Version imprimable du sujet
Cliquez ici pour voir ce sujet dans son format original
La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : La Mer de nuit > Arc IV: Le Rocher


écrit par: Hermine Samedi 26 Janvier 2019 à 20h16
hrp.gif Chapitre précédent.

« user posted imagelutôt soulagé de ne pas s'être fait oblitérer, Le Protecteur continua sa route.
Parti d'Eauprofonde, le navire avait quitté la Mer des Épées malgré une rencontre très dangereuse avec un géant des tempêtes agressif qui l'avait sérieusement endommagé. Il avait néanmoins réussi à décoller et à rejoindre la Mer de Nuit, où il avait fait la rencontre d'un immense vaisseau impérial elfe et, après que la rencontre eut failli tourner au bain de sang, le pire avait finalement évité, ce qui lui permit de rejoindre, après une petiteheure de voyage supplémentaire, ce qui devait constituer la première étape de son périple :
Le Rocher.

Sis dans les Larmes de Séluné, il s'agissait d'un gros corps rocheux dont, comme les aventuriers purent en juger au fur et à mesure que leur bateau s'approchait, la partie supérieure était assez vaste et assez plate pour supporter toute une cité. Celle-ci semblait comporter plusieurs quartiers : certains dont les rues étaient rectilignes et tracées au cordeau ; d'autres, ou les bâtiments s'entassaient pêle-mêle, comme dans toute agglomération féerunienne ; certaines parties semblaient enfin avoir suivi un plan d'urbanisation à la mentalité totalement étrangère.
Environ un tiers de la surface visible des aventuriers semblait occupée par un jardin ou un verger dominé par ce qui semblait être palais ; le reste par des habitations, des entrepôts ou d'autres bâtiments usuels.

Au bout d'un moment, les marins expérimentés reconnurent, à l'élancement caractéristique de leurs pontons et leurs jetées, l'emplacement dédié aux docks. Ceux-ci étaient occupés par une dizaine de bâtiments, dont les formes apparaissaient de plus en plus exotiques pour qui les détaillait : bien que certains bateaux, les moins nombreux, soient pourvus de coques et de voiles, une bonne partie semblaient avoir été produits par le croisement entre un navire et un dragon, dont la tête, les ailes et la queue émergeait d'une coque en bois. Outre deux ou trois navires d'apparence mi-végétale, mi-insectinoïde, que les aventuriers, faute de davantage d'information, assimilèrent à des versions bien plus réduites de celui de la Marine Impériale elfe dont ils venaient de croiser la route, les derniers n'avaient de navires que le nom, voire était proprement terrifiants : les aventuriers les plus observateurs leur trouvèrent plus apparentés à des araignées, ou des poulpes.

Avisant un ponton de débarquement un peu à l'écart, le
Protecteur s'y amarra tant bien que mal, et son équipage se prépara à débarquer, curieux de découvrir ce nouvel environnement, à la fois si familier et si mystérieux et étranger : déjà depuis le bastingage, les plus curieux pouvaient apercevoir évoluer sur le quai la foule la plus bigarrée, à laquelle semblait se mêler des créatures de toutes races, dont certaines apparemment monstrueuses ou totalement inconnues au bataillon, parfois vêtues de manière très exotique.

user posted image


Les aventuriers avaient en ce lieux de nombreuses choses à faire. Outre trouver les réponses à la foule de questions qui leur brulait les lèvres, il devaient aussi s'acquitter de leur dette envers l'amiral impérial Elwing, et faire réparer leur navire, Le Protecteur, sévèrement endommagé par le début de son voyage.

Avant qu'il débarquent, la capitaine Arzhaelig Tenedor et son officière en second, Serena, furent rejoint par la pilote du
Protecteur, Hermine. Celle-ci leur rappela discrètement l'état actuel de leurs finances : de ce qui leur restait après avoir acheté et armé leur navire et engagé leur équipage, il leur restait dans leur caisse commune ... 10 pièces d'or. Autant dire, pas grand chose. Ils allaient rapidement devoir trouver une source de revenus, s'ils voulaient avoir une chance de continuer leur voyage dans de bonnes conditions.

Lorsque le premier des aventuriers utilisa le ponton de débarquement et posa le pied sur la jetée, il fut abordé par un gnome a l'air visiblement occupé, le nez dans ce qui semblait être un gros classeur de comptes :


Employé des docks
- Bienvenue sur le Rocher. La capitainerie est là-bas, mais avant tout, veuillez vous acquiter de la taxe de débarquement : vingt pièces d'electrum. Plume en main, il rajusta ses lunettes, et jeta un coup d'œil presque négligent en direction de ce qui semblait être un groupe de gardes du port à l'air patibulaire qui discutait, non loin de là. Puis, il continua du même ton monocorde : « Avez-vous quelque chose à déclarer ? »





--------------------
Ce gnome a l'air d'avoir une conversation passionnante -si on aime parler d'argent, de taxes, de retour sur investissement ou de taux d'imposition.
Parlez-lui d'évasion fiscale, et vous vous en ferez un ennemi mortel.

écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 27 Janvier 2019 à 16h18
Comme il l'avait pressenti, entre le temps passé avec Bruce et le récurage du pont, Jaklem eut fort peu de temps pour mettre en oeuvre l'intégralité de l'emploi du temps qu'il s'était fixé. De plus, l'attitude hautaine des Elfes et la condescendance dont ils faisaient preuve en daignant répondre avec laconisme aux différentes questions n'aidaient pas à entretenir une conversation très poussée. Disciplinés et expérimentés, les soldats se livraient peu, ne dévoilant rien d'important sur leur civilisation, occultant même soigneusement tout renseignement d'ordre militaire mais cela ne rebuta pas le mousse, bien au contraire.

Résolument optimiste et ne perdant pas son sourire ni sa bonne humeur, ce dernier essayait de deviner ce que l'on ne lui disait pas, comptant sur son sens inné de l'observation pour extraire des informations, certainement de faible importance, mais dont la connaissance suffisait au bonheur du gamin. Il put ainsi noter les subtiles nuances entre les uniformes, remarquant les insignes différents les ornant. Les complexités comparées alliées à l'attitude de ceux qui les portaient, donnaient quelques indications sur leur positionnement hiérarchique et il était relativement clair que Mythanar était le chef de la petite escouade et que Dashi se classait tout en bas de l'échelle.

Malheureusement, leur approche de l'astéroïde, lieu de leur prochaine escale, mit à terme à la curiosité de Tijak, les marins impériaux s'occupant maintenant de leur débarquement imminent. De nouveau seul, le mousse alla s'accouder au bastingage pour admirer à loisir le Rocher, troublé par son architecture déroutante où le classique et l'exotique se mêlaient suivant une logique hermétique. En particulier, l'attention du gamin fut attirée par l'immense espace de verdure occupant une part importante de la ville. Il s'agissait très certainement des mystérieux jardins dans lesquels on lui avait donné ce rendez-vous aux parfums d'aventure.

D'ailleurs, il convenait de prendre les dispositions pour être en mesure de se rendre à ce fameux rendez-vous. S'il était impulsif, Jakelm n'était pas complètement dénué de bon sens et, s'il se refusait à associer un adulte à l'aventure qui se profilait, il ne voulait pas non plus partir au hasard, sans prendre certaines précautions. Redescendant dans les quartiers de l'équipage pour rejoindre son couchage, il prit soin de rédiger quelques lignes sur un parchemin, y expliquant ce qu'il allait faire et les circonstances l'ayant conduit à ces actions. Il laissa ensuite ce petit mot à l'intérieur de son coffre, bien en évidence sur ses autres affaires. S'il ne revenait pas dans un délai raisonnable, il y aurait bien quelqu'un pour s'inquiéter de sa disparition et l'examen de ses affaires constituait la première étape logique d'une enquête visant à le retrouver.

Cette précaution prise, le jeune adolescent revêtit son bel uniforme, ajustant le gilet bleu nuit et veillant à ne pas oublier ses armes : hachette côté droit de son ceinturon, dague dans la botte droite, fronde en guise de bracelet et sac de "billes" accroché à la ceinture. À tout hasard, il s'assura également de la présence de ses outils de crochetage à l'intérieur de cette même ceinture. Ainsi équipé, il était prêt à s'éclipser, le capitaine ne pouvant raisonnablement pas consigner tout l'équipage à bord, les marins ne demandant qu'à passer un peu de bon temps "à terre" après quelques jours de navigation.

Laissant aux officiers le soin de régler les détails administratif de leur débarquement, le mousse attendit patiemment le signal pour débarquer en compagnie d'un petit groupe. Il trouverait bien un moyen pour leur fausser compagnie et partir explorer la ville, seul, avec pour objectif de rejoindre ces jardins où on devait l'attendre.


"Observe et Réfléchis avant d'agir." Tijak se souvenait fort bien de ce conseil, cent fois rabâché par ses parents qui tentaient de canaliser l'impétuosité de leur enfant, conseil également perceptible lors de brefs échanges avec des hommes habitués à l'aventure et au danger. Fort de cet avertissement, contrairement à son habitude, il ne s'élança pas en courant dans les sentes des Jardins mais, au contraire, se faufila le plus discrètement possible entre les buissons, comptant repérer le premier celui qui lui avait donné rendez-vous, histoire de s'assurer qu'il était seul avant de se dévoiler à lui.

écrit par: Serana Dimanche 27 Janvier 2019 à 20h30
Après le combat contre son marin, Serana s'était laissée soigner par leur cartographe. Se passant d'une remarque sur la profondeur du vœu de non-violence d'un homme qui refusait de soigner un camarade, aussi violent soit il, elle l'avait rapidement remercier avant de descendre en cale.

Encore pleine de sang malgré les soin, elle passa par la cambuse pour récupérer un linge, pour s'essuyer le visage, et récupéra une bouteille de ratafia en passant, avant de rejoindre les deux autres dans le Timon. Elle écouta en silence avant de repartir et de se diriger vers sa vraie destination : les basses cales. Avant d'arriver au Rocher, quoique ce soit, elle devait avoir une longue discussions avec Bruce.

D’expérience, elle savait que chez ce genre d'individu, l'échange de coup avait plutôt tendance à être un lubrifiant social que l'inverse. Elle avait espérer qu'il en serait ainsi pour celui ci également. Elle était entrée dans la cale qui servait aux fers, et avait verrouillée la porte derrière elle. Après s'être assise sur un tabouret elle avait ouvert la bouteille, but un coup avant de la faire glisser au barbare.


- Et maintenant, tu vas tout me raconter, en détail. Même les hoarites mettent moins de cœurs à exécuter une vengeance. Tu vas tout me dire, et on va trouver qui doit payer.

•••


Après s'être entretenue avec le barbare aussi longtemps et avec autant d'efficacité que possible, l'hybride était remontée sur le pont et avait longuement observé le navire elfe. Elle devait constamment faire un effort gigantesque d'esprit rationnel et de sang froid pour ne pas exploser de colère. Un empire...

¤Tss...¤

L'équipage avait put la voir détacher lentement les lacets de cuirs et sa chemise de maille avant de la poser sur le bois du pont. Quelques mailles étaient tordues, sans plus. Elle savait depuis longtemps qu'elle devrait trouver un meilleur plastron. Malgré les soins, son sang percutait encore comme un tambour autour de l'emplacement du coup de hache. Accoudée au bastingage, elle observait les cieux.

- Tu ne pourras pas me reprocher de ne pas chercher le mystère et le voyage, Chevaucheur. C'est pas gagné que je survive à celui-ci pour le coup... , murmura t'elle à elle même et à son divin patron.

Finalement, alors que le Rocher apparaissait à l'horizon, elle se décida à nettoyer le reste du sang.

Pendant qu'elle se livrait à un nettoyage méticuleux, la colère était progressivement remplacée par une pensée curieuse, celle là même qui la mettait en phase avec Shaundakul. Malgré les douleurs résiduelles, les doutes et le reste, elle ne pouvait se départir d'une immense envie de percer les mystères derrière ce Rocher, cet étrange être simiesque, ce qui les attendaient dans l'espace et même les secrets de ces elfes. Et évidemment les tenants et les aboutissants de l'histoire de Bruce.

•••


[I]Elle était sur le pont lorsqu'ils approchèrent du Rocher. Elle cachait son émerveillement, mais ses jambes fourmillaient. L'avidité de la découverte était un sentiment qu'elle connaissait parfaitement. Mais là c'était une toute autre histoire. Hors de Toril, elle ne savait absolument pas où elle mettait les pieds. Et ce qu'elle pouvait affronter. Ça ne lui était pas arrivé à ce point depuis son adolescence. Elle se frotta légèrement le front en rejoignant Arzhaelig. Une fois le gnome dépassé, elle posa les yeux sur la ville.


- Toute ville regorge d'individus qui n'attendent qu'un échange de service fructueux. Celle ci ne fera certainement pas exception. On devrait peut-être directement aller voir un charpentier de marine... Enfin, d'aéromarine, j'imagine. Du moins après avoir résolu le problème elfe.

Elle chercha une indication concernant la puissance de ce prétendu empire. Le Rocher leur appartenait il, où s'agissait il d'une entité libre ?

- Je pense qu'on devrait éviter de se séparer. On ne connait rien des environs et peut-être prendront ils comme une marque de respect le fait d'avoir la visite de l'état major au complet.

Elle se retourna et indiqua au bosco de veiller à la protection... du Protecteur, plus que de coutume. Ce n'était pas qu'un port étranger, rien ne disait qu'ils étaient en sécurité ici. Ensuite, elle suivrait la décision de son capitaine, pour le moment.

écrit par: Arzhaelig Lundi 28 Janvier 2019 à 15h29
Arzhaelig avait préparé son laïus pour le barbare attaché, précautionneusement, refusant de laisser son geste impuni mais pas plus désireux de la tête d’une victime, même s’ils n’étaient pour rien dans son malheur et que son coup de sang avait manqué leur couter bien trop cher.

- Bruce. Ta détresse est compréhensible et chaque homme devrait être libre de choisir sa mort si tel était vraiment ton désir en te lançant avec nous. Mais risquer notre vie à tous était inacceptable. Ces Elfes n’avaient rien à voir avec les créatures d’ombre dont tu parlais, ta colère t’a totalement aveuglé et par ta faute nous voilà redevable de cet Amiral.

C’était probablement ce qui était le plus désagréable pour le Barde, bien plus que les conséquences d’un combat. Devoir quoi que ce soit à un Empire, c’était s’exposer à un risque de rétribution démesuré sans possibilité d’en sortir.

- Nous louons tes prouesses guerrières, je ne pensais pas que tu serais capable de tenir tête à Serana mais elles ne te donnent aucun droit contre tes supérieurs dans cette entreprise et si tu ne nous reconnais pas d’autorité, tu resteras ici pour une lune complète ou jusqu’à ce que nous soyons de retour en Féérune.

Son discours était prêt dans sa tête et ... y resta, la porte était verrouillée. Serana l’avait devancé, c’était très bien comme ça, la dragonne aurait certainement une meilleure approche que la sienne.

---
Ajustant son chapeau de déguisement qui avait pris des allures de tricorne parfaitement assortis à un long manteau bleu roi brodé d’argent dont les manches portaient des symboles stylisés de Séluné, Arzhaelig arborait l’apparence du Capitaine heureux de découvrir un nouveau port, en aucun cas celui du responsable penaud forcé de se présenter au poste le plus proche pour y répondre des actes d’un marin. Au final, c’était exactement ça. Il n’avait pas assez de ses deux yeux.

Le barde liait toutes les images entre elles. La présence d’Elfes ne l’avait pas surpris outre mesure, une race si ancienne avait eu bien le temps de trouver un moyen de voyager dans l’espace, on liait leurs origines à Féérie, pourquoi pas à ailleurs ? Pour le membre du Peuple Oublié, c’était tout autre chose ! Avait-il des ancêtres communs avec des Gnomes Fééruniens ? Venaient-ils d’une autre planète, colons pacifistes venus d’un autre monde ? Comment avaient-ils voyagé de l’un à l’autre ? Vu la diversité des créatures, combien de mondes avaient percé les secrets des voyages spaciaux ? Combien d’autres partageaient leur méconnaissance jusque-là ? L’Elfe avait parlé de Néthérèse, leur disparition n’était-elle qu’un envol vers ici ou ailleurs ? Ils avaient laissé assez de trace pour que l’Amiral les connaisse, dans un univers sans limite, était-ce vraiment concevable ? Il se sentit tout petit et presqu’aussi tôt incroyablement libre ! Sa propre existence était tellement insignifiante dans ces nouvelles perspectives qu’il n’y avait plus de raison qu’il ne se laisse aller à tellement plus !

Un curieux sourire hourla les lèvres du Barde tandis qu’il tendait les dix pièces d’or à l’employé des docks et lui répondait : -
« Nous sommes ici à la demande de l’Amiral Elwing, les soldats ici présents pourront en témoigner. Nous avons subi d’importants dégâts et sommes ravis de l’accueil du Rocher pour nous permettre de les réparer après les avoir accompagné au bureau local de la Marine Impériale. »

Laissant le Gnome à son compte d’or –une véritable fortune à y réfléchir, ils pouvaient raisonnablement espérer trouver très vite une somme d’argent importante- il revient à Serana et Hermine.

- Je suis de ton avis. Nous trouverons certainement une main d’œuvre qualifiée et les moyens de nous les offrir. L’incident avec Bruce était regrettable mais ne nous flagellons pas plus que nécessaire, nous avons fait ce qu’il fallait n’est-ce pas ? Hermine, est-ce que tu reconnais quelque chose dans la symbolique de ce que tu vois ici ? Tout ceci est ... fabuleux !

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 30 Janvier 2019 à 11h20
Conformément à sa demande, Metzli avait accompagné Arzhaelig, Serana, Tijak, Hermine, Chéréas et quelques autres jusqu'au "Rocher", laissant leur navire sous la bonne garde de Granit et du reste de l'équipage. A peine débarquée, elle fut une fois de plus soufflée par la vue qui s'offrait à elle : bien qu'elle ait déjà traversé de nombreuses villes cosmopolites (dont certaines étaient nettement plus peuplées que le rocher), aucune ne pouvait se targuer de rassembler autant de races différentes et pour certaines inconnues de l'ensorceleuse.

Ébahie par ce spectacle incroyable, la jeune amnienne resta un long moment silencieuse et souriante, observant autant qu'elle le pouvait cette société originale. Elle n'avait qu'une envie : en découvrir davantage sur ce lieu, sur ses habitants et sur leurs coutumes avant le départ de leur navire.

Elle écouta distraitement Arzhaelig et Serana discuter d'or et de recrutement de nouveaux membres d'équipage. Elle leur laissait bien volontiers les aspects organisationnels et matériels de l'expédition qui ne l'intéressaient pas plus que cela et pour lesquels elle n'était que peu qualifiée. Mais il lui vint l'idée qu'il serait peut-être possible de joindre l'utile à l'agréable. La jolie jeune femme se risqua à proposer :


- Je suis sûre qu'un lieu tel que celui-ci doit disposer d'un marché! Nous pourrions y faire un tour après avoir réglé les formalités de rigueur! Ça nous permettrait de sentir le pouls de la ville et de faire très certainement des rencontres intéressantes!

A vrai dire, Metzli était aussi très curieuse de découvrir ce qui pouvait se vendre et se consommer dans endroit tel que celui-là.

écrit par: Hermine Samedi 02 Février 2019 à 11h22
« user posted imageuel spectacle étonnant que celui qui se dévoilait aux aventuriers !
Ils étaient aujourd'hui plus loin de chez eux qu'ils ne l'avaient jamais été, et ils se trouvaient pourtant sur ce qui ressemblait en tout points à un port maritime -si on occultait évidemment des marins, marchands et badauds issus de races étranges, et ces non moins étranges navires, dont certains n'avaient de bateau que le nom !

En réponse au discours d'Arzhaelig, l'employé des docks encaissa l'argent avant de pointer du doigt dans la direction où les navires comme
Le Protecteur pouvaient apparemment se faire réparer en cale sèche. Le capitaine devrait cependant s'y rendre un peu plus tard, car ils avaient une affaire plus pressante à regler.

Escortant, ou escortés par -la situation n'était pas forcément bien tranchée- les soldats Shinion, Mythanar, Shrödin'gael et Dashi, les aventuriers Arzhaelig, Serana, Metzli et Jakelm, eux-mêmes accompagnés par certains de leurs marins qui avaient désiré être de la partie (mais pas par Hermine qui, prise de nausées après avoir fait quelques mètres sur la jetée, fut contrainte de rester monter la garde sur le
Protecteur), se dirigèrent à travers les ruelles de la ville vers l'ambassade impériale. Étonnament, celle-ci n'était pas le palais qu'ils avaient aperçu en arrivant : d'après les explications conçises de Mythanar, il semblait que le Rocher n'appartenait pas à l'Empire, mais constituait une zone franche sous l'autorité d'un seigneur local. La Marine Impériale était cependant chargée d'en assurer la protection, et disposait pour cela d'un espace réservé en ces lieux.
L'espace en question était une forêt plus densément boisée que le verger qui l'entourait, qui semblait lui-même servir de grenier à la population. Au centre de cette forêt avait été aménagée une clairière herbeuse dans laquelle était posées deux grandes chaloupes elfiques ayant la formes de libellules végétales.

Les soldats elfes les conduirent dans l'ambassade proprement dite, un bâtiment à l'architecture élancée apparemment construit dans le même bois que celui dont était faits le
Guerrier de l'amiral Elwing ainsi que cet étrange donjon ou Arzhaelig, Serana et Hermine avaient trouvé le Timon. Une fois les aventuriers sur le seuil, les soldats elfes prirent poliment congé, probablement pour se rendre à l'infirmerie.

Accomplir les formalités d'usage leur prit facilement une heure, durant laquelle Arzhaelig, en tant que capitaine, dut remplir plusieurs papiers de déclaration de son navire, et aussi attendre ... très longtemps, pendant que deux fonctionnaires elfes vérifiaient et revérifiaient ses statuts. Enfin, ils furent libres, avec en main des papiers officiels donnant au
Protecteur l'autorisation de circuler et, étonnamment, sans même avoir eu à se justifier auprès des fonctionnaires du comportement de Bruce !
Soulagés, et mus autant par la proposition de Metzli que par leur propre curiosité, ils se rendirent au marché du Rocher.

Ils avaient tellement hâte de découvrir les lieux que personne ne remarqua la mystérieuse disparition de leur mousse, qui leur avait faussé compagnie ...


hrp.gif
Jakelm, Furtivité: 11(d20) + 11 = 22

Marché
Arzhaelig, Serana, Metzli

Si une telle chose était possible, la population du marché central du Rocher était encore plus cosmopolite que celle qu'il leur avait été donné de voir sur le port. Outre les vendeurs, acheteurs et simple promeneurs, les aventuriers furent plongés, dès leurs premiers pas, dans un tourbillons de clameurs, de couleurs et de senteurs qui assaillirent tous leurs sens. Fruits et légumes, épices, produits de première nécessité, mais aussi armes, équipements et autres produits plus difficilement identifiables passaient de main en main et de patte en tentacule, le tout noyé dans un tourbillon de dialectes différents dont les aventuriers ne comprenaient pas la moitié.

Entre autres rencontres notables, Arzhaelig, accompagné d'Eroan, de Lena et de Chax'l, tombèrent ce qui leur sembla être au premier abord un simple camelot perché sur un tonneau. Cependant, au fur et à mesure qu'ils s'approchaient, il s'avèra qu'il s'agissait en fait apparemment en fait d'un capitaine de navire homme-lézard promettant, avec force appels à la foule et mouvements grandiloquents, un emploi à la cantonnade :

Capitaine Homme-Lézard
- Oyez, oyez ! Plus braves Ssseigeurs et Dames du Rocher !!
Vous cherchez l'aventure et la richessse ? La chaleur du sssoleil et le frissson du combat ?
Rejoignez le peuple Lézzard pour sssa grande chassse annuelle, j'ai nommé ...

L'homme-lézard prit une pause dramatique, avant de s'exclamer :

... La chasse à la Baleine Solaire !!

Vouss êtes costaud, intelligent et valeureux ? Rejoignez mon équipage, l'équipage du Tharko Ssun, pour une exxpédission unique autour de Sol, notre soleil, ou en quelques jours à peine, les pluss valeureux d'entre vouss pourront revenir chargés de gloire et de richesses !!

Décidez-vous vite, les plasses sont limités !!


--------------------
Cet homme lézard semble avoir en charge son propre navire.
Tant dans sa voix que dans ses manières ou son équipement, lui et ses quelques marins qui l'entourent semblent nettement plus civilisés que les hommes-lézards qu'on peut trouver dans les marais de Féerune.


Un peu plus loin Serana fut prise à parti par un nain richement accoutré de cuir et de métal, qui se dirigea vers elle avec force gesticulations. Cependant, celui-ci ne semblait pas vouloir attirer l'attention des badauds, mais seulement celle de la demie-dragonne tout en manifestant sa joie :

Lemuel Cold
- Hep, Madame ! MADAME !, appela le nain, « Je me présente, Lemuel Cold, enginieur nain de la Citadelle, spécialiste en armements divers ! Actuellement en voyage de prospection sur le Rocher, quelle ne fut pas ma surprise et ma joie de vous apercevoir, vous ! Regardez-vous donc ! »

Écartant les bras comme s'il dévoilait un vrai chef d'œuvre, le nain se mit à décrire à haute voi son allure, son charisme, sa plastique alliant tout à la fois danger et féminité, son exotisme et diverses autres qualités. Pour une dragonne qui aimait certainement qu'on la flatte, l'elfe avait trouvé la un interlocuteur à qui il semblait bien difficile de résister, qui maniait le compliment savamment dosé, sans persiflage ni lascivité aucune, un expert dans l'art du boniment.

- ... Non vraiment, vous êtes parfaite pour incarner ma prochaine gamme de produits ! Madame -ou peut-être est-ce mademoiselle ?-, que diriez-vous de devenir l'égérie de ceci ? Cold sortit de sous son cache-poussière un long morceau de bois et de métal recourbé au bout, semblable de loin à une arbalète de poing repliée. Il s'agissait peut-être d'une baguette magique, mais de forme très inhabituelle. En lissant sa barbe rousse, Cold regarda Serana l'observer, l'œil pétillant. Soulignant la conception avant-gardiste de ce qui s'avéra effectivement une arme, il en détailla les fonctionnalités, ainsi que ses origines : « ... Et donc oui, en conclusion, le procédé de base est donc bien issu de l'esprit d'un gnome minoï, qui m'a cédé ce procédé d'altération de la lumière en rayons, car il ne s'agissait pas du tout de ce qu'il cherchait à faire. Un peu de savoir-faire nanique, une bonne campagne de mise en valeur, et tout je suis sûr que ce genre d'arme révélera tout son potentiel ! Et c'est la que vous intervenez ! »

Faisant signe à Serana de s'approcher, le nain prit un ton de conspirateur :

- « Tout ce que vous avez à faire, c'est utiliser cette arme de manière un peu spectaculaire de temps en temps, en vous mettant en valeur comme vous savez le faire, si possible en glissant de temps en temps le nom de ma compagnie à qui vous le demande, et le bouche à oreille fera le reste. Pour cela, je vous donne cette arme de prix gratuitement, essayez de la maintenir rutilante, d'accord ?
Si vous avez une amie dans votre genre que ça intéresse -le duo de belles guerrières Lemuel Cold, vous imaginez ?-, n'hésitez pas à m'en parler.
Et si vous avez un ami doué en dessin qui peut vous croquer en pleine action, je suis prêt à lui verser un traitement spécial, aussi. Une campagne d'affichage ou un magazine destiné aux afficionados, ça aurait du potentiel ... »

- Hé bien, voilà, je crois que nous nous sommes compris !, conclut l'artisan d'un air entendu, en reprenant son ton de voix normal. Il sortit un parchemin d'une de ses poches, avant de désigner les verres fumés qu'il portait : « Je rajoute ... une petite notice explicative, et si vous le désirez je peux aussi vous fournir des verres fumés comme ceux-ci -attention en jouant avec la lumière, ça serait dommage d'abimer vos jolis yeux-, et ... je peux compter sur vous ? »



--------------------
Ce nain roux allie les qualités les plus redoutables d'un armurier de talent et d'un commerçant aux dents longues.


PARCHEMIN
Arme à rayons. Cette arme magique tire des rayons de lumière incandescente. Seuls les personnages capables de lancer des sorts de Prêtre ou d'Ensorceleur/Magicien peuvent l'utiliser. Un tel personnage doit réussir une attaque de contact à distance contre sa cible. En cas de succès, la cible est aveuglée pendant 1 round et subit 2d6 points de dégâts. Un jet de Réflexes réussi (DD13) annule la cécité.
Les créatures vulnérables à la lumière du jour, les morts-vivants, les thallophytes, les moisissures, les vases et les limons subissent des dégâts doublés. Les morts-vivants vulnérables à la lumière du jour (comme les vampires) subissent quant à eux des dégâts triplés.
L'arme a une portée de 39 mètres. Elle peut tirer 28 fois, à la suite de quoi son chargeur est vide.
user posted image
Évocation(Lumière) faible ; NLS 3 ; Création de baguettes, éclair solaire (sun bolt) [Le Sud Étincelant, p51]; Prix 2520po; Coût: 1260po, 101px.


Jardins
Jakelm

Les jardins qui constituaient environ un tiers de la surface du Rocher étaient, principalement constitués de vergers et de cultures destinées à en nourrir les habitants. Errant quelques minutes dans cet environnement en apparence reposant, Jakelm fut à un moment discrètement hélé par la même voix qui l'avait fait sur le Protecteur, et qui venait d'un arbre fruitier semblable à tous les autres. Y grimpant avec toute l'agilité de son âge, Jakelm reconnut effectivent l'étrange créature simiesque nommé Dashi. Celle-ci se pencha souplement par dessous la branche ou elle était perchée, regardant de tout cotés à travers le feuillage avec un air suspicieux. Lorsqu'elle se repositionna sur la branche, elle eut l'air de se détendre quelque peu, probablement du fait que le mousse n'avait pas été suivi.

Dashi
- Pardon de faire tous ces mystères, mais si je ne fais pas attention, c'est la cour martiale qui m'attend ... L'Hadozee -car c'était bien là le nom de sa race- marqua un temps d'arrêt, avant de regarder Jakelm droit dans les yeux : « J'irai droit au but, Marmouset : est-ce que ton navire embauche ? »

Dans les yeux du singe, Jakelm put déceler une détermination claire, mais également quelque chose de plus diffus : la peur, ou l'espoir, peut-être. Détournant le regard un instant, Dashi cueillit dans l'arbre un fruit étrange à l'aspect juteux -permettant à son interlocuteur de remarquer que son bras était relié à sa jambe par une étrange membrane de peau, un peu à la manière de cette créature légendaire appelée l'écureuil volant. Après un moment de réflexion, il le jeta au jeune humain -avant de s'emparer d'un second, qu'il se mit à manger avec délice. Croyant devoir fournir davantage d'explications, il continua :

- *scrountch* Tu vois, 'ch'ai 'chigné dans la Marine Impériale il y a quoi ... 5 ans ? *gloups* J'aspirais à voir les mondes, à naviguer dans l'inconnu, à découvrir des merveilles, le tout sur un navire exceptionnel. Mais j'ai fait erreur : malgré la fin de la deuxième Grande Guerre, la Marine reste vraiment sur les dents. Les scros, tout ça *scrountch* ... Et puis, tu 'chais, nous les non elfes, on n'est pas vraiment conchidérés en tant que tel. *gloups* Attendre vingt ans pour passer le moindre grade, ça n'est pas vraiment à notre portée ... On peut pas prétendre, hein ?
Non *scrountch* ... À la réflexchion, che n'aurais pas du m'engager dans l'armée, ch'est pas l'ambianche que che recherchais. *gloups* Erreur de jeunesse, hein ? T'es peut-être un peu jeune pour connaitre ça, petit d'homme ...

La créature fit un clin d'œil. En trois bouchés, elle avait englouti un fruit presque aussi gros que la tête de Jakelm, qui ne put s'empêcher de remarquer ses crocs. Malgré sa taille imposante, l'hadozee se tenait dans l'arbre tout à fait à son aise, confirmant l'impression de grande agilité que le mousse avait pu remarquer lorsqu'il s'était déplacé dans les cordages du Protecteur.
Dashi fouilla dans sa besace de marin, et en sortit une petite bourse, ainsi que la plus belle hachette qu'il ait jamais vu.


- Évidemment, ton capitaine prendrait des risques à couvrir ma désertion. Pour compenser, je veux te donner ça. Dashi tendit les deux objets à Jakelm : « Ce sont toutes mes économies, ainsi que cette arme que j'ai dérobée à un pirate lors d'un combat, il y a deux ans. Je n'en ai plus l'usage. Tout ce que je veux, c'est pouvoir vivre mes rêves sur un navire d'exception ... Et un comme le Protecteur, je n'en ai jamais vu ! Il y a tant d'espaces pour grimper, et vous avez l'air d'être dans une sacré aventure ! »


--------------------
Cette créature simiesque est vêtue comme un marin de la Marine Impériale. Elle ne porte cependant pas d'armure, et se déplace dans les arbres ou les cordages avec une grande agilité.

écrit par: Jakelm Fileyeur Lundi 04 Février 2019 à 16h38
Prenant son mal en patience durant les formalités administratives, Jakelm piaffait d'impatience devant la lenteur, injustifiée à ses yeux, des fonctionnaires elfes, tout à son impatience de se rendre à son mystérieux rendez-vous. Si la puissance d'une civilisation se mesurait à la complexité de son administration, l'Empire Elfe - et les zones franches qui y étaient associées - devait régner sans partage dans cette partie de l'espace...

Enfin, après un temps interminable aux yeux du gamin, la délégation du Protecteur fut autorisée à entrer en ville, obtenant même une surprenante carte blanche quant à ses déplacement futurs. Le Rocher devait être avant tout une place à vocation commerciale et il convenait de ne pas entraver la libre circulation des marchandises au détriment, peut-être, d'une plus grande sécurité.

Sur le chemin du marché, Tijak put mettre en application la première partie de son plan. Fausser compagnie à ses compagnons ne fut qu'une formalité pour un enfant habitué à se faufiler dans les bois en toute discrétion. Enfin seul, il se hâta vers les Jardins et en arpenta les sentiers à la recherche de l'Hadozee. Sous les couverts de ces arbres fruitiers, il se revoyait, toutes proportions gardées bien sûr, quelques années en arrière, lorsqu'il explorait de la même façon la forêt occupant le centre de la péninsule de Velen, là où se trouvait son village natal. Ici, il ne devait pas se trouver de Gobelins sournois, prêts à lui faire subir un mauvais sort, mais le mousse ne tenait pas à être vu par des habitants de ce port spatial qui pourraient s'étonner de la présence d'un étranger.

Après quelques minutes de ce manège, le garçon fut discrètement hélé depuis un arbre. Un peu vexé d'avoir été vu le premier alors qu'il comptait bien surprendre Dashi, il le rejoignit rapidement sur sa branche et écouta ce que l'homme-singe avait à lui dire.


- Embauche, embauche, mais j'en sais rien, moi, marmonna le gamin, un peu pris de court. J'suis pas l'cap'tain' pour décider d'trucs comme ça...

Mais, devant les explications données ensuite, la réticence initiale de Jakelm s'envola immédiatement. La soif d'aventure du Hadezee correspondait tellement à celle de l'enfant qu'il ne se sentait pas capable d'opposer un refus à cette demande. Tant pis s'il lui fallait faire embarquer Dashi à l'insu du reste de l'équipage, il se sentait de taille à couvrir la présence d'un passager clandestin.

- On s'en fout, r'marque, trancha brusquement le mousse, sa décision prise. Tu viens avec nous ! En plus, j'suis sûr que l'cap'tain', il s'ra d'accord. Mais, j'crois qu'faudra être prudent et pas s'montrer trop vite. L'Protecteur, il va devoir rester que'qu'jours à quai pour réparations. J'ai entendu dire aussi qu'on allait d'voir faire un peu d'commerce et travailler ici car les finances sont, comment dire, un peu à sec.

Lorgnant sur ce que Dashi avait sorti de sa besace, Tijak poursuivit :

- Faut qu'tu vois avec le cap'tain' pour ça. J'ai pas l'pouvoir de décider. De toute façon, même s'il refuse, j'm'arrangerai pour t'embarquer en fraude mais j'veux pas prendre tes biens comme si j'te faisais payer ta place à bord. C'est pour toi que j'fais ça, pas pour obtenir quelque chose...

Pourtant, qu'est-ce qu'elle était belle cette hachette et qu'elle aurait remplacé avantageusement celle qui pendait à sa ceinture mais l'enfant refusait de monnayer un service qu'il rendait. Détachant avec regret ses yeux de l'arme, il secoua la tête comme pour chasser toute tentation.

- Tu peux v'nir nous voir à bord ce soir ?, demanda-t-il. Histoire de caler ça avec le cap'tain'. Ou tu préfères que j'lui en parle et qu'il vienne te voir ici, une fois la nuit tombée ?

Jakelm se sentait vraiment à l'aise en compagnie de du Hadezee et continuait tranquillement de bavarder avec lui. Tout le surprenait et l'intéressait dans ce monde que lui décrivait Dashi. Quelle était cette fameuse Grande Guerre ? La deuxième donc, ce qui voulait dire qu'il y en avait eu une première... Qui s'y étaient affrontés et comment se déroulaient les batailles ? Qui étaient ces Scros qui inquiétaient tant la Marine Impériale ? Le mousse voulait tout savoir et était intarissable dans les questions qu'il posait. Face à cette curiosité, l'homme-singe répondait du mieux qu'il pouvait, éludant toutefois les passages qu'il jugeait trop morbides et propres à choquer le jeune garçon.

Toutefois le temps passait et l'Hadezee restait fébrile et continuait à passer régulièrement la tête à travers le feuillage, ne souhaitant visiblement pas être vu en compagnie d'un membre de l'équipage de l'étrange navire qui venait d'arriver. Tijak le comprit bien et sut brider sa curiosité, tout en se promettant bien de revenir à la charge, une fois son nouvel ami en sécurité à bord du Protecteur.

Au moment de se séparer, Dashi lui tendit de nouveau bourse d'or et hachette, insistant pour que le gamin les prennent. Après une hésitation, ce dernier prit l'arme mais refusa obstinément l'argent.


- Non, non, garde ton or, dit-il. Tu verras ça avec le cap'tain'.

Détachant sa hachette de sa ceinture pour y fixer celle qui venait de lui être offerte, il adressa un large sourire à son interlocuteur.

- Par contre, j'accepte le cadeau d'un ami, le remercia-t-il. Celle que j'avais jusqu'à présent m'avait été offerte par un soldat près de chez moi.

Avec un petit soupir, l'enfant se revit, une paire d'années en arrière, au tout début de la guerre provoquée par les monstres sortis des Petites Dents. Alors qu'il courait les bois, fidèle à son habitude, il était tombé sur une patrouille de militaires du Téthyr. Les hommes, après l'avoir abondamment sermonné pour son imprudence, l'avaient pris en affection et s'étaient habitués à sa présence. Au cours de ses escapades, Tijak avait revu régulièrement cette patrouille, ne se lassant pas d'écouter les récits de leurs exploits, et l'un de ses membres lui avait donné une hachette, tout en lui expliquant la façon de s'en servir. De peu d'utilité face à un Ogre ou un Géant, cette arme pouvait toujours servir face à des Kobolts ou des Gobelins. Le garçon avait dû faire preuve, ensuite, de trésors d'ingéniosité pour en dissimuler l'existence à ses parents, la cachant en lisière du village pour la prendre avec lui chaque fois qu'il s'aventurait dans les bois.

Fier de sa première arme qui lui rappelait tant de chose, Jakelm reconnaissait objectivement que celle que lui offrait Dashi était de bien plus belle facture et lui serait certainement d'une plus grande utilité. L'enfant grandissait et devenait un homme et son équipement se devait de suivre le même chemin.


- J'la gardais en souvenir de lui, poursuivit-il. Et maintenant, j'aurai celle-là pour penser à toi... Elle est vraiment superbe et j't'en remercie. On s'retrouve ce soir alors ? Avec le Cap'tain'.

Jetant un rapide coup d’œil pour s'assurer que personne ne passait dans les parages, le mousse sauta souplement à terre et s'éloigna pour retrouver ses compagnons. Furetant à droite et à gauche, il s'imprégnait de l'atmosphère et de l'étrangeté du Rocher, laissant traîner ses oreilles pour glaner le maximum d'informations et tâcher de mieux comprendre les gens qui y vivaient.

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 05 Février 2019 à 12h48
Les formalités d'entrée réglées, Metzli avait constaté avec grand plaisir que ses compagnons avaient accepté sa proposition de s'aventurer sur le marché du rocher. Elle ne fut aucunement déçue par ce qu'elle y découvrit : une assistance bigarrée, une atmosphère exotique et des produits aussi mystérieux qu'attrayants. Occupée à contempler les étals et à écouter les dizaines de langues pratiquées sur le marché, ce n'est qu'au bout d'un long moment qu'elle s'aperçut que Chereas s'était séparé du reste du groupe pour observer d'étranges machineries et que Jakelm avait tout bonnement disparu.

Le jeune mousse semblait débrouillard et l'ensorceleuse ne s'inquiéta pas outre mesure. Elle crut cependant bon de prévenir Arzhaelig et Serana. Se glissant à côté des deux compagnons, elle constata :


- Tiens, Tijak nous a visiblement faussé compagnie... à moins qu'il ne nous ait perdu dans la foule. Je suppose qu'il nous retrouvera sur les quais...

Sa phrase avait été brusquement interrompue par des crieurs proclamant leurs annonces à l'attention des nombreux badauds. Il y avait d'abord eu cette chasse à la baleine solaire qui avait laissé de marbre la jolie jeune femme.

- Tuer un animal sans nécessité immédiate : non merci, pas pour moi! avait-elle murmuré, en espérant que ses compagnons partageraient ses vues.

Un curieux nain avait ensuite interpellé Serana et était visiblement désireux qu'elle lui serve d'égérie. Metzli n'avait pas pu entendre les détails de l'affaire, que le nain avait susurrés à l'oreille de la demi-dragonne, mais tout cela lui semblait beaucoup plus amusant. Serana était jolie dans son genre mais, pour l'avoir vue à l'oeuvre face à Bruce, Metzli avait du mal à la voir jouer au modèle. L'idée la fit sourire mais la proposition semblait sérieuse et intéressante :


- Qu'en penses-tu Serana? Ça semble une bonne affaire à première vue, non ?

écrit par: Serana Mardi 05 Février 2019 à 21h41
Etrangement, l'attente ne l'avait pas dérangée plus que cela. Serana avait pris son mal en patience. Pendant qu'Arzhaelig se débattait avec la bureaucratie locale, elle s'était assise dans la clairière et avait passé prêt d'une heure à observer les passants, essayant de comprendre les tenants et les aboutissants de la puissance elfe. Avaient ils des vassaux, des souverains ? Des signes évidents de leurs rapports avec la cité franche ? Des marques que la loyauté des sujets de l'empire n'étaient pas absolus ?

Une fois ces affres administratives terminées, après avoir rejoint ses compagnons, elle les suivit au marché. La demie-dragonne semblait commencer à se détendre. C'était apparemment moins le fait d'avoir les pieds sur quelque chose de moins tanguant que les habitants de cette ville qui l'égayait. Même si elle se remémorait encore le témoignage de Bruce.

Le Protecteur avait beau être à sec, ce n'était pas son cas. Apparemment, l'or et l'argent étaient des valeurs ici aussi, elle s'acheta donc une spécialité locale. Nourriture et alcool étaient toujours des impératifs culturels avait elle remarquée au cours des ans. C'est en finissant son met avec une élégance assez oxymorique quand on l'avait vu se battre qu'elle écouta le lézard. Les hommes-lézards avaient toujours vénéré les dragons, qu'ils considéraient souvent comme leurs ancêtres biologiques. Les dragons s'en étaient souvent amusés, puisque leur proximité anatomique était de fait quasiment inexistante. Pour ce qui la concernait, elle ne se sentait pas proche d'eux, à ceci prêt que, comme elle, ils étaient des parias sur Toril. Elle ne partageait guère leur amour de la chasse pour la chasse non plus. C'était probablement son côté elfe qui parlait mais, elle préférait voir les miracles du monde en vie plutôt qu'en venaison. Observant la foule, elle répondit à Metzli :


- Moi non plus. Je n'apprécie pas particulièrement la chasse. On peut ne pas apprécier les effusions de sang, mais au moins, les arènes de combat font se battre des volontaires. Enfin, généralement. Plume, cette chasse peut rester une éventualité, mais je propose que nous allions voir tavernes, guildes et comptoirs avant d'y participer.

Interpellée, elle tourna soudain les yeux sur le nain. Au fur et à mesure que celui ci faisait filer ses flatteries, dans un exercice particulièrement bien exécutée, elle devait l'admettre, elle passa de l'étonnement, puis à l'amusement, alors que son sourire ne pouvait que s'étendre sous les flatteries. Elle ne pouvait s'en empêcher, elle appréciait être admirée. Le nain l'avait parfaitement compris, et jouait dessus. Elle tendis la main et saisie l'objet, délicatement. Celui-ci était élégant, elle devait l'admettre, et si il remplissait les promesses de son créateur, pourrait être d'une aide non négligeable. Sans compter le spectacle.

- Pionnière, répondit elle au nain. Si elle ne s'abusait, c'était son rang actuel au sein de l'église, même si cette hiérarchie était relativement officielle, mon amie est au moins aussi sublime que moi, continua t'elle en souriant, indiquant Metzli. Je crains que vous n'ayez du mal à trouver une autre silajir comme moi, de toute façon. Je ne peux pas vous promettre de hurler votre nom au combat. Mais je vous ferais de la publicité, à condition que cette - apparente - merveille, soit aussi merveilleuse que vous me le dite, Maître Nain. Cette condition vous sied t'elle ? Oh, et si vous avez vous même des amis ou clients qui chercherait une équipe compétente pour un travail payant, vous seriez un amour.

écrit par: Arzhaelig Mercredi 06 Février 2019 à 14h04
L’heureuse surprise de n’avoir de compte à rendre au bureau n’enthousiasmait pas Arzhaelig outre mesure, il aurait préféré se débarrasser au plus vite d’une dette plutôt que de la conserver ... au bon vouloir de l’Amiral qui n’hésiterait pas se rappeler à leur bon souvenir à un moment moins propice. La manœuvre était habile : se montrer magnanime, leur laisser le temps de réparer pour profiter de tout leur potentiel, garder un compte ouvert, l’Elfe avait eu tout le temps de parfaire sa façon de faire.

Certainement infiniment plus que ses compagnons, le barde fut abasourdi par la découverte du verger et de sa clairière. Comment ce Rocher pouvait-il accueillir une telle végétation ? Quel était son écosystème ? De quelle essence d’arbre étaient faites ces constructions en bois et s’il s’agissait effectivement des mêmes, qui les avait utilisées sur Toril ? Il s’arracha à son contemplation de la flore pour apprécier l’ingéniosité des Elfes dans la conception des chaloupes elfiques. La forme des ornithoptères était parfaite, dès qu’il aurait le temps, il essayerait d’en faire le croquis pour s’en souvenir, et pourquoi pas, tenter de les reproduire s’il découvrait par quel procédé magique ils pouvaient effectivement voler. Il se mordit les lèvres, regrettant de ne pas avoir demandé à Cornebois, un autre Nain atypique qui parcourait la Côte des Epées dans un chariot à faire pâlir d’envie les meilleurs artisans gnomes, lui aurait pu lui expliquer comment tout cela fonctionnait ... et aurait pu les conseiller bien mieux sur la meilleure manière de réparer leur navire.

Le vendeur d’armes qui avait interpelé Serana et lui proposait d’être l’égérie de ses nouvelles armes lui ressemblait sur certains points, l’artisan avait peut-être un ancêtre commun avec celui-ci.

Les aventurières étaient ravissantes et hautement charismatiques, chacune à leur manière. En la matière, Arzhaelig n’avait rien à leur envier, son éveil féérique l’avait auréolé d’une nouvelle aura qui avait encore magnifié une certaine aisance dans la volonté de plaire. S’il évitait de trop en jouer, c’était en connaissance des embarras qui accompagnent souvent ceux qui plaisent trop.


- Mon cher Lemuel Cold ! Permettez-moi de magnifier encore, si c’était possible, mes deux amies dans la présentation de vos produits ! Bien sûr, elles n’ont aucun besoin de moi pour plaire mais vous gagneriez à ne pas garder votre création comme un stricte attribut féminin, je crains que vu leur beauté, l’amalgame n’en soit que trop facile et vous perdriez la moitié de votre clientèle !

Tout au long de son parcours à la suite de Metzli, le barde profitait de son caractère sociable pour obtenir des informations sur tout ce qu’il voyait, sur la réputation des races qu’il n’identifiait même pas, sur les événements récents ou à venir sur le Rocher et le ressenti général sur cette protection impériale dont ‘profitaient’ les habitants du Rocher. Les deux interpellations titillèrent sa curiosité, pour des raisons très différentes. Arzhaelig était un marin, la chasse ‘aux monstres marins’ n’était pas un concept nouveau pour lui. Plus encore, pour que la proposition soit formulée au grand jour dans une cité sous surveillance, elle devait être légale, voir répondre à un besoin. Peut-être s’agissait-il d’une sorte d’Orque de l’espace, responsable de la mort de nombre d’équipages, prédateurs à contenir pour que nombre d’autres espèces puissent survivre.

Les Mystères féériques auxquels il avait été initié, replaçait les animaux –et le reste de la nature- dans un contexte beaucoup plus global tant et si bien que la chasse à la baleine ne le choquait absolument pas –tant qu’il n’en savait pas plus du moins.


- Mesdames, la chasse régule autant qu’elle blesse. Bien sûr, je ne nous engagerai dans rien qui vous déplaise à ce point mais la traque d’une créature n’est pas toujours une mauvaise chose, l’équilibre a parfois besoin que certains plus gros disparaissent pour que l’ensemble puisse vivre. Gardons cette opportunité en tête tant que nous n’en savons pas plus.

Il poursuivit à l’attention de Metzli pendant que Serana faisait les yeux doux à l’ingénieur : - « Je ne m’en fais pas pour Tijak, il est débrouillard et pas du genre à s’attirer des ennuis. C’est un bon mousse et ... un jeune homme qui doit apprécier tant de découvertes au moins autant que nous. Qu’il profite donc quelques temps, il l’a bien mérité. Il semble par ailleurs que nous ayons là un personnage intéressant. Il pourrait peut-être nous renseigner pour la réparation du Protecteur, étape indispensable aux futures actions d’éclat de notre dragonne, qu’en dis-tu ? »

Quand soudain Tijak réapparut à leur côté, il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte que celui-ci avait quelque chose à lui dire, ou à leur cacher, ou dont il n’était pas sur de la bonne manière d’opérer. A son habitude, le barde manipula le fil de cuivre de sa ceinture et, désignant le mousse, lui chuchota de manière à ce qu’il soit seul à l’entendre.

¤ Et bien Tijak ? Ta promenade n’est pas passée totalement inaperçue finalement. T’a-t-elle été profitable ? Tu sembles soucieux, puis-je t’aider en quelque chose ? J’aurais dû te laisser quelques pièces avant de te donner ta permission, je n’ai aucune idée des richesses que tu as pu emporter, tu en manques peut-être, c’était indélicat de ma part. ¤

écrit par: Jakelm Fileyeur Vendredi 15 Février 2019 à 18h01
Alors qu'il arpentait les rues pour retrouver ses compagnons, espérant que sa petite escapade soit passée inaperçue, Jakelm ne savait où donner de la tête. Tout lui paraissait tellement étrange et exotique, bien loin de tout ce auquel il était habitué. D'un autre côté, si un habitant du Rocher s'était trouvé plongé au cœur de Velen ou, pire, d'Eauprofonde, nul doute qu'il eut été aussi désorienté que le mousse l'était à cet instant précis.

Enfin, au détour d'une rue, alors qu'il passait en courant devant l'échoppe d'un marchand exposant tissus et soieries dans une explosion de couleurs chatoyantes, le gamin reconnut la silhouette caractéristique de Serena. Au milieu de cette diversité de races qui se côtoyaient dans cet avant-poste, la semi-dragonne était vraiment unique en son genre et permettait de repérer, sans l'ombre d'un doute, l'état-major du Protecteur.

En dépit de tous ses efforts, Tijak n'avait pas été aussi discret qu'il l'avait espéré et son absence avait été remarquée par le Capitaine. De plus, le barde, en fin psychologue, se rendit immédiatement compte que quelque chose turlupinait l'enfant mais mettait cela sur une quelconque gêne pécuniaire.


- Non, non, Cap'tain', protesta le garçon, un peu vexé qu'on puisse le prendre pour un mendiant. Ma solde à bord me suffit largement et je n'ai pas besoin d'autre chose. C'est juste que...

Jakelm s'interrompit un instant, hésitant à dévoiler ce qu'il avait appris alors que tant d'oreilles indiscrètes traînaient autour d'eux, lorsqu'il qu'il réalisa que, grâce à un subterfuge dont il n'avait aucune idée, la conversation qu'il avait avec Arzhaelig ne pouvait être entendue par personne à l'exception de ses participants directs. Poussant un soupir de soulagement, il commença ses explications, heureux de pouvoir partager son secret :

¤ C'est juste que Dashi. Vous savez, l'homme-singe qu'était avec les marins elfes et qu'est v'nu avec nous jusqu'ici. C'est juste que j'l'ai revu dans les jardins. C'est qui m'avait d'mandé d'aller l'y rejoindre discrètement. Y'a juste qu'il est pas heureux dans la Marine Impériale. C'est les Elfes, ils le traitent comme un moins que rien parce qu'il est pas comme eux. Euh, bref, Dashi, il voudrait v'nir avec nous sur l'Protecteur... ¤

Embarrassé, Tijak marqua un nouvel arrêt en tripotant nerveusement la nouvelle hachette qu'il avait fixée à sa ceinture. Certes, il n'avait rien promis à l'Hadozee, mais il lui avait quand même donné de l'espoir en promettant de plaider sa cause. Et si Arzhaelig n'allait pas dans le même sens...

¤ J'lui ai dit qu'j'vous en parl'rai, poursuivit l'enfant. Mais j'sais vraiment pas c'qu'on peut faire. Dashi, il est prêt à déserter pour v'nir avec nous et il veux même payer sa place à bord mais ça risque pas d'vous attirer des ennuis si on l'accueille ? ¤

Passant d'un pied sur l'autre, signe de son malaise, le mousse se sentait rougir. Il avait conscience d'avoir outrepassé son rôle mais le sort de l'Hadozee ne le laissait pas indifférent.

écrit par: Arzhaelig Lundi 18 Février 2019 à 15h10
¤ Ne te méprends pas comme je le fais moussaillon, quand quelqu’un te voit soucieux, il est normal qu’il essaye de savoir pourquoi. Je suis content de m’être trompé. Tu parles de désertion Tijak, c’est quelque chose de grave qui ne doit pas être pris à la légère. Même s’ils dénigrent un non-Elfe, je ne suis pas convaincu qu’ils soient disposés à le laisser partir tant que dure ses obligations. Fallait-il qu’il ait choisi de s’enrôler pour cette même Marine Impériale qui nous promet de se rappeler à nous suite à l’incident avec Bruce... ¤

Arzhaelig soupira. Fallait-il que les Elfes en dehors de Toril se présente sous la même ... suffisance et que malgré la diversité de l’espace certains soient encore jugés sur leur seule appartenance à une race...

¤ Mais tu as bien fait de m’en parler. Personne n’a à être l’esclave de telles obligations, même sans le racisme dont il souffre. Nous allons trouver une solution, officielle si possible, officieuse au pire. Il devra peut-être faire preuve de patience ou de prudence, mais nous trouverons un moyen de briser ses chaines. Je te propose de m’aider, que nous allions ensemble faire mine de vouloir t’enrôler à ton tour, et y poser toutes les questions qui s’imposent sur la durée de ta mission à leur bord, sur les possibilités officielles de te libérer de tes obligations après quelques temps si tu le souhaitais en justifiant que je ne te donnerais que quelques années de congé avant de te reprendre à bord. ¤

Le barde gardait dans son coeur ce qui fait battre celui d’un pirate, ce qui en fait bouillir le sang. Hors de question que le grand simiesque vivent une existence de servitude. La supercherie ne devrait pas prendre très longtemps, d’autant qu’il n’était pas question de mentir vraiment, ils souhaitaient sincèrement connaitre les détails du fonctionnement de la Flotte de l’Empire et le destin de ceux qui la rejoignait. Il n’hésiterait pas à user de charme pour convaincre de sa bonne foi.

écrit par: Hermine Mardi 19 Février 2019 à 21h02
Jardins
Jakelm

«user posted imageongeant le trognon d'un fruit de l'arbre dans lequel ils étaient perchés, Dashi raconta à un Jakelm très curieux ce qu'il savait de la Marine Impériale en ce qui s'avéra une leçon d'histoire improvisée. Improvisée tant par son coté non prémédité que par la manière qu'avait la créature simiesque de sauter du coq à l'âne en passant d'un sujet à l'autre sous le flots de questions de l'enfant, ou d'éluder certaines questions en haussant les épaules. C'était peut-être du au fait qu'il voulait épargner les jeunes oreilles d'histoires terribles, ou bien simplement car elle n'avait elle-même pas vécu le plus fort de la guerre. En effet, l'hadozee devait n'avoir qu'une vingtaine d'années tout au plus -peut-être moins.

De ce que put en apprendre Tijak, les elfes voguaient sur la Mer de Nuit depuis très, très longtemps. Leur civilisation semblait, du point de vue de l'hadozee, indisociable de leur empire, et de leur marine. Les elfes étaient la Marine Impériale, l'un n'allaient pas sans l'autre.
La Marine semblait s'être donnée la mission de protéger les habitants de Toril -que cela concerne
tous les peuples ou les seules nations elfiques n'était pas très clair. Elle possédaient de nombreux bâtiments de guerre, apparement tous fabriqués du même bois, issu d'un arbre originel qui semblait avoir la taille d'un monde. Elle s'acquitait de sa mission avec talent et abnégation, même si en temps de paix cette supériorité combinée à l'attitude tout elfique pouvait en faire passer les membres pour des êtres pédants et méprisants.
Il y a à peine une dizaine d'années, cependant, eut lieu une grande guerre contre les hordes gobelinoides, menée par les Scros, un peuple d'orcs d'élite qui menaça d'embraser tout le cosmos. Mais la Marine Impériale se montra digne de sa réputation et fut, pour une bonne part, apte à repousser l'envahisseur. Ce ne fut pas facile, ce fut long, ce fut sanglant. Tant de violence avaient laissé des traces profondes : à la réflexion, Jakelm se rendit soudain compte que, malgré la diversité des populations du Rocher, il n'avait pour l'instant vu aucun orc ni gobelin ...
Il semblait véritablement étonnant qu'une guerre de si grande ampleur ait agité la Mer de nuit sans qu'aucun remous ne se fasse sentir sur Toril. Peut-être la Marine était réellement compétente ? Peut-être ce conflit avait eu lieu dans les eaux lointaines ? Tijak avait certainement de nombreuses questions, mais Dashi ne fut malheureusement pas d'une très grande aide pour les dissiper : d'un baillement dévoilant ses impressionnante canines, il déclara que c'en était tout pour aujourd'hui.


user posted image
Marché
Arzhaelig, Serana, Metzli

Lemuel Cold
- Hmm ... sembla réfléchir Lemuel Cold en réponse aux arguments du capitaine. Les arguments du barde faisaient sens, mais le nain, trop avisé pour paraître trop vite intéressé par une offre alléchante, restait pensif, frottant de ses doigts sa barbe rousse. Soudain, son visage s'éclaira, et il s'exclama aux trois amis : « Après tout, pourquoi pas ? J'imagine déjà les affiches : deux créatures de rêve dos à dos, tels des anges, chapeautées par l'élément masculin viril et rassurant ... Tous les secteurs de marché y trouveront leur compte !
Hébien, mes chers amis, marché conclu ! Si vous voulez bien me signer ce contrat standard ... Paraphez ici, ici et là, voilà ... »

Après avoir sorti ce qui semblait trois contrats en bonne et due forme et laissé à Serana, Metzli et Plume le soin de tout lire, il sortit de sa besace deux exemplaires supplémentaires de cette arme étrange. Ce faisant, il marmonait dans sa barbe, tout à ses réflexions.

- Arzhaelig, Arzhaelig ... un peu compliqué comme nom, il faudra utiliser des pseudonymes ... Deux anges et, disons ... Charlie ? Bah, on planifiera les détails en temps utile !

Le contrat signé, il remit à chacun des trois marins une arme à rayons, en souriant, et en les gratifiant d'une solide poignée de main et d'un « Je compte sur vous, hein ? » assorti d'un clin d'œil appuyé.

Avant de la laisser partir, il confia cependant à Serana, en réponse à sa question, qu'il pensait effectivement avoir une ou deux relations qui pouvaient actuellement être à la recherche d'aventuriers compétents. Cependant, puisque le Rocher ne constituait pas sa base d'opérations habituelle, le temps de faire marcher son réseau et d'arranger un rendez-vous, il avait besoin de quelques jours que l'équipage pouvait tout aussi bien mettre à profit.




--------------------
Ce nain roux allie les qualités les plus redoutables d'un armurier de talent et d'un commerçant aux dents longues.


user posted image
Ambassade elfe
Arzhaelig, Jakelm

Arzhaelig et Tijak repassèrent à l'ambassade impériale, où ils prétendirent que le jeune garçon désirait s'enrôler dans la Marine Impériale. Après avoir considéré le candidat le sourcil levé, l'elfe qui tenait lieu d'agent d'accueil lui déroula d'un ton monocorde le discours de présentation de la Marine, qui recoupait plus ou moins ce que Dashi lui avait raconté. Après quelques minutes, un contrat d'enrôlement standard fut présenté au mousse ; celui-ci détaillait effectivement l'évolution relativement aride d'un enrôlé : trois grades, dont chacun nécessitait au minimum vingt ans de service pour être atteint, et dont aucun ne semblait offrir de réel poste de commandement : apparemment, dans la Marine Impériale, les non elfes évoluaient dans leur propre hiérarchie, en marge des responsabilités dévolues aux elfes.
Le contrat ne détaillait par contre aucune possibilité de démission. Lorsque les aventuriers l'interrogèrent à ce sujet du bout des lèvres, le militaire leur adressa un regard interloqué, leur demandant tout de bout quel destin pourrait être plus élevé que celui de servir pour la défense de tous les peuples, avant de faire mine de reprendre son discours d'accueil au début.
Finalement, il s'avèra que Jakelm Fileyeur avait « besoin de réfléchir » avant de s'enrôler. L'elfe ne fit aucun effort pour le retenir.

À mesure qu'ils apprenaient à la connaître, les aventuriers avaient la confirmation que la Marine Impériale était puissante. D'un autre coté, il semblait y avoir de nombreux peuples disséminés dans un univers dont ils avaient encore du mal à évaluer la taille exacte. Si celui-ci était étendu, quelles chances, et quelle volonté, aurait une telle armée de retrouver un de ses déserteurs ? À plus forte raison, un marin de second ordre ?
Après, les aventuriers avaient en général le chic pour s'attirer des ennuis. Et nos amis semblaient avoir, d'une certaine manière, déjà attiré l'attention de l'amirale Elwing ... sur laquelle ils avaient probablement peu de chance de tomber à nouveau, n'est-ce pas ?

écrit par: Hermine Jeudi 18 Avril 2019 à 08h00
« Après avoir accueilli Dashi dans l'équipage, Arzhaelig, Serana et Jakelm s'embarquèrent pour la chasse à la baleine solaire proposée par le capitaine Athassian.
Ces événements sont décrits dans le cinquième chapitre de notre chronique.


hrp.gif Chapitre V

Notre chronique se poursuit ci-après.

Au bout d'une semaine de chasse riche en émotions, les trois aventuriers étaient de retour sur le Rocher ...
»

écrit par: Hermine Jeudi 18 Avril 2019 à 08h11
Le Rocher
Metzli

«user posted imageen, comme à son habitude, Metzli arpentait les rues animées du Rocher en compagnie de Vibhishana.
En une semaine, il avait été donné aux membres d'équipages restés à quai de découvrir quelques spécificités de ce port si particulier. À leur arrivée, il leur avait paru si loin de tout, littéralement un morceau de roche perdu au milieu de la Mer de Nuit. Cependant, force était de constater que les lieux ressemblaient davantage à une plaque tournante commerciale. Les notions de jour et de nuit n'ayant pas vraiment de sens par ici, les rues étaient arpentées à tout moment d'une foule plus bigarrée encore que la plus cosmopolite des cités féeruniennes. De nombreuses échoppes où s'échangeaient diverses marchandises exotiques parsemaient les allées, et une grande place commerciale constituait le poumon économique de cette ville portuaire.

Aux yeux de l'ensorceleuse, trois groupes de marchands semblaient particulièrement notables.

Le premier, mais aussi le plus rare, était les « Arcanes ». Ceux-ci tenait autant de la rumeur que de la réalité : un marchand Arcane semblait apparaître de nulle part, lorsqu'il avait un besoin particulier -et rentable- à satisfaire, pour repartir, une fois la transaction effectuée, aussi soudainement et mystérieusement qu'il était apparu. La rumeur disait que les Arcanes étaient spécialisés dans les marchandises magiques, et qu'il s'agissait de hauts êtres bleus et maigres. Metzli pensait en avoir aperçu un une fois, de loin, mais avant qu'elle puisse se faufiler à travers la foule pour le détailler de plus près, il avait disparu ...

Le second groupe, bien plus nombreux, était constitué par les néogis. Il s'agissait d'êtres de la taille de gnomes, mais la ressemblance s'arrêtait-là : ils tenaient plus d'un croisement contre-nature entre une anguille et une araignée que du facétieux petit homme. Les néogis versaient dans toutes sortes de commerces, y compris les plus douteux : un de leurs surnoms, celui de « marchands de chair », en disait long. Leur apparence hideuse, et leurs pratiques "commerciales" aussi agressives qu'on pouvait l'être en faisait peut-être les plus détestés du Rocher. Pourtant, s'ils prospéraient, c'est que la population avait besoin d'eux ...
Cependant, cette triste réputation était la principale raison que Metzli préférait se promener accompagné d'au moins un autre membre d'équipage.

Enfin, le troisième groupe était aussi inattendu qu'effrayant : il s'agissait des illithids, les flagelleurs mentaux. Sur féerune, ces êtres terribles avaient leurs royaumes dans les confins les plus sombre de l'Outreterre, et on ne parlait d'eux qu'à mots couverts. Cependant, par ici, ils semblaient former une caste de marchands tout à fait ... honnêtes ? Contre toute attente, oui.
Là où les néogis privilégiaient la quantité, les illithids semblaient privilégier la qualité. Lorsqu'on était capable d'ignorer leurs tentacules frétillante et l'idée que le marchand en face de vous était capable de vous dévorer le cerveau, les biens manufacturés et les marchandises qu'ils proposaient étaient tout à fait honorables. Les illithids avaient même une ambassade respectable, quelque part sur le Rocher !


Cependant, de bon matin ce jour-là, Metzli croisa un trio d'illithids dans une rue peu fréquentée à cette heure. Ceux-ci semblaient vaquer à leurs occupations et ne lui firent rien du tout mais, lorsqu'elle passa à leur hauteur, elle fut prise d'un fulgurant mal de crâne et de violentes nausées. C'était comme si un mal indéfinissable, comme une ... profonde haine ... la submergeait. Tandis que les trois êtres continuaient leur chemin, la jeune femme manqua mettre un genou à terre et dut s'appuyer sur l'épaule secourable de Vibhishana. Celui-ci ne ressentit absolument rien de particulier mais, concerné par l'état de sa magicienne de bord, la raccompagna rapidement sur le
Protecteur pour veiller sur elle.
Avant même d'être rentrée, Metzli retrouva heureusement ses esprits, et eut le bonheur de découvrir que ses amis étaient rentrés de leur expédition au plus près de l'astre solaire. Ils n'étaient cependant que trois ...


user posted image


Le Rocher
Tous

Une petite semaine après être partis, le capitaine du navire, son officière et son mousse étaient de retour.

En leur absence, Hermine avait pris sur elle de mettre leur bateau en cale sèche et de lancer les réparations de leur navire. Il n'y en avait pour mille pièces d'or et une semaine de travail environ et, après tout, la chasse à la baleine solaire était censée rapporter un peu plus de ce montant.
De son coté, chacun des membres d'équipage avait eu le loisir de découvrir le Rocher. Unis par leur soif de découverte, Eroan et Dashi avaient commencé à sympathiser. Lena et Chax'l avaient coutume de partir chaque matin, bras dessus bras dessous, faire quelque emplette ou admirer quelque curiosité. Même Bruce semblait avoir mis de l'eau dans son vin, et se montrait un peu moins taciturne et irritable qu'au début de leur aventure. Comme si le guerrier s'apercevait qu'il s'était trompé ...

Plusieurs navires hommes-lézards étaient rentrés de leur chasse annuelle à la baleine solaire, et avaient commencé à écouler les marchandises qui en étaient issues et prenaient la forme de matières premières telles que les os, le cuir ou les tendons, mais surtout de la viande. Les habitants du Rocher attendaient avec hâte cet événement annuel, qui les approvisionnait à lui seuil en nourriture pour un bon mois. Les hommes-lézards vendaient à des prix très concurrentiels, ce qui affaiblissait entre autre l'emprise économique des néogis sur la ville portuaire, et satisfaisait tout le monde ... sauf ces odieux êtres arachnéens, évidemment. Toujours est il que les restaurants et tavernes du Rocher profitaient un regain d'activité et, globalement, l'ambiance de la communauté était devenue bien plus agréable qu'à l'accoutumée.

Malheureusement, la mort brutale de leur employeur et de quasiment tout son équipage avait laissé les aventuriers riches de souvenirs, mais sans le sou. Les réparations étant pour ainsi dire terminées, ils pouvaient habiter leur navire stationné en lisière du chantier naval. Cependant, leurs finances étaient au plus mal et, à moins qu'ils n'enfreignent la loi et quittent le port sans payer, ce qui ne résoudrait pas le problème de la paye de leurs marins, ils étaient pour l'instant cloués sur ce morceau de roche flottant dans l'espace ...

écrit par: Metzli Arnesen Vendredi 19 Avril 2019 à 17h43
Accompagnée de l'érudit Vibhishana, Metzli avait écumé étals et tavernes en quête de rumeurs et d'informations relatives au "Rocher" et à ses environs. L'expérience avait été loin d'être désagréable et elle avait mis à profit chaque occasion d'exhiber le pistolet qu'on lui avait confié pour honorer sa promesse.

Dans l'ensemble, la semaine s'était déroulée sans encombres et elle avait permis à l'ensorceleuse de sympathiser avec le cartographe d'Estagund. Les résultats obtenus au cours de ses recherches sur place étaient en demi-teinte car elle n'avait pas trouvé d'offre d'emploi intéressante. Quant au Rocher, le caractère exotique de l'endroit attisait toujours autant sa curiosité mais la plupart de ses marchands qu'elle y avait croisés avaient quelque chose de franchement inquiétant...

Elle eut tôt fait, par exemple, de découvrir que les néogis avaient une réputation détestable et leur apparence physique répugnait viscéralement à l'ensorceleuse qui les fuyait autant que possible. Les illithids avaient eux aussi quelque chose d'effrayant : elle n'avait jusqu'alors jamais eu l'occasion d'en rencontrer mais son père lui avait décrit plus d'une fois ces créatures qu'il qualifiait de monstrueuses. La jeune femme ne se serait pas doutée en retrouver ici et elle les évitait tout autant que les néogis, même s'ils semblaient jouir d'une meilleure estime au sein de la population locale. Son sentiment de crainte et de méfiance ne fit que se renforcer à la suite de la mésaventure qu'elle venait de vivre dans une ruelle après avoir croisé plusieurs de ces êtres : elle se souviendrait longtemps, non sans inquiétude, de l'atroce migraine qu'on lui avait infligée. Les « Arcanes » suscitaient une grande curiosité mais semblaient insaisissables et l'ensorceleuse laissa à Tymora le choix de lui octroyer ou pas une rencontre avec l'une de ces mystérieuses et fascinantes créatures.

Remontée à bord pour reprendre des forces, elle aperçut enfin ses compagnons qui rentraient de leur chasse à la baleine. Oubliés les maux de têtes, oubliées les objections qu'elle avait émises à propos de cette traque : seul comptait le retour de ses amis! Metzli s'élança en leur direction en s'écriant :


- Vous êtes enfin de retour! Quelle joie de vous revoir!

L'attitude de ses compagnons n'avait rien de triomphant et il lui semblait que quelque chose avait mal tourné. Mue par un sombre pressentiment, la jeune femme, aussi inquiète qu'impatiente, demanda :

- Tout s'est bien passé? Racontez-moi tout!

Elle fut bientôt suivie par son compagnon qui s'inclina légèrement pour saluer le retour des chasseurs.

Vibhishana
- Namasté, heureux de vous revoir! Mais... où est passé Chéréas?

Une appréhension se fit sentir dans la voix disciple de l'Adama. S'il n'avait pas grand chose en commun avec l'artilleur, c'était l'un de ses compagnons de route et il semblait sincèrement inquiet. Il s'approcha d'Arzhaelig et ajouta à voix basse :

- Savez-vous quelque chose sur les illithids et leurs pouvoirs ? Ils sont nombreux ici et je crains que Metzli n'ait servi de cible à certains d'entre eux... Sans conséquence, je pense mais... mieux vaut rester sur nos gardes dans cet environnement.





--------------------
Cet homme au teint légèrement basané, rasé de prêt, porte un étrange turban sur la tête et semble transporter quantité de cartes, de compas et de globes dans ses paquetages. Ses manières sont raffinées et il s'exprime, d'un ton toujours égal, avec un léger accent durpari.


Les deux aventuriers attendirent avec impatience leur récit de leurs amis enfin revenus parmi eux.

écrit par: Serana Samedi 27 Avril 2019 à 14h16
La dragonne était resté froidement silencieuse pendant le trajet entre l'Ether et le Protecteur. Elle monta sur le pont derrière les deux autres et disparue quelques minutes dans les cales pour, ils le comprirent ensuite, se refaire une beauté. Sa tignasse désormais écailleuse semblant par ailleurs plus difficile à maîtriser que des cheveux standard, mais elle réussit et les anneaux d'or lustrée sur sa chevelure d'argent pur brillait de milles feux. Ce qui contrastait férocement avec son visage fermé.

Alors qu'elle se dirigeait vers le planche pour débarquer à nouveau, elle tomba nez à nez avec Metzli et le cartographe qui, bien entendu, voulurent en savoir plus. Au probable grand étonnement de celle-ci elle se contenta d'une courte réponse :


- J'ai fait une erreur. Chéréas est mort, elle la regarda quelques secondes pour observer sa réaction avant de reprendre, je vais trouver de quoi réparer ce vaisseau qui n'impliquerait pas le massacre de cétacés célestes.

Et de la dépasser, reprenant son chemin, sa cape azur ne flottant plus derrière elle.

Comme premier arrêt, elle s'arrêta justement chez un tailleur, après s'être assuré aux alentours de trouver le meilleur du Rocher. La commande fut plus longue qu'elle ne l'aurait prévu. Là où son ancienne cape était de soie et de cuir, elle sentait qu'en quelque sorte, une ère était révolue. Elle parla longuement avec l'artisan(e) lui demandant de lui proposer ce qu'il avait de meilleur, quelque chose qui concilierait solidité, esthétique et pourquoi pas, intérêt supplémentaire. Une fois ses mesures prises, elle informa le tailleur qu'elle reviendrait plus tard lui faire une commande exacte.

Elle s'acquitta ensuite d'une partie de son contrat, passant dans les marchés et les tavernes, faisant mine de faire des emplettes d'usage - ayant tout de même en tête de trouver une herbe à pipe suffisamment exotique pour en valoir le détour - elle s'efforça de répandre la rumeur qu'ils avaient survécus à la destruction de leur navire grâce à la lumière de l'arme de Lemuel Cold. Enjolivant le tout, elle précisa que non seulement elle avait permis d'envoyer un message salvateur à leurs alliés, mais avait été en mesure de détruire avec une efficacité démesurée de dangereux débris flottants.

Dans le même temps elle chercha de informations sur les factions importantes de la ville. Qui dirigeait ? Qui tentait de prendre le contrôle ? Qui était une puissance factuelle par la force ou la monnaie ? Le sang de ses ancêtres écailleux bouillant dans ses veines, elle chercha aussi, tentant de s'attirer les confidences de guildes d'explorateurs ou d'aventuriers du coin, si les grands wyrms avait une incidence sur la vie des alentours, si ils s'affairaient dans l'espace, plus ou moins visible, comme ils le faisaient au sol.

Ceci fait, la journée déjà avancée, elle retrouva Lemuel Cold pour lui demander si ses contacts avaient d'éventuels contrats pour son équipage. Ceci même si elle avait entendu des rumeurs intéressantes pouvant la conduire vers d'autres quêtes pour d'autres employeurs dans la journée. Mieux valait avoir plusieurs pistes à proposer à ses compagnons.


Enfin, lorsque ce qui servait de nuit au Rocher tomba elle se dirigea vers les bords de celui-ci. Sans se mettre en danger, dans les escarpement de l'île flottante, elle avisa la plus isolée des pointe. Un endroit soumis aux vents spatiaux sur lequel tombait la lumière de Sélune. Posant ses armes devant elle, et s'agenouillant, elle ferma les yeux.

Elle tenta de communier avec Shaundakul comme elle l'avait fait une fois, des décennies plus tôt, lorsque le Chevaucheur lui avait sauvé la mise et remis ses pouvoirs, en échange de ses services.


- Qui méritait d'être sauvé ? Le jeu est il nul ? La kindori méritait elle plus ma protection que les lézards ? Je suis prête à expier, mais je ne suis pas certaine de la nature de mon erreur, Père des Vents. Tous suppose que ce cycle de massacre est naturel, qu'il s'accompagne d'une sorte de droit, mais l'est il vraiment ?

---

Social +7, Connaissances (Mystères) +8, éventuellement intimidation +3

écrit par: Jakelm Fileyeur Dimanche 28 Avril 2019 à 10h37
Pendant la cérémonie, Jakelm avait bien veillé à recommander à Valkur l'âme des marins morts au cours de la chasse et, pour faire bonne mesure, ne sachant pas vraiment si les compétences du Capitaine des Vagues s'étendaient si loin de Toril, il avait également sollicité Shaunkadul, histoire de veiller que les défunts arrivent à bon port. Le visage fermé, l'enfant était encore sous le choc des derniers événements. Après avoir côtoyé la mort d'aussi près, il avait du mal à retrouver l'entrain et l'insouciante qui l'habitaient à son départ du Rocher, quelques jours plus tôt.

Un vide subsistait dans ses souvenirs. La chasse se déroulait pour le mieux jusqu'à ce trou noir dans sa mémoire. Tout ce dont il se rappelait était la sensation d'un contact sur sa peau et le sentiment de revenir à la vie en distinguant le corps de Serena qui s'éloignait de lui en dérivant lentement. Une fois recueillis sur l’
Éther Balafré, il avait bien tenté de questionner le Lieut'nant sur les derniers événements précédents le naufrage mais n'avait pu obtenir que des réponses évasives, gardant l'impression qu'on lui cachait quelque chose, sans parvenir néanmoins à déterminer ce que c'était.

Enfin, tout cela n'avait certainement que peu d'importance et le mousse allait bientôt devoir reprendre ses activités habituelles, personne à bord du
Protecteur n'ayant fait son travail en son absence.

Instinctivement, à peine revenu à bord, il avait laissé aux officiers le soin de débattre entre eux des événements, s'éclipsant discrètement jusqu'à son hamac après avoir néanmoins salué respectueusement Metzli et Hermine. Là, dans les quartiers de l'équipage, il avait été heureux de voir que Dashi les avait rejoint, sans vraiment se poser la question de savoir si les problèmes de l'Hadozee étaient réglés ou non. Pour le moment, Tijak avait encore besoin d'être seul pour vraiment parvenir à digérer les derniers événements.

Malheureusement, la cale du
Protecteur n'était pas idéale pour permettre au gamin de se vider l'esprit, chaque marin y passant ne manquait pas de lui demander de ses nouvelles et voulait se faire raconter la partie de chasse à laquelle le mousse avait pris part. Au bout d'un certain temps, lassé de ses questions, ce dernier se décida de quitter le bord pour aller se changer les idées "en ville". Inconsciemment, il se disait que la quiétude des Jardins du Rocher lui permettrait de faire le point.

Aussitôt, il se faufila dans la foule et traversa le marché sans vraiment prêter attention à ce qui l'entourait, ayant hâte de se mettre au vert. Retrouvant assez facilement l'arbre dans lequel Dashi lui avait donné rendez-vous, il se hissa dans son feuillage pour s'allonger sur une grosse branche. Là, il allait pouvoir laisser son esprit vagabonder et rêvasser tranquillement jusqu'à la tombée de la nuit, moment où il serait temps de regagner le bord.