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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Enfants du Siècle > L'Appel du Corbeau


écrit par: Phineas Vendredi 17 Juin 2016 à 15h44
La Sembie avait changée en un siècle. Après la Guerre du Crépuscule, la jeune région était tombée sous la coupe de l'Empire Netherese. D'abord protectorat, elle était aujourd'hui incontestablement la vassale de cet dernier. Mais le petit temple d'Alrion était resté relativement tranquille. Pour les dirigeants, il était d'utilité publique, pour les paysans, c'était l'assurance de leur sécurité, quant aux plus malveillants, la seule réputation du maître des lieux suffisait amplement à décourager les plus fous. Le heaumite avait régulièrement fort a faire, mais après la fin de la Pestesort, et la dislocation de son ordre, les choses s'étaient calmés pendant un temps. A moins que d'autres s'en soit chargé a sa place. Le saint avait senti la dispersion de la force de son dieu dans le néant pourtant ses pouvoirs n'avaient jamais réellement disparus. Aussi doutait il de sa mort.

Ces derniers mois avait été particulièrement calmes jusqu'à cette dernière nuit. D'inhabituels cauchemars l'avait assailli. Certes, il était habitué a revivre les pires scènes de sa vie mais là c'était tout autre... au réveil c'était un sentiment de malaise inexplicable qu'il ressentait. Dehors, le soleil brillait avec force en cette fin d'été, les oiseaux chantaient, ses hommes s'affairaient a leur tâche, comme d'habitude quelques paysans voisins étaient venus offrir des vivres ou demander de l'aide pour telle ou telle raison. En un mot comme en cent, une journée habituelle. L'incarnation de Heaum prit la route de son bureau, vérifiant que son coffre-fort souterrain n'avait pas été forcé avant de se mettre au travail.

La journée se passa sans écueils. Des rapports étant arrivés dans la journée, il mangea seul dans son bureau. Alors qu'il se décidait a allumer les bougies il ressenti quelque chose qu'il n'avait pas ressenti depuis des années. Depuis que Flavi avait rejoint la Cité des Morts. Le picotement agaçant d'une magie profane de haut niveau.

Il sortit de son bureau et en aperçu l'origine dans le ciel crépusculaire. Les flux de magie se dissipaient après l'apparition d'un sortilège. Un corbeau d'un blanc radieux, scintillant malgré le peu de lumière vint se poser sur un arbre dans la cour. Il regarda le heaumite et celui ci sut instantanément que le volatile évoluait dans les cercles du bien. Soudain, un son s'éleva. Le corbeau n'ouvrait pas le bec, mais ce n'était pas non plus de la télépathie, preuve en fut l'un des serviteurs présent qui entendit aussi le discours.


Corbeau Blanc
Mes hommages, Servant de Heaum.
Vous avez eu une nuit difficile n'est ce pas ? Comme si un mal vicieux et intriguant s'écoulait autour de vous. C'est pire que ce que vous pourriez imaginer. Ce que vous avez empêché en pourfendant celui que l'on connait désormais sous le nom de Malsvircharirloex, et en lui prenant l'artefact jadis enterré sous votre temple. Mes remerciements pour sa destruction d'ailleurs. Et bien je crains que ce ne soit pire.
Vous ne sauriez résoudre ce problème seul, je le crains. Et nous non plus. Si vous voulez vous en convaincre, prenez des nouvelles du désert de Calim...
Je ne peux pas vous en dire plus sur ce que je représente, mais si vous êtes déterminer à combattre, rendez vous aux Halles de la Hache chasseresse.


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Le corbin est auréolé d'une lumière d'origine surnaturelle qui semble irradier de bonté.


Le Corbeau fixa le serviteur et claqua du bec. Celui-ci écarquilla les yeux, puis alla piquer un somme contre la souche d'un arbre. Il regarda une dernière fois le heaumite avant de disparaitre dans un tourbillon de magie profane, laissant le heaumite seul avec ses pensées.

écrit par: Alrion Dimanche 19 Juin 2016 à 20h43
La nuit s'était mal passée, la journée avait été étrange, mais normale. Tout avait changé le soir venu. L'apparition du corbeau changeait pas mal de choses pour son futur proche. Ce qu'il avait dit était inquiétant, cela confirmais ses impressions mais... il n'en savait pas plus. Il y avait des choses à faire.
Commençant pas le plus urgent, Alrion attrapa son serviteur et retourna vers sa demeure à quelques pas de là. L'homme n'était pas en danger, il n'était juste pas habitué à ce genre d'apparition. Mieux valait tout de même ne pas le laisser dehors, et il avait quelques préparatifs à faire faire : un voyage s'annonçait.
Posant l'homme inconscient sur une chaise, l'élu divin appela un autre serviteur et lui indiqua :


- Bonjour Rogus. Tu peux faire attention à lui ? Il a mal supporté des événements surnaturels, rien de grave. Je dois aller voir le gamin. Tu peux aussi me faire préparer mon sac de voyage ? De quoi tenir plusieurs jours, tout compris, en cas de besoin.

Il ressortit donc de sa maison pour aller voir celui qu'il appelait le gamin, et qui ne l'était que par rapport à son arrière grand père, le céleste lui-même. Il traversa les quelques centaines de mètres qui séparait sa maison et son temple de l'entrée de la ville, et de la petite forteresse qu'était la compagnie qu'il avait, bien des années plus tôt, dirigée.
Il salua les gens présents dans la cour et demanda au premier d'entre eux :


- Inro est dans son bureau ? Il faut que je le voie, c'est urgent.

écrit par: Phineas Dimanche 19 Juin 2016 à 21h20
Les gardes lui répondirent avec une certaine déférence. La nuit commençait arrivait rapidement et il ne restait que les gardes en faction éveillé. L'un des deux jeunes hommes lui répondit que le chef était en effet dans son bureau, en témoignait la lumière tremblotante qui éclairait la petite fenêtre. Après une révérence dû à son rang autant dans les sphères mortelles qu'immortelles, les gardes le laissèrent passer.

Dans la cour, seuls les plus vieux de la garnison était encore assis sur un banc, fumant des pipes en échangeant des souvenirs. Eux le saluèrent plus banalement, deux parmi eux avaient partager des batailles avec le céleste. Ce lieu était encore l'un des rares où on le considérait simplement, où on oubliait qu'il approchait de ses 130 ans et qu'il n’appartenait plus vraiment au monde des mortels. Ici il était un vétéran, un ancien maître, vieux certes, mais surtout un camarade et un chef estimé.

Il traversa la cour et frappa a la porte du bureau de son arrière petit-fils. Une voix fatiguée l'autorisa a entrer. Rien n'avait vraiment changer depuis le maître précédent. Une petite cheminée abritait un feu, un lourd bureau de chêne de facture simple occupait une moitié de la pièce, le reste était occupé par des bibliothèques contenant un nombre désormais incalculable de rapports de missions et de combats. Derrière le bureau, un vieux guerrier en lisait un nouveau rouleau. Alrion se souvenait encore du jour de la naissance d'Inro. Puis sa jeunesse comme guerrier prometteur, des batailles menées, des rangs gravis avec mérite, de la sagesse de l'âge... Il lui en avait un temps voulu de ne pas vieillir. Ce n'était plus le cas, en mûrissant il avait fini par comprendre que c'était aussi une malédiction que de devoir potentiellement continuer sa mission à jamais. Depuis, il en avait un peu joué. Lorsque Alrion entra, il releva la tête et sourit.


Inro
Et bien, n'est il pas un peu tard pour un homme de ton âge grand-père ? Dit il amusé, c'était une blague habituelle de sa part.
Je suppose que quelque chose d'important s'est passé pour que tu viennes me voir à cette heure. Assis toi, je t'en pris.

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Le vieil homme semble bourru et son visage est marqué par la bataille, mais il fait vite preuve d'une chaleur évidente.


Il présenta une chaise de l'autre coté de son bureau avant de saisir une théière encore fumante. Il ne semblait pas se douter de quoique ce soit et s'apprêtait a lui servir le thé.

écrit par: Alrion Lundi 20 Juin 2016 à 13h35
S'asseyant à l'invitation de son arrière petit fils, le faux vieil homme lui expliqua la situation :

- Il n'est pas trop tard si tu es encore là, gamin, tu devrais voir ta famille aussi de temps à autre. Mais en effet, c'est important. Un messager vient d'arriver et de me parler. Quelque chose de grave arrive. Je le sens, je le sais, où l'on ne serait pas venu me chercher. Ce messager a parlé du désert de Calim, aurais-tu des nouvelles de là-bas ?

Le Gardien ne présageait rien de bon comme nouvelles venant de cet endroit, le corbeau ne l'aurais pas mentionné autrement. Mais quels que soit les nouvelles, sa décision était déjà prise : comme il l'avait dit à Inro, si on était venu le chercher dans son temple, après des décennies de repos, on ne pouvait pas compter les voleurs venus tenter leur talent sur son coffre comme autre chose que des divertissements qui arrivaient de temps à autres, rien de comparable en tout cas, c'était que sa venue était nécessaire. Il n'avait pas précisé à ses domestiques de préparer ses affaires sans avoir pris de décision. Il enchaîna donc après la réponse du maître des lieux pour le lui indiquer :

- Je pense que je vais partir pour un temps, j'ignore exactement quel temps cela me prendra. Déjà, il me faudra aller aux Halles de la Hache chasseresse, même si j'ignore où c'est, ensuite, les problèmes commenceront, certainement. Pourras-tu t'occuper du temple et des domestiques, Inro ?

écrit par: Phineas Lundi 20 Juin 2016 à 14h48
Inro fronça les sourcils puis se releva. Il avait organisé la bibliothèque par région. Chacune bénéficiait d'une colonnes, les plus vieux rapports étant rangés ailleurs. La colonne du Calimshan se trouvait à l'extrême gauche, et était assez vide. La distance entre la Sembie et Calimport rendait rare les convois et les missions entre ces deux points. Le vieil homme mis quelques minutes à chercher, grognant lorsque l'une de ses articulations craqua. Puis il revint vers le bureau et déroula le rouleau.

Inro
Hum... Le dernier rapport date de deux mois. Un convoi d'épices entre Urmlaspyr et Memnon. Quinze hommes, dirigés par Selda - elle est devenue capitaine début printemps - voyons... Deux attaques de mercenaires, aucune perte. Memnon est en bordure du désert, apparemment, rien d'exceptionnel... Ah, si, Selda m'a mis une note : apparemment la situation est un peu tendu à Memnon, mais ce n'est pas inhabituel... Ils ont le sang chaud en bas.
Il se gratta le menton, puis se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit.
Ben !, le dénommé Ben lui répondit à l'extérieur. Y'a des calishites dans le coin en ce moment ? [...] Au Chat ? D'accord. Eh, tu ferais bien d'aller voir ta fille, je crois qu'elle a un truc a te demander ! Oui oui !
Il rentra en riant légèrement. Elle veut lui présenter un garçon, Ben va le détester. Bon, apparemment il y a quelques calishites en vadrouille a l'auberge du Chat de l'Anguille. Celle qui a ouvert au bord est du bourg.

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Le vieil homme semble bourru et son visage est marqué par la bataille, mais il fait vite preuve d'une chaleur évidente.


Inro revint s'assoir dans son fauteuil, soupirant d'aise. Il regarda le feu avant de répondre à la seconde demande d'Alrion. Les doigts de sa main droite tapotait sur son bureau.

Inro
Les Halles ? Ça me dit rien. Oui, je peux m'occuper du temple... Mais tu sais, il n'y a plus grand monde pour croire encore au retour de Heaum ici. Si tu ne reviens pas, je ne sais pas trop ce qui se passera. Et on t'appelle rarement pour des missions simples hein...

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Le vieil homme semble bourru et son visage est marqué par la bataille, mais il fait vite preuve d'une chaleur évidente.


L'homme semblait inquiet. On ne s'adressait que rarement à Alrion lui même pour le mission simple. Un message personnel en effet, n'avait rien de bon à présager.

écrit par: Alrion Mardi 21 Juin 2016 à 20h32
Écoutant le dernier rapport, et ayant du mal à s'imaginer que cette gamine était devenue capitaine, il lui semblait que c'était hier qu'il la voyait marcher avec hésitation, le temps semblait filer, Alrion ne remarqua rien de vraiment notable, mais le rapport était ancien, de nombreuses choses avaient pu se dérouler entre temps. Mieux valait donc aller directement demander à ceux qui en revenaient à peine.
Se levant après la seconde réponse, libérant la chaise le quintal et demi de chair et de métal qui se tenait dessus. Il remercia son descendant en lui précisant ce qu'il voulait :


- Fait juste attention à ce qu'il ne tombe pas en ruine, en ma mémoire sinon en celle de mon dieu. Et fait attention au coffre, il n'y a rien de vraiment dangereux à l'intérieur, mais il y traîne encore quelques objets de valeur, ou qui ne doivent pas tomber entre toutes les mains. Prends cette clef, et n'oublie pas ce qu'est la seconde, tu devrais pouvoir passer les pièges si jamais je ne reviens pas.

Il lui tendit une clef qu'il portait presque en permanence autour du cou et dont il ne se séparait que très rarement. Il prit ensuite la direction de la porte en appuyant les propos d'Inro et en lui faisait ses au revoir :

- En effet, si on m'appelle, il y aura certainement des morts, il ne faut pas en douter. J'espère revenir sous peu, d'ici là, dis au revoir pour moi à la famille. J'espère revenir vite, mais rien n'est jamais certain.

De là, il bougea sa vieille carcasse pour atteindre le bord est du village qu'il habitait depuis un siècle, à la recherche du Chat de l'Anguille et des calishites qui étaient sensé se trouver à l'intérieur. Ensuite, il lui faudrait trouver l'endroit où se trouvaient les Halles de la Hache chasseresse, mais peut-être qu'un client de l'auberge pourrait l'aider de ce coté-là. C'était dans ce genre de moment qu'on regrettait de ne pas avoir Kipépéo sous la main, cette petite dame était une véritable encyclopédie, dommage que le temps l'ait rattrapée, elle aussi, ils avaient fait une fine équipe, à leur grande époque...

écrit par: Phineas Mercredi 22 Juin 2016 à 12h32
Le Chat de l'Anguille était une auberge étrange. Elle avait grossie en fonction du bourg qui l'entourait. Si bien que le bâtiment principal s'était doté au fil de temps de deux ailes bigarrées, qui passèrent du bois à la pierre au fur et a mesure que le cuivre de l'aubergiste se changeait en or. L'écurie s'était aussi agrandie et était maintenant assez haute pour accueillir des chariots.

Sur le chemin, tout ceux qui étaient encore dans rue en cette heure tardive le saluait, de manière plus bourru pour les paysans fatigués revenant des champs, avec plus de révérences pour les marchands qui espéraient tirer quelque chose d'être dans les petits papier du héros local. En poussant la porte, il sentit l'odeur un peu lourde du lieu de festif quand la soirée était bien avancée. Au fond de la salle principale, un barde jouait relativement bien de la mandoline. Il s'arrêta à l'entrée d'Alrion. D'ailleurs, tout le monde s'arrêta pendant un instant avant que l'elfe qui tenait l'auberge ne le salut. Hilfen, il le connaissait, c'était un ancien de la compagnie, un elfe étrange qui avait plus les habitudes des nains que de ses pairs. Il faisait parti des rares êtres du coin à être plus vieux que lui. La vie de l'auberge repris son train habituel.

Alrion eut le temps d'observer un peu se qui se passait dans l'auberge. Le barde, assez jeune, reprenait timidement une chanson à la grandeur de la Sembie libre. A gauche, prêt de la cheminée, trois hommes aux atours riches et colorés semblaient pester contre le climat du coin. Juste avant des paysans venaient prendre une bière avant de rentrer chez eux en parlant du climat. De l'autre coté voyageurs et locaux partageaient dans la bonne humeur pintes et pain. L'atmosphère était alcoolisée mais bon enfant.

écrit par: Alrion Mercredi 22 Juin 2016 à 17h54
C'était toujours en se baladant en ville que le colosse se rendait compte à quel point le village avait changé. Pour lui qui l'avait connu d'à peine quelques maisons, celles des officiers et des fermiers des alentours, et de rares autres bâtiments, dont les baraquements où il avait vécu quelques années, dans un style austère et, maintenant au moins, dépassé. Il l'avait connu grandissante, avec des artisans qui s'installaient, voyant la promesse d'une vie sereine en ces lieux, des maisons qui se montaient alors que les familles s'agrandissaient, mais c'était en la traversant qu'on se rendait compte que les styles et les méthodes de construction se modifiaient au fil du temps.
Il finit par arriver à sa destination et à sortir de ses pensées, mais n'imaginait pas interrompre la vie de la taverne aussi brutalement. Il fallait dire qu'il se voyait encore comme un homme normal, plus important peut-être que d'autres mais guère plus, et semblable à son prochain, même s'il n'était pas certains de la dernière fois qu'il était venu dans les parages. Il salua le tenancier et regarda les clients, cherchant ceux qui pouvaient lui donner les nouvelles dont il avait besoin, et ce ne fut pas trop compliqué, à moins qu'il ne se fourvoie complètement. Il se rapprocha du trio d'étrangers et leur demanda :


- Cela ne vous gène pas que je me joigne à vous ? J'ai quelques questions à vous poser concernant les dernières nouvelles de votre pays.

Finalement, son entrée remarquée lui serait peut-être utile, sans parler de son apparence, après tout, ces étrangers n'avaient pas plus de raison que cela de le reconnaître, mais avec un tel effet, cela pouvait leur donner envie de lui parler.

écrit par: Phineas Mercredi 22 Juin 2016 à 20h25
Tout dans l'attitude d'Alrion émanait de la bienveillance, de la force et de la noblesse. Si la première chose n'était pas forcément très reconnue en Calimshan, les suivantes si. Et puis, l'entrée du serviteur de Heaum avait marqué les voyageurs qui avaient compris l'importance de l'homme. Aussi, lorsque celui ci vint leur parler, ils furent immédiatement à l'écoute. Il lui montrèrent un quatrième fauteuil et l'un d'eux pris la parole. Il semblait être le chef, il portait les atours les plus luxueux et son attitude était quelque peu hautaine.

Kayjan
Enchanté Seigneur. Il est agréable de parler enfin à une personne qui ne soit pas un vulgaire paysan... Je suis Kayjan El'Calim, marchand de Memnon. Je suis heureux que vous vous intéressiez à notre pays, perle du désert et cadeau des dieux. Que voudriez vous savoir ?

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L'homme est clairement riche. Sans doute un grand bourgeois ou un noble. Il a tendance à regarder ceux qu'il considère comme inférieurs avec dédain.


L'un de ses compagnons héla assez dédaigneusement la serveuse pour lui demander une nouvelle bouteille du vin le plus onéreux qu'ils avaient, tout en en contestant la qualité dans sa barbe.

écrit par: Alrion Vendredi 24 Juin 2016 à 15h01
L'élu d'Heaum savait faire son effet sur les gens, et s'inviter à la table d'un inconnu n'était pour lui pas un problème. Il s'installa donc et ajouta pour lui une grosse pinte de la bière locale, un breuvage dont il avait l'habitude et qu'il appréciait plus que du vin, dont il était incapable de distinguer la piquette des grands crus ou presque.
Le colosse s'assit sur la chaise qu'on lui indiqua, sans rien abîmer plus que ce n'était déjà, et indiqua au groupe de calimshans ses désirs, du moins en ce qui les concernait, car ils ne pouvaient rien faire pour Flavi et Tania, ni pour les autres :


- Je suis venu vous voir pour quelques informations. Voyez-vous, j'ai eu des informations parcellaires de chez vous. J'aurais aimé que vous me donniez les dernières nouvelles du désert de Calim, si vous en avez, cela me serait des plus utiles.

C'était peut-être un peu direct, mais il fallait à Alrion également trouver où et ce qu'étaient les Halles de la Hache chasseresse, et s'il voulait partir au matin, il allait devoir trouver vite. Heureusement, dans les voyageurs devaient se trouver quelqu'un qui avait une idée, surtout parmi les anciens. Au pire, il lui faudrait aller dès le lendemain matin vers une grande bibliothèque. Heureusement, pour lui, ce genre d'endroit n'était pas loin pour lui, du moins en temps, sinon en distance.

écrit par: Phineas Samedi 25 Juin 2016 à 21h27
En observant son interlocuteur, Alrion se rendit vite compte que son sang n'était pas totalement humain. Une légère odeur de fumée - camouflée sous un puissant parfum camphré - émanait de lui comme de ses compagnons. L'un de ces derniers avait une peau d'un rouge presque vif. Alrion n'était pas versé dans les ethnies du Calimshan, mais l'ascendance élémentaire de ces trois là faisait peu de doute. Après avoir écouté Alrion, Kayjan posa son pouce sur sa joue et son index sous son menton, pensif. Puis, frissonnant, il fit un geste vers le feu de cheminée qui gonfla soudain, prenant soudain plus de place dans l'âtre et envoyant une vague de chaleur dans la salle. Enfin, il se retourna vers Alrion.

Kayjan
Et bien, ces... éoliens, ses yeux rougeoyant à cette citation, de Calimport continuaient leurs imbécilités jusqu'à il y a quelques semaines. Mais, j'imagine que ce n'est pas notre politique interne qui vous intéresse.

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L'homme est clairement riche. Sans doute un grand bourgeois ou un noble. Il a tendance à regarder ceux qu'il considère comme inférieurs avec dédain.


Il se tourna vers son voisin de droite et murmura quelque chose à son oreille, puis attendit la réponse avant se revenir vers Alrion.

Kayjan
Je ne vois que deux choses qui pourraient intéresser un homme tel que vous. Apparemment il resterait des trésors de la première ère sous les ruines de Sudolphor, mais n’espérez pas les récupérer, les Seigneurs Éfrits et les djinns s'y affrontent encore.
L'autre, je n'en sais pas beaucoup. Mon enchanteur m'a envoyé un message il y a quelques jours. Une trêve a apparemment été officieusement mise en place en Memnon et Calimport. Il en faut beaucoup pour leur faire confiance... Apparemment le désert aurait commencé à geler en son centre, on a dépêché des cavaliers de chaque coté mais personne n'est revenu. Calim qui gèle... Impensable ! Ce doit encore être un coup des venteux !

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L'homme est clairement riche. Sans doute un grand bourgeois ou un noble. Il a tendance à regarder ceux qu'il considère comme inférieurs avec dédain.


Le marchand saisi son verre et but pour se calmer avant de discuter avec ses deux compagnons, tout en restant attentif à Alrion.

écrit par: Alrion Mardi 28 Juin 2016 à 15h34
Écoutant l'homme, Alrion finit par se figer. Si les paroles de l'homme étaient fondées, oui, ils avaient un problème, un gros problème, même. Le désert qui gèle, ce n'était pas quelque chose qui était à la portée du premier venu. En fait, le premier nom qui venait à l'esprit du disciple divin étaient Aurile, car il fallait, en plus de la puissance, la motivation, et qui avait plus envie de voir le désert geler qu'elle.
Bien sur, l'information était encore à confirmer, mais même si elle paraissait folle, c'était certainement l'information dont voulait parler le corbeau. Et cela voulait aussi dire qu'ils se rejoindraient certainement dans les parages, aussi peut-être connaissaient-ils le lieu de rendez-vous. Il prit donc congé avec une dernière question :


- C'est vrai que c'est incroyable, malheureusement avant d'écarter cette idée, je ferais attention. Mes autres sources sont restées plus évasives, mais quelque chose s'est passé par là-bas. Merci de votre aide. Une dernière petite question, savez-vous ce que sont les Halles de la Hache chasseresse ?

C'était peut-être encore un coup d'épée dans l'eau, mais peut-être pas. Et puis l'un des clients proches pourrait peut-être si jamais les calishans ne savaient pas. Et puis sinon, il n'aurait perdu qu'un peu de temps, et il pourrait aller poser ses questions ailleurs.

écrit par: Phineas Mardi 28 Juin 2016 à 17h02
Kayjan
Les Halles de... Non, je ne vois pas, peut-être que je peux envoyer un message à m...

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L'homme est clairement riche. Sans doute un grand bourgeois ou un noble. Il a tendance à regarder ceux qu'il considère comme inférieurs avec dédain.


Le calishite fut interrompu par un grognement derrière.

- Un enturbanné dans ton genre risque pas de connaître l'endroit.

Les trois compagnons calishites se retournèrent vaillamment pour répliquer mais un grognement générale de la salle les fit bien comprendre qu'ils seraient seuls contre tout les clients. De toute évidence le comportement des voageurs n'avait pas l'air de plaire.

Celui qui avait parlé était un nain fumant la pipe tout en mangeant un bol de bouillon. Il ne regardait pas Alrion, mais l'évocation de l'endroit ne l'avait clairement pas rendu heureux.


Nain
Les halles c'est à l'ouest, juste après le Pont de Pierre. Les derniers vestiges de l'empire de mes ancêtres... Je sais pas ce que vous voulez aller y foutre. Il paraît que les ruines sont pleines de démons et de changeurs de forme. Ça doit faire plus de deux siècles que les pillards vont s'y suicider en essayant de piquer les cristaux des vitraux.
En tout cas, si vous y allez pour faire le ménage, j'vous suis, ça fait bien trop longtemps que cette forteresse devrait servir à quelque chose.

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Le nain semble bourru, un stéréotype du nain.


Le nain releva la tête et regarda le chef des calishites, qui semblait contenir - avec un certain brio - une fureur noire. Il pointa sa cuiller vers lui avec un air de défi, comme si le couvert pouvait être une arme dévastatrice.

écrit par: Alrion Jeudi 30 Juin 2016 à 11h10
Si le calimshan ne connaissait pas le lieu du rendez-vous, un autre client, qui avait entendu la question, en savait plus. Au moins maintenant, il savait où il devait aller, ce qui allait lui faire gagner du temps pour le lendemain, s'il n'avait pas à aller à Suzail pour fouiller les grandes bibliothèques à la recherche de cette information. De plus, si le nain connaissait bien l'endroit, y aller serait très rapide. Laissant derrière lui les calimshans, disant un dernier mot d'apaisement à ces derniers.
Il rejoignit donc la table du nain pour lui indiquer ce qui se passait exactement, s'humidifiant la gorge de sa boisson :


- Merci de votre aide, je vois maintenant mieux où je dois me rendre. Et si mon objectif principal n'est pas d'éradiquer les démons, ceux qui passeront proche de moi regretteront leur choix. Je serais ravi que vous veniez avec moi, car je suis sensé me rendre là-bas, et en partant demain matin, je n'arriverais pas avant longtemps, sauf si vous venez, et nous pourrions y être demain soir. De là, un peu de nettoyage en attendant ma mission peut être effectué, je ne pense pas qu'on s'attende à ce que j'arrive aussi tôt.
Si cela vous tente, je peux également vous proposer de passer la nuit chez moi, j'ai quelques chambres qui ne sont plus utilisés depuis de nombreuses années, cela sera plus pratique pour partir de bonne heure.

Dans la pratique, cela devait faire plusieurs décennies que toutes les chambres n'avaient pas été utilisées. Peu de gens venaient réclamer sa protection ces derniers temps, et rarement en même temps. C'était pourtant assez efficace, rien que sa présence en ville permettait de faire douter de nombreuses personnes, et avoir quelqu'un chez lui faisait songer à celui qui lui voulait du mal que la diplomatie était une solution tout à fait valide et même qu'il fallait l'encourager. Avoir le nain pour la nuit mettrait peut-être un peu de vie dans l'habitation, sans parler de l'occasion de vider quelques bouteilles en bonne compagnie.

écrit par: Phineas Jeudi 30 Juin 2016 à 13h23
Le nain accepta sans hésiter. L'idée d'une nuit à échanger des histoires et à boire des mousses semblait le contenter au plus haut point. Son sac de voyages était plein mais sans être énorme. Le contraire du compagnon du vigoureux. En effet lorsque Alrion et le nain sortir, un énorme ours brun vint renifler la barbe du nain. Celui-ci lui tapota le museau avant de le présenter comme Harnulf, son ami ursidé de toujours.

La nuit se passa agréablement. Alrion appris que le nain s’appelait Orbar. Il avait servi pendant des décennies dans un régiment d'éclaireurs souterrains composés de nains et de gnomes, dans les montagnes du Nord. Plus de soixante ans passés à détruire les ennemis de son roi et de son dieu, à protéger les cités naines et gnomes ou les caravanes marchandes. Et un jour, il en eut assez. Sa femme était morte de la fièvre des roches une trentaine d'années après qu'il ai quitté l'armée pour se tourner vers la tannerie. Il la pleura longtemps, puis finit par enfin partir à la découverte de la surface. Ses enfants étaient autonomes, et il leur laissait un petit pactole, c'était le moment.

Il avait traversé le Nord et l'Ouest de long en large, puis avait rejoint Chult pour rencontrer ses lointains cousins - les nains sauvages -, avant de revenir sur la côte. Là, il été resté quelques années dans un pied à terre avec une jeune naine qui avait bien voulu le prendre en pitié. Mais il l'avait laissé faire sa vie, et avec un ancien compagnon du peuple ingénieux, il avait pris la mer vers le Lantan. Il y avait découvert les merveilles des gnomes, appris à utiliser les bouches à feu, et en avait rapporté une. Il avait ensuite fini par revenir dans ses montagnes, et avait aidé l'un de ses fils à monter une affaire de brasserie qui s'était avéré extrêmement juteuse une fois qu'Orbar eut réussi à établir des commerces d'épices en Chult, le Lantan et la Sembie pour agrémenter les brassins. Mais il se lassait déjà des cîmes, des forêts et des déserts. Harnulf et lui finir par arriver en Anauroch, où ils aidèrent un trio d'adepte du dieu des voyages à chasser des chasseurs d'esclaves des souterrains. Enfin, c'est à l'appel d'un lointain cousin qu'il était arrivé en Sembie. En fait, toute sa famille s'était réunie pour lui souhaiter son 153e anniversaire. Il était resté plusieurs mois entre le Cormyr et la Sembie, et il était sur la route pour rentrer voir ses filles, ses fils et ses petits-enfants lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Mais il était plutôt heureux d'accompagner Alrion. Il descendait directement de dignitaires de l'empire de Belsimer et estimait qu'il était plus que temps de libérer du mal l'une des plus grande forteresse de l'ancien empire nain. Et ensuite de le laisser à la charge de quelqu'un de digne du lieu.

C'est avec un sacré coup dans le nez que les deux hommes s'écroulèrent sur leur lit. Les réserves d'Alrion avait été bien entamée et l'herbe à fumée chultienne du nain était des plus puissante.

Alrion se leva le lendemain matin avec une impression de légère volupté. Il y avait longtemps qu'il lui fallait plus de quelque bouteille de cognac pour lui donner une gueule de bois. Et il ne se souciait pas du nain, le barbu semblait avoir toute la vigueur qu'on prêtait à son peuple. Aidé par son écuyer, il mit vingt bonnes minutes à enfiler son armure et à sangler parfaitement les plaques. Ses armes avaient été aiguisées et huilées, ses bagages étaient prêt il ne lui restait plus qu'à s'entretenir une dernière fois avec Inro. En sortant dans la cour, il découvrit le nain et son éternelle pipe assis sur un banc en compagnie de deux vieux guerriers. L'ours était entrain de dévorer ce qui semblait être un cerf au grand dam des intendants. Mais Orbar promis de laver lui même sang et carcasse avant de partir. Et en effet, après être revenu de son entretien avec son arrière petit fils, il retrouva les pavés plus propres que le jour précèdent. Le nain était prêt.

Les deux compagnons commencèrent par sauter à travers l'espace jusqu'au Cormyr. Le nain failli rendre en se rephasant à plusieurs kilomètres de là mais il semblait des plus intéressé d'essayer. Il enfila les bottes avant de prendre la parole.


Orbar
Bon, je te préviens mon grand, je connais le coin, mais j'y suis pas allez souvent. Donc si on arrive pas exactement au bon endroit, faudra pas m'en vouloir !

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Le nain semble bourru, un stéréotype du nain.


Sans laissé le temps à Alrion de répondre, il saisi son poignet et les poils de l'ours et se téléporta.

Ils arrivèrent dans un univers entièrement sombre. La lumière dégagé par le heaumite était amplement suffisante. A droite, un escalier montait et à gauche, un autre descendait. Inutile de tendre l'oreille pour entendre les grognements qui s'élevaient un peu partout autour d'eux, mais ils ne voyaient pas encore leurs ennemis. Orbar commença par rendre ses bottes à Alrion avant de sortir ses deux haches.


Orbar
Bon, on est tombés dans les souterrains. Bah ouais, c'est une forteresse naine quand même. Harnulf à l'air de sentir de l'air à droite, on y va ?

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Le nain semble bourru, un stéréotype du nain.

écrit par: Alrion Jeudi 30 Juin 2016 à 14h43
Passer la soirée, et une bonne partie de la nuit, à manger, à boire et à discuter avait été un grand changement par rapport au quotidien du Gardien, et ce n'était pas forcément un mal. Ils parlèrent d'un peu tout, mais surtout de leur passé respectif, et Alrion devait reconnaître que le nain avait vu du pays, lui aussi. Des coins où il n'était jamais allé, d'autres dont il avait à peine entendu parler, et certains où il ne voulait pas mettre les pieds, enfin, sans obligation.
La nuit et la boisson aidant, ils finirent par aller se coucher, plus lourdement qu'à l'accoutumée, mais le lendemain matin, ils étaient debout et prêt à partir après le repas du poilu compagnon, qui fut rapidement nettoyé par le nain, montrant certainement là quelques capacités magiques, une bonne chose lorsqu'on fonce dans un repaire de démons.
Ils allèrent, grâce aux souvenirs du heaumites, jusqu'aux environs Suzail, à plusieurs centaines de kilomètres, pour se rapprocher de leur destination tout en montrant au nain le fonctionnement de l'objet magique. Cela faisait longtemps que l'homme n'était pas venu, mais le coin n'avait pas vraiment changé depuis sa dernière visite, heureusement pour lui d'ailleurs. De là, ils purent repartir vers le destination, Alrion se contentant d'activer sa lumière divine et de répondre à la remarque du nain par une petite boutade :


- Tant que tu ne nous envoies pas plus loin qu'ici, tout devrait bien aller.

Et il semblait que ce fut bien le cas. Bien sur, Alrion ne pouvait pas en être certains tant qu'ils n'avaient pas trouvé l'endroit exact où ils étaient ou celui où ils devaient aller, mais cela ressemblait à l'idée qu'il se faisait d'une forteresse naine abandonné, et il semblait que c'était aussi le cas d'Orbar.
Ils prirent quelques instants pour observer les lieux où ils étaient arrivés, puis pour que l'homme puisse remettre ses bottes qui avaient été fort utiles. Il n'y avait personne aux alentours, même si on entendait du bruit, cela pouvait être tout et n'importe quoi : des démons, des monstres, mais aussi des pilleurs ou même ceux qui étaient la raison pour laquelle il devait venir. Malgré tout, il valait mieux s'armer, et dès qu'il fut bien chaussé, le colosse sortit les deux lourdes épées qu'il avait dans son dos et son bouclier, qu'il laissa flotter devant lui. Il voulait être prêt si jamais quelqu'un d'agressif venait, et il n'était pas le seul.


- S'il peut sentir la sortie, passez devant, je vais couvrir nos arrières. Et je te laisse choisir, peut-être serez-vous plus discret si vous vous éloignez de moi, mais la lumière que j'émets vous protégera des démons.

Même sans lumière, Alrion savait parfaitement qu'il était parfaitement repérable, après tout, il était un être de presque deux mètres transportant presque cinquante kilos de métal, il préférait donc ainsi attirer l'attention sur lui-même et augmenter sa protection. De plus, c'était là un panneau indicateur de son statut, indiquant aux ennemis de fuir ou, à défaut, de se concentrer sur lui, laissant tranquille ses compagnons, et aux amis éventuels qu'ils pouvaient le rejoindre sans hésitation en cas de problème, comme par exemple la présence de démons à leurs trousses.

écrit par: Phineas Samedi 02 Juillet 2016 à 13h41
L'ours avança en reniflant de la truffe. Le nain semblait pour le moment préférer rester dans la lumière du saint. L'escalier était un colimaçon assez raide. Alrion dut baisser la tête, tant la hauteur de l'escalier semblait faite pour plus petit que lui. Et c'était encore pire pour l'ours, qui failli rester coincé dans l'encadrure.

En débouchant à l'étage d'au dessus, ils furent à une intersection. Ils pouvaient allez devant ou tourner sur la droite. L'ours se mit à renifler plus fort et bondis souvent vers la droite. Orbar couru à sa suite, suivi d'Alrion.

Ils déboulèrent dans une sable remarquablement grande. Aux pieds des murs, des meubles effondrés et vermoulus témoignaient probablement des barricades d'un très vieil affrontement. Les murs étaient fait d'un granit de bonne qualité et étaient couverts de champignons parfois luminescents qui répandaient une lumière bleue quelque peu tremblotante hors de l'aura du Gardien, et qui lui permettait au moins de distinguer les murs qui limitaient la salle. Ils comprirent rapidement d'où venaient l'excitation de l'ursidé - qui rugissait vers le nord et n'était tenu que par la main autoritaire du nain. En effet, à la limite du cercle lumineux - par ailleurs parsemée d'une épaisse poussière minérale - une demie-douzaine d'yeux rouges et lumineux fixaient sauvagement les trois compagnons, ils hésitaient à approcher. Le nain fit un commentaire, mis halluciné, mis amusé.


Orbar
Et beh ! C'est c'qu'on appelle avoir de la présence mon gars ! M'enfin je doute qu'ils attendent patiemment qu'on les attaquent !

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Le nain semble bourru, un stéréotype du nain.


Soudain, six créatures, mi-loups, mi-laides, entrèrent dans le cercle lumineux. L'aura malfaisante qui en émanait coupa cours à toute discussion. La masse de l'ours l'identifiait, pour des créatures primitives, comme l'adversaire le plus dangereux. Aussi le premier d'entre eux se jeta il sur l'énorme ursidé, toutes griffes dehors. Malgré une tentative d'évitement, Harnulf fut à la fois dérangé par la hauteur du plafond et son voeu de ne pas blesser ses compagnons. Ainsi la bête planta ses crocs acérés dans la cuisse de l'ours. La contre-attaque de l'ours fut aussi brutale que vive. Il tourna la tête, saisi le corps de la créature dans sa gueule et déchira plus de la moitié de son poitrail. Celui ci s'écrasa au sol, inanimé.

Un instant pétrifié par le sort de leur voisin, les créatures reprirent vite du poil. L'une d'elle se rua sur Alrion. Celui-ci ne bougea pas d'un iota alors que son adversaire venait percuter le plat de sa lame gardienne. La bête recula d'un bout, une trace blanche luisant sur le milieu de son crâne, là ou la foi l'avait touché. Il arriva à peu prêt la même chose à un autre, si ce n'est que c'est le sol qu'il pris dans la truffe lorsque l'ours souleva la patte, le laissant glisser en l'évitant assez gracieusement pour un animal de cette taille. La blessure assez minime de son compagnon, sembla néanmoins énerver le nain, qui souleva ses deux lourdes haches et les abattis violemment sur le crâne de la bête qui venait d'attaquer Harnulf. Le nain lui coupa la langue et l'oreille en trois rapides coups de taille, mais ça ne suffit pas pour achever la créature.

Il n'eut guère de repos, l'une des créatures encore en retrait, se jeta sur lui et lui mordit le bras au passage. Les crocs s'enfoncèrent dans le bras du nain qui peina à sortir de l'étau.


Alors qu'il trouvait une faille, très loin dans les couloirs, Alrion entendit ce qu'il reconnut sans mal comme un ordre militaire suivi de bruits de bataille. Mais la déformation et l'éloignement de la voix lui indiqua aussi qu'ils étaient probablement tombés dans un endroit loin de présenter une architecture linéaire. Mais avant de s'en occuper, il fallait faire de la charpie des chiens galeux qui lui faisaient face !


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hrp.gif Et j'espère que t'aimes les souterrains tortueux !

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écrit par: Alrion Jeudi 07 Juillet 2016 à 08h58
Suivant l'ours, le colosse songea que si c'était peut-être le trajet le plus court vers la sortie, ce n'était certainement pas, pour lui au moins, le plus confortable, sans parler de pour la bête elle-même, car les nains avaient construit leur forteresse à leur taille, et pas à celle des hommes, et certainement pas les plus grand d'entre eux, ni des créatures de la forêt. Malgré tout, le groupe avança tranquillement, jusqu'à ce que les rumeurs d'occupations du lieu ne se révèlent fondées par des informations de première main. Néanmoins, l'aura du parangon les fit réfléchir quelques instants, assez pour qu'ils soient prêts au combat. Pas parfaitement, car l'ours, malgré la protection divine, se fit blessé, mais suffisamment. Et vu l'agressivité des agresseurs, Alrion ne se posa pas deux fois la question, surtout si on considérait qui étaient sensé hanter les lieux, et l'hésitation face à la torche humain qu'il était. Ces créatures étaient sans aucun doute des suppôts du Mal, et leur surnombre évident ainsi que le lieu où ils se trouvaient, sans compter leur attitude des plus agressives, rendaient une rédemption immédiate impossible, l'élimination s'imposait, au moins pour les premiers qui se présentaient sous ses lames, pour les autres, il leur offrit un choix, certain d'être compris si les créatures avaient des facultés de compréhension, et si ce n'était pas le cas, l'élimination générale étaient obligatoire, la rédemption étant totalement impossible :

(don des langues) - Rendez-vous !

Dans le même temps, il abattit ses lames sur celui qui l'avait attaqué, prêt à passer à la créature suivante dès qu'elle s'effondrerait, et continuer ainsi, ces créatures ne semblant pas nécessité qu'il use d'une autre magie que curative sur l'animal, une fois les problèmes plus immédiats réglés, ou si ce dernier se retrouvait mal en point.



hrp.gif Attaque à outrance sur L6, en cas de décès de l'adversaire, pas de placement en D6 et fini l'outrance sur L2, puis éventuellement en jetant les bâtardes sur L4, puis L5, Arme gardienne en mode attaque (+18/18/13/13/8 (-2 de facteur de portée à distance) ; 1d10+9/7/9/7/9 ; 17-20/x2 ; +1d6 saint par touche). Même si L6 ne meurt pas, le pas de placement est effectué.

écrit par: Phineas Samedi 16 Juillet 2016 à 14h38
PARCHEMIN
Je ne transcris pas les stats (enfin, ce massacre) parce que ce n'est pas très utile, le combat étant déjà terminé... Note que tu as quand même fait un critique confirmé sur L6 !


Une fois Alrion au cœur du combat, l’affrontement fut aussi brutal que rapide. Guidé par une inébranlable haine des créatures qui l'attaquait, le Servant de Heaum leva sa main droite et abattit sa bâtarde avec autant d'adresse que de puissance. La lame creva la panse du leucrotta d'où surgirent un flot de tripes et de sang qui giclèrent au sol et sur les jambières du combattant. Le colosse avança d'un pas et abattit sa seconde lame sur son adversaire suivant. Dans un craquement sinistre, la colonne vertébrale du maléfique canidé explosa et ne resta au sol qu'un cadavre exsangue et désarticulé. Ses deux lames volèrent. L'une se planta dans la tête du leucrotta le plus à droite, qui s'écroula, raide mort. L'autre coup fut moins exceptionnel, se contentant de tracer une longue estafilade dans le corps de celui de gauche. Celui-ci se rua sur l'ours qui sembla presque se rire du pathétique coup de pâte qu'il lui infligea.

L'ursidé réagit immédiatement. Plantant ses crocs dans celui qui venait de l'attaquer et lui arrachant violemment la tête avant d'achever le leucrotta encore vivant au sol. Le dernier survivant voulu s'enfuir, mais Orbar lui planta sa hache dans le crâne.

Un combat rondement mené.

Le sol était maculé d'un sang noirâtre et malodorant. La brutalité du combat semblait avoir, pour un temps, refréné toute velléité d'autres créatures environnantes. Le silence revint sur les trois compagnons, pesant. Au loin, Alrion put entendre plus clairement ce qu'il avait ouï auparavant. Même à cette distance, étouffé par des mètres de granit et de schiste, le combat semblait rude. Le nain regarda, ébahit le Saint, semblant ne pas croire que le combat était déjà fini. Mais il se remit vite, témoignant du légendaire stoïcisme nanique. Il commença ensuite à explorer la salle. Il observait de près les murs. Silencieux, son manège dura plus de dix minutes avant de prendre la parole.


- Bon, je crois qu'il faut aller par là. dit il en montrant la porte la plus au sud. Je te laisse passer devant garçon !

écrit par: Alrion Dimanche 17 Juillet 2016 à 10h49
Faisant très rapidement un carnage dans les rangs adverses, Alrion put voir le dernier de leurs adversaires s'effondrait, mort, pendant qu'il récupérait ses épées au vol.
Sans adversaire, direct ou non, à affronter, le colosse les secoua simplement pour faire tomber le sang avant de le remettre au fourreau, vérifiant l'état de chacun des deux autres. Ils étaient en très bon état, il fallait dire que les créatures étaient plutôt faibles, ou eux trop puissant comparativement, en tout cas, même si l'animal était blessé. Aussi, par habitude, l'homme incanta un simple sort curatif pour remettre l'animal sur pied, ou quasiment si les choses se passaient mal.


- Voilà un affrontement comme je les aime, pas de mort, du moins de notre coté. Et même les blessures sont anodines. Si tous les démons et autres changeurs de formes sont de cette puissance, à moins qu'ils ne se reproduisent plus vite que les gobelins, cette forteresse aurait dû être reprise il y a longtemps. Parlant de ces changeurs de forme, il faudrait qu'on est un moyen de se reconnaître si nous sommes séparer, même si entre ton ourson et mes pouvoirs, cela pourrait suffire.

Il laissa alors le nain trouver le chemin de la surface, préférant se taire sur ce qu'il avait entendu, sans certitude sur qui avait pu le dire, amis ou ennemis, mais de gros doutes sur la seconde solution. Et à la demande de son compagnon, il prit la tête de leur groupe, même s'il ignorait le chemin qu'ils devaient prendre, comme il l'indiqua :

- Pas de problème, mais faudra que tu m'indiques où aller si il y a des croisements.

Préférant la sécurité à la discrétion, le colosse divin garda donc ses défenses divines activées malgré la lumière, et ressortit ses armes, ces dernières étant capables de le défendre d'elles-mêmes, mais surtout lui permettrait de contre-attaquer si d'autres problèmes se présentaient.

écrit par: Phineas Mercredi 20 Juillet 2016 à 08h39
Les minutes qui suivirent furent harassantes, surtout pour Alrion et l'ours. Le nain était à la taille des locaux, mais eux, ils devaient souvent se baisser pour emprunter de sinueux boyaux.

Sur le route ils tombèrent sur de nombreuses petites salles de travail, des forges, des entrées de mines désormais comblées ou encore des dortoir. Une fois, le nain s'énerva en découvrant qu'une salle du trésor avait été intégralement pillé, et la découverte des squelettes desséchés de ce qui devait probablement être des pillards n'arrangea pas son humeur. Lui aussi avait entendu les échos de la bataille, mais il préférait chercher la sortie plutôt que les armes.
Ils finirent par arriver à un escalier, qu'ils gravirent. La poussière se faisait moins dense à cet étage et les plafonds étaient résolument plus haut. L'air aussi était plus présent. Les leucrottas semblaient avoir résolus de ne point les attaquer.

Enfin, il arrivèrent dans une grand salle où ils eurent la surprise de voir une naine, assise sur un banc au milieu de la salle, tricotant un bonnet. Orbar s'approcha éberlué... Il dépassa Alrion et tendit la main vers la naine en murmurant :


- Breïl... C'est toi..., dit il, des sanglots dans la voix, alors que la jeune naine se retournait vers lui en souriant.

écrit par: Alrion Mercredi 20 Juillet 2016 à 16h07
Baissant régulièrement la tête dans les couloirs, ce n'était pas la première fois qu'il visitait des constructions naniques et ces dernières étaient soit d'un extrême soit de l'autre, passant du couloir à peine assez haut pour un nain, et encore, pas un grand, à une salle de volume démesurée conçu pour impressionner le visiteur de passage, une méthode qui avait certainement permis à bien des nains de s'en mettre plein les poches face à des hommes, des elfes et d'autres humanoïdes mal à l'aise en ces lieux. Mais ici, c'était une forteresse, construite pour la guerre, et de fait, on trouvait bien plus les premiers, qui ne sont guère pratique lorsqu'on mesure près de deux mètres. Heureusement, de temps à autre une salle lui permettait de se relever complètement, sans rien rencontrer d'agressif, peut-être sentaient-ils l'odeur de leurs camarades tombés au combat et comprenaient ainsi qu'il valait mieux se trouver une autre source de nourriture.
Petit à petit, la poussière partit, laissant de la place pour de l'espace supplémentaire, permettant au colosse et à l'ours de se tenir plus normalement, montant des escaliers, ce qui semblait être la bonne solution pour trouver la surface, surtout que les nains étaient connus pour s'y retrouver sous terre, son guide devait donc savoir ce qu'il faisait.

Il atteignirent ainsi une salle qui n'était pas inoccupé, mais dont l'occupant, ou plutôt l'occupante, avait une activité des plus étrange pour le lieu, sans compter sa présence en elle-même. Rangeant rapidement son arme secondaire pour avoir une main libre, Alrion tenta de retenir le nain tout en changeant l'autre en arc. Il lui dit :


- Pense à ce que tu m'as dit sur les choses qui habitaient ici. Penses-tu vraiment que ta Breïl est réellement ici, dans ce lieu abandonné depuis des lustres, à faire du tricot ?

En effet, avec les changeurs de forme qui étaient sensé être dans les parages, il valait mieux être prudent, surtout quand les choses étaient aussi étranges. Malgré tout, il valait mieux prendre des précautions, malgré tout, les chances n'étaient pas nulles (même si elles s'en approchaient énormément) que la naine soit là pour des raisons légitimes, aussi Alrion lui posa la question, à tout hasard :

- Madame, que faites-vous donc ici ? Et connaissez-vous le chemin vers la surface ?

Alrion, tout comme l'architecture naine, savait être impressionnant, surtout lorsqu'il était harnaché pour la guerre comme aujourd'hui, même s'il était plus diplomate que bien des nains et ne cherchait pas à obtenir un avantage commercial dans la situation actuelle, mais plutôt des informations, convaincu que la "naine" n'était qu'un changeur de formes, mais qu'elle n'oserait pas plus s'attaquer à eux que les autres créatures, et préférerait les renseigner, ou fuir, dans le pire des cas, que de les affronter.

écrit par: Phineas Jeudi 21 Juillet 2016 à 23h09
Le nain semblait excessivement perdu. Il se frottait les yeux, incapable d'y croire. Pourtant le raisonnement des plus logique d'Alrion aurait dû le convaincre, mais le vieux nain semblait avoir perdu toute raison au profit d'émotions passagères. Il fit un pas en avant, mais fut arrêté par la lourde patte de l'ours. Le fauve grogna en direction de son maître. De toute évidence, lui avait senti le problème. Le nain insista et usa de techniques diverses pour faire bouger l'animal. Il se mit en colère mais la demie tonne de muscles et de griffes qui lui bouchait le passage semblait vouloir empêcher à tout pris le nain de commettre une bêtise.

Derrière l'ours, la naine s'était levé et essayait de calmer l'animal. Elle parlait d'Orbar comme si il était son compagnon et le père d'une ribambelle de petits nains. Elle évoqua des moments de leur vie commune, le nom de leurs enfants, et bien d'autre détails personnels. Mais l'ours ne céda pas, il se tourna sur ses pattes arrières et renifla la naine avant de rugir avec puissance à l'odeur. La fille de la pierre recula en sursaut et se terra de peur derrière un pilier. L'intimidant cri de l'ours rendit furieux le nain qui décida de passer à la manière forte. Il sorti une de ses haches et menaça l'ours d'une lourde punition si il ne cessait pas de s'en prendre à sa femme. Il semblait avoir tout oublié de la présence d'Alrion, tout autant que le fait qu'il avait dit lui même que sa femme les avaient quittés depuis longtemps.

La situation était extrêmement tendu. Harnulf avait reculé d'un pas mais refusait toujours de laisser passer le nain. La terreur de la naine semblait bien réelle tout comme la colère d'Orbar. Pour pimenter le tout, une sonnerie d'oliphant retenti dans les couloirs, suivi d'un cri de commandement. Ils n'étaient plus très loin de la bataille. Alrion fut bien incapable de comprendre le contenu de l'ordre, noyé dans des bruits de batailles, les rugissements de l'ours, les cris du nain et les sanglots de la naine.

écrit par: Alrion Lundi 25 Juillet 2016 à 13h10
La situation était étrange, et même si les souvenirs de la soirée de la veille n'étaient pas tous parfaitement clairs, la faute à la quantité d'alcool ingéré. Malgré tout, il lui semblait bien que le nain lui avait parlé du décès de sa dame. Il était donc impossible que ce soit elle. Enfin, presque impossible, la magie permettant beaucoup.
Pour le colosse, les moyens de régler ce problème étaient multiples. Le premier, et peut être le plus efficace, étant bien sûr de réduire la créature à l'état de cadavre. Mais Alrion n'était jamais agressif sans raison, et il n'en avait pas actuellement, sans compter que le nain le prendrait certainement très mal.
La seconde solution était moins agressive, et demandait une grande puissance magique, chose à la disposition du parangon. Elle consistait à supprimer, ou plus exactement réprimer, la magie autour de lui-même, atteignant le nain dans un premier temps, puis la naine dans un second. Comme le premier semblait sous l'influence de la seconde, cela réglerait certainement le problème, et les composantes magiques de ce qui avait tout d'un déguisement sauteraient, achevant la mascarade, sans parler de ce qui devait être de la lecture de pensées. Malheureusement, cela ferait également sauter les nombreuses défenses magiques des deux aventuriers, même temporairement, et consommerait des ressources présentes uniquement en quantités limitées.
Venait alors la troisième solution, celle qu'utilisa Alrion. De fait, il incanta une simple oraison, espérant que cela remettrait les idées de tout le monde en place, et tenta l'approche diplomatique envers Orbar, l'autre ne semblant pas l'écouter :


- Réveille-toi Orbar ! Souviens toi d'où nous sommes, de ce qui vit ici et du tragique destin de ta moitié ! Si tu ne te reprends pas, que vont penser ce à qui l'histoire sera compté ? Tu veux passer pour un nain faible aux yeux des tiens ?

Il espérait qu'en en appelant à son honneur, son ego, sa fierté, il pourrait réveiller le nain trempé. Et si cela ne fonctionnait pas, il faudrait revenir aux solutions précédentes, ou lui faire parler l'inconnue et la forcer à défaire ce qu'elle avait fait.


hrp.gif lance création d'eau au dessus de tout le monde.

écrit par: Phineas Samedi 30 Juillet 2016 à 21h00
Que ce soit l'eau ou la persuasion d'Alrion, la stratégie fut efficace. Le nain s'arrêta de vociférer sur l'ours et se tourna vers le servant de Heaum avec de grand yeux remplis de colère et d'étonnement. Puis, il les ferma se frappa la tête et maugréa avant de les rouvrir.

Orbar
Bouge gros poilu !, dit il en mettant une claque sur la truffe de l'ours qui s'éxecuta cette fois. Il sorti ensuite ses haches.

T'es qui pour oser prendre l'apparence de ma femme ?! CHIURE DE GOBELIN, RÉSIDU DE FOND DE BRAIES, PISSE DE GNOLL, SAC A PUTAIN, ESPÈCE DE GROS SAL...

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Le nain semble bourru, un stéréotype du nain.


Alors qu'un flot intarissable d'injures sortait de la bouche du nain, la naine soupira et se leva. Sous les invectives la naine se tordit, s'étira et commença à changer de forme. Son corps s'amincit, ses oreilles grandirent, des poils commencèrent à pousser sur sa barbe et sa robe se changea en un habit d’apparat vert émeraude. Finalement, c'est un demi-elfe à l'allure noble qui se tint devant les trois aventuriers. Il pris la parole après un soupir.

Azorander
Du calme, du calme, nain. Nous avons tous nos armes, pour vous les haches, pour moi la métamorphose... J'imagine qu'il était inutile d’espérer vous leurrer, Saint Alrion, Dernier Gardien de Heaum, dit il en exécutant une parfaite révérence. Je me nomme Azorander, et j'imagine que vous avez d'ors et déjà des doutes sur la nature de mon être. Je ne viens pas en ennemi. Pas vraiment en allié non plus. En fait, je cherche à sortir de cet endroit. Ces imbéciles de chiens, mes subalternes et quelques autres créatures ont eu la brillante idées de vouloir affronter les nouveaux propriétaires des lieux, alors que de toute évidence, leur victoire est inéluctable.
Je requiers votre aide. Bien entendu, vous pourriez refuser et me détruire sur le champ, mais je ne doute pas d'être en mesure de vous rendre la pareille...

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Le ton était quelque peu mielleux et tout au moins extrêmement diplomate. Le flot d'injure avait cessé mais Orbar et Harnulf semblaient toujours en passe de décapiter le métamorphe.

écrit par: Alrion Mercredi 10 Août 2016 à 21h58
Le métamorphe montra enfin son vrai visage, mais ne se montra pas agressif, contrairement à d'autres qu'il avait pu voir dans le passé. Après, dire que c'était son vrai visage était peut-être s'avancer, surtout avec un métamorphe, mais au moins reconnu-t-il sa condition et avait-il arrêté de ressembler à l'amour perdu du nain. Maintenant, on aurait dit qu'il avait un air de Riliras, quand il était plus jeune c'était sur, ce gamin à Alrion devait maintenant entrer dans la cinquantaine, même s'il était souvent difficile de différencier les unes des autres les personnages d'autres races, même si ce n'était qu'à moitié le cas, et qu'on compare toujours ce qu'on voit à ce qu'on connait.
Au moins ne se montrait-il pas agressif, ce qui était déjà une bonne chose, qui valait peut-être même une récompense. De plus, vouloir sortir de ce coin n'était pas une mauvaise idée, c'était même ceux qu'ils cherchaient à faire. Une fois dehors, peut-être pourrait-il s'expliquer plus en détail, d'ici là, ils pouvaient toujours l'avoir en bagage. Le servant d'Heaum lui indiqua donc :


- Je n'ai rien contre le fait que vous nous accompagniez jusqu'à la sortie, Messire Azorander, mais avant cela, je vais vous demander plusieurs choses. Pour commencer, vous aller vous excuser, j'ai l'impression que mon ami ici présent à très, mais alors très mal pris, votre petite démonstration de vos talents. Ensuite, je veux l'assurance de votre part que vous ne vous retournerez pas contre nous, sans quoi vous risquez votre propre destruction.

Cette première demande avait pour intention évidente de calmer le nain, mais cela permettrait également de voir si la créature était capable de suivre des ordres simples, même si cela ne lui plaisait pas, car rares étaient ceux qui aimaient s'excuser et ainsi reconnaître ses tords. Même le parangon avait du mal à les admettre, il fallait dire qu'il avait sa fierté. Si c'est impossible, il le laisserait là, mais n'avait malgré tout aucune raison de le passer au fil de l'épée. Il continua :

- De plus, je voudrais que vous me parliez de ces nouveaux propriétaires des lieux, qui peut donc s'intéresser à une vieille forteresse en ruine, et en disputer la propriété aux engeances qui les occupent depuis des lustres ?

Cette question plus direct intéressait Alrion de manière plus directe, car depuis qu'il avait appris ce qu'était le lieu de rendez-vous, il se demandait qui pouvait lui avoir donné rendez-vous dans un lieu pareil. Il s'agissait peut-être de ces nouveaux propriétaires, ou alors d'une personne qui souhaitait les déloger. Dans un cas comme dans l'autre, savoir qui se trouvait dans la place forte naine ne ferait pas de mal.

- Enfin, si jamais nous rencontrions quelqu'un en sortant d'ici, je veux que vous vous teniez tranquille. Défendez-vous si nécessaire mais ne contre-attaquez pas tant que je ne vous ai pas donné l'autorisation. Alors vous pourrez nous suivre jusqu'à la sortie.

Si jamais l'autre n'attaquait personne, peut-être Alrion pourrait-il arrondir les angles avant que les choses ne s'enveniment, et si jamais il ne le faisait pas, l'élu d'Heaum pourrait le laisser à la merci de ceux qu'il attaquerait. Bien sur, s'ils rencontraient de nouveaux ces créatures écervelées qu'ils avaient affrontés, il le laisserait se défendre allègrement, ce qui lui permettrait même d'estimer sa technique.
Bien sur, l'homme n'avait pas parlé du fait qu'ils étaient plus ou moins perdus, et qu'ils n'avaient aucune idée de l'emplacement exact de la sortie. En effet, il ne voulait pas demander à quelqu'un d'aussi sournois son chemin, les chances de tomber dans une embuscade étaient non négligeables, et il préférait éviter ce genre de désagréments, de plus, l'ours et le nain semblaient bien se débrouiller pour trouver le chemin de la sortie jusqu'à présent, en tout cas n'étaient-ils encore jamais tombés sur des culs-de-sac.

écrit par: Phineas Jeudi 11 Août 2016 à 21h40
Le métamorphosé soupira avant de hocher la tête.

Azorander
Soit. Mes excuses Maître nain, je crains que les habitudes aient la vie dure. Comprenez bien que les environs sont des plus dangereux pour moi en ce moment, j'ai perdu le contrôle sur mes subordonnés et ces chiens de leucrottas sont d'une stupidité sans nom. Alors il faut bien que je fasse œuvre de prudence.
Quant à mon obéissance, je vous la promet, au moins jusqu'à ce qu'on sorte de ce marasme.

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Le discours ne sembla pas réellement contenter le nain, mais il baissa ses armes. Sans doute avait il compris que l'avoir de leur coté pourrait leur apporter de nombreuses informations.

Azorander
Concernant les nouveaux propriétaires... Et bien, je n'en sais pas beaucoup. Il y a maintenant plusieurs mois qu'ils se sont installés, accompagnés d'incessants bruits de travaux. Ils ont décidés de purger les souterrains il y a quelques semaines seulement, apparemment ils épargnent les métamorphes qui ne présente pas d'agressivité particulière, mais le niveau de violence est monté en flèche depuis plusieurs jours, aussi n'ai je pas osé sortir. D'autant plus que la téléportation semble des plus chaotique depuis quelques jours. Vu d'où vous venez, j'imagine que vous avez pu entrer. Sortir par contre, semble compliqué... Les nouveaux propriétaires donc. A vraie dire, je n'ai pas tout compris, j'ai vu plusieurs emblèmes, Tyr, Oghma, Torm, des mercenaires... Je crois même avoir aperçu des Dragons Pourpre. Ne me demandez pas ce que l'élite de l'armée cormyrienne fait là, je n'en sais rien, en tout cas, ça doit être important. Toujours est il qu'ils ont décidés d'en finir avec nous aujourd'hui, et qu'ils abattent tout ce qui essaye de sortir après avoir noyer les niveaux inférieurs d'une façon ou d'une autre !

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Le doppelganger ne semblait pas excessivement dérangé par le fait de perdre son domaine ainsi que de nombreux subalternes. Par contre, l'idée de risquer sa propre vie l'inquiétait fortement. Toujours est il qu'il se retourna et tendit la main, présentant la suite du chemin avec insistance.

écrit par: Alrion Samedi 13 Août 2016 à 13h30
La crise la plus urgente semblait réglée, le nain ne risquait plus de hacher menu menu l'humanoïde dans un délai proche, du moins sans autre raison que la vengeance pour l'apparence qu'il avait pris. De plus, l'autre montrait sa bonne volonté et acceptait de suivre ses directives, une bonne chose de faite, donc.
Les informations que révéla le nouveau compagnon de route étaient également intéressantes, particulièrement concernant les nouveaux habitants locaux, mais aussi sur ce qu'était réellement la créature. Alrion ne s'attendait pas à grand chose d'autres la concernant, il avait donc bien affaire à un égoïste pur et dur, qui n'avait pour objectif immédiat que sa propre survie, sans considération pour les autres, il fallait donc s'attendre à une traîtrise si une occasion favorable à celle-ci se présentait, une telle occasion avait toutefois peu de chances de se présenter, et même sans cela, le colosse s'attendait à une action du genre de la part d'un habitant du lieu.
A coté, ce qu'il avait dit sur les nouveaux propriétaires des lieux était une bonne nouvelle pour Alrion et lui apportait un éclairage sur ce qui se passait en ces lieux. Ainsi, s'il avait bien compris la situation, un groupe inconnu mais soutenu par la Triade et le Cormyr avait décidé d'investir les lieux et de redonner à la forteresse naine sa fonction d’antan, en commençant par la vider de ses indésirables. Une bonne chose en soit, si cela n'en tenait qu'au servant divin, il ne restait donc plus qu'à sortir, et il voyait mal comment on pourrait s'en prendre à lui. Il indiqua donc aux deux autres :


- Sortir ne sera pas un problème, j'ai eu quelques connaissances chez les dragons pourpres, nous devrions bien nous entendre. Si nous les croisons, laissez moi parler. D'ici là, reprenons le chemin de la sortie. Orbar, à toi la tête, Azorander, juste derrière, je serais l'arrière-garde.

Ce placement était très certainement le plus logique, car l'inconnu ne pouvait être ni devant, où il risquait de les mener dans un piège, ni derrière, où il pourrait les frapper dans le dos. Restait donc à savoir qui serait devant, et le nain avec son ours était le plus à même de les mener vers l'air libre, ce qui lui laissait l'arrière-garde. Ils restaient malgré tout proche les uns des autres, et Alrion pourrait passer devant si jamais ils rencontraient les fameux nouveaux propriétaires.
Il ne restait qu'à espérer qu'en quelques décennies, la mentalité des soldats d'élite du Cormyr n'avait pas changé du tout au tout, il ne voulait guère se fâcher avec le puissant pays, et ne souhaitait donc pas se servir de ses soldats comme de cibles vivantes, même si c'était potentiellement juste pour les assommer.

écrit par: Phineas Dimanche 14 Août 2016 à 20h52
Avec l'aide difficilement acceptée du métamorphe, Orbar repris la route. Pour Alrion c'était évident : la créature connaissait le labyrinthe sur le bout des doigts mais préférait laisser le travail au nain, se défendant bien d'en dire plus qu'il n'était utile. C'était parfaitement fourbe, ceci étant, il laissait filtrer avec subtilité les informations pour que le nain se croient seul guide tout en les empêchant de se perdre.

Ils traversèrent plusieurs centaines de mètres parmi les ombres. De nombreuses fois ils virent ou entendirent des créatures passer à la limite de leur vision mais jamais elles ne les attaquèrent. Elles se dirigeaient tous globalement dans le même sens, passant même parfois directement devant eux pour les précéder sur le chemin. Le heaumite aurait probablement pu tous les exterminer, mais cela aurait pris beaucoup de temps, chose dont de toute évidence il manquait. En attendant, il essaya de se remémorer tout ce qu'il avait appris des Dragons et de la Triade ces dernières années, malgré sa retraite. La Triade bien entendu, était ravagée. La disparition de Heaum - allié reconnu de Torm, Tyr et Illmater - , des mains de Tyr avait amorcé la déchéance. Ce dernier avait abdiqué, privant ses disciples de leurs pouvoirs un moment avant que Torm ne reprenne le flambeau... Tout cela avait mené à la dislocation tacite de l'alliance divine. Même si les choses restaient floues, Alrion était suffisamment bien placé pour avoir ressenti toute ces catastrophes célestes. Si les disciples des triadistes restaient relativement alliés, le mouvement divin avait provoqué de nombreuses dissensions à l'intérieur même des églises et les relations n'étaient pas aussi simples que dans le passé. Quant aux Dragons, ils étaient toujours les soldats d'élites du Cormyr, mais d'un Cormyr qui avait gagné en puissance, dominant désormais une majorité de la Côte des Dragons. En temps que portes étendards, les compagnies de dragons avaient gagné en... fierté. La présence d'un seul contingent des soldats à la cape violette témoignait de quelque chose d'important. Quant à Oghma, l'église était alliée avec tout le monde et personne, un mystère, comme à l'accoutumé avec le dieu du savoir.

Au bout d'une bonne demie heure de marche, le vacarme assourdissant des combats fut rejoint par des traces visuelles. Le sol commença à devenir collant et Alrion se rendit vite compte qu'ils marchaient dans un ruisseau de sang qui s'écoulait entre les pavés. Continuant leur route, ils rencontrèrent des cadavres encore chauds de leucrottas, de doppelgangers et même d'une manticore contre les murs. Soudain, le couloir fut emplie d'une puissante lumière azurée, si intense que les quatre compagnons durent s'en protéger d'une manière ou d'une autre. Dans d'atroces hurlements, des rangées entières de leucrottas étaient entrain de mourir carbonisés par le feu grégeois et des sorts de combustions. Quelques secondes plus tard, il ne restait qu'une flaque informe de chair au sol. Ils avancèrent avec prudence et passèrent une gigantesque porte menant sur un halle aux proportions toutes aussi considérables. Devant eux s'étendait une très étranges armée. En première ligne, des paladins arborant le gantelet de Torm ou le marteau de Tyr tranchaient à la chaîne les leucrottas encore en vie après l'attaque précédente. Sur les balcons qui entouraient le halle en ruines, des archers arborant des capes de cuir souvent doublés d'un tissu d'un bleu profond trempaient déjà leurs flèches dans des urnes de feu grégeois. Sur les lignes arrières, des mages convoquaient de nouveaux sorts. Lorsqu'Alrion traversa la gigantesque porte - dont les battants étaient éffondrés et vermoulus au sol - la stupeur sembla prendre les lignes. Mais ce fut de courte durée. Des ordres fusèrent, les arcs se braquèrent sur les nouveaux venus et ils se retrouvèrent vite encerclés. La forteresse d'acier et de magie que constituait la petite armée était de trop, même pour Alrion. Mais à priori, ils n'était pas ennemis. Bientôt trois officiers sortirent des rangs. L'un arborait l'écusson des mages de batailles cormyrien, une prêtresse de Torm. Avec les deux humains venait un nain. Il ne portait pas de symbole sacré mais des décorations militaires, auxquels s'ajoutaient une broche de saphir tenant sa cape beige. C'est la prêtresse - une femme d'âge vénérable portant une armure lourde et une arme d'hast - qui pris la parole. Elle sembla vouloir dire quelque chose avant que l'un des paladins ne sorte du rang et vienne lui chuchoter quelque chose. Elle écarquilla alors les yeux avant de demander au mage de lancer un sort. Celui-ci s’exécuta. Un sort passa autour d'Alrion et de ses compagnons. Le mage fronça les sourcils mais transmit ses constatations. L'ensemble des disciples de Tyr et Torm - prêtresse comprise - mirent alors genoux à terre devant Alrion avant de se relever. La vieille prêtresse pris cette fois la parole.


Prêtresse
C'est autant un honneur qu'une surprise, Saint Alrion, Dernier Gardien. Je ne sais ce que vous faites dans ces souterrains, mais j'imagine sans mal que c'est extrêmement important.
Pardonnez cependant mon impudence mais... Alkir ici présent, désignant le mage, m'informe que l'homme qui vous accompagne n'est apparemment pas ce qu'il paraît être... Nous nous battons contre des métamorphes, aussi devons nous être prudents.

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Cette femme d'un certain nage semble être une force de la nature. Elle porte une armure lourde et brandit une hallebarde de bonne taille et d'excellente facture. Elle parle avec une voix assurée et son charisme est évident dans son port digne et ses yeux sage.


Toute les armes se dirigèrent alors uniquement sur Azorander qui resta stoïque. Il fixa alors l'élu de Heaum, attendant qu'il le sorte du bourbier.

écrit par: Alrion Mardi 16 Août 2016 à 14h01
Petit à petit, les effets du carnage que menaient les forces en présence étaient de plus en plus visibles. De véritables petites rivières de sang, signe d'un massacre à grande échelle, coulaient entre les dalles, vers les niveaux inférieurs.
Alors que les risques à l'arrière devenaient moins importants, alors que devant se trouvaient un combat de grande ampleur, et que le trajet jusqu'à la sortie était plus évident qu'il ne l'avait été, Alrion demanda au nain d'échanger de place, car si des forces du bien, ou d'autres qui pouvaient être considérées comme alliées, se trouvaient face à eux, il valait mieux qu'il puisse à la fois prendre des coups destinés à d'autres et éviter de tuer les autres, ce qui ne ferait qu'augmenter la quantité de sang qui se déverserait dans les étages inférieurs.

Heureusement, quand ils croisèrent ces gens, ces derniers ne s'en prirent pas à eux, du moins, pas tout de suite, et préférèrent la voix de la discussion, à laquelle Alrion répondit simplement :


- Je sais. Nous cherchions la sortie, et il nous a permis de la trouver plus facilement.

Il resta entre le métamorphe et ceux qui le visaient, et vérifia que son bouclier avait bien toutes ses fonctions activés, notamment celle qui lui permettait de détourner les projectiles passant à proximité vers lui, il était capable d'encaisser de nombreuses flèches, assez pour que les autres comprennent qu'elles étaient inefficaces dans cette situation.
Après, si on s'en tenait à ce qu'il avait strictement dit, jamais le saint n'avait promis au métamorphe qu'il le protégerait, seulement qu'il pouvait les accompagner jusqu'à la sortie, ce qui était maintenant chose faite. Mais l'homme n'était pas devenu un saint en respectant le mot de ses paroles, mais l'esprit. Jusqu'à présent, le métamorphe n'avait rien fait de mal en sa présence, la petite "farce" avec la femme d'Orbar n'était pas nuisible, et tant que cela durerait, il ferait son possible pour le protéger, mais il ne s'en prendrait pas non plus aux disciples de Tyr et de Torm, même s'il pouvait trouver des raisons contre les premiers, et plus particulièrement contre leur divinité tutélaire, il fallait que quelqu'un n'accomplisse pas de vengeance si on voulait éviter l'escalade du conflit, surtout quand ce dernier était perdu d'avance pour son camp.

écrit par: Phineas Samedi 20 Août 2016 à 17h35
La prêtresse resta impassible avant de donner un ordre. Les paladins levèrent leurs pavois, les prêtres levèrent leurs masses. Mais les archers hésitèrent sur les balcons, ils regardaient dans la direction du trio. La prêtresse semblait prête à donner l'ordre de capture le doppelganger, le mage s'était retiré, mais le nain restait stoïque. Il regardait Alrion de son oeil étrange. Il avait été remplacé par une sorte d'artefact, entremêlement d'arabesque de différents métaux au milieu duquel brillait une gemme orange. Alors que les archers commençait finalement à encocher leurs flèches, il leva le poing et pris la parole.

Nain
Suffit, Vengeresse. Vous avez été invités ici en vertu de votre participation à l'alliance, et vous avez accepté nos règles. L'agressivité gratuite n'est pas notre mode d'action et ce métamorphe, aussi fourbe qu'il puisse être, semble être bien plus futé que tout ceux que nous avons descendus jusqu'ici.

Les archers baissèrent leurs arcs, visiblement soulagés. Les paladins quant à eux, restèrent sur leurs appuis. Le nain fixa la prêtresse.

Ne faites pas l'idiote Abigaël. Ce n'est pas pour rien que vous êtes à la tête de cette délégation. Les enjeux sont lourds et la diplomatie sera rude. Inutile de commencer par la tâcher de sang.

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Le nain semblait avoir une volonté inflexible. Plus que le commun des nains, c'était dire. Et ses arguments - si Alrion ne les comprenaient pas complètement - semblait bien plus issus de logique que de fanatisme. La tension augmenta rapidement, puis chuta d'un seul coup. La prêtresse fit un signe, ses hommes se mirent au repos. Le nain se déplaça et vint devant Alrion.

Jorik
Alrion de Sembie c'est ça ? On vous attendait. Je suis Jorik, commandant en second des Halles.

Il se retourna. Ettel, Roran ! Emmenez Sir... il regarda le métamorphe qui lui donna son nom Azorander dans ses appartements. Pas les cachots, mais rien de trop confortable non plus.

Il s'avança et salua Orbar à la naine, échangeant les politesses de circonstances.

Si vous le voulez bien je vais prendre la suite.

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Quatre des archers descendirent par des cordes fixés aux balcons et les rejoinrent. Il y avait là deux humains, une halfeline et un elfe. Ettel et Roran - qui emmenèrent le doppelgänger avec politesse - étaient respectivement une humaine et un demi-orque.

Jorik mena les trois compagnons et l'escorte à travers l'armée puis les Halles. A mesure qu'ils avançaient, gravissant de magistraux escaliers en ruines, la lumière commença à filtrer par les trous de la porte en haut des dits degrés. Le nain frappa de son marteau sur un pilier en métal et quelques secondes plus tard, la porte de bois et d'acier s'ouvrit laborieusement, inondant la salle de lumière. Une fois les yeux habitués, ils distinguèrent ce qui semblait être un haut bâtiment complètement en ruine. Des échafaudages s'élevaient déjà contre les murs et des poulies avaient été fixés aux madriers encore saints, mais les travaux semblaient s'être interrompus. Une statue figurant d'antique artisanat nain était en court de ré-assemblage sur une table pendant que des matériaux divers étaient empilés ci et là. A travers le toit éventré le Gardien de Heaum pu constater que le reste de la forteresse n'avait plus rien de ruines et avait déjà été remis au goût de l'époque avec des flèches effilées se mariant remarquablement bien avec l'architecture antique des premiers niveaux.



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Jorik
Bon, je vous fais le topo le temps de remonter. Les Halles ont été repris par l'Ordre du Vent de l'Ouest. Et ils sont efficaces en plus d'être riches. L'un de nos contacts nous a demandé d'établir une base ici pour réunir une alliance. Y'a comme qui dirait un gros problème en Calimshan. Ça implique nombre de choses qui nous concernent directement, et d'autre ordre également. Aussi on a fait jouer nos relations pour trouver des alliés - et on a beaucoup de relations.

C'est le Menestrel qui vous a directement demandé... J'imagine qu'il a envoyé son corbeau, vu qu'il est allé chercher quelqu'un d'autre. On pensait pas que vous arriveriez si tôt à vrai dire. Je ne sais pas exactement quel est son plan, mais on devait vous emmenez au Halle des Sceaux. Alors on y va.

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La petite troupe émergea enfin sur la terre ferme - au soulagement de tous - sous le soleil du zénith. Devant eux, une grande plaine était entourée de forêt. Derrière eux s'étendaient chants et enclos. Devant, des armées et des délégations s'étaient établis dans des campements plus ou moins luxueux. L'oriflamme de Torm flottait non loin, sur le même mât que celui de Tyr. Il reconnu aussi, au loin, l'étendard des Dragons Pourpres flottant dans le vent. Pour avoir parcouru les routes pendant des années, Alrion reconnu aussi les drapeaux de nombreuses compagnies mercenaires qu'il savait certes vénales mais relativement bienveillantes. Sous le couvert des arbres à sa gauche, il distingua un étrange attroupement composé de divers animaux qui n'aurait pas dû rester ensemble.

Un chariot de vivre vint des champs pour alimenter la forteresse dont l'entrée se trouvait après le campement de Torm, réveillant Alrion de son observation.

écrit par: Alrion Jeudi 25 Août 2016 à 21h16
Regardant le faux demi-elfe partir avec ses gardiens, Alrion su qu'il avait remplit sa promesse envers le métamorphe, il ne pouvait que croire les locaux. S'il se passait autre chose, ce n'était malheureusement plus de son ressort. Aussi, le dernier serviteur du Gardien rangea ses affaires de guerre sans plus tarder.
Il put ainsi être accueilli par quelqu'un qui s'attendait à sa venue, après tout, il était venu ici sur invitation, même s'il ignorait exactement de qui. Maintenant, il avait quelques réponses, même si elles ne l'éclairaient pas particulièrement, une fois qu'il aurait cette personne en face, tout irait pour le mieux. Le colosse suivit son guide, faisant signe à l'autre nain et à son compagnon à poil de le suivre, car il ne s'était pas fait amené jusqu'ici pour qu'il être abandonné une fois l'objectif atteint, surtout qu'il ne l'aurait pas atteint deux fois sans le nain, du moins pas aussi vite. Une fois parce qu'il n'aurait pas pu user de magie pour atterrir dans les souterrains, du moins, pas sans un arrêt plus long à Suzail, et une fois parce qu'il aurait eu plus de mal à trouver la sortie.

Ils purent faire plus ou moins le tour du propriétaire, ou au moins avoir un aperçu des lieux, en faisant la discussion avec leur guide. C'était beaucoup de travail qui avait été effectué ici, pour remettre en état ce lieu ancien, et avec une infrastructure qui semblait rodée, incluant le ravitaillement, de ce qu'il pouvait constater, ce qui était un gage de la qualité d'une armée.


- Oui, j'ai trouvé un guide en la personne d'Orbar ici présent. Cela nous a fait atterrir dans vos souterrains. J'espère que la prochaine fois, s'il y en a une, il choisira un endroit plus facile d'accès, et plus connu, ou avec un plan, enfin, quelque chose du genre, il faut dire que son corbeau n'a pas été très loquace, ni sur cela, ni sur la mission qui nous attendait. Nous avons toutefois entendu parlé de la glace du Calimshan, mais ceux qui nous en on parlé n'y croyait pas eux-mêmes. Il faut dire que sans la visite que j'avais eu, j'aurais très certainement ri au nez de quiconque m'aurait annoncé une telle nouvelle.
En tout cas, allons donc donc à votre Halle des Sceaux, nous verrons bien ce qui nous attend.

écrit par: Phineas Lundi 29 Août 2016 à 21h50
Joril répondit que quand on lui avait annoncé, il avait bien rit lui même avant d'apprendre qu'ils y avaient perdu des hommes. Alrion, Orbar et le reste de la troupe traversèrent ensuite les camps. A bien y regarder, l'armée n'était pas si conséquente. Il avait vu la quasi totalité des ressortissants de Tyr et de Torm dans les souterrains, dont le contingent ne devait guère dépasser les quatre cents âmes. Et c'était sans aucun doute possible le plus gros contingent présent. Les dragons pourpres ne devaient pas être plus d'une cinquantaine et les autres camps tournaient entre cent et deux cents individus. Le miracle était moins dans le nombre que dans le fait qu'ils ne s'étaient pas encore entretués. Alrion remonta le chemin principal et passa les remparts fraîchement rénovés. Les crevées avaient été comblés par de lourdes briques de granits et le chemin de ronde était parcouru par des archers arborant le même emblème que son escorte. En passant la porte - qui ne comportait pas de herse - il eut l'impression un instant de revenir dans la place forte de son ancienne vie de mercenaire. En beaucoup plus grand. A gauche, forgerons et menuisiers travaillaient sans relâche pour produire des armes et remettre la forteresse sur pied. A droite, une auberge s'étendait contre le rempart et plus loin ce qui semblaient être des dortoirs étaient en construction. Après tout, la mission de Shaundakul était de venir en aide aux voyageurs, ça coulait de source...

En avançant sur la place, Alrion pu admirer un étrange autel. Il comportait de nombreux emblèmes gravés en bas relief au même niveau. Il put y voir celui de Heaum, de Shaundakul évidemment mais aussi la quasi totalité des dieux bienveillants des royaumes, monstrueux compris. C'était pour le moins étonnant.

Jorik les conduit dans la forteresse à proprement dite. Ils traversèrent d'abord un Hall si immense que les écuries y avaient été établies. Mais au lieu de prendre la grande porte, ils passèrent par la porte de services. Le passage derrière était étroit, aussi l'ours et l'escorte restèrent ils dehors. Alrion et les deux parcoururent ensuite un passage étroit - probablement un couloir de service - pendant quelques minutes. A travers la pierre, il entendait le brouhaha d'une foule. Remontant, il débouchèrent dans un nouveau Hall. Ils étaient sur un balcon qui faisait le tour de la pièce. En bas, une très longue table - encore vide à l'exception d'une jeune femme assise à l'un des coins - occupait le centre de la pièce. En lieu et place de piliers pour soutenir le balcon était posté des statues figurant d'anciens rois nains. Bien que gardant les traces de l'âge, elles avaient elles aussi été fraichement rénovées. Au fond, une statue - neuve elle - de Shaundakul s'élevait derrière le fauteuil qui occupait le bout de la salle.


Jorik
Bienvenu dans le Halle des Sceaux messieurs. Les représentants de chaque délégations vont se réunir en bas ce soir. Celui qui vous a fait venir est parti résoudre une affaire, mais je crois qu'il voulais que vous rencontriez quelqu'un avant. Ah, ils sont là bas !

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En effet, de l'autre coté de la salle, sur le balcon, se trouvait deux autres personnes. Ils commencèrent donc a faire le tour...

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