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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les ombres d'Ecamane > Chapitre III : Aube nocturne


écrit par: Phineas Dimanche 30 Juillet 2017 à 22h22
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Les Marches d'Argent, Environs de Lunargent
Seizième jour de la Marée Estivale, année 1372
Début de soirée
Temps doux, léger vent




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Druidesse, Danseur et Bretteuse s'éloignèrent dans la forêt. Si les deux derniers avaient été étonnement performant au début de leur route, ils passèrent alors à un tout autre niveau de déplacement forestier. La forêt, qu'ils avaient trouvée touffue et sauvage, les entravant à chaque instant semblait maintenant un paradis verdoyant. Néophytes, ils pouvaient avoir l'impression que feuilles et rochers s'éloignaient maintenant devant la druidesse. En vérité, un minimum de réflexion révélait qu'elle suivait intuitivement un chemin qui n'était pas un sentier, mais probablement les traces du passage de biches ou de sangliers. Pourtant il y avait quelque chose de surnaturel... La pesante présence du sauvage qu'ils ressentaient plus tôt avait disparu. Au passage de la servante de la Dame des Forêts, les animaux semblaient l’accueillir : les oiseaux gazouillaient, une laie suivi d'une chaîne de petits marcassins se fit bien moins discrète qu'à l'accoutumé, et les regarda passer sans crainte visible. Ils sortirent bientôt des sous bois mais Linaë n’accéléra pas vraiment.
Suivant les instructions donnés par le duo, elle cherchait avec efficacité le site que Beiran avait décrit. Au bout d'une nouvelle heure, alors que le soir commençait à tomber et que le ils arrivèrent dans une petite prairie, à quelques centaines de mètres de la berge de la Rauvin.

Une odeur insoutenable se dégageait dans les environs, et Yordan, qui les avaient rejoint, le louveteau toujours calé sur sa tête, grogna de concert avec Kordan, leur odorat puissant largement saturé. Il ne fallut pas longtemps pour découvrir d'où venait l'odeur. Une tâche roussâtre s'étendait dans la prairie, l'herbe était brûlée et par endroit, elle continuait encore à se racornir. L'acide creusait aussi la terre et formait un creux. Et au milieu de se creux, une étrange bouillie organique. On distinguait à peine encore le squelette, rendu mou par l'acide ravageur il se fondait peu à peu avec l'infâme matière qui avait été leur cible du matin. Si on distinguait encore une cotte de maille et une dague, le cuir s'était tout autant mélangé au reste. Le tout semblait une sorte de lave, de bout rougeâtre qui fleurait tant la mort que même les charognards refusaient de s'approcher.

Linaë se laissa glisser du dos de la panthère et approcha, le nez plissé.


- Quelle horreur... Et bien je comprends pourquoi Beiran à laissé des traces, la punition lui semblait probablement suffisante... Bien, observer ce que vous avez à observer, je vais guetter la très possible arrivée de nos amis.



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Kel hocha la tête mais, avant de partir, il organisa ce qui semblait être une forme de sépulture. Retirant l'armure de cuir, il referma les vêtements du cadavre sur le corps. Le tirant, il le mit à l'abri des feuille, posa la hache et le fourreau en croix sur le torse maculé de sang. Bottes et armure furent posées à coté. Il recouvra le cadavre de feuillage et de branchage, avant de poser sa main sur le front.

- Puisse le Père te pardonner, la Dame t'accueille en sa demeure.

Kel leur fit ensuite signe de le suivre, et ils traversèrent la forêt. Ils arrivèrent bientôt dans une autre petite clairière. Du sang maculait l'herbe, mais il n'y avait pas de cadavre. Des runes avaient été tracées dans la terre et leur guide hocha la tête. Il s'accroupit et observa les traces de sabots d'au moins deux chevaux qui s'éloignait vers l'ouest.

- Linaë à trouvé deux personnes, et Yordan, le compagnon de Myal'sa. On va suivre sa trace.

Et ils durent le suivre à nouveau. Il faisait de son mieux pour leur dégager le chemin, et heureusement, le sentier avait déjà été un peu nettoyé par un passage récent, mais il n'était pourtant pas si simple de suivre un rôdeur dans son milieu de prédilection, surtout pour une citadine et un nain bardé d'acier.

Le temps qu'ils sortent de la forêt, une bonne partie de l'après-midi était passé, et la soirée tombait peu à peu sur les Marches. La plaine qui s'étendait devant eux fut tout de même plus simple à traverser. Une heure encore et ils arrivèrent dans une petite clairière. Le vent leur apporta une odeur étrange et désagréable. Au loin, ils pouvaient voir deux félins massifs, dont la panthère de la druidesse, et deux chevaux. Un quart d'heures plus tard, ils arrivaient et découvraient deux juments attendant nerveusement en broutant, à l'écart d'un énorme tigre à la fourrure mordoré, assoupi dans l'herbe, et qui portait sur sa tête le jeune Alushtas, profondément endormi (encore). Linaë les attendant, une sombre inquiétude dans les yeux, et, un peu plus loin, Ashura ainsi qu'un étrange personnage couvert de bandelettes s'intéressait à ce qui devait dégager cette horrible odeur douceâtre.

écrit par: Ashura Lundi 31 Juillet 2017 à 00h02
Lâchant un juron, Ashura leva la main et se frotta la nuque d’un air ennuyé. Elle était vraiment dérangée par le spectacle qui s’offrait à elle, pas tant par sa répugnance que le peu d’indices qu’aller offrir les restes. L’odeur pestilentielle du suc acide et puant se mit à la déranger dans sa contemplation silencieuse. Un léger spasme lui broya soudainement le diaphragme et lui écrasa l’estomac. La bretteuse Illuskienne dompta sa réaction instinctive et s'évita de rendre son déjeuner. Elle porta l’un des pans de sa cape au visage pour se protéger du désagrément puis poursuivit son observation.

¤ Et tout cela pourquoi ? Dix sous… songea-t-elle. ¤

Avant de se rapprocher du compost acidulé, du haut de sa monture, la guerrière avait pris le soin de jeter un premier coup d’œil afin de tenter de situer les différents protagonistes de cette affaire. L’entrée fracassante des cavaliers de la garde civile, les restes du malfrat et surtout, portant son regard un peu plus loin, l’endroit où avaient dût se tenir les trois assassins.
Le visage toujours à moitié masqué, les yeux sensiblement piqués par les vapeurs agressives, la guerrière s’efforçait de tirer des conclusions à cette sordide situation. Des humains, d'un devenu trois, les restes d’équipements de bonne qualité, un sort de téléportation opportun…

Puis toujours plongée dans sa réflexion, elle aperçut du coin de l’œil le mouvement conjoint des félins et de la druidesse vers trois nouveaux arrivants. Le cliquetis métallique du barda du Nain et la fine silhouette de la cantatrice émergeant à la lisière des bois. La boucle était bouclée, et l'équipe de franc-tireurs était à nouveau au complet.

écrit par: Xarss Jeudi 03 Août 2017 à 01h13
Le fils maudit de la matrone Merenwen Symryvvin trouvait que la végétation local différait de beaucoup avec celle qu'il avait connu dans les Iles Pirates, moins luxuriante mais surtout moins humides et de beaucoup plus petite, par-contre il y avait moins de place pour ce mouvoir et c'était beaucoup plus difficile d'y avancer. Chemin faisant il observait à souhait cette beauté naturel et ne manquait pas d'étudier les déplacements de Linaë qui était tout fauve comme son compagnons animal. Vorn roulait des épaules sur le sac semblant lui aussi faire une étude de cas.

Ils finirent par arriver sur le lieux recherché et c'est à ce moment que le sombre individu réalisait qu'ils n'auraient sans nul doute, trouver l'endroit lui et Ashura; il réfléchi un instant sachant très bien qu'il ne connaissait pas encore assez bien la bretteuse pour avoir une idée aussi précise. Elle pouvait fort bien mieux se débrouiller que lui dans l'épaisse végétation et se retrouvé, lui, il serait bien mal prit et il se l'avouait sans mal.

Il y avait une scène de déjà vu. Il se rappelait une sortie qui avait fort mal terminé dans le Braeryn et c'était retrouvé entre deux groupes à tenter de ne pas y laisser sa peau, par chance il avait réussi à se dissimulé adroitement durant le lourd combat et avait été témoin d'un déversement d'acide sur deux orques récalcitrants. Suite à la dispersions des deux groupes, Xarss était resté pour observer la réaction sur les deux corps. Il s'en souvenait comme hier, surement dû à l'odeur que dégageait les restes de celui qui avait commis un homicide plut tôt dans la matinée. Tout ce qui retenait l'attention du ténébreux, était la dague et l'épée dans se bourbier pestilentiel. Les armes pourraient donner des informations nécessaires pour en savoir plus, leurs provenances, leurs artisans. Mais comment bien faire pour aller les chercher sans risquer de subir des dommage corporels, il se trouvait déjà amplement blessé pour la journée.

Il regardait ici et la, une branche robuste et juste assez longue avec une fourche à son extrémité qui pourrait lui servir pour sortir les dites armes. Bien sur une morte ou une fraichement tombé, ne voulant pas offusquer une fois de plus la druide de la surface. Dans sa recherche il observait aussi pour y voir un quelconque indices aussi minime soit-il. Il réalisait par la même occasion que les bandages sur son visage lui offrait une mince protection olfactive et s'en réjouit simplement.

C'est le cliquetis sonore typique de l'armure du nain borné qu'il reconnu. Il s'attendait à leurs arrivé comme l'avait mentionné l'halfeline mais il décidait des ignorer pour l'instant, trouvant que le moment était à sortir les armes pour les étudier. Il se souvenait qu'avec un peu d'eau et de terre l'on pouvait nettoyer l'acide, mais il n'en avait pas; il trouverait plus tard comment nettoyer sinon un autre le trouverait surement.

Tranquillement et soigneusement et avec dextérité, le drow entreprit son travail avant que les parlementaires entre les franc tireurs commence. Se doutant bien qu'ils allaient sans doute se donner leurs trouvailles, il voulait terminer de sortir les armes avant que cela s'éternise dans les rapports.




Perception +10. Cherche une branche adéquate et un indice .

écrit par: La Goualeuse Dimanche 06 Août 2017 à 21h38
La Goualeuse, toujours nerveuse, avait observé du coin de l'oeil les funérailles improvisées par Kel. Les traits de son visage demeuraient tirés, et sa peau d'une extrême pâleur, mais ce geste plein d'humanité lui avait donné du baume au coeur.

Avant qu'on ne reprit la marche, elle demanda à boire à ses compagnons. La pauvre fille, bien loin de s'imaginer quel cours aller prendre la journée lorsqu'elle avait quitté la demeure de ses vieux hôtes, était partie les mains dans les poches... et n'avait sur elle que quelques sous. Elle demeura silencieuse pendant le reste du trajet : ses pieds heurtaient plus régulièrement qu'auparavant les menus obstacles du "chemin" - racines, pierres, branches mortes : était-ce parce que ses yeux étaient rivés sur les alentours et non sur le sol, ou accusait-elle la fatigue ? La faim la tenaillait à nouveau...

A la clairière, les explications du peu disert éclaireur ne la satisfirent qu'à moitié : Linaë avait rencontré deux personnes, et Yordan, le compagnon animal de Myal'sa, mais cela n'expliquait en rien tout ce sang épandu ça et là. Le sol était piétiné, presque labouré par endroit, l'herbe couché, des branches cassés : on s'était battu...


*Pas de cadavre... Linaë a sauvé Yordan ? Ou les "deux personnes" ? Tout semble être rentré dans l'ordre... Kel n'est pas inquiet pour son amie.*

La traque avait repris, sans leur laisser le temps de tergiverser davantage. Au moins avait-elle soufflé un peu... Le soleil entamait le dernier quart de sa course lorsqu'ils sortirent de la forêt, pour traverser une longue plaine. Le terrain était plus facile, mais ses pieds commençaient à la faire souffrir, et ses mollets à se raidirent. Elle jeta un regard compatissant sur Khelrod, dont le barda et l'armure devaient atrocement lui peser.

*Pauvre bonhomme... Et nous marchons si vite !*

Le triste sort du nain lui donnait du courage, et se jugeant mieux lotie, elle n'osa émettre la moindre plainte. Son pas était devenu un peu plus lent, par lassitude, ou par égard pour leur petit compagnon. Bientôt, le vent leur apporta une odeur inconnue, et fort peu agréable : la courte silhouette de Linaë se dessinait au loin, accompagnée de deux individus et de leurs chevaux, de la panthère noire et d'un fauve plus massif, Yordan.

*Un tigre ! Et Alushtas ! Petit fripon...*

Le louveteau, paisible, ne s'était même pas réveillé - à peine avait-il remué une oreille. L'halfelin ne partageait cette innocente quiétude : sa mine sombre n'augurait rien de bon. La courtisane s'avança à la rencontre de la druidesse et de ses nouveaux compagnons. Elle avait ramené le col de son manteau sur le bas de son visage, indisposée par le parfum de plus en plus âcre et violent qui émanait du lieu.

*Tiens ! Ashura ! Et l'autre doit être...*

Ni l'un ni l'autre ne s'étaient retournés, ou semblaient disposer à les saluer : comptaient-ils sur une forme d'incognito ? Kryssior s'était déguisé... Et pour une fois, les dieux en soient loués, il l'ignorait superbement ! Un tas de détritus, ou peut-être de fiente, à n'en pas douter la source des effluves nauséabondes, accaparaient toute leur attention.

Perplexe, et épuisée, la courtisane adressa un regard interrogateur à Khelrod. L'air de rien, en délassant ses jambes, elle gardait l'oreille dressée pour entendre un hypothétique échange entre les deux protecteurs de la nature.




écrit par: Ashura Lundi 07 Août 2017 à 19h10
¤ La loi ne connait ni le chagrin, ni le deuil, songea la guerrière Illuskienne. ¤

Elle n’avait aucune sympathie pour le criminel et pourtant, vu son état, elle espérait que le malheureux avait eu la chance de mourir avant de subir ce dernier outrage. Les effluves nauséabonds continuaient d’éprouver sa constitution. Elle savait d’expérience qu’un corps ne mettait que peu de temps à délivrer cette horrible odeur. Le syndrome des intestins lâches. Non c’est la solution acide qui rendait l’atmosphère insupportable malgré le fait qu’elle se masquait le visage à l’aide de sa cape. Ashura s’efforça de contempler le cadavre. Impossible à identifier, vêtements et armes désormais décharnés à tel point qu’elle se mit à réfuter l’idée selon laquelle l’agresseur pouvait avoir de riches prétentions. Les perspectives de retrouver son identité devenait vraiment illusoire.

La bretteuse jeta machinalement un regard aux alentours comme pour vérifier que personne ne l’avait entendu penser. La journée allait s’achever, la route au loin semblait se remplir progressivement. Les habitants rentraient s’abriter derrière les murs de la cité joyau. Des festivaliers aussi, sans doute.

Puis les pupilles verdâtres d’Ashura roulèrent vers les nouveaux venus tout en s’attardant plus longuement sur l’inconnu. Un rôdeur visiblement. Un membre du cercle. La guerrière décrivit quelques pas pour se rapprocher d’eux et ainsi éviter à la cantatrice l’indélicate vision du cadavre.


- Dame Sirine. Maître Martelroc.

Elle salua sobrement l’inconnu d’un hochement de tête.

- Quel heureux hasard de vous retrouver ici.
Nous avons passés la matinée à nous entretenir avec des apothicaires. la jeune fille est désormais entre de bonnes mains. Le commandant nous a ensuite indiqué qu’il avait retrouvé l’agresseur ou plutôt ce qu’il en reste. Ses assassins, au nombre de trois selon le commandant, ont pris le soin de faire disparaître le criminel avant de disparaître à leur tour, à l’aide de magie. Voilà la cause de cette horrible odeur. Le cadavre repose derrière moi, gisant dans une flaque d'acide.

Elle soupira légèrement et laissa le temps à ses camarades d’appréhender la nouvelle.

- Et vous ? Avez-vous retrouvés les parents ?

écrit par: Khelrod Jeudi 10 Août 2017 à 22h06
Pendant tout le temps qu'avait duré l'examen du cadavre par Kel, le nain d'écu observa le rôdeur faire son office. Il savait manifestement ce qu'il faisait et cette besogne ne semblait pas le rebuter. Cette observation avait deux objectifs : comprendre ce que le demi-elfe était en train de faire et s'assurer qu'il ne profanerait pas le corps de l'homme, notamment en le dépouillant... Il écouta alors les propos du pisteur de façon très attentive,
souhaitant bien prendre conscience de tous les éléments. Lorsqu'il comprit qu'il n'y avait pour l'heure plus aucun danger il rangea sa hache puis posa sa main gantelée de maille sur celle de l'ancienne courtisane, comme la rassurer.
Le contact ne devait certainement pas être des plus agréables, mais le geste avait pour but de rassurer l'humaine autant qu'il était possible. Il murmura à son attention.


- Ne vous en faites pas ma chère. Tout se passera bien. Vous vous en sortez très bien.

Il tourna la tête vers elle pour lui adresser un sourire franc et chaleureux. Cela devait avoir l'air un peu étrange compte-tenu de la situation actuelle. Il se surprit à penser que La Goualeuse avait de ressources à priori insoupçonnées.

¤ Elle est bien plus forte que ce dont elle a l'air. C'est une très bonne chose. ¤

Il acquiesça lorsque la belle jeune femme proposa de rejoindre Linaë, s'adressant au passage à Kel, comme pour répondre, lui aussi, à la question que ce dernier avait posée.

- Merci Kel pour toutes ces informations et pour nous avoir permis d'arriver jusqu'ici. Si la piste ne peu plus rien donner, allons retrouver votre amie comme le suggère Dame Sirine.

Il allait suggérer d'offrir une sépulture au défunt mercenaire et fut agréablement surpris de voir le rôdeur prendre les devants. Il ne l'interrompit pas, le laissant faire à sa guise. Alors que l'humaine demanda de quoi se désaltérer, le paladin se saisit de son sac à dos pour en sortir une outre qu'il lui tendit. Son voyage pour arriver à Lunargent ayant été un peu long, l'outre était loin d'être pleine, étant donné qu'il n'avait pas eu le temps de la remplir depuis son arrivée... Il imaginait toutefois qu'il restait suffisamment d'eau pour l'humaine. Il n'eut pas le temps de profiter de cette courte pause pour sortir l'une de ses rations de voyage puisqu'ils se remirent en route dès que Sirine eut terminé sa collation.

Il suivit leur guide à travers la forêt, aussi silencieusement que cela lui était possible. Il semblait effectivement éprouver une certaine gêne pour avancer, mais celle-ci n'était pas dû au poids qu'il transportait, les nains étant suffisamment robustes pour porter d'importantes charges en étant bien dérangés que nombre d'autres races. Ce qui le gênait était plus lié au lieu en lui même. En effet, la végétation faisait rarement bon ménage avec une cotte de maille, quelle que fut la qualité de celle-ci...

Alors qu'il arrivaient dans la petite clairière, Khelrod observa les traces de sang, cherchant lui aussi un cadavre. Il écouta les brèves paroles du demi-elfe, hochant la tête en signe d'accord et de compréhension puis reprit la route à sa suite, sans un mot. Il posa tout de même son regard sur Sirine afin de s'assurer que cette dernière allait bien, lui souriant de nouveau.

Leur périple dura encore un temps, pendant lequel il était toujours aussi compliqué de suivre Kel, mais un nain du clan Martelroc n'abandonnant jamais, Khelrod continua de tenir le rythme autant que possible, malgré la sensation de faim qui à présent le tiraillait réellement...


¤ Quoi que nous fassions ensuite, il faudra que j'avale quelque chose. Sans quoi je risque bien de m'effondrer... ¤

Ils arrivèrent enfin en vue de Linaë, et la grande surprise du nain d'Ashura et d'un être qui avait une carrure semblable à celle de Kryssyor,
bien que dissimulé sous des bandages. Il posa les yeux quelques secondes sur le fauve qu'il n'avait encore pas vu, comprenant qu'il s'agissait du compagnon de Myal'sa. L'odeur qui commençait à lui parvenir était répugnante, même pour un nain habitué aux odeurs des champs de bataille... Il avait à plusieurs reprises senti la chair calcinée, le sang et même la mort, mais cette odeur était différente, plus forte...

Bien malgré lui, il rendit son regard interrogateur à La Goualeuse, ne parvenant pas à comprendre à quoi ils avaient affaire. Leurs compagnons semblaient absorbés par leurs observations, mais rapidement Ashura vint à leur rencontre. Il l'accueillit avec le sourire.


- Ashura, quelle aubaine. Heureux de vous voir.

Il l'écouta ensuite, semblant noter mentalement toutes les révélations qu'elle leur faisait. Dès qu'elle eut finit, il posa un regard rapide sur la frêle Sirine avant de tout simplement faire un petit rapport à la bretteuse,
un peu comme elle venait de le faire.


- C'est donc ça l'odeur... Pour notre part, nous avons passé la journée à chercher la mère de l'enfant. Nous avons fini par rencontrer les membres de son cercle qui ont accepté de nous aider à la retrouver. Il désigna l'halfeline et le demi-elfe. Kel et Linaë nous ont guidé jusqu'ici avec une habileté impressionnante. Nous avons trouvé le lieu d'un combat sanglant ayant opposé Myal'sa et son compagnon à une dizaine d'opposants, dont un au moins a été tué. Tout porte à croire qu'ils sont parvenus à séparer la mère de l'enfant et son compagnon et que celle-ci ait faite prisonnière...

Le résumé terminé, il se tourna vers les membres du cercle.

- Merci pour votre aide. Je crains toutefois que nous ne soyons dans l'obligation d'abuser encore de celle-ci. Yordan aurait-il un moyen de retrouver la trace de son amie elfe ?

Pour le moment, il avait choisi d'ignorer la bouillie acide, laissant cette tâche à l'elfe noir qui ne semblait pas pressé, pour le moment, de venir les retrouver...

écrit par: Phineas Vendredi 11 Août 2017 à 12h19
PARCHEMIN
Xarss, test de dextérite : 1d20 + 3 = 20


Alors qu'une brise fraîche accompagnait le soir qui tombait, le quatuor était enfin réuni sous la vigilante attention du rôdeur. Son attention était notable parce qu'elle se dirigeait essentiellement vers le drow camouflé. Alors qu'il s'approchait du cadavre il plissait les yeux en observant l'enrubanné. Il parut alors une évidence : si ceux qui le voyait rapidement n'y prêtait guère attention, comment les membres d'un cercle des Marches ne pouvaient ils ne pas immédiatement noter la lueur écarlate qui pointait entre les deux bandelettes qui encadraient ses yeux.

La suite prouva au drow que la druidesse l'avait percé à jour bien plus tôt, et qu'étonnamment, elle avait décidé de ne rien en dire. Plus étonnant encore le rôdeur aurait certainement été moins clément, après tout, ils n'étaient rien d'autre que la branche guerrière des forces des défenseurs du gazon et des écureuils, et elle lui sauva probablement la tête. Le rôdeur s'approchait du drow lorsque la druidesse se redressa, avança en dépit de son boitement et saisi la main du demi-elfe tout en lui murmurant quelque chose. Celui ci s'arrêta et sourit avant de prendre la petite halfeline dans des bras et de la poser sur ses épaules ce qui détourna assez efficacement son attention du drow, pour un temps au moins.

Xarss, si il n'avait rien put rater de la scène se trouvait un peu plus loin, ayant trouvé une branche qu'il estimait parfaite. Elle semblait assez verte, ce qui, il le savait, les rendaient souvent plus solide. Il retourna vers le cadavre que le nouveau venu avait apparemment décidé de ne pas observer immédiatement. La légère fourche au bout de son bâton lui permettrait d'être plutôt efficace, et il se mit à l’œuvre. Tout récupérer allait, il le savait, être impossible. C'était la dague qui était encore dans le meilleur état, même si elle ne serait probablement plus utilisable. Il plongea légèrement son bâton dans l'immonde magma et constata, lorsque le bois commença rapidement à se désagréger, qu'il devrait être plus que très rapide. Mais ses réflexes étaient des plus exceptionnels, et il réussi à encadré le dessous de la garde de la dague de la fourche et à la faire sauter dans l'herbe d'un mouvement sec. L'arme glissa sur quelque mètre, laissant une trainée de pousses calcinées là où elle passait. Après l'avoir fait roulée dans la terre du pied, histoire d'enlever un maximum d'acide. Enfin il put la récupérer. Celle ci ne présentait rien d'exceptionnel. L'acier n'était pas de mauvaise facture, loin de là, c'était encore visible, mais rien ne lui permit de tirer plus que cette constatation.

Pendant ce temps, tout en murmurant quelque chose de visiblement très plaisant à sa monture demie-elfe, la druidesse se rapprocha du désormais trio.


Linaë
Non Khelrod, en fait, je pense qu'il a déjà tenté de la retrouver, et là seule raison de son échec est probablement que son esprit et ses sens étaient embrouillés. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle il t'a attaquer aussi frontalement, Ashura, en plus du reste. D'une façon ou d'une autre, les agresseurs de Myal'sa ont disparus, et nous ne vous serons pas beaucoup plus utile, je le crains... Vous devez vous douter aussi bien que moi d'où chercher la réponse, en ville. Nos pisteurs sont doués, mais ils ne peuvent pas trouver quelque chose en l'absence de trace. En fait, le cadavre trouvé plutôt était sans doute là pour faire diversion, sans quoi ils l'auraient fait disparaître...

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Le sourire qui apparaît constamment sur le visage de cette halfeline aux oreilles à faire pâlir une elfe est rendu difficile par un cicatrice profonde sur le coté de sa joue. Cicatrice que dissimule en partie les tatouages spiralés qui recouvrent la quasi totalité de son visage.

écrit par: Ashura Vendredi 11 Août 2017 à 16h02
Le rapport sommaire du fils de la roche, d’une rigueur toujours martiale, rassura légèrement la guerrière pas tant par les propos que le ton qui fut donné. Il y avait une certaine forme de bon sens aux protocoles verbaux. De plus, depuis longtemps forgée à la constance de ce peuple, une présence Naine était toujours une source de sécurité pour la jeune Illuskienne.
Mais la bretteuse en revint rapidement aux tumultes de l’enquête, l’esprit sans cesse focalisé sur la tâche qui lui avait été confiée. Les nouvelles n’avaient rien de rassurant en fin de compte. Il semblait même que pour chaque interrogation qui avait trouvé réponses, le double de question avait émergé par la suite. Les enquêteurs continuaient sensiblement de naviguer dans le brouillard et les courants les entraînaient irrévocablement à nouveau vers l’enceinte de la capitale. La petite druidesse au visage orné se remit à parler. Elle justifia une nouvelle fois l’agression féline et à travers ses traits naturellement souriants, Ashura perçue une pointe de résignation. La Hin invita délicatement les apprentis enquêteurs à regagner la cité en avouant son inhabilité à deviner de nouvelles pistes. La guerrière brisa aussitôt le silence qui poursuivit en s’adressant à tous, d’un timbre de voix stricte mais courtois.


- Donc selon vous, une rôdeuse, son affairiste de mari et sa jeune enfant, se sont retrouvés assaillis par «une dizaine» de criminels, auraient survécus à la rixe, laissés l’enfant regagner la capitale sans se faire attraper ? Les malfaisants auraient envoyés un homme seul suriner la gamine dans les rues de la capitale ?

Elle marqua une pause comme pour vérifier la pertinence de ses propos.

- Suis-je la seule à penser que cela sonne faux ? Il nous manque encore trop d’élément. De plus je n’ai pas d’informations supplémentaires à fournir aux érudits au chevet de l’enfant.

Les sourcils de la guerrière se froncèrent à ce constat.

¤ Le mal est d’autant plus vil qu’il arrive à croître malgré l’illustre vigilance de Luruar. Les criminels à la tête de ces événements fomentent des embuscades et dissolvent leurs hommes à quelques lieux de la capitale… ¤

D’un air toujours profond, sans doute le reflet de son implication, Ashura continua de parler mais plus à l’attention des amis des bêtes cette fois-ci.

- Si le commandant Beiran a aperçu les trois qui ont tentés de faire disparaître le quatrième, c’est qu’ils se sont tenus en ces lieux comme vous et moi. Sont-ils arrivés par le même moyen qui fut employé pour disparaître ensuite ? Où se trouvaient-ils exactement ? D’après la surface et la profondeur des empruntes nous pourrions en déduire certains faits. Toutes informations, même d’apparence futile, pourraient en réalité s’avérer fort utiles. Permettez-moi d’insister et de vous inviter à nous faire profiter une dernière fois de vos expertises respectives.

Elle marqua une pause calculée dans son développement. La manipulation était un fait du quotidien, le discours prenait toujours la tournure des intentions du l'orateur. Ashura n’était pas mauvaise mais afin d’affirmer ses propos, elle n’hésita pas à user d’empathie pour insuffler un regain de motivation aux membres du cercle Lunargentais plus que pour les corrompre.

- Après tout, l’affaire à laquelle j’ai désormais dévouée toute mon attention devrait encore plus vous concerner. Il s’agit d’une portée de votre cercle. Nous prendrons ensuite le chemin de la cité afin de poursuivre notre enquête mais un dernier coup d’œil avisé pourrait en valoir la peine.

écrit par: Xarss Samedi 12 Août 2017 à 00h51
Toute l’attention du sombre personnage d’outreterre était sur la récupération d’une des arme, sinon les deux. Malchance continuant en cette journée mal partie, il put récupérer que la dague et celle-ci ne lui apportait rien, encore une fois, ses tentatives étaient veines, pire elle n’apportait rien à l’enquête. * Soupire*.

Maugréant des jurons silencieux, le jeune drow finissait de bien nettoyer la dague pour s’assurer qu’il n’y aurait plus d’acide sur elle puis la mit dans l’espace vide qu’avait crée son utilisation de l’un de ses dards qu’il avait perdu contre celui qui reposait maintenant au fond de cette mare sanguinolente. * Tu en n’aura plus besoin pauvre humain.* Se dit-il grimaçant en repensant aux paroles que lui avait servi le feu fuyard.

Besogne fait, il déniait maintenant s’intéresser aux dernier arrivants, non pas celui qui l’avait reluqué d’un oeil malveillant mais bien les compagnons d’infortunes. Ashura avait prit l’initiative de leurs donner leurs trouvailles de la journée, aussi minces étaient-elles, il semblerait, que celle de leurs compagnons étaient sensiblement pareil.

Son avancé vers eux se fit d’un pas certain mais il ne pouvait quand même pas prendre sa démarche assuré qui d’habitude le démarquait des autres, celle-ci démontrait qu’il avait été blessé, d’ailleurs les bandelettes qui lui recouvrait le bas ventre étaient imprégné de son sang. Il allait quérir sa monture puis se dirigeait vers le duo. Quand il arrivait à leurs hauteur, le fils malaimé d’une matronne détestable leur fit une prestance habituel et vers Sirine il se signait d’un léger abaissement de la tête. Le sourire qui l’accompagnait était carnassier et heureusement pour le jeune fille, les bandelettes empêchaient de le voir. Il la trouvait légèrement plus blême qu’a son habitude, si elle était d’une blancheur hivernale auparavant, là, elle était presque verte d’épuisement. Une pensée lui vint et son sourire sous les bandelette se fit satisfait.

Il écoutait une fois de plus les propos censés de la bretteuse en continuant d’observer la frêle Sirine et confirmait de quelques signes de tête qu’il était lui aussi en accords avec les dires de la preux chevalière. Si aucun des francs tireurs ne pouvaient avoir les compétences pour savoir par où était venu le trio assassin, les accompagnateurs présents se devaient de faire le travail pour eux, de plus c’était dans leurs branches. Pensait-il naturellement en tournant son regard vers les amants de la natures et leurs félins.

Il s’éclaircit la voix puis sur une tinte douce...

-Effectivement, un coup d’oeil avisé serait apprécier et nous espèreront que nos amis trouveront une piste qui apportera un peu d’éclaircissement à cette enquête de plus en plus sombre. Sinon , il ne restera plus qu’à rejoindre cette alchimiste pour qu’elle puisse, si elle le veut bien, m’offrir quelques soins pour refermer cette vilaine blessure.-

Ses yeux était maintenant porté dans ceux du nain de la surface , soi disant, valeureux. Il lui coutait de faire une demande ouverte à ce dernier, le faussement appelé Kryssyor préférait attendre la serviable habitude du fils de la pierre qui avait sut lire en lui, si il avait le mal ou pas. Xarss savait que ceux habituellement capable de faire une tel lecture des âmes, avaient aussi la capacité de guérir. Même si le jeune drow, n’insistait pas, la suite serait pour lui d’une grande importance.

Son regard se portait par la suite vers les deux naturalistes, pour l’un, il n’était pas certains mais cela n’avait pas, pour l’instant, d'importance valable. Seul importait leurs capacité à les aider. Il regardait par la suite le ciel qui se faisait moins éclairé cherchant du regard l'astre lumineux tant aimé, celle qui remplaçait Narbondel dans son ancienne citée d'ombre et de malveillance puis comme perdu dans son regard, les douces paroles entonné plus tôt sortirent faiblement, presque silencieusement...


-Sors des ténèbres et embrasse la lumière.
Tourne ton visage vers le ciel et oubli ta vie première.
Danse dans la forêt et chante avec la brise.
Et prend place sous la lune au milieu des arbres et des frises.
Soutient les nécessiteux et combats le mal avec l’acier.
Joint-toi à la chasse et rejette ton ancienne loyauté.
Chasse le monstre qui te dévore à l’extérieur et à l’intérieur.
Car ton sang te nettoiera, n’aie pas peur.
Accepte la confiance de tes soeurs et ne laisse pas ta voix au-dehors.
Car en entrant dans le cercle, les faibles deviennent forts.-

Son regard restait dans l'immensité bleuté sombre du crépuscule qui enveloppait l'endroit.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 13 Août 2017 à 21h20
La belle Sirine, que cette pénible journée avait manifestement éprouvée, était restée étrangement froide à l'approche d'Ashura. Le récit de l'épéiste lui glaça les os : ses viscères s'étaient comme nouées, ou retournées, à l'évocation de la terrible fin du mercenaire !

*Ce tas de... cette flaque, ce fut donc un homme !*

Si Khelrod avait accueilli la nouvelle sans manifester la moindre émotion, ou compassion, la jeune fille était vivement émue. Elle fixait de ses grands yeux bleus, tristes et humides comme un jour de pluie, les restes de l'infortuné que le drow s'amusait à fouiller du bout d'un bâton. Une légère brise précipita les effluves nauséabondes en leur direction, elle pressa plus encore le col de son manteau sur son visage en réprimant un haut-le-coeur. Elle détourna aussitôt le regard.

*Ayez pitié de votre humble servante, Sunie, et préservez-la des monstres qu'imprudente elle approche !*

Sous le coup de l'émotion, prise d'une terreur superstitieuse, elle n'ajouta rien au rapport de son compagnon. Son intelligence si vive semblait engluée dans le magma humain qu'elle venait de contempler, à la fois dégoûtée et fascinée par le morbide spectacle. Elle avait entendu les informations des uns et des autres, les avait enregistrées, mais n'était pas en mesure, du moins pas encore, de les connecter.

Comme Linaë, la courtisane désirait rentrer à Lunargent. La nuit tombait et la route était longue... Ashura et l'inépuisable Khelrod ne l'entendaient pas de cette oreille, voulaient approfondir les recherches et poussaient les pisteurs à encore plus de sollicitude qu'ils leur en avaient déjà témoigné.


- Je ne comprends pas... se risqua-t-elle après Ashura, avec une pointe d'agacement dans la voix. Le commandant Beiran était là ? Il a assisté à la scène ? Mais... que faites-vous là, alors ?

Kryssior fit alors irruption. Si elle devinait, derrière les bandelettes qu'un fugace mouvement de lèvres avaient étirées, le sourire acerbe et moqueur du drow, elle ne répliqua pas... pas verbalement, du moins, car son regard exprimait le plus profond dédain. En compagnie du couple de protecteurs de la nature, et à quelques pas de Khelrod, qui s'était déclaré le matin-même son protecteur, elle ne craignait plus l'odieux personnage.

- Nous devons être reconnaissants envers Kel et Linaë, qui nous ont apporté toute l'aide que nous pouvions espérer. Elle sourit à l'halfelin et à son amant, sans feindre sa gratitude. La nuit va tomber : en admettant qu'il y ait une piste, nous ne pourrons pas la suivre dans le noir. Rentrons, de grâce.

De toute évidence, la frêle et délicate jeune fille, qui n'était pas aussi rompue que la bretteuse et le paladin à la dure vie d'aventuriers, ne pourrait pas avancer bien plus loin. A la voir considérer d'un air résolu le cheval de Kryssior, elle semblait déjà sur le départ, et peu disposée à marcher...

écrit par: Ashura Mercredi 16 Août 2017 à 01h13
Au dire de Sirine, les yeux d’Ashura se plissèrent, un regard impassible et neutre mais son visage s’était soudainement durci. Elle se tenait droite, la nuque raide comme si la sévérité avait taillé sa silhouette en un brusque instant. La bretteuse s’adressa à la jeune femme d’une voix calme mais légèrement autoritaire.

- Le commandant Beiran a jugé bon de nous confier la tâche d’analyser le fugitif et c’est ce que je compte faire. Le temps nous est compté et vous devez comprendre que nous devons profiter de chaque once de lumière qui nous est accordée avant de rebrousser chemin. Il ne s'agit pas forcément de pistes à suivre étant donné le fait que les personnes recherchées se sont téléportés, il s'agirait plutôt de traces qui pourraient révéler certains détails sur ses assassins, affirma-t-elle en cherchant une confirmation dans le regard de l’halfeline. Nous avons des montures, le retour ne prendra que peu de temps, affirma-t-elle avec aplomb devant le soudain agacement de la chanteuse.

La guerrière pivota aussitôt les épaules et se détourna vers la petite druidesse sans attendre réponse de ses précédentes affirmations. Le timbre de sa voix prit aussitôt une teinte plus douce.

- Et si je puis me permettre, de prime abord, il semblerait que j’ai négligé votre perspicacité Linaë. Le regard de la bretteuse se porta aussi vers le dénommé Kel. Vous devez comprendre que la présence des Uthgards en ces lieux aurait pu entraver notre opération. Veuillez pardonner notre supercherie.

La guerrière Illuskienne, soucieuse d’agir de manière juste, abaissa la tête pour appuyer ses excuses puis jeta un œil vers son comparse d’Outreterre. Aussi inconvenable pouvait être le renégat, l’intégrité restait pour elle une constante exigence et les deux forestiers avaient visiblement mis à nue le subterfuge.

- Puis-je revenir, au nom de la santé de mon camarade, sur votre proposition de soins ?

écrit par: Khelrod Vendredi 18 Août 2017 à 22h22
Khelrod avait observé attentivement la réaction de Kel lorsque ce dernier comprit que sous les bandages se trouvait un elfe noir. En même temps, le rôdeur n'avait pas cherché à cacher ses intentions et son dégoût, aussi l'analyse fut-elle aisée. Alors que le défenseur de la nature semblait se diriger vers Kryssyor, le nain avait également fait un pas dans cette direction pour tenter de désamorcer une éventuelle situation conflictuelle, mais Linaë fut bien plus rapide et certainement bien plus convaincante que le paladin aurait su l'être... Il écouta alors la druidesse, sans l'interrompre, laissant tous les autres s'exprimer à leur tour.

Même s'il ne s'était pas concentré sur le cadavre pour le moment, il avait observé du coin de l’œil le manège du danseur à la peau sombre et avait signifié à ce dernier d'un regard appuyé qu'il n'appréciait pas le pillage de cadavres. Ses yeux s'étaient toutefois arrêtés sur le sang que l'on voyait très distinctement sur le bas de l'abdomen du rejeton de l'outreterre.

Mais avant de terminer son déplacement jusqu'à lui, il vint se positionner entre Ashura et Sirine, comme pour tenter d'apaiser leurs divergences. Il avait perçu le ton autoritaire de la bretteuse et souhaitait mettre un terme à d'éventuelles dissensions avant même qu'elles ne naissent. C'est d'abord à la guerrière qu'il s'adressa, sur le même ton qu'il avait eu pour elle dès leur première rencontre, respectueux.


- Ashura. Il ne sera pas nécessaire de déranger nos guides pour les soins de Kryssyor. Je ferais ce que je peux. Et une bonne nuit de sommeil devrait terminer de remettre notre compagnon sur pieds.

Il adressa un signe de tête à l'elfe noir, comme pour lui signaler qu'il pouvait s'approcher afin que les soins lui soient proposés. Il semblait songeur, comme si, de la même façon que les deux humaines, il ne parvenait pas pour le moment à faire un lien.

¤ Cette affaire est vraiment étrange... Mettre tout cela en ordre risque d'être compliqué. Il va nous falloir travailler en équipe, la plus soudée possible. ¤

Il jeta un coup d’œil furtif à la momie avant de poser un regard bienveillant sur La Goualeuse et de s'adresser à elle.

- Vous avez raison Dame Sirine, tout comme Ashura. Nous avons besoin d'éléments supplémentaires, mais il nous faut aussi songer au retour et au repos qui s'en suivra. Je suggère que nous tentions de trouver tout ce qui peut l'être ici, avec l'aide de nos guides s'ils le veulent, il adressa un sourire sympathique à la druidesse et à son compagnon demi-elfe, puis que nous prenions le temps de manger et de nous désaltérer, avant de nous en retourner pour la ville. Il faut profiter du peu de lumière qu'il nous reste pour obtenir toutes les informations possibles.

Il s'adressa alors de nouveau aux défenseurs de la nature, alors qu'il se dirigeait enfin vers le cadavre, se rapprochant de Kryssyor. Il grimaçait, non que la vue lui soit insupportable, mais plutôt que l'odeur était vraiment nauséabonde.

- D'après vous Linaë, Kel, y-aurait-il ici des marques ou des traces particulières qui pourraient nous en apprendre plus sur ce cadavre ou sur ses assassins ? Même si j'ai cru comprendre dans vos propos que cela avait l'air plus que compliqué...

Il arriva alors au niveau de l'elfe noir, puis sans dire un mot de plus posa ses deux mains sur l'abdomen de ce dernier et se laissa envahir par une puissante magie divine qui lui permettait de refermer les blessures de son compagnon. Il parut lui même étonné de ce qu'il était en train d'accomplir.

¤ Il est un de nos compagnons après tout. Et ni son cœur ni son âme ne sont mauvais. Il faut laisser sa chance à chacun. C'est ce que tu aurais dis mon ami, n'est-ce pas ? ¤

Il lui fallut quelques secondes pour se reprendre, après lesquelles il s'adressa à tout le monde, en commençant à examiner la mare sanguinolente.

- Existerait-il un mage capable de divination suffisamment puissantes pour nous aider en ville ? Il nous faudra peut-être nous tourner vers ce genre de pratique si nous ne pouvons rien trouver de plus.

Il reporta alors son attention sur la bouillie acide, comme si en l'observant ainsi il pourrait finir par déceler quelque chose. Il ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait, mais il cherchait tout de même...

PARCHEMIN
Imposition des mains sur Kryssyor, en utilisant tout le potentiel (4 PV ^^)

Utilisation de la compétence Perception sur le cadavre pour essayer de trouver un "détail qui cloche", entendre par là quelque chose qui pourrait ne pas avoir l'air normal dans cette scène surréaliste.

écrit par: Xarss Samedi 19 Août 2017 à 15h06
Suite à sa prière presque silencieuse avec le regard vers les cieux, le jeune sombre ne manquait pas d’écouter les dires de la bretteuse qui fut clair, directe et précise, comme à son accoutumé. Un rire intérieur survint après avoir vu le visage de Sirine quelque peu surprise d’un tel ton employé par la guerrière blonde.

La suite pointait sur les deux amants de la nature qui semblerait-il, avait découvert la piètre tentative de dissimulation de son identité. Après tout, ce n’était pas son idée et peu importait pour l’instant. Il aurai dû baisser beaucoup plus la tête pour pas que ses yeux paraisse,, voilà une autre bonne leçon à apprendre au cas ou des curieux passeraient leurs chemins croisant le leur.

Le placement judicieux du bas du cul lui plut; il n’y avait plus de doute sur les intentions moral de ce dernier, il devait sans équivoque, être un fanatique de son dieu: *Tant mieux.* Pensait-il sur le moment. Ensuite se fut la surprise total, ce dernier s’offrait pour le soigner.

Sur le coup, une colère légère apparut en lui puis comme un souffle apaisant, la brise du crépuscule vint le calmer et lui ouvrir encore plus l’esprit. Son regard se fit songeur pour ne pas dire craintif et suspect lorsqu’après avoir parlé au deux amants naturiste, il s’approchait de lui pour lui poser les mains sur le bas ventre. Instinctivement, sa main droite vint se poser sur le manche de l’un de ses poignard et les doigts de sa mains gauche se préparaient à danser de l’Art. C’est le naturel du nain qui le déroutait, ce dernier semblait honnête sur ses intentions. La chaleur qui se dégageait des mains de son soigneur le prit de cour, il n’avait jamais reçu de soin de ce type et ce fut pour lui une révélation formidable pour son avenir. Ses yeux s’ouvrirent de stupéfaction et de gratitude, cette dernière le fit presque vomir tellement ce sentiment affectueux envers un bienfaiteur était une première. De suite une image des plus clair de sa feu bien aimé lui vint dans un halo d’un blanc poudreux, son sentiment d’amour refit surface et comprit un lien qu’il n’avait encore jamais réalisé; l’amour était large, grandiose, différent pour les uns et les autres, l’amour était immuable et ... Éternelle.

Sa mains droite vint se déposer sur l’épaule gauche de son soigneur et ses doigts se refermèrent sur celle-ci puis sur une tinte douce et sincère, Xarss soufflait...

Khelrod, je... Je vous remercie. Vous m’avez offert plus que des soins, vous m’avez ouvert sur une réalité qui m’était encore fermé...-

Bouche béate, il restait sur place comme gelé par l’évènement. Cela lui prit à lui aussi un certain temps pour reprendre l’instant présent puis voyant le nain se diriger vers la mare funeste, il s’approchait lui aussi et en sortant la dague du feu défunt fuyard il la montrait à son voisin guérisseur et dit simplement...

-Vous êtes surement un peu comme vos cousin sombre et connaissez mieux que quiconque les métaux? Cette dague appartenait à celui qui se liquéfie présentement, pourrait-elle nous apporter un indice croyez vous? Je l’ai prise dans ce but mais n’ai pas eut l’adresse de prendre l’épée par contre.-

Attendant une réponse il restait lui aussi auprès de l’endroit en cherchant encore les possibles indices.

écrit par: Phineas Samedi 26 Août 2017 à 11h16
PARCHEMIN
Khelrod, test d'estimation (+4) = 11


- La situation nous tient à coeur, mais nous ne pensons pas être les plus à même de trouver une piste, soutint Kel.

- Je crois aussi que la réponse ne se trouvera pas dans les plaines et les sentiers. Mais nous allons voir ce que nous pouvons faire, continua l'halfeline.

Le rôdeur s'éloigna tranquillement plissant le nez prêt de la bouillie cadavérique mais perseverant leur travail.

Pendant ce temps, non loin, le trafic sur la route s'amplifiait, des gardes étaient de sortie, leurs armures argentées brillants dans le soir sur leurs destriers. Oh, bien sûr, le soleil tombait à peine, le ciel s'embrasait peu à peu, mais en ces jours d'été, les journées s'étalaient lascivement.

C'est avec une certaine stupeur que les quatres enquêteurs purent voir une quinzaines d'humains massifs, autant hommes que femme, surgir au bout de la plaine sur laquelle ils étaient. Les puissants uthgards, sans aucun doute dont la carrure rappela à la Goualeuse une peinture qu'elle avait vu plus tôt dans la journée...

Les deux fauves et le rapace sautèrent sur leurs pattes et déployèrent leurs ailes pour aller les saluer pendant que l'halfeline se contentait de leurs adresser un signe de la main et un sourire de loin avant de revenir aux protagonistes de l'histoire.


- Les druides ne sont pas très calés en divination, mais je ne doute pas que certains mages puissent utiliser la magie pour trouver des réponses... Parfois. Du peu que j'en sache, les sortilèges ne révèlent que rarement les choses quand on ne sait pas où chercher. A quelques exceptions prêts, les devins prévoient le futur proche ou le passé simple, pas les intrications floues d'une affaires complexes... Sinon, il n'y aurait plus besoin d'investigateurs, d'enquêteurs, de gardes, de pisteurs. Il n'y aurait même plus de crimes, seulement l'ordre., finit elle, apparemment effrayée par cette possibilité.

Enfin, si vous avez d'assez bonnes relations, évidemment, Dame Alustriel, Sortonnere ou Arkhen pourrait être capables de tels prodiges... Mais je n'ai pas l'impression que vous nagiez dans les arcanes du Palais et du Conclave, hum ?

Alors que l'halfeline continuait, Khelrod put jeter un œil sur la dague que lui tendait le drow. L'acier était lourd, pour une raison ou une autre, et la garde lui semblait étrange, pas vraiment conçue pour le confort apparemment, chose essentielle pourtant en ce qui concernait les armes de poing. Un forgeron pourrait peut-être en dire plus, c'est tout ce que pouvait dire le paladin.

Soudain, un puissant coup de cor retentit dans les plaines, quelque chose d'assourdissant prêt de la source, sans doute, mais qui ne ressemblait pas à un oliphant guerrier. Le rôdeur revint vers Ashura et la Goualeuse, tenant une flèche entre ses mains. Un peu de sang séché maculait la pointe, et un empennage fait de plume d'oie blanche s'étirait au bout du fût. Ashura savait pour en avoir déjà vu une semblable : sur le bureau du commandant de la garde.


- Je n'ai rien trouvé de concluant, probablement Landruel a t'il tenté de se battre, mais je ne vois que les trace des téléportations : des plantes écrasées sur un tout petit espace. Tout ça à été bref mais rapide. Si cette flèche lui appartient, et bien, il a dû toucher quelqu'un.

- Voilà tout ce que nous pouvons faire pour le moment, nous continuerons à chercher, continua la druidesse, et on vous tiendra au courant. Mais en attendant, le festival va commencer, avec tout ce qu'il peut avoir d'intéressant. Et moi, j'y ai des devoirs à honorer.




écrit par: Ashura Samedi 26 Août 2017 à 19h18
La guerrière à la rapière prit le soin de récupérer la flèche ensanglantée et la rangea dans sa besace en prétextant, à demi-sourire, qu’elle allait rendre le projectile à son propriétaire.

- Nous savons déjà que le sortilège utilisé pour fuir, n’aurait pas permis d’atteindre directement l’enceinte de la capitale. Qu’ils étaient au nombre de trois, humains selon le capitaine. Et que ce dernier a sans aucun doute réussi à blesser, au moins l’un d’eux.

¤ Cela vaudrait-il le coût de faire interroger les gardes ?
Les indices sont maigres et les probabilités de réussite vont de pair. ¤

La bretteuse écouta sagement les conclusions des forestiers. Elle hocha la tête en signe de contentement et afficha un sourire en guise de remerciement. Suivant les conseils de la petite druidesse, Ashura fit volte-face sans plus d’arguments et se dirigea vers sa monture qui paissait non loin.

Les paroles de la druidesse firent écho dans ses pensées. « Les sortilèges ne révèlent que rarement les choses quand on ne sait pas où chercher. » Sa main vint machinalement tapoter l’extrémité de la poignée de son arme. Signe d’une intense réflexion.


¤ Suis l'aigle et non la tour… ¤

En elle bouillonnait un âpre ressentiment. Elle avait continuellement l’impression de s’enliser dans cette affaire. La journée paraissait infructueuse et l’échec n’avait rien d’agréable. Les festivités paraissaient bien futiles après cela. Son esprit continuait irrévocablement d’assembler les différents éléments qu’elle avait en sa possession. Mais aucune révélation salvatrice ne vint la réconforter.

Tout en se rapprochant de l’équidé, dos à tous les enquêteurs, elle soupira.

La jument aux nerfs d’acier releva ses naseaux vers la bretteuse et se mit à hennir légèrement. Ashura y vit un signe de reconnaissance, de la cordialité, bien qu’elle n’en fût pas certaine. Elle réajusta ses gants, passa une main réconfortante sur le cou de l’animal, puis sur l’épaule et se dirigea vers le flanc. La guerrière vérifia l’attache de la monture par bon sens. De sa main gauche elle agrippa les rênes et la crinière puis plaça son pied gauche dans l’étrier. Elle se hissa prestement en s’aidant de la corne de la selle et se propulsa en passant la jambe droite et son arme par-dessus la croupe.

Le regard porté vers l’avant, elle attendit quelques secondes. Le maître des bêtes lui avait un jour affirmé qu’un cheval pouvait ressentir le poids d’une mouche sur sa croupe.


Quand la jument prouva son calme et que tous deux eurent trouvés un confort commun, Ashura bascula légèrement les poignées, ongles vers le ciel, en fermant les doigts sur les rênes. Le mouvement de la main se fit latéralement et la monture se dirigea vers le groupe d’enquêteurs. Arrivée à quelques pieds de ses collègues d’infortune, elle brida les rênes et s’arrêta près de la cantatrice. La jument s’ébroua faiblement et la guerrière tendit une main vers sa camarade.

- Pour soulager vos chevilles endolories, les mots furent déclarés aimablement, sans sarcasmes. Et pardonner ma rudesse.

¤ Et vous épargner d’autres travers… ¤

écrit par: Xarss Dimanche 27 Août 2017 à 23h31
Voyant l’étroite possibilité que la dague puisse apporter une indice soit minime soit-elle, le sombre rejeté remit cette dernière en place dans son ceinturon à munition puis soupirait une fois de plus; il réfléchi sur ce, et s’aperçu rapidement qu’il en attendait beaucoup plus de cette mission qu’elle pourrait lui en offrir.

Ashura apportait un point qu’il ne pouvait nier: Le commandant avait blessé l’un des humains du trio qui c’était téléporté et ceux-ci, si ils étaient assez fou pour retourner dans la ville devaient avoir passé par l’une des portes de cette dernière pour entrée, si bien sur l’un d’eux n’avait pas sur lui de quoi se guérir d’une blessure mineur, si bien sur les gardes étaient tous honnête et si bien sur, ils étaient entré dans la ville, eux, francs tireurs pourraient peut être découvrir qu’un humain dans un groupe de trois était entré dans l’enceinte de la ville et qu’il avait été vu blessé...

Un rire intérieur le fit presque sourire sur l’instant mais son visage restait des plus neutre et stoïque. * Et dire que cette sortie ne m’a permis que de recevoir une blessure d’un fauve peiné de la disparition de son maitre et de me ridiculiser en tentant de me déguiser comme un lépreux , ce qui comme prévus n’a rien apporter à l’enquête.* Se dit-il riant de lui même en laissant sa main gauche parcourir la longue balafre que les griffes du félin lui avait laissé pour le reste de son existence.

Par chance, Khelrod lui avait démontré une attention toute particulière qui ne le laissait pas dans un froid, tout au contraire il prit soins de s’apercevoir de la bonté de ce dernier et en fut grandement honoré. * Au moins, l’existence sait se montrer serviable.* Pensait-il pendant qu,il prit congé de son voisin et allait prendre les brides de sa monture pour entrer tranquillement à la citée. Une fois bien en place sur le dos d’Assylyyum il imitait les gestes de la bretteuse; à étudier on apprend.

Il fut quelque peu perplexe quand il vit la jeune blonde offrir de monter avec elle. La jeune guerrière avait tellement refuser de le laisser monter avec elle, que présentement elle offrait un duo à Sirine. Des idées lui vinrent , repensant à l’alchimiste et la danseuse, il conclut bêtement une hypothèse qui n’allait pas plus loin et continuait d’attendre que le reste du groupe se mettre en route. Dans l’attente il regardait le bas du cul puis fut prit d,une soudaine envie de participer à son bien être. Un mal aise le prit d’assaut et se mit à rire pour lui même ne laissant bien sur rien transparaître. Il approchait du nain puis sur un ton neutre...

-Cette monture nous à été prêté par les autorités, si vous voulez bien en profitez pour le retour Khelrod, il me ferais plaisir d’en partager le confort et plus vite serons nous arrivé à la tour pour un compte rendu de la journée, plus vite nous pourrons nous pencher sur les recherches de cette nuit qui va suivre. En espérant que la nuit nous sera plus productive en information que la journée.-

écrit par: La Goualeuse Mercredi 30 Août 2017 à 19h58
La Goualeuse avait soutenu le regard d'Ashura pendant toute la durée de l'explication, opposant au ton autoritaire de la bretteuse une superbe impassibilité. La tentative d'intimidation ne l'avait pas même fait sourciller - elle en avait vu tant d'autres...

Ses doléances n'avaient pas été entendues, et bien que le temps pressât, l'on prendrait la peine d'
analyser la bouillie humaine et de chercher quels détails les traces d'individus évaporés grâce à une puissante magie étaient susceptibles d'avoir laissés. Loin d'être sotte, la courtisane était néanmoins dépassée. Le commandant Beiran avait vu, de ses propres yeux, la victime et ses assassins : leurs tenues, leurs armes, la manière dont ils avaient exécuté leur cible, peut-être leurs visages ! Que pourraient leur apprendre les dérisoires vestiges de cette scène d'exécution qu'il ne sût pas déjà ? Et pourquoi ne les avait-il pas lui-même inspectés, puisqu'il était présent ? Envoyer Kryssior et Ashura ici n'avaient pas le moindre sens ! Les avait-il sciemment éloignés de la ville ? Mais pour quelles raisons ?

Khelrod, aussi pleutre que tout autre mâle face à une querelle de femmes, avait benoîtement ménagé l'une et l'autre en tentant de concilier leurs désirs respectifs, sans trancher. La jeune fille lui rendit un sourire complaisant, puis s'éloigna de quelques pas, pour finalement s'asseoir et goûter un repos bien mérité. En apparence profondément absorbée par le coucher de soleil et les teintes mordorées du ciel, elle gardait l'oreille bien dressée et écoutait ses collègues.

Une vague panique s’était emparée d'elle lorsqu'apparurent les silhouettes massives des barbares Uthgardts, mais la quiétude des autres l’avait aussitôt rassurée. La fresque enfantine dessinée par Seygwine lui revint à la mémoire, rapidement effacée par l'image de l'enfant souffrante. S'en sortirait-elle ? Et n'avait-elle pas eu de la chance, une fois considérée l'horrible mort de son agresseur ? D'ailleurs, il était étrange, tout bien réfléchi, que ce dernier ne fût pas parvenu à tuer sa cible, et qu’il ne l’eût pas atteinte avant d’arriver en ville... Ce mystère taraudait la courtisane depuis longtemps, et toutes ses réflexions la ramenaient à la même idée : on avait
volontairement épargné Seygwine. Avait-on voulu adresser un message ? Distraire les autorités ?

Le son du cor arracha la perplexe Goualeuse à ses idées. Si elle n'avait pas entendu les dernières explications de Linae, elle écouta attentivement le compte rendu de Kel : que le commandant Beiran ait vu les assassins étaient désormais une absolue certitude, ses soupçons ne s'en trouvaient que renforcés. Lorsque la petite druidesse sonna l’heure du retour, la jeune fille se dressa instantanément sur ses pieds : les festivités à venir lui insufflaient une énergie nouvelle. Ce soir, elle allait porter sa robe la plus belle et son parfum le plus cher, se coiffer de fleurs et faire miroiter ses bijoux dans les rayons de la lune ! Et danser, danser à en avoir le vertige et tout oublier !


- S’il n’y avait que mes chevilles, répondit-elle à Ashura en riant, avec une bonhomie presque enfantine.

Leur récent désaccord était déjà oublié, et elle saisit de bonne grâce la main que l’épéiste lui tendait. L’étrier n’étant pas libre, elle fut cependant bien incapable de se hisser derrière Ashura et dut prier Khelrod de l’aider.


- Mais j’y pense... demanda-t-elle à la cavalière une fois installée dans son dos. Où est Darith Delane ?

écrit par: Khelrod Lundi 04 Septembre 2017 à 22h52
Le paladin avait écouté les réponses de Linaë et les dernières informations du rôdeur avec beaucoup d'attention. Il ne s'était pas attendu à ce qu'ils résolvent l'affaire en une fraction de seconde, bien entendu, mais les révélations du demi-elfe le laissaient lui aussi perplexe, et à y réfléchir,
à ce stade de la journée, il avait beaucoup de mal à comprendre le rôle que lui et ses compagnons étaient sensés jouer. Néanmoins, en bon paladin qu'il était, une quête était une quête.

L'espace de quelques secondes, la description d'un monde sans chaos que venait de faire la druidesse sembla plaire au nain, contrairement la sensation que cela semblait provoquer chez la halfeline. Leurs visions du monde était de ce point de vue totalement opposées, et il ne pouvait y avoir que de rares circonstances comme celles-ci qui pouvaient pousser deux êtres aussi différents à collaborer aussi facilement. Il surprit l'espace d'un instant à apprécier cette vision d'un monde ou la loi et l'ordre régnaient.


¤ Il n'est pas encore temps de rêver imbécile, tu as du pain sur la planche. ¤

Il prit alors le temps d'observer la dague que lui avait tendue l'elfe noir, la soupesant et tentant d'en deviner les secrets. Le poids étonnamment lourd de cette arme ainsi que son étrange garde sonnèrent comme deux étrangetés pour une arme de ce genre, sans qu'il ne puisse comprendre réellement la cause de cette impression. Il fit part de cette remarque à Kryssyor, avant de lui rendre la dague.

- Cette dague me semble bien lourde. Ce n'est pas commun pour ce genre d'armes. Et sa garde me laisse une impression étrange. Je pense qu'il faudrait la faire examiner par un forgeron qualifié. Il saurait certainement nous dire ce qu'il en est exactement.

Le cor retentit alors, tirant le nain de ses réflexions et l'obligeant à relever la tête. C'est ainsi qu'il remarqua les Uthgardts que venaient de saluer les amis de la nature avec lesquels ils étaient en ce moment. Tout en remerciant Kel et Linaë il leur posa encore quelques questions.

- Je vous remercie pour votre aide précieuse et pour vos renseignements. Je me permettrais simplement de vous questionner sur ces humains que vous avez salué. Il s'agit de Uthgardt, n'est-ce pas ? Gardent-ils un œil sur les routes ou préfèrent-ils courir les plaines ? Ils pourraient peut-être avoir aperçu les mercenaires qui ont capturé Myal'sa...

La dernière remarque ressemblait plus à une pensée exprimée à voix haute qu'à une réelle question. C'est alors que Sirine décida de monter à cheval avec Ashura, suite à la proposition de cette dernière. Khelrod ayant appris les bases de l'équitation auprès de Godefroy, il sut parfaitement comment aider la belle jeune femme à monter en selle. Par la suite, le drow déguisé en momie lui fit la même proposition que la bretteuse venait de faire à La Goualeuse. Le nain roux réfléchit une seconde avec de répondre au rejeton de l'outreterre.

- Je ne suis pas certain que cette pauvre bête pourra supporter la charge représentée par un nain équipé comme je le suis, malheureusement. Malgré une envie réelle d'accepter, je vais devoir décliner, afin de protéger cette brave monture.

Il souriait, manifestement amusé par ses propres propos. Il ajouta, regardant tour à tour chacun de ses trois compagnons.

- De plus, si cela ne vous pose pas de problème, avant que nous retournions en ville, je souhaiterais questionner ce groupe d'humains, afin de savoir si par le plus grand des hasard, il n'auraient pas croisé nos mercenaires...

écrit par: Phineas Mardi 05 Septembre 2017 à 11h53
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Il se produit un fait exceptionnel : le rôdeur sourit à l'attention du nain.

- Que vos prétextes soient vrais ou non, maître nain, j'apprécie votre sollicitude pour les reins de cette jument. Permettez-moi de vous prêtez quelque chose.

Il lui tendit une fiole de verre épais, décorée de volutes en cuivre forgé. Elle était scellé par un épais bouchon de cuivre et de bois souple. A l'intérieur une fumée grise se mouvait paresseusement.

- D'expérience, les nains ne sont que rarement de grand cavalier, mais vous ne devriez pas avoir de mal à monter ce destrier. J'aimerais récupérer la fiole, cela dit, déposez là à la caserne, si vous ne repassez pas au cercle.

Le rôdeur lui expliqua rapidement le fonctionnement de la fiole, à la portée d'un enfant, il fallait l'admettre, avant de s'éloigner, reprenant l'halfeline sur ses épaules avec un naturel dû à l’expérience. Il s'éloigna à une vitesse étonnante en considérant les aspérités du chemin qu'il empruntait, non par la route mais par les bois.

Khelrod put ensuite se rapprocher des barbares. De prêt, ils étaient particulièrement impressionnants. Sans être géants, ils étaient tous plus grand que des humains normaux, le plus petit des adultes avoisinants les deux mètres, et les enfants qui courraient autour d'eux étaient déjà bien plus grands que le nain. Tous avaient une chevelure noire et des yeux bleus. Quelques deux demis-elfes et un demi-orque vêtus de la même manière allaient avec eux. A l'état de leur botte, il semblait que les utghardts avaient traversée la Rauvin, probablement sur un quelconque gué. Tous, sauf les plus jeunes enfants, arboraient un tatouage gris représentant la tête d'une créature reptilienne, souvent sur l'épaule, parfois sur le ventre et plus rarement sur le crâne. Si ils semblaient pacifiques, tous portaient cuir et tissu épais, quoique parfois il ne s'agissait de guère plus qu'un pagne.

Une femme musclée, à l'allure sauvage, les cheveux partiellement nattés en petites tresse quand le reste restait libre et arborant notamment une mâchoire de loup à la taille vit le nain arriver, et avec un certain étonnement, le salua dans un commun un peu hésitant.


Femme uthgardt
Bonjour ? Que faire vous ? ? elpmis sulp ares ec ,ebrab eugnol ,eugnal enneicna'l zelrap suov iS

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PARCHEMIN
Khelrod entre en possession d'un Flacon de Fumée, comme le sort de rôdeur du même nom.


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Vu l'air des uthgardts, un guerrier de première ligne comme Khelrod était certainement le plus à même de les comprendre. Et puis, du peu qu'Ashura et Xarss en savait sur ce peuple tribal, si ils venaient ici, c'est qu'ils faisaient partis de la branche pacifique. Qui plus est, le rôdeur avait remis au nain de quoi les rejoindre rapidement, non ?

Les deux femmes ne pesaient guère sur les reins de la jument probablement entraînée à porter bien plus lourde charge qu'elles. Laissant le nain à ses discussions (dont ils auraient de toute façon le résultat plus tard), le trio put s'éloigner vers la route. Mais la jeune femme aux pieds fragiles soulevait une bonne question ? Qu'était devenue la magicienne avec qui ils avaient commencés leur quête ? Magicienne, qui, il fallait l'admettre, leur serait probablement utile pour résoudre quelques mystères.
Et bien c'était un mystère supplémentaire. Peut-être avait elle était capturée, peut-être était elle partie... En tout cas, aucun d'entre eux n'avait vu le moindre signe d'elle lorsqu'ils étaient repassés par la caserne. Ils purent rejoindre la route. Sous ses bandelettes, le drow était toujours méconnaissable, et de toute façon, tout ceux qu'ils allaient croiser étaient occupés à autre chose. Des groupes de trois membres de la Garde d'Argent patrouillaient lentement, plus pour encadrer les visiteurs et éviter les effets de foule qu'autre chose, bien qu'ils paraissent largement à même de parer à toute menace. On croisait un peu de tout sur la route ce soir là, diversité de races, de classe sociale, d'activités. Il y avait des familles, des amis, des solitaires. Probablement les campagnes environnantes et plus loin encore s'étaient elles vidées. Il mettrait au moins une heure, à cheval pour retourner à la ville, à moins qu'ils ne décident d'entreprendre un retour au galop des plus voyants.

A moins évidemment d'attendre pour rentrer et d'aller plutôt voir les barbares avec le nain.


écrit par: Ashura Mardi 05 Septembre 2017 à 16h55
Les deux femmes trouvèrent aisément position. La guerrière à la rapière flatta l’encolure de la jument comme pour la féliciter de supporter ses deux corps. Le destrier de la garnison démontrait une grande robustesse et beaucoup de flegme. Ashura, éprise de ses prouesses, songea à nouveau à se renseigner sur l’acquisition d’une telle monture.
La cantatrice fit sortir la guerrière de ses pensées en évoquant le nom de Darith Delane.


- Ah… Je ne pourrais le dire.
Notre dernier entretien s’est déroulé dans les salles d’archives…
Depuis plus rien... Peut-être y est elle encore.
La bretteuse se fit un instant silencieuse. Elle repensait à cette rencontre dans les brumes matinales de la cité joyau et à la proposition de contrat que la sorcière lui avait rapidement soumise. Darith Delane s’était ensuite confiée sur les dangers qui guettaient sa personne, des mots qui ne rassurèrent en rien Ashura. Même s’il était vrai que son intérêt aurait été encore plus grand aux vues des nombreux éléments magiques qui parsemaient cette enquête, l’inquiétude de la guerrière au sujet de la Shaundakulite dépassait le cadre de simple technicienne. - Vous savez, les adeptes de Shaundakul ont la réputation d’être volatiles… reprit-elle d’un ton qui trahissait sa stupeur malgré la tentative de dédramatiser par l'humour.

Les deux cavalières et le Drow étaient prêts à partir mais le fils de la roche à la flamboyante barbe capta l’attention de la guerrière avant qu’elle n’entame son retour. Après avoir aimablement aidé Sirine, courtoisement refusé l’offre du renégat, le bienveillant nain se mit dans l’idée de s’enquérir auprès des Usthgardts qui passaient non loin. Curieuse de cette soudaine intuition et toujours favorable aux initiatives, elle se mit en tête de prêter attention à l’échange qui allait suivre. Elle remercia une nouvelle fois d’un simple geste de la main et d’un hochement de tête souriant la petite druidesse et son camarade rôdeur pour cette aide précieuse.

Ashura tourna délicatement bride et inclina légèrement les genoux afin d’emboiter le pas à Khelrod. Elle arrêta sa monture de biais à quelques pieds de distance, assez prêt pour que les deux cavalières puissent confortablement assister à la conversation. La bretteuse contempla un instant la petite horde sauvage et leurs enfants en attendant que le paladin réponde à son inspiration. Elle fut agréablement surprise d’apprécier le langage des vieux norrois. Chaque pensée vers son père était toujours un plaisir. Ashura se redressa sur sa monture et se permit de s’adresser en premier à la musculeuse femme qui s’était avancée.


- nalc ertov à stcepser seM, salua-t-elle de loin envers la barbare dans la langue de ses ancêtres.
Vous pouvez parler librement, je me chargerais d’interpréter si besoin est.

écrit par: Xarss Mercredi 06 Septembre 2017 à 14h38
Tout allait si bien, leur départ était éminent quand soudain des barbares vinrent passer près d’eux. Xarss n’avait pas oublié les dires du commandant aux propos des uthgardts, le sombre d’Outreterre devait impérativement les ignorer ou du moins ne pas se faire remarquer. Étant donné l’humeur peu reluisante du fils maudit, il serait judicieux de se tenir à distance.
Non pas qu’il réfutait l’idée de la thèse du commandant mais il dû prudemment s’approché légèrement du trio qui avait pris l’initiative de converser avec les nouveaux venus, restant à mi-chemin. Tête base, encapuchonné et les yeux presque fermé, le nouveau surfacin c’était disposé de côté lui donnant la chance de tourner la tête si besoin était. L’emplacement fût choisi pour que ses oreilles pointues et sensibles puissent bien entendre les conversations qui se déroulaient.
Damnation; ils parlaient une langue inconnu du faussement appelé Kryssyyor. Il ne servait donc à rien de rester sur place et de prendre le risque d’être découvert et qu’une rixe qui lui ferait quand même du bien, intervienne et vienne interrompre le cours de leur mission.
Il s’éloignait tranquillement laissant le loisir à ses compagnons d’infortune de faire jasette avec les sauvages et demandant à Vor d’être vigilant. Dans l’attente, le drow se laissait aller à une petite rêverie…
Menzoberranzan était dans un silence inquiétant. Les machinations des matrones s’opèrent dans un pur silence amplis de perfidies immondes. Les due gars de Gracklstugh décidèrent de marcher sur la ville et les demi-démons de Kaanyr Vhok cernent la ville et la maison Agrach Dyrr s'est retranchée dans ses places fortes. Les forces des ennemis de Menzoberranzan ont réussi leur jonction et la Cité de la Reine Araignée est en grand péril. Par chance son informateur de la Bregan d'Aerthe l’a averti juste à temps, juste après l’assassinat de sa douce, par sa sœur cadette.

Il revivait se moment avec intensité, son cœur se serrait dans sa poitrine pour former une boule dense de sentiments; l’amour faisait mal, plus douloureuse que bien des tortures qu’il avait dû endurer de ses détestables sœurs. * Comment peut-on si faire?* Se questionnait-il sur la présente. Une voix doucereuse vint lui souffler quelque mots, c’était encore elle qui venait l’attendrir, sa douce, celle qui n’avait pas écouté, celle avec qui il aurait pût vivre en paix en surface, celle qui lui avait ouvert le cœur, celle…. Qui n’était plus. * Le temps, la persévérance, l’humilité, la gratitude, la générosité, l’amour, mon bien aimé, ne laisse pas tomber si facilement, le chemin sera difficile et tu devras le parcourir seul. N’oublie pas, personne ne pourra le faire à ta place, les gens que tu vas rencontrer peuvent t’aider si tu sais les écouter, mais ils ne peuvent pas te sauver… Je t’aime.*

Une larme fut imbibé dans le bandage facial et le jeune sombre aurait bien aimé la conserver dans une fiole mais ce n’était ni le temps ni l’endroit. Vorn vint coller sa tête contre l’arrière de son cou ce qui le fit revenir au présent. Un soupir, une inspiration profonde, un redressement des épaules puis se remit un moral en place en respirant les doux effluves naturels de l’endroit; la surface avait son lot de beautés, de douceur et d’émerveillements quand l’on savait l’apprécier. Alors là, au présent, il commençait à ressentir les effluves subtils des mondes de l’âme en parvenant au paroxysme, l’orgasme cosmique, une fois l’exaltation romantique retombée, il sombra corps et biens. Un sourire invisible étira ses lèvres minces, la sensation était bénéfique et rassurante. Les yeux fermé il écoutait et appréciait.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 13 Septembre 2017 à 18h00
*Plus rien ? Comment ça, plus rien ?*

Ashura avait-elle oubliée la magicienne en route, comme on laisserait derrière soi une paire de gants sur un fauteuil ? Ne l'avait-elle pas informée de sa virée hors de la ville avec le sournois Kryssior ? Voilà qui était bien surprenant de la part de l'épéiste, qui avait frappé La Goualeuse par sa discipline et sa rigueur.

*Volatilisée ?* s'interrogea-t-elle, soudain gagnée par une vague inquiétude.

Derrière l'humour un peu forcé du ton, la courtisane avait perçu le malaise de son interlocutrice. Darith Delane avait-elle quitté l'enquête, après s'être solennellement engagée auprès des autorités militaires de la ville ? Sans prévenir ? Ou avait-elle soudainement disparu... comme Myal'sa ?


- Sommes-nous en danger ? demanda-t-elle brusquement, l'idée d'un lien entre leurs investigations et la disparition de leur collègue lui ayant traversé l'esprit.

Elle avait réfléchi à voix haute plus qu'autre chose, et se contenta de la réponse, quelle qu'elle fût. A vrai dire, elle pensait déjà à un moyen de dissimuler le stylet que Breslin lui avait jeté dans les mains lors de sa fuite d'Eauprofonde à sa tenue de bal. Discrétion et élégance ; cela n'allait pas être facile... Il lui faudrait pourtant bien peut-être se défendre.

*Les roses ont bien des épines ! Ma botte ? Et se couper en dansant ! Trop visible, ridicule, à ma ceinture... Ma coiffure peut-être ?*

La jeune fille fut tout à fait indifférente à la nouvelle direction que prenait leur monture, du moins en apparence. Cette incartade lui semblait d'une profonde inutilité : comme si les ravisseurs de Myal'sa, ou les assassins de l'agresseur de Seygwine, avaient laissé des témoins derrière eux...

Imprimant aux traits de son visage la froide raideur du marbre, elle dévisagea la horde crasseuse de sauvages qui leur faisaient face. Le sens de l'esthétique de ces géants dépenaillés et peinturlurés était pour le moins douteux : crânes reptiliens et ossements la frappèrent particulièrement. Elle s'efforça d'imprimer une parfaite neutralité à sa face, devinant que tout signe de hauteur ou de dédain les mettrait en danger.

écrit par: Khelrod Vendredi 15 Septembre 2017 à 15h54
Le nain fut surpris par le sourire du rôdeur, et plus encore par la générosité dont ce dernier venait de faire preuve envers lui.

¤ Il est très perspicace... S'il savait que je sais monter, mais que je ne suis pas un grand amateur de chevaux... Qu'en penserait-il ? ¤

Il sourit alors à son tour remerciant son bienfaiteur.

- Je vous remercie mon ami. Je vous rendrais la fiole sans faute, dès lors que je serai de retour en ville.

Alors que les deux amis de la nature les quittaient, cette fois définitivement, il se dirigea vers les Uthgardts qui se trouvaient un peu plus loin. Il ne lui fallut pas longtemps pour les rejoindre, constatant à chaque pas que la carrure de ces humains était vraiment impressionnante. A en juger par leurs vêtements et leurs tatouages, ils appartenaient à la même tribu, y compris le demi-orque qui semblait être parfaitement intégré.

Une femme, digne représentante de ces peuplades barbares, lui adressa la parole dans un commun hésitant, continuant en utilisant une langue bien plus ancienne que le commun, s'inquiétant du fait que le nain puisse la comprendre. Le paladin hocha la tête en guise de salut et lui répondit en employant la même langue.


.spmetgnol sap siaregnaréd suov en eJ .saP-dnarG snoitatulaS -

Il se retourna alors vers Ashura pour lui sourire également, d'une manière complice. Après tout, il s'agissait d'une autre langue qu'ils parlaient tous deux... Il en revint très rapidement à la Uthgardt.

? erdnopserroc tiarruop iuq epuorg nu uv ,drasah rap ,suov-zeirua sertôv sel ùo suoV .ici'd niol non serianecrem sed rap eévelne été tiarua iuq efle esuedôr enu'd ehcrehcer al à semmos emêm iom te snongapmoc seM .ednoM ud elasrod enipE'l ed corletraM nalc ud dorlehK sius eJ -

Ayant entendu parler de la rudesse des conditions de vie des peuples barbares dans cette région, il avait décidé que parler franchement et de façon directe était la meilleure des solutions.

écrit par: Phineas Vendredi 15 Septembre 2017 à 22h06
Tous

Geb
! ebraB-eugnoL ,sap edrep es en egagnal xueiv el euq esuerueh sius ej ,hA

Elle échangea une seconde avec ses compagnons et tous saluèrent les quatre compagnons bien que la plupart continuèrent leur chemin vers la ville sans attendre. Ils apprirent dans le même temps que la femme s’appelait Geb.

.tôt sulp àl tneiaté sli ,sruerialcé son à rednamed iom-zessiaL .nioc ud sap semmos en suon ,rioN noiL ua rednamed tiarduaf lI ? muH ...serianecrem sed rap eévelnE ! ima nom nioc el snad puocuaeb tiov ne nO ? seutnioP-sellierO enU

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La femme se retourna et parla à deux hommes plus petits que la moyenne qui étaient restés avec elle. Ils se rendirent vite compte qu'il s'agissait en fait, d'adolescent, probablement assez jeune d'ailleurs. Il discutèrent rapidement puis Geb revint vers eux.

Geb
.setuor sel tneiativé sli'uq tid li ,sac tuot nE .niol port tiaté li te ,erbmos port tiasiaf li ,snaded efle enu tiava y li is erid ed elbapacni neib tse li siaM .enuL-étiC al ed droN el srev tnatrap ,nitam es resserp es epuorg nu uv a li'uq tid naroR

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PARCHEMIN
Vous pouvez poser une ou deux questions supplémentaire si vous le souhaitez, mais je vais développer sur la suite histoire de vous laisser à manger pendant que je suis partie.



***


Le retour jusqu'à la cité ne fut pas particulièrement long, mais il fut agréable et divertissant. Les uthgardts allaient dans le même sens qu'eux mais, par souci de discrétion, ils les laissèrent derrière et avancèrent a cheval. C'eut été un manque de subtilité que d'arriver accompagné d'une quinzaine de barbares en pagne, c'est certain.

Sur la route ils croisèrent des nains, des elfes, des humains, des halfelins, des gnomes et même quelques demi-orques. Il semblait que la moitié des Marches s'était donné rendez vous à Lunargent pour le festival. De plus loin même, à l'oreille on pouvait reconnaître les accents de l'Ouest, Mirabar et Eauprofonde sans doute. Il y avait là des fermiers, des nobles, des guerriers, de l'aristocrate nain à la longue barbe tressée et à la toge ferrée aux représentants des forêts des elfes des bois aux armures de cuirs et aux cheveux feuillus.

Ils avancèrent finalement assez rapidement vers la ville. Alors qu'ils étaient environ à mi-parcours, un second coup de cor retentit dans la plaine. Ils comprirent aux murmures autour d'eux qu'il ne restait guère que quelques dizaines de minutes avant que le festival ne commence vraiment. Mais personne ne semblait s'en alarmer, car il était apparemment de tradition que le spectacle d'ouverture de celui ci se voit à une lieue au moins à la ronde.

Enfin, alors que les portes se profilaient devant eux, le troisième et dernier coup de cor retentit. Une note plus longue, qui se répercuta prêt d'une minute dans la plaine. Puis le silence tomba et soudain, une immense colonne de lumière illumina les Marches. Elle partait du environ du centre de la ville, et se prolongeait si haut qu'elle finissait par se confondre avec la lumière de la Sélune et des étoiles. Mais ce n'était que le début, quelques secondes plus tard, trois immenses gerbe de feu éclatèrent autour à la base de la colonne avant de se façonner en orbe qui se mirent à tourbillonner à toute vitesse autour de la colonne. Qu'importe ce qu'il voulait dire, le spectacle défiait la réalité et mettrait des étoiles dans les yeux d'une majorité, ceux pour qui la magie n'était qu'une lointaine légende des grandes villes et qui n'avaient guère vu plus que les soins magiques des druides et des prêtres locaux. Mais pour qui en avait vu plus, il était évident que c'était de la grande magie, pour ravir les cœurs, certes, mais témoignant d'une puissance non-négligeable.

Cette débauche de lumière n'éclairait pourtant pas comme en plein jour. Il régnait à présent autour de la ville une agréable lumière semblable à celle d'une nuit de pleine lune, et les immense sphères de feu tournoyantes rendrait la nuit douce jusqu'au petit matin. Et enfin, les quatre compagnons purent passer les portes. A l'entrée, ils furent déjà accueillir par des acrobates chantants vêtus des couleurs chaudes de l'été, voltigeant sur les remparts et sur les toits. Et puis soudain, une vingtaine de minutes après l'apparition de la colonne, quelques minutes après qu'ils aient put faire leur entrée dans la rue principale, l'ambiance changea. La puissance de la colonne diminua très légèrement, mais sensiblement. Bien que la nuit ne soit pas encore noir, la différence entre cette très vive lumière et celle, maintenant légèrement moindre, donnait l'impression d'une obscurité qui n'existait pas.

Et vint le premier coup de tambour. On ne sut pas vraiment d'où il vint mais on sut d'où vinrent les suivants. Sur les toits, des figures toutes vêtues de blancs et de gris avançait avec en point de convergence, la grande place de la ville. Certains arrivèrent au sol et passèrent non loin d'eux. Ils purent voir un humain, portant une grande robe blanche ornée de plumes et de chardons ainsi qu'un tambour plat. Tous tapait en rythme une musique lente et lancinante jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent tous et se mettent à chanter.


Alors était le Manteau Blanc,
Recouvrant la terre, comme les bras d'un père,
Plonge dans le Sommeil, Royaume des errants,
Alors était l'Hiver, alors était l'Hiver...


Et leur marche repris. Alors que les musiciens approchaient du centre de la ville, ils se mirent soudain à accélérer le rythme, et quelques instants plus tard, le son de flutes vinrent accompagner les percussions. La musique se fit plus joyeuse, plus dansante. De nouveaux musiciens, vêtus de vert et de jaune pâle arrivèrent suivant de peu les blancs. La lumière changea également, se faisant un peu plus jaune, un peu plus solaire. Les hommes et les femmes qu'ils eurent l'occasion de voir cette fois étaient vêtus de vêtements plus courts, laissant souvent voir leurs bras et leurs jambes, pieds nus et les cheveux aux vents. Encore une fois la musique s'arrêta brusquement et, bloqué dans leurs dernier mouvements, ils entonnèrent le second couplet.

Alors était le Souffle Vert,
Nourrissant la terre, comme une mère l'enfant,
Renait et vit, Royaume découvert !
Alors était le Printemps, alors était le Printemps...


Ils reprirent leurs marche et rejoignirent les batteurs qui leurs étaient pour l'instant cachés. Mais les quatre compagnons remontaient la rue, et ils commençaient à sentir l'odeur des viandes rôties, le sucre des fruits confits, l'acidité du vin et l'amertume de la bière. Il ne leur restait plus qu'une centaine de mètres et ils découvriraient la grande place. Les tambours et les flutes changèrent alors de tempo et la musique devint endiablée, en même temps que la lumière passait brusquement à un orange chaud. Des danseurs dévêtus de tout le haut du corps - hommes comme femmes - suivirent les chanteurs du printemps. L'ocre et le rouge de leur tenue les rendaient flamboyants, tout autant que les peintures courbées qu'arboraient certains sur leurs corps. Se passant d'instruments, ils étaient tous munis de deux solides baguettes de bois et frappaient sur les murs, les portes et les volets, les pavés et les racines. La brutalité avec laquelle il s'arrêtèrent fut renforcée par le rythme de leur musique.

Alors est l'Ocre Rageur,
Réchauffant le monde, comme le feu le foyer,
Saute, danse, chante, Royaume rieur !
Alors est venu l’Été, alors est venu l’Été !


Les diables rouges repartirent comme ils étaient venus plus rapides que les autres, plus furieux. Les quatre comparses arrivèrent sur la place au moments où ces derniers terminaient de se mettre en place. La scène, qu'Ashura et Xarss avait vu plus tôt, était maintenant entourée de torche, différents instruments y étaient posées mais pour l'instant personne ne jouait. Traversant la foule en hurlant, les derniers danseurs vinrent rejoindre une large ronde autour de celle-ci où déjà s'étaient alignés les deux autres saisons. La foule était dense et excitée par le spectacle, certains riaient, d'autres observaient avec envie. Mères et pères les moins extravertis cachaient avec amusement les yeux de leurs enfants mais la plupart profitait au maximum.

Puis à nouveau la musique changea, d'orange, la lumière passa à un rouge doux. Des violes se firent entendre, la musique se fit plus douce, plus berçante, alors qu'arrivaient par les toits et les rues la dernière saisons. Les musiciens étaient cette fois vêtus de brun et d'orange, et chacun tenait une viole. Une dernière fois, il s'arrêtèrent et entonnèrent.



Alors sera le Vermeil Salutaire,
De l'ancien viendra le nouveau, morts et vivants en syntone,
Repose toi, Royaume d'hier...
Alors sera l'Automne, alors sera l'Automne...


Ils rejoignirent la ronde et après un cours silence, la lumière revint à l'orange d'été. Et puis, sortant de sous les tables, sous la scène, des toits et d'ailleurs, des centaines de petites sphères de verres s’élevèrent dans les airs, à quelques mètres du sol et se mirent à lui d'une douce lueur, semblable à celle de la colonne. Et vint l'ovation générale qui marqua le début de la fête.

On portait les musiciens, et les mages qui avaient créé la dernière surprise, on débitait la viande, servait l'alcool, offrait les friandises. Estimant apparemment que la nuit était un peu trop jeune, certains danseurs et danseuses de l'été se couvrirent le corps, mais pas tous. Les enfants jouaient avec les loups et les panthères, les rôdeurs trinquaient avec les ensorceleurs, les nobles avec les serfs. Les premiers musiciens montèrent sur la scène et ouvrir avec une musique joyeuse dans la tradition marchéenne.

Le Festival était ouvert.

écrit par: Ashura Dimanche 17 Septembre 2017 à 02h36
Dans les cris d’enthousiasme qui les accueillirent quand ils arrivèrent, elle eut un instant l’impression d’être au centre d’une parade, au milieu d’une marée de visages émerveillés. Un accueil de prestige qui différait totalement du paysage tourmenté de brume qu’elle avait aperçue plus tôt lors de son arrivée. Ce soir était le moment de gloire des marginaux et la cité joyau était à n’en pas douter, une scène prestigieuse où se côtoyait les esprits les plus créatifs de la région (si ce n’était de tout Faerûn) Aussi, il paraissait impossible de rester indifférente face à ce spectacle. La cavalière Illuskienne s’en laissa submerger pendant quelques battements de cœur, toute à l’effervescence des festivités. Les Lunargentins ne déméritaient pas quant à leur réputation. Ashura guida son imperturbable monture d’un pas traînant afin accroître ce moment de contemplation. Tout en se laissant porter par la foule le long de la voie improvisée d’étals aménagés aux pieds de grands arbres, elle observait du coin de l’œil comment les gens des différentes cultures se côtoyaient.

En moins d’une journée, une foire entière avait surgit de terre, les âmes pusillanimes alignant leurs tentes et proposaient de la nourriture, des boissons ainsi que divers objets et babioles caractéristiques. Les lieux les plus populaires restaient là où les braseros alimentés au charbon qui permettaient de réchauffer les festivaliers. Les vendeurs de vin chaud et de tourtes chaudes avaient du succès et fournissaient les tentes et les bancs à l’extérieur. De nombreuses tables à tréteaux accueillaient les visiteurs dès l’entrée et permettaient de confortablement s’installer pour admirer troubadours, danseurs et acrobates qui exerçaient habillement leur art dans leur costume étriqué.

L’atmosphère s’était considérablement allégée. Et pourtant, Ashura n’avait pas le cœur à cela. Les rouages de son esprit continuaient de buter sur l’enquête dont elle avait la responsabilité. Dans le tumulte, elle se mit à réfléchir en outre à ce qu’impliquait un tel événement pour les roturiers comme pour les nobles. Les académiciens devaient pouvoir trinquer avec les professeurs. Les courtois et les gueux. Elle supposa qu’il devait y avoir deux festins, l’un pour le peuple et l’autre pour la cour, bien protégée, à l’ombre des luxueux quartiers. Le festival devait aussi mobiliser l’ensemble de la garde, qui aurait fort à faire en cette soirée pour veiller sur les aristocrates, à la fois au palais et sur les lieux du festival.


¤ Si j’étais un tire-laine, j’écumerais les étals implantés sur les berges et n’opérerais que durant la nuit. Deux ou trois heures après le crépuscule, non seulement il fait assez noir pour permettre une fuite éclair, mais, en plus, les festivaliers sont beaucoup plus éméchés que maintenant. J’aurais attendu la ferveur de cette nuit si j’avais dû m’en prendre à l’enfant. Le chaos aurait été sans doute plus propice à… Les criminels devaient avoir de sérieuses raisons d’agir dans l’empressement… ¤

Les cavaliers et le piéton atteignirent rapidement le seuil des écuries où ils purent rendre les montures généreusement procurées. Ashura, éprise du flegme de l'équidé, que cela fusse le fruit d’un entrainement rigoureux ou d’un simple trait de caractère, se permit de détacher elle-même les sangles de la courageuse créature et de la soulager de sa selle avant de la gratifier d’une dernière étreinte. Elle aurait voulu remercier Flèche-de-jour plus encore. C’était ce courage face au terrifiant tigre rouge qui avait sans doute rallongé sa vie. Elle adjura le palefrenier d’un ton familier afin qu’il félicite le maître dresseur puis quitta finalement les montures qui patientaient dans leurs stalles pour rejoindre ses camarades.

- S’il sied à mes partenaires, nous devrions passer à la caserne afin de nous délester de nos investigations et prendre nouvelle de l’état de l’enfant.

Une proposition faite sur un ton neutre, voir lasse, qui pouvait laisser présager qu’elle était aussi atteinte par la fatigue après cette rude journée d'enquête. La guerrière chassa une mèche blonde qui lui barrait l’œil droit en s’efforçant de garder le sourire et acheva sobrement en ouvrant la marche.

- Ensuite, j’imagine que nous aurons quartier libre.

écrit par: Xarss Jeudi 21 Septembre 2017 à 01h38
L’ilythiiri fut bien heureux que la rencontre ne s’éternise pas trop avec les sauvageons et dans son attente que le groupe puisse reprendre leurs route, il réalisait que personne ne lui avait répondu lorsqu’il avait posé une question mais qu’ils c’étaient copieusement intéressé au groupuscule sauvage. Il fit mine de rien et attendit patiemment puis intérieurement une machination commençait à prendre forme, le faussement appelé Kryssyor Daurgothoth entrait dans une danse bien à lui et pour ce faire, la nuit commençait, accompagnée de ses étoiles à lui remettre une touche toute particulière.

Son sourire en dessous des bandages, se fit narquois et son rire intérieur fit eco à ses sombres pensées présente. Route faisant, il vaguait parmi les méandres qu’il avait dû évités toute sa vie durant puis comme la magnificence des lieux lui offrait un spectacle qu’il n’avait jamais encore vu. Si l’un du groupuscule avait put voir ses sombres intentions il aurait put voir en ce moment que tout l’être malicieux qui était leur compagnons d’infortune avait un émerveillement nouveau.

Au premières lueurs, notes et percussion, tout son corps commençait à vouloir danser et si il aurait eut plus d’adresse sur le destrier il l’aurait sans doute fait. Il écoutait joyeusement les odes aux saisons qu’il trouvait simple et retint quelques mots... * De l'ancien viendra le nouveau, morts et vivants en syntone.*

Ses dernier mots lui revint en tête et ne put s’empêcher de faire part à l’ovation comme un jeune enfant qui voit ses premier tours de magie. La noirceur qui commençait à l’oppresser plus tôt avait laissé place à quelques percé lumineuse mais il ne put mettre de coté aussi facilement ses sombres pensées.

Une fois arrivé aux écuries, Xarss copiait la guerrière blonde auprès du cheval qui l’avait porté et fut heureux d’une tel promenade à dos de cheval, une première pour lui. Si ce ne fut du tigre qui lui avait ouvert le bas du ventre cette promenade aurait été parfaite mais étant donné qu’il n’y avait rien de parfait la suite suivit.

Ashura y allait d’une proposition qui lui déplut et une grimace caché par les bandelettes ne put être vu mais le soupir, lui, pouvait être entendu. Il prit des respirations contrôlées en enlevant ses bandages qui commençait à l’agacé royalement et après y avoir parvenu, déposé le tout dans son havresac après avoir déplacé Vorn qui s’y prélassait encore, il se raclait la gorge puis sur une tinte neutre dit...


-Pour notre part, Ashura, nous n’avons rien découvert d’autre qu’une amers défaite face à un tigre, nos amis ont certainement eut plus de chance que nous et vous croyez que le commandant ainsi que le capitaine serons à la caserne se soir?-

Il prit une légère pose, ne s’attendant pas que l’on lui réponde puis continuait sur une tinte plus douce...

-Par contre, il est vrai que la petite doit certainement y être encore... Et l’alchimiste.-

Dit-il plus heureux en massant la peau de son visage qui avait été trop longuement en contact avec ses poisseux bandages. Comme seul savait le faire la bretteuse, il ne put manquer son mouvement qui écartait sa mèche de cheveux accompagnée des mots qui lui semblait à double sens. Un large sourire laissait ses dents blanches au clair et lançait joyeusement...

-Soit, allons-y alors!-

écrit par: Ashura Vendredi 22 Septembre 2017 à 16h00
La guerrière Illuskienne haussa un sourcil circonspect en écoutant le renégat d’Outretterre prêcher tantôt la négation pour finalement venir confirmer la direction qu’elle venait de proposer. A la manière d’un chorégraphe, l’allure toujours dramatique et exagéré, il tournait autour du pot pour ainsi dire. Ce constant changement de ton, ce caractère instable (et ses allusions perverses) l’empêchaient délibérément de lui accorder une pleine confiance et par conséquent d’être complètement à son aise en sa présence. Ce n’était pas de la haine, que ses appréhensions soient fondées ou non, elle n’avait pas à cœur de s’encombrer de tels ressentiments. Mais à toujours devoir discerner le vrai du faux et les intentions à travers les paroles impassibles de l’ancien esclavagiste, Ashura voyait sa patience s’amenuiser. Elle soupira intérieurement mais ne laissa rien paraître de son exaspération.

¤Le commandant Beiran a sa fille et son gendre disparus, sa petite-fille alitée et la cité dont il a (en partie) la charge c’en dessus dessous. Où pourrait-il bien être ? Parti danser ? Il faut bien des officiers dans une caserne pour coordoner les troupes en cas de besoin. ¤

Débâcles ou non, Ashura se devait d’informer son employeur de son retour de mission et l’informer au passage qu’elle prendrait repos jusqu’au lendemain. Les raisons de justifier son choix étaient nombreuses sauf que la bretteuse se sentait vannée, elle avait franchie pour la première fois les portes de la ville avant l’aube après un éprouvant voyage, aussi elle se contenta d’un léger hochement de tête en guise d’approbation et se fit une raison en se justifiant que certaines de ses « logiques soldatesques » pouvaient probablement échapper à certains de ses compagnons et qu’aux vues du caractère dansant des festivités naissantes, l’individu devait être simplement impatient d’y participer, lui revint alors en mémoire les prouesses artistiques dont il avait fait preuve plus tôt dans la matinée.

Jetant subtilement un œil sur la cohue environnante, passant son regard d’un jongleur de couteaux à la piste de danse encore vierge de monde puis à un stupéfiant ours qui, à la manière d’un homme, s’éloignait en marchant dans le lointain. La guerrière prit sur elle de garder ses intuitions et attendit une réaction du Nain et de la cantatrice.

écrit par: Phineas Dimanche 01 Octobre 2017 à 20h00
La fête battait son plein. Toujours plongé dans l'étrange impression que lui conférait le fait d'être juché sur de la fumée tangible, Khelrod se contenta d'acquiescer à la proposition d'Ashura d'un geste de la tête. Quant à la dite cantatrice, elle se retrouvait dans une fête d'envergure et, tout en gardant le jeune loup dans ses bras, elle ne se lassait pas d'observer la valse d'une vie qui, à coup sûr lui convenait mieux que la randonnée risquée dans la campagne lunargentaise.

Ils tournèrent donc le dos à la grande place et redescendirent la rue pour rejoindre la caserne. Beiran leur avait dit : ils pourraient déposer leurs destriers à n'importe quelle écurie de la garde, et les pages s'occuperaient de les ramener dans leurs pénates. Aussi firent ils leurs adieux aux deux juments à la porte est, et eurent à s'excuser de l'état de stress et des blessures de la monture du drow. Mais à terme, on les laissa partir, signalant que le commandant en serait informé.

Quelques minutes plus tard, ils étaient dans le hall de la caserne.

Celle ci n'était pas à proprement parlé vide, mais elle l'était autrement plus que le matin. Une dizaine de garde, ceux qui n'était pas de quart, probablement, jouaient au carte autour d'une table. D'autres se reposaient dans la court, profitant de la douceur nocturne. Ils apprirent vite que le commandant n'était pas là, ni Lorik. En leur absence donc, c'était Ellanna qui était en charge. Mais ils purent passer par l'infirmerie avant d'aller chercher la capitaine. Lorsqu'ils entrèrent dans la petite pièce, l'atmosphère y était autrement plus tranquille que la dernière fois qu'ils y étaient passés. Le guérisseur avait quitté son office, pour une raison ou un autre. Assis sur un épais tabouret qui était en fait une solide caisse, le gros chien à ses pieds, Lor'kar fixait contemplativement la jeune alitée. L'alchimiste, les manches relevées, les mains gantées et une paire de binocle grossissantes sur la tête, était debout devant l'atelier, occupée, apparemment, à peaufiner les réglages d'un complexe labyrinthe de verre et de joints dans lequel se distillait un liquide rougeâtre.
L'ensemble de la pièce était éclairée par une lumière douce provenant des bougies allumées ci et là, et une légère odeur de camphre et d'écorce de citron exhalait d'un bâton d'encens qui se consumait au bord de la fenêtre entrouverte. En vérité il était difficile de s'imaginer qu'on était entré dans une infirmerie militaire.

L'orque et l'humaine était apparemment plongée dans une longue conversation distendue. Lorsqu'il arrivèrent sur le palier, le premier hocha la tête tout en lissant sa barbe. D'une façon ou d'une autre, il semblait que son bégaiement se soit calmé, temporairement ou non.


Lor'kar
Toutes proportions gardées, nous avons eu une vie similaire alors, remarquait l'orque en souriant. Si Hong-Su ne m'avait pas trouvé à l'époque et bien... J'imagine que je serais mort il y a des années, tué par l'un des clans des steppes. A ceci prêt que je n'ai pas eu l'opportunité de fonder une famille, quoique cela ne me manque pas vraiment, je suis peu mais bien entouré... D'ailleurs, ne préférerait tu pas que je surveille la suite pour que tu puisse rejoindre la tienne ?

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Ce vieil orque aux yeux étranges porte une veste de cuir et de fourrure. Malgré ses peintures de guerre, il semble éminemment pacifique.


L'alchimiste hocha la tête tout en se baissant. Elle saisi une petite pince d'acier et resserra l'écrou de cuivre qui connectait un tube et une fiole à double canne. N'ayant toujours pas remarquer l'arrivée des quatre comparse, elle répondit pendant que son chat passait entre ses jambes et allait se jucher sur le dos du canidé.


Sabetha
Ne t'inquiètes pas mon ami. Mon épouse s'occupera de mes plus petits et mon ainée à d'autre occupations, elle eu un sourire amusé. Et puis, ils sont tous en pleine forme, contrairement à notre patiente.

Elle soupira en se redressant, posa la pince, croisa les bras et observa le liquide qui coulait maintenant de façon plus fluide dans le tube.

J'ai peine à croire ce que je constate... Ces poisons sont hors de prix en plus d'être presque introuvable. Du peu que j'en sais il faut des lunes et des lunes pour n'en fabriquer qu'une fiole, sans parler des risques inhérents à la récolte de la plupart de leurs composants. Je croyais que c'était une légende...

Et tout ça pour empoisonner une enfant !, elle frappa sa paillasse du plat de la main. Enfin, la bonne nouvelle c'est que ça réduit drastiquement le nombre de coupable potentiels... Je n'ose même pas imaginer le prix d'un truc pareil...

Elle récupéra un linge humide pour se laver les mains.

J'espère tout de même que les résultats contrediront mes craintes...

Elle se tourna enfin vers Lor'kar et remarqua en même temps les quatre compagnons.

Oh ! Vous revoilà, vous venez aux nouvelles ? J'ai bien peur qu'elles soient mauvaises...

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De taille moyenne, elle porte un épais tablier sur une chemise et des hauts de chausses argentée et rouges assez cintrés, probablement pour éviter les manches qui voleraient dans les chaudrons. Ses yeux perpétuellement rieurs ne l'empêche pas d'arborer un certain sérieux, et son maintien n'est pas celui de la paysannerie mais plutôt de ceux qui ont appris à se tenir bien en société.


Alors que les quatre comparses entraient pour de bon dans l'infirmerie, Alushtas sauta des bras de la courtisane et se rua sur le lit de la jeune elfe. Bientôt de canins sanglots se firent entendre.

écrit par: Ashura Lundi 02 Octobre 2017 à 15h22
Sans s’attarder aux nombreuses représentations artistiques, aussi improbables, diverses et intrigantes fussent-elles, les enquêteurs traversèrent la cité et ses festivaliers en direction de la caserne. Ils se dirigèrent naturellement vers la chambre de soin où reposait le sujet de toutes les inquiétudes. Dans les couloirs du bâtiment, la bretteuse Illuskienne éprouvait un cas de conscience, un sentiment proche de la culpabilité à rentrer sans avoir l’impression d’avoir efficacement progressé dans la résolution de cette enquête. C’était son premier jour dans la capitale de Luruar, loin de toutes ses expectations, Ashura constatait silencieusement à quel point ses pérégrinations l’avaient éprouvés. Elle resta un moment silencieuse et refirent ainsi surface dans les tréfonds de ses pensées, les rugissements de rage de la créature qu’avait dut affronter l’elfe noir, le visage satisfait de ce ventripotent marchand, un dragonnet assoupi, un cadavre dans un état de décomposition très avancé et finalement ce spectacle aux porte de la cité joyau. Elle soupira de dépit en se demandant ce que lui réserverait la journée suivante. Elle n’était finalement plus si impatiente de confier son amertume à l’implacable Beiran.

Elle sortit de ses pensées sur le seuil de la chambre, comme tirée d’un rêve, et cligna des yeux d’un air étonnée. Ashura aurait voulu sourire en découvrant les deux savants à leurs œuvres, toujours au chevet de l’infortunée. L’abnégation de l’alchimiste aux cheveux flamboyants était admirable aux yeux de la guerrière, mais sa présence trahissait néanmoins le fait que les risques devaient toujours être présents. Sabetha ne miroita effectivement aucune source de réconfort, le ton employé n’avait rien de rassurant et la guerrière se fit alors silencieuse, se contentant d’acquiescer à sa question d’un hochement de tête. Il n’y avait pas lieu de se réjouir et de se perdre en vaines paroles, alors l’épéiste se permit d’introduire sobrement Sirine et Khelrod puis se rapprocha de l’érudite, plongea son regard dans le sien, fit signe à ses associés de s’approcher d’un geste aimable et invita ensuite l’alchimiste à poursuivre ses révélations.

écrit par: Xarss Mercredi 04 Octobre 2017 à 21h29
Son état présent était stable et au neutre et depuis qu’il était en surface, il avait pris l’habitude de se reposer au crépuscule celui-ci venait de passer et le sombre individu n’avait plus l’élan de sa journée. Il baillait à quelques occasions jusqu’au moment d’arriver à la caserne avec comme résultat ce qu’il avait suspecté, c’est-à-dire vide du commandant et du capitaine. Un soupir intérieur plus tard il faillit quitter le groupe pour se rendre directement à la tour mais l’ensemble allait quérir de l’information sur l’état de santé de la jeune patiente qui l’importait peu et qu’il avait peu d’intérêt. Non pas qu’il ne ressentait pas de compassion pour la patiente empoisonné mais pour lui cette jeune fille leurs avaient pris beaucoup de temps pour rien; ce n’était pas à eux de la guérir, eux était là pour trouver qui l’avait mis dans cette état. Le comble de sa lassitude de l’instant fut la confirmation de l’alchimiste que les nouvelles n’étaient pas des meilleurs. Il eut un sourire intérieur qui flattait son ego et en même temps il ressentit un malaise de sa réaction.
Le ténébreux retint un autre baille avec difficulté puis sur l’incitative de la bretteuse, il s’approchait non chaland pour écouter les mauvaises nouvelles. Sa pensée fit défaut quelque peu en se laissant aller à des réflexions d’us et coutumes. * Comment des gens de biens puissent-ils aimer autant les mauvaises nouvelles et s’en délecter?* S’interrogeait-il suspicieux de son propre comportement.

Il allait se signer pour les quitter et rejoindre la tour mais quelque chose le retenait. Surement pas les chignes énervants du canidé, ce qu’il trouvait quand même touchant en jetant un œil à Vorn qui lui se délectait de cette répugnante manie, non, un quelque chose d’autre et qu’il ne pouvait saisir sur le moment. L’agacement du fait le rendit moins patient, la fatigue n’aidant pas, il dû s’efforcer de se calmer en prenant de grande et profonde respiration comme lui avait enseigné le thieffelin moine de l’ordre du corbeau. Faisant, il passait les doigts de sa main gauche sur la cicatrice que le tigre lui avait infligée, cet acte lui rappelait la réalité et l’aidait grandement à baisser d’un cran son impatience.

*Qu’avons-nous découvert aujourd’hui, mis à part le fait que la jeune fille a été empoisonnée par des êtres fortunées et surement bien placé? Et qu’ils sont, pour nous, intouchable.* Il grimaçait à l’idée car tout cela lui rappelait son ancienne existence dans l’Outreterre. Tant de machination plus compliqué les uns des autres pour garantir plus de pouvoirs aux plus haut instances, comme si cette recherche de pouvoirs n’avait jamais de limite. Soupir.
Machinalement il sorti la dague de feu empoisonneur et la tendit vers Sabbetta et sur une tinte douce ponctuée de curiosité…

-Croyez-vous Sabbetta que ce soit cette dague qui est étrangement lourde, qui fut à l’origine de la blessure de la fillette? Et si oui, pourriez-vous en retirer quelques informations même si elle fut plongée dans un acide pour en faire disparaître toute trace de poison?-

Dit-il avec un nouvel élan, souhaitant presque que l’alchimiste lui dise oui. Il en oubliait presque de lui demander une fiole de soins pour remplacer celle qu’il avait dû utiliser mais se gardait une petite gêne sur le moment attendant avec stupéfaction la réponse de la rouquine. Ce qui lui rappelait sa danse promise par son épouse. Riait-il intérieurement commençant à avoir hâte d’aller se reposer pour recommencer en dansant, une autre belle journée.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 04 Octobre 2017 à 22h52
Alushtas entre les bras, la jeune fille était restée silencieuse jusqu’aux portes de la ville, profondément absorbée dans ses pensées. Les lèvres serrées et le regard terne, elle s’abandonnait, d’une idée noire à l’autre, à une nuit tout intérieure. Elle ne rencontrerait jamais Myal’sa... Un fantôme... Assise derrière elle, Ashura ne pouvait voir le voile de mélancolie qui s’était soudainement abattu sur le visage ordinairement si frais et si candide de la belle, désormais raide et froide comme une statue de marbre.

Les éblouissants prodiges qui inauguraient les festivités tirèrent La Goualeuse de sa dangereuse torpeur, dissipant les ténèbres – trop familières, hélas, pour la quitter durablement – dont son âme était la proie. Les spectacles d’Eauprofonde, cité de toutes les splendeurs, n’avaient rien à envier à cette splendide débauche de lumières. Mais l’esprit de la courtisane, ayant gardé quelque chose de sa naïveté enfantine, savait encore se laisser émouvoir et charmer par la merveille. Les acrobaties, les chants, les danses, la musique, l’exubérance des rires et la profusion des couleurs achevèrent de réchauffer son cœur. Dans un lâché-prise d’une déconcertante facilité, elle se laissa rapidement gagner par l’ambiance de la fête, souriant avec allégresse aux festivaliers, ondulant au rythme des tambours et fredonnant les airs de flûte, dont elle n’eut aucun mal à saisir rythme et mélodie. Bientôt, il ne fit aucun doute qu’elle aurait déjà été parmi les danseurs, si elle n’était prisonnière de sa monture. Combien de fois, dans sa si jeune vie, le rire avait-il brusquement chassé les larmes, l’écartant du bord de ce terrible précipice dont elle sondait la profondeur ? Elle devait sa survie à cette mystérieuse force, lumière intérieure, formidable capacité de résilience, dont elle pensait qu’elles étaient un don de Sunie.

La chanteuse, aussi légère qu’un oiseau, descendit avec souplesse et grâce du destrier. Elle expliqua vouloir réunir le louveteau et sa petite maîtresse ; l’occasion serait donnée de prendre des nouvelles, de croiser Taëlyne peut-être... De toute évidence, elle ne comptait pas se présenter devant le sévère commandant Beiran pour rendre compte de leurs investigations. Ces protocoles militaires, très peu pour elle : le tatillon Khelrod s’en acquitterait fort bien pour deux.

Arrivée dans l’infirmerie, elle dissimula avec l’habileté naturelle des rouées sa surprise de ne retrouver ni Léor ni son attendrissant disciple. Surmontant l’instinctive réticence que lui inspirait l’orque, elle s’approcha du lit dans lequel reposait Seygwine ; Alushtas avait déjà bondi pour rejoindre son amie. Une guérisseuse à la chevelure aussi flamboyante que celle de la Déesse les accueillit avec une franchise brutale, que les pleurs du louveteau vinrent bientôt aggraver. En proie à une irrépressible inquiétude,la jeune fille gagna le chevet de la blessée, oubliant sous le coup de l'émotion la plus élémentaire des politesses à l'égard de l'inconnue. Son cœur se serrait douloureusement alors qu’elle contemplait le visage de la jeune elfe, à la recherche du moindre signe de dégradation de son état. Écartant Alushtas, elle souleva pudiquement le drap pour observer la blessure...


- Combien de temps ? demanda-t-elle d'une voix étrangement ferme, sans attendre que Kryssior eut obtenu une réponse.

écrit par: Phineas Vendredi 06 Octobre 2017 à 20h40
L'alchimiste soupira avant de saluer de la tête Khelrod qui s'était contenté de la courtoisie d'usage et, comme Ashura, attendait la suite. Elle saisit la dague et la fit tourner entre ses doigts, cherchant apparemment quelque chose le long de la lame, sans le trouver, apparemment.

Sabetha
Cette dague est étonnamment lourde..,elle sourit, amère. Même les mages font jongler la dague lorsque la Toile fait défaut. Mais, c'est impossible à dire, l'acier à été rongé pour une raison ou une autre, hors si je ne m'abuse, ce poison est assez virulent pour être directement appliqué sur la lame, sans avoir besoin d'un réservoir.

Elle remit l'arme dans les mains du drow. Avant de se diriger vers la Goualeuse et de s'accroupir à coté d'elle, posant une main réconfortante sur son bras, mais gardant des yeux emprunts de mélancolie.

Deux jours, grâce à Lor'kar et à son ami astral... Un peu plus si j'arrive à trouver un moyen de renforcer son corps.

Elle soupira, faisant tinter l'une de ses fioles d'un coup d'ongle dans une colère contenue.

Je ne suis pas sûre que je devrais vous révéler cela, et, à dire vrai, je ne suis pas sûr que ce que je vais vous dire est vrai. Mon instinct m'a souvent trompé... Mais mieux vaut un peu trop d'informations que trop peu. Il s'agit d'un secret, bien gardé des alchimistes, aidé par le fait que la majorité de la population reste persuadée que nous ne sommes bons qu'a produire des potions de soins et de la mort-aux-rats.

Elle passa derrière eux et ferma la porte.

C'est une arme comme une autre mais certains des nôtres, dans un élan de pieuserie, les appellent les "Offenses à Mystra". L'ordre des choses à fini par produire une sorte de règle tacite pour que l'existence des ces huiles et potions ne se répandent pas. Elles font partie des rares substances matérielles à défier les soins magiques, la magie tout court, en fait. Pour tout vous dire, jusqu'à aujourd'hui, je croyais que c'était une histoire inventée de toutes pièces par nos professeurs pour nous faire peur, je crains que ce ne soit pas le cas... Comprenez bien, ces substances résistent non seulement aux soins, mais aussi à toute tentative de découvrir leur composition par magie. C'est déjà un travail presque impossible avec un poison normal, mais dans ce cas, cela révèle du mystère abyssal.

Lasse, elle s'assit sur un coin de sa paillasse.

Mais je peux vous dire deux choses. Ni moi, encore moins cet idiot d'Asclepus ne sommes en mesure de produire une chose pareille, son sens des convenances semblait disparaître dans la colère et la fatigue. Il est possible que nos meilleurs alchimistes en soi capable, mais il faudrait mettre de coté une dose d'éthique non-négligeable. Mais les potions les plus complexes mettent des semaines à prendre forme, c'eut été difficile à cacher. Non, je pense que cela vient de l’extérieur. Mais enfin, ces produits sont hors de prix. Comprenez bien, j'ai un certain sens des grosses sommes, je ne suis pas vraiment née dans une chaumière isolée. Quand je dis hors de prix, c'est hors de prix, même à l'échelle d'un individu fortuné. Il faudrait soit une très bonne raison... soit une très très bonne raison. Peu importe le prix que vous pourriez vous êtres déjà imaginé concernant l'acquisition de l'arme du crime, prenez le et multipliez le par cent. C'est une estimation hasardeuse mais je pense qu'une simple dose de cette chose, à peine un dé, doit tabler entre quatre-cent et cinq-cent couronnes. Sans parler des efforts nécessaires pour la faire arriver sans encombres.

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Ses habits élégants sont désormais tâchées de sang et d'autres produits. Ses cheveux le matin même parfaitement lisses sont maintenant plein d'épis, probablement dus à de multiples grattages de têtes.


Silencieux, l'orque acquiesça du chef, puis se leva. Toujours impressionnant, il commença par se tourner vers Xarss.

Lor'kar
Si vous cherchez d'autres informations sur une arme, vous devriez pouvoir trouver Eluë en ville, Kryssior. Dites lui que vous venez de ma part, elle ne marchandera pas l'information.

Il se rapprocha ensuite de l'enfant, et par conséquent, de la Goualeuse. Il ne cherchait pas à être effrayant mais, entre le gabarit, les vêtements, les défenses et les tatouages tribaux, il n'y pouvait pas grand chose. Il s'assis en tailleur de l'autre coté du lit, et posa sa main sur le front de la jeune elfe. Ses yeux se mirent à luire légèrement. Il resta un long instant comme ça, ayant oublié ce qui l'entourait. Son énorme main se posa ensuite sur la tête du louveteau, qu'il gratta entre les oreilles.

Pas d'inquiétude petit coureur, les citadins sont peut-être doués pour ravager, mais certaines préfèrent soigner.

Au contact du spirite, dont les affinités n'étaient pas sans rappeller celles des druides, Alushtas se calma un peu et sembla peu à peu sombrer dans le sommeil. L'orque leva ensuite les yeux vers la Goualeuse.

Je vous effraie, n'est ce pas ?, il hocha la tête, c'était une question rhétorique. Je vous dégoûte même peut-être, je l'entendrais. Il en faut un peu plus pour vexer un vieux bout de cuir comme moi, mais, je servais déjà les Flots Chantants alors que vous n'étiez qu'une petite fille. Comme vous pouvez le constater, le mal est souvent bien moins évident que la tronche ridée d'un vieil orque.

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Ce vieil orque aux yeux étranges porte une veste de cuir et de fourrure. Malgré ses peintures de guerre, il semble éminemment pacifique.


Après un sourire, il reposa sa grande main sur le front de l'elfe et entra à nouveau en communion avec l'esprit qui l'habitait.

écrit par: Ashura Lundi 09 Octobre 2017 à 13h45
L’atmosphère était pesante dans la chambre d’infirmerie, la situation n’avait pas évoluée dans la direction espérée et comme pour rappeler que le temps viendrait bien à manquer, les paroles de l’alchimiste s’avérèrent alarmistes. La scientifique portait sur elle les stigmates de son acharnement, elle s’était visiblement tuée à la tâche en tentant de trouver solutions aux problématiques. Elle et l’orque spiritiste étaient de véritables bénédictions tant pour la jeune victime que pour la progression de l’enquête.

La guerrière resta un moment en retrait, imitant le Nain dans son effacement et analysant sérieusement chacun des éléments annoncés. Elle avait le visage figée depuis l’annonce de ce poison capable de résister à la magie et surtout, depuis ce funeste délai qui venait ternir les maigres pistes dont-elle disposait. Elle se sentait dépassée par les événements mais ne pouvant trahir sa fermeté habituelle et suivant son naturel brusque et empressé, elle entreprit initialement de s’adresser à l’orque mais se ravisa en contemplant la lueur jaunâtre dans son regard qui trahissait dévident signe de recueillement spirituel. Elle prit tout de même l’initiative de briser le silence qui s’était installé dans la salle en s’adressant à Sabetha d’une simple question :


- Donc selon vous, la substance toxique aurait été composée à l’extérieur de la cité ?
¤ Mais les commanditaires peuvent néanmoins être des locaux...¤

Elle parlait d’un ton familier, sans doute plus qu’elle ne se le serait permise avec toute autre personne dans la pièce.

- C’est un soulagement que de vous savoir au chevet de l’enfant (Elle jeta un regard vers l’orque en méditation pour étendre sa réflexion aux deux érudits) Mais la journée semble avoir été rude pour tout le monde. Allez-vous à présent regagner votre foyer ou continuer à veiller ? Puis-je faire quelque chose pour améliorer votre confort ? Prévenir vos proches ?

***


La guerrière se sentait dépassée par un sujet qu’elle ne maitrisait pas. D’un caractère altruiste et soucieuse des conditions dans lesquelles évoluaient les deux savants, Ashura acheva de s’entretenir avec l’alchimiste en prenant soin de lui apporter toute l’aide qu’elle pouvait pour améliorer la situation. Malgré le ton amical, elle ne pouvait se résoudre à lui confier toutes les théories qui avaient germés en son esprit. Elle avait une famille, une carrière, des amis, une réputation… Cette affaire était bien trop sombre pour oser la corrompre plus qu’elle ne l’était déjà.

C’est ensuite naturellement vers le renégat qu’elle tourna son attention, le timbre de sa voix ne montra cependant pas plus de fermeté et son visage conserva la même expression.


- Il semblerait que nous ayons encore de la laine à tisser. Nos pistes se résument au marché gris/noir, aux réserves du conclave et à cette dague. J’ai encore la force de retourner jusqu’aux forges d’Eluë. Nous les avons croisés sur la route qui menait à l’écurie il me semble. Vous en êtes ? Ou préférez-vous aller gratifier la cité joyau de vos prouesses artistiques? Je veux bien m'en charger seule en ce cas.

Cette dernière réflexion fut conclus d'un sourire franc et discret. Il n'y avait ni sarcasme ni affront. Elle était simplement amusée de la tournure qu'avaient pris ses mots.

écrit par: Xarss Lundi 09 Octobre 2017 à 14h44
L’Ilythiiri restait de marbre durant que l’alchimiste parlait à la jeune et frêle Sirine. Ses oreilles bien affuté écoutait l’ensemble et tout son être fut prit d’un sentiment qu’il ne connaissait pas encore. Si lasse, découragé, soupe au lait et désintéressé de la cause quand il venait d’arrivé auprès de la jeune blessé, depuis, une chose c’était produite, des mots avaient été dit et une machination dans son esprit se préparait.

Lorsqu’il reçu la dague de Sabetta il ne dit rien et son visage restait impassible, c’est la suite qui venait de tout changer pour lui. Les révélations pessimistes et éclairées de l’alchimiste ne lui permettait pas d’en savoir d’avantage sur le cour des évènements et donnait un ton encore plus grave pour leurs recherches car tout cela les menaient vers les hautes instances de Lunargent et ils étaient hors de portés, surtout pour lui un être des profondeurs. Ce qu’il n’aimait pas de la situation c’était que le travail était encore divisé, d’une part pour sauver la fillette il fallait trouver rapidement ceux qui avait apporté le poison d’une autre part il fallait trouver ceux qui avait commandé l’acte, d’une autre part savoir pourquoi et pour l’instant il semblait bien qu’il fallait commencer par ceux qui avait apporté le poison pour trouver qui l’avait commandé et pourquoi.

Rien pour ne pas le décourager, et il se disait intérieurement que les enquêtes n’était pas fait pour lui, trop de vraisemblance avec son ancienne vie qu’il avait quitté, celle ou il fallait constamment lire entre les lignes et se faufiler entre les poignards pour rester en vie. Un soupir silencieux se prolongeait qui le fit bailler une autre fois.

Les paroles de Lork’ar, non pas celles qui l’invitait à rencontrer la forgeron mais bien celle mentionné au louveteau lui inspirait un grand respect encore une fois envers l’orque et les dernières dites à la pâle Sirine le fit bien rire intérieurement. Il réalisait que Lor’Kar lui était d’une aide non négligeable, il lui faisait penser au moine Thiefelin de l’ordre du corbeau. Xarss eut un sourire complaisant au même moment que la bretteuse se tournait pour s’entretenir avec lui. Il l’écoutait puis eut un sourire aux dernière paroles. Vorn se déplaçait sur le dos du havresac puis le sombre évadé répondit sur une ton neutre...


-Je ne voudrais pas complexer trop rapidement les danseur de Lunargents donc j’y serais pour la forge mais ensuite si je veut bien mettre en place dans mes rêveries toute les découvertes d’aujourd’hui, il me faudra me reposer à la tour avant la nuit qui s’annonce non pas festive mais bien d’enquête.-

Il se raclait la gorge en se tenant le bas du ventre pour encore une fois caresser sa nouvelle balafre puis...


-Le temps nous presse trop pour devoir se laisser aller aux festivités et je dois avouer, réellement, que si je ne m’intéressait pas vraiment à l’enquête depuis ce matin, là présentement et ce, grâce aux paroles de Lor’Kar, je me sens nouvellement intéressé. -

Il tournait la tête vers la jeune agonisante qu’il ne connaissait pas et qui lui avait été tellement indifférente depuis le début puis presque silencieusement...

J’ai vu bien des atrocités dans ma jeune vie et il fallait que la surface me fasse voir et réalisé que s’en prendre à une jeune fille innocente était un acte d’une grande vilenie, une bassesse bien lâche et être encore plus lâche, était de rester indifférent... Je... Je m’excuse, j’ai honte et je dois réparer cet égarement.-

Il tournait les yeux vers la jeune guerrière puis sur un ton ferme...


-Nous y allons, le temps nous presse.-

écrit par: La Goualeuse Lundi 16 Octobre 2017 à 20h51
La Goualeuse avait accueilli la réponse à sa question avec une parfaite impassibilité. La nouvelle l'avait pourtant bouleversée. Tout en écoutant les confidences de l'alchimiste, elle contemplait la malheureuse Seygwine, si frêle et inoffensive.

*Cela n'a aucun sens !*

- Pourquoi utiliser un poison si précieux contre une simple enfant ? demanda-t-elle à l'assemblée, cette interrogation lui trottant dans la tête depuis le matin. Regardez-la... Quel assassin ne pourrait pas en venir à bout en un tour de main ? On ne s'armerait pas mieux pour s'attaquer à la Dame de Lunargent : les moyens me paraissent disproportionnés ! Et dire qu'on l'a suivie depuis la forêt jusqu'au centre-ville, comme si on n'avait pu s'en débarrasser plus tôt... N'est-ce pas, Kryssior, l'apostropha-t-elle, piquante, vous qui êtes un expert en la matière ? C'est à croire que tout cela a été fait exprès...

Elle marqua une pause, moins pour attendre une réponse de l'elfe noir (sa question était toute rhétorique) que pour se donner quelques secondes de réflexion.

- Comme si... en choisissant l'unique héritière de la famille Landruel, on voulait vous forcer à trouver un antidote.

Sa conclusion n'était probablement pas la bonne, mais elle n'en trouvait pas de meilleure pour l'instant. On pouvait légitimement présumer que tout serait mis en oeuvre pour sauver la vie de la petite-fille du commandant de la caserne... Mais cela n'expliquait pas pourquoi Myal'sa avait été capturée...

*Une monnaie d'échange, peut-être ?*

L'immense main de l'orque s'enfonça dans le pelage argenté d'Alushtas, qui s'apaisa rapidement au son de la voix caverneuse de Lorkhar. La courtisane, dominant du mieux qu'elle le put son dégoût, dévisagea longuement son interlocuteur, détaillant d'un œil pénétrant ses sinueux tatouages, ses bestiales défenses et ses yeux mystérieusement voilés.

- La Déesse enseigne que la beauté réside dans le cœur des êtres, répondit-elle avec tiédeur. Vous en avez fait l'expérience ce matin, les apparences jouent contre vous...

L'orgueilleuse jeune fille s'en tint à ses implicites excuses, adressant un sourire chaleureux au vieil orque, mais se gardant bien de lui tendre sa délicate main.

écrit par: Phineas Lundi 23 Octobre 2017 à 11h21
- En effet, je doute que le poison ait été produit en ville.

Elle posa les binocles sur son nez, produisant un effet loupe particulièrement burlesque sur ses yeux.

- Je vous serais grée de dire à Silys que j'essaierais de les retrouver dans la soirée, Ashura. Du reste, une fois les résultats récupérés, je ne pourrais rien faire dans l'immédiat.

Elle se retourna vers ses outils et y reporta son attention, considérant apparemment que la discussion était terminée pour le moment. L'orque sortit un moment de sa torpeur pour leur indiquer où aller puis ils sortirent tous de la salle.

Pendant que Khelrod annonçait qu'il allait tenter de faire un rapport à qui de droit, pour ensuite les rejoindre, les trois autres sortir.


Dans la rue, déjà, l'ambiance avait changée. La nuit tombée, sous la douce lumière des orbes magiques qui flottaient au dessus des pavés, la fête s'était emparée de la ville. La Garde d'Argent patrouillait plus tranquillement qu'à l'accoutumée, cherchant à prévenir le danger plus qu'à maintenir l'ordre. Des enfants jouaient un peu partout dans les rues, et les plus agiles des festivaliers sirotaient des breuvages assis sur le bord des toits. Couples, trios et bandes flânaient mais il n'était pas encore l'heure de les retrouver faire les quatre-cents coups à l'écart des lumières.

Trouver la forge n'allait pas être très compliqué, il suffisait de remonter la rue comme si ils se dirigeaient vers la grande place, et ils tomberaient dessus.

Le désormais inséparable duo et la Goualeuse se séparèrent lorsque celle-ci s'esquiva pour aller se changer.



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Trouver le bâtiment en fonction des informations du chaman ne fut pas très difficile. Au moment où la grande rue tournait vers l'est pour rejoindre la grande place (d'où ils entendaient le bruit de la foule fêtarde et une musique moins puissante que plus tôt), ils tombèrent dessus. Un petit bâtiment, coincé entre deux bâtisses plus massives qui abritaient des bureaux de négoces et des marchands. Construit en long plus que large, la forge dénotait par ses pierres d'un rouge chatoyant et sa forme alambiquée qui donnait l'impression qu'elle tentait de repousser les bâtiments environnement pour éviter la destruction par écrasement.

Une lueur orangée filtrait à travers les volets de métal percés, mais ça ne voulait pas dire grand chose, les forgerons ne laissaient que rarement leurs foyer s'éteindre. Mais une plaque d'acier brossé était placardé sur la pierre qui encadrait la porte. Le texte qui y était finement gravé leur donna l'information qu'ils souhaitaient :


Amies et amis !

La forge du Marteau de la Rauvin présente ce soir
sa dernière expérience !

Mécanique presque magique pour ravir les yeux,
le soir du Festival,
sur la Place du Palais !


Le chemin était donc tracé. Ils remontèrent la rue pour traverser la place. Lorsqu'ils y passèrent, un harpiste et une percussionniste jouaient sur la scène une musique tranquille, d'ambiance, accompagnant le repas collectif des centaines de convives qui s'amassaient autour des longues tables désormais surchargés de pichets de vin et de bière, de tourtes, de viande séchées, de fruits et d'énormes poissons de rivières à peine sortis des braseros.

Mais ils avaient à faire et ne s'attardèrent pas. Pas plus qu'ils ne croisèrent la lumineuse danseuses qui les avaient menés vers l'alchimiste.

Ils se dirigèrent vers la Place du Palais, mais n'eurent pas réellement l'impression de quitter la précédente. La fête semblait se poursuivre sans interruption entre la Grande Place et la seconde. Le magnifique palais de la ville était posé, ostentatoire, devant eux. Les marbres blancs, les statues de licorne et de femmes à l'allure divines décoraient les murs. Ils étaient devant la preuve que, le pouvoir avait toujours besoin de se montrer, même ici. Mais, présentement, celui-ci devait se mêler à la foule. Certes on distinguaient toujours riches et pauvres dans le peuple ce soir là, mais ils se mêlaient et buvaient ensemble.

Trouver Ëluë ne fut guère difficile. Non loin du centre de la place, où était placé un cercle d'exposant s'ingéniant à faire la démonstration de diverses prouesses, elle avait un petit succès (pas suffisamment pour créer une foule dense), en présentant ce qui ressemblait, de loin, à un nain en armure lourde. De plus prêt, il semblait en fait que ce soit une sorte de nain mécanique, animé par l'ingéniosité d'un gnome situé en arrière plan. La forgeronne demie-elfe expliquait aux enfants émerveillés comment fonctionnait la machine, évoquant un cri de surprise lorsqu'elle enleva la tête de l'automate, révélant le vide de son intérieur.



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La jeune femme repassa chez ses hôtes. Ils étaient absents, bien sûrs, mais ils avaient eu la gentillesse, le matin même, de lui indiquer où ils cachaient leur clé. Elle la récupéra en fouillant dans la dense plante grimpante qui entourait la porte puis entra.

Dès qu'elle considéra qu'elle était correctement mise, elle put remonter vers la grande place pour se plonger dans les festivités nocturnes.

Décidément le festival était différent de ceux qu'elle avait put voir à Eauprofonde. Il y avait un équilibre charmant entre une ambiance champêtre, le confort des cités et la folie cosmopolite propre à Lunargent. Le premier spectacle terminé, l'ambiance était pour l'instant un peu plus calme que lorsqu'ils étaient passés plus tôt. Mais calme était un bien grand mot. Si la musique et le spectacle était moins flamboyant, le brouhaha n'était pas absent. Les agréables senteurs d'épices, de sucre et d'herbe à pipe emplissait l'air. Sur les bancs, autour des tables se mêlaient toutes sorte de gens. Il lui était impossible de tout voir mais, à mesure qu'elle se déplaçait elle vit des marchands discuter avec des paysans, un éclaireur demi-orque qui arboraient le tabard de la Légion d'Argent échanger des anecdotes avec ses collègues nains, humains et elfes, des enfants courants un peu partout, des festivaliers qui avaient déjà un peu trop d'alcool dans le nez et d'autres qui se contentaient d'un peu moins d'ivresse. Un groupe régalait une tablées entières de récits de voyages, et ce qui devaient être leurs diverses compagnons animaux dormaient paisiblement non loin quand ils ne jouaient pas avec les plus jeunes. Des femmes et des hommes particulièrement élégants se mêlaient à ceux dont la mise était plus moyenne.

La fête semblait en mesure de réunir les âmes les plus diverses, comme d'habitude.

Au dessus d'elle, les orbes luminescentes continuaient à répandre leur agréable lueur. Agréable à l’œil - après tout, la plus grande partie de sa vie avait été basée sur cet état de fait - "Sirine" attira quelques regards en passant, sans que ceux qui les portaient ne l'approche.

Mais elle finit, au bout de quelques minutes, par trouver ce qu'elle cherchait. Assise devant la scène sur les épais tapis qui l'entouraient, Taëlyne tenait une choppe fumante devant ses lèvres, seule mais entourée de nombreux autres festivaliers. Elle avait troquée son armure contre une robe simple d'un bleu qu'elle portait avec une élégance innocence, quoiqu'il était étrange de la voir en civil. Son visage montrait que malgré la fête, il lui était difficile de trouver un motif d'amusement.

écrit par: Ashura Lundi 23 Octobre 2017 à 18h24
« C’est fascinant de voir ces objets prendre vie » Commenta une femme à son mari. « Regarde maman, elle bouge ! Elle bouge !» s’amusa une enfant non loin. Ashura était sorti de ses pensées, comme tirée d’un rêve, et cligna des yeux d’un air étonnée. Elle dévisagea les personnes présentes, un peu surprise et légèrement décontenancée. Elle avait atteint les quartiers riches de la ville sans vraiment s’en rendre compte. Complétement immergée dans cette étrange enquête.

La forgeronne répondait aux nombreuses questions, peut-être légèrement plus maladroite devant une foule que dans la solitude commune de sa forge, s’amusa à penser la bretteuse. Elle jeta un regard complice à l’elfe noir qui partageait encore sa compagnie puis hocha la tête pour préciser son intention. Elle n’eut aucun mal à traverser les quelques spectateurs pour atteindre la fameuse Ëluë. Elle portait sur elle les marques évidentes de sa profession et à son cou pendait, de nombreux pendentifs. Sans y songer, avec même que l’une d’elles n’entrouvre les lèvres pour parler, la guerrière de Sundabar apprécia presque instantanément celle qu’elle rencontra. Elle toussota dans son poing ganté pour discrètement attirer son attention et afficha une mine enchantée :


- J’ai déjà vu des Maîtres Nains se vanter de pouvoir redonner vie à une armure, mais je ne pensais pas avoir l’occasion d’apercevoir une réalisation aussi littérale de la chose !

Elle se mit à sourire, baissa les yeux sur la cuirasse mécanisée et retint quelques questions à ce sujet. Si le temps manquait, il devait sans doute en être de même pour les cordialités. Les traits de la bretteuse se firent progressivement plus inquiétants.

- Malheureusement, ce n’est pas le motif de notre visite et si je puis me permettre, nous aimerions accaparer quelques minutes votre attention afin d’obtenir votre expertise sur un sujet plus dramatique. Je me nomme Ashura, et voici mon partenaire, Kryssior. C’est au nom d’une connaissance commune que je m’adresse à vous. Le spiritueux Lor’kar. Si vous le permettez.

Elle baissa la tête solennellement puis esquissa un pas en arrière afin de laisser le renégat s’introduire dans la conversation et présenter l’arme du crime à l’experte.

écrit par: Xarss Lundi 23 Octobre 2017 à 21h15
Le silence fut d'or. Le renégat préférait le silence pour le reste de la route, observant de tout coté la fête et les futur prospects pour son enquête du soir qui viendrait après son repos mérité.

La fête lui plaisait, un doux réconfort à la besogne qu'ils devaient conclurent le plus rapidement possible. Il en doutait mais cela c'était lui et son mutisme vers le bon qui le taraudait plus que l'optimiste. Vorn était sagement assis sur le dessus du havresac observant lui aussi les festivités et autres petites vermines qui devaient sans doute, en profiter pour se piquer un peu de nourriture abondante en ce soir animé.

Ils finirent par arriver non loin de la forgeron Ëluë et de son invention pour le moins risible mais comment habilement bien construite. Le drow qui allait présenter la dague sans ménagement fut prit de cour par la bretteuse qui le devançait avec, avouons-le, beaucoup plus de diplomatie qu'il aurait utilisé. Le sombre laissait faire les présentation et dû retenir un soupir lorsque Ashura prononça son nom. Il ne laissait rien paraître, s'inclinait légèrement puis vint au vif du sujet.


-Kryssyyor plus exactement ou simplement Kryss pour l'intimité.- Dit-il sans amusement et en sortant habilement de sous son piwafwi, la dague de l'accusé en la présentant à la jeune fille.

-Elle à malheureusement baigné dans l'acide et notre question est de savoir pourquoi est-elle si lourde, la matière quelle est composé et quelle serait sa provenance?-

Il laissait Ëluë la sous-peser et l'inspecter en regardant non chaland, les courbes féminine de la forgeron. Il retint un baille de force dans l'attente des réponses. Il ne souhaitait plus d'en avoir, la journée lui avait apprise qu'attendre était déception. Il baillait sans relâche.

Ses pensées futiles du moment allaient vaguer auprès de sa douce disparut, il aurait aimé qu'elle soit à ses coté en ce moment pour vivre cette fête, il ne se serait sans doute pas enrôlé à la main des mystère et n'aurait sans doute pas embarqué dans cette enquête mais cela étant, il revint en présence pour la suite.

Son air impassible ne pouvait laisser savoir sa grande fatigue mais pour quelqu'un qui connaissait bien les postures, celle du ténébreux semblait lasse et impatiente. Il ajoutait sans savoir si cela serait d'une aide...


-Elle aurait eut du poison dessus.- Il affichait maintenant un léger sourire un peu niais.

écrit par: La Goualeuse Mardi 31 Octobre 2017 à 21h33
D’un pas quelque peu las, La Goualeuse avait regagné la demeure de ses vieux hôtes. Elle était restée quelques minutes allongée sur son lit, dans l’obscurité, les yeux clos : elle se remémorait le fil des événements depuis son départ précipité d’Eauprofonde jusqu’à ce soir, égrenant les souvenirs comme un chapelet de catastrophes ; au loin, l’écho de la fête, clameurs, chants et musique l’appelait. Puis, dans un soupir à fendre le cœur le plus endurci, elle s’était redressée, étirée, levée.

Elle retira de son modeste bagage plusieurs bougies, qu’elle disposa en demi-cercle sur la commode avant de les allumer, puis remplit la vasque mise à sa disposition d’une eau claire et disposa face à elle son petit miroir cerclé d’acier blanc. Elle fit sa toilette sans hâte, ayant habitude de l’eau froide, et prit un soin tout particulier à laver son beau visage et à retirer les innombrables éclats de branches et petites feuilles qui s’étaient coincés dans sa chevelure d’ébène.

Enfin propre, elle fit brûler quelques gouttes de parfum, traditionnelle offrande à Sunie, à qui elle fit la muette promesse d’illuminer la nuit de ses danses. De gestes experts, elle tressa quelques mèches de ses cheveux en une fine couronne, ranima son teint et ses lèvres d’une délicate pincée de carmin, et souligna ses yeux d’un fin trait de khôl. La robe qu’elle choisit était à l’image de son maquillage, élégante et simple : de tulle bleu nuit, sans nœud ni agrément d’aucune sorte, elle épousait parfaitement sa taille et lui dégageait les épaules. Elle couvrit son dos d’un large châle d’un blanc un peu passé, dont elle ramena les extrémités sur sa poitrine, son décolleté un rien plongeant y précipitant le regard – les nécessités du métier... Elle compléta sa parure d’un mince bracelet d’argent et d’un pendentif d’opale, n’osant sortir de plus beaux bijoux de peur de trop attirer l’attention.

Le frêle oiseau de nuit quitta son nid après avoir soufflé chaque bougie. Elle se laissa rapidement gagner par la gaieté ambiante, mais contrairement à ce que pouvait laisser penser son sourire enjôleur, elle demeurait sur ses gardes, ne pouvant se départir, au fond, d’un vague sentiment d’inquiétude. Elle avait longuement considéré le stylet dont lui avait fait don Breslin, ce vieil escroc, avant de rejoindre la fête sans l’emporter, faute d’avoir trouvé où le dissimuler... Était-ce par habitude ou par jeu, la courtisane encourageait d’un œil mutin les regards des plus beaux spécimens qui croisèrent sa route, usant habilement de son châle pour susciter et réfréner les désirs des plus audacieux.

Elle venait d’acheter à manger à côté d’une buvette sur laquelle s’alignaient des échoppes fumantes lorsqu’elle tomba sur Taelyne, qu’elle avait failli dépasser sans la reconnaître tant sa tenue était peu martiale. Avec toute la spontanéité que donnait la confiance, elle s’assit à côté de l’elfe :


- Voilà une bien élégante armure, chère Taelyne, lança-t-elle d’un ton rieur en faisant courir un regard malicieux sur sa robe.

HRP : Jet de perception : La Goualeuse cherche à déterminer si elle est suivie. Si l'on peut considérer qu'en déambulant, elle échange quelques mots avec d'autres festivaliers, jet de renseignements.

écrit par: Phineas Vendredi 03 Novembre 2017 à 15h56
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La demie-elfe laissa son associé gnome faire des réglages de dernière minute pendant que le public se dispersait. Un automate expérimental demandait de toute évidence un sacré paquet de travail. Il n'était pas prêt d'être utile où que ce soit.

La forgeronne, son masque de soudure toujours sur la tête (il fallait admettre que c'était un costume plutôt contextuel), les regarda l'un après l'autre. Evidemment, son œil s'attarda assez longuement sur le drow désormais découvert et elle hocha la tête de droite à gauche.


Ëluë
Ils collent un vieil ermite en taule mais ils engage des noirauds. C'est pas les paradoxes qui leurs défrisent les poils chez les argentés... Tss... Enfin, si c'est Lor'kar qui vous envoie, pas de problème. Ça veut dire qu'ils ont compris qu'il en avait plus dans la tête que tout leurs généraux réunis !

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Tout dans son visage prête à croire que le sourire l'éclaire habituellement.


Elle eut un rire bref avant de saisir la dague et de s'approcher de son petit établi, les invitant à rester non loin. Elle commença par observer l'éclat du métal devant la flamme d'une torche avant d'écouter le son qu'elle dégageait lorsqu'elle la frappait avec une tige en métal. Elle rumina alors en haussant un sourcil avant d'accrocher un monocle grossissant sur son œil et de l'observer de plus prêt, ce qui la fit murmurer un peu plus. Elle saisi ensuite une lame au fil plus qu'aiguiser et gratta ensuite à sa surface, révélant que ce qu'ils avaient au début pris pour de l'acier rongé par l'acide était en fait des dépôts de pierre et de cuir qui était tombés dessus lorsque l'acide avait fait son œuvre. La lame, en dessous semblait intacte. Elle poussa un juron de ceux qu'on évitait même de mettre dans les oreilles des plus vieux et saisi une petite masse. Sous leurs yeux étonnés (au moins) elle l'abattit avec une force née de l’expérience sur la lame. Elle souleva l'outil, sous ses yeux brillant révélant que l'acier de la masse s'était enfoncé là ou il avait frappé la dague. Elle se tourna vers eux avec un regard aussi interrogatif qu'inquisiteur.

Ëluë
Où est ce que vous avez trouvé ça ? C'est de l'acier noir, quelqu'un volé une masse aux Feretoile ? Si c'est le cas, vous savez dans quel merdier ils sont ? Voler une masse et refondre leur métal sacré ? SÉRIEUSEMENT ? Qui peut être assez con pour faire un truc pareil ?! Je ne suis même pas sur que les sangelés ose les garder... Les drows peut-être...

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Tout dans son visage prête à croire que le sourire l'éclaire habituellement.



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PARCHEMIN
Perception : 17
Social (Renseignements) : 26


En échangeant que quelques mots, elle ne pouvait pas apprendre grand chose. Cependant, en si peu de temps, elle appris tout de même quelque chose d'intéressant. La rumeur commençait à se répandre. Soit ils n'avaient pas été assez discrets, soit les autres témoins du matin avaient parlés. Et ce qu'elle en comprit n'était pas rassurant : une partie de la ville croyait que le meurtre avait réussi, et que le coupable était probablement un orque, un demi-orque ou peut-être un ogre.

Ses yeux, eux captèrent des mouvements sur les toits. Mais après tout, il était probable que, vu la foule et le nombre d'étrangers, des sentinelles veillaient un peu partout.

Elle arriva prêt de Taëlyne et la guerrière qu'elle avait vu dans la journée semblait avoir disparue. Elle la regarda avec mélancolie et soupira avant de répondre.


- J'ai portée une cuirasse avant ma première robe, et par opposition, je crois que j'ai développé un certain attrait pour les vêtements plus... aériens, quand les temps me le permettait, répondit elle avec un mince sourire. Je crois que ça chamboule plus Tom que quiconque d'autre..., elle indiqua le Tom en question, qui, un peu plus loin, faisait la queue avec une patience clairement mise à l'épreuve pour récupérer de quoi manger.

Et bien est ce que vous vous amusez dans le festival où cherchez vous quelque chose ?.. conclut elle en essayant de lui extirper des renseignements de manière bien peu subtile.

écrit par: Ashura Samedi 04 Novembre 2017 à 19h56
La forgeronne était pour le moins brusque sans pour autant montrer d’animosité et c’était une certaine forme de franchise pour l’Illuskienne, tout ce qu’elle réclamait de la part de cette expertise. Une énième fois depuis le début de la journée, la bretteuse feignit de ne pas entendre les remarques sur son si populaire partenaire. Elle avait eu son compte à ce sujet et n’osait pas s’aventurer à imaginer le nombre d’injures qu’il avait dû recevoir au cours de sa vie. De plus elle savait que le caractère nordique ne laissait que peu de place à ce genre de débats. Elle resta donc silencieuse et attentive au déroulement de la démonstration de savoir de la forgeronne puis les révélations tombèrent à la plus grande stupéfaction de la forgeuse. Aussitôt, la guerrière de Sundabar échangea un regard illuminé au renégat à ses côtés. La persévérance semblait avoir finalement payé.

Ashura se rapprocha pour créer plus d’intimité, son timbre de voix se fit bien plus bas que celui de la forgeronne pour des raisons évidentes. Personne n’avait besoin que cette affaire ne s’ébruite plus encore. Elle espérait aussi que le contraste des deux tons allait naturellement la forcer à se concentrer sur ses questions :


- Je dois vous prévenir que je mène une enquête qui vise le propriétaire cette arme, je serais peut-être avare sur certains détails. Au-delà de l’aspect réglementaire que semble revêtir ce métal, j’aurais dans un premier temps besoin d’obtenir des réponses.

Elle prenait le soin de prononcer calmement chaque mot pour ne pas froisser la lionne :

- A entendre votre réaction et voyant nos intérêts conjoindre, je prendrais le temps qu’il faudra pour répondre ensuite à vos questionnements.

La bretteuse hocha la tête en souriant sans excès, elle ne démontrait aucune autorité.

- Corrigez-moi si je me trompe, les Feretoile sont-ils un Clan des fils de Moradin ?
Que pouvez me dire sur ce métal sacré ?
Tous les élément pouvant nous aiguiller sur la piste d’une forge capable de transformer un tel matériel, de le subtiliser et de le revendre, toutes informations qui seraient susceptibles de nous aider à retrouver les acquéreurs… sont le bienvenue...

écrit par: Xarss Samedi 04 Novembre 2017 à 21h56
L’ilythiiri restait de marbre après la scabreuse entré en matière de la forgeronne. Seul restait dans son esprit son nom. Ëluë, il avait déjà entendu parlé d’elle, lorsque contre son gré, il avait été envoyé à Melee-Magthere, le peu de temps qu’il avait consacré à ses études dans cette fâcheuse institution il avait étudié l’histoire de la magie et le nom d’Elué Shundar lui revenait. Le dhaeraow rit intérieurement se doutant bien qu’il n’y avait probablement pas de lien avec celle devant lui et celle qui avait servi de réceptacle à Mystra, d’ailleurs elle avait eut la tête tranché par Domal… * Les gens réagissent étrangement lorsqu’il se rendent compte qu’ils ont été berné.* Se dit-il sans interrogation.

Ses lèvres minces ne purent encore une fois retenir un bâillement et il dû s’efforcer de la cacher de sa main gauche, à ce moment la jeune fille après avoir maltraité la lame revint avec une incroyable histoire incompréhensible pour le renégat.

* De quoi? À qui? Les comment de sangelées?* S’interrogeait-il l’air impassible quoique son sourcil droit venait de légèrement haussé et ses yeux c’étaient égaré vers la gauche, ce qui en langage des profondeurs voulait dire: Quoi?

Ne voulant pas offusquer la blondinette, il prit un temps calculé pour laisser parler la bretteuse avant lui et laissait aller sur une tinte neutre presque étouffé…


--Les Feretoiles? Les sangelés? L’acier noir, vous voulez parler de celui qui vient des étoiles?-

Son air présent était maintenant plus réveillé et ses bâillement semblaient lointain avec se coup de fouet intelligible. Sa déformation professionnel ne lui avait pas permis de rester de marbre après les questions posé et naturellement il envoyait une missive à Vorn d’être vigilant et lui même fit un rapide tour d’horizon des lieux s’attendant à se que des oreilles curieuses et des yeux inquisiteurs se braques sur eux puis machinalement attendit les réponses de la non frêle demoiselle.


écrit par: Khelrod Lundi 13 Novembre 2017 à 13h50
Depuis la rencontre avec les barbares, Khelrod avait été peu loquace. Il s'agissait là d'un fait assez remarquable pour être mentionné, et cela ne devait certainement pas déplaire à la courtisane qui, pour quelques heures au moins, avait été délivrée de la voix du nain roux. Sur le trajet du retour, certainement occupé à peaufiner son rapport, il n'avais pas semblé s'intéresser réellement aux festivités qu'il avait devant les yeux. Il avait, bien entendu, à certains moments été émerveillé, les nains ne faisant pas la fête de cette manière habituellement, mais il n'avait pas semblé vouloir prendre part à la fête.

Le paladin avait bien entendu suivi ses camarades en vue du rapport et s'était arrêté avec eux à l'infirmerie pour prendre des nouvelles de la jeune elfe. Soucieux de son bien-être, il avait écouté attentif le diagnostique et les pronostiques dont leur avait fait part l'alchimiste. Il avait posé un regard compatissant sur Seygwine, mais n'avait pas prononcé le moindre mot. Au fur et à mesure que les informations sur l'origine d'un tel poison lui arrivaient, il semblait de plus en plus renfermé, ou concentré... En réalité, il pensait tout en ne parvenant pas à quitter la petite des yeux...


¤ La justice des hommes et surtout celle du Père des Batailles s’abattra sur les couards qui s'en sont pris à cette enfant. Sur mon honneur j'en fais le serment, je serais l'instrument de cette justice. Je trouverais ceux qui t'ont fait ça et récupèrerais ce qu'il faudra pour te soigner et je châtierais ces êtres abjects. Je te le promets Seygwine.¤

Alors que Lor'Kar donnait à présent les instructions pour se rendre à la forge d'Eluë, endroit où Khelrod comptait bien se rendre, il laissa ses camarades le devancer, signifiant sa volonté d'aller faire son rapport à la Capitaine Ellana, puisque c'était elle qui en ce moment possédait le grade le plus important à l'intérieur de la caserne. Sans quoi il demanderait ou trouver Beiran ou Lorik afin de leur faire son rapport. Il salua ses camarades, informant Ashura et Xarss qu'il les rejoindrait au plus vite et demandant à Sirine d'être prudente et de n'emprunter aucune ruelle sombre, si tant est qu'il puisse toujours y en avoir pendant les festivités et de rester en vue de la garde si possible, pour le cas où son implication dans l'enquête aurait pu être remarquée par ceux qu'ils cherchaient à démasquer.

Alors que ses compagnons quittaient la caserne, il se mit en quête de la Capitaine Ellana. Une fois en sa présence, il lui demanda la possibilité d'aller dans le bureau de cette dernière pour lui faire son rapport. Il fit tout son possible pour lui faire le rapport le plus complet et le plus détaillé possible en n’omettant aucun des éléments dont il avait connaissance et en insistant bien sur les derniers éléments qu'ils venaient d'obtenir de la part de l'alchimiste et de l'orque. Une fois son rapport terminé, et avec l'accord de la capitaine, il se dirigea vers la forge d'Eluë pour retrouver ses compagnons.

écrit par: La Goualeuse Mardi 14 Novembre 2017 à 21h20
A la mention de Tom, la belle ramena pudiquement les extrémités de son châle sur sa poitrine. Avant qu'elle ne comprît que Taëlyne et le soldat formaient un couple, l'idée de séduire le robuste mâle pour s'en faire un protecteur lui avait brièvement traversé l'esprit... Il en était allé comme d'un réflexe : n'avait-on pas toujours veillé sur elle ?

- Moi aussi je vous préfère ainsi, répondit-elle avec un enjouement presque ingénu. Une robe rend bien mieux hommage à la beauté qu'une armure !

Son entrain n'aurait vraisemblablement pas raison de la mélancolie de l'elfe, qui préférait à l'évidence avoir des nouvelles de l'enquête plutôt que de parler chiffon... Connaissant le caractère bien trempé de son interlocutrice, la Goualeuse avait conscience qu'elle marchait sur des œufs. Elle prit une bouchée de la tourte qu'elle venait d'acheter pour se donner le temps de la réflexion.

- J'ai déjà trouvé ce que je cherchais, à vrai dire... Elle leva les yeux sur le visage de Taëlyne, soudainement plus sérieuse, avant de poursuivre à voix basse. J'ai... cherché des informations du côté de la demeure de votre frère, sans ébruiter ce que nous savons... Gelbyr nous a ouvert la porte : il serait le dernier à avoir vu Myal'sa, hier soir. Attentive, elle guettait les réactions de l'elfe. Un excellent coin à esturgeon, ça vous dit quelque chose ? Il pourrait s'agir d'un lieu, d'un code ou d'un mot de passe...

Elle jeta un rapide coup d’œil vers Tom, afin de s'assurer que leur secrète conversation ne serait pas surprise.

écrit par: Phineas Mardi 14 Novembre 2017 à 23h49
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PARCHEMIN
Khelrod, psychologie : 24


Ellana et Khelrod partageait manifestement un attrait certain pour les rapports exhaustifs. Mais elle semblait aussi un peu... agitée. Si elle l'écoutait certainement d'une oreille attentive, elle paraissait étrangement tourmentée par rapport à la sérénité d'acier qu'elle affichait le matin, loin de la tendance à la logorrhée de Lorik et de la violence silencieuse de Beiran. Comme on pouvait s'y attendre de la part d'un sous-officier travaillant avec deux supérieurs aussi expérimentés, elle l'écouta sans l'interrompre jusqu'à la fin puis se pinça l'arrête du nez, ferma les yeux un instant et soupira.

Ils se trouvaient dans la salle de réunion, la même dans laquelle tout avait commencé le matin. Ellana s'était installée au bout de la table et le nain avait été invité à prendre place à coté. Comme tout dans les rapports entre soldats, la position était importante, elle sous-entendait qu'elle respectait le paladin et qu'elle le considérait plus comme un égal qu'un subordonné. Les traits de l'humaine étaient tirés. Pourtant, le nain avait vite compris qu'elle n'était pas celle qui était en charge du plus gros du travail ce soir. Si il n'avait pas eu de nouvelles du commandant, il savait par contre que des officiers supérieurs, c'était Lorik qui s'occupait directement de gérer l'effectif de la caserne sur le terrain. Ellana n'était donc pas celle qui portait le plus gros de la responsabilité ce soir et pourtant elle semblait... épuisée. Khelrod avait conclu tout ça pendant qu'il débitait son rapport, mais la rigueur militaire lui empêchait de dire quoique ce soit pour le moment, pas avant qu'elle ne commence en tout cas.


Capitaine Ellanna
Je vous remercie pour les détails, Khelrod. Toute cette affaire perturbe la caserne, Bei... Le commandant n'est pas lui même, et Lorik à aussi des raisons d'être touché personnellement. Je suis heureuse que des gens compétents soient sur le coup. Je vais demander à ce que la Légion envoie quelques éclaireurs voir de qui parlait les uthgardts, mais cela pourrait être de simples maraudeurs. Chercher du coté de cette arme me semble être une bonne idée cependant. Excusez si je fais dans le stéréotype, mais j'imagine que vos connaissances pourraient être utiles, là bas, vous devriez y aller...

Bon courage, Frère-Hache.

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Cette soldate semble aussi robuste que le laisse présager son poste.


A la lueur dorées des bougies qui brûlaient dans leurs cages de verre, le paladin ne put que remarquer, alors qu'il s'apprêtait à quitter la pièce, des rides anxieuses qui ne devraient pas encore être aussi profonde sur le visage encore relativement jeune de la soldate.


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Ëluë
Un clan de nains oui, le vieux barbu ne les a pas tous engendrés tout seul, répondit elle, amusée, sur un ton d'autant plus étonnamment irrévérencieux qu'elle portait - entre autre - le symbole du père des nains autour du cou. Il n'en reste plus beaucoup, ils vivaient dans la Dorsale et leur ennemi le plus courant était donc les sangelés. L'Acier Noir est un alliage secret, quand je dis sacré... disons que tout ce qui est métallique est plus ou moins sacré pour les nains. Ils utilise cet alliage particulièrement résistant pour forger les masses de leurs guerriers. La légende veut que même un géant ne réussirait à briser le marteau d'un Ferétoile, et je ne suis même pas sûre que ce soit une exagération.

Bref, ils défendent leur secret plus que tout, et je doute que quiconque, à part les maître forgerons du clan soient en mesure de fondre correctement cet acier. Je ne vois que deux solutions, soit on a fait usage de magie, soit on a forcé un forgeron Ferétoile à faire ça... Ce qu'il faut comprendre, c'est que sans l'autorisation du clan, utiliser une arme en Acier Noir est une offense pour celui-ci, et par extension, pour l'intégralité du peuple nain. Ce serait un peu comme piquer un arc en Serrène ou voler du Feu de Lune aux sélunites. C'est le genre de truc capable de provoquer un incident diplomatique si ça vient à se savoir.

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Tout dans son visage prête à croire que le sourire l'éclaire habituellement.



Elle caressait la dague d'un doigt. De toute évidence, malgré le dégoût que semblait lui inspirer la perversion de la chose, le fait de tenir dans sa main quelque chose d'aussi rare n'était pas pour lui déplaire. Elle finit cependant par leur rendre. Elle avait fait en sorte que la discussion reste discrète, cela dit, rester trop longtemps pouvait éveiller des soupçons.


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- Des esturgeons ?..

Elle observait son humain qui avait maintenant pris son mal en patience et avançait, résigné, dans la file. Cette vision lui arracha un sourire.

- Mon frère et mon père ont cela de commun qu'ils aiment le secret. A ceci prêt que le second est plus doué pour les briser que pour les construire... Ce pourrait être un mot de passe. Cela dit... je sais que My et mon père avaient l'habitude de pêcher lorsqu'il la formait. Ce qui avait pour don de faire fulminer Laelor, persuadé qu'il était que mon père racontait les pires horreurs sur son compte à la verte dont il était tombé éperdument en amour, elle sourit, un peu sadique, ce qui n'était pas complètement faux, je pense. Elle m'a raconté une fois que mon père lui avait raconté ce que mon frère avait fait pour défier son autorité tardive... Je pense que ça a participé à incliner son cœur en faveur de Laelor d'ailleurs... Je me demande ce qu'il ferait si il savait que Tom me... courtisait...

Une larme, vite écrasée par une main rageuse, perla un instant au coin de son œil.

- Peut-être devrais tu aller voir un pêcheur demain, il serait peut-être en mesure de te dire où l'on peut trouver des esturgeons. Je sais qu'il y en a dans la Rauvin, mais ce n'est pas non plus le plus commun des poissons du fleuve. Enfin ! Je ne t'en voudrais pas si tu voulais oublier tout ça cette nuit. Du peu que tu m'en a dis, la fête, la musique et la danse doivent te manquer, non ?

écrit par: Ashura Mercredi 15 Novembre 2017 à 15h07
¤ Peut-être faudrait-il faire analyser l’objet par un spécialiste des arcanes magiques. Qui aurait un intérêt de jeter l’opprobre sur ce fière clan Nain ? ¤

Des regards s’échangèrent et elle resta quelques secondes perplexe. La bretteuse s’était rapidement habituée à ses tournures emplies de condescendance et s’efforça de ne pas relever. L’essentiel était les informations qui furent données en guise d’explication. Elle hocha gravement la tête et afficha un regard songeur en retour.

- Auriez-vous un contact à nous indiquer susceptible de nous renseigner plus précisément ? Quelqu’un capable de nous informer sur les réserves de minerai et hypothétiquement, sur la disparition d’un artisan ? Les membres d’un clan aussi prestigieux ne doivent pas échapper à la vigilance de leurs paires…

A l’évidence, ce n’était ni le lieu, ni le moment de se perdre en tergiversations. Elle jeta un regard furtif sur la foule aux alentours puis revint à son compagnon et à la forgeronne.

- Evidemment, je me dois de préciser, qu’outre le caractère sacré de ce métal et la nature même de notre enquête. J’attends de vous la plus grande discrétion.

écrit par: Khelrod Mercredi 15 Novembre 2017 à 22h02
Le nain avait fait de son mieux pour ne rien dire au sujet de ce qu'il semblait avoir remarqué concernant l'humaine à laquelle il venait de faire son rapport. Le fait qu'elle s'adressait à lui comme son égal le toucha d'une certaine manière, et ce fut certainement pour cette raison qu'il se permit d'outrepasser un peu la relation de travail qui était la leur pour s'enquérir de l'état de santé de la Capitaine qui lui semblait étrangement fatiguée. Ou en tous les cas, il n'arrivait pas à s'expliquer pourquoi il en était ainsi.

Il inclina la tête à plusieurs reprises lorsque Ellana lui répondit puis lui adressa un sourire franc lorsque cette dernière lui souhaita bon courage.


- Je vous remercie Capitaine. Bon courage à vous également.

Après il se dirigea vers la sortie d'un pas lent et mesuré, comme s'il attendait que la jeune soldate ajoute quelque chose. Il ne souhaitait pas lui manquer de respect, mais pour autant le trouble qu'il avait senti en elle le perturbait et il se refusait à la quitter sans au moins lui avoir demandé pour quelles raisons elle était dans cet état. Certaines raisons pouvaient être évidentes, bien entendu, mais il avait le sentiment qu'une femme comme elle, robuste et compétente ne pouvait pas être dans cet état pour une raison quelconque. Il osa donc lui parler de ce qu'il venait de ressentir, posant sur elle un regard fraternel et rassurant.

- Capitaine. Je ne souhaite pas vous importuner ni vous manquer de respect, mais j'ai l'impression que quelque chose ne va pas. Comment vous sentez vous ? Y a-t-il des choses que vous aimeriez partager avec moi ? Loin de moi l'idée de vous offenser, mais je ressens comme un trouble, ou de l'anxiété chez vous, et cela m'inquiète...

Il avait choisi de s'écarter d'elle, physiquement, pour qu'elle ne se sente pas oppressée par ses questions et qu'elle comprenne qu'il souhaitait lui laisser toute liberté pour lui répondre. Ou pas...

écrit par: Xarss Mercredi 15 Novembre 2017 à 22h25
Mal lui en prit de concevoir une vile machination après les derniers dire de la forgeronne. Un accident diplomatique est très payant pour ceux qui reconnaissent les fourberies de grande envergure et il en savait un lot sur le domaine. Non pas qu’il eut besoin personnel de l’utiliser mais ses garces de sœurs et sa détestable génitrice en avaient que trop de fois fait usage; lui n’était que le pion qui devait se débrouiller pour que cela réussisse. Par chance, le renégat n’était pas resté assez longuement auprès d’elles pour pouvoir en comprendre la complexité. Son seul avantage devant cette réalité revenait encore à suspecter les hautes instances de Lunargent, celles-là même qu’ils ne pouvaient approcher, du moins, pas encore, réfléchit-il silencieusement.
Soupir suivit d’un bâillement lui permis une pause pour écouter les questions de la bretteuse et d’observer plus attentivement leurs alentours proche et plus éloignées en remettant astucieusement avec toute la dextérité demander, la dite dague de fer noir dans son ceinturon à munition en la gardant bien au fond de sa mains gauche. Des questions fusèrent dans son esprit fatigué et une seul lui revenait sans cesse : * Pourquoi utiliser un fer noir presque unique pour empoisonner? *
*Sachant qu’à lui seul le poison pouvait faire effet. Avait-il dans cette inhabituelle manière un message? * Surement non car ils n’auraient pas laissé la dague sur place.
* Est-ce que la dague mêlé avec le poison pouvait engendrer une suite d’effet à l’empoisonnement?* Se questionnait-il en réalisant que cette question revenait encore une fois à sauver la petit et non à résoudre l’énigme première.
Vorn eut un mouvement sur le dessus du sac qui sorti le ténébreux de ses pensées tardives empreinte de fatigue. Le faussement appeler Kryssyyor cherchait de l’œil un potentiel au combat ou à la feinte n’y trouvant que foules festive. Rien d’intéressant sinon la proximité des deux corps féminin auprès de lui qui avec les dernières paroles de la bretteuse lui permit un début de scénario burlesque. Il sourit intérieurement pour lui-même laissant rapidement valser cet impossible désir. Soupire secondé d’un bâillement.
Il était temps pour lui de s’offrir une rêverie qui le détendrait et le reposerait pour la nuit qui venait et la prochaine journée qui viendrait. Le lot d’information qu’il avait reçu en une seul journée se devait d’être remit en place dans un esprit reposé. Il attendit que la forgeronne réponde à la guerrière doutant qu’une réponse concluante sortirait sur l’instant. L’impatience commençait à faire son œuvre et pour le fragile équilibre de Xarss, il valait mieux qu’il prenne un peu de temps en solitaire et ce fut là qu’il dit simplement vers les deux femmes…


-Il semble que j’ai mon lot d’énigme pour aujourd’hui; Ashura, vous savez où me rejoindre, Mes dames!-

Dit-il avec politesse accompagné d’une révérence. Il tournait des talons et se rendit vers la tour que leurs avait prêté le commandant.


écrit par: La Goualeuse Mercredi 22 Novembre 2017 à 10h19
Taëlyne n'avait pas tardé à revenir au tutoiement qu'elle avait adopté le matin-même avec La Goualeuse, preuve de son amitié. Sa confidence à propos de ses difficiles amours avec Tom pinça le cœur de la jeune fille, dont la vie amère n'avait pas réussi à éteindre une inclination au romanesque. Pleine de compassion, elle recommanda dans une prière muette les amants à la Déesse.

Le soldat n'était pas encore parvenu jusqu'au comptoir, elles avaient encore quelques minutes pour échanger.


- Défier l'autorité tardive de ton père ? demanda-t-elle un brin soucieuse, fronçant légèrement les sourcils. Il lui fallait en savoir plus, cette vieille histoire pouvait se révéler importante.

Des éclaircissements obtenus, elle accepta de bonne grâce l'invitation de Taëlyne à poursuivre la conversation sur un terrain plus léger. La courtisane avait jusque-là pris soin de rester évasive sur son passé, ayant simplement évoqué son goût pour le chant et la danse. Si sa pudeur avait découragé les questions indiscrètes, elle savait bien quelle réputation on avait coutume de faire aux femmes artistes... Par respect pour elle, personne n'avait osé creuser, vérifier d'indécents soupçons ; sa dignité s'était offerte comme un bouclier derrière lequel elle s'abritait pour mentir à son aise.


- Après ce qui s'est passé, commença-t-elle dans une chaste réserve, évoquant les circonstances dans lesquelles Taëlyne et ses hommes l'avaient secourue, j'ai bien cru que plus jamais je n'aurais le cœur à chanter. Ces brigands... Elle se massait distraitement le poignet, bien qu'il n'y demeurât aucun stigmate de sa captivité. Et puis la musique m'a rattrapée : d'abord des notes graves et tristes, des mélodies que les pleureuses baignent de leurs larmes, des airs mélancoliques qui bercent la peine et la souffrance, puis les endorment à la longue... J'attends encore l'aube qui m'apportera des notes plus douces et sucrées : les récents événements ont comme prolongé la nuit...

Un sourire amer naquit sur ses lèvres. Elle se saisit de la main de son amie avant d'ajouter avec ferveur :

- Mais il y aura des lendemains qui chantent !

HRP: Si cela est nécessaire, jet de social pour inciter Taëlyne à se confier à propos de la querelle entre Laelor et Beiran.

écrit par: Serana Mercredi 22 Novembre 2017 à 13h00
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L'officier eut un long regard pour le vide avant de se masser une tempe. Elle sourit ensuite au nain.

- Rien de plus qu'une migraine, les premières chaleurs me font toujours cet effet là. Quand je faisais mes classes, mon sergent avait pour habitude de dire que je ferais un excellent officier, tant que je ne resterais pas trop loin de la neige et des montagnes. J'ai peut-être un peu de sang nain quelque part !

Ellana n'en dirait pas plus, c'était certain. Vérité ou non, même si le paladin ne serait certainement pas complètement satisfait, il serait indigne de continuer à questionner ainsi sa collègue. Mais peut-être que le paladinat devait parfois mettre de coté la dignité... Cela dit, la réponse de la capitaine n'était pas sans fondement. Le temps avait été lourd au midi et il était connu que certaine personnes supportaient très mal ce genre de changement de climat. Il était peut-être inutile de se mettre un mystère supplémentaire dans la tête, chacun avait ses problèmes et il y avait fort à parier que son interlocutrice se sentirait mieux après avoir pris du repos... Non ? Elle reprit cependant une dernière fois la parole.

- Si vous croisez Lorik, ou le Commandant, vous devriez leur faire un résumé à eux aussi, ils seront heureux de ne pas avoir à attendre la prochaine réunion.


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PARCHEMIN
Réflexe : 18
Vigueur : 9


La forgeronne hocha la tête. Aussi têtue et malpolie qu'on puisse la trouver, elle semblait digne de confiance dans sa rudesse. Elle leur dit rapidement au revoir avant de revenir vers son automate. Elle semblait déjà avoir complètement oublié le reste.

Xarss avait déjà disparu dans la foule le temps qu'Ashura en finisse. Cette fois, elle était seule pour enquêter. La fatigue commençait à la tirailler mais elle pouvait encore tenir plusieurs heures avant d'avoir définitivement besoin de trouver un coin où dormir. Que faire désormais, il n'y avait pas tant à faire. Eluë semblait particulière, mais tout le monde n'aurait peut-être pas envie de répondre à ses questions en plein milieu de la fête. D'autant plus qu'à l'heure qu'il était une partie de ceux vers qui elle pourrait se tourner étaient déjà probablement bien imbibés. Ce qui elle le savait, pouvait être à la fois une opportunité de tirer les vers de nez bien fermés, mais faisait douter sur la véracité d'éventuelles réponses.

Autour d'elle, nobles et riches marchands festoyaient donc. Elle ne voyait personne qui pouvait ressembler aux peintures qu'elle avait vu d'Alustriel, il y avait d'autres personnages intriguant ou d'apparence importante mais elle n'aurait su mettre un nom sur aucun d'entre eux.

C'est à ce moment précis qu'elle sentie une tension sur les lanières de sa bourse. Avec toute la vivacité due à des centaines d'heures d'escrime et d'exercices d'agilité, sa main se déplaça d'elle même et enserra le petit poignet qui tentait, à l'aide d'un stylet, de la soulager de son pécule. C'était un jeune humain, de guère plus de dix ans, filiforme et un peu crasseux. Le regard fuyant et effrayé qu'il lui jeta prouvait qu'il n'était pas habitué à se faire prendre sur le fait. Mais il se repris vite, du bout du manche de son stylet il frappa le coté du poignet d'Ashura, et la douleur lui fit écarter les doigts. Saisissant l'opportunité, le jeune garçon s'enfuit, non sans laisser tomber par mégarde une étrange pièce trouée.



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Enfin, le drow se retrouvait seul. Au milieu d'une ville animé qui le détestait, il se détacha vite de la foule toujours plus dense et bientôt, se retrouva dans la grande rue du palais descendant vers la Rauvin. Elle était presque vide désormais, assez tard pour en avoir été vidé de sa population, trop tôt pour que les premiers fêtards reviennent. De l'autre coté du fleuve, vers l'académie, l'autre zone de fête luisait des spectacles arcaniques du Conclave, les élèves d'Arkhen, les universitaires et les bardes d'Utrumm semblaient s'en donner à cœur joie.

Mais Xarss prit vers l'ouest pour rejoindre la tour. Elle croisa sur sa route une patrouille de Garde d'Argent qui lui jetèrent un regard insistant, mais ne l'apostrophèrent pas. Les ordres semblaient être passés. Sur les toits, ses yeux affutés ne purent que remarquer les sentinelles archères dans les ombres des branches, qui ne faisait de toute évidence que mine de se cacher. La tactique était intelligente : montrer que vous pouviez vous faire transpercer à tout instant pour éviter qu'on ai la moindre envie de la mériter.

Il finit par arriver devant la tour. Une vieille structure de granit gris ayant résisté aux années, coincé entre le fleuve, les remparts et les bosquets plus ou moins haut. La végétation étouffait la musique. Il tourna la grosse clef dans la serrure de la porte moins antique que les pierres, sans doute remplacée peu de temps avant. A l'intérieur, tout était fait pour être pratique. Au rez de chaussé, un creux dans le mur accueillait la cheminée et il ne restait plus qu'à y jeter une étincelle pour que le foyer, déjà préparé, ne s'enflamme. Du pain, du fromage et du vin était posés sur la table entourés de quelques chaises au milieu de la pièce et deux lampes à huiles éclairaient la pièce. Un étage en mezzanine avait été construit en dessus et accueillait trois lits simples mais d'apparence confortable. Tout le reste de la tour était inoccupé mais une échelle assez raide permettait d'atteindre la trappe du toit afin d'atteindre le guet en lui même.


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- Tu sais que nous avons essentiellement été élevé par Lorik. Lorsqu'il a finit par sortir mon père de l'Outreterre ce fut... difficile. Le premier souvenir que j'ai de lui alors, c'est un vieil elfe couvert de blessures, certaines purulentes, malade et hanté par la haine. Il lui manquait même une jambe, avant que Lorik ne supplie le haut-prêtre du Père de lui en redonner une[i], parler de cela semblait lui soulever le cœur.
Il est resté enfermé pendant des mois. On le voyait de temps à autre surveiller notre entrainement à Castelmithral. Un fantôme sur le balcon de ronde. Moi je n'arrivais pas à accepter que cet homme était le Beiran fêtard et chaleureux que Lorik nous avait décrit. Mais Laëlor est plus âgé...

Elle jeta un regard au changement de scène. Une harpiste s'installait, avec son instrument aux cordes opalescentes. Elle sourit alors que s'élevait une musique tout droit sortie des forêts d'Arvandor.

- Père ne voyait guère d'autre personne que Lorik, lorsqu'il acceptait de nous voir, nous étions face à un étranger. Mais à Lorik, parfois, lorsqu'il était suffisamment ivre, il racontait des morceaux d'histoire... Les rumeurs qui nous étaient parvenues de l'Outreterre était encore en dessous de la vérité, pendant toutes ces années, il à tué, tué, tué. Mais il refusait tout de même d'assassiner les innocents, quand bien même étaient ils des esclavagistes en puissance. A la fin, une matriarche s'était mise en chasse. Plutôt que de l'éviter, il a assassiné ses gardes du corps, ses fils, ses filles et ses suivants et il a fini par la défier elle. De ce qu'on en sait, elle est ressortie dans un état aussi peu enviable que mon père...

Et quand Lorik nous a raconté, ça à vraiment impressionné mon frère. Tout ce qu'il souhaita alors c'était que le héros qu'il voyait désormais ne l'entraîna, mais il refusait obstinément... J'ai compris bien plus tard que père supportait très difficilement qu'on lui rappela la perte d'o'si. Et quand il sortit enfin de son mutisme, Laëlor avait déjà emprunté une autre voie et entretenait une rancune profonde envers lui. Si bien que lorsqu'il accepta son poste ici, et l'autorité qui allait avec, ça ne se passa pas très bien. Moi j'étais encore assez jeune pour qu'il puisse se rattraper, mais mon frère... Alors quand en plus de m'entrainer à l'archerie, mon père pris une verte comme disciple, Laëlor vit rouge. Du moins jusqu'à ce qu'il en tombe amoureux. Enfin, je t'épargne bien des détails mais je pense que tu comprends quel genre de relations ils peuvent entretenir. Ce n'est qu'à la naissance de, elle ravala un sanglot, de leur fille que les tensions disparurent peu à peu.

Tom revenait vers eux, deux parts de tourte au poisson et deux verres de liqueur de citron dans la main. En apercevant Sirine il eut un sourire hésitant, après tout, elle venait interrompre ce qui devait être un rendez-vous galant. Mais il la salua tout de même chaleureusement.

- Ah ! Il est bon de voir que vous concéder tout de même à participer aux festivités, Sirine.

écrit par: Xarss Mercredi 22 Novembre 2017 à 17h04
Le fait de se retrouver seul dans les rues animé lui ravivait l’esprit. Une bonne humeur vint de suite l’envahir puis d’un soupir délestant toute la journée qui c’était accumulé, le jeune fils Symryvvim crachait son fiel au sol d’un crachat simple et bien exécuté. Une mélodie lui vint par la suite à l’esprit, celle d’un voyageur qu’il avait rencontré sur le Dragon des mers, le barde Aimeric Huecòr. Il ne la trouvait pas vraiment belle et intéressante mais sans savoir pourquoi, c’était elle qu’il avait en tête et décidait de la chanter à voix basse, pour Vorn et lui-même…

Compagnons, je ferai chanson
Qui vous sera plus qu'agréable
Car j'y louerai les moussaillons
Qui sont pour moi les seuls louables;

Toutes sortes nous en trouvons
Qu'ils soient hommes ou bien garçons
Frêles femmes ou pucelles
De champs ou de citadelles;

Amassés en ce corps voguant
Tous s'avancent vers le levant
Faisant fi de leurs distances
Pour faire croître leurs finances;

Combien sont-ils de putes nés ?
De cul-de-jatte, d'exilés ?
Ils ne sont guère blasonnés
Mais nobles d'une grande idée;

Celle-ci qui lie tous les parias
Et qui veut que l'océan amer
Qui rapproche ici et là-bas
Ne soutienne que des frères;

Porte ces vers oh Albatros,
Roi des mers que le vent rosse
A ceux qui oublient ta force;

Maintenant sourire aux lèvres le sombre ténébreux tant haït et épié des sentinelles à peine voilé dans l’ombre, approchait de la tour. Une fois à l’intérieur, machinalement il écoutait avec attention le grincement des charnières et il entreprit de la refermer à clé et d’y apposé une sécurité pour l’avertir si quelqu’un y repasserait.

Il inspectait la tour dans son entier en utilisant une détection magique et en tentant d'y percevoir un passage caché sur le sol et mur, prit du vin allumait le foyer et allait respirer l’air sur le dessus de la tour faisant un cercle parfait pour y voir et inspecter les alentours à l’air libre. Décidément, il aimait la surface, les arômes, le vent, la douceur de l’éclairage de nuit; il était enfin dans cette journée, heureux. Ses grandes respirations qu’il ajustait avec ses mouvements d’étirements et d’entrainements l’apaisaient et son rythme cardiaque baissait jusqu’au moment où il était temps de prendre sa rêverie. Il descendit après avoir installé une sécurité sur la trappe et allait s’installer sur l’un des lits de la mezzanine, prit un gorgé de vin âcre et tannin, déposait la bouteille au chevet, se délestait de son sac avec Vorn, s’adossait confortablement, prit le poignard de fer noir dans sa mains gauche et laissait la droite préparé à danser dans la toile puis fermait les paupières. Vorn vint se coucher entre ses jambes étendant ses grandes pattes griffues et reçu mentalement la missive d'être sur la vigilance.

Trois inspirations plus tard, la rêverie arrivait…
*Narbondel était à son plus haut lorsque le jeune drow se réveilla dans son lit, étendu béat auprès de l'une de ses esclaves qu'il avait ramené du dernier raid en surface, sa favorite, Félicia était le nom qu'il lui avait donné. Un cadeau qui lui avait offert pour lui donner l'espoir d'une vie meilleur mais il savait très bien que ses garces de sœurs ne lui laisseraient pas le loisir d'en profiter bien longuement. La jeune humaine était particulièrement doué dans l'art de la coquinerie, pour ne pas dire exceptionnelle, la jeune femme avait pleinement su l'aider à dormir tranquille cette nuit. Elle était assez jolie pour une humaine avec ses cheveux brun, ses yeux vert et ses courbes pas assez prononcé pour le standard elfe noir mais son grain de beauté sur sa joue gauche au-dessus de sa lèvre pulpeuse supérieur avait un charme fou sur le jeune drow qui lui laissant toujours un feu au bas ventre. Se prélassant enlacé dans les bras doux de sa tendre favorite, il savait pertinemment que la 4e escadre du 2e bataillon de la 1ere brigade devait être en vue de la porte de la citadelle Symryvvim et qu'il se devait de les recevoir pour le rapport. Ils étaient dans les dédales de conduit entourant la cité de Chet Valsharen depuis déjà 72 heures. Les Druegars avaient pris du terrain et avançaient plus rapidement que prévus et Xarss avait fait déployé la 4e escadre pour en savoir plus, il y avait dans les informations qu’il recevrait une chance pour lui de quitter l’Ombreterre. Les doigts agiles de sa douce esclave jouait une danse délicieuse sur lui et les douces paroles de celle-ci, le suppliait de ne jamais la quitter et qu’à l’extérieur, tous deux auraient une vie extraordinairement merveilleuse. Au moment où son regard de braise amoureux croisa celui de Félicia la lourde porte d'obsidienne de sa chambre laissa grincer les battants mal entretenu, intentionnellement, puis une voix reconnaissable parmi toute les horreurs de sa mémoire jeta une chute d'eau froide et figeas net l'élan du fougueux Ilythiri, sa sœur cadette pénétra assoiffé de sang et d'intentions malveillantes...*

Ses yeux s’ouvrirent et il maudissait sa rêverie. * Pourquoi encore cette rêverie?* Se demandait-il furieux et en même temps heureux d’avoir eu l’occasion de revoir, toucher, sentir et aimer Félicia. Rien de l’enquête ne lui était venu, du moins il n’avait rien retenu de sa rêverie qui pouvait apporter à l’enquête en cours alors il décidait de se refermer les yeux, prendre trois autres inspirations et de se laisser aller encore pour tenter d’avoir une rêverie plus productive.



Il à besoin que de 1 heures de repos (Anneau de subsistance). Xarss utilise Sabotage pour porte d'entrée, fenêtre si possible et trappe de guet ( forme de petit piège mineur pour alerter si jamais quelqu'un entrerait). Détection de la magie (Don). Détection (passage) dans le sol de la tour. Investigation (rêverie)

écrit par: Ashura Mercredi 22 Novembre 2017 à 21h35
Seule dans la capitale et obsédée par les énigmes qui lui incombaient, la bretteuse Illuskienne avait quitté la compagnie de la forgeronne et laissé partir son partenaire d’investigation. Elle avait quelques heures à tuer pendant que le pervers elfe noir se remettait de sa journée dans la tour de la garde, ensuite elle irait à son tour se reposer et tenterait de s’offrir un moment de répit. Son esprit avait besoin de faire le tri sur l’ensemble des événements de la journée. Elle se sentait inefficace et son égo souffrait à cette constatation. Quelque chose lui fit penser qu’elle n’était pas assez malfaisante pour les motifs qui poussaient à une telle situation. Décontenancée, elle n’avait d’autre choix que de penser que sa propre morale pouvait être un frein à son esprit. Aussi les enjeux la dépassaient complètement, surtout depuis que la perspective d’élaborer des conflits diplomatiques avec un prestigieux clan de forgerons Nains avait été annoncée. Le père de la victime menait des affaires avec les cités extérieures, peut-être avait-il un lien avec le trafic de ce type de minerai rare. Un métal extraordinaire et un poison résistant à la magie, il n’y avait pas de hasard en cette histoire seulement de nouveaux coins d’ombres à explorer.

Elle avait quelques idées pour changer d’air pour le reste de la soirée. Tout d’abord, s’acquitter de sa promesse et informer la compagne de l’alchimiste. Puis sans doute, se rendre vers « la chèvre dansante », l’un des lieux les plus fréquentés de la ville et l’endroit où tout avait commencé. Et enfin, si la fatigue le permettait, rejoindre les caravaniers et leurs étales qu’elle avait aussi promis de visiter.

Partout, on continuait de servir de plantureux festins. Chacun était gagné par une joyeuse excitation. Des soldats narraient leurs exploits militaires à des noblions qui devaient habituellement se draper d’une dignité hautaine. Mais ce soir, ensemble, ils se livraient à d’interminables libations et braillaient des chansons. On vit même un homme d’un âge bien avancé s’essayer à une danse endiablée, juché sur une table bancale, un tambourin dans chaque main. La liesse était générale. Quand une soudaine intrusion vint aussitôt extirper la vive nordique de ses pensées.


- Mille furies !! Mais que… !!

La guerrière à la rapière avait étreint le bras d’un petit malfrat d’un réflexe fulgurant. Elle était stupéfaite devant cette soudaine agression et ne trouva pas de mots pour combler cette pénible intrusion. Elle se demandait comment sermonner proprement ce garnement qui de par sa réaction prouvait qu’il n’en était pas à son coup d’essai. Mais en ce cas, pourquoi s’en était-il pris à celle qui possédait un signe évident de fermeté en la présence d’une arme à son flanc ?

- T’as pas les yeux en face des trous ? Des centaines d’invités et c’est à ma bourse que t'en veux ??

Certains de ces gamins en guenilles étaient des artistes de la discrétion et du vol à la tir, les caravaniers disaient même que ces petites terreurs gagnaient plus en une journée que de nombreux artisans en une semaine. Ashura était pourtant persuadée, encore ce matin, et comme la rumeur le précisait, qu’il ne sommeillait aucune vilénie en la cité joyau. Les apparences étaient parfois trompeuse, et Lunargent n’avait ni le goût, ni l’odeur qu’elle avait espérée trouver en arrivant au petit matin.

- Dis-moi ce qu… Aouch !!!

Le petit voleur s’arracha violemment du bras de la guerrière et disparu aussitôt, comme un rongeur averti, bien trop heureux d’avoir survécu à cette empoignade. Ashura se retint de courir à la poursuite de son assaillant, de dépit, elle se contenta d’un juron à peine étouffé. Il y avait tout à croire qu’il connaissait mieux la cité qu’elle-même et que la course ne mènerait à rien d’autre que plus de frustration. Les doigts de la guerrière avaient naturellement trouvés le manche de son arme. Elle regardait nerveusement autour d’elle, cherchant autant le passant témoin de la scène qu’un éventuel complice venu observer le petit voleur. Se faisant, elle ramassa l’étrange pièce à trou que ce dernier avait laissé choir au sol. Elle quitta du regard les entourages pour se focaliser sur l’objet. S’agissait-il d’une marque de reconnaissance, d’un type de monnaie étrangère ou d’une économie de métal dut à une ancienne récession ?

Il y avait la cité joyau, des fêtards éméchés, toutes ces énigmes qui s’accumulaient et puis cette épéiste toujours plus à bout de nerfs…

écrit par: La Goualeuse Vendredi 01 Décembre 2017 à 21h35
La question que La Goualeuse avait posée n'appelait pas un récit aussi intime, et surtout aussi détaillé... Elle ne s'attendait pas à ce que l'elfe sorte à tel point de sa réserve ! Ses confidences lui avaient glacé le sang, mais elle s'était efforcée de ne rien laisser trop paraître de son effroi et de son dégoût, opposant à son interlocutrice un visage grave et un œil humide.

Le son de harpe qui accompagnait cette tirade aux allures de complainte n'avait fait qu'émouvoir davantage la jeune fille, dont les nerfs avaient déjà été mis à rude épreuve par cette longue et rude journée.


- Il y aura des lendemains qui chantent, répéta-t-elle avec un enjouement quelque peu forcé, ne sachant trop que répondre au douloureux épanchement de son amie.

Tom arrivait à point nommé. Comprenant rapidement qu'elle compromettait un tête à tête amoureux, elle se leva pour lui céder sa place.


- Je n'ai jamais pu résister à l'appel de la musique ! déclara-t-elle en rendant au soldat son sourire. Mais mes jambes arrivent à peine à me porter... Je ne sais pas si j'aurais la force de danser.

Elle posa doucement sa main sur l'épaule de l'elfe, geste dérisoire de soutien.

- A demain, chère Taëlyne. Alushtas veille au rétablissement de sa petite maîtresse... Je suis sûr que par des voies mystérieuses, elle puise dans la présence de son jeune compagnon du réconfort.

La courtisane s'éloigna d'un pas rapide, à la recherche d'un lieu plus animé où se mêler aux danseurs. Elle n'avait pas vraiment le cœur à la fête, mais elle avait promis à la Déesse une danse et sa ferveur lui interdisait de se dédire.

écrit par: Khelrod Dimanche 03 Décembre 2017 à 18h59
- Je n'y manquerais pas Capitaine.

Il sourit à l'humaine, n'ajoutant rien quant aux questions qu'il venait de lui poser et qu'elle avait, semblait-il, gentiment évitées. Afin de toutefois lui faire savoir qu'il se sentait réellement concerné et qu'il ne s'agissait pas d'une simple politesse, il ajouta quelques mots sympathiques.

- Reposez-vous bien et prenez soin de vous. Les hommes ont besoin de pouvoir compter sur des officiers en pleine forme.

Il s'agissait là d'un compliment, contrairement ce que cela pouvait laisser paraître. Il la salua de façon militaire puis prit la direction de la sortie du bureau puis de la caserne.

Sachant que certains de ses compagnons avaient prévu de se rendre à la forge, il décida de les y rejoindre. Il y avait fort à parier qu'ils seraient encore en pleine discussion lorsqu'il se rapprocherait d'eux. Son rapport ne devait pas avoir été si long après tout.

Alors qu'il arrivait à la forge, il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que ses compagnons n'y étaient plus vraiment. Il finit par reconnaître la silhouette d'Ashura non loin de là qui semblait chercher quelque chose ou quelqu'un dans la foule. C'est donc tout naturellement qu'il se rendit à la rencontre de la bretteuse, s'adressant à elle dans le langage des nains, qu'il était trop heureux de parler de nouveau.




En se fiant à son expression, il se doutait que quelque chose clochait, mais il souhaitait la laisser s'exprimer, plutôt que la questionner...

écrit par: Ashura Lundi 04 Décembre 2017 à 12h26
Perdue dans les rues de Lunargent, non loin de la forgeronne aux automates, Ashura continuait d’inspecter l’étrange pendentif orné d’une pièce d’ectrum Amnienne. Elle plissa les yeux pour lire à nouveau les inscriptions inscrites sur la tranche quand elle fut soudainement surprise par la voix familière d’un guerrier nain. Comme extirpé d’un mauvais rêve en écoutant le dialecte familier des fils de la roche, elle afficha un sourire vif et brillant envers son partenaire d’enquête.



La souriante épéiste Illuskienne avait toujours aimée le scalde pragmatique des nains et l’utilisation du Khazalyde était devenue un jeu durant ses années passées en Sundabar. Elle jeta un regard furtif à l’objet qu’elle avait encore au creux des mains et afin de ne pas entraver l’enquête, elle le rangea aussitôt dans un pli de son armure en se jurant de rendre la monnaie de sa pièce au petit voleur Lunargentais.

Elle jeta ensuite un regard dans le lointain afin de retrouver son chemin, se remémorer le lieu de sa prochaine étape puis retournant très rapidement son attention vers le paladin pourpre, la bretteuse lui indiqua un chemin qui semblait s’éloigner de la fameuse forge.

- Accompagnez-moi, et je vous narrerais tous ce que je sais.

Ainsi forte d’une invitation qui ne pouvait être refusée, subtilement escortée et on ne peut plus rassurée, ils se dirigèrent à présent vers les rives du Rauvin pour que la bretteuse puisse répondre à la promesse faite à l’alchimiste. Sans avoir le temps de faire languir son trapu partenaire, Ashura reprit rapidement la parole afin d’éclaircir la situation. Elle parlait calmement tout en marchant d'un pas léger.


écrit par: Phineas Lundi 04 Décembre 2017 à 16h08
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PARCHEMIN
Khelrod, métier (Forge, +4) : 18


Le nain retrouva Ashura après avoir traversé la foule. Alors qu'il pensait se retrouver dans la confortable chaleur d'une forge, il se retrouvait au milieu de la fête sans trop savoir ce qu'il y faisait. Mais il finit par retrouver Ashura non loin de l'endroit où la forgeronne tenait son étal d'automates.

La servante de la Cavalière lui raconta. L'arme fondue dans un métal étrange avait immédiatemment attiré l'attention de la demie-elfe. Et lorsque le paladin entendit le nom du clan Ferétoile, les souvenirs remontèrent immédiatement à la surface.


Il était alors âgé d'une vingtaine d'année. A l'époque il était encore considéré comme l'un des quelques enfants prodiges de son clan, l'image d'un désirable futur pour les anciens, un modèle pour ses pairs. Il n'était pas encore le nain fier et arrogant qui allait, plus tard, causer sa perte, ou sa renaissance. Son père, accompagné de Humolin, l'ancien qui dirigeait leurs marchands, l'avait invité à assister avec eux à une rencontre avec l'un des clans les plus ancien et mystérieux de l’Épine. Les Ferétoiles, connus pour leur expertise dans la forge et les secrets que détenaient les maîtres forgerons. En vérité, dire qu'ils étaient aujourd'hui des autochtones était une large exagération. Il y avait des décennies que la forteresse des Ferétoiles avait été abandonnée, mais les liens de ses membres restaient forts, notamment, selon Humolin, du fait du savoir qu'ils gardaient. Brurnugrett Ferétoile était une naine relativement affable, bien qu'épuisée par le voyage qu'elle avait entrepris depuis le Mont Helimbar au sud. C'est qu'elle n'était plus toute jeune. L'ancienne avait alors impressionnée le jeune nain, et l'impressionnait toujours, elle allait certainement sur ses deux siècles, et pourtant elle semblait toujours aussi vive d'esprit et solide de corps que lui. L'interminable tresse serrée en chignon et retombant ensuite jusqu'à sa taille témoignait - son père le lui appris plus tard - d'une antique tradition : la longueur des cheveux était proportionnelle au respect que nous portaient nos pairs. La maîtresse de forge prouva ensuite qu'elle était digne de ce respect.
Mais ce qui l'intéressa le plus alors était la raison de cette entrevue. Humolin cherchait à obtenir un peu du fameux acier noir ou acier sombre des Ferétoiles. Un alliage inconnu dont seuls les maîtres forgerons de ce clan avaient le secret. Aussi solide - si ce n'est plus - que le mithril mais moins ostentatoire et surtout, moins dangereux à la prospection. La discussion dura des heures mais Khelrod ne s'en lassa jamais, il appris tant ce jour là ! Derrière son stoïcisme minéral, refusant subtilement et avec le sourire toutes les propositions des Martelroc, Brurnugrett dispensait son savoir par petites touches espiègles. Si le marchand en sortit avec peu, Gholrod et son fils en sortirent grandit. Marterlroc n'obtiendrait pas le secret de l'acier sombre, pas plus qu'un gramme de celui-ci. Il était évident que le métal était presque sacré pour le mystérieux clan, dernier reste de leur puissance perdu, et qu'il faudrait plus que de cordiales relations commerciales pour espérer en partager les arcanes. Brurnugrett et son clan défendraient leur secret sang et eau, et seraient sans doute intraitables avec quiconque essayerait de leur dérober.


Pendant que Khelrod se remémorait et qu'Ashura terminait son rapport ils s'éloignèrent de la foule. Ils descendirent tranquillement la rue vers la Rauvin. Et par une chance insolente, croisèrent celle que cherchait Ashura sur le chemin. La danseuse portait maintenant des vêtements autrement plus flamboyants que le matin. Une tenue très exotique qui vu sa légèreté devait être issue d'une contrée ne connaissant que peu le froid flottait autour d'elle. Un voile de soie fine recouvrait ses épaules, retenue par une torque de bronze lisse et dorée autour de son coup. Des bracelets et autres ornements spiralés ornaient ses bras, ses poignets, ses jambes et ses chevilles. Son élégante gorge (qui n'était pas démunie de quelques fines cicatrices par ailleurs) était mise en valeur par le bustier de soie, de cuir rouge et de dentelles dorées pendant que de nombreux voiles de tissus fins ors et ocres flottaient au vent autour de ses jambes et de sa taille. Son fils, habillé d'un habit semblable à ceux des bretteur arborait un sourire fier en trottant à coté de sa mère pendant que son ainée - la tieffeline - portait la plus jeune sur ses épaules, toutes deux arborant de légères robes bleues, élégantes et estivales mais autrement moins flamboyantes que celle de Silys. Enfin, un jeune homme élégant, en tenue de danseur, semblait presser la jeune femme.



Silys
Simon, je vous avais prévenus, répondait elle, vous êtes livrés à vous même ce soir. J'ai promis à des amis de danser pour eux et il n'est pas question que je les abandonne pour chapeauter votre représentation. Vous vous entrainez depuis des mois, je vois votre trac, mais il n'a rien d'anormal. Plutôt que d'en faire une tension qui vous desservira, transformez le en une énergie entrainante. Vous le ressentirez toute votre vie, et c'est à cette seule condition que vous réussirez. Allez, filez.

Baissant la tête de dépit le dénommé Simon s'éloigna pour rejoindre le site du sud du festival, apparemment abattu. Rendu à quelques mètres, la petite famille s'arrêta en remarquant Ashura. Les enfants émirent avec joie ce qui semblait être les salutations rituelles de la soirée : "Tarte aux pommes et saltimbanques !" et la tieffeline regarda un court instant le symbole divin de Khelrod avant de sourire au duo.

Bonsoir Ashura, bonsoir Maître Nain. J'espère que votre enquête avance bien ?..dit elle avec une évidente préoccupation probablement plus triviale que la résolution de l'enquête.

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Flânant au milieu de la foule, la jeune femme observait. Lunargent, si éloignée d'Eauprofonde : pas réellement de noblesse, le surplus de malice interdit par magie, une fête prônant la tolérance et le partage... Et pourtant, il y avait bien des plus riches et des plus pauvres, des tensions entre les plus citadins et les plus ruraux. Rien n'était-il jamais complètement différent ? Elle surpris une prêtresse de Sunie entrain de danser avec de jeunes gens un peu plus loin, ce qui lui rappela que sa patronne était présente partout, elle aussi.

Sur la scène, la harpiste rangeait ses affaires sous les applaudissements. Les piliers de bois qui soutenaient les rideaux de la scènes circulaires furent pliées et abaissées et les tissus consciencieusement roulées au bas de l'estrade. Les grands tapis qui s'étendaient devant se remplir, pendant que l'on s'approchait de l'extrémité des tables. Un groupe nombreux de percussionnistes, et de citharistes se mit en place non pas sur, mais autour de la scène, pendant que l'on fixait (par magie) cinq piliers de bois de quelques six mètres de haut terminées par une étroite plateforme ronde. Et au centre un sixième, de la même hauteur, mais à la plateforme encore plus étroite. On murmurait autour d'elle, le groupe semblait être un ensemble issu du Calimshan, mais elle n'en sut pas plus immédiatement. Pas plus que de l'utilité des plateformes.

Et elle n'eut pas le temps de chercher à en savoir plus. Remontant la rue, elle aperçut Ashura et Khelrod en compagnie d'une femme et d'enfants à une dizaine de mètres d'elle.


PARCHEMIN
Je te remet la descritption de Silys et des autres ici :
Une tenue très exotique qui vu sa légèreté devait être issue d'une contrée ne connaissant que peu le froid flottait autour d'elle. Un voile de soie fine recouvrait ses épaules, retenue par une torque de bronze lisse et dorée autour de son coup. Des bracelets et autres ornements spiralés ornaient ses bras, ses poignets, ses jambes et ses chevilles. Son élégante gorge (qui n'était pas démunie de quelques fines cicatrices par ailleurs) était mise en valeur par le bustier de soie, de cuir rouge et de dentelles dorées pendant que de nombreux voiles de tissus fins ors et ocres flottaient au vent autour de ses jambes et de sa taille. Son fils, habillé d'un habit semblable à ceux des bretteur arborait un sourire fier en trottant à coté de sa mère pendant que son ainée - la tieffeline - portait la plus jeune sur ses épaules, toutes deux arborant de légères robes bleues, élégantes et estivales mais autrement moins flamboyantes que celle de Silys.

écrit par: Ashura Mardi 05 Décembre 2017 à 00h08
Suivant les chemins menant à la Rauvin, la guerrière à la rapière entama quelques explications à son partenaire, toujours à la discrétion du riche langage des Nains. Bien plus qu’un plaisir d’initiés, il s’agissait surtout d’une mesure de sécurité supplémentaire, une mesure nécessaire tant les détails de l’enquête devenaient inquiétants. Ashura parlait posément, elle s’efforçait de ne manquer aucun détail et ne s’arrêta qu’au moment où elle constata la prise de conscience de Khelrod qui ne daignait réagir à ses paroles. Le paladin était de nouveau proscrit dans son mutisme et ne sachant de qu’elle nature était ses pensées, la guerrière Illuskienne attendit quelques instants qu’il ne brise lui-même le silence. Se faisant, elle darda un œil vers les foules éparses et découvrit avec surprise, le sujet de ses recherches. Les dieux consentaient enfin à lui sourire. La danseuse du matin et ses nombreux bambins, tous joliment fagotés pour les festivités locales, venaient de croiser son chemin. Ashura posa une main légère sur l’épaule de son coéquipier et lui signaler qu’elle s’arrêtait de marcher.

Bien heureuse de ces retrouvailles, la guerrière se rapprocha vers la petite tribu d’un air enjoué. Elle contempla Silys rebouter un danseur très insistant et se fit à la réflexion, que la présence des enfants ne suffisait pas à éclipser sa grâce aux yeux de certains. Puis quand elles se croisèrent au départ du prétendant, la danseuse fut la plus prompte des deux à entamer la conversation. Ashura salua l’assistance d’un geste simple et amical. Elle s’attarda une fraction de seconde sur le jeune homme, mimant de le jauger d’un œil interrogateur, une marque de reconnaissance de celle qui portait une rapière. L’Illuskienne prit rapidement la parole :


- Sincère et heureuse rencontre. Et ravie de voir que vous participez aux événements.
De notre coté, l’enquête suit son cours dirons-nous.

Elle glissa son regard vers Khelrod pour changer subtilement de sujet.

- Je vous présente Silys et les enfants de dame Sabetha.

Elle retourna son attention vers la danseuse.

- Voici mon camarade, Maître Khelrod Martelroc.
Ah ! Sachez que nous marchions justement dans l’espoir de vous trouver, Sabetha m’envoie vous prévenir de ne pas vous inquiéter, qu’elle vous rejoindra dès que possible.

Son sourire devint plus profond et ses yeux se plissèrent tout en s’adressant à la belle Silys. Elle contemplait tout autant les divers enfants.

- Enfin vous devez être habituée. C’est une femme pétrie d’abnégation. Quoi qu’il en soit, je ne veux pas vous retenir. Vous alliez vous produire sur une scène en particulier ?

écrit par: La Goualeuse Samedi 16 Décembre 2017 à 15h36
La jeune fille avait interrompu son insoucieuse déambulation quelques minute pour contempler l'installation d'une scène nouvelle, dont la curieuse architecture recelait quelque mystère qu'elle était bien incapable de percer. Bien que les spéculations, de toutes parts autour d'elle, allassent bon train, personne ne semblait précisément savoir quel formidable et exotique spectacle allait accompagner la troupe de musiciens calishites fraîchement arrivée.

Pour l'heure, on en était encore à accorder les cithares et à retendre les peaux des tambours. La Goualeuse parcourut la foule du regard, en quête d'un indice sur la représentation à venir. C'est ainsi qu'elle aperçut la robuste silhouette de Khelrod, flanquée de l'élancée mercenaire Ashura. Tous deux semblaient escorter une blonde à la tenue aussi diaphane que flamboyante, que la courtisane identifia rapidement comme une danseuse : la légèreté des étoffes, destinées à onduler au gré des arabesques de la belle, de même que les multiples bracelets qui ornaient ses membres (particulièrement les chevilles) ne trompaient pas.


*Serait-ce elle ?* se demanda-t-elle en imaginant naturellement qu'une si belle scène ne pouvait être destiner qu'à faire briller un astre aussi ravissant. Elle se ravisa en prenant garde à la marmaille qui l'accompagnait, petit bretteur costumé fier comme un coq et jeunes vestales aux robes élégantes mais autrement plus chastes.

Il se dégageait de l'inconnue un charme magnétique. A mesure qu'elle la contemplait, la courtisane brûlait d'aller admirer de plus près sa riche parure. Cette étoffe si fine, était-ce de la soie ? Celle du Calimshan était réputée ! Et ces dorures si délicates, de la dentelle ? Combien de bracelets portait-elle ? Et était-elle aussi belle de près ? En proie à l'attrait irrésistible qu'exerçaient les jolies choses sur ceux qui n'avaient longtemps posséder que leur misère, la jeune fille, mue par une curiosité dans laquelle entrer une once de cupidité, se porta à la rencontre de ses collègues.


- Messire Khelrod, ça par exemple ! apostropha-t-elle le nain, qui contrairement à Taëlyne n'avait pas pris la peine de troquer son armure pour une tenue plus festive. Voilà une tenue bien singulière pour danser...

Ses yeux rieurs semblaient pouvoir percer l'épaisse carapace du guerrier.

- Bonsoir Ashura, la salua-t-elle, sans se départir de son sourire enjouée mais avec plus de sérieux. L'éclat de son regard suggérait néanmoins que la plaisanterie pouvait être étendue à la bretteuse.

- Heureuse rencontre, lança-t-elle aux autres, en gratifiant tout spécialement le petit spadassin d'une gracieuse révérence. Je suis Sirine.

Elle s'efforçait de ne pas contempler trop ostensiblement la tenue aux teintes mordorées de la danseuse, mais ses yeux brillants s'y reportaient malgré elle comme sur un trésor. Elle attendait de Khelrod qu'il acheva les présentations, ne sachant trop ce qu'elle était "autorisée" à dire. Puis elle se souvint soudainement que son châle était d'une laine grossière dont la blancheur était depuis longtemps passée ; honteuse, elle le laissa glisser de ses épaules et le tint ingénument dans son dos.

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Je copie-colle la rapide description de la tenue de La Goualeuse :
De gestes experts, elle tressa quelques mèches de ses cheveux en une fine couronne, ranima son teint et ses lèvres d’une délicate pincée de carmin, et souligna ses yeux d’un fin trait de khôl. La robe qu’elle choisit était à l’image de son maquillage, élégante et simple : de tulle bleu nuit, sans nœud ni agrément d’aucune sorte, elle épousait parfaitement sa taille et lui dégageait les épaules. Elle couvrit son dos d’un large châle d’un blanc un peu passé, dont elle ramena les extrémités sur sa poitrine, son décolleté un rien plongeant y précipitant le regard – les nécessités du métier... Elle compléta sa parure d’un mince bracelet d’argent et d’un pendentif d’opale, n’osant sortir de plus beaux bijoux de peur de trop attirer l’attention.



écrit par: Phineas Mercredi 20 Décembre 2017 à 17h44
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PARCHEMIN
Perception :
Ashura : 6
La Goualeuse : 29
Khelrod : 12


Khelrod n'était pas plus au courant que la Goualeuse et resta donc à l'écoute pendant qu'Ashura faisait les présentations. La voilà donc, la compagne de l'alchimiste et, donc, leurs enfants. Étonnante tribu dont l'ainée semblait avoir du sang démoniaque, le cadet un fils du désert et la benjamine issue des peuples pâles du nord. Et leur mère portait une tenue que, dans certains coins du monde, les élégants auraient attribué aux "moins respectables" des jeunes femmes. Quoique la Goualeuse, habitué à ce genre de fréquentation, avait bien noté que celle-ci était devait couter bien plus que ces femmes auraient pu se le permettre.

Ashura présenta à nouveau Silys, les enfants saluèrent la Goualeuse et se présentèrent comme, dans l'ordre, Eliza, Jem et Lyly. Le garçon répondit avec fierté à Ashura en effectuant l'élégante révérence des duelliste (celle qu'on avait rarement le temps de faire ailleurs que dans les salles d'armes et les jardins palatiaux). S'excusant, Eliza posa sa sœur, s'éclipsa et alla rejoindre un peu plus loin un jeune homme du même âge, probablement issue d'une famille autrement moins aisée, sous le regard amusé de la danseuse, et les gros yeux curieux des deux plus jeunes. Le tout s'était passé en quelques secondes, puis Silys regarda les trois compagnons.


Silys
C'est que vous n'avez jamais vu les danses traditionnelles naines, Sirine, répondit Silys, malicieuse, aussi belle et élégante que vous soyez, vous auriez du mal à en taper le rythme sans un peu de plaque.

Merci Ashura, mais je serais bien injuste de lui reprocher quoique ce soit, soupira t'elle avant de changer immédiatement de sujet. Je vais sur la grande scène... Je vois qu'ils ont déjà dressés les piliers. C'est peut-être mieux que Beth ne soit pas là, la dernière fois elle s'est tellement inquiétée qu'elle n'a pas dit un mot avant que je redescende, dit elle, amusée. Si vous n'avez rien à faire de la prochaine heure, restez donc, ce n'est pas un spectacle commun, ici moins qu'ailleurs. En attendant, excusez-moi, il faut que je m'accorde avec les musiciens. Si vous voulez boire un verre ensuite, ce sera avec plaisir.

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Le petit bretteur refusa de prendre la main de sa mère (après tout, ce n'était pas un enfant, mais un épéiste devant une collègue), contrairement à sa sœur et le désormais trio s'éloigna vers la scène. Les deux enfants furent confiés à la protection d'un ancien qui accompagnait les musiciens et qui surveillait sans les policer les enfants de la troupe, tout en tirant distraitement sur une longue pipe.

Alors que la danseuse disparaissait sous le chaleureux accueil des histrions, la foule se densifiait autour de la scène. Le soleil était maintenant tombé et les lampions magiques flottaient au dessus des têtes, répandant une chaude lueur orangée. Tout le monde pariait sur la teneur du spectacle, et le trio compris vite que chaque année, le festival offrait un ou deux spectacle au dessus du lot. Les piliers, autour desquels flottaient désormais de longs pans de tissus diaphanes, étaient au cœur des spéculations : magie ? Acrobaties ? Danse ? Les trois ?

Le trio pouvait bien choisir de faire autre chose mais il fallait admettre qu'ils étaient là, à quelques mètres de la scène, dans une foule dense où tout pouvait se voir, et s'entendre... Quoique pendant ce temps là, la ville devait être encore plus vide que quelques minutes plus tôt.

Et puis les lourds tambours commencèrent à donner de la voix, d'abord un rythme lent et lancinant. La belle danseuse sauta gracieusement sur la scène alors que, sous les coups autoritaires des tambours, la foule se taisait peu à peu. Alors que les cithares rejoignaient les percussions, elle fit le tour des piliers, les observant, avant de saisir le tissu du piliers central et de s'immobiliser. Les instruments se turent un instant, puis vint un roulement sourd et sur un coup de cymbale cristallin, elle se mit à courir autour du pilier et s'enroula à l'intérieur du tissu, bientôt, à trois mètres au dessus du sol, elle sautait de poteau en poteau, remontant toujours plus le long du tissu puis sur un bond final qui du demander un effort fabuleux à ses cuisses, elle s'envola dans un salto et atterri sur la plateforme du pilier autour duquel elle tournait.

Les instruments se turent pour laisser place à une première salve d'applaudissement.

Mais qui était attentif pouvait voir que là haut, la suite se préparait dans l'esprit de l'acrobate qui bravait désormais le vide.

La deuxième mesure commença, trois citharistes s'avancèrent, et prouvant que partout, les bardes jouaient la magie, invoquèrent des nuées de sable tourbillonnant qui allèrent virevolter autour de certaines plateformes, au rythme des cordes. Sans l'avoir vu, les récits des voyageurs ayant bravés les tempêtes de sable était connu : propulsé par le vent, les grains de silice devenaient tranchants comme autant de minuscules lames. Et ceux ci se mouvaient ainsi. Au danger du vide s'ajoutait cela, et on pouvait se demander qui avait inventé un spectacle aussi périlleux.

Alors que Khelrod et Ashura restait partagés sur la marche à suivre (le spectacle n'avait commencé que quelque minute plus tôt, la politesse avait voulu qu'ils y reste un minimum), les capacités de perception périphérique de l'ancienne courtisane lui fit remarquer ce que ses compagnons n'avait pas vu. Non loin d'eux, cachés par la foule, un nain regardait fixement vers le haut. Non pas vers Silys, mais vers les orbes lumineuses. Un instant elle se dit que le sujet pouvait être aussi subjuguant que le spectacle. Et l'instant plus tard, elle remarqua l'arbalète de poing camouflée sous sa manche et, de ce qu'elle en vit (ce genre d'arme, elle en avait déjà vue), chargée.

Au même moment, le concert repris, alors que les citharistes ordonnaient au sable de se mouvoir de plateforme en plateforme, et la danseuse de sauter sur la première dans un tourbillon de grâce, où elle allait le temps suivant devoir éviter le sable mortel.



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L'expérience de la transe était toujours particulière. Se concentrer sur ses flux et ses influx, la Toile qui se mouvait autour de soit. Réparer ce que la journée avait épuisée et préparer la prochaine... La vie mouvementée du drow lui avait appris à faire ça rapidement sans perdre en efficacité. Mais il en profitait aussi pour faire le tri dans ses idées.

La journée avait été une suite de paradoxe émotionnel, c'était le moins qu'il pouvait en penser. Lunargent le détestait. Il avait surtout retenu l'animosité de ceux à qui il avait eu affaire, comme la concierge du collège, mais à bien y repenser, toute la ville lui avait envoyé des signaux négatifs, au moins, toute la journée. Les regards dans la rue, la tension des soldats... Vu l'atmosphère, le demi-elfe devait avoir une certaine puissance pour le faire entrer, et empêcher qu'on ne l’exécute sommairement dans la journée.

Et puis l'affaire en elle-même, le père et la mère qui avait disparu, l'une apparemment après un sacré combat et l'autre volatilisé. Le poison qui remettait en question les compétences des alchimistes. Et le fait même qu'on les recrute eux, qu'on mette des francs tireurs sur le coup alors même que la Garde d'Argent aurait dû, en soit s'en occuper... Garde dont ils n'avaient d'ailleurs croisés que de loyaux subordonnés du grand père de la jeune fille...

Et bien, voilà des intrications qui lui poseraient suffisamment de questions pour la demie-heure de transe qu'il lui restait...

écrit par: Xarss Jeudi 21 Décembre 2017 à 15h53

Les mêmes choses lui revinrent dans sa rêverie, comme quoi ses suspicions étaient fondées. Une cabale de haute importance se tramait dans les hautes instances de Lunargent et cela était connu de plusieurs, du moins de certains dirigeant de la garde de cette ville majestueuse et il semblerait que d’utilisé des franc tireurs serait plus aisé pour résoudre cette énigme.

*Cette ville est si surveillé que cela doit énerver certain fauteurs de troubles bien nanti!? Pourquoi maintenant? Mille raisons bien sûr, pour de sombre idéaux, Lunargent est une mine de fortune mais surtout de pouvoir; la porte du Nord vers le Sud!*
S’interrogeait-il rêveusement.
Zeoman Fureur-de-Nuit cet allié de la Main des Mystères de longue date, celui qui avait su le retrouver à l'auberge de la Vieille Grive… Il devait depuis ce matin, avoir eu vent de certaine information et ces cent grammes d'aurorum, ce métal céleste aurait-il un lien avec toute cette affaire? Le vol aurait-il servi à la confection du poison ou bien pour l’acheter? Sa rêverie le transportait dans des moments sombres de son existence, moment où il se tenait loin des squalides machinations de sa chienne de génitrice. Il prenait compte présentement qu’il aurait dû investir un peu plus dans celles-ci, car il en saurait plus mais n’était-ce pas là le choix qu’il avait fait; s’éloigner, disparaître et ne jamais revenir à la source de son mal. Il voguait encore dans sa rêverie et ses pensées se mettaient en place, les scénarios se dessinaient, son corps récupérait ainsi que son esprit.
Le flou de sa rêverie prit fin, là, seul sur le lit, Vorn le regardait heureux que son serviteur soit enfin prêt pour une autre nuit mouvementé ou furtive. Le chat tigré s’essuyait les commissures sur la jambe droite du drow et ronronnait pour saluer celui qui le portait.
Xarss se levait, et n’ayant rien trouvé dans la tour et seul, décidait de se préparer pour la nuit. Un nettoyage en règle s’imposait et durant que son Jinbei et son hakama de soie noir jais séchaient rapidement, il fit ses étirements quotidiens pour garder sa forme et réchauffer ses muscles et articulations ce qui lui permettait aussi de faire le vide intérieur pour une meilleurs capacité prochaine.
Une fois prêt, il se revêtit de nouveau, ajustait sa ceinture et son havresac, enlevait le dispositif de sécurité qu’il avait installé, ouvrit la porte, invitait Vorn à le suivre et fermait la porte à clé. Il regardait la nuit, inspirait profondément et prit la route vers son logis chez Zeoman pour espérer le rencontrer, la soirée était encore très jeune et le mage devait sans doute s’y trouver, du moins il le croyait.

L'ensorceleur Ssri'Tel'Quessir décidait qu’il opterait pour cette nuit, de tous ses atouts, ce qui revenait à dire qu’il laisserait sa nature des profondeurs prendre le dessus. Sa marche se faisait certaine et assuré et ce, dans les ombres, cherchant à ne pas être vu, ni entendu. Le faussement appelé Kryssyyor aimait sa nature, même si il détestait sa race, il aimait ce qu’il avait choisi de devenir et ce qu’il était et continuait de détester sa descendance quoique son père, il le gardait en mémoire du coté appréciable. Ce dernier n’avait jamais été comme les autres, surement que l’alignement de son fils venait de lui, l’ensorceleur chercheur et étudiant des dragons, n’avait jamais démontré de grand intérêt pour son fils mais avait toujours gardé un support d’apprentissage. Il avait toujours été de bon conseil et c’était grâce à lui que Xarss avait pu fuir hors de L’Outreterre. La nature intérieur du paternelle n’avait pas l’animosité de ses compatriotes, il avait même parlé en secret, avec son fils, de l’amour. Le jeune drow se souviendrait toujours de ce moment qu’il considère comme étant le meilleur qu’il a passé avec son père. Chemin faisant, il remerciait silencieusement son paternel et décidait de psalmodier une prière silencieuse à Séluné.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 27 Décembre 2017 à 00h02
La Goualeuse mémorisa les prénoms de chacun, ne s’étonnant pas plus que cela des origines diverses des enfants de Silys ; les danseuses avaient les mœurs légères, il était courant que les fruits de leur imprudence prennent de multiples visages... Elle avait répondu d’un simple sourire à la boutade que la belle lui avait lancée, bien que sa curiosité sur les danses traditionnelles naines eût été piquée. Elle ne manquerait pas de demander à Khelrod une démonstration, à l’occasion.

Se mêlant à la foule qui se pressait autour de la scène, la jeune fille observait les ultimes préparatifs en échangeant quelques banalités avec ses deux collègues. Les longues bandes de tissus suspendues aux piliers et que faisait ondoyer une légère brise étaient au centre de toutes les spéculations. La jeune fille laissa son imagination vagabonder jusqu’à ce que les premiers coups de tambour sonnent le début du spectacle.

Ayant elle-même quelques notions en la matière, elle reconnut, au-delà de la maîtrise technique ou de la beauté de la chorégraphie, l’extrême talent de la danseuse, aussi légère qu’un oiseau et puissante qu’une panthère. La courtisane applaudit de bon cœur, tout en sachant qu’il ne s’agissait là que d’un tour de chauffe et que Silys leur réservait des figures plus spectaculaires encore. Les accents inquiets de la rumeur qui s’éleva lorsque surgirent les colonnes de sable lui firent comprendre le danger que représentaient ces tourbillons à la danse elle-même hypnotique. Une telle prise de risque lui parut bien inutile, surtout de la part d’une mère de famille ; il y avait tant d’autres moyens plus sûrs de captiver les foules...

En essayant de mesurer les risques encourus par la danseuse sur les visages des uns et des autres, le regard de La Goualeuse s’arrêta sur la figure impassible d’un nain. Alors que tous fixaient Silys, ses yeux à lui étaient rivés sur les immenses globes lumineux qui surplombaient la scène. Les coups de tambour égrenaient les secondes et son regard, concentré, demeurait fixe, tel celui du prédateur scrutant sa proie avant de s’abattra sur elle. Un terrible pressentiment la saisit. Son cœur s’emballa lorsqu’elle aperçut soudain, au poignet de l’inquiétant personnage, une de ces redoutables petites arbalètes armée et prête à faire pleuvoir la mort.

La musique repartait de plus belle alors que Silys reprenait son périlleux duel avec le vide. Il fallait donner l’alerte ! La jeune fille se saisit de la manche d’Ashura, qu’elle pressa vivement pour attirer son attention, tout en approchant sa bouche de son oreille :


- Regardez vite, sur votre droite. Le nain, derrière la femme au manteau rayé de rouge et de bleu, dit-elle d’un ton précipité, pointant du doigt sa cible. Il est armé. Son poignet gauche. Il faut faire quelque chose, vite !

Elle lâcha le bras d’Ashura, comme pour l’inciter à partir aussitôt. Elle n’avait pas quitté la menace du regard, ne se préoccupant pas une seconde d’attirer l’attention des badauds autour d’elle. Puis l’idée que l’assassin – car son imagination, affûtée par les sinistres événements de la journée, en était arrivée là – puisse ne pas être seul frappa avec douleur son esprit.

- Vite, vite ! pressa-t-elle Ashura, chaque seconde pouvant peut-être compter, avant de se retourner dans la direction opposée pour scruter la foule des spectateurs.

Elle cherchait à repérer un autre individu suspect, dont les yeux ne suivraient pas les déplacements de la danseuse, ou dont la main serait armée. Au cas où elle apercevrait un comparse du nain, elle l’indiquerait aussitôt ce second danger à Khelrod.


HRP : nouveau jet de perception

écrit par: Ashura Mercredi 27 Décembre 2017 à 17h31
A la faveur d’une nuit naissante, au cœur de la cité joyau, une jeune épéiste nordique avait suivi les rangs d’une grande foule venue assister à une représentation de voltige. Ashura s’était laissé porter par le rythme des tambours et la mélodie des cithares. Comme de nombreux badauds, à la lueur des lampions magiques flottant au-dessus des spectateurs émerveillés, la bretteuse avait le nez levé au ciel, perdue dans la contemplation d’une épreuve résolument mortelle.

Elle fut comme tirée d’un rêve, et cligna des yeux d’un air étonnée quand on l’interpella. Elle dévisagea la charmante geignarde, un peu surprise et légèrement incommodée. Ashura se pencha sur le côté et plissa les yeux pour apercevoir le sujet de ses inquiétudes. Une longue barbe brune non tressé sous une sombre capuche, et surtout cette arme chargée dans une foule, élément qui le discréditait de toute appartenance à de convenables autorités locales. Décidément, cette ville était une vraie souricière.


- Mille Furies… Cracha-t-elle.

L’épéiste ne voyait aucune corrélation avec ses péripéties quotidiennes, mais répondant à ses instincts primaires, elle décida de se diriger vers l’étranger sans plus attendre. Une foule d’hypothèse traversa l’adepte de la cavalière rouge. En stratège, elle élabora des priorités et s’approcha gracieusement à travers la foule pour venir se positionner devant lui. N’étant pas à même de définir sa cible, elle voulait couvrir le Nord que l’étrange Nain semblait observer avec tant d’insistance. Elle décrivit un dernier pas afin de subtilement s’imposer au fils de la roche et tenter de décrypter quelques informations supplémentaires dans son regard. Elle eut un sourire sardonique et tentait de ne pas alerter la foule par son attitude. Elle était dos à la scène et face à lui. Son flanc gauche était caché sous son manteau alors porté en demi-cape, calfeutré en dessous, sa main tenait l’étui de sa rapière pour en faciliter l’extraction en cas d’hostilité.

- Vous allez bien ? Vous avez l’air tendu ?

Ashura soutenait ses questions avec sa main droite, courtoise mais prête à durcir le ton. Elle désigna l'arbalète cachée comme s'il s'agissait d'un banal bouquet de fleurs. Elle continua dans le langage abrupt des Nains afin de décontenancer son interlocuteur.

¿

écrit par: Phineas Samedi 30 Décembre 2017 à 17h14
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PARCHEMIN
Khelrod, perception : 16
La Goualeuse, perception : 16
Ashura, réflexe : 24
La Goualeuse, perception (2) : 28


Maintenant qu'elle et ses deux comparses étaient au courant, ils savaient quoi chercher, et cela changeait tout. Alors que Khelrod suivait Ashura pour agir il vit le même type de personnage, une naine cette fois, au même regard, et fendit la foule avec la subtilité d'un taureau en charge pour le rejoindre. Les yeux aiguisés de la Goualeuse en remarquèrent un troisième, de l'autre coté de la scène. Tout observaient, silencieux, la grande orbe solaire qui surplombait la scène.

Les sentinelles ne pouvaient rien voir depuis l'extérieur de la foule, et malgré leur sens du devoir, l'infanterie au sol ne serait certainement pas efficace dans cette situation. C'était à eux d'agir. Ils en avaient remarqués trois, ils étaient trois... Même Sirine, si peu sûre d'elle sur ce genre d'action, devait conclure qu'il fallait agir.

Pendant ce temps, la danseuse poursuivait. Le danger faisait partie du spectacle, en fait, sans filet, sans sauf-conduit, le spectacle paraissait plus réel. Comme lévitant entre les plateforme, elle évitait d'un salto les nuages de silice mortels sans imaginer ce qui se passait en dessous.

Devant Ashura, le nain la regardait. Ses pupilles étaient excessivement dilatés, tant que son iris n'était plus qu'une mince couronne verte autour d'un trou noir. Il ne paraissait pas particulièrement riche ni formé à la guerre et ses gestes semblaient automatique. Ce que lui dit la bretteuse sembla mettre beaucoup plus de temps que nécessaire à parvenir à destination. Ce qui n'était qu'une enveloppe vide sembla lutter un instant contre ce qui vidait son esprit. Ashura ne pouvait qu'être horrifiée, les nains étaient divers bien entendu, mais leur volonté minérale n'était pas célèbre pour rien. Et celle ci semblait avoir disparue. Il ouvrit pourtant les lèvres et dit :


-

Du coté de Khelrod, la situation était peu ou prou la même si ce n'est qu'il ne comprenait pas comment un membre de son peuple avait put être transformé en un tel... légume. La femme qui se tenait devant lui n'avait pourtant pas l'air d'être une mercenaire endurcie ou quoique ce soit de ce genre, elle portait plutôt des habits de ville simple, à l'exception de l'arbalète à son poignet.

Quant à la Goualeuse, elle tenta le tout pour le tout mais elle savait que le temps lui manquait. Il lui fallait contourner les coulisses à sa gauche pour atteindre l'autre coté hors si la situation était la même chez sa cible que pour celle d'Ashura, l'arbalète était déjà chargée.

Tout se déroula alors dans un instant qui parut durer une éternité pour les trois complices. Devant Ashura, le nain pressa la détente et au même moment, la bretteuse, avec une vivacité qu'elle ne se connaissait pas (la Cavalière devait la bénir ce soir), fit glisser sa main sous la corde de l'arme et arrêta net l'action sous le regard vide du nain. Le carreau tomba au sol. Non loin, Khelrod ne fut pas assez vif mais, tout aussi confiant dans la solidité de son armure que dans la force de son devoir, il se plaça devant l'arbalète au moment où le carreau en filait. Plaqué contre la pointe, celle ci s'enfonça à peine dans la maille du paladin. Hélas, la Goualeuse n'eut pas l'occasion d'agir. Devant elle, un carreau parti vers l'orbe, accompagné d'un autre, plus loin, qu'ils n'avaient pas repérés.

Les munitions des arbalètes de poing étaient fins et ne se remarquait pas si facilement. Pourtant la courtisane suivit des yeux avec effrois les deux traits qui filaient vers l'énorme sphère flottante. Juste en dessous Silys tournoyait, et un léger soubresaut en plein milieu d'un tourbillon fit comprendre à la courtisane qu'elle avait pris conscience de ce qui allait lui tomber dessus.

Avec le bruit du métal contre le verre, les carreaux percutèrent l'orbe et les têtes explosèrent dégageant une légère explosion qui attira enfin l'attention de tous. Mais ce ne fut pas suffisant, le verre épais semblait à peine rayé alors que les carreaux retombaient au sol. Alors qu'elle passait juste dessous, la voltigeuse, avec une présence d'esprit stupéfiante pour quelqu'un qui ne semblait pourtant pas de ceux ayant l'habitude de parer des armes, utilisa le voile autour de ses épaules pour les saisir au vol et les faire tomber sur la plateforme sur laquelle elle atterrit avec un léger déséquilibre. La scène n'avait pas dû échapper à tout le monde mais l'attentat raté semblait être passé pour un spectacle pyrotechnique pour la plupart à en juger par les applaudissements qui suivirent.

Les deux nains qu'avaient appréhendé Khelrod et Ashura s'écroulèrent soudain au sol, de la bave sortant de leurs bouches. Encore vivants mais de peu. De son coté la courtisane avait attrapé du regard celui qu'elle suivait déjà et vit qu'il tentait de disparaître dans la foule pour s'échapper.

Pendant ce temps, le spectacle repris, comme si rien ne s'était passé.



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Le drow savait où logeait Zeoman. Non loin du collège, au sud de la ville. Non loin, en fait, de la demeure de l'alchimiste qui prenait soin de la victime. Il mit une vingtaine de minutes pour trouver. Les rues étaient vides mais, en cinq jours, il n'avait pas eu l'occasion de s'y rendre et ce n'était pas comme si les rues avaient des nom et les bâtiments des numéros.

La bâtisse était un élégant mélange d'architecture humaine et elfe, une étroite maison sur deux étages logée dans le tronc creux d'un antique chêne. Il sut immédiatement que personne n'était là. Pas de lumière derrière les fenêtres, pas de bruit. Et, hélas pour le drow, la porte n'était pas de celles, elfiques, dénuées de serrures et invitations à entrer. Non, celle ci était bien solide et sa serrure semblait des plus... efficaces. Fureur-de-Nuit était sans doute au festival. Après tout, les petits globes lumineux flottant un peu partout au dessus des rues prouvaient que les mages étaient investis dans la fête. Sans doute le demi-elfe ne faisait il pas exception.

écrit par: Ashura Samedi 30 Décembre 2017 à 20h10
Ashura n’avait pas jugée utile de sortir son arme au clair, et son action n’en fut que plus expéditive. La guerrière avait peut-être vu son sang-froid se développer après avoir affrontée un tigre rouge plus tôt dans la journée. Reste qu’il n’y avait pas eu de véritable confrontation. L’arme, son projectile et le corps inerte de la longue barbe brune gisaient maintenant au sol sous le regard circonspect d’Ashura. Elle contempla les rangs de la foule pour tenter de découvrir quelques témoins, ses compagnons ou un éventuel garde. Les spectateurs semblaient happés par le spectacle de voltige qui recouvrait la zone. Au moins avaient-ils épargnés des mouvements de foule, il restait encore à découvrir l’objectif de cette soudaine action.

Elle pressa de nouveau son œil analytique sur le fils de la roche. La bretteuse ne voyait aucun lien entre ce terroriste et le voleur Halfelin au grand cœur ou même l’enfant tire-laine. A la différence de ce Nain qui n’était clairement pas dans son état normal, l’assassin à la cape rouge avait délivré une raillerie au Drow, un signe d’individualisme qui l’éloignait d’un cas semblable de possession. L’esprit minéral du Nain avait paru lutter contre une force plus grande, quelqu’un ou quelque chose en avait peut-être fait sa marionnette. Une perspective qui fit frissonner de crainte la jeune nordique. Les sombres machinations continuaient de ternir le havre de Lunargent.

La guerrière ramassa rapidement l’arme et le projectile afin de les ranger dans ses affaires. Elle héla un ou deux costauds afin d’obtenir le plus rapidement de l’aide. Il fallait déplacer le corps inerte :


– Aidez-moi à transporter mon ami, il vient de faire un malaise.
Il faut le sortir de la foule et trouver l’aide de la garde. Je vous en prie !

écrit par: Xarss Mardi 02 Janvier 2018 à 16h26
Ce n’était pas le jour des révélations, l’intuition seule du sombre évadé semblait le tenir bien loin des solutions. Les fantômes funeste de son ancienne vie venait danser dans son esprit tel le chant des harpies pour le tenir loin d’une réflexion sensé. Il crachait encore une fois au sol pavé de cette petite rue où résidait Zéoman absent. Il ne se souvenait pas qu’il lui ait offert une clé et il était hors de question d’entré par infraction. Même si ses sens étaient aiguisés tel le fil de ses poignards, il ne prendrait pas la malchance de se faire prendre à crocheter une serrure.

Restait maintenant à aller voir à l’auberge de la Vieille Grive s’il n’y serait pas. Restait ensuite à s’informer de tout et de rien aux propos des événements de la journée, question de savoir si l’événement c’était propagé et de quel façon. Depuis sa rêverie il était en mode furtif et alerte à la moindre information pertinente, il était en détection, suspectant tout dans Lunargent.

Son errance contrôlé servait présentement ses propres intérêt, aux lieux de servir comme franc-tireur il était juste lui-même, un être égocentrique qui pensait qu’à lui-même. Tel qu’il était en Outreterre, n’était-ce pas cela d’ailleurs qui l’avait sauvé de la mort et des viles machinations de sa garce de génitrice? Ce n’était pas un comportement qu’il utiliserait devant le groupe formé pour l’enquête mais seul, il le pouvait et qui sait, cela aurait peut-être la chance de lui faire découvrir quelque chose sur l’enquête.

Vorn marchait tout aussi chaotiquement que son maitre, se faufilant entre les pas judicieusement silencieux et ombrageux lui offrant ainsi tout le loisir de se sentir en Outreterre. Le drow avait beau avoir choisi la surface et sa lumière qu’il était encore fortement amoureux du monde souterrains et de sa vigilance que ses promenades lui demandait. Il n’y avait pas à redire, se remettre dans sa véritable nature avait le goût de l’ivresse. Toujours à l’affut du moindre mouvement, moindre bruit, il avançait vers l’auberge de la Vieille Grive tel une ombre qu’il avait toujours été. Il réalisait sur l’instant qu’il n’était rien, personne; il disparaîtrait que personne ne chercherait à le retrouver, même pas à la Main des Mystère qu’il devait l’ignorer étant donné qu’il était encore en postula pour une place au sein de la guilde et qu’il n’avait rien à leur donner comme information. Décidément sa vie en surface lui paraissait beaucoup plus compliquée et vide que dans les profondeurs. Il réalisait aussi qu’il avait pensé devenir un chercheur espion pour la Main mais quand réalité il était nul dans cette discipline, le maitre de la Main lui avait proposé de devenir un garde du corps ce qu’il avait sur l’instant refusé, trouvant que ses capacités à un tel emploi ne lui allait pas vraiment; c’était-il trompé encore une fois, serait-il égaré depuis sa sortie, était-ce bien ici sa véritable place, en surface? Aurait-il été mieux de mourir auprès de sa famille? Il grimaçait à l’idée et continuait son avancé furtive chassant les mauvaises pensées négative qui lui venait en tête. Si il n’avait rien à se prouver, il devait prouver à la Main qu’il était au moins bon à quelque chose, il ne savait pas encore en quoi mais sa marche dans cette ville lumière devrait apporter un petit quelque chose à se mettre sous la dent.

Sa main gauche toujours prêt à dessiner dans l’Art pour une éventualité, le Ssri’Tel’Quessir s’évertuait à faire ce qu’il savait le mieux, être discret et silencieux et encore là, à quelque reprise il entrevoyait son ombre et entendait ses propres pas comme quoi qu’il avait encore beaucoup de chemin à faire avant d’être ce qu’il voulait devenir. Un rire silencieux se dessinait sur son sombre visage de jais et les yeux plissé, tel un félin, il avançait.

Il voulait aider, il avait un réel désir d’améliorer son sort et de devenir quelqu’un d’acceptable et peut-être aussi devenir un être qui serait aimé, mais la dernière était presque qu’une hérésie. Ce qui importait le plus de sa présence dans Lunargent était d’obtenir de l’information pour la Main et encore plus, c’était de réussir à sauver la petite, c’elle qui au début de l’enquête lui importait peu devenait depuis lors une préoccupation. Mais que connaissait-il de la médecine, il avait beau connaitre certains poisons mais cela était restreint dans ses connaissances que pouvait-il bien faire pour sauver la petite? Le sentiment d’impuissance qu’il ressentait le rongeait, il voulait être utile et en même temps ne trouvait pas comment il pouvait l’être. Faux, il avait une idée, mais celle-ci fonctionnerait-elle?

Tout son for intérieur lui dictait de rester drow, de rester le sombre être de l’Outreterre, d’aller puiser dans ses racines viles, le moyens de trouver une piste, un moyen, une information, il devait trouver la faille où s’infiltrer, il devait sombrer encore une fois dans ce monde qu’il avait décidé de quitter, il devait le faire pour elle, cette petite qui était vierge de toute impuretés d’esprit, pour elle qui demandait qu’à vivre heureuse auprès de ses parents, cette innocente victime que le mal avait pris pour anéantir son rêve…

Il devait absolument rester lui-même, aussi égoïste qu’il était car en fait c’était pour lui qu’il s’efforçait d’être meilleur et non pour les autres, il voulait se prouver qu’il avait les capacités de s’en sortir, qu’il avait la force de réussir, restait maintenant à le prouver aux autres. Tel était là, la plus grande difficulté et tel serait sans doute sa plus grande déception. Il reconnaissait bien là, les paroles du maitre de l’Ordre du Corbeau « Le mal est au cœur de l’amour ».

Il regardait le ciel et y voyait Séluné, il avait besoin d’aide dans sa croisade, une divinité l’aiderait sans doute et encore une fois il récitait silencieusement les paroles secrètes entendu et chantées par cette bande de femelle drow de cette forêt caché qu’il avait épié cette nuit de pleine lune. Ce chant résonnait depuis dans sa tête, cherchant un chemin vers la lumière, perçants ainsi les ténèbres de son être qu’il devait, lui aussi, percer encore une fois pour sombrer dans sa nature première, il se le devait, la petite avait besoin d’aide.



Détection, vigilance.

écrit par: La Goualeuse Mardi 02 Janvier 2018 à 16h26
Ashura avait à peine quitté la foule que La Goualeuse se penchait déjà vers Khelrod, l'avertissant du danger et lui décrivant en quelques mots la menace. Le concert endiablé des tambours et l'urgence de la situation ne laissaient pas de temps pour le genre d'instructions détaillées que le paladin affectionnaient tant ; il la quitta presque instantanément.

Son cœur s'emballant sous l'effet de l'adrénaline, la jeune fille se hissa sur la pointe de ses pieds et scruta la foule, à la recherche d'une nouvelle menace. Au-dessus d'elle, Silys avait repris son périlleux ballet, défiant le vide avec une aisance qui forçait l'admiration, virevoltant entre les tourbillons de sable au péril de sa vie. Son enfance passée à observer l'incessant manège des travailleurs sur les docks d'Eauprofonde, à l'affût d'un visage familier, d'une pièce tombée, d'un repas à glaner, d'un panier à porter, d'un chien à fuir, d'un troupe de saltimbanques et de tant d'autres choses avait aiguisé le regard de la jeune fille ; elle ne tarda pas à repérer, de l'autre côté de la scène, un autre nain aux yeux rivés sur l'immense sphère qui surplombait la danseuse.


*Quel merdier !* jura-t-elle en se précipitant vers le tireur embusqué, ne sachant trop encore dans quelle intention...

La foule était dense. Filiforme et agile, elle arrivait cependant à se frayer un chemin sans trop de difficulté. L'idée de jeter son châle au visage du nain lui était venue alors qu'il levait le poing : elle roulait en boule l'étoffe quand le carreau fusa dans les airs. Tout allait si vite ! Il lui avait semblé en apercevoir, fugacement, un autre avant qu'un flash lumineux ne jaillisse de l'orbe. Ils avaient évité le pire : Silys, désormais au sol, s'en était tirée sans dommage, dans une salve d'applaudissements. Le public était dupe... Et déjà le tireur prenait la fuite !

Elle avait perdu de vue Khelrod et Ashura. Ils étaient de toute façon trop loin pour intervenir... Continuant à serpenter à travers la foule, la courtisane réfléchissait à toute vitesse sur la marche à suivre. La musique avait repris de plus belle, confirmant que personne - sauf Silys, peut-être - n'avait pris conscience de la catastrophe à laquelle ils venaient d'échapper. Ici et là, des sentinelles étaient postées, ignorant tout du danger. Le son des tambours couvriraient de toute façon tout appel à l'aide : elle était seule.


*Si seulement... Taëlyne ?* Elle balaya d'un regard hâtif les alentours, à la recherche de la robe bleue de l'elfe, ou du visage de son compagnon. Ces derniers étaient dans les parages quelques minutes plus tôt... Tymora lui sourirait peut-être...

HRP : Jet d'agilité pour progresser plus rapidement dans la foule ; jet de perception pour essayer de trouver Taëlyne et Tom sur son passage.


écrit par: Phineas Mardi 09 Janvier 2018 à 18h41
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Ashura put compter sur la solidarité légèrement alcoolisée de ses voisins. Cela dit, elle ne s'attendait à reconnaître l'un des deux humains aux bras aussi épais que des cuisses qui vinrent l'aider. En effet, l'un des deux était le compagnon de la jeune tieffeline, la fille de l'alchimiste et de la danseuse. Et elle vit dans le même temps passer celle-ci, en courant, derrière la foule. Les deux hommes prirent le nain sous les bras, qui paraissaient un peu trop groggy pour ce que ce ne soit qu'un abus d'alcool, et le conduire un peu plus loin. L'inconnu sourit et laissa les deux autres s'en occuper pour retourner observer le spectacle et récupérer sa pinte. L'autre se présenta.

- Samuel, m'dame. Tout l'monde m'appelle Sam, dit il en tendant la main. Eli à tout vu et n'est pas trop du genre à laisser passer ça... Même si moi, j'ai pas bien compris. Elle m'a dit d'vous donner un coup de main à vous et à vot' équipe si c'était nécessaire. J'suis pas le plus intelligent des hommes, mais si j'peux faire quelque chose, ce sera avec plaisir !..

Alors que Khelrod les rejoignait, sa naine sur une épaule, le grand jeune homme se gratta la tête, apparemment plein de bonne volonté mais un peu perdu. Cela étant, il décida d'aller chercher la garde avec l'accord des deux autres, attendant tout de même de savoir si ils voulaient transmettre un message en particulier.


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PARCHEMIN
Agilité : 12
Perception : 28


Traverser la foule était une horreur. A coté, crapahuter dans les bois autour d'Eauprofonde était une cure de jouvence. Mais elle avançait tant bien que mal, et heureusement pour elle, ça n'empêchait pas ses yeux de fonctionner plus que correctement. Taëlyne était hors de vue mais elle put attirer le regard de Tom alors qu'il passait non loin d'elle sans doute pour aller se soulager. Il se rapprocha d'elle.

- Sirine, ça va ?

Il écouta les rapides explications de la Goualeuse et écarquilla les yeux. Il soupira en jetant un œil vers l'endroit ou devait se trouver Taëlyne et regarda la courtisane.

- Fait moi la faveur de ne pas impliquer Lyne, s'il te plait.

Puis, il utilisa une technique plus efficace que le faufilement pour les faire sortir de la foule. Il sorti de sa poche son insigne de garde et la brandissant, il écarta avec une stricte politesse la foule. La magie n'avait pas toujours besoin de la Toile... Ils se retrouvèrent vite derrière la foule et elle repéra un nain particulièrement louche qui s'éloignait en courant. L'indiquant à Tom, celui-ci siffla dans ses doigts d'une ondulation particulière avant de faire un signe aux sentinelles sur les toits et de pointer le suspect. Et la chasse fut ouverte, alors qu'eux aussi se mettait à poursuivre leur cible. Devant eux, à quelques mètres elle vit la fille tieffeline croisée plus tôt dans la tribus de la danseuse qui transperçait la foule avec hargne et se mettait à poursuivre la même cible sans trop s'occuper des autres. Avec autant de chasseurs, leur proie n'allait sûrement pas s'échapper.


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PARCHEMIN
Perception : 29


Tout autour de lui, le fond sonore lui rappelait que la fête battait son plein des deux cotés de la ville. Et sans parler du fond de l'air, les solitaires, groupes et couples plus ou moins éméchés qui commençait à déambuler dans les rues aurait suffit. Il savait qu'il devait faire attention, le statu quo sobre l'avait sauvé pendant la journée. Mais si il croisait un autochtone un peu trop ivre, ou plusieurs, il risquait d'être pris à parti...

La Vieille Grive était plus au nord, pas si loin finalement de la grande place où se déroulait la fête. Tout petit établissement, sans vraiment de grande salle, elle était maintenant complètement vide. Seule la vieille carne qui tenait la boutique était encore là, à moitié endormi sur le plateau du comptoir. Si on avait pas posé de question sur sa race c'était, il le savait, d'abord et surtout parce qu'elle ne pouvait guère se permettre de refuser le moindre client. En tout cas, Zeoman n'était pas là. Mais en même temps, il avait été assez influent pour le faire entrer en ville. Donc était assez important. Y'avait il vraiment la moindre raison pour qu'il se trouve ici pendant une soirée pareille.

écrit par: Ashura Mardi 09 Janvier 2018 à 21h48
Le corps fut rapidement transporté sous le regard de quelques passants intrigués. Ashura remercia les deux jeunes hommes d’avoir bien voulus la soutenir dans cette étrange situation, elle exprimait la banalité d’un drame alcoolisé mais scrutait régulièrement les alentours d’un œil inquisiteur. L’événement n’avait pas troublé la quiétude des spectateurs, tous bien plus occupés, pour la plupart, le nez en l’air à contempler la sublime voltigeuse. Le compagnon de la jeune tieffeline en vint à se confier quand ils gagnèrent plus de tranquillité. - M’dame ? rétorqua-elle par pure rhétorique et faignant un dégout caricatural.

Elle hocha la tête d’un air négatif puis elle détourna un instant les yeux, se tapotant le menton prise dans une soudaine réflexion d’une nature autrement plus importante.

- Écoute-moi bien Samuel, reprit-elle avec un brin de sévérité contrastant avec l’insouciance qu’elle affichait quelques secondes plus tôt. Il faut garder la plus grande discrétion et veiller à ce qu’il ne s’entretienne avec personne. Cet individu doit être soigné puis interrogé. Le temps presse, je compte sur toi.
Préviens la garde.

Le Nain à la barbe brune était hors d’état de nuire, et elle ne comptait pas attendre qu’il reprenne ses esprits afin de révéler ses souvenirs, puissent-ils contenir quelconques informations utiles aux desseins qui se jouaient actuellement. Khelrod revint à son tour, avec un curieux trophée qui amenait à se poser de nombreuses questions. Sur la pointe des pieds, les yeux plissés, la guerrière à la rapière tentait de percer la foule compacte de Lunargentais, elle se maudissait d’avoir perdue de vue le dernier membre de son groupe, la cantatrice. Ashura tourna les épaules vers le jeune homme et lui décocha une ultime remarque :

- Par où est partie Eliza ?!

Ne se contentant que d’un signe de sa part, elle pivota sur elle-même et partit sans attendre ou même prendre conseil auprès de son comparse paladin. Khelrod était assez responsable afin d’agir à sa propre guise, qu’il veuille suivre l’initiative ou s’occuper lui-même de l’interpellation des suspects, cela ne préoccupait pas la guerrière pour qui l’attention vacillait vers une autre personne. Une personne en qui elle plaçait beaucoup moins de confiance.

La vigilance de Sirine avait certainement permis d’éviter un drame, qu’elle soit désormais aux trousses d’un suspect ou pourchassé par ce dernier, c’est dans sa direction qu’il fallait poursuivre afin de s’offrir une chance d’en terminer avec toutes ces énigmes. Si l’un des suspects ne s’était pas évanoui, c’est qu’il s’agissait du manipulateur ou que celui-ci le rappelait à ses côtés. Qu’importe, autant de poursuivant n’allait sans doute pas passer inaperçus. La caravanière ne pensait à rien d’héroïque, l’échine courbée, la main gauche toujours sur son arme, maudissant intérieurement les nombreux périls de la journée, elle se faufilait parmi la foule grouillante avec autant d’agilité que possible.

écrit par: La Goualeuse Mardi 09 Janvier 2018 à 22h24
La Goualeuse, dans les explications qu'elle avait données à Tom, s'en était strictement tenue aux faits : des nains avaient tenté de briser la sphère de verre qui surplombait la scène, avant de prendre la fuite ; elle s'était lancée à la poursuite de l'un d'entre eux, sans trop réfléchir.

- Bien sûr, répondit-elle à la demande de l'amoureux soldat, un sourire compatissant et quelque peu embarrassé aux lèvres.

La foule se dispersait comme par magie devant Tom. Une fois de l'autre côté de la scène, la belle ne tarda pas à retrouver le fuyard. Le signal de la traque était donné : l'arrestation du malfrat était une question de minutes...


- Cette fille, là-bas ! dit-elle soudain en pointant du doigt la jeune tieffeline. En bleu. C'est la fille de Silys, la danseuse attaquée. Vite !

Relevant sa robe d'une main, elle se lança à la poursuite de la gamine, dont le prénom n'arrivait pas, hélas, à lui revenir à l'esprit. Sa mémoire était bonne pourtant, excellente même, mais cette trop longue journée avait été parsemée de nouvelles connaissances... Sans compter la précipitation de la poursuite et la sourde panique qui l'accompagnait, lesquelles semblaient paralyser toute tentative de se souvenir. Que comptait-elle faire, seule ? Mesurait-elle le danger ?

écrit par: Xarss Mercredi 10 Janvier 2018 à 14h53
Ses déplacements ombrageux ainsi que ses pas furtifs et presque silencieux l’avaient porté jusqu’à la Vieille Grive sans se faire remarquer, ce qui en était le but. Il se faufilait aussi discrètement à l’intérieur et une fois la surprise du vide passé, il sourit de joie. Le fait d’entrer dans un endroit qui en d’autre occasion est d’une agitation chaotique et de s’y retrouver dans un calme plat était euphorisant pour le sombre. Son avancé vers la tenancière assidu se fit sans retenu, d’un pas régulier il approchait le comptoir, fit un sourire, fit rouler une pièce de platine entre ses doigts de la main gauche et demandait sur une tinte douce presqu’étouffé…


-J’espérais rencontrer Zéoman en ce lieu, mais il est vrai que la fête doit le tenir en action; je voulais lui demandé si il avait entendu parler de cette attaque du matin sur une petite fille sans défense, on dit qu’elle aurait été empoisonné : Étrange n’est-ce pas? Dans une ville aussi sécurisé et surveillé! Je le sais, car mon entré n’a pas été aisé.-

Il laissait un temps calculé puis continuait avec …


-Je prendrai donc, une bouteille d’hydromel et si vous en avez un excellent à me proposer, allez-y. De plus je suis preneur de toutes nouvelles d’importances.-


Ayant utilisé toute la diplomatie demandé en appuyant de son charisme, il n’espérait pas un rendez-vous galant mais bien comme tout bon tenancier d’auberge, de taverne et autre lieux de rassemblement, cela avait toujours été la meilleur personne à poser des questions indiscrètes et d’ordre immoral. De plus, il n’y avait pas d’oreilles indiscrètes, du moins pas visible et audible. Sa dernière phrase avait été appuyée d’un regard complice.

Xarss qui avait depuis sa sortie d’Outreterre, déambulé dans le même type d’établissement, n’avait jamais eu l’occasion d’être seul avec le tenancier, il avait eu le pressentiment, plut tôt dans la journée, qu’une tel occasion se produirait tôt en soirée et c’était bien le cas. La Vieille Grive n’était que le début de sa tournée de collecte d’information.

Il laissait Vorn descendre du havresac pour se dégourdir les membres auprès de lui et attendait patiemment, hydromel et réponses. Comment il aimait présentement la situation; toute cette agitation à l’extérieur et se calme rarissime à l’intérieur. Cela lui rappelait un moment semblable dans le Duthcloim, un soir d’un grand renversement, il avait faillis mourir d’ailleurs lors de l’émeute, comment avait été riche d’information cette soirée, il en avait appris cent fois plus en une question que durant tout le mois durant à se faire suspecté. Ainsi il avait pu envoyer son escadre secrète au bon endroit pour avoir d’autres renseignements très utiles pour son évasion. Il savait la surface bien différente, les us et coutumes différait mais il avait remarqué depuis son errance en surface, que certain lieux de rassemblements ou l’on pouvait boire et fêter, étaient tous semblable. Ils fonctionnaient avec les mêmes bases, une forme de neutralité ou le bien et le mal pouvait s’entremêler, discuter, fêter et se respecter. Une idée germait dans son esprit et il se vit tenir un tel lieu un jour, il sourit encore une fois intérieurement cherchant où il s’établirait mais il avait encore beaucoup de chemin à parcourir et à découvrir. L’instant semblait figé dans le temps et avait un certain charme pour le faussement appelé Kryssyyor.



Renseignement, diplomatie, charisme +4.

écrit par: Phineas Mercredi 17 Janvier 2018 à 19h37
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Pragmatique, Khelrod resta avec les deux criminels, conscient qu'il serait plus utile ici qu'à courir en armure lourde après un autre suspect. Ashura dans la direction indiquée par Samuel. Le temps d'informer le jeune homme, elle avait déjà perdue la tieffeline des yeux, mais elle rejoint rapidement Sirine qui, elle-même, avait retrouvé Tom. Elle compris vite à leur discussion que les sentinelles sur les toits étaient déjà à la poursuite de leur suspect et, levant la tête, les deux jeunes femmes purent apercevoir les ombres d'au moins trois personnes entre les branches et les toits.

Sauf si un autre groupe l'avait poursuivi, il était trop tard pour rattraper le quatrième larron. Mais pour celui qu'ils poursuivaient, la partie semblait perdue. Dans la pénombre orangée des petits soleils magiques, le nain n'était plus très loin, une dizaine de mètres, tout au plus. Il n'avançait pas bien vite, ralenti par la petitesse de ses gambettes, malgré le fait qu'il ne semblait pas se poser le moins du monde la question de son chemin. Il avançait, tout droit, sans hésitation, automatique.

Malheureusement pour les poursuivant, il y avait trop de monde dans les rues pour que les coureurs des toits puissent intervenir brutalement. Pas de flèches, pas de chute, les dégâts collatéraux semblaient absolument inenvisageables. D'ailleurs la tension de Tom qui courrait à coté d'eux sous entendait qu'ils défrayaient déjà trop par rapport aux ordres de discrétions qu'ils avaient reçus, et dont il semblait être au courant.


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PARCHEMIN
Ashura, athlétisme : 14


Soudain, le regard d'Ashura fut attirée à droite. La robe sèchement déchirée pour lui permettre de courir plus vite, au mépris d'une pudeur qui n'avait de toute façon que relativement cours ce soir, Eliza les avaient devancés de quelques mètres. Un instant, la lumière se répercuta dans ses yeux carmins. La bretteuse ne savait pas exactement que craindre, mais poussée à la fois par des à priori compréhensible et un instinct souvent louable, elle poussa avec douleur sur ses jambes pour parcourir les quelques mètres qui la séparait de la jeune fille. Alors qu'elle arrivait à son niveau, elle tourna la tête vers elle. Elle ne devait pas être très vieille, quinze ou seize ans, pas plus. Le sang démoniaque qui courrait en elle lui donnait pourtant déjà un charisme certain. Elle portaient de légers tatouages, trois points au dessus de chaque sourcils, qui avait échappé à Ashura plus tôt. Ce n'était plus la jeune fille rieuse qu'elle avait vu le matin mais une enfant emplie de colère qui avait le courage d'une guerrière. D'ailleurs, la dague qu'elle portait dans la main et qu'elle avait sortie d'un fourreau de cuisse sous sa robe en disait long sur son éducation. Elle ne lui dit que quelque mots.


Eliza
J'espère que ce n'est pas à cause de vous si ma mère est une cible. Sinon vous serez la prochaine.

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L'ascendance de Colère remontait tout droit dans les paroles de l'adolescente. Et si ce qu'on racontait sur les semi-démons étaient vrais, elle pourrait bien être capable de ce qu'elle annonçait. Ashura avait plutôt intérêt à être diplomate.


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Tom était tout à sa concentration. Le soldat avait de très loin pris le pas sur l'amoureux qu'elle avait surtout vu toute la journée. Sa main reposait tout en courant sur la garde de son épée et il analysait la situation en posant successivement sur sa cible et sur son environnement. La foule empêchait d'avancer aussi vite qu'ils le souhaitaient, sans quoi ils auraient probablement déjà rattrapé le nain. Lorsque Ashura accéléra, quitte à risquer de bousculer quelqu'un, la Goualeuse en chercha la cause. Elle mit quelques secondes à comprendre que la jeune fille que sa compagne avait rejoint était l'ainée de la danseuse croisée plus tôt. Tout dans sa gestuelle évoquait la colère. A partir de cette constatation, elle pouvait décider de tracé sa route vers leur cible ou de risquer de perdre du temps pour une raison qu'elle ne connaissait pas, en aidant Ashura.

hrp.gif Tu peux décider de rejoindre Ashura dans ton post qui suit.

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PARCHEMIN
Xarss, social : 15


- Déjà que je suis pas une taverne, tu crois que je vais sortir une bouteille ce soir gamin ? Va donc au festival comme tout le monde, où à la Chèvre. Ta chambre est toujours libre si tu veux.

Xarss avait beau être correct, l'aubergiste n'en était pas moins acariâtre et, comme il aurait put le deviner vu la taille de la pièce, peu habituée à servir de débit de boisson. L'enseigne était bien plus une auberge qu'une taverne. Cela dit, sans doute pris d'une soudaine envie de parlotte, elle continua à l'asticoter un peu.

- Et pourquoi un copain de Sortonnerre viendrait trainer ses pattes ici ? Il était juste venu le chercher, l'avait jamais vu avant moi. Fureur-de-Nuit, j't'en collerais des noms pareil, c'est qu'ils aiment bien se faire connaître ces mages. J'vais te dire un truc gamin. Y'a pas un seul noiraud qu'à franchi les portes depuis que les boisés ont fait renforcé les Sentinelles. Si t'as put entrer, c'est qu'on à bien voulu de toi en haut-lieu. Si tu veux mon avis, t'es plus une expérience qu'autre chose, pour voir comment la population réagit... J'suis plutôt étonné que tu sois pas encore entrain de pisser sur tes tripes dans un bosquet d'ailleurs.

La vieille chouette le regardait avec une apathie presque malsaine. Il y avait probablement peu de chose à apprendre de plus ici.


écrit par: Ashura Mercredi 17 Janvier 2018 à 22h13
La jeune diablesse se montrait menaçante, elle dont les yeux, deux sphères pourpres, étaient plissées d’une colère non feinte. Malgré une sévérité que ne pouvait qu’accentuer son atavisme, Ashura se remémora sa génitrice qui partageait une même crinière flamboyante et surtout les recommandations qui furent faites concernant son implication. Car malgré l’aspect providentiel que revêtait l’intervention de Sabetha et toute l’affection que la bretteuse lui portait, elles n’avaient jamais ignorés les risques. Après tout, la noble alchimiste avait elle-même outrepassée l’avertissement pour se consacrer à fournir sa précieuse aide. Il est vrai que les enquêteurs avaient peut-être pu se faire remarquer et en l’instant, personne n’aurait pu réfuter la théorie qu’émettait l’enfant. Ashura n’avait clairement pas besoin de reproches pour ressentir le poids de la culpabilité sur ses épaules.

Le menton et les épaules redressés, elle secoua lentement le visage et affronta son regard sans ciller. Sans prendre ombrage et sans paraître déstabilisé par les reproches qu’elle pouvait aisément lire dans le regard de la petite tieffeline, elle répliqua avec dureté :


- Faire couler le sang n’arrangera pas la situation. Je ne connais tes parents que depuis une journée mais… penses-tu sincèrement qu’elles apprécieraient de t’entendre montrer aussi peu de discernement ?

Elle expira lourdement et se demanda comment lui en vouloir. Ashura aurait-elle même remuée ciel et terre si cela avait pu sauver son père. Si la manière laissait à désirer, outre les cornes et d’autres traits, elle voyait son propre reflet en cette enfant et cette constatation acheva de balayer toutes les remontrances qu’elle aurait pu ensuite asséner. Dans l'absolu, la priorité restait cet étrange nain fuyard.

- Range ça veux-tu, lui intima-t-elle calmement en désignant la courte lame dans sa main. Ce n’est ni le lieu, ni le moment. Viens avec moi, nous avons mieux à faire. Quand il sera temps de rendre des comptes, j’accepterais ta sentence sans offrir de résistance. Tu as ma parole.

A peine eut-elle achevée sa phrase, sans attendre son assentiment, qu’elle tourna les épaules et décida de poursuivre sa route vers sa principale source de préoccupation. Tourner le dos à celle qui venait de vous menacer était une erreur pathétique pour une guerrière mais elle refusait de laisser trahir son trouble et sa profonde culpabilité.

écrit par: Xarss Jeudi 18 Janvier 2018 à 18h40
*Sortonnerre, Sortonnerre… N’est-ce pas le conseil des archimages de Lunargent cela?


Se posait-il la question durant que la tenancière vomissait les précieuses informations. Le moment lui plaisait, même si la vieille carde ravagnarde `était condescendante, le sombre renégat commençait à avoir l’habitude des comportements humains en surface à son égard. Ce qui le turlupinait le plus était son doute aux propos de Zéoman. Depuis le début qu’il doutait de lui et il semblerait bien qu’il se soit fait prendre dans une machination de haute instance; le bouc émissaire devait être lui, sans aucun doute, mais le fait d’avoir été curieux le matin même lui avait donné l’opportunité de devenir un franc-tireur, ce qui l’avait possiblement sauvé, du moins jusqu’ici.


Étrangement, il ne ressentait pas de rage, ni même d’animosité du fait, par-contre une soif de vengeance le tiraillait. Pour la première fois en surface il voulait justice, il voulait que cette affaire aboutisse et que les responsables s’acquittent de leurs méfaits. Cette affaire le prenait de plus en plus à cœur et au nom de la petite ils devaient percer l’abcès au plus vite.


Il se sentait étrangement bien et en même temps un brin de nervosité le prenait. Il était celui que l’on voulait mettre le tort et celui qui portait le poignard qui avait empoisonné la jeune fille.


-Effectivement, je suis aussi étonné que vous que je ne me pisse pas sur les tripes présentement et c’est pour cela que je vous redemande si vous n’auriez pas une bouteille d’hydromel pour apporter S.V.P. Avant de trépasser j’aimerais bien m’hydrater le corps et l’esprit.-


Dit-il avec un sourire un peu niais. Il riait intérieurement car ses trippe il les avait vu plus tôt, mais dû à une bête, cela avait plus de mérite à ses yeux que ce soit un humain. Il restait un temps cours à songer à l’avenir prochain, resterait-il une expérience, un bouc émissaire ou deviendrait-il le carnassier en chasse? La dernière y allait mieux, du moins il l’acceptait beaucoup plus, mais en était-il capable, lui encore un néophyte de la surface et à peine sortie de sa puberté. Ce n’était pas le courage, ni la vaillance, ni même la reconnaissance qui le poussait à devenir chasseur, c’était la petite, elle qui peut de temps auparavant lui passait au-dessus de la tête tellement son sort ne l’incombait pas. Maintenant sa seule motivation était de mettre au clair les coupables d’un tel acte pouacre d’une lâcheté sans nom, inqualifiable ici, en surface. Il reconnaissait l’intelligence du moyen utilisé mais ne s’autorisait pas à accepter ceci en surface; il avait quitté le monde de l’Outreterre n’étant plus capable de vivre parmi de tels gestes blèches qui lui rendait la vie lamentable.


Il attendit une réponse de la tenancière en se préparant à son départ, sa posture avait changé, démontrant ainsi que sa présence allait disparaître prochainement puis il ajoutait…


-Merci à vous, j’espère vous revoir.-

Il était sincère et intérieurement il se sentait devenir justicier, plus il pensait à Zéoman, plus il doutait de la main des mystères : Était-il le gibier depuis le début, la main l’avait-elle envoyé ici pour ce but? Les questions qu’il se posait sur le moment n’avaient rien pour baisser ses suspicions, rien pour le soutenir, rien pour l’encourager à rester en vie. Depuis sa naissance il était manipulé, rejeté, écrasé, seul le moine de l’Ordre du Corbeau lui avait donné espoir, ensuite Félicia et les deux espoirs avaient disparus. La surface lui donnait l’espoir mais depuis sa sortie, il c’était aperçu qu’elle était aussi rongée par le mal que L’Outreterre, ne restait que la petite maintenant, une enfant qu’il ne connaissait même pas. Il ne lui avait jamais parlé, il ne l’avait même pas vue les yeux ouvert, n’avait jamais entendu sa voix, tout son être et son espoir tenait sur elle. * Pauvre petite, tu as le fardeau de la suite d’un traitre et tu ne le sais même pas.*


Vorn semblait ressentir la détresse de son maître et sautait agilement sur le havresac pour s’installer encore une fois confortablement. Son départ de l’auberge se fit ombrageuse et dans un silence tourmenté.


Une fois à l’extérieur, il voulait rester aussi invisible que possible, il ne voulait surtout pas aller à la Chèvre, quelque chose lui disait qu’il était attendu sur place. * Quoique si j’y réserve une chambre je pourrai peut-être y choper un indice qui tentera de m’éliminer… Et si il réussit?*

Il rejetait l’idée pour l’instant avançant vers les festivités qui prenaient de l’ampleur, la musique l’invitait à danser mais pour la première fois de son existence, il passait l’importance de la petite avant lui, décidément le faussement appelé Kryssyyor changeait et il fallait pêcher le plus d’information possible et le plus rapidement possible.

écrit par: La Goualeuse Samedi 27 Janvier 2018 à 13h21
En dépit de la foule, la distance se réduisait peu à peu entre La Goualeuse et sa "cible". Collant Tom aux talons, elle avait trouvé dans le robuste soldat une égide, dans la rapière qui battait son flanc un bras armé. Tombé sur lui avait vraiment été une aubaine !

Ainsi, lorsqu'elle aperçut du coin de l'oeil qu'Ashura avait rattrapé la fille de Silys, elle n'hésita pas une seconde à poursuivre sa course auprès de son providentiel protecteur. L'adolescente semblait furibonde, certes, mais qui ne l'aurait pas été après qu'on eut tenté d'assassiner sa mère ? La bretteuse avait de la faconde, elle saurait trouver les mots pour apaiser la petite furie. Il ne fallait pas laisser s'échapper leur proie !

Le pas étrangement mécanique du fuyard, son train en apparence immuable, intriguait la courtisane. Il émanait de la rigidité de sa démarche un je-ne-sais quoi de sinistre qui l'effrayait un peu, aussi... On eût dit une espèce de marionnette.


- Soyez prudent, Tom, lui glissa-t-elle entre deux respirations, alors qu'ils allaient rattraper le fuyard.





écrit par: Phineas Dimanche 28 Janvier 2018 à 12h45
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Ashura, social : 15


Alors que la Goualeuse rejoignait Ashura, toute deux purent observer la réaction de la tieffeline. Il y avait quelque chose de très... étonnant, au moins, dans la scène. En premier lieu, globalement ils se trouvaient dans une ville qui acceptaient les semi-démons mais pas les drows. Alors que l'opinion générale les auraient les uns comme les autres au même niveau de vilénie. Et à ce sujet, l'ascendance vile de la jeune fille affrontait à ce moment ce qui devait être l'éducation d'une femme (au moins) particulièrement douce et généreuse.
Résultat ses yeux déjà particulièrement peu discrets en ce qui concernaient ses émotions véhiculaient à ce moment là un dilemme quasi-cosmique : être civilisée et laisser des inconnus venger le trou du cul qui venait de tenter d'assassiner sa mère, ou céder à la colère et lui ouvrir une deuxième trachée entre les vertèbres ?

Et, le plaidoyer d'Ashura sembla porter ses fruits, bien qu'elle ne rangea pas son arme, la tieffeline soupira, la regarda, puis hocha la tête.



Eliza
Vous feriez bien de l'attraper avant maman alors. Si vous croyez que c'est moi la furie de la famille, attendez de voir dans quel état elle va le mettre quand elle va savoir que ce nain à attaqué mam'.

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Quoique imaginer l'alchimiste en tortionnaire magique soit difficile, les histoires sur les mages en colères remplissaient suffisamment le folklore faërunien pour porter crédit à ce genre d'affirmation. La Goualeuse était bien placé pour connaître ce genre de légende : la Tour Batonnoir à Eauprofonde était connu pour être la demeure de l'un des plus puissant mage de tout les temps, et personne n'aurait osé s'en approcher. Et les quelques rumeurs qu'elle avait entendu sur la façon dont il traitait ses adversaires n'avait rien pour améliorer la réputation du Seigneur Mage Arunsun. Ni des mages en général, d'ailleurs.

La suite se déroula avec une certain fulgurance. Légèrement bloqué par la foule, le nain ralentit encore. Ceci, ajouté au fait que sa cadence n'était déjà pas bien élevé, signa son arrestation. Une sentinelle elfe tomba devant lui, flèche pointé vers son crâne, pendant que Tom arrivait en compagnie des trois femmes. Plus alerte qu'il n'y paraissait sur les enjeux en cours, le jeune homme avait profité de la course pour hélé un autre fantassin, et n'importe lequel : un fantassin nain.

Alors que les autres sentinelles descendaient des toits de façon plus prudente, le nain se retrouva donc entouré par tout le cosmopolitisme de la ville. Le nain, qui semblait être un petit bourgeois, vu sa tenue, était maintenant bloqué. Un mur derrière lui, trois archers à sa droite, deux fantassins une bretteuses et deux autres femmes, mais pas des moindres. Le combat était perdu avant même d'imaginer d'une tactique et...

Il s'écroula à terre, d'un seul coup, les yeux révulsés, comme les deux autres. Heureusement, il était éloigné de la foule, mais les quelques badauds qui ne se serraient pas autour du spectacle ne manquerait pas de remarquer que quelque chose clochait.



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L'elfe du profond remonta vers les festivités et il ne fut pas déçu. En quelques secondes, sa vue perçante et son esprit tout orienté vers l'investigation repéra les points d'intérêt des environs. La foule était massée autour de la scène centrale, où avait été dressés des piliers sur lesquels étaient posés des plateformes. Des musiciens jouant un rythme particulièrement entrainant accompagnait la voltigeuse probablement à moitié folle qui, sans filet, sautait de plateforme en plateforme tout en évitant les assauts de sables fous guidés, probablement, par les trois bardes assis en tailleur aux pieds des piliers. Il reconnut vite la danseuse volante comme celle qui lui avait promis, du moins cet ainsi qu'il l'avait compris, une danse le matin même.

Ça, c'était surement ce qui allait exciter son instinct.

Mais pour ce qui était de l'investigation, il vit aussi, un peu à l'écart de la foule, un attroupement d'une demi-douzaine de Gardes d'Argent (qui pourraient autant faire partie du casernement de l'Ouest, et qui pourrait lui être presque agréable, ou au contraire ne pas le connaître et...), massés autour de deux nains à l'allure des plus comateux. Dans cet attroupement il reconnu vite le vaillant Khelrod. Celui-ci, sourcil froncés, le remarqua et vint vers lui avant qu'il ne viennent vers eux. Soucieux que l'elfe noir ne provoque pas d'esclandre, probablement, il lui raconta ce qu'il venait de se passer. Quatre individus, au moins deux nains, avaient attaqués la danseuse à l'arbalète. L'attentat visait probablement à faire exploser la grande orbe au dessus de la scène mais, Ashura, Sirine et lui-même avait réussi à faire échouer la chose en arrêtant une parti des criminels. Cependant ces deux là s'étaient écroulés, la bave aux lèvres et les yeux révulsés lorsqu'ils les avaient arrêtés. Ashura et Sirine étaient partis de l'autre coté mais il ne savait pas ce qui s'était passé là bas.

écrit par: Ashura Dimanche 28 Janvier 2018 à 17h21
La situation s’acheva de nouveau sans heurte, les conditions semblaient être les mêmes au détail prêt, d’après la tenue qu’il portait, que ce Nain semblait plus embourgeoisé que les autres. Bien qu’elle n’y connaisse rien dans ces domaines, elle n’était pas dupe et Ashura conforta son idée selon laquelle quelqu’un tirait les ficelles dans l’ombre. Trois représentants du peuple vigoureux venaient de subir une possession mentale afin d’être manipulés comme de simples marionnettes. L’idéal aurait été de suivre le terroriste jusqu’à l’antre de son maître, mais comme pour la discrétion propre à cette enquête, les agissements des uns altéraient ses propres méthodes. Elle n’était ni officier militaire, ni mercenaire, ainsi la coordination avec les autorités locales et les francs-tireurs commença légèrement à entamer sa patience.

Tandis que les sentinelles s’affairaient à appréhender le Nain, que quelques badauds tentaient de nourrir leurs curiosités et que les apprentis enquêteurs échangeaient des regards circonspects. La guerrière porta sa main gantée à sa bouche afin d’atténuer un terrible bâillement, la journée n’en finissait pas et il restait encore à faire. Elle jeta un œil désespéré aux alentours et revint rapidement aux principaux protagonistes.


- Eliza, tu devrais rejoindre tes frères et sœurs afin de t’assurer qu’ils retournent tous au foyer sans encombre. Inutile d’inquiéter ton entourage tant que nous n’en savons pas plus. Je préviendrais moi-même Sabetha.

Sa voix ne contenait aucune autorité, elle ne s’adressait pas à une enfant ignorante, la preuve de son discernement avait été faite. Ashura se retourna ensuite vers le dénommé Tom.

- J’imagine que vous prenez en charge la suite des opérations. La situation nous échappe quelque peu, inutile de vous dire que nous avons déjà fait assez de vacarme autour de cette affaire. A mon avis ces trois malheureux ne nous apprendrons rien sur leurs agissements. Je pense même que nous en savons peut-être même plus qu’eux.

Elle afficha une mine songeuse, une main effleurant son menton et l’autre étreignant le coude opposé.

- Vous devriez peut-être les isoler afin qu’ils ne puissent se consulter avant un interrogatoire. C’est à nous de définir s’il existe un lien entre eux.

La bretteuse se tourna légèrement vers sa partenaire, Sirine.

- Quant à moi, je vais me diriger prestement vers la caserne. J’ai quelques questions à soumettre à nos alliés avant que le sommeil ne réduise mon discernement à néant. Prenez garde à vous.

Elle parlait toujours d’une voix sereine, sans une once de despotisme. La bretteuse hocha la tête d’un air peiné, toujours prompte à l'action et intimement résolue à poursuivre sa logique, déterminée à se rendre vers le bureau des officiers qui l’avaient engagé et vers l’infirmerie où se trouvait le sujet de toutes les inquiétudes. Elle avait un rapport à faire, des conseils à quémander et des avertissements à délivrer. Appréhender les suspects et les acheminés vers les geôles prendrait un certain temps, luxe qu’elle ne comptait pas s’accorder.

écrit par: Xarss Lundi 29 Janvier 2018 à 21h22
Son avancé pensive le menait droit là, où il ne voulait pas mais bien mal prit de percevoir qu’il était en pleine zone de festivité, il se permit un certain relâchement. Sa posture et ses déplacements étaient plus fluide et plus relaxe.

Sa joie fut grande quand il aperçut la splendide danseuse voltiger ici et là dans une périlleuse chorégraphie osé. Sa respiration prit un tempo différent à voir toute la grâce déployé et cette beauté qui avait su, avec brio, choisir sa tenue de spectacle, ce qui rendait l’ensemble délectable. Il se voyait déjà à ses bras et comprit maintenant la critique matinal qu’elle lui avait servi. Effectivement, le danseur bataille n’avait pas encore la souplesse demandé pour de tel exploits. À lui seul se spectacle, valait sa sortie de l’Outreterre. Son regard était étincelant et emplit d’admiration. Il s’imaginait aisément faire de tel prouesse un jour mais il savait aussi quel chemin il lui faudrait garder pour y arrivé.

Les joies son courte en surface, cette journée lui avait apprise bien tôt et le soir venu ne changeait en rien. Il dut se fouetter l’esprit pour rester alerte à ses sens demandé puis la providence lui donnait de quoi faire travailler ses méninges, car non loin de là, le nain aux principes pointues l’avait remarqué et venait vers lui pour lui expliquer la machination dernière.

Non surprit du récit mais grandement intrigué, Xarss écoutait avec attention et commençait déjà à faire des liens. Il ne pouvait croire que l’on puisse s’en prendre à cette danseuse tout simplement, non, cet attentat devait sans doute être une missive du fait qu’elle connaissait Sabetta qui elle aidait à la survie de la petite et si c’était cela c’était que les informations allaient beaucoup trop vite pour lui mais surtout que des oreilles proche de la petite reportait ailleurs les fait et geste de la caserne. Là, tout son être était au paroxysme, tentant de faire des liens avec les nains et l’ensemble de ce que lui contait Khelrod. Pour lui il était évident, du moins beaucoup plus qu’auparavant, que les nains étaient des boucs émissaires eux aussi. Le sentiment qu’il ressentait n’avait rien pour le détendre, et conclut rapidement que la surface ressemblait beaucoup à l’Outreterre finalement, en plus hypocrite certes, mais tout aussi vil.

Voulant en savoir d’avantage, il s’approchait des nains en convulsion et décidait à l’aide de sa fiole de soins vide, de prendre des échantillons de bave pour savoir s’ils avaient été empoisonnés. Quelle honte et quelle bassesse, que de cueillir de la bave naine, jusque où devrait-il s’abaisser pour survivre en surface. Il riait intérieurement de l’action qu’il fit avec une rapidité et une délicatesse toute à lui. Il profitait du moment pour remarquer un quelconque indice sur l’un des deux nains. Sans savoir pourquoi, il repensait à sa mauvaise rencontre avec un flagelleur mental plus tôt dans sa jeune vie, il avait failli mourir tellement l’ordre mental qu’il avait reçu l’avait perturbé; s’agissait-il ici, de la même chose : Avaient-ils été empoisonné ou contrôlé par l’esprit?

Ceci n’avait rien pour le rassuré, et entouré de parfait inconnues, lui et le Khelrod pouvait être les proies aisé des doigts de cette mains qui manipulait cette belle et mystérieuse machination qui n’avait rien à envier à celles perpétré en Outreterre. Un automatisme de défense naturelle prit le dessus et comprit rapidement qu’il s’en sortirait mieux avec le palouf à ses coté et tentait de visu d’apercevoir les autres membres des francs-tireurs qu’ils étaient devenue malgré eux pour s’en approcher. Son investigation tardive devrait être retardée. Les derniers évènements confirmait la rapidité de la machination et rapetissait leurs chances de percer le mystère.

Tout son être était présentement en bataille, d’un côté sauver la petite de l’autre pour rejoindre les autres membres de franc-tireur, et celui présentement, de sécurité Silys. Car si l’attentat avait échoué l’on voudrait assurément finir le travail qui restait en suspend et devenait là, la véritable place qui lui revenait. La main de mystères qui voulait l’intégrer en son sein lui avait demandé de devenir protecteur et lui tout contradictoire qu’il était avait simplement refusé pour tenter sa chance dans un autre domaine de compétence, qui assurément, n’avait pas. Il comprit sur le moment où était sa véritable place. Il devait protéger Silys et l’escorter jusqu’à un lieu sécuritaire.

Sans parlé sur place il prit l’épaule du nain pour que ce dernier le suivre et distance les gardes en présence et se dirigeait au plus près de la scène de voltige. Chemin faisant il expliquait ses intentions ainsi que ses doutes aux propos de la sécurité de la jeune mère espérant de tout cœur que le vaillant comprenne les véritables enjeux et l’importance de la situation. Ce qu’il détestait le plus était les doutes et ceux-ci présentement lui ordonnèrent de ne pas quitter Silys des yeux et les alentours proches. Il sommait Khelrod d’avoir une vigilance accrut ainsi que Vorn qui reçu mentalement la même missive.




vigilance.

écrit par: La Goualeuse Mardi 30 Janvier 2018 à 22h23
Comment s'était-elle retrouvée soudainement à côté d'Ashura ? Elle suivait Tom comme son ombre, trop heureuse d'avoir trouvé un protecteur, l'agrippant à la manche quand la foule risquait de les séparer, pressant le pas quand il accélérait, ne le lâchant pas d'une semelle ! La journée avait été longue, et particulièrement éprouvante : ne commandait-elle plus à ses jambes ? Son esprit lui jouait-il des tours ? Elle était peut-être sous l'emprise d'un sortilège, comme ce pauvre nain qu'elle poursuivait quelques secondes auparavant, avant d'être irrésistiblement portée vers sa collègue et la fille de Silys ? Il lui semblait pourtant bien être en pleine possession de ses moyens, désormais.

Naïvement, la jeune fille s'était frotté les yeux, puis pincée. Elle voyait distinctement, en face d'elle, la tieffeline, arme en main, luttant de toutes ses forces contre un sang impétueux, et Ashura, dont les traits étaient durcis par une froide détermination. Plus loin, le nain s'éloignait, Tom était dans son sillage. Elle entendit et comprit très clairement Eliza quand elle capitula, et leur laissa la voie libre. Il est des mystères impénétrables... Elle s'élança derrière les deux femmes, mécaniquement, lorsqu'elles reprirent leur course. Avaient-elles remarqué son hébétude ? L'extrême tension qui régnait entre elles avait probablement fait diversion.

Prudente, La Goualeuse était légèrement restée en retrait lors de l'appréhension du fugitif. Les yeux rivés sur leur proie, elle reprenait son souffle, lentement, réfléchissant à toute vitesse.


*Il n'a pas peur !* remarqua-t-elle aussitôt, frappée par la torpeur de leur proie. On dirait qu'il n'a même pas vu la flèche... Oh !

Le nain s'était effondré comme une marionnette dont on aurait coupé les fils. La courtisane avait rapidement détourné le regard, les yeux effroyablement fixes et exorbités du malheureux l'avaient brutalement transie.

Plus aguerrie que la chanteuse, la bretteuse ne tarda pas à prendre la situation en main. Après avoir donné quelques directives aux uns et aux autres, elle annonça son intention d'aller à la caserne poursuivre ses investigations ; seule, à en juger par l'ultime incitation à la prudence qu'elle lui adressa avant de partir.


- Et qui imaginez-vous trouver à la caserne, cette nuit ? rétorqua-t-elle du tac au tac, un brin piquée d'être laissée ainsi sur le carreau. Il vaut mieux aller nous assurer que Silys, la danseuse, n'a pas été blessée... *Elle sait peut-être quelque chose sur ses agresseurs* pensa-t-elle tout bas, son esprit vif étant toujours en alerte.

Elle se retourna alors vers Tom, puis attendit qu'il eut fini de donner ses ordres pour lui adresser la parole. La course avait faiblement rougi ses joues et mis du désordre dans ses cheveux, elle n'en paraissait que plus pâle et frêle qu'à l'accoutumée.

- L'un de vos hommes pourrait-il me raccompagner, Tom ? demanda-t-elle avec une inquiétude non feinte. J'ai peur.

écrit par: Phineas Jeudi 01 Février 2018 à 23h24
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Elle fut preste. Juste assez pour assister à la conclusion d'une scène dont elle se doutait de l'origine. Elle avait traversé le hall des plus calmes de la caserne, dans laquelle il ne restait guère que quelques gardes, assoupis sur un banc où jouant aux cartes au bord du terrain d'entrainement. Elle se dirigeait directement vers l'infirmerie quand elle entendit un craquement électrique. Quand elle eut franchit ce qui lui restait de distance jusqu'à la porte elle découvrit que les orques n'usurpaient certainement pas leurs réputations. Lor'kar infligea un puissant coup de tête à un humain qui devait probablement avoir franchi la fenêtre ouverte, il portait toujours une épée courte dans la main mais l'orque l'avait saisi par le col et, après avoir pris son front en plein dans le nez, il pendait maintenant, inanimé au dessus du sol. Le sage orque, qui n'avait pas été submergé par la rage, et avait apparemment agi dans le but de protéger la petite elfe, déposa sa victime sur un lit vide et pria en murmurant la Mère des Eaux de pardonner sa violence.

C'est à ce moment qu'elle remarqua une odeur d'ozone qui commençait à disparaître de la pièce et remarqua l'achimiste, à sa gauche, qu'elle n'avait pas vue au début parce que le battant de la porte la lui cachait. Elle avait deux doigt pointés sur un homme déjà au sol, dans un coma évident, et dont les vêtement avaient été roussis au centre du torse, comme si la foudre lui était tombée dessus. L'origine du bruit entendu quelques secondes plus tôt ne faisait pas de doutes. Alors qu'elle se retournait, la magicienne vit Ashura, et l'espace d'un instant, elle aperçue une froide détermination tactique mêlée de puissance au fond de ses prunelles. Puis l'humeur du combat disparue et l’interrogation vint remplacer celles ci. Pendant que Lor'kar déplaçait le deuxième agresseur, elle expliqua la situation.


- Ils sont entrés comme ça par la fenêtre et ont directement essayé de sauter sur la fenêtre... C'était étrange. Pas de cris, rien, ils ont juste attaqué. Je pensais rentrer mais, j'imagine que la journée n'est pas finie, hum ?

L'alchimiste était clairement moins fatiguée que la bretteuse, à moins qu'elle tienne mieux l'usure. Son regard en disait long : elle voulait tout savoir, et après elle verrait ce qu'elle pouvait faire. Ashura, quant à elle, méritait bien d'aller dormir. L'orque se redressa, et força sur son handicap pour se faire comprendre quelques instants.

- En espérant...il inspira, que la milice ne m'accuse pas à nouveau, dit il, presque amusé.



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Dans un ultime salto, suivi d'une descente tournoyante dans les drapés entourant le pilier central. Lumineuse, elle salua le public plusieurs fois, alors que les musiciens montaient sur scène pour être également salués par le public. Elle descendit un petit trop vite de scène et, alors que Xarss et Khelrod s'approchait des "coulisses", ils aperçurent la danseuse prendre ses enfants dans ses bras avec chaleur. Pourtant, elle les laissa quelques secondes plus tard aux soins de ses amis musiciens pour aller à la rencontre de l'officier qui avait rejoint ses hommes et les deux nains inconscients. Mais elle passa devant le danseur et le paladin et s'arrêta plutôt devant eux. La lumière qu'elle émanait quelques minutes plus tôt avait laissé place à une colère froide qui n'augurait rien de bon pour qui se la prendrait. Et ce fut le duo qui la reçue. D'un ton sec et cassant qui contrastait et avec son humeur affable montrée plus tôt, et avec ses vêtements, elle accusa presque les enquêteurs.

- Qu'est ce que c'était que ça ? Vous arrivez dans la vie de ma famille et je me fais attaquer le soir même ? Dois-je quitter la ville et avoir peur pour mes enfants ? Ma femme ? Vous, les Sentinelles, Alustriel, les argentés, et pourtant ça ? Je crois aux hasards et à la chance, pas à ce genre de coïncidences,elle sortit de sous ses voiles deux carreaux explosif, la tête consumée devant les yeux de l'officier qui, de toute évidence, peinait à garder sa contenance. Silys n'élevait pour l'instant pas la voix, suffisamment intelligente pour ne pas provoquer d'esclandre, mais bien assez charismatique pour exiger des réponses. Qui. M'as. Attaqué ?

Elle était en colère, certes, mais il n'y avait pas que ça. L'esprit aiguisé du drow fit les rapprochements. Elle virevoltait au dessus du vide, et pourtant avait réussi a récupérer les carreaux sans que personne ne le remarque. Elle était capable de camoufler son humeur avec brio, et la façon dont elle paraissait intimidante malgré son accoutrement séduisant en disait long sur son habitude sur ce genre de jeu. Le drow et le nain ferait mieux de réfléchir à leur réponse.


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Tom raccompagna l'ex courtisane jusqu'à la foule mais l'abandonna pour rejoindre Taëlyne. Cependant, elle ne se retrouva pas immédiatement seule, Eliza les avaient en effet accompagnée pour rejoindre sa famille. Avec son aide elle se retrouva vite dans ce qui servait de coulisse à la fête où les musiciens célébrait la réussite du spectacle. Les enfants de la danseuse était là, la plus jeune jouait avec deux autres bambins dont la peau noire trahissait les origines australes et un chien au poil particulièrement long, pendant qu'au milieu d'un groupe de musicien, le jeune bretteur tentait d'apprendre l'art délicat du oud. Si Eliza se réjouit de retrouver sa famille et alla chatouiller sa sœur, la Goualeuse ne vit pas immédiatemment la danseuse. Mais elle la repéra un instant plus tard, dans la foule, apparemment entrain de se diriger vers Khelrod... et Xarss. Arrivant derrière elle, Sirine eut juste le temps d'entendre le sermon qu'elle infligeait à ses deux collègues et qui, quelque part, la concernait aussi :

- Qu'est ce que c'était que ça ? Vous arrivez dans la vie de ma famille et je me fais attaquer le soir même ? Dois-je quitter la ville et avoir peur pour mes enfants ? Ma femme ? Vous, les Sentinelles, Alustriel, les argentés, et pourtant ça ? Je crois aux hasards et à la chance, pas à ce genre de coïncidences,elle sortit de sous ses voiles deux carreaux explosif, la tête consumée devant les yeux de l'officier qui, de toute évidence, peinait à garder sa contenance. Silys n'élevait pour l'instant pas la voix, suffisamment intelligente pour ne pas provoquer d'esclandre, mais bien assez charismatique pour exiger des réponses. Qui. M'as. Attaqué ?



hrp.gif Info 1 : je vais bientôt distribuer les XP's
Info 2 : je ne sais pas si Khelrod va revenir MAIS, vu son personnage, il me semble évident qu'il vous aurait raconté tout ce qui à put lui paraître étrange entre le moment où il vous à quittés, puis rejoint. Je vous laisse donc lire cette partie de son RP, quelques posts plus haut, où il discute avec Ellana, page 5. Nul doute que ce pourrait vous intéresser.

écrit par: Xarss Vendredi 02 Février 2018 à 21h06
Sa vigilance qui était à son comble ainsi que celle de Vorn lui permis quand même d’apprécier les extravagantes pirouette habilement exécuté de Silys. Non sans admiration du spectacle, le ténébreux qu’il était ne laissait en rien transparaître les doutes qui pesaient dans son esprit et avait un air presque neutre, si ce n’était que ses yeux balayaient constamment les environs à la recherche d’un danger éminent.
La politesse devait laisser parler la danseuse et c’est sans mots dire que l’Ilythiiri écoutait les nombreuses questions pestilentes qui déboulait les unes après les autres. Pour la plupart, elles étaient adéquates, la dernière le fit rire intérieurement : Comment lui aussi aimerait-il savoir qui avait fait cela. Bien sûr c’était évident d’après le récit de Khelrod, c’était les nains qui maintenant étaient comateux mais, qui tirait les ficelles??? Tel était-là ce qu’ils devaient découvrir au plut tôt.

À la vue des carreaux explosifs, Xarss comprit qu’il avait devant lui une personne à l’agilité bien plus supérieure à lui, ce qui augmentait de plusieurs crans son admiration envers le belle rivvil qui de plus en plus ne le laissait pas indifférent. Passant ses faiblesses par-dessous l’urgence qui prônait dans la présence, il levait ses yeux sans pupille et regardait celle qu’il entrevoyait présentement comme une valsharess de la danse.
Les traits presque invisibles du visage bleu minuit prirent un certain étirement de complaisance puis s’éclaircissant la voix pour dire dans un presque silence…


-Malla Silys, tout comme vous, je ne crois pas à ce genre de coïncidences et malheureusement, je crains pour votre sécurité imminente.-

Ses arcades sourcilière confirmait ses dires mais bien sûr, le jeune drow ne réalisait pas que le langage des ténébreux comme lui n’était connu que d’eux et surlignait de quelques autres signes, inconnu de la jeune femme. Son approche physique du corps de la danseuse mettait en évidence le nouveau caractère protecteur de son locuteur. Suite aux démonstrations d’insistances il ajoutait sur la même lancé…


-Dite moi ou plutôt montrer nous le chemin d’un lieu où vous seriez en sécurité avec vos enfants, il nous faut vous escortez en sécurité. Je vous demande pardon pour les dérangements que cela vous occasionnent et sachez que j’ai regret que vous soyez mêlé dans une si mystérieuse affaire; le temps presse Malla Silys.-

Il ne mentait pas, ses intentions étaient bonnes mais il savait pertinemment que les enfers étaient pavé de bonne intention et ne doutait pas que la splendide Silys en soi au courant. Il comptait sur le nain valeureux pour la convaincre de les suivre.

Sa vigilance accrut du moment lui interdisait de voir arriver auprès d’eux la frêle et pâle Sirine. Marmonnant intérieurement des injures ténébreuses il dû se rendre à l’évidence que la fuite en sécurité ne serait pas aisé avec cette doiselle, par-contre, pour le peu qu’il connaissait d’elle, il savait que les dernière paroles qu’il avait prononcé à la danseuse, n’échapperaient pas à Sirine et connaissant sa peur presque maladive, cette dernière serait sans doute d’une aide précieuse pour convaincre la jeune mère.

Il attendait patiemment la réponse, en scrutant les arrières de Silys durant que Vorn observait en toute vigilance ses arrières.



vigilance

écrit par: Ashura Dimanche 04 Février 2018 à 19h40
La guerrière de Sundabar avait rapidement quitté ses compagnons afin de rejoindre la caserne à toute hâte. Mû par son indicible instinct, elle avait franchi les portes, bifurqué vers l’entrée voutée et grimpé les quelques marches quatre à quatre sans demander son reste aux quelques gardes somnolant. Alors qu’elle perçut au fond du couloir, le vacarme crépitant à travers les battements emballés de son cœur, elle intervint à l’achèvement d’une scène tant redoutée. Ashura resta un moment stoïque en analysant la situation, peinant à retrouver ses syllabes. Elle pénétra jusqu’aux deux gardiens en jetant des regards interloqués vers les deux humains désormais inconscients. Malgré une main toujours inconsciemment posée sur le pommeau de sa rapière, elle n’avait plus rien de cette fougue guerrière qui l’avait amené à se hâter si prestement à travers Lunargent. Elle secoua la tête et reprit tant que possible ses esprits. Elle balaya la salle du regard pour en revenir à l’enfant et inspira profondément. Un soulagement certain en définitif.

- Loué soit une nouvelle fois votre présence à ses côtés…

La bretteuse ramena une chaise à elle afin de palier à son état de fatigue avancé. Elle s’affala lourdement et plongea son regard dans celui de l’alchimiste.

- Je viens d’être témoin d’un phénomène similaire, il semblerait qu’une volonté commune ne lésine pas de moyen afin d’achever ce que nous tentons d’endiguer. Elle dégrafa ses gants de cuir et commença à les ôter. Brièvement, nous avons appris que l’arme du crime était constituée d’un alliage aussi exceptionnel que le poison utilisé. Un métal sacré et au prix inestimable, que seuls quelques rares érudits peuvent transformer. Du Ferétoile. Sa voix était devenue plus froide, plus solennel et légèrement résignée. - Il y a eu ensuite un incident durant la représentation de votre compagne, rien de grave en définitif, mais il semblerait que vous soyez désormais impliqué dans cette affaire. J’en suis profondément navrée.

Elle passa une main nerveuse dans ses cheveux pour y remettre un peu d’ordre. Elle avait définitivement l’impression d’être abattue comme après une chute de cheval.

- Quatre individus, au moins trois nains, ont tentés d’attaquer les orbes lumineuses au-dessus de la scène à l’aide d’arbalètes. Ils se sont tous écroulés au moment où nous sommes intervenus, de façon similaire, les yeux révulsés et la bave aux lèvres. Il y a fort à penser qu’ils voulaient s’en prendre à la danseuse en plein numéro de voltige…

Elle plaqua ses doigts sur sa nuque endolorie en s’accordant un moment de réflexion supplémentaire.

- S’agissait-il d’une distraction ou d’un moyen de pression ? Questionna-t-elle par pure rhétorique. Le fait est, qu’elle et les enfants sont en sécurité à présent, avec mes compagnons et probablement la garde civile.

Elle détourna un court instant les yeux pour retourner son attention aux deux assassins assommés.

- Je ne sais pas. Je ne sais pas quoi penser. Toute cette affaire est tellement étrange. L’assassin de ce matin avait une volonté propre me semble-t-il. Ceux que nous avons appréhendés ce soir étaient comme… envoûtés ?

écrit par: La Goualeuse Mercredi 07 Février 2018 à 21h54
Un peu nerveuse, elle avait remercié Tom avant de rejoindre l'insouciante et joyeuse troupe des musiciens. De toute évidence, la danseuse s'en était sortie sans dommage et personne n'avait remarqué la tentative d'assassinat dont elle avait été victime.

L'adrénaline retombant, une écrasante lassitude s'était abattue sur la frêle chanteuse ; elle se faisait à chaque instant plus pesante. Les membres gourds et les pieds douloureux, elle s'était blottie dans son châle et contemplait d'un œil hagard les enfants de Silys se cajoler et s'amuser. Ce tableau d'une enfance heureuse et riante avait à son goût une saveur douce-amère, et lui réchauffait l'âme tout en lui pinçant le cœur...

L'écho lointain de la voix de Silys arracha La Goualeuse à quelque sombre souvenir. Elle se porta aussitôt à sa rencontre.


-Louée soit la Déesse, vous n'êtes pas blessée, entra-t-elle en matière, un étrange trémolo dans la voix en remarquant soudain que ce serpent de Kryssyor avait retrouvé leur trace. A la vue du drow, elle avait semblé hésiter un instant, suspendant son pas le temps d'un battement de cœur plus fort que les autres, puis avait pris place à côté de la danseuse en affectant de son mieux l'indifférence.

*Ce démon montre sa sale tête à chaque malheur !* ne put-elle s'empêcher de penser, la fable racontée par Lorik lui revenant fatalement à la mémoire.

Le sang-froid de Silys ne trompait pas la courtisane : sa colère était toute rentrée, mais vive. Avait-elle raison ? L'avait-on prise pour cible à cause d'eux, de leur enquête ? Dans quel but ? Les intimider ? Les dissuader ? Cela semblait assez peu probable : l'attentat était prémédité, à l'évidence, et ils venaient à peine de la rencontrer. Le silence de Khelrod prouvait son embarras... Et pour cause : quatre enfants de Moradin étaient incriminés.

Plus loquace, Kryssyor, pourtant absent lors des faits, avait rapidement improvisé une réponse. Il eût été plus commode de désigner les coupables, à portée de bras, que d'évoquer un péril imminent et peut-être imaginaire. Comment la belle réagirait-elle aux simagrées du sombre phraseur ?


- Le danger semble écarté pour l'instant, les coupables ont été arrêtés et la garde veille s'empressa-t-elle de répondre, de peur que les paroles alarmistes du drow n'attise la colère de la belle Silys. Elle montra d'un geste de la main les nains gisant inconscients au pied de l'officier, quelques mètres plus loin. J'aurais voulu être plus rapide, ma Dame, mais tout s'est passé si vite ! Il était déjà trop tard quand j'ai vu les arbalètes...

La jeune fille semblait sincèrement désolée de son impuissance. Elle s'adressait avec une déférence inaccoutumée à la danseuse, comme si sa beauté, sa colère ou l'impétueuse puissance qui émanait d'elle l'avait impressionnée.

HRP : Jet de social, si nécessaire, pour ramener Silys au calme.


écrit par: Phineas Lundi 12 Février 2018 à 18h46
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L'orque plissa les yeux et s'assit par terre, sur un empilement de tapis et qu'ils avaient dû trouver ci ou là. Il regarda Ashura, pensif. Pour la première fois, la bretteuse eut l'occasion d'observer réellement les yeux de l'orque. Il ne contenait ni pupille, ni iris, mais n'étaient pourtant pas du blanc laiteux des aveugles, ou du rouge suppurant de ceux dont l’œil est crevé. On aurait dit deux péridot d'un vert végétal, forestier. Et l'effet de ces deux gemmes qui la fixait pouvait lui faire ressentir bien des choses, quoique qu'on ne puisse que comprendre une certaine compassion dans le regard. Après tout ces impressions étaient plus le le fait des rides, des sourcils et des joues que de l'existence de pupilles.

Quelques minutes d'un silence reposant régnèrent après les questions d'Ashura, pendant lesquelles l'érudite et le sage semblèrent réfléchir aux réponses. Il ne fut interrompu que par l'incantation de la magicienne qui, usant d'un céleste quasi-lithurgique, referma les dernières blessures des assaillants tout en leur donnant ce qui semblait être une potion de sommeil. Contrairement aux nains, ils n'avaient pas eu le temps de défaillir, mais quand l'orque examina le souffle et les yeux des deux humains, il hocha la tête vers l'alchimiste.

Elle s'éloigna vers son établi et revint avec une chaise, et un verre d'un liquide ambré, chaud et sucré qu'elle plaça dans les mains d'Ashura avant de prendre place sur la chaise.


- Liqueur de citron, et camomille blanche. Ça vous aideras à dormir ensuite, on ne chasse pas les fantômes avec les yeux à coté du crâne, Ashura, introduit elle en souriant.

Je ne doute pas que vous ayez fait ce que vous avez put. Et de toute façon, Silys est à même de se défendre. Quoique je vous aurais probablement fait payer si il lui était arrivé quoique ce soit, mais ce n'est pas le cas, n'est ce pas, continua t'elle avec un sourire étrange, Il est dommage que la Garde ne vous ait pas alloué les services d'un mage ou d'un barde pour cette affaire.

Je vais vous dire ce que je sais, quoique l'envoûtement ne soit pas ma spécialité, et que je ne considère pas vraiment l'empire sur un esprit comme très... éthique. En vérité, ce qui peut vous paraître paradoxal, opposé, est lié à une question de nuance et de subtilité dans la magie utilisée. Un envoûtement peut tout aussi bien être d'une absolue brutalité et contraindre tant un individu à faire ce qu'il ne souhaite pas que le sort cause alors des dégâts sur l'esprit, qui peuvent provoquer ce que vous venez de me décrire. A l'inverse, si vous avez le temps, ou un esprit perméable à vos ambitions, à votre disposition... il s’agira alors plutôt d'une puissante suggestion et la victime pourra paraître normale, bien que contrainte. Maintenant... Avec ce que vous me dites, on part sur quelque chose capable de contrôler ou d'asservir à long terme au moins six victimes. Un arcaniste particulièrement puissant, ou un groupe, ou bien quelqu'un aidé d'un objet ou d'un rituel particulier.

Elle se passa l'index sur le bout du nez, de toute évidence un signe compulsif de réflexion. Ses yeux se fermèrent alors que l'orque la regardait avec un léger bruit de gorge amusé. Et puis elle revint au présent.

- Quelque soit les raisons de ce secrets, vous devriez vous préparer à ne plus évoluer dans les mêmes conditions demain. L'ordre publique à été violemment attaqué, en plein milieu du festival. Les Gardesorts savent déjà, j'en suis persuadée, mais ce n'est peut-être pas le cas de toute l'Île. Et si autant de magie est en jeu, il y a fort à parier que Maître Lamecorne finissent par s'en mêler. Je ne sais pas pourquoi le Commandant de cette garnison veut garder tout ça secret mais... il joue à un jeu dangereux.
Hum... Remarque... Je vais vous dire quelque chose sur Lunargent. La ville se targue de ne pas avoir de noblesse, ou d'aristocratie, mais la vérité c'est qu'elle ressemble en beaucoup de chose à une magocratie courtoise. Je n'ai pas de pouvoir politique ici - grand bien m'en fasse - mais j'ai été élevée dans ce genre d'intrigues. Le fait est que la magie est si importante ici que nous mêmes, mages, ensorceleurs, bardes, prêtres, et autres arcanistes sommes bridés dans nos pouvoirs. Regardez, elle incanta, l'air vrombit autour de son doigt tendu comme la magie le provoquait souvent, mais rien ne se passa, les Sentinelles empêchent entre autre de convoquer le feu, et d'utiliser tout sort de téléportation. Mais il y a des exceptions... Lamecorne, Dame Alustriel, et d'autres forces puissantes de la ville sont autorisées à utiliser leurs capacités de manière... illimitée. Voilà pourquoi l'on peut dire que ce mythal à ses limites. Et aussi puissant que soit la haute-magie elfe, on peut toujours réussir à la faire dériver avec beaucoup de ruse. Alors si je dois vous conseillez quelque chose, commencez par voir qui des dignitaires sont absents. Je suis certaine qu'Alustriel est en voyage, sans quoi elle aurait été présente ce soir, et il y a de forte chance que Lamecorne, des Gardesorts et quelques Chevaliers d'Argent l'accompagne. D'un certain point de vue, on pourrait dire que c'est l'occasion rêvée. Essayez de trouver un Gardesort qui aurait été envouté, même si ça me paraît difficile à croire, mais quand la magie échoue, il reste l'extorsion. Tout puissants qu'ils soient, ils ont la faiblesse des bons : leurs proches, amis et famille.

C'est exactement ce qu'il vient de se produire, on vous prévient : si vous continuez à chercher, vos alliés en feront les frais.

Quant à la petite... Il n'est pas tout à fait impossible que deux ambitions se croisent et que la raison pour laquelle elle à fait les frais de cette morbide tactique soit un acte de vendetta envers ses proches, tout en étant le point de départ d'une stratégie plus large...

La magicienne reprit son souffle. De toute évidence, elle avait passée l'après-midi à assembler les pièces et à en discuter avec Lor'kar qui hochait la tête, preuve qu'il soutenait ses dires. A tout les coups, ils avaient même fait eux mêmes œuvre d'un peu d'investigation dans la caserne.


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Lorsque le drow avait parlé, la danseuse avait froncés les sourcils, et serrés les lèvres. Quand la Goualeuse avait parlé, rien n'assurait qu'elle l'ait entendu. La sécheresse de la sa réponse aurait surpris n'importe qui, et le floral du vocabulaire aurait bien put percuter la vertu du paladin. Elle fusillait l'elfe noir avec tant de véhémence qu'il pourrait craindre de s'enflammer sur place. Avec une vitesse étonnante, elle fit tournoyer l'un des carreaux dans sa main et ont put jurer qu'il s'était entouré d'un halo lumineux un instant durant avant de s'arrêter, pointé sur le visage du drow.

- Vos manières commencent sévèrement a me courir, drow, prendre mon fils pour un mendiant, se livrer à un jeu de séduction aussi subtil qu'une merde de yeth et maintenant vous comporter comme un chevalier servant alors que je suis sûre d'être la victime de votre incompétence, siffla t'elle. J'ai arraché les couilles de plus vicelard que vous et j'aime autant vous dire que je ne ferais aucun cadeau si l'un de ces sacs à pisse me tombe dessus. Sabetha sera certainement plus douce que moi, mais ne vous attendez pas à la moindre clémence vis à vis de votre inefficacité de ma part. Je vous croyais sur les traces de Do'Urden, de toute évidence, je me trompais.

Elle finit enfin par se tourner vers la Goualeuse, en se recomposant une politesse. De toute évidence, vider sa hargne sur le drow avait été des plus cathartique, quoiqu'elle soit encore des plus en colère. Puis elle posa un instant les yeux sur les nains autour desquels se trouvait les gardes. Étonnamment, le ton sans doute, et le regard de l'ancienne courtisane semblèrent faire leur effets et sa haine dégringola de plusieurs niveaux.

- Écoutez, Beth ne voudra pas arrêter de vous aider, quoiqu'il se passe. Alors je vais voir ce que je peux faire pour vous aider. En attendant... Certains d'entre vous devraient allez dormir. Et les autres devrait faire quelque chose d'utile.

Sans crier gare, elle s'écarta et choppa avec une certaine véhémence l'officier qui encadrait les nains qui se pris un autre sermon. Elle alla ensuite chercher ses enfants et disparus dans la foule. Libre au drow de la suivre, elle ne faisait rien pour se cacher, mais il ferait apparemment bien d'être discret.

écrit par: Xarss Vendredi 16 Février 2018 à 14h22

La jérémiade d’enfant gâté et d’hétérophobe fit rire intérieurement le renégat. Décidément que ce soit en Outreterre ou en surface, les femelles restaient des êtres coquecigrues aussi détestable qu’aimable. Le jugement de Sylis ne le blessait pas, l’hubris d’orgueil que la jeune mère venait de démontrer était lié aux évènements passés et bien sûr quoi de mieux que de tomber sur un drow pour assouvir ses bassesses. Si lui était né dans le vice et tentait de s’en sortir, il remarquait quand surface c’était tout le contraire; les gens naissaient avec de la bonté et avec le temps devenait rêches et avaient une tendance à être désagréable. Le plus drôle c’est que pour presque l’ensemble, la danseuse n’avait pas tort, à part le fait qu’il avait pris son fils comme mendiant, si lui avait choisi une vertu de générosité, elle l’avait vue comme un vice. Il ne pouvait nier qu’il était des plus gauche pour approcher gentiment une dame, quand l’on nait un moins que rien aux yeux des femelles et que pendant cent ans l’on vous écrase, il est difficile par la suite de leurs trouver autre chose qu’un corps à contempler, n’était pas d’avoir essayée d’avoir de la galanterie mais il semblerait qu’en surface, les femelle soit encore plus débauché moralement qu’en Outreterre. Son inefficacité qu'elle disait en disait long sur son ignorance. Le fait d’être comparé à se Do’Urden lui avait plut, ce qu’il en avait entendu parler à la Bregan Arthe, allait dans son optique mais Do’Urden avait beaucoup plus d’expérience que lui en surface et cela prouvait que Sylis avait eût des attentes envers lui, à ne pas négliger. Si intérieurement le sombre était en paix avec ce qui venait de se dire, son corps répondit instantanément en laissant échappé dans un soupire tinté d’acariâtreté...


- Jal khaless zhah waela!-Son faciès qui auparavant laissait entrevoir une empathie était maintenant de marbre et légèrement déçu. Déçu de la soit disant humanité qui se disait supérieur en tout, surement pas en moral pensait-il silencieusement. L’hypocrisie qu’il entrevoyait partout depuis sa sortie lui pesait quelque peu sur les nerfs mais il avait choisi la surface et c’était à lui de se conformer. Sa main droite arrêtait de vouloir danser dans la toile, celle de gauche lâchait la poigne de l'un de ses poignards et il prit une grande inspiration de soulagement.

Sans vouloir en faire plus, il reculait d’un pas pour laisser place à la furie déjanté et la regarder, imprudente, partir avec ses enfants, possiblement vers une mort certaine; du moins le croyait-il. Puis apprêt tout, quand avait-il à cirer d’elle et ses enfants? Cette question lui en apportait encore plusieurs dans le même sens et il dû, au prix de grand effort, cesser d’alimenter ce côté obscure de son être. Il ne comptait plus les fois qu’il avait été rabaissé, humilier, cingler, froisser, heurter, insulter, mortifier, offenser, outrager, ulcérer, vexer et il en oubliait, ni même les regards d’horreurs que l’on pouvait lui jeter. S’il avait réussi à passer au travers de sa génitrice et de ses sœurs, ce n’était pas la pacotille de surface qui allait le terrasser mais sincèrement il sentit profondément une haine fourbe qui tentait de vouloir prendre le dessus et de cela, il ne pouvait se le permettre. Il était si facile de baisser les bras et de sombrer puis le sentier qu’il c’était ordonné avait déjà vue quelque pas de sa volonté le parcourir; il fallait, pour lui, résister.
Il était clair que sa présence rendait mal à l’aise et dérangeait. Son regard se portait dans celui évasif de Sirine puis dans celui vide de Khelrod et il conclut qu’à eux deux, ils seraient plus apte à seconder la jeune mère et la protéger; lui irait dans les fanges de Lunargent, faire son possible pour, comme disait Sylis, être utile.

Le son des festivités venait de s’éteindre, seuls les murmures distordant laissaient comme musique une plainte insoutenable. Il devint seul, intérieurement ainsi que physiquement. Tournant les talons, il disparut dans la foule sans regarder en arrière et se dissimulant au mieux de ses compétences parmi elle et vers les ombres des premières bâtisses en retrait.

Nul ne put savoir où il allait. Lui dans son for intérieur, se rendait au temple de l’ordre du corbeau, là, où le maitre qui lui avait enseigné, avait laissé reposer une rose qui se déployait : Au centre de son cœur. Sa dérive le portait tel le courant qui tente de jeter le navire sur les méandres sournois puis dans les tourbillons sinueux, une lumière apparut; Félicia murmurait une douce et adorable phrase que lui seul avait entendu lors de la dernière nuit passé ensemble. Sans s’en rendre compte, un sourire apparut sur ses minces lèvres et toute la force qu’il avait besoin en ce moment décuplait en lui tel un volcan. Il comprit qu’elle serait sans doute la seule à avoir son cœur et qu’ensemble ils partageraient les joies de la surface : Merci Félicia, je t’aime. Il sentit en lui une force qui se débattait contre cette amour, il restait malheureusement encore beaucoup de vice en lui et ce dernier luttait au sentiment loyaux qu’il ressentait.

Dans l’ombre d’un balcon d’une bâtisse en coin, il s’aperçut qu’il avait, de façon involontaire, prit un chemin qui menait au moulin de l’alchimiste Sabbeta, le même qu’emprunté le matin avec Ashura. Il remerciait silencieusement, encore une fois, Félicia qui lui donnait la chance de s’affranchir et Vorn d’avoir usé de vigilance durant le trajet. Il espérait y voir passer la jeune mère et ses enfants mais l’ombres des voiles des fougues étaient sur lui. Son espérance n’avait pas place, seule sa ténacité lui permettrait de continuer. Il restait là, immobile dans l’attente d’y voir passer ce qu’il souhaitait.

Dans les tréfonds de ses voiles mystérieuses se dessinait devant lui un autre chemin que celui que la surface tentait de lui faire prendre, il surmonterait les obstacles ou il périrait. Ce n’était pas à la surface de ne pas vouloir de lui, c’était à lui de vouloir de la surface puis le plus important était qu’il avait confiance en personne, il était seul et le resterait. Xarss continuerait à servir comme depuis sa naissance mais cette fois, le service était pour lui, Kryssyyor.



Vigilance, furtivité, perception.

écrit par: Ashura Vendredi 16 Février 2018 à 23h39
La bretteuse à la chevelure dorée faisait tournoyer le breuvage dans son récipient. Après un chaleureux remerciement, et malgré la pertinence de cette offre, elle désirait par-dessus tout se montrer utile. Elle ne pouvait défaire ce sentiment persistant d’inefficacité. Elle écouta attentivement les mots de l’érudite qui ne manquait pas de sagacité. Pour la néophyte, les domaines magiques étaient plus obscurs que les profondeurs d’Outreterre. La vulgarisation arcanique et les révélations sur les instances de Lunargent lui permirent d’appréhender dans quel pétrin elle était désormais impliqué. Ce fut un certain choc pour Ashura qui se figea, glacé, retenant son souffle un court instant. Son regard voilé s’éclaira une seconde et elle lança un œil circonspect sur l’orque immobile près du lit, son regard brillait toujours d’une étrange et intrigante lueur. Il parut confirmer les propos avancés.

- Il y a donc des risques pour que la psyché de ces malheureux soit… endommagée. Pour le moins… Abject.

Sa voix était légèrement moins ferme que d’habitude et son débit un peu plus lent :

- Rien ne nous immunise à subir le même sort… De plus, si l’un de ses Gardesorts à était contraint d’agir sous la menace, nous avons aucun moyen de lui assurer protection en échange de confidences. Si la cité est vulnérable et que les autorités se tirent dans les pattes pour des raisons qui me dépassent…

Elle inspira brusquement, profondément, pourtant sans montrer aucune tension ni aucune crainte :

- La journée qui va suivre s’annonce des plus charmantes. Avec une équipe pour le moins disharmonieuse et indiscrète, je ne donne pas cher de notre peau. Enfin, malgré les événements de ce soir, permettez moi de dire : heureusement que nos chemins se sont croisés ma chère !

Elle rejeta la tête en arrière pour s'abîmer dans le plafond comme si elle y cherchait une réponse, une explication. Les yeux cernés mais le regard vide et le visage finalement anxieux, elle resta un moment impassible. Elle savait de longue et amère expérience qu'il était inutile d'essayer de patauger dans des milieux dont elle ne maîtrisait pas les règles. Les risques étaient grands et les preuves de compétences faites en ce jour, bien trop faibles. Son pessimisme était à son paroxysme. Cependant, la fin tant redoutée approchait chaque heure d’avantage, et elle ne pouvait se permettre de se ménager, il s’agissait d’un devoir. Elle n’avait pas le droit de se sentir accablée. Il fallait à tout prix connaitre la vérité. Son sommeil attendrait encore quelques minutes et demain, elle s’élancerait dans un nid de vipères.

Désireuse de se montrer utile malgré le profond sentiment d’être dépassée par les événements, elle reporta son regard sur les deux savants et pointa un doigt vers les deux marionnettes rompues :

- Nous devrions placer ses individus en détention dans un endroit plus appropriés. Au moins avant qu’ils n’aient retrouvés toute leur tête et leur volontés. Je m’occuperais personnellement de les interroger à ce moment là. Je m’en vais voir si l’on peut nous autoriser à les mettre au frais.

Elle posa la boisson dont elle n’avait pas encore daigné goutter les arômes et se redressa prestement :

- Aussi, je m’accorderais mes quelques heures de sommeil à son chevet, si cela peut vous permettre de retourner voir vos proches en gardant un semblant de sérénité. C’est la moindre des choses.

La seconde raison venait du fait qu’elle n’avait pas la clef nécessaire à l’accès de la tour mise à disposition des enquêteurs et n’avait aucunement envie de courir après le drow dans les ruelles de Lunargent. Mais sa volonté principale restait sa disponibilité et surtout, la sécurité de la jeune elfe. Ainsi, son expérience de caravanière lui avait appris à profiter du moindre temps morts. Elle profiterait donc du confort de la capitale un autre jour. Ashura attendait une réaction de Sabetha, prête a entrer une dernière fois en action quand elle glissa machinalement une main dans le pan de son armure et y retrouva la présence d'un petit objet métallique. La guerrière sortit la pièce à l'air libre, la contempla et la fit rouler entre ses doigts toujours légèrement intriguée.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 18 Février 2018 à 16h05
Le vocabulaire ordurier de Silys ne provoqua pas la moindre gêne chez la fille des rues ; pareilles paroles étaient monnaie courante sur les docks d'Eauprofonde, et peut-être plus encore à la Fiancée du Marin. Il fallait tout de même reconnaître à la danseuse une grande inventivité. Elle-même, qui avait d'abord grandi comme une mauvaise herbe parmi la populace, possédait un langage et des manières tout à fait exécrables avant d'entrer sous la mystérieuse protection de Breslin : le charitable prêtre, par ses leçons et ses livres, avait patiemment policé sa langue et ses façons, de sorte qu'elle pût se mêler à toutes les classes de la société sans détonner...

Cette tirade venimeuse lui semblait en revanche bien imprudente. La belle s'en était pris à un terrible assassin, qui avait cessé de compter les cadavres semés sur sa route depuis des dizaines d'années, voire quelques siècles peut-être. La Goualeuse risqua un coup d'oeil vers le drow. Le visage aussi froid et rigide que l'obsidienne, Kryssyor avait gardé son sang-froid ; il capitula après avoir lâché quelques mots dans une langue sifflante et incisive, mais sans animosité. Les deux belligérants avaient tourné les talons sans plus attendre, la laissant une fois de plus avec son désormais inséparable binôme, Khelrod, un brin abasourdi.


- Et bien... commença-t-elle un peu hésitante, afin de briser le silence qui s'installait pesamment entre eux, je suppose qu'il faut donner quelques instructions à la garde, concernant ces trois malheureux... Mais peut-être l'avez-vous déjà fait ?

La jeune fille avait une certaine compassion pour les nains ligotés, qui de toute évidence avaient été les jouets de leur véritable ennemi. L'air chagrin de son compagnon ne lui faisait éprouver qu'une plus grande commisération pour eux.

D'ultimes recommandations données aux soldats, le paladin la raccompagna chez ses vieux hôtes, honorant sa promesse de protection avec l'inflexible droiture qui était celle de son ordre. Chemin faisant, il narra à La Goualeuse son entretien avec la capitaine Ellana, n'osant trop trancher dans ses sentiments mitigés et pousser ses doutes jusqu'à soupçonner directement la compétence du commandant Beiran. Ses révélations ne faisaient que la conforter dans l'idée qu'il y avait quelque chose de louche dans les agissements du patriarche Landruel... Mais Ellana couvrait encore son supérieur hiérarchique, et son malaise ne suffisait pas encore une preuve. L'esprit aussi gourd que son corps était las, la rusée courtisane n'arrivait pas à faire de la lumière sur cette affaire. Pour l'heure, il valait mieux se coucher : la nuit portait parfois conseil.

Une fois arrivée à bon port, elle remercia Khelrod et lui souhaita bon repos. De crainte que ses hôtes ne fussent déjà endormis, elle entra en catimini dans leur demeure et se glissa à pas feutrés jusqu'à sa chambre. Khelrod l'avait exhorté à la plus grande prudence, aussi se tenait-elle sur le qui-vive. Elle poussa la porte de sa chambre, la boule au ventre, observa longuement les lieux, à la recherche d'indices du passage (ou de la présence) d'un intrus, avant de se risquer à entrer.

PARCHEMIN
HRP : furtivité et perception. Je continue le RP au cas où rien ne surviendrait, et que ma paranoïa soit injustifiée, afin de gagner du temps.


Assurée qu'elle était seule, elle s'empressa de récupérer, entre deux couvertures, le stylet que lui avait légué Breslin. L'éclat de la garde, si finement ouvragée, lui rappela qu'elle devait une danse à la Déesse... La Dame aux Cheveux de Feu était réputée pour sa bienveillance, elle comprendrait que le cours pris par les événements avait détourné sa protégée de sa promesse...

La belle se démaquilla rapidement, à l'aide d'un linge humide, tout en réfléchissant à un moyen de prémunir son refuge contre un hypothétique agresseur. L'idée lui était soudainement venue que leurs ennemis connaissent son lieu de résidence, et qu'ils passent à l'offensive durant son sommeil... Idée terrifiante ! Elle réunit tout ce qu'il y avait de vaisselle et de petits objets métalliques dans sa chambre, et bricola une alarme rudimentaire : quiconque pousserait sa porte ferait dégringoler le petit édifice, dans un tintamarre qui donnerait l'alerte. Cela lui paraissait bien futile, mais il était trop risqué, désormais, derejoindre seule la caserne.

écrit par: Phineas Mardi 20 Février 2018 à 00h30
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- C'est possible. Le sort est indubitablement puissant, ce pourrait même être un effet secondaire. Enfin, soit, ne te cacherais pas que rentrer à la maison ne serais pas de refus, elle se leva et récupéra ses affaires. Lor'kar, je laisse le feu allumé sous l'alambic. L'extraction devrait être terminée dans une petite heure, et il y a peu de chance d'erreur, je n'aurais pas besoin de tout de toute façon.

Ashura, courage, aucune énigme n'est exempte de réponse. Quoiqu'elles puissent parfois être multiple.

Elle hocha la tête, lui sourit et sortie, en oubliant pas de récupérer son chat, dormant sous les paillasses, qui grommela pour se plaindre du dérangement. L'alchimiste partie, Ashura se mit en quête d'un officier pour demander où il pouvait stocker ses deux prisonniers. Première réaction : l'étonnement. Les quelques soldats présents n'avaient pas entendus le combat qui, pour leur défense, avait été exceptionnellement court. Sur la seule fois d'un orque et d'une franc-tireuse certes, mais ils pouvaient difficilement contester, vu qu'eux même avaient eu une attention très relative, ils constatèrent la présence des deux agresseurs et les firent descendre dans les geôles. Vu leur état, chacun considéra qu'une surveillance réduite suffirait.

Puis, Ashura rejoint l'infirmerie. L'inquiétude due à l'orque disparue depuis longtemps maintenant, elle pouvait être persuadée que la pièce était certainement l'une des plus sûres de la ville. Le vieux spiritiste était devant la fenêtre et se livrait à un loisir que d'aucun considérerait vice en tirant sur une longue pipe. Rien ne semblait vraiment faire trembler longtemps la sérénité de Lor'kar et, aussi étonnant que ce soit, sa présence avait maintenant quelque chose de rassurant. En même temps, une fois qu'on le savait de son coté, une masse de muscles de deux mètres cinquante capable d'user de la magie divine, il fallait être particulièrement irréaliste pour ne pas considérer la chose comme un avantage stratégique d'envergure.

Mais regarder quelque seconde la simplicité du vieil orque suffit à achever la résistance d'Ashura. A peine eut elle enlevé son armure, ses bottes, sa cape et ses armes qu'elle s'effondrait sur le lit en plongeant dans un sommeil plus que réparateur.

Le lendemain, elle se réveillait avec des courbatures logique vu la journée qu'elle avait vécue la veille. Le soleil se levait, tranquille, sur Lunargent. Ses rayons caressèrent sans violence son visage et, il fallait l'avouer, le réveil n'eut rien de désagréable. Alors qu'elle ouvrait les yeux un rire se fit entendre. Pas un éclat, mais une étincelle de réjouissance dans une pièce rendue morne par la situation. Lorik, Lor'kar et l'apprenti guérisseur discutaient, et le nain semblait avoir finalement abandonné toute animosité envers le fils des terres sauvages. Malgré tout, ce moment d'amusement disparue vite et ils en revinrent à des affaires plus graves. Les trois hommes se tournèrent vers elle quand elle se réveilla, et le capitaine prit la parole.


- Bien le bonjour Ashura, j'espère que le repos à été le plus réparateur possible, car je crains que cette journée soit plus fatigante encore que la précédente.


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Dans la petite maison de ses hôtes, elle se réveilla en ayant passé une nuit sans autres troubles. Immédiatement inquiète, elle descendit aussi vite que possible dans la cuisine mais trouva le vieux calishite, Malik, sa désormais habituelle tasse de tisane à la menthe poivrée, ses tartines de marmelade de citron et ses quelques tranches de fromage devant lui. Milli était très probablement encore entrain de dormir, l'ancienne courtisane avait vite compris que son hôtesse avait du sang de loir. Elle s'installa aux cotés du vieil homme, qui releva la tête de son livre (l'homme était un ancien bibliothécaire et la maison était en soit un immense dépôt de vieux papier), et lui sourit.

- Et bien ma petite, je m'attendais à ce que tu rentres bien après nous hier, et voilà que tu étais déjà endormie quand nous sommes revenus. Quand Thea, leur fille, était encore ici, elle avait plutôt l'habitude de rentrer au petit matin.

La suite fut du même acabit. Malik était comme un grand-père (quoiqu'il était encore loin d'être grabataire) dont la Goualeuse aurait put rêver. Il avait parcouru le monde avec son maître avant de rencontrer Milli qui elle était alors encore mousse sur une galère qui remontait vers la Côte des Épées. Chaleureux et légèrement excentrique, c'était un intarissable conteur qui semblait avoir lu tout ce qui lui passait sous la main ces quarante dernière années. Quand nombre de personnes ne touchaient à un libre qu'une ou deux fois dans leur vie, c'était... vivifiant. Il lui racontait leur voyage de noces (un long voyage autour de la mer intérieure), lorsque Milli sortit de leur petite chambre. Bien qu'âgée, elle portait encore des cheveux d'un noir de geai et si des années de marine et de voyage avait buriné son visage, elle avait encore un charme sauvage incontestable. Elle s'installa à coté de son mari et failli se rendormir sur la table tant le réveil lui était difficile.

- Ah, je n'ai jamais compris comment tout le monde tenait debout le matin !, dit elle en riant.

La matinée était belle, la nourriture agréable aux papilles et la discussion revigorante mais, la jeune femme le savait, il allait bientôt falloir retourner au charbon.


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PARCHEMIN

Renseignements : 15


La nuit fut longue pour le drow. En premier lieu, trouver dans la population des gens capables ou volontaire pour lui répondre fut des plus difficile. Sa race jouait, mais il se trouvait qu'en pleine nuit de fête, les lunargentais n'avait pas la tête aux choses sérieuses en plus de l'avoir remplie d'alcool. Il constata cependant que, contrairement aux avertissement de la vieille aubergiste, on ne l'attaqua pas plus cette nuit là qu'en journée. Pendant plusieurs heures ils chercha. Dans les taverne on festoyait et personne ne lui appris rien d'utile, d'autant plus qu'il cherchait à garder une certaine discrétion, au Sud, devant le Collège, les mages se livraient à toute sorte de spectacles et les ensorceleurs d'Arkhen, piqués dans leur fierté, leurs répondaient sous l'hilarité générale. Le toute se finit par une grande explosion de lumière qui laissa un certain nombre des protagonistes avec les poils grillés par la magie.

Il tourna et tourna dans la ville. Plusieurs fois, il crut voir quelque chose de suspect sur les toits, mais il lui sembla à chaque fois qu'il ne s'agissait que des sentinelles en faction. Et puis, alors qu'il longeait le Nord de la ville, cherchant la boutique où l'on avait volé l'aurorum, dans le doute, quelque chose attira son attention. A l'angle de la boutique, on semblait l'attendre, dans l'ombre. Une forme humanoïde, plutôt petite, difficile à cerner dans la nuit désormais sombre. Les globes magiques étaient bien loin de ces petites ruelles. Il ne pourrait entrer dans la boutique sans forcer la porte et il n'était pas formé au crochetage. Alors il se rapprocha. Et l'individu ne bougea pas d'un poil. Presque rendu au contact, la tresse d'un blond argenté qui coulait sous sa capuche le fit tiquer. Puis il reconnue la voix qu'il l'avait sermonné plus tôt avant de voir le visage de la danseuse. L'armure de cuir, la cape noir d'un étonnant tissu semblant jouer avec les ombres, quelques chose ayant changé la couleur de ses yeux du bleu au noir, et un fard sombre l'ayant rendu plus basané le firent douter un instant, mais c'était bien elle.


- Et bien, je me demandais si j'allais finir par vous trouver, aux interrogations, muettes ou non, du drow, elle répondit. J'ai dit que je vous aiderais. Vous croyez vraiment que j'ai appris à danser comme ça dans une école de danse ?

Puisque c'était de toute façon la meilleure piste qu'il avait, le drow la suivit lorsqu'elle lui dit qu'elle allait lui indiquer où trouver des pistes. En silence, ils quittèrent la ville, et pendant un peu plus d'une demie-heure, ils longèrent dans l'ombre la route vers le nord-est. Il s'en était douté mais c'était une aiguille dans une botte de foin sans indications : si malfaiteurs il y avait, il y avait fort à parier que leur repaire soit à l'extérieur de la ville.

Silys avançait vite. Humaine, sa journée n'avait sûrement pas été de tout repos, pourtant elle ne semblait pas plus éreinté que le drow. Il avait déjà rencontré ce genre d'individus, de longues périodes de jeune ou de marche forcé les avait transformés en créature capables de troquer leur fatigue contre une volonté de fer. Jusqu'à un certain point du moins. Pendant tout le temps qu'il marchait en silence (la jeune femme ne semblait pas désirer de conversation et semblait occupée à scruter les alentours), il l'observa. Elle portait une longue rapière au coté et une série de cinq dagues étaient accrochées à sa cuisse. Une longue corde de soie était roulée avec habitude et accrochée à sa ceinture pendant qu'une sacoche à contenant rembourrée pour éviter les bruits pendait à coté. Ses cheveux étaient tressés et, une fois qui l'avait reconnue, elle avait versé de la poudre de charbon dessus pour ternir leur éclat.

Au bout de la route sur laquelle elle le guidait, elle sortie un petit cube de verre. Pendant encore une dizaine de mètres, il ne fit rien et puis, d'un seul coup, une flamme apparue à l'intérieur avant de disparaître quelques secondes plus tard.


- Bien, nous sommes sortis de la zone des Sentinelles. Regarde là bas, elle pointa une masure dans un champ à moins d'un quart de lieue, la ferme de Rohart. L'un des repères des moins honnêtes gens dans les environs de Lunargent. La plupart ne sont pas de mauvais bougres, ils ont juste des méthodes peu orthodoxes pour un certain nombre de personne... Mais vu ce que m'a raconté Beth sur votre affaire, il y a de fortes chances qu'on y trouve de quoi se mettre sous la dent. Oh, et j'aime autant vous prévenir, je n'ai pas de réels problèmes avec vous, quoique votre comportement me gêne quelque peu. Mais évitez d'ébruiter ce que je vais faire avec vous ce soir. C'est la preuve que je vous crois bon, et pour le reste de la soirée, appelez moi Marina.elle accrocha une boucle à son oreille et son visage changea soudain. Son nez se tordit légèrement, ses lèvres gonflèrent, son menton s'épointa et ses pommettes s'affaissèrent. Oh, et votre race pourrait être un avantage comme un inconvénient, on verra.

Elle mit deux doigts sur ses lèvres et poussa un long sifflement. Une torche bleue s'alluma près de la masure et ils se remirent à avancer. "La ferme de Rohart" était effectivement un corps de ferme, mais il y avait longtemps qu'il n'abritait plus d'animaux autre que des chevaux encore sellés. Dans la grande salle qui servait de réception, des rires tapageurs éclataient. Ils entrèrent et le silence se fit un bref instant. Tout le monde braqua les yeux sur les nouveaux venus.

- Salut bande de sacs à merde ! Je ramène un copain ! Irène, il te reste de cet alcool luskanien de l'autre jour là, tu sais que le lendemain j'ai...

La danseuse avait laissé place à une mercenaire au ton des plus vulgaire qui la laissa derrière en se précipitant vers les planches qui servaient de comptoir. Elle frappa dans des mains de gros bras en passant. Tout dans l'ambiance prouvait au drow qu'il allait devoir s'intégrer, maintenant, si il voulait des réponses. L'aube n'était pas loin, mais il avait encore le temps

PARCHEMIN
Xarss joue en léger décalé avec Ashura et la Goualeuse mais on ne le prend pas en compte. Disons qu'on considère qu'avec le temps de retour ben, il reviendra en ville quand il reviendra smile.gif

écrit par: Ashura Mardi 20 Février 2018 à 16h42
- Et dire que j’ai eu la naïveté de penser recevoir le petit-déjeuner au lit.

La bretteuse aux yeux mi-clos se réveilla d’un léger sursaut, s’étira l’air de rien puis salua finalement l’assistance d’un air désinvolte. Quelques courbatures commencèrent à surgir quand son corps se mit en mouvement, sans doute l’accumulation des activités et des tensions de la veille. Le surmenage. Ashura s’avait que cela s’atténuerait au fil de la journée et par conséquent, ne s’y attarda aucunement. Tandis que les individus la fusillaient du regard, elle constata que profond malaise qui l’habitait était toujours présent, la nuit n’avait pas dissipé ses préoccupations, loin de là.

- Quelles sont les nouvelles du front, capitaine ? Avez-vous eu le rapport de notre soirée ? Les geôles doivent être pleines désormais…

Les yeux encore bouffis, elle bailla sans grâce, comme un hippopotame. Habituée au manque d’intimité caractéristique de ses activités professionnelles, elle commença à réunir ses affaires tout en parlementant.

- Le commandant Beiran est-il disposé à me recevoir ?

Elle jeta un coup d’œil dans la chambre et à la fillette alitée. Une grande lassitude l’étreignit aussitôt. L’anxiété ne venait pas des formalités à venir mais de toutes les énigmes qu’elle s’apprêtait une fois de plus à affronter. Un tiraillement intérieur la ramena vite à la réalité, une légère nausée apparue tandis que son corps se mettait en alerte, elle avait l’estomac au bord des lèvres. Elle était affamée.

- Mais avant toutes choses, puis-je profiter des infrastructures de la caserne ? Une salle d’eau et la direction de la cantine ne serait pas de refus, capitaine.

écrit par: Xarss Mercredi 21 Février 2018 à 17h50
L’attente lui parut longue, le fait de ne pas voir passer la jeune mère et ses enfants le mit dans un état neutre. Au profond de son être il espérait qu’elle s’en soit sortie. Il dû à ce moment se rendre à l’évidence, il ne pouvait sauver le monde, juste tenter de les aidez et il réalisait qu’il le pouvait si ils le voudraient. Ce fut la lancé des recherches. De taverne en taverne il ne récoltait rien, mis à part un lot d’histoires sans intérêt et aussi quelques faits sociaux disparates et quelques partages à retenir puis d’autres à oublier. Les fanges de Lunargent était muettes ou tout simplement ignorantes des dernières nouvelles. Il lui restait quelques lieux à voir avant d’aller régler le cas à l’alchimiste bedonnant qui l’avait insulté plus tôt dans la matinée lorsqu’une forme humanoïde semblait l’attendre dans l’ombre du coin de la bâtisse et pas n’importe laquelle, celle qui avait été volé de son aurorum. Croyant prendre l’un des voleurs sur le fait et d’avoir quelques informations de choix sur l’affaire en cour il tombait sur une surprise.

S’attendant à une rixe, il resta béat quand il eut peine à reconnaitre Silys. Il gardait sa main gauche sur la poigne de son poignard toujours sous son piwafwi, un instant encore et sa droite se préparait à danser dans la toile. L’évènement dernier avec la danseuse n’avait pas été des plus diplomatiques et sincèrement, Xarss ne savait vraiment pas à quoi s’attendre surtout en-là voyant transformé ainsi. Le moment fut délicieux, une incertitude faisait poindre une multitude de possibilité dans l’esprit du sombre renégat et de cela, il se régalait.

L’étonnement facial aurait dû être perceptible pour un drow habituer à lire le langage des elfes sombres et avec adresse le faussement appelé Kryssyyor prit un soin particulier pour rétablir sa faiblesse du moment. Cet inconfort réglé il dû puiser dans ses réserves de patience pour comprendre la véritable ligne de la jeune mère. Il osa un sourire qui fit pratiquement craquer les commissures de ses lèvres minces, en guise de réponse. Étonné et en même temps fort heureux du revirement de situation. Il comprit prestement les doutes qu’il avait eus plus tôt dans la soirée, au moment qu’il c’était aperçu que la danseuse avait réussi à attraper les carreaux en pleine danse. Ceci confirmait que l’être frêle qui se tenait devant lui avait trimarder beaucoup plus que lui. Ambivalent sur le moment, Xarss fit une légère prestance de reconnaissance et de respect. Le jeune drow avait encore bien des croutes à manger.

La suite fut pour lui un bagage d’information et de stupéfaction. Il étudiait les moindres gestes de la rivvil avec une attention particulière; l’apprentissage lui serait sans aucun doute profitable plus tard. La fourbe avançait d’un pas feutré aussi adroitement qu’un félin. Vorn qui avait quitté le sac et qui avançait entre les pas de son serviteur semblait, lui aussi, étudier la jeune mère. Décidément la surface était encore plus surprenante qu’il aurait imaginé. Il remerciait silencieusement Félicia et Séluné du moment qu’il vivait présentement.

Lorsqu’elle arrêtait pour l’informé il écoutait attentivement puis dans un presque silence il dit sur une teinte feutré…


- Malla Silys, j’ai beaucoup à apprendre ici en surface et beaucoup à faire disparaître de mon ancienne vie, ce n’est pas la volonté qui manque, c’est l’habitude, le temps et les circonstances qui me presse à vouloir m’adapter et j’avoue être gauche sur certains points : Veuillez, de grâce, accepter mes excuses pour mon comportements qui reflète encore beaucoup trop l’Ilythiiri que j’étais et accepter l’imparfait que je suis.- Il la regardait droit dans les yeux et suivit… -Je suis réellement honoré que vous croyez en moi… Marina.-

Dit-il avec un léger soubassement de son arcade sourcilière droite. La suite fut encore un spectacle d’apprentissage à voir les changements physique qu’apportait la pose de cette boucle d’oreille. Les explications et directives de Marina étaient bien assimilées, resterait maintenant à lui d’être mariole et non malin.

Il restait lui-même, suivant Marina jusqu’au comptoir, au lieu de frapper dans les mains des gros bras il fit simplement signe de tête à ceux qui voulait bien croiser son regard et une fois rendu il demandait un hydromel, sinon il prendrait la même gnôle Luskanienne demandé par Marina. Son premier acte, serait d’observer les présents, le nombre, l’état de leurs humeur et prendre le pouls du moment et se fondre comme il l’avait fait tant de fois dans le Braeryn, Duthcloim et l’Estmyt parmi les pires rognures des bas fond de Menzoberranzan. La situation lui était simple et aisé; depuis sa sortie, il avait usé de tel endroit et de telle gent équarrit aux mœurs désinvoltes. Son temps passé sur le dragon des mers avec les marins de Port Ponant lui avait laissé une empreinte indélébile qu’il profiterait ici, tout comme le faisait Marina.

Il se laissait aborder puis commençait par faire de l’esprit simple avec des pointes subtiles d’autodérisions, allant même jusqu’à se rabaisser pour les besoins de la cause. Dans la bombance il utilisait la même méthode qu’il employait avec les esclaves pour les amadouer et se laissais aller à quelque pas de danse en accompagnant les chants de marin pour faire rire et détendre l’atmosphère et les différences. Prenant un soin particulier à ne pas verser dans l’abus d’hydromel, il commença subtilement à parler poison, des hautes instances de Lunargent, du vol d’aurorum… Sans toutefois insister sur les points apporté ici et là. Sa collecte d’information se faisait au gré des bons entendeurs.




Social, Prestation (danse), collecte d'information.

écrit par: La Goualeuse Vendredi 23 Février 2018 à 14h35
Pendant quelques minutes les plus sombres craintes avaient roulé dans son esprit, puis la fatigue avait eu raison de sa peur et elle s'était endormie. Son sommeil avait été trop profond pour accueillir des cauchemars. Elle se réveilla avec le jour.
Assise sur son lit, elle sourit à la vue du dérisoire système d'alarme qu'elle avait échafaudé la veille, en désespoir de cause, n'ayant d'autres moyens de défense à opposer à une éventuelle menace. Ce matin, tout ce bric-à-brac lui semblait éminemment grotesque... Pour autant, elle s'estimait bien chanceuse et ne reproduirait pas une telle folie la nuit prochaine : ce n'était pas seulement sa vie qu'elle avait mis en danger, mais également celle de Malik et de sa compagne.

Sa robe s'étant révélée bien incommode la veille, lors de leur excursion sur les bords de la Rauvin, elle enfila ses vêtements les plus pratiques : une jupe plissée, d'une bure légère et teinte de pourpre, lui descendant jusqu'au genou ; un chemisier de toile fine, blanc cassé, dont elle avait remplacé les vulgaires boutons par de nouveaux, délicatement nacrés ; ses bottes, sur lesquelles elle passa un coup rapide. Elle prit le temps de brosser ses cheveux, puis de les rassembler en un volumineux chignon, de rehausser le rose de ses lèvres d'une touche de carmin, de souligner ses yeux d'un trait de khôl. Ses gestes étaient précis et rapides, tels ceux d'une prêtresse officiant pour un quelconque rituel. Elle sourit à son reflet, en murmurant un hommage à la Déesse, puis quitta sa chambre.


- Bien le bonjour, Malik, répondit-elle avec bonhomie à son vieil hôte, en prenant place à table. La fête était grandiose, quel spectacle que les voltiges de la danseuse Silys !

Elle mangea les simples et délicieux mets qui lui étaient offerts, en se prêtant de bon cœur au bavardage de l'ancien bibliothécaire. Son savoir semblait aussi vaste que diversifié, s'il fallait en juger à la variété des livres amoncelés ça et là. Peut-être l'érudit pourrait-il lui fournir quelques réponses... Mais comment ne pas susciter sa curiosité ? Elle jugea imprudent de le questionner sur l'Offense à Mystra, ce terrible poison étant trop rare pour ne pas éveiller des soupçons, mais s'enquit des meilleurs coins où pécher des esturgeons, le sujet étant plus anodin.

- J'y pense, j'ai entendu une chanson sur un lointain âge d'or, hier... Une légende, très poétique, d'une nostalgie heureuse quoique un peu triste. Betchear, je crois. Vous n'auriez pas un livre qui raconte cette histoire ?

Elle accueillit Mili avec toute la douceur qu'exigeaient les réveils difficiles, s'empressant de lui servir une tasse de tisane.




écrit par: Phineas Dimanche 25 Février 2018 à 23h16
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Le libraire écouta la question de la Goualeuse et se tapota le menton. Puis il se leva et sorti le seul livre réellement à sa place d'une étagère. C'était plus un amoncellement de feuillets classés et tissés entre eux qu'un réellement livre mais son volume total était des plus impressionnant. La courtisane compris bientôt qu'il s'agissait de l'index personnel de Malik. Il l'ouvrit par la fin et on put y voir l'élégante écriture du bibliophile mais au fur et à mesure qu'il tournait les pages, celle-ci changea, devenant moins sûre, plus basique, moins enjolivée, témoignant de l'évolution de la calligraphie du calishite depuis ses jeunes années. L'opération pris quelques temps car, si son système d'indexation était d'une efficace complexité aujourd'hui, ce n'avait pas toujours été le cas. Dix bonnes minutes passèrent avant qu'il laissa échapper un "ah !" en pointant du doigt une ligne, datant de plusieurs dizaines d'années probablement.

- Alors alors... Betchear était un petit village. Je ne savais pas qu'une chanson existait sur lui. Il a été détruit par un raid drow il y a cinquante ans je crois. Il paraît que c'était une perle d'entente entre les peuples. Encore un crime dont les drows devront répondre un jour ou l'autre...

[i]Il sortit une carte d'apparence ancienne d'un tube de cuir et la déroula avec délicatesse sur la table. Fait de cuir clair teinté et tissé, la carte représentait des Marches bien différentes de leur état actuel. Il pointa un petit point vert au nord, non loin de Castelmithral.


- Je crois que c'était un petit village en frontière de marais. C'est ce que j'ai noté sur mon index. Mais il y a apparemment une autre référence au village.

Il plongea dans des piles de rouleaux et de livres, cherchant de longues minutes jusqu'à sortir une lourde boite de métal de sous une table. Il l'ouvrit et, à l'intérieur on découvrit des lignes de chemises de papiers dans laquelle se trouvait, protégé au sec, des feuillets de parchemin fragiles, ce qui expliquait ses conditions de conservation. Il en sorti un et le posa devant la Goualeuse.

- J'ai un ami archiviste à Castelmithral. Il m'envoie régulièrement les pépites qu'il trouve dans les comptes-rendus déclassés. Je te laisse le lire, je préfère ne pas me mêler plus que cela à ton affaire.

Il lui sourit puis saisit ce qu'il était entrain de lire plutôt et sortie dans la petite cours arrière, probablement pour aller se vider la vessie. Pendant ce temps, Milli avait disparu dans la pièce attenante à leur chambre pour faire sa toilette. La Goualeuse eut donc toute liberté de lire. Le courrier était daté du 16 Tarsakh 1357, quinze ans plus tôt :

PARCHEMIN
Salut Malik,
j'ai retrouvé ça dans les archives, ça date d'un peu plus de trente ans. Je retranscrit les deux feuillets qui cite le bonhomme. L'anecdote n'est pas très drôle mais elle en dit long sur nos amis elfes et la haine qu'ils peuvent portés aux drows. Et puis, je crois que le Beiran en question est en poste dans la Garde d'Argent chez toi. Ah et tiens, si tu pouvais me ramener ton exemplaire de l'Aerie Mysterium la prochaine fois que tu monteras à la citadelle, ça m'arrangerait bien !

Rapport d'évènement du 6 de Kythorn 1322,
Section souterraine 37.


Le lieutenant Lorik Hachairain est sorti par les portes de l'Outreterre accompagné d'un vieil elfe répondant au nom de Beiran. Je savais le lieutenant en repos, et la rumeur disait qu'il était déjà sorti deux fois en dessous pour chercher un ami disparu. Apparemment, il à finit par le trouver.
Je n'ai jamais vu un elfe à l'apparence aussi vieille. Je ne sais pas ce qu'il faisait la dessous, mais ça l'a marqué. Il était couvert de sang séché, et pas seulement le sien, et vu l'odeur, il n'a pas dû prendre de bain souvent ces dernières années. J'ai vu des drows dans ma vie, et je sais pourquoi on peut avoir peur des elfes mais celui là... Il arrivait encore à marcher alors que les os de sa jambe ne s'était jamais bien remis d'une ancienne fracture et son armure était tellement lacérée qu'on voyait que son torse n'était plus qu'un amas de cicatrices.
Mais je crois que le pire, c'était son regard. Il n'y avait plus rien dedans. Ni haine, ni sagesse, comme on le voit souvent chez eux. Rien. Quand il est sorti, la lumière du hall lui a fait plissé les yeux, et il a failli tuer deux bleu-bites quand il à cru se faire attaquer. Cet elfe est dangereux. Je recommande une surveillance accrue, même si le lieutenant Hachairain se porte garant.

Capitaine de section Lorienne Savalau.


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8 de Kythorn 1322
Examen de Beiran Landruel
Frère Rataü, Second guérisseur du temple de Berronar


J'ai passé de longues minutes sur cet examen, et le patient n'a pas laissé filé un seul mot. J'ai déjà vu ça il y a quelques années chez des vétérans ayant vécu l'enfer. Leur esprit partitionne et isole les émotions jusqu'à ce qu'ils ne deviennent plus que des machines de guerres.

Une grande partie de son corps n'est plus que des couches superposées de tissus cicatricielles, et je pense qu'il à eu grand recours à différentes potions et onguents aussi puissants que leurs effets secondaires. Il y a là des blessures d'armes tranchantes, des morsures, des brûlures, des fractures souvent mal ressoudées (le haut-prêtre devra décider si le temple prend en charge le soin de ces blessures difficiles), probablement également des coups de fouets.

Il présente également un cas particulièrement prononcé de poignet d'épée. A force de combattre sans discontinuer, certaines de ses muscles se sont sous-développées et il à probablement volontairement brisé l'articulation de son poignet. C'est une méthode extrêmement douloureuse et provoquant un handicap sévère dans la plupart des cas, mais les maîtres d'armes m'ont confirmés que les rares guerriers à avoir réussi correctement l'opération gagne une capacité à manier leurs armes avec une amplitude bien différentes et surprenante. Mais il faut alors accepter des douleurs permanentes au niveaux des tendons et ligaments.

Je n'ose imaginer ce qui à put le pousser à se mutiler de la sorte.

En enlevant son armure, j'ai également découvert un décompte - des traits tracés à la dague dans la doublure du cuir - j'en ai compté presque une centaine. Si c'est le nombre de victime, drow selon le soldat l'ayant ramené, qu'il a fait, ça pourrait expliqué la disparition de certaines bandes qui sévissaient ces dernières années.

Selon le lieutenant Hachairain, son ami, Landruel à disparu dans l'Outreterre après le massacre de Betchear il y a un peu plus de trois ans. C'est ce qui l'aurait poussé à la vengeance, mais je n'en ai pas su plus.

Je note également qu'il portait autour de la ceinture le fragment du masque d'une matriarche et que c'est la seul chose qu'il a refusé, violemment, de me laisser toucher.

Je recommande un suivi constant, et un soin aussi naturel que possible de son corps. Il faut garder à l'esprit que les individus ayant vécu ce genre d'expérience sont souvent promptes aux pensées morbides.



Après avoir terminée cette lecture fort peu réjouissante, la Goualeuse s'habilla, prévint ses hôtes de son départ et parti vers la caserne. Dès qu'elle arriva, elle se dirigea vers l'infirmerie. Quelque chose avait changé, mais elle ne sut dire quoi. Puis Fabian lui expliqua que Lor'kar et "Dame Sabetha" avait empêché un assassinat le soir précédent. Et que les agresseurs ne s'étaient pas réveillés et avaient été enfermés en bas dans les geôles. La situation de la jeune elfe n'évoluait pas, et le petit loup était endormi sur le lit, à coté de sa tête. L'imposant chaman était en plein méditation, on le sentait concentré et absent de leur monde, c'est pourquoi c'est l'assistant du guérisseur qui parla et pas lui. On l'informa également qu'Ashura avait dormi ici et était en ce moment même en réunion avec le Capitaine Lorik à l'étage.


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- Vous êtes toute autorisée Ashura. Préparez vous et rejoignez moi là haut, je vous ferait un bilan.

Elle put se restaurer et se rafraichir comme elle l'entendait. La compagnie des gardes dans le mess, apparemment assez en forme malgré la soirée précédente, lui rappela celle qu'elle avait vécu dans ses différentes escortes caravanières des années durant. Elle comprit mieux, en écoutant et en discutant avec eux, l'organisation de la garde de la ville. La caserne était en fait une garnison. Le commandant Beiran commandait cette faction, mais il était lui même sous les ordres direct du bastion de la Garde d'Argent situé sur l'île au milieu de la Rauvin qu'elle avait put voir à l'est du pont de cristal. Et si elle n'avait pas eu directement à faire avec les officiers supérieurs c'était parce que, des dires mêmes de ses hommes, Beiran Landruel était habitué à commander, avait ses propres méthodes et peinait à rendre des comptes réguliers à des supérieurs qu'il ne considérait pas toujours comme méritant leur poste. Mais ses hommes l'appréciaient. Il était sévère, parfois colérique souvent mystérieux, mais il avait prouvé ses capacités stratégiques et tactiques, était un maître d'arme hors-pair et avait prouvé à moult reprises qu'il était capable de mettre sa propre vie en jeu pour sauver un seul de ses hommes. Si Lorik semblait bénéficier d'une image quelque plus paternaliste, Beiran était leur commandant et, elle ne pouvait en douter, sa garnison le suivrait jusqu'en enfer.

Elle rejoint ensuite Lorik dans la salle de réunion. Le début de l'enquête ne datait que d'un jour et pourtant, cette première réunion où elle avait été recrutée pourrait lui paraître très loin tant elle avait vu et entendu de choses incompréhensibles depuis.

Le capitaine nain était plongé dans une pile de rapport, une tasse d'infusion fumante posé à coté de lui. Il avait retiré son armure et pour la première fois, la bretteuse put se rendre compte que le soldat n'était plus tout jeune tout de même. Bien sûr, la barbe naine avait tendance à les vieillirent, mais les épaules affaissés, le corps certes musclé mais qui commençait à perdre de la vitalité, les longues cicatrices sur ses bras. Il portait également une paire de lunette grossissante, prouvant que sa vue n'était probablement plus celle de sa jeunesse non plus. Il ressemblait plus au père et au grand-père qu'il était probablement qu'à l'inébranlable forteresse sur patte qu'il était jusque là. Mais ça ne lui enlevait rien, ça le rendait même quelque part un peu plus sympathique. Il leva la tête et la pria de fermer la porte et de prendre une chaise. Il posa le rapport qu'il lisait, posa ses lunettes et se tourna vers elle.


Capitaine Lorik
Bien. Vous avez empêchée une sacrée catastrophe hier. Je vais revoir votre paie à la hausse. Quant à nous, il va falloir qu'on fasse une sacrée révision des troupes. L'affaire se complique et il semble y avoir bien plus d'adversaires que prévu. Le fait que ni les Sentinelles, ni la Garde, ni le Conclave n'est rien senti venir est particulièrement inquiétant. L'affaire est passé à un tout autre niveau d'importance, comme tu t'en doutes.

Subtilement, l'officier était passé du vouvoiement au tutoiement, montrant qu'il était au fait de ne pas réellement être son supérieur, et qu'il commençait à placer de la confiance en elle.

D'autant plus que Beiran est parti hier et n'est toujours pas revenu. Je crains qu'il ait écarté Ellana et moi sciemment pour que l'affaire ne soit pas reprise par le bastion. L'affaire est évidemment personnelle, mais je viens à en penser qu'elle l'est peut-être bien plus que je ne le croyais. Sans que je sache pourquoi. Mais on va changer ça, j'ai rendez-vous avec mes supérieurs sur l'île dans une heure. Je ne sais pas ce qui à pris à Beiran, mais ce n'est plus tenable. Vu votre implication, il y a fort à parier que je revienne avec une convocation pour vous quatre. D'ailleurs, en parlant de votre groupe, je précise que Darith n'a pas disparu sans raison. Après avoir été reçu au Collège, elle m'a informé qu'elle avait dû partir en urgence pour rejoindre un allié. Apparemment elle ne pouvait pas faire autrement et s'en excuse.

Il sortit de la pile un rapport et jeta un œil dessus.

Revenons à nos moutons. Vous n'avez probablement pas idée de ce que vous avez arrêté. Je ne connaissais pas cette danseuse, Silys Veranthi, mais je crois que nous ne pouvons pas mettre de coté le fait qu'elle soit mariée à l'alchimiste qui soigne Seygwine. Quelque soit l'adversaire que nous affrontons, je pense qu'il applique une sorte de stratégie de l'usure périphérique. Plutôt que de vous attaquer directement, vous qui n'avez que peu d'attaches ici, ils attaquent tout ceux qui vous aide. La charge qui découlerait de la mort de l'un ou l'autre serait telle qu'elle vous pousserais sans doute à la faute. C'est une stratégie particulièrement dégueulasse mais malheureusement assez courante. Sauf qu'elle n'est normalement que difficilement applicable dans l'enceinte de la ville.

J'ai passé une partie de la nuit avec des mages et des ensorceleurs. Arkhen, Sortonnerre et Dame Alustriel sont absents, mais on a encore un sacré paquet de tête bien pleines dans le coin. J'ai quelques réponses. D'abord, un enchantement assez puissant peut durer longtemps, et les Sentinelles ne le détruirait pas si il est correctement construit. Donc, tout ces pauvres gens ont put être envoutés à l'extérieur. Les nains sont des mineurs et des paysans, les deux humains sont de petits négociants en bois. Ils travaillent et vivent essentiellement à l'extérieur. Nos trois tireurs se sont réveillés il y a quelques heures. Ils vont mettre plusieurs jours à retrouver leurs capacités complètes, mais ils ne se souviennent de rien de ces quatre derniers jours. Ce sera probablement la même chose pour les deux autre. Et pendant ce temps toujours pas de traces de Laelor et Myal'sa..., il soupira, retenant les signes de sa tristesse.

Putain, parfois je regrette qu'on ait pas une bonne vieille guilde des voleurs. Avec eux c'est facile, soit c'est eux les responsables, soit ils savent qui c'est.

En tout cas, je vais vous redire ce que, hum...il jeta un œil sur son rapport, Sabetha de Sarrière, l'alchimiste, vous à dit. Lor'kar m'a rapporté votre discussion. Son analyse est fine, ce n'est pas étonnant, la noblesse cormyrienne est une bonne école pour ce qui est de la complexité politique. En repensant à ce qui s'est passé hier, et en lisant les rapports des équipes d'hier soir, il semble évident que des pressions ont été effectuées ci et là pour affaiblir les défenses de la cité. Mais j'ajouterais une chose. Pour ce qui me concerne, à moins d'être une excellente diplomate et de pouvoir se fondre dans n'importe quelle société, chercher par là pourrait être une voit des plus ardues. Je suis du genre à suivre les chemins évidents pour ce qui me concerne. Nous savons que la racine des opérations est à l'extérieur de la ville, et si je le pouvais, je déploierais l'armée pour battre la campagne. Mais ce serait très probablement inutile, et ça ne sauvera pas Seygwine. Il va falloir trouver des indices, mais nos yeux doivent se tourner vers l’extérieur...

Enfin, je parle trop. Je suis certain que vous avez des questions précises à éclaircir, et peut être avez vous des demandes à faire.

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Ce guerrier nain porte sa vieillesse autant dans la couleur de sa barbe que dans le nombres de cicatrices sur son visage.



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PARCHEMIN
Social : 17
Tromperie : 27
Danse : 20


Première étape, comprendre comment fonctionnait la société dans laquelle il s'était intégré. Et il compris très vite, heureusement pour lui, que faire quelques pas de danse ici le rendrait plus ridicule qu'autre chose. Ce n'était pas une taverne classique. C'était plus une sorte de repère de gens qui se connaissaient. Il compris plus ou moins que l'idée du lieu était plus de considérer la clientèle comme une grandes bandes de copains avinés que de simples clients. Et que cette bande de copains était surtout là pour picoler et discuter, et qu'un bleu qui viendrait se trémousser au milieu de leur salon serait la victime de la moquerie générale, qu'importe son talent. Silys, ou plutôt Marina, lui confirma d'ailleurs la chose lorsqu'elle lui indiqua de la tête d'arrêter alors qu'il semblait se préparer à une prestation.

Mais, les heures passant, il s'intégra. L'hydromel n'était pas mauvaise. D'ailleurs, l'alcool était dans l'ensemble de bonne qualité, alors que le prix était loin d'être élevé. Il comprit bien vite que, à part la bière brassée dans les sous-sols, la plupart de l'alcool était arrivé là par contrebande. La preuve évidente fut donnée lorsque, alors que l'ambiance commençait à se réchauffer, Irène, la patronne, revint de la cave avec une caisse remplie de Sec arabelan, dont le prix suffirait sans doute à payer le rachat de trois bâtisses comme la ferme, puisqu'il s'agissait de la cuvée spéciale de 1336, tirée pour le couronnement d'Azoun IV. Et il fut servi gratuitement parce que c'était la générosité de l'instant. Il compris vite que la plupart des clients étaient des intermédiaires obscurs de marchands, des voleurs, des maraudeurs ou encore des gardes du corps qui, comme l'avait dit la danseuse, n'étaient pas méchants, mais n'étaient pas non plus vraiment acceptable dans une ville civilisée. En gros, c'est ce qui ressemblait le plus à la guilde des voleurs locale. Et une fois ceci compris, il put se permettre de parler sans trop de pincettes, puisque ses questions traitaient de leur fond de commerce, de ce qui l'intéressait. Si il n'eut pas grandes réponses sur les instances de Lunargent, ses autres questions furent mieux récompensées.

Au sujet de l'aurorum, deux jumeaux, aussi fins que des baguettes et à l'humour très particulier, lui apprirent que c'était Ignace, un habitué de la maison, qui l'avait piqué, et qu'ils ne l'avaient pas revu depuis. Son plan était prévu depuis des semaines. L'aurorum se vendait à un prix astronomique. En même temps, un métal capable de se reconstituer de manière autonome... Le marchand était un gros négociant en métal qui l'avait obtenu de haute lutte à une enchère, et apparemment, ça faisait bien marrer le dénommé Ignace de lui piquer. Les jumeaux lui dire même que, connaissant le bonhomme, ils n'auraient pas été étonnés qu'il balance l'aurorum dans la Rauvin, l'idée de faire la nique au marchand lui semblant largement suffisant en terme de récompense. Mais il avait peut-être cédé à l'appât du gain.

Mais c'est la suite qui lui apporta le plus de satisfaction. Alors qu'il cherchait à en savoir plus sur les poisons, Silys lui donna un coup de main en l'orientant sur quelqu'un en particulier. Affalé sur un vieux sofa, un livre dans les mains, se trouvait le dénommé Gorchë. Il était seul, dans la partie moins lumineuse de la pièce. En s'approchant, Xarss comprit pourquoi Silys lui avait dit "fait attention, ce n'est pas pour rien que personne n'est avec lui". Ce qu'il avait pris pour un être humain particulièrement poilu était tout autre. Devant lui était assis un lycan de deux mètres, à la crinière poivre et sel. Le drow resta ahuri. Son peuple était détesté, mais les lycanthropes subissaient parfois des purges littérales, chassés des villes et des champs à la courre comme n'importe quel animal. Le fait que celui-ci ait décidé de persister dans sa forme hybride, alors même que la lune n'était pas dans la bonne phase, témoignait de son acceptation de son sort, et était un sacré pied de nez à tout ceux qui voudrait lui planter une hache entre les yeux. Il était vêtu avec une certaine élégance, son armure de cuir était rehaussée de bronze ci et là, une lourde arbalète, une épée longue et une hache était posée au bout de ses pieds à coté de son sac d'où débordait un attirail de chasse des plus complet.
En s'approchant, le drow remarqua le pendentif lunaire qui se noyait dans sa fourrure, une seconde avant que, sans détacher les yeux de son livre, Gorchë introduit.


Gorchë
Mes crocs suffisent généralement à ma tranquillité. Si t'as décidé de prouver ta virilité devant Marina en venant me tirer les poils, j'aime autant te prévenir que le dernier qu'à fait ça à finit avec un piège à ours accroché au cul.
Alors, qu'est ce que tu veux ?

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écrit par: Xarss Lundi 26 Février 2018 à 21h33
La position du renégat était frêle et il faillit tout faire foirer en un instant critique. Encore une fois, grâce à Silys, la situation prit un chemin moins ardu et plus profitable. Il en remerciait Séluné silencieusement et en fit de même d’un léger signe de son arcade sourcilière gauche vers Marina en oubliant qu’elle ne connaissait pas le langage des signes drow. Des leçons, présentement il en prenait. Si les autres fois qu’il avait dû se mêler dans la rognure local c’était pour une raison d’apprentissage des us et coutumes, point barre, mais cette fois-ci c’était pour obtenir des informations sérieuses et il se rendit vite compte que le travail n’était pas le même. Il prit goût à cet apprentissage et se fut payant en plus d’être plaisant de prendre le temps.

L’histoire de l’aurorum le laissait perplexe, si Ignace avait disparu par la suite, était-ce du fait que son acheteur potentiel l’ait éliminé? Et pourquoi? D’autre questions qu’il devrait tenter approfondir plus tard mais sur l’heure, le temps passait que trop vite et aucune réponse coté poison mais surtout aux propos de l’enquête. Silys fut toujours une aide plus que précieuse et l’enlignait sur un potentiel futur.

Par chance, l’alcool pour lui n’était pas une source de problème de comportement, lorsqu’il buvait trop il devenait plutôt relâché et la violence s’amenuisait. Contrairement à certain ou la violence prend le dessus une fois ivre. Il c’était lui-même rendu compte de cela dans son adolescence et c’est ce qui lui avait mis la puce à l’oreille qu’il n’était pas comme les autres de sa race. En surface aussi il avait remarqué que les gens qui devenaient amical et non violent avaient un fond de bonté en eux. Bref se fut ses pensée lorsqu’il approchait de l’endroit où se tenait l’être poilu qui était en fait un homme loup.

Sa stupéfaction ne parut pas, trop stoïque de nature, le drow n’avait pas laissé l’expression se démontrer mais son corps fit quand même une hésitation temporaire qui aurait pu ne pas échapper au liseur concentré. Surement un peu car les dires de l’être du nom de Gorchë laissait à le croire. Sa stupéfaction avait fait place à une curiosité en voyant le pendentif lunaire qu’il reluquait plus par curiosité que convoitise.

Xarss ne voulant pas offusquer, prit une chaise sur la table à coté et prit place sur celle-ci et laissait échapper un subtile rire et de suite lançait ironiquement…


-Marina n’a nul besoin de ma piètre virilité, les femelles de la surface préfèrent les hommes plus costauds et elle n’aime vraiment pas ma façon de draguer. Non, en fait, c’est plutôt sur ce qui était sur cette lame.-

En disant cela il avait bien pris soin de faire apparaître la dague la soie vers l’homme-loup et la pointe vers lui et tenant sa main gauche ouverte pour ne pas laisser place à la confusion et continuait sur un ton plus neutre.


-Elle était recouverte d’un poison rare et trop dispendieux pour un Lunargentais même grandement fortuné, le poison viendrait de l’épine dorsale du monde et habilement rehaussé d’autre et dispendieux ingrédient aussi très rare, ces substances résistent non seulement aux soins, mais aussi à toute tentative de découvrir leur composition par magie sans en oublier les possibilités de complexes sorts qui auraient servie à lier ce dit poison.- Il prit une pose pour déceler un quelconque intérêt de l’homme loup puis continuait…

-Cette dague est faite de L'Acier Noir, un alliage secret que seul les nains local, les Ferétoiles connaissent, eux aussi de la dorsale du monde.-Une autre pause puis…

-Mais, je doute, je doute que les nains puissent vouloir détruire une masse en Acier Noir qui leurs est sacrer pour forger une dague et ensuite l’enduire d’un poison encore plus rare, je doute encore plus que leurs ennemie juré, les sangelés puisse le faire aussi … Je crois que l’on veut le faire croire et est là le pourquoi de mon dérangement. Car cette dague a été retrouvée dans une mare d’acide, son porteur l’ayant accompagné; certain voulait ne plus laisser de traces. Une jeune fille innocente la petite Seygwine a été atteinte par cette dague empoisonnée et de plus ses parents Myal'sa et Laelor ont disparu.-

Sa pause fut plus longue, il remarquait que pour la première fois, il avait mentionné le nom de la petite et de ses parents et que lorsqu’il l’avait fait sa voix avait changé, il y avait dans le timbre un trémolo empreint d’un sentiment véritable. Ambivalent sur lui-même, sur le coup il eut peur, peur d’avoir démontré de la faiblesse et en même temps heureux d’avoir été capable de sensiblerie, de compassion. Il eut honte et à la fois, intérieurement, il dû reconnaitre que cette journée avait été mille fois plus profitable pour son avancé sur son sentier que les années d’errances qu’il avait dû accumuler depuis sa décision. Mais aussi, il eut peur d’en avoir trop dit. Là était le surplus d’alcool qui venait de le trahir.
Ses yeux étaient rivés sur le pendentif et il laissait une prière silencieuse à Séluné se psalmodier mentalement. Avant de continuer…


-Trop de personne innocente paye présentement le fort prix de cette machination et même si mon physique dit le contraire, je cherche une certaine justice, l’équilibre.-

Il appuyait son dos à la chaise en reprenant une légère gorgé d’hydromel pour s’hydrater de nouveau. La pierre était lancée et il n’avait aucune idée de ce qui en découlerait. Une chose intérieur lui dictait de rester sur ses gardes et une autre le félicitait d’avoir été précis et clair mais laquelle serait vainqueur? Si ses doutes étaient juste il fallait donc qu'il trouve hors des murs de Lunargent des indices profitable, car encore plusieurs assauts serait envisagé dans l'avenir prochain sur les personnes qui l'avait aider, entre autres, Silys, ses enfants et Sabetha.

écrit par: Ashura Jeudi 01 Mars 2018 à 18h48
Sans pour autant s’attarder, Ashura avait profité du confort spartiate de la caserne et retrouvé un semblant de dignité. Malgré son inexpérience, aisément immergée dans les activités militaires, elle en profita pour faire le tri dans ses pensées. Les tensions musculaires commençaient à s’estomper, et les idées claires, elle était désormais fin prête à affronter les prochaines épreuves de la journée.

La bretteuse resta silencieuse durant le long discours du capitaine nain. Elle ne savait si elle était d’avantage frappé par son grand âge, sa prestance, sa familiarité ou sa nature même de vigoureux fils de la roche, mais quelque chose chez cet officier lui plaisait. Les événements de la veille l’avait amenées à remettre en cause son implication dans les affaires de la capitale, mais force était de constater qu’elle avait bien sa place et son mot à dire dans tous ces malheurs. Visiblement bien plus inquiet qu’elle ne l’était, le capitaine n’avait pas chômé, les informations affluèrent en grand nombre. Le destin de la dénommée Darith fut la seule source de réconfort parmi toutes celles-ci.

En réponse, elle hocha la tête quand on lui laissa la parole et s’adressa à lui d’une voix sereine.


- Il n’y a que trop peu d’éclaircies dans cet épais brouillard. Avez-vous procédé vous-mêmes aux interrogatoires ? Ashura pianota machinalement sur le bureau tout en poursuivant sa réflexion à haute voix. Il doit bien y avoir des liens unissant ses victimes. Où vivent-ils exactement ? Un lieu vers lequel je pourrais me diriger ? Elle enchaina sans laisser de temps de réponse. Au sujet de l’arme du crime, l’acier noir volé aux Féretoiles et la refonte du métal sacré vous évoquent-ils une piste en particulier ?

Des idées commençaient à germer dans son esprit acéré, mais des réponses restaient encore à trouver pour tenter de trouver une solution à travers ce marasme général d’interrogation.

écrit par: La Goualeuse Jeudi 01 Mars 2018 à 21h15
La jeune fille avait lu les lettres avec une curiosité dévorante, tout à la fois fascinée et horrifiée. Le rapport du guérisseur, riche en détails plus exécrables les uns que les autres, lui avait soulevé le coeur. Assise, combattant une sensation de nausée, elle rassemblait péniblement ses idées.
Ces deux précieux témoignages confirmaient toutes les craintes qu'elle nourrissait à l'égard de Beiran, décrit comme un être profondément dangereux et instable : Lorik l'avait sauvé de l'autodestruction à laquelle il s'abandonnait par vengeance, mais tout indiquait que l'elfe avait franchi une limite dont on ne pouvait revenir. Avait-il guéri, vraiment ? Avait-il trompé son monde, depuis toutes ces années, ou l'attaque de Seygwine avait-elle rouverte son ancienne plaie, le replongeant dans la folie ? L'organisation secrète à laquelle appartenait son fils avait-elle un lien quelconque avec cette ancienne croisade contre les drows ? Et le masque de la matriarche, était-ce un trophée ou le but de sa traque ? Les questions se bousculaient dans sa tête, appelant toujours plus d'interrogations sans réponses... Elle mémorisa le nom du capitaine, Lorienne Salavau, afin de mieux confronter Lorik à ses pieux mensonges : le vieux nain avait fait un pari risqué en se portant garant de son ami, cinquante ans en arrière, et commis une erreur en leur cachant le fragile équilibre mental de ce dernier.

Arrivée à la caserne, elle se dirigea droit à l'infirmerie. Trop préoccupée pour badiner avec le timide Fabian, elle était allé à l'essentiel, s'enquérant de la santé de la petite, des récents événements et d'Ashura.
L'attaque de Seygwine relevait-elle d'une même politique de dissuasion, ou s'agissait-il de terminer le travail ? Et qui s'agissait-il de dissuader...
Beiran ? Laelor ? La courtisane avait le sentiment qu'on leur cachait encore bien des choses !

Après avoir gratifié le louveteau de quelques caresses, elle quitta l'infirmerie et prit l'escalier afin de rejoindre Ashura et Lorik. Fabian n'avait pas mentionné Khelrod, elle aurait pourtant pensé que le paladin logeait à la caserne plutôt qu'à l'auberge. Étrange... Quant à l'odieux Kryssyor, elle préférait ne pas en entendre parler !

écrit par: Phineas Vendredi 02 Mars 2018 à 16h12
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PARCHEMIN
Xarss, réflexe : 26


Le lycan posa un œil sur la dague sans poser son livre. Il soupira avant de se redresser, posant son livre et saisissant l'arme. Il huma la lame et fit une grimace de dégoût. Il se gratta la truffe avant de l'examiner de deux yeux critiques.

Gorchë
En temps normal, je t'aurais envoyé paître. Mais je n'aime pas trop qu'on touche aux louveteaux.

Il prit une lampée de la choppe de bière épaisse sur la table basse devant eux.

Les Ferétoiles ne sont plus qu'un clan clairsemé, il ne reste plus grand chose d'eux. Il suffit de s'aventurer dans leur ancienne forteresse pour récupérer de l'Acier Noir. Le fondre est une autre histoire. Mais je ne serais qu'à moitié étonné que son seul intérêt soit d'énerver les nains et de faire croire aux autres à leur culpabilité, en effet. Classique, conclut il avec un sourire en coin. La fureur est dans le détail.

Je ne peux pas te dire de quel poison ils se sont servis. L'acide, c'était du suc digestif d'ankheg. C'est pas bien difficile à trouver, quoique la bestiole soit une belle saloperie. Ça à l'air inodore, mais avec un nez un peu plus performant que l'excroissance inutile que vous portez pour la plupart, ça remugle sacrément.

Il laissa négligemment tomber la dague sur le plateau de la table.

Inutile. La description de ton poison par contre... Je ne suis pas apothicaire ou alchimiste. Mais j'ai chassé des dizaines de saloperies pour eux. Et l’Épine n'est pas le coin le moins dangereux du monde. Si c'est un truc résistant à la magie, je pencherais pour du sang de remhoraz. La bile de dragon ferait l'affaire, mais ça sent tellement fort que c'est inutilisable. Et puis bon, en plus du prix, le faire entrer discrètement, même sur le marché noir, ça tient du miracle. Hum. Le sang de remhor...

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Alors qu'il allait finir sa phrase, Gorchë et Xarss tendirent l'oreille. Tout deux reconnurent le sifflement caractéristique d'un objet lancé à grande vitesse ! Une fraction de seconde plus tard, la fenêtre à coté d'eux explosait. Tout deux virent passer au ralenti un globe d'argile gros comme un poing d'où sortait une mèche enflammé. Dans un consensus étonnant, les deux parias sautèrent à distance.

- GRÉGEOIS ! LES FENÊTRES !, hurla le loup-garou au moment même où la sphère explosait, répandant des éclaboussures huileuses et enflammées sur plusieurs mètres. Des hurlement se firent entendre quand certains furent touchés, mais grâce aux réflexes de Xarss et du loup, les blessures furent mineures.

S'en suivit un branle-bas de combat impressionnant. Se ruant vers la flaque incandescente, le lycan saisit au vol un sac de vingt livres de farine qu'on lui lançait, il éventra d'un coup de griffe et le lança sur la dangereuse substance. Pendant ce temps, le cerveau de Xarss analysa à toute vitesse ce qui se passait autour de lui. Il compris soudainement pourquoi les tables que trouvant devant les fenêtres (comme la table basse à coté de laquelle il se trouvait) avaient un plateau aussi épais. En vitesse, les habitués les firent basculer pour murer les fenêtres, passant de lourds loquets d'acier - bien trop épais en effet pour les volets - devant, afin de les maintenir. Avec l'aide d'un autre client, Xarss leva de la même façon la table à coté de lui.

Juste à temps pour entendre des dizaine de traits s'enfoncer dedans pendant que d'autres faisaient exploser les fenêtres encore intègres, heureusement également murées. Dans le même temps, Irène, la tenancière, avait mis un violent coup de pied dans le lambris du mur. Un pan entier s'était détaché, révélant une cache d'armes bien fournie : lames et masses de tout types, arbalètes, arcs, bâtons et même quelques armes plus exotiques comme des fouets et des doubles lames.


- Servez vous les enfants, c'est l'heure de la fête !, cria t'elle

Quoique les moins habitués restèrent encore sous le choc de la situation, la majorité, une bonne dizaine, se ruèrent dessus quand ils n'avaient pas les leurs. Un instant, un silence passa, on attendait quelque chose... Xarss compris quoi quand Gorchë, a présent ses armes dans les mains et son arbalète sur le dos commença à lancer des ordres.


- Les Jumeaux ! Faites ce que vous savez faire !

- On sait !

- Marina va sur...

Avant qu'il n'est fini sa phrase, la dite Marina avait saisie une longue arbalète, un carquois de carreaux, posé d'épaisses binocles sur ses yeux et disparue dans une trappe permettant d’accéder au grenier.

- Verto, Tamen, Jyn, vous assurez les arrières ! Hal, Zila avec moi ! Irène, je ne saurais te commander !, dit il, ce qui éveilla les rires de tout le monde pendant que la tenancière avait passé une épaisse armure de cuir et saisie un arc d'une longueur impressionnante avant de s'avancer devant un mur et de déchausser une brique pour créer une meurtrière. On attend les infos de la gamine, les autres, quand on sera dans le jus, soit vous vous carapatez, soit vous vous battez, mais faites ça bien ! ET PERSONNE DANS MES PATTES !

Les Jumeaux s'assirent au milieu de la salle et commencèrent à incanter de concert. Verto, Tamen et Jyn, deux humaines et un demi-elfe s'occupaient de préparer munitions et soins. Hal, Zila l'un d'une hallebarde, l'autre d'une hache épaisse correspondant à la force de cette demie-orque, se placèrent de chaque coté de la porte principal, pendant que Gorchë retournait une table et posait derrière. Et puis on fit silence.

Pendant une bonne minute on entendit plus rien.

Et puis, une suite de coup et de silence plus ou moins long retentit. Habitué aux messages codés, Xarss compris vite que Silys envoyait des informations depuis en frappant un tube de métal qui devait passer dans les murs.


- Plus d'une vingtaine. Deux groupes égaux au nord et à l'ouest, traduit Irène. On va se marrer les enfants.

- Le coup de la forteresse vivante ?, demanda Zila.

- Va encore falloir réparer la porte, nota avec un calme amusé l'humain Hal.

- Je suis sûr qu'on trouvera de quoi..., dit Tamen.

- Quelqu'un réveille Rolf, à un contre deux, il sera pas de trop, dit Gorchë en pointant un nain en armure très lourde qui ronflait dans un coin.

Irène lui décocha un coup de pied dans le tibia. Il ouvrit les yeux en sursaut sans bouger, compris immédiatement la situation, saisit sa masse et vint à coté du loup-garou.

- Alors Poilu, on se bat contre qui ?

- J'en sais rien, m'est avis que le nouveau doit en savoir quelque chose. C'est pas les cul d'argent, ils utilisent pas le grégeois. BON ! Allez. UN !, il saisit un pied de la table pendant que nain faisait de même, DEUX !les deux autres avant-garde ouvrir la porte. ASSAUT !

Le nain et le loup-garou, portant l'épaisse table sur leurs épaules se ruèrent dans l'ouverture, suivit par les deux autres guerriers. Une pluie de flèches s'abattit sur le plateau de la table qui vola avec violence vers les plus proches assaillants. La lourde table en tua un sur le coup pendant que les quatre furieux se ruaient sur le premier groupe, une dizaine d'humanoïdes, se ruant sur eux. Xarss devait choisir où il allait attaquer. Le toit, comme un tireur, la mêlée, l'arrière ou choisir une tout autre tactique, il devrait se décider vite. L'aube allait être sanglante.


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Lorik allait répondre à la bretteuse quand la courtisane passa la porte. Il leva la tête vers elle. Puis il la pria de bien vouloir fermer la porte et de s'asseoir. Le vieux nain sans armure la regarda avec un air fatigué.

Lorik
Bonjour Sirine, s'il nota son air un peu contrit, il n'en dit rien. Pour te répondre Ashura, non je n'ai pas mener la question, mais j'y ait assisté. Comme je te l'ais dit, la seule chose qui les réunis, c'est qu'ils vivent tous à l'extérieur ou sont des étrangers. La plupart d'entre eux viennent plutôt de l'est de la ville, mais je ne suis pas sûre que l'indication soit utile.

En ce qui concerne l'acier..., il fronça les sourcils, vraisemblablement contrarié de ce point, il n'y a personne du clan en ville en ce moment, et ils ne vendent pas leurs armes. D'ailleurs il reste si peu d'entre eux que je doute qu'ils s'en soucient encore vraiment. Mais ce métal est encore cher à de nombreux nains, la diaspora des Ferétoiles les as fait rejoindre bien d'autres familles et nombres sont ceux qui en connaisse l'existence. L'Acier Noir n'a pas de spécificité particulière, hormis sa solidité et sa qualité supérieure, mais il va provoquer la colère des nains. Comme le fait que les agresseurs les plus visibles soient des nains va provoquer, et provoque déjà chez certains officiers, les doutes de nos amis elfes et humains. Je crois que là est toute la stratégie malheureusement. Lunargent à les pieds solides, mais si on trouve un point sensible et qu'on y met des coups de masse... Peut-être en sauront nous plus quand les deux derniers se réveilleront. Si ils venaient eux aussi de l'est, on pourra peut-être déterminer une zone de recherche.

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écrit par: Xarss Vendredi 02 Mars 2018 à 20h46
À la première phrase de Gorchë, le renégat saisi de suite une autre gravité, non pas celle qu’il dérangeait l’homme-loup mais bien celle que de s’attaquer à une enfant ne laisserait pas indifférent plusieurs personne. Il fallait être foutrement perfide et fourbe pour un tel acte. La suite des dires le laissait partir dans ses pensées puis il était maintenant évidant que l’on voulait faire porter le chapeau aux nains et qui haïssait les nain mieux que les elfes? Plus encore, les drows. Cette nouvelle avenue ne lui plaisait guère mais elle semblait plausible. Toute la ruse derrière cette affaire, les moyens employés, la vitesse à laquelle ils avaient frappé, la magie qui était derrière cela, le menait vers cette alternative. Il devenait de plus en plus certain mais il était encore trop tôt pour une telle affirmation. Il eut un sentiment de rage qui l’envahit subitement et quand la dague, inutile, allait sur la table il la reprit et la remit dans son ceinturon à projectile en maugréant contre sa race.
La suite ne lui apprit rien de plus, mis à part le fait que l’homme loup allait ajouter quelque chose qui lui semblait important quand ses oreilles se tendirent au son d’un sifflement caractéristique. Là son doute fut soulagé; s’il avait été retrouvé aussi rapidement c’est qu’il y avait du drow là dessous, sinon la guilde qui œuvrait était foutrement douer. Il espérait toutefois que ce soit la deuxième option. Encore là, il faudrait attendre la fin du combat qui allait suivre pour en savoir d’avantage. Chose certaine, l’enquête avait des chances d’avancer plus rapidement si bien sûr, il s’en sortait vivant.

Le déroulement qui s’ensuivit fut un régal pour le jeune apprenti qu’il était. L’engrenage de cette bande semblait bien huilé et l’autorité de l’homme-loup n’était plus à douter. La rapidité d’exécution de l’ensemble avait quelque chose de symbiotique qui avait toute la stupéfaction du renégat. Xarss n’attendit pas pour se procurer lui aussi une arbalète légère, un carquois de carreau et prit la trappe avec Vorn, celle-là même qu’avaient empruntée Sylis. Ce qu’il lui parut moins encourageant fut la dernière phrase de Gorchë qui suspectait sa présence comme la cause des problèmes qu’ils allaient essuyer. Il ne pouvait nier le fait et il devrait prouver sa valeur puis il faudrait répondre aux questions qui viendraient par la suite. Par chance ce n’était ni le lieu ni le temps pour discuter.
Juste avant le moment où la porte s’ouvrit, en bas, sa main gauche se mit à danser dans la toile pour s’offrir une armure de mage, ensuite, sachant qu’il y avait deux groupe distinct et que Sylis devait déjà avoir pris place sur le toit, il s’exécutait lui aussi pour prendre un des deux groupe que la jeune fille n’avait pas pris en cible et se mit à tirer lui aussi, sa vision de nuit l’aidant grandement à discerner les cibles.



Armure du mage +4 CA durée 2 heures; 17+4=21 CA. Tir avec arbalete légère.

écrit par: Ashura Lundi 05 Mars 2018 à 18h19
Les violentes menaces en guise de force de persuasion n’étaient vraisemblablement que des subterfuges pour empêcher les apprentis enquêteurs à faire le jour sur toute l’affaire et aussi plonger les différentes ethnies dans une certaine confusion. S’il paraissait improbable que les citadins se laissent entraîner dans un sanglant conflit, les fausses pistes se confondaient avec les signes du destin, et ne facilitaient pas la tâche de réflexion. Les erreurs judiciaires étaient déjà légion pour des professionnels alors comment pouvait-elle déceler le complot dans le complot et confondre celui qui avait ourdi un plan aussi complexe, et probablement les nombreux complices ? La guerrière à la rapière vivait habituellement de faits, de sereines planifications et de certitudes. Elle se jura intérieurement d’éviter à l’avenir, les devinettes et autres énigmes. ¤ Le diable s’amuse avec notre naïveté… ¤
La belle cantatrice interrompit alors la conversation en rejoignant la réunion. Le groupe de limiers amateurs n’allaient probablement pas tarder à se réunir pour décider de la suite des événements. La bretteuse nordique salua son arrivée sobrement, toujours dédiée au sens de toute cette histoire, et attendant patiemment les réponses du capitaine Lorik. Quand ce fut fait, elle reprit la parole en tentant de résumer la situation pour la nouvelle arrivante :

- Idéalement, nous devrions attendre l’éveil et l’interrogatoire des deux dernières victimes envoûtement pour décider d’un point d’attaque. Mais le bastion de la garde risque de nous accaparer notre temps alors que nous savons pertinemment que nous n’avons rien de concret à leurs fournir. Rien d’autre que notre témoignage et notre profonde circonspection.
Elle continua pensivement, sans transition :
- Il devient urgent, en dépit des nombreux points d’interrogation subsistant dans les résultats de nos recherches, de ne pas impliquer plus d’étrangers dans notre enquête. L’opinion publique et la justice officielle pourraient restreindre notre marge de manœuvre. Nous devrions nous activer le plus rapidement possible avant d’être pris dans des auditions stériles.

Entre conflits internes passés sous silence et ombres de l’histoire que personne ne voulait évoquer, la patience de la jeune guerrière commençait à s’amenuiser.
- Concrètement, nous avons peu d’options. Soit enquêter au conclave pour tenter de trouver des points de pressions, des preuves d’un éventuel chantage. Soit battre la campagne à la recherche d’un groupuscule machiavélique, « la racine du problème ».

Achevant de résumer la situation selon son avis, elle quitta du regard la jeune femme au teint de porcelaine pour se plonger dans celui du vieux nain accablé : - Il reste un point important que votre implication dans ce foutoir pourrait nous aider à élucider, capitaine. Le commandant Beiran ayant décidé de faire cavalier seul, il n’y a que vous qui puissiez nous éclairer sur sa situation, géographique et mentale, ou la nature même des problèmes liés à son gendre. Au-delà des bons sentiments qui visent à protéger vos proches, je suis certaine qu’il y a des éléments qui mériteraient d’être mentionné.

écrit par: La Goualeuse Mardi 06 Mars 2018 à 21h14
La courtisane, toute pimpante dans sa fraîche beauté de rose encore à peine éclose, entra silencieusement et prit place à côté d'Ashura. Elle prenait la conversation en cours, mais comprit rapidement qu'il était question des trublions de la veille, puis du débris de dague rongé par l'acide. Ses compagnons avaient oublié de lui faire part des résultats de leur enquête ; ces derniers, à se fier aux paroles de Lorik, semblaient minces.

Elle partageait l'avis de l'épéiste, interroger les malheureux pantins envoyés par leurs véritables adversaires ne les avancerait sans doute guère et d'autres s'en chargeraient aussi bien. En revanche, elle ne comprenait pas vraiment ce que le Conclave venait faire dans leur affaire... Elle interrogea l'oratrice d'un haussement de sourcil perplexe, sans l'interrompre.


- Le commandant Beiran a quitté la caserne ? feignit de s'étonner la jeune fille, après qu'Ashura se fut enquis de sa situation géographique.

Elle demeura silencieuse quelques secondes, soucieuse de ne pas proférer de conclusions ou d'accusations hâtives.


- Les drows utilisent du poison, n'est-ce pas ? poursuivit-elle, passant apparemment du coq à l'âne. A quels types de sortilèges ont-il recours ? L'invisibilité ? L'envoûtement ?

Elle en venait presque à regretter l'absence de Kryssyor, le mieux placé d'entre eux tous pour répondre à la question ; mais après tout, Lorik avait affronté ces sombres créatures... La Goualeuse ignorait que les drows ne pouvaient pas pénétrer l'enceinte magique de Lunargent, ce qui lui aurait expliqué pourquoi ils avaient agi par l'intermédiaire de pions qu'ils dirigeaient à distance. Elle avait attribué cette manœuvre à la discrétion et à la prudence. Peu importait, au fond...

- Je crois que d'anciens ennemis du commandant Beiran ont refait surface pour se venger à leur tour... conclut-elle, d'une voix grave, en fixant avec un grand sang-froid le vieux nain. La matriarche est-elle morte, Lorik ? Le masque, l'a-t-il emporté ?

Ces paroles étaient sans doute devenues un peu sibyllines pour Ashura, qu'elle avait oublié en improvisant sa pensée à voix haute. Une vengeance personnelle expliquait le choix de la cible et l'extrême cruauté de la mort lente qui lui avait été inoculée... De même, le retour d'anciens fantômes justifiait que le vieux Landruel ait replongé dans la folie.


écrit par: Phineas Mercredi 07 Mars 2018 à 01h16
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PARCHEMIN
Perception : 17
Arbalète légère : 18 (Réussite), dgts : 2


Xarss était tout prêt de la vérité. Il arriva en effet dans un grenier complètement sombre. Un endroit finalement parfaitement adapté à ses capacités visuelles. Il distinguait un grand nombre de caisses, d'alcool, probablement, et d'autre chose aussi. Mais la danseuse n'était pas là. Une échelle et une trappe dans le toit permettait d'accéder directement à la surface de celui-ci. Il y grimpa. Il dût faire attention aux crochets dressés sur l'ardoise, technique habile et répandue pour retenir la neige qui tombait drue dans la région en hiver.

Camouflée là où la lumière de la lune était la moins évidente, les épaisses binocles vissées sur les yeux, elle avait la joue plaquée contre l'arbalète, fixant les bosquets à l'est. Une fois qu'il l’eut rejoint elle murmura.


- Avoue que si ils ne sont pas là pour l'un de nous, la coïncidence sera des plus considérable. Même Mask ne doit pas avoir un humour aussi absurde.

Elle pressa la cachette le premier de ses carreaux, particulièrement long, fila vers un proche bosquet.

- Merde !, s'exclama t'elle silencieusement alors qu'un humanoïde épais sortait des fourrés pour rejoindre son arrière-garde, et bien, un ennemi qui s'enfuit n'est pas dénué d'esprit. Voilà qui diffère de ceux de la place hein... Prend l'autre coté.

Xarss suivit donc son idée première et se mit à observer le champ de bataille de haut, coté ouest.

Il y avait là moins de bosquets, plus de plaine. Et il avait une vue des plus ouvertes sur les évènements extérieur. En bas, les quatre brutes qui étaient sorties en tête affrontait le double d'ennemi. Xarss ne put que reconnaître leur efficacité. La sauvagerie de Gorchë se mêlait à un sens tactique évident, Hal et Zila agissaient en duo, meurtrière tornade bicéphale harassant leurs ennemis. Quant à Rolf, bastion sur pattes, il prenait les coups comme si ils ne l'atteignaient pas et semblait doué de pouvoirs de guérison, ce qui fut confirmé au drow quand celui ci s'écria.


- Vergadain vous emmerde, chiures de gob' !

Avant d'écraser sa masse à tête ronde dans l'estomac de son plus proche adversaire. Le drow les catégorisa : quelques humains, mais surtout des demi-orcs. Sur cette dizaine, au moins cinq, et celui qui s'était pris la table en travers de la gueule était le plus faible des humains. Ils ne semblaient effectivement pas avoir les comportements de ceux affrontés plus tôt. Il faisait preuve d'intelligence au combat, de fonçaient pas tête baissée. Du moins, pas tous, il remarqua vite que quelques uns d'entre eux semblaient bien moins conscients du danger qu'ils courait. C'est à ce moment là que Zila s'écria :

- Foutrecul ! Ignace !, dit elle tout en se baissant pour éviter le coup de dague à destination des yeux qu'un vieil humain, ceux qui semblaient zombifiés justement, lui destinait.

Les trois autres se retournèrent et constatèrent la présence de leur ami chez leurs adversaires. Le loup-garou hurla alors aux autres


- Merde ! Faites gaffes ! Marina, le nouveau ! Passez au têtes rondes !

Xarss entendit sa voisine jurer, descendre dans le grenier avant de remonter et de lui lancer un carquois remplie de carreau à têtes rondes, utilisées pour provoquées des dommages moins... mortels.

Xarss observa les alentours. Les quatre en bas se débrouillaient bien, et tirer la dedans risquait de les toucher. Il remarqua une forme sombre qui avançait, seule, faisant un long détour pour arriver par derrière. Il attendit, patiemment. Il savait que la portée des arbalètes ne dépassait que difficilement les vingt-cinq mètres. En prenant en compte la hauteur du bâtiment, si il voulait mettre les chances de son coté, il devait attendre. L'arme de la danseuse était certainement plus puissante, mais elle semblait longue à recharger. Pendant les quelques secondes que dura son attente, il senti le vrombissement caractéristique de la magie d'abjuration qui s'élevait autour de lui. Le rituel des Jumeaux au rez-de-chaussée, semblait s'activer.

Enfin, Xarss tira. Le carreau parti en sifflant et toucha sa cible. Hélas, il n'était habitué ni à l'arme ni à ces munitions bien particulière semblait il, et c'est avec un léger bruit mat que le projectile rebondit contre la cuirasse de son lointain adversaire. Celui ci se jeta directement au sol, devenant quasiment invisible.


PARCHEMIN
Note : attention, on est pas chez Tolkien, les elfes n'ont rien contre les nains, ni l'inverse.


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La question d'Ashura, il l'avait sentie venir, à coup sûr. Lorsqu'elle l'avait posée, il avait hoché la tête en silence, attendant celles de la Goualeuse pour répondre. Mais les sous-entendus brutaux de celle-ci le secouèrent plus. Il fronça les sourcils et serra le poing. Lorik avait été protecteur avec elle, et il avait tout du grand-père chaleureux. Mais elle ne devrait sans doute pas oublier qu'il était d'abord un soldat, un vétéran et un ancien mercenaire de ce qu'elles en savaient. De toute évidence, une réaction de défense avait été son intention instinctive. Mais il prit une longue respiration et desserra finalement le poing.

Il laissa un temps passer, fixant la bannière à la lune suspendue au mur, au dessus de la cheminée. Il devait sans doute se demander comment tout ces malheurs pouvaient s'abattre sur sa ville en si peu de temps. Et se demander si vraiment, son plus vieil ami était lié à tout cela. Sans quitter le tissu des yeux il prit la parole.


- Tu me sembles bien informée petite, mais puisque vous me mettez au pied du mur... A vrai dire, je ne suis pas sûr d'en savoir beaucoup plus que vous. Il y a un demi-siècle que je suis sorti de ce trou fétide avec cette tête de mule. Il n'était pas grand chose d'autre qu'un mort ambulant pendant quatre ou cinq ans. Castelmithral lui avait demandé d'entrainer certaines troupes, mais il ne faisait aucuns cadeaux aux bleus, certains se sont retrouvés cloués pendant des mois en sortant de la salle d'armes. Son fils refusait de lui adresser la parole, et sa fille devait affronter son mutisme quasi permanent. Il a voulu y retourner quelques fois, pour en finir avec sa quête personnelle...

Il s'arrêta et regarda les deux femmes.

- Et puis, un jour, il a débarqué chez moi. Elida - ma femme - et mes filles, avaient presque finit par oublier son existence, cloitré qu'il restait. Alors quand elles l'ont vu débarquer propre et presque souriant, elles se sont doutés qu'il y avait quelque chose de changer. On a ouvert les plus vieilles de nos bouteilles et il m'a raconté, en partie. Il a découvert que le massacre de Betchear, et le meurtre de Mesalyne, était l'oeuvre d'une petite maison, les Oussmtor. Sa rage de sang avait maintenant une cible, dans Menzoberranzan. Il à finit par trouver la matriarche, Shrivill. Je m'en souviens encore, il m'a traduit la signification de son nom, le Châtiment Silencieux. Mais quand je l'ai retrouvé, il errait, à moitié mort, la moitié d'un masque brisé dans les mains. Je me suis toujours demandé qui était réellement sortie victorieux de ce combat. Et combien de membres de cette maison il avait dû supprimer pour arriver à sa cheffe. Je n'en sais pas plus... En vérité, je doute que Corellon, avec toute la haine qu'il à pourtant l'Araignée, ait été très fier de son fils à ce moment...

L'histoire n'avait probablement que l'intérêt de faire passer le temps, et il continua.

- Le masque est encore dans son bureau. Mais, Beiran n'a plus été aussi agressif depuis plus de quarante ans, j'ai peine à croire qu'il ait sombré à nouveau. Son deuil est fait... j'en suis certain, quoique son regard affichait son doute. Et puis si c'est le cas, quel intérêt de s'intéresser à la ville entière ? C'est le risque de se prendre toute la garde sur le dos, voir la Légion. Si c'est une question de vengeance, ou que sais-je, il aurait été bien plus simple de l'assassiner pendant qu'il est en rôde... Mais je vous doit la vérité malgré tout, je ne sais pas où est Beiran. J'ai demandé à Ellana de cacher son absence et je fais de même, pour ne pas troubler nos forces. Mais le Bastion lui demande des comptes.

écrit par: Xarss Mercredi 07 Mars 2018 à 15h28
C’est avec un certain calme que le néophyte opérait. Ce qui l’emmouscaillait était qu’il avait apporté le trouble dans cette petite bande et qu’il devrait réussir à se tirer de cet embarras, en utilisant ses propres moyens, il ne pourrait compter sur Silys cette fois, risquant de la mettre à jours. Ses pensées commençaient déjà à entrevoir des possibles dires qui devraient ne pas tromper la troupe en dessous d’eux, si ils semblaient anodins, il était persuadé du contraire, ici, le bleu, c’était lui et il reconnaissait que sa vie était en grand danger et ce petit plus lui permettait de décupler ses capacités. En fait il était dans sa zone de confort.

-Je ne crois pas aux coïncidences Marina.- Dit-il simplement avec une pointe d’humour dans la voix.

Quand il entendit les différents dires plus bas il comprit ou plutôt semblait cerner plusieurs choses. Il en apprenait plus présentement que durant toute cette journée qui lui avait parue une éternité.

*Ceux derrière cette machination utilise des moyens grandioses de suggestions et vu le nombre, il y aurait deux utilisateurs de la toiles que cela ne me surprendrait pas ou bien ils utilisent un symbole de persuasion qui serait aussi plausible.* Se dit-il mentalement et en même temps en donnant à Vorn une piste potentiel d’apercevoir un utilisateur de la toiles à l’horizon, la demande télépathique à son familier fut bien sûr plus courte et directe mais Vorn connaissait bien son esclave et scrutait à la recherche d’une énergie magique.
Si tel était, Xarss savait pertinemment que la puissance du ou des mages en questions, seraient supérieurs et il faudrait en avertir les deux frères plus bas mais présentement son but était d’éliminer le plus grand nombre de faquins possible et avec les carreaux recommandés, il n’en serait pas aisé.

Comme il avait compris il y avait parmi les assaillants, des connaissances de cette petite troupe d’élicites compagnons et comme eux ils devaient avoir plusieurs tours dans leur sac et la tâche en serait que plus ardue. Décidément le marionnettiste qui jouait cette scène était habile et fort astucieux.
Sans attendre, il rechargeait l’arbalète et voyant encore sa dernière cible bien au sol il tirait de nouveau sur ce dernier, sachant que si il avait pris soins de se tapir au sol c’est qu’il n’était pas en suggestion, comme l’avait confirmé Silys auparavant, alors il avait pris un carreau sans embout rond. Pour la suite il comptait sur sa discrétion de son abri, sa furtivité ainsi que sur sa bonne connaissance des distances, il attendrait que le personnage entre dans une zone où il pourrait utiliser quelques tours magiques.



Tir à l'arbalète avec carreau ordinaire la même cible au sol. Prépare à lancer sur la cible, lueur féérique (Pouvoir magique), si il entre dans la zone d'effet.

écrit par: Ashura Mercredi 07 Mars 2018 à 16h34
Les remarques et le ton de la courtisane éveillèrent un certain intérêt mais rien de comparable au désappointement qu’avait aussitôt affiché le guerrier nain. Derrière ses attitudes plaintives et ses manières délicates, la jeune femme démontrait des ressources insoupçonnées. La racine même de ses propos attisa quelques interrogations mais les détails importaient peu et il semblait vint de s’attarder sur ce point. Alors Ashura se contenta d’écouter les confessions du vieux capitaine, qui en toute intimité, compléta le récit qu’il avait fait la veille sur son histoire commune avec le commandant, une histoire de vengeance des plus sordides. Les confessions et les remarques sur les Drows intensifièrent immanquablement les craintes. L’absence de l’exilé d’outreterre nommé kryssyor n’aidait en rien et le fait même que le commandant Beiran ait pu lui faire confiance malgré son passé, était un détail des plus étrange.

Dame Sabetha conseillait de chercher du côté des mages du conclave quand le capitaine Lorik de plutôt s’aventurer à l’extérieur de la cité joyau. Il restait aussi les adeptes de Mailikki qui de leurs côtés, devaient toujours suivre la piste des parents de la jeune elfe empoisonnée. Le malaise était totale, le diagnostic global ne permettait aucune appréhension précise du problème mais la jeune bretteuse de Sundabar tenta de ne rien laisser transparaître, calme et logique comme à son habitude.


- Je vous laisse donc volontiers les justifications officielles auprès du bastion. Elle ponctua d'un léger sourire rusé. Mais vous devriez profiter de notre présence pour nous confier l’officieux. Je ne peux décemment parler qu’en mon nom mais je suis prête à prendre les risques nécessaires. Profitant de ma situation, je pourrais être l’extension de votre volonté. Le commandant Beiran, sa fille et son gendre viennent de disparaître, vous devez bien avoir une direction à nous indiquer ? Avant que d’autres menaces ne viennent nous dissuader de vous venir en aide. Une dernière recommandation ou vous préférez rester dans l’ignorance de nos futures actions ?

écrit par: La Goualeuse Dimanche 11 Mars 2018 à 19h52
Le mécontentement du vieux nain n'avait pas échappé à La Goualeuse. Certes, elle ne l'avait pas ménagé, mais elle n'aurait jamais eu à le pousser dans de tels retranchements s'il avait joué cartes sur table dès le début...

Un silence pesant s'installa. A quoi songeait-il, le regard ainsi perdu sur la bannière de la ville ? Ses paroles avaient-elles ravivé quelques douloureux souvenirs ? Ou se demandait-il s'il était encore judicieux de couvrir son vieil ami, au mépris du danger ? Le regard de la belle se durcit : si elle avait pu se montrer parfois émotive, ou compatissante, elle ne faisait cette fois-ci aucun cas des sentiments de son aîné. Son enfance comme son métier lui avaient appris à fermer son cœur à toute empathie. Elle avait gardé des munitions et n'hésiterait pas à frapper plus fort encore pour que la vérité éclate.
Fort heureusement, elle n'eut pas à en venir à de telles extrémités, l'interrogé finit par passer à table.


*Oussmtor, Shrivill, châtiment silencieux* mémorisa-t-elle scrupuleusement, l'effroyable signification du nom drow lui évoquant immédiatement le triste sort de Seygwine, qui mourait sans un bruit.

Ashura mit fin à l'entretien, assurant leur employeur de ses bons services. Sa loyauté l'honorait, au grand détriment de son sens des affaires...


- L'absence de Beiran ne fait que confirmer mes craintes, Lorik...dit-elle en se levant, d'une voix convaincue. Et l'excursion qu'il a conduite hier hors de la ville montre bien le tour personnel qu'a pris l'affaire. Qui sait si ce n'est pas un drow qu'a rongé l'acide...

Elle marqua une légère pause, afin que chacun tire les conclusions qu'elle n'osait pas formuler : il n'était pas impossible que le commandant ait pris soin de dissimuler la véritable identité de l'agresseur de Seygwine.

- Quoi qu'il en soit, il faut reconnaître que les risques sont bien plus grands qu'il n'y paraissait hier... Elle désigna son corps gracile d'un geste vertical de la main. Regardez-moi : ai-je l'air d'un soldat ? Ou d'une magicienne ? Elle retira son stylet de son sac, le tenant d'une main peu assurée ; chacun put comprendre qu'elle n'avait pas même un fourreau ou un lacet pour le transporter. C'est à peine si je sais me servir de cette dague !

Le désarroi de la jeune fille n'était pas feint ; peur et colère se mêlaient dans ses gestes vifs et sa voix agitée de légers trémolos. Ses adversaires étaient suffisamment puissants pour se téléporter, s'emparer de l'esprit d'autrui, ou encore se se procurer un poison aussi rare que destructeur. Il lui semblait qu'on l'envoyait à une mort certaine !

- Assurez ma protection. Vous avez bien une armure, un casque... un petit bouclier ou... un talisman ! Que sais-je ? Elle agitait en tout sens la magnifique lame dont elle s'était saisie, comme s'il s'était agi d'un éventail. Et doublez notre salaire, conclut-elle, désemparée.

écrit par: Phineas Mardi 13 Mars 2018 à 18h00
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PARCHEMIN
Arbalète légère : 6 (Échec)


Au moment ou Xarss armait son bras, une flèche perdue rebondit sur l'ardoise juste au dessus de lui. Il appuya sur la gâchette mais, déconcentré par le danger imminent, sa visée en fut déviée et le carreau parti se planter à plusieurs mètres de là où il envisageait sa cible, perdu dans le noir. Un instant plus tard, le soleil levant l'ébloui. Le disque ardent se levait à l'horizon annonciateur de vie ou de mort, tout dépendait de qui le regardait. Le drow n'avait jamais mit en pratique les techniques d'adaptation diurne, si bien que l'aube n'était que rarement une bonne nouvelle pour lui. Les ombres commençaient à s'écourter, il pourrait bientôt voir sa cible mais en attendant... Si ses yeux rencontraient le soleil, ils risquaient de ne pas bien le prendre. Un instant après l'échec de son tir, sa camarade de toit jura et bondit sur ses pieds, ce qu'il compris quand il l'entendit assurer bruyamment sa prise entre les crochets du toit.

- Kryssior, on à de la compagnie.

Dans l'ombre, aucun d'eux ne les avaient vu approcher. Deux humanoïdes, un humain à l'air sauvage et un drow venaient d'arriver sur le toit. Le temps qu'ils assurent leur prise serait juste suffisant pour les deux autre de se préparer au combat. Dans le regard du drow (dont les yeux étaient un peu plus pâles que d'ordinaire) on lisait une détermination sadique. La même qu'il avait vu tant de fois en dessous, chez ses pairs. Sur l'autre pan du toit, l'humaine avait sorti sa rapière ternie de charbon et agitait son poignet pour en chasser l'engourdissement.

- J'aime autant te prévenir tête de cul, j'ai troué des abrutis en dansant sur une corde. Alors te crois pas en bonne situation.

Siffla t'elle à l'attention de l'humain avant de lui bondir dessus. Pendant ce temps, l'ennemi drow se relevait avec souplesse sur le toit, dégainait une longue épée effilée et, avec un sourire sadique, laissa l'opportunité à son cousin.


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PARCHEMIN
Je vais prendre ça pour une erreur d'inattention, c'est son fils et sa belle fille, pas le contraire tongue.gif

La Goualeuse, social (bonus de +2) : 16


- Tu sais très bien te servir de ta langue, gamine, dit le vieux nain en fronçant les sourcils, visiblement mécontent d'être la cible d'une manipulation. J'ai vu des soldats plus fine que toi et dix fois plus mortels que moi. Et avec une arme de moindre qualité que celle ci. Mais soit, va dans l'armurerie et prend ce qu'il te faut, ou demande à Taëlyne si elle accepte de te prêter un ensemble, quoique j'en doute.

Beiran s'est rendu à une réunion hier, ensuite il m'a seulement fait promettre de le couvrir le temps qu'il règle quelque chose, il n'a pas préciser quoi malgré son insistance. J'aurais dû refuser mais...

Il se leva et posa les deux poings sur la table. Soudainement, son attitude avait changé, il se tenait droit, la détermination se lisait dans les plis de son visage. L'arc de ses sourcils n'était plus le symbole de son mécontentement mais d'une brutale décision et il expira l'air de son corps par le nez d'un coup, comme un buffle. Il frappa du poing sur la table suffisamment fort pour qu'elles en ressentent l'onde de choc de l'autre coté du plateau.

- Si vos soupçons s'avèrent vrais, cette vieille carne met trop de monde en danger, trancha t'il pour lui même, mais je refuse de l'abandonner. Écoutez moi bien toute les deux, et transmettez à vos deux camarades. Vous avez carte blanche, j'assumerais toute responsabilité auprès de mes supérieurs si il y a lieu et je m'arrangerais pour que vous ne soyez pas convoqués. Dès que vous aurez découvert quelle est la piste la plus intéressante, je mènerais moi même une escouade pour l'explorer si nécessaire. Si je ne suis pas là, trouvez Taëlyne, je ne veux pas mettre Ellana la dedans. Considérez que vous travaillez pour moi plus que pour la ville si vous le souhaitez, il saisit deux morceaux de parchemin vierge et y griffonna rapidement quelque chose avant de les tamponner et de les faire glisser devant eux. Si jamais vous êtes confrontés aux gardes ou à la Légion, donnez leur ça. Ce n'est pas un passe-droit, ce n'est même pas légal, mais si ils ne sont pas conduits par trop pointilleux, ça devrait passer. Trouvez qui attaque ma famille et ma ville, moi, je vais retrouver le vieil elfe.

Il saisit son gantelet d'acier et commença à le sangler autour de son poignet, comme un soldat partant en guerre.

écrit par: Xarss Mercredi 14 Mars 2018 à 16h07
Le jeune drow pestait contre l‘arbalète et son mauvais tir au même moment qu’il reçut une lueur déplaisante de l’astre solaire. Il allait recharger l’arme quand une missive de Sylis vint le porter dans une autre réalité, la visite était déjà sur place et pas n’importe laquelle. Il n’eut pas de stupéfaction en voyant un Og'elend de sa race et le faciès du néophyte de la surface prit lui aussi un air mauvais. Enfin nous savons réellement à qui nous avons affaire. Encouragé et en même temps découragé de la situation qui mettrait encore plus de doute sur lui, bref, ce n’était pas le moment pour de telles pensées.
De suite sa main droite vint danser dans la toile pour un poing de pierre en même temps qu’il laissait tomber son sac ainsi que Vorn qui sautait sur le toit en se rendant non loin de la trappe du grenier, ce qui donnait une idée pour plus tard à son maître. Sur l’instant et après avoir utilisé la toile, Xarss se positionnait prêt à recevoir l’attaque de son congénère en l’invitant à s’approcher d’un mouvement de sa main gauche et il s’ensuivit sur un ton invitant…


-Doer, dalninuk, ssussun pholor Lloth!-

Dit-il avec un air narquois appuyé de l’insulte qu’il venait d’envoyer. Nul ne doute que l’épéiste devant lui serait fou de rage ou simplement insulté, s’il n’appartenait pas à Lloth. Peu importait maintenant, l’un d’eux allait mourir et seul resterait la vérité, qu’elle soit vainqueur ou vaincu.

La seule stratégie que le faussement appelé Kryssyyor avait trouvé était d’inviter son inverse à attaquer le premier, en fait, c’était plus qu’il s’approche pour avoir une certaine avantage sur lui une fois dans sa zone de confort. Levant son pied droit légèrement recourbé et sa mains droite plus haute il invitait le sombre dans le langage commun de la surface…


-Voulez-vous danser, traitre!?-

Puis il attendit que l’invitation porte ses fruits pour commencer la danse combative mais n'attendit pas que le sombre vienne à lui mais allait à lui.



Sort Poing de pierre: durée 1 min. +6 ATT, dégâts.(1d20+6 +2BBA+2 for.=+10 ATT.
Dégâts: 1d8+6(+3, (1.5 for.))=1d8+9.Dégâts.

Don. Science du combat à mains nues. Attaque réflexe. si opportunité.
CA: 17+4 Sort armure du mage.=21


écrit par: Ashura Dimanche 18 Mars 2018 à 01h03
La guerrière leva les yeux au ciel quand la cantatrice rappela une nouvelle fois sa condition de faible femme et tenta ensuite de grappiller quelques biens pour compenser la dangerosité de la mission. L’accès à l’armurerie de la caserne n’était sans doute pas ce qu’elle escomptait. Après un léger toussotement étouffé dans son poing ganté, la bretteuse se permit de lui glisser quelques mots à faible voix :

- Juste avant votre arrivée, le capitaine à affirmé revoir à la hausse le montant de notre solde, si cela peut vous rassurer…

Sans s’attarder sur le sujet, elle écouta attentivement Lorik reprendre ses explications. La patience du vétéran semblait être mise à rude épreuve et le coup de sang du guerrier ne surprit qu’à moitié la jeune nordique. La détermination du capitaine nain forçait le respect. C’est avec une certaine exultation qu’Ashura mit finalement la main sur le passe-droit qu’on lui octroya. Elle en avait fait la requête auprès du commandant mais la signature de Lorik la légitimerait sans doute tout autant.

Quand le Capitaine eut achevé son laïus et jugeant qu’elle en avait terminée avec cette réunion, Ashura se releva en vue d’affronter cette nouvelle journée d’enquête. Elle balança la bandoulière de son sac sur son épaule et réajusta l’attache de la rapière qui pendait à son flanc.


- Il me semble que je n’ai rien à rajouter pour le moment. Place à l’action.

Les rouages de son esprit tournaient toujours aussi frénétiquement et ses espoirs se tournaient désormais vers le cercle des druides dont elle avait rencontré quelques adeptes la veille. Le souvenir de l’imposant tigre fit naître sur son visage un rictus nerveux. Néanmoins, en parallèle de ces réflexions, deux questions anodines lui traversèrent l’esprit.

- Enfin, avant de nous séparer. Je n’ai pas eu l’occasion de vous entendre concernant le fils du commandant, que pouvez-vous me dire à son sujet ? Aussi, concernant la fameuse réunion auquel est allé le commandant, s’y est-il rendu seul ?

écrit par: La Goualeuse Dimanche 18 Mars 2018 à 15h21
*T'as pas idée, mon vieux*, rétorqua-t-elle mentalement, le ton réprobateur du nain, qu'elle n'était pas parvenu à attendrir, la rendant ironique.

Elle signifia à Ashura, d'un discret hochement de tête, qu'elle l'avait entendue ; l'argent n'était néanmoins pas la première des préoccupations de la frêle chanteuse. Une armure lui semblait une protection bien dérisoire face à la menace qu'ils s'apprêtaient à affronter et elle donnait peu cher de sa peau si des assassins drows venaient à croiser leur chemin. Certes, le stylet de Breslin était d'une excellente facture, mais encore fallait-il savoir s'en servir...


- Merci Lorik, répondit-elle humblement avant qu'il ne poursuive sur la disparition de Beiran. Je passerai à l'armurerie, il vaut mieux nous faire discret auprès de Taëlyne...

La sollicitude de la jeune fille pour la guerrière elfe prouvait une fois de plus qu'en dépit de ses manières parfois minaudières et peut-être égoïstes, elle avait bon fond. Elle rangea précautionneusement son arme dans le sac d'où elle l'avait retirée, et se redressa dans un sursaut, les poings du nain s'étant abattus tels deux massues sur la table. Ses craintes avaient fini par avoir raison de l'obstination caparaçonnée du vétéran, qui se rendait enfin à l'évidence et décidait de muscler son action. Sans risquer un commentaire sur des décisions qui lui paraissaient bien imprudentes, elle se saisit du blanc-seing qu'il leur offrait et le glissa dans son sac.

*Il sait se défendre... Rien ne devrait lui arriver...* se rassura-t-elle tant bien que mal, en emboîtant le pas à Ashura.

Congé pris de Lorik, La Goualeuse se fit indiquer l'armurerie, puis pria Ashura de l'accompagner afin d'obtenir ses conseils. Cette dernière en profita pour lui rendre compte, avec une sécheresse inaccoutumée, de ses plus récentes investigations et lui faire part de quelques hypothèses auxquelles la courtisane se rangea.
Sur place, elle demanda au responsable une protection légère et souple et un baudrier ou une quelconque attache pour soutenir sa lame. Parée pour de futurs combats elle accepta de suivre sa collègue, que ce petit détour avait rendu curieusement revêche, au cercle druidique.

écrit par: Phineas Lundi 19 Mars 2018 à 20h07
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PARCHEMIN
Attaque d'opportunité (+10) : 5 (Echec)

Elfe noir VS Xarss : 25 (Touche), Xarss prend 4 de dégats.

Xarss, Vigueur VS Poison : 4 (Échec) : Xarss est inconscient pendant 6 tours.


Poing de pierre : 3 tours restants


Son frère ennemi sembla perdre patience, et pour cause. Xarss utilisait ses poings, ses coudes, ses pieds, une méthode de combat proche de celles des ordres monastiques, ou du combat de rue. Et l'un, comme l'autre n'était guère enseigner des les salles d'armes de l'Outreterre. Il n'existait qu'un seul et unique ordre monastique chez les drow, quant aux rixes, on les laissaient aux esclaves. Alors, considérer qu'on avait pas besoin d'armes pour le battre devait passer pour une insulte bien sentie. Pis encore, lorsqu'on utilisait l'immonde commun pour s'adressait à lui. Il leva donc son épée et avança.

-


Alors que le guerrier elfe noir arrivait sur lui, Xarss tenta d'utiliser son avantage magique. Mais, probablement gêné par la pente du toit, les sentiments qui se battaient en lui, une éventuelle inquiétude pour sa partenaire de combat ou tout simplement l'agilité de son adversaire, son poing minéral passa à quelques centimètres au dessus de l'épaule de son adversaire, ne faisait que frôler l'une des écailles d'acier qui recouvrait son corps.

L'elfe noir profita de l'échec pour attaquer. Hélas pour celui qui se faisait appeler Kryssyor, celui-ci toucha. L'épée, qui était en fait une rapière un peu plus large que la moyenne, transperça son flanc. La blessure était superficielle et un instant, il se dit qu'il y avait eut plus de peur que de mal. Mais il sentit l'instant suivant la morsure du poison.
V'dri p'yo're ! Le poison fétiche des traqueurs drows, celui qui plongeait ses victimes dans l'inconscience et permettait de les ficeler pour les réduire en esclavage ! Sous le sourire narquois et les yeux flamboyants de satisfaction de son adversaire, Xarss chancela, sa vue se brouilla et la dernière chose qu'il vit fut l'une des ardoises du toits qui arrivait sur lui...

- ...SYOR ! DEBOUT ! DEBOUT KRYSSYOR !

La colère de la danseuse était venue percuter l'âme même de Kryssyor. Il ouvrit brusquement les yeux. Le V'dri était puissant mais ne provoquait pas d'effets persistants, les esclaves devaient être prêts à la tâche au plus vite. Il y avait deux jambes qui dansaient devant lui sur le sol incliné. Il n'avait pas dût rester inconscient longtemps, mais suffisamment cependant pour que la bataille ne dégénère. Virevoltante, Silys paraît sans s'interrompre, se battant à la fois contre l'humain qui maniait la hache, et le drow qui avait réduit Xarss à l'inconscience. Elle était douée, et en duel elle aurait certainement réglé son compte à l'un et l'autre. Mais malgré le fait qu'elle avait visiblement l'avantage d'un pied sûr les assauts répétés commençaient à l'avoir à l'usure. Elle avait visiblement empalé le col des vêtements de Xarss sur un pic à neige pour qu'il ne glisse pas mais ça ne tiendrait pas beaucoup plus longtemps.

Alors qu'il se remettait sur ses pieds, la danseuse fit une esquive hallucinante tombant sur une main et retournant sur ses pieds comme si sa peau était rebondissante, une explosion retentit plus bas et un mur invisible renvoya une flèche ennemie dans les cordes.



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Avant qu'ils ne partent, Lorik lui résuma. Lalelor Landruel était semblable à son père sur le coté sombre et sérieux. A ceci prêt que c'était relativement naturel, pas issu d'une profonde blessure psychologique. C'était un marchand doué et incisif doublé d'un diplomate quand les temps le demandait. Il s'était grandement adouci depuis qu'il avait rencontré sa compagne et que Seygwïne était né de leur union mais les relations avec son père n'avait jamais été faciles ces cinquante dernières années, quand bien même Myal'sa avait été l'apprentie de Beiran. Le capitaine descendit avec elles et aussitôt en bas il se dirigea vers la sortie après avoir donné quelques instructions.

Les deux femmes descendirent ensuite à l'armurerie où Ashura dut attendre la fin d'une courte mais déjà trop longue séance d'essayage jusqu'à ce que la Goualeuse finisse par choisir une armure de cuir des plus standars. L'armurier l'autorisa également à remplir son carquois de carreaux et à prendre une targe. Tout était banalisées, et ils ne seraient pas reconnus comme de la garde. Ce n'était pas non plus de prime facture, mais très bien entretenu, ce qui d'ailleurs arrangeait la courtisane : les armures longuement usitées était plus souples. Il les laissa en leur rappelant que l'équipement restait propriété de la ville.

Et elle se mirent en marche vers la clairière du cercle local. Sur le Pont, elles virent le Bastion des argentés sur l'île au milieu du fleuve, espérant qu'elles n'auraient pas à s'y rendre. Suivant l'itinéraire que Khelrod et Sirine avait emprunté le jour précédent, elles passèrent devant la demeure sylvestre de Seygwïne et ses parents pendant qu'elles échangeaient leurs informations.

Puis elles entrèrent dans la clairière. Cette fois, l'halfeline et le demi-elfe n'étaient pas présents. Pas plus que leur compagnon. Le lion ne se réchauffait pas sur une pierre et leur cheffe à tous par qui la Goualeuse avait été accueillie le jour précédent n'était pas non plus présente. La Clairière était toujours aussi silencieuse mais sans ceux qui lui donnait vie hier cette couronne arborée au milieu de la ville avait quelque chose d'oppressant. Mais en s'approchant du chêne qui trônait au centre et du parvis minéral qui s'étalait devant lui, elles remarquèrent qu'elles n'étaient finalement pas seule. Ce qu'elles avaient au départ prit pour une bute de terre était en fait un homme accroupie qui cueillait des plantes au pied de l'arbre. Il se releva et se retourna, la courtisane reconnaissant immédiatemment l'homme. Deux mètres, une longue barbe brune et blanche, un crâne chauve et brillant, le bedonnant qui tirait sur l'armure lourde faites de bois et le perpétuel air pétillant sur ses traits. C'était Anton, le membre du cercle qu'elle n'avait que croisé le jour précédent alors qu'il s'en allait.


- Ah !s'étonna t'il, bonjour mesdames ! Veuillez excuser le vide de la Clairière, entre les célébrations et le reste tout le monde est absent, même Tatshandra ! Puis-je vous aider ?

écrit par: Ashura Mardi 20 Mars 2018 à 15h27
Après s’être équipés pour parer à toutes les éventualités, les deux jeunes femmes s’étaient remises en route en direction du cercle des druides de Lunargent. Sur le chemin, elles continuèrent de se confier l’une à l’autre en tentant de percevoir un quelconque signe susceptible de les aiguiller dans cette affaire. L’enquête semblait piétiner, chacune guettaient les moindres détails susceptibles de faire rebondir les recherches et malgré le fait qu’elles exploraient les pistes, même les plus farfelues, il semblait que les francs-tireurs s’enlisaient progressivement. Remettant en cause sa propre perspicacité, Ashura n’arrivait plus à se concentrer sur une piste crédible. L’enquête piétinait et, à force de piétinements, elles finiraient par creuser un trou et tout serait englouti. Le temps était un luxe dont personne ne pouvait profiter, la vie d’une enfant restait en suspens.

¤ Ëluë la forgeronne a-t-elle subit des pressions depuis hier ? Les confidences de Khelrod au sujet de l’anxiété du capitaine Ellanna… Seraient-elles une piste sérieuse ? Vers où nous diriger à présent alors que les conseils divergent entre l’extérieur et l’intérieur de la cité joyau… La folie de Beiran… Hum… Il est vrai que la druidesse halfeline nous avait glissée quelques mots à ce sujet… « Cette vieille épée rongée par la vengeance »… ¤

Tandis qu’elle ruminait intérieurement, Ashura parvint finalement aux abords de la vaste clairière où se regroupait les adeptes de Sylvanus. En écho au vacarme qui régnait en son esprit, le silence qui parcourait ce grand jardin n’envisageait rien de bon, quand finalement, un grand homme au crâne dégarni fit son apparition. La bretteuse, fidèle à ses habitudes, fit le premier pas d’un air bienveillant :

- Bien bonne rencontre monsieur. Nous étions à la recherche de Kel et Linaë, adeptes du cercle de Lunargent. Savez-vous où nous pourrions les trouver ?

écrit par: La Goualeuse Mardi 20 Mars 2018 à 21h15
Le choix avait été plus rapide qu'on n'aurait pu le présager : la jeune fille, après avoir soupesé une armure de cuir cloutée et dédaigné d'un regard éloquent une armure matelassée, avait opté pour une simple armure de cuir. Légère et souple, cette protection n'entravait pas ses mouvements et ne l'accablait pas d'une trop lourde charge ; ses lacets bien serrés, elle épousait presque la taille de guêpe de la courtisane à la manière d'un corset, l'élégance en moins.

Ayant emprunté le même chemin la veille avec Khelrod, elle guida Ashura jusqu'à la clairière où régnait la vieille Tatshandra. La guerrière ne semblait pas d'humeur badine, aussi ne chercha-t-elle pas à faire dévier leur conversation vers quelque sujet futile... Elle offrit quelques précisions supplémentaires sur les lettres au sujet de Beiran, puis, à la vue de la maison des Landruel, rendit compte de leurs investigations.


- Cette maison perchée là-haut, dit-elle en la désignant du doigt, c'est la demeure de Myal'sa et Laelor. Khelrod et moi avons longuement examiné chaque pièce hier : il n'y avait pas de traces de combat, ni aucun signe inquiétant. Sauf que toutes les armes avaient été emportées, on pouvait deviner leur place à des traces sur les murs ! Mais je suppose que Myal'sa part en excursion toujours armée, comme Laelor en voyage... Le louveteau était dans la cabane de Seygwine, tout là-haut. Son pas se fit plus rapide. La clairière est au bout de la rue.

La Goualeuse s'aventura dans le refuge sylvestre avec une prudence sûrement étonnante aux yeux de sa collègue, qui pour sa part ignorait qu'elle abritait un fauve aussi magnifique que terrible. Le paisible écrin de verdure exerçait le même charme oppressant que la veille, et peut-être plus fortement encore en ce jour, parce qu'il était désert. Les yeux de la belle scrutait la végétation, vigilants, quand Anton se redressa et les salua, jovial. Ashura, d'un pragmatisme militaire, ne lui avait pas laissé le temps de faire les présentations, aussi salua-t-elle l'immense bonhomme d'un sourire particulièrement cordial.

- Les célébrations se poursuivraient-elles aujourd'hui ? demanda-t-elle d'une voix un peu candide.

écrit par: Xarss Mercredi 21 Mars 2018 à 18h12
À la réponse du malfrat qu’il avait devant lui, Xarss su à l’instant qu’il venait de gagner des points pour le combat; il avait devant lui un fou de Lloth, surement à la solde d’une matrone puissante et surement pas pour la Bregan Aerthe, car rare au sein de l’organisation étaient fervent de la putain d’araignée. Une sourire intérieur se dessinait dans son esprit et c'est confiant qu’il laissait venir son assaillant. Restait maintenant à savoir pour qu’elle matrone perfide il était esclave.

‘' La confiance est comme la croyance, tu restes toujours ignorant et la mort s’ensuivra.’’ Lui avait déjà dit son oncle Pharum Symryvvin lors de ses entrainements. Il semblerait que le jeune drow en avait déjà oublié le concept lorsqu’il réalisait trop tard qu’il avait devant lui, plus expérimenté. Il voulut ajouter quelque chose mais les noirceurs l’envahirent contrairement à ce qu’il aurait imaginé, il ne vit pas le fil de sa vie passer en image, qu’un juron typiquement des bas fond de Braeryn se fit penser avant de perdre conscience puis il sombra.

Comme d’un mauvais rêve, la réalité appelait et pas de n’importe qui, Sylis, c’était bien la voix de Sylis. Tel un coup de fouet, sa présence d’esprit reprit le plus rapidement conscience et il dû se fouetter le sang pour se relever. Dans son mouvement il vit les prouesses extraordinaire de la jeune mère et encore une fois l’inexpérimenté qu’il était en restait stupéfait, ce qui eut comme résultat de lui donner plus de vigueur et de conviction.

Voyant la scène et étant habituer à agir prestement il comprit que leurs chance étaient mince mais pas inexistantes. Rapidement il en appelait à Vorn de venir distraire l'humain à la hache de quelque griffures puis lui, de sa façon la plus fluide, il reprit la danse commencer qui avait été interrompu malencontreusement. Son pas de placement se fit pour avoir le drow à la rapière empoisonné entre lui et Sylis en espérant que ce dernier était trop préoccupé pour le voir venir sournoisement comme il avait tenté. La danse reprenait et il tentait encore une fois d’atteindre sa cible. Cette fois il ne dit mots se contentant humblement de toucher l’adversaire de son poing de pierre.



RD: Mots de commande télépathique attaque à Vorn. Action de mouvement; pas de placement et Attaque en tenaille avec Sylis. Don: Attaque réflexe; Opportunité si il y à lieu. Sort en action; poing de pierre et armure du mage. Joueur; se croise les doigts.

écrit par: Phineas Vendredi 23 Mars 2018 à 17h30
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Les grands yeux ronds d'Anton regardèrent les deux femmes avec un mélange peu subtil d'interrogation et d'amusement. Il leva la main et se frotta l'arrière du crâne, les articulations fibreuses et les plaques de bois de son armure se tordant et s'entrechoquant dans un concert bien plus doux que ce n'était le cas lorsque l'on parlait d'armures métalliques. Il émit un bruit de bouche signifiant sa réflexion avant de tapoter les plaques de son ventre, produisant une agréable percussion. Le bonhomme avait beau être impressionnant physiquement, il ne se cachait pas d'une naïveté évidente, d'une certaine bonhommie en somme.

- La plupart des prêtres sont partis faire les bénédictions dans la campagne, les druides font les rituels du fleuve et des forêts, nos rôdeurs... rôdent ? Kel ne quitte que rarement Linaë, mais je ne sais pas où ils sont exactement. Quoique qu'elle à dû se rendre aux rituels elle aussi. Attendez moi ici !

Il se retourna et entra dans le trou du grand chêne, qui s'illumina une seconde. Il disparu quelques minutes puis revint.

- Gulk me dit qu'ils avaient prévu de chercher des traces de Myal'sa le long de la Rauvin après en avoir fini avec les rituels du matin. C'est à dire, dans une heure ou deux. Vous vous doutez bien que nous n'avons pas d'emploi du temps précis, dit il, amusé. Puis il pris un air plus sérieux. Vous êtes sur la piste de My c'est ça ? Je crois qu'Abel et So'hon sont entrain de fouiller toutes les planques et les réseaux des environs pour trouver quelque chose. Ils ne font pas vraiment parti de notre cercle, alors ils sont plus indépendant, mais je tendrais à croire qu'ils se sont coordonnés avec Kel et Linaë. En fait, si nous n'avions pas d'autre obligations, il y a de fortes chances que touts les rôdeurs du cercle seraient entrain de la chercher. Ça, et les drows, évidemment.


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PARCHEMIN
Vorn VS AO Elfe Noir (acrobaties) : 18 (Réussite, échec de l'AO adverse)
Vorn VS Elfe noir : 8 (Échec)

Xarss VS Elfe noir : 23 (Réussite), dégats : 5+9 > 14 !



- Arrh !

L'interjection douloureuse de la danseuse avait fait suite à une esquive ratée, la hache de l'humain avait tracé un sillon sanglant, mais non mortel, le long de sa joue. Sa vivacité lui ayant tout de même permis de ne pas finir avec une oreille en moins. Du sang coulait maintenant le long de son visage et de son cou mais Xarss savait que les blessures à la tête restaient souvent plus impressionnantes qu'elles ne l'étaient réellement. La bretteuse répliqua en enfonçant avec une sauvagerie certaine la pointe de sa rapière dans la cuisse de son adversaire. Un sourire carnassier étira son visage avec cette touche réussie. Faisant un pas de coté vers Xarss, elle lui parla suffisamment faiblement pour ne pas être entendue par leurs adversaires.

- Pas de honte, le V'dri c'est une sacrée saloperie. Mais ça, c'est de la merde. Resté trop longtemps sur la lame, te déconcentre pas, c'est soit un crétin, soit un très mauvais ferrailleur !

Impossible cependant de se placer en tenaille comme espéré, ils étaient épaule contre épaule, et la situation était la même en face. Mais il y avait une différence de taille : si Xarss et Silys étaient tout à fait enclin à se battre ensemble, leur adversaire drow semblait répugner à se battre en phase avec l'autre mercenaire...

- Apprend à te battre, chien !, cracha le drow à son binôme, qui semblait aussi répugner à employer le commun.

L'humain aurait put réagir avec violence. Tout dans sa technique le qualifiait comme un combattant brutal à l'esprit aussi subtil que la façon dont il maniait son arme. Mais l'estoc porté un instant plus tôt par la jeune femme le fermait au monde et le faisait se concentrer sur elle. La dissension en face laissa à Xarss l'opportunité d'agir en premier. Il avait déjà envoyé son ordre à Vorn qui surgit sur le coté du toit et se rua sur le flanc du drow. Le félin échoua à toucher le drow mais, et c'était finalement le plus important il le déstabilisa encore un peu. Ce qui permit à Xarss d'avancer sans craindre de riposte immédiate. Il envoya son poing minéral directement dans le plexus de son adversaire. Mimant le cri de douleur et expirant une énorme quantité d'air d'un seul coup, Xarss était certain d'avoir entendu l'os se craqueler son la peau, le cuir et le métal. Il cracha du sang au sol et tituba, une goutte écarlate s'écoula de son nez. Mais plutôt que de l'arrêter, le tout sembla décupler sa rage. Il failli toucher, mais Xarss avait eu l'illustre trait d'esprit de s'entourer de son armure magique. L'épée frappa le champ de force mais ne le brisa pas à la satisfaction de son porteur.

- Marina, hurla la voix du nain en bas, t'as encore de ce truc que t'avais à Arabel ?! PARCE QUE CA SERAIT PAS DE TROP !

- JE SORS CA, TENEZ VOTRE CUL DEUX SECONDES !

Dit la danseuse en plongeant la main dans sa sacoche.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 25 Mars 2018 à 21h00
La Goualeuse, plutôt amusée par la sympathique personnalité d'Anton, ne témoigna d'aucun signe d'impatience durant sa théâtrale réflexion. Alors qu'il faisait courir ses doigts sur les plaques de bois qui lui couvraient le torse, elle resserra les lacets de sa propre armure, qu'en novice elle n'avait pas suffisamment tendus.

*En voilà un qui parle bien, sous son air de benet...* pensa-t-elle en regardant le géant disparaître au sein du chêne.

Était-ce l'excessive simplicité de ses manières qui le faisait passer ainsi pour niais, ou la bonté dont tout son être semblait déborder ? Et pourquoi ne participait-il pas aux rituels ou aux maraudes avec les autres ? Une minute ou deux avaient passé dans le plus grand silence, et le singulier personnage n'était toujours pas reparu.


- Il s'appelle Anton, lâcha-t-elle d'une voix neutre, histoire de faire sortir la bretteuse de son mutisme.

Le gardien du chêne enfin de retour, la jeune fille écouta attentivement les précisions qu'il apportait sur l'activité des uns et des autres. Tous les membres du cercle, à la manière d'une grande famille, étaient à la recherche de leur sœur Myal'sa. Un tel dévouement remua étrangement le cœur de la courtisane ; quelqu'un l'avait-il cherché à Eauprofonde, après son départ précipité ? A qui pouvait-elle bien manquer ?


- Les drows ?! s'exclama-t-elle, brusquement tirée de ses pensées. Pourtant bien au courant de la menace, elle avait pâli et se mordait la lèvre supérieure, nerveuse. Où ça ? Quand les avez-vous vus ?

écrit par: Ashura Lundi 26 Mars 2018 à 14h01
La guerrière nordique n’accorda qu’un sourire timide en réponse à sa partenaire, plongée dans ses pensées, elle s’interrogeait sur les us et coutumes qui régissaient le cercle des prêtres, druides, chamans et autres rôdeurs de Lunargent. Une société de traditions qui différait grandement de Sundabar. De tels individus avaient la réputation de vivres sur les routes, les trouver ainsi réunis au cœur d’une cité était pour le moins énigmatique. La cité joyau recelait de biens des surprises et continuait de soulever bons nombres d’interrogations.

Toujours au pied du grand chêne, l’imposant cueilleur de plantes revint apporter plus amples informations. D’une certaine pertinence, bien que simpliste en demeurant, l’homme révéla être au courant des intentions des deux enquêtrices et déclara que des traqueurs s’évertuaient déjà à la recherche des deux disparus. Tous partageaient une volonté commune, retrouver l’un des membres du cercle, ce qui en faisait de précieux alliés pour cette affaire. La druidesse avait déjà évoquée des liens familiaux après tout.


¤ Les experts sont à leurs postes, il faudrait donc se concentrer sur une autre perspective… ¤

Ashura s’accorda un temps de réflexion en laissant l’imposant personnage répondre à sa partenaire. Pour elle, la mention des drows relevait du banale. Il semblait évident que les rôdeurs de la région étaient par défaut formés à chasser les récurrents ennemis et que la réflexion émise ne visait alors qu’à souligner une disposition d’usage courant. Alors elle se cloitra dans le silence, songeant à la possibilité qui fut faite la veille. A défaut de poursuivre les parents ou le capitaine, il lui restait ce fameux marché gris afin de se renseigner sur les moyens mis en œuvre.

Elle croisa les bras sous la poitrine, s’efforçant de garder l’air sûr d’elle.

écrit par: Xarss Lundi 26 Mars 2018 à 16h51
Xarss ne sut si c’était le mot de douleur qu’elle laissait s’échapper ou bien l’abject et méprisable ton qu’avait employé l’impolie devant lui qui le mit dans un état autre. La notice qu’ajoutait Sylis au propos du poison employé le fit rire intérieurement; cette jeune mère avait tout pour lui plaire et si à sa première rencontre le jeune drow néophyte de la surface en voulait plus, il remarquait que présentement, Sylis était pour lui, maintenant, plus une attirance de style que de corps. Rapidement une pensé lui traversait l’esprit, il eut en tête la Vestalë, l’équivalent du mariage de la surface mais en Outreterre et cette pensé le remit en état de vengeance. C’était à cause des drows qu’il n’avait pas pu être avec Félicia, c’était à cause d’eux si la petite était dans un état comateux et c’était à cause d’eux si il subissait les malheurs qui lui arrivait depuis sa sortie en surface.
« Vous allez tous payer, toi le premier! » Se dit-il en même temps que son faciès prit des traits sévère mais pas meurtrier. Il ne voulait pas tuer, il voulait nettoyer. Comme il l’avait appris dans le Braeryn, fallait éliminer la vermine avant qu’elle puisse envahir. Dans le cloaque, l’on tuait ou nous étions tués.

Sa position n’était pas celle qui aurait souhaité mais il lui restait un atout en tête, le lever du soleil qui ne tarderait pas et de cela, depuis sa sortie, il avait appris à ne pas faire face à l’Est à ce moment, donc il disposait son corps de façon à faire face vers l’Ouest et tentait de nouveau une frappe solide sur son adversaire du moment. La magie semblait être encore en fonction et il ne connaissait pas le temps qu’il avait passé au sol alors il ne perdit pas de temps. Sa tentative de voir la broche de l’infâme fut nul; soit il en portait pas, soit elle était caché quoi qu’il en était le but du faussement appelé Kryssyyor était de savoir d’où venait se mauvais bretteur qui avait sur l’instant, toute les manières d’un shebali et était là sa prochaine tentative de communication avec son adversaire. Sur un ton sarcastique et usant d’intimidation, il lançait en haut drow pour piquer ce drows déshonorés qu'il suspectait…





Il venait là de tenter de savoir d’où venait le malfrat. Il savait pertinemment que l’impure qu’il avait devant lui pouvait venir de n’importe où de l’Outreterre mais prenait une chance à savoir si ce dernier venait de Menzoberranzan, si il appartenait à l’une des deux maisons mentionné qui résidaient à Estmyr, il était surement un guignard qui avait tenté sa chance à la surface ou un paria. C’est seulement suite à sa tentative d’intimidation psychologique et suite à la réponse de l’esclave qu’il frappait.



Intimidation. Attaque avec poing de pierre.


écrit par: Phineas Lundi 26 Mars 2018 à 18h31
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- On les à repérés vers Quaervar. Rien de très inquiétant, mais les rôdeurs sont plus rapides que la Légion. Une opération rapide... Une bonne opération !

Anton hocha la tête. Il n'avait pas perdu son sourire mais il s'agissait maintenant plus d'une grimace cherchant à rassurer son interlocutrice que la courbe chaleureuse qu'il affichait plus tôt. Il se frotta à nouveau l'arrière du crâne.

- Peut-être... Hum... Abel est parti tôt, il devait explorer les planques des montagnes en premier lieu. Il redescendra forcément ici dans la journée. Vous devriez repasser dans l'après-midi pour savoir si on à trouvé quelque chose. Ou alors, dites moi si vous comptez aller quelque part en particulier, et on pourra vous envoyer un message !

Le colosse ne pouvait de toute évidence par leur en dire plus pour le moment. Le marché gris était peut-être une bonne idée... Et puis, il y avait nombre de coins où les individus risquaient de trainer dans ce genre d'opérations dans la ville. Le Conservatoire, bardes et ménestrels étant connus pour être toujours un peu filou, l'Arcanaeum, les ensorceleurs étaient souvent moins respectueux de la loi que les autres. Ou peut-être les intendants d'apothicaires ou du Collège ? A moins d'aller directement à la rencontre des marchands. Peut-être Ashura serait elle plus chanceuse aujourd'hui... Tant de choses à explorer.


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PARCHEMIN
Elfe noir VS Xarss : Echec
Xarss VS Elfe noir : 26 (Touche), dgts : 16 !

Poing de pierre : reste 1 tours.


Le drow attaqua au moment où Xarss parlait. Il para sans difficulté, se décalant au dernier moment vers la gauche, la rapière passant entre lui et Silys. Kryssyor compris au moment même où il vit le regard dans les yeux de son adversaire. Il l'avait vu tant de fois dans le commun de l'Outreterre. Le Haut-Drow avait été créé pour ça, après tout. Rien de liturgique : l'idiome des ecclésiastiques dominants dans une quasi-théocratie. L'argot complexe de ceux qui ne veulent pas se faire comprendre de la base. Il n'avait pas compris ce qu'il avait entendu. Oh, il avait saisi quel langage Xarss venait d'employer, mais de là à comprendre... Et ça avait terminé de détruire le contrôle de soit même. Il commença à répliquer dans un drow fleuri d'insultes quand le poing de pierre s'écrasa contre sa mâchoire. Celle-ci émit un craquement sinistre, l'os transperça la joue. Quand il tenta de hurler de douleur, le mouvement ne fit qu'augmenter celle ci, le tranchant osseux dû sectionner un muscle de la bouche, ses yeux se révulsèrent et il tomba à genoux puis face contre terre, parcouru de spasmes mais inconscient.

Il restait encore l'autre. La danseuse avait paré sans difficulté le dernier coup de l'humain, mais elle n'avait pas répliqué, occupé qu'elle était à trouver de quoi aider ses alliés. Elle sorti quelque chose de la taille d'un index, enveloppé dans un tube de cuir.


- LIVRAISON !

Elle regarda un instant dans le vide et balança son bras. L'objet s'éleva en cloche pour retomber au sol, quelques mètres plus bas.

- JE T'AI CONNUE AVEC UNE MEILLEURE VISÉE GAMINE !, hurla le loup-garou.

- JE PEUX ENCORE TROUVER TON CUL A DEUX CENT MÈTRES DANS LE NOIR POILU !

écrit par: Ashura Lundi 26 Mars 2018 à 21h31
Elle attendit sagement que les deux se fussent expliqués pour reprendre à leur suite, d’un air au moins aussi aimable que celui du grand cueilleur de fleurs. Prenant bonne note de la proposition du dénommé Anton mais ne sachant véritablement vers où la mènerait sa prochaine initiative, la guerrière tourna les épaules vers sa camarade et lui glissa sobrement :

- Vers la caserne ? L’occasion de poser vos questions à la capitaine et peut-être, de retrouver notre absentéiste de compagnon.

Ashura s’était décidée à ne pas négliger le temps serait imparti en attendant les deux enfants de la terre. Il restait encore bien des pistes à creuser et intérieurement, savait vers où se tourner. Mais laissant le soin à la cantatrice de réfléchir, elle pivota vers l’homme en armure de ramure afin de tout de même lui soumettre une ultime question :

- Il semblerait que nous soyons effectivement sur la même piste. Nous avons eu le plaisir de rencontrer Kel et Linaë il y a peu, déclara-t-elle avec bienveillance tout en s’adaptant à l’air pétillant et amicale de son interlocuteur. Dites leurs simplement que Sirine et Ashura sont passées prendre des nouvelles, nous repasserons sans doute après la mi-journée. Vous connaissez bien My’ et son compagnon ?

écrit par: Xarss Mardi 27 Mars 2018 à 15h20
La tentative d’extraction de renseignement avec de l’intimidation du jeune Symryvvin avait échoué. * Mauvaise technique! * Se dit-il intérieurement. En plus de ne pas avoir de réponse ou d’enlignement sur la provenance, le fourbe devant lui, crachait une immondice fleurie d’insulte ce qui n’allait pas arranger l’humeur de Xarss. Une chose presque certaine, était que si l’énervement avait pris le messéant de cette façon, c’était soit qu’il n’était pas de haut rang, soit il avait bien mal prit la remarque justifier de son interlocuteur; bref, l’emportement de ce malpolie fit échapper le poing du faussement appelé Kryssyyor pour faire cesser ce flue incongrue.
*Oups!* S’exclamait-il intérieurement quand il vit la final se produire. Lui qui ne voulait pas le tuer pour l’interroger venait de manquer son coup. * De toute façon cet intempestif personnage n’aurait sans doute pas voulut coopérer.* Se dit-il excluant toute responsabilité de sa part.

Rapidement voyant Sylis prit d’une mission de remettre un objet à ses confrères et la voyant ferrailler en défensive avec l’humain, le danseur visage n’hésitait pas à venir en aide à la bretteuse experte, ce qui pourrait l’aider pour sa prochaine attaque. Mentalement il fit encore une fois appel à Vorn pour qu’il puisse user de ses griffes dans le dos de l’humain, ce qui aurait l’effet de distraction, pendant que lui tenterait d’en finir avec cet indélicat personnage rustre en se servant d’une opportunité dû à cette distraction. Toujours dos à l’Est, il fit son pas de placement puis tentait d’un crochet, d’éloigné le porteur de hache de la talentueuse Sylis.

Sans savoir ce qui se tramait plus bas, le renégat se doutait bien qu’après en avoir fini avec cet humain qu’il y aurait d’autre malencontreux à combattre et sa danse commençait à faire son effet euphorique sur sa personne. * Haaaa… Que cela fait du bien de se dégourdir ainsi, la journée semble bien se lever.* Se plaisait-il à penser. Surtout qu’il n’avait pas manqué un lever de soleil depuis sa sortie, bien sûr, il avait manqué tous ceux que les nuages avaient cachés mais tous les autres avaient toujours été accompagnés d’une joie profonde. Tout comme les levés de Sélunée. Une pensée pieuse à Eilistraée survint et décidait de lui offrir cette danse mortelle à l’élimination d’un crapoteux drow.



Commande télépathique à Vorn; Attaque, ayant comme but d'ouvrir une opportunité sur l'humain. Aide Sylis ce qui lui donne un +2 à la prochaine attaque de Sylis. Don Attaque réflexe sur l'humain ( si il y à une opportunité, Xarss utilisera poing de pierre en premier suivit d'une attaque normal 1d8+2. Poing de pierre.

écrit par: La Goualeuse Lundi 02 Avril 2018 à 09h39
L'étrange grimace dont Anton avait accompagnée ses paroles n'avait rien pour rassurer la jeune fille.

- Rien de très inquiétant ? répéta-t-elle incrédule. Alors c'est habituel ? Ils sortent souvent à la surface, ici ?

A Eauprofonde, les drows restaient terrés à Port-aux-Crânes, loin, profondément enfouis sous la cité. C'était, du moins, ce qu'elle avait toujours cru... S'était-elle aveuglée sur la réalité ?

- C'est d'accord, retrouvons-nous en fin de matinée à la caserne, répondit-elle, sans le moindre enthousiasme. J'ai moi-même des devoirs religieux à honorer, je vais d'abord m'arrêter au Temple.

Ashura avait peut-être remarqué que la garde du stylet de la belle était délicatement ouvragée : elle représentait l’épaisse chevelure et le visage de Sunie ; de sa bouche grande ouverte jaillissait la lame. De toute évidence, La Goualeuse n'en dirait pas davantage...

Une fois les réponses à leurs questions obtenues, la courtisane quitta la clairière et s'enquit auprès d'un riverain de l'emplacement du temple de la Dame aux Cheveux de Feu. Elle avait aperçu une prêtresse lors du festival, aussi devait-il y avoir un lieu de culte dédié quelque part.

S'imaginant, après les tentatives d'assassinat de la veille, qu'il pouvait bien être imprudent de se promener seule, elle n'empruntait que les grandes allées et se montrait particulièrement vigilante. Les nains ensorcelés avaient le regard étrangement fixe et vide, et des gestes mécaniques, c'était déjà une façon d'identifier la menace...



écrit par: Phineas Samedi 07 Avril 2018 à 12h11
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- Habituel, non. Possible, bien entendu... Les nains passent leur temps à repousser leurs assauts dans les souterrains et eux cherchent des esclaves. Cela étant, il faut admettre que l'on en voit beaucoup en ce moment. Sans parler de votre, hum, compagnon ? Vous avez de la chance que notre petite druidesse ne l'ai pas incendié sur place...

Et pour vous répondre, Ashura, je connais très bien My', nous avons fait notre rite d'initiation ensemble, quoiqu'elle était déjà bien plus vieille que moi, dit il, amusé. Mais Laelor est plutôt taciturne, difficile de vraiment le connaître...

Après leur avoir répondu, il les regarda s'éloigner. Elles purent le voir agiter la main quand ils sortirent du couvert des arbres.


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Ashura et Sirine se séparèrent ensuite. De ce qu'en avait vu la Goualeuse, Sunie n'avait pas de temple en ville. Mais ses disciples se réunissaient souvent en salon, dans des endroits cossues. Force était de penser que si Lunargent avait du bon en sa population, un tel endroit devait exister quelque part. Et puisque le Conclave avait la plupart de ses bâtiments au sud, Collège des bardes entre autre, elle supposa que ce pouvait être par là. Elle parcourue les rues pendant de longues dizaines de minutes. Ça avait quelque chose de réconfortant. Les sphères lumineuses, qui avaient éclairées les festivités toute la nuit avaient maintenant disparues, mais les autre décorations étaient encore là pour certaine. La ville était calme, les bienfaits de l'alcool, des drogues et des amours nocturnes se douta la courtisane. Les quelques citoyens qu'elle croisa lui dire bonjour avec chaleur, le pétillant de la nuit passée toujours ancré dans leur regard.

Elle flânait sans vraiment s'en rendre compte entre les arbres des bosquets à coté du Conservatoire d'Utrumm quand elle trouva enfin ce qu'elle ne savait pas chercher. Devant un petit mais élégant bâtiment elle vit un jeune homme, roux, aux cheveux parfaitement coiffés pour paraître décoiffés. Dans une armure de cuir noir et d'écailles cuivrées parfaitement entretenue mais portant les traces d'une vie bien remplie, laissée la volontairement, Sirine en était sûre. Un fouet était enroulé à son flanc droit et une épée longue pendant au gauche dans son fourreau. Elle remarqua finalement que la teinte des écailles d'acier était différente par endroit, jusqu'à former un rubis carmin et stylisé sur son torse.

Un chevalier de l'Ordre du Rubis Rouge se tenait devant une demeure de choix, ce ne pouvait être que le lieu qu'elle cherchait. Lorsqu'elle s'approcha, le paladin rouge effectua une élégante révérence.


Chevalier de l'Ordre du Rubis Rouge
La Dame vous sourit, Madame. Puis je vous aider en quoique ce soit, fut ce simplement en entretenant une conversation ? Mon âme me dit qu'elle ne pourrait être désagréable...

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Ashura repris donc le chemin inverse après avoir salué sa compagne qui partait payer ses respects à ses dieux. Pour ce qui la concernait, la Cavalière se contentait généralement qu'elle effectue correctement son travail. Alors qu'elle allait chercher Khelrod dans la caserne, celui ci la rejoignit finalement sur le chemin. Malgré l'endurance des nains, la fatigue se lisait sur son visage et il y avait fort à parier qu'il n'avait guère dormi cette nuit là. Mais il gardait sa tenue, en bon paladin, et nain, qu'il était. Il lui raconta sa nuit une fois qu'ils s'étaient séparés. Avec la garde, ils avaient passé un certain temps à chercher le nain échappé jusqu'à la retrouver, dans le même état catatonique que les autres, dans une ruelle. Il avait ensuite suivi la Garde jusqu'à l'infirmerie du Palais où les nains avaient été examiné. L’aréopage de mages et de savants expérimentés qui entourait Alustriel et Lamecorne avait aidé, du moins ceux qui n'étaient pas très imbibés. Ils en avaient conclu à peu prêt la même chose que l'alchimiste : des esprits brisés par un puissant envoûtement qui allait à l'encontre de leur volonté. Pour le dernier, ils supposaient que la mission qui lui avait été magiquement confié étant terminé, le sort s'était interrompu. Tous avançaient que leur mémoire des évènements serait au moins incomplète, sinon inexistante. Et, avait noté le paladin avec une certain satisfaction, tous étaient entrés dans une colère noir en comprenant que les Sentinelles avaient, d'une façon ou d'une autre été déjoué. Selon Khelrod, c'était la preuve qu'une partie au moins des dignitaires lunargentais n'étaient pas corrompus, à défaut de ne pas être très attentifs aux dangers qui entourait leur ville. Il y avait de fortes chances que des engrenages se soient mis à tourner au Conclave et ailleurs.
Ensuite, il était retourné à la tour de guet pour dormir, où il n'avait pas trouvé le drow. Il n'avait dormi que quelques heures, mais il avait tout de même dormi.

Rendus à la caserne, ils cherchèrent la capitaine. Mais ni elle, ni, logiquement, Lorik n'étaient présent. Pas plus que Beiran évidemment. En leur absence, la chaîne hiérarchique s'était mise en branle et c'était un lieutenant qui avait pris la charge. Il leur avait expliqué tout ça mais ne semblait guère en mesure de faire plus.



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Le poing de Xarss s'écrasa sur le flanc de l'humain en même temps que la rapière de Silys s'enfonçait profondément dans son cou. Le barbare s'écroula, et roula vers le précipice jusqu'à y plonger, mort avant de tomber. Pour le drow toujours au pied du duo, c'était une autre histoire : ils se rendirent vite compte que celui ci n'était pas mort mais inconscient. La danseuse réagit vite et sortit une toute petite fiole de son sac. Elle était remplie d'un liquide dorée que Xarss reconnu comme étant une potion de soin de qualité. Elle fit rouler le liquide entre les lèvres du drow qui, sans se réveiller, s'apaisa. Son souffle se fit plus régulier, et les spasmes arrêtèrent de parcourir son corps : il était stabilisé.

Soudain, la vision de Xarss se brouilla, et ses yeux devinrent douloureux. Il les ferma et les rouvrit de nombreuses fois. A l'horizon, Lathandre faisait poindre l'aube. Au sol, le combat semblait se calmer. En s'approchant du bord ils en virent les dernier coups. Le loup-garou balança un formidable coup de hache qui amputa son adversaire du moment d'un bras entier, le tuant sur le coup. Les flèches continuaient à être déviées par le sort des Jumeaux alors que leur fréquence diminuait. Sans pouvoir les discerner, Xarss se douta que c'était la débandade dans les bosquets d'où tiraient les archers. Une dizaine d'ennemis étaient au sol, mourants, mais l'un d'eux avait été rapatrié vers la bâtisse, moins blessé qu'endormi. Le prêtre nain balança sa masse ronde dans le torse d'un demi-orque. Les os épais craquèrent sous le coup et la montagne de muscle s'écroula devant la ténacité du fils de la pierre. Les deux guerriers se battaient en duo, faisait des ravages dans un trio qui s'opposaient à eux, repoussant leurs assauts et perçant leurs défenses. Bientôt, la bataille fut terminer. En bas, les alliés s’assirent pour reprendre leur souffle, silencieux. En haut, la danseuse regarda le drow.


- On peut le ramener en bas. Ou tu peux l'interroger ici.

écrit par: Xarss Samedi 07 Avril 2018 à 14h20
C'est avec soulagement que le renégat vit la fin des combats et ce, juste au même moment ou l'aube merveilleuse faisait son entré. Non sans mal, il dû ajuster ses yeux et son piwafwi pour permettre un peu d'ombre sur son visage. Il ne voyait pas d'un si bon oeil le fait de soigner l'impolie en spasme devant eux et il s'imaginait bien mal le voir coopérer à un interrogatoire, bref il ne dit mots sur l'instant mais ne fut pas long à mentionner une missive à la jeune mère après avoir mentalement remercier son fidèle compagnon Vorn de son aide et de lui permettre de revenir sur le dos de son havresac.

-Un drow emprisonné n'est jamais commode et coopère que très rarement préférant la mort à une trahison, et avant qu'il ne reprenne sur lui je le ligoterais solidement mais je n'ai pas de corde. Il serait préférable que l'interrogatoire se fasse à l'intérieur et ce, devant les autres, nous pourrions le mettre face à l'astre solaire ce qui devrait aider à le faire parler. L'homme loup semble avoir tout les avantages pour se faire comprendre.-

Dit-il avec un certain amusement puis reprenant doucement son état il ajoutait sur une teinte respectueuse...


-Marina, vous êtes une combattante qui m'a offert un réel plaisir à accompagné et disons que vous m'avez offert cette première danse.-

Encore stupéfait des compétences de Sylis, le jeune drow se devait de reconnaitre l'avantage non négligeable, d'avoir rencontré cette jeune mère aux multiples talents. Restait maintenant à en savoir plus sur ces énergumènes qui avaient osé sans prendre à ce regroupement de campagne. Le faussement appelé Kryssyyor savait pertinemment qu'il devrait lui aussi répondre aux soupçons qu'avait laissé aller l'homme loup à son propos. Au moins il était heureux de tenir un brin de quelque chose en rapport avec l'enquête. Il espérait fortement des réponses et il commençait déjà à préparer l'interrogatoire. Si les humains était facile à faire parler avec la souffrance, cela en était tout différent avec les drows qui eut aimait la souffrance. De plus la peur ne servait à rien contre les habitants de l'Outreterre, il restait simplement le fait de pouvoir lui faire miroiter qu'il s'en sortirait en vie et qu'il sauverait sa peau si il collaborait.

Restait maintenant à le descendre et après l'avoir enveloppé dans son piwafwi et ligoté il aidait à la tache.

écrit par: La Goualeuse Vendredi 13 Avril 2018 à 16h31
Le haussement d'épaules par lequel la belle avait muettement répondu au géant, lorsqu'il avait mentionné leur chance que l'infâme Kryssior soit encore en vie, en disait long sur l'affection qu'elle portait à ce prétendu "compagnon".

Se dirigeant vers les quartiers sud, le pas leste et l’œil alerte, La Goualeuse n'en prenait pas moins plaisir à admirer les ornements de la cité et à rendre leurs amicales salutations aux rares citadins qu'elle croisait. De temps à autre, elle tirait sur un pan de l'encombrante carapace de cuir dont elle s'était parée, cette seconde peau lui faisant l'effet d'un carcan. Qui la voyait pour la première fois se rendait rapidement compte que la frêle créature se sentait engoncée dans son armure. Esthètes patentés, les adorateurs de Sunie chérissaient les arts et aimaient à s'entourer d'artistes ; aussi s'était-elle dirigée vers le Collège des bardes, haut lieu de la musique de Lunargent.

La Dame aux Cheveux de Feu ne tarda pas à lui sourire : un jeune homme à l'élégance apprêtée se pavanait devant une luxueuse résidence, mettant en valeur avec ostentation son armure rutilante et son impeccable coiffure. L'affectation du chevalier n'était pas pour déplaire à la jeune fille qui, sans l'apprécier pour elle, aimait la sophistication chez les autres. Le fouet qu'il arborait à la ceinture et la teinte carmin du rubis que dessinait fièrement les écailles les plus brillantes de son plastron ne pouvaient tromper, le muscadin servait la Déesse.

Le sourire à la fois réservé et chaleureux de la belle indiqua au paladin que son charme avait vaincu en elle un premier mouvement de timidité, et l'éclat de ses grands yeux bleus trahissait une vive admiration. La révérence délicate dont il la gratifia n'avait fait qu'accroître son trouble ; elle recoiffa d'un geste mécanique une mèche folâtre avant de se prêter de bonne grâce au badinage du galant.


- Votre âme vous dit bien, chevalier, répondit-elle d'une voix aimable et enjouée. Je cherchais la prêtresse de la Dame que j'ai aperçue hier, pendant les fêtes ; mais il semble que la Déesse ait choisi aujourd'hui un nouvel émissaire...

De toute évidence, cela n'était pas pour lui déplaire.

- Je m'appelle Sirine. Je suis arrivée il y a quelques jours dans votre belle cité, et n'ai pas encore rendu hommage à Sunie pour ses grâces... Cet endroit est-il une sorte de temple ?

écrit par: Ashura Vendredi 13 Avril 2018 à 23h46
Ashura garda pour elle toutes les conséquences qu'impliquait la révélation selon laquelle le druide était au courant de l'existence du Drow. Elle quitta la clairière des adeptes sylvestres et la compagnie de la belle Sirine afin de suivre son instinct, fermement décidé à trouver des réponses à cette terrible affaire, seule s’il le fallait. Elle rencontra sur le chemin, le seul investigateur qui lui avait inspiré un minimum de confiance depuis la veille. Lui qui avait paru si distrait la nuit dernière, confia l’intégralité de ses déboires avec la gardes. La bretteuse l’écouta avec beaucoup d’attention. Ses actes et son raisonnement semblaient à la hauteur de l’estime qu’elle lui portait. Les révélations s’enchainèrent assorties de constats teintés d’une certaine pertinence.

Les autorités étaient dépassées par les événements, et désormais que le conclave avait perçu l’évidente perturbation dans le système, les limiers devraient s’occuper d’une autre piste. A son tour, Ashura lui présenta sa vision des faits, l’assaut sur l’infirmerie, les confessions du capitaine Lorik et l’attente du retour des rôdeurs Lunargentais.


- Et dire qu’en atteignant la capitale, j’étais persuadée qu’aucune vilenie ne sommeillait ici.

La bretteuse inspira lourdement de dépit, tourna les yeux pour contempler le paysage et s’accorder un temps de réflexion supplémentaire.

- J’avais l’intention de fureter du côté de ce que les gens du coin appels, le marché gris. Les seuls renseignements que nous avons sur le groupuscule que nous cherchons, les seules évidences, sont les outils qu’ils se sont procurés pour parfaire leurs crimes. Le poison et la dague. En me renseignant sur les trafics locaux, j’espère dénicher les informations que l’on cacherait aux membres de la caserne. Les traces d’une transaction inhabituelle.

En exprimant ses pensées, son regard s’était reporté sur le rouquin.

- Peut-être que si je me rends seule auprès de ces marchands, j’inspirerais moins de défiance.

Elle n’aurait pas deux fois l’opportunité de bien se faire voir. La présence du paladin était une sécurité évidente mais la situation méritait toutes les précautions.

- Vous aviez une autre direction en tête ? Une intuition particulière ?

écrit par: Phineas Lundi 23 Avril 2018 à 16h48
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Le silence à la fois oppressant et libérateur qui suivait la bataille s'abattit rapidement. Silys - ou Marina - s'arrêta une longue minute pour observer le soleil se lever. Elle avait repris la longue arbalète. Maintenant que l'orage était passé, le drow put observer l'arme quelques instants. C'était de toute évidence une création unique, des lames d'acier remplaçaient l'habituel bois de l'arc, un système de visée était fixé au dessus et les carreaux étaient plus long que la normal. Elle leva l'arme en silence et arma son bras.

- Crétin.

Le carreau fila, traversa plus d'une trentaine dans la plaine et se planta dans un buisson qui émit un cri de douleur. Un humanoïde en surgit et fuit en claudiquant, le carreau planté dans la jambe. La tenancière vint aux nouvelles et les aida à transporter le drow inconscient en bas. Le deuxième adversaire fut aussi descendu et aligné à coté des morts dans la cours. Les Jumeaux se disputaient sur l'identification ou la provenance de certains. Il n'y avait que quelques blessés légers du coté des alliés de Xarss (l'une des "blessures légères" étant une blessure profonde de cinq centimètres dans la jambe de l'un des combattants). Leur adversaires eux, avait vu huit de leurs soudards tomber, les autres avaient fuient d'une manière ou d'une autre. Dans les mercenaires il y avait également Ignace qui, une aiguille plantée dans une veine de l'avant bras droit, ronflait comme trois ogres au fond d'un fauteuil.

Le drow fut ficelé comme un rôti sur une chaise assez étrange, la courbe du dossier était dans le mauvais sens... rendant probablement l'expérience d'assise extrêmement désagréable. Tout le monde s'assit du même coté, et Gorchë pris une chaise pour s'installer devant le prisonnier. Le nain en armure, très probablement un prêtre vu ses pouvoirs, infusa un peu d'énergie dans le corps du drow avant de s'adosser au comptoir derrière. Silys s'assit à coté de Xarss, une bière dans les mains.


- Profite du spectacle.

Les légers soins réveillèrent le drow. Il releva la tête, visiblement dans le coton, les membres encore pendant. Ses plaies avaient été refermées par magie mais il souffrait encore visiblement de toutes ses contusions. Il tourna la tête lentement, cherchant à se repérer dans l'espace, puis son dos sembla lui rappeler qu'il n'était clairement pas dans une position agréable. Il grogna. Et puis, il finit enfin par se rendre compte qu'un lycan de deux cent kilos, à moitié couvert du sang de ses alliés, absolument silencieux, était installé devant lui. Il le fixa un moment, le temps que ses esprits reviennent. Et il commença à hurler.

-

La diatribe continua un temps sous le regard presque ennuyé du loup-garou. Et puis, enfin, la colère disparu pour découvrir ce qu'elle cachait : de la peur. Il devint vite évident que le drow, probablement habitué à la domination était effrayé par son statut actuel. Mais plus encore, le fait que celui qui allait le passer à la question était un lycanthrope, qu'il savait probablement pouvoir être aussi mauvais que les elfes noirs pouvaient l'être. Il n'avait pas à faire à un humain, ou un elfe de la surface. Mais à une créature presque aussi détesté que lui même.

Gorchë se leva et s'approcha. Il se baissa et alla murmurer quelque chose à l'oreille du drow. On put croire qu'il était tétanisé de terreur. Mais quand le lycan se releva, il avait enfoncé une longue aiguille, parfaitement aiguisée, juste sous le pectoral gauche de l'elfe noir. Pas une goutte de sang n'avait coulé. Le lycan alla ensuite se rasseoir.


- Si je bouge l'aiguille d'un doigt vers le haut, elle crèvera ton cœur, et tu agoniseras. Jusqu'à ce que l'on te soigne et recommence. Si je la bouge dans l'autre sens, elle percera ton poumon, et la douleur sera plus longue, et plus grande. Mais j'aurais amplement le temps de te questionner. Avant de recommencer, bien entendu.

- Il a disséqué ses adversaires morts. Un par espèce. On a pas grand chose à foutre des conventions quand tout le monde croit que vous êtes un apôtre de Malar... Il doit être plus calé en anatomie que les meilleurs médecins de Calim ,murmura Silys à Xarss.

Le prisonnier bougea sur sa chaise. L'aiguille bougea légèrement et lui arracha un cri de douleur.

- Alors, qui t'envoie ?

- Espèce de sac aaaaaarhh..., trop s'énerver semblait aussi douloureux. On... On se fout de qui nous à engagé. On devait faire le plus de bordel possible.

- Qui. T'envoie ?

- J'en sais rien putain de loup !

Gorchë saisi un bâton à coté de lui et pressa légèrement sur l'aiguille. Le prisonnier hurla de douleur et cracha un peu de sang.

- Qu'on te tue tout de suite ou non, ça ne changera que la durée de ton calvaire. Alors ?

- J'en sais rien bordel ! Argh ! Une rumeur à courue dans les galeries, quelqu'un cherchait du monde pour foutre le bordel à la surface... Les Maisons ont fait semblant de ne pas être d'accord avec une opération non dirigée par les matriarches, mais ça les arrangeaient.

- Continue.

- Même certains soldats ont été envoyés apparemment, probablement pour découvrir ce qu'il se passait réellement... Je sais pas exactement ce qui se trame, mais on est jamais contre butter du surfacien. Et puis ça rempli les fosses.

- Où est votre camp ?

Le drow éclata de rire, qui se transforma vite en un halètement de douleur.

- Partout. Notre employeur, quel qu’il soit, est assez puissant pour corrompre les esprits des bas-du-cul et de la chair à esclave. Nous on est juste là pour les opérations qui demandent plus de jugeote. On à des campements un peu partout dans les montagnes et la forêt, histoire de pas se faire choper. On détruira cette ville à la con avant que vous ayez put bouger le petit doigt, le chiot.

Avant que quiconque ne puise agir, il réussit à projeter son corps vers le sol. Il s'écrasa de tout son poids contre l'aiguille. Ce qui ne sembla pas choquer outre-mesure le loup-garou (au contraire du public). Il le releva, retira l'aiguille et le nain vint le soigner avant qu'il ne se vide de son sang. Quelques secondes plus tard, il se réveillait. Visiblement le fait de ne pas être mort semblait le contrarier au plus haut point. La question continua quelque temps, puis, enfin, une véritable réponse.

- Dans la passe de la Pierre-Tournante... Un vieux poste de garde des Dlardrageth...

- Bien.

Gorchë se leva et lui envoya une grande mandale en travers la tête, le renvoyant à l'inconscience.

- Au tour de l'autre drow, il se tourna vers Kryssyor. J'ai peine à croire que tu ne sois pas la raison de cette attaque, toi ou Marina. Alors ?

PARCHEMIN
Connaissances (Mystères) : 13+7 = 20

Sans être sûr, Xarss se rappelle de quelques détails lorsque le terme Dlardrageth est évoqué. Une ancienne maison d'elfe, ayant choisi le pouvoir plutôt que le consensus, et détruit leur maison de l'intérieur en pactisant avec démons et fey'ris.




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- C'est le salon de Dame Marguerite. Les temples de la Princesse de la Passion peuvent prendre de nombreuses formes, n'est ce pas ?, dit il en souriant. Et chaque caresse n'est elle pas sa propre cathédrale ? Je pense que vous devez chercher Linette. C'est en effet une prêtresse itinérante que j'ai l'honneur de protéger sur les routes. Elle n'aurait sût rater l'une des plus grande fête des Marches ! Mais, entrez, entrez, toute les belles âmes sont les bienvenues dans ce salon.

Il ouvrit la porte. L'intérieur de la demeure était chaleureux. De nombreuses tentures couvraient les murs, une lumière chaude et colorée était diffusée par des vitraux passant du jaune au rouge. Du mobilier confortables, organisé en plusieurs petit cercle dans la grande pièce dans laquelle on entrait immédiatement était dispersé un peu partout. Une femme d'âge moyen, dont la robe était un simple synonyme de la nudité, la salua.

- Bien le bonjour, belle amie ! Que nous vaut cette visite dans notre salon ?

Le chevalier répondit pour Sirine.

- Je crois qu'elle a passée une longue nuit avec trois ou quatre nouveaux amis. Mais installez vous, je suis certaine de pouvoir vous aider. Puis je vous offrir quoique ce soit à boire ou manger ?



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PARCHEMIN
Ashura, social (Renseignements) : 23


Le paladin avait eut l'idée, logique, de faire jouer de son habitude à côtoyer l'armée, et à appliquer une lourde discipline. Ashura allait vers son élément, le nain vers le sien. Khelrod allait tenter d'en savoir plus auprès des gardes, peut-être même essayer d'accompagner Lorik au bastion de la Garde, si il le retrouvait. Une fois mit d'accord sur un point de rencontre futur. Ils se séparèrent. Trouver le marché gris n'était pas comme entrer dans un magasin. Ce n'était pas non plus comme chercher un marché noir. Il s'agissait de quelque chose à la limite de la légalité, d'une manière ou d'une autre, le recel ne se faisait pas dans les égouts.

Elle chercha pendant prêt d'une heure des indices. Des prix trop bas par rapport au marché courant, des artefacts qui n'avaient rien à faire ici, des exceptions dans certains stocks. Et finalement, les chemins s'allièrent dans son esprit. Non loin du quartier du Palais, elle entra dans une petite boutique. On y vendait un peu de tout, mais la boutique en elle même, avait elle remarquer, n'était que la partie visible. En regardant d'un peu plus haut, Ashura avait remarqué qu'elle était directement mitoyenne avec un grand entrepôt caché entre les autres bâtiments. Il y avait plusieurs vendeurs et on ne savait pas qui dirigeait vraiment. On semblait y vendre de tout, de l'aiguille à tricoter aux armes exotiques, et certains objets semblaient, d'une manière ou d'une autre, être à des prix largement détaxés. Voilà qui était intéressant.

écrit par: Xarss Mercredi 25 Avril 2018 à 18h58
La descente du renégat ne fut pas trop compliqué et ardu et ce fut dans ce moment que le faussement appelé Kryssyyor remerciait encore une fois Marina. Une fois bien ficelé, le spectacle pouvait commencer. Les multiples cicatrices qu’arborait le jeune corps du danseur de bataille prouvaient qu’il avait eu son lot de torture dans un temps passé. Il se remémorait douloureusement, les séances de sa sœur cadette qu’il avait dû subir et endurer tant de fois.

Les mots de Silys lui laissaient un goût amer dans la mémoire, pas tout à fait un an qui c’était écoulé depuis sa dernière séance et il lui arrivait encore à avoir des douleurs de cette dernière. Le réveil du ligoté le sortit prestement de ses mauvais souvenirs et les mots qu’il employait lui permit une hypothèse légère et peut être utile pour plus tard dans l’interrogatoire. * Ce n’est pas commencé que tu te dévoile!?* S’exclamait-il intérieurement.

Et la démonstration de savoir-faire commençait. Avant même que Silys puisse l’informé le jeune drow réalisait que le lycan avait un doitées bien supérieur à sa cadette de sœur et il aurait sans doute un contrat si Xarss arrivait à mettre la main sur cette dernière. Il prit grande note de l’opération charme de Gorchë sur son semblable.

Tout semblait sans grand intérêt jusqu’au passage de « Même certains soldats ont été envoyés apparemment, probablement pour découvrir ce qu'il se passait réellement », alors il y aurait plus qu’une maison au jus de l’histoire? Songeait-il doucement. Jusqu’au moment où la suite retint plus attentivement son écoute…
« Notre employeur, quel qu’il soit, est assez puissant pour corrompre les esprits des bas-du-cul et de la chair à esclave. »

* Donc plus puissant que les drows eut même? Les illithids?* Se dit-il de plus en plus intéressé en continuant de regarder la scène et en tentant par tous les moyen de faire un certain lien. La suite le fit encore une fois réfléchir…

« On détruira cette ville à la con avant que vous ayez put bouger le petit doigt. »

* Est donc là leur but? Ou est-ce qu’une ruse de se perfide prisonnier?* Se questionnait-il quand soudain l’interrogé décidait d’en finir. Xarss trouvait qu’il avait déjà trop parlé avant de mettre fin à sa souffrance et commençait à douter de la véracité des dires. La suite fut presqu’une surprise à voir le faciès du ressuscité et un rire maladroit se fit entendre de Xarss qui ne put se contenir devant la scène humoristique devant lui. Il dû mettre fin rapidement à son rire maladroit quand l’insensé bavard dit la dernière phrase, là se sont les yeux grand ouvert et la bouche béate qui dévisageait le jeune drow spectateur.
*Un vieux poste de garde des Dlardrageth.*

Sa mémoire ne lui fit pas défaut et il comprit un brin de plus l’énigme qui se tramait à eux quand surprit du revirement de Gorchë, il déglutit sans retenu.


-Heuuuu… Marina surement pas, mais moi sans doute, j’ai toujours trouvé étrange que l’on accepte de me laisser entrer à Lunargent, il devait y avoir une raison fourbe derrière cette acceptation et il semble évident que j’ai servi de bouc émissaire.-

Instinctivement et sans s’en rendre compte son corps se plaçait pour une défense total et une possible fuite par l’une des fenêtres mais sa raison lui ordonnait d’être sur sa défensive mais de ne pas fuir. Courage ou témérité, il ne pouvait répondre sur l’instant mais une chose certaine il devait à tout prix éloigné les soupçons sur Marina et en fourbe néophyte qu’il était, il décidait d’utiliser toute ses compétences de tromperie en la matière, en ajoutant sur un ton sincère car ce qu'il dirait était réel et était une preuve convaincante... …


-C’est moi qui a approché Marina pour avoir des infos elle doit avoir eu la haine quand je lui ai mentionné qu’une jeune enfant avait été touché et décidé de me mener ici, comme toi Gorchë, t’aime pas que l’on touche aux louveteaux. C’est d’ailleurs la raison du pourquoi que je me suis intéressé à cette histoire et décidé d’investiguer plus profondément.-

Il espérait que la raison suffirait pour éloigner les soupçons de Marina mais ne voulut pas attendre la confirmation et continuait de plus bel avec encore une fois toutes ses compétences…


-Pour traduire les mots de notre interlocuteur rapporteur et je vais passer la partie d’insulte, il a mentionné que Lolth vous exécutera tous et que vous finiriez pendu par les tripes aux balcons de Menzoberranzan. La menace est peu subtile et sans intérêt, par contre seul un habitant de Menzo peut confirmer une telle chose, de plus il y a peu de maison sur les balcons de Menzo; La maison mère des Baenre, les Mizzrym, les Faen Tabblar et Del Armgo : Alors soit il vient de l’une de ces maison soit l’une d’elle est derrière cette histoire mais…-

Une pause calculé et très courte fut prise et il continuait de plus bel…


-Il à mentionné, et s’il dit vrai, que l’employeur est assez puissant pour corrompre les esprits des bas-du-cul et de la chair à esclave, donc supérieur aux matronnes drow qui elles ont envoyé certains soldats, apparemment et probablement pour découvrir ce qu'il se passait réellement. Venant de l’Outreterre je peux vous confirmer que plus supérieur aux matronnes est rarissime mais non impossible, les Illithids, ou si vous préférez les flagelleurs mentaux ont de quoi surpasser les matronnes et bien bon nombre de sujet. J’en ai malheureusement rencontré un plus jeune et je ne veux aucunement en rencontrer d’autres. Cette avenu semble potentiel si l’on sait que des nains ont été comme envouté ou possédé mentalement pour perpétrer des attaques la nuit dernière durant la fête.-

Une autre pause fut prise et il du fortement se contrôler pour ne pas regarder Sylis au propos de sa dernière phrases et continuait…


-Et où je suis le plus perplexe, est au sujet du poste de garde des Dlardrageth. C’est une ancienne maison d'elfe, qui ont choisi le pouvoir plutôt que le consensus, et détruit leur maison de l'intérieur en pactisant avec des démons et fey'ri et mis à part les Illithids, ils sont supérieurs à bien des matronnes. Il semble censé que la source du problème vienne des Dlardrageth ou plutôt, de ceux qui se font passer pour eux, car si il y a des démons et des Fey’ri derrière cela, aller savoir qui tire réellement les ficelles? Maintenant, pourquoi détruire la ville?-

Sa dernière phrase allait pour lui, et il tentait de faire le lien avec le commandant et les Dlardrageth, le fragment de masque qu’il avait entrevu sur la cheminée du commandant, serait-il du masque de la matronne Dlardrageth? Tout en réfléchissant et sans s’en rendre compte, il avait baisé sa garde et allait quérir le restant d’hydromel qui lui restait à boire, il en avait grandement besoin puis il ajoutait…


-La Bregan D'aerthe m’avait informé que de grand trouble à Menzo se préparait et mes brigades m’avaient informé aussi qu’il y avait des préparatifs en œuvre, le pourquoi d’ailleurs de ma venue en surface, m’éloigner de tout ceci mais il semble bien que j’y sois occupé même en surface. Tout ceci ne m’aide pas vraiment à sauver cette petite de ce maudit poison.-

Dit-il pensif pour clore son monologue.



Encore armure du mage et se met en défensive total au cas où Gorchë veut le choper.
Tromperie (Preuve convaincante +10 P.S. à toi de voir ; ) )

écrit par: La Goualeuse Dimanche 29 Avril 2018 à 14h08
L'amertume qu'avait instillée la bien naïve maxime du chevalier dans l'esprit de la courtisane fut rapidement dissipée par le luxueux décor du salon mondain. Les teintes chaudes des tentures et la lumière tamisée des lieux lui étaient agréables, elle se laisse guider d'une pièce à l'autre en toute confiance.

- La bonne rencontre, ma Dame, salua-t-elle cordialement, en présumant qu'elle avait affaire à la dénommée Marguerite, maîtresse de la demeure. Je m'appelle Sirine.

Elle n'avait pas éprouvé la moindre gêne en la découvrant dans le plus simple appareil. Gamine, elle assistait ses aînées dans leur toilette, préparant les bains et les approvisionnant toujours en eau chaude, aidant les unes à se laver les cheveux, les autres à enduire leur corps de diverses crèmes et lotions. Il en allait de même pour le corps des hommes, qu'elle découvrit bien des années plus tard. La nudité était pour elle chose banale... Il n'en demeurait pas moins étrange d'accueillir de la sorte une étrangère.

- Je me joindrai volontiers à vous pour partager quelques fruits, en attendant que Linette s'éveille. J'ai grand besoin de la bénédiction de la Dame : je suis venu lui rendre hommage et m'acquitter d'une offrande, dans l'espoir d'obtenir sa protection.

Elle sourit, légèrement nerveuse, avant de jeter un rapide coup d’œil au beau chevalier et à l'épée qui battait son flanc.

- Vous avez dû entendre la rumeur... La laideur et le mal se sont frayés un chemin jusqu'au cœur de ce pur joyau qu'est Lunargent, et ont frappé par deux fois. Une fillette, hier, à l'aube, l'émotion avait agité d'un léger trémolo sa voix, alors qu'elle évoquait Seygwine, puis une danseuse, pendant son spectacle, en plein festival. Je crains, pour avoir déjoué la tentative d'assassinat, d'être devenue une cible à mon tour.

Elle leva ses grands yeux bleus sur son hôtesse. Semblait-elle toujours aussi certaine de pouvoir l'aider ?

écrit par: Ashura Dimanche 29 Avril 2018 à 20h06
La Nordique profitait de cette longue marche pour faire du tri dans ses idées. Elle se souvint du nom de Morn l’apothicaire et des conseils de Sam quant aux pseudonymes récurrents chez les revendeurs gris. Entamer une conversation en faisant mention d’un puissant poison n’était pas judicieux, alors elle pencha sur la question d’une transaction récente impliquant du métal sacré. Malheureusement, Ashura se rappela que la dague en acier noir avait échouée dans les affaires du renégat. L’essentiel était de trouver d’éventuelles pistes sur les agissements d’un obscur groupuscule impliquant puissants mages et assassins envoutés. En définitif, mieux valait faire profil bas.

L’heure durant, elle avait atteint qui s’apparentait à un lieu de contrebande. Estimant qu’il lui restait une à deux heures avant que les rôdeurs de Lunargent ne reviennent, alors elle décida de se laisser distraire en profitant d’observer les lieux. Une rapide expertise attisa sa curiosité, elle examina plus amplement l’origine des nombreuses marchandises, louvoyant entre les étables, silencieuse et discrète, à la recherche tant d’opportunités matériels que de visage intéressant. Le bruit des conversations agrémentaient le fond sonore tandis qu’elle tentait de trouver un angle d’approche.

écrit par: Phineas Mardi 01 Mai 2018 à 20h37
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Gorchë et Rolf regardèrent Xarss avec un haussement de sourcils simultané sans aucun doute lié à une longue route parcourue ensemble. Les Jumeaux le regardaient avec cet air commun à tout les érudits qui vérifient et comparent les dires face à leurs propres connaissances. Les autres étaient un peu perdus, de nombreux haussèrent les épaules. Comme Silys qui se releva pour aller prendre un autre verre. Brisant cet instant de réflexion, ce fut finalement la tenancière, Irène, entrain de défaire son armure, qui répondit :

- Ah, noiraud, tu as les craintes de ceux qui fuient la haine. D'où qu'elle vienne. Il est bien possible que les raisons qui t'ont poussées à venir ici soient liée à cette affaire. Mais ne t'imagines pas être autre chose qu'un insignifiant insecte parmi tout les autres. Tu n'es pas le premier drow à être admis, temporairement, à Lunargent. Le Do'Urden l'a été, une fois. Les orques peuvent entrer aussi. Je ne dis pas que tu es son égal, loin de là. Mais il suffit que tes alliés, ou employeurs, aient le bon pion au bon endroit et le tour est joué. Les Sentinelles sont aussi puissantes qu'obéissantes. Voir le mal partout semble toujours conférer une sorte de supériorité, et une impression de sécurité. Mais la paranoïa, c'est surtout l'art de tomber dans le trou à dix mètres devant soi, sur un sentier étroit, par un jour ensoleillé.

Un ricanement d'assentiment parcouru la salle, puis le loup-garou repris.

- Marina, de ce que m'en a dit ton pote, le poison est, je pense, fait à base de venin, de sang ou de bile de rhemoraz. Je ne doute pas que tu saches à qui t'adresser pour en trouver.

Le paria poilu s'approcha de Xarss et se pencha sur lui. La scène aurait put être digne d'un étrange tableau. Le loup l'observait, le jugeait, estimait apparemment si il devait devenir une proie ou non. Il finit par se redresser.

- Repart à Lunargent, continue ta quête. Et ne parle pas de nous. La plupart d'entre nous, moi compris, n'aurait pas eut grand chose à faire de ton histoire en temps normal. Mais, même si tu es en partie responsable de cette échauffourée, si quelqu'un attaque la ville, ça ne sert pas nos affaires. Nombre de nos clients et de nos lieux de travail s'y trouvent. Quand il se réveillera, on verra ce qu'Ignace sait, et on s'assurera de te faire parvenir un compte-rendu. La plupart des cons qu'on a tué ce matin étaient des mercenaires, ou maintenus par un sort quelconque.
Quant aux responsables... tes flagelleurs ou autre chose. Même un humain pourrait se jouer des drows si il était suffisamment doué pour les intrigues. Ton peuple est très loin d'être le plus doué à ce jeu, sans quoi il contrôlerait Toril. Et j'ai vu assez de magie pour savoir que les artefacts et la ténacité pouvaient donner de la puissance à n'importe qui. Ne te soucie pas de qui. Règle les problèmes, tu décapiteras ceux qui les produisent ensuite.

Sifflant son verre, Marina se dirigea vers l'extérieur et sortit. Quant à Xarss, il avait encore le loisir de poser des questions ou d'examiner preuves ou cadavres si il le souhaitait. Puis de retourner à Lunargent, ou non.


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Elle fut invitée à la table qui trônait au centre de la pièce attenante. Celle ci était couverte de fruits, de vin, de viande. Certainement les restes d'un festif repas nocturne. Mais d'une nuit proche de l'aube, car tout semblait encore frais comme l'aurore. Le chevalier saisi une pomme et, après un clin d’œil à la Goualeuse, rejoignit son poste de garde devant la porte. La femme s'assit et se servit une coupe de vin léger.

- J'ai entendu parler de tout cela, en effet. Triste affaire ! Plus encore si la charmante servante de notre Dame que vous êtes en devient la victime ! Linette pourrait vous donner sa bénédiction, évidemment... Mais je sais d’expérience qu'il ne faut pas tout attendre de la grâce divine belle enfant. Peut-être aurais je put entendre quelque chose qui pourrait vous aider... Hum... , elle savoura son vin un instant, non, je ne vois pas. Mais tant de choses se disent ici. Si vous pouviez guider mes souvenirs, d'une manière ou d'une autre, peut-être que quelque chose me reviendrait. Et nous passerons ainsi le temps en attendant que se réveille celle que vous attendez.


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PARCHEMIN
Perception : 18


Le problème de la recherche d'opportunité, quand bien même on était doué à ce genre de jeu, c'était l'absence de base sur laquelle fonder sa recherche. Si en plus sa cible était une information qu'on ne comprenait que de façon très limitée... Mais Ashura était douée. Et en plus de ça, elle avait du temps. Pendant plusieurs minute c'est un brouahah infâme qui l'entoura, mais à mesure qu'elle isolait des mots, des demandes, des expressions, elle se concentra sur certaines conversations plutôt que d'autre pendant que ses yeux fouillait l'un des épais catalogues qui décrivaient tout les objets et services disponibles. Et il fallait l'admettre, c'était conséquent : objets exotiques, recherches de personne ou d'objet, enchantements, médiateurs, alchimie... Tout y était plus ou moins proposé mais les détails étaient souvent réduits. Cela étant, dans la catégorie des produits alchimique il fallait nécessairement un peu de détail. Alors, les produits étaient listés par régions : Mulhorande, Anauroch, Chult ou encore la Dorsale.

Alors qu'elle s'intéressait de plus prêt à cette partie, après tout, on lui avait dit et répéter que la source des problèmes de la petite se trouvait probablement dans le coin, son esprit désormais en chasse capta une conversation. C'était l'un des vendeurs qui essayait de séduire une cliente.


- Bien sûr madame. Nos produits sont de la meilleure qualité. Le Collège comme l'Arcaneum font régulièrement appel à nous pour trouver des produits et artefacts difficilement accessibles. Même le Seigneur Lamecorne nous est parfois reconnaissant... Oh nous comprenons l'importance de surveiller ce qui entre et sort mais, contrairement à d'autres, nous avons le courage d'accepter des cargaisons dont l'origine est un peu moins clair que l'aube. Tenez ! Pas plus tard qu'il y à quelque semaine, l'alchimiste de la cours lui même est venu nous passer commande ! Oh, je ne sais plus exactement ce qu'il à commandé, et même si je le savais, je ne pourrais vous le dire, nous tenons à la discrétion de nos clients... Mais il n'est jamais revenu pour se plaindre !

écrit par: Xarss Vendredi 04 Mai 2018 à 14h16
Les dires d’Irène le firent réfléchir plus longuement et il réalisait que cette petite troupe était pour lui, une source de bien-être. Il ne put échapper un sourire à la suite de la tenancière et de lui faire un signe amical en drow; déformation du sombre qu’il avait été. Lui qui avait été un esclave esclavagiste, comprenait parfaitement sa situation, sa liberté était apparu au moment où l’orque avait brisé ses chaines et qu’il avait gardé celle-ci en souvenir d’un choix. Xarss s’en voudrait toujours de l’avoir tué, cet orque l’avait sorti de ses méandres intérieurs.

Lorsque Gorchë prit la parole vers Sylis, son cœur se serrait un brin, et à comprendre la suite il se mit à douter qu’il savait au propos de la jeune mère. À ce moment le jeune néophyte voulut intervenir mais sa sagesse loin d’être légendaire lui interdit tout mouvement et toute parole ainsi que tout soupçons; il restait de marbre comme à son accoutumé. Il crut sur l’instant d’ensuite que son doute avait apporté nourriture à l’homme loup qui s’approchait un peu de trop près à son gout. Tout son corps comprit le moment et contrairement à ce que l’on aurait pu croire, il ne se tendit pas comme une corde d’arc près à être relâcher mais bien tout le contraire; son corps se détendit totalement près pour une feinte et une fuite possible et ce, sans que cela soit perceptible. L’exercice régulier du danseur lui permettait quelques rares atouts et de ce dernier, Xarss en fut totalement satisfait. Il se sentit soudain très petit et pas grand-chose lorsqu’il dû regarder Gorchë droit dans les yeux, la bête avait presqu’un mètre de plus que lui et l’odeur du sang répandu sur ce dernier lui rappelait qu’il était toujours une proie pour un tel carnassier.

Impossible de ne pas démontrer que sa bravoure avait eu le panache de rester bien en place devant l’homme loup mais impossible aussi de ne pas démontrer qu’il fut soulager que ce dernier se redressait devant lui. Respirant de nouveau plus aisément il écoutait attentivement ce qui lui semblait être une missive. Ce que le faussement appeler Kryssyyor retenu fut simplement…*Règle les problèmes, tu décapiteras ceux qui les produisent ensuite.*

Un geste fut posé et ce dernier il l’avait vu à deux reprises; l’un fut lorsqu’il avait fait son stage avec l’ordre du corbeau dans la caverne de la région de Dolblunde l’ancienne citée des gnomes de roche et ce, auprès du repère de Daurgothoth le Glas Rampant, le dracosire noir, le tiefelin qui l’avait entrainé lui avait fait avant de le guider vers l’extérieur et l’a seconde fois avait été d’un paladin humain à un ennemi terrassé pour l’aider à se relevé. Le fils maudit de la matrone Merenwen Symryvvin le fit, là, devant Gorchë et sa troupe. Il mit sa main droite sur le cœur et l’ouvrit devant eux puis sur un ton pieux…


-Je vous suis reconnaissant et suis redevable, contrairement à ceux que vous appelez mon peuple, qui soit dit en passant ne l’est plus, car je me considère errant, j’ai une parole; la seule chose en vérité que je possède réellement et je ne veux pas la perdre alors je suis à votre disposition pour quoi que ce soit et ce, quand vous le désirerez. Je paie toujours mes dettes.-

Il voulut ajouter quelque chose mais se retint, cela n’avait pas d’importance et surtout c’était futile. La seule chose qu’il fit avant de quitter l’endroit fut de fouiller le drow inconscient pour y trouver une broche familial ou un signe distinctif sur lui, question d’avoir juste un indice de plus puis il sortit à l’extérieur fouiller quelques-uns des morts puis il ajustait adroitement son piwafwi et se couvrit la tête pour tempérer la lumière en se rendant auprès de Sylis pour prendre la direction de la cité.

Le jeune drow en avait appris encore sur la surface et ses habitants, un sentiment étrange couvait en lui, un sentiment qu’il n’avait jamais encore ressentit auparavant et de ce fait, il se sentait pousser des ailes : Il ne pouvait dire mots. Plus loin sans savoir encore ce qui l’habitait de et qui était nouveau il dit simplement à Sylis…


-À vous aussi… Marina, je vous dois beaucoup et je doute que je puisse vous être d’une quelconque utilité pour l’avenir mais sachez que je serai à votre disposition.-

Le renégat se sentait maintenant encore plus petit et ce coup de fouet lui ravivait l’esprit, il venait de monter un échelon, un petit mais quand même un. Les dernier 24 heures avaient été enrichissant sur plusieurs points, un pan vers son nouveau sentier, un pavé de plus… * La paranoïa c'est surtout l'art de tomber dans le trou à dix mètres devant soi, sur un sentier étroit, par un jour ensoleillé.*




Perception

écrit par: Ashura Samedi 05 Mai 2018 à 21h52
Les activités de contrebande étaient par nature clandestines et ne laissaient en principe aucune trace, sauf dans les dossiers constitués par les autorités chargées de les réprimer. Il restait les faits et gestes, les confidences livrées aux détours de conversations anodines. Que cela soit un secret professionnel ou l’ombre d’une menace, il fallait agir avec discrétion.

Les rouages dans l’esprit de la guerrière continuaient de tergiverser tandis que ce représentant du commerce vantait les mérites de son affaire. D’après les clameurs d’un homme, sous l'apparence du cabotage, on importait effectivement des marchandises étrangères de contrebande pour certains grands noms de la cité joyau. Fournisseurs, mules comme tous autres intermédiaires, il était possible que tous agissent sans même connaitre l’existence d’un éminent réseau criminel.

Ashura se glissa calmement parmi la foule pour atteindre le vendeur. En prenant un air curieux, elle observa quelques secondes les marchandises étalées puis releva le visage pour proclamer à haute-voix :


- Il est dit que même certains grands professeurs du Collège de la Dame y trouvent leurs bonheurs. Ne pas juger un livre à sa couverture, ni breuvage à son flacon, ni une échoppe à sa devanture…

Elle ponctua d’un généreux sourire et enchaîna plus discrètement à l’intention du commerçant :

- La bonne rencontre monsieur, mes besoins ne sont pas matériels mais informatifs, peut être serez-vous à même de me renseigner ? Je cherche un expert en métaux rares, peut-être rompus aux arts du peuple nain et en précieux aciers.

Elle se frotta le menton en réfléchissant, prenant soin d’accentuer l’aspect anodin de sa requête :

- Plus précisément, un être dont la pertinence pourrai m’aiguiller dans l'actualité des négoces des Marches d’Argents.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 06 Mai 2018 à 14h45
La jeune fille répondit au clin d’œil du chevalier par un sourire tout aussi complice. Que n'aurait-elle pas donné pour avoir, elle aussi, la protection dévouée d'un aussi séduisant serviteur de la Dame !

Elle se saisit d'une grappe de raisin et porta un grain à sa bouche, alors que la maîtresse des lieux prenait place à table. N'ayant pas été invitée à s'asseoir, elle restait debout, comme l'étiquette l'exigeait. Sa basse extraction sociale, par ailleurs, lui interdisait de prendre ses aises...


*Pas le temps de jouer...* s'offusqua-t-elle secrètement derrière une mine charmante, en comprenant que la riche Marguerite en savait plus qu'elle ne voulait bien l'admettre. *Crache le morceau !*

- La première victime est Seygwine Landruel, commença-t-elle par lui rafraîchir la mémoire, l'information devant être éventée depuis longtemps. Elle est entre les mains des dieux à cette heure ; un très puissant poison l'a frappée, un poison qui tient en échec les meilleurs guérisseurs de la ville.

Elle déposa la grappe de raisins sur la table, ayant perdu l'appétit.

- Le prix d'une telle arme dépasse l'entendement et la personne qui a commandité l'assassinat devait être très fortunée... Personne n'aurait vendu ses biens ou sa propriété, ou cherché à emprunter de l'argent, par le plus grand des hasards ?

Dame Marguerite, à en juger par le luxe de sa demeure, devait côtoyer la bonne société. Les serviteurs de la Dame appréciaient les mondanités et la compagnie de ces savants esthètes, avec leur aréopage d'artistes en tout genre, était souvent recherchée.

- La mère de la petite, Myal'sa Landruel, a disparu. Elle a vraisemblablement été capturée à l'extérieur de la ville lors d'une de ses maraudes.

La Goualeuse, tout en parlant, surveillait d'un œil expert les moindres réactions de son hôtesse, essayant d'évaluer lorsqu'elle touchait une corde sensible chez son interlocutrice.

- Les soupçons se portent sur des drows... Les rôdeurs en ont repéré plus que de coutume dans les environs de la cité. Personne n'ignore ici la tragédie de Betchear et le drame familial des Landruel... Elle resta volontairement évasive sur le sujet. Si Marguerite connaissait cette histoire, elle était en mesure de déduire les conclusions qui s'imposaient. La question est de savoir comment ces créatures de l'ombre ont réussi à pénétrer les défenses de la ville.

écrit par: Phineas Mardi 08 Mai 2018 à 12h20
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Son esprit et sa foi avaient tant été mis en porte-à-faux cette nuit là qu'elle avait été particulièrement longue. Quand bien même il avait vite compris que les nains incriminés étaient envoutés, c'étaient bien son peuple qui avait donné l'assaut. Et comme d'autre parmi la garde, des nains mais aussi leurs amis qu'ils soient elfes ou humains, il avait put éprouver une certaine incompréhension. Lorsqu'il s'était rendu compte que les envoûtés étaient des innocents, de simples paysans et de petits marchands, ça avait été d'autant plus troublant. Il avait passé une bonne partie de la nuit à s'interroger avec les soldats, tout en tentant de retrouver le quatrième nain. Ils n'avaient jamais réussi.

Au petit matin, le nain avait trouvé refuge dans un poste de garde de l'est, invité par ses camarades du moment à partager leur repas, et à prendre une couchette si le courage lui manquait de traverser la ville dans l'autre sens.

Au réveil, il n'avait pas vraiment de nouvelles de ses collègues. Xarss s'était certes rendu à la tour en soirée pour dormir, mais du peu qu'il connaissait des elfes, ils les savaient peu nécessiteux en terme de sommeil. Ashura et Sirine étaient partis juste après l'attentat. Il sortit donc, après avoir salué les gardes pour avoir des informations. Il devait avoir dormi un peu plus longtemps que nécessaire puisqu'il finit par croiser Ashura qui revenait de la clairière où ils s'étaient rendus le jour précédent, après avoir eu un entretien avec Lorik. Il récupéra un bilan par le menu des évènements avant de poursuivre sur sa première idée : tenter de trouver un officier non lié à Beiran pour avoir plus d'informations. Et des informations moins biaisées.

Après avoir quittée Ashura, il se dirigea, longeant la rive nord de la Rauvin, vers l'est et l'île qui portait le bastion de la Garde d'Argent. De bastion, c'était en fait l'une des plus grande tour de garde qui composait l'enceinte de la ville, mais il fallait admettre que le bâtiment, aussi appelé Garnison de la Lune, avait quelque chose d'impressionnant. C'était le gardien du fleuve, et même de là où il était, il pouvait voir des archers sur le toit et les balcons. La Garde ne se reposait donc pas entièrement sur la magie des Sentinelle pour défendre la cité... Plus tôt que ce à quoi il s'attendait, il fut certain d'avoir trouvé ce qu'il cherchait.

Devant le petit embarcadère - sévèrement gardé - qui permettait d'aller jusqu'à l'île, se trouvait cinq personne. Trois d'entre eux, deux humains et une naine, portait l'armure, le tabard et les armes réglementaires de la garde. Bien qu'intégré dans la conversation des deux autres par leur position, il semblait aussi évident que ceux-ci étaient leurs supérieurs. Quoiqu'ils portaient le même blason à l'étoile et la lune sur leurs tabards cette humaine et cet elfe ne semblaient pas du même bataillon. Celui ci portait une armure de lames, une épée longue à un flanc, une hache de l'autre et une arbalète derrière sa ceinture. Quoique ayant la rigueur soldatesque, il semblait éminement moins sérieux que le Commandant Beiran. L'autre portait une robe de mage argent et azur, des bottes de marches et probablement quelques renforts sous sa tenue. Une épée courte luisait à son flanc droit et elle tenait dans sa main gauche un bâton dont la tête se terminait par une ogive de cuivre. Probablement, conclu vite Khelrod, s'agissait t'il de l'une des Gardesorts dont il avait déjà entendu parler le jour précédent. Elle semblait moins ancrée dans la discipline que son camarade. S'approchant, il entendit quelques bribes de la conversation.


- Cette affaire risque de semer le trouble, Kaitlin, comment les Gardesorts n'ont ils pas put voir venir une telle menace ?, disait l'elfe, apparemment un peu sanguin.

L'humaine haussa un sourcil, visiblement agacée. Si Khelrod ne connaissait pas la hiérarchie locale, il savait parfaitement que les unités de mages avaient généralement de facto un grade supérieur aux simples soldats ou aux sous-officiers. Plus encore lorsqu'on leur attribuait un nom à part entière.

- Les Gardesorts ne sont pas omniscients, Lieutenant, dit elle avec une certaine sécheresse. Mais cela prouve que les Sentinelles ne le sont pas non plus et que nous devrions renforcer nos lignes de défenses. Ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus, ce qui est fait, est fait. Ce que j'en vois, c'est que le Commandant Beiran n'aurait jamais dû atteindre ce poste, malgré son expérience. Certain d'entre nous avaient prévenu que son état mental n'était pas adapté à une telle fonction. Sans parler du fait que Lunargent risque d'essuyer les contrecoups d'une vendetta personnelle à son encontre.

- Attaquer Lunargent pour une simple vengeance. Qui oserais ?, osa demander la naine, apparemment dubitative.

- Drows, orques, dragons, ou d'autres. Notre ville est une offense à tout ceux qui veulent se complaire dans le mal et le carnage. Les convergences semblent indiquer cette voie. D'autant que Beiran n'a pas fait de rapport. C'est son premier capitaine qui est venu ce matin, et il à lui même admis ses doutes.

L'arcaniste en disait probablement trop à de simples soldats, pourrait penser Khelrod, mais peut-être préférait elle être honnête. Honnêteté de rimait pas toujours avec discipline. Sa dernière sentence laissa un silence planer que le quintet, blanc que Khelrod pourrait éventuellement saisir.


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Sur le drow, il ne trouva rien de particulier. A ceci prêt que ses armes et armures ne semblaient pas d'une qualité remarquable, signe qu'il n'était probablement pas issue d'une classe aisée. Sur les morts, il remarqua surtout l'impressionnante quantité de poussière, signe qu'ils avaient probablement fait une certaine route avant d'arriver ici, et ce dans des endroits plus secs que les forêts et prairies des basses terres.

Silys avait déjà pris un peu d'avance, ne semblant pas particulièrement encline à l'attendre plus que de mesure. Lorsqu'il la rejoignit, elle terminait d'effacer son déguisement magique. Son visage avait retrouvé son angélisme et ses cheveux leur argenté surnaturel. Il n'avait pas, par contre, perdu cette perpétuelle expression d'agacement qu'il avait souvent vu sur son visage depuis qu'il l'avait rencontrée. Elle se contenta de marcher pendant quelques minutes avant de s'adresser au drow.


- Les catastrophes vous suivent, Xarss. Et elles suivent ceux qui vous entoure. Mais de toutes évidences, vous ne les provoquez pas. Soit. Je vais m'arranger pour trouver du sang de remorhaz, et je l'apporterais à Beth. Si Gorchë a raison, la gamine devrait être sur pied dans la journée. Sinon... Et bien, nous verrons. En tout les cas, vous n'êtes plus les plus à même de la sauver, vous et vos collègues. Vous devriez vous concentrer sur le reste.

Lorsqu'ils revinrent à la route, elle était autrement plus encombrée que lorsqu'ils étaient venus. Ce n'était pas encore du trafic mais nombreux étaient ceux, apparemment, qui avaient décidés de repartir aux aurores après le festival. Carrosses, charrettes, cavaliers et piétons, on croisait alors de tout sur les pavés. Ils restèrent sur le coté, et le drow eut l'intelligence de rester dans l'ombre de sa capuche. Il s'était passé plus de temps que Xarss n'en avait eu l'impression entre le combat et la fin de l'interrogatoire. Le temps qu'ils arrivent aux portes de la ville, la matinée était bien avancée.

Derrière chaque poste était établie une écurie qui fournissait moyennant pièces, une monture ou une étable aux voyageurs. La danseuse s'arrêta devant.


- Ce genre de liquide ne se trouve pas dans l'échoppe du premier apothicaire venu. Je vous laisse, Xarss. Je vais faire ce que j'ai promis, et ensuite je vais me coucher. Et après je convaincrait Sabetha de prendre des vacances avec les enfants à... disons à Maztica, le temps que vous ayez réglé ce bazar. Même si je doute d'y arriver...

Velard !, cria t'elle en entrant dans l'écurie, avant d'en ressortir, une minute plus tard, sur une jument grise. Elle passa devant Xarss. A plus tard, essayez d'avoir avancer d'ici notre prochaine rencontre.

Et elle repartie dans l'autre sens.


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Le vendeur l'accueilli avec un large sourire et une très légère révérence. Ashura ne put que discerner une tentative bien peu subtile de faire sentir au client qu'il était plus important qu'il ne l'était. Ça avait l'air de fonctionner sur le quidam, cela étant. Déroulant avec élégance son bras pour indiquer une arcade au fond de la pièce, il dit :

- Mais bien entendu madame. Je vais demander à Forkgrim de vous accueillir, si vous voulez bien patienter quelques instants.

Ashura suivit le vendeur qui traversa la porte derrière l'arche pendant qu'elle attendait devant celle-ci. Bientôt il revint accompagné d'un nain à la barbe tressé. Il fallait l'admettre, il était quelque peu rassurant que l'expert en question soit un nain. C'était peut-être stéréotypé mais on ne les appelaient pas fils de la pierre pour rien. Alors que le vendeur l'accueillait, le nain la salua avec courtoisie.

- Bien le bonjour madame, voilà une heure matinale pour faire œuvre de métallurgie... Mais y'a t'il jamais d'heure ? Suivez moi, nous parlerons dans mon bureau.

Il ouvrit la porte, derrière un couloir tournait immédiatement à droite comme à gauche, menant sur un corridor de plusieurs dizaine de portes. Derrière les murs, on entendait des bruits de manutentions. Très probablement l'entrepôt. Il la mena vers une porte déjà ouverte derrière laquelle se trouvait un petit bureau, parfaitement rangé. Sur l'étagère de droite se trouvait de nombreux parchemins, probablement des contrats de vente. Sur l'autre des dizaines d'échantillons de pierres et de métaux, probablement à l'étude. Il s'assit derrière son bureau et la pria de prendre l'un des fauteuils de l'autre coté.

- Bien, Adam m'a dit que vous cherchiez des conseils particuliers sur les métaux rares ? Je suis votre nain ! Je ne suis pas le plus ancien, mais j'ai parcouru toutes les mines et toutes les montagnes de ce coté de l'océan et jusqu'à Thesk ! Je ne doute pas d'être en mesure de vous aider mon amie.


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PARCHEMIN
Psychologie : 28


- A Lunargent, les soupçons se portent toujours sur les drow ma chère, dit Marguerite, il est pourtant bien rare qu'ils œuvrent seuls.
Je ne connais pas l'histoire de... Betchear, et Sirine sentit que son interlocutrice de mentait pas, mais l'aigreur du vieil elfe est connu dans de nombreuses sphères. Je l'ai croisé, une fois, à une réception au palais. Il est rare de voir des elfes âgés, c'est une chose, mais je suis persuadé qu'il paraît plus vieux encore qu'il ne l'est.

Elle prit un léger fil de son vin. Tout était dans l'élégance et l'apparence chez elle. Elle s'était installée à l'endroit où la lumière tombait sur sa robe pour en augmenter l'opalescence. On savait qu'elle n'était pas loin d'être transparente, et pourtant, les rais de lumière la rendait argentée. C'était... déstabilisant. D'un geste, elle invita la jeune femme à s'asseoir, avant de continuer.

- Il n'a pas prit une seule coupe, et répondait avec une certaine sécheresse à la plupart des autres convives. On avait l'impression qu'il était seul au milieu du nombre. Je pense qu'il n'était là que sur l'invitation de quelqu'un de haut placé, son élément était très clairement aux antipodes de cette soirée. Mais il est indubitable qu'il éveillait la curiosité. Lorsque le seigneur Lamecorne fit un passage à la soirée, il s'arrêta quelques instants pour lui adresser la parole sur le balcon. Il n'est pas pour ainsi dire, important, mais il inspire le respect, c'est certain.

Elle piocha dans une grappe de raisin avant de changer de sujet.

- Je n'ai pas souvenir qu'une grande demeure ait été vendu récemment, mais si vous pouviez m'éclairer sur la somme... Oh, il est toujours possible d'emprunter de l'argent mais ce qui semble impressionnant pour certain, en ce qui concerne la monnaie, ne l'est pas toujours pour les autres. Il est aussi possible de payer avec autre chose de l'or vous savez.

écrit par: Ashura Mardi 08 Mai 2018 à 16h28
La bretteuse entra dans le bureau et salua aimablement.

Elle remercia le vendeur pour son précieux service et attendit quelques secondes qu’il se soit éclipsé.

Simple bibeloterie pour l’œil néophyte, son regard intrigué s’attarda quelques secondes sur l’échantillonnage de roches. Se replongeant rapidement dans l’investigation et vers son interlocuteur, elle se contenta d’apposer une main sur le dossier de l’un des sièges puis décida d’entamer rapidement la conversation :


- Bonjour Maître. Sachez pour commencer que je suis enquêtrice privée à la recherche d’Un métal précieux en particulier, et que pour le moment, j’agi en toute indépendance. Il s’agit d’acier noir. Ne laissant pas le temps au nain de dire quoi que ce soit, elle enchaîna. Il semblerait que des événements récents puissent impliquer des armes refontes dans l’acier sacré des Féretoile. Je soupçonne que de telles transactions ne puissent passer totalement inaperçues.

écrit par: Xarss Vendredi 11 Mai 2018 à 18h56
Le faux fourbe ne dit mots tout au long du trajet jusqu’à Lunargent préférant suivre et apprendre sur la manière que la jeune mère évoluait sur le terrain. Une fois rendu à la séparation, il laissait Sylis lui parler et lui de répondre que par un léger mouvement de tête comme affirmation et un presqu’imperceptible merci susurré. Il la regardait partir comme si c’était la dernière fois.

Pensif le jeune drow continuait sa marche dans la ville en repassant les derniers évènements en boucles pour une meilleure compréhension et pour poursuivre son enquête. Comme il aimait finir ce qu’il commençait il décidait d’aller à la boutique où il avait rencontré Sylis la veille. Cette échoppe qui en avait perdu le précieux Aurorum. Tant qu’à chercher il préférait aussi comprendre et de plus, sachant qu’il était suivit, il voulait brouiller les pistes; il savait que l’Aurorum n’avait pas d’importance dans l’enquête mais il voulait quand même savoir qui était ce marchant qui l’avait acheté et les suiveurs croiraient que le jeune drow cherchait en vain. Du moins c’est ce qu’il croyait. Et cet Ignace qui avait disparu depuis ce vol!?

L’autre piste qu’il voulait suivre était celle du suc digestif d'ankheg, même si ce dernier n’était pas, semblait-il, rare, il en apprendrait peut être un peu plus sur le potentiel acquéreur. Instinctivement il prit la dernière rasade de sa bouteille d’hydromel de la nuit, une fois vide, il se mit à s’en vouloir de ne pas avoir gardé une bouteille de la cuvée spéciale de 1336, tirée pour le couronnement d'Azoun IV. Il eut un sourire intérieur repensant à cette nuit.

* Règle les problèmes, tu décapiteras ceux qui les produisent ensuite.* Se souvint-il encore en marchant vers son objectif premier. Cette marche semblait peut être anodine mais le néophyte fourbe tentait par tous ses moyens d’être à l’affut du moindre suiveur. Lorsqu’il passait devant une vitrine il en regardait les reflets pour voir derrière lui, de temps à autres il se retournait prestement pour y reconnaitre une personne, il rebroussait même chemin à certaine occasion pour tenter de chopper son ou ses suiveurs. Qui sait s’il réussissait à en prendre un, aurait-il plus d’information qu’il en avait déjà? Son chemin faisant, il inspectait aussi pour y rencontrer l’un des membres des francs-tireurs qu’ils étaient devenus, en espérant que si lui avait été attaqué la nuit précédente, que l’un deux n’est pas succombé à une attaque. Étrange sensation que d’avoir de la compassion, ce nouveau sentiment noble le fit réfléchir sur sa situation; la peur pour lui n’était pas la même que pour les surfacins et il dû s’avouer que ce nouveau sentiment lui donnait une certaine peur et en même temps un coup de fouet pour son avenir.

L’échoppe il la voyait maintenant, restait plus qu’à y entrer et d’y poser des questions.



Perception.

écrit par: La Goualeuse Samedi 12 Mai 2018 à 17h15
La jeune fille prit place à table, comme on l'y invitait, après avoir remercié d'un hochement de tête déférent son hôtesse. La danse de la lumière sur sa robe diaphane la faisait chatoyer de mille reflets argentés, attirant sans cesse son regard. L'effet envoûtant de la parure ne lui avait cependant pas fait perdre sa concentration, et elle était parvenue à lire sur le visage de dame Marguerite l'expression de la sincérité.

*Betchear est une vieille histoire...* conclut-elle, réalisant que l'humaine ne devait pas être née à l'époque des faits.

Si les Landruel en cultivait la mémoire, comme la fresque enfantine qui ornait la cabane de la petite Seygwine l'attestait, les autres l'avaient probablement oubliée. Quant à l'anecdote mondaine, elle ne faisait qu'affermir les traits du portrait déjà fort peu reluisant de Beiran ; un détail, néanmoins, piqua la curiosité de la belle.

- Le seigneur Lamecorne, dites-vous ? C'est un ami du commandant ?

Ce pouvait être cette personne haut placée à l'origine de l'invitation du soldat... Ce dernier s'était infligé la réception festive dans un but bien précis, c'était évident. Que la rencontre prit place sur un balcon, sûrement à l'écart des oreilles indiscrètes, ne pouvait d’ailleurs relever d'un hasard. Mais pourquoi devait-elle avoir lieu là-bas, et en public ? La Goualeuse ne cherchait pas à dissimuler son inquiétude.

- Quelques gouttes du poison dont nous parlons se marchanderait 500 couronnes, peut-être davantage,répondit-elle, le prix astronomique estimé par l'alchimiste ayant marqué l'esprit de celle qui longtemps fut dans la pauvreté. Mais vous avez raison, la transaction a dû être plus discrète que je ne l'imagine...

Elle se servit de l'eau et but quelques gorgées.

- Vous avez insinué que les drows ont reçu de l'aide de l'intérieur de Lunargent... Cela a déjà eu lieu ? Vous pensiez à quelqu'un en particulier, une organisation, peut-être ?

La naïveté de ces dernières questions pouvait prêter à sourire. Mais l'enquêteuse néophyte présumait que la vigie de la Dame au Cheveux de Feu, dont la haine pour le peuple maudit d'Ombreterre était bien connue, devait en savoir long sur les activités occultes de Lunargent.

écrit par: Khelrod Samedi 12 Mai 2018 à 20h59
La nuit avait été longue et fatigante, tant sur le plan physique que psychologique. Il avait eu beaucoup de mal à digérer les évènements de la soirée, mais ce qui était fait ne pouvait plus changer. Il faudrait désormais trouver les coupables et faire en sorte que les actions de plus en plus violentes cessent.

Alors qu'il avait quitté le poste de garde à l'est pour se diriger vers le bastion de la Garde d'Argent, il rencontra Ashura et Sirine, cette dernière équipée d'une armure et d'une arme, ce qui n'était pas, suivant l'image qu'il s'était faite de l'ancienne courtisane, dans ses habitudes. Il remercia Ashura pour la qualité de son rapport suite à sa conversation avec le Capitaine Lorik, ce qui le conforta dans son idée d'aller chercher des réponses au Bastion. Convenant avec elles d'un lieu et d'un horaire de rendez-vous, il prit congé.

Cela ne faisait pas encore une journée complète qu'il était arrivé à Lunargent, et à peine sorti du lit suite à sa première nuit, déjà se trouvait-il au centre de ce qui semblait être une vendetta à l'encontre du Commandant Beiran. Vendetta dont les conséquences commençaient à se faire sentir sur une ville entière. Mais était-ce bien uniquement de cela dont il était question ? Pour l'heure il n'aurait su le dire... Il ne pouvait en avoir la certitude, et pourtant c'était une hypothèse qu'il ne pouvait clairement pas écarter, car actuellement et avec les éléments dont il disposait, l'hypothèse certainement la plus probable.

Alors qu'il se dirigeait vers le Bastion, perdu dans ses pensées et dans ses réflexions, il ne portait pas forcément grande attention à ce qui l'entourait. Toutefois il ne put faire autrement que remarquer l'impressionnante tour qui se trouvait être exactement le lieu qu'il cherchait. Il prit alors quelques longues secondes pour observer le tout : l'édifice, ses défenses, la forte présence de la garde, prouvant que Lunargent ne se reposait pas entièrement sur la magie pour sa défense, chose qu'il apprécia fortement...

Après seulement quelques secondes, une conversation particulière le tira de sa contemplation. Loin d'être doué pour dissimuler ses actions, il aurait été évident pour quiconque l'observait que cette conversation, à laquelle il n'avait pas été invité, l'intéressait au plu haut point. Détaillant les cinq personnes qui se trouvaient non loin de lui, il s'intéressa plus avant à celle qu'il pensait être membre des Gardesorts et nommée Kaitlin, ainsi qu'à l'elfe qui répondait au grade de lieutenant. Manifestement, ceux-ci avaient des informations qu'il n'avait pas, ou tout du moins avaient-ils certainement un point de vue qu'il n'avait encore jamais eu l'occasion d'entendre depuis son arrivée la veille...


¤ Elle parle certainement du Capitaine Lorik qui a dû passer faire son rapport un peu plus tôt... Elle semble avoir beaucoup de choses à dire. ¤ Un léger blanc s'installant, il décida que le moment était le bon pour s'immiscer dans la conversation, quitte à s'attirer les foudres de la Gardesort qui semblait être la plus gradée des cinq. ¤ C'est le bon moment, vas-y, en douceur. ¤

Il lui fallait effectivement faire preuve de tact car il ne savait pas du tout à qui il avait affaire, ni même le grade de l'humaine... Il s'avança donc dans leur direction d'une démarche assurée, adressant un signe de tête aux soldats, et un salut militaire au lieutenant puis à la Gardesort. C'est à elle qu'il s'adressa directement, sur un ton courtois faisant preuve du respect dû à son grade à priori supérieur, c'est tout du moins ainsi qu'il le percevait en se fiant aux propos et au ton de cette dernière.

- Madame, pardonnez moi de m'immiscer ainsi dans votre conversation. Je suis Khelrod, du clan Martelroc de l'Epine dorsale du Monde. Le groupe auquel j'appartiens travaille sous les ordres du Premier Capitaine du Commandant Beiran. Je sollicite votre attention pour mener à bien la mission qui nous a été confiée, en partie liée aux évènements de cette nuit auxquels mes camarades et moi-même avons pris part.

A priori satisfait de la façon dont il s'était introduit dans la conversation, il décida d'attendre quelques secondes avant de poursuivre, attendant le consentement de celle à qui il venait de s'adresser, sourire poli fiché sur les lèvres et dans une position évoquant une rigueur toute militaire.

écrit par: Phineas Lundi 14 Mai 2018 à 18h16
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PARCHEMIN
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La nain plissa les yeux. Il ne semblait pas réagir aussi brutalement que ne l'avait prévu la forgeronne. Mais il aurait fallut faire preuve d'un aveuglement certain pour ne pas comprendre que celle-ci avait un tempérament particulièrement sanguin. De plus, le nain réagissait comme un expert, avec un rationalisme affiché. Il fixa Ashura de longs instants, jaugeant sans doute de la véracité de l'annonce de la jeune femme.
Il ouvrit l'un des tiroirs du bureau et en sortie un objet, entouré d'un tissu doux. L'ouvrant il révéla une sphère d'acier sombre, qui semblait comme aspirer la lumière. Plus, du moins, que n'importe quel objet noir. En tout cas, que ce soit parce qu'il s'aimait parler, parce que le sujet l'intéressait ou parce qu'il avait immédiatement pris Ashura en affection, la suite allait être des plus intéressante.


- C'est la seule quantité d'Acier Sombre que j'ai réussi à obtenir ces quarante dernières années. Les Ferétoiles n'en produisent plus, je tendrais à croire que l'énigme derrière cet alliage, la matière, quelle qu'elle soit, qui lui confère ses caractéristiques... La source de cette matière, s'est tarie, je pense. Le secret s'est perdu lorsque le clan s'est dispersé. Et la doyenne, qui représentait ce qui en restait, s'est éteinte il y a peu.

Le nain fit tourner la sphère dans sa main droite, gantée. Le peu de lumière qui s'y réfléchissait faisait ressortir des reflets parfois rougeâtres, parfois plus bleu.

- Certes, le métal est parfois considéré comme sacré, et il se pourrait que de nombreux nains, même dans ceux n'appartenant pas aux Ferétoiles, le prenne comme une offense. Mais le clan est trop dispersé pour que cela en appelle à une vendetta de grande ampleur. Il suffirait que quelques individus assez doué pour échapper aux orques et autre vermines infestant l'ancienne citadelle du clan, pour en sortir quelques dizaines de kilos de masses. Abandonnés dans les armureries ou sur les cadavres des derniers défenseurs. Une équipée dangereuse, certainement, mais nombre de revendeurs seraient prêts à payer des fortunes pour un seul lingot. Pourtant, il n'est pas si exceptionnel. Mais nombreux sont ceux qui lui porte des vertus hors normes, par superstition.

Le nain se leva et fit courir son doigt le long des étagères de droites. Il finit par en sortir un tome d'une centaine de page, une partie seulement d'une longue ligne d'ouvrages à la reliure simple et brune. Très certainement des registres. Il l'ouvrit de son coté du bureau, prenant bien soin de ne pas trop en montrer à Ashura. Enfin, il s'arrêta sur une page. Il posa l'ouvrage sur la table et pointa du doigt le bas de la page de gauche. Quelques lignes seulement dans une liste touffue de transactions commerciales.

Belette - 16 de Marpenoth 1369. Comptoir des métallurgistes de Yartar.
Pentagar à vendu plusieurs lingots d'un acier particulièrement foncé qu'il disait être magique. Je n'ai rien détecté de tel, et personne ne s'y est intéressé pendant plus d'une journée. J'ai quand même mit une souris sur le coup. Le deuxième jour, un homme est venu acheter la totalité de la cargaison. Un lingot d'or pour un lingot de ce métal. Si il avait s'agit de simple acier, il aurait complètement dévasté le marché. Je suspecte une pure arnaque, cela dit, notre rongeur dit que l'acheteur n'avait même pas cherché à marchander.


Le nain referma rapidement le livre pour aller le remettre à sa place.

- A l'époque, je me suis dit qu'il s'agissait probablement d'une arnaque, en effet. Il y a de nombreuses façons de noircir du simple acier, ne serait ce qu'en variant le temps de fonte, ou la quantité de charbon. Mais, maintenant que vous me mettez le nez dessus... Une arnaque aussi rentable se serait reproduit, et aurait probablement eut des répercussions sur le cours de l'acier par ailleurs. Il s'agissait donc très probablement d'autre chose. De mémoire, c'est la seule chose qui puisse se rapprocher de votre demande, et même si il me faudrait explorer tout mes registres, j'aurais tendance à croire mes souvenirs.

D'autant plus qu'un fait vient rendre cette affaire autrement plus troublante. Pentagar, le marchand dont parle la note. Il est mort cet hiver là, et pourtant ce salopard était connu pour être aussi increvable que le chiendent. Ça avait été bon pour mes affaires, entre autre, mais si il n'est pas mort pendant une partie de chasse, comme on l'a dit...



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Il n'avait pas eu le temps d'observer le bâtiment la nuit précédente. L'échoppe était résolument petite, et affichait sur sa devanture être un commerce spécialisé dans les raretés. En repensant à tout ça, Xarss se rappela également brutalement qu'il savait où était Ignace : il l'avait vu, ronflant, dans l'illégale auberge qu'il venait de quitter. C'était sur lui qu'ils s'étaient servi du poison fourni par la danseuse. Le spectacle avait dû évacuer l'information de son esprit.

Il entra donc. L'échoppe était de toute évidence en vente. Du très peu qu'il savait du métal des Sept Paradis, son coût était astronomique. Son vol avait donc, logiquement, dû mettre son propriétaire dans de sales draps. Apparemment même, en faillite.

Mais la porte était toujours ouverte et un écriteau annonçant que le commerçant se débarrassait de toute sa marchandise à prix cassé était accrochée à la porte. A l'intérieur un vieux gnome, le visage blasé, passait le balais. Ce n'était probablement pas lui qui avait été attaqué, sans quoi il ne serait sans doute pas déjà de retour aux affaires. Celui là devait être le vendeur, lui était plutôt l'acheteur. Le vieux gnome se tourna vers lui en réajustant ses lunettes. Son blasement était tel qu'il ne fit même pas la moindre remarque sur la race de son visiteur. Il dit, soupirant.


- Bienvenu aux Trésors de l'Artificier... Je crains de ne plus avoir grand chose à vous proposer mais, sait on jamais... Monsieur ?..



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Marguerite esquissa un mouvement moqueur mais l'interrompit et le transforma en une moue amusée.

- Vous ne devez véritablement pas être de la région, ma chère. Taern Lamecorne, Haut-Mage de Lunargent et du Collège, Maître des Gardesorts, Seigneur des Sentinelles. Le bras droit et l’exécutant de Dame Alustriel. Non, je doute qu'il soit celui qui l'avait invité, pas plus qu'ils aient été amis. Mais il s'intéressait à cet elfe. Et lorsqu'un personnage de cet ordre s'intéresse à quelqu'un, il est toujours bon d'y prêter attention...

Elle posa son verre de vin et en saisi un autre, vide, qu'elle rempli d'eau. Elle l'avala, tout aussi tranquillement que lorsqu'il s'agissait de l'onéreux liquide rubis. C'est ce moment que choisi Linette pour entrer. Elle était l'autre partie de ce que le clergé de Sunie représentait. Belle, évidemment, comme toute les prêtresse de la déesse, elle était parfaitement atourée dans une robe de jade aux liserés argentés. Elle était d'une beauté exotique, le teint légèrement hâlée et la posture altière de ceux qui portent parfaitement la noblesse sans toujours en être. Si sa nuit avait probablement été agitée, elle n'en montrait pourtant rien et son teint semblait perfection. Souriante, elle vint s'asseoir à coté de Sirine, et n'adopta pas le comportement de propriétaire excentrique qu'avait pris Marguerite. Elle posa une main sur celle de la Goualeuse.

Linette
Dimitri m'a informé de votre visite, Sirine. Une fillette serait donc entre la vie et la mort ? Horreur sans nom... une tristesse véritable s'afficha dans ses yeux. Notre Dame peut apaiser bien des souffrances, mais les savants de Lunargent sont des plus exceptionnels, je suis certain qu'il trouveront un moyen de la sauver ! Oh, elle se tourna vers Marguerite, excuse moi Ma', je t'ai interrompue je crois !


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Marguerite sourit et repris.

- Ce n'est rien ma chérie. L'argent n'est pas la seule façon de payer quelque chose, belle Sirine. Et la valeur des choses va fluctuante... Un marchand vous en parlerait bien, il suffit de regarder le cours de l'or ou du platine. Et pour ce qui est des drows... Non, je doute qu'ils aient des alliés en ville, mais il y a bien des manières de faire agir des individus pour votre cause, sans même qu'ils ne s'en rendent compte.



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Si les quatre autre accueillirent Khelrod avec une certaine neutralité, la magicienne marqua un temps d'agacement non dissimulé. Mais la discipline à laquelle elle s'appliquait la rattrapa vite, et elle afficha un air neutre tout en écoutant le nain. La réponse quant à elle, dû sûrement surprendre le nain.

- Dites moi, Khelrod, je sais combien la famille est importante dans la plupart des sociétés naines mais, pourquoi vous présenter ainsi alors que, de toute évidence, vous arborez votre loyauté au Mordninsamman. La loyauté à... elle jeta un regard au symbole sacré du nain Clangeddin, est elle plus faible que celle qui vous uni à votre famille, pour que vous placiez le nom de votre clan avant le sien ?

Enfin, voilà une question de pure curiosité... Vous avez mon attention, Khelrod du Clan Martelroc. Pour quelques instants du moins. Posez vos questions si il vous sied.

écrit par: Xarss Mercredi 16 Mai 2018 à 15h32
*Il n’y a pas qu’un chien qui s’appelle pitou.* Quand son esprit lui remit les faits en ordre. Alors Ignace après son vol de L’aurorum avait été manipulé pour ensuite être contrôlé pour l’attaque. Les choses se placèrent tranquillement et il dû entrer dans l’échoppe.

Après avoir jeté un coup d’œil rapide à l’endroit il répondit au gnome sur une teinte jovial…


-Bien à vous, je me nomme Kryss et en fait je cherche à savoir comment peut valoir ce bout de fer noir ou acier sombre, acier sacré des Féretoile, de même, j’ai entendu parler qu’il pourrait y avoir de l’Aurorum en échange.-

Dit-il avec sociabilité. Il avait été bref, ne cherchant pas à berner le vieux gnome et restait tout aussi équanime qu’à son habitude attendant patiemment la réponse du tenancier présent. Il ne s’attendait pas vraiment à de l’information d’importance, son but premier étant juste de distraire et brouiller les pistes de ses suivants, si il y en avait bien sûr. Le renégat avait sorti le restant de dague d’une façons toute posé laissant la soie vers le gnome en tenant la lame en main et l’avait déposé pour que le présent puisse l’observer adéquatement.

Le faussement appelé Kryssyyor fit un pas de reculons pour laisser plus de place en remettant sa main gauche sous son pifwafwi et se mit légèrement de côté par apport à la porte; déformation singulière de son être qui était toujours prêt à faire un bond pour fuir ou s’évader d’une situation malaisé. Son calme présent venait sans doute de la nuit qu’il avait passé, il ressentait non pas de la fatigue mais plutôt une forme de relâche de son corps qui le mettait dans un état d’alanguissement. Son esprit par-contre, était en plein entrain lui laissant tout loisir de saisir la moindre information subtile que pourrait laisser aller le vieux gnome.

Ses yeux allaient des mouvements du gnome à l’extérieur cherchant toujours à percevoir un être louche qui pourrait l’observer ou le suivre. Il repensait aux mots d'Irène sur la paranoïa et il dû retenir un sourire.




Toujours en perception.

écrit par: Ashura Vendredi 18 Mai 2018 à 14h08
Le pragmatisme des courtiers et la dureté de caractère des nains réunis en un homme. La bretteuse laissa échapper un petit sourire en découvrant le vif intérêt que le commerçant trouvait dans son histoire. Elle leva sa cape et pressa sa rapière pour finalement s’installer le temps de développer cet entretien. Familièrement, forte de son expérience de vie dans la cité de Sundabar, elle était encline à faire amplement confiance en la mémoire de son interlocuteur. Elle écouta le fils de la terre sans ciller, attentive aux moindres détails de son développement.

- En effet, c'est intéressant. Pensez-vous que l'or utilisé pour la transaction possède un marquage ou une certaine traçabilité ? Et à combien estimez-vous la valeur du lingot d'acier noir ?

Toujours méthodique dans son analyse, une foule de questions se pressait déjà en son esprit. Elle prit soin d’en laisser certaines de côtés afin de laisser développer le marchand. Si elle laissait la piste refroidir, elle pouvait dire adieu à cette partie de son enquête. C’est pourquoi elle était décidé de suivre le vieux diction nain : mieux vaut traquer le dragon qu’être traqué par le dragon.

- Votre scepticisme m’intrigue, un concurrent mort lors d’une partie de chasse il y a trois années de cela ? Que pouvez-vous me dire sur ce fameux Pentagar ?

écrit par: Khelrod Mardi 22 Mai 2018 à 21h56
Pour une surprise, la réponse de l'humaine en fut une, et de taille... Si bien que cette surprise put se lire sur le visage du paladin nain pendant deux longues secondes avant qu'il ne parvienne à reprendre contenance. En effet, le décalage de la question avec les demandes du nain en aurait surpris plus d'un...

Mais passé l'effet de surprise, Khelrod se remit sur les rails, commençant par répondre à la question de Kaitlin.


- Pour être tout à fait franc, je ne me suis jamais posé la question de cette manière Madame. De ce que j'en sais, il s'agit des coutumes de mon peuple. Le dévouement des fils du Créateur envers leurs dieux n'est plus à prouver, aussi il ne s'agit nullement d'un manque de respect envers Eux. Nous honorons nos dieux par la prière, par le respect des dogmes et par nos actions quotidiennes. Ceci dit, n'ayant plus fréquenté les miens depuis plusieurs décennies, je ne serais pas le mieux placé pour évoquer le sujet avec vous. Mais si la question vous intéresse, les anciens du clan Martelroc pourraient très certainement vous apporter des réponses précises, pour autant que vous puissiez obtenir une audience auprès d'eux...

Il avait parlé sur le ton d'une conversation banale, mais néanmoins avec beaucoup de courtoisie, comme pour tenter d'entrer dans les petits papiers de la Gardesort. Durant toute sa tirade il s'était fendu d'un sourire aimable et poli, le but étant pour lui de faire comprendre à son interlocutrice qu'il était là en toute bonne foi et qu'il ne souhaitait pas outrepasser les responsabilités qu'on lui avait confiées. Toutefois, il enchaina très vite sur un autre registre, faisant montre de son professionnalisme et de sa détermination à mener à bien sa quête. Sur un ton bien plus résolu et bien moins guilleret il enchaina.

- Je suis ici pour mener à bien une mission qui m'a été confiée par le Capitaine. Si les informations dont je dispose sont justes, vous l'avez vu il y a peu, et il a fait son rapport. Il m'a même semblé vous entendre en parler. J'aurais souhaité, entre autres choses, que nous évoquions ensemble ce rapport afin d'être bien certain de disposer de toutes les informations nécessaires pour mener à bien ma mission. J'aurais également souhaité avoir le ressenti de votre ordre quant aux évènements en cours ainsi que votre interprétation des différentes absences recensées. Qui plus est, croiser vos informations avec les nôtres sur tous ces sujets ne pourra que nous diriger plus avant vers la résolution de notre enquête.

A nouveau, il souriait, de façon polie. Il finit par mettre un terme à ce sourire pour planter ses yeux dans ceux de l'humaine afin de s'assurer qu'elle comprenne bien l'importance que revêtait pour lui cette mission. Un peu comme s'il demandait la permission, il conclut.

- Il me semble toutefois, que nous serions un peu mieux à l'intérieur pour discuter de ces différents sujets, si vous le permettez.

Il avait effectivement, depuis le début, fait le nécessaire pour n'évoquer directement aucun fait, pas plus qu'il n'avait donné de nom autre que celui du commandant ou d'informations quelconque sur les différents sujets. Il souhaitait ainsi montrer qu'il était capable de prudence, et surtout, par sa dernière phrase, qu'il souhaitait éviter que les différents sujets ne soient ébruités et créent une forme de panique, qui serait bien entendu dommageable à tous...

écrit par: La Goualeuse Jeudi 24 Mai 2018 à 19h51
Était-ce sa beauté, son altière prestance ou la confiance dont l'avait bénie la Déesse, il émanait de la prêtresse un charme qui commandait l'admiration et le respect. La Goualeuse, comme agie par une puissance supérieure, avait baissé le regard en signe de déférence. Il entrait un peu de dévotion superstitieuse dans la tête pourtant si bien faite de la jeune fille, qui ne pouvait s'empêcher de prêter une forme de prééminence à ceux que l'Art ou les dieux avaient élus. La familiarité de Linette la décomplexa rapidement néanmoins. Elle lui rendit un sourire chaleureux, émue par une sollicitude aussi sincère.

- Puissent les dieux vous entendre, Linette, répondit-elle avant de se tourner vers leur généreuse hôtesse. Merci pour vos réponses, dame Marguerite, et veuillez pardonner la naïveté de mes questions... Ces intrigues me sont bien étrangères !

Un voile assombrit, l'espace d'une seconde, son doux visage. La menace de mort qui planait sur elle s'était subitement rappelée à son esprit.

- Chère Linette, reprit-elle alors, en étreignant légèrement la main posée sur la sienne, j'étais venue rendre hommage à la Déesse et invoquer sa bénédiction. L'intérêt que j'ai pris à retrouver l'agresseur de la jeune Seygwine m'a donné de dangereux ennemis... et j'ai bien peur que ce morceau de cuir ne soit une faible protection.

Elle plongea ses grands yeux bleus, soudain devenus brillants, dans le regard de la prêtresse.


écrit par: Phineas Vendredi 25 Mai 2018 à 14h49
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- Qu'est ce que ? QUOI ? Vous savez où est mon aurorum ?

Xarss n'avait peut-être pas choisi la meilleure des stratégie. Il venait de sous entendre que son bout d'acier sombre pouvait être la monnaie d'échange d'un métal extrêmement rare, dont une dose venait d'être dérobée à son interlocuteur. Le balai du gnome vola dans ses mains et il l'aurait probablement tenu comme une lance... si celui-ci ne s'était pas écrasé par terre à la suite de cette voltige colérique.
Mais le gnome ne se démonta pas, il pointa le doigt sur le visage du drow, et ses sourcils se froncèrent au dessus de ses grands yeux globuleux.


- Si vous avez le moindre...

Et la colère disparu brutalement de ses yeux lorsqu'il se rendit compte que le drow, prétendument ingénu, semblait croire que la boutique détenait encore son aurorum. Il soupira, et ramassa son balais.

- Excusez moi, l'aurorum m'a été volé, avec mes économies avec... Je n'ai malheureusement plus rien à vous échanger. Quoique je doute que votre marchandise aurais suffit... C'est un acier particulier j'imagine, il monta un monocle sur son œil et s'approcha, ah, l'acier météoritique des Ferétoiles, oui. Non, c'est loin d'être suffisamment. Vous en auriez plusieurs lingots, je ne dis pas mais... De toute façon, comme je l'ai dit, je n'ai plus rien à vous échanger...

Xarss ne remarqua rien de particulier à ceci prêt que, effectivement, la boutique semblait presque vide. Sur les étagères il ne restait plus rien, et ces quelques marchandises étaient en liquidation.


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Le nain sourit, il sentait probablement avoir affaire à la porteuse d'une tête bien faite. De bonne humeur, il se dirigea vers le petit coffre posé sous les étagères de gauche, qu'on avait absolument pas cherché à dissimuler. Il se contenta de toucher la porte, qui s'ouvrit avec le cliquetis de plusieurs mécanismes de verrou. Il en sortit ce qu'Ashura n'avait jamais vu. Un lingot d'argent pur long d'un empan, large de quelques pouces et épais d'un demi. Le métal brillait encore et semblait de facture assez récente.

- La grande majorité des lingots marchands sont poinçonnés, effectivement,il lui montra une ligne cinq chiffres suivi d'un cercle, un numéro de série et le symbole de la fonderie de production, ou de la ville d'émission. Le problème est là, une fois qu'on sait d'où vient le lingot, on peut essayer de le suivre... Là, je n'ai pas ce genre d'informations. Sans compter, bien entendu, que certains lingots sont banalisés. Mais c'est vers ces lingots d'échanges que vous devriez vous dirigez si vous chercher une piste. Les lingots d'acier, tout précieux qu'ils soient, reste des matières premières. L'intérêt du poinçon est faible, si la qualité est médiocre, on ramène le lot entier au fondeur, et on s'arrange pour qu'il ne fasse plus ce genre d'erreur... Ou on change de fournisseur.

Il alla ranger le lingot et se rassit.

- J'ai des mots durs pour cette vieille carne, mais j'étais l'un des rares à avoir du respect pour lui. Nombre d'autres ressentait plus de la crainte ou du ressentiment pour lui qu'autre chose. J'ai toujours été à peu prêt persuadé qu'il a été autre chose avant d'être marchand, et bien formé en plus. Il ne souffrait presque jamais du moindre vol et les s'entendaient bien avec les plus... venimeux, des revendeurs. On me dirait qu'il à fait ses classes chez les voleurs d'Amn, que j'en serais pas étonné. Enfin, toujours est il qu'en plus d'être un sacré salopards en affaire, le garçon était aussi un sacré épéiste, mesurait prêt de deux mètres et était capable de mettre au tapis n'importe lequel des soudards qui le protégeaient. Alors je dois l'admettre, qu'il ne se soit pas remis d'un accident de chasse, avec sa condition physique, et suffisamment de fonds pour s'offrir les meilleurs services des prêtres... ça m'étonne. Mais si tout ça est lié, c'est moins curieux... Ce ne serait pas la première fois qu'on fait taire un marchand, pour récupérer la mise, ou pour d'autres raisons. Mais là, fallait de bons mercenaires pour le descendre ce salaud.


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La Gardesort regarda l'officier. Il échangèrent du regard pendant un instant. Puis il hocha la tête, sans ressentiment aucune, de toute évidence.

- Je vous laisse avec la gardesort, Maître Nain, comme vous vous en doutez, la Garde a à faire.

Les trois soldats saluèrent leur collègues militaire avant de s'en aller dans la rue. Khelrod resta seul avec la magicienne qui semblait ne pas encore avoir décider ce qu'il fallait faire du paladin. Finalement, dans un soupir, elle dit :

- Soit ! Allons discuter, en espérant que nos échanges puissent être utile à chacun. Mais entrer dans le bastion ne se fait pas comme ça. Il y a un bureau sur la rive, nous y seront suffisamment à l'aise.

Kaitlin l'emmena vers l'embarcadère du bastion, auquel on accédait en empruntant l'une des deux petites barges qui faisait régulièrement le trajet. Un petit bâtiment, qui hébergeait certainement les officiers chargés d'organiser ses trajets, se trouvait là. Elle y entra, saluant l'officier qui était au bureau dans la pièce principale, et entra dans un petit bureau attenant. Celui ci était vide de personne mais aussi de personnalisation, ce qui prouvait qu'il servait probablement à bien des officiers différents pour diverses affaires. Des casiers sur l'un des murs contenaient autant de l'équipement que ce qui semblaient être des cartes. La seule décoration venait d'une carte de la ville affichée au mur et d'un parchemin indiquant les réparations à effectuer sur les barges. Elle raviva le feu dans le tout petit foyer que contenait la pièce, et mit de l'eau dans la petite marmite bouilloire suspendue au dessus. Puis elle s'adossa au mur, à coté de l'unique fenêtre après avoir déposé son sceptre contre le bureau.

- Vous êtes donc l'un des francs-tireurs dont on nous à parler, hum ? Je ne sais pas ce que ces deux idiots ont en tête. La garde n'est pas là pour rien, et je suis sûr qu'en temps que paladin, avec la discipline qui s'en rapproche, vous pouvez comprendre les remous que cela provoque. Et les interrogations. Non pas que je crois la Garde capable de tout, seule. Mais nous avons notre lot d'enquêteurs et de soldats. Enfin... Passons, maintenant que vous êtes dans le bateau, j'imagine que nous n'allons pas vous jeter par dessus bord.

Elle passa une main dans ses cheveux courts, plus ras d'un coté que de l'autre. Décidément, tout les mages ne se ressemblaient pas. Ses choix physiques étaient clairement là pour le faire comprendre : mage ou pas, Gardesort ou non, sa discipline et son respect des codes avait ses limites.

- Lorik nous à fait un rapport par le menu, il à été transmis aux officiers et aux Gardesorts. La gamine, ses liens avec Beiran, l'orque dans les cachots, votre collègue drow... Et cette nuit, évidemment. Vous n'imaginez pas le bordel. Le bastion était dans une crise rare, ce fait semblait amuser la magicienne, nos recherches sont réellement actives depuis cette nuit seulement, je n'ai guère plus d'informations que vous. Ceci étant, vous me demandez le ressenti des Gardesorts, le voici : ce qui attaque se sert de la recrudescence des attaques des drows depuis quelques temps pour se fondre dans la masse. Les Sentinelles détectent régulièrement des ennemis depuis un mois ou deux, sans saturer notre vigilance, mais suffisamment pour que certaines choses passent sous notre surveillance. Nous ne sommes pas tous d'accord, mais je tendrais à croire que quelque chose à réussi à s'installer en périphérie. Une organisation, je l'espère, un seul individu capable de ce genre de chose, je n'ose même pas l'imaginer... Une organisation, donc, capable de suffisamment pervertir les esprits pour transformer des innocents en marionnette. C'est ce qui nous semble le plus probable pour le moment. Quand au nombre de pistes étranges dont nous à parlé Lorik, l'acier des Féretoiles, l'aurorum volé... Je ne serais pas étonné que ce ne soit que des diversions. En fait, même l'attentat d'hier n'est probablement qu'une diversion.


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La prêtresse sourit, plongeant ses grands yeux doux dans ceux de Sirine. Elle avait cette étonnante capacité à faire sentir à la jeune femme qu'elle était la seule qui comptait. Quoique celle ci ne put douter que nombre d'individus devaient ressentir la même chose lorsqu'ils étaient pris sous ses charmes.

Linette
J'aurais tendance à dire que vous gâchez vos talents en vous enfermant dans cette camisole, pour ce qui me concerne, dit Linette en souriant, mais je comprends votre désir de protection. Je ne saurais vous protéger toute la journée, mais je peux demander la protection de la Dame pour quelques heures au moins...



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Elle se redressa et pris entre ses mains l'effigie de la déesse qui courait dans son décolletée. Et elle le pris entre ses doigts et ferma les yeux pour murmurer.

-

L'angélique idiome se dispersa dans l'air alors que la prêtresse se levait pour déposer un long et doux baiser sur le front de l'ancienne courtisane. La Goualeuse ne savait pas les détails de la bénédiction sous laquelle elle venait d'être placée, mais en plus de l'agréable baiser, du parfum floral de la gorge de Linette, elle sentit la caresse du vent qu'elle interpréta comme celle de sa patronne. La prêtresse se rassis ensuite.

- La Déesse ou moi-même pouvons nous faire autre chose pour vous, belle Sirine ?

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Sirine est sous la protection d'une version à zone illimitée de "Protection d'autrui". 6 heures restantes.

écrit par: Ashura Vendredi 25 Mai 2018 à 16h22
Evidemment, songea la bretteuse. L’organisation criminelle n’en finissait pas de faire disparaitre les témoins. Pour l’instant, son intuition coïncidait avec l’une des pistes qu’elle suivait sans pour autant réussir à aboutir. Elle n’avait guère le choix, il fallait inspecter la situation sous tous les angles. Remonter le passé pour résoudre les conflits dans le présent. Elle se contentait d’observer et poser des questions, en laissant le moins d’incertitude obstruer son jugement.

L’investigatrice privée se redressa sur les coudes avant de répondre :


- J’imagine qu’il est d’intérêt général que les souris restent des souris, néanmoins, savez-vous où je pourrais me renseigner pour en savoir plus sur Pentagar ? Quelles autorités ont pu consigner les faits et statuer sur cet incident de chasse ? J’aimerais confirmer la corrélation avec le minerai que je recherche, même si le temps à du achever d’effacer les preuves.

Ashura dévisagea légèrement son interlocuteur, s’accordant un temps de réflexion supplémentaire, songeant aux probabilités qu’il puisse fournir son aide afin d’élucider la terrible injustice qui avait frappé son ancien concurrent quelques années plus tôt :

- Quand est-il de l’estimation du prix de l’acier noir ? questionna-t-elle d’un air candide. Que pouvez-vous me dire sur les caractéristiques et les propriétés que l’on attribue à ce type de métal ? Il me semble qu’il est traditionnellement forgé en masse de guerre ?

Dans le déroulement de l’entretien, la bretteuse introduisait les sujets à discuter en suivant sa logique, tout en s’efforçant de suivre le développement du témoin, en l’incitant à aller plus loin, à approfondir un aspect ou un autre, à explorer un point encore non traité. Comme pour décontextualiser, la bretteuse tentait de faire tomber les éventuelles barrières, d’éviter l’influence, la gêne, le conformisme forcé et les réponses stéréotypes que peuvent provoquer de telles présences. Elle mettait en rapport sur un modèle de la connivence et tentait d’établir des liens avec ses propres connaissances.

écrit par: Xarss Vendredi 25 Mai 2018 à 18h41
Le jeune drow ne fut pas surprit de la réaction du gnome, il s’y attendait quelque peu, pensant même qu’il y aurait encore plus d’artifice mais le pétard semblait mouillé et sa diversion pourrait fonctionner si il était suivit. Bref, l’heure était maintenant arrivée de quitter le lieu et d’aller donner quelques informations à la caserne. Il aurait préféré rencontrer l’un des francs-tireurs pour en parler d’avantage mais il ne pouvait savoir où ils se trouvaient. L’idée lui vint naturellement d’aider le gnome à retrouver l’Aurorum; il savait qui lui avait dérobé mais voulait-il se mêler de cela? Ce n’était ni le moment, ni la meilleur solution pour l’instant. Le renégat remit la dague d’acier noir à l’endroit précis sur sa ceinture à munition, fit une prestance de remerciement au gnome et sorti de l’échoppe.

Une fois à l’extérieur son regard se fit sur un tour complet dans une forme d’inspectorat puis prit la direction de la caserne. Contrairement à ce que l’on aurait pu le croire il ne cherchait pas à passer inaperçu comme la nuit dernière, il préférait déambuler librement en dehors des regroupements pour donner loisir à ses poursuivants de bien le tracer. Ses pensées allaient en tous sens et s’arrêtait sur une… * C'est aux esclaves, non aux êtres libres, que l'on fait un cadeau pour les récompenser de s'être bien conduits.* Pourquoi avait-il besoin d’une récompense en ce moment précis et pourquoi pensait-il qu’il c’était bien conduit? Cette réflexion l’occupait le temps qu’il prit pour se rendre compte qu’il changeait réellement, car de la moral, il en avait jamais vraiment eut, bien sûr, un peu plus que ses congénères affidés mais dernièrement il devait s’avouer que son code personnel avait changé. Vorn d’un ronronnement distinctif vint confirmer d’une pensé télépathique à son serviteur, qu’il était d’accord avec lui. Un soupçon incrédule dansait en lui voyant ainsi son fidèle félin agir de la sorte.

Le néophyte investigateur dû mettre un terme à ses pensées futiles pour repasser en boucle serré ce qu’il avait appris la nuit dernière, il devrait remettre un rapport en bonne et due forme et ne voulait rien oublier ni même entremêler les faits. Cela faisait un peu plus d’une journée qu’ils enquêtaient et ils ne tenaient pas grand-chose de solide mis à part le fait qu’une famille elfe ancienne pouvait être derrière tout cela.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 03 Juin 2018 à 16h24
La Goualeuse était à la fois excitée et nerveuse. Certes, elle avait déjà vu Breslin accomplir de nombreux rituels à La Fiancée du Marin, et avait elle-même eu quelques fois l'insigne honneur de recevoir la grâce de la Déesse, en des jours de fête, ou de maladie. Mais la mystérieuse puissance qui émanait de la charmante Linette lui laissait penser que la prêtresse avait tissé des liens bien plus étroits avec sa protectrice.

Elle ne comprit un traître mot de la langue mélodieuse dans laquelle l'invocation fut proférée, mais ses accents avaient caressé son oreille comme une douce comptine. Elle ferma les yeux. Jamais baiser ne fut plus doux que celui que Linette avait chastement déposé sur son front. Le parfum printanier de l'officiante se mêla à une brise tiède, qui vint comme l'enlacer de ses bras invisibles : la pieuse jeune fille souriait, abandonnée à un bonheur extatique. C'était la Dame elle-même qui la couvrait d'un voile invisible !

Elle rouvrit des yeux légèrement embués et contempla la prêtresse dans un mélange d'admiration et de gratitude.


- Louée soit la Déesse, murmura-t-elle, le souffle court, ayant superstitieusement retenu sa respiration pendant le rituel. Et louée soit sa servante, reprit-elle à voix haute, en étreignant sa main avec dévotion. Merci Linette, merci de tout cœur.

Ce grand événement avait retrempé sa foi, lui donnant confiance et force. Ses aînées comprirent peut-être que cette brebis égarée, sans le savoir peut-être, étaient moins venu chercher un secours magique qu'un réconfort moral.

- Je ne saurai vous en demander plus, Linette. Comment vous remercier ? Et comment honorer la Déesse pour sa protection ?

écrit par: Khelrod Dimanche 10 Juin 2018 à 22h29
Khelrod salua de façon militaire le groupe de soldats qui venait de prendre congé. Puis, de façon très docile, il suivit la Gardesort, hochant simplement la tête en signe d'accord lorsqu'elle proposa de poursuivre dans le bureau sur la rive. Après tout, son seul souhait était de faire preuve de suffisamment de discrétion pour ne pas créer de panique en étant entendu par les badauds. Même s'il devait bien admettre qu'il n'aurait par refusé une visite du Bastion…

Lorsqu'il pénétra dans ledit bureau, il ne fut qu'à moitié surpris par l'aspect austère et impersonnel du lieu. Ce genre d'aménagements était effectivement assez répandu dans les corps de garde et autres édifices du genre, pour avoir séjourné dans plus d'un édifice de ce genre.

Alors que l'humaine s'exprimait, il choisit de ne pas la couper et d'attendre qu'elle eut finit pour prendre la parole à son tour, et répondre aux questions qu'elle semblait se poser. Il ne manqua pas de remarquer sa coupe de cheveux peu commune, mais ne sembla pas tiquer. Il avait cru comprendre du peu qu'il l'avait observée pour le moment qu'elle n'était pas la plus prompte à suivre les codes et les règles, et cela semblait se poursuivre sur son apparence.


¤ Mais après tout, songeât-il, si elle remplit sa fonction correctement, qu'importe son apparence ? En revanche, pour le reste... ¤

Il en resta là de ses pensées puisque Kaitlin avait, ou tout du moins c'est qu'il semblait au nain, terminé de donner ses premiers ressentis. Il enchaina donc, poursuivant ainsi la conversation.

- En premier lieu, je vous remercie, à défaut de nous accorder votre pleine confiance, de nous tolérer et d'accepter notre aide. Nous ne souhaitons aucunement créer le moindre problème. Tout au contraire, nous souhaitons vous aider à en résoudre un épineux.

Il inclina la tête comme pour appuyer ses propos.

- Il semblerait effectivement que nous disposions des mêmes informations et que celles-ci aient le même niveau de justesse. Je constate que le Capitaine n'a rien omis dans le rapport qu'il vous a adressé.

Le paladin semblait réfléchir profondément, comme s'il essayait d'assembler les pièces d'un puzzle alors même qu'il discutait avec la magicienne.

- Vous pencheriez donc pour la thèse d'une organisation installée depuis peu en périphérie de la ville et qui se servirait de la recrudescence des activités drow pour passer à l'action. Vous connaissez bien mieux que moi la cité et ses environs aussi je me fie à votre avis. Mais cela soulève plusieurs questions... Dans quel but ? Quelle peut-être la cible réelle ? Vous dites également que toutes les pistes étranges pourraient être de simples leurres. Pourrait-il s'agir éventuellement de sortes de messages laissés par les agresseurs ? Ces différentes pistes ne pourraient-elles pas avoir une signification particulière, en rapport avec l'histoire de la cité ou de l'un de ses membres éminents ? Pourrait-il s'agir d'une forme de vengeance ou de quelconques représailles ?

Alors qu'il s'adressait à elle, il semblait également penser à haute voix.


- Votre enquête sur les récents évènements n'a réellement débuté que cette nuit, mais vous avez détecté depuis un ou deux mois de nombreux ennemis. Avez-vous pu identifier un dénominateur commun entre ces tentatives d'incursions et les récents évènements ? Une zone géographique particulière d'où pourrait provenir les assaillants ? Une méthode particulière d'infiltration, ou quelque constante identifiables depuis ces deux derniers mois ?

Cette fois-ci il se tut, semblant en avoir terminé avec les questions qui lui passaient par la tête, et attendant manifestement une réaction de la part de son interlocutrice. Il erstait figé face à elle dans une position résolument militaire, la gratifiant toutefois d'un sourire franc et avenant.


écrit par: Phineas Mardi 12 Juin 2018 à 17h28
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PARCHEMIN
Connaissances (Géographie, bonus Folklore Local) : 27


Le nain lissa sa barbe déjà parfaitement entretenue, laissant passer un silence savamment calculé pendant qu'il réfléchissait.

- Hum... Pentagar est mort pendant une chasse dans Boislune. Après tout, c'est possible, ce n'est pas le coin le plus sûr des Marches.

Ashura se souvenait parfaitement de ce qui se racontait sur le bois. C'était la tanière de lycanthropes féroces, adorateurs de Malar, et de fanatiques anti-humains. Elle se souvenait qu'un mercenaire d'escorte lui avait raconté tout ça pendant l'un de ses premiers voyages en compagnie d'une caravane. Elle était bien plus jeune qu'elle ne l'était aujourd'hui. Elle se souvenait de Boislune, selon les dires de son conteur, comme d'un endroit particulièrement sombre, les grands ombrecimes et les bosquets de bois de nuit dominaient la flore. Les loups évidemment étaient de taille conséquente, et la terreur insufflée par les garous rendait la faune dangereuse en règle générale. Et c'était sans compter les réguliers raids d'orques bûcherons. Le seul coin réellement sûr restait les quelques camps d'elfe de lune qui tenaient le sud de la forêt. Mais les chasseurs, comme l'était alors Pentagar, n'étaient pas vraiment les bienvenues sous la protection des elfes d'argent.

- Mais je persiste, cela dit, repris le nain, Pentagar était riche et rusé, même si il avait une tendance à se mettre en danger pour le pur plaisir que cela lui conférait, il ne se serait pas aventuré dans un tel guêpier sans un sauf-conduit. D'ailleurs, il aurait probablement préféré perdre toute son escorte plutôt que d'y laisser la peau. Enfin... Je ne peux pas dire qui à enquêter la dessus. Probablement des éclaireurs de la Légion.

Il fit craquer ses doigts et tapota sur la table avant de poursuivre.

- Pour ce qui est de l'Acier en lui même, oui, les Ferrétoiles en faisaient des masses. C'est plus ou moins le type d'arme le plus adapter pour ce genre d'arme. Son principale intérêt est sa solidité, assez proche de celle de l'adamantine, quoiqu'il ait plus de défauts, en plus de sa rareté. Il est extrêmement résistant et semble avoir une résilience particulière à la chaleur, voir être de façon minime, capable de l'emmagasiner. Mais son exploitation massive semblait impossible, la plupart des experts en on vite déduit que l'un des composants de l'alliage n'était trouvable qu'en quantité très limitée. En conséquence, c'est aujourd'hui plus un métal sacré qu'autre chose. Mais le fait qu'il puisse être forgé plusieurs fois, et raffiné jusqu'à obtenir un éclat du plus bel effet, en fait un matériau de choix pour les joailliers et les armes d'apparat. Il reste moins cher que le mythril ou l'adamantine, mais s'écoule à un prix plus que correct, et mettre la main sur une cargaison peut toujours être un bon coup.


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Le drow arriva rapidement à la caserne, après tout, il suffisait de descendre la grande rue. Alors qu'il arrivait, il reçu une petite pierre, rien de bien létal, sur l'épaule. Sur le toit (plat) de la caserne, le regardait un chat. Le même chat qui avait accepté de servir de coursier à l'orque le matin même. Il entra. D'une façon ou d'une autre, les gardes s'étaient habitués à sa présence, et sans être chaleureux, ne présentèrent pas d'animosité particulière à son arrivée. Il se rendit vite compte que ses collègues n'étaient pas présents. Pas plus, d'ailleurs, que les trois officiers auxquels il avait eut affaire jusqu'à maintenant. Passant par l'infirmerie, il constata que seul l'assistant du guérisseur veillait alors sur la petite. Celui ci n'eut pas grand chose à lui dire, si ce n'est qu'il attendait le retour de l'alchimiste, et que celui qu'il appela le guérisseur orque, devait être partis en promenade (ce qui semblait l'inquiéter, d'ailleurs).

Mais le drow, avait vite compris qu'un chat étant incapable de lancer un gravier, c'est probablement l'orque qui l'attendait sur le toit. Il passa par l'extérieur de la caserne et trouva rapidement une pile de caisse sur lesquels il put monter sans difficulté pour atteindre le toit. Sur celui ci il trouva Lor'kar. Le vieil orque était assis non loin du bord, mais à une distance suffisante du parapet pour qu'on ne puisse pas le voir d'en bas.

La caserne était loin d'être le bâtiment le plus haut de la ville, pourtant le panorama restait impressionnant. On distinguait mieux la majesté de certains des demeures elfes, qui se nichaient dans des arbres aux proportions considérables. La Rauvin brillait comme un ruban argenté, scindant la ville en deux sans pour autant la séparer. La roue à aube qui tournait derrière la maison de Silys et de sa famille restait seule (et négligeable), sans doute l'héritage d'un temps où Lunargent était une cité de suffisamment petite envergure pour que les moulins soient encore dans son enceinte. Mais de nombreux bacs et barques glissaient silencieusement sur l'eau, participant autant au commerce de la ville qu'a son potentiel touristique. Au loin, on voyait le bastion de la Garde d'Argent qui fermait l'entrée fluviale sud-est de la ville, surveillant cette faiblesse stratégique d'où entrait le puissant fleuve. Et, comme surveillant la cité, les pics des Montagnes Néthères projetaient leur ombre sur les champs environnant. Les aiguilles du Palais et celle du Collège, autour duquel s'étendait les autres bâtiments du Conclave, semblaient par ailleurs étonnamment opposés de ce point de vue. Mais le plus étonnant restait que, de cette hauteur, la ville semblait bien plus plongé dans la sylve qu'elle ne le semblait du sol. A part sur les plus grands axes, et sur les rives du fleuve, des bosquets surgissaient au dessus des bâtiments, et il y avait fort à parier que, de plus haut encore, la ville paraisse plus verte que grise.

L'orque n'était pour une fois pas plongé dans une transe quelconque. Il tirait sur une longue pipe dont la fumée se confondait avec celle qui s'échappait de la cheminée des cuisines de la caserne. Attendant que le drow se trouve une place, il prit la parole et, il ne bégaya pas.


- Il y a des choses merveilleuses dans la civilisation. La jeune alchimiste à sût trouver une résine, à fumer, capable de dénouer ma gorge et de soigner temporairement mon bégaiement. Une amélioration que je n'avais jamais su trouver dans mon isolation...

Il tira une nouvelle bouffée tout en grattant entre les oreilles le chat qui était venu se nicher entre ses jambes, ronronnant.

- La nuit t'as t'elle portée conseil, mon ami ?


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- Suit ton cœur, révèle la beauté de ceux des autres, belle Sirine, et la Déesse en sera comblée, j'en suis certaine. Moi, je me contenterais de te savoir en sécurité.

L'angélique sourire de la prêtresse suivit la Goualeuse jusqu'à la sortie. La rencontre avait été quasi épiphanique pour elle, et, peut-être, instructive. Une fois la porte passée, il retrouva le chevalier à la crinière de feu. Dimitri, comme la prêtresse l'avait appelée, la regarda en souriant. Après le séducteur adieu de la Goualeuse, le chevalier s'inclina, et elle reparti vers la caserne.

Traversant à nouveau le pont, puis longeant les quais, elle fut bientôt sur place. Là, elle ne trouva personne, ni les trois officiers, ni ses collègues. Naturellement, elle se dirigea vers l'infirmerie. Il n'y avait que Fabian, toujours actif, le nez dans un parchemin, assis au chevet de la petite. Il releva la tête et ne put cacher sa timidité lorsque la jeune femme entra dans la salle. Mais il se repris.


- Bonjour Dame Sirine ! Malheureusement la petite ne va pas beaucoup mieux. Dame Sabetha a dit qu'elle reviendrait sous peu et le guérisseur Lor'kar, il appelait l'orque ainsi et un respect palpable s'entendait dans son ton, est parti faire, une... promenade, à t'il dit. Même si il me semblait que le capitaine l'avait consigné à l'intérieur, ajouta t'il un peu confus.


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- Le capitaine Lorik est par trop fidèle à son commandant, je le pense depuis longtemps. Mais il reste profondément honnête et droit dans ses bottes, je ne peux pas le lui enlever.

Elle alla prendre de l'eau chaude dans une tasse, à laquelle elle ajouta une racine qu'elle sortie de sa sacoche à composante qui remplie bientôt la pièce d'une puissante odeur de réglisse. Elle haussa les épaules en regardant le nain.

- La ville. La ville est une cible en elle même. Ce qu'elle représente, sa puissance, sa capacité à unir les Marches. Le fait qu'elle soit la demeure de Dame Maindargent, de Maître Lamecorne et de nombres d'officiers de la Légion. Qu'elle soit défendue par la haute-magie des elfes. Même qu'elle soit une tâche dans les ambitions territoriales du vol bleu des cimes nétherisses, pourquoi pas... Si on doit trouver une cible, je pencherais pour la ville. Peut-être pas pour la détruire. Nous sommes trop résilients. Mais pour y mettre le chaos, au moins. Pour briser nos liens, sans doute. Nous avons de nombreux ennemis, Khelrod, sans quoi nous pourrions nous passer des Gardesorts, des Sentinelles et de la Garde.

Elle but un peu de son infusion avant de continuer. Le nain remarqua d'ailleurs, alors qu'un rayon de soleil tombait sur la chevelure de la magicienne que celle-ci semblait changer de couleur en fonction de la lumière.

- Du reste, c'est possible. Il faut une sacré ambition pour tenter d'attaquer Lunargent. Il est possible que le ou les instigateurs de tout ça ait d'autres raisons plus précises, derrière tout ça, mais j'aurais tendance à imaginer que c'est plus le moteur de leur haine qu'autre chose... Quant à toute ces pistes, pourquoi seraient elles un message ? Qui serait assez con pour laisser des messages ? Mieux vaut être discret. Une diversion, oui, un message, ça me semble bien farfelu. La seule chose que je vois, effectivement... C'est que les attaque semblent être conçues pour liguer nos trois peuples principaux les uns contre les autre, en effet. Un assaut de nains sur une humaine, des humains qui s'attaquent aux elfes... Les elfes se sentant ainsi assailli de toutes parts. Voilà une manœuvre intéressante, pour le moins.

Elle regarda un instant la carte de la ville.

- Et pour ce qui est des assauts, leur nombre à augmenté, mais ce n'est pas très étonnant. Les drows lancent leurs raids lorsque les potentiels esclaves sont à l'intérieur, pas en plein hiver lorsqu'ils se retirent derrière les murs. Les attaques sont peut-être plus intenses cette année, mais rien d'extraordinaire. Et comme d'habitude, cela prend toute notre attention. Nous ne maîtrisons pas aussi bien le mythal qu'on put en être capable ses créateurs, et la grande majorité de nos informations restent issus des rapports des éclaireurs. Les techniques sont toujours les même, de petits groupes efficaces, des raids, la plupart du temps enrayés par la Légion. Bien entendu, il y a toujours un peu plus de monde dans les montagnes. Les souterrains s'étendent dessous comme ailleurs, et certains mènent à l'Outreterre, nous le savons mais n'avons pas réussi à tous les trouver. Sans compter que les drows en ouvrent de nouveaux régulièrement.

écrit par: Xarss Mercredi 13 Juin 2018 à 15h58
Tout au long de sa route vers la caserne, le faux fourbe repassait en boucles les derniers évènements et en regardant de temps à autre par-dessus son épaule en ajustant son havresac ou bien en agaçant Vorn qui semblait vouloir jouer. Une fois à la caserne il se senti étrangement bien, il ne savait pas pourquoi mais ce sentiment lui apportait une légèreté nouvelle et rassurante. Vorn mentalement lui confirmait que c’était parce qu’il se sentait utile pour une fois; ce qui fit réfléchir fortement le renégat qui confirmait silencieusement le fait.

Était-ce pour lui ou pour Vorn qu’il avait reçu cette petite roche!? Sur l’instant les priorités étaient le rapport, la santé de la petite et les autres francs-tireurs, ensuite il verrait ce qu’il en retournait de cette roche. Le tour vite fait de la caserne lui donnait amplement le temps de revenir à la première préoccupation puis décidait d’aller voir de quoi il en était sur ce toit.

Un sourire intérieur se dessinait franchement en voyant, si paisible, cet orque hors du commun. Les paroles de ce dernier étaient sans surprise, mis à part la fin qui eut sur lui un étonnement visible et imprévisible.

Xarss tétanisait sur place, le témoignage d’affection que venait d’accomplir Lor’Kar le laissait sans mots. Même Vorn sautait en bas de sa confortable place pour aller faire connaissance avec son semblable, surprit lui aussi, il avait fait d’une pierre deux coup, laissant loisir à son compagnons d’agir à sa guise et lui de se dégourdir. Le faussement appelé Kryssyyor ressentit un profond et sincère sentiment en lui puis tranquillement sorti de son mutisme dernier pour venir s’assoir devant l’orque. Le seul moment qu’il avait ressenti une chose pareil se fut de Félicia, la nuit que sa cadette de sœur l’avait tué après l’avoir atrocement fait souffrir de ses tortures malsaines. Sa douce avait déposé une semence en son cœur avant de trépasser, qui avait depuis peu éclos et qui commençait à germer et il semblerait que Lor’Kar l’ait découverts.

Le jeune drow néophyte de la surface prit un temps pour assimiler ce nouveau sentiment d’amitié puis avec un léger sourire il commençait par un maladroit commencement…


-Bien à toi Lor’Kar!-

Ce qui était dans son ancienne vie, une malédiction, devenait maintenant une bénédiction. Il était clair pour l’ancêtre devant lui que le jeunot de drow semblait troublé et émerveillé en même temps. L’hésitation suivante confirmait le tout.


-Comme depuis peu, la vie, la surface m’apporte beaucoup de conseils et cette nuit a été, je crois, exceptionnel. Des connaissances nouvelles qui ont su adroitement me remettre en place et me démontrer la petitesse de mon être puis me confirmé que ma nature profonde n’est pas celle de mes semblable: J’haïs ce que je suis et en même temps j’aime ce que j’en fais…-

Un silence perdurait pendant qu’il avait le regard lointain puis il revint avec un nouvel élan.


-Il à fallut que je défende ma vie contre un de mes semblable ce qui a été profitable pour mon corps, mon art et aussi pour la cause, car il m’a appris que dans la passe de la Pierre-Tournante... Il y aurait un vieux poste de garde des Dlardrageth. Les Dlardrageth sont une ancienne maison d'elfe, qui ont choisi le pouvoir plutôt que le consensus et qu’ils ont détruit leur maison de l'intérieur en pactisant avec des démons et des fey'ris. Mais je ne sais pas où est la passe de la Pierre-Tournante.-

Il mit encore un temps calculé pour pratiquer son social ainsi que son intérêt et continuait.


-Ce fourbe malfrat qui venait sans doute de Menzo travaillait pour un employeur inconnu et impossible de le savoir non plus, en fait il y aurait eu une missive dans les galeries pour foutre le bordel en surface et spécialement ici à Lunargent, le pourquoi je l’ignore mais une chose certaine, c’est que l’employeur possède des pouvoirs ou un artefact puissant pour maitriser habilement l’esprit des mercenaires à leurs compte et même celui de pauvre innocents qui n’ont rien à voir avec eux.-

Il prit une pause profitant de regarder son ombre sur le toit puis …


- J’ai appris aussi à ne pas me soucier de qui cela peut venir mais de régler les problèmes et que nous décapiterons ceux qui les produisent ensuite.-

Il avait encore une fois le regard au loin puis dans un élan plus triste il ajoutait…


-Malheureusement je n’ai pu en savoir plus pour aider à soigner la petite, mis à part que ce serait sans doute du sang de Remhoraz et qu’ils ont fait disparaître son agresseur avec de l'acide et que cet acide était du suc digestif d'ankheg. Ha oui, au début de la nuit dernière, Silys à subit une attaque en plein spectacle, elle s’en est tiré adroitement… C’était des nains mais leurs esprits étaient contrôlé tout comme les mercenaires de cette nuit.-


Il levait les yeux vers Lor’Kar et dit maladroitement…


-Merci Lor’Kar, cela peut apparait simplet de ma part mais le fait de m’appeler ami, me donne espoir et confiance en ma décision. Cela solidifie mon sentier et qu’Eilistraée ainsi que Séluné puissent m’aider à garder ma volonté de mon choix.-

Il sourit ouvertement et sans ménagement, il sentait sur lui des yeux plus doux plus avenant et restait toujours à lui de résister à sa nature première sachant très bien que cela serait un combat perpétuel mais tant qu’il persisterait il avancerait vers sa liberté personnel.


-Et toi, ami, du nouveau cette nuit?-[I]

écrit par: Ashura Jeudi 14 Juin 2018 à 16h40
L’entretien se poursuivit cordialement, l’ordre et la discipline, vertus immuables de la civilisation naine, avaient permis à leurs royaumes de traverser les siècles et à cette conversation de se révéler des plus instructifs. L’expert des marchés confirma que l’utilisation de l’acier noir aurait supporté les effets d’un agent corrosif ou virulent, tel le mystérieux poison utilisé sur la jeune elfe. Ecourtant progressivement l’idée de suivre la piste menant vers Pentagar, le marchand mort dans Boislune ; Ashura acheva son entretien avec un sourire aux lèvres. Elle s’excusa de la gêne occasionnée et remercia aimablement Forkgrim pour le temps accordé. Ils échangèrent quelques dernières cordialités dans l’idiome des Nains et l’humaine quitta le bureau.

* * *


La capitale était principalement constituée de larges avenues courbes et de vergers. La guerrière admirait les élégantes flèches et la conception fluide des quelques bâtiments de cette merveilleuse citée. Architectes et philosophes semblaient avoir libérés leur imagination pour donner naissance à des édifices pour le moins singuliers. Malgré le sérieux de son enquête et les périls qui s’annonçaient, Ashura ne put empêcher un large sourire de se dessiner sur son visage. La journée de la veille avait filée si rapidement. Elle n’avait jamais imaginé que le monde puisse être si varié. Elle traversa une ville bruissant de cris de colporteurs, des harangues de marchands et des braiments des animaux. Certaines cités aimaient paver leurs rues de sécurité et parer leurs murs d’or et d’argent, mais Lunargent semblait laisser toute sa place à l’individu, lui offrir l’ampleur qu’il désirait et méritait, et c’était tout naturellement qu’elle était fréquentée par des gens aussi divers que variés.

Suivant une impulsion soudaine, l’apprentie investigatrice se mit à courir à petites foulées pour se libérer un peu de la tension. L’enquête sur la tentative d’assassinat d’une enfant de Lunargent ne comportait pour le moment quasiment que des zones d’ombre. Les informations affluaient au compte-goutte, parasitant les nombreuses théories qu’elle tentait d’ébaucher. Sans qu’elle parvienne encore à démêler les faits anecdotiques des éléments clefs, elle se persuada qu’elle possédait déjà de précieux renseignements.

Une chose paraissait désormais évidente, elle devait approfondir le profil des parents disparus.

Elle se mit à ralentir le rythme et régula son souffle en arrivant à proximité de la caserne. Elle espérait y trouver l’ensemble de ses camarades, et si possible, des bonnes nouvelles de la part du corps médical. La bretteuse nordique pénétra furtivement le bâtiment et rejoignit instinctivement l’infirmerie. Elle découvrit la belle cantatrice en pleine conversation avec le dénommé Fabian, toujours au chevet de la petite. Ashura sortie une main du repli de sa cape et salua le duo d’un geste discret puis rentra dans la salle en prenant soin de ne pas interrompre l’échange.

écrit par: La Goualeuse Jeudi 21 Juin 2018 à 20h59
La jeune fille avait quitté ses bienfaitrices en joignant à de chaleureux remerciements un engagement à la prudence, l'ennemi frappant quiconque leur venait en aide. Galvanisée par la caresse de la Dame, ou peut-être tout simplement d'humeur badine, elle ne manqua pas d'adresser un sourire enjôleur au preux Dimitri.

- Au revoir, chevalier... Ses grands yeux bleus brillaient d'un éclat électrique. Et puissent nos chemins se croiser à nouveau !

Nimbée de l'invisible voile de la Déesse, elle se sentait plus légère et confiante que jamais. Elle prit la route de la caserne, espérant que la piquante Ashura aurait eu la patience de l'y attendre. Le soleil touchait presque au zénith lorsqu'elle emprunta le pont de cristal, dont l'éclat était presque aveuglant à cette heure du jour. Elle longea les quais de la Rauvin d'un pas énergique, saluant flâneurs et pêcheurs, sans s'attarder à bavarder pour autant. De temps à autre, elle jetait un furtif coup d’œil derrière son épaule, ou profitait de brèves pauses pour s'assurer qu'elle n'était pas suivie.

Son détour s'étant prolongé plus qu'elle ne l'avait imaginé, elle ne fut pas surprise de ne pas trouver la bretteuse dans la place forte. Les portes des hauts gradés étant toutes trois closes, elle se dirigea spontanément vers l'infirmerie, où Fabian veillait seul la petite malade. A mesure que l'apprenti tentait de justifier la désertion des lieux, le visage de La Goualeuse se durcissait.


- Une promenade, vous êtes bien sûr ? repartit-elle un peu sèchement, ayant décelé comme une hésitation dans la voix du timide jeune homme, dont elle avait compris que sa beauté l'impressionnait quelque peu. Ne me cachez rien, Fabian ! Et où sont les gardes ? Qui assure la protection de Seygwine, ici ?


écrit par: Phineas Dimanche 01 Juillet 2018 à 20h07
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Le vieil orque pointa les Monts du Nether à l'est. Les hautes cimes rocailleuses surplombaient la ville. La plus haute des montagnes était comme une gardienne silencieuse jugeant les hommes, les elfes et les nains sur des centaines de lieues à la ronde.

- La passe est une vallée, cachée dans les montagnes. L'une des plus dangereuse d'une suite de défilées qui le sont déjà trop. Ceux de ma race errent entre les grottes et les gorges. Au milieu de la chaîne, c'est la Dague de Dalagar, dont le nom est tiré de son unique alpiniste connu, mort après avoir chuté à quelques centaines de mètres du haut. Là, il pointa le pic le plus proche avant de tirer à nouveau sur sa pipe et de reprendre son souffle, c'est le pic de la Dame, pas Alustriel, non, Loviatar. Et un temple lui y est dédié. D'autres que tu ne vois pas, célèbre le nom de sanguinaires, ou la chute de grandes puissances. Ces montagnes sont un symbole en eux même, comme si les anciens archimages du Nether les avaient laissés là pour punir les chanceux qui leurs avaient survécus.

Il se tut. L'orque semblait en savoir long sur cette impressionnante cicatrice rocheuse au milieu des Marches. Le drow n'en était pas issu, mais, du peu qu'il en savait, de par ses recherches personnelles, il savait que c'était aussi le territoire de clans de dragons plus infâmes que bienveillants.

- Si vous devez y aller, vous devrez être préparés du mieux possible, vous prévoir des sauf conduits. Être guidés, peut-être, alertes. Ni la Légion, ni la Garde ne s'aventure là dedans sans une excellente raison. Il existe une espèce de statu quo. Les Monts et leurs habitants vivent, et laissent en paix Lunargent, tant que Lunargent ne vient pas les chercher.

Le voyage sera long, et éprouvant. Il faudra traverser la passe de Lunargent, seule route à peu prêt sûre, et arriver à Sundabar. Puis, sans éveiller la curiosité de ceux qui pourraient vendre vos intentions à des bandits, il faudra continuer vers l'Est, et là commencera vraiment votre voyage. Là, les monts vous protégerons encore des vents de l'Anauroch, mais vous serez hors des Sentinelles, l'orage pourrait vous tomber dessus n'importe quand. Les fauves, les orques, les dragons, les kobolds, même les végétaux pourraient vous attaquer. Sans parler des éboulements, des gouffres et des avalanches.

Les yeux de l'orque se perdaient à l'horizon. Xarss avait voyagé, il voyait là, sans aucun doute, le récit d'un voyageur. Lor'kar avait traversé les montagnes, et en était sorti meurtri, l'esprit à jamais marqué par le trajet.

- Je ne suis jamais passé par la passe en elle même. Mais je l'ai vu, de loin, et on m'en a parlé. Sombre, hantée par les regrets et la haine d'une civilisation déchue. Mais, malgré tout, vous pourrez peut-être y trouver la finalité de ce que vous chercher. Et ne te fourvoie pas, mon garçon, même au milieu des lames de pierre, si vous savez où poser les yeux, vous pourrez trouver des alliés.

Lor'kar posa la main sur l'épaule de l'orque. Son contact agita l'esprit du familier, et par là, celui du drow. C'était une magie que Xarss ne connaissait pas, mais de son lien avec la Toile, il avait presque l'impression de sentir les esprits qui tournoyaient autour du binôme. Des esprits de la nature qui les regardaient, les jaugeaient, et estimaient si ils méritaient ou non leur aide. Des esprits avec qui l'orque entretenait une telle communion qu'il pouvait en transmettre un infime sentiment à son compagnon.

- A qui écoute les murmures du vent et les rires de la terre, une aide est toujours apportée.



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Fabian se frotta l'occiput, et il vit Ashura. La situation du timide jeune homme ne s'arrangeait guère.

- Et bien, elle est tout de même dans une caserne, Madame... Elle est littéralement entourés de murs et de gardes. Même si le commandant et les capitaines se sont absentés... Je crois que le guérisseur n'est pas loin, il a dit qu'il reviendrait bientôt, qu'il voulait seulement regarder les montagnes. Et Dame Sabetha à dit qu'elle reviendrait bientôt, qu'elle avait une très bonne piste... Pour laquelle on pouvait apparemment remercier votre ami elfe noir, d'ailleurs. Je crois qu'elle est partie à l'Académie, ce qui n'avait pas l'air de vraiment l'enchanter.

Le jeune médecin posa son livre, il était évident qu'il n'en savait guère plus et qu'il avait été laissé en temps qu'ultime sentinelle. Probablement inutile. Une discussion animé s'éleva alors dans le couloir. Elles reconnurent immédiatement Laelor, le médecin en chef de la caserne. Mais aussi une autre voix, féminine, qui ne leur était pas inconnu, et une troisième, sans doute un garde.

- Laelor, ta fierté va te pousser à l'erreur ! Tu n'es certain de rien. Tu sais aussi bien que moi qu'un poison qui résiste à la magie est un ennemi jamais vu !, dit la voix féminine.

- Il faut bien faire quelque chose ! Sinon cette gamine va finir par y rester ! Je n'ai aucune confiance en cette... alchimiste. Une parvenue cormyrienne ! Vous savez qu'elle a été évincée de l'académie, pour des raisons bien mystérieuses... De l'incompétence oui !

- Monsieur, le guérisseur à expressément dit ...

- ET DEPUIS QUAND TIRE TU TES ORDRES D’INDÉPENDANTS, D'ORQUES ET D'ELFES NOIRS ? Mon garçon, si cette ville ne perdait pas la tête tu serais déjà accusé de trahison !

Laelor passa la porte comme une tempête, une petite boite scellée dans la main. La prêtresse d'Oghma vue le jour précédent le suivait, ahuri par le comportement de son confrère. Et un garde, apparemment complètement déconfis par les accusations du médecin, tentait mollement de l'arrêter. Presque rouge de colère, le médecin s'adressa à la Goualeuse et Ashura.

- AH ! Vous êtes encore là vous ! Sortez de mon office ! Et où traîne ce déchet d'orque et votre serpent noir, hein ?! Je vais la soigner et prouver que la Garde n'a pas besoin de l'aide de francs-tireurs et d'ennemis pour accomplir son devoir !

Eh, oui ! Les murs et les gardes n'avaient probablement pas prévu que la tempête serait leur médecin...

écrit par: La Goualeuse Mardi 03 Juillet 2018 à 13h33
L'air dubitatif de la jeune fille en disait long sur ce qu'elle pensait de la prétendue sécurité de Seygwine à cette heure. L'ennemi s'était aisément joué des murs et des gardes la veille, lorsqu'il avait pénétré jusqu'à l'infirmerie. Par bonheur, les guérisseurs au chevet de la petite malade avaient su les repousser ; mais ce n'était certainement pas Fabian, seul, qui allait renouveler un tel exploit. Elle ne cacha pas combien il lui était désagréable d'entendre parler de l'infâme Kryssyor comme de son ami...

Ashura était arrivée pendant les explications de l'apprenti, qu'elle avait salué d'un signe. Le calme qu'elle affectait fit conclure à La Goualeuse que les patrouilleurs du cercle druidique ne s'étaient pas encore manifestés.


- Je vois, répondit-elle, d'un ton circonspect. Peut-être serait-il...

Des éclats de voix dans le couloir l'interrompirent, et elle dressa immédiatement l'oreille. L'impétueux maître Leor tonnait encore avec fracas lorsqu'il pénétra dans la pièce, rouge comme une pivoine. La prêtresse d'Oghma qu'elle avait rencontrée la veille le talonnait, manifestement inquiète, mais impuissante. Quant au soldat... Il faisait bien pâle figure, hélas, et ne semblait pas près d'arrêter le colérique barbon.

Preste, la chanteuse se déplaça auprès du lit de Seugwine, de manière à en barrer l'accès si nécessaire. Le regard complice qu'elle adressa à la bretteuse lui laissait comprendre qu'elle comptait sur ses manières militaires, pour ne pas dire brutales, pour neutraliser la menace. Il ne servait en effet à rien de raisonner cette tête fêlée... Les paroles de la courtisane n'auraient pas plus de poids que les mots de l'Oghmite.


écrit par: Ashura Mardi 03 Juillet 2018 à 17h21
La bretteuse s’avança soudainement devant le médecin hystérique et se figea, les bras écartés, pour faire barrage de son corps. Les pans de sa cape se soulevèrent pour laisser entrevoir son armure de cuir et le manche de sa rapière. Elle regardait l’homme dans les yeux. Il était hors de lui mais l’indignation paraissait un peu vide. Derrière les mots, il lui semblait bien qu’il parlait autant pour lui-même que pour son auditoire. Comme s’il s’efforçait de se rassurer, de se souvenir de sa propre identité. L’attitude des nobliaux dont l’honneur venait d’être piquée au vif.

- Vous ne ferez rien dans votre état, lui lâcha-t-elle sèchement. Veuillez commencer par calmer vos nerfs.

Il allait falloir quelques instants pour comprendre ce qu’il se passait. L’attention de la bretteuse était portée sur les mains du médecin. Elle était prête à le saisir si la fougue l’emportait et à le neutraliser si besoin. Ashura jeta un regard implicite vers Sirine afin de réclamer son appui pour désamorcer la situation.

écrit par: Xarss Jeudi 05 Juillet 2018 à 18h36
Lor’Kar restait silencieux de tout sentiment, pourtant le jeune drow avait démontré une ouverture rare chez lui, en laissant savoir à l’orque comment sa présence était précieuse pour lui. Par-contre le spiritiste lui donnait toute une information sur les montagnes et la passe laissant savoir que ce dernier en avait bavé dans un autre temps et cela laissait un arrière-goût au néophyte de la surface qu’il était. La suite fut surprenant et encore une fois pleine d’apprentissage. Même Vorn vint s’appuyer sur son serviteur lorsque l’orque fit une démonstration de son pouvoir, ou plutôt donnait un avant-goût de l’aide qu’il pouvait apporter à la cause. Le faussement appelé Kryssyyor étudiait avec soins le moment présent. Comme lui mentionnait Lor’Kar, il fallait savoir écouter la nature et ses esprits et c’est bien ce que renégat tentait de faire. Habitué à faire un vide intérieur avant d’utiliser la toile, il utilisait le moment présent pour capter la présence des esprits rieurs et des murmures du vent.

Xarss ressentait une puissance étonnante émanant de l’orque mais aussi de la nature, si la toile lui apprenait des forces magiques, la nature lui paraissait de plus en plus puissante et importante dans le déroulement de cette grande vie en surface. Comme depuis peu il vouait une attirance pour Eilistraée ainsi que Séluné, cette dernière lui prouvait qu’il avait à apprendre de cette nature et il s’ouvrit totalement à l’expérience qui se produisait en cet instant savoureux.

Ses méditations l’avait souvent porté plus loin qu’il aurait pu l’imaginé et il était présentement en état second, laissant son corps disparaitre en ouvrant grandement son esprit respirant avec attention, chaque inspiration était consciente de la présence de forces diaphanes. Le lien que lui offrait Lor’Kar était pour lui la réponse qu’il s’était attendu au début. La vie, encore une fois, se jouait bien de lui et il dû avec plaisir l’accepter.

Tout ses sens étaient en éveille.



Connaissance des mystères. Détection.

écrit par: Phineas Vendredi 06 Juillet 2018 à 21h21
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Tension. C'était le maître mot de ce moment précis. Pendant cet instant, la bretteuse fut absolument persuadée que sa seule intimidation suffirait à arrêter le médecin. Et elle compris. Leor n'était pas seulement énervé. Il n'avait pas seulement été touché dans sa fierté.

- Leor ! Tu n'es même pas sûr de la provenance de cette poudre !

L'oghmite, effarée, semblait impuissante. Sirine comme Ashura, loin d'être stupides, ne pouvaient que comprendre qu'il ne pouvait pas s'agir de simple jalousie, de simple colère. Le médecin, proche des oghmites rejetait ici tout ce que son art, sa formation, la logique et les valeurs du Seigneur de la Connaissance. Si ce que disait l'oghmite était vrai, il allait tenter quelque chose d'inconnu, de peu sûr, plutôt que de préférer l'observation, la réflexion et la prudence. Alors qu'il restait encore du temps.

Et la suite ne put que confirmer l'impression étrange qu'ils ressentaient quand Leor décida de ne pas s'arrêter, et d'avancer vers Ashura, épaule en tête. Parée, disciplinée, formée au duel, la bretteuse était dans l'exacte situation où elle savait avoir l'avantage. Pourtant le choc fut plus dur qu'elle ne s'y attendait. Le vieil avait sans doute été soldat, médecin de guerre, puis se retrouver ici, il savait comment faire. Ashura réussit à l'arrêter mais avec difficulté, saisissant son bras au dernier moment pour le repousser.

L'oghmite comme le garde se réveillèrent alors. La première recula pour aller chercher de l'aide pendant que le deuxième tentait d'arrêter le médecin. Celui ci recula et dans un mouvement impressionnant de violence, tout en rangeant la boite dans sa poche, projeta une chaise sur le jeune homme qui n'eut d'autre choix que de plonger au sol pour l'éviter.

Au même moment, Sirine entendu un grondement canin de la fenêtre. Se retournant, elle vit l'énorme chien qui accompagnait hier, d'abord la forgeronne, puis l'orque les deux pattes posées sur le bord de la fenêtre. Alors qu'elle ne l'avait jamais vu que comme l'image poilue du calme et de la bienveillance, il dévoilait maintenant ses dents sous ses babines tombantes et ses oreilles (habituellement tout aussi tombante, s'étaient légèrement levées).
Et il aboya avec puissance.



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hrp.gif Le résultat de ton jet de connaissances est tout à la fin du post. C'est bien le second le bon, pas le premier à 51 ! (nouveau système oblige, je peux pas supprimer le mauvais) hrp.gif

Du peu qu'il en savait, ses connaissances confirmaient la dangerosité des montagnes du Nether. Sundabar était une ville de mercenaires, de soldats et d'aventuriers, le refuge de marchands en quête de survie. Mais dans les montagnes, seul, on ne survivait pas. Des dizaines de monstres, restes d'empires passés, ou d'autre enfermés dans les gorges labyrinthiques des montagnes. La Main avait appris, peu avant son départ, la libération de Xaos, une bête du chaos hors norme, sans qu'ils sachent exactement comment. Sans parler des animaux sauvages non magiques comme le tigre qu'avait déjà rencontré, des tribus orques et gobelins, des mercenaires. Et, au sommet de la chaîne alimentaire, dragons, majoritairement blancs ou bleus. Mais, sans parler de l'étonnante, et furtive, vision, que lui avait conféré le contact de l'orque, Xarss savait aussi qu'ils pourraient se trouver des alliés là bas. Des groupes suffisamment courageux pour réinvestir les forteresses de Delzoun, le cercle de Lunargent et sans doute d'autres rôdeurs voir la Légion. Et, de ses connaissances occultes, il savait que des engeances qui lui était venues à l'esprit, certaines étaient bonnes. Des dragons métalliques, et peut-être d'autres plus mystérieux disputaient les cimes, les hippogriffes, montures volantes quasi-endémiques de la région, y vivaient et y étaient même élevés. Et le drow aurait même put espérer se faire des alliés des mystérieux, fourbes et rusés corbeaux géants.

Un aboiement sortit l'ensorceleur de ses réflexions. L'orque s'était déjà levé et s'approchait du bord du toit, sifflant deux coups.


- Il se passe quelque chose dans l'infirmerie.

Sans être particulièrement dextre, et dépendant de ses vieilles articulations, l'orque descendit au sol par le même genre d'escalier improvisé que le drow avait pris pour monter. Xarss, suivant en toute logique. Arriva alors que l'orque posait les pieds au sol. Il s'arrêtèrent derrière l'énorme chien, les pattes avant posées sur le bord de la fenêtre. A l'intérieur Xarss découvrit une situation de lutte entre Ashura et... le médecin chef.


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hrp.gif Les jets de dés sont désormais à la fin (nouveau système, infalsifiable !) hrp.gif

Quelques secondes après que l'aboiement sonore se soit répercuté dans la pièces, Xarss et Lor'kar apparurent derrière le molosse. Et le médecin profita du moment pour reprendre le dessus. Il sauta sur Ashura et lui planta un violent coup de coude dans le ventre, ce qui l'obligea à le laisser passer. Il ne restait plus que Sirine pour faire barrage.

Xarss était bloqué entre les deux masses de l'orque et du molosse. Et il l'entendit.


- Vas y.

Le molosse tira sur ses pattes en arrachant une partie du linteau tout en poussant avec puissance sur ses postérieures. La masse de muscle s'écrasa sur Leor comme la foudre. L'homme s'écroula au sol en hurlant alors que des gardes entraient dans l'infirmerie. Armes au clair, ils étaient prêts à attaquer le chien. Encore engourdi, Ashura ne put faire quoique ce soit. Mais le verbe acéré de la courtisane réussi à les ralentir. L'orque passa par la fenêtre. Étrange scène que l'énorme guérisseur qui passait la petite fenêtre, un peu ralenti par la vieillesse de ses articulations.

Le chaman émit une série de sifflement et le chien s'écarta. Une immense colère se lisait dans ses yeux de jade. Malgré la diplomatie de Sirine, les gardes se remirent à approcher. Un regard vers eux les ralentis un instant mais leur discipline, et leur entraînement de chasse à l'orque les rattrapa vite et ils avancèrent. Mais la suite les firent hésiter à nouveau. Il attrapa le médecin par le col et le leva, prêt de cinquante centimètres au dessus du sol.


- Lâchez le, orque !, brailla un sous officier

L'orque ne les écouta pas le moins du monde. Et l'énorme molosse vient se passer, menaçant, entre son maître et les soldats.

- Lâche moi, monstre !, hurla le médecin, terrifié.

- Humain... , grogna l'orque dans un souffle bouillant de colère. Ses yeux, probablement d'origine magique, commençait à luire. , tonna le chaman.

Le sort toucha l'homme. Il ferma les yeux. Sa colère ne le quitta pas, mais elle sembla s'apaiser légèrement. Il lâcha sans ménagement le médecin au sol.


- Envoûté.

Il se contenta de ce mot avant de se tourner vers les gardes. Il siffla à nouveau et le molosse recula, à nouveau tranquille. Il soupira. Les gardes n'avaient pas vraiment l'air convaincu, et semblaient prêts à le mettre à nouveau aux fers. Rien ne disait si il allait se laisser faire ou non.

écrit par: Xarss Mercredi 18 Juillet 2018 à 21h07
Le moment subtil que lui avait offert Lor’Kar avait une sublime et délicieuse avenue prochaine pour l’amoureux des Arts. Délectant toujours ce si précieux moment, il doit, a son grand désarroi, sortir de son émerveillement pour suivre l’orque qui semblait il venait d’entendre un autre problème futur.

Dans un état un peu second, Xarss le suivit de près, ce qui les menait vers l’infirmerie. Sur le court chemin, l’ex-fuyard crut à un malheur soudain de la fillette, mais très rapidement il changeait ses pensées pour celle plus propice d’une bonne nouvelle. Bien mal de constater qu’une fois sur place il y avait encore malheur sur place. Ne pouvant pas trop y voir dû au gabarit important du molosse et du spiritiste il remarquait quand même la belle guerrière à la prise avec ce maudit faux prêtre de malheur. Une pensée non pieuse lui vint puis tout son corps et son esprit reprirent leurs états d’alerte normale.

Il dut attendre que l’entrée fenêtrée soit libre de passage et il s’y faufilait plus habilement que les précédents, en fait d’une façon plus fluide et espacée. Une fois en place, instinctivement le jeune noiraud vint se placer entre la fillette et les autres et les doigts de sa main gauche se préparaient à danser dans la toile puis son autre main avait déjà en prise l’un de ses poignards de maitre près à être utilisé, bien entendu le tout avait été fait dans le plus simple déplacement avec une fluidité et une discrétion digne de lui. Son piwafwi cachait tout mouvement de ses mains et lorsqu’il arrivait au chevet de la jeune empoisonnée, Vorn sautait sur le lit et se plaçait visiblement prêt à sauter à la gorge de l’imprudent qui s’approcherait un peu trop.

Comme lui avait si bien appris et dit son oncle Pharum ‘’ Tu as deux yeux, deux oreilles et une seule bouche; alors, regarde, écoute et ferme ton clapet. ‘’ Il s’exécutait dans cet ordre aussi immobile qu’une des statues grotesque de Port-Ponant. Toute son attention était sur l’ensemble des mouvements présents pour en y déceler un qui pourrait être offensif envers la fillette.

Lor’Kar affirmait que la menace était maintenant calmée, plutôt envouté ce qui donnait au renégat un moment de relâche temporaire, car rapidement il s’aperçut que les gardes semblaient vouloir agir envers l’orque qui lui, avec compassion, avait agi pour le mieux de l’ensemble.


-Merci à toi Lor’Kar d’avoir intervenu rapidement sur cet hystérique personnage, le commandant sera certainement heureux d’apprendre que vous avez sauvé cette situation.-

Dit-il avec aplomb. Le but était bien sûr pour désarmer les intentions d’emprisonnement que les gardes semblaient avoir et pour changer le centre d’intérêt de ces derniers. S’ils pouvaient avoir un œil sur lui au lieu de l’avoir sur l’orque la tension présente aurait un temps pour baisser. Il ajoutait de suite comme si de rien n’était…


-Bien à vous mesdames, la nuit a été bonne!?-

Demandait-il avec un véritable intérêt puis il continuait…


-Pour ma part elle a été rude, et il serait judicieux que l’on puisse s’entretenir tous ensemble d’ici peu.-

L’invitation avait été faite et il espérait que ceci apaiserait les ardeurs des gardes et que l’intérêt des autres francs-tireurs serait agacé à point pour qu’une discussion s’établisse.



Social. pour tenter une diversion avec les gardes ou dois-je utiliser Tromperie? A toi de voir Phineas

écrit par: Ashura Lundi 23 Juillet 2018 à 12h18
La guerrière n’était plus que spectatrice de toute cette pagaille. Les événements s’enchaînèrent rapidement et les cris achevèrent de rompre la sérénité de l’infirmerie, de la perspective envoûtement du médecin, à l’apparition de l’orque aveugle et de son chien, puis aux familiarités d’un drow commun, et surtout, ce coup sournois dans le foie. La bretteuse serra les dents en reculant malgré elle. Les événements s’enchaînèrent rapidement et achevèrent de troubler la sérénité de l’infirmerie. Ashura n’était plus que spectatrice de toute cette pagaille. Malgré que le médecin forcené fût désormais neutralisé par le chien du chaman, la tension ne semblait pas vouloir se dissiper. Les gardes étaient désormais prêts à confronter l’orque, à venger leur officier. Il fallait désamorcer la situation.

La guerrière se redressa, une main toujours portée sur son ventre endolori. Elle se plaça entre les soldats et le chaman aux larges épaules. Dos à l’orque aveugle, elle jeta un regard autoritaire sur les gardes dont le manque de réactivité aurait pu coûter cher.


- Le commandant Beiran, déclara-t-elle à voix neutre. Sera satisfait d’apprendre que Lor’kar a encore sauvé sa petite fille en moins de deux jours. Nous venons d’assister à un nouvel envoutement. Je peux en attester. J’étais présente hier soir lors de la tentative d’assassinat.

Elle jugea qu’il n’était pas nécessaire d’envenimer la situation en rappelant le manque général de vigilance ou de les influencer en évoquant le rapport que les francs-tireurs devraient rendre à leurs supérieurs hiérarchiques.

- Il faut avertir au plus vite le capitaine de la situation. Mettre cet homme au fer avant de l’interroger, dès son réveil, sur son emploi du temps, les lieux qu’il a visité récemment et les gens qu’il a fréquenté, jusqu’aux menus de ses repas.

Elle parlait sur le ton du bon sens, loin du timbre vindicatif qu’elle aurait aimée pouvoir se permettre.

- Mais avant cela, si vous le permettez. Elle tendit la main vers l’adepte d’Oghma. Nous aurions besoin d’en savoir plus sur le procédé qu’il voulait si obstinément administrer.

Elle invita la femme à s’approcher, tout en s’accroupissant au-dessus du corps inerte du médecin inconscient. La guerrière pointa du doigt l’objet que ce dernier avait planqué dans sa poche.

- De quoi s’agit-il ? Expliquez-nous.

écrit par: La Goualeuse Mardi 24 Juillet 2018 à 08h54
Les événements s'étaient si vite enchaînés que la belle aquafondienne, prise de court, n'avait guère eu que le temps de se déplacer un peu plus près de Seygwine puis de temporiser, à l'aide de quelques mots bien sentis, la situation. L'intervention du vieil orque était providentielle ; une fois de plus, il sauvait la vie de petite Landruel.

Même s'il n'avait pas la raideur mécanique des nains ensorcelés la veille, il semblait évident que Léor n'était pas maître de son esprit. Son entêtement, sa colère, son mépris de tous les dangers trahissaient l'emprise d'un puissant maléfice. Aussi la déclaration par laquelle Lorkhar ponctua la neutralisation de la menace ne la surprit-elle pas, et elle lui accorda un total crédit.

Kryssior, qui déjà passait à autre chose, allait un peu vite en besogne... Le corps du médecin gisait encore inconscient sur le sol, et la troupe de gardes n'avait pas baissé les armes. Mais peut-être valait-il mieux que ce fils maudit d'Outreterre ne se mêle pas davantage de la situation, car les miliciens ne devaient pas avoir moins de réticences à pactiser avec un orque qu'avec un drow.
Ashura, elle, n'avait pas sous-estimé la ténacité des gardes. Elle avait trouvé des mots justes, et son ton mesuré, autoritaire sans être agressif, était bien choisi. Mettre le vieux médecin aux fers lui semblait néanmoins excessif. N'était-il pas sous officier dans cette caserne ? Elle outrepassait clairement son statut en donnant cet ordre, et risquait de les braquer.


- Oui, qu'on aille chercher un officier, lança-t-elle à l'adresse des gardes, se rangeant à l'avis de la bretteuse. Lui seul pourra décider du sort des uns et des autres après avoir entendu votre rapport sur ce qui vient de se passer.

S'en remettre à la hiérarchie lui semblait la meilleure solution en la circonstance. La courtisane parlait aux soldats leur langage.

- En attendant, peut-être pourrait-on déposer ce pauvre homme sur un lit, poursuivit-elle en désignant Léor de la main, et s'assurer qu'il n'est pas blessé.


écrit par: Lothar Jeudi 26 Juillet 2018 à 16h51
Lothar avait accepté la proposition du Lieutenant Primar et se dirigeait tranquillement vers la caserne ouest qui lui avait été indiqué. Il n'avait néanmoins pas manqué de faire un détour par la devanture de chez Martha. La vendeuse de saucisses n'avait donc pas manqué de vendre à notre brave et rond nain de quoi le sustenter sur le chemin qui le menait à la rencontre de ses futurs compagnons. Ces francs-tireurs comme les appelait le Lieutenant. Tant qu'ils était de francs-compagnons, cela irait bien au magicien.

Martha avait également pensé à faciliter le repas du brave. Plusieurs petits pains briochés, dans lesquels elle avait fourré des saucisses. Ce qui était tout simplement une merveille d'ingéniosité malgré toute la simplicité de la chose, et qui ravit notre gouteur au plus haut point.

Rangeant ses casses-croutes dans le sac, histoire d'être plus présentable, il déclina son identité et les raisons de sa venue au garde qui l'orienta vers l'infirmerie. Il était vrai que l'homme avait mentionné une enfant malade. Donc c'était l'endroit logique.

Malheureusement pour lui, il fut soudainement assailli par un petit creux. Saisissant à nouveaux l'un de ses derniers sandwich
¤ Oh tristesse... déjà la fin ¤ Il devrait penser à repasser chez la vendeuse sur le retour, histoire de confirmer son excellente impression bien entendu.

Sur ce fait, mangeant son sandwich, il rentra dans l'infirmerie avec le sourire aux lèvres. Et personne ne l'accueillit. IL y avait bien des éclats de voix de l'autre côté d'une porte, alors il se dirigea vers le lieu. Il apparut derrière deux gardes l'épée à la main. Face à eux, deux humaines, un orque, un elfe noir, un chien, un homme au sol...

Comique spectacle qu'un nain, un peu plus rond que les autres, la bouche pleine de pain et de saucisse, affublé d'une chemise bleu délavé et d'un pantalon noir. Ce dernier est maintenu par une large ceinture avec une boucle en fer forgé. On peut dire, que cette ceinture ne soutient d'ailleurs pas que le pantalon... un corbeau sur l'épaule, une arbalète dans le dos. L'ensemble était armé d'un bâton dans la main droite et d'un reste de sandwich à la saucisse dans l'autre.

Déglutissant bruyamment, il lâcha avec un fort accent et un sourire (que démentait ses yeux sérieux):


- Surtout ne vous dérangez pas pour moi hein. Mais si je peux aider hein, faut pas hésiter. Je suis là pour ça...

Son pain à la saucisse toujours à la main, il essayait de démêler la situation qui se présentait. Apparemment, vu leur attitude et leurs attirails, les deux gardes étaient relativement identifiable. Pour les autres, pas très véhément a vue de nez, ce devait être les francs-tireurs. Une belle bande bien disparate. Le tout dans une situation tendue par un homme à terre. Visiblement vivant, ce qui était déjà une bonne chose.

- Ma bonne mère dit toujours que l'on est toujours plus calme avec le ventre plein. Il me reste encore quelques uns de ces délicieux pains à la saucisse... si cela vous dit, hein. Je force personne...

Malgré sa bonhomie, le nain rassemblait petit à petit sa magie, se préparant à une situation qui semblait pouvoir exploser à tout moment.






PARCHEMIN
Préparation du sort Charme-personne

écrit par: Phineas Jeudi 26 Juillet 2018 à 20h55
PARCHEMIN
Comme vous interagissez tous en même temps et que vous faites tous, pour les gardes, partis du même groupe, j'ai considéré qu'une moyenne de vos jets de social me semblait pas con comme idée. Ce qui nous fait un beau :

48/3 = 16 (les jets sont en bas)


C'était déjà le chaos, le bordel, une embrouillamini de relations sociales, raciales et hiérarchiques qui rendait la scène particulièrement indigeste, mais l'intervention du nouveau nain n'améliora rien. C'était comme si le scénariste timbré qui écrivait la vie des protagonistes en présence avait abusé du vin de messe. Au moins.

Quelques secondes plus tôt, chacun des trois avait tenté une tactique différente pour désamorcer la situation. Xarss avait carrèment tenté de changer de sujet, une tactique qui de fait, n'avait pas été très efficace. En fait, à part le fait que sa race rendait de facto les gardes méfiants, c'est à peine si ils avaient notés la tentative. D'autant plus qu'ils avaient vite dévié sur une intervention qui leur était plus familière. Le ton impératif d'Ashura sembla marcher, quoique moyennement. La caravanière semblait certes bénéficier d'un certain respect des soldat, il n'empêchait pas que sous entendre une certaine autorité qu'elle ne possédait pas ne sembla pas leur plaire plus que ça. Il échangèrent quelques mots alors que la Goualeuse appuyait comme elle le pouvait les propos d'Ashura.

Un moment que saisi l'oghmite pour avancer et se pencher sur Léor avant de lever des yeux plissés de doute et de crainte sur l'orque, qui regardait toujours les gardes, les bras croisés. Ashura et Xarss avait déjà vu ce genre de posture chez des individus certains que leurs adversaires ne pourraient pas gagner. Il ne les jaugeaient pas, comme le faisaient les duellistes avant la bataille. Il les toisait, ce qui sous-entendait que cette fois, il ne se laisserait probablement pas mettre aux fers. D'ailleurs il était assez étonnant que le molosse resta immobile et, bien que regardant les hommes d'en bas, semblait les toiser tout autant.


- Il n'a rien. Il est végétatif, comme si un envoûtement avait été brisé brutalement, en effet. Mais comment avez vous su avant le sort...

L'orque posa un instant ses yeux sur la prêtresse.

- Vous de... devriez suiv...vre l'enseignement d'un Lung, ser...rvante du Barde.

Puis il se retourna à nouveau vers les gardes. Ceux ci avancèrent et il semblait évident que les discours successifs ne les avait pas convaincu.

Et c'est alors qu'intervint un nouveau venu qui brisa complètement la suite des évènements.

Heureusement son intervention seule sembla être si impromptue qu'elle réduit légèrement la tension ambiante. Et permit au nain de ne pas utiliser son sort. Heureusement parce que, quand bien même il eut put le lancer discrètement, ce qui restait risqué, il n'aurait sut toucher les deux gardes d'un seul coup. Ce qui l'aurait mit dans une situation plus qu'instable. En plus de probablement l'envoyer au trou. Et l'intérêt se tourna sur lui quand l'un des gardes dit :


- Mais qui vous êtes vous ? J'ai pas souvenir que le nain que l'capitaine avait engagé vous ressemblait !

Pendant que l'autre garde regardait Ashura.

- Allez donc le cherchez vous même, il est au bastion. En attendant, c'est moi qui commande, et je ne vois pas pourquoi je ne vous mettrais pas tout les quatre en taule pour avoir agressé un officier de la Garde.

Il leur restait peut-être une dernière carte à jouer, sinon rien ne disait ce qui allait se passer.

écrit par: Khelrod Samedi 28 Juillet 2018 à 15h32
Khelrod, comme à son habitude avait bien pris le soin d'écouter les propos de la magicienne jusqu'à ce qu'elle eut terminé. Il avait acquiescé de la tête lorsque la Gardesort avait évoqué la loyauté de Lorik, et avait sourit et même gloussé lorsqu'elle avait dit qu'il fallait être con pour laisser un message… Il avait semblé très concentré lorsqu'elle avait donné des précisions, notamment sur les méthodes des assaillants et les raisons possibles des attaques. Il enchaina tout de suite après elle.

- Vous savez Kaitlin, j'ai réagi de la même façon que vous lorsque feu mon mentor m'a dit qu'un voleur laissait des messages. Je me suis dit qu'il fallait être vraiment con. Et pourtant, c'est grâce à cela que Godefroy a fini par mettre la main sur lui… Bien entendu, nous sommes dans une situation bien différente aujourd'hui, et il y a fort à parier que les assaillants mettront toutes les chances de leurs côté pour ne pas êtres déjoués.

Il semblait en proie à une intense réflexion.

- Les pistes que vous évoquez comme de probables leurres, pourraient également indiquer que de manière volontaire ou involontaire, les assaillants pourraient bénéficier d'une aide de l'intérieur de la cité. Ce qui corrobore la thèse que vous développez indiquant qu'ils chercheraient à briser les liens unissant les peuples de Lunargent. En observant les choses selon cette possibilité et avec les connaissances que vous avez acquises, est-ce qu'un lien pourrait se faire entre les différentes affaires ?

Il semblait à la fois réfléchir et essayer d'aider la magicienne dans ses réflexions pour qu'à eux deux ils puissent arriver à tirer quelque chose de concret de cet amas de doutes et de suppositions. Il ne s'était toujours pas départi de son sourire. Quoi qu'il en soit, il semblait avoir terminé puisqu'il se détendit légèrement et continua sur ce qui était les prémices de son départ.

- En tous les cas, je vous remercie d'avoir accepté cette conversation et de m'avoir apporté ces quelques réponses et questions supplémentaires. Je me permettrais une dernière question : sauriez-vous ou je peux trouver le Capitaine Lorik, ou même le Commandant Beiran, même s'il m'a semblé que vous l'ignoriez, ou dans ce cas, l'un de leurs hommes qui serait en mesure de me renseigner ?

écrit par: Ashura Samedi 28 Juillet 2018 à 17h11
Dans l'infirmerie, l'atmosphère peinait à se purifier.

L’Oghmite l’ayant ignoré, Ashura se redressa pour faire front, le regard toujours rivée sur les gardes. Elle gravait dans sa mémoire le visage de celui qui prétendait avoir le contrôle de la garnison. Elle guettait le moindre signe d’envoûtement. Inconsciemment, comme un réflexe, sous les pans de sa cape, elle se mit à faire danser les doigts de sa main pour chauffer ses phalanges en vue des hostilités grandissantes.

Il fallait néanmoins saisir la dernière chance de calmer la situation par l’apaisement. Alors la guerrière décida de serrer les dents pour retenir tout un florilège d’algarades, puis fit un pas de côté pour laisser s’exprimer à la place toute l’éloquence de Sirine. La douce possédait aussi le passe-droit du capitaine Lorik qui permettrait sans doute de prévaloir sur le zèle de ce garde. Dans le cas contraire, la bretteuse Illuskienne se tenait prêt à répondre plus vigoureusement. Pour Elle, la situation ne faisait aucun doute. Quelqu’un ou quelque chose persistait à vouloir arracher la vie de cette jeune elfe. La petite n’était pas en sécurité avec ces ganaches de gardes et des mesures devaient être prises.


PARCHEMIN
Esquive sur garde 1

écrit par: Xarss Dimanche 29 Juillet 2018 à 14h14
Tout partait en vrille, chacun voulut faire son bout de chemin dans cette affaire et résultat le chaos. Le jeune drow y reconnu là, une bien mauvaise avenu, pour l'avoir déjà vécu lors de certaine sorties extérieures antérieurs.

Les paroles de Lor'Kar lui titillait l'esprit au propos du Lung puis se laissant aller dans ses souvenirs mystiques, il se rappelait bien que son paternel lui avait parlé des dragons du Kara-Tur au service de l'Empire Céleste. Ce qui à l'époque l'avait fait rêver, lui qui voulait à ce moment, suivre les traces de son disparut père chercheur et étudiant des dragosirs. Encore stupéfait le regard du ténébreux se déplaçait vers l'orque et un sourire apparut sur l'aquilin visage sombre. * Lor'Kar aurait eut l'enseignement d'un Lung!?* S'autorisait-il agréablement à imaginer. L'orque devenait de plus en plus important pour le néophyte de la surface.

Puis apparut soudainement un nain loufoque aux l'étranges manières mais un brin humoristique. Pour le frais évadé de l'Outreterre, il lui semblait que la situation prenait un tournant trop chaotique à son nouveau goût de l'heure et décidait d'intervenir encore une fois mais les paroles de l'un des gardes lui interdit d'ouvrir son clapet. * D'ailleurs, mis à part Lor'Kar, ici, qui m'écoute?* S'interrogeait-il inutilement.

De l'ensemble ici présent des francs tireurs, le plus apte à temporisé, était surement la trop blême mais splendide Sirine, non pas que la belle guerrière n'avait pas les capacités mais il semblerait qu'elle est été un peu trop au dessus de ses affaires au vu du garde qui la toisait.

Il était certain qu'il n'oserait envenimer la situation et décidait de se faire le plus petit possible dans une discrétion la plus adapté à l'endroit. Les doigts de sa main gauche était toujours préparer à danser dans la toile et la droite avait lâcher le pommeau de l'un de ses poignards de maitre pour se préparer à une esquive ou une défense total au cas ou les gardes voudraient s'emparer de lui. Il défendrait la jeune empoisonné coute que coute.





Discrétion. Défense total si il y a attaque des gardes.

écrit par: Phineas Dimanche 29 Juillet 2018 à 21h23
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Visiblement la discipline du nain, malgré tout la plongeait dans un amusement sympathique. Elle posa l'infusion sur le bureau et se frotta les mains.

- Lorik est sans doute en route pour sa caserne, à moins qu'il ne soit parti rencontrer les éclaireurs. Pour ce qui est du Commandant... Il n'est pas à la tête de la garde loin de là, mais Beiran Landruel est... Beiran Landruel. Il à l'expérience, l'ancienneté, le respect - même si il est parfois mêlé de crainte - et le talent. Qui plus est, c'est un fantôme. Il n'a pas survécu la dessous aussi longtemps pour rien, Khelrod. Il connaît tout les officiers des portes, les heures de rondes, est capable de survivre n'importe où... Je veux dire, il n'a même pas utilisé ses prérogatives d'officier pour sortir. Tout ça pour dire, nous savons tous qu'il est parti, seul, quelque part. Mais à l'heure qu'il est, même nos meilleurs mages seraient incapables de lui mettre la main dessus, et il en est de même pour nos meilleurs pisteurs. Parce que, soyons honnête, c'est lui, notre meilleur pisteur. C'est ça le problème de mettre des gens trop compétents à des postes important : on est tous dans la merde quand ils décident de faire bande à part.

Elle s'approcha de la fenêtre et semblait étonnamment plus sérieuse. Elle saisi son bâton et le regarda, pour appuyer ses propos suivants.

- Vous m'avez l'air honnête et bienveillant, alors laissez moi vous donner deux conseils Khelrod. Lunargent, n'est pas une monarchie, ni une magocratie. Ce n'est même pas une démocratie. C'est le paradis anarchique de communautés capables de solidarité et d'une abnégation totale au service de leurs voisins lorsque cela est nécessaire, elle semblait fier en disant cela. Oui, Dame Alustriel et Maître Lamecorne sont de facto nos chefs. Pas directement parce qu'ils sont les plus puissants, mais parce que ça les rends les plus à même de nous protéger. Quant à la hiérarchie militaire, elle est nécessaire... Parce qu'il y a tout de même des individus qui s'y retrouve. Et que c'est plus simple ainsi je l'admet. Mais ne vous laissez pas berner par ce genre d'illusions ici : ceux qui peuvent faire bouger les lignes ne sont pas forcément ceux qui sont posés sur leurs trônes ou arborent les galons.
Ça c'est une chose, l'autre, c'est que Lunargent est baignée dans la magie. Littéralement, bien sûr mais pas seulement. Rendez vous compte, nous sommes sur une ancienne terre nétherisse, entouré par un mythal éladrin et défendu par des murailles en partie levés par des artisans nains. Franchement, à part Thay, je ne suis pas sûr de trouver plus magique comme ville sur Toril. Alors trouvez quelqu'un pour vous aider à comprendre ça, parce qu'il y aura forcément de la magie à l’œuvre à un moment ou un autre, et qu'il vous faudra ce quelqu'un pour la déjouer. Lorik m'a dit que vous travaillez avec Sabetha de Sarrière, gardez la sous le coude. Elle ne vous suivra pas en enfer, mais... elle est douée, dit elle avec une pointe de jalousie. Et trouvez vous quelqu'un qui vous y suivra, en enfer, si c'est nécessaire. Parce que je ne sais pas où tout cela aboutira Khelrod, mais ce ne sera certainement pas de tout repos.

Sur ce, nous avons tout deux à faire, Paladin. Je vous souhaite donc le bonjour.

Sur ce elle hocha la tête et le nain put prendre congé avec courtoisie.

PARCHEMIN
Tu peux donc aller retrouver les autres ou faire comme bon te semble biggrin.gif (considère que tu arrives à la caserne au moment où en sont, présentement, les autres).

écrit par: Khelrod Mercredi 01 Août 2018 à 13h45
Khelrod observa Kaitlin lorsque celle-ci s'adressa à lui pour la dernière fois. Il ne put s'empêcher de noter sa fierté lorsqu'elle évoqua la solidarité et l'abnégation des communautés formant Lunargent, fierté qu'il interpréta comme un amour pour sa patrie et qui le conforta dans la bonne opinion qu'il s'était faite de la Gardesort. Il écouta ensuite sagement les conseils que cette dernière lui donnait, ravi que leur conversation se termine ainsi. Avant de prendre congé d'elle il répondit à son salut.

- Protégée par des amoureux de leur patrie tels que vous, Lunargent n'a rien à craindre, Kaitlin. Je vous souhaite également le bonjour.

Il la quitta alors pour se diriger vers la caserne en quête de Lorik, avec lequel il aurait bien aimé pouvoir s'entretenir avant qu'ils ne passent à la suite. Suite sur laquelle il n'était pas certain, pour le moment... Alors qu'il se dirigeait vers la caserne, il essayait de conserver en mémoire les termes employés par l'humaine concernant la magie de Lunargent.

¤ Ancienne terre néthérisse entourée par un mythal éladrin. Ancienne terre néthérisse entourée par un mythal éladrin. ¤

Lui qui n'y connaissait pas grand chose en magie, il souhaitait se souvenir de tous ces termes de façons précise afin de demander ce que cela signifie à Sabetha, par exemple, et surtout comprendre en quoi cela pouvait avoir un effet quelconque sur leur enquête et sur tous les évènements qui se tramaient.

Arrivé à la caserne, il se dirigea tout simplement vers le premier garde qu'il croisa afin de lui demander où il pourrait trouver le Capitaine Lorik. Mais à peine se dirigea-t-il vers ce dernier qu'il entendit des bruits étranges venant de l'infirmerie, suivis de voix fortes qu'il ne parvenait pas à distinguer précisément. il se dirigea donc au pas de course vers la source de ce vacarme.

Une fois à l'infirmerie, la scène qu'il apercevait lui paraissait surréaliste. Un homme à terre, une tension martiale qui alourdissait l'air tout autour d'eux, entre l'orque, son molosse, les gardes, un nain qu'il ne connaissait pas, et même le groupe dans lequel il avait été incorporé... Devant un tel chaos, il se doutait bien que quelque chose d'important venait juste de se jouer avant son arrivée. Ne sachant pas trop comment régler le problème dont il ignorait tout, il opta pour une stratégie qu'il espérait utile, afin de remettre un peu d'ordre dans tout cela. Il prononça donc quelques mots d'une voix ferme, claire et un brin autoritaire.


- Quel est l'origine de ce chaos ?

Le mot utilisé, "chaos", de cette façon et dans la bouche d'un paladin, dont la mission est en partie de contrer le chaos, revêtait ici une importance particulière, et c'était bien par l'utilisation de ce mot qu'il comptait remettre tous les esprits en ordre…

écrit par: Lothar Jeudi 02 Août 2018 à 17h23
Ça c'était tout lui. Il fallait toujours qu'il mettent les deux pieds dans le plat, enfin... qu'il saute de toute sa personne dans le plat plutôt. Mais un détail intéressant venez de lui être donné. Il y avait donc un autre nain dans le groupe. Ça c'était une bonne nouvelle. Mais pour le moment il y avait un autre problème, il était étranger à tous et à toutes. Donc aucun allié si cela dégénérait. Et sans rien connaitre de la situation, c'était difficile de choisir un camp.

Tout d'abord: clarifier sa situation.


- Olà mon brave, je ne suis pas encore engagé, et je n'ai encore rencontré aucun Capitaine. C'est le Lieutenant, Primar, et le gardesort Filevent qui m'ont demandé de me présenter au Capitiane Lorik, pour filer un coup de main à un groupe qui enquête sur des attaques étranges. Alors, me voilà.

Je m'appelle Lothar.

Pour un nain, sa présentation, forte écourtée, aurait pu passer pour une insulte. Il était vrai que notre magicien n'aimait guère l'homme en face de lui. Un soldat qui semblait avoir un soucis d'autorité. Mais pour un non nain, cela suffisait généralement. Il engouffra ensuite, la fin de son sandwich, histoire de ne pas gacher, et surtout d'être plus présentable.

Comme les gardes ne semblaient pas vouloir aller chercher un officier, ni laisser les membres du groupe y aller, il proposa:


- Si vous le souhaitez, et si vous m'indiquez où il se trouve, je peux aller chercher ce fameux Capitaine afin que l'on puisse éclaircir cette situation dans le calme ? Comme je ne connais personne ici, vous pouvez au moins être sur que je ne pourrai donc pas prendre le parti de qui que ce soit.

Un nain se présenta ensuite près de lui. Certainement celui que le soldat avait désigné peu avant comme étant celui qui faisait déjà parti du groupe. Il le salua alors dans le plus grand respect.


-

écrit par: La Goualeuse Samedi 11 Août 2018 à 15h16
La burlesque arrivée du dénommé Lothar n'avait pas détendu l'atmosphère pour longtemps, et la tension était à nouveau électrique lorsque Khelrod franchit le seuil de l'infirmerie.

La belle, réfléchissant à toute vitesse, fit le point sur la situation. L'officier semblait être un de ces militaires obtus comme il y en avait tant, dont l'esprit s'était engourdi à force de suivre aveuglément des consignes : les envoyer en prison, c'était botter en touche en attendant qu'un autre analyse la situation et prenne une véritable décision. Que l'Oghmite ait confirmé le diagnostic de Lorkhar n'avait ainsi rien changé, et les gardes étaient sur le point de passer à l'assaut. Déjà Xarss et Ashura avaient adopté des postures défensives, prêts eux aussi à en découdre. Un tel scénario était inenvisageable...

L'intrusion du paladin avait différé de quelques secondes l'inévitable. En dépit de son prestigieux état, il n'avait pas d'autorité dans cette caserne pour désamorcer le conflit. Les incidents de la veille avaient par ailleurs rendu les nains suspects à plus d'un. La proposition de son congénère amateur de saucisses ne serait pas d'un plus grand secours, les hauts gradés étant tous trois absents.


- Ne vous donnez pas cette peine, répondit-elle aussitôt au nain en se plaçant devant la bretteuse, qui lui avait tacitement laissé l'initiative. Nous savons aussi bien les uns que les autres que ni Beiran, ni Elliana, ni Lorikh ne se trouvent entre ses murs...

La courtisane, d'une démarche gracile qu'entravait à peine l'armure de cuir qu'elle avait revêtue le matin, avança à hauteur de l'officier. Sa démarche était assurée, nulle crainte ne se lisait dans ses grands yeux bleus. Tenant un morceau de parchemin plié entre ses doigts, elle semblait sûre de son droit. Mais plus que ce va-tout de papier, c'était l’ineffable voile dont l'avait protégée la Dame qui lui donnait confiance.

- C'est entre nous qu'il faut régler ça, trancha-t-elle d'une voix ferme, en dévisageant le butor qui prétendait l'incarcérer. Heureusement, votre supérieur, Lorikh, avait prévu que nos adversaires profiteraient de cette absence pour semer le désordre. Louée soit sa prévoyance !

Elle tendit le sauf-conduit que le commandant lui avait confié quelques heures plus tôt, d'un geste un brin théâtral, mais sans dédain.

écrit par: Phineas Dimanche 12 Août 2018 à 21h56
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L'officier posa les yeux sur le parchemin après l'avoir brusquement pris des mains de la Goualeuse. Il fronça les sourcils. Avant de soupirer.

- Bah, c'est un ordre direct du capitaine Ed, les deux soldats baissèrent leurs armes. Bon, écoutez, la présences de civils... et... de vous deux, dit il en indiquant l'orque et le drow, commence à sérieusement tendre tout le monde. Sans parler qu'en l'absence des hauts-gradés, les suivants dans la chaîne hiérarchique sont la lieutenant Séline, le sergent Leto et... le médecin que vous venez d’assommer.

Il inspira et hocha la tête de gauche à droite.

- Je vais être obligé de faire mon rapport. Mais je pense que si vous quittiez l'infirmerie pour aller faire votre... réunion, ou quoique ce soit, ailleurs, cela jouera pour vous. Dans la cour par exemple.

Il soupira à nouveau, involontairement les deux nains pour sortir, suivit par l'autre soldat. Il s'en excusa en grognant, avant de s'éloigner dans le couloir.

Lor'kar se dérida légèrement et le chien, lui, redevint la grosse boule de poil pleine de d'une flegmatique bonhomie qu'ils connaissaient. Pendant que le second sautait par la fenêtre pour aller se rouler au soleil, l'orque souleva le guérisseur inconscient et le déposa sans grande délicatesse sur un lit. Ce fut par ailleurs ce moment que choisi l'oghmite pour se rappeler de la question de la bretteuse, et y répondre.


- Il... Ah... Il a passé la nuit dans la bibliothèque du temple. Il en est sorti ce matin plein d'entrain. Il répétait à tue tête que les médecins de guerre n'avaient pas besoin d'alchimiste et de chaman, encore moins une cul-dorée cormyrienne et un orque sénile pour soigner une gamine..., elle se tourna vers l'orque, ce sont ses mots.

Elle hocha la tête de gauche à droite, dépitée.

- Je savais que son service l'avait rendu patriote, mais sa dignité blessée lui a fait faire n'importe quoi, je le crains... Je l'ai rattrapé aussi vite que possible, à la sorti d'un apothicaire. Le produit en lui même n'a rien d'extraordinaire. C'est de l'extrait d'aloès bleue, une espèce courante dans les régions côtières du sud. Son huile est connue pour provoquer de violents rejets. Et un médecin de Thétyr, à émis l'hypothèse, selon Leor du moins, qu'une forte dose est capable de provoquer une purge totale. Mais ce genre de chose peut aussi vider complètement un corps de son eau, et provoquer de gros problème... le décès, au pire. Surtout chez une gamine. A dire vraie, aucun médecin n'imaginerait un truc pareil sans l'avoir testé, même dans l'urgence. J'aurais dû m'en douter mais...

Elle leva les mains. Visiblement, elle se sentait un peu coupable de la situation. L'orque, visiblement encore échaudé grogna, ce qui attira l'attention du groupe.

- Évanoui. Yeux ré... révulsé, co... comme les aut... autres, il pris une inspiration, je vais att... attendre, Sabet... ha. Peut-êt... tre devr... devriez vous aller aut... autre part.

écrit par: Xarss Mercredi 15 Août 2018 à 17h58
Son attention était portée sur ce qui se tramait devant lui, il étudiait allusivement les moindres détails des comportements présents. C'est avec humour qu'il appréciait les dernières interventions et riait intérieurement de la tournure de l'évènement. * Un simple bout de parchemin!* s'exclamait-il silencieusement en comprenant un peu plus les us et coutumes des surfacins. * Comment doit-il être aisé de faire de la contrefaçon?* se questionnait-il désintéressé.

Le soldat les invitait subtilement à quitter l'infirmerie, mais pour le sombre de Menzo il était hors de question qu'il quitte sa protection tant et aussi longtemps que ce pauvre fou de chirurgien barbier restait auprès de la jeune. Ses yeux, seuls, démontraient un désaccord éminent et se tenait toujours prêt à en découdre avec les gardes ils l'obligeaient à quitter, mais la situation changeait radicalement. Un calme s'installait doucement et ce fut les paroles de Lor'Kar qui le fit changer du tout au tout; décidément, celui-là avait de grandes influences sur le jeunot drow.

C’est alors qu’il se raclait la gorge et de suite Vorn revint se déposer sur le dessus de son havresac puis faisant un subtile pas en avant dit sur une teinte posée et indolemment sachant très bien que personne l'écouterait…


- Effectivement, il serait sage de se retirer en d'autres lieux et de s'entretenir des dernières découvertes, la nuit fut mouvementée et intéressante. Je vous suis.- dit-il en affichant pour une rare occasion un sourire invitant, non sournois et sincère puis il se tournait vers Lor’Kar et …

-Encore une fois merci Lor’Kar.-

Même si cela pouvait laisser croire qu’il jouait la comédie il était franc. La présence de Lor’Kar et suite au petit entretien qu’il avait eu avec ce dernier lui prouvait que l’on pouvait réussir à contrôler son côté sombre. Le renégat se sentait de mieux en mieux avec lui-même, mais surtout avec le choix qu’il avait entrepris. Il eut un moment de satisfaction personnel et cela lui faisait un grand bien, une première pour ce jeune néophyte de la surface. Il réalisait sur le moment qu’il était bien moralement, qu’il acceptait son passé, vivait très bien son présent et s’ouvrais à son futur. Bien certainement que les regards et les jugements des autres venaient encore le titiller, mais maintenant il comprenait plus que jamais leurs réactions; avaient-ils tort de lui en vouloir? Non, certainement pas, et c’était à lui de gagner leurs confiances.

Il regardait la fillette endormie et gardait en mémoire son visage se rappelant toute la scélératesse derrière tout cela puis réalisait qu'il n'aurait sans doute pas été capable d'une ignominie de la sorte, tout cet opprobre pour le commandant... *Pourquoi?* se posait-il encore une fois la question.


écrit par: Ashura Samedi 18 Août 2018 à 16h41
Si les commanditaires pouvaient accéder à des poisons résistants à la magie et à de l’acier noir, un passe-droit falsifié ne devait pas être difficile à se procurer. Décidément, rien ne parvenait à rassurer les craintes de la bretteuse. L’Illuskienne ne put s’empêcher de méditer sur l’ironie d’une situation qui poussait à accorder plus de confiance à un Orque plutôt qu’à des soldats réguliers d’une caserne Lunargentaise. Heureusement, l’abnégation n’était que des aboiements et le document de Lorik était tout de même parvenu à assainir l’atmosphère et à balayer les gardiens zélés, alors aussitôt les épaules de la guerrières se relâchèrent et ses traits s’apaisèrent légèrement. Ashura regarda les gardes disparaître sans un mot, puis se tourna vers Sirine :

- Nous avons évités le pire. Il est peut-être temps de rejoindre le cercle des druides.

Elle jeta un œil sur l’elfe alitée, soupira puis tourna le visage vers l’imposant chaman orque :

- Merci Lor’kar, sincèrement. Votre intervention fut décisive. Je vous confie la surveillance de la petite, et de notre côté, nous allons rejoindre les rôdeurs qui suivaient la piste des parents.

La bretteuse hocha la tête pour conclure et pivota vers la sortie de l’infirmerie. La salle était toujours bondée, il était temps de se retirer. Elle avança de quelques pas pour se retrouver face aux deux nains fraîchement débarqués. Elle lança un sourire complice au paladin puis darda ses yeux verts sur le magicien amateur de charcuterie. Les événements récents poussaient à la méfiance envers les fils de la pierre, mais fière de son éducation et de son intuition, la bretteuse céda aux amabilités, et déclara d’une voix agréable :



D’un geste léger, elle désigna le couloir afin d’amorcer le départ des francs-tireurs :

- Que diriez-vous de nous accompagner ? Le chemin sera l’occasion de nous raconter ce que vous savez. Ainsi nous pourrons compléter avec nos propres découvertes.

écrit par: La Goualeuse Mardi 04 Septembre 2018 à 20h12
La Goualeuse accompagna d'un regard satisfait les gardes jusqu'à la sortie. Dans ce climat tendu, elle avait oublié de récupérer le précieux blanc-seing délivré par Lorik ; elle se mordit la lèvre supérieure, il était déjà trop tard.

- Heureuse rencontre Lothar, salua-t-elle cordialement, tendant une main délicate au dernier venu. Je suis L'Sirine.

Sa langue avait-elle fourché ? La prétendue chanteuse avait-elle bafouillée ? Si aux oreilles de Lothar ce prénom en valait un autre, il ne pouvait qu'étrangement sonner à celles de ses collègues. La belle n'avait pourtant pas marquer le moindre trouble, ni même sourciller. Elle avait retiré une outre de son sac et bu quelques gorgées, en attendant que les présentations soient achevées, puis avait emboîté le pas à Khelrod après avoir couvé d'un dernier regard la petite Seygwine.

La jeune fille se tenait légèrement en retrait de Kryssior sur le chemin. Silencieuse, elle ne semblait prêter aucune attention aux nains devisant dans leur rocailleux dialecte. Les comprenait-elle ? De temps à autre elle jetait des coups d'oeil en arrière, comme pour vérifier qu'ils n'étaient pas suivis. La méthode n'était pas des plus discrètes, certes, mais elle arrivait habilement à donner le change en reportant rapidement son regard sur la parure d'une passante ou l'étal d'un marchand.

La réunion qui les attendait promettait d'être longue...

écrit par: Phineas Mercredi 05 Septembre 2018 à 11h57
En sortant de la caserne, ils avaient gagné un compagnon, et peut-être gagner encore un peu en flou.

L'oghmite leur avait dit que Leor, de ce qu'elle en savait, était resté au temple. Cela étant, elle n'était pas resté avec lui pendant tout ce temps, et il y avait de forte chance que, si il avait voulu manger par exemple, il en soit sorti.

Juste avant de les quitter Lor'kar avait hoché la tête, il avait de toute façon toujours sous-entendu qu'il veillerait sur Seygwine tant qu'elle ne se serait pas rétabli. On les avait laissés partir sans aucun problème, sans de réel animosité, la tension grimpait peu à peu dans la caserne et il semblait que le présence n'aidait pas à la faire chuter. Ils ne virent ni les officiers supérieurs, ni l'alchimiste en sortant du bâtiments.

Pendant leur matinée, la ville avait terminer de se réveiller. La communauté lunargentaise ne mettait probablement pas l'industrie au centre de sa politique. Certes, on s'était levé pour se remettre à ses activités, mais tout était plus tranquille. Le plus important était de savourer l'après fête, ou, pour un certain nombre, de la subir, avec le moins d’obstacles possible sur la route de la guérison. D'ailleurs, en se dirigeant vers la tour, ils virent sur la terrasse d'une petite auberge un groupe d'amis, dont un elfe, prendre le soleil. Et il y avait quelque chose de particulièrement amusant pour les non-elfes d'entre eux à voir un elfe souffrir de la gueule de bois. Même le Beau Peuple était étonnement moins élégant devant la fourberie de l'alcool.

Il y avait une certaine tension qui régnait, tout de même parmi les cinq compagnons. Xarss inspirait toujours une certaine quantité de mépris, et la Goualeuse faisait tout pour rester loin de lui. Ceci étant, Khelrod et Lothar, en dignes fils de Moradin, semblaient particulièrement heureux d'avoir un nouvel allié barbu. Et leur rocailleux mais néanmoins chaleureux idiome résonna à leurs oreilles alors qu'ils descendait vers la tour. Conversation parfois édulcorée du intervention en nain d'Ashura, qui rendait la langue un peu moins tranchante.

C'est Xarss qui détenait toujours la clé de la tour, et, tournant le vieux passe dans la serrure de la porte de l'ancienne tour de guet, ils entrèrent. C'était réellement une petite bâtisse, datant probablement d'avant l'érection des murailles, puisqu'on ne voyait sans doute qu'à peine au dessus en grimpant sur le toit.
Au rez de chaussée, un creux dans le mur accueillait la cheminée et il ne restait plus qu'à y jeter une étincelle pour que le foyer, déjà préparé, ne s'enflamme. Du pain, du fromage et du vin était posés sur la table, sous un torchon, entourés de quelques chaises au milieu de la pièce et deux lampes à huiles éclairaient le tout. Un étage en mezzanine avait été construit au dessus et accueillait trois lits simples mais d'apparence confortable. Tout le reste de la tour était inoccupé mais une échelle assez raide permettait d'atteindre la trappe du toit afin d'atteindre le guet en lui même.

Et une grande conversation commença. On se rendit vite compte que, des uns comme des autres, avaient des informations, et n'avaient pas réellement pris le temps de les partager. Mais avant, il fallait peut-être réfléchir à leurs raisons.

Lothar dû se présenter. Son arrivée était certes impromptue, presque théâtrale, mais il avait été envoyé là par un Gardesort et un officier de la Garde d'Argent. Ce qui sous-entendait au moins un minimum de légitimité. Mais il en fallait un peu plus, même si la chaleur de Khelrod et la présence relativisante du drow tendait à faire plus confiance que de raison. Bientôt néanmoins, sa bonhomie finit par convaincre de sa bienveillance, et son savoir étendu assura qu'il pourrait remplacer au pied levé Darith Delane, mystérieusement disparue aussi vite qu'elle était arrivée.

Chacun pris aussi un moment pour se demander si leurs raisons de participer à tout cela avait changées. Même si pour Khelrod le devoir passait avant tout, et que la curiosité menait Lothar, tous peut-être, partageaient maintenant un objectif commun : sauver Seygwine. Le reste en découlait.

Restait à s'informer mutuellement de ce que chacun avait appris. Une fois que la journée précédente eut été racontée à Lothar, venaient leurs aventures personnelles, puisqu'ils ne s'étaient pas tous retrouvés depuis leur altercation avec le tigre rouge.

Xarss raconta sa nuit. Il avait trouvé des individus à même de l'informer. Alors qu'il s'y trouvait, discutant potions et poisons avec un leuro chef, une force de mercenaires, peut-être mené par des drows, ou au moins en comptant dans ses membres, attaqua le bâtiment où ils étaient réunis. Après s'être débarrassés des assaillants, ils capturèrent un drow qui révéla, sous la torture et probablement à cause d'un trop plein de dignité, que ce qui ressemblait le plus à ce qu'ils avaient vu jusqu'ici d'une tête pensante de toute les problème, se trouverait dans la Passe de la Pierre-Tournante. Que, également, l'attaque contre Lunargent n'était pas forcément le fait d'une action concertée, et directe, des Matriarches. Encore fallait il accepter de croire un drow... mais c'était peut-être leur meilleure piste, celle qui les mèneraient vers la tanière des elfes fiélons. En tout les cas, il se contenta de dire qu'il avait pu mettre l'alchimiste sur une piste, et qu'on pouvait espérer un rétablissement de la petite.

Bien entendu, tout cela ne pouvait que résonner avec les révélations de la jeune aquafondienne quant à la vendetta de Beiran contre les Oussmtor. Une maison probablement assez mineure, puisque le drow ne se souvint pas de celle-ci. Ceci étant, vu l'âge du commandant elfe, il n'était pas impossible que les Oussmtor se soient effondrés alors que lui même n'avait pas le temps ou l'influence de se soucier de la politique outreterrienne. Ces révélations mettait d'ailleurs la lumière sur une chose. Certes, ils étaient tous conscients de l'âge de l'elfe, puisque la plupart d'entre eux n'avaient en fait jamais vu d'elfe portant les stigmates de l'âge. Mais qu'est ce que cela voulait dire quant à sa puissance individuelle ? Et quid de son influence ? Le fait qu'il semble avoir sciemment mis de côté ses proches sous entend également peut-être qu'il considère l'affection qu'il leurs porte comme une faiblesse.

Pour ceux qui n'avaient pas encore croisé Ashura, Xarss et Lothar donc, elle appris qu'en plus de l'attaque de la danseuse le soir précédent, une autre était survenue dans l'infirmerie, heureusement arrêtée par Lor'kar et Sabetha. Elle continua sur son entretien avec un cador du commerce de métaux le matin même. L'acier noir des Féretoiles ne semblait pas si extraordinaire, intrinsèquement. Mais le culte un peu déraisonnable que lui portait certains nains, et les légendes qui l'entouraient, en faisait une excellente façon de mettre un peu plus de bordel si l'information venait à se répandre.

Lorik avait dit qu'il allait s'occuper du cas Beiran. Cela étant, rien ne disait si il était déjà parti, ou si il était encore au Bastion, ce qui n'avait rien d'impossible, vu tous ce qu'il avait à expliquer. En tout les cas, Ellanna n'était pas non plus présente à la caserne ce matin là.

Nombre de choses semblaient indiquer la Passe de la Pierre-Tournante, et certains contes de l'enfance d'Ashura revinrent en sa mémoire. A Sundabar, on faisait tout pour empêcher les enfants de s'aventurer vers l'est. La Passe était infestée de démons, de fées maléfiques et de fous. Et même si son métier de caravanière lui avait plus tard fait rationaliser tout ces contes, la vérité n'en était pas si éloignée, à ceci prêt qu'elle s'était toujours dit qu'elle avait peu de chance d'avoir un jour besoin d'y aller. Du moins jusqu'à maintenant.

Ils échangèrent longuement sur la marche à suivre. Nombre de chose en ressortait, notamment le sentiment qu'ils étaient dépassés par l'affaire. Restait le choix de la marche à suivre. Quel allié allez chercher ? Ashura souleva une intéressante question : pourquoi eux mêmes n'avaient ils pas été envoutés ? Et par là, qui pourrait l'être parmi leurs alliés, rendant éventuellement risqué le fait d'en appeler à certaines aides...
La Goualeuse fit comprendre qu'elle n'était pas prête à suivre quelque piste que ce soit sans renfort. Ce qui était loin d'être une mauvaise idée vu le danger que représentait toutes leurs possibilités.

Enfin, alors que le soleil parvenait à son zénith, il leur fallut décider une fois pour toute : que devaient ils faire ?

Et, puisque Ashura était certaine qu'il leur fallait l'aide du Cercle, ils se dirigèrent vers le bosquet une fois leur conciliabule à l’abri des oreilles indiscrètes terminée. Quand ils arrivèrent, il était toujours aussi calme. C'était un lieu de réunion, et les rôdeurs comme les druides n'étaient pas connus pour être des sédentaires. Ils avaient peu de chances de tomber sur une foule. Surtout si, comme ils l'avaient dit, nombre d'entre eux étaient partis chercher leur camarade. Alors qu'ils pénétraient dans la clairière, une tête connue sortit cependant de l'ombre. Linaë, la druidesse halfeline, accompagnée du tigre rouge, Yordan, le compagnon de Myal'sa, et de Korlan, son propre compagnon panthère. Elle s'approcha d'eux, apparemment fatiguée.


- Ah. Bonjour à tous, j'imagine que vous venez voir si nous avons retrouvée Myal'sa... Je crains que nos rôdeurs ne soient pas encore rentrés. Je m'apprêtais moi même à partir, Yordan dépérit un peu plus d'heure en heure, dit elle en passant sa main sur le cou du massif tigre.

écrit par: Ashura Mercredi 05 Septembre 2018 à 21h39
La journée avançait à l’abri de la vieille tour en granit gris, en compagnie de leur nouveau partenaire magique et barbu, les francs-tireurs en charge de l’enquête s’étaient concertés au prix d’une épuisante conversation. Ashura, d’une nature prompte à l’action, senti progressivement la pièce où s’entassaient les cinq devenir abrutissante. Les informations continuaient de s’entasser chaque minute un peu plus, encombrant son esprit et perturbant son raisonnement. Les indices étaient là, il fallait juste savoir où les chercher, et se creuser les méninges pour comprendre ce qu’ils signifiaient.

Aux termes des conversations, quand il ne sembla plus y avoir que des hypothèses et des théories à élucider, la bretteuse nordienne suggéra de prendre l’air et prit soin de conclure l’échange de son opinion :


- Cela ne m’enchante pas vraiment, mais l’origine du mal qui frappe la famille Landruel semble bien nous porter hors de Lunargent. Néanmoins, nous ne pouvons pas nous atteler à un tel voyage sur la base de suppositions. J’organiserais le voyage à Sundabar si nécessaire, mais avant cela : je propose que l’on se consacre à la validation de cette hypothèse. Pleine de détermination, la démarche de l’épéiste était de recentrer les volontés et de redonner confiance en ses collaborateurs : - A mesure que le temps passe, le poison empoisonne le sang de la fillette et Beiran court seul affronter son destin, nous ne pouvons pas nous permettre de ralentir le rythme.

A la différence de Tempus qui contemplait les batailles et laissait les hommes survivre ou mourir selon leurs talents, la Cavalière Rouge raffermissait les cœurs et encourageait les vertueux. Tempus conduisait à la guerre, mais la Cavalière permettait d’en revenir.

- Que cela nous mène à retrouver les propriétés du poison de rhemoraz, de retrouver la piste du commandant ou de définir ce maudit sortilège de possession mentale, nous devrions dès à présent réfléchir à nos différents champs d’actions avant de scinder l’assemblée. Nous éveillerons trop de soupçons en déambulant à cinq, et l’effet de groupe pourrait nous priver de certaines confidences.

***


Suis l’aigle et non la tour, se murmura-t-elle à voix basse sur le chemin jusqu’aux enfants de la forêt, sans respirer la joie de vivre, elle dégagea un air toujours impliquée et soucieuse car les questions se bousculaient dans sa tête, elle ferma les yeux une demi-seconde, en proie à un mélange de stupéfaction, d’incrédulité, d’impuissance, et, plus curieusement, de sentiment de trahison. Pour Ashura, le respect de la hiérarchie relevait du sacré, une loi naturelle inscrite dans ses gênes. Il ne lui serait jamais venu à l’idée de porter ouvertement un jugement critique sur le fonctionnement du capitaine Elfe. Le vétéran semblait doté d’une extraordinaire intuition. Plus critiquable était, selon elle, l’inconséquence avec laquelle il semblait vouloir s’évertuait à agir. Pourquoi avoir initialement reporté sa confiance sur elle (ainsi qu’une frêle chanteuse et un elfe noir) pour ensuite se décider à régler l’affaire seul ?

Ce n’est qu’en pénétrant que dans le havre végétal des rôdeurs lunargentais, qu’un léger sourire regagna le visage de la bretteuse. Elle prit une profonde respiration pour s’imprégner de l’environnement, tachant de dissiper toutes les mauvaises tensions qu’elle venait de cumuler et salua la petite druidesse à la mesure de sa courtoise :

- Tu penses que nous devrions les attendre ici,
ou peut-être comptais-tu les rejoindre ? demanda-t-elle d’un ton amical.

écrit par: Xarss Vendredi 07 Septembre 2018 à 00h22
De sa petite grandeur, le renégat restait dans le silence tout au long du trajet. Le néophyte de la surface avait quand même bien aperçut les regards suspicieux à son encontre, ceux–là mêmes venaient de la délicate chanteuse que lui-même suspectait, en fait il ne la suspectait pas, il la voyait comme l’incarnation surfacinne des femelles de l’Outreterre ou que simplement le fait de sa répulsion à son égard éveillait en lui un attrait masochiste, il soupirait silencieusement, maudissant encore plus sournoisement son vœu. Ils n’avait en rien commis l’imprudence de révéler quoi que ce soit de véritable de ce qui c’était tramé la veille au soir et le matin venu. L’important avait été dévoilé en laissant le reste non dévoilé.

L’apothéose du moment fut quand le valeureux bas du cul de Kelrod lui apposait les mains curatives pour le soigner. Vorn faillit lui sauter au visage mais intérieurement son esclave lui interdisait un tel acte. Le sombre évadé jouissait de l’instant et ce, sans en prendre plaisir, il dégustait l’acte d’accortise gratuite qu’il appréhendait depuis bien des lunes. Une pieuse prière à Séluné fut au même moment, psalmodier dans son esprit, révélant ainsi toute son appréhension de la surface, comme fausse. D’un simple et subtile abaissement de son arcade sourcilière gauche, il se signait vers son bienfaiteur après lui avoir délicatement déposé sa main droite sur l’épaule en guise de remerciement. Il serait bien mal de croire le connaitre d’y voir là un signe d’altruisme de sa part, seul l’intérêt d’avoir un allier de plus à ses coté comptait et de plus, il lançait qu’une pierre et deux allier pouvait survenir; l’amoureux des Arts pouvait être un atout sans conteste pour le futur proche.

La marche vers la tour fut muette pour lui, préférant ne pas perdre aucun regard de la gente blême qui sans arrêt, jetait un œil sur ses arrières. Sublime moment que de voir l’indignation dans son regard et en même temps, regretter cette perte de temps. Il restait neutre tout au long du trajet mais une fois à la tour, sa déformation professionnelle reprit le dessus. De suite, une fois la porte ouverte il s’empressait de faire son tour d’inspection, il regardait les pièges sommaires qu’il avait installés la veille pour y voir une possibilité qu’un intrus puisse avoir pénétrer en ces lieux. Une fois satisfait des résultats il se livrait à une profonde et incomplète divulgation de sa soirée et de sa nuit laissant ensuite les autres francs-tireurs apposé à se pavé, leurs bouts de chemin.

La spontanéité de la bretteuse lui laissait toujours se goût unique en lui et ne pouvait que suivre sa lancé, même si intérieurement, le but de cette investigation le laissait un peu indifférent, mis à part le fait qu’il devait impérativement apporter de l’eau au moulin à l’organisation de la Main et découvrir que pour son propre intérêt, l’ingéniosité de cette machination Lunargentaise, il la suivrait. Après cette impérieuse rencontre, le noble des ombres, laissait entendre pour les bons entendeurs, qu’il pensait qu’il était encore très tôt pour se précipiter sur une piste unique et que même si le temps leurs manquaient, celui-ci leurs apporterait sans nul doute d’autre précisions : Il y avait toujours un atome crochu qui veut son sablier de gloire et ce dernier pourrait apporter une piste intéressante. Il se signait à l’assemblé présente les invitants et suivit de près la cavalière nordique jusqu’au cercle des rôdeurs.

Il dit mots laissant son corps dans l’ombre de la bretteuse que le zénith lui offrait. Une fois sur place il fut mi-figue mi-raisin avec les présents, surtout avec ce tigre peiné qu’il réussissait à comprendre toute la détresse que ce dernier laissait entrevoir, cela méritait un respect et machinalement il regardait Vorn se demandant si ce dernier serait dans le même état la circonstance étant la même. Il rit intérieurement de la situation et Vorn sautait au sol laissant son esclave rieur et niais seul à lui-même. * Ta jalousie t’emportera!* Lançait-il télépathiquement à son félidé. Il était vrai que la majestueuse carrure du tigre rouge le faisait rêver mais les futilité devait cesser, ils avaient beaucoup à faire et ne savait pas encore par où aller.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 09 Septembre 2018 à 17h58
Cela n'était un mystère pour personne au sortir de la réunion : le tour
périlleux que prenait l'enquête ne disait rien à la frêle aquafondienne. Elle n'avait pas caché se sentir de trop petite envergure face à leurs puissants adversaires et semblait même trouver ses collègues bien effrontés de vouloir défier une matriarche drow. A l'évidence, Shrivill, dont le nom même sonnait comme une funeste promesse, la terrifiait. L'armure un peu trop grande dans laquelle s'était réfugiée son corps fluet serait une dérisoire protection face aux sortilèges de la vengeresse, à supposer qu'elle survive assez longtemps pour la rencontrer... Si personne n'avait paru prendre en compte ses craintes - bien légitimes pourtant, mais les bras inutiles ont rarement voix au chapitre - elle n'en avait pas moins été claire : elle ne se jetterait pas dans la gueule du loup !

Marchant en tête avec Ashura, la jeune fille guida leur petit cortège jusqu'à la clairière des défenseurs de la Nature. Comme lors du trajet précédent, elle jetait de temps à autre des coups d'oeil rapides et inquiets autour d'elle, et ne prit l'initiative d'aucune conversation.

L'ombre des arbres millénaires et la quiétude du havre végétal l'apaisèrent quelque peu. Elle se massait la nuque, les yeux fermés, quand Linae et les fauves firent irruption. Les nouvelles étaient maigres, et peu réjouissantes... Elle posa un regard empli de compassion sur le pauvre Yordan qui, telle Seygwine, souffrait une mort lente.


- Bonne rencontre Linae, la salua-t-elle, l'air grave.

Elle se dit que Yordan étant sans doute le plus à même de retrouver la piste de sa maîtresse, mais garda cette réflexion pour elle, ne voulant pas offusquer la petite druidesse. C'est alors qu'elle s'interrogeait sur le moyen de retrouver Myal'sa qu'une idée lui vint : pourquoi ne pas user de magie, puisque Lunargent regorgeait de puissants jeteurs de sort ? Il devait bien exister un sortilège capable de localiser une personne, puisque la matriarche pouvait agir à distance... Et Lothar avait justement expliqué qu'il était possible de focaliser la magie d'autres sorciers pour décupler la puissance d'un sort. Elle ne manquerait pas de lui soumettre cette idée une fois sortie de la clairière.


écrit par: Khelrod Lundi 17 Septembre 2018 à 22h52
Khelrod, tout comme ses compagnons avait quitté la caserne pour se rendre à la tour, permettant aux soldats de retrouver leur sérénité ainsi que l'usage normalement réservé de leur locaux. Sachant Seygwine toujours protégée par Lor'kar, et même s'il ne pouvait se résoudre à faire aveuglément confiance à l'orque, il lui fallait reconnaitre qu'il était actuellement la meilleure protection possible pour la jeune elfe.

Il quitta donc les lieux avec une confiance relative en la sécurité de la petite. Quoi qu'il en soit, il leur faudrait désormais faire vite. Une fois installé dans la tour, comme les autres, pendant leur repas, il participa à la grande conversation, écoutant chacun des membres du groupe présenter les informations récoltées et exposer ses idées sur la marche à suivre.

Le groupe finit par arriver à une conclusion à priori unanime pour la suite immédiate des évènements : se rendre au cercle des rôdeurs. Les raisons et besoins avancés pour cette démarche par chacun des protagonistes n'étaient pas forcément exactement les mêmes, mais en tous cas, dans un premier temps, leurs pas les mèneraient au même endroit. Un endroit déjà connu d'eux tous, sauf peut-être Lothar, et qui apportait calme et sérénité, deux choses absolument nécessaires pour se préparer aux choix à venir.

Le paladin demeurait, malgré les apparences, sensible au malaise de Sirine, et afin de lui apporter un peu de réconfort et de confiance, il décida de marcher à ses côtés tout le long du voyage, s'adressant à elle d'une voix paternelle, rassurante. Après tout, il semblait qu'elle était la seule à ne pas être vraiment habituée à ce genre de situations, et sa réticence parfaitement logique à aller affronter des elfes noirs dans leur domaine pouvait tout à fait se comprendre… Le serviteur de Clangeddin Barbedargent, lui, entendait les choses différemment ! S'il était bien conscient que leur groupe n'était pas de taille à traquer et affronter des elfes noirs sur leur terrain de prédilection, il n'en demeurait pas moins qu'il était persuadé qu'en rattrapant Beiran (et Lorik qu'il pensait être sur la trace de son ami, point qu'il partageait avec La Goualeuse) ils auraient la meilleure chance de sauver Seygwine. En effet, si comme le groupe le pensait, le problème venait de la Matriarche Oussmtor, Khelrod était persuadé que retrouver les deux gradés les mènerait à elle et donc à un antidote au poison qui tentait de mettre fin aux jours de Seygwine. Il imaginait qu'en compagnie de ce légendaire survivant qu'était le commandant Beiran et ce valeureux et talentueux guerrier que semblait être Lorik, ils pourraient trouver ce qu'ils cherchaient…

Mais avant cela, il fallait retrouver les deux compères. C'est donc avec cette idée en tête qu'il pénétra dans le cercle des rôdeurs. Il fut heureux de reconnaitre Linae, à qui il adressa un sourire franc avant de la saluer à son tour.


- Nos pas nous mènent de nouveau chez vous Linae. En d'autres circonstances, j'aurais dit que j'en suis heureux. Mais pour l'heure je partage vos inquiétudes. Sachez que c'est la nécessité qui nous mène à vous, mais que si par la même nous pouvons vous apporter notre aide, nous en serions ravis.

Il se tourna vers ses compagnons, comme pour leur demander d'appuyer ses propos.

écrit par: Phineas Mardi 18 Septembre 2018 à 16h19
L'halfeline hocha la tête.

- Kel est parti hier, nous devions nous retrouver à la porte Est ce matin mais... il n'était pas là, l'inquiétude pointait dans sa voix, contrôlée néanmoins. La fatigue se ressentait aussi. Je vais donc partir à sa rencontre. D'autant plus que je pense que Yordan pourrait aider à suivre une piste. Même une piste qui n'existe pas, en fait.

Elle se frotta les tempes, apparemment atteinte d'une migraine. Si la plupart d'entre eux se dirent que c'était bien normal, vu les soucis qui grandissaient autour de la druidesse, Khelrod, lui, eu un doute. Il eu un doute parce que, pas plus tard que le soir précédent, il avait vu exactement la même réaction chez quelqu'un d'autre. Quand il avait fait son rapport à Ellana, elle aussi semblait souffrir d'une grande fatigue, alors même que les soldats (comme les druides) étaient habitués aux longues journées harassantes, et elle aussi semblait souffrir d'une violente migraine. Et elle aussi faisait partie de leur alliées directes.

Étrange coïncidence, pourrait penser le nain.

Le moment passa cependant rapidement, et la druidesse repris.


- Tatshandra est partie assister à une réunion demandée par le Conclave. Et la plupart de nos membres sont dispersés. Venez avec moi, si vous le souhaitez. A moins que vous n'ayez une meilleure piste à suivre.

Chacun acquiesça à sa façon, y compris Lothar qui avait encore un peu de mal à assimiler ce dans quoi il était tombé. Guidé par la druidesse, ils traversèrent la ville pour se rendre à la porte Est, d'où ils sortirent. Ils avaient cette fois eu l'occasion de tous récupérer des chevaux. Disparu ou non, l'ordre de Beiran de leur en prêter était apparemment toujours de mise.

Les plaines étaient belles, éclairés par le soleil. Des champs d'orges et de blés pointaient un peu partout, dans un équilibre recherché avec des bosquets et des bois qui poussaient autour et à l'intérieur. Au loin, les montagnes se dressaient, fières et ombrageuses.

Linaë leur dit qu'elle devait le matin retrouver Kel le matin dans un bosquet un peu à l'écart, aussi commencèrent ils par là, après tout, celui-ci se trouvait sur la route. Quand ils y arrivèrent, il n'y avait personne.


- Attendez, je vais simplement voir si il m'a laissé un message...

Juchée sur la panthère, elle s'avança vers un arbre, quand soudain, elle tomba brutalement de sa monture.

- Non... Je...

Elle exhala un souffle et, la bouche a moitié pleine de terre, murmura quelque chose. Les racines ouvrirent soudain la terre dans la zone pour prendre d'assaut les sabots des montures des cinq compagnons ainsi que, plus étonnamment, les pattes du Tigre Rouge.

Malheureusement pour le groupe tous, à l'exception du poney de Lothar, particulièrement puissant, furent bloqués par les racines. Mais celui-ci, ne put se résoudre à avancer seul vers ce qui semblait désormais être une ennemie.

L'halfeline se releva. Elle avait maintenant le même regard que les assaillants de la jeune elfe et de la danseuse. Pas encore vide, mais son esprit ne lui appartenait plus. Et si la panthère ne semblait pas atteinte, elle se refusait évidemment à se retourner vers sa compagne.



Vous êtes tous immobilisés par les racines. Si vous voulez descendre de vos montures, j'ai fait vos jets avec votre compétence la plus élevés. Les jets échoués vous immobiliseront pendant au moins un tour, les jets réussis vous permettent d'avancer à la moitié de votre vitesse avec une action complexe (vous pouvez toujours agir à distance a moins que vous ne vous mettiez à quatre pattes, bien entendu...

écrit par: Ashura Mercredi 19 Septembre 2018 à 15h09
La bretteuse nordique était heureuse d’avoir retrouvée l’alezane nommée Flèche-du-jour. Un animal dressé, calme, qui avait déjà fait preuve de beaucoup de courage. Et les événements ne tardèrent pas à le prouver à nouveau, quand, non loin de la porte de Sundabar à l’Est de la capital, au détour d’une piste sur les sentiers, l’étonnement fit brusquement place au cœur de l’expédition. Soudain, des lianes se mirent à jaillir du sol terreux pour venir étreindre les mercenaires. Les yeux écarquillés par la stupéfaction, Ashura ne put que contempler ses compagnons se faire engloutir par des filaments végétaux déchainés qui s’étiraient pour s’entremêler sur les chevaux et leurs cavaliers.

Ashura tenait fermement les rênes de la main gauche, la droite n’étant jamais loin de sa ceinture où se trouvaient toutes ses armes. Elle se remémora le crépitement des éclairs que la hin avait menacé de faire tomber sur le drow, ce souvenir suffit à la dissuader de se déplacer l’arme au poing. Les traits de la druidesse montraient des signes évidents de possession. Un bref instant dans le tumulte, la guerrière l’avait aperçu se débattre mentalement avec son oppresseur. Un frisson glacial lui parcouru l’échine.

Elle se tourna brièvement et jura entre ses dents, constatant que trois de ses camarades étaient empêtrés. La cavalière nordienne resta attentive tout en accompagnant sa monture, ses yeux balayaient la scène pour affuter la sagacité de son esprit. Elle repoussa du pied une liane trop entreprenante et se dressa sur ses étriers pour interpeller ses compagnons :


- Il faut sortir du terrain qu’elle contrôle ! cria-t-elle en pointant énergiquement du doigt l’halfeline envoutée, je vais tenter d’attirer son attention ailleurs !

A ces mots, la bretteuse flanqua les flancs de sa monture du talon de ses bottes afin de la pousser à s’extirper de ce marécage luxuriant qui semblait tant vouloir les dévorer :

- Ayia ! hua-t-elle à sa jument : Courage ma grande, sort nous de ce bourbier !

écrit par: Khelrod Dimanche 23 Septembre 2018 à 13h57
Le sentiment qu'avait ressenti le nain en constatant l'étrange coïncidence était passé. Néanmoins, ce moment, aussi fugace fut il, s'était en quelque sorte imprimé au fond de son être, sous la forme persistante d'une intuition dérangeante, d'un mauvais pressentiment… Ils avaient ensuite cheminé tous ensemble jusqu'à la porte est où des chevaux les attendaient, signe que les ordres du commandant Beiran Landruel étaient toujours d'actualité.
Alors que ses compagnons étaient en train d'harnacher et de préparer les montures au voyage qui les attendaient, Khelrod prit dans son sac une feuille de papier, son encrier et une plume afin de rédiger une courte missive.


PARCHEMIN
Le groupe est sorti par la porte est en compagnie de la druidesse Linaë. Nous partons à la recherche du rôdeur Kel dans un bosquet non loin de la porte est.

J'ai un mauvais pressentiment. Renforcez la garde auprès de Seygwine. Fiez-vous à Lor'Kar, l'orque et à Sabetha de Sarrière, l'alchimiste, ils ont promis de la protéger et de la soigner.

Khelrod.


La missive était rédigée en commun et la signature ne faisant apparaître que le prénom du paladin était également écrite en commun, mais doublée par les inscriptions correspondantes en Dethek, ainsi que par le dessin de deux haches d'armes croisées, symbole de Clangeddin Barberdargent.

Le nain remit cette missive, écrite et pliée à la hâte, à l'un des gardes, en lui demandant de la faire parvenir au poste de Garde de l'Ouest. Il demanda au soldat de remettre cette lettre au Capitaine Lorik et en son absence de la remettre au Lieutenant Taëlyne Landruel. Si elle était également absente il faudrait la remettre au Bastion à l'intention de la Gardesort Kaitlin. Si elle ne pouvait être contactée, il demanda au garde de lire le contenu et de faire lui même tout ce qui était en son pouvoir pour agir comme décrit dans la missive. Afin de le convaincre du bienfondé de sa demande, il insista sur le fait que des vies étaient peut-être en jeu...

Il prit alors la route avec ses compagnons, cheminant en tous instants aux côtés de La Goualeuse, comme pour la rassurer et la protéger ainsi qu'il s'y était engagé auprès d'elle la veille. Et lorsque la druidesse tomba de sa monture, il fut étonné dans un premier temps. Mais l'étonnement laissa rapidement place à une forme d'appréhension liée au fait que certaines connexions venaient de se faire. Il comprenait à présent d'où venait son intuition, son mauvais pressentiment.

¤ Par la hache de Clangeddin ! Envoutée ! Mais alors… Ellana !!! ¤

Il leur fallait faire vite à présent. Il ne voulait pas prendre le risque de dire quoi que ce fut alors que la druidesse envoutée leur faisait face, il prit donc le parti d'agir au mieux de ses capacités de sorte à mettre fin rapidement à ce qui allait se passer. Proche qu'il était de Sirine, il détacha son bouclier attaché à sa monture et le tendit à l'humaine.

- Prenez ça. Attachez le à votre avant-bras et mettez-le toujours entre vous et votre adversaire. Restez campée sur vos appuis et ne vous éloignez jamais de moi, où d'Ashura.

Sa voix était bien différente de celle qu'avait pu entendre l'ancienne courtisanne jusqu'à présent. Si habituellement il s'adressait à elle avec une bienveillance paternelle, cette fois-ci, devant l'urgence de la situation, elle venait clairement d'entendre la voix autoritaire d'un combattant qui avait l'air de savoir exactement ce qu'il convenait de faire dans une telle situation.

Il se saisit alors du cor d'alarme qu'il avait en permanence à la ceinture, le porta à ses lèvres et en sorti un son aussi puissant et clair qu'il en était capable. Son but était clairement de signaler leur position et d'attirer auprès d'eux une éventuelle patrouille, ou quiconque pourrait trouver de l'intérêt à aider des voyageurs dans le besoin.

Il ne semblait pas se soucier de la réaction de leurs montures, ou alors imaginait-il certainement que des montures habituellement montées par des gardes étaient également entrainées à ne pas être effrayées par ce genre de sons. Après qu'il eut cessé de sonner du cor, il s'adressa à ses compagnons très rapidement.


- Elle est envoutée. Ne la blessez pas !

écrit par: Xarss Dimanche 23 Septembre 2018 à 15h03
ls étaient tous reparti sur une piste probable. Il était clair que le groupe, même si il semblait être réuni, tendait à se scinder, du moins était là, le constat du renégat. Il ressentit un grand soulagement lorsqu’ils passèrent les portes de la ville qu’il ne pouvait comprendre sur le moment, surement le fait de se retrouver un peu plus libre possiblement. Quoi qu’il en était il remarquait profondément qu’il était toujours mieux en dehors d’une ville que dans celle-ci. De grande respiration lui rendait un air plus complaisant, plus enjoué même si son faciès n’avait changer, lui, intérieurement était heureux, simplement comme ça. Vorn le ressentit et lui caressait le bas du visage avec sa queue ce qui agaçait légèrement le danseur de bataille mais qui fit rire l’ensorceleur.

L’adorateur des Arts ne pouvait que resté stupéfait devant la beauté des champs dans leurs agencements de couleurs et de positions, les surfacins avaient un doigté bien différent des cultures et un emplacement beaucoup plus grandiose pour de tels cultures. Il était à se remplir d’image ses souvenirs quand la Sakphul s’éloignait légèrement d’eux pour quérir des informations auprès d’un ami, crut-il sur le moment puis soudainement son comportement changeait étrangement. Mal leurs prit qu’ils se retrouvèrent presque tous immobilisé par une magie de la nature qui du sol faisait sortir des racines rampantes. Seul la belle guerrière, Sirine et du dernier nain qui semblaient vouloir avoir la volonté de continuer à avancer ou la force d’y parvenir.

Il était hors de question qu’il débarque de sa monture pour se faire prendre dans le piège de la détestable Sakphul, il pensait de suite à vouloir sauter d’un cheval à l’autre, il en aurait été possiblement capable mais il risquait de faire tomber les occupants ce qui lui aurait sans nul doute voulut de grands reproches alors il décidait de tenter d’être utile différemment. Le jeune drow utilisait le pouvoir familial de lévitation et juste avant de quitter la selle de la monture il se donnait un élan de ses jambes pour se propulser vers des branches au dessus de lui, celles qui seraient les plus à même de l’aider à se mouvoir avec ses bras pour quitter la zone d’effet en direction de la druidesse pour ensuite redescendre plus loin pour tenter d’immobiliser l’envouté comme venait de préciser Khelrod.

Son esprit se pressait à agir, pour lui, même si blesser l’envouté ne le dérangeait en aucun point et que ceci pourrait affranchir l’assaut de sa panthère de la veille, il décidait de simplement utiliser la toile pour tenter de la fatiguer, peut être bien que se simple sortilège permettrait de faire cesser son agression sur le groupe. Intérieurement il se questionnait mais surtout il réalisait que son for intérieur changeait réellement et beaucoup plus rapidement qu’il l’aurait cru. En d’autre temps pas si reculé il aurait tenté de la tuer, là il ne voulait même pas la blesser, comme quoi sa profonde nature prenait du recule et ce, à sa grande joie.

Le paladin avait eut beau leurs lancer une missive de ne pas la blesser mais en seraient-ils capables si l’envouté continuait de s’en prendre à eux, le néophyte de la surface se souvenait que trop bien de l’avertissement que la druidesse leurs avait servi la veille, il avait connu certains amant de la nature et connaissait quelque peu leurs puissances et si elle voulait elle les feraient rôtir aisément les uns après les autres et ce sans grand effort. Il faudrait agir sournoisement et habilement comme il savait le faire dans son ancienne vie.




Xarss utilise lévitation pour atteindre les branches au-dessus de lui et se donne un élan pour aller dans la bonne direction.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 26 Septembre 2018 à 20h32
Étrangement perchée sur son cheval, la belle aquafondienne n'était de toute évidence pas à son aise. Elle pouvait compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où elle avait été en pareille posture, et encore, elle n'avait pas toujours été la seule cavalière... Fort heureusement sa monture était parfaitement dressée et suivait docilement la troupe ; peut-être était-ce là sa manière d'être reconnaissance d'avoir une charge si négligeable à porter ?

La Goualeuse admirait d'un œil ému les champs de céréales que berçait le vent, l'onde dorée lui rappelant les flots marins qu'elle avait côtoyés toute sa vie ; son ancienne vie. Elle s'était rapidement laissé convaincre de partir à la rencontre de Kel, quand bien même c'était prendre la route de l'est : cela ne pouvait être le début de la grande expédition que projetaient ses collègues, laquelle demandait de rigoureux préparatifs, et quelques redoutables alliés, bien sûr. Chacun semblait goûter la beauté du paysage et n'élevait que sporadiquement la voix.

Lorsqu'à l'approche de la clairière désignée comme lieu de rendez-vous avec Kel, Linae chuta inopinément de sa féline monture, la jeune fille invoqua prestement la protection de la Déesse. Naïve, elle chercha d'abord une menace dans les alentours, présumant que la hin avait été la cible d'un projectile quelconque. Elle ne tarda pas à reconnaître la raideur mécanique et le regard absent des victimes d'envoûtement...

Tout se passait avec la rapidité de la foudre ! Déjà de tortueuses racines avaient jailli du sol et enlaçaient les pattes des chevaux, les immobilisant à la manière de mouches prises au piège de soie d'une araignée. Ashura les encourageait à suivre son exemple et s’arc-boutait sur sa monture afin de fuir le sortilège ; Khelrod lui tendait un énorme bouclier en lui intimant de s'en faire un abri ; Xarss s'élevait lentement dans les airs. Contrairement à ses collègues fortement aguerris, La Goualeuse était encore saisie de surprise, d'émerveillement et d'effroi devant le prodige végétal dont ils étaient victimes. Agile, elle avait réussi à repousser les rares racines qui s'étaient élevées jusqu'à ses jambes, mais son cheval était prisonnier.

Si elle avait mécaniquement tendu les bras à l'offrande de Khelrod, elle n'avait pas la moindre envie de suivre ses conseils. Son instinct lui disait de fuir : aussi mince que vive, aussi habile que leste, elle savait qu'elle se jouerait des liens végétaux. Et puis l'invisible protection de la Dame ne tiendrait-elle pas à distance les racines les plus audacieuses ? Il était hors de question d'attendre le prochain coup sans bouger ! Quel secours lui apporterait un bouclier contre le prochain sortilège de la druide...

Alors que le nain sonnait du cor, elle laissa choir le rempart qu'il lui avait offert et, avisant l'espace sûr le plus proche, se laissa glisser sur le sol pour en prendre à toutes jambes la direction.


HRP : Si j'ai bien compris, La Goualeuse a déjà réussi son jet de sauvegarde et peut donc se déplacer "librement" pour quitter la zone du sort ?

écrit par: Phineas Dimanche 30 Septembre 2018 à 21h44
Après ce bref moment qui n'avait été dirigé que par la peur, la surprise et l'instinct de survie, l'éxpérience, la discipline ou un caractère bien trempé.

Flèche-de-Jour rua avec énergie et arracha une longue racine pour s'extirper des tentacules végétales. Ainsi, Ashura réussi sans mal à s'extirper de ce marasme. Mais le problème demeurait : la végétation s'agitait comme des serpents végétaux sur plus de dix mètres de rayons autour de la druidesse. Si elle voulait s'en sortir, il lui faudrait traverser six mètres de dangers. Six mètres pendant lesquels sa monture pourrait être capturée à nouveau. Mais ce ne fut pas le cas, la jument réussit à s'éloigner avec brio, quoiqu'elle fut ralentit. Mais il restait encore le cercle d'arbre, le bosquet lui même, qu'il restait à traversé.

Alors que la caravanière réussissait à guider sa monture hors de danger, ce que le paladin pouvait interpréter autant comme de la lâcheté que de la tactique, Khelrod en appela à toute sa discipline et mit en applications tout les vœux qu'il avait juré. Ceux qu'ils avaient prêter lors de paladinat, servir les desseins de Clangeddin, mais aussi la promesse de protection qu'il avait fait à la jeune aquafondienne. Mais son entrainement lui avait appeler que les alliés étaient souvent la meilleure chance de victoire. Après avoir tendu son bouclier à la Goualeuse, que celle-ci refusa, il ne perdit pas de temps en circonvolution et posa l'embouchure de son oliphant dans le creux de sa barbe. Pliant ses lèvres, il souffla dans la corne évidé. C'était un grand oliphant, de ceux que portaient les généraux et les hérauts, moins précieux, moins enluminé, certes, mais tout aussi puissant. La musique grave et lourde qu'il produisit se répercuta autour d'eux, il savait que l'espace réduit, limité par les arbres, pouvait avoir plusieurs effets : limiter l'effet de l'instrument ou au contraire l'augmenter. Il ne le saurait que plus tard. En tout cas, le signal était lancé, ce son si particulier, symbole universel et intemporel des guerriers qui en appellent d'autres à l'aide.

Reproduisant une tactique qu'il avait déjà employé le jour précédent, Xarss s'éleva. Mais, était ce une bonne idée ? L'ensorceleur avait beau être futé, ses spécialités restaient le combat au corps à corps. Reproduire une tactique que son adversaire, tout envoutée qu'elle fut, avait déjà observée ne pourrait il pas jouer contre lui ? En tout cas, il s'éleva et, quoique atteindre les branches n'étaient pas vraiment utile, car ils étaient dans une zone assez peu dense du bosquet, au moins cela lui permettait il d'observer les environs. A l'exception d'un orme, particulièrement massif, qui projetait son nombre à l'endroit qu'Ashura avait réussi à atteindre, les arbres n'étaient pas particulièrement haut. Mais, si le bosquet n'était pas très épais, il restait un très bon rempart pour les yeux, et Xarss n'était pas du tout en mesure de parvenir à la hauteur nécessaire pour leur passer au dessus. Réussissant à mettre la main sur une longue branche, il fut sûr qu'avec un peu de chance, il pourrait se tirer vers les arbres.

Pas très courageuse, peut-être, mais suffisamment pour braver les racines folles qui s'agitaient à terre. Elle abandonnait sa monture, mais ce genre d'éthique ne lui traversa que faiblement l'esprit sur le moment. Avec agilité et une dose de réflexe non négligeable. Il n'y avait pas vraiment le temps d'attendre pour voir, chaque seconde de nouvelles vrilles émergeaient du sol. C'était plus de l'instinct qui dirigeait ses pieds, et, probablement avec l'aide de Sa Dame ou peut-être de Tymora pour une fois, l'ancienne courtisane réussit à atteindre saine et sauf la limite du pouvoir de la druidesse.

Lothar avait instinctivement fait voler les pages de son grimoire tout en prenant un visage étonnement sérieux pour quelqu'un qui plaisantait quelques minutes plus tôt. Guidant son poneys des genoux, il réussit à se décaler et à se placer à côté d'Ashura alors que, de toute évidence, il s'apprêtait à préparer un sort.

Mais l'action se déroulait vraiment du côté de leur désormais adversaire. Le tigre avait poussé un rugissement sonore et d'un coup de pattes puissant avait tranché les lianes et les racines qui lui enserraient jarrets et cou. Le compagnon félin de Linaë, lui, semblait perdu, l'animal ne semblait pas envoûté mais refusait évidemment d'abandonner la protection de sa compagne. Aussi, lorsque le Tigre Rouge s'avança vers la druidesse, la panthère s'opposa à son avancée. Un instant, on se demanda ce qui se passerait, mais très vite, le rouge, clairement dominant en terme de force, attaqua. Son premier coup de patte fit chuter la panthère mais celle ci se redressa d'un bond et tenta d'attaquer le coup de l'autre félin. La sauvage bataille allait certainement s'avérer sanglante.

Et derrière tout cela, presque apathique alors que deux forces de la nature se battait à moins de deux mètres d'elle, Linaë. Elle avait pris la lance, taille halfeline, bien sûr, qui était d'habitude accrochée à son dos. Mais elle ce n'était apparemment qu'une sorte de réflexe. Elle murmurait... Une longue incantation, de celle que, quiconque avait déjà vu la magie le saurait, n'augurerait rien de bon pour qui tomberait sous sa coupe.

Et Xarss fut le seul à voir, ou à croire voir, une sorte d'étincelle lumineuse à quelques mètres de lui, pendant un instant. Ou peut-être n'était ce qu'un mirage.



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PARCHEMIN
Vous êtes en bleu sur la carte, le Tigre est en jaune, les adversaires en rouge (y'en a qu'on trop joué à Age of Empires). Xarss est au maximum à six mètres en hauteur et peux utiliser des branches pour se rapprocher horizontalement des arbres, quoique les seules atteignables soient à 5 mètres. En dessous, c'est son cheval, évidemment. Le cercle orange est la zone d'effet d’enchevêtrement.

Khelrod, je considère que tu peux garder ton bouclier.

Initiative Linaë : 22

Ordre d'action :

Tigre
Linaë
Xarss
Panthère
Khelrod
Ashura
La Goualeuse
Lothar

écrit par: Xarss Lundi 01 Octobre 2018 à 15h50
L’intention première du jeune et innocent drow était de fuir la zone d’enchevêtrement rien de plus, mis à part qu’il voudrait par la suite tenter d’approcher l’envouter ou trouver l’ennemi. Lorsqu’il montait tranquillement il réalisait qu’il lui faudrait attendre d’avoir atteint une branche pour pouvoir utiliser un pouvoir racial et lorsqu’il mit la main sur l’une d’elle, rapidement il fit une ténèbres sur Vorn.

Le dernier instant avant il avait cru voir une étincelle non loin de lui et comme il l’avait si bien appris des marins, croire n’est pas savoir et lorsqu’il y a doute il faut agir comme si le doute existait et c’est ce qu’il venait de faire. Non pas qu’il voulait passer inaperçu pour une fourberie mais bien disparaître de la vision de la druidesse, ainsi elle aurait plus de difficulté à diriger la foudre qu’elle devait mettre en place à cet instant même, car d’après la missive qu’elle lui avait servi la veille, la druidesse ne semblait pas l’apprécier puis il serait sans doute le premier dans sa mire et à rôtir électriquement. Maladroitement son intention première le surprenait encore une fois, le Menzoberransien ne cherchait pas à faire un repli stratégique en se sauvant du danger il cherchait l’attention de la druidesse pour permettre à Kelrod de ne pas subir l’assaut meurtrier et naturel de la possédé, intérieurement il était ambivalent avec cette décision mais savait très bien que c’était réel. Il avait eu un choix à faire et surprenant, il ne c’était pas choisi, il avait choisi d’aider celui qui lui avait offert une aide désintéressé auparavant. Cela resterait bien sur secret et pour lui-même mais c’était amplement significatif pour lui, son nouveau sentier était de plus en plus clair et précis.

Sa pensée était aussi à chercher comment elle avait été envouté, serait-il possible d’envouter à distance sans même voir la victime, ou était-il possible de le faire sans voir la dite victime? Pour lui, habitué aux fourberies les plus travaillé il lui semblait impossible donc automatiquement, l’agresseur devait être non loin d’eux ou il était à distance puis utilisait les yeux d’un porteur, ce qui pouvait être un familier ou même un compagnon animal, l’agresseur pouvait aussi utiliser un orbe de vision ou une autre machination toute aussi sophistiqué magiquement.

Ses pensées allaient si vite car il craignait le crépitement significatif propre à la foudre, il était certain de recevoir une décharge du moins passerait-elle suffisamment proche pour la sécurité de Vorn et sa personne. Depuis son arrivée à Lunargent, il avait payé les frais de sa race et il en serait sans nul doute ainsi pour le restant de son existence mais là, sur l’instant, un petit répit de souffrance serait apprécié; n’avait-il pas choisi la surface pour s’éloigner d’un tel mode de vie? Oui mais la réalité le rattrapait bien vite. Nulle part il pourrait aller sans que la souffrance l’accompagne. *Haaaa… Félicia, comme tu me manque* Affirmait-il comme une prière à Séluné.

Du moment que Vorn pu prendre pattes sur la branche, ce dernier eu une missive d’importance de son esclave, rester non loin de lui et être d’une vigilance sans retenue et à la recherche d’un moindre mouvement extérieur. Durant cette courte durée, le néophyte de la surface suivrait la branche pour se permettre d’approcher le tronc de l’arbre, sa dextérité ainsi que son agilité devrait lui permettre une certaine aisance mais fallait-il qu’il ne soit pas la cible d’attaque multiple du moins il ne devrait pas être touché sinon cela en était cuit de lui : Au moins les autres pourraient intervenir et peut être se sauver. Il entendit clairement des mots connu et magique, ils venaient du nouveaux et son attention se tournait délicatement vers eux.

Dans le noir il lui était aisé de voir l’image splendide de sa bien aimé qui lui fit poindre des questionnements nouveaux… * Félicia à tu au moins pris connaissance de mon amour? Est-ce que tu t’es joué de moi pour tenter de revoir la surface? Est-ce que tu avais des sentiments d’amour pour moi?* L’image prenait plus de détail puis dans le regard de sa bien aimé il vit une étincelle, un début de réponse et silencieusement, intérieurement une chaleur vint le prendre au cœur, la voix doucereuse de Félicia se fit entendre, elle murmurait au jeune rêveur… * L’amour Xarss, l’Amour est au cœur du mal.* C’est à cet instant qu’il sut, la vérité était en lui et nulle part ailleurs. Il pouvait maintenant mourir, Félicia lui avait donné la chance de s'affranchir.



Ténèbre. Agilité, Art de la magie(pour savoir le sort du nain).

écrit par: Ashura Mardi 02 Octobre 2018 à 17h15
La jument avait franchie l’improbable floraison avec un certain brio, sa cavalière lui flatta généreusement l’encolure tout en relevant le nez de sa crinière. La nordique tira sur les rênes pour contempler la frénésie de la végétation, la panique générale ainsi que le vacarme du cor de chasse et des fauves de toutes tailles. Le chaos ambiant la rendait incapable de se concentrer sur ses propres idées, gênées par les battements frénétiques de son cœur. Elle croisa le regard paniqué de la cantatrice qui avait délaissée sa monture pour courir dans les herbes folles. Ashura tira sur ses rênes et tourna les yeux sur le magicien qui du haut de son poney, parcourait son grimoire en balbutiant d’incompréhensibles mots. La bretteuse retourna finalement les yeux au cœur de l’action, là où le paladin s’époumonait dans sa conque au risque de voir débouler dieu ne sait qui. Elle se rappela qu’il visitait la région pour la première fois, et tergiversa au point d’imaginer d’hypothétiques renforts finirent eux aussi envoûtes comme la druidesse. A son grand désarroi, chacun semblait s’activer d’instinct et balayaient ainsi toutes perspectives de cohésion d’unité.

La cavalière jura entre ses dents et flanqua sa monture pour longer la parcelle de terrain enchantée. Et tandis qu’elle s’éloignait de Lothar, la bretteuse aperçue le voltigeur drow du coin de l’œil, mais refusait de détourner son attention de la Hin. Ashura devait abandonner sa monture si elle voulait s’engouffrer dans ce jardin luxuriant, elle la fit arrêter brusquement au lieu qu’elle jugea le plus opportun pour contourner les fauves et atteindre la druidesse. Puis dans le tintement des mors et des étriers, elle mit pied à terre à la frontière de la zone enchantée. Elle toucha de ses doigts gantés de cuir l’encolure de Flèche-de-jour afin de l’éloigner du danger.

écrit par: Khelrod Samedi 06 Octobre 2018 à 09h13
¤ Quoi ? Que… ¤

Alors que Sirine refusait son aide, ces deux mots furent les seules pensées qui lui traversèrent l'esprit. Sa conscience du danger reprenant aussitôt le dessus, il joua du cor immédiatement, espérant quelque chose de particulier qu'il était pour le moment le seul à avoir à l'esprit.

¤ Espérons qu'ils auront immédiatement envoyé une patrouille pour nous aider à chercher Kel.¤

Dès lors qu'il avait relâché le cor et conservé son bouclier, il lui fallait agir rapidement, mais il lui fallait également prendre les bonnes décisions. Il jeta un coup d'oeil derrière lui constatant que La Goualeuse avait en partie suivi son conseil et celui d'Ashura. Elle s'était repliée hors du piège tendu par l'halfeline tout en se rapprochant de la bretteuse qui avait également su s'extirper des racines commandées par Linaë pour se mettre dans une position, certes plus éloignée, mais bien plus favorable. Il fixa alors son attention sur leur alliée envoutée, au moment même où les deux félins engageaient cette lutte presque fratricide à laquelle il fallait mettre un terme immédiat. C'est à ce moment qu'il remarqua deux choses : l'approche peu conventionnelle de Xarss et l'incantation que commençait à lancer la druidesse. Il ne connaissait que peu de choses à la magie, voire rien du tout, mais il était certain que dans la situation actuelle cela n'augurait rien de bon… Il adressa alors une demande dans sa langue raciale, certainement destinée à Lothar et à Ashura alors qu'il tentait de descendre rapidement de son poney.



Alors que ses pieds touchaient enfin le sol et qu'il dégainait son marteau léger, il fut saisi immédiatement par les racines. Il était en effet bien moins agile que La Goualeuse. Et alors qu'il se débattait avec vigueur contre les racines qui commençaient à l'enserrer de toutes part, une idée lui vint, similaire à l'une de celles qu'avait eu Ashura un peu plus tôt, pensée de l'humaine dont il ignorait tout à ce moment.

¤ Et il faut qu'en attendant elle s'en prenne à moi, plutôt qu'à ceux qui sont libres.¤

Autant pour attirer son attention que pour tenter de la déconcentrer dans son incantation, alors même qu'il continuait de se débattre face à la nature devenue folle, il s'adressa à Linaë, d'une voix la plus puissante, la plus claire et la plus autoritaire possible. Il espérait ainsi atteindre directement l'éclair de volonté qu'il avait décelé avant qu'elle ne soit dominée, lorsqu'elle avait semblé lutter contre son agresseur après sa chute depuis le dos de la panthère. Il espérait pouvoir toucher ce qui restait de sa personnalité propre sous les traits imperturbables qu'elle affichait à présent qu'elle était envoutée.

- Linaë ! Regardez moi. Ecoutez moi. Vous êtes plus forte que votre agresseur. Libérez-vous de ces chaînes. Votre volonté est indomptable, comme la terre que vous protégez. Pensez à Kel. Il a besoin de vous.




hrp.gif Khelrod tente de descendre de cheval par une action rapide (tâche descendre rapidement d'une monture de la compétence équitation)
Khelrod dégaine un de ses marteaux légers

écrit par: La Goualeuse Samedi 06 Octobre 2018 à 17h56
Aussi preste et légère qu'un oiseau, la jeune fille déjoua pas après pas et sans accroc le piège végétal de la druidesse. Si elle ne brillait pas par sa témérité, elle démontrait une fois encore que sous son apparence fragile se cachaient des ressources insoupçonnées.

Hors de portée des dangereuses racines, et pensait-elle, des sortilèges de Linaë, elle prit quelques secondes pour analyser la situation. Le fils des ténèbres disparut dans l'obscurité, tandis que les nains engageaient le combat ; Ashura, quant à elle, s'était frayé un chemin à l'abri des herbes folles et venait de mettre pied à terre. Les fauves s’entre-déchiraient à quelques mètres de la hin qui, lance brandie, semblait murmurer de nouveaux ordres aux forces de la nature. Cela n'augurait rien de bon...

La Goualeuse avait-elle compris l'exhortation rocailleuse du paladin ou ne se sentait-elle tout simplement pas concernée ? Alors que tous ses compagnons se préparaient à l'assaut, elle recula encore de cinq bons pas, sans cesser pour autant de faire face à la menace. La si jolie lame qu'elle possédait demeurait paisiblement suspendue à son baudrier : l'idée de s'en saisir ne lui avait pas même traversé l'esprit.

écrit par: Phineas Mercredi 10 Octobre 2018 à 22h59
Le tigre rugit avec puissance avant de bondir avec puissance sur son adversaire. Il était plus lourd que la panthère, mais de toute évidence, sa vivacité n'était finalement pas moindre. A court terme, la panthère n'avait aucune chance, alors même qu'elle tentait de lutter contre l'emprise du tigre.

Mais ce spectacle sauvage ne pouvait cacher le vrai danger que couraient les compagnons. Derrière les deux fauves, stoïque, Linaë termina l'incantation en serrant levant sa lance.

A quelques mètres du drow, l'étincelle qu'il avait aperçu explosa. Une explosion lumineuse envahi pendant un instant minime. Et le premier trait de foudre tomba, il frappa à l'endroit où se tenait Khelrod. Mais, alors que tout poussait à croire qu'il allait se prendre le sortilège de plein fouet, le nain fit preuve de réflexes qu'il ne se connaissait pas : il évita la foudre. Pas complètement, bien entendu, mais au dernier moment, il força son poney à faire un pas de côté et seule l'onde de choc et une légère électrisation le toucha. Il ne savait pas si c'était son entrainement on son dieu qui l'avait sauvé, mais il avait sans doute échappé à une sacrée taloche.

Désormais caché dans sa brume obscur, Xarss avait pourtant eu le temps de voir ce que préparait le nain. Il n'avait pas put voir tout les signes, mais il ce sort était suffisamment commun. Le nain semblait essayer de retourner le sort en le percutant de sa propre volonté : il incantait charme-personne.

Au milieu du champ de racines, la panthère semblait se faire maîtriser par le tigre.

Ashura passa par le bas. Premièrement parce c'était un peu plus court, mais surtout parce que, les arbres à la limite sud de la zone du sortilège lui permettrait peut-être de se rapprocher discrètement de l'halfelin. Qui plus était, passer par le nord l'aurait obligée à passer par la zone de ténèbres de Kryssyor. Là, elle pourrait peut-être sauter de branches en branches. Même si ça allait être des plus risqué.

Après avoir échapper de justesse à l'électrocution, Khelrod sauta à terre. Et immédiatement, il fut pris au pied. Cela dit, il le savait, les racines ne feraient que le ralentir, elles ne l'immobiliserait pas complètement. Dégainant ses armes, il se teint prêt à la suite.

Quant à la Goualeuse et bien... elle prenait du recul sur la situation !

Lothar enfin, agit. Alors qu'il terminait son incantation, son poney traversa la zone dangereuse et vint s'arrêter juste à côté de Lothar, à l'endroit même que le cheval de Xarss venait de quitter. Terminant sa dernière syllabe, le draconique perturba la Toile et le sort frappa l'halfeline. Enfin, c'est ce qu'il sembla. Lothar eut un soubresaut sur son cheval. Il agita la main et mit immédiatement fin au sort.


- Par toutes les saucisses du Foyer ! J'ai failli me prendre mon propre sort dans le coin de la caboche !, s'exclama le mage barbu.

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PARCHEMIN
J'ai oublié de mettre le diviseur sur les jets de dégâts Khelrod, tu ne subit que 5 de dégâts (je les ait déjà enlevés sur ta fiche).

écrit par: Xarss Jeudi 11 Octobre 2018 à 15h25
Le souffle retenu, l’ex-esclavagiste eut juste le temps de voir la dernière scène pour lui donner une idée de la suite à suivre. Il fallait agir vite et adroitement pour espérer avoir une chance de réussite de maitriser la Sakphul sans la tuer. Utilisant l’avantage que la noirceur soit sur Vorn il décidait d’utiliser les branches pour se mouvoir en direction de leur sujet envouté. Il sortirait bien sûr de la noirceur, mais utiliserais ses capacités d’agilité et de discrétions pour arriver à l’arbre qui se trouvait sur la gauche de la druidesse. Utilisant l’avantage de la hauteur, des larges branches, des multiples feuilles, de sa lévitation, ses mouvements étaient fluides et son déplacement se voulait le plus furtif possible pour atteindre le meilleur endroit où il pourrait s’élancer dans l’angle mort de la cible, descendre et tenter de lui toucher.

Son intention n’étant pas de la tuer, mais bien de lui procurer une fatigue s’il réussissait à lui toucher et ensuite tenter une prise de maintien. Restait bien sûr sa panthère, mais celle-ci semblait bien occupée avec le tigre.

Sortant furtivement de la noirceur il put apercevoir le déplacement de la troupe et eurêka, Ashura avait choisi sensiblement le même mode opératoire que lui, la frêle se plaçait en zone de confort, et les deux nains, comme à leurs habitudes, semblaient vouloir en découdre directement en face de la menace. Il savait que l’envouté ne pourrait avoir toute son attention sur l’ensemble des présents et que leurs attaques différées pourraient avoir une chance de réussite. Il décidait donc d’utiliser un leurre sommaire et de faire apparaître juste au-dessus du cheval de Kelrhod des lumières dansantes formant une forme légèrement humanoïde qui s’élançait vers la petite envoutée. Avec un peu de chance, cette légère diversion leur procurerait peut-être un léger répit d’attention permettant à tous un mouvement de plus ou une discrétion plus accrue. Si cela fonctionnait, la druidesse verrait venir vers elle une menace, elle chercherait sans doute, soit à se déplacer, soit elle ferait disparaître le leurre ou sans contrecarrait totalement. Sans se croiser les doigts, une pensée pleine de piété était lancé vers Séluné.



Agilité. Lumière dansante,(sang magique 3x par jours).

écrit par: Ashura Vendredi 12 Octobre 2018 à 18h05
Devant la bretteuse nordienne, le sol semblait toujours frénétique, d’un vert très vif et débordant de vitalité surnaturelle. Elle se plaça au bord de la zone enchantée, et jeta un dernier regard vers ses camarades, réagissant chacun à leurs manières à cette délicate situation. Une balle d’ombre se forma dans les hauts branchages, l’action du drow volant songea-t-elle puis, soudain, un éclair frappa violemment le malheureux aventurier le plus proche de la druidesse. La guerrière retint son exclamation et fut rassuré de voir le nain toujours debout sur ses cannes.

Il fallait agir, et vite. Le groupe s’apprêtait à se ruer vers la petite possédée, et Ashura comptait bien profiter du chaos pour se frayer un chemin. Elle avait judicieusement laissée son sac en cuir avec Flèche-de-jour. Etant plus habituée aux pavés de pierre des villes, qu’aux branches des arbres, elle tenta tant bien que mal de se fondre dans le paysage et de se rapprocher au prix d’un effort considérable pour ne pas toucher la zone enchantée.


écrit par: La Goualeuse Samedi 13 Octobre 2018 à 12h14
Tous pouvaient désormais comprendre pourquoi la frêle chanteuse, gauchement emballée dans son armure de cuir, s'était opposée avec tant de détermination à ce que leur petite escouade aille à l'assaut de l'avant-poste drow. Elle n'avait ni la carrure, ni l'intrépidité d'une combattante, et si elle gardait la tête froide, elle n'en demeurait pas moins tout à fait impuissante. Mais ses compagnons avaient sûrement d'autres considérations, plus urgentes, en tête...

La Goualeuse avait réprimé un cri d'effroi lorsque la foudre, s'en crier gare, s'était abattue sur Khelrod dans une muette explosion de lumière ; c'était un miracle qu'il se tînt encore debout... Et dire qu'elle-même se tenait quelques secondes plus tôt encore au côté du paladin ! Le voile invisible de la Déesse l'aurait-il protégé ? Dans le doute, elle se glissa derrière le tronc le plus massif de la lisière de la clairière.

La nuit épaisse dans laquelle Xarss avait disparu révélait enfin pourquoi, dans toutes les chroniques, légendes et narrations à propos des drows, ces derniers surgissaient toujours des ombres, prenant par surprise leurs malheureuses victimes. L'appellation "fils des ténèbres" prenait soudain tout son sens. La crainte qu'inspirait l'infâme personnage à la jeune fille ne faisait qu'augmenter à mesure qu'il découvrait toutes les cordes dont se composait son arc.

Ashura, d'un pas martial, gagnait du terrain, tandis que Lothar se remettait péniblement d'un revers magique. La situation était largement à l'avantage de l'halfelin possédée, qui faisait pleuvoir les coups sans que personne n'ait encore réussi à l'atteindre.


Discrétion : la Goualeuse ne laisse que sa petite frimousse dépasser du tronc, histoire de garder un oeil sur le combat.

écrit par: Khelrod Samedi 13 Octobre 2018 à 13h33
Pour sur, le nain ne savait vraiment pas comment il avait pu esquiver une telle attaque et s'en sortir si bien… Une fois à terre, il ne put s'empêcher de se toucher les cotes, comme pour s'assurer qu'il était entier. Il eut un léger sourire. S'il avait eu du temps devant lui, il aurait très certainement adressé une prière en remerciement à son Dieu pour lui avoir permis de s'en être si bien tiré… Mais pour l'heure, ce furent de simples remerciements, le temps étant compté.

¤ Merci Père des Batailles pour m'avoir guidé de ta main.¤

Empêtré qu'il était, il se débattait comme un beau diable. Essayant au maximum d'utiliser la force pour se libérer des racines. Il tirait, poussait, cognait... Ses propos n'ayant pas semblé avoir la moindre prise sur la druidesse, il lui fallait arriver vers elle au plus vite, afin de mettre un terme à tout ceci. Mais pour y parvenir il lui était absolument nécessaire de se dégager. A force de persévérance, il parvint à se dégager des liens naturels qui l'avaient empêché jusque là de faire le moindre pas.

¤ Merci de veiller ainsi sur moi. ¤

De nouveau il remerciait Clangeddin. Manifestement le paladin semblait penser qu'il était en ce moment précis soutenu par son Dieu, ce qui eut l'effet de le galvaniser encore plus.

Positionné comme il l'était il n'était plus en mesure de voir ses compagnons, aussi il ne remarqua rien des mouvements d'Ashura, de La Goualeuse et de Xarss. Ayant toutefois entendu les propos de Lothar, il s'adressa au mage.




Il se dirigea alors droit sur Linaë, mais les racines affolées étaient loin de lui faciliter les choses. Les nains étant déjà moins rapides que les humains, il avançait encore moins vite dans cet environnement déchainé par la magie de la nature...

¤ Accorde moi tes faveurs encore quelques secondes, Ô Seigneur des Haches Jumelles. ¤

Il s'adressa alors à la halfeline possédée. Bien que sa première tentative n'ait rien donné pour l'aider à se défaire de l'influence de son agresseur, il fallait bien reconnaitre que ça semblait plutôt avoir attiré son attention, comme il le souhaitait…

- Linaë. Battez-vous. Ne les laissez pas vous dominer. Battez-vous !

Les derniers mots avaient été prononcés bien plus fort et sur le ton d'un ordre. Peut-être cela aurait-il un effet supplémentaire ? Effet ou non, Khelrod, maintenant qu'il savait à quoi s'attendre, il se préparait à recevoir quelque chose. Quoi ? Il n'en avait aucune idée, mais il s'attendait au pire...



hrp.gif Khelrod avance de deux cases en ligne droite en direction de Linaë.

écrit par: Phineas Samedi 13 Octobre 2018 à 23h20
Chacun agit. Sans se concerter, Xarss et Ashura tentait une prise en tenaille aérienne. La tentative de diversion de l'ensorceleur drow n'eut pas le moindre effet. Et hélàs pour Ashura, à peine fut elle sous le couvert des arbres que les racines saisir à nouveau ses pieds. Il allait sans doute falloir passer par les arbres, en hauteur. Lothar conscient qu'il serait plus une gène qu'autre chose au corps à corps, fit faire demi-tour à son poney pendant que la Goualeuse, avec un certain brio, disparut dans les ombres. Khelrod réussit a faire trois mètres et se retrouva juste à côté de l'énorme tigre.

Les rôdeurs et les druides restaient des mystères pour une grande partie de la civilisation civilisée. Mais parmi les légendes qui couraient sur eux, l'une des plus connus, et sûrement l'une des moins fausses, étaient les capacités hors normes de leurs compagnons animaux. On les savaient plus puissants, plus intelligents, plus capables. Ce dont on se doutait moins, c'est ce qu'ils découvrirent à cet instant. Malgré l'évidente supériorité du tigre sur la panthère, et alors que celui-ci l'avait désormais plaqué au sol, il semblait se refuser à lui mettre le coup de grâce. L'animal, qui était pourtant au sommet de la pyramide de domination féline de la région, éprouvait de l'empathie. Parmi tout ce qu'il se passait dans la situation présente, c'était philosophiquement ce qui était le plus perturbant.

Mais ce n'était pas comme si quiconque avait le temps de se soucier de philosophie sur le moment. Par contre, il était maintenant probable que le tigre allait se contenter de conserver sa prise, sans s'en prendre à la druidesse.

En attendant, Linaë attaqua à nouveau. A nouveau, elle leva sa lance. Mais les paroles du nain eurent apparemment des conséquences. Le paladin avait il eut conscience qu'en appuyant sur la forme impérative, il appuyait sur leurs différences conceptuelles ? Se souvenait il de la très courte conversation qu'ils avaient eux le jour précédent ? L'halfelin arrêta son geste. Et un trait de colère apparut dans ses yeux, une énorme évolution vu l'apathie qu'elle affichait depuis le début du conflit.

Linaë sembla comprendre instantanément que quelque chose l'avait rappelée, et décida d'utiliser son temps imparti, probablement très court. Elle fixa le nain, qui réussit à l'entendre malgré les rugissement des fauves :


- Fuyez... Les sent...

Mais l'envoûtement la repris. Khelrod, toujours coincé dans les racines mouvantes cru presque sentir le Pouvoir se tisser entre la pointe de l'arme et le ciel. Et il savait qu'il n'y avait que de très faibles possibilités qu'il réussisse a nouveau à éviter la fulgurance. L'éclair se déchaina, l'air vrombit alors que l'électricité réagissait avec violence avec l'humidité ambiante. Cette fois, la foudre frappa de plein fouet l'épaule du paladin. Le courant fit chauffer son armure et il sentit des cloques se former sous la doublure de son armure. Un seul autre coup de cette acabit le jetterait à terre. Probablement à jamais.

La situation était mauvaise, très mauvaise. Et soudain, deux puissants coup d'oliphants résonnèrent dans l'air. Quelque chose de plus mat, plus grave que le son qui avait émané du cor de Khelrod. Ashura reconnu immédiatement de quoi, de qui il s'agissait. Elle avait entendu plusieurs fois, souvent au loin, cette musique : la Légion les avait entendu.


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écrit par: Xarss Dimanche 14 Octobre 2018 à 13h38
Son leurre n'avait pas fonctionné, pire la druidesse après avoir eut un soubresaut de conscience, en appelait encore à sa magie naturelle. Un sentiment nouveau apparaissait, la compassion, quand il vit pour la deuxième fois l'éclair frapper Khelrod, celui qui avait réussi à outrepasser le fait qu'il était un drow et le soigner de façon désintéressé, il ne pouvait le laisser dans cette impasse plus longuement, il fallait l'aider d'une façon ou d'une autre. Ce que le fils unique avait concocté auparavant ne fonctionnait plus et toute sa stratégie ordonné prenait le bord, fallait donc, comme en Outreterre, improviser et ajouter du chaos.

Toujours en lévitation il saisi une branche avec ses deux jambes pour l'enserrer puis sorti l'un de ses dards et visait l'envouté. Il fallait intervenir directement sinon la prochaine attaque sur Khelrod serait surement fatal. Comme à son habitude sa visé était concentré puis lorsqu'il vint pour lâcher le dard il fit une ténèbres sur ce dernier. Qu'il touche ou pas la druidesse, cela importait peut même si cela serait peut être salvateur pour tous, le but était qu'elle soit un certain temps, incapable elle même de viser. Lorsqu'il avait déposé sa ténèbres il en profitait pour faire avancer Vorn un peu plus sur la branche pour qu'il puisse inclure L'autre nain dans sa ténèbres.


Il venait sans doute de trahir sa position et il fallait qu'il se déplace le plus rapidement possible. De sa position il était à peine à trois mètres des branches de l'arbre derrière l'envouté et en appui sur la branche qu'il avait aidé à se stabiliser avant son tir, il s'élançait avec une puissante poussé de ses jambes en direction de ce dernier. Dans son trajet il prit plus de hauteur pour rester bien en delà de la zone d'effet du sortilège de sa ténèbres et une fois au dessus de l'arbre il redescendrait vers les branches.

Ils avaient peut êtres des chances mais lesquels? Même si le son du cor avait retentit et que la cavalerie approchait, ils seraient eut aussi prit dans l'enchevêtrement mais ça c'était pour plus tard et présentement c'était de réduire les dégâts et les blessures.



Attaque à distance avec appui avec dard. Ténèbres sur dard.

écrit par: Ashura Mardi 16 Octobre 2018 à 22h37
Des craquements et des claquements humides accompagnaient les branches et les broussailles détrempées qui s’animaient sans relâche. La végétation enchantée s’enroulait autour des chevilles et poussait rapidement après avoir été arrachée ou tranchée. La bretteuse marchéenne ne se laissait pas engloutir par ces vagues de branches folles, centimètres après centimètres, un vrai serpent se faufilant à travers cette nature hostile et sauvage. C’est au prix d’un effort considérable qu’elle parvint à se hisser en hauteur des branchages, la guerrière se sentait inutile et contrainte d’observer de loin les actions de ses camarades. Le paladin avançait inexorablement vers la druidesse possédée. Le bougre ne résisterait pas bien longtemps à de plus amples coups de tonnerre. Aussi surprenant que cela puisse être, tous les espoirs tenaient en ce moment entre les mains d’un elfe noir.

Mais c’est le lointain son de cor qui heurta le plus la conscience de la jeune caravanière, la légion répondait à l’appel de Khelrod et se dirigeait précipitamment vers la troupe. Comme l’instinct lui avait suggéré, l’initiative du nain allait peut-être compliqué plus encore la situation. Les cavaliers n’étaient pas réputés pour leur sens aigu de la diplomatie, la présence d’un drow, les zones d’ombre magiques et les querelles actuelles pouvaient évidemment prêter à confusion.

La guerrière jura entre ses dents, reprenant son souffle avant de tenter une nouvelle fois sa chance. La situation devait se résoudre rapidement, au risque de voir une tierce partie venir s’en mêler.

écrit par: Khelrod Vendredi 19 Octobre 2018 à 23h38
¤ Fuyez… Les sent… ¤

Le paladin eut à peine le temps de se répéter cette phrase, que la foudre s’abattit sur lui de nouveau. Bien entendu, cette fois il l’avait vu venir, mais le choc électrique, la brûlure et les cloques qui devaient à présent parcourir sa peau sur le côté gauche lui avait arraché un léger cri de douleur. Il avait bien tenté de le retenir, mais il n’y était pas parvenu.

¤ Par Le Créateur, je déguste ! ¤

Mais l’heure n’était pas à la poésie, il fallait que le groupe parvienne à faire en sorte que Linaë ne soit plus possédée. Et dans la situation dans laquelle ils se trouvaient, il n’y avait plus qu’un seul espoir pour eux : que l’elfe noir parvienne à la neutraliser. Khelrod espérait sincèrement que le Drow respecterait sa demande, de ne pas faire de mal à la druidesse. Mais de par sa méconnaissance de Xarss et de ses pouvoirs, il ne parvenait pas à déchiffrer les attaques et les mouvements du danseur de bataille qui plus est cachés par les zones de ténèbres. Et, empêtré qu’il était au sol, à la fois si proche et si loin de leur alliée envoutée, il ne parvenait pas non plus à voir Ashura, qui devait être en approche de façon bien plus fine et élaborée que lui-même. Et enfin, il espérait que La Goualeuse et Lothar étaient en sécurité.

Dans cette situation, il ne lui restait qu’une seule solution : continuer d’attirer les attaques de la druidesse pour permettre à ses compagnons de l’approcher. Il fallait qu’il s’approche d’elle pour attirer encore plus son attention. Il fallait qu’il tienne le coup et qu’il l’agrippe. Il était presque à portée. C’est alors qu’il entendit le cor qui répondait à son appel. L’espace d’un court instant, il sembla satisfait.


¤ Ils ne sont pas loin. Ils pourront ramener Linaë et vérifier qu’Ellana n’a pas fait de mal à Seygwine. Tiens bon Khelrod. Pour elles trois, tiens bon. ¤

Avec la résolution qui le caractérisait, il décida d’avancer pour mettre son plan à exécution. Il faisait des moulinets avec ses jambes, avec son bouclier, avec son marteau usant de sa force pour se défaire de l’emprise végétale, comme il l’avait fait plus tôt… Mais cette fois, alors qu’il pensait avoir de nouveau pris le dessus lorsque les racines se replièrent momentanément, il baissa légèrement la tête, comme pour avancer tête baissée vers la hin et lorsqu’il leva la jambe pour avancer il vit clairement venir l’assaut végétal sur sa cheville. Il agrandit alors sa foulée, baissant un peu plus la tête, avant que son pied ne touche le sol, pour éviter l’assaut. Il y parvint, non sans mal. Et lorsqu’il voulut avancer son second pied et relever la tête, il se rendit compte qu’en réalité il n’était parvenu à rien… Non content de lui avoir enserré la jambe avec une prise tenace, les racines s’en étaient également pris à sa barbe, le tirant vers le sol. Il ne parvint pas à retenir l’expression de sa surprise.

- Non pas la barbe !

Résistant autant qu’il le pouvait pour ne pas être attiré vers le sol, il était dans une position bien étrange, le dos vouté et la tête en bas, luttant avec des racines qui enserraient sa barbe soigneusement entretenue… Dans cette position peu confortable et peu gracieuse, il lui était bien entendu impossible de rejoindre la druidesse, aussi il dût changer à nouveau son plan. Il fallait qu’il continue d’attirer les attaques, mais sans être proche d’elle ce qui signifierait que tout reposerait sur la façon dont la bretteuse et le drow géreraient leur approche et la neutralisation.

Tout en lâchant son marteau et en appliquant sa main sur son corps afin de diffuser en lui-même l’énergie divine qui lui permettrait peut-être de tenir encore un peu, il tenta à nouveau de s’adresser à Linaë, utilisant le ton directif qui avait semblé fonctionner un peu plus tôt.


- Battez-vous Linaë ! Résistez !

Même s’il avait intentionnellement parlé plus fort que précédemment, la position dans laquelle il était, à moitié enfoui dans les racines, ne devait pas permettre au son de sa voix d’arriver jusqu’à la halfeline…



Khelrod laisse tomber son marteau. Ensuite il utilise sur lui même l'intégralité de sa capacité d'imposition des mains pour se soigner (+4PV).

écrit par: La Goualeuse Samedi 20 Octobre 2018 à 13h58
L'abri qu'offrait la lisière de la forêt à la jeune fille n'avait pas suffi à la rassurer. Même éloignée de Linae, probablement hors de sa vue, elle avait la gorge nouée et les mains moites. Seule une volonté d'acier, forgée dans une redoutable adversité depuis sa prime enfance, lui permettait de garder les idées claires. Ashura peinait à gagner du terrain, tandis que Kryssior demeurait invisible.

Soudain son cœur, qui battait la chamade, fit un bond à rompre sa cage thoracique lorsque la foudre s'abattit une seconde fois sur le valeureux Khelrod. Elle avait vu distinctement le trait de feu déchirer le ciel et frapper le nain à l'épaule, comme pour l'enfoncer dans la terre : celui-ci, miraculeusement, tenait encore debout, mais semblait plié en deux par la douleur. D'avides racines serpentaient le long de ses jambes : ce n'était qu'une question de secondes avant que les forces du ciel et de la terre n'aient raison du preux paladin.

Terrifiée, La Goualeuse fit volte face et plaqua son dos contre le tronc. Refusait-elle d'en voir davantage ? Ou pensait-elle qu'en effaçant la foudre de son champ de vision, celle-ci ne saurait la débusquer ?


*Loués soient les Dieux !* au loin venait de retentir le son mat d'un cor, réponse providentielle au signal de détresse de Khelrod. Mais comment allaient-ils les retrouver dans cet écrin de verdure ?

Du coin de l’œil elle aperçut, à quelques mètres, l'un de leurs chevaux approcher : le signe était trop clair pour qu'un esprit aussi sagace que le sien ne le décrypte, mais la peur la retenait... Le ciel ne s'abattrait-il pas sur elle aussitôt que Linae la verrait se porter à la rencontre des secours ! La voix de Khelrod, inintelligible à cette distance, parvint à ses oreilles, suivie d'un puissant rugissement.

Il n'y avait plus une seconde à perdre. Décollant son dos de l'écorce dont elle avait fait son refuge, elle confia son sort à la Déesse et s'élança à toutes jambes vers la monture, résolue à trouver les renforts et à les guider jusqu'à la clairière.

écrit par: Phineas Mardi 23 Octobre 2018 à 20h20
Dans une action particulièrement héroïque qui lui demanda toute son énergie, le drow réussi à canaliser l'énergie des ombres sur sa dague tout en la lançant. Une telle dépense d'énergie était improbable et il n'aurait sut dire d'où il l'avait tirée.

La dague fila à travers le bosquet, mais tous ne virent qu'un énorme nuage noir se dirigé à grande vitesse sur l'halfeline. Malgré le camouflage qui l'entourait désormais, le bruit de l'impact indiqua qu'à l'évidence, celle-ci avait été touchée, quoiqu'elle n'émit pas le moindre bruit. Usé par l'exercice, Xarss ne put se déplacer, il lui fallait un peu de temps pour se reprendre.

C'est au même moment qu'un véritable miracle se produit chez Khelrod. Il sentit l'énergie divine affluer en lui comme une explosion de jouvence, une énergie qu'il se savait incapable de canaliser lui même. Plus que de fonctionner à la perfection, ses soins furent divinement efficaces et il senti ses plaies se refermer et ses cloques disparaître, quoiqu'il n'était tout à fait en forme. Alors que les ténèbres l'engloutissaient, le cachant à la vue de son adversaire il se sentait une nouvelle jeunesse.
Dans sa forteresse du Foyer, Clangeddin, en lissant sa barbe, regardait son héraut en se disant qu'aucun nain ne méritait de mourir avant d'avoir put redonner dignité à sa barbe.

Ashura quant à elle réussi tant bien que mal à gravir les arbres. Là, elle était à l’abri des racines vicieuses, quoique quelques branches semblaient s'agiter mollement ça et là. Dans les arbres, elle serait bien incapable de se déplacer aussi vite que sur la terre ferme, mais il fallait tenter la chose. Avançant à vitesse réduite, elle se retrouva non loin de l'arbre sous lequel se tenait Linaë, que le nuage du drow lui cachait désormais. Problème, il y avait plus de deux mètres entre elle et la première branche sur du dit arbre. Deux mètres sans élan.

Éperonnant son canasson, Sirine eut tôt fait de sortir du bosquet dont la couronne ne devait guère faire plus de vingt mètres d'épaisseur. A la lisière, venant de l'Est, elle vit ce qu'elle cherchait sans le voir. A moins d'un quart de lieu s'élevait dans la campagne le nuage de poussière qui accompagnait les chevaux au galop par temps chaud.

Lothar quant à lui avait sorti son arbalète seulement, il se retint de tirer, de peur désormais de toucher son frère de barbe plutôt que leur adversaire.

Du côté de celle-ci et pour ce tour ci, ils ne surent ce qu'il se passait. Certes elle ne pouvait plus viser qui que ce soit pour le moment, mais ils étaient désormais tout aussi incapables de découvrir ses gestes...




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écrit par: Ashura Mercredi 24 Octobre 2018 à 14h27
Du haut de son arbre, l’épéiste des Marches d’Argent se renfrogna et balaya la végétation du regard à la recherche d’une meilleure option. Contrainte, elle prit une profonde respiration et tenta de se persuader que ces branches n’avaient rien de bien différent des charpentes et des poutres où elle jouait la voltigeuse étant enfant. Le maître d’arme l’avait formé au maniement de la rapière, et lui avait inculqué les bases d’un équilibre admirable. Les muscles pouvaient fournir un travail mécanique important sur un temps très court.

Soudain, elle poussa un hoquet de surprise quand un éclair frappa à nouveau. Elle vit ce qui se passait du coin de l’œil, terrifiée. La bretteuse secoua la tête comme pour chasser son appréhension et essuya une goutte de sueur qui perlait de son front. Il fallait agir. Lest et agile, malgré l’amplitude, elle se propulsa d’un arbre à l’autre, à la seule force de ses jambes. Sautant par-dessus l’enchevêtrement de folles broussailles, et prête à rouler sur elle-même si la pesanteur reprenait ses droits trop violemment ou à s’agripper fermement si les branches venaient à ployer sous le poids.



écrit par: Xarss Jeudi 25 Octobre 2018 à 18h18
*Les enfers sont pavés de bonnes intentions.* S’autorisait-il à penser après avoir lâché son dard qui d’après le son, venait de faire mouche. N’était pas là son intention, mais il devait s’avouer que de cette façon, l’envouté risquait de sortir de sa prostration présente. Aussi avait-il profondément encore une graine de vice qui le travaillait et il ne se surprit pas à avoir un petit sourire de satisfaction de vengeance, mais celle-ci, il la fit disparaitre de par sa décision nouvelle… * Ne pas sombrer dans la facilité.* Ce dit-il dans sa langue des profondeurs.

Son tir et son pouvoir lui en avait demandé beaucoup, fallait-il maintenant se déplacer pour une meilleur approche et c’est ce qu’il fit avec appuis sur une branche et d’une poussé ferme il prit la direction de l’autre arbre devant lui, celui qui se trouvait derrière Linaë. Sa propulsion en plus de sa lévitation lui permettrait de passer par-dessus de sa zone d’ombre et de se positionner pour redescendre vers l’envouté et ce, en arrière d’elle, du moins de ce qu’il en avait vu avant sa ténèbres. Si la Sakphul était à se soigner ou bien à tenter de s’extraire le dard il aurait peut être des chances d’arriver avant qu’elle ne puisse utiliser d’autre sorts. Peu importait pour l’instant l’important était de minimiser les dégâts.
L’idée simple du jeune néophyte de la surface était de tenter d’attraper la druidesse par l’arrière et de la maitriser par la suite et ce, sans lui faire aucun mal mais fallait-il commencer par arriver auprès d’elle. Il ne fallait pas oublier les félins qui se trouvaient à proximité. Sans se croiser les doigts il eut quand même une autre pensée pour Séluné. Ses pensées se bousculèrent en tentant de déterminer la source de cet envoutement. Était-ce un artéfact, un sort ou un pouvoir mental? Il décidait donc d’utiliser l’un de ses dons de drow de haute naissance et de faire une détection de la magie.



Don: détection de la magie.

écrit par: La Goualeuse Samedi 27 Octobre 2018 à 13h07
Alors qu'elle s'éloignait déjà de la clairière, la cavalière aperçut du coin de l’œil un second nuage ténébreux engloutir la zone où se tenait Linäe. Elle n'avait en revanche vu aucun trait lumineux fendre le ciel, ou alors sa course l'avait trop absorbée pour qu'elle s'en rendît compte. Peut-être le sortilège avait-il pris fin ?

Juchée sur sa monture, elle ne tarda pas à trouver ceux qu'elle cherchait : une troupe de cavaliers se dirigeait à toute allure dans leur direction, soulevant une large traîne de poussière dans leur sillage. Ils n'arboraient aucune bannière, mais dans les environs aussi immédiats de Lunargent, il ne pouvait s'agir que de la Légion.


*Combien de sortilèges avant leur arrivée ?* maugréa-t-elle intérieurement en mettant fin à la course de sa monture. *M'ont-ils seulement vue ?*

A l'arrêt, elle sortit de son sac une large étole qu'elle agita dans les airs, décrivant des mouvements amples et réguliers pour se rendre le plus visible possible.


écrit par: Khelrod Lundi 29 Octobre 2018 à 18h28
Lorsqu’il sentit le pouvoir divin parcourir son corps, il comprit immédiatement que cela n’était pas dû à la perfection de son geste, mais bel et bien à l’intervention du Roc de la Bataille. Il profita pendant un instant du bienfait et du bonheur que cela lui procurait, malgré la position étrange dans laquelle il se trouvait et malgré les ténèbres qui venaient de le recouvrir, ainsi que Linae.

¤ Je te remercie Père des Batailles. Je me montrerais digne de ta considération. ¤

Et, pour joindre l’acte aux paroles, il se remit à ruer dans tous les sens, cherchant à donner des coups comme il le pouvait, tirant avec ses bras, avec ses jambes et même avec sa tête… Il tentait de nouveau de remporter l’épreuve de force qui l’opposait à la nature complètement déchainée par les pouvoirs de la druidesse. Tant et si bien qu’il finit par réussir à libérer sa barbe de l’emprise végétale, poussant un soupire de soulagement. Mais ce serait bien la seule victoire qu’il obtiendrait, étant donné qu’il ne parvint pas à se défaire des liens qui lui enserraient les jambes et l’empêchaient donc de progresser vers leur alliée envoutée. Il se résigna donc à dégainer de nouveau un marteau qu’il portait en bandoulière, afin de parer à toute éventualité. Malgré la situation difficile dans laquelle il se trouvait, face à leur ennemie du moment, encerclé par les ténèbres, il en vint à avoir une pensée pour Xarss, qu’il savait responsable de ces ténèbres, bien qu’il n‘ait pas vu comment le sort avait atteint la halfeline.

¤ Bien joué elfe noir. Ainsi elle ne pourra s’en prendre à personne d’autre et les autres pourront se replier sans dommages. ¤

Il était surpris par cette pensée, celle de féliciter un elfe noir. Cela ne lui serait jamais arrivé cinquante ans auparavant. Il revit alors le visage souriant de Godefroy. Juste ce qu’il fallait pour qu’il soit certain du chemin à suivre. Il redressa alors légèrement le torse en mettant son bouclier en protection entre lui et Linae, dans une position entièrement défensive. Et là, il s’adressa à ses compagnons d’une voie forte, résolue et amicale.

- Repliez-vous vers le son du cor. Je la retiendrais jusqu’à l’arrivée des renforts.

L’intervention divine qu’il avait ressentie et le visage souriant de son mentor, accompagnés du son du cor entendu un peu plus tôt lui laissait penser que les choses finiraient bien, pour tout le monde. C’étaient bien la confiance et la foi qui guidaient ses actions, il n’y avait pas de doute. Il regardait dans la direction de la druidesse un sourire confiant fiché sur le visage, attendant la prochaine attaque de celle-ci et la prochaine opportunité qui lui serait offerte pour se défaire de ses entraves.


Khelrod dégaine un marteau léger puis se met en défense totale.

écrit par: Phineas Lundi 29 Octobre 2018 à 22h02
Xarss réussit à traverser le vide et à atteindre l'autre arbre, attrapant une branche du bout des doigts et se glissant silencieusement dessus. Puis il murmura son incantation. Il savait que lorsqu'il réveillerait ce sens si particulier, il lui faudrait du temps pour être focalisé sur ce qu'il cherchait. Pour le moment il distinguait de la magie tout autour de lui. Évidemment.

Alors que la panthère et le tigre continuait de s'étreindre brutalement dans un quasi-silence, Khelrod nota quelque chose. Quand le père l'avait béni, il lui avait semblé entendre quelque chose, une incantation venant de la druidesse. Une autre que celle qu'elle avait prononcé pour déclencher les éclairs. Mais cela n'avait en tout cas pour l'instant rien produit de néfaste. Les racines continuaient de l'immobiliser, si bien qu'il décida d'embrasser complètement sa carrière de statue, résistance en plus.

Ashura rata complètement son saut et vit le sol se rapprocher à toute vitesse. Mais dans un sursaut d'agilité, elle se roula en boule et plutôt que de se tordre un membre, elle se réceptionna avec adresse et avec une légère égratignure pour toute récompense.

La Goualeuse agitait sa grande étole et une agréable surprise suivit. Un nouveau coup de cor se répercuta quelques secondes plus tard, sans grand doute, les renforts avaient ils vu son signal. Malheureusement, si ils étaient déjà au maximum de leur vitesse, cela ne changerait pas grand chose.

Alors que Lothar se rapprochait d'Ashura, son poney se battant avec un relatif succès avec la nature déchainé, Khelrod et Xarss entendirent la druidesse sans la comprendre.




Soudain dans les ténèbres, les yeux de l'elfe et du nain furent submergé par la lumière. Le sort obscur ne se dissipait pas, mais ils voyaient, dans leur vision noire et blanche, une sphère incandescente. Une sphère qui engloutit le pied de l'arbre derrière Linaë, Xarss comme Ashura en ressentant la chaleur. Bientôt, le vénérable feuillu prendrait feu.


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écrit par: Ashura Mercredi 31 Octobre 2018 à 17h48
Prompte et dextre, serrant les paupières sous l’effet de la douleur, la bretteuse amortie sa chute à l’aide de ses poignets et de ses coudes en effectuant une roulade vers l’avant. ¤ Placage au sol, chute amortie, roulade, examen rapide : rien de cassé ! ¤ Elle leva une botte pour éviter la première haute herbe redevenue hostile, accompagnant le geste d’un mouvement bref et impératif, puis jeta un rapide regard pour évaluer la situation.

Une fraction de seconde, elle ouvrit une bouche qui ne laissa passer aucun son, comme brusquement pris de court par les circonstances.

Elle voyait le magicien nain se rapprocher à travers la folle végétation, pour une raison qu’elle ignorait. Elle leva un sourcil en remarquant qu’elle n’avait aucune monture pour s’appuyer, la plus proche étant ce poney qui semblait déjà juste résister au poids du fils de la roche. Le second avis dériva sur cette sphère d’ombre qui voilait ses modestes sens d’humaine et qui annihilait toute manœuvre. La suite revenait à Khelrod et l’elfe noir. Et cette patrouille de légionnaire qui sonnait une nouvelle fois le cor comme pour alerter d’un enthousiasme dont les événements se passeraient bien.

La bretteuse reprit sa course en se débattant contre la végétation, folle de rage. Principalement contre elle-même, contre ce sortilège qui entravait les mouvements, contre cette mission et cette situation imprévue.


hrp.gif Ashura tente de sortir de la zone

écrit par: Xarss Mercredi 31 Octobre 2018 à 18h54
Il fallait bien que la Sakphul soit envouté pour mettre elle-même le feu à un arbre. Ce qu’il connaissait des druides étaient leurs amours fous pour la nature et un tel acte la condamnait fâcheusement. Ses pensées étaient légèrement confuses, il se demandait si elle savait où il se trouvait ou bien cherchait-elle à avoir de la lumière, quoi que de sa dernière pensé, elle devait être capable d’une lumière beaucoup plus salvatrice pour elle qu’un simple feu.

*Protection pour ces arrières.* Se dit-il. Donc plus le temps avançait, plus la gravité de la situation s’amplifiait et il fallait agir vite. De sa position il se fit une autre poussé pour atteindre la druidesse qu’il entrevoyait dans sa zone de ténèbres: Si elle s’attendait qu’il apparaisse derrière elle, il apparaitrait au-dessus d’elle. Une fois au-dessus de l’envouté Xarss se laisserait tomber le dernier trois mètre pour tenter de lui assener un jolie coup de pied pour ensuite commencer une jolie danse avec elle.

Intérieurement il ne se sentait pas si bien que cela, le fait d’attaquer une personne qui n’était pas leurs ennemies le mit mal à l’aise. Un sentiment qu’il éprouvait encore, pour la première fois. Leur véritable ennemie se jouait que trop bien d’eux et cela l’agaçait fortement, la vilenie qui s’opérait présentement lui faisait que trop penser à son ancienne existence et lui apportait une volonté nouvelle d’en changer les choses.


écrit par: Khelrod Mercredi 31 Octobre 2018 à 21h50
Malgré la concentration qui était la sienne pour ne pas perdre de vue les mouvements et actions de la druidesse, Khelrod ne pouvait pas se satisfaire du temps qu’il mettait à résoudre le problème. En effet, il entendait les deux animaux, amis au quotidien, qui luttaient, chacun étant dans son bon droit. Ce fait le révoltait, mais hélas la seule solution qu’il avait pour régler le problème était de sortir Linaë de cette possession dont elle était victime. C’était donc son unique priorité.

Alors qu’il se soignait, aidé par Clangeddin, il entendit la halfeline incanter un nouveau sort. N’ayant aucune connaissance arcanique, il aurait été bien incapable de dire de quoi il s’agissait. Il fut simplement soulagé de constater que rien ne se produisit dans l’immédiat.

Toujours à la lutte avec la nature déchainée, il ne parvenait pas à se défaire de ses liens végétaux qui maintenaient solidement ses chevilles, et même ses cuisses, de telle sorte que quels que furent les gestes et autres coups qu’il tentait, rien n’y faisait… Il était résolument coincé.


¤ Comment vais-je faire pour l’immobiliser dans ces conditions ? ¤

Il entendit alors le second coup de cor, le rassurant quant au fait que leurs potentiels futurs alliés étaient sur la bonne voie. Toutefois, il avait bien du mal à déterminer d’où le son venait et à quelle distance ils se trouvaient. Alors qu’il continuait de lutter avec les racines, il entendit la druidesse parler dans une langue qu’il ne connaissait pas et aussi soudainement que les éclairs auparavant, une sphère incandescente et éblouissante vint illuminer les ténèbres, se dirigeant vers l’arbre derrière Linaë. Ce qui était en train de se passer était à la fois extrêmement inquiétant et parfaitement contre nature : celle qui au quotidien défendait la nature allait à présent mettre le feu au bosquet. Ce n’était pas possible. Il fallait empêcher cela. Mais dans la position dans laquelle le paladin se trouvait actuellement, il n’avait plus qu’une seule solution. Il s’excusa auprès de la druidesse.

- Pardonnez-moi Linaë, mais je ne vois pas d’autre solution.

¤ Il faut mettre un terme à cette folie. ¤

Il arma alors son marteau léger et le lança sur la hin. Malgré le fait qu’il s’en voulait, le geste était assuré et professionnel. Il n’en tirait aucune joie, mais il espérait qu’en la blessant suffisamment, il parviendrait à la déconcentrer de manière à lui faire perdre son sort. Il avait même l’espoir fou que de cette manière, la possession cesserait… Alors qu’il lançait son marteau il s’adressa à ses compagnons, ne sachant pas vraiment ou ils se trouvaient, mais espérant qu’ils étaient plus libres que lui-même.

- Préparez-vous à éteindre les flammes !


hrp.gif Khelrod attaque Linaë à distance avec son marteau léger : +1, 1d4+3, 20/x2, portée : 6m

écrit par: Phineas Dimanche 04 Novembre 2018 à 20h28
Et soudain Xarss eut peur. Pas de la sphère de feu qui grignotait le tronc de l'arbre sur lequel il était perché et lui chauffait l'arrière-train. Pas des rugissements des tigres dont il connaissait la dangerosité. Même pas de l'idée de se faire attraper par la Légion qui ne le croirait pas. Non. Xarss eut peur de ce qu'il ressentait.

A travers son sens d'arcane, ce que senti l'ensorceleur le laissa tétanisé. Il avait senti dès le jaillissement de son sort que les forces en place était puissante, mais là c'était une toute autre histoire. Autour de lui grésillait une étrange aura, très oppressante qu'il interpréta vite comme étant le mythal des Sentinelles qui cherchait à l'expulser de sa réalité. Mais, comme suintant du précédent, ce que la détection lui révéla de plus intense était devant lui. Une masse gigantesquement dense, aspirant toute magie autour de lui, que ses yeux aurait probablement vu comme d'un noir profond, ou au contraire d'un blanc éclatant. Jamais de sa vie il n'avait contempler une concentration aussi grande de magie dans un même point : l'esprit de l'halfeline. Si il s'en remettait à la classification normée des sorts cette aura devrait être issue d'un sort du huitième, voir peut-être du neuvième palier... Mais comment ? Si un lanceur de sort de ce niveau avait Lunargent en ligne de mire, la Dame d'Argent s'en serait chargée, non ? Il devait y avoir une autre explication... Peut-être le dernier stade de sa détection lui en révélerait elle plus.

Résigné à faire ce qu'il fallait, le paladin projeta son arme de toute ses forces. Hélas, que ce soit dû à sa vision réduite, à son âme qui questionnait son geste ou simplement à sa fatigue physique, il n'entendit pas le bon son. Deux son mats successifs lui indiquèrent que le marteau avait probablement percuté l'arbre avant de retomber au sol, inefficace.
Mais quelque part, peut-être le nain préféra t'il, cette fois, l'échec.

Ashura, ficelé par les racines avança avec peine de quelques mètres. A cette vitesse ses compagnons seraient morts avant même qu'elle est put sortir de cette zone de sauvagerie végétale. Et soudain, le bon Lothar montra qu'il n'était pas venu vers elle par hasard. Son extraordinaire poney tenait bon et continuait de se mouvoir sans trop de difficulté, arrachant les racines qui tentait de l'immobiliser.


- En route ma fille, on va pas s'faire avoir par un peu d'gazon !

Se penchant, et prouvant que même les mages nains n'était pas les derniers en terme de force physique, il attrapa Ashura sous l'aisselle et avec l'aide de l'inertie de sa monture, réussi à l'arracher du sol. La bretteuse réussit maladroitement à se caler derrière le nain, et le poney soutint les deux poids avec difficulté certes, mais s’exécuta. Après tout, il y avait de fortes chances que les poneys de Lunargent soient issus des même hardes que les incroyables montures des nains des montagnes, capables de résister aux pires tempêtes sur des pentes aussi raides qu'une épée. Celle-ci réussit à faire quelques pas, et avec un peu de chance elle serait bientôt sortis de l'auberge.

Enfin, la Goualeuse elle, continuait à agiter son fanion. Cette fois, certaine qu'on l'avait vu, elle observa les cavaliers prendre un léger angle et se diriger directement vers elle.




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écrit par: Xarss Lundi 05 Novembre 2018 à 20h10
Il y a des moments ou la vie, la mort, montrent des intérêts différé et ce, à des instants ou l’on s’y attend le moins, là, devant lui, l’échappé de l’Outreterre comprit qu’il vivait un moment unique. Le jeune drow avait eu son lot d’atrocité dans sa courte existence, ses sœurs puis pire encore sa génitrice, la matrone Baenre et il avait voyagé dans la région de Dolblunde l’ancienne citée des gnomes de roche et ce, auprès du repère de Daurgothoth le Glas Rampant. Il n’avait jamais connu la véritable peur qui pour lui était la pire chose, car la peur tuait, mais là sur l’instant, il faillit. Cela avait beau n’être qu’un ressentit, restait qu’il y avait une puissance au-delà de ses connaissances juste devant lui et celle-ci émanait de l’esprit de l’envouté. Ses questionnements fusèrent en lui l’empêchant pratiquement de finir ce qu’il avait commencé tellement sa stupéfaction de la puissance magique le prenait.

La curiosité de cette puissance était-elle qu’il lui fallut un iota de temps pour se fouetter l’esprit et finaliser son élan. Il fallait à tout prix en finir avec l’envouté mais il fallait aussi en savoir plus sur cette puissance. Il pestait sur son ambivalence du moment mais il n’était pas seul et il devait aider au mieux de ses capacités pour sortir de la mauvaise situation le groupe hétéroclite dont il faisait partie.

Il vit le marteau de Khelrod venir battre l’arbre et manquer sa cible, il voyait la menace des félins, il suspectait la menace de la légion qui ne tarderait pas à arriver, il sentait la chaleur du brasier, il aussi voyait l’impuissance de ses alliés et il n’avait jamais aimé les mauvaises situations mais il les collectionnait, semblait-il.

Venait le moment où il avait la possibilité de toucher la folle druidesse pour tenter de réduire les dégâts présent et c’est ce qu’il décidait de faire. De son pied droit, en descendant, il assenait un coup à la proie en transférant par la même occasion, une fatigue magique. Il doutait bien sûr de l’efficacité de son sort, voyant ainsi autant de puissance qui envahissait l’esprit de la Sakphul, il avait de quoi douter mais il ne voulut pas prendre la malchance de ne pas tout tenter pour réussir. Au moins s’il échouait il aurait tout tenté et il apprendrait de ses erreurs ou la mort le prendrait.

Il se sentait comme un pendu qui savait pertinemment qu’il allait mourir au bout de la corde mais qui part dernier espoir, tentait de se raidir le cou espérant ainsi ne pas se faire casser les cervicales. *Pourquoi se sacrifier pour des surfacins inconnu?* Pensait-il idiotement à cet instant même où il ressentait intérieurement un autre sentiment inconnu, était-ce de l’indulgence égoïste ou de la charité ou peut être mieux, de l’imbécilité. Peu importe, il le saurait bien assez tôt. Encore une fois, un soupire silencieux fut offert à Séluné.




Attaque avec pied droit et sort fatigue.
hrp.gif je ne sait pas si il à droit à un + étant au-dessus d'elle et qu'il attaque en plongé mais je te laisse choisir Phineas. hrp.gif

écrit par: Ashura Vendredi 09 Novembre 2018 à 14h36
¤ Maudit gazon ! ¤

Toujours ravie de l’abnégation des représentants du peuple de la roche, malgré le ridicule que pouvait représenter la situation, un brin désolé de devoir faire subir cela au courageux destrier, Ashura reçu de l’aide sans se faire prier et embarqua sur la monture aussi promptement que possible.

- Merci Maître, lâcha-t-elle tout en se calant sur le poney. Si c’est trop vous demander, sans vous commander, j’aimerais que vous concentriez vos arcanes sur les puissances qui ont initiés cette situation, après être sorti de ces méandres !

La guerrière avait une main agrippée aux frusques du mage barbu, et le regard tourné vers la zone de pénombre opaque où ses coéquipiers se défendaient à l’abri des regards. Au moindre signe de fébrilité du sortilège d’enchevêtrement, elle se tenait prête à s’élancer pour leur fournir de l’aide.

écrit par: Khelrod Dimanche 11 Novembre 2018 à 00h16
Alors qu’il entendait les deux sons caractérisant l’échec de son attaque, un sourire quelque part entre le soulagement et le remerciement apparut sur les lèvres du paladin. Bien que la situation dans laquelle ils étaient ne prêtait absolument pas au sourire, il ne put s’en empêcher… En effet, son cœur répugnait à faire ce geste, mais sa raison et sa foi lui indiquaient qu’il n’avait pas d’autre solution pour vaincre ce mal, tant qu’il ne serait pas capable de se défaire des liens végétaux.

Bien décidé à ne pas devoir attaquer de nouveau l’halfeline, Khelrod tenta à nouveau de se soustraire aux racines avides, s’aidant de ses bras puissants, de ses jambes courtes mais tout aussi puissantes, mais rien n’y faisait. La fatigue physique, l’énervement qui commençait à s’emparer de lui ainsi que la crainte de devoir faire du mal à une innocente pesaient tout autant sur ses tentatives que la vigueur propre à la magie de la nature.


¤ Ce n’est pas possible. Je dois y parvenir. Il le faut. Père des Batailles, accorde-moi ton aide ! Une nouvelle fois… ¤

A contre cœur, une fois de plus, il dégaina un marteau léger. Le dernier qu’il avait en sa possession. Il fallait qu’il y parvienne. Il fallait qu’il la blesse, même si cela ne lui plaisait pas. Il n’avait plus le choix. Il n’entendait plus vraiment ce qui se passait autour, n’y prêtait plus vraiment attention, concentré qu’il était à présent. Il prit une grande inspiration et prépara son lancer. Mais avant de lancer son arme, il s’adressa à la druidesse. Enfin, plus précisément à la personne qui la contrôlait. Enfin, il l’espérait.

- Qui que vous soyez nous vous vaincrons. Alors abandonnez. Maintenant.

Il avait prononcé le dernier mot sur un ton impératif et autoritaire. Le ton qu’employait feu Godefroy lorsqu’il intimait l’ordre à un représentant du mal de se rendre. Il ajouta encore quelques mots.

- Laissez cette halfeline en paix. Laissez cette cité en paix. La justice du Roc de la Bataille s’abattra sur vous !

Quiconque aurait pu l’entendre n’aurait eu aucun doute quant au fait que le nain qui venait de prononcer ces mots était certain que les propos qu’il venait de tenir allaient se réaliser. Le ton était exactement le même que précédemment. Il fixa alors de ses yeux vert émeraudes ceux de Linaë, comme si de cette manière il souhaitait voir directement l’être qui la manipulait. Son regard exprimait une détermination sans faille. Il prit une nouvelle inspiration, et sans quitter les yeux de l’envoutée, il jeta son marteau sur elle résolu à mettre un terme à cette folie.



hrp.gif Khelrod dégaine son dernier marteau puis le lance de nouveau sur Linaë.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 11 Novembre 2018 à 11h15
Les cavaliers de la Légion ayant infléchi leur trajectoire, La Goualeuse cessa d'agiter son dérisoire étendard. Elle roula en boule son vieux châle de laine et le replongea dans sa besace.

A quelques dizaines de mètres derrière elle, le bruit de la bataille que menaient ses compagnons lui parvenait en un écho lointain. Combien de temps résisteraient-ils encore ? La puissance de la petite druidesse était bien supérieure à celle de Lothar, dont les sortilèges s'étaient rapidement révélés inefficaces... Khelrod n'avait pas fait un pas, cloué au sol par la foudre et empêtré par les racines. Était-il seulement encore vivant, à cet instant précis ? La jeune fille le recommanda muettement à la protection de la Déesse, mais sa foi ne parvint pas à la rassurer pleinement.


*Que faire ?* se désola-t-elle intérieurement, son bon coeur lui intimant de retourner dans la clairière, tandis que tous ses autres instincts et sa froide raison exigeaient qu'elle se tienne à l'écart.

Les renforts atteindraient leur position dans une poignée de secondes, mais peut-être serait-il déjà trop tard... Elle tira sur la bride de sa monture afin de faire demi-tour, ne sachant encore trop ce qu'elle ferait sur place, mais ne pouvant vaincre l'appel de ce lien impérieux qui commençait à l'unir au courageux nain : l'amitié.

écrit par: Serana Mardi 13 Novembre 2018 à 22h19
La zone commençait littéralement à sentir le roussi. La fumée emplissait le nez de Xarss alors que l'écorce de l'arbre sur lequel il était perché commençait à bruler. Il était temps de déguerpir. Le problème c'est que Xarss commença à signer au moment même où il tentait d'attaquer. Résultat, plutôt que de fondre sur sa proie, il chuta dessus, quitte à subir le contrecoup. Il tenta bien amortir sa chute par une savante figure aérienne, mais il réussit tout de même à se rétablir dans une roulade, tout en réussissant à toucher l'halfeline au vol. La magie explosa de sa propre sueur. Il ne sut pas si elle avait résisté à l'assaut magique. Mais il était désormais au sol entre elle et la sphère de flamme. Une position relativement sûre, on en conviendra.

Khelrod, lui, n'en pouvait plus. Lutter contre sa propre éthique, contre les racines, contre son instinct qui lui disait de fuir... Le marteau partit trop mollement, en suivant un angle absurde et retomba à peine plus d'un mètre devant lui. Quant à son cri, il n'eut cette fois pas le moindre effet.


- Bonne idée gamine, essaye de te rendre utile comme tu peux !

Une fois sortis du gazon maudit, le nain fit faire volte-face au poney et tendit une main vers la zone de ténèbres tout en murmurant des paroles incompréhensible pour la marchéenne.
Alors que la Goualeuse revenait, elle tomba nez à nez avec Ashura désormais entre la jument qu'elle montait et le poney de Lothar (lui même incantant juché sur celui-ci.

Et la terreur repris. Ils croyaient le ciel calmé, mais la foudre se déchaina à nouveau. Dans le noir, Xarss avait vu les yeux de la halfeline, vides de toute raison, se braquer sur lui. La lance suivit son regard et le terrible foudre s'abattit sur le drow au sol. Réussissant à peine à échapper aux lianes qui tentaient de l'étrangler, il ne put rien faire pour échapper au châtiment électrique. Il pris de plein fouet l'attaque de la druidesse. L'électricité parcouru son corps, ce fut comme si des milliers de scorpions le piquait en même temps. Il sentit un instant son cœur s'arrêter puis se remettre à battre et son nez se remplit d'une odeur de chair brûlé. Si les histoires était vraies, il garderait peut-être des cicatrices en forme de foudre sur la peau. Il était presque à l'agonie...


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PARCHEMIN
Jets (que j'ai posté autre part sans faire gaffe) :
Xarss - Jet de compétence : Agilité : 2(d20) +6(deg) +3(Dex) = 11 vs DD15 ~ Echec
Phineas - Jet de dégât (chute) sur Xarss : [1+1](2d6) = 2
Phineas - Linaë VS Fatigue (Xarss) : 14(d20) +5(Total bonus) = 19 vs DD14 ~ Réussite
Khelrod - Jet d'attaque à distance : 2(d20) +2(bba) -1(Dex) = 3 vs DD17 ~ Echec

Xarss, il te reste 2 PV.

écrit par: Xarss Jeudi 15 Novembre 2018 à 15h45
Un malchanceux, même si on le met dans un pot de graisse, en sortira sec. Lui avait dit en d’autre temps son oncle Pharum et ce qu’il avait retenu de la leçon était positif : Au moins il n’est pas graisseux. Toujours voir le bon côté des choses était pour lui et ce, depuis sa tendre enfance, le seul moyen de se sortir de ses méandres intérieurs. Malheureusement, il était né drow, d’une matrone des plus perverses et entouré de sœurs encore plus détestable et dépravé. Le bon côté avait toujours été son paternel absent et la présence de Pharum lors de ses entrainements.

Il avait manqué son approche, son attaque, son agilité lui faisait défaut, ses réflexes l’avaient abandonné et pour bonifier le bouquet un éclair resplendi au-dessus pour venir le frapper de plein fouet après avoir maladroitement manqué de réflexes.

Le bon de tout ça, s’autorisait-il à penser dans cette mauvaise situation, fut les picotements dû à la décharge électrique et l’odeur de roussi qu’il dégageait. Ceci lui rappelait sa véritable position dans ce bas monde. Il n’était pas né de la bonne personne, n’avait pas vécu là où il aurait voulu, il n’avait pas la vie qu’il aurait souhaité, en fait, il allait à contre sens de sa véritable nature qui elle devait évoluer en Outreterre. Son choix ne lui permettait pas d’être acquitté, il avait perdu sa bien aimé et au même moment, il avait perdu sa vie. Depuis sa sortie au clair rien n’allait comme avant, il régressait, il avait un profond sentiment d’être aspiré dans un maelstrom d’incompétence qui le retardait.

Des affreuses souffrances que lui avait prodiguées sa cadette de sœur, il en avait gardé la tolérance, le gout physique du mal, la souffrance pouvait faire du bien si l’on savait la canaliser et c’est ce qu’il faisait sur l’instant et son rire presque malsain qu’il laissait entendre lui fit un grand bien moral; il était l’enclume qui permet au marteau d’ouvrager une œuvre. Pendant qu’il riait lugubrement une autre pensée de son oncle lui vint ‘’ La responsabilité ne réside pas dans le sentiment, mais dans le consentement’’ et dans le regard de la Sakphul il consentait à voir la véritable nature de ce qui la possédait, il voulait savoir avant de trépasser pour quitter ce monde qu’il détestait, il voulait savoir de sa détection de la magie qu’est-ce qui se jouait d’eux, de lui.

Lorsque son cœur reprit ses battements il reposait la tête au sol, gardant bien dans le sien, le regard foudroyant de l’envouté. Le retour de sa circulation sanguine lui donnait le tournis puis il ne ressenti plus aucune souffrance, seul la voix de Félicia qui résonnait dans son esprit lui apportait un baume salvateur, elle l’appelait à la rejoindre et encore une fois sa concentration restait à défricher sa détection de la magie. Il refusait de se joindre à sa bien aimé avant de savoir. Son corps lui réagit contrairement à sa volonté. Le chant qu’il avait entendu dans les boisées lorsqu’il épiait les maitresses de Séluné lui revint il comprit qu’il ne partirait pas seul, son rire funeste cessait en même temps qu’il réalisait que ses derniers moments étaient joyeux, presque libre de la pesanteur de cette existence. Il entendit le rire coquin de Félicia et toujours le regard bien ancrer dans celui de sa tortionnaire il dit amoureusement…


-Je t'aime.-




Continu sa détection de la magie. Défense total.

écrit par: Khelrod Samedi 17 Novembre 2018 à 16h11
Voyant atterrir Xarss derrière la halfeline, le nain sembla imaginer l’espace d’un instant que les choses allaient évoluer. Et dans le bon sens pour une fois. Depuis que l’altercation avait débuté, les choses allaient de mal en pis. Alors voir l’elfe noir exécuter cette manœuvre le ravissait. Il n’avait plus qu’à le rejoindre et ils mettraient ensemble un terme à ce combat.

Son marteau lancé trop mollement en revanche, ne sembla pas lui plaire. Même si au moins, ainsi il était évident qu’il ne blesserait par leur alliée envoutée. Suite à ça, toutefois, un léger changement s’opéra en lui.

En effet, Khelrod, d’une certaine manière, commençait à perdre patience. Petit à petit il sentait la colère monter en lui. Ce n’était pas tellement qu’il en voulait à la force obscure qu’ils affrontaient, ou à Linaë, manifestement bien plus puissante que lui ou qu’aucun autre membre du groupe. Non ce n’était pas ça le problème. Il était en colère contre lui-même. Il s’en voulait d’être incapable de se défaire des liens végétaux qui l’entravaient et l’empêchaient de rejoindre la druidesse pour lui apporter son aide. Lui qui avait d’ordinaire, en plus de sa foi indéfectible, une grande confiance en sa volonté et sa force physique, commençait à se dire qu’il n’était pas suffisamment fort. Sa volonté était intacte à n’en pas douter, mais sa force de toute évidence était loin d’être suffisante. C’était ce constat particulier qui faisait monter en lui cette colère, pour le moment à peine perceptible, mais qui dans quelques secondes pourrait éclater si les choses n’évoluaient pas rapidement. Peut-être était-il tout simplement fatigué, mais pour lui ce n’était tout simplement pas le moment.

Alors qu’il essayait de se sortir ces pensées du crâne, la suite des évènements ne fut pas de nature à l’aider à se calmer. En effet, la foudre frappa de nouveau, et pas sur lui cette fois-ci… Lorsque le ciel retrouva un peu de calme, l’odeur de chair brûlée et l’aspect de Xarss, qui venait d’être victime de la puissance de la nature à son tour, achevèrent de l’énerver, signe que malgré tous les efforts de Godefroy et toutes ces années, le paladin nain avait encore un grand travail à faire sur lui-même.


¤ Bon sang, nain inutile, bouge-toi ! ¤

Il tenta alors à nouveau de se défaire des liens qui entravaient ses mouvements. Comme les fois précédentes, il se débattit de toutes ses forces, mais ne parvint pas à avancer d’un pas. Il faisait pourtant tout ce qu’il pouvait, mais ce n’était pas suffisant. Et cela, couplé à l'état critique dans lequel se trouvait le drow, eut raison, temporairement bien entendu, de son calme. Il sortit alors sa hache de guerre naine, et frustré qu’il était depuis plusieurs secondes de ne pas avancer d’un pas il se mit à frapper avec elle devant lui, tentant stupidement de trancher les racines en les attaquant comme si elles étaient un réel adversaire. Ce faisant, il laissa échapper un juron.



Khelrod dégaine sa hache de guerre naine et frappe les racines qui se trouvent devant lui.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 18 Novembre 2018 à 13h03
Alors qu'elle regagnait la clairière, la Goualeuse discerna nettement un nouvel éclair fendre le ciel et strier l'épais nuage de ténèbres qui avait englouti Linae, les félins et vraisemblablement Khelrod. Était-ce à nouveau sur le nain que s'était abattue la foudre ? Un troisième coup ne pouvait être que fatal...

La belle avait aussitôt freiné sa monture, se plaçant stratégiquement derrière Lothar et Ashura, dont elle avait instinctivement fait deux remparts entre elle et la terrible druidesse. Le magicien, plongé dans une incantation, ne lui prêta pas grande attention, aussi s'adressa-t-elle à Ashura, qui était désœuvrée.


- Une troupe de cavaliers arrive, l'informa-t-elle, d'une voix aussi blanche que son teint était blême. Mais ils sont encore loin...

Une brève pause indiqua à la bretteuse que son interlocutrice taisait les conclusions qu'elle tirait de ses informations, ou plutôt, qu'elle faisait un choix parmi elles.

- Ils ne vont pas chercher à comprendre, ajouta-t-elle alors avec une franchise cinglante, leurs chevaux sont lancés, ça va forcément mal finir. Kryssior doit s'échapper.

Elle avait conclu abruptement, et comme à regret. Dans l'urgence du combat, elle n'avait pas le temps de se répandre en explications ; il était néanmoins facile de retrouver le fil de son raisonnement, et de deviner quelles étaient ses craintes.

écrit par: Ashura Jeudi 22 Novembre 2018 à 02h24
La bretteuse nordique mit pieds à terre dès que le poney fut sortie de la zone enchantée, prestement, elle gratifia le magicien nain d’une tape sur l’épaule et le laissa se concentrer sur sa tâche. Le regard fixe sur le dôme de ténèbres, elle écouta les complaintes de la cantatrice à la peau de porcelaine sans paraître y accorder plus d’importance. Tout en se faisant, elle retrouva sa monture, effleura ses naseaux et entreprit de reprendre position à son sommet, à l’aide de l’étrier gauche, servie par un corps souple pour se lier à ses mouvements, prenant soin de toujours la traiter avec douceur afin de ne faire qu’un, tout comme elle l’avait appris. Une jument particulièrement sage, toujours habituée à ne pas s’émouvoir face aux événements les plus insolites. Un modèle de vertus dont certains auraient bien fait de s’inspirer.

Une fois juchée, elle retourna son regard vers la chanteuse puis ses yeux dérivèrent en direction du nuage de poussière formé dans le sillage des cavaliers en approche.


- Pour être précise, la Légion de Lunargent, reprit-elle sèchement. Effectivement, j’ai reconnu le son du cor. Si leur pugnacité ne fait aucun doute, il serait insensé de penser qu’ils vont venir s’encastrer dans une telle zone d’ombre sans même réfléchir.

A la manière de son interlocutrice, elle laissa quelques secondes filer pour lui laisser le temps de réfléchir à ses théories. Plus le temps passait, plus elle doutait de son discernement. Décalage légitime de deux êtres issus de mondes aussi différents que le feu et la glace.

- Le drow a survécu jusqu’à aujourd’hui. Il vivra un jour de plus si les dieux le décident. Je pense qu’il a d’autres préoccupations pour l’instant.

Flèche-de-jour s’ébroua, et martela le sol de son sabot. Ashura lui flatta l’encolure, les deux partageaient visiblement la frustration de devoir refréner toute initiative. La bretteuse releva le menton, prête à s’élancer dès qu’une brèche se formerait. Sans un regard supplémentaire sur sa délicate partenaire, toujours rivée vers ceux qui se débattaient dans les ténèbres insondables, elle reprit de sa voix tranchante et impérieuse :

- Rappelez-vous que nos actions sont légitimes. Ne cédez pas à la panique, cela ne fera que renforcer la témérité des légionnaires. Évoquez le nom du commandant Beiran avec aplomb tandis que je m’élancerais vers nos compagnons.

¤ Que Tymora nous prête attention. Que les Trois nous viennent en aide. Que... ¤

Son désarroi était total, mais l’austérité dont elle faisait preuve veillait à cacher ses doutes aux yeux des autres. Du minable dieu d’argent aux omnipotents dieux tout-puissants, Ashura invoquait intérieurement toute l’aide qu’elle pouvait.

écrit par: Phineas Jeudi 22 Novembre 2018 à 20h19
Juste avant de se jeter sur elle, Xarss se concentra une dernière fois. L'aura aussi dense que puissante était comme une étoile obscure dans son esprit. Il tenta de comprendre ce que c'était, et, sans grand doute, il comprit qu'il s'agissait d'un sortilège de domination surpuissant. Et dans un élan de sagacité probablement tiré de son propre désespoir, il compris que celui-ci, d'une façon ou d'une autre, était lié au mythal.

Et il se jeta sur la druidesse. Mais, exténué par sa chute et le terrible choc des éclair, il ne réussit pas à retenir l'halfeline. Heureusement, son entrainement intensif lui permis d'éviter une contre-attaque.

Khelrod dégaina sa hache et, avec toute la force et la détermination de son peuple, réussi à se tailler un chemin dans la forêt grouillante. Ce fut difficile, exténuant, mais il arriva enfin à portée de Linaë. Pourtant, il savait qu'il n'aurait pas le temps d'attaquer avant que celle-ci ne puisse achever Kryssyor. A sa gauche, le grand tigre gronda, lui intimant de terminer ce chaos. Et les racines commençaient déjà à s'entortiller de nouveau autour de ses jambes.

Alors qu'Ashura priait et que la Goualeuse se perdait en circonvolution sur l'avenir, la destinée s'offrit à eux. Était ce les injonctions de la bretteuse ? Peut-être. Ou les supplications pré-mortuaires du drow ? Éventuellement. Il y avait plus de chance que ce soit le message de Khelrod qui fasse effet.

Alors qu'il se demandait comment survivre, une aura puissante surgit au dessus de la tête de Xarss.

De l'extérieur une forme surgit des arbres tel un météore, et cria dès qu'elle les eut en vision :


- Situation ! Maintenant !

Sabetha s'arrêta au dessus des nuages obscures en pointant Ashura, Lothar et la Goualeuse. Son ton avait l'impératif de ceux qui étaient nés pour diriger et ses doigts crépitaient de magie. Elle regarda le trio avec dureté. Sa tunique d'un jaune solaire, ses noires chausses et ses bottes de cuir rouge n'avait rien pour enlever à l'étonnant de la situation. Alors que la bretteuse, avec un pragmatisme conservé, tentait d'élaborer la situation, la magicienne lâcha une sphère d'argile dès qu'elle sut que leurs alliés se trouvaient sous elle. Celle-ci explosa au sol et soudain, tout ceux qui se trouvait dans le nuage furent couvert d'une poudre luminescente, permettant de les distinguer de l'extérieur.

- Qui est qui ?!

Analysant rapidement la situation, les trois répondirent que la druidesse devait se trouver au centre, et qu'il fallait éviter de la tuer. Sabetha baissa les yeux et incanta. Les mots de pouvoirs draconique s'élevèrent avec puissance dans l'air :

- Akuech wer jedark di wer Wae'rn, pok nomeno pazienra !

L'air vrombit autour de ses mains, puis une colonne de force brute partie de ses doigts réunis en un cercle, qui visait l'halfeline. Entre les deux alliés, la magie s'abattît avec une violence inouïe sur la druidesse, qui fut rejetée contre le sol, sans pourtant, apparemment, être gravement blessée. D’ailleurs elle réussit, tant bien que mal à se relever. Mais elle semblait avoir si mal qu'elle de vit pas venir le coup de pommeau désespéré de Khelrod.

Ce qui n'aurait sans doute pas fait grand chose en temps normal, la fit tomber dans l'inconscience. Leur invocatrice hors jeu, les racines, enfin, se calmèrent. Le tigre rugit et libéra la panthère qui, étonnamment, ne se sentit pas de venger sa maîtresse et se contenta de vérifier qu'elle était en vie.

Khelrod enfin, put bouger, et, après avoir vérifier que Xarss était en mesure de marcher, tant bien que mal, sortit du nuage pour découvrir qui était leur sauveuse. Xarss sorti derrière en boitant. Tout deux brillant de milles eclats. La magicienne redescendit sur terre en fronçant les sourcils.


- N'est ce pas une druidesse du Cercle ?dit elle rapidement, peu importe, je vais vous faire confiance. Kryssyor.

Elle s'approcha du drow en incantant en céleste et toucha son front. Les brûlures et la douleur disparue au contact de la magie positive, mais le doute de la magicienne ne disparaissait pas.

- J'ai vu la Légion arriver, vous feriez mieux de déguerpir, Kryssyor. Ils ne sont pas tendre avec les elfes noirs. Les autres, expliquez moi ce qu'il s'est passé.

Pour le moment, il semblait impossible d'approcher de la druidesse sans se faire immédiatement attaquer par la panthère.


PARCHEMIN
Alors, explication :

- Pour Khelrod, j'ai estimé qu'en utilisant toutes tes actions et en attaquant sur le chemin, tu pouvais avancer en ligne droite sur quelques cases. Ce n'est pas dans les règles, donc je le dis au cas ou !

- Pour Sabetha, oui, tout est valable à priori. Sauf peut-être sur la puissance de la poudre luminescente, mais c'était ça ou Xarss mourrait. Elle a utilisé le sort "Marteau de Force" pour info et j'avais lancé le dé avant, c'est pour ça que je ne l'ait pas relancé ici (j'ai fait 19). Donc le coup de pommeau de Khelrod n'enlève qu'un pv, je me suis permis smile.gif. Et si elle peut lancer des sorts de soins c'est parce qu'elle peut accéder au Domaine de la Guérison.

- La panthère est en mode "hostile mais passive" elle ne vous attaquera pas tant que vous ne vous approchez pas d'elle.

écrit par: Ashura Vendredi 23 Novembre 2018 à 11h03
Les yeux plissés, Ashura étudiait la situation avec grande attention et soudain, son regard se mit à s’embraser d’abasourdissement. Elle serra les poings sur les rênes de sa monture et sa mâchoire se durcit inconsciemment. Les troubles furent balayés, comme une bougie soudain soufflée. Son esprit crut un moment avoir frôlé les couches les plus profondes de la folie.

Elle cligna des yeux fortement, en proie aux doutes et à la stupeur, et quand elle les rouvrit, ce fut pour voir Sabetha voleter aux dessus des cavaliers-enquêteurs. Ashura repoussa de son front une mèche de cheveux moites. Les yeux écarquillés, la bretteuse nordique leva le menton et frissonna en contemplant la magicienne qui volait dans la fraîcheur de l’air estival. Partout autour d’eux, le silence se fit, un calme chargé d’espoir, comme si le monde retenait son souffle en attendant une décision. La guerrière secoua la tête pour chasser son effarement et revenir aux réalités concrètes.

Elle tint un grand sourire qui s’effaça rapidement.


- Une nouvelle possession ! Nous étions en route pour rejoindre d’autres membres du cercle, quand elle s’est retournée contre nous. La possession semblait bien plus puissante que celles que nous avons pu constater hier.

La guerrière hocha la tête d’un air triste et las, puis sans prendre la peine de tergiverser, elle appuya de ses talons les flancs de sa monture afin de se rapprocher rapidement des deux autres guerriers.
Tout en fouillant d’une main le fond de la sacoche qui pendait à la selle, elle adressa quelques mots à ses partenaires.


- Nous n’avons pas une minute à perdre, déclara-t-elle pour confirmer les propos de la magicienne. Nous devons rentrer au plus vite.

Elle sorti le second exemplaire du passe-droit offert par le commandant Beiran et le tendit à l’elfe noir.

- Si jamais tu dois te retirer, cela te sera utile pour nous rejoindre sans détour.

C’est la première fois que ses coéquipiers l’entendait s’adonner au tutoiement, signe volontaire ou inconscient, qu’une forme de confiance avait fini par éclore en ce qui concernait l’implication et le dévouement de l’être d’outreterre.

écrit par: Xarss Vendredi 23 Novembre 2018 à 16h13
*L’amour est patient, il est plein de bonté; l’amour n’est pas envieux; l’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L’amour ne meurt jamais.*

Entendit-il suite à sa confirmation devant la mort, la voix si présente de Félicia lui prouvait qui la rejoindrait bientôt, ils seraient tous deux encore une fois ensemble et comme preuve il entrevoyait en arrière-plan, une pleine lune magnifique comme si Séluné leurs permettaient un mariage céleste.

Xarss revint au moment présent et ce qu’il entrevoyait de par sa détection le tétanisait. Il avait entrevu dans sa ville natale bien des puissances magiques, Gromph Baenres, l’archimage de Menzo, avait par le passé, fait plusieurs démonstrations de ses talents phénoménal, ce qui par son plaisir avait fait rager sa dénaturé de mère et ses sœurs, pour lui cela avait été fort révélateur de son avenir. Ce qu’il voyait présentement le surprit, il ne connaissait pas tant que cela le mythal mais il savait qu’il pouvait être perverti par les forces sombres. Était-ce cela qui se produisait à Lunargent ou une puissance hors du commun la contrôlait? Ce sortilège qui dépassait l’entendement en puissance devait être contrôlé par un mage extrêmement puissant. Le frisson qui le parcourut lui fit réaliser que le moment était plus grave qu’il ne le croyait à ses débuts.

Pendant ce temps puis grâce à son frisson, son corps, lui, en faisait bien autrement, cette masse mortelle et vivante ne voulait pas quitter ce monde où il œuvrait au clair ainsi avec une tentative de dernier souffle qu’il tentait désespérément de se saisir de la druidesse envouté par cette puissance extraordinaire. Il échouait lamentablement et dans cette tentative le corps ressentit une faiblesse alarmante, moment où le corps et l’esprit prirent une entente commune de faire uns. Il fallait qu’il se ressaisisse.

La morts était devant lui et comme seul mouvements, le danseur avait de bien mauvais pas à lui offrir en démonstration; Sylis avait raison, il manquait de souplesse. Le faussement appelé Kryssyyor était persuadé qu’un autre éclair viendrait en finir avec lui quand soudain il entendit une voix connu, sur le coup il cherchait dans sa mémoire et rapidement il reconnut la voix : Soulagement cardinal. Les mots en draconique lui flattait l’oreille et il entraperçut la puissance magique qui s’opérait pour leurs venir en aide. La druidesse tint le coup et c’est à ce moment où le faux roublard allait tenter une autre prise désespéré qu’il vit Khelrod finir leurs cauchemars. Instantanément un sourire apparut sur les lèvres minces du néophyte de la surface en mettant sa main gauche sur l’épaule du guerrier divin, ce fut rapide, souple et discret mais véritable.

Sabetta, l’énigmatique Sabetta qui avait gagné le cœur de Sylis, le sourire niais du jeune drow restait imprimé même lorsqu’elle utilisait les mots célestes pour le guérir, il ne put savoir le véritable sens des mots mais il avait reconnu cette langue qu’il avait toujours trouvée si belle. Il avait été guéri de mots célestes et auparavant par un paladin, décidément la vie lui offrait un cadeau dont il n’espérait plus. Cette simple action changea quelque chose en lui beaucoup plus profondément qu’il ne l’aurait cru. De suite il fit disparaitre les zones d’ombres et appelait Vorn à venir le retrouver. Pendant qu’il écoutait le judicieux conseil de la thiefelinne il laissait échapper dans un presque murmure…


-Un puissant sortilège de domination lié au mythal Sabetta. Mile merci encore une fois.-

Dit-il encore ébranler du revirement tout en fouillant dans son sac pour y ressortir rapidement le déguisement de la veille et d’opérer à se le revêtir. Lorsqu’Ashura lui remit le passe-droit, il la regardait d’une intensité nouvelle, non pas comme elle avait pu le subir la veille, son regard était changé, la dureté et la vilenie avait disparu. Un léger sous baisement de son arcade sourcilière gauche fit office de signature. Il le prit et le rangeas adroitement dans l’un des pans de son piwafwi. Sans attendre il reprit son dard lancé, ajustait son sac sur ses épaules tandis que Vorn s’y installait, allait reprendre sa monture puis disparu derrières les bosquets dans la direction opposé de la légion qui approchait. Il choisit un pas modéré pour la monture ne voulant pas faire monter la poussière et se faire repérer. Avant de partir il avait regardé à tour de rôle l’ensemble des présents comme si c’était la dernière fois qu’il les voyait. Dans un silence individuel il s’éloignait pensif : Il avait découvert en lui sa véritable voie, il devait aider jusqu’à sa mort et les mots de Félicia lui revint encore…

*L’amour est patient, il est plein de bonté; l’amour n’est pas envieux; l’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L’amour ne meurt jamais.*

Vorn soupirait comme pour agacer son animal de compagnie, Xarss eut un sourire intérieur et malicieusement envoyait son nouveau sentiment à son familier, la chat zébré eut un frisson puis crachait sa haine. Tous deux savait pertinemment que le sentier ne serait pas aisé mais ils comprenaient maintenant que le passé n’existait plus, ils avaient devant eux un avenir prometteur qui serait sans nul doute parsemé de méandres hasardeux.

Maintenant il fallait tenter de trouver d'autre trace, ils étaient tous partit à la recherche d'une piste, il fouillait donc pour celle-ci.




Détection.

écrit par: Khelrod Mardi 27 Novembre 2018 à 19h47
Les choses allaient vraiment en empirant dans ce combat contre nature. Si Khelrod en se laissant aller à une colère passagère avait renoué avec la férocité qui caractérisait les combattants au service de Clangeddin Barbedargent, il n’en était pas pour autant doté d’une vitesse supérieure comme par enchantement… Malgré le fait qu’il était parvenu à approcher la druidesse, il savait pertinemment qu’il ne parviendrait pas à la mettre hors de combat suffisamment rapidement pour que l’elfe noir survive si elle décidait de s’en prendre à lui. Et ça il ne pouvait le tolérer. Il avait vu de nombreux combattants périr au combat à l’époque où il parcourait le monde en tant qu’écuyer de Godefroy et à la mort de son mentor, il s’était juré qu’il ferait tout son possible pour qu’aucun de ses compagnons d’arme ne périsse plus jamais en combattant à ses côtés. Il lui fallait trouver une solution.

¤ Je vous en prie, don… ¤

Il fut tiré de son début de prière en voyant scintiller Linaë et Xarss, ne comprenant pas ce qui se passait. Alors même qu’il commençait à se demander d’où cela pouvait venir, la druidesse fut projetée au sol par une puissante magie et se releva, mal en point. Comme il ne souhaitait pas la voir périr elle non plus, il saisit cette opportunité pour tenter de l’assommer d’un coup du pommeau de sa hache, ce qu’il parvint à faire à son grand soulagement. Il sentit alors la main de son compagnon originaire de l’outreterre frôler son épaule, et malgré sa volonté de poser sa main sur l’avant-bras du drow en signe de considération mutuelle, il ne fut pas assez rapide, et se contenta d’adresser un sourire franc et soulagé à son compagnon d’arme du moment.

Alors que l’ensorceleur levait les ténèbres qui avait rendu leur combat presque intime, le nain se rendit enfin compte à qui il devait le salut de leur groupe, et ne fut pas déçu de voir Sabetha. Il jeta un coup d’œil à la halfeline, constatant qu’elle était inconsciente mais à priori bien vivante, n’osant pas s’approcher d’elle de peur de déclencher la colère de la panthère et jugeant que la situation actuelle, et dans les prochaines secondes il pouvait tout à fait la laisser aux bons soins de son compagnon animal.

Laissant alors à peine le temps à ses compagnons de parler, il jeta un coup d’œil rapide à Ashura (acquiesçant lorsqu’elle évoqua la nécessité d’agir rapidement), La Goualeuse et Lothar pour s’assurer qu’ils étaient en pleine forme, puis il s’adressa à leur sauveuse, sur ton qui mêlait l’empressement, l’impératif et l’espoir.


- Merci pour votre intervention providentielle. J’ai des choses à dire. Des informations capitales. Mais avant je dois savoir si vous êtes en mesure d’empêcher les tentatives de scrutation de notre conversation. TOUTES les tentatives. Nous n’avons pas de temps à perdre.

Le ton et les mots employés, ainsi que le regard à la limite de la supplication laissaient clairement entendre qu’il estimait qu’il y avait là une question de vie ou de mort, et c’était bien évidemment le cas, compte-tenu des informations qu’il possédait et que ses compagnons étaient sur le point d’apprendre.

Constatant que l’elfe noir les quittait, à juste titre pour sa propre sécurité, Khelrod lui adressa un nouveau sourire, ayant apprécié le don que la bretteuse venait de faire à Xarss, il s’adressa rapidement à ce dernier.


- On se retrouve ce soir à la tour, Kryssyor.

Il reporta alors toute son attention sur Sabetha, avec un regard pesant pour insister encore sur la nécessité de pouvoir s’adresser à elle le plus librement possible.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 28 Novembre 2018 à 18h33
La Goualeuse, dont l'esprit était de coutume si vif et pénétrant, demeura quelques instants comme abasourdie : l'apparition de Sabetha était tout simplement providentiel, un authentique miracle.

En une poignée de seconde les silhouettes de ses collègues s'étaient dessinées dans les ténèbres et la druidesse avait été neutralisée, les racines folles et la sphère de feu s'évanouissant aussitôt que son corps, tel un pantin inarticulé, chutait mollement sur le sol. Le moins que l'on pût dire, c'était que la magicienne était efficace... Alors que la jeune fille, remise de sa surprise, s'approchait de leur bienfaitrice, Kryssior disparaissait dans la forêt. Il emportait avec lui, hélas, le blanc-seing d'Ashura, et tous ses secrets. Le bruit du triple-galop de la légion leur parvenait de plus en plus nettement, l'arrivée des cavaliers était imminente.

Le soulagement se lisait sur les joues pâles de la belle qui, sauve de toute égratignure, rendit à Khelrod un regard grave mais chaleureux. Son entêtement avait bien failli lui coûter la vie ! Qu'est-ce que les nains pouvaient être bornés. La colère commençait à attaquer ses nerfs mis à rude épreuve quand les paroles du paladin absorbèrent toute son attention.


*La scrutation !* se répéta-t-elle, étonnée de ne pas y avoir pensé elle-même.

Elle savait que certains magiciens étaient capables d'observer à distance, les devins nourrissaient de nombreuses fables, mais pouvaient-ils également entendre les paroles de ceux qu'ils voyaient ? Et Sabetha serait-elle en mesure de les protéger ? Muette, elle attendait la réponses à ses questions.

écrit par: Phineas Mercredi 28 Novembre 2018 à 19h50
Xarss

En partant, Xarss vit au loin la Légion arriver. Heureusement, il était déjà sorti du bosquet alors qu'eux, y entraient.

Après s'être suffisamment éloigné, Xarss se concentra sur la plaine. Il disposait d'un long bagage d'observateur, et ses yeux étaient efficace. Cela étant, il n'était pas éclaireur ou rôdeur. Le pistage était très loin d'être sa spécialité.

Qui plus était, rien ne lui indiquait par où commencer sur une plaine immense. Il y avait moins d'une lieue entre le bosquet et Lunargent, mais des dizaines s'étendaient de l'autre côté. Et rien ne lui indiquait qu'il pouvait y avoir des pistes ici. Après tout, ils n'avaient retrouvé personne dans le bosquet. Il n'était pas impossible que, déjà avant l'attaque, la domination préexista dans le mensonge.

Pendant de longues minutes, il ne trouva rien. Et puis, il cru voir quelque chose d'intéressant, mais non, en s'approchant il sembla évident, même pour lui, qu'il s'agissait des traces d'un animal sauvage, probablement un sanglier.

Il semblait qu'ici, il ne trouverait rien. Et même, lui sembla t'il, accompagné d'individus aux compétences spécifiques, il doutait de trouver quoique ce soit.



Les autres

La magicienne écoutait avec gravité. A peu de chose prêt le seul geste qu'elle avait fait, hormis s'être retournée, était un hochement de tête lorsque le drow s'était éloigné. Comme Sylis, sa réflexion était accompagné par ce geste qui consistait à tourner l'alliance de bois et de cuivre autour de son annulaire. Elle posa alternativement les yeux sur les trois compagnons restant, avant d'observer le tigre, assis sur son arrière train, qui surveillait comme une gargouille la panthère allongée à côté de sa maîtresse, dont le torse se soulevait régulièrement.

Comme souvent chez les mages, la réflexion fut longue. Ils eurent le temps de remarquer les poches sous ses yeux, la sueur qui avait foncée sa chemise au niveau de son cou. Sa main droite était tâchée de vert, comme si un produit avait teintée sa peau. La tresse flamboyante que constituaient ses cheveux était pleine d'épis, preuve qu'elle avait été mainte et mainte fois resserrées les dernières heures. Elle ne portait pas d'arme, hormis une sacoche, dont le son lorsqu'elle se déplaçait, indiquait qu'il contenait probablement des contenants en verre et en métal.

Enfin, alors qu'ils entendaient par delà les arbres les ordres des cavaliers, elle répondit :


- J'ai une théorie quant à tout ça. Mais vous avez raison Khelrod. Cela dit, le seule sort que j'ai en tête permettant de nous protéger de toute possibilité d'espionnage n'est pas à ma portée. Heureusement, j'ai encore mes entrées au Collège, et si la chambre anascrute des abjurateurs existent encore, nous devrions pouvoir y accéder. En attendant, il faut se débarrasser tranquillement de la Légion. Je pense que le mieux sera de leur raconter la vérité, sans être trop précis. Votre groupe à réglé le problème, omettez si possible de préciser que vous étiez cinq, et non pas quatre. Je vous soutiendrait autant que possible.

Lothar, vous n'avez pas essayer d'incanter contre la druidesse ?

Lothar raconta ce qu'il s'était passé lorsqu'il avait voulu lancer son propre enchantement sur l'esprit de Linaë. La magicienne hocha la tête, pensive.

Sur ces faits, cinq soldats, à pieds, déboulèrent dans la prairie. Une elfe et un humain, archers, deux fantassins à l'épée humains et leur commandant, lui aussi humain. Tous portait un tabard sur lequel étaient cousu l'élégant blason de la Légion d'Argent. Le commandant était un petit homme, portant une rapière et une targe de métal argenté. Si Ashura ne le connaissait pas, il était évident pour elle que l'officier suivait un art martial du même type que le sien. Il frotta sa barbe naissante et regarda les cinq présents, puis la druidesse, sous ses cheveux noirs tiré dans un catogan strict, qui tranchait avec le peu d'entretien de sa barbe. Il se demanda à qui s'adresser pendant un instant et puis, ne se décidant pas, déclara à l'assemblée.


- La halfeline n'est pas morte, je le vois de là. Leila, Tarvon, voyez si vous pouvez éloigner le compagnon.

Les deux archers approchèrent doucement de la panthère, visiblement habitués. Il paraissait après tout logique que la légion dispose de membres avec ce genre de compétences.

- Bon, les cinq debout là. Vous allez m'expliquer ce qu'il s'est passé. Qui a soufflé dans l'oliphant, pourquoi, et qui est elle ? Je n'hésiterais à tous vous faire mettre au trou si jamais c'est nécessaire. Et ne croyez pas un instant que vous pourriez vous échapper.

Il fronça les sourcils et fit un signe de la main. Six autres légionnaires apparurent entre les arbres au nord et au sud. L'officier croisa les bras et attendit.

écrit par: Xarss Jeudi 29 Novembre 2018 à 15h11
“Celui qui assiste en spectateur voit clair, celui qui prend parti se laisse égarer.” Phrase qu’il avait retenue de l’un de ses passages auprès de son oncle Pharum et qui lui avait été répété par son paternel lors d’une sortie entre mâle. La leçon qu’il avait retenue des deux avait été simple : Tu as deux yeux, deux oreilles et une bouche, alors regarde, écoute et ferme ton clapet. Ce qu’il avait écouté avait été la druidesse qui les avait invités à la suivre, ce qu’il avait vu avait été la druidesse qui les avait apportés sur un lieu propice à ces forces de la nature, ce qu’il pensait au lieu de parler fut qu’ils c’étaient fait avoir comme des verts en suivant l’envouté.

*Alors je m’égare de nouveau en cherchant là où l’on a voulu me faire chercher.* Ce dit-il maugréant le fait. Pourtant seul sur la monture aux milieux de cette plaine il ce senti, soudain, observé. Au lieu de rognonner encore plus il décidait de rejoindre la ville. S’il y avait un mage ou une qui avait le pouvoir de ce qu’il entrevoyait depuis peu, il ou elle devait sans doute se trouver dans l’enceinte de Lunargent. * En voyant un œuf on ne peut savoir si il a été fécond ou pas si oui le poussin s’y trouve et il reste toujours invisible jusqu’à sa sortie.* Cette pensée le fit rire, ainsi que Vorn qui trouvait que son esclave commençait à avoir des troubles mentaux. Dans son rire, Xarss évaluait les chances qu’ils avaient de faire sortir le poussin de son œuf. Scrutant dans ses souvenirs, parmi toute les machinations qu’il avait vécus lors de ses petit 101 ans à Menzo, il percevait toujours cet œuf qui à un moment ou un autre éclot. Il cherchait et cherchait un moyen de parvenir à faire sortir le poussin avant que lui-même le décide et de toute ses pensées, il en revenait toujours au même constat : Ils n’avaient surement pas l’intelligence du tireur de ficelle, ni son pouvoir, encore moins son stratège et il était assuré qu’on tentait de les ralentir par des personnes envoutés, mais pourquoi ne pas s’en prendre à eux même alors?

Pourquoi diantre, ne pas tout simplement éliminer le problème à la source? Il vit de suite sa détestable génitrice et pire encore, ses sœurs des plus exécrables; elles jouaient, tel un félidé, avec la souris avant de la manger. Une seul solution lui venait en tête, semer le chaos, mélanger le jeux, faire apparaitre un autre chat, frapper à plusieurs, tel l’essaims qui terrasse l’ours mais il n’était pas à Menzo, ni même encore avec la Bregan Arthe, au contraire il était en fuite, le plus discret possible, avec un autre nom, une autre identité qui ne lui servait à rien en surface car il resterait toujours un draerow à leurs yeux.

Tellement absorbé dans ses pensée qu’il avait pratiquement laissé la monture retrouver son chemin, la ville approchait, les portes étaient visible, il devait se préparer. Lorsqu’il crut que le danger de ne plus se faire prendre par la légion fut passé il enlevait son déguisement pour passer les murs de Lunargent, les sentinelles le connaissait, le mot avait été passé et il avait le passe-droit qui ne voulait pas se servir pour autant. Il irait où maintenant, toutes les pistes le menait dans les haute sphères de Lunargent, lieux qu’il n’avait pas accès ou très peu, sa seul chance d’avoir encore du terrain était à cette école de la veille. Pire encore, seul, il était une proie facile, il devait impérativement rejoindre le groupe pour améliorer leurs chances.

Khelrod lui avait bien spécifié qu’ils se rejoindraient à la tour mais le pourraient-ils? Si oui ils passeraient sans nul doute par la même porte de sortie. Sa décision était prise, il irait porter la monture et ensuite s’installerait dans l’un de ces troue à boire près de l’entrée et il attendrait leurs arrivé. Qui sait les informations qu’il pourrait récolter dans l’attente de leurs venues. D’ici là, il bâtissait un tableau de l’ensemble de ce qu’il c’était produit depuis son arrivée à Lunargent en mettant simplement les faits en arrière-plan en tissant une toile entre eux tentant de trouver où se trouvait l’araignée.


Prise d'information si il réussi à se rendre dans la ville.

écrit par: Ashura Samedi 01 Décembre 2018 à 13h34
La bretteuse des Marches d’argent dut se faire violence pour retenir toutes ses pensées mais avec le plus de sagesse disponible, elle s’accorda sur le fait que les forces maléfiques mises en œuvre poussaient à présent à la plus extrême des prudences. Les explications et les théories devraient attendre que le groupe parvienne à atteindre une zone plus sûre.

Du haut de sa monture, brides en mains, l’expression d’Ashura se figea en un masque de réserve, silencieuse et fallacieusement sereine tout en contemplant les patrouilleurs qui manœuvraient autour des francs-tireurs. Ces légionnaires étaient réputés incorruptibles, implacables et doués d’un profond sens de l’honneur, car les fondements même de l’ordre des chevaliers d’argent de la rose argentée reposait entièrement sur des codes stricts et inflexibles. Sur les routes des contrées sauvages, ces cavaliers garantissaient la sécurité des caravanes marchandes, mais ici, la situation avait des chances de se confondre en malentendus. Les enquêteurs devraient aussi manœuvrer, avec au moins autant de prudence.

La bretteuse n’avait rien à contester à l’ascendance arbitraire de l’officier, il n’y avait rien à redire à l’autorité légitime, celle qui émanait de celui qui avait le pouvoir de la donner et elle pensait que le cumul des justifications ne ferait que desservir l’intérêt de l’équipe.

Ainsi, par instinct, elle jeta un regard abrupt et tranchant vers le paladin nain. Ashura commençait à connaitre la nature du fils de la terre, et son penchant insensé pour la vérité, parfois au détriment du bon sens. Avec une pointe de jugement évident, par des signes abstraits et non-verbaux, elle l’invita à se tenir à l’écart. A contenir son inconvenant sens du devoir, au moins pour les secondes à venir.

Les yeux de la guerrière poursuivirent pour s’échouer sur la cantatrice. Elle espérait que celle-ci ait pu dissiper la peur et les craintes, et d’un geste anodin de la main, elle l’invita à se présenter au responsable des patrouilleurs, passe-droit à l’appui, afin de justifier la situation. Ashura espérait que la condition de la jeune femme, ses talents d’oratrice et son emprise sur la gente masculine parviendraient à venir à bout des plus tenaces suspicions qui menaçaient actuellement le bon déroulement des opérations.

Il restait à espérer que Sirine choisisse les bons mots, qu’elle révèle le moins possible de l’obscur complot qui planait sur la cité joyau, car le vent lui-même semblait désormais avoir des oreilles. L’avenir était entre ses fins doigts pâles et agiles.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 02 Décembre 2018 à 17h50
Une bataille en suivait une autre, mais cette fois La Goualeuse était sur son terrain et disposait d'un puissant arsenal. D'un geste sûrement inconscient, dont on n'aurait su dire s'il relevait de la coquetterie ou de la nervosité, elle avait remis un peu d'ordre dans ses cheveux. Le calme profond qui régnait désormais dans ses grands yeux bleus et la fermeté de son regard, alors qu'elle avisait le chef des légionnaires, firent comprendre à Ashura que la jeune fille avait compris la mission qu'elle lui avait tacitement confiée.

Elle partageait l'avis de Sabetha : dire la vérité, en la maquillant quelque peu, était sans doute la stratégie la moins risquée. Devançant Khelrod, dont elle redoutait le manque de souplesse, elle prit la parole la première.


- La halfelin se nomme Linaë, druidesse du cercle de Lunargent, expliqua-t-elle très spontanément avant d'ajouter à l'adresse des archers, en haussant la voix : La panthère est son compagnon, Korlan.

Ces informations révélaient une certaine intimité entre les aventuriers et celle qui, à en juger par de trop simples apparences, était leur victime. Révéler le nom du fauve était un signe évident de coopération.

- Nous étions en route pour rejoindre son compagnon, Kel, parti à la recherche de Myal'sa Landruel avec un groupe d'éclaireurs du cercle quand Linaë s'est tout à coup effondrée puis... La belle s'interrompit un instant, à la recherche du terme le plus adéquat. Puis retournée contre nous, faisant se dresser les racines et pleuvoir la foudre. Aucune parole ne pouvait lui faire retrouver la raison, elle était comme envoûtée. C'est à ce moment que Khelrod, dévoué serviteur de Clangeddin, a donné l'alarme en soufflant dans son cor. Elle désigna le fier paladin d'un geste sans doute superflu. J'ai quant à moi fui la clairière, après votre signal de réponse, pour vous indiquer notre position.

Elle retira de sa besace le châle dont elle s'était servi comme d'un drapeau, pour attester de ses paroles. Elle parlait d'une voix assurée, peut-être un peu froide, sans aucune minauderie. L'enjeu était trop grand pour jouer de ses charmes. Encore une fois, elle brillait par sa maîtrise des mots et l'aisance de son discours.

- Nous ne devons la vie qu'à l'intervention miraculeuse de Dame Sabetha de Sarrière, elle tourna la tête vers la magicienne, un sourire empli de reconnaissance illuminant son pâle visage alors que l'émotion réchauffait sa voix. C'est elle qui a neutralisé Linaë, dont la puissance surpassait celle de mes trois compagnons !

Elle conclut sur cette habile transition, laissant à leur sauveuse le soin d'appuyer sa version des faits, et, espérait-elle, d'apporter un éclairage plus scientifique sur le cas de possession magique. De manière surprenante, elle ne s'était pas présentée, ni n'avait décliné l'identité de la bretteuse et du mage nain.

HRP : si un jet de "tromperie" est possible, je préfère privilégier cette compétence à celle "social", dans la mesure où le bonus est plus important.

écrit par: Khelrod Jeudi 06 Décembre 2018 à 01h00
Le paladin avait simplement acquiescé aux propos de Sabetha lorsque celle-ci avait évoqué le fait de dire la vérité aux soldats, estimant que c'était effectivement la meilleure solution et plutôt ravi de constater qu'elle penchait, à priori, du même côté de la balance que lui, même si elle parlait d’une légère omission... Il était également enchanté de l'entendre parler d'un endroit où ils pourraient parler en toute sécurité. Il devint par conséquent impatient d'en finir avec les membres de la légion qui arrivaient bientôt à leur contact. Il répondit rapidement à l’alchimiste qui venait de leur sauver la mise.

- Bien. Nous vous suivrons là où il faudra.

Dans un premier temps, il ne comprit pas le regard d'Ashura, puis lorsqu'il comprit enfin, il fronça les sourcils, n'ayant pas le temps de faire autre chose avant l'arrivée des cavaliers. Et alors que le commandant de la petite troupe s'adressait à eux et que le nain s'apprêtait à le saluer en retour afin d’engager la conversation, Sirine prit les devants avec un certain brio et une certaine aisance, montrant à tous qu'elle était à présent bien plus à l'aise que pendant le combat… Ne souhaitant pas interférer, Khelrod mit à profit le temps de parole de la belle humaine pour aller récupérer ses marteaux et les ranger, si on le laissait faire, bien entendu, profitant de l’expertise des soldats qui tentaient de calmer la panthère pour s’approcher. Il jeta au passage un œil désolé à la druidesse.

¤ Pardonnez-nous Linaë, de vous avoir entrainée là-dedans. ¤

Lorsque l'humaine le présenta, il salua de façon militaire leur interlocuteur, faisant preuve du respect qu’il avait pour ces soldats qui assuraient la sécurité des environs. Et après avoir récupéré ses armes il restait auprès d’elle, sans mot dire. Après tout, il était le seul du groupe dont le nom et la croyance avaient été révélés à tous, certainement en tant que gage de la part de l’humaine que leur groupe était bien intentionné. Il attendit alors, aux côtés de Sirine la suite des évènements, tentant de lui apporter réconfort et soutien par sa présence, si elle en avait besoin.

écrit par: Phineas Jeudi 06 Décembre 2018 à 11h38
Xarss

Étonnement, le drow n'eut pas le moindre mal à entrer dans la ville. Est ce qu'il commençait à devenir une tête connue de la garde ? Probablement.

Derrière la Porte de Sundabar, il traversa la place entourer de trois hauts bâtiments qui servaient de douane comme de comptoir. Puis retrouva la Lunargent sylvestre et lumineuse qu'il connaissait depuis qu'il était arrivé. Et il se rendit compte d'où il était. Au nord, juste à droite d'un bosquet entouré d'habitations se trouvait un puissant bâtiment de pierres noirs. Il n'eut pas besoin de tendre beaucoup l'oreille pour comprendre ce que c'était. L'Invocatorium d'Arkhen, l'un des lieux importants du Conclave qu'avait cité Maître Fares était devant lui.

Juste au dessus, entouré de remparts fins et élégants scintillants de magie dans l'esprit de l'arcaniste, se trouvait le Haut-Palais. Le voir, de loin, la nuit, était une chose. Observer les magnifique flèche de la demeure d'Alustriel au soleil c'était une toute autre chose. Le château était entouré de demeures plus élégantes que dans le reste de la ville et fourmillait de vie. La tour centrale, probablement celle de la grande magicienne, était un savant mélange d'architecture humaine et elfique, solide, mais semblant néanmoins aussi légère qu'une plume.

Et puis, non loin, se trouvait une grande taverne d'où s'échappait moult rires et cris : la Coupe de la Dame (sous-titré, sur une peinture au mur "Le Rade du bon Arkhen"). L'intérieur sentait bon l'antique. Il avait sans doute s'agit d'une salle commune, ou d'un repère de rôdeurs des dizaines, voir des centaines d'années plus tôt. Les énormes madriers de chênes soutenaient le plancher de l'étage pendant que de puissants renforts de pierre ceignaient le bas des piliers de soutien. Et c'était sans compter l'orme qui poussait au centre de la salle, passant à travers un trou circulaire du plancher supérieur pour rejoindre le toit où devait se trouver de quoi produire un puits de lumière. Et tout autour s'étalaient des tables, des bancs et des fauteuils, dans un chaos maîtrisé, entre lesquels dansaient serveurs et serveuses.

L'entrée du drow fut presque fracassante. Autour de lui, d'un coup, le silence se fut... avant que les conversations ne reprennent. Ce n'était pas discret, mais il ne cherchait pas à être discret. Et si leurs compagnons devaient le chercher quelque part, ils commenceraient certainement par le plus visible.

Il y resterait longtemps, et pendant tout ce temps, il ne put faire qu'une constatation. Il n'entendit rien de plus que les rumeurs de ceux qui croyaient avoir vu quelque chose attaquer la danseuse pendant le festival, et celle, qui gonflait peu à peu, d'une jeune fille attaquée le matin précèdent.

Au bout d'un moment, une constatation s'imposa à lui : si ici, dans une grande taverne, qui avait pignon sur rue, et réunissait toutes les classes sociales. Et avec les trésors de renseignements qu'il avait utilisé. Si ainsi, il n'entendait rien de probant, c'était probablement que personne ne savait rien. Soit que ceux qui agissait dans la ville était trop haut placés, ou trop bas pour être trouvables. Soit que ceux ci n'agissaient pas volontairement, et que tout cet assaut été fomenté de bien plus loin.




Khelrod, Ashura et La Goualeuse

A la fin de son discours, l'ancienne courtisane sut immédiatement qu'elle avait visé juste. Les traits de son interlocuteur se détendirent, et c'était encore avant que Sabetha ne prenne la parole.

- Je ne doute pas que la Légion ait été prévenue par la Garde de ce qu'il se passe en ville, commandant. Cette affaire y est liée, dit elle avec un certain flegme.

Le bretteur hocha la tête. Il était de toute évidence convaincu. Comment la Goualeuse avait elle réussi un pareil coup de maître, la plupart d'entre eux ne le comprendrait peut-être pas : le parfum, les inclinations de la voix ou la candeur de ses yeux. Tout cela avait joué, c'était certain. Si elle n'avait guère était utile au combat, là, c'était une autre histoire.

L'officier répondit :


- Soit, nous allons voir la suite avec la Garde. Restez dans la ville aujourd'hui, que nous puissions vous contacter si nécessaire. En attendant, nous allons nous occuper du reste.

Et les compagnons purent partir. Ils sortirent du bosquet et se rendirent compte au bout d'un moment que quelqu'un les suivaient. Avec un mélange d'anxiété et de soulagement, ils se rendirent compte que le massif tigre rouge cheminait derrière eux. Quand ils se furent retournés, il s'assit sur son arrière train et les regarda pendant quelques secondes. Il rugit, secoua la tête puis se leva et disparu au loin vers les montagnes.

Sabetha avait rejoint le sol et marchait maintenant à côté des chevaux, elle resta relativement silencieuse pendant tout le trajet vers la ville, puis vers le Collège. A l'approche de l'académie, elle sortit un petit peigne de son sac, se recoiffa avant de tresser à nouveau ses cheveux, puis secoua ses vêtements pour les faire paraître plus frais.

Enfin, comme le matin pour Ashura, et comme jamais pour les autres, ils s'arrêtèrent devant la grande porte. Et soudain, la voix de la concierge naine retentit sous l'arche :


- La petite Sabetha ! Ca faisait bien longtemps !, dit la stricte mais néanmoins attachante fille de la pierre en approchant.

- Bonjour Maîtresse Tarmet, répondit l'alchimiste avec un doux sourire, il y a encore quelques uns des mages qui ne supporte que mal ma présence dans l’enceinte du collège, hélas. Mais ma porte vous est toujours ouverte.

- Ah... Oui, bien sûr.dit la concierge avec sérieux avant de poser les yeux sur Ashura. Je vois que tu accompagnes un groupe bien étrange... vous n'êtes pas venu avec votre ami drow, cette fois, je le constate, dit elle en s'adressant à la bretteuse, c'est bien.

Elle revint vers l'alchimiste.

- Je suppose que tu veux voir Maître Fares ?

Sabetha acquiesça et après leur avoir indiqué de l'attendre ici, elle disparut sous l'arche et dans les arcanes du Collège. Pendant ce temps, la concierge les regardait avec méfiance, mais politesse. Bien accompagnés ou non, elle ne se rappelait que trop du passage de deux des leurs le matin précèdent. Elle fit même une remarque à Khelrod.

- Je m'étonne qu'un serviteur de Clangeddin s'allie avec un noir du dessous.

Quelques minutes plus tard, l'alchimiste revient et après avoir remercié la naine, les fit passer dans le collège. Ils traversèrent la cours et entrèrent par une autre porte que la dernière fois pour Ashura. Cette fois, pas d'escalier, mais un long couloir bardé de portes solides derrière lesquelles on entendait des bruits étranges. Ils finirent par passer une porte derrière laquelle s'étendait un grand laboratoire d'expérimentation remplie de mannequins, et d'objets étranges et dans lequel ne se trouvait qu'un mage, devant une armure fumante. Mage dont l'un des sourcils avait dû être dévoré par le feu des années plus tôt.

- Ah. L'alchimiste, dit le mage avec dédain, Soran m'a demandé de vous laisser la chambre anascrute pour quelques minutes. Vous en avez deux, dépêchez vous.

- Merci Maître Alondar, répondit Sabetha avec un sourire, malgré la morgue et l'évidente contrariété qu'éveillait la présence de la jeune femme chez le magicien.

Ils passèrent une petite porte au fond de la pièce, et se retrouvèrent dans une étrange hémisphère, aux parois semi-réfléchissantes et dans laquelle, sur des piédestaux, se trouvaient une dizaine d'objets inconnus des compagnons, sauf peut-être de l'alchimiste. Elle ferma la porte derrière eux et soudain, ils se sentirent complètement coupés du monde. Ni odeur, ni bruit, ni lumière extérieur ne le parvenait (celle ci était diffusée par une toute petite orbe semblable à celle utilisées pendant le festival, fichée au sommet du dôme). Plus troublant, une partie de la magie, pour ceux qui y était sensible, semblait aussi moins prégnante ici.


- Vous avez entendu Alondar, et il ne se gênera pour ouvrir la porte les deux minutes passés. Allez y Khelrod.


PARCHEMIN
La logique de "Tromperie" était quand même moindre, mais vu le résultat, tu devrais pas être trop déçu ^^.

écrit par: Xarss Jeudi 06 Décembre 2018 à 17h29
Ses pensées l’avaient dévié de sa trajectoire première mais il n’avait rien pour rien. Au lieu de se retrouvé par la porte qu’il avait emprunté pour sortir il c’était retrouvé à la porte nord. La beauté de ce qu’il voyait n’avait d’égal, un monument splendide, l’invocatorium d’Arkhen, se rappelait-il du maistre Fares, un lieu important du Conclave, lieu même ou ses soupçons étaient menés. Investiguer n’était pas suspecter, c’était amasser de l’information et fouiller continuellement sans relâche et surtout envers soi-même.

Le faussement appelé Kryssyyor restait longuement devant l’invocatorium à scruter la bâtisse étudiant ce quelle dégageait et laissant sa nature faire son office puis vient le temps où il fallait prendre le pouls de la populace local. Il trouvait part égarement le lieu propice oubliant qu’il n’était pas au bon endroit; la contemplation de l’invocatorium l’avait sans doute dévié de la suite.

L’hydromel était de bonne qualité et les infos moins, par-contre sa constatation le portait encore une fois à ses suspections, soit la menace venait des hauts placés ou soit, comme lui avait laisser croire la nuit précédente, venait de bien plus loin, dans la passe de la Pierre-Tournante où il y aurait un vieux poste de garde des Dlardrageth, directement dans les dangerosités des montagnes du Nether. Son affabulation ne cessait de le faire douter, surement dû à sa dernière détection de la magie qui lui avait montré la noirceur qui venait du mythal ou du moins passait par le mythal mais Lunargent était tellement investie de magie de protection qu’il devenait pratiquement impossible que cela vienne de l’intérieur des murs.

Vorn soupirait au même moment que sa réflexion s’éternisait puis soudain il réalisait qu’il devait impérativement bouger, * ne jamais rester sur place* se souvint-il d’un conseil savamment inculqué par le thieffelin de l’ordre du corbeau qui l’avait légèrement entrainé. En pensant à lui, de suite Sabetta lui vint en pensée puis il eut un frisson. * Il est certain qu’ils n’entreront pas par ici et elle seule à part moi, connait le résultat de ma détection… Et s’ils n’entraient pas? À qui pourrais-je donner l’information pour en savoir plus?* Se questionnait-il en se traitant de niais de ne pas y avoir pensée avant. * Bien sûr, maistre Fares!* S’exclamait-il en sortant prestement prendre le cheval pour se rendre et tenter de voir le maistre en question.

Il maudissait ses égarements de pensées qui lui avaient fait perdre un temps précieux qu’ils n’avaient pas les moyens de se permettre. Il avait encore agis de façon égocentrique, ne pensant qu’a lui et cette tare il devrait s’en débarrasser au plus tôt. Il réalisait par le fait même que c’était cet égarement de pensées qui l’avait conduit à cette porte du nord et qui lui avait fait rappeler le maistre Fares. * Rien n’y est pour rien.*

Chemin faisant vers l’académie, il cherchait de par le malstrom magique la possibilité d’utiliser le mythal à des fin néfaste. La puissance que cela devait demander le dépassait, lui encore si néophyte sur le sujet puis il espérait que le groupe s’en soit sorti indemne, la légion avait-elle été clémente avec eux, seraient-ils envouté eux aussi, serviraient-ils de pions comme les autres? Tant de questions fusaient continuellement en lui ne trouvant toujours pas comment tisser toutes ces informations; l’investigation était un art, un art qu’il ne contrôlait pas encore assez bien mais qu’il devait impérativement continuer.


écrit par: Khelrod Samedi 08 Décembre 2018 à 21h50
Le nain fut impressionné par la maîtrise dont avait fait preuve l’ancienne courtisane. Plus encore que les propos en eux-mêmes ou la méthode employée, tant dans le ton que dans les gestes, ce fut le résultat obtenu qui impressionna le paladin. De par sa fonction il avait été amené à développer des compétences sociales solides, une faculté certaine à inspirer la confiance, mais Sirine avait fait montre de ces facultés à un niveau bien supérieur, transformant la suspicion du commandant de la Légion en une simple formalité dictée par une conscience poussée de son devoir. Peut-être l’appui de Sabetha avait-il été également décisif, mais le fils de la roche était persuadé que c’était bien La Goualeuse qui avait fait tout le travail. Après qu’ils furent autorisés à quitter les lieux, le serviteur de Clangeddin salua le soldat qui s’était adressé à eux, réutilisant le grade que l’alchimiste avait utilisé quelques secondes plus tôt.

- Merci commandant. Nous nous tiendrons bien entendu à votre disposition.

Ils se mirent alors en route et quelques temps plus tard la désagréable impression d’être suivi fut tellement forte que Khelrod, certainement comme ses compagnons, se retourna. Il constata, soulagé, qu’il ne s’agissait de nul autre que le tigre dont la sagesse et la loyauté envers Linaë et son compagnon animal, bien qu’elles n’étaient pas directement liées à lui, avait surpris le paladin, étonné de voir cette capacité à agir d’une façon si juste et bonne chez une créature qu’il aurait auparavant volontiers qualifiée de sauvage, mais qu’il qualifierait à présent de noble.

¤ Merci à toi noble créature. Ton compagnon sera fier de savoir que ton action a été sage et juste dans des conditions qui ne s’y prêtaient pas. ¤

Sur le chemin du retour, alors qu’il avançait à dos de poney, ses courtes jambes n’étant pas le moyen optimal pour un retour rapide, il prit quelques instants pour féliciter et remercier chaleureusement l’humaine qui les avait tiré d’un possible mauvais pas. Il en profita pour lui faire part de son admiration.

- Toutes mes félicitations Sirine. Vous avez montré une grande maîtrise de l’art oratoire. Vous n’avez rien à envier à feu Godefroy, mon mentor.

La dernière phrase montrait clairement à quel point il était impressionné par la jeune femme à laquelle il souriait franchement, bien qu’elle n’ait elle-même aucun moyen de le savoir, le nain ne s’étant livré à aucun de ses compagnons sur le sujet. Il ne put s’empêcher tout de même d’avoir une pensée pour ce qui s’était passé au cours du combat et dont il parlerait avec elle, plus tard, lorsqu’ils seraient réunis à la tour.

Ils continuèrent en direction de la cité puis en direction du Collège, dans lequel le nain n’avait pas encore posé les pieds. Alors qu’ils s’approchaient, il prit le temps de mémoriser ce lieu et le moyen d’y accéder. Kaitlin lui ayant indiqué précédemment que la magie serait certainement une part importante de ce qui les attendait, il estima que ce lieu devait être parmi ceux qui leur seraient les plus utiles. Sabetha avait d’ailleurs déjà un peu confirmé cette hypothèse en leur proposant de se rendre dans la chambre anascrute. Arrivé devant la grande porte, il constata avec plaisir la présence de la concierge naine. Celle-ci semblait avoir de l’estime pour l’alchimiste et il comprit qu’elle faisait certainement partie des personnes qu’évoquait Sabetha lorsqu’elle indiquait qu’elle avait encore ses entrées dans le Collège. Il ne fut qu’à moitié surpris lorsque Maîtresse Tarmet, comme l’avait appelée l’humaine, lui parla de Xarss. Avec un sourire franc, il lui répondit.


- Je dois bien avouer que j’ai été le premier étonné. Mais il faut parfois savoir passer au-delà des apparences…

Il n’en dit pas plus et la salua d’un signe de tête, attendant le retour de leur sauveuse. Il suivit alors Sabetha à travers l’académie, manifestement pas très à l’aise avec les bruits étranges qu’il percevait de ci de là. Pire encore, il fut extrêmement surpris de la froideur de l’accueil que leur avait réservé Alondar. Il avait toujours imaginé que les utilisateurs de la magie profane formaient une sorte de communauté solide, dès lors qu’ils partageaient l’enseignement d’un même Maître ou d’une même école. Manifestement ce n’était pas le cas. Il n’eut toutefois pas le temps de s’attarder sur cette pensée, puisqu’il put rapidement entrer dans la chambre anascrute en compagnie des membres du groupe qui avaient fait le chemin du retour avec lui.

Il fut clairement troublé par ce qu’il ressentait, ou ne ressentait pas. Il n’arrivait pas franchement à déterminer de quoi il s’agissait, mais quelque chose lui semblait très étrange dans cette pièce, outre les objets inconnus et la lueur magique qui serait à priori leur seule source d’éclairage. Là encore, il n’eut pas le temps de se poser plus de questions, les propos de l’alchimiste étant assez clairs. Il prit alors la parole sans détour et renseigna ses compagnons sur les éléments importants qu’il avait évoqués un peu plus tôt.


- Seygwine est en danger. La Capitaine Ellana est envoutée. Elle et Linaë sont atteintes des mêmes symptômes : fatigue excessive eu égard à leur habitude des journées difficiles et migraine importante. Linaë nous a attaqués peu après avoir montré ces symptômes. J’ai vu la Capitaine présenter les mêmes hier. Il faut isoler Ellana d’une manière ou d’une autre avant qu’elle ne tente quelque chose, si ce n’est déjà fait.

Ne laissant pas le temps à quiconque de réagir à ses propos, il continua sur le second sujet.

- Qui plus est, les Sentinelles semblent impliquées d’une manière ou d’une autre. Pendant notre combat Linaë est parvenue à se soustraire momentanément au contrôle de ses assaillants. Elle a alors prononcé les mots suivants : « Fuyez… Les sent… » et n’a pas eu le temps de terminer sa phrase…

Il posa alors un regard interrogateur à la limite de la supplique sur celle qui était dans l’immédiat la seule à pouvoir les aider et leur apporter des réponses, s’agissant dans les deux cas de formes de magie à priori puissantes et totalement inconnues du Paladin.


écrit par: La Goualeuse Dimanche 09 Décembre 2018 à 18h23
Aucune marque de satisfaction ne s'était peinte sur le pâle visage de l'oratrice une fois sa réussite devenue certaine. Elle se contenta d'incliner respectueusement la tête lorsque le commandant prit congés, puis se dirigea comme les autres vers sa monture.

Alors qu'ils chevauchaient en direction de Lunargent, la frêle jeune fille arborait cette expression rêveuse et inquiète que la plupart des figures prennent au repos. Un œil attentif aurait remarqué, à la pose légèrement affaissée de la cavalière et à la manière distraite dont elle tenait ses rênes, des signes évidents de fatigue. La belle profitait de la course pour se reposer. Les cavaliers ralentirent à l'approche de la cité, et Khelrod en profita pour faire un brin de conversation.


- Et votre résistance n'a rien à envier à celle de la pierre, Khelrod, répondit-elle dans un sourire affable, détournant aussitôt le compliment par un autre.

Elle n'osa pas reprocher au nain l'excès de sa bravoure, qui confinait à ses yeux à l'imprudence. Son entêtement avait bien failli lui coûter la vie, et elle ne s'expliquait d'ailleurs pas comment il avait pu survivre aux morsures répétées de la foudre. Ses pensées restèrent cependant habilement voilées derrière son habituel masque de candeur.

La Goualeuse avait salué la concierge de l'Académie avec déférence, davantage mue par sa crainte superstitieuse de la magie que par respect pour la petite femme à la langue bien pendue. Sans en laisser rien paraître, elle donna raison à maîtresse Tarmet lorsqu'elle reprocha au paladin de s'acoquiner avec la détestable engeance drow. Le tour que prenait l'enquête ne pouvait que les inciter à redoubler de méfiance, et elle s'étonnait encore de la facilité avec laquelle ce serpent de Kryssior avait gagné les uns et les autres.


*Passer au-delà des apparences* se répéta-t-elle ironiquement, les paroles du fils de la pierre pouvant aisément être comprises en un sens contraire.

La gamine du port aquafondien dissimula son émerveillement alors qu'elle traversait le Collège, bâtiment majestueux dont le peu qu'elle entrevoyait livrait de nombreux trésors à sa curiosité. La magie l'avait toujours fascinée, impressionnée et effrayée ; exactement comme l'antipathique maître Alondar ! Sans attarder son regard sur le visage courroucé du mage, elle s'empressa d'entrer dans la chambre anascrute. Son attention fut immédiatement subjuguée par la ribambelle de reliques perchées sur des piédestaux. Elle les considérait encore avec des yeux gourmand quand Khelrod prit la parole...


- Comment... Ellana ? demanda-t-elle en s'arrachant à sa contemplation. Mais alors, qu'indiquent les signes que vous avez remarqués ? Que la victime a déjà été manipulée ? Qu'elle est prête à l'être ?

La belle porta une main à sa tête, soudain frappée par l'idée qu'elle-même pourrait être envoûtée. Ne se sentait-elle pas épuisée, depuis le début de l'enquête ? Elle n'avait pas même trouvé l'énergie de danser pour la Déesse la veille...

- Et nous ? ajouta-t-elle en interrogeant Sabetha, une vague panique s'emparant de celle qui ordinairement savait si bien maîtriser ses émotions.



écrit par: Ashura Lundi 10 Décembre 2018 à 18h01
Les trois derniers jours avaient soumis son anxiété en des pics encore jamais explorés. Elle broyait du noir et activait sa matière grise. - N’étaient-ils que les dommages collatéraux d’une horrible machination ? Avaient-ils réellement impliqués Sabetha et sa famille (ainsi qu’un grand nombre de personnes) ? Avaient-ils poussés le commandant Beiran à suivre les contours d’une vengeance chimérique ? Jusqu’à quel point leurs indiscrétions avaient elles révélées leurs activités ? Pourraient-ils de nouveau prendre le risque d’échanger librement afin de faire avancer l’enquête ? - Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête, et la magicienne en présence, recueillait naturellement de nombreux espoirs de réponses.

Malheureusement, elle savait que le temps étant compté, plus qu’à l’accoutumé, alors la bretteuse se mua dans le silence. Si elle avait des velléités protestataires, elle les étouffa soigneusement et se contenta d’être patiente. Les bras croisés et le regard froid, elle accorda toute son attention à Sabetha.


¤ Suis l’Aigle et non la Tour... ¤

écrit par: Phineas Mercredi 12 Décembre 2018 à 17h11
Ashura, Khelrod et la Goualeuse

Dans la chambre chromée, la magicienne avait écouté les dires de Khelrod et de Sirine, et constaté l'étonnant silence de la bretteuse. Elle fixa un piédestal sur lequel s'étalait une série d'anneaux de cuivre qui semblaient à la fois liés, et pourtant éparpillés.

Elle croisa les bras et ferma les yeux. Ses lèvres s'agitaient silencieusement et elle hochait de temps à autre la tête de gauche à droite. Au bout d'une quarantaine de secondes elle ouvrit les yeux et acquiesça pour elle même.


- Écoutez, ce n'est peut-être pas évident pour des profanes, mais plus une magie est puissante, plus les règles qui l'encadre sont importantes. Et si vous dites vrai et que le mythal sert de catalyseur, ou de focaliseur, les contraintes sont d'autant plus fortes. On ne joue pas avec la haute-magie elfe comme ça.

Elle s'arrêta un instant pour hausser un sourcil, et toucha l'assemblage d'anneau. Celui ci eu un soubresaut avant de s'éparpiller à nouveau.

- Il y a peu de chance que le lanceur de sort se trouve à l'intérieur des Sentinelles. Les Gardesorts auraient remarqué quelque chose. Mais si quelqu'un, ou quelque chose, réussi à modifier légèrement les routines... Il doit être possible de se servir du mythal sans laisser de traces évidentes. Et d'utiliser sa puissance pour d'autres sorts. Cela étant, il semble franchement improbable que ce soit si simple. Il y a de fortes chances que l'appropriation prenne du temps, et que le nombre soit assez limité. Et comme d'habitude, un sort d'envoûtement fonctionne mieux sur des cibles connues du lanceur de sort que sur des inconnus. Ce qui explique pourquoi vous n'êtes pas déjà tombés sous le sort : vous êtes sous les Sentinelles depuis peu, et aucun des adversaires que vous avez rencontrés n'a eu l'occasion de faire un quelconque rapport. Même si l'envoûtement était allié d'une scrutation, ce dont je doute, les informations recueillies seraient insuffisantes. Ellana au contraire, reste presque tout le temps ici. La druidesse aussi, sans aucun doute, et il est plus simple de récupérer des informations sur elle. Le commandant et le capitaine Lorik n'ont pas été ciblés parce que, vu leur passif leur esprit doit être entrainé à résister à des assauts. La raison est probablement la même pour les mages influents, ou moi même, nous aurions puent tomber sous l'enchantement, mais peut-être voir venir la chose à temps.

Ce ne sont que des suppositions. Et faut il encore que la druidesse parla bien des Sentinelles, et pas, d'un sentier, par exemple.

Elle s'arrêta à nouveau et sembla brasser ce qu'elle venait de dire une dernière fois dans son esprit. La magicienne était doué d'un intellect bien supérieur au commun des mortels (comme la plupart de ses pairs) mais le réel fonctionnement des Sentinelles, et les implications liés à une telle corruption, semblait pousser ses capacités à un niveau qu'elle atteignait rarement.

- Il faut demander les rapports d'enquête sur les assaillants. Mais je serais très encline à penser que ceux là n'ont pas eux les symptômes que vous évoquez, Khelrod. Le plus logique me paraitrait de croire que ces fatigues et migraines sont liés à la bataille de l'esprit contre l'enchantement. Ceux qui ont attaqué Silys, une colère contenu se lut un instant dans son regard, et les deux de l'infirmerie n'étaient pas de grosses menaces, et j'aurais tendance à penser que leur esprit n'est en rien entrainé. Ce qui n'est ni le cas d'une druidesse, ni celui d'une officière entrainée par deux supérieurs du calibre de ceux de la capitaine Ellana. Taëlyne m'a un peu raconté l'histoire de son père : on ne survit pas en Outreterre sans un esprit particulièrement entrainé. Les elfes noirs sont des experts de la magie d'envoûtement. J'imagine sans mal que le capitaine Lorik est du même calibre.

Hélas, je dois vous le dire, je crains qu'on ait déjà perdu Ellana. Elle n'était pas à la caserne ce matin, ni quand j'en suis parti après avoir reçu votre message, Khelrod. Mais ne nous en soucions pas immédiatement. Il nous reste une bonne minute avant que Maître Alondar n'ouvre la porte, si vous avez encore des secrets à discuter, c'est le moment.


Xarss

Le schisme entre les elfes obscures et le reste des Tel-Quessir était ancien, immémorial. Que l'on suive l'histoire des elfes, ou la version de Mordenkainen, le mythe remontait aux premières blessures de Corellon, physique ou psychique. Ceci étant, et si l'histoire était loin d'être un historien émerite, Xarss avait entendu dire que la vraie séparation avait eu lieue après l'arrivée des eladrin sur Abeir-Toril, et que les elfes obscurs étaient considérés comme faisant partie des haut-elfe. Quelque part, ses anciens pairs avaient un jour dû être en mesure de l'utiliser. Mais comme pour les elfes de la surface, l'art des mythal s'était perdu depuis longtemps.

Ceci étant, les effets des Sentinelles rappelait quelque chose de flou à l'ensorceleur. Il en savait peu, mais se rappelait d'un terme,
faerzress, les mystérieuses radiations qui émanait de l'Outreterre, et, notamment, perturbait la magie autour des cités drows. Ce n'était pas la même chose, bien sûr, mais malgré le mystère de cette énergie, les matriarches parvenait à la dominer, et à l'utiliser à leur escient.

De même, utiliser la puissance du
mythal restait, pour le drow, possible. Mais difficile, et dangereux. Les ensorceleurs savaient de façon innée la dangerosité de la Toile, mais utiliser une magie d'un telle calibre était encore autre chose. C'était hors du commun, hors de la portée de la très grande majorité des arcanistes de Toril et même d'ailleurs. Combien d'histoire existaient dans les livres au sujet d'expériences de ce type ayant mal tourné ? Des constructions magiques qui explosaient, brisaient la trame de la réalité et faisait littéralement disparaître des portions de l'espace ou du temps. Rares étaient les maîtres, quand ils en avaient, qui apprenaient l'histoire de la magie à leur disciple. C'était ce qui rendait les ensorceleurs et les bardes si peu méfiants de leurs pouvoirs. Mais même les plus inconscients des ensorceleurs connaissaient l'hérésie de Karsus, qui avait conduit à l'effondrement temporaire de la Toile, et la chute des cités volantes nétherisses. Un cataclysme magique, une erreur de dix secondes, la disparition du plus grand empire magique de tout les temps.

Mais prendre des risques pareil pour la vengeance, ou l'accomplissement de la seconde résolution était bien le propre des drows et des autres engeances malignes.

La Première et la Seconde partie de la Destinée du Peuple.
Asservir l'Outreterre, et anéantir les elfes.

écrit par: Xarss Jeudi 13 Décembre 2018 à 16h21
L’ensemble de Lunargent disparut pour l’égaré des profondeurs, il avançait vers l’académie comme un somnambule tellement ses pensées lui travaillait l’esprit. Parmi elles, il restait un moment sur le repaire de Zz'Pzora en dehors de Menzoberranzan un lieu prisé pour le faerzress. Il avait jadis, dans son jeune âge, été espion pour le compte de sa génitrice, l’intransigeante matrone de la maison Symryvvin, elle lui avait ordonné de surveiller ce lieu si prisé par la maison Baenre. Espérant qu’il se fasse prendre dans ce coupe-gorge et tué avant l’âge de 8 ans pour ne pas lui permettre d’aller à l’académie, elle n’avait jamais accepté qu’il soit encore vivant suite à la purge de la crèche commune ou il avait passé sa petite enfance, là où il avait découvert son talent de danseur de bataille. C’était lointain dans ses souvenirs, la garce lui avait demandé car il avait été surpris à l’épier durant un rituel, il se souvenait des mots qu’elle crachait à ce moment: « Que les ténèbres illuminent nos âmes, que l’obscurité éclaire nos vies, que la noirceur abreuve nos cœurs avides ». Son rictus facial en disait long sur ce souvenir qui l’avait sauvé de devenir à ce moment-là, un sacrifice sur l’autel sacré et consacré à Lloth, cette maudite déesse de vengeance qui avait fait du peuple drow ce qu’il était aujourd’hui, des déchus qui se vautrait dans la trahison, le meurtre et la déchéance. Instinctivement il crachait au sol. *Méprisable que nous sommes.* Se dit-il silencieusement.

Le jeune Ilythiiri aurait sans doute versé une larme, lui qui sortait à peine de l’adolescence, il réprimait que trop sa haine de ce qu’ils étaient devenu. Il méprisait le fait qu’il n’avait jamais pu étudier comme il aurait voulu, ses garces de sœurs ainsi que la traitresse de matrone qui l’avait mis au monde, avaient tout fait pour le faire disparaître sinon, le rabaisser. Son sourire qui apparut à ce moment, confirmait que sa ténacité l’avait peut être sauvé. Vorn, toujours couché sur le dessus du havresac, entrait volontairement ses griffes de ses pattes avant dans la peau du coup de son esclave le sortant prestement de cette rêverie somnambule.

*Merci l’ami, mon égarement pourrait être notre perte à tout deux. Dit-donc Vorn, si je ne veux point me venger des miens, serait-ce là, la preuve éminente de mon choix?* Un silence perdurait dans l’esprit du jeune adulte, si son incompréhension du moment des mystères qui s’énamourait de son ignorance le perturbait, une constatation clair lui permettait de conclure qu’il y avait du daherow derrière cela. Et en quoi pouvait-il aider la cause? Il n’en savait rien, seul constat certain, il restait le cancre qui déambulait dans une ville qui le méprisait : quelqu’un l’utilisait à bon escient pour sa cause et l’autre l’utilisait avec sapience pour élucider ou bien distraire l’autre. Peu importait, il servait, il servait une cause qui l’aidait à se surpasser dans son choix, celui-là même qui le différenciait, celui qui le rapprochait de ses antiques racines.


Levant les yeux, il réalisait qu’il était encore devant L'Invocatorium d'Arkhen. *Pourquoi pas!* Se dit-il en décidant de tenter d’aller chercher des réponses à ses multiples questions, au pire, il serait refusé.


écrit par: Khelrod Samedi 15 Décembre 2018 à 14h56
Le nain écouta attentivement les propos de l’alchimiste qui lui semblait en ce moment maîtriser pleinement le sujet qu’elle était en train d’aborder. Tout ignorant qu’il était des arts profanes, il comprit tout de même une chose : s’il se passait bel et bien ce qu’ils étaient collectivement en train de comprendre, la magie à l’œuvre était d’une puissance peu commune. Mais s’il avait tout suivi, les règles qui devaient régir cette magie étaient de fait très difficilement contournables et pourraient leur permettre, avec une enquête approfondie, d’en apprendre plus sur les agresseurs, voire même de les confondre…

N’ayant pas voulu interrompre Sabetha, il avait légèrement temporisé le geste d’apaisement qu’il avait destiné à La Goualeuse, la sentant paniquer devant les révélations qu’il venait de leur faire. Dès lors que leur sauveuse les autorisa de nouveau à parer, il posa sa main droite sur l’épaule de Sirine, scène étrange que de voir un nain tenter ce genre de geste paternel envers une
humaine. C’est à d’ailleurs à l’ancienne courtisane qu’il s’adressa d’abord.


- N’ayez crainte Sirine. Vous avez entendu Sabetha ? Nous ne serons pas des cibles.

Il lui sourit sincèrement, tentant de la réconforter. Se repassant certaines des paroles de l’alchimiste, il en vint à se souvenir de Kaitlin, la Gardesort qu’il avait rencontré un peu plus tôt. Cela lui donnait une idée.

- Merci pour ces explications Sabetha. Une Gardesort du nom de Kaitin, qui semble vous tenir en grande estime, nous a indiqué que le problème que nous devons régler sera nécessairement empreint de magie et elle m’a conseillé de m’en remettre à vous dans ce domaine. Voilà pourquoi je souhaite vous solliciter, mais également pourquoi je doute que Linaë souhaitait parler de sentiers…

Il marqua une courte pause pendant laquelle il tapota l’épaule de La Goualeuse de façon affectueuse avant d’enlever sa main. Il reprit alors à l’attention de Sabetha.

- Pensez-vous que je puisse solliciter l’aide de Kaitlin pour lui demander de vérifier discrètement si certaines anomalies sont apparues ? Elle a évoqué le fait que leur vigilance était mise à rude épreuve ces temps-ci, mais selon elle rien d’inhabituel. Peut-être serait-elle en mesure de trouver des signes d’une quelconque manipulation en enquêtant. A moins qu’elle ne puisse elle aussi avoir été retournée par l’ennemi. Auquel cas, c’est à vous qu’il reviendrait d’essayer de mener cette enquête si vous en avez la possibilité. Ou de nous orienter vers quelqu’un de confiance qui pourrait nous aider…

Il regarda alors Ashura, étrangement muette depuis quelque temps, comme pour obtenir une forme d’approbation de sa part dans le développement de son raisonnement. C’est ensuite à elle et à Sirine qu’il s’adressa.

- D’un autre côté, il faudrait peut-être que nous nous procurions les rapports des attaques afin de vérifier si nous pouvons trouver certains points communs évidents, à recouper dans un second temps avec les éléments recueillis du côté des Gardesort et des Sentinelles. Il me semble que le travail de recherche de points communs entre les différentes attaques a déjà été effectué, mais maintenant que nous avons d’autres éléments portés à notre connaissance, une nouvelle inspection pourrait peut-être nous révéler d’autres choses…

écrit par: La Goualeuse Vendredi 21 Décembre 2018 à 16h33
La jeune fille avait écouté les explications de Sabetha avec attention, son esprit vif et curieux assimilant les informations avec une dévorante perspicacité. Les paroles de la magicienne ne l'avaient qu'à moitié rassurée : leurs adversaires les connaissaient assez bien pour être capables d'identifier leurs alliés, telle Silys qui avait été attaquée par leur faute. Et en prenant possession de l'esprit de Leor, d'Ellana et de Linäe, n'avaient-ils pas pu en apprendre suffisamment à leur égard ? Et comment parvenaient-ils toujours à retrouver leur trace, s'ils ne les scrutaient pas ?

La main compatissante de Khelrod se posa soudain sur son épaule, l'arrachant à son inquiétude. Elle lui sourit mais ne cacha pas ses doutes, n'en déplaise à leur savante interlocutrice.


- Pour combien de temps encore ?répondit-il en toute bonne foi. Qui sait ce que l'ennemi sait déjà de nous... N'est-il pas dans la tête de plusieurs de nos plus proches alliés ?

Elle adressa un regard sceptique à Sabetha, alors que le volubile paladin commençait déjà à exposer le fruit de ses réflexions. L'aide de la dénommée Kaitlin, en effet, pourrait s'avérer des plus précieuses puisqu'il fallait bien en convenir avec Ashura : l'enquête excédait leur domaine de compétence. Quoique...

- Vous restez bien silencieux, Lothar. Vous qui maîtrisez l'Art et qui avez frotté vos sortilèges à la magie de l'ennemi, n'avez-vous rien à nous apprendre ?

La Goualeuse se retourna alors vers les reliques exposées dans son dos, puis pointa du doigt la boule de cristal.

- Et tout ça ? Ne pourrait-on pas s'en servir pour chercher Ellana, Myal'sa ou le commandant Landruel ?

écrit par: Ashura Samedi 22 Décembre 2018 à 08h45
Au lieu de donner des raisons de tranquilliser son auditoire qui avait les yeux grands ouverts, elle paracheva ce goût d’incomplet mêlé d’impuissance et de frustrations. La magicienne instruite avoua que les craintes étaient fondées, aussi loin puissent-elles porter. Les échanges amenaient aux vaines appréhensions, qui ne pouvaient qu’exciter les tempêtes de leurs âmes, qu’abattre les esprits et troubler les cœurs. Tandis qu’elle considérait les faits avec le calme de la réflexion, elle tentait de raisonner d’après les principes plutôt que par sentiment ou par prévention, loin des exaltations de l’imagination.

¤ Pourquoi nous avoir demandé cela à nous ? Il faut confier la tâche à des Gardesorts qualifiés... ¤

Elle avait la gorge sèche et la nuque raide. Malgré ses yeux et sa bouche qui ne manquaient jamais d’expression, Ashura restait cloitrée derrière son masque d’austérité, silencieuse, ne sachant plus comment opérer, comment enquêter tout en sachant que les paroles étaient désormais officiellement à la portée d’êtres malintentionnés. La bretteuse prit soin de maudire ce mal inconnu qui, depuis l’ombre, continuait de ronger, de provoquer un dépit irritable et en espérances trompeuses.

Dans le silence qui suivit l’analyse du protecteur dévot et celle de Sirine, elle s’exprima d’une voix terne, les yeux légèrement perdus dans le vague :

- Les événements dépassent clairement notre domaine de compétence. Pendant que nous parlons, l’attention autour de la jeune elfe est amoindrie. Rien de rassurant en sachant qu’une capitaine possédée rôde quelque part dans les parages.

Elle s’efforça de refouler un terrible pressentiment.

- Je propose que vous la retrouviez, proposa-t-elle au nain et à la cantatrice. Tandis que vous auriez effectivement plus d’aisance que nous à vous adresser aux gardesorts, poursuivit-elle en s’adressant à Sabetha. Et en ce cas, je m’occuperais de traiter les rapports en surveillant la jeune enfant.

Elle leva le menton en attendant l’expertise de la magicienne et d’éventuelles remarques de ses comparses.

écrit par: Phineas Mercredi 26 Décembre 2018 à 23h59
Xarss

Alors qu'il s'approchait de l'Invocatorium, Xarss vit l'apparence de celui ci changer. Là ou se trouvait un instant plutôt une sinistre forteresse noir se dressait maintenant un bâtiment ouvert, accueillant, entouré d'un strict mais élégant jardin. L'architecture était toute de dômes et de flèches. A n'en pas douter, celui ci avait été pendant quelques minutes ou heures entourés d'une illusion pour une raison ou une autre. Cela étant, c'était l'un des rares bâtiment de la ville à être entouré d'une séparation visible du reste. Même si cela restait une élégante ligne de colonnes entre lesquelles s'étendaient buissons et plantes grimpantes, parfaitement entretenus.

Lorsqu'il traversa l'arche qui permettait d'accéder au jardin, l'ensorceleur ressenti un léger picotement dû à la magie. Plus qu'au collège, ici, elle était visible partout. Trois mètres parcourue sur l'allée principale et il fut certain de voir le griffon de feuille et de branche taillée un peu plus loin tourner la tête vers lui. Un peu plus loin, une seconde sculpture de ce type, en forme de tigre, bougea clairement une patte vers lui cette fois. Les buissons sculptés étaient de toute évidence enchantés, mais le drow ne put rester qu'impressionné, incapable de mettre un terme sur cette forme de magie.

Il n'y avait pas grand monde dans le jardin, sauf un elfe et un humain qui avait, un peu plus loin, une discussion animée, au point qu'ils ne remarquèrent pas un drow passer derrière eux. Ce qui ne fut pas le cas des deux autres gardiens de la grande porte du bâtiment principal, un cylindre de pierre blanche et marbrée surmonté d'un dôme. Alors qu'il s'approchait, il remarqua deux élégantes statues, trois mètres de granit gris de forme humanoïde, quoique trop pointues pour être organiques, portant deux énormes lames de pierre, pointes au sol. Au moment exact ou Xarss posa un pied entre les statues, celles ci s'animèrent, et les deux épées l'emprisonnèrent. L'une derrière lui, l'autre dans son dos. Si ce n'avait été ses exceptionnels réflexes, il se serait retrouvé coincé entre les deux, avec à peine la place pour respirer. Mais il réussit à sauter au dernier moment, échappant à la vigilance brutale des statues, et se réceptionnant en souplesse un mètre devant lui. Alors qu'il se relevait, il entendit une voix sèche et sarcastique à côté de lui :


- Et bien l'on m'avait dit qu'un drow rôdait dans la cité, mais je ne l'avais cru. Taern et Alustriel s'en vont, et voilà que les ratons se croient permis d'entrer. Y compris entre les murs du Conclave. Avec une certaine adresse, je l'admet.

Le drow releva la tête et tomba sur un humain assez vieux, les cheveux mi-longs parfaitement coiffés et une fine moustache s'étalant autour de ses lèvres. Il portait une étrange armure noir et ocre, curieux assemblage entre un plastron et une robe de mage, dans des matériaux particulièrement raffinés. Il leva la main et claqua des doigts, les statues retrouvant leur place initiale. De ce que Xarss avait entendu pendant son séjour ici, ce ne pouvait être qu'Arkhen le Glacial qui se tenait devant lui, avec un regard qui reflétait son surnom :

- Dites moi, Kryssyor de la Main des Mystère, ou qu'importe votre réelle identité, pourquoi devrais-je m'empêcher de faire ce que les Sentinelles auraient dû faire depuis quatre jours déjà ?


Khelrod, Ashura, la Goualeuse (et Lothar)

La magicienne posa un regard rapide sur la boule de cristal.

- La divination n'a jamais été mon élément. Et puis les sortilèges réellement efficaces de cette école demandent de l'expérience. Et malheureusement, la situation, vous en conviendrez, implique d'éviter de mobiliser les maîtres du Collège. Aussi puissant qu'ils soient, si jamais leur esprit cèdent, ils deviendraient des ennemis implacables. D'autant plus que certain d'entre eux sont suffisamment haut dans l'ordre des Gardesorts pour avoir des pouvoirs particuliers.

Elle croisa les bras et remis ses cheveux en place. Elle se tenait parfaitement droit, et regardait la porte. Lorsqu'elle arrêtait de s'agiter, l'étiquette de la noblesse ressortait. Lothar restait silencieux après avoir admis que la magicienne en savait probablement plus long que lui. Il se proposa pour continuer des recherches plus approfondis à l'académie, en disant pouvoir extrapoler la façon dont l'enchantement fonctionnait, en fonction de ce qu'il avait put constater pendant le combat. Sabetha repris.

- Kaitlin est encore une étudiante du Collège. Les Gardesorts en sont majoritairement constitués. Elle a participé aux quelques cours que j'ai donné. Une courageuse, vu le peu d'intérêt porté à l'alchimie. Je vais aller la voir, mais je ne promet rien, et au même titre que pour les autres, la discrétion est de mise. Vous devriez avoir tendance à préférer des alliés extérieurs, préférez les compétences à l'implication directe. Tout les alliés évidents sont dangereux, et il ne tient qu'à vous de me faire confiance. Fiez vous à Lor'kar, notre ennemi, quel qu'il soit, ne s'attendra pas à ce qu'un orque soit l'allié de Lunargent. Et il m'a dit être régulièrement hors des Sentinelles, si notre théorie est bonne, il a peu de chance d'être sous le joug de l'envoûtement. De même pour ma femme, si nécessaire, elle est régulièrement en vadrouille et l'était encore il y a quelques semaines. Utilisez les nomades. Les sentinelles s'étendent sur un rayon d'une lieue autour de la ville. Encore une fois, si notre théorie est juste, tout ceux qui sortent régulièrement du mythal sont plus sûrs. Encore une chose, Ashura, méfiez vous de tous à la caserne. Il est impossible que tout les soldats soient impliqués, mais Ellana semble trop respectés pour que ses ordres soient ignorés... si elle a utilisée son autorité pour retourner les troupes, le danger pourrait être partout.

A peine eut elle fini de parler que la porte s'ouvrit. Alondar les invita à partir avec une sèche courtoisie et Sabetha les reconduisit à l'entrée de l'académie, non sans indiquer à Lothar la direction de la bibliothèque.

écrit par: Ashura Jeudi 27 Décembre 2018 à 01h31
Son esprit, bien que très préoccupé, s’emplissait progressivement de certitude magique. Néophyte dans le domaine des arcanes occultes et inhabile à discerner le divin du profane, la bretteuse possédait tout de même un esprit affûte et s’évertuait en une certaine adaptabilité.

Avec appréhension, sa culpabilité ne faisait que croître à mesure que les pistes semblaient se réduire à des lambeaux inexploitables. Une pensée allât vers la petite druidesse et ses compagnons forestiers.

Toute pâle, elle quitta l’assistance précipitamment, oubliant même d’en informer ses coéquipiers, peu importe que l’un d’entre eux se sente offusqué par cette entorse aux habitudes. Son objectif était clair, rejoindre la caserne et l’être au centre de toutes les inquiétudes. Rejoindre l’orque spiritiste puis éplucher les rapports liés aux envoûtements.

écrit par: La Goualeuse Samedi 05 Janvier 2019 à 16h35
La Goualeuse dissimula derrière un sourire contrit sa déception et sa perplexité. Si des profanes tels Beiran et Lorik avaient un esprit suffisamment aguerri pour résister aux sortilèges de leurs adversaires, pourquoi les maîtres du Collège seraient-ils moins armés ? L'esprit d'un Gardesort n'était-il pas une véritable forteresse ? De toute évidence, la marginalité de dame Sabetha et ses contentieux avec l'ordre des magiciens les privaient de ressources précieuses.

Elle sortait de l'Académie à peine plus savante qu'elle n'y était entrée : les pistes étaient toujours aussi minces et tortueuses... Les rôdeurs du cercle de Tatshandra étaient-ils rentrés ? Avec des nouvelles ? Linaë avait-elle repris conscience, et pourrait-elle les renseigner en quelque manière sur l'ennemi ? Lorik s'était soi disant joint à leurs investigations, était-il lui aussi de retour ? Et où était Ellana ?

Ashura les avait quittés sans un mot. La jeune fille se trouvait une nouvelle fois en équipe avec le preux Khelrod.


- Et bien, nous voilà encore tous les deux ! lança-t-elle d'un ton plaisant, afin d'arracher le nain à ses pensées. Par où commencer, il y a tant à faire...

écrit par: Xarss Lundi 07 Janvier 2019 à 21h50
L’ivresse qu’il ressentit en voyant l’illusion disparaitre ou bien changé, n’avait d’égal que le moment ou son oncle Pharum, lors d’un exercice de lutte contre un golem, l’avait fait vrillé à la suite d’une feinte grossièrement manqué. Le picotement ressentit lui rappelait son attirance pour l’Art et les sculptures végétal lui ravit l’esprit. Il aimait ce type d’artifice qui n’avait rien d’utile et tout pour le plaisir des yeux. L’instant lui parut paisible et son passage non remarqué auprès d’êtres qui auraient dû l’interpellé, le mit tout à fait à l’aise le rendant même décontracté pour la toute première fois depuis son arrivée à Luneargent.

Son entrée par-contre, vint changer son état présent. * Par la grâce de Séluné…* Se permit-il à peine de formuler lorsque les lames vinrent tenter de l’emprisonné. Sa parade finement exécuté le rassurait de son état de santé mais à voir Vorn tout étendu au sol se demandant ce qui venait de se passer, l’invitait à prendre ses précautions et rapidement reprendre la vigilance qu’il avait mise de côté. * Décidément, Lunargent m’éprouve à chaque instant.* Se dit-il avec humour en rappelant Vorn à venir reprendre place mais une voix s’élevait interdisant au félin d’aller s’étendre comme à son accoutumance.

Xarss se signait d’un léger rabaissement de son arcade sourcilière gauche et son regard vint dans celui qui l’interpellait d’une façon cavalière et plein d’humour. Constatation faite sur son interlocuteur et sur les suites de ce dernier le fils détesté prit parole avec toute la diplomatie qu’il pouvait utiliser…


-Maistre Arkhen, pour commencer j’y ai été envoyé par la dite main des mystères pour investiguer sur certain faits magiques qui se déroulerait entre les murs de Lunargent et une fois rendu sur place, l’on m’a accepté certes après une longue attente, à y pénétrer. Alors je me suis rien permis, tout au contraire et je passerai outre le terme injurieux et raciste désignant ma race, aussi détesté soit-elle, ma personne n’a rien à voir avec les perfidies immondes de ce que vous appelez raton.-

Il restait sur la même lancé neutre et sans accusation…



-Effectivement, qu’importe ma véritable identité et je suis certain que vous comprenez parfaitement pourquoi j’en décline la véritable, car si vous haïssez tellement les Ilythiiri, ce n’est rien en comparaison à mon exécration que j’éprouve pour eux. Bref, nous nous éloignons beaucoup trop de ma venue ici. Pour les sentinelles je n’en sais rien et pour vous et bien je vais vous faire part de la raison qui vous permettrait de me pas m’occire sur l’instant.-


Il se permit une détente, laissant tout son corps oublier sa pose militaire pour en avoir une plus décontracté en prenant appui que sur sa jambe droite, moment ou Vorn reprit place sur le havresac s’allongeant en s’étirant longuement pour ensuite faire sa toilette. La main droite du danseur tenant le passe-droit fut tendu vers Arkhen.



-Vous êtes surement au courant d’une attaque sur une jeune fillette dans la matinée d’hier, elle a été atteinte par un poison virulent, elle est encore entre la vie et la mort puis nous cherchons ardemment un antipoison. Suite à l’attaque, le malfaisant est passé auprès de moi et ce, invisible mais audible, je l’ai malheureusement manqué de près puis il à plonger dans la Rauvin. Il a été retrouvé plus tard, du moins les restes, dans une marre d’acide d’Antheg. Le fait que j’ai intervenu pour tenter de l’arrêter, ont fait que les autorités qui sont sur ce passe-droit, m’ont autorisé à enquêter sur cette affaire qui pour rester honnête, me dépasse de beaucoup. De là et d’autres faits derniers, la raison de ma présence ici.-


Il ne laissait pas le temps d’intervenir qu’il s’empressait de continuer avec la suite, comme si cela allait lui offrir le luxe de vivre plus longtemps.



-Des personnes ont été envouté dernièrement, des personnes qui avait été approché par moi et d’autres impliqué dans l’investigation et ce par un puissant envoutement que j’ai entrevu de par ma détection de la magie en fait, cela semblait être un sortilège de domination surpuissant. Une puissante magie du huitième peut-être même du neuvième niveau, une masse gigantesquement dense qui semble aspirer toute magie autour d’elle, ceci était comme une étoile obscure dans mon esprit puis le plus intrigant et de ma raison ici est que cette magie viendrait du mythal des sentinelles qui elle cherchait à m’expulser de la réalité.-


Xarss prit une pose verbale et vint pour ajouter autres chose mais se retint, attendant d’être terrassé ou bien expulsé, il restait impassible devant cet humain qui respirait la puissance. Le mal aimé avait jeté une pièce, restait à savoir de quel côté elle tomberait. À ce moment il se maudit lui-même de ne pas avoir fait sa détection du bien avant puis en même temps trouvait le moment opportun et décidait de le faire dans son attente. Il en avait assez dit à Arkhen, si ce dernier était de mèche avec ceux qu’ils cherchaient il le ferait sans doute disparaître d’un claquement de doigt et sa disparition risquerait de laissé un indice au groupe; le drow n’avait pas dû passer inaperçu devant l’invocatorium.



Vigilance, perception et détection du bien sur Arkhen et autour .

écrit par: Khelrod Mercredi 09 Janvier 2019 à 00h09
Le Paladin écouta attentivement l’alchimiste tant pour les éclaircissements qu’elle leur fournissait que pour les conseils qu’elle leur donnait. Comme ses compagnons, à l’exception de Lothar, il n’entendait pas grand-chose aux arts profanes. Néanmoins, il était loin d’être idiot et parvenait à saisir les concepts qui leur étaient exposés et comprenait également où voulait en venir Sabetha.

Ce qui ne le rassurait pas, c’était que, comme ses compagnons, il se sentait un peu perdu, ne semblant pas avoir trouvé de nouvelles pistes suite à cette conversation. Mais le point positif, car Khelrod cherchait le positif en tout pour le bien de leurs investigations, était que les enquêteurs savaient désormais ce qu’il ne fallait pas faire et à qui ils pouvaient où ne pouvaient pas s’adresser.

Il acquiesça de la tête lorsque Sabetha évoqua le fait de s’entretenir avec Kaitlin et les conseilla de s’entretenir avec des « nomades » et des personnes extérieures à la ville.


¤ Il faudra qu’on fasse la liste de ces personnes auxquelles nous pouvons nous adresser. Et vite… ¤

Alors que la porte s’ouvrait, il remercia Alondar d’un simple signe de tête, puis remercia chaleureusement Sabetha de leur avoir accordé du temps et des conseils. Regardant Ashura partir sans dire un mot, il comprit où elle se dirigeait. Le nain était plutôt surpris de la voir partir ainsi et se dit qu’il ne fallait pas qu’elle parte seule. Pas dans les conditions actuelles…

Le ton plaisant de Sirine fonctionna à merveille sur le fils de la pierre qui lui répondit, avec un sourire franc.


- Ravi de vous accompagner de nouveau, dit-il sur un ton similaire à celui de la jeune femme. "Je pense qu’il nous faut suivre les conseils de notre alliée."

Ces derniers mots avaient été prononcés sur un ton bien plus grave et professionnel. Il était déjà manifestement en train de penser à la suite.

-Je ne pense pas qu’il nous faille nous séparer. Je serai d’avis que nous rejoignons Ashura, ne serait-ce que pour nous entretenir avec Lor’Kar et vérifier que l’état de la jeune elfe reste stable. Chemin faisant, il faudra que nous passions en revue les personnes susceptibles de nous aider à résoudre cette affaire, de plus en plus mystérieuse et que nous évoquions la suite de nos actions.

Puis, avec un nouveau sourire, il demanda :

- Cela vous convient-il ?

écrit par: Phineas Lundi 14 Janvier 2019 à 21h05
Alors que le soleil poursuivait sa course, l'enquête se poursuivi longuement dans l'après-midi. Sans vraiment, peut-être qui l'ait prévu, développements et discussions les menèrent jusqu'en début de soirée. Quoique avec de grandes différences entre les protagonistes.


Xarss

- Ce serait injurieux et raciste si ce n'était pas la norme de votre race, Xarss. Mais que vous partagiez mon point de vue ou non, n'en prenez pas ombrages. Vous êtes l'exception, ne vous étonnez pas d'être traité comme partie de l'ensemble.
J'insulte aussi les autres elfes, les humains, les nains, les gnomes ou les dragons.

Un sourire sardonique s'étala sur le visage du maître ensorceleur. Il agita la main et Xarss put se retourner pour découvrir que le gardien de feuille en forme de tigre qui s'était approché, retourner à son emplacement initial.

- Nous allons parler plus longuement. On établit ni la vérité, ni quoique ce soit d'autre sur un parvis. Suivez moi.

Le drow n'eut d'autre choix que de suivre. Contrarier un arcaniste de ce calibre pourrait être des plus dangereux, sans aucun doute. Mais le trajet lui permit d'utiliser correctement ses pouvoirs.

Arkhen dégageait une aura de bien. Comme d'ailleurs la majorité des êtres qu'il croisa dans l'invocatorium. Ce qu'il put deviner comme étant des objets animés (des statues, des armes et même des tableaux) ne dégageait pas d'aura de ce type. Il remarqua évidemment les regard qu'on lui jetait, mais il accompagnait le maître des lieux.

Lieux qui, par ailleurs, était grandioses. De grandes arches blanches, dont le toit était souvent fait de verre, laissait passer la lumière dorée de Lathandre. Les raies de lumière éclairaient les nombreux par terre et arbustes qui semblaient accompagner avec élégance les murs de pierre blanche et les ornements d'acier gris et d'or rouge.

Ils traversèrent un long couloir, montèrent des escaliers, et finirent par s'arrêter devant un bureau dans lequel ils entrèrent. Celui ci, circulaire, se trouvait dans l'étage médian d'une tour, et en occupait presque toute la surface. L'immense pièce était entourée d'étagère dans lesquels s'alignaient grimoires et rouleaux. Au milieu, quelques pupitres supportaient les lectures du moment de l'ensorceleur. Devant les grandes portes fenêtrées qui permettait d'accéder au balcon, se trouvait un bureau de bois précieux, sur lequel s'empilait des parchemins. De confortables fauteuils se trouvait devant.


- Prenez place. Nous avons bien des choses à nous dire, je crois, il agita un doigt et du plafond descendit un élégant assemblage d'anneau argentés qui se dissocia pour laisser apparaître un cabinet à alcool. Hydromel, vin, bière ?

Enfin, Xarss put goûter à un hydromel digne de ce nom. Un vin de miel fin et délicat, légèrement épicé, en provenance directe de l'Amn.

Et l'entretien commença. Arkhen s'intéressa d'abord à l'elfe en lui-même. Il se montra intéressé par les choix de Xarss en magie, et en art martiaux. Il passa prêt d'une demie-heure à lui poser différente questions, de la plus évident à la plus étrange (parmi lesquelles sa saveur préférée, et la façon dont il traçait le signe de la domination), afin, compris t'il vite, de le jauger.
Il voulut ensuite entendre son histoire, et chercha à entrer dans les détails, sans pour autant menacer de lui tirer les vers du nez par magie. Arkhen était sec, sarcastique, mais il se montrait honnête et semblait avoir une impressionnante capacité de rétention d'information.

Une fois, quelqu'un frappa à sa porte et il se contenta de le congédier rapidement avant de continuer.

Au bout de presque deux heures, enfin, il passa à l'affaire qui les intéressaient tout les deux. Il lui fit raconter tout ce qu'il savait de l'affaire, quitte à répéter plusieurs fois pour explorer des détails. Xarss put dissimuler des informations, mais il se demanda souvent si le Glacial ne se doutait pas de l'omission. Enfin, alors que le soleil commençait à descendre, ce marathon sembla arriver à son terme.

Arkhen dégagea de l'air par les narines et s'enfonça dans son fauteuil.


- Je n'ai pas senti d'assaut. Mais personne ne serait suffisamment stupide pour m'attaquer. Ce qui expliquerait pourquoi ni la Faculté du Conservatoire, ni Forell, ni Vadalathra, ni même Fret n'ai senti quoique ce soit. Hum...

Il s'arrêta quelques secondes. Regarda un faucon de métal sur la table.

- Guaz... Non.

Le faucon, resta inanimé.

- Tout cela est particulièrement inquiétant. Si vous dites vrai, nous affrontons une menace d'ampleur, mais toutes nos parades ont été déjouées ou saturées. L'ennemi - si il est réel - est intelligent, et nous connait. Mais de ce que vous me dite, il agit de l'extérieur des Sentinelles. Avec une magie similaire à la haute-magie. Ce n'est pas si rare.
Je peux contacter les chefs du conclave, les commandants de la guarde et des chevalier d'argent, ainsi que de la Légion et exiger un conseil. Mais je dois savoir si c'est nécessaire, Xarss.

Une fois n'est pas coutume, je vais vous demander votre avis.

Entendant la réponse de Xarss, qui semblait préférer la discrétion, Arkhen fronça des sourcils.

- Je vous laisse la nuit. Et un peu de l'aube. Je ne sais pas pourquoi un commandant de la Garde a fait autant de mystères, mais je ne peux pas laisser ma ville tomber aux mains d'un ennemi à cause d'une stupide vendetta ou du manque de vélocité de quelques... aventuriers. Je vais m'arranger pour vérifier l'intégrité du mythal. Si vous n'avez pas d'avancées suffisante demain matin, je réunirais un conseil.

Il se leva et se dirigea vers un petit cabinet. Il commença par ouvrir trop serrure avec de simples clés, et les trois suivantes grâces à des mots de pouvoir. Il en sortit quelque chose qu'il posa devant Xarss. C'était un bracelet fait de trois anneaux en os liés entre eux. L'un des trois était poinçonné.

- Tournez l'anneau centrale et j'entendrais vos pensées. Veillez à les purger avant de communiquer, je ne tiens pas à partager vos fétiches. Tournez l'anneau poinçonné d'un quart de tour pour m'envoyez un signal de détresse. Évitez de l'utiliser si il ne s'agit pas réellement d'un danger que vous ne pouvez affronter seul. Je ne suis pas un service de sécurité. Ah, et cela ne fonctionnera pas si vous vous éloignez de plus d'une lieue des murs de la ville.

Maintenant, si vous voulez bien sortir, j'ai une académie à gérer.

La porte s'ouvrit seule. De toute évidence, l'entretien était terminé.



Ashura, Khelrod et la Goualeuse

Bientôt, Khelrod et Sirine rejoignirent Ashura, arrivés quelques minutes avant eux à la caserne. Ils savaient que bien des choses se jouaient autour d'eux, et ne voyaient pas d'autre solution, pour le moment, que de voir et revoir ensemble tout les chemins et indices qui s'étaient offerts à eux. Pendant que Lor'kar veillait silencieusement sur la jeune elfe toujours inconsciente, ils purent s'installer à une table. Mais ce, avant de se rendre compte que, hors de la salle anascrute, il ne pouvait pas se permettre de disserter sur leur mission, du moins le croyait il.

L'après-midi passa donc essentiellement dans les circonvolutions intérieur des trois camarades.

Prêt d'une heure après leur arrivée cependant, un revenant troubla leurs réflexions. Les cherchant, Lorik passa la porte de l'infirmerie. Il avait le visage grave, perdu entre la colère, l'anxiété et le doute. Il leur demanda de monter avec lui dans la salle de réunion.

Il s'assit avec eux et pendant quelques instants, les poings serrés sur la table, il resta silencieux.


- Ellana manque à l'appel.

Cette seule parole vibrait d'une inquiétude démesurée.

- D'abord Beiran, puis Ellana. Je sais que le premier n'en fait qu'à sa tête, mais ça ne ressemble pas à la petite... Je suis passé chez elle après avoir reçu le plus gros savon depuis ceux de ma mère il y a plus d'un siècle. Ses voisins ne l'ont pas vu depuis hier soir. Elle n'a jamais raté un jour de travail depuis qu'elle est cadette.

Il inspira.

- Le Chevalier Grand Commandeur Alathar va faire réunir les troupes. Il vous invite - c'est la politesse de l'ordre - à le rencontrer ce soir au Bastion. Vous serez payés, et remerciés pour vos services. Tout ce que le commandement vous demande, c'est de lui indiquer ce que vos recherches ont conclu de plus probant quant à la localisation de notre adversaire.

Il relâcha d'un coup tout l'air qu'il avait encore dans ses poumons.

- Je... J'aimerais vous remercier personnellement pour tout vos efforts. Il... Ne fait aucun doute que l'armée sera la plus à même de prendre la suite.

Si Lorik semblait bien avoir foi dans la compétence des chevalier, il était évidement que cette conclusion le laissait dubitatif.

- J'ai quelques rapports à envoyer, je vous rejoindrait dans l'infirmerie tout à l'heure, pour vous mener au Bastion. Si Xarss pouvait également vous rejoindre, ce serait une bonne chose.

Congédiés, les trois compagnons purent redescendre, éberlués, sans doute, par ce qui semblait être la fin de leur mission.

Mais l'après-midi n'en avait pas terminé. Pendant le cours moment, à peine une vingtaine de minute, qu'ils étaient restés dans la salle, l'infirmerie s'était rempli. Sabetha était revenue et avec elle Silys, qui avait troqué son étonnante tenue de dense pour un gilet de cuir à haut col serré turquoise, des bottes d’équitations et des chausses de laine blanches. Assise en tailleur à coté de l'orque, elle discutait avec le vieux sage comme si elle avait toujours été là, avec cette étonnante capacité à faire sien n'importe quel environnement.

Sabetha quant à elle, semblait toute excitée, des lunettes sur les yeux, elle avait fait apparaître ce tableau magique qu'ils avaient vue dans son laboratoire, flottant dans l'air. Un simple rectangle noir flottant à cinquante centimètres du sol, sur laquelle elle traçait calcul et formes ésotériques du doigt. Quand ils entrèrent, il lui fallu une bonne minute et un rappel de son épouse pour qu'elle ne sorte de sa transe savante.


- Ah ! Oui ! Xarss semble avoir trouvé des gens pour confirmer que le poison était sans doute conçu à base de sang de remhoraz et Silys à réussi à m'en trouver chez les caravaniers !, elle hocha la tête et pointa une boite de métal scellée de cire, laissez moi deux petites heures et je devrais avoir un antidote.

Les heures qui suivirent furent interminables. Non seulement le dénouement semblait proche, mais les réponses leur échappaient toujours, et stratégie faisant, il leur semblait impossible d'en parler. Ils constatèrent que le sang de dragon récupéré le jour précédent faisait partie de l'antidote, et environ une heure plus tard, Maître Soran vint rejoindre Sabetha pour lui donner un coup de main. Le petit dragon de bronze mat qu'Ashura et Xarss avait déjà vu, mais qui surprendrait certainement Khelrod et la Goualeuse, l'avait accompagné, et s'était lové sur un lit vide. Le compagnon canin de l'orque ainsi qu'Alushtas, toujours gardant la petite elfe, avait grogné un temps, avant de se rapprocher du dragon, curieux, de le reniflé, puis d'aller se rendormir.


Tous

Xarss eut l'idée brillante de rejoindre la caserne une fois son entretien avec l'ensorceleur terminé. Il y trouva ses compagnons, ainsi que maître Soran, Silys, Lor'kar toujours là, et tout leurs compagnons animaux, attroupés autour de Sabetha. On lui expliqua que grâce à sa validation de l'hypothèse "sang de remhoraz", les alchimistes avaient été en mesure de concevoir un antidote.

Et, enfin, alors qu'il arrivait juste, Sabetha lâcha un :


- Jarniguienne !, éructa t'elle en prouvant que le langage noble avait aussi son lot de sobriquets, c'est fini !

Soran lui tapa sur l'épaule, visiblement fier de son élève. Dans une petite fiole, un liquide opalescent et scintillant coulait de l'alambic. A peine une vingtaine de gouttes.

- Et bien...reprit t'elle après avoir retrouvé son sérieux, rien ne dit que cette hypothèse soit la bonne et ceci pourrait faire plus de bien que de mal... Il nous faudrait un parent proche pour décider.

C'est à ce moment qu'entrèrent Lorik et Taëlyne, ayant visiblement entendu les dernières phrases. Ils tournèrent la tête vers leurs enquêteurs, et dans un unisson fatigué et inquiet dirent :

- Qu'en pensez vous ?

écrit par: Xarss Lundi 14 Janvier 2019 à 23h13
Le faussement appelé Kryssyyor eut un soulagement lorsqu’il aperçut l’aura de bien que dégageait Arkhen; il en avait donc pas trop dit et le maîstre devant lui semblait vouloir coopérer. Bien entendu la nature suspicieuse du drow ne l’empêchait pas de douter que l’arcaniste qui était devant lui pouvait sans aucun doute cacher sa véritable intention mais pourquoi quand il pouvait sans problème se débarrasser de lui en un claquement de doigt.

La beauté des lieux le ravivait, il aimait ce qu’il voyait même si tout ceci était d’un éclat encore trop agaçant pour lui. Il se sentit comme la première fois qu’il avait entrée dans l’antre de la main des mystères. Une fois dans le bureau privé de l’arcaniste, eurêka l’hydromel descendit des cieux. * Décidément j’aime de mieux en mieux ce lieu.* Se dit-il quand Vorn décidait de se dégourdir les pattes puis de se faufiler entre les pattes de la chaise et des jambes de son esclave.

Le fils des noirceurs qui avait choisi la lumière de la lune, s’exécutait avec quelque retenu sur certaines personnes qu’il avait rencontré dans la nuit précédente. Il savait bien que si Arkhen voulait savoir il le savait, donc Xarss préférait omettre des noms et des faits pour laisser savoir au scrutateur d’esprit que le drow qui se tenait devant lui avait une parole et qu’il ne vendrait pas ceux qui lui avait demander de ne dire mots. Pour le reste il avait été un livre ouvert et sa rencontre ainsi que la conversation accompagnée du sirupeux hydromel lui plaisait beaucoup.

Lorsqu’Arkhen fronça les sourcils lorsque danseur lui demandait de ne pas avertir pour un conseil, il crut sur l’instant que s’en était fini pour lui mais à sa grande satisfaction le maîstre lui offrit un sursis de temps, il leurs donnait jusqu’à l’aube pour trouver quelque chose ou bien il réunirait un conseil. D’un trait il vida sa coupe et Vorn reprit sa place sur le havresac.

L’adolescent mal aimé restait surprit lorsqu’Arkhen lui remit le bracelet, il ne s’attendait véritablement pas à cela. Sachant très bien que ce n’était pas un cadeau mais bien un outil pour la suite, il restait quand même touché par le respect et la confiance que lui portait le maîstre. Si cela n’était rien pour l’arcaniste, pour Xarss ceci faillit lui faire faire un excédent de sentiment qui n’eut pas lieux bien sûr mais il n’en fallut pas plus que le drow aurait flanché. Par chance la fin fût expéditive empêchant les remerciements ennuyeux d’offices en lui laissant simplement comme au revoir des paroles simple mais utile…


-Kryssyyor Daurgothoth vous remercie pour le bracelet, je tenterai de ne pas en avoir besoin pour l’urgence mais bien pour vous tenir au courant des changements.-

Il se signait d’un baisement du sourcil gauche puis sorti avec un sentiment noble. Depuis sa venue à Lunargent c’était la toute première fois qu’il se senti utile et pourtant il n’avait rien fait d’autre que de divulguer ce qu’il c’était tramé les dernières journées. Surement le fait de s’ouvrir à quelqu’un et de parler de soi avait suffi à lui redonner toute la volonté qui lui manquait pour continuer cette enquête. Route faisant vers la caserne ou il avait décidé de faire part de cette rencontre à Lor’Kar, le seul en qui il avait vraiment confiance en cette ville et Khelrod de par sa nature de croyance puis par le fait même prendre des nouvelle de la fillette en espérant que la sortie de la nuit précédente puisse avoir été profitable, il inspirait l’air comme si c’était la première fois. L’heure avait avancé puis il se demandait s’il ne serait pas mieux de se rendre à la tour comme lui avait mentionné le paladin mais de toute façon le sort de la fillette et la compagnie de Lor’Kar l’appelait.

Arrivant sur les lieux il fut surprit d’y voir l’ensemble des présents sur place et agréablement heureux d’entendre Sabetha lui confirmé que la sortie de la nuit précédente n’avait pas été veine. Il en profitait pour se signer auprès de Silys, à qui la véritable valeur lui revenait.

Suite à la demande du nain et de Taëlyne, instinctivement, le faussement appelé Kryssyyor lançait un timide…


-J’ai pleinement confiance et après j’ai quelque information à vous soumettre.-[I]


écrit par: Ashura Dimanche 20 Janvier 2019 à 21h48
Elle glissa ses doigts dans l’épaisse chevelure blonde qui lui encadrait le visage et qui soulignait sa pâleur. Raide, impassible et plongée dans ses pensées, la bretteuse des Marches d’Argent avait pris position dans un coin de la pièce, adossée à un mur, les bras croisés tout en contemplant ce petit monde de ses yeux vert émeraude où brillait une flamme froide. Elle agissait avec une courtoisie et une retenue qui décourageait les bavardages. Elle n’exprimait rien d’autre qu’un intérêt poli.

Quelque chose en elle empêchait toute sérénité de croître.

Il n’y avait rien d’autre à faire sinon de l’accepter.

Après une demi-journée de vadrouille, le danseur Drow fit irruption pour compléter le tableau : tous étaient finalement réunis autour de la petite Elfe en danger. L’infirmerie était bondée et l’heure du dénouement semblait enfin arrivée à son terme.

La savante du Cormyr acheva les préparatifs du sérum sensé sauver la vie de l’enfant. Chacun dans la pièce paraissait retenir son souffle en attendant la résolution fatidique mais quand cela fut fait, l’alchimiste au sang bleu révéla d’étonnants signes d’indécision :


¤ Ben, « Ceci pourrait faire plus de bien que de mal ». Si ce n’est que bénéfique, vas-y cocotte. ¤

La guerrière écouta attentivement les mots de l’érudite et leva un sourcil en guise de réponse :

¤ Ce que j’en pense ? Que cela pourrait être de la pisse d’âne que je n’y verrais pas la différence… ¤

Avant d’être contrainte à clarifier le fond de sa pensée, et avant que les autres franc-tireurs ne prennent le temps de faire part de leurs appréhensions respectives : une nouvelle interruption se fit sur le seuil de l’infirmerie. Ainsi, répondant à la dernière question de Sabetha, la bretteuse se contenta de lever un index et de hocher du menton dans la direction de Taëlyne et du capitaine Lorik.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 23 Janvier 2019 à 19h01
Désœuvrée en l'absence de Lorik, La Goualeuse avait trouvé en Alushtas un compagnon de jeu adorablement divertissant. Qui l'observait d'un œil peu attentif n'aurait vu là que les câlineries et les bagatelles d'une jeune fille, mais rien, sous son apparente insouciance, n'échappait à cette dernière.

Les révélations de Lorik, et le congés brutal qu'il leur avait donné, l'avait d'abord laissée sans voix. Mais si ses compagnons ressentaient sûrement un sentiment de frustration, la surprise avait rapidement laissé place, chez elle, au soulagement : l'enquête suivrait d'autant mieux son cours qu'elle serait confiée à des autorités compétentes, sauf le respect dû à Khelrod et Ashura... Et ils seraient payés ! Cette précision n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde.


*La gamine n'en est pas moins malade...* pensa-t-elle alors que ses pas la rapprochaient de l'infirmerie, où ils retournaient tous trois dans un silence éloquent.

La troupe qui les y attendait ne manqua pas de la surprendre. La belle se tint à bonne distance des expérimentations magiques de la magicienne, sans pouvoir s'empêcher de dévorer des yeux la moindre manifestation de l'Art. Quelque chose, dans l'attrait irrésistible qu'exerçait sur elle le spectacle de la magie, rappelait une attitude enfantine. Une égale distance la séparait du jeune dragon, qu'elle surveillait du coin de l’œil, partagée entre l'émerveillement et la crainte. Les docks d'Eauprofonde lui paraissaient bien insipides depuis ces deux jours qu'elle avait mis les pieds à Lunargent...


Les minutes s’égrainaient avec la lenteur de l'alambic, dont la contemplation finit par la lasser. Elle était plongée dans l'un des nombreux livres qu'avait apportés Fabian plus tôt dans la matinée lorsque ce serpent de Kryssior se glissa dans la pièce. Si tout le monde semblait s'être habitué à la présence du drow, La Goualeuse, dont l'existence avait toujours été inquiétée par la sinistre rumeur et les effluves fétides qui émanaient de Port aux Crânes, ne pouvait s'empêcher de frémir à sa seule vue. Était-il si indifférent à ces gens de se lier avec un assassin ? Elle le traita avec la même froideur qu'à l'accoutumé, et osa même approcher du dragon endormi pour s'éloigner de lui.

Enfin un antidote était trouvé ! Les doutes de Sabetha inspiraient cependant peu confiance - la source de ses informations encore moins... L'on pouvait comprendre que Taelyne elle-même hésite à se prononcer. Mais avait-elle le choix ?


- Le temps presse, Taelyne, et nous n'avons hélas pas d'autre carte à jouer... répondit-elle d'une voix aussi affable que la rationalité de son propos était froide.

écrit par: Khelrod Jeudi 24 Janvier 2019 à 00h33
L'arrivée de Lorik avait tiré Khelrod de la studieuse compulsion des rapports et autres notes liées à l’enquête en cours. Bien qu’ils avaient convenu que ce travail était nécessaire, il n’en demeurait pas moins fastidieux et bien loin de ceux qui tiraient les ficelles, amenant le paladin à se sentir légèrement inutile. Sentiment qui grandissait au fil des minutes qui passaient. Aussi l’arrivée du capitaine s’annonçait comme salutaire.

Lorsque Lorik évoqua le cas d’Ellana, Khelrod dût se retenir d’évoquer ce qu’il savait, de peur de trop en révéler pour le cas où leur groupe serait épié. Il avait depuis quelques heures développé une certaine paranoïa, et même s’il avait fini par imaginer que pour le surprendre il fallait que l’ennemi soit en train de chercher quelque chose pile au moment où le nain intervenait, il avait décidé de ne prendre aucun risque et se contenta d’écouter leur commanditaire.

Il écouta ensuite, non sans surprise, son aîné indiquer que leur mission touchait à sa fin. Le paladin était réellement surpris par le fait que les autorités considéraient leur mission comme terminée, étant donné qu’ils n’avaient pour l’heure trouvé aucune trace concrète de l’ennemi et qu’ils en étaient encore à reprendre les rapports des premières heures de l’enquête. Il posa un œil étonné sur le capitaine puis la bretteuse et Sirine, comme pour s’enquérir du fait qu’elles partageaient ou non sa surprise.


¤ Est-ce une coutume Lunargentaise que de démobiliser des enquêteurs en plein milieu de leur enquête ? Il nous faudra éclaircir cela dès que nous en aurons l’occasion. ¤

C’étaient les pensées qui se bousculaient dans sa tête alors qu’ils étaient congédiés par Lorik. Il salua le capitaine à la façon de ses subordonnés puis se rendit à l’infirmerie en compagnie d’Ashura et de La Goualeuse. Lorsqu’ils arrivèrent, ils constatèrent la présence supplémentaire de certains de leurs alliés, absorbés dans leurs tâches respectives. Le paladin n’osa pas les troubler et se contenta de rester debout, non loin de l’entrée afin de pouvoir observer tous les présents. Il sourit brièvement lorsque l’alchimiste évoqua l’aide apportée par Xarss. Loin de faire aveuglément confiance à l’elfe noir, il devait bien admettre, tout comme il l’avait fait pour l’orque, que son aide s’était montrée importante. Il se rappelait alors d’une phrase qu’avait un jour prononcée Godefroy.

¤ Il faut parfois accepter une aide, d’où qu’elle vienne et qu’elles qu’en soient les motivations initiales. Un bien supérieur peut toujours en jaillir. ¤

Cela lui semblait être parfaitement à propos dans les circonstances actuelles. A nouveau la surprise le frappa lorsque Soran entra dans la pièce accompagné de son familier si spécial. Aussi loin qu’il put remonter dans sa mémoire, le nain d’écu ne se souvenait pas avoir rencontré pareille créature. Avec la présence du petit dragon, du molosse accompagnant Lor’Kar ainsi que le louveteau, ils avaient devant eux une ménagerie des plus étranges, dans un lieu qui n’était pas réputé pour être un manoir des horreurs… Il se passa plusieurs pendant lesquelles il observa Sabetha travailler, sans oser évoquer des sujets importants, se contentant d’échanger des regards avec les présents, comme s’il était déjà en train de réfléchir à l’après et à ce qui les attendrait dans la soirée lorsqu’ils se présenteraient devant le Chevalier Grand Commandeur.

Khelrod salua Kryssyor d’un signe de tête lorsque celui entra dans la salle, n’échangeant pas plus de mots qu’avec les autres. Très rapidement après cela il fut tiré de ses pensées par le cri de l’alchimiste qui venait visiblement d’atteindre le résultat qu’elle espérait. Le paladin mobilisa alors de nouveau toute son attention sur elle et sur la petite, comme si dès à présent son attention pouvait changer quelque chose au déroulement des évènements qui allaient suivre. Alors que Sabetha leur expliquait ce qu’il en était et que Lorik et Taëlyne entraient dans la pièce, le suivant de Clangeddin, en guise de réponse se contenta de s’adresser à l’elfe qui venait d’entrer, après l’avoir laisser le dépasser en compagnie de Lorik.


- Cette décision vous revient. Mais avant, permettez-moi.

Il avait employé un ton paternel et confiant tout en agrippant son médaillon gravé du symbole du Seigneur des Haches jumelles. Il prononça alors quelques paroles dans sa langue natale, tentant de s’assurer qu’aucun sort maléfique n’était en cours au sein de l’infirmerie, comme s’il était soudain pris d’une crise de paranoïa. En vérité, il souhaitait simplement être certain que rien ne viendrait gâcher la fête…



hrp.gif Khelrod s'est positionné de sorte à avoir tous les présents face à lui et utilise sa capacité détection du mal, afin de détecter une trace quelconque d'aura maléfique. S'il ne détecte rien, il abandonne. Sinon, il cherchera à obtenir plus de précisions.


écrit par: Phineas Dimanche 27 Janvier 2019 à 22h04
La main du vieux nain posée sur son bras, et après une longue hésitation, Taëlyne finit par hocher la tête. A peine femme au sens des elfes, elle devait prendre une décision pour tout ses ainés absents. On pouvait comprendre sa détresse.

- Allez y.

Avec un sourire rassurant qui cachait de toute évidence un doute permanent sourdait en elle, Sabetha commença. Elle murmura une incantation qui fit briller ses mains un instants, les rendant absolument propres, et fit de même avec celles de l'assistant médecin. Elle pris un bol fumant et le teint au jeune homme, qui le saisit en tremblant. Au son, le récipient contenait probablement des pièces de métal. Soran, posa la main sur l'épaule du jeune homme avant de bloquer son poignet.

- La main sûre, le geste serein...

- Et en toute chose, d'abord, ne pas nuire.

Le maître alchimiste sourit en entendant le guérisseur terminer une maxime probablement propre à cet ordre. La main plus sûr, il s'accroupit à côté de la jeune elfe et attendit les instructions.

Un lourd silence tomba sur la pièce alors que l'opération commençait. D'abord, ce fut l'orque qui prit la parole.


- Tsirif... A maintenu la nécrose autour de la blessure... Il faut enlever la chair morte...

Le guérisseur, une goutte de sueur coulant sur sa tempe, sorti une fine lame de l'eau bouillante. Avec une précision qui contrastait avec sa propre tension, il découpa la peau sur un cercle d'à peine plus d'un pouce de rayon. Rapidement pour lui, probablement moins pour les spectateur, il retira la peau noire, comme brûlée, puis la chair, qui prenait une teinte jaunâtre et dégageait une odeur particulièrement nauséabonde. Silys récupéra ce déchet dans un bol avant tout jeter au feu. Les flammes gonflèrent soudain et se colorèrent en bleu un instant . L'orque posa une main sur le poignet du guérisseur pour l'arrêter et hocha la tête vers l'alchimiste. Sabetha repris.

- Libère l'esprit à mon signal, Lor'kar. Je ne sais pas ce qu'il pourrait se produire si il entrait en contact avec la potion.

Elle pris un grand soupir attendit un instant et inséra la fiole dans un autre outil sortie du bol chaud. Une sorte de petite aiguille prévue pour accueillir ce genre de contenant.

Elle teint l'aiguille au dessus du cœur.

On pouvait remarquer comme une pulsation bleuâtre qui émanait de la chair découverte. Le spirite murmura, la main au dessus de celle de l'alchimiste. La lueur s'intensifia. Ceux qui avaient été formés à manipuler la magie purent entrapercevoir des fils de Toile sortir du corps de l'elfe. Et quand Lor'kar hocha de la tête, Sabetha enfonça profondément l'aiguille dans le cœur que l'enfant avant de tourner la fiole pour que le contenu s'en échappe. Taëlyne eut un haut le cœur et plaqua sa main sur sa bouche, pendant que Lorik laissait échapper un juron, les deux poings serrés. Ils étaient tout les deux restés à côté des aventuriers, tétanisés.

Soran était debout à côté du dragonnet, qui s'était relevé sur ses pattes et avec le même regard que son compagnon humain, regardait l'opération avec une peur évidente.

Silys était assise au bord de la fenêtre, les bras croisés, les yeux alternant entre l'enfant et sa compagne, peut-être plus tendue que l'alchimiste.

Lor'kar regardait l'enfant avec un regard inexplicable, sa grosse main sur l'épaule du jeune guérisseur, tremblant comme une feuille.

Sabetha restait absolument immobile après avoir retirée l'aiguille du cœur.

Pendant de longues secondes rien ne se produit. Le guérisseur voulut dire quelque chose mais Sabetha l'en empêcha d'un geste. Soudain une ligne blanche apparu autour de l'endroit où l'aiguille s'était insérée, puis deux, puis trois, avant de s'étendre rapidement à tout le corps, naviguant dans les veines d'embranchement en embranchements. Le corps de Seygwine devenait un tableau luminescent, et si ils avaient eu le temps l'image aurait put leur en apprendre long sur l'anatomie elfe. Mais Sabetha intervint.


- Maître.

Le maître alchimiste hocha la tête, se baissa et murmura une longue incantation, alors que les fils argentés qu'étaient désormais les veines de la patiente atteignait les pieds, la magie du maître de l'Académie se mêla à celle de la potion. Une vapeur blanche s'éleva alors, comme si la potion sortait de la jeune fille par la peau, et se réunissait en une sphère, maintenue par magie dans un champ de force au dessus de la paume de Soran. Au moment où la dernière veine se fut éteinte, il dit.

- Maintenant. Vite.

Sabetha et Lor'kar mirent leurs deux mains au dessus de Seygwine et, l'une en céleste, l'autre en sylvestre, incantèrent rapidement, mais peut-être pas assez, la lourde blessure, qui aurait été affreusement douloureuse si l'elfe avait été consciente, se résorba. La chair repris sa forme initiale, une à une, jusqu'à ce qu'une peau neuve fut apparue.

La magie curative fonctionnaient à nouveau.

Et soudain un cri, Seygwine avait ouvert brusquement les yeux et crié d'effroi. Taëlyne se précipita sur la petite, poussant l'alchimiste qui se dégagea avec prestance et passa ses bras autour de sa nièce qui continuait à hurler.


- Elle ne sait pas où elle est, dit Soran, rassurez là !

Murmurant la main sur sa joue, Taëlyne murmurait des mots rassurants et bientôt les cris se muèrent en pleurs alors alors que la petite elfe passait ses bras autour du cou de sa tante et bientôt de dire, entre deux sanglots :

Seygwine
Papa... Papa était plus là... Et maman est parti le chercher... Snif... Elle voulait que je reste... reste à la maison mais je l'ai suivi..., un long sanglot l'interrompit, j'étais dans les buissons... ils ont attrapés maman... et ils ont disparus... et les lianes m'ont laissés partir... j'ai couru prévenir grand-père mais... mais... il m'a attaqué... et je crois qu'un grand ours à essayé de m'aider... mais je...




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Enfant elfe, les grands yeux de Seygwine semblent être fait pour le rire et l'émerveillement. Mais à ce moment, ils ne sont que pleins de larmes.


La suite fut étouffée par les sanglots alors que Lorik, une larme coulant le long de sa barbe venait rejoindre Taëlyne et Seygwine. Sabetha s'était levée, visiblement épuisée par la tâche, et avait rejoint les bras de sa femme qui la félicitait à bas mots, les yeux remplis d'admiration et d'affection. Le jeune guérisseur s'était presque évanoui et le vieil orque l'aidait maintenant à se mettre debout alors que, le visage souriant et espiègle, Soran posait un doigt sur ses lèvres pour indiquer au dragonnet de ne pas poser de questions pour le moment.

Et Alushats sauta sur la tête de Lorik, y rebondit et rejoignit Seygwine.


PARCHEMIN
Vous l'aurez compris, je pense, vous êtes là devant une possibilité (c'est bien une possibilité) de laissait la suite de la quêtes à d'autres, et de n'en connaître que les aboutissants. Vous pouvez considérer que, Seygwine apparemment sauver, votre travail est terminée, ou continuer plus loin, d'une manière ou d'une autre.

écrit par: Ashura Lundi 28 Janvier 2019 à 12h12
La nature de la bretteuse continuait de la pousser à une prudence qu’elle ne parvenait pas à dissimuler complètement. Debout dans un coin de la salle, bras croisés sur la poitrine, une épaule appuyée contre le mur, Ashura assista à toute la séance médicale. Et le miracle opéra, toutes les personnes présentes venaient d’être témoins d’une prouesse. Elle les dévisagea, les yeux écarquillés, son cœur se serra, incapable de réagir. L’abnégation avait triomphé en conjurant le linceul de la jeune elfe. Les visages crispés de l’assistance se déridèrent et s’illuminèrent d’une joie palpable.

Le temps s’était soudainement effacé tandis que les souffrances s’estompaient pour laisser place au réconfort. Terrassée par le soulagement, ses épaules se relâchèrent et ses yeux brillaient de larmes contenues. Maintenant que sa gorge n’était plus nouée, elle n’aspirait plus qu’à respirer une ample bouffée d’oxygène. Elle fit un signe de la main vers la magicienne puis échangea un sourire satisfait en hochant la tête avec un regard reconnaissant.

Elle lança un dernier coup d’œil pour mesurer l’étendue du soulagement général puis glissa silencieusement hors de la salle. Ce dernier regard à ses coéquipiers, massés dans la salle d’infirmerie, se rendant tout à fait compte qu’entre pudeur et fierté, l’enivrant sentiment de soulagement l’empêcherait de réagir convenablement. Elle partit en direction de l’entrée principale, se tamponnant les paupières pour dissiper la fatigue. Elle avait l’impression d’être une coquille vide qui ne contenait rien d’autre que de la crainte. Elle se sentait effroyablement vulnérable et amère malgré la tournure des événements.

Le soleil offusqua ses pupilles en sortant du bâtiment. Elle ferma les yeux, inspira profondément puis se laissa tomber sur les pierres polies des marches de la caserne. Laissant les rayons réchauffer son corps, elle resta immobile quelques secondes, comme si elle discutait avec elle-même. Tandis qu’elle gambergeait, elle frissonna en repensant aux périls qu’il restait à éclaircir. A la peur se mêlaient d’amers regrets. Elle se demandait si elle ne devait pas rentrer chez elle.

Elle rouvrit les yeux vers les jardins, les vergers et les maisons qui composaient le paysage puis poussa un soupir. Malgré les événements, cet endroit diffusait une ambiance d'illumination et d'espoir, une certaine grandeur teintée de promesses, cité de sagesse et de poésie.


¤ J’ai prêté serment de venir en aide au commandant, et désormais, où j’irais si j’étais libre ? ¤

écrit par: Xarss Lundi 28 Janvier 2019 à 15h50
''Depuis des lustres funèbres, luis d’une noire encre, l’insoutenable force des ténèbres qui de son long sommeil, attend la venue du manque de volonté du pieu qui croit savoir.'' Avait-il entendu en ouverture d'une journée de noviciat à la crèche ou bien à l'académie de Melee-Magthere? Peu importait, il avait maintenant la preuve qu’ils disaient vrai, valait mieux savoir que croire. Tout l’être du faussement appelé Kryssyyor, était au paroxysme de la stupéfaction, il c’était fait une place de choix en s’approchant, tel un serpent entre les branchages, auprès du lit de la jeune mourante.

Son regard était celui d’un néophyte qui découvre pour la première fois. Il aurait voulu aider, mais en quoi aurait-il été nécessaire, sinon nuire. Il suivait en étudiant chaque geste de Sabetta et ceux de Soran et lorsque l’aiguille pénétrait le cœur de Seygwine, il ne put retenir un regard à Sylis, le geste lui rappelait que trop celui qu’il avait vu la veille, mais pour une tout autre raison. La suite fut un tableau de maitre, une révélation qu’il s’admettait être salvateur pour la suite de son existence, une pure lumière chimique lui révélait l’anatomie de la jeune empoisonnée. * L’amour est au cœur du mal.* s’autorisait-il à percevoir. Même Vorn sentit en lui tout l’émerveillement que ressentait son faible esclave de drow et ne pouvait lui non plus se soumettre à autre chose et boudait d’un geste larve le moment en retournant se coucher las sur le dessus du havresac.

Du poison était né le remède et il devait se rendre compte que lui qui avait utilisé le poison en quelque occasion dans son passé, n’en connaissait rien et il devait s’admettre qu’il détestait au plus haut point son ignorance. Il reculait d’un pas lorsqu’ils se mirent à la magie curative et durant se laps de temps divin il se remémorait le nom de Tsirif qu’avait prononcé Sabetta quelque temps auparavant puis voyant que le corps prenait la guérison, une pensé pleine de piété fut accordé à Séluné la remerciant du revirement présent. Un autre pas de recul fut exécuté furtivement lorsque Seygwine refit surface de son long voyage dans les ténèbres. Grâce à Félicia, le cœur du ténébreux eut un véritable sentiment, car il se serrait dans sa poitrine et il dut adroitement cacher son émotion nouvelle ce qui n’empêchait pas son œil droit de laisser un flot retenu d’apparaître. Sa fierté voulut faire disparaître ces millimètres accumulés, mais son for intérieur lui interdisait cette faiblesse. De voir revenir cette jeune victime fut émouvant pour lui ce qui agaçait encore plus Vorn qui tentait de brouiller l’esprit de son esclave, ce que Xarss fit disparaitre prestement.

Les mots de Seygwine étaient pour lui révélateur, non pas pour le fait que c’était la première fois qu’il entendait sa voix, mais bien qu’elle confirmait ce qui c’était réellement passé et il restait accroché sur ‘’ et les lianes m'ont laissés partir.’’ La question que ce posait Xarss était à savoir si c’était la mère qui avait empêché sa fille de bouger dans le buisson sachant que Seygwine y était ou bien était-ce un autre amant de la nature qui était en lien avec les agresseurs? Cela apportait encore une fois d’autres questions.

Il ne put manquer la sortie d’Ashura et comprit sur le moment qu’il était fort possiblement le temps de laisser la famille se retrouver. Il fit un signe de remerciement à Lor’Kar ensuite un autre plus complice à Sylis et Sabetta puis lui aussi sorti soulager du revirement dernier. Dans sa marche qui le menait à l’extérieur, un flot d’autres questions fusait en lui. Il était évident qu’ils n’avaient pas terminé avec cette affaire et il fallait faire vite, car Arkhen demanderait un conseil le lendemain à l’aube, alors il ne restait que la nuit pour tenter de trouver une autre piste des assaillants et il était loin d’avoir les informations que demandait la main des mystères. Une fois à l’extérieur l’air lui paraissait un baume, il prit de grandes inspirations puis se rendit auprès de la guerrière du nord dans l’attente que le reste du groupuscule puis les rejoindre pour sans doute se rendre à la tour pour se mettre à jour. De sa main droite sous son piwafwi, il touchait au bracelet reçu, vida son esprit puis tournait l’anneau central et envoyait sa pensée sans artifice.

*La petite Seygwine a été sauvée du poison grâce à Sabetta et Lor’Kar.*

Il avait trouvé bon de le mentionner et puis sa tentation d’utiliser l’objet était trop grande pour l’engouement de cet adolescent devenu maintenant un jeune adulte.



Connaissance pour le nom, Tsirif.

écrit par: Khelrod Mardi 29 Janvier 2019 à 21h21
N’ayant rien détecté de particulier, le paladin s’effaça entièrement, laissant les savants agir et faire preuve de leur savoir, de leur savoir-faire et de leur incommensurable pouvoir. Le nain d’écu n’ayant aucune connaissance dans la magie et des connaissances limitées aux premiers secours en ce qui concernait la médecine, les évènements qui se déroulaient devant lui étaient bien hors de sa portée. S’il prenait un jour le temps d’en discuter avec Lor’Kar ou Sabetha, il parviendrait certainement à appréhender ce qui venait de se dérouler devant lui, mais l’heure n’était pas encore aux questions de cet ordre.

Comme les autres membres du groupe de francs tireurs qui avait été formé une poignée de jours plus tôt, il avait choisi le silence afin de ne pas perturber le processus. Le fait d’être témoin d’une telle scène, allant de l’hésitation et la crainte du guérisseur à la prouesse magique, en passant par les paroles réconfortantes d’un maître et la confiance réciproque, confirmait au suivant de Clangeddin que jusqu’à présent la confiance qu’ils avaient placé en chacun des protagonistes l’avait été à bon escient.

Malgré son entrainement et son habitude des situations délicates, sa tension était tout aussi palpable que celle des autres spectateurs, et lorsqu’il vit la jeune elfe se redresser, il ne dissimula pas son soulagement. Comme d’autres personnes dans l’assistance, il fit ce qu’il fallait pour ne pas laisser ses larmes paraître. Il renifla bruyamment, comme savent si bien le faire les nains, afin que les larmes ne puissent couler.


¤ Loué soit Le Créateur ! La petite est sauvée ! ¤

Estimant également que la pièce devrait être réservée à Seygwine et ses proches présents, ainsi qu’à ceux qui l’avaient sauvée, il décida de quitta la pièce, non sans adresser un sourire éclatant à Sabetha et un signe de tête empli de respect à l’attention de l’orque qui comme l’alchimiste, avait tant fait pour le salut de leur protégée. Avant de quitter la pièce il se rapprocha toutefois de Lorik sur l’épaule duquel il se permit de poser une main amicale et réconfortante, lui murmurant quelques mots à l’oreille.

¤ Ce n’est pas le meilleur moment, mais il faut que le lui demande. ¤



¤ Je déteste faire ça dans un moment comme celui-ci, mais nous n’avons pas vraiment le choix. ¤

Puis, ne souhaitant pas les déranger plus encore, il quitta l’infirmerie puis la caserne pour rejoindre ses camarades déjà sortis, ayant capté le regard d’Ashura. Sur le chemin le menant à l’extérieur, il ne pouvait s’empêcher de repenser aux propos tenus par la nièce de Taëlyne, attisant en lui le feu de la sensation d’inachevé…

¤ Elle est sauve à présent, certes, mais les coupables sont toujours hors de portée de la justice. Ils doivent répondre leurs actes. Nous devons les trouver avant qu’ils ne créent encore plus de chaos et ne fassent plus de mal… Et nous devons trouver les disparus et éviter les risques de vengeance… ¤

Sur cette pensée il rejoignit la bretteuse et le drow à qui il adressa un grand sourire. Il leur fit part de sa joie et enchaina immédiatement sur ce qu’il estimait être la suite de leur quête.

- Félicitations camarades. Seygwine est sauve. Malheureusement, les coupables courent toujours. Et les disparus ne sont pas revenus. Nous avons encore fort à faire.

Têtu comme un nain, entêté comme un paladin… Le mélange était loin de permettre à ses compagnons de prendre une bonne journée de repos, comme ils l’auraient peut-être souhaité. Certains d’entre désapprouveraient peut-être même, mais la nature même de Khelrod était ainsi depuis qu’il avait répondu à l’appel. Seules deux choses l’amenaient à cesser une tâche entreprise qu’il considérait comme une sorte de mise à l’épreuve, comme une quête : la réussite de celle-ci ou la mort du paladin. Et comme il n’était pas encore mort…

écrit par: La Goualeuse Lundi 04 Février 2019 à 19h49
A peine la fine lame avait-elle incisé la poitrine de Seygwine que la frêle chanteuse avait détourné le regard, blême. Si elle avait vu de nombreuses cicatrices sur le corps de ses amants, elle n'avait en revanche jamais vu de plaie ouverte, ni de chair nécrosée... L'odeur qui émanait de la blessure lui attaqua bientôt les narines, puis la gorge ; elle étouffa tant bien que mal une quinte de toux, terrifiée à l'idée de briser la concentration des guérisseurs. Le sifflement rapide de l'aiguille enfoncée dans le cœur de l'enfant, l'impact de la seringue sur ce corps si fragile, eurent raison de la bravoure de La Goualeuse qui quitta précipitamment l'infirmerie, saisie d'une violente nausée.

Une vague de chaleur l'avait brusquement submergée. Déjà la sueur perlait à son front et son cœur résonnait contre ses tempes, elle asphyxiait. Traversant à pas précipité le couloir, tirant nerveusement sur les liens qui nouaient son armure de cuir, elle cherchait une fenêtre. En vain, les murs qui conduisaient à l'escalier étaient aveugles, ne servant qu'à la distribution des pièces. Elle n'eut d'autre choix que de descendre dans la cour, dévalant les marches deux à deux d'un pas plus qu'aléatoire, au mépris du danger.

Une fois dehors, elle aspira d'une bouche avide l'air frais qu'une légère bise lui offrait. Retrouvant peu à peu son calme, elle acheva de dénouer les attaches du carcan dans lequel sa taille d'oiseau était emprisonnée, puis s'en libéra. Un froid glacial lui parcourut l'échine, signe que la tension retombait. La belle était affreusement pâle ; le kohl dont elle avait souligné son regard avait coulé ; ses cheveux étaient en désordre. Elle inspira longuement, puis expira, encore et encore.


*C'en est fait !* pensa-t-elle tout à coup, en levant ses yeux encore embués vers les fenêtres de l'infirmerie. Le brouhaha régnant dans la caserne avait étouffé les cris de la miraculée.

Ashura sortit la première ; l'amertume et la fatigue se lisaient sur son visage. Lorsque la bretteuse se laissa tomber sur les marches, comme abattue par la défaite, la courtisane tressaillit, son cœur violemment comprimé par l'émotion. La face sinistre de Kryssior parut alors, étirée en un sempiternel et indéchiffrable rictus. Ce n'est que lorsque parut Khelrod, dont la barbe rousse ne parvenait pas à dissimuler son grand sourire ni à contenir sa joie, qu'elle comprit son erreur.

Enjambant d'un bond son armure elle s'élança vers ses collègues puis bondit sur le nain, qu'elle se retint in extremis d'enlacer à cause de son imposante armure.


-Elle est sauve ! Louée soit la Déesse elle est sauve ! répéta-t-elle, tout sourire, sans écouter les paroles sérieuses qu'assénait déjà le paladin.