Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre I : Une main tendue
  écrit le : Jeudi 05 Mai 2022 à 17h20 par La Goualeuse
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27 Mirtul 1373, Année des Dragons Renégats
Puits de Béorunna, Nord des Marches d'Argent
Village de Béorunna



Les yeux fouillant le ciel de plomb, tous ne tardèrent pas à apercevoir, au nord, la majestueuse silhouette d'un grand rapace. D'une blancheur immaculée, ce spécimen albinos semblait plus grand que d'ordinaire, son envergure dépassant de loin celle des plus grands guerriers de la tribu. Ailes déployées, il s'approchait rapidement du village auquel il annonça sa venue par un troisième cri plus perçant encore.

Skelli, l'air grave, avait saisi la plus grande de ses haches. A l'évidence elle avait reconnu l'oiseau, mais comme à son habitude n'avait pas desserré les dents pour expliquer la situation. Elle fit signe aux deux étrangers de la suivre avant de s'élancer vers l'entrée de l'enceinte de bois. De nombreux Uthgardts, autour d'eux, abandonnaient le travail des champs ou quittaient les enclos où s'ébattait désormais un maigre bétail (chèvres et moutons pour l'essentiel, quelques vaches).

Autour d'Haleena, la plupart des villageois avaient interrompu leurs activités : des femmes, sorties de leur hutte, scrutaient le ciel alors que s'ébrouait autour d'elles une bruyante marmaille ; des hommes, moins nombreux, s'interrogeaient du regard ou se consultaient de vive voix tandis que d'autres troquaient déjà leurs outils pour une hache ou un épieu. Toutes et tous avaient d'abord semblé surpris, puis anxieux. Tendant l'oreille, elle ne réussit pas à comprendre la situation (elle-même confuse pour ceux de Béorunna) mais saisit deux noms : celui qui revenait le plus souvent appartenait vraisemblablement au rapace, Kotka ; l'autre, prononcé plus rarement, Yusam.

Vanetir, comme tous ceux de sa tribu, avait immédiatement reconnu à la blancheur de son plumage Kotka, le prodigieux compagnon animal du plus vieux druide de la tribu : Yusam. De mémoire, elle n'avait jamais entendu le rapace annonçait ainsi son arrivée... Il se tenait d'ailleurs généralement éloigné du village, rejoignant son ami lors de ses régulières excursions. Etrange coïncidence, le druide était justement l'oncle du tanneur... Cela ne devait qu'augmenter l'inquiétude de la jeune femme, en proie à un mauvais pressentiment. Déjà autour d'elle on envisageait le pire, craignant un accident, un assaut ou une rixe. Une langue audacieuse accusait déjà la tribu du Tigre rouge, ennemie mortelle des Lions noirs, d'avoir commis l'irréparable. Les tensions s'étaient aggravées depuis que Thradulf Longcroc avait succédé à son oncle Adalwulf quatre ou cinq hivers plus tôt. Comme les autres, elle se rendit à la place du village, vaste site laissé désert entre les portes et la demeure d'Andar Coeurdebois, où la tribu avait pour habitude de se réunir.

Daphnis confondit d'abord la blanche silhouette avec l'oiseau des neiges qui avait visité son sommeil, mais s'aperçut rapidement que les deux rapaces étaient différents. Déjà plusieurs barbares étaient venus questionner le patriarche qui, loin de céder à la panique, leur répondait d'une voix paternelle dans cette langue étrange qui était la sienne. L'élégant serviteur de Tymora était désormais la moindre de ses préoccupations... Il passa devant lui pour frapper vigoureusement à la porte de la demeure du chef de la tribu. A quelques mètres, sur la vaste place laissée vacante entre les premières habitations et l'entrée du village, se massaient déjà plusieurs dizaines d'Uthgardts. Un peu hagards, l'air grave, le regard anxieux, ils conversaient bruyamment en jetant de temps à autre un œil vers la résidence d'Andar Coeurdebois. Il n'échappa pas au jeune homme que beaucoup avaient une arme à la main...

L'aigle venait de dépasser la palissade de bois et, ayant ralenti son vol, amorçait sa descente. Ses serres étaient repliées sur quelque chose, mais il était impossible de discerner quoi à cette distance. Cela avait la taille d'un lapereau, ou d'un rat, mais il semblait étrange que le rapace se déplace avec sa proie.


Lancers...



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écrit le : Samedi 07 Mai 2022 à 06h36 par Atanathar Alcharyn
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Éreinté par la longue journée de marche forcée, c'est avec un soulagement non dissimulé que Phénix aperçu les contours du village de Béorunna, la destination finale de son périple entrepris bien des semaines plus tôt.

¤ Enfin, j'y suis arrivé!¤ Se dit notre jeune rôdeur pour lui-même.

Il en avait parcouru des kilomètres pour atteindre cet endroit, il avait traversé des régions aussi belles que variées, aussi hostiles que paisibles pour enfin atteindre son but. Il fondait, et sa patrie aussi, de grands espoirs sur ce qu'il découvrirait ici.

En attendant d'en apprendre plus, il avait des choses plus urgentes à régler. Il avait un cheval dont il fallait s'occuper avant de pouvoir lui-même profiter d'une bonne nuit de repos. Il dessella donc son cheval, trouva un peu de paille pour le frotter et essayer de le sécher un petit peu et lui trouva un abri où il serait protéger de la pluie.

Ensuite seulement, Phénix se préoccupa de lui.

Après cette longue journée, riche en émotions, il n'avait qu'une seule envie, dormir.

Habitué à l'inconfort du voyage, Phénix considéra la grange, que Skelli leur désigna, comme la plus chaleureuse des auberges. Cette impression ne subsista malheureusement pas longtemps, car la nuit ne fut pas aussi confortable et réparatrice que Phénix l'aurait souhaité mais il n'allait pas se plaindre il était vivant et à destination.

Au levé, il se rendit compte que la barbare avait veillé sur eux, Kalam et lui, en attendant qu'ils se réveillent. Ne la voyant pas comme une mère-poule, comme sa propre maman avait pu l'être dans son enfance, Phénix se demandait s'ils n'étaient pas plutôt escorter ou surveiller comme des visiteurs dont on ne souhaite pas la présence et dont on se méfie. Ces pensées n'entamèrent pas sa bonne humeur habituelle et il tenta d'engager la conversation avec Skelli le temps qu'il prépare son cheval pour le départ.

Skelli était en train de leur expliquer qu'elle était aller à la rencontre de la caravane, que Kalam et Phénix escortait, qu'elle fut interrompue par le cri perçant d'un oiseau. Au son, Phénix reconnu un aigle, mais il y perçu aussi une sorte de détresse que confirma un second cri encore plus poignant. Se tournant vers Skelli, ses soupçons furent confirmé.

Sur l'ordre de leur sauveuse, Phénix réuni vite ses affaires et lui emboîta le pas, son cheval à sa suite, direction le village.

Intrigué par les évènements Phénix avait néanmoins pu observer l'arrivée du majestueux aigle blanc et surtout l'inquiétude qui se lisait sur le visage des différents villageois qui, comme eux, convergèrent vers ce qui semblait être, aux yeux de Phénix, la maison du chef de la tribu ou le responsable du village.

Tous attendirent là dans l'impatience et l'inquiétude, Phénix entendait bien les villageois parler entre eux mais ne compris pas un mots de leurs échanges. Il demanda à Skelli ce qui se passait dans l'espoir d'en apprendre plus.



PV 20/22
 
 
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écrit le : Samedi 07 Mai 2022 à 21h35 par Ahuizotl
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Daphnis avait réussi entamer un début de conversation avec le vieillard, Patreveni, et à éveiller un semblant d'intérêt de sa part. Le jeune homme n'eut cependant guère l'occasion de tirer profit de son petit succès, car le cri déchirant d'un aigle coupa court à la conversation.

Daphnis avait été troublé par la puissance de ce cri, de cette plainte particulièrement étrange. Mais ce qu'il vit ensuite le troubla plus encore : les habitants du village semblaient en plein désarroi et une scène chaotique se tint bientôt devant ses yeux. Ne maîtrisant pas la langue locale, l'élu de Tymora ne comprenait rien à la situation et Patreveni était bien trop occupé pour lui répondre. Daphnis s'écarta quelque peu pour laisser les Uthgarts s'approcher du shaman sans qu'ils aient à le bousculer.


¤ Quelle peut bien être la signification de cet aigle à leurs yeux ? Sans doute un présage ou quelque chose comme cela ? L'aigle est souvent associé à la noblesse et celui-ci semble… particulier. Cette blancheur… ¤

Inconsciemment, il avait fait le lien avec son rêve de la nuit précédente. Il n'y avait pas d'aigle dans le songe, mais le caractère extraordinaire des créatures semblaient constituer une étrange coïncidence. Ce n'était pas pour rien qu'il avait immédiatement cru apercevoir dans le ciel le volatile apparu dans son rêve…

Daphnis décida de ne pas intervenir dans les discussions entre les habitants du cru : ils semblaient trop occupés pour prendre le temps de lui répondre et toute parole déplacée pourrait le desservir. Il focalisa son attention sur l'aigle, plissant les yeux pour mieux le distinguer, lui et ce qu'il agrippait dans ses serres.



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écrit le : Dimanche 08 Mai 2022 à 13h35 par Godrick Dolric
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Feignant la fatigue, Kalam resta à dos de cheval durant tout le trajet qui les amena jusqu’au Puits de Béorunna. Même s’il gardait les yeux fermés, le roublard n’en restait pas moins alerte et laisser trainer ses oreilles afin d’écouter les rares discussions qui se déroulaient entre le rôdeur et la barbare.

¤ Elle doit faire partie de ce clan dont m’a parlé le Baladin. Comment il s’appelait déjà ?

La voix du petit homme résonna dans sa tête :

¤ La tribu du Lion Noir.

Il sourit imperceptiblement et tenta de se rappeler ce qu’il savait de cette tribu.

¤ Ils se sont sédentarisés parce que leur nouveau chef considérait la vie de nomades et de pillards trop risquée. D’après le Baladin, les autres sauvages prennent ce qu'ils veulent, quand ils veulent et les rares caravanes reliant Sundabar au puits de Beorunna sont régulièrement attaquées.
Heureusement que nous sommes tombés sur un membre de cette tribu et pas d’une autre.

Lorsqu’ils arrivèrent au Puits de Beorunna, Kalam se sentait exténué. Le mal de tête qu’il avait attrapé pendant qu’ils se ressourçaient, continuer de lui frappait dans le crâne comme un marteau sur son enclume. Néanmoins il fut ravi de constater que ses suppositions s’avéraient justes.

¤ Des champs, des enclos, une petite grange. C’est bien ici et ceux sont bien des membres de la Tribu du Lion Noir.

Ses yeux se fermaient sous la fatigue. Il trouva le sommeil en un clin d’œil. Malheureusement la dureté du sol et son mal de crâne constant l’empêchèrent de se reposer pleinement. Sans compter ses côtes endolories qui continuaient de le faire souffrir à chaque fois qu’il se retournait pour retrouver le sommeil.
Au petit matin, il resta allongé un long moment avant de se lever. Il essayait d’écouter les conversations qu’il entendait devant la grange. Il daigna ensuite se mettre debout pour rejoindre Phénix.
A peine fut-il confronté à la lueur du soleil, qu’il entendit le cri perçant d’un oiseau. N’ayant que faire d’un volatile en danger, il chercha un endroit pour se soulager mais la barbare lui fit signe de la suivre. Ensemble ils se dirigèrent vers l’entrée de l’enceinte en bois. En apercevant l’aigle avec ce qui ressemblait à une proie dans ses serres, Kalam resta interdit :


¤ Mais pourquoi tout cet attroupement ? Pour un aigle… qui a attrapé une proie…

Il ferma les yeux et se massa les tempes en se demandant si c’était une bonne idée d’être venu jusqu’ici.

¤ Au moins ici, personne ne me connait.

Il se réconforta comme il put.
Il jeta ensuite un regard interrogateur en direction de Phénix.



 
 
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écrit le : Lundi 09 Mai 2022 à 07h33 par Jafert
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La réflexion qu’Haleena avait eu un instant plus tôt pouvait être remise en question maintenant. Les Uthgards, de quelques tribus qu’ils viennent, étaient méfiants envers et les étrangers et très communautaristes mais ils respectaient la force et la loyauté. Si une invasion se préparait, c’était l’occasion pour Haleena de prouver sa valeur et d’intégrer cette communauté. Les artisans et paysans s’armaient autour d’elle alors qu’elle était toute proche du portail principal.

Des yeux avertis reconnaitraient les tatouages faciaux d’Haleena comme les marques rituels de la tribu des Poneys Célestes. Pour ceux moins avertis, il s’agirait de peinture un peu différente de celles des autres habitants du Puits de Béorunnna. Mis à part ça, Haleena était une jeune femme en tout points identique aux standards Uthgards, cheveux noirs et yeux bleu. Son teint était halé par l’effet du soleil. La guerrière était jeune mais déjà grande et elle portait des habits de peau cousus ensemble qui lui faisait une tenue légère pour ces latitudes.

La barbare se tenait stoïque au milieu de l’agitation, observant les mouvements de la foule en attendant de voir ce qui allait ce passé. Elle mettait la main à la ceinture pour empoigner sa hachette avant de se souvenir qu’elle portait dans son dos, bien emmailloté, son trésor. Il était hors de question de participer à cette possible bataille en mettant en danger Elvira. Il fallait trouver un endroit sûr pour elle !

Un groupe de 3 nouvels arrivant attira son attention alors qu'elle s’apprêtait à regagner la tente de Maindor. Il y avait une guerrière Lion Noir et deux étrangers, ils n’avaient pas l’air d’être prisonniers, ni des marchands. Les deux sudistes semblaient aussi interloqués qu’Haleena par la situation.

La jeune maman repensait soudain à Ahou, seul dans sa hutte faite de bric et de broc à l’extérieur du village.

- Ou est Ahou ? Demandait-elle en bothii à une vielle femme qui rentrait des champs en hâte.
- Que ce passe til ?



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écrit le : Vendredi 13 Mai 2022 à 13h15 par La Goualeuse
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Était-ce le fruit du hasard ou de l'habitude, les Uthgardts avaient formé une sorte de cercle laissant vacante une large place au centre. Vanetir, qui s'était frayée un chemin à travers la foule, savait que la tribu avait pour coutume de se réunir de la sorte lors des rares allocutions de leur chef - lequel, d'ailleurs, demeurait invisible pour l'instant. La vieille femme interrogée par Haleena lui répondit par deux haussements d'épaules successifs, l'un manifestant de l'indifférence, l'autre de l'ignorance.

Plusieurs centaines de barbares s'étaient réunis, les yeux rivés au ciel, dans une rumeur bourdonnante. Quelques profils, ça et là, faisaient figure d'intrus dans cette multitude brune et robuste : les silhouettes plus frêles de demi-elfes, ou plus petites de nains d'écu et d'halfelins s'étant faufilés en première ligne pour mieux voir. Ce relatif cosmopolitisme expliquait peut-être qu'on ne prêta pas plus attention que cela à Phénix et Kalam. Ou était-ce la situation ? A en juger par l'effervescence inquiète qui régnait, elle semblait bel et bien exceptionnelle.

L'oiseau de proie avait atterri lourdement sur le sol, au cœur de l'assemblée, dans un murmure confus d'admiration, d'étonnement et d'inquiétude. Auprès de Kalam et de Phénix, plusieurs têtes s'étaient retournés vers l'extérieur du village, comme pour chercher quelqu'un ou quelque chose du regard ; en vain. Skelli avait fait claquer sa langue, un signe difficile à interpréter... Par cette magie propre aux foules, où chaque individu s'absorbe mystérieusement dans le tout, le silence se fit lentement. Tous les regards étaient rivés sur le rapace à l'éclatante blancheur et sur le butin invisible qu'emprisonnaient ses serres, à moitié noyées dans la boue.

D'un bond agile en arrière, il recula, puis saisit de son long bec jaune terminé de noir ce que chacun put reconnaître avec stupeur comme une main humanoïde d'une pâleur terne et terreuse. Quelques cris, arrachés par la surprise et la colère, avaient retenti, rapidement suivis du bruissement des voix de ceux qui, nombreux, se répandaient déjà en hypothèses. L'aigle, comme indifférent au trouble qu'il avait semé, avait laissé retomber le membre exsangue pour aussitôt y plaquer l'une de ses serres. Le maintenant fermement sur le sol à l'aide de son avillon, il ouvrit grand son bec avant de baisser la tête vers les phalanges. Le doigt n'offrit qu'une piètre résistance à l'étau tranchant qui se referma sur lui dans un claquement étouffé. La rumeur reprit de plus belle alors que le rapace, dépourvu de sa superbe, s'avança à petits bonds vers Haleena pour déposer à ses pieds, à la manière d'une offrande, l'index préalablement tranché.

L'opération fut répétée pour chacun des doigts, la tension devenant peu à peu électrique. Le majeur fut déposé devant Phénix, tandis que son compagnon aquafondien héritait de la rangée de phalanges voisines, l'annulaire. Quelques colosses, désireux d'être choisis, avaient bien tenté d'attirer l'oiseau par des paroles enjôleuses ou des cris, en pure perte.
"Kotka ! Kotka !" appelaient ces audacieux, dont certains lançaient des regards accusateurs et jaloux aux étrangers qui avaient été élus. L'aigle s'était dressé de toute sa hauteur, écartant grand ses ailes immenses, pour intimider la guerrière qui s'était mis sur sa route. Elle repartait sous la huée quand l'auriculaire atterrit devant l'élégant Daphnis. La colère grondait toujours lorsque le pouce, arraché avec plus de difficulté, tomba aux pieds d'un nain à la rousse toison et à la joue balafrée. Elle explosa littéralement quand la main orpheline de ses doigts fut décernée à Vanetir, l'enfant turbulente, pour ne pas dire le mouton noir de la tribu. Cette dernière offrande, dont le symbolisme paraissait assez évident, avait soulevé des cris d'indignation, des sifflements de rage et quelques quolibets. Chacun remarqua qu'il n'entrait pas seulement dans cette animosité une rivalité clanique, ou la frustration orgueilleuse du mâle supplanté par une femme.

Le rapace avait péniblement pris son envol, alors qu'un vieillard encore vert se précipitait au centre de l'assemblée en exhortant d'une voix puissante les langues et les esprits à s'apaiser. Skelli dissuadait du regard quiconque de chercher querelle à ses protégés, mais Khelrod, Daphnis et Haleena étaient défiés par plus d'un regard.


hrp.gif Les doigts ne saignent pas, sont très froids et rigides.
Vanetir et Daphnis reconnaissent Patreveni Mainunique dans le vieillard qui tente de calmer les barbares frustrés de ne pas avoir été choisis.



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écrit le : Vendredi 13 Mai 2022 à 14h07 par Jafert
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Haleena s’accroupit pour ramasser le signe divin. L’appendice était froid et raide, son propriétaire devait être mort depuis des jours car pas une goutte de sang ne tacha la main fine de la barbare. Alors qu’Haleena tentait de soutenir les regards plein d’animosité, elle accrocha celui de Vanetir, sa comparse quitté près d’une heure avant. Haleena lui lança un regard interrogateur.

¤ Que faut-il que je fasse, Vanetir ? ¤ Mais la trappeuse ne pouvait lire dans ses pensées.

La barbare brune tenait toujours l’index dans sa main et se mit à le serrer en réaction au regard envieux des mâles. Naturellement ou pour rechercher un peu plus de sécurité, Haleena s’avançait pour se mettre au côté du vieillard à qui il manquait d’ailleurs la main gauche.

Elle se trouvait maintenant au centre du cercle et elle pouvait observer les autres élus. Elle s’étonna de trouver parmi eux ; les deux étrangers qu’elle avait remarquée avant l’arrivée du rapace mais aussi un solide nain et un humain aux traits fins et élégant. Mis à part Vanetir, les personnes choisis par l’animal n’étaient pas Lion Noir, cette réflexion inquiéta un peu la renégate.


Expliques moi ce que ça veut dire, lancien. Dit elle en ouvrant la paume de sa main dans la direction du vieil Uthgard.



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écrit le : Vendredi 13 Mai 2022 à 21h20 par Ahuizotl
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Par un caprice du destin, Daphnis qui s'était écarté en marge de la foule pour ne pas attirer l'attention sur lui fut désigné par l'aigle d'une bien morbide manière : un auriculaire tranché lui fut attribué.

Les actes de l'aigle et l'agitation de la foule rendaient ses pensées confuses et il ne savait pas très bien que faire. L'espace d'un instant, son sourire s'effaça de son visage. Le jeune homme jeta un coup d'œil en direction des autres élus : deux barbares et un nain, qui devaient être originaires du Nord, et deux étrangers comme lui. Mais, mis à part le fait d'être étrangers, Daphnis ne semblait guère partager de points commun avec cet homme vêtu de noir et cet autre individu qui paraissait désireux de cacher quelque chose sous sa capuche.

L'élu divin s'efforça de faire fi de l'ambiance environnante, des cris de stupeur et de dépit, pour rassembler ses idées.


¤ C'est indéniablement un signe. De quoi, je l'ignore ? Mais Tymora n'y est certainement pas étrangère. Elle ne m'a pas guidé jusqu'ici sans raison. L'appel vers quelque chose de grand. ¤

Daphnis avait remarqué que l'une des barbares avait ramassé son "présent", il supposa donc qu'il n'était pas choquant de le faire et l'imita. Il en profita pour observer le doigt froid : fournissait-il la moindre indication sur sa provenance ? Était-ce un doigt humain ? Masculin ou féminin ? Soigné ou négligé ? Même si cette tâche le dégoutait, il l'estimait nécessaire et espérait qu'un coup d'œil lui en apprendrait davantage. L'étude de la main permettrait sans doute de comprendre les circonstances dans lesquelles la partie de membre avait été tranchée.

Il imita à nouveau la barbare aux cheveux noirs et s'approcha de Patreveni Mainunique qui déployait ses efforts pour calmer la foule. Elle lui adressa des mots qu'il ne comprit pas et il se contenta, quant à lui, de demander en commun :


- Qu'attend-on de nous, Patrveni ?

L'élu de Tymora était désormais persuadé d'avoir quelque chose d'important à faire en ce lieu et se tenait prêt à toute éventualité. Un léger sourire était même réapparu sur son visage.

Etudie sommairement le doigt (perception ou premiers secours ?), avant de rejoindre Haleena.



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écrit le : Vendredi 13 Mai 2022 à 21h56 par Godrick Dolric
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Alors que le roublard s’apprêtait à tourner les talons, il fut surpris, comme l’ensemble de l’assemblée, de découvrir que l’aigle portait dans sa gueule une main humaine. Il resta abasourdi et ne put s’empêcher de détacher son regard de l’animal. Il observa avec dégout les coups de bec qui déchiquetaient les doigts, un par un.
Lorsque l’un d’entre eux fut déposé devant Phénix, Kalam chuchota à son compagnon :


- J’espère pour toi que cela n’augure pas un mauvais présage.

Si tel était le cas, le roublard semblait n’avoir aucun état d’âme à abandonner le rôdeur à son sort. Maintenant qu’il avait atteint les terres sauvages aux confins des Marches d'Argent, il n’avait plus besoin d’être accompagné.

¤ Et encore moins par un individu qui porte la poisse.

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas tout de suite que l’aigle se dirigeait vers lui et abandonnait à son tour une phalange à ses pieds. Kalam baissa la tête et aperçu le volatile s’éloigner de lui après avoir laissé l’objet tant convoité par certains, qui semblaient même prêts à tuer pour se l’octroyer, près de lui.
Il chuchota :


- Par le Seigneur des Ombres… Qu’est-ce que cela signifie ?

Il se tourna une nouvelle fois en direction du rôdeur :

- Mais… Tu comprends quelque chose toi ? Pourquoi cet aigle a-t-il laissé tomber ces bouts de doigts devant nous ? Nous ne faisons pas partie de ce clan et nous sommes encore moins des sauvages.

Il regarda Skelli. Il ne lui adressa pas la parole mais son regard montrait son étonnement, ses interrogations. Dans ses yeux, la barbare pouvait lire :

« Qu’est-ce qu’on doit faire avec ça ? »

Il remarqua ensuite que l’aigle continuait de distribuer ses « trésors »

¤ Sa malédiction ! Soit maudit oiseau de malheur !

Il observa les « heureux élus ».

¤ Les pauvres malheureux oui !

Puis voyant que certains d’entre eux ramassaient le doigt offert et s’approchaient du centre de l’assemblée pour discuter avec le vieil homme, Kalam se baissa et à l’aide d’un bout de tissu trouvé dans son sac, prit le doigt dans ses mains et s’avança à son tour pour trouver des réponses à ses questions.
Il demanda :


- Qu’est-ce que cela signifie ?
En tout cas, je n’en veux pas. Vous pouvez le reprendre.

Il tendit la main contenant le doigt en direction du vieil homme.


 
 
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écrit le : Dimanche 15 Mai 2022 à 21h52 par Atanathar Alcharyn
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L'arrivée de l'oiseau blanc avait été suivi par un grand nombre de personnes, Phénix y découvrit quelques étrangers comme lui et Kalam, homme, nain et même elfe et halfelin étaient présents mais personnes ne semblait savoir ou comprendre ce qui se passait même Skelli semblait intriguée.

Lorsque l'aigle exposa ce qu'il avait entre ses serres, Phénix, et il ne devait pas être le seul, était surpris de voir qu'il s'agissait d'une main à priori humaine. Continuant à observer la scène tout en jetant régulièrement un œil à Skelli et à Kalam pour voir leur réaction, notre jeune rôdeur ne savait pas à quoi s'attendre.

L'imperturbable oiseau commença sa distribution de présents et Phénix fût on ne peut plus surpris de se voir attribué, après une barbare locale à ce qu'il put en observer, le majeur de la main exsangue.

Phénix fut tirer de sa stupeur par la remarque de son compagnon de route.


- Je l'espère aussi. Eut-il le temps de répondre avant de voir l'aigle offrir le doigt suivant à Kalam.

- Mais j'ai bien peur que l'on ne partage la même galère, mon ami. Lui répondit-il, un sourire aux coins des lèvres.

Kalam semblait tout aussi désemparé que Phénix et les mêmes questions lui vinrent à l'esprit.


- Je ne sais ce qui se passe mais cela crée un certain chahut auprès des autochtones apparemment. Je crois que nous ferions mieux de faire comme les autres et allez voir ce vieil homme, je suppose que c'est leur chef ou quelque chose comme ça.

Son sourire ne dura pas longtemps car la situation lui échappait et il ne savait pas dans quoi cet aigle l'avait fourré. Se tournant vers Skelli, Phénix constata qu'elle semblait garder les autres barbares à distance de Kalam et de lui mais il ne put savoir si ce qu'il venait d'énoncer à Kalam était la bonne ou la mauvaise solution.

Se fiant à son instinct, Phénix ramassa le doigt coupé et à l'instar de Kalam et des autres élus il se dirigea vers le vieil homme à la main coupée.

Comme les autres il attendait des réponses et lui aussi lui tendit sa main ouverte sur le majeur qu'il avait reçu de l'aigle blanc et lui demanda.


- Bonjour vieil homme, je suis Phénix du Grand-Val, peux-tu me dire qui tu es et ce que tout ceci veut dire?

Phénix se présenta au vieil homme se tenant bien droit et le torse bombé, non pas pour l'intimider mais pour lui montrer qu'il n'avait pas peur. Après tout ne lui avait-on pas dit que ce peuple ne respectait que la force et le courage.



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