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La Taverne des Royaumes Oubliés > Chronique Historique > Verset I : D'or et d'argent


écrit par: Phineas Dimanche 26 Février 2023 à 23h58
27 de Flammerige, 1373

Lieu inconnu
Obscurité, froid


Kharaak fut surpris de deux choses. D'abord, et contrairement au sort de téléportation qu'il avait subit quelques minutes plus tôt seulement, le passage avait été simple, naturel. Comme un simple passage de porte, le souvenir en plus. Chacun avait vécu le souvenir de son prédécesseur comme si il avait été le sien, c'était en vérité cette expérience qui pouvait être le plus éprouvant.

Et, contrairement à ce qu'il pensait, l'honorable samouraï lui aussi vécu la mémoire d'un autre.



PARCHEMIN
Seul le miroitant mur de force devant elle la protégeait encore. A côté d'elle, un peu plus loin, un ursal soignait les plaies de la jeune magicienne et sa compagne drow. La première était évanouie, mais Leyn regardait, dans une apathie terrifiée, la scène qui se déroulait de l'autre côté du mur.

Et pourtant depuis qu'elle suivait le magicien, elle n'avait encore jamais vu l'elfe noire terrifiée de quoique ce soit.

Seule la magie empêchait leurs vêtements de se mettre à brûler spontanément. De l'autre côté de l'égide prismatique s'étalait dans la grotte une vision de l'enfer. Non, pas de l'enfer, de ce qu'elle en avait compris, il ne s'agissait pas de cela. Plutôt d'un lac de lave invoqué à travers le multivers depuis les alentours de la Cité de Cuivre. Des salamandres et des esprits de feu y flottait. Tout comme les cadavres carbonisés de leurs ennemis. La lave commençait certainement à couler le long de la montagne, passant par l'immense trou dans la montagne, éventrée prêt d'une heure plus tôt. La brûlante lumière des flammes l'empêchait de voir à l'extérieur.

Au milieu de cette fournaise se trouvait le magicien, Phineas. Pendant des années, elle avait enquêté sur lui. Il s'agissait d'un homme secret, mais bonhomme, à l'humour cassant mais à la bienveillance évidente. Il n'appréciait pas particulièrement l'ordre, mais ne désirait pas plus que cela faire advenir le chaos. Le conseil l'avait envoyée l'espionner, pendant des mois, elle n'avait pas compris. L'humain était puissant certes, mais pas plus que cela... Puis la Crise des Avatars était advenu. Il s'était battu, contre des fidèles et des prophètes, contre les conséquences des affrontements divins sur les population et il avait payé son abnégation. Incapables de le toucher directement, ses ennemis avait assassinée sa femme. Le drame s'était produit un an plus tôt. Malgré ses prêt de deux siècles d'existence elle n'avait jamais vu une telle tristesse. Celle-ci se ressentait dans l'air. Pendant des jours, elle l'avait observé de loin. Et puis quelque chose avait changé, la vengeance avait remplacée la douleur. Les humains étaient ainsi.

Et ce soir, toute la vindicte du magicien s'était libéré.

Ses ennemis étaient puissants, il avait s'agit d'une alliance temporaire de zhents et de phaerimm. Ils avaient cru être les prédateur, mais ils étaient la proie. Elle n'avait pas été la seule a suivre le magicien. Sa fille, Mara, désirait également venger sa mère, mais elle n'était pas suffisamment puissante et avait été mis hors d'état de nuire. Leyn l'avait protégée au péril de sa vie. Et elle-même, qui croyait n'avoir été repérée, avait subi des dégâts collatéraux. L'étrange blessure à son bras en témoignait. Le magicien avait dressé un infranchissable mur prismatique entre lui et elles, et c'est là qu'il avait déclenché l'apocalypse.

Feu, éclairs, dragons et célestes. La quantité de magie était telle qu'elle flottait physiquement, sous forme de lueur, dans la salle. Il avait retrouvé leur base, dans une montagne, une ancienne forteresse naine. Il s'était arrangé pour que tous soient là. Des dizaines, des centaines de mages, d'assassins et de guerriers. Ils étaient tous morts à présent. Une énorme projection de force avait pulvérisée une partie de la montagne quand les invocateurs adverses avaient tentés de se protéger en invoquant une aberration, qui avait trouvé son trépas en étant écrasée contre le flanc qui roulait désormais en contrebas.

Des spasmes et de grandes respirations continuaient à traverser le mage, la bas, qui regardait le dernier en vie. Du sang suintait de son bras et dans sa main son bâton, partiellement désintégré par la surcharge, semblait perpétuellement se détruire et se reconstruire, comme bloqué dans une bulle temporelle. Le zhent, terrifié, flottait devant le magicien, silencieux. Celui ci était le commandant, il était personnellement responsable de l'assassinat de Maela.


- Je peux t'offrir plus que tu peux t'imagi...

La dernière phrase d'espoir de l'humain terrifié se confondit avec son cri de terreur. Un portail s'était ouvert autour de lui, et il disparu dans un lieu inconnu. Le mage laissa tombé son bâton dans la lave. La où il s'enfonça dans le magma, celui ci repris sa forme de roche.

Mais elle savait que le mage avait outrepassé des règles cosmique. Sa foi, son pragmatisme, son âme d'elfe peut-être, l'obligea à parler. Et ses mots dépassèrent sa pensée.


- Jamais Mystra ne te pardonnera ! Tu es compl..., hurla t'elle, sa voix augmentée par la peur.

- Je n'ai aucune leçon de probité à recevoir des elfes. Les vôtres ont laissé plus de cicatrices sur ce monde que toutes les guerres des hommes, répondit le mage dans une voix murmurante mais étonnamment audible en se tournant vers elle. Ses yeux était désormais deux puits d'énergie. Ceux-là était coupables mais les dieux sont responsables de sa mort. Si ils veulent venir me chercher, qu'ils viennent.

Il leva la main. La lave invoquée disparue. Il tomba au sol, s'écroulant. De là où elle était, elle vie l'eau de ses larme couler dans les petites veines tracées par la dévastation. Mais le mur prismatique n'avait pas disparu. Le mage était seul.

Et les haut-mages se trompaient. Les humains étaient téméraires et aventureux, mais cela ne les empêchaient pas d'être doctes et puissants. Les siens, la Cour, devait cesser de prendre les hommes pour des enfants incapables.



De la chaleur au froid. Kharaak et sa monture émergèrent dans un endroit silencieux et froid. Sous ses pas crissaient la neige. Il faisait sombre, mais quelques lichens luminescent qui survivaient derrière la glace lui permit de constater qu'il était dans une sorte de grotte. Un boyau semblait monter un peu plus loin, et des escaliers y était même creusé.

Les autres suivirent, et constatèrent exactement la même chose. Derrière eux, nul portail, c'était comme si ils apparaissaient de nul part.

Chacun avait un nouveau souvenir en tête.

Certainement le silence régna t'il pendant quelques instants.

Et soudain, leurs oreilles semblèrent se remettre à fonctionner. Etouffés par l'épaisseur de la terre, on entendait des explosions, des cris, des cors. Personne ne pouvait s'y tromper : on se battait à la surface.


hrp.gif Vous l'avez compris, vos personnage ont donc acquis le souvenir du personnage ayant passé le portail avant vous ! hrp.gif

écrit par: Kleli Lundi 27 Février 2023 à 20h27
Un fardeau. Un fardeau intrusif que M'ti Sabiri venait d'introduire dans son esprit déjà bien encombré. Accablant. Insupportable. Mais aussi étrangement familier...
La douleur qui enserrait le cœur du vieux mage avait été transcendée. De la douleur lancinante à la haine. De la haine la plus ardente au désir de vengeance. De la vengeance la plus féroce à la folie meurtrière. Et du meurtre le plus indicible au désespoir de son accomplissement.
Envers et contre tout, l'arcaniste avait accompli son devoir. Nul homme, nul dieu ne sut se mettre en travers de sa route vengeresse.
Il avait su défendre son honneur, au prix d'une petite part de son humanité...

Puis vint le froid. Un froid si prégnant qu'il transformait chacune de ses exhalations en nuage de vapeur.
Reprenant brutalement le contrôle de ses cinq sens, Kharaak tournait sa tête dans toutes les directions, balayant rapidement du regard l'endroit où il venait de débarquer.

Sortant lentement sa lame obsidienne hors de son fourreau, le serviteur du Ciel descendit du dos de sa monture et poursuivit attentivement son inspection, observant coins et recoins, à la recherche du moindre message laissé par leur commanditaire, ou de la moindre menace tapie dans la pénombre. En tant que premier venu, il était de son devoir de s'assurer de la sûreté de ces lieux. Faillir signifierait mettre la vie de sa nouvelle troupe en danger. Il ne faillirait donc pas.


¤Des hurlements... Le bruit du métal qui s'entrechoque... Le chant funeste des cors de bataille... La mort rôde en surface...¤

Le combat faisait rage à l'extérieur. Comment, qui et pourquoi... il ne le saurait qu'en sortant de cette grotte glacée.
En attendant que ses compagnons apparaissent, Kharaak amena son étalon blanc à proximité d'une des parois de la grotte et commença à parsemer un peu de fourrage sur le sol gelé qu'il avait grossièrement déblayé avec de grands mouvements circulaires de ses bottes. Les chevaux ne passeraient pas dans l'étroit boyau qu'il avait découvert lors de sa succincte exploration. Faute de mieux, autant qu'ils se restaurent et reprennent des forces...

Il ne se posta sur le chemin de la sortie que lorsqu'Elle finit par apparaître.
Il Lui lança un regard entendu avant d'incliner sa tête dans Sa direction, et commença à prendre la parole, dans son commun grumeleux et approximatif.


- Compagnons ! Combats dehors. Risquer blessures et mort, sans raison... Idiot. A nous, décider prendre part, ou non. Devrions sortir. Voir. Et trouver... Phinéas.

PARCHEMIN
Kharaak observe les coins et recoins de la grotte, à la recherche du moindre indice laissé par Phineas, ou du moindre élément sortant de l'ordinaire.
Test de Perception: 1d20+11

Pour une éventuelle sortie, et réaction avec ennemis menaçants:

Attaque à distance: 1d20+11/+6; Dégâts: 1d8+7, crit X3; portée 30m
Attaque au CàC: 1d20+16/+11; Dégâts: 1d10+10, crit 19-20 X2

écrit par: Sunniva Lundi 27 Février 2023 à 22h24
*Par les tripes du kraken, où est qui nous a déféqué, c’te foutu tout tordu d’arbre?* Se dit-elle lorsque le froid vint lui piquer la peau du visage en apparaissant dans cette grotte humide, sombre et silencieuse. Le temps de mettre les pieds au sol d’un habile glissé des épaules de Gaeltor que la hin ouvrit son sac pour se prévenir du froid, c’est pendant l’exécution de se réchauffer qu’elle entendit des sons de combats qui venait du dessus d’eux ou qui entrait par le boyau au loin qui semblait mener à l’extérieur.

-Ils auraient pu nous attendre avant d’commencer l’bal! Heeee, ça semble cogner fort là, vous entendez, des explosions! – S’exclamait-elle d’une voix légèrement étouffée. Son faciès arborait un sourire carnassier et finissant de s’habiller convenablement elle dit en signe vers son mâle… - Mon gros, surveille les amateurs pour pas qu’ils s’mettent les pieds din trappes, j’fais une petite reconnaissance, et j’reviens vous mettre au jus. – Pour certain ou pour tous, elle disparut.

*Avant de savoir où on va, il faut savoir d’où on vient et où nous sommes… allez Mag cherche les pièges possibles. * En toute agilité, furtivité elle recherchait les moindre signes d’un piège, car pour elle, si au-dessus on se tapait dessus, l’un des deux camps connaissait l’endroit où ils étaient, donc il y avait des possibilités que la grotte soit piégée pour y prendre les fuyards et des fuyards déserteur il en avait toujours, elle savait de quoi elle pensait.





PARCHEMIN
Furtivité, agilité, recherche des pièges (désamorçage si besoin est).

écrit par: Maâkhérou Mardi 28 Février 2023 à 16h33
A peine eut-il posé le pied sur le sol enneigé de la grotte que Dhuzmar se mit à hurler. Sa voix puissante se répandit comme un torrent dans le souterrain, ébranlant les galeries de pierres. Un à un, il retira ses gants de cuire et regarda ses mains tremblantes. Qu'avait-il fait ? Il pouvait encore voir le sang s'écouler de la gorge de la fillette, aspergeant sa jeune poitrine ; entendre les horribles spasmes de ses poumons gorgés de sang ; sentir son odeur et la chaleur de sa peau contre la sienne...

Les jambes du vieux nain se dérobèrent sous son poids. Il se rattrapa à Haran. Ces souvenirs étaient ceux du tueur et pourtant, ils restaient là, gravés dans son esprit. Il en connaissait tous les mobiles, toutes les hésitations. Aucune de ses pensées, même les plus intimes, ne lui était étrangère. Comment pouvait-il embrasser les siens à présent, alors que son âme était souillée par le sang d'une enfant. Comment pouvait-il se laver d'un tel opprobre ? Devait-il comme Œdipe, se crever les yeux ? S'arracher la peau ? Se percer le cœur ? Non ! Maintenant qu'il connaissait la vérité, il n'était plus temps de se dérober à son devoir. Les dieux avaient soifs.

Dhuzmar prit en main son marteau de guerre et se dirigea vers l'elfe noire.


- Thozmar, Haran, avec moi.

Si son ton était glacial, son regard, lui, brûlait d'une haine insondable. Il s'arrêta à quelques mètres de Leyn et lui lança :

- Détache ton ceinturon et laisse le tomber à terre doucement.

écrit par: Phineas Mardi 28 Février 2023 à 22h53
Leyn était sorti juste devant Dhuzmar, et avait observé les alentours avec le regard de ceux dont c'est le travail. Trouvant les moindres détails de leur environnement. Elle fixa aussi Nebet, de qui elle avait reçu un étrange pan de vie. Un pan terrible, mais qui ne l'avait pas retournée plus que cela. Elle avait trop vécu... C'est avec un semblant de surprise qu'elle se retourna quand la menace du nain l'atteint... mais elle resta des plus stoïques.

- Non.

Qu'une drow n'ai pas la moindre peur de la mort n'avait rien de très étonnant après tout. Elle fixait le nain en silence. Il y avait néanmoins longtemps qu'elle avait en quelque sorte fait un vœu d'honnêteté sur sa propre existence. Et quoiqu'elle ne sache pas ce que la nain avait vu elle s'en doutait un peu.

- Je ne sais pas ce que vous avez vu Dhuzmar. Mais j'ai quelques théories. Comme je vous l'ai dit, j'ai servi ma maison pendant des décennies. Pendant les quelles, le nombre de mes victimes, toutes sortes confondues, à certainement allègrement dépassé votre compte de morts.

Elle regarda autour d'elle.

- A tous. Réunis.

Elle n'enlevait pas son ceinturon, mais sa main était restée sur son côté, loin des gardes de ses armes.

- J'ai tué des elfes, des orques, des duergars et des nains, des vieux et des jeunes, sur les champs de bataille et pendant qu'ils forniquaient. Et par dessus tout, j'ai tué un nombre conséquent de drows. C'est ma vie. Je l'assume. Je ne parviendrais jamais a expier, mais je ne peux revenir en arrière. Si vous devez me tuez, tuez moi. Ou tentez. Mais il me semble peu juste d'être jugé par des vertueux qui ne savent pas la douleur d'être né dans le nid du mal.

écrit par: Kleli Samedi 04 Mars 2023 à 18h29
Sa lame obsidienne en main, Kharaak, impassible, était posté comme une statue de bronze devant le passage ascendant qui les mènerait les Cieux seuls savaient où. Les éclats de voix qui ne tardèrent pas à déchirer le calme relatif de leur grotte le forcèrent à pivoter sa tête de surprise. M'ti Sabiri, dans son jeu d'échange mémoriel avait, semble-t-il, ravivé les flammes de la querelle et de la vengeance.

¤À jouer avec des puissances magiques qui nous dépassent, l'on finit toujours par se brûler...¤

Relâchant une profonde expiration chargée de vapeur d'eau, le samouraï abaissa sa lame au sol, en signe de repos martial, et attendit que les échanges vipérins se tarissent avant de s'adresser à ses comparses.

- Compagnons ! Lances et lames se brisent... en haut de nos têtes !

Kharaak pointa le plafond de la grotte de l'un de ses doigts gantés de fer.

- Heure n'est pas au... règlement de dette de sang. Heure est au rassemblement. Et... concentration.

- Mort rôde déjà... dehors. N'invitons pas, tout de suite, avec nous.

Le gnoll fit un grand geste circulaire de sa main libre en direction du passage ascendant.

- Recentrez... esprit. Comprendre ce qui se passe. Retrouver Phinéas. Et survivre jusque-là.

écrit par: La Goualeuse Mardi 07 Mars 2023 à 10h47
Aussitôt sortie du portail la belle Mulane avait rejoint son hirsute ami en silence. Le froid ne semblait pas avoir de prise sur elle ; du moins l'ignorait-elle superbement.

Ses yeux rouges, luisant dans l'obscurité, se promenaient tranquillement sur les parois de la grotte à la recherche du moindre indice sur leur destination. Un sourire énigmatique fendit son visage lorsqu'ils croisèrent le regard de Leyn, qui avait eu le privilège de recevoir un fil du précieux écheveau que formait sa mémoire. Pour sa part, elle n'avait entraperçu dans les brumes de l'esprit du demi-orc que des images d'une banalité confondante : un village, une rue, une taverne, noyées dans un mélange de sentiments contradictoires envers les humains. Elles seraient vite oubliées...

Le nain jovial qu'ils avaient rencontré dans le désert quelques minutes plus tôt s'était transformé en véritable tigre au sortir du voyage magique. Assoiffé de vengeance, il était déterminé à étancher sa haine avec le sang de l'elfe noire, dont il avait eu le malheur de recevoir un souvenir. Le bon Kharaak, jonglant maladroitement avec la syntaxe, avait sagement parlé : ils n'avaient pas de temps à perdre en vaines querelles... et probablement bien d'autres dangers à affronter.


*Née dans le nid du mal...* Plus que le sanguinaire tableau de chasse dressé par la drow, ces paroles trouvèrent un singulier écho en Nebet, fille de l'Or et du Sang. Comme le gnoll auquel elle avait lié sa destinée, elle connaissait la force impérieuse de cette marque - double, pour elle qui était à la fois bénie et maudite - qu'imprimait l'ascendance à une existence. Ainsi comprenait-elle Leyn, d'abord parce qu'elle aussi luttait contre son héritage, mais aussi parce qu'elle avait également bien des crimes à expier.

- Il est peut-être déjà trop tard... répondit-elle aux exhortations de son compagnon avant de se diriger vers les escaliers, les extrémités de son bâton s'éclairant subitement l'une d'une lueur spectrale, l'autre d'un éclat incandescent.


écrit par: Abakor Jeudi 09 Mars 2023 à 14h49
Gaeltor fut surpris de la facilité avec laquelle il traversa le passage. Il n’avait rien ressentit à part le morceau de souvenir du jeune guerrier humain. Cette scène de combat, tout guerrier a dut la vivre et Gaeltor n’apprenait rien sur la façon de voir du jeune homme. Il se demandait quel service Phineas lui avait rendu.

Il jeta un coup d’œil autour de lui et ses compagnons l’avait bien suivi. Lamak était posté à coté de lui tous les sens en action et son oiseau s’était envolé vers le plafond. La petite Magli était partie en reconnaissance en lui demandant de protéger les autres. Ses capacités étaient utiles pour ne pas se prendre un piège bien placé.

Gaeltor avança doucement vers l’escalier quand le nain s’emporta sur la jeune Leyn. Il finit son mouvement à coté d’elle. La réponse de l’elfe fut bien explicative et suffisante pour lui. Ça lui rappelait des situations qu’il avait connu. La réaction des personnes qui ne connaissaient pas la dure vie des races soi-disant monstrueuses. Il compatissait avec Leyn et le montra au nain en lui disant NON avec son doigt. La panthère des neiges vint se mettre devant Gaeltor. Il resta stoïque malgré la tension qui pouvait régner. Il espérait que l'intervention de Kharaak pourrait la baisser.

écrit par: Agath's Gromalogh Lundi 13 Mars 2023 à 12h49
Haran se trouva au milieu des autres comme s'il était sorti du néant et que son corps s'était réformé au milieu de cette grotte. La seule chose qui rendait ce qu'il venait de vivre réel était ce fragment de souvenir qui ne lui appartenait. La réconciliation entre les Longuemain et les Rowanmantel suite à la défaite des orcs rendit le sourire à Haran qui se sentait bien plus proche des nains que de ces peau-vertes.

Mais il n'eût pas trop le temps de se ressaisir du voyage à travers le portail que le prêtre de Moradin le sollicitait déjà, tirant le jeune guerrier de ses rêveries.
Qui sait ce qu'avait partagé comme souvenir cette satanée elfe noire pour que le nain réagisse de la sorte. Ce n'est pas que Haran n'aurait pas apprécié d'empaler cette créature du mal avec sa lance mais pour l'instant elle semblait avoir certaines réponses qui la rendaient indispensable.


- Thozmar mon ami!! dit l'humain en se jetant sur le nain pour bloquer ses bras avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille. Je suis de ton côté mais pour l'instant faut la garder en vie. Je ne sais pas quel est son rôle pour l'instant mais elle semble savoir des choses sur Phineas, je te jure que l'instant venu tu pourras compter sur ma lance pour t'aider à te venger.

Une fois cela dit Haran relâcha le nain en lui tapant amicalement l'épaule avant de cracher parterre en direction de l'elfe noir...
Puis il se tourna et alla à la rencontre de Kharaak pour laisser sa monture avec celle du samurai, il avait changé assez rapidement d'avis à son sujet en fin de comptes il semblait avoir une certaine sagesse pour un gnoll et cela forçait l'admiration du guerrier.

écrit par: Maâkhérou Lundi 13 Mars 2023 à 18h04
Dhuzmar regarda tour à tour les protagonistes de la tragédie qui était en train de prendre forme. Sans surprise, l'immense orque avait pris le parti de Leyn. Agissait-il sous l'impulsion d'une sorte de solidarité des races maudites ? Ou peut-être avait-il lui aussi quelques meurtres bien sordides à se reprocher ? Dans le fond peu importait. Si le peau verte voulait mettre son nez de cette histoire, il ne faudrait qu'il s'étonne s'il venait à le perdre...

En revanche, la réaction d'Haran, elle, avait de quoi surprendre. Voilà que le jeune homme venait lui demander de laisser courir, rien que ça ! Et ce, pour des considérations tactiques à la petite semaine. Jamais encore il n'avait vu un Rowanmantel pinailler sur des questions d'honneur ou de justice. Léa ou Eliza n'auraient jamais mis en doute, ne serait-ce qu'une seconde, la parole d'un Longuemains. A croire que dans cette noble famille, les femmes en avaient plus que les hommes...

Une fois que le chevalier eut fini cracher, Dhuzmar lui chuchota à son tour :


- Si ta salive est tout ce que tu as à offrir mon garçon, tu fais bien de partir. Et il lui rendit sa tape sur l'épaule.

Puis, s'adressant à tous, il fit de nouveau retentir sa voix grave et profonde.

- Cette femme a égorgé dans son sommeil une enfant naine. Honte ! Honte à ceux que cette nouvelle indiffère et honte au clan Longuemains si justice n'est pas rendue.

Ils pouvaient tous se le tenir pour dit. Restait maintenant la question de l'elfe noire. Cette dernière laissait entendre que ses « pratiques » appartenaient au passé. Elle avait eu le malheur de naître au sein d'une culture oppressive et barbare qu'elle honnissait à présent. Un argument pas dénué de sens, il l'admettait volontier.

- Ne crois pas ça elfe, je suis prêt à entendre tes propos. Je veux bien croire que jadis ton esprit était embué par les préjugés de ton peuple. Mais si je te comprends bien, tu prétends que ce n'est plus le cas aujourd'hui ? Tu sais donc qu'il est juste que les crimes les plus odieux soient punis pour que soient protégés les faibles et les innocents. Penses-tu qu'il serait acceptable que le criminel échappe à la justice simplement parce qu'il prétend qu'il n'est plus le même qu'au moment où il a commis son crime ? Comme l'écoulement des eaux fait que l'on ne peut se baigner deux fois dans le même fleuve, l'écoulement du temps et des expériences fait que nous ne sommes jamais deux fois la même personne. Ou nous sommes responsables de tous nos actes ici bas ou alors il n'y a point de justice. Maintenant, si la famille de l'une de tes victimes venait te voir pour te demander réparation que ferais-tu ? J'imagine que tu les renverrais chez eux, puisque de toute façon « tu ne parviendras jamais à tout expier ». Soit, mais s'ils insistent ? S'ils essayent de te contraindre à les suivre pour que tu sois jugée de façon juste et équitable ? Les tueras-tu ? Ou accepteras-tu de payer pour ce que tu as fait à leur proche ?

Le vieux nain laissa un instant à la drow pour répondre.

- Si comme tu le prétends, tu as changé, je te demande de me le prouver. Agenouilles toi ou assieds toi sur cette pierre si tu préfères et accepte ta sanction pour l'acte dont j'ai été le témoin. Si tu acceptes, tes comptes seront réglés avec le clan Longuemains et tu as ma parole que l'on ne te portera plus atteinte pour le passé. Si tu refuses, tu devras me tuer ainsi que tous ceux qui viendront à l'avenir te demander justice. Ton chemin continuera d'être pavé par les cadavres des innocents et ta prise de conscience n'aura été d'aucune utilité.

écrit par: Phineas Lundi 13 Mars 2023 à 22h59
PARCHEMIN
Dhuzmar, attention : tu confonds les Rowanmantel et les de Sarrière, qui ne sont pas la même famille. Les Rowanmantel n'ont pas de liens directs avec les Longuemains.


Un long soupir parcouru l'elfe noire. Ce n'était visiblement pas la première fois que ce genre de personne exigeait d'elle qu'elle se justifie.

- Lorsqu'on porte autant de carnage que moi, la justice n'a plus de sens, Dhuzmar Longuemain.

Elle fixa le prêtre, parfaitement consciente de ce qu'elle venait de dire. Les implications qu'elle sous entendaient était large. La justice rigide en effet semblait démunie face à certains destins.

- Il y a en ce monde, des êtres, comme moi, qui ne seront jamais pardonnables. Ni par la mort, ni par l'emprisonnement, ni par la torture ou les pleurs. Je sais désormais le souvenir que vous avez vu. Ce n'est pas le seul enfant à qui j'ai arraché la vie avant même qu'il n'atteigne l'âge de comprendre ce que c'est.

Sans doute cette information révulsa t'elle plus encore le nain.

- J'étais une arme. Cela ne m'excuse en rien, mais j'étais une arme. L'arme d'une foi et d'une vision. Je ne la partage pas, mais je suis pragmatiquement aussi coupable que les guerriers quand ils partent en croisade pour leur roi. Sa Majesté Azoun a bien fait, je crois, d'empêcher les Tuigans de traverser la mer, elle marqua un temps, regardant le chevalier, cela n'empêchera toutes les familles des soldats ennemis de le détester, et avec lui tout le Cormyr et toute l'Alliance, autant que vous détestez les drows et les duergars.

Un coup retentit au dessus d'eux. Elle leva les yeux.

- Elle n'est pas absolue, mais ma pénitence a été acceptée par beaucoup plus puissant que vous. Si vous renoncez à votre vindicte dans l'immédiat, vous aurez sans nul doute l'occasion de le voir. Ma quête sera perpétuelle, infinie, jusqu'à ce que mon âme rejoigne, peut-être, Arvandor ou les Paradis. En attendant, je suis plus utile vivante que morte. Il n'est pas la question de justice, mais de nécessité.

Elle se détourna. En aucun cas on ne pouvait croire que l'arme du nain ne l'incitait pas à la prudence. Elle n'était pas aussi arrogante. Mais visiblement, elle semblait considérer que si il voulait exécuter sa justice, il lui faudrait le faire sans attendre qu'elle ne place sa tête sur un billot.

Si personne ne l'arrêtait, elle traverserait la grotte et gravirait les degrés de l'escalier.



Leyn n'avait pas besoin de torche, et pour ceux qui suivraient la lueur que dégageait Nebet suffirait amplement. Si le boyau semblait des plus étroits, trop en effet pour qu'il puisse prendre leurs chevaux avec eux, il s'agrandissait rapidement, alors que les parois se lissaient. Sans aucun doute, le reste de l'escalier avait il était rapidement creusé par magie. En témoignait d'autant plus la pente de l'escalier, un peu trop raide pour être confortable.

A mesure qu'ils gravissaient les degrés, les bruits de batailles se faisaient plus précis. Et en même temps plus lointains. Au bout de quelques minutes, alors qu'au dessus d'eux se profilaient une lueur flamboyante, ils étaient tous certains de ne pas directement arriver dans le cœur d'une bataille. Celle ci était plus loin, c'était seulement la configuration du tunnel qui l'avait amplifiée, et la terre qui avait transmise, sourds, des coups de semonces.

Enfin, ils émergèrent. Ils arrivèrent dans un autre tunnel, mais lui, à flanc de montagne, horizontal. Le froid les saisi soudain alors que la tempête qui rageait à l'extérieur entrain part les trous percés dans la glace qui leur permettait de voir à l'extérieur. Et ils virent.

Ils étaient au dessus d'un camp, lui même posé sur un plateau rocheux. Le camp ne comptait pas plus d'une dizaine de tentes renforcées, et une tour de guet renforcé en son centre. La plus grande tente, vers laquelle descendait le tunnels, se trouvait elle aussi a flanc de montagne. Et plus loin, ils purent considérer le reste de leur environnement, quoique la tempête les empêcha d'y voir clair. Des montagnes, partout, de la neige et de la glace. Et en contrebas du plateau, là, à des centaines de mètres de leur position, les sons amplifiés par la forme de creuset du terrain, se déroulaient les combats. D'ici, il leur était impossible de comprendre les forces en présence, mais ils entendaient parfois clairement les hurlement des officiers, la rage et la douleur.

Alors que la bataille se déroulait, une fois qu'ils eurent atteint le bout du tunnel, ils furent surpris de découvrir un abris aussi calme. Ils arrivèrent par derrière la tente, dans une tente bien plus grande que ne le laissait présager l'extérieur. Une chaleur confortable y régnait et des lampes, accrochées aux structures, fournissaient une lumière dorée. Aussitôt eurent ils débouché qu'ils sentirent le regard sur eux d'une elfe qui les fixaient, le dos contre une poutre, le regard inquisiteur. Et deux nains, que Dhuzmar et Thozmar reconnurent comme portant l'entrainement des Protecteurs, les arrêtèrent :


- Halte, par Moradin. Qui êtes vous ?

La tension régna un instant, avant qu'une voix fortes aux accents emprunts de nanique ne la brise. Elle provenait de derrière une tenture qui bloquait leur vision sur le reste de la tente de chaque côté.

- C'est bon Kharzan, ce sont nos ingénus. Fait les entrer.

- Ah.

Sans un mot supplémentaire, le nain dénommé Kharzan écarta la lourde tenture brune. Derrière, la tente était définitivement démesurée. Bien plus grande qu'elle ne devrait l'être. Il s'agissait là, sans aucun doute pour quiconque à jamais connu l'art de la guerre, d'un quartier général. Une demie-douzaine d'auxiliaires passaient de table en table en échangeant des remarques et des notes en chuchotant, et de tout ce fatras de parchemins, de tables et de réflexions trônait une table ronde. Et sur cette table, une carte. Et à côté de cette carte, un nain. Qui leva les yeux sur eux.

Boreg
Salut. Je suis Boreg, et apparemment je dirige cette expédition. Plus ou moins. Venez.

--------------------
Ce nain porte les marques de la guerre et de la vieillesse sur son visage, même si le gris de sa barbe de cendre est encore discret. Ses deux yeux d'un bleu océanique brillent de l'éclat de l'acier alors qu'il vous regarde. L'individu est aussi mystérieux que sa volonté est évidemment implacable.


A l'invitation du nain, ils purent se rapprocher. La carte n'était pas ronde pour rien. L'environnement était en vérité un immense cirque rocheux entouré de montagnes. Les grands contours étaient dessinés sur un immense vélin lui même cloué à du bois. Mais ce n'était pas le plus impressionnant. La carte était enchantée. La où les montagnes étaient tracées, elles se dressaient, fièrement, comme de minuscules répliques d'ombre, tous comme les autres reliefs. Lorsque l'on passait la main à travers, ces jeux de formes et de lumière n'avait pas de consistance. La neige se dessinait, comme ils purent constater qu'une sorte de champs de ruines se trouvait en plein milieu du cirque. Mais ce n'était pas tout. Sur la carte était posée de petits palets d'acier runiques et chaque palets semblaient représenter une cohorte d'alliés ou d'ennemis. Certains, un personnage seul. De petites lumière, qui variaient du bleu au rouge, flottaient au dessus des palets. Des palets d'acier rouge figurait sans aucun doute les ennemis de la même manière.

En observant quelques instants, on pouvait comprendre que la carte ne se mettait pas elle-même au fait de la réalité. Il fallait l'alimenter, d'une manière ou d'une autre : en donnant des ordres aux palets, ou en traçant des choses sur le parchemin. Un gnome s'en chargeait, flottant au dessus de la table sur un disque de Tenser. Rien ne présageait de l'équilibre actuel des forces. Ils ne purent par ailleurs que remarqué, alignés les uns derrières des autres sur le bord de la table, cinq cristaux sous forme de galet, qui portaient les mêmes runes que les palets, et qui pour le moments, ne semblaient être que des cristaux inertes. On pouvait néanmoins douter qu'ils ne soient que du décorum.


- Le vol nous est tombé dessus ce matin et ils sont coriaces. On a une petite accalmie, dit Boreg en parant à leur question la plus pressante quoique n'étant pas des plus précis, mais ça va pas durer. Préparez vous, on va très vite avoir besoin de vous. Si vous avez une ou deux questions, c'est maintenant.

écrit par: Sunniva Mardi 14 Mars 2023 à 20h05
Aucun piège et ce fut une chance, car l’un, l’autre, un autre et vice-versa déambulait à tout vent sans prendre garde, de plus une prise de bec venait alourdir l’ambiance. * Halalalala… des gamins ceux-là… * Comme promis, elle revenait auprès de Gaeltor et réapparut auprès du groupe les deux mains dans les airs et …

-Tut, tut, tut… Heille les gamins, vous avez la discrétion d’un bouton d’herpès sua lèvre, vos piaillements peuvent nous être fatals, alors tuer vous tous et une fois réglés les survivants règleront leurs dettes… Les enfers sont pavés de bonnes intentions et y’a des prêtres soi-disant tout en droiture qui s’la rince aux p’tits gars. À part ça la justice, c’est juste bon pour ceux qui s’font prendre et l’souvenir d’la noiraude, rien ne prouve que c’t’ait réel et quoi encore faut tous passer au confessionnal? J’le jure que t’a pas assez d’restant d’vie Longuemains pour tous nous expier. Puis au temps que l’on perd à vous attendre, y’a des innocents qui s’font tuer à l’extérieur, vous n’entendez pas votre culpabilité montée? Moins coupable pour cela, c’est moins grave de tuer une personne que l’on n’aide pas que de lui enlever la vie par mission? On s’en va faire quoi là vous pensez? Tricoter vos bas d’laine ou tuer un être cher à quelqu’un d’autre! Pffffff… En passant, y’a pas pièges vous pouvez passer sans danger… Fait plaisir les tourtereaux de vous sauver la vie.-

Dit-elle le faciès en grimace de colère en faisant signe avec ses mains à Gaeltor de la suivre. *- Les fous de dieux vont finir par nous tuer, j’te jure Gaeltor, on n’est pas sortie d’l’auberge. -*

Elle ne regardait même pas derrière elle et prit le chemin de la surface. En passant auprès du gnoll, elle levait les deux épaules en guise d’ignorance de la situation puis passait sa servante pour s’éloigner le plus possible de la lumière gênante de son bâton pour ensuite disparaitre au-devant. Encore une fois sa passion lui interdisait de ne pas être prudente dans sa marche sans en faire une fixation.
Ils arrivèrent enfin devant un plus ou moins dirigeant.
-Wouais, mon cul fleurie qu’tu vas diriger les troubler derrière moi!- S’exclamait-elle laissant voir sa présence en tout dernier moment. Regardant avec attention et stupéfaction la carte Maglie ne se fit prier pour prendre la parole à l’invitation de Boreg…

-D’un; dit donc bosco Boreg, j’veux bin r’connaitre que c’est dans l’embarras qu’on r’connais l’ennemi de l’ami, mais on a affaire à quoi là, parc’que moi le vol, ça m’dit pas grand-chose et si tu veux qu’on s’prépare faut toujours bin savoir contre qui et quoi, car si j’me fis à certain d’mes suivants, j’préfère un ennemi sensé qu’un ami borné, fac y’é sensé ou pas le vol? De deux, y’a tu un capitaine qui mène le rafiot ou ce dernier est à la cape? Trois, en arrivant l’troufions nous a traité d’ingénus et par extension j’te jure que j’suis pas ici pour ma candeur et j’n’espère pas pour ma naïveté, il ne resterait que par ma sincérité excessive, mais en fait c’est pour une dette et cela à une valeur, une grande valeur, alors j’veux bin qu’on m’dise jusqu’où faut aller pour que ce soit payé c’te dette là et surtout jusqu’à quand? Quatre, le plus balaise sur-denté derrière peut pas trop communiquer, j’suis son verbe, alors tu passes par moi si tu t’y adresses. Cinq… Bha j’vais laisser la chance aux autres de s’exprimer sans s'chicaner, mais faut pas rêver. –

Dit-elle d’un trait enjoué en faisant un clin d’œil souriant à Boreg.




Furtivité.

écrit par: Phineas Jeudi 16 Mars 2023 à 23h22
hrp.gif Je prends le pli de répondre quand je le peux immédiatement, plutôt que d'attendre un paquet de questions. Je n'ai pas fait le jet de furtivité, il n'était pas utile en l'état (mais c'est bien d'être prudent biggrin.gif ) hrp.gif

La moustache du nain frémit, et une lueur d'amusement apparue dans ses yeux en même temps qu'un sourire sur le bord de ses lèvres.

- Ou c'que t'as appris un sabir pareil minotte ? J'pas entendu un truc d'genre d'puis que j'bossait pour les caciques d'Luskan.

Le nain lui rendit son clin d'œil, et, alors que les autres arrivaient derrière la halfeline et l'orque, il commença à répondre.

- Magli Brumevent et Gaeltor des Confins. J'ai connu ton oncle gamine, on a fait deux trois trucs ensemble. Quelques parchemins qui ont disparu ici et là... Bref.

Il attendit encore que tous le monde se soit rapprocher pour donner sa première réponse.

- Le vol draconique. Enfin, un vol. Vous avez tous vu que les Grands Vers sont pas au plus haut de leur candeur cette année. Y'a des bleus et des blancs dans le coin, et évidemment, vu ce qu'on fait, ils ont fini par nous tomber dessus. Au début y'avait que quelques kobolds. Mais là, on commence a avoir du petit lézard, des remorhaz et des sortes de gobelins pas frileux qui se sont alliés à eux pour recevoir les bonnes grâces de Tiamat. J'ai de sérieux doute que ça marche. Ils ont attaqué une fois. Au bout de la deuxième, avant-hier dans la nuit, Phineas en a eu ras le fion et est parti dresser des balises. Je suis pas des plus calé en magie, mais je crois qu'il a prévu un truc plutôt sale - pour eux -, parce qu'il y est depuis hier après-midi, sans dormir ni manger. Et je pense qu'ils ont vu venir voir le truc, parce qu'ils ont attaqué il y a une heure. Il arrive au bout du rituel, mais faut y arriver, au bout.

Le ton du nain en disait long. Il était peut-être le commandant par intérim, il n'était certainement pas d'extraction noble. Mais sa façon de les regarder, les signes de têtes qu'ils faisait à ses hommes pour acquiescer ou dénier une information sans même s'arrêter en disait long également : il avait vu la guerre, beaucoup de guerres. Et il connaissait bien le magicien. Pas de vieux fou, pas de doute. Il connaissait le mage, n'avait aucun doute sur ce qu'il faisait, ni sur sa puissance. Tout ce qu'il devait faire, c'était lui trouver du temps. Alors qu'il finissait sa phrase, l'un des cristaux-galet brilla doucement, en même temps que l'un des palets, à l'ouest du champ de bataille, au dessus duquel une trentaine de petite lueur s'alignait en deux lignes quasiment parfaite. Boreg toucha la pierre et, de celle-ci, une voix émana. Une voix de femme, aux accents rocheux, naniques :

- Tu me dois une Sableuse, Boreg. Mes grognasses et mes grognards ont formé le rang. Y'a plus une seule de ces saloperies qui passera de mon côté.

- Même deux si tu tiens sur une seule ligne Yafen, répondit Boreg.

- C'est un défi vieux bouc ?

La lueur s'évapora. Un instant, le nain regarda la ligne de points lumineux. Et au bout de quelques secondes, la ligne arrière commença à se déplacer pour se réaligner autour de la ligne de front. Moins dense, mais plus longue. Au dessus du palet rouge de l'autre côté une centaine de lueur commença à aller vers la ligne de Yafen. Et commencèrent à s'éteindre.

- Les grouillots du vol sont pas sensés non. La moitié est ravagée par la dracorage, l'autre est juste ravagée par la connerie. Et pour ce qui est de votre dette, c'est pas pour la cogne que vous êtes là, mais va falloir qu'on s'en occupe avant de passer à la suite. Ah, Leyn, Phin m'a demandé si Lamecorne t'avais pas fait transmettre un truc en venant ?

- Je te rappelle que malgré tous vos efforts, je n'ai toujours pas le pouvoir de passer les Sentinelles, lança l'elfe noire avec un soupir, mais non, je n'ai vu aucun messager du Conclave.

Un nouveau soupir sortit entre les poils de la barbe du nain. Regardant la carte, il attendait une autre question.

écrit par: Kleli Dimanche 19 Mars 2023 à 11h41
Sans surprise, les flammèches de la raison avaient été soufflées par les bourrasques glaciales de la vengeance. Une dette de sang n'était jamais révoquée ou oubliée. Elle imprégnait l'âme et les chairs de ceux qui exigeaient son acquittement. Elle attisait vicieusement les braises de la rage et de la rancœur de ceux qu'elle obsédait, les faisant sinistrement rougeoyer dans la pénombre de leur haine.
Devant la mangouste de pierre aux yeux flamboyants de hargne se dressait une vipère cendrée à la tête relevée. Le temps s'arrêta brusquement l'espace d'un battement de cils, alors que l'agile s'éloignait nonchalamment du juge et de son marteau...

Kharaak souffla de nouveau entre ses crocs, visiblement incommodé par la situation. Si leur petite équipe se morcelait déjà en meutes rivales, qu'adviendrait-il de leur mission... et qu'adviendrait-il de leurs vies ? Répondant au signe de l'halfeline par un subtil hochement de tête, il se retourna en direction de l'escalier et commença l'ascension de ses marches grossières.


- Allons-y. Plus haut, sang coule déjà. Ne le faisons pas maintenant. Plus tard, si dette se doit encore être payée.


Les tunnels serpentins de roc et de givre finirent par déboucher sur un ilot de relative tranquillité. Suffisamment éloigné du cœur du combat et suffisamment protégé des mordantes brises givrées qui sifflaient tout autour d'eux.
Sa lame désormais rangée dans son fourreau, le samouraï observait avec attention le korobokuru barbare attablé devant sa carte magique. Massif. Marqué par la mort et la guerre. Une posture martiale qui en disait long sur ses capacités au combat. Une persistante aura d'autorité, propre à ceux ayant déjà mené et dirigé dans leur vie...
Kharaak attendit que le guerrier-commandeur finisse de répondre aux questions de celle dénommée Magli, avant de s'approcher d'un pas et de respectueusement incliner son torse dans la direction de leur hôte.


- Commandeur Boreg. Tsung-Ji Kharaak. Autres questions pour vous. Que sont Sentinelles... et Conclave ?

Dans un mouvement circulaire de sa main droite, la paume tournée vers le ciel, il désigna l'ensemble des nains se trouvant dans l'enceinte de la tente chauffée.

- Qui être vous, et que faites ici, Haute-glace ?

Il retourna ensuite sa tête dans la direction du commandeur korobokuru.

- Et surtout... Si notre place pas sur champ de bataille... Qu'attendre de nous ? Sommes-nous pour protéger arcaniste Phineas ? Qu'est notre mission ?

écrit par: Ianstaer Dimanche 19 Mars 2023 à 21h17
A peine sorti du portail que représentait M'ti Sabiri et encore entrain d'essayer de comprendre ce qui venait de se passer, les évènements s'enchaînèrent un peu trop vite pour Thozmar.

Il réagit promptement à l'appel de son frère et vint se placer à ses côtés et tenta de comprendre ce qui était entrain de se passer, une chose est sûre ce que Dhuzmar avait "vécu" l'avait fortement troublé et de ce qu'il put comprendre il s'agissait d'un acte ignoble et impardonnable.

Chacun y alla de son commentaire ou de son action, pour sa part Thozmar empoigna fermement son marteau de guerre et serait prêt à en découdre pour rendre justice. Jamais il ne douterait de son frère et jamais il ne le laisserait tomber.

Celui-ci sembla néanmoins ruminer les arguments que lui objecta l'elfe noire, il faut dire que Thozmar en était tout aussi retourné que son frère. L'elfe noire ne semblait pas se placer au-dessus de la justice mais semblait en démontrer les limites. Cette pensée était déroutante et laissait le prêtre de Moradin pensif.

Et c'est perdu dans ces pensées déroutantes qu'il accompagna presque malgré lui le groupe en haut de l'escalier taillé dans la roche.


écrit par: La Goualeuse Jeudi 23 Mars 2023 à 17h14
L'environnement hostile dans lequel ils évoluaient ne semblait pas avoir de prise sur la gracile Mulane, que ni l'obscurité ni le froid ne ralentissaient. Silencieuse, elle se retournait régulièrement pour s'assurer que Kharaak n'était pas loin ; un demi-sourire affectueux mais anxieux aux lèvres.

D'une des nombreuses niches percées dans le tunnel, elle avait observé l'immense cirque de glace où s'affrontaient des forces encore invisibles. La magicienne avait participé à trop de combats pour ne pas reconnaître au premier coup d'œil un champ de bataille. Si son visage était resté de marbre, une colère muette avait enflammé ses yeux de braise. Les hurlements, la rage et la douleur de la croisade contre les Tuigans n'étaient pas si lointains... Dans quel guêpier Phineas les avait-il fourrés ?

Arrivée dans le quartier général, Nebet, dont la soif de connaissances n'avait d'égale que la curiosité, avait immédiatement porté son attention sur la table des opérations militaires. S'efforçant de faire abstraction de l'argot piaillard dont l'halfeline accablait le commandant Boreg, elle essayait d'évaluer la situation. Il s'avérait cependant difficile d'estimer à partir des figurines la taille des armées et la nature de l'ennemi...


*Des dragons !* Saisie au vol, l'information avait aussitôt arraché l'érudite de ses observations. Voilà qui expliquait pourquoi la terre tremblait...

Son hirsute compagnon, bien plus sagace que son apparence le laissait présager, la devança pour les questions.


- Oui, que faites-vous ici ? renchérit-elle, ce point lui apparaissant crucial : quelle folle entreprise pouvait bien justifier une guerre avec les Grands Vers ?

écrit par: Sunniva Jeudi 23 Mars 2023 à 20h06
Magli Brumevent répondit du tact au tact à Boreg… - T’en rougirait d’honte si j’te’l disait! -Souriante elle conclut au propos des parchemins… … - Bha si tout traine faut bin ranger.- Et elle se mit à rire laissant ses oreilles devenir bien attentif aux dires du barbu.

Phineas était réellement fou, comment croyait-il qu’elle qui ne ferait même pas un encas pour l’un des wyrms sur eux, pouvait bien l’aider dans cette histoire de grands héros.

Le spectacle s’ouvrait de nouveau et la carte brillait laissant des voix s’entendre. Magli était aux anges, elle adorait les artifices qu’elle voyait.

Décidément, Sung-Ji Kharaak, cet ébouriffé qui ne venait véritablement pas d’ici, lui plaisait de plus en plus avec ses questions et sa manière de les poser. Cette pie-grièche écorcheuse qui l’accompagnait ne le méritait pas du tout, non. * Il serait bien mieux avec nous su’l rafiot l’ébouriffé, j’crains pas qui s’rait utile. * Se dit-elle en lui faisant à lui aussi un clin d’œil espiègle.

Et voilà que la grièche rabaissait l’ébouriffer à poser la même question que lui. Magli levait les yeux en expirant plus fort que la normale vers elle et en faisant un signe négatif de la tête vers Sung-Ji Kharaak. * Mais comment il fait pour la supporter? Ce n’est surement pas le froid qui va me tuer, mais bien elle! * Se dit-elle pendant qu’elle se mit à rire seul qui d’ailleurs, faillit la faire tomber de son promontoire improvisé auprès de la table.


écrit par: Agath's Gromalogh Lundi 27 Mars 2023 à 11h43
Haran suivit le groupe non sans une grande peine d'avoir à abandonner sa monture pour l'instant. Ils se retrouvèrent bientôt dans une sorte d'arène naturelle, un cirque de pierre dans lequel évoluaient des nains qui s'attelaient à faire je ne sais quoi…

¤ Ces foutus mages, ils sont toujours aussi imprévisibles, mais qu'est-ce qu'on fout ici bordel!!¤

Haran était soucieux, non seulement il avait du abandonner sa monture mais en plus maintenant le nain qui semblait être le bras droit de Phineas leur parlait d'une guerre contre des...dragons? Et pourquoi pas des dieux aussi tant qu'on y est.

Le guerrier avait vécu des batailles et des affrontements de toutes sortes mais là, il se sentait impuissant, la bataille que menait le mage et les moyens magiques déployés par Phineas dépassaient de loin ses capacités cognitives de pauvre humain qu'il était.
Il commençait à craindre que cette aventure ne lui apporte rien d'autre que sa propre mort en récompense.

Bizarrement, certains membres du groupe semblaient prendre cette affaire à la rigolade chose que le guerrier eût du mal à comprendre, soit c'était des inconscients et ils ne visualisaient pas le danger des forces incommensurables en jeu, soit ils étaient bien plus puissants qu'il ne l'avait jugé de prime-à bord.

Quoi qu'il en soit Haran s'abstint de poser des questions et préféra observer les lieux et si possible une issue à ce guêpier ou il s'était vaillamment fourré.

écrit par: Phineas Lundi 27 Mars 2023 à 23h02
Boreg soupira un peu en entendant toutes ces questions et ces remarques lui tomber sur le coin du râble d'un seul coup. Il attendit quelques secondes avant de répondre, le temps que le gnome déplace l'un des palets représentant les troupe selon les informations qu'il venait de recevoir.

- Phineas n'est pas du genre à demander une protection, même quand il le devrait, Khaarak, il leva les yeux vers Haran. Il avait vu des dizaines de chevaliers dans sa vie, certain de leur raison et de leur vertu. Il lisait en eux comme dans un livre ouvert. Quant à la question de la magicienne au magefeu, elle était certainement la plus évidente... et la plus éclairée. Comme je l'ai déjà dit, vous n'êtes pas ici pour aller casser du dragon. D'ailleurs, nous non plus. Et puis nous n'avons pas réellement vu de dragons encore. Des draconiens essentiellement.

Il saisit son verre et le rempli d'une eau claire et fumante.

- Je vais devoir vous faire un point de renseignement sur la Dracorage, visiblement. C'est une vieille menace. Sans le savoir peut-être, une partie voir la plupart d'entre vous en ont déjà vécue une avant celle ci, en 1356. Mais évidemment, avec le bordel qui a surgit deux ans plus tard, on a tendance à l'avoir oubliée. Toujours est il que celle ci est non seulement plus longue, mais aussi plus puissante, plus globale... et elle n'est pas liée à l'apparition de l'Etoile Régicide comme les précédentes, ni à sa position. On ne sait pas encore exactement qui ou quoi a déclenché ça mais il faut bien affronter les conséquences. J'imagine que vous avez vu ou entendu parlé des conséquences. Toujours est il que pendant une Rage, les vols ne sont plus ce qu'ils sont habituellement. D'habitude, ils sont constitués des suivants d'une espèce particulière, métallique, chromatique, et le reste. Là, ce genre de chose n'est plus à l'ordre du jour. Les dragons fous et ceux qui les suivent, qu'ils soient guidés par la rage ou l'attrait du sang, sont de toute sorte. Et leur possibilité de destruction est hors mesure. Le Roi de la Justice, le seigneur des dragons d'or, à succombé au début de l'année. Je sais que vous ne vous rendez possiblement pas compte de la catastrophe, mais la mort d'un Roi peut faire vaciller l'équilibre des forces bienveillantes dans ce monde.

Il s'arrêta un instant.

- Cela devrait suffire. Mais ce ne sont pas, ici, nos adversaires recherchés. Simplement, ce que nous avons trouvé ici, ce que Phineas cherchait en vérité depuis des années, et que la puissance déchainée par le mythal cette fois à possiblement permis de voir, a du attirer ce vol. Nous nous attendions en fait aux Ombreux ou aux Halruéens, pas à ça. Et c'est ça, que vous êtes sensés explorer, et je vais vous expliquer pourquoi. Pardonnez moi d'avance de vous laisser dans le flou, vous en dire trop ferait irrémédiablement tomber tout notre plan.

Il sembla chercher ses mots pendant quelques secondes.

- Nous avons trouvé un lieu. Qui pourrait apporter des réponses cruciales et qui, de toute façon, si il tombe dans de mauvaises mains, pourrait représenter un danger insupportable. Mais nous ne pouvons pas en passez la porte, parce qu'un enchantement protège ce lieu...

Il s'assurait visiblement d'être sur de ne pas en dire trop.

- Parce que la condition de l'enchantement, est l'ignorance de ce dans quoi l'on s'apprête à entrer. Hors vous êtes ici les seuls à ne pas savoir dans quoi vous mettez les pieds, et c'est bien toute votre importance. En plus de vos compétences personnelles particulièrement affinées.

Il hocha la tête avant de retourner à la carte, en même temps Leyn regarda Kharaak.

- Les Sentinelles c'est le nom que porte l'enchantement qui protège la ville de Lunargent, et le Conclave est l'organisation qui dirige ses institutions savantes. Il se trouve que les Sentinelles empêchent par la magie aux elfes noirs de s'approcher de la ville. Boreg est l'un des plus vieux ami de Phineas, et... vous avez pas envie de savoir où il appris à diriger et dans quelles conditions.

Alors que la drow revenait à la carte, l'un des galet brilla à son tour.

- Garzekh ?

- Y'a un truc qu'approche chef.

- Comment tu le sais ?

- C'est Tamor, ce tas de caillou sent des vibrations dans le sol, et apparemment, c'est gros. Genre, très très gros.

Juste après cette phrase un rugissement retenti dans le cirque.

- Merde, dit Boreg.

- On voit rien, chef ! Y'a trop de tempête mais bor...

La connexion se rompit sur le bruit d'une bataille qui reprenait, alors que visiblement, les ennemis reprenait du poil de la bête. Un troisième galet émit une voix, et cette fois tous reconnurent celle du magicien.

- Boreg, j'ai pas fini de calibrer la derrière stèle à glyphe. Envoie moi Elia, je vais aller à l'encontre de celui là, mais il me faut quelqu'un pour terminer la calibration.

- Je crois que c'est tout trouvé, j'ai une équipe qui vient d'arriver...

- Ah ! Parfait, Gaeltor et Nebet ferons parfaitement l'affaire. Donne leur un galet, je les recontacterais en route. Que les autres les protègent, c'est pas une promenade de santé. Ca ressemble un peu au bordel qu'on avait foutu à Thrandor y'a quinze ans.

Le sourire du commandant nain se posa sur eux. Ils voulaient savoir ce qu'ils devaient faire, maintenant ils savaient.

écrit par: Kleli Lundi 03 Avril 2023 à 21h39
Une digue de réponses vint se placer en travers du torrent de questions qui s'était abattu sur le commandeur korobokuru.
Sa soif de savoir partiellement étanchée, Kharaak commençait enfin à entrapercevoir les silhouettes qui se débattaient dans cette mission aux contours brumeux. Dragons rongés par la folie, sbires écailleux et ennemis sans visage... De menus obstacles leur barrant la route vers leur véritable objectif: une mystérieuse location protégée par de puissantes gardes magiques, perdue dans ces terres gelées. Les Cieux seuls savaient ce qu'ils trouveraient dans cet endroit reclus; le jargon utilisé par le guerrier-commandeur dépassait le cadre limité de sa compréhension des puissances magiques à l'œuvre dans la région.

Kharaak remercia leur hôte d'une subtile inclinaison de sa tête accompagnée d'un grognement d'assentiment, et se retira auprès d'Elle, silencieux. Elle seule saurait lui expliquer ce que ces dragons enragés et ce Mi-tâl impliquaient. Elle, et Ses connaissances sans borne.
Il gratifia, par la suite, l'elfe des tréfonds d'une autre inclinaison de sa tête et d'un bref mais sincère "Merci" lorsque cette dernière lui fournit d'autres explications à ses questionnements. Ces sentinelles et ce conclave ne risquaient donc pas de surgir de la glace et fondre sur eux toutes lames dehors lorsqu'ils erreraient dans ces contrées hostiles. Et cela lui suffisait.

Perdu dans un des retranchements de son esprit, le samouraï sursauta brusquement et rapprocha machinalement sa main directrice de la poignée de sa lame lorsqu'un sinistre hurlement se fit entendre.
Des ennuis en perspective, qui, selon la voix quasi-familière de l'arcaniste responsable de leur présence en ces lieux, allaient devoir exiger des réponses et des changements adaptés.

Après Lui avoir lancé un bref regard lourd de sériosité, il radoucit son air austère avec un petit sourire, qui ressemblait plus à un rictus hargneux sur sa gueule de gnoll, et Lui confia, dans un souffle.


- Choses sérieuses commencent, honorée Nebet. J'ouvrirai marche. J'aurai... questions sur Mi-tâl. Plus tard.

Il se rapprocha ensuite de la table de commandement et s'adressa tout simplement au souriant korobokuru.

- Commandeur Boreg. Montrez voie. Et nous irons.

écrit par: Abakor Mardi 04 Avril 2023 à 12h26
Voyant que l’elfe noire ne s’occupait plus du nain, Gaeltor la suivit dans l’escalier pour rattraper Magli. L’aventure ne faisait que commencer mais déjà des tensions étaient apparues. Il suivit le mouvement jusqu’à la tente de commandement d’un certain Boreg. Il était toujours ébahi par la magie, la carte de combat lui donna un regain d’attention à l’affaire. Ils étaient en pleine montagne et dans un combat intense qui venait de commencer.

Quand Magli le présenta à Boreg, il fit un signe de la tête tout en regardant attentivement la carte enchantée. Il se plaça derrière celle-ci pour écouter les propos échangés par tous ces gens. Lamak vint s’asseoir à coté de lui et le petit oiseau était posé sur un rocher en hauteur. A l’évocation d’un dragon, des souvenirs refirent surface pour Gaeltor. Il avait déjà expérimenté ça avec Phineas et se souvint de la difficulté à s’en sortir.
Ainsi Phineas était retourné au combat et il avait besoin d’aide. Des personnes étaient déjà dans la bataille et eux étaient là à attendre. Gaeltor écouta attentivement les détails donnés par Boreg et compris que le combat attendu par Phineas commençait. Il était ravi de pouvoir se rendre utile et de participer à l’aventure. Apparemment quelque chose de gros approchait d’une troupe de nains et quand Gaeltor entendit la voix de son ami, il se rapprocha du galet.


¤ Dans quoi t’es-tu fourrais mon Ami ? ¤

Avec tout un tas de gestes, Gaeltor essaya de faire comprendre à Boreg qu’il était prêt tout comme Kharaak. La panthère se mit sur ses quatre pattes et lança un rugissement à l’adresse de Phineas.
Gaeltor n’attendait que le départ vers cet endroit dangereux.



écrit par: Sunniva Jeudi 06 Avril 2023 à 13h18
Bon et bien c’est d’elle que l’on disait qui parlait trop. * Wouais, l’Boreg donne pas sa place, pareil détour pour nous dire que l’on ne doit pas savoir dans quoi on s’embarque, ne fallait rien dire d’abord. * Se dit-elle riante encore seule sur le coin de la table.

Lorsqu’elle entendit que Gaeltor et la grièche était demandé, Magli se levait prestement et …
-C’est n’otre tour l’mâle! -

Voyant Gaeltor faire des gestes auprès du Boreg, la hin dit……- Y fait dire qu’il est prêt et nous aussi. Allons-y faut bin commencer si on veut finir! – Dit-elle rieuse en grimpant sur les épaules de l’orque en lui disant par télépathie… * T’en fait pas Gaeltor, j’te lâche pas, tu vas voir on va c’la payer c’te dette là pis on r’vient s’ul rafio écumer les trous d’eau. *

Puis avant de partir, elle demandait au bosco de la place toujours en télépathie… *L’Boreg, c’est quoi l’truc pour te parler une fois sur place? J’te prend un galet pis ça’l fait? *

Ensuite elle ajustait ses poignards de lancer, fit un clin d’œil à la panthère puis se retournant vers le groupe elle lançait…
- Pis vous autres, bande de forbans, d’gredins, d’carambouilleurs, d’malvats, bande de fricoteurs, vous foutez quoi là avec vos gueules de zombis déconfits, aller on s’magne le troululu là, vous vouliez vous la découper vôt gueule, c’est l’temps bande de traine-sabres y faut tu que’l troupier vous botte le cul pour que vous réagissiez! Non, mais t’as vue c’te bande de grivetons Gaeltor, une’vrai honte, J’te jure mon mâle, on ne l’aura pas facile celle’là. L’porteur de chiasse de corbeau blanc va nous en d’voire une pis une autre, pis garanti que c’pas icitte qu’on crève, y’a pas fleur qui peut pousser s’u c’te toit du cul du monde. –

Elle était parée et heureuse, enfin un peu de dégourdissement ne lui ferait pas de mal et son but était de protéger Gaeltor, elle devrait possiblement quitter ses larges épaules de l’orque pour se faufiler dans le rang ennemi, elle ne le savait pas encore, elle verra une fois à l’extérieur et sur place, ce qu’elle apercevrait et de là, elle opérerait sournoisement, de moins c’est ce qu’elle croyait. D’ici là elle tournait ses doigts dans les mèches de cheveux de druide, ça lui faisait bien les boudins et il devrait y penser pour son avenir, c’est beau un orque à boudin, c’est surtout différent.

écrit par: La Goualeuse Samedi 03 Juin 2023 à 15h31
Les révélations de Boreg étaient vertigineuses, Nebet le comprenait bien sans probablement en prendre toute la mesure. La mort du Roi de la Justice était un séisme à elle seule, qui ne manquerait pas de faire trembler leur vieux monde sur ses fondations. Que ce terrible événement prenne place sur fond d'une nouvelle Dracorage était absolument catastrophique... Et Phineas serait bien peu de chose face aux dérèglements qui menaçaient de suivre ; que le vieux fou soit entouré de quelques aventuriers d'envergure ou non.

Le visage de la belle Mulane s'était fait sombre et grave. Elle mordait sa lèvre inférieure tout en imaginant les innombrables implications des paroles du nain. Mais telle n'était pas la bataille qu'ils devraient livrer ! Ce n'était pas de renforts pour combattre que le magicien avait besoin, mais d'une escouade pour explorer un lieu baigné par le mythal.


*Malheur à celui que Thôt n'a pas éclairé...* se désola-t-elle, déplorant qu'on les laisse plongés dans la plus grande ignorance.

Elle n'avait rien d'une tête brûlée ; se jeter dans le danger sans en connaître la nature lui déplaisait, Kharaak le savait bien. Elle s'était contentée d'un hochement de tête en guise de réponse à la question du gnoll, qui n'ignorait pas que son silence était le signe même de sa contrariété.


- Salopard, chuchota-t-elle alors que la voix de celui qui les avait piégés s'échappait du galet, leur intimant de plonger dans la tourmente pour réaliser une mystérieuse opération magique.

Elle emboîta le pas à Gaeltor et Magli, sans partager le moins du monde l'enthousiasme de la petite gouailleuse.

écrit par: Phineas Dimanche 04 Juin 2023 à 21h55
Certains y étaient allés de leur commentaire, d'autres non... toujours était il que tous, sans aucun doute, avait compris que le danger qu'ils s'apprêtaient à affronter était hors-norme. Boreg fit un signe à l'un de ses hommes avant de prendre la tête de la troupe.

Ils passèrent le rideau qui servait de porte et, soudain, le froid et la neige leur sautèrent au visage. Puis, une fois leurs yeux habitués, ils purent enfin poser, réellement, les yeux sur le paysage...


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Sans aucun doute une magie quelconque devait elle imprégner le tissu de la tente car, une fois leur vision revenu, c'est bien les bruits d'une bataille furieuse qui leurs arrivèrent aux oreilles. Ils avancèrent peu à peu sur le plateau du campement, et une fois au bord du précipice, se rendirent compte du dantesque du conflit. Les leurs, si ils faisaient réellement parti de ce conflit, étaient en réalité peu.

- Là bas, Boreg, dont la lourde voix faisait l'exploit de parler au dessus du vent, pointait un groupe au nord, c'est la phalange de Yafen !

Une longue ligne noire s'étendait sur le champ de bataille. En y réfléchissant, cette ligne d'acier et de haches ne devait effectivement pas faire plus de l'épaisseur d'un nain et pourtant, la phalange tenait. Elle tenait une horde d'ennemis dont les cadavres semblaient eux-mêmes former une muraille de chaire morte. Quoique loin, d'eux, la chose était impressionnante.

- J'ai jamais vu un truc plus solide qu'une ligne de Protecteurs, commenta Leyn qui s'était posté entre Gaeltor et Nebet. C'est des cinglés. Y'a quelques années, j'ai bossé pour les Halls de Mithral, je chassais une héritière des Agrach Dyrr, je l'ai choppée, mais ils me sont tombés dessus avec toute leur armée alors que j'arrivais au bout de leur territoire... Boreg à réussit à convaincre le Roi Gandalug de dépêcher une phalange pour me sortir de là, je sais toujours pas comment. Ces types sont capables de faire rebondir des sorts sur leurs bouclier, leur capitaine a défoncé un draegloth à lui tout seul.

- Gandalug - Moradin ait son âme - était trop honorable pour te laisser là dedans. Il savait bien que tu risquait plus que la mort gamine.

Le regard de de la drow était criant : elle vouait une admiration non-négligeable pour les Protecteurs. Si la neige ne les empêchait pas de le voir, ils auraient vu un petit sourire sur le visage du nain.

- Là bas, il pointa l'autre côté du champ de bataille, c'est les grognards de Garzekh. Croyez le ou pas, mais quand un hobgobelin décide de rallier le bon côté, ça vous fait un putain de capitaine. Et alors si il se ramène avec tout une bande dans le même genre à base de demi-orques, de goliaths, d'un minotaure et d'un demi-dragon, je vous explique pas le niveau de carnage.

Cette fois, c'était fort différent. La bande de Garzekh semblait être un flot chaotique d'unités éparses qui harcelait la horde adverse, ayant réussi à l'acculer entre des ruines et ce qui semblait être une zone en flamme. Vu la taille de l'un des membres, les compagnons pouvait être certain qu'il y avait probablement de leur côté quelque chose comme un troll ou un géant.
Soudain, une escouade d'une vingtaine de cavalier déboula sur le champ de bataille, cachés qu'ils étaient par les montagnes et le brouillard.


- C'est de Rhune chef !, hurla une sentinelle, une longue-vue collée sur l'oeil.

- Ca c'est les Chevaliers d'Argent envoyés par Alustriel, une horde d'ennemi les poursuivait, à pied. L'escouade se brisa brutalement en faisant volte-face, et quelques secondes plus tard, la lourde cavalerie de Lunargent percuta ses poursuivants dans un enfer d'acier et de sang. Ou est Kurlak ?

- Dans la tour de la vieille ville, répondit la sentinelle.

- Kurlak et ses potes, des gnomes encore plus tarés que la moyenne gnome. Ils ont construit un trébuchet et balancent des bombes incendiaire partout où ils peuvent. C'est c'est Teph, un rayon d'énergie rouge traversa le champ de bataille pour abattre un monstre ennemi, et sa sœur doit pas être loin.

Les forces de Boreg étaient indubitablement puissantes et talentueuses. Mais on ne pouvait pas ignorer le fait que les ennemis semblaient avoir un avantage numérique conséquent, surtout qu'il continuait d'en sortir du lourd brouillard qui cachait le fond de la vallée. A terme en effet, on pouvait estimer sans trop de risque qu'ils seraient dépassés. Le nain confirma d'ailleurs.

- C'est que la crème de la crème, mais ils sont pas assez. C'est pour ça que Phin a décidé de sortir l'artillerie lourde, il pointa deux piliers de lumières qui traversaient le ciel, de ce que j'en ai compris, il tisse une barrière entre ces piliers, et il en reste un à invoquer, il pointa un endroit pile au milieu du champ de bataille, entre les deux plateaux qui le bordait, où ils ne discernèrent rien, je sais toujours pas ce que Garzekh a senti, mais ça va être à vous de finir le rituel. Jorl, je descends avec eux.

Prenant l'arbalète qu'on lui tendait, Boreg s'approcha d'un promontoire de pierre. Un cercle runique était gravé dedans, il se plaça dessus.

- Le mot de commande c'est Raton-Laveur.

Dans une lueur pourpré, le nain disparu.


Le cercle de téléportation mena les compagnons en bas, et immédiatement, les bruits de la bataille agressèrent plus encore leurs oreilles, le son se répercutant sur la paroi du plateau rocheux désormais derrière eux. Boreg avait son arbalète levé, un kobold qui avait du se perdre s'effondraient à une dizaine de mètre, un carreau planté dans le tête.

- Saloperie. Bon, les bourrins, vous allez ouvrir la marche. Nebet et Gaeltor doivent y arriver en pleine forme. V'la vos chevaux, il pointa les chevaux, gardé par un humain et un nain, en effet non loin d'eux, ramenés des souterrains d'une façon ou d'une autre. vous quatre, restez ensemble, les autres se charge de la protection.

Il leur lança un regard.

- C'est tout droit.

écrit par: Sunniva Lundi 05 Juin 2023 à 15h23
L’être mètre devenait l’ombre de Gaeltor. Une fois qu’ils apparurent à l’extérieur et que les chevaux leur soient attribués, la jeune hin embarquait avec celui qu’elle considérait le plus et se fit la plus petite qui soit. Elle serait les yeux dans le dos de l’orque, elle défendrait ses arrières et même son devant, et ce, au prix de sa propre vie s’il le fallait.

Son air restait le même, enjoué et espiègle, mais lorsqu’il était temps d’agir, Magli y allait sérieusement, se qui pouvait être déconcertant pour certain. Heureusement pour tous, il n’y avait plus de place en ce moment pour les mots. Ici ils avaient affaire à de la rognure des pires espèces et ils ne feraient pas dans la dentelle, alors la roublarde-acrobate jouerait de ses pirouettes meurtrières, de ses cachettes ombrageuses et de ses surprises de dernière minute.

Elle devait protéger à tout prix les deux lanceurs de sorts et elle ne lésinerait pas sur les moyens employés. Une fois sur place elle utilisait tous les moyens utilisables pour disparaitre de la vision de l’ennemie pour mieux protéger ses clients.



Furtivité.

écrit par: Kleli Mardi 13 Juin 2023 à 23h16
Un pied posé sur un protubérant bloc de pierre gelée, Karaak observait silencieusement le champ de bataille qui s'ouvrait devant lui. Même s'il était magiquement protégé des effets néfastes des températures abyssales de la région, les petites rafales de vent arctique qui lui fouettaient la gueule le poussaient à plisser de temps à autre ses petits yeux canins s'il souhaitait durablement examiner ce qui se passait à ses pieds.
Les porteurs de mort du commandeur korobokuru se dressaient avec courage et honneur face à une infatigable horde de séides draconiques, telle une invulnérable muraille de chair et d'acier aux contours grossièrement serpentins. Il suffirait pourtant d'une simple brèche. Une simple brèche, et cet indéfectible rempart pourrait s'écrouler sur lui-même, emportant avec lui, dans un déluge de crocs et de griffes, les Braves qui le soutenaient...
Prenant subitement conscience de l'un des enjeux de leur mission, le gnoll soupira bruyamment, exhalant par la même occasion un nouveau nuage de vapeur d'eau.
Il observa ensuite le commandeur disparaître en utilisant la pierre de téléportation située à quelques pas du groupe, et, Lui lançant un hochement de tête accompagné d'un regard entendu, se rapprocha du promontoire magique, avec la même idée en tête.



Arrivé au pied de la falaise, le samouraï momentanément désorienté ne put de nouveau réprimer un grognement guttural de désagrément.
Le hissement de douleur du kobold épinglé par leur guide lui fit très rapidement reprendre ses esprits. Aussi, s'empressa-t-il de grimper sur le dos de son destrier, avant de s'emparer de son grand arc de guerre glissé dans un étui accroché au dos de son armure. Tout en encochant une flèche, il chercha rapidement le contact de Ses yeux, avant de se diriger vers le vague point désigné par leur chaperon, ses sens en alerte...

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Kharaak reste à l'affût de la moindre menace dans ses environs immédiats; Perception

Il attaque à distance à outrance avec son arc composite magique en premier lieu, si besoin.

Si contact nécessaire, charge avec katana tenu à deux mains et attaque chargée à outrance (capacité de Bond).