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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les ombres d'Ecamane > Chapitre VI : Vengeance et Rédemption


écrit par: Phineas Lundi 20 Juillet 2020 à 13h01
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Les Marches d'Argent, Portes et plaines de Sundabar
Vingt-deuxième jour de la Marée Estivale, année 1372
Journée
Bruine


La porte se referma sans bruit derrière eux. Dans la silencieuse citadelle d'en dessous ils laissaient derrière eux ce qui pourrait être leur dernier lieu de paix.

Marchant dans les ruelles puis la grande avenue des Forges, ils ne constatèrent pas immédiatement l'absence de quelque chose puis, ils percutèrent. Le marteau-pilon qu'ils entendaient depuis le Grand Fourneau depuis hier s'était tu. Ce que forgeait le maître des lieu devait avoir vu le jour. Malgré l'heure bien matinale il y avait quelques passant. Des nains essentiellement, mais également des humains. De lointaines conversations prouvaient que certains ateliers devaient déjà avoir repris le travail. Essieux, épées et bijoux ne se forgeaient pas seuls.

Ils remontèrent tranquillement la longue voie, profitant de la fraîcheur caverneuse qui n'avait rien à voir avec celle que l'on pouvait ressentir à la surface pendant les meilleurs jours. Certes, le soleil au dessus de la tête, c'était agréable, mais en une seule nuit ici on pouvait comprendre que l'existence de ceux sous la terre n'était pas si désagréable non plus.
Ils passèrent la porte ornée qui conduisait à l'extérieur, le même chemin qu'ils avaient fait à l'aller. En la dépassant un nain que la Goualeuse reconnu comme "Fer" la salua d'un mouvement de tête et d'un sourire avant de continuer sa route. La chaleur commença à monter à mesure qu'ils s'approchaient des torrents de lave. Moins que le jour précédent cependant. Xarss sans doute, ne put s'empêcher de tourner la tête et de chercher le glyphe à tête de chat, mais il avait disparu des alentours de la Porte du Volcan.

Rapidement, ils furent pris dans une brume épaisse. En en sortant, ils comprirent qu'un orage avait du tomber sur la ville pendant la nuit, et que l'humidité résiduelle provoquait l'apparition de nuage au sol là où la chaleur du feu liquide faisait son œuvre. Rendu sur le niveau haut de la forteresse, la brume avait disparu mais une bruine matinale leur humidifiait les joues, sans être assez lourde pour les pénétrer leurs vêtements.

Ils se dirigèrent vers le corps de garde prêt de la porte où, le jour précédent, ils avaient laissé leur monture. Là, enfin, ils retrouvèrent la magicienne.

Sa nuit n'avait de toute évidence pas été aussi reposante que la leur. Les yeux fatiguées, soutenus par des cernes qui dénotait clairement sur sa peau crémeuse. Une forte odeur terreuse planait légèrement autour d'eux, probablement les restes d'une tisane visant à la tenir éveillée. Sa robe et le corset de cuir qui l'entourait étaient légèrement relâchés pour laissé à ses articulations la possibilité de se dégourdir un peu. Surveillant les quatre chevaux qui prenait un repas bien mérité tout en étant sellés par les pages, elle leur adressa un sourire et un signe de tête, leur faisant bien comprendre qu'elle n'était pas encore en état de parler. Elle se leva à leur arrivée et fouilla dans son sac avant de leur tendre à chacun une fiole de verre trempé rempli d'un liquide opalescent qu'ils reconnurent comme des potions de soin. Il était toujours étonnant de constater que là où la plupart des gens ne pouvait même pas se payer de fenêtres, les alchimistes avaient tout de même réussi à pondre un matériau transparent presque aussi résistant que l'acier. Après un sourire, elle monta en selle avec un grâce quelque peu diminuée avant d'accrocher ses cuisses à celle ci, une méthode bien connue de ceux qui ne voulaient pas tomber par mégarde.

Avant qu'ils ne partent, leur guide depuis Lunargent vint les saluer, Tyrion ne l'accompagnait pas, son discours fût bref, comme si elle craignait d'être entendue :


- Malheureusement, je ne peux pas vous accompagner plus loin. Moi et Tyrion sommes appelés vers Felbar, d'autres groupes ont eu des... problèmes, dit elle avec de la gravité dans les yeux, nous ne vous aurions pas été très utile de toute façon. Peu de monde connaissent la Passe, et ceux qui la connaissent ont refusé de nous aider, j'espère que vous avez des idées en réserve...

Les sabots ferrés de frais résonnèrent sur le pavé de l'avenue principale alors qu'ils se dirigeaient vers les portes. Les quelques piétons qui les croisèrent ne leur prêtèrent pas attention, anonymes qu'ils étaient dans le léger flot de voyageurs qui partaient à cette heure. Pourtant, ils ne purent manquer les deux personnages qui les regardaient sur le premier seuil de l'escalier qui montait vers le chemin de ronde. La barbe blanche tressé et passée dans des boucles d'acier poli cette fois, ayant troqué son armure contre une tunique simple et portant chapeau à large bord, Boreg les regardait passer, les bras posés sur la rambardes, les mains jointes dans un geste de réflexion. A coté, une elfe des bois dans une robe florale, dont les cheveux arborait de grandes fleurs blanches, et que seul Xarss devait reconnaître, les fixait également en souriant. Une fois certain que les aventuriers le regardait, il les observa encore un peu avant de hocher la tête puis de disparaître dans la porte qui marquait l'entrée dans la muraille. La sylvaine fit un clin d’œil à l'elfe noir avant de suivre le nain dans une élégante virevolte de soie diaphane.

Traversant l'étroite passerelle de pierre, ils rejoignirent les plaines qui entouraient la forteresse, vers l'est. Ils ne manquèrent pas de remarquer que, à peine eurent ils quittés le traitre pont, Sabetha poussa sa monture à suivre les trois autres et s'assoupit sur sa selle.


• • •


Une triade d'heures plus tard, ils traversaient les plaines or et vert entre Sundabar et la Passe. Là où Lunargent était entouré par des villages en directe périphéries et de champs, ce n'était pas le cas de Sundabar. Si le fort était pris d'assaut, on ne pouvait pas risquer que tous ses greniers et ses sauf-conduits soient ravagés du même coup. Les villages étaient plus dispersés et les routes n'y passaient nécessairement. Aussi, rapidement, ils furent seuls sur la route, puis leur sentier, accompagnés par leur pensées, le cahot des chevaux et, de temps à autre, un ronflement de la magicienne.

Elle se réveilla dans un sursaut compréhensible lorsque qu'une grande aigrette, poussa un corr sonore alors qu'elle flottait tranquillement dans un étang qui flanquait leur chemin. Elle s'étira aussi bien qu'elle le pouvait avant de leur sourire, restant silencieuse le temps de remettre ses pensées en ordre.

Une heure encore et ils traversait un petit bosquet, observés avec curiosité par une bande d'écureuils roux postés sur une branche. La bruine avait passé, et si le soleil n'était pas à son beau fixe, la journée promettait d'être belle et fraîche, loin de l'étouffante chaleur qui régnait parfois en été. La magicienne terminait de répondre à leurs éventuelles questions. Elle était resté assez évasive. Son coup de sang anti-clérical face à Helm était passé dans les oreilles de la prêtrise locale, directement lié au gouvernement de Sundabar. En conséquence, Sabetha avait passée la nuit en houleux débats théologiques (c'était probablement un euphémisme) avec les tyrites et les tormites. Entre autre chose on avait sous-entendu qu'elle avait "volé" les secrets des pouvoirs de soin des clercs de la Triade et que les considérations théologiques d'une profane n'avait que peu d'intérêt pour les élites ecclésiastiques. Il semble que le ton ait monté quand elle avait répondu que les dieux n'était pas autre chose que d'hyper-puissances magiques, respectable et vénérables, peut-être, mais pourtant appartenant à la même existence que tous le monde. Ce qui, semblait il, avait fait tombé dans les pommes quelques disciples et vieux prêtres. Elle était resté floue, mais il semble que l'aide d'un vieux nain pas franchement friand de bondieuseries ait été providentielle.

Alors qu'elle notait qu'elle avait tout de même eut l'occasion de déjeuner en admirant le soleil qui se levait, du haut des murailles de la ville, les cimes de la Passe de la Pierre-Tournante apparurent à l'horizon.

La fin de leur aventure approchait, quelqu’en soit la conclusion.

écrit par: Xarss Mardi 21 Juillet 2020 à 15h13
À grande offrande, grande réflexion. Étaient-ce des prix de consolation pour la vie qu’ils perdraient ? * Utile, il peut nous êtes utile encore.* Sans cesse le jeune drow tournait les phrases qu’il avait entendu de la bouche de Boreg. Ce qui le faisait cogité le plus était qu’il comprenait que l’on ce serve de lui comme chair à canon, mais Ashura qui venait des marches d’argents, Sirine si frêle, pour elles, il ne comprenait pas encore. À moins, bien sur, qu’il se trompait sur les véritables intentions des hauts dirigeants.

Dans un mutisme encore plus prononcé, Xarss fut l’ombre du groupe pour la suite, suivant, acquiesçant d’un léger signe du sourcil gauche comme seule réponse. Silencieux et songeur le jeune drow eut son premier geste de la tête, lorsqu’ils passaient devant Boreg et la magnifique sylvaine. Son regard se levait vers eux et suite à leur hochement de tête mais surtout au clin d’œil ravigotant d’Ethel, son regard changeas pour laisser apparaitre un mince sourire. Ils devaient sans doute se moquer amplement entre eux, mais quoi ce qu’il en était, ils avaient réussi à faire réalisé de grande chose pour le faussement appelé Kryssyyor.

Le reste de la route fut de même, il restait dans un mutisme non pas inquiétant, mais songeur, restant quand même vigilant et alerte aux moindres signes. Aux dires de Sabetha, il écoutait sans réagir puis vint la vision de la cime de la Pierre-Tournante à l’horizon. Il regardait ce décor comme s’il ne reverrait plus jamais ce lieu magnifique, d’ailleurs, s’aperçut-il que depuis la nuit précédente, son regard et son appréciation de l’extérieur lui était tout nouveau, il savourait avec délectation chaque paysage qui rencontrait, il écoutait avec de nouvelles oreilles, regardait avec de nouveaux yeux.

Il avait prit soins en sortant des portes de la ville, d’enlever son châle qu’il avait rangé dans son sac pour réapparaitre comme il était réellement, un drow, un traitre sur la voie de la rédemption.

écrit par: Ashura Mardi 21 Juillet 2020 à 16h31
Le calme régnait dans la forêt, entre les collines et les bosquets tandis que quatre cavaliers arpentaient les plaines or et vert entre la forteresse de Sundabar et la Passe de la Pierre-Tournante. Le bruit des sabots de leurs chevaux semblait ténu et isolé, comme si rien, véritablement, ne pouvait rompre le silence irréel de la montagne.

Rythmée par le balancement de Flèche-de-jour et le craquement de la selle, Ashura replia soigneusement sa carte pour la replacer dans son sac. Elle progressait à quelques mètres devant le groupe, une distance suffisante pour entendre les conversations et conduire l’expédition. Se remémorant les recommandations et les conseils apportés avant le départ, elle s’efforçait de maintenir le cap, en bonne autochtone qu’elle était. Vigilante, le regard sans cesse porté vers l’horizon.

Tandis qu’ils s’enfonçaient plus en avant dans la montagne, la bise se mit à siffler, couchant les herbes hautes, secouant les branches de pins. Ils entrevirent ce qui les attendait un peu plus haut : un paysage contrasté de falaises rocheuses et de pâturages, au-dessus de la ligne de limite de la forêt.

C’est à cet instant que la bretteuse décida de sortir de son silence. Ralentissant progressivement l’allure pour revenir à hauteur de ses comparses. Elle s’éclaircit la gorge avant d’entamer :


- Il y a certaines choses dont j’aimerais vous parler, déclara-t-elle d’une voix calme et audible. Tout d’abord, nous avons reçus un message le soir dernier. L’équipement n’est pas la seule offrande faite par le Maître des Forges. Plusieurs clans Nains, tous fidèles au traité des Marches, nous ont assurés que des renforts parcouraient actuellement le même chemin que nous, voyageant sous terre. (elle parlait en regardant toujours les alentours) Espérons que nous arriverons à nous coordonner le temps venu.

Elle replaça une mèche rebelle qui lui scindait le visage, et reprit la parole en bservant la réaction de ses compagnons, notamment Sabetha et l’elfe noir. (Sirine étant déjà au courant de toutes ces informations).

- La seconde chose, et non des moindres, concerne notre première étape. Hier, nous avons surpris des marchands qui racontaient que non loin d’ici, on avait trouvé des traces d’un massacre. Nous parlons d’une dizaine de gobelins, soit de drows ou de démons, tous terrassés de flèches. Doit-on y voir les signes de passage de notre employeur elfe ? (elle marqua une pause, jetant un nouveau regard aux alentours) A moins que vous n’y voyiez une objection, je propose donc de nous y rendre.

écrit par: Phineas Jeudi 30 Juillet 2020 à 16h09
En s'approchant toujours plus de leur destination, le paysage se faisait plus rocailleux et inégal. Les plaines ondoyantes qu'ils traversaient laissaient peu à peu la place à des buttes imposantes, puis à des collines qui, dans des temps immémoriaux avaient peut-être été des montagnes. La végétation elle aussi se faisait plus sauvage. Jusqu'ici, les terres avaient été arables par intermittence au cours des années. En conséquence, l'herbe, sans être rase, était d'émeraude. Les plantes invasives étaient rares, et les sentiers courants. Là, progressivement, du trèfle pourpre se mettait à couvrir des chemins oubliés, le lierre rampait et les arbres, écartées par une civilisation rampante et minérale, reprenait du terrain. Dans cette interface entre la nature sauvage et les constructions mortelles, on voyait, enfin, ce que, à un moment ou un autre, tous les enfants des Royaumes, plus encore dans les campagnes, entendaient un jour :

- Nos maisons ne restent debout que parce que les forêts et les montagnes le veulent bien.

Clairsemées ci et là, d'antiques murets de pierre qui avaient peut-être été les murailles d'une citadelle humaine. Il n'en restait qu'un mince filet de pierre, recouvert par la terre et éclaté par ailleurs par la puissance des racines. En dégradé, la forêt reprenait ses droits, plus ils approchaient de la Passe, dans la pointe est des Monts du Nether, plus les arbres se faisaient vieux et massif. La Haute-Forêt, au sud, avait son lot de sylvanien, les monts avaient ils un équivalent ? Peut-être quelqu'un dans le quatuor en savait il plus...

Dans tous les cas, alors que la vieille route qui menait à la passe perdait peu à peu ses pavé au profit de la terre, ils tombèrent nez à nez avec ce qu'ils cherchaient. A quelques mètres à peine du chemin, la terre, l'herbe et les fleurs de ronce avaient pris une teinte rouge, aspirant le sang du carnage. Si la quinzaine de cadavres étendues là n'avaient pas été en plein air, et déjà partiellement dévoré par des charognards, a puanteur aurait été insurmontable. Là, c'est la vision qui faisaient des haut le coeur. Nombre des humanoïdes présents là avaient les tripes à l'air. Et ceux qui étaient tombés dans des pièges, souvent suspendu par un membre, étaient désormais tombés au sol, le membre, lui, encore attaché à la corde du piège en question.

Passant le haut-le-cœur, chacun s'approcha. Avec plus ou moins de précision, mais une compétence globale excellente, ils remarquèrent de nombreuses choses que les voyageurs effrayés n'avaient pas vu. D'abord ils eurent la confirmation, autant que possible, que Beiran était passé. L'empennage caractéristique de ses flèches, vu des jours plus tôt, étaient bien au bout des traits plantés entre les yeux d'une partie des victimes. Cela étant, il pouvait toujours s'agir d'une fausse piste sciemment mise en œuvre. Ils remarquèrent que, pièges mortels mis à part (plutôt raccord avec ce qu'on pouvait imaginer d'un rôdeur de cet acabit par ailleurs), il y avait d'autres formes de blessure. Une bonne moitié des opposants, composés de drows, de gobelins et d'humains, avaient été réduits en charpie par des griffes. Une partie de ces sauvages blessures avaient été faites par un animal de la taille d'un chien, les autres, de la taille d'un énorme tigre.

Tout cela concordait assez bien à ce qu'on pouvait attendre de l'entourage qu'avait pu se trouver Beiran.

Jusqu'à ce qu'ils tombent, un peu plus loin, sur deux gobelins qui avaient été littéralement tranchés en deux par une arme énorme, trop pour le commandant elfe.

Alors qu'ils suivaient la route, encore, Ashura put constater sur sa carte qu'en tournant désormais dans le sentier qui arrivait, sur la droite, ils pourraient rejoindre la vallée indiquée par le duergar. Sinon, en suivant la vieille route, ils allaient s'enfoncer dans l'épaisse forêt entre les pics de la passe...

écrit par: Xarss Lundi 03 Août 2020 à 15h23
Le seul et unique fils Symryvvin, quand il reçu les informations d’Ashura, restait encore stoïque physiquement, mais son esprit mijotait à savoir qu’ils étaient secondé de par les tunnels souterrains par des nains. Puis vint l’histoire du massacre qui fit réagir promptement le silencieux drow. D’une voix évasive et lasse il dit presque silencieusement.

-Beïran? J’ose à peine croire qu’il aurait besoin de nous, mais sait on jamais, nous somme doué comme diversion. –

Seul mots qu’il avait mentionné depuis la veille et ceux-ci démontraient un certain malaise nouveau, rien d’inquiétant, seulement que le drow semblait plus calme, moins hardi et plus sérieux.

Une fois sur place, ils constatèrent qu’effectivement les rumeurs n’étaient pas fausses, il y avait eut un massacre. De plus la confirmation que Beïran y était passé et bien accompagné, ne posait plus de question, le nombre de flèches mortels aux apanages remarquables signaient leur propriétaire.

Le peu de connaissance aquise en pistage ne lui donnait qu’une vague idée que les pistes allaient vers un petit sentier. Voyant Ashura avec une carte il approchait pour y voir un peu plus clair.

-Thangardt n’avait-il pas mentionné de passer de nuit?-

Demandait-il simplement. Il ajoutait comme pour effacer ce qu’il venait de dire.


-Quoique bivouaquer prêt d’un charnier.-

Il laissait par la suite la belle guerrière et s’éloingnait quelque peu pour avoir une vision de l’ensemble et certains mots de Lorkar lui revenait. Il cherchait maintenant des aides qui serait peut être là, à les épiers.

écrit par: Ashura Lundi 03 Août 2020 à 17h21
Des murailles clairsemées, à moitié recouvertes de mousse. Les traces d’une antique structure oubliée qui corroboraient avec les informations fournies par le nain gris en Sundabar. A travers les monts Nether, en s’approchant toujours plus de la Passe de la Pierre-Tournante, l’expédition ne tarda pas à tomber sur l’objectif suivant, le carnage perpétré par le commandant Beiran.

Ashura progressait toujours légèrement en tête du cortège, son destrier se frayant prudemment un chemin au milieu du champ de bataille jonché de cadavres. Le nez emmitouflé dans l’encolure de sa cape pour se préserver de l’odeur putride. Dérangés en plein festin, quelques corbeaux s’envolaient formant un sinistre sillage au passage des quatre montures.

C’était un spectacle affligeant, marquant à jamais les esprits. Au lieu des vallons et des bosquets, l’œil ne voyait plus qu’un sol aride, souillé, ingrat, théâtre du soldat, des casques rompus, des lances brisées et des boucliers épars, instruments de la mort, vieux débris des batailles. A chaque pas le nombre de morts augmentait. Un terrain malheureux qui n’avait rien du champ d’honneur. Non, ici, c’était clairement déroulée une escarmouche vindicative et sans prestige. La haine et l’esprit de vengeance de l’elfe de Lunargent ne semblait pas avoir de limite.


« Prends garde à l’abysse… »

En luttant contre ces menaces, Beiran était à son tour devenu un monstre. Sourd aux cris de l’humanité, farouche et sauvage, sur un chemin fumant de carnage, courant l’immortalité.

L'extirpant de sa torpeur méditative, la soudaine réflexion du Drow fit un instant réfléchir la bretteuse, qui n’eut pas le temps de répondre avant que celui-ci ne s’éloigne pour observer l’environnement. L’attitude faussement impassible de l’elfe noir ne la troublait plus autant qu’auparavant. Tandis qu’elle vérifiait ses propres souvenirs, Ashura jeta un œil sur la magicienne pour que sa mémoire eidétique confirme la remarque. Peut-être avait-elle un sortilège à soumettre au groupe.


- En effet, déclara-t-elle d’une voix audible. Nos agresseurs avaient reçus l’ordre d’arpenter ces lieux à la nuit tombée. Sans doute pour échapper à la vigilance de certaines menaces. Bien que je soupçonne ces bois d’être encore plus dangereux de nuit. Les Fey’ri et les Firbolgs possèdent tous deux une excellente vision dans le noir. Je propose plutôt de ne pas trop nous attarder en ces lieux.

Obstinée, la bretteuse suivit cette dangereuse piste en essayant de visualiser mentalement le déroulement des événements. Un petit effet de rêne, et elle engagea sa monture sur le chemin adjacent. Malgré le caractère effroyable de cet instant, elle refusait que ce jour-là tourne au fiasco.

écrit par: Phineas Jeudi 06 Août 2020 à 18h06
- Thangardt à précisé que ses pairs passaient de nuits. Et à quelques exceptions prêts, tous bénéficiaient d'une vision de nuit. Les dieux ne donnent pas ce genre de dons pour rien... De deux choses l'une, mieux vaut ne pas passer en même temps qu'eux. Et nous sommes en effet des êtres du jour.

Sabetha hocha la tête et suivi Ashura.

En vérité, une fois le charnier passé depuis quelques dizaines de minutes... ce n'était pas si terrifiant. Autour d'eux, ce n'était plus des collines. Les vénérables montagnes les encerclaient à nouveau, bien plus proche cependant qu'en suivant la Rauvin le jour précédent encore. C'était un étrange paysage. Là, des montagnes écrasées et coupées par le temps, des falaises qui surgissaient derrière la forêt. Ailleurs, au loin, d'immenses titans de pierre qui couvraient la forêt environnante de leur ombre. A l'oreille, une cascade devait couler non loin.

Ce paysage de nature inviolée aurait pu les accompagner très loin, si ils ne s'étaient pas aventurés sur le chemin indiqué par Thangardt. Il leur fallut prêt d'une heure dans un silence moins pesant qu'ils n'auraient pu le penser. Depuis le début, la Passe leur avait paru être un lieu terrifiant. Qu'avaient ils pu imaginer ? L'ombre, les chauve-souris, des rats qui couinent et les loups qui grognent ? On en était bien loin... Le soleil était haut dans le ciel, la forêt était d'émeraude. La terre sentait bon le humus, plus qu'ailleurs, plus que dans les zone exploitées qu'ils traversaient auparavant. Ici les animaux n'étaient pas habitués à cet être difforme, quatre pattes, une tête devant, une en haut et deux bras qui partaient du centre. Alors ils étaient moins visible. Sur leur chemin quelques rongeurs, des lapins, un ou deux renards, rien de plus. Si ils avaient eu un pisteur avec eux, peut-être auraient ils remarqués des traces, mais si il y en avaient elle était loin d'être évidente. Dans cette nature sauvage, les blessures infligées par les voyageurs de passage disparaissaient en une journée.

Mais soudain, alors qu'ils montaient une légère colline après une petite pente le chemin leur apparu. Maintenant ils pouvaient comprendre la "faille tellurique". Devant eux, sur plus d'une lieue et demie au moins, de ce qu'ils pouvaient envisager, sur une cinquantaine de mètre de large, la terre semblait s'être littéralement effondrée sur elle même. D'un seul coup, un large canyon était apparu devant eux, la végétation, arrachée, était autrement plus clairsemée. Bien sûr quelques buis poussaient sur les falaises, à la verticale, bien sur il y avait ça et là quelques arbres. Bien sûr, l’herbe sauvage tapissait le sol. Mais il régnait une certaine aridité, a cette exception, quand on observait les coins ombragés, de larges colonies de champignons. Pour arriver au sol de cette faille, ils allaient devoir prendre un dénivelé raide de prêt de vingt-cinq mètres.

C'était aussi extraordinaire qu'impressionnant, sans parler de ce moment un peu particulier ou, assis sur leurs selles, ils avaient du descendre la pente, au point que le sol leur paraissait pendant un instant être un mur. Les chevaux eux, n'avaient pas sembler s'exciter plus que cela. Mais en vérité, la profondeur n'était pas tout. Concentrés qu'ils étaient sur le fait de ne pas tomber, ils ne se rendirent compte d'autres chose qu'au moment où la magicienne, d'une voix fatigué, laissa paraître sa surprise :


- Par la Gardienne...

Au dessus d'eux, et sur tout son long, d'immenses arches de pierres reliaient les deux faces de la faille. Il y en avait une quinzaine, à équidistance les unes des autres. C'était improbable, pour ne pas dire impossible. L'existence du canyon n'était pas naturelle. Ce genre de faille existait mais la présence des arches lui donnait une architecture trop... manufacturée.

- C'est... magnifique, ne put s'empêcher la Goualeuse.

- Oui, mais statistiquement, les chances d'un effondrement sous cette forme sont infimes. Je comprends mieux pourquoi même nos adversaires en on peur... Et en vérité...

Ses yeux indiquaient qu'elle avait mis le doigt sur une certitude. Mais elle n'osait le dire. Seuls les yeux posés sur elle la poussèrent à continuer.

- Un tel lieu ne me dit rien. Et une telle faille pourtant aurait dû être connu... Tout cela est probablement dû aux fey'ri. La végétation est tout de même là, donc cela ne regarde pas notre affaire courante, mais si elle elfes corrompus en sont à l'origine, probablement par accident... Tu le sens ?

Elle s'adressait à Kryssyor. Et sans aucun doute, une puissante énergie résiduelle parcourait la faille. Si on y faisait pas attention, on pouvait ne jamais la détecter, mais dès que l'on avait mis le doigt dessus...

- Une telle sauvagerie dans la Toile est rare. Nos sorts ne se déclencheront peut-être pas comme nous le voudrions. Et seuls des être particulièrement puissants - ou sages ? - oseraient faire leur repère d'une zone de Magie Sauvage...

En fait, même les chevaux semblaient l'avoir senti. Si tôt qu'ils eurent fait quelques mètres dans le canyon que ceux ci s'excitèrent. Ashura et la Goualeuse en vérité, étaient probablement les seuls à ne pas sentir la différence, à part le grandiose de la situation.

Pendant prêt d'une heure, ils avancèrent, lentement. Ils pouvaient être mutiques, il y avait tant à voir. Il y avait quelque chose de particulièrement poétique dans ce canyon qui, de loin aurait put paraître mort, mais qui finalement était plein de vie. Insectes, rongeurs troglodytes, rongeurs et autre rapaces étaient partout. La voie n'était pas simple. Il n'y avait pas de sentier défini. Les chevaux s'en sortait, mais ils restaient au pas pour éviter des arêtes tranchantes et des mottes de terre instables.

Mais alors qu'ils avaient parcouru prêt d'un tiers du chemin dans le silence, un glatissement se fit entendre. En levant la tête ils aperçurent un rapace descendre vers eux. Avant même qu'ils ne puissent faire quoique ce soit, les chevaux tentaient déjà de s'enfuir. Heureusement ils connaissaient déjà bien leur monture et purent les calmer. Sabetha eut plus de mal, la fatigue n'aidant pas, et elle laissa échapper un grognement de douleur lorsque la monture failli la jeter à bas alors que ses jambes étaient attachés solidement à la selle.

Pourquoi un tel effroi ? Parce que l'aigle n'était pas qu'un aigle. Le rapace qui descendait sur eux était immense. Ses plumes dorées reflétaient le soleil alors que son envergure gigantesque les couvraient d'ombre pendant un instant. Gracieux il tourna autour d'eux avant de se poser sur un pilier de pierre à moins d'une dizaine de mètres. Il claqua du bec et du haut de son perchoir les regarda avec insistance. Ashura ne savaient pas grand chose de ces maîtres des airs, mais une chose tout de même, elle le pensa au moment où la magicienne l'énonçait.


- Ils comprennent notre langue. Et sont très territoriaux.


écrit par: Ashura Vendredi 07 Août 2020 à 01h22
Un majestueux rapace qui avait quelque chose de divin. Selon certaines histoires, lorsque la discorde et le désordre viennent sur Faerun, descendant ici-bas pour restaurer la paix et la justice sous la forme d’un avatar. Il observait le groupe de ses yeux acérés, tandis qu’il ouvrait son bec tranchant comme un rasoir, des griffes telles des faucilles longues et tranchantes, prêt à faire endurer milles douleurs. Elle avait le sentiment que si l’aigle géant le voulait, il pourrait sauter sur elle et la briser en deux. Elle se demandait si elle n’était victime d’hallucination mais l’expédition n’était pas à une telle altitude que l’oxygène leur manquait. Ce type de créature carnivore fondait depuis les airs sur les proies impuissantes. Il était impossible de lui échapper.

Un oiseau sacré pour de nombreux gens, un animal doté d’une lueur de compréhension. Après avoir constaté la stupeur de ses camarades, la bretteuse resserra son emprise sur ses rênes, admirant l’immensité de la créature et la dextérité dont elle avait fait preuve pour s’engouffrer dans le ravin. Cet instant suspendu offrait déjà une perspective intéressante, une probable neutralité. Le cœur au bord des lèvres, elle se redressa du haut de sa monture, sous le regard sévère de l’aigle géant qui les surplombait :


- La bonne rencontre, monsieur de l’aigle, noble maître des airs et du ciel. Que vous semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. (elle écarta les bras en déclamant) Nous arpentons votre territoire à la recherche d’un Tel-Quessir, un « porte-mort » qui a récemment massacré de vils individus à l’entrée de ce passage. Nous n’avançons qu’à regret, nous ne souhaitons pas troubler ce lieu et si vous le permettez, nous repartirons une fois notre devoir accompli.

Quand ses mots s’achevèrent, elle se sentit légèrement stupide d’avoir employé un tel langage face à une créature sauvage. Elle n’osa pas jeter un regard vers ses compagnons pour affronter leur approbation et attendit, incertaine, une réaction de l’aigle géant.

écrit par: Xarss Vendredi 07 Août 2020 à 13h48
Après cette faille de magie sauvage qui retenait une attention toute particulière de l’amant de l’Art, une menace vint les survoler. De suite, certain mots de Lor’kar lui revint de plus bel« ne te fourvoie pas, mon garçon, même au milieu des lames de pierre, si vous savez où poser les yeux, vous pourrez trouver des alliés » Puis « A qui écoute les murmures du vent et les rires de la terre, une aide est toujours apportée. « Son sentiment présent était maintenant semblable à celui d’Ashura, en moins poétique et emplit d’étiquette, mais respectueux. Le jeune drow qui au début crut que l’épreuve serait difficile, y vit par la suite de l’intervention de la belle guerrière une autre alternative.

Il revoyait dans son esprit, les esprits que Lor’Kar lui avait fait voir, il se remettait dans cette état et cette sensibilité que l’orque lui avait fait vivre et le jeune drow voulut croire fortement que cet aigle majestueux était là pour les aider. Tout comme Ashura, il gardait bien en main les guide de la monture et sa main gauche vint caresser le cou de celle-ci pour qu’elle reste calme et docile devant cet être volant impressionnant. Il attendit que la guerrière ait terminé sa verbe éloquente puis ajoutait simplement, mentalement et verbalement.

-Toi alliés volant, nous somme venu en ami pour porter assistance à un ami en pleine vengeance, puisse-tu nous accorder ta clémence et peut être aussi ton aide? Je ne puis savoir tes besoins, mais nous t’offrons aussi notre aide.-

Il baissait la tête en guise de respect et gardait bien en lui la présence des esprits de Lor’Kar. Le faussement appelé Kryssyyor restait quand même en alerte, mais gardait confiance. Peut être du fait que Sabetha ne semblait pas nerveuse d’une telle apparition, peut être grâce au respect qu’il portait à Lor’Kar, peut être du fait de l’éloquente prestation de la guerrière, peut être avait-ils tords et qu’il finiraient dans l’estomac ou pire, vivant dans le nid pour faire l’apprentissage des petits à savoir comment manger un être vivant. Xarss revint à une suite plus serviable et attendit la suite avec une certaine nervosité.

écrit par: Phineas Dimanche 09 Août 2020 à 12h35
En vérité, la magicienne avait plus l'air distraite par ce qui les entouraient, et par sa fatigue restante, que réellement stoïque face au rapace géant. Après tout, il était vrai que si celui ci était le ou la chef de son vol, ils risquaient d'y passer.

Alors qu'Ashura et Xarss parlaient, dans les hauteurs, une partie de ce vol les rejoint d'ailleurs. Sur une arche, là haut, deux aigles géants se posèrent à leurs tour (accompagnés d'ailleurs de quelques versions plus communes) et les fixèrent de même. Perspicace malgré une peur mêlée de fascination, la Goualeuse dit tout de même à voix basse :


- Vous pensez que ce sont eux qui font peur à nos... ennemis ? Pour nous ils sont impressionnant, mais je doute qu'ils poseraient de réels problèmes à des mercenaires de l'Outreterre...

Malgré le chuchotement, l'aigle avait sans doute entendu. Peu le savaient, mais les grands rapaces, avaient une excellente ouïe, malgré une absence apparente d'oreilles. Et il tourna ses yeux prédateurs sur la courtisane. Deux claquement de becs sonore se firent entendre d'un grand aigle plus haut. Le premier leva la tête pour le regarder, toujours silencieux, avant de reposer le regard sur les bipèdes.

Soudain, il repris son vol et passa au dessus d'eux. Dans un vol majestueux ne demandant guère plus qu'un coup d'ailes, il boucla au dessus d'une arche et piqua vers eux. Les chevaux renâclèrent et il fallu aux cavaliers tenir fermement les rennes pour les empêcher de s'enfuir. Malheureusement, la Goualeuse ne maîtrisa pas plus sa monture qu'elle ne maîtrisa sa peur. Heureusement, Ashura eut le réflexe de saisir les rennes de sa voisine pour empêcher la cavalcade.
Pourtant on pouvait comprendre la réaction des équidés. L'immense rapace se posa à deux mètres d'eux à peine. La petite tempête de poussière que provoqua son atterrissage les obligea à mettre une main devant leurs yeux. Mais maintenant qu'il était au sol, sa tête était presque au même niveau que celles des aventuriers juchés sur leurs montures. Il était difficile de distinguer les émotions d'un être aussi différents qu'eux. Pourtant il ne pouvait leur échapper une certaine intelligence, loin d'être savante certes, mais commune. Ashura savait par ailleurs que se poser au sol ainsi rendait l'animal extrêmement fragile, puisque ces oiseaux peinaient à repartir du sol. Il les regarda un temps, assez pour qu'ils puissent remarquer les plumes blanches et argentées parmi les autres.

Puis il sauta de quelques pas derrière lui avant de baisser la tête. Il commença à tracer quelque chose. Une flèche d'abord. L'oiseau avait suffisamment de jugeote pour tracer des empennages en chevrons, pour figurer l'arme, et non un simple indicateur de direction. Il traça ensuite un trait, sous lequel il dessina une goutte. Enfin il traça une simple pointe, pour indiquer une direction cette fois, vers le bout du canyon. Il releva ensuite la tête et les regarda avant de frapper rapidement le sol d'une serre. Avec bien moins de grâce, il s'éloigna ensuite puis, avec un effort évident, il frappa l'air de ses deux immenses ailes pour s'envoler. Remontant, il les regarda une dernière fois avant de disparaître avec le reste de son vol.


• • •


[i]Que voulait vraiment dire le rebût ? Ils allaient avoir le temps d'y réfléchir. En effet, là où le premier tiers de la faille avait été relativement plat... c'était désormais fort différent. Après une quinzaine de minutes encore à avancé, ils tombèrent sur un paysage très étrange. Là, la terre ne s'étaient pas effondrée proprement. Il y avait des trous. Beaucoup de trous, desfois profonds, parfois mêmes insondables. Ici et là de véritables lames de pierres émergeaient du sol. Des buis piquants grimpaient un peu partout.

Mais malgré ce sol scarifié, la progression allait apparemment se faire sans mal elle serait seulement... très ralentie. Là où leurs destriers avançaient d'un pas vaillants jusqu'ici, ils avaient désormais l'allure de vieilles carnes grabataires. En conséquence, il y avait de fortes chances qu'ils n'atteignent pas le bout de la faille avant la nuit tombée...

écrit par: Ashura Lundi 10 Août 2020 à 13h34
La rencontre avec le rapace géant s’était finalement achevée sans heurte. Le discours avait-il suffit à le convaincre de leurs intentions pacifiques ? Ou son rôle se résumait-il à cet étrange message dessiné sur le sol ? Ashura resta un moment silencieuse, plongée dans la réflexion.

Par la suite, le chemin devint plus pénible à mesure qu’ils progressaient, car il fallait avancer sur des pentes escarpées et sur des cailloux entassés pêle-mêle au fond de la ravine. La main soudée aux rênes de son destrier, elle tentait de diriger l’expédition en évitant les failles, en prenant garde à ne pas glisser sur les éclats de terre et de minerai qui jonchaient le sol.

On avait construit sur les côtés des espèces de galeries, bien qu’elle ne soit pas certaine qu’ils s’agissent de formation naturelle ou non. Les inquiétudes se mirent à croître en observant les tunnels qui abondaient, faisant paraître ces crevasses pour une véritable souricière. Chaque zone d’ombre offrant autant de cachettes à un potentiel agresseur. Ici, une ombre pouvait aisément se glisser dans la nuit, silencieuse et fatale comme une araignée venimeuse.


- Cela ne me dit rien qui vaille, mais nous devrions nous arrêter avant que la nuit tombe pour établir notre campement.

Contemplant la nuit étirer son voile au-dessus de leurs têtes, elle jeta son regard un peu partout afin de dénicher l’endroit idéal pour bivouaquer, songeant déjà au confort des chevaux et aux gardes de nuit. C’était un poste perdu, naturellement sans abri, pour se coucher en plein air, à la dure et à la belle étoile. De quoi achever toute exaltation restante après cette épuisante journée.

- Je me demande si, là où il est, Beiran est au courant de nos progrès. Je suis sûre qu’il ne s’attendait pas à ce que quelqu’un arrive jusqu’ici.

hrp.gif Survie
Prédire les conditions climatiques de la prochaine journée
Remarquer les dangers naturels et trouver l’endroit « idéal » pour camper.


écrit par: Xarss Lundi 10 Août 2020 à 23h27
Fut un temps, pas si éloigné, il œuvrait dans l'esclavages d'humain et maintes autres machination avec la Bregan D'Aerthe, surnommé à ce moment Veldruk, sa richesse montante était acquise, mais il avait choisi une autre option qui l’avait mené jusqu’ici. Regardant et vivant le moment présent, il était certain qu’il ne reviendrait pas en arrière, la sensation qu’il vivait en ce lieu lui était formidable et ressourçant.

Ils venaient de communiquer avec un être splendide qui plus est, le volatile géant venait de leur répondre en dessinant la direction à suivre. Le sourire qui s’affichait sur le visage devenu morne depuis leur départ ravivait le regard ainsi que l’esprit du jeune drow. Silencieusement il remerciait Lor’Kar qui pour lui était celui qui lui avait permit de croire à la force des esprits. Peut être que l’aigle avait été envoyé par Beïran, mais l’Ilythiiri voulait encore plus croire à Lor’Kar. N’en fit-il pas mention tout en continuant à la suite de la guerrière.

Le paysage devint plus inquiétant, une route où il valait mieux ne pas faire d’erreur, sinon, l’un des trous béants sous eux les avaleraient sans peine, ni remords. Dans son inspection des danger la bretteuse prit parole, ce qui laissait place à encore plus de vigilance sur leur avancé il ne put se retenir de dire ce qu’il pensait. Avec une connotation de prudence et un timbre de voix assuré il dit d’un trait.


-Mmmm, vous croyez sincèrement bivouaquer dans une telle passe Ashura? Nous serions des proies facile et si l’on descendait des monture pour presser le pas, je suis assuré que nous irions plus rapidement à pied pour cette portion de... Sentier.-


Il attendit la réaction des deux autres acolytes, certain qu’elles aussi ne voudraient pas passer la nuit sur ce mince fils de vie en suspend au dessus de ses troues qui n’attendaient que le bon moment pour les avaler. Qui sait, voudraient elles tenter de dormir en un lieu des plus dangereux ou décideraient elles de tenter la traversé.

Xarss prit le temps de se remémorer le dessin de l’aigle qui semblait bien leur indiquer le chemin entre pics rocheux et trous béants, à moins que ce soit entre montagne et cours d’eau, mais ils n’étaient pas encore rendu à une source d’eau, à moins que celle-ci soit au fond des trous béants. Puis simplement il se demandait s’il ne deviendrait pas un rôdeur de la surface après tout cette aventure, ce serait plus utile que danseur, sans nul doute et pourquoi pas l’un de ces druides, la dernière rencontré leur avait à elle seul donné toute une leçon. Il soupirait en riant des futilités qui pouvait lui passer par la tête et revint très rapidement à la situation quand la belle guerrière mentionnait le nom de leur employeur.


-Quelle bonne question Ashura, je préférait croire que c’était les esprits de Lor’Kar qui nous avait aidé avec la présence de l’aigle, mais il se pourrait que ce soit Beïran qui l’ait envoyé. Je suis encore à me maudire de ne pas avoir demander à l’aigle de nous prendre sur son dos, c’est qu’il était accompagné et pour eux, il me semble que cela aurait été possible, du moins, j’imagine, non?-

Demandait-il sans vraiment attendre de réponse. Encore une fois il regardait les autres et appuyait son regard dans celui de Sabetha qui semblait muette depuis un certain temps.

écrit par: Phineas Mardi 25 Août 2020 à 14h20
- Les aigles géants sont trop fiers pour porter des inconnus. Nous ne pouvons qu'espérer que Remnis les guidera vers nous si nous sommes en danger.

Au ton, Remnis était certainement un dieu. Un dieu qui ne dit rien aux trois autres. L'information avait été donnée brute par la magicienne encore fatiguée, et qui les observaient, effectivement, très silencieusement. Son regard allait et venait sur l'environnement, essayant visiblement de comprendre ses mystères. Elle faisait tourner son alliance autour de son auriculaire ce qui, ils le savaient désormais, trahissait une certaine anxiété.

Ashura se mis à chercher des indices, dans le ciels, les parois et le sol. Pendant ce temps, Xarss doutait, mais sans doute aidait il en même temps. Ses recherches prirent une belle heure, même si elle était habituée à ce genre de travail, cet environnement très particulier lui était complètement nouveau. Avec l'aide des mages elle compris vite que la magie folle qui s'agitait ici (pas partout comprirent ils vite, mais seulement dans des zones éparses ci et là) était en mesure de changer brutalement la nature du terrain. En effet, a en juger par l'érosion globale des parois, la zone était trop ancienne pour être aussi vierge d'une végétation luxuriante. Sur quelques mètres de surface seulement on pouvait parfois trouver côte à côte de la végétation digne d'une steppe aride et des joncs de marais. Des choses qu'ils n'auraient certainement pas remarqué si l'éclaireuse ne s'était pas investi. Mieux, "grâce" à la magie sauvage ils purent récupérer des baies et des racines comestibles, sans qu'ils puissent en douter, puisque ces plantes poussaient aussi... sur les côtes aquafondienne à des centaines de lieues d'ici certes, mais la terre natale de la Goualeuse. Sabetha confirma que la magie avait beau être étrange, les plantes en elles mêmes n'étaient pas dangereuses.

A en juger par les nuages qui s'étiraient au loin, et maintenant qu'ils étaient loin de l'influence des Sentinelles, la météo redevenant plus normale, la caravanière jaugea qu'ils risquaient fort de tomber sous un orage le lendemain, probablement assez tôt. La chose pourrait être dangereuse dans les environs, si l'orage était gros, il risquait de détremper le sol voir de créer un torrent. Mais la pluie aussi désagréable qu'elle puisse être, pouvait aussi - peut-être - être un allié stratégique conséquent. Xarss en effet, savait bien que quand l'orage tonnait, les souterrains proches de la surface devenaient de véritable caisses de reconnaissance...

Alors qu'Ashura trouvait enfin une caverne suffisamment grande pour héberger tous le monde, chevaux compris, et qui était suffisamment haute pour éviter d'être inondés dans l'éventualité d'un déluge, elle put faire la liste de tous les dangers qui les entouraient. Il y avait certainement d'étranges prédateurs nocturnes dans les environs, il fallait aussi compter les firblogs, géants des forêts dont la courtisane savait désormais beaucoup et les galeb duhrs, de petits mais grégaires élémentaires des pierres qui comme les précédent pourrait être allié, ennemis, et plus probablement des observateurs passifs. La végétation pouvait aussi être un ennemi, il y avait les plantes pleines de poisons, mais aussi, tout simplement, les arbres qui poussaient de façon absurdes au bord de la corniche là haut et que, si Tymora les détestaient, pouvait s’écraser en bas. Enfin, et non des moindres, ils n'avaient toujours aucune idée du grand danger qui pouvait rendre inquiet leurs adversaires. Il y avait en effet peu de chance que l'être qui avait fomenté cet immense complot puisse vraiment être inquiété d'un vol d'aigles géants. Ashura cependant notait qu'au moins, ici, ils avaient une vu dégagée sur d'éventuels assaillants.

Le soleil baissait dans l'horizon alors qu'ils trouvaient enfin un point accessible vers la grotte que la bretteuse avait repérée. Le sol était un peu moins chaotique ici mais, comme ils l'avaient prévu, le bout de la faille était encore loin et si ils continuaient, ils n'en sortiraient qu'au cœur de la nuit, avant d'entrer dans des cols et des vallées où ils seraient exposés en permanence. D'autant plus que, si la lune allait être gibbeuse et bossue, les lourd nuages qui confirmaient d'heures en heures les prévisions d'Ashura rendait le crépuscule, des plus obscurs.

Les chevaux eurent du mal mais, gravissant une étroite rampe, tous purent enfin entrer dans la grotte... et quelle surprise ! Ashura avait mieux choisi qu'elle ne le croyait. L'endroit dégageait une légère lueur qui, sans les empêcher de dormir, leur permettrait de ne pas s'écraser une le tranchant d'une pierre. Une douce chaleur y régnait également. Devant cet étonnant état de fait, Xarss et Sabetha enquêtèrent rapidement avant de découvrir la raison de tout cela. Dans les parois étaient enchâssés des milliers de minuscules cristaux. Le drow en avait déjà vu un peu partout dans les souterrains, mais ils étaient habituellement inertes. La magie qui flottait dans l'air les avaient apparemment rempli et si ils étaient inutilisables pour le moindre artisanat, désormais trop fragile (preuve en était un cristal qui s'effondra sur lui même en perdant son énergie lorsque la magicienne le toucha) et c'était eux qui produisait la chaleur en libérant lentement de l'énergie. Quant à la lueur elle était produite par les champignons luminescents qui s'étendaient sur les parois entre ces mêmes cristaux.

Sabetha incanta rapidement un sortilège avant d'observer les lieux et de pointer une légère cuvette au fond de la grotte.


- C'est le seul endroit où la magie est normale ici, je devrais pouvoir assécher les environs et allumer un feu sans risque.

L'opération pris un certaine temps, assez pour que les trois autres puisse ressortir trouver de quoi former un tas de bois. Au retour cependant, la grotte était en effet plus sèche et la boule de feu qu'entretenait la magicienne entre ses doigts promettait de pouvoir rapidement enflammer le bois, si ils le souhaitaient. Un environnement agréable car, comme prévu, alors qu'ils revenaient vers la grotte, le ciel commença à se zébrer de blanc au loin, annonçant l'orage qui approchait peu à peu...


écrit par: Ashura Mardi 25 Août 2020 à 23h33
Dans ce canyon inexploré, s’enfuyant à la lumière du soleil couchant, l’expédition se retrancha dans l’un des nombreux tunnels. Ashura ne laissa filtrer aucune émotion à la découverte du lieu de repos, et n’échangea aucun regard de curiosité en prenant la tête de la troupe, loin d’être elle-même convaincue de son efficience. La progression avait été précautionneuse, son regard alerte et vif.

Le cliquetis des sabots ferrés se calma. Alors que chacun découvrait les merveilles minérales de la caverne lumineuse, la bretteuse s’attela aux corvées du campement aussitôt arrivé, tel un bon petit palefrenier. Soigneuse et méthodique, elle inspecta l’emplacement en évaluant les risques, en particulier la probabilité d’être acculés par une inondation, à mesure que l’orage approchait. Ensuite, elle s’occupa de soigner les montures. En dessellant Flèche-de-jour, Ashura se mit à parler au groupe, d’une voix claire et audible.


- Si quelqu’un est passé par là, il n’en demeure plus aucune trace. En toute logique, dans un tunnel, nous n’avons que deux accès pour quitter la cachette. Pour le reste, nous n’avons que nos yeux et nos oreilles.

Dépoussiérez-vous, mangez un morceau et reposez-vous. Nous repartirons avant l’aube. Et pour ce qui est de faire un feu, je suggère de ne pas en allumer. L’espace est suffisamment lumineux et chauffé. Inutile d’augmenter les raisons d’attirer des indésirables. Je pense à la réverbération des éclats cristallins, ou à la fumée pouvant s’échapper à travers les pierres.

En détachant une sangle, elle libéra l’une des montures, qui s'ébroua en signe de soulagement, puis, les mains chargés, Ashura tourna les épaules vers l’elfe noir et l'interpella d'un hochement de menton.

- Sans vouloir vous commander, je suggère que vous dédiez rapidement votre temps à vos songes. Histoire que le groupe puisse profiter de votre œil aiguisé dès la tombée de la nuit. Je dormirais le second quart.

hrp.gif Détection, Survie, Connaissances (religion) = Remnis, Connaissances (nature) = climat, type de terrain. Je veux un rapport sur la situation !

écrit par: Xarss Mercredi 26 Août 2020 à 14h19
l’Ilythiiri élevait ses sourcils à la réponse de Sabetha qui semblait anxieuse puis continuait la route, sans dire mots, contemplant à son mieux le paysage que la magie sauvage avait sculpté. L’orage semblait-il, allait frapper d’ici peu et la belle guerrière leur trouva un endroit de prédilection pour passer leur temps de repos au sec et à la chaleur. Après la courte enquête qui leur révélèrent l’étrange fonction des petits cristaux, tout comme Ashura, il débarrassait sa monture de sa charge puis entreprit quelques soins mineurs à cette dernière question de la remercier d’avoir eut le courage de le porter ainsi que de ne pas paniquer dans les étroit passages qu’ils avaient traversés.
Par suite d’une dernière caresse de sa main droite sur l’encolure de sa monture, Xarss vit la proposition faciale de la nordiste à laquelle il répondit d’un léger sursaut de son arcade sourcilière droite en guise d’acceptation. Il offrait ainsi à la guerrière la possibilité d’apprendre le langage des signe drow. De son maigre bagage il le déposait derrière lui laissant Vorn prendre ses aises et aller se dégourdir les pattes dans la grotte où ils avaient pris domicile, cherchant ici et là de quoi se mettre sous la dent. Adosser à son havresac, jambe croisé, dos droit et bras déposé sur ses genoux, il se laissait aller à sa rêverie.
Encore dans la pensé de Lor’Kar ou partout pouvait y avoir un allié à qui sait observer, Xarss se laissait bercer par les couleurs qui commençaient à danser puis tranquillement les images se mirent à percer le brouillard dansant. Il vit Lor’Kar qui le regardait profondément dans son être puis les mots entrèrent sans qu’il bouge les lèvres.
*Je suis une entité comme celle que tu deviens toi même dans la liberté du rêve sans sommeil. Je suis ton frère de lumière et j'ai flotté avec toi dans les vallées resplendissantes. Il ne m'est pas permis de parler de ton moi véritable à ton moi Torilien à l'état de veille, mais nous sommes tous des vagabonds des vastes espaces et des voyageurs des siècles. *

Il entrevit une myriade d’images qui de leur foisonnement incessant laissait apparaitre une voie lactée d’étoile brillante qui lui semblait être des êtres à part entière, tant de monde différent relié du fait de leur esprit à un immense réservoir resplendissant d’une lumière d’or ou chaque lien vers les êtres formait un soleil. Même dans sa rêverie, les yeux du faussement appelé Kryssyyor se plissèrent mais cette fois il ne ressentit aucune douleur, qu’une immense joie et un sentiment noble d’une pureté inimaginablement supérieur à tout ce qu’il avait pu penser jusqu’à ce jour. Un bien être grandissait dans son cœur pour le laisser par la suite se laisser bercer d’une léthargie régénératrice jusqu’au moment ou une main vint se poser sur son épaule droite. Quand il ouvrit les yeux, il était seul au fond de la grotte, toujours appuyé sur son havresac. Vorn avait déposé un mille pattes locales devant lui, en guise de cadeau. Xarss restait perplexe à cette offrande, son félidé venait-il réellement de lui offrir de quoi manger. Souriant légèrement il ramassait le centipède qu’il rangeait dans son havresac. Il en profitait par la suite pour sortir la nouvelle chaine cloutée reçu la veille puis allait juste avant la sortie de la grotte pour y faire le guet dans un endroit ou il pourrait avoir une discrétion approprié à l'endroit. Encore une fois, il s’adossait à son havresac laissant les autre prendre leur repos mérité.




Discrétion et perception.

écrit par: Phineas Dimanche 06 Septembre 2020 à 13h20
Le repas aura donc été froid. Seul incartade, la magicienne se permit de générer un peu de feu pour chauffer le dessous de leurs gobelets, offrant à chacun une tisane de sauge sauvage. Au moins, chacun pourrait dormir tranquille. Une fois le drow entré dans sa rêverie Rêverie, l'aquafondienne et la lunargentaise purent s’effondrer, ce qu'elles firent très rapidement.

Crépuscule.

Ashura était aux aguets.Elle avait trouvée la cachette parfaite, dans une petite alcôve, probablement formée par une source aujourd'hui tarit. Les murs étaient lisses d'érosion, et en entassant du tissu sous son postérieur, le poste de garde était agréable. De là, et sans être vu, elle pouvait à la fois surveiller ses deux compagnes - et Xarss -, et l'immense défilée, quoique pour y voir complètement clair, elle devait de temps à autre sortir la tête.

Malheureusement pour l'humaine, elle ne bénéficiait pas des yeux des elfes, et, comme elle l'avait prévu, les nuages s'accumulant, la lune se faisait de moins en moins présente.

Resserrant sa couverture autour d'elle alors que la température chutait brutalement, elle se prépara à la suite. Elle savait la mécanique des orages. Les nuages empêchait la dispersion de la chaleur, alors le temps se faisait lourd. Puis, quand il se préparait à éclater, le froid revenait à la charge. Même avec les meilleurs yeux du monde, elle ne verrait pas grand chose avec ce qui allait suivre.
Quelque part, sans doute, dans ses réflexions sur la nature de l'environnement, se dit elle que le puissant sortilège de Lunargent, tout comme les énergies étranges qui régnaient ici devaient contraindre les forces de Talos, et les orages en échange, était d'autant plus diluviens. Un éclair illumina un instant la faille, des centaines de milliers de gemmes minuscules, qu'elle n'aurait pas remarqué en plein jour, miroitèrent comme autant d'étoiles. Elle se dit sans doute que dans la fureur, elle avait de la chance d'assister à une telle beauté.

Puis ce fut un monde d'eau. Les trombes se mirent à tomber sans discontinuer, et comme prévu, le son lourd se répercuta à leurs oreilles. Mais, même elle, éveillée, finit par s'habituer. Quoique, se dit elle, s'endormir ne serait probablement pas simple. Mais au moins avait elle bien guider le groupe et l'endroit semblait rester hors d'atteinte du torrent qui se formait progressivement au fond de la passe.

Consciente que peu de chose se baladerait sous l'eau, et tout en restant tout de même attentive, elle put laisser son esprit travailler à des pérégrinations tactiques.

Une chose après l'autre. Sabetha n'avait pas pris le temps de leur donner plus d'informations. Mais elle réussit à trouver d'elle même, dans un vieux compte que lui racontait son père. Remnis, le Dieu Aigle, patron des aigles géants (et des aigles tout court). Courageux, noble et loyal, le Haut-Seigneur des Aigles était une divinité rare, connue de peu de mortels, encore moins de terrestres. Il personnifiait cependant l'esprit qui animait ces grands aviaires. Les aigles géants était à son image, et les rumeurs qu'elle avait ouïe dire sur un vol qui sauvait des voyageurs en détresse ne paraissait si saugrenue sous ce prisme. Mais elle se souvint aussi que, comme beaucoup de divinité de la nature, Remnis était proche des dieux des elfes, et rôdeur de son état, Beiran avait certainement put avoir une aide de la part des grands aigles. Se pouvait il que le message pictural soit directement lié à l'officier lunargentais ? A en juger par ce qu'en savait Sirine, il y avait aussi fort à parier que leur tacite bénédiction puisse jouer en leur faveur si jamais ils rencontraient d'autres forces de la nature dans les environs.

Alors que la torrentielle averse se calmer quelque peu, libérant un peu la vision sur le défilée, elle put concentrer sa réflexion sur des sujets moins métaphysiques. Le lendemain serait peut-être le jour le plus dangereux de sa jeune vie. Le défilé était un véritable piège si une grande créature, ou plusieurs petite, voulait leur tendre un piège. Plus encore si elles volaient. Il fallait en sortir rapidement, en espérant que ce qu'ils cherchaient n'était pas trop loin. La seule carte qu'ils avaient était d'une échelle trop réduite, et les annotations du duergar était de fait relativement précise, quand bien même sa nature sournoise ne l'aurait pas poussé à être un peu... fourbe ? Elle ne pouvait qu’espérer que le chemin serait cours une fois la faille franchie. Et, de ce qu'elle en savait, les anciennes forteresses pourraient bien ne pas être si rares dans les environs, elle pourrait bien se tromper.
Mais le lendemain impliquerait de nouveaux problèmes. Vu la quantité d'eau qui tombait du ciel, la pierre serait détrempée. En conséquence, même une fois sortie de cette zone, qui demain serait un dangereux marécage, la pierre serait encore glissante, un terrain loin d'être optimal pour des chevaux, qui plus est ferrés. Et le sillon qui parcourait le défilé - probablement d'ailleurs formé par d'autres déluges de ce type - serait un torrent. Un torrent qui s'écoulerait vers l'opposé de leur destination, à en juger par la pente. Bref, la progression serait au choix, plus dangereuse, ou si ils choisissaient la prudence, plus lente.

Il fallait admettre que le spectacle était impressionnant. Elle pouvait être à peu prêt certaine que peu de gens avaient l'occasion dans leur vie d'être là où elle était en ce moment. Ils leur était impossible de sortir maintenant. Le torrent les détremperaient immédiatement, et ils glisseraient sans grand doute dans l'un des trous qu'ils s'étaient démenés à éviter dans l'après-midi. Isolé, elle pouvait pourtant se sentir en sécurité. C'était un peu comme regarder la pluie à travers une fenêtre, la fenêtre en moins. La température restait agréable grâce à la magie qui flottait dans l'air, et le souffle régulier des dormeurs avait quelque chose d'apaisant... quoique, régulier ? En posant les yeux sur les deux femmes, elle constata que si Sirine semblait dormir d'un sommeil sans rêve, ce ne semblait pas être le cas de la magicienne. Pourtant écrasée de fatigue toute la journée durant, son repos semblait être troublé. Elle se retournait régulièrement sur elle même, ce qui ne semblait pas être du au seul inconfort d'une citadine dans un environnement inhabituel. Elle savait que la fatigue était parfois l'ennemi du sommeil, aussi paradoxal que ce puisse être. Elle ne pouvait qu’espérer que ce soit le cas ici, car si leur pyromancienne était malade, cela n'augurait rien de bon.

Un éclair puissant la sortie de son doute et reporta son attention sur la passe. Qu'est ce que ?..

L'éclair aidant, elle avait vu l'ombre noire dans les cieux. Un réflexe primaire lui fit se recroqueviller dans l'alcôve. L’expérience l'empêcha de hurler de peur. Le courage lui permis de garder un œil ouvert.

Le tonnerre fit son office, emplissant la grotte de notes lourdes et oppressante, mais derrière elle avait bien entendu le strident du fer contre la roche. A l'éclair suivant, la noire forme ailée n'était plus la. Mais ce qui semblait être un gigantesque oiseau, bien plus grand que les aigles, était à présent posé sur l'arche la plus proche d'eux. Un éclair fendit les cieux. Sans s'en rendre compte, Ashura avait sentit l'ozone dans l'air et savait que ça n'allait pas tarder. Alors elle n'eut pas de difficulté à le suivre, aussi véloce fut il. La lance blanche tomba droit sur la créature ailée. Un grondement sourd, aussi terrible peut-être que le tonnerre suivi l'impact alors que des milliers d'étincelles parcourait le corps du géant des airs, révélant pendant un instant sa nature à la bretteuse.

Les yeux blancs perlés de bleus, striés d'éclairs, les écailles d'un noir profond. Des piques acérés le long de l'encolure et deux cornes immenses courant le long de son cou. Les barbelures sous la gueule et les ailes, immense qui frappait l'air comme pour chasser l'électricité.

Ashura avait trouvé le maître des lieux. Et elle comprenait qu'il n'ait pas grand chose à faire des affaires des mortels.

Les dragons n'étaient pas vraiment connus pour leurs humanités.

écrit par: Xarss Mercredi 09 Septembre 2020 à 14h25
Le dalharuk de Merenwen, une fois arrivé de par les ombres et silencieusement installé pour y passer le reste de la nuit à faire le guet, se fit prendre de surprise par une série d’éclair qui l’obligeait à se protéger les yeux. Le spectacle de la surface était d’une autre beauté pour se outreterrien. N’étant pas certain d’avoir bien observer entre ses clignements de yeux, sa main gauche vint se poser naturellement sur l’épaule de la belle guerrière nordique puis en la laissant bien appuyé tournait son regard dans le sien pour s’assurer qu’ils avaient vu, tout deux, la même chose.

Les yeux sans pupille qui laissait sa teinte rouge percer la noirceur devait d’être recouvert et rapidement sa main laissait l’épaule d’Ashura pour qu’il puisse mettre le capuchon de son piwafwi sur sa tête. En même temps, le jeune drow repensait à Lor’Kar puis dans son esprit il comprit rapidement que ce ne serait sans aucun doute pas cette bête qui serait un allié, du moins pas pour l’instant. Xarss disparut, du moins le voulait-il, dans l’ombre près de l’entrée.

N’osant faire le moindre bruit, il ne tentait même pas de réveiller la magicienne. Vorn ne semblait pas plus nerveux qu’à son habitude, il avait simplement accompagné son porteur en se laissant filler dans l’ombre observant stoïque l’extérieur et le maitre de l’endroit comme s’il le connaissait. Le porteur lui, avec son air impavide, n’en croyait pas ses yeux.

Que pouvaient-ils bien faire devant une monstruosité exceptionnelle et splendide de la sorte, mis à part la regarder en espérant qu’elle trouve autre chose qu’eux, à se mettre sous la dent. Chassant cette pensée inutile, il vit l’image du Glas rampant, Daurgothoth lui-même lors qu’il l’avait aperçu lorsqu’il dormait tout près de l’ancienne citée des gnomes de roche dans la région de Dolblunde. Un spectacle qu’il n’oublierait jamais, comme celui qu’il entrevoyait présentement. Seul lien commun avec son paternel, d’ailleurs pensait-il subitement. Les dragons avaient toujours intrigué le duo père-fils et les deux avaient quitté l’Outreterre.

Perdu un instant dans ses pensés le jeune danseur revint au présent, le Wyrm qu’il avait devant eux n’était pas un noir, mais bien un ferreux et par chance il appartenait à ceux dont la ligné n’était pas mauvaise, quoi qu’il en soit, il n’est pas non plus le plus accueillant, étant d’habitude plutôt territorial. Dit-il à l’oreille droite de la guerrière dans un murmure presque diaphane. Le geste avait été prompt et sans arrière-pensée de profité de l’instant pour se rapprocher de la bretteuse.

Cette magnificence allait-elle leur parler avant de les engloutir ou Xarss serait-il assez courageux ou fou pour oser, lui, tenter une telle intervention auprès de cette splendeur. Des excuses pour avoir traversé son territoire seraient elles accepté? Le néophyte de la diplomatie dracosirienne commençait par enfiler la chape qui lui redonnerait l’apparence d’un elfe des bois. Il n’espérait pas berner ce wyrm devant eux, mais bien démontrer là, un signe de respect. Sachant que les drow n’était pas sa race préférée, en changeant d’apparence, même si la majesté devant eux percevait le subterfuge, le faussement appelé Kryssyyor voyait en cet acte l’efficacité de la grâce qui agi en respectant le libre arbitre; un peu de congruité avant de trépassé n’avait rien de bien mauvais et sachant que cette somptuosité pouvait faire acte de munificence, pourquoi pas.

Son regard se portait dans celui d’Ashura et toujours dans un murmure presque diaphane il lui fit par de son intention de bon aloi en espérant qu’elle aurait, elle, une bien meilleure idée.




Discrétion lorsqu'il met la chape et lorsqu'il parle avec Ashura.

écrit par: Ashura Mercredi 09 Septembre 2020 à 20h32
Les coups de tonnerre faisaient légèrement battre du sabot et hennir les montures installées à plusieurs mètres de l’entrée. Une moiteur transformait l’atmosphère en une soupe poisseuse. l’extérieur de la grotte, le vent et la pluie glaciale n’avaient cessés de forcir. L’air avait pris de l’épaisseur et semblait se nourrir de vent comme un ogre insatiable.

¤ Un tigre rouge, un géant des tempêtes, un aigle géant et… un dragon de fer… Je finirais par rencontrer les dieux eux-mêmes à ce rythme-là. ¤

La bretteuse était adossée à la paroi, à l’abri d’une anfractuosité. Sans perdre une miette du spectacle qui s’offrait à elle, les yeux rivés vers l’extérieur, elle dénoua instinctivement la boucle de sa ceinture, tout objet métallique étant susceptible de conduire la foudre. Sans détourner le regard, elle prononça quelques mots, à voix très basse, de sorte que seules les oreilles pointues de l’elfe noir puissent entendre :

- Trop dangereux, dit Ashura vers son compagnon. Ne bouge pas, attend un peu.

Les battements de son cœur se faisaient de plus en plus violents alors qu’elle contemplait les écailles luisantes d’eau, l’immense silhouette électrifiée depuis le seuil de la grotte. La créature dominait le canyon de toute sa présence, juché sur l’une des grandes arches de pierre. Ce qui était certain, et rassurant, c’est que le dragon ne se montrait pas que pour eux.

Tout en se mordant nerveusement la lèvre inférieure, silencieuse, faisant tourner frénétiquement les rouages de son esprit, tentant d’évaluer la menace, de contempler ses erreurs et de s’interroger sur l’excuse qui l’avait menée à une pareille situation. Elle savait qu’elle était en présence du haut de la stricte hiérarchie chez les Dragons Ferreux, des créatures promptes à respecter l’ordre. Si le dragon n’était pas intéressé par la présence de l’expédition, sa position indiquait probablement une seconde intrusion, pointée droit vers leur destination. Une présence suffisamment importante pour que le propriétaire du territoire se présente en personne.

écrit par: Phineas Vendredi 11 Septembre 2020 à 15h39
Cœur de la nuit.

Ashura aurait très probablement du mal à dormir en sachant le monstre qui patientait - visiblement - si proche. Ils avaient l'un et l'autre réussi à trouver une position relativement confortable d'où ils pouvaient observer le dragon.

Les ferreux étaient des créatures particulières, même pour les wyrms. Anciens dominants reprenant leur place dans la violente hiérarchie draconique et d'une loyauté hors norme à leur Souverain. Et aussi terrifiant que soit l'idée des dragons chromatiques qui peuplaient les cauchemars plein de massacres des mortels, l'idée que ceux-ci dévoraient littéralement du métal n'était guère plus rassurante.

Mais pour le moment, l'immense wyrm était une gargouille sur une corniche. Un nouvel éclair barra le ciel renvoyant des centaines de lueurs blafardes sur ses écailles. L'heure suivante passa à une vitesse effarante malgré l'immobilisme absolu des trois protagonistes. L'elfe et l'humaine ne bougeait pas un doigt, conscients de l'exceptionnelle ouïe de ces créatures. Et le dragon lui même attendait toujours. Alors que l'orage tonnait encore au loin, ils se rendirent compte d'un grondement lourd qui perçait à travers la tourmente. Le bruit était là depuis quelques minutes déjà, sans qu'ils ne s'en soient rendu compte... Ils finirent par comprendre, tout du moins, Xarss compris et fit signe à Ashura.

Le dragon incantait. Depuis plus de cinq minutes. L'énergie contenu dans les cristaux commença à crépiter alors que le sortilège s'étendait autour d'eux.

Ashura elle, nota l'effet du sort en première. Les gigantesques nimbus commencèrent à s'éfiler, alors que le tonnerre s'éloignait au loin, dans les montagnes. La pluie cessa peu à peu alors que la lune, gibbeuse croissante, reprenait ses droits et éclairait le défilé, l'astre se reflétant dans les flaques et le torrent qui y serpentait désormais.

Bientôt, le ciel était complètement clair, et la température monta légèrement, maintenant que l'humidité ne l'arrachait plus à la grotte.

Mais l'immense sortilège, avait un but autre que le simple confort du dragon, qui ne semblait guère souffrir des intempéries : prouver sa puissance. L'horizon dégagé, ils constatèrent, au loin, la lueur rougeâtres de quelques torches éternelles qui venaient dans leur direction. Cinq finalement. Cinq torches éternelles en formation d'escorte pour onze personnes au total. Les cinq porteurs, probablement des orques ou quelque chose d'équivalent vu la corpulence. Et cinq autres des humains, des elfes ou quelque chose du genre. Au milieu un humanoïde en robe renforcée de mailles. Et tous crapahutaient dans le sol qui était désormais un immense océan de boue. Ils s'arrêtèrent non loin du perchoir du dragon qui les regardait en silence. Ils durent hurler pour se faire entendre. :


-

Kepesk - l'Orageux - gronda.

-

Comme si le tonnerre était revenu, la moitié de l'escorte de l'ambassadeur de la "Perdue" fût grillée sur place. Le dragon venait d'ouvrir la gueule et des rets d'éclairs rougeoyants les avaient incinérés, la plupart s'écrasant au sol, raides morts. L'un des deux quarts encore vivant s'enfuit dans la nuit et seul trois restèrent à protéger leur chef, arme au clair. Kepesk répondit dans un commun grondant :

- Pathétiques crétins, les rats ne méritent pas d'utiliser la langue du Concordant.

Ashura se souvint que le Concordant devait se référer au Père des Dragons. Non pas Bahamut, plus haut encore, Asgorath. Cette connaissance lui permit de comprendre que le lingot sur pattes servait le Dieu de l’Équilibre, un dieu qui, malgré tout, cherchait la paix.

- Vous répandez la guerre dans ma vallée, siffla le wyrm, et vous espérez la moindre pitié.

- Seigneur vous ne pouvez prendre le parti de...

- SILENCE, empli de magie, le mot fit éclater des poches d'énergie sauvage et réduisit à un mutisme profond les envoyés. Si parti j'avais pris j'aurais pulvérisé vos forces et dévoré votre ridicule fortin. Jusqu'ici vos combats ne m'intéressaient pas, le reste de Luruar n'est pas mon territoire, il semblait par là sous entendre qu'un autre dragon dirigeait les Marches ?.. mais vous avez ramené la guerre ici. J'ai vu le fou qui se dirigeait vers votre niche, et j'ai vu vos affreux demi-portions tomber sous ses coups. Vous êtes des dizaines, il est seul. L’Équilibre incombe de le laisser avancer. Quant à vous... J'ai assez conversé avec des bipèdes pour ce soir.

Alors qu'ils tentaient à leur tour de s'enfuir, abandonnant les torches dans la boue, le dragon prononça un unique mot, un sort si optimisé que Xarss ne le reconnu pas jusqu'à que des dizaines de mètres de terre sous leurs pieds ne se transforme en bout qui les aspira dans la mort. Lorsque la dernière bulle visqueuse éclata, le silence revint alors que le dragon levait la tête vers la Lune.

écrit par: Ashura Vendredi 11 Septembre 2020 à 21h56
La pluie avait cessée et la bretteuse écarquilla les yeux afin d’admirer l’immense créature éclairée par la lune. Toutes les intuitions s’étaient révélées, de l’intrusion d’une bande de maraudeurs expliquant la présence du dragon, à la nature du majestueux gardien, un défenseur de l’ordre. Et surtout, le plus important, l’évocation du fou qui se dirigeait vers l’antre des malfaisants.

Ce combat était-il encore le sien ? Ashura repoussa vivement les doutes. Elle avait fait le serment de retrouver Beiran et de mettre au clair la menace qui pesait sur Lunargent. Elle hocha de la tête et fit un signe en direction de l’elfe noir puis prononça quelques mots, à peine soufflés :


- Tout coïncide. Nous sommes prêts du but. C’est la providence, il faut en profiter. Sans te commander, prépare-toi à intervenir, ou à te replier pour protéger nos amies.

Aussitôt, elle se redressa de la paroi rocheuse et pivota les épaules pour se diriger vers l’extérieur de la grotte. Elle marchait sans le vouloir, son esprit trop occupé à confronter la logique et la nécessité. Les dragons métalliques étaient des défenseurs de l’ordre et de la loi, mais cela ne les rendait pas moins agressifs que leurs cousins malfaisants. Gares à ceux qui avaient l’audace de les défier ou les menacer, car eux aussi possédaient une grande part de fierté et de cupidité.

Elle avançait sans vraiment se soucier de la discrétion, faisant légèrement crisser les pierres au passage. Il n’était pas aisé de progresser sur un sol détrempé. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que l'attitude assombrie du dragon semblait le disposer à se quereller avec quiconque croiserait son chemin.


- Honorable, navrée de vous importuner. Navrée de soumettre un nouveau bipède à votre patience, bredouilla la jeune femme. J’en appel à votre mansuétude. Je suis Ashura, de Sundabar, humble émissaire de la Cité Joyau, à la recherche de l’elfe « seul contre une dizaine », que vous venez de mentionner. Un être rendu fou de rage et de chagrin.

écrit par: Xarss Vendredi 18 Septembre 2020 à 00h34
Xarss restait stupéfait de ce qu’il se passait, comme une pièce de théâtre qu’il avait vu à Port Ponant, mais moins le médiocre de la pièce, celle-ci avait de quoi faire chanter un barde, il aurait sans nul doute dansé si la situation n’était pas si tendu. Il avait écouté la prémisse d’Ashura qui lui avait mentionné que de ne pas tenter de parler au wyrm présent. Très bonne chose. Se dit-il heureux de savoir qu’il ne trépasserait pas engloutit par cette magnificence.

La scène qui se déroulait devant lui, rendait l’ensorceleur–danseur au paroxysme des dernières semaines. Il manquait que les bouché de riz frit pour que l’ensemble du moment soit la perfection. Jamais il n’avait vu une majesté aussi merveilleuse, ils avaient devant eux le Concordant, rien que cela.

Le moment le plus épique fut son dernier mot qui déclenchait une pure magie puissante comme jamais il n’avait entendu. Ce qui lui fit savoir qu’il avait bien fait de se taire avait été les mots juste avant. Le faussement appelé Kryssyyor avalait ses boule de riz frit imaginaire un peu de travers lorsque la guerrière osait bouger, pire, elle sorti et s’adressait au wyrm, comme si elle parlait à un simple passant. *NONNNNN ! *

Il aurait voulu intervenir qu’il n’en aurait été incapable, même si quelque instant auparavant il aurait osé, mais pas après ce qu’il venait d’entendre et de voir. Machinalement il se tournait pour regarder Sabetha dormir, il ne pouvait croire qu’elle dormait, elle manquerait l’un des plus beau et dernier spectacle qui lui était arrivé de voir. Car fallait se l’avouer, ils allaient mourir prochainement, se serait, imaginait-il, rapide, surement écrasé sous les rochers que le Concordant ferrait d’un simple mot.

Son instinct prédominait sur l’instant, il ne pensait plus comment il allait mourir, mais de la manière qu’il avait de s’en sortir.



Furtivité.

écrit par: Phineas Dimanche 20 Septembre 2020 à 11h32
Comme si le vent se levait a nouveau le grand wyrm battit une fois des ailes et s'éleva dans les airs. Le seul souffle que produit les immenses voiles de chair, lorsque qu'elles battirent le visage de la bretteuse, suffit à la paniquer. Incapable de faire le moindre mouvement, pourtant, elle resta là, en sueur, certaine que sa dernière heure était venu et priant au fond d'elle la Cavalière. Pourtant au fond d'elle, une petite voix - conscience ou déesse ? - lui disait que le dragon n'avait pas besoin de s'envoler pour la tuer. Il aurait pu faire sa en clignant d'un œil.

Au dessus de la faille, la grande wyrm replia ses ailes et tournoya sur elle même avant de plonger vers le sol. Elle atterrit non loin, avec moins de fracas qu'on ne le crut, à quelques pas de cet endroit où la terre était encore un marécage mortel. Maintenant à la même hauteur que l'humaine (qui pour autant avec les yeux fixés sur les rotules de la créature) il avança, lentement. Rendu à distance de cou d'Ashura il attendit un instant, puis baissa la tête. Il l'avança, peu à peu, et bientôt le gigantesque museau bardé d'écaille ne fut qu'à un doigt du nez de la Marchéenne. Elle sentait le souffle de feu, d'ozone et de chlore qui s'échappait de ses narines et pourrait bien l'envoyer dans le sommeil si elle n'y prenait pas garde. Probablement n'avait t'elle jamais été aussi terrifiée de sa vie mais elle était incapable de faire un pas.

Trente éternelles secondes passèrent ainsi avant que Kepesk ne redresse la tête.


- Dites à Kryssyor - c'est comme ça qu'il se fait appeler n'est ce pas ? - qu'il peut prendre une assise plus confortable. Je vois que les femmes sont toujours plus courageuse que les mâles chez les bipèdes. Il serait plus que temps d'équilibrer le jeu.

Puis, dans un ouragan de magie, il disparu dans une brume ferreuse et au grand étonnement d'Ashura, se trouvait désormais devant elle un vieil homme. Les cheveux gris coupé droit, dans des habits militaires. La bretteuse fût d'abord légèrement soulager, si l'aura n'avait pas disparu, il y avait au moins cet être de plusieurs mètres qui ne se dressait plus devant elle. Et puis... alors que l'homme se rapprochait, elle ouvrit grand les yeux à la lueur de la lune. Ce n'était pas n'importe quel vieil homme qui la regardait de ses yeux d'un bleu acier glaçant. Là, devant elle, il y avait Jero, le balayeur de la caserne.

- J'imagine que vous m'avez reconnu, Ashura de Sundabar, il cligna des yeux, quelques éclairs en sortir. Beiran est passé, en effet. Et je crains que Lorik également, quelques jours plus tard. L'équilibre m'a poussé à les laisser passer. Ils mourront. En entrainant suffisamment de ces idiots avec eux pour que la paix revienne. Aussi doué soit il, la masse finit toujours par l'emporter, du moins, à échelle équivalente.

Je ne peux pas dire que j'ai de l'affection pour eux, il leva la main., le balayeur que vous avez relevé à la caserne n'était pas beaucoup plus qu'un homoncule, je ne supporterais pas autant d'interactions ineptes. Mais je comprends la haine de l'elfe. Les descendants des Ilythiiri. Peu d'espèce ont autant méritées leur sort, avec les Rouges, une immense colère passa un instant dans ses yeux. Mais je ne suis pas sur que tous doivent mourir pour autant, du moins concernant les premiers. La vengeance n'est jamais bonne conseillère lorsqu'il s'agit de faire advenir la Concorde.

Bien. Comme vous l'avez évoqué, je suis loin d'être aussi adepte des petites conversation que mes cousins d'acier. Mais comme précisé plus tôt, vous allez vers un péril gigantesque. Alors je vais vous accorder, il leva les yeux au ciel et sembla voir quelque chose, deux questions. Je ne promet pas d'y répondre, mais si je le fais vous aurez toute la vérité que je peux donner. Ensuite, vous serez autorisés à passer la nuit ici. Demain avant le zénith, vous serez partis. Je lèverai mon ordre à cet heure, et quiconque le voudra pourra vous tomber dessus.

Vous pouvez consulter vos alliés. Mais ne réveillez pas votre magicienne, elle a plus que besoin de cette nuit.

J'attends.

Le vieil homme croisa les bras. Il murmura quelque chose en draconique et leva un doigt. La peur quitta brusquement Ashura, bien qu'elle ait toujours conscience du péril.

écrit par: Ashura Mercredi 23 Septembre 2020 à 23h51
Elle était quasiment certaine de pouvoir entendre battre son propre cœur. Elle avait l’impression d’étouffer, de s’enfoncer dans une serre à l’atmosphère hostile qui lui poissait les poumons. Ce n’était qu’un symptôme de sa peur, elle le savait, mais cela ne la soulageait pas pour autant. Elle riva ses yeux aux écailles luisantes et s’efforça de garder les idées claires ; mais à mesure qu’il s’approchait d’elle, Ashura avait de plus en plus le sentiment d’être broyée sous sa présence. Un être vaste, glacé et puissant. Elle serra les poings, crispa les mâchoires, déglutit avec peine.

En écoutant parler le Dragon, puis se métamorphoser avant de finalement lever l’oppressante aura de peur. Ashura leva les yeux, d’abord pétrifié, puis écarquillé de stupéfaction. La jeune femme devant lui afficha un fin sourire en découvrant des traits familiers. Elle aurait voulu lui exprimer son soulagement et sa joie mais les mots ne venaient pas.


- J… Jero… C’est incroyable, se borna-t-elle à répondre. Une sorte d’intuition… La providence…

Elle jeta un bref regard de biais, vers la caverne où reposaient ses camarades, se demandant si l’elfe noir oserait sortir de sa cachette. Contrairement au dragon, de là où elle était, la bretteuse ne le voyait pas.

- Des questions, reprit-elle en se retournant vers le vieil homme. C’est d’aide dont nous aurions besoin. Quatre citadins au cœur de l’impasse de la pierre tournante, cette expédition n’est que pure folie. Sachez que, tout ce qui me préoccupe en cet instant, c’est de dissiper les ombres qui ont menacés Lunargent, toutes ces machinations qui ont perturbés l’équilibre…

A cette évocation, elle imprima un temps, songeant à la portée de ses mots et aux propos du dragon.

- Tout ce que je souhaite, c’est trouver le chemin le moins abrupt vers notre objectif, afin de garantir la santé de mes alliés, et les ramener, avec le commandant Beiran et capitaine Lorik, auprès des leurs.

écrit par: Xarss Jeudi 24 Septembre 2020 à 19h02
Des études sur les dragons de son paternel, le jeune drow avait retenu plusieurs choses, surtout le début de l’histoire, enfin celle de la création même, l’essence suprême qui avait agi. Si cela n’avait été de sa détestable génitrice qui s’interdisait que son seul et unique fils maudit puisse suivre les traces de son amant entêté et récalcitrant, il aurait sans doute suivi ce dernier et fait ses études avec lui. Et là devant cette majesté, il se demandait sérieusement s’ils auraient tous deux rencontré un tel être. Xarss avait peut-être réussi là où ils auraient échoué. Il n’en revenait tout simplement pas et restait bouche béa devant le constat du moment.
La curiosité le fit sortir de l’ombre, si le Concordant n’avait pas déjà éliminé Ashura, c’est qu’il y avait une raison et de celle-ci, il voulait en profiter. Il avait beau changer et travailler très fort sur son être, restait que l’opportuniste qui restait en lui était encore présent, puis après tout, Sa Majesté n’avait-elle pas offert un sursis et même le droit de répondre et poser des questions, en fait deux et il se gardait le choix de ne pas y répondre, ce qui ne laissait pas grand-chose à demander.

Ses lèvres allaient s’ouvrir quand Ashura prit parole. En d’autres temps pas si éloignés, il lui aurait simplement coupé la parole, mais pas cette fois. Il avait encore en tête le serment de Borig ce qui lui empêchait de redevenir ce qu’il était autrefois, alors il écoutait avec attention. Il n’en crut pas ses sensibles oreilles, la belle guerrière osait demander de l’aide lorsqu’il lui offrait de répondre à deux questions. * Qu’elle effronté, il vient d’éliminer je ne sais combien de gens pour bien moins que cela et elle ose lui demander de l’aide. * Sur l’instant, l’ex-sombre pensait tout de suite à sa maudite génitrice et son affront mortel qu’elle avait toujours eut et se souvient des premières paroles que la majesté devant eux avait dites.
* Dites à Kryssyor - c'est comme ça qu'il se fait appeler n'est-ce pas ? - qu'il peut prendre une assise plus confortable. Je vois que les femmes sont toujours plus courageuses que les mâles chez les bipèdes. Il serait plus que temps d'équilibrer le jeu. *
Le jeune drow eut à ce moment un regain d’énergie, comme si Borig venait de lui en coller une ou plutôt une autre, au cul et en même temps une pensée pieuse pour Lor’Kar lui vint aussi puis il sortit auprès d’Ashura d’un pied certain, mais gardant quand même sa faible nature sur le qui-vive.

Nerveusement il se raclait la gorge, puis se lançait.

-C’est Kryssyyor en fait, mais ce n’est point important, souvenez-vous de… Xarss Symryvvin. -

Il se mordit la lèvre de ça ganacherie grotesque, comment avait-il pu dire une billevesée de la sorte. Il allait surement trépasser sur l’instant pour cette bourde, mais il continuait ne pouvant cacher sa maladresse du moment.


-Ce sera sans doute une question boutiquière, mais quelle est l’identité de la dénommé ‘’Perdu’’. –

Il osait, lui aussi, regarder dans les yeux ce dénommé Kepesk. À ce moment il reçut une immense joie, jamais connue jusqu’ici, la joie et la récompense d’un père qui appui l’action de son fils. Il venait, là, de comprendre que son plus grand mal, n’avait pas été sa génitrice, ni même ses maudites sœurs, cela avait été le manque de rapprochement avec son père. Un poids immense venait de disparaitre le laissant présentement sans mots. Comment une rencontre aussi inattendue avait-elle déclenché une guérison restée aussi longtemps latente.

Comme s’il n’y aurait pas de suite ou attendant une question d’Ashura, Xarss Symryvvin restait stupéfait dans sa surprise, ce n’était plus la réponse qui importait c’était ce qu’il apporterait au monde pour sauvegarder l’équilibre, il devait faire sa part, aussi minime soit-elle. Réalisant de même que sa question, n'avait pas été celle qu'il voulait demandé, cette dernière lui était venu posément, comme si quelqu'un lui avait soufflé à l'oreille.



écrit par: Phineas Lundi 28 Septembre 2020 à 16h54
Jero n'eut même pas l'once d'une expression faciale. Pas plus à la demande d'Ashura qu'à la question de Xarss. Mais il semblait sentir la peur qui émanait des deux humanoïdes. Les mains derrière le dos il les observait comme une statue de métal. Il mit un certain temps avant de répondre :

- Votre survie m'importe peu. Mais rompre les plans de la Perdue rétablira l'ordre. Je vais vous donner le chemin terrestre le plus court. Mais les rencontres que vous pourriez y faire ne sont pas de mon ressort. Je ne vous donnerais pas d'aide supplémentaire.

Il leva une main, signant quelques glyphes dans l'air. Une image apparu devant les yeux d'Ashura. Une carte ? Non, une vision de la région vu des yeux d'une créature volante. L'habitude aidant elle retint vite le chemin qui se traçait en rouge en superposition de la vision. Il n'y avait guère plus d'une demie-journée de cheval, mais il passait par une zone qui semblait aussi vide que dévastée. Lorsqu'ils s'y trouveraient, ils seraient complètement exposés à toute attaque ou observation. Charitable, le dragon leur indiqua un second chemin.

- Il vous faudra abandonner vos chevaux pour celui ci, l’itinéraire se traçait sur la vision magique, ils auraient quatre lieue au moins à faire une fois entrés dans le souterrain, un ancien tunnel nain. Vous arriverez en dessous du fort. Ensuite je ne peux rien vous promettre.

Il laissa la vision pendant quelques instants avant de la faire disparaitre d'un pli de son index. Il posa ensuite ses yeux sur Xarss.

- Ah, une question dont la réponse risque de ne pas vous plaire. Nécessaire cependant. En vérité, vous savez déjà qui elle est. Lorik vous a raconté l'histoire n'est ce pas ? Ils n'en connaissent pas la fin. La Perdue n'est pas une Matriarche. Elle n'est même pas née drow. Le masque qu'elle portait, les atrocités qu'elle a commis, sont le fruit de sa folie. Elle même produite par un sortilège corrompu. Il vous a raconté que Beiran était sorti fou de sa vendetta, n'est ce pas ? Je pense qu'il devine ce que je m'apprête à vous dire, sans réussir à l'accepter.

Il regarda alternativement l'humaine et le drow.

- Il n'est pas si simple de rendre fou un elfe aussi pragmatique, qui toujours a été sous l'égide de Sylvanus et Maïlikki. Et la distance qu'il a mis avec ses enfants ne vous a jamais étonnée ?

Il semblait presque s'amuser. Cela étant, la conversation commençait visiblement à l'ennuyer.

- La Matriarche que vous cherchez, celle qui veut régler son compte à Beiran Landruel, donnée par des lézards terrifiés à une prêtresse de Lolth en échange de leur liberté, n'est autre que Mesalyne, la mère de ses enfants, tuée à Betchear, puis réincarnée dans le corps d'une créature qu'elle avait mis sa vie à chasser.

L'annonce tonna dans le silence de la passe comme si le tonnerre n'avait pas cessé. Jero se retourna.

- Demain, au zénith.

Il s'éloigna, et après quelques mètres la métamorphose cessa et il repris sa forme originel sans un regard en arrière.

écrit par: Ashura Jeudi 01 Octobre 2020 à 13h59
Au loin, brisant la monotonie, le tonnerre grondait en résonnant dans les hautes terres. Plus intense encore que la peur inspirée par une créature millénaire, la dernière révélation de Jetro eut l’effet d’une bourrasque dans l’esprit de la bretteuse Illuskienne. Interloquée, elle resta un moment interdite, les yeux rivés sur le dragon qui disparaissait au loin dans un ciel étoilé.

Rarement dans sa vie de caravanière, elle avait été confrontée à un tel trouble. Le destin semblait avoir sordidement orchestré ce bourdonnement. Qui était cet hôte qui habitait désormais en seule propriétaire le corps de la Matriarche ? La nature même de Beiran devenait trouble. Si son intuition sur la détresse de l’elfe s’était avéré en partie exacte. Ce qui faisait son mobile et sa justification venaient de changer brusquement. L’elfe avait sombré à son orgueil, vaincu par ses propres désirs. Bientôt, elle en vint à espérer que le capitaine Lorik n’avait pas payé son amitié de sa vie.

Au fond de son crâne, les mots martelaient à grand coup de sermons et de morale. L’idée avait pénétré dans sa conscience, émoussant sa motivation et causant de l’anxiété.

Quand ils ne furent finalement plus que deux au milieu de la grande crevasse rocheuse, elle secoua la tête d’un air contrarié :


- Deux chasseurs de monstres, lâcha-t-elle, une note d’ennui dans sa voix dure. Sombrant dans l’abîme, et devenant eux-mêmes des monstres. Cette histoire ne pouvait se conclure que par une tragédie…

Avec tout ceci, il fallait à présent trouver le sommeil. La nuit s’achevait lentement dans le souffle et la pluie. Rapidement, elle rentra se mettre à l’abri de la grotte, sans un mot supplémentaire. Sachant les lieux sécurisés par le wyrm métallique, les tours de garde devenaient de moindre importance. Il faudrait partir à l’aube, réunir les affaires, s’occuper des chevaux avant de suivre une longue route à pied. Un peu moins de cinq kilomètres à travers un ancien tunnel nain. Faire preuve d’instinct, de courage et de persévérance.
Elle roula ensuite sur le dos, posant la tête sur la selle en guise d’oreiller, puis ferma les yeux.

écrit par: Xarss Vendredi 02 Octobre 2020 à 17h39
Xarss restait sans mots, ce qu’ils venaient d’apprendre semblait clair, ils allaient devant de gros ennuis sinon la mort assurée. Il se retrouvait seul avec Vorn pour le reste de la nuit, il en profitait donc pour faire ses étirements, ce serait peut-être les dernières qu’il accomplirait alors le jeune drow les fit avec attention. Durant ce temps qu’il qualifiait de méditation il repensait à ce qu’il venait de se passer tentant de mettre toutes les pièces ensemble pour y construire un semblant de tableau compréhensible.
Par la suite il se posait en tailleur dans l’ombre de l’entrée de la grotte, déposait sa nouvelle chaine cloutée devant lui et Vorn vint se blottir contre lui pour le reste du guet. * Demain Vorn, sera une grande journée, il se peut que l’on soit séparé à tout jamais, alors profite du bien être que tu vis présentement, car…* Les griffes des pattes avant du chat entrèrent dans les chairs des cuisses du drow le faisant inspirer de retenue. Vorn c’était bonnement déplacé et étiré faisant taire son esclave.

Xarss continuait de contempler le paysage attendant le lendemain.

écrit par: Phineas Samedi 03 Octobre 2020 à 20h40
La nuit suivi son cours. Une nuit calme, seulement troublé par les lointains murmures de la faune nocturne. La promesse du dragon était tenu, pas le moindre danger n'était venu les troubler après son départ, pas même la pluie. Seul Xarss put constater ce qui était l'ultime cadeau de l'Orageux. Il sentit les auras des zones de magie sauvage - du moins ce qu'ils avaient pris pour cela - s'agiter autour de la magicienne alors qu'elle était au point culminant de son sommeil et qu'il semblait plus hanté que jamais. La magie qui s'agitait était comme une brume qui dansait autour de la magicienne, si bien que même sans sortilège, ou concentration apparente il pouvait entrapercevoir le mystère à l’œuvre. Probablement Sabetha n'en serait t'elle jamais consciente, mais au bout d'une petite minute pendant laquelle la magie semblait s'être battu avec quelque chose, les auras revinrent a leur état initial alors que, enfin, elle retrouvait un sommeil apaisé.

Le lendemain vint sur un ciel clair. Bien sûr, modifier le climat localement avec autant de brutalité avait probablement des conséquences, mais il semblait que ce ne serait pas à eux de les assumer. Comme si elle n'avait eut qu'une partie de la nuit pour se reposer, la magicienne se réveilla en dernière, mais quand elle le fit, ce fût en étant absolument fraîche et dispose. Elle passa quelques dizaines de minutes dans son palais mental à aligner ses sorts avant de les rejoindre.

Le torrent qu'ils avaient aperçu la nuit précédente n'était maintenant qu'un mince filet d'eau. Tout le reste de la passe par contre était boueux. Malgré tout, le sort était trop minéral pour que cela pose le moindre problème aux chevaux.

Il était temps de partir, d'autant que malgré l'heure encore matinale, mieux valait ne pas jouer avec l'humeur du seigneur local et atteindre la dernière minute pour disparaître. Cela étant, avant de partir, peut-être les deux guetteurs avaient il des informations à donner aux deux autres... ou pas ? Toujours était il qu'il fallait au moins choisir un chemin.

Ashura raconta sans doute longuement, et peut-être difficilement, l'histoire de leur nuit. Le dragon et sa puissance effraya les deux femmes quoique différemment. L'aquafondienne était terrorisée très certainement, Sabetha l'était aussi mais il semblait évident que sa propre curiosité prenait le pas sur la terreur. Curiosité et jalousie, de toute évidence, d'avoir rencontré un dragon. Ce qu'elles apprirent sur Beiran choqua par ailleurs plus leur Goualeuse que la magicienne, moins proche de l'elfe et de sa famille, elle avait une approche plus pragmatique de la situation :


- Malgré tout, nous pouvons difficilement juger des objectifs du commandant. Soyons assez humbles pour ne pas imaginer ce qu'une vendetta multi centenaire peut faire sur un esprit. Même le plus vieux d'entre nous ici ne peut pas en dire autant. En tant que mère, je peux aussi imaginer qu'il mette toutes ambitions absurdes de côté pour libérer son fils et sa fille, rien de plus, et quitte à se sacrifier. En tant que mage, je peux imaginer qu'un esprit aiguisé puisse avoir l’orgueil de croire qu'il pourrait rompre un tel sortilège. Mais ne mettons pas tout de même sa folie de côté, en effet.

Elle réfléchit quelques instants :

- De ce que je me souviens, le sort de réincarnation est une puissante prière, et il faut déjà être dans les bonnes grâces de son patron pour se le voir attribuer. Je crois que le réincarné doit être volontaire, cependant, pour retourner dans le monde physique. La seule corruption de cette condition, probable de ce que vous m'en racontez, sous entend que l'esprit de Mesalyne à du être réduit en pièces.

Xarss donnait il aussi son nom à ses deux compagnes maintenant qu'Ashura l'avait entendu. Racontait il à Sabetha comment il avait vu l'énergie lui faire... quelque chose cette nuit là ? Si oui, elle rentrait dans une réflexion silencieuse sur la raison de cet évènement, et leur promettait de donner une explication, si elle en trouvait une.

Plus tard, ils se mirent en marche. Ashura prenant par la force des choses le commandement des opérations, ayant le mieux vu la carte.

Ils furent sans problème sorti de la faille au zénith. Alors qu'il se trouvait déjà loin dans les plaines, et à l'heure où le soleil était au plus haut, ils entendirent un rugissement significatif au loin. Leur passe-droit était levé.

Ils traversèrent un monde de collines et de montagnes. Il y avait a la fois quelque chose de libérateur à être dans cette nature sauvage, et peut-être d'oppressant à être si seuls. Si ils croisaient régulièrement la faune, on était loin du brouhaha citadin, peut-être rassurant pour certain d'entre eux. Si les montagnes coupaient leurs horizons, le ciel s'étendait infini au dessus d'eux. Et leur bien courte caravane n'était pas des plus bavardes.

Malheureusement, dans cet environnement nouveau pour tous le monde, et malgré les indications données par Kepesk, trouver le chemin ne fût pas aussi facile qu'ils l'avaient espéré. Il était difficile de se repérer quand l'on avait aucun point de repère connu. Si bien que, le soir tombant, le quatuor était certain d'être sur la piste qu'ils voulaient suivre, mais encore bien loin de leur objectif. A tout le moins, ils estimèrent qu'ils atteindraient l'entrer du souterrain le lendemain en milieu de journée. Hélas encore, ni la chance, ni leurs compétences ne semblaient être de leur côté ce soir là. Ils ne trouvèrent nulle nourriture sur leur chemin et durent utiliser l'une des rations fournies par Lunargent au départ. Ils purent s'installer dans un bosquet, et maintenant qu'ils n'étaient plus sous la protection du dragon, préférèrent ne pas allumer de feu. Cette fois, la magicienne pris le quart pour qu'Ashura puisse prendre une nuit complète.

La nuit fût autrement moins mouvementée que la précédente (Xarss remarqua, alors qu'il prenait son service, que la magicienne semblait en être un peu dessus). Elle était aussi bien plus douce. Cependant, et sans savoir exactement quoi, à la fin de la nuit, Xarss fut intimement persuadé que quelque chose les observaient.

L'aube vint et ils se remirent en route.

Le chemin qui restait était escarpé mais praticable. Ils trottèrent longuement le long de ce qui semblait être une ancienne route dont les quelques pavés restant témoignaient d'une gloire passée. Ashura et Sabetha avaient longuement observé leur carte et étaient désormais certaines de la route à suivre. Si bien que, lorsqu'ils arrivèrent en vu de leur objectif, le soleil n'atteignait pas encore son apogée (difficile cependant d'oublier qu'ils avaient probablement perdu une demie-journée).

Mais alors qu'ils allaient vers cette colline reconnaissable ressemblant à un champignon de ce profil, Xarss à nouveau, eut le sentiment d'être observé. Mais cette fois, il trouva avec étonnement ce qu'il cherchait. Dans la colline à côté de laquelle ils passaient alors, juste avant le dernier virage vers leur destination, il vit deux yeux gris qui semblaient flotter - ou appartenir ? - à la roche de la montagne. Avant que ceux ci disparaissent subitement conscients d'être détectés. Pas tout à fait sur, le drow ne dit rien avant d'être arrivé à bon port. Ashura trouva un bon emplacement pour monter un enclos, qui nécessiterait peu de cordage, si ils en avaient (et voulaient s'en passer). Cela dit, même sans enclos, la grotte faisait un abris convenable qui satisferait certainement les chevaux tant qu'ils n'étaient pas en danger. Enfin ils purent parcourir les dernières dizaines de mètres à pied, montant puis descendant à l'intérieur de la colline pour découvrir une porte à moitié effondré qui avait dû être l'entrée d'une mine à en juger par les rails qui en sortaient encore.

Rarement ils avaient été aussi prêt de leur but et pourtant... Xarss le vit avant qu'il ne se dévoile. Au dessus de la porte, des "choses" qui semblaient être partie intégrante de la paroi rocheuse, les observaient en silence alors qu'ils avançaient.

écrit par: Xarss Jeudi 08 Octobre 2020 à 18h09
Le presque mutisme de Xarss était surement dû au grand horizon. Il avait rarement été en terre aussi vaste quoique son voyage en navire lui avait donné un aperçu des grands horizons, mais ici et suite à la rencontre de la veille, il se sentait vraiment petit.
Lorsque la première fois qu’il sentit un regard sur eux il mit la faute à son imagination et le grand espace, par contre plus ils avancèrent vers l’entrée de la grotte qui lui semblait être une gueule qui attendait que son repas, il ne put manquer, cette fois, des choses qui faisait partie de la colline même, juste au-dessus de la porte. Il se raclait la gorge puis sur une teinte interrogatrice, il dit…


-Mesdames, voyez-vous ce que je vois juste au-dessus de la porte de la grotte? Nous sommes observés, et ce, depuis longtemps. –


Sa main gauche sous son piwafwi se tenait prête à tisser s’il le fallait tandis que sa droite se préparait à toute éventualité. Son esprit, lui, cherchait quelque chose de rationnel, une aide providentiel peut être, mais il doutait de cette dernière.

écrit par: Ashura Vendredi 09 Octobre 2020 à 13h08
Les paroles de la magicienne étaient parvenues à calmer quelque peu son anxiété croissante, ce qui permit de sauvegarder la motivation d’atteindre leurs objectifs, peu importe la raison ou la logique. La bretteuse Illuskienne sentait le poids des responsabilités, ayant l’impression inconfortable d’avoir revêtu l’habit austère d’un chevalier errant des jours révolus, paré du fanatisme aux idéaux de justice et de droit. Quelques semaines plutôt, jamais elle n’aurait imaginé se retrouver en telle situation.

Pendant cette marche éreintante à travers un paysage escarpé, Ashura avait pris attention de ne rien montrer de ses doutes. Elle veillait toujours au confort de ses trois acolytes, accompagnant ses remarques de plaisanteries, essayant de préserver le moral général.

Affrontant le chemin à mesure qu’il se révélait à eux.

C’est au prix d’un grand effort, et de quelques détours, que le groupe parvint enfin à son objectif. Alors qu’Ashura s’attelait à développer un plan pour appréhender le tunnel, accroupie à côté de son sac, son attention fut attiré par l’elfe noir aux sens affutés.


- Mille furies, répondit-elle dans un murmure. Que voient tes yeux de drow ?

Ce rappelant aussitôt que le danger les entourait. Elle détacha la lanière de sa cape pour la laisser glisser sur le sol et posa instinctivement une main sur le pommeau de son arme. Le souffle encore légèrement coupé par la marche, elle leva les yeux, à la recherche de cette présence dissimulée dans l’ombre et la pierre, s’approchant légèrement de sa démarche silencieuse et féline.

hrp.gif Perception et Connaissances

écrit par: Phineas Dimanche 11 Octobre 2020 à 18h11
Maintenant que Xarss l'avait pointé du doigts, toutes purent voir ce de quoi il parlait. Au dessus de la porte, il y avait d'étranges pierres noirs. Elle disparaissaient et réapparaissaient régulièrement. Ashura et Xarss avaient beau chercher, rien ne leur venait. L’expérience faisant ils restaient sur leurs gardes. Sabetha semblait toucher du doigt quelque chose.

Mais à la grande surprise de tous probablement, ce fût leur chanteuse, plutôt taciturne depuis quelques jours qui fit un pas en avant et leur intima de ne pas lever leurs armes. Elle s'était attardé sur les géants, persuadés qu'elle aurait plus de chances de les croiser que l'autre créature qu'elle avait découverte. Mais la destinée en avait voulu autrement.

Elle s'arrêta à distance respectable de la porte et, montrant ses mains vides, s'éclaircit la gorge :




Un étrange murmure s'éleva alors de la colline. Au début, c'était comme si l'on claquait des pierres contre les autres, puis ils ressentir en eux les vibrations qui émanait du rocher. La magicienne ouvrit grands les yeux.

- Je crois qu'ils parlent... le terrestre ? Il me semble...

La Goualeuse se retourna :

- Ce sont des Galeb duhr, des êtres de pierre gardant les montagnes. Si nous avons un peu de chances, certains d'entre eux pourraient parler le nain, ou le géant...

Pendant plusieurs minutes le profond murmure continua autour d'eux. La jeune femme intimait calmement à ses compagnons de ne pas faire de gestes qui pourraient contrarier les créatures. Ni Ashura, ni Xarss n'avaient entendu parler de telle créatures, la magicienne semblait avoir une idée de la chose maintenant qu'on lui avait montré la voie.

Au bout de plusieurs minutes, le murmure faiblit avant de s'arrêter.

Peu habituée à la chose, et probablement consciente du danger qui tenait sur ses épaules, la Goualeuse n'était pas loin de suer à grosses gouttes et se tenaient droite comme un I. Soudain, un rocher sauta de la paroi et atterri pile devant la jeune femme. Il s'agissait juste d'un très gros rocher qui, si il avait percuté la chanteuse, lui aurait certainement ouvert le crâne... mais ce n'était pas le cas. Une fois bien planté dans le sol, le rocher se "déplia". Rapidement, devant eux apparu une bien singulière créature : de la hauteur d'un nain, environ, visiblement intégralement constitué de pierre (la même pierre que la colline sans aucun doute), ses deux yeux semblaient être deux trous noir, mais était probablement en fait deux gemmes ou deux métaux sombres. Sa bouche n'était guère plus qu'une fissure en bas de ce qui constituait sa tête.


-

Le Galeb parlait très lentement, il fallait quelques secondes pour s'y habituer. Sa voie semblait ressemblait à la foi à une pierre qui chuterait au fond d'une grotte et à deux lames de granit que l'on frotteraient l'une contre l'autre. Ces créatures n'étaient pas connu, mais il semblait difficile de ne pas faire le parallèle avec les sylvaniens dont tous les enfants des Marches avaient entendu parler. Et les Protecteurs des Forêts n'était pas facile à approcher tant leur philosophie était différente des animaux.

-

La créature n'était pas réellement agressive. Mais ils étaient désormais conscient des dizaines d'autres qui se cachaient dans les parois. La Goualeuse se retourna vers eux, cherchant un appui. Tous étaient conscients qu'une erreur pourrait au moins leur coûter l'entrée de la mine.

Quelque part au loin, ils eurent l'impression d'entendre le rire d'un dragon.

écrit par: Xarss Dimanche 11 Octobre 2020 à 20h25
Le jeune drow n’avait pas hallucinée, il avait bien vu des yeux. La surprise fut de taille quand il vit de quoi il en était. Stupéfait et grandement impressionné par ces être qu’il n’avait jamais rencontré. Ne comprenant rien de ce qui ce disait, Xarss restait en retrait aussi stoïque qu’il le pouvait.

La seule chose qu’il pouvait faire, était d’étudier la physionomie particulière de ces êtres de pierre. Plusieurs question venait à lui à savoir s’il était magique ou organique. L’idée lui vint qu’il devait être du domaine des élémentaires, sans aucun doute, sinon ...

Il fut surprit que la frêle blême puisse connaitre les spécimens devant eux, elle avait toujours intrigué l’ex-sombre et là, encore une fois de plus, ses compétences le surprenait. Elle devenait encore plus énigmatique pour lui qui depuis le début, la trouvait trop, retiré et silencieuse. Elle cachait quelque chose, mais il n’avait jamais trouvé encore quoi.

Il étudiait restant sur ses gardes. Un quelque chose lui disait que ces êtres ne devaient pas être méchant, surement territoriaux et peut être en savaient ils beaucoup sur l’histoire. Xarss s’imaginait qu’ils devaient vivre très longtemps.

Ne voulant pas démontrer d’animosité, le drow sortie ses deux mains bien visible puis déposait un genou au sol, non pas en guide de soumission mais pour une question de respect.

écrit par: Ashura Lundi 12 Octobre 2020 à 18h42
Les sourcils froncés, la bretteuse Illuskienne s’interrogea longuement sur la nature et les propriétés de cet étrange gardien, arborant une armure naturelle et sans défaut. A bien des égards, il ressemblait beaucoup à la description que l’on faisait des gargouilles. Elle promena un regard méfiant autour d’elle. Ils n’étaient que quatre – bien assez pour envisager une attaque frontale. Mais elle craignait les représailles que les gardiens exerceraient sur eux s’ils tentaient de passer à travers.

Ashura se redressa et se concentra pour investiguer. Ses doigts lâchèrent le pommeau de son arme et elle tourna les épaules, promenant un regard à la ronde. Que s’était-il passé ici ? Beiran et Lorik avaient-ils empruntés ce passage ? La jeune femme n’était pas une pisteuse exceptionnelle.

C’est alors qu’un grondement attira son attention. La voix rocailleuse évoqua le passage d’un Nain. Les sourcils toujours froncés, elle revint vers le gardien et Sirine. En définitif, un gardien assez gentil, voir intelligent. Il donnait l’impression de pouvoir devenir un allié. Il restait à prouver que la créature magique pouvait être consentante et que leurs objectifs correspondaient aux leurs.

Plusieurs années en compagnie des nains, elle avait suffisamment entendu conter le lien si particulier que les fils de Moradin entretenaient avec les éléments minéraux. Elle imagina, depuis les profondeurs insondables de l’outreterre, des veines d’énergie s’écouler vers le reste de Faerun jusqu’à la surface et la neige fondue des Marches d’Argent. Elle avait des idées, et encore assez de courage pour les réaliser.




Elle prenait soin d’appliquer un accent très prononcé, accentuant certaines syllabes avec un rythme régulier. Un patois du Felbarr profond. La langue Naine étant assez complexe, elle tentait de retranscrire le langage originel, ce qui rendait la compréhension un peu plus ardue pour les non-adeptes. Elle espérait que la créature serait plus sensible aux intonations abruptes.



Elle se tenait droite, une main sur une hanche. Elle parlait sans emphase, persuadée que le Galeb n’était pas sensible au rond de jambes, ou même aux expressions faciales. Elle resta de marbre.



Elle joignit les mains, en courbant légèrement l’échine.



En ce faisant, du coin de l’œil, elle lança un regard vers Sirine afin de recevoir son appuie.

hrp.gif Diplomatie, Bluff, tour de passe-passe jedi avec les mains.

écrit par: Phineas Dimanche 18 Octobre 2020 à 21h04
Ashura senti bien que ses tentatives ne conduisait pas à un succès éclatant. Pas non plus à un échec absolu néanmoins. Il était plus que difficile de vraiment comprendre ce qu'il se tramait dans l'esprit de la créature tellurique. Les gemmes qui lui faisait office d'yeux ne transmettait guère d'informations. Sirine avait adopté une posture très respectueuse, quoique peu ostentatoire et Ashura avait eu l'intelligence de suivre. La magicienne restait en arrière et observait les parois en silence.

Le galeb ne bougeait pas d'un éclat. Il semblait être revenu à son état statique de part de la terre. Mais ses deux globes oculaires fixaient Ashura et Sirina sans ciller. Le gardien prenait une décision. Sa réflexion fut longue, plusieurs minutes passèrent dans un silence que personne n'osa briser. Et puis, enfin... :


-

Il se tut à nouveau, apparemment de nouveau incertain.

-

Sans doute étonné d'avoir passé aussi facilement cet obstacle, les quatre aventuriers purent passer l'entrée de la mine abandonnée, se retrouvant bien vite dans l'obscurité la plus complète...

•••


Au moins une heure plus tard, la perte de repère momentanée rendant difficile l'évaluation du temps, le quatuor avançait silencieusement dans le boyau. Ils ne progressaient pas dans le noir. La magicienne avait immédiatement sorti une torche éternelle de son barda, la flamme rubis éclairant leur environ inutile de gâcher une quelconque torche classique quand l'on bénéficiait de ça.

Cela dit, c'était très probablement Xarss qui dirigeait désormais la petite troupe. Qu'il en soit sorti ou non, il était un être des profondeurs et depuis le début de cet affaire, il n'avait probablement pas été autant dans son environnement natif. Le soleil ne lui grillait plus les yeux et son cerveau était enfin au repos. Le silence qui régnait avait quelque chose d’oppressant. Sirine et Sabetha semblaient être celles qui en souffrait le plus. Les premières minutes elles avaient tenter de le briser par de vaines discussions. Hélas, l'importance de leur trajet comme l'épaisseur du silence les avait vite achevés. Depuis, ils ne partageaient que des informations essentielles.

Heureusement pour eux, les étais dressés des décennies plus tôt par les architectes nains tenaient encore bons. Ils n'avaient eu qu'à s'accroupir qu'une fois pour passer une paroi qui, probablement trop précieuse à une époque, avait été percée au minimum. Au minimum nain. Bien qu'ils n'aient pas sut définir la raison de cette conversation, qui avait sûrement disparu désormais, ils étaient désormais plus poussiéreux. Une partie des rails qui, à une époque, avaient dû guider les chariots qui remontaient du minerais restaient encore. Mais la grande majorité avait dû être démontée ou pillée afin de réutiliser le métal.

Toujours était il que pendant tout ce temps, le chemin n'avait pas été difficile puisque le boyau continuait, tournoyait, s'enfonçait, mais restait toujours unique. Ce n'est qu'au bout de cette probable heure, donc, qu'ils arrivèrent dans un nouvel environnement.

Il s'agissait certainement d'un aiguillage, et d'un atelier. Les murs avaient été pavés afin de rendre cette pièce qui devait mesurer quelques cinq mètres sur six plus stables. Cinq tunnels partaient d'ici en plus de celui duquel ils débouchaient. Heureusement pour eux, deux s'étaient effondrés depuis des siècles, probablement. Leurs restaient donc trois solutions. Il fallait s'y attendre, en passant par l'extérieur, ils seraient probablement arrivé directement à destination. Là, les tentaculaires mines pourraient bien les engloutir. Sauf si...

Tous, à l'exception notable de leur porte torche, virent les restes d'un bureau de fer enterré sous l'un des tunnels effondrés. Et au bout de quelque minutes, ils réussirent à en sortir deux tiroirs. Ils trouvèrent un carnet à l'intérieur.


- Attendez, la terre à dû le conserver en partie mais le papier risque d'être excessivement friable... Faites attention.

Xarss, le conseil en tête, saisi le carnet avec précaution... Malheureusement ce ne fut pas suffisant. Une parti du carnet s'effondra effectivement sous ses doigts sans qu'il ne pu y faire quoique ce soit. Heureusement, ce qui les intéressait présentement était dessiné à l'encre sus un vélin. Une partie était illisible mais Ashura réussi rapidement à trouver l'endroit où ils se trouvait sur cette carte du réseau souterrain. Ils notèrent d'ailleurs qu'à une époque celui ci avait dû s'étendre sous l'intégralité des marches, voir plus loin, bien que déjà à l'époque une partie des tunnels étaient fermés.

Ils purent se débarrasser d'un tunnel, déjà, qui menait très clairement dans la direction opposée au lieu que le dragon leur avait indiqué. Restait les deux derniers. Et malheureusement, ils allaient devoir faire un choix. A en juger par le plan, chacun menait plus ou moins dans les mêmes environs. Mais présentement ils n'avaient aucun indice leur permettant de choisir le meilleur. Il semblait qu'ils allaient devoir s'en remettre à Tymora. Les deux tunnels étaient côté à côté. Allait ils prendre celui de droite ou de gauche, où allaient ils chercher d'autres indices qu'ils auraient manqués ?

écrit par: Ashura Lundi 19 Octobre 2020 à 14h22
La bretteuse Illuskienne resta un moment silencieuse, consciente que même dans le silence le plus absolu, la plus infime parole pouvait se répercuter à travers la structure caverneuse. Elle s’immobilisa à l’intersection, entre les deux tunnels côte à côte, toujours son bout de carte poussiéreux en main.

Légèrement décontenancée par la situation, elle décida de rester concentrée pour dissiper la claustrophobie ambiante. Elle préférait se savoir capable et préparée plutôt que de solliciter les grâces de Tymora. Elle se répétait mentalement : observation, réflexions, confiance et détermination. En qualité de cheffe d’expédition, elle devait conserver son sang-froid, adopter une attitude proactive, rigoureuse et flexible.

Les yeux plissés, les mâchoires crispées, elle scrutait les ténèbres pour tenter d’apercevoir ce qui s’y cachait. Elle indiqua à ses compagnons d’attendre, d’un geste de la main, puis guidait silencieusement la torche de la magicienne. Elle essayait de déterminer une différence entre les deux tunnels, de capter un filet d’air, une logique propre à l’excavation et au cheminement des rails, de retrouver une trace de botte naine. Avec le caractère orageux de la saison, si le capitaine Lorik était passé par ce chemin, ils devraient être capables de trouver une empreinte prisonnière de la poussière amassée.


L’attitude hésitante d’Ashura, ici et là, parut se fixer. Elle faisait son choix en silence selon la meilleure logique possible, mais enfin, elle se vue obligée d’admettre :

- Je ne suis pas certaine de la voie à suivre.


hrp.gif Connaissances Religion : « Le Roi des Terres sous les Racines. »
Connaissances architecture/ ingénierie : système de rails, logique topographique.
Survie pour retrouver les traces de Lorik, si le DD n’est pas supérieur à 10

écrit par: Xarss Mercredi 21 Octobre 2020 à 00h57
Une fois entré, Xarss eut un moment presque heureux, cette sensation du retour à la maison, la fraicheur et l’humidité de la terre lui fit avoir certaine émotion plaisante. Déjà que quelques pas entreprirent pour ouvrir le chemin, que sa démarche avait changé, il ressemblait beaucoup plus à un félin qu’à l’extérieur. Vorn fut heureux lui aussi et vint marcher auprès de son esclave jusqu’au moment où ils arrivèrent dans une salle avec cinq tunnels du moins, fut un temps.

Décidément sa maladresse ne le surprenait pas, voyant la poussière lui passer entre les doigts. Alors se présentaient à eux, deux choix, soit à gauche soit à droite. Le faussement appelé Kryssyyor s’approchait alors de l’entrée des deux, observant avec attention si celui qui les avait devancé n’aurait pas laissé un indice quelconque, une trace d’un pied trainant, une rail polie par une chausse, une odeur d’humidité plus prononcé dans l’une ou dans l’autre une fraiche remarquable comparativement à l’autre. Il utilisait bref, ses sens au meilleur de ses faibles capacités. Il se demandait aussi, s'il ne trouvait pas des indices en face des trois autres tunnels.





Perception dans la salle et les deux tunnels ouvert puis pour passage secret.

écrit par: Phineas Dimanche 25 Octobre 2020 à 15h05
Ils tournèrent un certain temps dans la salle. S'enfoncer dans l'un des boyaux pourrait être leur perte.

Les surnaturels dons elfiques pour découvrir les secrets n'aida pas le drow. Il trouva bien les entrées de tunnels ci et là, mais si ils étaient dissimulés ce n'était que parce qu'ils avaient été fermés des années, voir des décennies plus tôt.

Mais en tout état de cause, la suite leur donna la route à suivre. Malheureusement pour eux.

Xarss était entrée de quelques pas dans le couloir de gauche quand il senti une goutte tomber sur son nez. Il leva les yeux mais pas assez vite, hélas, pour avoir le temps de réagir. Assez cependant pour faire un bon en arrière et s'éviter la majeur partie de l'assaut. Une énorme araignée, ses yeux rouges brillants désormais dans le noir atterri devant eux après avoir écorché la joue du drow.

Elle s'avança rapidement vers eux, mais ils virent immédiatement qu'elle était blessée. Sur ses huit pattes, trois étaient réduits à un moignon sanguinolent et son thorax arborait une blessure suintante. Ce qui ne l'empêcha pas de vouloir les attaquer. L'immonde créature éveilla quelque chose dans les souvenirs du drow, mais bien trop lointains et imprécis pour qu'il ne découvre de quoi il s'agissait. La magicienne sembla tout aussi coïte. Du moins, à cette exception qu'elle agit avant tout le monde. Le feu accourra autour de sa main alors qu'elle se retournait, claquait des doigts alors que le feu explosait aux alentours de l'araignée qui crissa de douleur.

Elle ne perdit pas de temps à attaquer. Mais la magicienne étant derrière ses compagnons, et portant visiblement une haine particulière à l'elfe noir, elle l'attaqua de nouveau. Ses mandibules dégoulinantes manquèrent la jambe de Xarss qui esquiva au dernier moment...

C'était maintenant à eux de répliquer !

écrit par: Ashura Lundi 26 Octobre 2020 à 17h28
La bretteuse restait expectative. Elle devait attendre l’expertise de leur sentinelle. Elle essayait de suivre de loin, l’oreille tendue vers les mouvements d’une silhouette furtive, plus noire que l’obscurité de la nuit. Elle refoulait son anxiété en de profondes respirations. Elle s’interrogea, ni pour la première fois, ni pour la dernière, sur la sagesse de sa décision de rejoindre cette expédition. Quand soudain, brisant la monotonie, le drow émergea en trombe, et en très déplaisante compagnie.

Ce fut la stupeur chez les trois jeunes femmes. La caravanière laissa échapper un cri tout en découvrant l’araignée géante qui surgissait du tunnel. Elle recula involontairement d’un pas, secouant la tête avant de réfléchir à ses possibilités. Une seule option s’offrait à elle.


- Mille furies, jura-t-elle entre ses dents. Sirine, Beth’, leur conseilla-t-elle brièvement. Ouvrez l’œil, elle n’est peut-être pas seule.

Ashura déglutit de nouveau, et tenta de calmer les battements frénétiques de son cœur. Quasi simultanément, elle écarta le pan de sa cape et dégaina sa rapière de son fourreau. Il fallait agir rapidement. Elle pivota et d’un bond sur le côté, lame levée haut, elle manœuvra par le flanc afin de soutenir son coéquipier. En se portant vers les pattes arrière, elle plongea son arme vers l’abdomen, prête à terrasser l’horreur. L’acier contre la chitine.

A sa grande surprise, à la seconde où son arme se retrouva en main, elle parvint à canaliser la peur qui l’étreignait. Elle vit que les chairs noires recelaient une multitude de blessures. Du sang s’échappait des plaies et certaines longues pattes velues étaient amputées. Preuve que la gardienne était mortelle, et que le Capitaine Lorik avait probablement emprunté cette voie. La détermination d’Ashura n’en fut que décuplé.


hrp.gif Esquive sur Araignée mystère
Attaque +8 sur Araignée mystère

écrit par: Xarss Lundi 26 Octobre 2020 à 19h20
La surprise fut complète, lorsque trop tard une araignée lui tombait dessus. Par chance ou adresse, le drow se retrouvait avec une égratignure à la joue, talon aux fesses pour avertir les demoiselles, il évitait le tir de feu de Sabetha pour ensuite fouiller dans son havresac et y sortir sa chaine cloutée, gracieuseté des nains de Sundabar.

Ashura dégainait rapidement sa rapière pour entrer dans la danse mortelle. Pendant qu’il prenait en main, sa chaine cloutée, Xarss fut perplexe sur ce qu’il se passait. L’araignée avait-elle été blessée par Lorik ou son précédant ami elfe, si oui pourquoi l’avoir laissé en vie? Et si l’araignée avait eu le dessus sur Lorik, ce dernier devrait être trouvé avant qu’il trépasse. Car pour le jeune drow il savait que les araignées, n’aimaient pas manger de suite leurs victimes, elles les laissaient faisander un peu avant bien enroulé dans un cocon. Se demandait-il quand la chaine fut en main et paré à utiliser.

De suite, l’ex-sombre se déplaçait en avantage en tentant de prendre en tenaille l’ennemie à cinq pattes et profitant de l’allonge de son arme en restant à quelque pas de distance.

Des picotements d’excitation le prirent soudain, réveillant ainsi son goût de la danse meurtrière.




Attaque avec chaine clouté, si possible en tenaille avec Ashura.

écrit par: Phineas Vendredi 30 Octobre 2020 à 23h19
Ashura pris le premier assaut. Elle fit mouche, mais, probablement parce qu'elle peinait encore un peu à maîtrisée son extraordinaire lame, elle n'infligea qu'une blessure mineure à l'araignée. La maîtrise de l'exception prenait du temps. L'araignée était encore juste devant le boyau et si Xarss et Ashura pouvait l'attaquer ensemble de front, il ne put se placer de manière à prendre un avantage tactique suffisant. Et, peut-être lui aussi encore entrain de s'habituer à son arme, il manqua son coup, en plus de se rappeler sur le tard qu'activer la magie de la chaîne nécessitait de prononcer son nom.

L'araignée néanmoins semblait être au comble de sa vie, presque à l'agonie. Et lorsque le feu explosa à nouveau devant les deux combattant sur l'ordre la magicienne, elle s'écroula. En mourrant pourtant elle exhala un dernier cri :


-

[/i]Si aucun d'entre eux ne reconnut la langue, ils furent tous surpris que l'araignée parle. Pour en finir, Ashura enfonça son épée dans le crâne de la créature, s'assurant qu'elle était morte pour de bon. Lorsque la vie la quitta Ashura et Sabetha eurent une réaction étonnée de plus. Se regardant la magicienne évoqua la raison :[/I]

- Les araignées se rétractent toujours en mourant.

La connaissance populaire le disait en effet. Et les deux femmes savaient, elle, que ce n'était pas qu'une idée reçue. La physionomie même des arachnides faisaient que toutes les araignées, mais les plus grosses, voyaient leurs pattes se rétracter à la mort, le fait que celle ci ne le fasse pas était plus qu'étonnant. Bien qu'elles ne sachent expliquer pourquoi. La magicienne entreprit alors une opération aussi peu ragoutante qu'étrange. Dégainant sa dague, elle la plongea dans l'abdomen de la créature après être passée entre les deux combattants de première ligne et l'ouvrit de haut en bas. Sceptique, elle haussa un sourcil.

- Pas de poche à poison. Et bien il faudra faire un tour à la bibliothèque en rentrant.

Passant à autre chose, elle reprit en main la torche et attendit que leurs éclaireurs passent devant. Trop étrange pour être une autochtone, ils s'aventurèrent de quelque mètres dans le boyau qu'elle gardait, prudents, et convinrent vite de deux choses : ils étaient probablement sur le bon chemin, et quelqu'un était passé par là en faisant un massacre. En effet ils se retrouvèrent vite à marcher entre et sur au moins une dizaine d'autres carcasses d'araignées, ayant toute le même genre de blessure que la première. L'espacement entre les carcasses, en groupe de deux ou trois, prouvait qu'une tactique particulière avait dû être employée pour entrainer les araignées là où elles ne pourraient attaquer en grand nombre. Sabetha et Ashura examinèrent quelques temps les blessures pour en venir à la conclusion qu'elles avaient été provoquée par une arme tranche lourde. Rien ne prouvait qu'il s'agissait de Lorik, mais il était fort possible qu'il soit question d'une épée à deux mains comme celle que maniait l'officier nain.

•••


Ils marchèrent encore deux heures. Pourtant ils finirent par se rendre compte qu'il n'avançait pas temps. C'était surtout qu'il n'était pas toujours facile de progresser malgré la lumière de la torche magique. Il fallait parfois se baisser voir ramper. Toujours faire attention à ce qu'il y avait au dessus de leurs têtes pour ne pas se cogner contre une fourbe stalactite, et parfois même enjamber des ruisselets souterrains.

Deux choses leurs redonnèrent un peu de courage pendant leur voyage, pourtant. Ashura capta un reflet à un moment. Étonnée, elle fit s'arrêter le groupe un instant pour en chercher la source. Elle le trouva. Il y avait un trou, environ de la taille d'une tête, dans la paroi, au fond d'une anfractuosité. Ce n'était finalement pas un reflet, mais une lumière... Elle approcha et découvrit un autre monde. A côté d'eux, derrière les multiples pieds de roche massive, se trouvait une salle immense. Des fleurs souterraines, de couleurs multiples, phosphoraient à des dizaines de mètres sous elle autour d'un immense lac. L'eau était calme et semblait si pure que, d'ici, il aurait pu s'agir d'un gigantesque miroir. Un petit belvédère de marbre se trouvait d'un côté du lac. Probablement Ashura leur montra t'elle la magnifique vision. Bien qu'aucun d'entre eux ne puisse deviner qui avait construit le belvédère dans ce paradis de sérénité, cette paisible vision les rasséréna quelque peu.

Ce fût leur dernier arrêt jusqu'à ce qu'ils arrivent à un évident changement de décor. Alors qu'il atteignait le milieu de leur troisième heure de marche (même si il leur semblait avoir crapahuté pendant des jours), des pierres taillées commencèrent à remplacer les parois brutes. Bientôt la terre humide qu'ils foulaient se changea en un dallage aussi ancien que précis, des dalles hexagonales d'une pierre d'un gris argentée (probablement issues des mines qu'ils venaient de traverser). Mais c'est lorsqu'ils durent s'arrêter devant une immense porte de bois vermoulu, dont il ne restait guère plus qu'une carcasse soutenue par une charpente d'acier qu'ils comprirent qu'ils étaient arrivés.

Passant entre les plaques d'acier, ils se retrouvèrent à un carrefour. De long couloir s'étendaient à droite et à gauche. Heureusement les torchères aux murs semblaient inertes depuis longtemps, ce qui prouvaient qu'ils étaient arrivés dans une partie probablement peu usité de la forteresse. Rien hélas ne leur disait immédiatement quel chemin suivre, et cette fois, rien ne semblait pouvoir leur indiquer le chemin à suivre. Cela étant, quelque soit le chemin qu'ils suivaient, ils parviendraient certainement quelque part. Et il n'était pas impossible que les couloirs soient percés de nombreuses portes qu'ils ne voyaient pas d'ici, la lumière de la torche ne leur permettant de voir qu'à une distance limitée.

écrit par: Xarss Lundi 02 Novembre 2020 à 15h57
Définitivement, il jouait de mal chance avec ses attaques, bref, le travail était fait et il était le seul à avoir une éraflure. L’opération de la magicienne ne dévoilait pas de poche à poison, ce qui fut la deuxième déception du drow. * Pas moyen d’avoir du poison! * Se dit-il persuadé qu’il y viendrait à un certain moment donné.

Le chemin continuait jusqu’au moment où ils arrivèrent dans des couloirs plus civilisés. * Enfin pourrais-je peut-être découvrir un passage secret* se délectant déjà de la surprise. Il en oubliait presque la mission, celle de rester vivant.

Il se penchait vers Vorn et s’excusant auprès de lui, lui prit quelques poils de sur son cou qui d’ailleurs était l’endroit le moins souffrant pour un félin et les laissait tomber dans le couloir pour y voir un semblant de courant d’air, ce qui pourrait, s’il était plus chanceux, de savoir par où aller. En fait cela lui donnerait la direction du courant d’air ce qui laisserait supposer qu’une porte ou une ouverture plus loin permettait un tel courant. Était-ce dans cette direction qu’ils iraient, il ne pouvait le savoir, ils discuteraient sans nul doute après avoir chacun fait leurs propres détections.






Perception

écrit par: Ashura Lundi 02 Novembre 2020 à 18h05
La nordienne regardait autour d’elle, se suggérant que l’endroit n’avait pas été visité depuis de nombreuses années. Elle laissa trainer ses doigts sur les vieilles pierres fatiguées, noires de crasse et recouvertes d’une épaisse pellicule de poussière. A présent, ils se dirigeaient à l’instinct, poussant l’exploration dans un décor labyrinthique.

Elle avait l’impression d’avoir errée longuement dans ce dédale désert, emplie d’une profonde mélancolie. Les raisons qui les avaient menés ici, elle les avait oubliées. A y bien repenser, elle s’était sentie guidée par une impulsion sauvage, irraisonnée. Toute cette aventure lui semblait désormais dépourvue de sens. Elle songeait à sa famille, à l’idée de rejoindre la compagnie des marches, une idée délaissée derrière elle. Ce matin brumeux à Lunargent. Darith Delane. Ces étranges cas de possession mentale. La rencontre avec un immense tigre rouge. La disparition de Khelrod. Son retour à Sundabar et Jetro l’orageux.

A présent, les ténèbres. Toute cette forteresse évoquait de plus en plus une sorte de piège immense, un leurre glacé et sans vie.


hrp.gif Connaissances architecture
Survie : orientation
Perception

écrit par: Phineas Lundi 02 Novembre 2020 à 22h34
Les quatre compagnons prirent quelques temps pour observer les environs. Torchères éteintes mise à part il n'y avait rien contre les murs. Pas de gravures, pas de meubles, rien. Sabetha coinça sa torche dans une la fissure d'une dalle et, comme Ashura, s'approcha des murs. Probablement pour chercher autre chose cependant.

La bretteuse constata bien des choses. D'abord, que le niveau d'accumulation de poussière de ces murs était à visiblement proportionnel à leur épaisseur. Les meilleurs béliers peineraient à détruire cette pierre taillée qui, à bien l'observer, n'était qu'une décoration extérieur. Ces couloirs, comme le reste de l'étage, voir de la forteresse probablement, avait du être taillé à même de la montagne et le cœur des murs devait être fait de roche encore brut. Peu de mousse poussait, conséquence d'une humidité extrêmement faible (qui d'ailleurs rendait désagréable la respiration). La cause ? Les esprits conjugués de la magicienne et de la caravanière la trouvèrent finalement. Des dalles particulière dans le sol, asséchaient la zone par magie. Soit pour empêcher la végétation d'attaquer la pierre, et plus probablement parce qu'il s'agissait d'un secteur de stockage, toujours était il que cet étage au moins de la forteresse devait être très exactement comme il l'avait été des centaines, si ce n'était des milliers d'années plus tôt.
Ashura penchait plutôt pour au moins deux millénaires. A cette information la magicienne se frotta le menton, et resta pensive pendant un bon moment. Des rivets encore fichées dans le sol indiquait qu'à une époque, des rails de chariot avaient du venir jusqu'ici.


- Si tu as raison c'est une forteresse de Delzoun, je ne peux en dire plus. Nous ne pouvons même pas nous reposer la dessus, si les fey'ri se sont vraiment établis dans les environs, on ne peut pas espérer le pragmatisme peu magique des nains...

Si Ashura était anxieuse, que fallait il dire de leur cantatrice qui peinait à camoufler une peur de plus en plus évidente. Seul le drow semblait plus ou moins dans son élément, et une hauteur aristocratique dissimulait la probable anxiété de la magicienne.

Les humaines ne remarquèrent rien, seul Xarss, la nyctalopie aidant, fut en mesure de leur éviter des pas inutiles. A gauche il n'y avait pas grand chose, juste une porte. S'approchant doucement, il découvrit qu'il n'y avait pas de battant et un immense entrepôt, vide depuis bien longtemps. Il ne leur restait qu'à emprunter l'autre chemin. Ils tombèrent très vite sur un escalier. Ce couloir ne devait définitivement servir qu'à accéder à l'entrée de la mine.

Ils montèrent.

Et le monde changea. La lumière d'abord. Ils se trouvaient encore dans un coin plutôt sombre mais à quelques mètres, du bout du couloir dans lequel il venait de poser le pied, venait la lumière chaude et fluctuante de flammes. Sabetha s'empressa de cacher la flamme de sa torche et de la ranger. C'est quand Ashura et Xarss qui étaient passés devant, entendirent un "floc" sous leur pied, qu'ils s'arrêtèrent. S'accroupissant ils constatèrent la nature du liquide dans lequel ils venaient de marcher : du sang. Il y avait du sang partout. Il était probablement là depuis plusieurs heures mais la quantité considérable qui s'était infiltré au dessus des joins des dalles et dans les coins des murs en avait gardé une partie encore liquide. Le massacre était sauvage, il ne s'agissait pas là du résultat d'une arme bien aiguisée... Ils découvrirent les victimes un peu plus loin. Un orque et trois gobelins. L'orque était probablement mort depuis au moins deux jours. Mais les gobs étaient encore chaud. Deux de leur tête avaient été arrachées et lancée un peu plus loin et leurs tripes trainaient ci et là. Il n'y avait pas besoin de savoir quelles armes les avaient tuées : des griffes et des crocs énormes.

Avançant encore, ils n'entendaient toujours rien mais retrouvaient des bouts de gobelins ci et là. Ils se retrouvèrent bientôt sous le plafonnier qui soutenait un brasier, celui la même qui faisait la lumière. Il arrivèrent à un angle simple. En tournant ils se retrouvèrent devant un long couloir. Deux portes, fermées, se trouvaient de chaque côté, des torchères éclairaient le couloir et au fond, un nouveau plafonnier et, ils en étaient presque surs cette fois une salle à l'autre bout du couloir.

Du sang plus ou moins sec, un cadavre de drow et un d'humain servaient de tapis le long du couloir.

écrit par: Ashura Mercredi 04 Novembre 2020 à 14h30
Ils marchaient de conserve, la main près du manche de leurs armes, pour se défendre de leurs agresseurs. La mission d’extraction prenait peu à peu des airs d’expédition archéologique. Prétexte idéal pour ne pas trop penser à l’angoisse, à l’obscurité oppressante et au poids du monde qui surplombait constamment leurs têtes. Le thème architectural se poursuivait, ni tableaux aux murs ni ornements ni tapisseries ou sols carrelés. Simplement des couloirs longs et larges, aux lignes dures, à perte de vue.

Et la situation vira brusquement au drame. L’atmosphère avait changé, à la façon d’une brise tiède se transformant en bourrasque glaciale. La lueur de la torche se mit à vaciller au rythme des tremblements du bras de Sabetha. La bretteuse Illuskienne observa la scène en étouffant un cri d’effroi, la main levée, les doigts repliés sur sa mâchoire. Ashura adressa en regard noir en entrainant les deux femmes à éviter de souiller leurs chaussures. Elle avançait lentement, le cœur battant, grimaçant chaque fois qu’elle posait ses pieds sur le sol.


- Je ne pensais pas que ça pouvait devenir encore plus sinistre, dit-elle enfin.

Elle s’efforça de la considérer avec détachement et logique, tel des spécimens de laboratoire. Etonnamment, elle n’avait pas remarqué l’odeur avant d’approcher. La créature qui avait emprunté ce chemin avait massacré les gardiens de cette antique forteresse. C’était un couloir infect empli de lumière. Le temps du massacre sanguinaire était passé, l’intrusion close sur ce massacre. L’envergure des blessures était impressionnante. Sans doute était-ce imprudent de suivre un tel monstre, mais la nordienne était déterminée. Rien ne la ferait reculer pour retrouver Beiran et son capitaine.

Ashura s’arrêta pour se tourner vers eux, soutenant fermement leurs regards.


- A présent, gardons quelques pas de distance. Krys et moi allons adopter une progression tactique. L’élément de surprise ne sert pas à grand-chose s’il est réciproque.

Après s’être accordée avec ses coéquipiers, elle s’activa vers l’embouchure du couloir. Main droite fermement fixée sur le pommeau de Vive-lame, elle se faufilait prudemment de mur en mur jusqu’à l’autre bout de la structure. Elle hésitait, puis s’élança à bon pas. Elle se campa devant l’embrasure, pieds écartés, bien stable. Elle adopta une posture défensive, l’air farouche, ses cheveux blonds cascadant sur ses épaules, les bras le long du corps.

écrit par: Xarss Jeudi 05 Novembre 2020 à 19h23
Une fois à la lumière, l’horreur du carnage se révélait. Le jeune drow en avait vu des carnages, mais d’une ampleur comme il voyait il ne put que s’imaginer le passage du fils de Triel Baenre, Jeggred qu’il avait déjà vu à l’œuvre lors d’un règlement de compte entre maisons nobles. C’était en gros sa signature, un esprit froidement meurtrier qui trouvait la joie dans la malice. Xarss ravala difficilement sa salive et évitait de mettre les pieds dans les boyaux intestinaux, ce qui ne fut pas aisé.

Arrivant devant le grand corridor éclairé et en voyant les corps d’un humain et d’un drow son cœur se serrait dans sa poitrine, il lui fallait aller voir de qui il était question, en fait non pas de qui, mais de quelle famille le drow pouvait bien appartenir.

À la suite des paroles d’Ashura, l’ex-sombre ajoutait dans un presque murmure…


-Cela ressemble étrangement à un passage d’un draegloth, je ne pense pas que Beiran et Lorik auraient fait un tel carnage, oui bien sûr, mais plus proprement. –

Instinctivement il sortit la chaine cloutée et se permit d’épeler le mot de commande v,a,l,i,g,n,a,t,i,r, pour être assuré que cette fois il dirait le mot pour l’activer. Il la déposait sur ses épaules l’enroulant sur chacun de ses bras avant de s’en servir, comme il avait toujours eu l’habitude de faire. Un quelque chose en lui espérait ne pas avoir à s’en servir, mais voyant la scène présente et la chaleur encore perceptible des corps qu’ils avaient croisées, la bête n’était surement pas loin.

Il avançait tel un félin et Vorn en faisait tout autant, le chat qui ressentait les émotions de son esclave n’en menait pas large lui non plus. Pour le jeune drow, il ne pouvait imaginer qu’il finirait ici éparpillé d’un côté et de l’autre, il s’interdisait de se laisser aller dans une scène aussi improbable que funeste. Il aimait beaucoup trop l’extérieur, la lune, les levés ainsi que les couchers de soleil pour que son existence cesse ainsi. L’avancé du couloir se faisait le plus sournoisement, silencieusement et ombrageusement que possible. Une fois à la hauteur du corps du drow devenu un tapis, il l’inspectait d’un bout à l’autre pour prendre des renseignements qui l’éclaireraient sur la provenance de sa famille. Il en profitait pour faire une détection de la magie pour peut-être y déceler un objet, une arme, une armure ou autre source de magie dans le corridor.





Agilité, furtivité, perception. Détection de la magie.

écrit par: Phineas Samedi 07 Novembre 2020 à 18h21
Passant devant les portes sans s'en soucier, les deux éclaireurs avancèrent silencieusement. Xarss n'avait pas trouvé d'insigne de maison sur le drow, qui devait lui aussi, comme le précédent, être un roturier.

Malgré le sang, ils parvinrent à éviter les flaques et les parfaites pierres naines ne crissaient pas le moins du monde. La forme de la pièce vers laquelle ils avançaient se profila bientôt. Circulaire, elle semblait avoir quatre piliers en son centre. Ashura eut l'intuition immédiate que cet espace marquait un changement dans le complexe, sans encore savoir de quoi il s'agissait.

Car quelque chose attira autrement plus son attention que les particularités architecturales du coin.

Un lourd grondement, se fit entendre depuis la pièce. Suivi d'un sifflement et - seul Xarss reconnut la langue sans réussir à en comprendre le sens - des paroles en drow profond. Alors que, plus discrets encore, ils approchaient, ils ne purent que remarquer que le sang réduisait en quantité, mais qu'une trainée existait toujours. Une trainée, et d'énormes marques rouges de pattes, le prédateur - apparemment quadrupède (ce qui rendait peu probable l'hypothèse du draegloth) - était lui aussi blessé.

Enfin, ils s'arrêtèrent d'un accord tacite d'un côté et de l'autre du couloir, et découvrir la scène.

La salle était immense, et Ashura compris son sentiment : bien que la pierre soit la même, un changement de propriétaire était clairement marqué ici, mais elle aurait le temps de s'y intéresser plus tard. Car trois créatures étaient là, entre les piliers. Une drow, qui visiblement donnait des ordres à une énorme araignée. Elle était trop différente de celle qu'ils avaient affronter pour être de la même espèce, il n'y avait pas besoin d'être un spécialiste pour le comprendre. Et, en face, leur tournant le dos, se trouvait un tigre au pelage rouge. La coïncidence était si improbable qu'elle en était impossible. Au moins l'un des responsables du carnage était devant eux, Yordan, l'énorme compagnon de Myal'sa. L'autre évidence c'est qu'effectivement, celui ci était blessé. Même si il présentait un formidable adversaire, les deux éclaireurs l'avait découvert à leur corps défendant, le nombre de cadavre qu'il avait laissé derrière lui, si tant était qu'ils n'en avait pas raté, indiquait qu'il avait déjà vaillamment lutté depuis son arrivée.

Maintenant qu'ils avaient ouvert la voix, Xarss et Ashura sentirent les deux autres les rejoindre à petit pas. Par chance, leurs dieux devant les protégé, ni le tigre, ni l'araignée et le drow, ne les avaient remarqué. L'angle du pilier et leur propre et mortelle occupation faisant diversion. Ils étaient temporairement invisible, donc, et purent en profiter pour glaner de nombreuses informations. L'araignée d'abord. Ils allaient de terreur en terreur. Ashura se rappellait de cette description de la part d'un vieux mineur nain, Xarss en croyait à peine ses yeux puisque ces monstruosités n'était plus utilisé par les drow depuis des décennies et Sabetha ouvrit grand les yeux en voyant de ses propres yeux une créature qu'elle avait découvert, des années plus tôt, dans un bestiaire particulièrement peu ragoûtant. Une gee'antu, une gigantesque tarentule couverte de poils noir rayés de jaune. Seul Xarss savait que les prêtresses de Menzoberranzan les élevait pour servir dans leur garde personnelle... Pourtant la drow là, n'avait pas la noblesse ostentatoire des filles de Lolth (quoiqu'elle ne parut pas moins dangereuse). Celle ci n'avait pas l'air blessé, les deux adversaires devaient donc se regarder depuis quelques minutes.

Il y avait quatre autres sorties, sans porte, dans la pièce. les traces de sang sur le sol indiquait que Yordan, après avoir fait le massacre dont ils avaient suivi les traces, avait dû aller ailleurs, avant de se replier ici pour affronter cet adversaire qui était peut-être celui de trop.

Et, alors qu'ils observaient, la drow repris la parole, cette fois Xarss fût en mesure d'entendre :


-

Sans aucun doute, l'elfe noire savait que le tigre de la comprenait pas, mais elle avait certainement une certaine compétence pour se faire comprendre des animaux puisque le tigre avait quelques frémissement qui indiquait, au moins, un peu de compréhension. A commencer par le rugissement qu'il poussa lorsqu'il compris qu'elle tentait de le couper de la rôdeuse.

Si le quatuor voulait agir, c'était le moment.





hrp.gif Il y'a une erreur sur la carte, c'est en fait une seule araignée de taille G, au même endroit. smile.gif
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écrit par: Xarss Mardi 10 Novembre 2020 à 15h17
Un soulagement sommaire s’éprit du jeune drow lorsqu’il s’aperçut que le massacre n’avait pas de lien avec un draegloth, par contre le sifflement sonore était bel et bien du drow des profondeurs. Leurs avancés sournoise était un atout qui leur fallait garder le plus longuement possible.

Il y avait plusieurs solutions et certaine demandaient plus de risque que d’autres, Xarss en retint deux : l’une était de s’avancer le plus possible de la colonne où se situait adosser le tigre, ce même maudit tigre rouge qui avait laissé les balafres sur le visage du faussement appelé Kryssyyor, mais qui était du même côté qu’eux, il était blessé et pour le jeune drow il était l’allié ultime de cette salle, il fallait donc l’aider et le guérir. Pour cela l’ex-sombre avait une baguette de soin, fallait-il maintenant que le félin ne l’attaque pas. L’autre solution était plus osée et établirait un combat rapide qui mettrait tous les acteurs en œuvre, et ce, rapidement sans laisser de chance au tigre. Bien certainement ils ne pouvaient se consulter les uns les autres.

Xarss avait une autre idée qui elle demandait de l’audace et beaucoup de chance. Pour que ceci fonctionne il ne fallait pas que la drow en présence connaisse son identité, se qu’il doutait, car si tout Lunargent ainsi que Sundabar et les fourbes qui les avaient attaqués, connaissait son identité, la drow devrait être en mesure de le savoir aussi. Alors l’ilythiiri décidait que cette dernière serait de dernière tentative si la première ne fonctionnait pas.

Il avait pensé laisser la baguette de soins à Sirine qui pourrait se tenir derrière eux et les soigner si besoin était soignant par le fait même le tigre. La frêle blème restant sur la défensive augmenterait ses chances et serait d’une grande utilité, mais il réalisait qu'elle n'était pas une manipulatrice de l'Art et qu'elle ne pourrait surement pas utilisé un tel objet.

Il fallait donc tenter de s’avancer le plus discrètement possible de la colonne et il tentait sa chance.




Furtivité.

écrit par: Ashura Jeudi 12 Novembre 2020 à 00h56
La piste sanglante s’étalait dans le tunnel antique, la bretteuse avançait à tâtons, s’inquiétant d’être suivis, priant pour qu’aucune porte ne recèle d’ennemis. Mais toute l’attention fit précipitamment reportée vers l’extrémité opposée de l’édifice. Et si elle fut surprise de retrouver un tigre au milieu de la forteresse souterraine, elle n’en montra rien.

Ashura s’accroupit au seuil de la grande salle circulaire, puis tourna les yeux vers ses compagnons. Elle les considéra un moment, pensive. L’idée de se jeter dans un combat n’avait rien d’enchanteur – surtout à la vue de cette monstruosité arachnide -, mais elle comptait bien intervenir.

Elle désigna rapidement son plan, soumit par des gestes naturels et expressifs. Une action coordonnée visant à prendre la drow de revers et de profiter de l’effet de surprise. Un cours instant d’approbation plus tard, elle adressa un dernier clin d’œil vers son coéquipier elfe noir, pris une profonde respiration. Et quand Dame de Sarière fut prête à intervenir, elle partit dans la direction opposée, longeant prudemment le mur, main droite n’étant jamais éloignée de la ceinture où se trouvait sa rapière. Elle évaluait la distance dont elle profiterait pour fondre sur l’ennemi.


hrp.gif Furtivité

écrit par: Phineas Mercredi 18 Novembre 2020 à 18h36
La sombre magie des Traîtres s'éveilla à l'appel de Xarss. Les flammes vacillèrent, les ombres tourbillonnèrent et soudain, entre les colonnes et eux s'étendait une zone de ténèbres bloquant leur vue comme, en toute logique, celle de leurs adversaires. Leur réaction ne se fit pas attendre. De l'autre côté une parole étonnée s'éleva :

-

Le ton en disait long, leur adversaire ne savait pas si il s'agissait d'alliés ou d'ennemis. Et pour cause, si des drows se trouvaient ailleurs dans le complexe ils devaient tous être en mesure d'utiliser ce pouvoir. L'araignée siffla, le tigre rugit. Pendant un instant les belligérants étaient concentrés sur les nouveaux arrivants. Un instant suffisant pour que les quatre compagnons puissent se placer.

Xarss avait peu de temps pour agir, si il voulait parlementer, c'était le moment. Sabetha et Sirine n'avaient pas de possibilité de se cacher plus que le temps du sort. La seule raison pour laquelle ils avaient été discrets, c'était la distraction des trois autres. Maintenant, et dès que le nuage se dissiperait, elles, comme les deux autres seraient en vue. Les colonnes elles apportaient certes un couvert presque parfait contre une attaque venue de l'autre côté, mais n'était pas assez large pour les camoufler, aussi fines et fins soient ils tous.
La magicienne et la roublarde, consciente que le nuage était leur seul moment tactique, ne restèrent pas immobiles. Pendant que leurs deux éclaireurs se mettaient en place, elle se déplacèrent sur les côtés de la pièce, afin d'être en arrière garde, la Goualeuse sortant un dard de sa botte pendant que Sabetha invoquait le feu dans sa main. Elle aurait put tirer dans le tas en espérant toucher leurs adversaires, mais sachant que Xarss voulait tenter de parlementer, ou du moins de distraire la drow, elle n'en fit rien. D'autant plus qu'elle risquait de toucher le tigre. Ainsi, elles seraient suffisamment éloignée pour de pas prendre un coup direct, mais suffisamment visible pour permettre à Ashura et Xarss de rester discrets un instant de plus.

Ces deux là réussirent à se déplacer, l'une, l'autre, ou les deux pouvait atteindre la colonne adjacente à la drow mais le temps de la surprise ne leur permettrait pas d'aller plus loin.

Une fois placés, il ne restait qu'à Xarss à lever le sortilège lorsqu'il le souhaitait... et à agir.

écrit par: Ashura Jeudi 19 Novembre 2020 à 15h16
A la faveur de ses coéquipiers, la Nordienne embusquée progressait la tête et les épaules basses vers le côté opposé de la pièce, obstinément, sourde à ces muettes injonctions, tendu vers son unique objectif dans cette sphère de ténèbres. Krys avait joué son rôle, suffisamment pour attirer sa congénère. Les circonstances favorisaient l’attaquant, parce que l’ennemi ne pouvait reconnaitre à quelles force il avait affaire. Cette manœuvre était d’autant plus dangereuse qu’on ne la soupçonnait aucunement.

Elle retenait sa respiration, l’oreille tendue, le cœur battant, d’une allure prudente, couverte de sa cape et l’arme sommeillant au fourreau. Elle ne voulait pas prendre le risque de se faire trahir par un reflet métallique, malgré le danger et ses réflexes professionnels. Avec un peu de réussite, elle pourrait rejoindre l’alignement d’une colonne et leur angle mort.

C’était la bretteuse qui avait planifié cette manœuvre, mais au fond, elle ne s’était jamais autorisée à croire qu’elle s’en sortirait sans avoir été détectée et sans opposition. Dans les prochaines secondes, la Roue du Destin s’arrêterait et les mots viendraient mettre un terme à ce sinistre carnage, ou l’acier, si nécessaire.


hrp.gif Discrétion

écrit par: Xarss Jeudi 19 Novembre 2020 à 15h56
Leur approche se fit sous le couvert d’une zone de ténèbres, permettant ainsi de couvrir les trois autres, car la détestable drow devant eux n’était pas dupe et savait pertinemment qu’un autre de sa race était en place. Ce fut à ce moment qu’il osait faire face aux dangers en tentant une diversion verbale. Il sortit de la zone de ténèbres, en la laissant un certain temps pour permettre à Ashura de compléter son mouvement sournois puis à Sabetha d’avancer un peu, puis apparut auprès du tigre, en espérant que ce dernier reconnaisse sa voix ainsi que la balafre qui faisait maintenant office dans le beau visage du jeune Ilythiiri, celle que ce splendide tigre lui avait fait car triste d’avoir perdu sa maitresse. Xarss exagérait juste un peu le ton de sa voix, juste pour appuyer la vantardise qu’il prendrait, mais pas trop pour apporter un soupçon à la femme drow devant lui et juste assez pour couvrir les pas des autres qui se voulaient sournois.

-Très cher Jabbress, nous trouvons des alliés insoupçonnés à tout moment, n’est-ce pas et qui aurait dit que le fils récalcitrant de la matrone Merenwen Symryvvin s’en serait mêlé? Surement pas elle, ça, c’est certain, mais une chose certaine, c’est qu’elle apprécierait ce qui va se produire, elle serait sans aucun doute très fière de son fils Xarss.-



Tout en parlant en diversion, il s’était encore approché du tigre pour pouvoir le toucher du bout de sa baguette de soins qu’il gardait sous le couvert de sa manche gauche, puis quand la distance lui permis il arrêtait sa progression attendant la suite qui viendrait. Soit la Jabbress en ajouterait, soit elle libèrerait sa fougue sur lui …

Ce fut à ce moment que la danse commencerait. Il déposait le bout de la baguette sur le tigre et libérait une charge de soins tout en faisant disparaitre la zone de ténèbres. C’était peu, il le savait, mais c’était tout ce qu’il pouvait faire en de telle circonstance, en ce moment précis. Il se savait très à découvert et vulnérable, mais là où ils étaient rendus il fallait donner son maximum et être fiers de ses actions pour la cause qu’il avait acceptée.

Suite à la charge de soins, il fit un pas de placement pour laisser une zone libre d’attaque à Sabetha puis en même temps gardait une distance acceptable pour pouvoir utiliser sa chaine cloutée enflammée contre la Jabbress en ayant tous les avantages que l’allonge-lui permettait.

Rien n’était encore joué et de la mince avance qu’ils avaient, il espérait que ce serait suffisant pour se démarquer et peut être vaincre cette garce devant eux.

écrit par: Phineas Jeudi 19 Novembre 2020 à 19h55
- , un sifflement suivi d'un claquement de langue suivi,

A l'instant ou l'énergie positive se déversait dans le tigre (qui, étonnamment, s'était laissé faire), le drow leva l'obscurité. L'araignée et la drow, qui n'avaient été que partiellement privé de vision ne sursautèrent même pas. Et pourtant Ashura avait réussi à se positionner derrière l'elfe noire sans être repérée.

Quand le nuage se dissipa, le tigre eut un miaulement étonné, lui.

Malheureusement pour Ashura, l'araignée était toujours entre Xarss et sa cible. Heureusement pour elle, son attaque se porta par surprise, et porta sévèrement. L'équilibre parfait et la magie de la lame qui accompagnait le talent de la bretteuse firent des merveilles. La lame s'enfonça entre les côtes de son adversaire lui arrachant un cri étonné autant qu'empli de douleur. La dague que lança Sirine, hélàs, n'eut pas la même réussite. Elle fila loin au dessus de la tête de la drow et alla percuter le sol de l'autre côté de la salle.

L'araignée fût la première de leur adversaire à réagir. Si elle sentait probablement sa probable maîtresse être attaquer, elle se concentra sur l'adversaire en face d'elle : Yordan. Elle se jeta sur le tigre et planta dents et mandibule dans la cuisse droite du félin. Celui si réagit violemment, mais pas assez vite pour que l'araignée n'échoue à attaquer, lui enlevant un conséquent bout de chair. Tous le savait, les gee'antu délivrait un venin puissant qui brûlait les chairs... Le tigre était bien plus blessé qu'ils ne l'avaient cru au premier abord, et le peu de blessure que la baguette avait soignée lui avait permis de survivre, mais il ne tiendrait probablement pas une autre attaque de ce type.

Yordan réagit immédiatement et avec une fureur digne des plus puissant prédateur. Il bondit droit sur l'araignée, malgré le fait qu'elle soit proche de lui, toutes pattes dehors. Ses puissants griffes se planteurs dans son abdomen, le déchirant de part en part, avant que, ouvrant grand sa mâchoire, il ne l'abatte avec violence sur son adversaire. Dans un horrible craquement, le tigre arracha les trois quarts de l'abdomen de la tarentule géante qui siffla d'agonie avant de s'écrouler. Le sang noir coulait à flot de son corps mais la créature ne semblait pas encore tout à faire morte. Yordan projeta l'énorme morceau d'arachnide au loin, mais lorsqu'il se recula légèrement, il tremblait, apparemment au bord de tomber dans l'inconscience.

Xarss, juste à côté s'était peut-être dit que, dans une certaine mesure, le tigre avait été sympathique lors de leur première rencontre...

Le craquement magique retenti dans l'air. Le désormais habituel signe avant coureur de l'une des explosions ardente déclenchée par Sabetha. Ashura se décala de quelque centimètres au moment ou le feu explosait sur la tête même de la drow. Il lui brûla les cheveux alors qu'elle criait de douleur. Mais elle était encore debout.


-

Elle leva les mains, et aux murmures, Xarss se rendit compte de son erreur. La drow était une prêtresse. Ces murmures il les avaient entendu des milliers de fois, sans pour autant être capable de reconnaître les sorts qu'ils déclenchaient...

De ses mains une lueur multicolore s'éveilla... Avant de s'écrouler. L'attaque qu'avait tenté de porter, en vain, Ashura pendant qu'elle était distraite par son incantation avait eu l'avantage de distraire suffisamment la prêtresse pour que le sort échoue.

Ashura repassa à l'assaut. Son attaque porta avec moins d'efficacité, mais suffit. Enfonçant sa rapière droit dans l'estomac de son adversaire, entre les maille de sa chemise, qui s'était retourné, celle ci tomba dès que la rapière fut retirée. Pas morte, du sang coulait pourtant de sa bouche et de son nez.

Le grand félin s'allongea, trop épuisé pour se méfier des nouveaux arrivants. Soufflant lourdement, il garda les yeux ouverts, les observant avec méfiance.




PARCHEMIN
Initiative :
Ashura
La Goualeuse
Araignée
Yordan
Sabetha
Drow
Xarss

écrit par: Ashura Jeudi 19 Novembre 2020 à 23h11
Sa chance la laissait sans voix. Elle n’avait pas eu à affronter la monstruosité arachnide et toute l’opération s’était passée en un éclair. Cette botte, bien connue, apprise à force de travail, tel une danseuse répétant inlassablement ses pas et sa chorégraphie. Cette botte, elle l’avait exécutée d’une façon bien particulière. Assassinée par une lâche, par derrière. L’adversaire ignorant complétement sa présence, pris au pied levé par une arme foudroyante. Les résultats dépassaient de beaucoup son talent très ordinaire d’escrimeuse.

Mais aujourd’hui, elle avait un groupe sous sa responsabilité. Elle n’avait pas à tergiverser, peu importe le chaos, peu importe la ruine, elle devait enlever toute chance sur le terrain et mettre hors d’état de nuire un adversaire infiniment plus forts qu’elle. En agissant de la sorte, elle lui avait ôté tout espoir de matérialiser son sortilège.

Quelques gouttes de sueur coulèrent de son front, la bretteuse ne détourna pas le regard de sa cible, les yeux plissés et ses mains toujours crispées sur le manche de son arme. Imperturbable de sang-froid, dure et sévère, mais la vue du sang n’échauffait pas sa colère, bien au contraire.


- Comment se porte le fauve ?

Elle sortit un mouchoir pour nettoyer sa lame avant de la ranger dans son fourreau. La Nordienne jetait des coups d’œil nerveux vers les tunnels environnants, puis reporta son attention sur son équipe, s'assurant que tous allaient bien.

écrit par: Xarss Vendredi 20 Novembre 2020 à 21h11
La scène fut rapide, intense et meurtrière. La seule chose que pu faire le jeune Xarss fut de donner un soin à Yordan. Ashura venait d’assassiner royalement la drow qui laissait apparaitre un sourire carnassier sur le visage de l’ex-sombre.

Ses préoccupations du moment furent alors d’aller soigner le tigre qui l’avait sans doute sauvé de l’araignée. Le sachant blessé et peut être rendu plus sauvage encore qu’auparavant et ayant eut la connaissance de sa force brute, le jeune drow avançait doucement en sortant sa potion de soins pour la présenter vers la gueule du félin.


-Doux Yordan, doux, je te remercie belle bête, tu m’a encore sauvé la peau, cela fait deux fois, brave bête, doux, voilà de quoi t’aider mon brave, allez, boit...- Dit-il sans être nerveux, mais fortement reconnaissant et respectueux. Intérieurement il rêvait d’avoir une telle bête auprès de lui, il reconnaissait sa chance ainsi que la beauté de ce félin majestueux. Après la potion, s’il voyait que Yordan avait besoins de plus d’aide, il utiliserait sa baguette de soins pour le remonter adéquatement. Il osait même jusqu’à le flatter pour l’adoucir, connaissant les endroit apprécié de Vorn, il fit de même sur le tigre.

À la question de la bretteuse, il répondit tout attendrit...
-Il va mieux, je le soigne tranquillement -Il prit un temps de silence puis ajoutait... –La garce au sol, félicitation Ashura, si elle continuait de parler, elle nous aurait envoyé les foudre de l’innommable reine des garces. Si elle n’est pas morte, permettez moi, S.V.P. de lui enlever la vie, il me ferait tant de bien d’assouvir enfin une part de ma vengeance. Si vous voulez l’interroger, j’ai peur que vous perdiez votre temps, elle préfèrera mourir sous d’affreuse souffrance avant de dire quoi que ce soit.-

Puis ensuite il regardait l’araignée et pensait utiliser l’aide de Sabetha pour récupérer du poison, chose qu’il recherchait depuis qu’il était entré à Lunargent, ici, il n’y avait qu’elle qui pourrait l’aider pour cette besogne.



-Sabetha, vous, vous souvenez de la demande que je vous ai fait en entrant dans votre moulin ? Je crois qu’il y à une source de poison disponible juste à coté de nous, je débourserai se qu’il faut, l’offre tient toujours et de plus vous pourriez me guider dans l’opération, si cela vous dit bien sur. -

Dit-il restant auprès du tigre.

écrit par: Phineas Dimanche 22 Novembre 2020 à 09h13
La magicienne commença par aller ramasser la dague de la Goualeuse avant de lui ramener. Le fort peu ragoutant spectacle semblait avoir un peu secoué la jeune femme, même si celle ci s'habituait peu à peu à la rudesse du métier. Elle vint ensuite vers les piliers, Xarss, Ashura, le fauve et... les deux cadavres. Au moment où elle arriva, le cœur de l'araignée, s'arrêta définitivement de battre. Dans la seconde qui suivi le sang cessa d'affluer aux pattes, celle-ci se rétractant brutalement en conséquence. La puissance du moment fit sauter le cadavre sur lui même, envoyant voler un peu de sang pendant que la désormais morte araignée se retournait pour retomber, bancale, sur son abdomen dévasté.

- Heureusement que le venin n'est pas là... Bien. L'écho était suffisant pour que des ennemis proches nous aient entendu. Si ils ne sont pas là, c'est que nous sommes relativement tranquille.

Elle s'agenouilla prêt du fauve, qui après avoir bu la potion du drow (sans crainte, ce ne devait donc pas être la première fois) avait retrouvé un souffle relativement calme. Intelligent, il semblait comprendre que les bipèdes étaient ses alliés et c'est sans trop grogner qu'il laissa la magicienne l'examiner. Après avoir senti un peu de son sang et examiné la réaction de ses pupilles elle en conclue qu'elle doutait - sans être sûre - que le poison de l'araignée ait eut le moindre effet sur le tigre. Cependant et malgré les soins, il était encore relativement faible et elle supposait d'autant plus que l'éloignement de sa compagne elfe l'avait rendu fragile, une condition que tous les soins physiques du monde ne pourraient pas soigner.

Elle regarda ensuite Xarss avant de hocher la tête. Sortant un petit couteau, deux petites fioles et sa dague de son sac elle s'agenouilla devant l'immonde tête de l'arachnide. Après avoir enfilé ses gants de cuir elle expliqua :


- Les glandes sont généralement au niveau de ce que nous pourrions comparer au front. Les insectes ont un dard, les araignées mordent, si l'on veut. En vérité... , elle saisi quelque chose dans la bouche de la créature avant de planter sa dague un peu plus haut, fouillant dans les chairs jusqu'à arracher l'étrange organe semblable à une énorme dent poilue qui se trouvait devant, les chélicères se plantent dans la blessure et les crochets, au bout, transfèrent le poison. Mieux vaut récupérer le venin directement du bout de la glande.

Elle mit de côté le sanguinolent morceau avant de glisser les fioles pour récupérer le liquide qui gouttait désormais de la sortie de la glande à venin, déchirée. Elle ne put en effet en remplir plus que ses deux petites fioles, qui constituerait deux ou trois attaques conséquentes cela dit. Après les avoir bouchées, elle posa le venin dans les mains de Xarss.

- Il ne semble pas corrosif, mais évitez tout de même de vous en mettre sur les doigts. En tous cas, dit elle en se retournant, l'araignée n'était pas une invocation, sans quoi elle aurait déphasé lorsque sa mort approchait. Je ne sais pas vraiment qu'en penser.

Elle s'approcha de la droit après avoir enlevé et frotté les gants contre une partie rugueuse de la pierre. S'agenouillant elle posa deux doigts sur sa jugulaire. Continuant ce qui semblait en vérité être une tactique de diversion du morbide, elle continua à parler :

- C'était une belle feinte. Si je ne m'abuse le sort qu'elle allait lancer - ils l'appellent le Marteau du Chaos - aurait pu faire de sacrés dégâts. Il agit sur des créatures dont l'âme est plutôt aligné sur les raisons... ordonnées, de l'univers. Le tigre au moins aurait certainement été touché.

Demandant l'aide de la bretteuse, Sabetha retira la chemise de maille de la drow - faite de cristal commun blanc, moins commun que l'acier mais techniquement identique - avant de déchirer des bouts de la vieille soie et du coton noir qu'elle portait en dessous pour faire cesser les différente hémorragies. Concentrée, elle examina le corps de la drow sous tous les angles, si bien que, en première ligne, elle finit par tendre un médaillon à Xarss.

- Je ne connais pas l'aristocratie drow, mais je suis bien placée pour savoir que cela ressemble à une marque de noblesse.

Elle écarta le triple fourreau qui portait les dagues de l'elfe noire et récupéra la sacoche à composante pour fournir la sienne. Enfin, elle repris son pouls et, ouvrant un œil de la drow, vérifia l'excitation de ses pupilles.

- Là, elle n'est pas prête de se réveiller mais elle survivra. Ton arme à cet avantage de ne pas provoquer d’épanchement interne. On meurt plus lentement, mais plus facilement d'un coup de masse... Enfin, je ne suis jamais d'avis de tuer des ennemis sans défense, fussent elles drow, mais Xarss a peut-être raison. Je ne sais pas.

Elle se releva en s'essuyant les mains sur un bout de tissu avant de sortir un peu d'eau de son outre, et se les frotter avec un bout de savon qu'elle gardait dans son sac.

Elle se tourna ensuite vers les piliers et le reste de la salle. Suivant son regard, Ashura compris et expliqua le sentiment qu'elle avait eut plus tôt. La pierre n'était plus brute et lisse, parfaitement alignée, naine finalement, comme dessous. Ici, il y avait des reliefs taillés présentant d'étranges motifs fluides. Tout était plus... elfique. Quoiqu'une architecture elfe quelque peu inhabituelle.


PARCHEMIN
Deux fioles de poison d'araignée géante ajoutée.
Xarss n'a pas la compétence adéquat pour tirer quelque chose du médaillon.

écrit par: Ashura Mercredi 25 Novembre 2020 à 16h59
Dans un calme macabre, Sabetha confirma que la cible s’apprêtait à matérialiser un sortilège offensif, puis, avec une note d’assurance râpeuse dans la voix, survint l’enthousiasme inquiétant du drow qui fit frissonner la nordienne de dégout. Ashura regarda un instant la magicienne, comme si elle guettait une approbation. L’elfe noir avait l’air sincère, tout le contraire d’un fou ou d’un illuminé. Elle aurait préférée avoir à faire à un assassin amoral qui tue sans éprouver ni plaisir, ni remords, seulement pour la corvée, sans compassion. Non, ce n’était pas un fou, mais un être qui avait désappris le bien et le mal.

Elle prit un instant pour peser la situation, laissant ses interlocuteurs dans l’embarras pour continuer la conversation. Selon les insinuations, l’ennemi sauvé retournerait aux mêmes errements, continuerait à les persécuter avec une rage toujours croissante, mais était-ce une raison suffisante pour elle de l’immoler ? En tuant cette ennemie, elle n’encourait pas le reproche d’avoir commis un meurtre, même sans user de toute la rigueur protocolaire de la loi. D’autres motifs la poussaient à se montrer impitoyable envers les ennemis de l’humanité. En un sens, selon les préceptes de nombreux généraux militaires, épargner l’ennemi revenait à se perdre et à se détruire soi-même.

Seuls les rois pouvaient se permettre de faire preuve de clémence, faisant grâce car se sachant entourés de fortes garanties, jouissant d’une sécurité profonde. Ashura, elle, jouait sa propre vie en épargnant une persécutrice implacable. Elle repensa à sa famille en Sundabar, aux enfants de Sabetha, à Sirine. Epargner et traiter avec douceur l’ennemi, avoir pour lui de l’indulgence, ce serait effectivement se perdre et se détruire soi-même. Telles étaient, en substance, les pensées qui hantaient le cerveau de la bretteuse de Sundabar.

Un caractère contrasté : terrible pour ses ennemis, pour ses amis bien disposée, et ce serait grande folie que d’épargner cette ennemie, fille d’ennemis, quand on peut délivrer sa vie de la crainte. Un siècle de vengeance pour un elfe devait n’être qu’une seconde dans la vie d’un homme.
Après avoir envisagé mille solutions, le jugement était tombé et la loi des armes devait s’abattre. Sans détourner le regard de sa victime, elle lâcha sèchement quelques paroles pour répondre à son coéquipier d’outreterre :


- En d’autres situations, pour être tout à fait honnête, j’aurais imposé d’épargner tout ennemi dont nous serions devenus maître, car il en coute peu d’épargner un adversaire quand il est pris au piège qu’il a tendu lui-même. Mais l’idée même de vous faciliter l’exercice de la vengeance sur un ennemi tombé de mes mains, m’est proprement insupportable.

De la dureté dans son visage figé et au fond de la voix, elle braqua l’un de ses yeux verts sur l’elfe noir.

- Est-ce votre cause que vous allez venger ? Vos blessures sont seulement le signe que vous étiez plus fort que ceux qui ont tentés de vous blesser. Nous ne sommes pas ici pour revivre le passé ou apaiser de vieilles rancœurs.

Selon elle, il venait de manquer une opportunité de montrer un exemple de vertu, mais pas l’occasion de prouver un manque de sagesse. Si ce n’était aussi cette histoire de nouveau nom qui venait jeter un peu plus de discrédit sur sa personne. D’un clignement de paupière, Ashura en revint au corps inerte sur le sol. Elle soupira d’un air résigné, empoigna de nouveau sa rapière et dégaina d’un mouvement vif. Hors de son fourreau, la lame décrivit un arc de cercle avant de s’abattre sous la cinquième côte. Une dernière effusion de sang vint ainsi clore le débat.

Après quoi, la bretteuse opina du chef, à la manière de quelqu’un habitué à être obéi. Puis, à son signal, tout le groupe se mit en mouvement, reprenant la formation initiale.

écrit par: Xarss Mercredi 25 Novembre 2020 à 19h05
Yordan avait été clément, lui laissant faire boire la potion de soins. Ce dernier reprit du poil de la bête, mais pas assez pour celui qui lui devait la vie. Il apposait sa baguette de soins sur le tigre puis libérait trois fois de suite, une charge soigneuse. Intérieurement Xarss senti en lui un grand soulagement, un bien être qui lui était nouveau et qui le reposait de toute la fatigue accumulée.

Sabetha lui offrit un cadeau très apprécier de lui montrer comment extraire le poison de l’araignée, en prime, elle lui remit les flacons qu’il s’empressait d’enrouler dans un bout de tissus et soigneusement rangés dans l’une des poches de son havresac. Le plus beau cadeau fut de se faire remettre le médaillon de la drow. Ce geste était très symbolique pour le jeune renégat et un déshonneur suprême pour celle qui gisait presque morte au sol et qu’il allait bientôt faire souffrir. Il remerciait la magicienne et ne manquerait pas de tenter de lui rendre service en d’autre occasion.

La suite fut plus différente lorsqu’Ashura lui expliquait qu’elle ne pourrait pas le laisser faire, car cela lui serait trop insupportable. Le visage du danseur de bataille changeait du tout au tout, du moins pour lui, car pour les présents il n’eut qu’un léger soubassement de son arcade sourcilière droite qui démentait sa joie. Il apprenait depuis peu, à se tempérer dans ses ardeurs et ses colères et ce fut bénéfique à l’instant. L’inspiration qu’il entreprenait pour se détendre, permit à la belle guerrière de lui dire quelque chose, ce qui changeait au même moment, une part de lui-même et profondément. La deuxième phrase de la bretteuse fut une bénédiction pour l’égaré qu’il était. Son orgueil voulait répondre sèchement, mais la réalité de ce qu’il venait d’entendre lui interdisait d’en vouloir à la bretteuse, au contraire, il l’aurait entrelacé et embrassé. Il se retint, pour sa vie et pour le respect de celle qui venait de lui offrir un merveilleux cadeau qui le renforçait encore plus sur son sentier nouveau.

Il soupirait sec quand la lame vint s’enfoncer dans le corps de la prêtresse et fut tentée de lui prendre son triple fourreau et ses dagues, il serrait fortement le médaillon dans sa main avant de le ranger au même endroit que la feuille qui était tombée des cheveux d’Ashura lorsqu’ils c’étaient rencontré, dans l’un des pans de son piwafwi, et de lever les yeux comme si la drow n’existait plus.

Lorsque que la formation reprit de l’avant il appelait Yordan machinalement auprès de lui en oubliant presque Vorn, se dernier sautait sur le dessus de son havresac comme pour rappeler à son esclave qui était le maitre. Le faussement appelé Kryssyyor n’avait pas fini de grandir, il sentait en lui les bienfaits de la surface qui s’opérait, maintenant allait-il survivre assez longtemps pour en profiter, seuls les prochains pas lui diraient.







Soins avec baguette 3x sur Yordan.Furtivité et perception pour la suite.[/I]

écrit par: Phineas Lundi 30 Novembre 2020 à 22h00
Ils poursuivirent donc vers le nord est. Il était évident ici que le passage commençait à être courant dans les environs. Pour autant, ils n'entendirent pas de pas, ni de voix. La salle suivante, comme l'instinct le leur disait, était clairement un vestibule. Un gigantesque vestibule.

Des dizaines de colonnes soutenaient deux cercles de pierre concentriques, entourant la statue d'un humanoïde aux traits démoniaques. Sa terrible beauté évoquait les succubes et les érinyes, ce qui tira un pas de recul et un silence étrange de la part de la magicienne, qui pourtant contrôlait d'habitude mieux ses signes de peur.

Alors qu'il s'approchaient du premier cercle, Sirine leur intima le silence complet d'un geste. Prestement, ils se ressérèrent et, désormais prévenus, écoutèrent. Du couloir qui s'enfonçait, à l'est, des bruits venaient. Des bruits de batailles, des cris et des entrechocs d'acier. Sans s'éloigner ni se rapprocher, la bataille avait l'air violente, et les belligérants étaient probablement nombreux.

A mesure qu'ils écoutaient ils se rendirent compte d'une chose, le tunnel est n'était pas le seul à faire entendre ce genre de cri. En vérité, maintenant qu'ils avaient atteint cette salle, qui semblait amplifier l'écho des bruits, les couloirs proches semblaient tous envahi d'éclats violents. Étaient ils en retard à la fête ? Ou s'agissait il d'autre chose... ?

Au nord, le court couloir menait sur un escalier en colimaçon, et des fenêtres épaisses, percées dans la pierre, encadrait la haute spirale de marbre bleu, du haut duquel, lointain, des cris leur parvenaient également. De l'autre côté, un escalier descendait, lui dans les cave. De là, on entendait des bruits également, mais plutôt des plaintes, lancinantes parfois, et lointaines. Prudemment, ils finirent par se rapprocher du couloir est, en longeant le mur. La bataille semblait encore éloigné, loin après le premier carrefour qu'ils apercevait au bout du couloir leur permettant d'aller à gauche comme à droite. Le tigre, qui les suivaient semblait s'exciter en entendant la bataille, mais semblait avoir décider de rester avec eux pour le moment.



PARCHEMIN
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Oups, il reste du blanc.

écrit par: Ashura Jeudi 03 Décembre 2020 à 18h46
La bretteuse nordienne se rapprochait silencieusement de la surface, là où le tumulte de la bataille et les cris des mourants réveillèrent toutes ses angoisses. Le bruit des escarmouches montait d’un cran à chaque pas et l’expédition semblait cernée de toutes parts. Les toits de la forteresse semblaient retentir. Elle se demanda qui pouvait être les acteurs de cette mêlée meurtrière.

Avec une lueur d’espoir, elle songea que les troupes de Sundabar était peut-être parvenues à débusquer la dernière place forte de l’ennemi.

Donc, mobilité, rapidité et discrétion des déplacements étaient leur meilleure défense. Afin d’épargner le péril d’un projectile perdu, Ashura fit patienter Sirine et Sabetha d’un geste vindicatif puis s’engagea auprès de l’elfe noir afin de clarifier la situation. Main droite fermement fixée sur le pommeau de sa lame, elle se faufilait prudemment de mur en mur jusqu’à l’autre bout de la structure.


écrit par: Xarss Lundi 07 Décembre 2020 à 02h31
L’évolution allait bon pas, et ce, prudemment. Xarss était à épier le corps souple, gracieux et furtif de la bretteuse, il apprenait encore des déplacements de celle-ci évoluant ensemble le long des murs vers une nouvelle ouverture. Le jeune drow restait quand même surprit de s’apercevoir qu’il continuait de suivre les femelles, lui qui c’était pourtant juré de ne jamais plus se faire mener par quiconque que lui même et surtout pas des femelles. Il n’y avait pas à redire, la longue tirade que lui avait offert Boreg avait fait son bout de chemin dans l’esprit du renégat. Quelque part à l’intérieur de lui même, il était à l’aise qu’Ashura prenne les guides, elle en avait l’étoffe et depuis le début, il avait remarqué son sens aigu des détailles, sa prudence exemplaire, son jugement n’était jamais reposé sur des faits futiles, non, elle était à sa place et lui aussi.



Le faussement appelé Kryssyyor utilisait plus les ombres qu’elle par contre et dressait les oreilles au meilleurs de ses compétences. Les bruits, les râles, les asseaux ferreux des batailles augurait une bien sombre image au tableau. Même s’il avait une mince idée de ce qu’ils trouveraient bientôt, il gardait bien en tête que la suite serait peut être le bout du chemin, un cul de sac funèbre et quelque part en lui, contrairement à ce qu’il c’était fait de cette avenue, il était serein, calme et étrangement reposé. Sans doute que l’ex-sombre savait qu’il avait finalement réussi sur son nouveau sentier et qu’il pourrait maintenant passer à autre chose, la mort était présente, il la sentait rôder dans cet endroit ou la vengeance faisait son office.

écrit par: Phineas Lundi 07 Décembre 2020 à 21h11
La magicienne, la cantatrice et le tigre restèrent derrière. Sans que ce soit très étonnant, le tigre se transformait presque en agréable matou quand le drow s'éloignait.

Silencieusement, Ashura particulièrement qui semblait flotter au dessus du sol, ils approchèrent de l'escalier. A mesure qu'ils s'approchaient de l’embouchure du couloir les sons s'intensifiaient. Hélas, quoique les cris étaient plus clairs, Ashura n'entendait toujours pas ce qu'elle espérait : pas de nain, pas d'elfique. Mais bien plutôt des cris dans une langue rauque et puissante, et d'autres, que le drow reconnu comme du drow commun. Tous deux savaient reconnaitre au son l'intensité d'une bataille : celle ci était d'une violente considérable. En conséquence, les belligérants, qui qu'ils soient, ne remarqueraient probablement pas les deux aventuriers, à condition qu'ils restent prudents. Aussi purent ils avancer encore un peu. Le couloir n'était pas très long et bifurquait immédiatement en fourche, à gauche et à droite. Chacun jeta un œil de chaque côté...

Ce qu'ils virent leur laissa probablement des sentiments partagés. Les couloirs semblaient un véritable champ de bataille linéaire. Mais pas entre ceux que la bretteuse avait espéré : leurs ennemis, tout du moins à ce qu'ils pouvaient s'imaginer être leurs ennemis, se battaient entre eux. Orques, drow, gobelins, duergars et humains se battaient entre eux. Sans qu'ils ne puissent en tirer une généralité absolue, ils remarquèrent au moins que les drow semblait tous être partie d'une même faction, quand les autres races étaient plus divisées. C'est tout ce qu'ils purent estimer d'ici.

En tout état de cause, leurs ennemis se battaient ici entre eux... La suivante de la Cavalière ne pouvait que comprendre l'intérêt stratégique de la situation. Autant que ses dangers probablement. Le drow quant à lui, devait avoir des sentiments divisés quant à son peuple honni qui, encore, se faisait apparemment trahir.

Mais les questions étaient multiples : où étaient Lorik et Beiran ? L'un des deux était il responsable de la situation ? Et surtout comment ?
Des questions plus morales pouvaient aussi leurs venir à l'esprit. Toujours était il que, sans rien faire, les forces de leurs ennemis semblaient en tous cas se réduire d'elles mêmes...

écrit par: Xarss Mercredi 09 Décembre 2020 à 17h31
Il semblait y avoir là, dans cette scène qu’il connaissait que trop, une trahison, de la haine, des égos démesurés, bref, un règlement de compte entre des êtres impies. Le visage pourtant presque splendide du drow, se barrait d’une grimace de dégout et passait son chemin, espérant que toutes puissent en faire pareil pour qu’ils puissent continuer plus en avant vers l’autre passage qui montait au nord. Du moins, c’est qu’il fit ou tentait de faire comprendre à la belle guerrière qui ouvrait le chemin.

Il ne servait à rien de perdre la vie dans un tumulte chaotique ou l’absence de Beiran et de Lorik était évidente. Valait mieux, d’après lui, monter en s’éloignant des gémissements arides qui le rendaient presque atrabilaire et des combats venimeux de la trahison. Peut-être avait-il besoin de plus de splendeur dans sa journée, du moins de ce qu’il en restait.

Trouveraient-ils la présence des rechercher plus haut, nul le savait, il fallait juste continuer d’avancer vers ce qu’ils recherchaient pendant que la fange locale, s’épuise et s’élimine d’elle-même. Restera par la suite, s’ils étaient encore en vie, à faire la cueillette des objets magiques et des quelques trésors qui y serait parsemé ici et là au sol, mais ce côté mercantile du jeune drow était loin derrière lui.

Il s’efforçait d’être encore plus silencieux et discret qu’il ne l’avait été jusque-là, étudiant toujours la démarche féline de sa préceptrice du moment, ouvrant toujours aussi grand les yeux que ses oreilles.

écrit par: Ashura Mercredi 09 Décembre 2020 à 18h59
La vieille forteresse versait dans un étrange chaos. Tout semblait perdu, foi et honneur. Tout était en l’air, tout était dédié au trépas. Partout où elle promenait son regard sombre, les chocs impétueux, les manœuvres désordonnées, les râles d’agonie et les rangs brisés par le trouble et la terreur.

L’expédition était entourée d’ennemis évoquant des pronostics peu rassurants. Elle enregistra mentalement les différents protagonistes, relevant leur diversité, leurs capacités martiales et leurs équipements. Le détail des Drows luttant dos à dos frappa sa conscience. L’hégémonie de leur cheffe venait d’être mise à bas. C’était une révolte, une mutinerie d’esclaves envers leurs maîtres. Mais était-ce Beiran qui était parvenu à dérouter tant d’ennemis ?

L’elfe noir à ses côtés ne dit rien, mais d’un accord silencieux, ils convergèrent tous deux en direction de l’escalier au nord, celui qui menait vers l’étage supérieur. En chemin, conservant de la légèreté dans leur manœuvre, Ashura fit signe de patienter vers Sirine et Sabetha, s’accordant quelques secondes supplémentaires pour explorer les lieux.

écrit par: Phineas Jeudi 10 Décembre 2020 à 21h47
Se retournant et se dirigeant vers l'escalier du nord, il accélérèrent le pas. En effet alors qu'ils approchaient du colimaçon, les cris de batailles s'interrompirent. Ce qui d'une étrange façon, était plus inquiétant qu'autre chose.

Alors qu'il arrivait juste sous l'escalier, dont les marches semblaient fait d'un marbre cristallin, ils entendirent, enfin, la voix rauque d'une voix qu'ils connaissaient. Sans aucune doute possible, il s'agissait de Lorik :


- Réveille toi gamine !, rugissait le vieux soldat, non sans que sa voix soit immédiatement suivi des profondes respiration d'un guerrier fatigué et probablement blessé, Je ne compte pas te tuer, je t’assommerais et te ramènerais au bercail pour que tu y retrouves toute ta tê...

- VIEUX FOU !, ils ne l'avaient pas entendu souvent et pourtant, à leur grande surprise, tous deux reconnurent la voix d'Ellana, la troisième officier de la caserne. Nous devons nous soumettre à la Perdue ! Elle a promis Lorik ! Elle les épargnera si nous nous soumettons ! Toi aussi tu peux sauver les tiens, il te suffit de te soumettre !

Le vieux nain ne répondit pas. Ils entendirent la pointe d'acier d'une arme toucher mollement le sol. Une lame que l'on posait contre la pierre.

- Ce n'est pas ce que je t'ai appris Ellana. Regarde, tu as envoyé tes forces au suicide, tu savais qu'ils n'avaient pas une chance ! TU SAVAIS ! Ce n'est pas toi ! Réveille toi ! Où est Beiran ?!

- TAIS TOI ! TAIS TOI ! TAIS TOI ! ALLEZ EN ENFER TOI ET CE CINGLE D'ELFE !

Les cris fous de la capitaine humaine emplie leur univers, mêlés de sanglots. L'affrontement qui ne pouvait que finir par advenir ne sembla pas encore arriver. Avaient ils la possibilité de faire quelque chose ? Si ils montaient ils découvriraient le vieux nain, blessé mais debout, et les trois hommes qu'ils avaient abattu, encore vivant mais avec peine, écroulés devant lui. A quelques mètres Ellana, se tenant le ventre après une blessure de toute évidence infligée par la lourde épée du nain semblait pris de convulsion. Rouges de colère et de détresse, ses yeux en disait long sur son état mental actuel. Son esprit était écartelé et douloureux, et bien qu'elle sembla lutter contre la domination, il semblait évident qu'elle aussi avait été envoûtée.

écrit par: Ashura Vendredi 11 Décembre 2020 à 23h15
Cette énigme agaçait la bretteuse dont la rigueur d’esprit faisait trembler ses pairs de Sundabar. Elle ne supportait pas d’improviser, d’agir sans peser le pour et le contre. On s’exposait tout au long de l’exploration, désormais au milieu d’un carnage et du brouhaha des batailles. Elle voyait la maille, le sang et les haches de guerre. Ashura était convaincue que la réussite de l’expédition ne dépendait que de leur rapidité à agir.

Avant même d’emprunter l’escalier en colimaçon, Xarss et Ashura se figèrent en chœur, reconnaissant la voix de Lorik. Si la présence du nain fut accueillie avec une joie certaine, la situation ne semblait pas pour autant rassurante. L’elfe noir et la bretteuse échangèrent un regard. On put voir une part d’inquiétude dans celui de la jeune femme. Elle lui adressa quelques mots à voix basse :


- Envoutée. Mais encore assez de volonté pour être loquace. Mettons rapidement à profit une nouvelle zone d’ombre. (elle se mit à mimer avec les mains) On extrait Lorik pour que Beth’ le soigne. T’es prêt ?

Une épaule contre l’encadrement de la porte, main droite toujours fixée au pommeau, elle leva l’autre main vers le tigre et les deux femmes. D’un geste, elle indiquerait le chemin, reprenant l’ordre de progression et avisant la magicienne de commencer à formuler ses sortilèges pour soutenir l’opération. A l’image d’une bourrasque, il fallait frapper fort et ne pas laisser le temps de réagir.

écrit par: Xarss Dimanche 13 Décembre 2020 à 15h11
Quand les voix retentissent à ses oreilles, le jeune drow stupéfait saisi sur place et tente de saisir la conversation. Il était clair qu’il y avait eut beaucoup de perte de vie, Lorik confirmait et Ellana semblait perdu, dépassé ou envouté. Ce que Ashura confirmait par la suite.

C’est l’index bouclé avec le pouce et les trois autres doigts élevés que Xarss confirmait qu’il avait bien saisi les volontés de la guerrière. Le moment venu de passer l’antre de l’escalier qui donnait à l’étage supérieur, le faussement appelé Kryssyyorr passait à peine la tête pour voir la scène puis rapidement fit sa zone de ténèbres qui envelopperait Ellana ainsi que ses hommes blessés, laissant Lorik à l’extérieur de la zone pour qu'il puisse saisir d'où venait les ténèbres dernièrements demandé et qu'il n'attaque pas dans son élan de surprise.

écrit par: Phineas Jeudi 17 Décembre 2020 à 22h44
En posant le pied sur la première marche, Ashura compris immédiatement qu'il ne serait pas difficile d'être discrète. Les marches, parfaitement au niveau, bénéficiait également d'une fixation sans défaut, ne laissant aucun place a un éventuel grincement du a un jeu avec l'axe. Quant au matériau, il ne laissait pas la place au délitement et n'était pas attaqué par l'humidité ou la chaleur. Aussi, seul leur propre compétence jouerait et portes dans leur elan, ils continuèrent comme auparavant a avoir le pas tranquille.

Les marches n'étaient pas nombreuses, l'escalier ne circonvolait pas plus d'une fois et demie. Comme ils l'avaient prédits et malgré la vélocité du tigre, ils seraient sur le seuil supérieur avant que n'arrive le reste de leur équipe. Les quelques secondes qu'ils passent à gravir le degré de marbre, pourtant, furent presque silencieuse. A priori ni Lorik, ni Ellana ne parti a l'assaut. Au loin les éclats d'escarmouches se faisaient toujours entendre. Mêlés au râles des victimes récentes de Lorik qui, pour au moins deux d'entre elles a en juger par les tonalités, n'étaient pas encore mortes.

Mais tous discrets étaient ils, le terrain n'était pas en leur faveur. Le colimaçon débouchait au bout du couloir dans lequel se trouvait les deux belligérants. Dernière Lorik. Si bien que, aussitôt leurs têtes eurent elles dépasser le plancher qu'Ellana les vit. La réaction ne se fit pas attendre :


- Ah ! Les voilà tes francs-tireurs Lorik ! Tu engagés une saloperie de noiraud et c'est moi la traîtresse ?.. La Perdue, au moins, est assez forte pour changer quelque chose ! Elle a la force de ses prétentions ! Lui il ne sert a rien !

La diatribe continue alors que le nain se retournait. Ellanna ressemblait presque a une mauvaise caricature de folle imaginée par un metteur en scène mal informé et peu talentueux. Lorik tourna la tête. Sans sourire, ils virent qu'il éprouvait un certain soulagement a les voir. Il semblait avoir pris cinquante ans. Sa barbe, habituellement impeccable, était pleine de nœuds, de crasse et de sang. Sa lourde armure était couverte d'impacts de masse, les anneaux de sa cotte de maille tordus ci et là et une quantité impressionnante ne sang séché couvrait le métal. Pas le sien de toute évidence.

Le tigre surgit brutalement de l'escalier, bondissant et atterrit devant Lorik. Sans attaque, comprennant apparemment la tension qui régnait, il s'interposait en gromellant. Derrière, Sabetha et Sirine les rejoinrent. Ellanna délirait toujours. Sabetha posa un oeil sur elle :


- Elle combat l'envoûtement mais son esprit est entrain de perdre la bataille. Sa raison est endommagée, d'où ces propos incohérents. Si on ne fait rien rapidement, les effets pourraient perdurer... elle grimaça, cette magie est infâme.

Les propos furent échangés rapidement, souvent sans parler. Lorik compris le plan d'Ashura et Xarss et, maintenant qu'il estimait les chances de survie de son amie élevée, il pris sur lui d'en finir lui même. Sans attendre, il détacha il grogna et chargea, a la surprise générale. Il laissa le coup d'épée d'Ellana percuter sa spalière. Il était l'un de ses maître d'arme plus expérimenté, plus alerte et probablement plus fort. Dans son mouvement, il retourna son épée, les gantelets de mailles saisissant la lame de l'épée a deux mains. La garde d'acier fur projetée vers le crâne de l'officiere. Dans un craquement sinistre et douloureux. Il percuta le côté de la tête de son élève.

Ellana s'effondra, le visage baigné de sang. La magicienne se précipita et hocha bientôt la tête alors qu'elle s'affairait : elle vivrait. Lorik, le visage marque d'une détresse contenue, se tourna vers eux, pragmatique :


- Elle a dit faire ça pour défendre sa famille... La magie doit agir sur ce genre de lien, d'une manière ou d'une autre.

écrit par: Ashura Vendredi 18 Décembre 2020 à 16h08
Elle glissa rapidement sa rapière à sa ceinture. Pendant un court instant, elle ne parla pas, l’esprit trop encombré. La nordienne fit un effort de concentration, gardant son sang-froid. Attentive au capitaine de la cité joyau, un œil vers Sabetha qui se trouvait auprès des victimes. Elle observait au loin, de l’oreille, un grand nombre de tintements métalliques autoritaires.

Soulagée, mais aussi légèrement rancunière car leur expédition aurait pu s’épargner d’innombrables tourments si les officiers avaient fait preuve d’un brin de confiance et de communication. Elle ravala quelques remarques tintées de sarcasme, sachant que les énergies négatives dans un lieu si inquiétant n’était pas une bonne chose, et, la colère sans doute la plus néfaste de toutes. Revenant à la situation présente, elle conserva à contrecœur une mine sévère. Ils étaient inquiets, mécontents, éreintés ou gênés, mais là n’était pas la question.

Ashura inspira profondément et, hochant de la tête, dit :



Elle parla du ton le plus courtois qu’elle put trouver, utilisant le langage nain pour que les mots résonnent plus vite à la raison. La bretteuse préféra temporairement taire leur découverte et ne pas confirmer l’intuition de Lorik. Les révélations attendraient, la priorité de sa mission restant claire à son esprit.

écrit par: Xarss Samedi 19 Décembre 2020 à 01h28
La scène fut rapidement remise en place et les paroles rêches d’Ellanna ne firent que passer par dessus l’humeur du noiraud. Elle était envouté et il ne servait à rien d’envenimer la situation, mais il la ferait bien taire si on lui laissait le temps. Lorsqu’il allait utiliser la ténèbres, Lorick, vif comme l’éclair, fondit sur elle ne leur laissait aucune chance de faire un mouvement, ni quoi que ce soit d’ailleurs. Intérieurement et silencieusement il se disait qu’Ellanna n’avait pas totalement tord, le renégat ne servait à rien, au moins cela avait le mérite d’être clair et il ne pouvait y en vouloir pour cela, c’était en soi, la vérité.

Ses doigts cessèrent de danser pour en appeler à l’Art et il se détendit légèrement, laissant ses oreilles écouter les alentours, pour s’assurer s’ils n’avaient pas été suivit. Les râles détestables empêchaient une écoute en profondeur, ce qui l’agaçait légèrement, il n’avait jamais aimé les râles, ça démontrait la faiblesse.

Ashura s’adressait à Lorik, Sabetha soignait Ellanna et comme Yordan, Xarss attendait en faisant le guet.

écrit par: Phineas Samedi 02 Janvier 2021 à 22h59
-

Le nain avait prononcé ses quelques mots avec une effrayante placidité. La pragma soldatesque avait largement supplanté ses émotions et il était devenu un pur objet de combat, concentré sur un seul objectif. Tout en ôtant son gantelet droit pour masser son poignet endolori, ignorant superbement le mince filet de sang qui coulait entre les plaques de sa spalière, il regardait Ellanna tout en faisant son rapport.

- Je suis arrivé hier. Je m'attendais à plus de résistance vu les saloperies que j'ai du tuer dans les tunnels. Mais la situation était déjà sensiblement la même qu'aujourd'hui. Yordan a du arriver quelques heures avant moi et il avait déjà commencé a faire le ménage, j'ai reconnu les traces de ses crocs mais je ne lui était pas tombé dessus. Je me réjoui de le voir avec vous. Si je ne m'abuse, il est passé par l'extérieur et à du réussir a pénétrer par l'une des rares fenêtres du hall principal. Il est tombé sur les gobelins comme la justice du Marteau.

Il s'arrêta un instant et adressa un regard connivent au Tigre. L'un comme l'autre avaient du vivre l'enfer pendant ces dernières heures, leurs blessures respectives en témoignaient.

- Je ne sais pas exactement ce qu'il se passe, mais il semble qu'une partie des troupes se soient retournées contre l'autre. Je ne connais pas grand chose à la magie mais j'ai aussi vu que ceux qui ont été envoutés, comme Ellanna, sont passé d'une certaine servilité à une sorte de panique. Ce n'est pas le même envoûtement qu'à Lunargent, celui-ci semble s'accrocher à des peurs, les forçant à obéir, plus qu'à agir comme des automates. Ça pourrait jouer en notre faveur si le bordel ambiant ne rendait pas tous ce beau monde encore plus dangereux. En bas c'est un vrai enfer. Je pense que les drows ont fait des expériences sur les locaux avant de réussir a faire un sort performant... ces pauvres gens ont l'esprit en bouillie. J'en ai vu des trucs mais ça...

Malgré son pragmatisme ce qu'il avait vu, et ce qu'ils avaient pris pour des râles d'agonie, lui soulevait le cœur.

- Je sais pas trop ce qu'il y a au bout du couloir. J'ai exploré d'autres partie de la forteresse sans trouver Beiran, ni sa cible. J'espère trouver quelques chose ici.

Pendant ce temps, Xarss faisait le guet. Rien ne semblait les suivre dans les escaliers, et, pour le moment ils ne détectaient rien au bout du couloir. Une enfilade trois portes du côté intérieur s'étendait le long de celui-ci. Au bout, une torchère lui permettait de constatait que le couloir tournait vers la droite. Si son esprit ne le flouait pas, le couloir passait donc probablement au dessus de la zone où ils avaient observé leurs ennemis se battre entre eux.

Sabetha indiqua vite qu'elle avait stabilisé Ellanna. Ne tenant pas à la réveiller, cependant, elle se contenta de plier la cape de celle ci pour en faire un oreiller et de les placer sous sa tête. Elle passa ensuite aux trois autres ennemis qui gisaient au sol. Les deux qui avaient encore un espoir de vivre étaient humain. C'était probablement d'ailleurs voulu puisqu'à en juger par les restes de tabards qu'ils portaient, il s'agissait de membre de la Légion... Elle parvint également à les stabiliser, sans les réveiller.

écrit par: Xarss Dimanche 03 Janvier 2021 à 16h39
Xarss écoutait ce qu’il put saisir et réalisait que Beiran et sa cible n’avaient pas encore été trouvé. L’ex-sombre mentionnait ce qu’il suspectait que le couloir devant eux les porterait au dessus de l’affrontement du bas et que peut être il y aurait un escalier qui pourrait rejoindre la salle du bas, peut être pas. Il avait mentionné cela sur un ton neutre, juste pour laisser savoir.

Ensuite comme rien ne venait vers eux venant de l’escalier, il s’avançait sournoisement dans le corridor tel un félin pour aller tenter d’entendre la présence incertaine de quelques vivants de l’autre coté des trois portes qui se trouvaient dans le long corridor. Peut être aussi, s’il n’entendait rien, de les ouvrir minutieusement sans faire de bruit pour y détecter quelque chose à l’intérieur. C’était là ce qu’il pouvait faire pendant que Sabetha s’occupait des blessés et qu’Ashura tentait d’obtenir des infos du nain.




Furtivité, détection. Recherche des portes ou passages secrèts.

écrit par: Ashura Mardi 05 Janvier 2021 à 17h53
La diplomatie martiale d’Ashura était parvenue à estomper tous les signes de confusion et d’anxiété de l’officier nain. La bretteuse resta silencieuse, écoutant courtoisement, le dos rigide et les mains crispées. Déjà intérieurement appliquée à planifier, étudiant les priorités dans le flot d’informations qu’elle reçut. Lorik ne tarissait pas, racontait tout sans relâche, comment les choses s’étaient passées la veille, la façon dont les deux hommes et le tigre s’étaient insidieusement approchés, l’anarchie régnant dans la forteresse, mentionnant d’horribles expériences sur les populations locales.

Ashura imprima en elle le dégout qu’afficha le vétéran nain à cette dernière mention. Les guerriers drow et orques s’ébattaient dans les ruines. Des murmures furtifs au loin accroissaient l’inquiétude en elle. L’air semblait épais, lourd d’incertitudes. Il devenait évident que l’immobilisme n’était pas une solution. Il fallait continuer de progresser à travers ce contexte de violence et d’insécurité. Une partie de son esprit se représentait cet elfe au milieu d’un champ de bataille, épée ensanglantée à la main. Il fallait tisser un ordre dans tout ce chaos.


Elle hocha de la tête, son esprit fit la synthèse et sans le quitter des yeux, le visage dépourvu d’expression, elle reprit la parole, devançant de quelques dixièmes de seconde Lorik qui achevait son rapport :

- Très bien. Retrouvons le Commandant. Hâtons-nous de suivre votre intuition, Capitaine. Nous récupérerons Elianna dès que nous rebrousserons chemin.

La bretteuse tourna les épaules, s’assurant d’un accord mutuel. Elle jette un bref regard vers les autres membres du groupe, en espérant qu’ils comprennent qu’elle souhaitait qu’ils suivent la même direction. Elle les considéra un moment, pensive, puis lança d’un ton déterminé :

- Avec moi !

Mû par une détermination et un feu intérieur que la guerrière, en proie au doute depuis si longtemps, ne se rappelait plus avoir ressentis, elle écarta un pan de sa cape et prit le chemin pour suivre les pas de son coéquipier elfe noir, sur le point de monter dans la tour de la forteresse.

écrit par: La Goualeuse Mardi 05 Janvier 2021 à 22h03
La Goualeuse avait quitté la citadelle des nains le cœur aussi lourd que leurs enclumes. Chacun de leurs pas les éloigneraient de Khelrod, le plus dévoué de ses alliés, pour les rapprocher d'un péril vers lequel elle se sentait irrémédiablement poussée. Quelle pitoyable héroïne tragique elle faisait, elle, si mince, si fragile, qui tenait sa lame en tremblant et pâlissait au moindre danger !

Ses collègues l'avaient connu parfois sombre et taciturne. S'ils avaient appris à ne pas s'inquiéter outre mesure de ces accès de tristesse mélancolique, ils durent bientôt se rendre à l'évidence : depuis qu'ils avaient franchi la Passe de la Pierre Tournante, la belle avait peu à peu sombré dans la neurasthénie. Elle ne se plaignait pas, certes, mais chacun pouvait lire sur son visage chaque jour plus livide et creusé par la fatigue les douleurs de l'abattement. Le plus attentif aura pu découvrir ses fréquentes insomnies, ou cette étrange manie qu'elle avait prise de se masser les tempes, ou de multiplier les étirements afin de tenter, mais en vain, de soulager ses courbatures. L'anxiété qui la rongeait s'était mue en une insurmontable angoisse lorsque l'idée que tous ses maux avaient pour origine les maléfices de leur ennemie s'était insinuée dans son esprit : cette idée fixe la dévorait de l'intérieur, en silence. Les mots de Sabetha, ses démonstrations logiques, jusqu'à l'appui des sortilèges de détection de la magie n'y pouvaient rien... L'idée s'était logée dans sa tête comme le poison en Seygwine, elle faisait son chemin, hors de toute rationalité. Les nerfs lâchaient-ils ? Tous n'étaient après tout pas faits pour mener la vie d'aventurier, et la froide volonté de l'aquafondienne, la force d'âme prodigieuse dont elle avait jusqu'alors témoignée, semblaient avoir trouvé leurs limites.

Entièrement accaparée par cette lutte qu'elle se livrait à elle-même, La Goualeuse était souvent absente ; elle se contentait de remarques laconiques, le plus souvent en réponse à des sollicitations diverses. Elle agissait à la manière d'un automate. Dans de rares moments où, pensait-elle, l'emprise de la matriarche faiblissait, elle semblait refaire surface. Ce n'était jamais pour longtemps.

Retrouver Lorik, au coeur de la bataille, insuffla comme un supplément d'âme à la jeune fille. Dissimulée dans les ombres, ses meilleures alliées dans le combat, elle avait brusquement fondu en larmes en découvrant ce visage familier maculé de sang. Était-ce la joie d'enfin croiser un ami qui l'avait émue, ou le souvenir de Khelrod qui l'avait frappée ? La ténacité des nains, plus coriaces que la pierre, tenait du prodige ! Peut-être les mots du vieux guerrier avaient-ils résonné plus douloureusement qu'en tout autre chez elle : "l'esprit en bouilli".

Sa si jolie figure affreusement tordue par l'émotion, comme écartelée entre la tristesse et la joie, La Goualeuse parut pour la première fois laide à ceux qui la regardaient, incrédules peut-être, et probablement compatissants. Leurs mots seraient sans doute décisifs...

écrit par: Phineas Mercredi 06 Janvier 2021 à 12h40
Conscient de son effet rassurant sur la jeune femme, Lorik lui tapota paternellement le bras avant de suivre Xarss et Ashura déjà devants.

Le drow avaient quelque suffisantes secondes d'avances. Il jeta un œil dans la première pièce en poussant la porte non verrouillée dans le silence. Il s'agissait très certainement d'une ancienne chambre de gardes ou de serviteurs. A l'exception d'un antique sommier, d'une petite fenêtre calfeutrée (qui donnait certainement sur le grand hall) et d'un râtelier d'arme fixé au mur. Il remarqua cependant sur le lambris sombre une tâche plus obscure encore qui pourrait bien être du sang.

C'est en se dirigeant vers la seconde porte que ses sens s'agitèrent. Il observa le mur d'en face. Quelque chose clochait. Un mince défaut dans l'agencement des pierres. Un décalage dans le mortier. Il s'avança et passa son doigt pendant que les autres avançaient derrière. Et son doigt passa à travers. L'une des briques n'était pas collé par un mortier mais flottait, par magie, entre les autres, et ce qui était un mortier n'était rien d'autre qu'une mince illusion. Il tira la brique qui vint vers lui, élégamment, en flottant, et continua à flotter même lorsqu'elle fût complètement ôtée du mur. La petite cavité qu'il avait libéré ne contenait qu'une seule chose : un rouleau de vélin. Lorsqu'il le toucha, il constata qu'il ne tombait pas en miette et se permis de la retirer. Peut-être après avoir prévenu ses compagnons, il examina peut-être le parchemin. Mais un artefact caché derrière une pierre magique pourrait s'avérer dangereux, fallait il se passer de prudence ?

Pendant que Xarss s'intéressait au mur, Ashura et Sirine avait continué. Le couloir était silencieux. Très, silencieux. Les murs étaient épais et les bruits des combats à l’extérieur étaient fortement étouffés. Cela aurait probablement été reposant si la situation était autre. Toujours est il que les deux femmes ouvrirent avec précaution la seconde porte. Ce qu'ils découvrirent alors était loin de ce qu'ils avaient vu jusqu'ici. Des fenêtres de cristal éclairait la pièce, relié à la suivante par une arche percée dans la cloison. Il s'agissait sans aucun doutes d'appartements. Le lieu était luxueux et confortable. Au milieu de la pièce, une table de pierre supportait des fruits brillants. Le long des murs, des canapés et fauteuils confortables n'attendaient que leurs postérieurs fatigués. De l'autre côté de l'arche, une longe table semblait elle aussi les attendre et le fumet d'un plat fit gargouiller leur estomac...

Malgré l'attrait de la pièce, chacune des trois femmes, Sabetha les avaient rejoint, comprirent immédiatement son danger.


- Enchantement et illusion... Je ne serais qu'à moitié étonnée qu'il s'agisse d'une prison.

Les paroles de la magicienne semblaient sensée. Elles s'apprêtaient à poursuivre quand elles remarquèrent un mouvement, puis entendirent des pas. A leur grande surprise, un grand homme lézard arriva de l'autre pièce en courant.

- C'est un piè... !

Il s'arrêta en remarquant que ses visiteuses avaient déjà compris. Il était grand, portant des vêtements étonnamment civilisés composée d'une armure de cuir adapté à sa physionomie, un pantalon bouffant et une cape. Le sifflement dans son commun était si faible qu'il était à peine perceptible.

- Ah, vous avez compris plus vite que moi, il passa sa grosse main derrière sa tête en les regardant, visiblement un peu gêné, vous vous seriez retrouvé enfermé la dedans pendant des jours... Un vrai piège à débile... Comme moi. Moi qui voulait aider. Je suis Ssrik, j'étais dans les parages quand j'ai appris ce qu'il se passait ici. J'ai réussi a rentrer mais... et bien voilà. Vous devriez continuer plus loin, je ne risque rien.

L'homme-lézard les regarda, visiblement désolé de ne pas pouvoir faire grand chose de plus. Son regard pourtant s'illumina quand le vieux nain vint jeter un œil.

- Lorik ?!

Le capitaine haussa un sourcil... avant de retrouver la mémoire.

- Tu es le petit Ssrik de Betchear ? Je croyais que tous le monde y était passé.

Visiblement incapable d'échanger beaucoup plus pour le moment, une visible émotion se lisant dans leurs yeux, le nain et le lézard devinrent soudainement mutiques.

écrit par: Xarss Dimanche 10 Janvier 2021 à 15h03
Son inspection des lieux lui révélait un intrigant rouleau de vélin qui se cachait derrière une pierre dissimulée dans le mur. Un sentiment du devoir accomplie s’emparait alors du jeune drow. Tout lui disait d’avoir la plus grande prudence, il osait le prendre, comme s’il n’avait pas comprit de sa première tentative dans les grottes, mais le climat présent n’était pas celui des grottes alors il se retrouvait avec le rouleau dans sa main gauche paré à faire une compréhension de l’effet magique ; était-ce un sort, un glyphe de garde, un symbole, un décryptage utile ou un effet étrange et unique ?

Durant ce merveilleux moment, il entendit Sabetha donner son avis sur l’état de la pièce puis soudain une voie inconnu ainsi que des pas vinrent vers eux. Se préparant à jouer dans la toile de sa main droite, il retint son intervention quand cet homme-lézard ne démontrait aucun signe d’agressivité et de plus il semblait que lui et Lorik se connaissait.

Se détendant et mettant de côté son utilisation de la toile il approchait de Sabetha puis lui montrait le rouleau de parchemin pendant que les vieille connaissance reprennaient leur esprit sentimental. Il expliquait à la magicienne l’avoir trouvé dans une brique caché magiquement au mur en désignant l’endroit.




Art de la magie sur le velin et la brique.

écrit par: Ashura Mardi 12 Janvier 2021 à 21h03
Par réflexe, sa main était venue presser le pommeau de sa rapière et l’autre était serrée à s’en faire blanchir les articulations. La réaction du Capitaine permit d’identifier l’intrus, qui avait l’air encore plus apeuré qu’eux même pouvaient l’être, mais Ashura n’était pas pour autant rassurée. Ainsi, la stupeur passée, ses épaules restèrent crispées. Bien qu’une partie d’elle-même ne serait sans doute jamais sereine dans cette funeste forteresse, cette journée lui avait déjà donnée son lot d’improbabilité. C’était un tourbillon de pensées qui tempêtait dans son esprit. Et aucune de ces possibilités n’était vraiment inquiétante, ni rassurante.

Quel diable pouvait-il être pour oser s’aventurer en ce lieu et pour ne pas savoir que tout le coin était infesté d’orques et de drows ? Certainement quelqu’un qui connaissait la région, assez pour parvenir jusqu’ici sans en rencontrer. Un homme-lézard prit au piège d’une boucle d’illusions magiques. Un opportun, probablement un maraudeur. Ami ou ennemi, celui-ci ne devait pas être bien intelligent.

La bretteuse expira longuement puis d’un toussotement discret, elle attira l’attention du Nain :




Elle avait les traits tirés par l’attente, l’angoisse et l’énormité de l’enjeu. Elle ajouta quelques mots, pour qu'il demande s’il y avait une sortie plus discrète pour partir d’ici et rejoindre la zone où se trouvaient les montures. Elle hocha du menton pour conclure, fronçant des sourcils, et espérant qu'implicitement, il comprendrait que les détails et les retrouvailles devraient attendre. Aussitôt, elle se détourna pour laisser son regard parcourir l’espace, faisant quelques pas, fouillant toujours les recoins sombres. Alors elle laissa ses réflexes et son instinct prendre le dessus.

écrit par: La Goualeuse Jeudi 14 Janvier 2021 à 19h13
Si l'écho des combats était désormais lointain, La Goualeuse n'était pas pour autant rassurée. L'étroit couloir dans lequel elle suivait Ashura n'était pas propice au combat, et encore moins à la fuite... La sombre étoffe que lui avait offerte les nains estompait les contours de sa mince silhouette, qui tendait à se confondre avec les ombres ; mais en un tel lieu, l'illusion ne saurait lui sauver la mise.

Progressant à pas de louves, elles découvrirent bientôt une porte qui s'ouvrit sur un salon digne des plus luxueux palais aquafondiens. Était-ce le métier qui commençait à rentrer, ou l'enchantement qui était particulièrement grossier ? Il y a quelques mois encore, l'innocente jeune fille se serait laisser berner à coup sûr ; mais elle en avait désormais trop vu pour donner dans un tel piège. Comme la bretteuse et Sabetha, aventurières chevronnées, elle avait immédiatement pressenti le danger.


- Avançons, murmura-t-elle un brin nerveuse, avant que ne surgisse un énergumène au faciès hideusement reptilien.

La belle ombreuse avait aussitôt fait volte-face, arme levée ; ses réflexes s'étaient développés à une vitesse surprenante depuis que ses compagnons l'avaient rencontrée. Sa stupeur surmontée, elle reconnut un homme-lézard. Ce dernier était désarmé, ne semblait pas hostile mais, tout au contraire, avait tenté de les mettre en garde. Elle ne baissa néanmoins sa garde qu'après que Lorik l'ait identifié... La fresque de la cabane de Seygwine lui revint alors à la mémoire, artistique trace d'un passé idyllique dont venait de surgir un fantôme.

La coïncidence était suspecte ! Le vieux nain, visiblement ému, accordait sa confiance à l'intrus, dont pourtant rien ne les assurait qu'il était celui qu'il prétendait être, ou qu'il n'était pas - comme tant d'autres sur leur chemin - sous la coupe de leur mortelle adversaire. Sabetha et Kryssior échangeaient à voix basse, accaparés par l'étude d'un parchemin, et Ashura s'était remise en route. Les événements l'avaient-elle transformée à ce point ? Pourquoi le doute et la méfiance s'insinuaient-ils si promptement dans son esprit ? Distinguer l'ami de l'ennemi n'avait jamais été si difficile...

Elle n'avait pas quitté des yeux le dénommé Ssrik, essayant de percevoir dans l'éclat de son regard, la tension des traits de son visage, la fluidité de ses gestes, le moindre indice de possession. Elle ne cachait rien de cet examen inquiet et attentif.


- Depuis combien de temps êtes-vous là-dedans ? Qu'avez-vous découvert ? interrogea-t-elle sans ménagement. La froideur de sa voix l'indiquait sans la moindre ambiguïté : l'intrus devrait donner quelques gages avant qu'elle s'y fie.


écrit par: Phineas Vendredi 15 Janvier 2021 à 21h49
La Goualeuse et Lorik


Lorik leva les yeux sur la jeune femme, une pointe de colère passant dans ses yeux, presque immédiatement remplacé par de la compréhension. Il croisa ses bras et fixa l'homme-lézard. Celui ci ne semblait pas comprendre ce qu'il se tramait...

- Je... Et bien... Je suis là depuis une semaine je crois, je crois que la lumière ne décroit pas à la bonne vitesse d'ici. J'ai vu beaucoup de monde passer devant la porte. Essentiellement des drows et des humains. Quelques nains sombres aussi. Quand ils me voyaient, il s'esclaffaient plus qu'autre chose, certain se moquaient plus clairement... Je crois qu'ils ne connaissent pas tous les secrets de la forteresse, mais qu'ils ont bien saisi que j'étais enfermé.

- Continue Ssrik, assène Lorik pour soutenir la Goualeuse.

Visiblement surpris par le ton du vieux nain, le jeune reptile baissa la tête.


- Il y a quelques jours, j'ai commencé à entendre des bruits de batailles, il montra les fenêtres, on voit l'extérieur de là, ce n'est pas du verre. J'ai juste vu un peu de tout se ruer partout dans le couloir... Là ça c'est calmé depuis hier.Il sembla percuté quelque chose. Ah ! J'imagine que vous vous demandez pourquoi je suis là ? Je suis garde-caravane, y'a quelques semaines, j'ai entendu parler de problèmes à Lunargent par les rumeurs... Et puis j'ai entendu le nom de Beiran. J'ai commencé à descendre vers la ville, mais en chemin j'ai rencontré Berl, un membre de la légion que je connaissais... L'alcool faisant j'ai appris ce que je n'aurais pas du apprendre et j'ai fait la bêtise de me précipiter ici en espérant pouvoir enfin rendre sa pareille à Beiran... Il faut croire que je suis encore bien loin de l'égaler.

- Je ne suis pas sûr que ce soit un objectif très sain mon garçon, soupira Lorik. On a pas le temps de te sortir de là, je reviendrait quand on aura fini. Je doute que tu puisses trouver un piège plus confortable.

Au ton et aux gestes de Ssrik, la Goualeuse en était absolument certaine : il ne mentait pas. C'était bien son grand cœur, son honneur, et une suite de coups de chance désastreux qui l'avait mené là. Il était même probable qu'ils se soient manqués de peu sur le chemin. Elle remarqua bien que les souvenirs que partageait les deux hommes n'étaient pas encore prêts à être dévoilés devant des oreilles étrangères.


Xarss et Sabetha


Malheureusement pour l'ensorceleur, il n'avait jamais pris le temps d'apprendre un sort aussi crucial que basique pour n'importe quel mage : la détection de la magie. Sans détecter l'aura, il ne serait pas en mesure de détecter quoique ce soit sur le rouleau, qui à l'oeil nu, semblait parfaitement normal.Il en était autre pour la pierre, magique de toute évidence, puisqu'elle continuait de flotter dans le vide. L'observant, il tenta d'imaginer ce qui pouvait la faire tenir. Il n'eut pas besoin de beaucoup de réflexion. Sans savoir exactement de quel sort il s'agissait, il devina que la pierre était sous le coup d'un sort de lévitation rendu permanent, et entouré d'un minime champ d'illusion qui mimait la couleur et la texture du joint. De la belle magie en somme. Sabetha se rapprocha, curieuse, elle posa un oeil sur le parchemin :

- Il est protégé ?, elle observa le drow, comprenant vite qu'il n'en savait rien. Démontrant sa capacité à sourire même dans les pires situations, elle plissa légèrement le nez, visiblement amusée, je pourrais t'apprendre le sort de détection si tu veux.

Elle agita les doigts et murmura en regardant le parchemin. Ses yeux se concentrèrent quelques instants.

- Il n'y a rien, tu peux y aller, elle se tourna rapidement et s'éloigna, probablement désireuse de profiter au maximum de sa vue temporaire pour analyser les environs.

Xarss déplia donc le parchemin, et à sa grande surprise, y trouva du commun. Cela étant, il n'eut aucun mal à reconnaître que l'auteur était probablement habitué à écrire en drow, les pointes et les jambages de l'alphabet thorass étant déformé par des années à rédiger en alphabet runique.


PARCHEMIN
A quiconque lira mes lignes.

Peu m'importait de travailler avec cette folle. L'opportunité est la seule possibilité de gagner du pouvoir. Réduire un peu la quantité de chienlit humaine et naine n'était qu'une agréable plus-value. Mais avec eux, c'est une autre histoire.

Ces immondes illithids et leurs tentacules se moquent de nous depuis bien trop longtemps. Je préfère encore que toute cette entreprise échoue plutôt que de voir l'un d'entre eux gagner un peu plus de pouvoir.

Alors à celui qui lit ce message, retiens bien : la Perdue n'est pas celle qui corromps le tissage du Mythal. Un flagelleur s'occupe de cette partie du plan. Tant qu'il sera en vie, la faire tomber ne servira à rien. Mais le flagelleur lui, est faible tant qu'il est affairé à garder son emprise sur les esprits.

Tuez le.



Ashura, Sabetha et Yordan


Alors qu'elle avançait, la bretteuse fût vite rejointe par la magicienne et compris rapidement qu'elle voyait plus, ou plutôt autre chose, que ce qu'elle même pouvait détecter. Ashura avait tous le temps d'être prudente, aussi ne rata t'elle rien. Les sourcils de Sabetha par contre, s'agitaient constamment. Et Yordan semblait particulièrement aux aguets.

- Il y a des auras partout. J'aurais du m'y attendre dans une forteresse fey'ri mais ça reste impressionnant. La pierre elle-même suinte de magie, même si il ne s'agit pas de sorts en particulier. Et une sorte d'aura faible englobe le tout. Elle est... Instable ? Mais semble être en cours de stabilisation. Si il s'agit du sort de coercition mentale, il est en effet en mauvais état. Mais nous ferions bien de nous dépêcher de trouver son émetteur avant qu'il ne soit remis en état.

L'avertissement de la magicienne n'avait rien de rassurant. Ashura fit quelques pas et atteint prudemment l'angle. Le couloir devant elle était vide, et Sabetha confirma qu'elle ne détectait aucune aura particulière. Aussi avancèrent elle, Yordan, le museau planté sur le sol leur ouvrant le chemin. Sentir les tremblements lorsqu'elles passèrent effectivement au dessus de la zone de bataille, et bien que le sol doive être particulièrement épais, entendirent l'éclat des armes. Autre chose était inquiétant. Il n'y avait pas de sang ici... Pourquoi les combats n'étaient ils pas venu jusque là ?..

Les deux femmes et le tigre ne semblaient rien détecter d'inquiétant, à part leur propre anxiété, continuèrent d'avancer encore un peu. Et leur dernière inquiétude en date disparu au moment où les haut le cœur arrivèrent.

Si le massacre provoqué par Yordan les avaient peut-être impressionné, la scène devant eux était d'un tout autre ordre. Cinq... non, sept cadavres étaient étendues le long des murs du couloir sombre. Deux avaient la tête séparée du corps, celle ci ayant roulé plus loin. Il y avait trois drow, un orque et trois humains. Elles crurent un instant qu'ils s'étaient affronté entre eux. Jusqu'à ce que Ashura ait le courage d'avancer. Se baissant sur l'un des cadavres encore doté de sa tête, un drow, et examina la flèche plantée droit entre ses yeux. L'empennage ne mentait pas : le massacre était l’œuvre de Beiran. Les armes des belligérants lui donnèrent une autre information : malgré sa maîtrise du combat, l'elfe était certainement blessé. Les cadavres étaient là depuis plus d'un jour, sans aucun doute.


hrp.gif Vous pouvez bien entendu lire la partie d'Ashura et la rejoindre.

écrit par: Xarss Samedi 16 Janvier 2021 à 18h15
La situation le fit rire intérieurement, l’intervention de Sabetha se montrant enseignante pour le sort de détection avait un quelque chose d’amusant pour le jeune drow. Il réalisait par le fait même qu’il lui faudrait être moins opportuniste dans l’avenir, non pas que cet adjectif n’avait pas de bien fait, mais il était quand même mieux pour lui et son choix de nouveau sentier. D’ici là il avait profité de Sabetha et avait gardé un sort de plus pour lui.

*Eureka ! * Se dit-il mentalement quand il commençait à lire le message, par contre Xarss ne cherchait pas vraiment le pouvoir, mais il continuait de lire plus sérieusement. Au mots illithids il fit un signe de tête, il se souvenait en avoir fait mention à Lorik au première manifestation de prise d’esprit à la fête ou la belle danseuse avait subit une attaque. Le plus important était la fin. Enfin une piste de valeur. * Ce n’était pas trop tôt.* Se dit-il s’approchant plus rapidement vers Lorik et lui tendant le vélin. Il en profitait pour observer cet homme-lézard qui devait venir des landes éternelles, il en avait rencontré et côtoyé lorsqu’il était sortie d’Outreterre, mais ne s’attardait pas sur le fait et ajoutait vers Lorik et aussi pour les autres entendant...


-Nous tenons une piste, un élément pour le moins important pour le Mythal, nous devons chercher un illithids, la cible me semble évidente, lisez ceci.-

Xarss arborait un visage fier et franchement il était heureux, il avait le sentiment d’avoir servi à quelque chose, d’avoir été utile dans toute cette affaire qui jusque là avait servi de boulet plus qu’autre chose. Il avait apporté sa brique à l’édifice.

Il se rappelait lors de raid de sa brigade, ils avaient rencontré un flagelleur qui avait mit à sac presque l’ensemble de la troupe, il en portait d’ailleurs encore certaines marques. Et si une telle engeance était ici, il serait possiblement terré quelque part dans une mini forteresse, du moins c’est ce qu’il pensait sur l’instant. Restait à voir ce qu’ils feraient maintenant qu’ils avaient cette information.

écrit par: La Goualeuse Samedi 16 Janvier 2021 à 20h44
La bonne foi de Ssrik ne faisait pas un doute, l'experte en mensonges en était certaine. Sa prison dorée l'avait efficacement protégé de toute la racaille arpentant la forteresse : elle en prit bonne note, au cas où une situation désespérée exige un refuge...

La Goualeuse emboitait le pas à Lorik, après avoir adressé un signe d'adieu compatissant au captif, quand Kryssior survint pour leur faire part d'une importante découverte. Curieuse, elle lut par-dessus l'épaule du nain le manuscrit. Un frisson glacial lui avait parcouru l'échine à la seule vue du mot "illithid", qu'en serait-il au moment de l'affronter ? Ses ressources mentales, mises à rude épreuve ces derniers jours, n'avaient jamais été si fébriles... Et qu'adviendrait-il s'il parvenait à tenir sous sa coupe une arme aussi mortelle que Beiran pour la retourner contre eux ?

La joie intense qui s'était peinte sur le visage du drow la médusait... Comment pouvait-il se réjouir en pareille circonstance ?


- Qui peut être l'auteur d'un tel message ? souffla-t-elle, la peur ayant fait place à la perplexité. L'élégante calligraphie ne recelait en effet à ses yeux aucun indice.

Des éclaircissements obtenus, elle rejoignit Ashura et Sabetha. Le macabre spectacle qui s'offrit à elle lui comprima vivement l'estomac, si bien qu'elle se plia aussitôt en deux, une main sur le ventre, l'autre sur la bouche. Fuyant la vue d'un corps décapité gisant dans une flaque noirâtre, son regard avait malencontreusement rencontré la tête du cadavre. Les yeux fermés, la délicate aquafondienne essayait tant bien que mal de surmonter son dégoût, mais la vive odeur du sang et de la mort l'avait prise à la gorge, tenace. Au moins n'avait-elle pas crié !

Comment les autres pouvaient-ils donc se pencher sur les cadavres, les examiner si minutieusement, les toucher ? Quelles horreurs avaient-ils déjà traversées pour être devenus si indifférents à un tel massacre ? Le deviendrait-elle un jour ?



écrit par: Ashura Mardi 19 Janvier 2021 à 17h07
Un genou à terre, posant un coude sur l’autre, les yeux plissés pour étudier la scène. Les flèches épinglant les corps morts indiquaient une piste macabre mais évidente. Ashura essayait de définir les circonstances exactes. La bretteuse constata avec étonnement toute l’habileté mise en œuvre, comme de si petite pointe avait pu détruire ces elfes noirs, pris par surprise ? Cela avait été très rapide, mais avaient-ils tous péris sur le champ ? De toute évidence, non. Sans doute, personne n’avait emprunté cette voie depuis étant donné que les cadavres possédaient encore leurs biens précieux.

- C’est l’œuvre du Commandant, dit-elle d’une voix calme. Nous sommes sur la bonne voie, mais je pense que ce carnage remonte à plus de vingt-quatre heures. Et le Commandant est sans doute déjà blessé…

Elle marqua une pause savante pendant laquelle elle retenait sa respiration. Du coin de l’œil, elle inspecta brièvement l’état de ses coéquipiers, puis, sans ménagement, elle rajouta :

- Reprenons.

En tournant les épaules, elle osa passer la main sur l’encolure musculeuse du tigre, comme pour le gratifier de lui prêter ses sens affutés et y puiser de la force. La bretteuse reprit sa démarche féline en remontant la piste, avec appréhension, main sur le pommeau de son arme et l’épaule collée au mur qui avançait sur sa gauche.

écrit par: Phineas Dimanche 31 Janvier 2021 à 23h58
Quelque part, sans doute, le petit groupe sentie l'anxiété gonfler avec cette assurance grimpante qu'ils arrivaient au bout de la route. Après la scène de massacre, ils n'eurent longtemps qu'un couloir a suivre. Il tournait alternativement, toujours avec un couloir de même distance, a droite puis à gauche. Bientôt ils comprirent qu'il s'agissaient de coursives et que, a chaque fois qu'ils tournaient, ils passaient probablement au dessus d'une longue allée au niveau inférieur.

La pierre sous leurs pieds étaient néanmoins suffisamment épaisse pour qu'ils n'entendent rien.

Ils croisèrent de nombreuses portes sur leur chemin, mais la grande majorité d'entre elles ne dissimulaient que des salles abandonnées. Celle qui restaient semblaient être des chambres ou des salles de repos utilisées si peu de temps qu'ils n'y trouvèrent rien. La plupart de ces pièces étaient petites, indiquant qu'il s'agissait certainement d'un couloir réservé a des serviteurs. Ils comprirent vite que si leur ennemi s'était établi ici, ce devait être depuis peu de temps.

Ils avancèrent plus de vingt minutes sans croiser quoique ce soit. Sur le qui-vive, le quasi silence et l'absence de rencontre était presque plus inquiétante que les cadavres. Mais, enfin, ils finirent par arriver quelque part.

Au bout du couloir, devant eux, une porte entrouverte laissait passer une lueur trop forte pour être émise par de simple torches. Ils approchèrent. Suffisamment silencieux, ils purent constater que celui qui gardait la porte était mort. Il avait été sèchement exécuté d'un coup furtif a travers la gorge, et le drow reposait maintenant contre le mur.

La salle dans laquelle ils débarquèrent fut évidente d'importance. Ils se trouvait sur un balcon. Probablement, encore une fois, destiné à de quelconques serviteurs. La salle, ronde, devait facilement faire vingt mètres de diamètre et le balcon l'entourait intégralement. Il voyait un autre cadavre non loin, indiquant que celui-ci avait dû être silencieusement nettoyé de ses gardes. Il n'y avait pas de torche, la lumière émanant de la pièce en contrebas se suffisant à elle même. Ceux qui marchaient au balcon étaient donc virtuellement invisible tant qu'ils ne manquaient pas de la plus élémentaire prudence, et que ceux en contrebas ne levaient pas la tête. Avec moult précautions, les aventuriers s'approchèrent de la rambarde de pierre et purent découvrir ce qui se tramait au niveau inférieur.

Il avait dû s'agir d'une salle du trône, ou quelque chose d'équivalent. Mais les choses avaient drastiquement changé. Maintenant qu'ils pouvaient se concentrer dessus, ils entendaient les coups sourds frappés sur des lourds panneaux de bois - probablement des portes - hors de leur vision, sous eux. Au milieu de la pièce circulaire se trouvait un étrange montage. Dans un cercle runique se trouvaient six corps inconscients ou morts, ils ne savaient le dire à cette distance, réparti en étoile. Deux humains, deux nains et deux elfes. Le sexe ne semblaient pas particulièrement important (les deux nains étaient des mâles). Autour, ce qui semblait être des prêtresses drows ainsi qu'un savant duergar, s'agitaient. Mais les éclats de voix qu'ils entendaient montraient que quelque chose tentait d'entrer dans la pièce, et que les mercenaires et serviteurs, ici très majoritairement drows, qui protègeaient le sinistre rituel étaient loin d'être sereins quant à leur futur immédiat. Ils purent comprendre que, comme ils l'avaient compris plus tôt, une partie des envoutés échappaient à leur contrôle sans qu'ils ne comprennent pourquoi. Ici, nul trace d'une matriarche, et a priori par de Beiran non plus. Mais une porte, fermée, semblait mener sur une autre pièce, diamétralement opposée à eux. Au niveau du balcon, ils voyaient deux portes à leur gauche, et deux à leur droite, dont une seule était ouverte.

écrit par: Ashura Samedi 06 Février 2021 à 20h15
Depuis sa position surélevée, regard fixé sur les éléments d’un rituel impie, elle écoutait les elfes noirs témoigner d’un flagrant état de panique. La prêtresse drow et le savant duergar laissaient eux, entrevoir le destin fatal de leurs futures victimes disposées en cercle. La jeune femme ferma les yeux et s’interrogea, ni pour la première fois, ni pour la dernière, sur la pertinence de ses choix et les raisons de sa présence en un tel lieu.

¤ Observation, réflexion, confiance et détermination ♪
♫ Silencieuse comme une ombre et calme comme l’eau qui dort... ¤

Il fallait approfondir l’exploration de l’édifice avant d’établir et d’adopter une stratégie. Pour l’instant, la piste de Beiran semblait s’arrêter à un cadavre de garde à la gorge tranchée. Ashura pris aussitôt sur elle d’inspecter les différentes alternatives qui s’offraient au groupe. Un fil tendu, une fausse dalle, une rune protectrice, la bretteuse aux cheveux blonds maintenait sa vigilance. Main droite fermement fixée sur le pommeau de sa lame, elle se déplaçait prudemment.

écrit par: Xarss Dimanche 07 Février 2021 à 15h51
La scène présente laissait croire que Bairan tentait d’entrer dans la pièce du bas, mais si il était passé par ici pourquoi n’aurait-il pas sauté ou descendu de part le balcon, donc ce ne devait pas être lui. Il était vrai que sans moyen magique, sauté aurait été risqué.

Pour l’ex-sombre il aurait sans tardé utiliser la surprise qu’ils avaient sur la présente situation, arrêter cet impie rituel semblait pressant et causerait un chaos qui pouvait s’avérer possiblement utile et salvateur pour la cause, mais il semblait que la belle guerrière ne le voyait pas du même oeil. Xarss n’étant qu’observateur en surface, avait donc décidé de suivre sans faire trop de grabuge et d’intervenir que si cela serait utile.

Il tentait donc d’observer ce qui retenaient les portes qu’ils ne voyaient pas encore. Avec une prudence accrue prenant un soin particulier à ne pas se faire voir et entendre, il se déplaçait pour pouvoir avoir une vue sur les dites porte. Profondément, il souhaitait qu’elle soit juste fermée avec une barre, il pourrait alors, avec une manipulation à distance, faire bouger celle-ci pour ouvrir le lieu de culte à ceux ou celui qui voulait y entrer.

Depuis qu’il avait trouvé le petit parchemin et sachant qu’il y avait un illithid dans les parages, sa prudence était doublement accu. Ses déplacements étaient lents, soigneux et ordonné.




Furtivité, agilité, perception pour portes et passage secrètes.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 07 Février 2021 à 21h51
Dans un silence glaçant l'escouade s'était remise en marche, s'enfonçant lentement dans les profondeurs de la terre. Aucun de ses compagnons ne s'étaient embarrassés d'un geste réconfortant envers la délicate jeune femme, qui s'était fait violence pour traverser le charnier, seule, les yeux rivés à hauteur d'homme et le pied hésitant. Un tel manque de sollicitude ne l'avait ni heurtée ni déçue ; elle s'y était accoutumée.

Il n'y avait âme qui vive dans les couloirs, et les chambres et antichambres étaient sinistrement désertes. Aussi évanescente et légère que les ombres la belle avançait sans le moindre bruit, épousant l'obscurité avec autant d'aisance que le drow. Elle s'efforçait de faire le vide dans son esprit, de ne plus penser à la sombre matriarche, ni à l'illithid, afin d'oublier que chacun de leur pas les rapprochait un peu plus d'un combat dont ils réchapperaient probablement pas tous.

Bientôt la cadence ralentit, puis les silhouettes devant elles se découpèrent de plus en plus nettement dans la lumière. L'heure de l'affrontement décisif était-elle venue ? Sa gorge sa noua, mais ses jambes la soutenaient encore fermement. Au signal d'Ashura, elle avança puis franchit la porte, sans le moindre regard pour son infortuné gardien. Le vaste balcon circulaire sur lequel le groupe avait débouché lui rappela immédiatement les loges des théâtres aquafondiens qu'elle avait si souvent fréquentées dans son autre vie. La scène était en contrebas, aussi s'approcha-t-elle à pas prudents de la rambarde. Sans pouvoir se faire une idée précise du nombre de leurs adversaires, elle identifia parmi les soldats plusieurs servantes de la Reine araignée, ainsi qu'un sombre cousin des nains. Les uns protégeaient un sordide rituel que les autres semblaient s'empresser d'accomplir, galvanisés par l'invisible menace tambourinant à leur porte. Beiran ? Des esclaves rebelles ?

Tout aussi nerveuse, La Goualeuse interrogea les autres du regard. Sabetha, docte magicienne, avait sûrement une idée de ce qui se tramait sous leurs pieds, mais ce n'était ni le moment ni l'endroit de le leur exposer. Kryssior et Ashura ne tergiversèrent pas bien longtemps : ils avançaient déjà vers les portes qui leur faisaient face. Hésitante, la jeune fille tira nerveusement sur le capuchon de sa cape, chercha l'angle de vue le plus discret puis observa plus longuement l'ennemi, à l'affût d'un détail qui leur aurait échappé.


Furtivité ; Perception : faire 20

écrit par: Phineas Mercredi 10 Février 2021 à 17h54
En bas, ils étaient trop occupés. Aussi tout le travail d'éclairage de Xarss et Ashura put il être fait avec un soin extrême. Il n'y avait ici pas de passages secrets visibles, pas plus d'ailleurs qu'ils ne trouvèrent de pièges. Après tout, si la mince garde (ils trouvèrent trois autre cadavres) qui se trouvait auparavant à cet étage n'avait pas été massacrée, les pièges auraient probablement été plus dangereux pour elle que pour d'éventuels envahisseurs. Derrière les quatre portes se trouvaient à nouveau des pièces assez vides. Elles avaient certainement dû être à une époque des chambres servant à ceux qui étaient sur ce balcon de se réunir ou de stocker du matériel. Probablement pour mieux servir ceux d'en bas. Ashura trouva dans la pièce qui avait été fermée par l'unique porte ouverte se trouvait quelques paillasses, probablement utilisées récemment par la garde de l'étage.

En arrivant au nord du cercle, diamétralement opposé au couloir d'où ils étaient arrivés ils découvrirent un étroit escalier qui devait mener peu ou prou, probablement dans d'autres coursives cachées autour de la pièce fermée en bas. Malheureusement, cette fois-ci, une lourde trappe de métal bouchait les escaliers. Ils ne purent que remarquer la très étrange forme, comme une onde dans l'eau, qui s'étendait dans les pavés à côté de la trappe. Comme si quelque chose était passé à travers en déformant la pierre...

Par ailleurs, alors qu'il longeait la droite du cercle (Ashura avait pris l'autre côté), Xarss sans en être sûr cru distinguer un nouveau bruit sous eux, au loin. Un bruit sourd, comme si on frappait avec objet très lourd sur un mur de pierre.

Mais, la pire constatation apparut à la Goualeuse. Malgré sa terreur, elle eut cette révélation avant que Lorik et Yordan, restés derrière pour couvrir leurs pas, n'arrive à son niveau.

Ses yeux s'étaient concentrés sur les six pauvres hères qui semblaient être des sacrifices en bas, dans le cercle runique. Les deux nains et les deux humains ne lui dirent rien. Mais ses yeux furent irrésistiblement attirés par les elfes. Une elfe sauvage et un elfe de lune. Les cheveux de la femme avaient indubitablement les mêmes reflets que ceux de Seygwine pendant que le visage de l'homme à ses côtés était si proche, quoique moins ravagé par le temps, de celui de Beiran.

La terrible conclusion arriva à son esprit alors qu'elle entendait les pas du nain et du tigre dans le couloir derrière elle : étendus en bas se trouvaient Laelor et Myal'sa. Elle ne pouvait que prévoir la réaction du capitaine comme du compagnon de la rôdeuse. Et au dessus de tout cela se posait une autre inquiétude : si Beiran était responsable de la purge de toute la garde... pourquoi avait il laissé ses enfants là ?

écrit par: La Goualeuse Dimanche 14 Février 2021 à 21h30
La Goualeuse accueillit Ashura et Kryssior, de retour de leur brève exploration, avec un visage grave.

- Laelor et Myal'sa sont en bas, chuchota-t-elle d'une voix empressée. Tous évitent soigneusement de marcher sur le cercle runique, c'est sûrement dangereux... ça explique d'ailleurs pourquoi Beiran n'a pas foncé.

Elle laissa à ses collègues quelques secondes pour réévaluer la situation, se tournant pour jeter un coup d'oeil anxieux vers la porte derrière elle. Une précipitation peu coutumière animait la jeune femme, sur le qui-vive. Sabetha profita de ce bref intervalle pour révéler qu'elle ignorait le sens des symboles qui encerclaient les prisonniers ; elle pouvait seulement affirmer qu'il ne s'agissait pas là d'un rituel d'invocation.

- Le tigre va devenir fou, lâcha-t-elle en retournant la tête, il pourrait tous les tuer. Trouvez une autre solution, je m'occupe de Lorik et de Yordan.

De quelques enjambées aussi rapides que légères, elle se précipita vers l'entrée et disparut dans le couloir. La porte se referma derrière elle.

Mue par l'urgence, elle avait débité les informations avec une extrême concision, faisant fi des transitions et des explications. Il n'y avait guère le temps de polémiquer ou d'argumenter : elle espérait que ses coéquipiers se fieraient à son jugement. Certes, les runes n'étaient peut-être pas dangereuses, mais pouvaient-ils se permettre de prendre le risque ? Il devait y avoir une autre voie.

écrit par: Ashura Mercredi 17 Février 2021 à 16h49
Après leur exploration du balcon circulaire, les expéditionnaires convergèrent pour tisser un semblant de stratégie. Nerveuse et mut par l’urgence de la situation, la bretteuse hocha de la tête pour conforter Sirine dans ses choix et parla en retour avec peu de mots :

- Très bien. Ne cédons pas à la panique, affirma-t-elle, comme pour se rassurer. Durant ce temps, Kryssior et moi entameront notre progression vers la trappe d’acier. Je peux nous faire passer.

Elle confirma brièvement en échangeant un regard avec l’elfe noir.

- Si vous n’arrivez pas à les contenir, reprit-elle en revenant à la courtisane. Indiquez leur ce passage à l’extrémité opposée. J’ignore encore ce qui s’y trouve, mais cela évitera peut-être qu’ils se jettent droit dans la gueule du loup.

A peine furent ils concertés, les quatre aventuriers s’étaient séparés. Ashura, le dos courbé, progressait le long du mur en d’amples pas, rejoignit la partie opposé. Sur place, elle utiliserait le médaillon pour forcer l’ouverture de la trappe. Encore légèrement sceptique, elle se remémorait les explications de la magicienne concernant cette petite pièce enchantée et ses étonnantes propriétés.

écrit par: Xarss Mercredi 17 Février 2021 à 18h23
La missive de Sirine était de mise, et fut heureux de savoir que c'était Laelor et Myal'sa qui était attaché en bas, du moins heureux de savoir que c'était eux et non qu'ils soit attaché. Pour les runes il prit connaissance du fait, mais le drow était légèrement perdu des propos qu'il entendait. Il se repassait les paroles de la frêle blême en tête *Le tigre va devenir fou, il pourrait tous les tuer * puis il se disait intérieurement que c'était exactement ce qu'il fallait qui arrive, tous les tuers. Ceci parut sur son facies de marbre qui laissait, cette fois-ci un haussement de sourcils gauche laisser voir son interogation. Il vint pour intervenir, mais la frêle disparut plus loin.

Ashura disait avoir un moyen d'ouvrir la trappe du plancher, donc tout ce qu'il pouvait faire était de suivre et de tenter de ne pas faire de bruit, ni de se faire voir et de s'appliquer dans cette optique.

écrit par: Phineas Jeudi 25 Février 2021 à 00h34
La Goualeuse

Sirine retourna sur ses pas discrètement. Yordan et Lorik était un peu plus loin. Probablement par une certaine affection, le tigre était resté avec le nain alors qu'il semblait avoir un problème avec la sangle de l'une de ses spalière. Grognant dans sa barbe, il effectuait une rapide réparation sous l'oeil interrogatif du tigre.

La scène aurait pu être amusante, voir réconfortante, si la situation n'avait pas été aussi critique.


- Je savais bien que j'aurais dû la faire réparer plus tôt..., dit il avec un grognement supplémentaire au lourd accent de Dethek, ah ça t'amuses hein gros tas de poil...

Le temps que la jeune femme arrive, le nain avait réussit à réparer sa boucle et le duo s'apprêtait à avancer.


Ashura et Xarss

Courbée sur la trace d'acier, certainement Ashura doutait elle encore de l'efficacité de la pièce ? Elle avait l'air si banale... Sabetha, non loin, qui observait ce qui se passait en bas dans l'ombre, lui jeta un regard et hocha la tête.

Elle posa la pièce sur la serrure de la trappe. Un instant, elle se dit que rien n'allait se passer et puis... l’électrum vibra et chauffa légèrement, au point qu'elle crue reconnaître une litanie traverser sa chair. Comme un enfant, lointain, qui semblait répéter quelque chose :


- Puissiez vous voler dans l'honneur...

Une vibration traversa l'acier de la trappe et puis.

Clic.

Sans être exceptionnellement douée avec des crochets, elle connaissait parfaitement la nature de ce bruit. Le barillet de la serrure avait tourné, la serrure était ouverte. Et si magie il y avait, elle semblait également avoir été dissipée.

La trappe, si ils tentaient de l'ouvrir, le fit sans bruit. Elle était en vérité faite de deux battants, et la serrure était au centre. Un ingénieux mécanisme permettait de l'ouvrir sans effort, les deux vantaux s'ouvrant simultanément sans que celui sur lequel on tirait n'ait d'importance. Dessous, la pièce était sombre. C'était une petite antichambre et ils distinguaient une pièce ou un couloir attenant, éclairé. D'ici, ils n'entendaient presque rien. Un chuchotement peut-être, guère plus. Si ils voulaient en savoir plus il allait falloir descendre l'escalier en colimaçon qui menait directement au centre de l'antichambre. Il semblait que le mur soit suffisamment épais pour qu'on ne les entendent plus une fois descendus. Mais la porte était aussi certainement fermée, et la fuite pourrait être difficile si elle était nécessaire.

Soudain, un coup de boutoir plus puissant que les autres se fit entendre de l'autre côté. Les gardes drows crièrent et des ordres fusèrent ci et là. Seul Xarss probablement compris ce que l'une des prêtresses dit alors :


-

Les gardes se réorganisèrent en ligne devant la porte. La tension avait clairement montée d'un cran.

Sabetha les avait rejoint en comprenant qu'ils avaient réussi à ouvrir la porte.

écrit par: Ashura Jeudi 25 Février 2021 à 17h30
La bretteuse expira, satisfaite. Un bref instant émerveillé. Les yeux plissés, un sourire candide et un sursaut d’épaule dut à la surprise, une expression presque enfantine était apparue. Une seconde plus tard, elle retrouvait son visage concentré. Elle fronçait même les sourcils tout en observant l’ouverture enténébrée. Un moment pensive, elle rangea le pendentif, leva une main, tourna l’épaule vers le drow et glissa quelques mots :

- Il y a une chance qu’ils pensent cet accès sécurisé. Il faudrait savoir ce qu’il y a au-delà. Peut-être protègent-ils quelqu’un, ou quelque chose, plus loin. Peut-être est-ce leur seule voie de retraite.

Sa main levée pivota pour en présenter le creux. Elle invitait implicitement son coéquipier à user de ses qualités de nyctalope. Un rictus timide – au vu de la situation générale – se greffa sur ses lèvres.

- Chacun notre tour en tête de file. (elle tourna les yeux sur Sabetha) Nous serons derrière, veillant grâce à la torche éternelle. Ne prenez pas de risques inutiles...

écrit par: Xarss Jeudi 25 Février 2021 à 18h32
Xarss étudiait les moindres mouvements de la belle guerrière et la trouvait audacieuse de vouloir ouvrir une serrure avec une forme de monnaie, il ne dit mot préférant observer que de juger puis un cliquetis sonore lui prouvait qu’elle y était arrivée. Il se mit à rire intérieurement de lui quand soudain l’écho de l’endroit lui apportait des sons et des paroles de sa langue maternelle.

Il attendit que Sabetha soit auprès d’eux pour signaler le fait…


-Leur matriarche a perdu le contrôle des esclaves. –

Puis à la suite des dires d’Ashura il ajoutait…




-Madame, je ferai de mon mieux. - Dit-il en laissant aller un clin d’œil complice avant de se mettre à descendre dans la noirceur locale. Il sentait en lui une excitation d’antan qui le remettait dans un esprit plus sérieux. Vorn mit pattes aux sols se gardant bien de rester auprès de son esclave pour que tous deux puissent évoluer avec la plus grande des vigilances et prudence.





Furtivité

écrit par: La Goualeuse Samedi 27 Février 2021 à 21h25
Après avoir refermé aussi silencieusement qu'elle le put la porte derrière elle, La Goualeuse retrouva Yordan et Lorik quelques mètres plus loin dans le couloir. Dans l'urgence de la situation, elle n'avait pas eu le temps d'établir une stratégie ou de méditer un discours... Fort heureusement, elle avait un don pour la parole et s'était toujours montrée douée pour improviser !

- La situation est plus périlleuse que nous l'imaginions, commença-t-elle avec autant de calme que d'aplomb, les mots se présentant à elle avec une formidable facilité. Nous avons retrouvé le fils de Beiran et sa compagne (geste de la main pour couper court à toute réaction, le ton se fait plus autoritaire, inflexible), mais ne pouvons les approcher sous peine de déclencher un piège probablement mortel.

Aussi frêle qu'était la belle, elle se tenait au centre du couloir de manière à dissuader le puissant guerrier d'atteindre la porte ; cette précaution était bien dérisoire, mais prouvait toute sa détermination. Le sang-froid dont elle faisait preuve était, paradoxalement, un autre signe à ne pas négliger : cela pouvait paraître invraisemblable, mais ses compagnons avaient pu remarquer qu'elle n'était jamais aussi maîtresse d'elle-même que lorsque le danger était sérieux et imminent.

- Nous redoutons la réaction de notre ami à quatre pattes, poursuivit-elle d'une voix ferme. Si d'aventure il bondissait au secours de sa maîtresse, il provoquerait une catastrophe.

Si Lorik se montrait conciliant, elle prendrait le temps de lui décrire plus précisément la situation, en prenant soin de ne pas utiliser les prénoms familiers au tigre, puis présenterait la piste explorée par Ashura et Kryssior.

Compétence : social ou intimidation, je ne sais laquelle est la plus appropriée (c'est le même bonus).

écrit par: Phineas Mercredi 03 Mars 2021 à 23h39
Xarss, Ashura et Sabetha

La magicienne hocha la tête et descendit dans la trappe. Rapidement, le noir l'engloutie, autant a cause de la courbe de l'escalier que de l'absence évidente de tout éclairage visible. Alors qu'elle disparaissait, ils l'entendirent murmure une incantation.

Quelques instants plus tard, la bretteuse et l'ensorceleur purent suivre. Ils retrouvèrent la magicienne dans l'antichambre obscure, cachée derrière un pilier, et qui leur fit immédiatement signe de faire silence. L'autre sortie de l'antichambre (celle qui ne menait pas sur la salle du rituel) menait sur un étroit couloir. Étroit, mais élégant. L'architecture fey'ri était plus visible ici que nul part ailleurs, un mélange malsain de la noblesse elfe et de la corruption démoniaque.

Mais ce n'était pas l'architecture qui les intéressait pour le moment. Plutôt ce que, dans le silence quasi absolu dans lequel ils avaient été plongés par ailleurs, ils entendaient désormais au fond du couloir. Quoiqu'il soit trop long pour qu'il puisse discerner la salle au bout du couloir à travers les lueurs du couloir, il discernait clairement les murmures douloureux d'un homme. Un homme dont l'état de santé encombrait clairement l'écoulement de ses paroles :


- Tu sais... que tu ne l'emporteras pas...

Une toux lourde et douloureuse, probablement pleine de sang, ponctua cette affirmation. Ils entendirent le raclement de l'acier sur la pierre. Une voix de femme répondit, quoi que semblant plus assurée, il était évident que la fatigue, et probablement la douleur, était là également.

- Pourquoi continues tu à lutter ? Tu pourrais sauver ta vie. Et tes enfants, du même coup, tu serais un allié de poids pour l'Outreterre.

- Au moment où tes salopards ont tué ma compagne, ma vie à appartenu à Shevarash...

La bravade de celui qui était désormais, ils le savaient, ils avaient reconnu la voix, Beiran Landruel, sembla s'interrompre sur l'évocation du Chasseur de Drow. L'écho résonna un instant dans l'antichambre, les adversaires se jaugeant probablement à l'autre bout du couloir.

Alors que, probablement, ils se demandaient que faire, ils remarquèrent deux yeux félins briller dans le noir, qui les fixait. Caché dans un coin de la pièce du sang frais gouttant de son poitrail et tel qu'ils imaginèrent la position de l'animal, une patte probablement brisée, le lynx, durement blessé semblait les supplier de sauver son compagnon elfe.




La Goualeuse

Le nain avait appris à croire en la jeune femme. Elle vit un instant la fureur s'éveiller dans ses yeux, mais le pragmatisme y revint tout aussi vite. Il posa une main sur le flanc de l'encolure du tigre, qui avait senti la tension, et il sembla admettre de suivre l'action du père adoptif de sa compagne elfe. Donc, pour le moment, de ne pas bouger.

Le nain quoique restant calme, n'en était pas moins décidé à agir :


- Qu'est ce que tu proposes ? Je veux bien qu'on applique une stratégie, mais certainement pas les laisser là. Et puis gamine, croit bien qu'au moment où il va sentir l'odeur de My, rien ne pourra plus le retenir et tout ce qui tentera de lui barrer le passage deviendra une cible.

Il regarda l'aquafondienne avec le regard d'un nain absolument certain de ce qu'il disait.

écrit par: Ashura Samedi 06 Mars 2021 à 15h34
La bretteuse Illuskienne échangea un regard nerveux avec l’elfe noir à ses côtés. La voix de Beiran ne laissait planer aucun doute. Elle pouvait percevoir la gravité du moment. Le commandant avait perdu une grande partie de son implacable assurance mais il lui restait l’orgueil. La voix féminine lui rappela la rencontre qu’ils avaient fait plus tôt dans les souterrains. Malgré l’incertitude de la situation, ils n’avaient pas le temps de tergiverser car le groupe était à présent divisé en deux.

Elle se mordit la lèvre, hocha la tête et refoula intérieurement son anxiété. Elle inspira profondément et reprit aussitôt sa progression dans l’escalier pour déboucher dans le couloir. Avec précaution, l’oreille tendue en suivant au loin les échanges. Sa silhouette couverte sous sa cape, sous-laquelle, sa main droite reposait sur le pommeau de sa rapière. D’une démarche silencieuse et féline.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 07 Mars 2021 à 19h14
La détermination de la jeune femme ne vacilla pas d'un cil lorsque le nain plongea son regard d'acier dans ses yeux orageux. Elle avait d'ores et déjà évité le pire en retenant Yordan loin de Myal'sa et fait gagner un temps précieux à ses compagnons. Mais était-il bien prudent d'écarter un bras aussi puissant que celui de Lorik de la bataille ? Elle réfléchissait à toute vitesse, sachant pertinemment qu'elle ne pourrait pas temporiser bien longtemps...

- C'est justement la raison pour laquelle nous préférons le tenir éloigné, rétorqua-t-elle d'une voix ferme, mais sans outrecuidance. Tout ce qu'il pourrait faire se retournera contre nous, et même contre sa propre maîtresse.

Elle avait prophétisé avec l'accent de la plus franche conviction.

- La meilleure solution serait de le laisser derrière nous et d'aller retrouver les autres, en rejoignant la trappe découverte par Ashura sans trahir notre présence.

écrit par: Phineas Lundi 08 Mars 2021 à 02h10
Ashura et Xarss

Le couloir était réellement étroit. En vérité, ils ne pourraient même pas passer à deux de front à l'intérieur. C'était certainement une spécificité architecturale : le constructeur de la salle avait voulu créer un goulot, pour une raison ou une autre.

Le trio se trouvait à l'entrée du couloir, a peine la dernière marche de l'escalier descendue, ils s'étaient jetés d'un côté et de l'autre du couloir, et ce n'était qu'en regardant de l'autre côté qu'ils avaient aperçu le lynx. La configuration rendait la discrétion simple, même pour la magicienne. Plongés dans le noir, ils étaient à l'abri de tout observateur peu attentif ou ne bénéficiant pas d'un talent et de capacités visuelles extraordinaires.

Ce qui était le cas de Beiran.

Aussitôt Xarss et Ashura purent ils jeter un œil qu'ils virent l'oeil avisé du vieil elfe se poser sur eux. Presque, en vérité, comme si ils les avaient plus senti que vu. Sabetha ne pouvait pas voir, elle était restée derrière la bretteuse, c'était la configuration même de la pièce, encore une fois, qui l'en empêchait. Le commandant lunargentais était sans aucun doute ce qui obnubila leur première observation. Le sang maculait son armure de cuir et les restes de sa cape en lambeau, et si une grande partie de celui-ci devait appartenir à ses adversaires désormais morts, on ne pouvait manquer le nombre impressionnant de blessures qu'il portait. La moitié de son visage était couvert d'un sang encore récent qui exsudait d'une blessure à l'arcade. L'une des pointes de ses oreilles avait été tranchée net. Des plaies d'épées et de lances le perçaient en au moins trois endroits, rapidement rafistolées, pendant que le fût d'une flèche dont l'empennage avait été brisé sortait de son épaule. Les deux aventuriers durent se dire que n'importe qui aurait dû mourir de douleur.

Mais les yeux qui les fixaient n'étaient rempli que de volonté et de haine.

L'épée de Beiran, maculée de sang sec, reposait à son côté mais, affalée qu'il était derrière une colonne qui le protégeait temporairement de ce qui se trouvait derrière, il préparait un assaut à venir. Dévissant la pointe d'une flèche, il en sortait une autre, différente, d'une sacoche de sa ceinture. Une flèche barbelée d'un acier très mat. On ne pouvait qu'imaginer la douleur que pouvait procurer l'extraction de ce genre d'arme. Malgré le fait qu'il avait visiblement perdu un doigt dans les derniers jours, l'elfe vissa sa flèche sans regarder le fût, en les fixant. Il ne semblait rien leur demander du regard. Indéchiffrable.


C'est seulement après avoir observé l'officier qu'il puirent se concentrer sur le reste. La forme du couloir, et la colonne qui se trouvait juste à sa sortie, les empêchaient de voir beaucoup, mais c'est sans difficulté qu'ils purent voir (heureusement, elle ne les avait pas vu) une drow, appuyée sur ce qui était un bassin ou une fontaine, l'air fatigué du sang coulant de son flanc, reprenant son souffle. Mais bien moins en peine que l'elfe de lune. Un cadavre encore agité de soubresauts se trouvait au sol à côté d'elle. Quoique ne portant pas de symbole ostentatoire, étant même habillée de façon relativement simple pour une femme drow, elle dégageait une impression de puissance. Et l'impression était certainement due au masque de fer noir qu'elle portait, dont une partie, brisée, avait été comblée a l'aide de bronze rouge. Si Ashura ne le remarqua pas, Xarss vit clairement l'agitation frénétique dont étaient prises ses mains. Il ne manqua pas également de remarquer, derrière elle, des briques qui semblaient être arrachées du sol, figurant probablement un trou qu'il ne voyait pas pour le moment.



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Légende :

Beiran (il est bien entendu sous la colonne, pas dessus)
Drow
Cadavre remuant


La Goualeuse

- Le laisser derrière nous ? Je ne vois pas comment on pourrait faire ça. Si on l'attache, il va comprendre quelque chose... La seule solution, c'est que je reste avec lui.

Il s'arrêta quelque secondes avant de soupirer. Malgré la capacité de conviction de la jeune femme, son instinct reprenait peu à peu le dessus.

- C'est Beiran le tacticien, je dois l'avouer. Si tu as un plan, donne le moi. Sinon, je suis prêt à vous laisser un peu de temps, mais je brûle autant d'en découdre avec ces sacs de merdes que lui quand il comprendra.

Il hocha la tête de gauche à droite, lentement, avant de poser sa main gantée de fer sur le poignet de Sirine :

- Je suis un nain, ma petite. Le clan, l'honneur, le courage... l'incapacité à voir le danger quand ces trois premiers sont en péril. Ces choses ne sont pas des légendes. Le Père nous a fait ainsi. Je ne peux pas plus laisser ma famille que tu ne pourrais te séparer de ton coeur. Quitte à y laisser ma vie. Là, je pense à mes filles et à leurs rires, je pense à Elida qui m'attend. Mais je n'ai pas le choix. Beiran est mon frère. Nous nous battons côte à côte depuis plus d'un siècle. Nous avons rit ensemble, vu nos enfants grandir ensemble. La stupidité ou la tactique fait pâle figure à côté.

Il resserra un peu sa main.

- Donne moi un moyen de sauver tous le monde. Dis moi, ou je te laisse jusqu'à la fin de la chanson avant d'y aller...

Retirant sa main, le nain commença à tapoter doucement un rythme sur le cuir de son armure, en attendant la réponse de la jeune femme. Le rythme nain si caractéristique éveilla un souvenir net à la Goualeuse. Des années plus tôt, encore petite fille, elle se souvint de deux vieux nains, dans une auberge. Ils avaient l'air aussi tristes que ravagés par la vie. Ils avaient chanté une belle chanson, une chanson de peine et de bataille, où l'on s'excusait d'avoir perdu de l'honneur et des camarades. Un vieux souvenir des nains : le Gardien des Cendres, un chant qui narrait la perte plus de cent ans plus tôt, des citadelles du Norombre et la Chute de l'empire de Delzoun. Elle se rappelait de la longueur de la chanson. Une fois qu'il aurait commencé à chanter, elle n'aurait guère plus d'une dizaine de minutes.

écrit par: Xarss Dimanche 14 Mars 2021 à 14h16
Lorsque le renégat vint pour pénétrer dans les ombres Sabetha lui volait le pas sans plus, il la laissait passé puis ensuite fit signe à la belle guerrière qui elle s’en tenait à ce qu’ils avaient décidé. Une fois en bas la scène se dévoilait puis une surprise aussi.

Beiran! * Dans quel état il est celui-la.* Se dit-il qui sur le coup lui apportait une suite d’idée. L’étroit passage ne permettait pas de passer à deux et le surfacin avait besoin, indéniablement, d’un coup de pouce pour sa santé ainsi que son compagnon animal qui lui était auprès d’eux. Vorn s’approchait du félin sauvage comme pour le soutenir mentalement, mais gardait une certaine distance dans son observation. Le danseur s’approchait ensuite doucement du lynx puis de sa baguette de soins lui procurait deux doses d’énergie curative. Ensuite ce serait à Beiran d’en recevoir.

Le plan était simple, le drow n’avait pas peur de mourir, c’est d’ailleur ce qui faisait de lui un être un peut téméraire, tous l’avait vue devant le tigre à Lunargent, le danger ne lui faisait pas peur, même si en d’autre occasion il déniait s’aventurer trop prés d’une femelle de la surface, bref...
Il fit signe avec ses mains qu’il allait faire une ténèbre pour pouvoir s’infiltrer dans l’étroit tunnel pour ensuite, prodiguer des soins à Beiran et que par la suite il tenterait de s’extraire en douce et de façon sournoise du couloir pour laisser la place à une autre ensuite.

L’étroit passage ne laissait pas grand choix et pour lui c’était ce qu’il avait à faire. Il attendit un bref instant pour voir la confirmation de ses compagnes et si elles étaient d’accords, il passerait à l’exécutions




Donne deux dose de soin au lynx. Ténèbre dans le couloir et s'approche de Beiran pour lui donner quatre dose d'énergie curative de par la baguette de soins. Furtivité tout au longet pour sortir de la ténèbres. Si les chose se corse ou est détecté enlève de suite la ténèbres et joue la carte du méchant drow qui veut aider la femelle ténébreuse à surprendre et attaquer Beiran à l'aide d'une baguette magique (lui donnera alors les dose de soins quand même. Si les compagnes ne veulent pas de ténèbre alors il le fait sans ténèbres et juste furtif.
Si les madames ne sont pas d'accords, donne seulement des soins au lynx.

écrit par: Ashura Dimanche 14 Mars 2021 à 17h35
Au bout du couloir, ils retrouvèrent l’officier elfe dans un piteux état. Ashura fut autant soulagée que terrifiée. Son corps horriblement meurtri de mille blessures. L’elfe ne dit rien. Au seuil de la mort, il ne semblait plus s’agir de la même personne qu’elle avait rencontrée moins d’un mois auparavant.

Les paroles devaient être silencieuses et la réaction fulgurante car le temps pressait dangereusement. Alors la bretteuse Illuskienne répondit à Xarss sans rien dire, attendant qu’il s’exécute. Elle fit un signe en arrière, pour signaler à Sabetha de prendre garde, de maintenir la torche éloignée. Puis elle inspira profondément et s’engagea à son tour dans le couloir à quelques pas derrière le drow. L’oreille tendue en suivant au loin la voix de l’ennemie de Beiran.

Ashura progressait furtivement, longeant le mur de droite, le dos courbé pour porter assistance à l’officier. Elle pensait qu’il était vain de foncer tête baissé. La femme qui était venu à bout de Beiran devait être assez puissante pour les terrasser. Et ils n'avaient aucune certitude qu'elle soit seule. La priorité était donc de soutenir l’elfe et de lui proposer de se replier.


hrp.gif Furtivité, Détection.

écrit par: La Goualeuse Jeudi 18 Mars 2021 à 21h04
Lorik l'avait-il bien comprise ? Comment pouvait-il affirmer à la fois vouloir sauver tout le monde et ne pas avoir d'autre choix que de foncer en découdre avec l'ennemi, au mépris du danger pesant sur les prisonniers ? Quel honneur pouvait-il y avoir à déclencher un piège mortel ? L'incrédulité et la compassion se mêlaient dans le regard de la jeune femme, qui n'eut pas la force de dissimuler ses sentiments.

Alors que le vétéran entonnait un sinistre compte à rebours, elle repoussa délicatement sa main gantée, sourit tendrement puis partit en courant. Elle doutait que le chant du Gardien des Cendres leur laissât assez de temps pour en finir, mais savait qu'aucun discours n'ébranlerait davantage l'honorable nain.

Prudente, la jeune femme ralentit sa course en arrivant au niveau du balcon circulaire, risqua un coup d'oeil en contrebas pour évaluer la situation, puis se mit en quête de la trappe mentionnée par Ashura.



écrit par: Phineas Vendredi 19 Mars 2021 à 02h50
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Xarss et Ashura

Furtivement, Xarss se dirigea vers le lynx. Celui-ci, à la fois trop blessé pour réagir, et confiant en des bipèdes qu'il avait déjà rencontré, se laissa faire. L'énergie positive afflua de la baguette vers le corps du lynx. La blessure, majeure, dans son flanc, se referma, et malgré le fait qu'il soit atteint d'autres plaies, des brûlures et d'autres, plus purulentes, il commença à se relever. Nul ne se dressait, ils l'avaient bien compris, entre les rôdeurs et leurs compagnons.

L'animal affaibli, Xarss eut cependant largement le temps de continuer son œuvre avant que le grand félin ne suive.

Bien entendu, l'apparition du nuage noir, en plus de leur cacher le reste de la salle, prévint l'elfe noire de la présence d'intrus. C'est avec un flegme tinté de douleur qu'elle notifia le changement de situation :


- Qui vient ?, elle marqua un temps de réflexion, des alliés chasseur ? Je croyais que ton honneur était d'agir seul. Je vois que cet honneur est d'une certaine fragilité.

Beiran ne répondit rien à l'insulte. Xarss le savait, le vieux guerrier devait initialement voir moins bien que lui dans le noir complet. Mais les deux pupilles phosphorescentes braquées sur lui à travers la pénombre lui prouvèrent le contraire. Probablement la magie, ou les années passées dans l'Outreterre avaient elles changer les capacités de l'elfe de lune. C'est dans un silence mortuaire qu'il put se rapprocher. Beiran le jaugeait. Ce n'était qu'un restant de sanité et de sens tactique probablement, qui l'empêchait de planter son épée dans le poitrail du drow devant lui, même si il était un allié. La détestation visible déjà évidente à Lunargent avait dépassé le stade de la logique. C'est toujours aussi stoïque qu'il accepta les soins. Une partie de ses blessures, les plus douloureuses, se refermèrent et ce n'est qu'alors qu'il lui adressa un léger signe de tête.

Xarss compris : Beiran ne comptait pas sur leur aide, et dans une certaine mesure, il les considérait probablement comme des parasites à son combat. Il était désormais évident que, depuis le départ, il ne les considérait pas assez capable pour arriver jusqu'ici. Et probablement ne les considéraient ils pas à présent assez capable pour survivre. La chose lui fût confirmé quand, au grand étonnement du drow peut-être, l'elfe de lune lui adressa une série de signe de sa main libre, usant du langage des signes de son peuple.


- "Fuyez, je ne peut pas m'occuper de votre survie."

Le silencieux langage transmis le pragmatisme de l'elfe de lune. C'était son remerciement pour les soin, pas une empathie quelconque qui le faisait se soucier de leur vie.

Moins d'une minute avait été nécessaire à l'elfe noir pour toutes ces actions. Et, heureusement pour le trio, leur adversaire, de l'autre côté, ne l'avait pas interrompu. Probablement à cause d'un mélange d'assurance et de fatigue...



La Goualeuse

L'honneur des guerriers était probablement quelque chose qui échappait à l'aquafondienne. Le nain lui avait dit : il comprenait la logique derrière son discours. Mais c'était autre chose que la tactique qui le guidait présentement.

C'est dans le lancinant poème de la chute des nains qu'elle s'éloigna précipitamment, persuadée qu'une catastrophe allait bientôt se produire. Le coup d’œil jeté sur le hall lui appris que les choses se tendaient. Le silence s'était fait, uniquement brisé par les lourds coups sur l'épaisse porte de la pièce. Sans avoir de quelconque connaissance à la matière, elle compris, à l'agitation des prêtres autour du cercle rituel que les préparatifs s’accélérait. Mais elle saisit aussi qu'il semblait manquer quelque choses aux sombres clercs pour commencer l'opération.


- Où est passé ce crétin ? Il nous faut le prisme pour le faire sans la Perdue, pestait le nain.

- Madame viendra bientôt nous diriger.

Siffla l'une des prêtresses drow qui visiblement n'aimait pas avoir à collaborer avec un duergar.

La jeune femme progressa vers la trappe en silence. Celle-ci était ouverte et il semblait évident que ses compagnons étaient descendus. C'est avec une prudence toujours plus grande qu'elle descendit et, lorsqu'elle mis le pied sur le seuil, rencontra le regard de la magicienne qui d'un geste sur ses lèvres, lui intima la discrétion.



Tous

Alors qu'Ashura progressait silencieusement dans le couloir, elle se rapprocha du duo elfique quand Beiran faisait son dernier signe. Il posa des yeux stoïques et luminescents sur la bretteuse, qui, dénuée de vision féérique, ne voyait pas grand chose dans ce nuage de ténèbres. Si le camouflage apporté par la magie n'était pas total, la magie camouflait intégralement la lumière. Si bien qu'ici, dans un souterrain, loin de la lumière du jour, c'était un couvert efficace, même face à une créature capable de percer l'obscurité.

Pas totalement cependant.

Après avoir entendu des pas qui s'éloignaient, les paroles de la drow s'élevèrent au delà de la nuit cotonneuse.


- C'est présumer de vos force que d'estimer que les ténèbres pourraient vous dissimuler de moi.

Le silence revint, uniquement brisé par le son d'une carafe que l'on ouvre, et d'un verre servie.

- Mais si cela vous amuse, cachez vous donc pour le moment. Beiran Landruel tente de saper mon pouvoir depuis suffisamment longtemps. Je peux encore m'amuser un peu avant de le détruire définitivement.

Quelques bruits de tissu indiquèrent qu'elle se déplaçait à nouveau. Un bruit mat indiqua que quelque chose d'épais, d'organique, s'écroulait plus prêt d'eux. Dans un commun parfait, elle continua :

- Faisons connaissances. Dites moi, qui êtes vous pour venir jusqu'ici, avec l'assurance de la mort, soutenir ce vieux fou ? Savez vous de quoi il m'accuse ? D'avoir détruit le village d'hommes-lézard innocents, elle émis un léger rire, comme si la chose était complètement absurde. Un rire si... innocent, je ne m'intéressais pas à la surface à l'époque. Pourquoi aurais-je fait ça ? Que pouvais m'apporter le village boueux de quelques reptiles ridicules ?

Le liquide qu'elle avait versé plus tôt fût siroté.

- Ne nous mentons pas. Je suis une elfe noire, vous êtes des surfaciens, nous sommes ennemis. Mais s'agissant de ce que m'accuse cet homme... je suis innocente. Allez vous donc soutenir mon bourreau, et l'aider dans sa vindicte injustifiée, au risque de corrompre l'honneur si cher à votre civilisation éclairée ?

Le moins que l'on pouvait dire, c'était que tout dans le discours était perturbant. A commencer par le ton. C'était très loin du ton hautain qu'avait employée la prêtresse drow plutôt. Celle-ci semblait sincère, innocente, honnête. Malfaisante certainement, mais pas perverse. Ce qui était peut-être plus fourbe encore.

Stoïque, Beiran ne semblait pas se soucier des paroles de son ennemie. Inlassablement, il préparait une dizaine de flèches. Une fois les pointes barbelées terminées, il appliquait sur celle-ci le contenu d'une petite fiole qu'il maniait avec autant d'expertise que d'assurance. Chaque flèche, enduite, était posée, alignée, à côté de lui.


- Je n'ai rien contre vous en particulier. Oh, bien entendu, je m'apprête à déclencher un conflit avec Luruar, je suis certaine que vous le savez. Mais, si jamais vous ne vous souciez pas suffisamment de cette région pour y consacrer vos vies, je les épargneraient. Vous pourrez repartir, indemnes, de la forteresse.

Sinon, et bien. Nous ne sommes pas si différents. Vous mourrez avec vos alliés, vos supérieurs, comme vous avez éliminés mes forces.

Le bruit du verre qui se pose sur la pierre mis un point final à sa phrase avant qu'un angoissant silence ne retombe sur eux.

écrit par: Xarss Vendredi 19 Mars 2021 à 16h59
Lorsqu’il vit le regard de Beiran qui faillit le couper en deux du regard, il ressentit toute la haine qu’il avait contre les drows, il comprit aussi que cela l’avait possiblement déjà tué intérieurement; il était mort et avait juste oublié de tomber. Le geste que posait le faussement Kryssyyor suite à se regard, serait possiblement son dernier car le jeune drow était persuadé que Beiran verrait sont approche comme une fourberie, mais rien ne retint son geste et redonnait quelque peu de vie au guerrier usé.

La suite était troublante pour le renégat, le verbe incisif de la drow, et ce, en commun ne plissait aucunement l’honneur de Beiran, au contraire puis stupéfait, ce dernier lui donnait une missive claire en signe drow, parfaitement exécuté des mains. Xarss reçu à ce moment même une grande inspiration vaillante, le message le touchait au plus haut point et ce serait un honneur de mourir auprès d’un tel être qui sur le coup lui fit penser à son oncle Pharum Symryvvin, le seul qui avait eut confiance en lui. Alors sans plus attendre, guidé par une nouvelle foi, de sa main libre il dessinait un langage simple pour que Beiran comprennent bien – « Occupez vous de ce que vous devez accomplir, ma mort m’appartient. »- puis de sa main libre délivrait encore quatre décharge de magie curative au guerrier et dit dans son meilleur haut drow la tête dirigé vers la droite pour que le son puisse peut-être se répandre laissant croire que celui qui parlait avait réussi de justesse à passer auprès de Beiran ou mieux, laisser croire que la voix s’en approchait pour tenter quelque chose contre le guerrier ... Le ton était assez élevé pour couvrir les déplacement de la belle guerrière.


-Votre propre vendetta avec Beiran ne conserne que vous, au dépend de l’oeuvre que vous mettez en place, et ce, c’est à votre désavantage, je trouve malheureux que vos conseillé ne vous aient pas déjà fait comprendre plus tôt le jeu dangereux que vous jouez, je vous ai connu plus incisive et moins sensible. Je doute fortement que Loth apprécie votre faiblesse et n’allez surtout pas croire que je suis un allié des surfacins, je suis qu’un être qui cherche à vivre sans allié et sans ennemi, mais il semble que mon expérience se joue de moi et j’aimerais fortement vivre plus longuement pour en apprendre d’avantage sur les choix que j’ai choisi... Alors épargné moi et je vous en serai fortement reconnaissant, vous pourrez étancher vos désir et vos pulsion sur mon corps si vous le désirez, cela ne pourrait être pire que d’être entre les mains de Merenwen, je pourrai alors savourer quelques plaisirs charnelles tout en souffrant, Grrrr... -

Le bluff qu’opérait le jeune drow devait faire rire la matriarche, trouvant effronté l’intervention de l’énervé sans cervelle qui telle une piqure de maringouin, venait agacer plutôt que blessé, mais c’était tout ce qu’il pouvait pour faire, une minime diversion.

De suite après sa tentative de diversion il se préparait à faire un rouler boulé vers la gauche pour aller tenter une dissimulation derrière une colonne pour préparer la suite ou bien de mourir aussi tristement, soit de la matriarche ou de la mains de la belle guerrière qui devait être exaspéré de lui.




Donne 4 autres dose de soins à Beiran. Tromperie, furtivité, agilité. S'il le peut fait ensuite un roulé boulé vers la gauche.

écrit par: Ashura Vendredi 19 Mars 2021 à 17h37
Désormais, leurs yeux ne pouvaient s’habituer à cette noirceur magique. L’étrange impression que la disciple du Malin adorait parler de ses plans, et sans conteste - l’élément le plus perturbant de tous - le refus du commandant Beiran de recevoir du soutien.

Cette situation avait de quoi faire douter même la plus solide des volontés. La bretteuse Illuskienne se rappela que, si loin de chez eux, personne ne les retrouverait ici, c’était certain. Fallait-il vraiment se battre ? Il lui semblait qu’elle n’avait pas le choix. Elle se redressa et porta une main sur son arme en se relevant doucement. Elle se précipita ensuite en silence, directement dans la salle circulaire en s’infiltrant le long de la paroi de droite, du côté opposé.

Elle s’éloigna d’un bond, sans aucune jubilation. Ne sachant pas dans quel état se trouvait son adversaire, mais suggérant qu’il s’agissait d’une prêtresse ou d’une magicienne. Ennemie que la bretteuse n’avait que trop peu combattu. Elle se déplaçait de colonne en colonne, observant leur adversaire. Elle profiterait de l’audace de son coéquipier d’Outreterre.


hrp.gif Déplacement silencieux

écrit par: La Goualeuse Mercredi 24 Mars 2021 à 21h21
Alors qu'elle progressait dans les profondeurs de la terre, suivant presque en aveugle un long couloir, La Goualeuse entendait le faible écho d'une voix féminine inconnue. Ce ne pouvait être qu'Elle, la Perdue ! Elle était encore trop loin pour distinguer les mots, mais pouvait déduire à la placidité du ton que la rencontre ne s'était pas encore envenimée.

Quelques éclats de rire, sinistres, lui parvinrent bientôt plus distinctement. La nervosité commençant à la gagner elle s'arma d'un dard, cherchant dans la morsure glacée de l'acier une dérisoire protection, sinon du réconfort. Au moins "madame" n'était pas près d'accomplir l'obscur rituel pour lequel elle était tant attendue...

Les paroles de la drow devinrent intelligibles peu après que la silhouette de Sabetha se découpa dans les ombres : la matriarche promettait de les épargner s'ils rebroussaient chemin. Bien fou serait celui qui s'y fierait ! La voix de Kryssior s'éleva des ténèbres pour lui répondre, proférant un discours aussi nébuleux que retors. Ashura demeurait invisible. Il était bien peu stratégique de leur ôter la vue dans une situation si critique !

En colère la jeune femme interrogea par signe la magicienne, agitant d'un geste agacé sa main devant ses propres yeux, avant de détacher muettement les trois syllabes formant le nom de la bretteuse.



écrit par: Phineas Dimanche 28 Mars 2021 à 20h52
 coté de la Goualeuse, alors qu'elle descendait, Sabetha murmurait une incantation, pointant ses alliés l'un après l'autre. Avant qu'ils ne disparaissent trop loin dans la brume sombre.

¤ Je vais servir de relais. Murmurez vos indications, je le retransmettrais aux autres. ¤

Telle fût la phrase qu'ils entendirent dans leur oreilles en direct des lèvres de la magicienne. La méthode n'était pas optimale, certes, mais la télépathie était un art difficile, et c'était mieux que rien.

Xarss, suffisamment prêt de l'elfe, entendit les murmures de Beiran avant qu'elle ne les retransmette :


¤ Elle est blessée. Un sortilège d'illusion dissimule ses blessures, murmura la magicienne, elle est spécialisée dans la nécromancie et l'enchantement... ¤

Un instant passa avant qu'une nouvelle information n'arrive :

¤ Mais apparemment pas assez pour l'envoûtement que nous avons vu. Ça corrobore avec le message que tu as trouvé Xarss, ce n'est pas elle qui dirige ça. C'est probablement pour ça qu'elle a perdu le contrôle de ses troupes. ¤

L'énergie positive fusa à nouveau de la baguette. Souvent, dans les yeux du commandant, la chose avait changée. La haine était toujours son moteur. Mais la douleur diminuée, c'est son instinct de commandant qui reprenait le dessus. Alors que Ashura et Xarss allaient prendre leurs place, il leur donna quelques indications rapides que n'importe qui ayant servi avec des frères d'armes avait déjà vu : rester discret, assaut en tenaille.

De l'autre côté, en interrompant le lien du sort, Sabetha donna rapidement les informations à l'ancienne courtisane :


- Beiran est là. Une drow est en face, apparemment elle l'a mis dans un sale état.

Pendant ce temps, le lynx passait entre les deux femmes, rejoignant son compagnon elfe, alors que, aussi silencieux et preste que des fantômes, Ashura et Xarss se mettait en place. Alors que ce dernier se relevait derrière un pilier, il se demandait si son laïus avait vaincu ?

Le drow, seul, revit le vieil se relever en silence, et saisir son arc avant, adroitement, d'y encocher une flèche.


- Sans allié et sans ennemi ? Mais, voyons, qui est assez puéril pour croire qu'une telle idée pourrait avoir le moindre fond de vérité ? On peut vivre sans amis, sans amour. Mais sans se faire d'associés ou d'adversaire ?, elle rit, visiblement moqueuse désormais. Merenwen dis tu ? Tu es lié à la putain de Symrivvin ? N'a t'elle pas fini au fond d'une fosse dévorée par des chwidencha de Hesken P'aj ? Si je ne m'abuse, il y a bien longtemps que son nom n'inspire plus rien d'autre que du rire...

Que ressentais Xarss à l'évocation de ce qui semblait tant à une vérité ? Bonne question. Il y avait si longtemps qu'il était parti...

Derrière leurs colonnes, les deux aventuriers remarquèrent le zombie, désormais vide de toute énergie, écroulé contre le bassin. Une eau tranquille et claire reflétait la lumière rougeâtre de l’orbe qui flottait au dessus de celui-ci. La drow était assise au fond de la salle, sur un banc de marbre. A sa gauche, quelques coussins et une antique table circulaire, certainement d'origine elfique. A sa gauche, un trou dans le sol auquel ils devraient faire attention... et ils ne purent manquer l'infâme tête d'un autre mort-vivant qui semblait en ressortir avec difficulté.

Les jambes croisées, la drow regardait le nuage, mais pas dans leur direction. Prêtresse ou mage, celles ci étaient rarement spécialisées dans la détection. Un verre de cristal rempli de vain était à sa main, et elle le portait tranquillement à ses lèvres dans la fente de son masque.


- Je préfère les humains. Un nain de temps à autre... Les elfes, quel ennui. Tous ces siècles pour se préparer à exceller à cet art, et finalement la fougue qu'une limace. Les humains c'est autre chose. Ils sont exceptionnellement performants quand la mort approche.

Elle soupira...

- Bien bien, mon garçon. Puisque tu es si prompt à proférer n'importe quelle absurdité, continue donc à me distraire le temps que Beiran retrouve un peu de courage.


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Ténèbres : 47 minutes

écrit par: Xarss Dimanche 28 Mars 2021 à 22h58
Les informations arrivaient à point et Xarss dans sa dissimulation en prenait note, mais ce qui fut le plus délectable, était la suite. Il ne l’aurait pas crut venant d’une garce drow, mais là, quelque chose se passait en lui, une légèreté envahissait tout son corps et c’est à ce moment qu’il s’aperçut qu’il avait un point dans le thorax depuis toujours, car là cette boule opaque n’était plus, grâce aux paroles de celle qui trônait hautaine.

Un sourire carnassier se dessinait sur son fin visage, les mots entraient et son esprit se libérait. Enfin, il acceptait sa race telle qu’elle était, il s’acceptait renégat, il avait réalisé ce qu’il croyait impossible, se soustraire des griffes de sa génitrice, elle même disparut périssant, souhaitait-il dans les pires souffrances des griffes des Chwidencha. Il attendit un sentiment autre que celui de la libération, mais il n’en venait pas. Xarss était maintenant un agent libre, il ne le croyait pas, mais cette légèreté était son salut, le poids qu’il portait était enfin mort.

Il se servi des dernières phrase de la drow pour couvrir encore plus les sournoiseries et éloigner le regard des autres, l’apportant sur lui. Il fit un autre roulé boulé pour ce rendre à l’autre colonne plus loin et une fois sur place il dit sans vraiment cacher sa position, car maintenant il pouvait mourir, il n’avait jamais eut peur de trépasser, mais cette fois, mourir libre était pour lui un cadeau et non une pénitence. Il était heureux, son sourire était éclatant puis restant derrière la colonne il dit tout en restant simplet et toujours en haut drow...




Cette question qui sortait de l’avenue qu’il avait commencer était pour la faire réfléchir et ce iota de temps serait peut être le moment que choisirait Beiran, il ne le savait pas, mais avait oser une tentative. Il connaissait Pharum et aux multiples relations qu’il entretenait avec certaines matrones de tout acabit, avait-elle fait partie de celles qui se vautrait dans les bras de son oncle, il ne le savait pas et devait avouer qu’il avait hâte à la réponse. Est-ce que cela serait suffisant pour la distraire? Il attendait le moindre plissement de vêtement pour commencer cette danse qui devrait être mortelle, ses doigts se préparaient eux aussi à danser si besoin était.




Se déplace furtivement en R10

écrit par: Ashura Lundi 29 Mars 2021 à 19h31
La bretteuse Illuskienne progressait discrètement. Elle analysa les informations émises par Sabetha sans prendre le risque de répondre en retour, un murmure restait une parole audible dans l’oreille d’une elfe. L’espace d’un instant, elle eut peut-être la confirmation de la présence d’œuvres nécromantiques. Au centre de la salle, des résidus d’être décharnés semblaient encore posséder un souffle de vie. Le danger à l’état de non-vie mais pour l’instant moindre que l’elfe noire qui devait tenir lieu de marionnettiste.

Dos au pilier de pierre, rapière toujours au fourreau, elle écoutait les voix se répondre. Xarss entama le dialogue dans un langage inconnu. Mais bien qu’elle jugeait que le contenu ne devait pas avoir d’importance – dans pareille situation, elle ne pouvait s’empêcher de trouver cela inquiétant – Ashura se servie du timbre et des intonations pour déterminer la position de chaque individu.

S’activant en même temps que son drow de partenaire, elle réitéra un déplacement furtif pour se rapprocher du prochain pilier. La salle était grande, l’action allait prendre du temps.
Une tactique audacieuse.


hrp.gif Déplacement silencieux

écrit par: La Goualeuse Mercredi 31 Mars 2021 à 19h00
L'intrusion mentale lui déplut fortement. Cette sensation inédite était des des plus confuses : la voix de la magicienne s'était soudainement élevée dans son esprit, alors que ses oreilles n'avaient perçu aucun son. Pouvait-on encore appeler cela "entendre" ?

Sondant les épaisses ténèbres qui lui faisaient face, la belle "écouta" les informations que Sabetha leur transmit, puis la joute verbale de ses coéquipiers avec leur adversaire. A en juger par l'intensité de sa voix, Beiran était le plus proche. Il restait bien malaisé d'agir, ou de prendre une quelconque décision, pareillement aveuglée...


- Dis à Kryssior de lever son sort de malheur... chuchota-t-elle à la télépathe.

écrit par: Phineas Dimanche 11 Avril 2021 à 13h14
hrp.gif J'ai considéré que Xarss acceptait de lever les ténèbres, si ce n'est pas le cas, changer les choses en conséquence biggrin.gif

Le tour 1 commence après vos nouveaux placements. La Goualeuse, tu peux considérer que tu as deux actions de mouvement du coup (c'est exceptionnel, c'est juste pour que tu puisses entrer dans le combat) hrp.gif

PARCHEMIN
Initiative :
Beiran 26
MV 2
La Perdue 19
MV 1
La Goualeuse 16
Xarss
Lynx 12
MV 3
Ashura 9
Sabetha 3
MV 4


- Lève les ténèbres, on ne voit rien. Ashura, le lynx va s'approcher.

Tous le monde entendit ça à proximité de ses oreilles - puisqu'il ne s'agissait pas de télépathie - et Xarss, toujours prompt à exécuter les demandes des femmes, s’exécuta sans doute.

Toujours était il que les derniers placement avant d'engager vraiment inattendues utilités se firent. La Matriarche avait peut-être bien un coup dans le nez, car ni Ashura, ni Xarss, ne furent apparemment repérés. Pas plus d'ailleurs que le lynx. Ashura, qui put voir la bête se déplacer, ne put manquer l'étrange phénomène autour de lui, comme si la lumière se tordait autour de sa fourrure le rendant plus difficile à discerner par rapport à l'environnement. En fait, même Ashura, qui savait que le lynx approchait, eu peine à le discerner. Il passa d'une colonne à l'autre en deux bonds comme un fantôme, rien d'autre qu'un éclair doré indiscernable. Une fois derrière le pilier, le félin s'assit, et fixa la bretteuse de ses deux grands yeux brillant de la même lueur dorée que son compagnon elfe.

Ils distinguèrent donc sans mal Beiran encocher une flèche après avoir mis ses flèches en carquois.

Mais c'est la dernière question de Xarss qui sembla engager la machine.


- Tu m'ennuies, pourquoi voudrais tu que je me soucies d'un petit maître d'armes ? Et cette ridicule habitude de parler la Langue Noire. Tu ne veux pas divertir tes amis ? Et bien, je vais le faire à ta place...

Alors qu'elle se préparait à agir, Beiran pivota sur lui même et d'un puissant saut apparût entre les deux colonnes. Et lâcha sa flèche. Le trait d'orme, suintant de poison fila droit sur la drow avec une précision née de siècles de pratique. Tourbillonnant, la flèche ne pouvait manquer. La drow n'avait pas le temps d'échapper à la mort. Mais alors que l'elfe atterrissait en silence derrière la colonne suivante, la flèche percuta une barrière invisible et se brisa en deux. La barrière n'était pas autour de la drow, mais semblait exister quelque part, à environ un mètre de la drow. Elle esquissa un sourire malsain et reprit l'incantation qu'elle avait commencée. Un bracelet autour de son poignet brilla légèrement... et se redressant après être apparu de nul part, deux immondes formes humanoïdes, des créatures semblables à de gros cadavres, apparurent au milieu de la pièce. Tordue sur elle mêmes, elles tournèrent immédiatement et frénétiquement la tête de tous les côté à la recherche de vivants à dévorer. En même temps, le zombie qui remontait du trou repéré plus tôt, s'agita. Il ne ferait pas plus que ramper puisque la quasi-totalité de ses jambes avaient été arrachées. Ce qui n'empêchera pas d'attaquer.

Beiran, via Sabetha, leur chuchota un conseil et probablement un ordre :


- Des blêmes. Pas beaucoup plus que des cadavres, mais leur morsure est contagieuse. Beiran dois trouver le moyen de rompre la barrière, on s'occupe d'elles.

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écrit par: Ashura Jeudi 15 Avril 2021 à 22h20
A l’idée de la bataille imminente, Ashura sentit l’éclair de peur familier lui nouer les tripes. Elle fut assaillie d’histoires rapportant l’existence de ces chasseurs morbides issus de la magie noire, peut-être même de la nécromancie. Leur attaque était bien souvent mortelle, et ceux qui y survivaient perdaient facilement la raison. Les goules ne voyaient dans l’Humain qu’une source d’énergie à même de satisfaire leur appétit insatiable.

D’un geste mal assuré, la bretteuse s’adossa in extrémiste derrière un pilier aussi large qu’un chêne. Non loin, à une dizaine de mètres, la Matriarche elfe noire avait invoquée ces ombres criardes et sifflantes. Des créatures terrifiantes. Ashura ne s’arrêta pas pour vérifier.

La seconde information venait de ce champ de force qui avait paré la flèche de Beiran. L’espace d’un court instant, elle avait bien aperçu le projectile se heurter à une barrière invisible autour de l’invocatrice d’Outreterre.

Son attention perturbée, elle convergea dans les ombres, tentant de soustraire sa présence derrière les reliefs de l’architecture. Les affronter était impensable. Elle continua de compulser ses souvenirs afin de trouver comment combattre ces créatures.
« On a peur de ce que l’on ne connait pas », lui avait-on dit un jour. « Ce que l’on sait combattre devient moins dangereux ».

hrp.gif Préparer une action [esquive] (action simple), Discrétion (déplacement), Connaissances +7 pour les goules blêmes

écrit par: Xarss Vendredi 16 Avril 2021 à 12h51
L’évolution allait bien, la matriarche collait à la joute verbale qui pour le renégat, était en fait une réalité toute simple, prendre des nouvelles de son oncle qu’il avait toujours apprécié. Il fut déçu de la réponse, mais heureux du retournement : Beiran avait choisi ce moment pour passer à l’action, comme il avait espéré. Intérieurement c’était un baume, une joie personnelle et en même temps une réussite de groupe, pour la première fois en surface, il sentit une forme de symbiose s’installer. Utopique certainement, mais pour le jeune drow, c’était un cadeau d’une valeur inestimable et il comprit là, qu’il était peut-être serviable. Le poids familial disparut, le sentiment de servir à autrui devenait délicieux, savourant, exquis.
La joute verbale n’était pas terminée et suite à l’attaque de Beiran et son échec le danseur ajoutait, cette fois en commun et en direction du plafond qui devrait faire courir la voix dans tous les sens…


-Alors si mes propos t’agacent et Beiran aussi, pourquoi pas nous aider à trouver ce maudit flagelleur qui corrompt le tissage du Mythal, car c’est le pourquoi que nous sommes ici, personnellement tu ne m’intéresses pas, que ce maudit illithid s’en soit pris à une personne que j’admire et respecte m'interpelle, c’est lui que je veux… Que nous voulons…-

Voilà les seuls atouts verbales qu’il avait, espérant que ceci lui ferait ouvrir une faille, mieux encore, est-ce qu’elle donnerait l’emplacement du flagelleur pour se débarrasser d’eux? Il doutait qu’elle laisse tomber Beiran et que ce dernier puisse laisser tomber sa vengeance, mais qui ne tentait rien n’avait rien.
Dans l’euphorie du moment, l’élan prodigieux qu’allait entreprendre l’ex-sombre se mit sur pause, ce fut là son départ pour un autre roulé-boulé furtif pour passer à l’autre colonne et ainsi permettre à Beiran de lui aussi s’approcher de sa cible. Sur cette passe acrobatique, des coussins aidaient la manœuvre à passer discrètement, ensuite il y aurait une autre colonne puis des artifices lui permettant de s’approcher davantage de la garce qui se trônait fallacieusement.

Il ne put se retenir puis ses doigts dansaient dans la toile pour faire une dispersion.




Furtivité pour passer en Q-5. Sort Dispersion en H-6 (La où il semble y avoir des gravas de pierres) qui devrait prendre dans le rayon les MV2-3-4 et la perdu(Le lanceur peut désigner un amas de petits objets visibles et les faire voler dans toutes les directions(au moins 6 objets de taille I ou Min, tous situés à moins de 50 cm les uns des autres et dont le poids total n'excède pas 12,5 kg). La dispersion de ceux-ci a un rayon de 6 mètres. Si les objets sont durs ou pointus (pierres, billes de fronde, pièces, etc.), les créatures prises dans le rayon de l'explosion subissent 1d8 points de dégâts. Un jet de Réflexes réussi permet d'annuler ces dégâts).

écrit par: La Goualeuse Vendredi 16 Avril 2021 à 14h35
Les ténèbres magiques invoquées par Kryssior se levèrent soudain, dévoilant le sinistre théâtre de l'affrontement entre Beiran et La Perdue. Tous les protagonistes de ce dernier acte n'étaient pas visibles depuis l'étroit couloir où La Goualeuse se tenait encore, hésitante, serrant fermement l'acier du dard lové entre ses doigts pour se donner du courage.

Prudente, elle avança d'un pas aussi léger que rapide vers le pilier massif derrière lequel Beiran se tenait quelques secondes plus tôt. Le claquement caractéristique d'un arc se fit entendre, suivi d'un sifflement et d'un choc étrangement sourd pour une flèche. Ce devait être la "barrière" que mentionna Sabetha, aussitôt après leur avoir désigné une nouvelle menace : des blêmes ! Si la jeune aventurière ignorait bien des choses à propos de ces terribles créatures, elle savait néanmoins qu'il s'agissait de morts-vivants. L'odeur pestilentielle qui lui monta bientôt aux narines confirma la présence des êtres cadavériques.

Avec lenteur, elle risqua un coup d'oeil en face d'elle : trois ombres dégingandées et à la démarche maladroite avançaient depuis le fond de la salle ; une quatrième, plus lente, rampait sur le sol. A qui allaient-elles s'en prendre ? L'un d'entre eux avait-il été repéré ? En ayant assez vu dans l'immédiat, elle se remit à couvert. L'ennemi était hors de portée, il lui fallait avancer si elle voulait agir.

Kryssior, par son incessant babil, lui offrit la parfaite diversion. Prenait-il la parole exprès pour attirer les morts vers lui ? Cela semblait bien trop noble de sa part... La lévitation lui offrait un retraite facile, bien sûr ! Vive comme l'éclair, elle saisit sa chance et se précipita derrière la colonne à sa gauche. Presque arrivée à l'abri, elle eut un hoquet de frayeur en découvrant comme par enchantement l'imposant félin dissimulée dans les ombres, de dos, parfaitement immobile.


*Se déplace en J18., puis en D15*

écrit par: Phineas Mardi 20 Avril 2021 à 20h29
hrp.gif Xarss, il manquait une case pour utiliser dispersion, hélas (à ton niveau, la portée est à 10,5 m soit 7 cases shocked.gif Je considère que tu n'as pas utilisé le sort.

Évidemment, Sabetha à eu un tour virtuel aussi.hrp.gif

Malgré l'apparition des morts vivants, la suite immédiate fut relativement calme. Geignant, les morts marchant avancèrent quelques peu à travers la salle, apparemment sans les remarquer, pour le moment.

Hélas, attentive, la drow, elle ne les manqua pas. Tous sentir son regard sur eux quand ils avancèrent à nouveau. Il suffirait d'un ordre de sa part pour que les blêmes sachent où se diriger désormais.

Mais, alors que Xarss, écœuré, constatait qu'il n'était pas en mesure d'atteindre les gravats avec ses pouvoirs depuis sa position, les deux femmes, elles, eurent tout le loisir d'observer un étrange phénomène chez la drow. Alors qu'elle agitait la main, pointant les blèmes, s'apprêtant visiblement à leur donner des ordres sa main trembla. Il ne s'agissait pas du tremblement d'une femme qui avait trop bu, mais bien d'une violente convulsion alors que, au même moment l'un de ses yeux perdait un instant sa terrifiante lueur rubis et un éclat doré le remplaçait. La main convulsé se plaquait sur l'oeil alors qu'une torsion de douleur se lisait sur le visage de la Perdue. Si Xarss, concentré dans son évaluation de la distance, avait manqué le geste, il ne put manquer le murmure qu'il entendit, un mélange aussi surprenant qu'absurde de Haut-Drow et d'elfique dont il ne compris pas le sens.

Les stupides morts-vivants, donc, ne savait toujours pas où se trouvait les compagnons.

Lorsque l'ancienne courtisane arriva à son côté, le grand félin la regarda avec calme. Il était tel une statue maintenant que ses blessures étaient soignée. Ses actions semblaient être un savant mélange d'instinct, d'intelligence, de l’expérience passée avec Beiran, et des ordres de ce dernier. Il émanait de lui l'élégance et le charisme tout félin que la jeune femme avait déjà vu dans la clairière chez le puissant lion. A ceci prêt qu'à la force brute, le lynx préférait la vivacité.

C'est à ce moment que Beiran leur transmit un message. A priori, lui non plus n'avait rien remarqué, vu le pragmatisme dont dégageait le message transmis par la magicienne :


- Si vous voulez passer derrière, le lynx va vous aider.

Alors que Sirine, Xarss, comme deux des blêmes avaient déjà avancé, il émis un double clique avec sa bouche. En une fraction de seconde, le lynx avait disparu du côté de Sirine qui, comme Ashura, ne put que le suivre difficilement des yeux. L'éclair de fourrure doré traversa en deux bons la distance qui le séparait de sa cible, et lui tomba dessus comme la foudre. Dans un grondement de fureur il planta ses griffes dans le torse du cadavre, lui arrachant la moitié d'un flanc pendant que ses crocs se plantaient avec sauvagerie dans son bras gauche décharné, qu'il sectionna d'un seul coup. Le membre mort s'agita encore quelques instants au sol avant de s'arrêter totalement, sous le sifflement funèbre du blême. En un instant, le lynx était retourné au sol mais un flou rendait toujours difficile de le distinguer.

Et alors, qu'Ashura renforçait son camouflage, une puissante lueur s'échappa du couloir. Un instant plus tard, la magicienne en surgissait, une puissante aura de lumière pure brillant autour d'elle. Comme si il s'était s'agit d'eau, sa main d'arme, la même qu'elle utilisait toujours pour invoquer les flammes, plongeait dans la lumière pour en former ce qui ressemblait à une aiguille autour de ses doigts. Cette ponction dans la lueur réduisit rapidement la taille de l'aura. Le premier trait de lumière fila droit sur le mort-vivant désormais devant elle. Hélas, ce premier trait manqua sa cible. Mais par chance pour eux tous, il percuta ce qui protégeait la drow. Et là où la flèche s'était simplement brisé, le trait de lumière enchanté fit crépiter ce qui était visiblement un bouclier de force, au point qu'ils en distinguèrent les contour. La magicienne ne s'arrêta pas, puisant dans ce qui restait de lumière, elle forma un nouveau dard avant de le projeter droit sur sa cible. Cette fois, il ne manqua pas. Et dans une sifflement terrible de douleur, la pure lumière creusa un profond sillon fumant dans le crâne du blême, l'amputant d'un bout de sa tête.

Ils lisaient tous la détermination sur le visage de la lunargentaise : elle leur permettrait d'avancer, même si tous ses pouvoirs devaient y passer.

Hélas pour eux, alors que Beiran s'apprêtait à agir, Xarss le vit chanceler du coin de l'oeil, en crispant la main sur sa poitrine, ce qui l'empêcha d'agir. Au contraire de l'un des blêmes, qui s'avança pour attaquer le lynx après avoir difficilement traversé le bassin. Il tenta d'attaquer le félin. Mais d'un fluide mouvement presque dédaigneux, celui ci évita le lent coup du mort-vivant en silence. Il ne purent manquer de voir que la drow, redressant la tête, murmura quelque chose en agitant les mains, ce qui ne sembla pas provoquer quoique ce soit d'évident. Hélas, même Xarss, qui comprenait la nature de la magie, et était proche, ne compris pas ce qu'elle faisait... Même si il sentait qu'il n'était pas loin de comprendre. La cible du lynx l'attaqua à son tour, mais comme son funeste allié, l'attaque fut évitée avec dédain.


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écrit par: Xarss Jeudi 22 Avril 2021 à 19h05
Décidément, il évaluait mal, ne pouvait comprendre sa propre langue, ni même celle de ses cousins de la surface, il se fit remarquer en se déplaçant et ne pu savoir quel sort utilisait la garce. * À quoi bon!* Se dit-il sérieusement se demandant ce qu'il faisait là. * Bha, au point ou j'en suis...*

Le jeune incompétent avait donc décider de continuer son approche utilisant le plus possible la diversion que Sabetta venait de lui permettre, il se déplaçait donc encore une fois le plus sournoisement possible jusqu'à la dernière colonne. Il n'avait pas manqué, presque par miracle, d'apercevoir la protection qui encerclait la garce. Il espérait que cette protection soit que pour les projectiles et les sorts, car bientôt, il semblerait bien qu'il utiliserait le cadeau des nains de Sundabar.

Donc, une fois en place, vu pas vu, il prendrait en mains la chaine cloutée pour ensuite, toujours aussi sournoisement possible, s'approcher pour tenter une attaque.




Discrétion et sort la chaine clouté le plus silencieusement possible. Se déplace en M-2

écrit par: Ashura Mardi 27 Avril 2021 à 18h53
Toujours dos au pilier, et désormais persuadée que la matriarche elfe noie connaissait sa position, Ashura laissa tomber doucement son sac sur le sol afin de s’équiper. Son cœur cognait fort dans sa poitrine. Elle était consciente que la situation ne présentait que des désavantages, car il était impossible de viser les organes vitaux des créatures nécromantiques. Il faudrait probablement plusieurs minutes pour défaire ne serait-ce qu’une d’entre elles. Et cela, si elle parvenait à résister à leurs repoussantes propriétés.

Elle repensa aux consignes de Beiran et au bouclier de force de l’elfe noire. Xryss était non loin d’elle, couvert par les ombres et certainement plus apte à frapper. De son côté, Ashura songea aux quatre goules qui menaçaient de se jeter sur Beth et Sirine. Elle repensa à Ena et Tirion, à Khelrod.

Elle refoula son anxiété en de profondes respirations, et dégaina son arme et s’arma de sa targe. Sa silhouette recouverte de sa cape, elle tendait l’oreille.

Elle recula d’un bond en arrière et s’élança, sa rapière levée devant le visage, mais sans saluer cette goule à la fois morte et vivante. Espérant la prendre par surprise, elle tenait sa targe assez bas, fermement, comme un poêlon, et cisaillait l’air de sa rapière d’une main assurée. Elle se campa les pieds écartés, bien stable, adoptant une posture défensive. Elle maitrisait ce style de combat traditionnel et mortel. Prête à s’interposer puisque la mesure le requérait.


hrp.gif Targe + Esquive + attaque sur la défensive = MV4 (et retient sa respiration)

écrit par: La Goualeuse Mardi 27 Avril 2021 à 20h02
Elle n'était décidément pas taillée pour le combat ! L'adrénaline, la crainte de mourir, l'urgence des corps, le fracas des coups et des sorts, l'odeur du sang, tout l'étourdissait et menaçait de la plonger dans la plus grande confusion.

S'efforçant de garder la tête froide, elle avait vu le lynx se jeter dans la bataille, plissant les yeux pour mieux discerner les contours évanescents du félin. Puis son attention s'était portée sur la matriarche. En dépit de la pénombre, la jeune femme avait aperçu la violente convulsion qui avait ébranlé la drow. Il lui avait même semblé distinguer, l'ombre d'un instant, un éclat doré semblable à celui des yeux de Beiran dans son regard rougeoyant. La Perdue était-elle en train de lutter contre elle-même, ou plutôt celle qu'elle avait un jour été ? Ou était-ce plutôt là le signe de l'emprise du redoutable flagelleur mental avec lequel elle avait eu la folie de s'allier ? Quel que fût son origine, ce spasme leur avait fait gagner de précieuses secondes au moment même où ils avaient été repérés.

Un éclair incandescent au bout des doigts, Sabetha s'était jetée dans la bataille. L'un de ses projectiles avait déchiqueté la tête d'un des morts tandis que l'autre avait révélé, dans un chatoiement de lumière crépitante, les contours du bouclier magique de leur adversaire. Du coin de l'oeil, La Goualeuse apercevait les uns et les autres se mouvoir à toute allure, le vacarme du combat reprenant de plus belle. Son coeur battait de plus en vite, ses tempes s'échauffaient, ses jambes, lourdement campés sur le sol, lui semblaient désespérément faibles. Elle expira lentement, tentant d'expulser de ses poumons la bouffée d'angoisse qui étouffait ses forces.

Un blême déambulait dans leur direction, probablement attiré par les lueurs dorées dont s'était armée la magicienne ; du moins rien n'indiquait qu'elle l'avait repérée elle, abritée derrière sa colonne. C'était une cible facile, il lui fallait tenter sa chance. D'un mouvement furtif, elle se décala sur sa gauche, arma son bras, visa le crâne putride du mort, puis projeta d'un geste souple mais peu puissant un dard effilé. Elle ne s'était entraîné que quelques fois à manier cette arme, cherchant à atteindre les cibles improvisées que lui désignait Khelrod à Lunargent. C'était la première qu'elle cherchait à tuer, si l'on pouvait vraiment employer un tel terme en parlant d'un cadavre...

Sa main se portant précipitamment à sa ceinture, à la recherche d'un second dard, elle avait aussitôt regagné le rempart que lui offrait le pilier de pierre.


Attaque le MV4 ; je ne crois pas qu'on puisse utiliser une attaque sournoise contre les morts-vivants, je me trompe ?

écrit par: Phineas Mardi 27 Avril 2021 à 22h14
Le dard toucha. Bien sûr la blessure n'était certainement pas mortelle, mais elle avait touché. En effet, incapable de définir des points vitaux chez cet infâme adversaire. Aussi Sirine pouvait elle retrouver une certaine assurance. Son attaque avait été furtive et c'est absolument indemne qu'elle retrouva la tranquillité de la colonne. Mais la suite allait lui dire que si elle voulait éviter les pertes, elle allait devoir être plus agressive...

C'est sans aucun problème que Xarss traversa les derniers mètres et se dirigea vers la position qu'il voulait atteindre. Malheureusement pour lui, probablement avait il estimé que la convulsion de la Matriarche lui avait fait oublier sa présence. Mais c'est avec, probablement, une certaine terreur que, alors qu'il sortait sa chaîne, il vit qu'elle se tournait vers lui.

Le lynx attaqua de nouveau. Dans un feulement de fureur, maintenant que la discrétion n'était plus vraiment son affaire. Il se dressa sur ses pattes antérieur et attaqua une nouvelle fois, d'un violent coup de mâchoire, alors que ses pattes tenait le corps du blême... il sectionna tout simplement la tête de la créature ! Mais a la grande horreur de chacun, le mort-vivant décapité ne semblait pas décidé à s'écrouler.

Malgré la difficulté que représentait ces adversaires qui n'étaient pas grand chose d'autre que des masses de chair, Ashura réussit à mettre un coup efficace. Elle dut se dire que contre un vivant, l'estoc portée aurait put le tuer sur le coup. Mais là, non. La rapière s'enfonça mollement en tranchant les chairs, et elle dût forcer la lame pour infliger une véritable blessure. Mais la créature ne tiendrait pas un autre coup du genre, elle en était certaine. Retenir son souffle, la suite le lui dirait, avait été une bonne chose. Mais elle savait qu'elle ne pourrait pas tenir plus longtemps.

L'une des blêmes se tortilla avec ridicule vers Sabetha. Rendu à quelques mètres sa puanteur sembla si intense que la magicienne défailli, posa une main sur la colonne à côté d'elle, fiévreuse, et semblait prête à vomir. Pourtant, elle se ressaisit quand la créature l'attaqua, et réussit dans un moment de clarté à éviter le coup. La réplique fût brutale. Dans une explosion de flamme intense qui représentait probablement assez bien sa colère, elle incinéra tout le dos de la créature dont la peau cloqua comme une volaille dans un fournil. L'odeur de la chair carbonisée se rajouta à sa puanteur... mais malgré sa blessure, le blême était toujours debout.

Le rampant tenta d'attaquer la bretteuse. Mais, avec toute la prudence dont elle avait fait preuve, le mou coût de griffe de la goule cul-de-jatte passa loin à ^ côté de ses jambes.


- Un éclair axiomatique de Bien pur...

Le murmure nauséeux de la voix de Sabetha arriva aux oreilles des compagnons pour répondre à une question qu'ils n'avaient pas posée et qui, par conséquent, venait probablement de Beiran. Ils n'eurent pourtant pas grande difficulté à imaginer la question : le rôdeur demandait la nature de la magie qu'elle venait d'utiliser. Mais il n'y eut bien que Xarss qui compris complètement la réponse, à savoir que le bouclier qui entourait la Matriarche était probablement au moins en partie fait d'énergie du Mal.

Ils entendirent tous plus ou moins grognement de dépit de Beiran alors qu'il surgissait de derrière la colonne, après avoir laissé ses flèches préparées à terre. Ils ne purent que remarquer qu'il se déplaçait difficilement, alors qu'il dégainait l'épée qu'ils avaient vu des jours plus tôt dans son bureau.
Au même moment, le Lynx reçu son premier assaut alors que l'une des blêmes enfonçait profondément ses crocs purulents dans son échine. Il jappa de douleur, et ils ne purent que remarquer que le rôdeur sembla lui aussi accuser le coup. Pourtant, il continua à avancer vers la Matriarche, semblant considérer que le jeu en valait la chandelle.

C'était dire.

Celle ci d'ailleurs se releva en incantant. Peut-être Xarss reconnut il cette fois l'infernal qu'elle utilisait pour invoquer la magie. Un trait de glace fusa vers lui. Mais il réussit à l'éviter. Heureusement, se dit il en constatant l'effet que la magie fit au lierre qui poussait dans le mur derrière lui : celui-ci se rabougrit, mort, comme détruit de l'intérieur, après avoir instantanément glacé. L'éclat doré dans les yeux de la drow désormais clairement en position d'attaque, avait disparu.

Alors que Sirine se préparait à attaquer à nouveau, le fauve essuya une nouvelle attaque... son sang commençait à maculer la pierre.


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écrit par: Xarss Mercredi 28 Avril 2021 à 16h27
Lorsque ses yeux se levèrent, il vit le regard de braise de la matrone. Il avait encore une fois faillit à sa sournoiserie qui pourtant, avait prit un soin particulier à l'exécuté. Peut importait de toute façon, ce qu'il voulait réussir, il venait de le faire: attirer l'attention de la garce et c'était chose faite.

Lorsqu'il eut le cadeau des nains en main, de suite, il dit à voie basse, "valignatir". La chaine flamboyante laissait donc ses couleur apparaitre ainsi que le sourire carnassier du jeune drow. Il n'était pas fou au point de ne pas prendre sa peur pour réel, mais il la contrôlait à sa juste valeur. Il savait très bien qu'il ne faisait pas le poids face à cette garce, mais sa vengeance serait sans nul doute, quelque peu assouvie s'il pouvait la blesser. Le renégat serait heureux, il aurait au moins le sentiment d'avoir accomplie une partie de sa vengeance contre les femelles drow, en partie du moins, envers ses détestables soeurs et sa feu génitrice.

Du même fait il saurait si la protection qu'elle c'était entouré la protègerait contre cette attaque, car si le mal n'existait plus dans le coeur du danseur, il restait un fond inné de sa fâcheuse vengeance, les coups qui s'ensuivraient était appuyé de toute la malignité qui lui restait, ensuite, il en serait chose du passé.

Il ne manquait pas la tentative magique de cette garce qui l'aurait tué à coup sur si jamais cette énergie l'avait touché et de ceci, le jeune drow s'abreuvait de courage pour la suite. Il savait qu'il prenait ses dernières respirations, la fin était proche, elle était devant elle, mais avant, il se défoulerait appuyant de sa faiblesse du mieux qu'il le pouvait devant l'adversité.

S'avançant vers la perdu il fit partir Sauvage, sa chaine clouté magique vers sa cible se gardant une distance d'allonge pour la suite, si suite il y avait. Au moins il lui interdirait d'en appeler encore une fois à la toile, tant et aussi longtemps qu'il serait au corps a corps avec elle, elle ne pourrait plus tisser.





Déplacement en L-3 (si j'ai mon allonge de la chaine, si non plus près).Attaque avec chaine cloutée magique en allonge:+8 Att. dégâts:2d4+4 +1d6 de feu. Toujours avec armure du mage +4= 21CA.

écrit par: Ashura Vendredi 30 Avril 2021 à 00h39
Elle faisait face à un corps au faciès macabre, s’acharnant férocement de ses deux mains ouvertes. Ashura lui répondait avec une férocité toute contrôlée. Elle attaqua quelques points – ventre, flanc, tête – sans grande force, mais avec agilité et précision. Cette créature pouvait avoir les sens affutés, un œil manquant resterait un handicap.

Avec surprise, Sirine était parvenue à infligée un dard depuis les ombres. La bretteuse avait bien aperçu un trait argenté se ficher dans son adversaire. La courtisane cachait décidemment bien son jeu. Et Ashura savait qu'en d'autres circonstances, ce dard aurait été mortel. Loin d'être l'œuvre d'une néophyte. Mais la bretteuse Illuskienne ne se laissa pas distraire, fermement décidée à éliminer son adversaire et à survivre à cette journée. Ne laissant rien paraître, elle abattit sa lame enchantée en y mettant plus de force.


hrp.gif Attaque MV4

écrit par: La Goualeuse Samedi 01 Mai 2021 à 14h58
Le dard s'était mollement fiché dans l'échine du blême, dérisoire piqûre qui ne le détourna une seconde de sa proie. En dépit de leur démarche lente et pénible, les morts étaient déjà aux prises avec les vivants. Combien de temps Ashura pourrait-elle lutter en apnée ? Et le lynx, qui avait essuyé plusieurs blessures, résister à ses deux assaillants ? Un coup d'oeil derrière son épaule lui révéla la mine blafarde de Sabetha, victime de l'haleine pestilentielle de son cadavérique adversaire.

Une goutte de sueur glaciale dévala le long de sa nuque, lui arrachant un frisson alors qu'elle se perdait entre ses omoplates. La stratégie qu'ils avaient employée, si l'on pouvait bien parler d'une stratégie, n'était pas la bonne : moins d'une minute avait suffi à démontrer qu'ils n'étaient pas de taille face à l'ennemie. Comme pour confirmer son constat d'échec, la matriarche fit jaillir de ses doigts tendus un formidable éclair blanchâtre, qui manqua de peu Kryssior. Il devait y avoir un autre moyen !

Fermant quelques secondes les yeux pour favoriser sa concentration, La Goualeuse alla puiser dans sa mémoire tout ce qu'elle savait de la drow : son bonheur aux côtés de Beiran, le massacre de Betchear et sa fin tragique, sa cruelle et ironique réincarnation dans le corps de l'engeance qu'elle avait le plus haïe... Sabetha avait révélé que ce sortilège, dévoyé, avait sûrement réduit en miettes l'esprit de Mesalyne : aussi ne se souvenait-elle pas de celui qu'elle avait aimé. Le commandant Landruel connaissait-il la vérité ? Essayait-il de libérer l'âme prisonnière et tourmentée de sa compagne ou de détruire celle qu'il tenait pour responsable de son triste sort ? Peu importait ; il y avait là une carte à jouer ! Cet éclat doré dans les yeux de la matriarche, ce geste incontrôlé, comme empêché ou retenu : l'esprit de Mesalyne ne se réduisait pas à néant. Elle avait refait surface, l'once d'un instant, pour les protéger. Peut-être pouvait-elle prendre le dessus ?


- Beiran, chuchota-t-elle afin que Sabetha transmette. Beiran, Mesalyne est encore là, j'ai vu l'éclat doré et doux de son regard. Parlez à celle qui vous aime et que vous aimez, donnez-lui la force de se frayer un chemin à travers l'oubli et la folie. De grâce, nous ne tiendrons plus longtemps ainsi !

Elle-même un peu confuse par l'extravagance de sa théorie et l'audace de sa demande, la jeune femme quitta sa cachette pour lancer un second dard dans le dos du blême le plus proche. Fermant un oeil pour mieux viser, elle arma son bras puis l'abattit brusquement, avant de se replier.

Attaque MV4

écrit par: Phineas Samedi 01 Mai 2021 à 17h33
Le dard de Sirine fila à nouveau, enlevant un nouveau morceau de chair.

Mais c'est son discours qui eut le plus d'impact. Brutalement, alors qu'il avançait vers la drow, Beiran s'arrêta. Le nom de son ancienne compagne semblait avoir résonné en lui comme un gigantesque coup de cloche. La Goualeuse ne savait pas si elle avait réussi à produire l'effet escompté. L'esprit de Beiran était ravagé, et sans avoir vu tout ce qu'ils avaient vu, sans avoir entendu un ancien dragon leur donner cette information, il restait plus que difficile d'entendre une quelconque vérité de ce genre. Sa Mesalyne, une drow ? Le regard sombre du vieil elfe tomba alternativement sur Sabetha, puis sur Sirine, qui avait envoyé le message. Non... C'est ce que l'ancienne courtisane, à sa grande terreur, lu sur les lèvres du Commandant.

De l'autre côté, Xarss attaquait. Il parvint à traverser l'endroit où, un instant plus tôt, semblait se trouvait la paroi du bouclier. Mais la prêtresse était plus dextre qu'il ne s'y attendait : les langues de flammes de la chaînes cloutée filèrent vers elle, mais la ratèrent. Cela étant, le drow avait découvert que, d'une façon ou d'une autre, le bouclier était présentement tombé.

L'assaut sauvage du lynx qui vint au même moment rassura certainement un peu les compagnons. Cette fois, sa patte agrippa ce qui restait du coup du mort-vivant sur son flanc et d'un coup violent, arracha la moitié de son flanc. Cette fois, les dégâts furent tels que la créature, désormais décapitée et à peine plus qu'un tronc sur pieds, s'écrasa au sol. Visiblement la magie impie ne suffisait plus à le faire tenir. Mais chacun pouvait constater la fatigue du fauve. Le sang continuait de maculer la pierre, et bien qu'il sembla insensible à la puanteur pour une raison quelconque, ce n'était peut-être pas le cas du poison que pouvait transmettre les coups de griffe. Mais ce ne fut pas la seule action du lynx. Ils avaient remarqué qu'il avait réagit aux paroles de Sirine, la magicienne avait dû penser à l'associer au sortilège. Et après son assaut, il tourna sa tête vers Beiran et gronda. L'elfe regarda son compagnon, et si le doute ne disparu pas, une étrange expression apparut sur son visage, comme un enfant qui se ferait rabrouer.

Le blême qui attaquait la magicienne réitéra. Et cette fois, l'assaut ne passa pas loin. Ce n'est que grâce à l'aura de magie invisible qui l'entourait que le coup fut dévié. De son côté, Ashura attaqua à nouveau. Encore une fois, elle fut certaine que, sur un vivant, les dégâts de son assaut aurait été considérable... Pourtant la misérable créature bougeait, elle, toujours. Sabetha, dont les divagations du à l'empoisonnement se faisait de plus en plus visible, invoqua de nouveau les flammes. Mais cette fois, sa faiblesse se lu dans le peu de pugnacité du feu : l'explosion toucha sans faire de dégâts apparents.
Le rampant répondit au coup d'Ashura et la molle attaque passa à côté de ses pieds. Et elle se rendit compte qu'à moins de se mettre volontairement en danger, celle ci était probablement trop faible pour lui infliger des dégâts tant qu'elle restait en défense.

Le commandant était figé. Les mots de la Goualeuse semblaient l'avoir tant touché, associé avec l'avertissement de son compagnon, que les milliers de tourments qui l'assaillaient avaient laissé place à un unique doute. Des humains pouvaient ils comprendre ? Cet homme avait passé sa vie à venger la mort de sa compagne, mais sa vie ne se comptait pas en quelques décennies. Il y avait plus d'un siècle que sa vendetta avait débutée. Qu'il avait traversé les enfers souterrains, remplaçant l'espoir par la haine et la lutte par la vengeance. Pouvait il vraiment accepté cette idée ? Et si tant était qu'il l'accepte, qu'en ferait il ? Incapable, d'agir, le guerrier resta là, son épée encore tenu mais pendant lâchement dans sa main alors que, progressivement, ses yeux revenaient vers la drow.

Drow qui, elle, ne s'empêcha pas d'agir, elle recula et posa sa main sur le banc de marbre. Aussitôt, Xarss senti un dôme d'énergie se relever autour de lui. Il n'eut qu'un instant pour prendre sa décision : rester où il était et potentiellement se retrouver enfermer, ou faire un pas en arrière. Mais la situation le mis aussi au premier rang de nouvelles convulsions. La drow s'écroula presque sur le banc, se retenant difficilement. Sa main libre se plaqua à nouveau sur son œil mais cette fois, elle gémit de douleur alors que celui ci émettait une lueur d'un blanc pur alors que le bleu revenait dans la pupille et que le blanc s'étoilait de doré. Cet œil d'elfe lunaire se releva vers Xarss, aussi courageux qu'implorant, et dans un murmure, il entendit :


-

Au même moment, le lynx esquivait à nouveau le coup de son dernier ennemi.

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écrit par: Ashura Lundi 03 Mai 2021 à 14h41
Un nouveau dard était venu épingler la goule ce qui vint conforter Ashura dans son intuition. Sans s’égailler du soutien, la caravanière continua de tourner autour du monstre carnassier, prestement, avec toute l’expérience d’une artiste. Elle était gracile mais tendue comme une corde d’arbalète à l’intérieur. Souple et leste, une lueur colérique brillait au fond de ses yeux et ses lèvres s’incurvaient en une grimace figée. Déjà dix secondes que l’affrontement avait débuté, alors toujours en apnée, le moindre coup menaçait de l’exposer au souffle pestilentiel de la goule.

¤ Calme comme l’eau qui dort, preste comme le daim, forte comme l’ours,… ¤

Ainsi, elle évitait les gestes inutiles, esquivant les griffes et les crocs, avec ruse, et punissant chaque écart avec férocité. La bretteuse Illuskienne poursuivait ses attaques en tentant de garder son sang-froid et puisant du courage pour renouveler ses assauts. Elle coulissa pour l’attendre en posture fluide de danseur et lorsqu’il fut suffisamment avancé, lui porta un nouveau coup d’estoc.

hrp.gif Attaque MV4

écrit par: Xarss Lundi 03 Mai 2021 à 15h29
L’ex-sombre était heureux et fâché ; heureux bien certainement, car il avait percé les protections de la matriarche, fâché, car il avait manqué sa cible. De mal en pire la situation n’évoluait pas dans son sens, tout au contraire, il était si vert à comparer à son ancienne vie qu’il était à se demander s’il ne retournerait pas en Outreterre, au moins là il évoluait bien, en fait mal, mais cela allait plutôt bien pour lui, bref cela ne pouvait être pire qu’ici en ce moment. Il avait osé cette approche divertie croyant que Beïran en profiterait pour attaquer, mais non, ce dernier semblait perdu dans ses pensées lointaines restant stoïques devant l’urgence de la situation. Comme quoi le renégat devait arrêter de croire et devrait savoir pour l’avenir. * Merde, magne-toi Beïran! * Se dit-il silencieusement se préparant pour la suite dangereuse qui approchait.

Le geste de la matriarche ne lui échappait pas, il comprit alors que la protection venait du banc de marbre et qu’il devait agir rapidement. Prestement son pas de placement se fit vers la drow, il devait rester auprès d’elle pour mieux la combattre et lever le bouclier. Intérieurement il se savait perdu, condamner alors autant le faire aux premières loges. Comme dans toute noirceur, la lumière est visible de loin, mais ici ce fut autre, la lumière apparue soudainement suite à un étrange phénomène que le drow ne saisit pas sur l’instant. Chose certaine c’était que la perdue portait bien son nom, car il était évident qui se tramait quelque chose qui dépassait l’entendement du simplet Outreterrien. Il eut comme un changement de personnalité chez la perdue, phénomène qui devenait une opportunité et quoi qu’il en fût, Xarss se saisirait de celle-ci au mieux de ses capacités. Il saisit de quoi parlait la lunaire prise dans la drow, du moins c’est ce qu’il comprenait sur le moment et en même temps qu’il frappait de sa chaine cloutée enflammée il criait haut et fort…


-L'Illithid est dans la prison, celle que vous avez failli vous faire prendre! –

Joignant la parole à l’acte, il tentait tant bien que mal de frapper la matriarche, bien aimée de Beïran, elfe de la lune il ne savait plus trop, bref, il fallait l’occuper et l’empêcher de faire d’autre ravage parmi eux.




Attaque la matriarche, mais pas Mesalyne ; )

écrit par: La Goualeuse Mardi 04 Mai 2021 à 20h25
Tout portait à croire que les investigations de Beiran au cœur de l'ombreterre ne lui avaient pas révélé la secrète destinée de Mesalyne. Les mots que La Goualeuse avait prononcé clouèrent l'elfe sur place, comme pétrifié par une vérité si douloureuse à entendre, mais ne suffirent hélas pas à le convaincre. Comment aurait-il pu en être autrement ? Un tel aveu appelait quelques précautions et de longues explications pour être pleinement entendu et, bien sûr, nécessitait d'être médité, lentement digéré... Sa révélation avait été bien trop brutale pour qu'il s'y fie. Urgence avait fait loi !

Le combat faisait rage. Les vivants se débattaient avec les morts, rendant coup pour coup, tandis qu'une nouvelle explosion magique détonnait derrière elle. Le lynx, d'un coup de mâchoire d'une puissance inouïe, déchiqueta l'un des cadavres puis, chose prodigieuse aux yeux de la jeune femme, sembla adresser une réprimande à son maître. Le fauve avait-il reconnu en leur ennemie celle qu'il avait côtoyée des siècles auparavant ? Beiran, toujours immobile, semblait en proie à la plus vive hésitation. Il fallait frapper vite et fort. Par bonheur, les mots venaient bien plus aisément à la bouche de la belle que les armes à ses mains.


- Beiran, votre compagnon animal a senti la vérité. Fiez-vous à lui ! L'âme de celle que vous aimez a voyagé dans un nouveau corps, détestable, ironique, mais cette enveloppe est dérisoire.

Ce fut alors que Kryssior évoqua l'illithid qui tirait dans l'ombre toutes les ficelles de cette ténébreuse affaire et qui, du moins le jugeait-elle, devait maintenir l'esprit de Mesalyne dans la brume, sinon la servitude. Peut-être cette nouvelle information aiderait-elle le vétéran à prendre son parti.

Elle n'avait guère le loisir d'y songer davantage... Puisant un nouveau projectile à sa besace, elle visa le dos du blème et abattit son bras avec toute l'énergie du désespoir.


Attaque MV4

écrit par: Phineas Mardi 04 Mai 2021 à 21h36
PARCHEMIN
Désolé Xarss t'as vraiment, vraiment pas de bol ^^


Sans avoir l'intelligence des familiers, les compagnons restaient plus alertes que les animaux normaux. Et si la Goualeuse se rendrait sans doute compte à posteriori que le lynx avait peu de chance d'être aussi vieux, il n'était pas impossible par contre, qu'il ait reconnu ce nom qu'il avait dû entendre bien des fois.

Son dernier mot prononcé, le dard fila à nouveau. Cette fois il se planta droit dans la caboche de la goule rampante et c'en fut fini. Le mort-vivant eu un dernier soubresaut et l'énergie nécromantique disparu de son corps.

Un de moins.

Mais c'est sa verve, comme elle le pensait, qui allait avoir le plus d'impact sur le combat. Son éloquence sembla réveiller le rôdeur. Elle vit la poigne de l'elfe se raffermir sur son épée...

Qui était entrain de maudire Xarss ? Un dieu devait forcément lui vouloir du mal. Malgré le fait que la Matriarche se soit écroulée et était une cible facile, peut-être parce que sa propre réflexion l'empêchait de se concentrer, mais il rata à nouveau son coup.

Le lynx attaqua à nouveau. Ses blessures semblaient l'avoir mis dans une rage contrôlable mais furieuse. Déterminé à en finir avant qu'un nouveau coup ne l'achève, il se rua sur son adversaire, et l'écrasa au sol. Dans une incroyable furie, des morceaux de chairs volèrent autour de lui alors qu'il déchiquetait la blême. Le sifflement strident de la créature nécromantique finit par s'éteindre alors, qu'enfin, le lynx s'arrêtait. Il recula, entouré des corps inertes des deux cadavres ambulant et s'écroula de fatigue, son souffle, rauque, s'échappant de sa gueule. Il ne pourrait probablement pas mener un autre combat de cette intensité et en sortir vivant.

Tymora semblait bénir Sabetha qui réussit à nouveau à échapper au coup venimeux de la créature. Ashura, certainement, vint pour l'aider, mais elle s'arrêta en voyant les flammes s'élever du néant derrière le blême. La flamme apparut et gonfla au point d'assécher l'air autour d'elle. Et l'explosion vint à nouveau. Cette fois, elle atteint son but. Le feu incendia le cadavre non-vivant, brûla ses organes, fit fondre sa peau, et dans un terrible cri accompagné d'une immonde odeur de chair brûlée, le dernier blême s'écroula alors que la magicienne elle même s'appuyait, faible et fiévreuse, sur la colonne adjacente.

Contre toute attente, ils étaient sortis presque indemnes de cette première escarmouche.

C'est à ce moment qu'une lueur s'échappa de Beiran. Ou plutôt, de son épée. Une lueur étrange, mystique, parcourait le fil de la lame. Dans un silence terrible, le corps de l'elfe se remit au travail, comme automatique. Il leva son épée et se projeta sur le bouclier, la lame s'abattit et un bang sonore résonna dans la pièce quand la lame imbibée de magie percuta le dôme de magie. Un instant, ils restèrent interdit, ne comprenant pas... avant que le dôme ne leur apparaissent plus clairement, la magie se craquelant et s'écroulant autour du coup d'épée dans une nuée d'éclats.


-

L'absence de tendresse du rôdeur pouvait surprendre, mais il ne s'agissait pas là encore de retrouver son amour perdu. Il fallait la pousser à se battre, ce qui visiblement n'était pas chose facile. Beiran avait certainement perdu tout sens de la douceur des décennies avant ce moment.

La drow se tourna vers l'elfe. Pendant un très court instant, ses deux yeux reprirent la couleur qu'ils devaient avoir des décennies avant. Et ils purent tous voir la réaction de Beiran. Personne ne pouvait s'y tromper, il avait reconnu ce regard. Mais c'est vers les trois femmes que Mesalyne se tourna.


- L'illithid ! Je peux l'affaiblir... Dans la prison... Je... ne... Je... Pardonne moi Beir...

Brutalement, les convulsions revinrent alors que le carmin revenait dans ses yeux. Avec terreur, ils entendirent les murmures infernaux alors que la Matriarche reprenait le contrôle. A leur côté, Sabetha, le souffle court, ouvrit grand les yeux de terreur. La magie n'eut pas besoin de transmettre le message.

- Fuyez ! Maintenant ! Xarss ! Dégage de là !

Tous mêmes ceux qui ne pratiquaient pas la magie, sentir l'énergie s'échapper du sort de la Matriarche alors que la magie appelait les agents du mal depuis les Neuf Enfers. Xarss vit la détermination dans les yeux du rôdeur. Il dégaina l'autre lame qu'il portait à son flanc. Il fut incapable de d'en déterminer le métal, mais ce n'était certainement pas de l'acier. Les yeux du vieil elfe se braquèrent sur lui.

- Occupe toi du flagelleur, gamin..., et il rajouta, comme une bénédiction, ou un adieu, Sehanine te préserve.

Dans une tempête de chaleur, trois créatures à la peau d'un rouge flamboyant, la tête entourée de cornes et d'une étrange barbe tentaculaire apparaissaient autour de la Matriarche, dont les yeux exprimaient désormais une indicible fureur. Xarss n'avait qu'un instant pour agir.

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Dans un sursaut de loyauté et de puissance, le lynx se redressa sur ses pattes et rugit.

Chancelante de fièvre, Sabetha se remit sur ses pieds et pointa la porte.


- On sera morts avant d'arriver au contact, on ne peut rien faire pour les aider !

Alors que la magicienne s'avançait vers la sortie, le visage couvert de sueur, un autre rugissement, beaucoup plus puissant et accompagné d'un cri de guerre retentit de l'autre côté, dans la salle du rituel. Le cri était si puissant et enragé qu'ils l'entendirent malgré l'épaisseur de la porte :

- PAR MORADIN ! POUR LES MARCHES !

écrit par: Xarss Mercredi 05 Mai 2021 à 02h27
*Comment était-ce possible? Plus godichons que cela tu meurs, mais même la mort ne veut pas de toi savate! * Se dit-il sur le coup manqué. L’elfe noir fut subjugué des échecs à répétition, déçu, découragé… * Décidément, qu’est-ce que je fais ici moi? * Suivant ses premières pensées, il ne s’autorisait pas à croire que Lloth devait le pourchasser pour sa traitrise, mais il semblait qu’il en était ainsi. Une rage profonde vint le chercher dans son amour propre lui autant toute envie de vivre. Il était sorti d’Outreterre pour aider, lui-même bien sûr, mais c’était déjà un début puis ensuite il avait parcouru presque la moitié du continent sournoisement pour aller trouver un ordre qui n’existait déjà plus. Avait continué se faire enrôlé dans une guilde qui c’était débarrassé de lui en l’envoyant à une mort certaine au milieu d’îles les plus dangereuses. Vivant il était revenu pour ensuite se faire demander de traverser le continent pour une affaire louche en Lunargent, et ce que pour un rapport puis le voici là, incapable d’être utile. Comme si cela n’était pas assez, tout ce qui l’entourait était supérieur à lui, même les blêmes et ce fut là qu’il entendit les détestables paroles de sa génitrice aves ses détestables sœurs qui se moquaient de l’incapacité des mâles de leurs rôles inférieurs, incertains et presque nuisibles. Une autre pouffé de chaleur, emplie de frustration, vint encore l’envahir puis une brise légère soufflait sur la peau de son cou, son endroit fragile que Félicia connaissait si bien et comme une vision, il vit Beiran parler à son amour perdu…

Ce que ressentit le jeune drow fut intense, possiblement un grand sentiment qu’il ne pouvait mettre mots dessus sur l’instant puis ce fut Mesalyne par la matriarche qui répondit à son amoureux par la suite. C’était le coup de grâce pour le déserteur. Démolir pour mieux reconstruire. Prestement, suite à cette démonstration, Félicia lui fit prendre de sa main gauche la baguette de soins pendant qu’il enroulait la chaine autour de son bras droit et déposait la baguette de soin sur Beiran. Au même moment il entendit son véritable nom, celui qu’il détestait, celui qui n’aurait jamais dû être prononcé, celui que Merenwen Symryvvin avait choisi pour son incompétent de fils. Ce fut galvanisant le mot fuir, était pour lui aussi détestable que d’entendre son prénom de naissance. L’impensable se produisit, suite à la décharge curative sur le commandant qui dégainait sa deuxième splendide lame, l’ex-sombre se refusait une fuite, il fit un pas de placement contournant le maitre des lieux qui par ce fait reçu un coup de fouet verbal de ce dernier. À lui, le gamin, il lui demandait de s’occuper de l’illithid, rien que ça, lui qui ne pouvait même pas toucher une matriarche affaiblie. Le sarcasme du moment allait le faire exploser, mais encore là, était-ce le nom de la déesse de la mort, des rêves, cette fille du ciel nocturne ou la présence de Félicia qui guidait ses actes actuels qui le fit quitter les lieux, il ne put le savoir. Le temps semblait présentement arrêté et seuls quelques mots sortirent machinalement à la suite de la bénédiction de celui qui aurait dû être son père…


-Soit bénis et le reflet de la lune sur les vagues, l’aîné! –

C’est en se retournant vers la sortie dans le chaos qui prenait place et dos à la scène infernale qu’il quittait la salle. Au loin, l’autre fou enragé entrait dans la danse mortelle, celle que lui, le danseur de bataille, n’était même pas apte à danser. Il deviendrai peut-être, un guérisseur.




Pas de placement, s'il le peut donne 10 charges de soins à Beiran.

écrit par: Ashura Lundi 10 Mai 2021 à 00h37
Son adversaire s’écroula lourdement à terre, succombant au troisième dard de Sirine. La bretteuse recula d’un pas en arrière pour reprendre son souffle et resta immobile, son visage pâle tourné vers l’entrée de la salle, sa rapière toujours en main. Elle prit conscience que Sabetha était au contact, en prise avec une goule. Elle s’immobilisa aussitôt en voyant la magicienne générer une déflagration incendiaire qui emporta violemment son adversaire.

Soudain, une chaleur infernale survint du côté opposé. Ashura eut un murmure craintif en levant les yeux pour apercevoir surgir ces créatures furieuses à la peau rougeâtre qui prenaient pied dans ce plan de réalité. Des agents venus des Neufs Enfers. Rapidement, la voix de la noble Cormyrienne fit autorité, Xarss amorça son repli et la volonté de Beiran se raffermie tandis qu’il leur tournait le dos.

Le groupe entreprenait de s’éclipser, délaissant l’officier Elfe pour accomplir un nouvel objectif. La bretteuse Illuskienne resta silencieuse, comprenant difficilement la situation. Elle laissa s’échapper un juron de protestation mais dû bien se résoudre, elle rangea son arme au fourreau et pivota sur ses talons pour soutenir Lorik dans la salle du rituel.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 12 Mai 2021 à 19h40
En d'autres circonstances, La Goualeuse aurait été attendrie aux larmes par cette émouvante scène de reconnaissance et par les dernières paroles de Mesalyne, mais la tension du combat fit obstacle à tout attendrissement. Les dieux, cruels, n'avaient pas donné à l'elfe la force de lutter assez longtemps pour prononcer entièrement le nom de son amant. Cette syllabe fauchée par les Neufs Enfers résonnerait dans sa mémoire, comme les images infernales qui accélérèrent sa fuite.

La jeune femme n'avait pas attendu l'avertissement de Sabetha et avait tourné les talons aussitôt qu'elle avait ressenti le fourmillement si caractéristique des grands déchaînements de magie parcourir son corps. L'air ne tarda pas à se faire plus chaud et plus sec : un coup d'oeil en arrière lui révéla les silhouettes démoniaques d'ennemis qu'elle n'aurait sans doute jamais le courage d'affronter. Elle allongea sa foulée, sans égard pour le sort de ses compagnons, courant à corps perdu dans le couloir qu'elle avait empruntée si discrètement quelques minutes plus tôt.

Alors qu'elle approchait de la trappe, le cri de guerre de Lorik, mêlé au rugissement de Yordan, annonçait avec fracas une nouvelle bataille. Si Tymora lui souriait, leurs ennemis seraient vaincus avant qu'elle n'arrive dans la salle du rituel...

écrit par: Phineas Jeudi 13 Mai 2021 à 19h20
Hélas, Xarss se rendit vite compte qu'il n'aurait pas le temps de soigner Beiran. L'idée de sortir la baguette pour lui donner des soins fut vite éventée par l'apparition des infernaux et il dû se précipiter vers la sortie.

Alors qu'ils disparaissaient dans l'obscurité de l'antichambre, les sifflements diaboliques se mêlèrent aux chocs de l'acier magique contre le fer infernal.

Mais bientôt ce fut le fracas de la bataille, de l'autre côté de la lourde porte d'acier qui se fit entendre. Alors qu'ils s'approchaient de celle-ci, ils constatèrent qu'ils allaient devoir soulever la lourde poutre qui empêchaient le mouvement des battants. Cela ne leu pris celle que quelques minutes, mais suffisamment pour que la bataille n'amplifie de l'autre côté... et ne se termine quelques instants avant qu'ils n'ouvrent la porte.

Le marbre qui recouvrait le sol était passé du blanc au rouge. Le vieux nain s'affairait à détacher les otages, toujours inconscients, mais son souffle rauque indiquait la gravité de ses blessures. Loin du polie qu'elle arborait quelques jours plus tôt, elle portait désormais des traces d'acides et de feu, cabossées un peu partout. Du sang coulait sur le côté de son visage issu d'une plaie à son front. Quant au tigre, il terminait d'achever le duergar. L'assaut avait été féroce, violent et sanglant. Au sang qui maculait le sol se joignait les traces de magie ci et là, et les corps sans vie de leur ennemi, brutalement malmené par la lourde épée du nain et les mâchoires du tigre. Mais, comme Beiran, Lorik comme Yorda semblait au bout de ses capacités.

Alors qu'ils faisaient leurs premiers pas dans la salle, le capitaine nain détachait Myal'sa avec précaution. Hélas, tous les otages restaient inconscients malgré la mort de leur bourreau :


- Allez... Réveille toi gamine... Ta fille t'attends..., mêlée au sang, un filet de larme coulait du coin de l'oeil du nain jusque dans sa barbe, qu'est ce que tu as fais à l'Araignée pour qu'elle se venge ainsi Beiran...

C'est un choc puissant, derrière eux, qui sorti Lorik de sa bulle de tristesse, et ce n'est qu'à cet instant qu'il releva la tête et les découvrit. Sans un mot, et malgré sa faiblesse apparente la magicienne s'agenouilla à côté des otages et, ouvrant grand son sac, commença à y chercher de quoi les soigner.

- Leurs cœurs sont entrain de s'arrêter... Les humains n'en ont plus pour très longtemps...

S'affairant pour tenter de leur laisser plus de temps, Sabetha tourna la tête et acquiesça.

- Quelque soit le rituel qui se préparait, son interruption à déclenché le compte à rebours. Mais, elle murmura une incantation, ils sont encore liés à une autre magie, et j'ai peu de doute sur l'identité de celui qui la manipule.

Elle hocha la tête et retourna à ses patients.

- Je n'en peux plus les enfants, le nain semblant physiquement et moralement à bout, il était affaissée à côté des enfants de son ami, et ne semblait plus entendre ni les fracas du combat de Beiran, ni ce qui tambourinait derrière l'autre porte.

Quand soudain. Trois lourd coup se firent entendre sous le sol. Le silence relatif revint... et le sol explosa soudain sous un coup impressionnant. Un instant plus tard, une vingtaine de nains en armure lourde, quatre humains, visiblement des tormtars et une elfe, surgissait du sol avant de se mettre en ligne, d'une façon très militaire.

Au même instant, la lourde porte qu'ils venaient de passer se refermait brutalement, sans que personne ne l'ait poussée.

Un nain au poil noir, les yeux tout aussi noir, la peau buriné, au moins aussi vieux que Lorik, sorti. Il portait un marteau de guerre, probablement celui là même qui avait achevé de défoncer le sol de la salle.


- Du nerf Fortepaume !, hurla le nouvel arrivant au capitaine. Aujourd'hui les nains reprennent ce qui leur revient de droit !

Le capitaine releva la tête en écarquillant les yeux.

- Bolfar ?

- Ouais, et mes meilleurs gars. Sundabar a fini par envoyer des renforts, mais j'ai retrouvé un ancien chemin de mine. Et quelque gars qui se sont fait engueuler qu'on a trouvé en chemin, il se tourna vers Ashura, Sirine et Xarss, ah ! On m'a dit qu'il y avait un drow parmi vous... Bon. J'ai quelqu'un pour vous, le perdez pas cette fois.

Derrière, dernier sorti du tunnel, toussant un peu apparut un visage connu.

Alors que ces renforts inattendus se mettaient en place devant les portes, Khelrod avançait vers eux.

écrit par: Xarss Samedi 15 Mai 2021 à 13h26
Dans sa marche vers l’autre issue où ils ne serviraient encore à rien, le drow rangeait sa chaine cloutée dans son sac ainsi que sa baguette à sa ceinture à projectile, demandait à Vorn de prendre place sur le dessus de son havresac puis arrivait devant la lourde porte barrée d’une poutre. Ensemble, ils y arrivèrent sans problème puis ils débouchèrent devant une scène touchante. Il était difficile de ne pas mettre les pieds dans le sang, ce qui devenait pour l’ex-sombre, un obstacle qu’il pouvait, peut-être, contourner et encore là possiblement qu’il n’en serait pas capables. Il restait donc dans l’antre de la porte, continuant d’écouter le combat qui se déroulait derrière lui dans l’autre pièce. Il ne pouvait croire ce qu’il faisait là, hors du combat pour supporter un être qu’il appréciait, décidément ses tares mesquines étaient plus ancrées qu’il le croyait, il était un drow et il semblerait qu’il le resterait. Ce n’était pas aujourd’hui qu’il évoluait sur son sentier.

Xarss ne se fâchait jamais, du moins pas de la façon que les surfacins le font, mais là il devait, à coup de grand effort, se retenir d’exploser. Il allait demander à Lorick d’aller soutenir son ami que boum, boum, boum, lui empêchait de réussir à alerter le vieux nain. Soupire… retenant sa colère puis surprise, une troupe de nains sortant du plancher fit exploser celui-ci, laissant la poussière recouvrir le sang du sol, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Le caquetage des nains réalisé, il était temps de les avertir.

Maintenant il comprenait mieux pourquoi il était le fils non désiré de Merenwen, mais il ne perdit pas son temps à élucidé cette bévue, il levait l’index de sa main gauche puis montrait de sa droite le chemin à suivre puis il osait ajouter en même temps qu’il fit un pas de placement laissant l’antre de la porte libre…


-Ha tient! Des nains, on m'avais dit qu'il y aurait des nains qui viendrait nous secourir! Juste comme cela, Beiran est avec trois infernaux ainsi qu’une matriarche de l’autre côté, il a impérativement besoin d’aide, celle que nous ne pouvons lui accorder, ensuite il y a un illithid à trouver et à éliminer. Ne perdez plus amplement de temps, la vie de ceux-ci en dépend.-

Pointant de son index, les inertes sur les tables de supplices. Un rire nerveux se fit entendre à la suite et lorsqu’il vit Khelrod et enjoué...


-Quel véritable plaisir de vous revoir Khelrod, c’est que vous avez manqué à la frêle blême vous savez et à nous aussi, mais comment par les crocs de l’innommable, vous vous en êtes sortie? Cette horrible chose mangeait les rochés comme nous mangeons des fèves cuites… Compté nous cela mon brave, j’ai tellement hâte de vous entendre mon ami.-

Le jeune drow incompétent cherchait à prendre sa bouteille du cru incroyable réalisant qu’il l’avait déjà terminé. *Bha, nous nous passerons de boire alors.* Se dit-il amusé et un peu déçu de ne pas pouvoir fêter cela autrement.

écrit par: La Goualeuse Samedi 15 Mai 2021 à 16h02
La Goualeuse reprenait péniblement son souffle lorsque ses compagnons la rejoignirent au bas des escaliers. Visiblement secouée par la bataille qu'ils venaient de livrer, elle ne prit pas même la peine de feindre vouloir aider à soulever la massive poutre de bois barrant la porte. Il était évident pour chacun qu'elle aurait de toute manière constituer un piètre renfort, voire une gêne.

Découvrant le sanglant théâtre des exploits guerriers de Lorik, elle ne put réprimer le glapissement que l'effroi et le dégoût lui arrachèrent. Le marbre baigné de sang exhalait une odeur âcre qui la saisit immédiatement à la gorge, tandis que s'offraient à sa vue les corps lacérés et déchiquetés des infortunés tombés entre les griffes de Yordan. Elle plaqua aussitôt un mouchoir sur le bas de son visage, les yeux embués, le teint maladif ; recula de quelques pas.

La délicate aquafondienne, révulsée par ce sanguinolent et macabre spectacle, avait trop à faire avec ses propres émotions pour s'intéresser déjà au sort des otages. Lorik avait l'air terriblement las, mais du moins était-il vivant et c'était bien là l'essentiel. Dans le maëlstrom de pensées confuses et contradictoires qui assaillaient son esprit, l'idée de fuir par les escaliers, séduisante, l'effleura ; elle était malheureusement bien trop couarde (ou prudente ?) pour y céder.

L'explosion qui suivit les trois ultimes coups de boutoir de l'escouade naine étouffa le nouveau cri de la jeune femme, incapable de dominer ses nerfs. D'instinct, elle s'était plaquée dos au mur. Elle cherchait frénétiquement à saisir la garde de son stylet lorsqu'elle comprit que les nouveaux arrivés ne représentaient aucune menace.

Kryssior fut le plus prompt à réagir, informant - non sans désinvolture, comme à son habitude - de la situation les soldats fraîchement débarqués. S'était-il seulement rendu compte que la porte s'était refermée derrière eux, les empêchant de rebrousser chemin ? Elle n'eut cependant ni le cœur ni le temps de goûter à cette ironie : Khelrod, à la manière des premiers nains qui étaient nés de la pierre, renaquit sous ses yeux en émergeant le dernier du tunnel. A cette vue les forces lui manquèrent. Elle vacilla, comme étourdie par la surprise, alors qu'une joie primaire, lourde et naïve peignait son visage des plus belles lueurs de l'amitié.

L'intarissable babil du drow devait bien entendu ternir le poétique bonheur de ces retrouvailles... Si la jeune femme était trop émue pour remarquer qu'après avoir souligné l'urgence de la situation, Kryssior réclamait désormais un long récit, les mots qu'il employa pour la désigner ne lui échappèrent pas...
Blême ! Comment osait-il la nommer du nom même des répugnants cadavres qu'ils venaient de combattre ! L'ombre d'un instant, le dépit s'était peint sur son visage rayonnant ; ses yeux orageux, aussi sombres et froids que le cœur de Lolth, avaient foudroyé l'ignoble personnage. L'éclipse, fugace, n'en avait pas été pour autant imperceptible ; qui l'aurait vu devait facilement deviner que cette collaboration forcée atteignait ses limites.

- Khelrod, Khelrod, répéta-t-elle bêtement, ayant tant de choses à exprimer qu'elle ne trouvait précisément rien d'autre à dire.

Elle s'élança alors vers lui, riant, mue par un sentiment d'affection filiale, puis l'enlaça.

écrit par: Ashura Mardi 18 Mai 2021 à 12h42
La bretteuse nordienne avançait la rapière en main, anxieuse en écoutant le fracas de la bataille qui sévissait de l’autre côté de la lourde porte d’acier. Derrière, le sang maculait le sol et les expéditionnaires découvrirent la présence des renforts tant attendus de Sundabar. Lorik mais aussi le visage familier d’un nain d’écu comme revenu d’entre les morts. Un sourire fugace passa sur son visage, aussitôt balayé par l’implacable réalité.

Ashura se retourna prestement pour constater que la porte s’était refermée violemment derrière eux. Etait-ce une précaution prise par Beiran pour contenir le mal ou de son adversaire pour maintenir sa proie entre ses griffes ?

L’arme toujours au poing, Ashura plissa les yeux en écoutant Xarss réclamer des potins et Sirine se fondre en retrouvailles et autres enlacements. Son regard se mit à s’assombrir.


- Il suffit ! Le temps n’est pas aux bavardages. Des vies sont en jeu.

Elle se présenta face à l’officier nain.

- Vous devez impérativement rejoindre le commandant Beiran. Il ne survivra pas longtemps seul face aux engeances infernales invoquées par la matriarche. Si cette porte est scellée, il existe une trappe située sur la terrasse.

Elle pointa l’accès du menton et poursuivit d’un ton égal.

- De notre côté, nous irons trouver la source du mal afin de délivrer ces otages quelque part dans cette sinistre forteresse.

Son regard restait froid et sévère. La bretteuse se mordilla la lèvre, tentant de calmer les battements frénétiques de son cœur, il fallait à présent débusquer l’esprit à l’origine du drame. Elle faisait tourner les rouages de son esprit à la recherche d’une logique architectural.

¤ Où me cacherais-je si j’étais une tête de poulpe sournoise et télépathe ? ¤

écrit par: Phineas Jeudi 27 Mai 2021 à 12h41
- Shor, Hema, première ligne. Paldus et Varan, bardez les de boucliers. Thyris, enchantez la porte. Amethyste, je veux une porte chaude, Lance, des armes éthérées pour deux guerriers, Chevalier faites moi grandir nos Protecteurs...

Les ordres de Bolfar s'enchainait un à un et ses forces se mettaient en position autour de la porte. Deux protecteurs nains, connus comme étant des remparts ambulant, se positionnaient devant la porte pendant que l'elfe piégeait celle ci avec l'aide d'un prêtre de Dumathoin. Les heaumites et les prêtres de la guerre bénissaient les guerriers avec tout ce qu'ils avaient. Bientôt, une infranchissable barrière naine se dressait devant la porte, piégée, dont deux nains géants.

Le Maître Nain se retourna vers eux.


- Je ne sais pas ce que vous devez faire, et je ne veux pas le savoir. Ce que je sais c'est que Lunargent nous a prévenu qu'on devait vous protéger, et que vous n'êtes certainement pas passés par là, dit il en pointant la porte qui commençait à se tordre, Thyris , il pointa la magicienne elfe, peut vous aider si nécessaire à repartir, mais elle restera avec nous.

Il regarda ses hommes, puis Lorik.

- Debout mon frère. Si nous devons rejoindre Moradin, ce sera en défendant le fort de nos ancêtres, pas en pleurant des mourants qui peuvent encore être sauvés.

Alors que Lorik retrouvait sa nanité et se relevait non sans mal pour aller récupérer son épée, Thyris s'approcha d'eux et inclina la tête. Il s'agissait d'une elfe assez jeune, mais c'était toujours difficile à estimer avec les elfes. La Goualeuse, bien des mois plus tard, rencontrerait une autre elfe, dont elle finirait par voir la ressemblance avec celle-ci. Sabetha quant à elle, tout en luttant contre la fatigue, sortait des onguents pour tenter de retarder l'issue fatale. Bolfar repris.

- Ton elfe est la dedans Lorik ? J'espère qu'il tiendras, on peut pas s'occuper de deux portes d'un coup, il se tourna à nouveau vers eux. Allez y, dès que vous serez loin on fera tout ce qu'on peut pour tenir la pièce, et faire le plus de dégâts possible une fois qu'ils auront passés la porte.

Il se retourna et rejoint ses forces, les laissant avec Thyris qui attendait de voir si elle pouvait les aider.

écrit par: La Goualeuse Samedi 05 Juin 2021 à 14h53
Le mouvement d'humeur d'Ashura lui valut une moue dédaigneuse. Certes, le temps pressait, mais pas au point de réprimer tout élan du cœur... La Goualeuse n'était pas un soldat et avait montré bien des fois qu'elle était dépourvue de cette discipline militaire qui préservait les autres de la sensiblerie, du doute et de la crainte.

Alors que l'escouade naine prenait position face à la porte, la jeune femme alla trouver Sabetha.


- Vous aviez évoqué un sort de vol, n'est-ce pas ? l'interrogea-t-elle. Khelrod est le plus robuste d'entre nous, il pourrait nous porter, Ashura puis moi, jusqu'au balcon.

Xarss, évidemment, userait de son pouvoir de lévitation, aussi ne le mentionnait-elle pas. Elle se tourna en direction de Thyris, la magicienne elfe qu'elle avait saluée d'un sourire affable et curieusement déférent quelques secondes plus tôt.

- Dame Thyris, connaissez-vous aussi le sortilège de vol ? Lorik pourrait évacuer les blessés à l'étage avant que les portes ne cèdent.

En attendant que les uns et les autres peaufinent la stratégie qu'elle avait proposée, elle erra avec dégoût parmi les cadavres, à la recherche de dards pour remplacer ceux qu'elle avait été contrainte d'abandonner dans la fuite.

écrit par: Phineas Mercredi 16 Juin 2021 à 11h20
Tout se déroula finalement très vite. Thyris les fit monter grâce à ce qui semblait être l'amélioration du sort de lévitation utilisé par Xarss, mais utilisable sur plusieurs objets, sans toutefois être aussi long. La magicienne semblait être particulièrement douée pour les sorts de déplacement puisqu'elle utilisa le même pour déplacer les blessés sur le balcons alors qu'ils s'éloignaient. Le commandant nain néanmoins, semblait estimer que l'énergie qu'elle dépensait pourrait lui manquer plus tard.

Le groupe initial réunit, ils reprirent la route bien plus vite qu'à l'aller, connaissant maintenant le trajet, en plus de savoir que la coursive ne devait pas présenter de danger manifeste.

Ils atteignirent vite l'endroit où ils avaient croisé l'homme-lézard, qui les salua derrière son illusion et leur souhaita bonne chance. Ils conclurent très vite que ce qu'ils cherchaient ne se trouvaient pas là et ils continuèrent vers leur seconde possibilité.

Alors qu'ils descendaient l'escalier, ils entendirent le tumulte de la bataille au loin. Des cris de guerre, le déchainement de la magie, le fracas des armes. Dans la salle qu'ils venaient de quitter, le sang commençait à couler.

Ils traversèrent le grand hall, probablement un peu tentés de passer la grande porte pour s'échapper de cet enfer. Puis ils descendirent l'escalier de l'autre côté. Et si ils pensaient avoir vu le pire, ils se trompaient. Il y avait deux types d'individus dans ce qui était clairement un long couloir de cachots ceux qui gémissaient de douleur, allongés ou accroupis, se tenant la tête entre les mains. Et les morts. Des cadavres un peu partout, dans chaque cellule. Humains, elfes, nains. Un drow aussi. Passant le dégoût, ils avancèrent dans le couloir et tombèrent sur le cadavre d'un orque. Ses yeux étaient crevés et des bouts de chair arrachés. Terrifiés, ils constatèrent que ces morsures n'étaient pas le fait de carnassiers... et comprirent que les cinq cadavres autour de lui étaient ceux des fous, qui, probablement tenaillés par la faim, avait tenté de dévorer leur geôlier, qui était mort en se défendant.

Mais, dans ce marasme d'horreur, ils découvrirent un autre sang. Derrière la porte, au bout du couloir. Du sang bleuté, qui ne pouvait, aux dires du drow, n'appartenir qu'à un illithid. De gouttes, le sang se transforma en trainée. Aussi puissant soit il, ce qu'ils ne pouvaient qu'espérer être leur dernier ennemi était aussi extrêmement blessé. Ils longèrent silencieusement le couloir, même Khelrod réussissant à étouffer le bruit de son armure. Et, enfin, ils trouvèrent. Il était là. Le faux mur de pierre et d'illusion qui avait dû camoufler l'entrée de la pièce s'était effondré, probablement à cause du manque de concentration. Il était dos à lui. La forme de sa tête ne mentait pas, c'était bien un flagelleur. Il avait les mains autour d'une étrange sphère lumineuse, et des convulsions l'agitait. Du sang coulait de son crâne et jusqu'au sol.

Cela pouvait il être aussi simple ?

écrit par: Ashura Dimanche 20 Juin 2021 à 16h59
La bretteuse suivait les deux nyctalopes à travers ce dédale labyrinthique, suivant exactement le chemin qu’il avait parcouru pour bifurquer vers les souterrains. Il fallait agir rapidement pour ne pas perdre plus de temps et d’énergie. Une lassitude s’emparait progressivement de son corps fourbu. Elle était fatiguée, rien d’autre. Fatiguée et incroyablement sur les nerfs. Elle gardait en mémoire ses entités démoniaques qui se matérialisaient devant Beiran. Elle avait parcouru les cachots sans détourner le regard des épaules de guerrier et du danseur, résistant à l’appel des gémissements plaintifs et aux râles d’agonies environnant. Malgré tout assailli par les odeurs qui devaient régner en ces lieux.

Après avoir suivi les traces de sang bleu et débusqué leur cible, Ashura s’arma de son arbalète de poing et y logea silencieusement un carreau. Comme résignée, elle fit un signe de tête en désignant le flagelleur qui convulsait. Visiblement occupé. La bretteuse attendit ensuite l’initiative de ses compagnons pour s’approcher dans l’ombre et décocher son projectile, espérant ainsi profiter du manque d’attention de sa cible.


Connaissances Mystères (Orbe Lumineuse) ?
Connaissances Mystères (Flagelleur) ?

(Attention, ne pas oublier que ma fiche a été trafiquée récemment par Abrulion ><)

écrit par: Xarss Mardi 22 Juin 2021 à 13h27
C’était reparti, le groupuscule allait là, où on le leur demandait et selon lui, directement vers la mort. Ce n’est pas que l’ex-sombre avait peur de la mort, non, au contraire, mais il aimait choisir les situations où cela en valait la peine. Si au côté de Beran et contre une matriarche il offrait sa vie sans retenue, ici auprès d’un illithid, c’était tout autre; il y allait de reculon, avec dégoût et sans intérêt profond, si ce n’était pas que Beran lui ait demandé de s’en occuper, il ne l’aurait probablement pas fait.

Chemin faisant, le drow en lui était mécontent, son honneur avait été froissé, car combattre auprès de Beran était pour lui une preuve ultime de son dévouement à changer, à devenir ou plutôt, à faire ressortir l’elfe en lui, la racine qui autrefois faisait qu’il n’avait aucune différence entre tous les elfes. C’est là qu’il réalisait, un peu perdu dans ses pensées sombres qu’il le devait pour l’amour, pour ce sentiment noble, cette vertu ultime de l’amour que Felicia lui avait fait découvrir et que Beran avait pour sa bien-aimée, elle devenue sa rivale. C’est cette situation qui le turlupinait le plus puis le sang bleuté au sol, cette traîne sanglante vint le sortir des méandres sentimentaux dans lesquelles il s’était laissé sombrer.

Un fouet n’aurait pas eu autant d’effet, il réalisait par le fait même qu’il s’était rendu jusqu’ici de façon hypnotique, ne se rendant même pas compte du chemin qu’il avait parcouru, une bourde qui aurait pu lui couter la vie, et ce, bêtement. Se ressaisissant de cette inconduite martiale, il n’entendait maintenant plus que les derniers mots de Beran ‘’Occupe-toi du flagelleur , gamin’’.

Une vision lui vint au moment où il s’approchait à portée de toucher avec sa chaine cloutée qui était toujours le symbole d’une libération pour lui, il vit une larme se mélanger avec du sang. L’essence première de sa nature, il était le sang de Corellon et les larmes de Sehanine, il n’était plus un traitre, il était elfe avant tout. Un sourire apparu sur ses lèvres minces tandis qu’il psalmodiait mentalement ‘’valignatir’’. Se voulant silencieux il approchait à portée de chaine, dans le dos de l’illithid et attaquait.




Furtivité +13, si réussi l'illithid est au dépourvu. Attaque avec allonge de la chaine clouté magique: +8 Att. dégâts:2d4+5 +1d6 de feu. Toujours avec armure du mage: CA21.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 23 Juin 2021 à 17h19
La joie enfantine qu'avait provoquée chez la jeune femme la sensation de voler, pendant les quelques secondes passées sous l'emprise du sortilège de Thyris, laissa rapidement place à la crainte et au dégoût. Marchant dans les pas de Khelrod, d'un pas aussi leste et discret qu'un chat, elle demeurait parfaitement silencieuse. La main fermement serrée sur un dard, elle se tenait prête au combat.

Garder la tête froide, ne pas gémir face au terrifiant spectacle qu'offraient les geôles, lutter contre les hauts le cœur provoqués par la vision et plus encore par l'odeur du nauséabond charnier dans lequel ils s'étaient engouffrés, accapara bientôt toute sa concentration. Fixant le dos carapaçonné du preux paladin, elle s'interdisait de lever les yeux sur les cellules et les infortunés qui y avaient péri. Aussi ne remarqua-t-elle le sang bleuté que lorsque Xarss attira leur attention sur celui-ci. A chaque pas les preuves que leur ennemi était grièvement blessé devenaient plus abondantes, ce qui redonna courage à l'aquafondienne. Si l'illithid était à l'agonie, ils auraient peut-être une chance...

Ses compagnons s'immobilisèrent soudain, puis formèrent un arc-de-cercle en face d'une large brèche dans un mur. Quelques mètres plus loin, au sein d'une petite pièce baignée d'une lumière surnaturelle, se découpait l'improbable silhouette d'un flagelleur mental. Elle déglutit, redoutant l'instant où il ferait volte-face pour se jeter à l'assaut de leurs esprits. Tymora fût louée, les râles d'agonie et le fracas lointain des combats avaient masqué le bruit de leur arrivée, leur offrant une chance inespérée d'éliminer leur adversaire.

Communiquant avec ses compagnons par des regards nerveux et des gestes empressés, elle prit position, puis attendit le signal pour propulser un dard assassin sur le crâne difforme de l'illithid.


Attaque sournoise


écrit par: Phineas Mardi 13 Juillet 2021 à 16h01
PARCHEMIN
Ashura, j'ai considéré que tu essayais d'attaquer par surprise avec la Goualeuse, en optimisant tes capacités.


Les deux autres avaient déjà décidé d'agir et Ashura en était assurée : ils n'avaient que quelques secondes pour agir.

Ils s'élancèrent tous. D'abord l'aquafondienne et la marchéenne, lame en main. Toute deux espéraient pouvoir achever l'horreur tentaculaire. Ashura s'élença, preste et vive. De tous les coups qu'elle avait porté, c'était peut-être le plus important. Et ses maîtres n'auraient pu être plus fier.

Son âme vive s'était parfaitement alignée avec la vivacité arcanique de sa rapière. L'arme était désormais une extension de son bras. Sans le moindre bruit, la pointe fila et se planta droit dans le crâne de l'illithid.

Sans doute perturbée par les mouvements presque surnaturels d'Ashura, Sirine manqua son coup, et ce fût également le cas de Xarss qui, mal placé, ne pu mettre un coup.

Khelrod lui, réussit en dernier à mettre un violent coup de hache dans le poitrail de la créature.

Mais, en vérité, ils comprirent que ce n'était pas utile. L'extraordinaire coup d'estoc de la bretteuse avait mis un terme aussi instantané que brutal à la vie du flagelleur, et, alors qu'il glissait le long de la lame, une mare de sang bleu et visqueux commença à s'étendre au sol.

Xarss, très certainement, face à l'un des plus grands mal du monde - pour l'Outreterre comme pour la Surface - s'assura de la fin définitive de la créature. Mais ils n'eurent guère le temps de plus...


Un silence absolu tomba sur la salle et sur la totalité de la forteresse. Tous, du paladin à l'ancienne courtisane ressentir cette fois l'extraordinaire vague d'énergie pure qui se déversa soudain sur leur monde. Il émanait évidemment du globe lumineux qui roulait sur la pierre tout en gagnant en puissance. Seul Xarss pourtant, fut en mesure de comprendre, balbutiant, ce qui se passait. Ils savaient que, d'une façon ou d'une autre, les drows - ou plus sûrement l'illithid - avait corrompu le mythal. L'avait utilisé. Cette orbe là, semblait entrain de siphonner toute l'énergie déployé pendant des jours et des jours pour retourner à l'état normal. Et seul lui comprenait ce qui pourrait se passer une fois toute l'énergie récupérée.

Lui, et la voix.


- Fuyez mes enfants, fuyez !

Une vague forme humanoïde, luminescente était apparu à côté de l'orbe, accroupi. L'homme à la longue barbe les regardait, visiblement inquiet pour leur vie.

Entre l'assurance de Xarss, et l'apparition, nul doute que tous s’exécutèrent. Mais c'était sans même parler du tremblement qui s'empara soudain des pierres alors que, sans aucun doute, une énergie bien trop gigantesque s'accumulait dans la pièce souterrain. Et le plafond commençait à s'effondrer.

Ils se ruèrent vers la sortie. Dans les cachots ils eurent la surprise d'être devancé par les prisonniers, désormais libéré de l'empire de l'enchantement. Visiblement, les portes n'étaient même pas verrouillées.

Hélas, leur liberté fut de courte durée. A peine les quatre compagnons furent ils rendus au sommet de l'escalier qu'ils virent les quelques prisonniers, affolés, tomber dans le gigantesque trou qui se formait dans le grand hall, former par l'effondrement rapide du sol. Le même malheur arrivait à l'armée d'orques et d'humains qui désormais débarrassés de leur domination, se ruaient vers la sortie. Les vibrations s'intensifiaient alors que certains de leur adversaires, désormais aussi victimes qu'eux, tentaient de franchir le gouffre qui béait de plus en plus. Deux réussir et s'enfuir vers la sortie, mais une dizaines allèrent se fracasser les os, des centaines de mètres plus bas dans l'énorme trou qui désormais s'étendaient sous même les cachots et la terre.

Heureusement pour eux, la disparition de l'immense sortilège semblait aussi avoir supprimer le camouflage qui s'étendait sur la forteresse. Soudain, autour d'eux, flottant dans l'air, apparurent des mages portant la livrées de Lunargent. Arkhen, l'Archisorcier, Jorus, le commandant des Gardesorts, Fret et d'autres apparaissaient avec leurs camarades et disciples respectifs autour de la salle, issu probablement d'un puissant sort de téléportation. Un instant , ils réfléchir, avant que l'archisorcier ne hurle au dessus du cataclysmique effondrement.


- Jorus, Forell ! Transmutation !

- En cercle !, hurla l'officier des mages alors que tous se plaçaient dans une cercle parfait autour du gouffre qui continuait à s'étendre. Les psalmodies des mages, ensorceleurs et prêtres à l'unisson résonnèrent bientôt au dessus du chaos alors que le vide se rapprochait des pieds d'Ashura, Xarss, Sirine et Khelrod, alors qu'il leur était impossible d'atteindre la moindre issu.

QUOTE
Xarss a accepté la mission d'Arkhen, ce qui lui a permis d'évaluer rapidement ce qu'ils devaient faire.


La magie du Conclave se déchaina brutalement sur l'environnement, la pierre et la terre là où s'était trouvé les fondations se dressèrent soudain, presque vivants, pour former des piliers organiques ressemblant à des arbres qui s'étendirent à toute vitesse pour soutenir ce qui restait de sol avant de transformer la poussière environnante en lignes de pierre plate créant des ponts encore branlants entre la sortie et les diverses issues du hall. Aussitôt une précaire stabilité trouvée, leurs ennemis s'élancèrent en hurlant. Les ponts de pierre, néanmoins restant instables et étroits et nombre des membres de cette horde chaotique chutèrent dans les profondeurs avant d'atteindre la sortie. Ce n'est qu'après ce passage, et alors que les vibrations, désormais repoussées du Hall commençaient à se craqueler à leur tour, les quatre compagnons purent s'élancer à leur tour.

Décidément malchanceux, Xarss glissa sur de la glaise qui constituait une partie du pont, et alors qu'ils atteignaient presque la sortie, il dériva vers le précipice. Khelrod le rattrapa du bras, mais lui même glissa à son tour. Et ce ne fut que grâce à l'intervention aussi impromptue que miraculeuse de Ssrik, l'homme-lézard, qu'ils évitèrent la chute. Le guerrier écailleux avait enroulé sa queue autour de l'un des piliers qui sortaient à la surface du pont et d'un coup de rein hors norme, tira le nain et le drow - un étrange duo face à l'adversité - d'une fin infâme.


- Pas de repos, amissss ! Les mages ont l'air de sssssuer !

QUOTE
Vous n'avez pas libéré Ssrik ce qui, étonnamment, vous à sauvé la vie.


Avec leur sauveur, ils s'élancèrent vers la sortie et, probablement avec l'énergie du dernier espoir, se ruèrent vers la gigantesque porte qui barrait la sortie.

La lumière extérieur leur brûla les yeux. Peut-être un instant les plus tacticiens purent craindre une attaque de revers de la horde qui les avaient précédés. Mais ils virent vite que la grande majorité fuyaient déjà dans la vallée et que les quelques uns encore présents avaient les yeux aussi terrifiés qu'ébahis sur la forteresse qui s’effondraient sur elle même.

Comme les compagnons, certaine, à ceci prêt que, eux, avaient des amis à l'intérieur. Khelrod voulut entrer à nouveau mais il en fut empêcher par un sortilège, un mur de force qui barrait désormais dans ce sens la porte, probablement une précaution prise par les mages pour empêcher, justement, ce genre de sacrifice inutile.

Les minutes qui passèrent ensuite leurs semblèrent probablement infini. Pendant de très longs moments, personne ne sorti alors que les tours de la forteresse s’effondraient une à une le long du flanc de la montagne.

Enfin, les premiers nains, et Thyris, sortirent toussant, suivis des premiers mages et ensorceleurs, épuisés par l'énergie que le devoir venaient de leur siphonner. Si les premiers étaient blessés, les secondes s'effondrèrent là où ils le pouvaient, s’enfonçant dans un dangereux sommeil, vu la situation. Bientôt les guerriers déplacèrent et encadrèrent les mages épuisés. Ni Sabetha, ni Lorik, ni Beiran, ni Bolfar, le chef de l'escouade. Une bonne moitié de celle-ci manquait d'ailleurs. Juste après, Yordan bondit hors du cataclysme, se retournant en hurlant son inquiétude.

Quelques uns sortirent encore. Enfin, Lorik surgit, portant sur ses épaules l'un des humains qui devaient servir de sacrifice, suivit par Bolfar qui trainait les deux nains. L'autre humain semblait avoir succombé.


- J'ai perdu la magicienne et les enfants dans le couloir..., annonça, ravagé, le capitaine nain, alors que l'insubmersible seigneur nain finissait lui aussi pas s'affaler le long d'un rocher. Lorik, lui s'arrêta a côté de la Goualeuse et fixa la porte, un reste d'espoir au fond des yeux. Tous les mages étaient sortis à l'exception de Jorus et Arkhen. Fret, soutenant l'un des plus jeunes passa à côté d'eux en maugréant.

- Taern va le tuer...

Soudain le dessus de la grande porte explosa alors que l'archisorcier passait à travers la pierre. Heureusement pour lui, un globe scintillant l'entourait alors que le souffle de quelque chose l'avait projeté hors du hall. La lévitation s'interrompant, ils s'écrasa non loin d'eux, et malgré le globe, sembla accuser le coup. Se relevant et s'époussetant il n'eut qu'une parole.

- Il a dit que le Collège avait une dette envers elle... ce cinglé est pire que Lamecorne, le cynisme de l'ensorceleur ne cachait pas son inquiétude pour son collègue, pas plus d'ailleurs que du souci qu'il se faisait de ses disciples, qu'il alla vite examiner.

Des minutes encore, passèrent. Une moitié de l'escouade naine finalement, ne s'en était probablement pas sortie.


QUOTE
Sirine n'a pas utilisé l'objet-messager donné par Boreg, les forces étaient réduites.


Le toit de la forteresse s'effondra soudain et ils durent tous se protéger du souffle et de la poussière alors que les derniers forces des mages encore debout les empêchaient de se faire transpercer par des débris, et ce même si ils s'étaient éloigné.

Un funèbre silence s'abattit sur le monde à nouveau. Et puis...


-

L'incantation sous forme de supplication avait filtré à travers le brouhaha, résonnant dans le ciel. Une forme, immense, surgit soudain au dessus des montagnes et piqua sur la forteresse.

QUOTE
Vous avez plus à Kepesk, qui accepte la mission donnée par Jorus.


Des éclairs suivaient ses ailes alors qu'un vrombissement semblable à une gigantesque tempête tonnaient autour d'eux. Sans même ralentir le gigantesque rugissement de l'Orageux façonna devant lui le granit qui s’effondraient, transformant les ruines en une étrange construction organique, comme si un géant avaient formé des sillons dans une pierre malléable. Plongeant dans la pierre comme dans de l'eau, il remonta avec un piqué impossible, des humanoïdes dans les griffes, et s'éleva, alors que, scellant à tout jamais les secrets qu'elle renfermait, la forteresse terminait de s'écrouler sur elle-même.

Mais alors que l'horreur semblait être terminée ils virent un corps, mou et inerte, tomber des griffes de l'immense dragon qui cherchait une zone d’atterrissage sûre. Alors que le corps s'approchait à toute vitesse du sol, un flash apparu autour de celui ci, et dans les griffes suivi par un hurlement de détresse.

Enfin, le dragon atterri, et permis à Jorus, Sabetha, Beiran et ses enfants, ainsi que le compagnon animal de toucher terre, groggy. De loin, ils virent le rôdeur, ignorant probablement toute ses blessures se ruer vers le corps tombé un peu plus loin.

Il ne fallu que quelques minutes pour les rejoindre. Elle était tombée dans une zone épaisses, empêchant ses chairs d'exploser, mais pas son cœur de s'éteindre et ses membres de se briser. Accroupi, la tête de celle qui croyait être son ennemie sur les genoux, Beiran, des torrents de larmes asséchant progressivement ses yeux, contemplait le visage de Mesalyne, qu'il reconnaissait désormais malgré sa forme. Il pleurait en silence et avant qu'ils ne s'approchent, Sabetha s'approcha, boitant, et les arrêta avant de chuchoter :


- Une dernière salve, probablement l'ultime piège de l'illithid, à touché le dragon lorsqu'il s'envolait. Myal'sa est tombée et la ma... Mesalyne, en dernier recours, à échangé son corps avec le sien... Je crois que l'explosion de l'enchantement l'avais libérée...

Encore à moitié inconscient, heureusement peut-être, Laelor et Myal'sa étaient pris en charge par un Lorik au visage aussi pâle que fermé, aidé de Ssrik. Un peu plus loin, Jorus remerciait avec déférence le dragon et lui donnait ce que promettait le sortilège. Après un regard vers eux, Kepesk s'envola et disparu dans les cieux. Le commandant des Gardesort, aussi éreinté que les autres, s'approcha d'eux et regarda la magicienne.

- Nous sommes quitte, maintenant, camarade.

- Je n'en ai jamais voulu au Collège, Jorus, répondu Sabetha.

- C'est nous qui devions laver notre honneur.

Il hocha la tête avant de rejoindre Arkhen. Malgré l'extraordinaire de la situation, l'air n'était pas à la fête tant elle était aussi terrible. On laissa partir le reste de la Horde.

Quelques heures plus tard, et malgré un Beiran toujours inconsolable, ils prirent la route vers Sundabar, Mesalyne, sous cape, les suivaient sur un disque flottant magique, dernière chose qu'Arkhen eut la puissance d'invoquer.


⚫⚫⚫


Le retour vers la cité naine fût aussi rapide qu'éreintant. Pas le moindre danger ne les avaient attendu sur la route, certainement les forces locales les avaient ils pris en pitié. Ils croisèrent ci et là les restes de leurs ennemis hier, mais ni un partie, ni l'autre, ne s'attaquèrent. L'air était plus que morose, et le commandant elfe ne lâcha pas un mot pendant tous le trajet, restant à côté du cadavre de Mesalyne. Ses enfants, eux, peinaient à comprendre, et d'ailleurs, tous les sacrifiés sauvés semblaient peiner à se remettre, toujours un peu perdus.

Sans doute les quatre eurent quelques discussions pendant le trajet mais, enfin, ils arrivèrent à la cité forteresse. Aucune fanfare ne les attendaient. On les fit vite entrer, de nuit, dans les souterrains. La mission se devaient, ils le savaient, de rester secrète.

Enfin, on les laissa entre eux après des jours de triste randonnée. Dans le charmant logement qu'on leur avait déjà prêté, Ashura, Xarss, Sirine, Sabetha et Khelrod, enfin, pouvait prendre du repos, et, peut-être, avoir une dernière discussion avant de rejoindre Lunargent. Arkhen et Jorus leur avait promis, par ailleurs, de passer dans la soirée.

écrit par: Xarss Vendredi 16 Juillet 2021 à 14h49
Encore une fois, le jeune drow n’avait été que le spectateur d’un évènement, échouant lamentablement dans sa mission d’aider. Une leçon qu’il retiendrait et qui ferait de lui, pour le futur, un être différent de ce à quoi il se serait attendu. Comme quoi les paroles de son oncle Pharum, prenaient ici tout son sens ; « Même avec tes intentions louables Xarss, tu ne feras pas ce que tu veux, mais bien ce que tu peux. “

Mis à part semer le doute dans cette mission, avoir été le bouc émissaire des malheurs qui c’était abattu sur le groupe, discorder sur certains actes et de servir de diversion puis d’appâts, il n’avait en rien servi. Il n’aurait pas été là que le groupe, acariâtre, s’en serait que mieux porté. Il retenait quelques évènements, quelques rencontres et n’oublierait jamais Lor`Kar, possiblement devenu, sans le savoir, son père spirituel. Kelrod, le premier être à lui avoir fait totalement confiance et ne doutant pas de ses capacités, allant même jusqu’à le soutenir dans l’adversité, et ce, sans lui faire aucune remontrance, acceptant totalement l’ex-être sombre qu’il avait été autrefois. Il resterait pour lui, un être important d’une valeur inestimable. Bien sûr, il ne lui dirait possiblement pas, mais dans son cœur et ses souvenirs il aurait une place de choix. Gorchë et la bande de Marina, ho que oui. C’était la version de la belle danseuse Sylis qu’il préférait plus que tout, cette fille qui l’avait automatiquement porté dans ses souvenirs doux, heureux et en même temps lui avait apporté une tristesse incommensurable, lui rappelant que trop sa belle Félicia. Y repensant il partit sur un pan de son existence…

*Narbondel était à son plus haut lorsque le jeune drow se réveilla dans son lit, étendu béa auprès de l’une de ses esclaves qu’il avait ramenées du dernier raid en surface, sa favorite, Félicia était le nom qu’il lui avait donné. Un cadeau qui lui avait offert pour lui donner l’espoir d’une vie meilleur, mais il savait très bien que ses garces de sœurs ne lui laisseraient pas le loisir d’en profiter bien longuement. La jeune humaine était particulièrement douée dans l’art de la coquinerie, pour ne pas dire exceptionnelle, la jeune femme avait pleinement su l’aider à dormir tranquille cette nuit. Elle était assez jolie pour une humaine avec ses cheveux bruns, ses yeux verts et ses courbes pas assez prononcées pour les standards elfes noirs, mais son grain de beauté sur sa joue gauche au-dessus de sa lèvre pulpeuse supérieure avait un charme fou sur le jeune drow lui laissant toujours un feu au bas ventre. Se prélassant enlacée dans les bras doux de sa tendre favorite, il savait pertinemment que la 4e escadre du 2e bataillon de la 1re brigade devait être en vue de la porte de la citadelle Symryvvim et qu’il se devait de les recevoir pour le rapport. Ils étaient dans les dédales de conduits entourant la cité de Chet Valsharen depuis déjà 72 heures. Au moment où son regard de braise croisa celui de Félicia la lourde porte d’obsidienne de sa chambre laissa grincer les battants mal entretenus puis une voix reconnaissable parmi toutes les horreurs de sa mémoire, jeta une chute d’eau froide et figeas net l’élan du fougueux drow, sa sœur cadette pénétra assoiffée de sang et d’intentions malveillantes…*

Félicia n’était plus, mais l’amour qu’elle avait semé dans le cœur de son esclavagiste perdurerait, ce qui ferait de lui ce qu’il adviendrait.
Cette bande de la ferme de Rohart serait sans doute le lieu où il irait avant de quitter Lunargent, question de les remercier et de tenter d’avoir une autre bouteille de ce fameux Sec arabelan, cuvée spéciale de 1336 qu’Irène voudrait bien lui servir. Étrangement, il avait trouvé parmi cette bande, une forme de famille qui à leurs façons, l’avait accueilli. Segwine, sans le savoir, leur devait d’être encore en vie. Ils avaient été, pour le jeune drow, l’aide la plus précieuse de son aventure, car ils avaient été les seuls à offrir au drow la seule et véritable aide qu’il avait apportée à cette mission, celle de sortir Segwine de son coma empoisonné et encore là, c’était grâce à Sylis qui lui avait fait rencontrer cette bande qui l’avait informé sur le poison puis ensuite, Sabetha avait concocté un remède. Il n’aurait pas été là, que Marina serait revenue avec la solution, bref, il les aimait bien.

Donc, c’est avec un drow dans ses pensées que le groupe arriva à la cité forteresse. Silencieux, il n’avait pas l’humeur qu’on lui connaissait habituellement, la triste fin de l’histoire d’amour de Beiran l’avait touché plus qu’il en paraissait. Se sentant encore plus inutile, il n’était pas resté dans le logement prêté, il avait été prestement sur le bord du pont qui enjambait cette rivière de lave, lieu de rendez-vous où il c’était fait prendre dans une embuscade de remontrance qui lui avait ouvert quelque peu les yeux. L’endroit lui rappelait Outreterre, son lieu de naissance, ce lieu qu’il avait quitté pour des raisons, semblaient-ils louables et qui en fin de compte étaient inutiles et utopique. Il vacillait sur le bord du pont se voyant tomber dans cette lave qui serait sans nul doute un feu purificateur de son existence superfétatoire… Ses pensées dernières inanes le ramenaient en présence de Vorn, le faussement appelé Kryssyyor ne pouvait laisser seul son esclavagiste que ferait sans lui ce chat tigré sans son transport et sa couche. Riant seul sur le rebord du pont, l’oiseux personnage de l’Outreterre retournait au logis prêté question de respect, ils avaient commencé ensemble, ils finiraient ensemble cette mission. Sans mots il vint s’installer appuyé silencieux sur l’un des murs, regardant les uns après les autres leurs regards tentant de percer leurs pensées du moment. Il fit un sourire à Kelrod en lui apposant sa main droite sur l’épaule droite en lui demandant de lui compter son aventure suite à leurs abandons.

écrit par: La Goualeuse Samedi 24 Juillet 2021 à 21h03
Toutes les légendes le montraient de manière éclatante : le bras d'un véritable héros, au moment crucial, ne faiblissait pas. L'échec cuisant de La Goualeuse confirma ce dont elle était convaincue depuis le premier jour de toute cette ténébreuse affaire : aventurière malgré elle, elle n'avait pas l'étoffe de ces êtres aussi braves que fabuleux dont les bardes chantaient les exploits. Le dos de l'illithid à portée de dague, elle fut saisit d'effroi en ressentant l'extraordinaire puissance qu'il dégageait ; elle lança son bras en avant mais n'effleura qu'à peine les chairs de l'ennemi. Au même moment Ashura, d'un formidable coup d'estoc, transperçait le crâne du flagelleur et inscrivait dans un flot de sang bleuté son nom dans l'histoire.

L'heure n'était pas à savourer leur triomphe... Mue par un instinct de survie qui ne lui avait jamais fait défaut encore, la jeune femme se précipita dans les geôles, rebroussant chemin à toute allure alors que le monde semblait perdre toute assise et s'effondrer sous elle. Se mêlant à la cohue générale, elle se cramponna fermement à l'armure de Khelrod pour ne pas se laisser entraîner par la foule. Beaucoup, autour d'eux, happés par le néant d'un puit sans fond, trouvaient une fin terrible. Elle cauchemarderait longtemps de ces visions apocalyptiques.

Ils ne durent leur salut qu'à l'intervention providentielles des mages de Lunargent qui, apparus par enchantement, les tirèrent d'affaire. La Goualeuse devait ne garder qu'un souvenir somme toute assez confus des minutes - des heures peut-être - qui suivirent : la ruée vers la sortie, Ssrik, l'effondrement de la forteresse, la terre qui recrachait les survivants par intervalles irréguliers, l'explosion finale et l'orageux dragon. Seuls demeuraient nettement dans sa mémoire la joie de retrouver Lorik et Sabetha vivants, et l'immense tristesse de Beiran.

***


Visiblement éreintée, la frêle aquafondienne avait puisé dans ses dernières ressources pour rentrer jusqu'à la cité naine. A la lumière du jour, son teint était apparu maladif : fiévreuse et amaigrie, elle marchait d'un pas pesant et mécanique, se montrant avare de mots. S'ils demeuraient invisibles, les stigmates de son esprit étaient les plus douloureux et inquiétants. Elle avait toujours été la proie de la mélancolie, cette obscure chasseuse ne s'absentait jamais longtemps.

Le soir, elle tombait de fatigue dans un sommeil sans rêve, puis reprenait le lendemain sa marche de zombie. Parfois, alors qu'elle marchait, on pouvait la voir tourner et retourner entre ses doigts un petit disque d'étain ; la culpabilité la rongerait longtemps.

écrit par: Phineas Lundi 26 Juillet 2021 à 11h59
Jorus, dont les blessures s'étaient révélées au dernier jour du voyage, après avoir tenu le choc pour ne pas inquiéter ses subordonnés, arriva fatigué. Mais pas beaucoup plus qu'un Arkhen qui semblait sortir d'une vaste colère. Ils entendirent la fin de leur discussion de l'autre coté, avant qu'ils ne frappent à la porte, et elle avait l'air échaudée. Mais quelque soit son sujet, il fût tu au moment où les deux dignitaires de Lunargent passèrent la porte. Khelrod s'était levé et, tout aussi digne en portier qu'en paladin, leur avait ouvert et les avait salué avant de les conduire jusqu'à la salle principale.

La fatigue physique et mentale de la magicienne étaient telle qu'elle s'était assoupie sur son siège, et ce n'est qu'avec des yeux fatigués qu'elle se réveilla difficilement à leur entrée, les yeux plein de brumes, esquissant tout de même un sourire de bienvenue. Elle s'excusa d'un murmure à Khelrod, puisque le sommeil l'avait prise alors même que le nain racontait son histoire. Une histoire de beaucoup de chance et de quelque courage...


⚫⚫⚫


C'est le géant qui avait sauvé le nain, allant à l'encontre de tous ce que Khelrod - il l'avoua lui même - pensait jusque là. Le nuageux, perpétuellement rieur malgré l’ineffable danger l'avait pris pour se battre à ses côté. Pendant quelques instants, le nain eut l'impression de se battre dos à dos avec un arbre. Un arbre gigantesque, mouvant et meurtrier. Le nain, dans un sursaut d'humeur, l'avait précisé : il avait touché l'horreur de sa lame. Mais cela n'avait eu que peut d'incidence. L'ennemi avait décidé de prendre le géant sur son terrain, et, étendant ses immenses tentacules, l'avait mené dans les profondeurs. Seul, Khelrod aurait péri au premier rocher percuté. Heureusement, usant autant de sa magie que de ses armes, le géant l'avait protégé. Ensemble, les deux gigantesques se battant encore dans la descente, ils avaient parcouru des lieues et des lieues, pulvérisant des tunnels et des grottes sur le chemin alors que l'aberration les menaient dans les profondeurs.

Enfin, ils avaient débouchés à la voute d'une grotte, immense. A elle seule, elle aurait pu contenir Sundabar. Aussi étonnant que cela puisse paraître, une telle trouée aurait été l'arrêt de mort du nain démuni, puisque pendant des lieues, plus rien ne ralentirait leur chute. Là où le géant continuait de sombrer volontairement... puisqu'il savait voler. Aussi et pendant un instant, il résista à la traction de l'horreur. S'accrochant à une corniche il arracha le nain à la chute et le déposa sur celle-ci. Avec un dernier regard, le bout de la corniche s'arracha et le géant repris son combat après un dernier regard au nain et dans un grand rire.

Khelrod, lui, s'était retrouvé perdu. Il avait quitté les souterrains de son peuple depuis des décennies. Au dessus, le trou continuait de se refermer. Comme ils l'avaient appris en revenant à Sundabar, à la surface il ne restait plus qu'une énorme doline, plancher calcaire en moins. En dessous, les gravats avaient tout refermé, y compris les couloirs des peuples le l'Outreterre qui s'y trouvaient depuis des siècles.

Pendant plus d'un jour, le nain, fourbu, avait erré dans les quelques galeries qu'il pouvait atteindre. Hélas pour lui, l'endroit était désert, et les restes de mines qu'il trouva étaient abandonnées depuis bien longtemps. Revers positif cependant, les galeries étaient aussi abandonnées par les drows, gobelins, orques et autres troglodytes. Au bout de deux jours, certains que la mort allait advenir, il s'était effondré contre un mur et était resté en prière jusqu'à s'assoupir. C'est un
svirfneblin qui lui avait sauvé la peau. Alerté par les vastes et brutales modifications des lignes tellurique, il était allé jeter un œil. Les gnomes des profondeurs agissaient rarement directement. Aussi avait il laissé de l'eau claire et du pain de champignons à Khelrod avant d'aller trouver les nains les plus à même de faire quelque chose. Bolfar était de ceux-ci. Même parmi les nains, il était une véritable taupe, et son clan était connu pour exploiter parmi les coins les plus dangereux. En quelques heures, son fils Borund monta une petite escouade et, ouvrant une galerie oubliée vers l'endroit ou gisait Khelrod, le ramena jusqu'à l'avant-poste minier. Bolfar écouta l'histoire du nain de la surface. Et malgré la colère qu'il exprima clairement à propos de Lunargent qui lançait des missions dangereuses sans consulter les autres membres du traité - même si son clan n'en faisait pas partie - il vit immédiatement l'immense danger que représentait pour la surface comme pour le dessous l'existence d'une force capable de corrompre le mythal lunargentais et - par là - toutes les défenses de Luruar. Il pris une décision immédiate et, pour la première fois depuis des décennies, les Gueules-Noires entreprirent d'aller "mettre une raclée aux noirauds au soleil". Il partie néanmoins avec peu de ses hommes, et ce n'est que rendu non loin des galeries de Sundabar que quelques uns, le rejoignirent. Deux heaumites envoyés en secret par leur hiérarchie, Thyris, une mage indépendante et des nains appartenant au clan personnel du Maître des Forges. C'était peu, certes, mais quelle équipée, estimait Khelrod. Sur le chemin, ils durent se battre contre des drows et des orques. Les premiers poursuivis par les seconds, cherchant la vengeances après avoir été entourloupés. Et ce n'est que par pure chance qu'ils arrivèrent très exactement au bon moment.

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Khelrod venait à peine de finir son histoire, en toute humilité, quand Arkhen et Jorus arrivèrent. Quelle image ils donnaient, tous ! Certainement, les bardes préféreraient ils oublier ce passage de l'aventure. Éreintés, ils l'étaient tous. Si ils n'avaient pas perdu de proches, ils savaient ô combien les pertes avaient été nombreuses pour Bolfar. Ils savaient aussi que certains mages ne s'en étaient pas sortis. Et c'était sans compter les dizaines, si ce n'était des centaines de mercenaires et de prisonniers morts sous les gravats. Ils n'étaient pas leurs alliés, certes, mais quelle perte.

Après qu'ils se soient installés et que Arkhen ait sorti du vin d'un placard - et qu'on ait doucement réveillé Syrine, elle aussi assoupie - le silence tomba lourdement sur eux. Touts puissants qu'ils soient, les deux hommes avaient échoué dans la protection de leur ville et de ceux dont ils étaient responsables. Ici, devant des gens qui devant un danger bien trop grand pour eux avaient acceptés de risquer leur vie, ils ne cachaient pas la culpabilité qui les rongeaient. Jorus néanmoins, fini par rompre le silence :


- Je... Nous sommes désolés, dit il en toute franchise, je ne doute pas que vous n'ayez aucune envie d'entendre ce genre de choses, mais nous le sommes. En l'absence de Maître Lamecorne et de Dame Alustriel, permettez moi...

- Nous, au nom du Conclave et de Lunargent, interrompit Arkhen, dont l'honneur empêchait de ne pas se rajouter à la catastrophe.

- Nous, donc, de prendre toute responsabilité. C'est un ensemble de choses qui nous a empêcher d'intervenir directement. Mais c'est notre faute que de ne pas avoir remarqué ce qui se tramait... Je vais vous donner des détails, mais permettez moi de fermer la porte, j'aimerais ne pas être surpris.

Il se leva et alla tourner les verrous de la portes et fermer les fenêtres, puis se rassit. Avec parfois des détails d'Arkhen, il raconta. Ce qu'avait ressenti Ashura pendant toute cette histoire, qu'ils faisait le travail qu'auraient du faire plus forts qu'eux, n'était pas une impression sortie de nulle part. Mais, ce qu'elle n'avait pas complètement vu venir, ou plutôt ce qu'elle espérait faux, c'était que ceux qu'elle tenait pour responsables, étaient eux même immobilisés.

En vérité, ce n'est que le côté rebelle, et l'investissement personnel de Beiran, qui avait pu démarrer une sortie de crise, même si il avait aussi paru l'empirer. L'illithid - et la fausse matriarche par son entremise - avait commencé à infiltrer Lunargent des mois auparavant. Le marché gris, que la bretteuse avait un temps voulu voir comme une piste, avait été le point d'entrée de manipulations successives, jusqu'à atteindre ses principaux utilisateurs : l'alchimiste de la Cour, les enchanteurs et alchimistes du Collège et les grands marchands. Et des influents savants de la ville, dont tous le monde était débiteurs, les choses s'étaient étendues aux Gardesorts et aux milices locales qui en dépendaient. Dès que le capitaine de la garde de l'ouest, s'en était mêlé, néanmoins, des voix avaient commencées à s'élever. Mais de petites voix, des voix justement si insignifiantes que l'illithid, qui avait du choisir ses cibles, avait ignorées. Les greffiers, les gardes sans médailles... ils remontèrent des affaires étranges, pendant des semaines que, contre toute attente, on avait ignorées. Ils apprirent que, après qu'ils soient partis, on avait interrogés Lor'Kar. Ni Jorus, ni Fret, ni Arkhen, n'étaient sous le coup de l'enchantement, et si ils ne comprenaient pas comment réparer le mythal sans celle qui y était directement liée, et qui étaient présentement de l'autre côté des royaumes, lui avait vu, de sa position de paria vivant à l'extérieur de la ville, ce qui se tramait, même si lui aussi s'en était rendu compte à posteriori. Aussitôt était il entré dans la ville pour essayer de compléter son intuition que les corrompus s'étaient abattus sur lui pour tenter de l'écarter. Hélas pour le grand architecte, il n'avait pas prévu que Lorik et Beiran, plutôt que de céder à la colère et d’exécuter l'orque, ne le laisse converser avec ceux qui deviendraient leur bras armé.


- Je pense désormais, des quelques mots que j'ai pu avoir de Beiran, que la concentration que devait garder le flagelleur sur son sortilège, et ce pendant des mois, a progressivement diminué l'influence qu'il avait sur Mesalyne, tout en faisant ressurgir sa personnalité préexistante à sa résurrection. Avec l'aide de Sehanine et avec sa propre volonté, elle a du influer sur l'illithid pour qu'il y mêle Beiran, même si je doute qu'elle ait voulu mettre sa petite-fille en danger.

Jorus l'admit sans fard, ils n'avaient aucun contrôle sur le vieil elfe, qui faisait figure d'ainé même dans son peuple. Il était cynique, colérique et indépendant, mais c'est le constataient ils désormais, ce qui les avaient sauvés.

L'interrogatoire du vieil orque, donc, leur en avait appris beaucoup, et des connexions s'étaient faites dans leur esprit. Celui-ci vivait au bord de la Rauvin à l'ouest de la ville. Si personne ne le visitait, les rares qui connaissaient son existence évitaient de venir voir un orque, lui profitait de cette position d'ostracisation pour observer de nombreuses choses. Il avait vu le comportement étrange de quelques paysans du coin qu'il aidait parfois en soignant leurs bêtes, avait vu aussi le comportement erratique de marchands semi-officiels. Si il avait mis ça sur le compte des humeurs changeantes des humains, les choses s'accumulant, il avait décidé d'aller en discuter avec Beiran, dont il avait entendu parler, et qu'il espérait sensible à ces choses étranges alors même que Lunargent ne s'en souciait guère. C'était pour des raisons similaires d'ailleurs, compris Xarss, que Gorchë et les autres semblaient plus au courant. Parias, ils n'avaient pas intéressés l'illithid, puisqu'ils auraient refusés d'aller s'entretenir avec les autorités locales. Et ce n'est que quand un acteur désormais directement concerné - Xarss - s'était intéressé à eux, que la menace s'était révélée... et que les mercenaires de la Matriarche avait attaqué.


- Nous avons été piégés par notre propre suffisance, trancha Arkhen, la confiance que nous donnons aux Sentinelles comme notre certitude d'être invincible nous a rendu sensible aux manipulations. Le temps que nous agissions, vous étiez devenu les seuls à pouvoir agir parce qu'il fallait alors du temps à l'illithid pour capturer un nouvel esprit, et que vous étiez ceux qui aviez le plus d'informations. Nous avons perdu trois des escouades de diversions que nous avions lancées avec vous, hélas.

- Et si nous nous en doutions, nous n'avons pas pu vous dire que l'enchantement nous empêchaient aussi de nous téléporter là où se trouvait sa source. Ce n'est que lorsqu'il a commencé à s'effondrer que nous avons pu vous trouver, et ce uniquement parce que les informations que vous aviez laissé ici nous permettait de scruter la bonne région.

Le magicien baissa la tête, visiblement atterré par ses propres erreurs. Arkhen, lui non plus, n'en menait pas large mais son égo était plus développé. Après quelques instants, Jorus soupira.

- Sans être des membres de la communauté de Lunargent, vous avez risquées vos vies pour elle. Sachez que vous y serez à jamais ses invités d'honneur. Xarss, l'autorisation spéciale perdurera à condition, et j'en suis désolé, que vous n'utilisiez la cape, ou tout autre sort, pour ne pas paraître drow dans l'enceinte de la ville, et que vous vous déclariez en y entrant. Vous avez créés plus de remous que vous ne le croyez... Je crains, d'ailleurs, que cela ne fasse partie du plan puisque nous n'avons depuis votre arrivée aucune nouvelle de Zéoman.

- Ashura, je crois que vous n'aurez plus jamais de problèmes à trouver du travail si vous décidez de redevenir caravanière, dit Arkhen, amusé. Vous serez, comme vous tous, bienvenus à l'Invocatorium si jamais vous passez en ville, en espérant que ce soit cette fois pour dire bonjour.

- Syrine, vos hôtes nous ont informés qu'ils perduraient leur invitation aussi longtemps que vous le voudrez. Par ailleurs, et si vous le souhaitez, le temple d'Oghma vous ouvre les portes de sa bibliothèque pour quelque temps puisque vous semblez avide de bonnes histoires. Si jamais vous racontez la votre d'ailleurs... soyez sympas, dit Jorus en esquissant un sourire. Khelrod, le Maître des Forges et Bolfar voudraient vous parler plus tard. Quant à toi, Sabetha j'aimerais que tu considères un poste d'officier dans les Gar...

- Non.

On cru un instant que Sabetha avait mit un coup d'arrêt immédiat à la proposition, mais ce n'était pas le bon timbre. Sortie de l'ombre, mais surtout d'une chambre dont on s'était pourtant assuré d'avoir fermées et verrouillées les fenêtres, Silys, les yeux empli de colère mais dont les joues arboraient encore des traces de larmes, avait désormais une dague pointée sur la nuque du magicien. Les ombre dansaient autour d'elle et personne désormais ne pouvait plus douter que la jeune femme maîtrisait d'autres compétences que son exceptionnelle agilité.

- Allez vous faire foutre. Vous ne l'enverrez pas encore faire votre sale boulot Mantelazur, la froide colère de la jeune femme était palpable mais on ne pouvait manquer la peur et la détresse qui la soutenait, vous allez faire votre travail correctement... A quoi servent tous vos foutus titres et tous vos pouvoirs si vous êtes incapables de faire ça ! HEIN ?, sa voix se brisa alors que des sanglots la prenaient à nouveau, SI IL LUI ARRIVE QUELQUE CHOSE PAR VOTRE FAUTE JE VOUS BUTTERAIS TOUS ! VOUS M'ENT...

Temporairement immobilisée, ne s'attendant pas à la voir là, la magicienne s'était soudain dressée et précipitée pour prendre sa compagne dans ses bras, ce qui avait eu pour effet de la faire taire instantanément alors que dans un bruit de métal, la dague tombait au sol. Se retournant et s'agrippant à la magicienne qui lui souriait doucement, la danseuse s'effondra en sanglots dans ses bras alors que Sabetha lui murmurait à l'oreille. Après avoir pris soin de l'éloigner de Jorus.

- J'imagine que c'est inutile de terminer ma proposition, repris d'ailleurs le mage, hésitant, si on avait des gardes aussi virulent qu'elle, on aurait peut-être moins de problème...

Arkhen ricana, ce qui, visiblement eut le mérite de dérider un peu Jorus.

Dans le fauteuil dans un coin, les sanglots de la danseuse se tarissaient alors, que, peut-être, les aventuriers avaient quelques ultimes questionnement qu'ils espéraient pouvoir percer avec l'aide de l'Archisorcier et du Maître des Gardesorts.

écrit par: Xarss Lundi 26 Juillet 2021 à 15h22
Décidément, l’histoire de Khelrod avait eu l’effet galvanisant sur le moral du drow. Son humeur reprit du galon et ses sombres pensées disparurent presque instantanément. Le nain avait fait acte de courage désintéressé ce qui rendait l’ex-sombre presque jaloux, comment il aimerait lui aussi arriver à un tel stade de détachement. Le fils délaissé écoutait avec l’attention d’un enfant auprès du feu la veille d’une grande fête, c’est là que ceux qui étaient réveillés purent voir le côté plus sensible de l’être des profondeurs.

Malheureusement la fin arrivait en même temps que l’arrivée des dignitaires qui de leurs présences, abattirent un voile d’ombre. Non pas moins intéressante comme histoire, mais comme le mentionnait les deux hommes, la suite d’erreur de l’un, de l’autre, cette infiltration de l’illithid avec ses ramifications finement et adroitement dissimulées laissait un goût amer. Le faussement appelé Kryssyyor se rappelait que trop les machinations des illithid sur son peuple et le nombre de meurtres qui avait été commis entre les familles, venait souvent d’eux. Il écoutait quand même attentionné, car le rapport qui était fait ici était celui qu’il devrait remettre à la main des mystères. Lorsque vint le temps des remerciements, il restait peu surprit de la condition demandée pour qu’il puisse circuler à Lunargent au fond de lui il comprenait que trop cette demande justifié et en même temps il se rebellait à cette pensée, comme quoi, rien n’était gagné sur son sentier, il lui faudrait en tout temps combattre le mal en lui. L’ex-traitre fit qu’un subtil signe de tête en remerciement, car si cela semblait mince comme offre, pour Xarss c’était un cadeau impensable. Il fut que troublé et regrettait que Zéoman ait disparu, encore une fois, à cause de sa présence, il y avait eu un mort, voire pire, des souffrances. La tristesse le prit, à cause de sa race, Zéoman en avait payé le prix.

Le danseur allait se laisser tomber dans ses sombres pensées quand soudain un vent de fraicheur apparut sournoisement, Silys, sa belle Silys, là apparaissant devant l’ex-ilythiiri qu’il était avec une velve sur la nuque du magicien. Que du bonbon pour cet instant qui allait le faire sombrer. Une étincelle illuminait les ténèbres nouvellement tombées lui laissant un large sourire de complaisance sur le visage, mais ce fut de courte durée, car le c’rintri ne pouvait la laisser c’elle pour qui il avait un faible anéantir son avenir. Il allait intervenir que sa belle le fit mille fois mieux qu’il l’aurait fait, heureux de cette tournure, la tristesse revint, voyant les amoureuses s’entrelacer. Intérieurement, le nouveau darthiir serait allé les rejoindre, mais il sentit sur lui le souffle de Félicia qui lui interdisait. Il remerciait sa belle esclave de le remettre une fois de plus sur son sentier.

Comme à son habitude, tels les ongles sur l’ardoise, Xarss intervint égoïstement, froidement il demandait pour commencer…



-Comme vous le savez je me dois de faire un rapport à mon employeur sur cette sombre histoire, la main des mystères, j’espérais vous empruntez un quelconque moyen de communication avec eux ou simplement envoyer magiquement un message, puis je tiens à vous remercier de votre réticente confiance envers moi, sincèrement j’apprécie énormément et soyez certain que je reviendrai à Lunargent, cette fois, par contre, ce sera en tant que touriste et peut être, pourquoi pas, en tant qu’elfe de la lune, artiste de la danse.-

Dit-il avec un clin d’œil maladroit prouvant encore de sa trop jeune expérience en surface. Ensuite il demandait sur un ton plus sombre et interrogatif…


-Vous avez des sources qui vous ont orienté vers la disparition de Zéoman? Je sais que cela n’était pas votre priorité, mais reste que c’était mon informateur dans la ville et j’y dois honneur, si vous le voulez bien j’aimerai enquêter sur sa disparition et trouver les coupables.-


Dans son ton, il semblait évident qu’il n’avait pas besoin de leurs accords et laissait sous-entendre qu’il ferait tout en son pouvoir pour rendre justice à Zéoman, d’une façon ou d’une autre.

écrit par: La Goualeuse Vendredi 30 Juillet 2021 à 18h14
Confortablement lovée dans un fauteuil, enfouie sous une épaisse couverture, la jeune femme écoutait le récit de Khelrod en buvant par petites gorgées une tisane. Sabetha, qui avait elle-même choisi les herbes et baies composant l'infusion, l'avait assuré que cette boisson serait bonne pour reposer ses nerfs. Chacun se réjouit d'entendre que le preux paladin n'avait rien perdu de sa faconde ! Aussi trépidant que fut le périple narré, La Goualeuse dut tout de même lutter contre le sommeil... et se rendrait compte avec la plus grande consternation qu'elle n'avait pas entendu la fin de l'épique récit.

Lorsqu'on la tira doucement de sa torpeur, Jorus et Arkhen étaient déjà là. Confuse, elle se redressa promptement, repoussant sur ses jambes sa couverture avant de remettre un peu d'ordre dans sa chevelure. Ces éminences semblaient trop piteuses pour se soucier de l'étiquette, mais la courtisane tenait à arborer une apparence digne.

Se fichant des excuses, qu'elle savait présentées pour la forme, elle écouta avec une attention hors-pair le compte rendu détaillé de l'affaire. Curieuse, elle voulait comme tout un chacun avoir le fin mot de l'histoire, et comprendre les coulisses de la tragédie dans laquelle ils avaient malgré eux joué un sinistre rôle. Mais il y allait aussi d'un réflexe plus profond, peut-être inconscient, en tous les cas inavouable... Il importait en effet de garder bonne mémoire de ces explications, car comme on le lui avait enseigné dès qu'elle fut en âge de travailler, ce genre d'informations, précisément, valaient de l'or.

L'excessive confiance des hauts dignitaires avait conduit, pour une large part, au désastre. Le pire avait été évité de justesse et, pour ainsi dire, presque par hasard. L'aquafondienne, une de ces gens de rien auxquels il n'est donné que par miracle de croiser le chemin des Très Hauts, issue des bas-fonds de la Cité des Splendeurs, n'avait ni la force ni l'envie de donner le change. Le visage fermé, l'œil sévère, le sourcil arqué par la consternation et les lèvres pincées par le mépris, elle toisait Jorus et Arkhen avec dureté. Si l'invitation de Malik lui réchauffa le cœur, elle accueillit les paroles qui lui étaient destinées sans se départir de ce masque réprobateur, sauf pour sourire de manière énigmatique et quelque peu inquiétante à l'idée de raconter leur histoire... Peut-être mettrait-elle un peu d'eau dans son vin avec le temps ?

Mais une source d'inquiétude bien plus urgente pour Jorus fit diversion : Silys, surgie des ombres, apportait une conclusion mélodramatique à ce drame. La Goualeuse, une fois remise de la vive frayeur que provoqua la menace de mort, fut émue aux larmes par le cri de désespoir de ce cœur amoureux. Quelqu'un tiendrait-il un jour à elle comme la danseuse était attachée à Sabetha ? Ou resterait-elle éternellement cette fillette qui ne nouait que des liens si ténus que toujours ils se brisaient ? Le front bas, elle essuya pudiquement ses larmes alors que le couple se livrait plus loin à de tendres effusions.

Quand vint le temps des questions, elle laissa Khelrod, puis Kryssior, prendre la parole, se donnant le temps de la réflexion. Le discours du mage avait été éclairant, mais il restait encore tant de zones d'ombre...


- Le mythal corrompu pourra-t-il être réparé ? hasarda-t-elle de manière surprenante, tant la question pouvait sembler loin de son domaine de compétence et de son intérêt personnel. Nous avons pu voir comment s'y prenait l'illithid... enfin, ce qu'il utilisait... Un orbe. Je pourrai essayer de le décrire plus précisément si cela vous intéresse, même si je n'ai pas vu grand chose...

Elle se leva, la couverture glissant à ses pieds. Ayant quitté son armure de cuir, elle flottait dans une robe devenue un peu trop ample, ses pérégrinations l'ayant amaigrie.

- Je pensais qu'il retournait là d'une histoire de vengeance personnelle entre Beiran et son ennemie, mais je me trompais. L'illithid ?! interrogea-t-elle, incrédule et inquiète. Il a manigancé tout ça... seul ? Un seul d'entre eux peut réunir autant de puissance ?

Elle ne parvenait pas à croire qu'un seul être puisse s'élever à une telle menace pour une ville, voire une région entière. Son esprit se refusait à penser le flagelleur indépendamment d'une organisation plus vaste, qu'il fallait débusquer et contre laquelle il fallait se prémunir. Inconsciemment demeurait évidemment la peur de représailles...

écrit par: Ashura Lundi 02 Août 2021 à 23h41
La réunion se poursuivait, et après que de nombreuses excuses aient été formulées, l’apparition de Sylis depuis les ombres puis le mélodrame qui s’ensuivit, la situation tempéra grandement l’amertume qui demeurait après les récentes révélations. Il semblait que Sabetha avait crié pour plusieurs. En définitif de quoi, au lieu d’orienter la conversation sur ce qui s’était passé, celle-ci dévia naturellement vers une conclusion positive, faite de promesses, de lettre de recommandation et de récompense honorifique.

- J’en prends bonne note, répondit-elle à Jorus, d’un ton froid et respectueux.

Ashura conserva un calme glaciale, intérieurement lasse et déçue. La tête soudain vidée. La bretteuse était jeune, mais n’était pas pour autant une oie blanche. La vicissitude de la guerre, les complots, les conspirations et les affaires d’espions. Ces Puissants avaient gardé tant de secrets pendant si longtemps qu’il était presque impossible de leur soutirer des informations concrètes.

Elle se reprochait sa propre stupidité, son manque de clairvoyance. La sale impression que peu importe leurs actions, la conclusion aurait été la même. Sans doute y aurait-il eu des moyens de s’épargner quelques tourments durant cette mission. Au moins, puisa-t-elle du réconfort dans la certitude qu’elle ne ferait pas une bonne espionne. Elle était trop fougueuse, trop indépendante pour le monde sournois des hautes instances des royaumes oubliés. Cela, elle s’en félicitait.

Avant d’être libéré de la présence de l’archisorcier et du maître des gardesorts, de certainement laisser les aventuriers à un festin et un repos bien mérité, s’il restait pour certains des points à éclaircir. Elle tendit l’oreille aux réponses offertes aux questions hasardeuses de Sirine et aux évocations étranges de l’elfe noir. Au vu des récentes tensions, cela avait au moins le mérite de ne pas conclure brièvement la conversation.

Et dans le même instant, elle laissa errer ses yeux sur l’assemblée. Le visage d’une enfant cornue lui revint en mémoire en s’attardant dans le fond de la pièce, vers Sylis et la magicienne. La caravanière eut un mince sourire dépité en se rappelant qu’il lui restait encore une dernière tâche à accomplir. Ramener Sabetha jusqu’à sa fille comme elle le lui avait promis.

écrit par: Phineas Dimanche 29 Août 2021 à 18h22
- Quand Dame Alustriel sera revenue, elle pourra harmoniser le mythal à nouveau. En attendant, les Gardesorts, à mon exception, sont tous occupés à le renforcer. La haute-magie est incompréhensible pour la grande majorité d'entre nous. D'autant que les elfes sont plus qu'avares de renseignements à ce sujet, quand ils ne chassent pas ceux qui les possèdent.

Jorus soupira, visiblement conscient du cruel défaut dans la défense de la ville que constituait la présence indispensable de la Dame de Lunargent. Arkhen, lui haussa les épaules. Inutile peut-être de se soucier de la chose : les problèmes que posaient le mythal était largement en deçà de son utilité.

- Kryssyor, continua l'Archisorcier, je pense que Zéoman fera sa réapparition à un moment ou un autre. Il n'était pas le plus puissant des arcanistes, mais il a une étrange tendance à se sortir des pires pas. Sa filouterie était peut-être l'une des raisons pour laquelle notre ennemi l'a visé en priorité, cela dit. Mais si vous voulez enquêter, sentez vous libre de le faire, évitez juste de tomber sur la Légion, ils risquent de ne pas être tendre avec vous, même si ils sont prévenus...

- Et vous pourrez entrer en contact avec la main depuis le Collège, si nous avons une chambre anti-scrutation, vous vous doutez bien que nous sommes aussi en mesure d'utiliser des sorts messagers à longue distance, ajouta Jorus. Il reporta ses yeux sur eux, les regardant un à un.

- Pour en revenir au mythal, cette orbe dont vous parlez... Je pense que c'est une sorte de, comment, Arkhen ?

- Une anomalie.

- Oui, quelque chose comme ça. Lorsque Ecamane, le premier des haut-mages de Lunargent, à découvert la ville et les Sentinelles, nous pensons qu'il a du vouloir les contrôler sans savoir comment. Ou s'en prémunir. Et qu'il a été incapable de détruire ce qui en à résulté. Une partie du mythal fuit à travers le plan éthérée vers l'intérieur de cette orbe. C'est en quelque sorte comme avoir accès à la trame du sortilège, une partie du moins. Mais avec suffisamment de connaissances et bien, il était possible d'interagir avec celui-ci.

- Pour être honnête, les quelques uns qui connaissaient l'histoire, y compris a Fochlucan, étaient persuadés que c'était une légende sans fondement, continua Arkhen, il faut admettre que nous avions tous tort. Vous confirmez ici son existence, mais l'énergie déployée lorsque la forteresse s'est effondrée nous avait déjà mis sur la piste. Il ne nous reste plus qu'à nous assurer qu'elle a été détruite dans la catastrophe, donc. Les nains vont devoir faire des merveilles.

- Quant à l'illithid, malheureusement Sirine, je crains qu'il ne faille pas s'en étonner. Les flagelleurs terrifient les mondes au delà des étoiles et des plans. Le peuple craint les drows - à raison - mais les illithids... c'est autre chose. Celui-ci à certainement ourdi son plan sur des années, quoique je doute que le malheur initial de Beiran soit de son fait. Ce n'est que par chance que vous êtes arrivés au bon moment, alors qu'il subissait le contrecoup d'une magie trop puissante pour lui. Et je ne dis pas ça pour minorer votre compétence.

Hochant la tête, les deux dignitaires attendirent quelques minutes, prêts a répondre à de dernières questions. Ceci fait, ils se levèrent, leur souhaitèrent une bonne nuit avant de sortir.

Probablement la nuit fût elle aussi étrange que bienvenue...


⚫⚫⚫


Il y avait quelque chose d'étrangement reposant aux coups sourds du grand marteau qui résonnait dans la grotte. Il signifiait la protection des nains, loin, très loin des dangers qu'ils avaient affrontés des jours durant. Certainement Xarss fût-il le premier levé, après tout il n'avait guère besoin de sommeil, et il ne croisa pendant longtemps que Khelrod, étrangement capable de discerner l'heure de l'aube pour aller rencontrer le Maître des Forges. Ashura, sans nul doute, fût la suivante, habituée elle aussi aux heures matinales. C'est bien après que les dernières se levèrent. La Goualeuse en ayant probablement profité pour récupérer la fatigue perdue ces derniers jours, s'éveilla après une efficace grasse matinée. Toute la matinée, par ailleurs, des murmures et même - parfois - quelques jolis rires étouffés s'étaient échappés de la chambre de Sabetha, désormais conjugale.

Dans la matinée, un nain particulièrement protocolaire, une livrée parfaitement au cordeau, leur amena un repas pas loin d'être héroïque. Aidé par quelques jeunes nains, il disposa sur la table une soupière contenant une soupe d'anguille des roches et des tranches de mouton rôti, accompagné de navets confits au miel, de carotte rôtis. Le tout venait avec deux pichets bières, l'une opaline et légère, l'autre brune et trouble, une bouteille de vin - l'étiquette indiquait "Topaze de Saerloon" - ainsi que de l'eau claire. Enfin, une collection de fromage et, comble du raffinement, du pain blanc.

Les joues roses de satisfaction, un sourire rêveur sur le visage, la magicienne, ayant endossé l'une des simples robes de laine qu'on leur avait laissées (avec des chausses et une chemises pour ceux qui le souhaitaient), sortie avec une bonhommie qui pourrait paraître presque malséante vue la situation. L’œil sur la bouteille de vin, sa bouche s'arrondit. Bientôt rejoint par sa compagne, elle ne se soucia guère, pendant un temps, de ses compagnons, leur lançant parfois un sourire chaleureux. Égoïste, peut-être, elle profitait de sa tendre et oubliait un temps les malheurs du monde.

La journée passa, lente et tranquille. Pesante peut-être, car on ne savait ce qu'on attendait d'eux. Ils étaient libre d'aller où ils le souhaitaient en tout cas, c'est ce que le majordome nain leur transmit avant de partir. Aussi chacun put vaquer à ses occupations, explorer la ville, tenter peut-être de se vider la tête. Sauf pour Ashura évidemment, qui dû parfaitement savoir où elle souhaitait se rendre, maintenant chez elle.

Le soir, néanmoins, lorsqu'ils revinrent - peut-être certain avaient ils étaient informés par des coursiers qu'on les attendaient - ils avaient de nouveaux visiteurs. La discussion, cette fois, serait peut-être plus joyeuse. Autour de la table se trouvait Lorik, les blessures soignés, comme son hygiène. Laelor, un oeil étrange mais reposé, se trouvait à côté de Myal'sa souriante, et leur fille, Seygwine, ne cessant un babillage enfantin, se trouvait sur ses genoux. Alushtas courait partout pendant que Taëlyne, entrain de servir une infusion, discutait avec son frère et son parrain nain. Yordan, l'énorme tigre rouge, assoupi, grogna légèrement quand le louveteau se lova bientôt entre ses patte, passant d'excitation à paresse en un clin d'oeil. Seul manquait Beiran et - bien entendu - Mesalyne. A leur arrivée, ou à l'arrivée du ou de la première, le nain se leva :


- Ah ! Vous nous excuserez d'être entrer sans autorisation, nous voulions être sûrs de pouvoir vous remercier !

Chacun à leur tour, les compagnons reçurent un câlin enjoué de Seygwine, qui retourna cependant très vite à ses parents. Une fois tous réunis, Laelor se leva et s'inclina, suivi de Myal'sa, qui l'imita malgré un regard toujours farouche.

- Notre dette ne sera jamais remboursée, commença l'elfe de lune, vous nous avez non seulement sauvés mais, bien plus importants, vous avez sauvée Seygwine. Rien ne saurait vous récompenser, et hélas, je crains de toute façon que nous n'ayons guère plus que notre indéfectible amitié à vous proposer.

- Soit pas si pompeux, Lal, dit sa femme en lui donnant un coup d'épaule, il a raison, mais ça ne doit pas empêcher de trinquer.

- Certes, dit Laelor, non sans avoir levé les yeux en souriant.

- Je ne voudrais pas que vous nous croyez insensible, dit Taëlyne, nous avons fait le deuil de notre mère depuis bien longtemps. Notre père, lui, peut enfin le faire. Aussi triste que nous soyons, les choses ne changent guère pour nous, mais nous nous réjouissons qu'il puisse, peut-être, enfin passer à autre chose.

Dans un "pop" retentissant, une nouvelle bouteille de Topaze, qui s'était révélé d'une grande qualité plus tôt dans la journée, fut ouverte.

La soirée, sans aucun doute, allait aider à réparer les âmes.


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Quelques jours plus tard, au clair d'une lune claire, le long d'une petite rivière qui affluait à la Rauvin, à l'ombre des grands arbres, une prêtresse de Sehanine terminait l'oraison funèbre aussi héroïque que triste, qui accompagnait Mesalyne dans sa dernière demeure. Réunit, toute la famille Landruel peinait à retenir ses larmes, accompagnés de leurs amis nains.

Les compagnons se trouvait non loin derrière avec les quelques autres invités de cette cérémonie intime. Jorus et Arkhen se trouvait là, ainsi que Sabetha et Silys. Quelques rares amis de Beiran, de vieux guerriers et guerrières principalement. Ellana était absente. Non pas par volonté : sans qu'ils ne le remarque, elle avait été violemment corrompue par l'illithid et était, depuis, plongée dans un état de sommeil alors que les guérisseurs s'acharnait à soigner son esprit. Quatre autres membres de l'église de Sehanine, qui apparemment connaissaient Mesalyne avant sa disparition, avaient accourus. Ssrik, l'air un peu perdu, se trouvait à côté d'eux.

Un malheur n'arrivait jamais seul par ailleurs, et la forgeronne et son matin, l'oeil triste, fixait l'eau en reniflant. Faute de prêtre d'Eldath dans les environs, c'est Linaë, remise de son envoûtement, qui avait prononcé les paroles au nom de la Dame des Flots et de sa propre patronne.

Le vieil orque s'était éteint. Jorus et Sabetha pensait que les heures durant passées à maintenant son esprit-guide dans le Prime avaient affaibli son corps et et son esprit, et accéléré le terme de maladies de vieillesse qui le rongeaient depuis des années déjà. Paisiblement, il s'était assoupi au bord de la rivière et, comme le veut sa croyance, l'onde l'avait pris en son sein. Lorsque ce soir l'on regardait les reflets de la lune sur l'eau, on croyait voir, scintillante, la forme d'une tortue qui dormait paisiblement au fond de l'eau. Aussi peu logique que ce soit.

Le petit tombeau se trouvait non loin de Lunargent. Au loin, on voyait les feux de gardes brûler sur les remparts de la ville, à nouveau paisible...

écrit par: Xarss Dimanche 05 Septembre 2021 à 13h53
Suite aux funérailles Xarss était disparut comme il était apparut. Laissant que quelques pistes derrière lui, sans intérêts certain, les uns et les autres du groupuscule de choc n’avait jamais entendu parlé du drow suite aux dernier évènements. Après une enquête privé sur les suites de son informateur secret de Lunargent il avait quitté la ville. Les quelques nuits suivantes, il les avaient passé à l’extérieur des murs, dans le repère que Marina lui avait offert, trouvant là une famille indistincte, mais pour lui véritable. Quand il quittait cette petite taverne hors des murs du joyaux du nord il était parti passer les 7 dernière nuits auprès de feu Lor’Kar. Sans feu, ni bivouac, il avait jeuné, parlant seul pour les écouteurs, mais se livrant corps et âme à son père spirituel. Lorsqu’il avait quitté pour ne jamais revenir au lieu, il avait déposé à l’endroit qu’il trouvait le plus opportun, la feuille qu’il avait recueilli dans la chevelure d’Ashura au tout début de leur rencontre. Pour lui, cette final était de mise, la boucle était fermé.

Il reviendrait dans cette ville joyaux, il en avait la chance, mais il ne pouvait encore dire quand exactement.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 05 Septembre 2021 à 17h40
Etrange ironie du sort, l'arrogance d'un haut mage ayant préjugé de ses forces jadis était à l'origine de toute cette ténébreuse affaire. Quand donc les magiciens tireraient-ils des leçons de modestie et de prudence de leurs aînés ? Les lèvres pincées, La Goualeuse songeait au poids immense qui reposait sur les épaules d'Alustriel, puissante et solitaire gardienne de Lunargent. Aurait-elle la sagesse d'ordonner des fouilles minutieuses afin de s'assurer que l'artefact dévoreur de mythal avait bel et bien été détruit ? Ou l'un des séides de l'illithid l'exhumerait-il à la barbe des nains ?

Perdue dans ses pensées, la belle, dont l'esprit avait ce double inconvénient d'aller très vite et d'envisager souvent le pire, demeura silencieuse jusqu'au départ des dignitaires.

***


Le lendemain, après avoir fait honneur au festin préparé par leurs hôtes, elle quitta la maison en vitesse de crainte de croiser Sabetha. Il n'en retournait nullement d'une gêne, l'ancienne courtisane, sans s'être personnellement livrée à des ébats saphiques, en ayant vu d'autres... C'était le bonheur du couple qui, malgré elle et bien qu'elle se réjouît pour son amie, lui pinçait le cœur. Une amertume vierge de toute jalousie avait gonflé ses yeux de larmes lorsqu'avaient retenti les gloussements amoureux ; elle devait s'éloigner.

Flânant quelques temps dans la cité souterraine, elle finit par se diriger vers l'auberge où elle avait rencontré Boreg. Déterminée à provoquer une nouvelle rencontre, elle prit place à la même table qu'à sa première venue puis, après avoir adressé un regard entendu au tenancier, patienta en sirotant la spécialité locale.

S'il lui était donné de rencontrer le mystérieux fils de la pierre, elle lui restituerait en toute discrétion le talisman qu'il lui avait confié. Dans la vie tranquille à laquelle elle aspirait auprès de Malik et de Mili, au bord de la Rauvin, elle n'en aurait plus besoin. Elle ferait également, loin des oreilles indiscrètes, son rapport sur Kryssior. Intègre, elle reconnaîtrait que rien, dans ce qu'elle avait pu observer du moins, ne signalait de mauvais desseins chez le drow. Celui-ci, pour ce qu'elle en savait, avait toujours agi dans l'intérêt du groupe ; mais il n'avait jamais été en balance avec son intérêt propre... Elle rappellerait bien sûr l'infâmante confession de son collègue, qui avait avoué de son propre chef son terrible passé et les exactions nombreuses, impardonnables, qu'il avait commises. La relation étroite qui semblait unir Kryssior à Zéoman, personnage dont elle ignorait à peu près tout, serait évoquée par acquis de conscience. Elle ne cacherait pas, pour finir, que cet associé excentrique, à la personnalité trouble et finalement insondable, n'avait jamais gagné sa confiance.

En fin de journée, la jeune femme retrouva avec un plaisir non feint Taëlyne et Lorik, qu'elle connaissait le mieux. Et Alushtas bien sûr, pour lequel elle avait peut-être le plus d'affection ! Elle se présenta à Seygwine et lui dit toute son admiration pour la force et le courage dont elle avait fait preuve face à la maladie ; fut moins diserte, mais tout aussi chaleureuse, avec Laelor et Myal'sa. Toute la soirée, l'envie d'en savoir plus sur la mystérieuse organisation pour laquelle travailler secrètement l'elfe de lune lui brûla les lèvres sans qu'elle risquât un mot. Si elle avait toujours eu le goût de l'intrigue, il en allait cette fois d'autre chose : avait-elle été piqué par la mouche de l'aventure ?

***


L'orpheline d'Eauprofonde se souviendrait longtemps de l'enterrement de Mesalyne comme d'une fête aussi solennelle qu'émouvante, qui avait associé sous le regard caressant de la lune une belle et grande famille. Ainsi survivrait dans les cœurs et les esprits le souvenir de la matriarche, quand tant d'autres - elle-même en ferait partie, elle en était convaincue - sombraient dans l'oubli. C'était cette conscience avivée du devenir des êtres après leur mort qui l'avait conduite sur la tombe de Lorkhar, bien que la mort du vieil orc ne l'eût pas véritablement émue. Elle ne vit pas la tortue, ni ne versa de larmes.


***


La vie à Lunargent, dans le nid douillet de ceux qui se plaisaient parfois à se présenter comme ses grands-parents d'adoption, n'était pas désagréable ; tout au contraire !

La bibliothèque de Malik offrait de véritables trésors de connaissance, qui permirent à La Goualeuse d'élargir prodigieusement ses connaissances. A force d'étude, en matière de magie et de religion notamment, la jeune femme (encore très enfant en ces mystérieux domaines) corrigea quelque peu sa nature craintive et superstitieuse. La bibliothèque du temple d'Oghma lui étant ouverte, elle s'empressait d'aller approfondir tel ou tel point d'intérêt suscité par ses lectures dès que sa curiosité se trouvait piquée. Elle y butinait les livres sans méthode, mais avec un appétit immodéré. Sous la tutelle de son vieil hôte, elle apprit à mieux déchiffrer l'elfique et le nain, dont sa piètre maîtrise était avant tout usuelle et orale.

Khelrod, à l'instar d'Ashura et de Kryssior, avait rapidement quitté la cité ; il n'était pas dans la nature d'un preux paladin de partager la douceur de la vie de repos et d'oisiveté qu'elle avait choisie. Aussi était-ce Taëlyne qui, soucieuse de s'acquitter d'une dette que son amie n'avait pourtant pas reconnue, avait pris en main la formation au combat de Syrine. La belle ne montrait aucun enthousiasme pour ces séances d'entraînement, mais avait fini par admettre la nécessité de savoir se défendre. Elève appliquée, elle impressionna son instructrice bien plus par son adresse et sa précision que par la puissance de ses coups. Elle n'eut aucun mal à mémoriser les faiblesses de telle cuirasse ou de telle chemise de maille, les feintes propices à ouvrir à une brèche dans la garde d'un adversaire, ainsi que les parties du corps où porter un coup fatal. Elle espérait toutefois n'avoir jamais à en arriver à de telles extrémités.

S'il lui arrivait de rendre visite aux druides, ou à Seygwine et Alushtas, elle évitait le collège de magie et rencontrait toujours Taëlyne en dehors de la caserne. Elle s'était refusé à en apprendre plus sur le mythal ou les illithids, désireuse d'oublier ce sombre épisode de sa courte vie d'aventurière. Hélas, cette vie ne faisait que commencer...

Un doux matin d'été, Malik, le regard lourd d'inquiétude, lui remit une missive cachetée du sceau de foudre du seigneur Lamecorne.


PARCHEMIN
Madame,
Lunargent comme les Marches ne saurait vous remercier plus, vous comme vos compagnons de tous ce que vous avez fait pour nous l'année dernière. Croyez bien qu'en ces quelques jours vous avez fait plus que beaucoup tout au long de leur vie. Pourtant, et quoique votre caractère paisible m'incline à croire que vous n'auriez rien contre un peu plus de tranquillité, je me dois de vous proposer une opportunité.

Lunargent comme d'autres grande ville de la Côté, Eauprofonde comprise, appartient à une organisation d'intérêt commun : l'Alliance des Seigneurs. Probablement avez vous déjà connaissance de celle-ci, si tel n'est pas le cas je ne doute pas que vous soyez en mesure de vite découvrir la bienveillance de celle-ci. Nous avons été récemment contactés par un amiral attaché à Eauprofonde, Baelnar Longsouffle. Je le connais personnellement et quoique ce gnome soit tout ce qui soit de plus gnomique, son importance et ses projets sont plus grands que nous ne voulons bien l'admettre parfois. Je vous assure, si cela vous importe, de sa complète intégrité.

Avant de continuer, je vais vous demander de prêter un serment du secret. Si à terme vous décidez de refuser notre demande, toutes les informations qui viennent ensuite disparaîtront de votre mémoire. Touchez le sceau de cire et prononcez les mots suivants :

- Je jure de conserver le secrets d'Oghma.


Après une vague hésitation, la jeune femme, dévorée par la curiosité et poussée par cette force inexplicable qui toujours attire les aventuriers sur les chemins, s'exécuta. Le serment magique scellé, la suite de la missive apparut par enchantement sur le parchemin :

PARCHEMIN
|Probablement ne connaissez vous que de très loin le continent qui s'étend très à l'Ouest. C'est également mon cas, comme celui de la très grande majorité des habitants de Faerun, de Kara-Tur et de Zakhara. Il y a quelques années une expéditions est partie de la Porte de Baldur, sans que nous en tirions beaucoup d'informations. Baelnar monte depuis plusieurs années dans le plus grand secret, avec l'appui d'organisations dont la nôtre et notamment l'Ayrorch du Lantan, une nouvelle expédition vers Anchorome. Il construit une flotte moderne, qui devrait être en mesure de parer à n'importe quelle éventualité. Baelnar est un peu fou, mais c'est aussi un véritable génie, et si quelqu'un est en mesure d'accomplir un tel exploit, il y en a peu qui peuvent se targuer d'avoir autant de chances de réussir que lui. Il cherche désormais des aventuriers pour compléter son équipage. Il nous a demandé de proposer des candidats et je vous propose, vous, au nom de Lunargent. Vous êtes intelligente, avez un certain talent pour les langues et après avoir supporté la présence d'un drow et affronté tous les dangers que vous avez affrontés vous me semblez tout indiquée, et ce même si la nature sauvage que vous trouverez l-àbas n'est pas nécessairement ce pour quoi vous vous êtes formée.

Je ne peux en dire beaucoup plus à ceci près : ce sera une aventure dangereuse, plus probablement que celle que vous avez menée pour nous. Il pourrait s'agir d'un voyage sans retour. Mais elle vous rapportera beaucoup, autant en renommée qu'en richesse. Enormément d'argent à été investi dans cette entreprise, et Baelnar a mis un point d'honneur à récompenser grassement ceux qui se risqueront à l'épauler, sans parler des richesses intellectuelles comme matérielles que vous pourriez découvrir là bas.

Je comprendrais que vous refusiez mais pensez-y. C'est une mission dangereuse mais peu de mission présenteront de plus grandes récompenses : vous explorerez un continent vierge de toute traces de nos civilisations. Dans tous les cas, Lunargent continuera d'être reconnaissante et nous vous serons toujours débiteurs.


Avec mes respects et ma confiance,
Haut-Mage Taern Lamecorne


[i]Quelques jours plus tard, elle prenait la route vers le port d'Eauprofonde.