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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : La peur aux trousses > Intro : la Taverne des Girolles


écrit par: Grimm Mardi 09 Octobre 2018 à 11h15
Moment : Soirée
Temps : Pluie fine mais persistante, température frileuse


La taverne des Girolles est la taverne incontournable de la Ville de Brost pour ceux qui veulent déguster la fameuse poêlée de champignons. C'est aussi un lieu de convivialité où humains et halfelins se côtoient. Le décor est assez curieux car le mobilier est de plusieurs tailles pour s'adapter aux différentes races. La cheminée avec un double foyer est au cœur de la pièce. Un feu ardent y brûle et réchauffe les clients trempés par la pluie. Cela fait en effet bientôt trois jours qu'il ne cesse de pleuvoir.

Cette soirée est assez morose par rapport à d'habitude. Pourtant ce n'est pas le monde qui manque, entre les locaux habitués mais les voyageurs. Une oreille attentive peut vite découvrir l'objet de la préoccupation de quelques clients. Le tavernier, au nom de Dimi, halfelin d'une cinquantaine d'années, discute avec une femme de même race et quelques autres clients. Cette femme est au cœur de leur attention et conversation :


- ça fait déjà trois jours que mon Urgon aurait dû revenir. Il connaît la forêt comme sa poche. Suis très inquiète. Je ne sais pas vers qui me tourner pour venir m'aider.

Un client intervint pour apporter des informations complémentaires.

- Il n'est pas le seul à ne pas être revenu. J'ai entendu parler d'au moins trois autres disparitions. Il se passe quelque chose de grave, si vous voulez mon avis. Il a des chiens renifleurs qui sont revenus sans leurs maîtres.

L'halfeline tomba en pleurs. Les gestes de réconfort du tavernier n'y pouvaient rien. Boncoeur, comme on aime le surnommer ici, passa donc à l'action en montant sur la table la plus haute. Il frappa des mains pour attirer l'attention de tous.

- Mon amie a besoin d'aide pour retrouver son mari disparu. Qui serait partant pour aller à sa recherche ? Je m'engage à payer les frais et à verser une récompense. Alors qui ?

écrit par: Enwel Vendredi 19 Octobre 2018 à 18h53
Dans sa main, sous une pluie fine qui s'introduisait partout, elle comptait les dernières pièces dans la paume de sa main. Sa seule richesse se limitait à cinq pièces. Pourquoi fallait-il que le sort s'acharnât contre elle ? Ne pouvait-elle pas n'en avoir que quatre ou bien six ? Non, le mauvais oeil semblait vouloir l'accompagner un peu plus longtemps sur son chemin de misère. Elle n'avait pas passé beaucoup de temps en Téthyr, mais elle savait déjà que cinq n'était pas un bon chiffre en ces lieux. Son dernier employeur n'avait eu de cesse de lui dire sur tous les tons et à toutes occasions. L'opiniâtreté des fermiers à transmettre leurs croyances et leurs capacités à vous les faire accepter comme votre ne la surprenait plus vraiment.Toujours était-il, que le mauvais sort à ses trousses, Enwel se demandait si elle devait entrer dans cette taverne des Girolles. Il était peu probable qu'elle y trouvât un emploi digne d'intérêt et donc suffisament payé. Elle soupira, sachant pertinemment qu'elle n'avait en aucun cas le choix. Cette nuit allait être longue, pluvieuse et froide, et elle n'avait nul part où se réfugier. Elle glissa toute sa fortune dans l'une de ses poches et poussa la porte qui laissa s'échapper un brouhaha boui-bouiesque.

Il y avait foule, c'était le moins que l'on pût dire : des voyageurs, quelques locaux et beaucoup de pilliers de comptoir. Mais manifestement, le temps n'était pas à la fête. Enwel, ne cherchant pas à attirer l'attention chercha une table à sa taille (cela n'était pas des plus simples au vu de la quantité irrationelle de variations de taille dont souffrait le mobilier). Elle se posa enfin dans un recoin de la salle, afin de voir et ne pas être vu. Elle entendit des bribes de conversations, beaucoup de lamentations, mais rien de très audibles (s'était-elle mise trop loin de l'action ?) Mais elle ne perdit rien du drame qui frappait la communauté. L'hardiesse du tarvenier lui ordonna l'ascension d'une table de facture téthyrienne et lui inspira une requête qui fit lever les yeux de la sylvestre. Il y avait donc du travail finalement par ici ? Enwel en fut surprise d'abord, puis soulagée. Elle laissa le tavernier scruter les visages sombres désespérément muets avant de se lever de sa place avec lenteur.

Elle ne parla pas, son acte le ferait pour elle. Elle baissa son chaperon et fixa le tavernier sur sa table. Elle s'en approcha d'un pas de velour et le salua d'un hochement de tête.
Elle regarda l'halfeline éplorée qui ne parvenait pas à se calmer et reporta son attention sur le tenancier afin de lui faire comprendre ses motivations.


- Combien pour le mari de ton amie ?

Elle n'avait rien d'autre à dire, rien d'autre à révéler. Elle comprenait la peine que pouvait ressentir un ami devant la détresse d'un être cher, mais l'heure n'était plus aux sentiments. Sa situation la forçait depuis peu à faire preuve d'un peu plus de pragmatisme. Si son aide était acceptée, elle ferait tout son possible pour retrouver ce disparu, ainsi que les autres, qu'une rumeur ne tarda pas à lui rappeller. Bien que pour eux, apparemment, il n'eut personne en ce lieu pour les regretter.

La sylvestre attendit la réponse de l'halfelin les bras croisés sur sa poitrine, le visage ferme et le regard fixe. Cinq n'était pas un si mauvais chiffre finalement...

écrit par: Grimm Samedi 03 Novembre 2018 à 09h14
Moment : Soirée
Temps : Pluie fine mais persistante, température frileuse


Il n'y avait pas grand monde qui se bouscule au portillon pour répondre à l'annonce du maître tavernier. Le silence venait de s'imposer lorsque une voix féminine se porta volontaire. Elle avait quelque chose de chantant dans la voix, caractéristique dans le langage des elfes. Le Beau Peuple manie un langage qu'on appelle l'Espruar comme un art presque chantant où les subtilités d'intonation laisse percevoir des sens cachés.

Le maître tavernier s'approcha de l'elfe des bois, bondissant sur une chaise pour être à hauteur de son visage. Son front était plissé, dévoilant une certaine interrogation, qui exprima très vite.


- Les elfes des bois sont loin d'être courants dans notre bourg. Je connais certes des elfes sauvages, avec lesquels je négocie, faisant d'ailleurs beaucoup de jaloux chez certains marchands. Ceux - là ne quittent rarement leur forêt et on ne les voit que la nuit. Tu m'intrigues donc l'elfe !

La femme de l’apothicaire disparu s'approcha de leur table . Elle posa sa main sur l'épaule du maître tavernier pour qu'il se détende. Le maître tavernier n'en oublia pas pour autant son flot de questions

- Peut être pourriez vous commencer par vous présenter ? D'où venez vous ? Qu'est ce qui peut nous rassurer sur vos compétences et qui justifierait qu'on y mette le prix ? Les tarifs sont normalement une pièce d'argent par jour et je peux monter jusqu'à trois si vous démontrez une vraie qualification. Après il ne suffit pas le dire mais il faudrait aussi en faire la preuve

Toutes les oreilles et les regards étaient maintenant tournés sur l'elfe des bois. Ils étaient tous suspendus à sa réponse.

écrit par: Stor Mousseracie Mardi 06 Novembre 2018 à 16h36
Personne n'avait dû dire à Stor que la ligne droite était le plus court chemin d'un point à un autre. Parti, voilà plusieurs lunes, d'Eauforte au sein de la Frontière Sauvage avec pour dessein de rejoindre Luiren, le jeune Halfelin avait suivi un itinéraire pour le moins tortueux, n'hésitant pas à dévier de sa route au gré de sa fantaisie, sans jamais s'attarder plus que nécessaire dans ces nouveaux lieux que le hasard lui faisait découvrir.

Attiré certainement par l'odeur alléchante de la poêlée de champignons, le petit barde avait poussé la porte de l'auberge et avait rapidement conclu un accord avec maître Dimi, propriétaire de l'établissement. En échange du gîte et du couvert (et d'une poignée de pièces), Stor égayerait, le temps de sa présence, les soirées de la Taverne des Girolles, divertissant les clients par sa musique et ses chants, tirés aussi bien de son répertoire personnel que du folklore local.

Justement, ce soir-là, installé tranquillement sur la petite estrade situé au fond de la salle principale, le barde était assis, son yarting en main, achevant une chanson qui devait son inspiration à une conversation surprise entre deux Dragons-Pourpres du lointain Cormyr :


- Un Halfelin fut vu,
Devant tous, les chausses descendues.
Le brave Dragon-Pourpre
Lui dit : "Pauvre bougre,
T’as l’air plutôt niais,
Tout déculotté."
"C’est rien, lui dit le Hin
J’allais juste prendre mon bain."

- Comme il les remontait,
Pour sa dignité retrouver,
Le brave Dragon-Pourpre
Lui dit : "Pauvre bougre,
Ton caleçon à fleurs,
Il va faire fureur."
"J'espère, lui dit le Hin,
Qu'au Cormyr, c'est la mode qui vient."

- Un Halfelin mangeait
Quelle que soit l’heure d’la journée.
Le brave Dragon-Pourpre
Lui dit : "Pauvre bougre,
Tu vas exploser
À tant te gaver."
"Mais non, lui dit le Hin,
C’est juste un encas coupe-faim."

- Un Halfelin buvait
Au point sous la table d’en rouler.
Le brave Dragon-Pourpre
Lui dit : "Pauvre bougre,
T’es pas très futé,
Ainsi enivré."
"C’est rien, lui dit le Hin,
Ressers-moi une chope de ce vin."

- Un Halfelin ronflait
Si fort que les vitres tremblaient.
Le brave Dragon-Pourpre
Lui dit : "Pauvre bougre,
C’est une vraie forge
Que t’as dans la gorge."
"Je sais, lui dit le Hin,
Je crache du feu chaque matin."

PARCHEMIN
hrp.gif librement inspiré du "Bon Roi Dagobert"


Sur un dernier accord, Stor se leva, inclinant la tête en souriant pour remercier les applaudissements saluant sa prestation, et se dirigea vers le comptoir. Chanter donne soif et le barde se devait de s'humecter régulièrement le palais s'il voulait pouvoir assurer le spectacle toute la soirée.

L'appel du tavernier attira son attention et ne le laissa pas indifférent. Outre la perspective de remplir sa bourse, c'est surtout la solidarité entre petites gens qui allait motiver son intervention. Il n'était pas dit qu'un Mousseracie puisse rester passif alors qu'un autre Halfelin se trouvait peut-être en danger. S'avançant pour se porter volontaire, il fut devancé par une Elfe des bois qui entama un marchandage serré afin de monnayer ses services.

Bien qu'Enwel et Dimi soit en pleine discussion, Stor n'allait quand même pas attendre qu'ils aient terminé pour se manifester :


- Maître Dimi, intervint-il, s’immisçant dans la conversation avec toute l'indélicatesse propre à sa race, je ne peux faire moins que de vous donner un coup de main, ne serait-ce que pour vous remercier de votre hospitalité. Et s'il y avait moyen d'avoir également une chope de bière, vous ferez de moi le plus heureux des hommes.

Après tout, explorer la forêt et retrouver les disparus pourrait offrir l'avantage de cumuler inspiration et publicité pour l'artiste. Il se voyait déjà mettre en musique une chanson de geste dont il serait le héros incontestable...

écrit par: Enwel Vendredi 09 Novembre 2018 à 23h59
Elle regarda le tavernier se mettre à sa hauteur sans broncher. Elle savait bien que sa présence allait en intéresser plus d'un : une elfe des bois aussi loin de sa forêt et dans une zone civilisée ? Cela ne pouvait que questionner. Elle écouta les interrogations du maître des lieux avec attention. Elles étaient nombreuses mais légitimes. Elle ne pouvait que se plier à ce questionnaire d’embauche, ce qu’elle allait faire sur le champs, mais c’était sans compter sur une intervention incongrue d’un halfelin quelque peu intrusif, qui trouva opportun de faire entendre sa voix. L’elfe l’écouta, comme elle avait écouté sa chanson avant que n’intervînt le tavernier.

Il était jeune, quelque peu bohème jugea Enwel quand elle observa le palmier roux qui lui servait de chevelure, mais il lui était sympathique. Il avait en lui quelque chose qui lui était agréable, comme tous ceux de sa race qu’elle avait rencontrés sur les chemins. Même quand il proposa un vil prix pour le service demandé par le monteur de mobilier, elle ne cilla pas. Elle savait pertinemment qu’un barde, tout aussi talentueux fût-il dans l’art du chant, ne pouvait s’aventurer seul dans les bois. Il ne lui faisait donc aucune concurrence, peut être même ferait-il un compagnon agréable, le temps d’une ballade.

Quand l’halfelin eut terminer son intervention, Enwel reporta son regard sur le tavernier. Elle ne montra rien de sa réflexion. Il lui fallait faire valoir son savoir et proposer à cet homme des mots rassurant sur ses compétences. Elle prit donc son ton le plus serein et aimable pour s’adresser à lui :


- Je me nomme Enwel de Léthyr. Je vous intrigue, cela est bien normal, mais ma présence en votre établissement s’explique facilement. Alors que j’étais en route vers le sud, j’ai rencontré des voyageurs à qui j’ai demandé où je pouvais bien trouver la meilleure taverne du Téthyr pour y passer la nuit et me voici. Elle cessa de parler pour juger des effets qu’avaient provoqués ses mots, avant de surenchérir. Je suis certaine que mon passage dans votre taverne ne fera qu’accroître la jalousie de vos confrères.

Elle sourit aimablement, voulant montrer au maître des lieux qu’il n’avait rien à craindre et que sa méfiance à son égard, quoi que légitime, était superflue.

- Pour ce qui est de mes compétences, sachez que j’ai pour moi plus d’un siècle d’expérience. Pour ceux qui connaisse la terrible réputation des bois de Léthyr, ils savent qu’y vivre est déjà une prouesse. J’ai donné la chasse à bien des créatures, certaines encore inconnues en ces terres et je suis encore devant vous. Si cela ne vous suffit pas, je suis prête à fournir toutes les preuves que vous souhaiteriez.

Elle avait gardé le même ton tranquil durant toute sa présentation, sans varier d’un décibel. Elle savait parfaitement que le tavernier n’avait que peu de preuves de ses réels compétences de rôdeuse. Il n’avait que sa parole et celle-ci pourrait ne pas suffire. S'il fallait en passer par de multiples tests elle s'y plierait. Elle comptait toute fois sur son allure pour en imposer à la foule. Elle n'était pas bien grande, cela était vrai, mais son corps athlétique entrainé pendant des décénies au combat ne pouvait que jouer en sa faveur. Son regard se fit determiné pour cacher l'inquiétude qui montait en elle. Enwel attendait fébrile la réponse du tavernier, s'assurant de paraître impassible et sure d'elle.

écrit par: Grimm Dimanche 18 Novembre 2018 à 14h18
Moment : Soirée
Temps : Pluie fine mais persistante, température frileuse


Le maître tavernier regardait d'un air suspicieux l'elfe candidat à la mission qu'il avait proposée. Il allait lui répondre lorsqu'un deuxième candidat, un chanteur halfelin, fit son entrée en scène. Avec sa chansonnette, ce barde parvint à attirer toute l'intention sur lui. Bon ce n'était pas encore du niveau des plus grands ménestrels, mais cela donnait toute de même un peu de la légèreté et de la baume au coeur dans ce contexte de mauvaises nouvelles.

- Une chope pour notre ami barde, il l'a bien mérité ! Cela fait plaisir de voir que la solidarité chez notre peuple n'est pas un vain mot. Et j'apprécie...

Il se retourna vers l'elfe qui s'était finalement présenté.

- qu'il y ait encore des personnes non motivés par l'appât du gain. Mais il faut bien se nourrir et se loger...Quesselle Enwel de Léthyr, je vais donc retenir votre candidature même si je ne suis pas dupe de votre flatterie. Suis pas le genre à y être sensible, sauf à me dire que je sers la meilleure poêlée de champignons. Mais ce n'est qu'une vérité !

Il éclata de rire, avant de reprendre un air sérieux sur son visage.

- les tarifs sont deux PA par jour. Vous avez trois décades pour me ramener notre ami, et s'il est vivant il y aura un supplément de 50 pièces d'or. Comment vous allez vous y prendre pour commencer votre recherche ?

écrit par: Stor Mousseracie Mardi 20 Novembre 2018 à 16h57
Un large sourire fendit le visage du barde alors qu'on lui apportait une chope de la bière demandée. L'hospitalité et la convivialité de Dimi n'était vraiment pas usurpée, du moins pour ceux qui parvenait à entrer dans ses bonnes grâce, ce que semblait avoir réussi le musicien.

- Affaire conclue, maître aubergiste, remercia Stor en levant légèrement son verre. Nous allons vous le retrouver, votre Urgon !

Le Halfelin affichait là une assurance tranquille. Son optimisme indéfectible ne pouvait concevoir autre chose qu'un dénouement heureux à l'incident. De plus, faisant équipe avec une Elfe, nativement habituée à évoluer dans les bois, l'affaire était dans le sac et le disparu était assuré de retrouver rapidement sa maison.

Tranquillement, le petit troubadour sirota quelques gorgées, prenant son temps, histoire de se laisser le loisir de réfléchir à la dernière question. Comment allaient-ils procéder pour démarrer les recherches ? Avant de se lancer tête baissée dans l'aventure, il convenait de rassembler quelques informations. Fouillant dans sa mémoire, le barde essayait de se souvenir d'incidents qui lui auraient été rapporté sur cette région, de légendes se référant à ce bois ou toute autre renseignement pouvant se révéler utile.


- Pouvez-vous nous en dire davantage sur les habitudes de votre mari ?, demanda-t-il en se tournant vers l'épouse éplorée. Savez-vous dans quel secteur il comptait se rendre le jour de sa disparition et ce qu'il allait chercher exactement dans les bois ? Portant un regard circulaire sur l'assistance, il poursuivit : "Vous parliez d'autres disparitions... Savez-vous s'il y a un point commun entre elles ? Concernant le secteur où elles ont eu lieu ou la nature de ce qu'ils faisaient dans les bois ?"

Une fois toutes ces informations collectées, il serait temps de les croiser entre elles pour essayer d'en tirer quelque chose. Trouver, à minima, l'endroit d'où faire partir leurs recherches serait un bon début. Ensuite, ce serait à Enwel de jouer et de montrer que ceux de son peuple avait une réelle affinité avec la forêt.


hrp.gif Test de savoir bardique, à la recherche d'informations diverses (événements récents, légendes, etc.) concernant les bois à proximité de Brost.

écrit par: Grimm Mardi 27 Novembre 2018 à 15h53
Moment : Soirée
Temps : Pluie fine mais persistante, température frileuse


L'halfeline avait l'air d'être plus rassurée qu'un compatriote de sa race souhaite l'aider. C'était une lueur d'espoir de retrouver son Urgon

- C'est vraiment gentil de venir à mon aide. Sans mon Urgon, je suis totalement perdue. En cette saison, il part tous les ans chercher ses champignons. Certains sont très rares et sont réservés pour fabriquer certains remèdes. Malheureusement, l'endroit exact où il les cherche mais totalement inconnu. Je sais c'est juste que c'est vers l'Ouest de la forêt.

Elle se frotta le menton, signe de sa réflexion

- je l'ai déjà entendu parler d'elfes lors de ses expéditions. Il les a rencontrés. Cela n'a jamais posé de problèmes

Le tavernier écoutait également leur conversation. Il interrompit la femme pour apporter des précisions

- Ce sont des elfes sauvages. Ils sont très méfiants mais je n'ai jamais entendu parler d'agressions. Quoique...envers certains bûcherons humains. Mais je ne les vois s'attaquer à notre Urgon. D'ailleurs, il n'est pas le seul à avoir disparu. Il y a d'autres cueilleurs. Il y a même un chien renifleur qui est revenu sans son maître.


Stor, en sa qualité de barde, se demanda s'il y avait connaissance de légendes ou d'histoires connues dans le coin. Le Téthyr était en soi une terre de légendes où beaucoup de créatures sont souvent évoqués : dragon, lythari, féés, Djinn...et des araignées géantes.

écrit par: Stor Mousseracie Dimanche 02 Décembre 2018 à 14h13
Malheureusement, si les recoins de la mémoire de Stor étaient riches de légendes et de créatures fabuleuses se rapportant au Téthyr, rien de très concret, ni de relativement récent ne remontait à la surface. Ils allaient devoir mener leur enquête sans s'appuyer sur des mythes anciens, les derniers événements, du moins dans les souvenirs du barde, ne semblant pas prendre leur source dans un folklore antique.

Attentif, il écoutait les divers renseignements qui lui parvenaient, affichant le sourire rassurant de celui qui savait où il allait. Il importait, avant tout, de donner confiance, ne serait-ce que pour calmer l'angoisse des habitants de Brost et, peut-être, de leur permettre de se rappeler un nouveau détail intéressant.


- La partie Ouest de la forêt, vous dites ?, murmura-t-il afin de graver ses informations dans sa mémoire. Des Elfes Sauvages vivraient dans ce secteur ?

Voila qui pourrait être potentiellement utiles comme point de départ. Rien de devait pouvoir se passer dans la forêt sans que ces habitants-là ne soient au courant.

- Je connais assez mal les Elfes Verts, poursuivit Stor. Je sais simplement qu'ils font tout pour rester à l'écart et que, s'ils ne veulent pas être vus, ils savent se rendre invisibles. Votre Urgon a vraiment beaucoup de mérites s'il est parvenu à nouer contact avec eux.

Il n'était pas dit qu'eux aient autant de chance pour, d'une part, les trouver et, d'autre part, parvenir à gagner leur confiance pour converser avec eux. Dans tous les cas, Enwel serait certainement, dans ce domaine, un ambassadeur plus efficace que le Halfelin.

- Pensez-vous pouvoir déceler les traces qui nous permettraient de trouver ces Elfes Sauvages ?, demanda le barde en s'adressant à sa nouvelle associée. Je pense qu'ils auraient certaines réponses à nos questions ou, du moins, assez d'informations pour nous lancer sur une piste sérieuse.

écrit par: Enwel Mercredi 05 Décembre 2018 à 07h41
C'était donc leur seule piste, des elfes sauvages vivaient dans les bois qu'ils allaient devoir explorer. C'était bien mince pensa la sylvestre, ne partageant que peu l'optimisme affiché de son nouveau compagnon. Les elfes sauvages étaient connus pour ne pas se laisser approcher et obtenir leur confiance pouvait prendre des décennies, voir même une vie entière. Certains même essayer toute leurs existences sans jamais y parvenir. Mais le barde avait raison, c'était bien leur unique piste et bien qu'étroite, elle avait le mérite de lancer les recherches.

Enwel observa son comparse se montrant rassurant, voir même léger sur ses capacités à pister des créatures autochtones qui ne voulaient pas être vues, dans un environnement inconnu d'elle. Un environnement avec lequel elle avait un lien certes mais qu'elle n'avait jamais exploré. Elle ne laissa, bien sur, rien paraître de son trouble. La sylvestre prit son air le plus rassurant, sans pour autant afficher un excès de confiance et prit finalement la parole afin de confirmer les dires de son Halfelin de compagnie :


- Votre Urgon doit être un être d’exception, lança-t-elle afin de rassurer l'halfeline, rare sont ceux qui, non elfiques, parviennent à ne serait-ce qu'entrevoir un elfe sauvage. Échanger avec eux montre à quel point il connait les lieux et les créatures qui les occupent.

Plus elle y pensait et moins la probabilité d'une attaque d'elfes, fût-il sauvages, lui paraissait crédible. Certes, chaque tribu avait sa manière de traiter les étrangers, mais rares étaient celles qui allaient jusqu'à l'enlèvement et quand cela arrivait, l'on retrouvait toujours la victime errant à la lisière de la forêt. Non, c'était probablement autre chose.

- Je peux en effet retrouver la trace d'une tribu, lança-t-elle, sans avoir l'assurance que cela fût vrai, si, comme je le pense, votre compagnon s'est lié avec cette tribu et que nous la retrouvons, cela fera avancer grandement nos recherches.

Elle avait usurpé la verve de son compagnon afin de se montrer la plus sereine possible. C'était un usage qui ne lui était pas très naturel, mais elle avait fini par si habituer. Plusieurs années dans le monde, loin de sa forêt l'avait entraînée à cela, bien qu'elle avait encore beaucoup de difficulté à comprendre la finalité d'une telle pratique : elle préférait la franchise. Dans le flot de ses pensées elle se rappela une phrase que l'halfeline éplorée avait dite. Elle avait parlé d'un chien, d'un renifleur qui était revenu sans son maître. Il y avait là, peut être, un moyen supplémentaire de retrouver les disparus. Il ne leur faudrait qu'un objet appartenant à cette Urgon ou à un autre disparu.

- Vous nous avez parlé d'un chien, continua-t-elle, après un silence assez long, pensez-vous que nous puissions l'emprunter ? Cela nous serait d'une grande utilité. Si nous pouvions obtenir un effet personnel de votre compagnon, il serait d'autant plus vite retrouvé.

Elle assurait ses arrières, dans des bois inconnus, deux traceurs valaient mieux qu'un seul et puis, il fallait bien quelqu'un ou quelque chose afin de protéger le barde en espérant que cet animal fût de belle taille.

écrit par: Grimm Dimanche 16 Décembre 2018 à 14h18
Moment : Soirée
Temps : Pluie fine mais persistante, température frileuse

Le tavernier se frotta le menton à la question d'Enwel. Il avait l'air intéressé par l'idée de se servir du chien ou de peut être d'un autre chien pour retrouver la perte du disparu. C'était probablement d'ailleurs leur meilleur option.

- C'est une bonne idée. Je vais laisser mon fils vous emmener au chenil. Je vous préviens que le maître chien a un sale caractère. Il s'appelle Niyurk. Il est hyper susceptible. Yvan !

Un halfelin beaucoup plus jeune mais dont les traits du visage étaient à s'y méprendre identiques à celui du père vint à leur rencontre.

- Yvan, vous y conduira demain. Là, il est trop tard. Je vous propose de passer la nuit ici.

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Moment : Le lendemain Matin
Temps : Humide, température frileuse

Comme prévu, le gamin les entendait tôt le matin pour les emmener au maître chien Niyurk. Le chenil était situé un peu à l'écart du bourg mais pas si loin que cela. Dès leur approche, on put entendre les aboiements. Un nain à la barbe rousse, d'un âge mature, à la corpulence forte, se présenta à eux, avec une masse d'arme dans les mains. A ses côtés se tenait un chien musclé au poil raz et gris, qui probablement s'il se mettait debout sur ses deux pattes arrières serait aussi grand qu'un homme. Le chien semblait obéir aux doigts et l'oeil de son maître.

- Les étrangers, vous me voulez quoi ?

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 19 Décembre 2018 à 14h28
Un plan d'action semblait se mettre en place au fur et à mesure de la discussion et de la confrontation des idées. La première étape serait de restreindre la zone géographique des disparitions et d'essayer d'entrer en contact avec les farouches Elfes Sauvages. Et, afin de mettre toutes les chances de leur côté, il fallait bien admettre que leur tâche serait grandement facilitée s'ils pouvaient se faire guider par le chien d'un des disparus. Mais il était effectivement bien tard pour aller chercher l'animal et la proposition de l'aubergiste tombait à point pour des voyageurs somme toute fatigués.

Après une bonne nuit de sommeil, Stor s'était réveillé à l'aube et, comme chaque matin, avait égrainé quelques gammes sur son yarting, fredonnant à mi-voix différents chants et puissant, dans ces diverses harmoniques, la concentration et la force nécessaires pour l'utilisation de ses faibles capacités magiques.

Frais et dispo, c'est le ventre plein - aucun être censé ne part à l'aventure sans avoir l'estomac bien rempli (célèbre proverbe halfelin) - que le petit barde suivit Yvan jusqu'à la demeure du maître-chien. L'attitude froide du nain ne troubla pas le Hin qui afficha un large sourire en abordant Niyurk.


- Heureuse rencontre, noble enfant de Moradin, le salua-t-il avec emphase. Veuillez nous pardonner de vous cueillir ainsi dès le matin mais nous avons grand besoin de votre concours. Le père de l'enfant que voici, Stor désigna Yvan qui se tenait à leurs côtés, nous envoie vers vous car vous êtes le seul à pouvoir nous aider. Plusieurs disparitions inquiétantes sèment le trouble dans votre communauté et nous voudrions y mettre un terme et rendre les disparus à leur famille.

Arborant toujours un sourire avenant et confiant, le barde bavardait en toute décontraction, une main maintenant tranquillement son yarting passé en bandoulière.

- Il paraît qu'un des disparus était parti en compagnie de son chien et que ce dernier est rentré seul, poursuivit Stor. Nous envisagerions d'avoir recours à lui pour tenter de trouver l'endroit où la disparition a eu lieu ? Accepteriez-vous de nous prêter l'animal en question dans ce but ? Ou mieux encore de nous guider vous-même ?

Tout en exposant sa requête, le jeune Halfelin scrutait le visage renfrogné de Niyurk, y guettant le signe que son message trouvait un écho favorable auprès du nain.

hrp.gif Utilisation de la compétence "Social" à +9

écrit par: Enwel Mercredi 19 Décembre 2018 à 17h16
La notion de tard ou tôt n'était pas un élément très utile pour une elfe et le fait de dormir encore moins. Elle se plia toute fois aux besoins physiologiques de son compagnon qui semblait content d'accepter la proposition de l'aubergiste.

Elle avait eu recours à la rêverie pour passer la nuit. Elle ne le faisait pas souvent car un rêve ou plutôt un cauchemar la hantait depuis des années déjà et qu'il surgissait toujours lorsqu'elle se laissait aller à cette pratique. Sa nuit avait été mouvementée cette fois encore, comme elle s'y attendait elle avait vécu de nouveau le pire moment de son existence, mais pour une fois elle fut interrompue par quelques notes de yarting. Enwel reprit conscience et ne manga presque rien, bouleversée par sa nuit. Le temps de se réveiller comme il le fallait et les deux compagnons suivirent le fils du maître des lieux afin de rencontrer ce Niyurk.

Après une marche assez courte, il se retrouvèrent dans le chenil et surtout devant un nain peu aimable qui annonça de suite la nature de ses sentiments à leurs égards. La sylvestre laissa parler son comparse, bien plus à l'aise qu'elle dans cet exercice. Elle se concentra bien plus sur l'animal impressionnant qui se trouvait à ses cotés. Il y avait un lien très particulier enter lui et son maître, Enwel pouvait le percevoir à leurs manières inconscientes d'occuper l'espace de l'un et de l'autre. Elle pensa qu'il y avait peut être de quoi radoucir l'humeur du maître, si elle pouvait obtenir les faveurs de son chien. Elle plia le genoux pour se mettre au niveau du molosse, alors que Stor tentait de charmer le nain avec sa langue d'argent.

Elle modifia sa stature, tout son comportement en fait, afin de convaincre cette nouvelle rencontre de ses sentiments amicaux. Elle ignorait si cela allait marcher, mais il y avait une chance de réchauffer les échanges. Elle se concentra, laissant les humanoïdes à leur discussion, elle préférait de toutes manières les quadrupèdes...


Utilisation du don Empathie Sauvage sur le molosse de Niyurk.

écrit par: Grimm Samedi 29 Décembre 2018 à 12h50
Moment : Matin
Temps : Humide, température frileuse

Le nain resta un instant impassible, jaugeant les deux compères et le gosse. Il y eut un petit temps de suspens avant qu'il exprime la moindre réaction.

Quant à son chien, il restait accolé à son maître, avec une gueule à l'expression vigilante, ignorant totalement la tentative amicale de rapprochement de l'elfe.


- J'ai en effet accueilli récemment un chien renifleur. Suis pas sûr que vous allez pouvoir en tirer quelque chose. Je n'ai jamais vu un chien si terrorisé. Sais pas ce qu'il a vu ou rencontré dans la forêt mais il a eu la peur de sa vie. Suivez moi...

Le maître chien les invita à le suivre au coeur de son chenil. Il y avait au moins une dizaine de chiens, enfermé dans dans de grandes cages. Ils avaient l'air très bien traités. De temps en temps, il passait la main à travers une cage pour caresser l'un de ses chiens. Il s'arrêta enfin devant une cage où se tenait un chien trapu à poil noir. Il avait clairement un comportement différent par rapport aux autres chiens. A leur rapproche, il s'était positionné le plus loin possible au fonds de la cage. Sa gamelle était encore pleine.

- vous voyez, il ne mange pas ce que je lui donne. Il a même peur de son ombre. Je ne sais plus trop quoi faire. Vous saurez mieux faire ? Je peux vous le laisser mais j'ai de sérieux doutes sur comment vous allez y parvenir. Quant à vous proposer mon aide, je ne peux pas laisser tomber mes chiens comme cela. C'est impossible ! Même pour le père du gosse ... Pourtant j'aimerai bien vous aider, croyez moi !



PARCHEMIN
Stor - Compétence sociale : jet 11 + 9 = 20 (réussite)
Enwel - Empathie sauvage : jet 6 + 2 = 8 (échec)

écrit par: Stor Mousseracie Dimanche 06 Janvier 2019 à 17h17
Effectivement, à voir l'attitude du chien, Stor se mit à avoir de sérieux doutes sur les capacités du chien à les aider dans leur enquête. L'animal était visiblement terrorisé, blotti dans le coin opposé de la cage, comme si les visiteurs avaient l'intention de lui faire du mal.

Esquissant une grimace de contrariété, le petit barde se frotta le menton, perplexe et cherchant dans ses souvenirs s'il avait déjà entendu parler d'un cas similaire.


- Je n'ai jamais vu un chien dans cet état, murmura-t-il. Pourtant, cette race-là n'a pas la réputation d'être particulièrement froussarde... Maître Niyurk, vous qui les connaissez si bien, auriez-vous une idée de ce qui aurait pu lui causer une telle terreur ?

Se tournant vers Enwel, le Halfelin l'interrogea du regard, quêtant une illumination de sa part.

- Je ne vois pas comment ce chien pourrait nous guider dans la forêt, reconnut le ménestrel. Et je n'ai aucune idée sur la façon de procéder pour retrouver ce qui l'a effrayé à ce point. Toi qui es habituée à la vie dans la nature, tu dois bien connaître les animaux, non ? Quoique je suppose que tu connais bien mieux les habitants de la forêt...

S'accroupissant devant la cage, Stor sortit un peu de nourriture de son sac et, tendant la main, la présenta lentement au chien, évitant tout geste brusque. Un Halfelin, accroupi de surcroît, ne devrait pas constituer une silhouette bien menaçante et pourrait peut-être provoquer une réaction de l'animal. Prudent toutefois, le barde se tenait prêt à se reculer vivement en cas d'attitude agressive. Une bête effrayée pouvait toujours attaquer, sans raison, ce qu'elle prenait pour un danger.

hrp.gif Au cas où, petit test de savoir bardique pour savoir de quoi des chiens renifleurs peuvent avoir peur à ce point...

écrit par: Enwel Jeudi 10 Janvier 2019 à 12h59
Elle n'avait eu aucune amertume devant l'attitude du molosse, bien au contraire. Elle respectait beaucoup les êtres fidèles à leurs amis et ce chien l'était sans aucun doute. Enwel se releva tranquillement détournant son regard vers le maître avant de le suivre. Ils avaient donc une piste des plus sérieuse, même s'il elle commençait avec quelques difficultés. Elle suivit le maître-chien dans son chenil, observant avec contentement à quel point les pensionnaires étaient bien traités. Ce nain aimait les bêtes, cela leur faisait au moins un point commun.

Elle regarda la cage que leur montrait le maître des lieux. L'animal qui s'y trouvait montrait des signes de panique. Elle observa avec une réelle pitié. Son compagnon parla, commençant l’enquête comme il se devait.L'elfe ne pouvait détourner son regard du canidé recroquevillé dans sa cage. Elle avait connu la main glacée de la peur et le poids de la solitude, tous deux s'aidant à vous anéantir quand vous êtes le plus vulnérable. Son compagnon parla de nouveau mais elle ne l'écoutait plus qu'a moitié. Ce fut le premier "tu" qui la rappela à la réalité. Il l'avait tutoyée. Cela ne la dérangeait en rien, bien que ce fût surprenant. Elle tourna son visage pale vers Niyurk afin de le rassuré sur ce qui allait lui être demandé désormais.


-Vous en avez bien assez fait maître-chien, dit-elle, hochant la tête pour le remercier de son aide, nous nous occuperons du reste. Votre charge est trop importante pour la négliger.

Elle se tourna ensuite vers Stor qui agitait déjà un morceau de nourriture devant l'animal effrayé. Elle le laissa faire. C'était une méthode comme une autre bien qu'elle la jugea insuffisante. Elle lui fit réponse, observant l'animal, à genoux aux cotés du barde.

-Je connais assez bien les animaux, bien que je sois bien plus à l'aise en effet avec les forestiers. Mais les domestiques ne sont-ils pas d'anciens forestiers ?

Elle fixa l'animal avec toute l'empathie dont elle était capable. C'était bien là leur seule chance d'aider cette créature à s'apaiser. Elle modifia ses gestes, son regard, sa respiration et même sa présence pour se faire accepter du canidé. Elle trouvait en lui, dans ce regard terrorisé et ses babines retroussées, l'être sans but, ni avenir qu'elle avait été. Elle voulait l'aider, non pas seulement pour parvenir à ses fins, mais pour faire ce qu'elle aurait aimé que l'on fasse pour elle : la rassurer.

hrp.gif Empathie Sauvage sur le canidé apeuré

écrit par: Grimm Dimanche 13 Janvier 2019 à 16h41
Moment : Matin
Temps : Humide, température frileuse

Le nain, maître nain, plissa le front, en découvrant ce que l'elfe avait l'intention de faire. Il se garda de commenter mais il n'en pensait pas moins. Comment une oreille pointue parviendrait à faire mieux que lui, alors même que c'est son métier ? Ces elfes étaient vraiment des plus orgueilleux.

Le nain ne s'était pas trompé, lorsqu'il découvrit la réaction du chien. En effet, il s'était acculé tout au fond de sa cage. Il commença même à grogner méchamment. Si l'elfe tentait de le toucher, le chien passerait à l'attaque. Le maître chien préféra interrompre l'expérience, en refermant la cage. C'était déjà un exploit que le chien ne l'ait pas attaqué


- C'est peine perdue. Ça ne sert à rien d'insister. J'ai une idée qui vient me traverser. Pourquoi vous ne partirez pas avec un autre chien qui sentirait les affaires de votre disparu ? Pour une quinzaine de pièces d'or, je peux vous en vendre un. Je peux aussi vous en louer un pour cinq pièces mais une caution de dix pièces pour me couvrir de sa perte éventuelle.

Le maître chien n'attendit pas leur réponse. Il les invita à le suivre pour leur montrer d'éventuels candidats.

- Y a Galli, âgé de 3 ans. C'est une race de FEMMARI, chien petit au poil court. C'est un voyageur d’Eauprofonde, une sorte de barde qui me l'a laissé. Il est hyper gentil. Ceux de sa race ont l'infravision, ce qui peut être pratique. Il a aussi un bon odorat. Bon faut le motiver un peu...C'est un chien pas très aventurier....Sinon y a aussi Tronch, lui c'est un autre style...Il n'a pas encore un an. Il a un sacré caractère. Il appartient à la race des DAERAMAN. C'est un chien fidèle et de confiance, une fois qu'il a adopté son maître. Alors ?

Même si Stor avait beau se creuser les méninges, il ne voyait pas trop ce qui avait pu apeurer et traumatiser autant ce chien. Il y avait beaucoup de possibilités. En général, les animaux sont apeurés par des monstres surnaturels tels que les dragons ou les morts vivants... Qui ne le serait pas ?



PARCHEMIN
Stor - Savoir bardique
https://www.royaumesoublies.com/oghma/bibli...ns_des_Royaumes
Enwel - Empathie sauvage : jet 12 + 2 = 14 (échec)



écrit par: Stor Mousseracie Dimanche 20 Janvier 2019 à 15h48
Stor ne savait pas ce que ce pauvre chien avait pu croisé dans la forêt mais cette rencontre avait traumatisé l'animal à un point tel que ce dernier ne pouvait plus leur être d'une quelconque utilité. Haussant les épaules, le petit barde suivit le maître chien et approuva la suggestion du nain.

- Vous avez amplement raison, maître Niyurk, acquiesça-t-il, toujours pensif. Je crois, en effet, que le flair d'un de vos limiers est la seule solution pour retrouver la moindre trace des disparus.

Examinant Galli et Tronch, Le jeune Halfelin eut un petit recul en voyant la taille et la fougue du Daeraman. L'animal était vraiment trop gros pour lui et il préférait nettement le calme du Femmari qui, de plus, aurait appartenu à un barde, solide référence s'il en était...

Néanmoins, n'y connaissant absolument rien dans ce domaine, Stor décida de se fier au jugement de son compagnon d'aventure.


- Enwel, demanda-t-il. Qu'en penses-tu ? Je te laisse seule juge, tu t'y connais nettement plus que moi pour savoir quel chien serait le plus utile. Si maître Niyurk nous propose ces deux-là, c'est qu'ils possèdent les qualités requises pour notre quête.

Se tournant vers le jeune Yvan, le barde poursuivit :

- Peux-tu aller nous chercher quelque chose ayant appartenu à maître Urgon, s'il te plait ?, demanda-t-il. Si tu trouvais également des affaires d'autres disparus, ce serait parfait. Privilégie des vêtements ou des objets portés près du corps.

Il ne leur resterait plus, ensuite, qu'à espérer que le chien détecte une piste et les conduise à bon port. Certes, il conviendrait d'être prudent face à un danger encore inconnu mais Stor comptait beaucoup sur les talents de l'Elfe et son habilité à évoluer dans la forêt pour limiter les risques.

écrit par: Enwel Dimanche 20 Janvier 2019 à 22h26
C'était encore un échec. L'elfe se demanda si cela venait d'elle ou bien des animaux qu'elle tentait vainement de convaincre. Le maître nain avait raison, il y avait plus rien à faire et malgré cette déconvenue, Enwel resta sereine. Au moins avait-elle appris que le danger dans ces bois était tel, qu'il pouvait glacer le sang d'un animal robuste, annihiler en une seule rencontre des siècles de domestication. Il leur faudrait agir avec la plus grande des prudences, afin de ne pas être surpris par un tel mal.

Elle suivit le groupe alors qu'il s'avançait vers deux autres canidés, bien différents l'un de l'autre. La sylvestre ne calcula pas le femmari, elle le trouvait bien trop court sur pattes pour une expédition en forêt. Même s'il avait ses avantages, comment pourrait-il supporter la rencontre qu'ils risquaient de faire, alors qu'un chien plus robuste n'y était pas parvenu ? Son regard ne se détachait plus daeraman. C'était un très bel animal, qui paraissait ne pas manquer de courage. C'était probablement le meilleur choix, bien que son comparse manifesta sa crainte en se reculant devant une fouge qui rassurait Enwel. Elle sourit à l'animal et répondit à Stor qui demandait son expertise canine (qui avait pâtit de quelques échecs).


- Je pense qu'il nous faut du courage et de la fouge, elle sourit à Stor tentant de le rassurer avant de lui annoncer son choix clairement, j'ignore si le femmari conviendrait. Il semble plus fait pour les espaces clos. C'est sans aucun doute un compagnon remarquable de douceur et son don pourrait nous être très utile, mais nous allons aux devants d'un danger dont nous ignorons presque tout, hormis le fait qu'il terrifie des chiens plus robustes et habitués à la forêt que lui.

Elle se tourna vers le maître chien humblement :

- Je comprends vos deux propositions, elles sont fort à propos pour mener à bien l'oeuvre qui nous attend. Mais comprenez mon choix, lorsque qu'il dédaigne peut être crûment l'une d'elle. Nous rejoindrons des bois inconnus où règne un mal qu'il l'est tout autant pour nous. Il est donc préférable pour moi de miser sur un animal qui pourra fuir par lui même si nécessaire plutôt que sur un chien qui me faudra porter pour le sauver.

Elle se tourna vers Stor se montrant la plus sereine possible :

- Il est clair pour moi que ce n'est pas ton choix et que ce daemara semble t'effrayer, mais je peux sentir ce que cache la fouge de sa jeunesse. Il ne nous décevra pas.

Enwel calcula le prix que demandait le maître chien avec ce que leur avait promit l'aubergiste. C'était un choix difficile. Louer l'animal paraissait être la solution la plus raisonnable compte tenu des conditions de rémunération, mais elle ne se sentait pas de se servir de cet animal et de le laisser à un autre une fois la tâche terminée, fût-il un nain respectable et respectueux maître. Elle n'avait jamais eu d'animal comme compagnon, aussi étrange que cela puisse paraître. Elle n'en avait jamais éprouvé le besoin. Cette occasion changea la donne et elle donna au maître nain ce qu'il demandait inclinant la tête pour le remercier.

- Vous ne confiez pas votre Tronch à de mauvaises gens, maître Niyurk. Nous saurons prendre soin de lui, si vous acceptez toujours de vous en séparer.

Elle écouta Stor qui faisait une juste demande au jeune Yvan. Puis elle continua de converser avec Niyurk, lui posant des questions pratiques sur les habitudes alimentaires de Tronch, sur l'attitude à adopter avec lui et surtout s'il avait déjà goûté du hin. Cette dernière question lui avait parue la plus nécessaires à ce moment là.

hrp.gif Enwel achète Tronch à Niyurk pour 15 PO et lui demande des conseils de soins canins.

écrit par: Grimm Samedi 09 Février 2019 à 14h46
Enwel avait finalement fait son choix en pesant le pour et le contre. Le maître chien semblait approuver sa logique. Si le danger était aussi important à affronter, il était plutôt préférable d'opter pour un chien de caractère et qui serait aussi se défendre seul. Il rangea l'argent dans une petite besace.

- Maintenant nous allons voir si le chien va vous accepter. Surtout aucun geste brusque de votre part.

Le chien était en effet impressionnant par sa carrure. Il aboya en les voyant s'approcher mais Enwel sentit que c'était un aboiement de prévention. Il se détendit lorsque le nain lui tendit des petites croquettes dont il a le secret. Le chien avait l'air de le apprécier. Il proposa à Enwel de faire de même. Le chien recula, jugeant de son regard et du museau, l'elfe. Finalement, il se décida. Il avait du apprécier qu'il ne risquait rien de cet être aux oreilles pointues.

Le nain ouvrit finalement la cage. Le chien avait l'air de lui obéir à la voix et à l'oeil. Le "pas bougé" fut respecté à la lettre. Il lui accrocha la laisse. Le chien semblait être très excité par cette idée, signe qu'il allait sortir et prendre l'air.

Le maître chien laissa la laisse à son nouveau maître et lui donna un petit sac de croquettes.


- Il connait quatre ordres : assis, couché, aux pieds et va chercher. C'est un chien qui apprend vite s'il vous adopte.

Le chien aboya, signe qu'il approuvait les propos. Laissant l'elfe et le chien prendre connaissance, le nain en profita pour discuter avec le barde. Il semblait plus loquace maintenant qu'il voyait la réaction de son chien.

- Ah oui j'oubliais...Faîtes gaffe. J'ai croisé hier trois types dont le tronches ne me revenaient pas. Ils cherchaient un guide qui connait bien la forêt. Y a en cette période beaucoup d'étrangers qui passent mais ceux là n'avaient pas l'air commode et fréquentable...

écrit par: Stor Mousseracie Lundi 18 Février 2019 à 15h28
Fort logiquement, Enwel avait porté son choix sur le Daeraman, jugé mieux armé pour courir dans les bois et affronter les dangers qui les y guettaient. Bien qu'au fond de lui, Stor approuvât cette décision, il ne pouvait s'empêcher de penser que l'Elfe ne l'avait pas uniquement prise sur des critères rationnels et que l'envie d'embêter quelque peu son camarade d'aventure avait eu une légère influence. Quoiqu'il en était, leur groupe se voyait maintenant affublé d'un compagnon à quatre pattes et il faudrait faire avec...

Alors que le nouveau couple d'amis faisait connaissance et échangeait moult marques de sympathie, le jeune Halfelin poursuivait sa conversation avec le nain qui perdait peu à peu son apparence renfrognée et s'intéressait aux nouvelles informations délivrées.


- Des étrangers avec des mines rébarbatives, vous dites, maître Niyuark ?, s'enquit le barde en fronçant les sourcils. Vous pourriez nous les écrire un peu plus ? Savez-vous s'ils ont trouvé leur guide et dans quel secteur de la forêt ils sont allés ?

Esquissant un sourire amusé à la vue d'Enwel en train de se faire léchouiller le visage, le Hin reprit :

- Dès qu'Yvan revient avec ce que je lui ai demandé, nous nous mettons en route. Espérons que le flair du limier soir à la hauteur de sa fougue et qu'il nous mette vite sur la trace des disparus.

écrit par: Enwel Lundi 25 Février 2019 à 09h08
Le maître chien organisa la première rencontre entre la sylvestre et le molosse. Avec prudence il invita Enwel à faire exactement ce qu'il faisait afin de faire comprendre les bons signaux à l'animal qui sembla les comprendre sans se méprendre. L'animal au bout de sa laisse ne pouvait cacher son excitation à l'idée de sortir un peu de sa cage, fût-il avec une inconnue. Le contacte pour l'heure passait, ce qui rassurait Enwel et probablement son comparse hin, qui les regardait faire connaissance.

Elle tendit l'oreille quand elle comprit qu'un sujet sérieux était à la discussion entre le maître chien et Stor. Les individus louches avaient étés aperçus par Niyurk. Cela pouvait peut être les aider. C'était peut être lié à leur affaire. Alors qu'elle continuait à faire connaissance avec Tronch elle écouta d'une oreille la conversation. Elle était d'accord avec son comparse. Il ne fallait pas perdre un instant et lancer les recherches.

Elle sourit au molosse, le flattant d'une caresse sous le menton en lui demandant d'un voix douce mais ferme de rester tranquille. Elle lui lança un "couché" en espérant que l'animal se plierait à sa volonté. Il se connaissait de peu, mais peut être que ce chien intelligent avait perçu son changement de propriétaire.

La sylvèstre attendait avec impatience le retour d'Yvan et Tronch aussi semblait être pressé d'aller se promener.

écrit par: Grimm Lundi 04 Mars 2019 à 21h22
Moment : Matin
Temps : Humide, température frileuse

Yvan s'était lancé dans une course effrénée pour aller chercher ce que le barde Stor lui avait demandé. Il avait avec ces deux aventuriers, espoir de retrouver son père. Même à son âge d'enfant, il était conscient que chaque nouvelle chandelle qui brûlait réduisait les chances de retrouver son père. Sa mère lui avait donné un chapeau court, que son père avait l'habitude de porter en ville. Il n'avait pas été lavé. il devrait donc permettre au chien d'avoir une bonne base d'odeur pour trouver une piste.

Le temps humide se montrait encore clément. Le ciel était chargé de nuages cotonneux plutôt blanc que gris, signe que la pluie serait plutôt clémente.

Le gamin releva sa tête trop tôt pour éviter la montagne de fer qui se tenait devant lui. Le choc avait été violent, enfin surtout le petit hin. Cul par terre, il se redressa, contemplant l'homme qui se tenait avec lui. Le gamin était intelligent. Il reconnut le symbole religieux de Torm porté par le prêtre. Il était impressionné mais toujours obstiné à accomplir sa mission.


- Excusez sire. Mais c'est une question de vie et de mort.

Le gamin ne laissa pas le temps au prêtre de répondre. Il avait déjà déguerpi sur la droite vers une chaumière et un chenil. Il n'y avait qu'une centaine de mètres qui les séparaient. A cette distance, Thojan pouvait apercevoir que le gamin s'était arrêté devant quelques personnes : un hin et ce qui pourrait ressembler à une elfe, et un nain sur le départ. Ah oui et biensûr un gros chien musculeux impressionnant !

Thojan était là pour une mission que son clergé lui avait confiée. Son prêtre acolyte avait insisté sur l'importance de la quête et qu'elle ne serait pas sans danger. La prudence s'imposait !

Mais pouvait il laisser un enfant en danger sans rien faire ?





**************************************

Non loin de là, Stor discutait avec le maître nain, notamment sur l'étrange révélation qu'il venait de lui faire. Le nain caressa sa barbe, en pleine réflexion.

- Deux humains et un demi orque. Un humain gringalet avec un regard de serpent. Un autre, trop poli pour être honnête. C'était le plus âgé. Le gars bien propre sur lui avec une fine barde taillée. Le demi orque, style mercenaire brute armé jusqu'aux dents. Je ne sais pas s'ils ont trouvé ce qu'ils voulaient. Ils sont peut être encore à la taverne. Mâis ils avaient l'air pressés. Vous savez c'est assez courant de voir les étrangers débarquer en cette saison. Certains champignons seraient réputés pour fabriquer des filtres ou servir composants de sorts. Et pire encore...

Stor et Elwin n'avaient pourtant pas le souvenir de les avoir croisés à la taverne.

- Parlez en au tavernier. Il devrait en savoir plus que moi. Je parle plus avec mes chiens qu'avec les deux pattes. D'ailleurs je dois vous laisser, car j'ai à nourrir et à nettoyer le chenil.

Le chien regarda le maître nain s'éloigner. Il émit un petit gémissement de plainte. Il hésitait en rester ou courir après son ancien maître. Il ne comprenait rien...

C'est alors qu'Yvan arriva en trombe. Il avait une belle bosse sur la tête. Essoufflé, il leva au ciel le bonnet qu'il tenait.


- j'ai !

Le chien aboya.

écrit par: Thojan Mardi 05 Mars 2019 à 09h49
Le choc avec le jeune hin fut autant une surprise pour lui que pour Thojan. Il eut à peine le temps de s'excuser et de vouloir le relever que l'autre avait déjà filé, ventre à terre. Le Tormtar se morigéna mentalement.

¤ Trop occupé à compter les pas pour voir ce qui te fonce dessus, hein ? Je dois me ressaisir, on dirait que je suis arrivé. Maintenant n'est pas le moment de manquer de vigilance. ¤

Faisant rouler ses épaules pour se sortir de sa transe et dénouer ses épaules endolories par son bardat, Thojan releva son capuchon de cuir et contempla les environs. Un agglomération lui faisait face, et on lui avait garanti que la suivante qu'il rencontrerait serait Brost. Le gamin en était venu, et s'éloignait maintenant vers une demeure isolée. Quand il distingua le petit groupe devant le chenil, sa première réaction fut de penser à sa mission. A vrai dire, il n'avait pas pensé à grand chose d'autre ces derniers jours.

¤ Un groupe louche près d'un chenil ? Ce pourrait être eux, en train de chercher un guide ou un chien renifleur. On m'a dit qu'il n'y avait pas mieux pour trouver les champignons. ¤

Le prêtre contempla quelques instants la scène, hésitant sur la marche à suivre.

¤ Si je risque de leur tomber dessus ainsi, je dois assurer mes arrières. Seul contre trois, je ne fais pas le poids. Au moins, je ne devrais peut-être pas arriver tambour battant. ¤

Depuis son arrivée au Téthyr, Thojan avait été bien accueilli où qu'il passait. Les clergés et chevaliers de Heaum et Torm étaient populaires dans ce pays, et son symbole divin clamait haut son allégeance. Avec son armure complète, il ne lui manquait d'ailleurs qu'un cheval pour être confondu pour un chevalier, voire un noble. A ce détail qu'un tel personnage ne se serait pas retrouvé trempé et les bottes maculées de boue de si bon matin. Ni n'aurait les traits tirés d'avoir dormi si peu pour couvrir autant de distance et arriver si vite. Thojan prit une profonde inspiration et réajusta ses sacs sous sa cape; inutile de dissimuler son médaillon, il ne ferait jamais couleur locale avec tout son paquetage et ses armes.

Thojan se remit en marche, à la suite de l'enfant, tout en passant son bouclier au bras. Sa large cape était trempée, tout comme ses bottes, et son armure aurait bien besoin d'un graissage ce soir. Il n'était pas convenable pour un prêtre de Torm de présenter une apparence négligée, mais en ce moment, seule sa mission comptait. Tout au moins son Pouvoir l'avait-il protégé du froid. C'était désormais une habitude qu'il avait prise, après plusieurs mois de voyage en plein hiver.


¤ Protégé du froid, mais pas de la pluie. Dieux merci, ça se dégage, et mes sacs sont secs. Tiens donc... ¤

Près du chenil, le nain venait de quitter les deux autres. Thojan sourit en pensant qu'il ne se retrouverait peut-être qu'à un contre deux. Ou que sa paranoïa lui avait encore joué des tours. Après tout, le Culte était dominé par des mages humains, à ce qu'il en savait. Ceux-ci n'étaient peut-être pas concernés... Ou alors c'étaient des mercenaires !

Ses suspicions se dissipèrent largement quand l'enfant tendit quelque chose à l'elfe et l'autre hin. Le gamin avait parlé d'une urgence vitale. Thojan ne pouvait guère se détourner de sa quête, mais il ne pouvait pas non plus ignorer un enfant en détresse. Sans doute était-ce la raison qui l'avait si rapidement conduit vers le chenil, au mépris de la prudence.

Arrivé à une dizaine de mètres du chenil, il héla les deux adultes dans la langue commune. Thojan parlait couramment le Chondathan, la langue locale, mais avait appris que sur les routes, l'idiome simpliste des marchands était la norme. Il leva son gantelet en un salut formel, paume ouverte et doigts tendus.


– Bonne rencontre ! La paix de Torm soit sur vous !

écrit par: Stor Mousseracie Vendredi 08 Mars 2019 à 14h26
- Merci pour tout, maître Niyuark, dit Stor alors que le nain s'éloignait pour s'occuper de ses chiens. Vous nous laissez une vraie chance de retrouver les disparus.

Le cri enthousiaste du jeune Yvan le fit se retourner et lui arracha un petit sourire. Le gamin avait vraiment fait diligence pour apporter ce que le barde lui avait demandé et semblait vraiment fier d'avoir accompli sa mission, à en juger par la façon triomphale qu'il avait de brandir le bonnet comme un trophée.

- C'est exactement ce qu'il nous fallait, le félicita Stor, faisant rosir de plaisir l'enfant sous le compliment. Mais ce n'était pas la peine de défoncer les portes à coup de tête pour revenir plus vite. Tu n'as pas trop mal au crâne, au moins ?

Alors qu'il récupérait le couvre-chef, le barde examinait la bosse d'un regard mi-amusé, mi-inquiet. Puis, ayant estimé l'absence de gravité de la blessure, il s'adressa à Enwel :

- Il est temps de partir mais j'aimerais refaire un passage à l'auberge pour apprendre davantage sur ce groupe d'étrangers. D'ailleurs, Yvan, les aurais-tu vu rodant dans le village ? Deux humains et un demi-orque avec un air louche ?

L'arrivée de Thojan interrompit le monologue dans lequel l'incorrigible bavard venait de se lancer, fidèle en cela à son habitude. Le nouvel arrivant semblait fatigué après une longue marche, comme en témoignait sa tenue souillée par les intempéries. Si l'attitude du prêtre était amicale, le Halfelin nota cependant que l'homme paraissait également rester sur le qui-vive, le bouclier fermement fixé au bras au lieu de se trouver dans ce dos, comme il aurait sied à un voyageur soucieux de ne pas trop se fatiguer.

- Heureuse rencontre, messire, le salua Stor en retour. Chercheriez-vous l'auberge ? Vous avez l'air de venir de loin et semblez avoir besoin de vous reposer un peu...

écrit par: Thojan Vendredi 08 Mars 2019 à 23h33
La réponse du hin, bien que courtoise, aurait pu être perçue comme une invitation à ne pas fourrer le nez dans leurs affaires. Cependant, la bienveillance qu'il montra à l'égard du gamin dissipa les craintes du prêtre, tout comme l'évocation d'un groupe d'étrangers. Un point pour son intuition, zéro pour sa méfiance: il avait eu raison de venir à leur rencontre ! Bien sûr, Brost se trouvait en plein sur une route commerciale, on pouvait donc s'attendre à trouver des allochtones un peu partout. Mais si ce couple mal assorti parlait d'un trio étrange, Thojan avait peut-être mis la main sur quelque chose. Pour autant, il ne voulait pas clamer si rapidement la raison de sa venue.

— Oui, et non. Vous parlez Chondathan ? Devant le rapide signe d'assentiment du hin, Thojan poursuivit dans un langage plus civilisé: J'ai eu la mauvaise idée de voyager sous la pluie. Je serai heureux de dormir au chaud, ce soir, mais il y a plus urgent. Je cherche un expert en champignons. Ou un guide expérimenté. Sauriez-vous m'aider ?

Le Tormtar s'approcha posément, et remarqua à quel point il dominait ses interlocuteurs: non seulement les hins auraient pu tenir chacun dans une de ses jambières, mais même l'elfe avait une bonne tête de moins que lui. Pour peu, il se serait à nouveau cru en classe, face à ses pupilles. Il s'arrêta à plusieurs pas d'eux, afin de ne forcer quiconque à faire travailler sa nuque. L'elfe le mettait un peu mal à l'aise, car il avait eu vent des conflits passés entre les humains et les habitants des forêts du Téthyr. Il passait sans doute pour un envahisseur et c'était la dernière chose qu'il souhaitait. Au moins, les halfelins on en trouvait partout. Toute cité humaine d'importance en hébergeait. Mais les elfes ? Thojan n'en avait pas souvent rencontrés, et ici, ils étaient chez eux.

– Je pense ne pas être le seul à m'intéresser aux champignons. Et vous-mêmes ? Ces trois étrangers que vous évoquiez... Tu parlais d'une vie en danger ?

Il finit sa phrase en s'adressant à Yvan, et au besoin, répéta la question en Commun. Thojan n'avait pas enlevé son bouclier, mais laissait son bras ballant. Clairement, il cherchait des renseignements, et pas une confrontation.

écrit par: Enwel Dimanche 10 Mars 2019 à 09h51
Aux gémissements de Tronch, Enwel flatta l'animal pour le rassurer, s'agenouilla devant lui afin de lui faire comprendre que dorénavant elle était celle qui le nourrirait et le protégerait s'il ne pouvait le faire lui même. Elle sourit à l'animal. Il l'avait déjà sur elle un effet qu'elle ne pouvait s'expliquer. Une sorte d'apaisement la saisi quand elle perdit son regard aux fonds de ses yeux canins. Le maître chien s'éloignait et le jeune hin, lui, revenait fièrement accompagné d'un habit. Tronch aboya, avait-il compris qu'il serait bientôt l'heure de partir ? Avait-il déjà compris ce qui se passait ? Peut importe pensa la sylvestre, leur quête allait enfin pouvoir commencer, c'est tout ce qui lui importait. Cette perspective la fit se relever tranquillement, la main toujours sous le menton du molosse à ses cotés.

Son comparse prit le bonnet et émit une requête qui lui paraissait raisonnable. Il était inquiétant en effet de savoir que d'autres groupes rodaient dans les environs et que ceux-là semblaient bien moins intéressés par le sort des locaux. Elle ne se rappela pas si oui ou non elle vit les trois personnages décrits par le maître nain avant qu'il ne partît. En tous cas, ils n'étaient pas intervenus pour aider le jeune hin et sa mère à retrouver leur parent. Sortant de ses pensées, Enwel s'aperçu qu'elle n'avait répondu à Stor qui semblait l'attendre. Elle allait lui répondre quand elle perçue une présence s'approchait. Une silhouette qui devint de plus en plus claire et qui se présenta d'elle même.

La sylvestre analysa la menace. Elle était élevée. L'individu était clairement équipé pour la défense et leur groupe ne l'était pas particulièrement pour quoi que ce fut. Il était grand sans trop l'être et musclé sans excès. Le bouclier à son bras pouvait sa prudence, mais envoyait le signe d'une confrontation possible. Elle croisa les bras sur sa poitrine quand celui qui ressemblait à un chevalier l'observa. Elle soutenu son regard écoutant sa présentation. C'était un prêtre ou quelque chose du genre. Elle se contenta d'opiner du chef pour toutes salutations.

Le reste de la discussion lui échappait totalement. Elle connaissait la multiplicité des langues des hommes, mais elle n'en maîtrisait qu'une seule et de loin la moins subtile. De toute manière l'inconnu aurait bien assez de parole avec Stor sans qu'elle n'intervînt. Elle était sur ses gardes. Elle l'ignorait ce qui se disait et cela n’arrangeait rien. A ses cotés, Tronch attendait, montrant clairement des signes d’excitation à l'idée d'une promenade qu'on lui promettait depuis trop longtemps. Elle aussi n'avait qu'une envie, d'aller dans ces bois et terminer leur quête. Elle vagabondait déjà à travers les arbres épais de la forêt quand la compréhension de l'une des phrases de la discussion engagée la ramena à la réalité. Il posait beaucoup de question, mais au moins il semblait sensible aux gens dans le besoin. Quand il baissa son bouclier la sylvestre sut que le sentiment naissant à l'égard du chevalier ou du prêtre ou quoi qu'il fut, était véridique : ils ne se battraient pas aujourd'hui.

Elle ne répondit pas à sa question, elle savait que Stor s'empresserait de le faire et qu'il le ferait avec zèle. Pour l'heure elle garda le silence, un silence courtois, mais méfiant. Tronch venait de s'allonger en gémissent, comprenant que ce qui lui avait été promis était remit à plus tard.

écrit par: Stor Mousseracie Dimanche 17 Mars 2019 à 18h04
Le nouveau venu adoptait une attitude plus amicale, cessant d'apparaître sur la défensive, ce qui convenait nettement mieux pour amorcer une discussion courtoise. Les premières questions amenèrent une mimique d'excuse sur le visage de Stor tandis que le Hin secouait la tête en signe de dénégation.

- Désolé, répondit-il, adoptant, lui aussi, le Chodathan. Nous ne sommes que de passage dans ce village et je suis loin de connaître tous les secrets de la région. Je peux vous conter moult légendes sur ses champignons mais j'avoue que je serai quasiment incapable d'en différencier les espèces si vous me les mettiez sous le nez. Par contre, je ne suis pas hostile à l'idée d'écouter tout récit les mettant en scène. Enfin, en temps ordinaires, car je manque un peu de temps en ce moment...

- Ils doivent allez chercher mon père, l'interrompit brusquement Yvan qui n'avait rien perdu de la conversation. Excusez, Sire, mais y'a pas l'temps d'causer. Faut y'aller. Chaque minute compte peut-être...

Visiblement le gamin retenait les larmes que l'anxiété faisait remonter à la surface. Il s'était trop morfondu en imaginant le pire et l'espoir commençait juste à revenir grâce à Enwel et à Stor. Aussi, le garçon n'entendait pas laisser un étranger, tout prêtre, ou chevalier, ou paladin qu'il était, tout gâcher en leur faisant perdre du temps inutilement.

- Désolé encore une fois, messire, reprit Stor, un sourire attendri aux lèvres devant l'intervention spontanée du jeune Hin. Mais, comme vous l'a expliqué ce jeune homme, nous avons une mission qui prime sur les règles de la bienséance. J'aurais adorer discuter plus avant avec vous mais nous devons nous mettre en route.

Le barde réalisa, à ce moment, que Enwel assistait, muette à la scène, son attitude impassible masquant mal le fait qu'elle ne comprenait rien à l'échange. Avec une petite grimace d'excuse, il poursuivit, revenant au Commun pour intégrer l'Elfe à la conversation.

- Nous devons passer par l'auberge avant de nous mettre à la recherche des disparus, poursuivit Stor en s'adressant à Thojan. Suivez-nous pour la trouver facilement. Je pense que son propriétaire pourra amplement répondre à vos questions.

Avisant Tronch qui gambadait à côté d'eux, impatient de se mettre en route, le barde donna le signal du départ. Il conservait le bonnet à la main, souhaitant parler une dernière fois avec maître Dimi avant de le faire sentir au chien et d'entamer la recherche proprement dite.

écrit par: Thojan Dimanche 17 Mars 2019 à 23h26
Thojan écouta patiemment la réponse du halfelin, et l'intervention enfiévrée du gamin. Quand il se rendit compte que l'elfe ne pouvait suivre la discussion, il s'excusa aussitôt auprès d'elle.

– Pardon d'avoir parlé sans vous. Si possible, je viens avec vous. J'ai une mission importante. Mais je vous aiderai si je peux.

La langue commune était bien moins sophistiquée que le Chondathan, ou d'autres idiomes. Les nuances de conjugaison, les adverbes, les prépositions étaient tous bien plus simples, voire absents. Cela suffirait cependant pour poser des questions et répondre simplement. Et si c'était ce qu'il devait employer pour se faire comprendre de la faune locale, il le parlerait. Le prêtre sauterait cependant sur toute occasion de discuter dans un style plus civilisé.

Il se rendit rapidement compte que l'elfe au pied léger et l'énorme mastiff les auraient laissé sur place si l'envie les en prenait. Alourdi par son armure et son paquetage, il ne marchait pas plus vite que les hins aux petites jambes. Il leur emboita le pas avec une cadence disciplinée et une vigueur renouvelée, car il avait enfin atteint son but. Sans être un athlète ou un coureur des bois, Thojan avait suffisamment de souffle pour deviser quelque peu en marchant, même à un rythme soutenu. Ses longues patrouilles dans des ruelles en pente lui avait cependant appris que la conversation détournait l'attention, et brisait l'endurance. Pourtant, il y avait des convenances à respecter:


– Je suis Thojan Ralwens, au service de Torm.

Il inclina la tête en direction de ceux qui le regardèrent en marchant, puis examina le jeune enfant qui l'avait percuté il y a si peu de temps:

¤ Pauvre gosse. Si son père a disparu, c'est sans doute hors de la ville. Donc sans doute dans la forêt. Et s'il a eu affaire avec le culte, il est sans doute déjà mort. Il n'a pas l'air d'être riche, donc ces deux-ci l'aident peut-être gracieusement ? A moins que l'hin ne soit de sa famille ? L'elfe ne l'est certainement pas et il disait être juste de passage. ¤

– Je cherche des gens cherchant d'un champignon spécial. Ils sont venus ici et je suis sûr que leurs intentions ne sont pas honnêtes. Peut-être ils sont responsables des disparitions dont vous parlez. Si vous êtes pas d'ici, vous êtes des mercenaires ?

écrit par: Grimm Samedi 06 Avril 2019 à 09h21
Moment : Matin
Temps : Humide, température frileuse


Comme l'avait suggéré Stor, le groupe rejoint la taverne, qui était assez calme en ce début de matinée, avec un ou deux clients, probablement des locaux, quasi encore endormis devant leur bol de soupe et leur moche de pain. Un parfum alléchant de pains cuits et sortis à peine du four titillait les narines et réveillait l'appétit . Une table avait été dressée pour eux, comme si le tavernier les attendait. Il n'allait pas les laisser partir le ventre vide tout de même ! Dimi, l'halfelin tavernier, les accueillit donc chaleureusement. Ce petit bonhomme dont les cernes sur le visage trahissaient son âge de cinquantaine transpirait de gentillesse. Il s'inquiétait vraiment pour son ami disparu. Il était rassuré de découvrir que le groupe s'était renforcé d'un nouveau "partenaire". Lorsqu'il entendit l'aboiement et découvrit le colosse à quatre pattes, il rectifia sa pensée par "deux nouveaux partenaires". Lorsqu'il détailla de son regard le géant humain, il comprit tout de suite à qui il avait affaire. Cela le rassura qu'un prêtre (ce qu'il en déduit) d'une divinité bienveillante et juste serait de l'aventure. Il lui montra donc un profond respect et répondit sans crainte à ses questions.

- S'il y a bien quelqu'un capable de trouver un champignon rare, c'était bien Urgon dit l'apothicaire. Il était fort apprécié dans le bourg. Je ne vous ai pas raconté comment une fois il m'a sauvé la vie avec ses remèdes miracles. J'avais un mal de poitrine avec une toux à cracher mes poumons. Avec ce temps humide en cette saison et le froid qui s'en suit, on peut vite en avoir pour son compte. S'il a disparu, je lui dois bien de tout mettre en oeuvre pour le retrouver. Et puis il n'est pas le seul à avoir disparu. Il se passe quelque chose de louche dans cette forêt.

Et "pas que dans cette forêt" aurait il rajouté si Dimi avait su ce qu'il venait d'arriver à quelques lieux d'ici...


Lyn'Vel'Atria, Sève et ses loups voyagèrent d'une façon peu commune. Un sort de téléportation n'était pas à la portée d'un magicien de pacotille. Cette magie pouvait s'avérer dangereuse lorsque le jeteur de sort n'était pas familier avec l'endroit choisi pour se téléporter. Un petit détail que la gardienne des mystères, Nil-Garith Eärfalas, avait omis de leur préciser. En tout cas, ils arrivèrent à destination en un seul morceau, avec l'impression toutefois d'avoir passé des heures dans une mer déchaînée. L'endroit ressemblait tel qu'il leur avait été décrit : une petite clairière avec un autel à la Sentinelle Eternelle, et probablement non abandonné car très bien entretenu. En s'éloignant un peu, ils découvrirent une pâtée de maisons, avec le calme matinal d'une ville qui se réveille à peine. On y voit encore à peine quelques traces de fumée de cheminée, quasi éteinte, à quelques exceptions près et notamment la taverne des Girolles.


Tronch avec son odorat sur développé de chien, avait focalisé son attention sur un jambon à l'os qui était sorti dans les cuisines. La tentation était très grande. Il y aurait des représailles. Quoique ? Son nouveau maître n'était qu'une maigrichonne. Qu'est ce qu'il risquait ? L'air de rien, pas à pas, il s'approcha de la cuisine, se faisant oublier pendant que le petit groupe conversait.

Dans les cuisines, un cri féminin rompit le silence. Les aventuriers virent détaller le chien avec un jambon à l'os dans la gueule, suivi par la femme du tavernier avec son balai à la main. Le chien profita qu'un client sortait pour se faufiler dehors. Il s'arrêta net à quelques mètres lorsqu'il tomba nez à nez devant deux loups...





écrit par: Thojan Lundi 08 Avril 2019 à 21h58
La conversation ne se prolongea pas, sans doute faute de distance à parcourir. La taverne des girolles n'était pas si loin, après tout. Le silence de ses compagnons et leur obstination à cacher leur motivation première le frustrait, mais sans doute étaient-ils juste préoccupés par la disparition du père du gamin. Thojan se présenta à l'aubergiste et comprit qu'aider à retrouver Urgon était la meilleure chance pour lui d'obtenir les renseignements qu'il lui fallait. Restait à se renseigner sur ces mystérieux individus qui les avaient précédés...

Il accepta avec reconnaissance de prendre un rapide repas, et posa ses sacs et son bouclier à côté d'une table et d'un tabouret à sa taille, continuant ses questions:


– Merci pour votre bonté. Je ferai ce que je peux pour vous aider à retrouver Urgon et les disparus, mais le pistage en forêt n'est pas ma spécialité. J'ai entendu que d'autres étrangers nous avaient précédé: deux humains et un demi-orque; les avez-vous vus ? Vous connaissez leur motivation ? Ils pourraient être dangereux...

Thojan se demandait s'il devait en dire plus. Pendant son périple, il n'avait cessé d'entendre des histoires d'attaques de dragons. On parlait désormais d'une Rage de Dragons; un évènement qui embrasait tout le continent. Et si le Culte du Dragon était impliqué ? Et si ces hommes en faisaient partie ?

Alors qu'il allait rebondir sur la réponse qu'on lui donnait, le monstre à quatre pattes traversa la salle son forfait accompli. L'image n'était pas sans rappeler les incartades des plus turbulents de ses anciens pupilles.


– Vrai Torm ! Excusez-nous. Quel est son nom ? Il faut le rattraper !

Le prêtre était plus soupçonneux que confiant, et répugnait à quitter des yeux son paquetage qui était ses seules possessions. Avisant qu'il se trouvait entouré de braves gens inquiets de la disparition d'un des leurs, il décida quand même de s'élancer à la suite du fuyard d'une foulée pesante et déterminée à défaut d'être leste. Quand il déboula à la suite du client, du chien, et de ceux qui avaient réagi plus vite que lui, il pila aussi sec devant les loups, et regretta de s'être défait de son bouclier. Il empoigna vivement la garde son épée afin de la dégainer.

¤ Que font ces bêtes en pleine ville ? Elles maraudent ? ¤

écrit par: Stor Mousseracie Mardi 09 Avril 2019 à 14h20
Après s'être présenté à son tour - "Stor de la lignée des Mousseracie, baladin et rêveur à ses heures perdues, tout le contraire d'un vulgaire mercenaire...", le Halfelin s'était dirigé vers l'auberge, sans répondre formellement aux interrogations du prêtre. Non pas qu'il se méfiât particulièrement de l'homme - quoique, avec les étrangers, on n'est jamais trop prudent, mais il n'avait pas vraiment de réponses à y apporter. Mais, quand on connaissait la fâcheuse tendance du barde à parler pour ne rien dire, il fallait vraiment que la détresse du gamin l'ait troublé pour le conduire à un tel mutisme.

Heureusement, Maître Dimi était là pour palier ces lacunes et se fit un plaisir de satisfaire la curiosité de Thojan. Écoutant d'une oreille distraite cette conversation, l'attention de Stor s'éveilla lorsque l'inquiétant trio qui les avait précédé fut évoqué. Les propos de Niyuark l'avaient suffisamment alerté pour que le Hin s'attache à obtenir le maximum d'information sur eux. Espérons que le tavernier ait été assez observateur pour noter des détails significatifs les concernant.

Visiblement, le prêtre de Torm était décidé à les accompagner, ce qui était, en soit, une chose excellente. Même s'il déplorait parfois l'attitude quelque peu austère des membres de ce clergé, leur intégrité et leur honnêteté n'étaient pas sujettes à caution. Thojan serait certainement un compagnon efficace et un allié de poids.

Un intermède distrayant vint alors troubler la scène. En matière de gloutonnerie, Stor semblait devoir composer avec un adversaire de choix en la personne de leur nouveau compagnon à quatre pattes. Plus amusé qu'indigné, le Halfelin s'élança également dehors.


- Enwel, rappelle ton chien, conseilla-t-il avant de s'adresser directement au Daeraman. Tronch ! reviens ! Par la barbe de Brandobaris, tu vas obéir, oui ? Mais, c'est quoi, ça ?

Ça, c'était les deux loups qui venaient s'apparaître dans son champs de vision, le coupant net dans son élan. Prudent, le jeune barde esquissa même un pas en arrière pour être bien certain de laisser Thojan entre lui et les deux animaux sauvages.

écrit par: Sève Mardi 09 Avril 2019 à 19h38
- La prochaine fois que l’on utilise un portail rappelle moi de ne pas manger juste avant, j’ai tout qui me remonte et j’ai l’impression que je ne suis pas la seule. Regarde Atria, j’ai l’impression qu’’ils vont rendre de la bile, ils ont l’air mal en point.

La druide se tenait à l’écart de ses deux loups à présent. Ils devaient avoir envie de vomir tout comme elle. Elle préférait qu’ils respirent un peu et reprennent du poil de la bête, c’était bien le cas de le dire. Trompette dégobilla en premier, une espèce de gerbe verdâtre comme lorsqu’un animal se purge avec de l’herbe. Tristan s’en approcha, renifla et en fis de même par mimétisme ou pas, peu importe, les deux loups s’éloignèrent plus loin en avant se dégourdir les pattes.

Sève respira l’air humide à plein poumon comme pour chasser cette nausée. Ces odeurs, elle les connaissaient, Trompette aussi par contre Tristan n’était pas du coin. Revenir sur sa terre natale était plutôt un moment agréable et même si son passé était chargé de souvenirs douloureux, ce retour aux sources semblait peut-être pouvoir être son remède. Justement en parlant de remède, il fallait qu’il trouve ces fameux champignons pour que la Confrérie concocte le fameux remède.

Brost était la bourgade idéale pour un départ de chasse aux champignons. Même si la druide ne semblait pas enclin à se mêler aux ramasseurs du coins, il était peut-être préférable d’obtenir quelque informations sur les environs et sur l’ambiance du moment. Sève savait que sa mère était morte dans le coin mais elle ne savait toujours pas comment, ni pourquoi. Alors pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coup pensa l’habitante de Pierremousse.

Dans ses pensées, Sève n’avait pas vu que ces deux compagnons avaient pris les devants et se diriger là où il ne fallait pas qu’ils précèdent la jeune druide. En forêt oui mais pas lorsque l’on arrivé dans une grande ville. L’ascète pressa le pas et passa au milieu de ses deux loups maintenant à l’arrêt, en laissant glisser sa main le long de leurs colonnes vertébrales qui semblaient hérisser.
Après une rapide analyse, elle comprit qu’un gros chien chapardeur avec du volé de quoi bien commencer cette matinée, il était poursuivi par plusieurs personnes. En tout cas maintenant il s’était arrêter net. Sève quant à elle continuait d’avancer dans sa direction, il était énorme, bien plus gros que Tristan, une belle bête.




écrit par: Lyn'Vel'Atria Mardi 16 Avril 2019 à 11h00
Atria, comme sa nouvelle amie avait décidé de l’appeler en toute simplicité, ne répondit pas au réflexion de Sêve sur ses déboires digestifs. Encore moins habituée à quitter la terre ferme, elle avait secrètement appréhendé le voyage dans les airs, mais elle regrettait maintenant ne pas avoir enfourché ces géants ailés qu’elle avait aperçus.
Elle s’assit un long moment, et tenta de reprendre le contrôle de son corps et surtout de son système digestif. Elle venait de vivre une expérience extraordinaire, mais il était difficile pour le moment pour la « danseuse » de positiver cet instant. Elle n'avait qu'une envie, s'inspirer des compagnons de Sêve et évacuer son dernier repas. Elle se reprit, ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Une fois son orientation spatiale réacquise, elle se leva, et mit tous ses sens en éveil. Elle n’eut pas besoin de se concentrer bien longtemps. Un groupe de personne poursuivit un magnifique molosse. Instinctivement.
Sortant subitement de sa torpeur, elle s’apprêtait à mettre en joue de son arc le groupe, mais une nouvelle barbare était née, investit d’une mission et d’un devoir de réserve. Elle descendait d’une lignée où la patience était une vertu, mais aussi une tradition. Mais cette dernière lui avait toujours fait défaut, au grand damne de sa famille et de ses instructeurs. Désormais a, au matin de sa destinée, il semblait que son patrimoine génétique se révélait peu à peu. Une main sur la garde de son énorme « cure-dent », elle attendit de voir la suite des événements, et observa avec attention l’attitude de la druide afin de s’en inspirer. Tous ses muscles étaient saillant, à faire pâlir n’importe quel combattant Sae-Tel'Quessir digne de ce nom.
Elle avait compris que sa mission allait lui faire quitter parfois, voire souvent, sa fidèle forêt. Elle espérait juste ne pas connaitre la puanteur d’une grande ville, lieu de toutes les fourberies et trahison. Elle ne comprenait pas comment on pouvait s’installer en de tels endroits.
Sa méfiance était exacerbée par la vue de l’entrée d’une ville, Beurk. Déjà certaines odeurs désagréables se mêlèrent à ce qu’elle voyait, à moins que ce soit son cerveau qui lui joue des tours. Elle essaya d’ironiser la situation en se disant que Sêve avait déjà assez de deux loups à calmer au contact de Brost. Cette dernière devait pouvoir compter sur La barbare. Elle était celle qui avait les compétences nécessaires à leur mission. Lyn’vel’atria, sa lame, ses flèches et toute sa ferveur était là pour la protéger, et l’aider dans une mission qui sauverait le monde de la magie des elfes, autant dire le monde des elfes.
Gonflée à bloc par l’importance de sa mission, elle était prête. Prête à pénétrer pour la première fois dans une ville, aussi hostile et malfamée soit-elle. Du moins le pensait-elle…

écrit par: Enwel Jeudi 18 Avril 2019 à 14h05
Elle n'avait pas répondu aux excuses de Thojan parce qu'elle n'avait pas été offusquée par son acte. Sa seule réponse avait été un signe de tête fort discret qui n'entrava pas son monologue. Même Stor qui était le plus loquasse de leur duo semblait préférer le silence. Ce n'était pas de la méfiance pour Enwel, mais une certaine sauvegarde de ce qu'ils savaient (cela revenait à dire pas grand chose) de la situation.

Le nouveau quatuor prit la route de la taverne. C'était un passage indispensable avant de s'aventurer dans des bois inconnus où les bonnes ambiances et les repas chauds devaient être très rares. Le molosse empressé les mena sur ce chemin trop court qui les priva d’apprécier la quiétude de la matinée. La Taverne des Girolles leur avait ouvert son ventre chaud et accueillant. Le maître des lieux avait prit sur lui de s'assurer qu'ils ne partiraient pas le ventre vide. Enwel s’installa à la tablée, s'assurant que Tronch resta non loin d'elle. Une telle bête était impressionnante et pouvait effrayer les quelques locaux encore endormis devant leur première soupe de la journée.

La sylvestre profita du repas qui lui était offert tout en écoutant Dimi qui les renseignait sur sa dette envers son ami disparu. Cet Urgon était assurément quelqu'un de valeur. La sylvestre en avait côtoyé de similaires au cours de son errance en Fearun, de ces êtres indispensables à une collectivité. De ces exemples à suivre mais rarement suivis. Elle en avait vu beaucoup, qui fatigués par leur lutte de chaque jour pour maintenir le groupe, finissaient par l'abandonner. L'isolement était souvent la réponse à leur fatigue. C'était une éventualité que la sylvestre gardait en tête. Ce pouvait-il que cet Urgon, harassé de vivre pour les autres, eut décidé de vivre enfin pour lui ? Quoi de mieux qu'une forêt pour faire une pause ?
Toute à ses pensées Enwel n'avait pas remarqué que la masse nommée Tronch n'était plus à ses cotés. Un cri lui rappela ce fait. Quand elle vit le molosse se ruer dehors avec sa prise elle n'en fut pas gênée. Ce chien avait de l'instinct et un bon flaire. Cela leur serait utile. La retraite avait manquée de discrétion, mais le reste de l'opération avait été rondement menée. La sylvestre ne se pressa pas comme ses compagnons et ce malgré le conseil de Stor qui ne pouvait cacher son amusement.

Ayant passée le cadre de la porte, la sylvestre s'arrêta auprès de ses compagnons (bipèdes comme quadrupède). Devant eux se trouvaient des inconnues. Deux elfes de ce que pouvait en juger Enwel et deux loups de belle taille. Le serviteur de Torm vit en eux une menace et manifesta son inquiétude de la manière la plus évidente qui fût. Stor, plus habile à user de virgules dans ses longues phrases qu'à mettre les points sur les i, s'assura d'être à l'abri derrière le large dos du prêtre. Enwel percevait la menace que représentait une telle équipée, mais c'était des membres de son peuple, leurs opposantes étaient Tel'Quessir. Cela ne lui garantissait en rien une issue pacifique à cette rencontre. Il y avait parmi les Tel'Quessir autant de belliqueux qu'ailleurs, mais au moins elle pourrait parler avant que ne commençât les hostilités.


- Alae melloneamin dit-elle passant devant Thojan, s'arretant à quelques pas des deux loups, elle ouvrait grand les bras vers elles, amin essa naa Enwel en'Lethyr. Mani naa lle merna ?

Elle ne parla davantage, laissant ses mots arriver à la conscience de ses opposantes. Elle espérait que leurs intentions fussent louables, mais à tout hasard ses mains dans son dos attendaient leur réponse.

écrit par: Thojan Jeudi 18 Avril 2019 à 16h31
L'arrivée des deux elfes à la suite des deux canidés jeta une lumière nouvelle sur la scène qui se peignait devant la Taverne des Girolles. Le Tormtar ne savait que peu de choses sur le Téthyr: le chiffre cinq —nombre de protagonistes en ce moment— portait malheur, la guerre civile brûlait encore il y a quelques années, et les elfes et les humains se battaient dans les forêts depuis la fondation du royaume. S'il y avait une rencontre qu'il appréhendait depuis son arrivée dans la région, hormis le groupe de bandits traditionnels, c'était le groupe de chasseurs elfes.

Et pour cause, les voilà qui rameutaient des bêtes sauvages en ville, sur lesquelles l'une d'elles semblait avoir une emprise impressionnante. Qui plus est, Enwell commença à leur parler par-dessus son épaule, et ce fut au tour de Thojan d'assister à une conversation hermétique. Cependant, la gestuelle de l'elfe n'était pas agressive, et le prêtre fit un pas de côté pour laisser les elfes converser. En bon diplomate, il ôta sa main directrice de son arme gaînée, mais garda l'autre posée sur le pommeau. Il avait tout de la haie d'honneur, désormais, et regardait les nouvelles venues en inclinant légèrement la tête sur le côté, l'air concerné.

Le sort du chien voleur de couenne était devenu tout à fait secondaire. Si Thojan avait l'habitude d'éduquer des enfants, il n'avait aucune idée de comment s'y prendre avec un castar capable de vous bouffer une main. De son humble avis, il aurait fallu sévèrement le réprimander, et certainement reprendre le butin qu'il s'était octroyé, mais en l'occurrence, ce n'était pas son chien et il y avait plus pressant.

écrit par: Grimm Mercredi 24 Avril 2019 à 18h00
Moment : Matin
Temps : Humide, température frileuse


Tronch s'était arrêté net face aux deux loups imposants. Le canidé évalua la situation. Est ce que le jambon en valait tant la chandelle ? La faim justifie t-elle la fin ? Il lâcha un soupir, appréciant que le rapport de force n'était peut être pas en sa faveur. Par contre, il avait trop de fierté pour fuir. Et il préférait avoir la menace devant lui que derrière lui. Cela serait aussi l'opportunité d'apprécier la valeur de son nouveau maître qu'il entendit rapidement le rejoindre. Et puis ce qui l'inquiétait le plus c'était la présence des humanoïdes, et notamment celle avec des oreilles pointues. Il avait reniflé une certaine odeur d'hostilité. Machinalement, il jeta donc à terre son butin, certes à contre coeur, mais il devait être prêt à se défendre. Sa gueule libérée lâcha deux aboiements d'avertissement : du genre je n'ai pas peur de vous. Ses crocs en avant étaient une démonstration de force. Il se déplaça ensuite ensuite vers son nouveau maître, sans lâcher du regard ce qu'il jugeait être une menace. Finalement, cette rencontre serait un bon test pour apprécier la qualité du groupe...

écrit par: Thojan Lundi 29 Avril 2019 à 12h18
Décidant que le silence pesant ne faisait rien pour améliorer la tension qui s'était installée entre les quadrupèdes, Thojan se risqua à avancer aux côtés de Enwel et ajouta sa contribution à la conversation qu'il espérait apaisante. Non pas qu'il eut compris quoi ce soit à ce que venait de dire l'elfe, mais ses bras ouverts laissaient présager de la diplomatie. Et tout courageux qu'il fut, le prêtre n'avait aucune envie d'affronter des chasseuses elfiques en maraude accompagnées de leurs bêtes de chasse.

– Bonne rencontre ! Excusez ce chien, il n'a pas encore appris sa place. Venez en paix ! Nous ne voulions pas vous surprendre ainsi.

En plus de la langue commune, il ajouta deux souhaits de bienvenue et d'apaisement en Chondathan et Damaran, afin d'être sûr que ses intentions passent au mieux. Enfin, il conclut:

– Je suis Thojan Ralwens, au service de Torm. Nous recherchons un disparu et des malfrats qui auraient pu pénétrer dans la forêt.

écrit par: Lyn'Vel'Atria Mardi 07 Mai 2019 à 16h14
Il n'y aurait donc pas de temps de pause après cet éprouvant voyage. A peine arrivées à destination ( du moins l'espérait -elle) qu'elles devaient faire face à un groupe aux intentions indéterminées. Le premier contact visuel ne montra la présence d'aucune race aux instincts belliqueux prédominants, mais la méfiance envahissait toutefois le cœur de la barbare. C'est alors qu'un langage qui lui était familier fut employé avec des intonations qui trahissait la présence d'une âme Sae-Tel'Quessir .Son niveau de méfiance redescendit d'un cran subitement. Sans oublier la présence de son énorme "assurance" à la ceinture, elle se détendit.
Pour n'exclure personne de la conversation, elle répondit simplement en commun


-Je me nomme Lyn Vel'Atria, native de hautes forêt.

Elle remarqua que le groupe qui lui faisait face était tout aussi méfiant. Chacun laissant ses mains en évidence auprès de leur arme, ou au contraire cachant leurs mains dans le dos pour répondre plus rapidement. Même si elle ne doutait pas de ses compétences, elle savait qu’elle ne sortirait pas indemne d’une altercation avec le désavantage du nombre. Se sentant au moins aussi impressionnante que les deux compagnons quadripèdes de Sêve avec son épée deux mains et son arc aussi grand que certain membre du groupe en face.

-On est pas là pour en découdre, occire ou déposséder qui que ce soit

Dit-elle en levant ses deux mains


-Mais si ce sont là vos intentions, vous en sortirez peut-être vainqueurs mais surement pas indemnes

Comment ces mots pouvaient ils sortir de sa bouche. La perspective de se retrouver enfermée dans une cellule en ville avait peut-être dompté la bête en elle…pour le moment. Mais elle ne put cacher dans son langage corporel qu’elle exigeait une réponse rapide, avant de revenir à une posture de garde prête à charger. Elle balayait du regard chacun à chaque seconde, et chercha du regard un signe de sa compagne avant de faire quoique ce soit d’autre.
Elle était allée au-delà de ses capacités en matière de diplomatie et maintenant, elle scrutait la scène, prête à répondre par le sang si son numéro ne prenait pas. Était-elle trop méfiante, pas assez, trop sur le qui-vive ? Elle n’en avait aucune idée, trop de variables envahissaient la sphère de ses émotions depuis quelques jours, bien plus que ce qu’elle avait pu vivre en un siècle. Elle allait devoir apprendre à dompter tout cela pour ne pas devenir folle. Campée solidement sur ses deux jambes, prête à bondir si besoin, elle ne put refréner une hyperventilation bruyante sans savoir si elle était le signe d’une contenance de son instant sauvage, ou au contraire les prodrômes d’une transformation imminente. Les secondes qui suivirent parurent des heures…


Finalement ce fut un humain qui eut raison de la tension qui envahissait la barbare. Il parlait en commun et son phrasé était apaisant. De surcroit, il s’avançait en montrant bien "patte blanche". Elle se détendit, expira longuement et répondit respectueusement

-Salutations Thojan Ralwens, serviteur de Torm.

Puis elle se tourna vers Sève afin de sonder son attitude. Elle avait beau avoir réussi à contrôler sa fougue, elle n'était toutefois pas parvenue à renoncer à sa spontanéité, celle-là même qui l'avait desservie tant de fois...

écrit par: Sève Mercredi 08 Mai 2019 à 19h46
La téthyrienne se rendit vite compte qu’elle avait en face d’elle un groupe d’aventuriers hétéroclites. Personne ne parler la langue du coin. Sève ne comprenait pas l’elfique, elle avait préféré apprendre le langage de la forêt beaucoup plus intéressant à ses yeux enfin plutôt à ses oreilles. Pour autant ces personnes ne semblaient pas avoir de mauvaises intentions aux primes abord. Arborant un air neutre la druide laissa s’exprimer Lyn se promettant qu’elle ferait mieux de prendre les devant la prochaine fois afin de tempérer la spontanéité de la barbare. Au moins cela avait le mérite d’annoncer rapidement leur intentions. D’un geste gracile, Sève ôta le capuchon de sa cape et laissa apparaitre un facies pale qui ne pouvait dissimilé sa bonté et sa beauté.

- La bonne rencontre, je m’appelle Sève, certain me nomme la Main Verte dans le coin enfin plus vers Pierremousse. Nous venons à Brost dans un but bien précis, la chasse aux champignons. Nous allons sillonner la forêt pour trouver ces fameuses amanites étoilées.

Les loups ne semblaient pas aux mieux de leur formes après ce voyage à travers le portail. Elle les présenta aux même titres que des êtres humains.

-Voici Trompette et Tristan, ils se sont un peu éloignés du bois, c’est leur place à eux, à nous, veuillez pardonner leur intrusion, ils vont y retourner de ce pas, nous aussi d’ailleurs, il est tôt, l’humidité donne souvent des pousses et les premiers arrivés seront les premiers servis.

écrit par: Stor Mousseracie Jeudi 09 Mai 2019 à 15h05
Prudent, Stor se tenait toujours derrière la massive protection que lui apportait Thojan mais, la célèbre curiosité halfeline n'étant vraiment pas une légende, il ne tarda pas à laisser poindre le bout de son nez, le reste de son corps étant toujours masqué par les jambières du prêtre.

- Heureuse rencontre, gentes dames, renchérit-il à son tour. Je suis Stor Mousseracie, baladin émérite et défenseur des opprimés.

S'enhardissant, le barde se décida à quitter sa cachette, dévoilant d'abord un visage souriant surmonté d'un improbable toupet roux, avant d'apparaître en entier, sac sur le dos et yartling en bandoulière.

- Votre objectif doit revêtir une grande importance pour vous amener ainsi en ville, poursuivit-il. Je suppose que vous venez quérir un guide connaissant les coins où poussent vos amanites étoilées. Maître Dimi, le propriétaire de l'auberge, devrait pouvoir vous renseigner à ce sujet. Je vous aurais bien accompagner dans cette cueillette mais, comme vous l'a déjà expliqué mon ami, ici présent, nous devons partir à la recherche d'un disparu. Il a d'ailleurs disparu alors qu'il était sorti pour récolter des champignons. Je ne peux que vous inciter à être prudentes en vous aventurant dans la forêt, tant que n'avons pas résolu ce mystère.

Le regard de Stor s'attarda sur les deux loups avant de revenir sur les deux femmes.

- Quoiqu'avec de tels compagnons, vous ne devez pas craindre grand chose. D'où sont-ils originaires ?

Toute appréhension disparue, le jeune Halfelin s'avança vers les canidés pour les voir de plus près et, pourquoi pas, sympathiser avec eux.

écrit par: Grimm Dimanche 19 Mai 2019 à 19h47
Moment : Matin
Temps : Humide, température frileuse


Au fil de la conversation, Sève nota un nom qui lui évoqua quelque chose ou plutôt quelqu'un. Le nom d'Urgon lui était familier. Evidemment ! Il était connu pour son savoir dans les plantes et les champignons, et notamment dans sa capacité à créer des philtres, onguents et potions qui soignent de nombreux maux. Son père l'avait connu. Un souvenir remonta à la surface. Ça datait maintenant, mais elle ne pouvait pas oublier cette histoire : une maladie avait frappé la faune au sud ouest des bois. L'alchimiste avec le père de Sève avait concocté un remède. S'il y avait bien quelqu'un pour retrouver rapidement le champignon, objet de leur quête, c'est bien Urgon !

Plus le temps passait, plus le groupe d'aventuriers perdaient un peu plus de chance de le retrouver ce fameux Urgon. Le chien aurait beau avoir le meilleur odorat au monde, il ne pourrait pas lutter contre les éléments, et notamment la pluie. S'il s'était arrêté de pleuvoir ce matin, le ciel gris laissait suggérer que ce n'était que temporaire.

Thojan ressentait quant à lui une certaine fatigue après son long voyage. La prudence lui suggérait de prendre un peu de repos avant de partir au coeur du danger. Mais d'un autre côté, il amenuiserait les chances de retrouver le halfelin.

Stor Mousseracie, avec ses oreilles affûtées de barde, fut le premier à entendre les cliquètements métalliques qui s'approchaient dans leur dos. Lyn'Vel'Atria, aux aguets, ne manqua pas de détecter la petite silhouette se dirigeant vers eux. Elle n'en crut pas ses yeux lorsqu'elle put découvrir de qu'il s'agissait : un gamin, probablement halfelin, recouvert de la tête aux pieds de brocs et ustensiles de cuisine pour reproduire une armure de fortune. Il tenait fièrement dans sa main, un balai, comme arme improvisée.


- Moi aussi, je vous accompagne !

Le gamin écarquilla les yeux en découvrant l'elfe sauvage, la druide et ses loups.

Le chien d'Enwel manifesta brièvement sa mauvaise humeur, en poussant un bref râle en aboyant. Puis l'air de rien commença à morceler avec ses dents le jambonneau volé, jugeant qu'il était en sécurité.



écrit par: Sève Lundi 20 Mai 2019 à 19h40
Après la présentation faite, Sève allait retourner dans les bois pour remplir au plus vite sa mission première. Une chose lui avait quand même échapper même si le voyage avait était beaucoup moins plaisant qu’à dos d’aigle personne lui avait dit comment rentré une fois les champignons trouvés. Le retour allait sans doute être très long, la Haute-Forêt n’était pas du tout à côté de Brost. Enfin bon d’ici là elle avait le temps d’y réfléchir. Quelque chose ou plutôt un nom sortit la druide de ses pensées et la renvoya à des souvenirs de jeunesse, le nom d’Urgon était une référence dans le coin et apprendre la disparition d’un alchimiste réputée n’était pas de bonne augure. Elle répondit brièvement au barde :

- Trompette est une louve du coin quand à Tristan il semble venir de plus loin, je ne sais pas à vrai dire, il était petit quand je l’ai recueilli. Je lui ai demandé mais il ne sait pas lui non plus ! Urgon aurait été le guide parfait justement, c’était un ami de mon père, pouvez-vous m’en dire plus sur sa disparition, je pourrais chercher avec mes loups des traces de son passage en forêt…Avez-vous des effets personnels le concernant ?

Les loups ne semblaient pas très à l’aise et le tintamarre du jeune halfelin arrivant bruyamment en armure de fortune suffirent à les faire retourner aux abords de la forêt.

écrit par: Thojan Mercredi 22 Mai 2019 à 19h58
Après ce dernier échange, Thojan acquit la conviction que les nouveaux venus leur causeraient moins de troubles que ce foutu chien. Comprenant que tous avaient à gagner de la rescousse d'Urgon, il leur proposa une alliance. Lui-même avait grand besoin d'un guide sous la voute arborée. Il était plus à sa place dans un cours de théologie que dans une excursion mycologique.

– Vous pourriez vous joindre à nous ! Maître Stor et Dame Enwell viennent de récupérer un couvre-chef qui appartenait à Urgon. Ce roublard baveux est censé nous guider avec son odorat, mais il semble plus attiré par la couenne...

Après s'être débarrassé de son paquetage, le prêtre appréciait la relative légèreté de sa seule armure sur ses épaules. Certes, il avait forcé le train ces derniers temps, mais ce n'était rien qu'une bonne nuit de sommeil ne pouvait récupérer. Il n'allait certainement pas manquer l'opportunité d'unir ce groupe hétéroclite pour remplir sa mission et secourir une bonne âme par la même occasion.

– Je sais désormais avec certitude que nous sommes précédés dans la forêt par un groupe dangereux que je poursuis. Je soupçonne qu'ils sont eux aussi à la recherche d'un guide compétent, et peut-être liés aux disparitions récentes. Nous devons nous montrer prudents, et partir sans attente. Si nous unissons nos forces, nous pourrons retrouver Urgon et, qui sait, les essences que vous recherchez.

Il jeta un regard vers la flegmatique Enwell et son molosse:

— C'est-à-dire, quand ce chien aura fini de nous imposer sa volonté... Il vous faudra dédommager l'aubergiste. Je vais récupérer mes affaires !

L'arrivée du mioche curieusement acharné coupa son élan. Si les Enfers étaient pavés de bonnes intentions, les cimetières étaient peuplés d'écervelés. Et une demi-portion armée d'un gourdin n'allait pas les aider. Sa place était en apprentissage auprès d'un maître ou d'un prêtre.

– Holà ! Mais pourquoi donc viendrais-tu avec nous, garçon ? Et pourquoi un tel attirail ?

écrit par: Stor Mousseracie Samedi 25 Mai 2019 à 10h07
Sans hésitation aucune, Stor appuya l'invitation faite par Thojan. Les deux Gardiennes Sylvestres possédaient de sérieux atouts à faire valoir pour une traque en forêt et toute aide était utile pour retrouver rapidement Urgon, cela faisait déjà trop longtemps que l'herboriste avait disparu.

- Yvan nous a, en effet, trouvé un chapeau appartenant à son père, expliqua le barde. Et nous comptions remonter la piste grâce au flair du vaillant molosse que voilà.

Voir Tronch prendre ainsi des forces avant de se lancer dans la bataille ne pouvait que rassurer le Hin pour qui, un solide appétit était la meilleure des garanties sur ses compétences de limiers.

- Bon, alors, l'affaire est entendue ?, demanda-t-il en claquant dans les mains d'un air satisfait. Faut pas traîner quand même avant de se mettre en route.

En dépit de la hâte qu'avait Stor de se mettre en route, l'arrivée du jeune Halfelin, harnaché de bric et de broc, nécessitait une petite intervention.

- Attends, bonhomme, s'exclama le barde avec entrain. Tu ne vas quand même pas quitter le village comme ça ? Qui donc défendra ses honnêtes habitants si tu n'es plus là ? Laisse-nous l'inconfort d'une course en forêt et organise la défense de Brost. On sera rapidement de retour avec ton père.

écrit par: Enwel Samedi 01 Juin 2019 à 13h01
L'échange avait été initié et la tension qui avait trouvée un espace propice à sa naissance mourut aux premiers mots. Curieusement et malgré les échanges de bonnes volontés, les deux groupes restaient éloignés l'un de l'autre. Une force invisible les repoussait, maintenant la distance entre eux. La sylvestre sentait cette méfiance en elle. Un sentiment qu'elle ne pouvait taire et qui l’empêchait de se réjouir de voir leur groupe se renforcer de deux aventuriers supplémentaires.

La sylvestre observa le molosse à ses pieds qui engloutissait une récompense bien méritée. Finalement, sa réticence à assumer les conséquences de ses actes avait permit cette rencontre. Elle ignorait encore si celle-ci leur serait bénéfique, mais elle leur serait utile. Cela valait bien un jambon. Thojan se rappela à elle, grommelant que tout avait un prix et que toute aussi méritée fût-elle, cette récompense ne faisait en rien partie des dédommagements consentis par l'aubergiste. Enwel laissant son molosse profiter de ce qui lui était dû rebroussa chemin vers l'auberge. Elle ne tarda pas à rencontrer la cuisinière, le visage rougi de rage et le regard livide face aux loups qui le lui capturaient. Sans mots dire, la sylvestre plaça dans la main de la femme suffisamment de pièces pour qu'elle acceptât de passer l'éponge sur ce qui venait de se passer. La réaction tarda à venir. Enwel ne l'attendit pas. Elle prit ses affaires, acheta quelque chose à manger, s'équipa et décida de partir devant pour repérer les abords des bois.

De retour dehors elle passa devant un drôle d'épouvantail armuré d'ustensiles de cuisines mal assortis. Elle vit ses compagnons du jour tenter à leurs manières de décourager le fils de se porter aux secours du père. La sylvestre se garda bien de commenter, bien qu'elle fut en désaccord avec Stor et Thojan. Elle ne pouvait que comprendre la fouge avec laquelle cet enfant voulait participer au sauvetage de son modèle. De cet être qu'il devait aimer sans condition, ni discernement. Elle soupira. Elle connaissait le prix d'un tel engagement et elle ignorait si le jeune halfelin en avait la moindre idée. Mais qui était-elle pour l'en empêchait ? N'avait-elle pas elle même cédait à cette fouge ? N'en avait-elle pas payé le prix ? Elle cessa de regarder le jeune halfelin pour porter son regard sur ses compagnons avant de leur dire sereine :


- Je parts devant avec Tronch.

Elle tendit la main vers Stor pour obtenir le bonnet. Elle siffla le molosse qui avait terminé son repas et prit la direction des bois. Elle serait de retour avant que le groupe ne fût prêt à partir. Elle aurait le temps de sonder la noirceur de ce qui les attendait et peut être même trouver un chemin praticable avant que la pluie n'effaçât toutes traces d'Urgon.

Enwel utilise le don pistage aux abords du bois pour estimer le chemin le plus sur et tente aussi de repérer les traces des trois individus suspects.

écrit par: Lyn'Vel'Atria Mercredi 19 Juin 2019 à 17h16
La promptitude de sa compatriote séduisit derechef la barbare. Toutefois, hors de question de la laisser prendre les devant seule. N'ayant pas grand chose à préparer de son côté, et ayant rapidement récupéré de son singulier transfert, elle lui emboita le pas.
Si elle n'avait pas comprit ce qu'était en train de faire Enwel, elle lui serait passé devant car c'est à cette place qu'elle se sentait la plus à l'aise. mais voilà, elle avait vu tellement de fois ses compères poser un genou à terre tous les deux pas, à l'affût de la moindre empreinte, la moindre petite branche cassée. Elle ne souhaitait pas perturber ce travail de pistage qui l'avait toujours rendu admirative, devant la patience dont faisait preuve les rôdeurs, alors qu'ils avaient également un cœur de combattant. Çà lui semblait tellement incompatible. Elle fit un effort pour ne pas être trop fascinée par l'investigation de sa sœur de sang, afin de sonder les alentours. Elle devait pouvoir permettre à la rodeuse de se concentrer pleinement à sa tâche en lui faisant comprendre qu'aucune mauvaise surprise ne viendrait la perturber tant qu’elle serait là.
Une fois de plus, sa méfiance maladive était balayée par la seule chose qui pouvait le faire... le besoin de reconnaissance auprès de ceux de sa race. c'était là, sa plus importante faiblesse mais aussi sa plus grande ferveur.