Version imprimable du sujet
Cliquez ici pour voir ce sujet dans son format original
La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Pouilleux Salopards > 15 de Kythorn 1383, Quartier Ouest


écrit par: Phineas Vendredi 22 Juin 2018 à 15h27
user posted image


15 de Kythorn 1383
Quartier-Ouest, Cour des Vraiécus
Fin de matinée




PARCHEMIN
Zaxiah, social : 30


Zaxiah n'avait pas eu de difficulté particulière à trouver la cour marchande. Le propriétaire de l'auberge lui avait indiqué la position, et elle s'était rapidement rendue compte qu'il allait lui suffit de suivre la foule. Car, compris t'elle vite, il ne s'agissait pas là d'une vente réservée aux plus riches, aux nobles et marchands les plus fortunés.

La Cour Marchande était effectivement, une cour. Une place de taille plus que conséquente, séparés, pour l'occasion seulement, en trois parcelles concomitantes. De fait, deux d'entre elles ressemblaient bien plus à un marché de gros qu'à une réelle vente aux enchères. En traversant, on se retrouvait plongé au milieu de d'une foule de quelques particuliers, mais surtout de marchands au détail venant se fournir en marchandise de première qualité. La parcelle nord était déléguée à la ventre de bétail. On y trouvait essentiellement deux types de marchands. Deux vendaient des bœufs à la carrure particulièrement impressionnante. Et les trois autres étaient des maquignons dont les destrier étaient évidemment destinée à la grâce ou à la guerre, et certainement pas aux travaux de champs. La parcelle sud, elle était réservée à des marchandises autrement moins bruyantes. Papeterie, verroterie, pièces d'ébénistes et de sculpteurs mais aussi des objets enchantés (souvent plus ornementaux ou utilitaires qu'autre chose par ailleurs).

Si des gardes de la ville, et quelques Dragons patrouillaient bien autour des parcelles, et observaient du haut des murailles qui surplombaient la cour, il était aussi clair que les Vraisécus avaient déployés leurs propres hommes et femmes de mains à l'intérieur de la foule et autour.

Mais ce qui méritait le plus la dénomination de vente aux enchères restait la parcelle la plus à l'ouest. Au fond, on trouvait des échanges d'or et d'argent. Non pas des orfèvres et des joailliers, qui trouvaient également leurs échoppes dans la parcelle réservée au artisan, mais bien des échanges de lingots d'or, d'argent et même de platine et d'autres métaux plus précieux ou plus rares. Et de l'autre côté se trouvait la véritable vente aux enchères.

Il n'y avait pas à proprement parlée de barrière entre le reste de la foule et cette portion là. Mais des gardes plus voyants, en faction et l'évidente différence sociale de ce groupe par rapport au reste rendait obligatoire le sentiment de légitimité, ou une bonne dose de culot, pour les rejoindre. Devant les portes du bâtiment qui se trouvait à coté de la Cour (qui renfermait les bureaux de la famille marchande) avait été dressé une aussi large que longue estrade. Une série de piédestaux ou d'objet haut était aligné derrière, une dizaine toute au plus, camouflés sous des empans de tissus noir et soyeux. L'estrade était elle, sévèrement protégée par des gardes privés en factions.

Toujours était il qu'il n'y avait rien d'impossible à pénétrer dans la foule de ceux qui étaient évidemment plus riches, ou plus élevés socialement.

Pour la sorcière, ce fut comme si il n'y avait eu aucune différence. Sa beauté, son charisme naturel et sa présence diaboliquement envoûtante avait écarté les gardes qui l'avaient saluée au passage comme un druide aurait écarté les eaux d'un fleuve.
Elle entra dans une foule qui, enfin, lui paraissait plus adaptée à son statut. Il y avait là essentiellement de riches marchands et nobles et ce avec une densité qui restait bien moindre. On n'étouffait pas dans cette foule, on y déambulait tranquillement, et si l'on ne souhaitait pas frôler le quidam, on pouvait s'en passer. Zaxiah se rendit compte que quatre lignes de sièges étaient alignés devant l'estrade. Pour le moment, la plus grande partie d'entre eux étaient vide, à la notable exception de quelques uns, remplis des plus âgés des participants. Elle nota aussi vite que, malgré tout, la roture et le commun avait tout de même fait son chemin ici. Quoique se douta t'elle, pas les moins rusés, puisqu'il s'agissait tout de même de se glisser dans une société tout à fait particulière. Laissant trainer ses oreilles, elle entendit qu'on discutait autant des enchères, qui restaient très mystérieuses, puisque personne n'avait l'air d'en connaître le contenu, mais aussi de politique.

Elle vit vite, également, que solitaire parmi une foule qui entretenait déjà des relations, aussi diverses que différente, elle risquait vite de passer pour étrange...


PARCHEMIN
Comme d'habitude, tu peux tricoter ton histoire par dessus ça. Précise tout de même si tu cherches des têtes (tu as vu certains portraits dans les archives mais pas tous d'actualités, et tout le monde n'en bénéficie pas) ou un type de personne en particulier.

écrit par: Zaxiah Samedi 23 Juin 2018 à 18h48
Elle arpentait les étales dans un bain de foule peu commun et se laissa porter un temps par les gens à l’appel des marchands. Curieuse de voir ce que le monde recelait et pour une fois trop occupée pour laisser parler ses démons. Les commissaires-priseurs assuraient aux acteurs, notamment les particuliers, un cadre légal, un haut niveau de sécurité et une certaine transparence, tout en renforçant la compétitivité de la place. Les enchères étaient un remède que la Loi, de Statut et de règlement de la Cour, accordait pour indemniser les créanciers. L’orpheline de Suzail était étonnée d’apprendre que l’objet de la vente était inconnu pour la plupart des gens.

Son chemin l’amena vers l’estrade où se tenait regroupé les gens de la haute-société. Gracieuse et discrète en observant les hommes aux barbes bien peignées et aux fronts découverts. Les dames avaient toutes le teint frais, des bijoux autour du cou et la taille enserrée. Baignant enfin dans une caste familière, la sorcière avait l’impression d’avoir retrouvé la civilisation après un lointain exil. L’occasion rêvée pour la sorcière de prouver qu’elle était digne de devenir membre de la cour d’un seigneur influent. Elle s’évertua de décrypter les visages, les couleurs et les héraldiques pour savoir à qui elle avait à faire, puis tenta d’écouter interagir les personnalités présentes, notamment les conversations politiques qui offraient une accroche idéale pour s’entretenir avec l’un des courtisans.

écrit par: Phineas Dimanche 24 Juin 2018 à 15h04
Il y avait là au moins dix ou douze maisons. Pour la plupart, ses connaissances étaient insuffisantes, ou trop floues pour les identifier clairement. Et encore aurait il fallut être certain que toutes et tous portaient leurs blasons ou leur couleurs ce qui, elle en fut vite certaine, était loin d'être le cas.

Elle en reconnut cependant quelques uns. L'évident blason à la Couronne d'Argent de la maison éponyme flottait sur la sublime cape d'une femme dans la force de l'âge. Qui qu'elle soit, la maison à laquelle elle appartenait était l'une des ancienne et puissante du pays. Elle parlait avec une élégance mêlée d'une subtile pointe d'arrogance avec un groupe de nobles et de marchands moins notables. Comme toutes les maisons portant l'argent, il s'agissait de l'une des branches secondaires de la famille royale.

Plus discret, ce qui était sans doute un envoyé moins qu'un membre de la maison qu'il représentait discutait calmement avec une jeune femme. Il portait en broche les armes des Marliir. Quoique toujours exclus de l’aréopage royal, ils étaient la famille la plus puissante d'Arabel et de grands propriétaires terriens. Tout en étant l'une des plus grande ennemie des Argetcouronne. Ce qui expliquait sans doute la distance entre ces deux là.

Mais les yeux de la sorcière ne purent qu'être attirés par un homme. Une barbe blanche finement taillée, des habits de qualité mais discrets, un chanvre poivre et sel sur le crâne. Discutant avec un noble (elle le reconnu à sa chevalière sans être en mesure d'identifier sa maison), se tenait le Seigneur Alaphondar Emmarask, maître de l'une des plus fidèles maison du Royaume, au service de la Couronne et, en l’occurrence, de la Régente. Si elle s'en tenait aux longues chroniques qu'elle avait lu sur l'homme, lui, et toute sa famille, étaient connu pour traiter avec équité l'ensemble des sujets du royaume, nobles ou non. Et, ce qui était plus important pour Zaxiah, pour avoir un regard particulièrement aidant sur les nouveaux venus à la cours.

Elle découvrit vite et sans surprise que quelque soit leur statut, le groupe se séparait en deux : ceux qui faisaient œuvre d'une discrétion calculée et ceux qui, tout en arborant parfois les tabards de maisons ridicules par leur taille, se plongeait jusqu'au cou dans l'ostentation.

écrit par: Zaxiah Lundi 25 Juin 2018 à 18h17
La sorcière se mit à sourire en constatant qu’elle était bien à l’orée de sphères où se mêlaient les failles des fonctions les plus dignes, ainsi que les déroutes des défenses les plus fines et l’émergence des desseins les plus fructueux. L’étiquette et la raideur corporelle de la noblesse ancienne contrastait avec celle des jeunes aristocrates. Les clivages au sein d’une communauté permettaient de dire tout et son contraire. Aussi fallait-il prendre soin de ne pas bousculer les hiérarchies et les dissensions traditionnelles. Combien, maladroits et pauvres dont l’expression de leur reconnaissance était parvenus à offenser ceux qu’ils admiraient. Il fallait des générations entières pour élaborer une convention courtoise de la reconnaissance et un esprit de génialité pour s’insinuer malgré les réticences et les hostilités, que cela soit une attitude sincère ou un rôle obligatoire.

Flottaient à son passage, ses jupons et ses rubans pourpres qui ornaient illusoirement sa robe. Présentable pour cet événement, veillant à ne pas offusquer même les plus sensibles matrones présentes, sa tête était couverte d’un voile fin et sa coiffure sombre était soigneusement coiffée en chignon bas sur la nuque. Les traits de son visage pâle étaient rehaussés de discrètes touches de couleur. La sorcière fendit gracieusement la foule pour rejoindre le seigneur Alaphondar. Elle profita de ses secondes d’attention pour saisir le sujet de leur conversation. Puis elle entra courtoisement dans le champ de vision des deux hommes et prit le soin d’intervenir à l’intersection de deux échanges, au moment le plus opportun. En toute modestie, la sorcière salua l’inconnu en premier puis acheva sa timide révérence à l’encontre du sage de la cour royale :


- Heureuse rencontre que la nôtre, messeigneurs. Elle releva les yeux. Je me devais de rendre hommage aux penseurs de la Cour. L’éclair d’un sourire gêné apparut sur le visage de la sorcière. Permettez mon audace, je suis un peu perdue je dois l’admettre. Personne n’arrive à me renseigner au sujet de l’objet de vente.

Elle secoua légèrement la tête en reprenant d’une voix aimable :

- Mais je manque à mes devoirs, je me présente : Zaxiah, de la Maison Grimaldius, de Suzail.

L’homme qui lui faisait front avait la réputation d’écouter avec complaisance et de répondre avec précisions. Farouche défenseur de la cause de la régente de Fer, et pour un tas d’autres raisons qui en cet instant lui parurent toutes évidentes, elle délaissa l’étiquette glaciale des Cours de ceux qui aimaient se rendre important, pour s’adresser avec humilité un homme qui paraissait l’être tout autant.

écrit par: Phineas Mardi 26 Juin 2018 à 23h41
Les deux hommes se tournèrent vers la jeune femme. La sorcière fut immédiatement consciente de son propre effet sur le plus jeune. Sur Alaphondar, autrement plus habitué, c'était plus subtil. Ce fut le plus jeune qui répondit en premier.

- Votre renommée fait toujours son travail, votre Grandeur, dit il à l'attention d'Alaphondar.

Sa Grandeur posa les yeux sur Zaxiah. Ils étaient assez chaleureux mais inquisiteurs. La sorcière fut assez vite certaine d'avoir utilisé la bonne approche. L'examen ne dura qu'un instant, puis il repris.


- Hélas, Eamon, hélas. Je préférerait que la renommée des Emmarask soit plus grande que la mienne, il s'éclaircit la gorge. Dame Grimaldius, je permets votre audace, oui. Xrorn m'a dit que vous cherchiez à vous attirer les faveurs de la cours. Comme tout le monde, j'imagine. Sir Dzavar, si vous le permettez, je suis curieux de m'entretenir avec Madame.

Avec un sourire, Eamon s'éloigna après une légère révérence. D'un mouvement de la main, Alaphondar l'invita à faire quelques pas avec lui.

- Il ne suffisait pas du Bal de l’Été, il fallait que les Vraisécus organisent leur vente la même semaine, évidemment, il sourit, amusé. Personne ne le sait, ils organisent ce genre d'évènements trois ou quatre fois par an. Ils missionnent des chercheurs un peu partout pour trouver des objets et des artefacts d'une rareté hors mesure. Des poèmes perdus, des armes de légendes. Nous avons dû confisquer quelques uns de ces objets, trop dangereux pour être laissés en vente. Et pour dire la vérité, le Haut-Maître du Savoir nous à plusieurs fois demander de tout confisquer, considérant que tous ces objets devaient rejoindre les archives plutôt que des collections privées. C'aurait probablement provoqué un incident aussi grave que l'affaire abraxus.

Il hocha la tête pour saluer un passant en continuant à marcher tranquillement.

- Nous ne pouvons tous que nous réjouir du retour d'une fille perdue du Cormyr. Mais, je suis curieux, comme je l'ai déjà dit. Que cherchez vous, Zaxiah ? La renaissance de votre famille, votre propre gloire, autre chose ? Je sais où votre père vous avait envoyer. Je ne sais pas pourquoi, mais je suppute des capacités particulières. Peut-être est ce que vous cherchez à exploiter ? Ou au contraire, prouver que vos soucis sont derrières vous. Curieux oui. Et permettez moi de vous présenter avant tout mes condoléances, je crains que vous ne soyez que trop seule, malgré votre retour à Suzail.

écrit par: Zaxiah Jeudi 28 Juin 2018 à 13h06
Comme le sont les légendes, il réside en chaque réputation un soupçon de vérité. Généralement les personnes devenues les grands réceptacles de remerciements, l’étaient pour le bien qu’ils avaient eux-mêmes fait ou pour ce que ses prédécesseurs avaient accumulé d’expériences. En l’occurrence, Alaphondar possédait la renommée de sa famille et la reconnaissance des grandes instances du pays. La sorcière était consciente que les personnalités d’influence étaient sujettes à de nombreuses approches intéressées. Reste qu’elle se devait, pour l’instant, obligations d’obéissance et de service aux vassaux du trône royal.

Elle tombait sur quelqu’un qui connaissait son histoire, une fois de plus. C’était un défi que de garder de bonnes cartes en main quand tous Suzail semblaient posséder plusieurs tours d’avance. La récurrence de cette inconfortable situation prouvait à quel point les informations circulaient vite en parmi les loyalistes. Un réseau d’information qu’il serait intéressant de mettre à jour, car cela faisait pour l’instant invariablement pencher les circonstances en sa défaveur. Alors, prenant l’attitude de convenance, honorée de recevoir tant d’attentions, la sorcière écouta son prestigieux interlocuteur en suivant sa marche. Elle se tenait droite, le menton levé et l’air profond. Elle ne sourcilla pas à la mention de ses hypothétiques capacités particulières et lui répondit sans laisser transparaître d’émotions particulières :


- Votre compassion me va droit au cœur, déclara-t-elle humblement. Hier encore, je rêvais naïvement de retrouver mon foyer, de m’enfermer dans une bibliothèque et de n’en ressortir qu’une fois toutes les connaissances de ce monde absorbé. Vous devez vous douter qu’il ne subsiste pas grand-chose de toutes les ambitions que j’ai pu nourrir avant mon arrivée à Suzail.

Elle parlait d’une voix neutre, sur le ton de la confidence.

- Les Grimaldius sont liés à cette cité depuis maintes générations et tous les descendants d’Elphons ont un jour défendus le trône du dragon, déclara-t-elle d’une voix solennelle et le regard perdu dans la foule. Ma famille est dotée d’écrivains passionnés et d’affairistes pertinents, mon héritage est avant tout culturel. J’envisage d’embrasser la profession d’avocate ou de médecin. Il est vrai que je pars avec un handicap en voyant nos acquis spoliés pour mettre retrouvée coupé de ma famille et de mon milieu social, il faudra alors que j’acquière suffisamment de fonds pour prétendre à une nouvelle existence. Une fâcheuse situation.

Malgré toute l’empathie de sa seigneurie, elle décida de ne pas verser de complainte trop larmoyante, et même, d’afficher une certaine indépendance au trône du dragon. Elle devait voir plus large en démontrant qu’elle pouvait être une alliée autonome et utile. La sorcière laissa filer quelques secondes puis planta son regard dans celui du noble. Elle avait l’occasion de déconcerter les mesures de convenances, il fallait désormais agir :

- Mais la situation ne m’aura pas ôté de toutes ambitions. Loin d’être par nature emprunte d’avarice, sachez que ce n’est pas non plus la fierté qui m’anime, ni l’orgueil et les ambitions mesquines, ni le désir des récompenses honorifiques qui m’amènent à vous. Non, je ne suis pas venue mendier votre complaisance si je puis me permettre. Je suis une femme du présent, une humaniste, consciente que l’honneur est une vertu du cœur qu’aucun rang ne pourrait offrir.

Elle arrêta sa marche quand ils furent légèrement en retrait afin de se confier avec plus de quiétude.

- En fait, j’espérais profiter de l’occasion pour vous soumettre un avis personnel. Elle attendit l’accord de convenance et reprit aussitôt : J’ai autant de chagrin à constater le déclin de la Maison Grimaldius que de déception à voir le royaume laisser disparaître ses partisans. C’est certainement le contraste des années et le regard neuf que je porte aujourd’hui, mais il ne m’aura fallu qu’une journée seulement pour constater la perte progressive des structures d’encadrement et ce que la politique « d’étouffement à petites goulées » à apporter aux dissensions du pays. Cela me peine réellement de constater que certaines institutions ont été concédées à des investisseurs peu scrupuleux. Je ne parle pas seulement de sombres rumeurs qui grondent dans le royaume mais bien de certaines coteries qui gangrènent actuellement nos rues.

Elle avait l’œil brillant, une étincelle de détermination.

- Vous m’avez demandé ce que je recherchais seigneur Alaphondar ? M’épanouir, je suppose, comme tout un chacun. Peut-être aussi restaurer l’honneur de mes ancêtres, comme vous l’avez suggéré. Mais avoir le sens de l’honneur c’est savoir ce que l’on doit à son rang et à ce titre : je me dois de me développer loin de l’oisiveté de certains aristocrates et à ne pas m’abaisser aux flatteries et aux perfides trahisons. Je laisse les lumières de la renommée à ceux qui la convoitent, car seule la vérité mène à la justice. Et je lutterais pour les deux. Mon intérêt réside dans le bien commun, dans le combat contre l’ambition étrangère et les dissensions civiles, dans l’entretien de l’héritage qu’aura à sa charge notre prince héritier : car le salut des Grimaldius ne survivra pas sans celui de Suzail.

écrit par: Phineas Vendredi 29 Juin 2018 à 22h30
PARCHEMIN
Jet de tromperie (VS Psychologie) : 17


Était-ce Zaxiah qui avait échouée, ou s'attaquait t'elle à trop gros poisson pour elle ? Elle lu immédiatement sur le visage du Sage Royal que son plaidoyer, ses promesses de courage et d'utilité publique avait lamentablement échoués. Mais il ne l'éjecta pas derechef de son entourage, après tout une partie avait été lancée et, déception ou pas, Alaphondar ne pouvait pas décemment abandonnée cette noble perdue dans le banc de requin sans un minimum d'aide. Il croisa ses mains derrière son dos.

- Et bien, Dame Grimaldius, votre loyauté vous honore, pour le moins, il hocha la tête. Il ne cachait pas le moins du monde ses doutes quant aux allégations altruistes de la sorcière mais n'appuya pas plus dessus. Et je ne puis que me réjouir que certains parmi les nôtres envisagent des de ne pas profiter de leurs privilèges pour simplement tenter d'en acquérir de nouveaux.

Il fixa la sorcière avec une chaleur bien moindre qu'au début de son entretien. Elle avait fait une erreur. Pas irréparable, parce qu'elle se savait ce Seigneur prompt à la bonté et donc, qu'elle pourrait tenter de se rattraper. Mais l'erreur était là.

- Je pense que, quoique ce ne soit pas le cas, votre situation est proche d'autres jeunes nobles qui entreront au Palais pour la première fois lors du prochain bal. Vous êtes une inconnue pour la grande majorité des familles. D'autant plus que, celle ci n'ayant jamais été une famille puissante, les Grimaldius n'ont encore jamais eu l'occasion d'assister, et de participer au Bal et au Conseil ouvert. Vous serez donc la première de votre héritage. Pensez y, si vos intentions sont telles que vous les évoquez, ce sera le parfait moment pour vous les exposer, et je vais donc en venir à la suite.

De sa main gauche il lissa sa barbe, pensif.

- Vous avez nombre de doléances à adresser, des droits à défendre, des idées à exposer. Mais votre voix ne sera pas entendue. Vous devrez vous trouver un parrain ou une marraine, suzerain ou non. Rien ne vous oblige à devenir écuyer ou de vous vassaliser. Mais quelqu'un doit vous protéger, amplifier votre voix. Vous êtes belle, charismatique, vous le savez, mais marcher seule pourrait vous êtes d'autant plus dangereux. Je ne remplirais pas ce rôle. Je ne prend pas de pupille et ma position vous desservirait plus qu'autre chose. Mais je ne saurais que trop vous conseiller d'y réfléchir, et à envisager tout les tenants et les aboutissants des liens que vous pourriez chercher à lier. Je trouve, personnellement, regrettable que nos usages nous poussent dans de telles... manipulations. Mais les choses sont ainsi. Sachez également que cette sordide affaire dans votre demeure risque de vous jouer des tours. Je vous conseillerais de prouver au plus vite que vous n'avez rien à voir avec cela.

Le Sage s'interrompit. La foule commencer à se déplacer vers les chaises, un commissaire priseur invitant les acheteurs à se mettre en place pour le début de la vente. Les badauds se pressaient autour sans s'approcher.

- N'êtes vous pas curieuse de cette vente, Dame Grimaldius. Il serait de bon ton de nous approcher.

écrit par: Nia Jeudi 05 Juillet 2018 à 00h48
Nia étouffa un bâillement. Il était rentré bien tard la veille et s'était levé en retard. Plus par reflexe que par effort conscient il passait d'un groupe à l'autre comme un ombre, se fondant dans la masse. Profitant d'un petit effet de foule, il se faufila dans la deuxième partie du marché.

¤Ouf, la vente n'a pas encore commencé !¤

Son début venait à l'instant d'être annoncé, sans doute la raison pour laquelle un flux un peu plus important de monde se pressait autour de ce qui semblait être le rassemblement mondain de la journée.
Sans perdre de temps Chaton se glissa dans le flot des curieux. Il mourrait d'envie de remonter sur les toits pour bénéficier d'un meilleur poste d'observation, mais les gardes et le soleil semblaient indiquer qu'il s'agissait là d'une très mauvaise idée. Il dû se contenter de rester dans la foule, et essaya de ne pas trop s'éloigner de l'avant de l'estrade. Il semblait évident que les potentiels acheteurs se trouveraient parmi les assis, et Nia tenait à identifier qui exactement croulait le plus sous l'or dans toute cette belle assemblée.


¤Je me demande bien quels objets seront vendus. Probablement de belles babioles brillantes...¤

Pourtant l'abondance des biens qu'il avait observé dans la première cour l'amenait à espérer que les lots qui seraient mis en valeur ici auraient plus qu'une simple valeur décorative. Pourquoi en faire tout un foin autrement ?

¤Bah, nous verrons bien. Premier objectif : mettre des noms sur des têtes, et surtout des bourses sur des noms.¤

Il commença à dévisager les premiers rangs autant qu'il le pouvait, caché au milieu des curieux.

écrit par: Zaxiah Vendredi 06 Juillet 2018 à 16h07
- Oui, oui, répondit-elle. Faisons cela

La sorcière eut l’air d’avoir avalé de travers. Son attitude changea. Sobre et discrète, les mains jointes, son expression circonspecte mais les yeux toujours pétillant de malice.

- Je suis si honorée d’avoir pu vous rencontrer, lui dit-elle sur un ton exagéré. Merci d’avoir pris le temps de me conseiller.

Et en plus, il avait l’outrecuidance de l’assimiler aux drames provoqués dans le manoir Grimaldius. L'intérêt de la sorcière s’était estompé à mesure de la conversation. Elle prit bonne note des commentaires et fit révérence avant de renouveler ses remerciements pour le temps partagé, puis s’éloigna gracieusement pour assister à la suite de l’événement.

écrit par: Phineas Mardi 10 Juillet 2018 à 14h18
Nia

La première chose que vit le Chaton fut sa folle de camarade. Il la découvrait en temps que noble, alors qu'elle dissimulait la violence et le mal qui nageait au fond de son âme. Chose que Nia n'avait pas mit plus de quelques secondes à voir lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Mais il fallait croire que la sorcière était particulièrement douée pour la dissimulation. Elle quittait cependant un homme élégant, relativement âgé, apparemment important vu la déférence que lui accordait ceux qui passaient autour de lui. Ils s'assirent, non loin l'un de l'autre, mais pas ensemble alors que sur l'estrade, le commissaire et ses assistants allaient se mettre en place.

Pour Nia, c'était le moment. Le spectacle allait commencer, les badauds ne s'intéressaient plus à leurs bourses. Et de toute façon, l'agile était trop loin du cœur de l'action pour espérer entendre quoique ce soit d’intéressant pour l'instant, surtout que la zone était encerclé par des gardes des Vraisécus, plus loin par des Dragons, et probablement par des mercenaires en civil.

Malheureusement pour le chultien, sa promenade nocturne, la tension qui en avait résulté et les désillusion quant au contenu de ses rapines l'avait fatigué. Tranquillement, il observait mais ne repéra que quatre bourses à sa portée, sans qu'aucune ne semble vraiment rondouillarde. Il pouvait décider de se concentrer sur le vol à la tire... où s'orienter sur autre chose.



Zaxiah

Alaphondar s'était éloigné avec un regard neutre. Soit Zaxiah n'avait pas eut le moindre effet sur lui, soit il le cachait très bien. Cette suite d'échecs diplomatiques pourrait à terme questionner la puissance séductrice que la sorcière prêtait à son héritage extérieure... A moins que ce soit son mauvais jugement qui la poussait à s'attaquer à des personnages trop expérimentés, loin de ses propres capacités. Ou c'était juste Tymora qui l'avait dans l'os.


Zaxiah et Nia

En tout cas, la vente aux enchères commençait. Sur l'estrade, le commissaire-priseur se préparait, et les assistants se postaient chacun derrière un piédestal. Enfin, il frappa trois fois de suite sur une cymbale posée sur son pupitre, signifiant le début des enchères, ce qui ramena aussi un silence relatif dans l'assistance.

- Mes Dames, Mes Seigneurs, marchands et curieux, bienvenue à cette quatrième vente aux enchères organisée par les Vraisécus. Comme à l'accoutumé, nos trouveurs de trésors, nos marchands, négociants et diplomates ont fait de leur mieux pour obtenir la crème de ce que peut proposer le Royaume, notre monde et plus loin encore !

Quelques applaudissements courtois se firent entendre avant qu'il ne continue.

- Nous commencerons comme toujours par présenter les quatre lots du jour pour vous permettre d'en apprécier les qualités, et d'envisager quel intérêt vous pourriez y porter.

Il agita la main et le premier assistant dévoila avec mainte délicatesse le premier lot. Sur le piédestal se trouvaient cinq lingots de métal disposé en pyramide. Il s'agissait d'une matière si noir qu'elle semblait presque en aspirer la lumière du soleil, à l'exception de quelques lignes écarlates qui donnaient l'impression que le métal saignait.

- Premier lot, cinq lingots de fer hématique abyssal raffiné, certains dans le public, des connaisseurs, étouffèrent un hoquet de surprise. Le minerai brut a été ramené de l’expédition de Feran Temarel dans les Abysses, l'année dernière. Il a ensuite été fondu par les meilleurs artisans du royaume afin de conserver toute ses qualité autant mécaniques que physiques. Le fer hématique est aussi résistant que de l'acier, en plus d'avoir presque une... intelligence, permettant à celui qui manierait une arme composé de ce matériau de toujours faire mouche. Le prix de départ de ce lot est fixé à 3500 lions d'ors.

Des murmures commencèrent à s'élever, qui s'interrompirent lorsque le second assistant dévoila le deuxième lot. Deux dagues, croisés sur un trépied, dont l'éclat ravissait le soleil. Elles étaient particulièrement élégantes tout en semblant d'un tranchant plus qu'inhabituel. Lorsque l'ont bougeait la tête, on remarquait qu'il émettait aussi des éclats verts et que des étincelles s'en échappaient parfois.

- Deuxième lot, une paire de dague jumelles en hizagkuur, œuvre du maître de forge Derval Mangefer, baptisés Alagh et Burakrin, plus impressionnant, ces pièces d'artisanat soulevèrent murmures et applaudissement. On ne pouvait que remarquer que nombre de garde s'y intéressèrent avec plus d'attention. Ce très rare métal contient en son sein même la puissance du feu et de la foudre. Le tranchant de ces lame ne s'émousse que rarement et la qualité de leur fabrication est sans pareil. Il s'agit là d'un cadeau du maître à l'attention des Vraisécus, vendus avec son accord. Le prix de départ est ici fixé à 6000 lions.

Encore une fois, les murmures s’élevèrent. Cette fois, ils ne disparurent pas complètement lorsque le troisième assistant dévoila le lot suivant. Il s'agissait cette fois d'un heaume. Sa facture était relativement simple quoique de bonne qualité. Il avait probablement été restauré.

- Troisième lot, un objet destiné aux collectionneurs, sans aucun doute. Il s'agit du heaume, restauré, du Sergent Aquileus, aux commandes de la seconde escouade à s'engager dans la Guerre gobeline, cette fois, certains murmures évoquaient le choc et l'incompréhension. Sa famille souhaitant que la mémoire de son fils perdu soit conservé, elle désire qu'un acquéreur capable de le conserver avec tout le soin et l'estime que mérite l'héroïque officier. Le Sergent Aquileus mena seul avec ses hommes la bataille dite du Second Jour, qui permit de retenir la horde suffisamment longtemps pour évacuer les civils les plus proches. Frais de ventes exceptés, l'intégralité de la somme sera reversé aux organisations de soutiens aux blessés militaires et à l'effort de reconstruction. L'enchère démarrera à 2000 lions.

Cette fois les discussions furent différentes, il était question de rendre hommage à des héros. Mais aussi peut-être de profiter de l'occasion pour dorer son blason, en participant à un effort de charité. Le commissaire laissa passer un peu plus de temps qu'à l'accoutumé, avant de reprendre. Lorsque le dernier assistant ôta le drap, des murmures impressionnés s'élevèrent dans la foule tant la qualité était manifeste. Il s'agissait d'une robe faite de la soie la plus fine qui soit, parcourue de fil d'argents. Sa couleur était difficile à définir, si le rouge semblait y dominer, des tintes kaléidoscopiques en émanaient lorsque le vent l'agitait. Au bout des manches, autour du décolleté et de l'échancré dorsale (qui la rendait, en plus d'être sublime, quelque peu provocatrice) ainsi qu'au bout du tissu, dont la coupe était terminée en biais, était incrusté des fils d'un étrange matériau qui donnait un effet de flamme diaphanes. Sa facture était exceptionnelle, et c'était sans compter la torque qui allait avec, un anneau à la rondeur parfaite d'argent poli.

- Quatrième lot, Sikstajika, la Merveille Solaire. Il s'agit d'une robe à nulle autre pareille, retrouvée par le trouveur Belner Luisetête lors d'une expédition en Halruaa. Son tissue semble être une soie enchantée capable de changer de couleur en fonction, notamment, de la température et de l'inclinaison de l'astre de Lathandre. Elle est incrustée du plus pur des argent et d'un autre métal issu, selon nos experts d'endroits très particuliers du multivers, capables de donner à n'importe quel matériau la transparence du verre. La torque qui l'accompagne, quoique moins exceptionnelle, est faite du même argent sans impuretés que les incrustations de la robe. Selon les archéologues, cette pièce, en parfaite état, pourrait être daté de l'âge d'or de l'Empire Nétheril. Pour la pièce la plus exceptionnelle que nous n'ayons jamais présenté, l'enchère démarrera à 7000 lions !

écrit par: Nia Mercredi 25 Juillet 2018 à 00h22
C'était quelque chose d'admirer un expert à l'oeuvre, et malgré ses préjugés Nia ne pouvait nier que Zaxiah était très doué dans son domaine. Difficile d'imaginer qu'un esprit dérangé se cachait sous ce visage d'ange. Néanmoins pour leur réussite respective, le moins on pouvait les relier le mieux c'était, aussi le félin n'attarda pas son regard sur la jeune femme pour se concentrer sur ses objectifs.

¤Mieh, si les bourses à ma portée sont trop maigres autant me concentrer sur les gros poissons, voyons voyons...¤

Tout en cherchant à optimiser sa vue sur les nantis assis sur les chaises, Chaton surveillait du coin de l'oeil les objets présentés.

¤Moui, les plus intéressants sont les deux derniers. Ils n'ont aucun intérêt si ce n'est de mettre en évidence la fortune de celui qui s'en emparera. Les lingots risquent d'être prisés par les plus armés et je volerais bien les dagues pour mon usage personnel mais décidément, c'est sur les acquéreurs du casque et de la robe qu'il faudra se concentrer. Des deux je suivrais probablement celui qui paieras le plus...¤

L'idée de bondir sur scène pour s'emparer des biens était amusante mais idiote. Il y avait beaucoup plus à gagner à simplement observer les acheteurs pour les piller après coup. De toutes façons les biens eux-mêmes étaient tellement uniques en leur genre qu'ils seraient difficile à refourguer, et même se promener en leur possession reviendrait à prendre un risque.

En revanche, s'il fallait viser un profit dans la journée, l'argent qui servirait aux achats serait peut-être davantage accessible. Ce n'était pas la priorité mais Nia ne put s'empêcher de jeter des coups d'oeils attentifs aux officiels près de la scène, tachant d'imaginer où l'argent serait stocké après une des ventes. Il ne comptait pas se faire repérer avant la fin, mais s'il y avait moyen de s'envoler avec la caisse il ne cracherait pas dessus.
Encore fallait-il que les acheteurs règlent en espèces sonnantes et trébuchantes, il paraissait que certains endroits utilisaient du papier pour les échanges les plus importants.


¤Du papier, franchement, quelle idée de rongeur.¤

écrit par: Phineas Mercredi 25 Juillet 2018 à 10h35
Le chaton privilégiait donc la qualité à la quantité, pendant que Zaxiah, elle, restait pour le moment tranquillement dans les rangs du public. Nia n'eut pas longtemps à chercher pour trouver où aller se faire l'échange de devise en lui même. Le bureau des Vraisécus, le bâtiment derrière la scène, serait sans doute l'endroit.

La vente en elle même commença alors. Que ce soit de l'extérieur ou de l'intérieur, on pouvait voir et entendre la même chose, et ce qui se passa lors de cette première enchère fut de toute façon un spectacle pour tout le monde.

Le commissaire repris, après que ses assistants se soient placés derrière les piédestaux et qu'il ait fait le vite en frappant trois coups sur son pupitre à l'aide d'une baguette :


- La première enchère donc, le lot de fer hématique, commencera à 3500 lions.

Il claqua sa baguette sur le pupitre et la bataille du chiffre commença. Une vieille dame au premier rang leva la main.

- 3750 pour madame, qui dit mieux ?

Apparemment, simplement lever la main signifiait qu'on ajoutait 250 lions à la somme. Six enchères s'accumulèrent ensuite, la première qui avait enchérit abandonnant au bout de la troisième. On en était à 5250, une somme déjà exorbitante pour nombre de personne dans l'assistance roturière, on ne pouvait que s'en rappeler. Et puis un homme, un humain aux atours si ostentatoires que c'en était ridicule, semblant être entouré d'un aréopage de suivants leva la main et annonça :

- 6000

Un murmure s'éleva dans le public. L'homme était le premier à gonfler autant l'offre en un seul coup.

- 6000 lions pour Monsieur Valendar, nous ne nous étonnerons pas d'une telle audace de sa part !, cria le commissaire.

Un bruissement impressionné et un peu amusé suivit. Zaxiah ne put le remarquer, puisqu'elle était derrière, mais Nia vit le dénommé Valendar afficher un sourire satisfait. A trente secondes d'écart, le commissaire frappa deux fois sa baguette, la dernière annoncerait que le riche jeune homme avait gagné l'enchère et puis...


- 7000

Cette fois, c'est Nia qui ne put voir qui avait annoncé l'enchère, il ne put en savoir que c'était un homme, au ton de sa voix, et c'était tout. Zaxiah par contre vit, puisqu'elle s'était placée, elle n'avait pas vraiment eut le choix d'ailleurs, dans les dernier rangs. Il s'agissait d'un demi-elfe, ses cheveux noirs tirés en catogan, sa taille fine, ses yeux dorés et ses muscles de bretteur contrastaient assez franchement avec l'autre fortuné. En plus du fait que, contrairement à la majorité de la population, il ne soit pas, ou pas complètement, humain. Nia remarqua que le riche bourgeois était devenu rouge comme une pivoine.

- 7000 pour Monsieur Sylcraës !, dit le commissaire qui se déridait, amusé.

- 7500 !, tonna Valendar.

- 7750, dit Sylcraës, toujours souriant.

Un temps passa et puis :

- 9000 !, hurla Valendar son les exclamations interloquées de la foule.

- Ah, Monsieur Valendar, je ne saurais vous enlever un bien auquel vous tenez tant, dit alors Sylcraës en se levant, puis il effectua une gracieuse révérence, la victoire est vôtre, Doren !

Valendar exulta il brandit le poing de victoire. Autour de lui courtisanes et courtisans applaudirent mais certain ne surent cacher leur amusement. Dans le public, Zaxiah ne put s'empêcher d'entendre les murmures amusé ou plus souvent consternés de certains qui, en plus de se moquer de l'homme, semblait souvent considérer que les lingots certes raffinés mais pas transformés, ne valaient pas tant.

- Le lot reviendra donc à Monsieur Valendar, félicitations à lui.

Il fit revenir le silence.

- Pour ces dagues jumelles, les enchères commenceront à 6000 lions...

PARCHEMIN
Vous remarquerez que je ne prends pas la peine de séparer vos parties. Déjà parce que vous êtes si proches, spatialement parlant, que c'est particulièrement chiant pour moi... et en plus parce que je trouve que ça permet de conserver un rythme dans l'histoire. Du coup, je vous engage à lire le tout tout en vous contentant, le cas échéant, de ce que votre personnage peut voir.

écrit par: Nia Mardi 31 Juillet 2018 à 15h57
-Val-en-dar, nota Chaton d'une voix neutre.

Le parvenu semblait presque trop parfait pour être ignoré. De l'argent et un égo mal placés semblait le désigner comme une proie de choix.


-Ce doit être une chance de travailler pour un homme si généreux ! remarqua-t-il suffisamment fort pour être entendu de ses voisins. Il espérait délier quelques langues et en apprendre davantage sur cette cible potentielle.

L'autre intervenant dont Nia n'avait pu voir le visage était par contre intéressant pour de toutes autres raisons. Peut-être quelqu'un embauché pour faire monter les enchères, peut-être quelqu'un qui le faisait par plaisir. En tous les cas une proie bien moins facile mais une personnalité à connaître assurément.


¤Enfin un acteur doué d'un minimum d'intelligence, humpf...¤

Il tâchait de se concentrer sur la scène qui se jouait devant lui, mais la chaleur, les souris qui couinaient de partout, et ces "enchères" qui lui rappelaient que lui aussi autrefois avait été vendu, tout ça nuisait à son plaisir et grignotait sa patience. L'envie de courir, et celle de se repaitre, le travaillait.

¤Qu'ils sont lents...¤

Pour tromper son ennui il observait en parallèle les entrées et sorties de la sorte de bureau qui contiendrait les fruits des ventes de la journées.

¤Je me demande ce qu'on peut acheter pour 9000 lions...¤

écrit par: Zaxiah Jeudi 23 Août 2018 à 14h23
Un sourire cynique planait sur ses fines lèvres tandis qu’elle contemplait les démonstrations de richesses s’afficher parmi les convives de la vente aux enchères. Silencieuse et calme de regard, elle se demandait si c’est à cela qu’elle aurait ressemblé si le destin ne lui avait pas ôté toutes possessions. Toujours plus intéressée par les invités présents que par les lots à s’accaparer, elle cherchait parmi la foule d’éventuels interlocuteurs susceptible d’entamer une conversation constructive. Plus intriguée par les silencieux et marginaux que les vantards et l’autre tête d’enclume qui n’avait pas jugé bon de prendre au sérieux son honnêteté.

écrit par: Phineas Lundi 27 Août 2018 à 20h28
Bien des choses. On pourrait nourrir quelques centaines de familles, construire des fermes, peut-être même de petits navires, ou vivre dans le luxe pendant quelques années. Oui, décidément le chaton pourrait faire bien des choses avec 9000 pièces d'or. Hélas pour lui, la chose ne serait évidemment pas si facile à obtenir. D'ailleurs, l'échange se ferait sans doute après la vente et sous haute surveillance. En fait, il y avait même fort à parier que les acquéreurs n'avaient pas la somme sur eux sur le moment. Nia remarqua un détail peut-être inutile, lorsque l'une des commères qui entouraient Valendar se leva, suite à son échec, pour se diriger vers le dénommé Sylcraës, au fond de l'assistance.

Et pendant ce temps, la sorcière restait plutôt tranquille. Quoique, toujours contrite de son échange avec Alaphondar, alors même qu'elle annonçait ses réels objectifs (c'était ses moyens qui poseraient éventuellement problème), elle remarqua que le Sage Royal se levait, et adressa un signe de la tête au commandant des Dragons, qui répondit en plaçant son poing sur son cœur en signe d'obéissance. Se retournant, il commença à s'éloigner vers la sortie et regarda Zaxiah en passant devant elle. S'arrêtant à côté d'elle il dit rapidement.


- Ne prenez pas mes conseils pour des critiques, Dame Grimaldius. Comme certains le prouve ici, les plus riches et influents sont rarement dignes de confiance. Ou simplement avoir une dignité. J'espère pouvoir bientôt avoir un aperçu de la vôtre.

Il s'en alla ensuite, rapidement escorté par un trio de Dragons. Par ailleurs, le dénommé Sylcraës étant de l'autre côté de l'allée centrale, au même niveau qu'elle, la sorcière ne put s'empêcher de remarquer que l'une des... suivantes, du dit Valendar, était venu s'assoir à son côté. La seconde enchère commença.

- Nous félicitons monsieur Valendar pour son acquisition. Passons maintenant au second lot, alors que le lot de lingots étaient retiré de la scène, il continua, les dagues Alagh et Burakrin. Avant de commencer cette enchère, nous tenons à rappeler que, pour éviter les revers intervenus lors de la dernière enchère, revers dont nous nous excusons encore auprès de la noble maison Noirgent, nous rappelons donc, que tout les objets à potentiel magique ici présent ont été examinés et validés par des experts envoyés par le Conseil.

Les murmures s’élevèrent. Même Nia, et à fortiori Zaxiah encore plus, savait ce que sous entendait ce discours. Le Conseil réunissait les plus puissants arcanistes du royaume. Son chef - sa chef, savait la sorcière - et les autres conseillers dominaient la vie politique du Cormyr. Et ils étaient aussi les garants de sa sécurité magique. Si le Conseil donnait son aval, c'était qu'il n'y avait pas de problème, mais si il avait estimé qu'il devait le donner, c'était peut-être qu'il y en avait eut...

- Pour ce jeu de lame, donc, les enchères débuteront à 6000 lions.

Il y eut éminemment plus d'enchères pour ce lot mais, après tout, ce n'était pas étonnant. On pouvait porter, ce lot. On pouvait en faire valoir le prix. Il pouvait servir de cadeau, aller savoir, ou même vieillir dans une salle d'artefact jusqu'à devenir hors de prix. Toujours était t'il que les lames jumelles finirent par échoir à un représentant de la Maison Marliir. Ce n'était probablement pas un noble lui même, puisque le commissaire ne lui donna pas de titre, mais la sorcière savait que les Marliir, quoique n'ayant pas des suzailiotes, étaient les dirigeants d'Arabel. Donc l'une des familles les plus influentes et puissantes du royaume. Cette enchère s'était déroulé très rapidement, et le vainqueur excepté, personne ne s'était particulièrement démarqué.

Le commissaire-priseur repris :


- Mes Dames, Mes Sieurs, nous allons passer directement au lot suivant. Nous tenons à rappeler l'importance de celui ci, et vous demandons de faire preuve de la plus grande des générosité, puisqu'il en va du sort de nos soldats blessés, de nos compatriotes ayant perdus leur foyer. Le Consortium marchand des Vraisécus ne gagnerons rien sur cette vente, mais ses dirigeants espère que cette vente sera plus fructueuse que toute les autres. Le remplissage de nos coffre est moins importants que le bien-être du Royaume !

Le commissaire révélait là d'inattendus talents d'orateurs, qui firent tirer une larme aux plus ingénus. Mais même les moins perméable à ce genre de discours ne purent s'empêcher, au moins par courtoisie, d’applaudir. L'enchère commença à 2000 lions, comme prévu, et pendant une longue minute, personne n’enchérit. Puis, au premier rang, une dame âgée leva la main :

- Trois milles.

- Trois milles lions pour la Son Excellence Vima Ammaeth, merci à vous.

- Cins milles !, annonça un marchand au fond du public.

Et les enchères commencèrent vraiment, la foule aisée se livra à une bataille de chiffre jusqu'à atteindre le chiffre déjà astronomique de douze milles pièces pour un vieux casque cabossé. Ah... le pathos et la valeur historique. C'est à ce prix que les annonces commencèrent à se calmer. Mais à la droite de Zaxiah, Sylcraës et sa nouvelle amie ne s'était pas assez amusés, apparemment.

Les enchères devinrent soudain une tribune. Le demi-elfe sauta sur sa chaise et écarta les bras.


- Alors c'est ainsi, bienveillants seigneurs, courageux marchands ?! C'est ainsi ! C'est la la piètre valeur que vous accordez à ceux qui se sont battus pour que vous puissiez continuer paisiblement vos vies ?, il mettait dans son début de discours une colère évidente, et tétanisés par la surprise, personne ne répondit sur le moment. Mais bientôt des murmures interloqués s'éveillèrent, ce roquet était il entrain de sous entendre que les puissants n'avaient rien perdus ?, Oh, je sais, la noblesse à souffert également., il jeta un regard vers le commandement des Dragons et celui des gardes marchands qui se concertaient, j'étais sur la Dame Volante pendant la campagne de Thesk, sous le commandement du chevalier-capitaine Thradir Foudreargent ! Oui je sais la grandeur de nos dirigeants ! Je l'ai vus prendre une flèche pour sauver la vie d'un mousse !, caresser les nobles dans le sens du poil, voilà une stratégie de bon aloi, mais quoi des soldats à pieds, quoi des archers, quoi des caravaniers ? Quoi des artilleurs, des intendants, des couques ? Ont ils le sang bleu ou or ? Non ! Meurent ils moins ? Non plus ! Et c'est tout ce que vous accordez à tout ceux qui sont tombés pour défendre nos châteaux et nos murailles ? Les marquis et leurs sujets doivent ils seuls supporter le coût des guerres ?!

Le discours du demi-elfe laissa un silence gêné sur les environs. On sortait de la guerre... mais on ne critiquait pas comme ça, ouvertement, la noblesse et les marchands... sauf quand la foule suivait l'orateur. Soudain dans la foule autour des enchères, on cria.

- Il à raison ! Quand le trône va t'il soigner nos mutilés !

- Et qui va payer le grain !

- Et les briques !

Le capharnaüm s'amplifia vite, et même dans le public les opinions divergeait... Le demi-elfe se rassit, les gardes étaient trop occupés à tenter de conserver l'ordre et on semblait déjà avoir oublié qui avait amorcé le bordel. Restait à savoir qui allait l'arrêter.

écrit par: Nia Mercredi 12 Septembre 2018 à 19h18
¤Marliir, c'est noté. Enchainons, enchainons...¤

Que ces souris étaient lentes et procédurières. Heureusement les objets qui intéressaient Chaton arrivaient, et sa patience ne fut pas mise à l'épreuve plus longtemps.

Comme prévu, les festivités ne commencèrent vraiment qu'à la mise à prix du casque. Enfin les pigeons bien trop riche pour leur propre bien commençaient à s'exhiber en masse. Chaton sortit son "tableau des proies" mental et commença à y assigner scrupuleusement chaque brave participant à l'enchère. L'emballement général de la caste aisée ne rendit pas la tâche facile et il dû se contenter de sélectionner à l'instinct les noms et les têtes qu'il arrivait à percevoir, quand soudain...

Sur un coup d'éclat du comédien de la dernière fois, l'ordre fit place au chaos.

Les yeux pétillants, avec délice, Nia sentit le bruit s'amplifier, la colère monter, emplir la petite enclave. Oh que c'était bien joué, et qu'il aurait aimé être celui qui venait de mettre le feu aux poudres de si jolie manière. Mais surtout, quelle rafraichissante ambiance comparée à la lourdeur qui l'avait précédée. Qu'il se sentait bien, dans son élément.

C'était certain, si les gardes réussissaient à contenir la foule, la situation finirait bien par se calmer. Peut-être suite à une belle promesse de la part d'un nobliau d'une quelconque importance.

Mais "si" les gardes réussissaient à contenir la foule. "Si" personne ne venait envenimer la situation avant que le ton ne commence à redescendre.


¤Quelle catastrophe ce serait... héhéhé. Que la situation dégénère ici, et la tension sociale montera d'un cran...¤

Le grand félin sentit des picotements envahir ses membres. L'agitation ambiante le contaminait et il ne demandait qu'à se déchainer. Resserrant sa capuche, il jeta néanmoins un œil en direction de la dernière position connue de sa jeune alliée.

Si la situation ici dégénérait, sa sécurité en tant que "noble" ne serait pas garantie. Oh bien sûr il l'estimait amplement capable de se sortir d'affaire, mais c'était elle l'actrice principale de cette scène, les contacts qu'elle pouvait y nouer valait plus que l'amusement personnel et temporaire de Chaton. Très légèrement plus. Si elle ne réagissait pas, il prendrait ce signe comme signal pour ses festivités. Après tout traverser une émeute avec ses collègues nobles était aussi une occasion de "nouer des liens"...

écrit par: Zaxiah Jeudi 13 Septembre 2018 à 05h56
Le scandale pouvait devenir sacrilège quand l’on remettait en cause le blason, les institutions et les établissements artistiques, littéraires, politiques et scientifiques. Il fallait être au moins connu pour se risquer à obtenir autant de réactions et scandaliser l’ensemble du bazar ouvert où toutes les cupidités se donnaient rendez-vous. Dans la bouche du trouble-fête osant braver la foule, la sorcière discerna aisément une pointe de despotisme.

Venait-il d’offenser la mémoire de la Maison Grimaldius en remettant en cause l’honneur de ceux qui donnèrent leurs vies pour que le royaume prospère ?


Entre ses paupières mi-closes, elle ne quittait pas des yeux le turbulent demi-elfe. Si pour elle, le rétablissement de l’honneur familial n’avait pas de prix, elle s’évertua tout de même à fixer celui de l’affront qui venait d’être commis. Mais si la sorcière fut offusquée, elle n’en montra rien.

Zacsia tourna les yeux pour observer les réactions de la foule, et ce fut assez pour la dissuader de prendre directement à parti le vétéran aux oreilles pointus. Les conversations qu’elle avait eues depuis la veille s’étaient gravées en elle dans ses détails les plus significatifs. La désillusion était trop importante, et sa situation, impardonnable. La sorcière de Suzail, même seule, loin du confort familial, était habituée à voir le monde se ployer à chacun de ses battements de cils. Les récents échecs qu’elle avait éprouvés l’avaient poussée à reconsidérer son rang social et ce que cela impliquait. Elle continua d’observer les témoins de la scène. Les nobles offensées en donnaient l’apparence par de longs progrès de murmures contestataires. De l’autre côté, les emportements et les criailleries laissaient entrevoir deux ordres, une formidable opportunité de voir les différentes castes se démarquer.

Faisant place aux milliers de pensées qui traversèrent son esprit à cette seconde, la dernière représentante de la famille Grimaldius décida de profiter de cet auditoire tout acquis. Elle avait une occasion de déconcerter les mesures de convenances en profitant du grand mouvement qui se déroulait dans l’enceinte des enchères. Elle avait toute la nuit pour se confondre en paroles inutiles, désormais il fallait agir. Elle posa un pied sur l’un des bancs désormais clairsemé, puis d’un geste gracieux, elle s’éleva pour combler sa courte taille. Elle se tenait droite, le menton levé et l’air profond. Après le passage de ce discourtois sang-mêlé, elle aurait aisément pu se permettre de porter atteinte au respecte des institutions. Cette assemblée avait décidément besoin d’une pointe d’élégance.


- Allons concitoyens, ne troublons pas cet événement et cette admirable harmonie. N’oublions pas que sans hommages, il ne peut y avoir de héros.

Toujours assortit de teintes graves et nobles, elle interpella la foule d’une voix charmante, avec le sérieux et la fierté sans morgue qui caractérisent les gens de son rang, aspirant l’air avec emphase. Elle dévisagea les visiteurs et ne prêta pas attention au trouble-fête.

- Nous connaissons tous des personnes qui ont participé à ce terrible conflit. Une énième guerre à laquelle participèrent nos frères – Soldats de toutes les origines – Qui donnèrent leur sang pour leur royaume. Ce n’est pas de ce jour que le Cormyr a vu des divisions parmi ses enfants : mais enfin la charité, l’amour de l’unité, les a fait cesser.

Il fallait toujours tenir en compte les qualités de cœur d’un orateur, car le cœur était la source vitale de la charité. Parfaitement adaptée à son discours, consciente de la situation : Elles délivra des mouvements amples et arrondis pour faire preuve d’ouverture et fédérer, des gestes précis et tranchés pour illustrer sa détermination, produits volontairement en gardant naturel et spontanéité afin de ne pas éveiller de méfiance et que l’attention du public ne se détourne pas, car il ne verrait que cela.

- Héros aux côtés de héros, tous frères par la souffrance et par le cœur. Il en est parmi eux que cette horrible guerre a frappés de coups particulièrement douloureux et c’est vers eux tout d’abord que nous devons adresser nos pensées.

C’était ironique, elle n’avait elle-même pas les moyens de participer à l’effort, sa situation pouvait aisément l’attester, et elle avait sciemment omis de délivrer son nom pour présenter sa personne et affirmer la noblesse de ses propos. Les occasions de se distinguer seront sans doute rares jusqu’au prochain bal, mais la sorcière espérait que ses mots et son éclat naturel lui permettrait de heurter les mémoires, pour le meilleur fallait-il désormais espérer.

Elle tourna un moment les yeux sur la scène où reposait le sujet des enchères, et leva élégamment une main pour désigner la pièce d’armure.

- C’est notre héritage et ce sont toutes nos valeurs que ce casque représente. Apportez votre obole à cette œuvre en faveur des défenseurs de la patrie, apportez satisfaction aux familles du préjudice causé par cette terrible guerre. Que toutes les générations se souviennent de la générosité dont ils bénéficièrent ! Et qu’elles récapitulent l’effort dont elles ont gracieusement profitées !

Un instant, à la vue de cette foule qui l’environnait, elle trembla et perdit toute résolution. Elle craignait d’en avoir trop fait.

écrit par: Phineas Jeudi 13 Septembre 2018 à 16h04
En se rasseyant, Zaxiah remarqua d'abord immédiatement que le demi-elfe à l'allure de corsaire le regardait avec un sourire joueur, et quand leurs regards se croisèrent, il lui adressa un courtois salut du chef.

Le discours de la sorcière avait eu un effet non négligeable. La foule se calmait. C'était une chose de tenter de convaincre un vieux briscard comme Alaphondar, une autre de jouer sur le pathos pour tranquilliser une foule en colère. La partie n'était pas terminée mais Zaxiah avait l'avantage. Les Dragons Pourpres s'étaient retournés pour faire face à la foule en leur intimant de se calmer, ce qui, avec l'aide du discours de la sorcière, calma légèrement la foule.

Plus immédiatement, la foule de noble s'intéressa subitement à elle, à la providentielle jeune femme, inconnue de tous, qui venait peut-être de leur éviter un lynchage en règle. Juste à côté d'elle, un marchand la remercia dans un murmure, devant, un noble à l'allure chatoyante lui adressa une courtoise apologie, avec un soupçon de séduction fort peu subtil. Elle reçut des sourires, des hochements de têtes d'un peu partout. Mais elle éveilla surtout du doute. Qui était elle ? Pourquoi était elle intervenu. Parmi tout cela, puisque Alaphondar était parti, les plus remarquables étaient sans aucun doute ce qui devait être l'officier en charge de la phalange de Dragons, qui la fixa longuement. Le commissaire-priseur la regarda, le regard étrangement neutre, mais le seul fait qu'il lui porte attention en disait long. Ce fut également le cas de l'envoyé des Marliir qui avait remporté l'enchère précédente. Enfin, et non des moindres pour la suite, une naine relativement jeune (pour une naine) hocha la tête vers elle avant de faire un signe de la main vers un humain au premier rang. Celui ci se leva.


- Ma Dame, il s'inclina vers Zaxiah, Mesdames, Messieurs, le silence se fit pour ce qui pourrait être la conclusion, après discussion, les Grandes Familles Marchandes, Vraiécus compris, un homme derrière le commissaire-priseur hocha la tête, le Consortium de la Pie ainsi que les Maisons Princières, les Duchesses et Ducs Eperon-de-Wyverne et Marliir, les marquis et marquises de l'Ouest et du Nord , l'évocation des marquisats souleva une rapide acclamation dans la foule, ainsi que les Comtes et Barons Alambre, Calantar, Cordallar et Everet ont décidés de faire une offre commune.

Il marqua un arrêt chacun était maintenant suspendu aux lèvres du porte parole d'une association qui s'était créée à une vitesse impressionnante, à moins que ce n'est été prévu. Zaxiah savait que, à quelque exceptions, cette alliance était presque surnaturelle tant certaines de ces maisons se tiraient dans les pattes.

- Cette offre s'élève à 40 000 lions.

L'annonce de l'offre, désormais solaire, coupa le souffle de nombre de spectateurs. Le commissaire-priseur était visiblement au courant, mais pas ses assistants. Soudain la foule acclama la noblesse qu'ils conspuaient quelque secondes plus tôt. Et le comissaire du faire appelle au convaincant flegme des Dragons pour avoir le silence.

- Mesdames et messieurs, personne ne dépassera sans doute cette offre. Le casque du Capitaine Aquileus est donc adjugé à 40 000 dragons, grâce à la générosité de cette alliance.

Nia avait assisté à tout cela, bien sûr mais il avait noté une chose supplémentaire : lorsque les Dragons avaient reçu pour ordre de refouler la foule, certain n'y avait mis que bien peu d'entrain...

écrit par: Zaxiah Vendredi 14 Septembre 2018 à 03h38
La sorcière dissimula son sourire satisfait sous un petit bâillement.
Très vite des bouquets de voix reprirent et dévoilèrent que le discours venait d’estomper la nervosité ambiante. Au milieu des invités, la sorcière continua de faire bonne figure, distribuant de façon distraite çà et là signes de reconnaissances et esquisses de révérence.

Azoun IV n’avait-il pas unifié 30000 hommes de tous les peuples afin de repousser la Horde d'Yamun Khahan, l’empereur-du-monde-entier. Faire bonne impression en éblouissant et délivrer d’une menace la communauté, étaient deux facteurs en tête de liste des modalités nécessaires à l’accomplissement de son avenir. Elle avait mis la capitale dans un tel émoi, qu’elle pouvait se dire à elle-même que le succès qu’elle ambitionnait, n’était que différé, et qu’elle serait impératrice quand elle voudrait l’être.

¤ Prendre le contrôle du pays des mains des Obarskyr, serait un événement satisfaisant. Mais en réalité, les royalistes pourraient me donner la moitié du monde, mais ça serait vraiment insuffisant. Je ferais de chaque grain de sable, chaque goutte de pluie et chaque souffle d’air sur cette planète, ma propriété. ¤

Suivant le mouvement des festivités, la sorcière reprit place sur son siège. Sans prêter attention à quiconque en particulier. L’air de rien, si ce n’était de retourner aux événements en cours. La jeune orpheline de Suzail ne montra rien de son état d’esprit, le visage toujours élégant et mélancolique, attractive par sa noblesse ou sa fantaisie.
Quand elle croisa le regard du semi-elfe provocateur, elle roula des yeux d’un air élégamment dédaigneux.

La vente se poursuivait, et bientôt elle irait trouver un rafraichissement. Découvrir un nouveau point de vue sur cette délicate assemblée, et peut-être, récolter le fruit de ses initiatives.
De plus, elle savait que la vue d’une robe qu’elle ne pouvait s’offrir allait la mettre en rogne.

écrit par: Nia Samedi 15 Septembre 2018 à 21h28
A la vue de sa comparse, Chaton avait rangé ses griffes sagement. La situation avait été mise à profit par la jeune femme, inutile de se marcher sur les pattes. Il adressa quelques regards méchants à ceux qui ne voulaient pas écouter, applaudit quand il y eu besoin d'applaudir, et se garda bien d'en faire plus.

La conclusion de l'épisode houleux révéla d'un seul coup une sacrée brochette de grands noms. Des acteurs riches, et certainement puissants, qu'il faudrait confronter à un moment ou un autre.


¤En attendant je me demande lequel gardera le casque, s'ils ne le jette pas tout simplement.¤

Des amorces de projets traversèrent l'esprit du félin, mais il se contenta de les ranger dans un coin. La situation de leur petit groupe était encore trop précaire pour disperser ses forces et ses efforts.

¤Ma première étape est définitivement la mainmise du quartier lépreux, les marchands attendront leur tour.¤

Néanmoins l'objectif de la journée était les renseignements. Aussi, quand il perçut l'hésitation de certains des membres de l'armée d'élite du coin, il se rapprocha promptement en tendant les oreilles, bien déterminer à entendre de potentiels ronchonnements.

écrit par: Phineas Lundi 17 Septembre 2018 à 21h43
Oh, le grand Azoun avait certes formée une impressionnante coalition. Avait, certes, défait la Horde. Mais si Zaxiah voulait conquérir Toril, elle aurait à défaire ceux qui avaient, bien avant le Cormyr, défaient les tuigans à maintes et maintes reprises... Défaire le Grand Orient serait probablement un tout autre défi que prendre le Trône du Dragon Pourpre.

La suite se passa rapidement. Le commissaire fit de son mieux pour que la vente se termine au plus vite. Certes, la situation était relativement pacifiée, mais la hargne pouvait revenir.

D'ailleurs, du côté du chaton, une rapide approche lui confirma la chose. Certes, les chevaliers du Cormyr étaient connus, partout, pour leur discipline, leur efficacité, leur capacité à se mouvoir et à agir de concert. Mais, contrairement à une croyance répandue, et à ce que supposerait le terme "chevalier", la grande majorité des Dragons étaient issus de la roture. Nia l'avait appris au monastère, mais c'était assez évident de toute façon, il n'y avait pas assez de nobles, où que ce soit pour construire une armée.
Et par conséquent, toute impressionnante que soit l'armée des Orbarskyr, tout disciplinés qu'étaient les femmes et les hommes qui la composait, il leur restait une faiblesse, la même que les milices locales : lorsqu'ils servaient à l'intérieur, ils pouvaient se retrouver devant leurs pairs, leurs amis, leurs familles. Qui eux, n'avaient peut-être pas les privilèges que conférait leur éminent statut. En s'approchant, Nia l'avait compris. Les soldats ne dirent rien, mais le chat compris tout cela en entendant les murmures dans la foule. Les Dragons Pourpres inspiraient le respect, donnaient une impression de protection au peuple, pas parce qu'ils étaient impressionnants, et que leur histoire témoignaient de leur efficacité, mais parce qu'ils faisaient, eux aussi, parti du peuple.

La dernière pièce, la robe, se vendit rapidement. De sept milles pièces, elle termina sa course à dix-huit milles cinq-cent lions. Son nouveau propriétaire était la Famille Faeri, que Zaxiah savait être une riche famille marchande de Suzail, quoique pas la plus fanfaronnante. La victoire avait été arrachée, à grand coup de lingots, à la Famille Ossper, dont le représentant semblait au bord de l'explosion. Les Ossper étaient spécialisés dans les tissus fins.

Enfin, la vente fut close, et comme l’espérait Zaxiah, la cour avait maintenant pris un autre attribut des foires : dans la grande zone, de longues tables avaient été dressés derrières lesquels boulangers, primeurs, charcutiers, brasseurs et vignerons vendaient leurs produits. Après tout, il était midi.
Et évidemment, une table plus élégante avait été levée pour les participants aux enchères.



Nia

La vente se terminait et la zone se transformait en cantine. Si Chaton n'allait certainement pas pouvoir rejoindre immédiatement la sorcière, il savait que les langues avaient tendances à se délier lorsque venaient bonne chère et boissons alcoolisées. Dès que les cuisiniers avaient ouverts les boites de métal contenant les victuailles et ravivés les feux, une partie de la foule s'était dirigé vers les odeurs sans attendre la fin de la vente. Maintenant que celle ci était terminée, tout le monde s'y ruait.

Il y avait là des panais et des oignons rôtis, mais aussi des choux et des pommes cuites dans le jus d'un sanglier qui avait dû être mis sur le feu le soir précédent, et dont les morceaux étaient désormais réchauffés sur la braise. Des congres grillaient sur les braseros d'un bedonnant poissonnier qui pendant se temps ouvrait à coup de marteau les coques ambrés de gros homards et, entre deux verres servis aux clients, les brasseurs et les vignerons goûtaient les productions de leurs collègues. Nul doute que ceux-ci seraient ronds comme leurs barriques avant la fin de l'après-midi. Et, évidemment, la discussion principale de toute la foule, c'était la joute verbale entre Sylcraës (qui semblait être un habitué, assez apprécié) et cette inconnue (dont, pour commencer, on se demandait si elle était noble ou autre chose).



Zaxiah

Devant la scène, une fois les lots retirés, avait été dressé une table soutenant une élégante collation. Des carafes de vins fins, d'élégantes pâtisseries, un pétillant jus de mûre. Des tartes sucrées et salés, des cailles entières fourrées d'une crème de canneberge et glacées d'un sirop de thym. Et, bien entendu, des poisons frais et fumés, découpés en tranches suffisamment petites et fines pour que les dégustations restent élégantes.

Zaxiah attirait les regards, elle le savait, mais pour le moment, elle n'avait pas à subir d'apostrophes intempestives. En s'approchant de la table elle remarqua que, aussi élégantes que fut la présentation, certains, souvent les plus vieux nobles ou les marchands les moins gracieux, s'étaient jetés sur les cailles et les dévoraient à mains nues sans grande pitié pour leurs robes ou leurs chemises.

On ne parlait pas d'elle très clairement, mais Zaxiah pouvait être convaincu d'une chose : elle était entrée dans le Jeu. Et même si elle n'était pas le centre absolu des conversations, des regards se tournaient régulièrement vers elle.

Cependant, avant même qu'elle ne puis décider qui était digne de son temps, l'officier en charge des Dragons traversa la foule. Un instant elle se demanda où il allait, et se rendit vite compte qu'elle était sa destination. Si le soldat avait un respect discipliné, il ne se laissait cependant pas arrêté et un jeune marchand un peu trop immobile fut écarté avec rigueur mais détermination. L'homme était assez impressionnant. Massif, il était aussi assez grand, et sa barbe blonde, fournie mais bien taillée lui donnait un côté rugueux, tout en rendant difficile l'évaluation de son âge. D'autant plus qu'il était engoncé dans l'armure lourde réglementaire des officiers pourpre. Entre trente et quarante ans pouvait supposer Zaxiah. Arrivé devant elle, il posa son poing sur son torse et s'inclina légèrement. Il était connu que l'armure lourde des Dragons les empêchaient de s'incliner très bas, rien donc, d'anti-protocolaire.


- Dame Grimaldius, Capitaine-Lame Andion Baren, il marqua une pause, sa Grâce à eu l'obligeance de m'indiquer qui vous étiez. J'aimerais profiter de votre présence pour vous remettre ceci, il sorti une missive d'un tube de métal attaché à sa ceinture. Elle était scellée du sceau au Dragon imprimé dans de la cire violette. Ce fut aussi l'occasion pour Zaxiah de voir une main particulièrement balafrée, probablement mangée par le feu dans le passée. Je vous laisse en prendre connaissance et vous souhaite une bonne journée, Madame.

Il hocha à nouveau la tête, fit demi-tour et traversa à nouveau la foule pour rejoindre ses troupes. Cette fois, personne ne pris le risque d'arrêter le colosse bardé d'acier. Qu'elle l'ouvre maintenant ou plus tard, Zaxiah pourrait lire ceci dans la missive :

PARCHEMIN
Mes hommages, Dame Grimaldius.

Comme vous devez sans doute déjà le savoir, le manoir de votre famille, quoique présentement sous la tutelle d'Arlen de Ravalon, a été assailli le 13 de Kythorn de ce mois. Plusieurs meurtres y ont été perpétrés.

Votre récente arrivée ainsi que, bien entendue, votre connaissance intime de l'architecture du bâtiment font à la fois de vous un témoin important et, je suis dans la franche obligation de vous le dire, une éventuelle suspecte.

Je souhaiterais vous rencontrez afin, je l'espère, d'éclaircir cette affaire. Entendez bien que vous êtes pour le moment complètement innocente. Mes attributs sont l'investigation, le verdict appartient aux magistrats.

Dans l'intérêt de tous, je vous demanderait de vous présenter à la Citadelle des Dragons Pourpres, demain matin. L'entretien y sera supervisé, en plus de moi-même, par la Mage du Sixième Cercle, Zulda Thar, émissaire du Justicar Gwyaine Landoris.

Au nom du Roi et avec mes salutations,
Commandant-Lame Theorin Barrin

hrp.gif Le Sixième Cercle est l'un des cercles les plus élevés dans la hiérarchie des mages de guerres. Traditionnellement, les membres du Conseil doivent d'abord prouver qu'ils sont capables de l'atteindre avant de pouvoir espérer y entrer. Les Justicars sont les conseillers les plus importants après les membres du haut conseil. hrp.gif

écrit par: Nia Jeudi 27 Septembre 2018 à 00h55
Avec un sourire soulagé, Nia rangea son calepin mental. Pleins de souris riches dans le coin, c'était parfait.

Le moment semblait devenir propice aux affaires qui l'intéressaient davantage. L'alcool et la bonne chaire aidant, les gens allaient baisser leur garde. C'était l'heure de la rapine !

Et donc dans un premier temps il n'allait rien voler du tout.

Chaton se mit à déambuler sans faire de vague dans la foule, tâchant de se fondre en elle pour disparaître. Oh, il comptait bien laisser ses oreilles trainer pour intercepter les ragots croustillants et les conversations plus discrètes et sensées de la populace.
Mais son objectif premier était de repérer les collègues. Il ne devait pas être le seul dans le coin à vouloir vider quelques poches, c'était l'occasion de repérer d'éventuels contacts ou concurrents.

Le problème étant que les meilleurs seraient probablement les plus difficiles à trouver, mais on parlait ici de souris, elles ne pouvaient pas être meilleure que lui. A moins d'être très vieille. Il avait apprit le métier auprès d'une très vieille souris après tout.


¤Ca va être fichtrement difficile de se concentrer avec toutes ces odeurs de nourriture par contre... je devrais peut-être piquer un de ces poissons avant qu'ils les mangent tous... Rha, concentration Nia !¤

écrit par: Zaxiah Lundi 01 Octobre 2018 à 14h30
La sorcière pris connaissance du message d’un regard froid, ne révélant aucune signification aux invités de la vente aux enchères. Puis elle se mit à sourire comme si elle venait de réussir un examen de passage et d’un geste élégant, elle replia soigneusement le document, puis le fit glisser dans ses affaires. Après avoir prélevée un coupe du buffet afin de pourvoir enfin tremper ses lèvres, et bien qu’aucun vin n’aurait pu recouvrir son amertume en cet instant, elle balaya du regard la foule de convives, frustrée de pas y trouver de gentilhomme susceptible d’agrémenter les festivités. La goujaterie avait à ce point rongé les bonnes manières qu’elle pensait pourtant d’usage dans la capitale. Ainsi, cela devait être aux jeunes femmes de bonne naissance de devoir se plier à faire la cour.

Son exil lui avait ôté toute dignité, et désormais que le sort s’acharnait clairement sur elle, plus rien n’avait vraiment d’importance à l’heure actuelle. Sa situation lui paraissait bien trop surréaliste. Et le lendemain, si les autorités décidaient du pire, elle savait pertinemment que ce serait peut-être sa dernière journée. Étonnement, elle accueillie l’idée avec un certain soulagement.

La sorcière consacra ce moment d’observation à la réflexion, et une fois qu’elle fut lasse, elle reposa sa coupe à moitié vidée, puis quitta l’assemblée sans se faire prier afin de retourner à son auberge.