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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Bienvenue à Caer Callidyrr > Bienvenue à Caer Callidyrr


écrit par: Atlas Vendredi 15 Novembre 2019 à 10h31
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10ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Port de Caer Callidyr


SAHADEVA & HERMINE

Neuf jours et neuf nuits ils avaient navigué vers l’Ouest, profitant d’incroyables aurores, poussés dans le dos par la lumière de Lathandre quand l’obscurité lui faisait place. A peine avaient-ils quitté les eaux d’Eauprofonde qu’un nouveau pavillon avait été hissé, le croc blanc sur fond azur de la Mère Dragon flottait gaiement. Ils avaient eu le loisir de se mêler à l’équipage, rapidement quand Hermine évoqua son passé de marin, et la traversée avait été aussi rapide que sure sous la maitrise d’un vieux capitaine à la peau parcheminé et au regard gris perle et à l’accent du Nord prononcé.

Au dixième jour de Tarsakh, sous un ciel couvert et les encouragements des oiseaux marins, ils mettaient pied à terre.

JAKELM

Tijak circulait dans les ruelles de la cité tentaculaire, son attention attirée par la foultitude d’odeurs, de sons et d’images nouvelles pour lui. Le débarquement à Caer Callydirr était finalement une aubaine pour le mousse en quête de découvertes. Demandant à un fils de pêcheur raccommodant un filet la raison de la fête en cours, il apprit que le Port n’avait pas besoin de raison pour être rempli de musiques et qu’il y avait un moment qu’aucun pirate n’avait tenté de piller la région et que ça, ça valait bien la peine d’être heureux.

VËLA

La folle de Torm avait parcouru les Royaumes à la recherche d’une piste pour retrouver celle de son père, lui-même à la recherche d’un instrument de vengeance assez puissant que pour défaire un dracoliche. Les indices étaient si pauvres, les dragons si nombreux, qu’elle était prête à s’accrocher au moindre élément susceptible d’être lié. Elle avait écumé les villes portuaires de la Côte des Epées et c’est dans l’une d’elle qu’elle avait retrouvé espoir.
Pour secrets qu’ils soient, trop inquiets que quelqu’un trouve leur aire et s’empare de leurs biens, les dragons étaient amateurs de reconnaissance. Les chants des bardes n’étaient pas seulement rempli de dragons sanguinaires et, dans le nombre des plus honorables, se trouvait le Croc-de-la-Côte, aperçu dans le port de Caer Callydirr, défenseur de ses marchands dans les mers alentours.

Sans meilleure idée, elle monta à bord du premier navire de commerce pour une longue traversée d’une douzaine. Au troisième jour, la vigie annonça la vue d’un pavillon de croc blanc sur fond bleu qui voguait en parallèle à quelques lieues au Sud. A l’approche des côtes, elle le reconnut mouillant dans le même port qu’eux.


SAIL

Les Royaumes regorgent de lieux dont les ombres sont plus larges que les rues, les cavernes plus profondes, les tavernes plus discrètes mais si chacun préserve l’anonymat de celui qui s’y cache, nombre n’en préserve la santé mentale ou physique. Sail avait trouvé le courage de s’approcher du Thétyr, pas d’y rester quand elle se rendit compte qu’elle y était toujours recherchée. Par un curieux jeu du destin ou des dieux, elle trouva place sur un navire en destination d’une région du monde qu’elle ne connaissait pas et dont on l’avait cru originaire : Les Îles Moonshaes. Ses habitants partageaient sa peau et ses cheveux sombres, c’était un bon début. Ils n’aimaient pas les étrangers, c’était un point intéressant pour compliquer la tâche à d’éventuels chasseurs de prime qui n’y trouverait aucune aide.

Deux jours s’étaient écoulés, assez pour s’assurer que personne ne l’avait retrouvée, il était temps pour elle de trouver une activité.


TOUS

Au milieu des pêcheurs et des marins du Ppeuple, des hommes aux cheveux et à la peau sombre, on pouvait voir des marins nordiques des îles voisines mais aussi des marchands Calishites aux habits rouges éclatant, orange ou or et des mercenaires du Téthyr.

La ville portuaire, pleine de vie, est surplombée par le palais de la Haute Reine, une merveille architecturale de granit blanc dont les hautes tours se perdent dans les nuages bas. En s’y attardant, on peut se demander pourquoi aucun effort n’est fait pour l’entretenir mieux et empêcher les fissures de s’y creuser au point que certaines tours en semblent abandonnées.

Dans toutes les rues, on entend les chants des bardes, la musique des ménestrels, locaux ou de passage. Rien ne laissait présager qu’ils craignaient quoi que ce soit.

écrit par: Vëla Vendredi 22 Novembre 2019 à 17h26
Les quêtes au nom des marches d’argents s’étaient cumulées, enchainé et une certaine fatigue avait pris la jeune fille de la Rashéménie. Non pas qu’elle ne voulait plus servir, au contraire, mais les supérieurs immédiats avaient offert un congé à la preux chevalière en remerciement des dernières missions qu’elle avait accomplies. Au début, la paladin avait refusé, par la suite comprenait bien qu’il lui fallait un temps pour elle-même, un temps pour se ressourcer, un temps pour reprendre le flambeau de l’ordre du corbeau et un temps pour la recherche de son père Vallord. Après les préparatifs elle était partie ici et là, à la recherche d’information et en même temps tenter de semer des petites loges féminines de l’ordre du corbeau, double démarche personnelle et collective, école d'écoute et d'enrichissement par les différences, permettant d'avancer dans la recherche de progrès en apportant sa pierre à l’édifice. Allant de temples sacrer, aux lieux de cultes multiples et différés, elle avançait tranquillement et surement. Dans ses nombreuses rencontres hétéroclites des villes portuaires, l’apprenti investigateur apprit qu’il y avait le Croc-de-la-Côte, défenseur des marchands dans les mers alentour du port de Caer Callydirr, il aurait même été aperçu dans le même port. Si son paternel cherchait un allié pour l’aider dans sa cause, ce serait un dragon de ce type, sans aucun doute.

Sa décision fut prise et elle trouvait un navire commercial qui partait pour les îles Moonshae et qui plus est, au port de Caer Callydirr. La traversée lui plaisait énormément, ce monde qu’elle ne connaissait pas était pour elle une voie nouvelle qui lui donnait des ailes. L’air salin faisait son effet, et c’est ragaillardi qu’elle arrivait trop tôt pour la jeune femme, au Port. L’esprit chargé, l’âme en paix, le corps reposé, la paladin errant arrivait, espérait-elle à bon port.

À l’approche de l’île, elle vit non loin d’eux un pavillon de croc blanc sur fond bleu qui voguait en parallèle à quelques lieues au Sud. Intriguée par les crocs, ce qui lui rappelait ceux d’un dragon, la néophyte de l’ordre du corbeau se mit à faire des liens et écouter sa voix intérieure. Un frisson la parcourut, une légère brise fit plisser les eaux devant elle, sentant l’énergie divine lui susurrer un indice, la paladin psalmodiait quelques mots entre ses lèvres…


-Un guerrier divin s'efforce de savoir sur quoi il peut compter. Il vérifie toujours son équipement, qui se compose de trois éléments : la foi, l'espoir et l'amour. Si les trois sont présents, il n'hésite pas à aller plus loin. Le guerrier divin possède l’art du coup et l’art du pardon. Il sait user de l’un et de l’autre avec la même habileté. Le guerrier de la lumière fait des rêves. Ses rêves le font avancer. Mais il ne commet jamais l’erreur de penser que le chemin est facile et que la porte est large.-

Son intérieur vibrait laissant sa rose du cœur s’épanouir, comprenant plus que jamais que des jours éprouvants arrivaient, ce qui la ferait grandir encore plus. Prenant de grandes respirations, de cet air salvateur, un sourire s’affichait sur son visage mélancolique, le navire accostait et il était temps. Une fois les pieds sur la terre ferme la jeune fille passait devant le navire au pavillon de croc blanc voyant ainsi que des passagers, mettaient eux aussi, pied sur la terre ferme. Des questions se posèrent en elle, ce navire avait-il un lien avec un quelconque dragon, voir avec le Croc-de-la-Côte, le défenseur des marchands dans les mers alentours?- Sachant que les arrivés au port des navires marchands était un moment où il fallait décharger et que les capitaines et membres d’équipages étaient tous très occupé, la jeune fille décidait de continuer son chemin et reviendrait le lendemain pour poser ses questions et qui sait, trouverait-elle réponse, au bureau du maitre de port et/ou, à l’une des auberges ou elle irait prendre un bon repas et surement un bon bain chaud.





Social et psychologie sur le maitre de port (si il y à) pour savoir si le navire au pavillon de croc blanc à un lien avec le Croc-de-la-Côte?
Si pas de maitre de port, elle attendra une fois dans une auberge. ; )

écrit par: Sahadeva Vendredi 22 Novembre 2019 à 22h27
Bansh avait su trouver les mots pour convaincre Sahadeva, qui avait finalement accepté de suivre Hermine dans cette nouvelle aventure. Le Maquar connaissait bien la vie en mer et ne fut pas dépaysé : il avait en effet passé plusieurs mois en mer entre Ormspur et Eauprofonde et avait l'impression, en quelque sorte, de reprendre son long périple vers l'ouest, seulement interrompu par une escale plus longue qu'à l'accoutumée à Eauprofonde.

La traversée s'était bien déroulée. Pendant ces quelques jours, le guerrier d'Estagund avait eu l'occasion de s'entraîner avec l'équipement qu'il avait acquis avant son départ de la Cité des Splendeurs. Il avait aussi pris le temps de discuter non seulement avec Hermine mais aussi avec les passagers et membres d'équipage, récoltant ça et là des informations sur les région environnantes. Il était aussi important d'affermir son esprit que son corps...

Le vaisseau avait fini par arriver à bon port. Malgré les quelques informations glanées en cours de route, le Maquar débarquait une fois de plus dans une localité dont il ne connaissait presque rien, ce qui lui rappelait son mode de vie antérieur. Mais il y avait une différence, et de taille! Cette fois, il n'était pas seul et il pouvait compter sur l'expérience d'Hermine pour l'épauler dans la découverte de ce nouvel environnement.

Sahadeva prit d'abord un instant pour observer les habitants du cru et l'activité portuaire qui semblait particulièrement active. Il se dit ensuite qu'il pourrait mettre une fois encore en oeuvre les habitudes qu'il avait prises lors de ses précédentes traversées. Il suggéra à sa compagne de route :


- Partirions-nous en quête d'une taverne? Je suppose que c'est dans ce genre d'établissement que nous trouverons le plus facilement des informations sur les raisons de notre venue ici... ou peut-être, plus exactement, qu'on nous y trouvera...

C'était en procédant de la sorte qu'il avait rencontré, plusieurs semaines auparavant, Azur'ael et Celestia, et qu'il s'était lancé dans cette folle aventure qui l'avait vu affronter un aboleth.



Eventuellement, jet de "social" (+4) pour récolter des informations sur Caer Callidyr et sa région auprès de l'équipage du navire.

écrit par: Sail Dimanche 24 Novembre 2019 à 20h21
La jeune Calishite se plaisait à effectuer ce qu'elle appelait une "promenade matinale" depuis ses deux nuits à Caer Callidyr. Cela consistait en une brève visite du port doublée d'une ronde pour s'assurer qu'aucun chasseur de prime n'était à ses trousses.

Bien que sur le qui-vive, elle se détendait un peu plus et profitait davantage de ses explorations de la cité. elle appréciait l'air marin et matinal qui venait finir de la tirer de son sommeil, les effluves iodées émanant des étales de marchandises provenant du large des côtes, et le brouhaha, bien que encore un peu agaçant, qui témoignait de la vie du port.

Sa ressemblance avec le Ppeuple n'était pas pour lui déplaire. Elle se fondait ainsi aisément à la population et les regards suspicieux ne se manifestaient qu'après un examen plus approfondi de son visage. L'harmonie fragile qui semblait se dessiner entre les Nordiques et le Ppeuple l'intriguait.

Elle ne manquait pas une occasion d'observer avec amusement une altercation entre des représentants des deux peuples, et avec stupéfaction leur unions, amicales ou intimes. Le concept de cohabitation cordiale était encore nébuleux et suspect pour Sail, elle qui jusqu'alors participait à la résolution de conflits par des voies peu diplomatiques.

Il eut été amusant pour un spectateur de la voir déambuler le port, la démarche tantôt nonchalante dans les coins qu'elle estimait sûrs, tantôt féline et méfiante dans ceux qu'elle considérait inquiétants; tantôt adressant un demi-sourire amusé aux enfants qui l'avaient bousculé en jouant, tantôt affichant une mine sombre et menaçante aux badauds un peu trop avenants.

L'heure du déjeuner approchait, et des gargouillis lui indiquèrent qu'il était temps pour elle de partir en quête de nourriture. Aussi s'atela-t-elle à trouver l'auberge la plus proche.

écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 24 Novembre 2019 à 23h21
Cela faisait maintenant quelques jours que Jakelm avait pris congé de l'Œil de la Vouivre, navire marchand qui assurait la liaison entre Vélène et les ïles Moonshae. Son engagement avait pris fin à son débarquement à Caer Callydirr et le jeune mousse était maintenant libre comme l'air et arpentait avidement les ruelles du port, s'émerveillant de tout ce qu'il voyait et s'arrêtant sur chaque placette pour admirer les nombreux artistes qui se produisaient. La ville entière respirait l'insouciance et la joie de vivre et cette atmosphère déteignait sur l'humeur du gamin qui arborait un sourire joyeux.

Certes, Tijak ne comptait pas s'éterniser ici et espérait bien embarquer prochainement à bord d'un nouveau bateau dont la destination, ou la mission, serait remplie du parfum de mystère propre à le faire rêver. Après tout, quand on a eu la chance de tutoyer les étoiles en voguant sur la Mer de Nuit, on était bien en droit d'être un peu exigent sur l'aventure promise pour sa prochaine traversée.

Pour le moment, le jeune adolescent voulait mettre à profit le temps passé sur le plancher des vaches pour découvrir de nouveaux horizons et se familiariser avec des civilisations lointaines. Et, en matière d'exotisme, Caer Callydirr avait tout ce qu'il fallait avec sa population bigarrée où les membres du Ppeuple côtoyaient leurs homologues du continent.

Une véritable fortune en poche, ses gages lui ayant été payé intégralement par le capitaine, Jakelm avait négocié un coin de remise pour y dormir. L'aubergiste, brave homme, était tout disposé à laisser une chambre au gamin mais ce dernier avait préféré un modeste coin de terre battue qui correspondait mieux à sa condition. De plus, à son âge, il restait toujours mal à l'aise à l'intérieur d'une taverne, au milieu des joueurs qui abattaient leurs cartes en parlant fort, la chope de bière à la main.

Comme d'habitude, après son passage quotidien à la capitainerie où il s'enquérait des navires au départ et de leur destination et sa promenade en ville, la nuit commençant à tomber, il revenais vers l'auberge pour se faufiler dans la cuisine. Il avait été pris en sympathie par la femme du patron, solide matrone au cœur tendre, et autorisé à y dîner d'une soupe épaisse en compagnie des mitrons et serveurs de la taverne.

Alors qu'il était encore sur le port, son attention fut attirée par deux voyageurs. Si l'apparence exotique de l'un d'entre eux pouvait justifier ce subit intérêt, c'était surtout sur celle qui accompagnait le Maquar que se focalisait le regard du gamin. Le froncement de sourcil incrédule céda bien vite la place à un large sourire et c'est un véritable boulet qui se jeta dans les bras de la jeune femme.


- M'dame Hermine, c'est bien vous ?, hurla un Tijak rayonnant. J'suis trop content d'vous r'voir. Mais vous v'nez faire quoi par ici ? V's'avez fait quoi d'puis qu'on est rev'nu avec l'Protecteur ? Oh, pardon, m'sieur. J'vous pris d'm'excuser. J'm'appelle Tijak, enfin Jakelm, quoi, mais vous pouvez m'app'ler Tijak.

Un peu penaud tout de même de son accès de spontanéité, le mousse avait fait un pas en arrière et se dandinais d'un pied sur l'autre tout en levant un regard franc vers les deux voyageurs. La joie de retrouver celle qui avait été leur pilote lors de l'expédition près des Larmes de Séluné se lisait clairement sur le visage du jeune adolescent.

écrit par: Sahadeva Mercredi 27 Novembre 2019 à 13h30
Hermine ayant approuvé sa suggestion de partir à la recherche d'une taverne, le Maquar avait interrogé les membres d'équipage du navire afin de savoir s'ils connaissaient un établissement fréquentable dans les environs.

Les deux compagnons s'étaient ensuite mis en route. Tout en cheminant, Sahadeva étudiait avec une certaine curiosité la ville dans laquelle ils avaient fait étape. Cette curiosité n'excluait cependant pas une certaine forme de prudence et de méfiance : il avait appris à ses dépends que la moindre seconde d'inattention pouvait avoir des conséquences dramatiques. Il scrutait donc discrètement les alentours afin d'anticiper toute menace potentielle.

C'était alors qu'un jeune garçon avait fait irruption sur les quais et foncé tout de go vers Hermine. Le guerrier d'Estagund porta immédiatement sa main à son chakram, avant de constater que le visage de sa compagne affichait le même sourire que celui du nouveau venu : visiblement ces deux-là se connaissaient. Il arrêta son geste, tout en observant le garçon qui se présentait.


¤ Probablement, un compagnon d'aventure passé... Après tout, Hermine a pas mal bourlingué... Quoique celui-ci semble vraiment très jeune! Le "Protecteur"? Peut-être un nom de navire... Ce pourrait être une sorte de mousse. A moins qu'il ne s'agisse de quelqu'un qui dissimule sa forme par magie...¤

Cette dernière option semblait néanmoins improbable, à moins que ce Tijak ou Jakelm ne soit un formidable acteur, car tout dans son attitude transpirait la jeunesse. Comme à son habitude, Sahadeva répondit très poliment au salut du nouveau venu, joignant ses mains et inclinant légèrement son buste :

- Namasté, Tijak! Je suis Sahadeva, fils de Bûna, Maquar venu du lointain Estagund, à l'autre bout de ce continent. Heureux de faire la connaissance d'un ami d'Hermine.

Il poursuivit rapidement :

- Nous arrivons d'Eauprofonde, je laisserai Hermine te raconter nos aventures en chemin. Mais, pour l'heure, nous cherchons une taverne accueillante où prendre le pouls de la ville... As-tu une adresse en tête? Nous venons à peine de débarquer...

écrit par: Atlas Mercredi 27 Novembre 2019 à 14h47
10ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Port de Caer Callidyr



VËLA

De nombreuses litanies guidaient les pas de Vëla, des guides, en toutes circonstances, tranchant à chaque fois que la vie dessinait un choix à prendre. C’était un luxe que seuls les plus profonds dévots choisissaient de s’offrir et l’ex-folle de Torm était du nombre.
Si une personne dans l’immensité du Port devait pouvoir lui répondre, c’était à coup sur le Maitre de Port qui en tenait le registre. Ordre, méthode et hiérarchie. La voie qui guidait l’univers contre l’entropie.

L’homme en question était effectivement occupé mais avenant, n’hésitant pas à saluer de la main, tantôt un marchand enturbanné, tantôt un musicien la cithare à la main. C’était un homme du Ppeuple. D’un doigt, il lui intima d’attendre qu’il ait fini de compter avant de poser sa question. Sans aucun signe d’inimitié et une profonde assurance d’être dans son droit, il la fit patienter qu’il ait noté une série de chiffres et de symboles sur un petit calepin à la couverture de cuir.

- Vous disiez ?

Il portait le sourire de ceux qui aiment leur travail et le font bien.

- Le pavillon à croc-blanc sur fond azure ? Il vient d’Eauprofonde, le Morrigan. Un navire de commerce qui repartira dans six jours vers la côte des Epées –ou moins s’il trouve du personnel à temps. Le capitaine est toujours à bord si vous souhaitez proposer vos services. Avec les attaques de pirates, il y a toujours de l’emploi pour celui –ou celle d’ailleurs- qui n’a pas peur de croiser le fer. Il n’est pas seul à porter ce pavillon, de là à vous dire de quoi il s’agit, je n’en ai pas la moindre idée.

Quelque chose dans l’attitude du Maitre du Port, soucieuse de son non-verbal autant que de sa réponse, attira l’attention de Vëla. Tournant la tête sans curiosité, plus par réflexe, elle put découvrir à son tour l’attitude singulière d’une femme à la peau sombre qui flânait sur le port telle un jaguar passant d’une attitude à l’autre au rythme des éclaircies et des bousculades.

Elle la vit alors entrer dans un des nombreux établissements du quartier des docks, réveillant la faim qui commençait à la tenailler elle aussi. L’occasion était belle d’y choisir son point d’attaché, un établissement en valant un autre pour la nouvelle venue.



SAIL

Sail découvrait la cité et son caractère si particuliers dans un environnement qui l’était tout autant. Il y avait tant à voir, tant à apprendre et comprendre qu’il lui semblait découvrir un nouvel univers. Ses accès de précautions -ou ses changements d’attitudes- eurent raison de la discrétion que la recherchée se devait de garder et, sans qu’elle puisse en être sûre, elle eut le sentiment d’avoir été suivie à l’intérieur de l’établissement.

Il faisait chaud, la cuisine de la femme de l’aubergiste était copieuse et chargée de quantité d’herbes aromatiques qui lui donnait un fumet appétissant. Les bols de potage des quelques convives attablés étaient agrémentés de fromage et de galettes foncées, de larges choppes de terre cuite piquaient l’ensemble de touches acides et fruitées.

Passer de la quête d’une île à celle-ci n’était peut-être pas tout à fait un hasard. Si celle-ci était beaucoup plus grande que l’hypothétique île mystérieuse du Gnome, il lui faudrait reprendre la mer si elle souhaitait quitter les lieux. Pour quelque raison que ce soit.

L’auberge était accueillante, bien entretenue. Elle recevait avec la même sympathie une tablée de Hins fatigués qu’un demi-orc qui venait de terminer son déchargement des caisses pour un marchand voisin. Il y avait autant de Nordiques que de gens du Ppeuple et tous se parlaient sans esclandre ni fracas.

Prenant place, elle comprit que sa première impression était la bonne, une guerrière d’apparence au moins, entrait dans l'établissement à sa suite. Elle ne ressemblait à aucune des deux ethnies majoritaires.



HERMINE, SAHADEVA, JAKELM

L’équipage du Morrigan était à la mesure de ce qu’on pouvait attendre d’amis de Bansh : des marins compétents et joviaux. Sur la dizaine de leur voyage, Sahadeva avait appris les règles de leurs jeux, le passé de chacun des matelots, leurs aspirations à rester là longtemps ou à rejoindre un lopin de terre quand ils auraient gagné assez et tout ce qu’ils savaient de leur destination.

Les renforts étaient toujours les bienvenus dans les voyages vers les Îles, la forte présence pirate dans les eaux de l’archipel n’était pas une légende, les pirates de Nélanthères étaient toujours plus agressifs –et il ne s’agissait pas d’hommes, mais de demi-orcs, d’hommes-lézards, ou d’autres monstres qui n’avaient rien d’honorable et pillaient pour faire souffrir et détruire. Eux disposaient d’une alliée de choix et de poids, la Mère Dragon, et lorsqu’ils portaient son pavillon, mêmes les équipages monstrueux changeaient de cible quand ils n’étaient pas dirigés par un de leur mage dément.

Il apprit que les Îles Moonshae étaient doubles, comme les deux peuples qui l’occupent principalement. La partie Sud, majoritairement habitée par le Ppeuple à la peau sombre et au cœur tourné vers la terre, leur déesse, et le Nord, habité par des Nordiques, qui vivent pour la mer. Ils lui ventèrent les exploits de la Haute Reine Alicia qui avait réussi l’exploit d’unifier les deux pour que chacun profite du talent de l’autre en mettant ces atouts en avant.

Les tavernes ne manquaient pas et, se présentant, à son habitude, pour demander conseil sur la meilleure taverne pour les recevoir, Sahadeva put apprécier ce que Bansh avait sous-entendu : leurs noms étaient connus, les destructeurs d’aberrations seraient pour toujours les bienvenus à Caer Callyddir et chaque tenancier serait heureux de les avoir à leur table.

Hermine n’eut pas le temps de donner son avis qu’une boule de mousse leur bondit dessus, se faufilant adroitement dans les défenses de la Guerrière que la quiétude des lieux avaient dû relâcher pour le coups. Sahadeva avait manqué réagir –il se retint heureusement et assista aux retrouvailles. Il ne fallut pas longtemps pour que Tijak ne les emmène tous les trois à l’auberge pour leur présenter le maitre des lieux et son épouse dont la cuisine le ravissait depuis son arrivée.



écrit par: Vëla Mercredi 27 Novembre 2019 à 18h53
La première rencontre dans cette île était pour le moins intéressante, même si elle n’avait pas eu la totalité de sa réponse, la jeune fille avait quand même un très bon indice en plus d’avoir encore du temps pour s’informer et plusieurs tentatives du fait qu’il y avait plusieurs navires battant à ce pavions des crocs-blanc sur fond azure. Le maitre de port fut d’une gentillesse comme Vêla aimait, sans grand détour, direct en plus d’apporté des informations concrètes et serviables.

Ce fut donc avec un sourire de reconnaissance que la paladin le remerciait tout en le saluant et disposait pour ne pas déranger plus longuement le travailleur expérimenté. Dans son retournement elle suivit du regard cette femme qui tel un jaguar, se faufilait ici et là sans heurt parmi les badauds portuaires comme si elle en connaissait le pouls depuis toujours pour entrer dans une taverne. Sans se demander plus profondément le pourquoi, la jeune fille de la Rashéménie décidait que c’était là, l’endroit où elle prendrait un repas typiquement régional, surement du fait de voir la femme qui semblait être habituée à cet établissement.

Quand Vëla entrait, sa déformation professionnelle prit encore une fois, le dessus. Restant dans l’antre de la porte un iota de temps, Torm lui offrit une vision des auras de l’ensemble des présents pour savoir s’il y avait du malin à l’intérieur, non pas pour faire valoir la loi divine, mais beaucoup plus pour prendre un bon repas en bonne compagnie et loin des troubles fête. Elle ne choisissait jamais un endroit au hasard dans un lieu public, elle cherchait toujours un endroit où elle pouvait voir l’ensemble des présents et jamais bien loin d’une sortie, préférablement adossé à l’un des murs d’entrée ou l’un des coins des mêmes murs. Commencerait-elle par voir si c’était possible puis ensuite elle se déplacerait si cela le demandait. Pour l’instant elle restait dans l’antre à chercher la meilleure place.
Même si la paladin était une jeune fille, sa carrure longuement entrainée ne laissait pas voir une frêle doiselle, mais plutôt une guerrière endurcie. Son visage entourer d’une chevelure noire bleutée très luisante coupée au carré, lui donnait un teint olivâtre basané, comme les habitants du nord de la limite oriental, son jeune visage qui paraissait un brin nostalgique trahissant ainsi son jeune âge. Sa cuirasse grandement entretenue était d’un noir jais satiné qui ne permettait pas des éclats de luisances, ainsi que le reste de ses vêtements et botte tout aussi bien entretenue et noire. La grande poigne gainée d’un cuir ferme au même ton de son épée dorsale dépassait de son épaule droite laissant voir sur son pommeau rond, la gravure grossière de l’endos d’un gantelet d’une main droite. La même gravure qui elle était cette fois-ci entourée d’une rose, était gravé à l’endroit du cœur sur sa cuirasse. Pour les connaissants, il n’y avait pas de doute, c’était une Tormiste. Son arc court en bandoulière du côté droit ainsi que son carquois à sa ceinture était lui aussi d’un noir jais. L’empennage de ses flèches dans le carquois était celui des corbeaux. Sa main droite couverte d’un gant finement travaillé dans la même apparence que le reste était simplement déposé sur le pommeau de sa dague de ceinture tandis que la gauche couverte d’un gant aussi tenait l’une des ganses de son havresac du même ton.

Sa posture était décontractée, même si elle semblait chercher quelque chose ou quelqu’un la preux chevalière ne semblait pas incommodée ni même dépaysée, mais il était facile de voir qu’elle ne venait pas de l’endroit.

L’odeur de l’endroit la ravivait, un mélange chaotique qui était remis à sa place par un fumet agréable d’aromates savamment choisi pour le potage qui semblait régner sur les tablées de la taverne. Cela la changerait de ses rations de voyage et l’ex-folle de Torm affichait maintenant un visage satisfait d’avoir trouvé de quoi nourrir son corps affamé. Profitant ainsi de ce moment pour prendre le pouls des clients et d’écouter les histoires qui se conterait sans doute, la jeune fille pris place après avoir commandé et s'installait pour y passer une bonne partie de la journée.



Détection du mal dans la taverne. Social pour collecter des infos de toute sorte.

écrit par: Atlas Jeudi 28 Novembre 2019 à 10h13
La vie est pleine de surprises, tantôt heureuses, tantôt pleine de regrets et de mélancolie, toujours pleine de changements auxquels nous n’avons que le choix de nous adapter.

Alors qu’elle s’apprêtait à entrer dans l’auberge, et commencer une nouvelle aventure avec ses compagnons d’hier et d’ailleurs, le temps sembla se figer sans qu’aucun autre passant ne remarqua quoi que ce soit. Juste devant eux apparut soudain un vieil homme, vêtu d’un manteau gris qui semblait absorber la lumière. Pas un signe ne permettait de savoir qui il était ou d’où il venait mais une profonde bonté éclairait son visage, la sagesse son regard.


- Hermine, j’ai trouvé le chemin que tu cherches depuis ces longues années en parcourant les Royaumes et écrivant l’Histoire. Ta quête était vaine, tu n’appartiens pas à ce monde. Je vais te ramener chez toi. Merci pour la meute et ce que tu as accompli avec elle.

Il se tourna tour à tour vers Jakelm et Sahadeva. Il n’y avait aucune place pour les remises en question dans ses paroles, aucun choix offert. Tous les deux eurent l’intime conviction que les choix étaient déjà faits et qu’y revenir ne ferait que rendre la séparation plus difficile.

- Messieurs, je vous l’enlève. Poursuivez votre route avec le même entrain, dans son souvenir ou pas, ce choix-là vous appartient.

Et comme il était apparu, il disparut. Et Hermine avec lui.

hrp.gif Merci pour tout Hermine, et au plaisir de te revoir.

écrit par: Sail Jeudi 28 Novembre 2019 à 19h28
Rien qu'en observant son œil gauche, toute personne ayant longtemps vécu auprès de Sail savait que cette dernière était prise d'une vive émotion, positive ou non. En effet, son strabisme, bien que léger à l'origine, s'accentuait lorsque son caractère nonchalant et taciturne était envahi par la joie, la tristesse, la peur ou tout autre sentiment intense.

Elle ne quittait pas Vëla des yeux depuis son arrivée. Les vêtements sombres qu'elle arborait n'empêchaient pas la folle de Torm de passer inaperçue, au contraire, sa carrure ne pouvant la faire plus discrète, cette dernière faisait ressortir la Tormite parmi le reste de la clientèle.
Tout se bouscula alors dans l'esprit de la Calishite. Était-ce une chasseuse de prime venu s'emparer d'elle pour la livrer ? Ou pire, l'assassiner ?

¤ Une foutue erreur de s'être rapproché de ces terres maudites !!! ¤

Ressassant les événements passés à Zazesspur, Sail surprit sa main tremblante, son front perlant de petites gouttes de sueur. Elle jeta quelques regards discrets au reste des clients, soupçonnant soudainement chacun d'entre eux d'être à ses trousses, même ceux qui paraissaient amicaux et sans animosité aucune à son arrivée à Caer Callidyr. La jeune femme se jura d'être désormais plus discrète.

Elle réussit à se calmer, le doux fumet provenant des cuisines et les rires insouciants des locaux aidant. Après tout, ceci n'était peut-être que pure coïncidence. Elle attrapa un garçon de table par le bras, toujours attentive aux moindre mouvement de Vëla sans pour autant croiser son regard.


-Tiens,elle lui enfonça discrètement une pièce d'argent dans le creux de la main, si tu me rapporte tout ce qu'il y a à savoir à propos de la grande dame en armure et ce le plus discrètement possible bien sûr, tu en auras une deuxième comme ça.

Au mieux, la Calishite espérait obtenir des renseignements utiles, au pire, elle venait d'alléger sa bourse d'une pièce.

écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 29 Novembre 2019 à 13h27
C'est escortés par un véritable moulin à paroles qu'Hermine et Sahadeva firent la route vers l'auberge. Tout au plaisir de revoir la jeune femme, le gamin était intarissable, faisant lui-même les questions et les réponses, si bien qu'il ne dut pas retenir grand chose des exploits aquafondiens des nouveaux venus.

La disparition brutale de l'aventurière laissa Tijak bouche bée. Encore sur le coup de la surprise, l'enfant lança un regard interrogateur au Maquar pour constater la même stupéfaction dans les yeux de l'homme. Machinalement, ils entrèrent dans l'établissement pour aller s'installer à une table. Plantant là son nouveau compagnon, le jeune mousse se faufilait adroitement parmi les clients pour aller lui-même chercher à boire lorsqu'il se vit intercepté par Sail.


- Euh, m'dame, je ne..., commença-t-il pour dissiper la méprise avant qu'un large sourire n'illumine son visage. D'accord, j'vais voir c'que j'peux faire...

Une lueur espiègle au fond du regard, le garçon, amusé, fit un crochet par la table de Vëla pour s'enquérir de la commande, vantant aussi bien les mérites de la cuisine locale que les attraits de la ville, et en profitant pour tenter de soutirer, le plus discrètement possible, quelques informations à la Tormiste.

écrit par: Vëla Vendredi 29 Novembre 2019 à 17h10
La jeune fille s’attablait en disposant son havresac entre ses deux pieds, et s’adossant confortablement. L’arrivée du jeune homme vers elle ne la surprit pas, comme serveur de l’endroit, elle lui fit un sourire complaisant et lui commandait la spécialité de l’endroit accompagné d’une bouteille d’hydromel. Le jeune serveur en profitait pour s’informer de sa venue dans cette ile, ce qui était normal, dans une taverne de port et qui plus est, elle ne devait pas trop ressembler aux habitants locaux. Trop jeune encore pour draguer, se dit-elle, elle fut quand même un brin touché de son attention pour la suite de sa demande, la naïveté du jeune âge lui rappelait sa jeune enfance. La preux chevalière n’avait pas été draguée depuis tellement longtemps, d’ailleurs, l’avait-elle été un jour se questionnait-elle silencieusement. Toujours avec un sourire qui laissait aussi voir une certaine rougeur à ses joues rehaussées, l’ex-folle de Torm lui mentionnait simplement qu’elle était à la recherche de son père, un paladin de Tyr, du nom de Vallord et que lui devait sans doute chercher un dragon que l’on appelait le Croc-de-la-Côte. La Rashéménienne avait laissé un temps pour ensuite ajouter qu’elle se demandait si les navires portant pavillons des crocs blancs sur fond azure, dont le Morrigan accosté présentement, avait un quelconque lien avec le dragon en question. Encore un certaine temps avant d’ajouter sur une tinte douce…

-Vëla, Vëla de Torm et vous charmants sieur?- Riait-elle de cette légère complicité naissante, l’invitant à se présenter plus en profondeur.

Vëla n’avait jamais eu rien à cacher, vivant toujours dans la vérité et ses principes. La jeune fille savait pertinemment que cela lui apporterait sans doute des problèmes ou peut-être pas, elle se fiait à sa bonne étoile. La paladin savait surtout qu’une telle information a peu de chance de lui nuire, à moins que Vallord soit recherché et cela soient pour elle une occasion merveilleuse. Pour le dragon et bien si elle en avait entendu parler sur la côte, ce ne devait pas être en cette ile, un secret de la commedia dell’arte, au mieux elle trouverait une information utile pour la suite de ses recherches et qui sait, ce jeune homme l’invitait à lui montrer plus amplement cette île merveilleuse. La Tormiste n’avait jamais pris de vacance et même si cela n’en était pas, elle se sentait comme, alors un peu de relâchement n’avait jamais fait de grand mal à qui que ce soit. De toute façon, le jeune homme était trop jeune pour elle et elle le voyait déjà comme son petit frère qu’elle n’avait jamais eu.



Social (suite).

écrit par: Sahadeva Vendredi 29 Novembre 2019 à 22h19
L'étrange mésaventure d'Hermine brisa l'enthousiasme de Sahadeva : lui qui était si heureux d'avoir trouvé en Hermine et Vieltal deux compagnons de route avec lesquels partager joies, douleurs et épreuves finissait par se retrouver seul.

Vieltal avait vaguement promis de les rejoindre à Caer Callidyrr mais force était de constater qu'il ne semblait pas être là ; quant à Hermine, sa disparition avait été aussi brusque que spectaculaire. Si sa compagne ne lui avait pas parlé du fait qu'elle venait d'un autre plan, il ne faisait nul doute que le Maquar se serait mis à enquêter sur l'étrange personnage qui l'avait abordée et qu'il aurait remuer ciel et terre pour la retrouver. Mais Hermine semblait heureuse, apaisée, et il était conscient qu'elle était libre de ses choix...

De plus, seul, il ne l'était plus vraiment depuis qu'il avait croisé la route de Tijak. Passablement ébranlé par la disparition de sa compagne, le guerrier d’Estagund avait suivi le garçon à l’intérieur d’un établissement. Machinalement, il s’était installé à une table pendant que Jakelm allait lui chercher un peu d’eau.


¤ Que faire maintenant ? Attendre que l’Adama se manifeste, je suppose… ¤

Méditant sur cette pensée, Sahadeva constata que Tijak était entré en discussion avec une femme musclée au teint olivâtre. Le Maquar observa la scène avec attention, près à intervenir si les choses semblaient mal tourner....

écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 01 Décembre 2019 à 17h43
Décontracté, Jakelm bavardait naturellement avec la jeune femme, manifestant son ignorance quant à la compagnie battant pavillon de crocs blancs sur fond azur. Il fallait dire qu'il n'y avait pas si longtemps que le gamin naviguait et il n'avait pas encore eu l'occasion d'embarquer sur un de leurs navires. Il avait peut-être, à l'occasion, discuter avec un de leurs membres d'équipage, au hasard d'une escale, mais il n'avait rien noté de particulier à ce moment.

- Tijak, se présenta-t-il en retour. Enfin, Jakelm plutôt, mais tout l'monde m'appelle Tijak. J'suis d'Hovden. C'est dans l'Téthyr. Vous connaissez ?

Naïvement, le garçon pensait que le petit village de pêcheurs où il avait vu le jour était le centre du monde et que toute personne ayant un peu bourlingué - ce qui semblait être le cas de la Tormiste - ne pouvait que situer cet endroit.

- J'vais porter votre commande en cuisine, poursuivit-il avec son sourire habituel. J'leur dis d'faire vite. N'hésitez pas à m'app'ler si vous avez besoin de quelqu'chose.

Sur ce, de la démarche légèrement chaloupée qu'ont les marins une fois à terre (à croire qu'ils passaient leur temps, même une fois à terre, à contrebalancer le roulis et le tangage lors de leurs déplacements), le mousse, serveur occasionnel, se dirigea vers une porte au fond de la salle, derrière laquelle il disparut pour en ressortir quelques secondes plus tard, deux chopes remplies d'eau dans la main droite et une chope de bière dans la main gauche.

Tout en louvoyant entre les clients, il passa à proximité de Sail et lui posa le verre d'alcool sur la table, tout en lui rapportant discrètement le peu d'infos glanées auprès de Vëla, puis, tout naturellement, il rejoignit Sahadeva auprès de qui il s'assit.


- Tenez, m'sieur, lui dit-il en lui tendant l'eau Vous êtes sûr qu'vous voulez pas un truc plus fort ? C'est fou c'qu'est arrivé à m'dame Hermine quand même... Vous allez faire quoi maint'nant ? Au fait, vous v'niez pourquoi à Caer Callidyrr ?

écrit par: Sahadeva Dimanche 01 Décembre 2019 à 23h18
Le Maquar fut soulagé de constater que les entretiens que menaient Tijak se déroulaient parfaitement bien et il comprit que le jeune garçon faisait aussi office de serveur dans l'établissement.

Il se détendit quelque peu en attendant son retour et profita de l'occasion pour observer discrètement la clientèle bigarrée de l'établissement. Une jeune femme à la peau sombre attira particulièrement son attention car elle lui rappelait sa terre natale, bien que les femmes de son pays aient la peau légèrement plus claire. Caer Callidyrr semblait être aussi cosmopolite que l'était Eauprofonde.

C'était alors que Tijak était revenu avec une jarre d'eau. Le Maquar se servit un verre, tout en lui répondant :


- Tu peux m'appeler Sahadeva, Tijak, laisse tomber le "monsieur". Les amis d'Hermine sont les miens. Une femme exceptionnelle, assurément... tout comme sa disparition... Je serais assez inquiet, si je ne savais pas qu'elle venait d'ailleurs et cherchait depuis longtemps à rentrer chez elle. Elle a suivi librement cet individu et j'espère qu'elle a trouvé le chemin qui la ramènera là où elle le souhaite...

Ces mots faisaient tristement écho à sa propre destinée mais le guerrier d'Estagund chassa rapidement ces tristes pensées et répondit aux autres questions du jeune mousse :

- Quant à savoir ce que je suis venu faire ici et ce que je vais faire à présent, je n'en sais pas encore grand chose... On m'a indiqué qu'on pourrait avoir besoin de moi par ici, une histoire de dragons, semble-t-il... As-tu déjà entendu quelque chose à ce sujet?

Il avait parlé d'une voix égale, ne cherchant pas particulièrement à être discret, espérant secrètement qu'un client ou qu'un membre du personnel de l'établissement intercepte la conversation et lui prodigue quelques informations utiles. Il avala une gorgée d'eau tout en observant attentivement les alentours.

écrit par: Vëla Lundi 02 Décembre 2019 à 17h01
La guerrière divine était encore sous l’effet euphorisant du jeune serveur Jakelm et ceci lui donnait un air joyeux qui habituellement était mélancolique. La jeune fille de la Rashéménie lui répondit avec un sourire complaisant qu’elle connaissait le Téthyr, mais qu’elle n’y avait encore jamais mis les pieds puis avait acquiescé à la suite. N’ayant rien à faire dans l’attente de sa commande, elle écoutait ici et là les conversations qui fusèrent de toute part. Elle se concentrait sur ses intérêts et non pas sur l’ensemble des dires des badauds présent. Elle ne fut pas certaine, mais à un moment elle entendit *… besoin de moi par ici, une histoire de dragons, semble-t-il... As-tu déjà entendu quelque chose à ce sujet?...* Prestement elle cherchait d’où cela pouvait venir et rapidement elle vit le jeune serveur du nom de Jakelm auprès d’un homme du sud enturbanné. Est-ce qu’elle avait bien entendu et cela venait-il bien de lui ou d’ailleurs? Se posait-elle comme question. Peu importait sur l’instant, le jeune Jakelm reviendrait lui porter sa commande et elle s’informerait sur l’exactitude des propos qu’elle croyait avoir entendus avant d’aller importuner l’homme au teint basané.

Elle continuait quand même d’observer l’homme au turban cherchant dans sa mémoire les quelques écrits qu’elle avait lu dans la petite bibliothèque de l’ordre du corbeau. Elle savait qu’il devait venir de la région du sud-est extrême du monde connu et c’était la toute première fois qu’elle en voyait un, était-ce bien cela, si oui, il avait bien voyagé pour venir jusqu’ici. Son observation du type lui laissait le loisir de croire qu’il devait être un guerrier, à voir le lourd cimeterre, son arc long composite et cette espèce de bidule en rond qui semblait être une lame étrange. * Surement une arme typique de chez lui.* de plus il n’avait pas l’aura mauvaise. * Un atout pour mes recherches et si c’est bien de lui qu’elle avait entendu les paroles, un homme qui peut s’occuper d’un dragon en à vue d’autres avant aujourd’hui. Se mentionnait-elle suspicieuse lorsque leur regard se croisait. Vëla lui fit un simple signe de la tête en guise de signature et de respect puis décidaient de sortir sa pipe de bois pour quelque petite bouffé avant le repas et l’hydromel qui viendrait combler ce moment.

La jeune fille était détendue et appréciait le moment, il faisait longtemps qu’elle n’avait pas ressenti un bien-être de la sorte et ceci lui donnait un moral céleste. Elle remerciait silencieusement Torm de la guider ainsi sur le sentier de la lumière et que peut importait où elle se situait et quand, elle servirait toujours.

écrit par: Atlas Mercredi 04 Décembre 2019 à 16h19
10ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Port de Caer Callidyr


TOUS

Peu à peu l’Auberge tissait les liens entre les acteurs d’une nouvelle épopée. Bien sûr il serait question de dragons -il était toujours question de dragons- mais pas que, et chacun le découvrirait au fur et à mesure que se déroulerait le parchemin de leur temps commun.

En cuisine, Jakelm avait été bien accueilli, avec toute la bienveillance dont la femme du tenancier faisait montre à son égard.


- Tijak ! Tu ne dois pas te sentir obligé de servir pour gagner ta soupe mon grand, c’est d’bon coeur ! Pour le coup, ton aide est la bienvenue, il y a du monde en salle aujourd’hui. Je te prépare la bouteille d’hydromel et le plat du jour. Pour la bière et l’eau, je te laisse faire.

Le jeune serveur n’avait pas eu le temps de répondre à Sahadeva que la cloche de l’arrière salle le rappelait pour aller chercher sa commande. Une soupe de poisson, chargée de pommes de terre, de navets et de carottes, l’ensemble rehaussé du même bouquet d’herbes qui parfumait la salle commune.

Les mots offerts à la volée, papillonnaient de table en table, se posant sur la fleur de chacune, tantôt s’y chargeant de pollen de question, de surprise, de peur ou d’acquiescement silencieux. Très vite, les échos des uns, se mélangèrent à ceux des autres et bientôt chacun parla à sa table de dragons.

Au milieu du tumulte, il était difficile de tout entendre. Un homme du Ppeuple racontait en anecdote sur sa rencontre avec un dragon-fée qui s’était pris d’affection pour son cheval et en avait enlevé la selle pour l’en soulager, provoquant au reste de la tablée, un mélange de jalousie et d’amusement face à l’événement. A une autre table, un Nordique tatoué sur l’ensemble de son crâne, racontait le survol d’un Grand Rouge alors que son équipage avait mis en déroute un brick de pirates, de plus en plus agressifs, trois jours plus tôt. Les créatures n’effrayaient pas les valeureux Nordiques et ils avaient pris pour un mauvais présage que la figure de proue de leur bateau représentait justement un dragon rouge.
Il y avait encore des membres de l’équipage du Morrigan qui disaient qu’il y avait longtemps qu’ils n’avaient plus vu la Mère Dragon.

écrit par: Sahadeva Vendredi 06 Décembre 2019 à 23h14
Tandis que Tijak retournait vaquer à ses occupations sans même prendre le temps de lui répondre, Sahadeva tendit l'oreille pour écouter les conversations qui se tenaient dans l'établissement. Mais pourquoi donc Bansh s'était-il montré si secret, si inutilement énigmatique, quant à la raison de leur venue dans les îles Moonshae?

A vrai dire, le Maquar avait suivi Hermine sans trop se poser de questions. Il avait fait preuve d'une certaine paresse, se disant que sa compagne, plus intelligente et plus audacieuse que lui, percerait bien vite l'énigme... Mais, maintenant qu'elle s'était volatilisée, il se retrouvait seul face à ses questions.


¤ Par l'Adama! Mais il y a des dragons dans toutes les conversations par ici! ¤

Au cours de ses voyages, Sahadeva avait beaucoup entendu parler de ces majestueuses créatures mais il n'avait jamais eu l'occasion d'en observer un pour de vrai. Il redoubla d'attention et tenta de capter l'une ou l'autre information utile.

Au bout d'un moment, il décida de se lancer... Il avala d'une traite le contenu de son verre d'eau, se leva et se dirigea calmement vers l’équipage du Morrigan. Interpellant le marin qui lui semblait le plus affable, il demanda poliment :


- Pardonnez la curiosité d'un étranger, mais qui est cette Mère Dragon que vous évoquiez à l'instant? Sa disparition est-elle inquiétante ou plutôt bénéfique?

écrit par: Sail Lundi 09 Décembre 2019 à 08h49
Une fois n'est pas coutume, et Sail intercepta à nouveau un Jakelm fougueux dont l'élan manqua d'emporter la frêle Calishite. Reprenant son équilibre sans lâcher le jeune Téthyrien, elle lui glissa une nouvelle pièce d'argent dans la main, comme promis, puis le relâcha sans dire un mot.

Ainsi la guerrière était à la recherche de son père qui lui même était à la recherche d'un dragon. La jeune femme était soulagée qu'aucune notion de contrat, d'"
-affaires qui ne te concernent pas, moucheron !", ou autre parole expéditive digne d'un chasseur de prime ne soit ressortie du rapport de Tijak. Elle se détendait de nouveau, tout comme son œil gauche. La bulle de mutisme dont elle s'était entourée se perça, et comme s'il s'était arrêté pendant un moment, le temps repris son cours, laissant la vie envahir à nouveau l'auberge.

¤ Ils sont tous obsédés par les dragons ici, ma parole !¤

Sail n'avait que très peu entendu parler de ces créatures. Quelques légendes ici et là, rapportées par le vent et les bruits de couloirs, un peu comme les conversations qu'elle écoutait. Elle n'en avait jamais vu de ses propre yeux évidemment , et son imagination lui figurait d'énormes lézards ailés cracheurs de feu terrorisant les paysans. Elle resta d'ailleurs dubitative quant à l'existence de dragons fée soulageant les chevaux et adressa une moue désapprobatrice à sa chope.

Vëla semblait tranquille et confortablement installée, aussi la Calishite décida de porter attention à l'étrange homme enturbanné qui venait de s'adresser à une tablée. Qui pouvait bien être cette mère des dragons? Un titre bien pompeux selon la jeune femme qui se demandait encore si on parlait d'une quelconque noble au titre ronflant ou d'une véritable mère des dragon.

Elle décida donc d'écouter aussi discrètement qu'attentivemment la conversation qui allait suivre. Après tout, derrière toutes ces affabulations à propos des dragons se cachait peut-être l'occasion de bien gagner sa croûte.


écrit par: Atlas Lundi 09 Décembre 2019 à 12h54
10ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Port de Caer Callidyr


TOUS

Pour Sail comme Sahadeva, la reprise généralisée du sujet draconique était une surprise. L’expérience leur montrerait que de glisser un sujet anodin dans un lieu d’échange offrait toujours le même résultat et qu’il s’agissait bien là de la meilleure manière de voir les multiples facettes d’un sujet jusqu’à, bien souvent, en perdre le fil.

Toujours fut-il qu’ils tenaient là, les uns et les autres, une première piste, que ce soit pour briser une paranoïa bien installée ou des doutes sur la véritable raison de leur présence.

Le Maquar n’eut aucune difficulté à creuser un sujet qu’il avait déjà évoqué avec les marins avec lesquels il avait fait la traversée, l’orientation de la discussion lui permettrait certainement d’en savoir plus.


- La Mère Dragon ne nous accompagne pas toujours, nous sommes une vingtaine à porter son pavillon, même elle ne peut pas être partout à la fois. Pour c’qu’il reste de mémoire, nous n’avons été attaqués qu’une fois sous ses couleurs et ils l’ont regretté le temps de servir d’offrande à la Reine Garce. Ça d’vait être pour l’exemple parce qu’elle n’aime pas détruire quand c’n’est pas nécessaire.

Ils trinquèrent à sa santé et à celle de Sahadeva puis le marin poursuivit, sur le ton de la confidence : - « Que nous n’la voyons pas, ma foi, c’n’est pas fort grave, mais si elle a disparu et qu’les pirates en entendent parler, c’est tout autre chose... C’est qu’ils risquent bien d’nous prendre pour cible en revanche avec les navires qu’ils ont perdu. »

Sail comprit que le surnom donné à la Dragonne ne la désignait pas comme la génitrice des dragons mais comme une créature maternante et protectrice, capable de colères d’une violence considérable quand ses protégés étaient en danger.

La discussion bascula sur un autre dragon qui n’avait, lui, aucun des grands principes de leur protectrice. La « Rage Rouge », terrible défenseur de Mintarnne, à quelques centaines de lieues seulement à l’Est, protégeait ses habitants contre une rétribution qu’ils ne pouvaient refuser. C’était leur plus grande crainte, qu’un jour les deux dragons s’affrontent et que le Rouge l’emporte.


- Aussi étrange que cela puisse paraitre, les gens d’ici craignent peu les dragons. Ils ont eu leur lot de créatures monstrueuses et s’en sont toujours sortis grâce à la protection de leur Déesse et de ses Druides. C’est une force que même les Nordiques respectent, c’est dire !

De l’agitation à l’extérieur attira l’attention de Vëla, quelque chose de … dérangeant se passait sur le port, elle en eut la certitude avant que ses sens ne lui indique quoi que ce soit. La porte s’ouvrit pour laisser sortir un plus curieux qu’elle encore, un homme du Ppeuple assis à la première table de l’entrée. Les cris –lointain et atténués par le brouhaha- lui parvinrent pour lui donner raison.

écrit par: Vëla Lundi 09 Décembre 2019 à 18h37
Dans son attente et son inspection des lieux, la jeune Rashéménienne écoutait avec attention les propos des tables voisines. Celui qu’elle avait plus remarqué jusqu’à présent, se levait et allait discuter avec les clients d’une table non loin d’elle et apprit qu’ils étaient des marins du navire qu’elle avait aperçu qui battait pavillon des crocs blanc. Ce que la jeune fille entendit lui plaisait et ceci lui donnait de plus en plus d’espoir de retrouver son père dans cette région, car il n’y avait pas qu’un seul dragon, mais bien deux. Des deux par contre, un seul semblait être celui qui aurait intéressé Valord, cette fameuse mère dragonne. Elle avait donc le choix et surtout beaucoup plus de chance d’en apprendre davantage ici que sur la côte.

Tirant tranquillement sur sa pipe, elle regardait de plus en plus les marins attablés et allait leur poser une question quand soudain ses oreilles, son flair et sa déformation professionnelle prirent le dessus sur des agitations sur le port à l’extérieur. Prestement le contenu de sa pipe se fit expulser du fourneau et éteint de son pied droit et en voyant le client en face de la porte d’entrée sortir, l’ex-folle de Torm endossait rapidement son sac puis sorti derrière l’homme. Les cris qu’elle avait entendus ne lui donnaient pas d’information précise sur l’origine de cette agitation, mais ses yeux feraient sans doute le reste du travail de collecte d’information.

La première répondante en elle avait pris le dessus sur sa curiosité des dragons pour porter l’aide nécessaire demandé, si c’était de l’aide demandé bien entendu. La paladin avait depuis fort longtemps, appris à bien observer la scène avant d’y intervenir, le plus d’informations qu’elle pourrait obtenir avant d’agir seraient pour le mieux. Donc à partir de la taverne jusqu’au centre de l’agitation, elle inspectait les alentours, écoutait ce qu’il avait à entendre et par la suite, elle classerait les informations pour une meilleure intervention, si elle devait intervenir. Sachant très bien qu’elle n’était pas une locale, la jeune fille ne voulait surtout pas se mettre dans l’embarras à cause d’une incompréhension des us et coutumes de l’île. La preux chevalière ne courrait pas, mais avançait d’un pas ferme et de bonnes enjambées n’hésitant pas à se frayer un chemin si cela devenait nécessaire. Sur les docks, tout pouvait arriver, des caisses qui déboulent, un chargement trop lourd fait céder un cordage trop usé, un cheval prend peur et écrase un passant, des vieux comptes non réglés dégénère en rixe et cette dernière pensée lui fit abaisser son sourcil gauche en guise d’avertissement. * Ne pas se mêler de telles affaires Vëla!* se dit-elle croyant bien certainement, que cet avertissement venait de Torm. Son sourire niais s’affichait de nouveau sur son doux visage mélancolique à cette pensée, pendant qu’elle continuait de s’approcher du lieu.

* Torm, donne moi la sagesse, la volonté et la vaillance d'être juste et aidante.* lançait-elle intérieurement à son amant, laissant ainsi son auréole de lumière apparaitre doucement.

écrit par: Sahadeva Mardi 10 Décembre 2019 à 16h37
Le Maquar avait écouté avec beaucoup d'attention les informations fournies par le marin et la conversation qui s'en était suivie. Il était satisfait d'avoir appris l'existence de deux puissants dragons dans la région, la Mère Dragon et la Rage rouge, et de mieux situer leurs domaines d'influence.

¤ Ces créatures semblent étonnamment abondantes dans la région mais pas forcément pour un Mal. On dirait même qu'elles permettent à une forme d'équilibre de s'installer. Est-ce pour ces deux dragons que Bansh nous a envoyé ici? Est-ce que cet équilibre précaire entre eux deux, ou entre eux et les habitants de la région, est sur le point de rompre? ¤

Sur ces questions, le Maquar n'avait pu obtenir la moindre information, même si la disparition de la Mère Dragon pouvait constituer un élément inquiétant. Il se promit d'interroger Tijak à ce sujet, dès que le jeune homme aurait achevé son service.

Sahadeva trinqua poliment avec les marins du Morrigan, tout en les remerciant pour les informations fournies. Suivant son habitude, il ne but que de l'eau pour ne pas troubler son esprit. Il se risqua à entretenir la conversation sur les dragons :


- Vous avez bien dit "les dragons"? Il y en a encore d'autres que la Mère Dragon et la Rage rouge? Dire que je n'en ai jamais vu...

écrit par: Jakelm Fileyeur Mardi 10 Décembre 2019 à 18h00
Il y avait vraiment foule dans l'auberge ce soir-là et Tijak ne savait plus trop où donner de la tête dans son désir de satisfaire tout le monde avec empressement. À son grand regret, les commandes s'enchaînant ne lui laissait pas trop le loisir de retourner s'asseoir à la table de Sahadeva pour faire plus ample connaissance avec lui. Il avait juste eu le temps de lui glisser que la grande dame en armure assise non loin d'eau était, elle-aussi, à la recherche d'un dragon, le Croc-de-la Côte, mais que lui-même, Jakelm, n'avait jamais eu la chance d'en voir un encore - pourtant, ça doit être magnifique de les voir fendre le ciel avec grâce - et qu'il n'en connaissait que certaines légendes circulant à leurs sujets. L'appel en cuisine l'avait fait bondir de son banc avant qu'il n'ait eu le temps de poursuivre et, depuis, il n'avait pas encore trouvé le temps de revenir s'attabler.

Maintenant que le Maquar avait attiré son attention sur ce sujet, le mousse remarquait qu'un bon nombre des conversations tournait autour de ces géants du ciel, comme si la population des îles vivait au rythme de ces grands vers. Lors d'un ce ses passages auprès des fourneaux, il en avait touché deux mots à la cuisinière, lui demandant s'il y avait une raison particulière à ce sujet central dans les discussions.

Lors d'une de ses nombreuses irruptions en salle, Tijak était revenu à proximité de Sail. Après avoir remercié la jeune femme, le garçon s'enquit de ce dont elle avait besoin encore, d'un point de vue culinaire, cette fois. Par politesse, et pour obtenir quelques informations aussi, il poursuivait le dialogue, lui demandant ce qui l'amenait par ici, si, elle-aussi, étaient fascinée par les dragons comme semblait l'être la majorité des personnes présentes.

À l'ouverture de la porte, le brouhaha venant de l'extérieur attira son attention et il nota le brusque départ de Vëla, suivant de près un membre du Ppeuple. Curieux incorrigible, le gamin leur aurait bien emboîté le pas mais il avait encore beaucoup de travail et ne voulait pas faire faux-bond aux aubergistes dont la gentillesse lui permettait de préserver son maigre capital. Après un sourire d'excuse et muni de sa nouvelle commande, Tijak se rua de nouveau vers les cuisines, ne pouvant s’empêcher de lancer, au passage, un regard au travers des fenêtres, comme si ce bref coup d’œil allait être suffisant pour l'informer de ce qu'il se passait dehors.

écrit par: Atlas Jeudi 26 Décembre 2019 à 15h53
10ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Port de Caer Callidyr


SAHADEVA

- Et oui l’ami, des Dragons ! Si tu savais tout ce qu’on dit d’eux ! Voir des dragons est un souhait que personne n’devrait faire. Ami ou Ennemi, il te glace le sang rien qu’à le voir et pas pour rien ! On dit qu’ils crachent le feu, la glace, la foudre ou juste la mort et que d’un battement d’aile ils peuvent faire chavirer un navire, d’un coup de queue briser un rampart !

Les marins trinquèrent encore puis en vinrent à demander au Maquar ce que lui faisait ici. Il prit conscience de mouvement vers la sortie, d’un peu d’agitation par la porte ouverte, puis du retour en cuisine de Tijak alors qu’il en était passé bien plus près. Tandis que les discussions changeaient, abandonnant progressivement le sujet des Grands Vers, la tension sembla diminuer d’un cran, les récits perdre en couleurs et divagations diverses.

JAKELM

- Oh que non mon Tijak ! Ici, on ne les craint pas tant que les rejetons de Kazgaroth et le poison qu’il a fait couler dans le cœur de notre Mère. Les gens parlent du sujet qui passe, il suffirait que tu lances ouvertement une question sur la pêche pour que tous reprennent ce sujet à leur manière. Ils te parleraient de leur lac favori, de la mer déchainée ou des leurres qu’ils utilisent pour prendre leurs plus belles prises.

Elle rit de bon cœur, secouant la tête pour en chasser les images des dragons.

De retour en salle, il découvrit une Sail fut plus taciturne. De dragons elle avait tout juste entendu parler –et jamais comme capable de soulager un cheval autrement qu’en le mangeant.

Surpris de voir la guerrière en armure se lever et sortir d’un pas rapide, quelque chose dans son regard du le trahir parce qu’il poussa son interlocutrice à faire pareil. Par l’ouverture de la porte, il vit une belle agitation sur les quais mais pas assez pour comprendre ce qu’il s’y passait. Il retourna en cuisine … pour s’en faire remercier aussi vite.[/i]

- Tu as assez travaillé pour aujourd’hui mon grand, va donc profiter du grand air avant qu’il ne pleuve !

SAIL

Autant le jeune homme était sympathique et efficace, autant l’assurance de Sail fut de courte durée. Alors qu’elle respirait enfin plus calmement et goutait même à un peu de quiétude, voilà que celle qu’elle avait prise pour une mercenaire à sa recherche quittait la place, à grandes enjambées et son jeune ami re-disparaitre en cuisine !

VËLA

L’ex-folle de Torm, auréolée de lumière traversait la foule en attirant l’attention des curieux autant qu’elle les écartait de sa route. L’homme qu’elle avait suivi s’était décalé vers la droite d’où arrivaient trois hommes armés de piques, aux armes de la cité. Sur la gauche, des gens se bousculaient, les uns pour tenter de voir ce que fuyaient les autres. En quelques secondes, de cris et de bousculades, elle eut une vue de ce qui provoquait cette agitation : sur les docks, des hommes se hissaient sur le ponton, dégoulinant d’eau de mer et d’une substance huileuse immonde, verdâtre. Sans un bruit, dans la posture grotesque de marionnettes, ils approchaient.

Si les étrangers ne comprirent pas à quoi ils avaient affaire, les locaux du Ppeuple avaient le souvenir de ce genre de créatures de cauchemars. Dégageant un parfum de pourriture et de marais, rayonnant d’un mal terrible, le corps gorgé d’eau de noyés juste repêchés. Elle sut, avec la certitude de la Femme de Foi que ceux-là n’avaient rien à faire-là.

Derrière les trois hommes de la garde qui se déployaient en arc de cercle pour contenir les trois, puis bientôt six humanoïdes, se tenait un homme au cheveu de geais, en toge bleu nuit. Un éclair crépita au bout de ses doigts et, dans un mot de pouvoir, deux projectiles magiques fusèrent sur le premier. D’une voix forte, il cria à l’assemblée : -
« Faites place ! Ecartez-vous ! »

PARCHEMIN
Jet de connaissances (Religion) -> Les monstres sont des Ghoules, plus précisément des Lacédons, une affliction contagieuse pour qui meurt de leurs morsures ou griffures qui paralysent leurs victimes avant de s’en repaître.


Des Ghoules …

Vëla n’était pas la seule aventurière sur les Docks et si le Ppeuple n’aime pas les étrangers, ils adorent les héros. Tous les aventuriers devaient le savoir parce que malgré le message transmis très clairement, plusieurs faisait montre de rejoindre la bataille si nécessaire.






écrit par: Sail Jeudi 26 Décembre 2019 à 18h54
La porte de l'auberge se refermait déjà derrière la démarche précipitée de Vëla, mais Sail continuait de fixer la sortie de l'établissement, hésitante. Elle se sentait soulagée de voir une éventuelle menace s'écarter d'elle -bien qu'elle crut comprendre qu'il n'en était rien-, mais une autre part de son esprit lui ordonnait de s'assurer des déplacements de la guerrière, par excès de prudence.

Son récent passé de tortionnaire lui avait apprit à s'assurer par plusieurs fois de l'état des victimes qu'elle "interrogeait", souvent bien plus musclées qu'elle, un mauvais dosage des drogues ou une mauvaise tenue de leurs liens pouvait être fatale pour la frêle Calishite. Elle observa aux alentours en se mordillant les joues de l'intérieur, puis se rendit au comptoir pour y lâcher brusquement quelques pièces pour le service.

Au moment ou elle s'en retournait vers la sortie, elle fit volte-face en quête de Jakelm. Les choses étaient aller vite et le petit bonhomme avait disparu avant même qu'elle n'ai pu répondre à ses questions. Elle ne prit cependant pas plus de temps pour localiser Tijak et sorti de l'auberge.

Il était aisé de suivre Vëla dans les rues du port, il faut dire qu'elle ne passait pas inaperçue, laissant un sillage à travers les badauds qu'elle écartait lorsque ceux-ci ne le faisaient pas de leur propre chef devant l'imposante Rashémie qui n'avait rien a envié du physique des Nordiques de Caer Callidyr.

La traque fût donc aisée, et Sail put bientôt observer l'attroupement qui s'était formé sur les quais ainsi que la panique ambiante.

Alors qu'elle se rapprochait, un bruit fracassant se fit entendre, accompagné de cris effrayés, et ce qui ressemblait à des étincelles jaillirent de nulle part l'espace d'un instant.

La Calishite pressa le pas discrètement vers Vëla pour enfin être témoin à son tour du spectacle morbide qui se tramait sur les quais. Il lui était déjà arrivé, en quelques rares occasions, de pratiquer des autopsies, elle reconnaissait donc là l'état d'un cadavre boursoufflé par l'eau qui avait rempli ses poumons et le reste de son corps lors d'une noyade.Le problème, c'est que ces cadavres paraissaient bien vivants !

Elle remarquait que quelques étincelles finissaient de crépiter des doigs d'un homme aux atours particuliers tandis que les Ghoules continuaient leur avancée macabre vers la troupe de miliciens.

N'osant pas sortir du cercle, elle resta discrète et cherchait une position qui lui assurerait un bon point de vue ainsi qu'un champ suffisamment libre pour pouvoir être libre d'agir en cas de complications.

écrit par: Sahadeva Jeudi 26 Décembre 2019 à 22h19
Comme c'était bien souvent le cas dans les tavernes, les sujets de discussion changeaient rapidement du tout au tout et bien vite les dragons s'effacèrent des conversations. Sahadeva avait recueilli d'utiles informations sur leur présence dans la région mais il n'en savait guère plus sur les raisons de sa présence à Caer Callidyrr.

Tandis que son esprit s’appesantissait sur ces considérations, il prit conscience de mouvements en direction de la sortie de l'établissement. Il avait bien perçu un certain brouhaha provenant de l'extérieur mais il l'avait missur le compte de l'activité portuaire habituelle... Un sentiment de doute l'envahit et il constata que la femme au teint olivâtre avait disparu... Et que celle à la peau sombre se dirigeait, elle aussi, vers la porte de la taverne.

Quelque chose d'anormal était en train de se produire, il en avait désormais le pressentiment. D'un geste de la main, il prit congé des marins qui l'avaient gentiment renseigné et il emboîta le pas à la femme au teint mat.

Leur itinéraire commun les attira sur les docks où le Maquar découvrit bientôt des créatures hideuses. Au vu de leur apparence, il ne pouvait guère s'agir que de morts-vivants, engeance que le guerrier d'Estagund exécrait plus que tout : ils étaient un affront même à l'Adama.


¤ Par tous les dieux, mais quelle horreur! ¤

Progressant difficilement à contre-courant, il s'approcha des miliciens tout en se saisissant de son arc et d'une flèche. Le Maquar encocha le projectile, prêt à le décocher dès qu'il serait à portée de tir.

Le cas échéant, Sahadeva tire sur la ghoule la plus proche.

Arc long composite de maître (force +3): 1d20+10
Dégâts : 1d8+3 , critique x3, portée= 33 m

écrit par: Vëla Vendredi 27 Décembre 2019 à 15h41
L’ex-folle de Torm avançait d’un bon pas se frayant un chemin sans problème puis à voir l’agitation et la peur dans les yeux de ceux qui fuyaient, elle comprit avant de voir que son aide serait demandé. Ô se fit sortir de son fourreau dorsale puis arrivant auprès des gardes de la milice et auprès du magicien elle plantait Ô au sol, pommeau en haut qui arborait le gantelet de Torm sur la garde, signe de purification puis sans attendre après la missive du mage ainsi que du sort de ce dernier, elle criait haut et fort en laissant son aura de bravoure resplendir laissant son renvoi des morts-vivant agir…

-Au nom de Torm, vous Lacédons, cesser votre marche et périssez, aucune engeance du mal ne devrait fouler cette terre, Vëla de Torm vous l’exige!-

Elle c’était disposé pour qu’ils retournent vers les eaux si ils n’étaient pas saisi sur place pour que l’on puisse les abattre ou s’ils ne se détruisaient pas sur l’instant. Laissant ses deux mains sur le pommeau de son épée longue, la preux chevalier était fin prête à l’utiliser si besoin était et chargerait en châtiant sans problème les putrides engeances qui venaient troubler la paix et l’harmonie de l’endroit.

Son aura de bravoure dans les tintes d’or entremêlé de son auréole de lumière, laissait une lumière opale qui grandissait au fur et à mesure de sa concentration sur son renvoi. des mots se laissaient entendre pour les plus proche d’elle, ils étaient psalmodié comme une prière à elle même…

-Je suis la chevalière Solitaire, non pas par peur des humains mais par respect des humains, par respect du silence des humains, par respect de l'intégrité des humains. Je m'achemine jour après jour vers le temple de mon coeur et le soleil s'y trouve, s'y féconde la Rose qui se déploie Chevalier d'O. Je regarde la Source, je devient Source, je coule Source. Par Torm le puissant que sa splendeur sublime émerge!-



Aura de bravoure:+4jds terreur alliés si à 3 m., renvoi des morts-vivants:6/jour, NPE 5, +2 au jet(conn.religion), si le niveau du prêtre est au moins deux fois supérieur au nombre de DV des morts-vivants qu'il affecte, ceux qu'il devrait repousser sont automatiquement détruits..

écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 29 Décembre 2019 à 16h36
La brave femme avait dû lire toute la curiosité dans le regard de Tijak, pressé d'aller voir ce qu'il se passait à l'extérieur, pour le libérer de son service si tôt dans la soirée. Ravi de pouvoir aller découvrir l'origine du brouhaha, le gamin ne se fit pas prier pour l'éclipser. Dans la grande salle de l'auberge, il s’aperçut que la majorité des clients avaient quitté les lieux, y compris son nouvel ami enturbanné et la femme à peau noire qui avait l'air constamment sur le qui-vive.

Dans la rue, le garçon n'eut aucune difficulté pour suivre le mouvement de foule et arriver ainsi à proximité de l'incident suscitant ce remue-ménage. Là, son sang se glaça à la vue des créatures à moitié putréfiées qui venaient à leur rencontre. Machinalement, sa main droite se porta sur sa hanche, là où aurait dû se tenir sa hachette, pour y constater l'absence de l'arme. Se maudissant d'avoir été aussi imprudent - mais qui pourrait lui reprocher de ne pas garder une arme apparente, alors qu'il vivait pacifiquement en ville depuis quelques jours, allant même jusqu'à travailler dans une auberge, Tijak regarda comment il pouvait aider sans être davantage une gêne qu'autre chose.

Il possédait bien encore sa fronde, enroulée en bracelet autour de son poignet, ainsi que la bourse contenant les billes d'acier accrochée à la ceinture, mais la garde de la ville, à laquelle se joignaient déjà plusieurs aventuriers de passage, semblait être de taille à faire face à cette menace et ce n'était pas l'apport du jeune mousse qui allait changer grand chose à la brève échauffourée qui se dessinait.

Par contre, il pourrait certainement se rendre utile en vérifiant que ces goules ne constituaient pas une simple diversion en n'étant que l'avant garde d'un détachement plus important débarquant ailleurs. Déroulant d'un souple mouvement de poignet, la bande de cuir qui s'y trouvait, Jakelm inséra une bille dans sa fronde maintenant prête et se porta sur le front de mer, empruntant des ruelles détournées. Bien que marchant rapidement, le jeune adolescent progressait le plus discrètement possible, les sens en éveil, prêt à faire rapidement demi-tour en cas de danger.


hrp.gif Pour rester dans le thème, je considère que je ne porte pas mon armure de cuir. Comme pour la hachette, il n'y a pas de raison d'être équipé pour partir à la guerre alors que je coule des jours paisibles dans une bourgade sympathique. biggrin.gif
Par contre, en cas de besoin, j'ai toujours ma dague sur moi, arme nettement plus "neutre" qu'une hachette pour pouvoir la garder en toutes circonstances.

écrit par: Atlas Mardi 07 Janvier 2020 à 17h15
10ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Port de Caer Callidyr


Jamais la folle de Torm ne s'était sentie à ce point la Source de sa litanie, jamais elle n’avait été si pleinement exaucée de sa supplique au puissant Torm. Ce qu’elle vit, tandis que les lacédons s’effondraient en masses difformes de ne plus être guidés par un pouvoir impie, dépassait ses compétences elle en avait la certitude !

Certes, elle avait le pouvoir de les forcer à retourner à leurs eaux et les empêcher d’agresser qui que ce soit, mais en détruire un si grand nombre ! Il ne s’agissait pas de vulgaires sacs d’os animés, mais bien de Ghoules à la malfaisance égale à leur résistance face à un tel renvoi !

Pour l’heure, nul n’avait pu rater son intervention, tous, aventuriers, gardes, pêcheurs et passants la regardaient, éberlués devant une telle démonstration de puissance. Les étrangers qui avaient espérer y trouver la reconnaissance des locaux étaient aussi déçus que rassurés d’avoir une autre occasion, moins dangereuse, de prouver leur valeur.

Le Mage qui avait initié le combat se dirigea d’un pas sur vers la « chevalière Solitaire ».


- Merci, Vëla de Torm, pour cette intervention spectaculaire. Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons ce genre de créatures et il est rare que nous puissions en venir à bout … sans blessés … et si rapidement. Si vous cherchiez des recommandations, je suis tout disposé à vous les fournir. Si pas, c’est un plaisir de vous savoir à Caer Callidyr.

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Hallgrim Waaler, mage du Conseil de Caer Callidyrr


Dans la foule, la rumeur courrait. Certains avaient cru reconnaitre les vestiges de pêcheurs du village voisin, à quelques lieues seulement des murs de la grande cité. Comme à l’intérieur de l’auberge, il était totalement impossible de trouver qui avait lancé la rumeur tant elle se propageait vite et se colorait déjà du coup d’éclat de la paladine.

Ceux qui avaient partagé quelques instants dans le même établissement et avaient suivi sa hâte avaient bien entendu assisté à tout.


écrit par: Vëla Mardi 07 Janvier 2020 à 18h41
Dans sa contemplation du sublime œuvre au clair de Torm, la paladin avait la posture droite avec le menton légèrement rehaussé, les deux mains bien appuyées sur la poigne d’Ô en psalmodiant sa prière introspective. Le maelstrom de lumière qui dansait autour d’elle laissait échapper des rayons tout en nitescence vers les abjectes créatures du mal. Ils pénétraient les chairs mortes des marcheurs de la mort puis le travail resplendissant de son dieu finit le travail en beauté, laissant tomber les corps putrides au sol. La guerrière divine mit le genou gauche au sol puis embrassait le symbole de Torm sur la garde avant de se relever.
*Ô mon vénérable amant Torm, je te remercie d’avoir confiance en ma présence, par moi de toi, le mal n’est plus; qu’il en soit ainsi.* dit-elle dans un presque silence dans un souffle bénit.

Heureuse, conquise par la puissance de son amant et en même temps suspicieuse, l’ex-folle de Torm ne se réjouit pas trop rapidement, le malin était rusé et ceci pouvait être qu’une diversion. Ses pensées se bousculèrent à chercher vers où pourrait être porté la véritable attaque, car pour elle il était indéniable que ceci n’était que le début. Pourquoi des êtres aussi faibles s’en prendraient à une foule aussi dense que le port qui foisonnait de la peuplade locale? Son indisputable pensée ne lui sortait pas de la tête puis en se tournant vers son voisin qui côtoyait les Art magiques et qui venait vers elle, elle osait, sans le connaitre lui demander conseil, suite aux paroles qu’il lui adressait…


-Bien à vous mage, ce n’est pas du spectacle, c’est mon devoir, Torm veille et j’accomplis. N’étant pas d’ici j’accepte volontiers vos recommandations et connaissant bien le malin, cette attaque me semble être qu’une diversion, est-ce qu’il y aurait un endroit où un être malintentionné pourrait sévir pour sa cause délinquante?-


Avait-elle demandé sur un ton autoritaire, curieux et juste, comme si le travail n’était pas terminé. Si elle soupçonnait une telle avenue néfaste, la jeune Rashéménienne savait aussi qu’elle serait sans doute une cible facile pour le malin qui opérait, une lumière dans les noirceurs est facilement repérable et due, par professionnalisme, utiliser sa détection du mal sur l’instant et faire un tour d’horizon cherchant du regard le moindre indice rosse. La preux chevalière espérait de tout cœur se tromper, mais ne pouvait passer sous le silence ses doutes. Certains auraient cru, à tort, qu’elle croyait que le monde tournait autour d’elle, c’était tout le contraire, la chevalière divine œuvrait pour les autres, pour la sécurité des autres et pour leurs épanouissements. La néophyte de l’ordre du corbeau savait très bien que lorsqu’il y avait un doute, le doute n’existait pas, il fallait agir en conséquence du doute, comme s’il existait, telles les paroles de Vallord, son paternel.

Revenant au mage et aux dires de ce dernier, elle plissait les paupières de ses yeux pers puis continuait sur une teinte plus posée…


-Sans vouloir user de votre temps, mage qui doit avoir un nom, j’aimerais effectivement m’entretenir avec vous et qui plus est, mon repas devrait être prêt, j’ai commandé, mais l’agitation provoquée par les suppôts du mal m’a empêché de déguster cette nourriture locale attendue. Je vous invite à ma table avec honneur et vous remercie de votre intervention rapide et de votre missive pour protéger les habitants, ce n’est pas donné à qui veut, merci à vous aussi.-

Laissait-elle entendre accompagner d’un sourire franc laissant doucement s’estomper son auréole de lumière ainsi que son aura de bravoure. La paladin avait bien sûr remarqué la présence auprès d’elle de la jeune fille qui était entrée dans la taverne puis du porteur de turban qui n’avait pas hésité à vouloir tirer de l’arc pour protéger, lui aussi, les habitants et les remerciements derniers était bien certainement pour eux puis ajoutait toujours dans les teintes…


-Je suis à la recherche de mon père, Valors, un paladin de Tyr qui lui cherchent ardemment, j’imagine, un dragon pour l’aider dans sa quête de détruire une liche. Je suis, si l’on peut dire, libéré de mes ordres des marches d’argents où j’œuvre au clair pour eux.-


Ses yeux n’avaient pas arrêté sa détection du mal et son regard se portait dans toutes les directions durant sa présentation et sa marche de retour vers la taverne. La jeune fille choisie ce moment pour remettre Ô dans son fourreau dorsal et de laisser entrer la jeune fille, l’homme du sud-est ainsi que le mage pour aller s’attabler en les invitants à sa table pour mieux parlementer.





Détection du mal sur 360*.

écrit par: Sail Jeudi 09 Janvier 2020 à 08h50
Sail était encore abasourdie par la scène. Tout était allé si vite. Elle se frottait les yeux, toujours éblouis par la lumière surnaturelle projetée par Vëla. Elle avait entendu parler d'incroyables pouvoirs octroyés par les Dieux à leur héraults, mais cela dépassait de loin ce qu'elle avait pu imaginer jusqu'à maintenant.

Bien que débarrassé des ghoules, le spectacle restait horrible. Leur corps réduit en charpie sanguinolante les rendait au moins aussi repoussantes que de leur vivant, si l'on pouvait parler d'une telle manière de morts vivants. Soudain, la foule devenait silencieuse, Vëla prenait la parole d'une voix bien portante. Son flegme à tout épreuve et sa manière d'aller droit au but plaisait à la jeune Calishite.


¤Elle aurait fait une bonne Confidente.¤

Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas utilisé cette appellation. Xayn, son ancien maître, en dépit de pratiques mafieuses et cruelles, était un homme raffiné. Il ne supportait pas l'idée que l'on qualifie Sail de tortionnaire ou de bourreau. Il exigea à la place qu'on la nomme " la Confidente". La rumeur eut l'effet d'une traînée de poudre, et rapidement les méthodes redoutables dont la Confidente usait pour tirer les vers du nez d'espions malchanceux étaient désormais connues chez les malfrats de Zazesspur.

Tandis que la paladine discourait, Sail aperçu Sahadeva non loin d'elle. Le Maquar avait fait preuve d'une promptitude impressionnante, et la manière dont il s'était saisi de son arc pour ensuite mettre les ghoules en joue témoignait d'une formation militaire certaine. La Calishite n'aurait jamais soupçonné que le mystérieux homme au turban pouvait avoir de quelconques dons guerriers. Tout au plus l'avait-elle pris pour un marchand étranger, à la manière dont il avait engagé la conversation avec les clients de l'auberge.

À sa grande surprise, elle aperçu également Jakelm ! Qu'est ce qu'un enfant faisait si près d'une scène aussi dangereuse ? Les autres bambins étaient tous en sécurité auprès de leurs parents ou cachés loin du danger, mais voilà un Tijak qui était aux aguets, fronde à la main ! Sail n'avait pas eu d'enfance heureuse, voir pas d'enfance tout court, mais tout de même, elle se disait qu'un jeune garçon comme le petit Téthyrien ne devrait pas chercher de tels ennuis à son âge, plutôt que de se soucier de jouer, manger et dormir dans un foyer rempli d'amour familial.

Pendant ses divagations, la foule s'était avancée aussitôt que Vëla s'en retournait à l'auberge, la laissant elle et quelques badauds en compagnie des cadavres. Elle s'empressa de les rejoindre, pas rassurée de rester auprès des défuntes créatures.

Elle avait crut remarquer que la guerrière lui avait adressé un regard lorsqu'elle lança son invitation. Elle n'en fût pas plus étonnée, après tout, à force de la suivre, la folle de Torm avait bien dû remarquer sa présence.

En les rattrapant, elle arriva au niveau de Jakelm.


-Dis donc, p'tit gars, tu ne devrais pas être en cuisine à tout hasard ?, dit-elle, un léger sourire en coin.

écrit par: Sahadeva Jeudi 09 Janvier 2020 à 13h36
Le combat s'était achevé aussi vite qu'il avait commencé : les morts-vivants avaient été mis hors d'état de nuire avant même que Sahadeva n'ait fini de bander son arc. Sans perdre une seconde, le Maquar avait replacé sa flèche dans son carquois et rangé son arme, non sans avoir vérifié que tout danger était écarté.

La puissance de l'adepte de Torm était impressionnante et son intervention avait probablement épargné bien des souffrances et peut-être même des vies.


¤ Il semble que mon destin m'amène à croiser la route de femmes hors du commun : après Celestia, Azur'ael et Hermine, il y a maintenant cette Vëla de Torm! Une grande énergie se dégage de sa personne, une sorte de présence inspirante comme c'était le cas des autres... même si elle semble beaucoup plus exaltée...¤

Le guerrier d'Estagund jeta un œil nouveau sur la paladine. Il avait beaucoup mûri aux côtés de ces femmes à poigne, gagnant en confiance et se perfectionnant dans son art. Vëla de Torm lui offrirait la même sorte de compagnie ? Il était beaucoup trop tôt pour le dire, il ne savait encore presque rien à son sujet. Mais l'invocation de Torm lui plaisait, lui qui adorait aussi souvent l'Adama sous cette forme, de même que son intervention décisive face à des créatures particulièrement répugnantes à ses yeux.

Sahadeva emboîta le pas la paladine qui rentrait à l'auberge en compagnie d'un magicien de la milice locale. Il aperçut Tijak et se dit que le garçon ne manquait pas de cran, puis il lui adressa un signe de la main pour lui signifier ses intentions : suivre Vëla et entrer en contact avec elle.

Par chance, celle-ci semblait avoir eu la même idée que lui et lui fit signe de venir s'installer à sa table. Le Maquar lui adressa un sourire, avant de s'incliner en joignant les deux mains en guise de salut.


- Cette démonstration était très impressionnante, Vëla de Torm. Bien des souffrances ont été épargnées aujourd'hui grâce à vous...

Après une courte pause, il ajouta à destination de la paladine et du mage :

- Je suis Sahadeva, fils de Bûna, Maquar d'Estagund. J'accepte bien volontiers de me joindre à vous... La présence de ces morts-vivants en pleine ville est loin d'être rassurante et nous pourrions peut-être travailler ensemble sur ce dossier... ou sur un autre...

Les raisons de sa venue à Caer Callidyrr n'étaient toujours pas très claires et, en attendant de les découvrir, il entendait bien se rendre utile tout en accomplissant ses idéaux.

écrit par: Atlas Vendredi 10 Janvier 2020 à 11h50
10ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Port de Caer Callidyr


- Hallgrim Waaler du Conseil. Votre prudence vous honore mais soyez rassurée, nous surveillons le port et cette « attaque » n’est rien de plus que ce qu’elle est. Voir moins.

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Hallgrim Waaler, mage du Conseil de Caer Callidyrr


Le Mage suivit Vëla tandis que les gardes finissaient d’écarter les curieux et organisaient le déplacement de ce qu’il restait des corps. Pour profanés qu’ils avaient été, ils étaient à l’origine de braves gens qui méritaient, une fois purifiés, que leurs corps reviennent à la Terre.
Plus rien ne scintillait de mal dans la vision de la Paladine. Pour un moment au moins, le calme était revenu.


- Vous n’êtes pas des Moonshaes –n’y voyez aucune critique, juste un état de fait- et ne pouvez connaitre l’histoire du Mal qui nous a par trop souvent pris pour cible. Comme je vous le disais, nous avons déjà affronté des lacédons, pauvres ères maudits par la corruption de Kazgaroth, même au cœur des lieus les plus sacrés de nos îles. Il reste malheureusement des vestiges de cette corruption et de tels incidents se produisent.

Il marqua une pause le temps de s’assoir et d’accueillir Sahadeva et Sail à faire de même.

- Malheureusement, je n’ai pas entendu parler du passage d’un paladin de Tyr en recherche de l’assistance d’un dragon. Vous parlez de détruire une liche, êtes-vous surs de l’aide dont vous avez besoin pour se faire ? Ces … créatures sont liées à ce que nous appelons un phylactère. Vous auriez certes besoin d’une grande puissance pour en détruire les défenses et la forme physique mais votre bataille serait vaine si le phylactère n’est pas détruit également. Connaissez-vous le nom de la Némésis de votre père et son lieu habituel de résidence ? A défaut de mieux, je peux utiliser notre propre réseau pour tenter d’en apprendre plus.

Il se tourna ensuite vers Sahadeva qui déjà se présentait et proposait de poursuivre ce que Vëla avait commencé.

- C’est avec un grand plaisir, Sahadeva, fils de Bûna, que nous acceptons ton offre de voir de quoi il retourne. Dans leur état, ils ne pouvaient venir de très loin, probablement du village de pêcheur à quelques lieues à l'Est d’ici. Nous avons entendu parler de l’arrivée d’un homme du Sud, accompagné d’une Sirène et d’un barde, fléau d’aberration par-delà la Mer des Epées. Si je peux faire la différence entre le réel et la légende et que je ne vois qu’un des trois héros annoncés, je sais aussi qu’il y a toujours une part de vérité et qu’il convient que je vous fasse confiance.

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Hallgrim Waaler, mage du Conseil de Caer Callidyrr


Sail sentit les regards lentement se diriger vers elle, il était temps qu’elle se présente.

écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 10 Janvier 2020 à 15h15
Tijak avait emprunté aussi vite que possible de petites ruelles tortueuses le conduisant à différents points d'observation d'où il pouvait voir le front de mer. Rassuré de constater qu'aucune autre menace ne se profilait, il rejoignait le petit groupe positionné en défense pour s'apercevoir que tout était déjà terminé. Visiblement, l'intervention énergique et expéditive de Vëla avait réglé le problème en moins de temps qu'il en fallait à un nain pour descendre une pinte de bière, suscitant, pour l'occasion, l'admiration sans borne de la foule et la reconnaissance du guet.

Opinant en signe de compréhension à l'invitation de Sahadeva, il se hâta de rattraper le petit groupe tout en enroulant sa fronde en bracelet autour de son poignet. Alors qu'il songeait que, si des goules se permettaient de surgir en pleine journée, il lui faudrait peut-être se montrer plus prudent et s'équiper de façon un peu moins légère lorsqu'il se trouvait en ville, il se vit interpeller par Sail d'une façon qui lui fit froncer les sourcils. Ce n'était pas parce qu'elle l'avait vu en train de rendre service à l'auberge qu'elle devait croire qu'il n'était bon qu'à se cacher dans les jupes de sa mère au premier danger.


- M'dame, j'suis pas un marmiton, répliqua-t-il, peut-être un peu plus sèchement que nécessaire. J'donne juste à coup d'main d'temps en temps à l'auberge pour les remercier d'me loger mais j'suis un marin et j'ai pas mal bourlingué. J'ai même arpenté la Mer de Nuit...

Un peu vexé, le gamin accéléra l'allure, plantant là la Calishite pour entrer dans l'auberge. Laissant les adultes s'attabler et commencer à discuter, il disparut en cuisine pour revenir quelques secondes plus tard, portant un grand plateau sur lequel se trouvaient deux pichets et des verres. Ayant posé adroitement bière et eau sur la table, il fit un petit pas en arrière sans manifester la moindre intention de s'éloigner. Au contraire, placé comme il l'était, le garçon ne perdait pas la moindre miette des propos échangés, les yeux luisant d'intérêt à l'évocation des lacédons, dragons ou autre liches.

- J'vois bien où s'trouve le village de pêcheurs dont vous parlez, intervint spontanément Tijak, s’immisçant sans vergogne dans la conversation. J'peux vous y conduire si vous voulez. J'veux dire, c'est pas la peine qu'un garde d'la ville quitte son poste pour ça, j'peux faire l'affaire.

Le regard candide, l'adolescent fixait le mage, essayant de prendre l'air aussi déterminé que possible.

- En plus, j'risque rien sous la protection de Torm, se dépêcha-t-il d'ajouter afin de prévenir toute objection.

Après tout, sur le plancher des vaches, Valkur n'était pas forcément le plus efficace pour veiller sur lui et Jakelm ne pouvait pas compter uniquement sur Tymora pour sécuriser ses pas...

écrit par: Vëla Vendredi 10 Janvier 2020 à 19h50
À la réponse rapide de Hallgrim Waaler, Vêla fut plus en mesure de comprendre ce qui lui manquait. Ses yeux se plissèrent à la mention de la corruption de Kazgaroth. Elle avait beau chercher dans sa mémoire, mais elle ne trouvait rien, du moins pas sur l’instant. Sa détection du malin ne lui révélait d’ailleurs aucune menace proche et se fiait maintenant plus au mage qu’à ses suspicions non fondées. Elle rit d’elle-même au même moment se trouvant un peu trop paranoïaque, mais la paladin ne prenait jamais de chance avec le mal, mieux valait être plus prudente que pas assez. Rassuré, c’est à ce moment que l’homme au turban se présentait à elle et en même temps au mage. Sur l’instant la jeune fille baissait légèrement la tête en guise de remerciement avant de poursuivre gentiment.

-Bien à toi valeureux Sahadeva, fils de Bûna, Maquar d'Estagund, votre action de grâce de tantôt était tout à votre honneur et je vous glorifie de cet acte désintéressé, des hommes de bonne foi ne courent pas beaucoup les rues en ce temps de trouble et soyez béni. Effectivement, cela me ferait un plaisir véritable d’éclaircir ce dossier avec vous, il n’est pas justifiable que de telles créatures impies puissent troubler la paix régulièrement à Caer Callidyr. Il y a en œuvre une vilenie non loin d’ici, c’est certain. Pourquoi maintenant? Cela est une autre histoire qui vaudrait mieux éclaircir le plus rapidement possible. -

Dit-elle arborant un sourire franc ne quittant pas des yeux Sahadeva puis passait dans le regard du mage avec une invitation à lui dire ce qu’il savait. Les yeux pers de la jeune fille resplendissaient d'une lumière de curiosité. Hallgrim ne mit pas longtemps avant de poursuivre dans les explications de son mystère qui vint frapper la preux chevalière directement au cœur.


-Non malheureusement, mon père est parti trop rapidement, j’étais encore très jeune et les moines de l’ordre du corbeau qui m’ont accueilli n’ont jamais voulu m’en dire davantage, pour ma sécurité, j’imagine. Par contre j’ai vu les marques que cette liche à laisser à Valord et je me souviens qu’il parlait d’avoir de l’aide et que cette aide viendrait d’un dragon… Le lendemain il était parti, je ne l’ai jamais revu. C’est seulement après ma libération auprès des marches d’argents que j’ai décidé de reprendre les recherches et c’est là que j’ai entendu parler du Croc de la côte, un dragon qui protège les marins, il est devenu évident pour moi qu’un tel dragon serait possiblement celui –là même que mon père rechercherait.-

Elle mit une pose qui la fit se retourner vers des souvenirs moins reluisants pour ensuite revenir aux présentations présentes. À bien comprendre Hallgrim, Sahadeva avait déjà une réputation qui le précédait, ce qui lui plaisait. Elle aussi ne doutait pas des compétences de cet homme d’Estagund. Attendant les présentations de la jeune fille, le jeune Tijak fougueux, s’annonçait sans vergogne, être en mesure de les guider vers ce petit village. Vêla eu un sourire franc et véritable quand il soutenait le fait d’être en sécurité sous la protection de Torm. L’humour de Tijak la touchait et elle ajoutait souriante…


- De là à ne rien risquer, j’en doute, par contre tu peux être certain que je ferai tout mon possible pour qu’il ne t’arrive rien et bien sûr sous la protection de Torm.- Dit-elle en finissant avec un clin d’œil au jeune homme. La paladin savait pertinemment qu’elle ne pouvait refuser un détour dans le village voisin, comme elle l’avait mentionné plus tôt, Torm veillait et elle accomplissait. Son devoir premier serait toujours d’éliminer le mal avant tout, puis cela donnerait le temps au mage Hallgrim de s’informer sur son paternel pendant ce temps. Pour la guerrière divine, il devenait maintenant urgent d’enquêter sur ce village, surtout que ce n’était pas la première fois que le port était attaqué par des Lacédons et à en croire le mage, il y avait cette corruption de Kazgaroth qui semblait sévir encore. Il fallait y mettre un terme ou du moins aider la cause.

écrit par: Sail Dimanche 12 Janvier 2020 à 13h46
Les pièces de l'échiquier semblaient se mettre en place. Seulement Sail ne savait toujours pas pour quelle raison elle était attablé devant l'improbable groupe. Une guerrière divine à la recherche de son paternel, un représentant du peuple d'Estagund dont la renommée traversait les mers, et un jeune homme dont la soif d'aventure n'avait d'égale que son empressement.

La Calishite avait regardé Jakelm avec amusement lorsqu'il se proposa en tant que guide. Elle se souvint l'avoir taquiner précédemment dans les rues du port.


-"Rhoo, j'plaisantais, gamin !", se remémora-t-elle avoir dit alors que Tijak pressait le pas, vexé mais poli.

Elle n'était pas douée pour l'humour, se dit-elle alors, mais elle comptait bien y remédier. Elle sentit un blanc dans la discussion qui se déroulait, puis elle vit enfin les regards posés sur elle. Fort heureusement pour elle, le teint sombre de la Calishite empêchait l'audience de se rendre compte que son visage devenait écarlate. Les personnes avisées pouvait cependant constater que le strabisme qui affectait son œil gauche s'intensifiait, mais sa moue gênée suffisait amplement à déchiffrer son ressentiment.

Tout allait un peu vite pour Sail. Cela faisait quelques jours qu'elle débarquait dans une contrée inconnue, et voilà qu'elle était embrigadée au sein d'une enquête. Certes, sa précédente mission était similaire, mais c'était pour le compte d'un particulier, pas pour la sûreté d'une nation!

Elle ne savait comment se présenter ni même argumenter son éventuelle utilité.


¤-"Salut ! Moi c'est Sail, fugitive et ancienne tortionnaire pour le compte de la pègre de Zazesspur, ravie de vous rencontrer !"... Ridicule !¤

Le temps passait et le silence grandissait malgré la gêne de Sail, elle devait trouver une justification, et vite ! Se retirer serait bien trop suspect, mais la Confidente y voyait là une bonne occasion de remplir sa bourse.

Si autrefois elle torturait les gens, elle pouvait également, en de rares occasions, les soigner. Cela était bien utile pour son ancien maître lorsque s'adresser à un prêtre ou un mage risquait d'attirer beaucoup trop l'attention.Confiante, elle se lança.


-On dirait bien que c'est à mon tour. Je suis Sail, aventurière et guérisseuse itinérante voyageant à travers les royaumes. Si mes connaissances peuvent être d'une quelconque utilité à vos yeux, alors je participerais à cette enquête.

Elle sentit qu'une précision fût nécessaire.

-Ha oui, mes services sont payants, bien entendu.


écrit par: Sahadeva Lundi 13 Janvier 2020 à 13h58
Hochant la tête, Sahadeva avait approuvé les propos qui s'étaient tenus autour de la table, entre Vëla, Hallgrim Waaler, Tijak et lui-même :

- Fort, bien, il semble que nous ayons un objectif commun et un début de plan...

Le jeune âge de Jakelm ne l’embarrassait pas : le garçon jouissait de l'estime d'Hermine et semblait aussi dégourdi que débrouillard. Pour avoir longtemps navigué en mer, il savait que ce monde était difficile et si, comme il le pensait, Tijak avait navigué, il avait probablement mûri plus vite que la plupart des individus de son âge.

¤ Plus que l'âge ou le sexe, c'est l'expérience et la formation qui importent... ¤

Ces pensées le ramenèrent à lui-même, lui qui avait été formé au métier des armes dès son plus jeune âge, comme le voulait la tradition des familles de Maquars.

Mais, bientôt, une nouvelle arrivée le tira de ses réflexions : la jeune femme à la peau foncée, dénommée Sail, venait à son tour leur proposer ses services... contre rémunération. Le guerrier accueillit cette proposition avec prudence :


- Venez, prenez place à nos côtés... Je pense que votre engagement dépendra des finances de Caer Callidyrr...

Ce disant, il jeta un regard en direction du magicien, puis il poursuivit :

- Pour ma part, je ne souhaite engager personne, si tant est que j'en aie les moyens. Et dans le même ordre idée, je ne demanderai pas de rémunération aux autorités de la ville, sauf peut-être un défraiement si des frais imprévus et considérables survenaient. Mais, a priori, notre petite enquête ne nous emmènera pas très loin et ne devrait pas grever nos bourses...

Se tournant à nouveau vers Hallgrim Waaler, il ajouta :

- Je pense correspondre à la description de cet homme du Sud dont vous avez entendu parler, même si je ne doute pas que les récits de marins aient quelque peu amplifié nos hauts faits à Eauprofonde. Malheureusement, il vous faudra vous contenter de moi seul pour l'instant. Vieltal, le barde, avait à faire à Eauprofonde et me rejoindra peut-être, mais il est impossible que je sache s'il viendra et quand. Quant à la Sirène, Hermine, c'est à elle que revient le mérite de la plupart de nos réalisations, mais elle a malheureusement été appelée ailleurs...

Il conclut :

- On m'a incité à gagner cet archipel en évoquant de graves dangers et des dragons. Cela vous dirait-il quelque chose ?



écrit par: Atlas Mardi 14 Janvier 2020 à 17h00
10ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Port de Caer Callidyr


Il était question de dragons, encore et toujours, même lorsque d’autres menaces, tangibles et terribles, approchait assez pour en sentir les relents de pourriture immonde. Le Mage les regarda l’un et l’autre avec dans le regard un voile de compréhension triste, qui semblait leur demander pourquoi.

- Il est arrivé que la Mère Dragon, votre Croc de la Côte, conduise des navires sous son pavillon jusqu’ici mais il est extrêmement rare qu’elle s’approche du port, les dragons ont toujours inspiré la terreur, même aux courageux hommes du Nord et aux hommes du Ppeuple, qu’ils soient bons ou mauvais. Je ne voudrais pas doucher vos espoirs et je mènerai quelques recherches mais je serais surpris qu’elle vous aide dans une vendetta contre une liche, elle protège ses navires, son commerce, ses hommes avec autant de puissance que de bienveillance mais … s’occupe de ses affaires pour ce que j’en sais.

Il semblait sincèrement désolé d’être celui qui apprendrait à la paladine que sa quête était perdue d’avance sans pour autant revenir sur sa proposition de l’aider. Si Tymora y mettait du sien, qui pouvait savoir ?

- De Dragon il en est un autre, mais pour défenseur qu’il soit, il est aussi cruel et malveillant. Il vous aiderait, assurément, si vous y mettez le prix. Les malheureux sous sa protection n’ont eux plus le choix pour se défendre tant de lui-même que d’un agresseur potentiel. Mais il y a d’autres Puissances, les Dragons ne sont pas les seuls et si votre père a été bien guidé, il a pu se tourner vers eux. La Non-mort est la plus grande offense à l’équilibre auquel nos Druides tiennent plus qu’à tout. Je pense que toutes les rencontres que vous pourriez faire ici pourraient vous être profitables.

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Hallgrim Waaler, mage du Conseil de Caer Callidyrr


Un petit sourire ourla les lèvres du Mage quand Sail parla de paye et laissa Sahadeva y répondre en partie, préférant son approche que celle de la fugitive. Une phrase devait lui revenir en tête, les Moonshaes n’aimaient pas les étrangers. Les ‘aventuriers’ étaient certainement en grande partie responsable de cette défiance.

- Ta modestie t’honore Sahadeva. Tu n’as pas eu besoin d’elle pour bondir face au danger et tu t’es présenté pour en savoir plus bien avant de parler d’intérêt quelconque pour justifier le risque. Votre insistance par rapport aux dragons doit avoir autant de sens que le fond des légendes qui crée les héros, j’en parlerai à la Haute-Reine, que nous soyons prêts, le cas échéant, à y faire face. Pour les dangers, je pense que vous en avez eu un aperçu même si nous n’avons connaissance d’aucune menace majeure et finalement c’est ce qui m’inquiète le plus.

Tandis qu’ils parlaient, un plat vint rejoindre le premier. Du poisson, des pommes de terre, des navets, le tout agrémenté des herbes qui embaumait les lieux. Il y en avait bien assez pour cinq.

- Pour ce qui est de vous payer, chère aventurière et guérisseuse, je crains de devoir être plus circonspect. Si quelqu’un devait recevoir l’aumône, ce serait les familles des malheureux qui viennent de perdre six hommes dans la force de l’âge et qui devaient certainement participer grandement à la bonne vie de leur village. En fonction de l’ampleur des dégâts et de ce que vous rencontrerez sur place, nous organiserons l’aide nécessaire et vous serez évidemment dédommagés.

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Hallgrim Waaler, mage du Conseil de Caer Callidyrr


Le ton avait changé tandis qu’il répondait à Sail, sans d’ailleurs la regarder avant le dernier mot. L’aventurière n’avait pourtant pas à se reprocher de chercher une juste rémunération pour les risques encourus et partout ailleurs, cet élément aurait servi d’introduction.

- Les mercenaires sont payés trois pièces d’argent par jour. Il vous en faudra un pour vous rendre sur place, probablement un jour pour prendre la pleine mesure de la situation et un troisième pour en revenir nous en faire le compte-rendu. Voici votre pièce d’or Sail, si ceci vous convient, mais je pense que vous en gagnerez beaucoup plus. Je demanderai que des montures vous soient prêtées.

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Hallgrim Waaler, mage du Conseil de Caer Callidyrr


Il lui fit un clin d’œil, chassant la façade sévère qu’il avait arboré. Profitons donc de ce repas, et de repos, si vous voulez éviter d’arriver sur place la nuit tombée.

écrit par: Vëla Mardi 14 Janvier 2020 à 19h58
Les discussions allaient bon train et Vëla était heureuse de faire les bonnes rencontres. Le tour vint à Sail de son nom, Vëla perçus une variation dans sa voix appuyée d’un grattement de tête et d’un regard quelque peu évasif, en gros un malaise presque imperceptible à l’œil d’un néophyte, mais qui pour elle n’échappait pas à son étude de cas. Il pouvait y avoir mille et une raisons pour un tel malaise et ceci pouvait soit cacher un vouloir de rester discret, soit elle voulait une part de sa personnalité secrète. Quoi qu’il en soit, la paladin ne refusait pas sa présence, tout au contraire, le comportement de Sail était pour elle une chance de plus pour aider. Bien certainement ceci demandait de rester aux aguets et vigilant et c’est le pourquoi qu’elle jetait un œil avisé vers Sahadeva et Hallgrim pour soutenir son doute sur les dires de la jeune femme. Le fait qu’elle demande rémunération était pour la preux chevalière tout à fait normale et justifiée.

La jeune fille de la Rashéménie lui sourit en l’invitant et n’ajoutait rien à la suite de l’homme du sud qui avait fait une irréprochable invitation à Sail et il semblerait que ce dernier ait saisi le regard d’auparavant de la guerrière divine, car il y avait eu dans son invitation puis la suite, une tendance à la prudence. Décidément Sahadeva savait parler juste et c’était tout en son honneur. Cela lui rappelait agréablement le temps qu’elle avait passé auprès d’Elion, cet homme avait toujours eu une influence bénéfique sur sa personne et il semblerait bien que l’homme du Maquars soit de même. Seul le temps le dirait.

La suite d’Hallgrim fut prenante, les explications claire et précise donnaient à Vëla une idée encore plus éclairée de la suite. Rien ne valait rester dans l’émotion d’une garanti de trouver son paternel, d’ailleurs elle c’était fait une idée de son avenir sur le sujet, sa recherche lui apporterait beaucoup plus de réponses et d’ouverture personnelles que celle véritable de trouver Valord. La beauté de la vie avait toujours été les surprises. Peu importait sur l’instant, si elle pouvait apporter de l’aide à Caer Callidyrr elle savait pertinemment qu’elle en sortirait plus grande et plus riche sur tous les points, surtout sur le côté de l’âme et de sa rose intérieur.

La jeune fille, lorsqu’elle reçut la nourriture, s’installait confortablement puis ajoutait rieuse…

-Pour ma part, je suis libre et le temps ne met pas compté, cette petite virée dans le village voisin sera une bénédiction et agréable j’en suis persuadé, de plus j’ai mon robuste destrier Abby qui se fera une joie incontestable d’accueillir avec moi, cette charmante jeune fille Sail sur son dos, nous n’incommoderons pas Caer Callidyrr d’une dépense superflue, n’est-ce pas!- Dit-elle en faisant un clin d'oeil amical à sa consœur de circonstance. Ensuite elle levait son verre et dit enjoué vers tout un chacun, mettant un accent soutenu sur Sail…… -Si nous mangions du pain ranci hier, nous en mangeons du frais aujourd’hui! Skoll!-Puis après avoir frappé, son verre contre les autres, vidait la totalité de son verre fraichement empli de son hydromel.

Si la jeune fille semblait réserver au premier abord, il semblerait qu’elle savait trinquer à la nordiste. Son visage de jouvencelle à l’allure mélancolique qui lui donnait une certaine naïveté entremêlée d’un physique de guerrière avait un effet étrange, ravagnard et mystérieux. Tout d’elle dégageait une autorité militaire et en même temps une frêle liberté lui apportait la force de rambiner. Ils voyaient donc une autre facette de la paladin qui semblait depuis le début, froide et rêche, et ceci, bien sûr, n’y était pas pour rien.

écrit par: Sahadeva Mardi 14 Janvier 2020 à 22h44
Les choses se mettaient si naturellement en place que Sahadeva en fut positivement étonné : à peine débarqué à Caer Callidyrr et malheureusement séparé d'Hermine, voilà qu'il avait retrouvé des alliés et une mission enthousiasmante!

Vëla semblait avoir pris Sail sous son aile et le Maquar ne voyait aucune objection à ce qu'elle se joigne à eux. A vrai dire, la balle était surtout dans son camp :


- A notre association et à la réussite de notre mission! Espérons que ces abominations ne soient bientôt qu'un lointain souvenir!

Il but une gorgée d'eau et ajouta à l'intention de la tablée :

- J'espère que les conditions qui vous sont proposées vous satisfont, Sail : toute aide sera la bienvenue. Mais, avant d'accepter, je dois vous prévenir... en fait, vous prévenir vous tous, compagnes et compagnons, que je suis un code très strict en tant que Maquar. Je vénère l'Adama et m'engage à servir ses préceptes : je ne tue pas, hormis ces créatures contre-nature que sont les morts-vivants auxquels je rends le repos. C'est contre mes principes. Je sers pas ailleurs l'Ordre, ne comptez pas sur moi pour contrevenir aux lois. Ces préceptes sont vitaux à mes yeux et, si vous y contrevenez alors qu'une autre voie possible, je ferai tout pour vous convaincre de ne pas le faire. Cela peut aller à jusqu'à l'usage de la force...

Le guerrier but une nouvelle gorgée, avant d'ajouter :

- Bien sûr, cela dépendra souvent des circonstances... Mais voilà les idéaux auxquels je me plie en tant que Maquar. Cela ne dérangeait pas mes anciens compagnons de route mais je préfère que vous sachiez à quoi vous vous engagez...

Au terme de ce long monologue, il se tut. Il s'était livré mais avait le sentiment que c'était impérativement nécessaire, afin d'établir une confiance mutuelle. Le reste de son histoire ne regardait, pour le moment, que lui.

écrit par: Sail Jeudi 16 Janvier 2020 à 09h32
"-La rémunération me convient.", dit-elle en posant sa chope sur la table suite au discours de Sahadeva.

Elle avait écouté la déclaration du Maqar avec attention et quelques moues exagérées d'approbation teintée de condescendance. Ce concept de vie lui était d'autant plus inconnu qu'il lui était inconcevable. Veniam, le Ménestrel qui l'avait aidé à fuir les griffes de son maître, était également rempli de nobles préceptes comme le compagnon au turban. Aujourd'hui, il est probablement mort.

Elle n'avait certes connu que quelques printemps, mais jusqu'alors, la vie de Sail ne fût qu'un combat constant qu'elle avait déjà failli abandonner. Et bien qu'au plus profond d'elle la Calishite rêvait que Sahadeva lui prouve le contraire, elle avait hâte que quelques bandits agressent le groupe afin de lui montrer à quel point ce monde était déséquilibré par nature, et que la seule solution restait et resterait toujours la même.

Chassant ces sombres réflexions de son esprit, elle se tourna vers une Vëla qui ne cessait de la surprendre. Sous ses airs de machine de guerre dépourvue de sentiments et prompt à massacrer au nom de Torm, la paladine semblait dévoiler une personnalité bien plus ouverte, bien loin de la mercenaire sanguinaire sortie tout droit de l'imagination de Sail.

La mention d'une montée à cheval la mettait mal à l'aise. Trop fière pour afficher son manque d'expérience, couplé au fait qu'elle n'avait jamais chevaucher un traître canasson de toute sa courte existence, elle leva se chope en guise de salut vers Vëla et ajouta :


-Quant à votre proposition, Vëla, je vous remercie mais je préfère me déplacer plus discrètement et de manière à être parée à toute situation contrariante. Un destrier serait pour moi un élément supplémentaire à prendre en compte lors d'éventuelles complications.

Issue d'un milieu bigarré, pour ne pas dire carrément grossier, il était encore perturbant pour la Calishite de s'exprimer avec tant de délicatesse, si bien qu'elle avait constamment l'impression que ses mots sonnaient faux. Elle bu quelques gorgées puis se força d'un sourire à l'ensemble de la tablée, se doutant bien que son petit mensonge était plus ou moins passé, à en juger par les brefs échanges de regards de la perspicace Vëla.

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 16 Janvier 2020 à 11h29
Si Tijak avait pu ressentir une pointe d'inquiétude en proposant, de façon impulsive, ses services, cette dernière se dissipait peu à peu. Aucun des adultes présents ne l'avait rembarré au prétexte de son jeune âge ; au contraire, Vëla semblait même l'encourager dans sa volonté de participer à l'expédition, appuyant sa réponse par un clin d’œil complice.

Un sourire radieux se forma sur le visage du mousse alors qu'il s'asseyait à la table des "grands", se glissant sur le banc entre les aventuriers aguerris. Curieux assemblage qui se formait là : une guerrière qui suivait la voie de Torm avec force et détermination comme l'avait prouvé son intervention efficace sur le port ; un homme, originaire d'une lointaine contrée, dont la vie était guidée par un code de l'honneur des plus stricts et qui semblait précédé d'une solide réputation - mais, d'avantage que cette réputation, c'était son statut de compagnon d'aventure d'Hermine qui importait aux yeux de Jakelm ; une aventurière à la peau sombre qui affichait une calme assurance, tout en maintenant dans l'ombre certains aspects de sa personnalité ; et enfin un garçon d'apparence encore juvénile dont l'enthousiasme et la bonne volonté primaient encore certainement sur les compétences.


- J'appelle Jakelm Fileyeur, se présenta à son tour le gamin, profitant d'un silence dans la conversation. Mais vous pouvez m'app'ler Tijak. J'ai pas mon pareil pour briquer l'pont, rafistoler les cordages ou monter dans la mâture mais j'suis pas manchot non plus à terre... J'suis habitué à marcher en forêt et j'peux être discret si j'veux...

Une petite grimace d'inquiétude apparut, trahissant une inquiétude naissante à l'évocation de montures mises à leur disposition. S'il nageait comme un poisson et était parfaitement à l'aise à courir dans les bois, jamais l'enfant n'était encore monté sur un cheval et il appréhendait ce moment.

- Par contre, faudra m'aider pour les ch'vaux, conclut-il d'une petite voix penaude.

écrit par: Atlas Mercredi 22 Janvier 2020 à 10h08
10ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Port de Caer Callidyr


Hallgrim acquiesça à l’attention de ceux qui refusaient l’assistance d’une monture.
- Nos chevaux sont bien dressés mais je comprends ton point de vue Sail et ne t’encombrerai pas de monture si elle est pour toi un frein. Jakelm Fileyeur, si tu préfères monter en croupe, celui que nous mettrions à disposition de Sahadeva serait bien assez costaud.

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Hallgrim Waaler, mage du Conseil de Caer Callidyrr


Le Maquar comprenait, par la force des choses, les derniers mots de l’Hadozee qui les avait envoyé en mission. Le monde avait beau être vaste, il était régi par les mêmes principes de mouvement continu. Il suffisait d’être ouvert au monde pour qu’il vous le rende et vous transforme d’observateur à acteur.
Les bases étaient en place pour débuter un nouvel acte, les acteurs présentés et le décor bien planté.


11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Port de Caer Callidyr


Après une nuit confortable dans l’auberge et les quelques emplettes dont Sail avait besoin pour assoir son rôle de « Guérisseuse », il se retrouvèrent au petit matin à la table qui les avait réunis la veille.

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Les nouveaux compagnons traversèrent la cité par la route du Haut Roi, au milieu des chants des bardes -qui semblaient ne jamais dormir ou peut-être se relayer-, des appels des commerçants, des discussions des habitants ou des voyageurs de passage. Quittant le quartier des docks en bordure du quartier du Château, ils longèrent tour à tour les quartiers Forestier, des Plaines, des Loups, des Jardins et le Bas Quartier.
Chacun d’entre eux avait voyagé et eu l’occasion de contempler les différentes zones de grandes cités comme Eauprofonde. A la différence de la Cité des Splendeurs, l’ensemble était ici plus harmonieux, sans la disparité choquante des quartiers riches et des plus pauvres même si chacun était marqué par sa spécificité.

A la porte, deux gardes, un homme du Ppeuple et un Nordique, les saluèrent dans un salut martial, les bruits courraient aussi vite ici qu’ailleurs.

Le cheval mis à disposition de Sahadeva était une jument bai clair qui se laissa monter sans sourciller malgré le peu d’expérience évidente de son cavalier. Musculeux et très bien soignée, c’est à peine si elle sentit le poids de Jakelm quand on lui proposa de le partager.
Le palefrenier avait reçu ses consignes et n’attendait rien en retour, les sacoches de selle étaient chargées de rations de voyage et d’outres d’eau fraiche.

La compagnie nouvellement formée put assister à la raison du refus de Vëla lorsque, semblant venir de quelque royaume céleste, apparut à son côté, sa monture. Il s’agissait bien d’un cheval mais Abby était beaucoup plus que cela, et pas seulement pour sa musculature finement dessinée dans la masse de ce destrier de guerre au maintien parfait. Son regard brillait d’intelligence, il dégageait une sorte d’aura perceptible par tous.
Les témoins de la scène qui n’avait pas assisté au tour de force sur les docks furent proprement abasourdis, les autres ajoutaient déjà un couplet à la légende en devenir dans cette cité qui valorisait plus que toute autre, les héros et les bardes qui en comptaient les exploits.

Quittant la ville par la porte Sud, ils virent que la route, magnifiquement pavée de dalle de la même pierre que le château, se poursuivait, rectiligne, aussi loin que portait leur regard vers le Sud. A l’ouest, tout n’était que forêts –dangereuses à ce qu’ils avaient pu en entendre-, au Nord la baie du Poisson Blanc et à l’Est, leur destination, plaines et cultures. Eux devraient emprunter une route plus classique, de gravât et de terre, mais on voyait clairement que la voie était entretenue et bien utilisée.

Il était encore tôt, le soleil brillait droit devant eux au milieu de gros nuages cotonneux guère menaçant. Une grosse journée de marche pour Sail, de chevauchée pour les autres, s’annonçait sous les meilleurs auspices. Les oiseaux marins saluèrent leur départ. Les bocages rythmaient leur avancée sans encombre ni rencontre que quelques fermiers guidant des chariots de grains tirés par des bovidés, quelques enfants d’une ferme un peu plus loin en aval qui les observèrent les yeux écarquillés et la bouche entre-ouverte.

Quand arriva le temps de midi, ils avaient presque avalé la moitié du trajet. Une ferme isolée, face à un bosquet de tilleuls argentés, se dressait là à quelques centaines de mètre.

écrit par: Vëla Mercredi 22 Janvier 2020 à 18h55
Les présentations se firent et la jeune fille ne manquait pas l’ajustement qu’apportait Sahadeva sur son sujet. Un simple sourire à son égard fut sa signature dont elle appuyait grandement. La paladin ne pouvait demander mieux, elle qui en d’autres occasions était presque toujours celle qui était pointée pour sa droiture et sa rigueur pointue. La Rashéménienne sentit que le pouls du groupe était bon et ne doutait que très légèrement que des animosités puissent apparaitre entre eux. Un sourire franc apparut lorsque Sail lui confirmait qu’elle préférait la marche furtive pour une meilleure réaction en cas de problème. Vëla avait ajouté qu’elle était quand même la bienvenue avec elle sur le dos d’Abby et qu’elle réitérerait son invitation à tout moment, le besoin venu. La jeune fille eu un léger rire lorsque Tijak, maladroit, affirmait son manque d’expérience sur une monture, pour elle qui était né sur le dos d’un cheval elle comprenait sans mal les craintes qu’un débutant pouvait ressentir à monter une telle majesté animale.

Repas terminé, elle prit sa chambre avec un bon bain et passait le reste de la soirée à soigner son armure et son épée pour qu’elle soit affutée, nettoyée et huilée juste le nécessaire voulut pour un entretien exemplaire. Sa nuit se passait comme il faisait longtemps qu’elle attendait. Si la jeune fille avait adoré dormir sur l’eau, bercée par les vagues et l’air revitalisant de la mer, elle appréciait ce repos en terre ferme avec le vent côtier qui entrait par la fenêtre. Les rêves qu’elle fit allaient de sa jeunesse jusqu’à aujourd’hui et ceci se finalisait en splendeur lorsqu’elle se retrouvait devant son amant Torm qui la regardait comme jamais il l’avait fait jusqu’à ce jour. Si l’ex-folle de Torm entrevoyait régulièrement son dieu, il était plus rare que ce dernier lui laisse un message clair comme en cette nuit. Seul le regard avait parlé appuyé de la lumière d’or qui émanait de ses yeux. Vëla comprit que ses vacances allaient être plus importantes qu’elle s’y attendait.

Son levé fut lent et empli d’admiration ainsi que de piété, ne cherchant pas à s’habiller de suite, ses prières furent exécutées dans un état d’exaltation pur. Ce qui c’était produit la veille lui prouvait encore plus que Torm ne l’avait pas abandonné et qu’il avait possiblement de grandes attentes par apport à elle.

Elle descendit sans son armure, ni son arme, seulement vêtu de sa robe légère d’un bleu azure d’une propreté irréprochable, ce qui faisait ressortir ses cheveux noir jais ainsi que ses yeux en amande pers qui se rehaussait du bleu de la robe. Il était excessivement rare de la voir ainsi, aussi peu vêtu et son charisme évident semblait vouloir monter d’un cran. La jeune fille avait des atouts non négligeables, mais il était évidant qu’elle n’avait aucune idée d’en tirer avantage, sa maladresse lui donnait d’ailleurs un certain charme. Prenant son déjeuner non copieux, elle commandait une bouteille d’hydromel ainsi que d’une bouteille d’esprit de grain comme elle les aimait, ce jeune breuvage qui n’avait pas encore passé une année complète en fût lui donnait un côté vif en bouche qui se prolongeait longuement et servait autant pour le plaisir gustatif que pour les vilaines blessures et désinfecter. Par la suite, la preux chevalière montait pour terminer de se préparer et sortit pour le départ entièrement habillé de son armure.

Le moment venu d’appelé Abby était pour elle un nectar pour l’âme, les mots psalmodier en céleste ne pouvait laisser son auréole sans grand éclat, celle-ci brillait des mille feux opalescents allant de l’or en passant par les sept couleurs. L’arrivé de son fidèle destrier auprès d’elle était toujours un moment de pur délice et d’une grande affection appuyée d’une caresse d’amour véritable. Le pelage soyeux de l’étalon était un mélange rare de pie Chubari gris clair argenté portant la raie de mulet et ayant des zébrures aux quatre pattes. Ses yeux vairons laissaient voir le droit particolor ce qui lui donnait un regard mystérieux et puissant. Sur son dos, une selle simple de bonne confection, le mort d’une simplicité déconcertante et les sacoches d’un cuir noir jais laissaient voir qu’ils étaient emplis de ration et autre équipement de voyage ainsi que d’une lance d’arçon retenu et bien disposé pour ne pas nuire.

La jeune fille une fois sur Abby, réitérait son invitation à Sail la laissait choisir sans mettre de pression. Le parcours de l’avant-midi lui plaisait grandement, ayant toujours aimé observer la nature jusqu’à la contemplation, elle savourait agréablement l’air, le paysage ainsi que du présent. Le moment était donc venu de prendre une pause repas et ils arrivèrent non loin d’une ferme et Vëla trouvait le moment juste pour joindre l’utile à l’agréable et dit doucement sans y mettre d’accent autoritaire…


-Une petite pause à cette ferme vous dirait? Nous pourrions nous informer aussi à savoir s’ils ont eu effet de quelque trouble dans les derniers temps et les chevaux pourraient s’abreuver en même temps!-

La jeune fille s’était disposée à discuter le trajet allant sans toutefois entrer dans de grand détail de sa vie, comme une jeune fille en vacance, le sujet restait simplet.

écrit par: Sahadeva Jeudi 23 Janvier 2020 à 22h33
Sahadeva avait passé une soirée tranquille dans l'auberge et, comme Vëla, il avait profité du répit qui lui était offert pour faire sa toilette : se laver et se raser n'était pas aussi facile à faire en mer que sur terre. La nuit s'était écoulée paisiblement mais fut entrecoupée par quelques rêves étranges dans lesquels il rencontrait Hermine dans un paysage fantasmagorique...

Il s'était éveillé relativement frais et dispos. Le guerrier en avait profité pour réaliser quelques exercices d'étirements, puis de méditation, avant de s'équiper pour rejoindre les autres pour déjeuner. Il s'était naturellement assis à la table de Vëla qui, moins vêtue que la veille, était moins impressionnante. Il l'avait poliment saluée, avant d'entamer son repas frugal, constitué essentiellement de pain et de lait.

La suite des événements s'était déroulée comme prévu et le petit groupe avait trouvé une monture et des vivres, prêts à les accompagner dans leur périple. La jument que les autorités locales lui confiaient semblait être une bonne monture, assez docile. Comme tous les Maquars, il avait appris à monter et se sentait à l'aise en selle, une condition pour bien remplir sa mission lorsqu'il s'agissait de patrouiller aux frontières de l'Estagund. Néanmoins, il n'avait jamais été un cavalier émérite et sa dernière chevauchée remontait à plusieurs mois, aussi fut-il satisfait de sa monture.

Sahadeva proposa immédiatement à Jakelm de le rejoindre. Ce serait l'occasion de discuter avec lui des liens qui l'unissaient à Hermine et, plus simplement, de faire plus ample connaissance. Le Maquar n'était pas particulièrement disert mais il était prêt à lancer la conversation pour en savoir un peu plus sur ses compagnons de route.

Au cours de leur périple, il n'avait cependant pas détaché son regard des alentours : profitant assez peu du paysage, il essayait de rester vigilant, de manière à intercepter tout signe avant-coureur de danger. Ces précautions s'étaient avérées vaines jusqu'alors, tant le pays semblait sûr et bien entretenu.

Ils avaient finalement atteint une ferme isolée dans laquelle Vëla avait proposé qu'ils s'arrêtent. Le Maquar approuva sa proposition :


- Tu as raison, une halte nous permettra peut-être d'en apprendre un peu sur la région et ces troubles. Et un peu de repos ne fera pas de tort à ma monture.

Joignant le geste à la parole, il mit pied à terre et saisit la bride de l'animal, bien décidé à faire les dernières mètres à pied. Armes au fourreau, il avançait calmement mais ses yeux continuaient à scruter les alentours, à l'affût du moindre risque les concernant.

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 23 Janvier 2020 à 23h43
Tout à l'excitation de l'expédition qui s'annonçait, Jakelm avait, au final, assez peu dormi. En pensées, il avait au moins parcouru cent fois le chemin les conduisant au village de pêcheurs, retrouvant chaque détail de cette piste, même les plus profondément enfouis dans sa mémoire. Après avoir assuré être parfaitement capable de guider le groupe, il tenait à être à la hauteur de cette tâche et se refusait de commettre la moindre erreur, voire même de manifester la moindre hésitation, durant le trajet.

Au matin, le gamin avait les traits un peu tirés mais la flamme qui brillait dans ses yeux trahissait son enthousiasme et l'impatience qu'il avait de passer à l'action. Il arborait fièrement une armure rutilante et soigneusement graissée et avait soigneusement empaqueté son matériel dans le sac qu'il portait sur le dos de façon à restreindre le moins possible ses mouvements.

Devant les chevaux mis à leur disposition, il marqua une petite hésitation. Si la proposition de voyager en croupe était plutôt rassurante, elle chatouillait désagréablement l'orgueil du jeune garçon soucieux de ne pas être un poids mort pour les autres. Il accepta néanmoins de le faire, encouragé par le regard bienveillant du Maquar et par la promesse de bavarder un peu en chemin, mais il insista pour qu'on prenne aussi une monture pour lui, qu'on mènerait en longe au début et qu'il pourrait chevaucher, seul, plus tard une fois qu'il se serait familiarisé avec ce moyen de locomotion.

Si Tijak s'appliquait à jouer son rôle de guide avec minutie, il profitait également de la balade, assis derrière Sahadeva, pour bavarder avec lui, racontant la façon dont il avait connu Hermine, te tarissant pas d'éloges sur leur expédition vers les étoiles, décrivant avec une profusion de détails, parfois exagérés, souvent véridiques mais toujours merveilleux, les mondes et les habitants de la Mer de Nuit.

Progressivement, le garçon s'habituait à cette nouvelle façon de voyager. Ses muscles, initialement raidis et contractés, retrouvaient progressivement leur souplesse ; finalement, le léger mouvement de balancier provoqué par la marche du cheval s'apparentait assez au tangage d'un navire et Jakelm apprit vite qu'il valait mieux accompagner ce mouvement que de lutter contre lui.

Finalement, au détour d'un bosquet, une petite ferme isolée attira leur regard et semblait les invitait à une pause. Avant même que le cheval ne se soit arrêté, Tijak avait sauté souplement à terre pour se porter en tête du groupe. Prenant toutefois en compte les conseils de prudence de Sahadeva, il veillait à ne pas trop s'éloigner des autres tout en s'approchant de la bâtisse. Le visage souriant, il s'apprêtait aussi bien à héler joyeusement ses habitants et à leur demander l'hospitalité qu'à rebrousser rapidement chemin au moindre signe alarmant.

écrit par: Sail Lundi 27 Janvier 2020 à 13h59
-"... Ni à mes pieds!" , répliqua Sail à la suite de Sahadeva.

Ses pieds commençaient en effet à accuser les longues heures de marche entamées par la compagnie jusqu'alors. Elle était habituée aux courses rapides et discrètes en ville afin de délivrer des messages, mais il fallait encore un peu de pratique pour ce qui était de la marche à pied.

Sail stoppa sa marche pour la première fois depuis le départ, et contemplant le paysage champêtre et dégagé de la région, elle se dit non sans amertume qu'elle aurait dû accepter la deuxième tentative de Vëla l'invitant à chevaucher Abby avec elle. La fugitive se souvint alors de sa réaction lorsque la créature céleste sorti de nulle part. Elle n'avait jamais vu pareil spectacle. Bien sûr elle avait déjà observer des pratiquants de l'Art à l'œuvre, mais ces derniers utilisaient nombre de composants pour préparer leurs sorts qui pour la plupart semaient la destruction ou autre malheur,quand ils n'appelaient pas de sordides démons pour les assister.

Ce genre de magie pratiquée par la paladine lui rappelait vaguement le souvenir d'un prêtre lors de son enfance à Sudolphor; ce dernier avait soigner sa mère, alors souffrante, d'une étrange manière, en lui imposant les mains sur sa blessure.

Le flou de sa mémoire dissipa ces pensées, puis elle observa les alentours.


-"Aucun recoin sombre d'une quelconque taverne , aucun mur ici pour ne serait-ce qu'une once d'intimité" , marmonna-t-elle en tressaillant, l'air un peu angoissé. Il n'était question d'aucune discrétion au milieu des pâturages, et sa réaction montrait à quel point la Calishite était une citadine dans l'âme.

Elle décida de rejoindre ses compagnons de route qui s'avançaient vers la ferme. Si Sahadeva et Jakelm avaient l'air prudents, Vëla elle paraissait enjouée. Sail, quand à elle, ne pensait qu'à soulager ses pieds.


écrit par: Atlas Mardi 28 Janvier 2020 à 14h01
11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
A quelques lieues à l’Est de Caer Callidyr


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Jakelm était mû par le parfum d’aventure que lui offrait ses quelques mètres d’avance sur le reste du groupe. Prudent, aux aguets, rapides dans des mouvements aussi naturels que possible, il faisait un éclaireur d’exception capable de disparaitre dans l’ombre d’un bosquet que même Sail n’aurait pas considéré ou de prendre l’attitude et les postures communes des enfants qui avaient la chance de ne pas être déjà aux champs.

Le soleil était haut, il faisait bon, la proximité de la mer les gratifiant d’un air plus frais et plus humide qu’il ne l’aurait été ailleurs. Chacun, selon ses perceptions, pouvait entrevoir pourquoi le Ppeuple était attaché à sa terre au point de l’adorer. Bien sûr, elle était ici travaillée mais c’était dans un échange constant d’enrichissement, de bonne gestion des ressources, de jachère pour que jamais elle ne décline en qualité et ne nécessite une exploitation plus agressive.

Approchant de la bâtisse avant les autres, Tijak fut accueilli par les aboiements d’un chien. Le vent avait tourné et emportait de l’ouest vers l’est, leur odeur et celle des chevaux avait trahi leur approche.
Autour du bosquet d’arbre, une douzaine de vaches à la robe zain froment broutaient sans se soucier de leur bruyant compagnon. La porte de la ferme s’ouvrit grand sur la silhouette d’une femme du Ppeuple plutôt petite sans être enfantine. Deux hommes étaient dans le champ, au Nord, arrachant l’ivraie au milieu des céréales. Ils ne levèrent la tête que pour étendre leur dos fatigué.

Très vite, le canidé arriva au niveau du jeune aventurier, les oreilles hautes et la queue balançant gaiement en signe d’absence totale de peur qui ait pu le rendre agressif et le gratifia d’un mélange de jappements et de coups de langue affectueux. Ils s’étaient déjà croisés, l’animal s’en souvenait.

La fermière, à la porte, hocha la tête en guise de salut.


- C’est encore toi qui le fait aboyer comme ça ?

La femme avait les yeux d’un bleu clair limpide, contraste hypnotisant avec sa peau tannée. Il était difficile de lui donner un âge –avec la quasi-certitude d’être dans le faux, la rajeunissant assurément.

- Te voilà guide maintenant ? Tu devrais faire demi-tour mon grand, voilà quelques jours que nous n’avons plus de nouvelle du hameau, beaucoup trop pour que ce soit normal. La pêche est bonne habituellement à cette période et là, rien, ils ne sont venus nous acheter ni galettes ni fromage.

Le reste de la troupe arrivait, forçant la fermière à changer de ton et de visage : - « Entrez donc mes bons seigneurs ! Si notre ami vous amène ici c’est certainement pour vous faire gouter notre fromage ! Nous fournissons même la Haute Reine vous savez ? »

écrit par: Jakelm Fileyeur Mardi 28 Janvier 2020 à 15h37
Les jappements joyeux du chien accourant à sa rencontre décontractèrent Jakelm qui s'empressa de délivrer à l'animal les caresses que ce dernier réclamait. Si son ami à quatre pattes étaient d'humeur aussi joueuse et ne manifestait aucune crainte, c'est qu'aucun danger n'était à redouter dans l'immédiat tant était grande la sensibilité des animaux envers tout phénomène sortant de l'ordinaire.

- Mais oui, t'es beau, toi, affirma Tijak, tout en ébouriffant le pelage du chien. Tes maîtres sont dans les parages ?

Levant les yeux, il aperçut la fermière qui se tenait sur le pas de sa porte et, aussitôt, il se dirigea vers elle en souriant.

- Heureuse rencontre, m'dame, la salua-t-il d'une voix enjouée. J'suis trop heureux d'vous r'voir. Vot' fromage, à lui seul, me f'rait faire l'chemin tous les jours.

Par contre, l'annonce de l'absence de nouvelle en provenance du hameau de pêcheurs amena un voile d'ombre sur le regard clair de l'enfant.

- Z'avez raison, m'dame, expliqua le garçon en grimaçant. J'guide bien not' groupe et nous sommes en mission pour l'conseil.

Bombant le torse de fierté devant l'importance de sa mission, Tijak entreprit de raconter brièvement l'attaque dont Caer Callidyr avait été victime, la nature de ses agresseurs et la décision de Hallgrim Waaler d'envoyer les aventuriers aux nouvelles.

- Comme j'connais bien la route, j'ai proposé d'leur montrer l'chemin, poursuivit-il. À part ce silence du côté des pêcheurs, z'avez rien r'marqué d'bizarre dans l'coin ?

Avisant le reste du groupe qui arrivait à leur hauteur, le jeune adolescent entreprit de les présenter à leur hôtesse, laissant maintenant à ses aînés le soin de poursuivre la conversation.

Une petite pause ferait du bien à tout le monde avant de repartir. Tijak se sentait assez en confiance pour enfourcher, à ce moment, sa propre monture. Heureuse insouciance des enfants à qui il ne fallait que quelques heures pour prendre la mesure d'un nouveau défi et se sentir déjà capable de le relever...

écrit par: Sail Mercredi 29 Janvier 2020 à 19h38
Ignorant tant que faire se peux la douleur dans ses bottes, Sail contemplait le paysage qui s'offrait devant elle tandis qu'elle conservait une oreille attentive à la conversation entre Tijak et la bonne femme. Saisie d'une soudaine mélancolie devant tant de tranquillité et de simplicité, elle se demandait si elle pourrait un jour aspirer à pareil vie ?

La Calishite imagina alors pendant un court instant qu'elle possédait une petite fermette au milieu des champs des Îles Moonshae. Elle y élevait du bétail, tandis qu'un homme au loin labourait la terre; puis deux petites têtes blondes courraient vers elle pour lui quémander à manger au pied de sa maison avant de retourner jouer après lui avoir offert un baisé. Des enfants? Sail n'avait jamais songer un jour à être mère, et cette perspective l'effrayait autant qu'elle la réjouissait.

Quelques pétales portés par le vent effleurèrent son visage, la sortant de ce songe éveillé. Puis elle retroussa sa manche pour contempler l'envers de son avant bras. Une petite scarification en forme de X y était dessinée. c'était ainsi que Xayn marquait ce qui lui appartenait. Tant qu'elle n'aurait pas vu son corp inanimé, elle ne pourrait jamais tourné la page pour commencer un nouveau chapitre de sa vie. Elle était persuadé qu'il s'en était sorti depuis l'incident à Zazesspur, et elle espérait secrètement qu'il était vivant, afin qu'elle lui fasse subir ce qu'il lui avait infligé pendant toute ces années.

Cette pensée faisait luire les yeux de la jeune femme d'un air malsain, ressemblant alors davantage à l'ancienne Confidente qu'elle fût qu'à la Sail qui parcourait gaiement les pâturages des alentours de Caer Callidyr il y avait de cela quelques instants. Sentant que ses envies meurtrières la submergeaient, elle put encore y mettre un terme en fermant les yeux et en se concentrant sur la voix de Jakelm. Ne se rendant pas compte qu'elle avait tourné le dos aux autres pendant ce temps, elle tourna le regard vers le petit Thétyrien.

Ce dernier ne cessait de l'impressionner. Il faisait preuve d'un certain professionnalisme dans son rôle de guide, et la manière dont il furetait tout à l'heure était autant de prédispositions à un brillant avenir dans les affaires sombres de quelques voleurs. Souriant, Sail se dit alors que c'est tout ce qu'elle ne lui souhaitait pas. Sous aucun prétexte.

Elle rattrapa le Maquar.


-Pas de nouvelles du hameau depuis un bout de temps, hein ? Ça sent pas bon. Qu'en penses-tu Sahadeva ?

Sail n'avait bénéficié d'aucune forme de bienséance sociale quelconque, aussi tutoyait-t-elle systématiquement toute personne qu'elle côtoyait depuis plus d'une demi journée. Le guerrier D'Estagund, bien qu' impressionnant la jeune femme par son apparent zèle en toute situation, ne faisait pas exception.

écrit par: Sahadeva Jeudi 30 Janvier 2020 à 10h36
Sahadeva avait découvert avec soulagement que la ferme et ses environs semblaient constituer un environnement particulièrement paisible, à tel point que la fermière ne semblait pas inquiète à la vue de quatre étrangers armés jusqu'aux dents qui se dirigeaient vers elle. Dans bien des régions, ils auraient été accueillis avec méfiance, voire à coups de pierre, mais ce pays-ci semblait calme et prospère. Le fait que Tijak soit connu de la maîtresse des lieux contribuait probablement à cette ambiance décontractée.

Le Maquar l'avait poliment saluée :


- Merci pour votre accueil : nous prendrons bien volontiers un peu de repos. Je vais attacher ma monture près de votre abreuvoir, si vous le permettez.

Il résolut de mettre son projet à exécution et suivit Jakelm qui discutait avec la fermière. Les nouvelles n'étaient pas particulièrement rassurantes et Sail partageait visiblement ses craintes. Il n'avait guère eu l'occasion d'échanger avec elle mais elle était visiblement vive et n'avait pas manqué une goutte de la conversation en cours. Il approuva à voix basse :

- Oui, tu as raison. Cela confirme les craintes d'Hallgrim Waaler : quelque chose a dû se passer dans ce village... Reste à espérer qu'une partie des habitants tente de lutter contre ce qui leur arrive et que tous ne sont pas morts... ou transformés en abominations. Goûter ce fromage est bien tentant mais je pense que nous ne nous attarderons pas trop ici... Peut-être que chaque heure compte...

S’immisçant dans le dialogue de Tijak, il se permit d'ajouter :

- En vérité, ce silence du hameau est la raison de notre venue ici. Il s'est passé certains événements désagréables à Caer Callidyrr et il pourrait en être la source. Hallgrim Waaler, de la garde, nous a envoyé pour tirer cela au clair. Au fait, je suis Sahadeva, fils de Bûna.

Comme à son habitude, il s'inclina légèrement.

- Ce hameau, pourriez-vous nous le décrire brièvement et nous indiquer quel est son nombre d'habitants? Toute information pourrait nous être utile...

écrit par: Vëla Jeudi 30 Janvier 2020 à 18h37
La Rashéménienne avait acquisse assez d’expérience en groupe pour reconnaitre une bonne chimie et durant le trajet qu’elle appréciait énormément de par la beauté de l’endroit, son air frais et les odeurs enivrantes locales, toute la gêne qui se sentait entre eux. Ne cherchant pas à aller plus en avant dans les conversations, elle avait laissé l’eau couler en dessous du pont de leur groupe nouvellement construit.

La jeune fille fit un signe d’affirmation à Sahadeva après son intervention, mais restait sur le dos d’Abby jusqu’au moment où Tijak commençait à parler avec l’hôtesse de cette magnifique ferme. Il ne fallut pas longuement à la preux chevalière pour bien comprendre qu’il y avait un réel trouble au petit hameau et pour elle ceci voulait dire qu’il était déjà trop tard. Ne voulant pas alarmer plus qu’il en était, la paladin décidait de garder une politesse envers la fermière et de prendre du fromage ainsi que des galettes pour le reste du voyage. Apportant Abby près du point d’eau auprès des autres montures, Vëla mit pied au sol en s’approchant de la fermière et à la suite des dires de Sahadeva et Sail, elle ajoutait dans le même élan…


-Très chère, Vëla de Torm pour vous servir. Il est vrai que le temps presse, car j‘ai le pressentiment que le mal sévit déjà et que nombres de citoyens sont en grand danger sur l’instant même, alors suite à vos précieuses informations, nous prendrons bien de votre fromage ainsi que des galettes, mais malheureusement, nous ne pourrons pas les déguster sur place, je le crains, mais soyez assurer que nous reviendrons vous faire part de nos appréciations gustatives.-

La jeune fille toujours polie proposait une pièce d’or pour les vivres et souriait franchement même si elle trouvait la situation urgente. Son regard se portait alors dans l’ensemble des présents pour leurs montrer l’urgence de la suite. Il ne fallait pas perdre de temps et suite aux explications appréciées de la fermière, la paladin regardait Sail et sans tarder lui ordonnait sur un ton presque autoritaire…


-Sail pour le reste du voyage vous allez pouvoir monter avec moi sur Abby, nous irons plus rapidement et si vous le voulez juste avant d’arriver au village vous pourrez reprendre la marche, vos pieds vous en remercieront davantage et ce soir, je soulagerai les douleurs que cette marche vous à fait subir.-

Dit-elle avec son sourire aimable. N’attendant pas plus, elle sifflait Abby pour qu’il la rejoigne et mettre dans les sacoches, les nouveaux vivres qui resteraient.



écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 02 Février 2020 à 18h53
Vëla avait entièrement raison : il convenait de ne pas perdre davantage de temps, même si ce départ précipité impliquait de faire l'impasse sur le délicieux fromage de la ferme. Étirant ses jambes dont les muscles étaient encore un peu raide suite à leur précédente chevauchée, Tijak eut un petit sourire contrit à l'attention de leur hôtesse pour s'excuser de ne pas profiter un peu plus de son hospitalité.

Le gamin avait pu profiter de la gentillesse de la fermière lors de ses balades précédentes dans la région. Depuis son arrivée dans l'île, il s'était rendu à deux-trois reprises au village de pêcheurs et avait, à chaque fois, tant à l'aller qu'au retour, fait une petite pause dans cette maison où il avait toujours reçu un excellent accueil.


- C'est pas faux, m'dame Vëla, approuva, à regret, le garçon. Faut rapid'ment savoir s'qui s'passe...

Même s'il ne voulait pas l'admettre, Jakelm commençait à sentir l’inquiétude l'envahir. Au fond de lui, il espérait qu'une explication logique expliquait le silence des pêcheurs. Même si le hameau avait subi une attaque, ses habitants n'avaient pas pu tous succombé. Il y avait forcément des rescapés qui n'avaient pas été transformés en mort-vivant. Oui, c'était obligé ! La famille qui l'avait emmené en mer s'en était tirée à coup sûr, en particulier les deux garnements d'environ son âge avec qui Tijak s'était payé de bonnes tranches de rigolade...

Pressé, à son tour, de reprendre la route, l'adolescent fourra dans un sac la nourriture que leur offrait la fermière.


- On va d'voir repartir, s'excusa-t-il. J'connais un endroit discret où qu'on pourra laisser les ch'vaux avant d'arriver au village. Ils y s'ront cachés et à l'abri des regards. Ensuite, j'peux vous conduire jusqu'aux maisons sans passer par la piste. Ça s'ra plus sûr, non, pour s'approcher discrèt'ment ?

écrit par: Vëla Dimanche 02 Février 2020 à 19h54

Suite à la recommandation de Tijak la paladin eu un sourire de reconnaissance et soulignait une suite aux dires du jeune homme.


-Tijak, je suis la lumière du coeur brillant dans les ténèbres de l’être et changeant tout en trésor doré de par Torm, je suis celle qui projette son amour de par le monde pour effacer toutes les erreurs et briser toutes les barrières, je suis le pouvoir de l’amour infini, s’amplifiant jusqu’à ce qu’il soit victorieux, je ne peut m’approcher sournoisement de ce que je doit voir disparaitre ou amélioré. Je doit avancer droite et victorieuse devant le mal, car c’est seulement de cette manière qu’il verra sa faiblesse et sera là, sa défaite et sa seule victoire.-


S’appliquant à tendre sa main gauche à Sail pour l’aider à monter sur Abby, elle ajoutait…


-Si vous avez des forces qui peuvent épier, suivre et surprendre l’adversaire, je ne peut vous interdire de les appliquer, mais sachez bien que si vous restez auprès de moi, vous serez protégé par Torm. Telle une main qui à besoin de toute ses doigts restons unis quoi qu’il arrive, le poing sera que plus destructeur et rectificateur des déviances.-


Son air mélancolique prenait tranquillement plus de sérieux, rien par contre viendrait ombrager ses vacances qu’elle méritait et la preux chevalière savait pertinemment que son choix de vie lui interdisait toute vacance, mais cela ne devait pas venir ternir sa volonté. La seul différence qui devait être autorisé était d’agir dans le bonheur, la joie et l’amour au lieu de l’être dans la rectitude, la piété et l’autorité.

écrit par: Atlas Lundi 03 Février 2020 à 17h00
11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Dans une ferme isolée proche de Caer Callidyr


Un voile passa devant le regard de la fermière quand elle comprit que le jeune garçon était décidé à se mettre en danger, une certaine rancœur en passant de visage en visage de ces étrangers qui l’y encourageaient plutôt que de l’en protéger.

- Et plutôt que d’aller voir par eux-mêmes, la Garde envoie des étrangers. C’est bien. Fais attention à toi mon grand, tu pousses déjà plus vite que le houblon.

Ici comme ailleurs, le mousse s’était fait accepté comme s’il vivait là depuis toujours. Le jeune âge avait cet avantage qu’on ne lui prêtait aucune responsabilité de choix de vie et qu’on l’accompagnait de bienveillance –ou de pitié dans le pire des cas.

La femme avala un hoquet de surprise en voyant l’or de la pièce de la paladine et tenta de reprendre contenance. Pour un fromage d’une demi livre elle ne demandait jamais plus qu’une pièce d’argent, et la plupart du temps ne recevait que du cuivre. A moins que ça ne soit de digérer les tournures de phrases auxquelles elle n’était pas habituée, même en fournissant la cour royale.

L’affaire fut rapidement menée dans un calme que les plus sages aurait qualifié de ‘précédent la tempête’.

Contrairement à ce qu’ils avaient espéré, la pause ne dura même pas le temps de partager le fromage, ou en selle, dans un inconfort qui n’avait rien pour ravir Sail, et presque regretter Jakelm. L’odeur de l’urgence –celle du fromage était plus agréable- était si forte qu’elle les incommodait au point de les faire presser le pas. Grignotant plus qu’ils ne mangeaient vraiment, ils en seraient quitte pour quelques crampes d’une digestion chahutée.

En fin d’après-midi, le hameau était visible en bord de mer. On ne pouvait pas parler de village, moins de cinquante hommes, femmes et enfant y vivaient seulement tournés vers la pêche qui leur assurait les revenus suffisant à une tranquillité qu’ils n’avaient pas envie d’échanger contre une meilleure production et des infrastructures plus lourdes. Ici encore, la logique était à l’équilibre.

Et aussitôt, Tijak comprit que quelque chose avait changé.

Suivant son plan, il avait guidé les montures jusqu’à la cachette qu’il avait imaginé derrière la dernière colline herbeuse où les bergers menaient leurs troupeaux quand l’herbe se faisait trop sèche plus haut. Ce n’était que quelques planches et un abreuvoir mais à l’écart de la route et de la vue de ceux qui se seraient perdus là, comme seuls les aventuriers savent le faire.

Des corbeaux disputaient le ciel aux mouettes et, au hasard d’une bourrasque, ils purent tous sentir l’odeur de la mort. Personne ne vint à leur rencontre, ils ne virent personne de loin circulant entre les batisses. Aucun son de la forge, la roue du moulin ne tournait pas. Il leur sembla que le temps s'était refroidi soudain et les nuages changèrent de forme pour se montrer menaçant, en adéquation avec le décor.

Tous auraient juré que le hameau… était… mort…

écrit par: Sail Lundi 03 Février 2020 à 19h57
Sail était descendu du dos d'Abby, un peu maladroitement d'ailleurs, laissant son corps glisser de côté sur les flancs du destrier de Vëla. Après tout, c'était la première fois qu'elle montait. Elle rabattu sa capuche quand elle s'aperçut que la météo changeait, un peu à la manière d'un animal qui rejoint sa tanière lorsqu'il pressent un danger. Tout ceci ne lui disait rien qui vaille.

Elle se débarrassa des miettes de fromage accrochées à ses vêtements lorsqu'elle eut tenté de manger pendant le voyage. À part gâcher de la nourriture, cette tentative n'était pas à retenter à l'avenir.

L'odeur qui chatouillait leurs narines lui était presque familière. Elle lui rappelait l'odeur qui embaumait sa cellule après une "séance", à Zazesspur. Mais Sail n'avait pas le luxe de ressasser le passé, une affaire plus urgente la sollicitait ici.

Comme elle le pressentait au dire de la fermière, le village était désert, tant au niveau physique que sonore, et les effluves putrides draguées par le vent marin ne faisaient que confirmer ses soupçons.

Elle tourna son regard vers Jakelm. Encore une fois, Tijak avait fait preuve de promptitude à toute épreuve lorsque le hameau fût en vue, en amenant le groupe sur cette place reculée. Admirative, elle ne put cependant s'empêcher de repenser aux mots de la fermière. Il était en effet complètement fou d'emmener un enfant risquer la mort dans cet endroit. Le petit Thétyrien aurait du rester chez cette bonne femme à se régaler de fromage et jouer avec le chien.

S'approchant de la corniche pour observer le hameau, elle eut alors une mine sombre, enfin, plus sombre qu'à l'accoutumé.


"-Ils sont probablement tous morts,vu l'odeur. Si les assaillants sont encore présents, alors un assaut frontale nous enverra directement six pieds sous terre",dit-elle en adressant un regard à la folle de Torm. La paladine avait prouvé sa hardiesse à maintes reprises, mais également son entêtement, les pieds de la Calishite s'en souvenant encore. Cette dernière espérait que pour la suite de son discours, elle aurait le soutien de Sahadeva.

-Je suggère une approche discrète à la tombée de la nuit, ainsi nous éviterons toute embuscade...Le petit reste ici.

Elle figea son regard dans celui du Maquar, ne voulant surtout pas croiser celui de Jakelm, la déception sur son visage en serait insupportable.

écrit par: Sahadeva Mardi 04 Février 2020 à 10h20
L'apparence du hameau ne laissait planer aucun doute : il n'y avait probablement plus âme qui vive... Même si Sahadeva s'y était préparé, il ne put réprimer une petite grimace, tant il était déçu de constater que de tels malheurs venaient frapper une région si paisible.

¤ La lutte pour le maintien de l'équilibre ne cessera jamais...¤

Le Maquar fut heureux de pouvoir compter sur la présence de Jakelm qui connaissait les lieux et put dissimuler les chevaux. Sa présence était un atout non négligeable... Tandis qu'il scrutait le hameau, à la recherche du moindre mouvement, il avait écouté et évalué la proposition de Sail. Elle avait visiblement une vision de la situation très différente de celle de Vëla qui, quelques heures plus tôt, avait affirmé vouloir affronter frontalement toute forme de mal.

Une pause n'aurait pas été refus : ils avaient longuement chevauché, sans prendre de repos et le fromage grignoté en route n'avait pas totalement apaisé l'estomac du Maquar, habitué à une nourriture frugale mais plus nourrissante. Cependant, la suggestion de Sail ne lui semblait pas bonne et il s'en expliqua :


- Je ne pense pas qu'attendre la nuit soit une bonne idée. Les ténèbres nous entoureront et aucun de nous n'a une bonne vision dans l'obscurité. Nous serons davantage à la merci d'une embuscade qu'en plein jour... Sans compter que si des créatures maléfiques sont à l'oeuvre, il est possible qu'elles soient plus puissantes dans l'obscurité qu'à la lumière du jour...

Le guerrier d'Estagund observa une nouvelle fois le hameau de pêcheur, sans y trouver d'autre forme de vie que corbeaux et mouettes. Pensif, il ajouta :

- On ne peut exclure que l'un ou l'autre survivant se terre dans une cachette ou soit barricadé dans une maison. Attendre que la nuit tombe ne me semble pas judicieux.

Il émit sa propre suggestion :

- Si cela ne tenait qu'à moi, j'avancerais au maximum à couvert, lentement mais fermement. Avec mon arc, je pourrais nous couvrir et ralentir toute créature hostile, s'il en reste.

Il jeta un regard vers ses compagnons. Sail se laisserait-elle convaincre ? Vëla accepterait-elle de faire preuve de prudence ? Tijak était-il prêt à rester en arrière, près des chevaux, plutôt que des les accompagner ? Le Maquar n'en savait rien et devait peu à peu se familiariser avec ses nouveaux partenaires. Concernant Jakelm, Sahadeva aurait bien proposé qu'il les accompagne, sa connaissance du terrain pouvant s'avérer décisive... mais il était vrai qu'il était fort jeune et qu'il pourrait être utile de pouvoir compter sur des chevaux prêts au départ, en cas de retraite précipitée...

écrit par: Jakelm Fileyeur Mardi 04 Février 2020 à 15h51
Jakelm n'avait pas été fâché de mettre pied à terre après le rythme soutenu adoptée. Par orgueil, il s'était efforcé de garder un visage impassible malgré l'inconfort de son postérieur et de ses cuisses mis à mal par leur chevauchée mais il ne put contenir une petite grimace de soulagement en sautant de selle, moins souplement qu'il ne l'aurait voulu. Sous les conseil du gamin, le groupe laissa les chevaux à l'écart pour s'approcher discrètement, bifurquant dans les buissons avant de déboucher à découvert et ce, afin de pouvoir jeter un coup d’œil en toute discrétion avant de se dévoiler.

Maintenant, parvenus en vue du hameau, Tijak se figea, le visage crispé. Savoir que celui-ci connaissait certainement de gros problèmes était une chose mais le constater de visu en était une autre, bien plus choquante. Devant l'absence manifeste de vie, le garçon sentait la panique le gagner et il luttait pour continuer à garder bonne contenance. Alors que ses yeux courraient d'une masure à l'autre à la recherche du moindre indice d'une présence amie, ses lèvres se pinçaient devant l'absence de tout résultat.

Les paroles de Sail et de Sahadeva lui parvenaient de façon diffuse, comme si elles devaient traverser de nombreux obstacles pour se frayer un chemin jusqu'à ses oreilles, mais un mot le fit réagir. On envisageait de le laisser en arrière.


- Dans vos rêves ! coupa-t-il, plutôt sèchement, la Calishite. La voix tremblait légèrement mais le regard de l'adolescent était déterminé. Tout' façon, z'avez b'soin d'moi pour vous guider.

En dépit du sentiment de désolation qui régnait, Tijak s'accrochait encore à de minces espoirs. Aucun cadavre n'était clairement visible et, malgré la présence de corbeaux, des habitants pouvaient encore se terrer quelque part, à l'abri, ainsi que le laissait entendre le Maquar.

De plus, l'homme devait avoir raison. Si des créatures des ténèbres étaient encore sur place, il valait mieux les affronter en plein jour qu'attendre la tombée de la nuit. L'enfant ressentait cela instinctivement mais il était loin de posséder la sagesse et l'expérience de ses compagnons.

Tournant légèrement la tête, Tijak lança un regard interrogatif à Vëla. Après sa brillante démonstration à Caer Callidyr, la Tormiste était certainement celle qui en connaissait le plus sur ces questions.


- On y va, M'dame ? demanda-t-il, d'une voix qui s'était raffermie un peu On peut atteindre l'moulin. De là, on verra mieux c'qu'il s'passe sur la plage.

écrit par: Vëla Mardi 04 Février 2020 à 18h16
Lorsque Vëla vit le hameau dans les tons de la mort son cœur se serrait dans sa poitrine, sachant pertinemment qu’il devait y avoir des enfants, femmes et vieillards, tous innocents d’un mal quelconque. Son air mélancolique se changeait immédiatement et comme si Abby ressentait les émotions de sa cavalière, lui aussi se redressait la tête attendant l’ordre d’approcher.

La jeune fille écoutait avec une attention particulière les recommandations de Sail suivit de Sahadeva, ainsi que du refus du jeune homme, elle regardait Tijak puis se retournait vers le groupe et …


-Sail est prudente, Sahadeva est sage, Tijak est rusé, plein de vigueur et je suis hardi. En d’autres occasions, avec d’autres adversaires j’aurais sans nul doute suivi les conseils de Sail, mais nous avons à faire ici à un adversaire qui empoisonne ou possède les vivants et comme la sagesse de Sahadeva la bien expliqué, avancer de nuit serait pour nous moins prudent, nous donnerions l’avantage au malin, mais surtout que je suis persuadé qu’il doit y avoir des survivants cachés et il est urgent de les aider, avant la nuit.-

Elle récitait silencieusement un mantras avant d’ajouter…


-Tijak, tu ne possèdes aucune arme de jet, mis à part hachettes et couteau, est-ce que tu manies l’arc?-

Dit-elle espérant qu’il savait manier l’arme de jet. Ensuite Abby bougeait la tête et Vëla émit un léger son de la gorge comme si elle confirmait avec ce dernier une recommandation qu’il venait de lui faire, puis continuait…



-Si le mal qui a fait cela est encore là, de nous voir arrivés sans que l’on se doute de quoi que ce soit, il sera moins vigilant, nous, nous le serons doublement et serons prêts pour attaquer. Il viendra à nous et nous l’éliminerons, mais je doute qu’il soit encore là, je le saurai qu’en approchant davantage. Sachant que le mal me verra arrivé, je propose que j’avance seul avec Abby en guise de diversion tandis que vous, ensemble, à couvert vous avancerez. Je tenterai de voir le mal et si je le vois vous le saurez, car j’en appellerai à Torm par la suite pour vous protéger, ce qui vous donnera le temps de vous approcher ou de rester à couvert. Si l’ennemi approche trop, vous devrez vous approcher de moi pour la protection. Qu’en dites-vous?-


La paladin qui avait œuvré auprès d’Elion, avait l’habitude de foncer sans ménagement vers le mal, mais là il en était vraiment différent avec le groupe avec lequel elle évoluait, et pour elle la sécurité des autres avant tout. Habituer à diriger les troupes des marches d’argents, cette fois c’était autre, elle voulait que l’ensemble puisse donner ses idées, même Tijak qu’elle regardait droit dans les yeux, attendant sa réponse à sa question et attendant son opinons.




Social (non pas pour les persuader, mais beaucoup plus pour saisir leurs véritables accords: Oui, non, peut-être, elle est folle, poufiasse...).

écrit par: Jakelm Fileyeur Mercredi 05 Février 2020 à 15h28
Scruté ainsi par la Tormiste, Tijak se sentait plutôt intimidé mais il s'efforça de ne pas baisser les yeux, soutenant le regard qui le fixait ainsi. La détermination du gamin était palpable. Même s'il était, au fond de lui, terrorisé, il ne flancherait pas et tiendrait vaillamment sa place. Après tout, il avait bien affronté des esclavagistes au sein des Larmes de Séluné et il n'avait pas à rougir de son comportement.

- J'sais tiré à l'arc, m'dame, répondit-il à la question. Mais j'préfère quand même utiliser ma fronde. J'suis nettement plus à l'aise avec...

Tout en parlant, l'enfant s'était attaqué à l'étrange bracelet de cuir qui lui enserrait le poignet droit, libérant une lanière dont le milieu, légèrement évasé, était parfait pour y accueillir un projectile. Puis, malicieusement, il tapota le sac de billes qui pendait à sa ceinture, laissant entendre un léger son métallique. L'innocent jouet pouvait rapidement se transformer en arme mortelle entre les mains d'un tireur adroit et, même s'il ne possédait pas encore les compétences martiales de ses aînés, le jeune adolescent manifestait certaines aptitudes en ce domaine.

Puis, hochant la tête en signe d'accord, Tijak manifesta son adhésion au plan de Vëla. L'idée le séduisait d'autant que la jeune femme entretenait, elle aussi, l'espoir de trouver des survivants. Le gamin sentait l'impatience le gagner aussi essaya-t-il de hâter les choses.


- J'suis d'accord pour qu'on n'y'aille, m'dame, dit-il fermement en entamant son déplacement discret. Vous m'suivez ?

Silencieusement, Jakelm sortit du fourré dans lequel ils se dissimulaient et, profitant du moindre couvert, entreprit de se diriger vers le moulin, endroit qu'il jugeait idéalement placé pour faire un bon point d'observation à partir duquel ils pourraient couvrir l'avancée plus directe de la folle de Torm.

écrit par: Vëla Mercredi 05 Février 2020 à 18h00
Décidément, Tijak lui plaisait de plus en plus, légèrement téméraire, ce qui pourrait avec le temps se rétablir, il avait la hardiesse qu’elle aimait. La jeune fille comprenait qu’il n’était pas bête au point de se mettre dans l’embarras et prouvait qu’il avait le cœur à la bonne place. Démontrant rapidement ses capacités qu’il possédait au tir à la fronde, la preux chevalière ne lui remit pas son arc et son carquois, heureuse de s’apercevoir que le jeune homme avait simplement dissimulé sa fronde ainsi lui donnait confiance, la débrouillardise était une valeur qui pouvait en surprendre beaucoup. La Rashéménienne se souvint de ses débuts et elle avait commencé encore plus jeune que leur guide, alors elle avait pleinement confiance en ses capacités. De plus la paladin savait que Sahadeva ainsi que Sail serait tous deux auprès de lui et qu’elle ainsi qu’Abby serait toujours prêts à intervenir pour reformer le groupe.

Vëla fit un signe d’approbation à Tijak puis ensuite regardait Sail et Sahadeva pour avoir leur nihil obstat, durant ce temps sa main droite caressait le cou d’Abby pour le préparer à toute éventualité. Pour l’ex-folle de Torm il était très peu probable qu’ils trouvent la source du mal dans le hameau, mais comme à son habitude, elle se préparait au pire, si le malin s’y trouvait, il y aurait confrontation jusqu’aux limites de leurs moyens et la retraite serait peut-être envisageable, car leur mission première n’était pas d’éliminer la source du problème, mais bien de trouver réponse à ce qui se tramait dans ce hameau et surtout, de rester vivant.


-Torm, mon très cher amant, encore une fois je te remercie de ta présence en moi, que tes yeux me guident pour que la justice puisse rester maitre de l’équilibre, puisse-tu nous donner ta puissance de volonté pour que nous la rétablissions dans l’ordre des choses. Ainsi sois-tu.-

Sa piété fit tressaillir sa monture, Abby qui reçut sa nourriture béni de l’Âme universelle se mariait parfaitement au comportement de sa cavalière. Il savait qu’il faisait un et que cette symbiose leur était favorable. La néophyte de l’Ordre du corbeau attendit que chacun prenne leurs rôles avant de s’aventurer sur le chemin qui menait vers le hameau.


écrit par: Sahadeva Mercredi 05 Février 2020 à 18h04
Sahadeva contempla silencieusement Vëla.

Ils partageait en commun le fait de servir, l'arme à la main, un idéal. Mais leur approche était étonnement différente : le guerrier ne comptait que sur lui-même et sur le rude entraînement qu'il s'imposait, tandis que la paladine semblait persuadée que son dieu la protégerait de tout danger. Le Maquar ne savait que penser : cette manière d'agir différait de la sienne mais il avait été témoin de la puissance que Torm pouvait conférer à sa championne. La confiance qu'elle lui accordait en retour était donc probablement justifiée.


- C'est d'accord en ce qui me concerne, mais fais tout de même preuve de prudence : un sort ou une flèche perdue...

Sahadeva laissa sa phrase en suspens. Tout en évoquant une flèche, il se saisit de son arc et d'une munition qu'il encocha.

- Je te couvrirai de mon mieux... avec Tijak, puisqu'il ne souhaite pas rester en arrière.

Il se tourna vers Sail.

- Et toi, Sail, qu'en penses-tu? Nous suivras-tu ou préfères-tu garder les chevaux ? Quel que soit ton choix, ton aide nous sera profitable...

écrit par: Sail Jeudi 06 Février 2020 à 09h06
La Calishite était quelque peu décontenancée. Ses compagnons lui firent vite se rendre compte qu'elle n'était pas un stratège militaire, et que la science des créatures maléfiques la dépassait. Ses sourcils fronçaient au fur et à mesure que la compagnie contre disait avec bienveillance sa proposition. La réaction de Jakelm l'interloqua.

¤Ce gamin ne cesse de m'étonner !¤

Ainsi devait-elle clôturer cette préparation orale, tandis que Vëla entonnait ses suppliques envers Torm. Difficile d'ailleurs de nier la puissance de Torm le Juste, sa paladine en avait suffisamment fait la preuve lors des événements des quais de Caer Callidyr.
Garder les chevaux, donc ? La "guérisseuse itinérante" n'avait aucun don pour s'occuper des animaux, mais que pouvait-elle faire d'autres ?Sentant son ego se rebeller, elle repris sur un ton bouffi d'orgueil.


-"Garder les chevaux, hein ?Pourquoi pas, après tout, je ne suis que guérisseuse, sans expertise militaire d'aucune sorte!", dit-elle en croisant les bras et en bombant son torse. Tournant le dos pour bouder, elle souleva un point que ses compagnons semblaient avoir oublié "-J'aimerais cependant vous rappeler quelque chose. Notre mission est une enquête, non un sauvetage. Votre noblesse de coeur est louable, mais rendez-vous à l'évidence : ce village est sans doute un véritable charnier à l'heure qu'il est, et déroger à ce pourquoi nous avons proposé nos services pourrait nous coûter la vie inutilement."

Elle se retourna vers eux.

-Fouiller chaque recoin de ce hameau ne sera sans doute jamais fini avant la tombée de la nuit, surtout si ce n'est que toi qui t'en charge, Vëla, et comme vous l'avez si bien soutenu, les créatures sur lesquelles nous enquêtons ont pour domaine les ténèbres. Et la nuit une fois tombée, le terrain ne nous sera plus favorable.

Sail adopta une posture non chalante au fil de son monologue, comme pour soutenir ses propos pragmatiques.


"-Je peux rester avec les chevaux pour assurer une retraite et d'éventuels soins, ou alors si tu connais un accès discret au hameau, petit", elle dirigea son regard vers Tijak, " je peux nous servir d'éclaireuse pour Vëla. Qu'en pensez-vous ?"

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 06 Février 2020 à 20h27
Alors qu'il allait se glisser derrière une petite excroissance rocheuse, Tijak s'immobilisa et se retourna en dardant un regard noir à l'intention de Sail. Passablement vexé d'être traité de "petit" - même si, techniquement parlant, la remarque était plutôt judicieuse - d'autant que, la veille, la courtisane avait oser le prendre pour un vulgaire marmiton, le gamin mit vivement un doigt sur ses lèvres pour imposer le silence.

- Suivez-moi sans faire de bruit, commanda-t-il d'une voix à peine audible. et faites gaffe où qu'vous mettez les pieds. Y'a des trous d'eau qu'sont traîtres. Z'allez pas faire un raffut digne de Talos en vous flanquant d'dans.

C'était vrai, après tout, il ne s'agirait pas que ces balourds d'adultes gâchent leurs chances d'arriver discrètement en avançant sans précaution...

- À partir du moulin, reprit-il, plus conciliant. Vous pourrez descendre vers la place. Il suffit d'rester planquer derrière les filets qui sèchent...

Après tout, si Sail voulait vraiment se rapprocher de son côté, autant lui donner les indications correspondantes. L'adolescent, quant à lui, s'en tiendrait au plan initial, couvrant à distance l'avancée directe de Vëla.

écrit par: Atlas Vendredi 07 Février 2020 à 17h27
11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


Les caractères et les approches se dessinaient sous le ciel de plus en plus couvert du hameau. Ils s’affrontaient, chacun exprimant librement ses points de désaccord –comme de rester en sécurité ou de s’occuper des chevaux le temps que d’autres fassent le travail. Chacun avait des ressources et conscience que chacune pourrait faire la différence, hors de question de rester observateur ou en arrière !

A quelques détails près, le plan était fixé, l’urgence évidente pour chacun, tant pour leur propre sécurité que pour l’espoir de survivants. Plusieurs jours de survie dans l’odeur de mort de ces proches avec lesquels ils avaient partagé leur vie. Dans quel état trouveraient-ils les survivants ?

Jakelm put répondre facilement à Sail qu’il n’y avait pas d’accès plus discret qu’un autre –surtout parce qu’ils n’avaient encore aucune idée des forces en présence, à moins de ramper derrière les clôtures basses et ils étaient tous en droit de penser que ça n’aurait pas d’impact majeur. Chacun s’imaginait plus ou moins retrouver une situation similaire à celle des docks de Caer Callidyr, à affronter d’autres ghoules, mais ils n’en avaient aucune certitude ! Ils étaient arrivés à ce que certains considéraient comme la Source, l’ombre d’une menace beaucoup plus forte n’était pas dénuée de sens … même si la conviction de la Paladine la poussait à penser qu’ils ne la trouveraient pas si facilement.

Les cinquante hères du hameaux se partageaient une quinzaine de bâtisses en bois, un ponton équipé de poulies pour faciliter le déchargement des pêches les plus chanceuses, une forge –pour leur usage propre, un moulin pour y moudre quelques sacs de grains, le tout posé au petit bonheur la chance autour de la voie qui menait à la mer dans une légère courbe vers la gauche. Des clôtures de branchages formaient une séparation –seulement visuelle- entre la route et le reste. Il n’y avait pas de bétail et juste un potager en bordure du hameau.

Le village avait été construit dans une crique naturelle, vers le Sud, des falaises de quelques mètres de haut de pierre blanche voyait se briser les vagues. C’est là que se rassemblaient les oiseaux marins, indifférents à ce qui avaient pu arriver aux villageois. Au Nord, on ne pouvait même pas parler de falaises, seulement d’un amoncellement chaotique de blocs de granits à peine plus haut qu’Abby. En arrière-plan, quelques îlots assuraient le calme des eaux, propice à la pêche.

Tandis que Vëla avançait droite sur la piste, Sail la longeait par la gauche, Sahadeva et Tijak sur le côté droit, vers le moulin qui dominait l’ensemble. Le bruit des sabots du destrier leur semblait résonner plus qu’il n’aurait dû tant chacun était sur le qui-vive.

Un corbeau cria son désaccord de leur éruption, aussitôt repris par deux autres, un peu plus loin. Un volet grinçait sous l’effet du vent qui prenait force et leur envoyait une bouffée d’un air de plus en plus nauséabond. Dans leur dos, le soleil descendait vers l’horizon et allongeait leurs ombres.

De l’expérience de la folle de Torm à l’imagination ou la sagesse des autres, il n’était pas si compliqué de visualiser la scène. Les villageois avaient dû réagir comme tous l’auraient fait face à une telle agression : certains avaient du prendre les armes, de la faux au marteau de forge, pendant que les autres s’étaient certainement barricadés avec les plus faibles et les enfants. Ce qui inquiétait le plus la Tormiste c’est que dans une telle situation, ils auraient dû envoyer quelqu’un chercher de l’aide en se voyant dépassé … et personne n’était même remonté jusqu’à la ferme.

Les premières maisons étaient ouvertes aux quatre vents. Au milieu de la route, à mi-chemin sur les cents mètres construits, se trouvaient les vestiges de l’affrontement, allègrement picorés par deux corbeaux croassant entre chaque becqueté. Impossible d’identifier clairement ce qu’il s’y trouvait, c’était gris, noir, marron et pourpre, une masse informe d’où dépassait le manche de ce qui devait rester d’une arme improvisée.

écrit par: Vëla Vendredi 07 Février 2020 à 18h57
L’avancée de l’ex-folle de Torm avec Abby se faisait dans un calme déconcertant, accompagné de ses mantras quotidiens jusqu’au moment où vint le temps de prendre la rue principale auprès des premières bâtisses. La première chose que fit la paladin fut son aura de bravoure aux teintes opale doré qui vint l’entourer sur un rayon de 3 mètres, pour qui se retrouvait dans cette zone, ils ressentiraient une onde favorable qui les immuniserait contre la terreur leur donnant plus de courage à vaincre la terreur. Ensuite elle prit sa lance d’arçon qu’elle ajustait près à l’emploi, soit pour une charge dévastatrice ou simplement repousser ou attaquer les malotrus qui oseraient s’en prendre à eux.

S’avançant toujours vers le moulin, elle inspectait l’ensemble des bâtisses, ensuite chacune d’entre elles pour y déceler le moindre signe de vie, mais aussi si l’une des bâtisses n’aurait pas été utilisée pour se cacher, celle-ci aurait sans doute une porte fermée, fenêtres barricader, etc. La jeune fille se remémorait sa jeune enfance avec l’attaque des Tuiguans ou plusieurs enfants c’étaient caché dans les caveaux à légume que l’on retrouvait ici et là creusé à même la terre, se pourrait-il qu’ici, il en soit de même? Se posait-elle comme question lorsque ses yeux ne cessaient d’inspecter l’endroit dans les moindres détails et découvrirent l’atroce spectacle. À voir l’état de cet amas de chairs, la soigneuse en elle décidait de s’approcher pour savoir si c’était humain ou monstrueux. De là elle déciderait si elle ferait une inspection en règle du restant de corps ou si elle continuerait vers le moulin. Ses connaissances en soins lui avaient souvent permis d’en apprendre beaucoup sur la mort par arme, la somme des blessures causées ou de la façon que les coups avaient été donnés donnait beaucoup d’information sur l’adversaire, en serait-il ainsi pour ce cas-ci? La jeune fille commençait à comprendre que si des goules avaient eu l’occasion de pouvoir se rendre à Caer Callidyrr et qu’ils étaient partis d’ici, l’attaque avait eu lieu depuis plusieurs jours, ce qui donnait moins d’espoir de retrouver des vivants.

Ne cessant pas d’inspecter les alentours elle gardait toujours un œil discret à l’avancer de Sail qu’elle perdait régulièrement de vue tant sa furtivité était au rendez-vous. Elle n’avait pas encore vu ou entendu les autres et commençait à se demander s’ils n’avaient pas été découverts, mais elle aurait sans doute entendu un cri ou autre. Ses mantras l’aidaient à garder la tête claire de toutes scories négatives qui pourraient venir ternir sa lucidité d’esprit.

Sachant le mal sybaritisme et qu’il pouvait à tout moment apparaitre pour fondre sur eux, elle ne voulut pas se laisser aller à des idées noires. La Rashéménienne due mettre de côté l’ambiance de la météo qui commençait à sévir et restait pragmatique dans son avancé, ses études ainsi que sur sa perception de trouver le malin, soit des survivants.

écrit par: Sail Lundi 10 Février 2020 à 10h05
"Clacloc, clacloc, clacloc…"

Les sabots de Abby servaient de points de repères à Sail tandis qu'elles furetait à travers les habitations du sinistre lieu. Tous ses sens étaient aux aguets, et seuls son instinct la guidait dans un endroit si ouvert. Tel un chat, elle enfonçait son cou entre ses épaules lorsqu'elle pressait le pas par de petites foulées pour se déplacer, puis le dépliait lorsqu'elle s'arrêtait pour observer alentour. Ses compagnons pouvaient d'ailleurs apercevoir de temps à autres un drapé sombre se mouvoir de son propre chef entre un tonneau et un mur, signe que leur camarade opiniâtre se déplaçait.

Toute cette adrénaline commençait à la griser, alors elle se souvint de ses escapades nocturnes du repère de Xayn, lorsqu'elle voulait faire un tour discret en ville. Mais ici il ne s'agissait pas d'un petit jeu de cache-cache avec des criminels dont les sens étaient embrouillés par l'alcool. Elle sentait bien qu'ici les faux pas ne seraient pas seulement punis de quelques coups de fouet.

Elle prenait bien soin de se baisser à chaque passage devant une fenêtre, les volets grinçant étaient ouverts. Puis elle marqua une halte pour reprendre son souffle. Elle se dit alors qu'un petit coup d'œil pourrait faire avancer leur enquête. Alors elle se releva doucement pour placarder son corps contre le bois. De l'intérieur de la maison, on aurait pu voir la petite masse sombre du visage de Sail se dessiner dans le cadre de la fenêtre, contrastant avec les couleurs du crépuscule.


"Clac…Clacloc,clacloc…"

Les pas de Abby n'étaient plus aussi réguliers que tout à l'heure, Vëla avait-elle un souci ?

hrp.gif Sail jette un coup d'œil discretos par la fenêtre d'une maison (la 15 s'il faut être précis smile.gif) . Si toutefois elle ne découvre rien biggrin.gif, elle rejoindra Vëla. hrp.gif

écrit par: Jakelm Fileyeur Lundi 10 Février 2020 à 15h13
Se coulant souplement à travers les bosquets, Tijak se faufilait vers le moulin, suivi de près par Sahadeva. S'il n'avait le sentiment de la présence de l'homme derrière lui, le gamin aurait pu se croire seul, tant son nouvel ami se mouvait silencieusement, imitant en cela les gestes et l'attitude de celui qui lui ouvrait la voie.

Du village, ne leur parvenait que le bruit des sabots d'Abby et les cris des oiseaux dont le macabre repas était dérangé par cette intrusion. Aucun bruit suspect ne se faisait entendre, signe que Vëla ne rencontrait aucune menace.

Parvenu au pied du petit promontoire, Jakelm fit un petit geste de la main pour signifier qu'il fallait grimper un peu pour atteindre leur objectif et, sans attendre, entreprit d'escalader le rocher, exercice qu'il avait déjà accompli une bonne dizaine de fois avec ses camarades de jeu du hameau.

À cette pensée, une ombre traversa le regard du garçon. Y-avait-il encore une chance de retrouver, sains et saufs, les enfants des pêcheurs qui vivaient là ? Le silence semblait signifier que toute présence humaine avait définitivement quitter ces lieux mais Tijak continuait de s'accrocher au moindre espoir.

Dans un dernier effort, le jeune mousse se hissa sur la petite hauteur sur laquelle se trouvait le moulin et rejoignit rapidement le pied de l'édifice. Il ne s'était pas trompé. De là, il voyait clairement ce qui tenait lieu de rue principale au hameau. Alors que Vëla s'avançait, imperturbable, un peu plus loin, de l'autre côté de la piste, un léger mouvement lui indiquait que Sail était, elle aussi, à pied d'œuvre .

Sentant la présence du Maquar qui arrivait à son niveau, Tijak lui montra rapidement où se trouvaient les deux jeunes femmes avant de se désigner du doigt, puis de pointer le moulin à côté, signifiant, par là, sa volonté d'aller jeter un coup d’œil à l'intérieur du bâtiment.

Laissant l'homme protéger à distance la paladin, l'enfant gagna la porte et, après avoir écouté attentivement, à l'affût du moindre bruit, se glissa avec précaution à l'intérieur de la bâtisse. Celle-ci n'était pas très grande et il ne faudrait pas longtemps pour en faire le tour. Prudent, Tijak ne voulait pas laisser une potentielle menace dans leur dos alors que leur attention serait focalisée sur le hameau en contre-bas. De toute façon, en cas de mauvaise rencontre, il serait toujours temps de retraiter rapidement et Sahadeva était là pour lui prêter main forte.

écrit par: Sahadeva Lundi 10 Février 2020 à 23h49
Conformément au plan établi, Sahadeva s'était faufilé à la suite de Jakelm. A sa grande satisfaction, il avait fait preuve d'une discrétion digne d'un tigre tapi dans la jungle : les mailles de son armure n'avaient pas émis le moindre tintement et il avait précautionneusement évité toutes les brindilles qui entravaient son itinéraire. Le Maquar se félicita d'avoir acheté à Eauprofonde une armure et un bouclier de meilleure facture, il sentait bien qu'ils lui assuraient une meilleure furtivité.

Mais l'heure n'était pas aux réjouissances et le guerrier s'efforçait de garder un œil sur la progression de Vëla et de Sail qui, pour l'heure, n'avaient pas rencontré la moindre opposition. Il n'en demeurait pas moins vigilant et avait effectué toute sa progression arc et flèche à la main.

Lorsque Tijak désigna le moulin, Sahadeva fit la moue : il aurait préféré avoir à se concentrer seulement sur ses deux compagnes. Mais le jeune homme avait pris les devants et il ne semblait pas idiot de s'assurer que le bâtiment n'abritait ni menace, ni survivant.

Toujours dissimulé, le Maquar focalisa son attention sur son jeune compagnon, prêt à le couvrir en cas de besoin. De temps à autres, il jetait un coup d’œil en direction de Sail et Vëla pour s'assurer qu'elles ne rencontraient pas de problème. Mais plus que tout, il écoutait, à la recherche du moindre indice, du moindre son qui trahirait une présence. Le silence qui régnait sur les lieux était ce qui l'angoissait le plus...

écrit par: Atlas Mardi 11 Février 2020 à 11h41
11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


VËLA

Sans la bénédiction de son dieu et ses mantras contre la peur, même la raison de Vëla aurait pu glisser quand elle se fut approché assez de l’amas pour le voir mieux. C’était un homme d’une forte stature avant qu’il ne soit la cible de quelque … abomination. Ouvert de la gorge à l’aine, ses organes avaient été réduits en charpie. Le sang avait coagulé sur l’ensemble de son torse qui ne tenait plus à rien. Son crane avait été brisé et vidé du siège de sa conscience et c’est sans doute ce qui avait sauvé l’âme du malheureux.

Les compétences d’investigations de la paladine lui permirent de visualiser l’affrontement dans des détails qu’elle aurait préféré pouvoir garder flous. Il s’était tenu là, au milieu de la place, à quelques mètres du puits, face à la mer. Il avait dû être surpris parce qu’une épée courte était toujours au fourreau. Plusieurs jours avaient passé mais ils n’avaient pas effacé toutes les traces, plus ternes, des trainées de sang, des éclaboussures… des mares si larges qu’elles ne laissaient aucun doute sur la mort de ceux qui avait perdu autant de sang … mais pas d’autres corps proche, les morts ne l’étaient pas restés ou avaient été emportés.

En regardant vers le moulin ou elle savait que ses compagnons se rendaient, elle trouva une étincelle d’espoir : des traces y menaient droit. En les suivant, elle vit, recouvert de poussière d’avoir dévalé la pente, de morceaux de bois de n’être pas tombé tout seul, empalé sur le montant d’une clôture, un second corps. Au moment de s’en approcher, elle se rendit compte que le corps bougeait encore.


SAIL

Sail retrouvait des attitudes réflexes, instinctives, lui offrant la discrétion que la situation exigeait. Elle dut pousser légèrement la fenêtre dont la vitre mal dépolie ne permettait pas de voir à travers pour entendre un grattement, suivi d’un bruit sourd et d’un nouveau grattement et ainsi de suite comme en écho aux battements de son cœur qui commençait à s’emballer et aux sabots d’Abby qui s’était arrêtée. Un râle sourd.

Il y avait là un homme, qui avançait droit contre la porte d’une pièce et qui, du moignon qui lui tenait lieu de main gauche, n’arrivait pas à entrer. Il répétait son mouvement, encore et encore, et dans un frisson, elle se dit que son mouvement durait peut-être depuis … plusieurs jours. Le mouvement s’arrêta soudain, causant une arythmie cardiaque à la ‘soigneuse’ qui découvrit les ravages de la mort sur l’homme qu’elle avait surpris.
Un mince filet de lumière filtrait vers l’intérieur, d’un rayon rougeâtre du soleil couchant, droit sur lui. De son regard sans vie, il la fixait, son visage se déformant comme pris d’une faim insatiable. Sans se presser, il se détourna de la porte et se dirigea droit vers la fenêtre. Vers SA fenêtre.


JAKELM

Le jeune homme, perdu dans son espoir de retrouver des compagnons de jeu, fut surpris de trouver close la porte par laquelle il espérait rentrer dans l’édifice. C’était pourtant commun et au moins le cas chaque nuit pour éviter à qui que ce soit de s’y glisser de nuit et de s’emparer pour son compte ou de gâcher leur faible production de farine. C’était le seul ouvrage de pierre, seulement percé de quelques fenêtres à quelques trois mètres de haut, par lesquelles même lui ne pourrait pas se faufiler et qui apportait la seule lumière à l’intérieure.

Dans le moulin, aucune lampe n’était permise, pas la moindre flamme tant la poussière de farine était explosive. C’était la raison avant tout autre pour qu’ils soient construits en pierre alors que le village entier était en bois, en cas d’incendie, les dégâts auraient été gigantesques et l’édifice purement et simplement soufflé.

Il se souvint alors qu’à l’intérieur des barriques d’eau douce étaient stockées, faisant du lieu un point de retraite idéal dans lequel il était possible de rester plusieurs jours en cas de besoin.

En faisant le tour, il vit les traces que Vëla observait d’en bas. Quelqu’un avait dû faire dévaler des tonneaux ou des caisses qui s’étaient fracassés plus bas, à quelques mètres de la guerrière à cheval.


SAHADEVA

De sa position plus centrale qu’il ne l’aurait souhaité, le maquar découvrit tour à tour ce qui occupait les pensées de chacun. Le mouvement de recul de Sail devant la fenêtre qu’elle venait de pousser, l’approche de Vëla des débris en bas de la pente, la tentative d’ouverture de la porte par Tijak. Impossible pour lui de se focaliser sur quoi que ce soit !

De sa position, il voyait le village dans son ensemble, les portes et fenêtres closes, les autres ouvertes, les traces qui s’étendaient du centre dans des directions diverses comme les tentacules d’un Aboleth qui aurait quitté la mer … Le guerrier ne put s’empêcher de penser à leur ami barde et à son obsession grandissante depuis la rencontre avec l’aberration dans le marais. Nul doute qu’il aurait fait un parallèle malheureux et aurait dévalé la pente à son tour pour analyser la curieuse marque de sang.

Sahadeva profitait de la meilleure position pour agir, ou réagir, par rapport à l'ensemble. Jakelm avait été inspiré de les mener tous les deux vers ce point de vue qui lui offrait un point d'attaque -ou de défense- idéal par rapport à plus de la moitié du hameau.


écrit par: Sail Mardi 11 Février 2020 à 15h26
La créature avait la démarche lente, mais pour autant Sail était pétrifiée, ses pieds étaient comme cloués au sol, ses jambes étaient glaciales et dures comme de la roche, tandis que sa respiration se changeait peu à peu en suffocation. La Confidente avait vu pas mal de corps inanimés pendant sa “carrière”, et elle même avait dû défigurer certaine de ses victimes. Ce qui la consolait, tandis que des larmes coulaient sur ses joues alors qu’elle torturait un innocent, c’est que le silence précédait la mort de ce dernier, et ainsi elle n’entendrait plus ses pleurs et suppliques. Mais cette créature, qui manifestement fut autrefois un homme, continuait, malgré sa mort évidente, de bouger et émettre des sons.

C’était un cauchemar pour la jeune femme qui commençait alors à s’imaginer, à la vue de cette monstruosité, la probabilité que toute ses victimes s’éveillent un jour pour se venger d’elle.

Elle ne se sentit même pas tomber à terre, fixant toujours la fenêtre qu’elle venait de rabattre violemment, espérant que ceci n’était qu’un mauvais rêve et qu’aucun visage morbide ne viendrait s’afficher à travers les vitres…
Pas de chance, la silhouette se dessina de nouveau dans la lumière rouge du soleil, contrastant avec les ténèbres de la pièce d’où elle provenait.


-”Par les Neufs Enfers!”, jura-t-elle en se relevant précipitamment. Complètement désorientée par la peur, elle peinait à retrouver son chemin. Dans sa course, elle pria Shar de la conserver à l’ombre de toute menace. Elle ne communiquait pas souvent avec la Déesse Noire, car son culte lui fût imposé par Xayn lors de son enfance, et à part ceux dont elle avait entendu parler lors de ses rares escapades hors de sa cellule, c’était également le seul culte qu’elle pratiquait, faute de choix.

À bout de souffle, elle plaqua son dos contre une maison, prenant tout de même le soin de s’assurer qu’aucune fenêtre était présente, puis se laissa glisser à terre, haletante.


-”Ici! y’a un macabé qui bouge encore par là!”, cria-t-elle, espérant que ses compagnons vinrent à la rescousse.

écrit par: Jakelm Fileyeur Mercredi 12 Février 2020 à 14h53
Jakelm avait pesté intérieurement en trouvant la porte verrouillée. Pourtant, il le savait bien que le moulin restait fermé la plupart du temps, du moins tant que personne n'avait besoin d'y aller. Un instant, le gamin pensa bien en crocheter la serrure mais il réalisa que cela n'était pas utile, aucune menace ne pouvant venir de là. Avant de s'éloigner de l'édifice, pris d'une impulsion subite, il frappa à plusieurs reprises de son poing contre le battant en bois, s'identifiant et appelant un éventuel rescapé qui se serait barricadé à l'intérieur. Si quelqu'un avait survécu à la destruction du village, le moulin était un lieu de repli logique, permettant de survivre plusieurs jours en attendant des secours.

Puis, faisant le tour, il se porta au bord du promontoire, pensant à avertir Sahadeva de sa nouvelle position. De toute façon, avec les cris poussés par Sail, l'heure n'était plus à la discrétion et il convenait d'agir de façon synchronisée, quitte à communiquer à voix haute. Le Maquar avait également dû entendre ses appels à travers la porte et ne serait pas surpris si celle-ci venait à s'ouvrir ou, du moins, ne traiterait la personne qui en sortirait comme une menace immédiate.

D'en haut, il suivi du regard les traces menant au bas de la pente et, voyant le corps empalée sur la clôture, arriva aux mêmes conclusions que la Tormiste. Un bref combat avait certainement eu lieu, là où Tijak se trouvait, et le vaincu avait roulé jusqu'en bas, accompagné dans sa chute par divers accessoires en bois.

Une bille d'acier s'était miraculeusement glissée dans la fronde que le garçon tenait à la main, prêt à décocher son projectile sur la première silhouette hostile qu'il verrait. En bas, Vëla n'avait certainement pas besoin de lui pour agir aussi Jakelm maintint sa position, balayant du regard le reste du village à la recherche du moindre mouvement suspect. Maintenant que les aventuriers s'étaient signalés, les choses devraient s'animer un peu et quiconque se trouvant encolle dans le hameau, pêcheur rescapé, victime transformée en mort-vivant ou assaillant, n'allait pas tarder à sortir de sa cachette.

écrit par: Vëla Mercredi 12 Février 2020 à 15h37
L’horreur qu’elle voyait lui rappelait malheureusement la place qu’elle avait dans ce monde dense, celle d’être un témoin du céleste des bassesses des ignorants du bon ordre des choses. Dégouté et en même temps stupéfait d’en apprendre encore plus sur le phénomène du mal, celui-ci lui donnait des forces insoupçonnées, la jeune fille se nourrissait de ces informations qui l’aideraient à comprendre encore plus son adversaire. Soulagé que le corps qu’elle voyait ait peut-être eu l’âme sauvée, la paladin psalmodiait une prière silencieuse à son égard.

Son inspection portait fruit, des traces partaient du carnage jusque vers le moulin, elle les suivit pour arriver auprès d’un corps empalé sur l’un des pieux de la clôture, surement dû à la défense improvisée qu’avait eu lieu par les habitants courageux du hameau. De sa lance d’arçon aiguisé comme une lame de rasoir elle allait faire attention pour ne pas blesser l’empalé, c’était peut-être, espérait-elle, un survivant ou une goule ou autre abjecte créature de la mort, quand elle entendit un appel de Sail, elle suspendait son acte, même si l’empalé était une goule, il ne se sauverait pas, si c’était un survivant, il tiendrait encore quelque instant pour qu’elle puisse le soigner plus tard, car là il y avait urgence. Au même moment ou presque, des cognements sur une porte venait du moulin et la voix de Tijak se faisait entendre, il en appelait à lui répondre si survivants il y avait dans le moulin. Soulagé de ce côté, l’urgence étant Sail, l’empalé attendrait.

Ce qui donnait l’alarme et l’urgence à l’ex-folle de Torm fut l’intonation de la voix de la jeune femme. Il était clair qu’elle succombait à une peur, surement que la vue d’un mort-vivant, entouré de l’aura de mystère glauque qu’apportait la météo et l’absence de vie dans le hameau fut pour Sail une épreuve troublante qu’il fallait réconforter. De suite et sans attendre, tout comme Tijak, la jeune fille de la Rashéménie mit de côté la discrétion et d’une voix rassurante teintée d’un contrôle parental elle lançait vers la guérisseuse…


-Sail, ma sœur, je suis là, approche-toi de nous, j’arrive.-

La technique simple souvent employée par la paladin avait plusieurs fois fait son effet; il s’agissait seulement de faire un lien parental, ajouter une présence, affirmer que l’apeuré n’était pas seul puis l’assuré qu’elle ne resterait pas seule. Ne restait qu’à démontrer un mouvement d’assurance et de protection en s’approchant, ce que la preux chevalière fit sans attendre laissant son auréole de lumière s'entensifier. Abby guidé par les genoux fit un demi-cercle et avançait rassurant vers Sail, Vëla tendait son bras gauche vers elle en l’invitant à s’approcher. Toujours paré à un éventuel changement de plan, la paladin gardait un œil à la recherche du mort-vivant annoncé auparavant, mais elle ne vit rien, donc pas question de charger à tout vent, ce que Abby comprit prestement.

Lorsque L’aura de bravoure de la Tormiste occuperait l’espace de Sail, celle-ci reprendrait courage et ils pourraient alors continuer ensemble le reste de l’inspection du hameau. Il n’était pas question de laisser en arrière un membre du groupe à la merci des morts vivants. Il y aurait un grand ménage d’épuration à faire ici et la suite des évènements serait sans nul doute éprouvante pour les âmes sensibles, il fallait donc assurer cette suite avec calme, protection, assurance et détermination. La volonté était l’arme la plus aiguisée qu’il fallait avoir en de telles circonstances.


-TIJAK, SAHADEVA, APPROCHEZ VOUS, MIEUX VAUT ÊTRE ENSEMBLE À PRÉSENT!-

Criait-elle d'un ton autoritaire.

écrit par: Sahadeva Mercredi 12 Février 2020 à 21h21
Le visage de Sahadeva se crispa : il était contrarié.

¤ Mais qu'ont-elles toutes deux à crier de la sorte ?!? Elles réduisent tous nos efforts de discrétion en bouillie... ¤

Le Maquar ne comprenait pas la réaction de ses compagnes, qu'il s'agisse d'une différence culturelle ou de personnalité. Les leçons de tactique et de stratégie élémentaires que ses maîtres, Arjuna et Yudhisthira, lui avaient enseignées étaient bafouées. Tijak et lui avaient en effet progressé avec une grande discrétion, de manière à surprendre ou à prendre revers d'éventuels ennemis... et voilà que tout le hameau était au courant de leur présence et de leur nombre!

¤ Autant nous peindre une cible dessus! ¤

Le guerrier d'Estagund ne craignait pas tant les morts-vivants, qui étaient sans doute incapables de mener un assaut coordonné, que ceux qui les accompagnaient peut-être encore. N'ayant jamais vu un individu se transformer spontanément en mort-vivant, il était certain qu'il y avait eu une intervention extérieure...

¤ Que faire à présent ? ¤

Sahadeva décida de rester sur place mais de révéler sa présence à ses compagnes. Il constata avec satisfaction que Tijak avait fait de même. Il cria en direction du centre du hameau :

- Je suis ici, prêt à vous couvrir! Rapprochez-vous de nous, la position est idéale à défendre! Ne prends pas de risques inutile, Sail !

La tension était montée d'un cran. Il avait bandé son arc et était prêt à tirer en direction du moindre ennemi qui ferait mine de s'approche de Vëla ou de Sail.

écrit par: Atlas Jeudi 13 Février 2020 à 11h51
11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


Au cœur du crépuscule qui enfonçait le hameau dans la peur, il y eut un son. La réponse que Jakelm espérait.

Jeune garçon
- Tijak ? C’est vraiment toi ?




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Un jeune garçon du hameau, imbattable pour trouver des fruits de mer sur les rochers.


Et tristement, il n’eut pas le temps de s’en réjouir.

Le Mal ne supporte pas la chaleur de l’Espoir, il rejette toute forme de salut, voir les aventuriers lui résister lui était insupportable.
Tandis que Sail se trainait vers Vëla comme un naufragé vers une planche salutaire et que Sahadeva comme Jakelm assuraient leur position de défenseurs, la porte de la bâtisse s’ouvrit si violemment qu’elle raisonna comme un éclair en pleine nuit d’été.
Et l’écho lui répondit. Bien trop près. La porte de la dernière maison [16] avant la jetée s’ouvrit avec la même violence et si la paladin n’avait pas vu la créature qui avait terrifié la Confidente, elle vit se dessiner la silhouette d’un nouvel adversaire au Bien et à la Lumière.
Pour peu, à l’aspect, elle aurait pu croire qu’il s’agissait d’un survivant.
Il ne s’agissait pas d’une simple ghoule cette fois, ni d’un lacédon. La victime avait tant de force de son vivant que la mort avait mis plus de temps à l’atteindre et s’y était ancrée plus profondément. L’homme suintait un Mal profond, répugnant, d’une aura de ténèbres qui répondait à celle de la Tormiste. Si elle apparaissait comme un phare, plus lumineuse que le soleil déclinant, lui semblait absorber la lumière. Il souriait, la transformation de sa mâchoire était limitée, son sourire n'en était pas moins terrifiant.

Quand, à l’arrière-plan de sa sauveuse, apparut la créature, la roublarde sentit ses tripes se révulser devant autant de vilénie. Le nouveau venu était la matérialisation de toutes les craintes que son esprit torturé avait formulé. Le parangon de toutes les victimes de ses tortures qui avait bravé la mort pour la retrouver. Elle vomit, sentant ses propres tripes se révolter, et la bile lui bruler la gorge. Un voile de larmes lui brouillait la vue, elle se sentait chancelante, vacillante comme la flamme d’une bougie.

Les deux défenseurs étaient loin, ils ne mesuraient pas leur chance.
La cible était trop loin, le Maquar le savait, mais il devait agir, même si son tir n’était qu’une diversion.
Le trait fila, droit. Tellement loin …
Par chance, le nouveau monstre était focalisé sur la guerrière à cheval et il ne put éviter le trait. La flèche vint se planter dans son épaule, attirant sa surprise. Les yeux rougeoyant, le sourire disparut.


Blême
- Bienvenue étrangers…




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C’était le chef du hameau, une véritable force de la nature...

écrit par: Sahadeva Vendredi 14 Février 2020 à 13h24
La flèche avait fusé. Dès qu'il avait aperçu la présence menaçante qui s'approchait de ses compagnes, Sahadeva avait immédiatement décoché un projectile dans sa direction. Malgré la distance, il avait tiré droit au but et sa flèche s'était enfoncée dans les chairs mortes et putréfiées du nouveau venu.

¤ L'avantage des morts-vivants, c'est que je ne dois pas retenir mes coups et que je peux viser toute partie de leur corps... ¤

Bien maigre avantage cependant, car ce type d'ennemi ne ressentait pas la douleur à la manière des vivants et l'ennemi avait continué sa progression, comme s'il avait été simplement piqué par un insecte nuisible.

Le Maquar focalisait toute son attention sur la rencontre : Tijak ne lui ayant fait aucun signe particulier, il en avait conclu que le moulin ne présentait pas de dangers immédiats. Il aperçut Sail qui vomissait ses triples et Vëla qui tentait de l'évacuer. Il entendit aussi la créature articuler quelques paroles, sans en comprendre la teneur exacte.


¤ Quoi qu'il ait à nous dire, il n'y a qu'une seule issue à tout ceci : offrir la paix à ce malheureux... ¤

Ses compagnes étaient visiblement en danger. Sans attendre, le guerrier d'Estagund chercha une nouvelle flèche dans son carquois, l'encocha et tira une nouvelle fois en direction de la créature putréfiée.

Nouvelle attaque.

écrit par: Vëla Vendredi 14 Février 2020 à 21h19
L'approche auprès de la jeune femme ne c’était pas éternisé longuement puis Vëla vit rapidement que son état n’allait pas pour le mieux, surement dû à la nauséeuse odeur de putréfaction qui venait de passer, et cela n’était pas le pire.
*Damnation!* se dit-elle lorsqu’elle vit sortir l’être possédé du mal. Vëla qui avait toujours le bras tendu vers Sail, attendaient qu’elle l’agrippe pour qu’elle puisse l’aider à monter sur Abby tandis que ses yeux ne lâchaient pas du regard le possédé. De suite, lorsque ce dernier leur souhaitait la bienvenue, la jeune fille eut un léger espoir; est-ce qu’il avait une possibilité de le sortir de cet envoutement ou de cette malédiction où était-ce un empoisonnement dû… à l’eau du puits? Tout allait trop vite pour les questionnements et plus le suppôt du mal avançait, plus les chances de l’aider baissaient. Le plus troublant pour la néophyte de l’ordre du corbeau était que le véritable mal était maintenant en lui et il y avait très peu de chance de pouvoir le sortir de ce corps sans un affront mortel. La paladin commençait sérieusement à penser que l’affrontement serait sans doute la seule issue quand soudain une flèche vint s’abattre sur lui. Sahadeva venait de décider pour la preux chevalière ce qui l’allégeait d’un poids énorme et leur donnait un iota de temps nécessaire pour la suite.
De suite elle prit un petit pot de baume Cinnamomum camphora qu’elle remit à Sail en lui disant de le garder près de son nez couvert d’un tissu et de se tenir le plus solidement possible sur elle, car il se pourrait qu’elle charge avec Abby puis de se tenir prête à toute éventualité.
Son regard reprit vers celui qui avançait trop et d’une ultime tentative avant l’attaque lançait sur un ton autoritaire empreint d’une céleste volonté et d’espoir, laissant couler une larme tellement son cœur se serrait dans sa poitrine…


-Arrière malin des tréfonds putrides des cryptes oubliées ou de la mère de tous les fléaux! Laisse cet homme en paix et laisse-lui le repos qu’il mérite ou la lumière céleste s’abattra sur toi, arrière ou périt suppôt!-

Son renvoi des morts vivants vers celui qui perturbait la paix des lieux était secondé de son auréole de lumière qui ne cessait de s’intensifier s’entremêlant avec son aura de bravoure qui une fois de plus laissait les teintes opales resplendir tout autour d’elle. Ses larmes coulèrent de tristesse, sachant très bien que cet homme, avant le drame, devait être un homme vaillant et aimant, elle aurait tant voulu le sauver, sauver son âme, elle la jeune fille de la Rashéménie qui croyait à la rédemption. Elle devait impérativement mettre de côté son orgueil, ne jamais faiblir, toujours obéir à l’ordre car la Loyale Fureur Torm, le dieu de courage puis du sacrifice, était claire, le devoir, la justice, la loyauté, frappent vite et fort la pourriture qui corrompt le cœur des mortels. *L’Amour est au cœur du mal.* se dit-elle main gauche devant elle qui tentait d’éloigner le mal ou de le détruire pour que cet homme puisse retrouver la lumière de l’amour céleste.

Abby imperturbable se préparait, lui aussi a libéré cet homme de tout mal, ses sabots du devant commençaient à piétiner le sol pour une charge possible, la symbiose qu’il avait avec l’ex-folle de Torm était plus que céleste, ils créaient ensemble un seul et même être, ils étaient Uns. La lance d’arçon sous son aisselle droite tenue par sa main droite qui n’oscillait nullement, Vëla de Torm resplendissait des mille feux d’amour.



Premier secours sur Sail. Renvoi des morts vivants.

écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 16 Février 2020 à 15h03
Comme en écho à ses appels, la réponse que Jakelm espérait de toutes ses forces arriva, insinuant un mince espoir dans ce paysage de désolation. Certes, cette lueur d'espoir se vit aussitôt ternir par l'apparition d'une créature horrible, dépassant dans la noirceur tout ce que le gamin avait pu voir jusqu'alors. Ravalant avec difficulté sa salive, il restait comme paralysé, les articulations des doigts blanchis à force de serrer la lanière de cuir de sa fronde. Nul doute que, s'il s'était trouvé plus près, le garçon aurait vidé tripes et boyaux, à l'instar de Sail.

Fort heureusement, leurs autres compagnons, plus expérimentés, ne se laissèrent pas décontenancés. Alors que Sahadeva décochait déjà des traits précis, Vëla, quant à elle, procédait au sauvetage de la Condidente, tout faisant face au danger. Nimbée de la puissance de Torm, elle rayonnait de force et semblait capable de renvoyer, à elle seule, tout le mal présent dans le hameau.

Bizarrement, ce déclenchement de violence parut réveiller Tijak qui hésita une fraction de seconde sur la conduite à tenir. S'avancer pour appuyer de sa fronde les attaques de ses compagnons lui sembla inutile. Le temps qu'il se mette à portée, le combat serait certainement terminé et le garçon risquait de se mettre en danger en débusquant un nouvel adversaire. Au contraire, placé où il était, il pouvait continuer sa surveillance et prévenir les autres de toute nouvelle menace.

De plus, maintenant qu'un survivant avait été découvert, il pouvait s'occuper de lui en le rassurant et lui redonnant confiance. D'ailleurs, la voix qui lui avait répondu était étrangement familière. Mais oui, il n'y avait pas l'ombre d'un doute, elle appartenait bien à Audran, un de ces camarades de jeux, à peine plus jeune que lui, qui répondait au sobriquet de...


- Herny, c'est bien toi ?, interrogea Jakelm, une pointe de soulagement dans la voix.

Le cheminement hasardeux qui avait transformé le prénommé Audran en Herny témoignait de toute l'imagination des gamins du village. Ramasseur infatigable de fruits de mer, Audran s'était d'abord vu affublé du surnom de "Bernique", en hommage aux arapèdes dont il remplissait son panier et, un petit peu également, en raison de sa tendance à ponctuer, nombre de ses phrases, par cette interjection un peu désappointée. Et, naturellement, "Bernique", jugé un peu long, était rapidement devenu, tout simplement, Herny.


- Tu risques plus rien maint'nant, poursuivit Tijak. J'suis avec des amis et on va t'tirer d'là. Viens m'rejoindre, on a besoin d'toi pour savoir c'qu'il s'est passé. Tu pourras nous aider à r'trouver les autres.

Jetant un rapide regard par dessus son épaule, le jeune mousse s'assura que son camarade suive bien ses instructions et, tout en le surveillant du coin de l’œil, il reprit bien vite son observation d'ensemble du hameau.

écrit par: Sail Lundi 17 Février 2020 à 14h21
¤Toutes ces années à nettoyer les latrines, vider les viscères, retirer les bouts de peau de sous mes ongles, nettoyer le sang, tout ça… Pour dégobiller à la première occasion, comme à ma première cuite à la taverne! Bordel!¤

Telles furent les pensées de Sail lorsque Vëla lui tendit prestement le baume et le tissu qu’elle s’empressa d’imbiber pour se le coller contre le nez. Une fois de plus piquée dans son orgueil, la Calishite se dit toutefois que, à sa décharge, cette odeur était beaucoup plus qu’une simple effluve provenant d’un cadavre. Il semblait émaner d’elle un mal qui brouillait bien plus que l’estomac, mais le corps dans son entièreté. Sail le sentait; bien sûr elle avait vomit ses tripes comme jamais auparavant, mais le sentiment de soulagement qui était sensé s’en suivre n’était pas au rendez-vous.

Au contraire, son corps était affaibli, ses sens complètement en vrac, et la Confidente sentait qu’elle ne pourrait entreprendre une quelconque action sans prendre de gros risques. Elle entendit alors la Folle de Torm lui suggérer de bien s’agripper à Abby, au cas où il lui faudrait engager une charge contre la créature qui leur faisait face. Sail osait à peine le regarder, tandis qu’elle s’agrippait de plus en plus fort sur la crinière de Abby qui commençaient à montrer des signes d’impatience.

Le visage de leur opposant était ignoble, tant par les stigmates de la mort que par la couleur de la chair putréfiée. Mais Sail redoutait bien plus ses yeux, froids et prometteurs d’une mort inévitable.

Puis soudain, une flèche vint se figer dans son corps sans vie. La jeune femme tourna la tête, apercevant le vaillant guerrier d’Estagund confirmer auprès d’elle ses talent martiaux, ce dont elle se doutait mais n’en avait eu aucune preuve jusqu’alors. Un sourire d’espoir se dessina sur son visage, mais il fût aussi intense qu’éphémère.

La créature ne semblait pas affectée par le trait vindicateur du Maquar. La peur se lisait alors encore plus dans les yeux de Sail lorsque la preux chevalier fit de nouveau ce “petit tour” qui avait si bien fonctionné lors de l’assaut des lacédons sur les quais.


-Vas-y, Vëla, grilles le!...eeuurk!

écrit par: Atlas Lundi 17 Février 2020 à 16h24
11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


Blême
- Voilà qui n’est pas … raisonnable …


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C’était le chef du hameau, une véritable force de la nature...


L’ancien chef du village avait seulement pu prononcer ces quelques mots qu’une nouvelle flèche se plantait en pleine poitrine du mort-vivant, parfaitement guidé cette fois, gorgée de la confiance du trait précédent réussi et de la certitude d’agir pour l’Ordre, en parfaite adéquation avec les grands principes qui dirigeaient la vie du Maquar.

La créature luttait contre la colère, son regard, glissant à toute vitesse de la Tormiste à l’archer, conscient qu’il ne pourrait atteindre l’autre sans en finir avec la première et que celle-ci, était aussi bien défendue par sa monture que par son armure et la lumière de sa Foi.


Blême
- Pourquoi ne lui dites-vous pas … d’arrêter ça avant que … ça ne dégénère ? Je ne sais pas à qui tu crois parler, mais il n’y a que moi, affranchi des limites mortelles.


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C’était le chef du hameau, une véritable force de la nature...


La lumière Blanche de la vie avait pris les teintes dorées de la victoire, elle irradiait d’une puissance qui aurait balayé sans peine une troupe entière. La lumière engloba sa cible, la lueur dorée soulignant les fractures de sa peau, le traversant de part en part, bondissant d’un orifice à l’autre en le faisant trembler de la puissance de la dévote.

Le regard de la créature de cauchemar vira au blanc laiteux et le pauvre hère perdit toute sa superbe, fuyant droit vers le ponton, cherchant son salut dans la mer.
L’assaut fut tellement ciblé que la lueur baissa aussi vite, si bien que le second assaillant put s’avancer quand il réussit enfin à tirer la porte et à reprendre son avancée, les gencives décharnées en avant, sans se presser mais sans aucun sentiment pour la fuite de son chef.

Ce second, s’il n’avait pas l’aura du premier, était plus laid d’avoir souffert plus dans la mort –ou juste avant. Mais sur le dos d’Abby, tout contre la paladine capable de chasser l’épouvante au nom de son dieu, Sail se sentait beaucoup plus forte ! La peur avait disparu pour ne garder que le dégout. Elle aurait détesté que la mise à mort d’une de ses victimes ne suffise pas, ce n’était pas convenable, il fallait que celui-ci aussi trouve le repos et la fin des tourments.


JAKELM

Herny
- Oui ! C’est moi Tijak ! On est quelques-uns ici ! Mais les adultes ne tiennent plus debout… ça fait quelques jours qu’on n’a plus rien à manger que de l’eau et de la farine. Moi j’ai mangé des vers de farine alors ça va, mais eux … Je peux ouvrir la porte alors ? C’est fini ? Madame Maëlys nous a amené ici avec Louis et M’sieur Brendan il y a quelques jours, quand ça a commencé. à quatre c’était facile mais après y en a d’autres qui sont arrivés, et encore des autres, et Kénan qu’ils n’ont pas laissé entrer parce qu’il était malade. Ils se sont disputés parce qu’ils avaient faim et m’sieur Malo est sorti mais il est jamais revenu. Monsieur Georges nous a préparé des galettes tant qu’il a pu mais il a besoin de beaucoup manger, maintenant il reste tout le temps coucher. Il était temps que tu arrives !


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Un jeune garçon du hameau, imbattable pour trouver des fruits de mer sur les rochers.

écrit par: Vëla Lundi 17 Février 2020 à 20h34
La paladin faillit perdre le sens moral lorsque le mal continuait de parler, c’était la toute première fois qu’un mort vivant communiquait avec elle, ce qui lui laissait penser que le mal qui possédait le corps était d’une puissance hors de l’ordinaire. Elle dut à coup de grand effort se persuader que c’était réellement le malin qui parlait et non l’homme qui servait de réceptacle.

Lorsqu’une seconde flèche vint frapper de plein fouet l’horreur, ce fut à ce moment que la preux chevalière se mit en mode destruction. Un soupire sonore lui parvint, était-ce Abby qui n’en pouvait plus d’attendre ou Torm qui s’impatientait de l’action incisive de son bras armé sur Toril.

Ce qui restait imprimé d’encre dans la tête de la Tormiste fut les derniers mots du malin ‘’ mais il n’y a que moi, affranchi des limites mortelles’’. Était-ce l’homme ou le mal lui-même? Cela en était assez, il fallait en finir et libérer ce corps de toutes impuretés. Lorsque la jeune fille vit la réaction de la pureté sur l’être vil, elle crut sur l’instant qu’il s’effondrerait sur place, mais non, ce damné fuyait et il avait toute les raisons de le faire, car une fois de plus, l’Amour était sorti du centre du mal et ce fut là le moment de poursuivre.

Elle sentit autour d’elle la pression de la poigne de Sail et au même moment les mots de cette dernière furent le point de départ d’Abby. Instantanément, l’ordre fut projeté par la pensée de l’ex-folle de Torm à son destrier et la charge dévastatrice commençait, il n’était pas question que ce forban puisse fuir et parsemer le mal encore plus longuement. Le second ne tarderait pas non plus suite au premier. Tellement investit de l’horreur que Vëla voyait et ressentait sur le moment, de s’apercevoir qu’un hameau entier avait été décimé ainsi, elle ne put s’interposer à la servitude de Torm et châtiait purement et simplement le fuyard des ténèbres.

Abby hennit dans sa charge semblant lui aussi être encore plus investi de la nature de l’ordre que sa cavalière et pendant ce cours laps de temps, la paladin abaissait sa lance d’arçon pour transpercer, tentait-elle, droit au cœur le mal en fuite.

Puis dans un céleste resplendissant la paladin criait...









Charge dévastatrice. Châtiment du mal.

écrit par: Jakelm Fileyeur Mardi 18 Février 2020 à 16h42
Rien ne semblait pouvoir résister à la fureur de la paladin, auréolée de la puissance de son dieu. La créature de cauchemar, toute repoussante qu'elle fut, ne s'y trompa pas et chercha le salut dans la fuite, poursuivi par la juste colère de Vëla, résolue à terminer ce qu'elle avait commencé.

Jakelm ne pouvait que regarder et s'émerveiller du spectacle tout en esquissant un sourire devant les cascades maladroite de Sail. Décidément, il n'était pas le seul à ne pas être né sur un cheval et l'art de l'équitation n'était pas donné à tout le monde...

Au niveau du hameau, la situation semblait sous contrôle. Certes, il restait bien une goule manchot qui arrivait et un autre corps, encore empalé sur la clôture, certainement une autre goule qui se trouvait coincée là car le garçon imaginait mal qu'un villageois ait pu survivre aussi longtemps avec de telles blessures.

Hélant le Maquar qui se trouvait à quelques mètres de lui, Tijak lui signala son intention de rejoindre les survivants qui se manifestaient dans le moulin.


- M'sieur Sahadeva, l'informa-t-il sans hausser la voix. Gaffe au macchab' qui avance. Y'en a un autre en bas qu'vous pouvez pas voir mais il m'a l'air coincé dans la clôture. Moi, j'vais voir Herny. J'peux p't'être les aider...

Prudent malgré tout, le jeune adolescent préférait que son compagnon sache ce qu'il allait faire. Même si, à priori, aucun danger de devrait le menacer, il y avait tellement de choses bizarres autour d'eux qu'il n'était pas à l'abri d'une surprise en retrouvant son camarade de jeu.

- Herny, c'est bon, oui, lui confirma-t-il en s'approchant de la porte. Tu peux ouvrir. C'est pas encore t'à fait fini mais ça va l'faire. Tu m'racontes c'qu'il s'est passé exactement ? J'ai un peu d'bouffe dans l'sac. C'est pas beaucoup mais ça peut aider. J'ai même du fromage d'la mère Soizeg...

En attendant de voire apparaître la frimousse tachetée de son d'Herny, Tijak posa rapidement à terre son sac à dos et l'ouvrit pour en retirer la nourriture qu'il contenait.

écrit par: Sail Mardi 18 Février 2020 à 19h49
-Hey, Vëla, attends… douceEemEeEeEeEnnnnNNNT !

La Calishite ne s'était pas préparée à l'acharnement vindicatif de la Tormiste, le dénommé Dieu étant pourtant connu pour son flegme et son sens du devoir passant avant tout. Elle s'en souviendra la prochaine fois qu'elle encouragera l'intrépide guerrière de lumière.

Elle se plaqua tant bien que mal contre le dos de l'armure de la paladine, écrasant par la même occasion le tissu dégoûtant qu'elle n'avait pas eu le temps de ranger contre le buste de Vëla. Tout fût extrêmement rapide. Au premier petit virage entamé par Abby dans sa course, la Confidente sentit qu'elle perdait l'équilibre et pensa qu'elle finirait par tomber à force d'être ballotée de la sorte comme un vulgaire fétu de paille.

Dans le doute, elle positionna rapidement ses mains sur les épaules de Vëla, qui lui servirent alors d'élan pour effectuer un saut léger à bout de bras, la laissant alors une demi seconde dans les airs, pour ensuite atterrir en roulé-boulé sur le sol. Elle aurait préféré une réception plus élégante mais la gravité l'emporta.

Elle vit la guerrière se retourner brièvement, qui aperçu alors Sail qui se relevait en lui tendant la main pouce tendu vers le ciel pour lui signifier qu'elle n'était pas en mauvaise posture.

La Calishite se retourna. Comme elle l'avait prévu, le mort vivant manchot était encore à leur poursuite, à son rythme tout du moins. La jeune femme était encore galvanisée par les paroles de son homologue féminin prononcées dans une langue qui lui était inconnue lors de la charge; elle s'avança alors doucement vers le cadavre ambulant, sortant sa dague qui jonglait entre ses mains et ses doigts. Elle avait apprit ce petit tour auprès d'un malfrat à Zazesspur, ce dernier lui avait certifié que
"-Tu verras, p'tite, ça fait classe !" . Bouffie de confiance, elle voulait prendre sa revanche sur l'imprudent qui avait osé la surprendre, tout mort vivant qu'il fût.

-À nous deux, enflure !

écrit par: Sahadeva Mardi 18 Février 2020 à 22h22
La seconde flèche de Sahadeva avait, comme la première, atteint son but : le nouvel arc qu'il s'était procuré à Eauprofonde faisait des merveilles et s'avérait être d'une précision redoutable. L'entraînement accru au tir que le Maquar s'était imposé n'était également pas étranger à ces succès.

Alors qu'il s'apprêtait à poursuivre ses tirs en encochant un troisième projectile, les événements se succédèrent à toute vitesse. Vëla, invoquant son dieu, avait mis en fuite le mort-vivant bavard. Le guerrier d'Estagund constata avec satisfaction que la paladine le prenait en chasse : un telle menace devait être anéantie avant de provoquer d'autres dommages. Sa compagne faisait preuve d'un courage et d'une témérité hors du commun.

Son attention fut distraite l'espace d'un instant par Jakelm qui avait trouvé des survivants et l'informait de ses démarches. Tournant son regard vers le jeune garçon, il répondit :


- Merci pour l'information! Sois prudent, toi aussi...

Ses aventures à Eauprofonde l'avaient rendu méfiant. Le Maquar n'oublierait jamais la lumière malsaine qui brillait dans les yeux de cet égoutier, visiblement sous l'emprise d'un aboleth. Il y avait des puissances auxquelles il ne comprenait rien mais qui étaient capables de changer un individu, sans pour autant modifier son apparence. Il espérait que rien de tel n'attende Tijak dans le moulin. Si cette éventualité, quoiqu'improbable, se vérifiait, il faudrait agir vite...

Sahadeva se reporta néanmoins son attention sur ce qui se passait au cœur du village. Tandis que Vëla chargeait le mort-vivant le plus puissant, Sail avait fini par la quitter et se trouvait nez-à-nez avec un second adversaire. Le guerrier analysa rapidement la situation : la paladine devrait avoir facilement le dessus sur un ennemi paniqué et déjà affaibli par deux projectiles. Pour Sail, la situation était moins bien engagée, elle qui ne semblait être armée que d'une lame fort courte... L'adversaire empalé ne constituait, quant à lui, pas encore une menace.

L'arc et la flèche changèrent donc de cible. Le Maquar banda son arc, bien décidé à venir en aide à Sail.


¤ Et maintenant, que le ciel soit obscurci par une nuée de traits acérés ! ¤

Sahadeva effectue un tir sur la ghoule proche de Sail.

écrit par: Atlas Jeudi 20 Février 2020 à 15h39
11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


Les sabots d’Abby arrachaient des voiles de poussière dorée, en deux bons de sa prodigieuse puissance, les instruments de Torm s’unirent pour terrasser leur adversaire d’une lance, juste prolongement de la cavalière. La lance perça en milieu du dos le corps corrompu, l’empalant pour de bon. Aucun sang ne coulait de la plaie énorme.
Dans un râle, celui qui avait été le chef bienaimé du hameau, s’effondra.

Sahadeva, analysant parfaitement les risques, changea de cible, et laissa partir un nouveau trait. S’il fit mouche, il eut bien conscience qu’il s’en était fallu de pas grand-chose… et qu’elle n’arrêta pas du tout la ghoule qui bondit vers Sail.

La lame de sa dague, voltigeant entre ses doigts, était trop courte, ou le bras du mort-vivant au bout duquel il restait un main, trop long. Une longue éraflure apparut sur son propre bras qu’elle sentit s’engourdir puis chauffer tandis que son organisme luttait contre le poison. Une sueur froide perla sur son front tandis qu’elle prenait conscience qu’elle avait été à deux doigts de se retrouver paralysée, à sa merci. Son excès de confiance fut proprement balayé. Torm ne l’aiderait pas, elle, à détruire le monstre qui lui faisait face.

Il y avait de la tristesse dans cette situation. Cet homme, prisonnier dans un état de famine telle qu’elle ne lui laissait aucun repos, seul comptait pour lui le besoin de se nourrir. De chair et de vie, et de partager sa malédiction sans être pour autant rassasié.
Il y avait pire que la torture et la mort finalement.

Le Maquar encocha un projectile de plus, malgré le risque de toucher son amie cette fois, dans l’urgence absolue de la voir tomber et risquer la voir sombrer vers le mal à tout moment. La flèche s’enfonça dans l’orbite éteinte de la créature, la laissant figée dans une posture grotesque.


TIJAK

Dans un bruit de grosse clef métallique, la lourde porte du moulin fut déverrouillée. Herny, tira de toutes ses forces, aidé par Tijak qui poussait comme s’il cherchait à déplacer le moulin. Dans un grincement qui raisonna dans le calme surnaturel du hameau, la porte s’ouvrit.
Les odeurs étaient différentes mais révélaient ce qu’ils avaient dû vivre pendant ces quelques jours… Il faisait sombre, la lueur du soir filtrant seulement par les fenêtres hautes n’éclairait pas le sol.

Herny s’en sortait bien, les autres étaient assis ou même allongés, qui sur un vieux sac de jute, qui à même le sol. Nécessité fait loi, ils avaient construit des latrines improvisées en faisant une palissade de morceaux de caisses. L’odeur qui s’en échappait était abominable.
Difficile à dire combien ils étaient encore. Ils toussaient, tous, et tandis que les plus vaillants se relevaient, le jeune mousse eut l’impression de voir onze fantômes devant lui, le douzième Monsieur Georges, le meunier-boulanger restait couché.


écrit par: Sahadeva Vendredi 21 Février 2020 à 13h13
Deux traits étaient partis et tous deux s'étaient fichés dans le corps de l'abominable créature. Malgré la distance et le corps-à-corps qui s'était engagé, le Maquar avait fait mouche et son visage afficha un petit sourire de satisfaction. Peut-être Torm avait-il guidé son bras ?

Vëla ayant promptement occis le chef de leurs ennemis, plus aucun ennemi ne se trouvait à portée de tir. Sahadeva observa rapidement le hameau et constata que la porte du moulin s'était ouverte pour laisser passer Tijak. Il y avait donc probablement des survivants... et beaucoup à faire...


¤ Faut-il d'abord s'occuper de ses malheureux ou sécuriser le village ? Ou bien encore aller chercher nos montures et la nourriture qui se trouve dans nos fontes ? ¤

Le guerrier avait très envie de rejoindre Jakelm pour secourir les malheureux villageois et en apprendre plus sur ce qui s'était passé. Mais il hésitait à les encourager à quitter leur abri : après tout, ils n'avaient éliminé que deux morts-vivants et il en restait peut-être d'autres... Au moins un... Il finit par héler son jeune compagnon :

- Tijak, reste avec les survivants! Je vais inspecter le village avec Vëla et Sail... Je vous enverrai dès que possible cette dernière, ses talents de guérisseuse seront certainement utiles...

Sahadeva rangea son arc et couvrit son carquois, puis il dégaina Nakula et se munit de son nouveau bouclier. Tout en descendant prudemment vers le cœur du hameau, il cria en direction de ses compagnes :

- Tout va bien, Sail ? On doit s'assurer au plus vite qu'il ne reste pas la moindre créature de cette engeance... Je vais sans doute commencer par l'empalé...

Tenant fermement ses armes à la main, il se tenait prêt à réagir.

écrit par: Vëla Vendredi 21 Février 2020 à 15h02
Si le mal fut terrassé, le cœur de la jeune fille restait serré et une autre larme coulait sur sa joue gauche, cette tristesse était due à la disparition d’un vaillant homme qui avait été pris par le mal. Oui il avait été sauvé par la lumière de Torm, mais maintenant il manquerait certainement à des proches. Vëla se fouettait l’esprit pour reprendre le contrôle éphémère qui semblait vouloir lui échapper, Abby hennit de nouveau pour remettre sa cavalière dans l’ordre, ce qui eut son effet instantanément. La paladin fit faire demi-tour à sa monture et se rapprochait de Sail, mais surtout de son assaillant qui semblait il venait de recevoir la grâce de ne plus être de ce monde. *décidément, Sahadeva ne lésine pas!* se dit-elle heureuse de la situation. Elle ne c’était pas trompée sur cet homme et sa réputation qui le devançait n’était qu’une pâle copie de ses actes présente.

La preux chevalière voyant la vilaine blessure sur le bras de Sail, une pulsion vertueuse l’emplit de nouveau. La pire chose qui pouvait arriver venait d’arriver et c’était de sa faute entièrement. À voir la noirceur dans le ciel qui approchait d’eux, la paladin craignait le pire pour la suite. Il fallait faire vite et la prudence était les mots d’ordre. De loin elle entendit Sahadeva et ses recommandations, la jeune Rashéménienne levait le bras en signe d’affirmation. Elle descendit par la suite d’Abby après avoir rangé sa lance d’arçon dans son fourreau de selle pour regarder de plus près la blessure de Sail, son cœur se serrait dans sa poitrine, car elle craignait que la jeune femme ait attrapé cette maudite maladie, c’était connu, les griffes et les morsures étaient vilaines et propageait la maladie, sans plus attendre elle regardait Sail dans les yeux et d’une voix doucereuse, empreinte d’empathie, soutenue de façon pleine d’oblativité et de tout son charisme…


-Sail, ma sœur, je ne sais pas quels dieu ou déesse tu suis, mais sache que tu as bravé la non-vie de façon désintéressée tel le dieu du courage et du sacrifice de soi. Torm, la loyale fureur à les yeux sur toi, remercie le pendant que je fais descendre sur toi sa bienveillance, sa purification et sa guérison divine.-

Son auréole de lumière était à son comble, les yeux pers de l’ex-folle de Torm étaient investis d’une puissance de purification tellement la douce lumière salvatrice de son amant était à l’œuvre. Abby resplendissait de mille feux célestes, ses poils reflétaient la lumière opale laissant un halo merveilleux aux sept couleurs de l’arc-en-ciel se tenant auprès d’eux semblait lui aussi participé à la guérison de la jeune femme. La main gauche de Vëla vint soutenir le bras de Sail puis de sa droite, se dégageait une lueur bleutée entourée d’opale et d’or et vint l’appliquer sur la blessure laissant la puissance de la guérison des maladies opérer puis par la suite laissait la magie divine et curative s’appliquer jusqu’à ce que la plaie soit refermée.

La paladin levait ses yeux acier sur la jeune femme, des larmes coulaient laissant refléter dans ceux-ci les étoiles créées par la lumière qui se dégageait d’elle puis toujours investies de sa foi, dans un presque murmure sur une teinte céleste, elle dit…


-Torm à bien voulut de toi, il t’accepte parmi nous tel que tu es, puisses-tu maintenant continuer de le servir de façon désintéressée.-

Par la suite Vëla fit un câlin à Sail l’enserrant fortement dans ses bras et sur un ton plus autoritaire…


-Maintenant comme l’a si bien dit Sahadeva, il nous faut sécuriser le hameau, reste auprès de moi sœur, et cherchons le mal, là où il se trouve, Torm nous guide.-

À ces mots, la preux chevalière sortie Ô de son fourreau dorsal déposait la pointe au sol, mit son genou gauche au sol et embrassait le lien de jonction de la garde et de la lame, là où était gravé un gantelet droit métallique, se relevait puis redressait la lame à deux mains en criant comme un mot d’ordre qui cette fois le dit en commun et non en céleste comme sur Abby juste avant la charge…


- Frappez vite et fort la pourriture qui corrompt le cœur des mortels, l’Amour est au cœur du mal!-

Elle se tournait vers Sail l’invitant à la suivre et inspectait la première cabane devant elles.




Social sur Sail pour qu'elle puisse voir la magnificence de Torm. Guérison des maladies. Imposition des mains jusqu’à ce que la plaie se referme.Garde toujours aura de bravoure. Détection du mal.

écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 21 Février 2020 à 16h18
À l'ouverture de la porte, le gamin réprima un haut-le-cœur, tant devant le spectacle de misère qui s'offrait à lui qu'à cause de l'odeur qui s'en dégageait. Au moins, son camarade de jeu semblait s'en être un peu mieux sorti que les autres mais Tijak préférait oublier ce que Herny lui avait dit à propos de la nourriture ingurgitée pour conserver un semblant de forme.

Dans le hameau, la situation devait être sous contrôle mais il convenait de s'assurer que tout danger était bien écarté. C'était là tout le sens des consignes laissées par le Maquar.


- Pas d'problème, m'sieur Sahadeva, répondit Jakelm, montrant qu'il avait compris. J'reste avec eux et j'crie si y'a un problème...

Investi d'une nouvelle mission l'adolescent tourna son attention vers les survivants, les invitant à sortir du moulin. Ils seraient certainement mieux à l'extérieur qu'à rester dans l'atmosphère confinée et malsaine dans laquelle ils avaient passé les derniers jours.

- Herny, j'ai b'soin d'toi, commanda-t-il à son jeune camarade. Tu peux faire le guet et prévenir ceux qui sont en bas si tu vois l'moindre problème. T'inquiète pas. Ceux qui sont v'nus avec moi sont trop forts. Y'a même un paladin de Torm qu'est là...

Les maigres provisions de Tijak étaient déjà déballées, à la disposition des villageois affamés. Au moins, ça leur permettrait de reprendre quelques forces mais il faudrait du temps avant que les organismes ne réagissent. Le cas de monsieur Georges était plus inquiétant.

La faiblesse excessive des autres habitants du hameau leur interdisait de porter l'homme au dehors, d'autant que le meunier-boulanger était un véritable colosse, aussi Jakelm décida-t-il de s'approcher. Un chiffon sur la bouche et le nez pour filtrer les odeurs et éviter de trop respirer la poussière de farine qui flottait dans l'air, le garçon avança de quelque pas, observant le corps allongé sur le sol. Pourquoi l'homme était-il dans un tel état de faiblesse et pourquoi cet appétit démesuré ? Vue le malheur qui s'était abattu sur cette modeste bourgade, il n'était pas exclu que l'homme ait pu être contaminé par le Mal.

Prudemment, veillant à pouvoir se mettre rapidement hors de portée en cas de réaction suspecte, Tijak s'accroupit auprès de monsieur Georges, tentant de déterminer de quoi il souffrait exactement.



Jet de premiers secours pour tenter de comprendre si l'état du malade est d'origine naturelle ou surnaturelle.

écrit par: Sail Vendredi 21 Février 2020 à 19h30
-GNnnIIiii… Vëla… Par les Neufs Enfers… trop fort bordel !

Sail avait tenté de protester pendant qu'elle s'étouffait à moitié dans l'étreinte chaleureuse de la Paladine qui se voulait rassurante, peut-être d'ailleurs un peu trop. Elle se massait encore le bras dont la peau avait été pincée par l'armure de la guerrière. Puis elle regarda la zone où son corp fût mordu.

Elle eut soudain un frisson en se tournant vers le cadavre de son assaillant désormais borgne et ridicule. Et si elle se réveillait elle aussi, sans une quelconque conscience et aucune autre envie que de se repaitre de chair dans l'éternité ? Un sort qu'elle ne souhaiterait assurément à aucun de ses ennemis... À Xayn, peut-être.

Lorsqu'elle observa la flèche, elle entendit Sahadeva s'enquérir auprès d'elle.


-"Ouai, ça va…Joli coup, en tout cas," dit elle en indiquant la flèche, - "sans toi j'aurais peut-être subi le même sort que l'machabé,là. J'vais rejoindre Vëla !"

En se retournant, elle s'aperçut que la Tormite était déjà parti inspecter les alentours. Pas très rassurée, son regard s'arrêta sur le cadavre du chef du hameau, gisant plus loin. Elle se hâta pour rejoindre sa compagne.


-Hey Vëla, t'es sûr qu'il est mort ? Je critique pas ton travail, hein, par tous les Dieux, c'était aussi carré que la barbe d'un Turmien! Hahaha! Mais tu sais, 'y a comme qui dirait pas de sang, et crois moi, en tant que "guérisseuse", je trouve pas ça normal. Si tu saignes pas, c'est que t'as pas besoin d'être soigné ! Puis c'est moi ou cette chose était en train de te causer avant que t'en fasses un chas d'aiguille vivant ? Enfin, mort vivant…

hrp.gif je n'ai volontairement pas développé les pensées de Sail à propos de l'évangélisation de Vëla smile.gif. Je te laisse interpréter les dés, Atlas. À part ça Sail reste aux aguets en accompagnant Vëla hrp.gif

écrit par: Atlas Jeudi 27 Février 2020 à 11h38
11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


Sahadeva s’approcha de l’empalé en prenant garde de ne pas le rejoindre trop vite. Nul doute qu’il en aurait souffert plus que la créature qui se débattait à peine, emmêlé qu’il était dans la barrière, incapable de s’en détacher. De temps à autre, une main fendait l’air, essayant d’agripper l’air qui ne lui remplissait plus les poumons et le malheureux qui arriverait à portée de ses ongles.

Le malheureux Kénan tournait comme un pantin dans les mains de quelqu’un qui ne savait quoi en faire.

A quelques pas de là, la lumière divine faisait son œuvre. La chance -ou Torm ?- avait préservé Sail de la maladie et déjà, la plaie se refermait en extrayant ce qu’il y restait de mal.

Vëla avait compris que quelque chose devait attirer la ghoule qui s’en était prise à sa nouvelle amie et ne s’était pas trompée. Derrière la porte que l’éclopé éborgné avait tenté d’ouvrir sans succès, elle découvrit une mère et ses deux jumelles. Enfermés dans leur cellier, ils étaient restés assis dans un mètre carré à trois, avec bien assez de nourriture. Les fillettes souriaient.


- Waaaw ! Regarde Maman, comme elle brille la dame !
- Ca veut dire que c'est fini? On peut aller jouer dehors maintenant ?

Elle avait dû jouer de leur imagination pour les plonger dans un jeu plutôt que dans l’horreur qui sévissait dehors. Si elle était épuisée, elle était tellement rassurée par la lumière qui rayonnait de la Paladin qu’elle en sourit à son tour, hochant la tête, implorant que la sauveuse n’en dise rien. Elle les avait préservées, il ne fallait pas l’horreur les touche. Leur expliquant que le soleil était déjà couché, elle les guida dans une démarche gauche, vers leur lit, leur expliquant qu’elles iraient toutes les trois se promener mais demain.

L’accueil que Tijak reçut fut aussi mitigé que possible. De la peur, de la crainte, de dénis, de la reconnaissance, tout un chacun réagissait en fonction de ses capacités. Ils avaient été contraints de se terrer comme des rats, le plus courageux d’entre eux n’était jamais revenu, un des leurs avait été jeté dehors parce qu’il était malade … au final, aucun n’en sortirait indemne !

Maëlys, une dame charmante aux cheveux blonds comme le blé, fut la première à s’approcher franchement, directement derrière Herny. Ses yeux étaient secs de larmes même s’ils portaient les traces d’en avoir pleuré beaucoup. Elle prit le jeune sauveur dans les bras dans une accolade qui n’avait rien à envier celle de Vëla.

Brendan la suivit presque directement. Le plus âgé du hameau tenait lieu d’instructeur aux enfants et de conseil au chef quand la nécessité le demandait. Ses souvenirs s’étiolaient vite pour les événements récents mais il en avait vécu d’autres et semblait avoir bien tenu face aux privations. Il prit, dans un léger tremblement dû à l’âge mais fort sur ses maigres jambes, la nourriture offerte par Jakelm pour éviter une bagarre d’affamés. Le vieil homme imposait un certain respect naturel qu’aucun villageois n’aurait remis en question, même affamé.

‘Monsieur’ Georges sourit, en voyant la situation s’améliorer si vite, alors que le désespoir avait déjà fait son chemin.

Monsieur Georges
-Je te dois une galette, voire deux, même si je serais content de ne plus toucher de farine pendant quelques jours. Je pensais avoir assez de réserve mais je n’aurais pas dû laisser ma part à chaque fois, du coup, mes jambes ont du mal à me porter et j’vois le ciel étoilé dès que j’essaye de m’lever mais ça va ! Ne t’inquiète pas. Merci ‘tit gars.


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Le boulanger du hameau

Quand Herny sortit du moulin, il vit la masse mouvante de celui qui avait été Kénan, dans la barrière, et la masse sanguinolente de l’ancien forgeron sur lequel un corbeau téméraire était revenu. Il recula d’un pas, bloquant la sortie aux autres, Maëlys s’interposant pour l’arracher à la vue d’horreur.

Herny
- M’dame… il … il faut faire quelque chose non ? Ké… Kénan … il est …


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Un jeune garçon du hameau qui va certainement voir ses nuits se remplir de cauchemars dans les nuits qui viennent.

écrit par: Vëla Jeudi 27 Février 2020 à 15h16
Vëla de Torm était investi d’une mission divine et le travail dans ce petit hameau ne faisait que commencer. La paladin était resté un instant sans émotion, abaissant aussi les sourcils avec un regard plus éclairé quand Sail avait mentionné ‘’par les neuf enfers’’ puis avait conclu à une expression commune de la contrée de la jeune femme, ne se laissant pas abattre par ce cas messéant, elle avait entrepris le travail d’inspection en récitant ses mantras.

*Enfin des survivants, merci à toi mon amant, merci de me guider ainsi, gloire à toi Torm.* se dit-elle découvrant la mère et ses deux filles. Rapidement la preux chevalière posait le regard de Torm sur elles et dans la pièce puis les aidait en les inspectant minutieusement si elles n’avaient pas eu de blessure. La jeune fille comprit l’intention pieuse de la mère et en lui déposant sa main gauche sur l’épaule, lui fit un signe d’approbation puis répondit d’une voix teintée de douceur et d’amour laissant son aura de bravoure faire son effet…


-Cette lumière est celle du dieu de la loyale fureur Torm, il m’a guidé ici pour vous. Maintenant vous pouvez dormir doucement, la lumière bénite vous aidera et plus tard si vous avez un dévouement inébranlable à une cause vertueuse, Torm posera la main sur vous, comme il l’a fait pour moi. Je m’appelle Vëla et cette nuit, Torm veillera sur vous, bonne nuit mes amours.-


Elle posait un baisé sur le front de chacun d’elle et celui de la mère tout en posant un regard apaisant à cette dernière en lui mentionnant qu’elle reviendrait après sa tournée du hameau pour le sécuriser et qu’il serait peut-être envisageable qu’elle demande de rassembler tous les survivants au même endroit, mais que d’ici là, de les endormir.

La paladin fit le tour de la maison avec le regard de son amant divin et sécurisait chaque ouverture puis passait à l’autre maison d’a côté. Une fois à l’extérieur, plus loin pour ne pas alerter les fillettes, elle dit à Sail…


-Ma sœur, il va falloir préparer un bucher et y faire brûler les corps, les flammes purificatrices feront disparaître l’atrocité qui s’est produite ici, avant cela, continuons d’inspecter le hameau.-

Elle vit Sahadeva auprès du corps empalé et d’une voix plus forte l’interpella…


-Sahadeva mon brave, il y a ici des survivants, une mère et ses deux filles, nous continuons d’inspecter les autres maisons, rejoins-nous vite.-

Elle allait lui mentionner pour le bûcher, mais se retint, les petites filles auraient pu l’entendre. Dans son esprit la jeune fille était fixe, dans ce hameau il y aurait un lieu au nom de Torm ou les survivants pourraient venir se rassembler. * Oui Torm, comme à chaque endroit où tu m’as permis de te servir, je sème la gloire, la loyauté, la justice et l’amour.* Son avancer vers l’autre cabane était identique à la précédente, ne jamais prendre de chance avec le mal qui peut se cacher dans chaque faiblesse, il fallait avoir une vision pure, la main ferme, une intention désintéressée, une droiture d’esprit et une épée affutée.




écrit par: Sahadeva Vendredi 28 Février 2020 à 12h51
Malgré le terrible spectacle de désolation qui s'offrait à ses yeux, Sahadeva avait souri en entendant la voix de Vëla. Les nouvelles étaient meilleures qu'il ne le pensait. Il y avait là un certain nombre de survivants et ils avaient donc bien fait de se hâter autant que possible : une halte prolongée à la ferme ou le fait d'attendre la tombée de la nuit auraient probablement condamné de nombreux innocents. Il était aussi heureux de constater que Sail était saine et sauve.

Ces nouvelles réjouissantes n'affectaient cependant pas sa concentration et il continuait à progresser lentement en direction de l'ennemi empalé. Tout en marchant l'arme au poing, il se contenta de répondre laconiquement :


- Je m'occupe de celui-ci et je vous rejoins...

Le Maquar avait l'intention de passer le village au peigne fin avant de prendre du repos et d'écouter le témoignage des survivants.

Arrivé à proximité de son ennemi, il empoigna fermement Nakula et frappa de toutes ses forces sur le pauvre cadavre animé. Il tenait son bouclier de sa main gauche, prêt à repousser tout geste hostile à son encontre.


¤ Offrons également le repos à celui-ci... ¤

Sahadeva attaque le mort empalé à l'aide de son cimeterre. avec attaque en puissance (+5). Si je calcule bien :

Cimeterre magique +1 : 5 BBA +3 (modif. FOR)+ 1 (arme de maître) + 1 (arme de prédilection) - 5 (attaque en puissance) = 1d20+5

Dégâts : 1d6 +3 (modif.FOR) + 1 (magique) + 5 (attaque en puissance) = 1d6+9 ; critique : 18-20/x2

écrit par: Sail Lundi 02 Mars 2020 à 11h48
Sail avait cessé de partager ses inquiétudes auprès de Vëla lorsque celle-ci fit la découverte des survivantes. La jeune femme resta interdite, elle ne s'imaginait à aucun moment retrouver un quelconque survivant, qui plus est des enfants!

Elle ressentait un sentiment très étrange : De la joie au vu de la vie qui illuminait le champ macabre qu’était devenu le hameau, mêlée à une forte inquiétude. Comment cette mère et ses deux filles allait s’en sortir désormais? Il faudrait sûrement les protéger, mais Sail ne se sentait pas du tout à la hauteur de cette tâche, elle qui peinait déjà à se protéger elle même. Bien sûr elle pouvait toujours compter sur la folle de Torm pour repousser le mal à l’aide des pouvoirs que lui conférait son Dieu, ou encore Sahadeva qui ne cessait de faire preuve de compétences martiales redoutables. Mais si ces deux éléments protecteurs essentiels au groupe venaient à être absents, voir même à périr, la Calishite se retrouverait alors avec Jakelm et ces trois survivantes sur les bras!

Devenant blême malgré le teint de sa peau, elle se demanda alors dans quel pétrin elle s’était fourré. L’idée de s’éclipser discrètement de tout ceci lui traversa l’esprit, mais il était trop dangereux de voyager seule en terre inconnue, qui plus est si cette dernière était infestée de morts-vivants.

Au moment ou Vëla lui proposa de monter un bûcher pour purifier les morts, sont coeur se ragaillardi, puis elle se souvint des paroles de bénédiction que la paladin lui avait prononcé lors de son évangile. La Confidente se sentit alors portée par la vaillance de la Tormite, puis chassa ses pensées de désespoir. Elle n’était certes pas une guerrière émérite, ni une élue divine, mais elle s’est engagée de son plein gré pour cette mission, et même si celle-ci semblait prendre une tout autre tournure qu’une simple voyage de reconnaissance, elle fit une brève prière à Torm pour que ce dernier les protège pour les jours qui viennent. Elle n’oublia pas non plus Shar, la maîtresse des ombres, afin que ce hameau soit dissimulé aux yeux de toute menace supplémentaire.

Elle fit signe à la mère et ses deux filles de suivre Vëla, puis referma la marche en jetant un oeil vers Sahadeva qui s’occupait de donner le repos au pauvre Kenan. Elle eu une mine sombre et avança.


¤… Mais que fait Jakelm?!¤

écrit par: Jakelm Fileyeur Lundi 02 Mars 2020 à 14h32
- Restez pas dans l'moulin[/i], intervint Jakelm, d'une voix aussi autoritaire que possible.[/i] Vous s'rez mieux dehors, au grand air. Là d'dans, ça pue trop...

Instinctivement, le garçon sentait que les rescapés étaient déboussolés, encore sous le choc, et n'étaient pas trop en mesure de réfléchir par eux-même. Aussi, plutôt que d'essayer de les convaincre de bouger, chose qui aurait certainement pris un temps fou, il avait préféré donner les ordres qui lui semblaient le plus logique. Il serait bien temps de faire le point ensuite, en présence de ses autres compagnons.

- N'ayez pas peur, vous risquez rien, poursuivit-il. Ceux avec qui j'suis v'nu sont dans l'village et s'occupent de tout. Ils nous protég'rons en cas d'danger. M'sieur Georges, vous pouvez vous l'ver pour sortir aussi ou pas encore ?

Un peu inquiet, Tijak regardait la masse imposante du boulanger, se demandant où il trouverait la force de le soulever si l'homme n'était pas en état de le faire par ses propres moyens.

- Y'a longtemps qu'vous êtes là ? demanda-t-il ensuite. Il s'est passé quoi ici ? C'est quoi qu'a attaqué l'village ?

Dehors, la distribution des maigres provisions de l'adolescent se déroulait sans trop d'incident grâce à l'autorité naturelle de Brendan mais il était évident qu'elles ne suffiraient pas à rassasier les survivants. De plus, la nuit arrivant bientôt, il allait falloir trouver une solution pour tenir jusqu'au matin avec des villageois, certainement trop apeurés pour garder leur calme. Rester au moulin était impensable tant l'odeur pestilentielle qui s'en dégageait devait véhiculer des germes de toute sorte.

Revenant sur le petit plateau, Tijak s'approcha du bord pour voir comment se passait la sécurisation du village. Avisant le Maquer, il lui fit de grands signes.


- M'sieur Sahadeva, appela-t-il. J'ai b'soin d'aide, ici. Y'a une bonne dizaine d'personnes avec moi mais elles crèvent la dalle. Il m'faudrait d'la bouffe pour eux. Faudrait aussi trouver un endroit sûr pour la nuit. Impossible d'rester au moulin, ça pue trop...

écrit par: Atlas Mercredi 04 Mars 2020 à 13h47
11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


La mère sourit encore à leurs sauveuses, même si ses pensées étaient si confuses qu’elle ne devrait pas retenir grand-chose de ce qu’elle lui disait. Elles se dirigèrent ensemble vers la large couche familiale et n’attendit que le départ de Vëla pour s’endormir, ses deux filles serrées dans ses bras.

Sahadeva avait été aussi rapide qu’efficace, Nakula captant le dernier rayon de soleil pour le renvoyer, rougeoyant, dans l’œil qui lui servait d’ornement. Il trancha l’air comme les chaires dans un geste parfait, presque trop. Le maquar aurait pu se dire qu’il avançait d’un pas sur la voie de l’Adama mais ne pouvait ignorer l’œil qui semblait presque … content ?

Sail, entre les deux, reprenait pied dans ce monde qu’elle avait failli quitter bien trop rapidement. Entourée de personnalités fortes, elle voyait ses certitudes s’adapter, allant jusqu’à remercier Torm pour son assistance et souhaiter que les villageois soient à l’abri des regards. Xayn rirait, certainement de la voir s’attendrir de la sorte.

Les trois compagnons d’infortune poursuivaient leurs recherches pendant que Tijak tentait de temporiser devant le spectacle auquel il n’était sans doute pas bon de les exposer … ni lui d’ailleurs. Sahadeva était appelé de toutes parts, il devait faire un choix. La nuit était maintenant toute proche, s’il restait d’autres survivants c’était sans doute vers eux que se tournait la plus grande urgence mais que convenait-il de faire de ceux qui sortaient du moulin ?

Du côté des morts, ils devaient regretter les six pêcheurs qui avaient mis pied sur le port ce Caer Callidyrr, le chef, l’agresseur de Sail, Kénan dans sa clôture et le forgeron. Malo qui était parti chercher de l’aide pour ne jamais revenir s’ajouterait sans doute au nombre. Du côté des survivants, ils pouvaient se féliciter d’avoir sauvé la mère et ses deux filles, la charmante Maëlys, Louis -un copain de Herny, Brendan, le boulanger Georges, trois autres enfants et quatre adultes que Tijak ne connaissait que de loin et qui l’aidèrent, comme ils purent, à extraire le boulanger. Dix morts, probablement onze, quinze survivants, une quinzaine de personnes manquaient encore à l’appel.

Brendan distribuait les portions au jugé tandis que Maëlys les invitait à s’assoir à l’opposé du village, sur la butte du moulin, pour éviter de les confronter au triste spectacle.

Monsieur Georges
- Ç’était il y a six jours je crois. Ils revenaient de la pêche sans rien dans leur filet, disant qu’il s’était passé quelque chose et qu’ils devaient absolument en parler à Herledan. Ils se sont enfermés chez lui pendant des heures et puis sont repartis en mer pour ne jamais revenir. Une autre équipe est sortie malgré tout mais quand aucun des douze n’est revenu au soir, on a commencé à s’inquiéter.

Je ne sais pas ce qui s’est passé. Le lendemain matin, on a retrouvé Hog, notre forgeron, mort, près du puit. Nolan était au-dessus de lui, couvert de sang, une main en moins et le visage … changé. Herledan était à côté, contemplant la scène, et nous invitant à ne pas avoir peur.


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Le boulanger du hameau


Essayant de ne pas trop en dire mais se justifiant de n’avoir rien tenté de plus, le boulanger lui expliqua alors que Brendan et Maëlys avait commencé à organiser leur retraite dans le moulin. Le soir même, Malo était sorti pour chercher de l’aide et dire aux autres de se réfugier avec nous ici et qu’on ne l’avait plus jamais revu depuis.

écrit par: Vëla Mercredi 04 Mars 2020 à 17h26
Méthodique, concentré aux moindres mouvements aux alentours, déterminé et investi de Torm, la jeune fille de la Rashéménie ne cédait aucunement devant le travail à accomplir. Abby la suivait de prêt surveillant, lui aussi les moindres signes ou mouvements qui pourrait surprendre la preux chevalière dans son avancé. Porte après porte, l’inspection en règle avec la vision de Torm, s’effectuait en espérant toujours de trouver des survivants. La réaction des habitants face à l’horreur, n’avait pas dû être différente de la mère et ses deux filles, ils avaient tous dut chercher à se cacher dans leur cellier ou autre endroit susceptible de les abrité du mal. C’est dans cette optique et dans cette démarche que l’ex-folle de Torm faisait l’inspection des cabanes. Elle cherchait dans tous les racoins possibles, enlevait les tapis s’il y en avait pour découvrir, peut-être, une trappe cachée. Passant devant les fenêtres, elle voyait le soleil se coucher et savait pertinemment que d’autres menaces ne tarderaient pas à arriver. Dans son esprit elle remerciait encore une fois la loyale fureur de l’avoir pressé pour arriver au hameau.

Habitué à avoir plusieurs choses en tête, même lors d’affrontement, la paladin avait été entrainé à être capable de garder son sang-froid dans les pires conditions. Ainsi ses réflexions étaient multiples et claires durant qu’elle ouvrageait à ses détections. Parmi celles-ci, elle se demandait si Abby serait apte à aller chercher les chevaux laissés plus loin, la jeune cavalière connaissait parfaitement son destrier et savait qu’il le pourrait sans problème, mais est-ce que les chevaux se laisseraient faire? Il était évident pour elle de rassembler l’ensemble des survivants au même endroit, mais où? La menace viendrait-elle des bois, de l’eau du puits, ou comme à Caer Callidyrr, viendrait-elle de la mer? L’investigatrice en elle allait plus vers la mer, mais elle ne pouvait que supposer sans le savoir réellement. Les survivants auraient sans doute faim, si comme la mère qu’elle venait de trouver, ils n’avaient pas pris la précaution de s’enfermer avec leur nourriture, donc Vëla de Torm cherchait aussi des vivres dans les cabanes. Elle cherchait aussi de quoi faire des pansements, des onguents, des boissons consommables, etc.

Une fois l’inspection du hameau réalisé,la nuit serait longue, il y aurait les soins à apporter, des protections à établir des rondes d’inspections à faire, des tours de garde et de tout cela, elle avait confiance au jeune Tijak, il connaissait bien l’endroit et serait à même de choisir un lieu propice. Sail aiderait pour les soins, Sahadeva pour la protection avec elle et Abby et dans tout cela il faudrait dormir, du moins se reposer et elle devrait faire son repos après avoir soigné les survivants. Il y avait aussi l’urgence de bruler les corps des goules pour pas qu’ils reviennent à la non-vie, il leur manquait du temps et il valait mieux faire des priorités rapidement. La néophyte de l’Ordre du Corbeau était présentement dans son élément, même si elle appréciait ses vacances, cette fin de journée n’était pas pour elle, une besogne, c’était son quotidien et c’est tout en restant heureuse qu’elle continuait de chercher avec le meilleur de ses compétences en appelant verbalement, empreinte de sa force, si il y avait des survivant et de répondre.

écrit par: Sahadeva Jeudi 05 Mars 2020 à 11h49
Le geste de Sahadeva avait été tellement parfait qu'il en fut étonné : cela faisait quelques temps déjà qu'il s'entraînait à frapper de son cimeterre avec une nouvelle technique mais comment ne pas y voir aussi l'oeuvre de l'enchantement de Nakula? L'oeil de l'aboleth lui semblait d'ailleurs avoir exprimé une certaine... satisfaction. Cette impression fit émerger un certain malaise dans son esprit.

¤ Hermine, avons-nous bien fait d'utiliser un tel matériau? Cette arme ne risque-t-elle pas de corrompre mon âme ou de trahir mes idéaux en donnant la mort contre mon gré? Comment oublier les cadavres des hommes-lézards, ta transformation en esclave aquatique et cette horrible lueur dans le regard de l'égoutier?¤

Il ne reçut bien évidemment pas de réponse et l'absence de Vieltal et d'Hermine se faisait cruellement sentir.

Le Maquar ne tira aucune joie de son coup au but, d'autant plus que la situation était différente de celle qu'il avait vécue en tirant à l'arc quelques instants plus tôt. Là où il n'y avait alors que des cibles lointaines, il pouvait à présent distinguer le visage de sa "victime". Sans doute avait-elle une famille, des amis... sans doute était-elle innocente de ce qui lui était arrivé. Le guerrier avait fait son devoir en lui offrant le repos et en protégeant la communauté de la menace qu'elle constituait mais la tâche n'en était pas agréable pour autant. Il imaginait sans peine que certains pleureraient le défunt...

Sahadeva fut tiré de ses sombres pensées par les appels concomitant de Vëla et de Jakelm qui requéraient tous son aide... La situation était critique en plusieurs points, d'autant plus que la nuit tombait. Il s'efforça d'analyser la situation avec un esprit aussi clair que possible.


¤ La nuit tombe, il nous faudra un abri ainsi que pour les survivants... mais il faut aussi s'assurer que nous avons trouvé tous les morts-vivants et tous les habitants qui ont survécu... Sans compter que la plupart des survivants ont besoin d'eau et de nourriture. Sail pourrait peut-être se charger de cette dernière tâche? A moins qu'elle ne soit trop dangereuse pour elle? Qui peut savoir ce qui se cache encore ici... ¤

Après un bref moment d'hésitation, il décida de maintenir sa décision : sécuriser le village d'abord, s'occuper des survivants ensuite. Il informa Tijak de son choix :

- J'arrive dès que possible, Tijak : je veux d'abord m'assurer qu'ils ne risquent rien en s'aventurant trop loin du moulin. Si nous fouillons à trois, avec Sail et Vëla, nous devrions vite avoir fait le tour du village. L'un d'entre nous ira chercher nos chevaux et nos vivres. Courage. plus que quelques instants à attendre!

Sahadeva se rapprocha de ses deux autres compagnes et leur indiqua :

- Fouillons vite le village pour nous assurer que tout est sûr. Je peux m'occuper de la partie est. Mais pas d'imprudence, restons à portée de voix... et tâchons de trouver un endroit assez vaste où passer la nuit en sécurité, visiblement le moulin ne pourra pas servir à cet effet... Peut-être cette bâtisse-là...

Il n'y avait pas de temps à perdre, la nuit tombait et les victimes avaient besoin d'aide. Le guerrier d'Estagund savait que le temps jouait contre eux... et en faveur de leurs éventuels adversaires...

hrp.gif - Sahadeva indique le bâtiment 11 à Sail et Vëla.

- Tant qu'il ne rencontre pas d'opposition, il passe en revue les bâtiments du village dans cet ordre : 10, 9, 6, 4, 1 et 2 [et éventuellement 3 pour finir, mais après avoir prévenu ses compagnons qu'il s'éloignait du centre].

- La fouille n'est pas minutieuse. Il cherche une présence hostile dans les bâtiments ou leurs environs mais ne s'attarde pour récolter de la nourriture. Il examine par contre les espaces offerts par les bâtiments pour déterminer s'ils sont en mesure d'accueillir le groupe et les survivants.
hrp.gif

écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 06 Mars 2020 à 16h28
Bon, Jakelm allait devoir encore se débrouiller tout seul pendant quelques temps avec les rescapés du moulin. Autant dire que cette situation n'enchantait pas l'adolescent qui aurait préféré laisser la direction des opérations à un adulte, d'autant qu'il ne pouvait pas trop compter sur les survivants, encore trop choqués par les derniers événements. L'important était, pour le moment, de rester groupés sur le promontoire, tout en surveillant les environs pour éviter de se faire surprendre. En temps normal, Tijak aurait été certain de pouvoir compter sur Herny et Louis, avec qui il avait fait les quatre cents coups à courir le long des falaises, mais ses camarades de jeu semblaient hagards, bien loin de leur exubérance habituelle. Ces derniers jours avaient réellement dû être traumatisants au possible.

Soudain, Tijak dressa l'oreille en écoutant les informations données par monsieur Georges. Une quinzaine d'habitants du hameau étaient encore portés disparus. En y ajoutant l'absence inquiétante du dénommé Malo, voila des renseignements à communiquer à ses compagnons afin de les aider dans leurs investigations.

Avant que Sahadeva ne rejoigne Sail et Vëla, le gamin l'appela de nouveau :


- M'sieur Sahadeva, cria-t-il en mettant ses mains en porte-voix. Il doit rester environ quinze personnes à r'trouver. Ah oui, y'a aussi Malo qu'est sorti pour les prev'nir, au début, mais il est jamais rev'nu. Il est pas parmi les goules qu'vous avez tuées alors gaffe ! C'est peut-être un maccab' lui-aussi maint'nant.

Et il y avait aussi ces deux bateaux de pêche qui était partis pour ne pas revenir. Un des équipages devait être les morts-vivants qui avaient débarqués à Caer Callidyrr mais où était passé le deuxième ? Avait-il accosté à un autre endroit pour dévaster un autre village ou allait-il revenir ici pour "finir le travail" ?

S'éloignant du bord du plateau surplombant le village, Tijak appela à lui les autres gamins présents.


- Je surveille du côté du village et du ponton, leur expliqua-t-il. Vous pouvez faire le gué dans les autres directions autour du moulin ? Criez juste si vous voyez quelque chose bouger. Enfin quelque chose de plus important que le vent bougeant une branche d'arbre... J'peux compter sur vous ?

Les missions réparties, Jakelm reprit son poste et balaya du regard les maisons. Tout en suivant de loin la progression du petit groupe occupé à sécuriser le hameau, il axait l'essentiel de son attention sur le ponton, s'attendant presque à voir apparaître les derniers pêcheurs disparus, devenus des lacédons sous l'effet du fléau qui les avait frappés.

écrit par: Sail Vendredi 06 Mars 2020 à 19h50
Le jeune Thétyrien était donc là ! Et en plus il revenait avec des informations importantes.

¤Sacré p'tit gars…¤

Sail était impressionnée par les ressources dont faisait preuve Tijak. Mais se rendait-il compte de l'horreur qu'il risquait de voir en continuant ainsi à suivre ses trois compagnons ? La jeune femme elle-même n'en avait aucune idée et redoutait de plus en plus la suite des événements à mesure que le ciel de Caer Callidyr se revêtait d'un manteau nocturne.

Quinzes personnes portées disparues ? Elle ne l'avouerait jamais auprès de ses compagnons, mais elle espérait secrètement qu'ils ne retrouveraient jamais le restant des habitants. Elle ne supporterait pas une scène de désespoir supplémentaire, celle de la mère et ses deux filles la hantait encore. Ses yeux était les mêmes que ceux des victimes de La Confidente, lorsqu'elle servait Xayn : implorants, suppliants et recherchant l'espoir alors qu'il était déjà trop tard.

Sail était convaincue que ses crimes seraient un jour jugés et punis, et qu'en attendant elle devait vivre avec le poids de la culpabilité pour le restant de sa vie. Cependant, elle pestait envers les Dieux de lui avoir infligé pareil châtiment. Préserver la vie sans souffrances n'était pas son rayon, et cette position de sauveur était un fardeau presque aussi lourd que son passé criminel.

Sahadeva avait annoncé ses prochains mouvements. C'était donc officiel. Non seulement le groupe allait passer la nuit dans un coin aussi sinistre que l'ancienne geôle de Sail à Zazesspur, au lieu de se réchauffer tranquillement chez la fermière en dégustant du fromage offert, mais en plus il fallait qu'ils assurent la sécurité de rescapés.


"-Tu parles d'une mission de reconnaissance…", maugrea-t-elle en poursuivant les recherches.

hrp.gif Sail s'occupe des maisons restantes avec Vëla. Elle a un peu peur donc ne s'éloigne jamais loin de Vëla et ne s'attarde pas trop dans les maisons en se contentant la plupart du temps d'un " Y'a quelqu'un ?". hrp.gif

écrit par: Atlas Mardi 10 Mars 2020 à 15h28
11ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


Il faisait frais. Brendan commença une longue litanie dans la langue du Ppeuple. Si les aventuriers n’y comprenaient rien, ils reconnurent les prénoms des défunts étendus sur le bucher purificateur. Hog, Herledan, Nolan. Le vent avait tourné, emportant les effluves de chaire brulée de leurs anciens amis vers le cœur du hameau, arrachant sanglots étouffés et larmes chez les rescapés qui tous, avaient perdu quelqu’un.

Sahadeva, pragmatique, n’avait pas perdu de temps. Après quelques minutes seulement, il put indiquer que la bâtisse la plus large pourrait accueillir les quinze survivants s’ils occupaient, à eux quatre, la grange attenante. Aucune des maisons qu’il avait visitées de l’autre côté du chemin, n’était occupée ni par un mort, ni par un vivant.

Sail avait peur, et sans doute était-ce la seule manière de bien réagir à la situation, pour que l’adrénaline la garde en éveil et qu’elle ne se fasse plus surprendre. La nuit était maintenant sur eux. Ils n’y voyaient pas assez sans allumer lampe à huile ou torche et celles-ci étendaient les ombres, les faisaient danser tout autour d’eux comme les quinze spectres qu’ils s’attendaient à voir fondre sur eux d’un instant à l’autre.

Par chance ou pas, l’événement restait en suspens. A l’exception de celle des jumelles et de leur mère, les maisons étaient toutes inhabitées.

Les recherches avaient été vaines, sauf en ressources. Dans leurs fouilles, ils avaient découvert que les villageois avaient largement de quoi subvenir à leurs besoins. Si une partie des fruits et légumes étaient passés, il leur restait de quoi tenir le temps nécessaire à retrouver une vie normale. Les filets de poissons et de viande séchés en quantité étaient encore tout à fait consommables.

Dans le hameau, malgré l’obscurité, ils avaient repéré plusieurs taches sombres qui n’avaient pas été totalement effacées par les jours. En trois endroits, en plus de celui au milieu duquel était resté la carcasse du forgeron, des gens s’étaient battus. Vu l’étendue des traces, Vëla n’avait aucun doute sur leur funeste destin …

Quand le décompte fut fait, refusant de statuer sur le sort de Malo -qui était parti vers la forêt- et des six pêcheurs, seize personnes manquaient à l’appel, un tiers des habitants…
A leur demande on leur apprit que la mère des jumelles qui avait été réveillée pour participer à la petite oraison funèbre qui précéda la mise au feu du bucher, connaissait suffisamment les plantes de la région que pour faire les onguents nécessaires … Mais aussi qu’il n’y avait pas de blessés dans les rescapés. L’affrontement avec les ghoules était terrible, les blessés finissaient par rejoindre leurs agresseurs dans la non-mort.


user posted image

Alors que chacun emportait les affaires nécessaires vers la plus grande bâtisse, les deux copains de Tijak le retrouvèrent à son poste d’observation, à côté du ponton. Il manquait deux barques de pêche.

Herny
- Tijak, ça va toi ? On s’disait, avec Louis qu’on peut aider nous aussi. Les grands, i’ r’gardent jamais aux endroits qu’il faut. I’ connaissent pas la falaise et j’crois pas qu’ils vous diront d’aller voir Marge, dans les bois alors qu’j’suis sûr que c’est là qu’Malo est parti chercher d’l’aide.


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Un jeune garçon du hameau.


Louis
- Herny ! C’est dangereux ! Marge elle est folle à lier ! Et ça pue dans la grotte de la falaise, faut pas y aller !


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Un autre garçon du hameau, moins téméraire qu'Herny.

écrit par: Vëla Mardi 10 Mars 2020 à 17h33
Les préparatifs avaient été bon train, les cabanes fouillées, les corps rassemblés pour un bûcher improvisé brûlaient pour le repos de leurs âmes. Seul le corps de celui qu’elle avait empalé, avait été ligoté solidement et ranger dans la bâtisse auprès de la grande. Ensuite, après avoir été cherché les autres chevaux laissés plus loin auparavant, elle fit une caresse à Abby qu’elle renvoyait dans son lieu céleste. Vëla était heureuse qu’il n’y ait pas de blessé et agréablement stupéfaits de savoir que la mère des jumelles soit une herboriste. Avec Sail , la mère et elle, les blessés auraient été rapidement soignés.
Une fois toute réunie pour l’oraison funèbre, la paladin laissait le dénommé Brendan faire le sien, connaissant l’ensemble des disparu il était à même d’être réconfortant. Suite à ses paroles, la jeune fille de la Rashéménie, devant l’ensemble qui étaient là, les regardait tous dans les yeux puis au dernier regardé la paladin dégainait ô de son fourreau dorsal et plantait la pointe au sol. En baissant les yeux sur la jonction de la garde et du pommeau, elle commençait l’obsécration et dit sur une teinte empreinte de douceur laissant son charisme social faire le travail…


- Viens, Torm et fait jaillir l’éclat de ta splendeur. Viens, toi loyale fureur, viens, lumière des cœurs, et fais jaillir l’éclat de ta splendeur. –Son auréole de lumière accompagnée de son aura de bravoure s’intensifiait pour réchauffer les cœurs meurtrit par l’épreuve dernière puis elle poursuivit…-Toi, le parfait consolateur, merveilleuse fraîcheur. En nous, tu fais habiter la paix dans la peine, tu es le repos dans l’épreuve, la force dans la tristesse, la consolation, tu es l’ami qui sèche les pleurs que fait couler l’amour. Lumière bienfaisante, pénètre l’intimité de nos cœurs, car nous te sommes fidèles. Sans ta présence, dans l’homme il n’y a rien qui soit pur. Lave notre péché, abreuve notre sécheresse, guéris nos blessures, fléchis notre rigidité, enflamme notre tiédeur, redresse notre égarement. A ceux qui se confient en toi et te reçoivent dans la foi, accorde-leur tous tes dons. Donne-leur la certitude de grandir en toi, et de persévérer dans le salut. Donne-leur la joie qui demeure.-

La jeune fille levait maintenant les yeux une seconde fois sur eux, ses yeux pers s’illuminaient de son auréole et de son aura puis dans un sourire léger fit disparaitre l’éclat qui l’entourait, ainsi investi de son amant elle ajoutait simplement…


-Merci à vous mes amis, encore une fois, nous avons vaincu le mal, nous avons percé ce voile pour allumer l’étincelle en son cœur, le mal à laisser place à la lumière et à votre suite.Ce magnifique hameau devrait se doter d’un lieu dédier à Torm en mémoire de ce triste évènement et de cette magnifique fin de journée.-

D’un habile jeu de main, Ô se retrouvait rapidement dans son fourreau et la preux chevalière décidait qu’il était temps de rassembler tout le monde dans la maisonnette que Sahadeva avait inspectée et comme il l’avait précisé, eux prendraient place avec les chevaux dans la grange à côté de la maisonnette.

Restait maintenant de décider des tours de garde et elle s’offrit pour prendre le premier, car elle devait prier Torm assidument pour le remercier de sa grâce qu’il lui avait fournie en cette journée mémorable. Avant cela il fallait aller chercher Tijak qu’elle trouvait sur le moment trop téméraire d’être seul avec ses amis près du ponton, où à tout moment pouvaient surgir des eaux froides, la non-vie.





Social lors de l’obsécration.

écrit par: Jakelm Fileyeur Mardi 10 Mars 2020 à 18h46
Resté à proximité du ponton, Tijak scrutait toujours le large, persuadé, au fond de lui, de la menace causée par les pêcheurs de la deuxième embarcation. Dans l'esprit du gamin, le danger venait de la mer. C'était là que les premiers pêcheurs avaient été contaminés avant de rapporter ce fléau au village. Silencieux, il s'était associé à l'hommage rendu aux victimes, demandant à Valkur de les accueillir. Certes, Torm avait aujourd'hui démontrer sa toute puissance face à la non-vie mais il semblait au gamin qu'un dieu mineur correspondait davantage à l'humble condition des pêcheurs. Si Jakelm ne connaissait pas intimement les morts, il les avait croisés à plusieurs reprises lors de ses visites au village et leur disparition lui laissait comme un sentiment d'injustice. C'était d'ailleurs ce sentiment qui le poussait à tout entreprendre pour retrouver au plus vite ceux qui manquaient encore à l'appel.

C'est d'ailleurs ce qu'il rétorqua à Vëla venue les chercher. Il lui rapporta fébrilement les dernières informations communiquées par Herny, insistant pour qu'on se mette en route immédiatement pour vérifier cette hypothèse. Revenu au sein du groupe, Tijak répéta une nouvelle fois ce qu'il savait, s'appliqua à essayer de réfuter tout conseil de prudence face à l'urgence de la situation, du moins de son point de vue. La promesse d'aller inspecter la grotte de la falaise aux premières heures du lendemain ne suffisait pas à étouffer les craintes du garçon.

Insidieusement, une certitude s'imposait à lui : il fallait aller trouver la dénommée Marge au plus vite et le mieux était d'y aller discrètement. De toute façon, les adultes étaient trop bruyants et patauds dans la forêt pour se déplacer en silence. Au contraire, ils risquaient même d'effrayer la femme en s'approchant de l'endroit où elle vivait.

Laissant ses compagnons s'organiser pour la nuit - le jeune âge de Tijak le dispensant de tour de garde, il complota avec camarades de jeux. Dès qu'ils le pourraient, les trois complices s'éclipseraient et, guidés par Herny, s'évertueraient à aller voir Marge. Habitués à courir les bois à toutes heures du jour et de la nuit, les enfants étaient convaincus en connaître les moindre bruits au point de pouvoir réagir à toute agitation inhabituelle. De plus, il faudrait approcher en silence de la grotte de la vieille folle afin, d'une part, de ne pas lui faire peur, et, d'autre part, de vérifier qu'il n'y avait bien aucun danger avant de se découvrir.



Furtivité afin de sortir du village sans se faire voir, puis Furtivité et Perception pour atteindre la grotte en toute sécurité.

écrit par: Sahadeva Mardi 10 Mars 2020 à 22h10
Le bûcher funéraire continuait à se consumer et les habitants du hameau avaient été invités à s'abriter dans la bâtisse la plus grande. L'inspection des aventuriers n'avait rien donné et le calme semblait être revenu.

Sahadeva ne s'était pas détendu pour autant, il était loin de partager l'enthousiasme de Vëla. Certes, ils avaient vaincu sans perte trois morts-vivants menaçants et sauvé la vie de nombreux villageois mais il restait pas moins de seize disparus...


¤ Avec un peu de chance, ils ont trouvé refuge dans les environs... Reste à espérer qu'ils ne se soient pas métamorphosés à leur tour. Dans ce cas, le danger serait double : s'ils sont partis, ils risquent de contaminer ou de tuer d'autres innocents ; s'ils rôdent dans la région, ils pourraient venir nous achever cette nuit, avec l'avantage de l'obscurité... Nous en avons vaincu trois sans problème mais serions-nous capables d'en occire une dizaine ? ¤

Malgré sa volonté et son endurance, le guerrier d'Estagund commençait par ailleurs à ressentir les effets de la fatigue : la chevauchée avait été longue et il s'était dépensé sans compter lors du combat qui s'en était suivi. Il répondit à Vëla, à voix basse :

- Ce fut une belle victoire en effet mais méfions-nous de l'obscurité... et espérons que la nuit nous porte conseil quant à la suite des événements. Qu'allons-nous faire de ces malheureux villageois? Les ramener à Caer Callidyrr?

S'adressant à la paladine autant qu'à Sail, le Maquar ajouta :

- Je prendrai donc le second tour de garde. Mais avant de me reposer, je voudrais m'assurer que le bâtisse et la grange seront faciles à défendre en cas de nécessité. Il serait plus prudent de barricader les fenêtres et les portes qui ne sont pas indispensables. Veux-tu t'en charger avec moi, Sail?

Sahadeva se rendit alors compte que Tijak était parti sur le ponton avec deux autres jeunes garçons. Il sourit.

¤ Il s'est montré sacrément courageux aujourd'hui! Et bien utile! Un gamin ne devrait pas voir un tel spectacle... Il a bien mérité un moment de détente avec ses amis... ¤

Les choses étaient claires à ses yeux : sécuriser les lieux, se reposer, veiller, se reposer à nouveau ; ensuite, le lendemain matin, décider s'ils poursuivaient leurs investigations à partir des témoignages des villageois interrogés à tête reposée ou les escorter jusqu'à la ville et demander de nouvelles instructions aux autorités locales.

écrit par: Sail Mercredi 11 Mars 2020 à 08h58
Sail était resté à l'écart lors de la cérémonie, écoutant d'une oreille distraite Brendan psalmodier en l'honneur des défunts dans une langue inconnue. La tension qu'elle subi lors des derniers événements retombait peu à peu. Elle restait cependant aux aguets, guettant souvent autour d'elle à l'aide de sa torche (davantage afin de se rassurer elle-même que de tenter de découvrir quoique ce soit).

Elle plongeait son regard dans le feu du bûcher funéraire. Le fumet émanant des flammes lèchant les chairs mortes lui rappelait une odeur familière. Oui, cela lui rappelait l'odeur du cadavre de ses victimes qui, une fois "questionnées", disparaissaient dans le brasier d'un four à pierre prévu à cet effet. L'odeur embaumait tout le repaire de Xayn, repaire qui se trouvait sous les fondations de la boucherie de ce dernier. Sail restait encore aujourd'hui impressionnée que la garde de Zazesspur n'ait jamais eut aucun soupçon, ce malgré les similitudes entre l'odeur du porc et d'un humanoïde grillé; ainsi que les pots-de-vin réguliers, bien sûr.

Cette odeur lui rappelait des souvenirs, glauques certes, mais suffisamment réconfortants pour endurer ne serait-ce qu'un instant cette situation angoissante.

Puis Jakelm revint avec Vëla leur faire part de la nouvelle.


-"Oublies ça, gamin. Si toi et tes potes vous voulez pas être les prochains à griller là-bas, tu ferais bien de rester sagement avec nous", lui avait-elle rétorqué sèchement. Puis le jeune Thétyrien avait disparu dans les ombres, sans doute contrarié.

Sahadeva vint recadrer la discussion sur des sujets plus urgents. Barricader leur refuge était une idée pleine de sagesse, et Sail était rassurée que le Maquar d'Estagund partage son génie militaire en ces heures sombres.


-Très bien, Sahadeva. Je pars chercher de quoi fortifier le refuge. Je te rejoins là bas. Je ne serais pas longue.

hrp.gif Sail fera un petit détour chez l'herboriste et ses jumelles pour lui demander quel type de plante trouve-t-on dans la région et lesquelles sont utilisées pour quel genre de décoction . Elle lui dit qu'elle est "guérisseuse" biggrin.gif. Si toutefois l'herboriste est déjà au refuge alors elle lui demandera là-bas après avoir récolté de quoi dresser les barricades. Ha oui et surtout si la mère est encore chez elle, Sail la presse d'aller vite au refuge avec ses filles ! hrp.gif

écrit par: Vëla Mercredi 11 Mars 2020 à 16h28
Tijak apportait un point non négligeable à la suite des évènements. Savoir qu’il pouvait y avoir d’autre villageois quelque part dans une grotte à l’abri était en soi une très bonne nouvelle et Vëla remerciait d’ailleurs les enfants d’y avoir pensé et de les avoir informés de ce détail important. Ils parlaient aussi d’une Marge qui fit abaisser son sourcil gauche en signe d’interrogation et la paladin mis un peu d’emphase sur le retour de la petite bande vers la bâtisse de rassemblement, ce qu’ils firent sans retenu et la jeune fille se sentit que mieux de les voir en sécurité avec les autres et appréciait grandement l’intervention de Sail auprès des jeunes. La raison était de mise dans une telle situation.

Une fois revenu le posé Sahadeva s’approchait d’elle pour lui indiquer ses craintes qu’elle acquiesçât sur-le-champ, pour elle aussi les noirceurs autour de la bâtisse et de la grange devaient être amélioré par de la lumière. Des petits feux, ici et là non loin l’un de l’autre devrait suffire pour y voir plus clair et voir venir la menace si elle s’approchait. Les braseros ne devaient pas être courants dans un petit hameau alors des feux suffiraient, d’après elle. Ce qui la laissait dans l’interrogative était les villageois, pour la preux chevalière, tant que la menace ne serait pas exterminée, il était certain qu’elle resterait dans le hameau pour le protéger alors dans un presque silence elle dit à l’homme du sud lorsqu’il terminait son second dire…


- Il est clair que pour moi je resterai ici tant et aussi longtemps que la menace ne sera pas dispersée ou éliminée, à la limite vous pourrez partir vers Caer Callidyrr avec le corps pour le faire interroger par un prêtre et des villageois qui voudrons quitter le hameau et… -Elle arrêtait comme si quelqu’un lui parlait fit un cercle de vision et reprit…
-Du moins, commençons par sécuriser l’endroit et allumer des feux ici et là pour que les rayons d’éclairage puissent se toucher, il sera aisé pendant le tour de garde de les alimenter et cela nous tiendra alertes. Nous pourrions barricader de l’intérieur la bâtisse avec les villageois, pour minimiser le malheur qu’une goule puisse pénétrer à l’intérieur et nous, dans la grange, pourrons aisément intervenir rapidement. Torm m’a laissé des forces de renvois pour cette nuit, mais ne supputons pas l’ennemi trop rapidement sur ce que nous avons croisé aujourd’hui, dans la nuit ils seront en avantage par apport à nous. Quelques pièges à son sommaire pourraient nous être utile aussi.-


Par la suite elle s’empressait de mettre la main à la tâche pour les nombreux préparatifs, accompagné de Sail et de Sahadeva et lorsque la pensé lui vint pour poser les pièges mineurs, elle pensait de suite aux jeunes qui pourrait être utile pour cette tâche puis surprise, ils disparaissaient les uns après les autres. Sur le coup la jeune fille crut qu’ils jouaient à cache-cache, ce qui était un peu osé en de telles situations, mais elle comprenait leurs relâchements après une quarantaine obligée dans la peur. C’est seulement une fois les travaux terminés et qu’il restait que les pièges à installer que la paladin s’aperçut que les petits chenapans avaient disparu, ils n’étaient visibles nulle part. Son cœur se compressait fortement dans sa poitrine croyant aux pires. Cherchant et ne les trouvant pas et ne voulant pas alerter les villageois qui en avaient eu tout un lot depuis quelques jours elle approchait des deux compagnons et presque silencieusement sur un ton sévère dit…


-Tijak et ses copains ont disparu. Les petits crapauds avaient une idée en arrière de la tête et je crains qu’ils aient voulu mettre leurs plans à jour. Ils n’ont pas compris qu’il y avait des gros risques de s’aventurer de nuit dans les bois de plus pouvons-nous scinder le groupe en deux pour partir à leurs recherches?-


Sa question laissait voir, non pas de la colère, mais de la déception dans son regard, elle s’attendait à plus de Tijak et elle en était la seule responsable, elle avait pris la décision et la responsabilité de le surveiller. Silencieusement elle lançait une prière à Torm pour les protéger et commençait à penser à partir à leurs recherches, mais elle ne connaissait rien du pistage en plus de ne pas connaitre les alentours. Sahadeva et Sail purent voir sans grand effort qu’un malaise semblait troubler la paladin. La preux chevalière avait beau avoir connu plusieurs situations à risque et devoir continuer d’opérer efficacement, mais cette fois, c’était la première fois que cela lui arrivait d’être dépassé par l’évènement. Ne voulant pas se laisser aller au désespoir, posément elle posait un regard dans celui de Sahadeva et il était clair que celui-ci demandait des réponses. Son intérieur ne voulait pas qu’il arrive quoi que ce soit à Tijak et ses amis et en même temps les villageois étaient plus nombreux, pour elle le choix était fait, mais elle ne voulait pas être seul à prendre cette décision. La jeune fille se préparait déjà mentalement à partir à leur recherche si les autres optaient pour cette solution, mais quelque chose en elle lui interdisait de quitter les villageois.







écrit par: Sail Mercredi 11 Mars 2020 à 19h43
Vëla avait rejoint Sail et Sahadeva pour leur apprendre la nouvelle. Elle paraissait perturbée. Quand Sail apprit la fuite de Tijak, elle ne put s'empêcher de jurer.

-"Par tous les dieux, ces sales gosses n'ont pas attendu bien longtemps avant de filer !" , elle regardait alentours tandis qu'elle pestait de plus en plus, espérant voir les garnements revenir tout penauds, la queue entre les jambes. Mais il n'en était rien.

Elle attendait alors l'avis d'un de ses compagnons. Vëla proposa la première une séparation du groupe, mais cette fois-ci, sa décision n'était pas péremptoire comme à l'accoutumé. Pour la première fois la folle de Torm formulait une question ouverte. Cela ne lui ressemblait pas, se dit Sail. La guerrière avait clairement l'air décontenancée.

Cela n'arrangeait pas les affaires de la Calishite indécise. Elle qui jusqu'à maintenant s'était reposé sur les prises de décision de Vëla ou Sahadeva, elle avait la désagréable impression que l'heure était venue pour elle de trancher.

Mais elle luttait encore.


¤Pas moyen ! J'irais pas risquer ma peau pour ces trois petits abrutis !¤

Seulement l'évidence grandissait de plus en plus en elle. Hors de question de laisser les rescapés à leur sort juste après les avoir secouru. Des guerriers devaient assurer leur protection. Des guerriers… Sail en avait deux face à elle. Elle regarda Vëla, puis Sahadeva, puis Vëla, puis Sahadeva…

-Très bien… Ecoutez, je vous propose de rester avec les habitants. Il faudra des combattants aguerris si une douzaine de ces pourris viennent leur rendre visite, ce que je ne suis clairement pas. J'irais chercher ces morveux par la peau des fesses, si personne n'a d'autre idée. Qu'en pensez-vous ?

Elle regrettait déjà sa proposition, mais avait-elle vraiment le choix ? Elle serait de trop pour protéger les villageois, au risque de devenir un handicap plus qu'une réelle aide. Elle comptait sur son habileté à se faire discrète pour rejoindre Jakelm et les ramener sans encombre.

écrit par: Sahadeva Mercredi 11 Mars 2020 à 22h56
Le Maquar avait blêmi lorsque Vëla lui avait annoncé que Tijak avait pris la poudre d'escampette. Il faisait confiance au garçon et ne s'était malheureusement pas montré assez vigilant. Il s'en voulait d'avoir été aussi négligent et se promit d'être plus attentif à l'avenir... Entre temps, il oscillait entre la colère, l'indécision et l'inquiétude...

Mutique, il réfléchissait aussi vite que son esprit le lui permettait, envisageant tour à tour les différentes options, les risques et les avantages qu'elles comportaient. Sail en avait profité pour proposer courageusement son aide.


¤ Où se trouve la justice et la juste décision, lorsqu'il faut mettre en danger quelqu'un pour sauver quelqu'un d'autre? ¤

Le dilemme était loin d'être facile à résoudre et, malheureusement pour lui, Sahadeva commençait à être habitué à devoir prendre ce genre de décision : quitter l'Estagund, accepter de servir les intérêts du clergé d'Umberlie, affronter le courroux des aboleths... Autant de décisions lourdes de conséquences.

Enfin, il soupira, avant de prendre la parole :


- Même s'il pense bien faire, ce petit idiot nous met tous en danger. La fougue de la jeunesse, je suppose, mais, dans ce cas, il vaut mieux parler d'inconscience pure...

Le guerrier poursuivit :

- Que chacun fasse ce que lui dicte sa conscience. Bien que le fait de savoir Tijak en danger de mort m'inquiète au plus point, je resterai ici pour protéger les villageois : ils sont trop faibles pour se défendre en cas de problème et je me refuse de les abandonner à leur sort. Reste à espérer que Tijak ne fasse pas de mauvaise rencontre ou qu'il comprenne le danger qu'il court et décide de faire demi-tour...

L'idée de croiser Sail ou Tijak transformés en ghoules et de devoir leur trancher la tête l'inquiétait énormément et il s'efforçait de chasser ces images horribles de sa tête.

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 12 Mars 2020 à 00h16
Les conseils de prudence avaient conforté les trois chenapans dans leur opinion que, comme l'avait si bien dit Herny, "Les grands, i’ r’gardent jamais aux endroits qu’il faut.", c'était à eux de prendre les choses en main et de ramener aux hameau les derniers rescapés encore perdus en forêt.

Ayant un peu plus d'expérience que ses camarades pour ce genre d'expédition, Tijak avait pris la direction des opérations, conseillant ses complices sur la manière de faire les choses.


- Bon, les gars, leur chuchota-t-il. Va falloir s'déplacer léger et pas s'encombrer de choses qui servent à rien. Trouvez, chacun, un solide couteau au cas où on f'rait une mauvaise rencontre. Toute façon, restez près de moi, j'vous défendrai. Herny, tu nous guides et on y va en silence. Comme quand on avait été voir les filles qui s'baignaient à la cascade... Personne nous avaient entendu, cette fois-là. Ben, on fait pareil !

Sur ses bonnes paroles, Jakelm posa son sac à dos dans un coin avant d'en sortir une flasque de feu grégeois qu'il enfouit aussitôt dans la sacoche qu'il portait fixée à la ceinture. Il s'encombra également de sa corde en soie qu'il passa en bandoulière en travers de sa poitrine. Machinalement, il vérifia la présence de la dague dans sa botte droite et de la hachette à sa taille, comptant essentiellement sur cette dernière arme pour faire face à tout danger.

Avant de s'éclipser discrètement du village, le garçon donna des dernières consignes :


- Pas d'conn'ries, les gars. Si on voit des maccab', on joue pas aux héros, on regarde juste s'qu'ils font et on fait d'mi-tour s'il nous bloquent le passage. Si on doit s'barrer vite fait, on l'fait ensemble et on reste groupé. Compris ?

L'accord de principe de ses complices obtenu, Tijak donna le signal et les trois enfants se faufilèrent au dehors. Il ne restait plus qu'à rejoindre la falaise et la grotte où vivait Marge. Espérons juste que l'expédition obtiendra les résultats escomptés.

écrit par: Vëla Jeudi 12 Mars 2020 à 14h14
Vëla n’eut d’autre choix que de grimacer à la réponse de Sail, même si la preux chevalière avait demandé conseille, celle-ci ne semblait vraiment pas pencher du côté de l’initiative que trop dangereuse de la guérisseuse. En fait, elle s’attendait beaucoup plus que Sail demande de rester pour aider les survivants et non pas de partir seul à la recherche des enfants qui devaient déjà être loin et nul ne savait quel chemin ils avaient emprunté.

Sahadeva de sa franchise, blêmit à l’annonce que la paladin venait de faire, lui aussi semblait en pleines pensées et ne semblait pas opter pour aller chercher les jeunes ce qu’il confirmait de par ses dires justes après. La dernière phrase de l’homme du sud méritait la main droite de la preux chevalière sur son épaule en soutien à son malaise éclairé et les mots sortirent à la suite accompagnée d’une certaine tristesse…


-Je suis heureuse de l’entendre Sahadeva, l’espoir est toujours possible, il nous faudra redoubler de prudence et être alerte au moindre signe de détresse de leurs part. La nuit fait voyager les sons plus facilement, s’ils sont en danger j’espère moi aussi qui nous alerterons. Torm, fasse qu’ils réussissent leur mission imprudente qu’ils se sont donnée et donne-moi la tempérance de la correction qu’ils recevront à leur retour.-

La jeune fille se retournait vers Sail puis sur une teinte douce…


-Sail, ma sœur, tu as entendu les propos sages de Sahadeva, nous ne pouvons pas tomber dans l’inconscience pure et risquer d’autre vie importante, ton aide ici est beaucoup plus grande que d’aller te perdre seul dans un bois que tu ne connais pas. Les villageois ont besoin de nous ici, nous somme que trois à sécuriser l’endroit et qui plus est, un seul d’entre nous sera éveillé durant les tours de garde. Tout comme Sahadeva, ma conscience est à rude épreuve présentement, de savoir les jeunes inconscients dans une situation dangereuse m’accable, mais je ne me laisserai pas tomber dans la neurasthénie de la situation et te demande, si tu le veux bien, de rester avec nous. Le mal à tendance à vouloir nous séparer, il ne faut pas succomber, une main à besoin de tous ses doigts pour devenir un poing fort.-

Contrairement à l’homme du sud, la Rashéminienne s’était repris de son émotion d’avant pour tenter d’éclairer la jeune femme et de la convaincre de rester avec eux. Non pas qu’elle n’était pas d’accord avec le libre arbitre de son compagnon, au contraire, mais elle devait tenter de raisonner la guérisseuse, le devoir de Torm demandait. Se redressant comme si elle avait été investie d’une charge divine, prenant une posture toute militaire elle dit sur un ton autoritaire…


-Reposez-vous maintenant et que votre piété soit sans faille que vos dévotions vous maintiennent dans la lumière et que vos prières soient entendues.-

La paladin se déplaçait maintenant devant la grange où elle plantait Ô directement dans le sol, sortit son arc en y encochant une flèche de maître et commençait son tour de garde. Durant celui-ci elle utiliserait régulièrement la vision de Torm contre le mal, ses oreilles seraient grande ouverte et veillerait à garnir de bois, les braseros ainsi que les autres feux. Sans arrêt, ses mantras étaient psalmodiés les uns après les autres lui donnant toujours plus de ferveur.


Détection du mal.Détection.

écrit par: Atlas Jeudi 12 Mars 2020 à 17h37
La célébration terminée et ponctuée par la Paladin, les préparatifs pour la nuit se mettaient en place. Les plus valides des rescapés attendaient les ordres, Brendan gardait une vue d’ensemble et Maëlys réconfortait, bienveillance personnifiée, ceux qui avaient perdu leurs repères.

Monsieur Georges avait fait sa part pendant les six jours d’isolement forcé mais ne voulait pas rester inactif et s’il ne traversa pas le hameau de long en large, il était d’une aide précieuse pour l’aménagement de leur nouveau refuge, aidé par les trois plus jeunes rescapés.

L’herboriste, qui répondait au prénom d’Aziliz, avait accueilli Sail avec dans les yeux autant de tristesse que de reconnaissance. Elle restait partagée entre l’idée de sortir ses filles de leurs cocons de sommeil et la compréhension que rassembler tout le monde était bien plus sécurisant.


- Bien … bien sûr … Oui … Je peux vous aider, j’ai des baumes et des onguents. J’ai certaines plantes dans le potager mais le reste est en forêt … c’est mon Nolan qui me les ramène … par notre Mère … pardon … Par contre je ne peux pas vous aider plus, mes décoctions sont faites pour soigner et apaiser, je ne suis pas une Makrale.

Elle comprit, regroupant les informations reçues, que la ghoule qui s’en était prise à elle et qui essayait de rentrer dans le cellier était … l’époux de l’herboriste … celui qui avait dévoré à moitié le forgeron sous le regard amusé de leur ancien chef et qui, six jours durant, avait contraint la mère et ses filles à rester cloitrés. Pour elle l’horreur avait dû être totale. Elle devait profiter d’une force mentale hors du commun pour ne pas avoir été complètement brisée. A deux, elles portèrent les fillettes endormies jusqu’à la première couche installée, ma mère leur susurrant à l’oreille de rester endormies et qu’ils allaient tous dormir ensemble cette nuit.

Au retour, et avec l’aide des autres villageois, ils rassemblèrent des planches, des cordes, des outils, des filets, tout ce qui pourrait aider à transformer la bâtisse en fort.

A chaque croisement proche, ils installèrent les braséros, beaucoup plus nombreux que ce que Vëla pensait, et de larges lampes-tempête pleines d’huiles de poissons aux quatre coins des bâtisses attenantes. Elles tiendraient huit heures et éclairaient les alentours d’une lumière chaude qui ne laissaient plus d’ombres totales dans lesquelles les monstres pourraient se tapir.

En deux heures de temps, les tâches se répartissant d’elles-mêmes, l’installation était terminée, ils avaient fait un travail remarquable… et offert tout le temps nécessaire à Tijak et ses copains pour leur fausser compagnie.

SAIL

Partir à la recherche des insouciants était sans doute l’acte le plus courageux –insensé ?- que Sail ait posé en ce jour maudit. De nuit, aux deux endroits les plus dangereux d’une région qu’elle ne connaissait absolument pas, alors que la présence de mort-vivants était prévisible, sans compétence pour suivre les traces de trois jeunes qui n’en laisseraient pas. Son courage ne faisait pas le poids par rapport à son sens commun, partir sans plus d’information était suicidaire et inutile.

Fort heureusement, elle profitait des ressources de tout un village, dont un de ses anciens qui mieux qu’aucun autre devait tout savoir des environs comme des personnes.


- Marge ? Non, il n’y a pas de Marge dans notre village –lui répondit-il en se mordillant les lèvres. Hum … Disons plutôt plus … depuis un moment. Pour le bien du village, notre regretté Herledan a décidé de l’exiler. Pourquoi parlez-vous d’elle ?

Il n’était pas très difficile de repérer les lieux. Il fallait reprendre la route par laquelle ils étaient venus, la quitter après une demi-lieue, et partir plein Sud au travers du bois. Ce n’était pas la forêt dense plus à l’ouest mais un bois peu entretenu, plus sauvage bien que parsemé.

Quand il fut question des falaises et d’une grotte éventuelle, il lui répondit que là non plus il ne pourrait pas lui être d’un grand secours. Un villageois entendant la conversation lui confirma que c’était possible, à marée basse, creusée par la mer, mais que c’était beaucoup trop dangereux et qu’ils n’y allaient jamais. L’endroit est moins poissonneux, les vagues plus fortes, les fonds dangereux. Facile à trouver, oui, mais à vos risques et périls, il suffisait de longer la côte par la droite, la marée serait basse une bonne heure plus tard si l’idée de visiter un endroit trop dangereux de jour les intéressait …de nuit ! Les dernières remarques de la Paladin faisaient réfléchir également.


TIJAK

Tout le hameau était en effervescence sous l’impulsion des ‘grands’. Les co-aventuriers de Tijak avaient bien gardé un œil sur eux trois au début des opérations mais il y avait tellement à faire qu’il n’était pas si difficile de leur fausser compagnie pour qui n’avait pas peur de se glisser dans la nuit avec comme seules lumières les étoiles et la lune.

D’abord le bois, la caverne était tentante mais trop dangereuse à la seule lueur de la lune et ils devraient attendre trop longtemps que la marée soit basse.
Il faisait extrêmement sombre, encore plus sous le couvert des arbres. Herny s’était mis au garde-à-vous, prenant son rôle d’apprenti-aventurier avec le sérieux d’un enfant qui se voit recevoir la responsabilité d’un grand. Sous des airs de petit ange, il était plein de ressources et n’avait pas peur de grand-chose. Pour Louis l’affaire était moins drôle, à un moment ou l’autre, le jeune mousse eut même l’impression qu’il faisait exprès de marcher sur une branche pour attirer l’attention ou se retournait dans l’espoir qu’un adulte les surprenne –sans oser le faire trop franchement non plus, de peur qu’on le prenne pour un pleutre ou de subir les foudres de ses deux complices. Lui, il connaissait le bois comme sa poche et savait parfaitement ou Marge s’était réfugié. Dans un bosquet à moins de deux kilomètres de là. Quand il était tombé dessus, il avait tourné les talons en repérant des traces énormes de griffes d’ours sur les arbres alentours.
Il expliquait ses découvertes passées aux deux autres, espérant les faire changer d’avis …



écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 13 Mars 2020 à 20h11
- Chut, parle moins fort, intima Tijak d'une voix impérieuse. Tu vas nous faire repérer...

Le petit groupe s'était immobilisé à l'abri d'un buisson pour écouter les explications de Louis. Visiblement, le campement de Marge n'était pas si éloigné que ça et cela prendrait peu de temps d'aller lui rendre visite en dépit des dangers inhérents à une telle expéditions. Tout en tournant la tête dans toutes les directions, à l'affût du moindre bruit, Jakelm essayait de calmer les inquiétudes de Louis.

- Des traces de griffes, tu dis ? poursuivit-il. Ça, au moins, on connait. Et y'a moyen d'l'éviter facilement si on l'croise. Suffit de pas l'provoquer d'toute façon. Il attaquera pas sans raison. En plus, vous avez vu comment sont les fourrés ? C'est impossible pour les maccab' d'arriver sur nous sans qu'on les entende. J'vous dis, c'est tranquille...

Fort de sa démonstration, Tijak regarda ses troupes, espérant avoir insufflé un surcroît de confiance sur un moral défaillant. Drôle de travail que celui de chef de bande, il fallait sans cesse composer et, tout à la fois, calmer la témérité d'Herny et motiver Louis. Pour ce dernier, une solution passait surement par lui donner une responsabilité dans l'aventure, responsabilité qui focaliserait son attention et repousserait au deuxième plan ses inquiétudes, pourtant légitimes.

- Louis, on t'suit maint'nant, poursuivit-il. Tu connais l'chemin. On s'arrête dès qu'on voit son camp'ment et on observe avant d'y aller. Au fait, pourquoi elle a été banni, Marge ? Elle avait fait quoi ?

Avant d'arriver, billes en tête, chez la folle, il fallait mieux tâcher d'en apprendre davantage. Le but principale de leur virée était de retrouver d'autre rescapés. Si personne d'autre n'était avec Marge, ce ne serait peut-être pas la peine d'aller la voir. Une simple observation des lieux pourrait suffire, histoire de savoir ce que la femme trafiquait. Le retour au hameau s'imposerait ensuite, tout naturellement, pour éliminer ce secteur dans les recherches du lendemain.

écrit par: Sahadeva Vendredi 13 Mars 2020 à 22h38
Sahadeva avait travaillé d'arrache-pied pour mettre en place braseros, feux et barricades, afin de sécuriser la grange et le bâtiment attenant. Il avait également aidé de son mieux ses compagnons à installer des pièges de fortune qui les alerteraient en cas d'approche hostile. Il avait œuvré avec détermination, bien décidé à protéger les survivants du village, mais son esprit était constamment préoccupé par la disparition de Tijak.

La nuit était noire désormais et il savait que son corps avait besoin de repos. Conformément à son accord avec Vëla, ce serait elle qui prendrait le premier tour de garde.


- Je vais me coucher avait-il dit simplement. N'hésite pas à me réveiller au moindre signe suspect... ou si les gamins reviennent...

Le guerrier doutait de pouvoir trouver facilement le repos : il avait vu beaucoup d'horreurs ce jour-là et la situation dans son ensemble le tracassait beaucoup. La disparition des jeunes gens, les causes de ces transformations en mort-vivants, la présence potentielle d'une quinzaine de goules dans les environs constituaient autant de raisons de s'inquiéter.

Il ôta son armure et son casque, puis installa sommairement sa couche dans la grange. Il disposa soigneusement Nakula et son chakram, de manière à ce qu'ils puissent être immédiatement empoignés. Son arc, son carquois et son écu étaient légèrement plus éloignés, quoique d'accès aisé également.

Le Maquar s'humecta légèrement le visage et la bouche à l'aide son outre, avant de prendre quelques instants pour méditer et essayer de faire le vide dans son esprit. Il finit par se coucher, espérant pouvoir trouver un peu de repos avant que n'arrive son tour de garde.

écrit par: Sylaruil Lundi 16 Mars 2020 à 19h18
Fougueusement mais en grande difficulté, elle rama – dans tous les sens du terme – en direction de la terre ferme. Son incompétence ou son incapacité doublées de son écœurement pour les poissons morts flottant à la surface lui firent faire du sur-place. Elle n’en démordait pas cependant, l’odeur était tellement intenable, qu’elle ne se voyait pas une minute de plus dans les parages.

ºEt qui sait, la mer est capricieuse m’a-t-on dit, si elle se met en colère je crains que la fin de ma quête sera sonnée.º

N’arrivant pas à avancer, elle s’efforçait, se disant que tout abandon maintenant signerait la fin de ses efforts. Malgré une volonté vacillante elle si dit qu’elle avait dû avancer étant donné la disparition du voilier, de son capitaine et du jeune Taman. Intensifiant ses coups de rame de ses bras fins, elle put enfin quitter le banc de poisson mortuaire. Passé l’odeur et se ressaisissant, Sylaruil visa le ponton qui semblait lui faire face. Il fallait faire vite, puisque désormais c’est la nuit qui commençait à tomber…

Se laissant porter par le fil de ses pensées, elle s’interrogea : ºMais comment vais-je faire, si les occupants de cette île sont aussi suspicieux que mes compagnons de la semaine écoulée, je vais me retrouver dans de beaux draps ! Surtout si je viens directement de ce banc de poisson et qu’ils l’ont eux aussi découvert…
º Puis positivant elle continua ºAu moins, il semble y avoir de la lumière, étant peu équipée, je trouverais peut-être un toit, un bon bain et un réchaud avant de reprendre ma route ! Voilà qui me ferait le plus grand bien après ces quelques jours à tanguer. º

Touchant désormais le ponton du hameau, la Llewyr l’amarra du mieux qu’elle put avec le nœud qui lui parut le plus appropriée qu’elle connaisse. Elle se tourna ensuite vers le village, souffla un bon coup et pris son courage morte de fatigue afin de se diriger vers les chaumières illuminés qu’elle avait aperçu de plus loin.

écrit par: Sail Mercredi 18 Mars 2020 à 13h50
-Écoute, Brendan, je viens d'apprendre que trois gamins viennent de quitter le village en direction d'une certaine Marge. Je compte sur toi pour ne pas faire sombrer tes voisins dans la panique totale, c'est vraiment pas l'moment.

Sail avait l'air pressée.

-Tu dois t'en douter, mais je pars à leur recherche, donc toute information et matériel que tu estime nécessaires à ma survie et celles des trois lardons sont les bienvenus, Brendan.

Tandis qu'elle se préparait, Sail repensa à la déconvenue qu'elle eut avec Vëla un peu plus tard :

-"Donc on abandonne trois gamins dans les bois en pleine nuit, c'est ça ?", lui disait-elle tandis que la paladin rejoignait son poste ."-Torm ne protège donc pas les minorités, pour que tu persistes encore à me convaincre de protéger une dizaine de personne au détriment de trois ? Seul le nombre importe, c'est ça ?!

Sail ne comprenait pas l'obstination de Vëla, ni le comportement taciturne de Sahadeva vers qui elle s'était tourné, cherchant du soutien à propos de cette situation. Bien entendu, elle ignorait tout des convictions de ses deux nouveaux compagnons, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un sentiment d'injustice.

Certes, en matière de justice, elle était vraiment très mal placée pour en assurer la défense, mais elle s'était bien gardé d'en tenir compte.

La discussion finie sur un quiproquo, puis Sail se retrouvait là, devant Brendan à prendre les dernières précautions avant de partir à la recherche des gamins.


écrit par: Vëla Jeudi 19 Mars 2020 à 15h40
Vëla de Torm en avait tellement entendu des arguments diffamatoires qu’elle ne prit pas outrageusement les propos de la folasse Sail. Dans certaines situations, elle comprenait que l’esprit étroit de certains pouvait dévier du bon sens. Pour Sail, ce que l’ex-folle de Torm comprenait, était qu’elle l’accusait d’abandonner trois gamins pour le reste du groupe de villageois, ce qui n’était pas le cas et de plus, la jeune femme continuait de piquer un peu plus.
La paladin savait d’où venait ce venin verbal et accusateur et pour la cause, le moment et la situation elle retint sagement sa lancé qu’elle allait servir, puis sur une tinte douce ajoutait simplement…


-Sail, ma sœur, je n’abandonne pas les trois gamins, je leur fais confiance, même si cela me coute énormément en anxiété et oui, les villageois sont le cœur de ce hameau, sans eux cet endroit n’existerait plus et je doute que trois gamins que trop téméraires soit l’avenir proche du hameau, surement plus tard, mais pas pour les mois à venir. Nous sommes en ce moment à tenter de sauver le plus de mondes et si nous réussissons à passer la nuit qui vient, nous serons bénit, croit moi Sail, le pire est à venir, tu respires maintenant sur du temps emprunté, donc je te suggère la plus grande prudence. Repose-toi sœur, soit patiente et soit serviable à l’ensemble.-


Son visage s’était légèrement éclairé à la dernière phrase et il était clair que la preux chevalière ne tenait pas rancune à Sail, mais qu’il y avait des limites à l’accuser. Intérieurement la jeune fille l’excusait auprès de Torm, lui demandant de lui laisser du temps. Vëla comprenait que ses actes et ses décisions pouvaient sembler déviants pour certains, mais pour la paladin qui était au service d’autrui, et ce, depuis ses tout débuts du noviciat auprès de Torm, elle avait toujours été la cible de propos ravagnards , acerbes, âpres et malavenants. D’ailleurs cela avait toujours été la force dans laquelle elle allait puiser, car la jeune fille néophyte de l’Ordre du Corbeau était au service du bien, de la loyauté, de la justice, du courage et du sacrifice de soi.

Soudain, dans une légère pincé venant du cœur, elle sentir une émotion touchante et presque désorientante. Est-ce que Torm l’éprouvait de nouveau parce qu’elle avait choisi de retrouver son paternel? Car là était un acte non désintéressé, elle travaillait pour elle, pour son propre dessein, Vëla de Torm avait convoité, elle avait été prise d’appétence déviant de la route que Torm avait choisie pour elle. Son appétition pour retrouver Valord l’aurait-elle fait échoir sur l’écueil de son égoïsme? Soudain elle dut se fouetter l’esprit, le mal cherchait à la dévier, les propos de Sail l’avaient perturbé plus qu’elle l’aurait cru. Vëla de Torm recommençait méticuleusement à psalmodier ses mantras, les faisant passer par son cœur pour nourrir la rose qui s’y fécondait. Le temps n’était pas à la faiblesse, Torm, patron des paladins et ennemi inébranlable du mal et de la corruption devaient vaincre, ses idéaux chevaleresques au service des peuples de Faerûn reprenaient du service. L’ex-folle de Torm oubliait de suite la recherche de Valord. * Père je ne t’oublie pas, tu es toujours en moi, ton sang me guide et nous nous retrouverons, un jour au royaume céleste, je t’aime père.*

Tout l’être de la jeune fille reçut un regain d’énergie divine, son âme maintenant en paix avait éclairci l’esprit de la jeune fille lui faisant voir ses tares pour les corriger. * Je suis prête maintenant, je suis Torm, je suis sa main libératrice, je suis lumière dans le royaume.*

écrit par: Atlas Vendredi 20 Mars 2020 à 10h31
Jakelm

Louis attrapa au vol le leurre de Jakelm et s’y accrocha avec une conviction nouvelle. La perspective de ‘juste approcher jusqu’à trouver le repère’ lui convenait parfaitement et était beaucoup plus sûr que ce qu’il avait craint. Tous les cent mètres, il pointait un repère ou un autre, comme autant d’étapes dans un circuit tracé dans son esprit. Avec assez d’attention, ses deux amis pourraient trouver le chemin inverse si les circonstances les séparaient.

- On dit qu’Marge est dev’nu folle après avoir croisé un démon et qu’elle lui a promis son corps contre des pouvoirs de sorcières. Plusieurs fois, on l’a vue parler à des animaux et faire de drôles de trucs avec des bougies dans une langue qu’on ne comprenait pas. Y en a qui disent qu’elle découpait des animaux. Les gens ont commencé à flipper et ont demandé à Herledan de la bannir. Comme par hasard, y avait moins d’poissons depuis deux jours, ils ont trouvé une tomate pourrie sur pied et direc’ c’était la faute de Marge.

Herny reprit : - « Moi j’l’aimais bien. Elle était bizarre, c’est vrai mais elle a jamais fait d’mal à personne. C’est tellement facile de r’procher une mauvaise pêche à quelqu’un d’autre… En vrai, j’crois qu’c’est une histoire d’adultes, genre qu’elle aurait une aventure avec le forgeron pendant qu’sa femme était à la ville pour vendre notre poisson et qu’il aurait menacé de quitter le village si ça s’savait et qu’Herledan ne f’sait rien. »

Une histoire banale en soit …
Suivre un guide est confortable, il n’est pas nécessaire de chercher son chemin, où poser le moindre pas pour éviter le moindre piège dressé par la sylve, juste suivre l’autre à moins de deux mètres. Puis Louis s’arrêta, devant lui, à vue, un bosquet plus touffu et, à bien y regarder, dans l’entremêla de branches, ce qui ressemblait à une ouverture. Ils entendirent un grognement, et des branches brisées, à quelques mètres sur la droite, mais impossible de voir ce qui en était responsable.



Sail

Le vieil homme avait accueilli Sail avec un sourire triste. Il était content qu’elle s’occupe de retrouver les trois brebis égarées, surtout quand tant de loups étaient susceptibles de rôder alentours. Il la conseilla de suivre strictement les informations qu’on lui avait donné pour ne pas risquer se perdre dans le bois et qu’à leur tour ils puissent la retrouver s’il lui arrivait malheur. L’itinéraire était simple à suivre mais elle naviguait dans l’inconnue la plus totale, de nuit, dans un état de stress rare … Il lui conseilla de s’éclairer, même si ça la rendait plus visible. Les créatures de la nuit y verraient de toutes façons mieux qu’elle. Il conclut en la conseillant de ne pas se laisser berner si Marge lui semblait tout à fait normale dans cet océan de non-normalité.

Vëla ne lui tiendrait pas rigueur, il lui appartenait de savoir si c’était vraiment ce qu’elle avait le plus à craindre.

L’humidité s’infiltrait dans ses vêtements, la nuit semblait vouloir l’écraser et les étoiles se moquer d’elle. Etincelle dans un océan de ténèbres, elle était soudain toute petite… et incroyablement vulnérable loin de la lumière de Torm et des feux du village. Devant elle, les arbres étendaient leurs branches, longs doigts tordus tendus vers les rieuses. Il y avait toute une vie dans le monde nocturne, une hermine se faufilant entre les feuilles mortes, le hululement d’une chouette effraie et le cri d’alerte d’un mulot.

Avait-elle bien compris les consignes ? Son estimation des distances était-elle bonne ? Alors qu’elle commençait à douter –du bon sens de ses recherches ou d’être sur le bon chemin, elle seule le savait, elle vit les marques énormes et terrifiantes laissées par un ours. Si tant est que quoi que ce fut ait pu être plus terrifiant que sa récente découverte des ghoules.



Vëla

La Tormiste était confrontée à chaque instant au doute et à la remise en question, sa rencontre avec ce groupe si hétéroclite, palette d’inombrables gris, avait de quoi bousculer ses certitudes et sans la planche de salut inébranlable qu’était Torm pour elle, nulle doute que sa torture mentale serait bien plus profonde encore. Si c’était possible.
Elle avait vu Sail s’éloigner, en désaccord avec ses grands principes, pour défendre les siens et, presque en pénitence, s’assurait que son attention soit pleine et entière.

Tandis qu’elle fouillait la frontière obscure à la recherche de l’agresseur qui devait finir par arriver, le hasard voulut que son regard se dirigea vers le ponton, plongé dans l’obscurité. Elle ne le voyait pas et cette absence de visibilité l’inquiéta plus qu’elle ne l’aurait dû au point d’attirer trop son attention pendant une poignée de secondes.

Les minutes passèrent néanmoins, devenant des heures, sans que rien d’autre que le crépitement des feux, le jeu du vent dans les braséros, les animaux surpris par tant de lumière au cœur de la nuit, ne la dérangent. Arriva le moment de la relève de Sahadeva dont le sommeil était trop perturbé pour ne pas être sûr qu’il dormait vraiment.



Sahadeva

Le Maquar s’était endormi, éreinté. Si la nuit à Caer Callidyrr lui avait permis de se remettre de son voyage en mer, la suite l’avait suffisamment bousculé pour forcer son corps à prendre du repos et son esprit à prendre de la distance face à l’horreur. Du moins c’est ce qu’il espérait.

Il s’était allongé, prêt à faire face à cette ennemi qui viendrait la nuit s’il était mu par quelque intelligence que ce soit. Quand ses paupières furent tout à fait close, une pensée fugace lui fit se mordre les lèvres : à aucun moment ils ne s’étaient renseignés sur l’ennemi qui, six jours durant avant leur arrivée, harcelait les villageois.
Bien sûr il y avait eu l’horreur du premier matin, mais depuis ?

Il se réveilla aussitôt, dans la grande attenante à la bâtisse fortifiée qui accueillait l’ensemble des survivants. Le soleil était levé, Vëla ne l’avait pas réveillé, peut-être voulait-elle lui permettre de prendre plus de temps pour récupérer tout à fait.

En regardant tout autour de lui, il fut surpris de reconnaitre le sac de son ancien compagnon d’aventure, Vieltal, et de voir en dépasser le livre qu’il avait acheté alors qu’ils cherchaient une carte des égouts. Sans tout à fait comprendre pourquoi, il ne put s’empêcher de répondre à la pulsion de s’en saisir et de l’ouvrir.

Les textes en étaient totalement incompréhensibles, écrits dans une encre brunâtre qui avait tout –et l’était surement- du sang séché. Les glyphes traduisaient l’esprit torturé de celui qui avait dû les rédiger et Sahadeva fut presque reconnaissant de ne pas pouvoir les lire. Feuilletant sans s’en rendre compte l’ouvrage, il découvrit des illustrations perturbantes de corps mutilés et d’autres abominations qui lui rappelaient trop bien leur rencontre avec l’Aboleth. Horribles et terrifiantes mais d’une qualité indéniable.

Un bruit à l’intérieur de la bâtisse l’arracha à sa lecture, il était étrange qu’aucun villageois ne semble éveillé. Regardant par un volet ouvert, il reconnut, de dos, le barde qui discutait avec quelqu’un qu’il ne pouvait voir.

- Ecoutez Herledan, Sahadeva est mon ami, c’est une méprise et un malheureux concours de circonstance qui l’ont poussé à … détruire Nolan et Kénan. Vous savez, la peur mène les hommes à poser des actes qui sont contre leur nature profonde.

Et Vieltal de se retourner pour lui laisser voir le chef du village, les yeux complètement rouges et brillant. Le barde lui-même était blafard, des veines noires remontaient sur son cou et son regard était étrangement vide… Sahadeva aurait voulu crier mais sa gorge était serrée et il parvint tout juste à émettre une espèce de couinement. Nakula riait et lui disait qu’il était temps de se réveiller parce qu’ils avaient une invité.

Puis il ouvrit les yeux, découvrit que c’était encore la nuit et que Vëla venait le réveiller pour qu’il prenne son tour de garde. Dans un état de semi-conscience, le Maquar eut la certitude qu’il devait impérativement vérifier la fin de son cauchemar.



Sylaruil

Les étoiles et la lune ne brillaient pas de la même manière pour la nouvelle venue que pour les habitants du hameau. Sylaruil voyait le hameau s’étendre devant elle, tout éclairé par des lanternes et des braséros. Connaissant peu les habitudes des hommes, mais bien leurs maigres capacités à voir dans l’obscurité de la nuit, il n’y avait pas matière à s’inquiéter plus, l’ensemble était même, relativement harmonieux …. si on mettait de côté les filets étendus çà et là, les planches et les outils posés sans ordre ni logique. Quelque chose avait dû se passer ici.

Prenant pied sur le ponton, la Llewyrr se rendit compte que l’odeur nauséabonde qu’elle pensait d’abord être une réminiscence du banc de poisson était présente ici aussi. Mais différente. Plus … forte … plus tenace … Et que l’odeur de brulé ne pouvait pas venir des braséros encore trop éloignés et sur lesquels, il était hautement improbable qu’ils aient fait cuire quelque chose. Ça sentait la chaire brûlée et le cadavre.

Une sueur froide doucha immédiatement son espoir de trouver là plus de paix qu’à bord.
Elle vit que les portes des maisons ouvertes, comprit l’agencement de la lumière autour d’une bâtisse de l’autre côté du village comme une palissade contre les ténèbres.



Vëla, Sahadeva, Sylaruil

Un des volets grinça sous l’effet d’une bourrasque, à côté du puit.
A moins qu’il ne s’agisse d’autre chose.


écrit par: Sahadeva Vendredi 20 Mars 2020 à 22h49
Sahedeva s'éveilla haletant et le front couvert de sueur : le cauchemar qu'il venait de faire l'avait profondément ébranlé. Il regarda, sans réagir, Vëla qui venait de le réveiller... ou plus exactement le libérer de cette vision d'horreur.

Les images qu'il avait vues dans ce rêve continuaient à le hanter après son réveil et il se rappelait nettement de chaque détail, ce qui augmentait son inconfort et sa sensation d'avoir vécu plus qu'un ordinaire cauchemar.

Sa main s'était naturellement posée sur la poignée de Nakula mais il l'écarta par réflexe.


¤ Qu'était-ce que cela? Un cauchemar forgé cette arme devenue maléfique? Une sorte de prémonition? Un signe des dieux ou un avertissement de nos ennemis? Ou plus simplement le fruit de cette journée marquée par l'horreur? ¤

Le Maquar afficha un faible sourire qui se voulait rassurant et se leva de sa couche. Il se confierait sans doute à Vëla, même si elle risquait de le prendre pour quelqu'un de trop émotif. Mais, pour l'heure, le rêve était encore trop frais et le laissait songeur.

¤ Dois-je comprendre qu'Herledan est l'une de ces créatures? Et que Vieltal n'est plus? Funestes nouvelles... ¤

Il ne parvenait pas à chasser ces pensées de son esprit. C'est alors qu'un bruit suspect se fit entendre. Reprenant provisoirement ses esprits, le guerrier s'adressa à sa compagne :

- Tu as entendu ça? Il vaudrait mieux vérifier ce dont il s'agit... J'enfile vite mon armure, autant être deux en cas de danger...

Tout en revêtant sa chemise de maille, il indiqua laconiquement à Vëla :

- Je ne sais pas si c'est ce lieu ou cette journée éprouvante mais j'ai fait un rêve particulièrement étrange... désagréablement étrange. Si ce bruit n'annonce rien de mal, j'aimerais t'en parler un instant avant de te laisser te reposer...

écrit par: Vëla Samedi 21 Mars 2020 à 01h05
La jeune fille veillait accompagnée de sa foi, l’ultime et loyale fureur lui donnant tout la force qu’elle avait besoin pour passer au travers cette nuit comme tant d’autres. Parmi le temps passé, des pensées s’étaient formées pour Elion d’Alusaire, le spectre-mage, son compagnon qui était resté au bastion, ils avaient tous deux fait tellement de chemin ensemble et ce dernier l’avait tellement fait s’améliorer comme personne qu’elle se demandait si elle réussirait à atteindre son niveau de perfectionnement moral. Lui souriant dans la lumière elle laissait échapper quelque mots pour lui en céleste le saluant de son île. Le temps avait passé sans vraiment qu’elle se n’en aperçoive, Sail était sortie, entrée, sortie pendant son tour de garde et lorsque le temps vint pour réveiller Sahadeva elle croyait la retrouver auprès de l’homme du sud, mais non. * Elle doit avoir été dormir avec les villageois, brave fille.* se dit-elle plus rassurée.

Lorsqu’elle approchait de Sahadeva, la jeune fille ne s’étonnait pas de le voir agité dans son sommeil, elle en ferait possiblement de même après une journée aussi troublante qu’ils avaient passée. C’est le pourquoi qu’elle le réveillait seulement une fois à sa tête pour ne pas prendre de risque que ce dernier la frappe dans la surprise du réveille. Rien de fâcheux et son réveille fût comme la plupart un peu perdu.

Bien entendu ce fut à ce moment qu’ils entendirent tous deux un bruit suspect, ceci ressemblait à l’un des volets non loin du puits. * Justement comme il n’y a pas de garde, foutu mal, toujours pervers.* pensait-elle en même temps que de répondre de son abaissement de son sourcil gauche à Sahadeva lui confirmant qu’elle avait entendu la même chose. Vëla avait remis Ô dans son fourreau dorsal et avaient gardé en main son arc ainsi que la flèche sur la corde et pendant que l’homme du sud se revêtait, la paladin allait se placer auprès de l’ouverture de la porte de la grange et armait l’arc en répondant sur une teinte douce…


-Bien certainement Sahadeva, il me fera plaisir de tenter d’éclaircir tes cauchemars.-

En d’autre temps, tout comme avec l'aasimar Elion, elle l’aurait aider à enfiler son armure, c’était les moments que Vëla appréciait entre eux et même si elle avait toujours considéré ce paladin, chevalier des Yeux du Vigilant de Heaum bien supérieur à elle, le fait de s’entraider à enfiler leurs armures l’emmenaient au même rang, chacun devenait le page de l’autre et de là c’était formé beaucoup plus qu’une amitié, il faisait maintenant partie d’elle…

L’ex-folle de Torm ne voulut pas précipiter les choses et attendit que tous deux soient préparés à sortir, lorsque Sahadeva lui fit signe, la preux chevalière se faufilait dans l’ouverture de la porte en prolongeant la porte fermée à l’extérieur pour laisser passer l’homme du sud et de le couvrir si besoin venait de le faire. Prestement, la paladin n’attendit pas pour une vision du mal en balayant le secteur suspecté puis agrandit sa vision pour s’assurer d’avoir au moins fait un tour complet. Le temps venait encore une fois de s’arrêter et son auréole de lumière commençait à éclairer son alentour proche puis vint le moment de laisser apparaître, son aura de bravoure pour en faire bénéficier Sahadeva qu’elle s’interdit de laisser passer à plus de trois mètres d’elle. Ses mantras tournaient en boucle, l’apaisant et la préparant à faire un renvoi si besoin était.






Détection du mal.Auréole de lumière.Aura de bravoure.

écrit par: Sylaruil Samedi 21 Mars 2020 à 19h20
L’atmosphère était lugubre et l’odeur ne faisait que renforcer cette sensation. Ayant cru, un instant, pouvoir enfin profiter d’un bon repos, d’un lit douillet et d’un bain chaud, Sylaruil comprit rapidement que le plan était compromit… Si le banc de poisson avait été une surprise, arriver dans un hameau où régnait une odeur de brûlé et de putréfaction devenait un supplice !
* Et d’ailleurs, qu’a-t-il put bien se passer ? Pourquoi cette odeur de cadavre ? Je pensais que les îles des Sélénae étaient en paix que la Reine Alicia la maintenait avec fermeté pour le bien de tous. *

Déterminée à trouver refuge chez l’habitant, la Llewyr continua sa progression vers la bâtisse encerclée de braséros.
* Comment les supposés habitants et occupants du logement illuminé peuvent-ils vivre ici ? Ont-ils perdu la tête ? Jamais, je ne m’attarderais dans un tel lieu ! se dit-elle pour raffermir sa résolution. *

Avançant d’un pas plus affirmée, elle stoppa net sa marche au moment où le grincement retentit. Le lugubre n’était pas que dans l’air, il devait sûrement rôder encore çà et là autour ou à l’intérieur du village. En premier lieu, elle ne sut comment réagir et c’est son corps qui la devança. Ses mains devinrent moites au contact de son pommeau d’épée encore enfilée dans son fourreau qui pendait à sa hanche droite.

Instantanément, l’adrénaline jaillit en elle. Ayant des difficultés à faire appel à son entrainement avec les Sœurs de Synnoria, elle réagit avec son instinct. Pas par manque de courage, mais pas absence apparente de sang froid. Elle se mit immédiatement à courir vers les braséros, prenant son arc au passage pour faciliter sa course et au cas où. Pour la discrétion c’était râpé, mais que pouvait-elle bien faire, elle qui connaissait si peu les hommes, leurs cultures et qui trouvait vraiment bizarre le lieu où elle avait amerri.

Tout en courant, elle se concentra pour réguler son pouls et son souffle. Elle ralentit sa course et osa un coup d’œil dans la direction d’où était venu le bruit. Elle scruta les fenêtres dans le but de confirmer ou d’infirmer une présence suspecte.

*Je suis dans de beaux draps… Déjà que c’est compliqué de se faire accepter par les humains et je me retrouve en plein milieu d’un village qui embaumait le mort. Angharradh, un coup de main ?*

écrit par: Sail Dimanche 22 Mars 2020 à 10h15
Sail déglutit. Bien sûr ce n'était pas la première fois qu'elle était confrontée à la présence d'un ours lors de la traversée d'une forêt. Le long voyage qu'elle entreprit jusqu'à Caer Callidyr l'avait fait passer par de nombreuses fois à travers quelques bois. Mais la plupart du temps elle n'était pas seule, ou accompagnée d'un guide.

Ici, dans la nuit qui occultait ses sens et jouait des tours à son imagination, elle était bel et bien seule face aux empruntes de cet animal dangereux.

Elle regarda par dessus son épaule. Il lui semblait que les lueurs du hameau brillaient encore au loin, invitant la jeune femme à rebrousser chemin. Puis elle se retournait vers l'empreinte d'ours.
"¤Donc tu as le choix, ma cocotte : te faire dévorer par des morts vivants ou te faire tailler en pièces par un ours !¤" , se dit-elle, tentant de faire un peu d'humour pour se rassurer. La tentation de s'enfuir loin de tout cela était également forte.

Mais Sail n'aimait pas le travail inachevé, puis elle s'inquiétait pour Jakelm et ses deux acolytes. N'ayant pas eu de véritable enfance digne de ce nom, elle ne comprenait pas les gamins. Elle ne se mettait jamais à leur niveau et n'avait aucune confiance en eux. Mais elle avait repensé à Aziliz et ses deux filles. Au moment où le groupe avait découvert ces trois survivantes, la Confidente eu ce désagréable sentiment d'être écrasée par un devoir de protection. Puis ce fardeau ne cessa de l'accabler à mesure qu'elle et ses compagnons aidaient les rescapés à se protéger de la menace qui pesait encore sur eux.

Elle détestait ce sentiment, car il lui faisait perdre toute notion de bon sens et d'égoïsme. Et c'est donc poussée à nouveau par ce sens du devoir qu'elle haïssait tant qu'elle continua son chemin vers le refuge de Marge, redoublant de prudence et restant doublement alerte à tout bruit suspect.


Sail va continuer son chemin en vérifiant souvent aux alentours, restant alerte au moindre bruit, quitte à prendre plus de temps pour arriver à destination.

écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 22 Mars 2020 à 15h02
Tijak avait vraiment l'impression d'être un général conduisant ses troupes à travers un territoire hostile et il agissait comme tel. Heureusement, contrairement à nombre de chefs de guerre impitoyables, il n'en possédait pas l'arrogance, ni l'autoritarisme sec ; au contraire, à la tête de sa petite bande, il s'évertuait à instaurer un climat de camaraderie et était facilement suivi, davantage par amitié que par crainte.

Pour le moment, les troupes étaient disposées en ordre de bataille. Louis, en bon éclaireur, ouvrait la voie et guidait la progression ; juste derrière, Jakelm restait en alerte, attentif au moindre bruit suspect, et maintenait la cohésion du groupe ; enfin, fermant la marche, Herny se tenait prêt à intervenir au moindre danger, en soutien de son chef, certainement le plus à même des trois à agir efficacement en cas de coup dur.

Somme toute, l'histoire de Marge semblait assez classique dans un endroit vivant quasiment en vase clos. Les jalousies des uns et des autres avaient vite fait de se déchaîner contre celui qui ne rentrait pas exactement dans le moule et la pseudo sorcière avait certainement été victime de ces rancœurs. Heureusement, les histoires d'adultes n'avaient que peu d'importance dans le royaume de l'enfance et permettaient finalement aux trois complices de passer outre, en dépit d'une petite appréhension bien compréhensible. Après tout, il pouvait y avoir un fond de vérité dans les accointances de la folle avec des forces démoniaques et, au fond, on n'était jamais assez prudent...

Enfin, Louis s'immobilisa en vue d'une ouverture partiellement dissimulée. Sans aucun doute, ils étaient enfin parvenus à destination et il convenait, maintenant, de s'assurer de tout allait bien dans ce secteur.


- Restez là, commanda Tijak, dans un murmure à ses co-explorateurs. J'vais voir s'qu'il en est...

Si Louis semblait manifestement soulagé de ne pas avoir à s'approcher davantage, Herny esquissa une grimace de frustration à l'idée de rester en arrière mais acquiesça finalement devant l'importance de la mission qui lui était confiée. Il devait assurer la réserve et intervenir immédiatement pour secourir Tijak si celui-ci l'appelait à l'aide. Qu'il quittât son poste et c'était toute l'opération qui se trouvait en péril.

Alors que le jeune mousse allait se faufiler jusqu'au buisson masquant l'entrée de la grotte, un grognement proche interrompit sa manœuvre. Il ne pouvait décemment pas s'avancer ainsi en laissant un danger potentiel sur sa droite. Faisant signe à ses camarades de garder leur position, Louis en observation de l'ouverture précédemment repérée et Herny plutôt tourné du côté de cette nouvelle menace, Tijak détacha sa hachette de sa ceinture. Le contact du manche de cette arme contre sa paume lui amena quelques souvenirs en mémoire, celui de Dashi, l'Hadezee qui lui en avait fait cadeau, et du combat "naval", en plein ciel, contre les esclavagistes néogis et les Ombres des Roches, au cours duquel il en avait dû en faire usage.

Espérant ne pas tomber dans une situation similaire, l'adolescent s'avança prudemment en observant attentivement devant lui, à l'affût du moindre indice qui trahirait un danger imminent. Au fond de lui, il repensait aux traces de griffes évoquées par Louis. Allait-il se retrouver face à face avec un ours ? Ou pire encore ? Normalement, les animaux sauvages n'attaquaient pas sans raison et Tijak n'avait aucune intention de provoquer le moindre animal encore fallait-il ne pas surgir brutalement devant lui. Voir le premier, sans être vu, voila qui pouvait faire une différence essentielle et donner l'avantage en cas de coup dur.

Une fois ce danger potentiel identifié et à condition de ne pas le déranger, il serait temps de revenir vers la grotte pour tâcher de jeter un coup d’œil à l'intérieur. En cas d'affrontement inévitable, Tijak gardait en tête les conseils des soldats côtoyés près de son village natal : profiter de sa vivacité pour toujours rester en mouvement et ne pas hésiter à porter un coup dès qu'il en aurait l'occasion.

écrit par: Vëla Lundi 23 Mars 2020 à 15h57
L’attention du moment était à son comble, les deux combattants en alertes, les cordes d’arc bandé et armé, ne restaient plus qu’à occire le mal qui se présenterait. Soudain dans son inspection des lieux dans son tour de visu, l’ex-folle de Torm vit un être courant vers eux tout près d’un brasero, sur l’instant elle crut à Sail, mais ce n’était pas le cas. Ses doigts restèrent bien accrochés à la corde d’arc, car sa vision du mal de Torm ne laissait aucunement voir le malin, mais qui sait, les dépravant du mal avait plus d’un tour dans leurs sacs puis sans retenu lâcha sur un ton péremptoire…

-Hola à qui vient, arrêtez votre course et identifiez-vous!-


Elle n’avait pas eu le temps d’avertir Sahadeva, mais pour le peu qu’elle connaissait de l’homme du sud, elle savait déjà qu’il avait une répartie et qu’il ne tirerait pas à l’aveuglette. Vëla de Torm avait quelque peu baissé sa visée vers les jambes, mais ne détendit aucunement la corde de l’arc.

De l’endroit où elle se situait elle fit un pas de placement de côté vers l’étranger qui était nouvellement apparut pour laisser plus de visé à Sahadeva, lui permettant ainsi de se positionner plus adéquatement vers la cible et prenant bien soin de ne pas le sortir de la zone d’effet de son aura de bravoure. Son auréole de lumière continuait de s’amplifier ainsi que son aura laissant savoir à celle qui approchait à qui elle avait à faire. Le coup de la surprise passé, la paladin observait avec une grande attention les moindres détails de l’étrangère en restant toujours sur ses gardes dans l’attente qu’elle s’identifie en bonne et due forme.

écrit par: Sylaruil Lundi 23 Mars 2020 à 22h34
L’adrénaline au maximum, l’elfe terminait sa course près d’un Braséro lorsqu’on la hela. D’une voix parabolique elle répondit avec détermination :

« Je me nomme Sylaruil du Soleil Levant ! J’arrive tout droit de Gwynneth, et j’ai été débarquée il y a quelques heures au large de ces côtes par un équipage qui n’a pas eu le cran d’affronter une réalité dont il a eu trop peur. » Se rendant compte qu’elle en avait peut-être trop dit-elle poursuivit néanmoins, trop heureuse d’avoir affaire à des gens civilisés dans ce charnier :
« Ils m’ont abandonné en pleine mer et j’ai dû ramer jusqu’au rivage, la nuit est malheureusement tombée avant que je puisse l’atteindre. Mon objectif est de rejoindre Caer Callidyrr afin d’y quérir de l’aide pour mon peuple, ajouta-t-elle en toute franchise et avec une pointe de naïveté. Si cela ne vous dérange pas, je comptais passer la nuit dans cet endroit, afin de m’y reposer avant de reprendre ma route. »
Se souvenant de l’accueil souvent froid réservé par les hommes, elle compléta immédiatement : « Si vous m’acceptez, je suis prête à le faire à vos conditions et m’engage à ne pas vous causer d’ennui. »

La Llewyr venait de faire ses présentations, mais curieuse, il lui était impossible de ne pas questionner son interlocutrice.
*Quitte à mettre les pieds dans le plats, autant qu’ils le soient franchement. *
« Et vous ? Qui êtes-vous ? D’ailleurs, que s’est-il passé ici pour qu’il y règne une telle atmosphère ? Et quelle est cette odeur ? »

Malgré ses réponses qui pouvaient démontrer une forme de confiance en elle, l’elfe ne cessait d’alterner son regard entre son interlocutrice et l’endroit d’où était parvenu le grincement un moment plus tôt.

écrit par: Vëla Mardi 24 Mars 2020 à 16h00
La réponse attendue vint plus tumultuairement qu’elle ne s’y serait attendue. Il devenait maintenant clair que la femme qui se tenait devant eux n’avait rien à voir avec un quelconque mal, les elfes étaient reconnus pour leurs bontés chaotiques et non leur perfidie. Le long résumé que la Sylaruil du Soleil levant leur lançait ne manquait pas de détail et c’est avec une attention particulièrement misé sur la sociabilité que la preux chevalière étudiait les dires de la nouvelle arrivés. La paladin débandait de suite son arc en rabaissant sa visée et sachant que Sahadeva ne baisserait peut-être pas la sienne, mais la gardait bien armé pour répondre sur une teinte autoritaire…

-Sylaruil du Soleil levant, vous arrivé dans un bien triste moment, le hameau dans lequel vous êtes présentement a été victime de la non-vie, une chose abjecte a infecté les villageois de ce hameau et ils sont, pour la plupart devenu des goules. Le reste des survivants sont présentement couchés pour ce reposé de ce long effroi qu’ils ont vécu avant notre arrivé, tard cette après-midi.-

La jeune fille prit un instant en étudiant les réactions de l’elfe avant de continuer puis…


-Moi, Vëla de Torm ainsi que mes acolytes avons été envoyé ici pour investiguer, nous ne savons pas encore la source de ce mal.-

L’œil avisé de l’elfe qui passait d’elle, a Sahadeva puis au lieu où le duo d’auparavant avait entendu un bruit suspect qui les avait fait sortir, laissait savoir à l’ex-folle de Torm que l’elfe avait possiblement entendu quelque chose elle aussi. La paladin fit un pas de placement sur le côté en se tournant vers Sahadeva pour laisser le loisir à l’homme du sud de se présenter s’il le désirait et en même temps déposer son regard vers la source du bruit premier et continuait à balayer l’ensemble des lieux. * Si le bruit ne venait pas d’elle, alors nous ne sommes pas seuls.* se dit-elle exploitant la vision de son amant pour y déceler le moindre mal qui fondrait sur eux abusant de la situation de diversion que causait l’arrivée de Sylaruil. La corde de son arc se rebandait de suite et tout dans l’attitude de la preux chevalière démontrait qu’elle veillait.




Social sur Sylaruil, pour tenter de savoir si il y à mensonge. Détection du mal.


écrit par: Sahadeva Mardi 24 Mars 2020 à 21h12
Sahadeva s'était emparé de son arc et de ses flèches, rangeant Nakula dans son fourreau. Il préférait éviter de s'en servir pour le moment, son cauchemar n'ayant qu'accentué le sentiment de malaise qui s'était emparé de lui. Son chakram était accroché à sa ceinture, comme d'habitude.

Tandis que Vëla s'aventurait courageusement à l'extérieur, le Maquar tentait de la couvrir à l'aide de son arme. La situation était délicate car la visibilité était réduite : il ne voulait en aucun cas blesser, ou pire tuer, un innocent.

A vrai dire, il espérait secrètement que le bruit perçu ait été provoqué par Tijak ou l'un de ses compagnons ayant rebroussé chemin... à moins qu'il ne s'agisse d'un autre survivant ayant décidé de tenter sa chance en apercevant leurs feux. Le meilleur était possible, comme le pire : morts-vivants ou bêtes sauvages pouvaient aussi très bien avoir décidé de s'aventurer dans les parages. Le guerrier fut néanmoins très surpris d'entendre une voix féminine et étonnamment chantante à ses oreilles : comme la suite le confirmerait, ce n'était pas là une villageoise.

Après que Sylaruil se soit présentée et que Vëla lui ait répondu avec courtoisie, Sahadeva prit à son tour la parole :


- Je suis, quant à moi, Sahadeva, fils de Bûna, Maquar d'Estagund.

Une fois n'est pas coutume, il n'avait pas effectué le salut rituel. Il tenait toujours fermement son arc dans une main, une flèche encochée dans l'autre. Il poursuivit :

- Approchez-vous du feu, Sylaruil. Comme vous l'a expliqué Vëla, un grand Mal rôde par ici et pourrait frapper à chaque instant. Si vous savez vous battre, votre aide pour cette nuit nous sera précieuse et nous vous accueillerons avec joie. Et ce sera également le cas si vous n'en êtes pas capable... même si nous manquons cruellement de bonnes lames et que nous préférerions le contraire.

Vëla ne s'était visiblement pas détendue, elle scrutait les environs. Le Maquar restait vigilant, lui aussi, et se risqua à demander à Sylaruil :

- Avez-vous vu ou entendu quelque chose depuis votre arrivée ? Nous craignons qu'Ils ne reviennent...

Tandis qu'il prononçait le mot "Ils", un frisson lui parcourut l'échine. La nuit promettait d'être longue...

écrit par: Sylaruil Mardi 24 Mars 2020 à 23h24
À la réponse offerte par Vëla de Torm et Shadeva, Sylaruil compris que quelque chose de grave s’était passé dans le hameau. Et au vu des événements au large, ce grand banc de poissons morts, le mal ne s’était pas arrêté aux chaumières de ce village. Il était allé plus loin ou peut-être que ce n’était qu’un point de passage ou qu’au contraire il se répandait ? Bref il n’était pas circoncis et devait encore être dans les parages. Voilà qui infirmait empiriquement la croyance de l’elfe concernant la paisibilité du royaume des Sélénae.

« Bonsoir à vous deux, répondit la Llewyr. Je vous prêterai ma lame cette nuit, compléta-t-elle en repensant à ses entrainements précédant son départ. »

Reprenant doucement son avancée pour ne pas brusquer ses nouveaux interlocuteurs, elle ne se méfia pas d’un potentiel traquenard. Leurs dires semblaient authentiques et tant les morts que l’odeur confirmaient une pareille et triste histoire. De plus accepter l’offre l’aiderait sûrement à dépasser les préjugés sur sa race qu’elle avait subit jusqu’à maintenant lors de ces premiers contacts avec les hommes. Et surtout c’était sa croyance, elle avait choisi Angarradh pour sa représentation de l’union et sa vision positive du monde, c’était le moment de le vérifier dans une situation aussi périlleuse.

Marquant un temps d’arrêt près du braséro pour que les deux protagonistes puissent la voir et confirmer visuellement ce qu’elle avait dit, elle reprit son avancée jusqu’à eux en restant toujours sur le qui-vive.


« Vëla, Shadeva, laissez-moi m’approcher, j’ai en effet entendu un bruit dans cette direction, la désignant avec la pointe de sa flèche toujours en main, mais n’ai rien vu jusqu’à présent. Peut-être pourriez-vous m'en dire plus sur ces investigations, ajouta-t-elle un peu trop curieuse. »

Malgré ce premier contact prometteur, Sylaruil ne s'habituait toujours pas à cette lugubrité étouffante… L’odeur… La noirceur… La mort… rodaient tout autour. Elle ne pouvait cependant s’empêcher de vouloir aider ces villageois qui devaient avoir perdu beaucoup dans ce carnage même si des officiels avaient été envoyés pour investiguer.

écrit par: Vëla Mercredi 25 Mars 2020 à 14h23
Il semblerait que le Maquar d'Estagund, ait eu, lui aussi, la même impression qu’elle sur Sylaruil, l’invitant même à joindre sa lame avec eux. La paladin fut très honoré lorsque l’elfe vint à leur offrir son aide. Un léger sourire apparut sur le visage de la jeune fille de la Rashéménie puis acquiesçait aussitôt à sa demande. Vëla prit une teinte douce et basse pour ne pas réveiller et alerter les villageois qui pour certains, pouvaient ne pas dormir.


-Bien certainement Sylaruil, approchez-vous, votre aide nous sera assurément un bien fait. Nous n’en savons que trop peu pour l’instant malheureusement. Tout à commencer lorsque des goules sont apparu en plein port de Caer Callidyrr hier, et ce, en plein jour, d’après le mage qui était sur place, c’étaient des résidents de ce hameau. Ensuite ont nous à demander de nous rendre ici, car il n’y avait plus de contact des villageois de ce hameau de pêche puis lorsque nous somme arrivé, nous avons constaté une bien triste réalité. Après avoir trouvé des survivants nous avons préparé les protections pour pouvoir passer la nuit et avons fait entrer les villageois dans cette bâtisse pour les protéger, pour la plupart, les hommes ont été atteints, surement parce qu’ils étaient exposés, mais nous ne connaissons pas la source de la contamination. Ce qui m’inquiète est que nous avons combattu que des membres du hameau, le véritable malin ne s’est pas montré, il évite de s’exposer et est là mon inquiétude.-


Même si c’était au tour de la preux chevalière à prendre son tour de garde, elle ne pouvait pas sur l’instant y recourir, de un il y avait une possible menace qu’ils devaient évaluer et ensuite Sahadeva avait à lui conter son cauchemar et de trois, Sylaruil aurait sans doute des choses à leur dire puis elle ajoutait…


-Vous disiez être arrivé en bateau et l’équipage vous a mis dans une barque à cause d’une réalité dont il a eu trop peur. Qu’elle est cette réalité?-

Il avait beau y avoir une véritable discussion, mais l’allure de celle-ci n’était pas vraiment dans les règles habituelles, Vëla de Torm parlait et continuait toujours de chercher vers l’endroit où ils avaient entendu du bruit et elle commençait à se demander si les goules frapperaient cette nuit, car si l’elfe avait réussi de passer du ponton jusqu’à eux sans se faire attaquer, les goules devaient être ailleurs, mais où. Une pensée vint presque troubler la jeune fille qui voyait la belle vieille dame fromagère du chemin venant. Une prière pieuse était psalmodiée pour cette dernière et les gamins qu’elle espérait en sécurité puis toute son attention revint au présent de la situation.

écrit par: Sylaruil Mercredi 25 Mars 2020 à 22h45
À l’acquiescement de la Paladine de Torm, l’elfe continua d’approcher physiquement, reprenant un peu plus le contrôle d’elle-même. La mention de Caer Callidyrr donna des frissons à la Llewyr ! La Capitale du royaume elle-même était touchée ?? Mais quelle devait être l’ampleur des dégâts ? Elle laissa immédiatement échapper sa surprise :

« Jusqu’à Caer Callidyrr, dit-elle l’air choquée ? En effet, l’ampleur du mal qui ronge cette île doit-être d’une importance non négligeable. Anticipant presque la question qui allait suivre, elle pouvrsuivi : je n’ai rien entendu de la sorte à Gwynneth, tout m’avait l’air paisible aucun mal ne semblait rôder. Mon royaume en est d’ailleurs indemne. »

Peu avare d’information, Sylaruil jouait la carte du crédit d’intention à fond pour créer la confiance. D’ailleurs, ça n’avait jamais été dans son tempérament de tenir sa langue, alors pourquoi démarrer aujourd’hui ?

« Dans le bateau au sein duquel je faisais route vers Caer Callidyrr, j’ai été mal accueillis par des marins pleins de préjugés sur les gens de mon peuple. Lorsque nous avons abordés les côtes d’Alaron j’espérais vite arriver à destination jusqu’à ce qu’on se retrouve au plein milieu d’un banc de poisson morts, flottant en surface et dont l’odeur était insupportable. Pris comme bouc-émissaire, j’ai joué sur la rationalité et l’humanité du capitaine pour qu’il me laisse accoster sans que l’équipage ne tente rien à mon encontre pour les laisser en paix et poursuivre mon chemin. »

Repensant à ses heures au large et à ses difficultés à faire avancer son embarcation elle enchaîna : « C’est ainsi que les vagues me portèrent jusqu’ici où j’espérais encore une fois trouver une toute autre atmosphère. Je comprends maintenant que les deux évènements sont sûrement liés entre eux. L’équipage a fait demi-tour et devrait être hors de danger à l’heure actuelle, néanmoins la nouvelle va vite circuler. »

Prenant une pause et maintenant en vue des deux ‘envoyés’ elle prit le temps de les saluer d’un signe de tête.

écrit par: Atlas Jeudi 26 Mars 2020 à 16h39
Jakelm

Louis n’en menait pas large. A défaut de le voir clairement alors qu’il n’était qu’à quelques pas, il perçut la pression quitter le corps de son jeune complice, abattu, trompé, les épaules tombant dans la froide résignation qu’il avait été dupé –ils feraient plus qu’une simple observation, c’était une évidence absolue- et qu’il ne pourrait rien y faire.
- Tu avais dit que … Tijak ! ça craint !
Herny eut beau tenter de le rassurer d’une tape sur l’épaule, le mal était fait pour le moins téméraire du trio. Bien sûr il jouerait son rôle jusqu’au bout, mais il lui en tiendrait rigueur, pour peu qu’ils y survivent.
Privé de la vue, les autres sens de Jakelm tentaient de compenser. L’instinct et un certain sixième sens faisaient le reste.
Ça sentait mauvais. Au propre comme au figuré. Non pas le cadavre en putréfaction qu’ils avaient tous senti en arrivant au hameau, plutôt de la viande faisandée.
Et il y avait du mouvement, quelque chose d’énorme se déplaçait au-delà de son champ de vision.

Même l’intrépide Herny sursauta qu’il entendit au milieu de la nuit, une voix féminine lancer –
« Qu’est-ce qu’il y a mon gros ? Tu ne dors pas ? » -suivi de l’apparition d’une lueur verdâtre dans l’ouverture de ce que Louis avait désigné comme l’antre de la sorcière. Aussi faible fut-elle, la lueur, dans l’obscurité presque totale, changeait les perspectives et les perceptions. Ils eurent en même temps l’impression que l’endroit était plus ouvert, moins encombré de branchages et de racines, et en même temps beaucoup plus effrayant. Blafard, maladif.
Le mouvement et le bruit sur la droite s’amplifiaient, toujours hors de vue, et l’odeur l’accompagnait.
Les cachettes, innombrables dans leurs esprits tant que l’obscurité les englobait, semblaient fondre. La lueur s’approchait, en même temps que la masse.

Jakelm vit la masse se détacher dans la lueur de la lune et masquer tellement d’étoiles entre les branches des arbres, qu’il prit conscience de la taille de la bête.


Sail

Armée de sa torche, la Confidente bravait ce bois qui en d’autres circonstances, de jour, aurait pu lui apparaitre comme un cadre idyllique, propice à la compréhension de l’amour du Ppeuple pour leur archipel. La lumière vacillante grignotait la nuit autour d’elle, chassant les petits animaux vers leurs terriers comme leurs prédateurs, dérangés dans leur chasse nocturne. Si elle pouvait deviner une piste qui lui permettait de penser qu’elle n’était pas tout à fait perdue, elle comprit aux marques sur chacun des arbres plus épais qu’elle croisait, qu’elle ne devait jamais être empruntée que par l’ours qui marquait son territoire à rythme régulier. Ce n’était pas la « gueule du loup », c’était « les bras de l’ours », la perspective n’était pas plus glorieuse.

Elle savait malheureusement qu’elle avait du retard sur le groupe qui lui, savait parfaitement où il se rendait de profiter des connaissances des garçons du hameau et profitait d’une insouciance désastreuse. Pour elle, elle avait emprunté les voies les plus directes avant de rentrer dans les bois, et avait certainement gagné un temps certain par rapport aux gamins qui se cachaient des grands et n’en empruntaient aucune.

Au bout d’un temps qui lui sembla durer des heures sans rien rencontrer d’autre que la faune nocturne de n’importe quel bois, Sail entendit un grognement, puissant, qu’elle aurait parié provenir de celui qui lui avait tracé son chemin jusque-là.


Vëla, Sahadeva, Sylaruil

hrp.gif Sylaruil est parfaitement sincère

rp.gif La paladin ne voyait rien en dehors de la zone de lumière qu’ils avaient créé tout autour de leur bastion. Sa détection du mal était elle aussi limitée, elle le savait, si une créature maléfique se tenait à plus de vingt mètres d’elle, elle ne le verrait pas mieux. A l’inverse, par contre, c’était tout le contraire, la Foi la portait dans la démonstration de dévotion.
N’importe qui, bien plus loin à la ronde, pouvait voir son auréole de lumière rayonner de bonté et d’espoir. Deux éléments que le Mal craignait.

Sylaruil avait pris le risque de courir, même sans avoir identifié les défenseurs qui eux-mêmes s’étaient bien gardés de décocher leurs traits sans s’assurer avoir affaire à un ennemi. La chance, dans son malheur, semblait vouloir lui sourire. Finalement. Elle aurait pu mourir là, en un battement de cils.
La situation offrait de jouer franc-jeu de chaque côté et de s’accrocher à l’espoir de trouver du renfort dans une situation qui ne ferait que se compliquer.

Au salut de l’Elfe, le volet qui avait grincé claqua violemment, emporté par une bourrasque. Et presqu’aussitôt, ils entendirent un râle, puis un second, venant de la zone boisée à côté du potager. Puis un autre, et encore un autre, du ponton duquel Sylaruil était descendue, et des rochers sur leur gauche. Aucun n’était en vue mais les trois aventuriers pouvaient les sentir, bien trop proches …

écrit par: Sahadeva Jeudi 26 Mars 2020 à 21h40
Le sang de Sahadeva s'était glacé lorsqu'il avait entendu les révélations de Sylaruil. Ce mal qui affectait la région venait indéniablement de la mer, ce résonnait étrangement avec son cauchemar.

¤ Des bancs de poissons morts et des pécheurs revenus infectés de leur séjour en mer... Quelque chose d'atroce doit frapper les vivants, là-bas, quelque part dans la mer... Serait-ce lié aux aboleths? Ils sont puissants et sans scrupules : cela pourrait expliquer la présence de Vieltal et de son abominable livre dans mon rêve... sans compter le fait qu'on soit venu spécialement nous chercher, Hermine et moi, pour cette mission. S'ils trempent dans cette affaire, nous aurons à faire à forte partie... ¤

Peut-être sa lame, son rêve et ses aventures à Eauprofonde l'avaient-ils rendu paranoïaque, obsédé par ces créatures cauchemardesques. Mais le Maquar n'arrivait pas à chasser ces idées de sa tête. Seuls l'odeur et les râles qui s'approchaient dangereusement le ramenèrent au présent.

Le guerrier banda son arc, prêt à décocher une première flèche en direction de la source suspecte. Il murmura à ses deux compagnes :


- Ne vous écartez pas trop du feu, sinon ils prendront l'avantage. Sylaruil, nous comptons sur tes yeux d'elfe pour nous aider dans ce combat. Que les dieux nous protègent...

Il recula légèrement pour se placer à proximité de l'entrée de la grange, qui constituerait leur point de retraite s'ils venaient à être surmontés par leurs ennemis.

Tire sur le premier ennemi clairement identifié.

écrit par: Vëla Vendredi 27 Mars 2020 à 01h36
La suite des dires éclairés et parfaitement sincères de Sylaruil, lui confirmait les doutes que la paladin avait eu plus tôt dans la fin de l’après-midi, sur les possibles auteurs de cette machination maligne ainsi que sur la bienveillance de cet être béni qui arrivait à point nommé. La preux chevalière allait répondre une suite logique et explicative à l’elfe lorsque que le volet vint faire office d’une remise à l’ordre. Si ce dernier ne vint pas secouer la jeune fille de la Rashéménie, ce sont les râles ici et là qui firent l’effet escompté sur son être. * Ils sont plusieurs et sur différent front.* entendit-elle dans son esprit avec la voix tant aimée de son amant.* quatre, peut-être même beaucoup plus venaient, la néophyte de l’Ordre du Corbeau savait que peu importait le nombre, tant et aussi longtemps qu’elle aurait du souffle elle combattrait. Une prière silencieuse fut faite à Abby en s’excusant de ne pas l’avoir libéré pour cet affrontement.

Pendant que Sahadeva apportait ses avertissements stratégiques, Vëla n’avait pas manqué de voir l’arc long que portait Sylaruil qui serait sans doute fort utile. De suite, la paladin rangeait son propre arc en bandoulière et ses deux flèches puis levait les deux bras vers le ciel et sur un ton divin lançait avec conviction et amour…


-TORM APPORTE TA LUMIÈRE BÉNI SUR NOUS ET LA VOLONTÉ DE NE PAS FAILLIR!-

Son aura ainsi que son auréole de lumière appuyée de son aura de bravoure et la bénédiction qu’elle venait d’appeler firent un malstrom de lumière céleste opale doré tout autour de l’ex-folle de Torm, ses yeux pers s’emplirent de ce feu divin et en rebaissant ses bras elle saisit Ô de son fourreau dorsal la gardant droit devant elle et tenu à deux mains. Son regard divin fouillait les noirceurs à la recherche des malins qui approchaient. Pour la nouvellement arrivé, il était clair que l’illuminé venait de faire une bénédiction et Sahadeva, plus près de cette même foi ressentit en lui un bien-être certain.

Pour la preux chevalière, le moment qui viendrait serait de nouveau une purification de cette terre et un pas de plus vers l’amour.




Aura de bravoure, auréole de lumière, aura. Sort-Bénédiction.

écrit par: Jakelm Fileyeur Samedi 28 Mars 2020 à 15h30
Jakelm ravala sa salive avec difficulté en se tassant sur lui-même alors que la silhouette gigantesque se dressait devant lui, se découpant nettement dans le ciel. C'était bien beau de frimer devant les copains en jouant à l'aventurier sans peur mais là, seul devant cette bête monstrueuse, Tijak faisait moins le malin et redevenait le petit garçon qu'au fond il n'avait jamais cessé d'être. Certes, un animal sauvage, aussi gros soit-il, était nettement moins traumatisant que les morts-vivants vus jusqu'à présent et le jeune adolescent avait beau se répéter qu'un animal n'attaquait jamais sans raison, rien n'était moins sûr.

Espérant ne pas avoir été repéré, Tijak rebroussa rapidement chemin, s'évertuant à ne faire aucun bruit pour retourner auprès de ses complices. De toute façon, leur mission de reconnaissance semblait terminée. À première vue, la sorcière était seule dans sa grotte, aucune autre voix ne se faisant entendre. Normalement, si d'autres villageois s'étaient réfugiés chez elles, les enfants devraient les entendre ou, du moins, entendre un léger brouhaha venir de cette direction. De plus, en y réfléchissant, le jeune mousse commençait à se dire que son intuition initiale était plutôt ridicule. Vue la réputation de Marge, aucun habitant du hameau ne se serait risqué à venir lui demander de l'aide. La grotte dans la falaise aurait été une bien meilleure option pour retrouver des survivants, en dépit de sa proximité avec l'océan et de la certitude qu'avait le garçon que l'infection venait de la mer.

Par signes, Tijak signifia à ses camarades l'urgence de battre en retraite et la nécessité de le faire dans le plus grand silence. Visiblement rassuré par l'idée de ne pas rester plus longtemps, Louis ouvrit de nouveau la marche, suivi de près par les deux autres. Dès qu'ils apercevraient la lueur de la torche portée par Sail, les enfants se dirigeraient vers elle. Après tout, les goules n'ont pas pour habitude d'allumer du feu pour y voir clair et, situé à cet endroit, ce nouveau venu venait forcément du hameau et était potentiellement à leur recherche.

La main crispée sur le manche de sa hachette, Tijak commençait à regretter son imprudence mais voulait faire face à ses responsabilités. Il avait entraîné ses copains dans cette expédition, c'était à lui de les sortir de là mais, il devait bien le reconnaître, il aurait donné cher pour qu'un adulte soit présent et prenne les choses en mains.


hrp.gif Furtivité pour éviter de se faire repérer et Perception pour détecter le premier les dangers éventuels.

écrit par: Sylaruil Samedi 28 Mars 2020 à 17h12
La prise de risque assumée par Sylaruil qui n’avait, entre-autre, par vraiment le choix se révélait jusque là salvatrice. Les deux individus semblaient amicaux et l’accepter comme aide supplémentaire et plutôt bienvenue au vu de la situation qu’ils lui avaient décrite. D’autant plus que le bruit venait de se répéter et il prit comme la forme d’un écho jusqu’au ponton. Seule elle aurait eu du mal de se défendre, ces solides guerriers à ses côtés ne faisaient qu’augmenter les chances communes de survies.

Réagissant d’instinct, la Llewyr de retourna pour faire face à l’endroit d’où était provenu le premier bruit, le volet. Elle remit immédiatement sa flèche sur son arc, imitant ainsi ses nouveaux compagnons. L’adrénaline continua de monter et malgré le fait qu’aucune menace ne soit en vue directe, la mesure battue par son cœur commença à s’accélérer. Comme à son habitude en situation de gêne, elle ne put s’empêcher de parler :

« Eh bah dis-donc, dit-elle en soufflant et sans vraiment donner un sens à sa remarque. Après un silence elle poursuivit, on dirait bien que nous ne sommes pas au bout de nos peines respectives et que nous allons pouvoir rapidement apprécier la valeur de l’alliance face à l’adversité. S’adressant à Shadeva elle répondit, contrarié, ma vue ne m’emmène pas plus loin que ces braséros malheureusement, mais vous pouvez compter sur moi pour ne pas m’écarter du feu. Sa voisine en armure mentionnant Torm et sa curiosité la titillant trop fortement l’elfe interpella Vëla : ainsi vous vous battez pour Torm ? Pourquoi l’avez-vous choisi lui ? »

En tout cas ce choix était dûment récompensé par la puissante aura qui se dégagea tout à coup de la Paladine. Ces alliés n’étaient donc pas des moindres et pouvaient a priori faire appel à d’insoupçonnés talents dans cette circonstance. Sylaruil, elle, était bien plus ‘nue’ avec son arc et ses flèches, c’est en tout cas la sensation qu’elle avait.

N’arrivant manifestement pas à garder son sang-froid, contrairement à ses camarades, elle ne pouvait d’empêcher de jouer avec les plumes de la flèche de sa main qui tenait la corde.


hrp.gif Se préparer en combat en pointant son arc vers les sons

écrit par: Sail Dimanche 29 Mars 2020 à 14h43
La lueur de la torche qui se déplaçait jusqu'alors dans le bosquet des alentours de Caer Callidyr se figea net. Sail était là, immobile, les yeux écarquillés de stupéfaction, regardant l'obscurité avec l'air de quelqu'un se rendant compte bien trop tard de sa propre stupidité.

Bien que le chemin qu'elle empruntait lui disait tout le contraire, elle avait osé espérer ne pas tomber nez à nez avec l'auteur des marques de griffes inscrites sur l'écorce des arbres. Les jeux de lumière entre l'obscurité et la flamme chancelante de sa torche, ainsi que son inquiétude croissante au sein de ce bois rendaient les empruntes de l'ursidé d'autant plus effrayantes.

Encore une fois, et heureusement pour elle(... ou pas) , son opiniâtreté combattait sa peur autant que faire se peut.


-Bon… On se calme… on… on va juste gentiment s'écarter, ses bestioles n'attaque pas naturellement l'homme… Enfin je crois... Putin Brendan, pourquoi tu as oublié de me dire qu'un ours habitait dans le coin !, murmurait-elle à elle-même.

Sail recula lentement, prenant le soin de se tenir en face de la direction d'où provenaient les grognements, la main prête à dégainer sa dague au moindre geste suspect.

écrit par: Vëla Lundi 30 Mars 2020 à 19h22
Le moment s’était presque arrêté pour la preux chevalière prête à en découdre avec le malin, quand stupéfait de la question posée par Sylaruil, elle répondit promptement…

-Je sers Torm, car il m’a choisi. J’y trouve toute place à mon devoir en le servant, car je sers à l’ensemble, m’éloignant ainsi de mes vouloirs. Ce n’est pas ce que je veux, mais bien ce que je peux qui est essentiel au bon ordre des choses.-

Tout ceci lui fit penser qu’elle devrait peut-être avertir Sail de se réveiller pour se préparer au pire et pour protéger les habitants avec lesquels elle s’était enfermée. Avant juste de le faire, elle revit les deux fillettes qu’elle avait trouvées avec la mère et il lui était impossible maintenant de les réveiller. Elles devaient rester endormies et loin de l’horreur qui s’apprêtait à venir. * C’est pour vous, cette fois que je sers, mes petites.* se dit-elle emplissant sa volonté de vaincre le mal à venir. Si la situation devenait impossible à contrôler, ils devraient alors aller s’enfermer avec les villageois et c’est seulement à ce moment qu’ils devraient réveiller ceux-ci. * Dormez en paix. *

L’ex-folle de Torm continuait de balayer le territoire qui lui était possible d’observer de par l’aide de son amant. Sa dévotion faisait d’elle une ardente combattante idolâtre peut-être emplit de zèle, mais son mysticisme avait jusqu’à lors aidé beaucoup plus qu’il avait nui et était là sa place, son travail, son service, son amour.


écrit par: Atlas Vendredi 03 Avril 2020 à 15h06
Jakelm

Instant de sagesse ou de peur? Tijak et ses compagnons faisaient demi-tour. La lueur verte ne devint rien de plus mais était suffisante dans cette obscurité quasi-totale, pour colorer les branches autour d’eux en d’innombrables tentacules verdâtres. La peur de Louis se changea en terreur et il tomba, n’essayant même pas de retenir un cri de surprise. Herny le releva aussitôt et, se tenant par le bras, ils prirent un autre chemin, plus large et mieux tracé que celui qu’ils avaient emprunté à l’aller.

Dans leur dos, un grognement terrifiant s’éleva. Bien sûr, il s’agissait de l’ours dont Tijak avait vu la forme, mais c’était plus que ça, comme un râle de dernier souffle, de tristesse et de colère.
C’est fou de ce que la nuit pouvait nourrir l’imagination d’un jeune homme qui avait plus voyagé que nombre d’adultes. Ils finirent par voir, au bout du tunnel, une étoile plus jaune que les innombrables épingles au travers du couvert des arbres.

Loin derrière eux, Marge était sortie, s’approchant de l’animal sans la moindre peur. Derrière elle, dans l’ouverture de l’antre, deux yeux luisaient de cette même lueur verte.


- C’est vrai que tu ne dors plus … mon pauvre ami … qu’est-ce que c’était ? Des souris ?
- Marge ?
- Tout va bien Malo, ne t’inquiète pas.
- Mais … ils ont …
- Pas tant que tu n’auras pas appris à te contrôler.

Les trois jeunes courraient maintenant, leurs pieds s’enfonçant régulièrement dans une empreinte d’ours.
Droit face à eux, l’étoile devint une torche tendue à bout de bras par une silhouette humanoïde. Le hameau avait dû découvrir leur fuite et envoyer quelqu’un.


Sail

Sail avait toutes les raisons du monde d’avoir peur. Et pour cause, quelle chance aurait-elle, seule face à l’ours adulte au vu de la profondeur des empruntes et de la profondeurs des griffures sur les troncs assez larges pour ne pas avoir été brisés ? Elle défendrait chèrement sa peau, le feu qui brulait au bout de ce qui lui sembla être un bien maigre bâton était peut-être sa chance.
A moins d’être affamés, les animaux n’attaquaient pas volontairement l’homme, encore moins quand il portait du feu, il fallait qu’elle s’y accroche, la nature était luxuriante, l’ours devait manger à sa faim.

Dans la trouée de la piste, elle eut l’impression de voir du mouvement. Quoi qui arrive, ils la verraient bien avant l’inverse. Reculant sans tourner dos, elle les vit s’approcher de plus en plus vite ! Trois silhouettes remontaient la piste, sans la moindre lumière !


Vëla, Sahadeva, Sylaruil

hrp.gif Les trois aventuriers profitent des effets bénéfiques de Vëla rp.gif

Sahadeva était prêt, presque soulagé d’avoir remplacé Nakula par son arc. Au son, puisqu’il ne pouvait encore compter que sur ce sens, l’ennemi le plus proche venait du potager, c’était aussi la trajectoire la plus franche et ouverte, idéale pour l’archer. Le ponton est loin, bien trop loin. L’archer habitué à en tenir compte, savait que le sens du vent lui avait permis d’entendre les autres … si ce n’était un jeu de son esprit peut-être trop ouvert.

Sylaruil avait suivi le même chemin du ponton à la grange éclairée, en pleine course, et était suivie de près ! Il n’était pas difficile d’imaginer qu’ils avaient pu la suivre en pleine mer ou qu’elle les avait « réveillés ». Sa vue d’Elfe était bien meilleure que celle des humains, même si elle n’en avait aucune conscience, elle serait d’une aide appréciable, quoi qu’elle en pense !

Vëla n’offrait pas que son aura de lumière et la force de sa Foi, elle couvrait ses compagnons de sa lame à deux mains fermement tenue. Et heureusement !

Très rapidement, du verger, deux créatures entrèrent dans leur cercle de lumière.
Sans courir, elles avançaient rapidement. Deux traits filèrent droit sur les monstres, s’enfonçant dans chacun d’entre eux sans les ralentir du tout ! Ils seraient sur eux d’une seconde à l’autre !


écrit par: Sylaruil Vendredi 03 Avril 2020 à 18h00
La réponse de Vëla sembla tout à fait originale aux oreilles d’elfe de Sylaruil. Comment pouvait-on être sûr d’avoir été choisi ? Comment se considérer comme ‘élu’ par un dieu ? Et cette abnégation à la tâche dépassait l’entendement de la Llewyr, elle qui s’attachait plus aux valeurs de l’épanouissement de tout un chacun, notamment par les arts. Cette étrangeté ne serait cependant pas inutile au vu de la situation ! D’ailleurs l’archère improvisée ressenti immédiatement les bienfaits de l’aura dégagée par la Paladine, comme si sa volonté en était raffermie.

Lâchant un juron sonore en elfique, la guerrière se rendit-compte qu’elle avait sûrement entraînée avec elle une bonne flopée des futurs assaillants. Elle s’en senti en partie responsable mais ne dit mot, l’heure était à la concentration et non à l’apitoiement.

À l’apparition de la première menace, Sylaruil fit feu ! Décochant sa première flèche celle-ci fit mouche. Pour la première fois dans un combat de ce genre, l’elfe se félicita intérieurement d’avoir tenu bon malgré l’ampleur de son adrénaline et sa difficulté à faire face à la situation. Malheureusement les traits n’avaient pas semblé stopper la progression, prenant son courage à deux mains, l’archère décida de persévérer. En attendant le contact, elle devait affaiblir – ou du moins tenter – l’ennemi le plus possible !

Elle profita d’ailleurs du moment de recharge pour jeter un coup d’œil à ses acolytes. Comment se portaient Shadeva et Vëla ? Cette dernière faisait preuve de toujours autant de volontariat
*ouf c’est rassurant* et Shadeva semblait lui aussi pris dans l’exercice du tir. Suite à ça, elle fixa sa nouvelle flèche sur son arc et banda la corde jusqu'à son oeil pour ajuster sa visée. Dès qu'elle fut prête elle décocha un nouveau trait

écrit par: Vëla Vendredi 03 Avril 2020 à 20h55
L’ex-folle de Torm venait-elle juste de répondre que sa vision lui permettait de voir les engeances approcher à grands pas dans la faible lueur du feu. Heureuse de ne pas avoir pris le temps pour un autre sort, elle vit que ses deux alliés venaient presque simultanément de décocher leurs flèches respectives et que celles-ci avaient fait mouche. Ne voulant pas prendre de chance, car sachant que d’autres goules approchaient d’en d’autres directions, la paladin ne tardait pas et elle lançait sur un ton de renvois…

-Au nom de Torm, cessez votre progression ou mourrez suppôts putrides du mal!-

De plus en plus investit de son amant Torm, Vëla semblait sereine, reposé et en pleine béatitude. L’horreur qui se produisait dans le hameau était pour elle salvateur, car elle épurait les lieux nettoyant l’endroit pour des jours meilleurs. La preux chevalière attendait de voir si les goules seraient détruites ou juste arrêtées se préparant à aller au corps à corps pour les libérer de leurs têtes. La jeune fille entendit venant de derrière elle, la corde de l’arc de Sylaruil. Heureuse la guerrière divine prit un chemin qui ne risquait pas d’entraver les tirs des deux archers vaillants.

La prudence était de mise, nul ne savait le nombre exact de goules qui poindrait sur eux et la nuit était encore jeune. La jeune Rashéménienne se souvenait grandement des nombreuses nuits qu’elle avait guerroyé n’ayant le temps que de pourfendre le mal et de respirer, en serait-ce une autre qui commençait? Elle ne pouvait répondre à cette question qui venait de se former, mais une chose certaine, c’est que ceci lui apportait encore plus de vigueur de volonté et de courage. Il n’avait pas à redire, c’était dans de tels moments qu’elle était à son mieux, sa véritable place était là où le malin était.



Renvois des morts vivants. Détection du mal. Suite Aura de bravoure. Suite Bénédiction (1 minute/niveau).

écrit par: Sahadeva Samedi 04 Avril 2020 à 20h33
Un premier trait avait fusé en direction du potager. Malgré l'obscurité, Sahadeva crut reconnaître le bruit caractéristique de l'une de ses flèches transperçant la chair. Il était difficile d'en savoir à plus à ce stade...

En effet, tout ce qu'il savait, c'était que les ennemis arrivaient de plusieurs directions et qu'ils étaient certainement plus nombreux qu'eux. La situation des aventuriers s'annonçait nettement plus périlleuse que celle qu'ils avaient vécue quelques heures auparavant. Sahadeva ne parvenait pas à identifier le nombre de morts-vivants : ils pouvaient être cinq comme quinze... Le Maquar ne put s'empêcher de frissonner en songeant à Tijak et à ses comparses et effectua un léger mouvement de recul.


¤ Par l'Adama, pourvu qu'ils aient eu le temps de passer entre les mailles du filet... ¤

Son corps et son esprit étaient rompus au combat et c'est machinalement qu'il avait déjà encoché une nouvelle flèche, avant de la décocher dans la même direction que la première.

Seul réconfort dans les ténèbres, le courage de ses deux compagnes. Loin de paniquer, Sylaruil avait rapidement pris la situation en main et semblait douée pour le tir à l'arc. Quant à Vëla, son courage et sa détermination forçaient l'admiration du guerrier d'Estagund, d'autant plus qu'elle n'avait pas encore pris le moindre repos. Ce constat, couplé à la bénédiction de Torm, permirent à Sahadeva de garder espoir quant à leurs chances de survie...




Sahadeva effectue un pas de placement vers l'arrière et tire à nouveau vers sa cible.

Arc long composite de maître (force +3): 5 BBA +3 (modif.DEX) + 1 (arme de prédilection) + (arme de maître) = 1d20+10
Dégâts : 1d8+3 , critique x3, portée= 33 m

écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 05 Avril 2020 à 15h32
Le repli stratégique commandé par Tijak ressemblait de plus en plus à une fuite éperdue, bien loin de la menace, réelle ou imaginaire, qui pesait sur les trois enfants. Sans même regarder en arrière, ils courraient droit devant eux. Les dernières réminiscences de la lueur verte, si elle leur permettant de discerner là où ils posaient les pieds, nourrissait également leur imagination fertile et ajoutait à leur terreur.

Dans ce contexte, succédant à un rugissement terrifiant, les bribes de conversation qui leur parvinrent étaient-elles vraiment réelles ou une simple illusion provoquée par cette peur panique. Comme dans un rêve, un cauchemar plutôt, Jakelm crut distinguer deux voix se répondant. Il fallut encore quelques secondes pour que les mots fassent leur chemin jusqu'au cerveau du garçon et que deux noms se détachent un peu plus clairement. Logiquement, celui de Marge émergea le premier - après tout, n'était-ce pas sa retraite que le "vaillant" commando s'était donné pour mission d'espionner - mais pourquoi y associer celui de Malo ? Certes, inconsciemment, les enfants espéraient retrouver l'homme qui était parti chercher du secours pour ne pas revenir mais était-il vraiment là ou était-ce simplement une chimère ?

Avisant la lumière devant eux, Tijak se dirigea vers elle, encourageant ses complices à le suivre. Après tout, personne n'avait jamais vu une goule brandir une torche. Certes, l'expérience des enfants en matière de morts-vivants était très limitée, mais il fallait bien se raccrocher à quelque chose. En reconnaissant la confidente, le jeune mousse poussa un immense soupir de soulagement. Afin de dissiper toute méprise, il se hâta de s'identifier, s'efforçant de calmer sa respiration saccadée:


- M'da... M'dame Sail, haleta-t-il d'une voix essouflée. C'est nous. On... On va bien. Mais f... faut pas rester là. Y'a une sort' de monstre là-bas...

Heureux de ne plus être seul, Tijak ralentit sa course et s'immobilisa arrivé au niveau de la jeune femme. Au fond de lui, le garçon n'était pas mécontent de transférer la responsabilité de l'expédition sur quelqu'un d'autre. S'en remettre à un adulte pour prendre les décisions à venir rassurait l'enfant et, curieusement, fit remonter dans sa mémoire les dernier événement d'une façon beaucoup plus rationnelle. L'écho des dernières voix entendues résonna dans sa tête et lui parut de plus en plus réel.

- On a... On a trouvé où qu'était Marge... Vous savez... La vieille folle, expliqua-t-il en retrouvant progressivement son souffle pour essayer de justifier l'utilité de leur expédition passée. J'crois qu'elle est pas seule dans sa grotte... Faut... Faut qu'on r'tourne voir...

Proposition qui risquait fort de ne pas recevoir un accueil enthousiaste, tant de la part de ses camarades encore sous le coup de la peur, que de Sail, partie leur faire entendre raison et les ramener au hameau...

écrit par: Sail Lundi 06 Avril 2020 à 09h48
Sail était restée figée, une expression de terreur ancrée sur son visage, durant tout le discours du jeune Téthyrien. L’arrivée des trois garnements en trombe l’avaient pétrifié de peur, elle n’eu pas même le temps de crier, ni même de dégainer sa dague pour se défendre. Tout cela était trop à encaisser pour la Calishite. La nuit noire, le bois menaçant, sans parler de la bête effrayante puis maintenant ça.

Inconsciemment, elle s’était sans doute préparée à finir dévorée par ces trois agresseurs dans la seconde, et elle en fut tellement persuadée qu’elle mis du temps à comprendre que Jakelm était en train de lui parler, haletant.

Elle reprit peu à peu le contrôle de son corp, ses jambes n’était plus paralysées, son souffle n’était plus coupé et ses membres se détendaient lentement comme si le temps reprenait de nouveau son cours.

Ni une, ni deux, Sail se rua sur Tijak, le saisissant par le col de ses deux mains tremblantes. Son regard était semblable à celui d’un animal enragé, et son strabisme la rendait effrayante dans les lueurs dansantes de la torche qui déchirait l’obscurité.


[Alzhedo]-Petit con ! j’ai mutilé des hommes pour bien moins que ça ! Je devrais t’arracher les ongles un par un! Pareil pour tes dents, t’ébouillanter les yeux et ...[/Alzhedo]

Elle reprit subitement l'esprit quand son regard se posa sur les deux compagnons d’infortune du petit bonhomme. Elle lâcha peu à peu Jakelm, respira un grand coup puis arrangea sa chemise avant de continuer sur un ton moins passionné mais tout de même sifflant et menaçant comme un serpent :

-Tu ne refais plus jamais ça, c’est clair?! Vous trois, vous ne refaites plus jamais ça! Sinon croyez moi sur parole, je vous donnes moi même en pâture aux morts vivants dès qu’ils se pointent !

La Confidente avait vidé son sac, et pour quelqu’un qui avait encaissé pendant tant d’années, c’était un bien fou de pouvoir le faire à chaque occasion depuis sa fuite des griffes de Xayn. Pour la bonne fortune de Jakelm, cela avait également le don de la rendre plus...Malléable.

-Bon c’est quoi ton histoire avec la dingo, pourquoi tu veux y retourner? Tu tiens tant que ça à mourir ou quoi?

Elle lui ouvrait une fenêtre, petite certes, et de courte durée, mais ouverte tout de même.

écrit par: Jakelm Fileyeur Lundi 06 Avril 2020 à 14h28
Tijak eut un glapissement étouffé lorsqu'il fut saisi par le col et secoué par une Sail qui évacuait ainsi tout ce qu'elle avait accumulé jusqu'alors : inquiétude sur le sort des trois enfants, terreur devant l'horreur des morts-vivants, angoisse à se retrouver, seule, en pleine nuit, au milieu d'une forêt potentiellement hostile. Les yeux écarquillés du gamin montraient clairement que ce dernier comprenait parfaitement les propos de la Calishite et qu'il la croyait parfaitement capable de mettre ces menaces à exécution.

Lorsqu'elle le relâcha, ce fut d'une voix encore étranglée qu'il tenta de se justifier, répondant d'abord instinctivement en Alzhedo, puis passant très vite au Commun pour permettre à ses camarades de comprendre.


- [Alzhedo] Fallait qu'on trouve les autres rescapés [/Alzhedo], commença-t-il. Herny, y pensait qu'Malo était parti chercher d'l'aide auprès d'Marge...

Frottant son cou malmené par la poigne de Sail, le garçon poursuivit ses explications.

- La folle, y'a au moins un monstre qui vit avec elle. J'crois qu'est un ours mais un, vachement gros... Le débit était encore très saccadé, trahissant encore l'excitation du gamin. J'ai aussi entendu, enfin j'crois avoir entendu, des qui parlaient ensembles. J'ai bien entendu l'nom d'Marge et j'crois aussi celui d'Malo. Y'avait aussi une lueur verte partout. Faut r'tourner vérifier...

À ce moment, le regard de Jakelm se porta sur ses deux complices, sur Herny, encore livide mais qui essayait de faire bonne figure, et surtout sur Louis dont le visage ne pouvait se défaire de l'expression terrorisée qu'il avait prise qui qui se décomposait encore plus devant ses paroles. Non, décemment, le jeune mousse ne pouvait lui imposer de retourner se jeter dans la gueule du loup, ou, plus exactement de l'ours. Il ne pouvait pas non plus lui dire de rester sur place à les attendre ou de rentrer, seul, au village. Le plus sage était encore de raccompagner ses deux camarades et de revenir ensuite en compagnie de Sail.

- Enfin, j'crois qu'faut mieux ram'ner les copains, reprit-il en semblant redevenir un peu plus raisonnable. Et on r'tourne voir, vous et moi...

Après tout, Tijak savait où se trouvait le refuge de la sorcière maintenant et ne perdrait plus du temps à chercher son chemin.

écrit par: Atlas Vendredi 10 Avril 2020 à 10h04
Jakelm & Sail

Pendant une seconde, Jakelm avait été en droit de se demander ce qui était le plus effrayant entre la masse colossale qu’il n’avait que devinée entre les arbres, une vieille folle recluse dans la forêt, des Goules attaquant un port marchand ou … une experte en torture au regard fou de peur. Finalement, la raison retrouva le groupe et leur permit de se remettre en route rapidement.
Louis se sentait pousser des ailes, sans l’intervention de Sail, Herny aurait surement insisté pour les accompagner dans leur retour mais, bizarrement, même sans comprendre l’Alzhédo, il avait dû percevoir la qualité de la menace et sut se garder de toute proposition.

Le trajet retour serait rapide, Tijak appréciant à sa juste valeur qu’il était beaucoup plus simple que le suivi par sauts de puces d’un point de repère à l’autre du chemin offert par Louis. Il n’y avait que le début de la piste qui aurait pu leur poser problème mais Sail l’avait trouvé –et le trouverait encore s’il le fallait.

Ils avaient tous et toutes envie de rentrer au plus vite au hameau, même si le jeune mousse était bien décidé à y retourner. Dans la terreur de leur escapade nocturne, ils en oubliaient presque ce qui les attendait sur place…



Vëla, Sahadeva & Sylaruil

PARCHEMIN
Test de renvoi des morts-vivants (rayon de 18m)
1d20 +3 = 6 ; niveau du prêtre -2 = 4 (les ghoules sont affectées)
Efficacité du renvoi
2d6+ 6 +3 = 18DV


Attendre que les monstres soient suffisamment près, qu’ils s’approchent à portée, et quand enfin ils le sont, brandir face à eux le symbole de leur perte. Elle ne les voyait pas même si elle les savait si proche, tellement proche qu’elle les entendait. Combien ? Pourquoi ? Était-ce un doute ou la surprise ? Elle peinait, dans les ténèbres à faire resplendir plus encore la lumière de Torm. Peut-être lui demandait-elle trop ?

Quand ils arrivèrent enfin dans son cercle, courant presque, comme s’ils avaient conscience que la défense était de taille, elle laissa s’exprimer la puissance divine comme une barrage qui lâche soudain, emplissant les deux créatures maléfiques, et une troisième qu’elle ne voyait même pas de derrière une des bâtisses, d’une terreur indicible. Les deux monstres les plus proches tentant de fuir, percer chacun d’une flèche, en reçurent une de plus, en plein dos, et s’effondrèrent, leur énergie macabre vaincue.

Derrière les masses, quatre silhouettes dont la plus large portait une torche, apparaissaient à quelques mètres. Était-ce Sail?


écrit par: Vëla Vendredi 10 Avril 2020 à 13h30
Vëla, l’apothéose de Torm, n’y voyant rien, mais qui ressentait la présence des goules, venait de lâcher le pouvoir de renvois de son amant puis soudain, la jeune fille sentit en elle un doute, son pire ennemi venait de poindre en elle. * Ne jamais douter Vëla…* se dit-elle en psalmodiant ses mantras pour garder le contrôle et éliminer le doute dans son esprit.

Visiblement le mal avait été renvoyé et même tué par les deux acolytes talentueux qui étaient à ses côtés et il semblait à l’ex-folle de Torm que ce n’était pas assez. Doutant, maintenant de ses capacités à utiliser les pouvoirs de la loyale fureur, la paladin allait partir d’un bon pas vers les goules tombées pour les délester de leurs têtes quand elle vit venant vers eux quatre ombres dont l’une portait une torche. Était-ce là, la source de toute cette engeance de goule? Sa lancée s’arrêtait immédiatement, préférant rester auprès de ses alliés pour qu’ils continuent de profiter des forces qu’elle venait de leur attribuer. Ses yeux se plissèrent tentant de voir ce qui s’approchait, la torche aiderait sans doute à découvrir le malin qui était peut-être à la base de toute cette horreur, mais il ne fallait pas garder cette vue tunnel, celle-ci l’empêcherait de rester vigilante sur les autres goules qu’elle avait entendues, il ne fallait pas qu’elles puissent s’approcher de trop près. Décidément, le mal frappait de tous les côtés cherchant à réduire leurs forces et leurs attentions. Allaient-ils être ensevelis sous le nombre de l’ennemi, devait-elle avertir Sail de suite pour qu’elle prépare une défense de l’intérieur, devait-elle faire appel encore une fois à son amant?

Son doute lui fit se poser trop de questions, malheureusement, ceci lui empêchait de faire appel à un autre sort, ce qui eut comme résultat de la mettre dans un état second, beaucoup plus axé sur le combat que sur la stratégie. Sa faiblesse, revenait de plus belle, elle qui avait dompté son ancienne rage de la Rashéménie, d’où son nom d’ex-folle de Torm, devait encore y faire face, et ce, devant l’adversité.

Ses mains se distancèrent légèrement laissant un espace entres elles pour avoir un meilleur contrôle de sa lame et elles serraient le pommeau d’Ô si fort que l’on entendît les cuirs craquer. Son auréole de lumière à son paroxysme accompagné de son aura de bravoure et son aura de bonté loyale suffisait à la garder en contrôle de soi. La preux chevalière canalisait cette énergie de fureur pour feindre la faiblesse d’esprit qu’elle subissait dans le présent et se permis de visualiser les deux fillettes d’Aziliz allant ainsi chercher les forces de commisération qui l’aiderais pour la suite.

La jeune fille préparait un autre renvoi cherchant avec la vision de Torm, d’où viendrait la prochaine menace maligne.



Suite; aura de bravoure, auréole de lumière, perception du mal, renvoi.

écrit par: Sylaruil Vendredi 10 Avril 2020 à 18h23
L’incantation divine invoquée par Vëla avait encore une fois prouvée sa puissance ! Deux adversaires étaient tombés d’une traite.
*Voilà qui est bien plus efficace qu’un arc et des flèches contre de tels ennemis*

Heureuse d’avoir fait mouche à deux reprises, Sylaruil l’était d’autant plus que cela valorisait grandement l’apprentissage martial que lui avait fait les Sœurs et Synnoria. De même, en prouvant ça valeur auprès de ces nouveaux compagnons nocturnes, elle augmentait ses chances d’être acceptée. C’était d’ailleurs son objectif premier en venant à Caer Callidyr, même si ses pensées étaient à la survie.

A eux trois, ils venaient d’abattre déjà quatre ennemis tout en réussissant à les maintenir à distance. Le pouls toujours élevé, Sylaruil eut un sourire d’espoir, en se disant a elle-même que la situation était sous contrôle. Le sourire s’effaça cependant rapidement à l’apparition d’un groupe de 4 silhouettes supplémentaire. Son rythme cardiaque s’accéléra immédiatement et elle lâcha même un juron en elfique, peu traduisible en langue commune.

*Mais combien encore viendront agrandir les rangs de cette troupe de morts en lambeaux ?*

Immédiatement, Sylaruil qui croyait beaucoup en l’énergie de la force collective, interpella ses compagnons :
« Devons-nous appeler du renfort nous aussi ? Est-ce que d’autres réfugiées peuvent-ils nous prêter main forte si jamais ces créatures s’approchent trop près de nous ? Si nous mourront ici, ils seront bien incapables de réagir en restant à l’intérieur et sans connaissance des évènements extérieurs. »

Voyant Vëla extrêmement concentrée sur les quatre nouveaux venus, Sylaruil décida de continuer de tirer sur les autres cibles permettant ainsi de couvrir les différents flancs, tant en termes de nombre d’ennemis que de visuel sur la situation.

écrit par: Sahadeva Samedi 11 Avril 2020 à 21h48
Le combat avait rapidement tourné en leur faveur. La puissance que Torm concédait à Vëla leur procurait un avantage décisif... Mais combien de temps la paladine pourrait-elle tenir ce rythme et combien de goules surviendraient encore ? Telles étaient les questions que se posait Sahadeva, tout en constatant que sa seconde flèche avait fait mouche.

¤ Torm semble nous avoir bénis, aucun tir manqué depuis notre arrivée dans le village! Bénis soient Torm et Lucha... et l'armurier ayant fabriqué cet arc remarquable! ¤

Le Maquar décida d'apporter des éclaircissements aux questions, bien naturelles, de Sylaruil. Concentré sur l'obscurité et sur les bruits qui pourraient indiquer un mouvement suspect, il se contenta de répondre en peu de mots :

- Ne compte pas sur les habitants : ils sont très affaiblis et paniqués. Si nous devons faire appel à eux, ce sera en dernier recours. Notre compagne Sail est avec eux, j'espère que le bruit finira par la réveiller, si les choses tournaient mal. Mais je m'inquiète surtout pour trois galopins qui ont imprudemment quitté le village à la tombée de la nuit...

Son visage afficha un sourire triste : Tijak n'aurait certainement pas apprécié d'être désigné de la sorte.

Quatre silhouettes et une torche apparurent alors au loin. Les enfants? Des villageois? Ou un piège de leurs ennemis, peut-être décidés à brûler les bâtiments dans lesquels ils avaient trouvé refuge? Il se risqua à crier :


- Qui va là avec une torche?

écrit par: Sail Lundi 13 Avril 2020 à 10h56
Le retour facilité par les indications des trois enfants permis à Sail de réfléchir un peu lors de leur retraite. Selon les dires de Jakelm, Marge était vivante. Mais ce qui étonnait d'autant plus Sail, c'est le fait qu'elle ait mentionné le nom de Malo. Serait-il vivant lui aussi ? Une concertation avec leurs compagnons sera de rigueur à leur arrivée.

Mais il y avait une préoccupation qui obsédait la Confidente depuis leur départ.


¤Il fallait que ce mioche parle l'Alzhedo… Bordel ! J'ai carrément pété un plomb tout à l'heure !¤

Elle ne cessait de fixer Tijak pendant leur virée nocturne. Pensait-il encore à sa réaction, ses menaces ? Malgré son jeune âge, avait-il considéré que c'était là la réaction exagérée d'une "guérisseuse" acculée et apeurée dans l'obscurité profonde d'un bois rendu sinistre par le voile noir de la nuit ? Ou avait-il reçu les menaces pour argent comptant, ce qui éveillerait alors en lui des soupçons quant à la véritable identité de Sail ?

Alors qu'elle se torturait l'esprit afin de réparer son erreur et effacer d'éventuels soupçons naissant dans l'esprit de son jeune compagnon, elle ne se rendit pas compte qu'ils étaient revenu au hameau. La voix de Sahadeva retentit au loin. Le ton était anormalement autoritaire venant de la part du Maquar habituellement si serein.


-"C'est moi, Sail. Je suis avec Jakelm et les deux gosses !"elle regarda alentours, comme pour interroger l'avertissement de Sahadeva."Y'a un problème ?"

écrit par: Vëla Lundi 13 Avril 2020 à 13h44
Pendant sa détection, l’ex-folle de Torm n’avait pas pensé à questionner les nouveaux arrivants pensants, sans doute que c’était d’autres malins. Lorsque Sahadeva, plus posé et calme qu’elle le fit, elle soupirait silencieusement, maudissant son état d’esprit présent. Il fallait à tout prix qu’elle se reprenne pour continuer la défense du hameau. Sa surprise fut ambivalente, en entendant la voix de Sail un soulagement immense l’envahit et en même temps une colère contrôlée vint submerger sa confiance.
Elle préférait rester de dos surveillant de toutes ses capacités la menace qui avançait invisible dans le noir sur eux. La réponse de Sail envahissait ses principes d’une rage qu’elle devait mettre absolument de côté. Elle dut à coup de grand effort, aller chercher sa compassion qui pour elle venait en d’autres occasions facilement et sans effort, mais là, sachant qu’elle c’était dévoué sottement à aller quérir les trois jeunes, risquant ainsi beaucoup de danger et de vies, la jeune fille de la Rashéménie ne pouvait sombrer dans la rancune.

Inspirant profondément et expirant dans l’aum, c’est seulement quand son esprit redevint clair, après seulement trois inspirations qu’elle laissait aller sur un ton sévère et direct…


-Le village est attaqué par des goules, venez près de nous et préparez-vous à entrer avec les villageois pour les sécuriser.-


Et c’est là que la paladin comprit que Sail était fort possiblement du genre à ne pas aimer se faire dire quoi faire. Un poids immense venait de se libérer des épaules de la preux chevalière et poursuivit sur le même ton…



-Si vous le souhaiter, bien certainement!-


Tout son corps, son esprit et son attention étaient maintenant revenus à la normale, elle pouvait maintenant en découdre avec le malin et faire le travail qu’elle devait accomplir. L’air qui entrait dans ses narines était nouveau, elle sentait de nouveau les yeux de son amant sur elle, son pouls était au diapason avec la loyale fureur, elle devenait encore une fois lui, plus rien ne l’arrêterait maintenant, elle tiendrait toute la nuit s’il le fallait, jusqu’au moment où il n’y aurait plus de menace pour le hameau et ses habitants.


écrit par: Jakelm Fileyeur Lundi 13 Avril 2020 à 14h19
Le petit groupe regagna rapidement le Hameau. Était-ce la volonté de s'éloigner au plus vite d'un lieu maudit ou au contraire la volonté de prouver ses talents de guide, peu importait, Louis courrait presque en tête de la colonne, entraînant les autres à sa suite. Pour être tout à fait honnête, il fallait bien admettre que le gamin, en dépit sa hâte à montrer le chemin, veillait bien à ne pas trop s'éloigner des autres. Après tout, on n'était jamais trop prudent et qui savait quels dangers pouvaient encore roder dans les bois ?

Trottinant avec les autres, Tijak cogitait déjà sur la façon d'organiser l'après. En son for intérieur, le garçon restait convaincu qu'il y avait un mystère à creuser du côté de Marge et de son repaire. Il restait encore à convaincre les autres d'y retourner et il sentait bien de son escapade nocturne ne lui avait pas fait marquer des points dans la confiance que lui accordaient les adultes. Il avait pratiquement oublié les menaces professées par Sail - arracher les ongles et les dents et ébouillanter les yeux étaient peu être disproportionnés comme châtiment - mais le jeune mousse était conscient de ne pas couper à une punition, d'ailleurs amplement méritée. De son expérience maritime, il savait que toute faute méritait sanction et ses épaules gardaient encore le souvenir de la brûlure des coups de badine. Si cette règle était en vigueur sur les navires, pour maintenir la discipline à bord, il n'y avait aucune raison qu'elle ne s'appliquât pas également à terre. De toute façon, Jakelm était déterminé en endosser la pleine responsabilité de l'expédition et de dédouaner Louis et Herny qui n'avaient fait que le suivre. Il espérait juste subir une punition d'homme et échapper à une humiliante fessée...

Enfin, le village apparût, interrompant les réflexions du garnement. Les braseros allumés pour sécuriser le périmètre éclairaient trois silhouettes à l'armement apparent. Amis ou ennemis ? Avant même d'avoir eu le temps de vraiment se poser la question, la voix de Sahadeva retendit, levant le doute. Visiblement, le Maquar se posait les mêmes questions quant à la nature des nouveaux venus et Sail se hâta de répondre, dissipant toute méprise.

Mais que faisaient leurs compagnons à l'extérieur des maisons ? Et qui était le villageois qui était assez rétabli pour les avoir suivi dehors ? Dans l'ignorance qu'il était des derniers événements, Tijak grimaça en songeant qu'il était certainement à l'origine de ça. Les autres devaient le chercher, prenant ainsi des risques qui auraient pu être éviter, et seraient certainement furieux après lui.

Rapidement, essayant malgré tout de justifier le bien-fondé de son escapade, le garçon prit la parole à son tour :


- On va bien, s'écria-t-il d'une voix manquant quand même un peu d'assurance. On a trouvé que'qu'chose d'important. Y'a un truc pas net chez Marge. J'suis sûr qu'Malo est avec elle. Et y'a une lueur verte, trop bizarre là-bas...

Alors qu'il s'avançait rapidement, Tijak put distinguer les traits des trois personnes qui leur faisaient face. Outre Vëla et Sahadeva, il y avait là une inconnue, une Elfe - mais d'où sortait-elle ? - armée comme une guerrière. Remettant à plus tard le moment de faire les présentations, le gamin reprit rapidement :

- Herny et Louis, ils y sont pour rien. C'est moi qu'a voulu aller dans les bois. Ils ont fait qu'me guider. Mais faut qu'on r'tourne voir là-bas. J'suis sûr qu'c'est important...

Bravement, tout en voulant vraiment disculper ses complices, Tijak tentait aussi de minimiser sa faute. Après tout, en pressant les adultes et en ne leur laissant pas trop le temps de réfléchir, il pourrait sûrement faire oublier sa désobéissance et son imprudence.

Vëla annonçant le danger immédiat auquel était confronté le hameau, le garçon dégagea vivement sa fronde et y glissa une bille d'acier. Au milieu de ses compagnons, il hocha la tête en signe d'obéissance aux ordres de la Thormiste. Après tout, il avait plutôt intérêt à filer doux et à ne plus faire le malin pendant quelques temps...

écrit par: Sylaruil Mardi 14 Avril 2020 à 13h45
Shadeva avait été prompt à répondre et malheureusement, il ne semblait pas avoir compris la sens de la proposition de Sylaruil.

« C’est malheureux qu’ils soient dans cet état, mais ne serait-il pas préférable qu’ils aient conscience de ce qui se joue ici ? Si vous souhaitez mettre toutes les chances de leur côté, mieux vaut qu’ils soient réveillés par nous, votre compagne Sail comprise – laissant planer le doute sur l’interprétation de la relation – plutôt que par ces goules si vous voulez mon avis. »

Elle venait de partager son point de vue alors que bien-sûr personne ne lui demandait. À la mention des 3 galopins, Sylaruil se demanda ce qui avait pu les pousser à quitter le village, l’union faisant la force.

*Avaient-ils quitté leur principale protection face au mal qui rongeait le village ?*

« Mais que sont-ils partis faire ? Fuir ? En de pareille circonstance ? ajouta l’elfe en liant la question à sa pensée. »

L’interpellation de Shadeva fut suivie immédiatement d’une réponse, d’une certaine Sail, la supposée compagne de ce premier. Elle était donc accompagnée des trois enfants, et surtout la menace qu’ils représentaient potentiellement n’en était pas une.

*Ouf ! Quel soulagement, et au moins j’ai ma réponse pour les 3 galopins, personne n’a encore disparu semble-t’il.*

« Sail n’était pas votre amie sensée se trouver à l’intérieur ? Que fait-elle ici ? Rebondissant sur la proposition de Vëla, Sylaruil ajouta sans élever sa voix pour que Shadeva et Vëla l’entendent, peut-être pourrions-nous nous retrancher à l’intérieur et tirer a vue depuis les fenêtres ? Le risque en serait moindre et nous pourrions contrôler les différents côtés du bâtiment. »

Marge ? Malo ? Une lueur verte ? La Llewyr ne suivait plus et interrogea :

« De qui ou de quoi parle-t-il ? Est-ce une autre menace ? Si oui, nous sommes dans de beaux draps. »

Attendant des réponses, l’elfe conservait sa position, arc à la main et flèche prête à décocher.

écrit par: Vëla Mardi 14 Avril 2020 à 14h48
La Paladin inspectait avec sa détection de Torm attendant voir l’ennemi pour le repousser ou le détruire quand Sylaruil posait un bon nombre de questions. Vëla dans un état plus serein répondit sur une teinte cette fois-ci…

-Les villageois ont subi de grosses pertes familiales et ont résisté à un siège de plusieurs jours, ils sont exténués, apeurés et très faibles encore, mais je suis avec vous sur un point qui me fait penser aux paroles sage d’un moine de l’ordre du corbeau qui disait… ‘’Fuyez vos faiblesses, car vous serez victimes de votre propre orgueil, de votre naïveté et de votre ignorance, ayez conscience de vos propres faiblesses ce qui va accroitre d’autant plus votre sens de l'humilité.’’ C’était pour me faire entendre les paroles de Torm, il avait détourné pour que j’entende mieux.-

La jeune fille laissait un iota de temps avant de continuer…



-Les trois gamins ainsi que Sail devraient entendre ces paroles et peut être bien serait-ils mieux effectivement à l’intérieur avec les villageois, mais en de telles circonstances, avec des menaces qui pointe de tout côté, nous avons de meilleures chances de voir arriver l’ennemi à l’extérieur qu’à l’intérieur et plus nous aurons des yeux pour nous aider et nous avertir, plus grande sera nos chances de vaincre. Gardons la possibilité de se cloitre au dernier moment, mais soyez certaine que je fermerai moi-même la porte en dernier. Je n’ai pas le Saint-Vengeur avec moi ni même le magnifique Cœur de Chalsembyr de Bertold le Chercheur, mais Ô suffit, elle sert bien la cause.-

Dit-elle tenant toujours avec ferveur sa lame à deux mains qui avait terrassé bien du malin avant cette nuit. Vëla de Torm n’était pas prêts à baisser les bras, peu importe ce qui approcherait, elle ne céderait pas de terrain aux vilains, surtout pas à des goules. Elle eut un soulagement intérieur repensant aux dires de Tijak, cette Marge serait sans aucun doute une pierre à l’édifice, mais chaque chose en son temps. Pour commencer il fallait passer au travers de cette nuit, demain serait un jour nouveau et meilleur.
*Torm que ta justice divine se répande.* priait-elle pour la suite.

écrit par: Sahadeva Mardi 14 Avril 2020 à 22h27
La voix de Sail avait doublement réconforté Sahadeva : d'une part, parce que les gamins et elle se portaient tous bien, d'autre part, car l'assaut des goules semblait avoir faibli. Pour la première fois depuis leur arrivée dans le village, son cœur s'emplit de joie.

L'arrivée impromptue des expéditionnaires avait naturellement suscité bon nombre de questions et d'explications de part et d'autres. Le Maquar était resté silencieux, pendant un temps, préférant écouter ce que chacun avait dire tout en tendant l'oreille pour détecter la moindre menace.

Quand tout le monde eut fini de parler, il déclara calmement mais d'un ton autoritaire :


- Herny, Louis, allez rejoindre les membres de votre communauté. Vous en avez fait assez pour ce soir : nous avons abattu plusieurs goules en votre absence et je vous laisse imaginer ce qui vous serait arrivé si vous aviez croisé leur route... Dormez et reprenez des forces, la journée de demain nous réserve probablement d'autres épreuves! Il ne sera pas temps de bâiller aux corneilles!

Il marqua une courte pause, laissant le temps aux gamins de se réfugier dans la bâtisse principale.

- Sail, Tijak : voici Sylaruil qui a croisé notre route et qui nous a brillamment aidé à repousser le premier assaut. Les présentations sont faites. Sylaruil, Tijak était follement parti à la recherche d'une sorte de marginale nommée Marge...

Le guerrier lança un regard noir à Jakelm :

- ... nous mettant tous inutilement en danger, lui le premier! Tijak, tu ne refais JAMAIS cela, compris? On forme un groupe : on combat ensemble, on se serre les coudes ensemble. Pas de place pour les initiatives individuelles dans ce genre de situation : tu aurais pu mourir mille fois... et tu nous as placé devant un choix impossible : partir à ta recherche ou protéger ces malheureux villageois qui auraient péri si nous l'avions fait... Même remarque pour toi, Sail, même si ton courage te fait honneur...

Son sermon terminé, il tendit à nouveau l'oreille, avant de poursuivre ses explications à voix plus basse :

- Quant à ce Malo, il semble qu'il ait quitté le village pour cherche de l'aide. Il est porté disparu depuis, mais d'après ce que vient de nous apprendre Tijak, il serait peut-être avec cette Marge. Nous en saurons certainement plus demain, il sera bien temps d'enquêter...

Sahadeva marqua une nouvelle pause, cherchant à repérer le moindre indice d'une approche hostile. Il finit sa longue prise de parole en ajoutant :

- Je suis d'accord avec Vëla, veiller à l'extérieur nous permet de mieux discerner l'ennemi... et de l'attirer vers nous, plutôt que vers les villageois. Un bâtiment peut facilement s'enflammer et piéger ses défenseurs. Cela étant dit, une archère comme vous et un frondeur tel que Tijak pourraient être aussi utiles en se barricadant... tout en sachant que nous avons obstrué toutes les ouvertures du rez-de-chaussée.

Le Maquar en avait fini pour le moment. Toujours vigilant, il scrutait l'horizon, bien conscient que son tour de garde ne faisait que commencer.

écrit par: Sylaruil Mercredi 15 Avril 2020 à 09h32
La Llewyr hocha la tête aux propos de Vëla, qui malgré ses apparences de guerrière un peu brutale démontrait une forme de sagesse que Sylaruil ne connaissait pas. Proposant néanmoins son point de vu elle renchérit : « Je suis intimement convaincue que c’est l’unité qui permet aux individus et aux peuples de faire face à l’adversité. Je ne vous l’avais pas encore dit, mais puisque vous semblez plus que sensible au fait religieux, je suis une fidèle d’Angarradh. Si vous connaissez cette déesse vous saurez sûrement qu’elle est née d’une union qui permis la paix en Arvandor et dans nos royaumes elfiques. »

Laissant elle aussi une pause d’une respiration elle reprit : « Je ne connais pas ces trois gamins, ni Sail, mais ils me semblent bien téméraires pour s’être aventurés aussi loin et vu la situation…. Quant à notre position, je persiste et pense que nous aurons une meilleure vue plongeante depuis les fenêtres en hauteur à l’intérieur qu’ici au plancher à découvert. »

Levant le sourcil, elle interrogea :
« Qui ça ? Cœur de Cha… de ? »

En guise de salutation, elle s’inclina en joignant les deux mains en direction de Sail et Tijak au moment où Shadeva fit les présentations, dans la plus pure tradition elfique.

Aux interventions successives de Vëla et Shadeva, Sylaruil se fit la réflexion que ses deux nouveaux acolytes se targuait d’une posture droite pour eux-mêmes et en profitait pour l’imposer aux autres. Le ton pour le moins autoritaire de Shadeva confirmait cette pensée. Partagée entre son cœur qui réagissait négativement à ce genre de totalitarisme et par sa tête qui la poussait à l’unité, l’elfe décida de ne pas s’immiscer dans ces échanges et de faire profil bas. Elle ne les connaissait pas encore assez et devait d’abord et avant tout se faire accepter, sinon elle risquerait de se retrouver de nouveau dans une barque en plein milieu de la mer, dans un banc de poissons pourris et avec ses bras fétiches pour seul secours.

Malgré ce choix, Sylaruil se trouvait de trop au milieu de la bande à ce moment-là, un peu gênée par les remontrances paternelles. Elle hocha simplement la tête aux explications sur Malo.


Sautant sur la proposition de Shadeva, elle répondit : « Très bien, je pense que Tijak et moi pouvons utiliser les ouvertures du premier niveau pour vous offrir une couverture et un point de vu supplémentaire depuis le haut. » Ne voulant pas rentrer dans la bâtisse seule, de peur d’effrayer ses occupant, elle demanda : « Pourriez-vous m’indiquer l’endroit le plus propice à un tel guet ? »

écrit par: Jakelm Fileyeur Mercredi 15 Avril 2020 à 10h55
- Mais m'sieur Sahadeva, c'était import... commença de protester Tijak pour tenter de se disculper avant de baisser la tête sous les remontrances, pleinement justifiées au fond. Je... Euh, oui, compris.

Heureux finalement de s'en tirer à aussi bon compte, le gamin profita de la diversion offerte par Sylaruil pour changer de sujet. Au fond de lui, il était persuadé de l'importance de sa découverte que lui et ses camarades venaient de faire, découverte qui, certes, eut pu être différée au matin mais c'était peine perdue de faire comprendre ça à des adultes tellement terre-à-terre.

¤ J'suppose qu'c'est pas la peine que j'reparle maint'nant d'la grotte d'la falaise. ¤, songea-t-il avant de rebondir sur la suggestion de l'Elfe.

- Suivez-moi, indiqua-t-il. On va s'placer en hauteur. Faudra p't'être bouger l'chaume pour dégager une ouverture sous l'toit mais c'est pas difficile. J'vous montrerai.

Fort de ses connaissances - après tout, Tijak avait passé toute son enfance dans un village tel que celui-ci, le garçon entraîna la dernière venue vers une maison dont la position permettrait d'élargir le champ de surveillance tout en croisant les tirs. Il n'était pas mécontent de s'isoler avec une inconnue, s'éloignant ainsi des responsables du groupe et d'éventuelles nouvelles remontrances.

La démarche chaloupée de l'adolescent, propre aux gens de mer qui se déplacent sur la terre ferme, et sa gestuelle rappelaient à Sylaruil un jeune mousse dont elle avait fait la connaissance lors de son récent voyage en mer. Les secondes suivantes la confortèrent dans cette ressemblance.


- Vous êtes une Elfe, non, md'ame ? interrogeait le garçon, laissant libre cours à sa curiosité. Y'avait l'second du Protecteur qu'était une Elfe aussi. Elle crachait du feu. Vous aussi, vous crachez du feu ? Et vous faites d'la magie aussi ?

écrit par: Atlas Vendredi 24 Avril 2020 à 09h44
Douze pêcheurs avaient pris la mer.

Six étaient partis loin ou avaient été emportés par la houle jusqu’à Caer Callidyrr, avant d’être réduits à rien par l’ordre de Vëla. Les six autres étaient-ils restées coincées jusque-là ? Erraient-ils à la recherche de proies moins protégées que les survivants dans leur moulin ou attendaient-ils seulement l’ordre de cette force maléfique qui leur refusait le repos ?

Ils étaient de retour, peut-être attirés par l’odeur de chair fraiche ou brulée, ou par le phare qu’était Vëla dans ce lieu de misère, leurs rangs gonflés par leurs trois premières victimes toujours considérées comme disparues.
Sur les neufs, deux avaient été vaincue, une troisième fuyait vers le ponton, inconsciente qu’elle n’y trouverait aucun salut mais les six autres donnèrent l’assaut, coordonnées, apparaissant à la dernière seconde du coin des habitations qui les séparaient des rochers et de la mer.

Il était temps que toutes les forces se rassemblent.


Comme Tijak le craignait, aucune lucarne n’ornait le toit, il dût leur ouvrir un passage dans le chaume de la toiture, leur enlevant le temps de se préparer mieux et de voir les monstres surprendre les défenseurs.
Ses deux complices d’escapade nocturne leurs avaient donné un support non négligeable.


PARCHEMIN
Test de renvoi : 19 -> niveau de prêtre +3 = 9
Jet d’efficacité : 2d6 + 6 + 3 = 14
-> 3 Ghoules sont repoussées

Ordre d’initiative du premier tour :
- 18-Ghoule 2
- 15-Sahadeva
- 11-Sail
- 9-Ghoule 1
- 8-Ghoule 3
- 4-Vëla

Pour les suivants :
14-Jakelm
13-Sylaruil


Elles étaient trop nombreuses. Si un nouvel ordre en fit fuir trois, les trois autres foncèrent sur les défenseurs, sans se soucier de leurs capacités à se défendre. Le premier monstre bondit littéralement à côté de la paladin la surprenant, emportant avec lui l’odeur de mort qui avait presque eut raison de Sail.
Torm protégea sa suivante, les autres défenseurs n’eurent pas cette chance et sentirent leurs tripes se révolter, leur vue se brouiller, leurs prises, qui sur leur arme, qui sur le chaume à éventrer au plus vite, se faire moins franche. La bénédiction du Juste leur donnait plus de courage et de force mais celle-ci suffirait-elle dans ce lieu maudit ?

Sahadeva fut vif, voyant son alliée trop concentrée que pour réagir assez vite, il fit un pas de côté et frappa, vite et bien. Surpris d’avoir Nakula en main sans l’avoir vraiment choisi, il fut peut-être déconcentré parce que l’attaque manquait de sa force habituelle.

Sail suivit, dans un mouvement miroir, mais elle devait se reconnaitre moins aguerrie que le Maquar et, sous l’effet de l’horreur, de l’odeur et des douloureux souvenir de son précédent combat, elle rata tristement sa cible.

Les deux autres arrivèrent dans la mêlée, contre les trois défenseurs, et reprenant pied, ce fut à la Tormiste de frapper avec une puissance digne de son rang. Son premier coup brisa la goule déjà frappée par Sahadeva, la faisant s’effondrer dans un bruit immonde… Le second manqua couper en deux celle qui était tellement proche de Sail qu’elle risquait souffrir encore de leurs griffes. Le Maquar poursuivit mais déjà son souffle lui manquait et s’il parvint à toucher sa cible, il ne lui fit qu’un entaille putride.

Du toit, Sylaruil et Jakelm avaient pris place. A la demande du mousse, ses deux compagnons identifièrent les attaquants, les deux encore debout étaient bien du nombre des pêcheurs jamais revenu, du moins en portaient-ils les vêtements. Louis vomit et se recroquevilla dans un coin tandis qu’Herny titubait, essayant de garder bonne figure. L’Elfe tenta un tir de son promontoire mais le rata in extrémis de peur de toucher un de ses nouveaux compagnons

Les deux goules restantes frappèrent à leur tour, la première se déchainant sur Vëla avec une telle rage qu’elle parvint à la mordre cruellement. Elle sentit le mal tenter de s’infiltrer dans son sang et l’en quitter aussi vite.
Sahadeva vit l’autre monstre tenter la même manœuvre et dût se réjouir d’avoir pris le temps de mettre son armure dans laquelle la mâchoire déformée du mort-vivant ne parvint pas à prendre prise.

hrp.gif C'est à Vëla de conclure ce tour, puis à Sahadeva d'enchainer le tour suivant Vous avez chacun une goule devant vous (toutes les deux déjà 'blessées'), puis Sail. Les trois repoussées ont fuit vers le ponton.

écrit par: Vëla Vendredi 24 Avril 2020 à 17h43
Le malin apparut plus vite que l’ex-folle de Torm pouvait s’imaginer, non pas qu’il était plus sournois, juste que l’arrivé de Sail et des gamins avaient fait une diversion qui leur couterait peut être la vie. Sans être fâché de la situation, mais plutôt déçus, la jeune fille eut juste le temps pour un renvoi, car il fallait l’admettre, le malin était en nombre supérieur à eux et ce fut la que la paladin devenait à son meilleur.

Après le renvoi, il restait six goules devant eux et pour les affronter au corps à corps, Sahadeva, Sail et elle. Sur ce constat la preux chevalière dut admettre que l’ennemi n’était pas battu et que les risques d’infection devenaient trop grands. Avant de conclure quoi que ce soit, ils n’avaient pas d’autre choix présentement que de tenter de les abattre. Sahadeva d’un brillant mouvement frappait fort et juste, sa lame s’était retrouvée dans ses mains sans que sa voisine puisse voir le transfert. Intérieurement Vëla remerciait Torm de l’avoir mis sur son chemin. Sail tentait elle aussi, mais manquait de peu sa cible qui vint serrer le cœur de la guerrière divine. Dans un élan pieux, la preux chevalière frappait la goule devant Saha puis un autre coup sur celui de Sail craignant que sa sœur se fasse toucher.

Dans sa dernière frappe, la jeune Rashéménienne vit passer de par dessus eux une flèche et entendit une bille, heureuse que des tireurs puissent avoir eu le temps de s’installer pour combattre et les couvrir. Elle allait tenter de faire un autre renvoi, mais les goules étaient beaucoup trop près d’eux et fut surprise par l’un deux qui vint la mordre. La paladin sentit entrer le poison ce qui lui donnait un coup de foudre puis la magnificence de Torm opérait pour sauver son bras armé sur Toril. Cette attaque la fit étrangement sourire et sur un ton provocateur elle lançait haut et fort…

-Vous croyez abattre le bras armé de Torm avec une morsure! Soyez béni et nettoyez de toute scorie négative suppôts du mal, soyez libéré du mal et reposer en paix, mais avant vous gouterez de sa morsure! Venez nouveaux enfants perdus, venez que je vous montre le chemin à prendre!-

Voyant l’attaque sur son voisin qui lui aussi c'était fait mordre, ce qui ne laissait pas la paladin dans l'indifférence puis la mauvaise posture de sa voisine, il n’y avait pas de temps à perdre. C’est avec une fougue nouvelle et une ardeur divine qu’elle frappait la goule devant Sail pour ensuite frapper celle de Sahadeva ignorant totalement celle qui s’en prenait à elle. Pour les néophytes de guerroyer avec un paladin ils pouvaient maintenant comprendre d’où venait le terme ‘’les fous de dieu’. La morsure qu’avait reçue Vëla lui avait donné encore plus de tempérament et encore plus de fougue au combat. Elle était partie sur une lancé guerrière et ne chercherait vraiment pas à arrêter tant et aussi longtemps qu’il resterait une menace pour les villageois dans ce hameau.




Attaque sur la goule de Sahadeva fait un pas de placement pour mettre l'une des goule en tenaille puis ensuite attaque celle sur Sail.

écrit par: Sahadeva Vendredi 24 Avril 2020 à 20h53
Sylaruil avait suivi Tijak à l'intérieur de la bâtisse et, à la lueur des feux et torches qu'ils avaient disposé, Sahadeva avait enfin pris le temps de détailler attentivement la nouvelle venue... pour constater à quel point elle était belle et combien une sorte de magnétisme semblait se dégager d'elle.

Le Maquar avait déjà été confronté à pareille présence envoûtante, en la personne de son ancienne employeuse, Azur'ael, qui était au moins tout aussi ravissante que Sylaruil. Il ne put s'empêcher de s'étonner à quel point l'Adama mettait sur sa route autant de personnalités féminines hors normes, alliant courage et charisme extraordinaire : quelle force d'attraction se dégageait également de Vëla, d'Hermine ou de Celestia! Autant de femmes avec lesquelles il se sentait bien car il avait l'impression qu'elles étaient capables de l'aider à tirer le meilleur de lui-même.


¤ Sail ne dégage pas encore cette énergie si particulière... mais... Il y a quelque chose en elle de particulier... ¤

Il avait jeté un regard discret en sa direction.

¤ Je ne sais pas si c'est la témérité de sa tentative de sauvetage, sa couleur de peau si proche de celle des femmes d'Estagund ou sa nature plutôt taciturne mais... il faut bien admettre qu'elle m'intrigue... ¤

Ses compagnons masculins l'avaient le plus souvent déçu, même s'il avait pu compter sur la fidélité et le courage de Vieltal ainsi que, plus récemment, sur l'aide précieuse et la bravoure de Tijak.

Le guerrier jura intérieurement : il avait trop longtemps laissé vagabonder ses pensées et voilà qu'une nouvelle vague de goules les chargeait. Sans comprendre ni comment, ni pourquoi, il avait empoigné Nakula, bien décidé à se battre pour sa vie et pour celle de ceux qu'il protégeait.

Le combat s'était enchaîné rapidement et resterait à jamais flou dans sa mémoire : il comprit rapidement ce qui avait fait vomir Sail quelques heures auparavant. D'une manière ou d'une autre, les goules l'avaient infecté et il se sentait fiévreux et nauséeux. Plusieurs fois, il sentit la bile remonter dans sa gorge, tandis que de grosses gouttes de sueurs perlaient le long de son corps.

C'est dans un état second que Sahadeva frappa à deux reprises, faisant plus appel aux réflexes induits par son entraînements qu'à son adresse. Les coups portèrent, mais ils étaient loin d'avoir eu l'effet escompté. Vëla, par contre, telle le bras de Torm, faisait preuve d'une adresse au combat capable de rivaliser avec celle des héros des contes de son enfance.


¤ Si nous survivons à cette nuit, ce sera grâce à elle... ¤

La goule qui se tenait en face de lui n'avait réussi qu'à mordre dans son armure toute neuve, dont le Maquar put apprécier la solidité.

Réprimant tant bien que mal une nouvelle nausée, il se tourna vers l'ennemi le plus proche et l'attaqua de son mieux.


Sahadeva attaque l'ennemi le plus proche (en fonction des résultats de Vëla), mais, le cas échéant, il ne poursuit pas les goules en fuite.

écrit par: Sylaruil Samedi 25 Avril 2020 à 09h31
Les deux jeunes avaient pu donner un bon coup de main à la Llewyr qui les remercia chaleureusement d’un baiser sur la joue, à chacun d’eux. Une fois les ouvertures faites, c’est la charge des goules qui succéda au charme des petites chaumières, retournant à la fois l’esprit et l’estomac des 4 acolytes. La main moite et approximative, Sylaruil tenta néanmoins un tir d’appui aux trois courageux restés en bas, mais sa vaillance avait fléchi et elle échoua.

En plus du ressentit, du dégoût, l’odeur des rendus qui commença à flotter et à se mêler à l’ambiance. Voilà qui annonçait une longue et difficile garde. S’adressant à Herny et Louis et leur proposa de s’éloigner des ouvertures et de prendre un temps au calme à deux. C’est Tijak et elle désormais qui devaient se concentrer pour tirer. Il fallait qu’ils puissent se concentrer du mieux qu’ils peuvent

Heureusement, en bas, même si la situation paraissait difficile les trois guerriers semblaient tenir, et ce malgré la vilaine morsure reçue par la Paladine. Alors qu’elle admirait leur coordination, une pensée trahit à ce moment-là les pensées de l’elfe de Synnoria :

*Heureusement que je ne suis pas en bas, je crois que je les aurais plus gênés qu’autre chose. Ou alors j’aurais flanché à la première attaque subit.*

Elle essaya de reprendre ses esprits, les assaillants étaient nombreux, et il fallait vite agir pour aider Sahadeva, Sail et Vëla. Cette dernière enchaîna avec une exclamation toute guerrière que Sylaruil jugea presque masculine. En tout cas, elle ne comprit pas qu’on puisse appeler au combat, elle qui le rejetait toute agressivité.

Rencochant une flèche, la Llewyr adressa un coup d’œil au trois jeunes garçons pour savoir comment ils se trouvaient avant de viser et décocher.

écrit par: Jakelm Fileyeur Samedi 25 Avril 2020 à 14h39
Le renfort des deux camarades de Tijak n'avaient pas été de trop pour pratiquer des ouvertures dans la toiture du bâtiment. Malheureusement, l'opération avait nécessité quelques délais, permettant aux goules d'assaillir leurs compagnons restés en bas avant même d'avoir pu donner l'alerte pour les prévenir de cette nouvelle menace. Comme Jakelm s'en doutait fortement, l'équipage du deuxième bateau de pêcheurs avait également succombé à cette infection et semblait décidé à entraîner les derniers vivants dans leur déchéance.

- Allez, courage, les gars, murmura Tijak en sentant, lui aussi, son estomac se révulser. Vous inquiétez pas, on les aura.

Luttant désespérément pour ne pas imiter Louis, lové en boule dans un coin, le jeune mousse était d'une pâleur extrême mais tentait de garder bonne contenance. Avec un temps de retard sur Sylaruil, il prit position en s'asseyant à cheval sur le chaume, veillant à conserver un équilibre précaire malgré son état nauséeux - il ne s'agissait pas de tituber pour choir au milieu de la mêlée.

- Herny, attrape-moi la ceinture et tiens-moi, commanda-t-il. J'peux pas tirer si j'reste à l'intérieur et j'ai pas envie d'me casser la figure.

Manier la fronde nécessite davantage d'amplitude que de tirer à l'arc et Tijak maugréa intérieurement de n'avoir que ça comme arme de jet. Même s'il préférais le caractère discret de la fronde, très facilement dissimulable, il aurait préféré disposer d'autre chose à l'instant présent, en raison de la configuration du terrain.

Devant la masure, Vëla et Sahadeva faisaient des merveilles, démontrant, une fois de plus, toute leur maîtrise dans les arts guerriers. Admiratif devant tant de dextérité, le jeune adolescent tenta de les aider de son mieux. Faisant tournoyer rapidement la lanière de sa fronde, il réprima un haut-le-cœur, visa avec soin et décocha une bille sur le mort-vivant le plus menaçant.


Tire en priorité sur une des goules encore au corps-à-corps, ou sur un des fuyards si ces dernières ont toutes été détruites.

écrit par: Sail Mercredi 29 Avril 2020 à 13h02
Tout était si vite arrivé. Sail n'eut pas le temps de participer au compte rendu de leur escapade nocturne à elle et Jakelm, ni aux présentations avec la nouvelle venue, Sylaruil, qu'elle se retrouvait nez à nez avec une de ces horreurs. Encore.

Cette même sensation de goût de charogne immonde vint la saisir de nouveau, comme lors du premier assaut des goules au hameau. Dans le noir menaçant de cette sombre nuit, ses sens brouillés, le coup de dague qu'elle assèna contre la monstruosité qui lui faisait face était de toute évidence voué à échouer.

Désorientée, elle tentait d'analyser le chaos qui avait envahit le hameau en un instant, en vain. Le coup manqué de Vëla pour exterminer la goule qui faisait face à la Calishite ne fut qu'un éclair d'acier à ses yeux; le trait qui transperca l'obscurité était sans doute une flèche manquée par la Tel quessir. Les cris des goules se mêlerent aux cri d'angoisse des habitants qui devaient entendre leur râles caractéristiques qui venait de nouveau les menacer.

Il était impossible d'y voir clair, aussi Sail décida de se concentrer sur sa survie, se concentrant du mieux qu'elle pu sur les mouvements de son opposant.



hrp.gif Défense Totale de la part de Sail hrp.gif

écrit par: Atlas Mardi 05 Mai 2020 à 10h50
Personne n’était en droit de juger Sail cette nuit, pas après avoir eu le courage d’affronter la nuit et l’horreur, seule, à la recherche d’enfants inconscients. Et ceux qui en auraient l’audace, s’en mordrait la langue. Si elle n’avait pas l’entrainement martial de Sahadeva ou l’assistance prodigieuse de la foi de Vëla, elle avait, elle aussi pris part à la survie de ce hameau, bien mal inspiré serait le barde qui chanterait autre chose.

Il y eut une nouvelle seconde de flottement, comme la fin d’un acte d’une représentation théatrale. Il y avait au centre d’un cercle de braséro, les défenseurs d’une masure devenue bastion. Une femme en armure, éblouissante, un guerrier serrant dans son poing une arme à la garde ornée d’un œil rouge, une guerrière, dans une posture défensive, armée d’une dague face à l’innommable.


La nouvelle scène avait été rapide. Ô avait chanté haut et clair, le premier corps tranché en deux de l’épaule au bassin, le second frappé de côté, l’entaillant seulement mais offrant à Sahadeva la voie franche pour finir le travail.

Du toit, l’archère, changeant de cible au dernier instant en voyant que les deux autres étaient brisés, rata complètement son tir, sa flèche se perdant au loin, dans le chaume d’une autre maison à la différence de la bille du mousse qui, dans un tir bien plus distant que ce qu’il se savait capable d’atteindre, frappa un des fuyards terrifié par le juste courroux de Torm.

Ne le lâchant pas des yeux, Tijak les vit clairement fuir dans la direction qui semblait être celle du ponton, pour partir ensuite plus vers la droite, dans la direction qu’il estimait être celle de la grotte dans la falaise.

L’esprit analytique de Vëla fit le résumé de la situation. Ils avaient terrassé deux goules venant du potager, la troisième fuyant vers le ponton, et trois des six venant de là. Sur l’assaut, ils avaient vaincu à peine plus que la moitié des assaillants et elle souffrait d’une vilaine morsure. C'était juste une reprise de souffle, la nuit n’était pas terminée, elle savait que la terreur causée ne durerait pas et qu'ils reviendraient à la charge.

écrit par: Vëla Mardi 05 Mai 2020 à 14h05
‘’Dans l’horreur, peut-on survivre : non seulement on peut, mais jamais meurtri, certes, mais plus fort. Des cendres d’un volcan, de nouvelles pousses plus vigoureuses, peuvent croître. Quelque chose de neuf peut naître. ’’ Avait dit, au premier jour de son noviciat de l’ordre du corbeau, le moine en chef pour leur donner la vision véritable de la face cachée du mal. Était là, le véritable sens qu’il fallait saisir pour prendre la voie du bien, celle de la lumière. La réponse de Vëla avait été rapide, directe et sans hésitation. ‘’ N’est-ce pas paradoxal de donner un sens à un incident qui, par définition est insensé?’’ C’est à ce moment que la lumière de Torm l’avait touché. Cette même jeune fille qui fraichement violé venait d’être retrouvé à moitié inconsciente parmi une horde de Tuigans sans vie, la journée avant. La lumière purificatrice avait opéré sur elle durant sept jours, elle avait illuminé de son auréole, saignant de son corps pendant toute cette durée, expiant ses fautes du passé, rejetant les semences abjectes que cette horde de Tuigan lui avait insérées de force. Des horreurs qu’elle avait vécues, de la suite qui s’était produite, Vëla avait décidé que c’était de cette façon qu’elle voulait vivre. Après de telles épreuves, on ne peut faire autrement que de réaliser que la vie est intrinsèquement incertaine, imprévisible, incontrôlable; que l’être humain est fragile et mortel. Cette prise de conscience est sans doute l’essence de la croissance. Depuis, avait été là, la nourriture de l’ex-folle de Torm qui avait choisi la voie de devenir une guerrière solitaire, un paladin.

La force intérieure de la jeune fille venait des troubles ineffables qu’elle avait vécus, qu’elle vivait et qu’elle vivrait. Cherchant toujours à devenir plus vigoureuse et croître toujours plus fort sortant des fanges inexprimables la rendant exhilarante.

C’est avec un visage heureux qu’elle pourfendait le mal d’un côté et de l’autre, soutenant ainsi ses alliés qui par merveille, combattaient valeureusement. La guerrière divine en était que plus heureuse et lorsque le dernier non-vivant tombait devant Sahdeva, la paladin s’écriait à rompre ses poumons…


-ET MÊME LA MORT PEUT MOURIR! À TOI TORM LA LOYALE FUREUR, PREND CETTE NOURRITURE DE NOS ÂMES, VOICI NOS OFFRANDES ET CONTINU DE NOUS ÉCLAIRER POUR QUE LA ROSE DE NOTRE CŒUR CONTINUE DE SE FÉCONDER ET CROÎTRE JUSQU’AU ROYAUME DE LUMIÈRE!-

C’était à ce moment où elle vit un non vivant fuir recevant une bille qui laissait un son distinctif dans l’esprit de l’ex-folle de Torm et une pensée troublante. La cavalière divine se tournait vers Tijak sortie du toit armé de sa fronde. Le regard de la loyale fureur perçait les noirceurs de Vëla, le regard acier de la jeune fille en disait long sur les remontrances qu’elle allait lui servir, mais l’instant n’était pas venu, il y avait plus urgent encore.

Instantanément Ô se fit planter au sol tenant seul, la main gauche de la néophyte de l’ordre du corbeau vint se poser sur l’épaule de Sail et simultanément, sa main droite sur celle de Sahadeva puis dans un souffle lumineux les remerciait simplement. Sans eux l’issu du combat aurait été tout autre. Son regard tournait dans celui de sa sœur, ses sourcils s’abaissaient mécontent, mais rien ne sortit de la bouche de la preux guerrière, un sourire apparût soutenant celle qui avait bravé ses peurs. Ensuite venait le temps des constats.


-Êtes-vous blessés?- Demandait-elle pour les bons entendeurs.

-Le répit sera sans doute de courte durée, mon renvoi ne perdure pas indéfiniment, ils reviendront, mais nous les éliminerons. Préparez-vous amis, nourrissez-vous de vos peurs et la lumière éclaire vos ombres.-

Elle savait que Sahadeva avait été mordu, elle n’avait pas manqué de voir la goule tenter de lui administrer le poison et c’est vers lui en premier qu’elle tendit les mains devant lui pour le soigner. Même si elle sentait des picotements et une douleur vive à son coup, dû à la morsure qu’elle avait subie, elle soignerait les autres blessés en premier avant de s’offrir la guérison divine.

Intérieurement, Vëla de Torm était heureuse, elle voyait autour d’elle des êtres qui grandiraient plus solides, plus certains de leurs capacités, plus aguerris. Était là, la véritable force du mal, celle de renforcé leurs opposants, faudrait-il par contre qu’ils puissent le réalisé et cela revenait à elle et les autres membres de l’ordre du corbeau de leurs faire savoir.
*Que la lumière soit sur vous!*





Garde son aura de bravoure ainsi que sa bénédiction. Utilise soin divin sur les blessés et ensuite sur elle.

écrit par: Jakelm Fileyeur Mardi 05 Mai 2020 à 15h45
Bien calé à califourchon sur le chaume, maintenu fermement par la poigne d'Herny, Tijak eut la satisfaction de voir son projectile d'acier heurter le plein fouet le sommet du crâne de la goule. Pourtant, il avait dû changer de cible en urgence lorsqu'il avait vu celle qu'il visait précédemment s'effondrer sous les coups de Vëla et de Sahadeva.

- Yahou ! Dans le mille !Hurla-t-il avec enthousiasme avant d'avoir un haut-de-cœur et de se pencher rapidement sur le côté pour recracher la bile qui venait de remonter trop rapidement à son goût.

Mésaventure qui, naturellement, doucha un peu l’exubérance de l'adolescent devenu trop occupé à essayer de domestiquer les soubresauts de son estomac. Un peu vexé de cette attitude bien peu digne, le jeune mousse eut quand même la présence d'esprit de suivre du regard les morts-vivants qui s'enfuyaient, pensant même pouvoir estimer le lieu où ils se réfugiaient.


- Herny, t'as vu ça ?, demanda-t-il confirmation à son complice. Il vont vers la grotte, non ? T'en penses quoi ?

Retrouvant un semblant de contenance, il se pencha un peu plus par l'ouverture pratiquée dans le toit afin d'attirer l'attention de ses compagnons restés en bas.

- Eho, les héla-t-il d'une voix encore affaiblie par la nausée qui l'avait pris peu de temps auparavant. Y s'sont barrés vers la falaise. J'suis sûr qu'ils sont dans la grotte. C'est l'moment d'les poursuivre et d'les liquider, non ? Tant qu'ils sont terrifiés par l'courroux d'Torm.

Enjambant complètement le chaume, Tijak se laissa glisser sur les fesses le long du toit en pente avant de se réceptionner sur la terre ferme, exercice qu'il avait pratiqué à de nombreuses reprises et largement facilité par la faible hauteur des toitures des habitations construites en bord de mer.

- Allez, on va ? demanda-t-il avec une pointe d'impatience, sa fougue naturelle ne se complaisant vraiment pas dans l'inaction. J'peux vous guider...

écrit par: Sylaruil Mardi 05 Mai 2020 à 17h10
La bonne veine qui l’avait accompagnée jusqu’à maintenant s’en était partie ? En tout cas c’est ce qui sembla a Sylaruil, qui après deux tirs dans le mille échouait lamentablement à deux reprises. La précipitation n’avait pas aidé et elle décida de mieux ajuster sa visée et de se concentrer pour faire mouche la prochaine fois. Heureusement, en bas les trois guerriers s’en étaient sortis brillamment, d’ailleurs l’ennemi avait fui et toute menace directe semblait écartée. Sylaruil maintint sa position un instant, mais en l’absence d’ennemi elle redescendrait rapidement pour voir comment les deux amis de Tijak se trouvaient et le groupe resté au pied de la demeure.

Tijak avait, lui, tiré dans le mille !

« Joli tir, le félicita-t-elle, ça c’est du jet de fronde ! Je dois dire que je n’ai pas été aussi adroite que toi. Elle enchaîna : Herny, Louis ça va mieux ? Les créatures ont l’air d’avoir fui, une belle bataille de remportée, même si d’autres viendront sûrement. »

À l’exclamation de Vëla, Sylaruil se dit qu’elle portait bien son nom de ‘folle de Torm’, le qualificatif avait été bien choisi. Comment pouvait-on crier des choses pareilles, il fallait être bien fanatique. Elle se fit sa réflexion pour elle-même, bien-sûr. Cette explosion lui était cependant rendue amplement semblait-il par son dieu, ce qui malgré tout méritait un large respect.


« La grotte, de quelle grotte parles-tu ? Vous la connaissez bien ? Je ne suis pas sûr que tes compagnons en bas souhaitent vraiment décoller du campement, il va te falloir être bien convaincant. »

Au départ du jeune mousse, Sylaruil qui ne voulait pas être en reste ni mis à l’écarte se précipita pour vite se retrouver à l’extérieur. Elle ajouta quelques arguments à la proposition de Tijak.

« Si nous les poursuivons ça sera toujours ça en moins en termes de risques. Ceux qu’on réussira à abattre ne reviendront pas. Et puis qui sait on pourrait peut-être en apprendre davantage sur leur présence ? »

La Llewyr rêvait il y a quelques heures d’un bain bien chaud, c’était râpé, mais désormais elle avait à cœur d’apprendre ce qui arrivait à ses îles et à la Déesse Mère.

écrit par: Vëla Mardi 05 Mai 2020 à 18h10
La Rashéménie était reconnue pour la fougue légendaire de leurs habitants, plusieurs avaient, tout comme dans le passé de Vëla, une rage bien à eux, des berseks qui valaient mieux ne pas énerver, les Tuigans l’avaient appris à leur dépend. Tijak venait d’apparaitre auprès d’eux avec une proposition qui fit exploser intérieurement Vëla. Présentement cette rage faisait surface, du moins elle paraissait dans le visage de l’ex-folle de Torm, nul de ses compagnons présents avait pu voir un tel faciès sur la preux chevalière, même pas pendant qu’elle avait pourfendu le chef goule. Présentement il était clair qu’elle travaillait très fort pour contenir sa colère, faisant les cent pas devant la bâtisse et inspirait très fort et expirait tout aussi fortement, puis soudain, sa marche s’arrêtait devant Tijak et sur un ton sévère et un regard accusateur…


-Tijak regarde-moi bien dans les yeux sans quitter ton regard du mien et dis-moi franchement ce que tu aurais fait si l’un de tes camarades avait été pris de panique face à une goule, pire si l’un d’eux aurait été happé par celles-ci et qu’il en aurait été transformé? Crois-tu vraiment que tu aurais été en mesure de tolérer sa perte le reste de ta vie? Vivre avec l’image d’un ami en goule? Réalises-tu que par ta décision tu as forcé Sail à prendre de gros risque pour vous? Le mal ne cessera de vouloir nous diviser et tu es tombé dans le piège tout comme Sail, malheureusement elle est une adulte qui aurait dû avoir la sagesse et comprendre le bon sens, heureusement, par la grâce de Torm, le piège ne sait pas refermer sur vous. Je comptais sur Sail pour être avec les villageois, pour les sécuriser à l’intérieur, pour apaisé leurs malheureux tourments qu’ils ont vécu pendant une dizaine et toi tu prends deux copains qui ont vécu une horreur sans nom avec eux et tu les apportes en plein bois, de nuit, sachant qu’une menace plusieurs fois supérieure à tes capacités, rôde pour grossir les rangs du mal. L’amitié mérite beaucoup mieux. -

La paladin prit une grande inspiration qui laissait voir sa grande morsure reçu au clair et continuait sur le même ton répréhensible…


-J’ai donné ma parole au prêtre de Caer Callidyrr que je veillerais sur toi pour qu’il ne t’arrive rien, sais-tu comment est précieuse la parole d’un paladin? Sais-tu seulement ce que veut dire le mot honneur? Il m’a fallu faire un choix déchirant, choisir toi et tes camarades ou les villageois. Torm en est témoin, ne recommence jamais ce cirque tant et aussi longtemps que tu seras auprès de moi, si tu veux mettre ta vie en danger, elle t’appartient, tu en feras ce que tu veux quand tu ne seras plus sous ma responsabilité, mais ne vas plus jamais mettre celle des autres en danger par un manque de jugement enfantin. AS-TU BIEN COMPRIS TIJAK!-


Ses yeux pers acier avaient le regard froid, scrutateur et ils semblaient percer l’âme du jeune homme. La posture de la guerrière divine était menaçante et sans équivoque, elle devait prendre toutes ses ressources pour ne pas donner une fessée au jeune imprudent qui se tenait devant elle. La jeune fille était tellement en colère que sa seule défense qui lui vint pour ne pas sombrer dans la rage et s’abaisser au rang de ceux qu’elle combattait fut de pleurer. Tranquillement pendant qu’elle n’avait pas lâché le regard de Tijak dans l’attente de sa réponse, de ses deux yeux qui rougirent rapidement, des larmes se mirent à couler, mais sa posture militaire n’oscillait aucunement. Le moussaillon avait devant lui non plus une jeune fille, mais bien une preux chevalière de marbre et une entêtée qui lui manquait qu’un faux pas pour qu’elle explose. Son contrôle de soi avait failli quelque peu, mais cela n’était rien de par son passé, cela serait arrivé 12 lunes avant et Tijak en aurait porté toute sa vie durant, les marques indélébiles que la folle de Torm lui aurait servies. Ses poings étaient fermés et l’on pouvait entendre le craquement des cuirs sous la pression. Ce qui avait possiblement retenu la rage de Vëla, était sans nul doute, le sermon qu’avait servi Sahadeva au jeune garçon à son arrivé.

Après quelques expirations, elle ajoutait simplement…


-Au lever du jour, nous irons au lever du jour, il est hors de question que j’abandonne les villageois présentement.-

La jeune fille qui n'avait pas quitté le regard de Tijak attendait ferme sa réponse.




écrit par: Sahadeva Mardi 05 Mai 2020 à 21h16
Malgré les nausées qui secouaient régulièrement son estomac, Sahadeva était parvenu à faire bonne figure et achever la goule que Vëla avait presque abattue. L'élue de Torm avait, une fois encore, fait preuve d'une redoutable efficacité.

Le guerrier d'Estagund avait rapidement senti une main se poser sur son épaule et une énergie apaisante se répandre dans son corps. Il s'était immédiatement montré rassurant :


- Tout va bien, ne t'inquiète pas. Mon armure est solide et un coup de dent n'est pas prêt de la percer! Par contre, leur odeur m'a rendu... nauséeux... Je suppose que cela va s'estomper maintenant qu'elles ont fui...

Comme pour le contredire, une grosse goutte de sueur perla sur son front. Il espérait néanmoins se tromper et le fait que Sail ait récupéré spontanément, quelques heures plus tôt, l'incitait à être optimiste.

Tijak et Sylaruil avaient évoqué la possibilité de poursuivre les ennemis en fuite. En plein jour, cette stratégie aurait semblé aller de soi, mais la nuit était sombre et dangereuse. Vëla semblait partager son point de vue, ce qui le rassura. Il s'abstint de revenir sur les remontrances qu'elle avait formulées et déclara simplement :


- Je partage l'avis de Vëla. Nous ne savons ni combien il reste de goules, ni où elles se trouvent. Elles pourraient profiter d'une poursuite mal organisée pour attaquer les villageois ou pour nous prendre à revers... ce qui, dans l'obscurité, serait désastreux...

écrit par: Sail Jeudi 07 Mai 2020 à 06h38
Sail s'était assise sur un tonneau non loin du combat qu'ils venaient de mener. Elle était épuisée. Enchaîner une traque nocturne avec une escarmouche n'était pas de tout repos. Elle se massait les muscles en espérant soulager la douleur, mais elle n'en attendait pas non plus des miracles. De même pour la forte odeur de poisson qui émanait du tonneau, elle ne chassait pas le fumet de pestilence qui affluait des cadavres mais c'était déjà ça.

Vëla vint régler son problème de douleur, qu'elle remercia, mais pas le souci de l'odeur.

La silhouette de la Rashémie vue de dos, ancrée dans le sol, les poings sur les hanches, son imposante masse tranchant l'obscurité par des jeux de lumière vive provenant des torches la rendait presque plus effrayante qu'une goule, le ton de sa voix semblant augmenter et résonner à mesure que le cuir de ses gants se frictionnait de plus en plus fort.

Jakelm ne l'avait pas volé, et son entêtement, typique des enfants, fut sans doute la goutte d'eau qui fit déborder le vase de sérénité de la folle de Torm. C'était la première fois que la Confidente entendait Vëla hausser le ton, elle qui jusqu'alors semblait se contenir constamment, mise à part lors de ses cantiques divin en l'honneur de Torm, bien sûr.

Cependant, lorsque Sail entendit la guerrière de lumière évoqué son opinion sur le secours qu'elle porta cette nuit aux petits, son visage afficha une mine sombre et désapprobatrice.
Qui était-elle pour juger ainsi son acte de bravoure afin de ramener trois gamins seuls dans les bois en pleine nuit, se dit alors la Calishite?

Elle laissa cependant sa compagne finir son discours, ne manquant pas d'esquisser parfois un sourire narquois et sarcastique dans son dos tandis qu'elle sermonait le jeune Thétyrien.

Puis lorsque Sahadeva eut fini de prodiguer des conseils avisés, elle ne manqua pas de s'exprimer d'un ton renfrogné et dédaigneux :


-[Alzhedo] "Si jetais pas aller les chercher, ta parole en aurait prit un sacré coup, en effet."

Elle ignorait si elle comprenait sa langue natale, mais l'espérait secrètement afin de voir sa réaction, bien que paradoxalement elle n'était pas sûr de vouloir énerver une Vëla à bout de nerf qui venait de trancher une goule en deux quelques instants plus tôt.

écrit par: Vëla Jeudi 07 Mai 2020 à 13h12
La voix apaisante de Sahadeva eut son effet lénitif sur l’ex-folle de Torm. Respirant maintenant beaucoup mieux et contrôlant parfaitement l’humeur intempestive qui était apparue à son grand désarroi, la jeune fille expulsait tranquillement son emportement. C’était dit et elle espérait à ne plus revenir sur le sujet, elle ne s’attendait pas non plus à ce que Tijak réponde, seul son regard suffisait pour elle. La jeune fille essuyait les larmes de ses joues et allait reprendre Ô pour la suite des évènements quand Sail s’exprimait dans une langue qui devait être la sienne que Vëla ne saisit pas, par contre le ton emplit de malséance qui donnait un air de goujat à la jeune femme, fit plisser les yeux de la paladin.

Les paladins n’étaient pas connus pour leur patience envers les incongrus, Vëla, par chance, en avait légèrement plus, mais ne fallait pas la chercher vraiment longtemps pour qu’elle tranche sa décision de soit ça passait soit cela en était terminé. La paladin avait eu, depuis le début avec Sail, une congruité sans faille, mais cette dernière, en plusieurs occasions, avait laissé voir une certaine fatalité la guider ce qui pouvait être un élément négatif à long terme et même à court terme. La Rashémie aurait sans nul doute déjà réglé la situation, mais le travail intensif, les sacrifices, les méditations régulières et les mantras faisaient de la preux chevalière un être de pardon beaucoup plus qu’un être revanche.

Vëla fit face à Sail puis sur une teinte douce ajoutait en lui posant sa main gauche sur l’épaule droite en tenant Ô de sa main droite…




Et ajoutait…
-Je m’excuse de t’avoir offusqué ma sœur, je me suis laissé aller de ma saute d’humeur, cela fait partie des faiblesses que je tente de résoudre, comme ta hardiesse. Soit certaine que je ne désapprouve pas ton courage, loin de là et la prochaine fois, s’il y a, averti nous si tu quittes les rangs, tout simplement.-


La jeune fille affichait maintenant un regard paisible et soulagé, ses yeux pers acier qui laissaient le reflet orangé du feu dansé dans eux lui donnaient un air ambivalent. Sail pouvait sentir qu’il y avait un volcan prêt à exploser à l’intérieur de la preux chevalière et qu’une magnificence divine contrôlait ce feu intérieur. Puis en lâchant l’épaule droite de sa main gauche, la paladin ajoutait sur la même teinte douce…




-N’oublie jamais Sail, la lumière est au cœur du mal.-

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 07 Mai 2020 à 13h15
Le petit sourire satisfait qui commençait à naître sur le visage de Tijak suite à ses succès répétés, tant dans la précision de son tir à la fronde que dans l'agilité dont il avait preuve lors de sa récente cascade, se figea soudain sous le sermon véhément que lui administra Vëla. Il n'y avait rien à faire, on pouvait compter sur la Folle de Torm pour casser l'ambiance et éviter de prendre la grosse tête...

Un éclair de colère se forma dans le regard clair du gamin alors qu'il se redressait, prêt à se rebiffer devant des reproches qu'il jugeait injustifiés. Certes, ce n'était pas très malin d'être parti en pleine nuit dans la forêt avec ses camarades, mais ils avaient quand même trouvé le refuge de Marge. À aucun moment, il ne s'était senti vraiment en danger, habitué qu'il était à se mouvoir dans les bois. Leur progression silencieuse et leur attention constante évitaient tout risque d'être surpris tant le mousse était convaincu du manque de subtilité des goules, encore confirmé par l'attaque brutale dont ils venaient d'être victime. Dans son jeune esprit, ne possédant pas toute l'expérience de la paladin dans ce domaine, il voyait les morts-vivants comme de frustes créatures, incapables de toute ruse et tout juste capables de charger en ligne droite sur la proie qui se dressait devant eux.


- On risquait rien... commença-t-il à protester, oubliant peut-être un peu trop vite la terreur qui s'était emparée d'eux devant les grognements de la bête et la fameuse lueur verte.

Mais rapidement, l'enfant se tut, baissant la tête sous les remontrances avant de redresser le front et d’acquiescer à contre-cœur aux ordres reçus.


- Compris, grommela-t-il en soutenant le regard de la Tormiste. Dites-moi c'que j'dois faire.

Même si Tijak était loin d'être convaincu par les arguments assénés par Vëla et pestait toujours contre une prudence qu'il pensait excessive, il venait de donner sa parole et obéirait sans plus discuter.

Par contre, l'adolescent fronça les sourcils à la petite phrase lâchée par Sail dans le langage, légèrement guttural, de son pays d'origine. Certes, elle s'était aventurée courageusement dans les bois à la recherche des enfants mais elle ne les avait pas réellement retrouvés, à proprement parler. C'était plutôt eux qui étaient venus à sa rencontre...


-[Alzhedo]On avait pas b'soin d'vous pour rentrer au village, bougonna Tijak dans la langue utilisée par la Calishites. On s'débrouillait bien tout seul...

La tension des derniers événements retombait et Jakelm commençait à ressentir le poids de la fatigue, réprimant même un bâillement qu'il espérait passer inaperçu.

écrit par: Atlas Vendredi 08 Mai 2020 à 13h12
Les aventuriers profitaient de l’instant pour penser leurs plaies, au moins physiques.
S’il avait suffi à Vëla d’exprimer sa colère pour l’évacuer, elle avait marqué Sail et Tijak qui l’un comme l’autre voyaient la situation bien différemment et, entre eux deux, il restait la frustration de l’un qui devenait responsable, contre son gré de ce qui était reproché à l’autre.

Entre insouciance et courage, le jeune mousse se sentait beaucoup plus fort que ce qu’on pensait de lui, il se savait habile –ne l’avait-il pas assez prouvé ?- discret et loin d’être démuni face à l’horreur et la peur qu’elle induit. L’adolescent avait vu du pays, et vécu bien plus que certains adultes. Néanmoins, il n’était pas totalement inconscient et face au danger d’affronter un plantigrade gigantesque en pleine nuit, il avait pris la juste décision de fuir pour revenir plus tard.

Dans la bâtisse, il y eut du mouvement.
Les hurlements d’un Paladin chantant la gloire de son dieu étaient sans doute le bruit le plus fort qu’il leur avait été donné d’entendre jusque-là, plus encore que lorsque Hog avait laissé tomber son marteau de forge sur son pied. L’ensemble des survivants fut réveillé sur le champ, les plus téméraires se redressant sur leur couche avant que Sylaruil et Herny, conquérant, ne redescendent de l’étage par l’escalier et leur assurent que tout allait bien et qu’ils pouvaient se rendormir. Louis n’en menait pas si large, honteux il cherchait de quoi nettoyer ses traces, récupérant une bassine avec un fond d’eau et un vieux tissu, il remonta aussitôt se mit à l’ouvrage.

La vue de l’Elfe par les villageois réveillés en sursaut eut un effet partagé, entre peur, surprise et charme, voir un mélange de chacun d’entre eux. L’odeur était moins forte à l’intérieur qu’à l’extérieur, et l’odorat de la population du hameau avait déjà été mise à rude épreuve pendant leur confinement dans le moulin, une triste habitude qui les préservait mieux que leurs sauveurs.
Les filles de Nolan qui avaient passé les derniers jours dans un cellier avec leur mère étaient sans doute les plus incommodées, demandant à leur mère si la dame était une fée et pourquoi elle sentait si mauvais.

Tijak avait plié, il se tiendrait cette fois à l’avis du groupe. Sylaruil et son avis allant dans son sens, ne semblait pas faire le poids face à la fureur de la Tormiste. A vrai dire, non, il ne connaissait pas la grotte en question, il avait même pensé –à tort- que le refuge de Marge et celle-ci ne faisaient qu’un alors que Marge était en pleine forêt et la grotte en bordure de mer. Ce qu’il en savait, c’était que c’était un endroit à éviter. A moitié englouti à marée haute, bordée de rochers traitres et glissant, sans poisson, même Herny préférait passer son tour. La sagesse des habitants à ne jamais y aller avait-elle permis à un sombre secret d’y grandir ?

A l’est, vers la mer, le ciel semblait s’éclaircir.
C’était encore la nuit, pour quelques heures au moins, mais le matin serait bientôt là et avec lui, la fatigue s’ils n’y prenaient garde.



écrit par: Sylaruil Samedi 09 Mai 2020 à 13h50
L’elfe tentait de s’abstraire des odeurs et goûts qui semblaient persister dans son nez, son palais, sa langue et sa gorge. Cette âcreté paraissait indélébile malgré le départ des bêtes. Elle chercha le courant d’air pour mieux respirer sans s’éloigner du groupe. À cet instant, la chanteuse elfique pris conscience qu’elle n’avait pas dormie depuis longtemps, qu’elle avait déjà fait face à trois combats aujourd’hui, l’agressivité des marins, la force des vagues et les goules et leur puanteur. Exténuée, elle comprit rapidement pourquoi ses derniers tirs avaient été un échec.

Passant proche des villageois, Sylaruil fit un signe de salutation de la tête sans oser parler par respect pour leur sommeil. L’absence apparent de signes hostiles la rassura sur le moment, puis elle sorti rejoindre le groupe.

Les remontrances de Vëla étaient salées. Bien que ne connaissant pas l’intégralité du contexte, Sylaruil avait compris qu’ils n’entretenaient pas de lien de filiation et désapprouvait totalement cette manière de faire. Certes l’unité devait prévaloir mais pas au détriment des individus. Et encore moins en les humiliants. D’ailleurs Sail était mise dans le même sac, sa réaction serait intéressante, se conformera-t-elles aux injonctions paternalistes de la Paladine ou laissera-t-elle libre cours à ce qu’elle est. Ce comportement à la fois persécuteur et protecteur laissait malheureusement peu de place à l’enfant libre qui sommeille en chacun. La folle de Torm ne s’arrêtait pas là, elle allait plus loin en faisait même peser sa culpabilité et ses propres engagements sur les épaules de l’adolescent. Comment Tijak pouvait-il être responsable des promesses tenues ou non de Vëla ? C’était faire peser beaucoup sur un si jeune homme. Sylaruil trouvait l’idée fort d’Elquesstria. L’argument telle qu’exposée par la guerrière tormite semblait couler de source à première lecture alors que pour Sylaruil cela ressemblait plus à de la manipulation pour pouvoir imposer ses propres vues. Bien qu’elle n’appréciât pas vraiment le comportement de la Paladine, la Llewyrr savait que dans le fond elle cherchait à faire le bien, mais la forme était totalement exécrable. Fortement irritée, elle hésita grandement à réagir et pris un peu de champ par rapport à la situation. Elle ne donnerait son opinion que si Sail et Tijak faisaient valoir un point de vue différent. Et malheureusement elle ne comprit pas ce qu’énonça Sail et Tijak fut prompt a accepter les remontrances. Ça serait pour une prochaine fois, si l’occasion se présente ou en privé avec Vëla une fois les esprits plus détendus.

Les excuses de Vëla firent redescendre la pression au sein du groupe et les nerfs elfiques de la Llewyr se relâchèrent au même moment. Voilà qui étaient mieux, le respect des uns et des autres étaient une valeur primordiale pour conserver l’unité si chère aux yeux d’Angarradh. Changeant de sujet et souhaitant tourner la page, elle compléta les premières propositions :

« Très bien attendons demain pour aller sur leurs traces. Nous avons tous de tristes mines et mis nos corps à rudes épreuves. Que diriez-vous de nous reposer et d’instaurer un garde par binôme ? »

écrit par: Vëla Samedi 09 Mai 2020 à 14h43
La magnificence de Vëla était dans son adaptation rapide des situations et son absence de rancune. Ses remontrances faites, la jeune fille semblait grandement apaisée, soulagée et beaucoup plus concentrée. Suite aux paroles laissées à Sail, Tijak y allait de ses explications et la Tormiste ne put laisser le jeune homme dans cette situation.

La Paladin sortit son matériel de soin et s’approchait du jeune homme en lui faisant sentir sa pommade, la même qu’elle avait fait sentir à Sail quelques heures avant, puis sur une teinte douce…



-Tijak, je comprends ta fougue, ton courage, ton habileté et ta hardiesse, tu es un jeune homme au talent certain. Je suis heureuse que tu aies trouvé le repère de Marge, mais il faut que tu comprennes que tu as risqué la vie des autres, celle de tes amis. Je sais, rien n’est arrivé et j’en suis encore plus heureuse. Une main à besoin de tous ses doigts pour devenir un poing et être plus fort. Comme Sahadeva la dit, il faut rester souder Tijak et faire savoir aux autres nos intentions avant d’aller au-devant des risques qu’il faut éviter le plus possible. Je t’aime Tijak et fais attention par la grâce de Torm.-


Par la suite, la jeune fille fit le tour de tous ceux qui avait été incommodé par le poison olfactif en les faisant sentir sa pommade et tentant de les soulager de ce mal vomitif. Vinrent le temps où il fallait ensuite se débarrasser des corps des non-vies. Vëla étudiait les corps pour inspecter si elle n’y verrait pas un quelconque signe qui pourrait la mettre sur une piste puis leur tranchaient la tête, avant de les mettre au centre du feu qu’elle alimentait de bois par la suite pour qu’il consomme, l’ensemble des corps.

Même si elle était habituée à guerroyer pendant des heures et ne pas dormir pendant des jours, la jeune fille ressentait le poids des derniers jours. Les voyages en navire avait été un repos, mais un repos différent que sur la terre ferme et pour ceux qui n’était pas habitué au tangage et au roulis, le fait de toujours être en mouvement pouvait semblé anodin, mais cela demandait de l’énergie. Le fait de voir poindre à l’horizon l’aube, la détendit un brin. Son intervention verbale avait malheureusement réveillé l’ensemble des villageois et c’était avec eux qu’elle s’invitait.

Avant d’entrer dans la demeure improvisée, Vëla demandait au reste du groupe si elle pouvait s’étendre à la condition de laisser de guetteurs, l’avantage qu’ils avaient maintenant était que l’ouverture qu’avait improvisé Tijak pouvait aisément servir de vigie. Parmi les villageois, il devait sans doute avoir une ou deux personnes assez reposées pour devenir sentinelles quelque heure, le temps qu’ils se reposent à leurs tours.

Si tout le monde était d’accord, Vëla prendrait son repos. Elle leur avouait qu’en cas d’attaque qu’il serait impératif de la réveiller et de ne pas s’exposer inutilement au danger. Elle montrait à toute sa morsure, désignant ainsi le danger, la jeune fille expliquait qu’elle était immunisée à cette maladie par la grâce de Torm et que si elle avait réussi à éliminer la maladie de Sail quelque temps auparavant, qu’il ne lui restait qu’une autre possibilité de le faire pour le reste de la semaine.

Si tous étaient d’accord, Vëla déposait son armure, se nettoyait sommairement puis s’allongeait avec Ô a porté de main. Avant de prendre le sommeil, elle fit ses prières de gratitudes à Torm et récitait ses mantras.





Premier secours sur les incommodées.

écrit par: Sail Samedi 09 Mai 2020 à 17h51
-[ Alzhedo ]" Espèce de petit..!", allait rétorquer Sail devant l'outrecuidance du petit Thétyrien, se levant brusquement de son tonneau, oubliant de répondre aux paroles bienveillantes de Vëla. Mais la lueur crépusculaire du ciel vint alors éclairer son visage.

Elle s'arrêta net, plissant les yeux tandis qu'elle contemplait au loin les variances colorées du ciel au large de la côte. Cela lui rappelait son enfance à Sudolphor, sur le détroit du Calimshan, bien avant que Xayn la récupère dans un bordel dont la tenancière ne voulait plus de la jeune femme qui n'était malheureusement que jeune fille.

De vagues souvenirs vinrent la submerger l'espace d'un instant. Elle se revoyait, petite, jouant avec les coquillages au bord de la plage. Soudainement, Sail fut saisie par la nostalgie, sans pouvoir véritablement l'expliquer.

L'air mélancolique, le regard tourné vers le large, elle prit alors conscience qu'elle n'avait pas fermé l'œil depuis des lustres. Elle sentait ses yeux atteints d'une extrême sécheresse, comme si elle venait de pleurer toute les larmes de son corps, et ce dernier lui semblait comme mou et prêt à s'effondrer comme un flan sans aucune tenue.

Vint alors Sylaruil, qui appuya la proposition de Vëla. Sail n'avait rencontré que peut de Tel'quessir, et d'aucun dirait que sa réaction était systématiquement la même : elle dévisagea d'une manière presque grossière cette nouvelle venue dans l'obscurité, tentant tant bien que mal de trouvé un angle dont les éclaircies du ciel dévoileraient l'elfe du soleil. Ses yeux bleus captivaient la Calishite, dont la scrutation commençait à devenir quelque peu dérangeante.

C'est comme si elle tentait de la... Disséquer du regard.

Se rendant compte du malaise qu'elle était en train de créer, elle s'excusa et profita de sa fatigue pour justifier son comportement. Elle en profita pour se présenter comme "guérisseuse itinérante". Voyant Vëla se retirer en quête de repos, elle suggéra également à l'encontre du groupe de se reposer, plussoyant la proposition de la Tormite de faire participer quelques habitants courageux du hameau aux tours de garde jusqu'à ce que le groupe soit reposé. Elle ajouta également qu'un habitant lui avait affirmé qu'il était suicidaire de songer à explorer la grotte marine de nuit.

Sur ce, elle imita Vëla et partit en quête d'une couche, trop fatiguée pour ressentir une quelconque frayeur.

écrit par: Sahadeva Samedi 09 Mai 2020 à 21h23
Des paroles avaient été échangées dans des langues inconnues de Sahadeva, ce qu'il déplorait intérieurement. Cela faisait inutilement monter la tension dans le groupe et ils avaient besoin de tout sauf de divisions. Selon lui, il fallait faire front de manière prudente et déterminée : ils ne savaient pas ce que la nuit leur réservait encore, quelque chose de bien plus puissant que les goules qu'ils avaient affrontées devait être à l'origine du mal qui avait frappé le hameau. Et si ce "quelque chose" se mettait en mouvement, ils avaient intérêt à se tenir sur leurs gardes.

Mais chacun avait arrondi les angles, tant Vëla que Tijak, ce qui avait réconforté le Maquar. L'unité du groupe était préservée et chacun avait compris qu'un temps de repos était nécessaire.

Il approuva les décisions de ses compagnons :


- Reposez-vous, la nuit a été éprouvante. Je prendrai le prochain tour de garde : je suis le seul à avoir eu l'occasion de me reposer. J'aimerais que quelqu'un surveille les environs depuis le toit. Tijak, si tu t'en sens capable? Sinon, nous demanderons aux plus vigoureux des villageois. Plusieurs paires d'yeux valent mieux qu'une et il serait utile d'être à plusieurs, s'il fallait sonner l'alerte.

Le guerrier d'Estagund nota que Vëla allait se coucher, quoi de plus normal après l'énergie qu'elle avait dépensée, sans faillir, dans le combat. Il se permit cependant de la déranger un bref instant encore :

- Je ne te dérangerai pas longtemps... Mais j'aurais aimé te faire part de ce cauchemar dont je t'ai parlé tout à l'heure. Nous autres, Maquars, nous sommes formés au combat, aux valeurs morales, à la diplomatie... mais les phénomènes magiques ou lié à l'esprit nous sont étrangers. J'aimerais avoir ton avis sur ce que j'ai vu... et sur... mon arme.

Il désigna d'un geste de la tête Nakula, le cimeterre que lui avait offert son grand-père quelques années auparavant.

- Tu le sais, je suis arrivé à Caer Callidyrr en compagnie d'une aventurière nommée Hermine : une femme exceptionnelle, à la fois combattante, magicienne et forgeronne. Nous avons laissé derrière nous, à Eauprofonde, notre troisième comparse, le barde Vieltal. Tous ensemble, nous avons déjoué une conspiration menée par des aboleths qui cherchaient à répandre le chaos dans la ville et à se venger du clergé d'Umberlie qui les avait combattus. Nous avons même été amenés à tuer l'une de ces créatures cauchemardesques...

Cette introduction achevée, Sahadeva marqua une courte pause, puis il poursuivit :

- J'ai rêvé de mon compagnon Vieltal et d'un livre qu'il avait acheté sur les aboleths, un livre contenant d'horribles illustrations représentant des corps torturés et mutilés... Rien d'étrange jusque-là, mais j'ai rêvé que Vieltal discutait avec Herledan, s'excusant du fait que nous ayons éliminé les deux autres morts-vivants, Nolan et Kénan, en fin d'après-midi. Les yeux d'Herledan étaient rouges, comme s'il était possédé par une force maléfique, peut-être un aboleth, peut-être un nécromancien, impossible de le dire. Quant à Vieltal, il était d'une pâleur mortelle, des veines noires marquant fortement ses traits. Son regard était tout aussi inquiétant, quoique différent de celui d'Herledan : habituellement vifs, ses yeux semblaient vides...

Il frissonna en se remémorant ces horribles images.

- Je ne sais pas quelle valeur accorder ce songe. Il est possible qu'il s'agisse simplement d'une construction de mon esprit... mais je crains qu'il ne puisse s'agir d'autre chose. Ma première idée, aussi folle puisse-t-elle sembler, est que tout cela est liée mon cimeterre, Nakula. Hermine l'a enchanté, à l'aide des propriétés magiques de l'aboleth, le rendant indéniablement plus efficace. Cependant, je crains qu'une part de la nature maléfique de l'aboleth ait corrompu mon arme : j'ai ressenti une forme de jouissance de sa part, lorsque je frappais aujourd'hui. Ce n'est peut-être qu'un jeu de mon esprit, mais je ne suis plus tout à fait à l'aise, même si j'ai l'impression de garder le contrôle...

Le Maquar émit un bref soupir, puis ajouta :

- Mon autre idée est qu'il pourrait s'agir d'une forme de message que l'on m'envoie... Qui? Je n'en sais rien... Quoi? Je ne suis pas sûr d'en comprendre la teneur, mais... si tout était lié? Cette malédiction qui frappe le hameau semble venir de la mer, comme les aboleths, mer que les dévots d'Umberlie honorent. Quel rôle Vieltal joue-t-il dans tout ceci ? Je ne suis pas arrivé à Caer Callidyrr par hasard, un Bansh Feuillecuivre, nous a incité, Hermine et moi, à nous y rendre, en estimant que nous pourrions nous y rendre utiles.

Il conclut :

- Voilà, tu sais tout de mon trouble intérieur... J'ai confiance en ton jugement et en ta sagesse, j'aimerais savoir ce que tu penses de tout cela...

Sahadeva s'était livré à cœur ouvert, ce qui témoignait tant de l'estime qu'il portait à Vëla que du fait que le songe l'avait profondément ébranlé.

écrit par: Sylaruil Samedi 09 Mai 2020 à 22h15
Comme la llweyrr l’avait pensée plus tôt, les mots de Vëla reflétait une réelle anxiété et crainte pour Tijak, quelque chose de presque maternel. D’ailleurs cet esprit ne se limitait pas qu’au jeune homme mais à tous les membres du groupe semblait-il. Cette fois-ci l’elfe ne se permit aucun jugement et trouvait appréciable cette chaleur humaine. De plus, elles partageaient le même point de vue sur le fait qu’ensemble ils seraient plus fort. Au moment où elle reçue les soins de la paladine, Sylaruil en profita pour la remercier :

« Merci beaucoup pour ces soins. Elle ajoutât immédiatement, dirigeant aussi son regard vers Sahadeva, c’est très aimable à vous d’avoir accepté que je me joigne a vous. Sans ça, seule Angarradh sait dans quel état j’aurais pu me retrouver. »
Son fort penchant sur les libertés individuelles et son esprit frondeur ne devaient pas être mal interprétés en ingratitude.

Les regards insistants de Sail ne déroutèrent pas l’elfe de Synnoria. Elle commençait à prendre l’habitude d’être traité bizarrement par les humains pleins de préjugés à l’encontre de sa race. D’ailleurs, le regard avait été réciproque. C’est la couleur de peau de Sail qui avait le plus intrigué l’elfe. Elle connaissait l’existence d’elfes à la peau noir mais en savait vraiment peu sur les humains. À la présentation, elle ne put empêcher sa curiosité de questionner la femme au teint mat :

« Guérisseuse itinérante, c’est-a-dire ? Vous pratiquez aussi la magie ou vous êtes confectionneuse de potions et d’onguents ? »

Au moment où Vëla s’affaira à brûler les corps, l’elfe lui donna un coup de main pour les transporter. L’idée de faire guetter des villageois étaient bonne, elle approuva. Malgré ce qu’ils avaient vécu récemment ils avaient pu dormir plus que quiconque parmi les défenseurs et leurs yeux seraient sûrement plus vif que ceux du groupe. De plus, le risque était réduit avec le lever du soleil qui s’approchait.

L’elfe suivi les deux femmes à la recherche d’une natte ou d’un endroit où elle pourrait se laisser partir en rêverie pour enfin se ressourcer. Elle aurait bien voulu chanter quelque chose, mais la présence des villageois endormit l’en dissuadèrent, elle ferait vibrer ses cordes vocales le lendemain.

écrit par: Vëla Dimanche 10 Mai 2020 à 13h41
Vëla n’avait pas manqué de remercier à son tour la nouvelle venue Sylarui qui avait mis la main à l’ouvrage pour les corps. Une besogne nécessaire, mais ingrate et la représentante du beau peuple l’avaient fait sans rechigner. Une grande valeur aux yeux de la paladin qui voyait là un acte de service désintéressé qu’elle retiendrait longtemps.

La preux chevalière ne manquait pas non plus le regard presque fruste de Sail envers Sylarui. La jeune fille se demandait bien pourquoi, mais en ce temps difficile et cette fatigue chacun avait des tares qui ressortaient. Lorsqu’elle vint pour se coucher, Sahadeva vint s’asseoir auprès d’elle et lui expliquait son dernier cauchemar qui lui avait parlé lorsqu’elle l’avait réveillé.

La paladin, beaucoup plus que la jeune fille tentait de voir clair dans le récit que le Maquar lui contait. Au début elle n’y voyait rien d’inquiétant, même qu’elle pensait possiblement en faire un elle aussi avec la journée qu’ils venaient de passer. Par-contre, là où la guerrière divine restait surprise et ébaudis fut lorsqu’il lui parlait des aboleths. De ses études, elle savait que c’était des êtres horriblement mesquins, malins, magiques et dangereux, ils pouvaient même avoir des pouvoirs sur l’esprit, ils avaient une forme étrange entre poison géant avec des tentacules, mais sans plus. La preux chevalière en elle respectait encore plus la présence de l’homme du sud auprès d’elle. La suite la perturbait plus, donc Sahadeva avait une arme qui pouvait avoir des pouvoirs malins en elle. De suite les yeux de Torm se posaient sur sa lame pour y détecter le malin à l’œuvre. La suite était encore pleine de questionnement et la paladin ne voulait pas tomber dans des pensées de cabales, elle voulait rester le plus objective possible. Prenant un temps son regard se portait dans celui de Sahadeva puis le plus neutre possible…


-Sahadeva, j’ai appris à ne pas me fier à mes cauchemars ou mes rêves, mais ce que tu me racontes est troublant, Albert, le moine en chef aurait adoré discuter avec toi trouvé une piste dans ton récit, mais je suis bien loin de sa compétence sur l’esprit intérieur et ses troubles. Pour moi cela pourrait expliquer bien des choses. Ce Bansh Feuillecuivre semblait en savoir plus qu’il ne vous a laissé croire. Umberlie hein… J’y ai pensé plus tôt cette après-midi, mêlé avec les aboleths et une magie sur ta lame! Sérieusement Sahadeva, je ne porterais jamais une telle arme sur moi, par contre je connais des guerriers divins avec un cœur pur qui en possèdent et travail au clair en utilisant le mal pour le mal. –

Elle prit un temps pour réfléchir et sa main, machinalement, allait se poser sur celle du Maquars en guise de soutien puis continuait...



-Il pourrait possiblement y avoir un lien effectivement, avec toi je ne sais pas, car le hameau, tu ne le connaissais pas et il a été attaqué avant Caer Callidyrr. Que les goules se soient rendu là où tu étais, ça par contre apporte questionnement, auraient-ils été attiré par toi, je veux dire par ta lame? Umberlie voudrait se venger et chercherait cette lame? Tu peux la sortir de son fourreau que Torm lui jette un œil?-

Son dernier questionnement avait été accompagné d’une légère pression de sa main sur celle de l’homme du sud pour le réconforter. Vëla ne voulait que voir si l’arme était maligne ou pas, si elle l’était cela pourrait apporter des éclaircissements potentiels à cette machination présente. La paladin savait aussi que certaines armes maligne et intelligente prenaient tranquillement le contrôle de son possesseur, mais elle ne dit mot sur l’instant, ne voulant inquiéter le Maquars inutilement. Vëla doutait d’une telle arme. Sahadeva semblait avoir une totale confiance en cette Hermine qui avait magiquement travaillé l’arme du Maquars, donc pourquoi aurait-elle manigancé une telle horreur à un ami.

Elle vidait son esprit pour ne pas influencer son jugement et regardait l’arme avec les yeux de Torm pour en avoir le cœur net.






Détection du mal sur l'arme de Sahadeva.

écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 10 Mai 2020 à 13h41
Après les remontrances, pleinement justifiées par ailleurs, Vëla tentait de flatter l'amour propre de Tijak, qu'elle sentait ne pas être pleinement convaincu par les arguments précédents, pour l'amener à ses vues. Encore dubitatif, l'adolescent esquissa une légère grimace mais ne répliqua pas malgré son envie. Il avait pourtant informé le reste de l'équipe sur le refuge de Marge, dans la forêt, et la grotte à flanc de falaise. Ce n'était tout de même pas de sa faute si personne n'avait daigné y attacher d'importance immédiate, l'obligeant ainsi à aller vérifier par lui-même, en choisissant la destination qui lui avait semblé comporter le moins de risque.

C'était d'ailleurs en raison du danger trop élevé, qu'il se résolut à ne pas suivre les goules dans leur fuite. Entre les morts-vivants dont on ignorait le nombre exact et les rochers glissants, il valait mieux, en effet, attendre le petit jour pour organiser cette expédition qu'il se faisait fort de guider, peut-être assisté d'Herny si son camarade se sentait assez vaillant pour tenter l'aventure, jusqu'à destination.

Respirant profondément la pommade présentée par la Tormiste, le garçon sentit toute forme de nausée se dissiper, lui redonnant une illusion de vigueur retrouvée. Aussi, sans hésiter le moins de monde, il accéda avec enthousiasme et fierté à la demande de Sahadeva, lui demandant de faire le guet depuis le toit de la masure. Mais, Tijak présumait surement un peu trop de ses forces. Ce que la tête semblait vouloir commander était démenti par un corps fourbu de fatigue. Alors qu'il se dirigeait vers l'habitation pour y rejoindre la vigie qu'il avait lui-même construite, son air hagard et sa démarche incertaine mirent la puce à l'oreille de ses compagnons qui annulèrent derechef la demande précédente et envoyèrent le gamin se coucher d'un ton qui n'admettait aucune réplique.

Trop fatigué pour se vexer d'être ainsi laissé sur la touche, Tijak tituba jusqu'à un coin de la pièce. Trouvant juste la force de retirer son armure de cuir et sa ceinture pour les poser à côté de lui, à portée de main, il sombra aussitôt dans un sommeil agité d'où surnageaient des êtres à la peau blafarde et aux griffes ensanglantées ainsi que des monstres auréolés d'une vague luminescence verdâtre.

écrit par: Sahadeva Dimanche 10 Mai 2020 à 20h51
Sahadeva comprit que sa compagne n'avait pas saisi toutes les subtilités de l'affaire qui l'avait occupée à Eauprofonde :

- Merci pour tes conseils et ton aide, puisse Torm nous aider à y voir plus clair. Ce n'est pas vraiment Umberlie que je crains car, à vrai dire, nous avons indirectement servi les intérêts de son clergé, en contrariant le plan des aboleths. Ces créatures monstrueuses souhaitaient se venger des dévots d'Umberlie les avaient empêchés de mener à bien leurs affaires. Je n'ai aucune sympathie pour Umberlie et ses sympathisants, mais le plan des aboleths aurait généré un grand chaos et de nombreuses morts. Umberlie est peut-être liée à tout ceci, mais je vois plutôt la Reine Garce frapper la mer de tempêtes et emporter de malheureux pêcheurs dans les profondeurs... Les aboleths sont capables de tout et ils disposent d'un vaste réseau, qui est loin de se limiter aux mers et océans...

Il regarda l'arme, tandis que Vëla invoquait son dieu. Il n'avait pas envisagé l'affaire sous le même angle qu'elle : et si son arme avait attiré à eux les goules ? Cela lui semblait surprenant, mais il n'était plus sûr de rien.

- Enchanter cette arme de cette manière n'était sans doute pas une bonne idée. Peut-être qu'Hermine a présagé de ses capacités... Toujours est-il que cela semblait judicieux, dans sa bouche et dans les circonstances que nous vivions alors... Mais lorsque nous retournons à Caer Callidyrr, je pense aller voir un forgeron ou un magicien capable de m'en dire plus...

Le Maquar songea aussi à Bansh Feuilledecuivre, il pourrait être intéressant de savoir s'il était connu en ville...

Une fois que Vëla lui aurait communiqué le résultat de ses investigations, le guerrier d'Estagund irait prendre son tour de garde, comme convenu. Il espérait que l'aube se lèverait sans encombre et qu'il pourrait compléter sa nuit à ce moment-là.

écrit par: Atlas Mardi 19 Mai 2020 à 13h25
Il n’y avait rien dans l’aura de Nakula. L’œil d’aboleth avait été vitrifié, le rendant aussi solide que le métal du reste de l’arme. Son aspect était effrayant, mais bien plus pour ceux qui avaient survécu à la rencontre d’un d’eux que pour le commun qui pouvait n’y voir qu’un curieux médaillon. Sahadeva pouvait mesure la chance qu’ils avaient eu, le leur avait presque été broyé par un navire, le plaçant dans une position si précaire qu’il avait finalement été vaincu … non sans manquer les tuer tous avant, tout brisé qu’il fut. Il avait compris également que ces monstres étaient capables d’échafauder des plans incroyablement complexes, sans crainte d’y passer plusieurs vies d’hommes -ou d’elfes-, de sacrifier n’importe quel allié … Vieltal aurait pu l’aider à démêler ses songes et les mystères dans lesquels ils étaient plongés et peut-être était-ce là la raison de sa présence dans son rêve ? Ils n’avaient pas pris le temps de parler avec Herledan et, à défaut, son ami versé dans les savoirs obscurs aurait pu les éclairer.
A moins que Nakula ne se cache et que l’aboleth, les dieux ou qui que ce soit d’autre ne participe à tout ça.
Pour l’instant, les seuls liens entre sa précédente épopée et celle-ci étaient la mer, et la prise de possession de pauvres innocents. Était-il … raisonnable de chercher à créer du lien ? Mais s’il n’y en avait aucun, pourquoi Bansh les aurait-il envoyés là ?


12ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


Le jour se leva sur le hameau honnis de tous, sauf de Torm.
Les vigies n’avaient rien vu dans l’aube naissante, les tours de garde s’étaient enchainés en intégrant à chaque fois un villageois jusqu’à ce que le soleil inonde de ses rayons dorés les allées entre les maisons. On pouvait même entendre quelques oiseaux, et pas seulement les mouettes criardes ou les sombres corbeaux qui les avaient accueillis la veille, comme au réveil d’un hiver trop long alors que la neige les avait quittés depuis le début d’Alturiak.

Un matin presque comme les autres, les pales du moulin paresseusement emportés par le vent du large. L’odeur de brulé du bucher persistait, partout. Tous ceux qui avaient assisté à l’oraison en étaient imprégnés et c’était presque une bénédiction en comparaison des odeurs dans lesquelles ils avaient vécu ces derniers jours.

Monsieur Georges, le boulanger, fut le premier à se lever dans une habitude qu’il n’avait pas perdu. Il lança un regard vide vers le bucher d’où s’échappait encore un mince filet blanc. Des yeux vides de larme. Combien d’amis avaient-ils perdu ? Les braises étaient encore fortes et de temps en temps, un flammèche naissait, pour disparaitre aussi vite. L’homme avait repris des forces et était bien décidé à se rendre utile. Louis l’accompagnait, ensemble ils feraient des galettes qu’ils cuiraient et agrémenteraient des aliments périssables qu’il était temps de consommer. Deux hommes suivirent le mouvement, pragmatiques, suivi de, bientôt, la moitié des survivants. Le temps était beau et il fallait qu’ils se relèvent psychologiquement autant que physiquement. En quelques instants ils avaient installé des tréteaux et des planches pour que tous puissent s’assembler autour d’une longue table et partager un premier vrai repas depuis longtemps.

Personne ne parlait de l’attaque de la nuit, personne ne s’inquiétait de voir d’autres goules revenir, considérant sans doute qu’un trop long moment s’était écoulé ou parce qu’ils avaient juste besoin de vivre. Peu de mots étaient échangés mais les embrassades matinales étaient prolongées et les enfants avaient du sourire dans les yeux.

Ceux qui n’étaient pas encore sortis tâtonnaient, ne sachant pas s’il convenait d’arranger les couches pour une nuit de plus dans leur bastion ou s’ils pouvaient réinvestir leurs habitations. Brendan s’approcha de Sahadeva qui maintenait sa garde dans le réveil matinal avec Herny à côté de lui.


- Bonjour. Nous ne savons pas comment vous prouver notre gratitude mais … merci, vous nous avez sauvé. Nous ne savons pas trop comment imaginer la suite, je suppose que nous allons continuer à surveiller les alentours, pour un certain temps. Est-ce que c’est … terminé ?

Le vieil homme n’y croyait pas mais attendait visiblement que leurs sauveurs continuent à leur dire quoi faire pour ne pas en prendre la responsabilité. Il avait fait son temps, ses épaules s’étaient encore voutées depuis la veille. S’il avait pu assurer une position de chef, c’était dans le contexte précis de rester cloitrés en attendant que la tempête de mort ne passe. Pour se reconstruire, c’était tout autre chose.

écrit par: Sahadeva Mardi 19 Mai 2020 à 21h26
Le reste de la nuit avait été long et angoissant : Sahadeva n'avait cessé de scruter les ombres. Néanmoins, l'aube s'était levée sans qu'aucun incident n'ait frappé le hameau. Le Maquar était désormais plus confiant car, le jour venu, ses compagnons et lui reprenaient une forme d'avantage.

Il fut heureux de constater que les villageois paraissaient avoir partiellement récupéré de leur fatigue et qu'un semblant de vie reprenait.


¤ C'est pour cela que nous nous battons... ¤

L'harmonie semblait être revenue, mais le guerrier d'Estagund restait circonspect : le danger pouvait revenir à tout instant. Les morts-vivants n'avaient pas tous été éliminés, loin s'en faut... Il fit preuve de mesure dans la réponse qu'il fit à Brendan :

- Tout n'est pas fini, malheureusement... Plusieurs de ces créatures ont fui, cette nuit, et elles reviendront tôt ou tard. Et nous n'avons pas eu le temps de chercher la cause de cette malédiction. Tant que tout cela n'aura pas été éclairé, impossible de vous laisser seuls ici...

Son visage afficha une moue songeuse.

- Pour la suite, nous verrons : je dois en discuter avec mes compagnons. Je pense que nous resterons ici aujourd'hui et cette nuit encore, mais impossible de savoir ce qu'il en sera à plus long terme. Ne vous éloignez pas trop du centre du village et, si vous en avez l'occasion, cherchez vos objets de valeur et les vivres qui pourraient s'avérer utiles. Vous devrez encore sans doute dormir ensemble cette nuit... Mieux vaut être prudents...

Sahadeva remercia Herny pour la compagnie et il attendit que ses compagnons aient bénéficié d'un temps de repos suffisant avant de les réveiller délicatement : ils avaient tous bien mérité de dormir.

Après leur avoir laissé le temps d'émerger de leur sommeil et d'avoir pu se rafraîchir et s'habiller, il leur demanda :


- Et maintenant, que faisons-nous? Ne serait-il pas temps de s'occuper de cette fameuse grotte? Certains d'entre nous devraient sans doute, pendant ce temps, rester ici pour protéger le village.

Réprimant difficilement un bâillement, il ajouta :

- Et, en ce qui me concerne, je ne serais pas opposé à l'idée d'achever ma nuit de sommeil...

Il se sentait encore en forme pour le moment, mais savait que son corps ne supporterait une journée entière sans dormir quelques heures supplémentaires.

écrit par: Sylaruil Mercredi 20 Mai 2020 à 11h51
La nuit avait été réparatrice, après des jours en mers et une nuit passé à combattre des atrocités, Sylaruil n’était que ravie d’avoir pu se laisser aller à la rêverie. Par chance aucun des habitants ne s’attardait sur elle en cette matinée ensoleillée, en tout cas elle n’était pas traitée comme elle le fut sur la barque, avec méfiance.

Une belle tablée avait été installée dans un esprit de convivialité et de solidarité indéniable qui plu tout de suite à la Llewyrr. Cette image forte était tout à fait ce qu’elle espérait des relations sociales et surtout interraciales. Bref elle était à l’aise et profita du petit déjeuner pour composer une première mélodie en langue commune pour raconter les péripéties de la veille, elle gratta quelques paroles sur un parchemin :

Les courageux compagnons face aux affronts
Combattirent vaillamment avec rage les tréfonds


Ces quelques paroles s’accompagneraient parfaitement d’un intermède à la flute d’oiseau. Elle profita pour demander à ses voisins de tablés comment se nommait le village, car elle souhaitait en faire le titre de cette terne balade. Une fois le petit déjeuner fini, elle en profita pour aller donner de la voix dans les ruelles du hameau et interpréter pour la première fois sa création.

Elle se laissa déambuler dans le village avant de retourner à la bâtisse qui les avait accueillis pour la nuit et retrouver le groupe autour de Sahadeva.

« Oui, allons à la grotte, je pense que ça nous permettra d’en savoir plus sur ce qui s’abat sur cette côte. Et… potentiellement rassurer les villageois sur la suite des évènements. Je suis partante pour faire partie de l’expédition, je pourrais ainsi compléter ma chansonnette. »

écrit par: Sail Jeudi 21 Mai 2020 à 15h08
Sail s'était surprise à se réveiller assise sur sa couche, adossée contre une paroi et en position fœtale.

¤ Mauvaise habitude...¤

Cependant elle était ravie, car elle sentait qu'elle avait dormi d'une traite cette nuit ! D'habitude, la jeune femme peinait à profiter complètement de son sommeil, hantée par ses pensées ou saisie par des crises d'anxiété qui lui refusaient fréquemment un sommeil réparateur. Mais cette fois-ci, elle le savait, son repos était total, bien que le réveil était à retravailler. Elle se disait que ses récentes activités nocturnes y étaient pour quelque chose.

Elle avait entendu les habitants du hameau s'affairer dehors. Inquiétée d'un éventuel nouveau désastre, elle s'habilla rapidement et se précipita à l'extérieur. Elle fût alors surprise de voir qu'une tablée avait été dressée, puis la lumière de ce temps particulièrement beau sur les îles Moonshae manqua d'éblouir la Confidente. Elle avait pris conscience qu'un sourire s'esquissait sur son visage avant qu'elle ne se souvienne immédiatement de la situation catastrophique dans laquelle tous se trouvaient. Tandis qu'elle s'avançait vers la table de fortune, elle répondait de loin aux saluts que lui adressait certaines personnes, admirant leur courage en les voyant persister à vivre face au sort qui les menaçait encore.

Une fois servie, la première bouchée lui fit se rendre à quel point elle était affamée. Elle fut alors prise de frénésie, puis ne tarda pas à se goinfrer de son repas. Des miettes tombaient sur ses chausses et son manteau était tâché. Alors qu'elle dévorait avec entrain, elle entendit une voix s'élever parmi les autres. Sylaruil était en train de chanter.


¤ Une troubadour? ¤

Sail n'en était pas sûr, mais s'il s’avérait que la Llewyrr était effectivement barde, ceci en était vraiment étonnant, en plus d'être très risqué ! la jeune femme connaissait peu de ménestrels prêts à se rendre au cœur de l'action afin de trouver l'inspiration, le peu de ces chantres itinérants qu'elle ait connu se contentant bien souvent de voyager sur les routes pavées et sécurisées afin de colporter ragots et ouïe-dire en échange de quelques pièces au sein des tavernes. Elle s'essuya grossièrement la bouche avec sa manche et épousseta les miettes sur elles. L'elfe dégageait cette grâce qui rendait la Calishite mal à l'aise, comme si elle n'était pas digne de sa présence. Toutefois, elle digéra en appréciant la douce mélodie de la flûté qui résonnait calmement dans le village, comme autant de chants de sirène portés par les vents marins au gré des pas de Sylaruil parcourant les ruelles.

Tous furent rapidement rejoints par Sahadeva afin de parler de la suite des opérations.


-Pour ma part, je me propose de rester ici. Bien que les habitants aient l'air de bien se porter, j'aimerais vérifier si ces derniers ne souffrent d'aucune séquelles suite à cette nuit. D'ailleurs Azi... Astér... Bref l'herboriste pourrait m’assister dans cette tâche, elle pourrait sans doute m'aiguiller sur la flore et la faune alentours afin que je puisse préparer des décoctions qui pourraient nous êtres utiles par la suite.

Un alibi en or pour que "la guérisseuse itinérante" ne risque pas sa peau cette fois-ci.

écrit par: Vëla Vendredi 22 Mai 2020 à 14h31
La lumière céleste qui enveloppait son corps était d’un or resplendissant, elle sentait sur sa peau le souffle de Torm qui de ses respirations pulsait son pouls calmement. La jeune fille de la Rashéménie était là où elle devait être, le lieu où après sa présence sur Toril, elle serait en tout temps. Cette magnificence était d’un réconfort jamais égalé. Vëla se sentait tellement bien qu’elle ne se souvenait pas d’un bien-être aussi bénéfique. Abby était présent et tous trois, en parfaite symbiose, respiraient le bonheur. La voix de Torm lui soufflait … * Maintenant Vëla, tu dois retourner œuvrer, servir et vaincre.*

La jeune fille, avant d’ouvrir un œil, sentit la douce odeur des galettes et les murmures d’une tablée matinale. Un sourire apparut sur ses lèvres charnues, avant de réciter ses chacras et de faire ses prières de gratitude à Torm, ensuite elle ouvrit les yeux et souhaitait un bon matin à l’assemblé présent.

La paladin s’étirait tout le corps, ramassait Ô auprès d’elle, se rendit à l’extérieur ne manquant pas de déposer sa main droite sur l’épaule du maquard qui avait veillé le reste de la nuit. Vëla n’était recouverts que de sa robe d’une blancheur maintenant quelque peu trouble, légère laissant en transparence son corps ici et là entrevoir ses courbes. Restant un moment dans l’embrasure de la porte, elle constatait la scène qu’ils avaient laissée la veille. La paladin se recueillant encore une fois, mais cette fois-ci, la pointe de Ô planté au sol face au buché, un genou au sol et les deux mains sur la garde de son épée. Une fois sa piété réalisée, elle s’approchait du puits pour en prendre un seau d’eau, se purifiait et se lavait avant de revenir souriante auprès de l’assemblé, sa robe trempée moulait encore plus ses formes féminines. La jeune fille de la Rashéménie, n’avait pas la pudeur normale habituée, les mœurs des habitants de la terre de la horde et de la Rashéménie étaient plus ouverte que d’autre et Vëla n’agissait pas volontairement, c’était pour elle normal.

Les discussions prenaient de l’ampleur sur ce qu’ils feraient en cette journée et c’est Sahadeva qui commençait. La néophyte de l’ordre du corbeau qui avait pris soins de faire le tour des présents pour voir à leurs bien-êtres et soigner autant moralement que physiquement leurs blessures ou inconfort avait réconforté les jeunes filles maintenant rendues sans père puis avait commencer à endosser son armure en écoutant les dires de l’un et de l’autre. Machinalement elle prit un temps pour réconforter les amis de Tijak qui devaient avoir été légèrement troublé de la veille, en écoutant les paroles chantées par Sylaruil puis demandait de l’aide du jeune matelot pour endosser son armure.

Vëla s’éclaircit la voix puis sur une teinte posée…


-Nos braves ont découvert hier le repère de Marge, d’après leurs dires il se tramait quelque chose d’étrange, je me risque à croire qu’il n’y aurait pas de danger, du moins, beaucoup moins que la grotte et de plus Sahadeva doit prendre du repos et je ne veux pas entrer dans cette grotte sans lui et Sail sera occupé à concocter des baumes, alors je propose que nous nous rendions au repère de Marge avec Tijak, Sylaruil et moi. Le temps d’y voir clair pour cette Marge et nous revenons ici pour ensuite, tous se rendre à la grotte, le plus d’effectifs nous seront à la grotte, meilleur sera nos chances. Cela donnera le temps à Sail pour préparer ses recettes puis à Sahadeva de prendre le repos mérité. Quand dites-vous?-

Dit-elle en se tournant vers Tijak qu’elle remerciait d’ailleurs de l’avoir aidé à endosser son armure et en lui laissant la parole.


écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 22 Mai 2020 à 14h46
L'agitation régnant autour de lui tira le jeune mousse du sommeil. Somme toute, ces quelques heures passées à dormir avaient revigoré Tijak en dépit de rêves parfois agités où s'étaient mêlés morts-vivants et plantigrades gigantesques. Son subconscient était certainement imprégné d'un semblant de culpabilité pour avoir faussé discrètement compagnie à son groupe pour se lancer à l'aventure en y entraînant ces camarades de jeu, ainsi que de remords suite aux hypothèses alarmistes de Sahadeva suggérant qu'un des enfants aurait pu se faire happer par les goules, et avait contribué à ces cauchemars.

Le jour s'était levé et une apparente normalité s'installait dans le village, conduisant chacun à vaquer à ses occupations. Il était nécessaire d'agir et de s'occuper pour éviter de penser au drame qui venait de se dérouler et dont l'horreur risquait de se reproduire si rien n'était fait pour y mettre un terme.

Repassant rapidement dans sa tête les événements de la nuit, sa découverte dans la forêt ainsi que les attaques subies, Tijak était partagé sur les actions à entreprendre. Une partie du mystère résidait certainement au niveau de l'abri de Marge, là où Malo s'était réfugié. Les lueurs verdâtres environnant ce lieu avaient fortement impressionné le gamin, davantage encore que les rugissements de l'ours qui semblait en être le gardien. D'un autre côté, il y avait cette grotte dans la falaise qui possédait une sulfureuse réputation et vers laquelle les morts-vivants avaient fuit lorsqu'ils avaient été repoussés par la puissance de Torm.

Finalement, les avis donnés précédemment orientèrent la décisions du jeune adolescent. La menace la plus immédiate venait certainement de la grotte, il serait temps de retourner dans la forêt, une fois ce danger éliminé.


- Ce s'rait p't'être mieux d'aller à la grotte pour finir de les liquider, déclara Tijak en fixant les lanières de sa propre armure après avoir aidé Vëla à ajuster la sienne. J'vois vaguement où elle se trouve mais j'n'y suis jamais allé. Tout c'que j'sais, c'est qu'le chemin est vach'ment casse-gueule, surtout à marée haute. C'est pas pour les balourds en tout cas. Mais en f'sant gaffe où qu'on marche, ça d'vrait passer. Herny ou Louis, vous pouvez nous montrer où qu'c'est exactement et rev'nir ici après ?

Cette fois, il ne voulait pas se voir reprocher d'avoir entraîné ses copains dans une expédition imprudente. De toute façon, s'ils débusquaient les goules et ce qui en était à l'origine, la responsabilité du combat reposerait certainement sur les épaules de Vëla, digne porte-bannière de son dieu, qui avait déjà donné la preuve de son efficacité mais la présence du Maquar était tout aussi indispensable.

- Par contre, vous avez raison, faudra aussi aller voir après du côté d'chez Marge. Y'a un truc pas net là-bas. Si m'sieur Sahadeva a besoin de r'poser, comme vous l'dite, commençons par là. De c'que j'ai vu cette nuit, y'a pas d'macab' dans l'coin. Faudra juste faire gaffe à un ours commak, conclut-il en écartant les bras autant qu'il le pouvait pour tenter de donner une idée de la taille gigantesque de l'animal. Par contre, Herny, on aura besoin d'toi... Marge te connait, non ?

Pourquoi Herny, plutôt que Louis qui était certainement aussi connu de la vieille folle ? Tijak pensait, à tord peut-être, que le second était encore sous le choc des événements de la nuit et aurait besoin, lui aussi, d'un peu de repos après tant d'émotions.

écrit par: Sahadeva Vendredi 22 Mai 2020 à 22h18
Sahadeva sourit. Il n'avait pas émis de recommandations, craignant de se montrer trop autoritaire après les événements de la nuit, mais les décisions de ses compagnons rejoignaient pleinement ce qu'il aurait préconisé.

Il estimait en effet que Tijak, au vu de sa connaissance des lieux, était tout indiqué pour explorer les environs... de même que Vëla, qui serait la plus à même à le protéger et à le recarder, s'il venait à l'idée au jeune de garçon de commettre trop d'imprudences.


¤ Après les événements de cette nuit et les petites tensions, cela leur fera du bien de travailler ensemble à la lumière du jour... ¤

Lui-même avait indéniablement besoin de repos et il estimait que sa présence au village était nécessaire, en cas de nouvelle attaque... En l'absence de Vëla, il était le plus à même de repousser une nouvelle vague de goules.

Quant à Sylaruil et Sail, leur rôle dans ce dispositif était plus libre. Mais le Maquar estimait que l'une d'entre elle devait rester avec lui, pour veiller sur les villageois et l'alerter si quelque chose se passait dans son sommeil. Quant à l'autre, elle pourrait naturellement renforcer la petite expédition. A son grand soulagement, les rôles s'étaient naturellement répartis.

Il approuva donc le dispositif :


- Bien, il semble que chacun sache ce qu'il a à faire. Juste une dernière petite chose : nous serons, pour la première fois, séparés. Il serait peut-être prudent de trouver un moyen de nous alerter en cas de souci. Je vais demander à Brendan s'ils n'ont pas deux cornes de brume ou instruments de ce genre à nous confier... Sail et Vëla, vous pourriez en prendre chacune une?

Le guerrier avait suggéré Sail, étant donné qu'elle serait éveillée, et Vëla, car elle lui semblait avoir plus de coffre que Sylaruil et Jakelm. Il glissa également à Sail :

- N'hésite pas à questionner un peu nos amis villageois en les soignant... Toute information sur les journées et les nuits qu'ils ont passées ici depuis les événements pourrait nous être utiles...

Il se tint prêt à entendre les autres suggestions éventuelles de ses compagnons, puis à partir en quête de Brendan. Ce ne serait qu'après qu'il pourrait enfin prendre un peu de repos bien mérité.

écrit par: Atlas Mardi 26 Mai 2020 à 13h54
12ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


Brendan hocha la tête, l’air triste, comme si Sahadeva lui avait ajouté un poids de plus sur les épaules en lui confirmant que le mal n’était pas encore vaincu. L’assurance qu’ils restaient encore l’empêcha d’en tomber par terre. Maëlys, juste derrière, lui prit le bras en signe de soutien. Un sourire timide et un léger phare sur les joues sous le coup de l’émotion la rendait charmante, à mille lieux évidemment de l’apparence qu’elle avait quand ils leur avaient permis de s’extraire du moulin. Elle voulut dire un mot, puis se reprit, et entraina le vieil homme pour qu’il prenne place à table.

Le guerrier connaissait ses ressources et l’impact du manque de sommeil. Par sagesse, il prendrait du repos, profitable pour chacun s’il lui permettait d’être au mieux de sa forme.
Mais d’abord organiser la suite, avec ordre et méthode.

Sylaruil apparut comme un papillon, partageant les couleurs du beau peuple au hameau teinté de gris. Personne ne s’attardait sur elle autant par respect pour cette nouvelle protectrice que par crainte de ses origines elfiques ou fascination. Personne ne se montrait malveillant en tous cas, la communauté qui vivait-là était visiblement foncièrement bienfaisante.

Elle se montrait légère en parlant de chansonnette quand chacun pleurait encore le départ d’un proche mais par chance pour elle, les bardes étaient pris en très haute considération par les insulaires, c’était un honneur de partager leur route, plus grand encore de trouver place dans un de leur chant.

La vision de Sail des artistes étaient très différentes également, ils n’étaient pas du tout les créatures fragiles traçant à la plume des enluminures et sifflotant des sonnettes pour quelque riche mécène, ils étaient dans l’action, messager des dieux et des héros, au cœur du combat pour en faire l’écho le plus parlant possible. La Llewyrr n’était certes pas autochtone mais, sans conteste, il manquait à la Confidente quelques expériences d’aventure pour se rendre compte qu’aucun apriori n’avait de poids ni de sens fondé. Ici comme ailleurs.

Il ne fallut pas un instant de plus pour qu’elle aperçut du coin de l’œil la mère des deux jumelles qui pourrait l’aider dans ses préparations alchimiques.

Arriva Vëla auréolée de la lumière de Torm sous le doux regard de Lathandre. Pour la pieuse, les augures étaient excellentes, cette journée ne devrait rien avoir à voir avec les douleurs de la veille. C’était un jour de renouveau, de clarté et de bienfaits. Elle offrit au groupe les consignes qu’ils attendaient, la validation de l’idée de Sahadeva en s’appuyant sur les informations données par Tijak.

Entre la grotte et la forêt, le cœur du jeune mousse tanguait. Sa soif d’aventures semblait inextinguible et son courage égal alors qu’il connaissait mieux les risques que ses compagnons.


Herny
- Oh oui j’la connais, et elle m’aimait bien aussi. Les baumes d’Aziliz c’est bien contre les piqures d’insectes ou les entorses, Marge c’était autre chose. J’m’ai fait mordre par une vipère, y en a parfois qui se promène dans les bois plus loin. Elle a mis une sorte de poudre et tout l’venin est parti d’un coup ! Louis connait mieux les bois mais j’crois qu’après la trouille d’hier, il préfèrera aider ici.

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Un jeune garçon courageux du hameau.



Chaque villageois disposait d’une corne de brume, les distribuer à Sail et Vëla mit moins de temps que de l’énoncer et le groupe se sépara. Dans le petit matin. Louis prit à cœur de surveiller personnellement Sahadeva pendant que Sail commença son tour du hameau et de ses environs immédiats avec Aziliz.

Sail

L’herboriste n’avait pas les outils nécessaires aux préparations les plus complexes et utiles mais elle connaissait son domaine et chacun des habitants la saluait avec plaisir. Ses deux fillettes s’étaient jointes à la recherche, l’une et l’autre se défiant de trouver la première chacune des plantes que leur mère citait comme pouvant faire partie d’une décoction dont elle connaissait la formule. De l’écorce de saule à l’ail des ours, presque chaque plante avait son intérêt et son usage. L’argousier, dans son bosquet épineux, aidait à la composition de cataplasme cicatrisant extrêmement efficace et, secret de femme à femme, réduisait sensiblement les douleurs menstruelles. Contre les morsures de serpents, quoi qu’ait pu en dire Herny, l’aigremoine n’avait pas son pareil. L’aconit tue-loup, enfin, était censé protéger contre les lycanthropes. Les Îles avaient toutes souffert des attaques de la Bête si bien que tous étaient ouverts à tout ce qui y avait rapport de près ou de loin. En outre, il s’agissait d’une plante hautement toxique, mortelle même, pour quiconque, pas seulement les monstres hurleurs de Kazgoroth, qui en ingèrerait.

La leçon aurait pu durer des jours. Derrière son humilité de bienveillante herboriste se cachait le potentiel d’une empoisonneuse aux connaissances étendues. Et ses filles dépasseraient bientôt leur mère par la curiosité de l’enfance.

Pendant son tour du village, elle eut un aperçu global de son fonctionnement autarcique. Malgré les pertes qu’ils avaient à pleurer, il resterait toujours quelqu’un capable de débiter des buches, de forger un clou ou de ferrer une mule. Chacun était capable de s’occuper du potager, de réparer un filet et de reconnaitre dans les nuages un risque de pluie ou le début d’une tempête. Tous connaissaient assez la nature pour reconnaitre un champignon comestible et les traces d’un loup –ou d’un ours.

La confidente n’appris pas grand-chose des villageois qu’elle dévisageait peut être trop ou qu’elle mettait mal à l’aise pour d’autres raisons, à moins qu’il ne s’agisse de paranoïa ou d’autre chose. Les derniers jours avaient été pénibles pour tout le monde et personne ne souhaitait en parler. La plupart avait surtout besoin d’air, de fruits et de légumes -les décoctions d’ail des ours étaient parfaites pour rattraper ce manque de vitamines- et de trouver un nouveau moyen de s’organiser. Leur chef leur manquait et le bruit courrait que c’était la cavalière qui l’avait tué alors qu’il voulait leur parler.


Sahadeva

Sahadeva reprit place sur la couche qui l’avait plongé dans ce songe désagréable. Il mit quelques instants à s’endormir, peut-être d’essayer d’y retrouver Vieltal. Une phrase qu’il n’était pas sûr d’avoir entendu s’était formée dans son esprit en quête de compréhension : le savoir est pouvoir, la clé de tous les mystères. S’il ne l’avait pas entendu tel quel, c’était en tous cas un sujet de discussion qu’il avait partagé avec le Barde tandis qu’il justifiait le temps passé à s’abimer les yeux et l’âme dans la lecture d’ouvrages obscurs.

Peut-être n’était-ce que là le sens dans son précédent rêve, une façon de s’en vouloir de ne pas avoir écouter l’ancien chef du village avant d’occire la créature mort-vivante qu’il était devenu ?

Louis, à côté de lui, tenait une corne de brume lui aussi, certainement la sienne ou celle d’un autre enfant vu sa taille. Il comptait bien mener sa mission à bien, loin du danger, à côté d’un fier guerrier. Cette place lui convenait parfaitement.


Dans le bois de Marge

Sylaruil, Vëla & Jakelm

Les trois aventuriers et leur jeune guide prenaient le chemin de l’antre de Marge. Sans Louis pour leur montrer la voie, la plus courte et discrète de la veille leur était interdite. Elle ne permettait pas à la monture de Vëla d’être appelée et sans suivre ni sentier ni piste, aurait été bien trop difficile pour la paladin. À tout bien considérer, Tijak n’était même pas sur de le retrouver tant le bois était différent à la lueur du jour.

Ils trouvèrent rapidement la piste de l’ours qui avait servi de repère à Sail et purent, sans peine, découvrir les traces de griffures du plantigrade.
L’un après l’autre, ils purent se faire une idée de la taille de la bête. Si leurs connaissances théoriques étaient limitées, ils pouvaient tous se dire que la bête devait faire quatre mètres de haut. Un élément dans son observation dérangea néanmoins le jeune homme … avec une taille pareille, les empruntes auraient dû être plus profondes. Les touffes de poils qu’ils trouvaient de-ci de-là avaient une désagréable odeur rance. Il crut reconnaitre l’endroit, l’antre devait être à moins de cent mètres derrière les noisetiers, droit devant eux.

Sylaruil évoluait sans bruit et sans difficulté dans le milieu sylvestre, elle connaissait par la pratique la faune et la flore locale et put se rendre compte que quelque chose ici n’était pas tout à fait naturel.

écrit par: Sail Mercredi 27 Mai 2020 à 14h46
Peut-être que Sail aurait du dissimuler son œil gauche :
¤Pourquoi ce gosse à fuit après avoir regarder mes yeux?¤

Peut-être aurait- elle dû être moins maladroite, moins directe :
-"Hé, Ho ! Oui toi heu... Machin. Viens voir ici j'ai un truc à te demander."

Peut-être aurait-elle dû ne pas s'emporter lorsqu'elle surprit deux villageois en pleine discussion en train d'accuser Vëla d'avoir assassiner leur chef :
-"Vot'chef il vous aurait siphonné le peu de cervelle que vous avez dans l'crâne si Vëla avait pas été là pour lui faire un trou dans le torse, bandes d'abrutis! C'était juste une mission de reconnaissance et on s'est tous retrouver à protéger ces vieilles bicoques entassées que vous appelez village pendant toute la nuit, par les Neufs Enfers!"


Bref, la Calishite avait bien prouvé encore une fois que malgré les bonnes manières que lui avait inculquer la tenancière du bordel de Sudolphor, les relations sociales n'étaient pas sa tasse de thé. Irritée par les derniers propos qu'elle entendit, elle maudissait le "moustachu au turban" de lui avoir suggéré  d'aller tailler bavette en quête d'informations. Cependant, à mesure qu'elle finissait par se calmer, elle était assez inquiète de savoir que leur groupe n'avait pas l'air de faire l'unanimité auprès des habitants du hameau. Finalement, il semblait que Sahadeva aurait droit à un rapport.

Les moments passés avec Aziliz et ses filles furent bien plus appréciables. L'herboriste était un véritable puits de science. Aux yeux de Sail, elle n'était plus la femme cachée grelottant de peur qu'ils avait découvert plus tôt, mais une herboriste dont les connaissances n'avait pas à rougir face au vieil alchimiste prisonnier de Xayn qui avait transmis tout son savoir à la Confidente sous la menace. Elle constata cette tendance générale au hameau.
Les habitants, touchés par la tragédie quelques heures plus tôt, semblaient se relevé et vivre de nouveau, faisant preuve d'une résilience surnaturelle aux yeux de Sail. Dans un coin de son esprit, elle les enviait, car elle-même recherchait encore aujourd'hui la force d'affronter les fantômes du passé et revenir un jour à Zazesspur pour découvrir si elle devrait affronter Xayn ou se réjouir de sa mort et partir à la recherche de Veniam.

En bonne râleuse, elle déplora tout de même l'absence de laboratoire alchimique, puis soupira à l'idée de devoir s'en passer. Ne se décourageant pas pour autant, elle se concentra et passa en revue les enseignements du "vieux cochon"-le vieux professeur avait laisser un ou deux doigts pour avoir féliciter Sail de ses progrès de manière un peu trop familière- afin de concocter quelques potions qui pourraient être utiles aux vues de la situation.

La jeune femme se souvint de cette odeur pestilentielle qui par deux fois l'avait mise à mal elle et ses compagnons. Une mixture permettant d'en prévenir les effets serait sans doute d'une grande utilité.


-Je ne sais pas si vous en avez été victime cette nuit, mais cette odeur brouille les sens et rend nauséeux, nous rendant alors largement handicapés pour nous défendre contre ces horreurs. J'aimerais faire un philtre qui permettrait au corps de supporter un tel bouleversement. Impossible de faire quelque chose de stable avec si peu de matériel, mais on devra s'en contenter.

Étrangement, Sail paraissait bien plus polie lorsqu'elle se mettait au travail.
 
Ensuite, elle se souvint que lorsque les caisses menaçaient de se vider, Xayn redoublait d'ingéniosité pour les remplir, en allant notamment "suggérer" au fossoyeur de la ville d'acheter de l'eau bénite pour se protéger des fantômes, étant donné que les stocks du temple à la gloire de Ilmater avaient mystérieusement disparus. la rareté dictant le prix, celui-ci était évidemment exorbitant.
Sail avait été sollicité à cette époque afin d'étudier les fioles volées pour pouvoir en reproduire la formule. Et un composant essentiel était souvent bien problématique à obtenir :


-De l'eau bénite serait sans doute d'une très grande utilité. Mais je n'ai pas vu de temple en arrivant ici. Auriez-vous un prêtre ou le responsable d'un quelconque culte ici? Sans son intervention, la décoction n'aura aucune propriété divine afin de repousser le mal. Et Vëla est partie à la rencontre de Marge, ils en auront sans doute pour la journée, et nous manquons certainement de temps.

Elle repensa aux complaintes des habitants qui réclamaient une décoction à base d'ail des ours afin de tenir lors de ses longues journées de travail et de reconstruction qui les attendaient. Elle hésita tout de même, leur ingratitude et cette rumeur qui courait l'avait grandement échaudé.

-Ha oui... Il paraît que certaines personnes aurait besoin d'une formule à base d'ail des ours. Mais je vous préviens je ne sais pas s'il nous sera possible de faire tout ça aujourd'hui et j'aimerais me concentrer sur l'eau bénite et l'anti-toxine.

En préparant son plan de travail, elle aperçu la corne de brume qu'on lui avait confié. Elle espéra n'avoir jamais à l'utiliser.

écrit par: Vëla Jeudi 28 Mai 2020 à 14h27
La jeune fille de la Rashéménie écoutait avec attention les dires de Tijak pendant qu’ils s’aidaient mutuellement à ajuster leurs armures. Le jeune homme ne manquait pas d’autonomie et franchement, la paladin ne le prenait plus pour un enfant, mais un jeune homme qui lui manquait à peine assez d’expérience pour qu’il devienne un homme. Elle ne doutait pas que cette expérience viendrait bien assez tôt.

Après les recommandations de Sahadeva, la preux chevalière prit la corne de brume et parti vers le repère de Marge en suivant Tijak et Sylaruil. Sur le chemin tout allait bien, mais l’entrée dans les bois, comme à chaque fois, était pour elle un effort considérable pour rester discrète, en fait elle ne l’était pas du tout et ne l’avait jamais été. C’est à ce moment qu’elle réfléchit à obtenir une autre armure ou bien un moyen qui lui permettrait de se défaire de cette lourde et encombrante armure qui l’avait par contre fortement sauvé à plusieurs reprises. Chemin faisant la néophyte de l’ordre du corbeau, constatait agréablement que la représentante du beau peuple, évoluait dans cet environnement, fort bien. Prenant ainsi des notes de ses déplacements, elle réussit tant bien que mal à mieux avancer dans la forêt. Non pas qu’elle faisait moins de bruit, juste qu’elle savait où mettre les pieds pour avoir un meilleur équilibre et ainsi mieux avancer.

Les traces laissées par le plantigrade laissaient à loisir, l’imagination faire son effet. La paladin tentait au mieux de se faire une idée de l’animal qui devait sans nul doute, être le compagnon animal de cette Marge qu’elle pensait être une druidesse. Vëla avait déjà rencontré ces amants de la nature et il était vrai qu’ils avaient toujours un côté assez marginal qui ne plaisait pas nécessairement à tout le monde, mais qui aidait fortement à l’équilibre de la nature et de cela, la preux chevalière ne pouvait vraiment pas être contre. La jeune fille n’avait pas de crainte envers Marge et son ours, ce qu’elle redoutait était que le malin aurait pu s’emparer d’eux, Tijak avait parlé d’une étrange lumière qui émanait de la grotte et cela faisait travailler les méninges de l’apprentie investigatrice.

Lorsque Tijak semblait reconnaitre l’endroit où se terrait Marge et son animal, Vëla revint plus terre à terre et s’avançait vis-à-vis les deux autres membres, machinalement elle sortit Ô de son fourreau dorsal et déposait la pointe au sol. La guerrière divine prit un temps calculé pour observer l’endroit dans les moindres détails et bien certainement utilisait la vision juste de Torm pour tenter d’y apercevoir le moindre signe du malin. Il pouvait y avoir des pièges, des trappes, ou autres dangerosités inusités qu’un ermite pouvait s’autoriser à installer pour ne pas troubler sa paix souhaitée. Malheureusement, Vëla n’y connaissait rien au fonctionnement de tous ceux-ci, alors elle s’interdit d’aller plus loin et avant d’en appeler la Marge en question, elle demandait simplement…


-Tijak, vous vous êtes approché plus que cela hier? Avez-vous rencontré des pièges? Sylaruil, préparez votre arc, armé là, mais gardez-vous bien de viser à moins que cela devienne nécessaire. Je doute qu’il y ait animosité avec Marge, mais avec le malin qui rôde dans les environs depuis peu, ne prenons aucune chance. Je te laisse l’appeler Tijak, ta voix est celle d’un jeune homme qui ne craint pas l’aventure et qui veut percer les mystères de la curiosité.-





Détection du mal.

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 28 Mai 2020 à 15h36
Bien aidé par Herny, Tijak avait guidé de son mieux la petite expédition. Hésitant à plusieurs reprises sur le chemin à emprunter, le jeune mousse avait finalement réussi à conduire tout le monde à bon port, les nombreuses traces de griffes au sol ou sur les troncs leur confirmant qu'ils étaient sur la bonne piste. Pourtant, deux ou trois fois, le gamin s'était arrêté, l'air intrigué. Levant les yeux, il estimait la taille du plantigrade mais la profondeur des empreintes venait aussitôt démonter ses conclusions. Perplexe, il s'en ouvrit aux autres :

- Y'a un truc pas normal, murmura-t-il en s'accroupissant. Regarde, Herny, le sol est creusé comme si y'avait un loup qu'était passé. Alors qu'un ours, surtout aussi gros que celui-là, il devrait s'enfoncer davantage. Vous croyez pas, m'dame Sylaruil ? M'dame Vëla, j'sais pas s'qui s'passe. Ça fait comme si la bestiole était trop légère pour sa taille...

Était-ce une illusion quelconque qui provoquait ça ou l'effet d'une momification d'un être vivant, Tijak était incapable de le préciser, ni même de l'imaginer, étant totalement novice dans le domaine arcanique. Encore un mystère qui s'ajoutait aux attaques de goules dont le village avait été victime...

À proximité du repère de Marge, le jeune adolescent s'était de nouveau arrêté et observait avec soin les environs. Tout avait l'air calme, trop calme même après les émotions de la nuit précédente.


- On avait avancé jusque là, répondit-il à Vëla en montrant un petit rocher, juste devant eux, derrière lequel ils s'étaient abrités lors de leur première venue. Mais j'vois pas la lueur verte qu'y avait cette nuit... Herny, appelle Marge, toi plutôt. Elle reconnaîtra ta voix et sera moins méfiante...

hrp.gif Perception

écrit par: Sahadeva Jeudi 28 Mai 2020 à 16h25
Sahadeva s'approcha de sa couche l'esprit partiellement apaisé. La magie de Vëla avait permis de démontrer que Nakula ne dégageait aucune énergie maléfique apparente et que tout ceci n'était peut-être que le fruit de son imagination... ou d'une intervention extérieure. Il était cependant décidé à faire observer le cimeterre par un magicien à son retour à Caer Callidyrr.

Autre élément de satisfaction : malgré les événements de la nuit, aucune perte n'était à déplorer de leur côté, alors que plusieurs ennemis avaient été éliminés : il avait le sentiment du devoir accompli et d'avoir bien mérité un peu de repos.

Après s'être débarrassé de son armure, de son bouclier et de son casque, le Maquar avait déposé, comme la veille, ses armes de manière à ce qu'elles soient à portée de main. Il y avait ajouté la corne de brume qu'il avait eu l'idée de demander aux villageois. Cette initiative contribuait, elle aussi, à apaiser ses craintes quant à une nouvelle attaque.

Avant de dormir, le guerrier prit un instant pour se détendre et méditer, comme son maître Yudhistira le lui avait appris autrefois. Il espérait ainsi libérer son esprit des cauchemars qui l'avaient assailli la nuit précédente.

Une fois ses exercices méditatifs achevés, il gagna sa couche, décidé à récupérer les heures de sommeil perdues au cours de la nuit.

écrit par: Sylaruil Jeudi 28 Mai 2020 à 22h10
Rapidement tombé d’accord, le groupe s’était naturellement organisé, et la petite expédition pu partir sans s’éterniser. La curiosité de Sylaruil l’avait bien évidemment poussée à se porter volontaire pour aller jeter un œil à la fameuse grotte. Elle avait soif de découverte et bien heureuse qu’elle puisse l’abreuver.

Profitant du moment, elle en profita pour faire plus ample connaissance avec Tijak :

« Vu ton âge, tu dois être bien brave pour qu’on accepte que tu participes à une telle mission ! Qu’est-ce qui t’a amené jusqu’à ce hameau ? Toi aussi tu n’es pas des Sélénae si ? »

Les premiers pas dans la forêt auraient dû rappeler à Sylaruil les étendues sylvestres qu’elle connaissait. Mais l’ours qui semblait de taille monstrueuse et l’environnement furent rapidement gênant. Mal à l’aise, elle gardait néanmoins le pas sûr.

Brisant le silence au sein du groupe, elle fit part de ses craintes concernant le lieu :

« Cette forêt ne me semble pas tout à fait en bonne santé, quelque chose de pas tout à fait naturel a une emprise sur elle. Malheureusement, je crois que nous sommes sur la bonne piste. » Rebondissant sur la remarque du mousse, elle poursuivit « En effet, ces marques semblent bien légères au regard du poids que devrait faire un pareil animal. La seule explication qui me vienne à l’esprit ait qu’il n’ait a porter que le poids de ses os et de ses crocs… »

Remarquant la gêne encore plus grande de Vëla, la Paladine qui devait se sentir plus commode sur la route, sur un destrier ou dans un château, la Llewyr souhaita l’aider à s’acclimater. La forêt était l’expression la plus sauvage de la nature, vivre avec était pour l’elfe le plus beau des cadeaux que pouvait offrir les royaumes :

« Ces forêts sont millénaires, même si celle-ci à l’air malade, je pense qu’évoluer en son sein requiert une forme de discipline proche de celle qui anime ta foi. Cette discipline nécessite non pas une concentration et une dévotion forte mais au contraire, de laisser libre court à son intuition. Je sais que cela peut paraître un peu contre-intuitif, mais peut-être cela t’aidera-t-il à mieux apprivoiser ce royaume végétal ? »

Sylaruil voulait faire ressortir les similitudes entre ce qu’elle supposait être le mode de réflexion habituelle de Vëla et l’état d’esprit sylvestre plutôt que de les mettre en opposition. Peut-être ses mots auraient un effet positif ?

Une fois enfoncé plus profondément et arrivé proche du lieu de résidence de Marge, la Synnorienne répondit par la négative à la Paladine :
« Je ne suis pas sûr qu’elle apprécie que nous sortions nos armes directement. Je comprends qu’en cas d’agression il faille nous défendre, mais pourquoi ne pas commencer par discuter ? Arriver les armes à la main dans le domaine de cette rôdeuse ou druidesse pourrait au contraire déclencher des hostilités ou un apriori négatif que nous ne souhaitons pas. »

Sylaruil conserva sa position décontractée mais posa néanmoins sa main sur sa lame elfique restée jusque-là au fourreau.


écrit par: Atlas Mercredi 03 Juin 2020 à 09h40
Sail

L’herboriste eut vite fait de faire remarquer qu’en terme d’odeurs, quiconque s’occupant de soigner les autres y était fréquemment confronté et que ces derniers temps, l’odeur ne les avait jamais vraiment quitté. Elle était reconnaissante, en même temps, de ne pas être restée cloitrée dans le moulin avec ses filles –même si vivre à trois dans un cagibi n’avait sans doute pas été beaucoup plus facile.

Une décoction pour se protéger des problèmes d’odeur était facile, rapide, aussi courant qu’efficace. Il ne fallait pas qu’elle soit trop dosée pour éviter de bruler les sinus, l’utiliser seulement quand nécessaire pour ne pas altérer les sens de l’odorat et du goût, et était plus efficace quand elle s’accompagnait d’un foulard placé devant le nez et la bouche. Enfin, il fallait éviter d’en abuser parce que certains animaux sauvages, à l’odorat beaucoup plus développé, y étaient sensibles aussi.

Quand elle mentionna l’ail des ours, une des jumelles se mit à glousser, lui expliquant que leur mère en mettait dans tous les plats pour les rendre plus fortes. Il y en avait à foison à l’orée des bois, Aziliz la remercia avec un petit sourire pour son conseil, avisé, qu’elle devrait suivre également.


- Pour l’eau bénite, par contre, il faudrait retourner à la capitale, ou chez les Nordistes. Nous n’avons pas de temple comme vous l’entendez, notre Mère nous offre ses bienfaits partout et tout le temps. Si chacune de ces plantes nous offre aide et réconfort, c’est par elle également.

Elle se mordit la lèvre et la Confidente sut qu’elle lui cachait quelque chose d’importance. Déformation professionnelle, pas même un effort particuliers. L’invitant à s’écarter des oreilles indiscrète, elle lui glissa encore :

- Nous n’en parlons pas, jamais aux étrangers, mais vous nous avez sauvé la vie et votre entreprise est de nous sauver encore. Nous avons, nous aussi, nos lieux sacrés, les Puits de Lune. Entretenus et gardés par nos Druides, c’est à travers eux que la grandeur de la Déesse est la plus visible. Leur eau a le pouvoir de soigner, de guérir et peut-être d’autres aussi. Malheureusement, à ma connaissance il n’y en a pas dans les environs sans quoi les Druides gardiens seraient venus à notre aide … Si le mal devait être plus profond, le plus important est celui des Vaux Myrloch, sur l’île de Gwynneth. C’est la terre des Llewyrrs d’ailleurs, votre amie ne vous l’a pas dit ?

Sahadeva

Quelques heures plus tard, le Maquar se réveilla, en bien meilleure forme physique et psychologique. Louis dodelinait de la tête, surveiller quelqu’un dormant, conservant silence et l’obscurité de la pièce était une activité plus difficile qu’il n’y paraissait. Les dernières nuits n’avaient pas été paisibles, l’enfant n’aurait pas lutter longtemps contre l’offre de quelques heures de sommeil de plus.

L’activité avait repris de plus belle dans le hameau. Sail avait rejoint Aziliz chez elle pour finaliser les préparations qui devraient les aider à affronter le mal qui persistait, ses autres compagnons d’infortune n’étaient pas encore revenus de leur expédition chez la Makrale.

Sortant de la bâtisse, il vit un petit attroupement proche du puit. A distance, il ne perçut que quelques mots mais ça parlait de ‘poissons’, de ‘morts’, de ‘malédiction’ de ‘Marge’ et de ‘grotte’. Rien de très étonnant en soit dans le contexte actuel. Ce qui pouvait l’être c’est que la discussion faisait débat. Au milieu d’eux se tenait Brendan, visiblement impuissant et non désireux de trancher. Le guerrier comprenait les difficultés de cette absence de chef pour guider la communauté. Quelle que fut sa taille, tout organisation avait besoin d’être structurée.


Vëla, Sylaruil, Jakelm

Chacun avait certainement raison. Vëla qui n’avait pas oublié que le mal rôdait toujours et qu’il était la raison de leur présence, Sylaruil qui pensait qu’apparaitre armés n’était pas l’approche diplomatique la plus à même d’éviter le conflit et Tijak qui trouvait les empruntes trop légères pour un animal de la taille que les griffures laissaient présager.

Herny était accroupi, la lueur de l’adrénaline dans le regard au départ de cette grande aventure


- C’était bien là, tu as raison, la lumière venait d’là et … le bruit … de là-bas.

En premier il avait visé un buisson touffu. A l’y regarder de loin, rien ne semblait l’indiquer comme le repère d’une sorcière tel que leurs imaginations pouvaient les dessiner. Pas de squelettes d’animaux, de torches, de grigris de plumes et d’os ni de signes cabalistiques étranges. En y faisant plus attention, on pouvait deviner un passage permettant de pénétrer à l‘intérieur de ce buisson qui devait faire cinq mètres de large.

En second, dans la prolongation du buisson vers la droite, il y avait un dénivelé vers le bas difficile à estimer et une succession de charmes et d’ormes dont les branches les plus basses formaient comme un écran. La piste de l’ours y menait droit, l’animal certainement pas gêné par les branches qui devaient plier sans se rompre. La forêt était trop dense pour voir plus loin et, jusque-là, ils ne voyaient rien ni de Marge, ni de son supposé Compagnon.


- Madame Marge ? C’est Herny ! On a vu les traces d’un ours, tout va bien pour vous ?
- Herny ! Ça fait plaisir de t’entendre mon petit ! C’est toi qui est venu hier soir n’est-ce pas ? Avec Louis ? Il faudra que tu m’expliques comment tu l’as fait sortir de nuit. elle gloussa Il y avait un autre copain aussi n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui se passe ? Les monstres sont revenus ? Ou tu es là pour Malo ? Approche mon grand, que nous puissions discuter un peu.

Vëla ne voyait pas le mal mais était-ce parce qu'elle était juste ... trop loin?

écrit par: Vëla Mercredi 03 Juin 2020 à 14h27
La paladin était resté à l’écoute avec tous ses sens et même avec l’aide de la vision juste de Torm qui sur la distance que lui permettait son amant, ne voyait rien de malin. Le vaillant et courageux Herny fit son appel et à la grande satisfaction de la preux chevalière, la réponse lui plut. Il ne semblait pas y avoir de malice dans ce que Marge avait dit, par contre, la chevalière divine savait pertinemment bien que le malin avait plus d’un tour dans son sac et il ne fallait pas sauter à la conclusion que tout était bon. Herny n’avait pas précisé qu’il était en présence d’autres personnes et Marge avait quand même sut, pour la veille, qu’ils étaient venus à plusieurs et là elle n’en faisait pas allusion. Ce petit quelque chose aurait sans doute passé inaperçu pour un néophyte du mal, mais pour la paladin c’était suspicieux. Ne voulant pas mettre de l’animosité dans la situation, la preux chevalière ne prit pas de risque et prit la parole sur une teinte qui se faisait ferme et directe tout en remettant Ô dans son fourreau dorsal trouvant juste et sage les recommandations de Sylaruil. Vëla qui avait côtoyé son lot de malin puis était maintenant plus prompt à l’arme et appréciait la remarque constructive de la représentante du beau peuple.

-Marge, Herny n’est pas seul, hier ils se sont fait une frousse et par raison, le hameau a été attaqué de nouveau par des morts vivants. Nous sommes quatre, il y a Jakelm l’ami d’Herny, Sylaruil, membre du beau peuple du Soleil levant qui arrive tout droit de Gwynneth et moi, Vëla des marches d’argent, servante au service du peuple. La capitale nous a envoyé investiguer sur les attaques subites et prolongées des morts vivants. Nous sommes ici en paix pour vous aider si besoin ait et pour avoir des informations utiles pour la cause et les membres du hameau cherche effectivement Malo. Nous nous approchons, soyez sans crainte et sortez à notre rencontre S.V.P.-

La chevalière divine, pour cette fois, ne fit apparaitre son auréole de lumière, ni même son aura de bravoure, laissant sa personne aussi neutre possible puis fit les premier pas vers l’antre de Marge en se remémorant les consignes que Sylaruil lui avait offertes de sa gratitude au propos des déplacements en forêt, sa marche était maintenant plus centrée sur l’intuition que sur la façon, ce qui lui donnait une démarche moins militaire, mais était encore loin de la souplesse et l’agilité que démontrait l’elfe du peuple du soleil levant. Dans son approche, son imagination de Marge lui faisait croire à une vieille dame ermite et avait bien hâte de la voir. Sa vision de Torm toujours en action pour y déceler la moindre aura maléfique, la jeune fille approchait au côté d’Herny qu’elle avait invité à l’accompagnée et laisserait les dix derniers mètres entre eux et l’entrée du repaire de Marge, Herny légèrement en arrière, derrière sa cuisse gauche.

Si la divine guerrière avait omis de donner l’exactitude de son rang en ne mentionnant pas qu’elle n’appartenait pas à Torm c’était voulu. Elle avait quand même laissé une curiosité en parlant des marches d’argents ainsi qu’elle était au service du peuple. Elle voulait savoir si Marge avait une culture du monde extérieur et une certaine perspicacité, ce qui lui donnerait certaine information, à savoir, si Marge serait un allié ou une ennemie.

La posture de Vëla était celle d’une protectrice maternelle envers Herny et se gardait légèrement de côté pour offrir le moins de surface possible et intervenir efficacement pour protéger le petit valeureux courageux. Intérieurement elle souhaitait que Marge soit une aide, ceci pourrait améliorer les relations avec les membres du hameau, car au savoir de la jeune fille, les habitants la trouvaient plutôt étrange et l’avaient rejeté.



Détection du mal. Social (j'ai tiré, mais sans savoir le DD. Donc j'ai fait comme si Vëla avait un doute sur les dires de Marge.) Fait un social si Marge reprend la parole avant qu'elle approche les dix mètres.

écrit par: Sahadeva Mercredi 03 Juin 2020 à 22h35
Sahadeva se réveilla frais et dispos, sans savoir si sa méditation avait contribué à apaiser son sommeil ou si c'était le fruit de l'éloignement des morts-vivants. Toujours est-il qu'il se sentait nettement mieux.

Tout en enfilant son armure et en se saisissant de ses armes, il ne put s'empêcher de réfléchir à la suite des événements. Les questions de Brendan résonnaient encore dans son esprit et il était important d'expliquer aux villageois la suite des événéments.


¤ Hmm, deux option s'offrent à nous, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients.

La première serait de regagner Caer Callidyrr avec l'ensemble des villageois pour y faire notre rapport. Cela nous permettrait de nous équiper convenablement et de recueillir toutes les informations utiles auprès des autorités et des plus doctes habitants de la ville... et d'aller chercher des renforts. De plus, nous n'aurions plus à nous préoccuper de la sécurité des villageois...

L'inconvénient de ce plan est la perte de temps considérable : il nous faudra au moins deux jours, peut-être plus, pour atteindre la ville avec ces enfants et ces malades... sans compter qu'ils seront sans doute peu heureux de devoir quitter leur foyer. Plus le temps passé en ville et le voyage retour... Cette perte temps pourrait jeter à bas les efforts que nous avons entrepris et laisser le Mal, quel qu'il soit, reprendre du terrain.¤

Aucune des options n'avait sa préférence pour l'heure et il décida d'attendre le retour de ses compagnons pour leur faire part de ses réflexions.

En sortant du bâtiment, le Maquar surprit une bien étrange discussion qui semblait diviser les habitants du hameau. Inquiet et prévenant, il s'approcha du petit groupe en demandant simplement :


- Un problème ? Tout va bien ?

Au vu de la situation, la question pouvait sembler stupide : à peine ces mots prononcés, le guerrier se rendit compte que tout ne pouvait pas bien aller, au vu des circonstances des derniers jours et que la communauté traversait des moments difficiles. Il espérait que ses interlocuteurs ne lui en tiendraient pas rigueur et comprendraient le sens profond de sa question : y avait-il un nouveau problème ou une nouvelle question qui venait de surgir?

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 04 Juin 2020 à 14h48
S'ils avaient pu hésiter sur la présence ou non de Marge, la voix de la femme, répondant à l'appel d'Herny, dissipa tout doute. Par contre, Tijak grimaça en apprenant que leur expédition de la veille n'avaient pas été aussi discrète qu'il se l'était imaginé. Ainsi donc, celle qui vivait en recluse au fond des bois les avaient repérés assez précisément au point de connaître leur nombre exact. Mais alors, pourquoi ne le leur avait-elle pas fait savoir immédiatement ? À moins qu'elle n'ait eu cette information en allant examiner les traces qu'ils avaient laissées, solution rationnelle beaucoup plus rassurante que d'envisager l'utilisation d'une quelconque sorcellerie...

S'avançant à la suite de Vëla qui amorçait les présentations, le jeune adolescent prit à son tour la parole pour rectifier quelques détails. Après tout, ils n'avaient pas eu si peur que ça, ou, du moins, pas assez pour l'admettre maintenant.


- M'dame Marge, intervint-il à son tour d'une voix encore juvénile. C'était bien nous, hier soir. J'suis Jakelm mais vous d'vez pas m'connaître. J'suis d'jà v'nu au village jouer avec les autres mais on était jamais v'nu par là avant. Là, c'est moi qui leur ai d'mandé d'me guider dans les bois. On vous cherchait, en fait, mais c'est pas vrai qu'on a eu la frousse. Et Louis, il a été vach'ment courageux aussi... L'ours, il est là pour vous protéger, non ?

Machinalement, Tijak restait en arrière de Vëla, du côté droit, marchant au même niveau d'Herny. Ses yeux balayaient la végétation autour du refuge supposé, tentant désespérément de vois ce qu'il se passait derrière le mur végétal.

- J'avais bien entendu, hier soir, poursuivit-il. M'sieur Malo est avec vous... Vous savez s'qu'il s'passe au village ? Pourquoi dites-vous qu'les monstres, ils sont revenus ? Ils étaient déjà venus quand avant ? Et c'est qui ces monstres ?

La curiosité du gamin prenait le pas sur la retenue et c'est un véritable déluge de questions qui s'abattaient maintenant sur la pauvre Marge. Cette dernière n'était certainement pas aussi folle que ceux du hameau le pensaient et elle avait l'air d'être au courant de beaucoup de choses.

Par moment, le regard du garçon se portait vivement du côté de la piste laissée par l'ours, histoire de vérifier que l'animal n'allait pas déboucher de là pour les surprendre. Mais, ce n'était pas de la peur, bien sûr que non. C'était juste de la prudence...

écrit par: Sail Vendredi 05 Juin 2020 à 07h39
¤ L'elfe serait d'ici ? Elle a dû le dire aux autres...¤

Décidément, la Calishite faisait le plein d'informations, malgré elle. Avant de répondre à Aziliz, elle se souvint de la discussion peu élogieuse que certains autochtones avaient eut envers son groupe. Elle décida donc de mesurer ses paroles.

- Vous savez, je ne connais Sylaruil que depuis peu, puis les derniers événements n'étaient pas vraiment propices à tailler bavette, vous ne trouvez pas?

Elle se tût le temps de se concentrer lors du dosage des matières.

-"Quoi qu'il en soit, merci pour cette information, Azzz... heu... Merci.", lui dit-elle en la fixant, tentant de former avec peine un rictus sur son visage sensé montré un sourire compatissant ."...Et merci pour votre confiance, nous ferons notre possible pour vous tirer de là".
La gêne de Sail était palpable. Elle repensa aux paroles de l'herboriste ( "Votre entreprise est de nous sauver encore" ). Elle était touchée qu'une inconnue lui fasse confiance, mais terrorisé du poids de la culpabilité qu'elle devrait supporter si jamais elle échouait. La seule fois où elle décida de faire confiance à quelqu'un, elle fût trahie.

Sentant de douloureux souvenirs refaire surface, elle ferma son visage et ajouta
:"...C'est notre boulot, après tout."

¤En tout cas, c'est pas le moment de faire du tourisme à la recherche de puits mystiques pour quelques fioles d'eau bénite. J'attendrais Vëla. Elle doit bien pouvoir faire ce genre de choses.¤

Elle continua son travail, perdu dans ses pensées, aux côtés d'Aziliz et ses filles. Tout comme les habitants du hameau, recommencer une activité malgré les événements éprouvant de ces derniers jours faisait du bien. Aux yeux de la confidente, c'était une manière de combattre le destin, aussi funeste et tragique était-il.

Continuer à vivre pouvait sembler normale, mais en réalité Sail était surprise que jusqu'à maintenant aucun suicide ou autre acte similaire n'était à déplorer.
En tant qu'ancienne tortionnaire, elle connaissait bien le regard d'une personne sombrant lentement dans la folie, entre la douleur et l'approche de la mort.

Mais les représentants du Ppeuple ne semblaient pas flancher devant la calamité qui les frappait, du moins pas encore, et c'était déjà beaucoup. Leur foi en Mère Nature devait sans doute les y aider.

toujours concentré, elle profita cependant d'une étape de confection qu'elle connaissait par cœur pour continuer la conversation :


-Et l'île de Gwyneth se trouve à combien de jours d'ici ? S'il s'avérait que le mal prenne trop d'ampleur et que l'aide de votre déesse soit nécessaire, cela pourrait quelque peu chambouler le programme; à commencer par dire adieu à cet endroit pour trouver exil à la capitale, si tant est que nous survivions jusque là.

écrit par: Sylaruil Samedi 06 Juin 2020 à 09h44
Alors que le bout de son nez ne pointait par encore, Marge venait de faire son apparition dans les échanges dans un ton qui semblait amicale. Voilà qui augurait d’une rencontre positive ! Elle semblait avoir repéré la petite sortie nocturne des trois jeunes gens la veille. Si ceux-ci étaient rentrés sains et saufs, c’était sûrement qu’elle n’était pas irrigué d’un sang maléfique. D’ailleurs aucune mention de Sail ne fut faite, alors que celle-ci s’était pourtant jointe au groupe selon ce qu’avait pu en comprendre l’elfe.

Sylaruil acquiesça au moment où Vëla rangea son arme. Bien sûr le groupe devait rester aux aguets, mais il semblait qu’une voie diplomatique s’ouvrait au groupe. Vëla avait d’ailleurs fait un très succinct mais juste résumé de la situation, Sylaruil décida de la laisser mener les pourparlers pour le moment et que si nécessaire elle interviendrait pour arrondir les angles ou rapprocher les points de vue. Les questions de Jakelm, très directes à leur tour permirent de finir de mettre le sujet sur la table avec notamment la mention d’un Malo, dont la Llewyr n’avait pas encore entendu parler.

À la mention de ce nouveau protagoniste, et jetant un coup d’œil au jeune mousse, Sylaruil l’interrogea à voix basse :

« Qui est Malo ? Tu le connais ? »

Sylaruil s’était bien entendu approchée elle aussi à la suite du groupe et de Ti’Jak et profita de ne pas être au cœur des échanges pour jeter au coup d’œil aux environs. Tout ça flairait bon la pistes et les renseignements intéressants pour l’enquête, mais on n’était jamais trop prudent. D’ailleurs l’ours d’un ami de la nature ne s’éloigne que rarement de son compagnon. L’avoir en visuel permettrait vite de confirmer et d’infirmer l’interrogation concernant la profondeur de ses empreintes au regard de son poids.

écrit par: Jakelm Fileyeur Samedi 06 Juin 2020 à 14h04
La dernière question de Sylaruil surprit légèrement Jakelm jusqu'à ce qu'il réalise que l'elfe n'avait rejoint le hameau que sur le tard et donc, n'était pas réellement au courant des péripéties qui s'y étaient déroulées. Cette volonté de se tenir informée était fort louable et montrait un désir de s'intégrer au mieux dans le groupe. Cela faisait écho à sa volonté affichée de connaître chacun d'eux, comme en avait témoigné l'intérêt qu'elle avait porté au jeune adolescent pendant la marche à travers bois. Sans se départir pour autant de sa vigilance, signe que le garçon était habitué à progresser dans des endroits potentiellement dangereux, Tijak avait raconté sa prime enfance dans un village de pêcheurs du Téthyr, village tellement semblable à celui qu'ils essayaient de sauver en ce moment que l'on pouvait percevoir toute la détermination du gamin à mener cette mission à bien. Il avait ensuite évoqué son besoin d'aventure qui l'avait conduit à servir comme mousse sur différents bâtiments à bord desquels il avait non seulement parcouru la Mer des Épées mais avait eu aussi la chance de s'envoler vers les Larmes de Séluné. Les Îles Moonshae n'étaient que la dernière étape en date dans cette volonté de parcourir le monde. Le garçon ne s'était d'ailleurs pas contenté de parler de lui, il avait profité de la présence de Sylaruil pour en apprendre davantage sur ces îles, montrant parfois par la naïveté de ses questions que l'enfant restait présent sous l'aventurier, toujours prêt à s'émerveiller et à s'enthousiasmer.

- M'sieur Malo est un pêcheur du village, répondit-il en retour à voix basse. J'le connais pas plus que ça mais il faisait partie des rescapés. Il était parti chercher du secours au tout début d'la catastrophe mais, depuis, personne n'avait d'nouvelles de lui.

Tournant légèrement la tête, Tijak eut un petit geste du menton en direction d'Herny.

- Herny et Louis, ils pensaient qu'm'sieur Malo, il était parti retrouver Marge, reprit-il. C'est pour ça qu'on était allé en forêt la nuit dernière. Pour le r'trouver. Il m'semblait bien l'avoir entendu mais j'en étais pas sûr. Maint'nant, j'suis sûr qu'j'avais pas rêvé...

écrit par: Vëla Dimanche 07 Juin 2020 à 13h23
Vëla s’était aperçu que le groupe l’avait suivi dans son avancée, et ce, de façon stratégique et elle ne pouvait qu’apprécier le mouvement solidaire. Tijak la fit rire intérieurement lorsqu’il prit la parole, sa fougue mêlée à l’innocence juvénile avait un charme qui faisait repenser aux belles années de Vëla. Même si en Rashéménie la maturité arrivait beaucoup plus tôt, n’en restait pas moins que le jeune en route vers l’homme, avait la même curiosité et fougue qu’elle à son plus jeune âge. La paladin comprenait maintenant le pourquoi qu’elle avait été si prompte la veille avec lui, un certain agacement de sa part, du fait de la ressemblance. Combien de fois avait-elle été punit par les moines de l’Ordre du Corbeau, car elle avait été explorée des régions dangereuses, seul la nuit, combien de planché avait-elle lavé pour avoir désobéit, combien de fois avait-elle été obligé de soigner les chevaux et maintenir les écuries plus propres que la chapelle pour ses effronteries. Oui, Vëla avait payé cher le tribut de ses égarements, mais comment reconnaissante maintenant, cela avait fait d’elle, ce qu’elle était maintenant, une personne ordonnée au service des autres.

Une mélancolie s’emparait d’elle encore une fois, elle voulait trop pour les autres ce qu’elle avait eu pour elle et la preux chevalière savait très bien que ce n’était pas cela les bonnes manières. Il fallait laisser autrui faire leurs propres vies, leurs propres décisions, chacun avait un chemin important à emprunté et il ne fallait pas choisir à leur place pour les protéger, mais bien les aider dans leurs choix et les soutenir dans l’épreuve, tel était la place de la folle de Torm.

Sylaruil aussi s’était avancé prudemment, observant avec attention si une menace ne viendrait pas d’un autre côté. Décidément, la représentante du beau peuple donnait confiance à la guerrière divine, elle se sentait soutenue et de cela, Vëla était redevable. Comme à la guerre, il fallait compter et avoir confiance à son voisin de rang, c’est lui qui surveille vos flancs et dévie l’attaque sournoise.

Marge se faisait attendre et c’était louable, prendre des précautions était sage, cela pouvait être suspicieux aussi, mais la jeune fille ne voulait pas tomber dans le négativisme. Sans en oublier les bases sa vision du juste faisait office et même si elle avait l’air détendue, ses muscles étaient prêts à rugir si besoin était. Intérieurement elle souhaitait que non, il fallait garder ses forces pour plus tard dans la journée où ils iraient investir la grotte. Elle savait pertinemment qu’était là, la véritable épreuve qui les attendait.

écrit par: Atlas Mardi 09 Juin 2020 à 15h10
VËLA, SYLARUIL, JAKELM

Il y avait du miel dans la voix de celle qui avait été présentée au mieux comme une excentrique, au pire comme une sorcière à moitié folle. Sa façon de parler à Herny était presque trop gentille, elle invitait à s’approcher. Elle devait être belle si son apparence était à moitié aussi agréable que sa façon de parler. Jakelm comprit immédiatement pourquoi l’adolescent en devenir l’aimait bien et en prenait la défense à l’inverse de Sylaruil qui avait déjà côtoyé le peuple féérique connu à juste titre pour faire usage de bien plus de charmes encore. Pour Vëla, ce miel avait bien trop de chance de cacher du poison et si elle n’avait aucune certitude sur les intentions de Marge, elle ne se laisserait pas surprendre.
- Vous êtes bien nombreux pour venir importuner une bannie et lui poser des tas de questions ennuyeuses. Je pensais profiter d’un moment agréable avec un ami m’en présentant un autre et me voilà au prise avec une Llewyrr et une guerrière. Malo est venu de son plein gré et il ne vous suivra pas, pas encore, il n’est pas prêt.

Le ton avait changé, se gorgeant d’acide et d’amertume. Ils n’étaient pas les bienvenus, pas comme ça.
- La mort a toujours fait partie de la vie, et ce n’est pas la première fois que nous avons à affronter des morts en marche, si vous aviez besoin d’un cours d’histoire, c’est à Brendan ou à Herledan -ce dernier nom était plein de rage contenue- qu’il fallait vous adresser. Et ce n’est pas ça qui a fait peur aux enfants, c’est un Ours, maudit lui aussi, comme les villageois de ce que m’a raconté Malo. Dites-moi ce que vous me voulez puis partez d’ici. Ils auraient dû réfléchir avant de m’envoyer mourir en forêt. Parce que je ne meurs pas moi !

SAHADEVA

Le Maquar fut accueilli avec révérence par les villageois qui interrompirent leur palabre et laissèrent au vieil homme un heureux répit. Un regard triste et fatigué, il expliqua la situation :
- Nous sommes divisés sur le sort qu’il convient de donner à Herledan. La plupart ne comprend pas que vous lui refusiez une oraison et que son corps n’ait pas été placé sur le bucher avec les autres. C’était un homme bon et un chef avisé, certains pensent que vous l’empêchez de rejoindre notre Mère. Nous sommes tous reconnaissants de nous avoir sauvé mais … voilà …

Un des survivants poursuivit :
- Oui, on sait c’qu’on vous doit mais garder des cadavres comme ça, c’est pas bien, ça n’peut qu’nous attirer l’malheur et on a déjà eu notre compte. On s’demande c’que vous voulez en faire aussi parce que la magie qui fait rel’ver les morts, on n’souhaite ça à personne. C’était not’ chef mais aussi notre ami, on a grandi ensemble vous voyez ?

Un autre continua, visiblement d’un autre avis :
- D’autres pensent que c’est Marge qui nous a maudit, à cause d’Herledan qui l’a bannie et qu’elle s’est vengée, on l’aurait vu près de la grotte à nager au milieu des poissons morts…

Sail arrivait alors, une besace plein de ses nouvelles décoctions.

SAIL

- Quitter ces terres ? La moitié des pêcheurs vous aurait peut-être suivi, les côtes sont grandes, ils auraient pu offrir leurs filets à un autre village mais pour le reste d’entre nous … nous n’avons que ça, nous ne connaissons que ça.

Déraciner ce groupe capable de tant de résilience ne serait pas aisé, Sail sentait que ses capacités d’empathie avaient atteint leur limite et que seule, elle ne parviendrait jamais à les faire la suivre, même pour les sauver tous. Balayant cette idée, l’herboriste poursuivit :
- A combien de jours, de navigation vous voulez dire ? Il faudrait déjà se rendre dans une ville, nos barques ne sont pas faites pour un si long voyage. Le commerce tourne bien depuis que les hommes du Nord ont rejoint la bannière des Kendrik, louée soit la Reine Alicia – mais ça prendrait plusieurs jours, c’est certain, et autant encore pour arriver jusqu’au puit et surement plus pour convaincre les Druides de pouvoir en profiter, ils préfèreraient sans doute envoyer des renforts à la mesure du problème.
Elle ne fit pas attention à la dernière phrase laissant planer le doute sur leur capacité à s’en sortir vivant. Elle avait grand besoin d’espoir, pas qu’on ravive les braises de la terreur des derniers jours.

- Bien, je pense que nous avons terminé, pour en faire plus il nous faudrait plus de matière et le temps que ces herbes sèchent pour en faire de la poudre. Est-ce que je peux vous aider pour autre chose ?

Aziliz resterait à leur disposition, au besoin, pour l’heure il était temps qu’elle s’occupe de ses filles et commence à réorganiser leur vie en l’absence de son époux qui ne reviendrait jamais. La quittant, Sail aperçut le curieux attroupement au bord duquel se trouvait Sahadeva. Un des villageois parlait de Marge nageant au milieu des poissons morts.

écrit par: Vëla Mercredi 10 Juin 2020 à 13h59
Marge ne se montrait pas, préférant rester dans l’ombre, il y avait une raison, certainement, mais laquelle. La paladin écoutait avec attention et perçu une amertume dans le ton de l’exclut, plus encore en parlant de l’ancien chef puis la fin lui laissait un doute. Encore une fois la preux chevalière se rappelait une maxime des moines de l’Ordre du Corbeau ‘’ quand il y a un doute, le doute n’existe pas’’.

Vëla prit trois grandes respirations pour soupeser ses mots puis sur une teinte douce elle utilisait toute sa diplomatie appuyée de son sens social…


-Marge, loin de nous de vouloir vous importunez, au contraire, c’est par respect que nous sommes venus nous entretenir auprès de vous, si Herledan vous a fait du tort, il ne pourra plus maintenant, je l’ai occis, il appartenait à la non-vie et menaçait les habitants du hameau. Je comprends votre aigreur due au passé, mais maintenant c’est pour un meilleur avenir et de meilleures relations que nous sommes là. Il y a eu trop de morts innocentes ces derniers jours, les jumelles d’Aziliz n’ont plus de père, les habitants sont démoralisés et la menace continue de sévir. Soyez indulgente Marge, je sens que votre sagesse vous le permet, vous avez de l’altruisme, sinon vous n’auriez pas aidé Malo.-


Vëla décidait d’obéir à Marge et ne l’importunerait pas plus, elle poserait les questions et ensuite repartirait au plus tôt pour tenter d’aider le hameau au mieux de ses capacités. Elle reprit avec toujours la même teinte douce…



-Les enfants nous ont parlé d’une caverne au ras de la mer et Jakelm à vue les morts-vivants s’y rendre hier pendant l’attaque, que savez-vous de cet endroit, est-ce qu’il y a un moyen autre que par la mer pour y pénétrer? Croyez-vous que tout ceci aurait un lien avec les aboleths ou au clergé d'Umberlie? Nous sommes dans le néant, nous sommes prêts à aider, et mis à part Jakelm qui connait quelques habitants du hameau, nous, nous ne sommes pas d’ici. Je suis prêt à vous aider Marge, en retour, si vous avez besoin d’un coup de main pour quoi que ce soit, demander.-


La jeune fille avait fait son bout de chemin et laissait place aux autres. Intérieurement, elle priait Torm d’envoyer un peu d’empathie à Marge et souhaitait grandement qu’un affront ne soit pas nécessaire. Les dernières paroles de Marge lui revenaient sans cesse en mémoire, ‘’ parce que je ne meurs pas moi’’.




Social sur les dires de Marge. Social lorsque Vëla prend la parole pour amadouer Marge. Détection du mal toujours en action.

écrit par: Sahadeva Mercredi 10 Juin 2020 à 22h48
Sahadeva avait écouté sans bronché les plaintes des villageois. A vrai dire, il devait bien reconnaître qu'elles étaient parfaitement fondées. La veille, bien d'autres tâches semblaient plus urgentes, mais à présent que le jour était levé et que les menaces semblaient temporairement écartées, le Maquar convenait que la situation avait quelque chose d'amoral.

L'air triste, il approuva en hochant légèrement la tête :


- Je comprends et je partage votre ressenti. J'en parlerai à mes compagnons à leur retour, pour essayer de les convaincre d'offrir une sépulture à ce malheureux qui n'a déjà que trop souffert...

Faire revenir une nouvelle fois le cadavre à la vie lui semblait contre-nature et il se promit d'en faire part à Vëla, lorsque l'occasion se présenterait.

- Quant à Marge, ne vous inquiétez pas trop à son sujet. Je pense que mes amis tireront bien vite cette histoire au clair : ils sont allés la voir et pourront vérifier si elle est liée d'une manière ou d'une autre à ce fléau.

Le natif d'Estagund aperçut Sail qui s'approchait et il la héla :

- Rebonjour, Sail. Rien de neuf pendant mon sommeil?

La main posée sur le pommeau de Nakula, il attendit que la guérisseuse itinérante s'approche de lui.

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 11 Juin 2020 à 15h29
Une voix aussi douce ne pouvait pas appartenir à une créature malfaisante et Jakelm partageait parfaitement les sentiments de ses jeunes camarades. Louis et Herny avaient parfaitement raison de défendre Marge face à l'hostilité des habitants du village, hostilité qui ne pouvait s'expliquer que par une jalousie injustifiable.

Le jeune mousse ne voyait pas pourquoi Vëla restait aussi prudente alors qu'il n'y avait manifestement aucun danger. Rien ne s'opposait vraiment à s'avancer franchement vers la grotte ainsi qu'ils y étaient invités. Seule la discipline à laquelle Jakelm était habitué l'empêchait d'avancer spontanément, le gamin attendant malgré tout les ordres du chef d'expédition.

Néanmoins un des propos de Marge le fit tiquer légèrement, amenant un commentaire surpris qu'il laissa échapper à voix basse :


- Pourquoi m'sieur Malo n'est pas encore prêt ? murmura-t-il juste assez fort pour n'être entendu que par ses voisins immédiats. Il doit s'préparer comment pour v'nir avec nous ?

Encore perplexe, Tijak fronça les sourcils en devinant un mouvement sur sa droite. Tournant vivement la tête, il essaya de voir au delà de la végétation qui obstruait sa vue. Une masse sombre en déplacement et provenant de la piste d'où ils s'attendaient à voir arriver l'ours, voila qui était bien étrange et quelque peu inquiétant.

La main droite de l'enfant se porta machinalement sur sa hachette alors qu'il esquissait une légère rotation pour faire face à la menace supposée.


- Y'a que'que chose d'pas normal, expliqua-t-il, toujours à mi-voix, à l'intention principalement de Sylaruil qui se trouvait à côté de lui. On dirait qu'y'a que'que chose qui nous contourne par la droite. Ça a l'air gros et rapide...

écrit par: Vëla Jeudi 11 Juin 2020 à 21h40
L’ex-folle de Torm était en étude de cas, Marge ne s’aidait pas et la jeune fille de la Rashéménie ressentait que Marge parlait avec un esprit sombre, intelligemment sombre, la folie n’était pas en cause, malheureusement le constat semblait inquiétant pour la suite. Vëla ferait tout son possible pour se retenir, ne fallait pas manquer la chance d’avoir plus d’information, tant et aussi longtemps que ladite sorcière parlerait, la preux chevalière investiguerait au maximum, cherchant à parlementer le plus longuement possible.

La question de Tijak confirmait qu’elle n’était pas la seule à craindre pour Marge. Elle aussi se demandait ce que l’ermite avait pu faire à Malo. La main droite de la paladin s’ouvrit pour ceux derrière elle, un avertissement de ne plus avancer. Le tableau s’assombrissait, mais Vëla ne voulait pas sombrer dans la facilité. Non, car il y avait des enfants, la prudence, le respect et les valeurs importaient, plus que l’honneur.

Lorsque Tijak les avertis de la présence de quelque chose de gros et rapide qui les contournait, la guerrière divine refit un geste de la main pour que personne ne bouge puis sans attendre que leur interlocutrice non visible se montre ou répondre à la première lancé de question, Vëla ajoutait toujours avec la même teinte douce contrôlée…


-Marge, je ressens que vous n’apprécier pas notre présence, du moins celle de la représentante du beau peuple et de la mienne, nous ne sommes pas ici pour juger qui que ce soit, nous voulons simplement savoir ce qui se trame au hameau, ce sont les enfants qui nous ont demandé de venir vous voir, la preuve qu’ils vous respectent et vous apprécient, ils sont inquiets pour Malo aussi. Malo est-il mal en point? Les enfants peuvent-il au moins le voir? Ne les décevez pas S.V.P. Marge, ils ont confiance en vous.-


Par la suite elle laissait le silence faire son travail, et intérieurement elle avait une pensée pour Elion qui l’avait accompagné dernièrement, se demandant comment ce paladin de Heaum aurait agi. Elle le connaissait très prompt à l’arme face au mal quel qu’il soit, il lui avait prouvé mainte fois qu’il valait mieux occire le mal rapidement que de le laisser prendre son temps pour mieux vous détourner et vous détrousser de tous vos moyens, mais Vëla avait cette faiblesse du repentir, elle avait la miséricorde facile, encore trop jeune et inexpérimentée face au véritable mal. Serait-ce une faute de vouloir donner la chance à quelqu’un de lui laisser la chance d’emprunter la voie du repenti. Silencieusement elle s’offrit un baume, celui d’Elion et verrait par la suite lequel des deux aurait eu raison.

Pour l’instant, il fallait dissiper tout doute, amoindrir les faits dangereux qui pourraient déclencher un méfait d’un côté ou de l’autre. L’espoir était possible, encore, mais ce doute que Vëla tournait sans cesse dans son esprit lui faisait croire que Marge avait un lien avec les morts vivants, elle ne voulait pas y croire. Elle ne le voulait pas, car les enfants étaient là, si elle avait été seule avec Elion, Marge serait déjà au bout de la pointe d’une épée, à répondre ou mourir, car même la mort peut mourir, ça, elle le savait.

*Aller Marge, répond S.V.P. et montre toi, je t’offre une chance de me convaincre…*


écrit par: Sail Vendredi 12 Juin 2020 à 11h25
¤ Marge... Marge, marge, marge... Ha oui ! La folle du bois d'à côté ! Je l'avais déjà oublié, celle-la. Bien contente de pas être aller la voir, j'aime pas les bains de minuit. J'espère quand même que les autres vont bien...Bha! Au pire Vëla mettra des grosses baffes, pas besoin de s'inquiéter.¤

Les habitants du hameau papotaient décidément beaucoup aux yeux de Sail. Et ils tarissaient d'éloges envers les étrangers, apparemment. D'abord une accusation injuste envers Vëla, et maintenant des paroles peu flatteuses sur une vieille recluse à l'écart du village. La xénophobie ambiante dans un village reculé en bord de mer pouvait se comprendre, mais tout de même!

Peinant à montrer son ressenti, la Calishite tâcha d'adopter un ton neutre face à eux. Elle devait s'entretenir seule à seul avec Sahadeva.


-"Messieurs...", dit-elle en guise de salut, avant de poser lourdement mais non sans une légère exagération sa besace pleine de fioles."Voici quelques breuvages qui nous permettront d'éviter de tourner de l’œil face à l'atroce puanteur que dégagent les macchabées à notre contact. je ne sais pas si vous l'avez senti cette nuit, mais croyez moi, vous n'avez pas envie.", elle se frotta les mains en se redressant, puis ajouta sans adresser un regard aux villageois :"Ha oui, et pour ceux qui auraient un petit coup de mou à force de blablat...Heu ! De TRAVAILLER, alors ils trouveront leur bonheur avec ces quelques décoctions à base d'ail des ours préparées par cette très chère herboriste et moi même. Voilà voilà, ne me remerciez pas".

Aucune réaction de la part des badauds.

-"Heum...Ce serait trop vous demander que de les stocker en lieu sûr?", demanda-t-elle en croisant les bras et en haussant les sourcils nonchalamment.

Tournant les talons, elle bouscula un peu Sahadeva à l'opposé, loin des oreilles indiscrètes. Vérifiant si personnes ne les entendait, elle lui adressa un regard soucieux.


-"J'ai surpris une discussion tout à l'heure. On dit que Vëla aurait tué Herledan alors qu'il tentait de communiquer. Depuis quand on prend le thé avec un foutu mort-vivant!", elle retint sa respiration pour éviter de s'emporter, puis continua ses messes basses :"L'herboriste m'avait dit pendant le bûcher funéraire d'hier que ce taré avait regardé son mari dévorer le forgeron en se marrant ! Comment peuvent-ils le soutenir? C'est n'importe quoi!"

Peut-être était-ce la fatigue des épreuves de ces dernières heures, mais Sail sentit qu'elle sombrait doucement dans la paranoïa. Et elle n'en avait rien à faire :

-Y'a un truc qui cloche ici, Sahadeva. Et je suis sûr qu'ils ne nous disent pas tout!

Elle avait soudainement l'impression que des millions de regards les épiaient, comme s'ils étaient déjà pris au piège d'un ennemi qui avait une avance considérable sur eux. Manquant de sursauter à l'envol d'un corbeau, elle tâcha de se contenir, afin de révéler sa dernière information.

-L'herboriste m'a parlé de l'existence de ce qu'ils appellent par ici des Puits de Lune. C'est un genre de lieux sacrés qui renfermerait la puissance de leur Déesse. Si cela était nécessaire, ce que je n'espère pas, un de ces puits est gardé par des druides sur l'île de Gwyneth, à plusieurs jours en bateau d'ici. Enfin bref pour l'instant je pense qu'on devrait se montrer un peu plus méfiant envers ces gens, j'suis sûr que c'est pas une simple attaque ou un foutu coup du sort ! Il ne nous disent pas tout , Sahadeva !

écrit par: Sylaruil Vendredi 12 Juin 2020 à 16h59
La suite de l’échange faisait désormais pencher la balance en faveur de la thèse de Vëla. Cette marge semblait ne pas apprécier beaucoup leur présence et notamment celle de l’elfe. Rien de réellement surprenant si on considère les humains suspicieux à l’égard des elfes. Mais tout bonnement étonnant quand on sait qu’ils servent généralement de bouc-émissaires en cas de problème alors que leur race reste souvent positivement accueillie. En témoignait le curieux nom, mais néanmoins flatteur, de ‘beau peuple’.

Les mots sur la mort n’avaient pas fini de semer les troubles sur les intentions de marge. Elle semblait être à l’aise avec le concept de fin de vie, ce qui était pour le moins étranges en de pareilles circonstances. Le petit groupe s’était a priori aventuré dans un nid à mort-vivants. Rien d’étonnant pour un ennemi du beau peuple déclaré.

*La thèse de la druidesse est définitivement enterrée, enfin si c’est une morte-vivante il faudra vite remédier à son enterrement… pensa Sylaruil*

Par chance, Vëla continua le pourparlers, voilà qui permettrait sûrement d’en savoir plus, puisque l’objectif restait de récupérer un maximum d’informations.

*En même temps, si c’est une défenseuse de la non-vie, comme dit Vëla, ça ne lui plaira sûrement pas qu’on ait mis fin au jour de quelques-uns de ses amis. *

La question naïve de Tijak avait le charme et l’avantage de mettre les deux pieds dans le plat ! D’ailleurs sa dernière remarque et ses mouvements vers son arme soulignèrent à quel point lui aussi n’était pas rassuré par la situation. L’efle du soleil levant rapprocha sa main de sa garde et raffermit sa poigne autour du pommeau de sa lame noble elfique.

*Vëla veut bien faire, mais je crains qu’au point où nous en sommes les échanges arrivent rapidement à leurs termes ou que nous risquions de tourner en rond…*

Sylaruil essaya de nouveau de convoquer les derniers enseignements des sœurs de Synnoria. Se concentrant sur son environnement elle chercha à repérer les mouvements évoqués par Tijak.

écrit par: Sahadeva Vendredi 12 Juin 2020 à 22h38
Le Maquar avait écouté Sail sans broncher mais son récit l'avait ébranlé dans ses certitudes.

¤ Il y a sans doute un peu de paranoïa dans ses propos et c'est bien normal après cette nuit... mais il y a certainement un fond de vérité aussi. La force qui s'attaque à ce hameau est sans commune mesure avec son importance dérisoire. Il y a là quelque chose qui nous échappe... ¤

Sahadeva s'efforça de garder son calme et de ne pas agir de manière inconsidérée. Il pesa chacun des mots de sa réponse :

- Merci pour tout, Sail. Je pense que tu as raison, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ici... Je ne sais pas ce qui est à l'oeuvre, mais ce doit être en lien avec les membres de cette communauté ou son histoire... Reste à mettre le doigt dessus. Cependant, leur attachement à Herledan peut être compréhensible : pour nous, ce n'est que cette horrible créature que Vëla a heureusement abattue, mais pour eux c'était un chef et un ami. Ils avaient peut-être encore un naïf espoir qu'on parvienne à le sauver... Ils sont en tout cas gênés du fait qu'on ne lui pas offert de sépulture, et je crois que je partage leur vue : il serait plus honorable de le brûler lui aussi... et plus prudent probablement...

Il réfléchit un instant de plus, avant d'ajouter :

- Cette histoire de puits est intéressante, cela rajoute une pièce supplémentaire à cette histoire. Dommage que Sylaruil ne soit pas là, elle aurait pu nous en dire plus... Je pense que nous allons avoir une sérieuse discussion à leur retour.

Le guerrier regarda Sail dans les yeux et lui dit d'un air confiant :

- Je vais essayer de me renseigner de mon côté, de glaner des informations auprès de Brendan. Ne t'inquiète pas trop pour le moment, on finira bien par tirer tout ça au clair... Et merci pour les décoctions, ce sera bien utile!

Il posa sa main droite sur l'épaule gauche de Sail, en guise de salut et de signe de réconfort, puis il la contourna et se dirigea à nouveau vers Brendan :

- Excuse-moi de te déranger à nouveau, mais j'ai encore quelques questions à te poser. Ces événements qui vous frappent, nous devons en trouver les causes et l'origine. Que peux-tu me dire de cette Marge? Avait-elle des pouvoirs magiques ou rendait-elle un culte à une divinité? Fréquentait-elle des étrangers? Pourquoi Herledan a-t-il jugé bon de la bannir?

Sans laisser le temps à son interlocuteur de répondre, il ajouta une nouvelle salve de questions :

- Et, si on exclut Marge, avez-vous remarqué quelque chose d'étrange ces derniers temps? Des phénomènes anormaux? Des passages d'étrangers? Une mer trop calme ou trop agitée?

¤ Un aboleth ou un dragon ? ¤

- Quelque chose de notable dans l'histoire ancienne ou récente du hameau? Tout indice pourrait nous être utile... Et au plus vite nous saurons de quoi il retourne, au plus vite vous pourrez reprendre, du mieux que vous le pouvez, le cours normal de vos existences...

Au besoin, Sahadeva utilise social pour convaincre Brendan et psychologie pour estimer s'il lui dit la vérité et ne cache rien.

écrit par: Atlas Mardi 16 Juin 2020 à 15h30
12ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


Sail & Sahadeva

- Marge était singulière mais … j’ai toujours regretté la décision d’Herledan même si je la comprends … La pauvre fille a perdu ses parents alors qu’elle n’était qu’une jeune fille, il y a treize ans, au début du terrible hiver qui a marqué le début de cinq années de cauchemars pendant lesquels nombre des nôtres sont morts. Les tempêtes ne se calmaient que pour permettre aux pirates de débarquer. Nous n’aurions pas survécu sans le puit. Le vieil homme avait les yeux dans le vague, sa dernière phrase n’était que le murmure d’un souvenir qu’il ne devait même pas avoir conscience d’avoir partagé.
- Ce n’est pas la première fois que nous devons nous reconstruire et sans doute pas la dernière mais cinq années, c’est long, plus encore quand on est une adolescente sans repère, il y avait de quoi perdre la raison. Et finir par chercher le réconfort où il se trouvait. Hog avait un trop grand cœur et sa femme était à la capitale, Marge était jeune, belle, désespérée, elle était devenue une femme. En quelques mots, le sage du village distribuait plus d’informations que Sahadeva pouvait en espérer mais peu qui puisse vraiment l’aider à comprendre et il s’en rendit compte. Un village ne peut pas se passer de son forgeron, les habitants auraient pris position et ça se serait mal passé. Il m’a demandé mon avis mais son idée était déjà faite, pour le bien de notre communauté, il fallait qu’elle disparaisse et que même Hog se plie à la cause, avant le retour de sa femme. Il a suffi de faire courir la rumeur pour que tout ce qui nous arrivait devienne sa faute. Le Maquar comprenait ce qui était en train de se passer, il devenait confident du vieil homme qui ne s’était jamais pardonné de ne pas avoir pu raisonner le chef.
- Ça a si bien marché que la rumeur a pris corps, abandonnée pour la seconde fois, elle a trouvé du réconfort ailleurs. Elle n’était pas née quand la Bête a frappé les îles, et elle avait besoin d’une force et d’une furie qui ne soit pas celle qui avait brisé ses parents et sa vie. Elle s’est tournée vers les forces sauvages qui l’aideraient à survivre, seule, dans les bois.

Le sage n’était pas théologien mais il avait vécu les attaques de Kazgaroth et savait son lien avec le dieu bestial. Malar. Sans rentrer dans les détails, Sahadeva comprit qu’elle avait succombé à l’adoration d’un dieu mauvais. Le vieillard reprit un peu de contenance tandis qu’il répondait à la seconde partie de la demande.

- Notre histoire est notable pour chacun d’entre nous, nos îles ont souffert bien plus que leur part. C’est l’équilibre qui tient au cœur de la déesse, ses bienfaits contre le malheur. Il y a presque trente ans, face à la menace de la Bête, un nouveau roi est arrivé, Kendrick, et avec l’aide des Druides dont elle avait perverti les puits, l’a vaincue. Les tempêtes de Talos ont suivi il y a une dizaine d’années, si violentes qu’elles ont remodelé nos côtes et détruit notre puit. Les sahuaguins ont suivi et une armée de morts, dans des raids qui n’avaient rien à envier aux attaques des Nordistes. Mais la Reine Alicia a chassé les ténèbres à son tour et, depuis, nous survivons mieux. Je ne sais pas ce que tu cherches dans notre histoire Sahadeva fils de Buna, mais si mon vieil âge t’es du moindre service, me voilà …

Ne manquant pas un mot de la discussion, un élément s’accrocha à l’esprit de Sail, lui hurlant qu’il y avait là la pièce manquante : le puit sur lequel Sahadeva venait d’insister. Il ne pouvait pas s’agir de celui du centre du village puisqu’il avait été détruit par le long des côtes remodelées par cinq années de tempêtes. Le choix du terme n’était pas anodin, le puit était cette fenêtre sur la puissance de la déesse et ils en avaient eu un, ici, avant qu’il ne s’effondre dans la mer !

Ce qui « clochait » c’était la conséquence de vies de souffrances, de catastrophes en cataclysmes provoqués par les dieux eux-mêmes comme si la beauté des lieux leur était trop insupportable. Leur adoration des héros prenait tout son sens, leur amour de leur déesse, leur mode de vie et leur reconnaissance du bien dès qu’il apparaissait était beaucoup plus facile à comprendre quand on savait ce qu’ils avaient vécu.



Dans le bois de Marge

Vëla, Sylaruil, Jakelm

Leurs trois compagnons d’aventure étaient loin, et nul doute qu’ils auraient abordé la rencontre différemment en connaissance des révélations de Brendan. Oui, Marge devait partager certains secrets des Druides, acquis sur ces dernières années elle seule savait comment, mais dans son côté le plus terrible, pervertie à son tour par un ou plusieurs aspects de la Bête responsable de tant de maux. Et Vëla ne pouvait pas le savoir.

- Tu veux savoir ce qu’il se passe au hameau ? Des pêcheurs ont demandé conseil à Herledan et une fois encore, il a du se tromper et faire un choix « pour le bien de la Communauté ». Ils avaient trouvé quelque chose. Je ne sais pas quoi, Malo ne le savait pas. C’est tellement plus simple comme ça. L’ours a eu la même chose et maintenant il a faim, tout le temps. Mais son ventre ne garde plus rien, mon pauvre ami… La tristesse n’était pas feinte/
- Malo a essayé de prendre ma défense à l’époque, alors je l’aide à devenir plus fort, c’est juste une question de temps pour qu’il arrive à se contrôler. Ce serait dommage qu’il revienne au village et dévore tous les survivants n’est-ce pas ? Marge se mit à rire, et son rire était clair, et franc, comme si elle venait de partager une histoire drôle. A quelques secondes de la profonde tristesse en parlant de son ami ours, c’était encore plus dérangeant. Il est tellement plus joli comme ça.

Et enfin, elle sortit. Et l’œil de Torm montra au paladin tout le mal qui souillait la jeune femme.


Marge
- Tu dis que tu ne me juges pas ? Je n’en crois rien.

--------------------
Druidesse, folle du village ou victime des dieux. Qui sait?


Dans le dos des aventuriers, sans que Sylaruil soit parvenue à en détecter la présence, la masse gigantesque apparut, forçant les aventuriers à se retourner. Un ours brun, énorme se dressait derrière eux. L’odeur les prit aussitôt, un mélange de viande faisandée et de marais dont ils avaient été épargnés par un vent contraire, et la vision d’horreur d’une créature plus morte que vive.

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écrit par: Vëla Mercredi 17 Juin 2020 à 14h24
Les dires de Marge étaient inquiétants. Intérieurement Vela commençait à croire que les morts vivants du hameau venaient d’elle, du moins elle n’était pas étrangère à ce qui se tramait. Du reproche, de la haine d’un passé. Marge avait subit du rejet et de l’injustice, tout comme elle dans son enfance... La druidesse avait choisi de se venger, mais elle avait au fond d’elle encore de l’espoir, n’avait-elle pas aidé Malo qui lui avait prit sa défense? De cela la paladin y entrevoyait une chance, une porte de salut pour l’ermite.

La preux chevalière allait répondre quand Marge se montrait. Non stupéfait, mais plutôt attristé, l’ex-folle de Torm ne dit mot sur l’instant, n’osant bouger mis à part sa main gauche qui se levait pour avertir les autres de ne pas attaquer et c’est à ce moment qu’elle vit l’ours, du moins ce qu’il en restait.

Une larme coulait sur sa joue gauche, le cœur de la jeune fille de la Rashéménie se serrait dans sa poitrine, car ce qu’elle voyait devant elle aurait put être elle. Oui, Vëla avait passé par une période de trouble intense avant d’être ce qu’elle était aujourd’hui. Il lui avait fallu beaucoup d’effort pour s’en sortir, beaucoup de volonté, de remise en question et d’isolement.

Une seule chose venait en tête de la paladin, tenter de faire comprendre à Marge de les laisser partir, du moins les enfants et Sylaruil qui n’avait rien à faire de Marge.

La jeune fille laissait maintenant ses larmes couler librement, ne cherchant pas à arrêter leurs courses, puis sur une teinte éprit d’un sentiment noble elle ajoutait en utilisant toute ses compétences de diplomatie ...


-Marge, je suis passé par là, les Rashéméniens ont banni notre famille à cause des tendances de ma mère, une sorcière rouge, mon père s’est rebellé, ils nous ont jeté en pâture aux Tuigans, mon père à été torturé, ma mère et moi violenté, nous servions de jouet pour leurs plaisirs fou et je vais épargner les immondes choses qu’ils m’ont fait subir car il y à des oreilles d’enfant présentement. Non, je ne te juge pas, je vois simplement que tu as choisi de trouver du réconfort dans un dieu mauvais, certes, au lieu d’un dieu bon et serviable. Tu as fait un choix personnelle, le tient par apport au mal que certains habitant du hameau ton fait subir, mais malheureusement tu t’es aigri de jour en jours, le mal que tu as subit, tu l’as laissé se prendre de toi et est là, le véritable mal. Il te donne du réconfort puis s’empare de ton être pour assouvir ses vils besoins. Tu as succombé à ton mal Marge, mais il n’est pas trop tard, tu as encore le choix, tu est le maitre de ta personne, ne laisse pas ta colère l’emporté sur des innocents. N’oublie pas Marge, l’Amour est au cœur du mal, tu as déjà traversé les noirceurs maintenant il te reste à voir la lumière d’or au cœur des noirceurs et de suivre cette voie du pardon et du repentir. Mon père l’a fait, je l’ai fait, mais ma mère, elle, a choisi une autre voie et n’est plus...-

Vëla avait une voix tremblante d’émotion, ses douloureux souvenirs la mettait dans un état second, elle repensait à Elion, il aurait sans doute tué Marge déjà et il n’aurait pas eu de partage, peut importait maintenant, le but étant de gagner du temps maintenant et tenter de raisonner l’ermite en détresse.


-Marge, n’oublie pas ce que tu était avant de faire ton choix douloureux, qui tu était avant cette malencontreuse situation de rejet, si tu as fait un choix, tu peut en faire un autre aujourd’hui et rien ne t’empêche de le faire, tu est libre, il faut que tu écoute ton cœur, pas ta raison et surtout pas ta vengeance. Est-ce toi qui est derrière les attaques de morts vivants du hameau. Nous te laisserons en paix Marge, mais nous avons besoin de réponses. Je te serai reconnaissante, je t'aiderai à passer le chemin de la lumière.-

Sa main était toujours au dessus de son épaule interdisant toute attaque et dans l’attente des réponses de Marge la preux chevalière avait baissé son bras tranquillement démontrant ainsi sa volonté de ne pas attaquer. La néophyte de l’Ordre du Corbeau était au travail, elle recrutait, tel était la mission de cette ordre, récupérer les âmes égarées pour les apporter sur une voie d’absolution et de repentit. Vela priait intensément présentement, demandant à Torm d’accueillir Marge parmi eux, du moins de lui faire voir la lumière purificatrice pour au moins laisser partir les enfants et Sylaruil. La paladin laissait son auréole de lumière absente ne voulant pas offusquer la victime d’un mal grandissant. Elle voulait que Marge puisse prendre la bonne décision, au pire Vëla s’offrirait à Marge à condition qu’elle laisse partir les autres et une fois de plus, la guerre recommencerait, mais se n’était pas ce que voulait le coeur de la jeune fille de la Rashéménie.





Diplomatie (social).

écrit par: Jakelm Fileyeur Mercredi 17 Juin 2020 à 15h17
Apparemment, Tijak était le seul à avoir cru voir quelque chose, à en juger par la mine interrogative des autres. Perplexe, le gamin tournait lentement sur lui-même et fouillait les taillis du regard, en venant presque à croire qu'il avait rêvé. La main droite était toujours sur la hachette, prête à sortir l'arme en cas de danger mais rien ne se passait.

Attentif à ne pas se laisser surprendre, il ne perdait rien du dialogue se passant dans son dos maintenant. Sursautant aux propos de Marge, il tourna vivement la tête dans cette direction abandonnant momentanément sa surveillance.


- Maîtr' Herledan est mort, répliqua-t-il vivement. J'veux dire, il était d'venu un macab' qui bougeait mais il f'ra plus d'mal aux autres maint'nant. Il a été détruit.

Le jeune mousse pinça les lèvres au souvenir des affrontements de la veille ayant conduit à la destruction de plusieurs goules.

- C'est qui qui peut transformer les gens com' ça ? reprit-il. C'est un truc qu'les pêcheurs ont trouvé en mer ? Ça s'rait pas dans la grotte de la falaise maint'nant ? Et m'sieur Malo est d'venu com' ça aussi ? Mais y'a un moyen d'rev'nir normal ou pas ?

Sidéré, le garçon ouvrit des yeux incrédules et horrifiés en voyant apparaître la vieille folle. Tremblant, il se retenait pour ne pas prendre les jambes à son cou, laissant Vëla gérer la situation. De toute façon, toute retraite était impossible maintenant avec l'apparition de l'ours, ou du moins de ce qu'il en restait, qui leur coupait la route.

Faisant de nouveau face à l'animal, Tijak avait maintenant fermement sa hachette en main, ne sachant pas quoi faire. Les jointures des articulations de ses doigts étaient blanches à force de serrer le manche de l'arme. Déglutissant avec difficulté, il laissait la Folle de Torm mener la conversation, conscient qu'il ne pouvait pas être d'une grande aide. Instinctivement, il observait les lieux, calculant les chances qu'il avait d'éviter les griffes du monstre en tentant de se faufiler près de lui afin de s'échapper.

Chose bien séduisante à essayer, bien que fort risquée, mais Jakelm hésitait encore, ne voulant pas abandonner ses compagnons, en particuliers Herny qu'il se reprochait d'avoir entraîné dans ce traquenard.

écrit par: Sylaruil Mercredi 17 Juin 2020 à 15h46
L’ours était définitivement mort-vivant, c’était ce que semblait affirmer la veille Marge et surtout confirmé par la carcasse qui venait de les prendre par surprise. Pour Sylaruil, c’était impensable de trouver ‘joli’ une créature pareillement transformée. C’est la vie qui était perturbée, un cycle naturel interrompu. Retenu de la mort, la pauvre bête ne trouverait pas le repos et c’était sûrement là la source de l’affreuse tendance agressive de tels êtres, s’ils pouvaient encore être appelés ainsi.

Certes Marge avait dû vivre des moments difficiles, avec ce rejet de la part du village, mais l’elfe qui avait parfois vécu pareil sentiment ne s’en était pourtant pas rendu à devenir un être maléfique. Même si le parallèle était évident, la Llewyr préférait ne pas partager sa propre histoire, on obtenait rarement de réponse raisonnée à ce type de commentaire.

Vëla tentait de donner une dernière chance à la morte-vivante. C’était sûrement peine perdu mais tout à son honneur. Si elle réussissait le coup serait tout simplement merveilleux, tant d’un point de vue humain et personnel pour Marge, pour les villageois qui se retrouveraient moins seul que pour la progression de l’enquête. Elle en savait sûrement encore plus long qu’elle avait bien voulu le dévoiler

Complétant les propos de la Paladine et sans une pointe d’agressivité dans la voix, Sylaruil ajouta :

« Vous n’auriez pas dû céder à pareille tentation, la mort-vivance ne vous permettra que vengeance. Et cette dernière ne vous donnera aucun sentiment de bonheur ou de plaisir. L’elfe pris une pause puis repris : Elle ne fera que laisser un goût de cendre dans votre bouche et augmentera votre rancœur. Si vous pensez avoir trouvé une solution détrompez-vous. Vous êtes rentrée dans un mouvement de spirale négative, mais il n’est pas encore trop tard. Vous pouvez inverser ce mouvement et entraîner les autres avec vous. »

Néanmoins pragmatique, l’elfe du soleil levant se retourna face à l’ours prête à dégainer son épée en cas de charge.

écrit par: Sahadeva Mercredi 17 Juin 2020 à 21h33
Sahadeva n'avait pas manqué une parole de Brendan, dont le récit était particulièrement dense. Le triste sort de Marge, puis la succession d'événements funestes qui avait frappé le hameau sans discontinuer au cours des dernières décennies...

Le Maquar réfléchit, l'air grave. Tout cela ne faisait qu'ajouter de la confusion dans son esprit : il y avait trop d'éléments à intégrer au puzzle, trop de pistes à creuser. Pensivement, il lissa sa moustache, avant de finir par déclarer :


- Merci pour ta franchise, Brendan. Une telle succession de cataclysmes ne peut être le fruit du hasard...

Sahadeva repensa à la marginale :

- Je comprends mieux tes craintes vis-à-vis de Marge. Herledan ne semble pas avoir été un si bon chef que cela, sa décision me semble aussi insupportable qu'injuste. La jeune fille ne méritait pas cela, certainement pas... Le principal fautif dans cette histoire était Hog et il aurait dû faire pénitence, racheter sa faute... Mais le passé est le passé, je ne retournerai pas le fer dans la plaie. Il est possible que Marge soit liée à tout ceci, mais je doute qu'elle ait pu agir seule... Cette malédiction dépasse les pouvoirs d'une villageoise esseulée, même en servant la plus sauvage des divinités... Quoi qu'il en soit, je pense que mes compagnons ne devraient plus tarder et nous apporter quelques éléments de réponse complémentaires...

Le comportement d'Herledan contrevenait à tout ce en quoi il croyait : justice, droiture et ordre. Le Maquar regretta que l'Adama ne soit pas connu en cette contrée et que ses principes n'y soient pas appliqués... Chassant ces regrets inutiles teintés de nostalgie de sa terre natale, le guerrier d'Estagund ajouta :

- Au vu de toutes les épreuves que vous avez traversées, je m'étonne que le village soit encore occupé... Pourquoi y être revenus et avoir tout reconstruit? Et y a-t-il quelque chose ici qui attire ces attaques et ces cataclysmes? Ce puits que tu évoques, pourrait-il être lié à tout ceci? Les premiers pêcheurs à avoir été contaminés s'étaient-ils rendus à proximité de l'endroit où il est enseveli?

Sahadeva réfléchissait à haute voix, les questions se bousculaient dans sa tête. Dans quelle mesure les dieux étaient-ils liés ceci? Qu'en était-il de ces dragons que Bansh avait évoqués et la possible implication d'aboleths? Et cette armée des morts que Brendan avait évoquée, quelle en était la source? Autant d'autres questions qui lui brûlaient la langue...

Idem que précédemment : au besoin, utilise social et psychologie.

écrit par: Sail Jeudi 18 Juin 2020 à 11h07
De son côté, Sail ne cessait de gamberger. La mention du puit l'avait évidemment interloqué. Comment ce faisait-il que Aziliz ne lui avait pas parlé de leur ancien puit englouti par les flots? Sans doute la méfiance, malgré l'honnêteté dont elle avait fait preuve en lui dévoilant une information qui d'habitude n'était pas partagée avec les étrangers. Ou alors l'herboriste n'était peut être tout simplement pas au courant de l'existence de ce lieu sacré au sein du village?
Peu importe, ce qui importait dès à présent, c'était de démêler le flux d'informations qu'elle et le Maquar venaient d'ingurgiter.

Elle était contente de voir qu'elle n'était pas complètement folle, mais furieuse envers Brendan qui avait la fâcheuse tendance de distiller ses informations, laissant le reste de la compagnie aller peut être risquer leur vie par manque d'informations! Le regard noir de la Confidente posé sur ce dernier était plus éloquent sur ses ressentiments que milles mots.
Cette culture du secret avait l'air d'être une tendance générale au sein du hameau, et cela pouvait se comprendre. La série de calamités, années après années, que ses pauvres gens avaient subi remettait en perspective les malheurs de Sail. Au moins elle, avait la chance d'être libre, libre de partir d'un lieu complètement néfaste pour sa vie. Elle était d'ailleurs encore étonné en repensant à l'affirmation de l'herboriste qui lui avait garanti qu'elle et son groupe n'évacueraient pas la moitié du village si cela s'avérait nécessaire.

Mais elle comprenait mieux maintenant pourquoi ces personnes se relevaient au lendemain d'une nuit d'horreur pour dresser une table de victuailles, manger, sourire et se divertir des mélodies de Syraluil d'une manière aussi désinvolte. Ils en avaient vu d'autres. Des pirates, des sahuagins, des morts-vivants, et ils étaient pourtant toujours là.


¤ J'me sentirais maudite par les Dieux à leur place...¤

Puis d'un coup, elle tiqua lorsque Sahadeva mentionna l'hypothèse du puit enseveli, décroisant les bras et agrémentant son regard incendiaire d'un haussement de sourcil.

-"Attendez, l'herboriste m'a dit que l'eau de vos puits avait le pouvoir de guérir et sans doute plus encore. Si votre puit a été engloutie dans les profondeurs, son eau s'est alors mêlée aux flots de vos côtes, n'est-ce pas ?" Elle marqua une pose, un doigt sur la bouche.
-"Je ne suis pas experte, mais si un puit dont la source donne la vie est divinement corrompue et par la suite répandue dans l'océan, que pourrait-il bien se passer?" Elle continua de parler tout haut, sans vraiment laisser le temps aux personnes présentes de répondre.
-" Est-ce qu'il est possible q'un puit ainsi corrompu répande la mort sur vos côtes? Cela expliquerait pas mal de chose, vous ne croyez pas, Brendan? Les goule qui fuient vers la grotte, Marge qui s'y baigne au milieu de poissons mort?"

Sail s'avança vers le vieil homme d'un pas menaçant, excédée par toute cette histoire.

-Ne pas nous révéler plus tôt que Marge était une adoratrice d'un dieu malveillant pourrait peut être coûter la vie de nos compagnon à l'heure qu'il est, Brendan. Si vous avez d'autre confidences à partager, c'est le moment, car s'il faut faire de la spéléologie, j'aimerais autant avoir toutes les informations nécessaires! Alors, que savez-vous de cette grotte?!

Le regard noir était de retour, et le ton avait haussé.

Intimidation

écrit par: Atlas Vendredi 19 Juin 2020 à 16h15
Sail & Sahadeha

- Aziliz ? … elle … elle n’avait pas le droit …
Brendan n’était pas impressionné, ou pas autant que Sail l’aurait souhaité, mais autre chose était en jeu et Sahadeva apparaissait comme un tel modèle de droiture, de logique et d’altruisme que ce n’était qu’une invitation de plus à briser les barrières culturelles et les secrets ancestraux.

- Certaines choses ne doivent pas être discutées, les Druides sont les bras de la déesse, qui nous protège, nous nourrit et nous soignent. Il est arrivé que d’autres en apprennent trop sur … les puits de lune … nous apportant la mort et la souffrance. Beaucoup de communautés se développent autour de dolmen, de sources souterraines ou d’un arbre remarquable. Rien de tout ça ne doit vous parler. Pour nous il ne s’agissait pas d’un puit comme vous l’entendez, juste d’une mare, mais quand j’étais enfant, elle était gardée par un druide et un autre avant lui. A cette époque, ce hameau était béni, la pêche toujours fructueuse, le climat moins rude qu’ailleurs, nous avions même des cultures. Mais il y eut la colère de Talos, qui a emporté notre druide et façonné les falaises devenues le piège mortel qu’elles sont aujourd’hui. L’eau du puit nous a permis de nous soigner mais a fini par se tarir. Et notre vie a changé. Nous avons survécu, et juré de défendre l’ancien sanctuaire contre les forces destructrices.

Face au regard noir de la confidente, Brendan n’était pas vaincu pour autant et tandis que la discussion prenait un tour qui plaçait Marge comme la responsable de trop de maux que pour être défendable, il fut contraint de corriger :
- Mais ne pensez pas que Marge puisse être la source de ces morts ! Elle avait accepté son sort et nous ne l’avons jamais laissée sans ressource, Malo lui rendait visite régulièrement. La voie de la survie qu’elle a suivi est violente et sans pitié mais c’est avant tout une voie de la nature. Personne ne critique les animaux qui dévorent leurs bébés mort-nés, même si tous le regrettent. Et personne ne visite jamais les grottes qui se sont formées pendant les tempêtes. J’ai appris avec vous qu’ils auraient vu Marge et rien ne dit que c’était vrai.

Brendan était partagé, il se raccrochait aux aventuriers comme il pouvait
- Tout le monde sera prêt à vous aider, s’il vous faut une barque, quelqu’un pour la conduire, du matériel pour l’explorer, demandez et vous aurez.

Vëla, Sylaruil & Jakelm

hrp.gif L’attitude de Marge passe de « hostile » à « inamicale » rp.gif

Marge
- Comme je sais que je ne suis pas la seule à avoir souffert, l’humanité ne fait que ça, la paix n’est jamais qu’une trêve ... et tous meurent, sauf moi ! Libre à toi de me rejoindre ou de fuir avant que je ne parvienne plus à contenir la faim de mon ami. Non je ne suis pas le responsable de ces morts. Je cherche le remède et il y a une voie, celle que j’offre à Malo.

Elle se tourna vers Sylaruil :
- Je ne veux pas ta voie de vengeance et de mort Llewyrr ! Tu connais les voies de la nature, tu sais qu’aucune ne mène à la non-vie ! Vous étiez là pour me détruire n’est-ce pas ? Pour que j’arrête ma vengeance sur le hameau qui m’a bannie ? Ils ont trouvé l’arme pour détruire la gêne que je reste dans leur bonne conscience, la coupable parfaite. Malo est mon ami mais vous ne l’êtes pas ! Fuyez d’ici, et ne revenez jamais !

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Druidesse, folle du village ou victime des dieux. Qui sait?


Derrière la sorcière, une nouvelle ombre se dressait. Presque aussi sombre. L’ours était de moindre taille mais n’était pas moins dérangeant d’aspect par ses traits … bien trop humains et par ses lambeaux de vêtements … ils comprirent, chacun à leur tour, qu’ils avaient trouvé Malo, dans une forme hybride terrifiante.

écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 19 Juin 2020 à 17h12
Crispé, Jakelm restait sur ses gardes en faisant face à la créature monstrueuse qui avait surgi sur leurs arrières. Luttant pour ne pas céder à la panique, il tentait d'évaluer leurs chances de succès si l'animal se décidait à passer à l'attaque et, à sa grande consternation, devait admettre qu'elles étaient quasi nulles. Dans une telle situation, le gamin n'hésita pas à faire quelques infidélités à Valkur pour se mettre mentalement sous la protection de Torm. Après tout, le second était certainement bien mieux armé que le premier face à la non-vie, et sur la terre ferme, qui plus était.

Réagissant une nouvelle fois vivement aux propos de Marge, il pivota légèrement pour mieux regarder la vieille femme.


- C'est même pas vrai, protesta-t-il avec force. On vient pas pour vous détruire. On est v'nu pour vous d'mander l'aide, au contraire.

Toujours aussi peu rassuré, Tijak lança un regard par dessus son épaule afin de s'assurer que l'ours ne les attaquait pas.

- Dis-lui, toi, Herny, reprit-il. C'est même pour ça qu'on était v'nu cet' nuit déjà. On pensait bien qu'm'sieur Malo, il était v'nu se réfugier chez vous. Mais c'était trop bizarre. C'était quoi l'truc vert qu'on voyait ? Et c'est quoi l'remède qu'vos cherchez ? Y'a moyen qu'ça marche pour qu'les gens, ils red'viennent normaux ? Ou c'est juste pour les empêcher d'faire davantage de mal ?

Sans même y prendre garde, le jeune adolescent se rapprochait de Vëla, recherchant certainement de façon instinctive une protection auprès de celle qui avait montré toute sa force jusque là, en repoussant sans pitié les créatures des ténèbres qui s'en prenaient à eux.

écrit par: Vëla Samedi 20 Juin 2020 à 02h36
L’attitude de Marge venait de changer grâce à l’intervention de Sylaruil et Vela ne put s’empêcher de jeter un regard soutenant à sa voisine du beau peuple. La menace était quand même tangible et un seul faux pas ou une seule mauvaise interprétation pouvait tout faire basculé. La prémisse de l’ermite était claire, elle leur laissait le choix de partir au lieu d’avoir un affront et le faire vite avant que l’ours mort-vivant les charges.

Marge avait dit quelque chose qui ne laissait pas dans l’indifférence la preux chevalière, elle confirmait qu’elle n’était pas derrière les attaques en n’étant pas responsable et qu’elle cherchait un remède et de cela, la guerrière divine était prête à faire une trêve, comme venait tout juste de le dire la maitresse de la nature. Elle ne passait pas l’éponge sur le mal qui consumait Marge, mais accordait un répit à cette dernière, à celle qui c’était intentionnellement laissé immerger dans les noirceurs de part sa douleur.

L’inexpérience ainsi que la naïveté de Tijak ne la surprenait pas et son affront était à deux tranchant, soit que ça passait soit que cela ferait en sorte que le combat commencerait. Vëla continuait de rester calme et sereine, ne voulant démontrer aucun manque de contrôle de sa part. La paladin gardait pour l’instant le silence étudiant toujours plus la situation qu’elle trouvait présentement à leur avantage et il fallait que cela le reste. A la suite du jeune homme, elle ajoutait toujours avec sa diplomatie et sur la même teinte.


-Les enfants ont raison et ils disent la vérité Marge, nous ne venions pas ici pour vous détruire, au contraire, nous venions ici pour avoir de l’aide, ce ne sont pas tout les gens du hameau qui vous rejette, seul quelque uns, dont le principal, comme je vous l’ai mentionné plus tôt, je l’ai occis, de mort-vivant il est passé à mort, il n’existe plus, seulement dans vos souvenirs maintenant. Nous vous importunerons plus et je vous remercie des réponses que vous avez osé nous donner, cela nous sera sans aucun doute utile pour la suite. Merci aussi de retenir votre ami ours le temps que nous quittions vos terre. Je vous souhaite le meilleur pour vous Marge et continuez à chercher un remède, votre aide sera précieuse.-


Vela de Torm prit l’épaule de Tijak et celle d’Herny et reculait, restant face à Marge faisant savoir aux deux enfants qu’il était temps de partir. La paladin fermerait la marche et elle fit signe à Sylaruil de passer suite à Herny et Tijak puis fit un signe de respect à l’ermite. Vela était dans un état second, jamais de son existence elle avait été si près du but et en même temps elle se savait à des lieux de son accomplissement. Elle aurait aimé que Marge puisse recevoir ses paroles et qu’elle puisse voir la lumière dans les ténèbres. La jeune néophyte de l’Ordre du Corbeau devrait persévérer encore et quelque part dans son esprit elle voyait le visage stoïque d’Elion qui l’avertissait qu’elle jouait à un jeu trop dangereux. Une autre larme coulait sur sa joue gauche et son cœur se serrait de la tristesse qu’elle vivait présentement. Elle reconnaissait la valeur intérieur de Marge, car cette dernière tentait d’aider, de servir ses amis qui lui restait et était là, le début de l’espoir, l’étincelle qui enflamme le cœur, la lumière qui fait éclore la fleur qui s’y trouve.




Diplomatie(social)

écrit par: Sahadeva Samedi 20 Juin 2020 à 20h52
Sahadeva avait lancé un regard interrogatif en direction de Sail. Il avait été profondément surpris par son attitude menaçante à l'égard de Brendan : celui-ci semblait se livrer à cœur ouvert et le mettre sous pression n'était pas très opportun.

Le guerrier comprenait d'ailleurs assez bien les réserves initiales du sage du village. Combien de fois n'avait-il lui-même pas subi des regards étonnés, voire moqueurs, lorsqu'il avait évoqué, lors de ses voyages, l'Adama et son respect de sacré de la vie ? Ce qui est étranger est souvent mal compris. Dans la circonstance actuelle, il y avait aussi, outre la crainte d'être incompris par des étrangers, certainement une part de honte et de culpabilité.

Le Maquar se montra naturellement conciliant :


- Merci pour votre franchise, pour votre sens du devoir et pour votre proposition d'aide. Ces dangereuses grottes pourraient peut-être nous livrer de nouveaux éléments, mais cela reste de la spéculation en effet...

N'y tenant plus, le guerrier posa les diverses questions qui lui brûlaient la langue :

- J'ai encore quelques dernières questions à vous poser. Certaines raisons - mais peut-être devrais-je plus parler d'intuitions car cela ne repose sur aucune observation concrète - me poussent à croire que des aboleths pourraient être liés à ceci? Avez-vous déjà eu à faire à ces créatures? Et qu'en est-il des dragons qui semblent très actifs dans la région? Une autre intuition me pousse dans cette direction...

Il esquissa un sourire, avant d'ajouter :

- Et une ultime question : vous avez évoqué une armée de morts qui a envahi la région, ce qui entre évidemment en résonance avec la situation actuelle. Savez-vous quelle en était la nature et la source?


Comme précédemment, en cas de besoin, social et psychologie smile.gif

écrit par: Sylaruil Mardi 23 Juin 2020 à 23h02
La forme hybride qui venait d’apparaître confirmait malheureusement des expérimentations peu naturelles du point de vu elfique. Une transformation de ce type était souvent l’objet du mal, comme une peste qui se répandait d’être en être par morsure ou autre. La Llewyr rejetait totalement cette vision des choses. Certains hybrides étaient certes bons, d’autres l’étaient malgré eux, mais la plupart ne sont pas de apôtres de l’unité et du bon vivre entre les peuples.

Prête à en découdre, la jeune elfe appréhendait l’issue de combat. Que pouvaient faire deux jeunes gens, une elfe fraîchement formée au maniement de l’épée, une paladine aguerrit face à pareils ennemis potentiels ? Ils sauraient sûrement faire preuve de magie et connaissaient bien mieux le terrain que les aventuriers. Contenant difficilement son calme, la Synnorienne prit de grande respiration afin d’essayer d’éviter toute sensations d’étouffement et de compression qui malgré tout ses faisaient sentir

La suite semblait mal engagée, bien que l’agressivité subite de Marge et l’imminence du combat se soient amenuisées, il fallait faire preuve d’encore beaucoup de diplomatie. La naïveté des deux jeunes aiderait sûrement, mais comment convaincre une créature acoquinée avec un ours mort-vivant et un hybride ?

Sylaruil était heureuse d’avoir pu apaiser les esprits qui auraient pu vite passer du chaud au bouillant. C’est Vëla qui apporta une partie de la réponse, en tant qu’adepte du dieu Torm elle avait acquis une certaine habileté ou tout du moins habitude à louer ses ferveurs et peut-être a convertir les autres.

Contrairement à son habitude, Sylaruil n’ajouta mot. Ils avaient évité de peu le combat et peut-être la mort, mieux valait saisir la chance au bond. Elle laissa passer les deux adolescents et leur emboîta le pas tout en restant sur ses gardes. Leurs interlocuteurs pouvaient à tout moment changer d’avis et se sortir du danger ne serait pas une mince affaire au vu de leur nature.

Le moment était critique et il était extrêmement difficile d’agir en pleine coordination. La jeune chanteuse fit de son mieux pour lisser ses mouvements et pour jouer la carte de l’unité du groupe venu du village dont elle faisait partie. C’était Marge qui avait les cartes en mains et sa nature maléfique pouvait la rendre imprévisible. Sylaruil fit rapidement le parallèle avec l’attaque de l’Ityak-Ortheel, seule l’union au-delà des races et des genres vaincrait.

écrit par: Sail Jeudi 25 Juin 2020 à 11h34
-Un abo-quoi ?

Sail n'avait pas insisté afin de ne pas interrompre le Maquar, mais la mention de ces abominations des profondeurs la laissait perplexes. Les propos de Sahadeva étaient souvent soit très clairs, soit trop nébuleux aux yeux de la jeune femme.

¤Entre l'Adamachin et l'abotruc, je pige plus rien, moi !¤

Elle s'était dit que si elle s'en souvenait et si le temps y était propice, elle ne manquerait pas de demander des détails à Sahadeva concernant l'aboleth. La mission qu'on leur avait confié était très vite devenu prenante et intense depuis leur arrivée au hameau, et parler d'autre chose que de goules, de puits et de Marge lui ferait le plus grand bien au mental. Et puis qui sait, le guerrier d'Estagund lui conterait peut être une aventure épique! Un peu d'évasion ne serait pas de refus. Cela permettrait de prendre un peu de recul et de revenir les idées claire sur la tournure qu'avait pris cette mission de reconnaissance.

Pour l'heure, au grand damn de la Calishite, il lui fallait retourner à ce casse tête qui, mine de rien, commençait à se démêler. Elle était partiellement rassurée que Brendan dépeigne Marge comme une victime qu'il a essayé d'aider comme il pouvait plutôt que comme une sorcière assoiffée de vengeance. C'était rassurant pour le reste de la compagnie qui était parti à sa rencontre.

Elle regrettait de s'être emporté de la sorte envers le pauvre homme devenu chef du village malgré lui, qui à sa grande surprise ne s'était pas écrasé comme elle pensait qu'il le ferait lorsqu'elle avait monté le ton d'un cran. Ils était tous fatigués, et elle avait hâte que tout cela se finisse avant qu'elle ne devienne complètement folle. Après tout, c'était son premier vrai travail de mercenariat, elle qui jusque là n'avait subsisté que par des travaux d’assistanat auprès de vieux alchimistes grisonnants, certains moins talentueux que d'autres. Certes elle avait effectué un long voyage en mer pendant lequel elle manqua d'être brûlée avec le reste de l'équipage, mais ce travail sur les îles Mooshae était de loin le plus long et le plus éreintant.


-Donc après une randonnée au clair de lune sur ces belles terres, nous voilà prêts à en explorer les magnifiques grottes sous marine? Génial...

Les émotions de Sail n'était pas toujours claires -elle le savait- mais elle espérais tout de même que son sarcasme avait été compris. Après tout, au moins Sahadeva devait être quelque peu habitué maintenant. Une bonne communication était le ciment de la cohésion d'un groupe, et même si elle était bien consciente de ne pas vraiment y aider, elle insista en fixant le Maquar, un sourire au coin des lèvres, pour voir s'il avait saisi, à condition se dit-elle qu'il lâche ce sang froid qui semblait caractériser tout son être, bien plus que sa moustache!

-Je pense que nous devrions attendre le retour des autres pour nous préparer, mais oui Brendan, toute aide sera forcément la bienvenue.

écrit par: Atlas Jeudi 25 Juin 2020 à 14h55
Vëla, Sylaruil & Jakelm

Au cœur de la forêt, elle avait choisi de survivre et y était parvenue jusqu’à s’y inscrire entièrement. La faible était devenue puissante au point d’inquiéter ceux qui étaient venus lui demander assistance pour vaincre un mal plus grand encore… Pour un temps encore, il resterait-là Marge et son ours qu’elle espérait encore sauver de la nom-mort sans parvenir à se résoudre à le laisser partir sans comprendre ce qu’il lui était arrivé.

- Oui, dis-moi Herny … Mais alors tu restes avec moi, pour prendre le thé par exemple. Le remède ? Il doit éviter que d’autres que lui ne subisse la même chose et ne le propage à leur tour. Pour lui c’est trop tard, c’est à peine si ses tripes restent encore en place ! Ouvre les yeux ! Je ne suis pas un de ces magiciens qui relèvent les morts !

[i]Marge avait l’air lasse, elle ne comprenait pas pourquoi les aventuriers continuaient à l’ennuyer alors qu’elle avait accepté de se retenir de demander à son ami mort-vivant de les déchiqueter pour s’en repaitre. Ou toute autre variante déplaisante. Malo resterait près d’elle, l’apparition de son ombre derrière elle était explicite.
Volontairement ou pas, il resterait là jusqu’à ce qu’il soit capable de contrôler sa lycanthropie, un « présent » de son amie qui l’aidait de la sorte à être plus puissant, beaucoup plus puissant.


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Sahadeva & Sail

Brendan fut une fois encore déstabilisé par l’attitude des deux compagnons. Tout son corps exprimait un « que vous faut-il de plus ? »

- C’était l’année de l’Oiseau de Sang, il y a une bonne vingtaine d’années. La Bête n’était pas seule, elle avait créé une armée de soldats non-morts. Des Guerriers de Sang … terrifiants … Vous avez sans doute raison Sail, si notre puit avait été corrompu comme celui des ténèbres, tout ceci … mais la Bête a été vaincue et pourquoi … maintenant ?

Cette remarque soulignait quelque chose qui n’avait peut-être pas frappé les aventuriers à leur arrivée ou pendant leurs investigations : Brendan était la seule personne âgée du hameau, le seul à pouvoir se souvenir de certains détails autrement que comme des souvenirs d’enfants forcément colorés par le passage du temps. La plupart ne les avait même pas vécues du tout.

Les yeux du vieil homme s’écarquillèrent, il avait dû enfuir un souvenir profondément dans sa mémoire pour ne pas en souffrir, et celui-ci venait de lui revenir.

- On racontait que les Guerriers de Sang riaient en tuant, qu’ils tenaient des armes, qu’ils … on a dit tellement d’horreurs à leur sujet …

Se plonger dans ces souvenirs c’était ouvrir la porte aux songes les plus sombres, le visage du vieil homme se crispa. Pour chasser une image, il préféra en placer une autre dans son esprit. Pour terrifiante qu’elle fut, elle ne portait pas en elle le reflet de ce qu’ils avaient à souffrir.

- Je ne sais pas ce qu’est une Aboleth par contre, les dragons font partie de la vie des insulaires et tous ceux qui sont passés un jour par la capitale ont entendu parler de la Rage Rouge de Mintarne. Il en est un autre d’ailleurs, scintillant comme le cuivre, que nous avons déjà vu, au loin, quand passent certains navires pour la capitale. Sa vue est toujours un heureux présage, les pirates se font moins hardi dans les jours qui suivent. Ca fait d’ailleurs un certain temps que nous ne l’avons pas vue. Notre Mère nous garde d’avoir à affronter des pirates en plus du reste.

Ailleurs dans les Royaumes, dans une région dont aucun des villageois n’avait même jamais entendu parlé, Narlgathra, un dragon rouge pris dans les prémices de la Rage avait détruit les Arbres Enchevêtrés et tué la plus grand part de ses habitants mais c’était trop tôt, ou trop loin, pour que l’information ne leur soit arrivée et même si elle l’avait été, ils pleuraient trop leurs propres morts pour s’inquiéter d’une communauté Elfique de l’autre côté de la mer.

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La journée était bien entamée quand le groupe se re-forma mais il resterait quelques belles heures de lumière et une marée basse pour la prochaine étape de leurs recherches.

écrit par: Vëla Vendredi 26 Juin 2020 à 13h55
Vela serrait les dents et c’est la mâchoire serrée qu’elle quittait le lieu de Marge sans se retourner. Dans son esprit plusieurs questions fusaient, non pas des questions pratiques, mais bien des questions d’ordre et de justice. Elle dû attendre de rejoindre la route pour enfin se soulager les nerfs avec un soupire sonore et libérateur, sa marche arrêtait là subitement puis sans attendre serrait dans ses bras Herny et Tijak. Avec une voix qui était aimante elle dit presque tout bas.

-Je m’excuse de vous avoir entrainé dans cette affaire, surtout toi Herny. Veuillez maintenant me dire vos impressions sur Marge. –

La paladin ne voulait pas mettre de côté Sylaruil, elle voulait simplement avoir l’avis des enfants avant tout, car il était impératif qu’une décision doive être prise au propos de Marge et de son mal qui la rongeait. La preux chevalière repensait encore à Elion et ce demandait encore s’il avait gagné cette manche ou pas. Dans l’attente des impressions elle reprit la marche vers le hameau, et ce, d’un bon pas, comme si le temps leur était compté. La marche lui avait toujours donné la possibilité de penser plus ouvertement, plus profondément et était plus réceptive que si elle montait Abby. Profitant de ce moment la jeune fille pensait déjà à plusieurs alternative pour Marge, mais n’étant pas d’ici elle voulait avoir l’avis des enfants puis par la suite, une fois au hameau ils en discuteraient avec les autres membres du hameau.

Pour la néophyte de l’Ordre du Corbeau, la seul façon qu’elle entrevoyait était de prendre prisonnière Marge et de tenter de la déposséder de ce mal qui la rongeait en la ramenant à la cité portuaire, mais serait-ce la meilleur alternative pour l’ermite ou serait-ce là le début de sa fin. Tiraillé entre aider Marge à sortir le mal en elle et l’éliminer, Vela de Torm ne pouvait prendre cette décision seule. Avec Élion ce serait déjà terminé, Marge serait chose du passé, mais il n’était pas là pour cette décision et la paladin s’aperçut que sa présence lui manquait énormément. Se demandant encore s’il aurait osé éliminer Marge devant les enfants, la jeune fille en était persuadé, il aurait simplement dit « ils apprennent la bonne façon de faire, éliminer le mal peut importe où et quand. » Acte que Vëla n’aurait pas put le faire devant eux, car elle connaissait l’importance de l’innocence des enfants et il fallait la préserver le plus longtemps possible, du moins pour Herny, car elle s’imaginait que Tijak en avait vue d’autre, mais Herny devait rester encore éloignée de certain acte.

Marge n’avait pas répondu à leurs questions, évitant de donner de l’information, tel le mal sait si bien le faire, toujours à détourner la vérité pour mieux régner, mais elle les avaient laissé partir, la preuve qu’elle était récupérable et c’est cela qu’elle voulait que les enfants puissent avoir vu tout comme Sylaruil. Ceci pourrait faire pencher la balance de son côté lors de la décision final.

Une fois au hameau elle priait Herny d’aller jouer avec ses autre amis et demandait à Tijak de rester avec eux et rassemblait la troupe ainsi que les membres du hameau pour un entretient sur la suite.

écrit par: Sahadeva Samedi 27 Juin 2020 à 22h03
Sahadeva avait approuvé la suggestion de Sail, avant de remercier chaleureusement Brendan pour tous ses éclaircissements et de le laisser prendre un peu de repos ou rejoindre ses concitoyens.

Il s'était ensuite isolé avec Sail, jusqu'à ce que leurs compagnons reviennent de leur excursion chez Marge. Le guerrier d'Estagund avait bien saisi le trouble et l'incompréhension de sa compagne, lorsqu'il avait évoqué aboleths et dragons.


- Mes dernières questions t'ont sans doute semblé énigmatiques et c'est bien normal. Comme je l'ai indiqué à Brendan, il s'agit d'hypothèses qui ne reposent sur rien sur rien de concret... Le fruit de trop nombreux hasards... ce qui reste néanmoins possible.

Il lissa sa moustache, avant de reprendre :

- J'en ai en partie parlé à Vëla hier, mais tu as le droit de savoir, toi aussi. Comme Tijak... et Sylaruil, si elle nous suit dans cette histoire. Je ne suis pas arrivé à Caer Callidyrr par hasard : avant cela, je me trouvais à Eauprofonde, en compagnie d'une aventurière nommée Hermine et d'un barde du nom de Vieltal. Nous venions d'achever une mission difficile et éprouvante, lorsqu'un certain Bansh Feuillecuivre nous a incité à gagner les îles Moonshae, en nous convaincant que nous y serions utiles. Il nous a dit d'être attentifs aux informations concernant les dragons, mais est resté très vague sur la raison qui le poussait à nous conseiller de venir ici. D'où, ma question sur les dragons qui pourraient être liés à tous ceci mais, malheureusement, Brendan ne m'a presque rien appris que je ne sache déjà...

Le Maquar marqua une pause, pour reprendre son souffle et laisser à Sail le temps d'enregistrer toutes les informations.

- Quant aux aboleths, c'est une histoire plus longue encore. As-tu déjà vu un aboleth, Sail? C'est une créature terrible, une sorte de poisson géant, muni de tentacules monstrueuses et capable de rentrer dans ton esprit... sans parler de sa capacité à transformer ses ennemis en créatures aquatiques pour le servir à jamais. Un véritable cauchemar incarné...

Son visage afficha une moue.

- Vieltal et moi avions été engagés pour retrouver la cargaison d'un navire ayant fait naufrage dans un marécage, non loin d'Eauprofonde. C'est avec Hermine, rencontrée en cours de route, qui nous avons finalement atteint l'épave partiellement immergée, au terme d'un éprouvant voyage. Un aboleth blessé et immobilisé se tenait à l'intérieur. Il a transformé Hermine en créature marine et nous a incité à le servir, contre récompense. Nous avons fait le choix de lutter, ce fut le combat le plus éprouvant de ma vie, mais nous avons vaincu, récupéré la cargaison du navire et réussi à soigner Hermine...

Il précisa :

- Les tenants et les aboutissants de l'affaire dans laquelle nous étions mêlés ne sont toujours pas clairs. Il semble néanmoins certain que les aboleths avaient placé dans le navire une cargaison de pièces maudites destinée à faire chuter le clergé d'Umberlie, qui avait contribué à repousser une de leur attaque sur Eauprofonde. Il est également certain que ces créatures cauchemardesques disposaient de nombreux relais sur terre, capables de fabriquer les pièces et les envoyer à Eauprofonde, nous avons également découverts qu'ils étaient infiltrés au sein de certaines guildes locales... Ils sont donc capables de machinations à très grande échelle...

Le Maquar conclut :

- En nous envoyant à Caer Callidyrr, Bansh a aussi mentionné notre combat contre l'aboleth et le fait que le Mal qui frappe cette communauté provienne de la mer me trouble au plus haut point. Et si tout était lié?

Par pudeur ou par méfiance, il n'évoqua pas son cauchemar auprès de Sail. Il se tut pour la laisser éventuellement réagir à son récit.



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Quelques temps plus tard, Sahadeva avait aperçu Tijak, Sylaruil et Vëla qui regagnaient le hameau. Soulagé, il attendit qu'ils arrivent à portée de voix pour déclarer, avant les villageois convoqués par la paladine n'arrivent :

- Heureux de vous revoir, mes amis!

Puis, il ajouta à voix basse :

- Comment cela s'est-il passé avec Marge ? Nous avons appris le triste sort que la communauté lui a réservé : orpheline, elle a été injustement accusée d'être à l'origine des malheurs qui frappaient la communauté, puis chassée du village... tout cela parce que c'était une gamine qui s'était laissée séduire par un homme marié plus âgé... Ce serait alors qu'elle se serait tournée vers le culte de Malar...

écrit par: Sylaruil Dimanche 28 Juin 2020 à 10h49
Au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient du danger, la tension redescendait et au des réactions de chacun tous étaient soulagés. Le combat avait été évité de justesse. Même si justice n’avait pas été rendu, ils venaient de s’éviter une bagarre incontrôlée.

Sylaruil, heureuse de n’avoir pas eu affronter l’ours mort-vivant, laissa, elle aussi, échapper son soulagement. Son avis sur Marge était clair, elle était partisane de choses non naturelles en acceptant de traîner un ours mort-vivant et en transformant un homme en hybride. Bien sûr il fallait éliminer la menace, par la conversion ou par la mort, la Llewyr était ouverte sur le point. Ce qu’elle savait au fond d’elle c’était surtout que les îles devaient être débarrassées d’une telle présence. Elle en ferait part aux autres dès que les deux adolescents qui la connaissait se serait prononcés.

Elle en profita pour compléter la question de Vëla par un simple « Ça va ? vous allez bien ? » qu’elle adressa aussi à la Paladine.

À l’arrivée au village, les nouvelles rapportées par Sahadeva confirmèrent la découverte, une adepte de Malar, ce dieu répugnant qui avait envoyé par le passé maints de ses serviteurs pour mettre à genoux les Sélénae. Sylaruil se devait d’agir pour éviter d’autres heures terribles. Elle expliqua prestement ce qu’ils avaient découvert :


« Marge est un ermite, son accueil fut agressif, surtout envers Vëla et moi-même. Elle habite ces bois avec un ours mort-vivant hideux, dont l’odeur rappelle les assaillants auxquels nous avons fait face la nuit dernière. Elle dit vouloir le guérir de ce phénomène et rechercher un antidote. Se souvenant de ce que lui avait confié Sail, l’elfe lui demanda : fabriquer une telle décoction est-il possible ? Puis elle poursuivit : bien qu’elle semble lutter contre les morts-vivants, elle aurait emporté un dénommé Malo dans la lycanthropie. Les trois forment une bande dangereuse pour les habitants de ce hameau et pour les Sélénae. Marge n’a pas pu nous en apprendre beaucoup plus si ce n’est qu’elle ne serait pas à l’origine des attaques, ce que je serais portée à croire. C’est bien malheureux puisqu’elle semble en savoir davantage sur les évènements que nous, mais ces réponses sont restées énigmatiques. »

Après un bref instant, elle reprit :

« Nous pourrions y retourner plus nombreux, inverser le rapport de force ne nous serais que bénéfiques si nous souhaitons tenter quelque chose à son encontre. Que ça soit pour avoir de plus amples informations, pour essayer de la dévier de Malar ou pour mettre fin à ses nuisances, je pense que nos pas doivent nous conduire de nouveau vers elle. Qu’en pensez-vous ? »

écrit par: Sail Lundi 29 Juin 2020 à 10h18
Les yeux de Sail s'était écarquillé à mesure que Sahadeva lui comptait ses péripéties aux côtés de Vietlal et Hermine. Le récit était incroyable pour la jeune femme inexpérimentée qui était restée suspendue aux lèvres du Maquar pendant tout ce temps, tel une fillette fascinée devant les comptes d'un aventurier chevronné.

Contente qu'il se confie, cet homme qui jusqu'alors semblait toujours de marbre, ou du moins très réservé, fût tout à coup plus humain à ses yeux. Elle sembla même percevoir comme une once de tristesse dans ses propos marqués plusieurs fois de pauses, comme si ses paroles s'accompagnaient d'une bile brûlante lorsqu'il devait partagé ses souvenirs. Ce genre d'empathie était très rare chez elle, d'autant qu'elle ne l'avait expérimenté qu'avec quelque unes de ses victimes par le passé. Cependant, pour la première fois elle n'était pas contrainte de garder le silence.


-"Merci pour ces confessions, Sahadeva", lui avait-elle dit en mettant sa main sur son épaule, "cette aventure à l'air d'avoir été très éprouvante pour toi..."

Dans la crainte d'une curiosité mal placée, elle se retint de demander ce qu'il advint de Hermine et Vietlal, et le temps qu'elle se décide, le reste du groupe revenait de leur excursion forestière.

Un sourire soulagé illumina son visage, et c'est accompagnée du guerrier d'Estagund qu'elle les rejoignait d'un pas pressé.

Mais ces réjouissantes retrouvailles furent de courte durée. Des ours mort-vivants, des lycanthropes, des mots qui faisaient frissonner Sail qui ne pouvait s'empêcher de se demander s'ils s'apprêtaient tous à vivre la même aventure que Sahadeva, si leur destin étaient de combattre les monstruosités de ce monde, et à quel prix? S'en sortiraient-ils indemne ? Si oui, quelles en seraient les séquelles ?
Le côté épique des récit du Maquar retombait comme un soufflet, et la Calishite se rendait compte de la réalité de la situation. Ils risquaient tous leur vie.

Elle tint bon malgré tout, écoutant attentivement les propos de Sylaruil.

Elle entreprenait alors de lui dévoiler à son tour ce que Brendan leur avait confié, paraphrasant Sahadeva pour ce qui était du cas de Marge. Puis elle enchaîna sur les théories autour d'un puits de lune possiblement corrompu et immergé dans les grottes sous marines près des côtes, et qui serait à l'origine des éventements maudits qui touchaient le hameau.


-"Je pense qu'il serait bon d'aller inspecter cette grotte, afin de faire avancer toute cette affaire. Marge n'a l'air que d'être la victime d'une paranoïa ambiante, au final". Elle fixa Sylaruil et ajouta : "Pour l'antidote, je ne peux rien faire sans de plus amples informations, et je n'irais sûrement pas lui demander seule! Puis après tout, ce n'est jamais qu'un ours... Je pense qu'on a mieux à faire, non? Au pire il faudra bien qu'elle s'en sépare d'une manière ou d'une autre, de cette bestiole."

écrit par: Jakelm Fileyeur Lundi 29 Juin 2020 à 13h22
Dire que Tijak ait été particulièrement serein en passant à proximité de l’abomination qui fut, jadis, un ours serait certainement largement exagéré tant l'enfant gardait sa main crispée sur le manche de sa hache en lançant constamment des regards inquiets vers la bête. Un profond soupir de soulagement s'était échappé de la poitrine du mousse, une fois le point chaud dépassé avant de faire place à un mouvement spontané de recul lorsque Vëla le serra dans ses bras.

La paladin devrait faire attention et prévenir avant de se lancer dans de telles effusions. Heureusement, le gamin était encore sous le choc de leur rencontre précédente et n'eut pas le réflexe de porter un coup instinctif à la folle de Torm. Il faut dire, à sa décharge, que personne n'avait agi de la sorte avec lui depuis qu'il avait quitté sa famille pour se lancer dans l'aventure et que ce genre de gestes de tendresse était, d'ordinaire, réservé à sa mère.

La question le surprit quelque peu et, après avoir lancé un regard à Herny, Jakelm entreprit de répondre :


- Elle me fait... Elle me fait pitié, en fait, expliqua-t-il en cherchant ses mots. J'veux dire, j'suis sûr qu'elle est pas aussi méchante qu'son apparence le f'rait croire. Elle y'est pour rien dans l'attaque du village même si elle fait rien pour la combattre.

Tijak s'interrompit un instant, regardant de nouveau son camarade à la recherche d'une approbation avant de reprendre :

- Pour m'sieur Malo, j'parie qu'il était déjà infecté lorsqu'il est allé la trouver. Bon, d'accord, elle cherche pas à l'soigner mais juste à l'empêcher d'faire du mal aux autres. Comme avec l'ours, en fait... C'est déjà pas mal, non ? Ça montre qu'elle veut pas faire du mal aux autres. En fait, j'voudrais pouvoir aider m'dame Marge, mais j'sais pas comment. Pas en la détruisant en tout cas..., conclut-il avec une grimace d'impuissance.

De retour au hameau, Tijak retrouva avec soulagement ses compagnons, heureux de voir qu'aucun nouveau drame ne s'était produit. Attentif, il écouta la discussion, se contentant d'approuver de la tête le récit de leur propre expédition.


- J'pense aussi qu'il faut aller jusqu'à la grotte de la falaise, intervint-il à son tour. J'sais pas exactement ce que c'est qu'un puis de lune mais ça doit être grave s'il a été corrompu par le Mal. C'est surement d'là qu'est sorti ce qui a transformé les pêcheurs. Faut trouver où il se trouve et d'mander à Torm d'le purifier. Il est capable de ça, non ?

Confiance naïve envers un dieu qu'il connaissait assez peu mais dont il avait pu mesurer la puissance ou espièglerie enfantine à l'encontre de Vëla, bien difficile à dire tant le visage de Tijak respirait l'innocence...

- Par contre, j'espère qu'faudra pas s'foutre à l'eau pour aller voir, ajouta-t-il avec une grimace d'appréhension. Elle doit franch'ment pas être chaude...

Néanmoins, s'il fallait en arriver à cette extrémité, le gamin n'hésiterait certainement pas à prendre un bain, ayant quasiment appris à nager avant même de savoir marcher. Au moins, lui n'était pas encombré par une pesante armure propre à le restreindre dans ses mouvements...

écrit par: Vëla Lundi 29 Juin 2020 à 13h27
La réponse de Tijak touchait grandement le coeur de l’ex-folle de Torm, elle savait qu’il avait un bon fond, mais il venait, lui même, de le prouver. Fort possiblement son innocence d’enfant, mais il le pensait profondément et cela ne pouvait que faire germer la fleur de son coeur. Le reste du trajet Vëla fut prit d’une tristesse profonde pour Marge.

La paladin en s’approchant de Sahadeva et de Sail fit qu’un simple geste de la tête pour les salutations et il ne fallait pas être un génie pour s’apercevoir que la jeune fille n’était pas dans son été habituel. Quand le Maquar confirmait les dires de Marge, elle ne fut pas surprise, mais lorsqu’il nommait Malar des liens se firent dans l’esprit de Vela et son attitude se mit à changer. Elle laissait Sylaruil faire le résumé de Marge puis elle s’aperçut que cette dernière ainsi que son peuple ne tolérait pas ce genre d’incident sur leur île. La final de son résumé était clair et précis et allait dans le même sens que la preux chevalière.

Sail apportait des propos fort intéressant au sujet d’un puits de lune disparut et aussi des précision au sujet de Marge encore une fois. * La pauvre fille* Se dit-elle intérieurement prenant de plus en plus un visage triste. Cette fille avait subit la pire douleur, celle d’un jugement et rejeté pour son amour qu’elle avait porté à quelqu’un. La guerrière divine laissait encore une larme coulé sur cette triste réalité commise par des gens qui se croyait plus apte à savoir ce qu’était le véritable amour, ils avaient créé un monstre et ils en étaient entièrement responsable, la source du mal de Marge était en fait son rejet de certains individus et du silence des autres habitants du hameau. C’était pour la paladin les plus dures décisions à prendre et les plus atroces condamnations à gérer.

Tijak intervint à son tour et il ne finissait pas de surprendre la paladin, il avait la fougue que Torm aimait, le coeur qu’il fallait pour devenir un paladin et l’hardiesse d’un chevalier. Vela le regardait avec un léger sourire puis répondit à sa question.

La jeune fille essuyait ses larmes en soupirant et sur une tinte audible attristé ajoutait.


-Bien entendu Torm peut purifier l'endroit, il le ferra grâce à nous tous, mais je ne suis pas une prêtresse de Torm Tijak, je ne suis que son bras armé.-

Elle prit un instant de silence et ajoutait.


-Nous avons ici plusieurs cas ou le mal est en fonction, reste maintenant à faire une sélection du plus urgent au moins urgent, et ce, non pas en considérant la gravité du mal, mais de l’urgence et de la difficulté que la solution va demander.

Le cas de Marge me peine énormément, car son rejet par des membres du hameau à créé son mal, oui elle avait le choix de choisir le bon côté, mais ne la pas fait, ceci est une autre chose, reste que pour moi ce n’est pas une urgence, son mal à grandi avec le temps et se guérira avec le temps. Le puits de lune immergé me semble la source des morts-vivants sans en être certaine car manque de preuve encore une fois, donc il nous manque de l’information sur ce et si la source vint du puits nous ne pouvons d’après moi rien faire de plus. Sahadeva m’a mentionné les abjectes Aboleths qui pourrait être des acteurs potentiels et plausible, donc cela va demander des renforts si tel est le cas. Alors que l’urgence première est de sécuriser les lieux pour sauvegarder le plus d’habitant du hameau possible, et ce, nous sommes en partie certain qu’ils viennent de la grotte, du moins pour ce que nous connaissons. Donc préparons nous, si vous êtes d’accord, à aller dans cette grotte pour la purifier. Reste maintenant à savoir si nous avons un accès le long de la paroi, si oui, j’appellerai Abby pour que l’on puisse s’en servir comme palan pour nous descendre jusqu’a la grotte, si non, il va falloir se mouiller je crois. Quelqu’un doit connaitre le temps de la marée basse ici nous devrions descendre un peu avant celle-ci pour avoir plus de temps. Ne faut pas oublier que si nous échouons dans la grotte que la nuit sera longue, encore pus longue que la précédente.-


Plus la jeune fille avait avancé dans son propos plus elle avait reprit de l’assurance et était là, sa façon à elle de se sortir de ses méandres interne, faire le tris des préoccupations dans un ordre d’importance la remettait en fonction et dans le droit chemin. Sa sensibilité était sa faiblesse et Élion lui avait déjà confirmé cela, la néophyte de l’Ordre du Corbeau savait très bien que c’était son point faible et elle devait travailler encore plus fortement sur celle-ci. Pour l’instant sa faiblesse avait fait en sorte que les enfants n’avaient pas risqué leurs vies face à Marge et présentement elle faisait en sorte qu’ils allaient s’attaquer au plus urgent.

Intérieurement, Vela de Torm priait intensément son amant de les guider, de guider leurs pas, leurs bras armés ainsi que d’éclairer leurs esprits pour prendre les bonnes décisions et de les bénir pour la suite des évènements. Une simple tourné d’inspection avait tourné en sauvetage et élucidation de plusieurs foyer du mal, il n’y avait pas de doute, à chaque fois que la preux chevalière partait à la recherche de son père Vallord, elle rencontrait des épreuves toujours plus grande sur son chemin, preuve qu’elle était là où elle devait être.

*Servir, protéger et justice.* Se disait-elle machinalement en incluant pour la suite ses nombreux mantras.

écrit par: Sahadeva Lundi 29 Juin 2020 à 16h36
Le Maquar avait pris bonne note des informations relatives à Marge, qui ne manquèrent pas de l'inquiéter. Il avait approuvé les différentes interventions de ses compagnons qui faisaient tous preuve de bon sens. Après que Vëla ait parlé, il émit néanmoins une réserve :

- Si nous nous dirigeons vers les grottes et l'ancien puits, nous pourrons bénéficier de l'aide des villageois. Brendan m'a assuré qu'il pourrait nous fournir le nécessaire. Je suppose que nous pouvons leur demander des cordes, une barque et un guide. Mais je reste inquiet quant au village...

Le guerrier précisa sa pensée :

- Je compatis, moi aussi, avec le sort injuste de Marge et j'espère que nous parviendrons à la faire revenir à la raison. Mais les expériences auxquelles elle se livre sont contre-nature : un ours mort-vivant qui rôde autour du village, cela ne me rassure pas du tout. Il faudra que nous l'abattions pour lui rendre le repos et que nous convainquions Marge de cesser de pratiquer cela. On pourrait craindre que cela tourne mal, en notre absence. Elle est potentiellement ivre de vengeance... et pas forcément à tort. Mais il sera temps de rendre justice plus tard, l'important est de sauver des vies et de restaurer un semblant d'équilibre...

Il ajouta :

- On ne peut pas non plus écarter un retour des goules, surtout si notre absence est prolongée. Alors, que devons-nous faire? Nous séparer à nouveau au risque de nous affaiblir? Laisser les villageois organiser leurs défenses en espérant qu'elles tiennent jusqu'à notre retour? Ou ramener la communauté à Caer Callidyrr pour la mettre définitivement en sécurité? Je doute cependant que cette dernière solution soit viable, les habitants semble décidés envers et contre tout à occuper et à protéger ce lieu...

Sahadeva soupira :

- Je n'ai pas la solution... juste des inquiétudes... Qu'en pensez-vous? Comme l'a dit Vëla, l'important est de fixer des priorités...

écrit par: Jakelm Fileyeur Lundi 29 Juin 2020 à 17h29
Difficile dilemme qui se présentait à eux. Pour Tijak, Marge n'était clairement pas une menace pour le village contrairement aux goules survivantes de la bataille de la nuit. Certes, il faudrait certainement retourner voir la vieille femme pour tenter de lui faire entendre raison mais l'urgence était ailleurs.

Réfléchissant aux remarques de Sahadeva, le gamin s'immisça, une fois de plus dans la conversation, s'étonnant presque de son audace à se mêler, sans vergogne à une conversation entre adultes.


- J'pense qu'faut aller à la grotte, déclara-t-il, tout de go, avant d'expliquer son choix. Les goules viennent de là, j'en suis sûr. On va forcément tomber dessus et, du coup, elles pourront pas rev'nir attaquer le village. Et si on peut détruire ce qui leur donne vie, on délivre la région de ce danger...

Restait le problème des villageois car, même si Jakelm était persuadé que les goules provenaient toutes du même endroit, il ne pouvait pas en avoir la certitude.

- J'connais les gens d'ici, ajouta-t-il. Il voudront jamais partir. L'village, c'est tout c'qu'ils ont. S'ils se regroupent dans la maison et ferme bien les ouvertures, ils risquent pas grand chose. Y'a juste l'trou dans l'chaume qui peut être dangereux mais, avec des bâtons ou les grappins pour la pêche, ils peuvent empêcher les macabs' d'monter sur l'toit et les faire r'tomber.

Pour le garçon, les choses étaient claires d'autant que la marée était basse, facilitant ainsi l'accès à la falaise. Le jeune mousse se faisait fort de manœuvrer la barque mise à leur disposition. Contrairement à ses compagnons, il avait une bonne expérience de la navigation et avait largement pu observer les marins plus expérimentés lors des manœuvres d'accostage du youyou de bord.

écrit par: Atlas Mardi 30 Juin 2020 à 09h56
12ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au hameau des pêcheurs


Une palette de gris. Les aventuriers étaient bousculés jusqu’au plus profond de leurs certitudes, écartant peu à peu leurs repères les plus francs vers le centre. Quand même un lycanthrope, une sorcière, un ancien chef devenu mort-vivant s’amusant de voir une goule dévorer un ancien concitoyen, quand tout, finalement, passait du « Mal absolu » aux « malheureuses victimes collatérales d’une succession infernale d’événements ».

Qu’importe finalement si Malo était déjà infecté avant de chercher secours ou si ce mal lui avait été inoculé par la nouvelle servante d’un dieu destructeur, il était écarté du hameau pour leur bien, son affliction maitrisée, il deviendrait un protecteur efficace.
Qu’importe que Marge ait vendu son corps et son âme au Seigneur des Bêtes si malgré toute sa rancœur, elle gardait en elle assez d’humanité pour ne pas sombrer dans la vengeance aveugle en profitant de la situation de faiblesse de son ancien hameau.
Qu’importe qu’un ancien chef ait choisi de bannir une malheureuse orpheline et que le mal l’ait habité un temps suffisant pour qu’il perde toute humanité au profit d’autre chose, il avait aussi été leur guide, leur ami, leur support et ne les avait jamais abandonné alors qu’ils avaient vécu plus de misère qu’un homme devrait subir sur une vie.

Jakelm gardait cette étincelle de jeunesse qui lui permettait d’exprimer haut et fort ce que les autres avaient plus du mal à avouer, pétri par plus d’années de vie, moins résilients aussi.

Sail savait que son art ne lui permettrait pas de purifier une source maudite, la création d’eau bénite étant déjà hors de sa portée mais que pouvait-elle dire d’autre ? Pendant des heures, elle avait œuvré pour fabriquer de quoi les aider à vaincre ce mal plus grand qu’eux, plus dangereux que tout ce qu’elle avait déjà rencontré, dans un altruisme qui ne lui ressemblait pas. Était-ce d’avoir cotoyé, même si peu de temps, le vertueux Sahadeva ou la lumineuse Vëla ou le courageux Tijak ?
Que dire de Sylaruil ? Plus ouverte au monde et aux humains que la grande majorité des siens, elle avait été abandonnée par les premiers auxquels elle avait été confrontée, en pleine mer, au milieu d’une eau maudite emplie de poissons morts, pour atterrir dans un village de cauchemar, en voilà qu’elle risquait sa vie pour les aider !
Le monde et les dieux étaient décidément ingrats face aux courageux.

A l’instar de Tijak, Herny partagea son sentiment d’enfant, sur Marge et sur le reste, si fier d’avoir fait partie d’un tel groupe que la peur avait totalement disparu de son esprit.


Herny
- Je pense comme Tijak. La marée est basse, le soleil est encore haut et les monstres sont toujours sortis quand il faisait plus sombre je crois. Je sais que vous ne me laisserez pas vous accompagner mais comptez sur moi pour organiser nos défenses, du toit et tout ça, j’ai vu comment il faisait et je crois que je peux faire pareil !

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Un jeune garçon courageux du hameau.


Brendan n’avait pas laissé leurs sauveurs sans rien faire, sur le ponton, les belligérants les moins belliqueux de la dernière discussion l’avaient rejoint et préparaient du matériel. Il y avait des cordes, des lanternes, des flasques d’huile, des pitons assez large que pour y passer un bout, une masse pour les enfoncer, deux rames, un piolet.

Trois villageois, dont ceux qui insistaient pour offrir une sépulture à Herledan, se tenaient à l’écart et regardaient la bande. Par déformation professionnelle, Vëla estimait qu’ils n’attendraient pas plus longtemps que leur expédition pour s’en occuper eux-mêmes si rien n’était fait d’ici-là. Ils comptaient presque dessus, se gardant bien d'insister en leur présence pour ne pas avoir à contredire leurs consignes. Ils n'étaient pas hostiles, pas du tout, mais souhaitaient reprendre en main leur destin et redonner leur importance à leurs choix.


écrit par: Sylaruil Mardi 30 Juin 2020 à 16h28
Sylaruil comprennait totalement l’avis de Tijak, il devait être bouleversé. Pour Herny, ce devait être a peu de choses près la même chose, surtout qu’il avait connu Marge. Évoquer sa fin, pour un enfant, ne devait pas être la voie naturelle.

« Ce n’est qu’un ours en effet, répondit-elle a Sail, mais il fait partie d’un tout. Et si ce tout n’est pas équilibré il provoque des événements similaires à ceux que nous vivons. Si on arrive à rendre son état naturel à l'ours, je pense que ça sera un pas supplémentaire pour que nous soyons crédibles aux yeux de Marge, voire un élément de poids si Vëla veut tenter de la dévier de sa voie actuelle. »

« Concernant les puits de lune, ce sont des sources de la Terre-Mère. C’est elle qui nourrit et a fait naître les Sélénae et ses beautés. Elles sont protégées par les druides qui les affectionnent. Quasiment tous les peuples, y compris le mien les considèrent comme sacrées et vendraient cher pour les protéger. On leur attribue aussi de nombreuses propriétés magiques. Par le passé, beaucoup ont été détruites par mégarde et a cause de l’oubli plutôt rapide de nouvelles générations d'homme, vis-à-vis des anciennes traditions. Certaines ont été corrompues et ont même servi de catalyseur magique aux serviteurs des Dieux de la Fureur. »

Reprenant Tijak, gentiment puisqu’il était jeune mais avec force de conviction, Sylaruil mit directement son affirmation en doute.
« Malheureusement, j’aimerais moi aussi croire que Marge n’est pas liée à ce qui arrive à Monsieur Malo. Mais la lycanthropie maléfique est la spécialité des serviteurs de ce dieu. J’offrirais une mèche de cheveux si on me prouvait que l'état de Malo est indépendant de la volonté de Marge. Guidée par un dieu comme Malar je crains que le mal en elle ne cesse de grandir et de se répandre autour d’elle, comme la nouvelle forme de ce pauvre homme semble le témoigner. »

Elle profita des derniers échanges pour interroger Vëla sur les aboleths, elle ne connaissait pas ce type de créatures. N’ayant pas d’idée précise concernant la suite à donner aux aventures concernant les villageois elle laissa les autres débattre, même si dans le fond elle pensait que le mieux était de leur demander leur avis. Elle ajouta tout de même :
« Si les villageois doivent rester ici, les plus aguerris d’entre nous pourraient leur enseigner les rudiments pour se défendre, dit-elle en regardant Sahadeva et Vëla. »
Puis elle poursuivit : « Je suis d’avis que nous nous dirigions rapidement vers la grotte. »

C'était son goût de l'action et sa spontanéité qui venait de s'exprimer. Elle ne tolérerait pas beaucoup qu'ils attendent longtemps face au mal qui rongeait ces côtes.

écrit par: Sahadeva Mardi 30 Juin 2020 à 17h57
Le Maquar approuva les échanges de propos. Il semblait désormais acquis qu'ils poursuivraient en explorant les grottes et le puits englouti.

- Bien, préparons-nous à partir vers les grottes dans ce cas : je constate que Brendan et les villageois n'ont pas chômé pendant que nous discutions. Nous nous occuperons de Marge et de son ours plus tard, si vous pensez qu'elle ne représente pas un danger immédiat. Après tout, c'est vous qui l'avez rencontrée... Mais, comme Sylaruil, je pense que nous devrons aller la revoir dès que possible, car je crains que tout cela ne dégénère tôt ou tard...

Il avait omis d'aborder la question de la formation martiale des villageois. A vrai dire, s'il était si réticent à les laisser seuls, cela tenait à sa vision personnelle de la société et il commençait à s'en rendre compte : dans la société de castes dans laquelle il avait grandi, seuls les Maquars et les mages capables d'user de puissantes illusions étaient chargés de la défense des communautés. Il percevait le fait qu'un paysan ou un pêcheur prenne les armes pour se défendre lui-même comme contraire aux principes de l'Adama et potentiellement dangereux pour la société.

Une telle situation ne semblait pas déranger ses compagnons, mais le dérangeait lui. Néanmoins, il était conscient qu'ils n'avaient pas véritablement d'autres solutions et accepta d'entériner cet état de fait, sans aller jusqu'à proposer son aide pour former des "non-Maquars".

Voyant les villageois soucieux de la dépouille d'Herledan palabrer discrètement entre eux, il ajouta à l'intention de Vëla :


- Ah oui, j'ai oublié de vous parler d'un autre problème : la plupart des villageois ne comprennent pas que nous n'offrions pas de sépulture à leur ancien chef. Et je dois dire que je commence à les comprendre : n'a-t-il pas mérité de trouver, lui aussi, le repos? N'est-il pas contre-nature de le ramener une nouvelle fois à la vie?

écrit par: Vëla Mardi 30 Juin 2020 à 20h16
Tijak ne finissait pas de surprendre la paladin, il avait la fougue que Torm aimait, le coeur qu’il fallait pour devenir un paladin et l’hardiesse d’un chevalier. Sylaruil prouvait qu’elle défendait son île et cela intimait à l’ex-folle de Torm toute une reconnaissance et son soutient. La dernière arrivée apportait des explications très intéressantes aux propos des habitudes de son peuple sur cette île. Sail avait sa vision du monde qui n’était pas celle de la guerrière divine, mais apportait une vision tellement plus directe que Vela devait s’avouer qu’elle aimait bien sa spontanéité. Le coeur de Vela ce serait lorsque Herny prit la parole, ce petit ne devait pas passer dans un monde d’homme aussi rapidement, mais il démontrait un courage exemplaire. La jeune fille retint ses larmes quand ce dernier confirmait qu’ils pouvaient compter sur lui. Aussitôt la paladin lui mit sa mains droites sur l’épaule gauche en le bénissant au nom de Torm. Puis Sahadeva vint ajouté une chose que la guerrière divine n’avait pas pensé ou du moins ne l’avait pas vue de cette de cette manière. Elle expliquait rapidement au maquar qu’il n’était pas question de le ramener à la vie, mais bien un processus d’aller chercher des réponses directement a l’âme et remerciait la présence de celui qui avait veillé sur les villageois pendant son absence, en lui souriant de bonté.

Sans attendre la fin des préparations, elle s’approchait des villageois réticents puis leurs mentionnait qu’elle venait d’avoir l’explication de Sahadeva au propos de la sépulture de leur ancien chef. La paladin leurs expliquait simplement que les prêtres de la citadelle lui poseraient des questions et qu’il ne reviendrais pas à la vie, ce n’était qu’une magie divine qui permettait d’interroger un mort et que par la suite le corps reviendrait au hameau et qu’il pourrait recevoir les obsèques désiré. S’ils jugeaient bon de lui faire de suite des obsèques elle n’y voyait aucune réticente quoique d’en savoir d’avantage sur la façon qu’il avait été prit par les morts-vivants restait une information à ne pas négliger. Elle laissait savoir comment elle les supportait dans la douleur et qu’ils décident ce qu’il était pour le mieux pour leur avenirs. La jeune fille spécifiait qu’elle était désolée d’un tel revirement et de l’incompréhension et s’excusait de ne pas avoir mieux expliqué la situation qui résultait de leur chef.

La preux chevalière ne s’attardait pas auprès d’eux et revint très rapidement à la préparation pour le débarquement à la grotte, se demandant si elle n’enlevait pas son armure pour l’occasion, mais à l’idée d’entrer dans l’antre du mal sans armure elle choisissait avec réticence, de la garder, mais demandait aux autres de ne pas se tenir loin d’elle lors du débarquement, car il était certain que si elle manquait pied, elle coulerait directement au fond. La jeune fille n’étant pas certaine de la procédure à suivre ne prit pas de risque et s’attachait un bout de corde autour de la taille pour être certaine de mettre toute les chance de son côté.

Restait maintenant à épurer cet endroit, mais fallait-il s’y rendre et toute sa confiance se portait sur les habilités du jeune Tijak, il semblait investit d’une assurance certaine qui faisait beau à voir. Encouragé par ses compagnons du moment, l’ex-folle de Torm était confiante. S’ils ne réussissaient pas à trouver la source véritable du mal, ils feraient en sorte de sécuriser l’endroit pour un certain temps, celui de retourner à la citadelle puis de revenir si besoin était.

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 02 Juillet 2020 à 13h50
Fort de son expérience maritime, Tijak était parfaitement à son aise dans l'armement de la barque mise à leur disposition. Il veilla à soigneusement positionner le matériel pour assurer l'équilibre de l'embarcation. Tout en lovant soigneusement les cordes afin de garantir qu'elle se dérouleront sans incident le moment venu, il répartit les rôles de ses compagnons.

- J'tiendrai la barre, expliqua-t-il. M'dame Vëla et m'sieur Sahadeva, si vous voulez bien prendre les rames en vous asseyant dos à notre objectif. J'donnerai la cadence alors essayez d'ramer en même temps, sinon ça va pas l'faire.

- M'dame Sail et m'dame Sylaruil, mettez-vous à la proue. À l'avant, se hâta-t-il de préciser devant l'air d'incompréhension qu'il décela chez les jeunes femmes. Et surveillez bien devant nous, qu'y'a pas un rocher ou un macab' qui surgit et j'aurai pas vu. On s'approche, par la mer, le plus près possible de la grotte pour pas avoir à porter le matériel. J'arrime la barque et on finit à pied, tant qu'c'est marée basse.

Avec un sourire d'excuse, le jeune mousse regarda ses camarades d'aventure, un peu gêné de prendre ainsi la direction des opérations. Il espérait que les adultes n'allaient pas se vexer d'être ainsi commandés et n'allaient pas le reprendre. Le garçon s'était contenté de gérer l'aspect technique de la navigation et ne prenait pas en compte les aspects plus tactiques, sur lesquels les guerriers auraient certainement un œil expert.

- Enfin, si ça vous dérange pas, bien sûr, ajouta-t-il bien vite avec humilité.

Bon, la mission de chacun étant fixé pour la courte traversée, il ne restait plus qu'à se mettre en route.

Levant le pouce en signe d'approbation à l'attention d'Herny, Tijak encouragea son camarade de jeu en lui rappelant de bien barricader portes et fenêtres facilement accessibles depuis le sol. L'habitation semblait assez robuste pour faire face à une attaque de goules. Bien sûr, le problème ne serait pas le même si l'ours-zombie de Marge entrait en scène mais cette éventualité ne devrait pas être à l'ordre du jour.

écrit par: Sail Vendredi 03 Juillet 2020 à 11h09
Voir le petit Téthyrien s'affairer aux préparations de l'embarcation était assez impressionnant pour un enfant de son âge. Sail se disait qu'il devait être issue d'une famille de marins dont la navigation était transmise dès le plus jeune âge pour qu'il soit autant à l'aise avec toute la logistique que cela impliquait.
La jeune femme avait par le passé pris la mer pour une mission, et elle reconnaissait en Jakelm ces gestes et habitudes que les marins plus âgés faisaient lors de la vie en bateau. Elle était désormais habituée de sa débrouillardise, mais elle était toujours saisie de surprise lorsqu'elle le voyait à l'oeuvre.

Se laissant commander sans broncher, elle vérifia que toute ses affaires étaient présente, car il leur serait impossible de faire demi-tour dans le cas contraire. Elle se souvint alors qu'elle avait confié la caisse de décoctions aux habitants, aussi s'enquit-elle auprès de Brendan pour qu'il demande à ce qu'on charge une fiole pour chacun des membres de l'équipage sur la barque.

Pendant ce temps, elle se hissa maladroitement sur la barque afin de gagner son poste à la proue. Elle tâtonnait le plancher comme pour en vérifier la solidité, elle n'était pas habituée à de petites embarcations.

La pression montait d'un cran, une fois de plus. Elle pensa aux villageois. Aziliz, ses filles, Brendan et les autres, seront-ils encore là à leur retour? Si retour il y avait? Seraient-ils revenu avant la tombée de la nuit? Puis que faire en cas de la découverte du puit?

Ces questions l'assaillaient, et ne pas avoir de réponse l'insupportait. Le doute était un ennemi redoutable, et une fois de plus ce dernier lui posait la question la plus épineuse : que faisait-elle là, au milieu de ces personnes déterminées, certaines par conviction religieuse, d'autres par lien avec les îles Moonshae. Sans doute le résultat d'une vie d'errance, se disait-elle. les Dieux devaient bien se jouer d'elle, à l'heure qu'il était.

Plongée dans ses pensées, elle resta silencieuse jusqu’au départ, redoutant ce que le destin lui réservait désormais.

écrit par: Atlas Mardi 07 Juillet 2020 à 14h06
Tijak, aussi aguerri fut-il dans la navigation – aussi bien côtière qu’interstellaire – dut voir avec surprise la paladin s’accrocher, tout harnachée qu’elle fut, à un bout pour prendre place dans la chaloupe. Sa prudence aurait pu prêter à sourire si elle n’était pas couverte de cette solide couche de métal, point pour lequel le moussaillon n’avait aucune expérience. Si elle venait à passer par-dessus bord, il y avait fort à parier qu’elle les emmènerait tous avec elle, il n’avait qu’à s’assurer que ça n’arrive pas.

En capitaine efficace, il distribuait ses recommandations de main de maitre. Si l’embarquement se faisait à tâtons, quand ils furent en mer, il retrouva immédiatement ses réflexes et un sentiment de profond bien être et d’être à sa place. Efficace et compétent.

En quelques coups de rames, les compagnons s’écartèrent de la plage pour éviter les rochers qui effleuraient presque directement sur leur droite et revenir vers la grotte présumée perpendiculairement à la berge pour limiter le roulis des vagues bien plus fortes là qu’à l’embarcadère. Tous ceux qui observaient les lieux avec assez d’attention comprenaient aisément que le hameau ait délaissé cette espace. En s’effondrant, le bord de la falaise s’était transformé en une multitude d’épingles rocheuses plantées dans une mer en colère d’avoir été maltraitée de la sorte. Elles se découvraient, l’une après l’autre, sous le regard pétillant du jeune homme qui semblait non seulement en avoir compris le schéma, mais aussi chacun des éléments dirigeant l’embarcation. Valkur n’avait pas oublié son courageux moussaillon.

Passées les épingles, les aventuriers pouvaient voir le travail des vagues qui, inexorablement, continuaient leur œuvre et grignotaient encore et encore, la roche à nu. Par endroit, elles trouvaient un interstice et s’y engouffraient violemment. Des poches de terre et de roche plus meuble avaient été totalement érodées au point de former la grotte qu’ils cherchaient.


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Il faisait froid. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, ce froid se faisait plus mordant, chaque gouttelette frappant les visages et les mains découverts comme des aiguilles. Il ne valait mieux pas y tomber, ni maintenant, ni au retour –pour peu qu’ils en reviennent.
La grotte faisait une dizaine de mètres de diamètre, son plafond montant à trois mètres dans l’entrée pour deux au fond d’où partaient trois boyaux tortueux de moins d’un mètre de large pour un mètre et demi de haut. Ils arrivaient à sec, ce qui ne serait plus le cas quand la marée serait haute, et que l'eau monterait à près d’un mètre plus haut de ce qu'ils pouvaient voir de l'intérieur.

Il n’y avait aucune trace, chacun comprenant qu’à chaque marée, elles s’effaçaient.

écrit par: Vëla Mercredi 08 Juillet 2020 à 13h45
Cette petite viré maritime n’avait rien qui correspondait aux habitudes de l’ex-folle de Torm. Elle trouvait néanmoins les aptitudes de Tijak fort impressionnante, si sur terre ce petit bout de jeune homme restait presqu’un enfant, sur l’eau il devenait carrément un homme. Il avait du meneur en lui et une adresse à faire passer les ordres qui était non négligeable, comme quoi chacun avait sa place sur le terrain. La paladin souquait et c’était le meilleur endroit qu’elle pouvait être et son meilleur travaille qu’elle pouvait effectué sur une embarcation légère. Un soulagement sonore se fit entendre quand elle mit les pieds au sol et remerciait leur capitaine du moment de les avoir apporté à bon port.

Une fois en place les trois entrées laissaient songeur légèrement, lequel choisir pour le peu de temps qu’ils avaient et pour Vëla peu importait car s’ils n’avaient pas le temps ils reviendraient faire les autres. Par contre le sol lui demanderait d’avancer avec une extrême prudence avec une vitesse des plus lente. La jeune fille avait beau chercher qu’elle ne trouvait pas de quoi l’orienter vers la bonne ouverture à prendre donc elle décidait d’apporter un peu de lumière et fit apparaitre son auréole de lumière ainsi que son aura de bravoures pour ses compagnons, pas grand chose pour éclairer, mais au moins elle y verraient plus clair et pourrait tenir Ô dans ses mains. Pour s’en servir autant comme support que d’arme.


-Bon maintenant à part moi, l’un de vous est immunisé contre les attaques de ces rognures ? Je peut soigner que l’un d’entre vous si vous êtes touché alors ce sera cette personne qui sera le ou la première à ouvrir la marche sinon je me propose à passer la première, mais je n’ai aucune connaissance de ce genre de grotte, j’ai fait un peu de spéléologie dans ma carrière, mais sachez que ce n’est pas ma spécialité. Alors l’un de vous veut passer en premier et dans lequel? –

Dit-elle bonnement pour commencer la marche.




Auréole de lumière, aura de bravoure. Marche avec Ô comme support.laisse passer quelqu'un si l'un d'eux veut, sinon prendra l'ouverture. Attend de savoir quel tunnel emprunté.

écrit par: Sail Mercredi 08 Juillet 2020 à 18h50
Vëla était toujours prompt à prendre les devants, quoiqu'il arrive, en témoignaient ses suggestions et le halo divin qui émanait d'elle.

Sail observa Tijak.Lui aussi avait été un capitaine incroyablement efficace, et au vu de la maîtrise dont il avait fait preuve plus tôt, la jeune femme était persuadé que ce grade lui reviendrai sans aucune peine lorsqu'il aura vécu quelques printemps de plus. Elle ne s'était pourtant contenté que d'un froid mais doux
"Bien joué, gamin." à la suite des félicitations plus enjouées de Vëla.

Elle ne lui en voulait aucunement, mais elle était soucieuse. Plus ils approchaient, plus la tension montait d'un cran.

La roche creusée par la fureur des marees depuis des années dessinait des gueules de chimères et l'obscurité des cavités en était l'infernal gosier. Sail se maudissait pour son imagination un peu trop fertile en ces instants.

À peine avaient-ils rejoint la terre ferme qu'ils était déjà devant un dilemme. La grotte était bien plus petite que ce que la jeune femme n'avait pu l'imaginer, laissant à nouveau son imagination lui montrer la mort atroce qui les guettait si par malheur ils étaient coincés dans un des étroits tunnels qui s'offraient à eux lorsque la marée remonterait afin de les engloutir.

Le flash lumineux octroyé par les faveurs de Tom à sa championne laissa à Sail l'occasion d'y voir légèrement plus à l'intérieur des boyaux. Les reflets de la roche aiguisée au sol paraissaient moins présents sur la voie du milieu, laissant supposer que la traversée serait potentiellement moins dangereuse.

Cependant, du côté de la cavité de droite, elle sentit une odeur plus pestilentielle que ce que dégageait les cadavres de poissons. En s'y approchant, elle eu un frisson.

N'ayant pas de réponse pour Vëla, et se gardant bien d'être décisionnaire sur la logistique du groupe, elle vint cependant apporter quelques lumières à celui ou celle qui allait rendre son verdict.


-"La voie du milieu paraît la plus praticable. Plus large, moins cahoteuse". Elle aurait souhaité s'arrêter là mais poussa un grognement et continua." Maiiis...Ici," elle pointa la cavité de droite, " il y a comme un second courant d'air, bien plus froid qu'ici, comme provenant d'une strate plus profonde de la grotte. Puis ça pue encore plus que les poiscailles morts, le relant me pique les yeux, j'vous jure !, affirmait-elle en grimaçant.

-En tout cas, si j'étais à la recherche d'un puit corrompu englouti depuis des années qui est la source de macabés aggressifs, bha j'irais par là.

Elle soupira looooonguement.

-Si on s'en sort, c'est ma tournée, les dieux m'en soit témoins !

écrit par: Sylaruil Mercredi 08 Juillet 2020 à 19h59
Sylaruil s’était immédiatement glissée à la proue du navire comme Tijak l’avait suggéré. C’était sa deuxième expérience marine et malheureusement elle ne pouvait pas dire qu’elle avait appris beaucoup de sa première. En tout cas d’un point de vue pratique. Regarder si quelque chose ne flottait pas dans les environs, elle saurait faire, elle qui dotée d’une vue elfique devait avoir le regard perçant ! Les allures de Tijak lui rappelèrent celle du jeune mousse de sa première traversée avec qui elle avait pu nouer des liens d’amitié. Elle espérait qu’il se trouvait chez lui, au chaud et auprès des siens plutôt que dans cette mer qui sentait la mort.

À l’arrivée de la grotte, le froid transit la Llewyr. Elle s’exclama aussi tôt d’une voie douce mais d’un ton à la plaisanterie :

« Il faut bien être un nain pour apprécier vivre dans un tel endroit. Voilà a peine trente secondes que nous marchons ici et je sens déjà mes nerfs se tendre… Si tu ne m’en veux pas Vëla, je cède la place de première, malheureusement je suis bien plus à l’aise à l’air libre que dans ces souterrains. »

D’ailleurs, c’est tellement préoccupée et oppressée par le lieu qu’elle laissa sa concentration totalement s’affaiblir au point de ne pas voir ce qui pouvait se trouver dans les trois boyaux auxquels le groupe se trouvait désormais.

C’est la remarque de Sail qui réveilla quelque peu l’elfe du soleil levant de son absence du moment présent.

« Des poissons morts dis-tu ? Le lien était déjà évident entre la mer d’huile parsemée de poissons morts que j’ai croisé à mon arrivée, mais maintenant il n’y a plus de doute. As-tu conservé certaines de tes potions pour nous protéger de l’odeur ? On risquerait de ne plus pouvoir utiliser notre organe olfactif pour un moment… »

Puis elle poursuivit : « Je vous aurait bien chanté une chanson, mais malheureusement ça ne risque pas d’atténuer la gêne… »

écrit par: Sahadeva Mercredi 08 Juillet 2020 à 22h28
Sahadeva avait bien volontiers laissé Tijak prendre la direction des opérations : une fois de plus, la maturité et le dynamisme du mousse l'avaient favorablement impressionné et il s'était félicité de ne l'avoir jamais sous-estimé en raison de son jeune âge. Jakelm faisait un digne compagnon d'Hermine.

Le Maquar n'avait cessé de scruter les flots, craignant de voir à tout moment une goule surgir des eaux, mais la traversée s'était déroulée calmement. Il était désormais relativement à l'aise sur l'eau, ayant beaucoup voyagé sur mer, et se serait senti prêt à se battre comme un tigre si les circonstances l'avaient imposé.

Ils avaient finalement atteint leur objectif et plusieurs voies s'offraient à eux. Sail avait décelé une forte odeur émanant de l'une d'elles. Le guerrier s'étonna de n'avoir rien remarqué, mais l'odorat de la guérisseuse semblait plus fin que le sien, probablement troublé par la forte salinité de la mer.

Le moment était venu de fixer leur ordre de progression. Toujours pragmatique, Sahadeva ajouta calmement aux propos de Vëla, Sail et Sylaruil :


- Eh bien, suivons la suggestion de Sail, dans ce cas! Malheureusement, mis à part une excursion dans les égouts d'Eauprofonde, je n'ai aucune expérience en matière de spéléologie... Mais je veux bien passer devant, si tu le souhaites, Vëla. Dans le cas contraire, je fermerai la marche pour protéger nos arrières... On ne sait jamais ce qui peut arriver...

Il appuya ensuite la proposition de l'elfe :

- Je pense en effet que c'est le moment ou jamais d'utiliser ces potions...

écrit par: Jakelm Fileyeur Mercredi 08 Juillet 2020 à 22h56
Aucun incident n'avait troublé la traversée et Tijak arborait un sourire satisfait en accostant au niveau de la grotte. En dépit de son inexpérience, l'équipage n'avait pas fait honte à son juvénile capitaine, ce dernier n'ayant presque pas eu à reprendre les rameurs qui avaient pourtant tendance à ne pas être rigoureusement synchronisés dans leurs mouvements.

Tout le monde ayant mis pied à terre, le mousse s'occupait de l'embarcation tout en prêtant une oreille attentive aux commentaires de ses camarades. Aux remarques de Sail, il redressa la tête, essayant, lui aussi, de détecter les anomalies soulevées par la jeune femme. En dépit de son expérience du monde maritime, le gamin ne remarquait rien de particulier, ce qui avait don de l'énerver. Seule, l'odeur lancinante du poisson pourri était présente et cette puanteur masquait tout le reste.

Toujours déterminé, et peut-être aussi un peu inconscient, Jakelm se porta aussitôt volontaire pour ouvrir la route. Habitué à évoluer dans les bois autour de son village natal, il pensait naïvement que cela ne serait certainement pas différent sous terre.


- J'peux passer d'vant, si vous voulez, proposa-t-il. J'ai déjà fait des trucs comme ça en forêt et j'ai jamais été surpris par les bandes d'gob'lins qui rodaient...

S'accroupissant, il posa la main sur le sol en regardant le niveau de l'eau à l'entrée de la grotte. Fouillant dans ses souvenirs, il essaya de se rappeler la vitesse de la marée dans ce secteur afin d'estimer le temps qu'il leur restait avant l'inondation des tunnels.

- Par contre, faut faire vite, avant qu'la marée ne monte trop, ajouta-t-il. J'propose aussi de porter la barque devant l'ouverture du centre et de l'arrimer là, en travers. On laisse aussi assez d'mou au bout d'amarrage pour lui permettre de flotter. Elle pourra bloquer l'passage si y'a un danger qui remonte par là. Vous en pensez quoi ?

écrit par: Vëla Jeudi 09 Juillet 2020 à 13h48
Vela de Torm écoutait les dires de tous et chacun trouvant dans ceux-ci que du bon et bien certainement ce mit à rire à la réponse fougueuse de Tijak.

-Bien d’accords pour tes deux proposition Tijak à une seul condition, si nous somme attaqué dans le tunnel tu te mets à genoux pour que nos tireur en arrière de nous puissent tirer pendant que je tenterai de repousser les goules, moi aussi je vais me baisser pour leurs donner un meilleur angle de tirs. Et tu n’entre pas le premier si tu n’es pas attaché avec moi, d’ailleurs qu’en pensez vous, on s’attache l’un à l’autre ?-

À l’histoire des potions, la jeune fille ne savait pas trop de quoi parlait Sylaruil puis se tournait vers Sail pour voir que sa soeur sortait les dites potions puis demandait en ne cachant pas son étonnement.


-Ce sont des potions que tu as fabriqué Sail ?-N’attendant pas la réponse elle ajoutait avec un sourire sincère.-Décidément les goules n’aurons pas de vacance aujourd’hui -Puis vint le moment du courage social. La paladin les regardait tous puis sur une teinte encourageante dit avec prestance.

-Mes amies, ayez courage en vous, car les yeux de plusieurs dieux nous observent présentement, laisser votre fleur intérieurs s’épanouir, soyez bref, précis et apportez votre lumière à la cause. N’oublier pas que nous formons une main solide et uni car nous sommes chacun de nous un doigt de celle-ci et ensemble nous formons le poing décisif qui abattra le mal en place. Hourra !!!-

Intérieurement elle ajoutait une prière à Torm et une pensée toute pieuse pour Elion, d'ailleurs elle avait employé son crie de courage à la fin cherchant peut être à avoir son flegme qui faisait de lui un être que la jeune Rashéménienne avait toujours admiré. Son aura de bravoure s’intensifiait d’un or pur mélangé à son auréole qui lui aussi s’intensifiait laissant encore une fois des reflets opales illuminer les ombres.

écrit par: Sail Jeudi 09 Juillet 2020 à 18h08
Sail affichait une mine boudeuse lors des encouragements de Vëla. La Confidente s'apprêtait à suggérer l'idée que l'équipe s'attache ensemble afin de ne perdre personne en chemin que la championne de Torm lui coupa l'herbe sous le pied.

Sans doute une inspiration divine.

Mais pouvait-elle lui en vouloir ? La guerrière divine disposait d'un leadership naturel, elle en avait fait maintes fois la preuve depuis le début de leurs aventures. De toute évidence, elle était la bien aimée de Torm, une véritable valkyrie, main vengeresse de son Amant, pourfendeuse des morts vivants impies. Elle seule pouvait penser avant tous les autres qu'il serait bon de lier leur vie à une corde !

Sur ces pensées à peine remplies de jalousie, Sail en profita cependant pour rebondir sur les remarques de Sylaruil et la paladin pour apporter quelques précisions. Et regonfler son ego d'un peu de fierté, à sa manière.


-Pour nos potions, elles seront plus efficaces avec un foulard devant le nez. Et allez-y mollo, c'est pas d'la bière hein ! Si on en prend trop, ça risque d'attirer des bestioles, et j'ai pas envie d'inviter je ne sais quelle monstruosité aquatique dans les rangs des goules. D'ailleurs, Sylaruil, toi qui es du coin, tu saurais nous dire sur quoi on pourrait tomber à part des morts vivants là dedans ?

écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 10 Juillet 2020 à 15h01
Habitué à rester libre de ses mouvements, Tijak trouvait que c'était une très mauvaise idée de devoir s'encorder de la sorte mais il comprit très vite que ce ne serait qu'à cette condition que Vëla le laisserait prendre la tête du groupe.

- Compris, acquiesça-t-il avec une réticence clairement visible. Mais tirez pas trop sur l'écoute et laissez assez d'mou pour que j'puisse bouger quand même.

De toute façon, s'il détectait quelque chose devant, il n'allait pas non plus se précipiter, tête baissée vers l'avant, mais reviendrait plus certainement vers ses compagnons pour y trouver un soutien et leur laisser le soin de neutraliser la menace.

Après avoir noué d'une main experte la corde autour de sa taille, il accepta avec reconnaissance le foulard que lui tendait Sail et l'attacha devant son nez et sa bouche. Tout était bon à prendre pour limiter l'influence négative qu'avait cette pestilence sur leur vigueur.


- Super, m'dame Sail, la remercia-t-il spontanément. Ça pue net'ment moins maint'nant. Bon, faut y'aller alors...

Résolument, avec néanmoins une petite appréhension au fond de lui, le jeune mousse se faufila dans l'étroit boyau, profitant au maximum de la lueur émanant de Vëla pour scruter le passage. L'odorat étant partiellement neutralisé par la potion concocté par l'alchimiste en herbe, il restait quand même la vue et l'ouïe pour détecter une menace éventuelle avant que cette dernière ne les surprenne.

¤Allez, Valkur, c'est l'moment de m'donner encore un coup d'pouce. J'sais bien qu'les tunnels, c'est pas ton territoire mais c'lui-là, il est pas loin d'la mer alors tu dois pouvoir faire quelque chose...¤

écrit par: Atlas Lundi 13 Juillet 2020 à 10h50
Plic … plic … plic …

De lourdes gouttes froides perlaient du plafond de la grotte, glissaient le long de l’arête coupante de la roche puis s’en laissaient tomber de tout leur poids, juste à côté de Sahadeva. L’eau s’infiltrait à travers la terre, d’une simple anfractuosité quelque part au-dessus d’eux.

Le masque improvisé camouflait parfaitement l’odeur de poisson pour la remplacer par un parfum épicé de menthe et de citronnelle, frais et vivifiant, la ‘soigneuse-itinérante-alchimiste’ avait bien travaillé, on en oubliait presque le sinistre des lieux. Presque … parce qu'aussitôt en place, la réalité chassait les souvenirs heureux.

Tijak vérifiait chacun des nœuds, méthodique, comme il l’aurait fait par mauvais grain, de peur que l’un d’eux ne passe par-dessus-bord, soufflant sur ses doigts pour ne pas qu’ils s’engourdissent et invitant chacun à tester la qualité du nœud pour qu’ils ne soient pas surpris s’ils devaient servir à retenir la chute de l’un et de l’autre. Mais comme par mauvais grain, l'esprit plus à l'instant présent qu'à une chute éventuelle, il se rendit compte que l'ouvrage n'était pas parfait.

Dans l’ouverture vers les profondeurs, la lueur divine de Vëla semblait, pour la première fois, bien dérisoire. Les puits de ténèbres étaient profonds, gueules béantes de l’hydre prête à se repaitre des impudents visiteurs. C’était le vestige d’un lieu autrefois béni, vaincu par la Fureur, oublié du Bien, corrompu et source de malheur. L’espoir s’emblait vouloir les quitter, s’effilochant dans des lambeaux de tristesse et de ténèbres, s’enroulant autour d’eux, de la gorge aux chevilles.

Sylaruil portait l’héritage du souvenir des créatures de désespoir qui avait attaqué les îles quand les éléments déchainés par Talos leur laissait un répit. La Bête, Kazgoroth avait saigné le Cœur de la Terre-Mère et de ses plaies purulentes étaient nés les Guerriers de Sang. Aidés des Nains, ils les avaient chassés mais l’un et l’autre des peuples défenseurs n’avait cessé de décroitre et quand la Bête était revenue, c’est aux Kendrick et aux Druides qu’ils avaient dû de ne pas disparaitre tout à fait. Les récits des Hommes portaient rarement jusqu’au Royaume Llewyrr mais celui-ci était tellement terrible, qu’ils en avaient eux aussi entendu parler.
Ils n’avaient pas été en reste, Ityak-Ortheel, le Dévoreur d’Elfes, d’une puissance comparable et d’une apparence plus monstrueuse encore, et c’était à une Kendrick encore qu’ils devaient leur victoire sur l’innommable avant qu'une Elfe ne le bannisse -pour combien de temps? Par bien des aspects, elle aurait pu faire le parallèle avec les aboleths dont Sahadeva avait parlé. Comment aurait-elle réagi en rencontrant une autre aberration tentaculaire ?

Sail s’imprégnait des lieux, de la mangeoire du monstre dans laquelle ils pataugeaient. Ses qualités d’alchimiste ne se limitaient pas à la préparation des baumes qui leur permettraient de ne pas être incommodés par l’odeur des Goules, son propre odorat associé à sa terreur de la veille lui donnaient un avantage précieux pour percevoir les différences subtiles entre les trois accès. Le couloir central était plus large, et sans doute avait-il emprisonné les carcasses de poissons morts, celui de droite était plus profond, et portait l’odeur caractéristique du mal qu’ils avaient déjà du affronter.

Plic … plic … plic …
Le rythme lent se poursuivait.

Tour à tour, les aventuriers perdaient l’odorat, leur gout lui aussi affecté comme s’il venait de mâcher une part de la préparation. Dans leur dos, le soleil était encore bas, la mer était encore couverte de brume rosâtre d’un air saturé d’humidité. On pouvait deviner au travers qu’il ne pleuvrait pas mais personne n’aurait pris le risque de parier sur une belle journée. Tant qu’ils n’auraient pas purifié le hameau, plus aucune journée ne serait vraiment belle d’ailleurs.

Le jeune explorateur fit un premier pas dans le tunnel, sa petite taille était un avantage indéniable, il gardait une bonne amplitude de mouvements et, surtout, il n’avait pas à prendre garde de s’érafler la tête au plafond bien trop bas du boyau pour ses compagnons d’infortune.
Tête baissée et genoux pliés, ils ne pouvaient qu’espérer arriver très vite dans un espace plus large pour pouvoir se mouvoir avec plus de facilité. Mais il faisait tellement sombre !

La pratique de Vëla guidait ses recommandations mais jamais elle n’avait eu à diriger une cordée dans un combat souterrain, à son tour elle devait faire l’accueil de sa méconnaissance de ce qui les attendait et malgré toute la bienveillance de son dieu, elle ne put réprimer un frisson.

A défaut de torche, Sahadeva alluma une lanterne, la lueur dorée répondant à un rai solaire, clin d'oeil de Lathandre avant leur descente dans les profondeurs.

écrit par: Sylaruil Lundi 13 Juillet 2020 à 15h01
La place dans le groupe proposée par la Palandine arrangeait beaucoup la Llewyr, en signe d’acquiescement, elle sorti simplement son arc.

Peu sensible au fanatisme religieux de Vëla, Sylaruil le respectait néanmoins et ne dit mot. Cependant l’énergie qu’elle mettait avait forcément un effet entraînant sur le groupe ! Décidée à ajouter encore de la force à cette élan, l’elfe du soleil levant, commença à chanter une balade en sylvestre que lui avait apprise ses compagnons féériques.

Peu à l’aise avec l’idée de limiter ses mouvements par des liens, Sylaruil refusa poliment.

« Je pense que nous attacher nous empêchera toute agilité pendant le combat. Si nous devons venir en aide les uns aux autres, faire diversion ou ne pas rester groupés si on est ciblé par de la magie alors nos liens l’empêcheront. Je préfère que nous tenions la personne qui nous précède à la ceinture ou à l’épaule pour garder le contact pendant la progression dans les tunnels. »
Le groupe entier s’y étant résolu elle ne s’attarda pas sur le sujet, mais Sylaruil se laisserai l’option de couper ces liens si nécessaire.

Se tournant vers Sail pour récupérer un peu de cette potion, elle ne put malheureusement que lui répondre qu’elle en savait peu :
« Je suis certes des Sélénae, mais je ne suis pas de cette île. Je ne connaissais d’ailleurs pas cette source précisément ni l’existence des créatures marines dont tu parles. Difficile pour moi d’évaluer ce qui nous attend. »

Au fur et à mesure de l’avancée du groupe, Sylaruil essaya de se détendre mais échoua. Décidemment, ces souterrains n’était pas fait pour elle !

écrit par: Sahadeva Mardi 14 Juillet 2020 à 11h17
Le tintement répétitif des gouttes d'eau sur le sol avait quelque chose d'inquiétant dans cet endroit silencieux qui n'était troublé que par le mouvement des vagues et les voix des aventuriers.

A vrai dire, Sahadeva appréhendait véritablement leur voyage souterrain : il préférait de loin voyager, et au besoin se battre, à la lumière du jour. Il avait de plus conservé un mauvais souvenir de son expédition dans les égouts d'Eauprofonde : quelques petites cicatrices de morsures de rats lui rappelaient constamment cet amer souvenir.

L'expérience avait néanmoins été profitable sur un point : il se sentait mieux armé pour affronter les ténèbres et l’exiguïté de la grotte. S'emparant d'une lanterne et l'allumant, il avait déclaré laconiquement :


- Une deuxième source de lumière semble utile... elle éclairera mieux notre route, surtout si nous devions faire demi-tour...

¤ ... ou s'il arrivait quelque chose à Vëla... ¤

- Je m'en occuperai en queue du groupe. Ne tardons pas trop, si nous ne voulons pas être engloutis par la marée!

L'idée de s'encorder présentait des inconvénients mais aussi des avantages, et il lui semblait que les seconds l'emportaient actuellement sur les premiers. Bien harnaché, une lanterne à la main gauche, le Maquar progressait lentement dans les boyaux étroits. Il lui fallait régulièrement se courber et, pour une fois, il bénit les dieux de ne pas lui avoir donné la taille de ces grands hommes du nord qu'il avait parfois croisé au cours de ses voyages.

Sa vue étant handicapée par l'obscurité et son odorat étant partiellement inactivé par la mixture de Sail, il faisait essentiellement confiance à son ouïe : il s'efforçait de rester attentif au moindre bruit annonçant un potentiel danger...

écrit par: Jakelm Fileyeur Mardi 14 Juillet 2020 à 14h05
L'exiguïté du boyau allait rendre difficile la progression de ses compagnons et, certainement, limiter d'autant l'aide qu'ils pourraient apporter à leur jeune éclaireur. Raison de plus pour progresser avec prudence et éviter de se faire surprendre.

Afin de s'engager plus profondément, Tijak se retourna un instant pour regarder le reste du groupe, réflexe machinal qui avait certainement aussi pour but de le rassurer quelque peu. Le gamin était quand même davantage habitué à courir à l'air libre et il appréhendait de s'enfoncer ainsi sous terre, endroit dans lequel il perdait ses repères habituels.


- Pensez aussi à prendre les pitons et la masse, souffla-t-il en se rappela brusquement l'attirail fourni par les villageois. Si faut descendre dans un trou, on s'ra bien content d'les avoir.

Placées comme elles l'étaient en milieu de colonne, Sail et Sylaruil étaient les plus à même de se changer de ça, l'étroitesse des lieux rendant très difficile leur intervention martiale en cas de mauvaise rencontre.

- Bon, allez, c'est parti...

Sur ces derniers mots prononcés d'une voix moins ferme qu'il l'aurait souhaité, le jeune mousse pénétra dans le tunnel. La lueur émanant de la lanterne tenue par Sahadeva repoussait l'obscurité devant eux mais avait également la fâcheuse manie de projeter des ombres menaçantes, propres à raviver et à multiplier les craintes légitimes de l'enfant.

Le regard balayant la roche devant lui à la recherche du moindre piège, naturel ou artificiel, le jeune mousse avançait prudemment, mais sans lambiner non plus, espérant juste que Vëla le suivrait assez vite pour lui éviter de se voir coincer par la corde nouée à sa taille. Il faisait confiance à ses yeux pour déceler un éventuel chausse-trappe sur son chemin et à son oreille pour l'avertir de la moindre présence.

écrit par: Vëla Mercredi 15 Juillet 2020 à 13h20
L’ex-folle de Torm avait confiance, mais malgré sa foi et son amour un frisson vint la parcourir. Elle affichait un sourire à ce dernier ce qui lui redonnait espoir de nouveau. * Ne jamais faillir* Se dit-elle intérieurement laissant l’aura de bravoure se densifier pour apporter courage à ses pairs et éliminer la peur en eux. Ils en auraient besoin, tous.

Vëla se souvenait encore très bien de sa dernière expédition, sous la terre, dans ce temple aux horreurs sans nom. Ils avaient réussis grâce à leur courage et la détermination d’éliminer le mal, mais sous la surface, dans les noirceurs elle savait que la lumière attirait le mal qui lui se plaisait à apparaitre rapidement et sournoisement et était là, sa véritable crainte ; ne pas réagir assez rapidement pour protéger les autres, sans parler de la véritable menace qui les attendait s’ils ne réglaient pas le problème rapidement, la marée.

L’avancé commençait et les bon soins de Sail leur permettaient à tous d’évoluer sans le désagrément des nausées créée par l’abjecte puanteur des goules, elle la remerciait par le biais d’une prière à Torm à son égard ainsi que Sahadeva pour son soutient en lumière, Sylaruil pour sa bienveillance avec son arc et Tijak pour sa fougue, son courage et son agilité.

Restait maintenant à ne pas tomber dans un piège de croire que tout allait bien ce passer, et c’est ainsi que la paladin se préparait au pire avançant derrière le jeune marin gardant toujours sa main gauche sur la corde qui les reliait et l’autre sur Ô comme soutient. Le regard de son amant ne serait pas de trop et c’est avec conviction qu’elle utilisait la détection du mal en direction de l’avant et par dessus Tijak.

Puis de l’arrière du jeune marin elle dit sur une tinte douce.


-Tijak, quoi qu’il arrive devant nous reste confiant en toi, ne te laisse pas envahir par la peur, reste en contrôle de tes capacités et surtout ne tente pas l’impossible, s’il y à une attaque tu passera derrière moi, je te protègerai.-





Détection du mal, aura de bravoure.

écrit par: Sail Lundi 20 Juillet 2020 à 06h14
Comment éviter la panique lorsqu'on s'engouffre au sein des entrailles de la terre ?

Sail ignorait comment ses compagnons géraient leur descente, mais elle, de son côté, avait vite fait de trouver de quoi atténuer l'angoisse que ce lieu transpirait.

Il faisait sombre et des courants d'air lui glaçaient l'échine. Elle était dans sa petite et misérable cellule, à Zazesspur. Le cliquetis incessant était dû à une fuite dans le plafond érodé par le temps et l'absence d'entretien. Certes cela augmentait le fort taux d'humidité de la pièce et lui occassionait de nombreuses toux lorsqu'elle tentait de dormir, mais elle s'en accomodait. Cela lui était même utile lorsqu'elle devait infliger le supplice de la goûte d'eau à une victime qui finissait par sombrer dans la folie, la claustrophobie aidant.
La corde par laquelle ils étaient attachés lui rappelait les occasionnelles punitions administrées par Xayn lorsqu'elle fuguait. Il la laissait alors des semaines liée par des chaînes dans sa cellule, ne la libérant de son étreinte que pour exécuter ses tâches de Confidente.
La lumière que tenait Sahadeva, c'était cette seule et unique lampe qu'elle possédait pour éclairer sa cellule et éviter de devenir complètement folle avant de se fracasser le crâne sur les murs de pierre froide par désespoir.

Sail se disait alors qu'il était vraiment malsain de sa part d'utiliser de telles images afin de se rassurer, malheureusement c'était les seules qui lui venaient en tête. Même la douce mélodie de Sylaruil n'était pas aussi efficace.

Le groupe était silencieux et ne se permettait que des paroles utiles. Tant qu'à prolonger sa projection mentale de Zazesspur au sein de cette bouche sombre et étroite dans laquelle ils évoluaient, elle en profitait pour adresser une supplique à Shar, afin que les ombres les guide et ne les trahissent d'aucune sorte.

Il devenait de plus en plus difficile de garder son sang-froid à mesure qu'ils évoluaient, et Sail serrait de plus en plus fort les pythons dont elle s'était saisi. Mais galvanisée par sa prière, elle tentait "d'y voir clair", espérant que Shar ne se joue pas d'elle.


Perception afin de prévenir d'une quelconque particularité .

écrit par: Atlas Mercredi 22 Juillet 2020 à 14h19
Dans les ténèbres et le désespoir, Sail était ballotée d’un souvenir à l’autre, lui apportant cet étrange réconfort de retrouver une ancienne connaissance, aussi malveillante fut-elle. Le cœur vide et calme de Maitresse de la Nuit, drapé de volutes de ténèbres, ne devait jamais battre si fort que celui de la Confidente. Si aucun espoir n’était permis aux Sharéens, elle n’avait pas la dévotion de Vëla et s’autorisait d’au moins croire en leurs chances de survie.

La roche était traitre, le conduit étroit, humide, glissant, Vëla et Sail dérapèrent, chacune à leur tour, évitant de tomber et d’entrainer avec elles leurs compagnons d’exploration. La lanterne de Sahadeva projetait plus d’ombre que de lumière, il était très difficile de considérer le terrain inégal. Ils arrivèrent à la faille, profonde, au fond de laquelle ils pouvaient deviner la présence d’une rivière sous-terraine. Ils étaient sur une corniche, plus haute de plafond mais plus étroite et si leur marche prudente limitait les risques, une fuite serait dangereuse.

Le vent sifflait entre leurs nuques courbées et le plafond comme la malédiction de mille voix. Impossible de dire si les mouvements fugaces qu’ils repéraient étaient du fait de vermines ou si ce n’était qu’un jeu d’ombres parmi les ombres.

Plic … plic … plic …

Les nerfs à vif, le dos courbé, la nuque douloureuse, ils suivaient Tijak. Pupilles dilatées à l’extrême, il essayait de trouver sa voie, un signe du passage des Goules –se pouvait-il qu’elles soient passées par là sans tomber en contrebas ?- quelque chose, quoi que ce fut, qui lui indique qu’ils n’étaient pas juste en train de se perdre, quelque part, dans les profondeurs d’un hameau de Caer Callydirr.

Skrrrrkt … plic … plic …

Un insecte cria contre les intrus, protestant contre leur irruption tandis qu’ils découvraient un passage sur leur gauche. Sans avoir le talent des Nains qui lui aurait permis d’en apprendre plus, Sail remarqua qu’une veine de métal marquait la grotte à cet endroit et se prolongeait par ce nouvel accès, il était futile espérer en extraire mais c’était un élément assez singulier que pour accrocher son regard. Ils avaient un choix à faire entre descendre jusqu’au lit de la rivière ou poursuivre par la faille.

Dans les profondeurs, l’œil bienveillant de Torm s’entrouvrit pour montrer à sa fidèle ce qu’elle cherchait. Le mal rayonnait à travers la roche. Pour la paladin, un sentier de Mal au travers des ténèbres se dessinait. Sous leurs pieds, ils se rendirent compte que l’eau ruisselait en un mince filet.

Il faisait plus doux par la gauche, grâce à la masse de terre et l’abri au vent.
Aucun d’eux n’aurait pu jurer de la durée de leur marche ou de la distance qu’ils avaient parcouru, ils avaient perdu tout repère.

Penchant la tête, Tijak s’aperçut que le passage donnait sur une salle dont le plafond se perdait dans l’obscurité. Ils entendirent un râle.


écrit par: Sylaruil Mercredi 22 Juillet 2020 à 18h08
Se balader dans pareille grotte faisait l’effet à Sylaruil de naviguer dans une purée de pois. Bien plus en fait, puisqu’en plus d’être quasiment rendue aveugle, elle ne pouvait pas compter comme elle l’aurait fait en forêt sur son audition. Et c’était aussi sans compter les parois, les obstacles et surtout les gouttes gelées qui lui tombait sur la peau. Le groupe avait pris une direction et sans repères aucun l’elfe avait suivi en espérant qu’ils comprenaient mieux qu’elle ce genre d’endroit.

L’avancée parut extrêmement longue à la Synnorienne. Elle en vint même à penser qu’ils étaient perdus mais se retint d’en faire mention pour ne pas porter un coup au moral du groupe et surtout parce qu’elle n’en savait rien en réalité. Elle pensa subrepticement qu’elle aurait dû rester au village à chanter des chansons aux villageois pour leur redonner du cœur à l’ouvrage. Malheureusement elle se trouvait dans un lieu très peu propice aux envolées lyriques même si le chant des gouttes d’eau et de la grotte tapissait le sombre paysage.


*Tient se dit-elle, celle-ci il faudrait la noter ! Ça ferait un charmant poème, pour notre recueil d’aventure. Et voilà que je me prends à penser comme une aventurière ? Et comme ‘notre’ la quête que nous réalisons ? Moi qui n’ai comme objectif que d’aller quérir l’aide de la Reine des Sélénae pour enfin résoudre les soucis de natalité – ou de fertilité – de mon peuple. *

Le chant des gouttelettes d’eau
S’envolait sur le passage
Du groupe marchant en sabot
Dans le sombre paysage.


*Il me faudrait une suite, ça viendra sûrement au prochain tournant alors !*

C’est à ce moment même qu’un râle sourd se fit entendre provenant des profondeurs de la grotte. D’abord apeurée, l’elfe du soleil couchant faillit en perdre l’équilibre. Après quelques instants de calme, elle se reprit...

Quand un râle lourd et profond
Interrompit les amis
Sans qu’ils ne sachent quel affront
Ou bien quelle anomalie

Se cachait dans la noirceur


Prenant une pause, elle se reprit et se rendit compte qu’un danger les guettait sûrement et empoigna son arc tout en tirant une flèche de son carquois. L’art attendrait, même si ce n’était que pour une courte pause l’espérait-elle !

écrit par: Vëla Jeudi 23 Juillet 2020 à 13h14
L’avancé ce faisait lentement et non moins surement. Le sol inégale n’avait rien de courant pour la paladin qui beaucoup plus habitué d’être sur le dos d’Abby que sur un sol accidenté et glissant. Tranquillement elle y arrivait non sans grande peines, mais avec détermination et mettant son agilité à rude épreuve.

Durant le parcourt, la maitresse de la loyal fureur n’avait de regard que pour la vision de son amant, puis comme elle s’y attendait, là, sinueux le sentier du mal qui lui montrait le chemin de la répurgation. À ce moment, elle donnait un léger coup sur la corde qui allait vers Tijak pour l’avertir et lorsque celui-ci se retournait elle lui fit savoir en geste de ce préparer. Pour l’arrière elle levait le bras droit et se retournait vers la suite pour leur indiquer la direction du repère du malin puis fermait le poing en signe de préparation au combat. Continuant vers le passage qui donnait sur une grande salle, c’est une fois sur place et tout danger de tomber passé qu’elle décidait de se détacher pour que chacun puisse prendre leurs aises avant l’affrontement.

Juste avant d’entrer dans la salle, la paladin en appelait à l’essence divine de Torm. Elle commençait par une bénédiction pour elle et ses alliés puis ensuite elle bénie la précision de tirs de ses compagnons. Quand elle eut terminé ses dévotions elle leurs fit signe qu’il était temps d’en finir avec ses engeances du mal.

L’essence divine de Torm s’accomplissait donnant aux alliés, de meilleure chance de toucher ainsi que faire plus de dégât sur les goules ou autres adversaires qu’ils rencontreraient. Torm était simplement avec eux, les secondant dans leur oeuvre au clair pour nettoyer cet endroit pour que les villageois puissent enfin vivre non plus dans la peur, mais dans un bonheur et une paix.

Juste avant d’entrer, l’ex-folle de Torm en appelait au courage et à l’action puis laissait sortir sur un ton glorieux.

-Gloire à Torm !-
Dit-elle en se préparant à repousser le mal en entrant.




Sort: Bénédiction (+1ATT,Dégât, terreur), Précision bénie(+2 ATT. pour les alliés au tirs). Aura de bravoure (+4 jds terreur), auréole de lumière, détection du mal. (+5 jds contre terreur pour les alliés. +3 ATT. pour les alliés au tirs (+1ATT. si avec arme de corp à corp).

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 23 Juillet 2020 à 14h12
Alors que le tunnel principal continuait de descendre, certainement vers une rivière à en juger par le ruissellement constant d'eau qui courrait sous leurs pieds, une faille s'ouvrait dans la roche sur leur gauche. Un râle sourd en provenant attira l'attention de Tijak qui entrevoyait, là, la fin de leur expédition souterraine. Prévenu par une rapide tension de la corde qu'il avait nouée autour de sa taille, le gamin tourna rapidement le regard vers Vëla qui l'avertissait d'un danger imminent.

Hochant la tête en signe de compréhension, il se faufila dans ce nouveau boyau jusqu'à la grotte qui se dévoilait sous ses yeux. Rapidement, il se décala sur la droite en veillant à rester collé à la paroi. Sentant que la paladin se détachait, le jeune mousse en fit rapidement de même et remit sa hachette à sa ceinture.

Rapidement, il dégagea le ruban de cuir fixé à son poignet, transformant cet inoffensif bracelet en fronde dans laquelle il fit glisser une bille d'acier. En cas de menace plus directe, si l'ennemi arrivait au contact, il n'aurait besoin que d'une fraction de seconde pour lâcher la fronde, qui resterait fixée à son poignet par une fine lanière, et empoigner aussitôt sa hachette.


- J'suis prêt, annonça-t-il, aussi bien pour indiquer sa position que pour avertir ses compagnons.

Les yeux mi-clos, scrutant les ténèbres qui se dissipaient progressivement devant la lueur de la torche, Tijak se tenait près à réagir, sentant - et entendant - l'arrivée de Vëla à sa gauche, précédant juste le reste de la colonne.


Perception. Attaque à la fronde de la première cible identifiée qui se dévoile.

écrit par: Sahadeva Jeudi 23 Juillet 2020 à 21h28
La progression dans l'étroit boyau avait été malaisée et assez angoissante mais, une fois de plus, l'entrainement de Sahadeva lui avait permis de progresser sans encombre : le maintien de l'équilibre faisait partie de son entraînement quotidien et il s'efforçait, comme à son habitude, de focaliser son esprit sur les dangers environnants plutôt que sur ses propres appréhensions.

La douce mélodie que Sylaruil avait entonnée l'avait fait perdre, l'espace d'un bref instant, sa concentration. Cependant, loin d'en vouloir à l'elfe, le Maquar avait esquissé un sourire : ainsi, même dans les plus sombres endroits pouvaient naître poésie et beauté. Cette pensée avait quelque chose de rassérénant.

L'apaisement fut toutefois de courte durée : à l'attitude de Tijak et surtout de Vëla, le guerrier d'Estagund comprit immédiatement que quelque chose d'anormal se passait. Il lui semblait d'ailleurs avoir perçu un faible râle. Beaucoup d'options étaient envisageables, mais se préparer au combat semblait la plus sage.

Sahadeva détacha donc lentement son chakram de sa ceinture : la tâche n'était pas aisée à une main, mais il avait coulé un noeud très simple en prévision de cette éventualité. Si les choses tournaient mal, il se servirait de son arme à distance... avant de dégainer Nakula, si la situation ne venait pas à s'améliorer rapidement. Il espérait toutefois ne pas avoir à le faire car il se sentait nu, sans son bouclier pour parer les coups de ses adversaires.



Sahadeva se tient prêt à l'attaque. Si la présence n'est pas hostile, il tente de lancer un dialogue si ses compagnons le lui permettent.

S'il découvre une cible hostile mort-vivante à portée, il lance son chakram dans sa direction.

Si la cible hostile est vivante, il fait de même mais en infligeant des dégâts non-létaux (malus de -2).

Si l'éventuel combat se prolonge, il dégaine Nakula et poursuit le combat au corps-à-corps (sans bouclier).

écrit par: Sail Mardi 28 Juillet 2020 à 08h27
Comment ne pouvait-on pas craindre le pire à l'idée de pénètrer plus profondément dans les ténèbres? Comme bien souvent depuis le début de leur péripéties, Sail était terrifiée, mais tentait par tout les moyens de faire bonne figure aux côtés de ses compagnons.

Plus que jamais, son imagination lui jouait des tours au sein des profondeurs de Caer Callidyr. La moindre petite ombre reflétée par un escapement rocheux était les crocs saillants d'une créature surgissant de l'ombre afin de les dévorer,et les insectes grouillants n'étaient autres que le suc digestif qui annonçaient que la grotte était en train digérer lentement le groupe dans son estomac béant et insatiable.

Sa chute lui avait d'ailleurs arraché un couinemment de terreur, persuadée de se faire alors engloutir aux côté de Vëla, sur laquelle elle s'était lourdement aggripé.

Puis vint ce râle, effroyable, comme sortir d'outre-tombe.

Sail sentait ses jambes se raidir, refusant de faire un pas de plus. Vëla les avaient libéré de leur lien, l'espace étant désormais un peu plus propice au mouvement.Les suppliques de la Paladin avaient l'air plus intense que les autres fois, et Sail sentait que son âme était soudainement apaisée, mais aussi ses sens plus aiguisés.

On dirait bien que Torm souhaitait en finir.

C'est donc pleine de hardiesse que Sail saisit sa dague, prête en découdre, aux côtés de ses compagnons.

écrit par: Atlas Mardi 28 Juillet 2020 à 14h24
Pour ce qu’ils pouvaient en voir, la salle était … vide … tiraillant les nerfs à fleur de peau des aventuriers qui n’avaient pas pu rêver le bruit qu’ils avaient entendu, ça ne pouvait pas être que le vent.

Inspectant les alentours à la recherche de traces ou d’autres explications, Sylaruil vit avant les autres, au fond de la pièce, un nouveau boyau qui se poursuivait en boucle vers la gauche, l’empêchant de voir plus loin que quelques pas. L’un après l’autre, ils découvraient qu’ils étaient dans une poche plus meuble, creusée plus rapidement par la marée quand elle se retirait et finissait, en torrent, par rejoindre la faille qu’ils avaient longée. Sur les murs, la veine de métal ressortait plus clairement, l’eau l’avait polie à la rendre luisante, un métal noir, brillant sous l’effet de la lanterne.

Le cœur battant dans les tempes, Vëla enchainait les prières pour que leur affrontement se passe sous le regard bienveillant de Torm. La fureur divine semblait difficile à contenir mais face à quoi ?

Il y avait dans l’air quelque chose de profondément malveillant, l’air lui-même, presque saturé d’humidité, semblait vouloir les contraindre à fuir et sans la Bénédiction de la paladin, les moins aguerris d’entre eux l’auraient sans doute fait. Par hasard, Tijak remarqua qu’un mince filet d’eau nourrissait une flaque d’eau qui lui semblait huileuse.

Plic … plic … plic …

Tandis qu’il se demandait comment affronter leur prochain adversaire, Sahadeva fut pris de sueur froide. Si la salle leur offrait un espace où profiter pleinement de l’amplitude de leurs mouvements, il deviendrait un piège mortel s’ils avaient à fuir un ennemi trop puissant. Le chemin qu’ils avaient emprunté était trop glissant et dangereux que pour espérer y courir et bien que Sail s’en soit saisie, personne n’avait jugé utile d’utiliser les pitons pour sécuriser leur fuite éventuelle. Et Vëla, la moins à l’aise probablement dû à son encombrement, s’était détachée du filin de sécurité qu’elle avait elle-même proposé.

Avant qu’il ait eu le temps de partager ses craintes, le râle se répéta, plus fort et sans doute possible cette fois. Et du passage surgit l’ennemi qu’ils appelaient de leurs vœux, pour que tout ça s’arrête et qu’ils puissent quitter l’endroit maudit. S’ils étaient protégés de l’odeur, ils ne l’étaient pas de la vision, la goule qui surgissait face à eux portait les marques de son triste sort. La tête penchée de côté, les vêtements en lambeaux, il regardait aux travers des aventuriers pour fixer Vëla. Ses lèvres avaient disparu, montrant des gencives noires sur des dents trop blanches.

A l’instant ou Tijak, le plus proche, tournait la tête vers ses compagnons d’infortune.
Sail fut la plus rapide, trouvant l’exutoire qui lui manquait. Son lancer n’est pas bon mais la créature était focalisée sur la lumière divine et ses autres compagnons. Sa dague trancha l’air et, dans un bruit écœurant, vint s’enfoncer dans l’épaule du monstre. Le Maquar réagit presqu’aussi vite, découvrant qu’il n’aurait pas l’occasion de parlementer en lançant d’un geste souple son anneau de métal, le chakram fit une profonde entaille dans le torse du monstre sans qu’aucune goutte de sang n’en jaillisse. Les projectiles se succédaient, Sylaruil laissa filer un trait, surprise à la dernière seconde par une aspérité du sol, sa flèche vint s’écraser loin du mort-vivant. Le mousse eut juste le temps de se retourner pour laisser filer sa bille droit sur le front du monstre.

Le monstre approcha, comme une mouche attirée par une flamme, et comme elle, elle se brula les ailes et le reste du corps quand d’un coup parfait de précision, Vëla termina le travail de ses compagnons en enfonçant son épée dans le torse putréfié. Il s’effondra dans un bruit d’os et de chairs, plus aucune magie ne maintenant son organisme brisé.


écrit par: Vëla Mardi 28 Juillet 2020 à 17h49
Tout fut rapide, mais la présence de Torm avec eux avait fait son effet escompté, courageux et précis ils avaient ensemble, éliminé la première menace. Comme à son habitude, Vëla marchait sur le premier pavé d’une longue route et c’était un pas à la fois qu’ils arriveraient au bout du chemin de la répurgation en règle.

La vision de Thorm bien aiguisé, ne lui démontrait pas que la goule, mais que l’ensemble du lieu était imprégné d’un mal, l’air humide semblait l’être. Jamais de sa courte existence, l’ex-folle de Torm eut à voir une telle chose. Son esprit prit le chemin des souvenirs et des dires de Sail au propos de l’ancien puits qui pourrait être devenu malsain, voir maléfique.

Comment alors vaincre une telle chose ?* Se demandait précipitamment la paladin, concrétisant de part la vision de Torm que le véritable mal ne venait pas des goules, mais peut être du lieu même. * Mais où est donc cette source du mal ? Torm ma loyal fureur, nous avons besoin de toi, montre moi où est la source.* Dit-elle mentalement.

Même si la jeune fille était immunisé contre la peur, elle réalisait qu’ils ne seraient peut être pas à la hauteur de la situation, car ils pouvaient sans problème vaincre contre des goules, mais contre une force sournoise et inconnu, ils étaient des proies facile, mais avant tout il fallait confirmer la source de tout ce mal et devenait là, maintenant la nouvelle mission.

Il devenait maintenant urgent, à la raison de la jeune fille de la Rashéméni qu’ils leurs devraient sans tarder retourner à la capital pour en informer les hautes instances et aller quérir des forces plus puissante qu’eux, mais fallait-il s’en sortir vivant et tous.

Est-ce que ce lieu peut nous contaminer ?* Se demandait-elle en scrutant la menace qui arriverait sur eux en brandissant Ô devant elle. Cette pensé ne la réconfortait pas et elle dû reprendre le contrôle de la situation en criant encore une fois pour renforcer le courage de ses alliés et elle même.

-Gloire à Torm, nous vaincrons !-


Se préparant sois à combattre ou à repousser l’assaut qui viendrait, la paladin se tenait prêt à toute éventualité. Il ne fallait pas faiblir, il fallait garder l’aplomb qu’ils avaient depuis le début, rester soudé et unis. Ensemble ils étaient une force de frappe adéquate et ne fallait pas faiblir.




Suite des sorts, de l'aura de bravoure, de l'auréole de lumière et de détection du mal. Dépendant de la suite, si plusieurs goule approche elle fait un renvoi des morts vivants pour sécuriser les amis puis enchaine avec les attaques à outrances avec Ô.

écrit par: Sail Mercredi 29 Juillet 2020 à 08h27
Bref et intense, le premier assaut avait été essuyé avec succès. N'eut été l'obscurité, la danse mortelle des compagnons aurait fait sans doute un beau spectacle, chacun semblant être au diapason de l'autre, tel un parfait orchestre.

Torm devait vraiment aimer sa fille, se dit alors la jeune Calishite, qui n'avait jamais été aussi précise dans ses lancers que depuis que Vëla avait intercéder en faveur de leurs sort auprès de son amant.

Le cœur battant, Sail reprenait son souffle à s'en époummonner. Elle avait retenu sa respiration pendant toutes ces longues secondes. Elle manqua de vomir. L'air en ce lieu ne lui paraissait pas normal, comme de la poix qui tentait de l'étouffer.

Elle rejoint la paladin pour récupérer sa dague dans l'épaule de son nouvel hôte. La lame était bien enfoncée, aussi dû-t-elle s'y prendre à deux mains. Les prières étaient vraiment efficaces !

Entendre la championne de Torm scander sa détermination fit sursauter Sail qui afficha une moue de reproche vers la paladin.

Mais Vëla avait malgré tout l'air soucieuse. Comme si elle redoutait quelque chose en silence.

Il était inquiétant pour Sail que la plus hardie du groupe semble en détresse, mais pourtant, c'est presque naturellement que la Confidente posa sa mais sur l'épaule de sa compagne pour lui adresser un hochement d'approbation et de détermination, pour lui signifier qu'elle était à ses côtés.

Se retournant brièvement pour faire de même envers le reste de la compagnie, elle estimait elle aussi qu'il n'était pas l'heure de l'entracte, et que le premier acte n'était pas encore terminé, tandis qu'elle se saisit de sa dague.


Assiste Vëla et le reste du groupe pour un éventuel combat en tenaille, en se positionnant aux côté de Vëla de sorte que le champ de vision du groupe soit le plus panoramique possible par rapport à la salle. En clair Sail se déplace un peu en crabe se préparant à des attaques sorties de nulle part biggrin.gif

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 30 Juillet 2020 à 15h12
Le Mal était perceptible partout, tant dans l'atmosphère viciée de la grotte que dans les veines métalliques profondément incrustées dans la roche. Leur noirceur accentuait encore ce malaise persistant, donnant l'impression qu'il était trop tard pour intervenir et purifier ce lieu.

Même l'eau qui ruisselait au sol paraissait attirée par une flaque corrompue à la surface de laquelle semblait flotter une fine pellicule d'huile. Au moment où Tijak tournait la tête et informait ces compagnons de cette particularité, il faillit bien se laisser surprendre par l'apparition d'une goule, bien plus véloce que ce à quoi s'attendait le garçon. Fort heureusement, les efforts conjugués de tous en vinrent rapidement à bout, faisant néanmoins frissonner le gamin à posteriori.

Jusqu'à présent, il avait considéré les morts-vivants comme des balourds, agissant sans finesse et qu'il était facile d'éviter pour peu de rester attentif. La dernière attaque prouvait qu'ils étaient également capable de vivacité. Que se passerait-il si, au lieu d'un unique adversaire, ils se trouvaient à devoir subir l'assaut d'une dizaine de ces créatures ?

Autant le mousse était à l'aise sur la mer ou en forêt, autant il se sentait oppressé par le poids des rochers pesant fictivement sur lui alors qu'il évoluait sous terre. Soufflant profondément, il s'évertuait à retrouver son calme, ne voulant surtout pas avoir l'air de se dégonfler devant les autres. Certes, son jeune âge aurait surement excuser un défaillance de sa part mais Tijak ne voulait, en aucun cas, être un poids mort, quitte à parfois surjouer légèrement.

C'est néanmoins en tremblant quelque peu qu'il plaça une nouvelle bille dans sa fronde, attentif au boyau qui prolongeait la grotte dans laquelle ils se trouvaient. Au moins, là où ils étaient, l'espace était suffisant pour se mouvoir mais le jeune adolescent appréhendait déjà le moment où il leur faudrait aller de l'avant. Et pourtant, le temps pressait et ils ne pouvaient pas s'attarder.


- Vous croyez qu'y'en a encor' beaucoup ? murmura-t-il avec une pointe d'anxiété. Faut pas traîner ici, y'a la marée qui va commencer à r'monter et faudra mieux êtr' ressorti d'ici avant...

Reste à l'affût du moindre bruit et se prépare à utiliser sa fronde. Empoignera ensuite sa hachette en cas de corps-à-corps, combattant sur la défensive et essayant d'assister un des combattants du groupe pour une éventuelle prise en tenaille.

écrit par: Sahadeva Jeudi 30 Juillet 2020 à 21h10
Ils ne s'étaient donc pas trompés : une goule de plus avait été éliminée et il semblait bien que c'était ici qu'une partie d'entre elles provenaient... à moins que ce ne soit cet endroit qui les génère d'une manière ou d'une autre...

Sahadeva ne pouvait rien déduire de plus à ce stade. Son chakram avait fusé, entaillant méchamment la créature qui avait été vaincue grâce à leurs efforts conjugués. D'un mouvement rapide, le Maquar avait dégainé Nakula, prêt à poursuivre le combat. Mais plus rien dans l'immédiat... Il s'était alors approché du cadavre pour récupérer son chakram.

Tous se pressaient à proximité de Vëla qui constituait une sorte de phare dans les ténèbres. Mais Tijak leur rappela à bon escient que le temps était compté et que la marée menaçait de les engloutir s'ils tardaient trop.

Le guerrier d'Estagund opina du chef :


- Avançons prudemment, je vais essayer d'éclairer les environs à l'aide de la lanterne... Essayons de sécuriser les lieux et de récolter le moindre petit indice...

hrp.gif Sahadeva a raccroché son charkam et dégainé Nakula. Il éclaire de son mieux les alentours à l'aide de sa lanterne, illuminant et inspectant tour à tour les zones proches et progressant très prudemment.Au besoin, jet de perception (+3).

En cas de combat, il fait de son mieux avec un cimeterre dans la main droite et la lanterne dans la main gauche.
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écrit par: Sylaruil Vendredi 07 Août 2020 à 22h10
Le mal-être de l’elfe continuait de grandir, le râle sourd et profond n’avait pas laissé tout de suite place à l’apparition d’une menace. Le groupe avait pu continuer sa progression dans des grottes toujours plus sombre les unes que les autres et laissant augmentant parfois encore l’inconfort, comme dans cette salle où les pieds s’enfonçaient dans le sol, gâchant la beauté des chausses de l’elfe. En tout cas elle n’en était pas ravie.

Au second râle, Sylaruil sursauta ! Elle ne s’était plus attendue à entendre le bruit sourd du fond de la caverne. De nouveau sur le qui-vive elle rehaussa sa visée ainsi que la pointe de sa flèche prête à en découdre. Enfin, elle se doutait que c’était surtout les autres ou bien l’effort collectif, si on était sympa avec elle qui viendrait à bout du danger.


*Une goule ! Encore une maudite salle goule !*

Lâchant sa corde un peu précipitamment, le tir fut un sacré loupé.

*Décidemment, je crois que je devrais plutôt parler de l’effort des autres que de l’effort collectif. Mes tirs de mouches font l’effet d’un coup d’épée dans l’eau.*

S’empressant de tirer une nouvelle flèche de son carquois et l’ajustant, Sylaruil félicita de nouveau ses compagnons en poursuivant sa composition.

…Se cachait dans la noirceur
Une goule qui n’avait peur
Que du chant de Torm divin
Redoutable et assassin


« Heureusement, nos nez délicats sont épargnés grâce à ta décoction Sail, encore merci ! Ma mémoire de la pestilence des mort-vivants n’est malheureusement que trop vive. Dans notre malheur, il semblerait que nous soyons dans la bonne direction. Si nous n’avions rien trouvé du tout on aurait pu s’interroger mais ce n’est pas le cas. »

La jeune elfe n’attendait pas de réponse, elle prenait simplement ses aises au sein du groupe et notamment une habitude qu’elle avait de tout commenter. Elle espérait que ça aurait un effet bénéfique, que ça apporterait un peu de bonne humeur voire un peu de légèreté dans ses lourds souterrains.


hrp.gif Sylaruil encoche de nouvelles flèches pour le moment. Dès qu’un corps à corps s’annoncera elle sortira sa lame elfique.

écrit par: Atlas Jeudi 13 Août 2020 à 11h16
Les mots des aventuriers tentaient de trancher dans l’air de plus en plus opaque mais c’était comme de vider une marre avec un sceau percé. A l’inverse, à chaque pas, les chausses de Sylaruil souffraient autant que le groupe se construisait. Le regard vide la Goule vaincue aurait pu en exprimer de la surprise en voyant le geste de Sail. La peur était décidément un moteur puissant et celle qui les prenait à la gorge avait réussi à réunir des personnalités aussi différentes.

Contrairement à leur espoir d’en terminer là, la pièce ne se remplissait que d’eau, à cette même lenteur, et vint un moment où, de ne rien y trouver de plus, la perspective que le phénomène ne s’accélère brusquement n’incite les aventuriers à poursuivre leur exploration. Le tunnel suivant n’était pas régulier et formait une large boucle vers la droite, empêchant de voir aussi loin devant que leurs lanternes le permettait. Seul le plafond était parfaitement plane, la couche géologique les surplombant étant plus dense que le calcaire friable à travers lequel les marrées avaient fait leur œuvre.

Au bout de quelques mètres et d’un coude de plus, ils atteignirent leur objectif.

La source autrefois bienfaitrice s’était infiltrée par une crevasse qui avait dû passer totalement inaperçue de la surface et avait suivi son chemin jusqu’ à cette grotte. Ils l’entendaient ruisseler jusqu’à rejoindre un bassin naturel de glaise et de roche, qui débordait en ruisselant d’une huile trouble. Il faisait si sombre que la vue des compagnons d’infortune s’y était habitué et que la moindre différence de luminosité leur apparaissait plus fort. La source, au-dessus du bassin, semblait luire doucement, Sylaruil pouvait y retrouver l’éclat de certaines sources riches de la force de la Sylve.

Pour Vëla, sous la bénédiction de Torm, le spectacle était tout autre. A ses yeux, le bassin, d’un bon mètre de diamètre, était un chaudron infernal qui vomissait à flot continu des ténèbres liquides. Le mal était si puissant et concentré qu’elle manqua défaillir et comprit que même elle ne pouvait pas le regarder en face plus longtemps. Les veines de métal qu’ils avaient suivi formaient un delta au fond de la salle et, avant d’abandonner la vision sainte, elle comprit que le mal ne venait pas du métal, juste qu’il en était le vecteur, attirant au bassin les créatures cupides ou curieuses. L’esprit entrainé de l’investigatrice prit le dessus, il fallait qu’elle comprenne comment arrêter ce désastre et ce qui le provoquait malgré la conscience qu’elle ne pourrait sans doute pas le détruire.

Les pêcheurs avaient dû découvrir le banc de poissons morts, s’en inquiéter et prendre le risque d’identifier la source de la malédiction. Peut-être avaient-ils pensé, eux aussi, que Marge était en cause, son ours y pêchait régulièrement et ça faisait un moment qu’ils ne l’y avaient pas aperçu. Ils avaient dû voir eux aussi les larges veines de métal et laisser la curiosité les guider plus avant, trouver le bassin et … ensuite ? Ils n’y étaient pas morts, ils étaient revenus voir leur chef pour lui parler de leur découverte, peut-être avaient-ils réussi à extraire un morceau de métal, et le lendemain, ils avaient basculé dans l’horreur. Les seconds à prendre la mer avaient subits un sort funeste mais différent, c’étaient des lacédons qui avaient attaqué le port, peut-être avaient-ils été surpris par la marée et étaient-ils morts noyés si proche de la source du mal. Les images frappaient l’esprit de Vëla avec une force terrible. Il lui manquait quelques pièces mais dans l’ensemble, elle se savait dans le bon.

Mais comment vaincre une telle chose ? Elle n’en avait pas la moindre idée !

Sylaruil en avait entendu tout ce qu’il était possible d’entendre sans être dans le cercle des Druides, gardiens des puits. Elle pouvait reconnaitre le phénomène qu’elle avait devant les yeux et celui-ci avait de quoi la remplir d’effroi. La malédiction était l’œuvre de Kazgaroth, même s’il ne s’agissait probablement que d’un vestige, que pouvaient-ils faire ? Les notes mourraient dans sa gorge avec les mots qui ne conviendraient pas. Sa légèreté disparut aussitôt. Son esprit lui disait de fuir ce lieu maudit qui ne concernait pas les siens et de laisser à d’autres, plus compétents et aguerris, de purifier cet endroit. Elle tenait là une raison valable de demander l’audience à la Reine qu’elle espérait, elle portait en elle l’espoir de la fin de leur propre malédiction !

Sail embrassa la salle du regard. Le delta de métal était magnifique. Il devait y avoir là de quoi combler des désirs d’avoir qu’elle ne se connaissait pas. Qu’elle puissance elle aurait, quelle vengeance elle pourrait assouvir si elle n’emportait qu’un fragment ou l’autre de ce métal ! Ils avaient les outils nécessaires, le piolet ferait l’affaire, les villageois pourraient s’y servir aussi si ils faisaient preuve d’assez de courage, c’était leur affaire après tout, leur terre, elle avait fait bien plus que sa part.

Sahadeva serrait la poignée de Nakula. L’œil enchâssé reflétait la lueur de sa torche. Mantras et lignes directrices de l’Adama le gardait de la tentation qui pourraient avoir raison de la raison de plus faibles. Rien de tout cela n’allait vers l’Equilibre, c’était une ignominie à vaincre, même si le danger lui paraissait trop grand. N’avaient-ils pas vaincu un Aboleth et tenu tête à un grand prêtre d’Umberlie ? Il était Maquar. C’était son rôle et son devoir de prêter ses bras à ceux qui en avaient besoin.

Jakelm était attentif au moindre mouvement, au moindre son, au moindre détail. Ses sens aiguisés formaient son meilleur atout, celui qui pouvait faire la différence au milieu de ces adultes plus aptes ou fort que lui. Il prenait l’information d’où qu’elle vienne, brute. Sa fronde en main, il fut attiré par un caillou singulier, au centre de la pièce. Sphérique, il formerait une bille efficace pour son arme. Il avait dû être poli par la marée et, sans être de métal, était luisant, presque comme une gemme. A regarder de plus près, il ressemblait un peu à l’œil qui ornait l’arme de son nouvel ami. Personne d’autre ne l’avait remarqué. Il n’y avait aucune raison pour qu’il ne s’en saisisse pas.
Osant s’approcher du bassin, il fut le premier à en voir le fond et voir qu’une huitre géante en occupait le fond. Presque indétectable tant sa coquille était proche de l’aspect de la roche.


écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 13 Août 2020 à 13h08
La noirceur du mal avait cet aspect à la fois repoussant et attirant. La tentation était grande de s'en approcher pour y puiser force et puissance. S'il s'était senti, jusque là, oppressé par l'atmosphère pesante de ces grottes, Tijak se sentait maintenant fasciné par la découverte de la source maudite.

Que ce cailloux était beau, merveilleusement poli et d'un éclat si particulier... Et comme il serait efficace comme projectile pour sa fronde... Tout cela ressemblait trop à une invitation à s'en saisir. Mais il fallait le faire discrètement. Il n'était pas question que les autres s'en aperçoivent, ils le voulaient certainement pour eux seuls.

Esquissant quelques pas prudents, le gamin se rapprocha du bassin. De plus près, l'apparence de la bille si singulière se précisait et lui paraissait presque familière. Subrepticement, Jaklem lança un rapide coup d’œil circulaire pour voir si personne ne le surveillait et s'apprêtait à ramasser la petite pierre quand, bizarrement, son attention fut attirée par ce qui restait tapi au fond de l'eau.

Que faisait donc une huître de cette taille à cet endroit ? Se pourrait-il qu'un lien existât entre le mollusque et la petite sphère si parfaite que le jeune mousse avait remarqué ? Comme s'il se fût agi d'une perle, en fait...

De surprise, Tijak interrompit son mouvement et fit part de ses réflexions.


- Y'a un truc bizarre au fond d'l'eau, avertit-il. On dirait qu'une huître géante s'planque là...

De nouveau sur ses gardes, l'adolescent refit un pas en arrière, se tenant prêt à se replier au premier signe suspect.

- Saer, prévint-il plus particulièrement Sahadeva en lui montrant la petit bille luisante. R'gardez ça ! Ça r'semble vach'ment à c'que y'a sur la poignée d'votre arme. Vous connaissez ça ?

écrit par: Vëla Jeudi 13 Août 2020 à 15h38
‘’Du tréfonds des temps immémoriaux, latent, le mal règne, attendant qu’une lumière puisse le transpercer, emmouscailler son œuvre au noir pour qu’il puisse enfin cesser de répandre son fiel.’’
( Soryariss Xormyrr. Thefelin moine de l’ordre du Corbeau, 1363.)

Dans la mémoire de l’ex-folle de Torm, les mots de Soryariss qu’elle avait entendu de par le coin sombre de l’escalier en colimaçon qui rejoignait la grande salle au réfectoire lors du rituel de la lune noir de cette année, n’avait jamais parues aussi limpide quand ce moment.

La force, le courage et l’esprit de vaillance forgé à l’ancienne sur Vëla avait fait d’elle un être solide moralement, un être capable de supporter des maux que bien des communs n’oseraient imaginée. Son âme tant qu’à elle, appartenait à une sphère céleste qui elle resplendissait la force forte de toute chose et ce fut-là, en ce moment, ou tout faillit basculer, lorsque les liens de tous ces troubles se révélèrent. La paladin déglutissait son effroi, car fallait le dire, jamais de son existence elle n’avait vu une puissance maligne aussi dense. Si la vision de Torm avait toujours été une bénédiction, en ce moment elle devenait insupportable et dû recourir à cesser d’observer cette source avec les yeux de son amant. Ses mains serrèrent si fortement la poigne d’Ô que les craquements se firent entendre autour d’elle, sa vision devint trouble un instant s’inquiétant ainsi de sa force intérieur; il ne fallait pas qu’elle faille, pas en ce moment. Le temps lui parut une éternité, tout son être combattait cette domination qui coulait devant elle. La jeune fille voulait absolument éliminer cette source, mais cette contagion dépassait de beaucoup ses compétences et celle du groupe en présence. Rester ici plus longtemps serait sans aucun doute, leur perte.

Sans attendre et sans même s’apercevoir que Tijak c’était déplacé, ni même entendre ce qu'il venait de dévoiler, sa voix se fit autoritairement anormal et imprégné de sa prestance divine, sur un ton militaire elle déclarait...


-Torm puisse tu nous protéger. Sortons immédiatement de ce lieu mes amis, et de grâce, ne touchez à rien. Il nous faut impérativement sortir d’ici, ce qui s’y trouve est contagieux et sa puissance dépasse de loin nos faibles capacités. Nous savons maintenant à quoi nous en tenir. Pressons le pas, je ferme la marche, vite!-

La preux chevalier tenait maintenant Ô la pointe vers le sol en signe de purification et aussi en support à sa santé mental. La néophyte de l’ordre du Corbeau avait de tout temps combattu le mal physiquement, mais jamais elle c’était retrouvé devant une source aussi dense et comprit peut-être trop tard, que le mal était fait. Chassant ceci de sa pensé elle débordait de volonté et de piété, psalmodiant ses mantras sans cesse.
Puis une voix calme et reposante s’infiltrait en elle, une présence réchauffant son cœur permit à sa rose du cœur qui s’y fécondait de lui révéler des paroles que Valors lui avait dites, avant de partir et disparaitre… “Il est absolument indispensable, pour la paix et la sécurité de l'humanité, qu'on ne trouble pas certains recoins obscurs et morts, certaines profondeurs insondées de la terre, de peur que les monstres endormis ne s'éveillent à une nouvelle vie”. Ce n’était pas en fait les paroles inquiétantes qui lui revenait qui lui donnait maintenant courage et force d’esprit, c’était la voix qui les avaient mentionnées qui vint faire le baume sur son inquiétude. Les paroles elles, lui rappelaient comment il était difficile de rester sur le sentier de la lumière et comment il était facile d’y en sortir.



écrit par: Sail Vendredi 14 Août 2020 à 18h40
¤Au diable tes "dédommagements", Hallgrim. J'ai trouvé de quoi payer mes honoraires.¤

Elle n'avait jamais vu pareil métal auparavant. Il était magnifique, et sans aucun doute d'origine magique. Même un fragment de cet artefact pourrait se vendre à bon prix. Au pire, entre les mains d'un forgeron compétent, une dague efficace pourrait être fabriquée.

Après tout, ne dit-on pas qu'il faut combattre le mal par le mal ?

Il était difficile pour Sail de détourner le regard, mais Vëla faisait un tel raffut qu'elle dû se retourner pour voir ce qu'il en était de l'ex folle de Torm.
La paladin avait l'air agitée. Enfin, plus qu'à son habitude, se dit alors la Calishite. Elle nota tout de même un nette différence par rapport à son comportement habituel. Bien qu'il lui était de coutume de communiquer sa hardiesse et les élans de sa foi, la Tormite semblait cette fois-ci possédée, comme voulant se débarrasser à tout prix d'un mal qui l'aurait soudainement saisie.

Peinée par la détresse de son homologue, Sail n'en avait pas moins oublié le butin qu'elle comptait ramener de leur expédition.


¤ Je le mérite bien, après tout ! Des goules, des ours, une grotte, une malédiction et tout ça pourquoi ? Des "dédommagements"?! Ha ! Elle est bien bonne.¤

Elle ne saurait dire d'où lui venait cette soudaine cupidité. Sans doute l'idée d'avoir risqué sa vie plus de fois qu'il n'en faut pour au final recevoir peut-être que des gratitudes. Les habitants du hameau n'étaient clairement pas de riches Aquafondais, et Hallgrim avait l'air pingre.

Sa décision était prise, mais un seul obstacle la séparerait de son butin : ses propres compagnons.

Dans son état, Vëla n'hésiterait pas à trancher les mains de Sail et la ligoter pour ressortir d'ici. Sahadeva, par pure sagesse, l'en empêcherait également. De même pour Sylaruil, vu son air interdit face à la source corrompue.

Quand à Tijak, il avait fait le choix de révéler son butin. Grossière erreur, se dit la Confidente.

Déterminée, elle se tut, puis tenta de s'éclipser vers le delta.


Sail va essayer par tout les moyens de récupérer un fragment de métal avant de sortir de la grotte. Elle va d'abord user de discrétion pour ne pas se faire remarquer.

écrit par: Sahadeva Vendredi 14 Août 2020 à 22h55
Le spectacle qui s'offrait à la vue du Maquar était aussi fascinant que repoussant. Ils avaient donc fini par trouver la source du Mal qui avait causé tant de dégâts dans la petite communauté de pêcheurs... et qui ne manquerait pas de déstabiliser tous les environs si rien n'était fait.

Sahadeva se sentait dépassé par les événements. A ses yeux, la seule à pouvoir peut-être faire quelque chose était Vëla.


¤ Sa connivence sacrée avec Torm lui permettrait-elle de purifier un tel endroit ? ¤

Il fut brusquement tiré de ses réflexions par la voix de Jakelm, puis par celle de Vëla. L'intervention de la seconde l'informa du fait qu'elle était tout aussi impuissante que lui face au phénomène et que la sagesse voulait en effet qu'ils retraitent au plus vite. Mais Tijak avait également pointé deux éléments intéressants et le guerrier d'Estagund s'approcha de lui. S'efforçant de garder son calme, il lui dit :

- Ne t'approche pas trop de tout cela, Tijak, je pense que Vëla a raison : cet endroit est maudit et nous ne devons pas nous y attarder. Je vais juste jeter un œil sur cette pierre avant de repartir, mais que personne ne la touche! Je vous en dirai plus sur la poignée de mon arme quand nous aurons quitté cet endroit...

Sahadeva était intrigué et ses théories sur les aboleths le poussaient à aller voir cette pierre mystérieuse d'un peu plus près. Il s'avança de quelques pas, restant à distance prudente de la pierre, et se mit à l'observer en s'accroupissant, lanterne et arme à la main. Il murmura :

- Bhagavad Gita!

C'était là le mot de commande qu'il n'avait jamais encore utilisé. En l'absence de magicien dans le groupe, il espérait que l'enchantement qu'Hermine avait placé sur son arme puisse lui fournir l'un ou l'autre renseignement utile sur cette pierre et cet environnement hostile.

hrp.gif Sahadeva observe attentivement la pierre.

A l'aide de Nakula, il lance Détection de la magie pendant une minute.
hrp.gif

écrit par: Sylaruil Mardi 18 Août 2020 à 09h19
Bien que la victoire fût acquise temporairement, le lieu n’en restait pas néanmoins désagréable. Poursuivant sa progression dans la froideur et sous l’assaut de gouttelettes gelées, le groupe arriva finalement à destination en découvrant la source. Était-ce une source de lune ? Ça en avait tout l’air au vu des dires et échanges précédent. Mais c’est surtout la force sylvestre que détecta Sylaruil qui confirma l’hypothèse.

« C’est bien la source, et malheureusement elle est bel et bien corrompue… et je ne sais absolument pas comment inverser le court des choses. Aucun des contes que je connais n’en fait mention, les druides ont dû être discret. Le côté positif c’est qu’au moins on sait d’où viennent tous les étranges phénomènes observés dans le patelin. »

Face aux deux malédictions, celle qui touchait son peuple et celle qui touchait cette terre, sa conviction d’aller quérir une audience royale n’en sortie que renforcée ! Par contre, elle avait perdu momentanément toute inspiration lyrique, l’urgence étant trop forte.

Reprenant le fil de ses pensées elle poursuivit :
« Ce qui m’interroge, c’est le rôle de Marge. Je soupçonne que sa maudite divinité soit à l’origine de cette corruption. En est-elle l’instrument ? A-t-elle été à l‘initiative ? Il faut à tout prix que nous retournions la voir pour mettre les points sur les ‘i’ et clarifier la situation. A défaut de réponse concrète, il faudrait prendre contact avec les druides de cette îles… s’il en existe encore… Eux sauront quoi faire. À défaut, il nous faudra aller voir directement la Reine, je crois qu’elle comprendra l’urgence. »

À la mention par Jakelm de la présence d’un huître géante, l’elfe ne put encore une fois s’empêcher d’intervenir : « Une huître dans une source corrompue ? Elle doit soit avoir elle-même basculée dans la non-vie et subir le flux constant de ce maléfice, soit en être à l’origine. Vëla, aurais-tu la capacité d’identifier si sa présence à un lien quelconque ? J’ai eu souvenir que les animaux et créatures pouvait boire l’eau de source pour se soigner et s’y revigorer, mais jamais je n’ai entendu qu’on y restait éternellement. »

L’elfe du soleil levant en profita pour regarder aux alentours si d’autres huîtres avaient élu domicile dans cette caverne. Si oui, la présence de la première pourrait être dû au hasard. Le cas contraire pourrait être une piste intéressante pour les compagnons.

écrit par: Atlas Mardi 18 Août 2020 à 11h33
Sylaruil ouvrit une vanne dans l’esprit englué de Jakelm. Le moussaillon était perdu dans des perceptions et des sentiments qui l’empêchaient d’assembler les dernières pièces de cet engrenage maléfique.
Ce n’était pas à proprement parler une huitre, même si elle était pour tout le reste pareil, de se développer dans de l’eau douce plutôt que salée. Elle n’avait pas été emportée là par la marée … Quelqu’un avait dû l’y déposer.
Le mollusque filtrait l’eau pour se nourrir et pouvait développer, même si c’était plus rare que pour les huitres, des perles de nacre autour du plus petit grain de sable.

Sahadeva fut le suivant. Eauprofonde n’avait pas été qu’un combat épique contre une aberration. Des jours durant, ils avaient cherché à comprendre l’origine de pièces porteuses de trop d’enchantements pour qu’elles soient l’œuvre d’humains ou d’elfes, ou de quelque humanoïde que ce soit. Et il avait suffi qu’Hermine les fasse fondre pour en ôter un pouvoir bien plus grand qu’eux tous et entre temps, il leur avait suffi de les transporter dans une cassette de métal pour ne pas en subir les effets. Aussi puissante fut la malédiction –peut-être était-il déjà trop tard pour eux, comme il l’était peut-être pour la santé mentale de Vieltal- il leur était certainement possible de trouver un moyen de mettre un terme à tout cela.

Puis ce fut autour de Vëla. Il ne s’agissait plus d’un lieu maudit par une divinité, trop puissante pour qu’elle puisse y faire quoi que ce soit, il s’agissait … d’un mollusque qui par filtration d’une eau pure en faisait une abomination maléfique. Comment se reconnaitre impuissant face à un mollusque ?

Sail, camouflant son méfait, tenait là une raison si opportune qu’elle pouvait croire à un clin d’œil d’une Divinité favorisant les actions dans l’ombre : en quelques coups de piolets, ils pouvaient faire une brèche dans le bassin, l’en vider, et peut-être même briser la supposée créature mort-vivante !

Le temps pressait maintenant pour prendre une décision. Fuir maintenant en priant de ne pas avoir été exposés trop longtemps ou prendre le temps de briser le bassin, le mollusque ou les deux, dans l’espoir de résoudre le problème eux-mêmes ? Que fallait-il faire de la bille que le moussaillon avait trouvé, magique, et à l’apparence si singulière d’œil ? La laisser disparaitre avec la prochaine marée ou s’en saisir, malgré le risque, pour comprendre de quoi il s’agissait ?

écrit par: Sail Mardi 18 Août 2020 à 12h58
Elle n'en revenait toujours pas. Au nez et à la barbe des ses compagnons, Sail venait d'extraire un bout de métal qu'elle fourrait dans son sac à toute vitesse. Jakelm lui avait donné des sueurs froides lorsqu'il dévia un instant le regard vers elle mais le contenu du bassin semblait lui accaparer toute son attention. Néanmoins, cela l'inquiétait de voir le groupe affairé autour de ce dernier; de plus, ils avaient l'air inquiets.

Elle se rapprocha à pas feutré, l'air de rien, puis jeta un oeil. L'énorme mollusque lui faisait face, bullant nonchalamment devant le groupe, comme pour leur signifier que leur présence lui était indifférente. Sail était perplexe. Puis aux dires de ses compagnons, et notamment de Sylaruil, elle conclua alors sans vergogne :


-Vous êtes sérieusement en train de dire que tout ça c'est à cause de cette moule géante qui se prélasse ici tout en contaminant les alentours à des lieues d'ici?

Cela l'énervait tellement d'envisager que tout ces malheurs avaient pour origine l'huître dont l'apparence lui paraissait de plus en plus grotesque. Tous ses morts, la corruption de Marge et son ours, l'apparition des morts-vivants, tout ceci à cause d'un coquillage géant ?

S'il fallait mourir ici ou vaincre de manière épique, Sail était vraiment déçue et contrariée que cela soit aux prises avec une huître géante plutôt qu'avec un ennemi digne de ce nom. Elle entendait déjà la ballade de l'huître démoniaque faire le tour du pays.
Cependant, elle se confortait d'autant plus dans sa justification personnelle de la discrète extraction qu'elle avait opéré quelques instants auparavant. La fortune l'emporte largement sur la réputation à ses yeux.

Elle jura dans sa langue natale puis se tourna vers Jakelm :


-"Dis, Tijak... Je m'y connais sans doute moins que toi en ce qui concerne la faune sous-marine mais...", elle se baissa puis tapota les parois du bassin avec le piolet co-auteur de son larcin."...Si on lui vide son eau, au bigorneau géant, il crève?"

écrit par: Sahadeva Mardi 18 Août 2020 à 21h49
Les mots avaient activé, comme prévu, les nouvelles capacités de Nakula. Hermine avait fait du bon travail et Sahadeva avait ressenti une sensation totalement nouvelle : lui qui se sentait totalement étranger à la magie en avait ressenti, pendant un bref instant, la présence... la présence inquiétante de la source, principalement, dont un puissant flux magique émanait, mais aussi, de manière plus ténue, presque imperceptible, celle de la "bille" que Tijak avait repérée.

Nakula avait réagi étrangement, la poignée de son épée s'était activée, une fois de plus, et le Maquar avait désormais une certitude.


¤ Un oeil! Cette pierre est un oeil qui surveille tout ce qui se passe ici et qui nous a certainement déjà vu... Espérons que son pouvoir se limite à l'observation et qu'il ne sera pas en mesure de nous tendre un piège... Piège des aboleths, encore eux? Tout est possible... ¤

Son sang s'était glacé, il sentait des gouttes de sueur froide qui se formaient sur son front. Tout à sa contemplation de la pierre, il n'avait rien repéré du petit manège de Sail et n'avait écouté son intervention que d'une oreille distraite.

Le guerrier d'Estagund prit une décision : cette pierre devait être étudiée par quelqu'un. Il avait le sentiment qu'elle avait permis à l'ennemi, quel qu'il soit, de se renseigner sur eux, mais qu'elle pourrait aussi leur procurer de précieuses informations sur sa nature à lui.

Il murmura à Tijak :


- Je vais l'emporter avec nous... Merci encore pour ta vigilance!

Sahadeva rengaina Nakula, puis farfouilla dans son sac à la recherche d'un morceau de tissu ou de couverture. Il ne souhaitait pas toucher directement la pierre, encore moins laisser l'oeil les observer plus longtemps. Dès qu'il fut à portée, il lança le tissu sur la pierre, de manière à la recouvrir, puis s'accroupit pour l'envelopper de son mieux, avant de la fourrer dans son sac.


Sahadeva tente de prendre la pierre en effectuant la méthode décrite ci-dessus. Dans la mesure du possible, il agit avec sa main droite, tenant de la main gauche sa lanterne (au besoin, il la pose temporairement au sol).

Si tout se passe sans anicroches, il rejoint Vëla pour quitter les lieux.

écrit par: Vëla Mardi 18 Août 2020 à 22h13
Dans l’attente que ses compagnons se pressent à parti, la jeune fille se mit à réfléchir plus clairement. Le coup de fouet de la vision d’horreur qu’elle avait subit passait doucement lui laissant le temps de mettre en place les morceaux du casse tête. Tijak de ses dires avait mentionné une huitre géante, Sahadeva vérifiait une bille que le jeune mousse avait trouvé, huitre bille perle... Et bingo, Sail venait avec ses dires, de confirmer un doute.

Avant de faire quoique ce soit, elle regardait Sylaruil qui comme elle, semblait trouver que quitter sur l’instant les lieux était la meilleur solution, mais le doute qui germait en elle présentement la fit murmurer un vieux jurons Rashéménien dans sa langue natal puis elle dû intervenir avant que les eaux montent et qu’elle se disent pour la suite, j’aurais dû.


-Mes amis, avec du recul je crois que Tijak et Sail ont mit le doigt sur le mal, je m’explique, avec la vision de Torm c’est l’ensemble de l’eau qui coule du bassin qui est vicié et empreinte du mal et cette huitre géante fabrique des perles avec les grains de sable qui se trouve prisonnier de son être en filtrant l'eau qui passe en elle, mais cette fois, qui dit que c’est un grain de sable et non pas un anneau ou tout autre objet maléfique qui prit en elle, contamine le bassin ?-

Reprenant son souffle comme si elle était presser d’en finir, elle ajoutait.


-Si nous réussirions, comme le mentionne Sail, à vider l’eau du bassin et sans que celle-ci nous touche, avec la corde nous pourrions peut être remonter cette huitre géante à la surface pour lui extraire le mal qu’elle à en elle. Attention, car je suspecte que le fait de toucher à cette eau soit mortelle, du moins vous avez vu ce que cela à fait aux villageois de ce village !-

Vëla se mordait la lèvre inférieur souhaitant que Sahadeva et Sylaruil la remettre sur le droit chemin et qu’ils quittent sans rien remonter à la surface, mais la raison lui confirmait qu’il serait peut être mieux ainsi que de laisser cette chose encore ici et risquer que la prochaine marée viennent grossir le rang des morts et qu’une autre contagions puisse se rependre. Elle qui venait de demander de quitter était maintenant ambivalente, pourquoi risquer d’autres morts pendant leur retour à la citadelle quand ils pouvaient peut être trouver la solution à leur groupe.

Elle demandait de l’aide de Torm pour lui éclaircir la raison, mais elle n’entendit rien que le plik, plik, plik qui résonnait comme les grains de sable qui tombent dans le sablier. Il fallait agir ou partir.


-Je suis peut être folle, mais si nous prenons toute les attentions pour ne pas toucher à cette eau du bassin... Croyez vous que cela vaut la chandelle ?-

La jeune filla n'avait aucune cupidité de par la supposé perle qu'ils y trouverait, mais plutôt une curiosité part apport au mal qui pouvait s'y trouver.

écrit par: Sylaruil Mercredi 19 Août 2020 à 11h32
L’elfe n’avait vu que du feu aux tours de passe-passe opérés par ses compagnons, sa concentration étant totalement orientée vers la source et l’huître, qui l’intriguaient de plus en plus. Même si elle aurait préféré sortir du souterrain qui la rendait si mal à l’aise, la résolution et l’assainissement d’un puit de lune gardait son entière attention.

« Ce n’est qu’une hypothèse Sail, mais je pensé qu’il n’est pas inutile de la creuser au vu de ce que nous savons. Cette huître pourrait très bien être mort-vivante, ou bien corrompue voire au service de Malar ! »

La manœuvre de Sahadeva vis-à-vis de la pierre laissa Sylaruil dans l’incompréhension. Ce mouvement avec un tissu ? Voilà qui était bien étrange, elle voulait savoir ce qu’il en retournait mais là n’était pas encore pour elle la priorité. Gardant son questionnement pour elle, elle reviendrait vers le guerrier un peu plus tard, une fois à l’abris si ce dernier n’abordait pas de lui-même le sujet.

C’est l’intervention de Vëla qui était tout à fait intéressante, elle venait de proposer un scénario tout à fait probable qui renforça grandement la conviction de l’elfe de Synnoria quant à son hypothèse de départ :
« Un objet magique enfouis dans la gueule de l’huître ? Autour duquel la perle se serait formée ? Ça me semble tout à fait probable ! Trouvons vite un moyen d’arracher cette huître du fond de la fontaine. Est-ce qu’un levier ne serait pas suffisant ? »

Totalement excitée par la proposition de Vëla d’agir en vitesse contre le crustacé conchyliforme, Sylaruil réagit immédiatement :
« Oui ! Il faut absolument tenter de l’en retirer. Malheureusement je n’ai pas grand-chose pour vider cette fontaine, mais nous pourrions aussi tenter d’ouvrir l’huître sans l’en retirer ? »

Regardant les autres, elle fouilla dans son sac à dos à la recherche d’ustensiles qui pourraient leur être utiles.

écrit par: Jakelm Fileyeur Mercredi 19 Août 2020 à 13h16
Il y avait quelque chose de troublant et de dérangeant avec cette huître géante au fond du bassin. Le malaise grandissant que tous ressentait semblait y puiser sa source. De ce que Tijak connaissait de ce type de mollusque, l'hypothèse de Vëla se tenait parfaitement. L'eau pure, filtrée par l'animal, devenait maudite et corrompait tout ce qui avait le malheur de la toucher. Était-ce la nature même de ce coquillage qui était maléfique ou devait-il sa perversion à un objet placé en son sein, le jeune garçon était bien incapable de l'appréhender mais il sentait bien que là se trouvait la source du mal qu'il leur fallait combattre.

La sagesse commandant de fuir pour aller informer la Haute-Reine, laquelle saurait prendre les mesures appropriées pour éradiquer ce foyer d'infection. Néanmoins, le temps pressait. Qui savait combien d'innocents seraient encore victimes de ce fléau ? Herny, Louis ou un autre des rescapés du hameau pourrait très bien être le prochain sur la liste.

Pendant que Sahadeva s'emparait, avec le maximum de précaution, de la bille/œil, Sail émit l'idée de vider l'eau pour mettre le mollusque à découvert, idée aussitôt soutenue par les autres femmes du groupe. Hochant la tête en signe d'approbation, Tijak s'approcha prudemment du bassin, essayant de déterminer comme assécher se dernier sans se voir éclaboussé.


- Privée d'son eau, l'huître finira par crever, confirma le mousse. Mais ça risque de prendre un sacré temps. C'est coriace, ces bestiaux-là...

Désignant un endroit de la vasque situé près du sol, du côté de la pente descendante de la grotte, le gamin proposa :

- Si vous pétez la roche à c't'endroit, l'eau devrait s'écouler sans risque pour nous. Avec nos couvertures et la corde, on d'vrait pouvoir empaqu'ter l'coquillage sans risque et l'remonter pour l'détruire. À moins qu'ça s'rait mieux de l'ram'ner à Caer Callydirr pour qu'les prêtres l'étudient ?

écrit par: Sahadeva Vendredi 21 Août 2020 à 22h23
Sahadeva avait prudemment ramassé la pierre et, après l'avoir emballée, l'avait placée dans son sac. Cela n'avait, semble-t-il, suscité aucune réaction immédiate, au grand soulagement du Maquar qui entendait bien la faire étudier par un érudit de Caer Callidyrr.

Ayant effectué cette tâche délicate, il reporta son attention sur la conversation qui animait ses compagnons. Contre toute attente, ils semblaient tous avoir oublié toute prudence. Le guerrier d'Estagund n'avait pas oublié les craintes justifiées de Tijak sur la marée montante, pas plus que les inquiétudes de Vëla sur la puissance maléfique de la source.

Un autre souvenir le hantait, celui de la transformation des poumons d'Hermine en branchies. Cet épisode lui avait démontré à quel point des êtres vivants pouvaient être réduits à l'état de marionnettes par des puissances qui les dépassaient.

Sans hésiter, il se permit d'interrompre l'élan d'enthousiasme qui était en train de se développer :


- Je ne pense pas que ça soit prudent : la marée monte et nous ne savons pas combien de temps prendront ces travaux, ni s'ils mèneront à quelque chose d'utile. Inutile de vous dire que nous risquons bien d'être noyés et infectés si l'eau venait à monter, ne fut-ce que de quelques coudées...

Sahadeva laissa ses mots en suspens pour les laisser faire leur effet :

- Et songez aussi que nous ne sommes pas de simples villageois condamnés à se transformer en goules. Vous avez vu ce qui était advenu du chef du village... Si nous étions infectés, ce serait probablement pire encore... La sagesse voudrait que nous allions chercher de l'aide à Caer Callidyrr, des prêtres seront certainement en mesure de nous aider à purifier cet endroit dans de bonnes conditions...

Il se tenait prêt à toute éventualité. Il avait abordé son point de vue avec sincérité et conviction. Si ses compagnons perduraient dans leur idée, il s'y plierait néanmoins : le temps leur était compté...

écrit par: Vëla Dimanche 23 Août 2020 à 14h21
Pour les présents Vela semblait figé devant la cuve, réfléchissant de son mieux à ce qu’il y avait à faire en si peu de temps. Elle écoutait l’ensemble des dires, et bien entendu les paroles sages de Sahadeva avaient pour elle le meilleur sens, ses souvenirs revinrent aussi puis dans un clame presque alarmant elle dit sur une teinte douce.

-Sahadeva à raison sur tout les points, mais le temps joue contre nous, si nous laissons cette chose ici elle fera encore beaucoup de victime, Sylaruil parlait de marée de poissons morts, la pêches est importante ici pour le peuple, sans parler des villageois qui voudront venir voir à leur tours... Je crois être immunisé contre cette maladie que cette huitre rejette, je prendrait donc le risque de vider l’eau de cette cuve pour que l’on puisse monter cette pauvre créature qui contient le mal. Si il le faut je la monterai moi même seul pour ne pas prendre de chance de contamination et si Torm ne me protège pas de ce mal et que celui-ci me prend, Sahadeva me coupera la tête, j’ai confiance en toi pour ce travail Maquar, je préférerait par contre que vous réussissiez à me ligoter fortement pour ne pas prendre de chance. Et S.V.P. ne demandez pas à Marge de tenter quoi que ce soit sur moi. Comme cela cette chose sera apte à rejoindre la capital et hors de danger pour les villageois, mais je crains que cet objet puisse faire sortir l’avarice de certaine personnes mal intentionné, alors il faudra le transporter dans la plus grande discrétion jusqu’au prêtre de Caer Callidyrr.-


Dans son regard s’entrevoyait non pas la peur, mais une forme de résilience, elle se sacrifiait pour la cause et cela avait un effet qui pour un paladin, était glorieux. Vela, avait juste avant, dans son silence, fait un choix éclairé de la situation et avait prit une décision crucial, ce n’était pas la première fois et si Torm la voulait encore comme son bras armé il ferait en sorte qu’elle puisse encore prendre une décision de la sorte.


Avant tout elle en appelait à Torm pour une protection contre le mal puis une fois réalisé elle décidait donc de s’approcher pour que Ô soit à porter de la cuve puis avec de petit coup de la pointe, tenter de percer une orifice dans la direction que Tijak leur avait montrer pour que l’eau s’écoule dans une direction sécuritaire sans que celle-ci ne puisse venir leur couler sur les pieds. Si cela semblait impossible avec Ô elle le ferait avec le piolet.

Serait-ce là sa dernière mission ou quête ? Elle ne pouvait le savoir, mais quelque chose en elle de très puissant lui interdisait de ne pas tenter l’impossible pour vaincre le mal. Était-ce Torm, Tyr ou tout autres puissances divines ou simplement sa volonté de fer ? Peut être ne le saurait-elle jamais si elle ne survivait pas, mais elle avait confiance en ses nouveau amis pour trouver une solution s’il lui arrivait malheur. La jeune fille n’avait jamais été aussi concentrée de son existence, elle avait combattu le mal sur toutes ces formes ou presque, mais jamais de cette façon et comprenait encore plus le danger, mais elle avait été formé pour côtoyer le mal, l’éliminer et le vaincre.

écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 23 Août 2020 à 14h56
Accroupi en train de fouiller dans son sac à dos pour en retirer la couverture qui s'y trouvait, Tijak avait interrompu son geste devant les réticences de Sahadeva. Interrogatif, son regard allait du Maquar à Vëla dans l'attente d'une décision. Au fond de lui, le gamin pressentait qu'il fallait éliminer cette menace pour permettre au village de pêcheurs de retrouver la paix, même si la prudence la plus élémentaire, pour leur propre sécurité, commandait plutôt de partir rapidement prévenir les autorités de Caer Callidyrr.

Suite à la décision de la paladin, le jeune mousse finit de sortir sa couverture qu'il laissa à disposition puis, se redressant il lança un regard circulaire à la recherche d'un quelconque mouvement suspect. Conscient de ne plus être d'une très grande utilité dans la récupération du mollusque, Tijak se recula prudemment, hors de portée d'éventuelles éclaboussures.


- J'vais à l'entrée du tunnel, prévint-il d'une voix décidée. J'surveille qu'tout est calme de c'côté...

Joignant le geste à la parole, l'adolescent se dirigea vers le boyau par lequel ils étaient arrivés et s'y plaça en observation, à l'affût de la venue d'une nouvelle menace. Dans sa mémoire, plusieurs goules s'étaient enfuies en direction de la grotte, la nuit précédente, et il n'en avaient trouvé qu'une seule, jusqu'à présent. Tout danger n'était donc pas encore écarté.

Au signal de ses compagnons, hachette en main, il s'engagerait dans le tunnel, veillant à éclairer leur marche du mieux possible. Il convenait de ne plus trop traîner ici car, d'ici peu, la marée risquait d'envahir les lieux.


hrp.gif Perception pour tenter de détecter le moindre bruit suspect.

écrit par: Sail Dimanche 23 Août 2020 à 16h28
Jusqu'à présent, la sagesse de Sahadeva était, aux yeux de Sail, agaçante de bon sens. Mais là le Maquar venait de soulever des arguments pourtant évidents. Il étaient une poignée d'inconnus cloîtrés au fond d'une grotte sous marine, face à une créature sans doute maléfique et hautement contagieuse. Son aspect peu flatteur avait sans doute contribué au manque de considération de la part de la Calishite.

La proposition de Vëla était héroïque, certes, mais aussi d'une témérité qui frisait le suicide à ses yeux. Elle repensait aux paroles du guerrier d'Estagund. Si le chef du hameau, un homme puissant aux dires des habitants, avait été corrompu au point de devenir un mort-vivant doué de parole et de conscience, quel effet cela aurait si la paladin de Torm venait à être corrompue à son tour?

la guérisseuse itinérante n'osait même pas imaginer un scénario ou elle se ferait poursuivre au sein de cette grotte sombre et humide par une paladin devenue une créature semant la mort autour d'elle!

Elle était encore accroupie quand les bottes de Vëla passèrent devant elle pour se diriger vers le côté du bassin mentionné par Jakelm qui s'attelait déjà à faire le guet à l'entrée de l'immense anfractuosité souterraine.

Elle déglutit fortement avant de se relever brusquement, la main tendue vers la paladin:


-"Vëla ! Attends ! Sahadeva a raison ! On est trop peu informés et équipé pour une telle opération ! C'est d'la folie ! Il y a trop de risques ! Si on vide ce bassin, l'eau risque de se mêler à celle de la marée et se sera la fin pour nous, à coup sûr ! Puis, sérieusement, porter ce truc dans un tissu ?! L'eau n'aura qu'à passer en travers pour se mêler à celle sous nos bottes ou entrer directement à notre contact !" Elle reprenait sa respiration, car à chaque argument, elle était de plus en plus convaincue de l'urgence de partir d'ici.

"-Tu avais raison depuis le début, on aurait jamais dû rester ici aussi longtemps, il faut qu'on se tire maintenant ! Hallgrim nous a mandaté pour un rapport de la source du mal qui ronge ce lieu ! On l'a trouvé ! Maintenant il faut le lui rapporter, puis les autorités compétentes s'en chargeront !"

Elle s'approcha, la main toujours tendue vers Vëla, comme si elle lui implorait de revenir sur sa décision.

-Vëla...S'il te plaît...

écrit par: Sahadeva Dimanche 23 Août 2020 à 21h08
Presque tout avait été dit. Sail s'était ralliée à son point de vue, Tijak s'était tu et discrètement retiré, Vëla n'avait malheureusement pas été convaincue par ses arguments. Seule Sylaruil n'avait pas encore réagi à ses propos.

Sahadeva n'était sûr que d'une seule chose : le temps jouait contre eux. Les arguments de Sail étaient convaincants et appuyaient particulièrement bien les siens. Il se contenta d'ajouter :


- Le jeu n'en vaut pas la chandelle, Vëla.... Caer Callidyrr n'est qu'à une journée d'ici. Dans deux jour, trois tout au plus, des prêtres seront sur place pour purifier cette horreur. Pendant ce temps, nous enjoindrons les villageois à ne pas pêcher et certains d'entre nous pourront rester sur place pour les protéger...

Il regarda Vëla droit dans les yeux, espérant qu'elle se rallierait à son opinion. Il ajouta néanmoins :

- Te tuer si tu te transformais est plus simple à dire qu'à faire : outre le fait que cela me rebuterait de frapper quelqu'un que j'estime, tu es sans conteste la plus puissante d'entre nous et qui sait quelles facultés de donneraient ta métamorphose? L'issue d'un affrontement serait bien incertaine. D'autant plus que mes convictions m'empêchent de donner la mort à un être vivant : je n'offre que le repos aux morts. Le temps que je m'assure que tu es morte et contaminée pourrait m'être fatal...

Le guerrier regarda tour à tour la paladine et l'elfe qui n'avait pas encore donné son avis. Leurs réponses seraient décisives pour la suite des événéments.

écrit par: Vëla Lundi 24 Août 2020 à 17h40
‘’ La conscience n’est jamais assurée de surmonter l’ambiguïté et l’incertitude.’’
( Soryariss Xormyrr, Thieffelin moine de l’Ordre du Corbeau, 1363.)

Il se présentait là un problème de conscience pour l’ex-folle de Torm. Persuadé dans son for intérieur que la solution était bel et bien d’extirper cette huitre d’ici, voilà que Sail intervint habilement. Même si dans son explication il y avait des lacunes, la jeune fille prit quand même le temps de l’écouter attentivement et de soupeser ses arguments qui pour la paladin n’avait pas le poids nécessaire pour qu’elle change d’avis. Par-contre la supplication de Sail vint interdire à la preux chevalier de continuer.

Vëla toisait celle qui la veille, avait reçu la bénédiction de Torm de par sa main; Sail venait-elle de sauver l’ex-folle de Torm à son tour. L’hésitation se lisait comme un livre ouvert sur le visage de la guerrière divine, elle regardait Tijak qui avait pris position pour que le travail puisse s’accomplir en sécurisant l’endroit et vit le regard de Sahadeva qui croisait le siens. Ce dernier apportait, lui aussi, son lot d’argument qu’elle avait déjà examiné auparavant puis les dernières paroles du maquar vinrent pincer le cœur de la néophyte de l’Ordre du Corbeau.

A ces mots la jeune fille réalisait qu’elle avait failli, gravement. En voulant absolument éradiquer le mal par elle-même, voulant ainsi prouver ses capacités égoïstes. Elle avait mis en danger la vie de leur groupe. De là son regard se perdit dans le néant, machinalement elle rangeait Ô dans son fourreau dorsale puis son regard reprit le chemin de celui de Sahadeva puis sur une teinte presque étouffé elle ajoutait.


-Veuillez tous m’excusé, vos paroles m’ont réellement ouvert les yeux, mon égoïsme mal placé à fait de moi une proie au mal qui aurait pu être fatal pour nous tous, sans vous je serais sans doute tombé aux mains du mal qui ronge cette créature naturel et j’aurai été une menace pour votre sécurité et celle des villageois. Sortons maintenant et allons faire notre rapport à Caer Callidyrr. Je ferme la marche.-

*Torm, j’attendrai ton absolution après que j’ai fait ma pénitence, d’ici là puisse-tu protéger ceux qui œuvres pour la cause présente et qui m’ont éclairé.*

Dit-elle à son amant qui devait la regarder avec inclémence. Son visage devint terne et son auréole de lumière diminuait d’intensité laissant son air de componction prendre le dessus. Elle avait depuis ses premiers pas sur le sentier de la lumière fait beaucoup d’erreur, mais jamais elle avait passé près de mettre en péril ses accompagnateurs du moment. Le mal avait-il vaincu la foi de la Rashéminienne, avait-elle outré son dieu, était-ce là une autre épreuve qu’elle devait circonscrire? Peut-importait sur l’instant, mais elle devrait y remédier le plus rapidement possible, car elle venait de manquer à son devoir et les yeux de la loyal fureur ne manquaient pas de la suivre de Mercuria, le deuxième des Sept Cieux. Vëla avait honte, elle qui avait été choisi et bénis parmi la descendance du martyr, trahissait de par sa faiblesse, la loyal fureur directement.

La suite des prochains jours, mois et même le reste de son existence serait pénitence pour l'unique fille de Valor qui lui devenu membre de l'Ordre du Lion d'Or, faisait sa pénitence du devoir. Tout deux, séparé et unis pour le même Dieu.

''C'est par la liberté et la force de la conscience qu'on parvient à la perfection et non point par la pénitence systématique.'' Entendit-elle croyant sur le coup que cela venait de Sahadeva, mais la voie rieuse semblait venir d'en arrière d'elle, là où ce trouvait la cuve, en y regardant bien une dernière fois avant de sortir, elle n'y vit que noirceur et échec. Encore une fois une légère brise vint effleurer ses joues devenu carmins par la honte et cette fois-ci elle ne doutait plus des paroles qu'elle venait d'entendre, car le parfum qui embaumait maintenant son âme était bien celle de Torm, le même qu'elle avait senti lors de sa bénédiction à l'age de treize ans, elle était une descendance du martyr et ce dernier avait encore et toujours l’œil sur son ex-folle.


écrit par: Sahadeva Jeudi 27 Août 2020 à 12h21
Sahadeva soupira d'aise car la situation s'était détendue : ils étaient à présent tous sur la même longueur d'onde et ils pouvaient songer sereinement à la suite des événements. Le Maquar se félicita intérieurement la sagesse de Vëla qui n'avait pas campé sur ses positions, à l'image d'un fanatique tel que Turumbar le paladin croisé quelques semaines plus tôt...

Il salua la décision de sa compagne de route :


- Merci de ta confiance, Vëla. Je ne sais pas si c'est le bon choix, mais c'est en tout cas le plus sage et le plus prudent. Si tu fermes la marche, je l'ouvrirai. A moins que Tijak ne reprenne son rôle d'éclaireur...

Ce disant, il jeta un regard au jeune garçon. Il était prêt à avancer en premier ou en second, en fonction des intentions de l'ami d'Hermine : la lumière qui émanait de sa lanterne le lui permettait sans aucun problème.

écrit par: Jakelm Fileyeur Jeudi 27 Août 2020 à 13h12
Intérieurement, Tijak secoua la tête, pas convaincu, au fond de lui, qu'ils prenaient là la meilleure décision. Le hameau de pêcheurs restait encore très vulnérable et il faudrait plusieurs jours pour que les renforts puissent arriver de la capitale. Qui sait quelle catastrophe pourrait encore survenir durant tout ce temps...

Néanmoins, le gamin était loin de posséder l'expérience et la sagesse de ses compagnons et l'intuition et la spontanéité sont rarement de bonnes conseillères pour résoudre ce genre de situation. Jugeant inutile de relancer le débat - même s'il savait pertinemment que ses objections seraient prises en compte, le jeune mousse confirma sans hésiter son rôle d'éclaireur.


- Saer, j'reste devant. J'aurais moins d'mal qu'vous pour avancer dans l'tunnel qu'est quand même pas mal étroit. Juste suivez-moi d'assez près pour qu'j'y vois clair grâce à vot' lanterne.

Affermissant sa prise sur le manche de sa hachette, Tijak allait s'engager dans le boyau lorsqu'il se retourna rapidement vers le groupe.

- Oubliez pas d'ramasser ma couverture, demanda-t-il, un léger sourire aux lèvres. J'en aurai bien plus b'soin qu'la moule...

Puis, sans tergiverser davantage, l'adolescent avança, les sens aux aguets. Le chemin ne lui étant plus inconnu, la progression devrait être plus rapide. Il convenait juste d'être attentif à l'apparition d'une goule rescapée. Une fois au pied de la falaise, remettre l'embarcation à l'eau ne devrait être qu'une formalité pour retourner au village et y organiser la suivie de ses habitants le temps que les secours n'arrivent.

écrit par: Sylaruil Vendredi 28 Août 2020 à 17h44
Tout le monde semblait converger sur la nécessité d’agir au plus vite contre la corruption qui souillait cette source et l’hypothèse de Vëla semblait excellente ! C’est l’intervention de Sahadeva qui fit redescendre d’un cran l’enthousiasme de Sylaruil et commença a faire douter le groupe. Bien que ravissante, Sail assumait une position qui sentait un poil l’égoïsme ce qui rebutait Sylaruil. Tous ne comprenaient malheureusement pas ce qui se traimait ici.

Le guerrier avait raison sur un point, la marée pouvait les surprendre et seul Sashelas saurait dire s’ils pouvaient en réchapper. Néanmoins, sa détermination restait forte à agir rapidement. D’ailleurs celle de Vëla aussi et elle se proposa même de s’occuper de la besogne jusqu’à ce que sa lutte interne la face céder ! Ne comprenant pas vraiment les implications divines ou druidiques à l’œuvre, Sylaruil ne pouvait cependant s’empêcher d’y mettre son grain de sel.
Avant que tous ne fassent un premier pas vers la sortie, elle décida de sortir de son mutisme :


« Ces sources sont d’une valeur inestimable pour les Sélénae, ce sont elles qui permettent de maintenir l’équilibre. À chaque source souillée que le passé nous a malheureusement présenté, de terrible choses en ont découlés et un nombre important de personnes en sont mortes parmi les espèces intelligente ou non. Je crains que quelques jours ne nous suffisent pas au regard du nombre d’assauts essuyés par les villageois, mais aussi de l’état de la mer, nourricière pour ces habitants. D’ailleurs on oubli Marge, son rôle et ses puissants alliés qui pourraient vite transformer le reste du village en une petite armée que nous aurions laissé se développer derrière nous. »

« Je ne m’opposerais pas physiquement à ce que nous n’agissions pas dans l’instant, mais mon esprit m’indique que c’est le mauvais scénario que nous sommes en train de choisir. »

Sur ces mots graves, l’elfe s’interrompit souhaitant obtenir une réaction de ses nouveaux amis sur la question qui décidément déchainait les passions.

écrit par: Vëla Vendredi 28 Août 2020 à 18h58
Les mots de Sahadeva vint sortir l’ex-folle de Torm de son état présent et sur une teinte douce répondit avec chagrin.

-Ce n’est certainement pas la meilleure solution, je le sais, mais en tout et partout c’est effectivement la plus sage et la plus prudente et je vous remercie de m’avoir secoué, j’allais peut être faire la meilleur chose à faire, mais je vous aurait mis en danger.-

Tijak vint lui rappeler de prendre sa couverture, ce qu'elle fit puis en revenant pour fermer la marche Sylaruil vint appuyer ses craintes et sur la même teinte Vela intervint.


-Tes paroles son juste à mes oreilles Sylaruil, je suis du même avis que toi sur tout les points, mais la diplomatie ainsi que la prudence et la sagesse nous demande de revoir nos plans. Nous n’intervenons pas sur l’instant, par contre rien n’est dit que nous ne reviendrons pas lorsque la marée sera clémente pour une telle intervention. Il faut éradiquer absolument cette menace, cela est certain. Pour l’instant nous somme juste avec la marée et risquons nos vie et si nous mourrons, voir pire, si nous nous transformons en goule, nous serons une menace encore plus dangereuse pour le village et nos efforts n’auront servi à rien. Commençons par sortir d’ici et nous discuterons la tête reposée, à savoir qui restera ici tandis que les autres iront chercher de l’aide à Caer Callidyrr, ils reviendront avec de l’équipement adéquat pour une telle relique maligne. Par la suite, nous interviendrons, j’en donne ma parole Sylaruil.-


La jeune fille avait, croyait-elle, fait le bon choix, seule l’avenir lui dirait. Plus elle y pensait et plus elle resterait dans le village dans l’attente que les autres reviennent pour sécuriser l’endroit. Elle le devait à ses villageois. De plus il y avait la question Marge, elle se demandait intérieurement si cette druidesse du dieu malin n’aurait pas, en fin de compte, une certaine utilité dans toute cette affaire. La paladin faisait rouler cette pensée en elle cherchant une solution qui apaiserait la vengeance de Marge et la ferait apprécier par les villageois.

écrit par: Sylaruil Vendredi 28 Août 2020 à 19h14
Résignée, Sylaruil n'avait pas la volonté de s'opposer à tous. Surtout dans ce lieu où son aisance approchait celle d'un moineau essayant de pêcher un espadon. Elle ne dit mot pour une fois et suivi le groupe sans plus argumenter. Tijak et sa connaissance des mers tordait le cou aux convictions de l'elfe par la confiance qu'il générait pour tous, y compris la Synnorienne.

L'excitation du groupe laissant soudainement place au calme et à des décisions, en effet plus sage, même si moins trépidante, le froid saisit de nouveau la membre du beau peuple alors qu'elle avait presque oublié ses sens.

Quelques minutes après et ayant fini de ronchonner, elle rebondit sur la proposition de Vëla :

« Oui, il faut que nous revenions dans les prochaines marées, le risque est trop grand pour attendre de l’aide. Nous pourrons aussi revenir mieux équipé pour manipuler l’eau et l’huître avec du matériel que nous prêterons sûrement volontiers les villageois. »

S’installant au milieu du groupe, elle se prit à penser à une bonne soupe chaude et d’un bon bain chaud. Même si la première leur serait probablement servit à leur arrivée au village, du moins l’espérait-elle, pour le second il faudrait encore attendre bien des jours malheureusement. La clémence de Synnoria ne lui manquait pas pour autant, quelle trépidante aventure elle vivait depuis son arrivée et puis finalement, les humains ne lui avait pas fait montre d’agressivité ou de préjugés, voilà qui sentait bon pour la suite !

écrit par: Atlas Vendredi 04 Septembre 2020 à 09h51
12ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Dans la grotte


Tijak ravalait douloureusement son envie d’en finir, et avec elle, l’image de Vëla dans cette robe qui cacherait moins encore que celle du matin même. S’ils avaient eu une vision du futur dont dépendait ce choix, en auraient-il fait un autre ?

Remontant sur leurs pas, ils croisèrent le villageois déchu en premier puis se rendirent compte que les craintes de l’effet de la marée étaient fondées. Les couloirs qu’ils avaient empruntés, tout juste humides alors, n’étaient pas seulement couverts de cette eau huileuse dont ils connaissaient maintenant la source, mais aussi de l’eau de mer, froide à en être mordante, formant par endroit des flaques sombres et inquiétantes. La corniche sur laquelle ils étaient passés, craignant d’y glisser, se révéla … Vëla manqua y glisser, forçant le groupe à s’arrêter, Sylaruil dérapa franchement et ne dut de ne pas se retrouver plusieurs mètres plus bas qu’à un réflexe bienheureux. C’est là que la corde aurait fait la différence, son manque avait bien faillit lui être fatale.

Le vent soufflait dans la faille, leur sifflant leur échec comme une vipère tapie dans l’ombre. Et toujours l’incessant goutte-à-goutte.

Plic … plic … plic …

Dans le sac de Sahadeva, un œil cherchait à comprendre. Comment avaient-ils pu résister au besoin de se souiller pour écarter ce mal ? Ou de se servir du métal précieux aux larges veines ? Il y avait bien eu cette femme qui avait récupéré un bel éclat mais c’était peut-être trop peu. Ou juste ce qu’il lui fallait.
L’huitre dans son bassin écarta ses deux coques et évacua une huile dense, noire et malveillante. Elle souriait d’être toujours vivante, et tellement forte !

Ils durent à nouveau baisser la tête et se tordre dans les couloirs, le regret, le remord et le doute comme lourd bagage de plus, les changeant en bossus. Tournant dans un sens puis dans l’autre, ils en vinrent à se demander s’ils n’étaient pas perdus. L’éclaireur devait s’arrêter sans cesse pour y voir, la file lui semblant toujours trop lente derrière lui alors que le Maquar n’était jamais loin et qu’il tenait sa lanterne devant lui, supportant en silence la crampe qui le prendrait très vite. Sahadeva était crispé, tout son corps l’était, la vision de ce nouvel œil accaparait ses réflexions. A quoi avaient-ils affaire cette fois ? Il tenait la clé, il en avait la certitude, mais aucune idée de la manière dont l’utiliser. Il était convaincu d’avoir fait le bon choix mais sentait soudain que la responsabilité de la décision lui revenait. A l’exception de Sail, plus opportuniste qu’instigatrice, ils avaient exprimé leur certitude qu’il fallait mettre un terme à la menace immédiatement … et il les avait fait changer d’avis. A tort ou à raison ? Sylaruil suivait, la conscience atteinte de laisser une Source souillée et son cœur d’Elfe pleurait des larmes aussi froides que ces satanées gouttes qui semblaient toujours vouloir la prendre pour cible. Sail voyait ses compagnons avancer dans le tunnel comme des Svirfneblins à la recherche de minerai. Dans son dos, elle pouvait sentir l’aura de Vëla, un pas sur deux, et évoluait comme un funambule entre le courage divin et la sainte frousse de cet endroit maudit.
Vëla fermait la marche. Elle avait promis de revenir. En aurait-elle l’occasion ? Elle avait tenu le Mal au bout de son épée, élaboré une idée pour le briser, elle n’aurait eu qu’à serrer le poing vengeur de Torm pour changer ce désastre en souvenir et … s’était reprise en tournant les talons. Lui restait-il si peu de courage ou était-ce la voie de la Sagesse.

Tous, à leur manière, subissaient le poids de cette mission de reconnaissance devenue tellement plus. Ils n’en ressortiraient pas indemnes.

Alors qu’ils s’approchaient de la sortie, la lumière du jour, déclinant pourtant franchement, leur fit plisser les yeux. Les nuages s’étaient multipliés pendant leurs recherches et se teintaient de rouge sang en-dessous et d’anthracite au-dessus. Ils avaient de l’eau jusqu’au genou quand ils arrivèrent dans la grotte. Leur barque bougeait, cognant gentiment sur la roche, mais déjà les vagues montaient et prenaient en force. Bien avant le risque d’être noyés dans la grotte, naissait le risque de ne pas pouvoir rejoindre le ponton, d’être repoussés vers la grotte avec trop de violence que pour éviter les rochers. Tijak ne perdit pas une seconde et comme pour leur arrivée, distribua les ordres rapides, courts et clairs pour quitter immédiatement la grotte et amorcer leur retour.

Sous leur masque, ils comprirent à la vue que perdre un sens avait une conséquence, ils n’avaient pas senti le bucher rallumé pour l’ancien chef. Sail se rendit compte qu’une sentinelle faisait le guet, à distance elle reconnut le courageux Herny, guettant leur retour ou l’approche de nouveaux monstres. D’un signe de tête entendu, il salua les aventuriers, un mélange de soulagement, de crainte, de tristesse lui remplissait le regard, difficile à sonder dans l’obscurité naissante. Tout le village –ou plutôt ce qu’il en restait- était là. La cérémonie d’inhumation était terminée, plus personne ne parlait –à voix haute du moins- mais personne ne semblait disposé à quitter les lieux.

L’accueil fut aussi mitigé que celui d’Herny, qui se demandait s’ils ne revenaient pas infectés comme les marins, qui se souvenait que bien qu’ils les aient sauvés, les aventuriers étaient responsables de la perte du chef qu’ils pleuraient, qui s’attendaient à un retour triomphale d’une victoire totale qui ne les accompagnait pas. Brendan vint aux nouvelles, pour dissiper les doutes avant qu’ils ne prennent ampleur.


- Je … Je ne sais pas si je dois me réjouir de votre retour. Racontez-moi, peut-on reprendre notre vie maintenant ? Le danger est-il enfin derrière nous ?

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12ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Chez Marge


- Je … je ne peux pas les laisser comme ça …
- Ils ne te méritent pas et … c’est dangereux !
- Je sais.

Malo courrait à travers les bois qu’il connaissait par cœur, sans plus se soucier des branches basses et des traitres rochers. Malgré une corpulence dédoublée, il se sentait plus agile qu’il ne l’avait jamais été, si musculeux qu’il se sentait léger. Du sommet de la falaise, à quatre pattes, il vit s’écarter la barque malmenée par la marée montante des aventuriers venus le chercher chez Marge. Patiemment, il attendit qu’ils soient assez loin et que la marée amorce sa décrue pour se laisser glisser entre les rochers. Il nagea, dans l’eau glacée, gouttant à la chaleur de la fourrure qui lui couvrait le corps.

écrit par: Vëla Vendredi 04 Septembre 2020 à 16h26
La sortie se fit plus lente, moins prudente, moins hardi, le poids de chacun pesait comme une lourde chape investie d’un fardeau encore plus lourd. Vëla n’était pas dans son meilleur état, elle devait sans cesse psalmodier ses mantras pour rester fidèle. Le mal opérait toujours et elle le savait, grugeant parcimonieusement les ressources de chacun. Les vicissitudes de l’existence qu’ils vivaient présentement aurait sans aucun doute des répercutions sur tous et chacun.
Le constat des circonstances qu’ils vivaient était encore pire et la paladin devait sans cesse se fouetter pour rester consciente tellement son esprit bouillait de remords. Elle s’apercevait sans heurtes qu’ils n’auraient jamais sortie vivant si elle avait pris le temps d’apporter l’huitre. La jeune fille de Rashéménie avait failli, la néophyte de l’Ordre du Corbeau avait failli, la protectrice divine avait failli, mais grâce à Sail et Sahadeva, la paladin avait vaincu. Maigre prix de consolation et de cela s’en écoulerait une pénitence qui se devait d’être exemplaire.
La monté vers la lumière était difficile, ce qui rappelait à l’ex-folle de Torm comment il était facile de tomber et beaucoup moins de se redresser. Ses pieds et ses mains faillirent lâcher à plusieurs reprises, lui prouvant hors de tout doute, encore une fois, qu’ils auraient dû s’encorder avant de remonter et encore là que le mal opérait dans toute sa perfidie.
La lumière apparue faisant office d’un baume, libérant les turpitudes et laissant entrer de nouveau la vie en elle. En voyant l’état de la mer, la jeune fille comprit qu’ils étaient à la limite et que leurs vies ne tenaient qu’aux bon ordre de Tijak. Le jeune homme assurait et les guidait tel un capitaine vers un salut profitable, enfin la terre ferme.
De la scène entrevu, Vëla savait qu’ils n’étaient pas porteurs de bonne nouvelle pour les villageois, en parti oui, mais l’autre parti était sombre et pourrait le devenir encore plus, car la Paladin gardait en mémoire cette eau huileuse dans laquelle ils avaient marché, serait-ce trop pour les rendre dangereux? Seul le temps le dirait et de cette pensée pouvaient-ils prendre le risque d’aller à la capitale, infecté?
À la question de Brendan la paladin répondit sur un ton sécuritaire qui ne cachait pas ses craintes, ni la vérité.


-Nous pensons avoir trouvé la source de ce mal qui a infecté les autres villageois et les marins, mais nous avons manqué de temps pour l’exterminer et l’extraire de son antre. Donc le danger est loin d’être derrière vous, il pourrait même, peut-être, être en face de vous.-

La jeune fille prit un temps avant de continuer plus en avant, laissant les autres s’exprimer. Ils auraient sans doute plus de nuance qu’elle dans leurs propos. Pour la jeune fille de la Rashéménie, la franchisse était d’or et la paladin était dans la vérité, les deux ensembles n’était pas forcément le parlé le plus rassurant à entendre.
Tout se bousculait dans sa pensée et la guerrière divine prenait le temps de bien mettre en ordre; elle savait qu’il lui restait qu’une guérison des maladies et qu’elle-même était possiblement immunisé, elle le devait, mais ne pouvait le confirmer, alors pour elle c’était certain qu’elle guérirait Sahadeva, plus sage et plus à même de continuer la mission et sécuriser le village. À eux deux, si elle n’était pas contaminée, ils pourraient sécuriser le village en laissant l’un d’eux ici et l’autre irait quérir de l’aide à la citadelle. Pour Sail, Sylaruil et Tijak ils devraient être en quarantaine et être surveiller. Il n’était pas question d’utiliser Marge, cette dernière avait trouvé une solution pour Malo, mais cette solution était loin d’être la meilleure et qui plus est, Vëla doutait d’elle. Même si le cœur de la preux chevalière voulait aider cette jeune femme à tenter de s’en sortir, restait qu’elle avait choisi un dieu impur et qu’elle avait en elle une rancœur difficile à guérir. Ce serait sans doute la dernière solution que la paladin utiliserait, et ce, si les prêtres de Caer Callydirr ne pouvaient rien pour eux.

Maintenant restait à savoir comment apprendre à ses compagnons d’aventure qu’ils devraient être en quarantaine sur l’heure. L’ex-folle de Torm se donnait le temps nécessaire à réfléchir à la suite laissant les autres parler à Brendan, espérant trouver une solution des plus favorable à leur infortune du moment en inspectant minutieusement l'ensemble de ses compagnons pour voir s'ils n'avaient pas sur eux des traces de cette huile poisseuse maligne.



Perception pour déceler des trace d'huile sur eux.

écrit par: Sahadeva Vendredi 04 Septembre 2020 à 21h11
L'eau avait rapidement monté et Sahadeva s'était intérieurement félicité de sa prudence, même s'il ne pouvait s'empêcher de se demander s'ils n'avaient pas manqué une occasion de faire cesser tout cela en tentant de tuer la créature maléfique. Le plus important était néanmoins de rester en vie et de prévenir les villageois et les autorités de Caer Callidyrr.

Il était resté silencieux tout au long du chemin. Outre le fait qu'il devait constamment faire attention à ne pas chuter, il ne cessait de penser à l'œil qu'il avait ramassé : quelle était donc cette "présence" qui était liée à tout ceci ? Il s'interrogeait intérieurement, tout en sachant pertinemment qu'il ne pourrait pas éclaircir seul ce mystère.

Au prix de nombreux efforts, le petit groupe avait finalement regagné la barque, puis le village où Brendan les avait accueillis au nom de la communauté. Vëla leur avait résumé laconiquement leur découverte, mais s'était montrée étonnamment peu positive.

Le Maquar essaya de faire preuve d'un peu plus d'enthousiasme pour ne pas démoraliser inutilement les villageois :


- Le Mal semble bien provenir de ces cavernes, nous y avons trouvé une source visiblement corrompue et une bien étrange créature. Nous aurons sans doute besoin de l'aide de prêtres de Caer Callidyrr pour purifier les lieux... à moins qu'il n'y ait une communauté religieuse qui soit plus proche d'ici? La tâche ne sera pas facile, mais nous avons bien avancé dans notre enquête...

Il farfouilla dans sa besace et en tira la couverture dans laquelle était enveloppé l'œil que Tijak avait repéré. Ôtant délicatement le morceau de tissu, il dévoila prudemment leur trouvaille :

- Autre chose, nous avons également découvert ceci. Cela vous dit-il quelque chose?

Lui-même observait, pour la première fois, la pierre à la lumière du jour.

écrit par: Sylaruil Dimanche 06 Septembre 2020 à 17h50
La remontée était aussi pénible que la descente même si celle-ci apportait la prochaine arrivée à la surface, moment qui serait sûrement très apprécié de l’elfe du soleil levant. Voyant la marée déjà arriver, Sylaruil se fit la réflexion que ses compagnons avaient vus justes. Elle décida de ne pas pousser la chansonnette sur le chemin de retour, de faire profil bas et de garder son souffle. Cette remontée pénible la rendait fébrile au point qu’elle en vint à perdre l’équilibre, ne devant sa chance qu’au dispositif de corde pour lequel elle s’était aussi opposée. Forte tête elle appréciait la prévoyance de ses nouveaux amis en silence.

S’executant, l’elfe répondit immédiatement aux sollicitations du jeune mousse. Ça avait été une réussite à l’aller, pourquoi changer une méthode gagnante ? Néanmoins, au fur et à mesure qu’ils s’écartaient elle se redit compte qu’elle était blessée, sa terre l’était et elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un profond mal-être. Ils avaient laissé pour encore au moins une marée le fiel se répandre dans l’eau et la terre… Souhaitant avoir le cœur net sur la suite et se rassurer elle demanda au reste du groupe leurs intentions en précisant la sienne
:
« Retournons-y à la prochaine marée. Si nous laissons la source être souillée en continu, son fiel se renforcera à chaque marée et elle risque vite de devenir impossible à contenir. Qu’en pensez-vous ? »

À l’arrivée au village, l’atmosphère pesa sur les épaules à tous. N’ayant pas le charisme et la prestance de Vëla et Sahadeva, l’elfe les laissa gérer la relation avec les villageois. Elle sortit néanmoins sa flûte d’oiseau, l’instrument émettait un son doux, proche d’une caresse, peut-être mettrait-il un peu de baume au cœur à ces braves gens. S’installant légèrement à l’écart, elle commença à souffler quelques notes légères, suaves et pas plus haut que le ton de voix qu’elle avait entendu. Une complainte elfique proche d’une source druidique en souffrance, voilà qui aiderait peut-être la Terre Mère à se relever.

écrit par: Sail Lundi 07 Septembre 2020 à 07h34
Même la mélodie de Sylaruil n'y faisait rien. Bien qu'en vie et un peu plus enrichie -du moins l'espérait-elle- il n'y avait rien à faire. Sail n'osait même pas regarder Brendan dans les yeux, honteuse de voir leur groupe revenir la queue entre les jambes, et porteur de tristes nouvelles. Elle prit conscience de leur échec lorsque son regard croisa celui de Herny. Le petit garçon semblait emprunt d'un espoir certains, mais également d'une grande réserve.
Malgré son jeune âge, cet enfant en avait déjà beaucoup trop vu.
Elle eût alors cette impression qu'au delà de sa propre volonté de survivre et de sa cupidité soudaine, des personnes lui avait fait confiance, à elle et ses compagnons, pour éradiquer un mal qui les hantait depuis des années. Et manifestement, ils avaient échoué.

Mais un duel s'opérait dans sa conscience : Qu'auraient-ils pu réellement faire, si peu préparés face à tous ceci, face à ce mal dont la puissance les dépassait clairement. Un acte héroïque aurait été louable de leur part, pour sûr, mais un éventuel sacrifice de leur troupe aurait-il été suffisant pour anéantir le mal qui sévissait au coeur des marées de Caer Callidyr? Des villageois semblaient déjà avoir essayé, succombant à un destin pire que la mort, mais le mal était toujours présent.

Elle se souvint avoir répondu à Sylaruil lors de leur retour, lorsque cette dernière leur suggéra d'y retourner pour se débarasser du mollusque :"
- C'est une mission de reconnaissance, Sylaruil, et nous devons prévenir les autorités locales de la source du mal afin qu'elles prennent une décision sur la marche à suivre." , avait-elle rétorquer à la Llewyrr, trop contente d'être sortie de cette bouche infernale et de ne plus jamais y mettre les pieds.

Pourtant, il suffisait que son regard croise celui d'un villageois pour la faire douter de leurs actes. Et Sail savait combien le doute lui avait déjà coûter.

Elle aussi laissait les discours diplomatiques à Vëla et Sahadeva. Un tandem plutôt équilibré selon elle, l'une tranchant directement dans le vif tandis que le second repassait avec un peu de baume d'éloquence et de tact. Lorsque le Maquar présenta sa trouvaille, la Calishite se souvint alors de son larcin, puis instinctivement elle tâta son sac à l'endroit où elle l'avait dissimulé afin de s'assurer de sa présence. C'était sans doute sa seule consolation, le sentiment de ne pas avoir rebrousser chemin pour rien.

Pourtant, n'eut été la teinte foncée de sa peau, d'aucuns aurait juré que Sail rougissait de honte, aussi sûrement que les nuages roussissaient au crépuscule menaçant de plonger une nouvelle fois le hameau dans une nuit de crainte.
Elle finit par cacher son visage sous sa capuche puis s'assit aux côtés de Sylaruil, le regard au loin, perdu dans la fumée du bûcher funéraire.

écrit par: Jakelm Fileyeur Lundi 07 Septembre 2020 à 10h58
La remontée vers la grotte et la barque permettant leur retour à la terre ferme ressemblait davantage à une fuite qu'à une progression réfléchie et contrôlée. Alors qu'il guidait la progression, peinant parfois à reconnaître son chemin, Tijak conservait une boule qui lui pesait sur l'estomac, accentuant le sentiment d'avoir failli, de partir sans avoir accompli leur mission. Auraient-ils pu en accomplir davantage, en raison de leurs faibles moyens, rien n'était moins certain mais le gamin ne pouvait s'empêcher d'éprouver des regrets devant ce travail inachevé, laissant toujours le village sous le poids de cette menace sournoise.

Machinalement, les réflexes reprirent le dessus alors que le mousse donnait ses consignes pour remettre l'embarcation à l'eau. Agir pour s'empêcher de penser, telle semblait être la solution qu'avait choisi le gamin pour ne pas regarder en arrière.

L'arrivée sur la plage étaient empreinte de tristesse et Herny comprit immédiatement, en voyant le visage figé de son camarade de jeux, que tout ne s'était pas passé de façon optimale. La barque tirée au sec sur la plage, Tijak laissa les "grands" aller à la rencontre des villageois pour rester en arrière avec ses complices, Louis n'ayant pas tarder à les rejoindre.


- C'est la merde, les gars, murmura-t-il avec une pointe de découragement dans la voix. J'sais pas ce qu'on aurait pu faire. Y'a une salop'rie dans l'eau qui diffuse le mal. Les autres, ils ont dit qu'on risquait trop d'être contaminé si on essayait d'la détruire. Faut aller chercher des renforts en ville...

La fatigue se lisait clairement sur les traits du jeune adolescent alors qu'il devisait avec ses camarades. Néanmoins, progressivement, le découragement s'effaçait pour laisser la place à une ferme détermination. Le caractère résolu et optimiste de Tijak reprenait le dessus.

- Les mecs, va falloir encore monter la garde, déclara-t-il d'une voix plus ferme. Y'a des macabs' qui risquent de rev'nir cette nuit. Mais faites bien gaffe à vous à pas vous laisser surprendre et v'nez vite nous prév'nir au moindre danger...

écrit par: Atlas Lundi 14 Septembre 2020 à 16h00
12ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
Au centre du hameau


Brendan hocha la tête avec tristesse mais compréhension. Ils avaient mis tous leurs espoirs dans la Saint Fureur de Torm, si son bras armé ne l’était pas assez pour venir au bout de leur malédiction, qui le pourrait ?
Les aventuriers gouttaient l’amertume de la déception, plus aucun regard de villageois ne brillait quand ils croisaient le leur. Ils n’avaient jamais semblé si perdus et désespérés.

Vëla avait cherché avec attention les traces de l’huile sombre sur elle et ses compagnons et tous en avaient les bottes souillées, les manteaux imprégnés. Ceux qui ne portaient pas de gants en avaient eu sur les mains et s’il était impossible de s’assurer de qui et en quelle quantité, ils en avaient peut-être reçu des projections sur le visage. L’investigatrice devait revenir à ses compétences analytiques et mesurer le temps qu’ils avaient s’ils étaient infectés eux aussi. Ils n’avaient aucune certitude de l’élément déclencheur. Les goules transmettaient leur fléau par leurs griffes et morsures, peut-être fallait-il une blessure pour être infecté. Il avait suffi qu’ils tentent d’extraire le métal sans outil et qu’ils s’y blessent, et que les autres rejoignent leurs rangs en essayant de s’en défendre. A moins qu’une exposition prolongée ou le fait de boire et manger quelque chose d’infecté ne transmette également le mal. Un mal qui avait tué un banc de poissons et corrompu le compagnon ours de la sorcière. Certains de leur groupe eux avaient-ils été blessés sans profiter de soins divins ? Elle n’en avait pas le souvenir et l’envie de se baser sur ce sentiment.


- C’est pas bon ça … les gars sont fatigués et de plus en plus commencent à s’dire qu’ils n’auraient pas dû vous faire confiance. La mort du chef, ça les a tous un bousculé … Y a pas moyen d’prendre des précautions ou d’au moins sortir c’te saloperie d’là ?

Herny avait les yeux gonflés de fatigue. Comme les autres, il n’était pas remis de leur enfermement dans le moulin, la nuit de veille n’avait fait qu’accentué leur état. Mais dans son regard, l’étincelle de l’enfance brilla en réponse à celle de Tijak et le jeune mousse sut, sans aucun doute, qu’il tenait là le meilleur allié dont on ait pu rêver, celui qui relève la tête quand le monde semble s’effondrer. Louis n’avait pas la même force de caractère mais son attitude craintive avait laissé place à quelque chose d’autre, la froide résignation de leur compagnon d’infortune. Un adulte y aurait vu une bêtise en perspective. Et il aurait eu raison s’il n’avait pas été question qu’une partie du groupe y retourne aussitôt.

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Très vite, un Conseil fut improvisé rassemblant les villageois qui, chacun de leur côté, avaient pris en main la relève. Le doyen soutenu par Maëlys, George, Aziliz et Herny face au cinq aventuriers pour une tablée de dix autour de pain et de la soupe épaisse de légumes dont rêvait Sylaruil. L’effet miroir prêtait à sourire.

Avant que leurs bols ne soient vides, le plan pour la suite était dessiné. Sail et Sahadeva filerait aussi vite que possible vers la Capitale. Si la première était passée relativement inaperçue, le Maquar profitait de l’aura héroïque qui l’avait précédé, les gardes au portes de la ville l’accueillerait, il n’en avait aucun doute. Personne au hameau ne savait ce que pouvait être l’œil qu’il avait trouvé, Hallgrim Waaler le pourrait certainement.

Pendant ce temps, les autres mettraient sur pied une expédition mieux préparée, en connaissance du terrain. Démonter une poulie du ponton ne prendrait que quelques instants et serait aussi facile à remonter au-dessus du bassin, ils ne prendraient plus le risque de tomber de la corniche en y créant une ligne de vie avec la corde et les pitons qu’ils n’avaient pas jugé utiles à leur premier passage, Aziliz leur fournirait à chacun un mélange bioluminescent dans des flacons suspendus autour de leur cou pour libérer leurs mains des lanternes emportées à leur première tentative. Ils connaissaient le chemin et ses pièges et savaient ce qu’ils cherchaient, ça changeait tout !


De retour dans la grotte

L’embarcation suivait le trajet pris à la précédente marrée. Fort de sa reconnaissance des lieux, Tijak retrouva sans peine la bonne approche. Ils avaient dormi quelques heures, profitant seulement de la marée pour récupérer les forces qui leur aurait manqué. Ils seraient fatigués dans quelques heures, mais pas maintenant. Et le temps pressait.
La lanterne qu’ils laisseraient à l’entrée de la grotte tenue fermement par Vëla guidait la frêle coquille de noix dans une mer plus agitée qu’au précédent. Entre deux vagues, elle crut apercevoir une silhouette, aussitôt confirmé par Sylaruil.
Un humanoïde énorme se tenait dans la grotte. Il attendait les aventuriers dans une posture voutée. Il était plus grand, plus large, plus fort qu’un homme. On aurait dit un ours. A son cou pendant un cristal rayonnant d’une lueur verdâtre qu’ils n’avaient pas pu oublier, la même que dans la hutte de Marge.

Vëla eut un sursaut en voyant la créature hybride. Les lycanthropes étaient des créatures de la nuit et de la Bête et celui-ci en portait tous les signes.



A Caer Callidyrr

Sail se tenait de toutes ses forces à la taille de Sahadeva qui poussait sa monture pour remonter la route au plus vite.
L’obscurité pesait, le froid et l’humidité rendait le chemin bien plus hasardeux qu’en pleine journée mais la volonté du guerrier était bien assez forte que pour prendre les risques nécessaires. Très vite, ils dépassèrent la ferme. A travers les volets fermés pour garder la chaleur, on ne devinait que des rais de lumière d’un feu peut-être, ou d’une lanterne proche. Les bêtes étaient dans la grange pour leur éviter les loups qui rôdaient certainement dans la région.

La chance ou les dieux les firent arriver sans encombre à la porte qu’ils avaient franchi tandis qu’ils commençaient leur simple mission de reconnaissance. De voir un cheval arriver sur eux au galop, les gardes prirent position, et crièrent au-dessus du bruit des sabots, au cavalier de s’arrêter aussitôt. Par l’effet d’un sort, dès que Sahadeva arrêta sa folle chevauchée, ils furent auréolé d’une lumière équivalente à celle d’une torche. Comme s’ils en avaient porté une, ils se retrouvèrent aussitôt aveugles à tout ce qui pouvait se passer au dehors du cercle de lumière.


- Identifiez-vous ou faites demi-tour !

écrit par: Sahadeva Mardi 15 Septembre 2020 à 11h21
La chevauchée du retour avait été tout aussi silencieuse qu'éprouvante. Sahadeva n'avait guère profité ni du paysage, ni de la compagnie de Sail.

Durant la première partie de la cavalcade, il avait sans cesse scruté les alentours, craignant d'être attaqué à tout moment par d'autres goules ou d'avoir affaire à un mauvais tour de Marge. Ces craintes s'étaient avérées infondées, mais il n'avait pas relâché sa vigilance durant la seconde moitié du trajet, car il était notamment inquiet quant à l'état de sa monture qu'il souhaitait ménager un minimum : il était pressé d'arriver à Caer Callidyrr mais pas au point de tuer leur cheval d'épuisement, ce qui nécessitait de trouver un équilibre délicat à maintenir. Tout cela sans compter la présence de cet "œil" à propos duquel les habitants du village ne savaient rien…

Il avait néanmoins apprécié que Sail choisisse de l'accompagner. Sa présence avait quelque chose de rassurant, dans les ténèbres environnantes, et, même s'il ne la connaissait que depuis quelques jours, les épreuves qu'ils avaient traversées ensemble lui prouvaient qu'il pouvait lui accorder sa pleine confiance.

Ils étaient finalement arrivés sans encombres jusqu'aux portes de la capitale des îles Moonshaes, avant d'être hélés par un membre de la garde locale. Sahadeva avait fait un signe de tête à Sail, lui indiquant qu'il était temps de mettre pied à terre, puis l'avait aidée à descendre de cheval. Il avait ensuite fait de même, calmement, tout en déclarant :


- Je suis Sahadeva, fils de Bûna, l'un des aventuriers à avoir combattu les goules du port l'autre jour. Nous devons faire rapport de toute urgence Hallgrim Waaler, car nous avons trouvé la source de ce Mal qui risque de frapper à nouveau...

écrit par: Vëla Mercredi 16 Septembre 2020 à 00h29
La paladin rongeait son frein, sachant très bien qu’elle était dans une étape de son existence importante, elle qui avait toujours sut protéger les hameaux, les villages, les bourgs de tout danger, ne le réussissait pas en cette île. Les mœurs différentes sûrement, mais cela ne devrait pas l’empêcher pour autant. Ce qui la trahissait le plus et ce qui était son pire ennemi présentement était bien son doute par apport à l’infection, elle ne savait pas comment cette maudite maladie se propageait elle ne faisait que croire. L’investigatrice en elle avait beau être pragmatique sur ce point pour savoir, ce qui lui apportait présentement réconfort, pour elle même, mais n’en donnait pas aux habitants qu’elle aimait et qu’elle voulait protéger.

Rapidement elle chassait cette préoccupation de son esprit du présent et resterait alerte au moindre signe d’infection de ses compagnons, pour la suite il fallait continuer de tenter l’impossible et ce réunir pour faire un plan second. Pour la néophyte de l’Ordre du Corbeau, il était certain qu’ils retourneraient aussitôt qu’ils le pourraient.

Le conseil fut commandé et sitôt fait les procédures prirent le courant de l’allant. Vëla était heureuse de la situation et des décisions communes de l’ensemble des villageois du conseil. Les villageois connaissaient leur terrain et c’était évident, les préparations étaient dignes des grandes villes et n’avait rien à envier. Le matériel fut rapidement mit en place et ils purent repartir beaucoup mieux préparer. La paladin les remerciait encore une fois et les félicitait du courage que chacun démontrait malgré la fatigue qui les avait prit. Elle les trouvait d’une bravoure exemplaire, même si certain d’entre eux doutait de l’intervention des nouveaux arrivé.

Sur l’eau la jeune fille mettait toute sa confiance, encore une fois, dans celle de Tijak, elle le regardait de bas et ce demandait ce qu’ils auraient put faire sans lui. Sa satisfaction fut de courte durée quand soudain, comme sorti des eaux tumultueuses un solide être de Malar, sans aucun doute. Stupéfaite la divine guerrière se souvint des dires de Marge et de certains du village de la veille puis demandait sur un ton sévère et triste à la fois.


- Serait-ce le Malo du village ?-

Allaient-ils devoir l’affronter pour pénétrer dans la grotte, la pieux chevalier souhaitait que non, car ils étaient en très mauvaise position pour l’affronter, allait elle pouvoir le raisonner, c’est ce qu’elle tenterait au meilleurs de ses capacités avant de devoir l’affronter. La jeune fille ne le connaissait pas, mais de ce qu’elle en avait entendu elle ne voulait pas le tuer, il méritait mieux et même si Marge l’avait fait ainsi c’était possiblement parce qu’elle l’estimait, du moins, c’est ce que la guerrière divine croyait.


-Malo ! Est-ce toi ? Nous ne te voulons aucun mal, Herny, Louis et le reste du village ne le voudraient pas, nous non plus. Nous allons avoir besoin d’aide pour remonter le mal qui se terre dans cette grotte, veut-tu nous aidez, mon ami ! –

Lançait-elle avec toute sa compétence de persuasion.





Social et psychologie.

écrit par: Sail Mercredi 16 Septembre 2020 à 04h55
Sail s'apprêtait à insulter les gardes. Comment osaient-ils les interpeller comme de vulgaires malandrins, en les aveuglant à l'aide d'on ne sait quelle tour de pacotille et en beuglant des sommations comme on réprimande un chien ? Elle grimaçait encore d'avoir été aveuglée par la lumière tandis qu'elle posait pied à terre. Se protégeant les yeux, elle grommela.

-Hé ! Bande de...

Mais par anticipation ou par un timing parfait, Sahadeva la coupa net pour user d'un langage bien plus approprié à la situation.

Sail était à cran. La chevauchée nocturne fut éprouvante, car elle promettait aux deux compagnons, une fois n'est pas coutume, une nuit de sommeil extrêmement courte, voire totalement inexistante.
Elle avait d'ailleurs, à plusieurs reprises, somnoler sur le dos du Maquar, sursautant et ressserant son étreinte autour de lui chaque fois qu'elle manquait de tomber de fatigue.

Par déformation professionnelle, elle avait analyser quelque peu le physique du guerrier d'Estagund. Celui-ci semblait dévoiler un corps finement musclé sous sa tenue, attestant d'un entraînement martial poussé et rigoureux.
Les deux hommes n'avaient certes pas la même carrure, mais le souvenir de Veniam avait soudainement surgit dans les pensées de Sail. Était-il vivant ? Était-il à sa recherche ? Autant de questions pour lesquelles Sail était prête à tout donner afin d'en obtenir les réponses; si seulement ces dernières ne la terrifiaient pas.


¤Tu me manques... ¤


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Aux côtés de Sahadeva, elle fixait les gardes, patiemment...Du moins pendant un court laps de temps :

-On parle de la sécurité de vos terres, là ! On a pas le temps de rester planter ici, c'est urgent !

Il était osé de parler ainsi à la garde, mais il en était tout autant de penser que les informations qu'il s'apprêtaient à livrer n'était pas capitales.

écrit par: Sylaruil Mercredi 16 Septembre 2020 à 09h37
Le sentiment de résignation se mêlait au ressentiment contre le groupe d’aventurier accablé de la responsabilité de la mort du chef. Malheureusement dans de tels moment, Sylaruil en avait la conviction, il ne fallait pas chercher à convaincre par des éléments rationnels. L’affecte était souvent bien plus prépondérant. Elle-même avait le moral dans les chaussettes, pousser la chansonnette lui avait fait du bien, mais il ne leur restait pour le moment qu’à attendre la prochaine marée. Sur ce point-là l’elfe du soleil levant était déterminée et bien contente qu’une partie du groupe ait opté pour cette option-ci.

L’efficacité du conseil improvisé mit du baume au cœur de la Synnorienne qui ne put s’empêcher d’éprouver une certaine excitation à l’idée de l’énergie déployée pour retourner au plus vite enlever la maudite huître. A peine les préparatifs furent-ils finis que les compagnons retournèrent à la grotte. Le temps de la marée n’avait finalement pas été si long à attendre, l’adrénaline prenant le pas sur la fatigue, les quelques heures de rêverie aidant.

À la découverte du lycanthrope, Sylaruil fit un lien immédiat avec Marge.
Malar…
C’était donc de nouveau ce dieu maudit qui se trouvait derrière cette pollution de la nature. Marge avait été son instrument et bien qu’ils aient évités le combat une première fois, il semblait désormais difficile d’y échapper. Prenant ses marques dans la terre, Sylaruil se tint prête à réagir et à dégainer sa lame elfique. Elle souhaitait cependant laisser l’initiative à Vëla qui avait exprimé le souhait de tenter de faire entendre raison à la druidesse qui servait le dieu des bêtes. L’elfe en profita pour chercher Marge du regard. Faisaient-ils face au même ensemble que la dernière fois ou bien s’étaient-ils retrouvé nez à nez uniquement avec l’ours lycanthrope ?

La détermination de l’elfe n’en était pas moindre, ils devraient passer coute que coute ! Ils avaient déjà une fois laisser échapper leur chance et voilà qu’ils faisaient désormais face à un adversaire plus fort et mieux préparé. Comme si celui-ci avait eu vent de la petite investigation et de sa tentative d’ôter l’huitre.

Comme escompté par Sylaruil, la tormite fit une tentative de diplomatie avec le gros ours hideux. Elle laissa faire.

écrit par: Jakelm Fileyeur Mercredi 16 Septembre 2020 à 11h47
Convié, au même titre que les adultes, à la table du conseil, Tijak n'avait pas pu s'empêcher d'adresser un clin d’œil complice à Herny, assis juste en face de lui. Les garçons n'étaient pas peu fier d'être associé à ce genre d'événement, signe qu'ils étaient reconnu comme des égaux par les grands, et que leurs avis comptaient au même titre que les autres. Le jeune mousse en était ravi pour son complice de jeu, même s'il avait conscience que cette élévation dans la société signifiait aussi la fin d'une certaine forme d'insouciance. Après tout, c'était cela aussi de grandir. La vie devait reprendre dans le hameau et Herny avait largement prouvé que l'on pouvait compter sur lui et qu'il était parfaitement apte à prendre sa part de responsabilité.

La décision prise, si elle avait l'avantage de ménager la chèvre et le chou, n'était peut-être pas idéale en cela qu'elle divisait les forces, déjà faibles, des aventuriers. Néanmoins, elle permettait d'apaiser les consciences regrettant déjà de ne pas avoir terminer le travail dans la grotte, rassurant au passage les pêcheurs inquiets pour leur sécurité. Certes, des renforts arriveraient de la capitale mais quand ? En gens modeste, habitués à ne compter que sur eux et pas sur les puissants de leur monde, ils préféraient placer leurs espoirs en des personnes déjà présentes qu'en une hypothétique aide de leur souveraine.

Épuisé de fatigue, Jakelm était allé s'allonger un peu après le conseil. Le gamin avait réellement besoin de dormir un peu s'il ne voulait pas s'effondrer au moment critique. Il était parvenu à dormir comme une souche pendant que les préparatifs de la nouvelle expédition se déroulaient. Le réveil, survenu bien trop tôt à son goût, le trouva néanmoins en forme relative et capable, en tout cas, de repartir.

Comme lors de la traversée précédente, le jeune mousse donnait ses ordres avec calme et précision, heureux de voir que les "terriens" embarqués avec lui étaient moins empotés et commençaient presque à agir en marin. Arrivé à proximité de la grotte, il écarquilla les yeux en découvrant la silhouette monstrueuse qui en bloquait l'entrée mais la luminescence verdâtre qui en émanait le rassurait étrangement en lui rappelant celle déjà vue chez Marge. Il était intimement persuadé que la sorcière n'y était pour rien dans les récents événements frappant le village et, bien qu'elle ne portât pas les pêcheurs dans son cœur, se pouvait-il qu'elle cherchât à les aider ?


- Vous voyez qui c'est ? murmura-t-il en écho aux propos de Vëla. M'sieur Malo n'est pas si gros, c'est sur'ment l'ours de Marge plutôt. Faut pas lui faire de mal, j'suis sûr qu'il a été envoyé pour nous aider...

écrit par: Atlas Lundi 21 Septembre 2020 à 15h39
13ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
De retour dans la grotte


La voix qui répondit à l’appel de Vëla raisonnait dans la grotte d’une tonalité bestiale. Depuis deux jours, ils côtoyaient l’horreur et c’est peut-être ce qui leur permit de ne pas réagir d’instinct, de ne pas fuir ni prendre pour cible la créature qui leur faisait face.
Malo
- Malo. Oui. C’est moi. C’est pour ça que je suis là. Pas pour vous. Pour les miens. Et qu’on laisse Marge tranquille. Elle ne voulait pas que je vienne, pas encore. Quel chemin ?

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Autrefois simple pêcheur ...

La bête avait difficile à s’exprimer, prise entre la mutation de son visage et la crainte de perte de contrôle. Ce n’était pas l’ours que Sylaruil craignait et Tijak supposait, c’était bien le villageois que la lycanthropie avait changé en cette montagne de poils et de muscles. Il se présentait bien comme un allié providentiel, sa force brute remplaçant la puissance martiale des leurs partis à la capitale.

Ils avaient eu du mal à se mouvoir dans le tunnel, l’ours-garou prenait tout l’espace, ne laissant que son contour se dessiner d’une lueur verdâtre. Ils durent adapter leur allure en fonction.

Mieux préparé qu’à leur premier passage mais chargés et en connaissance des risques, les aventuriers prirent toutes les sécurités possible pour ne pas tomber. Ils connaissaient maintenant le chemin, pouvaient éviter les flaques traitres et plus profondes qu’il n’y paraissait et savaient où placer leurs mains pour s’assurer un passage plus sûr, mais pas leur nouvel allié qui se cognait et se griffait tout au long du trajet.

Exemplaire, à aucun moment il n’exprima quoi que ce soit et la procession silencieuse continua.

La marée n’était pas descendue au plus bas mais leur boyau, attenant à la faille, était déjà libre d’accès et était pratiquement à sec. Arrivant à la corniche, ils dépassèrent Malo, interdit devant cet obstacle dans sa corpulence, pour mettre en place la rampe de corde et de pitons rocheux. La rivière souterraine, mélange d’eau de la mer se retirant et d’eau de source, était devenue un torrent dans lequel ils ne pouvaient risquer tomber.

Dans la grande salle de leur combat, il n’y avait plus aucune trace -le marin avait dû être emporté par la marée jusqu’à la rivière souterraine- très vite, ils arrivèrent à la salle du bassin.


Malo
- Toute … cette … douleur … pour … ça ?

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Autrefois simple pêcheur ...

Il y avait dans la voix bestiale autant d’incompréhension que de tristesse et de colère. Personne ne pouvait lui donner tort, chacun à leur tour s’était fait cette même réflexion. Une huitre était responsable de l’hécatombe qui avait frappé le hameau.

Les aventuriers mirent en place la poulie et Tijak réalisa un nœud de chaise pour arracher et suspendre l’huitre démesurée. L’Ours-garou tenait le montant contre le bassin, se préservant de l’huile qui continuait de couler inlassablement par vague, Vëla essayait de décrocher le mollusque grâce au piolet Sylaruil et Tijak se chargeant de la corde.

Au moment de l’impact du premier coup de piolet, un voile noir masqua la vue de la paladin. Elle savait son coup parfait, précisément au point d’encrage avec la roche, un crac sonore se fit entendre donnant la consigne à Sylaruil qui tira de toutes ses forces, si brusquement et violemment que la participation du jeune moussaillon était anecdotique. Dans un rejet immonde, l’huitre s’entrouvrit vomissant une masse épaisse, gluante, plus noire encore. Elle était hors du bassin, suspendue par la corde.

Vëla s’effondra sur le sol couvert d’huile.


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12ème jour de La Griffe des tempêtes, 1373
A Caer Callidyrr


Dès qu’ils se furent identifiés, la lumière qui les ciblait disparut, leur permettant de voir à nouveau le poste de garde.

- Bon retour parmi nous Sahadeva, fils de Bûna ! Nous vous attendions plus tôt ! Maitre Waaler a cessé de faire le tour des portes de la cité ce matin. Il nous a dit que si par bonheur vous finissiez par revenir, vous seriez attendus dans l’Auberge qui vous a rassemblé. Vous n’êtes que deux ? La paladin de Torm ne vous accompagne pas ? Qu’importe, vous semblez éreintés et vous n’aurez pas l’occasion de voir Hallgrim avant demain. Prenez du repos, vous l’avez visiblement bien mérité.

En se regardant l’un l’autre, ils prirent conscience de leur état qui n’était pas dû qu’à leur chevauchée. Ils faisaient littéralement peur à voir.
A force de persuasion, renforcé par une aura héroïque intacte, Sahadeva finit par avoir gain de cause. Le garde ferait de son mieux pour que leur empressement ne soit pas totalement futile. L’intimidation que tenta Sail, plus réactive qu’autre chose, n’eut aucun effet, ni heureux ni malheureux. La présence du Maquar à son côté l’en avais gardée.

L’Auberge était silencieuse et délicieusement chaude en comparaison du froid nocturne. Le garçon de salle qui avait pris soin de leur monture s’enquit de savoir s’ils souhaitaient boire quelque chose, s’excusant que la cuisine fut malheureusement fermée. La patronne, complice de Tijak et qui en aurait certainement fait plus, devait être couchée.
Quelques voyageurs étaient allongés dans la salle commune, non loin de l’âtre qui rougeoyait.
Une seule table était encore utilisée par un homme. Il eut été impossible de le rater même si la salle avait été noire de monde. Son armure était plus rutilante que celle de Vëla, il portait en blason une tête de Lion dorée et, appuyé sur sa chaise, un écu montrant le gantelet de Torm que les deux aventuriers reconnaissaient maintenant sans peine. L’homme était perdu dans ses pensées, faisant rouler entre ses mains une carte trop grande pour la table.

Quelque chose, cependant, lui fit dresser la tête et aussitôt, il se redressa, faisant apparaitre au-dessus de sa tête, une auréole semblable à celle de Vëla mais plus brillante encore. Dans la semi-obscurité de la salle, il luisait, son armure toute entière semblait couverte d’or.


Alderaban
- Belle rencontre voyageurs, je suis Alderaban du Lion d’Or. Ma quête de Pénitence a mené nos routes à se croiser un temps et l’œil du Vrai Dieu me montre qu’il n’y a pas de hasard et qu’il fallait que je croise la vôtre en ces temps troublés. Je ne vois aucun mal dans vos cœurs mais je vois que tous deux êtes en possession d’un éclat dont je dois vous soustraire pour votre salut. Par respect de notre Dette de Persécution, je vous conjure de me les remettre sans tarder en signe de méconnaissance du mal dont vous êtes chargés.

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Paladin du Lion d'Or


Tous deux n’avaient aucun doute de ce dont il s’agissait …


écrit par: Sylaruil Lundi 21 Septembre 2020 à 21h20
Accompagnés de leur nouvel allié, Sylaruil qui ne goûtait guère sa transformation ressenti une profonde peine pour cette pauvre bête autrefois homme. C’est ses sens premiers et la fraicheur du souterrain qui la ramenèrent à des choses plus primaires. La désagréable, mais néanmoins nécessaire, descente avait repris son court. Cette fois-ci Sylaruil n’osa pas pousser la chansonnette, ne sachant pas ce que pourrait en penser l’ours-garou qui leur prêtait main forte.

De nouveau face à l’huître la petite équipe se mit rapidement en ordre de travail, chacun s’organisa et trouva son rôle. Au moment où il fut faire preuve d’une impulsion décisive, la Synnorienne ne fut pas peu fière de son exploit de force physique. Elle savait que derrière cette démonstration s’exprimait sa volonté de vaincre la malédiction de la source.

À l’instant où Vëla s’effondra sur le sol, Sylaruil sentit le besoin d’accourir à son chevet pour prendre son pouls. Elle avait sûrement reçu trop de projection de la part de l’huître, il fallait à minima la dégager de là. En sus, c’est les responsabilités qui échouaient désormais sur ses épaules et devrait compter avec Malo. Ni une ni deux, avant de lâcher la corde, l’elfe du soleil levant demanda le plus diplomatiquement possible à Malo :

- Malo, pourriez-vous extraire l’huître afin de la rendre inoffensive ? Attention à éviter tout contact avec l’huile, c’est sûrement elle qui a mis notre chère Vëla dans cet état. Une fois que vous aurez l’huître en main, je pourrais lâcher cette corde et l’ausculter.

Elle voulait décidément se débarrasser de l’huître, même face au danger de l’huile noire. Heureusement la bête qui les accompagnait avait peu de valeur a ses yeux et pourrait se charger de la besogne. Si elle réussissait elle remontrait mécaniquement dans son estime et reconsidèrerait même peut-être sa position.

Se tournant vers Tijak elle lui demanda aussi :

- Aurais-tu de l’eau et un chiffon ? Je pense qu’on peut essayer de lui retirer cette huile. En espérant qu’on n’ait pas à la porter elle aussi jusqu’en haut. Je crains de n’être pas en mesure d’intervenir.

écrit par: Sail Mardi 22 Septembre 2020 à 09h25
Jusqu'alors tout était parfait. Sail profitait d'une douce chaleur qu'elle n'espérait plus ressentir depuis longtemps. La désagréable sensation de bottes mouillées et poisseuses s'atténuait quelque peu, ses cheveux désormais séchés ne collaient plus à son visage, et cette insupportable sensation d'être transi de froid dans les profondeurs voisines du village côtier finissait de la hanter. 

Elle commençait à se détendre, sirotant sa bière aux côtés de Sahadeva, confortablement assise, remuant ses doigts de pieds comme pour attiser l'âtre, prête à ronronner tel un chat s'allongeant sur sa couche une fois achevée. 

Mais il vint tout gâcher. 

Il était vrai que cet Alderaban ne passait pas inaperçu, et Sail se rendit compte du pouvoir de la fatigue en constatant qu'elle ne l'avait pas remarqué jusqu'à maintenant. Son intervention était intrusive et incongrue, irritant la Calishite éreintée. 
Mais à sa demande impérieuse, celle-ci se figea l'espace d'une seconde. Comment cet inconnu savait ? Son regard se porta alors sur l'étrange aura qui l'entourait. C'était à peu près le même genre d'aura dont Vëla faisait usage et cela s'accompagnait en général d'avertissements de sa part. Cet homme avait donc sans doute détecter quelque chose.


¤ Foutus fanatiques ! ¤

Il était hors de question que ce paladin s'empare de sa trouvaille, sous prétexte que ce serait un instrument du mal. Il y avait d'autres moyen de s'en débarrasser, et Sail y avait bien réfléchit depuis son tour de passe-passe à l'insu de ses compagnons. Et léguer le fragment à ce bout de ferraille ambulant n'était pas dans sa liste !

-"Vous avez des manières fort abruptes d'engager la conversation, monsieur du Lion d'or, qui plus est de leur imposer un tel ultimatum alors que vous ne connaissez rien d'eux !" ,Elle se redressa, le dos droit, croisant les bras et les jambes pour mieux scruter l'homme." Quand bien même serions nous disposés à vous accorder de l'attention, moi et mon compagnon, rien ne semble réellement attester de votre identité ni de votre autorité légale en Caer Callidyr. Ces armoiries et cet écu auront très bien pu être "empruntés" à un autre afin de mieux tromper votre entourage. Qui nous assure en ces lieux que vous n'êtes pas un imposteur s'apprêtant à menacer d'honnêtes voyageurs sous couvert d'être un protecteur du peuple ?

Elle tentait de gagner du temps, afin de mieux le jauger, puis également d'envisager quel serait leur meilleur point de retraite en cas de grabuge. Ce gars là n'avait pas l'air de rigoler.

Sail tente de jauger le paladin afin de se faire une idée sur ses intentions ( jet de Psychologie si possible), et - si possible aussi biggrin.gif - de repérer quelle serait le meilleur moyen de retraite en cas d'hostilité (Perception)

écrit par: Sahadeva Mardi 22 Septembre 2020 à 13h49
Sahadeva avait affablement remercié les gardes, tout en insistant pour qu'ils puissent rencontrer au plus vite Hallgrim Waaler, l'affaire étant de la plus haute importance.

Il avait ensuite rejoint la taverne et accepté un peu d'eau qu'on lui proposait. La chevauchée avait été éreintante et le Maquar sentait que sa bouche était aussi sèche que son corps était endolori.

A peine avait-il trempé ses lèvres dans le breuvage que le dénommé Alderaban du Lion d’Or avait fait une entrée en scène remarquable. Son discours était absolument incompréhensible aux oreilles du guerrier d'Estagung.


¤ Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire... ¤

Tandis qu'il réfléchissait, la réponse de Sail avait fusé, emplie de méfiance et de colère. Sa réaction surprit tout autant le Maquar que l'intervention du dévot de Torm.

¤ La tigresse a sorti ses griffes, cette nuit... Sail semble bien à cran ce soir, c'était déjà le cas avec la garde... Mais il est vrai que la nuit a été longue et que les derniers jours nous ont réservé quelques épreuves particulièrement désagréables... ¤

Il ne partageait pas la méfiance de son alliée : l'homme semblait sincère et, s'il avait ressenti une forme de Mal, c'est qu'il devait disposer de pouvoirs similaires à ceux de Vëla. Si c'était un coup monté, ils avaient affaire à une conjuration d'une ampleur à ce point considérable que cela dépassait son entendement.

Il tenta d'apaiser la tension naissante :


- La bonne rencontre, Alderaban du Lion d’Or. Pardonnez la brusquerie de mon amie, mais nous venons d'affronter un long voyage et vos propos nous semblent bien étranges.

Sahadeva jeta un coup d'œil à Nakula. L'éclat dont il était question ne pouvait être l'œil d'aboleth vitrifié, Vëla lui avait confirmé qu'aucune aura ne s'en dégageait plus. Il ne restait donc qu'une seule possibilité :

- La seule chose potentiellement maléfique en notre possession est une pierre, une sorte d'œil, que nous venons de ramener d'une caverne infestée par un Mal profond. Mais il n'est pas question que je vous la remette pour le moment : nous l'avons ramenée à Caer Callidyrr pour qu'elle puisse être étudiée par les autorités compétentes... et je ne ferai rapport qu'à Hallgrim Waaler...

Le Maquar n'avait aucune intention de se battre ce soir et il espérait que tous fassent preuve de bon sens. Il se tenait néanmoins prêt à toute éventualité : son expérience avec Turumbar lui avait servi de leçon à propos de l'intransigeance de certains paladins.

Au besoin, jet de social pour apaiser les tensions.

écrit par: Jakelm Fileyeur Mardi 22 Septembre 2020 à 15h26
Manœuvrant habilement pour accoster et amarrer la barque, Tijak était heureux et rassuré de voir que son instinct ne l'avait pas trompé et que Malo - et non l'ours, comme il l'avait cru initialement - se présentait comme un allié dans la destruction de l'abomination qui dévastait le hameau de pêcheurs. Échaudés par leur expédition précédente, ils prirent toutes les précautions pour se garantir une retraite la plus sécurisée possibles, précautions que le gamin, eu regard de sa propre agilité, jugeait quelque peu excessives, mais certainement utiles pour ses camarades moins lestes.

Arrivé devant le bassin, chacun s'affaira, sachant parfaitement ce qu'il avait à faire. Au jeune mousse, le soin de confectionner le nœud devant aider à maintenir l'huître et à Vëla le soin de la décrocher de la paroi par un coup aussi puissant que précis. Lorsque le mollusque se détacha de la roche, la brusque traction exercée par Sylaruil déséquilibra légèrement Tijak qui ne put l'aider comme il l'aurait souhaité, soucieux surtout de ne pas choir dans l'eau.

D'ailleurs, en parlant de choir, les aventuriers n'eurent même pas le temps de se réjouir de leur succès que la paladin s'effondra au sol, apparemment inconsciente. Était-ce une ultime tentative de défense du mollusque ou, comme le supposait l'elfe, le fruit d'une projection d'huile ?

Troublé, le jeune mousse hocha la tête. Bien sûr, il fallait faire l'impossible pour secourir la folle de Torm !


- M'sieur Malo, vous pouvez tenir la corde, demanda-t-il. J'vais vous donner ma couverture pour envelopper l'huître.

Aussitôt, l'adolescent s'accroupit et se mit à fouiller dans son sac à la recherche de l'objet, ainsi que de chiffon et d'eau pour tenter de nettoyer Vëla, lorsque sa main se referma sur la flasque qu'il transportait toujours depuis son aventure dans les étoiles. Mais oui, c'était peut-être la solution...

Certes, Tijak savait parfaitement que tous voulaient ramener le mollusque afin de l'examiner mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain malaise en regardant Vëla au sol, d'autant que, dans son souvenir, il ne visualisait aucune projection d'huile lorsqu'elle avait assené son coup de piolet. Certes, de l'huile, la femme en avait certainement sur elle maintenant mais ce n'était pas ça qui avait provoqué l'évanouissement. Instinctivement, Jakelm penchait pour une solution radicale : on n'étudie pas le Mal, on le détruit !


- M'sieur Malo, vous pouvez rapprocher l'huître ? demanda-t-il d'une voix décidée.

Dès que le mollusque serait à portée, le garçon casserait la flasque de feu grégeois à l'intérieur de sa coquille, ce qui devrait aussitôt y mettre le feu. Ensuite seulement, il irait se pencher sur Vëla pour tenter d'éliminer le maximum d'huile qu'elle aurait encore sur elle.

écrit par: Atlas Vendredi 25 Septembre 2020 à 15h14
Sahadeva & Sail

- Ne vous méprenez pas, mes intentions sont louables et aucunement de vous malmener ici ou ailleurs. J’ai eu le plaisir de rencontrer Hallgrim Waaler, vous êtes donc de ceux qui sont partis au hameau ? Il s’inquiétait de ne vous voir revenir. Je n’ai aucune objection à ce que nous l’attendions ensemble si tel est votre désir. Un navire est arrivé la nuit passé, l’équipage parlant de banc de poissons morts et d’une Llewyr responsable de cette horreur. Il n’était surpris que pour la seconde partie du récit. Il semble finalement que la région soit sous le joug d’un mal puissant et qu’il n’y ait aucun hasard à ce que Torm m’ait envoyé ici. J’espérais rencontrer la Reine pour lui proposer officiellement mon bras –et obtenir d’elle l’autorité que vous mettez en doute- mais elle n’est pas au château et nul n’a pu me proposer mieux que d’attendre.

L’homme marqua une pause.

- J’ai grand peine à entendre les malheurs que vous avez traversés, soyez assurés que si je pouvais vous être d’un quelconque secours, vous pourriez compter sur mon bras pour débarrasser ces terres du Mal profond. Voilà qui explique les traces dont vous êtes couverts de pieds en cape. Les profondeurs peuvent receler tant de merveilles que leur ombre se remplir de Ténèbres.

Enfin il se tourna vers Sail qui pouvait lire dans ses yeux une sollicitude sincère –ou parfaitement feinte.

- Je suis navré de votre réponse, et inquiet que vous ne le soyez pas. J’entends vos craintes et les comprends au regard des difficultés que vous semblez avoir enduré. Je ne peux que vous donnez raison, je n’ai ici que l’autorité que devrait avoir chaque homme de bien. La Dame du Malheur porte de nombreux masques et offrent bien trop souvent à ses enfants sombres de tromper autrui.

La Calishite connaissait bien ce nom moins utilisé qu’un autre pour désigner la Maitresse de la Nuit. Se pouvait-il qu’il puisse lire en elle plus encore que ce qu’elle craignait ? Elle connaissait les lieux, se savait plus habile qu’un paladin en armure de plaques. Si nécessaire, elle n’avait qu’à retourner la table et fuir par la porte. A moins qu’il n’use de magie ou d’un autre pouvoir offert par son dieu, il ne pourrait pas l’intercepter. Mais elle avait rencontré Vëla … et eut un aperçu des capacités dont elle pouvait profiter. C’était mal engagé.

Alderaban n’était pas Turambar, Vëla pourrait lui expliquer la pénitence que s’imposaient les Tormistes depuis le Temps des Troubles mais elle n’était pas là, si ça avait été le cas, cette discussion n’aurait probablement même pas eu lieu.

Dans un climat de tension qui ne tournait finalement qu’autour de Sail, la porte de l’auberge s’ouvrit en grand sur l’homme qu’ils attendaient. Hallgrim n’avait pas la prestance de leur première rencontre, ses traits étaient ceux de celui qu’on a réveillé trop vite.


- Et bien … Vous avez mis un temps certain … et vous revenez trop peu nombreux que pour espérer que tout ce soit bien passé. Dites m’en plus que nous sachions quoi faire pour la suite. La démonstration de Vëla de Torm sur les quais m’avait mis en pleine confiance, je m’en voudrais de perdre un guerrier de Lumière de plus –mes respects Alderaban- en envoyant un autre groupe d’aventuriers. Dites-m’en plus.


Sylaruil & Tijak

Malo regarda l’Elfe, puis son palan, auquel était accroché la poulie et la corde soutenue par Sylaruil, se demandant comment il pourrait se charger plus encore. Lentement, il inclina la construction jusqu’à ce que le mollusque touche le sol et que la corde puisse être relâchée. Un léger craquement au contact avec le sol laissait supposer que la coque avait été fortement fragilisée par le coup de piolet.
L’ours-garou se pencha pour l’observer mieux. Se concentrer sur une activité plus commune le rendait plus ‘humain’, son élocution était plus franche, sa posture moins bestiale.


- Le byssus est brisé, la charnière endommagée, elle ne peut plus se fermer, il faut juste lui laisser le temps de se vider. Pour l’huile, par contre, il y en a partout …

Ils pataugeaient tous les trois dans la flaque noir du dernier sursaut de la bête. Toujours aussi docile, Malo se saisit du coquillage géant en le présentant au jeune mousse dans sa couverture. Il ne put s’empêcher de le lâcher par contre tandis que le liquide devenait incandescent en quittant son flacon, et Tijak de pousser le flacon à l’intérieur de la conque avant que la chaleur ne devienne insupportable et qu’il risque de finir par lui éclater dans les mains. Le corps grisâtre du mollusque se tordit, essayant de rejeter ce feu qui en craquelait la surface au centre duquel une grosse perle noire brillait maintenant de teintes rougeâtres.

S’en désintéressant immédiatement pour s’inquiéter de Vëla auprès de laquelle Sylaruil était agenouillée.

Vëla n’avait pas de pouls. Son visage était aussi lisse et sans vie qu’une statue de marbre. Une coquille vide.
Aucune éclaboussure d’huile n’y était visible et l’ensemble du reste de son corps était couvert de son armure, de pied en tête. Dans la seule lueur du mélange luminescent, il était difficile d’avoir des certitudes sur quoi que ce soit. Leur monde n’était qu’un dégradé de vert pâle au noir d’encre. L’eau de la source, qui petit à petit nettoyait le bassin libéré de son hôte indésirable, luisait d’un ton cyan, plongeant la scène dans un chamarré surnaturel.


écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 25 Septembre 2020 à 23h01
- M'dame Vëla, m'dame Vëla, faut vous réveiller...

Accroupi au niveau de la paladin, Tijak la secouait vivement, essayant de lui faire reprendre conscience. S'alarmant de plus en plus devant l'absence de réaction, il leva un regard inquiet vers Sylaruil comme pour lui demander conseil. Machinalement, les yeux du garçon balayèrent l'espace pour se poser un instant sur la source.

Cette dernière, débarrassée du fléau qui la pervertissait semblait retrouver progressivement sa pureté originelle. Il semblait bien à Jakelm que ces lieux revêtait un caractère sacré pour les habitants des Moonshae sans que le jeune mousse n'en connaisse tous les détails mais, Sylaruil, elle, était originaire de l'archipel et, à ce titre, devrait en savoir davantage


- Dites, m'dame Sylaruil, la pressa-t-il La source pourrait pas aider à ranimer Vëla ? J'veux dire, son eau n'peut pas la soigner maint'nant qu'elle est plus souillée ?

Affolé, Tijak secoua encore Vëla et, pris d'une inspiration subite, lui dona une claque magistrale Après tout, il avait vu son père agir de même une fois pour faire revenir à elle une personne inconsciente Peut-être cela serait aussi efficace sur la suivante de Torm

écrit par: Sahadeva Samedi 26 Septembre 2020 à 21h03
Sahadeva avait été soulagé de constater que le paladin faisait preuve d'un minimum de bon sens et qu'il était prêt à attendre l'arrivée d'Hallgrim Waaler pour tirer cette affaire au clair. Il avait dès lors accepté de patienter en sa compagnie avant l'arrivée de leur contact commun.

Lorsque celui-ci fut arrivé, le Maquar hocha la tête pour confirmer la gravité de la situation :


- L'affaire est complexe et dépasse certainement nos moyens, mais nous avons progressé : en vérité, nous venons vous faire rapport et quérir de l'aide. Vëla de Torm et le jeune Jakelm se portent bien, rassurez-vous, ils sont restés sur place pour s'assurer de la sécurité du village...

Après ce préambule, il entra directement dans le vif du sujet :

- Vous aviez raison quant à ce hameau de pêcheurs, c'est bien de là que venaient les goules du port. A peine arrivés sur place, nous avons dû occire plusieurs autres de ces créatures, ainsi que ce qui leur servait visiblement de chef, un villageois transformé en mort-vivant plus puissant et capable de s'exprimer... Après avoir éliminé cette menace, nous avons sauvé plusieurs survivants qui avaient réussi à se barricader dans leur moulin. La nuit tombant, nous les avons rassemblés dans un bâtiment transformé en forteresse pour l'occasion et avons repoussé un nouvel assaut des goules, bien aidés par une Llewyr... Probablement celle dont ce capitaine a parlé, mais je peux vous assurer qu'elle n'a rien à voir avec tout ceci...

Le guerrier regarda tour à tour ses interlocuteurs pour s'assurer qu'ils ne mettaient pas en doute sa déclaration. Il poursuivit :

- Notre enquête a rapidement progressé dans deux directions. D'une part, une certaine Marge, que les habitants ont injustement bannie du hameau et qui voue désormais un culte à Malar. Mais il semble qu'elle ne soit pas directement liée à ce Mal. D'autre part, l'un de ces Puits qui semblent fréquents dans la région : il a été submergé et visiblement corrompu par quelque chose de puissant. Nous avons découvert, au fond d'une caverne fréquemment immergée, une fontaine profondément corrompue par une sorte d'huitre maléfique. Nous pensons qu'elle est responsable de tout ceci, mais nous n'avons pas eu l'occasion de nous en charger : l'eau de la marée montante menaçait de nous submerger. Je crains d'ailleurs que nous n'ayons pas les capacités suffisantes pour régler le problème et je pense que des prêtres expérimentés pourraient sans doute parvenir mieux que nous à purifier cet endroit.

Sahadeva avait fini sa longue explication et, après avoir fouillé dans sa besace, il se contenta d'ajouter quelques derniers éléments :

- Nous avons également trouvé ceci, dans la caverne...dit-il en dépliant la couverture. Je pense que c'est une sorte d'œil qui nous observait, ou qui tentait de le faire. Avez-vous déjà vu quelque chose de semblable? Cela constitue-t-il un indice sur la nature de ce Mal?

Il garda pour lui, pour le moment, ses questions sur la possible implication des aboleths dans cet imbroglio. Le plus important était que ses deux interlocuteurs prennent conscience de la gravité de la situation, lui apportent des éléments de réponses et décident d'envoyer de toute urgence des renforts au hameau.

Le Maquar espérait sincèrement que tout se passait bien pour ses compagnons restés sur place et qu'ils ne commettraient pas d'imprudences.

écrit par: Sylaruil Dimanche 27 Septembre 2020 à 22h14
« Malheureusement, pour l’huile je pensé que notre issue sera quand nous sortirons de ce lieu… »

Après un bref silence, elle ajouta un bref « Merci Malo… »

L’initiative du mousse avait détruit l’huître, ce qu’approuvait Sylaruil même si elle resta concentrée sur Vëla. La destruction du mal était une chose, mais la conservation de la vie était encore plus importante. Bien que magiquement incapable d’aider la Paladine, l’elfe comptait sur ses connaissances rudimentaires et son bon sens.

C’est le scintillement de la source qui donna une idée à la native de Synnoria, Tijak venait d’ailleurs d’avoir la même intuition, elle s’empressa de lui dire :

« Aide-moi à la porter, nous allons essayer de la baigner délicatement dans la source. Je ne connais pas chacune d’entre elles, mais j’ai entendu dire que certaines pouvait en effet guérir les serviteurs du bien. Au vu de l’éclat qu’elle a retrouvé, je crois qu’elle ne craindra rien, bien au contraire. »

À la claque donnée par le mousse Sylaruil intervint : « C’est sûrement les nerfs qui lâche jeune mousse, mais je pense que ça n’aura aucun effet… Vu son visage, il me semble que son état soit de nature magique et que nos autres tentatives risquent d’être un échec. Tu pourrais lui adresser une prière par contre... »

Joignant les actes à la parole, Sylaruil adressa une prière à Angarradh, déesse protectrice puis à Torm, qui avait sûrement un intérêt à la survie de sa suivante.

écrit par: Atlas Mercredi 30 Septembre 2020 à 11h55
Sylaruil & Tijak

Le corps flasque de Vëla pesait des tonnes.
Son visage se lézardait de noir et pourpre autour du coup et sur le tempes.
La plonger dans la source dans son armure n’aurait eu aucun sens aussi prirent-ils soin de l’en défaire et de la déshabiller au mieux, comme ils auraient pris soin du corps d’un défunt. Rapidement, conscient qu’ils ne pouvaient pas vraiment lui faire de mal et de l’urgence.
Tout son corps se marbrait à partir d’une tache sombre, en pleine poitrine, comme si le mal s’y était implanté. Le coup de Jakelm ne l’avait même pas fait trembler. Son corps était froid. Les aventuriers comprirent qu’il était trop tard et que la paladin avait succombé, son esprit dévoré par un monstre immonde. Kazgoroth avait eu raison d’elle. Elle avait présumé de ses forces et crut à tort qu’elle pouvait affronter une malédiction divine.

Ils plongèrent son corps dans le bassin dont l’eau presque gelée crispa sa chaire dans un pure réflexe physique, toujours sans réaction.

Pendant d’interminables secondes, ils se tinrent face au bassin, tous les trois, refusant de prendre la moindre décision d’abandonner là son corps sans vie dans l’espoir d’un miracle. Ils comprirent tour à tour qu’ils ne parviendraient pas à ramener son corps à la surface ou, s’ils prenaient tous les risques pour le faire, qu’ils ne pourraient pas ramener l’huitre qui renfermait toujours sa perle quand bien même elle ne filtrait plus l’eau de la source.

Sans rien dire, Malo repris le palan, glissa à nouveau le mollusque dans le nœud de manière à pouvoir emporter le tout comme un balluchon. De sa voix transformée par la forme de sa mâchoire, il brisa le silence.

- Quittons cet endroit, vous avez fait ce que vous avez pu. Je ne pourrai pas ramener son corps en haut, le passage est trop étroit et à vous deux … vous n’en aurez pas la force, c’est trop dangereux. La source n’est plus corrompue, je peux ramener l’huitre au village pour leur expliquer, vous les avez sauvé et peut-être toute notre île …

L’eau montait dans la caverne plus vite qu’à leur dernier passage, la marée serait plus importante en ce matin naissant, ils ne pourraient y rester plus de quelques minutes avant que le passage ne redevienne un piège mortel.


Sylaruil, Tijak & Vëla

(Vëla, suite de ceci)

A l’instant où ils s’apprêtaient à prendre une décision, un véritable spasme cette fois secoua Vëla, tout son corps s’arqua comme si elle était extraite du bassin par quelque force la tenant par la taille. Elle hoqueta et en moins de temps qu’il ne fallut pour le dire, elle était remise debout. Pratiquement nue, tremblante de tout son corps, épuisée comme si elle avait couru toute la nuit, elle était néanmoins vivante par la grâce de Torm et de la Déesse Mère.

Le temps pressait et dans la précipitation, ils comprirent qu’ils n’avaient plus le temps de rassembler les morceaux épars de son armure de plaques, le reste était plus important, leur survie était plus importante.

Sans avoir besoin de se concerter, ils acceptèrent de facto que Malo soit en bout de course. L’ours-garou avait fait montre de difficulté à l’aller, il ne fallait pas qu’il risque les emprisonner tous pour le retour. Il savait que même si les conduits restaient praticables, la grotte serait rapidement sous eau et leur remontée en barque plus qu’hasardeuse.

Ils firent marche arrière comme si Kazgoroth lui-même était à leur trousse, ralentissant à peine au droit de la corniche en s’aidant de la rampe de corde. Vëla avançait comme dans un rêve, encadrée de ses deux amis. Une part de son esprit était toujours perdue dans la singulière bataille qui s’y était livrée.,


Sahadeva & Sail

Hallgrim Waaler écoutait le Maquar avec attention, buvant ses paroles. Il était possible de lire dans les traits de son visage qu’il réalisait lui-même les liens entre les événements et leur impact sur des éléments dont ils n’avaient pas aucune idée, comme des engrenages qui ne feraient pas tourner qu’une roue mais tout un système complexe. Sa fonction le demandait, la protection du royaume le demandait.
Dès qu’il l’eut aperçue, il referma la couverture autour de la bille, le visage sombre.

- Oui, je sais ce que c’est. C’est le signe que tout ceci n’est pas dû au hasard mais qu’il a été provoqué. C’est un œil de sorcière qui offre à un cercle de ces monstres la vue sur tout ce qui l’entoure. Ces créatures maléfiques sont des … légendes… Mais pas plus que les fétauds qui se multiplient…

Le mage lui tendit une bourse de vélin noire.

- Placez le dans cette bourse, ça l’empêchera de vous voir. C’est objet est mauvais Alderaban, je ne peux pas vous donner tort, mais le briser maintenant enlèverait un avantage certain s’ils avaient à affronter leurs créatrices. Elles lui sont liées, quand vous la détruirez, vous rendrez celle qui a sacrifié son œil, aveugle, et blesserez les autres. Il serait … dommage … qu’elles aient le temps de s’en soigner. Je … n’ai entendu qu’une fois un non-mort s’exprimer … c’était sous le souffle de Kazgoroth …

Le paladin hocha la tête, écartant les mains en signe de compréhension et d’acceptation.

- Nous devons quitter les lieux sans tarder et rejoindre vos compagnons. La puissance nécessaire à créer un tel monstre est bien plus qu’inquiétante, même si nous aurions eu d’autres signes du retour du monstre. Vous avez eu de la chance, ou l’éveil de ma Sœur auprès de Torm est aussi grand que ce qu’en chantait les bardes. Si mes craintes sont fondées, Marge n’est qu’un détail par rapport à ce qui se joue ici.

Pour un temps, l’attention n’était plus du tout sur Sail qui ne pouvait que s’en réjouir. L’empressement d’Alderaban était par contre inquiétant et réduisait à néant la perspective d’une meilleure nuit. Ils devaient se hâter. Encore. Et espérer que le sommeil ne les emporte pas.


Tous

Vëla ouvrit les yeux. Elle avait perdu connaissance dans la barque. A son chevet se tenait un homme qui portait l’armure remarquable des Lions d’Or, prestigieux groupe de défenseurs de la volonté de Torm, et ses compagnons d’infortune, plus ou moins endormis.

Elle n’avait rien vu de la rencontre entre les villageois et Malo qui leur revenait sous la forme hybride d’un ours garou. Il était reparti chez Marge presque aussitôt, pour poursuivre son apprentissage du contrôle de sa transformation et, peut-être, revenir quand il en serait totalement capable.

Son état était loin d’être enviable. Malgré les soins divins dont elle avait pu profiter. Il leur fallait, à elle et à ses compagnons d’ailleurs, du repos. Alderaban leur expliqua que si l’huitre était définitivement brisée, la perle qu’elle contenait ne l’était pas et qu’ils devraient demander l’aide de la Reine et probablement des Hauts Druides pour espérer la briser vraiment. En attendant, le nouveau forgeron créerait une coque de plomb qui emprisonnerait le mal efficacement.

Ils apprirent qu’il s’en était fallu de peu pour que l’huile qui les recouvrait ne fasse son œuvre et que sans la purification dont ils avaient bénéficié, ils auraient probablement suivi la voie d’Herledan.

Plus tard dans la journée, une expédition fut lancée dans la grotte. Ils en ramenèrent plusieurs bouteilles de l’eau de la source souterraine et de ces éclats de métal qui avaient poussé les premiers marins à prendre tant de risques et avaient causé leur perte. Découvrir du mithral pratiquement sous ses pieds avait de quoi pousser à prendre ce genre de risques… La découverte leur permettrait de se relever, une fois encore.

La vie reprenait son cour dans le hameau, chacun participant au mieux à sa remise en état.
Il fut conclus à l’unanimité qu’il serait géré par Brendan, secondé par Maëlys.
Alderaban quitta la hameau la veille du départ prévu des aventuriers.
Chaque aventurier fut récompensé bien au-delà de ce qui leur était promis par le mage pour leur mission de reconnaissance, une sorte du partage du trésor que représentait le filon.
En secret, une chemise de maille de mithral fut confectionnée pour Vëla pour remplacer l’armure qu’ils avaient dû abandonner lors de leur fuite en reconnaissance de sa part prépondérante dans le combat contre les Goules et qui avait été récupérée dans un état déplorable. Sail put forger son éclat en une dague simple d’apparence seulement.


Il leur restait à faire leurs adieux avant de rejoindre la capitale pour faire leur rapport, rencontrer enfin la Reine et détruire enfin la perle noire. Alors qu’ils se saluaient l’un l’autre, une ombre vint masquer le soleil et souligner encore, si nécessaire, que Caer Callidyrr n’avait pas fini de souffrir.

Un gigantesque dragon rouge tournoyait dans le ciel dans un vol erratique, envoyant des langues de flammes au hasard.


écrit par: Vëla Vendredi 02 Octobre 2020 à 03h22
La jeune fille avait été brisé, broyé et avalé à même la mâchoire de Kazgoroth. Le silence impénétrable qu’elle vivait, était sa mort, certes, et Torm n’était plus. Au coeur du mal, elle se trouvait.

Puis cette musique, naissante du chaos primordial, créait ainsi la lumière de nouveau. Elle flottait dans cet océan de bien être sentant, tranquillement que la vie reprenait son droit sur la mort. Mère pleurait-elle dans sa félicité présente puis la sublimation suprême lui permis de ressentir la loyal fureur tout autour d’elle, la chaleur de ses bras l’enveloppant pour la première fois.

Son corps hurlait de douleur tandis qu’elle supportait en silence le mal en elle pour mieux le combattre. Ses yeux laissèrent une vision floue de l’accensions dans la caverne Tijak aux commandes, Sylaruil auprès d’elle puis un épais brouillard trouble dans lequel elle combattait le poison en elle.

Ses yeux s’ouvrirent et sur le coup elle cru apercevoir Torm, mais ce n’était qu’une pâle réplique, un lion d’or à son chevet. *Où suis-je ?* se demandait-elle épuisé.
Laissant ses faibles forces entrevoir ses compagnons, vivant, elle soupirait de satisfaction. La première chose qu’elle fit, fut de porter ses lèvres charnues sur celle du lion d’or en l’enlaçant fortement et longuement puis elle fit le tour de ses compagnons, répétant les gestes comme si c’était ses frères et sœurs, elle pleurait de joie et d’amour.

Elle était entrée dans cette grotte comme jeune fille du nord, elle en était sortie femme du nord. Presque nu elle restait ainsi savourant l’air fraiche sur sa peau, elle aurait aimé qu’il neige sur son corps en ce moment. Le temps vint rapidement que la vie comme elle était, devait se poursuivre, il y avait encore du travail à accomplir, des gens avaient besoin d’eux. La vue du village qui reprenait un souffle fut son réconfort et sa joie, il n’y avait jamais eut meilleur moment pour elle de revoir un village revivre d’une ombre.

Lorsqu’ils saluèrent les villageois, son for intérieur cherchait Marge du regard, elle avait espéré, mais cette décision devait venir de l’ermite elle même puis une ombre lui fit lever les yeux au ciel pour y apercevoir un wyrm rouge crachant des flammes.

Vela eut un sourire, Torm aussi, fallait se préparer, les vacances était terminé.

écrit par: Sahadeva Vendredi 02 Octobre 2020 à 12h52
C'était un Sahadeva épuisé mais satisfait qui avait contemplé le fruit de ses efforts ou, plus exactement, de leurs efforts à tous. Bien des personnes avaient succombé, victimes de cette odieuse malédiction, mais l'ordre était rétabli et le hameau pouvait à présent retrouver son existence ordinaire. Il était heureux pour ces villageois qui méritaient, malgré leurs fautes, une vie plus paisible.

Leur succès était total. La témérité de ses compagnons, entrés dans la grotte pendant que Sail et lui se rendaient à la capitale, avait permis de détruire le Mal, pour un temps du moins… mais à quel coût? Il s'en était fallu de peu pour que Vëla ne décède et qu'ils endurent tous le funeste destin d’Herledan. Le Maquar se félicita d'avoir décidé d'aller chercher aide et informations à la capitale.

Cependant, il se posait encore bon nombre de questions notamment sur ces sorcières que Hallgrim Waaler avait évoquées. Qui étaient-elles et que venaient-elles faire dans cette affaire? Etaient-elles liées d'une manière ou d'une autre à Kazgoroth? Et qu'en était-il de ces aboleths et de ces dragons qu'il avait vainement cherchés dans la région?

Sur ce dernier point, ses interrogations trouvèrent rapidement une réponse. Comme ses compagnons, il découvrit le vol d'un dragon rouge crachant ses flammes.


¤ Eh bien, nous y voilà… Ces dragons dont Bansh Feuillecuivre nous avait parlé…¤

C'était la première fois qu'il en voyait un et le spectacle était impressionnant, fascinant, majestueux et inquiétant à la fois. Le guerrier savait cependant dans quoi il s'était engagé en quittant Eauprofonde pour cet archipel et, après tout, n'avait-il pas contribué à déjouer les plans d'un aboleth? Il se contenta de demander aux villageois :

- Serait-ce cette "Fureur Rouge de Mintarn" ou cette "Rage rouge" dont j'ai entendu parler?

Inquiet mais calme, il contemplait le vol de la puissante créature.

écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 02 Octobre 2020 à 13h32
Ce fut un Tijak rougissant qui avait aidé Sylaruil à retirer l'armure de Vëla afin de plonger la paladin dans la source. Même si l'urgence primait et le moment n'était vraiment pas à ça, l'adolescent s'efforçait de détourner le regard pour ne pas trop fixer la fameuse robe diaphane qui aurait tant pu le faire rêver.

Les secondes s'étaient égrainées, lentement, trop lentement peut-être, sans que la situation ne s'améliore. Au moment où tout espoir paraissait perdu et qu'ils s'étaient résolus à repartir, un véritable miracle eut lieu. Torm n'avait pas abandonné sa protégée et la ramenait à la vie.

Sans perdre de temps, il fallait retourner au village, emportant avec soi l'essentiel et délaissant le superflu. Il convenait maintenant de ne pas se laisser piéger par la marée et de rapporter la fameuse perle à l'origine de la corruption, afin qu'elle puisse être étudiée avec soin. Le Mal avait été arrêté ici mais il ne renoncerait pas et il fallait se préparer à le contrer de nouveau.

De retour au hameau, abandonnant les adultes, Tijak avait rapidement rejoint Herny et Louis. Le jeune adolescent jouissait d'une nouvelle aura auprès de ses camarades de jeux en raison, certes, du courage (ou de l'inconscience) dont il avait fait preuve au cours des heures passées mais également à cause du fait qu'il avait pu voir une femme presque nue (
"Si, si, les mecs, j'vous jure. Y'avait la robe qu'était presque transparente quand elle était dans l'eau").

Pendant que les garçons devisaient en essayant de visualiser la description, un vrombissement dans le ciel leur fit lever la tête. L'image de la tormiste ruisselante d'eau disparut pour laisser la place à un spectacle beaucoup concret. Subjugués et légèrement inquiets, les gamins suivaient du regard les évolutions d'un dragon rouge, crachant le feu sans logique apparente.

écrit par: Sylaruil Vendredi 02 Octobre 2020 à 17h47
Sylaruil était épuisée. Même si elle avait moins besoin de repos que ses autres compagnons, l’effort physique avait été intense, le poids de l’atmosphère des grottes, la présence de Malo – cet être étrange – et la pression psychologique avait mis ses réserves a zéro.

Bien heureuse que Vëla soit de retour parmi eux, elle se souvenait avoir été de ceux qui avait fait pression pour y retourner. S’ils avaient perdu un membre du groupe elle s’en serait voulu, même si le jeu en valait la chandelle au regard du nombre de mort que l’huître maléfique avait déjà causée.

À la mention des hauts-druides, l’elfe du soleil levant fut rassurée. C’est vrai qu’eux sauraient quoi faire et ça confirmait que leur interlocuteur savait de quoi il parlait. Pour ce qui était de rencontrer la Reine, c’était un de ses objectifs en venant ici, elle en profiterait pour lui parler du déclin de son peuple.

Prenant le temps du recul, elle se rendit compte à quel point ces deux derniers jours avait été intenses. Bien qu’elle aurait rêvé d’un bain chaud elle n’était pas mécontente de son arrivée. Elle avait pu aider un peu et la situation avait facilité son intégration. Et surtout, elle venait d’éviter le rejet comme elle l’avait subi dans le bateau.

Bien vite, c’est une autre menace qui fit son apparition ! Un dragon rouge ! Sylaruil connaissait bien un dragon, le très adorable dragon-fée Blique, mais les dragons rouges avaient la réputation d’être maléfiques. Leur souffle était dévastateur. Voilà qui n’augurait rien de bon pour les paisibles et féériques îles des Sélénae.

écrit par: Sail Samedi 03 Octobre 2020 à 11h51
Sail était longtemps restée interdite devant le corps inerte de Vëla revenue sur cette barque. Sylaruil et Tijak lui avait bien répété que son état était stable, mais la jeune femme restait bouleversée au chevet de la Tormite, des larmes coulant fréquemment le long de ses mains plaquées sur son visage dans un silence de mort.

Pourquoi prenait-elle constamment des risques inconsidérés? Cela aurait bien fini par arriver, se disait-elle. Tant de dévotion, tant de sacrifice la dépassait. Elle ne savait toujours pas si elle devait être navrée devant autant de bêtises ou admirative devant tant de courage. Cela lui rappelait quelqu'un, une personne qui avait fait ce genre de sacrifice pour payer le prix de la liberté de la Confidente. Et elle s'en était saisi sans se retourner, sans même un merci, ou un aurevoir.

Perdue dans sa tristesse, elle ne s'était pas tout de suite rendu compte que la paladin s'était alors réveillé. Ce n'est que lorsqu'elle se senti soulevée par des bras qu'elle connaissait bien qu'elle su. Elle n'avait pas besoin de la regarder : elle reconnaissait ce physique robuste de la Rashéménie, cette peau basanée et cette coupe de cheveux mi-courte qui lui couvrait le visage tandis que la Tormite pleurait dans son cou, lui témoignant sa joie dans d'incessantes tirades dont elle avait le secret.

Alors elle la serra, si fort qu'on aurait cru qu'elle voulait la briser. Puis d'une voix rayée à force d'avoir pleurer elle put enfin exprimer ce qu'elle n'avait jamais pu dire à Veniam :


-Merci.

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Le jour du départ était désormais arrivé. Sail accompagna Aziliz et ses filles une dernière fois pour la cueillette, prenant le temps de la remercier pour ses services et sa confiance. Elle félicita également Brendan et Maëlys pour leurs responsabilités officialisées.
Bien que la menace restait présente et inquiétante, leur mission de reconnaissance fût largement reconnue et remerciée. Sail voyait le hameau revivre autour d'elle, les enfants jouaient de bon cœur et les adultes reprenaient leurs activités avec entrain.

Seulement il semblerait que les Moonshae réservaient encore bien des surprises. Interpellée par cette ombre, Sail leva les yeux au ciel puis se plaqua presque instantanément contre un mur. Le spectacle était terrifiant. Les dragons n'étaient pour elle que les vestiges d'une époque révolue, des légendes auxquelles peu de personnes pouvaient en démontrer la véracité. Mais il était pourtant bien là, tournoyant dans le ciel et lardant l'air de ses flammes.


-Bordel... Mais c'était qu'une mission de reconnaissance!