Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> La Fraternité des Runes
  écrit le : Lundi 03 Février 2014 à 22h59 par Kipepeo
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux



Cela n'avait pas été facile pour Baltana. Le voyage vers Eauprofonde s'était révélé rude, la route compliquée, l'exploration de cette métropole d'une grande complexité, mais elle sentait qu'elle approchait du but. Comme ces chasseurs inexorable, la jeune femme avait suivit piste sur piste, jusqu'au jour où enfin, un sérieux indice se révéla sous forme d'un tatouage. Baltana avait du réfréner ses tremblements, cacher le grand trouble qui s'était emparée d'elle, lorsque là sur le mince bras d'une femme asimaar elle retrouva à l'identique, l'une des runes qui était gravé dans les pierres du tertre. Xanesha se révélait être un caractère complexe, et l'approcher n'avait pas été mince affaire pour Baltana. Quoique, à y réfléchir aujourd'hui, la jeune femme se dit que vu la position de Xanesha ce fut nullement un véritable miracle. Leader d'un groupuscule dans les quartiers maritimes d'Eauprofonde, Xanesha aimait recruter des nouvelles têtes, têtes d'ailleurs qui avaient tendance à disparaître très vite. Une chose était sûre : elles avaient toutes les deux la même couleur d'âme, prenaient ce qui leur plaisaient et ne laissaient derrière elles aucun témoin.

Ce n'était pas un ange cette Xanesha, même si sa beauté laissait penser le contraire. De long cheveux d'argent entourait un visage fin au menton volontaire et aux yeux d'une étrange couleur d'ambre, comme si de l'or fondu habitait ses prunelles. Habitée d'une rage froide continue pour tout ce qui était mâle, elle aurait bien fait la fierté de n'importe quelle matrone drow. Elle usait à sa guise des hommes et jetait dans les brumes de l'oubli tout ceux qui lui avait déplu ou qui à la longue ne lui offrait pas des cadeaux assez luxueux à son gout. Parfois même ils n'étaient pas simplement oubliés, il disparaissaient corps et bien, tel des navires dans les eaux profondes d'un océan glacé.

La Fraternité des Sept, sous le couvert de marchands en artéfacts magiques, se complaisaient dans le chantage, les meurtres, le vol, l'espionnage et toute ces joyeusetés qui faisaient d'eux des gens que l'on pourrait considérer comme peu fréquentable. Mais au fond, ce n'était qu'un ramassis d'aventuriers avides, empli de désirs obscurs, grattant de la vie tout ce qu'elle pouvait offrir à leurs convoitises. Baltana savait que seule Xanesha pouvait à la longue l'amener aux pierres de l'esprit. Mais pour l'heure il n'était nullement question d'en parler ouvertement : elle se devait de rentrer dans les bonnes grâces de la reine des Sept. Un petit détail amusant, le nombre sept constitue le compte exact des membres de cette organisation : jamais un de plus, jamais un de moins. C'est là une des raisons principale d'un renouvellement de membres rapide lorsque l'un d'eux disparaissait.

Pour l'heure, Baltana attendait son tour. Gravitant comme tant d'autre autour des Sept, elle faisait ses preuves. Xanesha l'envoyait ici et là pour de menues tâches, cherchant sans doute à mettre au jour ses talents. Pour l'heure sa tâche était simple : surveiller un dénommé Zortan, un artisan verrier, amoureux de la cadette de l'aubergiste, Gunar. Baltana était chargée de noter toute ses allées et venues, ses horaires, ses petites habitudes, ses petites manies, ses préférences de couleurs, de nourriture et bien sûr type de femme. Il avait été commissionné par Xanesha, un objet en verre sans doute, et depuis, sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Baltana le savait, Xanesha s'y préparait, Zortan ignorait totalement que bientôt il embrasserait le sourire de la mort. Elle l'attendait, sachant que normalement il venait tous les soirs retrouver sa belle, elle jetant des regards troublés alors qu'elle servait, lui attendant le sourire secret au lèvres alors qu'il attendait la fin de son service. Le tout bien sûr sous l'oeil sévère mais attendri de papa et maman.

Malgré leurs grandes différences, surtout en matière de philosophie de vie, Doreah et Christal avait conclu une sorte de trêve, dictée sans doute par le besoin. Suite à leur rencontre lors de cette fameuse fête de mariage de la belle Dame d'Argent, elles avaient réussi à éviter le pire. L'union arrangée n'avait pas eut lieu et la jeune future épouse ayant aperçu l'amour de sa vie, un élu divin de Lathandre, avait saisit la main du destin. Faisant fi de toutes les conventions, elle avait couru, jupes relevées, encouragée et protégée par les deux jeunes femmes, dans les bras de celui qu'elle avait choisi. C'était émouvant, un moment rare, un souvenir heureux.

Le Destin souvent malicieux, qui se rit des mortels, les avaient à nouveau réunies dans une même guilde, la "Compagnie des Marches". C'était évident, ces deux là étaient faites pour vivre un moment côte à côte. De fil en aiguille, les deux jeunes femmes avaient tissé une amitié basée sur un certain respect, une admiration et une complicité que seule les batailles pouvaient générer. Leur voyage avait été long vers Eauprofonde, où elles avaient pris leurs quartiers dans une petite auberge très sympathique "Chez Gunar", située non loin du temple de Sélûne, et, au grand bonheur de Christal, à côté du cabaret des Soies Pourpres, futur terrain de chasse de la Sharasienne. L'endroit était pareil au quartier maritime, luxueux, raffiné, réservés aux membres après certaines heures, avec une série de représentations de bonne qualité, attirant nobles et fortunés d'Eauprofonde.

Mais les deux jeunes femmes n'étaient pas vraiment là rien que pour faire quelques emplettes, se trouver de beaux et riches jeunes hommes : une mission importante leur avait été impartie par leur guilde, mission qui avait son origine dans ce quartier où elles avaient pris leurs aises. Un des contacts avait disparut, le pourquoi et le comment restant un mystère. Mais des liens certains ici à l'auberge, et au cabaret des soies pourpres, et une certaine guilde nommée la Fraternité des Sept...

Pour l'heure elles avait chacune une chambre chez Gunar, chambre qui communiquait, chose pratique pour ces dames. Les chambres étaient modestes mais propres, chacune contenant ce qu'il fallait pour être à l'aise, jusqu'à une petit bureau. La salle d'eau était au fond du couloir et semblait peu fréquentée. Elle soupçonna Gillian, épouse de Gunar d'avoir oeuvré pour qu'elles soit tranquilles à l'étage où outre leur chambres respectives, deux autres faisaient face et semblaient pour le moment inoccupées. Arrivées pendant la journée, elles se préparaient pour aller souper dans la grande salle commune.


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écrit le : Mardi 04 Février 2014 à 12h14 par Baltana
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Elle avait suivi la route jusqu’à Eauprofonde, longue, pénible, traverser tout le continent n’avait pas été simple, sans compter les nuits agitées par la douleur et les songes étranges, la mort était sur elle, et elle avait peur, peur de mourir ainsi.
Elle avait enfin retrouvé la trace de ces fichus cailloux, dans une sorte d’association de malfaiteurs, ironie du sort, ils pensaient plus ou moins comme elle, un monde dominé par la force, la haine et la guerre, mais elle n’avait aucune ambition dans ce groupuscule, si ce n’est d’approcher d’assez près cette Aasimar pour enfin récupérer ce qui était à elle et tant qu’à faire récupérer le cours de sa vie qui était pour le moment dirigé par l’esprit ours.
Surveiller un artisan verrier, elle notait tout, jusqu’à son type de femme, avec de la chance, elle pourrait entrer dans les critères du bonhomme et le séduire, elle sa savait jolie et capable séduire,telle une veuve noire, elle n’attendait que l’ordre de l’abattre, la maudite avait déjà un plan …


*Ça fait déjà un moment que je le suis, le couperet ne devrait plus trop tarder à tomber, j’espère qu’il sera pour moi … Et cette marque me fait de plus en plus mal, et ça fait bien des mois que je suis partie … Ça promet …*

Elle le suivait discrètement, changeant de coiffure au jour le jour, la seule chose ne changeant pas, la lame accrochée à ses longs cheveux, parfois par-dessus son armure de cuir, une robe fermée qu’on lui avait gracieusement prêtée, elle avait ainsi l’air d’une bourgeoise ou d’une petite noble.

*Espérons que tout aille pour le mieux, je ne veux pas crever ainsi, si je crève ça sera pendant que j’opère … Pas autrement, tu m’entends maudit esprit ? Oui je sais que tu m’entends et que tu me surveille, tu vas les retrouver tes maudits cailloux*



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« Il n’y a que trois personnes en qui j’ai confiance ; moi, Loviatar et la troisième ça n’est pas vous … »

La fiche a Baltana
 
 
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écrit le : Mercredi 05 Février 2014 à 09h20 par Christal
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Les deux jeunes femmes avaient marché et navigué jusqu’à leur destination, la Cité des Splendeurs. Le temps s’était rafraichit au fur et à mesure qu’elles avaient approché de la Côte des Epées, mais cela n’avait en rien gâché le magnifique spectacle qu’offrait le monde tout au long du périple. Les sens de la prêtresse étaient émoustillés par tant de nouveauté. Ses yeux étaient ravis par les milliers de couleurs et de formes inédites. Les astres n’étaient plus disposés au même endroit, l’aurore et le crépuscule avaient d’autres nuances, l’air n’était plus le même. Plus de sable giflant les visages, plus de feuille de palme… Le bleu splendide à l’ouest, les falaises abruptes à l’est, le sel qui s’agglomérait sur ses lèvres et le fracas des vagues parachevaient son émerveillement, chaque fois qu’elle s’assaillait à la proue pour méditer de longues heures.

Prêtresse de Sharess de son état, elle avait organisé sur la route toute sorte de petits événements dans les campements de caravaniers ou sur les bateaux qu’elles avaient empruntés. Concours d’acrobaties, bals, beuveries et dés, sans parler des ateliers plus…intimes. Christal était une jeune femme d’une vingtaine d’années pleine de vie et d’enthousiasme. Elle avait un tempérament optimiste, un esprit libre et hédoniste. Son éducation et sa formation comme Indulgente au Grand Hall des Festivités à Calimport n’avaient que renforcé son naturel déjà prépondérant à la recherche de sensations fortes. Pour elle, la pudeur n’avait d’autre utilité que la bienséance, la fidélité que le respect d’une parole donnée. La dévote, comme tous les suivants de Sharess, croyait en la pénétrabilité des mystères de l’existence par les sens, par l’expérimentation, par la jouissance sous toutes ses formes.

Une caractéristique lui avait conféré l’attention particulière de plusieurs des instructeurs du temple, touchés ou exaspérés : la novice conservait une âme pure, tournée vers le Bien. Les injustices la révoltaient, la force de son idéalisme était palpable. La liberté. Oh, elle avait tout un concept là-dessus, qu’elle comptait à qui voulait bien l’entendre. Sur le trajet c’était à Doreah, le plus souvent, que Christal suivait en expliquant, développant, précisant, le pourquoi du comment elle pensait qu’il fallait se battre pour changer ce monde, que c’était possible, oui, que la vie ne devait pas être seulement souffrance et effort, qu’elles avaient un destin, qu’il fallait remercier les Dieux en cueillant et chérissant le jour présent…

-Répandre les dons gracieux de nos bons Dieux, ma fille ! Elle taquinait souvent sa collègue, pour savoir de qu’elle trempe elle était faite. De toute façon, à vingt ans, que pouvait-on bien savoir de la frontière ténue entre la considération saine, et l’étouffante sollicitude d’une fêtarde en manque d’occupations. La disciple de la Dame des Plaisirs prenait des airs d’intrigues quand elle commentait :

« Quand certain vicient leur corps et leur âme en s’adonnant aux plaisirs charnels avec l’avidité d’une truie engrossée, un Sensualiste ritualise l’instant. L’art de ne pas retenir les pensées, lorsqu’elles viennent interférer dans la fusion entre les entités, unies dans le cercle formé d’intenses échanges énergétique, cercle qui, si rien ne le brise, mène au climax simultané, multiple… AAhhh Doreah… ma chère, sais-tu vraiment ce que tu rates ? »

Elle avait très tôt remarqué l’austérité des manières et des idées de sa compatriote. Christal était fantasque et provocante, certes, mais elle aimait écouter également. Elle était curieuse sans pour autant forcer la main. Elle était immature presque irresponsable, agaçante, soit, mais elle savait reconnaître les sujets sensibles, elle avait un certain sens de la psychologie, de part sa grande empathie. La sorcière la fascinait. Elle était froide, d’une grande beauté et quelque part, là, derière cette façade d’inaccessibilité, La prêtresse avait entraperçut une certaine sensibilité, une profonde spiritualité. Elle désirait ardemment connaître mieux Doreah. Elle saisît donc chaque occasion jusqu’à destination. L’ensorceleuse avait son jardin secret…
Plusieurs fois, La fille de la Mère des Chats partagea avec sa collègue ses opinions sur leur mission. La Confrérie des Sept était au cœur des suspicions, Christal avançait qu’il fallait l’infiltrer. Peut-être toute les deux, peut-être seulement l’une d’entre elle…


L’auberge qu’elles trouvèrent était plaisante, la dévote ordonna ses affaires et sa chambre puis se lava avec soin. Elle avait dit adieux à de nouveaux amis rencontrés sur le trajet, de nouveaux amants aussi… Pourtant ce ne fût vers aucun d’entre eux que ses pensée se dirigèrent. Ni vers Calimport. Elle était membre d’un clergé champion du Bien et d’une guilde courageuse. Elle était agent de la Phalange du Rat ! Une espionne dont la mission était la seule chose qui devrait compter à partir de… maintenant ! Elle se toiletta pour la soirée, parfumée, bien coiffée, une robe fidèle à ses gouts soulignait ses formes et son symbole sacré embrassait l’un ou l’autre de ses seins aux grés de ses mouvements. Christal plaça une dague sur sa cuisse droite, elle s’équipa sous sa cape de son carquois et de son arbalète et frappa deux coups puis un à la porte adjacente :

-Je descends boire quelque chose.

Incertaine d’avoir été écoutée par sa voisine de chambre, la prêtresse haussa les épaules et descendit les escaliers jusqu’à la salle principale de l’auberge. Elle parcourut le lieu des yeux en quête du tenancier. Selon l’information que Foragus leur avait donné, le porté disparu et lui étaient amis. Ami. Un bien grand mot dans ce monde impitoyable. Toutefois Christal commencerait par là. Elle ferait connaissance de cet homme afin d’en apprendre plus.



« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

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écrit le : Samedi 08 Février 2014 à 01h14 par Doreah Naelys
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D'une auberge à l'autre, à des centaines de lieux de distance, Doreah assise sur son lit caressait distraitement son familier portée par ses songes. Ceux-ci la replongeaient au cœur des dernières péripéties qu’elle revivait avec un sourire béat.

¤ La nuit, les myriades d'étoiles ravirent tant de fois mon regard... Pourquoi dormir lorsqu'une telle splendeur s'offre à nos sens? Seule sur la gaillard avant, un silence apaisant parfois troublé par quelques clapotis, des heures passées à contempler ton univers. Et toi, trônant au milieu de l'immensité, étendard sublime de ces milliards de lueurs... Oh Grâce divine, déesse de l'éternité, ma foi et ma vie t'appartiennent. Tu m'as offert la rédemption, tu m’as fait découvrir sous ta lumière blafarde les magnificences d'un monde que je n'osais même plus rêver. ¤

Lorsque la fatigue l'emportait, la jeune ensorceleuse saoulée de piété, ne manquait jamais de porter un dernier regard à l'immensité aqueuse à laquelle l'obscurité prêtait pour quelques heures sa couleur d'ébène... Curieuse sensation que celle çi... Se sentir si infime et pourtant si vivante... Puis sans un bruit, sa silhouette fluette rejoignait la cabine pour quelques heures de sommeil.

¤ Les journées sur le pont sont d'un tout autre acabit, l'effervescence des marins et des manœuvres ! Et tellement de nouvelles choses ! ¤

La Calishite aux yeux dorés et au minois ravissant déclama la liste de ses découvertes avec un air de poésie

- Des jolies noms de voiles à l’appellation d'oiseaux.. ¤ Il en a fallut des jours avant que je ne comprenne qu'il n'y avait aucun perroquet, ni même de perruche... ¤

Puis la liste reprenait son cours

- La cabestan, le Hauban... Ne jamais les rencontrer aurait été tellement décevant !

- Le pavillon, le pont, la calaison ... Dans ce monde, les facettes de la vie noue apportent de la joie de tant de façon...

D'innombrables détails lui revenaient en mémoire... Le voyage avait été intense! Si vivifiant qu'il n'arrivait que rarement à Doreah de se remémorer un passé plus lointain... plus malsain...

Non, là son quotidien était rempli de toutes sortes d'activités, sa curiosité la poussait sans cesses vers de nouvelles découvertes, avec la même soif à abreuver... Et si jamais elle avait eu quelques ennuis qui la guettait, ça aurait été sans compter sur une troublionne qui ne cessait guère de s'agiter. Christal vivait elle aussi leur périple avec un émerveillement sans borne... D’ailleurs les deux jeunes femmes profitèrent pleinement de ce temps pour éprouver leur labeur à se côtoyer, et finalement cette cohabitation se passa le plus souvent remarquablement bien.

Enfin presque...


¤ Elle est insupportable lorsqu'elle joue aux plus malignes avec moi... Avec ces théories fumeuses et stupides… Elle me provoque et veut me faire sortir de mes gonds. Elle ne croit quand même pas que je vais adhérer à ses discours obscènes qu'elle masque à peine d'une teinte libertaire ? Est ce qu'elle y croit au moins ? ¤

Sur ce dernier point, Doreah n'avait malheureusement guère de doutes...

¤ Toutes ces fois où elle s'en est allée virevolter vers n'importe quel inconnu, et bien sur, à chaque fois qu’elle revenait, elle en faisait guère mystère des détails sordides qui agrémentaient ses escpaades... Pfff...¤

Un bruit contre la porte intérieure tira la métisse de ses songes, son serpent aux aguets disparu en un instant.

- Tiens quand on parle du loup... Ou plutôt de la chienne...

L'heure était donc venue de se mettre en marche. Elles étaient parvenues sans trop de mal à trouver l'auberge de Gunar, l’accueil avait été agréable, et ces quelques heures de repos s'étaient avérées nécessaires. Doreah comme sa comparse était impatiente, tout au long du voyage elles avaient évoqués cette mission, et à quelques encablures de tous ces mystères, l'excitation de l'ensorceleuse était à son comble. Loin d'être aussi coquette que la prêtresse, elle arrangea rapidement sa tenue, et prit le chemin vers l'escalier d'un pas rapide pour rejoindre la grande salle et s'attabler devant le souper. Ce soir marquerait leur entrée dans la danse, les premiers pas se devaient d'être réussis.

¤ Commençons par faire bonne impression… Il est important de se mettre les patrons de nôtre côté selon Foragus. A ce sujet, je vais prendre mes précautions…¤

Rattrapant Christal, l’ensorceleuse ne passa pas quatre chemins pour délivrer son message

- A partir de maintenant, terminé les réjouissances ! Pas d’alcool, pas de sauterie, rien de ce que tu as l’habitude d’inventer ! C’est clair ?



 
 
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écrit le : Samedi 08 Février 2014 à 10h44 par Christal
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La jeune prêtresse de Sharess écouta Doreah en fouillant dans ses yeux, l’air intriguée.

¤Allons bon… On dirait la mémé Gertrude ! Combien de temps cela fera que cette fille n’a pas jouie, pour être aussi rabat-joie ? J’parierai que ça ne lui est même jamais arrivé. La malheureuse… ¤

Elle haussa les sourcils et pinça les lèvres.

-Au contraire, Joli Cœur, la fête ne fait que commencer ! Pourquoi crois-tu que l’vieillard nous a recruté comme informatrices ? Pour les trois flammèches qui s’échappent de tes mains quand tu t’énerves ? Ou pour ceci ?

Debout près des escaliers, elle écarta les pans de sa cape en plaçant ses mains sur ses hanches, exposant son corps parfait sans excès de fierté sur le visage. C'est plutôt de la détermination que pouvait lire la sorcière

« Nous devrons boire, nous devrons fumer, danser, nous devrons même fricoter avec les pires canailles de cette ville si c’est nécessaire, pour en apprendre assez sur… ce que l’on cherche.
Les Sois Pourpres, j’irai ce soir et tu viendras avec moi. Sauf si tu as une meilleure idée. Il nous faut pouvoir accéder aux soirées des membres… et donc y travailler ou y être invitée. Que préfères-tu ? »

¤ Les deux cas exigeront que tu sois un peu moins rêche ma pauvre…¤

La dévote contourna la métisse qui s’était planté devant elle, en lui caressant le bras au passage avec tendresse, puis fit un geste de salut à celle qui les avait installés dans leur chambre. Christal s’assit au comptoir. Elle invita Doreah à en faire autant avant de demander avec son entrain habituel :

« Voyoonns voir… Que pourrait-on bien gouter ici qui soit typique de la Côte des Epées ? Et à boire, que nous conseillez-vous ? Oh ! Quelque chose qui ne soit pas trop fort, s’il vous plaît. »Elle prit un air affecté en jetant un regard en coin à sa collègue, en guise de moquerie.
«Nous sommes si prudes ! Et la soirée ne fait que commencer ! »

Elle adressa des sourires enjoués à qui les toisait dans la salle. Il faudrait entamer la conversation avec les tenanciers pendant ou après le repas. Mais comment aborder le sujet « Ader » avec eux ?



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écrit le : Dimanche 09 Février 2014 à 10h36 par Doreah Naelys
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Si les deux jeunes recrues de la compagnie des Marches ne devaient partager qu'une seule qualité, ce serait sans nul doute : L'intégrité. Pour l'une et l'autre, il Était inconcevable de ne pas tre l'expression entière de leur foi et de leurs convictions. Dans le cas présent, cette Énième prise de bec entre les deux jeunes femmes, relevait d'une différence profonde dans leur conception des mœurs et de la morale. Un sujet redondant... Sur lequel elles n'Éprouvaient guère de lassitude... D'ailleurs, À la démonstration suggestive de la prêtresse, son acolyte À la peau ambrée rétorqua ainsi

- Le vieux nous a recrutées pour l'avoir aider spontanément, c'est de la dévotion désintéressée envers le bien... Rien À voir avec les envies futiles d'une dévote de la dépravation.

Doreah ne put s'empêcher de parcourir le corps exposé devant elle... Puis repris

- Le vieux nous a permis de rejoindre la guilde car nous avons œuvrées avec abnégation et dignité pour punir le mal qui venait de frapper... Soit certaine que tes attitudes frivoles n'y sont pour rien dans les choix de ce pauvre homme... [/i]

L'ensorceleuse piquée au vif par la dernière remarque de Christal, la suivit jusqu’au comptoir pour ajouter en grinçant des dents

- Quant À mes flammèches, tu sais ù tu peux te les mettre ? LÀ où chez toi le brasier ardent de l'enfer brûle sans cesse, dans ton...

La conclusion de son envolé lyrique noyée par les paroles de la prêtresse, qui de toute façon ne l'Écoutait plus, Doreah se contenta d'adresser un regard chargé de rage aux nouvelles moqueries qui la visait. La joute prit fin À ce moment... Ce genre d'altercation Étant devenue coutumière, peut tre une manière particulière d'exprimer leur affection mutuelle...

¤ Sur un point, elle n'a pas tord... L'une de nos meilleures chances est d'intégrer ce cabaret... Arf, c'est bien ma veine... ¤

En patientant que le service se fasse, la jeune SÉlunite repérât le fil de leur objectif, et le déroula une nouvelle fois devant sa comparse.

- Pour l'heure nous avons besoin de mieux connaitre le contexte, sans dévoiler nôtre identité et nos intentions... Selon Foragus, il y a trois pistes À explorer... Dans un premier temps, afin de ne pas attirer l'attention et avancer plus rapidement, nous pourrions les suivre chacune de notre côté :
-Pour le cabaret des Soies qu'il fréquentait régulièrement, il ne devrait pas tre bien compliqué de se renseigner sans se découvrir... Tu t'en occupes ?
- Concernant le lieu oÀ¹ nous nous trouvons, tâchons d'en apprendre plus sur ce qu'il s'y trame, sur ses propriétaires, afin de déterminer la confiance qu'on pourrait leur accorder avant d'aborder le sujet du disparu... Je vais passer la soirée à observer et commencer À tisser quelques liens, qui sait, je pourrais peut tre même me rendre utile...
- Quant au manoir... Je pense qu'il va falloir tenter une intrusion discrète... J'irai repérer l'endroit dans la soirée...

¤ De cette manière... Les talents de chacune seront exploitées au mieux...¤



 
 
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écrit le : Dimanche 09 Février 2014 à 22h56 par Christal
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On aurait probablement cuit un œuf sur la peau douce aux teintes chaudes de la sorcière, tant son sang gorgé de puissance devait bouillonner dans ses veines. La sharessanne ne dissimila pas sa satisfaction. Christal s’amusait toujours comme elle pouvait. ¤Et avec cette Doreah, quelle autre façon ?¤, se demandait-elle souvent, depuis le début de cette mission.

Soupe-au-lait, l’ensorceleuse souhaitait faire cavalier seul, ce soir. Elle usa de grands mots et d’un ton de gouverne pour en convaincre sa collègue qui pouffa sans retenue. A cet instant précis, un petit relan de culpabilité vînt aigrir sa salive. Sans avoir compris exactement pourquoi, Christal savait que la sexualité en général mettait très mal à l’aise sa belle acolyte. Un lieu de luxure tel qu’un cabaret serait systématiquement évité par cette dernière, elle aurait parié sa bourse là-dessus ! Mais pourquoi ? Qu’avait-il bien put arriver pour qu’elle ait une telle aversion vis à vis des plaisirs charnels ? L’Indulgente redoutait le pire.

L’ensorceleuse lui rappelait cette femme, que le mari avait conduit au Grand Hall des Festivités une fois par dizaine durant toute une année. La rumeur disait que la malchanceuse s’était retrouvée seule dans une baraque abandonnée aux sorties de la ville, avec une demi douzaine de bandits. Depuis cette nuit là, ni même son mari ne posait la main sur elle. Elle était blessée dans le cœur, disait-on, on avait éventré sa dignité, amputé son amour propre, jugulé son désir. Mais elle devait accomplir son devoir conjugal, ou son mariage serait condamné et son avenir définitivement saboté. Les sages du Temple usèrent de tous les recours possibles pour aider ce couple unit devant les Dieux. La rumeur disait qu’ils y étaient parvenus. La novice regrettait de ne pas être assez avancée dans sa formation pour pouvoir aider Doreah. Peut-être que comme amie, elle parviendrait à lui apporter quelque chose.

Ainsi, elle la dévisagea silencieusement de longues secondes, en dissimulant sa compassion. Enfin elle détourna les yeux, le visage neutre.


-Fais-donc à ta guise. Dit-elle, feignant le dédain. "Mais sois prudente… "Cette dernière phrase lui échappa. Elle embrassa la salle du regard pour éviter de croiser celui de la sorcière. Christal ne souhaitait pas lui donner plus d’importance, persuadée qu'un trop plein d'attention ne ferait qu’augmenter l’enflure déjà gênante, dont souffraient bien trop régulièrement les délicates chevilles de Doreah.



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écrit le : Samedi 15 Février 2014 à 15h15 par Kipepeo
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Baltana faillit presque s'assoupir tant l'attente lui semblait ennuyeuse. Pas l'ombre d'un garçon enamouré. Quelques hommes au fond de la salle rivalisaient des blessures subies lors d'accidents de parcours dans leur vie, et de l'autre côté un vieux revêche aux yeux presque aveugles et à la longue barbe jaunie par le tabac qui marmonnait, faisant des gestes comme si devant lui était assis un interlocuteur attentif. Mais cela changea par l'apparition d'une jeune femme d'une grande beauté habillée d'une façon provocatrice et sans apparente innocence, suivit de près d'une seconde, plus dans les tons sombres mais néanmoins tout aussi jolie. Leur apparitions ne pouvait pas laisser de marbre et était loin d'être discrète, tant elles étaient lancées dans une vive mais complice discussion. Elles semblaient bien se connaître, et vu de la porte où elles émergeaient tout les deux devaient loger dans cette auberge. Attendant le service leur voix portaient un peu mais pas assez pour vraiment connaitre la teneur de leur discussion.

Une jeune serveuse fit son apparition. Ses yeux étaient un peu rougis, soit par la fumée de la cuisine, ou encore de la fatigue ou peut-être même un petit chagrin passager. Elle fit un effort commensurable pour sourire, un bien pauvre sourire dans ce visage ovale agréable à regarder, même si son nez était un peu long et sa bouche assez grande. Elle avait des yeux d'un brun pailleté d'or, des long cheveux marrons sagement repliés en un chignon, des joues rondes et douces de jeune femme à peine sortie de l'adolescence. Sa robe au décolleté rond laissait entrevoir la naissance de jolie épaules et son tablier d'un bleu pâle s'accrochait à une taille fine.


- Bonjour mesdames, je suis Koralinne. Comment puis-je vous aider ?

Baltana se redressa un peu pour apercevoir la jeune femme qui venait de parler. Serais-ce la fille cadette de Gunar ? La roublarde savait qu'elle travaillait à l'auberge, et jusqu'à présent, elle était la seule toute jeunette qu'elle apercevait. Les chances que ce fut l'amoureuse de Zortan étaient bien près du quatre-vingt-dix pour cent. Fine psychologue Baltana observa son visage triste alors qu'elle s'adressait aux jeunes beautés. Quelque chose ne tournait pas rond ...


 
 
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écrit le : Dimanche 16 Février 2014 à 11h28 par Christal
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Une toute jeune fille se présenta aux deux compères. Christal avait les yeux rivés sur les liqueurs, d’abord :

-Koralinne… Un bien joli prénom pour une… La prêtresse jeta un regard routinier à la serveuse afin de trouver de l’inspiration. Elle allait le reporter de nouveau sur l’objet de son désir lorsqu’elle nota l’humidité excessive dans laquelle baignaient deux magnifiques pupilles d’or et d’acajou. « …bien… triste demoiselle !" Dit-elle d’un ton outré.

Elle se leva du tabouret en la fixant avec compassion. Elle lui prit les mains avec douceur pour se présenter à voix basse, chaleureuse:

« La bonne rencontre, petite fleur des sables. Je suis Christal Bel Heaumière, prêtresse de Sharess. De ce fait, j’ai prêté plusieurs serments : Je ne juge jamais de la qualité d’un bretteur sur celle de sa lame. »

L’indigente laissa planer sa déclaration avant de poursuivre « Je ne passe jamais mon chemin devant un cœur meurtri. »

Elle n’avait pas appuyé ce dernier adjectif, elle l’avait plutôt laissé s’échapper discrètement d’entre ses lèvres avenantes.

« Mon amie non plus d’ailleurs. » Elle adressa un sourire au deux jeunes femmes, timide puis expansif, qu’elle ponctua d’un très léger sautillement :

« Serre nous donc un vin régional et votre plat du jour s’il te plaît. Mais surtout, surtout, reviens vite ici avec quelque chose à boire pour toi."

Christal fit un geste évasif de la main en indiquant Doreah : "Elle s’occupera des quelques autres commandes, s’il y’en a, tu as bien besoin de prendre quelques minutes, jolie Koralinne. Nous discuterons de ce qui te tracasse. Je connais quelques trucs pour te remettre d’attaque en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et ne te préoccupes pas de tes patrons, ce sont de bons gens si je n’m’abuse..."

La calishite, très professionnelle, observait l’âme en peine avec un air suppliant et incitant, auquel il était difficile de refuser quoi que ce soit.


Diplomatie avec la serveuse



« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

Présentations
 
 
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écrit le : Lundi 17 Février 2014 à 11h02 par Baltana
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Mercenaire
Aucune chambre
Aucune gemme
 Il n'y a pas d'objets
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*Celle-là, quasiment certaine que c’est l’amoureuse du verrier … Par contre pas de verrier en vue, ou est ce qu’il est cet idiot ? Ou bien c’est un adepte de Loviatar qu’il l’a plaqué ? Une autre dans sa vie ? Après tout, il méritait peut être mieux que ce cageot … Si je dois le liquider ça ne fera que me faciliter la tâche, et comme elle a encore l’air amoureuse, ça ne fera que la faire souffrir*

Avec de la chance, Zortan l’avait plaquée, ça n’en serait que plus simple pour l’approcher et elle en était quasiment persuadée, elle eut un léger sourire froid, elle dévisagea les deux donzelles qui sont descendue ensuite, une déguisée en catin, la seconde plus sagement, qui avait l’air de tirer une tronche jusque par terre.

*Qu’est-ce que ‘est que ces deux trucs la …*

Le sourire s’effaça bien rapidement quand Christal se décida à discuter avec la dénommée Koralinne … Elle décida de se rapprocher doucement afin de pouvoir écouter tranquillement la conversation et surtout les réponses

*Avec de la chance, elle dira tout de son gros chagrin la pauvre petite, je dois en apprendre plus, ici ça sera bien.*

Elle alla s’appuyer contre une poutre non loin de la table de Christal, faisant la curieuse, continuant de se triturer l’avant-bras

*Allez, raconte donc tout petite idiote… J’espère juste que personne ne l'a déjà liquidé ... Qu'il s'est juste contenté de se lasser et l'a laissée ...*



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« Il n’y a que trois personnes en qui j’ai confiance ; moi, Loviatar et la troisième ça n’est pas vous … »

La fiche a Baltana
 
 
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