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La Taverne des Royaumes Oubliés > Chronique Historique > Chapitre 1 : L'héritage


écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 17 Novembre 2021 à 18h23
Année des Dragons Renégats - 1373, 22 de Flammerige, Tulmene, Téthyr

Gros bourg de pêcheurs, Tulmene avait toujours échappé aux attaques des pirates des Îles Nélanthères, en raison surtout d'un accord secret existant entre les autorités et ces pirates. En échange d'informations sur les mouvements de navires marchands empruntant la Course, la ville était épargné et s'enrichissait. La reine Zaranda avait mis un terme à ce trafic, s'attirant la reconnaissance d'une partie de la population mais aussi l'inimitié du reste, privé d'une source aisée de revenus.

Tulmene était aussi la capitale du Comté Fyraven. Son seigneur actuel, Tanar Keelson, était, à dix-huit ans, un des plus jeunes nobles du Tethyr. Héritier légitime du comté suite au décès de ses deux oncles lors du premier siège de Myratma durant la guerre de Représailles, il avait été conforté dans son titre par la reine Zaranda en raison de sa conduite héroïque pendant le second blocus naval de Myratma, quatre ans plus tôt, lorsqu'il avait capturé de nombreux navires rebelles. Nommé depuis grand amiral de la flotte du Téthyr, il était officiellement chargé de la défense côtière du royaume mais devait faire face à l'hostilité de nombreux capitaine qui lui reprochaient son jeune âge. Il résidait habituellement à Monguldarath, un petit manoir situé à quelques kilomètres à l'Est de Tulmene.

Si, en apparence, la situation s'était normalisée dans la capitale du comté, nombreux étaient ses habitants, même parmi les notables les plus en vue, qui traitaient encore en sous-main avec les pirates. Le contact mandaté par Deskyr Thanterim faisait-il partie de ceux-ci ? Rien n'était certain, toujours était-il que, d'humeur grincheuse d'avoir été tiré du lit aussi tôt dans la matinée, il avait réservé un accueil assez froid aux aventuriers, leur fournissant néanmoins la charrette et le cheval de trait nécessaire à la poursuite de leur mission.

Avant de les laisser partir, l'homme les avait mis en garde contre de nombreuses attaques, survenues depuis quelques dizaines, qui avaient visé essentiellement des marchands. Leurs auteurs n'avaient pas été clairement identifiés - on parlait juste de filets tombant des arbres, suivis d'une pluie de javelots - mais étaient certainement d'ignobles gobelins, tout juste bons à s'en prendre à d'honnêtes travailleurs. De toute façon, ils ne s'attaquaient qu'à des proies faciles et les aventuriers étaient certainement en mesure de se défendre en cas de problème.

N'ayant aucune raison de s'attarder en ville, le petit groupe se mit rapidement en route, suivant l'ancienne route Velmene qui partait plein Nord et s'enfonçait rapidement dans la forêt.


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dessin original de Sam Burley

Étroite et partiellement envahie par la végétation, cette piste semblait rarement parcourue, les voyageurs lui préférant la route Firedrake qui longeait la côte, plus longue, certes, pour gagner Velen, mais aussi nettement plus sécurisée. Par moment, la surface lisse d'une pierre apparaissait sous le sabot du cheval, vestige d'un ancien pavage depuis longtemps enfoui sous la mousse.

Les ornières rendaient la progression difficile, les obligeant parfois à pousser la charrette pour lui faire franchir un léger obstacle. Mis à part ces petits incidents, rien ne venait perturber leur marche, quelques champs venant parfois interrompre la succession des arbres. Occasionnellement, une fumée paresseuse était visible, sortant certainement de la cheminée d'une masure isolée, signe que toute trace de civilisation n'avait pas encore totalement disparu. Des fermiers, forestiers et autres trappeurs vivaient dans les environs et tentaient d'exploiter la forêt au mieux de leurs possibilités.

écrit par: Jafert Jeudi 18 Novembre 2021 à 07h05
Jafert totalement remis de ses émotions, marchait au centre du groupe, la main posé sur sa petite arbalète de bois. L’environnement forestier lui était assez étranger et il commençait par balayer du regard les futs de bois à perte de vue. Le citadin sursautait à chaque bruissement des feuillages, redoutant une attaque tel que présenté par leur contact en ville. Mais après des heures de sursauts, il se laissait aller à un peu décontraction et commençait à ce familiarisé avec ce nouveau milieu.

Lors d’une halte pour faire boire la bête, le magicien se rapprocha de l’ensorceleur :

- J’ai vu que tu as réussi à déchiffrer le satané bout de papier. Il me reste encore mystérieux, aurais tu des conseils à ma donner pour le décoder ? La bonne affaire, avec ton expertise je devrais y arriver avant qu’on reprenne la route.

A ce moment-là, Kimo passait par là, frôlant la tunique de Jafert qui lui proposa une caresse sans lui jetait un coup d’œil. Cet animal était bien éduqué, rien à voir avec les chiens errants qui pullulaient sur les quais de la capital Amniene et qui volaient la nourriture abandonnée des yeux ne serrait ce que quelques secondes.

Le convoi repartit, Jafert était dérangé par l’état catastrophique de sa chevelure abimée par les journées de bateau sans hygiène et agressée par les embruns. Il avait entendu le nain proposer ses services et il était temps d’en profiter :

- Puis je te demander un service, mon ami? s’adressant à Falrin. Pourrais-tu prendre quelques temps pour m’aider à démêler cette tignasse et refaire quelques tresses. J’ai bien observé les tiennes, je ne connais pas cette méthode de nattage. Je ne suis pas contre changer mon allure pour un temps.

hrp.gif Si le nain, accepte, les deux adeptes de tressage s’installent sur le chariot pour faciliter le travail capillaire mais restent à l’affut d’une attaque. Le nattage est une pratique quotidienne et ne demande pas une concentration importante lorsque l’on a l’habitude.

écrit par: Falrin Grandtranchant Jeudi 18 Novembre 2021 à 20h25
Falrin était ravi d’être sur les routes. Il était venu pour ça et avait hâte de pouvoir mettre sa lame au service d’Haela Brillehache. D’ailleurs pour l’occasion il avait relustré le tranchant de son arme. Peu à l’aise dans une forêt aussi dense, le nain préférait rester en arrière du groupe. En éclaireur ou guetteur il n’avait que peu de valeur ajoutée, surtout en comparaison des amis de la forêt composant le groupe. Par contre il se sentait partant pour fermer la marche et garder les arrières. Il se plaça derrière la charrette, jetant des coups d'œil à droite comme à gauche, attentif à tout mouvement éventuel. De temps en temps il se retournait pour s’assurer de ne pas être suivi ou épié.

Le groupe avançait en ordre de marche et avec méthode, en tout cas l’exercice avait donné lieu à maintes réflexions. C’est à ce mauvais moment que Jafert demanda à Falrin s’il pouvait s’occuper de ses tresses, pour sa plus grande surprise. Il lui répondit :

- Bonhomme, j’suis pas bin sûr que nous soyons dans les meilleures conditions pour faire ça s’tu vois s’que j’veux dire. On vient à peine d’arriver par icitte alors qu’on était un bon moment en mer. T’aurais pas voulu faire ça quand on n’avait qu’ça à faire ? Et pis j’suis pas esthéticienne, tu démêles d’abord tes cheveux et tu les fais propres et ensuite je m’occupe des tresses. Nan mais oh.

Suite à quoi il se mit à rire d’un rire franc, tellement la situation lui semblait paranormale ou surréaliste.

* Ça c’est sûr Haela Brilehache en a d’l’humour pour m’avoir collé avec une bande de gaillards pareille.”

hrp.gif Ahah tu as tenté saligaud, tu veux pas que j'te fasse le maillot aussi ?

écrit par: Iskender Samedi 20 Novembre 2021 à 20h29
Iskender débarqua avec un grand soulagement sur la grève. Enfin avoir un peu de place pour dormir correctement ! Enfin pouvoir s’éloigner un peu des pieds qui puent et des ronflements...
hrp.gif (nous ne donnerons pas de noms…) hrp.gif .
Après une toilette sommaire, il fallut partir rapidement avec la charrette et toute la troupe.
Iskender se méfiait énormément des embuscades possibles. Se faire prendre par un filet tombant d’un arbre, comme cela était arrivé à d’autres, ne lui disait rien du tout… Il envoyait régulièrement son chien en avant en essayant de ne pas le perdre de vue malgré les tours et détours du chemin. Il avait demandé aux aventuriers de ne pas faire trop de bruit, afin qu’il puisse entendre tout bruit anormal dans la forêt. Il avait donné ses consignes : une main levée : arrêt, attention danger possible ; un poing qui se lève et s’abaisse à plusieurs reprises : on avance de nouveau ; dans le cas où l’un des aventuriers a un doute sur un danger possible : un sifflement.
Dès la fin de l’après-midi, il cherche un endroit dégagé et/ou facile à défendre contre toute attaque pour pouvoir camper, il ne savait pas exactement combien de temps le trajet devait durer. Et bien sûr, s’il fallait camper, un tour de garde devait être organisé.
Iskender avait repéré certaines empreintes, mais il n’arrivait pas à se rappeler de qui elles étaient la trace.


¤ Ah, si Volubilis était là, elle aurait su de suite… ¤

C’était énervant, c’est comme avoir un mot sur le bout de la langue et ne pas pouvoir le trouver !

¤ Je crois quand même me souvenir que ce n’est pas bon signe… Prudence, prudence ! ¤

écrit par: Jafert Lundi 22 Novembre 2021 à 09h33
Jafert s’habituait enfin aux bruits inexplicables et angoissants ainsi qu’à l’odeur d’humus si étrange à son nez urbain. Il voyait bien ses compagnons prendre cette traversé de la forêt au sérieux mais les heures s’écoulaient et rien ne se passait. Il était évident que la forêt était un milieu bien moins dangereux qu’une ruelle sombre d’une ville malfamé comme Athkatla ou même Eauprofonde qui était pourtant réputé pour être une capitale sécuritaire.

Le magicien, jetant un coup d’œil aux camarades alentour voulut quand même répondre au rire franc et jovial du nain :

- La bonne affaire, dans le bateau j’étais pas au top, si tu vois ce que je veux dire ! faisant écho à la réplique de Falrin. Vous avez peur de quoi les gars ? Il n’y a pas l’ombre d’un mort-vivant et on dirait que les gobelins sont effrayés par l’étincelance de l’armure de notre petite Jeanne… Ou alors c’est Kimo qui les effarouche ! Le tavernier tentait de détendre l’atmosphère.

Le petit homme basané se hissait sur l’avant de la charrette pour s’y assoir tennant d'une main leste les reines du canasson. Le vieux cheval luttait un peu plus pour faire progresser sa charge mais Jafert n’hésitait pas à redescendre et pousser avec le groupe le temps de passer une ornière plus profonde que les autres. Le travail de démêlage avançait tranquillement alors que le groupe s’enfonçait plus profondément sur la vielle route de Velen. Le magicien guidait l'attelage entre deux coup de peigne dans sa chevelure qui reprenait forme peu à peu.

écrit par: Jeanne de Fleurrouge Mardi 23 Novembre 2021 à 20h53
Jeanne avait été perturbée par les réponses de Kald lors de leur entretint à la taverne. Certes, elle s'était montrée insistante et avait dépassé les limites plus d'une fois, mais le mutisme de l'initié de Saukuruk avait stimulé la curiosité de la jeune femme. Surtout qu'ils avaient, du moins au départ, des avis concordant sur le devoir des gouvernants. Le problème reposait plus sur leur point de vue totalement opposé sur comment le garder et l'utiliser. Inutile de dire que la paladine surveillerait s'il l'homme de glace venait à obtenir un peu trop d'autorité.

Le début de la traversée ne fut guère plus clément pour la chevaleresse. Les débuts furent difficiles avec quelques nausées et vertiges, mais le mal de mer fut loin de l'affecter comme le pauvre Jafert. Le magicien passa plus de temps sur le pont à vider ses entrailles, certainement une punition de sa vie passée, qu'à déchiffrer le parchemin offert par Thanterim.
Le fait de partager une "chambre" commune la gênait énormément. Elle était la seule femme du groupe et voulait avoir un peu d'intimité. Elle tenta de demander une pièce à part, mais le capitaine opposa une fin de non-recevoir. La gêne grandit d'autant plus lorsque Jafert révéla fièrement ses activités. Elle comprenait la légitimité de ses affaires, les armées sont toujours suivies par les marchands de plaisir. Parfois, c'est même les capitaines qui les emploient afin de calmer les troupes et de s'assurer que les soldats se rendent chez des professionnelles saines. De plus, Jeanne n'était pas naïve au point d'ignorer les plaisirs de la chair, même si elle n'avait pas gouté au fruit interdit. De par sa naissance, son mariage pourrait avoir une utilité politique importante pour le comté ou la famille. Elle devait donc restait pure jusque là. L'embarras avait plus pour origine l'endroit et ses interlocuteurs. Elle en avait toujours parlé avec des amies, mais là ... Elle était en public avec des membres du sexe opposé. Le vieil homme parla également de son conflit avec la guilde des voleurs de l’ombre. La chevaleresse était curieuse et avait quelques doutes sur la véracité de l'histoire, mais elle était décidée à ne pas reproduire la même erreur qu'avec Kald. De plus, les doutes pouvaient juste n'être causés que par la révélation de la profession du magicien.
La traversée se révéla vite monotone. L'étonnement des premiers jours fit vite place à la lassitude, surtout que les marins les ignoraient superbement. Il était également compliqué de discuter avec Kald et Jafert, tellement ils étaient concentrés sur leur parchemin. Heureusement, Falgrin cherchait un partenaire pour quelques exercices martiaux qui se montrèrent vite très physiques. Jeanne en profita également pour parler théologie avec le nain. Elle apprit autant qu'elle enseigna, ce qui lui parut étrange. Elle était plus adepte des mises en pratique que de la théorie et ces discussions lui étaient inhabituelles. Les échanges tant physiques que vocaux furent agréables. Le seul regret de la jeune femme fut qu'elle et son partenaire ne purent s'affronter aussi sérieusement qu'elle le souhaitait. Ils connaissaient pas assez leurs habitudes mutuelles pour y mettre trop de force, mais une autre fois peut-être ?

Le seul événement marquant fut l'apparition d'un dragon, la terreur de Velen. La chevaleresse ressentit un mélange de peur, d'excitation et de frustration. C'était une bête de son espèce que son ancêtre avait terrassée pour fonder sa lignée. D'un autre côté, elle savait parfaitement qu'elle ne faisait pas le poids face au monstre,au mieux elle serait comme une guêpe pour lui.
Heureusement, des navires du comte Keelson approchèrent et firent fuir le dragon. Le surnom donné par le capitaine au Grand Amiral lui valut un regard noir de la part de Jeanne. Seul son statut d'étranger et de roturier lui épargna toute remarque de la part de la jeune noble. Les vaisseaux pourront également porter secours aux éventuels survivants, le capitaine n'était pas pressé d'aider des hommes à la mer. Elle qui croyait en la solidarité des marins, elle fut déçue.



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Leur arrivée à terre fut accueillie avec soulagement par la jeune femme, enfin elle pourrait se dégourdir les jambes. De plus, Jafert pourrait enfin dire au revoir à son mal de mer. Même s'il faudra de nouveau monter à bord du navire pour le voyage du retour, il aura gagné un peu de répits. Lorsqu'elle aperçut le quai, une histoire de chien fantôme gardant les navires lui revint en mémoire. Elle partagea l'histoire avec ses camarades, c'était l'exemple même de fantôme pas méchant, mais dangereux qui parcourait ces terres.
L'échange avec leur contact fut bref. Ils avaient apprit que des créatures, probablement des gobelins, tendaient des embuscades aux voyageurs. Après une discussion énergique quant à la formation à prendre et qui fit regretter à Jeanne l'absence de hiérarchie au sein du groupe. Si la troupe souhaite resté uni, il faudra rapidement désigner un capitaine, au moins concernant le 'aspect guerrier de leur mission. Le voyage jusqu'au manoir serait une bonne occasion de voire qui serait le plus apte dans ce domaine. Elle est sûre que se rôle lui revient, mais son inexpérience pourrait porter préjudice au groupe.

Avant de partir, elle voulait acheter du matériel. Ils avaient certes des provisions pour quelques jours et Iskender pourrait leur trouver ce qu'il fallait si nécessaire, mais elle voulait une source de lumière pour explorer la crypte. Une lanterne à capote serait l'idéale, une fois attachée à sa ceinture la paladine aurait ses mains libres pour tenir arme et bouclier. Dans le pire des cas, des torches feraient l'affaire.
Une bâche pourrait également être utile. La météo n'est pas mauvaise en cette saison, une averse surprise pourrait endommager le butin. De plus, elle pourrait servir de tente improvisée en cas de mauvais temps.

Une fois prête à partir, elle cala son sac dans la charrette. La marche sera longue et quelques kilos en moins faciliteront la marche, surtout pour traverser une piste à moitié abandonnée. La combattante observa la formation prise. Ce n'était pas celle qu'elle aurait préférée, mais n'était pas si mauvais. Elle était juste irritée par l'envie du rodeur de vouloir tout faire en discrétion. Elle n'en voyait pas l'utilité, une charrette avec six personnes s'entendait facilement et surtout cela se repérait de loin. Sa démarche ne ferait que ralentir l'avancée du groupe. Son irritation augmenta de nouveau sensiblement quand le vieil homme demanda à Falrin de lui tresser la barbe. Elle fut contente que le prêtre le rappelle à l'ordre.
Jeanne progressait lentement avec une dizaine de mêtre d'avance, parfois moins lorsque le terrain était trop difficile. Elle voulait être capable de se déplacer rapidement en cas d'attaque sur les flancs ou sur l'arrière tout en repérant une éventuelle embuscade. Heureusement, elle savait pouvoir compter sur la déesse au calice d'argent pour guider ses pas.




hrp.gif Jeanne dépose son sac dans la charette pour s'alléger et lance détection du mal en cas de doute raisonnable suite à un test de perception. Lorsque le sort est lancé, elle s'arrête pour pouvoir se concentrer plus facilement.

écrit par: Kald Mardi 23 Novembre 2021 à 22h01
Alors que le bateau déviait sa course pour aller se mettre à l'abri des falaises, Kald, posté à la proue, contemplait le sinistre spectacle qui se jouait au large. Il n'avait pas manqué d'interroger le capitaine sur la flotte venue au secours de l'infortunée victime du dragon, le blason d'azur que ses voiles arboraient et le prétendu "gamin" qui la dirigeait. Si l'histoire du Téthyr, ancienne comme récente, lui était parfaitement inconnue, il avait moins posé ces questions par curiosité d'érudit que par prévoyance machiavélique : le vieux Barbetorche semblait redouter Tanar Keelson, crainte qui pourrait peut-être s'avérer un jour utile. Les révélations du magicien amnien à propos de ses différents avec les voleurs de l'ombre étaient tout aussi précieuses...

Passé ce trépidant entracte, rien ne vint perturber la monotonie du voyage. Jafert étant trop indisposé pour étudier le parchemin qui lui avait été confié par sire Thanterim, le Froidecape avait tout le loisir d'en percer les mystères. A force de volonté, il finit par déchiffrer le tressage pourtant simple des lignes arcaniques qui emprisonnaient un sortilège d'évocation fort pratique. Satisfait il enroula soigneusement le vélin avant de le ranger dans son propre sac, un juste salaire pour ses efforts.

Récupérer la charrette auprès du marchand désigné par leur noble employeur, en dépit d'une humeur grincheuse, avait été une formalité. L'homme ignorait tout de la famille Thanterim et de l'état actuel du domaine où elle avait jadis résidé, bien qu'il ne se trouvât qu'à quelques heures de cheval. Dubitatif, le Frère du Gel avait cherché à en savoir plus auprès des citoyens les plus matinaux de Tulmène, en vain. Était-ce son allure atypique qui nouait les langues, ou une indifférence généralisée pour la baronnie voisine, personne n'avait traversé ces terres récemment et ne pouvait le renseigner. Il fallait admettre que la route forestière qui y menait, sombre et creusée par de nombreuses ornières, théâtre de meurtrières embuscades, n'avait rien d'engageant...

Fermant la marche avec Falrin lorsqu'il ne menait pas lui-même la charrette en guidant le cheval par sa longe, le jeune Sossrim promenait des yeux alertes sur les lisières de part et d'autre du chemin et parlait rarement. Un esprit peu psychologue aurait sans doute pris sa concentration pour de l'anxiété ; ses compagnons ouvrant la marche une bonne dizaine de mètre en avant, il n'y avait en apparence aucune raison de s'inquiéter. Et d'ailleurs, quels bandits attaqueraient une carriole ostensiblement vide ?


- Des conseils ? La bonne affaire... avait répondu l'énigmatique ensorceleur à Jafert, sans que ce dernier pût déterminer précisément à quel dessein son expression fétiche était reprise. Je te ferai la lecture plus tard. Pour l'instant, il vaut mieux garder les yeux sur les arbres.

Les quelques minutes de pause étaient insuffisantes pour s'adonner au difficile déchiffrage du parchemin, dont le novice savait qu'il aurait certainement du mal à relire les schèmes les plus compliquée. Comme pour mieux signifier le caractère définitif de sa réponse, il avait fiché la lanière de cuir dans la main du magicien avant de repartir prendre place de l'autre côté de la charrette.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 24 Novembre 2021 à 18h46
Après un léger flottement destiné à adopter une formation de marche, le petit groupe s'était finalement mis en route, adoptant l'attitude prudente qui était de mise face aux dangers, toujours présents, de la forêt.

En tête de colonne, Iskender prenait très au sérieux son rôle d'ouvreur de piste, se fiant autant à ses propres sens qu'à ceux, particulièrement affutés de Kimo, son compagnon à quatre pattes. Suivant à quelques pas, Jeanne restait aussi sui le qui-vive, prête à faire face à la moindre menace. Derrière ces deux éclaireurs, le reste du groupe progressait avec la charrette, se relayant pour tenir les rênes du cheval, attentif également au moindre signe suspect. Insouciant en apparence, Jafert préférait amplement se laisser transporter plutôt que de marcher, ses pieds de citadin appréciant peu les ornières de ce mauvais sentier.

Tout le monde restait en alerte, même si, comme le pressentait Kald, l'attaque d'une charrette vide ne présentait aucun intérêt pour des pillards éventuels. Toujours était-il que cette façon d'avancer, pour toute sécurisante qu'elle était, était loin d'être rapide. Le soir tombait déjà et les aventuriers n'avaient toujours rien vu qui aurait pu leur indiquer qu'ils arrivaient à proximité du manoir. À défaut de continuer à progresser ainsi dans le noir, ils se décidèrent à installer un bivouac sommaire, se promettant de reprendre la route dès le lendemain matin.

Pendant que le campement s'organisait, préparation du repas et tours de garde, Jafert tenta, avec l'aide de Kald, de déchiffrer le fameux parchemin mais, en dépit des efforts du Sossrim pour lui expliquer les symboles mystérieux utilisés, le manuscrit refusait toujours à révéler ses secrets au tavernier d'Amn.

Inconfortable pour certains, reposante pour d'autres, la nuit s'écoula, calme et paisible au grand soulagement des sentinelles. Le matin venu, il leur fallut bien reprendre la route, espérant, cette fois, parvenir rapidement au but de leur expédition. Adoptant la même formation, les compagnons, restant vigilants, suivait la piste, ne décelant toujours pas la moindre trace d'une quelconque embuscades.

Alors qu'Iskender et Kimo venait de passer à proximité d'une souche imposante, le bruit d'une course se fit entendre sur la droite de la colonne. Aussitôt en alerte, Jeanne s'était immobilisée pour faire face à cette menace. Devant elle, les bosquets s'agitait comme si quelque chose les traversait rapidement mais la détection du mal lancée instinctivement ne signalait aucun péril. La main posée sur la garde de son épée, la paladin se tenait néanmoins prête à réagir. Derrière elle, sur la charrette, Jafert s'était redressé, tenant son arbalète d'une main, tandis que, de l'autre, il tentait fébrilement de se saisir d'un carreau.

Les buissons s'écartèrent soudain, laissant le passage à un garçon de sept-huit ans, le souffle court comme après une longue course. Débouchant sur le chemin, le gamin s'arrêta soudain en découvrant les aventuriers. Tournant rapidement la tête de droite à gauche, il semblait découvrir la situation. La lueur d'effroi qui s'était formée dans ses yeux s'éteignit alors qu'il porta son regard sur Jeanne. La vue de la femme, en armure et portant un bouclier armoirié, semblait le rassurer alors qu'il s'avançait vers elle.


Peurinn Boscalier
– Ma dame, faut m'aider. Y'a Thoïl qu'a disparu. Vous l'avez pas vu ?

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Vif et l'air éveillé, cet enfant est un véritable moulin à paroles. Sa frimousse sympathique affiche néanmoins un petit air inquiet, comme si quelque chose le préoccupait vraiment.

Des explications embrouillés qui s'ensuivirent, il apparut que l'enfant s'appelait Peurinn Boscalier ("mais vous pouvez m'app'ler Tipeur", s'était-il empressé de leur dire, comme si son patronyme complet faisait beaucoup trop sérieux) et qu'il vivait dans une hutte, à moins d'une heure d'ici, avec ses parents, bucherons de leur état, que depuis quelques dizaines maintenant, il avait l'habitude de retrouver son copain Thoïl pour jouer avec lui, mais que, depuis quatre jours, ce dernier n'est pas venu à leur rendez-vous quotidien. Tipeur ne savait pas qui était est Thoïl, juste qu'il était hyper gentil et qu'ils s'amusaient bien tous les deux. Il le décrivit comme étant un papillon gros comme ça, en écartant les mains pour former un cercle de la taille d'une pastèque, de couleur rouge-orangée, avec de grandes ailes. Leur jeu favori était une sorte de cache-cache, jeu auquel Thoïl excellait, semblant toujours apparaître dans le dos de Tipeur au moment le plus surprenant.

Peurinn Boscalier
– Mais j'sais pas où il est maintenant et mes parents, ils m'croient pas quand j'leur dis que je jouais avec lui. Ils disent que j'invente tout, mais c'est pas vrai ! Vous allez m'aider à le retrouver, hein ?

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Vif et l'air éveillé, cet enfant est un véritable moulin à paroles. Sa frimousse sympathique affiche néanmoins un petit air inquiet, comme si quelque chose le préoccupait vraiment.

Au bord des larmes, Tipeur lançait un regard suppliant à Jeanne comme si la jeune noble représentait ses derniers espoirs.

écrit par: Falrin Grandtranchant Jeudi 25 Novembre 2021 à 14h16
Décidemment, le groupe s’était peut-être surprotégé. La venue du jeune garçon avait rapidement détendu tout le monde. S’il s’y baladait sans crainte pour jouer à quoi bon serrer les dents et tenir sa hache en main. Néanmoins, cette surprotection était un témoignage de l’état d’esprit du groupe. La confiance n’était pas encore véritablement établie, une méfiance parfois s’était même installée entre les uns et les autres. La pudeur de l’intimité mentale de chacun rendait les choses incroyablement difficiles. Falrin avait joué carte sur table, il était là pour son rite initiatique de prêtre. Pour Jeanne c’était clair aussi, mais pour Iskender et Kald c’était vraiment plus flou.

Falrin appréciait qu’Iskender prenne son rôle à cœur, même s’il avait mis une attention peut être trop poussée, il était fiable et investit dans son rôle.

* Voilà quelqu’un sur qui on peut compter manifestement. *

Revenant à l’instant présent, Falrin s’approcha de Peurrin et roulant les ‘r’ à la façon de son peuple il lui dit :


- Tu sais mon ptit, bin que j’sois pas très grand non plus, Thoïl est peut-être tout simplement parti en vacances ? Pour être franc, nous ne sommes pas v’nu là pour le chercher mais si qu’on l’trouve on t’le dira bin. Peut-être que tu pourrais nous accompagner jusqu’à chez toi, nous ne refuserions par l’accueil chaleureux de tes parents. En ch’min tu pourras nous décrire un peu mieux Thoïl, ça nous aidera sûrement a pas l’louper.

Il avait dit tout ça sur un ton affectueux et rassurant. Falrin n’avait pas eu lui-même d’enfants, même s’il aurait bien voulu. Il avait à cœur leur bonheur.

- A moins q’mes compagnons n’en soit pas d’accord, j’propose que nous partions su’le champs, ajouta-t-il un clin d’œil vers l’arrière. Nous sommes à la recherche d’un vieux domaine, tes braves parents pourront certainement nous renseigner, doivent bin connaître la forêt s’ils sont bûcherons.

écrit par: Jafert Jeudi 25 Novembre 2021 à 15h43
Jafert avait apprécié l’ambiance d’anarchie qui avait pris possession du groupe la veille afin d’établir leur ordre de marche. Un groupe ou chacun des membres avait un pouvoir équivalent et ou aucun n’imposer sa vision sous prétexte d’un droit lié à une quelconque naissance ou hiérarchie était magnifique. Pourtant chacun des membres de l’équipé aurait pu prétendre à un commandement pour des raisons différentes et peut être justifiés mais pour l’instant tout se passait bien.

Le magicien avait gardé son esprit jovial et une décontraction d’apparence lorsque ses camarades s’étaient attendus à une attaque tout le long de la journée. En réalité, il avait bien profité de leur attitude alerte pour reprendre du poil de la bête et se reposer sur leurs compétences. Il s’était familiarisé aisément de l’environnement sylvestre, faisant preuve d'un flegme exceptionnel comme à son habitude. Il se doutant néanmoins que la mission devait comporter quelques risques si le seigneur Tantherim avait fait appel à des aventuriers insensés comme eux qui n’avaient rien à perdre.

Maintenant sa coiffure était à nouveau en ordre mais il profitait encore du peu de confort d’un voyage assis. Jeanne était en tête et tomba nez à nez avec un gosse du cru aux joues rosées. A quelques pas en arrière, Jafert discernait des bribes de l’histoire de Tipeur. Son récit avait beau être décousu, l’enfant semblait avoir toute sa tête, les forêt étaient connu pour receler de créatures féeriques. Cette anecdote n'était pas à prendre à la légère car les fées et autres créatures planaires n'avaient pas pour habitude de jouer avec des enfants humains, pas sans raison en tout cas.

Bientôt, le nain pris la parole, coupant la chique au magicien bavard, tant pis pour celle-là. Falrin avait dit exactement ce que Jafert aurait répondu au gamin à quelques r roulés près. Un peu déçu, l’amnien caressa la croupe du courageux cheval et resta muet afin d’observer la suite de la conversation.

écrit par: Iskender Vendredi 26 Novembre 2021 à 20h09
Dès qu'il perçut les premiers bruits de la course du garçon, Iskender s’était immédiatement replié sur le groupe, rappelé son chien d’un sifflement et encoché une flèche... dans cet ordre ! C’est avec soulagement qu’il avait vu qu’il n’y avait aucun danger. Il était un peu trop sur les nerfs mais compte tenu de ce qu’on leur avait raconté, il préférait en faire trop que pas assez. C’est d’ailleurs le conseil que lui avait donné Volubilis : « Mieux vaut être trop prudent que pas assez !». Et il était loin des endroits qu’il avait l’habitude de fréquenter.
Les paroles du jeune garçon ne lui avait pas permis de reconnaitre la créature qu'il décrivait, mais Iskender était persuadé que le garçon disait la vérité. Peut-être que les traces qu'il avait vu étaient celle de Thiol ?


¤ Si ce Thoil joue avec le garçon, il ne doit pas être dangereux. Enfin, à voir… ¤

La proposition du nain lui parut raisonnable, autant pour avoir des informations sur le domaine que sur les dangers de la forêt.


- Si nous voulons aller voir les parents du garçon, il faudrait trouver un chemin pour y aller avec la charrette, dit-il en s’adressant au groupe.

Il attendait la décision du groupe pour interroger le jeune sur un chemin possible pour aller chez ses parents. Et peut-être qu'ils pourraient rencontrer Thiol pour savoir de qui il s'agissait : Il était vraiment curieux de le savoir

écrit par: Kald Samedi 27 Novembre 2021 à 16h29
L'Amnien était-il bien ce qu'il prétendait être ? Kald, méfiant, en doutait au terme de sa laborieuse tentative d'accompagner Jafert dans le déchiffrement du parchemin. Il fallait reconnaître qu'il était un pédagogue sévère et peu patient, dont les sèches instructions guidaient avec agacement et condescendance son infortuné élève. Les lignes arcaniques finissaient toujours par se confondre pour le novice, incapable de les suivre assez longtemps pour découvrir les schèmes complexes emprisonnant le sortilège. L'audacieux personnage avait fort bien pu mentir sur ses talents magiques pour se faire engager. Après tout, il n'avait jamais encore lancé de sort et semblait avant tout compter sur son arbalète pour le défendre...

- As-tu bien fini tes classes ? l'interrogea-t-il en roulant la feuille de vélin avant de la replacer dans son sac.

Comme à son habitude, le Sossrim fut peu disert au coin du feu, écoutant ses camarades deviser d'un air distant. Il s'était isolé quelques instants pour rendre hommage à Saukuruk, rituel auquel ses compagnons ne l'avaient encore jamais vu déroger. Jeanne s'en souvint peut-être, la Déesse du Glacier inspirait un respect mêlé de crainte chez ses initiés. Peut-être était-ce pour cela qu'il se montrait si assidu ? Il n'était pas non plus impossible que le Frère du Gel tire ses pouvoirs de ce recueillement nocturne, tel Falrin qui priait aux premières lueurs du jour.

Au matin, ils reprirent leur voyage bien plus sereins que la veille. Leurs yeux s'habituaient déjà aux reliefs ombrageux de la forêt, comme leurs pieds aux hasards de la route, et dégager une roue des ornières, à force de répétition, était presque devenu une formalité. L'ensorceleur tenait la bride du canasson quand les éclaireurs, quelques mètres au-devant, se figèrent. Un sifflement retentit - Iskender rappelait son chien - alors que Jeanne, sur la défensive, s'apprêtait à retirer sa lame de son fourreau. Il freina le cheval, reculant de quelques pas afin de tirer le mors en arrière. Lorsqu'il releva la tête vers ses compagnons, un gamin avait surgi des bois.

Kald emboîta le pas à Falrin, qui avait déjà dépassé la charrette pour aller aux nouvelles. S'il arrivait trop tard pour l'entendre se présenter, il put en revanche écouter les pleurnicheries de l'enfant et la description de Thoïl.


*Un dragon-fée ?* pensa-t-il spontanément, identifiant la créature à sa taille modeste et à ses ailes de papillon. Le caractère espiègle de Thoïl, friand de jeux, correspondait parfaitement, ainsi que son talent pour se dissimuler.

Il n'y avait de bon dragon qu'un dragon mort pour les Sossrims, aussi ne valait-il mieux pas partir en chasse... Hélas Falrin cédait déjà à la requête larmoyante du geignard, rapidement rejoint par Iskender, sous le regard attendrie de la paladine dont il devinait déjà qu'elle se porterait au secours de l'orphelin (quand bien même il avait des parents qui, eux, ignoraient à raison ses lubies). Le clin d'œil du nain rencontra le regard glacé de Kald qui, sans surprise, était resté de marbre devant les malheurs de Tipeur.


- As-tu cherché dans la crypte du manoir, gamin ?demanda-t-il en s'avançant, le visage impassible, ignorant la proposition du trappeur. C'est là-bas que nous allons, pour un travail urgent - il insista sur ce mot, son regard passant du petit à Jeanne puis aux autres - qui ne peut être retardé. Des affaires d'adultes...

Il était visiblement coûteux à l'ensorceleur de faire usage de tant de diplomatie, l'impatience perçait à chaque phrase.

- C'est une très, très, bonne cachette. On regardera pour toi si Thoïl y est.

écrit par: Jafert Lundi 29 Novembre 2021 à 15h49
Jafert toujours à l’arrière du convoi écoutait les propositions de chacun. La condescendance sympathique dont faisait preuve le glacial ensorceleur tira un sourire au visage de Jafert. L’aubergiste de manquait pas de tendresse pour le bout de choux aux joues roses mais il fallait avouer que les aventuriers avait des choses bien plus importantes à faire qu’à raccompagner un enfant chez ses parents pensait l’amnien.

Les provisions de la troupe étaient encore conséquentes et la discrétion de leur arrivée pouvait être un atout au cas où le manoir serait à nouveau habité. D’un autre côté, il pouvait être utile d’obtenir des dernières indications et recommandations avant d’aller s’engouffrer dans ce manoir qui pouvait aussi être en ruine. Pour la discrétion c’était un peu raté, le bavard petit garçon aurait sitôt raconté sa rencontre à ses parents, lui qui ne devait pas rencontrer tant de passant par ici. Il valait mieux prendre les devants :


- Allons rencontrer ses parents. Ils pourraient répondre à certaines de nos questions si ce n’est pas nous guider jusqu’au manoir. Inutile d’éveiller la méfiance des locaux, allons-nous présenter, mais ne perdons pas trop de temps.


La voie de Jafert, mettait Kald un peu plus en minorité dans le groupe. L’ensorceleur froid et direct semblait vouloir en finir le plus vite possible alors que Jafert profitait de l’instant, lui qui n’avait nul autre avenir à Athkatla. Sa relation avec Kald restait réduite au minimum, non pas que le Sossrim y mettait de la mauvaise volonté mais cet enchanteur glacial n’avait pas manqué de douté des compétences du tavernier lors de son échec de décryptage de la magie. Jafert n’était pas susceptible mais son amour propre en avait pris un coup et il n’avait pas osé répondre à l’interrogation de son collègue. Lui qui s’imaginait déjà mage de renom, tombait des nu, il ne suffisait pas d’étudier à ses heures perdus pour être un magicien, car en effet il n’avait jamais suivit de cursus scolaire en la matière.


¤ Si je veux atteindre un niveau correct, il faut que je consacre plus de temps à l’étude des parchemins. J’ai besoin de calme et de temps pour apprendre, c'est incompatible avec cette vie de mercenaire, je pourrais bien m’établir par ici, dans l'Ouest. Profitant du butin amasser dans la crypte, pourquoi par ouvrir une auberge à Velen. Dans ce cas-là, je pourrais étudier les arts en même temps… et si le trésors est encore plus sérieux, je pourrais me consacrer pleinement à l’étude, pourquoi pas trouver un maitre ou rentrer dans une école. ¤

écrit par: Jeanne de Fleurrouge Lundi 29 Novembre 2021 à 15h55
L'avancée avait été des plus frustrante. Entre le terrain accidenté et la prudence qu'elle jugeait excessifs d'Iskender, le groupe avait progressé trop lentement au goût de Jeanne. Leur retard les avait obligés à bivouaquer avant leur arrivée à destination. Cela mit la paladine de mauvaise humeur et le resta une bonne partie de la soirée. Elle ne se gêna pas pour faire une remarque, qu'elle voulait diplomatique, sur la façon de faire du rodeur. Elle savait qu'il avait la sécurité du groupe à coeur, mais à vouloir être parfait on pouvait faire pire.
Après la discussion, elle passa ensuite une bonne partie à entretenir arme et armure, plus pour se calmer que par réel nécessité. Elle en profita aussi pour décrotter ses bottes, la mousse et la terre qui s'y était accumulée rendaient parfois son pas glissant.

La chevaleresse se porta volontaire pour le premier tour de garde. Elle portait encore son armure et elle ne voulait pas perdre de temps à la retirer et l'enlevait plusieurs fois. Une fois son tour réalisé, elle ota sa protection de métal et alla se coucher un peu à l'écart du groupe. La jeune femme était toujours mal à l'aise à l'idée d'être trop exposée envers la compagnie. Elle avait toujours dormi dans un dortoir non mixte lorsqu'elle et Sir Thrynnar étaient stationnés à Riatavin. Son maître se montrait également très avenant lorsqu'ils s'arrêtaient dans une auberge, demandant une chambre séparée ou au moins qu'un paravent soit installé. Quand ils dormaient dehors, ses efforts étaient limités, mais ils essayaient toujours de respecter la pudeur de la jeune fille qu'elle était alors. La jeune fille qu'elle était appréciait ses intentions, mais elle avait confiance en lui pour ne pas prendre de précaution. Finalement, tous ces petits gestes ont fait que Jeanne était restée pudique, bien plus que d'autres femmes d'armes plus expérimentées, surtout que la confiance n'existait pas encore au sein du groupe.

Le lendemain, la compagnie se mit en route. La nouvelle journée promettait d'être identique à la précédente quand des pas pressés se firent entendre avant qu'un enfant surgisse d'entre les broussailles. Jeanne avait réagi, vite presque inconsciemment, et avait déjà porté sa main à son épée. Elle se détendit toutefois en voyant qu'il ne s'agissait que d'un enfant. Ce dernier était paniqué, surpris et effrayé. Il se demandait surement ce qui allait lui arriver lorsqu'il comprit qu'il était tombé nez à nez avec une compagnie armée. Il se calma relativement en voyant la chevaleresse. L'héraldique présent montrait le statut de la jeune femme et qu'on l'aime ou non, la noblesse a toujours représenté l'autorité, même si certain oubli volontairement les devoirs qui vont avec.
Afin de lui parler, la jeune noble mit un genou à terre, c'était contraire aux règles de l'étiquette, mais c'était également le droit des enfants de pouvoir s'y soustraire en certaines occasions. Le but était de se mettre à sa hauteur afin qu'il se concentre sur elle et s'ouvre plus facilement lorsqu'elle lui demanda qui il était et qui était ce Thoïl. La réponse fut vive et discourut, comme on pouvait s'y attendre de la part d'un enfant. Les informations rendirent Jeanne confuse. Elle pensait devoir gérer la disparition d'un ami humain, ou au moins humanoïde, pas d'une fée. En partant du principe que Thoïl existait, l'information l'inquiétait. Il y a tellement d'histoire, bonne ou mauvaise, sur les fées qu'elle ne voulait pas le laisser seul avec une de ses créatures.
Elle passa un peu trop de temps à réfléchir et tout le groupe avait pris sa décision. Elle ne fut pas surprise d'entendre Kald utiliser une manière détournée pour refuser d'aider l'enfant. De toute façon, son avis était sans importance. Elle était une noble du Téthyr et son devoir était de protéger son peuple, même si la protection demandée était insignifiante. Le gamin finirait par se faire tuer à force de chercher seul son ami, c'était une raison suffisante. Elle donna donc sa réponse au petit Tipeur.


- Bien sûr que nous allons t'aider, mais comme l'a dit mon compagnon il faudra d'abord aller voir tes parents. De toute façon, ton ami n'irait pas se cacher dans une crypte. Cela serait stupide et trop effrayant pour pouvoir y jouer tranquillement.

Après avoir rassuré l'enfant, Jeanne se releva et frotta négligement sa genouillère afin de retirer la boue qui s'y était incrusté. Elle se tourna vers le sorcier de givre.

- La crypte ? Vraiment ? Vous êtes bien trop intelligent pour y penser sérieusement. Je ne doute pas c'est l'objectif de la mission qui a dut embrouiller votre pensée. De plus, comme la fait remarqué Jaffert, ce détour nous permettra d'avoir des informations sur le secteur. En plus d'avoir une indication précise sur l'emplacement du manoir et de la crypte et ses éventuels occupants.

Jeanne se retint d'aller plus loin dans la provocation. Elle n'avait pas aimer que le jeune homme ignore aussi vite la requête du jeune garçon. Elle s'adressa ensuite à Iskender.

- Tipeur sera notre guide, il vaut mieux ne pas se séparer et partir trop en avant ou on risquerait de se perdre.

écrit par: Kald Mercredi 01 Décembre 2021 à 15h10
Un éclair de colère embrasa le regard de Kald lorsque l'Amnien prit parti contre lui, mais il réussit à tenir sa langue. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire narquois qui cachait mal sa déconfiture : la dernière phrase de Jafert, tout en contradictions, était un véritable chef-d'œuvre d'ineptie. La meilleure façon de ne pas éveiller la méfiance des bucherons n'était-elle pas de les éviter ? Et suivre le gamin ne leur ferait-il pas justement perdre du temps ? Le sens logique faisait tout à fait défaut à ce pauvre homme, qui ne pouvait décemment pas être un magicien.

La rage de l'impétueux enfant du Glacier explosa aux provocations de Jeanne.


Saukuruk temporte, toi et tous les imbéciles ! fulgura-t-il avec une vivacité que sa froideur habituelle ne laissait pas attendre.

Son poing serrant le bois de son bâton à l'en fendre, le visage tordu par la fureur, il s'efforçait de canaliser les flux magiques dont fourmillaient tous ses membres. Depuis son adolescence, les vives émotions s'étaient toujours accompagnées de terribles déflagrations magiques, qu'il avait longtemps peiné à maîtriser.


- Je vous croyais plus soucieuse du sort du seigneur Tantherim, Dame Fleurrouge, finit-il par articuler une fois la tempête apaisée. L'homme est pris à la gorge, mais peut-être a-t-il encore quelques meubles à liquider pour acheter un sursis. Une chasse aux papillons vaut bien que ce pauvre estropié dorme par terre, après tout...

De nombreux mots lui venaient encore, mais Kald était bien trop intelligent (il en convenait parfaitement avec la paladine) pour commettre l'erreur de surenchérir... Il n'avait hélas d'autre choix cette-fois que de se faire bête parmi les bêtes et d'abandonner la route pour rejoindre le troupeau de l'enfantin berger. Quant à savoir comment la charrette s'enfoncerait à travers les profondeurs sylvestres...



écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 01 Décembre 2021 à 15h16
Les sourcils froncés, Tipeur secouait la tête devant les remarques, portant pleines de bon sens, qui lui étaient faites. Obstiné, il restait sourd à toute observations visant à minimiser la disparition de son ami.

Peurinn Boscalier
– Non, non, vous comprenez rien, c'est pas ça. Jamais Thoïl s'rait parti sans m'le dire avant. On était les meilleurs amis du monde, affirmait-il avec force avant de fixer Jeanne avec insistance, ayant identifié la jeune femme comme la plus susceptible de le croire. Et en plus, on allait pas jouer près du vieux manoir. Thoïl, il aimait pas les fantômes, même s'ils sont pas méchants. Non, on restait là pour jouer.

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Vif et l'air éveillé, cet enfant est un véritable moulin à paroles. Sa frimousse sympathique affiche néanmoins un petit air inquiet, comme si quelque chose le préoccupait vraiment.

Grimaçant, le gamin semblait réticent à amener les aventuriers jusqu'à ses parents, argumentant que cela ne servait à rien et que, de toute façon, son père n'aimait pas les étrangers. Devant la ferme insistance des adultes, Tipeur finit par accepter mais insista lourdement pour qu'ils ne leur parlent pas de Thoïl. Visiblement, le bucheron et sa femme étaient exaspérés par cette histoire et restaient persuadés que leur fils était victime de son imagination, ayant inventé cet ami pour justifier ses longues escapades dans les bois.

Spontanément, l'enfant avait saisi la main de Jeanne, s'accrochant à elle comme une huitre à son rocher. S'il trainait un peu des pieds au départ, il parut ensuite se résigner, guidant le petit groupe sur la piste cahoteuse. Véritable moulin à paroles, il avait, tout naturellement, repris son babillage, passant souvent du coq à l'âne. Il alternait la description d'un arbre particulièrement imposant sur le bord du chemin (
"On l'appelle le chêne de l'elfe, parce que des elfes, y'en a plein dans les bois, même si on les voit jamais.") à l'explication des différents jeux qu'il faisait avec Thoïl ("Il v'nait avec une grosse balle rouge qu'il cachait pour que j'la retrouve. C'était hyper dur, parce qu'il la cachait vach'ment bien à chaque fois.") en passant par le détail de plantes particulières ("Celle-là, faut la mâcher quand on a mal au ventre, et celle-là, faut la mettre quand on se coupe, ça arrête le sang. J'le sais, c'est ma maman qui me l'a dit."). Ce bavardage incessant avait de quoi porter sur les nerfs des aventuriers les moins patients, mais il avait l'avantage de faire passer le temps. Concentré sur son rôle de guide, Tipeur n'en oubliait pas pour autant de regarder fréquemment de droite à gauche, levant même souvent la tête à la recherche de quelque chose. L'enfant n'ayant pas l'air particulièrement inquiet, le petit groupe en déduisit qu'il ne craignait pas une quelconque menace mais recherchait toujours son ami.

Iskender, quant à lui, ne parvenait pas à complétement se détendre et imitait leur jeune guide dans son manège, observant avec un léger temps de retard, l'endroit précédemment inspecté par l'enfant. Heureusement, aucune menace n'était perceptible, si ce n'était ces irritantes empreintes, découvertes parfois au détour d'une ornière et qui conservaient toujours leur mystère.

Finalement, la hutte familiale n'était pas si loin que ça. Au bout d'une petite demi-heure de marche, après avoir abandonné la piste principal à la faveur d'une intersection, ils parvinrent à une clairière. Là, un homme d'une trentaine d'années, solidement charpenté, était en train de fendre du bois. Torse nu, le colosse interrompit son travail à l'arrivée des voyageurs. Posant la tête de sa cognée sur le sol, il s'appuya sur son manche, attendant que le petit groupe s'approche, les regardant intrigué. L'air de ressemblance avec Tipeur était flagrant, trahissant sans aucun doute leur lien de parenté, le gamin représentant une version miniature (deux fois moins haute et trois fois moins large) du bucheron.


- La bonne rencontre. Qu'est-ce qui vous amène par ici ? interrogea-t-il après avoir incliné brièvement la tête en signe de bienvenue. Je suis Peurinn Boscalier, j'espère que Tipeur n'est pas allé vous ennuyer avec ses histoires absurdes d'ami disparu. Ce gamin a beaucoup trop d'imagination.

Foudroyant son fils du regard, il coupa court à toute tentative de justification de la part de l'enfant, le sommant même de rentrer chez eux sur le champ et de ne plus en bouger. Alors que Tipeur ravalait ses larmes et disparaissait dans la hutte, une femme en sortit par la porte, s'essuyant les mains sur son tablier blanc.

Elle confirma les propos concernant l'imagination débridé de leur fils qui avait certainement inventé toute cette histoire. Leur plus proche voisin vivait à des kilomètres de là et, de toute façon, n'avait pas d'enfant susceptible de jouer avec Tipeur. Du coup, l'enfant s'était certainement créé de toutes pièces un univers imaginaire dans lequel il évoluait avec des amis tout aussi fictifs. Il fallait bien occuper ses journées, n'est-ce pas. La vie n'est pas facile pour un enfant vivant seul avec ses parents, lesquels n'avaient surement pas assez de temps à lui consacrer.

À leur demande, Peurinn père confirma aux visiteurs l'existence d'un grand bâtiment partiellement calciné, à deux-trois heures de marche. Personne ne se risquait dans les parages de cette propriété en ruine qui bénéficierait d'une protection spectrale à l'encontre de quiconque s'en approchant avec de mauvaises intentions.

Après avoir répondu de façon franche aux différentes questions, les Boscalier prétextèrent avoir encore du travail pour abréger la discussion. Si les aventuriers voulaient se rendre au manoir abandonné, ils auraient certainement le temps d'y parvenir juste avant la nuit mais l'obscurité rendrait certainement difficile son exploration. À moins que le but de l'expédition ne soit tout autre...

Silencieusement, dans le champ de vision du groupe, une fenêtre s'ouvrit sur le côté de la maison et une petite silhouette en sortit discrètement. Sautant souplement au sol, cette dernière gagna les buissons sans se faire remarquer de ses parents qui lui tournaient le dos.

écrit par: Kald Jeudi 02 Décembre 2021 à 22h00
Marchant à l'arrière de la charrette, le Sossrim restait sur ses gardes et promenait des yeux vigilants sur les arbres. Il s'efforçait d'ignorer le lointain babil de Tipeur qui, suspendu à la main de son héroïque sauveuse, semblait absolument incapable de garder le silence plus de quelques secondes. Peut-être Thoil était-il parti faute de pouvoir endurer plus longtemps le verbiage étourdissant de l'enfant ? Non, bien sûr... Ce bavardage sans queue ni tête montrait bien que le gosse réclamait l'attention générale : il avait vraisemblablement inventé une histoire plus extravagante que toute autre pour raviver l'intérêt de ses parents blasés.

Il ne fallut pas longtemps au bucheron pour comprendre que le petit rusé avait mené en bateau les voyageurs. Kald, silencieux, n'avait pas manqué d'opiner de la tête pour confirmer le diagnostic du père sur l'imagination déréglée de son fils. D'ailleurs, il avait encore du mal à croire que six adultes aient mordu à l'hameçon d'un conte aussi fantaisiste... La mère, tout aussi lucide que son époux, confirmait l'évidence. Quiconque se tournerait vers l'ensorceleur se verrait gratifié d'un rictus goguenard, signe muet d'un "je vous l'avais bien dit" revanchard. Et quand bien même Tipeur aurait rencontré un dragon-fée, cela ne rendrait pas la vie à la famille Tantherim.

Le détour n'était pas tout à fait inutile néanmoins, car il leur permit d'apprendre que le manoir n'était désormais plus bien loin. Ignorant superbement la fuite du geignard, parti bouder dans la forêt, Kald revint à la charge.


- En laissant la charrette ici, on atteindra le manoir bien avant la nuit. Nous avons ramené sain et sauf le petit à ses parents, ne retardons pas plus notre voyage.

écrit par: Falrin Grandtranchant Jeudi 02 Décembre 2021 à 23h30
Ravi que le groupe ait pris la direction des bucherons, Falrin était impatient de retrouver un semblant de confort, peut être même à l’abris de la pluie et du vent. Quant à Kald, le nain le laissa bougonner dans son coin. Il se donnait ses airs comme ça mais il avait sûrement meilleur fond que ce qu’il voulait bien laisser paraître. Même si sa posture était encore parfois trop louche ou dissimulant d’autres intentions.

Dans le flux de paroles quasi ininterrompu du gamin, deux-trois informations intéressantes lui échappèrent. Falrin essaya de bien mémoriser les plantes qu’il avait mentionné et en recueilli même une feuille pour chacune qu’il glissa entre deux pages vierges de son livre de prières. Il savait que les guerriers avaient souvent besoin de soins et que parfois la magie s’épuisait plus vite que les blessures ne se refermaient. Une alternative plus végétale n’était jamais de trop ! Avec un peu de chance il pourrait même inscrire le nom de ces plantes et leurs effets en questionnant les parents de Tipeur. Son âme paysanne prenait plaisir à parcourir la nature et ayant côtoyé maints bucherons il sentait qu’il rentrerait dans une zone de confort pour lui.

Heureux des confirmations apportées par le père de l’enfant, Falrin le questionna sur le type de bois qu’il coupait et l’usage qu’il en avait. Sa pratique lui permettait de glisser 2-3 mots techniques, histoire de nouer le contact. Mais il ne souhaitait pas entrer dans le détail. L’information principale à retenir était la direction et la durée de marche jusqu’au domaine que cherchait le groupe. Abandonnant l’idée de dormir au chaud, le nain proposa alors de filer avant la tomber de la nuit et de laisser ces braves gens en paix. Avant de quitter la bâtisse, il questionna la mère du jeune gosse lui montrant les plantes qu’il avait ramassé afin d’en savoir plus mais brièvement sur leurs noms et leur usage.

écrit par: Iskender Vendredi 03 Décembre 2021 à 15h42
Iskender n’était pas d’accord avec le nain et le « visage pâle » : il aurait préféré rester près de la cabane du bucheron pour la nuit, quitte à partir tôt le matin. Trouver un bon lieu de campement à la nuit tombée n’était pas évident. Mais il préféra ne rien dire.
De toute façon, les propos du bucheron et de sa femme l’avaient quelque peu rassuré. Bien sûr, une embuscade était toujours possible, surtout si on ne faisait plus attention ou si on ne montait plus de garde de nuit. En fait, toutes les possessions du groupe réunis, cela faisait quand même une belle somme. Mais apparemment pas de danger important comme il se l’était imaginé, compte tenu de ce qui avait été dit par certains au départ.
Il était aussi très intrigué par les dires du petit, et ce malgré l’avis de ses parents. En le voyant sauter par la fenêtre, Iskender s’est dit qu’il avait peut-être la possibilité de connaître le fin mot de l’histoire.
Les traces qui l’intriguaient étaient, à son avis, probablement celles d’elfes qui normalement ne descendaient pas aussi bas. De toute façon, elles ne devaient pas venir de Thïol, qui, semble-t-il, volait.
Comme le danger semblait faible, Iskender pris la décision de suivre le petit.


- Si vous voulez continuez, allez-y, je vous rattraperai : j’ai un besoin pressant à satisfaire.

Sifflant son chien et ne prenant pas son sac à dos qui était dans la charrette, Iskender se mit sur les traces du petit. Il le suivait plutôt de loin afin de ne pas se faire repérer mais de façon à pouvoir l’apercevoir de temps en temps. La piste était facile à suivre, mais en cas de difficulté, Iskender savait pouvoir compter sur son chien.


écrit par: Jafert Lundi 06 Décembre 2021 à 10h07
Jafert tentait d’en apprendre plus sur cette famille perdu au fond des bois. Comment des êtres humains normalement constitués pouvaient vivre ici, loin de l’activité et des relations sociales. L’environnement forets était bien sympathique, frais et protégé du soleil brulant de la région mais les distractions étaient bien trop absentes au gout du tavernier qui n’avait jamais quitté la capitale Amnienne.

L’interrogatoire n’était pas mené par Jafert et chacun y aller de sa ou ses questions. Le couple répondait avec franchise et détail, finalement, ils devaient être bien contents de recevoir un peu de visite dans leur hermitage vert. Assez vite le magicien se lassa, cette famille n’avait rien de suspect et malgré leur sympathie, les voyageurs avaient du pain sur la planche. Il était temps de se remettre en route avant l’obscurité, si les dires du père étaient vrais ils pouvaient atteindre le manoir avant la nuit. Dans cette région méridionale, la nuit commençait très tôt ce qui pouvait être étrange aux yeux d’aventuriers venant du nord de Faérune.

D’un coin de l’œil, Jafert distingua une ombre fuyant la maison, il n’avait pas eu le temps de déduire l’identité de cette silhouette que le rôdeur du groupe était déjà parti à sa poursuite. A son habitude Iskender partait en solitaire, prétextant une envie soudaine. Quel mystérieux personnage.

Apercevant le puits au milieu de la clairière, Jafert demandait l’autorisation d’y puiser de l’eau pour reremplir son outre avant de reprendre la route. Le premier baquet fut pour le cheval qui profitait allègrement de cette pause inespérée. Le tavernier ne s’était jamais imaginé avoir de la commisération pour un canasson, il avait toujours vu ces animaux comme des bêtes de somme. Le rôle que lui avait délégué le groupe lui allait très bien finalement et cela lui donnait une excuse pour passer l’ensemble du voyage assis, transporté sur la charrette brinquebalante.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 08 Décembre 2021 à 18h14
Voyant ses compagnons poursuivre la conversation avec les parents Boscalier, Kald avait du mal à ne pas montrer trop ouvertement son exaspération, incitant le reste du groupe à ne pas se disperser et à poursuivre rapidement leur route, quitte à s'alléger pour pouvoir aller plus vite.

Interrogé, Peurinn sénior ne voyait aucune objection à conserver la charrette à proximité de sa hutte pour la nuit à venir, le cheval pouvant même être abrité dans la grange proche, attaché à un anneau dans le mur, à défaut de pouvoir lui fournir une stalle indépendante. Iskender s'étant subitement éclipsé, Jafert se résolut à s'occuper de l'animal, le désattelant et le conduisant à l'abri.

Alors que Falrin discutait botanique avec la maîtresse des lieux, partagé entre le désir d'accroître ses connaissances dans ce domaine et l'envie d'atteindre rapidement le manoir en ruine, Jeanne, elle, paraissait plus inquiète par l'avenir immédiat de Tipeur que par l'accomplissement de la mission dont l'avait chargée Deskyr Thanterim. Après tout, avec les incertitudes sur la durée de leur voyage en bateau, ils n'étaient pas forcément à un jour ou deux près pour explorer la propriété ayant appartenu à sa famille.

Se faisant préciser les dangers qui rôder dans la forêt, le bucheron se voulut rassurant. Certes quelques animaux sauvages, grands prédateurs, avaient bien leur gite à proximité mais ils s'en prenaient rarement aux humains. Les attaques de marchands, pourtant fréquentes depuis quelques dizaines, semblaient s'être calmées. En tout cas, cela faisait bien quatre jours qu'on ne lui avait signalé aucun incidents.

Poursuivant la discussion tout en suivant du regard la petit silhouette qui s'enfuyait en douce, la paladin entrouvrit la bouche pour en prévenir les parents avant de se raviser en voyant Iskender se diriger dans cette direction.

Parti immédiatement sur les traces du bambin fugueur, le rôdeur n'eut aucun mal à le suivre, notant que l'enfant se dirigeait vers son terrain de jeu habituel, là où lui et Thoïl avaient l'habitude de se retrouver, terrain de jeu qu'il atteignit en une dizaine de minutes. Veillant à ne pas se faire remarquer, le Shou voyait Tipeur arpenter les limites de la clairière, donnant de grands coups de pieds dans les fougères pour les écarter, à la recherche, sans doute, d'un indice pouvant éclaircir la disparition de son ami. Cette obstination parut porter ses fruits alors que l'enfant poussait soudain un cri étouffé avant de tomber à genoux, plongeant le corps dans un buisson d'épines, indifférent aux piqûres.

Intrigué par ce manège, Iskender s'était dévoilé et se rapprochait pour se retrouver nez-à-nez avec Tipeur qui venait de se relever, brandissant triomphalement une balle rouge entre ses mains.


Peurinn Boscalier
– M'sieur, regardez, interpela-t-il tout naturellement le rôdeur comme s'il était normal pour ce dernier de se trouver là. C'est la balle de Thoïl. Il lui est forcément arrivé que'qu'chose car il s'rait jamais parti sans elle. Elle a dû rouler dans les buissons car il lui est arrivé malheur. Vous voyez, j'ai pas menti, Thoïl est en danger !

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Vif et l'air éveillé, cet enfant est un véritable moulin à paroles. Sa frimousse sympathique affiche néanmoins un petit air inquiet, comme si quelque chose le préoccupait vraiment.

Le moment d'espoir que le gamin avait éprouvé à la découverte de la balle semblait bien près de disparaître devant l'angoisse grandissante à l'idée que son ami soit en difficulté.

Par habitude, Iskender examina, dans un premier temps, la balle ainsi retrouvée, ne remarquant rien de particulier en son encontre - il s'agissait d'une vulgaire balle en cuir teinté, semblable à celles avec lesquelles jouent des centaines d'enfants - puis il attarda un peu son regard autour du buisson et y remarqua quelques traces de luttes, ainsi que de nouvelles empreintes, de même nature que celles déjà observées lors de leur marche en forêt. Ces traces étaient plus récentes que les précédentes et devaient remonter à moins d'une demi-décade. La piste semblait facile à suivre, empruntant un layon à peine visible.

Retenant l'enfant qui voulait se précipiter sur cette piste, le rôdeur réussit à lui faire entendre temporairement raison, n'obtenant sa coopération qu'à la promesse de retourner expliquer au reste du groupe, toute l'urgence de la situation. Néanmoins, on sentait bien que Tipeur ne se contenterait plus de vagues promesses et qu'il faudrait certainement l'enfermer à double-tour pour l'empêcher de repartir en chasse si rien n'était fait.

écrit par: Jafert Jeudi 09 Décembre 2021 à 11h58
- Si on a du temps à tuer, je vais en profiter pour étudier à nouveau ce satané papelard. Lança t il à Kald, lui réclamant le parchemin récalcitrant.

Le cheval était installé sous l’appentis broutant l’herbe au sol de la grange. Le magicien maintenant désaltéré, s’installa quant à lui, à l’ombre, sous un arbre à proximité. La journée tirait sur sa fin mais la température était toujours chaude, l’aubergiste s’était rafraichis la nuque et le front qui brillaient à cause des gouttelettes d'eau non essuyées. Adossé à un arbre majestueux, le sorcier sortit son grimoire de magie et tentait de trouver des correspondances avec le parchemin indomptable. Les indices que lui avaient donné Kald dans la journée, n’aidait pas à la compréhension ; les ensorceleurs et les magiciens ne concevaient absolument pas la toile de la même façon… comment savait il ça ? L’image flou d’une jeune et ravissante amnienne s’imprimait dans son esprit mais il n’était pas capable de mettre un nom sur ce visage ou même savoir où il l’avait déjà rencontré.

Reconcentrant son esprit sur le décryptage, il tentait de démêler les fils de la toile qui constituaient la structure de ce sortilège. Le pâlichon lui avait parlé de cristaux de glace, de gravité négative, de distance latente, mais Jafert n’arrivait pas à lier tout ça ensemble. Si seulement, il avait mémorisé le sortilège de lecture de la magie lors de sa dernière nuit dans le bateau tout ça aurait déjà été réglé. L’apprenti magicien devait se rendre à l’évidence, il n’avait pas encore le niveau pour lire la magie tel que nous lisons un livre, cela viendrait plus tard.

Le soleil devenait moins brulant et les ombres portées de la forêt s’étiraient sur la clairière, quelques moustiques montraient le bout de leur trompe. Iskender était partis depuis une bonne vingtaine de minute. C’était maintenant certain, ils n’arriveraient jamais au manoir avant la nuit. Heureusement que Jafert avait quand même son sortilège de lumière, ce rituel était utile au quotidien, rien que pour aller faire ses besoins en pleine nuit ou descendre à la cave avec les bras chargés de jambon. Son sac à dos contenait aussi quelques torches et un briquet mais ils les réservaient pour des situations désespérées.

écrit par: Iskender Vendredi 10 Décembre 2021 à 00h42
Iskender, voyant que l’enfant avait trouvé quelque chose d’intéressant, s’approcha et se mit à genoux à côté de Tipeur, mais sans se mettre dans les épines…

- Tu as trouvé la balle de Thoïl, mais ça ne veut pas dire qu’il lui soit forcément arrivé du mal.
Peut-être que des amis à lui sont venus lui dire –par exemple- que sa maman était très malade et qu’il fallait qu’il vienne de suite. Et donc, il n’a pas eu le temps de t’avertir qu’il partait alors qu’il se préparait à jouer avec toi.
Mais peut-être aussi que tu as raison, tu vois ces traces… Peut-être que ce sont des gens qui ont emmené Thoïl pour lui faire du mal. On ne peut pas savoir…
Au fait, ça fait combien de temps que tu n’as pas vu Thoïl ?...
Voilà ce que je te propose : on va voir tes parents et mes compagnons, on leur explique le problème. On essaie de convaincre tes parents pour qu’il te laisse chercher Thoïl avec moi ou même accompagné par ton papa ou ta maman. Peut-être même que mes compagnons voudront venir avec nous.
De toute façon, il va faire nuit dans pas longtemps et il faut préparer la poursuite qui risque de durer plusieurs jours. Donc il nous faut de la nourriture et de quoi campe car on ne peut pas suivre une piste la nuit, et le jour, on n’a pas le temps de chercher à manger. Mais si on fait ça, il faut me promettre de m’obéir, car ça peut être dangereux si ce sont des méchants qui ont enlevé ton ami. D’accord ? C’est promis ?

Un grand discours pour Iskender, mais il était prêt à partir tout seul avec le garçon à la recherche de Thoïl, cependant il devait d’abord avertir les parents et ses compagnons.
Il n’appréciait que moyennement la vie de groupe : il avait pratiquement passé toute son adolescence seul ou avec seulement Volubilis. Et l’expérience dans le bateau l’avait plutôt écœuré de la vie de groupe mais il préférait être honnête avec ses compagnons. Enfin, tant que ce n’était pas trop contraignant…
Quant à la mission dont le comte l’avait chargé -avec les autres bien sûr- il n’était pas trop convaincu de l’importance, notamment pécuniaire, de la mission. Ça lui semblait trop facile pour être honnête !...


écrit par: Falrin Grandtranchant Vendredi 10 Décembre 2021 à 18h49
Falrin trouvait la compagnie intéressante, il s’était empressé de bien noter toutes les informations recueillies dans son carnet. Il avait laissé filer le gamin, ne portant que peu d’attention à son ami perdu. Qu’Iskender se soit mis à courir après lui ne l’avait guère surpris. Il comprit que son âme sauvage avait en tête de le suivre dans cette nouvelle quête devenue commune.

*Voilà que son comportement révélait des avantages pour nouer amitié avec les enfants, nota le nain.*

Le nain n’était pas à la demi-journée près, demanda aux braves s’ils pouvaient les accueillir pour une nuitée. Qu’un peu de foin serait parfait pour matelas. Il demanda par la même occasion s’ils pourraient emprunter leur feu de cheminer afin de pouvoir réchauffer quelques victuailles. Enfin, il questionna la présence d’un cours d’eau ou d’une source pour faire un brin de toilette. Sa barde et sa propreté à cœur, Falrin ne voulais pas s’encrasser plus que nécessaire ! Peu pudique, il n’hésiterait pas à se mettre en sous-vêtements devant les autres. On lui découvrirait alors de surprenante cicatrices en formes géométriques entremêlées parcourant chacun de ses avant-bras.

Si Jeanne était disposé, il lui proposerait un moment de méditation et d’adoration divine, en silence. Il n’était pas fermé aux autres cultes, y compris le sien, et pensais que le partage de la foi était une bonne chose.

Au retour d'Iskender, le nain ne put s'empêcher d'avoir une pointe de curiosité pour ce mystère qui semblait ne pas être que pur fabulation. Il écouta le rôdeur parler de ces étranges traces et proposa aux parents de l'enfant :
- Vous connaissez bien la forêt, peut-être pourriez-vous aller voir si ces traces ressemble à celles d'animaux que vous avez l'habitude de croiser ou bien s'il s'agit d'autre chose. Voilà qui pourrait être précieux pour Iskender.

écrit par: Kald Samedi 11 Décembre 2021 à 16h31
Kald, exaspéré par le tour saugrenu que prenait la situation, tendit le parchemin à Jafert avec humeur.

- Le temps ne fait rien à l'affaire, rétorqua-t-il d'une voix maussade.

Habitué à la froide discipline du Temple où tout retard entraînait un châtiment, il ne pouvait s'expliquer que ses compagnons, pourtant adultes et en apparence dotés du sens logique, ajournent la découverte du manoir à cause de tels enfantillages. Et quand bien même l'histoire du geignard aurait un fond de vérité, lui n'en avait rien à faire. Iskender leur ayant faussé compagnie pour suppléer des parents par trop négligents, l'un parlait tranquillement tisane et macération tandis que l'autre s'installait tout aussi posément à l'ombre des arbres pour lire. L'évidence avait un goût amer : ils ne gagneraient plus le manoir avant la nuit.

Au retour du forestier et du garnement, le Frère du Gel ruminait une colère froide. Tipeur, qui avait à nouveau désobéi, méritait une bonne correction. On ne comptait plus les novices qui avaient passé une nuit liés à un poteau, à la merci du froid et des vents, pour une moindre infraction à la règle ; lui compris. Mais l'enfant s'en tirait encore quitte cette fois-ci. Pire, il triomphait : le Shou ne l'avait reconduit auprès d'eux que pour mieux repartir sur la piste fabuleuse du papillon et ses dangereux ravisseurs. Un fléau qui, pour sûr, méritait qu'ils interviennent sans délai.


- Est-ce vraiment raisonnable et n'avons-nous pas mieux à faire ? interrogea-t-il en puisant dans ses maigres réserves de patience. Ces braves gens ne se soucient pas de Thoil, pourquoi le faire, nous ? Les papillons ont des prédateurs, comme bien des créatures dans la forêt. Ainsi va la vie.

écrit par: Jafert Lundi 13 Décembre 2021 à 15h43
Deux silhouettes s’étaient dessinées à l’auré de la forêt. Le rôdeur avait retrouvé le gamin dont on pouvait voir la terreur sur son visage. Le maitre-chien réconfortait l’enfant de manière assez efficace.

- Ah Iskender te voilà revenu. Jafert se releva d’un bond.
- C'était la grosse commission ! ajouta il faussement naïf.
- On va enfin pouvoir repartir, c’était vraiment la dernière minute. Le soleil commençait à prendre une teinte orangé.

- Dormir ici ? Enquêter sur ces traces, vous n’y pensez pas sérieusement, j’espère ? Le gamin est en sécurité et c’est tout ce qui compte, n’est-ce pas ? Tu as même retrouver sa balle. Nous avons fait notre part et même plus. Laissons ces gens à leur vie et poursuivons notre mission, n’abusons pas de leur hospitalité et restons en bon termes avec eux.

Kald avait beau être distant et hautain, sur ce coup Jafert devait lui concéder une attitude logique et pragmatique. L’ensorceleur n’y mettait pas les formes ce qui lui avait décrocher un sourire non dissimulé. Le magicien avait déjà oublié la pique que lui avait lancé l'ensorceleur taciturne quelques minutes plus tôt.

Le magicien avait un certain respect pour ses camarades chacun efficient dans sa spécialité, mais là, ils se perdaient dans des chimères ; pourquoi aller chercher le mal partout. A Athkatla, les enfants des rues poignardaient pour quelques piécettes, certains pouvaient même venir à bout d’un adulte tellement ils étaient agiles et vicieux. On pouvait bien imaginer qu’un enfant élevé dans la foret n’ai pas été à si vil école mais il était certain que son père ne devait pas lésiner sur les corvées ; fendre du bois, travailler la terre, ça forge un homme ça. Ses camarades se laissaient attendrir par la frimousse potelé de ce gamin et son discours plein d’imagination. Des traces dans la forêt, la bonne affaire ! La balle était retrouvé maintenant. Jafert n’était pas dans son élément à la différence d’Iskender mais de là à voir une menace imminente, c’était tiré par les cheveux… Le magicien avait du mal à comprendre la situation, n’était-il pas censé être plus intelligent que la moyenne des habitants de Faérun ?

écrit par: Iskender Lundi 13 Décembre 2021 à 19h40
Après que Tipeur ait promis d’obéir, Iskender revint avec lui à la maison du bucheron. S’adressant aux parents et au groupe d’aventuriers :

- Tipeur a trouvé une balle qui lui servait, à ce qu'il dit, à jouer avec Thoïl. J’ai de nouveau vu des traces qui ne me plaisent pas. Cela fait plusieurs fois que je les remarque et je n’arrive pas à me rappeler de qui elles sont, mais ce sont des traces qui m’inquiètent.

S’adressant aux parents plus directement :

- Pourriez-vous aller voir si vous, vous reconnaissez ces traces ?

Dans la discussion qui suivit, Iskender parvint à parler à Jaffert sans être entendu par les parents, même si les autres aventuriers pouvaient entendre ce qu’il disait :

- As-tu un sort qui permette de savoir si Tipeur dit la vérité ?

Devant la réponse négative de Jaffert, Iskender ajouta :

- Ça ne fait rien : il suffit que tu fasses des tours de passe-passe pour faire croire que tu as un sort qui l’oblige à dire la vérité. Tipeur sera impressionné et n’osera pas mentir et cela nous permettra au moins d’être sûrs qu’il n’invente pas cette histoire de Thoïl. Et à propos des traces, elles m’inquiètent vraiment. Comme je l’ai dit, je n’arrive pas à savoir ce que c’est, mais je voudrais bien les suivre pour en avoir le cœur net. Suivre ces traces sera facile, mais si ce sont des malfaisants, je serais incapable de les combattre seul. Il faut donc que le groupe vienne avec moi. Ce sera l’affaire de 3 ou 4 jours, peut-être moins. Si c’est ce que je soupçonne, cela nous permettra d’être plus tranquilles sur les chemins, en plus de débarrasser la forêt d’un danger. Le manoir a attendu des années, il peut attendre encore un peu et d’ailleurs je pense avoir compris que tu n’étais pas spécialement pressé de rentrer à Athkatla…

écrit par: Falrin Grandtranchant Mardi 14 Décembre 2021 à 13h21
Heureusement pour Jaffert, le frigorifique Kald était venu à son secours dans son entêtement à déchiffrer son parchemin. Le nain était ravi que les deux puissent s’entendre, voilà qui consolidait l’esprit de groupe.

Emboîtant le pas aux deux lanceurs de sort, sans noter la blague douteuse du petit homme, Falrin se rangea a moitié de leur côté :

- Je suis ben d’accord, nous n’avons pas l’temps d’faire le tour de la forêt pour retrouver ce Thoïl. Mais 10 minutes pour aller voir ces traces avec ces braves gens, ça nous pouvons les trouver sans soucis.

Le nain ne voulait pas y passer un temps fou, mais sa curiosité serait satisfaite d’en savoir plus. Et puis c’était aussi une façon de faire une place à Iskender dans le groupe. Mais alors qu’on mettait en doute sa proposition de dormir sur place il surenchérit :

- Voyons donc ! Qui refuserait un peu de repos alors que la nuit approche déjà ? Nous n’pouvons qu’nous perdre avec cette faible visibilité, enfin surtout vous sur vos longues jambes et sans vision nocturne. Mon avis et qu’on aura l’regard ben plus frais et vif au petit matin après une bonne nuit de sommeil. Et puis si nous restons icitte, Jaffert, j’te montre comment qu’on fait des belles tresses !

Pour le nain, ça serait l’occasion de discutailler un peu avec l’homme qu’il avait peu côtoyé jusqu’à maintenant vu son mal de mer et le refus d’aller à la taverne le premier fois

À la proposition du rôdeur, Falrin lui fit un clin d’œil et répondit d’une voix franche et ferme afin que tous entendent :


- Le sort de vérité est un sort réservé aux prêtres et paladins. Vous avez de la chance, nous sommes deux par ici !

Le nain savait pertinemment qu’il ne maîtrisait pas encore ce sort. S’approchant de Pleurin, il prit le temps de lui expliquer ce qu’il allait entreprendre puis exécuta une incantation minée nécessaire par une prière divine. Il remercierait plus tard sa déesse, si la chance dont elle était porteuse lui souriait et faisait avouer le gamin. Il laissa cependant Iskender poser ses questions

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 15 Décembre 2021 à 13h54
Le retour de Tipeur raccompagné par Iskender amena un froncement de sourcil mécontent du chef de famille, furieux de voir que son fils avait (une fois encore ?) bravé une interdiction paternelle pour aller courir dans les bois. Enervé par son nouvel échec dans la compréhension du parchemin - pourtant, il sentait qu'il était proche du but, Jafert était revenu vers le groupe et railla le malheureux enfant qui leur faisait perdre un temps précieux. Fort heureusement pour le bas du dos du gamin, les explications et inquiétudes du rôdeur firent hésiter le bucheron. Profitant de ce moment d'incertitude, Falrin entra en scène, sa gestuelle lente ayant pour but essentiel d'impressionner assez le garçon pour le pousser à dire la vérité. Ouvrant des yeux ronds, Tipeur secoua la tête, sûr de sa bonne fois, et répondit avec une spontanéité désarmante, espérant certainement que ses arguments lui éviteraient une punition pourtant amplement méritée.

Peurinn Boscalier
– Vous voyez bien qu'j'mens pas, se défendit-il. Les empreintes sont pareilles à celles qu'on voit depuis deux-trois mois. Celles que tu sais pas à qui qu'elles appartiennent et qu'on a trouvé aussi à côté des charriots attaqués.

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Vif et l'air éveillé, cet enfant est un véritable moulin à paroles. Sa frimousse sympathique affiche néanmoins un petit air inquiet, comme si quelque chose le préoccupait vraiment.

Cette dernière révélation sembla décider Peurinn sénior. Son fils avait, certes, une forte tendance à affabuler mais il ne pouvait lui retirer un sens aigu de l'observation. Et ces traces n'étaient pas imaginaire puisque le Shou les avaient, lui-aussi, remarquées.

Prenant en main sa cognée, sur laquelle il s'appuyait jusqu'alors, le bucheron ordonna d'un ton sans réplique :


- Tipeur, tu retournes à la maison et tu n'en sors plus, sous aucun prétexte. Reste avec lui, Ymelda, poursuivit-il à l'intention de sa femme. Et veille à ce qu'il obéisse pour une fois, quitte à l'enfermer à double tour. Je vais voir sur place.

Sa décision prise, Peurinn invita Iskender à lui montrer le chemin, suivi dans cette intention par Jeanne pour qui la devise "Noblesse oblige" se référait davantage aux devoirs des nobles envers les gens du peuple qu'à une sorte de solidarité de caste. Certes, rétablir la famille Thanterim dans ses droits était important mais venir en aide à une modeste famille de bucheron l'était tout autant, et peut-être même davantage.

Des créatures hostiles et potentiellement malveillantes, il n'en fallait pas davantage pour que Falrin n'assure sa prise sur son bouclier, ne pose la main sur le fer de sa hache et ne se mette en route, indifférent aux regards blasés que s'échangèrent les deux arcanistes qui voyaient encore repoussé l'exécution de leur mission initiale.

Parvenus sur le "lieu du crime", chacun put se résoudre à l'évidence, les signes d'une lutte était bien visible, bien que rien ne puisse en expliquer l'origine. Après tout, il pouvait simplement s'agir d'une bagarre "pour rire" entre Tipeur et son mystérieux ami. Certes, les petites empreintes griffues qui souillaient cet endroit plaidaient en faveur de l'enlèvement et c'était manifestement cette dernière hypothèse qui avait la faveur du bucheron.

La piste était claire et se perdait dans les buissons. Motivés par Peurinn qui voulait en avoir le cœur net, le groupe se décida à suivre ces traces, histoire d'évaluer la menace avant de prendre la moindre décision.

Une seule chose était maintenant claire : ils n'atteindraient pas le manoir en ruine avant la nuit et cette exploration devrait être, au mieux, reportée au lendemain.


La suite est ici.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 30 Mars 2022 à 16h09
Après l'intermède "taslois", entourant la charrette dans laquelle Falrin avait disposé les effets personnels du défunt Bheldor, son regard mettant en garde ses compagnons de ne pas toucher à de telles reliques, le groupe s'était mis en route, devant parfois jouer de la hache pour élargir la piste.

Après quelques heures de marches, sans incident notable, ils parvinrent au niveau du layon, précédemment remarqué par Ezzeldri lors de son voyage depuis Velen. Sortant la clé de sa poche, Kald en comparent le blason avec celui gravé sur un des piliers. En dépit de l'état d'usure avancé de ce dernier, le doute n'était pas permis, cette allée envahie par la végétation marquait l'entrée du domaine Thanterim.

Alors qu'ils avançaient difficilement, peinant parfois à faire passer la charrette entre deux buissons épineux, ils se sentaient oppressés par une menace invisible. Le feuillage épais des arbres filtrait la luminosité, les faisant avancer dans une semi pénombre, troublée néanmoins par moment par des halos bleuâtres inexpliqués.

S'attendant à tout moment d'être attaqués, les aventuriers restaient sur leurs gardes et lançaient des regards inquiets autour d'eux. N'étant pas pris à partie, ils se détendaient peu à peu alors qu'ils arrivaient à la lisière d'une vaste esplanade. Devant eux, se présentait la façade éventrée d'une imposante demeure sur laquelle portes et fenêtres avaient disparu et où courrait une végétation qui reprenait ses droits sur la civilisation.

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Sur la partie droite du bâtiment, une arche, surplombée par le symbole de Siamorphe, donnait accès à ce qui devait avoir été la chapelle du manoir. Tout était calme, trop calme même, et les silhouettes fantomatiques qui apparaissaient et disparaissaient dans des éclairs bleutés, restaient à distance, aucune ne faisant même mine de s'approcher d'eux.

écrit par: Iskender Vendredi 01 Avril 2022 à 17h41
Comme la décision de se mettre en route avait été prise et après avoir atteler le cheval à la charrette, Iskender se mit à l’avant-garde de la petite troupe, avec son chien en pointe. Il fut content de voir Falrin prendre la place qu’avait occupée Jeanne lors de la marche précédente.
Il resta vigilant : il n’avait aucune certitude que les Taslois aient tous disparus et en outre, ce n’était pas les dangers, sur deux pattes ou autres, qui manquaient dans cette forêt.
Après plusieurs heures de marche sans encombre, ils arrivèrent devant l'entrée d’un domaine. C’était bien celui cherché, comme Kald le vérifia en identifiant le blason marqué sur le pilier d’entrée.
Arrivant devant une vaste esplanade avec d’imposantes ruines, Iskender, qui était toujours en tête, remarqua de suite les sortes d’ectoplasmes qui apparaissaient et disparaissaient. Son chien l’avait rejoint et, n’étant pas rassuré, se collait contre lui. Iskender rejoignit le reste de la troupe car même si les fantômes ne semblaient pas agressifs, il ne savait pas trop comment faire avec de telles créatures. Il espérait que les autres aventuriers, et notamment les prêtres, en sachent plus que lui.


- Des fantômes ! ! ! Que faisons-nous ?...
Il va bientôt faire nuit et il va nous falloir camper.
Nous avons trois solutions, à mon avis : 1) continuer vers les ruines pour commencer à les explorer et camper à l’intérieur, 2) camper ici, en lisière de forêt, 3) faire demi-tour et camper à l’extérieur du domaine.
Personnellement, je pense qu’il serait dangereux d’explorer le bâtiment à la nuit tombée : même si les fantômes, actuellement, ne semblent pas agressifs, nous pouvons -sans le vouloir- déclencher leur colère en enfreignant un interdit quelconque. Et puis, rien ne dit que des êtres plus agressifs ne rôdent pas dans les parages. Je pense donc que le mieux serait d’attendre demain matin pour commencer à explorer les ruines.
Qu’en pensez-vous ?

écrit par: Ezzeldri Marcheplume Samedi 02 Avril 2022 à 09h50
Il n’était plus aussi sûr de lui à la vue du Manoir laissé à l’abandon. La végétation qui avait depuis repris ses droits sur la bâtisse laissait entendre que le Manoir était inoccupé depuis un certain temps déjà.

Enfin inoccupé n’était pas vraiment le bon terme. Plusieurs spectres semblaient être attaché aux lieux. Voilà qu’Ezzeldri était confronté à ces fameux fantômes dont il avait tant entendu parlé sur le marché de Velen. Pour lui, c’était une première expérience avec l’au-delà. Il eut une prière sourde à Urogalan, le dieu qui protège l'âme des morts halfelins.


¤ Qu’Urogalan guide ces âmes ¤

Ces esprits vagabonds le fascinaient aussi bien qu’il les redoutait. Mais il se souvint alors des paroles du tavernier qui était plutôt serein envers ces esprits. Il eut alors des mots réconfortant à Iskender.

- Maitre-chien, j’ai eu des mots avec un aubergiste de Velen sur les esprits et figurez-vous que c'est plutôt habituel dans ces contrées. Les habitants de Velen semblent cohabiter sans mal avec les esprits vagabonds. Il doit s’agir d’âme ayant eu un lien plutôt étroit avec ce manoir. Peut-être des anciens domestiques !

Il se tourna levant la tête vers Iskander, avec des yeux enthousiastes et remplit de curiosités.

- C’est fascinant, hein ?! (Il prit une position de réflexion, la tête baissée en appui sur sa main droite, le menton posé entre le pouce et l’index.) Je me demande si on peut même communiquer avec eux ?

Puis il alla trouver un endroit où la terre était plus fraîche. Il enleva sa botte droite et y enfonça son pied nu, afin d’y laisser une trace de son pied dans le sol. La marque de Brandobaris, son dieu protecteur. Ainsi, il espérait s’attirer plus facilement les faveurs de son dieu, marquant de son symbole un lieu d’étape dans son aventure. Ce geste pouvait paraître étrange vis-à-vis de ces compagnons de route, mais le Hin ne prit pas la peine de l’expliquer, cela était tout à fait normal pour lui.

- Je suis d’avis de ne pas perdre de temps, cette clef, doit bien ouvrir quelque chose ! Allons voir quoi.

Le petit Hin, pointait de l’index gauche Kald qui était porteur de la clef et de l’index droit le manoir, affichant son large et communicatif sourire.

Ezz, avait un avis contraire à celui d’Iskender qui souhaitait prendre le temps de bivouaquer. Le tempérament tête brûlée du Hin le poussait à partir à la découverte de cette crypte, malgré les dangers qu’il pourrait y rencontrer.


- Brandobaris montrera la voie au plus brave.

écrit par: Kald Lundi 04 Avril 2022 à 18h02
Taciturne, l'ensorceleur avait marché derrière le charriot pour éviter de se retrouver mêler aux conversations. Promenant ses yeux de part et d'autre du chemin, il écoutait d'une oreille distraite Ezzeldri dont les explications tatillonnes sur l'Union des Voyageurs n'avaient pas tardé à le lasser. Jeanne n'était pas moins zélée, mais d'un naturel plus réservé : avaient-ils perdu au change ?

L'enceinte du domaine Thanterim franchie, d'étranges halos bleuâtres apparurent ça et là, jetant une lueur inhospitalière sur les voyageurs. Les deux mains serrées sur son bâton, prêt à toute éventualité, le Sossrim ne partageait pas l'enthousiasme du halfelin. Au contraire lui redoutait les morts, et plus encore les âmes tourmentées qui, s'accrochant obstinément à un plan d'existence pour elles révolu, restaient hanter les vivants : celles-ci étaient souvent imprévisibles, rongées par la colère, la rancune ou le chagrin. Certes les fantômes de Velen étaient réputés inoffensifs, comme se plaisait à le rappeler le fidèle de Brandobaris, mais le demeureraient-ils face à des pilleurs de tombes ?


- Non, c'est dangereux, rectifia Kald en maugréant, après avoir avisé la silhouette fantomatique d'un être frêle, vraisemblablement une femme, qui s'était évanoui presque aussitôt dans un éclair bleuté.

*Comme marquer la terre de son empreinte, d'ailleurs...* poursuivit-il tout à fait pour lui-même, cette fois, espérant que ce geste imprudent ne serait pas reçu comme une agression.

Il était encore trop tôt pour dresser le camp : la nuit ne tomberait pas avant plusieurs heures, ce qui leur laissait largement le temps de se rendre à la crypte. Cela exigeait tout de même quelques précautions.


- Pas si vite, brave Ezzeldri, rétorqua-t-il avec un brin d'ironie, peu content d'être ainsi pointé du doigt. Maître Falrin, ou vous-même, pourrait peut-être s'assurer qu'aucune présence maléfique n'est à redouter avant de nous avancer plus loin ? Ce rituel est assez rapide, je crois...

écrit par: Jafert Mardi 05 Avril 2022 à 10h40
Jafert était pétrifié depuis l’entrée dans la propriété qui était autrefois le domaine des Thanterim. Des âmes en peine épiaient les aventuriers sans les approcher mais l’atmosphère était sinistre et lourde de menace. Bon ; aucun vivant n’avait pris possession des lieux s’était déjà ça, les fantômes la curiosité de Velen, ne semblaient pas plus opposés que ça à l’arrivée des enquêteurs. Jafert balayait son champ de vision de son arbalète chargée et plus particulièrement les fenêtres brisées et la toiture de l’édifice.

- Allons-y tout de suite, on récupère les documents et on dormira chez Peurrin. Jafert n’avait malgré tout pas perdu son optimisme.

- La demeure à l’air d’être énorme, ça nous prendrait des heures de l’explorer. Allons directement à la crypte et barrons nous vite d’ici. Ça doit être sur la gauche, là ! J’aime pas du tout l’atmosphère qui règne ici... Pourquoi pas faire un rituel avant d’entrée, ça ne mange pas de pain.

Si le groupe s’engage vers la chapelle, Jafert ira rapidement passer la tête par la porte entrebâillée ou à travers les carreaux brisés pour jeter un coup d’œil à l’intérieur de l’édifice et s’assurer qu’il n’y a pas âme qui vive à l’intérieur non plus.

écrit par: Falrin Grandtranchant Mardi 05 Avril 2022 à 12h20
C’est l’halfelin qui guida le groupe jusqu’à bonne destination. Il avait par chance aperçu le lieu où se rendait le groupe. Bien sûr, il avait fallu dégager la végétation trop épaisse par endroit pour permettre à la charrette de passer. Ils venaient enfin d’arriver au domaine de Thanterim, et ce, sans trop d’embuches. L’ambiance était lugubre et le nain restait sur ses gardes. Il avait réalisé un exploit grâce à Haela face au mort-vivant la veille, mais qui sait si ses pouvoirs seraient suffisants face à la prochaine rencontre ?

- Tiens, on dirait ben qu’Jeanne a loupé que’qu’chose. Sa divinité était appréciée ici. Pour les fantômes, z’ont dit d’pas s’inquiéter. Fascinant, j’irais pas jusque-là, mais c’est tout sûr que ça fait poser des questions. Alors tant qu’ils n’nous attaquent pas on n’s’inquiète pas. Ben d’accord avec Ezz’. J’pense qu’un ptit tour pour s’faire une p’tite idée nous f’rait pas d’mal. J’dis pas qu’il faut aller tout explorer, mais juste j’ter un œil.

Le nain restait confiant tant que le danger n’était pas apparu. Il aurait plaisir à découper de la chaire de gobelin, mais les fantômes, c’était quand même autre chose. Heureusement ils étaient désormais deux prêtres et Falrin comptait sur leur nouvel acolyte pour faire quelques renvois de mort vivant au besoin.

- Boh, répondit-il à Kald. J’dirais qu’à vue de gros pif et d’bon œil paysan, ça pue la présence maléfique.

Il n’avait pas répondu, mais surtout n’avait pas du tout préparé la prière dédiée. Jeanne s’étant fait jusqu’à maintenant la gardienne du bien et du mal, il n’avait pas juger bon de préparer un tel sort. D’ailleurs il était bien trop segmentant à son goût.

- Commençons par la crypte, mais ça s’rait trop dommage de laisser une si belle deumeure inexplorée. J’suis sûr qu’on y trouverait de belles choses.

écrit par: Ezzeldri Marcheplume Mardi 05 Avril 2022 à 13h11
La majorité était visiblement de l’avis du Hin. Ils avaient fait tout ce chemin dans la végétation, ce n’était pas pour prendre des gants avant d’aller explorer. Surtout qu’à part les esprits bleutés, il n’avait pas l’air d’y avoir d’autres âmes dans les parages à qui il était nécessaire de faire des politesses pour explorer la propriété.
L’excitation avait peut-être gagné un peu trop l’Halfelin pied-léger, qui en oubliait peut-être de potentiel danger. Ses dernières discussions avec les villageois de Velen, l’avaient rassuré sur la présence des esprits vagabonds et même si cette nouvelle expérience était intrigante, il partait serein, aidé par la passivité, pour le moment du moins, des esprits environnants.

Mais ses nouveaux compagnons de route, sur l'impulsion du Sossrim, suggéraient de faire appel à la magie divine, afin d’assurer leurs arrières. Ezz était désireux de faire une bonne première impression. Il faut dire que l’aventure en groupe était nouveau pour Ezzeldri, qui avait vécu par procuration de folles aventures à travers les histoires de son enfance racontaient par les voyageurs qui s’arrêtaient à Berdusk. Mais là, c’était du concret. Il prit les devant sur le nain.


- Kald, Brandobaris est bien plus téméraire que ça, mais nous ne sommes pas Brandobaris, hein !

Le jeune prêtre, appréciait tout particulièrement la hardiesse de son dieu protecteur, mais il savait aussi que ce dernier faisait régulièrement appel à sa chance pour se sortir au mieux de rencontres impromptues.

Il alla se mettre devant l’empreinte de pied qu’il venait de faire. La tête baissée vers elle, la main dans sa bourse à composante, il chercha le nécessaire pour son incantation, les yeux fermés dans une profonde méditation. Il prononça alors une prière à Brandobaris, l’appelant à lui indiquer les dangers possibles que son groupe risquerait de rencontrer en suivant le chemin de la chapelle et à travers la crypte, ou en souhaitant explorer le manoir abandonné. Qu’il ne devait pas douter de leurs courages, mais que partir bien préparer leurs assureraient une meilleure finalité à coup sûr. Il ajouta, qu’il s’évertuerait à faire honneur lors de cette expédition à la race des Halfelins et à son dieu (Brandobaris). Il finit par psalmodier encore quelques paroles divines décrivant un arc de cercle au-dessus de sa tête avec sa main droite qui tenait son composant, finissant ainsi son rituel sur un :
« Brandobaris, guide nos pas. »


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Ezzeldri utilise le sort divin : Mauvaise Augure

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 06 Avril 2022 à 14h46
L'atmosphère lugubre de ce qui avait été un prospère domaine avait de quoi refroidir les plus aguerris aventuriers et notre petit groupe ne faisait pas exception à la règle. Si Iskender était partisan d'attendre encore pour amorcer l'exploration de la demeure, ses compagnons étaient plutôt favorable à aller de l'avant, de façon plus ou moins enthousiaste, certes.

Alors que de nombreux fantômes hantaient visiblement les lieux, Kald aurait aimé s'assurer que leur présence n'était pas aussi maléfique qu'il le craignait mais, malheureusement, aucun prêtre n'avait envisagé avoir besoin de ce genre de sortilège, n'ayant pas anticipé le départ de Jeanne. Soucieux de plaire à ses nouveaux compagnons d'aventure, Ezzeldri proposa aussitôt ses services. S'il n'était pas en mesure de détecter le mal, il pouvait, à minima, en appeler à son dieu pour vérifier si leurs objectifs proches étaient sans danger ou, au contraire, menacé par les plus grands périls.

Psalmodiant au-dessus de la trace de Brandobaris, il s'ouvrit à lui, laissant sa puissance l'imprégner, espérant recevoir une réponse suffisamment claire pour pouvoir l'interpréter. Dans un état de semi-conscience, le hin distingua un raton-laveur qui venait de se matérialiser sur l'empreinte. Regardant de droite à gauche, ce dernier se mit à gambader vers le manoir, piétinant un tapis de trèfles à quatre feuilles mais cette végétation se mit soudain à racornir, comme sous l'emprise d'une vive chaleur, avant de se transformer en ruisseau de lave incandescente qui consuma instantanément l'insouciant animal.

Quel message le facétieux Brandobaris avait-il voulu faire passer à son prêtre ? Si message il y avait bien car l'augure tentée n'avait pas une fiabilité absolue. Si les premiers mètres de leur équipée paraissaient relativement sécurisés, que dire de la suite ? Ils allaient devoir se montrer extrêmement prudent, ce qui était, de toute façon, leur intention première.

Alors que le groupe se dirigeait vers la demeure, Iskender conservant la main sur l'arrière du crâne de Kimo pour l'apaiser, les esprits bleutés persistaient à apparaître et disparaître autour d'eux mais sans jamais vraiment se rapprocher. Au contraire même, les aventuriers purent constater que le fantôme se volatilisait immédiatement si quelqu'un se dirigeait franchement dans sa direction.

Longeant le manoir pour rejoindre la chapelle, Jafert jeta un rapide coup d'œil, au travers d'une fenêtre éventrée, à l'intérieur du bâtiment avant de faire un brusque bond en arrière. Il venait de se retrouver "nez-à-nez" avec un visage exsangue, celui d'une gamine d'une dizaine d'années. Cette dernière tendit les bras vers l'infortuné magicien, la bouche ouverte sur un appel muet, avant de se volatiliser.

Pendant ce temps, les deux prêtres du groupe étaient parvenus à ce qui avait été la chapelle des lieux. Contre un mur de la pièce, un plateau de marbre fendu trainait au sol sur un tas de gravats. Dans une petite niche, juste au dessus, une coupe ornée d'un soleil gisait renversée sur le côté. Deux chandeliers brisés se trouvaient également à terre, sur le plateau de marbre. Dans un angle, une statue représentant un chevalier en armure avait perdu sa tête.

Au moins, aucun fantôme n'était présent à cet endroit...

écrit par: Iskender Samedi 09 Avril 2022 à 22h49
Dès que des fantômes furent en vue, Iskender se rapprocha de la charrette, laissant les prêtres guider la marche.
Arrivé devant la chapelle, le groupe d’aventuriers y pénétra. Iskender attacha soigneusement le cheval, toujours attelé à la charrette, à l’entrée de la chapelle. Il prit même la précaution de bander les yeux du cheval pour qu’il ne soit pas effrayé par d’éventuels fantômes se rapprochant.
Puis il pénétra dans la chapelle à la suite de ses compagnons.
L’inspection de la chapelle à laquelle il se livra, comme les autres mais avec son chien, ne lui révéla pas grand-chose, si ce n’est une amorce d’escalier qui s’enfonçait sous la chapelle. Mais l’escalier était obstrué et caché par de nombreux gravas. Il le montra au reste du groupe en disant :


- Si on veut descendre, on a du travail à faire... Il me semble bien que le noble nous a parlé d’une crypte : ça devrait être là !
Vu l’état des ruines qui semblent avoir été pillées il y a déjà longtemps, je me demande si nous pourrons trouver les papiers que nous sommes venus chercher… et quelques babioles pour nous payer de notre déplacement. Je pense que le mieux serait de nous mettre à déblayer les gravas maintenant…
Se pose quand même le problème de savoir où passer la nuit ? Ici, à l’intérieur, ou à l’extérieur ?

Iskender n’était pas rassuré par la présence des nombreux fantômes et il se sentait complétement démuni face à eux, car il se doutait bien que ses armes ne lui serviraient à rien face à ces créatures surnaturelles… Lui était un homme des bois et des montagnes, un homme de la Nature, et les spectres et autres fantômes le mettaient très mal à l’aise, même si -pour le moment-, il ne semblait pas y avoir de danger. Mais il espérait que ses compagnons savaient comment se protéger de ces dangereux voisins si le besoin se faisait sentir... Les propos rassurants du noble qui les avait envoyé ici, sur l’absence de danger, ne l’avaient pas vraiment convaincu.

écrit par: Ezzeldri Marcheplume Lundi 11 Avril 2022 à 07h48
Toute l’équipe avait pu observer le prêtre de Brandobaris, exécuter sa prière divine. Mais à leurs yeux, à part la scénique qu’effectué Ezzeldri dans l’invocation de son sort, le résultat de celui-ci leur restait invisible.

Cela laissait le choix au prêtre de dévoiler à sa volonté la vision que son dieu lui offrait en réponse à sa prière. Il pouvait être dans certaines situations intéressantes, de garder la vision pour lui-même ou bien d’en dévoiler qu’un morceau, ou encore de mentir et d’en raconter une tout autre dans l’intention d’influencer et manipuler l’issue d’une situation. Mais Ezzi n’avait ici aucune intention de nuire ou de manipuler ces nouveaux compagnons. Au contraire même, il souhaitait se montrer utile.

Il se tourna vers eux et leur décrivit sa vision. Cela restait maintenant à interprétation, en espérant que Brandobaris ne s’était pas joué d’eux, car le dieu Hin, comme tout Hin, avait aussi son tempérament de « blagueur ». Mais Ezzeldri qui avait tendance à voir le verre à moitié plein dans chaque situation, ne doutait pas de la bienveillance de sa vision.


- De tout ceci, nous pouvons sans trop d’hésitation estimer que nos premiers pas seront sûr pour nous. Donc, aussi violente purent être leur mort, à tous (en montrant les spectres autour d’eux), ils ne présentent pas un danger. Mais dans la crypte, Brandobaris le brave, nous met en garde, pour sûr.

Sur ce, ils se mirent en marche vers la chapelle, qu’ils trouvèrent assez facilement, et sans trop de surprise dans le même état de délabrement que la bâtisse principale. L’œil vif d’Iskender avait déjà mis en évidence un passage vers la crypte. Mais celle-ci était obstruée, il laissera cette tâche physique non adaptée à sa corpulence d’Halfelin aux autres. De son côté, il se laissa vagabonder à l’étude des reliques et statuettes religieuse en morceau dans les décombres.

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Ezzeldri utilise la compétence "connaissance : religion"

écrit par: Jafert Lundi 11 Avril 2022 à 10h44
Une barbe noir et deux yeux verts se réfléchissaient sur un des seuls carreaux encore intact, ajustant sa vue Jafert pouvait voir à l’intérieur de l’édifice. A quelques pouces derrière la paroi vitrée, à l’exact emplacement de l’image du magicien, il découvrit furtivement la face d’une gamine blafarde et inexpressive. L’instant d’après comme frappé d’une douleur infinie l’enfant spectral hurlait sans un bruit avant de disparaitre dans l’obscurité, révélant alors le néant de l’ensemble du hall. L’amnien eu un mouvement de recul qui manquait presque de le faire tomber à la renverse et il regrettait instantanément sa curiosité.

Forçant le pas, il rejoint le groupe assez vite qui était déjà entrée dans la chapelle en ruine. Iskender et les autres inspectaient déjà les murs, le sol et les détritus qui le jonchaient. Il n’y avait plus grand-chose d’intéressant ici : les pillages et le temps avaient eu un effet redoutable. Au moins, l’incendie n’avait pas ravagé la pièce contrairement au reste du manoir.

Iskender montra un interstice dans la dalle, en effet à y regarder de plus près on devinait un escalier remplis de gravât qui s’enfonçait sous la pièce. Ezzeldri se détournait vite du travail pour aller trainer dans les décombres observant des babioles sans valeur.


- Eh petit gars ! Ici il n’y a pas de chef et pas de passe-droit. On s’y met tous comme ça on rentre plus vite chez nous. Jafert n’avait plus de chez lui mais la tournure lui plaisait bien.

A deux mains, le magicien soulevait une pierre de taille moyenne pour l’évacuer. Il l’emmena contre un mur et la lâcha lourdement, sous le choc, le carrelage de la chapelle se fissura. Le tavernier réitéra l’action encore et encore, mais assez vite son dos commençait à le faire souffrir. Voilà que ce magicien et chef d’entreprise se retrouvait à faire manœuvre à des milliers de lieux de chez lui, au fond d’une chapelle poussiéreuse, comment en été-il arrivé là.

écrit par: Falrin Grandtranchant Lundi 11 Avril 2022 à 17h34
Sans connaître vraiment Brandobaris et ses préceptes, ce que rapporta Ezz de sa vision fit froid dans le dos au Nain :

- Des trèfles à quat’e feuilles qui pourrissent comme ça, ça sent bon la malchance. Faudrait être un peu plus prudent que c’qu’on avait prévu les amis. Et pour le reste, j’ai l’impression qu’ça va chauffer comme une lave brûlante, ajouta-t-il en donnant une tape dans le dos du halfelin

Falrin en profita pour inspecter les environs en balayant l’extérieur et les fantômes du regard. Il voulait être sûr qu’il n’apercevait pas de mouvement suspect.

- En tout cas, nous avons trouvé là une belle ruine. Mon avis est qu’nous résoudrons pas l’mystère en une nuit. Mais c’est pas mal quand même qu’on s’imprègne du lieu avant une fouille plus minutieuse.

Iskender rappela l’existence de la crypte et sembla désigner une possibilité d’accès. Alors que Jafert se lançait dans la besogne, le prêtre d’Haela Brillehache intervint :

- Oh, oh oh, mit-il en garde, si nous déblayons les gravats maintenant, j’serais d’avis qu’on n’dorme pas ici. On n’sait jamais c’qui pourrait sortir de là d’sous et mon avis c’est que ça doit être des bêbêtes entre la vie et la mort si vous voyez c’que j’veux dire. Vu la vision d’Ezz pas sûr qu’on puisse se permettre de faire du trapèze, finit-il l’air jovial.

Il donna néanmoins un coup de main, avec la ferme conviction qu’il était désormais inenvisageable de coucher dans la chapelle.

écrit par: Iskender Mardi 12 Avril 2022 à 18h55
Quand le prêtre de Brandobaris raconta sa vision, Iskender ne dit rien mais trouva que les augures n’étaient pas vraiment favorables… Et lorsque Falrin dit qu’il ne voulait pas passer la nuit dans la chapelle, Iskender l’approuva fortement :

- Je suis tout à fait d’accord : inutile de courir des risques inutiles, surtout après la vision d’Ezzeldri qui me semble quand même signifier quelque chose. Voilà ce que je propose : nous travaillons à dégager l’escalier mais il faut être hors de la propriété à la nuit tombante.
D’autant que nous devons donner à manger et à boire au cheval et au chien. Il nous faudrait trouver de l'eau, nos gourdes ne suffisent pas.
Donc si nous dégageons l’escalier avant la nuit approchante, nous n’allons pas dans le niveau inférieur et nous partons. Et si nous n’avons pas dégagé l’escalier avant, nous reviendrons demain matin pour terminer le travail.
Cela me semble plus raisonnable et, de plus, je crois bien que ces créatures surnaturelles sont moins fortes en plein jour.

Ayant dit cela et en attendant la réponse de ses compagnons, Iskender se mit au travail pour dégager l’escalier avec les autres.

écrit par: Kald Mardi 12 Avril 2022 à 20h44
Le Sossrim, les lèvres pincées, avait écouté d'une oreille placide le halfelin partager sa vision jusqu'à ce que chaleur et lave soient évoquées. Son regard s'était alors animé d'un éclat farouche.

- Eteignez tous les feux, murmura-t-il dans l'antique langage de sa tribu, soudain en proie à une surprenante agitation.

La crypte abritait-elle quelques créatures ignées ? Cela paraissait improbable, mais ayant vécu parmi les Frères et les Sœurs du Froid, l'ensorceleur mesurait combien il était difficile et même hasardeux d'interpréter les signes divins. Lui-même ne savait trop que penser des indices lacunaires qu'Aurile avait placés la veille sur son chemin... Cependant le message semblait cette fois-ci assez clair : par le feu, cet élément cent fois honnis, Brandobaris mettait son fidèle serviteur en garde. Quant au raton-laveur, la symbolique lui en échappait puisqu'il ignorait tout de cette créature.


- Le raton-laveur est-il l'animal de ton dieu ? interrogea-t-il le petit prêtre, soucieux de ne rien négliger dans cet auspice un peu trop clair pour ne pas être suspect. Cette créature fait peut-être partie du message... Qu'est-ce qu'elle représente ?

Des éclaircissements obtenus Kald emboîta le pas à Jafert, un mot de pouvoir au bout des lèvres au cas où une menace surgisse. Fort heureusement les fantômes, semblant les craindre tout autant qu'eux les redoutaient, gardaient leurs distances et ils purent atteindre la chapelle sans incident. L'entrée de la crypte se trouvait sous l'autel, en piteux état... Feignant de s'intéresser aux bibelots liturgiques abandonnés ça et là, il allait laisser la sale besogne à ses collègues jusqu'à ce que le tavernier ne rappelle les tire-au-flanc à l'ordre. Il se résolut donc bon gré mal gré à mettre la main à la patte.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 13 Avril 2022 à 13h48
Alors qu'ils farfouillaient dans ce qui avait était un sanctuaire dédié à Siamorphe, les aventuriers s'efforçaient de faire abstraction des silhouettes fantomatiques qui étaient perceptibles. Fort heureusement, le champ d'action de ces "badauds" inopportuns semblait se limiter à l'extérieur de la chapelle. Si une forme bleuâtre s'approchait parfois d'une ouverture, aucune ne manifestait l'intention d'entrer dans la pièce.

Alors qu'Ezzeldri, encouragé vivement par Jafert, se résolvait, lui aussi, à mettre la main à l'ouvrage, déplaçant des gravats d'un volume plus modestes que ceux retirés par ses compagnons, il leur livrait son interprétation de l'augure qu'il avait reçu. Le raton-laveur, expliquait-il, était un des animaux favoris de Brandobaris qui confirmait, par ce moyen, être à l'origine de la vision. Par contre, il ne s'expliquait pas l'évidente contradiction entre la sécurité annoncée par la tapis de trèfles à quatre feuilles et l'évidente menace qui venait détruire instantanément le messager. Le dieu facétieux avait-il voulu délivrer des informations fiables ou signifiait-il aux quémandeurs de se débrouiller par eux-mêmes ?

Tout le monde mettant la main à la pâte, l'accès à l'escalier fut bientôt dégagé, dévoilant une suite de marche inégales s'enfonçant sous terre. Sortant l'orbe lumineux de son sac, Jafert effectua quelques pas vers le bas, testant la solidité de chaque marche avant de passer à la suivante.

Au pied de l'escalier, se trouvait un trou béant, facilement contournable pour accéder au couloir rectiligne, long d'une vingtaine de mètres pour une largeur de cinq, qui s'ouvrait devant lui, au fond duquel se trouvait une solide porte en bois. De part et d'autre de ce couloir, de petites niches étaient visibles, réparties en quinconce, deux à gauches et une à droite, abritant des statues dont la nature ne pouvait pas encore être définie. Juste après l'alvéole de droite qui se trouvait à mi-chemin du couloir, une forme, visiblement humaine, gisait contre le mur opposé. Les murs étaient fissurés par endroit et quelques débris du plafond encombraient le sol à divers endroits. Le sol semblait humide et de la boue recouvrait partiellement les dalles composant le sol. Une épaisse odeur de terre mouillée empestait l'atmosphère.

Laissant l'Amnien à son exploration partielle, le reste du groupe surveillait l'extérieur. Dégager l'accès à la crypte leur avait pris plus de temps que prévu et déjà l'obscurité commençait déjà à poindre. D'après Iskender, habitué à voyager en extérieur, ils disposaient encore d'un peu plus d'une heure avant la tombée de la nuit.


hrp.gif J'ai fait plusieurs tests de force pour déterminer le temps que vous mettiez à retirer les gravats. De ce résultat, on en arrive à l'horaire de la journée. En vous dépêchant, vous avez le temps d'explorer le sous-sol mais vous risquez de vous retrouver en pleine nuit en ressortant, sinon si vous tergiversez...

écrit par: Ezzeldri Marcheplume Jeudi 14 Avril 2022 à 09h13
Ezzeldri finit par se mettre à genou la tête penchée dans l’ouverture de la crypte. Du haut des marches il apercevait à peine la lueur de l’orbe de lumière de Jafert qui avait pris l’initiative de voir à quoi ça ressemblait là-dedans.

- ALORS ? Euh ! Son cri avec la résonnance lui parut tellement amplifié, qu’il s’arrêta surpris et gêné d’avoir fait autant de bruit. Il continua en baissant la tonalité de sa voix. Alors ? Jafert, c’est comment là-dedans ? Bouché ? Stable ? Praticable ? C’est sûr ? Tu vois quoi ?... Jafert ?

Pas de réponse. Jafert était soit trop loin, soit trop concentré pour prêter attention au Hin, soit en danger, soit même déjà plus de ce monde. Qui sait quel piège il y avait là-dessous. Le jeune prêtre de Brandobaris releva la tête.

- Quelqu’un devrait aller voir, non ?

écrit par: Jafert Vendredi 15 Avril 2022 à 09h57
L’escalier était enfin dégagé, le magicien était en nage après tout ce temps à déblayer des pierres et autres gravats. Un courant d’air frais et humide arrivait des tréfonds obscurs, la journée avait été chaude et fatigante mais le vent qui se dégageait du sous-sol avait ce parfum d’humus et de moisissure synonyme d’insalubrité.

Excité d’être arrivé à bout du travail, le magicien curieux descendait en premier dans sous la chapelle. L’obscurité était amplifiait par le déclin du soleil et très vite, Jafert fut obligé de ressortir l’orbe magique trouvé dans la caverne des Taslois. L’artefact projetait une lueur jaune sur les vieilles marches, Jafert découvrait un espèce de puits à l’arrivé de l’escalier. Le magicien téméraire s’agenouilla devant le trou, l’orbe tendu à bout de bras il ne distinguait pas le fond mais sentait l’humidité qui en provenait.

Jafert se relevait pour découvrir la suite du sous terrain, il s’agissait d’un couloir comprenant 3 alcôves alors qu’une porte close le terminait. Contournant le puits, le magicien analysait la pièce. Une silhouette humaine attira son attention en priorité, il s’agissait d’un corps gisant au sol. Mais la rencontre avec Bheldor était encore fraiche dans son esprit. Il redouter la rencontre avec un revenant belliqueux même si les spectres du jardin semblaient aussi inoffensifs que les locaux l’avaient présenté.

Le semi homme s’enquit de sa sécurité, sa voix raisonnait sur les parois en pierre et Jafert attendit pour répondre pour ne pas rajouter au brouhaha de l'écho.


- Bonne affaire, c’est calme la dessous. Mais faites attention, il y a un gros trou à l’arrivé de l’escalier.

- Le sous-sol est assez grand et je préférai ne pas être seul pour le visiter.

Rebroussant chemin, Jafert se posta face au trou afin de réceptionner ses camarades qui allaient le rejoindre bientôt.

écrit par: Iskender Dimanche 17 Avril 2022 à 22h21

Jaffert était descendu par les escaliers que les aventuriers venaient de dégager. Il ne restait que peu de temps avant la tombée de la nuit. Iskender –fatigué par les efforts pour dégager les escaliers- était derrière le groupe avec son nouvel arc et une flèche encoché, non loin du Hin qui semblait encourager Jaffert à aller plus loin… sans vouloir descendre lui-même.


¤ Pourtant, il est prêtre, et donc plus capable que d’autres d'affronter les morts vivants et les fantômes, pensait Iskender. J’ai dit ce que j’avais à dire : que je préférais passer la nuit hors du domaine, mais je pense que ces jeteurs de sorts ont plus de connaissances que moi par rapport à la dangerosité de ces créatures surnaturelles. Lors de notre rencontre avec le nain mort-vivant, le carreau de Jaffert et mes deux flèches de guerre n’ont pas semblé plus le gêner que des mouches… Tandis que l’incantation de Falrin a immédiatement renvoyé le mort-vivant là d’où il n’aurait jamais dû sortir…
Cependant, je persiste à penser que quelques heures de plus pour se reposer et se préparer ne seraient pas inutiles.
Même si j’ai une forte envie de partir, je vais rester dans le groupe, mais en arrière... De toute façon, face aux morts-vivants ou aux fantômes je ne servirai à rien. Peut-être que je pourrais jouer un petit rôle s’il y a des rats ou autres vermines…
Il faut aussi que je pense à détacher le cheval pour qu’il puisse un peu se nourrir avec l’herbe aux alentours, à défaut de pouvoir boire.
Ce trou non reconnu ne me plait guère, le laisser en arrière du groupe sans savoir ce qu’il y a dedans n’est pas prudent. Un des sorciers pourrait peut-être envoyer un sort de lumière là-dedans. Si le groupe descend les escaliers, je vais le demander… ¤

écrit par: Kald Mardi 19 Avril 2022 à 14h11
Le jeune Sossrim, tout érudit qu'il était, n'avait pas ménagé sa peine dans le déblayement de l'escalier et goûtait un repos bien mérité alors que Jafert s'enfonçait prudemment sous la chapelle. Ezzeldri, certes de bonne volonté, tentait de l'assister d'en haut mais on pouvait douter de l'efficacité d'un tel soutien logistique. La discrétion, en particulier, ne semblait pas être dans la nature du pétulant personnage...

Tandis qu'Iskender surveillait l'extérieur, un œil soucieux sur la course du soleil, l'ensorceleur essayait de trancher la difficile question des risques d'une expédition nocturne. La nécromancie lui était un art peu familier, mais il ne croyait pas se tromper en pensant que c'était moins la nuit que l'obscurité elle-même qu'affectionnaient les morts-vivants. Pour preuve, Bheldor ne s'était-il pas ranimé en pleine journée ? D'un autre côté, l'attitude craintive et inoffensive des fantômes s'expliquait peut-être par le jour, dont la lumière pouvait affaiblir leurs capacités. Contrarié par son ignorance crasse en la matière, il envoya voler d'un coup de pied colérique quelques gravats avant de s'enquérir des progrès de leur éclaireur. La voie semblait libre.


- En avant raton-laveur, déclara-t-il en désignant les escaliers au serviteur de Brandobaris. Tâchez de reconnaître les trèfles. Falrin vous assistera de ses prières.

Les prêtres n'étaient-ils pas formés à combattre les créatures arrachées aux royaumes de Myrkul et de Kelemvor ? Qu'ils passent devant allait de soi pour Kald, qui leur emboiterait le pas. Le rôdeur, arc en main, assurerait leurs arrières.

écrit par: Falrin Grandtranchant Mercredi 20 Avril 2022 à 14h59
Les mains et le front moite, Falrin reprennait sa respiration le temps que Jafert entame sa descente. Comme pressentis, la vision n’augurait rien de bon Ezzeldri venait de confirmer l’intuition. Et l’ambiance générée par le lieu ajoutait à la gravité du présage. Jafert commença l’exploration en descendant quelques marches et ce qu’il leur décrit fit froid dans le dos. Un cadavre, qui semblait d’après ses dires récents, sinon il aurait sûrement parlé de squelette, l’humidité…

Ne perdant pas son sang-froid, Falrin regarda ses compagnons :


- Nous pouvons descendre main’nant, je n’me sens pas encore fatigué. Mais si nous descendons nous d’vons nous jurer d’agir de concert et en soutien les uns des aut’es. J’me pas un pied là d’dans si j’ai un doute. On va sûrement s’trouver face à d’aut’es mort vivant. J’suis pas très chaud pour passer d’vant, mes gros pieds déclench’raient n’importe quel piège.

Marquant une pause il reprit :
- Alors, vous en êtes ?

Puis entamant une prière le nain fit appel à Haela pour qu’elle lui accorde sa faveur divine. Il savait qu’il en aurait besoin dans ces étroits couloirs à l’odeur de mort.

*Voilà une belle façon de prouver ma valeur au combat contre le mal et pour la gloire du peuple nain, se dit-il intérieurement*

Il sorti sa hache, prêt à descendre, faisant signer aux éclaireurs, notamment à Iskender d’ouvrir la marche. Lui viendrait en soutien rapide en deuxième ou troisième position.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 20 Avril 2022 à 16h38
En bas des marches, Jafert attendait l'arrivée de ses compagnons pour poursuivre l'exploration de la crypte mais personne se semblait vouloir se décider à descendre quelques marches pour le rejoindre. Au bout de quelques secondes, le tavernier se résolut à remonter pour voir ce qu'il se passait.

Dans la chapelle dévastée, il put assister à un étrange spectacle où chacun se faisait des politesses, incitant le voisin à passer en tête. En cas de mauvaise rencontre, il fallait bien mieux laisser au copain le soin de prendre le mauvais coup plutôt que de prendre le moindre risque.

Encore une fois indécis sur la conduite à tenir, les aventuriers ne semblaient toujours pas d'accord sur l'ordre de marche à adopter et la tentation de rebrousser chemin pour aller bivouaquer en dehors des murs se faisait jour.

Un regard à l'extérieur fit frissonner Iskendir. Pendant leur discussion, il lui sembla que le nombre de silhouettes fantomatiques avait encore augmenter et que ces dernières convergeaient vers le bâtiment. Les formes spectrales se massaient devant les ouvertures de la chapelle mais ne faisaient pas encore mine de pénétrer à l'intérieur. En dépit de la profanation passée dont elle avait été victime, il semblait rester encore assez de puissance à l'aura de protection de Siamorphe pour maintenir à l'écart les morts-vivants.

Attaché à proximité de la porte, le cheval tremblait sur ses jambes. S'il ne voyait rien, ses yeux ayant été bandés à titre préventif par le rôdeur, toujours prudent, l'équidé ressentait bien l'atmosphère stressante qui pesait sur ces lieux. Il s'en fallait de peu pour qu'il ne panique et ne brise ses entraves, s'emballant au triple galop malgré la charrette à laquelle il était toujours attelé.


hrp.gif Désolé pour ce post (encore) d'attente mais j'attends vraiment de savoir ce que vous faites. ^^ Je ne vais quand même pas vous forcer la main à chaque fois, ça me donne des scrupules à vous mettre face à de trop grosses difficultés.

écrit par: Jafert Jeudi 21 Avril 2022 à 07h48
Deux minutes s’étaient écoulées après l’appel du Hin et personne ne venait. Le magicien position de tête de pont commençait à s’inquiéter ; et s’il y avait un problème en haut. Il n’était pas si loin et s’engagea dans les vieux escaliers de pierre pour remonter vers la chapelle en ruine, évitant adroitement et rapidement le puits sans fond.

En surface, les aventuriers étaient sains et saufs mais discutaient encore de l’ordre de marche. Jafert débouchait orbe lumineuse en main, il ignorait tout de la nouvelle avancée des spectres.


- Vous foutez quoi, là ? Il y a un problème ?

- On approche du but, la crypte est là-dessous, c’est sûr maintenant. On est arrivé jusque-là ensemble, on va continuer ensemble. Jafert avait haussé le ton comme un père gronderait son enfant. Je n’aime pas non plus cet endroit donc on ne va pas s’éterniser ici, on remplit la mission et on rentre en ville, se rafraichir avec une bière bien fraiche. Ça vous va ?

écrit par: Falrin Grandtranchant Jeudi 21 Avril 2022 à 11h42
L’idée d’une bière bien fraîche réjouissant grandement le nain, il s’imaginait les muscles fatigués à siroter son breuvage, les poches pleines de trouvailles.
Il lança un regard à Iskender, déçu que celui-ci ne prenne pas son rôle d’éclaireur. Falrin avait exprimé sa crainte de voir le groupe ne pas travailler de concert et c’était encore une fois ce qui se passait. Volontaire, il décida de prendre le devant mais il se fit la promesse à lui-même de rester sur le qui-vive vis-à-vis de ses pairs et des trainards. Il n’hésiterait pas à employer le même ton que Jafert si nécessaire.


- Bon, allons-y, dit-il en poussant Jafert et en descendant l’escalier. Y’a bien un squelette ou deux qui nous attendent pour r’joindre leurs paradis.

Alors qu’il avait dégainé sa hache et avança à pas lent. Il avait en ligne de mire le corps recroquevillé dans le couloir. Avant de s’en approcher vraiment il attendrait d’être sûr que ses compagnons aient décider de bouger leurs miches ici-bas. Il s’était lancé un sort de faveur divine avant de descendre, bien décidé à y aller, et n’était pas mécontent de l’avoir faire. N’ayant pas besoin de lumière, sa vision s’adapta automatiquement et il put sentir et voire la description que Jafert avait fait de la crypte. Le ressenti et la gêne dans un tel lieu n’en fut que plus forte à ce moment.

Une fois rejoins par le groupe il continuerait sa progression tout en restant très attentifs aux pièges, aux endroits où il pose les pieds, mais surtout au potentiel cadavre qui gisait là. Il garderait son médaillon d'Haela a porter de main pour faire à sa puissance en cas de besoin.

écrit par: Ezzeldri Marcheplume Vendredi 22 Avril 2022 à 22h38
Assis en tailleur juste à côté du trou, Ezz, nouveau dans le groupe espérait que Falrin montre la marche à suivre. Surtout que du fond de la crypte la voix rassurante de Jafert se faisait finalement entendre.
Impatient, ce dernier refaisait d’ailleurs rapidement son apparition sortant sa tête sans prévenir. Cela surpris le jeune prêtre qui dut se retenir avec ces bras pour ne pas culbuter en arrière dans un geste instinctif de retrait. Cela le fit sourire, accompagné par un petit rire, bête, de s’être fait surprendre par Jafert. Ce dernier lui fit penser aux taupes qui vivaient dans ses chères plaines des Arpents verts. Cela lui rappela combien il était loin de chez lui.
Sa sortie fut de courte durée et c’est bien le nain qui fit le premier pas, repoussant le mage dans la crypte.


¤ Les nains et la bière ! ¤ Se fit-il la réflexion persuadé que l’idée d’une bonne pinte avait motivé Falrin à s’engager à la suite du mage.

Ezzeldri se releva et fouilla dans son sac posé au sol. Il en sortie une torche qu’il prit le soin d’allumer avant de remettre son paquetage sur le dos. Il se tourna vers Kald et Iskender, les invitants à rester prêt de lui si besoin pour mieux voir là-dessous, mettant sa torche enflammée à leur service. Trop soucieux de sa liberté de mouvement il ne souhaitait pas être dépendant de l’orbe de Jafert.


- Restez à proximité si vous n’avez pas de torche, et allons voir de quoi il en retourne. Et il descendit les escaliers à la suite du nain. Les trèfles seront sur notre chemin, Kald. Finit il par crier, entendant encore une fois le son de sa voix s’amplifier alors qu’il faisait ses premiers pas dans la crypte.

Main sur la garde de sa dague qu’il garda néanmoins dans son fourreau, Ezzeldri disparut avec la lueur de sa torche dans la crypte.


Sa petite taille était un plus dans les endroits exigus. Il était moins susceptible de faire preuve de claustrophobie. Mais le lieu restait quoi qu’il en soit pas du tout rassurant. L’aventure était nouveau pour le Halfelin, mais s’était justement tout ce qu’il attendait. Après avoir contourné le trou sans fonds, Il alla se mettre à niveau de Falrin.

- Falrin, tu faisais mention d’autre mort-vivant. J’en déduit que vous avez déjà connu de tel combat. Ça doit être la routine pour vous.

Visiblement Ezz n’avait pas fait attention à la prudence que faisait preuve Falrin dans son avancé dans la crypte. Le prêtre nain était sur ses gardes loin de montrer justement l’habitude de tout cela. Mais aveuglé par la vaillance des nains qu’il connaissait, Ezzeldri marchait à côté du nain, de manière plutôt sereine.

- Alors voilà la pauvre âme. Dit-il en s’avançant jusqu’à Jafert.

L'insouciance Hin et sa curiosité propre également à sa race, le poussa a dépasser tout le monde et à s’approcher torche en avant vers le corps. Les yeux plissés autant par le dégoût de se retrouver face au squelette que pour mieux inspecter ce dernier.


- Essayons de ne pas finir comme lui. Dit-il tout en pointant du bout de sa dague le corps inanimé comme pour se rassurer qu’il était bien mort.

hrp.gif Ezzeldri inspecte du regard le cadavre. Le moindre signe d’un objet ou d’un contenant le tenterai d’y mettre la main, mais sinon le halfelin se garde bien de toucher le cadavre autre qu’avec la pointe de sa dague.

écrit par: Iskender Samedi 23 Avril 2022 à 16h49
Le regard du nain sur lui n’avait pas trop impressionné Iskender.

¤ C’est justement parce que je connais bien les morts-vivants, grâce à Volubilis, que je ne me lance pas tête baissée à la rencontre de ces créatures… Les jeteurs de sorts auraient dû mieux se préparer en mémorisant les sorts les plus adaptés à l’exploration du sous-sol, surtout avec l’absence de Jeanne qui, elle, avait ‘détection du mal’ à volonté.
Vu ce qui s’est passé avec le mort-vivant de la grotte qui a envoyé promener Jeanne d’un revers d’écu malgré un carreau d’arbalète et deux flèches de guerre plantés dans le corps, il est certain que les sorts sont plus efficaces que les armes de guerre et que je ne fais actuellement pas le ‘poids’ face un mort-vivant… ¤

Voyant le nain descendre les escaliers en premier et Ezzildri lui emboiter le pas, Iskender dit à haute voix :

- Eh bien, je suppose qu’on a décidé de passer la nuit ici ! J’espère qu’on ne le regrettera pas…
Dommage pour le cheval, je n’ai pas le temps de le détacher !

¤ Et j’espère que la protection de Siamorphe continuera d’être efficace… ¤ compléta-t-il pour lui-même.

Puis il s’avança au niveau du ‘puits’, suivi de Kimo qui se collait à lui et qui n’en menait pas large, la queue entre les jambes, n’ayant aucune habitude des créatures surnaturelles, mais c'était un chien courageux et Iskender pensait bien qu'en cas de besoin, il saurait intervenir.
Ramassant un gros caillou, il le lança dans le puits pour en estimer, à l’oreille, la profondeur.

- Kald, est-ce que tu pourrais jeter un sort ‘lumière’ comme tu l’as fait dans la grotte pour essayer de voir ce qu’il y a dans le puits : je n’aime pas du tout l’idée que des bestioles puissent sortir de là... dans notre dos…

Iskender resta près du puits, attendant la réponse de Kald et prêt à observer l'intérieur du puits si Kald se décidait à envoyer de la lumière dedans.
Bien sûr, il avait son arc à la main, une flèche encochée et surveillait du coin de l’œil l’avancée du nain et du hin.

écrit par: Iskender Dimanche 24 Avril 2022 à 10h37
Surpris par la vitesse de réaction de Kald qui avait déjà enchanté la pierre qu’Iskender comptait envoyer dans le puits pour sonder sa profondeur, celui-ci concentra alors toute son attention sur le puits en envoyant la pierre lumineuse ; tant pis pour le nain : de toute façon, si le cadavre s’animait cela s’entendrait…
Il avait espéré envoyer plutôt un objet lumineux qui descendrait moins vite dans le puits, comme un tas de feuilles mortes liées ou un tas d’herbes, mais Kald avait déjà agi.
Il jeta la pierre non pas au centre mais plutôt proche d’un bord, la lumière pouvant éclairer toute la largeur du puits. Kald observait avec lui le puits éclairé par la lumière qui filait vers le bas. Jafert, qui n’était pas loin, avait aussi la possibilité d’observer la chute de la lumière.
Iskender essayait de repérer toute ombre suspecte, indiquant une (ou des ?) araignée ou une autre vermine, mais il était attentif aussi à tenter d’apercevoir une cavité sur les parois du puits pouvant indiquer l’entrée d’un tunnel, ce qui pourrait expliquer le cadavre dans le couloir…

écrit par: Kald Mardi 26 Avril 2022 à 20h33
Passablement agacé par le manque de zèle des deux prêtres, dont aucun ne semblait avoir fait vœu de lutter contre la nécromancie, Kald abaissa un regard consterné sur Jafert. Que pouvait-il répondre ? Seuls des sarcasmes se présentaient à ses lèvres, qu'il retenait à grand peine... Il regrettait la discipline de ses frères et sœurs des glaces, rigoureusement soumis à la hiérarchie du Temple : le groupe avait besoin d'un chef, mais comment en imposer l'autorité ?

Au dehors, les silhouettes éthérées des défunts étaient si nombreuses qu'elles devenaient oppressantes. Il n'en fallut pas davantage pour décider le jeune Sossrim à s'engouffrer dans les escaliers à la suite d'Ezzeldri, qui lui-même suivait le nain. Accédant à la demande d'Iskender sans rechigner, il caressa une pierre d'un petit bouquet de mousse phosphorescente avant de prononcer le mot de pouvoir idoine : celle-ci projeta aussitôt une vive lumière sur les parois du tunnel.


- Tiens, dit-il en tendant la main, adoptant réciproquement le tutoiement, mais ça m'étonnerait que des "bestioles" vivent enfermées ici. Il n'y a rien à chasser.

La remarque ne manquait pas de bon sens, mais peut-être le Shou pensait-il à des créatures qui n'avaient plus besoin de manger pour survivre. L'ensorceleur, peu désireux de polémiquer, avança dans le couloir. La clé remise par le patriarche Thanterim à la main, il cherchait la serrure à laquelle elle correspondait.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 27 Avril 2022 à 13h30
Rappelés à l'ordre, les aventuriers se ressaisirent quelque peu avant de se décider à descendre dans le tunnel, Falrin ouvrant la marche, sa hache fermement tenue en main. En habitué de la vie souterraine, le nain ouvrait l'œil et notait chaque détail sortant de l'ordinaire. La forme avachi contre la paroi prit alors toute sa consistance, il s'agissait d'un squelette, certainement là depuis quelques lustres, revêtu d'une armure de cuir. À la ceinture du cadavre était nettement visible une dague encore dans son fourreau ainsi qu'une petite bourse de cuir. L'attention du prêtre fut soudain attirée par les traits de bois qui sortaient de la poitrine du mort et, instinctivement, son regard se porta sur la paroi opposée.

Alors que, toujours insouciant et convaincu de marcher sur le chemin de trèfles, déroulé pour lui par son dieu, Ezzeldri allait s'avancer un peu trop, Falrin l'interrompit d'un avertissement laconique, stoppant aussi, tout net, la progression de Jafert qui comptait bien aller jusqu'au fond du couloir. Le nain venait de remarquer d'étranges orifices suspects sur le mur, d'où auraient très bien pu sortir les projectiles qui furent fatals au malfrat qui les avait précédé.

En arrière garde, Iskender et Kald prêtaient une attention soutenue au puits en bas de l'escalier. La pierre lumineuse lâchée par le rôdeur éclaira furtivement des parois de terre humide, ainsi qu'une étrange silhouette qui remontait rapidement vers eux, trop vite pour que le forestier puisse faire usage de son arc. Heureusement, le grognement d'alerte de Kimo lui fit faire un bond sur le côté, lui permettant d'éviter l'attaque. Alors qu'il allait s'engager plus avant dans le couloir, Kald fit rapidement demi-tour devant cette menace. L'ensorceleur reconnut sans peine leur adversaire : un homoncule, sorte de petit serviteur crée artificiellement par un magicien. Si la valeur combative de ces créatures était faible, il s'agissait néanmoins d'une nuisance à ne pas sous-estimer, les morsures pouvant provoquer une forte somnolence, voire plonger dans un sommeil profond.

Comme si elles n'attendaient que ce signal pour intervenir, deux nouvelles créatures surgirent des niches de part et d'autre du couloir pour s'abattre sur le groupe de tête. Si falrin, sur le qui-vive, put esquiver facilement l'attaque et riposter aussitôt par un coup puissant qui coupa pratiquement en deux son adversaire, il n'en fut pas de même pour Ezzeldri qui fut complétement surpris. Les petites dents acérées trouvèrent la faille à la base du cou du halfelin qui roula des yeux hagard avant de s'effondrer inconscient sur le sol. Fébrilement, Jafert avait dégainé sa dague mais le coup porté passa largement à côté.


hrp.gif Homoncule 1 : intact
Homoncule 2 : -10 PV / X
Homoncule 3 : intact
Ezzeldri : 9 PV / 10, inconscient
Initiative :
Ezzeldri : pour mémoire, il dort ^^
Falrin : 10
Iskender : 15
Jafert : 16
Kald : 11
Homoncule 1 : 12
Homoncule 2 : 12
Homoncule 3 : 3

écrit par: Jafert Jeudi 28 Avril 2022 à 16h33
Retenus par le bras, Jafert écoutait avec attention les conseils et remarques de Falrin. Bien que l’ainé du groupe, Jafert était téméraire et avait très envie d’en finir. Si le nain ne l’avait pas arrêté, il serait très surement tombé dans un piège lui qui le voyait à la porte. L’analyse de la chausse trappe n’était pas terminé que deux silhouettes se dégageaient des ombres.

Les deux opposants qui arrivaient, étaient un monstrueux mélange d’humanoïde et de créature des profondeurs. Le corps rabougris, couvert d’une peau flasque et sombre, portait une tête hideuse de batracien. Si leur origine était mystérieuse, leur agressivité ne fit pas de doute et Jafert portait aussitôt la main à sa dague, il était trop tard pour sortir la petite arbalète qui pendait dans son dos.

Clopinclopant l’aberration arriva assez vite face au magicien qui d’un revers de bras, dardait cet adversaire sans lui infliger une quelconque blessure. La bête anxieuse, émit un cri strident, elle était énervé maintenant.

Le magicien, maintenant face à l’homoncule, l’avait identifié. C’était un petit serviteur créé par magie pour servir un magicien dans ses tâches ingrates ou très spécifiques. Jafert avait vu quelque part le sort capable de créer ce genre d’être mais il n’avait pas pris le soin de le mémoriser. Un détail lui revint, un homoncule ne peut survivre à la disparition de son maitre ni s’en éloigné de trop.


¤ Un magicien est présent dans ce trou ! ¤ s’alarmait-il.

A son côté, Ezz s’était fait surprendre. Falrin, par contre avait fait du dégât contre un homoncule, le coupant presque en deux. Du coin de l’œil Jafert observait le prêtre nain pour connaitre la cible de son prochain coup. Le magicien mal à l’aise dans ce genre de situation, hésitait, fuir ou participer à la rixe.
Sans vraiment réfléchir, il réagit avec fureur alors que le petit être abominable tentait de se relever couvert d’un sang noirâtre.
¤Voilà un adversaire à ma portée. ¤ pensait il en bondissant dague en avant vers l’homoncule déja blessé profondément.

hrp.gif Jafert attaque et met son don de ‘Esquive’ contre l’homoncule 2.

écrit par: Iskender Jeudi 28 Avril 2022 à 18h50
Jaffert s’était éloigné du puits, emportant avec lui l’orbe lumineux : il n’avait pas trouvé utile de regarder ce qu’il y avait dans le puits. Kald aussi, après avoir lancé son sort de lumière sur la pierre, partait vers les autres étant sûr que rien ne pouvait sortir du trou : « aucune bestiole » disait-t-il. La lumière d’une torche venant du côté des prêtres, permis de diminuer la pénombre.
Iskender portait toute son attention sur les parois du puits éclairées par la pierre lumineuse qui tombait rapidement. Il aperçut une sombre silhouette montant rapidement vers le bord du puits mais, trompé par les ombres mouvantes, il apprécia mal le temps que mit la créature pour arriver au bord, continuant à observer les parois éclairées par la pierre. Il s’attendait plutôt à une créature à huit pattes… Il fut surpris lorsqu’elle essaya de se jeter sur lui, heureusement que Kimo était là. Il fit un bond de côté et décocha sa flèche sur la créature en criant :

- Attention !... Kimo, au pied !

Il ne voulait pas que Kimo se jette sur la créature de peur qu’il ne tombe dans le puits. Mieux valait être blessé que de tomber dans le puits. Kimo, surpris quand même, obéit.
Ayant tiré, Iskender laissa tomber son arc et sortit son épée prêt à riposter à l’attaque si la flèche n’avait pas suffi. Lui-même ne voulait pas s’avancer, toujours à cause du puits.
Du côté des prêtres il y avait aussi des bruits et des cris, mais Iskender ne tourna pas la tête, ne voulant pas quitter des yeux son adversaire. Simplement, la lumière de la torche diminua, ce qui signifiait probablement que tout ne se passait pas pour le mieux là-bas.


écrit par: Falrin Grandtranchant Jeudi 28 Avril 2022 à 19h50
Falrin était exaspéré, mais prenait heureusement ça avec le sourire. Ezz avait foncé dans le tas, tel qu’un nain fidèle d’Haela aurait pu le faire. Mais la non-vie ne donnait pas vraiment envie de se jeter dedans. Flarin avait pu réagir vite grâce à son sens de l’observation, il avait attrapé Jafert par le col et flanqué une bonne raclé au premier Homoncule qui s’était pointé. Découpé en deux, ou quasi, il ne perdit pas un instant pour exclamer son bonheur :

- Allez-y les gars, ça s’coupe comme du beurre tendre. Suffit d’un bon coup d’poigne !

Et c’est là qu’il se rendit compte que le groupe était dépourvu de présence féminine depuis le départ de Jeanne. Cela manquait à l’équilibre du groupe même si son foutu goût pour l’ordre lui donnait à chaque fois un semblant de vieille rabat-joie.

Ni une ni deux, alors que Jafert tentait lui nouveau une nouvelle attaque, Falrin fit un moulinet dans l’air pour réorienter sa belle hache dans le visage du second homoncule. Il espérait faire carton plein en quelques secondes. Tout ça pour offrir à Haela le spectacle de sa vaillance et honorer Vergadain et le royaume de Sondarr à quelques pieds sous terre.

Au même moment, Iskender rappelait à l’ordre son chien. Il avait pris l’habitude de le garder proche de lui dans une posture protectrice. Néanmoins le ‘Attention’ révélait que le danger n’était pas seulement devant mais aussi de l’arrière garde du groupe. Iskender était un combattant, secondé par Kimo qui ne lésinait pas. Kald avait aussi fait amplement ses preuves dans les affrontements. À trois de chaque côté, l’avant-garde pourrait se retourner dès que la menace serait supprimée de ce côté-ci.

- Ahah mes gaillards, s’esclaffa le nain d’or, nous voici dans l’sous-sol à respirer l’air vivifiant de la bataille. Comme vous êtes une bande d’indiscipliné, je m’ferais une joie de jouer vot’ jeu !

Falrin n’avait pas la même approche de la bataille que Jeanne, si droite et ordonné. Pour lui c’était l’action surtout et l’action seulement qui comptait. Il avait des doutes sur la bonne volonté de ses compagnons et c’est ça qui le gênait mais ne souhaitait pas récupérer un rôle de meneur dont il ne voulait pas. Jafert serait peut-être le plus à même de pousser le groupe, mais l’indépendance de Kald et d’Iskender en faisait des poids à convaincre à chaque fois.

écrit par: Ezzeldri Marcheplume Vendredi 29 Avril 2022 à 08h59
Le cri d’alerte de Falrin, avait été salvateur pour lui et Jaja. Le nain avait eu l’œil pour détecter le piège qui avait dû être fatal au pauvre bougre squelettique devant lui.

Bercé dans son inspection du squelette, l’intrépide petit être n’avait pas eu la vivacité de ces compagnons pour pallier l’attaque des homoncules. La créature immonde lui sauta littéralement à la gorge, une petite morsure suffit à immobiliser dans un sommeil le jeune prêtre qui se laissa tomber lourdement au sol, lâchant dans le mouvement sa torche. Avant de partir dans les vapes, il eut une dernière pensée ironique.


¤ La sournoiserie de Brandobaris m’a encore été fatale. ¤

(Rêve inconscient)
Le reste fut des enchaînements irréels d’image comme dans un rêve. Avant de se figer sur un moment agréable et familier. « Ezzeldri Marcheplume ! » Entendit-il crier son nom tel que l’on annonce les seigneurs de ses contrées. Il était acclamé comme un héros, traversant un portail de téléportation, pour arriver triomphant dans son fief à Berdusk. Il y voyait amis et famille tous heureux de le revoir. Il se sentait puissant et célèbre. Venait-il de sauver les Arpents verts ? Il avait beau se concentrer, il n’arrivait pas à mettre un nom sur les acclamations de la foule de son village envers lui. Mais peu importe, c’était un sentiment agréable. En un battement de cils, il se trouva attablé à la taverne de son village. Jubilic Tournegras, son mentor, prêtre de Brandobaris était à ses côtés et tous écoutaient le barde, son ami, le nain Vamor Durarmure, qui conté en chanson toutes les aventures héroïques d’un Halfelin pied-légers devenu une légende de l’Union des Voyageurs. L’ambiance autour de lui était à la fête, les chopes de bière s’entrechoquaient, les personnes dansaient et rigolaient et le brouhaha ambiant était signe d’un moment joyeux.

Puis sa mère, vient lui porter une assiette dans laquelle vibrer une colline gélatineuse grosse comme un hérisson des plaines. L’odeur qui s’en échappait, était désagréable, et que dire du plaisir des yeux, qui n’était pas à son goût et rendait le mets ragoutant. Sous le regard insistant de sa mère, il y plongea sans conviction une cuillère dans la texture gélatineuse avant de porter l’aliment à sa bouche. Mais des cries effroyables arrêtèrent son geste. Il se leva d’un bond. Autour de lui, la taverne était maintenant vide et sombre. L’atmosphère lui donnait maintenant un sentiment d’urgence. Il sortit dans la rue et se trouva face à son village dévasté. Une énorme boule gélatineuse marron et informe haute comme deux maisons humaines qui de sa gueule au million de petites dents dévorait et saccagé son village. Le rêve se transformait en cauchemar. Le héros Hin était là, debout et impuissant devant la forme immonde qui détruisait son village….

écrit par: Kald Mardi 03 Mai 2022 à 17h30
Le grognement rageur de Kimo avait annoncé le danger quelques secondes avant que n'éclate la bataille. Sans bien distinguer encore l'ennemi, l'ensorceleur avait vu Ezzeldri s'effondrer mollement tandis que Falrin abattait sa hache devant lui, brayant une fanfaronnade.

Faisant volte-face, Kald fit disparaître la clé dans sa poche et rebroussa chemin pour aller prêter main forte au rodeur. Sur le rebord du puits, faiblement éclairé par le chatoiement de l'orbe magique, se tenait la silhouette difforme d'un être qu'il n'eut pourtant pas de peine à identifier : un homoncule ! Il n'avait de ces créatures artificielles qu'une connaissance livresque, purement théorique, mais était certain de ne pas se tromper. Celles-ci n'étaient généralement pas employées comme des gardiens, mais plutôt comme des moucharde. Il était cependant trop tôt pour réfléchir à cette bizarrerie.

Levant la main droite à hauteur de son visage, le Fils du Gel tissa les fils invisibles de la Toile en suivant du regard l'homoncule qui avait quitté son perchoir.


- Pakkassäde, lança-t-il d'une voix frémissante, le mot de pouvoir libérant de son index tendu un rayon d'une blancheur transparente.

Le sortilège était l'un de moins puissants de son maigre arsenal, mais les monstres serviles annonçaient la présence d'un magicien puissant pour lequel il semblait préférable de réserver ses meilleures armes.


hrp.gif Kald lance "rayon de givre" sur l'homoncule attaquant Iskender

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 04 Mai 2022 à 13h36
Les premiers instants de surprise passés, les aventuriers tentaient de s'organiser pour la riposte. Alors que le rêve d'Ezzeldri virait au cauchemar, le hin murmurait inconsciemment des imprécations, s'agitant de plus en plus alors qu'il semblait s'enfoncer davantage dans un sommeil agité.

Confirmant son manque d'expertise envers les choses martiales, Jafert faisait de grands moulinets avec sa dague sans parvenir à toucher son adversaire mais, qui sait, en persévérant de la sorte à déplacer de l'air, peut-être parviendrait-il à l'enrhumer, du moins si de telle créatures pouvaient être sujettes à d'aussi grossières maladies.

Près du puits, Iskender et Kald se montrait aussi inefficaces, le coup d'épée du rôdeur et le rayon de givre de l'ensorceleur manquant nettement leur cible. Fort heureusement, Kimo s'était élancé, en dépit de l'ordre de rester au pied. Face à une menace aussi imminente, le fidèle animal ne pouvait rester en arrière et se devait de protéger son maître. Les crocs du chien mordirent dans la chair argilée, y laissant de profondes saignées. Dans un silence lugubre, la créature artificielle s'élança à son tour Sur Iskender, les petites dents ne parvenant pas à transpercer l'armure du forestier.

Riant comme un dément en faisant tournoyer sa hache, Falrin se joua de l'attaque maladroite de l'homoncule qu'il avait déjà blessé avant d'abattre son arme sur celui qui plastronnait, assis sur le corps endormi du fidèle de Brandobaris, décapitant littéralement la petite créature. Au même instant, malgré les bruits du combat, un cri de douleur, provenant du bout du couloir, lui parvint très nettement aux oreilles.

Aussitôt, les deux homoncules survivants rompirent le combat et s'enfuirent vers le fond du couloir, semblant courir le long du mur. Si l'épée d'Iskender manqua une nouvelle fois sa cible, Kimo se fit un plaisir de mordre une nouvelle fois dans la chair artificielle, en dépit de son goût terreux, particulièrement désagréable. À sa grande surprise, Jafert parvint à plonger sa dague dans le dos de son adversaire, le clouant sur place et provoquant un nouveau cri de douleur émanant de derrière la porte.

Suivant des yeux de serviteur magique survivant, Falrin le vit passer à sa hauteur, trop loin pour qu'il puisse l'intercepter, puis s'arrêter au niveau de la porte fermée.


hrp.gif Homoncule 1 : -7 PV / X
Même si les jets de dés n'ont pas vraiment été en votre faveur, 2 des homoncules sont morts et le dernier est sérieusement blessé (merci Kimo ^^), coincé devant la porte fermée au bout du couloir.
De votre côté, ça va. Seul Ezzeldri est très légèrement blessé et dort toujours, pour un moment en plus (échec aux deux jets de sauvegarde -> sommeil de 10 minutes).
Bon, comme je suis gentil, je vous rappelle que vous avez détecté lançant des dards au niveau du squelette au milieu du couloir (cause de la mort de ce dernier).

écrit par: Jafert Mercredi 04 Mai 2022 à 14h27
Jafert avait roulé sur la créature sans la touché. Il lancait son bras dans toutes les directions, l’agitation avait plus pour objectif de à tenir à distance l’adversaire qu’à vraiment le toucher. Le serviteur magique n’était pas fait pour le combat malgré son apparence hideuse et ses griffures n’atteignirent même pas les bras du magicien à genou dans la poussière.

Alors que Falrin éliminait le second homonculus, une entité invisible hurlait dans l’obscurité du couloir. Comme appelait par son maitre, l’adversaire de l’amnien tournait sa tête en direction de la porte. Saisissant sa chance le magicien abattît sa courte lame dans le dos du monstre. Jafert ne pouvait tenir le poids de l’homoncule à bout de bras et il lâcha la dague. Le corps sans vie du petit être s’étalait de tout son long dans l’obscurité de a crypte.

Il distingua un bruit fugace au passage du dernier laquais maléfique, puis le calme revint. Jafert, malgré la luminosité de l’orbe qui éclairait le dallage, ne pouvait voir ce qu’il se passait au fond du couloir aux alentours de la porte.


- Bonne affaire ! Ça va les gars ? Ezz, t'es toujours avec nous ?

- Il faut s’attendre a rencontrer un magicien très bientôt. Je connais ce genre de créatures, ce sont les laquais d'un tisseur de toile. L'encre ne pouvait pas être plus rouge ! ¹

Jafert ramassait l’orbe à ses pieds. De sa seconde main, il retirait la dague souillée du sang noir de la créature. Une fois relevé, le sortilège lumineux pouvait éclairer bien plus loin dans le passage sous terrain. Profitant d’une anfractuosité dans le mur, le magicien y déposait l’orbe pour charger à deux mains son arbalète. Il était primordial de ne plus avancer d’un pas dans la pièce avant d’avoir désamorcé les pièges.


¹ Toujours de l'argot d'Athkatla.

écrit par: Falrin Grandtranchant Jeudi 05 Mai 2022 à 10h29
Falrin se sentait ragaillardi par son deuxième coup de hache, malgré le goût amère de la troisième créature qui avait filée. Il avait encore une fois tranché les chaires de créatures maléfiques ou en tout cas adverses :

- Voilà qui dégourdi les membres ! s’exclama-t-il de nouveau.

Puis regardant en direction d’Ezz’, il nuança :

- Enfin pour certain, not’ nouveau compagnon n’a pas l’air d’avoir une constitution suffisante pour ces défis… Malheureusement j’ai pas préparé de bonne magie pour le réveiller. Va rester qu’une solution, la bonne grosse baffe. Jafert tu t’en charges ?

Pour tester si le piège était actif, Falrin empoigna le cadavre d’un des deux Homoncule par le cou (enfin, celui qui avait encore une tête quoi). Il inspecta les parois pour détecter l’orifice de sorti du piège. Puis décida de passer le corps inanimé au niveau de la sortie des projectiles tout en prenant soin que sa main se situe au-dessus de l’orifice et en dehors du danger.

S’adressant à Iskender, il remit le couvert :


- Tu n’voudrais pas jeter un œil d’où c’est qu’ça pourrait venir ce piège. J’voudrais pas me r’trouver avec un carreau dans l’fessier. Pis toi non plus j’imagine ! D’ailleurs tu d’vrais faire attention à Kimo et où c’est qu’c’est qu’il met les pattes.

La remarque de Jafert était judicieuse et d’une grande valeur, le nain n’avait pas cette connaissance et été conscient de la valeur des jeteurs de sort au combat. Celui-ci savait manifestement s’entourer de serviteurs.

- Eh bien, pour un magicien en face, nous en avons deux non ? Jafert, Kald vous avez d’jà bataillé contre d’autres confrères utilisateur de la toile profane ? Si jamais vous avez b’soin vous préparer un peu plus, j’vous laisse maître d’décider. Mais bon maint'nant qu'on est là, j's'rais d'avis d'continuer.

hrp.gif Jet de fouille ou détection pour trouver le piège ou son fonctionnement

écrit par: Iskender Jeudi 05 Mai 2022 à 18h11
Malchance, manque de lumière et fatigue combinés ont fait qu’Iskender avait raté ses coups d’épée. Il n’était pas très fier de lui. Heureusement que Kimo, toujours prêt à défendre son maître, avait bondi lorsque la créature avait attaqué Iskender et avait bien joué des crocs.
La créature, blessée, avait réussi à passer entre Iskender et Kald et était allé au bout du couloir.
Et rengainant son épée et en ramassant son arc, Iskender demanda à Kald :


- Est-ce que tu connais ce genre de créature ?

Kald lui dit rapidement ce qu’il en savait. Iskender en rejoignant à grands pas le reste du groupe lui répondit :

- Comme il y a certainement un magicien dans le coin, il y a donc un passage, que nous ne connaissons pas, qui permet de venir ici !

En le voyant s’approcher, Falrin l’avertit du piège et lui montra les trous par lesquels les dards avaient tué l’infortuné aventurier longtemps avant leur venue. En voyant les trous dans le mur, Iskender songea :

¤ Il faut vraiment avoir de bons yeux pour voir ces petits trous avec nos lumières tremblotantes. C’est vrai que les nains ont une bonne vue dans la pénombre. ¤

Il remarqua les deux homoncules morts, puis Ezz allongé. Il demanda :

- Il est mort ?

Mais il remarqua de suite que le petit Hin s’agitait et marmonnait.

¤ Tiens, il dort ! S’agit-il de cette maladie dont m’a parlé Volubilis qui fait s’endormir des gens n’importe quand ? ¤

Puis Iskender remarqua la blessure au cou d'Ezz et compris qu’il était sous l’effet d’un poison.
Mais le dernier homoncule survivant était toujours devant la porte au bout du couloir. Iskender répondit à Falrin :


- Liquidons d’abord l’homoncule avant de s’occuper du piège.

Puis se tournant vers Kald :

- Kald, sans vouloir te commander, est-ce que tu pourrais tenir la torche d’Ezzeldri levée pour éclairer le couloir et me permettre de mieux tirer sur l’homoncule ? Et aussi de préparer un sort si par hasard le magicien ouvrait la porte ?

Iskender, bandant son arc, visa soigneusement l’homoncule tout en gardant la porte dans son champs de vision, prêt à changer de cible si la porte s’ouvrait.

écrit par: Ezzeldri Marcheplume Samedi 07 Mai 2022 à 14h14
...Alors que l’homoncule géant et hideux allait s’abattre sur lui, sa gueule béante près à le dévorer. Une pluie de ratons laveur mort tombèrent du ciel avec une telle puissance qu’ils transpercèrent l'homoncule. Ezzeldri toujours paralysé observé la scène surréaliste : « C'est là, la puissance de Brandobaris ! ».

L'homoncule transpercé de trou comme les fromages qu’il avait eu plaisir de goûter jadis, s’écroula mort sur lui même. Devenu une flaque de boue, il s’évapora et naquit un champ de trèfle là où sa débouille gisait quelques instant plus tôt.

Les habitants de Berdusk le huèrent de colère. Le héros des Arpents-Vert qu’il était à son arrivée n’avait rien fait pour les sauver. Les cries et les critiques se firent de plus en plus oppressant. Le Hin se recroquevilla sur lui même pour se protéger de cette débâcle. Il cria de toutes ses forces pour se tirer de ce foutu cauchemar. Le monde se mit à tourner autour de lui, il n’arrivait plus à distinguer les bâtisses, la rue, les gens. Dans un sombre vortex, il se redressa dans la crypte, seul face au cadavre épinglé par les flèches au mur.

Le silence retrouvé, il se calma. « Hé ! Ho ! ». Son crie ce perdu sans réponse dans le trou sans fonds de l’entrée de la crypte. Il tendit la main essayant d’attraper la bourse qu’il avait vu dépasser sur le cadavre, mais elle semblait si proche et si loin en même temps !! Alors qu’il allait l’attraper, une main immense et poilue vient lui gifler la tête le repoussant de quelques pas, et ce cheminement se répéta à chaque fois qu’Ezz était sur le point de prendre la bourse : Bam ! Une baffe !!…. Et Bam! Et une autre !...

écrit par: Kald Dimanche 08 Mai 2022 à 17h46
Le visage crispé par la tension du combat et les lèvres serrées, Kald avait suivi des yeux le fuyard en ignorant superbement les paroles des uns et des autres. L'heure n'était pas aux bavardages, le maître des créatures pouvant surgir d'un instant à l'autre. Il partagerait ses connaissances sur les homoncules plus tard, une fois que toutes les menaces auraient été éliminées. Quant à tenir une torche... que Saukuruk emporte l'impudent rôdeur, il en était hors de question !

- Poussez-vous ! rugit-il en engouffrant sa main dans sa sacoche à composantes, exaspéré par l'insouciance de ses compagnons. Il en reste un.

A la lueur de l'orbe enchanté, la petite silhouette de l'ennemi se détachait nettement contre la porte. Cette fois, il ne pouvait se permettre de manquer son attaque : le sortilège dont il entonnait l'incantation, une fiole ouverte à la main, atteignait infailliblement sa cible.

- La et isblad stikke hull i det ! acheva-t-il dans un souffle enthousiaste, grisé par l'énergie arcanique qui courait dans ses veines.

Des quelques gouttes qu'emprisonnait la fiole s'était matérialisée une lame de glace aussi translucide qu'effilée, qui avait aussitôt filé à toute vitesse vers l'homoncule piégé.


hrp.gif Kald lance "poignard de glace" sur l'homoncule.
Si celui-ci est éliminé, il informera Iskender des connaissances basiques sur les homoncules et aidera Falrin avec le piège. Si l'ennemi est toujours vivant à la fin du round, et que le mage n'a pas ouvert la porte, il réitère l'opération. Il vise le mage si la porte s'ouvre.

écrit par: Jafert Lundi 09 Mai 2022 à 08h34
L’arbalète chargée, Jafert ne distinguait pas de mouvement au fond du couloir. Kald et Iskender arrivèrent au niveau du groupe de tête, ils semblaient déterminés à en finir avec le dernier homoncule.

¤ Qu’ils s’en occupent, j’ai fait pas part du taf. ¤

Le magicien s’agenouillait au chevet du Hin, le petit prêtre était pris de légères convulsions comme balloté par des vagues invisibles. Jafert tentait de le réanimer en lui administrant une dose thérapeutique de claques sur le visage.

- Réveilles toi petit, ne nous lâches pas. On a besoin de tes dons et de ta bonne humeur !

Les autres compagnons s’affairaient chacun de leur côté. Jafert comprenait que le poison était puissant et cessa ces soins pour faire disparaitre la bourse et la dague du squelette sous sa tunique. Mettant en suspension la poussière, le magicien fouillait les poches intérieurs et extérieurs du cadavre afin de ne rien laisser derrière lui.


hrp.gif La dague a elle quelque chose de particulier ?

écrit par: Stor Mousseracie Mardi 10 Mai 2022 à 14h45
Laissant ses compagnons gérer l'homoncule survivant et le piège interdisant le couloir, Jafert s'était penché sur Ezzeldri, toujours inconscient. Le traitement énergique infligé s'avérant inefficace pour ranimer le hin, le tavernier reporta son attention sur le squelette. Avec une dextérité peu commune, le Amnien eut vite fait de fouiller le corps, empochant sans le moindre scrupule une dague à la garde finement ouvragée, dont la solide lame d'acier était, sans nul doute, d'excellente confection, ainsi qu'une bourse en cuir, contenant l'équivalent d'une douzaine de pièces d'or.

De son côté, Iskender avait bandé rapidement son arc avant de décocher un trait sur le petit serviteur. Au moment même où un bruit de serrure se faisait entendre et où la porte s'entrouvrait, la flèche cloua sur place sa cible, arrachant un nouveau gémissement de douleur à quelqu'un se tenant visiblement derrière le battant qui se referma aussitôt, bien trop rapidement pour que Kald, pourtant à l'affut n'ait l'opportunité de lancer un sortilège.

Alors qu'il agitait le cadavre d'un homoncule devant la paroi, Falrin se rendit bien vite de compte de l'inutilité de cette action, les yeux affutés du nain venaient d'identifier, au sol, la trappe qui déclenchait le piège. Une légère rainure entre deux dalles, des éraflures sur la pierre, voila des signes qui ne trompaient pas. Le sol était piégé sur une cinquantaine de centimètres et une simple pression devait suffire à provoquer le tir d'un projectile. Le piège était-il désarmé après avoir fait son office sur un précédent visiteur indélicat, comme en témoignait le squelette ? Pour s'en assurer, il faudrait appuyer sur son déclencheur et personne ne semblait vouloir s'y risquer alors qu'il suffisait d'enjamber la zone dangereuse pour être tranquille.

Surveillant toujours la porte dans la crainte d'un coup-fourré, les aventuriers se consultaient du regard. Comment aborder la suite de l'expédition alors qu'il semblait évident que quelqu'un était présent dans la crypte ? Bien que très certainement affaibli par la mort des homoncules, si on prenait en compte les différents cris de douleur, le magicien n'était pas, pour autant, neutralisé et risquait de leur poser quelques problèmes.

Hésitant un peu, Iskender chargea Ezzeldri sur son épaule pour franchir la zone piégée, imité par le reste du groupe. À proximité de la porte, le rôdeur déposa son fardeau contre une paroi avant d'empoigner de nouveau son arc. Qui allait se risquer à ouvrir le montant ? Kald en possédait la clé si, par hasard, ce dernier avait été verrouillé de nouveau.


hrp.gif Merci de votre réactivité. Je pars demain en vacances et devrait revenir d'ici une semaine. Vous avez tout le temps d'élaborer votre stratégie pour entrer dans la crypte. J'essaierais de me connecter pour répondre à d'éventuelles questions mais n'en suis pas certain. De toute façon, vous devez avoir toutes les infos nécessaires (la porte sera verrouillée lorsqu'un courageux essaiera de l'ouvrir) pour écrire la suite.
À bientôt. smile.gif

écrit par: Iskender Samedi 14 Mai 2022 à 22h13
La réaction de Kald à la proposition d’Iskender avait beaucoup surpris ce dernier : demander de lever une torche ne lui semblait pas être une insulte. Et la réaction hautaine de Kald le prenait complétement au dépourvu.

¤ Il faut que j’en tienne compte pour nos prochains rapports ¤ pensa-t-il.

Avant de lâcher sa flèche qui pour une fois avait fait mouche, il avait vu aussi , du coin de l’œil, Jafert se glisser pour récupérer la bourse et la dague du cadavre :

¤ Il est bien courageux celui-là d’aller récupérer des objets en plein dans le piège. Marcher dans l’espace piégé et bouger le cadavre, alors qu’il peut très bien être sur le piège lui-même, c’est vraiment risquer de se faire tuer : son avarice le rend inconscient ! Heureusement pour lui qu’il n’a pas déclenché l’envoi de dards.
C’est quand même difficile la vie en groupe ! Avec Volubilis, c’était beaucoup plus facile. Mais c’est ça ou être seul. Et ce qu’on a fait jusqu’à maintenant, je n’aurais jamais pu le faire seul. Me cacher et fuir, c’est ce que je devais faire le plus souvent. Maintenant, le groupe me permet d’être plus efficace. Par exemple, je n’aurais jamais pu délivrer Thoil tout seul ! Ou je n’aurais jamais pu venir ici. Falrin a trouvé le piège, ce que je n’aurais probablement pas réussi à faire, sans parler de combattre trois homoncules à la fois... ¤

Portant gentiment Ezzeldri inconscient pour lui faire franchir le piège, Iskender le déposa non loin de la porte, le long du mur. Puis il s’adressa à voix basse à ses compagnons pour leur faire part de ses idées pour attaquer le magicien (probablement seul) derrière la porte : 1) ouvrir la porte, 2) jeter un leurre (le cadavre), 3) attaquer à l’arc, et 4) attaque en masse.
Devant le silence de ses compagnons, il précisa :


- Ce n’est qu’un plan, il faudra évidemment réagir à toute situation nouvelle, comme par exemple si le magicien a fait appel à un monstre allié, il faudra bien sûr le combattre d’abord.
En plus, il faudra faire attention aux lumières : avant d’ouvrir la porte, éteindre ou cacher toutes les lumières de notre côté pour qu’on ne puisse pas nous repérer. Une fois la porte ouverte, il faudra voir s’il y a de la lumière qui éclaire le magicien. Sinon, il faudrait envoyer soit une pierre rendue lumineuse par un sort, soit une torche enflammée mais avec le risque de brûler les papiers que nous sommes venus chercher.
Et de toute façon, il faudra nous mettre de chaque côté du couloir lorsque l’un de nous ouvrira la porte, pour ne pas présenter une cible groupée.

écrit par: Kald Mercredi 18 Mai 2022 à 14h21
Kald fulminait. Une fois encore, leur troupe souffrait de l'absence d'un chef et s'enlisait dans des discussions stériles au lieu d'agir. Le bon sens exigeait d'attaquer rapidement afin de ne pas laisser l'occasion à l'ennemi de dresser des défenses magiques ou de convoquer des alliés.

Un sourcil dédaigneusement arqué, le Fils du Gel restait silencieux mais goûtait visiblement assez peu le plan exposé par Iskender. Il soupira. Le leurre lui semblait une complication inutile qui risquerait de les gêner eux plus que le magicien, tout comme la privation de lumière.


*Par le vent et la glace, c'est pourtant simple !* bouillait-il intérieurement, triturant la clé entre ses doigts. Falrin ouvre, Iskender tire, puis on avise. S'il y a de la place, on entre ; sinon, on force le passage.*

Les secondes filaient et le mage, s'il y avait une autre issue comme cela semblait probable, devait être déjà loin. Tous semblaient d'accord sur la suite des opérations ; hélas, la question fatidique n'avait pas été soulevée... Qui ouvrirait la porte ? Le jeune Sossrim se revoyait dans la caverne des taslois, la veille, lorsque la couardise de ces bravaches en armure l'avait contraint à s'élancer en première ligne. Saukuruk avait certes récompensé sa bravoure, Sa glaciale puissance lui ayant permis de terrasser l'ennemi, mais il n'en irait peut-être pas toujours ainsi. La Déesse, comme l'hiver, était peu prodigue.

Comme pour mettre un terme à ces vains bavardages, il brandit la clé au nez de Falrin et d'Iskender : l'un des deux était appelé à s'en saisir.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 18 Mai 2022 à 21h19
hrp.gif Bon, j'ai attendu autant que possible mais il faut bien résoudre le tour. Vous êtes trop gentils avec Ezzeldri à tergiverser comme ça, j'ai bien compris que vous faisiez traîner, histoire de lui permettre de se réveiller. smile.gif

Alors qu'aucun danger immédiat ne les menaçaient directement, les aventuriers retombaient dans leurs travers. L'absence d'un véritable chef se faisait, encore une fois, durement sentir et chacun tergiversait, attendant de son voisin qu'il agisse en premier.

Bienheureux Ezzledri dont le sommeil profond lui évitait de voir l'indécision de ses compagnons. S'étant positionné de part et d'autre de la porte, Falrin et Iskender se regardaient l'un l'autre et regardaient la clé qu'un Kald irrité leur mettait sous le nez, sans qu'aucun des deux ne se décide à la prendre. Kimo aurait bien pris la tête de l'expédition en s'élançant dans ce qui devait être la crypte mais, malheureusement, la bonne volonté du chien se heurtait à la porte fermée, son maître ne lui ayant pas encore appris à ouvrir un battant verrouillé.

Le cadavre d'un homoncule à la main, Jafert se tenait prêt à lancer le corps pour faire diversion. Tout était prêt pour l'action, il ne manquait que le signal adéquat pour lancer l'offensive.

À ce moment, un faible gémissement provint de la paroi contre laquelle Ezzledri était appuyé. Emergeant lentement d'un profond sommeil, le halfelin secoua la tête avant d'ouvrir de grands yeux étonnés. Remettant difficilement de l'ordre dans ses idées, le petit prêtre semblait se demander ce qu'il faisait là.

écrit par: Falrin Grandtranchant Jeudi 19 Mai 2022 à 17h30
Pour le moins pas décidé à élire un chef comme certains auraient souhaité, le nain, pris la clé et la fourra dans la serrure, il se décida d’un bon coup de poignet à la tourner dans la serrure. Qu’il y ait un clic d’ouverture ou non, il n’y avait pas de temps à perdre le magicien était là. Et puis si la satanée clé ne fonctionnait pas, Falrin se saisirait de sa hache et donnerait des grands coups dans la porte et son mécanisme pour qu’elle puisse les laisser passer.

- Cours te cacher petit magicien, voici la compagnie des Pas Grands ! Craint notre bonne humeur et notre légendaire organisation ! Ahah !

Pour une fois le nain avait fait attention à ne pas mâcher ses mots ni à rouler les ‘R’, il pensait se donner un air plus prophétique avec une intonation de voix théâtrale.

Puis il éclata de rire, comme il éclatait la porte.

Il n’avait pas la volonté de massacrer le magicien, mais ses intentions et ses actes faisaient de lui un coupable tout désigné. Il laisserait bien le soin à Kald de lui prodiguer quelques tortures si d’aventure ils arrivaient à le mettre hors d’état de combat tout en conservant ses facultés conversationnelles. Avoir des informations sur ce qu’il tramait ici ou à minima la vie du lieu était trop précieux pour s’en passer.

écrit par: Iskender Samedi 21 Mai 2022 à 21h58
La clé brandie sous son nez par Kald fit sourire Iskender. Celui-ci pensait :

¤ Est-ce que Kald sous-entendrait que je devrais tout faire ? Est-ce qu’il ne confondrait pas éclaireur dans les bois avec troupes d’assaut ? Et cette clé qui lui avait été confiée par Jeanne, est-ce qu’elle ne représentait pas quelque chose pour lui ? Le fait que Jeanne le juge digne de garder cette clé représentait à la fois un honneur et une responsabilité. Une de mes connaissances d’un village loin d’ici appelé Bergerac disait : ‘On n’abdique pas l’honneur d’être une cible’. Mais Kald, malgré la haute opinion qu’il avait de lui-même, semblait imperméable à cette idée d’honneur et laissait la clé à d’autres... Mais peut-être est-ce mon éducation Shou qui me fait dire ça. ¤

Mais heureusement, Falrin pris cette clé avec empressement et détermination, semblant décidé à ouvrir la porte même à coup de hache. A ce moment-là, il ressemblait plus à un barbare qu’à un prêtre.
Voyant que le moment de l’attaque semblait être arrivé, Iskender alla voir Kimo et lui donna l’ordre de ‘garder’ Ezz, pour éviter que son courageux chien se fasse tuer dans l’attaque et pour protéger Ezz qui semblait se réveiller.
Puis il prit place derrière Falrin, ne sachant pas trop si celui-ci comptait attaquer tout seul ou s’il était prêt à suivre son plan.

écrit par: Jafert Lundi 23 Mai 2022 à 13h48
Jafert portait le cadavre à bout de bras et ça devenait lourd. Des gouttelettes du sang noir tachaient ses chausses de cuir alors que Falrin bucheronnait sur la porte. Le moment de réflexion avaient laissé place à un élan de brusquerie, cela pourrait avoir un effet psychologique sur l’obscur magicien, avec de la chance il se livrerait de lui-même pour avoir la vie sauve.

- Rends-toi ! La compagnie des Pas Grands arrive pour toi. Jafert imitait le nain d’écu du mieux possible. La bonne affaire, nous t’épargnerons si tu te fais prisonnier. Mais son accent chantant d'Athkatla sonnait faux pour ce genre de négociation. Jafert avait toujours la volonté d’interroger ce mystérieux lettré. L’amnien savait que son objectif n’était pas partagé par les autres membres du groupe mais il fallait essayer.

L’éclat de rire du nain exacerba l’enthousiasme guerrié de Jafert qui n’attendait plus qu’une chose ; que la porte cède ou s’ouvre d’un instant à l’autre, pour remplir sa part du plan. Peu à peu, à l’arrière, Ezzledri reprenait consistance doucement, libérant un souffle spectral.


hrp.gif Soyons fou: un petit test de Tromperie (+5)?

écrit par: Kald Mardi 24 Mai 2022 à 20h02
L'ensorceleur laissa la clé filer de ses doigts sans un sourire ni un mot. Le silence valait mieux qu'un sarcasme.

S'armant de son bâton, Kald recula de quelques pas afin de dégager la voie à Jafert et à Iskender, pièces maîtresses du plan qu'ils avaient minutieusement échafaudé. En arrière ligne, lui n'aurait d'autre choix que d'attendre que ses comparses pénètrent dans l'étude du magicien avant d'agir. Cela n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire, le trio de tête offrant un parfait rempart contre une éventuelle déflagration magique.

Alors que Falrin poussait la porte, le sang lui battit plus fort les tempes : l'excitation vaguement inquiète du combat s'emparait du Fils du Gel, prêt à en découdre.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 25 Mai 2022 à 15h22
Finalement, l'heure semblait venue de passer à l'action. Sans attendre davantage, Falrin fit tourner la clé dans la serrure avant d'ouvrir brutalement la porte. Tout en vociférant des menaces, Jafert parvint, tant bien que mal à lancer le cadavre, voulant créer la diversion réclamée par ses compagnons.

Alors que la porte claquait sèchement contre la paroi, les aventuriers se précipitaient en avant pour se retrouver face à... personne. La pièce était vide de toute présence. Dans l'angle opposé, sur leur gauche, se trouvait toutefois une sorte de porche donnant l'impression d'encadrer une ouverture donnant sur un lieu inconnu. L'air frémissait et prenait des teintes irisées qui allaient en s'atténuant.

À proximité de ce portail, une table était couverte de récipients, fioles et parchemins divers, faisant penser à un atelier d'alchimiste. le reste de la pièce était plus conforme à ce à quoi ils se serait attendus dans le caveau de la famille Thanterim.

Deux grandes tentures, représentant des scènes de chasse, se trouvaient respectivement sur les murs à leur droite et leur gauche. Plusieurs tableaux, portraits d'hommes et de femmes en habits de cérémonie, voire en armure pour l'un d'eux, étaient accrochés aux murs. Une armure, finement ciselée, reposait sur un mannequin de bois. Trois armoires et cinq coffres, tous fermés, constituaient le reste du mobilier dans la salle.

Figés à l'entrée de la pièce, les aventuriers étaient comme hypnotisés par ce portail qui avait très certainement permis la fuite du précédent occupant des lieux. L'ouverture présentait une déformation de l'air mais qui allait en se stabilisant. En se dépêchant, il était peut-être encore possible de la franchir mais sans garantie aucune de la destination.

Derrière eux, chancelant sur ses jambes, Ezzeldri se mettait péniblement debout sous le regard protecteur de Kimo. Titubant, le hin s'avança, le mur formé par ses compagnons lui masquant encore le portail, sur le point de se refermer.

écrit par: Iskender Vendredi 27 Mai 2022 à 19h15
La porte ouverte, Iskender s’était élancé, prêt à tirer sur le mage ou tout autre menace. Mais aucune cible ne se présenta à lui. Dans le coin opposé de la pièce, un portail magique était ouvert.

- Ah l’infâme ! Il s’est enfui ! s’exclama-t-il à haute voix.

Plein de colère et par dépit, Iskender tira une flèche dans le centre du portail :

¤ Cette flèche devrait suivre le même chemin que le mage : peut-être se rencontreront-ils ?
Ce n’est pas l’envie qui me manque de pourchasser ce mage qui nous a agressés, mais le portail va probablement très vite se refermer et je risque de me retrouver seul contre le mage. Et en plus, où ce portail mène-t-il et comment revenir ? Comme le disait Volubilis : ‘un bon aventurier est d’abord un aventurier vivant’ !
Bon, voyons maintenant s’il y a ce que nous sommes venus chercher. Et il me semble qu’il y a pas mal de choses intéressantes ici, contrairement à ce que j’avais pensé, aucun maraudeur n’est passé avant nous. Juste ce sacré mage. Je me demande bien pourquoi il a choisi cet endroit pour se cacher : il semble assez puissant et les cachettes ne doivent pas manquer avec l’aide d’un portail ! ¤

écrit par: Jafert Lundi 30 Mai 2022 à 06h50
-Aaaah ! Jafert avait lancé son appât comme une poupée de chiffon. Le cadavre s’étalait de tout son long sur le sol dans un bruit étouffé, puis le silence revint.

Pas tout à fait le silence car le vortex magique qui captait l’attention de chacun émettait une onde légère et répétitive. Sa construction magique était stable maintenant et allait en décroissant, il était assez claire que d’ici quelques seconde le portail se refermerait empêchant toute identification ou poursuite de la piste.


¤ Hors de question que je rentre là-dedans, je me suis expiré d’Athktala avec tant de mal ce n’est pas pour rejoindre Luksan et la confrérie des Arcanes. ¤ Ce n’était que pure spéculation et Jafert n’avait qu’une vague idée des manigances de la confrérie des Arcanes.

Puis le magicien Amnien se souvint de la présentation d’Ezzeldri, le hin avait parlé de portails et de guilde des voyageurs. Sr le moment Jafert n’avait pas vraiment prêté attention à son histoire mais maintenant elle prenait consistance. Le magicien se tournait vers Ezz ou tout du moins lui laissait le champs de vision libre pour voir la porte magique.


hrp.gif Une fois le portail refermé, Jafert s’intéresse au bureau d'alchimiste, surtout les parchemins, en compagnie de Kald en toute logique.

écrit par: Falrin Grandtranchant Lundi 30 Mai 2022 à 08h45
* Un portail ? Un magicien en fuite ? *

Ni une, ni deux, le nain ne prit pas le temps de jeter ne serait-ce qu’un rapide coup d’œil au fatras qui trainait dans cette sorte de labo. Ayant reconnu un portail et un magicien en fuite, il mit en action ses muscles pour prendre le maximum de vitesse qu’un nain d’or (et non pas d’écu) aux courtes pattes pouvait se donner. En réalité la détermination qui l’avait poussé à ouvrir la porte continuait de donner de l’élan à son envie d’attraper le petit magicien qui en savait sûrement beaucoup sur ce lieu.

Joignant la parole au geste il s’exclama :

- Même pas peur, nous n’allons pas laisser ce sac à livre s’échapper comme ça ? Il en sait sûrement beaucoup, qu’ça s’rait trop dommage d’le laisse filer comme un rat.

Il n’avait jamais emprunté de portail auparavant même s’il en avait entendu parler. Il savait que le risque était vraiment grand de se retrouver en milieu hostile. Mais pour ainsi dire il s’était mit en mode traque, tel un beserker enragé et ne pouvait dévier de sa trajectoire. Il irait au bout malgré les périls et dangers. Il espérait bien que l’intrépide Kimo ferait de même et que son sur-prudent maître lui emboiterait le pas par soucis de protection.

Les deux autres magiciens suivraient ? Pour ce qui était du halfelin, le nain n’avait pas conscience de son état, même si un portail aurait le mérite de l’intéresser.

Et si ce magicien aux portails était la cause de la présence de Tasloi précédemment aperçu ? Si derrière une apparente anodine présence dans une crypte transformé en laboratoire, ce magicien avait indirectement bafoué la tombe de Bheldohr.


- Rahhhh !!!

La détermination du nain ne cessait de croître !

écrit par: Kald Mardi 31 Mai 2022 à 16h43
Les craintes de Kald s'avérèrent fondées, sans surprise : le magicien avait déserté les lieux depuis longtemps. La situation se passait de commentaire, aussi demeura-t-il silencieux ; sa mine sévère en disait long néanmoins.

Emboîtant le pas à l'Amnien, il n'avait pas encore fait trois pas dans le caveau familial que son regard fut happé par les circonvolutions irisées du portail que l'ennemi avait emprunté pour fuir. A première vue, il était difficile d'établir si le portique qui l'encadrait était d'installation récente ou ancienne. Il semblait en revanche à peu près certain que le vortex magique se refermait, les couleurs pâlissantes ne trompaient pas.

L'idée de mettre le nain en garde lui avait brièvement traversé l'esprit, il l'avait aussitôt chassée. Que pouvait-il arriver, au pire ? S'il était rapide, le portail achèverait de se refermer sur lui et découperait brusquement son corps ; lent, il achèverait sa course contre le mur. Qu'importait...

Dans la plus grande indifférence, l'ensorceleur se dirigea vers l'atelier de l'alchimiste afin d'y déceler un quelconque indice sur le portail, qu'il examinerait ensuite à la lumière de ses éventuelles découvertes.





écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 01 Juin 2022 à 14h28
Sous le regard indifférent (et légèrement goguenard ?) de Kald, Falrin laissa la fureur l'envahir et sonna la charge vers le portail. Voyant cela, Jafert s'était précipité pour retenir le nain mais, trébuchant dans sa précipitation, il ne réussit qu'à choir à terre, parvenant tout de même à ralentir quelque peu l'impulsif prêtre. Freiné dans son élan, Falrin atteignit néanmoins l'ouverture magique dont les reflets irisés allaient en s'atténuant. Au moment, seul, de plonger vers une destination inconnue, un sursaut de prudence le fit hésiter un infime instant. Grand bien lui prit car, dans un claquement sinistre, un rideau noir remplaça soudain le vortex chatoyant. À une seconde près, le nain, toujours en train de franchir cette porte, aurait certainement été coupé en deux par sa fermeture brutale.

Un cri déchirant se fit soudain entendre. Voyant enfin ce qui se trouvait devant lui, Ezzeldri s'était élancé à son tour vers le portail, désespéré de le trouver maintenant inactif. Fébrilement, le hin examina le cadre de ce grand miroir, y cherchant le moindre indice permettant de le remettre en fonctionnement.

Focalisés sur ce passage, aucun des aventuriers n'avait remarqué l'imperceptible mouvement des tapisseries. Ondulant légèrement comme sous l'effet d'un courant d'air inexistant, elles s'étaient décrochées du mur pour s'abattre sur leurs victimes.

Si Iskender fut totalement surpris par cette agression, Kald réussit à interposer son bâton, frappant même brutalement la tenture qui lui laissa, en échange, une petite entaille à la joue droite. De son côté, le rôdeur avait lâché son arc de surprise mais parvenait toutefois, par un bond de côté, à échapper à la tapisserie qui tentait de s'enrouler autour de lui. Toujours prompt à voler au secours de son maître, Kimo avait bondi, faisant un léger accros dans la trame.


hrp.gif Tapisserie 1 : -2 PV
Kald : -1 PV
Tapisserie 2 : -11 PV
Initiatives :
Iskender : 24
Falrin : 17
Kald : 16
Tapisserie 1 : 13
Ezzeldi : 11
Kimo : 11
Jafert : 9
Tapisserie 2 : 8

écrit par: Jafert Jeudi 02 Juin 2022 à 08h57
Encore à terre ! Velen n’était pas un pays pour Jafert, Athkatla lui manquait mais il valait mieux oublier l’idée d’y retourner un jour. Le magicien était définitivement un citadin, Eauprofonde ne l’attirait pas plus que ça, c’était un gars du sud, Portcalim répondrait peut être à ses attentes et à ses espérances… Peut-être aurait il dut tenter le coup dans ce passage dimensionnel, c’était trop tard maintenant, il avait le visage dans la poussière et le portail était fermé.

Jafert découvrait ce type d’artefact, Ezzeldri devrait lui en parlait plus précisément car le Hin semblait très au fait de leur utilisation. Posséder un tel portail était un atout majeur et la possibilité de l’exploiter à des fins mercantiles, c'était encore plus enviable. Ça c’était une bonne affaire. L’organisation d’Ezz semblait déjà sur le coup mais la concurrence fait du bien au commerce, comme on aimait à le dire en Amn.

Des bruits étouffés de lutte le ramenèrent à la réalité du moment. Kald et Iskender tapaient la poussière sur une tenture animée et belliqueuse, on aurait tout vue ici ! Kimo, mordant l’étoffe, s’occupait d’endiguer les attaques d’une seconde tapisserie. Jafert se relevait péniblement pour prêter main forte à ses camarades, dégainant sa petite dague.

écrit par: Iskender Samedi 04 Juin 2022 à 15h29
En suivant le nain, qui se dirigeait de toute la vitesse de ses petites jambes vers le portail magique, Iskender se préparait, avec appréhension, à l’affrontement avec un mage qui lui semblait puissant.
Par chance, ou malchance ( ?), le portail se referma juste devant le nez de Falrin.
Puis vint l’attaque des tentures !... Pas étonnant qu’Iskender se fit surprendre : il n’avait jamais vu ça ou même imaginé que ça puisse exister. A sa décharge, il faut dire que les tapisseries ne sont pas nombreuses dans les forêts… Il fut tellement surpris qu’il en perdit son arc. Mais heureusement, il réussit, d’un bond désespéré, à échapper à l’attaque de la tenture. Kimo, lui, attaqua de suite l’agresseur : il n’avait pas d’idée préconçue sur les tentures…
Kald réagit rapidement et avec efficacité : le monde des jeteurs de sorts était son monde !
N’ayant plus son arc, qui de toute façon aurait été inutile, Iskender dégaina son épée et, l’utilisant à deux mains, s’attaqua à la tenture :


- Je vais te réduire en charpie, s’écria-t-il, mais il pensa :

¤ Et il manquerait plus que chaque morceau de tenture ait une vie propre et nous attaque !... Hors des forêts, c’est un monde de fous ! J’apprends, j’apprends… ¤

écrit par: Falrin Grandtranchant Samedi 04 Juin 2022 à 17h25
Il s’était arrêté à temps alors que le portail allait se refermer. Sa détermination l’avait poussée à y courir mais sa raison l’avait retenu d’y sauter seul, notamment au moment où ce système de transport magique pouvait se refermer, laissant un bout de son corps de ce côté. Et puis bon, ayant remarqué que les autres, à part Ezz, avait décidé de ne pas l’y suivre, il avait bien conscience que seul face à un magicien il n’aurait pas fait long feu.

Déçu d’avoir loupé le portail, l’énergie du nain n’en descendit par pour autant, chauffé à bloc et l’esprit prêt à en découdre Falrin inspecta tournant la tête à droite et à gauche. Ezz s’était réveiller et c’était une bonne chose. Un halfelin éveiller et malicieux était bien plus précieux qu’un sac à patate à se trimbaler dans les sous-sols d’une crypte.

Alors qu’Iskender s’écriait, assaillit par une tenture malveillante, le prêtre d’Haela sut enfin où est-ce qu’il pourrait décharger sa rage. Empoignant fermement sa hache, il chargea immédiatement la tenture la plus proche. Un bon coup de hache tranchante pour déchirer ces satanées tapis, voilà quelle était son envie.

- Ce satanée mago n’était pas sans r’ssources ! Après ses petits diablotins voilà qu’il nous envoie sa déco pour s’défendre. Si seulement on avait pu lui régler son compte à ç’ui là ?!

écrit par: Kald Lundi 06 Juin 2022 à 20h13
Falrin n'avait pas tort, le magicien avait plus d'un tour dans son sac Et qui pouvait deviner par quel prodigieux artifice il avait encore couvert sa retraite ? C'était finalement une chance que le couard ait préféré fuir, car à en juger par sa petite ménagerie magique il aurait fait un redoutable adversaire.

Prompt à réagir, Kald avait assené deux coups puissants à la tenture qui s'était abattue sur lui, prouvant qu'il maniait son bâton aussi bien que la Toile. Le tissu avait mollement accusé les chocs, dans un nuage sourd de poussière. Son arme était-elle la plus adéquate ? L'envie de souffler le froid divin d'Aurile lui démangeait les lèvres, mais il savait qu'incanter le conduirait à baisser sa garde... Le risque était trop grand.


- A moi vous autres !lança-t-il à la dérobée en voyant Jafert s'armer de sa dague.

Essuyant d'un revers de manche sa joue meurtrie, il darda un regard de glace sur l'ennemie avant d'abaisser rageusement son arme.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 08 Juin 2022 à 13h59
Se battre contre des tapisseries avait vraiment de quoi désorienter les combattants les plus aguerris et Iskender et Falrin ne firent pas exception à la règle. Ils eurent beau faire de grands moulinets avec leurs armes, se contentant de fendre l'air sans parvenir à mordre dans le tissu épais. Comble de l'infortune, le rôdeur sentit la toile s'enrouler autour de lui mais parvint à en éloigner la pression avant que cette dernière ne le saucissonne complètement.

De son côté, Kald ne se laissait heureusement pas pas déconcerter par l'étrangeté de son adversaire. Certainement davantage familiarisé avec les créations magiques de ses confrères, l'ensorceleur abattit une nouvelle fois son bâton sur la tenture, la projetant sur le sol d'où elle ne se releva pas.

Moins coutumier de l'usage des armes que ne l'était son nordique compagnon, Jafert avait tenté, en vain, de porter un coup avec sa dague alors que Kimo, toujours efficace lorsqu'il s'agissait de défendre son maître mordait une nouvelle fois la tapisserie arrachant de nouveaux fils à la trame délicate.

Indifférent aux combats qui se déroulaient à côté de lui, Ezzeldri semblait hypnotisé par le portail et de désintéressait du monde qui l'entourait. Lentement, il laissait courir ses doigts sur le cadre, à la recherche d'une aspérité ou d'un quelconque indice ayant pu satisfaire sa curiosité maladive.


hrp.gif La tapisserie qui s'en prenait à Kald semble hors de combat. L'autre a perdu un total de 4 PV.
Du côté des aventuriers, les choses se passent bien (mis à part une incompétence totale dans le combat martial) et aucun nouveau blessé n'est à déplorer, Iskender ayant réussi son test de lutte.

écrit par: Jafert Mercredi 08 Juin 2022 à 15h32
Le magicien se permis un pas en arrière profitant de l’attaque puissante de Kimo. Entourant sa taille, Jafert conservait une longue corde de soie qu’il avait utilisée pour ligoter le Tasloï la veille. Il dénoua la ligne pour la renrouller autour de son avant-bras. Dans un mouvement rapide et assurée, le magicien créait un nœud coulant sur le premier quart de la corde.

Malgré sa petite taille, Jafert lançait à bout de bras le piège sur le tapis restant afin d’entraver au maximum ses actions. C’était une grande première mais il n’avait de toute manière aucune réussite avec ses attaques conventionnelles. Si tout se passait bien, Kimo ou Falrin n’aurait plus aucun mal à éliminer le bout de chiffon ensauvagé.


hrp.gif Maitrise des cordes +3

écrit par: Falrin Grandtranchant Mercredi 08 Juin 2022 à 21h28
Enragé d’avoir loupé sa cible Falrin, ne fit pas le fier et garda sa langue dans sa poche pour une fois. Il serra plus fort le manche de sa hache :

* Je ne peux pas être aussi manche que ça, même le magicien jamais content fait mieux que moi.*

Piqué au vif de son orgueil, le nain avait les dents serrées, une goutte de sueur tombant de son front et glissant sur sa joue. Le regard fixe sur la satanée tenture. Il l’avait raté une fois, la seconde serait la bonne. Il frappa de nouveau.

Décidément le magicien avait pu mettre en branle une sacrée ménagerie au service de ses projets. La conviction pour le prêtre d’Haela que le magicien était lié à la présence de Tasloï s’affermissait. Un utilisateur de la magie, sachant convoquer des portails et ayant le goût de s’entourer de familiers… C’était cohérent avec la présence de ces gobelins venus d’ailleurs.

écrit par: Iskender Mercredi 08 Juin 2022 à 22h37
Encore un coup raté, décidément Iskender n’était pas dans un bon jour.
Et tourné vers l’avenir plutôt que vers le passé de ses coups ratés, Iskender se prépara à asséner un nouveau coup de son épée bâtarde sur la tapisserie.

¤ Comme le dit le dicton ; « cent fois sur le métier remettons notre ouvrage » ! De toute façon je ne me fais pas trop d’illusions sur mes capacités martiales : Volubilis aurait dû continuer à m’entraîner au lieu de m’estimer suffisamment formé pour m’abandonner tout seul. Je lui dirais si je la retrouve... si je la retrouve…
Et comment se battre correctement contre une tapisserie sans forme et fluctuante ? Vivement que l’on retrouve de vrais ennemis. Enfin, pas trop vivement, disons d’ici quelques années, que j’arrive à m’améliorer. ¤

Voilà ce qui occupait les pensées d’Iskender, au lieu de se concentrer sur le combat et la précision des coups d’épée. Malgré le danger dont il était conscient : la tapisserie avait failli l’attraper plusieurs fois et si elle l’attrapait, il n’était pas du tout sûr de s’en sortir vivant, cela ne dépendrait plus de lui mais de ses compagnons, et il détestait ce genre de situation ; malgré tout cela, il avait du mal à croire qu’il se battait contre des tapisseries. Ça lui semblait plutôt comme un mauvais rêve et qu’il lui suffirait de s’éveiller pour que tout disparaisse.

écrit par: Kald Mardi 14 Juin 2022 à 21h00
Pressentant au froissement de tissu une nouvelle attaque, Kald bondit de côté puis abattit lourdement son arme sur la tenture ensorcelée. Comme vidée de son énergie magique, celle-ci s'effondra en un vulgaire tas de chiffon sur le sol. Un rictus victorieux étirant ses lèvres exsangues, le jeune homme exultait. Il ne pouvait pas offrir plus grande preuve de la puissance de Saukuruk, mais aussi de sa faveur !

Trois de ses compagnons encerclaient l'autre tapisserie, dont Kimo mordait avec rage les franges inférieures. Il était difficile d'approcher une ennemie ainsi acculée, aussi le Sossrim préféra-t-il s'assurer du trépas de son propre adversaire en lui assénant un dernier coup de bâton. L'extrémité ferrée de son arme frappa la pierre dans un cliquetis métallique à peine étouffée par la toile inerte. Elle semblait bel et bien hors d'état de nuire.

Se retournant vers la mêlée, il avait porté la main à sa dague, à l'affût d'une brèche pour la lancer si la menace n'était pas encore neutralisée.


hrp.gif Kald "exécute" la tapisserie, pour être bien sûr de sa "mort". Au cas où un nouveau round ne suffise pas aux autres pour se débarrasser de leur tapisserie, il attaquera avec un lancer de dague. Le combat finit, il étudiera les affaires du magicien puis le portail, conformément à ses intentions initiales.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 15 Juin 2022 à 14h07
Décidément, mettre à mal une vulgaire tapisserie se révélait beaucoup plus difficile que prévu. Finalement, les efforts conjugués d'Islender, Falrin et Kimo, sans oublier l'aide apportée par Jafert, finirent par venir à bout du carré de tissu, non sans que le rôdeur ne récolta, au passage, un hématome à la pommette gauche.

En donnant un coup de pied revanchard dans la toile gisant à terre, le servant d'Haela grommela moult insultes envers ses foutus magiciens et leurs tours de passe-passe. Ils ne pourraient pas faire preuve d'un peu plus de franchise et oser affronter leurs adversaires, face à face, au lieu de recourir à des stratagèmes aussi déloyaux. Pour calmer sa mauvaise humeur, le nain porta son attention sur les armoires et leurs contenus, rapidement aidé dans cette fouille par Iskender.

De son côté, Kald, après avoir assené un ultime coup de baton sur le tas de chiffon à ses pieds, hésita quelques secondes, la main sur sa dague, avant de renoncer à rejoindre la mêlée voisine. En dépit de leur maladresse, ses compagnons semblaient parvenir en s'en sortir seuls. S'approchant du portail, il écouta d'une oreille distraite les commentaires d'Ezzeldri -
"Tu vois, ce portail doit s'activer lorsque je presse cette rosasse. Ah non, ça ne marche pas. Pourtant, à la guilde, c'était bien ça. Ah non, je me souviens maintenant, c'était en frôlant cette feuille de vigne. Non, toujours pas. J'y arriverai..." - avant de s'en détourner et d'aller inspecter la paillasse servant pour les expériences alchimiques. Malheureusement, l'ensorceleur ne parvenait pas à trouver le moindre sens au contenu des différents récipients, la lecture des carnet annotés ne lui étant d'aucune aide.

Devant l'embarras de son "confère", Jafert s'était spontanément avancé pour lui apporter son aide. Bien que l'Amnien doutât de ses capacités arcanique, il parvint, à sa grande surprise, à trouver une logique dans les travaux de l'occupant précédent de la salle. Ce dernier paraissait avoir de solides notions dans la fabrication des homoncules, étant même sur le point d'offrir de substantielles améliorations à ces créatures artificielles.

La fouille plus profane d'Iskender, quant à elle, se focalisait sur les différents coffres, laissant à Falrin le soin d'inspecter les armoires. Vaisselle armorié, reprenant le blason des Thanterim tel qu'il figurait sur la clé de la crypte, chandeliers en argent, mais aussi sacs de pièces d'or et coffrets de bijoux, furent rapidement sortis des coffres. Dans les documents découverts dans les armoires, figuraient des livres de comptes, titres de propriétés et divers actes semblant attester la filiation et les droits de la famille Thanterim.

Outre ses documents "administratifs", Falrin trouva d'autres pièces très intéressantes. Livres de rituel, textes religieux et plans d'un temple, le tout consacré à Siamorphe, paraissaient indiquer un lien fort avec cette déesse. L'amure ciselée du mannequin en bois confirma cette impression, le blason des Thanderim y côtoyant le symbole de la Justice Divine.

Un petit carnet attira tout particulièrement l'attention du nain qui se fit confirmer ses impressions par Ezzeldri. Au fil des pages étaient couchées des informations sur l'implantation d'un obscur culte du Froid considéré comme une menace pour la région. À des listes de noms et de lieux s'ajoutaient des hypothèses sur une possible collusion avec l'église d'Umberlie. Ces notes, remontant à plus d'un quart de siècle, étaient néanmoins à prendre avec prudence car certainement caduques depuis le temps.

Quoiqu'il en soit, les aventuriers paraissaient avoir trouvé les documents recherchés par Deskyr Thanterim. Il restait maintenant à les lui faire parvenir d'une façon ou d'une autre, en espérant que les fantômes, à l'extérieur du bâtiment, ne soient pas un obstacle pour quitter ces lieux.

écrit par: Iskender Dimanche 19 Juin 2022 à 21h47
En donnant son coup d’épée, Iskender sentit bien qu’il allait rater. Et il rata de belle façon. La tenture, elle, ne rata pas son coup mais, heureusement, sans trop de dommage pour le rôdeur. A peine un gros hématome à la figure.
Son deuxième coup d’épée mit fin à la lutte avec la tenture : comme quoi, il ne faut désespérer de rien…

Les tentures éliminées, il restait à fouiller la pièce. Des documents, de la vaisselle et surtout des sacs d’or et des coffrets de bijoux étaient dans les coffres et les armoires de la pièce.
Il remarqua aussi Ezz en train d’essayer de trouver la façon de remettre en marche le portail


¤ Je dois faire amende honorable : le Thanterim n’a pas menti : il y a vraiment les documents cherchés et les richesses dont il a parlé. Mais, bien sûr, contrairement à ce qu’il laissait entendre, ce n’était pas seulement une promenade de santé. Mais en tout cas, il était de bonne foi, enfin, je crois.

Je me demande si Ezz va réussi à rouvrir le portail. Et que ferons-nous s’il y arrive ?
Et de toute façon, il va falloir décider de ce que l’on fait : personnellement je serais plutôt partisan de poursuivre le magicien, mais impossible de le faire sans tout le groupe : je pense qu’il est assez puissant, mais il est vrai que je serais très curieux de savoir où peut mener ce portail. Peut-être nous rapprochera-t-il d’Athkatla…

Attendons de voir ce que vont décider les autres. De toute façon, soit on poursuit le magicien à travers le portail (si Ezz arrive à l’ouvrir), soit on attend le jour pour partir avec la charrette. Pour le moment, je ramasse l'or, les bijoux et un maximum d'objets de valeur. Je laisse les autres s'occuper des papiers qu'on est venu chercher. ¤


écrit par: Falrin Grandtranchant Lundi 20 Juin 2022 à 21h22
Pas très fier de ce dernier combat, surpris par la ténacité des tapisseries, Falrin entrepris rapidement une fouille. Passé les bibelots le nain collecta avec enthousiasme les objets de valeurs que le magicien leur cédait malgré lui.

*Satané magicien, t’nous auras au moins légué une partie d’ton bien.*

Poursuivant l’inspection de l’armoire, il tomba sur le précieux sésame, enfin celui pour lequel ils étaient tous les quatre ici. Les actes de filiations permettaient d’authentifier la propriété des Thanterim. Bien que cette quête n’avait pas un grand intérêt théologique pour Falrin, c’était une partie de son voyage initiatique et il s’était engagé à aller au bout des aventures qu’il rencontrerait au nom d’Haela. Il fallait donc à un moment ou un autre revoir ce Monsieur Thanterim.

Par contre les trésors théologiques revêtait une grande importance à ses yeux. Ce n’était pas le moment d’y jeter un œil pour le moment mais il prit soin de les ranger soigneusement avec les autres documents à remettre à M. Thanterim. Il ferait la lecture approfondie le soir autour d’un feu ou quand le repos leur sera permis. Il gardait en tête qu’une Jeanne serait sûrement très intéressé par ce type de découverte si jamais sont flamboyant visage recroisait leur route.

- Le magicien n’a plus d’importance pour moi, à ce stade tenons-nous en à notre mission première. Par contre si certains d’ent’e-vous sont partant pour étudier l’histoire de c’tte région, et notamment la présence de c’t’ancien royaume nain, c’est avec plaisir que j’reviendrai fouler cette terre ou ses entrailles, ria-t-il.

Après une pause il reprit :

- Alors ? On file d’ici et on fait l’trajet en sens inverse ? A moins que quelqu’un ait un moyen de transport plus rapide, mais ma besace n’en recèle malheureusement pas.

écrit par: Kald Mardi 21 Juin 2022 à 19h57
Promenant un regard désabusé sur l'atelier couverts de récipients et d'ustensiles, le fils du Gel, après avoir refermé un carnet dont il peinait à comprendre les formules, n'eut d'autre choix que de s'en remettre à Jafert. L'alchimie n'était pas son fort : peu d'Aurilites, au Temple, s'intéressaient à cet art mystérieux si bien qu'il n'y avait jamais été véritablement formé. Ce que lui révéla l'Amnien conforta ses craintes : le magicien qu'ils avaient manqué d'affronter était loin d'être le premier prestidigitateur venu... Était-il bien sage de dérober les pages où il avait consigné ses précieuses découvertes, peut-être le fruit de nombreuses années d'étude ? Aux yeux de l'ensorceleur, le jeu n'en valait pas la chandelle.

- En rester là est préférable, en effet, renchérit Kald sur les prudentes paroles de Falrin. Il est inutile de nous faire un ennemi, et celui-ci semble redoutable... Laissons ses affaires, le trésor des Thanterim est suffisant.

Cette dernière phrase était surtout destinée à son confrère arcaniste, vers lequel il s'était d'ailleurs retourné pour s'assurer qu'il l'écoutait. La vie itinérante de l'ancien tavernier ne semblait pas propice aux études alchimiques, mais la soif de pouvoir des magiciens altérait souvent leur jugement. Au besoin, il n'hésiterait pas à durcir le ton !

Alors que les fouilles se poursuivaient, la découverte du fidèle d'Halela ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. L'impulsif jeune homme s'était précipité vers Ezzeldri pour l'entendre confirmer les impressions d'une rapide lecture : le Culte du Froid ! Il en avait retrouvé la piste ! Les yeux brillants d'un enthousiasme fanatique, il tendit des mains avides vers le petit carnet que détenait le nain.


- Le Froid ! Saukuruk peut-être ? interrogea-t-il avec une fausse naïveté en arrachant délicatement le précieux ouvrage à Falrin.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 22 Juin 2022 à 14h49
Rapidement, Ezzeldri se désintéressa des documents et autres découvertes pour retourner face au portail. Visiblement, le halfelin était comme hypnotisé par un tel artefact et voulait, à tout prix, en percer les secrets. Fébrilement, il reprit son examen du cadre, cherchant à distinguer le moindre indice lui permettant d'en comprendre le mécanisme. Malheureusement pour le petit prêtre, dont les connaissances en la matière étaient encore trop rudimentaires, il ne trouvait rien mais s'obstinait encore à chercher.

Laissant à ses compagnons plus érudits le soin de rassembler les divers écrits, Iskender, lui, s'activa à regrouper les différents objets, remettant or et bijoux dans les coffres et réalisant que le poids de ces derniers allait leur imposer plusieurs aller-retours, ne serait-ce que pour les remonter au niveau de la chapelle dévastée.

Examinant plus minutieusement les documents laissés par le magicien, Jafert se frottait mentalement les mains devant ces écrits. Voila bien des études qu'il prendrait plaisir à lire en détail et qui pourraient certainement le faire progresser dans ses futures recherches. Il remarqua assez vite quelques pattes de mouche, griffonnées à l'intérieur de la couverture, un simple nom, "Geor Thanterim", écrit en travers dans un angle supérieur de la page.

Ce nom figurait également dans les documents rapidement parcourus par Falrin. D'après ce que le nain comprit, c'est qu'il s'agissait certainement de l'oncle de Deskyr Thanterim, mais qu'il faudrait certainement une lecture plus approfondie des chroniques familiales pour comprendre l'histoire de ce magicien.

Kald comptait bien aller au bout de la mission qu'ils avaient reçue du marchant amnien, d'autant qu'il semblait bien que les preuves recherchées par ce dernier soient maintenant en leur possession mais, par un concours de circonstance inespérée, voila que l'enfant du Nord se trouvait également en présence d'indice pouvant le conduire sur la trace du Culte du Froid. Affichant une indifférence toute factice, le Sossrim avait mis la main sur le carnet que Falrin, n'en voyant pas l'intérêt, lui abandonna facilement.

En feuilletant quelques pages, Kald réalisa vite qu'il se trouvait face à un véritable jeu de piste de noms et de lieux et qu'il allait devoir passer des heures à en rassembler les morceaux. Il lui faudrait ensuite vérifier chaque adresse, chaque identité pour remonter une piste dont certaines bifurcations avaient certainement disparues avec l'usure du temps. Une visite à un temple d'Umberlie s'imposerait peut-être mais comment être certain qu'elle soit judicieuse ? Le reste du groupe partagerait-il cet intérêt pour une société dont ils n'avaient jamais entendu parler, au point de l'aider dans cette recherche ?

Peu enclin à abattre ses cartes, Kald allait devoir déployer des trésors d'ingéniosité pour orienter leurs activités futures mais, pour leur moment, une décision plus terre à terre restait à prendre. Allaient-ils passer la nuit dans la crypte ou remonter dans la chapelle avec leurs trouvailles ? À moins qu'ils ne choisissent de quitter immédiatement la propriété, en espérant ne pas irriter les fantômes qui devaient toujours hanter le parc.


hrp.gif Je ne développe pas davantage les différentes trouvailles, vous laissant décider de votre orientation avant de détailler votre nouvelle aventure. J'espère vous avoir fait comprendre que, quel que soit votre choix, vous aurez assez d'indices pour suivre la piste. C'est juste que je n'ai pas envie d'imaginer trop en détail trop de possibilités, surtout si vous décidez de les bouder ^^.
Je m'efforcerai aussi d'accélérer les moments peu intéressants, comme le transfert des documents par exemple, afin de repartir vers un nouveau volet de vos aventures.

écrit par: Iskender Jeudi 23 Juin 2022 à 18h14
En mettant sacs d’or et bijoux dans une malle, Iskender s’adressa à ses compagnons !

- Je ne sais pas l’heure qu’il est mais, personnellement, je suis fatigué : nous sommes partis ce matin de la grotte des Taslois, nous avons marché une partie de la journée, puis nous avons dégagé l’escalier et enfin combattu les homoncules.
Nous pouvons soit passer la nuit dans la chapelle soit rester ici. Il me semble hors de question de charger la charrette de suite et de partir dans la nuit avec des fantômes qui rôdent autour.
Je pense que le mieux serait de rester dans cette pièce pour dormir : on peut fermer la porte à clé, en laissant la clé dans la porte, et –si possible- tourner le portail vers le mur pour empêcher des arrivées intempestives. Impossible de l’utiliser puisque Ezzeldri n’arrive pas à l’ouvrir et, de plus, certains ne sont pas d’accord pour poursuivre le magicien. Il est possible qu’ils aient raison : ça doit être un magicien trop fort pour nous.
De toute façon, il faudra faire des tours de garde.
Qu’en pensez-vous ?

Tout en parlant, Iskender continuait à empiler les sacs dans la malle et aussi commençait à prendre l’armure qui avait –lui semblait-il- beaucoup de valeur.

écrit par: Jafert Lundi 27 Juin 2022 à 12h46
- Pour une fois je suis d’accord avec toi Iskender. On a bien mérité un peu de repos. Restons là, protégé de ces spectres et nous reprendrons la route au lever du jour.

Jafert jetait un coup d’œil au trésor qui s’amoncelait derrière lui, son regard pétillait d’avarice alors que ses zygomatiques commençaient presque à devenir douloureuses. ¤ Bonne affaire ! ¤ 'Comment remonter ce pesant butin' ne traversait même pas l’esprit du tavernier mais plutôt comment le dépenserait-il une fois arrivée en ville. Et même 'comment rentabiliser cette nouvelle découverte?'. Jafert était indécis au sujet des notes de Géor, il n’avait pas eu suffisamment de temps pour les étudier.

- Il reste à comprendre l’influence de ce M sur la région, les informations que nous avons eu sont assez inquiétantes. Les habitants de Velen nous serons reconnaissants si nous éliminons la menace dans l’œuf.
Pour ce qui est des papiers d’héritage, Barbetorche peut faire le transfert s’il est toujours dans le coin. Il n'est pas encore temps de retourner à Athkatla les amis.

- Mais restons alerte pour l’instant, le magicien pourrait décider de revenir…

écrit par: Kald Mercredi 29 Juin 2022 à 14h49
Dévoré par la curiosité, l'ensorceleur ne tarda pas à feuilleter les pages du carnet à la recherche du moindre signe lié à l'anneau de l'hiver ou à Artus Cimber. Tant de noms inconnus se présentaient à ses yeux qu'il se sentit tout à coup fébrile : agents du culte, associés, contacts et lieux se mêlaient dans une liste aussi poétique que tentaculaire. Quelques dates entrevues çà et là désignaient ces pistes comme anciennes, pour la plupart probablement déjà éventées. Assis sur la dépouille de la tapisserie qu'il avait terrassée, il était sur le point de céder au découragement quand lui revinrent à l'esprit ces récentes trouvailles. Une sœur des glaces avait récemment voyagé en ces terres : peut-être avait-elle survécu aux taslois ? peut-être ne voyageait-elle pas seule ? Il faudrait commencer par là...

- Oui, restons ici pour la nuit, acquiesça-t-il en refermant l'énigmatique volume, avant de le glisser soigneusement entre les plis de la robe d'Aurilite dégotée la veille. Quant au magicien, Iskender a raison : restons vigilant et veillons à tout de rôle.

Tout en achevant de réunir le butin et en installant un camp de fortune, les compagnons s'interrogeaient sur les suites à donner à leurs découvertes. Soucieux de complaire à leur employeur, Kald insista pour remettre à Deskyr Thanterim les documents arrachés à la crypte. Non seulement le temps pressait, mais le devoir l'exigeait : les Sossrims, prétendait-il, n'avaient qu'une parole.

- Pourquoi pas, Jafert... Mais il faudra s'assurer de la reconnaissance des autorités de Velen avant d'engager quoi que ce soit contre M. Je ne travaille pas gratis.

hrp.gif Durant son tour de garde, Kald lance détection de la magie et "passe au peigne fin" le butin devilpukey.gif
Il parcourt plus en détail le carnet, en essayant notamment de relever tous les noms ou prénoms commençant par un M.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 29 Juin 2022 à 21h30
La décision était prise de passer la nuit sur place pour passer la nuit dans la crypte. Il serait bien temps, au petit matin, de regagner la chapelle saccagée et d'y remonter les différents objets trouvés. S'il n'y avait aucun doute sur leur volonté commune de rendre à Deskyr Thanterim les documents relatifs à sa famille, documents qui devraient lui permettre de faire valoir ses droits sur son héritage, Kald n'avait aucune intention de se défaire du carnet mentionnant le Culte du Froid.

Alors qu'ils tiraient de leurs sacs de quoi se substanter, les aventuriers essayaient de convenir d'un but commun pour la suite. À l'exception d'Ezzendril dont l'unique intérêt semblait être de comprendre le fonctionnement du portail et qui ne participait même pas à la discussion, un consensus semblait de dessiner pour aller creuser du côté du mystérieux M, inconnu avec qui les taslois de la grotte était en relation. Il faudrait néanmoins que cette enquête puisse coïncider avec les souhaits des autorités locales, ceci afin d'obtenir une juste rémunération leurs efforts. D'ailleurs, en parlant de rémunération, personne n'oubliait la promesse de Deskyr Thanterim de leur accorder 10% des richesses trouvées dans sa crypte, ce qui allait leur rapporter environ 500 pièces d'or, si les estimations d'Iskender étaient justes.

Fort heureusement, la température était clémente et leurs couvertures suffiraient à les réchauffer car il n'était pas envisageable d'allumer un feu dans un endroit aussi confiné. Rapidement, les tours de garde furent distribués car la possibilité d'un retour du magicien était toujours possible. Néanmoins, ce dernier, s'il s'était décidé à revenir, aurait littéralement dû renverser Ezzeldri pour passer, tant le halfelin s'obstinait à étudier, toujours et encore, le portail dans l'espoir de le faire fonctionner.

Durant sa veille, Kald en profita pour user discrètement de la détection de magie afin de s'assurer que rien de valeur n'ait pu leur échapper. Peu d'aura étaient perceptibles. Outre l'orbe contenue dans le sac de Jafert, invisible à l'oeil nu mais dont la nature magique était perceptible, et la petite broche qu'il portait, le Sossrims remarqua uniquement l'armure ciselé sur le mannequin en bois, imprégnée d'une faible magie d'abjuration. Cette inspection faite, l'enfant du froid se plongea dans la lecture du carnet, s'efforçant de mémoriser tous les noms propres commençant par la lettre "M". L'ensorceleur ne savait pas si ce travail se révélerait utile mais il voulait se tenir prêt à toute éventualité.

La nuit se passa sans incident notable et le matin trouva les aventuriers légèrement ankylosés par leur sommeil inconfortable mais assez frais pour reprendre la route. L'utilisation du parchemin du disque flottant leur permit de transporter, sans effort inutile, les différents coffres vers la surface.

Parvenus dans la chapelle, Iskender se précipita à la fenêtre, appréhendant de se trouver face à face avec un fantôme, mais tout paraissait calme à l'extérieur. Par contre, le rôdeur eut la mauvaise surprise de ne pas voir l'attelage, là où il l'avait laissé. Visiblement, le cheval avait rompu ses entraves pour s'enfuir. Si la charrette renversée était visible à une vingtaine de mètres du bâtiment, la monture n'était pas visible. Il fallait espérer que la panique n'avait pas entrainé l'animal trop loin, sinon il leur faudrait s'atteler eux-mêmes au charriot pour pouvoir tout transporter.

D'ailleurs, vers où entendaient-ils se diriger maintenant ? Si Ezzeldri exprimait le désir de rallier Velen au plus vite, rapporter la découverte du portail lui semblant primer sur toute autre considération, les autres aventuriers étaient plutôt enclins à repartir vers Tulmene, voire de pousser jusqu'à Monguldarath, domaine de la famille Keelson, comte de Fyraven, où devait déjà se trouver Jeanne.

écrit par: Iskender Vendredi 01 Juillet 2022 à 19h27
En aidant à transporter les coffres (mais avec le disque flottant, c’était presque un plaisir), Iskender s’adressa au groupe :

- Vu l’importance des documents et des richesses que nous devons transmettre à Deskyr Thanterim, je n’aurai confiance qu’en Jeanne, la paladine ! Il nous faut absolument lui remettre tout cela en main propre pour finir notre travail correctement.
Ah, et à propos du magicien : à mon avis, prendre ses documents ou non ne changera rien. Nous lui avons fait suffisamment de mal pour qu’il nous en veuille à mort : en tuant ses homoncules et le blessant lui-même par la même occasion, en dévoilant sa cachette secrète et, bien sûr, en prenant toutes les richesses de cette même cachette.
Alors, un peu plus ou un peu moins… Mais faites comme vous voulez.

En arrivant dans la chapelle, il se précipita à la fenêtre, plein d’appréhensions. Ses craintes se réalisèrent lorsqu’il aperçut la charrette renversé plus loin et le cheval disparu. Le pauvre animal avait dû avoir bien peur pour qu'il s'enfuit malgré le bandeau qu’il avait mis sur ses yeux et malgré le nœud solide qu’il avait fait.
S’adressant à ses compagnons :


- Le cheval a disparu, je vais aller le chercher. En attendant, redressez la charrette et voyez si les roues n’ont rien : j’espère qu’elles sont encore en bon état car sinon on aura du mal à transporter les coffres.

Sifflant son chien, Iskender alla à la charrette pour que Kimo suive la piste du cheval.

¤ J’espère que le cheval n’est pas trop loin et en bon état. Sinon, il faudra s’atteler à la charrette et aussi, bien sûr, faire attention à une embuscade toujours possible. ¤

écrit par: Jafert Lundi 04 Juillet 2022 à 12h42
- Quoi ? Disparu ? Il ne doit pas être très loin. D’accord Iskender, vas-y. On s’occupe de la charrette.

Jafert se rapprochait du véhicule renversé alors qu’Iskender s’éloignait lentement pistant les traces avec son chien. Le tavernier commença par observer les alentours de la charrette mais ses propres pas avaient effacé toutes traces s’il y en avait eu. Puis il s’approchait du point de fixation de la corde qui devait retenir l’animal. Le cheval s’était-il libéré tout seul ou l’avait on aidé ? L’hypothèse la plus réaliste était qu’il avait été effrayé par les spectres pendant la nuit mais il valait mieux éliminer d’autres solutions. Après une rapide enquête, rien n’indiquait que la corde ait été sectionnée. Jafert était rassuré, lui-même n’aurait pas été tranquille de passer la nuit dans le parc face à cette demeure lugubre.

- Le cheval a pris peur pendant la nuit, il n'y a rien de suspect ici. Dit il à ses camarades d'un air rassurant.

Jafert s’épuisa à relever le véhicule avec un peu d’aide, attendant patiemment que le rôdeur revienne de sa traque. Il fallait espérer qu’il ne revienne pas bredouille sinon le retour à Tulmene allait être long et désagréable d’autant plus qu’ils avaient sacrifié le sortilège de disque flottant.

écrit par: Kald Lundi 04 Juillet 2022 à 17h17
L'ensorceleur n'avait que faire de l'armure, aussi finement ouvragée et magique fût-elle. Ne reviendrait-elle pas à son légitime héritier, de toute manière ? Dédaigneux de cette maigre trouvaille, il s'installa aussi confortablement qu'il le put pour étudier le carnet témoignant de la présence du Culte sur la presqu'île. Une mine de fusain à la main, il entourait chaque nom d'individu commençant par un "M", s'efforçant de le mémoriser au passage, et soulignait toute référence à un lieu précis. Peut-être réussirait-il ainsi à localiser le repaire de l'organisation ?

Le lendemain, curieux de voir comment le prétendu mage d'Athkatla allait s'en tirer avec une incantation, Kald abandonna la lecture du parchemin à Jafert. Malicieux, presque sarcastique, il surjoua la surprise lorsqu'un disque translucide se matérialisa.


- Nous autres maîtres de l'Art marquons nos affaires d'un sceau invisible, rétorqua-t-il aux imprudentes paroles d'Iskender. Cette signature magique permet de retrouver facilement ce que nous égarons, ou ce qu'on nous prend... Ne prenons pas de risque.

Il avait regardé son condisciple arcaniste avec insistance en prononçant cette dernière phrase, auquel ses mots s'adressaient évidemment bien plus qu'au Shou.

De retour à la surface, les voyageurs découvraient non sans embarras que Beshaba leur avait joué un de ses mauvais tours dans la nuit : leur cheval avait disparu. Déjà Iskender se lançait à sa recherche, faisant flairer la piste au valeureux Kimo. L'absence de fantômes était louche, il valait mieux redoubler de prudence :


- Je vous suis, on ne sait jamais.

hrp.gif Kald se joint à Iskender pour les recherches. Il n'est pas attentif à la piste, mais à tout signe de danger.

écrit par: Falrin Grandtranchant Mardi 05 Juillet 2022 à 22h15
Le choix de dormir dans la crypte satisfaisait amplement le prêtre nain qui n’avait pas envie de faire des kilomètres ni de crécher dans l’antre d’un magicien qui pourrait resurgir à tout moment. Le sentiment du devoir accompli accompagnait la remontée à la surface et le moment du repas. Ce temps de répits, presque un peu trop calme fit un bien fou à Falrin, comme une sieste réparatrice.

Aller aux trousses du mystérieux magicien convenait à Falrin, c’était sûrement lui qui avait convoqué les Tasloï ayant profané le tombeau du noble guerrier Bheldohr. Et puis ce n’était qu’en restant dans les parages qu’il pourrait tomber sur les traces de cet ancien clan malheureusement disparu. Il avait une promesse à deux dieux du panthéon nain et malgré sa difficulté avec les règles, celle-ci il se l’imposait à lui-même.

Le réveil avait un goût de mal à l’aise. Rien de bien chaleureux à l’horizon, ni un bon petit déjeuner chaud, ni la franche camaraderie de Jeanne. Heureusement Jafert restait un gai luron face au glacial Kald et au caractère sauvage d’Iskender.


- Allons voir Jeanne j’suis bin d’l’avis d’Iskender. Mais pour y’aller faudrait-tu qu’tu r’trouves not’ bon ch’val toi qui connait et reconnait la nature.

Il comptait sur les compétences de forestier du rôdeur du groupe. Il était normalement le plus à l’aise dans ce milieu et avec les animaux, même si celui-ci était domestiqué. D’ailleurs, il s’activa rapidement accompagné de Kimo ce qui fit plaisir à Falrin qui n’avait aucun goût pour ce type de course d’orientation dans la nature.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 06 Juillet 2022 à 15h58
Alors qu'Iskender et Kimo, suivis par Kald, partaient à la recherche du cheval, parvenant sans peine à remonter la piste de l'animal, le reste du groupe s'évertua à redresser la charrette. Si Jafert et Falrin rivalisèrent de maladresse, Ezzeldri, contre toute attente, sauva la situation d'une impulsion soudaine, remettant le charriot sur ses roues et leur évitant ainsi de probables réflexions vexantes sur l'incapacité des "courts sur pattes" d'effectuer le moindre travail de force.

En attendant le retour des pisteurs, les aventuriers entreprirent de charger la charrette. Le disque flottant leur ayant évité la fatigue de transporter les différents objets, il leur restait, néanmoins, à les lever jusqu'au plateau et à arrimer solidement le chargement. Ce travail ne passa pas inaperçu et, pendant que le petit groupe s'activait, des visiteurs apparurent. Arrivant en premiers, la silhouette d'une femme translucide, accompagnée de deux fillettes tout aussi fantomatiques, richement vêtues, s'approchèrent, glissant sans bruit sur le sol.

Alors que ses yeux morts fixaient les prêtres et le magicien, la femme restait imperturbable, comme étrangère à l'activité qui se déroulait devant elle. Néanmoins, cette impassibilité s'effrita brusquement lorsque Jafert empoigna l'armure pour la hisser dans la charrette. Levant une main impérieuse, la maîtresse des lieux ouvrit la bouche comme pour proférer un ordre muet.

Arrivant à ce moment avec le cheval retrouvé, tenu en bride, Iskender et Kald purent voir une dizaine de fantômes, anciens hommes d'arme et serviteurs, sortir de la demeure en ruine, certains flottant depuis plusieurs fenêtres de l'étage, mais toujours à distance respectueuse de l'ancienne chapelle, maintenant dévastée. Lentement, un arc-de-cercle se forma autour des aventuriers, dressant un obstacle à leur départ du domaine mais les laissant libres de rebrousser chemin vers la chapelle.

Nerveux, l'équidé secoua la tête et émit un souffle, sorte de hennissement étouffé. Aussitôt, Iskender flatta l'encolure de l'animal, lui murmurant des paroles apaisantes à l'oreille.

écrit par: Falrin Grandtranchant Jeudi 07 Juillet 2022 à 13h26
- Bon bah j’crois qu’nos amis les fantômes n’aiment pas bien qu’on parte avec tout c’bazar. Y’en a un qui sait communiquer avec eux ? Dans ma contrée les fantômes ne sont pas aussi habituels et tolérés qu’ici alors croyez bien qu’on s’parle pas vraiment… À part en utilisant le type de capacité dont vous avez vu l’effet l’aut’ jour avec Bheldohr, j’vois pas bien c’que j’peux faire.

Le nain restait sur le qui-vive, il n’avait pas vu ces fantômes s’organiser comme ça avant, et leur attention était bien trop braquée sur le groupe pour qu’il ne se sente pas menacé.

- Bon bah j’vais essayé.

Se raclant la gorge, il s’avança et prit un ton solennel et pris soin de bien articuler.

- Messieurs-Dames, je vois bien à vos visages, que vous n’avez pas l’air bien content de quelque chose. Néanmoins, nous souhaitons quitter les lieux, vous laissant reposer en paix. Sachez que nous ne sommes ni des pillards ni des brigands et que nous œuvrons pour un de vos lointains… cousin… ?.... descendant ? qui cherche à retracer honnêtement sa filiation et retrouver ses racines. Il viendra peut-être vous rendre visite un jour, mais pour ça il faudrait d’abord que vous nous laissiez partir pour que nous puissions lui rendre compte de notre mission.

Le nain n’avait pas grand espoir que les fantômes comprennent, mais savait-on jamais… Et puis ça l’amusait bien de bavarder avec des êtres mort-vivants. En tout cas, ils semblaient vouloir protéger eux aussi leur bien, leur demeure. Et si Falrin avait vu juste, la caution d’un descendant leur servirait peut-être de passe-droit pour pouvoir s’extraire de cette situation.

Dans un acte de prudence, il se remémora néanmoins la façon dont il avait renvoyé le mort-vivant dans la grotte des Tasloï, fixant ses pensées sur son médaillon qui lui permettrait de focaliser l’énergie divine.

Si jamais, il était impossible de passer, le nain offrirait la restitution de la dite armure, en l'entre-posant dans la crypte. Elle n'avait pas attiré l'oeil dans ce qu'elle pouvait avoir comme valeur intrinsèque. Néanmoins la réaction des fantômes prouvait son importance, peut-être plus symbolique.

écrit par: Jafert Jeudi 07 Juillet 2022 à 14h54
Jafert observait les êtres vaporeux épiant les aventuriers réunis autour de la charrette enfin remis sur ses roues. Toujours soupçonneux, il tenait ce qui avait été une mère de famille d’un coin de l’œil alors qu’il entassait les trésors de la crypte. Néanmoins, cela ne l’empêcha pas de sursauter à la réaction silencieuse du fantôme, lâchant la pièce de cuir au sol.

¤ C’est cette armure qui produit la réaction ? ¤

L’amnien s’agenouillait pour rattraper l’artefact au pied de la roue, la brigandine était légère et le temps ne semblait pas avoir eu d’effet sur elle. Délicatement il la déposa définitivement sur la charrette en fixant du regard le mort vivant. Le visage cadavérique et éthéré récidivait dans sa grimace muette laissant entrevoir une dentition digne du pire mendiant des bas quartiers. Ce détails jurait avec le visage angélique de la jeune femme.

Le magicien prit conscience de la situation alors que Kald, Iskender et Kimo n’étaient plus très loin. C’est à ce moment-là que Falrin restait en retrait depuis le matin prit les devant et tenta une négociation ou en tout cas essayait de créer une communication. Jafert recula de quelques pas pour s’éloigner des spectres qui pourraient devenir agressif d’un instant à l’autre.


¤ Bonne idée Falrin, au pire ça nous permet de gagner quelques secondes pour se retrancher dans la chapelle.
Si les spectres semblent éviter ce lieu, il y a peut-être une raison. Sinon un endroit confiné sera un avantage stratégique si on doit tenir un siège contre la horde de morts vivants qui vit ici. ¤

écrit par: Iskender Vendredi 08 Juillet 2022 à 22h20
Ayant fait sentir à son chien la piste du cheval, Iskender suivit son chien. Il remarqua du coin de l’œil Kald qui le suivait en faisant attention à une possible embuscade. Iskender, qui partait très confiant, se dit que Kald avait probablement raison de se méfier. Il prit alors son arc et encocha une flèche en faisant attention à l’environnement, essayant de déceler un piège possible mais en suivant Kimo quand même.
Heureusement, il n’eut pas à aller très loin : Kimo trouvant vite le cheval. Après avoir bien observé les environs, Iskender rangea son arc et sa flèche et, calmant le cheval, le prit par la bride pour le ramener à la charrette.

Arrivé à proximité des autres aventuriers, Iskender remarqua l’arrivée des fantômes qui se mirent en arc de cercle devant la charrette. Puis il vit les mimiques de la femme. Sans en entendre un seul mot, il crut comprendre ce que ce pauvre fantôme voulait. A ce moment, le cheval renâcla et Iskender dut le calmer. Et il entendit les propos de Falrin et Jafert. Alors il s’adressa au petit groupe :

- Je ne peux pas faire avancer le cheval au travers du groupe des fantômes. A mon avis, ils ne veulent pas qu’on emmène l’armure. Je crois que le mieux serait de ramener l’armure dans la chapelle. Après on verra si cela change l’attitude des fantômes. Si oui, on partira juste avec les coffres, si non on essayera de deviner ce qu’ils veulent. Ce n’est pas la peine de s’affronter avec eux pour cela et, de toute façon, je pense qu’on n’est pas de taille.

Et il pensa pour lui-même :

¤ Enfin, moi en tout cas, je ne suis pas de taille. En cas d’affrontement, je me taille. elf.gif
Et puis, cette pauvre femme, avec ses enfants, ses serviteurs et ses gardes, me fait pitié : si je savais comment faire pour les délivrer de cette malédiction qui les fait hanter cette demeure, je le ferais volontiers. ¤

Et il reprit à haute voix :

- Est-ce que quelqu’un sait comment délivrer ces fantômes de cette malédiction ?

Et il se dit presqu’en même temps qu’il terminait sa phrase :


¤ C’est une question inutile : comment veux-tu qu’ils le sachent… Je vais demander à Jeanne, quand on la verra, et si elle ne sait pas –ce qui est probable-, elle pourra se renseigner soit à Velen ou auprès de la famille Keelson, soit auprès de Thanterim qui devrait être bien disposer envers elle puisqu’elle lui apportera les documents et l’or. Je pense que c'est la seule, que je connais, qui pourrait remplir cette tâche.
Je suis même prêt à lui donner quelques pièces d’or pour qu’elle me fasse parvenir les résultats de ses recherches, même si elle est loin.
Et peut-être qu’en aidant les autres aventuriers dans leurs quêtes, ils accepteront de venir avec moi délivrer ces fantômes de leur malédiction.
Enfin, ne tirons pas trop de plans sur la comète maintenant … ¤

écrit par: Kald Mardi 12 Juillet 2022 à 13h24
En retrait, l'enfant du Grand Glacier n'en menait pas large. Dernier né d'une longue lignée de femmes dont sa mère, Dvale, lui avait maintes fois égrainé les noms, il accordait un profond respect aux ancêtres. Il était des rares élus qui, au sein de la tribu, percevait les minces et mystérieuses connexions entre les vivants et les défunts : en des instants climatériques de sa jeune existence, une voix antique lui avait murmuré, du fond des âges, encouragements et conseils. Cet esprit familier ne s'était néanmoins jamais manifesté sous la forme d'un ectoplasme. Invisible et le plus souvent silencieux, il veillait sur lui. Que penserait-il d'une telle profanation ?

- Seuls les titres de noblesse sont importants, intervint-il d'un ton plus catégorique que de coutume. Le jeune seigneur Thanterim pourra venir récupérer la fortune de son père si leur situation l'exige. Pour l'heure, il est inutile d'offenser les morts.

Sans oser approcher encore, il désigna la chapelle d'un geste impérieux de la main.

hrp.gif Je fais référence au don "Esprit ancestral".

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 13 Juillet 2022 à 14h01
Le discours de Falrin ne sembla produire aucun effet sur les fantômes qui maintenaient leurs positions, imperturbables en apparence. En dépit des assertions du nain, ils ne paraissaient pas décider à céder le passage mais, après tout, rien ne venait confirmer ses propos, accréditant la réalité de leur travail au profit de la maison Thanterim. Par contre, bonne nouvelle, les revenants ne faisaient pas mine d'attaquer leur petit groupe, se contentant simplement de leur interdire toute fuite.

Conscient que la "vue" de l'armure avait provoqué cette attitude hostile, Iskender et Kald envisageaient déjà de l'abandonner sur place pour pouvoir repartir avec le reste et, après tout, comme le notait le Sossrim, seuls étaient vraiment importants les titres de noblesse et actes de propriété. Si les fantômes semblaient opposés à se laisser déposséder d'objets trop manifestement rattachés à leur famille, peut-être se montreraient-ils indifférents devant de simples parchemins.

Battant prudemment en retraite à l'intérieur de la chapelle, Ezzeldri déposa l'armure à côté d'une statuette brisée de Siamorphe. Allaient-ils simplement déposer là la majeure partie de leur butin ou tout rapporter dans la crypte ? Si repartir avec les seuls documents leur assurait certainement d'avoir rempli leurs obligations vis-à-vis de Deskyr Thanterim, cela différait néanmoins leur rémunération, les obligeant à attendre que le marchand amnien soit entré en possession du trésor avant de pouvoir être payés.

écrit par: Jafert Mercredi 13 Juillet 2022 à 15h54
Jafert observait Ezzeldri avec un regard noir même si il était conscient que le hin agissait avec raison. Voir une partie du butin lui échapper lui brisait le cœur. Se séparer de 90% auprès du prétentieux Deskyr serait encore plus violent.

- La bonne affaire, ces mort-vivants sont durs en affaire. Lançant un regard compatissant à Falrin.

- Inutile d’en ramener plus, montrons que nous sommes de bonne foi et quittons ces lieux avec la charrette au plus vite. Les sourcils noirs de l'amnien se soulevaient frénétiquement d'un air entendu. Puis il fit volte face, Jafert cherchait une couverture pour couvrir les lourdes malles posée dans le véhicule.


- Voila, nous sommes quitte esprit protecteur de cette demeure. Les aventuriers pouvaient à nouveau entendre le discours vulgairement enjôleur de Jafert, celui la même qu'il leur avait présenté le jour de leur rencontre dans le bureau du seigneur marchand. Mais il était fort improbable que tout sentimentalisme ou manipulation fonctionne sur les âmes en peine de Velen. Il était nécessaire de tromper ces morts de manière technique et un combat serait ingérable par le groupe de pilleur. Dans un mouvement ample le magicien lançait sa couverture de laine sur le chariot.

écrit par: Iskender Vendredi 15 Juillet 2022 à 16h35
En regardant Ezzeldri ramener l’armure dans la chapelle, Iskender eut un hochement de tête approbateur. Puis en voyant Jafert mettre une couverture sur les coffres, il eut -par contre- une moue sceptique. Il attendit qu’Ezzeldri revienne près de la charrette, et il attela le cheval avec des gestes sûrs et rapides. Se faisant, il dit en jetant un coup d’œil vers Kald :

- Si nous laissons l’or et les bijoux ici, ils vont rapidement disparaitre. N’oublions pas qu’il y a toujours un chemin pour la chapelle que les fantômes ne contrôlent pas : le portail. Et le magicien se fera certainement un plaisir de tout ramasser jusqu’à la plus petite piécette…
Et puis, ça m’étonnerait que les fantômes sachent ce qu’il y a dans les coffres : documents ou bijoux.

Puis il se dit pour lui-même :

¤ Je peux me tromper mais j’ai l’impression que les fantômes sont contents que nous ayons ramené l’armure : elle doit représenter beaucoup pour eux.
Lorsque le cheval sera prêt, je vais essayer de passer. ¤

Pendant qu’il s’occupait du cheval, Kimo ne le lâchait pas d’une semelle : la queue presque entre les jambes, il n’en menait pas large. Il est vrai qu’il était complètement désarmé contre les fantômes.

¤ Mon pauvre vieux, moi aussi je ne peux pas grand-chose contre eux. C’est vrai que les fantômes ne sont pas rassurant, disons même qu’à la vérité j’en ai peur, mais je ne peux pas m’empêcher d’éprouver, malgré tout, de la pitié pour ses pauvres êtres ! ¤

Ayant terminé d’atteler le cheval à la charrette, Iskender banda les yeux du cheval pour l’empêcher de trop paniquer, en se promettant bien d’enlever le bandeau dès que possible pour lui éviter de trébucher.
Puis tenant le cheval par la bride, il s’avança…

écrit par: Falrin Grandtranchant Samedi 16 Juillet 2022 à 15h36
Ezz' avait sagement ramené l'armure dans la chapelle, néanmoins, l'attitude des fantômes ne sembla pas changer immédiatement, mettant en doute la technique utilisée par le groupe. Désireux d’en avoir le cœur net, le prêtre d’Haela fit de pas vers la barrière de fantômes, et notamment, celle qui semblait donner les ordres. Il tenait sa hache d’une main, proche de la lame en signe de paix et il prit la parole en écartant les bras.

- Vous voyez, nous sommes d’bonne foi, ma foi. On vous a rendu l’armure, charge à vot’e cousin de r’venir la chercher. Main’nant, si vous l’acceptez nous souhait’rions r’partir en paix et vous laisser à vot’e humble demeure.

Puis le nain fit quelques pas de plus pour se frayer un chemin parmi les morts-vivants. Il était décidé à passer, mais s’ils fondaient sur lui il sortirait son médaillon et n’aurait pas de honte à en appeler à Siamorphe qui avait guidé, par l’intermédiaire de Jeanne, une partie de leur quête.

- En avant les amis !!

Il n’avait guère confiance en son plan, mais il voulait pousser les limites de leurs possibilités pour mieux comprendre leur champ d’action. Falrin n’était pas si attaché au butin, mais pour un nain, un peu d’or ne se refusait jamais. Ç’eut été trop dommage d’abandonner un tel trésor à des morts-vivants qui n’en avait aucun usage…

écrit par: Kald Mardi 19 Juillet 2022 à 16h24
Contrairement à ce que l'enfant du Grand Glacier espérait, la voix antique ne se manifesta pas. A vrai dire, il ne l'avait plus entendue depuis qu'il avait quitté le Temple, brisant le dernier lien qui le rattachait - fébrilement devait-il reconnaître - à sa lointaine terre natale. Réentendrait-il un jour l'intonation incisive de la langue de son enfance, l'Uluik ? L'heure n'était pas à la nostalgie...

Jafert, en grand prestidigitateur, dissimulait sous une couverture le fruit de leur larcin tandis que le hin revenait de la chapelle, où il avait déposé la maigre partie du butin que leur troupe cupide avait daigné concéder aux ancêtres Thanterim. Iskender, par un raisonnement qui laissa Kald des plus perplexes, essayait de se convaincre du bien fondé de leur pillage. Même Falrin, pourtant d'une grande sagesse, tentait de faire reluire d'un épais vernis de paroles leur forfait.


*Malédiction ! Ces prêtres ne comprennent rien au sacré...* se désola le Sossrim, élevé dans la crainte cruelle et rigoriste d'Aurile et des esprits millénaires des terres gelées.

Hésitant quant à la conduite à tenir, et fort peu confiant en la grossière supercherie élaborée par ses compagnons, l'ensorceleur s'éloigna de quelques mètres afin de bien signifier qu'il se désolidarisait du groupe. Non seulement sa mise en garde n'avait pas été écoutée et on persistait à offenser les morts, mais on insultait par-dessus le marché leur intelligence en les imaginant dupes du contenu des coffres.

écrit par: Stor Mousseracie Jeudi 21 Juillet 2022 à 13h28
Sûr de son bon droit, Falrin s'avança droit sur le rideau éthéré formé par les cors des fantômes qui les encerclaient, soutenu, du moins moralement, par Jafert et Iskender qui estimaient que le marché était équitable et ce, en dépit de la réticence, teintée d'une vague peur superstitieuse, exprimée muettement par Kald.

Dans un silence sinistre, les esprits s'écartèrent sur le passage du nain, lui permettant ainsi de quitter les lieux. Par contre, le rideau se referma aussitôt au "nez" du pauvre cheval qui renâcla. Malgré les précaution du rôdeur qui avait pris soin de lui bandait les yeux, le pauvre animal ressentait bien le caractère surnaturel de la situation. Doté de la même sensibilité, Kimo frémissait de tout son être, les poils hérissés. Le fidèle compagnons n'osait même pas aboyer et restait craintivement blotti derrière les jambes de son maître.

En dépit des affirmations des aventuriers, affirmant haut et fort qu'ils étaient mandatés par un héritier de la familles Thanterim, la femme fantomatique, qui devait être la maîtresse des lieux, restait d'une fermeté implacable. Peut-être attendait-elle de leur part une preuve de leurs affirmations, à moins qu'elle ne soit déterminée à empêcher tout pillage des biens familiaux par de parfaits inconnus. Toujours était-il qu'il n'y avait aucun moyen pour la charrette et son chargement de partir sans forcer le barrage, pacifique pour l'instant, que leur opposaient les fantômes.

Accrochées aux jupes de la femmes, les deux gamines fixaient également le groupe de leurs yeux morts, la plus petite suçant même tranquillement son pouce.

écrit par: Iskender Vendredi 22 Juillet 2022 à 20h52
Les fantômes refusaient de le laisser passer avec la charrette. Pourtant Iskender avait pensé que seule l’armure était un problème. Il s’était trompé.
Une idée lui vint : les paroles de Falrin n’avaient aucun effet sur les fantômes et les aventuriers ne pouvaient pas les entendre, c’est que –peut-être- les fantômes ne pouvaient pas non plus les entendre.
Peut-être que l’écrit pourrait servir de moyen de communication.

Il fit reculer le cheval et donna la bride à Jafert. Puis il dit à ses compagnons :


- Rien à faire pour passer. Je vais chercher de quoi écrire.

Rebroussant chemin, il retourna dans la crypte chercher du papier et de quoi écrire. Il était accompagné de son chien et fit bien attention en passant la porte de vérifier que le magicien n’était pas revenu.
Il trouva sans difficulté ce qu’il était venu chercher : des feuilles, de l'encre et une plume. Puis il remonta devant les fantômes.

Prenant appui sur la charrette, il écrivit en gros caractères sur sa feuille :

MADAME, SI VOUS ARRIVEZ À LIRE CECI, POUVEZ-VOUS,
JE VOUS PRIE, HOCHER LA TÊTE DE HAUT EN BAS
À PLUSIEURS REPRISES.

Et il le présenta à la femme car il pensait que c'était elle qui commandait.

Au grand soulagement d’Iskender, la dame hocha la tête.
Il avait maintenant le moyen de communiquer, ne serait-ce qu’à sens unique.

Par écrit Iskender expliqua que les aventuriers étaient envoyés par Deskyr Thanterim, qui était probablement le fils de la dame.
Il brandi comme preuve la clé ornée du blason, donnée par celui-ci.
Puis il expliqua que Deskyr avait besoin des titres de propriété du manoir et des documents attestant son lignage.
Et en outre, Deskyr avait des difficultés financières et avait besoin de l’or et des bijoux.
A la fin, il demanda s’il pouvait passer avec la charrette…

écrit par: Falrin Grandtranchant Dimanche 24 Juillet 2022 à 22h42
Falrin trouvait la méthode d’Iskender un peu laborieuse, mais elle avait le mérite de confirmer que les fantômes comprenaient leur langue. Ils avaient d’ailleurs sûrement compris ce qu’avait dit le prêtre nain un peu plus tôt.

Malheureusement, cela donnait crédit à la thèse qu’ils n’étaient ni disposés à se faire déposséder d'une partie de leurs biens, ni crédule quant à la situation. Falrin décida néanmoins d’attendre la réaction des fantômes à la nouvelle tentative d’Iskender, sans y croire vraiment. Si jamais cette tentative était infructueuse, il convaincrait ses compagnons d’abandonner les valeureuses trouvailles dans la chapelle. Charge à Deskyr Tantherime de les récupérer et de les rétribuer comme convenu.

Il observa donc la scène, prêt à se rendre à l’évidence que la duperie n’avait dupé personne et que la voie de la raison l’emportait à nouveau. Il songea à la suite de l’aventure, à leur retrouvaille avec Jeanne. Elle était de bonne compagnie, motrice même si un peu coincée et rigide. Mais elle avait mis une belle énergie à faire travailler le groupe ensemble et avait facilement réussi à rallier un Kald aussi froid que les plus hauts sommets des montagnes des nains. Depuis son départ, le groupe avait du mal à maintenir une vraie cohésion. Chacun était très indépendant et les fortes personnalités avaient dû mal à se concillier. D’ailleurs, pour Falrin, les motivations des uns et des autres n’étaient pas claires et le pourquoi chacun avait décidé de continuer après cette première mission encore moins. Bien entendu, il souhaitait lui aussi poursuivre, mais la difficile cohabitation lui pesait, lui qui aimait bien les franches rigolades et la bonne compagnie.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 27 Juillet 2022 à 14h51
S'ils furent surpris par l'annonce d'Iskender d'aller chercher de quoi écrire - rien, en effet, ne laissait penser que les fantômes n'avaient pas entendu leur différentes explications, les autres aventuriers ne formulèrent aucune remarque et attendirent le retour du rôdeur, omettant de lui faire remarquer qu'il n'était pas besoin de retourner à la crypte pour cela, aucun érudit digne de ce nom ne partant sans nécessaire d'écriture dans son sac..

Sous le regard, toujours vide, de l'ancienne maîtresse des lieux, le forestier griffonna quelques mots qu'il présenta, obtenant la réaction souhaitée. Puis, laborieusement, il noircit quelques pages, explicitant la raison de leur présence dans la propriété, la mission et son mandataire. Si le nom de Deskyr Thanterim sembla faire tiquer la femme, elle ne semblait pas décidée à céder le passage jusqu'à la présentation de la clé armoriée.

Fixant l'objet quelques secondes sans bouger pour autant, le spectre finit par incliner doucement la tête en faisant un pas de côté. Les aventuriers rêvaient-ils ou était-ce bien une larme qui venait de ce former au coin de l'œil du fantôme, avant de glisser lentement le long de la jour diaphane ? Comme s'ils n'attendaient que ce signe, les autres esprits s'écartèrent à leur tour, dégageant le chemin et autorisant ainsi le petit groupe à quitter les lieux.

Ne perdant pas le Nord, Jafert se précipita dans la chapelle pour récupérer l'armure, précédemment abandonnée par Ezzeldri, sans que cela ne modifie pour autant l'attitude des fantômes.

Autant dire que le groupe ne se fit pas prier pour s'éloigner de cet emplacement maudit qui avait connu une tragédie, un quart de siècle auparavant, Falrin éprouvant quelques regrets à ne pouvoir rendre le repos à ces pauvres hères mais il aurait fallu un prêtre d'un tout autre niveau que le nain ou le halfelin pour être d'une quelconque efficacité dans ce domaine.

Après quelques heures de route, les aventuriers arrivèrent au niveau de la cabane des Boscalier et décidèrent de s'y arrêter pour la nuit. Certes, ils auraient pu faire encore un bout de chemin avant que la nuit ne tombe mais cela les aurait contraint de bivouaquer à la belle étoile. Chez le forestier, ils étaient en terrain ami et l'homme leur manifestait une certaine reconnaissance comme le prouvait son empressement à leur offrir l'hospitalité.

Finalement, en dépit de la curiosité agaçante de Tipeur qui tenait absolument à tout savoir de leurs aventures, la soirée fut agréable. Falrin put discuter un peu avec Ymelda et accroître ses connaissances en herboristerie tandis que Jafert, toujours aussi laborieux dans la lecture des parchemins, se décida à découvrir magiquement ce que ces derniers dissimulaient. Au sortilège de "Résistance aux drogues" déjà identifié par Kald, s'ajoutait un sort de "Dépendance", confirmant ainsi l'étrange marotte de l'alchimiste dont ils avaient trouvé les écrits dans la grotte des taslois.

Après une nuit calme, ils se remirent en route dès l'aube, résolus à parvenir à destination avant la nuit. Au moment de partir, Ezzeldri leur fit ses adieux. Emoustillé par la découverte du portail, l'ambassadeur de l'Union des Voyageurs jugeait qu'il était de la première importance pour lui de retourner à la capitale du duché et qu'un détour par Tulmene ou Monguldarath lui ferait perdre trop de temps. Le halfelin avait donc été un compagnon de voyage agréable bien que trop éphémère mais la perspective de retrouver bientôt Jeanne chassa rapidement la tristesse de cette séparation.


hrp.gif Je vous laisse donc réagir (en permettant le retour des absents). L'étape suivante verra l'ouverture d'un nouveau chapitre et débutera au château de Monguldarath, fief de Tanar Keelson, comte de Fyraven et grand amiral du Téthyr.

écrit par: Jafert Jeudi 28 Juillet 2022 à 11h02
- Jafert s’essayait timidement au langage Halfelin. Côtoyer un semi-homme avait été aussi plaisant qu’instructif, en effet si décrypter les arcanes des parchemins n’était visiblement pas le domaine de l’Amnien, apprendre de nouvelles langues était son quotidien bien avant qu’il apprenne les bases de la magie.

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- Lançait-il à Falrin avec un sourire espiègle alors que le groupe quittait la clairière qui servait d’habitation aux Peurins. Le nain arborait un masque amer comme s’il ne trouvait pas sa place dans ce groupe mais c’était un bon gars, surement trop dévoué. Les pistes d’enquête ne manquaient pas et si le groupe avait opté pour la voie policière et diplomatique, partir à la découverte de la cité naine aurait pu être bien plus lucrative, imaginait Jafert à ce moment-là.

Jafert reprenait place sur la charrette, les reines glissées dans ses paumes. Le tavernier jubilait à l’écoute du doux bruit de l’or glissant dans les malles à l’arrière. La route n’était pas dans un meilleur état qu’à aller mais pousser la lourde cargaison n’était plus aussi dérangeant. Apres moins d’une demi-journée de voyage, la tunique du magicien était souillée de sueur et de poussière. Les mouches et moustiques n’ennuyaient pas que la jument mais aussi chacun des membres du groupe.


- T’aurais pas un truc contre ça l’ami ? Lançait il à Kald battant des bras pour effaroucher les insectes. Ta déesse ne pourrait-elle pas nous souffler une bise dans le dos jusqu’à Tulmène au moins ? Bonne affaire, une fois sur la cote, on profitera des embruns.

écrit par: Falrin Grandtranchant Vendredi 29 Juillet 2022 à 15h30
Étonnamment, Iskender venait de débloquer la situation. Il avait vu juste et sa merveilleuse idée avait permis de gagner en crédit et d’expliquer la situation aux fantômes. Le groupe pouvait repartir serein, avec l’aval de la patronne apparente de ces errants.

Bien heureux de n’avoir pas eu à se frotter à pareils mort-vivants, Falrin était encore plus enjoué à l’idée de retrouver un endroit plus accueillant et surtout de pouvoir déguster une bonne bière !

C’est chez les Boscalier qu’il trouva un tel foyer. Ils furent bien reçus et Ymelda prodigua avec plus d’aisance ses connaissances sur les plantes. Ceci ravit Falrin qui retrouva bonne humeur d’une soirée de palabres autour d’un bon feu. Il profita d’un moment de calme pour prier Haela de leur porter chance dans la suite de leur quête commune et Thard Harr de guider leurs pas dans ce coin de forêt Thétyrienne.

Ezzeldri quittait le groupe, et c’est avec regret que le nain se séparait de ce récent compagnon d’arme, qui avait apporté un peu d’entrain et de légèreté. Pour ne pas se laisser abattre, le prêtre d’Haela décida de chantonner et siffloter sur le trajet. Ils avaient décidé rejoindre Jeanne sans que quiconque émette une résistance, ce qui était un comble.

À la remarque de Jafert, le nain répondit en s’esclafant.

écrit par: Iskender Vendredi 29 Juillet 2022 à 19h16
Enfin sorti du domaine des fantômes et après une nuit reposante chez les Boscalier, le groupe repris la route. Iskender insista pour rester à l’avant-garde avec son chien, toujours aux aguets, d’autant plus que le chargement de la charrette était très précieux, aussi bien du point de vue des documents que de l’or et des bijoux transportés. La couverture que Jafert avait mise avait l’important avantage de cacher les coffres.
Sorti de la forêt et sur la route qui menait à la cité, le groupe d’aventuriers rencontra un petit troupeau de moutons. Le berger était en tête et gardait le troupau bien groupé.
A l’arrière du troupeau marchait un homme accompagné d’un couple de chiens et de trois jeunes chiens. Les chiens adultes étaient de grande taille, visiblement le mâle et la femelle. Ils avaient les oreilles tombantes, sur le corps le pelage de couleur gris fer et des courts poils noirs formant un masque leur couvraient le museau jusqu’au-delà des yeux. Cela leur donnait une allure impressionnante.
L’homme était bien habillé, probablement le propriétaire du troupeau. Iskender engagea la conversation :


- Bonjour, vous avez de bien belles bêtes. Je parle aussi bien des moutons que des chiens.

- Oui, en effet. Je vais les vendre au marché. On en tire un meilleur prix en les vendant en ville qu’à les vendre dans nos montagnes, ça vaut le déplacement. Pour les chiens, ce sont des chiens qui défendent les troupeaux contre les loups et les ours. Ils sont très courageux : tenez, ce mâle-là a mis en fuite, à lui tout seul, un ours qui attaquait un troupeau ! Le temps que le berger et les autres chiens arrivent, l’ours s’était enfui. Je les amène à la ville pour protéger le troupeau contre les loups à deux pattes la nuit… Ce sont de chiens de la montagne de Charpla.

- Ce sont vraiment de beaux chiens. Vous m’en vendriez un des jeunes ? Par exemple ce grand-là ?

- Ha, ha, ha ! « Ce grand-là » est une grande ! Mais c’est vrai qu’elle est hors norme ! Les autres jeunes sont aussi des femelles… Ma foi, je veux bien vous en vendre un ou plutôt une et d’ailleurs j’espérais bien le faire à la ville, mais ça ne sera pas donné…

- Et combien pour la grande ?

- Celle-là, je comptais la garder pour moi… Je veux bien vous la céder, mais ça sera disons… 180 po !

- Ou là là ! Je ne suis pas seigneur : je ne suis qu’un pauvre homme des bois qui recherche un compagnon qui me sera utile face aux dangers… De toute façon, vous savez bien que les citadins ne veulent que des mâles comme chiens de garde. Je vous en offre 60 po !...

La discussion dura un moment, un long moment. Mais les deux hommes se mirent d’accord sur le prix : 112 po et demi. La demie pièce d’or supplémentaire montra bien l’acharnement du marchandage…
Le propriétaire du troupeau fournit quand même la corde qu’Iskender passa autour du cou de la jeune chienne comme laisse. Celle-ci, à la grande surprise d’Iskender, le suivit sans aucune difficulté quittant sans problème troupeau et parents pour suivre son nouveau maître.


¤ C’est formidable qu’elle me suive comme ça ! Ça promet une bonne entente entre nous. Le nom que lui a donné le berger est imprononçable pour moi. Je vais l’appeler Luna. ¤

hrp.gif Iskender achète un chien de selle avec son don « fibre commerciale » (première utilisation ! cool.gif ). En passant dans la ville, il vendra son arc long, toujours en utilisant son don. et il achètera aussi une bricole (pâte de luciole).

écrit par: Kald Mardi 02 Août 2022 à 14h23
Kald n'avait formulé aucun commentaire sur l'issue de leur rencontre avec les fantômes, mais sa mine grave en disait long. D'humeur taciturne, peut-être un peu boudeuse, il avait suivi la charrette en s'efforçant d'ignorer le babil d'Ezzeldri. L'halfelin n'allait pas lui manquer...

Le Sossrim ne se montra guère plus disert ni affable chez les Boscalier, où il s'empressa de quitter la table pour compulser le carnet qu'avait déniché Falrin. Pour une raison étrange, ces quelques pages décrivant une menace depuis longtemps neutralisée exerçaient un charme mystérieux, voire une profonde fascination, sur lui. Un crayon gris à la main, il prenait des notes sur deux feuilles de parchemin, élaborant une chronologie au fur et à mesure qu'il rencontrait des dates sur l'une, dressant un organigramme de l'organisation sur l'autre. Mu par une étrange intuition, il continuait par ailleurs à traquer les noms d'agents débutant par la lettre M et à relever inlassablement les lieux d'activité du Culte.

A en juger par ses yeux gonflés de sommeil le lendemain, il avait veillé fort tard. Songeur, il ruminait ses lectures en cheminant au rythme lent de leur carriole, pour le moins indifférent au paysage. Du Culte du Froid évoqué par le petit registre, son esprit vaquait à d'autres images et d'autres idées, vagabondant selon cette mystérieuse alchimie propre à la rêverie : le flocon d'argent, la tunique sacerdotale, la puissance de ses sortilèges, les vestiges du Culte... Tous ces signes ne s'agençaient pas encore, mais ils n'en étaient pas moins concordants : aussi loin que fût le Glacier, Elle veillait sur lui, le guidait. Cette nuit même, alors qu'il s'endormait, il avait d'ailleurs pu sentir la froide caresse de Ses lèvres de glace avant d'endurer un bouillonnement sanguin caractéristique. Celui-là même qui avait accompagné tant de nuits de son adolescence et annonçait l'éveil de nouvelles aptitudes magiques.

Aussi l'ensorceleur ne se mêla-t-il pas aux diverses discussions qui égayèrent le retour jusqu'à Tulmène, qu'il suivait d'une oreille très lointaine. De temps à autre, il interrompait sa marche pour vérifier, dans un élan aussi compulsif qu'impérieux, une page du petit carnet qu'il replaçait aussitôt dans sa poche. Il ne répondait pas moins aux interpellations directes, telle celle que Jafert, excédé par les moustiques, eut l'imprudence de commettre :


- Une bise dans le dos, répéta-t-il, comme interloqué, alors que ses yeux opalescents, sévères, cherchaient le regard de l'Amnien. Te moques-tu ?

Le froidecape ne s'était pas illustré par son sens de l'humour depuis leur rencontre. En revanche, il avait toujours témoigné d'un sérieux révérencieux à l'égard de la toute-puissante Saukuruk. Manifestement, il ne goutait pas la plaisanterie.

écrit par: Stor Mousseracie Mercredi 03 Août 2022 à 15h12
Poussière, chaleur et insectes, tout semblait se liguer pour accroître la pénibilité du voyage mais, mis à part ces désagréments somme toute très banals, leur retour à la civilisation s'effectua sans réel incident.

Après deux jours de marche, les aventuriers parvinrent en vue des murailles de Tulmène. Excédés d'entendre Iskender se réjouir de la bonne affaire qu'il venait de faire et vanter les mérites supposés de Luna, ils avaient pressé le pas sur les dernières lieues, histoire d'abréger ce monologue.

Se relayant pour maintenir une constante surveillance autour de leur charrette, les membres du groupe purent néanmoins effectuer quelques emplettes en ville, Kald en profitant pour aller se renseigner auprès du guet sur les victimes précédentes des taslois. Celles-ci étaient relativement nombreuses si on prenait en compte l'apparition toute récente des monstres et les hommes d'arme ne pouvaient que se féliciter de l'élimination de cette menace, élimination qui valut d'ailleurs aux aventuriers une renommée certaine auprès des soldats. Des voyageurs isolés, des marchands et même une délégation religieuse comptaient parmi ces victimes. Malheureusement, si le milicien était catégorique sur la nature des victimes, il était bien en peine de dire à quel clergé elles appartenaient, n'en connaissant pas les symboles. Sur l'insistance du Sossrim, il finit par lui montrer une hachette trouvée sur les lieux et sur laquelle était gravé un flocon de neige stylisé. L'arme semblait faite de glace, ce qui était inconcevable car elle aurait dû fondre depuis tout ce temps.

Après une nuit passée à la Crique Confortable de Starnar, la Tour de Tulmène étant manifestement trop onéreuse pour leur bourse, les aventuriers repartirent vers le manoir Monguldarath distant d'une dizaine de kilomètres. S'en tenant à leur plan initial, ils voulaient confier à Jeanne le soin de rapporter l'héritage Thanterim, ne faisant pas trop confiance au capitaine Barbetorche pour accomplir, seul, cette tâche.

La suite se passe ici