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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Enfants du Siècle > Chapitre III : Réunion


écrit par: Phineas Lundi 15 Mai 2017 à 11h30
Quelle nuit, quelle journée ! En quelques heures, un vieux moine, un unique gardien et un couple d'elfe s'étaient retrouvés plongés dans un chaos inattendu. Pourtant, tout pensait à croire que cela avait été prévu, et il restait terrifiant de se dire que malgré leurs proximités avec les grands de ce monde, ils n'avaient rien su de tout cela.


Alrion et Mjöllnir

Phineas
C'est dommage, mais le fait qu'on sache qu'elle est restée en vie est sans doute plus important que sa perte.

Il parlait avec la neutralité effrayante des savants que l'émotion n'arrête pas.

Non, il n'est pas trop petit. C'est juste que, à première vue il est... impossible. Ça ressemble à l'alliance entre un cornu et... un archon ? Qui pourrait avoir l'idée d'une chose pareille ? Je ne pensais même pas que les dieux auraient accepté une pareille abomination...

Le corbeau céleste qu'Alrion avait vu la nuit dernière vint se poser sur son épaule, lui parlant dans la langue secrète qui unissait les mages à leur familier. Le mage hocha la tête et tourna son regard vers le champ de bataille, caché par la falaise.

J'ai appelé le dragon que vous venez de voir passer ce matin. Cela veut dire qu'il n'a pas put retourner dans les Paradis... Et bien j'imagine qu'il nous permettras de tenir un peu plus longtemps.

Enfin, Serana, il reste des tentes ? Les portails ne fonctionneront pas dans l'autre sens, alors il faudra se reposer ici.


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</div></td></tr></table></td></tr></table></div><!--PNJEEND-->

Le griffon claqua du bec et de la langue un certain nombre de fois, ce à quoi la demie-dragonne répondit avec un léger rire.

<!--PNJEBEGIN=X--><div align=center><table cellspacing=0 cellpadding=2 width='95%'><tr><td><div align=left>Serana</a></div></td></tr><tr><td><table cellspacing='1' cellpadding='5' id='QUOTE' width=100%><td height='1' valign='top'>user posted image<td valign=top width=100%><div align=justify><!--PNJBEGIN-->Il y a la tente des alchimistes, et j'ai fait dresser un pavillon à coté de la mienne. Je me doutais un peu de ce genre de déconvenues.

Elle regarda un nouveau groupe de mercenaires débarquer et être guidé par l'un des siens.

Bien, je vous laisse la suite. Je réunis les commandants dans quelques heures, venez si vous le souhaitez.

Elle se leva et flatta l'encolure du griffon.

Va donc te reposer vieux tas de plume, l'infirmerie n'est pas assez grande pour toi...<!--PNJEND--><br /><br />--------------------<br /></div><div class='signature' align=justify>


Et elle s'éloigna dans la nuit, arrachant un dernier lambeau de cape et le jetant dans le feu au passage, lui donnant une teinte bleuâtre lorsque la soie s'enflamma. Le griffon s'éleva dans les airs et alla se poser dans une alcôve naturelle plus loin dans la falaise.

Le mage murmura une incantation, rendant la créature si légère qu'elle se mit à flotter dans l'air.


- Venez, dit il, je crois qu'on a tous besoin d'un remontant et d'un peu de repos.

Et il se dirigea vers le campement.


Lähmee et Azur'ael

Sans un mot, le demi-elfe leur fit signe de le suivre. Ils avancèrent au milieu des morts et des blessés dont l'avenir était incertain. Partout, cette dérangeante poussière grise voletait et lorsqu'elle touchait leur peau il ressentait une légère sensation, comme si une particule de magie les touchaient.

Comme l'amas rocheux qu'ils avaient aperçu plus tôt, il semblait évident que la muraille qui les séparaient du champ de bataille avait été dressé par magie. La pierre était trop jeune par rapport à l'âge du désert.

Au loin, ils entendaient les rugissements des dragons, et régulièrement ils sentaient une secousse lorsque l'un ou l'autre percutait le sol ou l'arène rocheuse. Les deux arcanistes discernaient dans le chaos de rage sorts et contresorts lancés à la chaîne. Alors qu'ils atteignaient le pan de falaise qui protégeait le campement, le dragon de bronze étincelant et l'énorme dragon noir s'élevèrent en l'air s'échangeant des coups de griffes et de queue. L'éclair étincelant que forma Elundel en s'élevant du sol à une bonne centaine de mètres. Et alors que le dragon de grimoire, volant en mode stationnaire catalysait l'électricité ambiante pour projeter une lance de foudre de taille gargantuesque sur son ennemi, la dragonne fondit sur celui, le ramenant violemment au sol dans un gigantesque fracas de muscles et d'écailles.

Ils passèrent dans un étroit corridor. A un moment, le demi-elfe s'arrêta et échangea quelque mots avec ce qui devait être un demi-troll au visage ravagé par le feu, portant les mêmes insignes que lui qui marchait dans l'autre sens, et qui salua les deux elfes en frappant son torse de son poing en continuant sa route.

Enfin ils débouchèrent sur le campement. Devant s'étendait une longue file de tentes et de pavillons de taille, de couleur et de formes différentes. Une foule à l'image de leurs tentes, bigarrée, était en ébullition entre celles ci. L'organisation semblait compliquée, d'autant que le campement semblait grossir à vue d’œil et on voyait ce et là des abris de toile se dresser.
Un nouveau groupe de mercenaires passa devant eux, il venait de sortir des quatre portails qui flottaient un peu plus loin à leur droite portails qui, nota Azur'ael, était de tout évidence instables. Un instant plus tard, alors qu'un griffon blanc s'envolait au dessus d'eux, une elfe au regard dur, la peau couverte d'écaille par endroit et partiellement couverte de sang passa un peu plus loin allant d'un pas vif vers le campement sans les remarquer, ce qui fit exécuter un signe de respect à leur guide.

Et un groupe de trois hommes à coté duquel flottait une étrange créature venait enfin.



Tous

C'est à l'intersection entre le chemin vers le champ de bataille, celui qui venait des portail et le sentier vers les tentes que les deux groupes se rencontrèrent. Le demi-elfe qui accompagnait les deux elfes prit la parole.

- Maître Mage, Gardien, Maître Moine, deux dragons viennent de nous déposer deux visiteurs, il rajouta, à l'air dubitatif du mage, ils sont allés combattre cette saloperie. J'aimerais pas me retrouver coincé au milieu...

écrit par: Alrion Vendredi 19 Mai 2017 à 06h25
Devant la froideur de Phinéas, le colosse voulait rager, mais Alrion ne pouvait guère lui en vouloir, lui aussi avait commandé une armée, à une époque, et il savait que le sort de individu était insignifiant. Il fallait espérer qu'ils survivent tous jusqu'à la fin de cette histoire, idéalement dans un laps de temps assez court pour que son sort soit toujours actif, pour qu'ils puissent aller l'aider par la suite. Ce qui était beaucoup plus inquiétant, c'était lorsqu'un l'un des spécialistes mondiaux du domaine trouvait leur découverte impossible, au mépris de son existence indéniable, à quelques mètres à peine d'eux. Et le problème, si c'était inconnu, c'est qu'il n'existait aucun moyen spécifique de s'en débarrasser.
Ils commencèrent à se séparer, prévoyant un temps de repos qui ne serait pas de trop pour un Gardien levé depuis l'aurore pour traverser deux fois le continent dans la journée et combattre sur deux champs de bataille distincts, même si le sous-sol des Halles n'avait pas été un grand défi. Avec son bruit usuel de quincaillerie ambulante, le colosse se mit en route, indiquant au mage que ce repos ne serait pas superflu, mais qu'il souhaiterait autant que possible être réveillé à temps pour la réunion, même si cela voulait dire le réveiller en pleine nuit, et qu'il doivent se reposer de nouveau après coup pour finir de récupérer tous ses talents magiques.
Sur le chemin de leur paillasse toutefois, ils purent croiser un trio elfique, ou presque, le premier à parler indiquant par la manière de leur arrivée l'importance des deux autres, sans qu'Alrion ne puisse les reconnaître de ce qu'il aurait pu entendre un jour. Il répondit à ce premier avant de saluer les deux autres dans leur langue natale, mais laissant soin au mage et à sa vue d'ensemble de distribuer les tâches à ces nouveaux venus :




écrit par: Azur'ael Lundi 22 Mai 2017 à 22h30
La gardienne des mystères avait décidé de reprendre ses traits naturels d'elfe même si son sort de changement de forme restait toujours actif. Elle ne voulait tromper personne et paraître devant ses futurs probables alliés telle qu'elle est. Elle était sûre d'avoir compris le message prémonitoire qui avait été transmis à son sauvageon. Elle s'en était fait même une raison. Cette tempête magique qu'elle n'avait pas pu repoussée avait amorcé son raisonnement. Il ne s'agit plus en effet maintenant d'un combat entre le bien et le mal. C'est maintenant une question de survie où tous les êtres quelque soit leurs idées et convictions doivent s'allier pour affronter le défi mortuaire qui les attend.

Il suffisait de croiser le regard magnétique de l'elfe lunaire pour comprendre que ce n'était pas une elfe ordinaire. Elle était imprégnée par la magie. Sa voix douce et chantante ne devait tromper personne, notamment sur un caractère solide.


- Heureuse rencontre. Mon nom est Azur'ael Ombrelune, première dame des mystères de la cité sylvestre de Thuldae. Je suis connue pour avoir été la conseillère de la Reine Alustriel.

Elle se tut un instant , laissant son elfe se présenter comme il se doit. Puis, elle reprit le fil de la conversation, tout en observant ses interlocuteurs. Devant elle, se tenait sans aucun doute le seul heaumite qui restait sur les royaumes. Même si elle était loin de partager les mêmes convictions religieuses, elle était fortement impressionnée par l'homme dont le temps ne semblait laisser aucune marque de vieillesse. Il était tel qu'elle l'avait vu dans son rêve, ce qui n'était pas totalement rassurant car elle seule savait exactement ce qu'elle avait vu dans ce rêve...Elle avait connu un tel homme dans le passé, qui avait même ravi son coeur pour donner naissance à un fils qui avait hérité de son père de la même noblesse d'âme. Ce passé, elle ne pouvait l'oublier. Elle y avait expérimenté son lot de souffrances mais au final elle se focalisait maintenant sur les souvenirs heureux. Comme aujourd'hui, elle vivait le parfait bonheur avec son sauvageon et leur fille.

- Nous avons été envoyés en renfort par des darastrix qui mènent eux aussi le combat contre les créatures hybrides qui sont apparues. C'est maintenant notre combat car ici se joue la survie des royaumes.

écrit par: Lähmee Tribäle Mardi 23 Mai 2017 à 14h30
Le Sublime n’était pas vraiment à l’aise sur ce champ de bataille. Il était trop frais, il dénotait. Pour autant il semblait régnait une atmosphère plutôt tolérante. Chacun se saluait respectueusement quel que soit sa race. Le barde en fit de même. L’ambiance contrastait énormément avec celle de la Haute Forêt plus calme à l’heure actuelle mais pour combien de temps encore. Et surtout depuis combien de temps cette bataille durait !

Lähmee épousseta cette saleté magique qui lui collait un peu partout puis finit par s'en accomoder. Il éternua quand une cendre vint lui chatouiller les narines. L’air n’était pas frais du tout comme celui que l’on respirait à Thuldae. Tout le monde avait l’air de s’y habitué, du moins personne ne se plaignait.

Le barde avait une bonne mémoire surtout quand il s’agissait de la gente féminine. Il s’attendait également à retrouver la fille d’Elundel par ici. A l’époque, il avait composé une sérénade pour Sérana. Ils avaient combattu ensemble une organisation sociale de démons dans les ruines de Myth Drannor. Un bon souvenir et une mauvaise blessure pour le Gardien Sylvestre..
Le sauvageon la reconnue immédiatement au loin, cette démarche caractéristique et assurée.

Les révélations de la dragonne près du Grand Saule semblait indiquer un terrain tendu entre la mère et la fille. Pourtant et malgré qu’il sentait que ce n’était pas le moment de mettre sur table une histoire personnelle et familiale, il se devait de l’informer de sa présence et de sa lutte contre le dragon de bataille qui faisait rage au loin.
Alors qu’il allait s’engager pour rattraper la Princesse des Vents, le Sublime fut interrompu dans son élan. Il n’en rajouta pas plus que ce que venait de dire sa Belle. Un silence qui devait rappeler à la lunaire quelques souvenirs. Il se contenta d’une petite courbette gracile accompagné d’un geste de la main qui fit virevolter quelques particules devant lui comme par magie.


- Je reviens auprès de vous.

Le Sublime s’empressa d’emboiter le pas de Serena en fredonnant un air d’une voix qui portait en direction de la fuyarde.

- …Mon père aussi était barde,
Un nalfeshnie, un hezrou et deux vrocks
Etaient tombé ces jours-là,
Elle s’appelait…

écrit par: Phineas Mardi 23 Mai 2017 à 20h44
PARCHEMIN
Je vous laisse répondre entre nous, je répond juste à Lähmée histoire d'éviter de ralentir le tout.


En entendant le barde, la demie-dragonne ralentie. Ils avaient un peu pénétré le camp, autour d'eux, des soldats s'agitaient. A gauche, un groupe faisait sans grande passion une partie de jeu de cartes. Les quelques uns qui ne soignaient pas leurs plaies où s'activaient à renforcer les tentes où à lancer des feux de camps, étaient souvent affalés ci et là, une grande partie de leurs joie de vivre disparue de leurs yeux. Lähmée avait vu son ancienne camarade de combat s'arrêter auprès de certains d'entre eux et échanger quelques mots en tentant d'être réconfortante.

Et puis, elle se retourna. La dernière fois qu'il l'avait vu, elle n'arborait cette cicatrice sur la joue, et ses cheveux, bien qu'étant traversé de quelques lignes argentées n'étaient pas platinés comme ils l'étaient aujourd'hui. Elle le regarda un instant, pensive. Puis elle avança et sans crier gare, pris le bras du barde et le serra à la manière des guerriers nains.


Serana
Lähmée Tribale... J'avoue que je ne m'attendais pas à te voir ici. Je ne t'avais pas recommandé, de peur que les choses ne dégénèrent dans les Marches...

Le tutoiement n'avait rien d'étonnant chez elle. Elle avait beau être une chef d'église, le barde savait que son esprit était celui d'une combattante. Partager un champ de bataille était pour l'élue suffisant pour ce genre de proximité.

Comment es tu arrivé jusqu'ici ? Et pourquoi ? Les cours auraient elles enfin compris l'urgence de la situation. Est ce que c'est Lamecorne qui t'as envoyé ? Turlang ? Les Gardiens ? Et... que viens tu faire ?

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L'elfe détourna un instant les yeux pour regarder un gnome qui venait de s'arrêter à son niveau. Sans grand respect pour le début de conversation, il lui demanda une information, elle répondit puis revint vers Lähmée après que le gnome soit partie avec un respectueux "générale".

Serana
Je dois me rendre auprès de mes blessés et... honorer nos morts. A moins que l'on ai besoin de toi autre part, accompagne moi et raconte moi tout.

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écrit par: Lähmee Tribäle Jeudi 25 Mai 2017 à 17h17
- Serana.

Le barde s’arrêta de fredonner net avant de reprendre d’une voix amicale.

- Lui-même, Princesse des Vents, tu sais que c’est comme ça que Trouveur Eperon de Wiverne te surnomme ? Par contre moi je m’attendais bien à te trouver par ici !

- Me recommander c’est un bien bel honneur que tu me fais là. Je me suis couper de tout ça trop longtemps en rentrant dans le cercle des Accords Sublimes mais tout ce qui se passe en ce moment ne trompe pas et m’a rappelé comme il est important d’agir pour l’avenir de nos enfants.

L’elfe sauvage lui rendit son salut même s’il n’était pas habitué à emprunté celui des nains. Il la détailla s’arrêtant avant que ça devienne gênant. Le sauvageon appréciait ses griffes, ses crocs et cette petite cicatrice. Il en avait lui aussi. Très différente de son épouse, elle dégageait plus une force physique que mental au premier abord. Il semblait gêner de lui révéler ce qu’il savait mais il lui devait bien ça. Libre à elle d’en faire ce qu’elle voulait.

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins…

- Je suis ici venue sur le dos d’une Dragonne et je crains d’avoir fait une erreur en lui disant que sa fille était présente sur ce camp. Oui, Serena ta mère est en train d’affronter en ce moment même cette immondice noirâtre. Je suis venu ici en Accord avec ma moitié et on va dire guidé par la prophétie du Barde Sans Nom qui m’a était révélé en langage de la création. Rien à voir avec Turlang ou Lamecorne !

Le Sublime marqua un cours instant dans son récit. Il savait que Serana avait laissé sa progéniture à Elundel. Il regarda tout autour de lui le temps qu’elle digère toutes ces informations. En peu de temps le barde se rendit compte que le moral des troupes étaient au plus bas. Il reprit doucement.

- Depuis combien de temps dure cette bataille ? Tes troupes ont perdu le modjo ou quoi ? Je pense que je peux déjà t’aider un peu pour ça. Nous devons nous réunir à l’écart de tout ce tumulte et de cet air vicié. J’ai appris récemment un sort qui pourrait nous permettre ça.

Je t’accompagne oui, je dois relever les noms de chaque personne qui entreront dans le manoir de Mordenkainen. L’air y est pur et propice aux décisions. A moins que tu attendes autre chose de nous avec ces révélations ?

écrit par: Alrion Samedi 27 Mai 2017 à 05h08
Les nouveaux arrivants n'étaient donc vraiment pas n'importe qui, même si Alrion ne se souvenait point avoir entendu parlé d'eux, c'était le cas de bons nombres de gens importants, surtout depuis qu'il avait plus ou moins pris sa retraite et s'était retiré des affaires du monde, hors cas de force majeur comme c'était le cas aujourd'hui. Mais ils étaient venu en renfort à seulement deux, et semblaient connaître personnellement certaines des personnes en présence, et l'elfe semblait même connaitre intimement Serana. Il avait bon goût, la dame dragon avait un charme certain, un peu exotique, et son esprit était suffisamment affûté pour lui valoir de lourdes responsabilités en ces jours de troubles.
Le colosse répondit donc aux arrivants à se présentant à son tour, souriant à la dame :


- Soyez le bienvenue Dame Ombrelune. Mon nom est Alrion, je suis le dernier Gardien d'Heaum, commença-t-il, préférant taire son titre de pourfendeur de dragon avec la Générale dans les parages, et le moyen de transport des elfes semblait appuyer cette idée. N'ayant toutefois jamais pris de patronyme, il lui fallait toutefois bien un moyen de préciser qui il était. Des renforts sont toujours les bienvenus, l'ennemi ne semble jamais en manquer.

Cette réflexion fit penser au Gardien à une chose, qu'il préféra indiquer immédiatement à Phinéas :

- Parlant de ça, Phinéas, si jamais tu as les moyens de ramener des gens de Sembie, il faut que j'écrive un message, ça pourrait toujours faire un peu plus de monde.

Il n'était guère heureux d'envoyer des hommes et des femmes qu'il connaissait se battre contre de tels monstres, si jamais le front manquait de monde, le résultat serait pire, y compris pour eux, même si cela prendrait plus de temps. Les affrontements de cette taille n'était pas dans leurs habitudes, mais ils avaient le talent, l'équipement et la discipline, peut-être pas comparable à ce qui se passait chez les dragons pourpres, mais assez pour être utile sur le champ de bataille.

Il se tourna ensuite vers la Générale pour lui indiquer :


- Je vous accompagne, je pourrais être utile aux blessés tant qu'il me reste un peu de magie.

En effet, l'élu divin connaissait bon nombre de sortilèges de guérison, dont plusieurs d'une certaine puissance, qui pouvaient donc servir avant qu'il n'aille se reposer, ce qui lui permettrait de reconstituer sa puissance arcanique.

écrit par: Phineas Samedi 27 Mai 2017 à 10h12
Pendant que Mjöllnir et Phineas regardait les nouveaux venus, les trois autres s'agitaient autour d'eux. Le demi-elfe salua avant de s'éloigner pendant qu'Azur'ael et Lähmée se présentaient. Et puis, lorsque le Gardien en appela directement à lui, le mage sorti de ses réflexions.

Phineas
Je devrais pouvoir sans trop de problème envoyer un message, il indiqua du pouce le corbeau, tu as déjà constaté son efficacité en temps que coursier. Il devrait pouvoir s'éloigner suffisamment loin d'ici pour pouvoir se téléporter. Cela dit, mieux vaudrait peut-être que tes alliés restent là bas. Juste avant de partir, j'ai reçu des informations qui me laisse penser qu'une autre de ces anomalies s'est effectivement ouverte dans le nord. Ils sont mal préparés, si tu as de l'influence sur eux, peut-être devrais tu leur conseiller de se mettre en contact avec les autorités du Nord... Mirabar, Lunargent, Eauprofonde peut-être.

Le corbeau sauta sur l'épaule d'Alrion, attendant de toute évidence que celui ci lui donne son message et ses destinataires. Le mage se tourna vers Alustriel.

Vous avez été déposés par des dragons ? C'est... inattendu. Kolosturil n'a pas dû pouvoir retourner en Ysgard, et est donc venu ici mais les autres. Et bien, j'imagine qu'ils doivent penser que la situation les mets eux mêmes en péril. Mais... il se tourna vers le nain, vous avez été prévenu par une dragonne, n'est ce pas ?

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Le mage se tourna vers l'abomination qui flottait à coté d'eux. L'étrange artefact mouvant planté dans sa chair venait de se remettre à changer de forme alors que le corps était pris d'un spasme. En les informant seulement qu'il se rendait au laboratoire, il les quitta rapidement en entrainant la créature semie morte derrière lui.

Pendant ce temps, un peu plus loin, fronçait des sourcils aux révélations du barde. Habitué à décrypter les secrets des visages, le barde remarqua vite une colère froide mêlé d'une inquiétude évidente dans les yeux de son ancienne compagne de combat. Émotions qui disparurent bien vite lorsque, à l'aune de la proposition de l'elfe un haussement de sourcil consterné les remplaça.


Serana
Je ne sais pas depuis quand le Barde sans Nom me connaît, mais je serais une bien mauvais princesse si j'abandonnais mes hommes pour aller me cacher dans un manoir extraplanaire, répondit elle assez froidement. Hier, j'avais déjà perdu huit cent soixante trois honorables, probablement plus de deux cents aujourd'hui, et nous ne pouvons qu'à peine utiliser les soins magiques. Pour la même raison, d'ailleurs, qu'invoquer un passage vers un demi-plan, elle semblait connaître le sort en question, ici, serait probablement une très mauvaise idée.

Elle retrouva sa contenance et regarda au loin.

Ça dure depuis plusieurs semaines, mais on ne peut pas vraiment appeler ça une bataille... Tu te demandes pourquoi mes hommes ont cet air ? Parce qu'ils ne savent plus pourquoi ils se battent, la victoire semble impossible. Mais...

Elle éleva subtilement la voix.

Si les dragons se battent à nos cotés...

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Cette dernière phrase eut un effet évident, les soldats levèrent les yeux vers elle, attentifs. Et, alors qu'Alrion les rejoignaient, la rumeur commença à se répondre. Nombreux d'entre commencerait sans doute bientôt à se lever, et à se diriger vers les échelles creusées dans les falaises pour pouvoir monter jusqu'aux plateaux et observer, de loin, l'évolution du champ de bataille.

Elle regarda Alrion, avant de se remettre en marche.


Serana
Merci Gardien, mais ne soyez pas trop zélés. Nous avons eut des sorts de soins moins qu'efficace, qui sont apparemment allés chercher autre chose que l'énergie nécessaire. C'est une des raisons de nos pertes, nous ne sommes plus habitués à soigner les hommes sans aide...

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Elle soupira avant de hocher la tête, reprenant son chemin si personne n'ajoutait rien.

écrit par: Azur'ael Samedi 27 Mai 2017 à 10h37
La gardienne des mystères plissa son front, signe d'une contrariété lorsqu'elle entendit son sauvageon faire un résumé de la situation. Il avait été efficace et direct avec quelques mots, mais bien trop au goût de l'elfe lunaire...Elle avait également une autre contrariété en tête qu'elle devait régler rapidement.


- Pardonnez moi dernier Gardien d'Heaum, mais je dois intervenir rapidement

D'un signe de tête, elle lui désigna Lahmee et Serena. Elle tendit l'oreille pour écouter sa réaction qui ne fut pas ce à quoi elle s'attendait.
Mais la générale était elle sincère ? L'elfe de lune devait en être certaine.
C'est pourquoi elle s'approcha vers elle, en ne manquant de jeter un coup d'oeil sur l'étrange créature quasi morte qui était en sorte d'extase.


- Mon mari, voulez juste proposer un soin et réconfort pour tous vos hommes. Il est de ce qui peut remonter le moral dans les pires situations. Mais vous avez raison, cette magie de type planaire ne doit plus être utilisée. Elle est dangereuse. Il faut l'interdire comme tout sort de téléportation, d'invocation et les portails. Cette magie est devenue aléatoire et instable. Je pense qu'une force inconnue est en train de puiser l'énergie dans divers plans et notamment dans celui du Royaume des Fées, pour assouvir je ne sais quel dessein

Elle soupira comme résignée à constater que les tragédies se répètent

- Votre sagesse vous honore, Serena. Je prie pour que votre mère remporte une victoire et sort indemne de ce combat. Elle est notre espoir. A nous maintenant de s'atteler à trouver les causes et le responsable de ces maux. Elle a clairement demandé de ne pas intervenir dans le combat dans lequel elle s'est engagée. Je la comprends, en tant que mère. J'ai perdu un fils lors de l’affrontement contre le nécromancien qui menaçait les Marches d'Argent. Celui-ci essayait de mettre la main sur un artefact maléfique que j'avais dissimulé . Ce mage m'avait fait subir mille tortures et je ne lui ai jamais révélé la cache de l'artefact. J'avais toujours une petite lumière chaleureuse de réconfort en pensant aux miens. Alors, quand mon fils est mort devant mes yeux, je vous laisse imaginer ce que fut ma douleur...

L'elfe garda un silence. Elle n'avait jamais reparlé de ce passage douloureux de sa vie. Son témoignage et son expérience devraient pouvoir définitivement convaincre la générale de ne pas se mêler de ce combat.

- Bon, compris tout le monde ? Pas de magie d'invocation, de téléportation , planaire et ni de portail.

écrit par: Mjöllnir Jeudi 01 Juin 2017 à 15h47
Réunir les commandants dans quelques heures. Voilà. C’était une bonne idée, ils retrouveraient tous Serana à ce moment-là. Tour à tour, il regarda ses compagnons interpeler la demi-dragonne, et secoua la tête –mentalement de ne pas se permettre de partager son avis à voix haute.

Avant sa transformation, il n’aurait pas fait de lien. Aujourd’hui, son Esprit était tout autre. La mère de cette générale des armées luttant pour la survie de Toril combattait une monstruosité ailée d’une puissance inouïe. S’en était-elle seulement rendu compte ? Les dragons de Cristal étaient bien trop rares pour qu’il s’agisse d’une coïncidence, le Sublime dit tout haut ce qu’il pensait tout bas, Azur'ael exprimant sa prière muette … qu’elle s’en sorte et que fille et mère puissent se retrouver.

Elundel elle-même n’avait aucune confiance en ses chances, il faudrait plus que l’optimisme d’un Vigoureux pour renverser la tendance … Un Dragon de Bataille peut-être ? Mjöllnir se serait bien gardé d’en informer la Générale cela-dit. Pour leur bien à tous… Mais le mal était fait.

Azur’aël ne l’avait pas reconnu, les années, un tout autre accoutrement, cette poussière grise, l’ensemble constituait un maquillage des plus efficaces et la délicatesse qu’il lui reconnaissait de ne pas prendre le risque de prendre un Nain pour un autre. Il fallut qu’elle narre des souvenirs bien trop sombre pour qu’il veuille mettre un terme à la discussion si sombre, et plein de l’insolence –responsable de tant de cranes lisses parmi ses maitres d’après la légende- il lança, à bien des lieues des considérations du moment :


- « Mais … Mais oui ! Azur’ ! Fallait-il qu’on s’trouve là-d’dans pour nous revoir ! J’n’avais que peu d’espoir dans tout ça jusque-là mais avec la Gardienne des Mystères à nos côtés, j’ai presque envie d’y retourner ! Ca fait longtemps, tu nous as manqué. »

Ecartant les bras, saluant son Sauvageon de Compagnon d’un sourire entendu, il l’étreignit brièvement. Sa présence lui faisait vraiment du bien. Un visage ami dans tant de souffrances apparaissait comme une gemme au milieu d’une grotte de granit.

- Dieux … il faut que la situation soit aussi grave qu’il n’y parait pour qu’on se retrouve tous ici n’est-ce pas ?

écrit par: Phineas Jeudi 01 Juin 2017 à 17h32
La demie-dragonne se pinça l'arrête du nez. Et ce n'était pas peu dire pour elle, vu la taille et le tranchant de ses ongles. Elle les regarda alors que ses hommes s'activaient. Une bonne quarantaine d'entre eux, la rumeur s'étant répandu, avaient grimpés sur les falaises, et d'autres suivaient. Certains s'asseyait, et contemplait le terrible et dangereux spectacle. Au moment où Mjöllnir arrivait, il sentit la pierre qu'il portait sur lui s'animer, chauffer, comme si l'esprit de la dragonne était soudain incapable de conserver ses pensées.


Le Cristal
Par tout les dieux ! Irthos ! Fait quelque chose ! On ne peut pas le laisser détruire les falaises !

Et il eut le flash d'une énorme patte noir qui s'abattait sur le sol, fendant le sol en deux.

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Au même moment un tremblement secoua l'ensemble du camp et on crut que la falaise allait se fissurer, mais ce ne fut pas suffisant. Mais le combat titanesque devenait soudain beaucoup plus réel, quand bien même on ne voyait toujours pas les combattant. Tout les soldats, Serana la première, se figèrent et regardèrent vers la bas. Le silence se fit, mortel, alors qu'on se demandait si la mort n'allait pas soudain transpercer la pierre et s'abattre sur eux.

Et puis une ombre s'éleva dans l'air. On se demanda de quel dragon il s'agissait, mais une fois l'échelle envisagée, on compris vite qu'il ne s'agissait pas de la gigantesque abomination que constituait leur adversaire.

Le dragon, volant sur place, s'arrêta à mi distance du sol et de la nappe nuageuse au dessus de sa tête. Sans couvrir les autres rugissements, il commença à incanter. On entendant sa voix grave, chargée de magie déclamer ce qui semblait être un long poème tout en tournant autour d'un point, formant un disque imaginaire. Tous, ce que ce soit parce qu'ils connaissaient le draconique (bien que ce soit une forme particulièrement ancienne), où via la compréhension d'un artefact télépathique, purent comprendre ce qu'il disait.


Ihk wer gahhr di shio,
De wer shuntkopis treskri vur wer de svern svant,
Persvek wer mitne, persvek wer whedab,

Persvek wer ominak di shio svaust wapha, waph vur geou waph,
Si, Irthosithesekardiwer, darastrix onureth wer qumado,
Tor ihk wer xurwkir di wer annyo elignear...


(Pour la survie de tous,
Des mondes inférieurs et d'au dessus du ciel,
Dans la lumière, dans les ténèbres,

Au nom de tout ceux qui ont vécus, vivent et vivront,
Moi, Irthosithesekardiwer, le dragon sous la mer,
Demande la création du dernier gardien...)


Tous sentirent l'effroyable puissance qui commençait à émaner du sort, qui, apparemment, n'était pas terminé. Alors qu'ils regardaient le ciel se dégagea au dessus du dragon, comme si une lance venait de percer le ciel, en même temps, il sentir le sol trembler légèrement sous leurs pieds. Toute la poussière qui flottait également dans l'air fut expulsée de la colonne invisible qui se formait entre le trou dans le ciel et le sol, passant dans la zone qu'entourait le dragon en volant.

Mais ils entendirent aussi le terrifiant rugissement de l'adversaire, suivit d'un grondement de douleur si intense qu'il l'entendirent jusque dans leurs os. Ils virent aussi défaillir, le dragon qui incantait pendant un instant, le sort semblait lui demander beaucoup.

Ébahie, la demie-dragonne se repris pourtant et cria à ses hommes.


Serana
TOUT LE MONDE DANS L’ARRIÈRE CAMP ! TRANSPORTEZ LES BLESSÉS DANS LA VALLÉE, MAINTENANT !

RADOVAN, TROUVE ALTEA, EMPÊCHE LA D'INTERVENIR !

Elle laissa un homme particulièrement musclé, qui rappellait aux Marchéens les uthgards de leur région d'origine, s'éloigner avant de se tourner vers un elfe et un homme-lézard accoutrés comme des druides.

Sarek, Eltaïr, faites sortir les derniers de là bas et fermez la muraille !

Que des guides me ferment ces portails !

Allez Veilleurs du Vent, c'est pas le moment de se faire cramer la gueule par des alliés !

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Aussitôt les ordres donnés, l'ensemble du camp se mit en branle. Ce qui pouvait être rapidement plié fut plié, des tentes s’effondrèrent et furent roulées en à peine quelques seconde. Quatre femmes et hommes en tenue légère accoururent vers les portails, et commencèrent à incanter, les fermant un à un. Une troupe descendit vers le champ de bataille pour chercher les derniers pendant que tout le monde se dirigeait vers le fond du camp. Les deux druides commencèrent à invoquer leurs pouvoirs, commandant à la pierre pour que le passage vers le champ de bataille commence à se fermer, attendant que les derniers arrivent.

Serana les regarda, toute émotion neutralisée de son regard, remplacés par la froideur nécessaire au commandement.


Serana
Il y a une vallée derrière le camp, elle est encaissée, tout mes hommes vont se déplacer par là et les autres bataillons y sont déjà. Je ne sais pas ce qu'il prépare, mais à mon avis, ça risque d'être plus que dangereux.
A moins que vous n'ayez quelque chose à faire, je vous conseille d'y aller !

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Alors que le griffon blanc se posait non loin, elle accourut vers ses hommes qui fermaient les portails et leurs intima de partir, leur disant qu'elle terminerait de fermer le dernier.

écrit par: Azur'ael Samedi 03 Juin 2017 à 17h12
La gardienne marqua un temps de réflexion ou de surprise en découvrant l'identité du maître nain. Comment avait elle pu ne pas le remarquer ! A vrai dire elle avait une excellente excuse : elle est obnubilée par la nécessité vitale que les portails soient vite formés. Le nain arriva par ses compliments à donner une petite rougeur (plutôt violette d'ailleurs) aux joues de l'elfe.

Elle se laissa étreindre par le nain, même si elle n'était pas habituée par un tel contact. Son sourire à faire chavirer n'importe quel cœur se dessina sur son visage. Elle portait en grande estime le maître du monastère qu'elle avait cotoyé dans ce lieu mystique pendant un an mais pas que. En effet, ils avaient été tous les deux conseillers de la Reine de Lunargent avant qu'elle disparaisse.


- Je suis également heureuse de te retrouver parmi nous, Maître Sensei. Nous...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase face aux différents phénomènes extraordinaires qui se produisirent. D'instinct, tout son corps se détacha du sol par magie, lévitant à quelques centimètres, de peur que le sol se dérobe sous ses pieds. Elle reprit sa forme féérique de Tulani qui lui garantissait une meilleure défense et sécurité.

La générale fut la première à réagir, en lançant des ordres à tout va, dont celui de fermer tous les portails, ce qui rassura l'elfe gardienne. Elle, de son côté, apporta son aide comme elle put pour aider le transfuge des hommes, et notamment les blessés vers la vallée. Il ne fallait pas perdre une seconde.

Un fois arrivée à la Vallée, elle prit la forme secondaire du Tulani qui est celle d'une sphère scintillante aux couleurs de l'arc en ciel pour arpenter à hauteur de ciel la Vallée. Elle avait besoin de voir ce qui se tramait pour réagir en cas d'un danger potentiel et éventuellement avoir en mémoire un visuel topographique de la vallée pour planifier des futures actions. Elle ne s'y attarda pas des heures car elle voulait rejoindre au plus vite le quartier général pour être avisée des plans à venir et bien sûr retrouver la présence réconfortant de son époux.

écrit par: Alrion Dimanche 04 Juin 2017 à 04h44
- Dans un cas comme dans l'autre, tu auras besoin de la lettre, de là, je te fais confiance pour les mettre là où on aura besoin d'eux, tu as une meilleure vue d'ensemble de la situation, répondit le colosse au mage, concernant l'endroit où envoyer ses anciens camarades et subordonnées, avant que ce dernier n'aille faire ses analyses avec le prisonnier.

Il rejoignit alors les autres, suivant la belle elfe, et proposa son aide, que la Générale accueillit avec une certaine froideur. La magie aurait-elle donc d'autres problèmes que les portails ? Lui-même n'avait rien constater, même si la dame semblait du même avis, ce qui incita le Gardien à se renseigner auprès des deux femmes :


- Pouvez-vous m'en dire plus ? Il m'est important de savoir si je ne suis compter sur ma magie, même si cette dernière a jusqu'ici fonctionné sans problème, même au cœur du champ de bataille, nous nous sommes même téléportés de ce dernier jusqu'aux lignes arrières, ratant à peine notre objectif, bien moins qu'il m'est arrivé de le faire en temps normal.

En effet, les invocations, et particulièrement celles de guérison, constituaient une part non négligeable du répertoire magique du saint homme, et s'il ne pouvait plus les utiliser, son rôle de bouclier humain en devenait d'autant plus important qu'il ne pourrait point soigner les blessures, sauf les siennes.

C'est alors que le sol se mit à trembler et ils purent observer l'arrivée d'Irthosithesekardiwer et le début de son incantation. La question que se posait Alrion était des plus simples : "Ami ou Ennemi ?", avant de pencher pour la première solution et s'en réjouir.
La retraite fut annoncée, ainsi que la fermeture des portails, ce qui voulait dire l'absence de renfort pour un temps, peut-être même définitivement, vu l'instabilité de ces derniers, il y avait tout à parier que les reformer ne serait pas simples, et le Gardien suivit l'ordre, attrapant l'un des blessés pour aller le placer en lieu sur, mais attendant d'être certain que tous étaient pris en charge et que personne ne soit à la traîne, quitte à user de magie pour être capable d'en transporter plusieurs personnes lui-même, avant de suivre le groupe vers la vallée dont parlait Serana.


écrit par: Mjöllnir Mercredi 14 Juin 2017 à 09h56
Mjöllnir était choqué. Le hurlement mental d’Elundel lui vrillait les tempes, il en partageait la terreur que le monstre parvienne à ses fins, que cette terrible patte noir brisait les falaises, seul élément permettant à la marée infernale d’être canalisée et de ne pas déferler sur l’armée de défenseurs.

Il se serra la tête de ces grosses mains gantées, cherchant à reprendre le contact avec la dragonne qui l’avait appelé en renfort.


¤ Irthos, sauve-la ! Sauve-nous tous si tu le peux ! Sardior ! Aide-nous ! ¤

Quel lien existait encore entre la mère et la fille ? Pourquoi cette froide résignation dans son regard et ces ordres qui ressemblaient plus à un dernier sacrifice de celui qui a tout perdu que ce que la logique imposait ? Ordre. Même ou surtout dans des instants d’aussi grande faiblesse, c’était la seule voie que maitrisait Mjöllnir … et le souvenir bondissant du chaotisme de la dragonne de se rappeler à lui …

- Serana ! Ne te sacrifie pas sans savoir ! Tes hommes ont besoin de toi !

Il rugissait, plus qu’il ne parlait, espérant forcer certains des hommes qu’elle avait fait fuir à reprendre leur rôle et l’aider à fermer les portails au plus vite. L’optimisme de Mjöllnir ne lui permettait pas de croire qu’Elundel n’était plus et si elle survivait, qu’en serait-il si c’était pour retrouver sa fille morte ?

N’écoutant que lui-même, à son habitude, Mjöllnir ne fuit pas. Il était capable de courir bien plus vite que la majorité des hommes qui fuyaient, sans l’usage de la moindre magie, de franchir gouffre et obstacle mieux et plus surement. Si quelques minutes à cet endroit pouvaient faire la différence, de quelque manière que ce fut, ne serait-ce que pour soutenir Serana, il serait là !

Il serait encore bien temps de rejoindre la vallé. Ou pas, mais alors rejoindre la vallée n’aurait plus aucun intérêt.


¤ Elundel ! Où es-tu ? Que se passe-t-il ? ¤

écrit par: Phineas Mercredi 14 Juin 2017 à 20h41
Alors que, un peu désorienté, Lähmée suivait avec difficulté le groupe, l'armée se déplaça comme un seul homme. La vitesse à laquelle le camp fut plié et empaqueté tenait non pas d'une discipline militaire réglée au millimètre, mais de l'association de milliers de rôdeurs, forestiers et vagabonds professionnels habitué à plier bagage au moindre danger. En quelque secondes à peine, les la quasi-totalité des tentes et bâches furent pliées en quelques instants et alors que les aventuriers s'agitaient, quelques groupes s'affairaient avec expertise à faire tomber les plus grands pavillons.

Grâce à l'aide des compagnons, la plupart des blessés purent être déplacés rapidement. Dans le même temps, Azur'ael et Alrion purent constater la gravité de la situation. Sans l'aide de la magie, les blessures devaient être recousues à l'ancienne. Il y avait si longtemps que les armées de Faerun se servaient de la magie que les techniques semblaient un peu rouillée : plaie infectées, amputation qui aurait pu être évitée, humeurs foncées... Pire, la magicienne se rendit vite compte à quelle point la magie pouvait être corrompue. Alors qu'elle aidait, elle entendit puis vit certaines des conséquences les plus dramatiques : les sorts plutôt que d'invoquer l'énergie positive tirait du pouvoir d'autres plans élémentaires voir du royaume de Shar. Plutôt que d'être soignés, certains malades avaient été brulés, des muscles avaient éclatés quand de l'air avait fait irruption en quantité dans un membre et un blessé avait été tué sur le coup, submergé d'énergie négative.

Enfin, Alrion et Azur'ael arrivèrent dans l'arrière camp. Là, les autres bataillons s'étaient installés, à l'ombre d'une autre falaise. Mettant de coté leurs oppositions politiques pour quelques temps, tous, paladins, guerriers, mages, chevaliers et soldat plus discrets aidèrent le gros de l'armée à se déplacer. Et Azur'ael put le cœur à peu prêt léger s'élever et contempler la situation.



Azur'ael

PARCHEMIN
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Elle se situait à l'est du camp qu'ils venaient de quitter. Comme elle l'avait aperçu en arrivant, le champ de bataille était une arène de sable entouré d'antiques falaises érodées par le temps. Le camp arrière n'était pas à proprement parler une cuvette, en faite, son niveau était sous le précèdent mais semblait être le niveau naturel du désert sur des lieues et des lieues vers l'est. Elle remarqua aussi qu'à quelques lieues, s'élevait une brume basse qui n'avait rien de naturel, comme si on avait fermé l'accès à la zone.
Mais c'était bien à l'ouest que se trouvait le plus intéressant, et le plus dangereux. Sur le champ de bataille, derrière les milliers de soldats en transit, le champ de bataille comptait maintenant plus de quatre opposants. En prenant de la hauteur, Azur'ael constata que le dragon noir n'était plus le seul adversaire des dragons. Des centaines de créatures plus petites, bi ou quadrupèdes sortaient de la sphère d'énergie. Sans poser réellement de problèmes au dragon, ils finiraient par éroder peu à peu leur endurance. Une créature plus grande ressemblant d'ici à un élémentaire des plus étranges se battait contre leurs alliés à écaille. La dragonne de cristal venait de se sortir d'une fâcheuse situation mais même d'où elle était, à plus d'une lieue de la bataille, elle put voir le sang qui coulait de son aile. Le dragon de guerre s'opposait toujours frontalement au dragon corrompu pendant que le dragon de grimoire continuait son incantation. L'énergie déployée par celle ci était telle que l'incantatrix pouvait voir la réalité se déformer autour. Elle n'était plus assez proche pour entendre distinctement le verbe, mais des pans entiers de falaises commençaient à s'arracher de la falaises, des métaux sortaient bruts du sol et dans le trou dans les cieux, des éclairs commençaient à trancher le ciel.



Alrion

Le heaumite put déposer le blessé qu'il portait dans une seconde tente d'infirmerie qu'avait dressé les tormiens. Quelques secondes plus tôt elle était vide, maintenant elle empestait la mort. Les prêtres et guérisseurs du Dieu Marcheur se pressait pour empêcher les paladins et les prêtres de Torm de ne pas utiliser leurs pouvoir, ce qui créa rapidement de fortes tensions. Autour de la tente, le camp se dressait aussi vite qu'il avait été mit à terre quelques minutes plus tôt au fur et à mesure que les hommes arrivaient. Le commandant des Dragons Pourpres, qu'il avait croisé plus tôt vint bientôt vers lui. En fait, la plupart des hommes, surtout les disciples de Torm, valsait entre une déférence trop appuyé et une suspicion évidente.

- Vous allez peut-être être capable de me dire ce qui se passe ? Qu'est ce qui leur à pris ?

Ses hommes avaient abandonnés leurs chevaux et leurs armures lourdes et aidait au mieux leurs alliés, leur discipline de fer étant plus que bienvenue dans le capharnaüm ambiant.


Mjöllnir

Du cristal, le nain ne ressentit plus rien. Puis un sentiment de douleur s'en échappa, bientôt contenu par l'esprit puissant de la dragonne qui reprenait ses droits. Alors que la demie-dragonne finissait de refermer le portail à l'aide du talisman accroché à son cou, elle hurla à ses derniers hommes de se dépêcher, courant vers les deux druides. Considérant apparemment qu'ils n'étaient pas assez rapide, elle dégaina son épée. Une aura un peu malsaine se dégageait de son acier rougeoyant. Elle frappa avec force contre un point sensible de la falaise, un terrible bruit de tonnerre s'éleva, et un pan entier commença à s'en détacher retenu à peine par les pouvoirs druidiques. Mais il n'eut guère le temps d'en voir plus, la dragonne lui fit alors voir par ses yeux.

Le Cristal
Il faut vous écarter Mjöllnir, je ne sais pas ce que fabrique cet antique fou furieux mais ça a l'air de creuser un trou dans le ciel.

Mêlé à une sourde douleur contenue, le nain vit de ses yeux le champs de bataille. Le souffle lumineux de la dragonne balaya des dizaines de petites créatures qui venaient de sortir du portail déviant alors qu'une créature semblant intégralement faite d'ombre s'en extirpait à son tour. Au loin, le dragon de guerre affrontait de toute ses forces le dragon corrompu, pourtant plus massif que lui. Les deux cherchaient de toute évidence à protéger le dragon de grimoire pendant qu'il préparait son sortilège. Il sentit son corps trembler alors qu'un énorme pan de falaise se détachait de la falaise pour aller léviter autour de la colonne invisible que formait le sort en préparation.

C'est du draconique antique, ça doit dater de plusieurs millénaires... Je n'ai aucune idée de ce qu'il prépare...

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La dragonne lui rendit ses yeux alors que, de rage, Serana projetait son poing ganté d'acier contre la falaise, terminant de la faire s'écrouler sur le passage alors que ses deux compagnons s'écartaient. Elle revint vers Mjöllnir. Le temps que tout ces évènements se déroulent, ils étaient les deux derniers, loin derrière le reste des troupes. Elle siffla longuement trois fois de suite, et le griffon vint rapidement se poser à coté d'eux.

Serana
Ne dites pas de bêtises Maître Nain, j'ai encore trop à faire ici. Qui plus est, je n'abandonnerais pas ma fille, pas encore...

Du sang coulait entre les lames de son gantelet là où elle avait frappé, le coup avait semblé être exercé avec une force prodigieuse pour qui n'était pas moine.

Allons y, je pense qu'il ne vaut mieux pas rester ici.

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Elle sauta sur le griffon et l'invita à sauter derrière elle, derrière, l'incantation se poursuivait.

Mrith wer loar di wer jlatak lyrik lardan di wer cadilan,
Zeraen, charir ulsikken di Netheril,
Lankila, selomna svern wer Leaf,
Ronoar, tsalim onureth wer verthicha,
Carnheim, pliso di srar,
Arlena, ith di wer korinth,

Lae annyo koppentotz di wer cadilan, si askir dout jedark,
Lasau dout navnikic ekess vehafor wer annyo sargt



(Au nom des cinq autres membres du Pacte,
Zeraen, Sorcier Rouge du Netheril,
Lankila, Prêtresse au dessus des feuilles
Ronoar, Sage sous la montagne,
Carnheim, Maître de la foudre,
Arlena, Seigneur de la rage,

En temps que dernier membre du Pacte, je demande votre force,
Et convoque vos esprits.)



Mjöllnir et Azur'ael

Alors que Mjöllnir et Serana regardait d'en dessous, et Azur'ael de loin, un objet sphérique apparut et grandit au centre de la zone d'incantation, jusqu'à atteindre une taille de plus d'une vingtaine de mètre de rayon. La sphère brillait comme un petit soleil et lorsqu'elle eut atteint sa taille maximale, elle libéra une vague de puissance brute tellement violente que la pierre crissa sous le choc. Heureusement, les falaises accusèrent le coup à leur place. Mais Azur'ael fut un instant submergée, comme si elle avait plongé dans un chaudron de magie pure. L'effet n'avait cependant rien a voir avec ce qu'ils avaient ressenti plus tôt.

écrit par: Mjöllnir Jeudi 15 Juin 2017 à 13h43
Le contact du Cristal rassura le Vigoureux malgré la gravité de son message. Elle avait repris conscience et démontrait en partageant son regard qu’elle n’était pas dénuée de ressources, même au réveil d’une telle perte de conscience.

- Elle est toujours là, loin d’être battue. Elle n’a pas plus d’idée que nous de c’qu’i va se passer s’il va au bout de son sortilège mais à deux ils font tout ce qu’ils peuvent pour l’y aider. On n’a pas d’autre choix que de leur faire confiance nous aussi.

Le ‘fou furieux’ créait une brèche … mais vers où ? Quel sortilège tentait-il de déclencher ? La seule mention de pacte, nommant seulement des Puissances oubliées était terrifiante ! Dans ce qu’il savait de l’histoire des Royaumes, l’utilisation de Pouvoirs trop grands avaient toujours eu des conséquences à leurs mesures. Il ne fallait pas être Mage pour connaitre l’histoire de Karsus et l’interdiction de Mystra mais qu’en était-il aujourd’hui quand la magie fuyait le contrôle des plus puissants arcanistes, quand la magie divine prenait l’apparence de la magie honnie de l’ombre ?

- On y est, je n’crois pas qu’il existe quelque chose d’aussi puissant. Si ça ne marche pas … J’ai une fille moi aussi, enfin, elle n’est pas de moi mais c’est tout comme, il faudra que j’te la présente si ça s’prête. Tu m’laisseras regarder ta main quand on descendra, ce n’est pas une question. A moins qu’tu n’aies un moyen de récupérer de toi-même. Il ne faudrait pas qu’ça s’infecte dans toute cette cendre. Et puis j’te montrerai comment taper dans la pierre sans te blesser, c’est une question de Ki, pas de force ou de souffle, j’suis sur que tu ferais une moine remarquable.

Ils avaient donc contenu le flot en attendant que ces trois dragons ne rendent l’instant possible. Trois. Combien avaient ravagé les Royaumes pendant la Dracorage ? Combien s’étaient enfuis dans d’autres Plans dans l’attente que ses effets aient disparu ? Pourquoi n’étaient-ils pas tous là s’il avaient autant d’importance dans l’équilibre des forces ?

- Tant qu’j’y suis Serana, comment avez-vous appelé l’ennemi ? Phinéas n’a rien dit, j’crois qu’il n’en sait rien, mais on n’mène une armée pareille à la guerre sans lui donner de nom n’est-ce pas ? J’ai vu des créatures d’Ombre franchir leurs portails mais les autres ne venaient pas de Gisombre. Tu en sais plus ?

écrit par: Lähmee Tribäle Samedi 17 Juin 2017 à 20h06
Au fur et à mesure du repli, le barde commençait à comprendre avec comme à son habitude un certain contre temps. Il y a peu le gardien Sylvestre enlacé son épouse dans un coin calme de Thuldae et depuis leur départ tout paraissait s’agiter, voire pire s’accélérait crescendo. Il n’y avait pas de temps mort depuis ce doux moment interrompu par l’arrivée de la dragonne. Le Sublime avait perdu le temps. Il pensa à voix haute.

- combien de temps, combien de temps…

Plus le temps d’y penser justement car tout s’agitait frénétiquement comme dans une danse coordonnée. Dès que son esprit se focalisa sur son art tout devenait plus clair. Enfin plus clair façon de parler. Cette danse ressemblait à si méprendre à une danse funeste. Même si sur le champ de bataille il semblait évident que Serena était le chef d’orchestre et semblait se réjouir de l’implication des dragons, qui menaient la danse de l’autre côté ?

Le sublime était sûr que la chevaucheuse des vents détenait au moins cette réponse. Pourquoi voulait-elle la taire ? Elle semblait si hermétique.


« Plusieurs semaine que ça dure pourquoi me dit-elle que ce n’est pas une bataille tout ici ressemble à un champ de bataille…à moins que ce soit bien pire !"

Les soldats s’affairaient de toute part, très rapidement. Lentement, le barde tournait sur lui-même, il y a avait tant de chose à voir. Il se fit bousculait, évitant des soldats aux blessures prononcées. Il s’épousseta à nouveau pensant un instant que cette foutue poussière pouvait être la cause de tout ça et surtout il se dit que dans le manoir cela se serait peut-être pas aggravé. Si cette saleté pouvait altérer les blessures pouvait-elle aussi le faire sur la magie ?

Comme une envolé lyrique, Azur sous ses nouveaux traits s’éleva, sortant le barde de sa contemplation passive. La voix caverneuse au loin résonné toujours, une incantation puissante, celle d’Irthos, Elundel aussi n’avait pas tout dit. Qui était ce dernier gardien ? Le heaumite avait rassemblé des troupes. Un arrêt dans l’incantation devait surement annoncer le début de quelque chose.


« Comment avoir refusé le manoir à des hommes si mal en point ? Et si sa fille avait été présente lui aurait-elle refusée cet abri ? »

Oui, il fallait vraiment que les cinq se réunissent ici, dans un manoir ou pas mais qu’il prenne ce fameux temps.

écrit par: Alrion Lundi 19 Juin 2017 à 07h55
Arrivé dans la nouvelle infirmerie, Alrion déposa son colis pour regarder autour de lui, et s'étonna de voir les guérisseurs lui déconseiller d'user de ses sorts, car c'était plus souvent le contraire qui se produisait. Ne voulant pas déranger quelqu'un, mais curieux malgré tout, le colosse finit par poser la question à l'un des soigneurs pendant qu'il ne faisait pas une tâche vitale, à savoir pourquoi donc ne fallait-il point les soigner par magie, car l'explication de Serena ne lui plaisait guère, et que si la magie avait certes un petit problème pour venir jusqu'ici, il n'avait eu aucun problème sur le champ de bataille, et il semblait que le nain non plus avec son agrandissement, même lorsqu'il s'était agit de les protéger.
Et alors qu'il allait sortir pour se trouver un coin pour la nuit, il fut accueilli par le chef des dragons, à qui il répondit :


- Sortons donc d'ici, nous empêchons ces gens de travailler et dérangeons les autres.

Il prit le chemin de la sortie, bailla un coup, et ne se remit à parler qu'une fois cette dernière franchie :

- Les hostilités ont franchies un nouveau pallier avec l'arrivée des dragons alliés, pas vous, les vrais, avec tout le respect que je vous dois. La retraite était le seul choix possible dans ces conditions. Si certains sont restés derrière, j'espère juste qu'ils n'ont pas trop souffert, et seront vite avec leur dieu quel qu'il soit.
Malheureusement je n'en sais guère plus à ce sujet, sinon que nous en saurons tous plus avant la fin de la nuit. Et si je veux être en forme pour la réunion et les missions difficiles qui en découleront, ne m'en veuillez pas, mais il va falloir que je me repose.

écrit par: Azur'ael Mercredi 21 Juin 2017 à 14h52
La gardienne des mystères assistait à une scène épique de combat avec un grand sentiment d'impuissance. Elle hésitait à agir car la situation prenait une mauvaise tournure à la vue des assauts de plus en plus nombreux de créatures agressives et le dragon de Cristal, leur alliée, était blessée.

De plus, elle ne voulait pas perturber l'incantation lancée par le dragon de grimoire. Les puissances qui étaient en oeuvre frôlaient le divin. Cela se confirma lorsqu'elle fut frappée par cet onde de magie pure. Familière avec la magie, elle n'avait jamais ressenti une telle sensation de puissance. La prudence s'imposait mais elle ne renonça pas à jouer son rôle d'observatrice car selon les conséquences du sort, il y aurait des prises de décision à faire. Par prudence, elle garda en tête un sort de sphère de force télékinétique qu'elle pourrait jeter à tout moment sur elle pour la protéger.

En attendant, elle adressa une prière à sa déesse lunaire à défaut de pouvoir apporter son aide. Elle était persuadée qu'elle était témoin d'un événement qui allait à jamais marquer les royaumes. En bien ou en mal ? Elle allait le découvrir d'ici peu...

Toutefois, elle avait pris une résolution. Seule. Car son sauvageon ne l'aurait sûrement pas laissé faire. Il finirait toutefois par comprendre son intention du fait de la force de leur lien amoureux qui chez les elfes est d'une force mystique. L'incantatrixe se préparait en effet à engager le combat pour laisser le camps prendre la fuite si ce qu'elle voyait aller prendre une mauvaise tournure...



écrit par: Phineas Mercredi 21 Juin 2017 à 18h13
Azur'ael

Est ce que c'était seulement possible ? Elle ne l'avait pas repéré au début, mais peut-être que son esprit refusait seulement d'y croire... Tout ce qu'elle avait lu en plus de deux siècles disaient que ces choses avaient disparues... Oh, bien sûr, avec la Pestesort et la disparition de la déesse de la magie, les limitations de la Toile semblaient aussi avoir disparue, mais ça... Un mythallar les orbes d'énergie du Netheril. Celles là même qui qui faisait tenir leurs cités volantes dans les cieux et leurs permettaient de lancer des sorts d'une puissance parfois comparables à ceux de la haute magie. Quand bien même la lunaire avait du mal à l'admettre... Seulement, ils étaient sensés avoir tous été détruit après la chute de la première déesse. Tous détruits. Systématiquement.

Et pourtant tout les marqueurs étaient là, la taille de l'objet, la puissance qu'il avait libéré en apparaissant, l'énergie qu'il déployait encore. Et dans le même temps, l'incantatrix en était certaine, il n'avait pas été invoqué. D'ailleurs, tout dans le sort lui indiquait qu'il ne s'agissait pas d'une convocation mais bien d'un sortilège de création pur et dur. Toute l'énergie utilisée venait de l'environnement direct, pas d'un quelconque plan. Le mythallar lui même, et son énergie, avait dû être confiné d'une manière ou d'une autre et conservé par le dragon. Pendant des millénaires. Rien dans tous les récits qu'elle avait lu ne faisait état d'un tel sortilège. Et les noms qu'elle entendait dans l'incantation ne trompait pas, outre celui du dragon, elle entendait de vieilles racines elfes, naines, humaines voir orque. Quel était ce Pacte ? Pourquoi avait il été créé ? Pourquoi ce dragon était le seul à sa connaissance qui connaissait ce sort ? Et plus important encore, quelle crainte avait put pousser des représentants de ces races, régulièrement ennemies pendant des millénaires, pour créer ça ensemble ? Et est ce que cette crainte était liée à l'ennemi qu'ils affrontaient maintenant ?

Alors que le sort continuait, le draconique, parfois mêlé d'autre langue, commença à inclure quelques mots d'une langue proférée en murmurant. Mais le murmure d'un dragon de plusieurs tonnes s'entendait de loin. Azur'ael ne la comprenait pas, mais elle savait ce que c'était. Irthos employait le Verbe pour conclure son incantation, et l'énergie qu'il déployait lui coutait, c'était évident. La langue de la vie pouvait tuer, l'ensorceleuse le savait. Par chance, il était suffisamment bien maîtrisé pour ne pas causer de dommages collatéraux.



Alrion

- Oh, vous savez, notre nom est plus ou moins une pique, j'aurais du mal à en prendre ombrage ! Venez, j'ai vu passer le pavillon qu'on vous avait monté, telle que je la connais, Serana à dû demander à ce qu'il soit dressé près de la tente de commandement.

L'officier le guida dans le chemin entre les tentes. Elle se dressait aussi vite qu'elles étaient tombées, mais nombre de shaundakulites se ruaient aussitôt qu'ils avaient terminées pour voir où était rendue leur cheffe. Leurs officiers avait bien du mal à les retenir, tant eux mêmes semblaient tourmentés. Alrion ne s'y trompait pas, c'est probablement quelque chose qui pourrait se produire pour lui même, si il n'était pas le dernier des siens. Bien qu'encore assez logiques, l'idée que leur patronne était restée presque seule derrière les terrifiaient.

Il passèrent non loin du campement des Dragons, qui, par hasard ou non, s'étaient établis juste à coté de là où se dressait maintenant le pavillon de commandement. Structure lourde, probablement dressée par magie, elle semblait capable de tenir sous une tempête malgré qu'elle soit constituée d'acier, de bois et de toile. Le bleu était plus foncée que sur les capes des dévots, mais le symbole argenté du chevaucheur était bien là. La était nimbée de sable et de quelques défauts qui prouvait qu'elle vivait depuis un certain temps. A coté, un pavillon un peu plus petit, mais largement assez grand pour cinq ou six personnes avait été dressé. L'intérieur était confortable. De larges lits, plus que des lits de camp, moins que de réels lits confortables, l'attendait. L'intérieur était frais par rapport à l'extérieur, sans doute l’œuvre d'un sortilège. Une table avait été dressée sur laquelle était posé un grand plateau rempli de fruits secs, de viande séchée et marinée, de pain, de vin, de bière et d'eau. Un palace pour un soldat.


- Bon repos, Alrion, j'ai l'impression que la journée à été rude. Je vous ferais chercher si on vous oublie.


Lähmée

Sans s'en rendre compte, Lähmée avait suivi le mouvement vers le camp secondaire. De fait, bloqué dans une foule, on avait pas vraiment le choix. La foule, probablement l'une des forces chaotiques les plus puissante de l'univers.
La situation avait de quoi faire une ballade épique. Triste sans doute, tant l'armée pourtant conséquente qui avait été réunie, semblait infime face aux autres forces en présence. Pourtant, elle n'était pas constituée de bleus. Même le plus banal des écuyers semblait être plus doué que la moyenne. Qui avait pu réunir une troupe pareille ? Les Dragons et les Mages de Guerre étaient directement rattachés au Cormyr, autant de mercenaires devaient coûter des centaines de milliers de pièces, et les paladins de Torm, dont les valeurs n'étaient pas forcément en phase avec celles de Shaundakul ? L'adversité ne suffisait pas, le barde l'avait appris pendant son existence.

Alors qu'il commençait à avancer, il se sentit happé par une force puissante qui écrasa un instant son esprit. Le dragon de grimoire utilisait le Verbe : vie, conscience, alliance... Tels étaient les quelques mots divins qu'il entendit par la bouche du fabuleux arcaniste. Qu'est ce qui allait bien pouvoir sortir de ce sort ?

Alors qu'il avançait, il repéra l'armure lourde et brillante d'Alrion, au loin, se dirigeant vers un grand pavillon. Au même moment, un jeune humain, échappant à la surveillance de ses officiers, passa devant lui en courant, tentant de rejoindre l'ancien, et dangereux camp...



Mjöllnir

- L'hésitation ne vous va pas, Mjöllnir !

N'acceptant apparemment qu'assez peu les pertes de temps, Serana saisi le nain sous l'épaule, et, avec tout de même un léger grognement (c'est que c'est dense, un nain), le posa devant elle sur le griffon. Après s'être fait caressé l'encolure, le griffon déploya ses larges ailes, et dans un puissant coup de ses pattes arrières, s'éleva dans les cieux.

Le camp désormais vide passa rapidement sous eux, et la demie-dragonne attendit quelques temps avant de reprendre parole.


Serana
Ne vous inquiétez pas, ce n'est rien, juste une écaille qui s'est un peu soulevé. Un bandage pour éviter que ça ne saigne, et ce sera bon. Ça arrive de temps en temps, c'est le problème lorsqu'on essaye de défoncer une falaise à mains nues.

La chose avait l'air de l'amuser, air qu'on ne voyait pas vraiment sur son visage depuis qu'ils étaient arrivés.

Je vous remercie, c'est un sacré compliment venant du Maître qui parle à l'oreille d'Alustriel. Mais je crois que la vie monacale n'est pas pour moi... Vous êtes en contact direct avec ma mère ? Vous l'avez déjà rencontrée ?, elle soupira, peut-être que... Bref. Elle est capable de s'en sortir, surtout avec ces deux là. Elle m'a parlé d'Irthos il y a longtemps. C'est le plus vieux dragon qu'elle connaisse, ou presque. Et chez nous, l'âge est souvent proportionnel à la puissance...

Elle s'arrêta un instant, regardant la zone sous eux, puis, tapota l'encolure du griffon en pointant un humanoïde qui courait vers eux.

Je ne sais pas... Du moins, j'ai des doutes, mais j'aimerais qu'on en parle plus tard, avec les autres. J'ai passé ces quarante dernières années entre les plans, et je doute qu'ils viennent de Gisombre. Ils n'ont pas... sa marque. Mais ils n'ont pas d'autres marques. Au début, j'ai cru que c'était une aberration, ou un vestige, mais non. J'en ai tué, des premiers, et je me suis caché des seconds, ce ne sont pas eux. Je suis allé à Chateau-Suif, il n'y a rien dans les manuscrits d'Alaundo sur cette situation, rien non plus dans les parchemins des devins calishites. Il n'y a pas de rapports entre la cité djinns enterrée la dessous et les autres lieux où on a détecté des nodes d'énergies similaires à celui qui était là avant ce portail. Phineas cherchait le Vieux Mage je crois, mais si il l'a trouvé, il ne m'a rien dit... J'ai passé ma vie à démêler des mystères et des secrets. J'ai formé toute sorte de gens pour avoir accès aux arcanes les plus sombres de Toril et d'ailleurs. Et pourtant... Je ne sais pas, Mjöllnir. Je ne sais pas.

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Elle hocha la tête de droite à gauche, son courage semblant disparaître un instant. Le griffon plongea au sol, et saisi l'un des hommes de Serana dans ses pattes. Cette dernière le sermonna, lui faisant remarquer que son attitude lui vaudrait plus qu'une simple mise à pied.

Et à ce moment là, le sort du dragon se termina.



Tous

Du ciel comme du sol, tous purent voir. Un pan gigantesque du plateau rocheux du nord se détacha devant eux. Plusieurs milliers de mètres cubes de schiste et de granit volèrent et implosèrent dans des tonnes de poudre pierreuse. Comme animée d'elle même, toute cette masse se dirigea vers la colonne de magie. Au même moment, différents métaux traversèrent terre et roche, fondèrent, et s’agglomérèrent à la roche. Un vent puissant vint du nord et tournoya autour du reste. Soudain la foudre tomba du ciel. Non pas simplement des lignes qui déchiraient les nuages, mais une énorme colonne d'électricité qui frappa la sphère blanche.

Celle ci se fissura, et un cours instant on sentit une sorte de souffle d'outre-tombe en émerger avant que toute l'énergie contenu à l'intérieur ne rejoigne le reste. La colonne de magie émis alors tant de lumière que, pendant un instant, tout le désert fut plongé dans la blancheur. Chacun du se cacher les yeux, mais quelque chose empêchait apparemment l'évènement de brûler la rétine des spectateurs. La colonne de lumière se voyait sans aucun doute jusqu'à Calimport, peut être même jusqu'en Amn. Et puis, alors que la lumière disparaissait, une secousse puissante secoua le sol. Une créature titanesque, composée de pierre, de métal, de verre, d'électricité, de feu, de glace et de toute évidence, de magie. S'élevait maintenant sur le champ de bataille. Le bas de son corps, quadrupède, ressemblait au torse d'un dragon fait de pierre et de métal. Plus haut, c'était un corps puissant, humanoïde, qui s'élevait. Deux ailes gigantesques verre et d'énergie s'élevaient dans son dos. Sa main droite tenait une hache à la taille de la créature et la gauche un pavois du même accabit. Son visage qu'on ne voyait pas, de derrière, arborait en tout cas une barbe foisonnante apparemment de bois et de feuilles deux oreilles effilés et des cornes semblant fait de cuivre.

Et une aura d'énergie destructrice l'entourait.

Après quelques seconde, la créature rua, et sans crier chargea le dragon noir. Tout sur son passage fut écrasé par ses puissantes pattes. Mais elle sembla laisser la possibilité à Elundel et Kolosturil de s'écarter. Le Dernier Gardien était plus massif encore que le dragon corrompu. Chacun de ses pas provoquait un petit séisme, qui diminuait en puissance alors qu'il s'éloignait vers son adversaire. Et puis il percuta le dragon sans ralentir et malgré sa résistance le poussa, le poussa, jusqu'à le coincer entre la falaise et le bouclier. Il sembla prendre le dessus à un moment. Mais celui ci riposta bientôt. Mais tout les sbires qui s'approchait étaient détruits par l'aura de destruction qui l'entourait.

Mais le moment d'allégresse cessa. Le dragon de grimoire qui venait de créer le Gardien était au bout de ses capacités. Il s'effondra soudain. Pour ne pas tomber dans le trou qu'il avait formé au sol, il réussit à donner quelques coups d'ailes, et alla s'écraser sur la falaise. Il planta ses griffes dans le sol mais cela ne suffit pas. Il traversa le plateau rocheux en soulevant poussière et monceaux de roche. Les hommes trop proches du bord de la falaise s'éloignèrent, mais certains se retrouvèrent sous les éboulis. Les morts étaient apparemment impossibles à éviter, mais Azur'ael défia le destin. Déclenchant la sphère de force qu'elle avait prévu, elle protégea les retardataires de la mort minérale, qui rebondit sur le bouclier d'énergie. Le dragon finit enfin par s'arrêter au bord de la falaise, à quelques dizaines de mètres sous Azur'ael. A une centaine de mètres au nord de l'embouchure du camp secondaire. Il était encore vivant mais ses yeux étaient fermés et du sang coulait sous nombre de ses écailles. Son souffle était rauque et saccadé. Pourtant, il trouva encore la force de lever sa queue disproportionnée pour balayer les éboulis, tentant de sauver des hommes qui l'étaient déjà, avant de sombrer dans l'inconscience.

écrit par: Mjöllnir Jeudi 22 Juin 2017 à 15h52
- J’n’hésite pas, sois-en sur ! Mais j’adore résister aux femmes de poigne !

Mjöllnir rit, un son qui ne devait pas avoir été entendu depuis longtemps sur ce champ de bataille. Il appréciait son jeu d’humour sur la curieuse idée de défoncer une falaise à mains nues et se souvenait de cette autre vie où il avait rencontré … une femme qui sans aucune maitrise monacale avait frappé de rage dans la paroi d’une grotte y laissant une emprunte quand elle avait entendu le carnage organisé dans un couvoir draconique. C’était quelques instants seulement avant qu’il ne trouve l’œuf de Mythral. Se pouvait-il que … ? Non, même après cent ans, il l’aurait reconnue mais la coïncidence était troublante.

- Assurément on peut dire que j’l’ai déjà rencontrée, c’est ta mère qui est venu me demander de l’aide. C’est quelqu’un d’exceptionnel et pas seulement d’avoir une fille comme toi !

Il acquiesça silencieusement à sa demande de chercher plus tard comment nommer leur agresseur. D’autres avaient peut-être observé d’autres éléments qui rendaient inutiles de se creuser la tête à la recherche de connaissances dont ils ne disposaient pas.

- Oï … nous verrons avec le mage s’il en sait plus qu’il n’avait envie de nous dire. Je sais trop bien pourquoi on cache parfois le nom d’une chose qu’on croit trop forte, juste pour pas abandonner.

Il y eut un flottement de quelques secondes avant le cataclysme et l’apparition fabuleuse qui avait tout de la créature de légende, voir du divin.

- Serana ! Tu as vu Irthos ? S’il reste une chance de le sauver, on devrait y aller ! Pas de soin, j’ai bien compris, mais je peux prendre sur moi une partie de ses blessures ! Pas grand-chose, mais si ça peut le sortir de là, c’est déjà ça non ?

PARCHEMIN
Je pense utiliser un cristal de transfert empathique, enlève 2d10 pts de dégâts et en occasionne la moitié à celui qui l’utilise. J’ai 50 charges, de quoi le remettre un peu sur pied non ?

écrit par: Lähmee Tribäle Dimanche 25 Juin 2017 à 21h21
Oui il fallait qu’ils se réunissent au plus vite. Enfin pour l’instant les cinq étaient bel et bien dispersés et si il arrivait malheur à l’un d’eux qu’adviendrait-il de la prophétie d’Eperon de Wiverne ? Trop de questions venaient se bousculer dans la tête de l’artiste, il n’arrivait à trouver l’harmonie de tout ça.

« Emporté par la foule,
qui me traine nous entraine,
nous éloigne l’un de l’autre
je lutte et me débats
mais le son de ma voix… »

Le barde s’était trop éloigné de sa belle. Ces oreilles pointues perçurent au loin une nouvelle fois la puissance et le raffinement du verbe de la création employé par le dragon de grimoire.

« Qu'est ce qui va bien pouvoir sortir de ce sort ? Peut-il être aussi corrompu par les fluctuations de la toile, humm non impossible, il faut que…tiens où il va lui et Azur qui tarde. »

Etonné de la direction que prenait le jeune homme, le gardien le suivit de loin des yeux et finit par le suivre carrément. Profitant que le griffon de Serana intercepte ce dernier le barde continua sa folle course pour retrouver sa Belle. Toujours droit devant, les éléments se déchainèrent de manière chaotique. Stopper par la colonne de lumière qui émanait à présent, Lahmee s’arrêta pour fermer les yeux et les cacher dans son bras. C’était si éblouissant mais aucune brulure pour autant. Et c’est quand il rouvrit les yeux qu’il put voir ce qui se passait au loin. N’en croyant pas ses yeux le barde incanta immédiatement en s'appliquant les paupières d'une substance safranée et graisseuse prise dans sa sacoche.

« Par la harpe de Myth Drannor qu’est-ce que c’est ? Un sort d’invocation ou de transmutation, c’est quoi ? vie, conscience, alliance…»

Ebahi et interrogatif à la fois, le barde n’était pas habitué à tant de contemplation mais là il fallait avouer que le spectacle était des plus inattendus. Son attention fut happée par le bruit d’une lourde chute. Il aperçut non loin Azur sous ses traits ainsi que le dragon à terre. Et si ce dernier venait à mourir qu’adviendra-t-il de ce Gardien à l’allure de titan ?

écrit par: Alrion Mardi 27 Juin 2017 à 03h36
Partant dans la direction indiqué par le dragon pourpre, Alrion put voir l'efficacité de ces hommes qui se chargeaient de l'intendance et des menues tâches trop souvent oubliées lors de la mise en place d'une armée, alors pourtant qu'elles étaient vitales. Il put aussi constater l'inquiétude de ces gens, et fit de son mieux pour rassurer ceux qui passaient non loin, la dame était plus que capable de prendre soin d'elle-même. Il regarda si un page était à proximité alors qu'il entrait dans la tente qu'il partagerait pour la nuit, habitué depuis trop longtemps à ne plus enlever seul ces lourds kilos de métal qui lui pesaient, et piocha dans la nourriture avant de s'allonger encore tout habillé, bien content de ne pas avoir à se contenter d'un lit de camp trop petit pour lui ou d'une paillasse, même s'il aurait certainement réussi à dormir dans l'un comme l'autre après une telle journée. Il salua le soldat et lui souhaita aussi un bon repos avant qu'il ne parte et ferma les yeux pour comprendre par le bruit ambiant que le repos ne serait pas encore pour tout de suite, même s'il ignorait encore ce qui était en train de se passer dehors.
Le dernier Gardien ne vit point ce qui se déroula dehors, sinon le flash de lumière qui l'éblouit un instant malgré les parois de la tente, et il put sentir les tremblements dans le sol alors que les colosses s'affrontaient, d'abord les pas du géant, l'impact, et enfin, le dragon au sol, et les cris qui s'en suivirent. Aussi, le Gardien fit la seule chose qui était possible, malgré sa fatigue, il se releva et se dirigea avec à toute vitesse, bien plus vite qu'il ne le faisait habituellement en fait, délesté de son armure restée sur place, attrapant juste ses armes en passant pour ne pas perdre de temps. Si le camp était attaqué, il le défendrait jusqu'à la mort si c'était nécessaire, même si sa magie le lâchait, elle l'avait déjà fait une fois, même s'il devait se battre en bras de chemise, ce ne serait pas non plus la première fois, et il tiendrait. Heureusement, il semblait que ce n'était pas encore le cas, et le colosse se contenta donc de se diriger à toute vitesse vers les débris, cherchant des survivants, et prêt à soigner le premier qui se pointerait avant de se rappeler la mise en garde de la Générale et des soigneurs, pour finalement décider qu'il ne laisserait pas un mourant décéder s'il pouvait tenter de l'éviter, mais en se promettant de garder ces risques pour les cas désespérés, et de se contenter d'extraire les autres de cette montagne écroulée à la force de ses bras et de sa magie.

écrit par: Azur'ael Mardi 27 Juin 2017 à 16h15
Moins une. Sans l'intervention de l'ensorceleuse, les soldats auraient été écrasés sous les éboulis.

Elle transporta par son pouvoir télékinésique les hommes abrités dans sa sphère sur une surface moins dangereuse pour les libérer.

- Vite , filez !

Elle lâcha un soupir qui se transforma en colère à la vue du dragon de grimoire agonisant. Il avait donné toutes ses forces et son énergie pour alimenter son sort épique. La gardienne des mystères n'ignorait pas que l'utilisation du verbe de la création avait un coût. Son barde sauvageon en était en effet un utilisateur parcimonieux. Elle n'aimait pas trop ce genre de magie même si dans des cas extrêmes il n'y avait pas le choix, ce qui l'était dans cette situation de combat.

Ses compagnons venaient de la rejoindre. Elle avertit son ami nain d'éviter toute magie d'invocation pour soigner le dragon. Mais elle ne s'attarda pas car sa colère devait exploser dans un but bien précis. Il ne fallait pas perdre de temps et frapper de nouveau l'ennemi avant qu'il ne se relève. Elle ne pouvait plus rester passive. Il y avait une opportunité à saisir car le dragon noir était nettement affaibli.

La gardienne des mystères lévitait dans le ciel. Ses mains étaient entrelacées , le temps qu'elle prononce une puissante incantation draconique. Le ton de sa voix devenait crescendo, générant au final une triple explosion sourde et discordante, centrée sur le dragon noir.




PARCHEMIN
Explosion cacaphonique avec métamagie double sort et de nouveau explosion ( par le biais d'arcane spellsurge persisté)
Soit 15d6 *3 de dégâts, DD 25 réflexes, demi dégats
Centré sur le dragon noir

écrit par: Phineas Mardi 27 Juin 2017 à 20h16
A peine moins impressionnant sans son armure, Alrion n'eut pas le temps d'arriver. Il vit à une dizaines de mètres devant lui la sphère de force de la mage elfe délivrer, indemne, les rescapés. La foule se pressait autour de lui pour observer, parfois bouche bée, la suite des évènements. Serana déposa l'un de ses soldats au sol avec prudence mais sans ménagement avant de remonter vers le dragon avec Mjöllnir à son coté. Alors qu'on le reconnaissait, la foule s'écartait un peu. Il pourrait sans mal se frayer un chemin parmi les soldats et grimper jusqu'au plateau en passant par les éboulis si il le souhaitait. D'ailleurs, non loin, il vit non seulement le commandant des Dragons Pourpres, mais également la cheffe de la délégation tormienne ainsi que les capitaines des compagnies mercenaires traverser la foule pour le faire.

Le vieux dragon emplissait l'air de sa respiration difficile. De temps à autre, une flammèche, des cristaux de glace ou une lame d'air sortait d'entre ses lèvres. De toute évidence, dans l'inconscience, ses pouvoirs avaient la bride quelque peu lâche.

Au dessus, après avoir déposée la sphère télékinétique, Azur'ael enchaîna avec un sort d'un autre ordre. Après avoir rapidement avancé sur le plateau, le sort émergea de la Toile pour exploser au centre même du corps du dragon. Un son mat et puissant traversa le désert. Autant le flash de lumière avait été contenu d'une manière ou d'une autre, ce n'était pas le cas de l'explosion sonore que venait de déclencher la lunaire. Heureusement donc que les créatures terrestres qui l'entourait étaient assez loin sans quoi leurs tympans eut été sans doute déchirés. Un cri terrifiant émergea du dragon.

De sa hauteur, seule Azur'ael put voir clairement la suite. Saisissant l'occasion avec une intelligence que ne trahissait pas son apparence artificielle le titan l’écrasa à nouveau contre la falaise. Alors que son pavois empêchait leur ennemi de bouger, il leva sa hache. Celle si se métamorphosa en une lance gigantesque d'acier et de verre. D'un coup de coude puissant il plaqua le dragon au sol et dans une énorme ruade, s’abattit sur lui pour l'empêcher de bouger. Le dragon lui souffla une énorme bourrasque d'acide mais le Dernier Gardien ne semblait en avoir rien à faire. Avec une force sans commune mesure, il lança son pavois au loin. Tournoyant comme une hélice tranchante, celui ci trancha proprement en deux une grande créature qui venait de sortir du portail et s'effondra au sol en un tas de poussière. Le bouclier alla se planter dans la falaise ce qui fit trembler tout le plateau. Et puis, le titan rua et enfonça profondément sa lance dans le corps du dragon, avec une telle puissance que seule la moitié de son manche ressortie du sol, fissurant la rocaille en souterrain et provoquant un creux qui se remplit vite de poussière. Dans un torrent de griffe, de flamme et d'acide le dragon, empalé, tenta encore de se défendre un peu, mais dans un râle d'agonie, ses derniers mots s'échappèrent de son être, une voix doublée qui s’exprima dans le même temps en céleste et en infernal, l'effet était glaçant :


- Enfin...

Après encore quelques instants, le poitrail du dragon arrêta de se soulever. Et puis, il disparut, se désintégra pour ne laisser qu'une colline de poussière. Sans prendre le temps de se reposer, le Dernier Gardien arracha sa lance du sol et celle ci se transforma en une épée à deux mains de taille considérable. Se retournant, il chargea toute la piétaille qui trainait à ses pieds, et avec de puissants gestes de son arme entrepris de nettoyer le champ de bataille. Les deux dragons restant, comprenant vite qu'ils étaient plus des obstacles à la fureur du titan qu'autre chose, s'envolèrent.

Quelque gouttes d'un sang épais vinrent colorer la pierre autour d'eux lorsque Kolosthuril et Elundel atterrirent pesamment à coté du dragon de grimoire. Ils étaient tout deux blessés, et leurs pattes étaient couvertes de coupures (qui n'étaient que superficielles vu leurs tailles). Ils s'assirent sur leur arrière train, une partie de leurs blessures semblaient déjà se refermer d'elles-même. Malgré la difficulté que présentait, pour des humanoïdes, le déchiffrage de son visage, il était évident qu'une immense peine habitait la dragonne de cristal. Le regard du dragon de la guerre était plus évident pour les guerrier : il contemplait la chute d'un guerrier, d'un héros puissant. Dominant les clameurs de la foule de sa voix profonde et puissante, il dit d'abord à Serana :


Kolosthuril
Je ne comprends pas pourquoi, mais Irthos nous a dit qu'il ne pourrait pas s'en relever,il se tourna vers sa camarade de bataille qui acquiesça du chef. Malgré tout, je vous demanderais d'essayer, si vous le pouvez. Ce vieux tas d'écailles est une légende, même pour nous, je ne pensais même pas qu'il existait. Perdre son esprit serait plus grave que vous ne l'imaginez.

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Le dragon est doté de piques sur la colonne vertébrale et d'une armure complète de plaques cuivrées.


Le griffon déposa le nain et la demie-dragonne prêt du vieux dragon, et cette dernier murmura quelque chose à l'attention de son compagnon ailé. Il s'envola et alla se poser à coté de Lahmée. D'un claquement de bec, il indiqua à l'elfe de grimper sur son dos sans trainer.

Sans un regard pour la créature qui l'avait mise au monde, Serana se dirigea rapidement vers le bord de la falaise et héla ses guérisseurs pour qu'ils ramènent une jarre de potion de soin. Pendant ce temps là, Mjöllnir utilisa son cristal pour prendre un peu de la souffrance de l'antique créature en lui. Celui ci ne fonctionna pas à son maximum, mais suffisamment apparemment pour stabiliser l'état du dragon, le contrecoup le frappa tout de même durement, et il n'était pas sûr d'être en mesure de récupérer aussi bien qu'à l'accoutumé. Le vieux dragon, ouvrit les yeux mais ils restaient de toute évidence extrêmement lourds. Ils réussit à se hisser sur ses pattes un moment, et à se remettre dans une position plus agréable, mais se recoucha ensuite. Du sang continuait de couler d'un peu partout.

Elundel avait coupé son lien avec lui maintenant qu'il était côte à côte. Enfin, la dragonne voulut prendre la parole quand elle vit que son vieux camarade avait ouvert l’œil. Mais sa fille lui coupa la chique sans aucun égard, faisant ressortir sa position de Générale avec force. Elle se planta à quelque pouces de la gueule du dragon et fixa ses yeux dans l'énorme globule de celui-ci.


Serana
Qu'est ce que c'est, pliso ? Est ce que vous pouvez le maintenir en vie ? Est ce que vous savez d’où viennent ces saloperies ? Avez vous une idée pour sceller le portail ? Ne mourrez pas avant d'avoir répondu.

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L'audace et le courage de l'officier en charge, quand bien même était elle à moitié dragonne avait de quoi faire frémir. Mais il n'était pas certain que cette attitude soit des plus efficaces dans la situation présente. Elundel sembla sur le point du dire quelque chose, mais pour une raison ou une autre, elle se retint et attendit la suite.

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hrp.gif Mjöllnir prend 41 de degats

écrit par: Alrion Vendredi 07 Juillet 2017 à 21h59
Délesté de son armure, le colosse se fraya un chemin à travers la foule, même si ce fut sans se servir de ses armes, et les éboulis, les premiers étant hors de danger des seconds. Il finit par arriver sur le plateau, mais là encore, tout était terminé ou presque. Le dragon gigantesque semblait rester en vie grâce aux efforts du nain, usant semblait-il d'une espère de magie qui n'en était pas une, ou qui au moins ne subissait aucune des conséquences néfastes qu'avaient ici les invocations, et tout le monde se rassemblait, alors qu'on pouvait entendre au loin la fin du combat des titans et le dernier souffle de remerciement du dragon.
Sans montrer la moindre émotion, la Générale s'inquiétait du futur du camp et de ce qui se passait autour, à l'exception de la santé du dragon à la limite de l'agonie. Si ces questions avaient besoin d'être posées, ce n'était ni le lieu ni le moment, comme il le lui indiqua après avoir étouffé un bâillement :


- Madame, laissez-le respirer, il ne pourra pas vous répondre s'il décède. Il a besoin de repos, voir même idéalement d'être transporté loin du front, de manière à pouvoir être soigné correctement, ce qui ne fonctionnement point ici. Le mage s'occupe de fermer les portails et de la provenance des créatures, et tant que le golem géant est actif, vos hommes sont tranquilles. De plus, si le dragon savait quelque chose, il ne l'a certainement pas gardé pour lui-même.

Ce faisant, il regarda les deux elfes, arrivés à dos de dragons, ils étaient les plus susceptibles d'être au courant de quelque chose.

écrit par: Azur'ael Lundi 10 Juillet 2017 à 08h59
La gardienne des mystères ne relâcha pas sa vigilance. Le combat semblait prendre leur avantage grâce aux pouvoirs impressionnants de leur allié. Elle n'avait jamais assisté à une telle manifestation de magie si puissante où l'art martial et magique semblait avoir fusionné. Pourtant, elle avait une crainte : que celui-ci disparaisse alors que les créatures belliqueuses continuent à affluer. Il fallait absolument clore ce portail d'où elles provenaient.

Elle se creusa les méninges pour trouver une solution, en se rappelant ce qu'elle avait lu précédemment dans cette gigantesque bibliothèque. Il fallait trouver la source qui détournait la magie planaire. Parmi ses pistes de réflexions, elle envisagea de lancer un sort de dissipation suprême sur l'endroit où les créatures avaient apparu. Elle lâcha un soupir car il y avait peu de chance que cela soit efficace. Elle évalua avec tout le savoir qu'elle avait acquis cette éventualité.

S'il y avait quelqu'un qui aurait pu les aider, c'était bien Irthos. Mais pouvait il se relever après une telle débauche d'énergies ? Elle se permit de jeter un œil vers le bas pour voir si son état de santé s'améliorait. Comment faire si les soins magiques ne pouvaient plus être lancés sans le risque de voir l'effet inverse se produire ?

Elle aurait aimé s'approcher du groupe pour entendre ce qu'ils s'y disaient mais elle opta pour la prudence, préférant garder son point de hauteur d'observations. Il fallait bien que quelqu'un soit leurs yeux ou leurs oreilles si le combat prenait une autre tournure. Et puis elle aussi pourrait les défendre au besoin, au sacrifice de sa vie s'il le faut.



PARCHEMIN
Art de la magie
Connaissance des mystères
==> Pour trouver une solution pour fermer le portail

écrit par: Phineas Samedi 29 Juillet 2017 à 17h13
Mjöllnir mit un temps certain à accuser le choc de son pouvoir. Ce n'était pas tant la douleur qu'il ressentait qui l'avait assommé mais ce qu'il avait entrevu en parcourant par l'esprit la physionomie du dragon : les lésions internes subies par le vénérable écailleux était sans commune mesure. L'intégralité de son anatomie était touchée : là des hémorragies internes, ici des organes tout simplement pulvérisés, mais, plus ahurissant encore, des excroissances mortelles probablement due à une utilisation débridée d'énergie créatrice qui peu à peu, empêcherait un fonctionnement normal du corps.
Heureusement, la magie avait été heureuse car le nain ne sembla pas hériter des particularités des blessures alors qu'il prenait le contrecoup du sortilèges, contrecoup en partie aspiré à son tour par le disciple de Heaum.

Pendant ce temps Azur'ael était plongé dans son propre esprit. Malgré son âge, ce qu'elle savait de ce portail la faisait se sentir comme une jeune apprentie. Mais, à vrai dire, depuis la disparition de Mystra, sa conception même de l'Art et de ses limites était constamment remises en question. L'anomalie, comme il fallait bien l'appeler, posait de nombreux problèmes, ne répondant pas aux standards de la magie d'invocation. En fait, elle pulvérisait allègrement tout ce que présupposais les plus éminents esprits qu'elle avait lu et entendu. Et pourtant... Et pourtant il y avait bien quelque chose. Elle qui avait étudié la magie des elfes plus que bien d'autres, elle qui avait reconstruit presque à elle seule l'un des plus puissant Mythal du plan, elle qui savait que son héritage Eladrin se faisait de plus en plus présent ces dernières années. Elle connaissait une autre magie qui répondait à ce genre d'exceptions. Très différente dans la conception, l'apparition et l'ostentation, mais pourtant, à un niveau théorique parfois proches : les chemins de traverse. En effet, il arrivait disait on qu'ils ne mènent pas là qu'on le croyait, dispersant des groupes de voyageurs. Oh, il semblait difficile à imaginer qu'elle soit en présence d'une sorte d'ersatz des chemins féériques, d'autant plus qu'elle savait que ce portail n'était pas relié à Féérie. D'ailleurs, le système même pourrait bien être très différent : les chemins pourrait simplement changer brusquement de destination pendant une fraction de temps, tout en ayant toujours une seule destination pendant cet instant. Mais cela y ressemblait, et au moins, ça la rassurait, il y avait peut-être moyen d'y comprendre quelque chose ? Sauf qu'elle ne connaissait rien qui puisse fermer un chemin dans les faits. Donc, en pratique, cet espoir ne l'avançait guère. Mais si sa vie lui avait apprit quelque chose c'était ça : lorsque l'on voulait résoudre un problème, mieux valait en trouver la source.

Alors que les esprits s'échauffait, le griffon déposa Lähmée sur la plateforme, pendant que Phineas, aussi souple qu'un cabri (un cabri quelque peu âgé, tout de même) arrivait, suivi du commandant des dragons pourpres, d'une demie-elfe et d'un humain qui devaient représenter les compagnies mercenaires, et enfin, une vieille femme aux sourcils froncées qu'on dut aider à monter, portant les couleurs de Torm.

Serana porta un coup d’œil sur Alrion, alors que le vieux dragon la regardait, visiblement partagé entre l'idée de la désintégrer et une certaine admiration devant un bout d'elfe qui lui parlait avec autant de véhémence. L'instant semblait indénouable, lorsque Elundel poussa un étrange grondement, la Générale la fixa et, répondant d'un grondement similaire bien moins audible, s'écarta.

Irthos leva son cou serpentin pendant que sa queue démesurée s'enroulait lentement autour de lui. Il porta un regard sur le nain, le transperçant de ses yeux ravagés par la vieillesse et les coups.


Irthos 
Je ne savais pas que le peuple de la pierre avait produit d'aussi bon mages de l'esprit, jeune ami... Je vous remercie. Si votre collègue, dit il en indiquant la dragonne de cristal, continue à m'infuser un peu d'énergie également, je devrais pouvoir tenir un peu.

Bien..., dit il en regardant l'armée devant lui, passons aux choses importantes. D'abord, je n'ai plus aucune doute, petite dragonne, tu es bien la fille de ta mère. Je doute d'avoir l'occasion de l'annoter dans mes registres mais je suis heureux de le savoir.

Magicien ! J'ai senti votre sort. Intéressant tissage de magie chamanique et d'Art, vos portails ont mis cette chose hors d'état de nuire pendant quelques temps. Mais hélas ça s'est adapté. Ce sortilège semble partiellement... intelligent, différemment de vos mythals, Incantatrice, ou des sorts vivants classiques.

Il parlait à tout le monde sans distinction, émettant des informations pour quiconque voulait bien les entendre.

Il... s'adapte. Ce qui est la raison pour laquelle les portails sont désormais trop instable, il faudrait trouver une autre solution. Mais notre Gardien à aussi été créé pour parer aux contre-mesures, peut-être pourra t-il tenir un certain temps. Cela laissera le temps à votre armée de se reposer je l'espère. Je n'en attendais pas tant de vos races à vrai dire... vous avez tant de fois failli détruire votre monde que je doutais que vous puissiez trouver la foi d'essayer de le sauver, il rit légèrement à son jeu de mot. J'imagine que l'adversité... Enfin...

Je dispose peut-être de quelques heures pour vous aider, si mes jeunes pairs acceptent de me prêter de l'énergie. Mais pour faire simple, une partie de mon esprit va rejoindre le gros tas de monde qui se bat là bas. Alors je vais probablement bientôt être réduit à un état de... carotte ? Disons carotte. Une très grosse carotte.

Ce truc ne répond pas aux normes des portails, il est connecté à deux plans différents. Juste avant de rentrer en transe, j'ai reçu un message de mes assistants, celui-ci vient de changer de source, il était à ce moment là relié à un plan extérieur chaotique, et à Mecanus, apparemment. Il y a de forte chance que ça ai changé depuis. Selon les livres et nos mémoires, tout cela n'a aucun sens... mais plus personne n'impose de contrainte à la Toile, alors qui sait...
Je ne vois pas comment le détruire sans y entrer. D'autant plus que, je pense que vos informations vous le confirmeront, je doute que ce soit la seule entité de ce genre sur ce plan...

Et fichtre, cormyrien, je n'ai jamais compris pourquoi vous veineriez à ce point un dragon qui failli détruire votre royaume...

Et il va falloir que vos autres Royaumes se réveillent. Mais il est peut-être possible de le sceller. Moi pas... Mais... Mais...

Vous savez qu'il existe des légumes bleus ?

J'ai souvenir d'un rituel, les sorciers de Mulhorande, à la grande époque, avait tenté d'inventer un sortilège capable de sceller l'âme d'un dieu... C'était, plutôt ingénieux mais le coup ét... était prodigieusement insurmontable....

Il rugit soudain.

Ahhh ! Sorkan, ou est ma fille ! Qu'est devenue ma perle ?!

Ses yeux se fermèrent.

Je... Je dois me reposer...

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Ce vénérable wyrm est entouré de majesté et de sagesse. Son habitat ne regorge d'aucun trésor de pierreries et de métaux précieux...


Sa tête se reposa sur le sol pendant que le dragon de bataille venait se ranger à coté de lui, mortel gardien face à quiconque voudrait déranger le vieux wyrm.

Un silence pesant s'installa autour d'Irthos.

écrit par: Alrion Jeudi 03 Août 2017 à 17h14
Entendant la tirade du dragon, Alrion ne comprit pas tout, par contre, il comprit une chose, le dragon avait une solution, mais elle impliquait de gros risques, s'il avait bien compris. Malgré tout, si cela pouvait arrêter ce qui se passait ici, et protéger tous les combattants qui se trouvait sur le champ de bataille, ainsi que les civils qui se trouvaient plus loin, et qui subirait de plein fouet ces créatures si jamais le camp tombait, ce qui ne semblait être qu'une question de temps tant les renforts ennemis ne semblaient jamais connaître de fin, le Gardien serait volontaire sans la moindre hésitation. En fait, ce ne serait pas la première fois qu'il serait volontaire pour une mission suicide, même s'il avait déjà survécu à la précédente. Et si la méthode marchait, il n'y aurait plus qu'à trouver un volontaire pour l'effet similaire en train d'apparaître ailleurs, et le tour serait joué, pour le moment au moins, mais il n'y avait pas à douter que les spécialistes auraient résolus le problème avant qu'il ne réapparaissent, sans quoi, continuer de sacrifier un volontaire au lieu de perdre des dizaines, sinon des centaines ou des milliers, de combattants pour fermer l'un de ces portails était la solution idéale, à avoir des morts, autant en avoir le moins possible. Surtout que, il fallait dire qu'il n'y avait aucune certitude sur le sort qui attendait celui qui entrait dans le portail, après tout, selon son sort, Katharan était toujours en vie, ce qui était une nouvelle importante. S'il suffisait de trouver un moyen de revenir, il était capable de survivre un bon moment seul, et peut-être plus longtemps encore s'il se retrouvait au même endroit que la dame. Bien sur, cela supposait qu'il repasse à la tente pour s'habiller entièrement, mais le grand gardien tiendrait facilement quelques minutes de plus.
Aussi, le géant, pourtant tout petit au milieu des dragons, annonça ces intentions :


- S'il suffit d'envoyer quelqu'un à l'intérieur pour fermer ce portail, indiquez-moi que faire, et j'irais. La dame qui nous accompagnait plus tôt a été happé à l'intérieur, et le sort que j'avais lancé plus tôt sur elle m'indique qu'elle est toujours en vie. Si elle a résisté, je devrais pouvoir faire de même, je suis plus résistant que la plupart, et même si je n'y arrive pas, je ne suis qu'un anachronisme vivant. Si cela ferme le portail, cela sauvera tant de gens qu'il n'y a pas à se poser la question.

Malheureusement, le grand dragon s'était déjà endormi, mais peut-être que l'un des autres avait déjà cette solution sous la main, et ne savait juste pas comment la présenter, et que les choses changeaient fortement lorsqu'on avait un volontaire sous la main.

écrit par: Lähmee Tribäle Vendredi 04 Août 2017 à 16h14
Lähmee sauta à terre avec la grâce qui caractérisé son peuple. Il y avait déjà pas mal de monde autour d’Irthos. Ce dernier semblait sur le point de de mourir malgré les actions de certain, ces blessures et son regard en témoigner. Le barde pris place alors devant le Dragon de Grimoire avec les autres arrivants. Un petit attroupement se forma en forme de cercle autour du grand blessé. Sachant éperdument que l’on apprenait plus de chose en écoutant qu’en parlant, le Sublime ferma son clapet le temps le temps de la tirade. Pourtant et malgré une oreille attentive, le sauvageon ne comprenait pas tout ce charabia entremêlé de délire sur les légumes. Cela ne lui parler pas vraiment et il se demandait bien en quoi il pouvait être utile à cet instant.

Lähmee secoua la tête au fur et à mesure de l’explication donnée. Il commença à comprendre où le dragon voulait en venir et se doutait bien que son épouse allait tout comme Alrion se portait volontaire. Il la regarda en secouant la tête de droite à gauche mais il était sûr que cela ne servait à rien. Elle allait comme à son habitude l’entrainait vers de nouveaux mystères. Tout semblait rempli d’hypothèse pourtant le vieux Dragon laissa entrevoir quelque espoir dans ses dires.


- La nature n'a pas fait d'aliments d’un bleu pur. Elle a voulu réserver cette couleur primaire pour le firmament, les yeux et cheveux de certaines femmes…

Lahmee désigna la chevelure d’Azur d’un geste élégant

- mais aussi pour les dragons bleus qui imitent les sons à merveille…De quoi rendre jaloux n’importe quel barde…Des légumes bleus, oui il doit en exister j’en suis sûr mais pourquoi cette question en plein milieu de tout ça ?

Conscient de s’être intéressé à la seule chose qui était peut-être la plus saugrenue du monologue, le barde se perdit une nouvelle fois dans les propos d’Irthos. Aujourd’hui oui tout était possible apparemment avec ces portails, comme avec ces légumes, c’était peut-être ce que voulait dire le vieux dragon avant de s’éteindre doucement. La normalité n’avait plus lieu d’être en ce moment. Cela était pour le Sublime une bonne chose en soi, cela pouvait apporter son lot de surprise mais pour l’instant seul le côté négatif de la chose semblait ressortir. A quand la vraie bonne nouvelle ! Alors que le dragon réclamait sa fille, le Sublime ne put s’empêcher de penser à la sienne. Cela lui redonna un coup de fouet au moral et une bonne raison de se joindre au volontaire. Il s’avança au-devant de la grosse tête du dragon à terre puis s’inclina respectueusement.

- Merci pour nos enfants Irthosithesekardiwer , je serais aussi de la danse sinon qui va relater aussi bien que moi ces nouveaux jours qui s’annoncent plus incertain que jamais…

écrit par: Azur'ael Mardi 08 Août 2017 à 09h58
L'ensorceleuse elfique lévitait toujours au dessus de tout le monde, scrutant le déroulement du combat que menait le Gardien appelé par le dragon de grimoire. Il était efficace, repoussant les ennemis mais qui ne se tarissaient jamais car le portail en faisait venir toujours d'autres. Combien de temps allait il encore tenir ? Il fallait rapidement trouver une solution pour fermer ce portail de malheur, dont la puissance était sans commune mesure. Et à défaut avoir un plan de secours si jamais le gardien golem devenait épuisé ou anéanti.

Promptement, elle rejoint le petit groupe, amassé près des dragons. Son cœur devint lourd en voyant le dragon de miroir. Elle arriva pile lorsque l'élu heaumite se proposait d'aller seul dans le portail.


- Vous n'irez pas seul. Sans vouloir vous offenser, vous n'auriez aucune chance contre le créateur d'un tel phénomène. Et votre destin n'est pas de mourir ainsi. Je pense que nous avons grâce à l'intervention du gardien golem, une période de répit pendant laquelle nous pourrons nous reposer et préparer une expédition pour traverser ce portail. Je suis volontaire pour y aller. Mon savoir profane vous sera indispensable. Nous ne savons pas dans quel endroit et notamment dans quel plan ce portail a pris son origine. Il nous faudra donc prévoir une magie d'adaptation planaire avant de partir.

La bleutée posa son regard attendri sur son sauvageon. Il avait beau être le plus grand danseur et le sublime, pour elle il restait toujours son sauvageon. Devrait-il l'accompagner dans ce voyage ? La lunaire était plutôt d'avis qu'il reste en retraite car elle avait peur que cela soit un voyage sans retour. Et si c'était le cas, qui s'occuperait de leur enfant si aucun des deux ne revenaient de ce périple ? D'un autre côté, s'ils échouent, que deviendrait il de leur monde ? Elle lâcha un soupir comme pour chasser ce dilemme. Elle préféra passer à un autre sujet en s'adressant avec assurance à la générale.

- Générale, il nous faut envisager un plan de secours au cas où le gardien golem ne pourrait plus tenir son rôle. Se lancer dans des combats infinis c'est repousser l'inévitable et implique de nombreux sacrifices. Nous pourrions traiter le problème sous un autre angle : comme boucher l'entrée du portail par des murs de force , de fer, de pierre...ou à défaut créer une cage d'emprisonnement tout autour du portail pour empêcher que les créatures ne s'y échappent. Nous savons que la téléportation ou le voyage planaire est dangereuse et aléatoire, même inefficace. Faisons en une force car en effet cela implique que les créatures emprisonnées ne pourraient pas en user pour s'échapper. Vous en pensez quoi ?

écrit par: Phineas Mardi 08 Août 2017 à 14h01
Dans une étrange simultanéité, la Générale et le magicien soupirèrent. Non pas d'ennui, plutôt de ne pas savoir que faire. Pendant que le vieux magicien se rapprochait du dragon de bataille pour aller lui poser quelques questions, Serana se rapprocha du bord du plateau et perdit son regard sur son armée.

De nombreux soldats rejoignaient peu à peu la foule qui observait la réunion, littéralement, au sommet. Elle échangea quelque politesse plus ou moins froides avec les chefs alliés avant de siffler un coup. Elle remit son épée à un écuyer qui la rejoignit, et ôta la côte de maille en verre d'acier qui lui servait d'armure. Il ne lui resta plus qu'une tunique de cuir et de soie par dessus ses chausses, elle paraissait moins générale, mais pas moins impressionnante. Ses épaules étaient nues et on comprenait pourquoi : si des écailles en couvrait l'une, une étrange cicatrice, qui luisait encore ça et là couvrait l'autre. Il n'était guère difficile à comprendre qu'on lui avait arraché des plaques, ce qui souleva une indignation peu silencieuse d'Elundel. Elle croisa les bras, leur tournant le dos, pendant que le magicien prenait la parole.


Phineas
L'idée n'est pas mauvaise, Azur'ael, est ce que ça suffira ? Je ne sais pas... Nous pourrons plancher dessus cette nuit. M'est avis que ça ne tiendras pas éternellement. J'ai quelque chose qui devrait vous intéresser, qui plus est. Il a parlé d'un sort mulan, dit il en montrant le dragon de grimoire, je ne le connais pas, ce peut être une autre solution envisageable, si nous trouvons de quoi il veut parler.

Mais de toute façon, vous avez raison, il faudra traverser à un moment ou un autre. Le peu de règles qui régissent encore la Toile semblent partir complètement à vau-l'eau ici. Kolosthuril ici présent est venu des Paradis sur ma demande. Lorsqu'il est partit, il semblait que ses supérieurs commencent à s'agiter. Et ses supérieurs, c'est les radieux et le Dragon de Platine. On devrait s'inquiéter de ça, aussi, si il faut passer de l'autre coté : nous ne sommes peut-être pas les seuls à supporter un tel bordel. Sachant que je ne vois aucune façon de savoir où vous arriverez et comment... Parce que, résister aux environnements de l'autre coté, c'est une chose, encore faudrait il y arriver entier. J'ai quelque idée pour rester intègre, mais c'est encore une chose à faire rapidement. Le repos doit venir, mais il ne devra pas être plus long que nécessaire.

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Il hocha la tête et s'éloigna, allant discuter avec l'un des chefs mercenaires. Serana se retourna enfin et regarda tout le monde.

Serana
Je suis de l'avis de Phineas, Azur'ael. Du reste, je dois organiser mes hommes si jamais ce genre de solutions échoue.

Que ceux qui doivent se reposer aillent se reposer, attendons que le camp soit bien monté avant de passer à la suite. Nous n'avancerons pas sans un bon plan de toute façon, inutile de se précipiter, réfléchissons, et nous verrons ensuite. Je pense que le prochain lever de soleil va être difficile.

Evard, Guardienne Abigaël, je voudrais vous parler. Si vous me chercher ensuite, j'ai des morts à honorer.

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Suivit par le Dragon Pourpre et la prêtresse de Torm, elle sauta en bas du plateau. L'armée s'écarta devant elle pendant qu'elle partait vers le camp, attendant à peine les deux qu'elle avait convié à la suivre.

écrit par: Mjöllnir Mercredi 09 Août 2017 à 09h58
¤ Voilà ce que peut produire leur magie … ‘pas pour rien que nous nous en préservons autant que possible … Jamais rien vu d’pareil et j’espère bien ne jamais avoir à r’faire ce genre de découverte … Pauvre vieux ! ¤

Mjöllnir n’en entendait pas assez en magie pour comprendre le fond du monologue d’Irthos mais c’était peut-être une chance, il suffisait parfois de simplifier un problème pour y trouver une solution.

Le premier point était qu’en effet, les soins psioniques ne souffraient pas des mêmes altérations que la magie divine, ils ne fonctionnaient pas de la même manière, et que ce qui aurait pu tuer le dragon lui avait offert le temps de délivrer son message.

Un autre point était lié à la disparition de Mystra et à la structure permissive de la Toile. C’était déjà arrivé, même si jamais les conséquences n’avaient été aussi lourdes.
¤ Quoi que … la disparition d’une déesse et la chute des Néthérèses … ¤ Ne ‘suffirait-il pas’ de mettre une nouvelle divinité de la magie en place ? Lui se ‘souvenait’ de Karsus et des conséquences de ses actes, les connaissances de Mjöllnir en la matière dépassaient de loin la simple structure du Morndinsamman. Qu’en était-il dès lors de Kereska par exemple puisque les dragons étaient du nombre? N’était-il pas temps qu’Ao ne se réveille ?

Des légumes bleus, quand on est un dragon de grimoire et qu’on se sent devenir une carotte ? Il existait une sorte de chou et une de courge, complètement bleus mais quelle chance qu’il parle de ça si ce n’était pour souligner que bien que cette couleur inhibe l’appétit, la nature avait été capable d’en produire ? C’eut été cocasse qu’un Nain en apprenne à un Elfe en terme de légumes, le Vigoureux préféra s’abstenir pour l’instant. Parlait-il de dragons ? Ou d’une forme de magie ?


- Si vous croyez pouvoir réussir à me tenir à l’écart d’une telle folie, vous l’êtes plus encore !

Mjöllnir avait les paupières lourdes de l’utilisation de son dernier cristal, il dormirait plus que les deux heures qu’il avait pris l’habitude de s’octroyer, pour le plaisir du rêve et ses bienfaits malgré les horreurs auxquelles ils avaient été confrontés. Son sourire était sincère, plonger dans la mort avec ces compagnons-là serait une belle aventure à n’en pas douter.

Connaissances (Religion) à +13, la magie à ce niveau-là, c'est du divin non?

écrit par: Lähmee Tribäle Jeudi 10 Août 2017 à 06h20
Le déclic.

Oui, le savoir bardique du Sublime remonta à la surface comme la mousse d’une bonne bière naine. Enfouie dans sa mémoire chaotique, le visage d’Akaelius refit surface. Il était si vieux ce souvenir, aussi vieux que le visage de ce mage Mulan. Pourtant ce sortilège évoqué par le Dragon de Grimoire ressemblait étrangement aux dires du thaumaturge. Selon Akaelius, une antique cabale, le Saba'mon, composé de certains des plus grands savants Mulan de l'époque (dont un archiprêtre et le Premier Mage Impérial) avait comploté pour donner à l'Empire une puissance éternel. Pour ce faire, ils avaient travaillés d'arrache-pied sur un sortilège si grand, si fantastiquement puissant que le monde entier en aurait été changé. De facture subtile mais pourvu d'une létalité hors du commun, il avait été conçu pour passer sous le regard de Thot et de Mystra, ignorant les limitations de l'époque qui affectaient la Toile. Son but ? Emprisonné l'âme de Sebek, le dieu-crocodile, dans une construction immobile, et ensuite, trouver un moyen d'utiliser l'énergie récoltée.

Le sort fut utilisé une fois, dans le plus grand des secrets. Selon Akaelius, il fonctionna, mais le prix en fut terrible. D'abord, tous les mages furent punis, ainsi qu'un nombre inconnu d'être vivants aussi végétaux qu'animaux à des lieux et des lieues à la ronde. Ensuite, Sebek résista au sort, et plutôt que d'emprisonner le dieu, le sortilège supprima toute magie dans sa zone d'effet. Personne ne sait ce qui advint du monument qui avait servi au sceau, mais nombre disent que Mystra le récupéra et punit les arcanistes en emprisonnant à jamais leurs esprits dans un plan distant, où ils seraient forcés de penser perpétuellement à leurs actes.

Akaelius disparut après cette révélation et Lähmee se demanda longtemps si tout cela n'avait pas été plus qu'une rêverie avant qu’Irthos n’en parle à son tour.

Le hic.

Oui, le problème fut que ce mage fit jurer au Sublime d'éviter de l'utiliser, en bien comme en mal. Etrange de se confier à un barde pour garder un tel secret. Pourquoi lui avait-il dévoilé l’existence de ce sort scelleur. Le barde était embarrassé cela pouvait se lire sur son visage. Que valait la promesse d’un jeune elfe à l’époque face à la situation d’aujourd’hui. Et si Akaelius était encore là aurait-il dévoiler ces connaissances. Et si Lähmee rejoignait l’Arvanaith plus tôt que prévue !. Depuis leur mariage présidé par des prêtres elfiques d’Hanali Celanil, le barde partagé une relation de totale confiance avec sa belle, leur esprit était lié.
Le conteur du Naturel décida donc qu’il pouvait partager son savoir avec elle. Ne se disait-on pas tout entre époux ? Il s’approcha d’elle, avant de l’entrainait un peu à l’écart.


- Ton inquiétude pour notre fille et moi me pèse, je le sens et le comprends. Il faut laisser ça de coté et nous en servir dans le bon sens. Nous irons jusqu’au bout de nos possibilités pour aider les Royaumes. Ce sortilége existe oui, écoutes attentivement...

Le barde expliqua en détail ce qu’il savait à son épouse. Il avait rien oublier de cette rencontre étrange avec Akaelius. Partager un secret avec sa moitié était beaucoup moins pesant à présent. Après tout n’était-elle pas la Gardienne des mystéres !

écrit par: Azur'ael Vendredi 11 Août 2017 à 15h54
Son barde sauvageon avait plus qu'intrigué son épouse. Elle l'écouta avec la plus grande attention. Son regard vif exprimait toute son admiration. Son sublime était un puits de savoir, qui parvenait à déterrer des secrets les plus cachés. Elle avait posée sa tête sur sa poitrine, comme un enfant qui se laisser bercer par une histoire racontée.

- Tu me surprendras toujours avec tout ce que tu sais. Je ne suis qu'une étudiante académicienne à côté de toi. Tu as bien fait de promettre de ne pas utiliser un tel sortilège. Les hommes sont fous. Enfin, certains le sont. Il ne faut pas tous les mettre dans le même panier. Remarque chez notre race, on a aussi notre lot de folie.

Elle lâcha un grand soupir, repensant à l'attaque des elfes dorés sur Eternelle Rencontre qui avait tenté de renverser la Reine. Une folie !

- Je pense que nous devrions communiquer au gardien de Heaume tout ce que tu m'as appris. Mon instinct me dit de lui faire confiance. Et bien sûr il faut mettre également dans la confidence Mjöllnir, pour lequel je pourrais confier ma vie.


Dans leur pavillon attribuée, elle convia donc le nain et l'humain, à les rejoindre. Elle s'assura qu'aucune oreille indiscrète ne traînait, pour laisser son époux leur narrer de nouveau cette histoire extraordinaire. Elle leur laissa quelques minutes pour assimiler toutes ces informations avant de prendre la parole.

- Vous comprendrez que ce genre de sortilège doit rester secret. Il n'est pas envisageable de le reproduire. Ça serait pure folie. Par contre, je me demande si les phénomènes étranges actuels ne seraient pas la cause d'un mage qui utiliserait un tel sortilège. Celui-ci au lieu de puiser l'énergie au travers d'un dieu le ferait par biais de l'énergie planaire. Il aurait profité ainsi de la disparition de Mystra pour reproduire cette magie avec quelques variantes. Voilà je tenais à ce que vous ayez le même niveau d'informations. Personne ne doit être tenu au courant, même pas la Générale et encore moins le mage Phineas. Il est temps pour nous de gagner une rêverie reposante. Nous vous retrouverons à l'aube pour préparer nos actions futures. Que le doux sourire lunaire de Sehanine vous guide sur le chemin de vos rêves.




écrit par: Alrion Dimanche 13 Août 2017 à 14h31
Sa proposition fut bien prise, mais il comprenait parfaitement qu'elle n'était pas suffisante, sans quoi un autre serait certainement arrivé à cette conclusion plus tôt, mais Alrion savait depuis bien longtemps qu'il n'était pas le plus malin à cette table. Il se contenta donc d'écouter les autres et resta silencieux
Il ne fallut pas plus que la proposition de la Générale pour que le colosse reprenne le chemin de sa tente, ses deux épées toujours en main, vu qu'il n'avait pas pris le temps de prendre de quoi les accrocher dans son dos. Il les posait à coté de son lit de camp, prêtes à être utilisé dès le réveil comme il le faisait toujours en campagne, et allait infliger son quintal au matelas lorsqu'il remarqua que les autres l'avaient suivit et souhaitaient terminer la discussion, avec une volonté de secret de la part des elfes que cela en était étrange, et finit par accepter de ne rien dire aux autres, après tout, s'il suivait jusqu'à présent leurs ordres, ce n'était pas parce qu'ils étaient ses supérieurs mais parce qu'ils en connaissaient plus sur la situation. Et alors que la jolie dame dévoilait ce qu'elle savait, même lui comprenait pourquoi il était nécessaire de garder ces choses secrètes. Bien sur, certaines des notions étaient au delà de ses capacités, malgré tout, un siècle à utiliser la magie vous apprenez qu'il y avait des choses avec lesquelles il ne fallait pas jouer.
La seule possibilité d'un tel sortilège faisait froid dans le dos du colosse, pourtant rompu à ce genre d'exercice. Si une telle personne avait mis cela au point, il n'y avait que trois possibilités aussi terrifiantes les unes que les autres, et il préféra ne pas les évoquer pour le moment afin que tous les autres puissent se reposer tranquillement. Mais si le sorcier avait gardé sa santé mentale, il était maintenant en possession d'une énergie magique presque illimitée qu'il utilisait pour envahir leur monde, s'il ne l'avait plus, c'était peut-être pire, car ses actions n'avaient plus aucun moyen d'être prévues. La dernière possibilité était peut-être la plus terrifiante : le sort agissait maintenant de lui-même et avec une énergie infinie à disposition, il pouvait faire presque n'importe quoi, et quand on voyait ce dont était capable un simple sort de blessure lorsqu'il devenait vivant, le résultat risquait d'être catastrophique.
C'est avec ces pensées terrifiantes et sans un mot que le monstrueux être qui avait été humain s'allongea sur le lit pour tenter de dormir encore un peu.

écrit par: Phineas Dimanche 27 Août 2017 à 11h40
Trouver le sommeil n'avait été simple pour personne. Au loin, le titanesque gardien poursuivait sa tâche et les sons qu'il produisait, sans toujours être terrifiants, annonçaient les peines à venir. Autour des héros, les soldats, malgré les injonctions de leurs officiers à aller prendre du repos, étaient restés des heures à jouer aux cartes et à refaire la journée.

Mais pour Alrion et Mjöllnir, habitués aux pires situations, le sommeil avait finit par venir. Si l'humain dormit d'un sommeil sans rêve, le nain lui fut assailli de songes floues et multiples peuplés de visages dont il n'avait aucun souvenir. La transe des deux elfes se passa bien, bien qu'eux aussi reçurent d'étranges rêves qu'ils ne purent qu'expliquer que par leur proximité avec la Toile et les dangereuses blessures dont elle était victime pendant qu'ils se reposaient.


Azurael et Lähmée

Mais le repos nécessaires aux elfes étaient deux fois moindre à celui de leurs deux compagnons. Aussi se réveillèrent ils alors que Mjöllnir et Alrion était encore plongés au fond de leurs lits. Le chapiteau de toile bleue qui avait été dressé à leur endroit s'étendait au dessus d'eux. Pendant qu'ils dormaient, une table avait été dressée non loin de leurs lits, remplie de victuailles diverse. Mais l'air était lourd de l'odeur cuivrée du sang et salée de la sueur, et l'appétit s'éveillait difficilement.

Un silence étonnant régnait dans le camp, presque mortifère. La prudence nécessitait d'en chercher la raison. Aussi les deux elfes purent sortir dans la nuit pour la découvrir. De sourds coups de semonces retentissaient régulièrement lorsque le Gardien abattait une nouvelle vague d'aberrations. Ils découvrirent vite que nombre de shaundakulites avaient dû s'endormir tard, souvent autour du feu ou s'étendaient quelques bouteilles, des cartes et même ce qui ressemblait à un vieux plateau de
wah-ree. Suivant les quelques uns encore de faction, ils continuèrent sur l'allée principale vers l'est et débouchèrent au bord d'une cavité cylindrique d'environ un quart de lieue de diamètre sur quelques mètres de profondeur, et qui n'existait pas quelques heures plus tôt. Les traces de griffes de dragons étaient visibles un peu partout, donnant une bonne idée sur la façon dont le trou avait été creusé aussi vite. Un cercle de pilier de pierre s'élevait, concentrique à celui que formait la cavité. Et au milieu, en étoile, des centaines de corps enroulés dans des capes du même bleu que leur demeure temporaire. Devant eux s'étendait le mausolée de cette courte guerre, avec tout ce que sous-entendait un tel nombre de mort sur une période aussi réduite. Et non loin d'eux, debout en silence au bord du précipice, Elundel - sous forme humanoïde - et sa fille restait côte à côte en échangeant parfois quelques mots qu'ils n'étaient pas en mesure d'entendre d'où ils étaient. En s'approchant les deux elfes purent remarquer que malgré la nuit glaciale, ni l'une ni l'autre ne semblait souffrir le moins du monde du froid ambiant. Ils purent entendre des bribes de conversation avant d'être remarqués.

- Oui... Je te remercie d'avoir élevée et protégée Althéa quand je ne le pouvais pas. Mais elle ne venait pas de naître quand j'ai dû la laisser. Toi tu te permets d'essayer d'être ma mère, un siècle et demie après m'avoir lâchée au milieu d'un fjord, et après avoir laissé papa seul. Vu ton âge et la sagesse dont tu fais preuve avec d'autres, je ne doute pas que tu sois en mesure de comprendre la nuance..., disait Serana.

- Serana...

- Et ne me sort pas ta vieille excuse, que ça ne se passe pas comme ça chez les dragons. Où étais tu quand j'ai dû survivre seule à la folie de Sammaster, quand Myth Drannor se faisait attaquer, quand je me suis retrouvée seule dans le Sixième ? Même pour ça tu ne pouvais pas bouger une griffe ? Vous abandonnez vos enfants indignes après vous être amusés, sans vous soucier qu'ils deviennent tous des parias... Ne t'étonne pas que la Reine en ai corrompu tant.

- Suffit. Bahamut et Tiamat se battent depuis des éons, la petite guerre entre leurs fils mortels n'étaient qu'une rixes entre pions, que ça te blesse ou non. Et tu n'as rien à faire dans cette histoire, les nôtres ne prennent pas de partie. Et puis... comment ma fille peut elle seulement se comparer à ces petits dragonnets...

- Ils ont été des parias, comme moi.

La générale tourna la tête en même temps que la dragonne, observant les deux elfes. Si la première avait quelques traces du manque de sommeil, toutes deux partageaient un regard si similaire que c'en était presque troublant : neutre malgré les piques qu'elles venaient de s'échanger.

- Azur'ael, Lähmée, j'espère que vous êtes reposés, commença la dragonne avec un sourire chaleureux.

- Le vieux mage m'a demandé de vous mener à lui quand vous serez réveillés, intéressés ?, continua Serana.

écrit par: Alrion Mercredi 30 Août 2017 à 22h27
Se posant dans son lit, encore habillé, Alrion avait déjà pu voir cette nuit qu'il était utile de ne pas dormir nu, en cas d'appel impromptu au milieu de la nuit, non qu'il fut sensible aux éléments, mais la pudeur était une chose qu'il avait apprise jeune et qui lui était rester jusqu'à présent, le colosse ferma les yeux et se concentra sur sa respiration, comme il avait appris pour s'endormir dans les environnements difficiles, comme c'était souvent le cas en campagne ou en escorte, surtout quand il s'agissait de gros groupes, où quelqu'un est toujours levé et où nombreuses furent les nuits où il s'était couché tôt, le reste du camp encore levé, pour monter la garde plus tard.
Il sombra vers le sommeil, les coups au loin qui faisait trembler la terre lui servant de berceuses, lui-même faisant concurrence en terme de bruit.


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Mais l'ancien humain ne s'en rendait point compte, endormi dans de doux rêves tranquille, qui le ramenait à sa vie simple d'homme, même quand il ne l'était plus vraiment sans encore le savoir, avec ses parents, Tania, Flavi, ses enfants et autres membres de sa famille, que ce soit par le sang ou par l'esprit, des disciples, ses maîtres aussi, depuis longtemps retournés à la tombe maintenant. Des rêves dont il n'aurait aucun souvenir au réveil, comme à son habitude. Des choses qu'il avait quitté voilà peu semblait-il, la veille seulement, même si cela aurait pu paraître bien plus, mais que son état faisait qu'en réalité, cela faisait bien plus longtemps qu'il était plus que cela, et que ces choses pesaient également sur sa vie quotidienne et qui l'avait mené à l'isolement ces dernières années, et qui risquaient d'en être ainsi jusqu'à sa mort, quand celle-ci viendrait.

écrit par: Azur'ael Vendredi 01 Septembre 2017 à 09h32
La rêverie avait permis à l'elfe lunaire de retrouver toute son énergie. Elle se doutait que sa magie serait très sollicitée les prochains jours. Avant, elle passa quelque temps à se préparer pour que certains sorts durent toute la journée. Comme elle veillait aussi à que son sauvageon bénéficie de quelques protections, notamment le sort d'esprit impénétrable qui protège son esprit de tout charme et intrusion divinatoire.

L'ambiance n'était pas celle de Thuldae. Tout y était lourd et pesant. Les détonations rappelaient qu'il y avait toujours un combat en cours et qu'il fallait rapidement trouver une solution durable pour y mettre fin.

Elle plissa le front lorsqu'elle se retrouva malgré elle à entendre une conversation entre la générale et sa mère. Il y avait une certaine tension. La lunaire n'avait nullement envie de s'en mêler même si celui lui rappela quelques souvenirs avec son fils décédé. Ils avaient eu ce genre de conversations qui ne menaient quelque part à rien. Que du temps perdu quand on sait que chaque vie est éphémère. Les enfants jugent rapidement leurs parents, sans être conscients des sacrifices et des choix difficiles que leurs parents peuvent faire lorsqu'ils ont certains pouvoirs.

Lorsque la Générale leur proposa de rejoindre le vieux mage, l'ensorceleuse lunaire lança un regard à son sauvageon, qu'il saurait interpréter. N'était-il pas étrange qu'il souhaite les voir alors que les elfes avaient montré une certaine prudence à ne pas lui dévoiler certaines connaissances ? S'en doutait-il ?

En tous cas, les elfes ne pourraient pas refuser une telle rencontre car cela apporterait de la suspicion. Et puis, peut être que ce vieux mage voulait leur faire part d'autres informations.

Elle rendit son sourire à la dragonne, comme s'il y avait une solidarité de mère à mère.


- Oui bien reposée malgré les événements et qu'il y ait un certain chevalier qui a ronflé comme un dragon toute cette nuit... Le vieux mage souhaite nous rencontrer ? Bien. Allons à sa rencontre.

écrit par: Lähmee Tribäle Lundi 04 Septembre 2017 à 06h33
Sa rêverie avait été perturbée, entremêlée. Des notes de musiques, se chamaillaient gaiement sur une partition. Au fur et à mesure de la mélodie qui s’inventait, une blanche se transforma sortant du classicisme habituel. Elle se prolongea en Y en sortant de la partition, apportant une folle envolée qui émis un son jamais entendu par le barde. Lähmee n’arrivait pas à déterminer si cette tonalité était bonne ou mauvaise, elle était simplement différente pour lui pour le moment. Cette résonance le sortit progressivement de sa rêverie ou était-ce simplement ce bruit de ronflement qui venait lui chatouillait les oreilles. Azur était toujours en symbiose avec lui, ils se réveillèrent à peu près en même temps et accordèrent leur magie matinale pour la journée.

- Alae, tu as entendu ça ? C’est le nain qui ronfle ou le chevalier ? Il y a aussi comme un autre bruit dans ce silence au loin, allons voir, cela nous dégourdira les jambes le temps que tout le monde se réveille.

Avant de parler à son épouse de ses rêves, il essaya de mettre au clair ses pensées en attrapant une pomme au passage qu’il croqua sur la route. Ce fameux Y le tracassé plus que tout. Dans la demeure d’Irthos, Lähmee avait vue qu’il partait d’ici même pour rejoindre une des strates des Abysses et l'autre l'un des Paradis mais le barde distrait n’avait pas réellement focalisé dessus. Il essaye de rassembler sa mémoire et ses connaissances pour y parvenir.

Le sauvageon secoua la tête. Il contempla le ciel plutôt que les environs, cherchant ainsi une réponse et un peu de légèreté car l’air et l’ambiance du camp était trop pesant à son gout. Il avait entamé une profession d’astrologue en embrasant le Cercle des Accords mais ces connaissances étaient encore trop limitées pour prétendre percer quoi que ce soit. Il essaya de repérer l’alignement de certains astres qu’il connaissait bien pour se rassurer et se posa tout un tas de question sur cette histoire.


« Quel Paradis …Quel strates des Abysses, je dois me souvenir… »

Ce Y avait donc un point d’intersection quelque part. Qu’est ce qu’il pouvait y avoir à ce point ? Un endroit ? Un artéfact puissant ? une personne ? un mage qui avait lancé ce vieux sortilège du Mulhuroande ? Il posa la question à son épouse avant d’apercevoir au loin Elundel et sa fille Serana.

- Tu te souviens Azur, chez Irthos, le Y, a quelles strates des Abysses et Paradis il menait exactement ? Attends, nous arrivons on reparlera de ça après.[/i]

Le Sy’Tel’Quessir s’inclina gracieusement en signe de bonjour devant les deux femmes aux regards identiques. Apparemment elles se chamaillaient, au moins elles avaient enfin la chance de pouvoir s’expliquer. Effectivement les dires se confirmaient. Serana avait aujourd'hui la réputation d'être une dirigeante aussi sévère que puissante, un caractère qui, selon ceux qui l'avait connu plus jeune, était diamétralement à l'opposé de ce qu'elle avait été.

- A peu prés les rêveries ne sont pas aussi douces que dans notre Haute Foret et les humains ronflent toujours autant…Les elfes se sont assagis mais continuent de contempler le monde et ce que je vois m’inquiètes de plus en plus. Comment va Irthos ?

- oui allons-Y.

Le Barde accentua le Y volontairement avant de reprendre sur un sujet plus général essayant de glaner d’autre informations :

- Au Nord, il parait que la dragonne protectrice de Mirabar semble avoir disparue des cieux ?

PARCHEMIN
essaye de déterminer les strates des abysses et Paradis vu chez Irthos + compétences éventuelles pour aider (plan ou astrologie je sais pas trop ???)


écrit par: Mjöllnir Lundi 04 Septembre 2017 à 11h00
Mjöllnir se débattait à l’intérieur de son esprit, s’insultant lui-même comme il l’aurait fait à enfant turbulent refusant d’obéir. Beaucoup de souvenirs d’avant son éveil s’étiolaient, comme s’ils se trouvaient à la limite de son champ de vision et qu’ils disparaissaient à chaque fois qu’il essayait de tourner la tête pour les regarder en face.

Même reposé –un de ses anneaux améliorant de beaucoup sa vitesse de récupération- le moine restait dans ses songes, pas même perturbé par les ronflements d’Alrion qui rivalisait parfaitement avec ceux de certains maîtres du Monastère.

Il avait désactivé le cristal de communication d’Elundel quand Azur’ael leur avait partagé un secret qu’il n’était même pas sur de comprendre –sauf qu’il devait le rester même de leurs alliés, sans quoi il aurait peut-être pu saisir l’échange entre la mère et sa fille et s’étonner que leurs échanges n’aient pas la puissance chaotique dont il savait la dragonne capable.

Il cherchait, avec insistance, forçant certains à ressembler à des souvenirs plus récents ou plus marquant, un chevalier à la rose, un barbare, une druidesse, un cousin bruyant, un petit barde, sa bleuté, le … solaire Absurbanipal … la Mulhorande ne lui était pas si inconnue, voilà d’où il connaissait certains éléments de ce peuple lointain et de son culte, bien plus que par un savoir ancestral partagé, les siens devaient être bien peu nombreux à les avoir côtoyé.

Mais non, les visages fuyant n’avaient rien à voir avec eux …

écrit par: Phineas Lundi 04 Septembre 2017 à 16h59
Azur'ael et Lähmée

PARCHEMIN
Lähmée, connaissances des Plans : 3 + 17 = 20


Le flou régnait dans l'esprit du Sublime. Oui, une analyse approfondi de la carte cosmique aurait put lui permettre de supposer sur quelle strate conduisait les conduits mais... ils n'y avait passés que peu de temps. Cela étant, il semblait au moins se souvenir qu'en ce qui concernait les abysses le point d'arrivée se trouvait quelque part entre la trois-centième et la quatre-centième strate. Et puis, cela avait il vraiment un intérêt ? Le vieux dragon l'avait dit : le temps de leur voyage, ses assistants avaient détectés des changements, et les destinations n'étaient peut être plus les mêmes.

Le barde put cependant se targuer d'une victoire. Sa pique quant aux ronflements des nains souleva un mince sourire à la demie-dragonne.


Serana
J'ai souvenir que les centaures de la Haute-Forêt ne sont pas des plus discrets lorsqu'ils abusent du vin. Et puis, les sylvaniens ne font ils pas ronfler la forêt ? Qui plus est, Lähmée, ne fait pas comme si tu n'étais pas habitué aux bruits du combat, Myth Drannor, ce n'était pas vraiment voyage paisible, hum ? Et on ne peut pas dire que tes méthodes soient sages, conclut elle en donnant un léger coup de coude à l'elfe, ce qui, considérant sa force démesurée, lui fit l'effet d'un léger coup de marteau.

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Nonobstant cet éphémère sourire, elle reprit rapidement son sérieux. De l'autre coté, la dragonne avait hoché la tête lorsque Azur'ael lui avait adressé un sourire empathique. Mais la tension qui régnait entre les deux femmes était palpable. Elle plissa les sourcils à la question de Lähmée.

Elundel
Sarynda ? Oh. Elle n'a pas vraiment disparue. Je crois qu'elle avait vu venir quelque chose et est allée chercher de quoi empêcher tout ça. Non pas qu'elle veuille protéger ce monde, mais elle a une certaine affection pour ses nains et Mirabar... Même si c'est une sacrée perverse sur certains points. Elle est entrée en contact avec Valamaradace il y a quelque mois, je ne sais pas pourquoi.

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Ils longèrent ensuite longuement la nouvelle vallée qui servait de cœur au mausolée. Parfois il croisait des soldats seuls ou en groupe qui se recueillaient au bord du précipice, les yeux plongés dans le vague. Leur générale ne s’émouvait pas de ne pas être saluée et s'arrêta à chaque fois pour poser une main sur l'épaule de ses hommes. Si il était évident qu'elle ne les connaissaient pas tous par leur nom, elle semblait bien de ces officiers qui préfèrent l'empathie à la violence. Raison pour laquelle son église était désormais aussi hétéroclite, sans aucun doute.
Enfin, ils arrivèrent dans la tente du vieux mage, qui avait été déplacée à coté d'Irthos, qui semblait encore en vie. Sa tête passait par le toit de la tente, en partie enlevé, et il parlait à ceux qui étaient à l'intérieur au volume minimal dont il était capable.

Eux entrèrent par une entrée plus à leur taille. La première chose qu'ils virent fut l’œil désormais presque blanc du dragon. Il semblait avoir pris mille ans en quelques heures, son cuir se ridait, ses écailles se ternissaient et son souffle était en permanence incertain. Il leur adressa un colossal hochement de tête et gronda de contentement lorsqu'Elundel vint poser sa main sur son museau. Le reste de la tente était une sorte de laboratoire, sur une lourde table de bois, le cadavre de ce qui semblait être un hybride entre un démon et un céleste était étendu. Avant qu'ils n'entrent la discussion fusait entre le dragon et le vieux mage. Celui ci était penché sur le cadavre, un couteau de chirurgien entre les mains, plein de sang après avoir ouvert le torse et le crâne de la créature en deux. Il les regarda et hocha la tête mais ne leur parlera pas. Il était concentré sur la suite, de ce que les deux arcanistes en comprirent, il associa le corps, et sans doute l'esprit de la chose à deux chandelles de cire pourpre.


Irthos 
Les chandelles ne tiendront guère que quelques minutes, leurs âmes réclament libération depuis un certain temps..., dit le dragon. Compose un sceau d'équilibre en plus, tu gagneras peut-être quelques secondes. Et active cette pierre ioun, un peu d'autorité en plus ne te seras pas inutile.

Le mage hocha la tête et s’exécuta. Pendant que la pierre quittait sa main pour commencer à tournoyer autour de sa tête, le dragon continua à leur attention.

Je ne sais pas où tu l'as trouvé celui ci, petite, mais j'ai comme l'impression qu'il n'a pas passé ce dernier siècle à rêvasser... Je vais vous expliquer pourquoi il vous à convié le temps qu'il en termine. Alrion et Mjöllnir, c'est ça ?, dit il en demandant confirmation à la dragonne qui hocha la tête, ont... combattu cette... chose. On penche pour une sorte d'hybridation entre un archon et un glabrezu... Ou un gardinal ? Rien de sûr, mais l'idée même me fait vomir. Le gamin a conçu une arme capable de retenir un temps l'esprit de ce truc à l'intérieur de son corps. Et maintenant, ma foi... Vous vous doutez de la suite. Il s'agit de les faire parler. Et ce sera à vous de poser les questions. Vous êtes sûrement les plus à même de trouver les bonnes, et on ne pouvait pas attendre que les dormeurs ne se réveillent. Et comme on a besoin d'eux en forme... Elundel, tu es une meilleure télépathe que ta petite-fille, et je me doutais que tu ne voudrais pas risquer son esprit dans un coup aussi risqué.

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Ce vénérable wyrm est entouré de majesté et de sagesse. Son habitat ne regorge d'aucun trésor de pierreries et de métaux précieux...


La dragonne hocha la tête et pour la première fois une certain inquiétude se lut sur le visage de la générale. Inquiétude essentiellement visible par un stoïcisme plus grand encore.

La suite se passa dans une ambiance plutôt étrange. Et dangereuse.

Le mage commença à former les sceaux de ses mains tout en murmurant. Azur'ael et Lähmée entendirent du draconique, mais aussi de l'abyssal, du céleste et un vieil idiome qu'ils ne reconnurent pas. Si la gestuelle ressemblait à la magie occidentale, elle empruntait aussi largement aux méthodes thayennes et kara-turannes. Azur'ael ne reconnu pas le sort et compris vite qu'il avait été inventé pour l'occasion, comme elle avait put le faire parfois. Dans le même temps, suivant les instructions du dragon, Elundel allait se placer derrière le mage, deux de ses doigts sur l'arrière de son crâne.

L'incantation dura plusieurs minutes, la concentration faisait suer le mage et des goutes coulaient le long de sa joue. Du peu qu'ils en comprirent en l'analysant, le mage était entrain de forcer les âmes à habiter les chandelles plutôt que de s'évacuer directement vers un autre plan. Peu à peu, l'étrange matière sombre qui semblait garder l'intégrité du corps, l'empêcher de tomber en poussière comme les autres, se désagrégeait, formant comme une flaque froide de métal fondu autour du cadavre.

Si le dragon, qui présentement fixait la scène avec un regard mêlé d'intérêt et de ce qui semblait être de la crainte, avait raison, la quantité d'énergie nécessaire pour un tel sort était loin d'être réduite. Les esprits des démons et des archons n'étant pas vraiment dénué de puissance. L'énergie déployée commença bientôt à soulever la poussière et à agiter les flammes des lanternes pendant que le mage continuait à signer dans une concentration absolue.

Et tout fut terminé en un souffle. Le mage ouvrit soudainement les yeux, et écarta les bras. Les premiers était remplie de la lumière mystique qui brillait dans les yeux des arcanistes les plus puissants, ou déraisonnables. De ses paumes jaillirent deux langues de feu grises qui allèrent embraser les mèches des chandelles, comme une corde, la langue de feu se maintint entre le mage et les flammes pendant que celle ci enflaient pour atteindre la taille d'un melon. Elundel prit soudain une grande inspiration et les pierres autour de son crâne se mirent à tournoyer, et soudain, deux voix, d'abord mêlée puis confuses s'élevèrent autour de ceux présents dans le laboratoire.


- POUR QUI TE PRENDS TU MAGICIEN ! JE SUIS MICHADIEL, SIXIÈME HÉRAUT DE TORM ! LAISSE MON ÂME S'ECHAPPER QUE JE PUISSE LIBÉRER LES MONDES DE CE DÉMON !

- Tu n'étais pas aussi vantard il y a quelque heure, angelot... Buibohr, je ne vous servirais pas, mais inutile de crier.

- PAR LA FURIE, TU PERIR...

- Suffit, tonna une troisième voix emprise d'autorité. La guerre éternelle reprendra plus tard, nous avons des questions à vous poser. Et vous allez y répondre... Je n'ai pas besoin de vous expliquer comment fonctionnent ces chandelles, n'est ce pas ?

L'absence de mouvement dans les lèvres du mage leur fit comprendre une chose : ces voix désincarnées n'existaient que dans leur tête, d'où l'utilité de la télépathe. Le dragon les regarda.

- Dépêchez vous, nous n'avons guère que quelques minutes. C'est vous qui allez risquer votre vie la dedans, ces deux là ont traversé mais je doute qu'ils comprennent ce qui leur est arrivé... Arrachez leur quelque chose d'utile.


Mjöllnir

La nuit du maître de l'esprit se fit vite moins solitaire qu'il n'aurait pu le croire. Ses pouvoirs, exacerbés par l'anomalie qui pulsait non loin lui permirent de voir des choses auquel il ne s'attendait pas. D'abord, il put encore une fois pousser ses songes à la limite de ce monde. Comme suspendu au dessus du champ de bataille, il observait une colonne de lumière s'élever au dessus de la sphère d'énergie. Sa forme était floue, sorte de spectre spirituelle flottant au dessus du monde, sans pour autant être un fantôme.
Il commença à suivre l'énergie, attiré par la puissance hors norme qu'elle dégageait. Mais bientôt sa forteresse mentale le rappela à l'ordre : il n'était pas question de céder au chaos. Surtout à celui ci, qui n'avait rien à voir avec l'extatique maëlstrom que constituait l'esprit de la dragonne.

Mais dans son rêve il n'était pas seul. Un peu plus loin, dans le camp, il distinguait cet esprit puissant qu'il reconnaissait comme celui avec lequel il avait jusqu'à là été en lien toute la journée. Et qui, sur l'instant, semblait plongé dans un effort profond?

Et puis, il en remarqua un autre, similaire mais moins puissant plus innocent. Il flottait non loin de lui, et apparemment, semblait bien moins résistant aux promesses de puissance de l'anomalie.



Alrion

Alors qu'il tentait de trouver du réconfort dans ses souvenirs, l'esprit du heaumite s'égara de façon étrange. Il vécut un souvenir qui n'était pas le sien.

Il se trouvait dans une salle immense, dont il n'aurait su définir la matière principale. Du marbre, du bois, de l'eau ? Impossible à dire. Les longues colonnades encadraient un immense escalier et le ciel était infini au dessus d'eux. Devant lui, un homme tout en muscle, manchot de la main droite, une immense barbe blanche le menaçait de son épée longue. Son visage était celui de la fureur pure, il le connaissait, il l'avait aidé pendant tout ces siècles... Comment pouvait il croire que lui, le Gardien, avait put faire une chose pareil. Tout cela devait être une manipulation, il fallait le dire. Il répondit au colosse hurlant dans cette même langue étrange et presque douloureuse à l'oreille. La suite ne fut qu'un sanglant combat durant lequel les colonnes s’effondrèrent et le monde s'écroula sur lui même. La Justice venait elle de perdre en croyant vaincre ?

Une dernière fois, il leva son épée bâtarde et l'abattit. Mais il n'avait plus la force, son adversaire lui était supérieur, l'épée longue d'argent et de bronze traversa son corps comme si il n'était rien. Il leva sa main devant ses yeux, son armure de plate, la foi, tout cela était impossible, il ne pouvait pas mourir. Pas en exécutant les ordres.

écrit par: Alrion Dimanche 10 Septembre 2017 à 18h22
Endormi sur sa paillasse, le colosse se retourna sur place, d'une habitude d'un corps trop souvent tombé d'un coté ou de l'autre de son lit, et dans son esprit, son rêve se transforma.
Ici, plus question de vie tranquille, Alrion était au cœur du combat. En face de lui, un adversaire diminuait mais de taille, puisque le Gardien n'avait aucune difficulté à reconnaître en lui le dieu manchot, comme on l'appelait du temps de sa jeunesse. Où il était n'avait guère d'importance, sinon pour prendre un avantage de position, mais un adversaire pareil ne laisserait rien de tel arriver, il ne pouvait que donner le meilleur de lui-même. Ce qui l'avait mener là, son esprit le savait et en même temps s'interrogeait, activant son corps et en même temps regardant la scène sans rien contrôler.
Le combat fut éprouvant, long et sanglant, et se termina par l'épée longue de son camarade, pourtant plus courte que la sienne, dans sa poitrine. Et lui-même, trop affaibli pour continuer, tombant au sol alors que la voix dans sa tête qu'était Alrion comprenait enfin ce qu'il se passait, et ce à quoi il venait d'assister dans ce rêve agité. Il pouvait mettre une date précise sur ce jour, un jour qui l'avait marqué. Un jour qui avait vu une attaque de forte ampleur sur son temple, ce jour où sa magie l'avait abandonné, et surtout ce jour de l'année des trois ruisseaux sanglants qui avait vu mourir Heaum, celle à laquelle il venait d'assister, comme l'avait vécu son dieu.

écrit par: Mjöllnir Lundi 11 Septembre 2017 à 16h18
Une rigueur et un entraînement précis avait fait de l’esprit de Mjöllnir une forteresse imprenable et pourtant … Le Chaos était d’une telle puissance qu’il lui fallut toute sa volonté de Vigoureux têtu pour ne pas s’y perdre, pour refuser de fusionner dans cette énergie primale d’entropie victorieuse. D’où pouvait-elle donc venir ?

Dans son rêve éveillé, il voyait les esprits, leurs auras, sans s’attarder sur les corps physiques auxquels ils s’accrochaient. L’espace et le temps n’étaient plus que des dimensions, aucunement les limites de leurs pauvres corps physiques.

Il s’approcha de l’esprit de chaos chantant, si beau et puissant qu’il lui avait fait revoir son jugement sur ceux qui approchaient l’Art Étrange dans cette voie. Il voulait la soutenir dans la puissance de son effort mais autre chose devait être fait d’abord et dans une urgence absolue –curiosité dans un état dans lequel le temps n’avait pas le même poids.

Il se projeta proche de l’innocente, s’interposant entre l’anomalie et elle, et lui intima d’arrêter, lui interdisant de s’y perdre en lui projetant l’image d’un papillon aux ailes brûlées par une flamme de feu noir.


¤ Refuse ! Cette Puissance ne prouvera rien, ne te donnera rien ! Elle annihilera ton esprit comme elle corrode ta volonté ! ¤

Pouvait-il imaginer dans cet état second qu’il s’adressait à la fille meurtrie de la dragonne à laquelle il s’était lié ? Puis il se tourna vers Elundel, recueillant sa mélancolie et les griffes laissées par les remontrances de la fille qu’elle avait dû abandonner à son sort. Il aurait voulu l’entourer de ses bras, la réconforter, mais le maelström avait besoin d’autre chose. L’Ordre pouvait servir au Chaos, à le contenir pour lui permettre d’utiliser son plein potentiel sans risque de se disperser.

¤ Je suis là. Avec toi. ¤

écrit par: Azur'ael Mercredi 13 Septembre 2017 à 08h59
La gardienne des mystères était resté dans un silence religieux total, observant dans le moindre détail le lancement du sortilège. Il y avait trois raisons à cela :

La première était évidente. Il ne fallait pas déconcentrer le jeteur de sort, qui s'était lancé dans une opération magique des plus complexes et périlleuses.

La deuxième c'est qu'elle voyait d'un mauvais oeil qu'on pratique une telle magie, en s'attaquant aux âmes des créatures. Une telle magie était souvent réservé aux nécromanciens, jeteurs de sort qu'elle a en horreur et dégoût. Elle avait perdu un fils à cause de l'un d'entre eux. C'était donc très limite pour elle d'assister à une magie qui pouvait s'apparenter à de la nécromancie. Elle se garda toutefois de ne pas porter rapidement un jugement de valeur. Elle comprenait les circonstances qui avaient poussé le mage à le faire. Il avait raison : plus vite ils poseraient leur question plus vite leur âme serait libérée.

La troisième c'est qu'elle ne connaissait pas le mage. L'observer était un moyen d'en apprendre beaucoup sur lui, comme par exemple le choix des langues qu'il avait pratiqué dans son sortilège. Le choix du thayen n'allait pas par exemple augmenter son capital confiance à son égard.

Ils leur revenaient maintenant de poser des questions.

De l'autorité, l'ensorceleuse était loin d'en manquer. Son regard d'émeraude brillait d'une force magnétique impressionnante. D'une voix ferme et tranchante, elle posa ses questions :


- Comment deux âmes dont tout s'oppose ont pu se retrouver dans un corps hybride et si contre nature ? Où peut on trouver le responsable de ce phénomène inqualifiable ? Répondez. Vous avez également le désir que cela ne se reproduise plus. Alors répondez.

écrit par: Lähmee Tribäle Mercredi 13 Septembre 2017 à 13h45
Emprunté un portail sans être sûr de sa destination allait surement être un gros problème. Si les fluctuations actuelles de la toile empêchaient toute certitude à quoi bon essayer. C’était un peu comme un suicide. Après une courte réflexion et soutenu par les avertissements d’Irthos c’est ce qu’en déduisait le barde. Malgré son entrée dans l’âge mur, Lähmee n’était pas assez sage encore pour que cela lui fasse peur. Serena semblait s’en souvenir et le barde apprécia que malgré tout cela, elle retrouvait sa bonne humeur d’antan ne serait-ce qu’un court instant. Le Sy’Tel’Quessir encaissa son coup de coude avec une grimace de circonstance.

- Hurk, Je vois que tu frappes toujours aussi fort…. Si je veux planter un clou je serais à qui demandé.
Myth Drannor Myth Drannor hummm c’est si vieux tout ça …Ma mémoire …je me souviens plus trop…

Le Sublime pris bonne note des révélations d’Elundel. Il remarqua que malgré que les dragons ne prennent soi-disant pas partie, il semblait y avoir une certaine agitation voire implication de leur côté.
D’ailleurs il semblait justement voir au loin le dragon de Grimoire drapé d’une tente. Il prit le bras de son épouse en entrant dans la tente. La mort semblait s’emparait d’Irthos. Le sauvageon lui rendit son salut à l’identique ainsi qu’au mage qui suivait les directives pleines de bon sens du dragon.
Immédiatement, Lähmee eut du mal à comprendre tout ce qui se passait pourtant tout s’enchainer rapidement et il était à peu près sûr que cette magie déplairait fortement à son épouse. Il lui sera le bras pour la soutenir :


- Il faut les laisser faire je sais pas pourquoi nous sont plus à même de poser des question mais allons y :

Il laissa Azur posait ces questions. Le Sublime pensait qu’ils ne pouvaient pas y répondre car ils étaient victime de ce phénomène et avaient surement du se dépatouiller avec ça pour s’en sortir. Et c’est ce dépouillage qui intéressait le barde.

- Lorsque vous avez emprunté le portail comment avez-vous fait pour arriver jusqu’à nous. Sur votre route avez-vous remarqué quelque chose : un artefact, une puissance, un point d’intersection, un arrêt, une musique, une lumière, une attirance ? autre chose ? souvenez-vous, essayez, répondez !

Le Sublime en posant ces questions pensa que Michadiel, sixième héraut de Torm soit parti seul d’une des deux branches hautes du fameux Y (un des paradis) et que son opposé du chaos soit parti aussi seul de l’autre branche haute qui compose la lettre, peut-être entre la 300 -ème et 400 -ème strates des abysses. Ils se sont rejoint malgré eux à cause de cette irrégularité du portail qui forme le point d’intersection du Y. Ces deux ames dans un seul corps sont peut-être le prix à payer pour passer...Et qu'adviendra t'il en partant de la base du Y ?

écrit par: Phineas Mercredi 13 Septembre 2017 à 20h49
Lähmée et Azur'ael

Le dragon et la demie-dragonne les laissèrent parler, attentifs. Serana avait croisés ses bras sur sa poitrine dissimulant avec un certain brio sa tension pendant que le dragon semblait à deux doigts de s'assoupir. Mais tout deux ajoutèrent pourtant une question chacun.

- Avez vous seulement franchi un portail, et si oui, pourquoi ?, demanda la shaundakulite.

- Dans quel état sont vos Royaumes ?, interrogea le vieux wrym.

Il se passa quelques secondes de silence pendant lesquels, probablement, les deux entités extra-planaires pesaient le pour et le contre de la situation. Puis, la voix calme et chaude qu'ils avaient pu reconnaître comme étant celle du démon pris la parole.

- Aaah... Ce mage est aussi pervers qu'un succube. En moins séduisant, les émotions indescriptibles du démon étaient visibles dans la manière dont tourbillonnait la fumée au dessus de la chandelle de gauche. Vous savez avec qui vous faites alliance ? Si il ne nous libère pas avant que cette chandelle soit fondue, on va se retrouver coincés dans la pierre à l'intérieur. C'est pas propre, même pour un humain... Enfin, j'imagine qu'il ne nous reste plus qu'à obéir....

- TU PARLES TROP, DÉMON !, la voix autoritaire de Michadiel résonna dans leurs esprits. Puis, sans perdre de sa fierté, elle se calma. Je t'ai reconnu vieux mage, tes nouvelles méthodes ne sont guère digne de ton histoire...

- Si tes patrons faisaient correctement leur travail, je serais mort avant d'avoir été obligé de les employer, répliqua sèchement l'esprit du mage.

La colère de l'ange tonna dans leur esprit pendant que les fumerolles de sa chandelle explosaient pour faire le jeu de son émotion. Et puis, sans une parole, un quatrième esprit, celui de la dragonne qui servait de lien, sans aucun doute, le força au calme. Mais après tout la colère était audible : Phineas venait juste d'insulter les dieux. Le mage d'ailleurs, était physiquement de plus en plus faible, contrairement à son esprit qui semblait garder toute sa vigueur.

- Oh oh, la dragonne n'est pas une gentille fille, continua Buibohr, mieux vaut collaborer alors... Bien bien, splendide petite fée, je vais commencer par te répondre.

Les volutes de fumées de la chandelle du démon commencèrent à tournoyer lascivement autour d'Azur'ael.

- Je ne dirais pas inqualifiable pour ce qui me concerne. Je dirais, que c'est une première. Mais pas une dernière. En même temps l'alliance entre des elfes et des dragons, c'eut été inqualifiable il y a encore quelques millénaires... L'inqualifiable ne dure qu'un temps ! Un peu comme les dragons, hein vieux serpent !, Irthos ne prit même pas le temps de répondre, mais c'est vrai que cette... hybridation n'était ni agréable, ni utile. Je vais répondre à l'autre hybride en même temps, nous avons tout les deux emprunté un portail, mais sans le vouloir. Nous avons été poussés par des armées comparables à celles que vous affrontez dans une anomalie comparable à celle d'où elles sortent et à la sortie... et bien, nous étions bloqués ensemble dans ce corps affreux, et on ne pouvait obéir qu'à un ordre "Tuer ceux qui ne sont pas des nôtres". Autant dire, la quasi totalité du multivers.

- Les dragons... , se repris l'ange, Seigneur Bahamut, protégez moi de vos enfants... Comme dit, nous sommes ressortis de là comme ça. Nous n'avons vus personnes sur le chemin. Nos Royaumes aussi sont attaqués, et ce ne sont pas les mêmes hybrides qui sortent des sphères... Mes Seigneurs ne sont pas encore intervenus, mais dès qu'ils estimeront que leur intervention est nécessaires, tout cela sera réglé, pour vous comme pour nous. Personne ne peut s'opposer à la volonté de l'inégalable Vérité.

- Hum... L'angelot est bien sûr de ses dieux. Les Abysses ont beau avoir l'habitude de la guerre, même Graz'zt parle d'une trêve pour régler le problème. Et du peu que j'en ai appris, les diablotins ne sont pas en reste... En fait, ce n'est pas tant que ce soit inqualifiable, c'est que jusqu'à présent, ça nous semblait impossible. Abyssaux comme infernaux ont déjà théorisés voir tenté ce genre de trucs. Quelques soient les trames d'énergie utilisées, ça a toujours échoué. Et je suis certain que vous vous êtes rendus compte que ce n'est pas la seule chose qui cloche niveau loi cosmique.

- Seul un être aussi immonde que toi peut croire que l'intervention des dieux ne suffirait pas. D'ailleurs, j'ai senti l'un d'eux lorsque vous avez attaqué notre corps, même si c'était bien loin.

- Aaaah... Le fanatisme. Enfin, pour te répondre sublime elfon, les volutes se déportèrent vers Lähmée en rendant, d'une manière étrange, les fumerolles presque sensuelles, j'ai cru entendre quelque chose lorsque nous étions dans ce corps... En fait, je crois que nous ressentions confusément une partie de ce que toute la chair à canon ressentait et au fond de tout ça, il y avait quelque chose c'était, quelque chose comme ça...

Le bruit d'une légère brise de vent, puis au loin, le léger tintement du métal contre la céramique se fit entendre dans leurs esprits.

- Mais c'était peut-être une hallucination... Enfin... Oh ? C'est encore plus pervers que je ne le pensais mage !, un rire sadique s'éleva de la part de l'esprit du démon, bon, ça m'amuse, je vais te répondre, l'hybride.Les fumerolles du démon restèrent à distance suffisantes de Serana. On s'est déjà rencontré je crois... Amusant. Nous, nous avons été poussés dans les portails, mais nous ne sommes pas n'importe qui... Mais j'ai vu des dizaines de crétins disparaître sur le champ de bataille. A mon avis, la sphère doit pouvoir attirer les esprits faibles sans les toucher. Tu as eu une bonne intuition de garder tes forces éloignées, la voyageuse. Enfin ! Mage ! Lâche nous, ce n'est pas comme si tu pouvais te permettre d'y rester.

En effet, le long de la discussion, les force du vieux mage avaient visiblement déclinées. Du sang coulait de l'un de ses yeux et il serrait tant les dents qu'on les entendaient grincer. Les derniers restes de couleurs dans ses cheveux avaient disparus. Sans un mot, il ferma les yeux, rompant le sort. Au moment où la magie disparaissait, il s'écroula au sol, aussitôt rattrapé par la dragonne qui n'avait pas l'air non plus en grande forme. En grognant de douleur, la main du mage attrapa pas la table et avec une douleur non dissimulée, se releva. Il repris son souffle et essuya le sang sur son visage avant de regarder Azur'ael. Pour la première fois depuis plusieurs minutes, on parla dans la tente.

- Je sais que vous ne me faites pas confiance, Incantatrix, mais votre peuple sait qu'il est parfois nécessaire d'utiliser certains moyens peu... orthodoxes. La force qui animait cette chose à détruit mon bâton improbable, et j'ai dû utiliser plus que ma magie habituelle pour garder ces esprits intègres. Et je n'ai que faire du magiquement correct, plus maintenant, il toussa dans sa main, répandant un peu de sang sur celle ci, puis regarda le cadavre encore suintant de l'hybride sur sa table enfin, ce n'est pas comme si je pouvais mourir aujourd'hui... Dans quelques heures, tout le monde va se réveiller. Mieux vaudrait que j'essaye de dormir moi aussi... Maître, tenez encore un peu le coup, je risque d'avoir besoin d'un coup de griffe pour les envoyer de l'autre coté...

Et sans dire un mot, il alla s'écrouler sur la paillasse calé au fond de la tente. Le dragon de grimoire acquiesça d'un grognement, et chez les êtres de cette puissance, la mort avait souvent à affronter la volonté. Le silence régna sur la tente avant que Serana ne hoche la tête et ne sorte sans rien dire. Un instant plus tard, la tête du dragon se retira pour aller se reposer, suivit d'Elundel qui, reprenant sa forme originelle, l'imita. Les deux elfes restèrent seul dans la tente, ravagée par le trou dans le toit, ensanglantée par le cadavre au milieu et puant la sueur et la magie, ça, il venait de voir pourquoi.


Mjöllnir

PARCHEMIN
Test de Charisme réussi


Le psion se rendit compte de son erreur lorsque l'esprit tourna son attention vers lui. La fille de la dragonne, il la vit. Elle était là en bas, c'était un étrange mélange de particularités. Il y voyait une foi incommensurable, comme celle qu'il sentait dans l'esprit de son voisin de chambrée, mais aussi un doute prégnant qui obscurcissait celle ci. Tout cela enfermé entre d'impressionnants remparts de volonté qui comprimaient une nature pourtant semblable à celle d'Elundel.

Mais l'esprit qu'il tentait de sauver était bien plus jeune que tout ceux ci. Il y avait là tout les marqueurs d'un adepte de l'art étrange, bien moins contrôlé que le sien c'était évident, mais plus puissant que nombre de ses disciples. La voie choisie n'était pas vraiment l'opposée de la sienne, c'était une calme tempête, ni forteresse, ni festival, une âme dont le choix n'est pas encore fait. Mais il reconnut la puissance draconique en elle, comme la ruse des elfes et le courage des humains. Il ne manquait plus qu'un peu de rigueur naine pour en faire un être parfait. Maintenant il savait à qui il s'adressait, la troisième génération, la fille qu'il avait croisé plus tôt. Comment la générale l'avait elle appelée déjà ? Altea. Oui, c'était ça, sa fille, sans doute.

Décidément, tout était il seulement question de protéger les prochains ?

L'esprit le regarda un instant infini sans comprendre. Puis se rendit compte de son erreur et expulsa une onde de terreur. Le psion ressenti la vague qui se rependit à travers les esprits et en aura sans doute réveillé quelques uns.


Esprit d'Altea
Maître Mjöllnir je... Je ne comprends pas... Qu'est ce que c'est ?.. J'ai l'impression que ça m'attire, comme si je devais y aller... Regardez, il y en a d'autres...

En effet, autour d'eux, d'autres esprits, le nain reconnut ceux de mages et d'ensorceleurs notamment, semblait se battre contre la tentation. Mais le refus de Mjöllnir semblait leur avoir à tous montré la voie.

Ça n'était pas aussi insistant avant je... Nous ne sommes pas parés à ça Maître je...

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Et l'esprit retourna à son corps. Mjöllnir compris que la jeune femme s'était sans doute réveillée, la chair reprenant ses droits sur l'esprit. Les autres esprits semblaient eux aussi s'éloigner, apparemment la bataille était gagnée pour cette nuit. Pourvu qu'elle puisse être reposante...


***


Tous

L'aube se leva enfin. Du moins, l'aube, c'était une façon poétique de le dire. L'armée se réveilla bien avant que Lathandre ne fasse poindre le jour. La tension et la tristesse semblait en avoir empêché de nombreux de prendre un vrai repos en vérité.

Alrion et Mjöllnir purent profiter du buffet garni et sortir dehors. Le campement était bruyant et cela avait quelque chose de rassurant. Même dans les pires situations, les vivants s'arrangeaient pour faire du bruit quand ils étaient réunis : c'était une preuve de vivacité, une preuve que tout n'était pas encore perdu. Pourtant, ils comprirent vite en traversant le camp que l'heure n'était pas aux réjouissances. Au bord des allées, les shaundakulites avaient fait luire leurs armes, enlevé le maximum de poussière de leurs armures et arboraient tous un sarong blanc autours de leur taille alors qu'ils se dirigeaient vers le fond du camp. Le camp se déversait peu à peu entre les tentes. Les deux compagnons de mésaventure n'eurent d'autre choix que de suivre le mouvement. Il y avait peu de chances que les officiers ne soient pas au point de rencontre, de toute façon.

Sur le chemin, ils furent rejoint par le commandant des Dragons Pourpres. Si ses troupes portaient pour la plupart leur armure lourde sans autre signes, lui arborait un pagne blanc similaire au sarong des adeptes du Dieu Marcheur. Il les salua avant de mener ses hommes, qui allèrent, en ordre, se disposer derrière les disciples indigos massés plus loin. Entre les tentes, ils aperçurent que les mercenaires et les adeptes de Torm avaient fait de même.

La foule leur ouvrit un passage comme on écarte les pans d'une mer. De chaque coté, les femmes et hommes de la Générale leurs offraient un salut ou un hochement de tête. Après tout, solennité ou pas, ils faisaient partis des plus illustre personnes en vie sur ce plan. Sans vraiment qu'ils ne le remarque, la foule avisée les mena à bon port où ils purent rejoindre Azur'ael et Lähmée qui avaient été conviés par la force des choses.

Tout les quatre se trouvaient au bord d'une immense cuvette circulaire. Le mausolée que les deux elfes avaient aperçus pendant la nuit avait été achevés. Le sable avaient laissé place à un immense disque de bois sous les piliers de pierres et un immense tamaris veillait maintenant sur les dépouilles de ceux qui étaient tombés. Les druides connaissaient leur affaire. Nul symbole religieux n'était visible, seule une stèle de pierre était dressée devant l'arbre, et même à très grande distance, on devinait les centaines de caractères qui y était gravés, sans aucun doute le nom de tout les trépassés. Derrière eux se trouvait les deux dragons encore en mesure de se déplacer, et le troisième était allongé sur le dragon guerrier. S'appuyant à la fois sur une patte du dragon de bataille et sur une canne, le vieux mage se tenait, silencieux à coté de lui. A coté de la dragonne de cristal, se tenait Altéa, qu'Alrion avait vu plus tôt, et Mjöllnir plus tôt encore. Le mage semblait avoir pris cent ans dans la nuit. Le silence régnait, pesant. Ce n'était pas qu'un enterrement. Des funérailles au milieu d'une bataille ne signifiaient qu'une chose : que l'on était pas sûr de pouvoir les faire plus tard.

Il était si étrange de lire un deuil partagé sur les visages d'elfes, de nains, d'humains, mais aussi sur celles de demi-orques, d'hommes-lézards, de rejetons planaires et d'autres parias. Si étrange, si... impossible, si... inqualifiable, pour certains. Tous arboraient ce sarong blanc. Et leur officier en chef alors. Elle était seule, silencieuse, dans la fosse, ultime représentante de la foi de la Main Secourable. Seule mais entourée des milliers d'hommes et de femmes qu'elle avait amenés jusqu'ici. Lentement, elle porta un grand oliphant à sa bouche, puis souffla. Une note aussi basse que longue se répercuta dans le désert. Pendant un instant on crut que la crise était passée, que ce seul son, cette seule musique, toute la tristesse d'un ordre, ne pourrait qu'écraser les velléités cosmiques de l'architecte de tout cela. Même les étoiles ne pourraient rester insensible à cela. Le soleil se leva au même moment.

Serana leva le bras, imité dans une impressionnante cohésion par l'ensemble de son armée. Et un cri de courage bestial s'éleva soudain de cette foule réunit, provocation sonore contre la fatalité.

Et la vie repris alors son cours. Comme revigorés, les shaundakulites reprirent leurs tâches.

L'heure des morts était passée, maintenant venait celles des vivants.



***


Une demie-heure plus tard, le Conseil de Guerre était enfin convoqué. Une grande table avait été dressée sur le plateau ou Irthos réussissait à se maintenir en vie envers et contre tous et qui les regardait du haut de son cou. Une grande carte de la zone s'étendait sur la table. Elundel avait repris sa forme humanoïde pour l'occasion et à coté d'elle se tenait un homme dépassant les deux mètres, à l'impressionnante musculature, la peau foncée et les yeux oranges, une armure d'écailles lui recouvrant le corps. A coté, le vieux mage, appuyé sur sa canne, observait la carte. Ses derniers cheveux vitalisés avaient blanchis. A droite d'Elundel se tenait le commandant des Pourpres, avec un air un peu effrayé. La cause ? Le regard noir que lançait Serana à la prêtresse de Torm, semblait il. La générale portait une nouvelle cape azur semblable à celle qu'elle avait portée le jour précédent, ainsi que son armure complète et ses armes, le griffon se tenait non loin d'elle. Les deux représentants des mercenaires se tenaient, tranquilles, de l'autre coté de la table. Derrière l'officier en chef se tenait Altéa, et assis sur un rocher, ce qui semblait être un genasi de l'air et un halfelin observaient le tout, sans avoir l'air très concerné. Enfin, un humain que le nain crut reconnaître comme étant Talisar tant ils se ressemblaient se tenait à coté d'elle. Les quatre compagnons purent prendre place à coté des chefs mercenaires et furent salués par les autres.

La guerre n'excuse pas la stupidité, Gardienne, disait elle sèchement. Que je reprenne vos hommes à insulter ceux qui ont donné leurs vies pour sauver vos têtes, et la suite pourrait ne pas plaire à vos ambitions sacerdotales.

Elle se retourna vers les autres.

Bien, de ce que nous en avons appris hier, la guerre ne se limite pas à notre plan. Dans les Paradis comme les Abysses, des choses débarquent et attaques les autochtones, déclara t-elle à la stupeur de ceux qui n'étaient pas au courant. On peut supposer que c'est le cas d'autres plans. Réjouissez vous donc, ce n'est pas un assaut mondial, il est interplanaire, au moins on affrontera pas ça tout seuls...

Elle soupira.

Nous n'arriverons à rien ici, le gardien d'Irthos fait des merveilles mais il finira par faillir. Il faut aller régler le problème à la racine, et autant vous dire que nous n'avons guère de pistes. Mjöllnir, Alrion, Azur'ael, Lähmée, vous vous êtes tous portés volontaires pour entrer là dedans... Et j'irais avec vous. De toute façon, je n'ai jamais été faite pour diriger une armée, et j'en connais un rayon sur le voyage entre les plans.

Elle répondit d'un regard aux représentants de ses alliés, étonnés.

Galisar prendra le relais pour ce qui est du commandement sur place, dit elle en montrant l'homme à coté d'elle. Il est rodé et je ne doute pas que vous saurez affronter l'adversité ensemble. J'ai des nouvelles des autres front, au Nord, les Marches, Eauprofonde, Padhiver, Mirabar et Luskan - aussi étonnant que ce fut - ont organisé un conseil extraordinaire pour discuter d'une éventuelle anomalie dans l’Épine. Notre ordre à Telflamme signale que les rashemens et les thayens sont aussi en état d'urgence. Phineas, toujours pas de nouvelle de Château-Suif ou du vieux Sage ?, le vieux mage hocha la tête pour indiquer qu'il n'y en avait effectivement pas. Et bien, nous ferons sans eux, j'imagine.

Je ne doute pas qu'il y a des questions ou des demandes avant de passer aux choses sérieuses, les suicidaires d'abord alors, conclut elle, un sourire jaune sur les lèvres.

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Et pendant ce temps, cette poussière irritante qu'on aurait pu prendre pour de la neige, continuait à voleter.

écrit par: Alrion Jeudi 21 Septembre 2017 à 14h11
Après son réveil, un peu étonné de ses rêves mais sans plus, et une courte méditation, Alrion se leva, remplit un broc d'eau pour faire une toilette des plus sommaire, puis sortit quelques secondes de la tente, le temps de mettre la main sur un simple soldat pour qu'il l'aide à enfiler son armure, chose qu'il préférait faire avant de déjeuner, en cas de problème. Cela fait, il laissa repartir l'autre et se rendit entièrement carapaçonné et équipé au buffet pour déjeuner. Il s'installa devant une assiette bien garnie et s'arrangea pour récupérer parchemin, encre et plume pour écrire ainsi qu'un peu de cire et de quoi la faire fondre pour envoyer un mot à son descendant pendant qu'il grignotait de l'autre main :

PARCHEMIN
Salut gamin !
Les nouvelles sont plus graves encore que le messager ne me l'avait laissé croire, le monde entier pourrait y passer, Calim n'était que le début.
Le porteur de ce message a besoin d'hommes pour défendre Faerun, je lui ai indiqué où tu trouver. La tâche sera dure et il faudra s'attendre à des morts, mais cette mission est bien plus importante que toutes celles que tu as pu faire ou déléguer jusqu'ici.
Je suis sur que tu fera le bon choix. Fait au plus vite je t'en prie.
Alrion


Le colosse connaissait son descendant depuis assez longtemps pour se contenter de signer par son nom, sans la multitude de titres qu'il avait accumulé durant son siècle d'existence, depuis celui de pourfendeur de dragon obtenu quand il parcourait le monde avec Kipépéo et Xédar, à celui de protecteur de trésors obtenu alors que parcourait des rumeurs folles sur le contenu du coffre sous son temple, en passant par celui de Gardien suprême suite à la disparition du reste du clergé du Dieu Gardien. Il ne cherchait pas à l'impressionner, ils se connaissaient depuis trop longtemps, la naissance du plus jeune, pour en avoir besoin. Et puis, il l'avait à moitié éduqué le gamin, alors il savait très bien qu'il ne devrait pas en avoir besoin. Il finit par fermer la lettre et la sceller de son pouce, puis finit son repas tout en participant aux discussions proches.
Il assista à la cérémonie et comprit dans son organisation avant la fin des hostilités ce que le haut commandement pensait du futur de la bataille, mais n'indiqua rien, si l'un des combattants n'avait pas compris, il ne serait pas celui qui lui plomberait le moral pour la journée, bien au contraire, et puis surtout, il n'allait pas interrompre une cérémonie. Le Gardien était plus intéressé par le changement chez le mage, qui paraissait presque faire son âge, mais là encore, le cérémoniel l'empêchait d'en parler pour le moment.
Vint alors le temps du conseil de guerre, et la nouvelle que cette nouvelle n'était ni régional, comme il l'avait appris la veille, ni mondial, comme il le pensait jusqu'à présent, mais s'étendait sur tout le multivers. Le plan était simple, ce qui montrait surtout qu'ils ne savaient pas ce qui les attendait de l'autre coté du portail, sinon que c'était possible. Resteraient-ils ensemble, ce n'était pas certains.
Le nombre de front s'était multiplié semblait-il, et des renforts ne serait donc certainement pas de refus. Pour le reste, il ne pouvait pas proposer grand chose, mais au moins pouvait-il peut-être régler le problème de la séparation éventuelle. Tendant la lettre à Phinéas qui restait ici, il commença :


- Ceci devrait te permettre d'obtenir quelques renforts d'Inro, mon gamin en Sembie, là où ton corbeau m'a trouvé. Ne t'attends pas à des miracles, mais tous les renforts peuvent servir, n'est-ce pas ?
Pour le reste, pas grand chose à dire, on verra bien sur place. Juste que vu que nous ignorons tout, j'aimerais pouvoir poser sur ceux qui viennent un sort, il me permet de connaître votre état à distance et de vous rejoindre rapidement. Mjöllnir est toujours sous l'effet, mais il serait mieux que vous le soyez toutes et tous. Cela vous convient-il ?

écrit par: Azur'ael Lundi 02 Octobre 2017 à 17h24
L'elfe lunaire n'était plus dans la peau d'une gardienne des mystères lorsqu'elle comprit que la lutte contre ce mal était interplanaire. Elle pensait maintenant comme une mère, inquiète pour sa fille, réfugiée dans le plan de la cour des fées. Elle avait déjà éprouvé une fois la mort d'un enfant, son fils demi elfe. Elle ne voulait plus revivre cela. Le naturel des choses est que les parents partent avant leurs enfants. Elle était à deux doigts de se téléporter pour revenir vers les siens. Ce déplacement était trop dangereux et interdit avec les dysfonctionnements de la magie liée aux invocations et aux plans. Et finalement dans le cas présent, ce fut probablement une bonne chose car s'il y avait un espoir de mettre fin à ces malheurs, Azur'ael comptait comme une force de lutte importante par ses capacités et ses savoirs en matière de magie. Elle avait le visage crispé depuis la fin de cet interrogatoire.

Elle s'isola car elle avait besoin de réfléchir et de reprendre son sang froid. Son sauvageon était biensûr le bienvenu. Elle pouvait tout lui dire, ses craintes et ses peurs. Son âme était un livre ouvert pour lui. Pour se calmer, il lui fallait réaliser du concret. Le combat concernait maintenant tout le monde. Il fallait donc mettre tous leurs atouts de leur côté. C'est pourquoi elle rédigea plusieurs messages d'alerte dans lequel elle faisait un rapport sur la situation. La confrérie des gardiens sylvestres s'était battue contre de nombreuses et terribles menaces, se relevant et se renforçant à chaque fois. Le déluge de la dracorage restait encore dans les mémoires. Des héros étaient nés comme d'autres tués. Chaque nouvelle génération devenait de plus en plus forte, grossissant les rangs d'une communauté de plus en plus nombreuses et hétérogènes.

Azur'ael avait également une autre source d'inquiétude : la santé du dragon de grimoire Irthos. La magie divine de guérison ne fonctionnait pas et même pire pouvait avoir l'effet contraire souhaité. Il existait d'autres formes de guérison. Certains mages gardaient en secret des sortilèges rares capables de soigner. En général, il s'agissait de convertir l'énergie profane en énergie positif. Une telle magie n'était pas dans les mains de n'importe qui pour plusieurs raisons : par la complexité du sort et par le secret des arcanes de son utilisation. En effet, un tel sort était lié aux réserves magiques de son jeteur. Que se passerait il si cela se saurait qu'il y a quelqu'un qui peut soigner actuellement dans les circonstances actuelles où un prêtre ne peut user de sa magie ? Irthos connaissait probablement un tel sort. S'il ne l'avait pas jeté, c'est probablement parce que ses réserves magiques étaient épuisés ou réservés à d'autres utilisations. Si c'était pour ces raisons, Azur'Ael était capable de le faire pour lui et de lui consacrer ses propres réserves. S'il y avait un espoir de le sauver, elle s'en aurait voulu de ne pas lui faire cette proposition.

L'aube et le conseil de guerre

La gardienne s’enquérait des nouvelles de chacun. Le petit groupe qui allait former pour s'aventurer dans un plan inconnu, était maintenant presque l'uni espoir de mettre fin à tout ce chaos. Elle accepta la proposition de l'élu heaumite pour son sort de gardien. Elle aurait aimé qu'un tel sort soit jeté sur sa fille pour la savoir tout le temps en bonne santé et sécurité. Elle aussi, ne manqua pas de faire quelques propositions pour préparer ses compagnons à leur voyage. Elle pouvait persister certains sorts à usage personnelle pour qu'ils durent vingt quatre heures.

Elle salua d'un hochement de tête en signe d'approbation que Serena se porte volontaire. Elle avait pu apprécier ses qualités de chef. La gardienne des mystères avait un sentiment plutôt positif à son égard même si parfois elle la trouvait un peu rocailleuse.

Elle n'avait pas de question à poser. Elle était même plutôt pressée d'en découdre.


écrit par: Lähmee Tribäle Vendredi 06 Octobre 2017 à 14h52
Les deux elfes se retrouvèrent seuls après cette démonstration ou domination magique hors du commun. Dompter ces deux Ames et en tirer quelques brides d’informations avaient nécessité beaucoup de personnes, de savoir, de fluide et je ne sais quoi qui laissaient planer une odeur indescriptiblement nauséabonde.
Lahmee laissa son épouse un instant se reprendre. Il s’approcha enfin d’elle doucement et lança une petite phrase pour tenter de la décrisper.


- Ce n’est pas possible par le Feuillu, de ma vie je n’ai jamais senti une telle odeur, à part peut être les pieds de Gosteggotti !

L’évocation de l’archidruide de la Confrérie des Gardiens Sylvestre ramena aussi le barde aux souvenirs de sa fille.

- Moi aussi je pense à notre petite fleur… elle est entre de bonne main et patte, ce renard l’occupera un bon moment je t’assure. Il lui massa le visage pour la relaxer, ces traits étaient beaucoup trop tendus.

- Irthosithesekardiwer est le dragon sous la mer et avec ton affinité tu te dois de faire tout ton possible, viens maintenant sortons d’ici avant que cette odeur nous imprègnent à tous jamais.

L’aube arriva. Ils rejoignirent le mouvement d’une foule silencieuse en direction du mausolée. Tout le monde était là, dragons y compris. Le barde s’imprégna immédiatement de l’ambiance rien qu’en regardant toutes ces tristes mines bigarrées.
Contre toute attente il lâcha la main d’Azur et s’avança en louvoyant entre la foule en direction de l’arbre qu’il caressa du bout des ongles. Le sauvageon sortit de son sac un chrysanthème de Jade qu’il déposa au sol. Il prononça le mot magique gravé sur l’objet merveilleux et la fleur s'étendit pour former une petite fontaine avec un bassin. Il se redressa et s’éclaircit la voix. Tout le monde le connaissant aurait pensé qu’il allait chanter pour la cérémonie mais non cette fois ci il ne chanterait pas pour accompagner les morts. Le silence était trop présent, l’ambiance trop pesante. Non il ne chanterait pas…mais il danserait pour rendre cet hommage.

Alors contre toute attente, une fois de plus le barde s’élança librement et commença à danser silencieusement autour de la foule au début puis autour du mausolée. Il dansa sublimement aussi pour les morts, voire même pour les dieux qui devaient être aussi présents.

-
Lorsque Serena souffla dans l’oliphant, le son qui sortit de l’instrument pénétra le barde de plein fouet. Il s’envola comme la note en continuant de danser dans les airs pour les dragons. Le danseur de bataille sortit sa lame enchanté Harmonia pour accompagner sa danse rendant la représentation presque divine.

Lähmee aurait aimé souffler lui aussi dans le cor mais il n’était pas très doué pour les instruments à vent et ce droit revenait surement au chef de cet ordre. Serena avait un sacré souffle car le son fit lever le soleil et revigora ses troupes pour cette nouvelle journée. Tout n’était donc pas perdu et le Sublime trouva en cet instant un joli moment d’espoir malgré cette foutue poussière qui lui collait partout.

C’est donc d’un pas léger et plutôt optimiste malgré ce qui venait de se passer depuis l’arrivée d’Elundel en haute Foret que le barde rejoignit le conseil de guerre en compagnie de son épouse. Il resta silencieux tout comme elle, le barde était peut habitué à ces réunions surtout de ce niveau. Il accepta aussi le sort de Gardien sacré proposé par Alrion qui avait l’air d’avoir bien dormi. Le nain aussi d’ailleurs semblait à présent plus alerte.


PARCHEMIN
fontaine portable posée en cadeau près de la stelle en hommage aux morts et representation danse en hommage également

écrit par: Mjöllnir Lundi 09 Octobre 2017 à 14h30
La fin de nuit de Mjöllnir fit pleine de doutes, quelque chose de rare dans l’esprit d’un optimiste comme lui. Que ce serait-il passé s’il avait cédé et invité plus d’esprit à rejoindre la superpuissance ? Aurait-il été assimilé ou au contraire auraient-ils pu tenter –au moins- la contrôler de l’intérieur ?

Il suivit le mouvement, comme le bateau de bois d’un enfant qui espère le voir arriver le plus loin possible, plein d’espoir mais sans illusion. Pour la première fois depuis très longtemps, il subissait l’instant, l’émotion était trop forte.

Le cérémonial fut juste parfait, le cri du moine se mêla à celui des autres. Et il chassa le doute, reprenant sa résolution aussi immuable que les montagnes dont son peuple était né.


En voyant le Vénérable Irthos, Mjöllnir sourit et se retint en se mordant les lèvres de lui lancer une pique sur le poids des ans et le reste, juste ravi d’avoir participé à son maintien en vie et tout ce que ça avait pu impliquer. Il prit à cœur de saluer Elundel d’Esprit à Esprit, lui signifiant tout le bonheur qu’il avait de la savoir en vie, puis fit de même pour Altéa qu’il félicita de ne pas avoir succombé. A tous deux, il souffla le respect qu’il avait pour Irthos et leur rappela ce qu’il avait pris le risque de tenter pour prendre une part de ce qui le rongeait de l’intérieur. Ces soins-là restaient efficaces.

Son esprit était clair, presque cristallin, et même la rage visible de Sérana envers ceux qui ne respectaient pas le sacrifice des disparus ne pouvait le ternir. Il fallait qu’il en soit ainsi, qu’il parte le cœur aussi léger que possible. Il savait que sa fille adoptive avait rejoint l’Alliance du Nord et qu’elle y brillerait de toute sa fougue et de toute son insolence. Si sa force n’avait rien de comparable avec les dragons qui avaient participé à cette bataille, elle pouvait compter sur des alliances sans commune mesure et disposait de bien des moyens de se mettre à l’abri si nécessaire, tout le Monastère aurait pu devenir ce bastion si la guerre éclatait au Nord.

Il éviterait juste d’entre en contact avec elle, c’eut été ouvrir une brèche difficile à refermer, il avait eu bien trop de démonstration de ce que les liens de filiations pouvait compliquer. Et pourquoi ajouter de l’inquiétude quand elle désignait le multivers tout entier ?


- Pas de question pour moi, allons-y !

écrit par: Phineas Lundi 09 Octobre 2017 à 16h27
Azur'ael (Nuit précédente)

Le dragon regarda intensément Azur'ael alors qu'elle lui proposer de sacrifier de son énergie pour régénérer son corps. Irthos avait ouvert un œil fatigué et la regardait avec un sorte de mélange d'énergie blasée et de fatigue courageuse. Pouvait on vraiment deviner ce qui se tramait sous la caboche d'un être qui avait apparemment allègrement dépassé le millénaire. Le principe de mortalité, déjà lointain pour les elfes, était il vraiment concevable par une créature pareille ?

Et puis un rire étouffé s'éleva du fond de sa gorge.


Irthos 
Pourquoi voulez vous me sauver, Azur'ael ? L'époque ou les nôtres se livraient une guerre sans merci est loin, certes, mais, après tout j'ai rempli mon office, j'ai fait ce que je pouvais, ce que je croyais utile, juste, peut-être...

Est ce moi, ou mon savoir que vous désirez sauver ? Vous croyez que c'est indistinct peut-être ? Détrompez-vous, tout mon héritage est dans ma bibliothèque. Oh, je sais, il y a un gouffre en savoir et pouvoir utiliser le savoir, mais, ah... vous n'êtes pas la moins douée des fille d'Eladrin de ce monde, hum ?

Il se tut un instant pour l'observer.

Je ne suis pas modeste, petite. Je suis l'un des plus puissant wyrm en vie parmi ceux qui n'ont pas eu l'idiotie de prétendre à la divinité. Mais je ne suis pas le plus doué de nature, mes compétences sont uniquement dût à mon grand âge.

Il rit de sa propre sénilité.

Il y a longtemps que les miens ne considèrent plus les elfes comme leurs ennemis mortels. Bien sûr il y en a quelques uns qui vont chatouiller les fées chez elles, mais c'est une autre histoire. Mais moi... oh, je te rassure gamine, je n'était pas là pendant la Première Guerre, je n'ai pas subit la rage de votre immonde mythal. Immonde mais peut-être nécessaire... Mais je suis assez vieux pour avoir connu des eladrins qui y ont combattu. Vous n'avez pas envie de me sauver, Azur'ael. Je doute que la vengeance soit l'une de vos grande préoccupation, surtout à des millénaires d'écart, mais j'ai tué des centaines, peut-être des milliers des vôtres. J'ai conçu des sorts pour venger mes pairs, certains plus horribles que vous ne pourriez vous imaginer. J'ai privé des familles de leurs baelnorn, détruit certaines de vos lames sacrées. Sans le vouloir mais sans l'empêcher, j'ai aider l’ascension de certains mage peu recommandables... Chromatiques, cristallins, métalliques, ombreux, ferreux, nous nous sommes combattus pendant des siècles avant l'arrivé des vôtres, et des millénaires après. Pourtant, pendant un temps, la seule chose qui nous unissait, c'était notre haine pour les fils et les filles de Féérie.

Du regret se lisait sans difficulté dans sa voix.

Ne vous y trompez pas, je ne regrette pas la vengeance. Je regrette la forme qu'elle a prit. Nous n'avons pas été plus honorables, même les plus vertueux d'entre nous, que ne l'était la Dracorage. Aujourd'hui, nos deux races ne sont plus celles qu'elles étaient, ensorceleuse. Vous sentez l'appel vers les terres de vos ancêtres n'est ce pas ?

Enfin... La Seldarine vous pardonnerait elle la tentative de sauvetage du meurtrier que je suis ? Je ne sais pas, je sais que mes dieux m'en feront voir de toute les couleurs.

Il rit.

J’espère que Hlal à encore un peu d'estime pour moi... Gardez vos forces, Azur'ael, je vivrais encore demain, et peut-être un peu plus. La suite sera inconnue et dangereuse. Moi je sais ce qui m'attends vous, et bien, qui sait, ce que vous gâcheriez pour moi pourrait vous sauver demain...

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Ce vénérable wyrm est entouré de majesté et de sagesse. Son habitat ne regorge d'aucun trésor de pierreries et de métaux précieux...


Le dragon la regarda encore un peu puis, sans mot dire, retourna dans le sommeil.

***


Tous (Présent)

Le silence régna un instant sur l'assemblée. C'était comme si chacun respectait l'héroïque suicide a venir. Même les deux inconnus derrière la Générale perdire leur air blasé pendant ce laps de temps. Et puis l'antique dragon avança une patte et tapota le coté du vieux mage d'une griffe. Celui ci hocha la tête et sorti cinq anneaux de sa poche. D'une étrange esthétique, ils semblaient avoir été taillés à la va-vite dans une roche dure et ferreuse qui composait une partie de la falaise. Il les lâcha sur la table et soupira.

Phineas
Je suis désolé pour cette facture... moyenne. On a fait avec les moyen du bord. Ce n'est pas parfait, mais nous sommes presque sûrs que ça devrait faire l'affaire.

Irthos hocha la tête de connivence.

Ne vous les échangez pas, préservez les de la casse, et ne vous étonnez pas de l'impression lorsque vous les enfilez. Leurs seul but est d'empêcher votre corps et votre esprit d'être séparés et de conserver leur unicité. Il ne vous sera d'aucune autre aide, mais vous admettrez qu'être protégé d'une éventuelle fusion avec une créature extraplanaire aléatoire n'est déjà pas mal, hum. Du reste je ne peux pas vous promettre que vous atterrirez au même endroit. Vu les conditions, lier les anneaux me paraissait trop dangereux. Par ailleurs, c'est probablement votre seul éventuel ticket de retour. Enfin, il faudra du temps, au moins trois heure, probablement un peu plus, pour que l'anneau fonctionne à nouveau. Si vous n'arrivez pas là où vous le souhaitez, il faudra donc tenir jusque là...

Il toussa.

Si vous trouvez un moyen d'envoyer un message, faite le, il arrivera bien sur un des fronts. Ça ne servira peut-être à rien mais, qui sait... Allez.

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L'assemblée se prolongea un peu. De toute évidence, les deux présents en arrière était les agents discrets de Serana. Elle leur ordonna d'aller faire ce qu'il pouvait pour résoudre le problème entre les factions calishites, d'une façon ou d'une autre, et avoir leur appui. On régla les derniers détails et puis ce fut l'heure des adieux. Les trois générations d'êtres de cristal s'éloignèrent. Le tout ressemblant fort à une mission suicide, la scène ne devait probablement pas être un exemple de dureté militaire.

Et puis on parti vers le champ de bataille, on rouvrit la première muraille de pierre. La seconde tenait toujours. Quand ils arrivèrent, le Gardien était occupé à massacré en leur galopant dessus une nouvelle flopée de frétaille. Ils avaient changés. Leur corps était maintenant moins massif, et ils arboraient des plaques de métal sur leurs articulations. Mais une analyse approfondie n'était pas possible, ils disparaissaient un peu vite sous le sabot du titan. Les dragons sous forme humanoïde les avaient accompagnés. D'un coup de pied, le dragon de bataille envoya valser l'un des rares à s'être échappé, qui fila s'écraser contre le mur de pied avant de tomber en poussière. Les rejoignant pesamment, avec le vieux mage, Irthos ordonna au titan de s'écarter une fois la dernière vague éliminée. Les huit purent traverser la plaine dans le silence. A présent c'était comme marcher dans de la poudreuse tant la quantité de poussière avait augmentée depuis le jour précédent. Pendant ce temps, ils enfilèrent leurs anneaux. L'effet n'était pas désagréable, en fait, ils avaient l'impression que plus qu'avant leur esprit et leur corps était inséparable, pour certain, c'était un peu étrange cela dit...

Ils finirent par s'arrêter devant la sphère, alors qu'elle ne faisait guère plus que la taille d'un homme.


Irthos 
Vous devez attendre que la sphère ne soit prête à jeter une nouvelle vague. De ce que j'en ai compris, il y a de grandes chance qu'entre les deux, ce ne soit pas grand chose d'autre qu'une boule d'énergie pure. Je vous laisse imaginer les conséquences si vous entriez dedans...

Et bien, je vous souhaite bon courage à tous. Vous êtes tous conscients que rien n'est sûrs, mais je vous souhaite de revenir en un seul morceau.

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Ce vénérable wyrm est entouré de majesté et de sagesse. Son habitat ne regorge d'aucun trésor de pierreries et de métaux précieux...


Les trois autres leurs souhaitèrent également bonne chance. Elundel posa la mains sur l'épaule de sa fille, qui la regarda un instant. Puis la sphère changea brutalement de volume et sans un mot, elle plongea dedans. Les quatre aventuriers, désormais devant le fait accompli, plongèrent derrière elle.


Alrion, Lähmée et Mjöllnir

Le voyage ne fut pas agréable, à un moment, ils sentirent que l'énergie tourbillonnante autour d'eux essayait de les déchirait, mais l'anneau sembla faire son œuvre et ils arrivèrent tous en un seul morceau. Ils furent projetés à l'extérieur mais leur exceptionnelle condition leur permirent de se rétablir dans un mouvement.

Ils étaient en plein milieu d'un champ de bataille.

Devant eux, des guerriers féériques se battaient avec grâces contre le même genre de sbires qu'ils avaient affrontés sur Faerun. Au fond du champ de bataille, des sylvaniens sortaient même de la forêt environnante écrasant les opposants comme de la charpies. Mais ils subissaient des pertes, et celles ci étaient trainés par les sbires dans un élan d'intelligence qu'ils n'avaient pas encore eu l'occasion de voir. Les fées volaient, sortaient, lançaient sorts sur sorts pour se débarrasser de l'adversaire. Le champ de bataille semblaient s'étendre sur des kilomètres et des kilomètres et ils étaient au milieu. Pire, ils étaient du coté des ennemis, et entourés par les ennemis (qui pour l'instant ne leurs prêtaient pas attention.). Bientôt ils comprirent que la forêt ne les environnaient pas : ils étaient sur la forêt, écrasés par la force de la magie ou du nombre et sous la poussière, sous leurs pieds, ils sentaient les troncs de centaines d'arbres renversés.

La Féérie aussi était sous le feu.

Mais ce n'était pas le problème majeur : ils n'étaient que trois, Azur'ael et Serana n'avait pas atterrit avec eux.



Azur'ael

Se rattrapant, l'ensorceleuse atterrit sur un sol de métal maculé de poussière. A peine remise de son passage houleux dans le canal magique, Serana lui toucha le bras pour lui indiquer sa présence, elle avait atterri de l'autre coté de la sphère.

Un silence irréel et effrayant s'étendait autour d'elles. Ou qu'elles porta leurs yeux, l'univers était composé de métal, de coin réguliers et d'angle parfait. On ne voyait pas de ciel ni de cadavre au sol. Pas plus que d'ennemi pour le moment. Soudain, un immense bruit d'engrenages retentit et la lumière filtra au dessus d'eux. Ils purent voir, dans un trou dans le "plafond" au dessus d'eux, un ciel blanc. Plissant les sourcils, Serana dit.


- Le Nirvana... Mechanus.

La terre de l'ordre et de la loi, de la mécanique et de la régularité. Mais tout semblait vide.

Et elles n'étaient que deux. Seules.

écrit par: Mjöllnir Mardi 10 Octobre 2017 à 12h45
Chaque moyen de transport fonctionnait à sa manière. La téléportation magique, les chemins de traverse, les caravanes astrales pour ne citer que ceux qui se jouaient de l’espace et parfois même du temps.
Sa vie durant, Mjöllnir avait eu le plaisir d’en expérimenter beaucoup mais de tous, aucun n’avait été aussi désagréable que celui-ci. La caravane astrale lui avait toujours semblé la plus dangereuse, s’appuyant toujours sur un utilisateur émérite de l’Art Etrange quand il devait l’utiliser pour ne pas risquer s’y perdre, mais c’était avant de traverser ce portail.

Cette impression de déchirement intérieur aurait été terrifiante pour quelqu’un qui n’était pas de leur trempe … et ne disposait pas d’un artefact dont il ne pouvait même pas estimer la puissance. Eux, les suicidaires à l’assaut interplannaire d’ennemis inconnus, pouvaient y survivre.

Il ne fallut pas plus d’un instant pour comprendre qu’ils étaient en Féérie et que, peut-être, était venu le moment de rendre la pareille à Qualquenick, cet être fée qui l’avait sauvé en l’emmenant au Monastère des Neuf Portes il y a plus de cent ans. Y retrouverait-il Guzlik ou un de ses pairs Pixie? Y trouverait-il quoi que ce soit ?

La situation était pareille ici que sur leur plan. S’ils étaient partis à la recherche de la source, ils s’étaient trompés de destination… Serana et son habitude des voyages planaires et Azur’ael, plus puissante arcaniste qu’eux tous, avaient peut-être fait ce qu’il fallait au bon moment ?

Pour l’instant, dans cette fraction de conscience avant que les monstres ne les submergent, il cherchait un échappatoire. Il fallait que Lähmée et Alrion fassent connaitre aux défenseurs qu’ils étaient de leur côté ou risquer être pris pour cible par les deux parce que lui en était incapable et que les Nains n’étaient pas ce qu’on trouvait le plus souvent dans ce plan ! Il aurait pu prendre l’apparence d’un Sylvanien, c’était le dernier enseignement du Monastère, mais cette forme était si lente que jamais il ne parviendrait à traverser.


- Fils de Yurtrus … Il faut sortir de là et rejoindre les défenses. On cherchera à contacter Serana et Azur’ael plus tard !

écrit par: Alrion Jeudi 12 Octobre 2017 à 12h19
Il n'y eut aucune question ou presque, il fallait dire que personne ne savait ce qu'ils allaient trouver. Il se contenta d'écouter Phinéas leur expliquer le fonctionnement de ses bagues, enfilant la sienne sans attendre. Le groupe se dirigea ensuite vers le portail, Alrion en profitant pour lancer son sort sur les trois elfes, et accepta la proposition de la gardienne des mystères. Ils arrivèrent devant la sphère passive, attendant qu'elle redevienne active pour traverser. Le colosse en profita pour lancer un autre sort sur tout le monde, de quoi respirer sous l'eau si jamais l'autre coté du portail n'était pas accueillant, puis un second pour lui-même si aucun sol solide n'était présent, ce qui lui permettrait de rattraper les autres, surtout avec l'aide qu'Azur lui avait fourni.
Après quelques instants d'attente, la bulle grossit, annonçant l'arrivée prochaine de nouveaux ennemis, mais les aventuriers ne seraient plus là pour les affronter, car ils traversèrent. Ce n'était pas le trajet le plus agréable de sa vie, pire même que la téléportation d'urgence qu'il avait effectué avec le nain la veille, et c'était à se demander ce qui se serait passé sans l'anneau du mage.
A l'arrivée, le colosse put constater plusieurs choses, déjà, ils étaient dans une forêt qui avait connu des jours meilleurs. Ensuite, les combats étaient féroces ici, entre les mêmes qui traînaient dans le désert qu'ils avaient quitté et ce qui semblait être des fées. Enfin, et peut-être surtout, les deux dames avaient fini ailleurs. Se concentrant un instant, il sut qu'elles allaient bien, mais il leur faudrait plusieurs heures avant de pouvoir ne serait-ce que tenter de les rejoindre, si on croyait Phinéas, et Alrion avait tendance à faire confiance au mage lorsqu'il s'agissait de magie complexe. Comme l'indiquait Mjöllnir, ils pouvaient bien utiliser ce temps pour défendre le lieu. La magie risquait de faire des siennes dans le coin, mais ses rares sorts d'attaque risquaient de blesser les fées, et si Alrion n'était pas un grand fan de ces fripons, il n'avait rien contre eux non plus, et mettre plus le feu à la forêt ne semblait pas non plus être une bonne idée. Il sortit donc son épée et la changea en arc, puis commença à viser tout en prévenant les deux autres de la situation des dames.


- Ne vous inquiétez pas pour elles, elles vont bien, je peux vous l'assurer. Espérons qu'on ne nous prendra pas pour des ennemis vu notre moyen de transport.

Il prit donc pour cible une créature présente dans les deux plans, en cherchant une qui n'avait personne autour d'elle, et tira pour faire comprendre son camp à tous, et attirer l'attention sur lui des ennemis potentiels, comme à son habitude.

PARCHEMIN
Arc long composite (+7) +3 spectrale (épée de morphing) : +23/18/13/8 (puissance divine persistant), 1d8+10 (flèches classiques), x3, 33m

écrit par: Lähmee Tribäle Dimanche 15 Octobre 2017 à 21h08
Il y eut comme un flash de lumière intense qui percuta son esprit lui dévoilant en un bloc tous les dernières moments passés avant de pénétrer dans la sphère : une tension extrême, des préparatifs magiques à droite et à gauche, la main de son épouse qu’il serra avant de se jeter dans la lumière ensemble.
Oui le barde avait fermé les yeux ensuite et serrer la main d’Azur si fort. Aveuglé, ll avait été si crispé qu’il se rendit compte à présent qu’il serrait la main dans la vide et qu’il se trouvait en plein milieu d’un champ de bataille en féérie.

L’anneau avait fait son office mais il n’était plus que trois, et chacun dans le même corps. Les paroles du nain étaient d’une logique simple mais le barde tiqua sur le fils de Yurtrus. Est-ce que c’était un juron du peuple vigoureux ou le nain voulait faire croire à l’ennemi qu’ils étaient du côté du dieu des morts et de la maladie ?

Lahmee préféra l’action à la réflexion. Alrion aussi apparemment. Le représentant de Heaum trouva immédiatement une réponse qui fit grincer les dents du sauvageon. Il plissa les yeux sur les forces qui s’affrontaient. Immédiatement et en même temps que la flèche jaillit de l’arc d’Alrion, le barde désigna très rapidement du bout de son index une quinzaine de guerriers féérique, de Sylvaniens, de fées en tous genres qui se trouvaient dans une petite centaine de mètres aux alentours et il inclua ses deux compagnons pour finir. Le Sublime prononça un sortilège peut-être encore plus ancien que celui du Mulhuroande. Il chuchota en fredonnant comme si il dictait une énigme à l’oreille d’un enfant :


- Nous sommes trois parmi les cinq.
- Nous avons le même ennemi.
- Nous portons des nouvelles.
- Nous désirons rejoindre vos défenses…

Le barde venait de délivrer un message magique, un sort si simple et pourtant qui pouvait se révéler plus que déterminant pour la suite des évènements. Fière de lui il chantonna tel un farfadet :

- Maitre nain Mjöllnir,
Maitre nain Mjöllnir
Un acte mieux qu’une parole,
Ils attendent impatiemment…

PARCHEMIN
sort message+chant de puissance profane

écrit par: Mjöllnir Lundi 16 Octobre 2017 à 12h45
¤ Un acte, un acte … c’est sympa dans le principe mais pour le coup … avant ton message, avec toute cette poussière, ils nous auraient pris pour une de ces abominations ! ¤

Les présentations faites, la situation était tout autre. Le combat était engagé, les flèches du colosse était, pour les monstres au moins, un signe évident du côté duquel ils se trouvaient. Il espérait au moins pouvoir se frayer un chemin à travers la masse, et si employa aussitôt.

Se concentrant une fraction de seconde dans la direction des cibles de l’archer, il chercha à prolonger la première attaque, visualisant avant de le rejeter un souffle de puissance psionique. Il ne les blesserait pas mais même les étourdir quelques instants pourrait leur permettre de créer la brèche. Il bondit à sa suite, pour ouvrir la mer grise jusqu’à la berge, se déplaçant vite en prenant soin de ne jamais se faire surprendre par des changements impromptus de direction dans une séquence connue de lui seul et qui pourrait passer par un déplacement complètement chaotique pour quiconque ne connaissait pas la rigueur moniale de Mjöllnir. Ils goutteraient bien assez vite à la force de ses poings.

Avancer, éviter les coups, frapper, avancer encore …
Juste créer un sentier que les autres puissent suivre plutôt que de chercher à devenir la cible, puis devenir ce Sylvanien et déchainez sa fureur sur ceux qui passeraient à sa portée.


Souffle (psionic blast) (DD15, Volonté) pouvoir phrénique.
Acrobatie pour éviter les attaques d’opportunité, +18

écrit par: Azur'ael Lundi 16 Octobre 2017 à 14h51
Mais pourquoi diable avait t'il fallu qu'elle atterrisse dans ce plan connu pour être des plus archi loyal qu'il soit. C'était un endroit réservé à un heaumite comme le chevalier Alrion mais pas pour une elfe ensorceleuse au sang de fée dont le chaos est toute sa philosophie de pensée. Au moins, elle n'était pas la seule. Serena l'avait rejointe et elle semblait aussi enchantée qu'elle. Les autres membres du groupe manquaient. Leur mission commençait d'un mauvais pied.

- Je parie que les autres sont dans un plan contraire aux nôtres, et donc dans un plan très chaotique, genre celui des Limbes...Il n'est pas possible de les rejoindre tout de suite tant que les anneaux ne soient pas rechargés de leur magie. Apparemment, l'endroit a l'air calme, certes froid et métallique. Nous devons rester sur nos gardes.

Azur'ael était certes une elfe, ce qui impliquait le temps était tout relatif pour elle. Une heure n'était qu'en soi perçue comme une petite minute. Pourtant, elle allait le temps le trouver long ici. Il n'y avait que froideur et laideur. Elle s'attendait à recevoir bientôt de la visite car une elfe seldarine et une demie dragonne cela faisait un peu désordre ici...

- Je pense qu'on ne va pas tarder à tomber sur des gardiens car notre présence trouble l'ordre ici.

L'ensorceleuse avait quelques sorts de protection prêts à dégainer à tout moment. Ses pieds ne touchaient pas le sol, lévitant par son pouvoir continu de celui de voler.