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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : ۝ Le sourire du Kraken ۝ > Chapitre I, 1 Ches 1373


écrit par: Atlas Lundi 02 Décembre 2013 à 23h05
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Depuis des siècles, la grande métropole d'Eauprofonde se tient fièrement sur les rivages de la Côte des Épées, obnubilant les héros avec son port grouillant, ses marchés prospères, ses périls cachés et ses donjons oubliés de tous. L'aventure vous attend à chaque coin de rue, derrière chaque porte verrouillée et au cœur de chaque cave!

La grisaille ne soulignait que trop bien que son âge d’or était passé, chacun la regardait aujourd’hui avec nostalgie.

Malgré les efforts incessants des marchands en tête, du reste des Aquafondais ensuite, il restait évident -pour qui savait y voir ou qui l’avait parcourue quelques années au pare avant- que La Cité des Splendeurs se relevait difficilement des derniers revers de fortune qu’elle avait subie de plein fouet. Chacun tentait de la couvrir de baume et de couleurs.

De l’or au noir d’encre.

La guerre contre les Phaerimm et les inconcevables conséquences collatérales liées à la fonte des Hautes Glaces de l’Anauroch comme les terribles inondations qu’elle avait causé sur la Côte des Epées, avait réussi à l’égratigner, l’appauvrir presque, la fragiliser surement. Si elle gardait les moyens de s’en relever, elle espérait, dans son silence de pierre, que quelque héro y trouve le terrain d’exploits qui la ferait briller à nouveau de mille feux qu’elle n’aurait à éteindre.

Et les Aventuriers répondaient présents, en masse.

Le temps maussade persistait à s’accrocher aux ruelles et avenues de la grande cité, forçant ses habitants à rentrer la tête sous leur capuche quand ils étaient obligés de sortir de chez eux et à prendre garde de ne pas glisser entre boue et pavés. Seul le Port gardait son activité de fourmilière, menée par des hommes -pour la plupart- habitués à braver bien plus qu’une pluie drue, des marins et des dockers assistant ceux-ci à décharger leurs cargaisons.

écrit par: Atlas Lundi 02 Décembre 2013 à 23h08
Azur’Ael

Alors qu’elle venait d’apprendre qu’elle était relevée de sa mission lui réclamant de prendre la mer sans tarder, Ly’Aegysir fut soudain prise d’un malaise qui manqua la faire choir à genoux comme si ses forces l’abandonnaient, accompagné de la désagréable certitude que quelque chose, ou plutôt quelqu’un, en était responsable.

Azur’Ael n’avait pourtant rien de l’apprenti-aventurière et c’était sans doute ce qui la distinguait de deux passants qui durent s’accrocher l’un à l’autre victimes du même mal.

Cherchant à l’identifier, elle n’eut aucune peine à percevoir, au travers de la foule d’anonymes, un individu à la stature plus large, plus droite, habillé d’un manteau noir, que chacun laissait passer avec empressement tandis qu’il se dirigeait droit vers une construction remarquable faisant face à la partie de la plus méridionale du Port de la cité.

Découvrant son trouble, un homme entre deux âges, vêtu de pied en cape, des chausses au manteau dans un assortiment de bleus profonds de fort bon goût, souriant et affable, lui glissa à l’oreille une mise en garde bienvenue :


- Prenez garde à vous ma chère … cet homme est plus qu’il n’y parait. Meritid Archneie. Les prêtres de la Reine Garce sont rares, et aucun n’a son influence … regarde plutôt ce qu’il est parvenu à faire construire dans cette cité qui fut pourtant attaquée –et presque balayée- par les créatures des profondeurs inféodées ou au moins alliées d’Umberlee. Un temple à sa gloire, le Queenspire … Nous sommes bien loin des quelques pièces de cuivre lancées à la mer par des marins superstitieux espérant par leur offrande compenser leur trop de boisson. Et chaque jour de nouveaux prêtres apparaissent à l’intérieur des murs de la cité pour tous s’y rendre ensuite. Il les réunit pour les festivités de la fin du mois de ce qui s’entend.

La pluie ne semblait pas le déranger du monde et, à bien y regarder, ses vêtements semblaient étonnamment secs. A son épaule pendait une mandore, un sorte petit luth, qui finissait d’assurer tout un chacun qu’il devait s’agir d’un barde. Peut-être de la nouvelle Olamn qui participait au renouveau de la ville en attirant les artistes les plus à même d’en vivifier le passé glorieux.

- Que diriez-vous de vous remettre de vos émotions autour d’une boisson de votre choix ? Je connais un établissement qui a souffert moins que d’autres, nous y serions plus tranquilles pour discuter.


Marion

Marion avait parcouru bien des lieues dans sa quête insatiable de vengeance, tantôt errant, tantôt cherchant à rejoindre une destination précise que seul son cœur connaissait, tantôt répondant aux besoins les plus simples d’accepter de travailler pour d’autres pour seulement se nourrir et avancer plutôt que de rester sur place.

Elle était sure de trouver sur la Côte des Epées, des opportunités entre lesquelles elle n’aurait qu’à choisir, des rencontres au travers desquelles sa destinée se dessinerait sur un jour nouveau, plus rayonnant que ce qu’elle avait été jusque-là et … avait été d’autant plus surprise quand elle rencontra un troisième convoie refusant de l’embaucher pour sa défense. Les monstrueuses inondations qui avaient balayés la côte avaient détruit la majorité des récoltes, bloqué certaines routes et la plupart se devaient d’économiser ce qu’ils pouvaient, prenant le risque d’une moindre protection.

Ce n’était pas le cas de celui-ci.

Les cinq chariots bénéficiaient d’une protection bien suffisante, pas moins de six cavaliers en armes et deux hommes par attelage l’entouraient avec un professionnalisme évident.

A défaut de lui proposer de les rejoindre, on lui offrit de prendre part au convoi gratuitement pour sa propre sécurité, jusqu’à Eauprofonde qui n’était plus si loin et qu’ils atteindraient le jour-même. Elle arriva à la Porte Sud en fin d’après-midi comme prévu sans qu’aucun incident d’aucune sorte ne les ralentisse. Le voyage avait été beaucoup plus rapide que ce qu’elle avait imaginé pour un pareil convoi.

Les quittant, elle entra dans la cité sans que personne ne lui pose la moindre question, son regard s’arrêtant sur une imposante construction dont le contour se dessinait en contre-jour devant le soleil couchant qui parvenait enfin à percer l’épaisse couche de nuage.

Marion n’avait pas la moindre idée de ce dont il pouvait bien s’agir. Elle avait entendu parler d’Eauprofonde, bien sûr, mais pour l’heure toutes les nouvelles qu’on en entendait étaient liées à la guerre contre les Phaerimms.

Elle fut presque aussitôt interpelé par une vieille dame, assise sur le porche de sa maison.


- Toi aussi tu te poses des questions ? Ce temple est une aberration … mais il y a pire étrangère … d’ici la fin du mois, ils organiseront une fête ! Te rends-tu compte? La ‘magnifique cité des Splendeurs’ s’apprête à faire … une fête en l’honneur de la Reine Garce ?! Combien de nos hommes sont morts pour le simple plaisir d’Umberlee ? Elle mériterait que cet édifice s’enfonce dans la mer et qu’un de ses Kraken en broie chaque pierre … pour le plaisir. Et que ces Seigneurs Masqués le rejoigne !

La vieille femme cracha à terre entre ses pieds, sous le regard désapprobateur d’un garde de la cité qui déjà prenait sa direction pour la sermonner pour son geste et ses paroles acides. La prêtresse d’Hoar n’avait probablement que faire du sort d’une vieille femme mais son désir de vengeance face à l’injustice de voir disparaitre ses fils et son mari pour le plaisir d’une autre, divinité ou pas, résonnait dans son cœur et son esprit, lui apportant une chaleur qu’elle connaissait bien.


hrp.gif Merci de consulter le sujet HRP avant de répondre wink.gif

écrit par: Azur'ael Mardi 03 Décembre 2013 à 00h46
La charismatique elfe offrit sa main à l’inconnu avec un geste gracieux d’une danseuse. Son regard d’émeraude se fondit dans celui de l’homme comme pour chercher des indices sur la nature de son ame.

- Tant qu’il y aura des chuchoteurs salvateurs pour conter à nos oreilles tout ce qu’Eauprofonde compte comme merveilles, et pour nous alerter des ombres qui s’y éveillent, l’espoir et la lumière nous guideront sur le chemin du bonheur. Chevalier chuchoteur, je vous laisse me conduire dans l’établissement de votre choix, dont j’espère saura se dévoiler délicat et éloigné des tonneaux à bière dont les quartiers maritimes regorgent.

Elle esquissa son plus beau sourire lunaire, charmeuse comme elle savait naturellement l’être. Etait –il prudent ou sage de faire confiance à cet inconnu ? Un joueur de luth ne pouvait qu’inspirer de la confiance, telle était la façon exotique de penser de l’ensorceleuse elfique. Un artiste ne pouvait naturellement être mauvais. Son sauvageon et amoureux elfe de Thuldae était lui même un menestrel et un joueur de luth à ses heures perdues. Et puis il avait su attiser sa curiosité, en citant la grande Garce et voulait en savoir plus sur le fauteur de son malaise. Plus d’un elfe et surtout les nobles dorés auraient désapprouvé son attitude, celle de se mélanger avec les poilus, noms péjoratifs que certains donnaient pour désigner les humains. Mais Azur’ael accordait peu d’importances à ce genre de préjugés et codes.

- Vais-je continuer à vous appeler le chevalier chuchoteur ou auriez-vous la grâce de me dévoiler votre nom ? Quoique je trouve que ce surnom vous sied bien , en tout cas bien mieux que celui de ma chère que vous m'avez affublé. Quoique, vous ne savez pas où vous mettez les pieds en m'invitant. Vous croyez que votre établissement sert du vin des fées ?


Accompagne l'homme sauf s'il la conduit dans des quartiers sombres et malfamés..

écrit par: Célestia Mardi 03 Décembre 2013 à 23h05
Bien des péripéties avaient emmené Célestia loin de son temple niché au cœur des montagnes Néthères. Elle regrettait presque les quelques semaines qu'elle avait passé après son retour des terres lointaines de l'Est dans son monastère. En effet pour elle, c'était son monastère. Non pas qu'elle éprouvait un quelque sentiment possessif à son encontre mais plutôt qu'elle se sentait parfaitement chez elle en cet endroit. Il reflétait parfaitement sa personnalité tant par son isolement que par sa beauté intérieure et son calme. Il était encerclé par un environnement hostile mais restait quoiqu'il arrive le même. Immuable et serein tel un pilier soutenant le toit d'un temple. C'est ainsi que lorsqu'on l'eut convoquée pour une mission, elle sut qu'elle devrait quitter cet havre de paix pour un temps.
Cette mission la mena jusqu'à la cité des splendeurs. Sa mission était on ne peut plus simple. Cette cité était connue pour son histoire et plus particulièrement ses multiples évènements liés au divin et aux créatures étranges qui pouvaient la peupler. Le côté divin n'intéressant pas vraiment le monastère, c'était du côté des créatures séjournant dans cette endroit que Célestia était venue. Un type bien particulier de créatures pour être complet, qui selon les rumeurs ne devaient pas se trouver dans cette ville à savoir les dragons. Elle devait collecter le plus d'informations possibles sur cette étrange interaction entre la cité et ces majestueuses créatures et par la même occasion essayer d'établir un contact avec un ordre monastique la conscience solaire.

Son voyage fut relativement calme et tranquille. Les convois pour Eauprofonde étaient nombreux surtout en cette saison. L'hiver disparaissait petit à petit pour laisser place au printemps venu apporter sa chaleur et le renouveau de la nature. Elle en profita largement pour se ménager tout en profita de la sécurité de ces groupes de voyageurs. Alors qu'elle arriva en vue de la cité elle comprit pourquoi elle portait le titre de cité des splendeurs. Célestia avait déjà pu voir ce qu'était une ville. Sundabar n'était pas ce qu'on pouvait appeler un village et elle avait déjà été impressionnée par cette dernière. Mais face à ce qu'elle voyait, Sundabar passait pour une simple bourgade. Ici tout était immense et dans la démesure. La ville s'étendait à perte de vue semblant s'enfoncer dans les terres sans jamais se terminer. D'innombrables maisons et de bâtiments en tout genre se dressaient à l'intérieur et semblaient si proche qu'elle avait du mal à les distinguer de l'endroit où elle se trouvait. Elle commençait à comprendre que la mission qu'on lui avait confiée ne serait pas de tout repos. Elle ne voyait déjà pas par quel endroit commencer dans une immensité pareil. Loin de se décourager elle se présenta à l'entrée de la cité, prête à relever le défi qui n'attendait plus qu'elle.

écrit par: Marion Jeudi 05 Décembre 2013 à 14h40
La vieille femme n'avait pas sa langue dans sa poche, et si cela ne dérangeait aucunement Marion, le garde qui approchait semblait d'un tout autre avis.

La prêtresse ignorait la majeure partie des événements les plus récents qui avaient pu secouer les terres occidentales de Faerûn. Le peu qu'elle avait pu apprendre, elle l'avait fait auprès de certains occupants de la caravane qui l'avait elle-même menée jusqu'à la Cité des Splendeurs.
Et là encore, elle n'était pas parvenu à acquérir de quoi se faire une idée concrète de l'incident avec les Phaerimms, ignorant il y avait quelques heures encore jusqu'à l'existence de ces mystérieuses créatures.


¤ Les régions que j'ai traversées ces derniers mois n'ont finalement rien à envier à cette cité, songea Marion en contemplant l'immense bâtiment. Toute puissante soit-elle, Eauprofonde ne semble pas à l'abri de la guerre et de la désolation... ¤

La rashémie réajusta d'un léger coup d'épaule la sangle de son bouclier qui menaçait de glisser le long de son bras.
Bien qu'ayant développé un certain goût pour le bivouac, la jeune femme avait relativement hâte de retrouver le confort d'un lit et, plus encore, de pouvoir se toiletter à l'eau claire.

Se tournant vers le garde, elle ramena derrière son oreille une mèche de cheveux graisseux.

- Ne sermonnez pas donc cette dame, milicien, lança-t-elle avec assurance. Ce n'est que sa douleur qui parle. Je me charge de la faire rentrer chez elle.
Puis, posant une main sur l'épaule de la vieille, elle continua d'une voix plus douce.
- M'offrirez-vous l'hospitalité le temps de poursuivre cette conversation?

¤ Et je t'éviterai peut-être du même coup de t'attirer les foudres de la ville autant que celles d'Umberlee...¤

écrit par: Atlas Mardi 10 Décembre 2013 à 21h32
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Azur’ael

Le sourire de l’homme valait toutes les réponses dont Azur’ael ait pu rêver. Pour « poilu » qu’il fut, il n’en était pas moins … charmant.

- Eussé-je aperçu votre sourire que je n’aurais pas même osé vous aborder et me trouve bien en peine de vous affubler d’un sobriquet quel qu’il fut. Notre langue est bien trop pauvre que pour y trouver la perle qui pourrait vous désigner d’une façon ou l’autre. Pour ma part, cultivons cette part de mystère qui sied si bien à notre belle cité, vous me voyez honoré d’être votre Chevalier Chuchoteur.

Invitant le regard d’Emeraude à le suivre, il poursuivit sur le ton de la confidence, à mi-voix, chuchotant presque en laissant son sourire s’élargir : - « Je vous laisserai juge de la qualité de l’endroit que j’aimerais vous présenter. Il n’est pas le plus luxueux, loin s’en faut, mais à la différence des palais des bourgeois de notre belle cité, les moindres échanges n’y sont pas rapportés à d’autres plus suspicieux que leurs tenanciers tant qu’on évite de s’épancher auprès de Khalou Mazestar qui en tient le bar. C’est un lieu d’Art, avant tout, et de plaisir pour qui le souhaite, c’est sans conteste le meilleur endroit pour se remettre d’émotions désagréables. Vous ne pouvez nous quitter avant de l’avoir visité. »

Il marqua une pause, cherchant dans l’attitude de l’enchanteresse son ressenti quand à cette singulière proposition pour se reprendre au besoin et s’excuser déjà. Pas un mot, pas un mouvement, pas un tremblement dans la voix du barde n’avait de quoi inquiéter l’Elfe qui était courtoisement guidée vers un établissement plein de vie pour le moins.

- Avant que nous poursuivions, pourriez-vous me dire par quel titre je puis m’adresser à vous et celui que je pourrai utiliser pour vous présenter à notre entrée ? Nous y voilà déjà. Aviez-vous déjà entendu parler du « Danseur de Jade » ?

Devant le couple de promeneurs se dressait une large bâtisse qui était sans aucun doute bien plus qu’un simple débit de boisson.

Entre poutres de bois et colonne de pierre, des briques de terre cuite enfoncées dans le remplissage de plâtre rythment la façade de ce qui parait –et est d’ailleurs- un entrepôt de deux étages agrémenté d’une façade.

La porte s’ouvrant pour laisser sortir un dandy passablement éméché et souriant, Azur’ael eut un bref aperçu de l’intérieur : un cour de danse entourant une scène soutenue par des chaines, des tables conviviales et des arbres fruitiers en pots. De la musique, des rires et des chants, le tout dans un chaos étrangement harmonieux.


- Qu’en pensez-vous ?


Célestia

La moniale découvrait la mégapole comme un enfant découvre un palais princier. Tout lui semblait tellement grand et somptueux qu’il lui fallut compter sur l’enseignement monacal pour garder un semblant de contenance.

Il ne lui fallut pas longtemps pour être renseignée sur l’ordre de Moine de la Cité, sans avoir même à le demander.

Un enfant la dévisageant proprement lui avait lancé un : -
« Oh ! Madame ! Tu viens du Monastère du Soleil ? C’est ça ? Tu me montres comment tu casses des pierres à mains nues ? »

Poussé à plus de retenue par la main de sa mère agrippant la sienne, il lui avait fait des excuses et s’était engagé à lui montrer le chemin vers le Monastère en question.

Célestia n’était pas au bout de ses surprises et de son émerveillement. L’approche de la Cité l’avait époustouflée, les temples qu’elle découvrit en parcourant les principales artères la subjuguait. Si elle ne s’était jamais intéressée aux différents cultes de Féérune, elle avait là un aperçu de leur importance, plus encore dans une cité comme Eauprofonde.


PARCHEMIN
Jet de Connaissances (Religion) : impossible


Il se trouvait là le temple de Suni, de Séléné et de Lathandre, trois divinités proches, chacune pour un aspect particulier, d’Amanauthor, la divinité anciennement adulée par les Néthérèses aujourd’hui guère plus suivies que par cet ordre de Moines et bien d'autres, plus que dans aucune autre ville dont elle avait un jour entendu parlé. Chaque bâtiment rivalisait de beauté architecturale avec les autres et même si elle n’y connaissait pas plus, elle ne pouvait y être totalement hermétique. Sur le porche du Monastère, se tenait un homme chauve habillé d'une robe jaune, solaire dans cette journée pluvieuse.

- Belle rencontre. En quoi l’ordre de l'Esprit Solaire peut-il vous apporter réconfort ?

Si son attitude était évidente quant à l’enseignement monacal rigoureux qu’il avait dû recevoir, un élément la surprit assez que pour que son attention le relève : l’homme portait une masse d’arme, arme qu’elle n’avait jamais vu utilisée dans aucune des formations qu’elle ait pu approcher.


Marion

Le garde salua Marion d’un hochement de tête, restant attentif mais sans plus craindre de coup d’éclat de la dame qui marmonnait encore mais qui semblait avoir compris qu’elle gagnerait à faire profil bas si elle ne voulait pas être emmenée. La pluie froide et pénétrante donnait à l’ensemble une ambiance mélancolique au possible qui aurait pu voler le sourire à un prêtre de Lathandre.

- Qu’y-a-t-il à dire de plus ?

Son non-verbal criait l’opposé de ce qu’elle répondait. Elle désirait s’étendre sur le sujet, partager à quelqu’un, quel qu’il fut, son sentiment d’injustice et sa détresse. La mer emportait chaque jour son lot de marin, chaque mère, épouse ou sœur vivait chaque jour avec cette certitude, le culte d’Umberlee grandissait pour mieux souligner cet état de fait et la conscience qu’il les dépassait.

- Mais entre donc puisqu’on ne pas réclamer justice ici comme ailleurs et crachons ensemble sur les hommes et les dieux là où personne ne pourra rien nous dire.

Un peu plus loin dans la ruelle, l’aventurière découvrit une habitation aussi minimaliste que ce qu’on pouvait en attendre mais teintée d’autant de tristesse que ce que son occupante exprimait. Une pièce centrale comme pièce de vie et de nuit, une remise et une petite pièce supplémentaire totalement vide. Un lit défait, des déchets abandonnés autour du foyer, un baquet d’eau qui n’avait plus dû être changé depuis quelques jours et une odeur tenace de renfermé. Une lampe tempête vieillie par le temps – sans doute un souvenir de son défunt conjoint – déposée sur la table et une commode.

- La place ne manque pas si tu cherchais un endroit où dormir. Il faudra longtemps avant qu’il n’y ait un peu de vie ici…

Elle fit mine de rassembler les déchets en s’excusant entre ses dents, puis souffla sur le foyer quasi éteint au-dessus duquel était suspendue une cafetière pleine d’eau.

- C’est déjà dur quand la Reine Garce nous vole les nôtres en pleine mer mais il était rentré … Les sirènes ont retrouvé son corps … noyé qu’il était, sans aucune blessure. C’était le troisième et j’ai entendu depuis que deux autres ont suivi. Cinq morts et la garde ? Rien !

écrit par: Azur'ael Mardi 10 Décembre 2013 à 22h45
L’ensorceleuse se sentait totalement en confiance. Se fiant à son intuition, elle suivit le charmant homme, si poilu fut-il. Il avait su captiver totalement son attention en lui décrivant l’endroit dans lequel il souhaitait l’inviter. Son sourire lunaire ne quittait pas son visage. Il finit à conquérir totalement la curiosité de la gardienne sylvestre en lui posant la question à savoir si elle connaissait le dénommé « danseur de jade ». Elle n’avait bien sûr aucune idée de qu’il s’agissait mais le seul mot « danseur » évoquait pour elle une émotion certaine. La danse était sa passion, une passion qu’elle n’avait jamais eu l’opportunité de vivre pleinement à cause des responsabilités qu’elle avait vite occupées. Mais tout danseur dans l’ame pouvait lire dans ses gestes lorsqu’elle lance un sort, la grâce de la danse. Dans les contrées sauvages de Thuldae, au Cœur des mystères dont elle est une gardienne, elle aimait y danser au clair de lune, comme si chaque pas ou chaque geste avaient l’art de faire corps avec la nature, la magie, l’irréel et elle.

- Chevalier Chuchoteur, vous me voyez désolée devant ma triste inculture. Je n’ai jamais entendu parler du Danseur de Jade même si ce surnom ne m’évoque déjà que la promesse de douces rêveries.

Tout en parlant, elle réfléchit à quel sobriquet elle allait délivrer pour la surnommer. Elle n’eut pas besoin de s’épancher trop longtemps sur la question. Des souvenirs d’enfance firent immédiatement surface avec la résurgence d’un surnom que sa mère aimait lui donner.

- Teu’tel’atria, la Danseuse lunaire. Ce surnom vous convient-il ?

D’un geste gracieux, elle déclina une petite révérence pour accepter son invitation de rentrer dans ce lieu aux milles promesses artistiques.

écrit par: Célestia Vendredi 13 Décembre 2013 à 20h58
Célestia salua à la manière du monastère sans geste caché ni aucune intention dissimulée. Alors qu'elle se redressa, elle se présenta comme il était de coutume.

-Célestia, apprenti du Saule, membre du monastère des neuf portes des marches d'argent. Je suis venue ici en paix et dans l'intention de rencontrer les sages de la conscience solaire. Je suis la voix qui vient porter les premiers mots de la découverte de nos écoles respectives. Je viens à vous pour que le premier pas soit fait et que la parole du gardien du monastère soit connue.

Elle s'inclina respectueusement encore une fois alors qu'elle acheva sa tirade. Elle se redressa guettant, la moindre réaction de l'homme en face d'elle. L'arme qu'il portait l'intriguait. Non pas qu'elle ne le croyait pas capable de la manier, mais plutôt curieuse de savoir justement comment il le maniait. Elle même portait un kama, qui était une arme plutôt courante au sein des moines du monastère, mais une masse d'arme était une première. Rien qu'à ce genre de détail elle savait qu'elle pourrait apprendre beaucoup ici. Cependant, elle n'était pas ici pour apprendre mais plutôt pour transmettre. Elle continua donc son discours toujours aussi courtoisement.

-Je dois avouer que la cité vous entourant est une splendeur. Je dois gager qu'il en est de même des merveilles de votre école. Puis-je espérer une audience ces prochains jours auprès d'un de vos mentors ?

écrit par: Marion Mercredi 18 Décembre 2013 à 18h49
¤ Ce n'est pas dans un lieu pareil que j'espérais passer ma première nuit à Eauprofonde... ¤ songea la prêtresse en contemplant ce qui tenait plus du taudis que du lieu de vie.
¤ Au moins je suis à l'abri ¤ se rassura-t-elle en remettant tant bien que mal sa crinière humide en arrière.

- Umberlee est depuis toujours le fléau des marins... énonça Marion en s'approchant du lit et en lissant un coin de la couverture froissée.

Elle avait dit ça comme elle aurait parlé du temps. A vrai dire, bien qu'étant elle-même une servante des puissances supérieures, elle ne comprenait pas qu'on puisse placer sa foi en une divinité aussi chaotique que la Reine des Profondeurs.
Elle-même ne se serait jamais risquée à lui adresser une prière, ne fut-ce même que pour invoquer sa clémence.

- J'ai longtemps vécu dans un port, et je connais la peine des veuves de marins.

Marion s'assit, déposant sac et bouclier à ses pieds, et regarda une nouvelle fois autour d'elle.
¤ On dit que le milieu a une influence sur la personne qui y vit, et vice-versa... Je crois que cette pauvre femme a perdu une part d'elle-même dans ces eaux. ¤

- Où votre mari a-t-il été retrouvé? interrogea la jeune femme en quête de précisions. ¤ A moins que ce ne soit un fils qu'elle ait perdu... ¤
- S'était-il donc hasardé sur les quais un jour de tempête?
Un instant, Marion songea que ses questions étaient peut-être déplacée ; mais la vieille ne cessait apparemment pas de ressasser ces douloureux souvenirs. Au moins pouvait-elle à présent les exorciser auprès d'une interlocutrice.

écrit par: Atlas Vendredi 20 Décembre 2013 à 14h28
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AZUR’AEL

L’homme gloussa presque – il l’eut fait sans une admirable retenue – et lui répondit dans un souffle : - « Il vous sied à merveille, comment pourrait-il ne pas me convenir ? »

Le jeu de séduction lui plaisait au plus haut point, le répondant de l’Elfe dépassait de loin ses espérances. Dans une courbette de plus, ils entrèrent à l’intérieur du ‘Danseur de Jade’.

L’architecture intérieure du hangar était véritablement prodigieuse pour qui aurait pu s’y attarder et ne pas être hypnotisé par la vie qui semblait vouloir évoluer en son sein sans contrainte aucune, dans une libre expression esthétique de musique et de danse. Les rires s’accompagnaient partout de discussions légères, d’émerveillement et de plaisirs.

De large escaliers circulaires bordés de spectateurs debout, permettent d’accéder aux mezzanines sur deux niveaux elles-mêmes suspendues par un ingénieux système de chaines à la toiture. Du haut, on profite d’une vue fantastique sur la scène surélevée et des artistes qui y évoluent ainsi que sur la cour de danse comble d’un mélange harmonieux d’Elfes, demi-Elfes et Humains laissant leur corps exprimer une joie de vivre en total décalage avec la morosité extérieure.

Au centre de la scène, la statue de jade donnant son nom à l’établissement se mit soudain en mouvement, répondant à la musique entrainante des bardes qui l’entouraient de leur instruments divers. Très vite, elle se mit à se contorsionner dans postures acrobatiques qu’aucune danseuse avec un semblant de dignité et des terminaisons nerveuses ne devrait essayer. A chaque mouvement, des cheveux poussaient de plus en plus sur la statue totalement glabre avant qu’elle ne se mette en mouvement sous les acclamations du publique.


- Intéressant n’est-ce pas ? Je vous propose de nous mettre à l’aise et de prendre une place à l’étage. Nous y prendrons de quoi nous rafraîchir avant de profiter de cet endroit s’il vous plait d’y rester.

L’incitant à le suivre, le Chevalier Chuchoteur commença l’ascension du premier escalier hélicoïdal à leur droite jusqu’à la seconde mezzanine. Alors que la piste de danse débordait de monde que la promiscuité semblait ne pas déranger le moins du monde, il trouva là une table libre. Il prit soin d’écarter une chaise pour permettre à son invitée d’y prendre place et presque aussitôt, une serveuse était à leur côté, déposant au centre de la table un bol de noix salées.

- Nous prendrons une carafe de Vin des fées belle enfant.

Et dès que celle-ci se fut éloignée : - « En quoi puis-je vous aider Teu’tel’atria ? Je vois en vous une visiteuse de notre belle cité, pleine de questions sur ce qui la bouleverse. S’il est une rumeur à dénoncer ou une information à partager, parlez, nous verrons ensemble comment mettre en lumière ces zones d’ombre. »

CELESTIA

Malheureusement notre Maitre Hanor Kichavo n’aura pas le loisir de recevoir de visites diplomatiques de la semaine mais s’il vous plait de vous entretenir avec plus humble d’entre nous, soyez assurée que nous en serions honorés. Nous ne recevons jamais assez de nouvelles des autres monastères, moins encore au regard des catastrophes que la Côte des Epées a dû affronter. Mais, le Seigneur du Matin soit béni, après la pluie, le beau temps n’est-ce pas ?

Il accompagna sa tirade d’une révérence respectueuse, soulignant son allégeance au « Seigneur du Matin » dont il venait de parler avant de reprendre : - « Si vous souhaitez profiter de votre passage ici pour parfaire votre art en bénéficiant de la lueur d’Amaunator, soyez la bienvenue ! »

D’un geste, le Moine offrait à son homologue d’entrer et de le suivre afin de pouvoir au moins profiter de l’abris du Monastère à défaut de mieux et l’invita à entrer dans le complexe du Monastère.

Derrière la large porte du premier corps de bâtiment, s’ouvrait un large hall de part et d’autres duquel étaient disposée une série de portes. Peu d’éléments décoratifs venaient troubler l’aspect sobre et rectiligne de l’ensemble, chacun disparaissant sous un mystère remarquable : Sans qu’aucune source de lumière ne soit visible, il y faisait plus clair qu’à l’extérieur comme s’ils baignaient soudain dans l’atmosphère agréable d’un matin d’été ensoleillé. Pas une statue, pas un symbole.

La première porte à droite ouvrait sur un bureau, guère plus qu’une table, une armoire, des étagères couvertes de parchemins roulés et scellés d’une cire rouge cachetée, une chaise sur laquelle se tenait un homme chauve à l’aspect en tout similaire au premier –l’arme à la ceinture exceptée- tenant une plume de laquelle il écrivait sur le vélin ce qui devait être un courrier et une autre chaise, vide, prête à recevoir un visiteur éventuel.

Celui qui l’avait accueilli à l’entrée fit les présentations d’usage sans fioriture ni perte en conjoncture. Il devait probablement rejoindre son poste à la porte : -
« Célestia, apprentie du Saule, membre du Monastère de Neuf Portes souhaite partager la parole du Gardien de son Monastère et entendre la voix du nôtre. Merci d’en prendre connaissance et de rédiger une note à l’attention de Maître Hanor Kichavo. »

Le scribe salua le gardien de la tête et offrit d’un signe de la main, à Célestia de s’assoir face à lui. Forcé de garder le parchemin ouvert devant lui les quelques secondes nécessaires au séchage de l’encre, il lui montra sans le vouloir vraiment mais sans s’en inquiéter le moins du monde, qu’il y parlait d’investigations à l’extrême sud de la cité et de noyades suspectes.

MARION

- Mon mari tu dis ?

Elle accompagna sa réponse d’un rire gras, presque obscène alors qu’elle parlait d’un défunt.

- Il est mort depuis longtemps, emporté par la boisson dont il se noya avant de se noyer pour de bon… Ca ne date pas d’hier …

Le souvenir la fit frissonner malgré tout, à moins que ce ne fut d’avoir été vertement saucée lors de sa traversée de la ville… Elle enchaina, rejetant un souvenir quelconque par un autre, beaucoup plus pénible, qui remplit ses yeux de larmes et de colère.

- Tu connais la peine des veuves ? Et celle des mères qui ont perdu leur fils unique grâce auquel ellessurvivent à la vieillesse ? J’ai dû vendre tout ce qui lui appartenait –d’un geste elle désigna la pièce vide - et il ne faudra pas longtemps pour que j’ai mangé ou bu le peu qu’ça m’a rapporté … Mon fils était un marin étrangère … comme son père à la différence que lui ne m’oubliait pas dans le mauvais rhum … il savait ce qu’il faisait. Ce n’était pas un accident.

D’un tiroir elle prit une poignée de feuilles odorantes qu’elle jeta négligemment dans la cafetière, assainissant un peu l’air de la pièce.

- Oui, je sais où il a été retrouvé. Sur les docks. Juste en face de ce temple. Il disait qu’il voulait la remercier pour être revenu vivant, de lui avoir permis de traverser la tempête. Ironie. Triste et pathétique ironie. Mon petit … S’il avait prié Séluné, il serait toujours en vie…

Son regard s’était perdu dans le vague à la recherche du souvenir du visage de son enfant –qui vu son age à elle ne devait être mort si jeune qu’elle le laissait supposer- qui s’effaçait déjà. Elle revint au présent dardant ses yeux rouges d’avoir pleuré sur son invitée. Elle remplit deux tasses d’eau chaude parfumée sans rien demander et s’assit mollement sur une des deux chaises.

- J’n’ai pas d’quoi m’payer les services de qui qu’ce soit mais si tu acceptes d’essayer d’en apprendre plus pour moi, tu pourras dormir ici aussi souvent qu’tu l’voudras…

écrit par: Célestia Mercredi 25 Décembre 2013 à 16h12
Célestia hocha la tête dans un signe d'approbation et s'assit. Le coup d’œil furtif au parchemin et la nouvelle qu'il comportait lui firent comprendre que le monastère s'intéressait de près à la vie de la cité. Cela différait de ce qu'elle avait ressenti au sein du monastère des neuf portes. Tout n'était que tranquillité et isolement au dans les montagnes Néthères. Un havre de paix ou encore une oasis dans cette contrée hostile. Elle se rappela qu'aux premiers temps de son arrivée elle avait cru s'être faite piéger en ce lieu avant de vite changer d'avis. Elle commençait à comprendre que dans cette cité, il n'était pas question de havre de paix. L'immensité de la cité et de sa population rendait tout bonnement impossible un isolement total. Malgré tout, il semblait régner une certaine harmonie en ce lieu qui se réclamait de la lumière. Un détail toutefois, lui fit s'éveiller ses sens : Amaunator. Quelle était donc cette divinité dont le monastère se réclamait ? Elle décida de garder sous silence pour le moment cette question et se décida pour une conversation beaucoup plus pragmatique.

-Que les sages de votre monastère soient mille fois remerciés de m'accorder votre attention. Je dois avouer que je suis troublée par tant de quiétude en ce lieu au milieu du tumulte que doit être cette cité. Je gage que votre enseignement doit être un phare au milieu des tourments qui peuvent surgir dans cette ville.

Son allusion au phare avait un sens double pour la moniale. La prédominance de la lumière en ce lieu était évidente et elle pensait, à juste titre ou non, que si elle montrait sa compréhension de ce point trivial cela permettrait d'assouplir d'éventuelles conversations futures. Elle avait également également l'intention d'amener le sujet sur les noyés qu'elle avait pu lire subrepticement sur le parchemin.

-Je suis curieuse de connaitre un peu mieux votre cité. Le monastère d'où je viens a choisi la voie de l'isolement face à la société, ce qui n'est pas votre cas. C'est assez nouveau pour moi je dois bien l'avouer. Pourrais-je vous demander conseil sur des lieux à visiter afin de mieux connaitre les mœurs de la ville et de ses habitants. Je me demandais si le port ou le sud de la ville valaient le détour.

écrit par: Azur'ael Lundi 30 Décembre 2013 à 14h33
L’elfe de lune était aux anges. Cette taverne était des plus étonnantes, notamment avec cette statue de jade dont la grâce et la souplesse étaient incroyables. Elle se mit à l’aise en s’asseyant. Lorsque son chevalier chuchoteur commanda à la serveuse une carafe de vin des fées, elle gaussa légèrement et retint le bras de la serveuse. Qu’avait –il dit pour mettre l’elfe de lune au bord de l’éclat de rire ?

- Jeune demoiselle, prenez- nous plutôt un cidre raffiné. Le vin des fées est un vin rare que les miens gardent secrètement dans leur cave et surtout il peut rendre fou si un humain le boit. Le sire, l’est déjà assez !

Elle reprit vite son sérieux lorsque le chevalier chuchoteur lui posa des questions sur son intérêt sur la cité. Cela avait l’air anodin sans l’être. Elle le dévisagea avec ses yeux émeraude aussi verts que la pierre précieuse du même nom.

- Ma présence ici est fortuite. Je devais prendre un navire en compagnie de mes frères et sœurs gardiens. Croyez – vous au pouvoir des rêves et des songes ? Les miens pensent qu’on peut y voir parfois l’avenir…comme on peut aussi le lire en examinant les étoiles. J’ai bien peur que cet avenir nous promette des jours sombres…et notamment le retour de la folie des dragons. Or j’ai cru entendre que la Cité des splendeurs n’avait rien à craindre des dragons car elle dispose en son sein d’un artefact capable de les repousser. Imaginez qu’on puisse reproduire une telle magie ? On sauverait de nombreuses vies ! En fin bon, votre cité a elle-aussi d’autres démons à combattre…Comment peut elle autoriser des prêtres de la grande folle en son sein ?

écrit par: Atlas Samedi 04 Janvier 2014 à 11h54
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CELESTIA

Le scribe leva son regard vers la visiteuse, semblant seulement en prendre la mesure, probablement surpris par le choix judicieux des mots de Célestia.
Un sourire franc se dessina sur ses lèvres tandis qu'il lui répondit :

- Amaunator nous invite à avoir l'esprit et les yeux grands ouverts sur notre monde, ce qui la régit et ceux qui en outrepassent les règles. Nous partageons avec nombre d'ordres monastiques - d'un geste, il indiqua supposer qu'il devait en être de même pour le Monastère des Neuf Portes - la certitude que l'Ordre est indispensable à l'accomplissement de soi et la seule voie à même de nous préserver de la déchéance. S'il est notre Phare dans la tourmente et la vie bouillonnante de notre cité, nous nous devons d'être de même celui de ses habitants.

Il vérifia que l'encre fut suffisamment sèche et roula le parchemin, y apposant un sceau de cire avant de le ranger avec les autres sur l'étagère derrière lui.

- Chacun des quartiers de notre Cité résonne, aucun n'a plus d'intérêt qu'un autre, chacun rivalise avec l'autre au gré de la volonté des dieux. Le Sud et le Port ne font pas exception. Si vous parliez des mystérieuses noyades qui y ont été découvertes, nos investigations n'en sont qu'à leur début mais nous nous doutons qu'elles ont un lien avec les festivités de cette fin de Chess.

Plaçant ses mains à plat sur le bureau devant lui, une étincelle de malice dans les yeux, il lui fit une proposition : -"Que diriez-vous de pousser pour nous ces investigations plus avant? Nouvelle venue dans la cité, sous le couvert de la découverte, vous pourriez en apprendre beaucoup et nous pourrions ensuite vous partager en retour les enseignements de nos Maîtres. Qu'en dites-vous?"

Il avait certes entendu les questions de la moniale mais peut-être un peu plus que ce qu'elle avait ouvertement formulé


AZURAEL

Le Chevalier Chuchoteur rit franchement, d'un rire cristallin, aussi vrai que chantant, poussant l'Elfe de Lune à supposer qu'il devait être un chanteur agréable autant qu'il fut charmant.

- Voilà que notre Danseuse Lunaire se rit de moi et me propose la folie! Voilà qui est pour le moins ... rafraîchissant ! A vrai dire - susurré sur le ton de la confidence - je n'avais pas encore eu l'occasion d'en goûter comme vous l'avez si justement deviné mais j'aurais pris grand plaisir à perdre pied dans cette découverte à vos côtés. La vie est Risque n'est-ce pas? N'est-ce pas ce qui la rend si plaisante ?

Le barde se servit de noix salées sans y penser puis, se rendant compte de son geste, se garda de les porter à sa bouche avant d'avoir répondu aux autres interrogations de sa compagne de discussion : - "Chacun devrait croire aux rêves et aux songes, il est triste que seuls les vôtres l'acceptent comme une évidence. En Féérune nous utilisons le calendrier d'Harptos n'est-ce pas pour désigner le passage du temps ? Qui donc put lui inspirer le nom des ans, funestes ou heureux ? L'année des Dragons Renégats apportera son lot d’événements liés aux Grands Vers, voilà qui est certain."

[i]Réfléchissant un instant en savourant une noix qui échappa à son contrôle de ne pas en manger, il poursuivit, le regard perdu dans le vague de la recherche d'un secret qui réponde aux interrogations : -
"Je ne crois pas que la duplication d'une telle magie soit possible, plus par les miens du moins. Pour celle-ci, nous célébrons chaque année le jour d'Ahghairon dont on dit que la magie nous protège des Dragons. On parle tantôt d'un artefact, tantôt d'un mais dans tous les cas, malgré la puissance de l'enchantement qui devrait nous garder d'eux, je sais de source sure qu'il n'est pas absolu, j'ai rencontré un dragon chanteur un jour et nous avons partagé un repas à cette même table. Bien sur elle avait pris forme humaine mais c'en était une, j'en suis sur."

Les mots coulaient de la bouche du beau parleur comme une rivière rafraîchissante. A peine avait-il lancé les prémices d'une première réponse que la seconde s'y accrocha, avec un ton qui n'avait rien cette fois d'un conte. Plus sévère, plus réaliste certainement et basé sur des faits plutôt que sur des récits plus ou moins flous.

- Les dieux seuls savent ce qui incitent les Seigneurs Masqués a faire fit de la moindre prudence face aux adeptes de la Reine Garce ... D'autant que plus d'une fois nous avons du subir les assauts des créatures des profondeurs ... Peut-être pensent-ils qu'accepter la construction d'un temple pourra nous en protéger? Que la Faille ne suffit pas et qu'une plus large acceptation de son culte soit bénéfique ? Ils acceptent l'existence de Port-au-Crane pour cette raison, c'est ce qui semble le plus 'logique'. Mais leur 'logique' à ses failles, le crime existe toujours dans nos rues et la Reine Garce continue à voler enfants et maris ... On dit qu'un malheureux de plus a été retrouvé mystérieusement noyé ce matin, c'est le cinquième.

Le ton redevint moins grave, comme une bise apaisante chassant un lourd nuage noir : - "Voilà l'Ombre qui nous fait profiter d'autant mieux de la Lumière n'est-ce pas? Et si nous gouttions ce cidre?"

La serveuse était, de fait, revenue avec une carafe de cristal et deux verres assortis.

hrp.gif @Marion : jamais trop tard pour bien faire, surtout en période de fêtes, mais ne traine pas wink.gif

écrit par: Célestia Mardi 07 Janvier 2014 à 20h39
Célestia ne montra qu'un tout léger sourire. Elle voyait que son interlocuteur et elle se comprenait parfaitement. Elle acquiesça discrètement comme à son habitude.

-Nos pensées suivent le même chemin et sont en total accord entre elle. Une telle harmonie ferait même merveille au sein d'une entente future entre nos deux écoles. Je serais ravi d'aller découvrir ces quartiers en particulier. Vous avez également parlé de festivités dans un futur proche, je serais curieuse de savoir en l'honneur de qui ou de quoi elles sont organisées. Cela pourrait peut-être m'orienter dans mes découvertes à l'avenir. Votre cité étant si vaste, et même si je me contente de quelques quartiers, l'étendue de la surface à couvrir me parait très importante. De plus, s'il y a eu noyade, je suppose que les autorités de police de la cité se sont intéressées également à cette histoire. Il serait peut-être opportun que j'aille m'entretenir avec elles.

Célestia laissa son interlocuteur réfléchir sur le meilleur moyen de commencer ses investigations. La liberté qu'il lui donnait lui convenait parfaitement et l'idée de fournir un service à ce monastère tout en tirant un bénéfice non négligeable lui rappela un peu son enfance. MAis il s'agissait d'une autre époque désormais révolue pour elle. Cependant, un jour ou l'autre elle devrait bien revenir sur la terre de son enfance pour voir si elle avait vraiment laissé son passé derrière elle, ce dont elle ne doutait pas.

écrit par: Marion Mercredi 08 Janvier 2014 à 16h30
¤ Dormir ici? ¤ se répéta intérieurement Marion.

La jeune femme pesa rapidement le pour et le contre. Même si le lieu n'était pas des plus accueillants, il aurait l'avantage de ne pas entamer la réserve des quelques piécettes qu'elle avait accumulés ces derniers mois. En outre, la vieille pourrait l'aider à prendre ses marques dans la métropole aquafondienne.

La rashémie se releva afin de pouvoir saisir délicatement l'une des tasses. La chaleur du liquide se diffusa avec douceur jusqu'à ses mains encore froides et humides.
Elle resta un instant debout, à profiter ainsi de cet infime et néanmoins ô confortable plaisir.

Le discours de la veuve, ainsi que les émotions qu'elle avait dévoilées sans pudeur, n'avaient pas manqué de toucher la prêtresse. Cette dernière trouvait plus aisé d'oublier ses souvenirs que de vivre avec ; mais la vieille ne semblait pas partager cette même volonté de faire table rase du passé. Du moins pas avant d'avoir éclairci la mort de son enfant.


- Je ne peux qu'imaginer votre peine, déclara poliment Marion en se rasseyant. Je ne sais quelle aide je pourrai vous apporter, mais je ne peux vous laisser ainsi dans l'attente de réponses qui ne viendront certainement pas d'elles-mêmes.
Si vous êtes persuadée que la disparition de votre fils est plus étrange que ce que la milice veut bien penser, alors j'accepterais de partager ce doute et d'apporter la lumière sur ce triste événement.
¤ Et nous voilà encore à jouer le rôle que les autorités devaient tenir... ¤ ajouta-t-elle pour elle-même.

Elle leva la tasse jusqu'à ses lèvres gercées avant d'ajouter avec douceur.

- Je suis Marion.


hrp.gif Pardon pour l'absence de réponse durant les fêtes, merci de ta patience Atlas.

écrit par: Azur'ael Vendredi 10 Janvier 2014 à 14h33
L’elfe de lune hocha la tête pour remercier la serveuse. Elle leva le verre à l’intention du chevalier chuchoteur pour trinquer avec lui.

- Trinquons à des jours paisibles et que nos plus beaux rêves se réalisent !

Elle porta le verre à ses lèvres, en buvant une légère gorgée, suffisante pour humidifier ses lèvres. Elle reposa ensuite son verre sur la table, avec une expression sur son visage qui laissait croire que ses pensées étaient ailleurs. C’était le cas d’ailleurs. Mais ce fut bref. Elle rebondit aux paroles de l’homme concernant les adeptes de la Reine Garce.

- C’est tout l’inverse qu’il va se passer. Ces assauts des créatures des profondeurs sont concomitants à la construction d’un temple et personne ne s’en étonne ? La terreur est la meilleure arme pour attiser les vils instants de chacun d’entre nous. Se compromettre avec le mal est une bêtise absolue. La preuve en est, vous venez de le dire…encore un disparu ?

Elle reprit son verre pour boire une gorgée, comme pour marquer une rupture volontaire dans ses propos. En effet, les propos qui allaient venir seraient surprenants…Elle aborda un ton calme et plus doux, presque chuchoté.


- Alors chevalier chuchoteur, quelles sont vos vraies intentions à mon égard ? Quel service puis je rendre aux Seigneurs masqués ? Le fait que je sois une étrangère enlèverait tout soupçon de l’implication des hautes autorités…Je ne suis pas né de la dernière pluie. Et j’ai aussi quelques expériences des méandres de la politique des gestions des cités…

écrit par: Atlas Lundi 13 Janvier 2014 à 21h51
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AZUR’AEL

- Nos chers Seigneurs Masqués ne profite pas de votre sagesse, semble-t-il !

L’homme sourit de bon cœur, presque paternaliste pour le coup, arborant une moue laissant poindre pourtant un soupçon de désapprobation sur son visage et dans sa voix.

- Mais vous êtes plus sévères que moi à leur égard, et peut-être trop. Ils font des erreurs, comme chacun à même d’avoir de l’influence dans notre monde et l’utilisant de leur mieux, qui pourrait leur en vouloir ? Les dieux eux-mêmes font-ils mieux ? Eauprofonde a peu de rivale à bien des égards et tout tend à démontrer que leur gestion du Mal qui infeste son sous-sol est … moins mauvaise qu’ailleurs vous ne trouvez pas ? Non que je la défende pourtant, loin de là …

Pour effacer un soupçon clairement exprimé par l’Elfe de Lune, il poursuivit sans lui laisser le temps de répondre : - « Je n’ai pas le loisir d’être à leur service, il arrive même fréquemment que leurs objectifs et leurs idées soient différents des nôtres – la formulation était explicite quant à son appartenance à une organisation quelle qu’elle fut – et pour tout vous dire, ils sont le plus souvent proches de votre pensée. S’ils pouvaient être moins permissifs ils participeraient mieux à notre grand dessein. »

Il termina sur un ton plus doux également, singeant presque le changement d’attitude de sa compagne d’un instant : - « Mais ceci n’enlève en rien la justesse de votre supposition, j’espérais ne pas me tromper à votre sujet. »

Sans qu’elle en ait eu vraiment conscience, la serveuse était à nouveau à leur côté et se joint à la discussion le plus naturellement du monde.

- Les autorités se refusent à souligner la moindre crainte liée au culte de la Reine Garce. La population l’accepte largement, crédule dans ce qu’il convient de faire pour s’en attirer les bonnes grâces, aujourd’hui plus qu’hier. les Seigneurs Masqués n’avaient pas d’autres choix que d’accepter ce temple, ils auraient affronter une révolte.

Tout aussi vite elle s’éclipsa, prenant la commande d’une autre table. Le Chevalier Chuchoteur avait à nouveau les yeux brillants de malice, savourant l’effet de surprise qui laissait présager que, peut-être, la serveuse était plus que ce qu’elle puisse sembler être. Il reprit pour expliquer sa compréhension de la complexité de la situation. : - « Que ce soit les inondations qui ont lourdement frappé la région ou les attaques par les créatures marines, pour la majorité de la population, il ne s’agit que de manifestations du courroux d’Umberlee. Quand un de ses prêtres charismatiques prêche en ce sens et propose de l’apaiser en lui construisant un temple … la population dont tant dépendent du commerce ne peut que suivre et attendre de ses dirigeants qu’ils fassent le nécessaire. »

Il marqua une pause, mesurée, avant d’en venir au but : - « Nous pourrions faire le nécessaire pour qu’il ne soit jamais terminé mais nous attirerions toujours plus de monde et leur offririons une responsabilité pour tout ce qui pourrait encore arriver à notre cité. Pour l’heure, nous aimerions, le plus discrètement possible, apporter la preuve que les noyades récentes ne sont pas le jeu du hasard et qu’il se trame quelque chose d’assez grave pour qu’ils y mettent un terme et mettent leur réserve de côté le temps nécessaire. »


CELESTIA

- Les festivités de fin de Chess sont organisées autour de la mer, du commerce maritime et des divinités de la mer. Dix jours durant, elles seront le théâtre de courses de bateaux, de galas et de démonstration de piété envers les divinités concernées et de puissance des Guildes qui sponsorisent les festivités les plus colorées. La ville a besoin de ses festivités, elles participent au bien être de la population. Nous sommes par contre convaincus que la montée en puissance du Culte d’Umberlee pourrait prendre une importance inédite et que pour le bien de la Cité, il convient que nous ayons fait la lumière sur les événements avant le lancement des festivités.

Le scribe croisa les doigts, les mains jointes sur la table devant lui, son attitude se faisait rigoureuse et informative.

- La ville n’a pas encore pris position par rapport à ces événements qu’ils refusent de croire suspects. Ils pensent qu’une affluence particulière et un contexte difficile peuvent tous deux suffire à justifier ces gestes de désespoir. Leur raisonnement n’est pas idiot mais nous aimons allez plus loin dans nos investigations et ne pas nous limiter à une première idée. Les cinq corps auraient été retrouvés tour à tour par les Sirènes qui entretiennent les eaux de leur quartier. C’est par ailleurs un endroit qui mériterait d’être vu dans d’autres circonstances tant leur travail est remarquable. Ils parviennent à rendre l’eau transparente malgré l’activité portuaire et les égouts de la ville. Nous n’avons pas encore pris de contact directe avec eux. Aucune enquête digne de ce nom n’a suivi, ils ont conclus, pour chacun, à un suicide.

Les yeux rivés dans ceux de la moniale, il lui fit part de son idée par rapport à cette affaire : - « Les noyades ne sont pas exceptionnelles, bien sûr, mais nous n’en avons jamais rencontré autant dans un laps de temps si court. Les gardiens de la paix ont trop de travail que pour prendre le temps de s’inquiéter des suicides, ils ne feront rien sans un élément leur prouvant que ce n’est pas un hasard. Vous devriez rencontrer les Sirènes, ils pourront certainement vous aider à y voir plus clair et, dans un premier temps, éviter les gardiens tant que vous n’en savez pas plus. »

Le moine se leva alors, salua Célestia, et pris un parchemin de vélin qu’il plaça sur son bureau, prêt à entamer une nouvelle rédaction.

- Que la Lumière d’Amaunathor vous éclaire, Célestia , apprentie du Saule, membre du Monastère de Neuf Portes, et qu’à votre tour vous éclairiez notre monde.

La moniale restait libre de poursuivre la discussion mais le scribe en avait fini.


MARION

- Merci … Tu sais, j’ai vraiment envie d’aller d’l’avant, pour le peu qu’il me reste à vivre, mais je n’y arriverai pas tant qu’je ne serai pas ce qui s’est vraiment passé.

La vieille dame avait les yeux embués de larmes retenues dans les profondes rides de son visage. Elle avait l’air tellement lasse qu’elle en fit de la peine à Marion.

- Juste avant de disparaître, il m’a dit quelque chose de bizarre, comme qu’avec un tel cadeau, je ne devrai plus jamais avoir peur pour lui, il ne risquerait plus le naufrage ou d’être emporté par une déferlante. Il avait acheté une espèce de grosse pièce en cuivre représentant les deux vagues de la Reine Garce à quelqu’un sur les docks, une pièce magique à c’qu’il disait et je crois qu’il disait vrai, ça lui a apporté la guigne, j’en suis convaincue …

Elle s’assit, sa tasse entre les mains : - « Si j’savais à quoi il ressemblait, j’lui dirais qu’son mensonge a emporté mon fils mais je n’sais même pas à quoi il ressemblait et même si je l’savais, je n’suis qu’une vieille dame … qu’est-ce que j’ferais si j’me trouvais face à lui ? Il aurait vite fait de m’faire rejoindre mon fils et son enfoiré d’père s’il le voulait … C’est peut-être une piste, j’n’en sais rien … »

La ‘Cité des Splendeurs’ partageait le triste destin des grands cités. Des gens trompaient, mentaient, d’autre mouraient sans comprendre pourquoi ni comment. Toute ‘splendide’ qu’elle fut, elle ne faisait pas exception.

A l’extérieur la pluie s’était arrêtée.

écrit par: Célestia Mardi 14 Janvier 2014 à 21h12
-Un suicide dites vous ? Très bien je tâcherai de connaitre le fin mot de l'histoire. Je vous remercie du précieux temps que vous m'avez accordé et j'essaierai de mettre à profit ce que vous m'avez dit le plus judicieusement possible.

Célestia salua respectueusement le scribe qui se tenait devant elle et se retira. Elle sortit du monastère et chercha quelle direction elle allait prendre. Dans une si grande cité le choix était vaste mais, après une mûre réflexion elle se décida pour aller rencontrer les fameuses sirènes qui étaient sensées la mettre sur la voie. Son premier soucis était de rejoindre l'endroit où elle se trouvait. Elle chercha quelqu'un dans la rue pour aller l'interroger et lui demander son chemin. La direction qu'elle lui demanda était celle du port car selon elle, c'était l'endroit où les sirènes devaient se trouver. Une fois forte de ces renseignements, elle se dirigea vers le port et les suites de son enquête.
Telle était son objectif pour le moment. D'après ce qu'elle avait ressenti de sa conversation avec le scribe, le suicide d'autant de noyés en un laps de temps aussi court relevait d'une haute improbabilité. Elle se devrait donc de garder un regard neutre et un esprit clair pour jauger de tout ce qu'elle pourrait récolter comme renseignements. Si comme elle le pensait, ces suicides n'en étaient pas, cela impliquait que leur mort était survenue à la suite d'un autre évènement. Il restait bien sûr à la déterminer. Un accident ? Un meurtre ? Une autre cause ? Tout restait à découvrir dans cette enquête.

écrit par: Marion Jeudi 23 Janvier 2014 à 17h56
L'invitation faite à la vieille de se présenter était apparemment tombée dans l'oreille d'un sourd - d'une sourde en l'occurrence... Marion sirota donc son breuvage l'air de rien, quoiqu'un peu déçue que son hôte ne daigne pas lui dévoiler son nom à son tour.

¤ Une pièce magique d'Umberlee, rien que ça... ¤ songea la prêtresse sans relever son nez de sa tasse.
¤ Peut-être n'est-ce qu'une coïncidence, car la frontière entre hasard et fatalité peut parfois être bien ténue.
Cependant, si quelqu'un s'amuse réellement à distribuer des artefacts d'Umberlee dans les rues, la vieille à raison de s'inquiéter. Surtout si ce trafic a pour but de garnir les filets de la Reine Garce. ¤

La jeune femme vida sa tasse et, réchauffée, se releva afin de la reposer où son interlocutrice l'avait prise.
- Merci à vous, déclara-t-elle en essuyant du dos de sa main le coin de ses lèvres. J'ai déjà moins froid qu'à mon arrivée.
La pluie semble s'être calmée, et je vais de ce pas commencer mon enquête.

Cela... hésita-t-elle, cela ne vous dérange pas si je laisse ici ma cape ainsi qu'une partie de mon équipement. Ils seraient plus à même de sécher et je serai de mon côté bien plus à l'aise.
Sans attendre de réponse, la rashémie détacha de son sac son arbalète ainsi que son carquois et en passa les lanières autour de son torse.
Saisissant enfin son bouclier, elle ajouta:

- Pourriez-vous simplement m'indiquer la direction des docks? Quant aux Sirènes dont vous parliez, est-ce là-bas que je pourrai les trouver?

écrit par: Azur'ael Vendredi 24 Janvier 2014 à 19h02
L’ensorceleuse écouta attentivement l’exposé de son chevalier chuchoteur. Elle leva la tête lorsque la serveuse prit part à la conversation. Elle n’en fut par pleinement surprise comme on aurait pu s’y attendre. Elle se doutait qu’on ne pouvait pas parler politique et religion dans un lieu public sans prendre certaines précautions. Lorsque son interlocuteur exposa les arguments politiques qui justifiaient la stratégie actuelle des gouvernants face aux adeptes de la Grande Folle, elle soupira longuement…Non parce qu’elle s’ennuyait, mais elle détestait tout ce qui avait affaire à la politique, àcet art du compromis et de la manigance qui amène parfois à fermer les yeux sur des faits ou à compromettre certaines de ses valeurs. A vrai dire elle ne voyait pas comme elle pourrait aider les gens de cette cité. Pourtant, cela la démangeait fortement de leur mettre une raclée, une rouste qui ne serait pas prêt d’oublier !

- Pour être franche, tous ces prêtres, je les enverrai bien cueillir des champignons à Outreterre où je suis sûre ils y trouveraient un accueil digne de leur cruauté. Rien que pour mon propre plaisir… Mais là dans cette toile d’araignée où se mêlent des enjeux politiques, je ne suis pas sûre d’apporter une aide bien utile. Avec mes grandes oreilles, on me voit venir de loin…Et je n’ai pas vraiment les talents requis pour l’espionnage et le renseignement. Mais bon je suis persuadée que vous avez déjà un plan d’actions tout prêt…Je vous préviens que le prix de mon aide va vous coûter au moins un moins un bras… en tant que cavalier sur la piste de danse…

Rares sont ceux qui sont prêts à rendre un service gratuitement et surtout à prendre tant de risques sans contrepartie. Azur’ael était de cette trempe, libre comme le vent, agissant pour la cause du Bien…

écrit par: Atlas Mercredi 29 Janvier 2014 à 22h23
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AZUR’AEL

- Les sirènes, de par leurs contacts privilégié avec les Elfes des Mers ont souvent bien plus d’estime pour les Elfes que pour les humains, plus encore lorsqu’ils montrent un intérêt pour l’Art. Ils se montrent plus prolixes, c’est une certitude. Il ne vous engage à rien d’aller voir ce qu’il en est, vous resterez libre de faire ce qu’il vous plaira de ce que vous apprendriez ou de ne rien en faire du tout, aucun contrat, même moral, ne nous lie, souvenez-vous que je ne suis que le chuchoteur qui lève un pan du voile et vous propose de découvrir un endroit agréable.

Il se leva alors, souriant, et dans une révérence répondit à l’offre de sa partenaire.

- Un bras ? Je vous offre les deux avec le plus grand des plaisirs !

La discussion de fond avait trouvé son terme, le Chevalier Chuchoteur en avait dit bien assez. Il appartiendrait à Azur’ael de choisir ce qu’elle souhaiterait en faire. Chercher à comprendre ce mal insidieux qui prenait place dans la cité des Merveilles ou laisser aux Seigneurs Masqués de faire face à leur responsabilité en se brulant comme un enfant apprend qu’il ne faut pas approcher une flamme de trop prêt.

L’expérimentation personnelle apportait un enseignement plus pérenne … s’ils étaient capables d’en apprendre et de ne pas réitérer une fois de plus ce que l’Elfe de Lune considérait pour une grossière erreur. Ils descendirent l’escalier avec charme et légèreté, rejoignant une salle de danse dans laquelle les corps tentaient de répondre au mieux aux mouvements de la statue de jade.

Sans basculer dans l’excès –du moins de l’avis des épicuriens concernés- on pouvait sentir une tension charnelle s’installer. De postures en pas de danse de corps se frôlant tout juste, de contacts fortuits, de regards et de sourires, l’Elfe de Lune put se rendre compte que les certains humains partageaient une approche sensuelle de ce véritable art de se mouvoir.

Jamais un geste déplacé ne vint la gêner, jamais un coup involontaire malgré le nombre de danseurs et les liqueurs dont certains s’abreuvaient littéralement.


PARCHEMIN
Jet de Représentation (danse) d’Azur’Ael : 20(dé) +5 = 25 --> Représentation mémorable

Jet de Représentation (danse) du Chevalier Chuchoteur : 6(dé) +7 = 13 --> Représentation quelconque


Ils dansaient, l’un et l’autre jusqu’au premier signe d’ennui ou de fatigue mais dès les premiers pas, il était évident que le Chevalier Chuchoteur n’y était pas, peut-être troublé par sa partenaire qui a son contraire eut tôt fait d’attirer tous les regards. Un cercle de plus en plus tangible se dessinait autour d’elle, le barde suivant même le mouvement de peur de la déranger dans cette représentation qui n’avait plus rien à voir avec le simple divertissement. C’était une démonstration, qui attirait déjà autant les regards que la statue de jade animée qui en vint à reprendre les mouvements de l’Elfe.

A la faveur de la fin d’un morceau de musique –bien trop court de l’avis des spectateurs- la serveuse qui s’était occupée d’eux s’approcha d’elle tout sourire et lui glissa à l’oreille : -
« Cathalishaera a remarqué votre talent. S’il vous plaisait de passer par ici à l’avenir, elle serait ravie de vous proposer une représentation, sur la scène. Quel nom puis-je lui donner ? »

Son informateur l’avait rejoint et dans un clin d’œil la félicita : - « Il est rare que la propriétaire des lieux fasse transmettre ce genre d’offre, votre représentation a fait sensation ! Si vous espériez jouer de discrétion, je suis convaincu de pouvoir vous en apprendre quelques notions. »

Sur quoi il rit de bon cœur, ne se souciant plus d’être discret au milieu des danseurs.


CELESTIA

La moniale n’eut aucune difficulté à trouver quelqu’un capable de la guidée jusqu’à cette spécificité de plus de la Cité des Splendeurs. Les Sirènes réussissaient le prodige de garder une eau portuaire d’une transparence unique alors qu’un réseau d’égouttage d’une citée regroupant plusieurs milliers d’âmes s’y déversait en permanence.

L’activité du Port avait de quoi donner le tournis à la nouvelle venue étrangère des grandes concentration d’individus. Ici, ni le froid ni la pluie, ni la morosité ni la fainéantise n’avait jamais le dernier mot. Les hommes, femmes et enfants trop jeune de son avis pour porter des sacs trop lourds n’étaient pas seulement de passage, ils survivaient, et cette survie nécessitait de rester en mouvement.

Ici les préparatifs des fêtes du fin de mois n’était pas encore visibles même si cet effervescence y participait.

Les voiles pendaient tristement, le vent charriait une odeur d’iode, un gout de sel, des injonctions de contremaitres et les réponses des marins. Il faisait froid, l’humidité était mordante … tous ses sens lui montraient à quel point même dans cette glorieuse cité, la recherche de la lumière d’Amaunathor était bien légitime pour cette part de la population.

Les docks étaient glissant, rien qui puisse mettre son équilibre en péril mais assez que pour le considérer.


S’approchant de la mer, elle put voir de ses propres yeux ce dont on avait pu l’informer. Du ponton sur lequel elle se trouvait, elle pouvait voir le fond de la mer, apprécier sa profondeur, la déclivité à quelques mètres et la faille qui se dessinait plus loin au Sud-Ouest, à mi-chemin vers l’île remarquable qui fermait presque la crique portuaire.

Non loin, droit dans son axe de vue, un triton glissait avec grâce juste sous la surface de l’eau. Il avait le torse nu, musculeux, d’un homme et le bas du corps d’un poisson aux écailles vert émeraude. Par hasard, ou apercevant la moniale, il se redressa et sortit la tête de l’eau. Sans rien dire. La regardant droit dans les yeux.



MARION

- Avec plaisir … Laisse ici ce que tu veux ma grande. C’est pour moi la promesse de ton retour, c’est déjà beaucoup.

Elle lui montra la pièce vide d’un geste las. Tu as toute la place dont tu puisses rêver. Elle s’approcha de la porte, lentement, comme si sa rage face au temple d’Umberlee lui avait donné une force qui l’avait soudain abandonnée et qu’elle fut rattrapée par l’age. Elle semblait plus fatiguée, voutée. Vieille, triste et pauvre.

- Tu trouveras les Sirènes sans problème, en face des docks, tout du long. Mon fils a été retrouvé à l’extrémité Sud du Port de Commerce si j’ai bien compris.

Elle se retourna pour conclure : - « je me demande ce qui nous attend encore … Je fais un cauchemar chaque nuit depuis sa mort … c’est une femme, qui me ressemble au point qu’je crois que c’est moi au début … qui parcourt les docks pour se diriger jusqu’ici. Elle toque à ma porte et je lui ouvre, l’invitant à s’installer et à prendre le thé … Elle me dit qu’elle n’est pas là pour ça, qu’elle vient rechercher les cinq corps qui lui ont été repris. Les cinq noyés. Que le Kraken lui a promis. Quand je lui dis que je ne sais pas où ils sont et que je ne peux pas l’aider, elle me sourit et me souhaite bonne nuit. »

Elle laissa alors la jeune femme sortir de chez elle, lui souhaitant bonne chance et la remerciant encore d’au moins essayer.


En quelques minutes, Marion était sur les docks au milieu du balais de travailleurs-fourmis ne lui accordant pas la moindre attention. La garde était ici bien présente, proportionnelle au nombre de personnes beaucoup plus élevé ici que dans les autres quartiers en cette froide journée.

écrit par: Célestia Dimanche 02 Février 2014 à 17h48
Tout encore à son exploration de la ville, Célestia regarda l'horizon. Elle n'avait connu les mers et les océans qu'uniquement par les livres et les illustrations qu'elle avait pu consulter au monastère. La bibliothèque de ce dernier recélait de véritables trésors qu'il était parfois difficile de dénicher tout seul, sans l'aide des scribes et du bibliothécaire en charge de sa gestion. Si les livres posaient des mots sur ce qu'elle voyait, il ne pouvait en aucun cas décrire ce qu'elle ressentait. Ici, face à cette immense étendue d'eau qui s'étalait à perte de vue, elle se sentait comme un minuscule caillou parmi tant d'autres. C'est alors qu'elle croisa le regard de la créature sortie de l'eau. C'était la première fois qu'elle voyait une telle espèce. Évoluer dans un tel élément devait être une particularité qui demandait de changer tous ses repères et ses modes de déplacement. Elle se demanda comment elle pourrait s'adapter à un tel milieu en temps que simple humaine. Elle oublia la question pour le moment et s'avança vers la créature, aussi loin que la terre ferme lui permettait. Pourquoi cette créature la dévisageait ? Avait-elle quelque chose à lui dire ? Ou ne s'agissait-il que d'une simple coïncidence ? Elle n'allait pas tarder à le savoir.

Une fois arrêtée, elle s'accroupit pour se mettre aussi près de la créature qu'elle le pouvait. Elle restait tout de même méfiante et s'assura de bons appuies car elle n'avait aucunement l'intention d'aller vérifier la qualité de l'eau de plus près.


-Bonne rencontre. Puis-je m'entretenir avec vous ?

écrit par: Azur'ael Mercredi 12 Février 2014 à 17h36
L’elfe de lune était aux anges. Ses quelques pas de danse lui avaient procuré un sentiment de bonheur et de liberté. Apparemment, elle n’était pas la seule à en profiter. Tous ses regards et compliments l’avait mise mal à l’aise. Ses joues avaient pris un teint violacé, preuve de sa gène. Elle fit une petite révérence pour remercier son chevalier chuchoteur qui n’avait pas démérité lui non plus.

- Chevalier chuchoteur, je vous remercie de ce moment de grâce où nos corps et nos esprits se sentent légers de tous les malheurs et bêtises des royaumes. J’espère que nous serons amenés à nous revoir bientôt. Ce fut en effet un moment très enrichissant sur plusieurs points de vue. Je vais suivre votre conseil. Le chant des sirènes m’appelle !

Elle remercia également la représentante du patron de cet établissement en vantant le service et tout le contexte propice à l’art et la créativité. Elle promit de revenir et lui adressa son nom de scène : Teu’tel’atria
Prenant la sortie de la taverne en lâchant un dernier sourire à tous, elle s’arrêta au palier pour sentir la brise maritime lui caresser le visage. Cette brise était comme un appel à rejoindre les océans. Tout en méditant sur cette rencontre et sur l’aide qu’elle pourrait apporter à la communauté aquafondienne, elle se dirigea vers le port et la plage, avec le désir de relaxer ses pieds dansants dans l’écume de la plage et qui sait faire de jolies rencontres, notamment en pensant à la faune féérique qu’elle pourrait découvrir. Capuche recouvert sur son visage, elle observait et écoutait brièvement ceux qu’elle croisait, en veillant à ne pas attirer leur attention.

écrit par: Marion Mercredi 19 Février 2014 à 17h40
Libérée de son sac ainsi que de sa cape alourdie par la pluie, Marion se sentait nettement plus à l'aise. Restait à espérer que Talos ne décide pas de libérer sa colère à nouveau...
Son bouclier et son arbalète sur le dos, la jeune femme tentait d'esquiver les travailleurs.


¤ Par où commencer? ¤ se demanda-t-elle en essayant de jeter un oeil au-dessus de la marée d'épaules et de caisses.
La prêtresse aurait voulu mettre la main sur les Sirènes, mais elle ignorait à quoi elles ressemblaient. A vrai dire elle ne savait même pas si elles étaient de vraies créatures magiques oeuvrant pour la cité ou s'il s'agissaient là d'un titre donné à l'un des corps de garde d'Eauprofonde.


¤ Le rêve de la vieille est intéressant. Les rêves sont rarement à prendre à la légère, à moins qu'il ne s'agisse là que de la fantaisie d'une mère malheureuse... Mais pourquoi y faire intervenir un kraken? LE kraken... ¤

Se concentrant sur son enquête, Marion s'approcha du garde le plus proche.
- Bonne rencontre. Je suis en quête des Sirènes. Pourriez-vous m'indiquer leur... Elle chercha ses mots, sans en trouver de correct, quartier général...?

écrit par: Atlas Jeudi 20 Février 2014 à 15h02
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CELESTIA

Il n’y avait aucune surprise dans le regard de l’homme-poisson qui lui faisait face. Ni sa tenue peu commune sur les docks, ni qu’elle se fut approchée de la sorte du bord du ponton ou qu’elle ait entamé une improbable discussion. D’un mouvement de nageoire caudale, il se redressa plus encore, assurant une position presque verticale et une prestance plus grande encore.

- Parle mais sois brève et concise. Je craignais que tu ne te mettes à l’eau ou que tu te débarrasses de quelque chose dans nos eaux. Nous acceptons bien sur les offrandes à la Reine Garce mais rien d’autre et l’eau te serait trop froide pour que tu puisses y gouter longtemps. Elle te glacerait les os en une seconde. Que veux-tu étrangère ?

Le son de sa voix était une splendeur aux oreilles de la Moniale. Bien qu’il se soit exprimé en commun, chaque mot chantait comme s’il avait été exprimé dans la langue du Beau Peuple au travers du chant d’une rivière, du murmure d’une source. C’était beau. Clair et beau.

Derrière ses quelques phrases, se dessinaient des sous-entendus beaucoup plus terre à terre qui n’échappèrent pas à Célestia de par leur proximité avec le sujet même de son enquête : Il s’attendait à ce qu’elle se jette à l’eau d’une part, et de l’autre qu’elle fasse une offrande quelconque à Umberlee. Il dépassait la simple considération de ‘gardien de la qualité de l’eau’ de cette zone qui devait lui avoir été attribuée, c’était évident.


AZUR’AEL

Teu’tel’atria sortit de l’établissement sous les courbettes des danseurs qui n’avaient pas enchainé sur le morceau suivant. Le quittant pour de bon, elle ne put que subir la différence extrême des deux environnements, quittant le Plaisir pour un sentiment plus mélancolique, comme si la ville toute entière, sous ce climat peu clément, s’en remettait à une froide résignation.

Très vite, la chaleur de la danse la quitta et elle dû tenir sa capuche pour éviter qu’une première bourrasque ne la lui enlève, la forçant à plisser les yeux, faisant naitre une larme au coin de l’œil.


PARCHEMIN
Jet de Renseignement d’Azur’Ael


Tendant l’oreille aux murmures de la Cité, elle fut surprise de découvrir la diversité de ce qu’on pouvait y trouver quand on prenait la peine de s’en inquiéter. Le brouhaha était rempli de rumeurs, de craintes exprimées, de ressentiments, de bien peu de positifs au fond si on excluait les festivités de la fin du mois qui devraient être largement bénéfique à leur commerce en berne et amener un peu de baume aux cœurs des Aquafondais qui avaient essuyé malheur sur malheur depuis quelques temps.

Le sujet qui l’occupait n’était pas leur centre d’intérêt, que du contraire même car elle n’entendit personne le relever. Les badauds préféraient parler d’un dragon qu’ils avaient vu approcher puis fuir leur cité à toutes ailes ou colporter la rumeur qu’une nouvelle guilde de voleurs prenait de l’importance depuis l’attaque des monstres des mers. Un enfant racontait à un autre qu’il avait vu un Elfe, qui nageait comme un poisson, presque aussi bien que les sirènes et qu’il avait ramené à la surface des coquillages plus grand que ce qu’il avait jamais vu. Un jeune homme essayait de convaincre son amie qu’il devait répondre à l’offre d’emploi, qu’il serait prudent et qu’elle ne devait pas faire attention aux légendes sur le Marais Lézard et que, de toutes façons, l’épave n’était pas si loin.




La Nouvelle Olamn attirait quelques personnages colorés qui, ajoutés aux quelques marchands transitant du port à leur quartier, égayaient un peu la grisaille ambiante mais le décalage était tel qu’il y avait lieu de se demander s’ils étaient vraiment conscients de leur environnement. Suivant la direction générale des quais, Azur’Ael sentait monter son envie de rejoindre la mer. Pas de plage malheureusement, pour la rejoindre elle devrait se rendre bien plus au sud de la cité, près du temple d’Umberlie en construction mais un port, gigantesque, dédié au Commerce et au Transport.

Au milieu des quidams, l’Elfe vit un curieux couple : un Triton faisait face au ponton sur lequel se tenait une femme dont la stature et la tenue laissaient suggérer qu’elle n’avait rien d’un marin.


MARION

Marion aurait pu plus mal tomber : Le marin qu’elle avait abordé était charmant. Entre deux âges, plus frais que la majorité de ses pairs ayant passé un trop long moment en mer, il lui répondit par un sourire avenant auquel il ne manquait aucune dent.

- Vous voulez rencontrer des Sirènes ? Vous devriez vous approcher encore, il s’en trouve sur toute la côte. Maintenant tout dépend de ce qui vous intéresse parce qu’ils ne se définissent pas que par leur race, comme aucune autre !

A sa réponse, elle eut aussitôt celle qui répondait à sa question non exprimée. Les sirènes ne devaient pas être considérées comme des créatures magiques, des surnoms imaginés en fonction de leur rôle ou des personnages de fiction. Le peuple sirène était à considérer comme tel, comme les Humains, les Hins ou les Nains. Seul l’environnement dans lequel ils vivaient –et l’apparence liée- les en différenciaient fondamentalement.

- Il y a les pêcheurs, avec lesquels on travaille de tempsen temps pour répondre à des commandes spéciales, mais aussi ceux qui gardent l’eau autour du port aussi propre, ce qui n’est pas une mince affaire, et encore ceux qui aident la garde. On aime à partager avec les premiers et on évite les derniers autant que possible, comme on le ferait partout avec n’importe qui.

A quelques mètres seulement, la prêtresse aperçut un appareillage ingénieux : une sorte d’échafaud au-dessus de la mer permettant de relever un filet grâce à un système de poulie. A marée haute, le niveau de la mer était un mètre plus bas. Le système permettait de transférer les prises du fond marin au ponton. Sans qu’elle puisse l’apercevoir, elle put deviner que quelqu’un devait remplir le filet de la mer.

- C’est un bel exemple que vous avez là, à l’instant. Vous cherchez quelque chose de précis ? Je peux vous aider ? Le temps de porter ce filet à la réparation et je suis à vous si vous voulez.

écrit par: Azur'ael Mardi 11 Mars 2014 à 19h29
L'elfe de lune n'aurait jamais assez de mots pour remercier sa soeur gardienne des vents pour lui avoir donné la tenue polaire qui la réchauffait face aux brises froides marines. Emmitouflée dans sa capuche, elle cachait ses oreilles pointues pour passer le plus inapercue possible.

A l'écoute des bavardages extérieurs, elle était un peu perdue face à ce chaos d'informations diverses et variées. Il était difficile de distinguer du vrai et du faux dans chaque propos. Pourtant, l'une d'entre elle avait attiré son attention, celle de l'enfant qui avait vu un elfe nager comme un poisson et ramener d'énormes coquillages. Ayant le contact facile avec les enfants, comme les enfants de Thuldae qui aimaient l'entourer pour l'entendre leur narrer des histoires de mystères et de magie, elle adressa son plus sourire lunaire au gamin pour lui poser quelques questions sous la forme ludique afin de ne pas l'effrayer. L'enfant devait peut être trouver son premier adulte qui n'allait pas remettre en cause ce qu'il avait pu voir. Elle le laissait narrer son histoire, le guidant parfois par des questions, jusqu'à essayer de savoir où il avait pu le voir. Si l'enfant disait vrai, elle pourrait peut être trouver une aide précieuse de renseignements auprès de cet elfe aquatique.

Reprenant son chemin, elle fut déçue de ne pas parvenir à une plage mais seulement à un port. Soupirant, se demandant quoi faire, elle attarda son attention sur un écailleux et la femme.


¤ Bizarre, de quoi peuvent-ils parler ? ...Cette femme n'a pas l'allure d'un marin...¤

S'ennuyant ferme, et incapable de tenir sa langue, elle les aborda.
- Heureuse rencontre, je recherche le responsable de l'entretien des eaux. Il mérite d'être porté aux louanges pour garder une eau aussi limpide et clair. Ses eaux me rappellent le grand lac de Thuldae ! Ce responsable doit être un digne serviteur de Sashelas !

écrit par: Célestia Jeudi 13 Mars 2014 à 23h26
Célestia continua sa conversation en ne relevant pas les sous-entendus dans l'immédiat. Il lui était par contre, intéressant de noter que son interlocuteur avait quelques préjugés sur sa présence. Elle entendait bien en profiter.

-Me jeter dans l'eau ? Par le Vigilant non ! Bien au contraire, je viens ici plutôt pour empêcher que d'autres ne viennent commettre cet acte insensé à nouveau. J'ai ouï dire que quelques personnes étaient venues en finir avec leur vie dans cette eau glacée justement. Je voulais en apprendre un peu plus si cela était possible. Quelque chose m'intrigue, en fait. Je me demandais dans quelles circonstances avait-on découvert ces personnes désespérées ? Mettre fin à ses jours dans une eau qu'on sait glacée est étrange selon moi. De plus le rapprochement des suicides dans le temps, me laisse à penser qu'il s'est peut-être passé quelques chose de grave. Si par exemple les victimes avaient un quelconque point commun entre elles, il pourrait que l'on doive faire face à d'autres victimes à l'avenir.

Elle ne dit clairement pas l'autre idée qu'elle avait en tête. S'il existait un point commun entre les cinq morts, c'est qu'il ne s'agissait pas de suicide mais plutôt d'un meurtre et peut-être même cinq. L'art de questionner les gens, n'était pas vraiment le point de fort de Célestia et pourtant elle s'y employait du mieux qu'elle le pouvait.
C'est alors qu'arriva dans son dos, une créature qui s’immisça dans leur conversation sans y être invitée. Elle attendit la réponse de la créature et se contenta de saluer la dernière personne arrivée le plus simplement possible.


-Bonne rencontre !

écrit par: Atlas Vendredi 14 Mars 2014 à 16h52
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AZUR’AEL

L’enfant était trop content d’avoir l’opportunité de parler à Ly’Aegysir qu’il prenait déjà pour quelques puissantes ensorceleuse du Beau Peuple de celles capables de tant de merveilles qu’il était incapable de les citer toutes. Dans ses yeux plein d’innocences, on pouvait deviner des images de déchainement de puissances élémentaires, d’illusions fantasmagoriques, … de magie vue par des yeux d’enfants.

L’Elfe des Mers dont il parlait n’était pas l’exception, il en avait toujours vu aussi longtemps qu’il s’en souvenait, le caractère exceptionnel dont il parlait était la taille de la conque qu’il avait porté juste en dehors des murs d’Eauprofonde où se trouvait un comptoir commercial d’Elfes des Mers.



CELESTIA & AZUR’AEL

L’homme-sirène semblait rassuré sur les intentions de la moniale et en profita pour intégrer la nouvelle venue à la discussion : - « Je ne suis pas seul à la tâche mais je participe, de fait, à l’entretien de ces eaux, Sashelas soit béni ! - puis revenant à Célestia - Je suis tout disposé à vous aider si vous cherchez à arrêter ce phénomène. Je n’ai pas trouvé les cinq seul mais rien ne rapprochait les deux personnes qui ont plongé dans ma zone. Elles avaient toutes deux leur bourse à la ceinture et cet élément seul nous suffit à réfuter cette hypothèse, ça n’était jamais arrivé. »

D’un battement de nageoire il compensa la vague provoquée par un bateau passant une vingtaine de mètres plus loin.

- Insensé, le terme est bien choisi. Aucun de nous ne croit aux suicides. Il est facile de mettre fin à ses jours sans douleur et la noyade … fait mal parait-il. »

Il était mal placé pour en parler, lui ne souffrirait jamais de la noyade et ne pourrait jamais connaitre ce dont il parlait.

- Nous nous sommes posés la question quand nous avons trouvé le troisième corps, surs qu’il ne s’agissait plus d’un malheureux hasard. Un des nôtres était persuadé avoir vu la première victime jeter quelque chose à la mer quelques heures avant que nous ne trouvions son corps. Nous avons beau être vigilants, il nous est impossible de nous souvenir de tous ceux qui font offrande à la Reine Garce.

Le regard profond de la créature glissa à nouveau vers Azur’ael : - « Je ne sais pas si ça à le moindre rapport mais les Elfes des Mers parlaient d’une épave échouée bien plus au Sud le jour de la découverte du premier corps. Leur rayon d’action est bien plus large que le nôtre, ils en arrivent chaque année de nouveaux, venant du Sud, cherchant refuge dans nos Eaux. J’aimerais vous aider mieux … »

Tandis qu’il terminait sa phrase, son regard se décrocha des deux femmes pour regarder à leur droite et de toute la vitesse dont il était capable, il nagea, juste sous le niveau de la mer. Suivant la direction qu’il prenait du regard, elles comprirent aussitôt ce qui l’avait poussé à les laisser si vite : quelqu’un venait de sauter à la mer et s’enfonçait dans les eaux du port provoquant les cris d’un docker qui venait d’assister à l’action et se préparait à sauter à sa suite.

écrit par: Célestia Mercredi 19 Mars 2014 à 21h36
Voyant filer la sirène à toute vitesse, la moniale lui emboita le pas aussi vite qu'elle le put. Elle resta sur la terre ferme cependant, beaucoup plus à l'aise sur le sol dur et ferme que dans l'élément liquide. Elle ne quittait pas des yeux le docker et l'endroit qu'il désignait vaguement. Elle n'avait aucunement l'intention de se jeter à l'eau, car elle se rappelait l'avertissement de la sirène. Elle ne tiendrait pas longtemps dans l'eau glacée.

Tout en courant, Célestia examina rapidement les environs. Y avait-il quelqu'un qui se cachait et assistait à l'abri des regards à cette scène ? Pourquoi cette personne était venue se jeter dans l'eau et qui plus est ne se débattait même pas pour sauver sa vie ? Est-ce que de la magie était à l’œuvre ? Autant de questions qu'il allait falloir éclaircir au plus vite. Alors qu'elle arrivait à la hauteur de celui qui les avait alertés, elle le héla afin qu'il ne plonge pas inutilement dans l'eau.


-Attendez, une sirène est là ! Ne plongez pas !

À peine arrivée sur l'homme, elle regarda un peu plus attentivement la scène qui se jouait en ce moment même. Il fallait qu'elle grave dans sa mémoire tout ce qu'elle allait pouvoir observer. Les gens, les odeurs, les sons et les actions de chacun. Tout devait rester dans un coin de son esprit si jamais cela devait servir par la suite. Elle en profita pour interroger l'homme qui était sur le point de plonger.

-Il sortait d'où ? Vous le connaissiez ?

écrit par: Azur'ael Jeudi 20 Mars 2014 à 17h06
L’ensorceleuse resta un moment bouche bée en voyant l’homme poisson s’enfoncer dans les eaux pour secourir celui qui s’était jeté à l’eau. Il avait réagi au quart de tour. Son instinct l’intima de faire pareil comme si la mer lui murmurait aux oreilles une invitation enchanteresse et envoutante. Elle était convaincue que dans ses veines coulaient l’héritage d’un être féérique aquatique qui lui avait légué ses dons d’ensorceleuse. Pourtant, même s’il suffisait pour elle de quelques mots magiques pour se transformer en elfe aquatique, son intelligence réprima cet instinct. Elle n’aurait pas la force à elle seule pour ramener un humain qui désirait se noyer. De plus l’eau devait être probablement des plus froides. Une idée lui traversa l’esprit. Tout dépendait de la distance de l’homme qui la séparait entre elle et lui. Peut être qu’un sort de charme personne pourrait le persuader de revenir sur la terre ferme. C’est encore trop risqué.

Elle releva les manches de sa cape, pour gagner en dextérité et dessiner des signes ésotériques et invisibles dans les airs. Elle prononça des mots en espruar pour tisser le sort qu’elle souhaitait lancer. Des ailes se mirent à pousser dans son dos pour devenir un avariel, un être elfique et ailé que les humains rencontrent exceptionnellement. Transformée, elle bondit dans les airs pour parvenir à hauteur de l’humain qui s’était jeté à l’eau. Plus près elle pourrait évaluer l’intention de l’homme, et si nécessaire le persuader par un sort de charme de revenir sur terre et à défaut d’indiquer au triton par un sort de lumières dansantes où il se trouve.


Lance Modification d’apparence (avariel), vole à l’encontre de l’homme
Evalue la situation et lance sort de charme pour le persuader de revenir sinon lance sort de lumières dansantes pour indiquer sa présence.

écrit par: Atlas Vendredi 21 Mars 2014 à 14h02
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CELESTIA

La moniale fit preuve d’une sagesse dont ses maîtres l’aurait félicité. Son esprit avait rebondi d’un élément à l’autre pour lui transmettre les meilleures informations au meilleur moment : Les secours nécessaires étaient déjà présents, elle n’aurait rien pu faire pour l’aider dans l’eau glacée et le docker probablement aussi peu. Elle dut le retenir, et put s’imaginer qu’une réaction moins rapide aurait été fatale à l’un, ou à l’autre. L’homme-poisson n’aurait pu sauver les deux de concert.

Dans son rapide tour d’horizon, au milieu des réactions de surprise, de l’arrivée au pas de course d’un garde, d’un autre docker se saisissant d’une corde, d’autres apeurés qui s’écartaient du chemin des plus vifs qu’eux, il était difficile de trouver des éléments susceptibles de lui apporter des éléments probants pour son enquête …

Quelqu’un quittait la scène, trop vite de son avis, mais était-ce lié ? Dans tous les cas, au milieu du brouhaha de l’incident, elle ne pourrait jamais le rattraper, déjà en avait-elle perdu la trace visuelle.


- Je le connaissais comme quelqu’un avec qui j’ai déjà bu une bière, c’est tout. Seulement assez que pour savoir qu’il allait prendre la mer et qu’cette fois il n’aurait rien à craindre avec l’offrande qu’il ferait à la Reine Garce. Une grosse pièce de cuivre, il était pas peu fier …

L’homme avait l’air sincère et assez choqué que pour s’épendre, même auprès d’un inconnu.
Tout à son affaire, Celestia ne vit rien de ce que l’ensorceleuse avait entrepris sur ces entrefaits, elle partagea la surprise du tronçon de dock sur lequel elle se trouvait quand apparu soudain, au-dessus de l’endroit où s’était jeté le marin, un ange …



AZUR’AEL

Luttant contre l’appel de la mer, Ly’Aegysir prit son envol sous le regard médusé des nombreux badauds présents sur le quai, qu’ils aient fait montre d’intérêt pour le plongeon du malheureux ou pas.

En un bon, prenant tout l’avantage de l’envergure majestueuse de ses ailes déployées, elle avait couvert la distance la séparant du trou d’eau qui avait englouti le marin comme une bouche avide. Le marin ne se débattait pas, que du contraire, il se laissait glisser par le fond. L’air de ses poumons, l’amplitude de ses vêtements, avaient ralenti sa descente mais bientôt ses vêtements seraient gorgés d’eau, l’alourdissant d’autant. S’il avait plongé plutôt que sauté, il serait perdu pour de bon.

Déjà l’homme ne pouvait plus l’entendre, sa tête avait disparu sous le niveau de la mer et à défaut d’avoir une chance de lui lancer un charme, elle laissa jaillir de ses doigts des sphères lumineuses, guère gênées par l’élément aqueux, tournoyer autour de celui qui se noyait pour que son sauveteur ne risque d’en prendre la trace.



CELESTIA & AZUR’AEL

Quelques secondes plus tard, les deux émergeaient, le marin reprenant pleine conscience au contact de la corde que l’homme-poisson essayait de nouer autour de sa taille tandis que trois de ses pairs s’étaient placés de l’autre côté, prêt à l’en sortir. Il crachait l’eau qui avait commencé à lui remplir les bronches et se débattait comme s’il n’avait aucune idée de ce qu’il faisait là.

Les spectateurs étaient cent fois plus intéressés par la présence de la créature ailée qui –à la grande faveur de l’exagération qu’on peut attendre en de pareilles circonstances- avait empêché le pauvre malheureux de se noyer en le faisant flotter dans l’air jusque sur les docks, que par ce marin qui, finalement, avait peut-être juste glissé.
Aussi vite que possible, le garde qui avait assisté à la majorité de la scène essayait de disperser la foule… Sans grand succès tant chacun voulait au moins apercevoir l'ange …


écrit par: Azur'ael Dimanche 23 Mars 2014 à 17h43
Azur’ael survolait la terre ferme, décidant de ne pas se poser au sol face à la réaction des gens qui ne la quittaient plus des yeux, la percevant comme un ange venu du ciel. Il ne lui était pas parvenu immédiatement à l’esprit qu’un avariel était une race quasi inconnue parmi les humains et qu’il était facilement assimilable à des créatures célestes.

Sans jeu de mot, l’ensorceleuse était « aux anges ». Sauver une vie, celle d’un inconnu qui n’appartenait même pas à sa race et à la Seldarine, lui procurait un sentiment d’exaltation et de plénitude. Sa magie avait enfin servi à autre chose qu’à se protéger et à se battre comme elle avait été souvent contrainte à le faire au cœur de la Haute Forêt. Tout était une question d’intelligence et d’imagination. La toile magique lorsqu’elle est tissée par bienveillance ne pouvait qu’apporter merveilles et beautés.

Une idée lui traversa l’esprit : elle devait tirer partie de l’éblouissement qu’elle procurait sur cette forme ailée. Elle prit donc la parole, s’exprimant avec une voix forte et magnétisante, mettant en valeur tout son charisme.


- Aquafondiennes et Aquafondiens, citoyens au fier nom de la Cité des splendeurs, un nom si méritée par la beauté et la liberté qu’elle rayonne dans tous les royaumes, ne laissez pas la reine garce noircir votre âme en réveillant vos instincts de peur. Aucun sacrifice n’assouvira ses noirs capricieux desseins. Choisissez plutôt la voix de la lumière et du courage, la seule qui vous mènera vers la liberté et le bonheur.

A peine termina-t-elle sa déclamation, qu’elle dessina dans les airs des signes ésotériques pour devenir complètement invisible. C’était une façon des plus théâtrales pour disparaître aux yeux de tous et laisser dans la mémoire de tous qu’une magie puissante les aiderait dans la lutte de chaque jour contre le Mal et la peur. Invisible, la gardienne rejoignit la terre ferme, dans le dos de la foule, loin des regards. Elle mit fin à son sort de métamorphose pour redevenir l’elfe de lune qu’elle était. Puis certaine de ne pas être observée, elle redevint visible s’approchant dans le dos de la femme baraquée comme une armoire à glace avec qui elle avait eu une conversation. Elle l'apostropha comme si de rien n’était sur ses actions extraordinaires.

- Qu’est ce qui peut bien pousser un homme à agir avec une telle folie suicidaire ?

écrit par: Célestia Dimanche 23 Mars 2014 à 19h40
La moniale assista sans rien dire à l'apparition soit disant céleste. Elle n'était pas dupe de ce qu'elle voyait, ayant par le passé pu voir de ses propres yeux une avarielle et de divers pratiquant de la magie. Elle écouta le discours de la jeune femme métamorphosée et ne put que désapprouver ce qu'il contenait. Critiquer les croyances d'une ville, qui plus est, la reine garce pour des marins revenait à demander à un enfant de ne pas se servir de son jouet. Alors qu'elle voyait disparaitre l'elfe ailée du regard de tout le monde, elle savait qu'elle avait devant une pratiquante de l'Art. Attendant, tout en regardant l'homme miraculé récupérer ses moyens, que tout le monde se disperse elle vit revenir l'elfe d'origine.

-La folie, le désespoir ou bien la ...magie. Pour ma part, en voyant ce que j'ai vue, j'opterais pour la dernière possibilité.

La réponse était sèche mais dénuée d'arrière pensée. Elle ne visait personne en particulier et se contentait d'exprimer son point de vue qui tenait plus de son propre sentiment.

-Puisque vous même, semblez être une initiée en ce domaine auriez-vous quelques idées du moyen de détourner la volonté d'un homme ?

Célestia prit tout de même le temps de remercier la promptitude de l'intervention de la sirène. Sans elle, une victime de plus aurait été à déplorer. Elle se retourna vers l'homme, et l'examina un peu plus en détail. Elle cherchait à découvrir si cet homme avait eu l'intention véritable de se jeter dans l'océan. Elle repensa à la déclaration de l'homme tout d'un coup.

-Dites moi homme-franc ! Qu'entendez-vous par il ne risquait rien cette fois ?

écrit par: Atlas Lundi 24 Mars 2014 à 22h08
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PARCHEMIN
Jet de Diplomatie: 5(dé) +6 +4(circonstances) = 15


Chaque être voit sa crédulité augmenter au fur et à mesure que grandit sa détresse, prêt à tout croire pour justifier, comprendre ou juste mettre un terme à un flot de questions sans réponse, dans l’acceptation d’une fatalité divine.

Les spectateurs de l’apparition ne restèrent pas cois longtemps, marqués par les paroles de l’ange qui avait sauvé le marin et avait osé s’opposer de ce fait à Umberlee elle-même ! Autant saluait son geste, autant aurait bien achevé son geste de peur de représailles de la Reine Garce de lui avoir enlevé une âme qui s’était donnée à elle de son plein gré. Très vite, un second garde aida le premier à calmer les esprits et … bien malheureusement pour les enquêteurs, à disperser les nombreux témoins de la scène.

L’ange avait bien fait de disparaître, quelques instants plus tard elle aurait été au centre d’un échange musclé entre ses nouveaux partisans et ses opposants et les deux gardes auraient eu bien plus de mal à ramener le calme. Les deux hommes semblaient d’ailleurs visiblement calmer la situation, leur simple présence –et la promesse d’un passage au cachot s’ils ne se calmaient pas- douchant les plus véhéments.

L’homme-franc répondit à Célestia avant qu’Azur’aël n’eut le temps de le faire, le regard figé sur le rescapé, il semblait avoir besoin de partager au plus vite son information dans sa totalité, de s’en débarrasser : -
« Vous pourrez lui demander maintenant qu’il semble sorti d’affaire. Je vous l’ai dit, il pensait avoir fait une belle offrande en jetant une grosse pièce cuivrée à la mer. Je ne sais pas où il l’avait dénichée mais il y avait un dessin de deux vagues des deux côtés. C’est pas commun, j’avais jamais rien vu de tel sauf peut-être … c’est vrai que ça ressemblait fort aux pendentifs des prêtres d’Umberlee. A croire qu’elle n’a pas apprécié. »

La situation remettait les détails apparemment insignifiant en résonance, les éclairant d’un jour nouveau à tort ou à raison. Pour autant il n’y avait aucun lien de cause à effet.

Pendant ce temps, le rescapé reprenait le plein contrôle de ses moyens. A moins qu’il eut s’agit d’un remarquable acteur, il était évident que son saut n’avait rien de volontaire. Il ne savait absolument pas ce qu’il faisait là.

écrit par: Azur'ael Jeudi 27 Mars 2014 à 17h53
La bleutée est dubitative de la réaction de la foule face à la déclamation qu’elle avait faîte sous la forme d’un avariel que tous semblaient avoir pris pour une créature céleste. Enfin, presque tous…L’armoire à glace féminine (c’était comme tel l’ensorceleuse percevait Célestia) sortait du lot. Elle semblait bien détachée de la foule. D’ailleurs pourquoi s’intéressait elle aussi à ces noyades ? Peut être qu’y avait –il là matière à trouver une alliée de poids pour mener cette enquête…

Elle laissa l’homme franc parler avant de répondre à Célestia. Elle releva des informations précieuses qui pourraient expliquer pourquoi l’homme avait tenté de se noyer sans avoir une réelle intention de se suicider. Cela croisait la question que lui avait posée la Moniale. Oui la magie pouvait être en œuvre…Une magie d’enchantement qui contrôle les esprits. Cette magie était familière à l’ensorceleuse, notamment avec le sort de charme personne avec lequel elle pouvait ensorceler une personne pour qu’il agisse à sa guise mais pas au point à le pousser au suicide. Mais il y avait des sorts bien plus puissants comme ceux que les enchanteurs sont capables de lancer.

Avant d’approfondir son enquête avec les nouveaux éléments connus, elle décida d’en savoir plus sur « l’armoire à glace » qui peut être pourrait être associée à son investigation.


- La magie peut être la source de tous les maux comme celle de toutes les merveilles. Bien prétentieux est celui qui croit tout savoir sur elle. J’ai en effet quelques bribes de connaissance mais sont ils suffisants pour satisfaire votre curiosité…

Elle esquissa un léger sourire, qui n’avait rien de forcé. L’ensorceleuse était plutôt de nature avenante et aimable avec les personnes bien disposées. Elle l’invita à marcher pour s’éloigner des badauds et des oreilles indiscrètes.

- Vous ne semblez pas d’être du coin comme moi. Enfin moi ça se voit tout de suite même si j’ai beau caché mes oreilles pointues. Je me nomme Azur’ael Ombrelune. Je viens d’arriver récemment dans cette citée, étant partie de la Haute- Forêt. Il est certain que c’est des plus dépaysant ici…

écrit par: Célestia Jeudi 27 Mars 2014 à 18h46
Célestia remercia son interlocuteur et le laissa aller à ses occupations.
Ainsi selon toute apparence, il ne s'agirait que de la volonté exprimée de la déesse des eaux. Célestia voulait tout de même creuser la question. Si les dieux faisaient partis du quotidien des habitants de ce monde, il n'en restait pas moins que c'était le plus souvent les habitants eux même qui exprimaient la volonté des dieux que les dieux eux-mêmes. Malheureusement, trop souvent, ces soit-disant voix divines sur terre se comportaient très largement à côté du dogme officiel, au nom d'intérêts bien personnels et mesquins. Il fallait tout de même reconnaitre qu'en ce qui concernait Umberlie, la différence était minime selon la moniale, bien qu'elle n'était pas vraiment une experte en la matière.


- Je me nomme Célestia et j'habite les marches d'argent, les monts Néthères pour être plus précise. Pour ce qui est du dépaysement, je suis complètement d'accord avec vous. La seule grande ville que je connaisse réellement étant Sundabar, qui malgré les nombreuses splendeurs qu'elle possède, fait figure de simple bourgade face à la taille de cette cité.

Les éloges étaient peu courantes dans les paroles de la moniale, et ces dernières prononcées étaient à saisir avec toute l'importance de la rareté. Elle en resta là, plus intéressée par l'étrange comportement de l'homme.

-Pour en revenir à notre affaire, les connaissances magiques ne faisant pas parties de mes attributions, je crois que vous pourriez savoir si cet homme était sous son influence. Si, comme vous dites, les quelques brides que vous possédez sont aussi peu étendues que les pouvoirs de votre précédentes démonstrations, il vous faudra quand même quelques phrases pour démêler le stratagème s'il existe.

Dans la bouche de Célestia, c'était un immense compliment qu'elle faisait à l'elfe à propos de ses talents. Mais de part son éducation au monastère, il fallait toujours montrer une face modeste et humble en toutes circonstances, que se soit envers sa personne et celles des autres. Ainsi de cette manière, on ne dévoilait rien de ses sentiments personnels et donc de ses intentions. Ceux-ci devant être réservés aux amis proches et intimes.

-Umberlie. La colère légendaire d'Umberlie. Bien étrange manière qu'elle a de manifester son désaccord. J'aurais pensé à quelques chose de différent. À moins que le châtiment soit à la hauteur de l'offrande. Quelle folie tout de même, confier son destin en Umberlie.

écrit par: Azur'ael Mercredi 02 Avril 2014 à 15h11
L’ensorceleuse ne cacha pas sa joie en apprenant que Celestia était d’origine des Marches d’Argent. Enfin elle ne sentait plus la seule étrangère dans cette grande ville. Et elle était également rassurée d’apprendre que la dame des Mont Néthères portait peu d’estime à Umberlie. A moins qu’elle prêchait le faux pour connaître l’opinion de la bleutée. Non elle semblait des plus sincères.

- Je suis bien d’accord avec vous, c’est une vraie folie de faire confiance à cette furie des océans. En tout cas, je ne me sens plus la seule étrangère dans cette immense cité. Je ne sais pas si c’est le hasard ou les dieux qui ont voulu notre rencontre mais elle tombe à pic. Nous aurons le temps de faire plus ample connaissance mais avant je vais répondre à votre question à savoir si la magie peut être responsable de l’acte insensé de cet humain. Il y a un moyen des plus efficaces pour vérifier que la magie était en œuvre : un simple sort de détection de la magie et le tour était joué !

Même pour un simple sort de détection de magie, la bleutée prenait soin de le faire avec grâce et cœur. Une fois son sort lancé, elle parcourut toute la zone de son regard azur à la recherche de magie, insistant en premier lieu à l’homme suicidaire. Cette détection confirma ce qu’elle avait supposé.

- La magie est en effet présente : celle qui charme, influence et contrôle les esprits. Dîtes…pourquoi intéressez vous à cette histoire ? Personnellement, je sais que c’est difficile à le croire de nos jours, mais moi je le fais pour défendre la cause du « Bien », sans contrainte et autorité.

écrit par: Célestia Mercredi 02 Avril 2014 à 21h39
Célestia jaugea la jeune elfe cherchant à savoir si elle était digne de confiance. Se réclamer de la cause du Bien était une chose, le prouver en était une autre. Cependant, d'après ce qu'elle avait pu voir avec les derniers évènements il lui semblait raisonnable de pouvoir lui accorder un minimum de confiance. Elle n'était pas ici pour du tourisme mais, son mentor n'avait pas donné de temps limite à sa visite en Eauprofonde. Elle pouvait donc agir à sa guise bien qu'elle restait fidèle à son serment. Même si sa mission n'était pas spécialement confidentielle, elle décida d'en garder sous le coude sans toutefois mentir.

-Je suis ici pour visiter le monastère de la conscience solaire. J'ai appris par la suite que d'étranges noyades se produisaient dans le port. J'ai voulu en avoir le cœur net. Pour le coup, je ne pensais pas assister de mes yeux à cet étrange phénomène. Le comportement de cet homme est trop étrange. Il me parait relativement sain d'esprit mais cependant, il semblait comme surpris de se retrouver dans l'eau. Pour moi la magie est à l’œuvre c'est certain. Quant à savoir ce qui se trame exactement, vous en savez autant que moi.

Tout en continuant de toiser l'elfe, du fait de sa grande taille presque exceptionnelle chez une femme, Célestia commençait à entrevoir les avantages d'une association avec elle.

-Puisque votre but est le bien universel, il se pourrait qu'une aide mutuelle nous soit profitable. Vous maîtrisez la magie et je suis sûr bien d'autres talents, les miens sont plus du domaine martiale. Je suis intriguée par cette vague de soit disant suicide, s'en est presque un devoir envers les gens d'ici. Je voudrais en savoir plus à ce sujet. Qu'en dites vous ?

écrit par: Atlas Vendredi 04 Avril 2014 à 10h29
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Tandis qu’elles discutaient et que l’attention d’Azur’ael se concentrait sur sa perception des modifications de la Toile, les témoins reprenaient leurs esprits peu à peu et déjà la foule se dispersait.

Parmi la masse de curieux, le regard de l’Elfe accrocha la présence d’une signature magique qui rayonnait de la bourse quelconque d’un homme quelconque. Rien dans son attitude ou dans son accoutrement ne le distinguait des autres, d’aucune manière il n’aurait pu attirer son attention sans cette vision.

La magie était commune dans une grande cité comme Eauprofonde, si les objets merveilleux restaient peu nombreux à cause de leur prix, la mixité sociale de la Cité des Splendeurs ne rendaient pas cette découverte exceptionnelle. La moniale qui lui faisait face, par exemple, rayonnait de bien plus d’auras diverses … mais aucune qui ressemblait à ce point à la trace résiduelle qui entourait encore l’homme qui venait d’être sauvé de la noyade !

Même s’il lui aurait fallu beaucoup plus de temps pour en avoir la preuve, elle était certaine qu’il était question de la même magie.

Et voilà que l’homme s’écartait des quais, sans se précipiter, sans sembler particulièrement choqué par ce qu’il venait de se passer, juste conscient qu’il n’y avait plus rien à voir et qu’il était temps de retourner à ses occupations quelles qu’elles furent.

A l’opposé, le rescapé découvrait par l’exemple à quelle vitesse le désintérêt s’installe chez l’être humain. Il était assis, grelotant. Seul un des deux gardes était resté à son côté pour s’assurer qu’il ne resauterait pas aussi vite et l'incitait à ne pas rester comme ça sous peine de finir gelé.

En ce début d'après-midi, rares étaient les rayons de soleil à parvenir à se frayer un chemin au travers des nuages.



écrit par: Azur'ael Mardi 08 Avril 2014 à 20h25
L’ensorceleuse fut satisfaite de la réponse de Celestia même si elle ne connaissait pas du tout la conscience solaire. En tout cas, elle en déduit que le soleil ne pouvait que se tourner vers le bien et donc que ce monastère ne pouvait œuvrer pour une cause maléfique.

Elle décida alors de partager sa découverte à la Moniale. Son sort de détection de la magie avait dévoilé qu’un homme trop ordinaire et étrange portait sur lui un objet de la même nature magique que les traces résiduelles sur l’homme qui avait failli se noyer. Elle lui chuchota donc sa découverte, sur la pointe des pieds pour se mettre à hauteur de la grande perche humaine. Elle aurait peut être une idée sur la suite à donner sur leur enquête.

Son regard émeraude se perdit sur l’humain laissé seul qui avait failli se noyer.


¤ Jamais chez les miens on n’aurait laissé seul un membre de notre communauté, face à une telle épreuve …Je ne comprends pas …¤

Elle éprouva un sentiment de pitié et ne put donc rester inactive et insensible face à la détresse de l’homme, qui pourtant elle ne connaissait même pas. Elle n’avait pas fait tant d’effort pour le sauver de la noyade pour le voir mourir de froid maintenant. Elle s’approcha donc de lui et porta sa main sur son menton avec une délicatesse presque maternelle. Sa voix prononça quelques mots d’espruar pour tisser un nouveau et simple sort de débutant afin de sécher par magie ses vêtements trempés.

- Humain, il ne faut pas rester seul dans cet état et laisser le froid vous donner un mal quelconque. Prenez cette pièce d’or pour aller boire une boisson chaude qui va vous requinquer

écrit par: Célestia Mardi 08 Avril 2014 à 22h28
Célestia écouta attentivement le rapport fait par l'elfe. De la magie dans une cité pouvait parfaitement s'expliquer, mais le fait qu'il s'agisse de la même magie ne pouvait être une coïncidence. Mais qu'en fallait-il déduire ? Était-ce une prochaine victime ou l'instigateur de ces drames ? Elle garda cette réflexion pour elle et suivit l'elfe vers l'homme transit de froid.

-Avez-vous quelque part où aller ? Un lieu de vie ? Une maison ? Quelqu'un qui vous attend ?

Les premières questions qui sortaient de la bouche de Célestia étaient volontairement anodines en apparence. Elle voulait en connaître un peu plus sur cet homme. Elle voulait surtout savoir s'il avait une bonne raison d'avoir tenté de commettre un acte aussi désespéré. La générosité de l'elfe s'accordait bien avec la première impression que la moniale avait eu d'elle. Mais elle n'entendait pas laisser aussi vite cet homme tout seul.

-Nous pouvons vous raccompagner, je me sentirai plus rassurée ainsi.

L'empathie un peu exagérée de la moniale cachait une tout autre intention. Elle voulait voir l'environnement exact de l'homme afin d'en apprendre d'avantage sur son compte. Il semblait évident que ces suicidés devaient avoir un point commun. Il restait encore à le découvrir.

¤Umberlie. C'est un bon point de départ comme élément commun. Mais il ne doit pas être le seul. Cet homme mystérieux aussi peut-être.¤

Elle souffla en sourdine à l'elfe une simple question.

-Est-ce que vous pourriez reconnaitre cet homme qui s'en est allé ?

écrit par: Atlas Mercredi 09 Avril 2014 à 15h48
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Le pauvre homme fut surprise qu’une inconnue s’approche de lui, presque hostile, son corps traduisant sans qu’il eut le temps de l’exprimer « Qu’avez-vous à me regarder de la sorte ? Ça vous amuse de me voir dans un tel état ? ». Il s’apprêtait à repousser la main quand il se rendit compte … qu’il était sec. Et l’animosité de son regard se changea dans une reconnaissance emprunte de mélancolie « Il faut que ce soit une étrangère, une Elfe qui me vienne en secours, sans elle j’aurais pu crever de froid sans embêter personne, elle est belle notre Cité des Splendeurs ». Ses yeux s’écarquillèrent quand il vit l’or et avant qu’une idée ne finisse de se dessiner dans son esprit « je n’attends aucune pitié ! », il se saisit de la pièce et chassa cette dernière remarque non exprimée.

- Mer … Merci.

Le garde, lui aussi en proie à une multitude d’idées qu’il n’eut pas le temps d’exprimer « de quoi je me mêle ? », « qu’est-ce que c’est que cette Elfe ? », « c’est gentil de sa part mais il recommencera surement … » se contenta de froncer les sourcils et d’exprimer la dernière : - « Vous ne devriez pas sortir de l’or de la sorte madame. Des gens tueraient pour une telle pièce, même ici. » avant de la saluer et de s’écarter pour de bon de la scène qui ne demandait plus rien de sa part.

Sur ces entrefaites, la moniale arrivait vers un homme bien plus disposé à répondre aux questions maintenant qu’il était sec … et assez riche pour ne pas garder un souvenir trop pénible de ce qu’il venait de vivre.

- Je reprends la mer demain à l’aube, j’ai prévu de dormir dans la salle commune d’une auberge comme la nuit passée mais je vais plutôt prendre une chambre - Il salua sa bienfaitrice de la tête, nul doute que sa pièce serait bien utilisée - Je vous r’mercie d’vous inquiéter comme ça mais tout va bien maint’nant. Je ne sais pas ce qui m’a pris … Ces deux jours à terre ne m’ont pas fait l’bien qu’j’espérais finalement. Vous êtes de l’Ordre de l’Esprit Solaire ? C’est ça ?

Qu’il fut juste de passage ou pas, par cette simple question, le marin venait d’indiquer connaître assez Eauprofonde que pour connaitre le nom du Monastère dont elle s’était fait l’enquêtrice. Pour ce qui était de reconnaitre l’homme au singulier rayonnement magique, Azur’ael le pourrait certainement mais encore faudrait-il le retrouver parce qu’il ne les avait pas attendues.

écrit par: Célestia Mercredi 09 Avril 2014 à 23h45
-Pas encore homme-franc, pas encore. Je vais tâcher de savoir ce qui vous est arrivé.

Elle ajouta en aparté à l'elfe.

-Je vais suivre notre homme, ne me perdez pas de vue.

Satisfaite par les propos de l'homme et convaincue de sa sincérité, la moniale attendit une réponse rapide de l'elfe. Ne venant pas et ayant peur de perdre celui qu'elle lui avait vaguement désigné, elle se précipita à la suite de ce dernier. Elle n'avait que la silhouette en tête mais elle espérait que cela suffirait.
Son idée de départ était simple : suivre l'homme jusqu'à un coin tranquille pour pouvoir l'interroger en toute tranquillité. Cependant, alors qu'elle s'élançait, elle se ravisa d'être aussi impulsive et se dit que de le suivre pour voir à quel endroit il se rendait serait certainement plus judicieux. Elle fila donc rapidement à sa suite et essaya de rester discrète quand il entra dans son champ de vision. Ne pas éveiller les soupçons était primordial dans un premier temps, ne sachant pas à qui elle devait faire face.
Suivre quelqu'un était une expérience qu'elle avait déjà vécue, même si c'était dans une époque très éloignée. Elle espérait ne pas avoir perdu la main et pris ses précautions quant aux gestes et déplacements qu'elle allait devoir faire. Pas trop près pour ne pas se faire repérer, ni trop loin pour ne pas perdre sa cible. Tout était une question de dosage parfois délicat et subtil. Une vrai défi en soi, ce qu'appréciait par dessus tout Célestia.


discrétion et je suis l'homme mystère

écrit par: Azur'ael Dimanche 13 Avril 2014 à 15h15
L'ensorceleuse n'aimait guère se faire sermonner. Mais le garde avait raison. Sortir une pièce d'or était des plus imprudents. Elle n'était pas à Lunargent où les risques de larcin étaient plutôt maitrisés. Son cœur souvent prenait le dessus sur sa sagesse et raison. Elle devrait se montrer plus prudente à l'avenir.

Elle hocha donc la tête à l'intention du garde pour signifier qu'elle avait bien reçu le message. C'était presque un petit merci arraché de sa bouche.

Elle aurait bien aimé discuter plus longuement avec l'homme à qui elle avait sauvé la vie et accompli un geste de bonté totalement désintéressé. Mais la moniale s'était déjà éclipsée à la poursuite de l'homme étrange qu'elle lui avait désigné. Ces qualités martiales devraient lui permettre de passer inaperçue. L'elfe ne voulait pas être un boulet en gâchant cette filature qui n'était pas une de ses spécialités. Avec la magie, elle avait de nombreuses possibilités mais la magie n'était pas un puits sans fonds. Recouvrant son visage avec le capuchon de sa cape, elle se dressa comme un arbre se pointant vers le ciel, pour scruter la direction dans laquelle la moniale s'était dirigée.


- Je vous souhaite un bon voyage et que le doux sourire de la déesse des songes vous guide sur le chemin des océans.

Sur ses mots, elle s'empressa de suivre la moniale gardant une distance d'une dizaine de mètres et s'arrêtant de temps en temps au cœur des ombres pour rester discrète. Elle aviserait plus tard comment réagir selon les circonstances...


écrit par: Atlas Mardi 22 Avril 2014 à 11h47
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CELESTIA & AZUR’AEL

PARCHEMIN
Jet d’Intelligence de Célestia (pour reconnaitre l’individu) : 12(dé) +2 =14
Jet de chance de Célestia : 97% : Tymora est avec elle
Jet de Discrétion de Célestia : 11(dé) +11 -5 (obligée de suivre le rythme de l’inconnu) = 17
Jet de Détection de l’Inconnu à l’aura magique : 7(dé) + ?? = Résultat secret
Jet de Discrétion d’Azur’ael : 17(dé) +4 -5 (obligée de suivre le rythme de Célestia) = 16



Suivre un individu à peine aperçu et qui avait déjà pris une certaine avance, n’était pas chose aisée, Célestia ne tarda pas à s’en rendre compte … D’abord fallait-il réduire la distance qui les séparait, avoir la chance de percevoir une silhouette comparable, s’en approcher assez que pour confirmer cette impression et avoir la chance qu’il s’agisse effectivement de la personne en question. Tout cela en restant discret et sans prendre le risque de le perdre à nouveau de vue et sans que la cible ne soit suffisamment différente du Quidam que pour pouvoir la suivre de loin ou prendre le moindre risque de le lâcher ne serait-ce qu’un instant.

Il fallait croire que Tymora appréciait ce genre d’idée ou qu’elle ait choisi de prendre parti dans cette enquête qui semblait impliquer une autre divinité parce que chacune de ses difficultés fut balayé par ce qui avait des airs d’une chance insolente.

A la dernière seconde, alors que l’inconnu s’engouffrait dans une Taverne comportant la figure finement ouvragée d’une Sirène peinte d’une belle déclinaison de bleus, la moniale l’aperçut sans que rien ne laisse présager que le suivi l’ait perçu. Les aller-retour par la porte de l’établissement lui indiquèrent très vite que la clientèle était majoritairement composée de marins et de dockers et qu’il devait s’agir d’un établissement d’un certain niveau parce qu’aucun n’avait la pauvreté des plus pauvres qu’elle avait pu croiser sur les docks.

Un agréable fumet de poisson et d’herbes aromatiques titillait les sens de Célestia qui n’avait pas eu la chance d’Azur’ael de profiter d’un agréable encas depuis son arrivée dans la Cité des Splendeurs. A défaut de Besoin, Envie prenait parfois le dessus.

Azur’ael suivait non loin. Son exercice de filature était beaucoup plus facile et au plus risquait-elle d’attirer l’attention sur la pratique de celle-ci parce qu’à aucun moment elle ne fut en mesure de voir l’inconnu –ni lui de la voir en retour et l’homme était entré quand elle eut rejoint sa compagne d’aventure.



écrit par: Azur'ael Jeudi 24 Avril 2014 à 19h06
Emmitouflée dans sa tenue polaire, l’ensorceleuse suivait la moniale avec prudence qui donnait filature à l’inconnu. C’était une première pour l’elfe, ce qui ne manquait pas de lui procurer une certaine exaltation. Toutefois, elle avait craint d’être amenée à parcourir des rues sombres et mal fréquentées, ce qui ne fut pas le cas. Le lieu final dans lequel l’inconnu semblait se rendre semblait être d’une taverne de bonne facture rien qu’à avoir sa façade et les clients qui semblaient y rentrer et sortir.

Elle arrêta sa marche, attendant la décision qu’allait prendre le moniale. D’un signe de main, elle lui fit signe de rentrer et qu’elle allait la rejoindre après. Il ne faudrait pas attirer l’attention en rentrant toutes les deux d’un coup. Elle sourit intérieurement lorsqu’elle se fit l’observation que la vie d’aventuriers urbains se passait essentiellement dans les tavernes…ce qui quelque part était bien plus confortable que la rudesse de la Haute Forêt même si elle comportait des beautés incomparables…

Son esprit bouillonnait d’idées d’action, car la gardienne des mystères avait besoin d’un plan pour savoir quoi faire une fois dans la taverne. Il fallait déjà repérer où se trouvait l’inconnu, puis tenter de découvrir qu’il est et ce qu’il y fait : un vrai travail d’espion, que l’ensorceleuse n’avait jamais réalisé. De plus lancé un sort en plein taverne risquait d’attirer l’attention car il était bien plus difficile de passer inaperçu. Il allait falloir la jouer fin : comme lancer un sort de détection de la magie juste à l’entrée de la taverne et rentrer simultanément à l’intérieur pour analyser la magie sur un court instant car elle ne pouvait pas rester planter devant le palier des lustres…


Attend que Celestia entre puis s’approche puis lance détection de la magie tout en entrant dans la taverne.

écrit par: Célestia Vendredi 02 Mai 2014 à 20h58
Célestia avait réussi à ne pas perdre de vue la personne. C'était déjà un exploit en cela, car au milieu de la foule il était facile de ne pas la remarquer. Elle n'était pas vraiment rompue à la filature d'une personne, mais elle essaya de faire pour le mieux comme à son habitude. L'homme marchait vite mais sans changer de rythme. C'était plutôt bon signe.

Son entrée dans la taverne fut pour Célestia un bref instant d'hésitation. Qu'allait-elle trouver à l'intérieur ? Des renforts pour l'homme mystère car il avait pu la repérer ? Elle doutait fortement même si elle avait du suivre le rythme de sa cible. Voyant l'elfe à sa suite, elle entra dans la taverne.
La première chose qu'elle fit c'est de jeter un coup d’œil circulaire sur la salle essayant du même coup et le plus discrètement possible de repérer son homme. Aussitôt fait, elle alla s'installer dans la salle où elle aurait le meilleur point de vue possible sur lui. Patiemment, elle attendit que l'elfe entra à son tour avant d'agir de concert.
Pour ne pas éveiller les soupçons, elle commanda une simple boisson désaltérante tout en vérifiant les clients de la taverne. Elle voulait en apprendre le plus possible sur la fréquentation exacte de l'établissement. Elle se repassa la scène vécue quelques minutes plus tôt en mémoire. Le comportement étrange de l'homme suicidaire et son étonnante surprise quand il fut sauvé. Célestia percevait de la magie dans cette histoire, il restait encore à le prouver. Elle espérait sincèrement que l'homme qu'elle essayait de ne pas quitter des yeux allait lui apporter quelques réponses.

écrit par: Atlas Lundi 05 Mai 2014 à 16h17
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CELESTIA

La moniale entra dans l’établissement et profita aussitôt de la chaleur de son âtre, de la bonne odeur de cuisine qui ne l’avait pas encore quitté en ce début d’après-midi et d’une atmosphère bien agréable de tranquillité après l’incident des docks.

Il lui fallut quelques secondes pour s’habituer à la différence de luminosité et pour retrouver l’inconnu qu’elle avait pris en filature. Il était assis à une table, prenant commande auprès d’une serveuse, au fond à gauche de la salle. Il semblait réfléchir à quelque chose tandis qu’il faisait tourner une grosse pièce de cuivre entre ses doigts. Pas soucieux ni suspicieux, juste pensif. Au premier coup d’œil, elle trouva vite que le meilleur poste d’observation était une table proche dans l’entrée, directement sur la droite, restée vide à cause des courants d’air qu’elle devait subir à chaque entrée et sortie.

La population était bien celle qu’elle s’était imaginée : des marins qui y cherchait la quiétude d’un endroit plus chic que ce qu’il était possible de trouver dans les environs. Ils s’y reposaient sans chercher à discuter plus que par simple convenance et tout le monde semblait y trouver son compte. Un seul groupe dénotait fortement avec le reste, dans un coin. Leur accoutrement parlait pour eux : c’était une bande d’aventuriers lourdement équipés et armés.

Très vite, on lui servit sa boisson, sans lui poser la moindre question. Et sa compagne d’enquête entra à son tour.



AZUR’AEL

Une vague de chaleur bienfaisante accueillit la Gardienne des Mystères dès qu’elle eut ouvert la porte de la Taverne. Prenant garde de ne pas être trop démonstrative dans le lancer d’un sort qu’elle maitrisait depuis si longtemps qu’elle était capable de le faire machinalement, il ne lui fallut pas longtemps pour repérer les nombreux dans la Toile qu’elle percevait au travers de ses sens. Derrière le comptoir, directement sur sa droite –qui lui permit de repérer directement la Moniale-, une trace qu’elle reconnaissait maintenant entre les doigts de l’inconnu qu’elles avaient pris en filature, et une myriade de scintillements bleutés de toutes intensités et écoles provenant d’un groupe hétéroclite, plus loin vers le fond à droite de la salle.

Ces derniers était bien équipés et chacune de leurs armes brillaient d’une aura remarquable, des anneaux aux mains de l’un d’eux, à l’amulette d’un autre, en passant par une ceinture, un sac et probablement d’autres encore. L’Elfe reconnut aussitôt en ce déboire de rayonnements divers, celui d’une troupe d’aventuriers puissants ou suffisamment chanceux pour avoir eu le temps de devenir assez riches que pour réussir à accumuler autant d’objets magiques et de s’en équiper de la sorte sans crainte d’être attaqués par une guilde de voleurs.

Un d’eux se levait déjà pour se diriger droit vers le comptoir, une bourse à la main tandis que la porte de l'établissement s'ouvrait sur un homme curieux, enturbanné, laissant entrer une souffle froid et humide fort désagréable.


SAHADEVA

Il était difficile pour l’homme vertueux de trouver ouvrage qui réponde à ses aspirations et convictions profondes … bien plus de chercher à se remplir les poches et le ventre sans se soucier de l’odeur ou du gout de l’or gagné avec plus ou moins de difficulté.
Sahadeva avait très vite quitté Ormpur pour fuir vers Port Calim et les promesses que la Capitale du Calimshan pouvait porter.
Tout au long du voyage, un marin qui buvait plus qu’il ne travaillait mais semblait bénéficier malgré tout d’une position privilégiée auprès du Capitaine, l’avait abreuvé d’histoires sur la ville, mais surtout sur l’empire Calim perdu sous l’assaut de la Horde Noire, ses milliers d’Orcs et de Gobelins et le sauvetage de ce qu’il restait à sauver par Eauprofonde, ses griffons et son Alliance des Seigneurs.
Il pleurait presque ce que la Cité des Splendeurs était devenue depuis, marmonnant sa honte que Port Calim ne fasse rien pour leur venir en aide avec ce qu’elle avait subi ces dernières années.

Tout cela se mélangeait dans l’esprit du Maquar au point qu’il était bien incapable de replacer les différentes évènements dans un semblant de chronologie ni de savoir si la participation d’Eauprofonde était dictée par l’envie de soutenir le Calimshan ou soumise à une guerre qui s’était étendue jusqu’à elle …

Mais les histoires décousues de ce marin presque éteint traçaient une voie claire qui, pour la première fois, réponde en écho à celle que l’Adama avait tracé pour lui. Il connaissait sa destination : La Cité des Splendeurs. Il ne tarda pas à trouver un navire marchand pour la Côte des Epées et évita, sans en avoir la moindre idée, d’être confronté aux Guildes de Voleurs, véritables maîtres de la Cité dans laquelle il avait failli chercher l’aventure. La rencontre avec les fantômes de son passé attendrait.

Ce second voyage fut triste et monotone tandis qu’il naviguait vers le froid et la grisaille du Nord.


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L’approche de la Cité pour quiconque était époustouflante. Même en ces temps de disette –si les histoires du conteur s’appuyaient sur un semblant de vérité- Eauprofonde était d’une majesté difficilement comparable. Elle était gigantesque, son port chargé de navires, il était impossible d’en compter les voiles, les habitations et autres constructions découpant l’horizon rivalisaient de prestance et majesté, contrastant à l’extrême avec d’autres, plus humbles des quartiers en bord de mer à peine visibles au travers des mâtures.

Sahadeva en avait le tournis et avant qu’il ait pu l’exprimer, on lui conseilla de prendre le temps de s’acclimater, au froid et au reste, dans une taverne calme et fréquentée par de nombreux marins : La Sirène Bleue, parfaite pour se faire. Un d’eux lui proposa de l’y guider pour lui éviter de se perdre, l’assurant que s’il souhaitait trouver une activité lucrative ici, il suffisait le plus souvent de demander au Tavernier.

Il poussa la porte, après que son guide lui ait souhaité bonne chance, profitant de la chaleur bien agréable de l’établissement.

écrit par: Azur'ael Jeudi 08 Mai 2014 à 10h28
L’ensorceleuse elfique fut surprise devant l’intensité des auras magiques du groupe assis dans le fonds de la salle à droite. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas ressenti de telles forces magiques, ce qui ne manqua pas d’attiser sa curiosité maladive. Volontairement, elle ignora totalement la moniale pour ne pas compromettre sa filature et son espionnage. Elle choisit une table assez proche du groupe d’aventuriers bardés d’objets magiques.

Avant de s’installer, elle délaça le haut de sa cape puis retira sa capuche qui lui couvrait toute la tête. Ses longs cheveux azurs tombèrent en cascade sur ses épaules, mettant en valeur son visage fin et lunaire. L’elfe aurait pu se sentir bien seule parmi la plupart de ses humains pour la plupart marins, pourtant elle dégageait un certain aplomb. D’ailleurs, son comportement était des plus médités. Elle voulait attirer les regards et l’attention. Habituellement, son charisme naturel y suffisait à lui seul . Mais là, une elfe de lune, solitaire, ne pouvait qu’attirer encore plus l’attention au coeur d'une taverne de marins, même de bonne facture. Quoiqu’en voyant rentré l’homme en turban, elle se dit qu’elle n’était pas la seule exotique du coin…




Ses paroles, elle les avait adressées à elle comme si elle pensait tout haut, en espérant trouver un point d’encrage de conversation avec un érudit qui saurait comprendre l’elfique et qui n’hésiterait pas à l’aider dans ses choix. Et notamment, elle n’avait pas manqué d’observer le symbole de Mystra sur l’un des membres du groupe dont l’espruar ne devrait pas être un secret.

écrit par: Sahadeva Jeudi 08 Mai 2014 à 11h29
Tandis qu'il découvrait Eauprofonde, Sahadeva était partagé entre émerveillement et sentiment d'écrasement : jamais il n'avait vu de ville semblable, hormis peut-être Port Calim mais sa halte dans la capitale du Calimshan avait été trop courte pour qu'il puisse pleinement se rendre compte des dimensions de la ville. En tout cas, Chavyondat faisait figure de petite bourgade face à la mégalopole aquafondienne et, l'espace d'un instant, il se demanda combien de Durparis avaient eu l'occasion de voir cette ville avant lui. Quelques-un sans doute mais probablement bien peu...

Le Maquar en avait assez de la mer et il espérait bien trouver en ville un emploi à sa mesure : certes, il avait escorté quelques navires et quelques caravanes marchandes dans leur périple mais rares avaient été les occasions de mettre à profit ses compétences. Aussi, il avait bien volontiers suivi le marin qui lui avait proposé de le guider jusqu'à "La Sirène Bleue". Une fois arrivé, il remercia son guide en inclinant légèrement son buste et pénétra à l'intérieur de la taverne.

A peine entré, il marqua une courte pause afin de s'habituer aux odeurs qui imprégnaient la salle qui s'ouvrait devant lui. Les odeurs venant des cuisines le surprirent comme à chaque fois qu'il rentrait dans semblable établissement.

Tout cela était si différent de ce qu'il avait connu en Estagund. Il eut un petit pincement au cœur, teinté de nostalgie, en se remémorant à quel point la cuisine telle qu'on la pratiquait dans sa patrie était goûteuse et délicieusement épicée. Cela lui manquait parfois... Depuis combien de temps avait-il quitté sa terre natale ? Il n'aurait pu le dire mais cela devait faire assurément plusieurs mois. Il chassa néanmoins ces pensées de son esprit : il savait pertinemment qu'il ne reverrait pas l'Estagund avant plusieurs décennies, si tant est qu'il y retourne un jour. Qui plus est, un Maquar digne de ce nom n'avait pas à se soucier de gastronomie : la nourriture devait avant tout servir au corps de fonctionner correctement et, dans son cas, d'être en mesure de combattre efficacement. Sahadeva s'imposait une rude discipline et s'efforçait de refouler toutes ces pensées parasites qui envahissaient sporadiquement son esprit.

Jetant un rapide coup d’œil aux clients de la taverne, Sahadeva découvrit, comme il s'y attendait, une majorité de marins ainsi qu'un groupe d'aventuriers. Rien de bien extraordinaire à première vue, si ce n'était peut-être une fort jolie elfe. Le Durpari n'était toutefois pas venu en cet établissement pour conter fleurette, aussi, suivant les conseils de son guide, il se dirigea d'un pas décidé vers le comptoir et y commanda une boisson dans son meilleur commun. Cela lui permettrait d'observer la salle à son aise puis d'entamer une conversation avec le tavernier de l'établissement. L'aborder sans avoir consommé lui semblait inconvenant...

écrit par: Célestia Jeudi 08 Mai 2014 à 18h03
Célestia commençait à comprendre pourquoi Eauprofonde portait le nom de cité des splendeurs. Non seulement son architecture et son importance apportaient des arguments solides à ce qualificatif, mais sa population nombreuse et multiculturelle apportait encore plus de richesses. La moniale resta calme quand il remarqua l'entrée de l'elfe. Elle la vit filer directement vers le groupe d'aventurier comme si de rien n'était. Le fait de ne pas se retrouver trop tôt ensemble était une option que l'elfe avait choisie. Elle en prenait acte sans ombrage. Elle prit donc son parti de se contenter d'observer dans un premier temps l'entourage et l'homme qui jouait avec sa pièce de cuivre. De son poste d'observation elle se demandait si quelqu'un d'autre avait des vues sur celui qu'elle avait suivi. Elle remarqua l'entrée d'un homme portant un turban sur la tête. Un calishite sans doute, même si cela faisait très longtemps qu'elle n'en avait pas vu. Elle le regarda un bref instant, voulant juste s'assurer qu'il ne se dirigeait pas vers leur homme. Le voyant filer vers le comptoir elle le laissa de côté pour le moment restant focalisée sur sa cible.
Elle n'attendait pas vraiment grand chose de celui qu'elle observait, mais elle se demandait si lui même attendait quelque chose ou quelqu'un. Elle observa plus en détail la fameuse pièce que l'homme tenait. Le fait qu'il joue avec, montrait qu'elle devait avoir une certaine importance. En voyant sa posture, elle se risqua à quelques conjectures. Elle le voyait comme cherchant à se décider. Il avait l'air de peser les tenants et les aboutissants d'une décision dans une balance intellectuelle.
Pendant qu'elle le regardait, elle se surprit à se frotter sa tempe. Depuis quelques temps, un étrange bourdonnement se faisait ressentir à cet endroit. Au début, elle avait pris cela pour un symptôme de migraine. Mais, plus les jours et les semaines passaient, plus cette douleur se transformait en autre chose. Elle sentait comme une formidable énergie dormir en elle. Une énergie qui ne demandait qu'à être utilisée.
Elle écouta d'une oreille distraite l'elfe parler dans sa propre langue. Elle avait parfaitement compris ce qu'elle disait, mais se garda bien de toute réaction, ne voulant pas risquer d'attirer l'attention sur elles deux.

écrit par: Atlas Lundi 12 Mai 2014 à 16h25
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AZUR’AEL

PARCHEMIN
Jet de Charisme d’Azur’ael : 20(dé) +5 = 25


Dès l’instant ou l’Elfe de Lune retira sa capuche, elle atteint son objectif de devenir le centre absolu de l’attention des clients de la Taverne. Même si personne ne l’afficha clairement, le Beau Peuple attisait toujours une certaine curiosité et peu d’Elfes avaient le charme de l’Ensorceleuse…

Ceux qui ne regardaient pas dans sa direction jetèrent un coup d’œil discret au-dessus de leur épaule pour identifier la personne utilisant ce langage chantant ou la raison de la pause des discussions … et tous mirent plus de temps qu’ils ne le souhaitaient à revenir à leurs échanges ou à leur repas.

S’excusant auprès de l’homme enturbanné qui venait d’entrer pour lui commander à boire, le tenancier avait été le premier à réagir pour répondre à sa cliente, parfaitement à sa tâche.


- Stevian à votre service noble dame. Je n’aurai pas la prétention de trouver de quoi ravir l’un ou l’autre mais je ferai de mon mieux, soyez-en sure. Nous n’avons pas l’habitude d’une clientèle de votre niveau.

S’il n’avait pas osé s’exprimer en elfique de peur d’une prononciation hasardeuse ou indélicate, il était évident que le tenancier avait très bien compris l’ensorceleuse. Elle reçut de même l’attention de la table qu’elle cherchait auprès des aventuriers mais d’une façon qu’elle n’aurait pu prédire.

- Je vous conseille un Kaorph. Il ne vous le proposerait jamais de n’en avoir peut-être qu’une bouteille ou l’autre mais c’est un délice, un vin fleuri des Monts Etoilés à la robe bleuté. Il fait une très bonne Arboulaste pour peu qu’on apprécie les œufs. Les feuilles de menthe-coq, l’ache, la tanaisie et la sauge la parfume à ravir, la marjolaine, le fenouil et le persil lui donne son gout si singulier. Il l’accompagne de blettes, feuilles de violettes, épinards et et laitues réhaussés de gingembre pour rafraîchir l’ensemble.

Ce n’était en aucun cas l’homme discret porteur du symbole de Mystra qui s’était exprimé mais le plus costaud d’entre eux, portant dans le dos une énorme épée à deux mains sur une armure de cuir clouté dont l’aspect –trop neuf- laissait supposer qu’elle fut enchantée.

- Faites-lui confiance, il sait ce qu’il dit ! –c’était cette fois le Gnome au symbole de Gond qui confirmait ses dires- C’est notre cuistot attitré depuis … bien des années et il en faut beaucoup avant qu’il ne complimente la cuisine d’un autre ! Par contre, messieurs, je suis désolé de devoir vous arracher à cette agréable compagnie mais il est temps que nous levions le camp !

Chacun à son tour se leva et salua l’Ensorceleuse en lui souhaitant bon appétit. Plutôt que de sortir de l’établissement, ils se dirigèrent vers une porte à l’opposée.


SAHADEVA

Sahadeva devait découvrir par l’exemple que la femme pouvait être perçue bien différemment d’une région du monde à l’autre et qu’ici, l’Elfe lui avait pris la priorité. Non qu’il put s’en plaindre, une serveuse très agréable était déjà face à lui de l’autre côté du comptoir lui demandant quel genre de boisson aurait sa préférence et s’il souhaitait quoi que ce soit d’autre pour l’accompagner.

En prenant conscience de l’intérêt de la quasi-totalité de la salle pour celle qui lui était passé devant, il se rendit compte que –hors serveuses- sur la trentaine de clients, il n’y avait qu’une autre femme, d’une toute autre carrure et d’un tout autre maintient. Elle avait choisi la table la plus désagréable par sa position proche de la porte d’entrée et idéale si elle souhaitait sortir rapidement. Ces deux éléments lui mirent la puce à l’oreille : ce choix devait être volontaire. Il n’avait par contre pas la moindre idée de ce qui pouvait le justifier.

Cette ville était un nid à intrigues, comparable en ce sens aux grandes cités du Calimshan, il ne s’était pas trompé.

Sur une colonne en bois du centre la pièce, se trouvait une offre d’emploi répondant à ce que le marin avait annoncé quand il disait que les Tavernes étaient les meilleurs endroits pour en trouver.



CELESTIA

A l’instant ou son regard se déplaça sur l’homme à la pièce, celui-ci releva la tête et l’accrocha, se souvenant aussitôt qu’il l’avait déjà vue. Plutôt que de supposer qu’elle l’ait suivi, il lui sourit et lui fit un signe respectueux de la tête lui signifiant qu’il la reconnaissait pour quelqu’un de valeur. S’il n’avait pas repéré sa traque, il se souvenait par contre très bien avoir vu sa silhouette atypique lors de l’incident du port.

Il eut une hésitation, passa de l’Elfe à la Moniale, et une de plus tandis qu’il rangeait sa pièce de cuivre en poche. Célestia comprit qu’il avait fait le lien avec l’Elfe qui venait de se faire aussi largement remarquer et leur présence à toutes deux sur le port, au même moment. Avait-elle été déconcentrée par cette migraine récurrente ou l’Elfe avait-elle manqué de prudence en s’exposant de la sorte ?

Peut-être n’était-ce finalement un coup de pouce du destin les faisant avancer d’un pas dans le bon sens parce que l’inconnu à la pièce n’avait pas cherché à fuir et s’il était toujours en proie à diverses questions personnelles, son attitude n’avait pas fondamentalement changé.
Si ce n’est qu’il avait rangé sa pièce.

écrit par: Sahadeva Mardi 13 Mai 2014 à 10h15
Sahadeva ne fut pas offusqué de voir le tavernier se précipiter vers l'elfe. Après tout, elle avait fait son entrée dans l'établissement avant lui. Qui plus est, une jeune serveuse se chargeait déjà de prendre sa commande. Il aurait tout le loisir d'entamer plus tard une conversation avec le tavernier...

- Je prendrai une bière brune et rien d'autre pour le moment, merci.

A vrai dire, il n'aimait guère l'alcool en général et la bière en particulier. Il ne s'autorisait d'en consommer que dans des circonstances bien particulières, telles qu'une pause au terme d'une longue marche par grand froid. Ses maîtres Arjuna et Yudhisthira l'avaient mis en garde contre les effets néfastes de ce type de boissons, des effets qu'il avait eu l'occasion d'observer sur l'organisme de son propre père. Sahadeva avait retenu la leçon. Il avait néanmoins décidé de faire une exception aujourd'hui car il se voyait mal commander simplement un peu d'eau en un tel endroit... Etant en quête d'une mission, il cherchait à faire bonne impression.

Il observa un peu plus attentivement la salle et remarqua qu'outre les serveuses, il n'y avait que deux femmes : l'elfe qu'il avait remarquée dès son entrée et une mystérieuse femme installée non loin de la sortie.


¤ Voilà qui est étrange, deux femmes esseulées dans cette taverne... Ce ne sont visiblement pas des marins et encore moins des prostituées... ¤

Le Maquar observa plus attentivement l'elfe. Il n'avait guère eu l'occasion de contempler d'elfes au cours de sa vie, ceux-ci étant relativement rares en Estagund. Il trouvait que celle-ci était décidément ravissante.

¤ Les elfes sont aussi belle qu'on le raconte. Heureusement qu'elles sont si peu nombreuses chez nous, sans quoi je ne doute pas qu'il y aurait plus de mariages mixtes... ce qui ne manquerait pas de déstabiliser notre société...¤

Le Maquar lissa pensivement l'extrémité de sa moustache tout en observant l'elfe qui semblait, tout comme lui, avoir passé commande. Rien de particulièrement louche dans son attitude si ce n'est que sa présence en ce lieu lui paraissait vraiment incongrue.

Son regard se porta vers l'autre femme, celle qui occupait une place à proximité de la sortie. Le Durpari remarqua qu'elle semblait aussi grande que lui, ce qui n'était pas exceptionnel mais pas courant non plus. Après un bref examen qu'il espérait être suffisamment discret, il dut conclure qu'il ne pouvait rien deviner de ses intentions. Il se promit néanmoins de rester prudent car son attitude lui semblait peu claire...

C'est alors que le Durpari se rendit compte qu'une offre d'emploi trônait sur une des colonnes de la taverne. Il fit un petit signe de la main à la serveuse pour lui signifier qu'il allait s'installer au centre de la salle. Il se dirigea ensuite d'un pas confiant vers la colonne en vue d'y lire une offre qui changerait peut-être sa vie...

écrit par: Azur'ael Lundi 19 Mai 2014 à 14h48
L’ensorceleuse ne l’affichait pas mais elle était toute heureuse d’avoir attiré l’attention sur elle et notamment que le groupe d’aventuriers lui adresse la parole. En très peu de temps, elle avait récolté un tas d’informations sur cette taverne. En effet, ces aventuriers y sont des habitués, connaissant très bien les spécialités culinaires. Un porteur de symbole de Gond et un autre de Mystra ne peuvent avoir le caractère de grands malfaiteurs. Elle en déduit donc que cette taverne avait l’air tout à fait respectable et que c’était aussi l’endroit où les aventuriers de tout genre venaient chercher une mission bien lucrative. La preuve que viendrait faire ici un homme des grands déserts ? Si ce n’est trouver bonne fortune dans une quête. Lui au moins on ne pouvait pas le soupçonner d’être du côté de la Grande Garce.
Elle remercia les aventuriers pour leur accueil sympathique et commanda ainsi cette fameuse omelette en espérant que toutes ses promesses culinaires sont au rendez-vous. Lorsqu’elle croisa le regard de l’homme du désert, elle ne manqua pas de l’apostropher pour faire connaissance.


- Heureuse rencontre aventurier du Grand désert. Une telle rencontre n’est pas fréquente ici. Remarquez celle d’une fille du Beau Peuple, non plus. Je suppose que c’est donc ici qu’on vient chercher une belle mission lucrative. Avez-vous trouvé une affaire intéressante ? Peut être que ce chaleureux tenancier saura nous dire aussi des nouvelles locales ?

La bleutée n’avait pas perdu de vue l’homme à l’origine de leur venue ici. Mais elle ne préférait pas pour l’instant sans mêler.

¤ Laissons la Moniale agir. Elle doit avoir un plan. Ne risquons pas de mettre tout cela à l’eau…¤

Cette dernière pensée lui fit déclencher un sourire car si elle était là c’était bel et bien pour comprendre pourquoi des gens sautent à la mer…

écrit par: Sahadeva Jeudi 22 Mai 2014 à 09h20
Sahadeva fut quelque peu surpris que la belle elfe l'ait apostrophé de la sorte alors qu'il se dirigeait vers l'annonce placardée, bien en évidence, sur l'un des piliers de l'établissement. Le Maquar ne tarda cependant pas à se ressaisir: un peu de compagnie, même pour un bref instant, ne faisait jamais de tort. Il joignit ses deux mains et s'inclina imperceptiblement :

- Namaste.

Il continuait à user de ce terme même si peu de personnes étaient à même de le comprendre dans cette partie de Toril : c'était pour lui une manière de garder un contact avec ses origines tout en repérant les personnes pratiquant le durpari, la seule langue capable à ses yeux d'exprimer toutes les nuances de la pensée humain. Il doutait que ce soit le cas de son interlocutrice et c'était donc plutôt par réflexe qu'il avait prononcé ce mot. Esquissant un sourire dans sa barbe, il poursuivit en commun :

- A vrai dire, je viens tout juste de débarquer à Eauprofonde et on m'a effectivement indiqué que je pourrais trouver du travail ici. Comme vous le voyez, je m'apprêtais justement à aller consulter cette annonce.

Ce disant, il désigna du doigt l'offre d'emploi toute proche.

- Je ne suis pas vraiment à la recherche d'un emploi qui soit particulièrement lucratif : je cherche avant tout à me rendre utile, là où le désordre s'est installé... et je ne doute pas que ça soit le cas dans certains recoins d'une si grande métropole...

Le Durpari ne lui parla pas pour l'heure de l'Adama et de la destinée qui lui avait été assignée dès sa naissance. Après tout, même si l'elfe lui faisait bonne impression, il venait à peine de la rencontrer et sa présence dans la taverne restait suspecte. Qui plus est, il avait constaté à regret en plusieurs occasion que la notion même d'Adama semblait étrangère à la plupart des habitants de ce lointain Occident.

- Si je puis me permettre une rectification, je ne proviens pas d'un quelconque "Grand désert".

Il ne savait d'ailleurs pas très bien à quelle partie du monde ce terme pouvait bien correspondre. Il doutait néanmoins qu'il puisse s'agir de l'Estagund qui n'avait rien de désertique.

- Je suis un Maquar d'Estagund, peut-être avez-vous déjà entendu parler de cette contrée située au-delà des plaines du Shaar ?

écrit par: Célestia Lundi 02 Juin 2014 à 21h51
La moniale ne réfléchit pas plus longtemps. Comme dans un combat, il fallait profiter de toute circonstance qui se présentait à soit. Elle se leva calmement et se dirigea vers cet homme plein de surprises. Sa pièce rangée, elle se demanda un instant s'il ne s'agissait pas d'un simple porte-bonheur cher à cet homme. Elle douta quand même quand il le rangea, ce qui pouvait tout aussi bien être une manière de le dissimuler.
Arrivée à sa hauteur, elle le salua de la manière traditionnelle propre au monastère.


-Bonne rencontre homme-franc. Je me nomme Célestia. Puis-je vous accompagner un instant ? J'aimerais m'entretenir avec vous. Comme vous avez assisté au drame qui aurait pu avoir lieu tantôt, j'aimerais connaître vos opinions sur quelques questions que je me pose. Accepteriez-vous de les partager avec moi ? Ma première question étant fors simple. Connaissiez-vous le pauvre hère qui s'est jeté dans l'océan ?

La moniale ne perdait pas le moindre détail dont la manière l'homme allait lui répondre. Allait-il délibérément lui mentir, ou bien allait-il rester dans le vague. Il restait encore l'option qu'il dise la vérité aussi, Célestia resta donc attentive aux gestes de nervosité de l'homme. L'idée était de le faire parler le plus possible pour être sûr de sa franchise. Plus elle verrait cet homme lui parler, plus elle en saurait sur lui.

j'use de psychologie sur lui pour vérifier la véracité de ses propos.

écrit par: Azur'ael Mardi 03 Juin 2014 à 13h15
Azur’ael l’écouta dans un silence presque religieux. Elle était captivée par l’exotisme de l’étranger. Ce n’était surement pas dans les Marches d’Argent qu’elle aurait pu faire ce genre de rencontre. L’accent de l’homme avait quelque chose de chantant, ce qui ne la déplaisait pas, bien sûr c’était loin de rivaliser avec l’espruar, un langage des plus complexes où seuls les elfes peuvent comprendre toutes les nuances.

Lorsque l’étranger finit par se présenter comme un serviteur de la Loi, un plissement de front de la bleuté trahit sa surprise. En effet, elle ne comprenait pas cette notion, une absurdité dans la culture elfique où la liberté individuelle est vitale.


- La loi ? C’est un concept qui m’est fort étranger, à part la loi de la nature…Moi je suis une gardienne de Thuldae, en tant que membre de la confrérie des gardiens sylvestres. On m’y appelle la gardienne des mystères en tant que responsable à tout ce qui touche à la magie. Je veille à ce que la magie soit usée à bon escient en respectant la nature avec laquelle elle fait corps. Par exemple, je pourrai amener à me battre contre la magie qui pousse certains à se suicider en se jetant à la mer, comme pas plus tard que ce matin. Avouer que c’est bien étrange, non ?

Elle n’avait montré aucune discrétion, volontairement, guettant la réaction des gens en abordant ce problème, et notamment celui du tavernier.

écrit par: Atlas Mercredi 04 Juin 2014 à 11h07
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AZUR’AEL et SAHADEVA

Le Tavernier qui revenait en salle après avoir fait la commande de la fameuse omelette en cuisine sembla déstabilisé un court instant, tandis qu’Azur'ael commençait à converser avec le Durpari. Il fit un pas de recul pour ne pas se montrer pressant et attendit simplement, disponible. S’était-il présenté Maquar d’Estagund que la serveuse lui apportait sa bière brune, lui demandant où il souhaitait qu’elle la dépose.

Le parchemin était écrit de manière particulièrement lisible. En très bon état il ne devait pas avoir été placé là très longtemps au par avant.


QUOTE
Forte récompense offerte à quiconque rapportera tout ou partie du chargement de « La Conque d’Opale » disparu au Sud d’Eauprofonde. Prendre contact avec le « Voyageur Fatigué » si intéressé.


La présentation de l’Ensorceleuse atteint à nouveau son objectif de … tout faire pour ne pas passer inaperçue … mais récoltant cette fois des réactions bien plus diverses de la part des occupants de la Taverne. Le désintérêt et la curiosité se transformèrent pour certains en froide animosité. Des visages se fermaient dans la tristesse ou la colère, d’autres commençant à regretter le calme qui régnait dans l’établissement avant que l’Elfe n’y rentre, un marin évita qu’un autre ne se lève, parvenant à le calmer en quelques mots compatissants.
En tenancier attentif et d’expérience, il se permit de les interrompre et de couper Sahadeva : -
« Il vous faut faire preuve de plus de retenue si vous souhaitez évoquer ces sujets ici. Certains de nos clients ont perdu un frère ou un ami, d’autres considèrent que personne n’est en droit de parler de ceux qui ont rejoint Umberlee en se donnant à elle. »

Leur proposant de prendre place à une table un peu à l’écart, il demanda à la serveuse qui venait d’apporter la bière de Sahadeva de prendre connaissance de l'avancement de la préparation du plat, et invita Azur’ael a lui poser directement les questions auxquelles il s’engageait à répondre de son mieux.

- Je peux déjà vous renseigner sur cette offre d’emploi si elle vous intéresse, pour vous éviter de perdre un temps précieux. La cargaison en question était à destination de Meritid Archneie, le grand prêtre d’Umberlee. Personne jusque-là, en connaissance de cet élément n’a accepté ce travail aussi fructueux fut-il annoncé. La proximité présumée d’une épave qui pourrait être le Navire en question avec le Marais aux Lézards, a suffi à décourager les autres.

L’inconnu à la pièce, quant à lui, ne changea pas d’attitude, déjà concentré sur le même sujet suite à l’interpellation de la moniale.[/i]


CELESTIA

PARCHEMIN
Célestia analyse l’attitude de l’inconnu : Psychologie : 18 (dé)+3 = 21


L’inconnu était traversé d’une foule d’émotions différentes. Il semblait content de pouvoir être utile, inquiet par rapport aux réactions des marins les plus touchés par l’intervention de l’Elfe, soucieux par ce climat qui poussait à la prudence, surpris que finalement la moniale l’interpelle à ce sujet.

- Vous enquêtez donc toutes les deux sur l’incident du Port ? Il était temps que la ville fasse quelque chose mais je ne m’attendais pas à ce qu’ils demandent à deux nouvelles venues de s’en charger. Je ne le connaissais pas, non. J’ai dû le croiser, certainement, mais rien de plus. Qu’est-ce qui vous ferait penser à ça ?

Il semblait totalement honnête et véritablement prêt à l’aider.

- Vous savez, la garde n’aime pas qu’on en parle, les gens sont superstitieux et préfèrent ne pas tirer de conclusions sans preuve … surtout quand on parle de noyés et qu’on craint la colère d’Umberlee … Si vous comptez prendre la mer, vous devriez lui faire offrande, elle n’a pas dû apprécier qu’on lui reprenne son dû. Si ça vous intéresse, j’ai acheté cette pièce pour deux pièces d’argent à un pêcheur, ça m’a semblé l’idéal. Je la gardais pour le jour de mon départ mais je serais ravi de vous la revendre si vous la voulez.

La moniale eut un doute sur le montant de l’achat mais son histoire était très certainement telle qu’il l’avait vécue, un souvenir, pas un mensonge.

hrp.gif désolé Azur'ael, je n'avais pas vu ta prise de commande wink.gif

écrit par: Sahadeva Mercredi 04 Juin 2014 à 11h17
Sahadeva avait souri, amusé. Voilà quelques temps qu'il n'avait pas eu l'occasion de tenir une conversation aussi intéressante : celle des marins se résumait bien trop souvent à leurs exploits en mer ou à terre dans les tavernes où ils aimaient écluser. La réaction de l'elfe l'avait incité à lui dévoiler un peu plus la philosophie qui sous-tendait son existence:

- Je me suis peut-être mal exprimé... Comme vous, dans un certain sens, je sers l'harmonie et l'ordre plutôt que la loi. Les lois ne sont que le fruit des réflexions des humains, certaines sont bonnes, d'autres mauvaises. Ce que je défends, c'est une forme de "loi de la nature", pour reprendre votre expression. La nature à ses lois : on ne verra jamais une vache manger un tigre mais bien l'inverse. De même, les fourmis et les abeilles ont leur organisation sociale qui leur permet de survivre. Cette survie n'est possible que parce que chacun accompli son devoir. Je pense qu'il en va de même dans toute société civilisée : si chacun fait ce qu'il doit faire, la société ne peut être qu'harmonieuse et équilibrée. Par contre, si les individus se détournent de la voie qui leur est destinée, par ambition, par colère, par amour ou pour toute autre raison, il ne peut en résulter que du désordre... telle est la philosophie de l'Adama....

Il espérait avoir été clair et ne pas avoir trop ennuyé son interlocutrice. A vrai dire, parler de l'Adama le passionnait tellement qu'il aurait pu y passer le reste de la journée. Le Durpari n'avait pas bien saisi l'allusion à cette personne suicidaire, aussi n'avait-il ajouté que quelques mots:

- Se jeter à la mer pour se suicider, voilà qui est bien étrange en effet et contraire aux lois naturelles...

Changeant de sujet, le Maquar s'était ensuite permis d'ajouter en s'inclinant légèrement:

- Mais j'en oublie les devoirs élémentaires de la politesse : je m'appelle Sahadeva...

C'était alors qu'il avait jeté un œil à l'offre qui figurait bien en évidence et compris qu'il s'agissait de retrouver la cargaison d'un navire. L'aubergiste les avait ensuite abordés tout les deux, ne lui laissant pas le temps de réfléchir à l'opportunité de s'engager dans une telle mission. Il l'avait écouté silencieusement.

¤ Ainsi donc dire que se jeter à la mer est une folie est mal vu par ici... Décidément, ces Occidentaux ne manqueront jamais de m'étonner... ¤

Le Maquar prit un instant pour réfléchir avant de répondre.

- Je ne me vois guère aider le clergé d'Umberlie qui ne partage pas mes vues. A moins que la cargaison en question ne représente un danger et ne menace la stabilité de la région...

écrit par: Célestia Samedi 07 Juin 2014 à 08h20
Célestia eut un rictus de mécontentement quand l'homme évoqua le nom de cette déesse. Elle n'était pas vraiment pieuse mais elle restait tout de même une adepte du veilleur éternel. Même si cela ne constituait pas vraiment un blasphème elle sentait qu'elle devait refuser l'offre. Elle soupçonnait en plus que l'homme voulait tirer quelque profit notoire de cette transaction et profita de ce sentiment pour trouver une raison valable à ce refus. D'un simple geste direct mais courtois elle continua.

-Je me dois de refuser cette offre. Si, comme vous le dites, vous devez prendre la mer, je serais une bien pauvre personne de vous retirer une protection divine si chèrement acquise ; aussi chaotique soit-elle. De plus, une adepte du Vigilant ne serait pas vraiment appréciée à mon avis.

La moniale n'était pas vraiment au fait de la théologie des royaumes oubliés, mais elle en savait suffisamment pour savoir que la reine des mers n'était pas vraiment connue pour sa gentillesse ou sa bienveillance. Elle continua tout de même son questionnement.

-Mais je me pose la question. Pourquoi demander une telle protection ? Quelqu'un aurait-il spolié la déesse d'une quelconque manière ? À moins qu'une tout autre raison vous pousse à prendre des risques pour aller en mer.

Célestia n'avait pas la verve d'un beau parleur aussi fit-elle comme à son habitude. Quand elle voulait savoir quelque chose elle le demandait directement. Elle jeta un bref regard sur l'elfe qui l'avait accompagnée, se demandant si sa conversation était aussi fructueuse qu'elle.

écrit par: Azur'ael Samedi 14 Juin 2014 à 11h38
L'ensorceleuse failit répondre spontanément au tenancier avec la même verbe précédente mais elle se retint à temps. Elle avait perçu la tension et la nervosité qu'il règnait dans ce lieu. La Reine garce avait une influence très forte dans le milieu des Marins par la terreur qu'elle inspire. La provocation avait sa limite et là il était inutile d'en rajouter. Pourtant elle aurait bien félicité les voleurs !

Au moins, il y en avait un qui avait la tête sur ses épaules. L'homme oriental ne partageait pas les valeurs de la Reine Garce. Elle aurait bien échangé avec lui sur sa façon de penser et ses croyances mais l'endroit et le moment n'étaient pas propices à ce genre de conversation.

Elle jetta un coup d'oeil vers Celestia pour voir si elle aussi avait engagé une démarche vis à vis de l'homme qu'elle avait pisté. Elle semblait en pleine conversation.

La bleuté fixa ensuite son assiette dans laquelle une omelette encore fumante n'attendait qu'à être dévorée. Elle fit donc honneur à ce plat en prenant une petite bouchée.


- hmm, en effet, cette omelette est exquise ! Bravo ! Donc ce navire se serait échoué dans le Marais des Lézards...Et ce marais en décourage plus d'un...Comme je ne suis pas du coin, vous pourriez nous en dire plus sur ce marais ?

écrit par: Atlas Lundi 16 Juin 2014 à 22h07
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SAHADEVA et AZUR’AEL

Le tenancier hocha la tête en souriant, ravi qu'une des spécialités de son établissement et trouver grâce aux yeux de l'Elfe. Il en avait presque oublié qu'elle avait bien failli être responsable de ... problèmes.

- Puisque vous en parlez, personne ne connait la composition de cette livraison, son destinataire lui-même restait vague, indiquant seulement qu’il s’agissait de coffrets. Pour ce qui est de penser à ce qu’elle pourrait constituer comme danger ou menace pour qui que ce soit, je vous en laisse seul juge. Pour ma part je ne crois pas au hasard mais ça ne regarde que moi évidemment.

Pour lui, ça ne faisait aucun doute, c'était évident, et à bien y réfléchir, ça avait assez de sens pour Sahadeva et Azur'Ael.

- Le Marais aux Lézards est à l'embouchure de la rivière Delimbiyr, au Sud-Ouest du Gué de la Dague, au Sud-Est d'ici via la Route de Commerce, à deux cents kilomètres. C'est un endroit dangereux, à cause des hommes-lézards qui y vivent. Non qu'ils soient tous mauvais, le Fort de la Dague commerce même avec certains d'entre eux, mais depuis les inondations, c'est plus compliqué, leur territoire s'est fortement réduit.


CELESTIA

Quand l’homme vit le rictus de la moniale, sa réaction fut immédiate, ses traits changèrent de même, implorant presque qu’elle lui pardonne. D’un ton plus bas, rendu prudent suite aux réactions parfois virulentes des marins, il répondit pour elle seule : - « Détrompez-vous ! Je ne suis pas du tout un suivant de la Reine Garce ! J’ai juste répondu à une … compulsion ? Ca me semblait une tellement bonne affaire qu’il devait s’agir d’un excellent marchant. Croyez-moi, je vous l’offrirais même si vous la souhaitiez, avec plaisir ! Je suis prudent, je ne prends jamais la mer sans m’être renseigné sur ce qui nous attend et je ne suis pas superstitieux, convaincu que cette prudence éviterait beaucoup plus de morts que de lancer des pièces à la mer. »

Il se reprit et, après une bonne gorgée de bière, conclut : - « Je ne crois pas qu’Elle soit responsable de ce qui nous arrive, il y a longtemps que les dieux sont repartis et ne marchent plus au milieu des hommes. »

écrit par: Sahadeva Mercredi 18 Juin 2014 à 09h57
Sahadeva n'était absolument pas enthousiaste à l'idée de se mettre au service du clergé d'Umberlie. Certes, la mer était dangereuse, chaotique et capricieuse par nature et c'était là l'ordre des choses. Mais entre constater cet état de fait et vénérer sa cruauté, il y avait une différence considérable et le Maquar réprouvait fortement l'attitude des sectateurs d'Umberlie...

¤ Comment peut-on vouer un culte au chaos? Ces individus veulent-ils que l'humanité retourne à l'état sauvage, que les sociétés soient détruites et que les individus en soient réduits à la bestialité?¤

De son point de vue, une telle vision du cosmos était inconcevable. En temps normal, il se serait levé et aurait quitté l'établissement après avoir remercié le tenancier pour son offre : hors de question de trahir ses idéaux! Mais, pour l'heure, il décida de se montrer patient.

L'elfe avait attisé sa curiosité et cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de conversation aussi intéressante avec quelqu'un ; l'aubergiste semblait quant à lui bien informé quant à la situation dans la région : il avait envie de partager encore un instant avec eux deux... Si l'offre d'emploi restait en l'état, il la refuserait tout simplement, tant pis ça l'obligeait à se passer de repas ou à dormir à la belle étoile : il en avait pris l'habitude depuis sa longue équipée dans les plaines du Shaar.

Mais pour le moment, il ne voyait pas de raison de se priver d'une compagnie agréable et resta donc attablé, silencieux mais attentif.

écrit par: Azur'ael Mardi 24 Juin 2014 à 19h47
L’ensorceleuse commençait à rassembler les pièces du puzzle. Il était clair qu’Umberlee revenait souvent au cours des discussions. La bleuté l’avait vite accusée d’être responsable de tous les maux actuels et notamment des noyades. Mais à y réfléchir, n’avait elle pas hâtivement préjugé de sa culpabilité à cause du mépris qu’elle lui voue ? En effet, les éléments nouveaux permettaient d’émettre de nouvelles hypothèses sur les causes de ces noyades, notamment sur ce navire disparu. S’il y avait une forte rançon donnée pour le retrouver c’est que celui-ci devait transporter des objets précieux comme des reliques de culte. La pièce magique qui les avait conduite jusqu’ici en suivant l’homme était elle par exemple une de ces reliques ?

La bleutée avait maintenant hâte de savoir ce que la moniale avait appris comme informations en discutant avec l’homme. Elle pourrait ainsi infirmer ou confirmer ce qu’elle croit. Maintenant, elle avait un dilemme et un sacré : son mépris même sa haine vis-à-vis de la Grande Folle des Mers, quasi épidermique, l’empêchait de venir au secours même de façon pécuniaire auprès de ses adeptes ; toutefois le mot « ordre » prononcé par l’étranger du sud avait encore un écho dans ses oreilles ; dans cette affaire il y avait des morts d’innocents et il fallait que ça s’arrête quitte à retrouver ce navire.

Elle inspira fortement pour s’adresser à ses deux interlocuteurs :


- Je crois qu’en effet il devient incontournable d’enquêter sur la disparition de ce navire. Il faut réinstaurer la paix et le calme dans la cité, et ainsi mettre de côté les sentiments personnels sans pour autant renier ses convictions. Tenancier, merci pour votre accueil. Servez donc à cet homme venu d’aussi loin cette omelette, qu’il goûte ainsi à une grande spécialité culinaire locale. C’est moi qui invite. Sa Ha De Va c’est comme cela que votre nom se prononce ? Vous voyez la dame baraquée comme une armoire qui discute avec l’homme assis à la même table ? Je viens de la rencontrer. Elle enquête elle-aussi sur les disparitions. Vous allez probablement bien vous entendre avec en commun l’amour pour l’ordre naturel…

écrit par: Célestia Mercredi 25 Juin 2014 à 16h34
-Ils sont descendus une fois, ils pourraient revenir. Mais la question n'est pas là.

Célestia faillit rire de l'homme quant à sa non dépendance à la superstition. Mais elle n'était pas là pour se moquer de lui.

-Si vous me la donner de bonne grâce, je veux bien l'accepter. Cependant, quelque chose m'interpelle. Si Umberlie n'est pour rien dans toute cette série de drames, qui serait responsable selon vous ? L'homme qui s'est jeté dans l'eau fait-il parti des victimes ou d'anciens bourreau ?

La dernière réplique du bonhomme avait fait réagir la moniale. Peut-être que ce dernier et l'homme miraculé du port n'étaient pas des inconnus. Le plus simple étant de le demander elle s'était empressée de le faire. Elle entendait aussi la conversation voisine parlant de bateau disparu. De plus l'animosité des gens envers le sujet douloureux se rapportant à l'océan et ses dangers lui portait à croire qu'il fallait en parler avec parcimonie. Cela ne semblait pas être le cas de l'homme en face d'elle, ce qui le rendait d'autant plus intéressant.

-Et quel est ce navire dont tout le monde parle là ? Cela serait une bonne occasion de tester la puissance de votre pièce si l'on devait retrouver ce navire ?

il y avait une petite pointe d'ironie dans les propos de Célestia, mais elle ne cachait pas son mépris pour des croyances dans des futiles talismans.

écrit par: Sahadeva Jeudi 26 Juin 2014 à 09h27
Sahadeva avait écouté en silence les paroles de l'elfe dont il ignorait toujours le nom. Il avait accepté de bon cœur sa proposition de déguster la spécialité de l'établissement:

- Je vous remercie, je goûterai avec plaisir cette omelette qui semble si fameuse. Quant à mon nom, il se prononce Sa-ha-dé-va : il vous suffit d'accentuer et vous le prononcerez à la perfection!

Le petit sourire qu'il avait esquissé s'était ensuite effacé de son visage. A vrai dire, le Durpari était pensif et un grand débat intérieur l'agitait: fallait-il aider des ennemis de l'Ordre afin de le préserver d'une menace plus grande encore? Si seulement son maître Yudhishthira avait été là pour le conseiller... Il avait appris les fondements de l'Adama et s'efforçait de les respecter de son mieux mais il était loin d'être un vénérable rishi, un sage passé maître dans la connaissance de toutes les subtilités de l'Adama.

Une idée lui passa par la tête: peut-être pourrait-il retrouver la cargaison afin qu'elle ne constitue plus un danger pour les aquafondiens mais, loin de la remettre au clergé d'Umberlie, la faire confisquer ou détruire. Cette solution avait l'avantage de lutter contre le chaos qui menaçait la région mais elle impliquait de duper les serviteurs d'Umberlie ainsi que sa compagne elfe... Il lui répugnait de recourir à la tromperie qui était, selon lui, l'arme des lâches.

Ne sachant que faire, le Maquar décida de rester encore un petit à la table et se mit à observer celle que sa compagne avait indiqué être une moniale respectant les principes de l'Ordre.


¤ Aurait-elle entendu parler de l'Adama? Ce serait exceptionnel et très plaisant...¤

Il décida d'attendre qu'on lui serve son omelette. Après tout, la "dame baraquée comme une armoire" viendrait probablement vers eux une fois sa discussion terminée...

écrit par: Atlas Vendredi 27 Juin 2014 à 13h29
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SAHADEVA et AZUR’AEL

- Je pense que vous avez saisi ce qui a pu décourager ceux que le bon fond incitait à répondre à l'offre d'emploi pour le refuser ensuite. Jeter une pièce à la mer est une chose que chacun accepte, c’est tout autre chose de porter assistance à un clergé décrié… Aucun de leur prêtre ne s’est d’ailleurs proposé non plus. Ce serait une chance pour la ville que vous acceptiez de vous en occuper si vos doutes se révélaient fondés.

Il les salua tous les deux, s’écartant de la table après leur avoir assuré être disponible au comptoir s’il pouvait encore leur être d’une quelconque utilité et tandis qu’il s’éloignait, ils purent tous deux entendre la conversation de la moniale et de l’homme à la pièce.

CELESTIA

L’homme à la pièce secoua la tête avec gravité. Maintenant qu’il avait compris la position de la moniale, il semblait comprendre que ses premières phrases étaient déplacées. Il pensait rencontrer une de ses innombrables personnes pétries de superstition et pas du tout l’exemple de sagesse et de clarté d’esprit qu’elle représentait désormais à ses yeux. Sans ça, jamais il ne lui aurait conseillé de faire offrande alors que lui-même était étranger à l’idée même de cette pratique.

- Comme je vous le disais, non, je ne le connaissais pas. J’ai pu le croiser ici, peut-être bien le jour de l’achat de cette pièce d’ailleurs ... C’est possible. Mais nous n’avons pas même échangé un mot, de cela je suis certain ou je m’en souviendrais. Maintenant pour le responsable des suicides … si on s’accorde sur le fait que ce n’en sont pas … je ne sais pas. Je n’y entends rien en magie mais je suppose qu’il doit y avoir de ça pour pousser les gens à se jeter à la mer par ce froid sans autre raison non ? Les temps sont durs, c'est vrai, et je ne connais pas la détresse des Aquafondais mais de là à se suicider ...

Il réfléchissait de toutes ses capacités, c’était tout aussi évident qu’il lui semblait manquer d’un sens ou de connaissances pour comprendre plus que ce qu’il partageait sans retenue.

- Je n’ai aucune idée de ce qu’il en est de ce navire mais ça n’a rien pour me rassurer. La route maritime du Sud est très active, c’est celle que j’emprunte également. Jusqu’il y a peu nous étions particulièrement bien protégés même contre les attaques pirates de Luskan et d’ailleurs. De nouveaux jours sombres se profilent à l’horizon si on doit commencer à craindre de la prendre. Je ne vois pas comment la ‘tester’ mais la voici.

La pièce de cuivre était un bel ouvrage, les vagues d’Umberlee parfaitement reproduites sur chacune des faces. Elle brillait comme de l’or même s’il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait d’un métal moins noble.
PARCHEMIN
Jet de Volonté de Célestia : 16(dé)+11 =27

Tandis qu’elle s’en saisissait, Célestia eut une curieuse impression … qui disparut si vite et qui était tellement moins prenante que ses migraines récentes que c’est à peine si elle en eut conscience.

La seconde portion d'omelette arriva bien plus rapidement que la première, probablement prête à resservir l'Elfe pour lui éviter un goût de trop peu


écrit par: Célestia Vendredi 04 Juillet 2014 à 00h08
Célestia eut un choc en prenant la pièce. Immédiatement, ses défenses entrèrent en action bloquant le processus mentale qui avait tenté de l'envahir. Elle regarda à nouveau l'homme sous un nouveau jour. Avait-il tenté de l'envoûter ? Avait-il tenté quoique se soit contre elle ? Elle en doutait encore mais elle ne pouvait en être sûre. Elle lui laissa le bénéfice du doute pour le moment, mais resta tout de même sur ses gardes. Elle rangea la pièce dans sa bourse sans faire cas de ce qu'elle avait ressentie plus avant.

-Bien étrange pièce en effet. J'ai une simple question à vous poser à son propos. Qu'avez-vous ressenti la première fois que vous l'avez tenue en main ? N'omettez aucun détail je veux tout savoir.

Sa question était double. Non seulement la réponse qu'allait lui donner cet homme l'intéressait, mais aussi la manière dont il allait lui répondre. Elle voulait savoir si cette pièce était plus que ce qu'elle paraissait et si l'homme était maître de lui même ou cachait quelque chose. D'autres questions venaient à son esprit à son propos. Quelle était la nature de cette pièce ? Qui l'avait fabriquée et dans quel but ? Quel était exactement son pouvoir ? Mais la plus importante de toute : que produisait-elle exactement comme effet sur une personne ?
Toutes ses questions allaient devoir trouver une réponse plus que satisfaisante. Elle repensa à l'homme qui s'était jeté dans l'océan. Elle commençait à voir un début d'explication sur l'effet produit sur une personne. Mais il lui fallait plus qu'une simple intuition. Il lui fallait des preuves et des responsables. Tous les responsables pour être plus exact. Elle jeta un rapide coup d’œil vers celle qui l'avait accompagnée jusqu'ici. Elle tenta de lui faire comprendre rapidement qu'elle avait découvert quelque chose sans en faire d'avantage. Après tout elle ne savait rien de l'interlocuteur qu'elle avait en face d'elle.
Une fois son avertissement annoncé elle se focalisa de nouveau sur l'homme devant elle et attendit avec un extrême attention.


psychologie sur l'homme à nouveau

écrit par: Sahadeva Lundi 07 Juillet 2014 à 21h43
Sahadeva avait commencé à écouter la conversation qu'entretenait un peu plus loin la moniale avec un inconnu. Bien vite, il comprit qu'elle l'interrogeait à propos du navire disparu et de prétendus suicides.

Les éléments commençaient à se lier entre eux dans son esprit : l'elfe avait déjà évoqué cette vague de suicides qui frappait la ville. La moniale et elle pensaient-elles que ces événements avaient un quelconque rapport avec la disparition du bateau des sectateurs d'Umberlie? Cela expliquerait pourquoi sa compagne de table avait évoqué aussi abruptement le sujet : peut-être espérait-elle ainsi faire réagir l'un des clients de l'établissement...

Quoi qu'il en soit, l'omelette était arrivée. Le fumet qui s'en dégageait flattait l'odorat du Durpari, pourtant peu habitué à ce type de cuisine. Il avala une première et, ce faisant, il se rendit compte qu'il avait faim : le maquar se mit donc à manger de bon appétit.


¤ Effectivement, c'est délicieux... même si ça manque un peu d'épices mais bon, on ne peut pas trop en demander non plus...¤

Tout en feignant l'indifférence, le Durpari observait attentivement la moniale et il se demandait ce que venait faire dans cette histoire la pièce qu'elle tenait dans sa main.

écrit par: Azur'ael Dimanche 13 Juillet 2014 à 12h32
La gardienne sylvestre avait maintenant pris sa décision : retrouver cette fameuse cargaison pour cesser qu'elle soit dans de mauvaises mains. Y aller seule était par contre impossible. Le tavernier l'avait prévenue que le marais des lézards était truffé de dangers. Elle n'aurait aucun de mal à convaincre la moniale de l'accompagner, qui depuis leur rencontre elle l'avait jugée de confiance. Mais une équipe de deux suffirait- elle ? Son regard fixa l'homme de l'orient comme pour l'analyser de nouveau sur toutes les coutures.

¤ Il est de bonne compagnie...Etranger à la ville...Semble savoir se battre sans être dénoué d'esprit...Mais quel intérêt trouvera t-il à nous accompagner ? ¤

Elle posa sa main sur son menton et fit une petite moue, illustrant la réflexion dans laquelle elle était plongée. Puis un sourire s'esquissa sur son visage, ce genre de sourire à conquérir les âmes et les cœurs. La séductrice allait rentrer en action.


- Quessir Sahadeva, je vois que cette omelette a tenu toute sa promesse. On réfléchit toujours mieux le ventre repu. J'ai une proposition à vous faire. Je suis consciente que travailler pour la grande folle soit contraire à vos valeurs, d'ailleurs comme les miennes. Mais nous ne pouvons laisser la situation actuelle se dégrader et engendrer encore de nouveaux morts. Ayant quelques talents en art profane, j'ai détecté sur la dernière victime qu'elle portait une pièce ensorcelée. L'homme qui discute avec la moniale détient ce genre de pièce. Peut être que cette pièce était dans cette étrange cargaison... Vous savez tout maintenant sur les quelques bribes d'informations que j'ai découvert. Alors, seriez vous partant pour nous accompagner dans cette enquête...? Je n'ai pas grande richesse mais je peux vous offrir deux pièces d'argent par jour pour me servir de garde du corps ?

écrit par: Sahadeva Dimanche 13 Juillet 2014 à 13h15
Le Maquar se tourna vers l'elfe qui, comme si elle avait lu dans ses pensées, venait de lui offrir une réponse à la question qu'il se posait.

¤ Ainsi donc, cette pièce pourrait être liée à la cargaison et aux disparitions qui frappent la ville. Tout s'éclaire à présent : la boucle est bouclée... ¤

Sahadeva écouta ensuite attentivement sa proposition de la servir en tant que garde du corps. Il avait déjà envisagé cette possibilité mais le Durpari souhaitait connaître tous les tenants et aboutissants de l'affaire avant de s'engager dans cette aventure. A vrai dire, il hésitait encore peu, tant le culte d'Umberlie lui répugnait. D'un autre côté, protéger était sa mission, ce pourquoi il était fait, et son interlocutrice pourrait avoir besoin de son aide si elle prenait la route vers de dangereux marais. Il jeta un regard profond sur la jolie elfe et lissa pensivement sa courte barbe. Après un court un silence, il finit par répondre avec franchise:

- Fort bien, j'accepte votre offre : je vous accompagnerai, vous servirai et vous protégerai de mon mieux jusqu'à ce que nous retrouvions la cargaison du navire et que nous estimions sa dangerosité. Par contre, ne me demandez pas de servir les desseins des sectateurs d'Umberlie jusqu'au bout... S'il s'avérait que la cargaison était vraiment dangereuse pour l'équilibre de la région, je préférerais la faire disparaître que la remettre entre de mauvaises mains. Je suppose qu'il en va de même pour vous...

Il ajouta :

- Quant à mon salaire, n'en parlons plus : c'est mon devoir de protéger ceux qui en ont besoin, je n'ai pas besoin d'être payé pour le faire. Je vous demanderai simplement d'éventuellement me venir en aide si venais à manquer d'argent pour subvenir à mes besoins essentiels, tels que manger et me loger.

Posant la main sur le pommeau de son épée, le Maquar se tint prêt à suivre son nouvel employeur.

écrit par: Atlas Lundi 14 Juillet 2014 à 12h28
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CELESTIA

A l’instant où il lâcha la pièce pour l’offrir à la Moniale, son regard changea comme s’il venait soudain de se libérer d’une fatigue ou d’une charge conséquente. Il en était soulagé mais sans sembler s’en rendre compte lui-même. Il ne jubilait pas, n’attendait aucune réaction de la part de son interlocutrice et ne fut pas plus déçu ni ravi.

Consciemment, il venait juste d’offrir une pièce de quelques pièces d’argent à quelqu’un qui ferait son possible pour mettre un terme à un mal étrange qui frappait la ville, sans même faire de lien entre les deux même si l’idée essayait de se dessiner dans son esprit. Une bonne action en soi.


- Tout ça est un peu flou … mais pour ce dont je me souviens, à peine l’avais-je en main que je souhaitais m’en débarrasser pour l’offrir en offrande. J’ai voulu l’acquérir, celui qui les vendait a d’ailleurs écoulé son stock en quelques instants seulement, aussi ai-je … résisté à cette envie. J’étais sur de m’être fait avoir sur sa valeur réelle … je m’en suis voulu d’avoir cédé à un achat compulsif, ce n’est pas mon genre. Et puis il faisait froid et j’étais fatigué, j’ai remis ça à plus tard et l’envie m’en est passée me disant que tant qu’à faire, je ferais mieux de l’utiliser le jour de mon départ.

Franchise et vérité, Célestia n’avait aucun doute.

- Que … Vous croyez que cette pièce a un lien avec cette histoire ?

Il écarquilla les yeux, ouvrit la bouche qu’il couvrit d’une main, et son regard changea une fois de plus pour se couvrir cette fois d’une profonde et sincère tristesse.

- Qui pourrait vouloir ça ? Le pêcheur qui me l’a vendue n’était pas un assassin, j’en suis convaincu … Mais nous étions une dizaine … parle-t-on déjà d’autant de noyés ?

Tout à ses doutes et à son incompréhension, il but une large gorgée de sa large chope de bière brune. Pouvait-il encore être d’une quelconque utilité aux enquêtrices ?


AZUR’AEL & SAHADEVA

Les deux nouveaux partenaires avaient donc choisi d’accepter cette offre si controversée. Il leur restait à se rendre au « Voyageur Fatigué » pour y prendre connaissance des détails de l’offre et de se préparer au voyage à la recherche de « La Conque d’Opale » et de sa cargaison.

Avec les remerciements du Tavernier, ils reçurent en complément d’information le chemin pour l’échoppe en question dans laquelle ils pourraient trouver leur bonheur en matière de matériel divers pour leur expédition et quelques recommandations par rapport à leur approche du Marais aux Lézards.

Le Fort de la Dague lui semblait une étape incontournable, pas seulement pour y trouver un guide pour traverser le marais : il n’y avait aucun port à proximité qui aurait pu leur permettre de joindre le marais par la mer. L’option d’une chaloupe était envisageable mais ils auraient toutes les peines du monde à convaincre un capitaine de mener son navire assez prêt d’une épave et du marais en question. De son avis, ils avaient intérêt à emprunter la centaine de kilomètres de la Route de Commerce vers le Sud qui restait, malgré tout, la plus sure d’être la mieux surveillée et le plus fréquemment utilisée.


écrit par: Célestia Vendredi 18 Juillet 2014 à 23h47
Célestia regarda l'homme d'un air convaincu. Elle ne voyait plus vraiment quelles questions lui poser aussi elle décida d'en rester là pour le moment.

-Pas que je sache non. Un lien je ne sais pas mais je ne crois pas aux coïncidences. Vous me parliez d'un pêcheur et je vais creuser la question sur cette base.

Célestia se leva pour prendre congé de son voisin de table. Elle le salua et se dirigea vers la sortie. Elle suivit le couple sans pour autant les interrompre dans leur conversation. Elle n'avait qu'une vague idée où ils se dirigeaient aussi les laissa-t-elle la mener vers sa prochaine destination.
Pendant ce temps elle se repassait dans sa tête toutes les informations qu'elle avait récoltées jusqu'ici. Cette histoire présentait des aspects bien étranges. La seule piste sérieuse était cette pièce et le pouvoir qu'elle renfermait. Cependant, la moniale ne pouvait pas vraiment dire en quoi consistait exactement ce pouvoir. Il avait bien tenté d'agir sur elle mais il s'était estompé aussitôt. Manquait-il de puissance ou bien son esprit était si bien entrainé qu'elle était immunisé naturellement ? Il fallait en savoir plus. Pour cela, un pratiquant averti de la magie lui serait très utile afin d'analyser plus en détail cette pièce. Mais un tel travail nécessitait de l'argent qu'elle ne possédait pas. Il faudrait donc attendre pour le moment ou se contenter d'une personne moins experte. Elle rattrapa l'elfe et son compagnon pour se présenter et faire connaissance par la même occasion.


-Un instant, je vous accompagne. Célestia, membre du monastère des neuf portes.

Elle regarda Azur'ael et ajouta.

-Nous devons nous parler, j'ai appris quelques détails intéressants.

écrit par: Sahadeva Dimanche 20 Juillet 2014 à 09h08
Curieux, Sahadeva observa minutieusement son autre compagne de route. Celestia, puisque tel était son nom, était une grande femme robuste. Elle s'était présentée de manière assez laconique, mentionnant un "monastère des neuf portes" dont le Durpari n'avait jamais entendu parler.

¤ Sans doute s'agit-il là d'une institution renommée dans la région... Une sorte d'âshram probablement...¤

Visiblement, Celestia n'était pas femme à parler pour ne rien dire. Cela n'était pas pour déplaire au Maquar qui, s'il avait été formé à l'éloquence, préférait toujours observer et réfléchir plutôt que de parler en l'air. Qui plus est, son employeuse elfe lui avait indiqué qu'elle servait l'Ordre, ce qui ne pouvait être qu'une bonne chose. Il décida de lui accorder sa confiance et, joignant ses mains, il se présenta à son tour :

- Namaste! Enchanté de faire votre connaissance. Je me nomme Sahadeva, fils de Bûna, et je suis Maquar d'Estagund. Je suis à votre service.

Après avoir marqué une courte pause, il poursuivit:

- Le tenancier de la taverne nous a renseigné l'adresse d'une échoppe, le «Voyageur Fatigué», où nous pourrions nous équiper et obtenir des informations utiles pour préparer notre voyage. Pourquoi ne pas nous raconter ce que vous avez appris en chemin?

¤ Cela nous permettrait aussi d'éviter les oreilles indiscrètes qui pullulent malheureusement dans les tavernes...¤

écrit par: Atlas Mercredi 30 Juillet 2014 à 16h02
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Célestia, Sahadeva, Azur’aël

Au moment de quitter la taverne, leur serveuse s’était approchée discrètement, les assurant que le tenancier leur offrait leurs consommations en l’échange de la promesse de réponse à l’offre d’emploi. Sans être au fait d’un tel procédé, chacun pouvait deviner que ce service devait se monnayer et probablement bien plus cher que ce qu’ils avaient pu manger et boire. Une aubaine pour les enquêtrices et leur nouvel ami qui étaient bien loin de rouler sur l’or …

A l’opposé du sentiment de chaleur bienfaisante de leur entrée dans l’établissement, la morsure froide et humide de l’extérieur leur fit plisser les yeux et ajuster leurs habits pour s’en protéger.

L’après-midi avançait, dans quelques heures l’obscurité commencerait à prendre place dans la cité et déjà certains pressaient le pas pour ne pas qu’elle les surprenne dans leurs tâches journalières et qu’ils puissent profiter du confort de leurs maisons quand le froid se ferait plus mordant encore.

En quelques minutes seulement, ils arrivèrent devant le « Voyageur Fatigué ». L’échoppe était énorme, jointe à une écurie, il était possible d’y acheter du chariot à la feuille de parchemin, de la torche au manteau de fourrure. Le marchand qui avait commencé cette affaire avait vu juste en rassemblant au même endroit tout le nécessaire dont les nombreux aventuriers venus chercher fortune à Eauprofonde avaient besoin. A l’extérieur, trois hommes s’activaient d’un endroit à l’autre, qui disparaissait à l’intérieur pour revenir avec un colis, qui prenait note d’une commande ou conseillait un autre endroit pour une demande trop spécifique.

Sur la droite, devant l’écurie, se tenait le chariot d’un marchand dont on s’apprêtait à changer une roue.



Vieltal 'Vuurdan

Vieltal avait répondu à l’envoi en mission avec enthousiasme malgré –ou peut-être de ce fait- le tableau peu réjouissant qu’on lui avait fait de la situation. Ces derniers jours, les convois marchands reliant Sundabar à Eauprofonde étaient la proie d’’attaques régulières, inquiétantes à la mesure que la Route de Commerce perdait peu à peu sa réputation de voie « relativement sure ».
La protection des convois se faisait plus onéreuse pour se retrouver à distribuer leurs richesses dans des villes et villages toujours plus appauvris par les guerres et autres catastrophes naturelles qui avaient arrosés la région. Sans même parler des rumeurs d’attaques de dragons…

Et comme pour contrarier l’espion de la Compagnie et donner tort aux racontars, le voyage s’était passé sans encombre, sans la moindre rencontre du plus petit orque qui aurait pu s’essayer à l’attaque de leur convoi. Les conditions climatiques avaient été les seules embûches auxquelles ils avaient dû faire face et elles avaient été suffisamment mauvaises pour endommager le chariot.
Si les réparations de fortune leur avait permis de rejoindre Eauprofonde, elles ne leur permettraient pas d’aller plus loin.

Sous le conseil avisé des autres marchands du convoi, Vieltal avait rejoint le « Voyageur Fatigué », une échoppe incroyable à laquelle il pourrait revendre sa cargaison de tissus d’une part mais qui pourrait de même lui offrir de réparer son moyen de transport et peut-être même de profiter de l’occasion pour se charger d’une nouvelle cargaison à destination d’une autre ville sur son trajet de retour avec son maigre compte-rendu de son voyage.

Tendant l’oreille comme à son habitude, c’est un tout autre sujet qui, très vite, attira son attention. Un curieux mal semblait toucher la ville depuis quelques jours, quelque chose de bien plus intéressant qu’un voyage sans histoire, quelque chose qui pourrait montrer à la Compagnie qu’il était plus que jamais dans le coup et qu’ils avaient raison de lui faire confiance après sa trop longue absence.

Des hommes avaient tenté de se suicider par noyade, en se jetant des pontons des docks dans une eau qui ne devait pas avoir plus de quelques degrés. Douloureux, sans appel et mortel, sans que la situation ne puisse vraiment l’expliquer. Attendant qu’on s’occupe de lui et de son chariot, il assista par hasard à une demande d’informations assez singulière pour qu’elle le marque.


- Je viens pour l’offre d’emploi, le chargement disparu de « La Conque d’Opale »
- Belle rencontre, le navire aurait disparu au large du Marais aux Lézards, au Sud, il s’agit de coffrets à destination de Meritid Archneie qui promet une forte récomp…
- Meritid ? Comme le grand prêtre d’Umberlee ?
- Lui-même mais l’argent n’a pas d’odeur n’est-ce pas ?
- Oubliez ça … tant pis … je trouverai autre chose. Peste soit de la Garce … Hors de question de travailler pour elle … Vous n’avez pas entendu qu’elle emporte même les hommes à terre maintenant?

L'homme était parti sans demander son reste et passait juste devant Vieltal quand on vint lui apporter la nouvelle roue pour son chariot et lui proposer de regarder ses ballots de tissus de plus près.

écrit par: Azur'ael Mardi 05 Août 2014 à 14h32
L’elfe était maintenant déterminée de retrouver coûte que coûte la fameuse cargaison du navire du prêtre de la Grande Folle. Mais elle ne le faisait pas de gaité de cœur car elle détestait cette divinité. Les informations que Celestia détenaient pouvaient attendre. C'est pourquoi qu'elle lui demanda d'attendre qu'ils soient au chaud pour en discuter. Elle profita du petit chemin à pied pour lui présenter leur nouveau compagnon. Nulle doute que tous les deux trouveraient des points d'entente !

L'ensorceleuse était pressée, ce qui était plutôt rare pour une elfe de lune. Son esprit bouillonnait. Il fallait en effet régler les problèmes un par un : s’équiper pour l’expédition et trouver l’argent nécessaire pour faire les achats nécessaires. Arrivant face à l’échoppe « du Voyageur fatigué », elle s’adressa sans aucune discrétion à l’intention de ses compagnons.


- Je compte sur vous pour prendre l’équipement que nous aurons besoin pour notre expédition. Je vais trouver le patron de cette échoppe pour lui annoncer que nous souhaitons répondre à l’annonce de la recherche de « La Conque d’Opale »

La belle bleutée soupira en levant la tête au ciel. L’obscurité tombait vite avec un froid de plus en plus intense. Elle devait donc faire vite. Ca ne lui disait rien de s’éterniser ici. Elle s’approcha du chariot qui était en réparation et attendit qu’une personne s’y approche pour l’interpeler.

- Heureuse rencontre ! A qui doit-on s’adresser pour répondre à une annonce ? Nous souhaitons mes compagnons et moi répondre à celle de la recherche de « La Conque d’Opale »

écrit par: Sahadeva Vendredi 08 Août 2014 à 13h15
Sahadeva avait docilement suivi Célestia et Azur'ael dans les rues d'Eauprofonde. Il n'eut cependant guère le temps de profiter de ses splendeurs, le « Voyageur Fatigué » se trouvant à quelques minutes à peine de l'auberge dont ils venaient de sortir. Le Maquar s'efforça néanmoins de mémoriser leur itinéraire au cas où ils feraient une mauvaise rencontre. Il en avait fait l'expérience à Port-Calim : les grandes villes de l'Ouest étaient souvent peu sûres quand la tombée de la nuit approchait. Il en allait de même à Chavyondat mais, là au moins, il avait une idée du plan de la ville et savait à quelle porte frapper en cas de problème.

Il chassa bien vite ces considérations de son esprit en arrivant devant le magasin qui semblait être véritable palais de l'abondance.


¤ Tout est démesuré dans cette ville. Pas étonnant qu'on en parle dans tout le continent!¤

Après avoir écouté les directives de son employeuse elfe, il hocha légèrement la tête.

- Très bien, je vais entrer et essayer de trouver ce qui pourrait nous être utile.

Laissant Azur'ael à proximité du chariot, il pénétra à l'intérieur de l'échoppe, content d'échapper, un instant au moins, au froid qui régnait sans partage sur la ville : c'était sans doute ce à quoi il aurait le plus de mal à s'habituer. Le Durpari se mit à fureter à l'intérieur du magasin : ne sachant pas très bien ce dont ils auraient besoin, en raison de sa méconnaissance de la région, il se mit à chercher l'endroit où les vivres étaient stockés...

¤ Les marais ne sont pas réputés pour leur faune et nous aurons de toute manière besoin de manger... Espérons qu'ils proposent autre chose que du bœuf séché...¤

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Samedi 09 Août 2014 à 01h42
Le barde était las lorsqu’il constata que les dégâts sur le chariot prendraient plus de temps que prévu à réparer. Un long trajet durant lequel il avait tout de même appris les rudiments de la vie de marchands en discutant avec les autres hommes du convoi. En mission pour la Compagnie des Marches, il avait trouvé les marchands particulièrement inquiets quant à la sécurité de la route marchande. Prêt à en découdre, le barde de guerre surprendrait n’importe quel brigand qui voudrait s’en prendre au convoi. Toutefois, le voyage s’était déroulé sans le moindre encombre outre les intempéries auxquelles Vieltal était plus qu’habitué de toute façon.

Bien que déconfit par la tournure des évènements, « Le Voyageur Fatigué » offrait une scène impressionnante et démontrait toute la vitalité de la ville d’Eauprofonde. Agité, les gens s’affairaient alors que le soleil disparaissait derrière les bâtiments avoisinants. D’ailleurs, la conversation d’un homme avec ce qui semblait être un employeur lui mit la puce à l’oreille.


¤ Umberlee fait des siennes? Une cargaison pour le grand prêtre volé? Hum, les brigands auraient-il d’autre chat à fouetter que de coincer des marchands sur la route…¤

Songeant à la possibilité de faire fructifier son voyage jusqu’à présent inutile à Eauprofonde, le barde avisa son chariot et les étoffes qu’il contenait. Il devait faire vite et s’informer sur l’emploi, puis vendre sa marchandise et le chariot aux plus offrants avant que la nuit tombe. Il pensa un instant rattrapé l’homme qui cherchait de l’emploi afin de lui faire une offre… Puis, un local le rappela à la réalité en lui posant une main sur l’épaule. Ce dernier voulait justement regarder les tissus que le membre de la Compagnie avait apportés de Sundabar.

Alors qu’il s’apprêtait à le suivre, une belle voix s’éleva derrière lui. S’étant démarqué d’un groupe plutôt hétéroclite, une elfe s’était approchée du chariot pour demander des informations sur le même emploi que l’homme venait de décliner. Décidément, cet évènement n’était pas passé inaperçu et devait avoir des répercussions sur la ville. Après quoi il s’adressa à l’acheteur potentiel tout sourire


- Faites donc le tour, prenez le temps de vérifier les fabriques et donnez m’en un prix! Je dois me dégourdir les jambes un instant. Je suis à vous dans quelques minutes

Après avoir tapoté le dos de l’acheteur, Vieltal se dirigea vers l’homme qui avait donné l’information au chercheur d’emploi, il était certain que l’elfe et son groupe serait également diriger vers lui, il aimait prendre une longueur d’avance… Il le héla puis lui dit tout en s’approchant :

- Les nouvelles voyagent vite, pouvez-vous m’en dire plus sur le mal qui afflige la ville? Est-ce directement lier à cet emploi que l’on cri sur les toits?

En faisant allusion à l’homme qui avait rebroussé chemin et à l’elfe qui s’était exprimée devant tous, il l’a pointa d’ailleurs du doigt en faisant un clin d’œil à l’employeur.

écrit par: Célestia Mercredi 13 Août 2014 à 22h16
Se préparer pour l'expédition était une chose. Prévoir ce qu'ils allaient trouver en était une autre. Célestia n'avait pas vraiment d'idées sur la question mais elle irait quand même vérifier que le nécessaire serait pris.

-J'irais avec vous homme-franc. Nous prendrons le strict nécessaire et vital. Inutile de nous encombrer d'avantage que ce dont nous avons besoin. Voyager léger devra être notre ligne de conduite. Nourriture, eau, de quoi faire du feu et quelques ustensiles primordiaux devrait suffirent. À moins que vous n'ayez d'autres achats à faire je ne vois pas ce qu'on peut rajouter.

Célestia laissa le dernier venu s'exprimer sur le sujet. Après tout, c'était un moyen comme un autre de faire connaissance et elle devait en savoir plus sur les personnes avec lesquelles elle allait voyager. Tout tenait en trois points : fiabilité, implication et bon sens. Si l'implication était toute trouvée il fallait encore définir les deux autres points.

-Il fallait que je vous dise aussi avant de nous séparer. Les pièces que nous avons pu voir tantôt. Je vous déconseille vivement de les toucher. Elles sont comme enchantées et vous font faire des choses étranges d'après ce que j'ai pu constater. Il m'est avis que nous aurons de la magie et des pratiquants de la magie à combattre. Avez-vous quelques conseils dans ce domaine ou devrons-nous improviser et nous laisser diriger par notre instinct ?

écrit par: Sahadeva Jeudi 14 Août 2014 à 16h36
Sahadeva accepta de bon gré la compagnie de Célestia. Il ne savait que peu de choses sur elle, tout comme sur son employeuse d'ailleurs. Le Maquar se dit que ce serait là une occasion de faire connaissance : s'il fallait s'engager dans une aventure périlleuse autant savoir aux côtés de qui il allait devoir se battre. Il ne doutait cependant pas de la valeur de la moniale : son employeuse la lui avait décrite comme une femme servant l'Ordre et les paroles qu'elle venait de prononcer lui indiquaient qu'elle vivait de manière austère, tout comme lui. Habitué aux femmes d'Estagund, souvent plus soucieuses de leur confort personnel que de faire montre de prudence, le Maquar apprécia ses propos à leur juste valeur.

- Je suis également d'avis de n'emporter avec nous que le strict minimum. Le superflu ne ferait que nous ralentir. Je suis habitué à voyager sans fioritures et je ne comptais pas déroger à cette règle. En milieu hostile, mieux vaut pouvoir se déplacer rapidement et éventuellement se cacher si le danger insurmontable survient.

Cette tirade lui rappela sa douloureuse errance dans le Shaar. Bien des jours, il avait dû se passer de repas et marcher le ventre vide. Cette expérience avait néanmoins contribué à le rendre plus fort et plus déterminé. Le Durpari avait écouté attentivement la seconde partie du discours de Célestia et il prit un instant pour réfléchir avant de répondre.

- Merci pour l'avertissement : je ne m'y connais que peu en matière en magie et j'aurais très bien pu me laisser piéger par une pièce d'apparence inoffensive. En ce qui concerne les pratiquants de la magie, je ne peux malheureusement vous donner que peu de conseils : je suis plus habitué à les protéger qu'à les affronter. Mes principales expériences en matière de combat se limitent à des escarmouches avec des nomades du Shaar...

Il marqua une courte pause avant d'ajouter:

- Si je devais vous livrer le fond de ma pensée, je vous dirais de laisser notre instinct, nos réflexes et nos apprentissages nous guider. Et de nous battre avec la conscience de lutter pour une juste cause : notre détermination peut faire la différence, ainsi que me l'a enseigné mon maître, Arjuna.

Instinctivement, Sahadeva toucha son chakram en pensant à son maître d'arme. Cela ne dura que quelques secondes, après quoi il se remit en quête des vivres qui se trouvaient dans le magasin.

écrit par: Atlas Mercredi 20 Août 2014 à 09h22
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Vieltal 'Vuurdan et Azur’ael

La cargaison de tissus valait quelques deux cent cinquante pièces d’or, Vieltal doutait pouvoir en obtenir plus mais la loi de l’offre et la demande dans une telle ville pouvait faire une différence et compenser son talent tout relatif en marchandage par rapport à ces vendeurs professionnels. Fort heureusement la roue ne devrait pas lui revenir trop cher et les deux chevaux de son chariot étaient frais d’avoir été changés à quelques lieues seulement de la ville.

L’homme qui venait d’essuyer un refus de plus de répondre à l’offre d’emploi du clergé d’Umberlee, cligna des yeux et sourit d’aise, doutant presque avoir bien entendu l’interpellation de l’Elfe et, coup sur coup, la proposition d’un second volontaire. La proximité lui laissait penser que tous deux avaient dû entendre l’échange précédent et ne jugea pas nécessaire de se répéter, de peur, peut-être, de recevoir encore et encore la même remarque sur l’origine du travail proposé.

C’était une question de principe qu’il ne partageait pas avec le tenancier mais pour lequel ce dernier était intransigeant : la transparence était de rigueur, il refusait de distribuer quelque offre d’emploi que ce fut qui ne fut pas signée pour ne pas tromper celui qui accomplirait quoi que ce soit de contraire à ses convictions profondes et qui pourrait s’en plaindre. Un principe de précaution et de respect des aventuriers qu’il lançait sur les routes et les mers.

Mais nul n’obligeait l’assistant à en faire trop et à accroitre la déférence en donnant fois aux racontars.


- Le mal qui touche cette ville est celui de toute la côte mon bon seigneur, je le crains. La guerre et l’approche de l’hiver font bien du mal à nombre d’entre nous. Pour ce qui est de l’offre d’emploi, elle a le défaut de ses avantages, le revers de sa médaille. Le Culte d’Umberlee a mauvaise réputation, même pour ceux qui lui offre volontiers tribu avant de prendre la mer. La générosité de son Grand Prêtre fait peur aussi, prometteuse de plus de dangers qu’elle ne représente vraiment pour celui qui ne considère pas l’urgence de la requête.

Il ne mentait pas même s’il omettait volontairement de parler du mal en question. Les rumeurs vont plus vite que l’information, lui aussi devait avoir entendu parler des récents suicides.

- Mais je vous invite à entrer si votre décision est prise, nous serons mieux au chaud pour discuter de l’opportunité de vous partager cette offre d’emploi puisque vous ne me sembliez pas être arrivés ensemble.


Sahadeva et Célestia

L’intérieur du « Voyageur Fatigué » répondait parfaitement aux promesses de sa façade. Le Maquar et la Moniale pouvaient tout y trouver et pouvaient même imaginer qu’une part non négligeable n’était pas visible mais rangé avec autant de soin que le reste derrière l’une des nombreuses portes. L’équipement divers était classé avec soin, par matériau, taille, utilité, qualité. Des armes de facture classique mais visiblement bien entretenue étaient exposées dans des râteliers derrière un comptoir deux fois aussi large que celui de l’établissement qu’ils venaient de quitter.

L’ordre régnait en maitre absolue, les deux aventuriers apprécièrent.

A la recherche de vivres, ils ne tardèrent pas à trouver un assortiment de rations de voyage tantôt empaquetées, tantôt suspendues en fonction de leur nature. Il y avait bien de la viande séchée que Sahadeva redoutait mais beaucoup d’autres choix sous forme de galettes diverses, de légumes et de fruits séchés et de fromages durs. Rien de rapidement périssable ou de particulièrement attractif mais de quoi subvenir à plusieurs jours sur les routes. Des tonnelets, des outres et des jarres complétaient le choix en boissons, bières, vins et eau.

Les objets étaient juste à côté et déjà un homme était-il prêt à les aider dans leurs choix.


- Belle rencontre ! Avez-vous déjà une idée précise de ce dont vous avez besoin ou souhaitez-vous profiter de mon aide pour affiner vos choix ? Sur quelques éléments de votre voyage –déduction faite sur leur attrait pour les rations- je peux vous conseiller sur ce qui vous conviendrait le mieux. Les nuits sont froides et humides, l’un et l’autre présentent un risque bien concret que je vous invite à considérer.



écrit par: Sahadeva Jeudi 21 Août 2014 à 09h06
Sahadeva s'était mis à observer les rations qui, heureusement, ne contenaient pas que de bœuf séché comme il l'avait craint. Le culte de l'Adama supposait d'éviter de tuer inutilement toute créature et ses pratiquants les plus fervents étaient végétariens. Une certaine tolérance était de mise pour les Maquars et les individus qui avaient à pratiquer un exercice physique important mais Sahadeva s'efforçait autant que possible de limiter sa consommation de viande.

Heureusement, l'établissement, telle une corne d'abondance, proposait un très large assortiment de denrées alimentaires et le Durpari se mit immédiatement à observer fruits séchés et galettes qu'il comptait acheter pour son compte. Il fut cependant rapidement interrompu par l'un des vendeurs du magasin qui leur proposa son aide. S'inclinant légèrement en guise de salut, il lui répondit:


- Nous nous rendons dans le marécage du Lézard. Nous avons besoin de vivres en suffisance pour trois personnes. De préférence, ne nous mettez pas trop de viande car je n'en consomme que peu.

Le Durpari s'interrompit un instant en se demandant ce qu'il en était des pratiques alimentaires de ses deux compagnes de route. Il ne savait que peu de choses à propos des elfes, rarissimes en Estagund, et encore moins au sujet de ce "Monastère des Neuf Portes" auquel Célestia était rattachée. Il questionna la moniale au sujet de l'achat d'un abri:

- En ce qui me concerne, je suis habitué à dormir à la belle étoile qu'il vente ou qu'il pleuve mais il est vrai que je connais mal la région. Pensez-vous que nous devrions acheter des tentes, Célestia ?

Il avait volontairement mis le mot au pluriel car il n'avait aucune intention de partager une tente avec des femmes.

écrit par: Célestia Samedi 23 Août 2014 à 18h40
-Des tentes ? Si nous voyageons à pieds c'est hors de question. Une simple couverture suffira et de quoi faire du feu.

Célestia examina les articles proposés. Profitant de la présence du marchand elle lui demanda conseille.

-Il nous faut de la nourriture et de l'eau pour quatre jours. Les nuits sont peut-être fraîches par ici mais pas autant que dans les marches d'argent je suppose. Pour ce qui est de l'humidité par contre je ne peux que m'en remettre à vous. Peut-être qu'une paillasse ne serait pas superflus.

Célestia avait remarqué que l'homme qui l'accompagnait désormais, semblait avoir une hygiène de vie stricte. Était-ce en raison d'une croyance en une religion ou bien une simple coutume dans son pays ? Elle était persuadée qu'elle le découvrirait pendant le voyage. Il n'y avait pas à proprement parlé d'interdits quelconques au monastère. Il fallait juste faire preuve de clairvoyance et même de sagesse. Il y avait par contre des obligations à respecter. Une conduite irréprochable en était un exemple parmi tant d'autres. Elle ne s'en était jamais plainte. En fait, elle appréciait même ces contraintes d'une certaine manière, car cela lui correspondait totalement.

Toute absorbée à son examen des marchandises, elle remarqua qu'elle se frottait la tempe. Un geste qu'elle se surprenait à faire de plus en plus souvent. Une sorte de réflexe qui lui permettait d'une certaine manière de calmer ses légères migraines qui revenaient de temps à autre. Comme si une tempête couvait dans sa tête et attendait d'être libérée. Elle n'était pas vraiment douloureuse et constituait plus une démangeaison. Cependant, elle devait tout de même admettre, sans pour autant le montrer explicitement, que ces migraines revenaient de plus en plus souvent et légèrement plus fortes à chaque fois. Il était sans doute venu le temps de retrouver son état de sérénité très bientôt. Elle était déjà parvenue à réaliser cet état, et les conséquences en avaient été plutôt surprenantes.


¤Il faudra que je pense à réparer le pilier d'entrainement.¤

Elle se retourna vers Sahadeva et le fixant droit dans les yeux.

-Mise à part la viande, pas d'autres aliments à éviter ? Ou tout autres choses bien entendu ?

La question se voulait plus pratique qu'intrusive ou accompagnée de reproches. Tout le monde était libre de ses choix de vie, mais tout le monde n'était pas censé les connaitre. Comme ils allaient voyager ensemble, il valait mieux poser les questions tout de suite plutôt que tout découvrir plus tard, telle était la philosophie de Célestia.

écrit par: Sahadeva Dimanche 24 Août 2014 à 09h10
Plus le Durpari observait Célestia, plus il se disait que la moniale devait être une aventurière expérimentée. Sûr d'elle, tout dans sa manière d'être indiquait qu'elle avait déjà dû participer à ce type d'expéditions. Cela n'était pas fait pour déplaire à Sahadeva qui, malgré son long périple, manquait encore singulièrement d'expérience en la matière. Laissant l'initiative à sa compagne, il s'était tu jusqu'à ce que celle-ci l'interroge à propos de ses habitudes.

L'espace d'un court instant, Sahadeva dut réfléchir. La question semblait évidente de prime abord mais il ne lui était pas si simple d'y répondre : comment distinguer ce qui était habituel ici de ce qui sortait de l'ordinaire? Qu'est-ce qui, dans ses habitudes, semblerait étrange à un habitant d'Eauprofonde et qu'est-ce qui semblerait normal? N'étant arrivé dans la grande ville portuaire que depuis quelques heures, il était bien en peine de répondre. Qui plus est, ce n'était pas le lieu pour expliquer à sa compagne toutes les nuances du culte de l'Adama et de l'échelle des obligations qui y sont liées. Se basant sur sa courte expérience, il finit par répondre :


- Concernant la viande, il ne s'agit pas d'un interdit absolu et il existe une sorte de "hiérarchie" entre les différents animaux : consommer un poulet est mieux toléré que de manger un porc ou, pire encore, un bœuf. Mis à part la viande, j'évite autant que possible l'alcool, tout simplement car il altère les capacités de l'être humain. Ce n'est encore une fois pas un interdit absolu mais je n'en bois que très rarement.

La vision de son père, alcoolique notoire, avait renforcé son aversion pour les breuvages alcoolisés. Après une courte pause, il poursuivit:

- Il y a une autre chose qui étonnait beaucoup les marins avec qui j'ai voyagé jusqu'à Eauprofonde. Comme je vous l'ai dit, je suis un Maquar, ce que l'on pourrait traduire en commun par...

A vrai dire, il ne savait pas très bien comment traduire simplement ce mot si complexe, ce mot qui quelque part définissait son identité. Une fois encore, seul la langue durparie permettait d'exprimer suffisamment de nuances que pour pouvoir expliquer ce terme avec précision. Mais en faisant le choix de quitter sa terre natale, Sahadeva savait ce à quoi à il renonçait et il s'efforça de traduire tant bien que mal le terme:

- ... "guerrier", ou peut-être même que "protecteur" serait plus approprié. Nous consacrons notre vie au maniement des armes et à la protection de ceux qui en ont besoin. Et pourtant, nous rechignons à tuer. Je ne tuerai jamais gratuitement quelqu'un et, même si je suis confronté à un adversaire, je ferai mon possible pour épargner sa vie car la vie est sacrée selon les principes de l'Adama. Evidemment, si aucun autre choix n'est possible, je n'hésiterai pas à occire un adversaire trop menaçant...

écrit par: Azur'ael Lundi 25 Août 2014 à 11h14
L’elfe de lune examina sur toutes les coutures l’humain blondinet qui était aussi intéressé par la mission du prêtre d’Umberlee. Qu’est qu’il pouvait le motiver ? Représentait-il un autre groupe ? Sans détours, elle aborda avant d’accepter la proposition du tenancier de rentrer discuter à l’intérieur.

- Rares sont ceux en effet qui sont intéressés par une telle mission dont on sait déjà la teneur de multiples dangers. J’ai une équipe toute prête disposée à me suivre dans cette folle aventure. Ils sont en train de faire des emplettes. Et vous, vous comptiez y partir seul ?

La belle bleutée n’attendit pas une réponse du marchand de tissus, en rentrant à l’intérieur de l’échoppe, trop heureuse de trouver un peu de chaleur. Elle fit signe à Vieltal de la suivre pour entendre sa réponse. Tout en l’écoutant, elle regarda ce que ses compagnons de route étaient en train de faire, contente d’observer qu’ils s’y attelaient rapidement. Elle les interpella par crainte qu’ils oublient le principal.

- N’oubliez pas de prendre des tentes. L’humidité peut être plus nocive qu’un grand froid. Nous prendrons un mulet pour tout transporter.


Elle allait rentrer maintenant dans la négociation sur la rémunération de cette quête. Elle n’avait pas exposé ses motivations car elle voulait garder cela secret pour la négociation qui allait commencer. Elle s’était forgée une ligne conductrice simple : leur motivation sera l’appât du gain. C’était faux ou pas totalement vrai. Elle voulait surtout que cessent ces suicides.

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Lundi 25 Août 2014 à 22h38
Le barde ne savait pas vraiment pas dans quoi il s’embarquait. Pour lui, c’était sans aucun doute un moyen de se faire valoir devant la Compagnie qu’il représentait. Revenir bredouille à Sundabar était hors de question. Il fallait être vif, et saisir l’opportunité quand elle passait. C’est précisément pourquoi il écoutait l’elfe qui parlait avec assurance de son groupe qui se préparait déjà pour l’expédition. Hochant la tête, il allait répondre quand l’elfe se détourna en lui faisant signe de la suivre… Étonné d’une rencontre si brusque, le nordique préférait gérer les situations que de les subir. Ce cas était particulier et il devait faire avec, il se retourna vers l’homme qui observait toujours sa cargaison de tissus et lui fit signe qu’il revenait dans un instant puis il emboita le pas à l’elfe pour, au moins, mettre les choses au clair avec elle et prendre connaissance de son groupe.

- Eh bien, si votre groupe n’est pas restreint, comme compagnie vous ne trouverez pas mieux!

Elle ne l’écoutait que d’une oreille pointue, alors qu’elle interpellait ses compagnons pour leur proposer de l’équipement. Profitant de cette courte discussion, le barde se tut, réfléchis puis continua :

- Je ne connais pas tous les détails de l’affaire, mais pour vous démontrez mon sérieux je peux avancer l’argent pour le mulet, à moins que votre contact ne puisse nous fournir l’argent nécessaire à l’avance…

Dans ce domaine, j’ai aussi des capacités étonnantes! Enchaina-t-il tout sourire. Je reviens dans un instant, je dois régler une petite affaire avant que l’on puisse discuter plus sérieusement.


À ces mots, il s’inclina respectueusement mais rapidement, puis ressorti en se dirigeant vers son chariot avec la ferme intention de clore la vente de sa marchandise. Il n’était pas dupe, ces hommes étaient des marchands férus et il ne pouvait tenter de leur faire délier leur bourse sans devoir user de beaucoup de temps, ce dont il n’avait pas. S’approchant de l’homme, il s’excusa de son absence et poursuivi le plus sérieusement du monde :


- Deux cent cinquante, pour la cargaison de ces étoffes, réfléchissez-y, je vous reviens dans un instant.

Avant même que l'acheteur potentiel puisse rétorquer, Vieltal attira vers lui le regard d'un des marchands du convoi avec qui il avait voyagé et l'entraina un peu plus loin pour discuter

- Je ne reviendrai malheureusement pas avec vous à Sundabar, le chemin était sans encombre et je doute que vous subissiez une embuscade en revenant. J'aimerais que vous rameniez le chariot et les chevaux à la Compagnie des Marches pour moi. Vous pouvez le remplir de marchandise et en faire votre affaire de retour à Sundabar. Transmettez seulement ce mot pour moi à un membre de la Compagnie. Dites lui que je suis sur une piste fort intéressante d'un mal qui coure à Eauprofonde et qu'il y a peut-être un lien avec les attaques répétées sur la route. Sur ce mon brave, bonne route!

Vieltal serra le poignet du marchand et retourna vers l'acheteur à grande enjambée, il accepterait deux cent pièces sans broncher car la valeur approximative de la cargaison qu’on lui avait fourni de Sundabar… Il n’avait pas le temps de s’embourber dans le négoce, il lui tardait déjà de rejoindre la mystérieuse elfe et son groupe hétéroclite. Aussitôt entendu, il repartirait à l’intérieur avec les autres.

écrit par: Atlas Vendredi 29 Août 2014 à 14h57
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Le vendeur rassemblait les vivres, empaquetant certains produits en portions pour leur assurer de résister aux intempéries et pouvoir être facilement divisés. Le tout trouvait sa place dans des besaces de cuir simples et fonctionnelles qu’il déposait au fur et à mesure. Il leur expliqua qu’il devrait faire preuve d’imagination ou de débrouillardise pour l’eau puisqu’il était inimaginable qu’ils emportent chacun pour au moins cinq jours de leurs besoin en la matière sans au moins un chariot.

Dubitatif pour l’absence de tentes au profit d’une simple couverture, il fut ravi qu’Azur’Ael contredise la moniale de ne pas avoir à le faire lui-même. De son avis, c’était tout simplement inconcevable en cette période de l’année. Au moins une lampe tempête et quelques burettes d’huiles leur furent encore conseillée pour l’avantage de pouvoir s’allumer et leur offrir au moins un peu de lumière en cas de grosses averses qui rendrait difficile l’allumage d’un feu et une bougie qui le faciliterait.

Tandis que Sahadeva expliquait à Célestia qu’il tentait de suivre un vœu de non-Violence, Vieltal concluait une vente rapide pour quelques deux cents trente pièces d’or de tissus précieux, réparation de la roue du chariot compris et expliquait à ses anciens compagnons qu’une nouvelle mission l’attendait.

Quand ils se retrouvèrent tous les quatre à l’intérieur, le marchand qui leur avait proposé leur aide fut surpris de les compter quatre, et non trois comme annoncé par Sahadeva quand il demandait qu’on leur prépare les rations de voyage.


- Ce bon seigneur vous accompagnerait-il ?

Son collègue qui avait commencé la description de la mission demandée lui signifia qu’il s’en occupait, le remerciant d’être prêt à adapter la commande en fonction de l’ajout d’un quatrième larron qui aurait, lui aussi, besoin du matériel nécessaire à passer cinq jours et nuits sur les routes.

- Mettons-nous d’accord sur ce point et détaillons donc l’offre puisqu’il semble que votre décision d’y répondre est prise.

écrit par: Sahadeva Mardi 02 Septembre 2014 à 13h41
Sahadeva fut heureux de constater que sa "protégée" rentrait à son tour à l'intérieur du magasin. A ses côtés cheminait un homme homme blond qui avait une démarche étrange, sans que le Durpari ne puisse dire à quoi c'était dû. De manière générale, Sahadeva ne parvenait pas devenir grand chose à propos du nouveau venu, si ce n'est qu'il venait probablement du Nord comme son teint et la couleur de ses cheveux l'indiquaient. C'était toutefois une supposition plus qu'une certitude...

L'individu s'était visiblement entretenu avec Azur'ael et il semblait qu'il allait rejoindre leur petite expédition. Immédiatement, le Maquar se présenta. Joignant ses mains et inclinant légèrement son buste, il prononça des mots qu'il avait maintes fois répétés depuis qu'il avait quitté l'Estagund :


- Namaste! Je m'appelle Sahadeva, je suis un Maquar venu du lointain pays d'Estagund. Soyez le bienvenu, si vous comptez vous joindre à nous.

Le Durpari espérait que l'individu se présenterait à son tour : il n'aimait guère l'incertitude qui souvent générait des troubles et préférait savoir avec qui il aurait à voyager avant d'entamer son périple. Néanmoins, sans attendre la réponse du nouveau venu, il ajouta immédiatement à destination de son employeuse:

- Les vivres et le matériel devraient être prêts sous peu...

écrit par: Azur'ael Dimanche 07 Septembre 2014 à 18h38
L'elfe aurait aimé montré plus de prudence en découvrant qui était ce marchand qui allait intégrer leur groupe. Mais elle savait d'expérience que le nombre de compagnons en aventure pouvait faire la différence si chacun d'entre eux pouvait tirer profit et transcender les compétences de chacun. Ils auraient le temps ce soir de faire plus amples connaissances. D'ailleurs, elle avait déjà tout planifié pour cette soirée qui allait s'annoncer haut en couleur. Elle comptait bien garder un souvenir de beauté et de plaisir de cette cité avant de s'aventurer dans une quête difficile et dangereuse. Il y avait comme une force mystérieuse et magnétique qui animait tout son corps. Elle se souvint des parfums et des sons musicaux qui l'avait transcendé ce matin dans cette danse frénétique et de grâce qui avait captivé la taverne et le tenancier en personne.

¤Pourvu que cette négociation ne dure pas dix chandelles...¤

Son regard d'émeraude fixa le marchand, comme si elle cherchait à l'hypnotiser. Elle savait pertinemment qu'elle était belle et charismatique. Ces qualités étaient de poids pour la négociation.

- Oui nous serons quatre. Nous sommes maintenant tout disposés à écouter l'exposé détaillé du contenu de la mission.



écrit par: Vieltal 'Vuurdan Lundi 08 Septembre 2014 à 16h37
L’un des membres du groupe s’approcha et se présenta poliment au barde. Le nordique n’avait que très peu entendu parler de la contrée dont il venait. Il savait cependant que ce peuple vivait selon des modes de vie plutôt stricts. Il espérait ne pas mettre en péril le groupe en vexant l’un des membres par ses agissements… Chassant rapidement cette pensée, Vieltal sourit puis s’inclina également, il parla plus fort afin de se présenter rapidement, non seulement à son interlocuteur mais à l’ensemble du groupe :

- Enchanté, Vieltal ‘Vuurdan pour vous servir, je suis né en Illuskan et j’opère présentement dans la Compagnie des Marches. Je vous laisse le soin de préparer les vivres, ne vous inquiétez pas je paierai ma juste part. Nous ferons plus ample présentation autour d’un bon repas plus tard je l’espère!

Il se tût quand l’elfe qui semblait la chef du groupe interpella le marchand en le fixant ardemment.

¤Cette femme n’en est pas une ordinaire… Quel aplomb!¤

Le scald secoua la tête pour se ramener sur terre puis porta sa main dans ses cheveux, à la fois embarrassé et amusé par le moment. Les autres n'avaient peut-être pas remarquer son moment de quasi-hypnose. Il s'en souciait guère de toute manière, le nordique connaissait les tours et savaient également les trucs du métier afin de faire miroiter les charmes. Il n'y avait rien de mal à reluquer une jolie femme, le danger était de ne pas tomber dans le piège. À ces pensées, il repensa à la femme qu'il avait quitté pour reprendre du service. Elle seule avait réussi à lui faire perdre la tête, ivre d'amour et de désir. Il gageait que l'elfe devant lui était peut-être encore plus dangereuse...

¤Il n’y pas de doute, elle sait se servir de ces atouts.¤

Puis, toute ouïe, il appuya les deux mains confortablement sur le pommeau de son épée pour écouter le marchand. Impatient d'en apprendre plus sur cette mission dans laquelle il s’engageait.

écrit par: Célestia Mardi 09 Septembre 2014 à 21h18
-La compagnie des marches ? Ici ? J'ignorais qu'elle opérait aussi de loin de Sundabar. Célestia du monastère des neuf portes et assurant le contact avec la compagnie des marches.

Elle dégagea ses avants-bras pour révéler ses brassards de la licorne, phalange connue de la compagnie. Elle regarda l'homme en face d'elle pour s'assurer de ne pas l'avoir déjà vu au bastion, mais son visage lui restait étranger. Ce n'était pas vraiment surprenant car la compagnie avait ses effectifs augmentés ces dernières mois et elle était bien incapable de suivre les nouveaux arrivants.

-Ravie de voir qu'un membre de la compagnie se joint à nous. Je connais la valeur de ceux qui la compose.

Célestia n'en rajouta pas plus, car elle attendait aussi le contenu de la mission qui les attendait. Elle repensa encore une fois dans sa tête à ce que leur voyage nécessitera sans parvenir à trouver quelque chose qu'elle n'ait déjà pris. Elle repassa ses manches sur les brassards car après tout elle n'était pas ici pour le compte de la compagnie mais du monastère. Il faudrait sans doute qu'elle en apprenne davantage sur ce Vieltal, mais elle préféra attendre le début du voyage pour commencer une autre conversation.

écrit par: Atlas Mercredi 10 Septembre 2014 à 14h56
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Les présentations furent succinctes et rapides, pour le plus grand plaisir du marchand qui craignait avoir à attendre qu’ils se mettent d’accord avant de pouvoir leur en expliquer les détails. Au plus vite l’accord était pris, au plus vite, il gagnerait sa commission sur la mission donnée.
La déception qui commençait à marquer ses traits quand il crut que la moniale allait contredire les autres disparut avant même que les aventuriers ne puissent la comprendre et il commença aussitôt la description attendue avant de risquer d’être interrompu.


- Comme vous le savez déjà, le but de la mission qui vous est confiée est de retrouver tout ou partie du chargement d’un navire appelé « la Conque d’Opale », un navire marchand remontant toute la Côte des Epées qui aurait dû mouiller à Eauprofonde il y a un dix jours pour se décharger d’une cargaison particulière à destination de Meritid Archneie. Nous avions reçu l’annonce de cette livraison, 12 coffrets en bois ouvragé rehaussés de métal, par le Grand Prêtre d’Umberlee lui-même et devions l’informer dès sa réception. Après une semaine de retard, il nous a demandé d’ouvrir cette annonce promettant une récompense conséquente à ceux qui accepteraient cette mission.

S’assurant que la répétition du nom du commanditaire ne poussait plus personne à quitter la discussion, il reprit.

- Les très nombreux navires marchands empruntant la même voie et les informations du trajet prévu nous ont permis de localiser le navire avec plus ou moins de précision si bien que nous avons la certitude qu’il s’agit de l’épave échouée dans le delta formé par le fleuve Delimbiyr, en plein Marais aux Lézards. Divisés entre le risque d’approcher une épave, les fonds traitres de ce delta marécageux et la peur de la population Hommes-Lézards, aucun navire n’accepte de s’en approcher assez –à raison- pour tenter une approche maritime. Les plus audacieux qui auraient pu s’y essayer craignent l’augmentation de l’activité pirate de Luskan à la Porte de Baldur.
Nous savons l’entreprise dangereuse, voir suicidaire si vous ne vous en approchez pas par voie terrestre en utilisant la voie la plus sure, la Route de Commerce, jusqu’au Fort de la Dague, seul endroit où vous pourriez trouver un guide acceptant de vous faire traverser le marais. C’est pourquoi le commanditaire a prévu de verser une avance substantielle, nous engageant à ne l’offrir qu’à ceux qui nous semblent aptes à relever la mission.

Sans que cette précision leur soit donnée explicitement, chacun pouvait comprendre l’intérêt du « Voyageur Fatigué » dans son exposé exhaustif des dangers qu’ils auraient à rencontrer. L’avance donnée devrait être justifiée si elle ne donnait pas plus de résultat.

- Les conditions sont les suivantes, elles tiennent dans la signature d’un contrat et dans l’engagement d’être de retour dans les vingt jours au plus tard avec le fruit des découvertes éventuelles. Il vous sera payé cinq cent pièces d’or par coffret que vous ramèneriez dans les temps, la moitié après ce délai, le double si vous ramenez la cargaison complète et cinq cent pièces d’or si vous trouvez le responsable et en ramenez la preuve. Tout ce que vous pourriez trouver d’autre dans l’épave vous reviendrait, seuls les coffrets l’importent. Pour vous assurer de pouvoir vous équiper au mieux, vous recevrez cinq cents pièces d’or à vous distribuer comme vous le souhaitez.
- Le contrat vous lie directement avec nous, pas avec le culte d’Umberlee, si bien que vous serez tenus de nous rendre l’avance si vous échouiez dans votre mission pour une raison ou une autre ou nous être redevables pour une valeur égale.

Déroulant sur une table un parchemin pré rempli détaillant les conditions du contrat, il présenta une plume et son encrier aux aventuriers.

écrit par: Sahadeva Vendredi 12 Septembre 2014 à 14h12
Tout cela ne plaisait guère à Sahadeva : s'il s'avérait que la cargaison ne pouvait être remise au clergé d'Umberlie, il serait débiteur vis-à-vis du "Voyageur Fatigué". Un individu moins scrupuleux que lui aurait pu se dire qu'il lui suffirait de disparaître dans la nature quelque temps et d'éviter ainsi devoir rembourser l'établissement : de son point de vue, cette option était inenvisageable. Signer ce contrat, c'était donc réduire sa marge de manœuvre et, de facto, quasiment l'obliger à ramener la cargaison à Eauprofonde.

Embarrassé, le Durpari jeta un coup d’œil en direction de ses trois compagnons. S'il avait été seul, il aurait probablement repoussé l'offre mais il était délicat de le faire maintenant qu'il s'était engagé à suivre Azur'ael dans cette aventure. S'il renonçait, il trahirait son engagement et cette solution ne lui plaisait pas non plus...


¤ Les voies de l'Adama sont impénétrables : parfois aucune solution n'est satisfaisante... Néanmoins... Celestia m'a tout l'air d'être quelqu'un de droit et Azur'ael m'a également semblée hostile au culte d'Umberlie. Ce ne sont pas de vulgaires mercenaires intéressées uniquement par l'appât du gain. Je ne sais pas encore ce que vaut ce "Vieltal ‘Vuurdan" mais je devrais pouvoir faire confiance à mes deux compagnes pour trouver une solution juste et honorable à tout problème auquel nous pourrions être confrontés.¤

Après avoir mûrement réfléchi, il finit par trancher:

- Fort bien. J'accepte ces conditions.

Le Maquar trempa sa plume dans l'encre et signa le document de sa plus belle écriture.

écrit par: Azur'ael Dimanche 21 Septembre 2014 à 18h33
La gardienne des mystères n'en crut pas ses yeux lorsqu'elle vit l'homme du désert ( c'est comme cela qu'elle le percevait) signer directement le contrat du marchand. Il n'y avait eu aucune négociation...Elle qui s'apprêtait à sortir tous ses meilleurs atouts pour obtenir un contrat décent, et bah là c'est mort...Elle fit sa moue des plus contrariés.

¤ Aucune patience ces humains...¤

Ceux de sa race avaient une méfiance presqu'absolue envers les humains, qu'ils appellent vulgairement les poilus. Là la circonstance demandait une double attention : c'était un humain MARCHAND, métier reconnu pour berner la plupart des clients en leur promettant mille vertus à leur babioles. Cet humain était il différent des autres ? Azur'ael en doutait fortement. Il n'était pas question qu'elle se laisse berner même si elle ne s'interdisait pas de ne pas respecter d'un iota cet accord. Elle se moquait totalement de la loi des hommes. C'est pourquoi au final elle accepta en apportant une signature totalement créative "Assuraelle"

- les termes du contrat semblent presque justes, enfin bien j'ai dit presque...Vous ne prenez aucun risque ce qui est tout contraire aux règles élémentaires d'une bonne association ou entreprise. Mais bon...on fera avec...


L'avantage de signer aussi vite c'est qu'elle pourrait amener au plus vite ses compagnons dans la taverne du danseur de jade. La musique et les parfums du lieu s'étaient comme accaparées de son corps et de son esprit. Elle leur devait une danse, et cette promesse elle la tiendrait !

écrit par: Célestia Mercredi 01 Octobre 2014 à 23h21
Célestia fut surprise par les propos de leur désormais employeur. Pourquoi la nécessité d'un contrat alors que la parole donnée suffisait. Apparemment, ses compagnons semblaient d'accord avec ce principe aussi elle s'y plia également.

-Cela me va également. Nous veillerons à ce que ce contrat soit scrupuleusement respecté. Que faut-il écrire sur votre bout de papier ?

Célestia s'approcha et se saisit de la plume. Elle relut encore une fois le les lignes inscrites sur le papier pour s'assurer qu'elles correspondaient à ce qui avait été dit.

-Mon nom je suppose ?

Célestia apposa son nom d'un geste élégant. La calligraphie enseignée au monastère avait finalement du bon, même si elle était loin d'être une experte. Elle rejoignit ensuite ses compagnons. Ils étaient désormais en course pour une mission et il n'était pas question d'échouer dans celle-ci, car Célestia n'avait jamais échoué jusque là. C'était tout autant une question d'honneur que d'une satisfaction personnelle. Le fait de courir contre le temps, lui procurait une sorte de plaisir qui la faisait sentir vivante. Elle ne l'avouerait jamais, mais c'était ce qui lui plaisait. La découverte, l'action et filer dans le vent. Cela et découvrir enfin l'origine de ses maux de têtes.

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Jeudi 02 Octobre 2014 à 19h29
Un contrat était un contrat, il n’y avait jamais rien de bien parfait et Vieltal se doutait que celui-ci était particulièrement étrange. Il ne pouvait toutefois pas se permettre de rechigner, après tout, il avait joins l’aventure comme un cheveu sur la soupe.

* Avec une telle récompense, ces coffrets doivent être d'une importance capitale... Qui pouvait bien savoir ce que contenait le navire...Ou bien était-ce une mutinerie?*

Après que tous eu signés ledit contrat, le barde s’approcha et prit la plume à son tour. Se penchant sur le contrat, il y écrit son nom. Sa calligraphie était loin d’être parfaite, surtout en comparaison à celle de la moniale.

Souriant, le barde appréciait de voir les différents styles d’écritures de ses nouveaux compagnons, parfois, la calligraphie en dévoilait long sur la personne.

En terminant, le nordique remit la plume dans l’encrier et fit un signe de tête à l’employeur avant de reprendre sa place en retrait sans rien rajouter.

écrit par: Atlas Vendredi 03 Octobre 2014 à 15h11
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Bien que trop rapide de l’avis d’Azur’Ael, l’accord trouva finalement signataires et le matériel nécessaire à l’expédition du groupe nouvellement formé fut préparé. Pour éviter de partir de nuit dans ce froid et profiter au mieux de la mule qui porterait le gros de leur charge, il fut convenu qu’ils partiraient le lendemain matin, chacun ayant à trouver pour lui-même un endroit ou passer la meilleure nuit possible.

Les solutions étaient nombreuses dans la Cité des Splendeurs mais un intermède s’était imposée d’emblée pour la Danseuse qui avait fait sensation au côté d’une statue de jade. Peut-être un certain Chuchoteur y serait-il ce soir encore et serait-il aise d’apprendre qu’elle avait finalement accepté la mission – ou juste ravi de partager quelques heures avec l’épicurienne, quoi qu’il en soit, elle le serait.

Célestia avait de son côté une promesse non formulée à remplir : le temple d’Amanauthor lui avait demandé son aide dans leur enquête sur les mystérieux suicides qui se multipliaient dans le cité. Même si le lien avec leur quête de la cargaison n’était pas évident, c’était toujours une piste qui méritait qu’elle soit suivie jusqu’au bout et il lui revenait d’informer l’Ordre du Soleil avant de quitter la ville pour –probablement- plusieurs semaines… c’était du moins ce qu’ils en auraient pensé mais rien ne forçait la moniale à suivre leur schéma de pensée, ni à considérer qu’ils puissent les héberger tous.

Les deux autres aventuriers n’avaient pas eu le temps de créer de tels lieux de chute mais ils trouveraient sans difficulté un endroit qui leur convienne. Le rendez-vous leur fut donné par le vendeur, leur promettant que tout serait prêt, empaqueté, à l’aube du lendemain.

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Quittant l’échoppe, La Danseuse Lunaire prit les devant de conduire très naturellement sa nouvelle compagnie vers le singulier
entrepôt. Par sa démarche assurée, son charme, l’envie de ne pas déjà briser cette Compagnie ou tout autre chose, personne ne trouva à y redire et ils ne se rendirent compte d’y avoir été guidé qu’en découvrant l’incroyable lieu … de l’intérieur.

Déjà les habitués saluaient Teu’tel’atria, qui retournant à leur table pour se reposer de la danse précédente, qui profitant d’une diminution du niveau sonore pour discuter plus facilement, qui prenant conscience que leur soirée arrivait à leur fin. Ils étaient arrivés entre deux morceaux et la statue de Jade était jusque-là immobile sur son estrade.

Le tout baignait dans un chaos joyeux qui avait tant séduit l’Elfe de Lune.
Et la musique reprit, entrainante, joyeuse et légère et emporta la Danseuse qui ne résista pas un instant de plus sous le regard de ses compagnons qui avaient probablement besoin de s’acclimater un peu.


PARCHEMIN
Jet de Représentation (danse) d’Azur’Ael : 14(dé) +6 = 20 : Belle performance !


La belle n’avait pas volé sa réputation et, comme à son précédent passage, la Statue de Jade commença à s’animer, invitant même la première à la rejoindre sur scène.

PARCHEMIN
Jet de Représentation (danse) d’Azur’Ael : 18(dé) +6 = 24 : Superbe performance !


Dès qu’elle l’eut rejoint, chacune magnifia l’autre et leur duo emporta la foule dans une explosion de joie, de plaisir et de partage d’une danse qui n’avait plus rien à envier aux représentation tribales mystiques. Était-ce volontaire ou pas, mais même Célestia finit par être emportée par cette énergie entrainante, rythmique, dont il était presque impossible de s’extraire du simple fait que … rien n’y incitait.

PARCHEMIN
Jet de Représentation (danse) de Célestia : 6(dé) + 0 = 6 …


Mais elle n’avait pas la grâce de la danseuse, c’était tristement évident. Nul ne lui porta d’attention, pas même les deux hommes de leur groupe qui avaient bien du mal à ne pas rester figer devant la démonstration du duo. Comprenant son erreur de tenter de jouer sur la piste alors que son corps l’appelait sur une voie plus acrobatique que sensuelle.

PARCHEMIN
Jet d’acrobatie de Célestia : 11(dé) +13 = 24 : Superbe performance !


De gestes fluides en contorsions et autres sauts, la Moniale parvint alors à atteindre la perfection d’exécution du duo. Les rares badauds à n’être sous le charme des unes, assistèrent ébahis à l’incroyable démonstration de l’autre.

D’un escalier tournant, sur la droite, un homme ne ratait rien de la scène, embrassant l’ensemble d’un regard ravi et d’un franc sourire.



écrit par: Vieltal 'Vuurdan Mardi 07 Octobre 2014 à 00h37
Aussitôt entré dans la taverne, la musique reprit comme si l’on repartait la fête que pour eux. L’étrange elfe quitta le groupe sans avertissement avec une incroyable grâce. Alors que ses yeux s’habituaient à la lueur, Vieltal comprit alors que l’elfe venait de rejoindre une autre danseuse sur l’estrade... Une danseuse un tant soit peu extraordinaire. En effet, une statue de Jade s'animait au rythme de la musique. Frottant ses yeux, Vieltal s’empressa de constater qu'il ne rêvait pas. Souriant, il ressentit la magie en place.

*Je ne suis pas le seul qui croit que la magie peut être utilisée à bon escient.*

Dénichant une place avec le reste du groupe, il s’assit pour prendre le pouls de la taverne qui s’enflammait devant le spectacle. En réajustant sa chaise, il ne s’aperçut même pas que la moniale s’était levée pour danser à son tour, entrainée par la musique et les mouvements des deux expertes. C’est lorsque des exclamations provenant de l’endroit où elle venait d’atterrir avec l’agilité d’un félin après un saut périlleux que le barde constata qu’elle n’avait pas suivi les deux hommes.

Vieltal échangea un regard ahuri à Sahadeva qui semblait serein mais loin de s’emporter. De son côté, le barde avait de la difficulté à rester sur place. Tous ses sens étaient aux aguets, il ne manquait rien du spectacle. Il se leva même pour applaudir au rythme de la musique entrainante.

D’ailleurs, son attention se porta sur la troupe de musicien qui jouait gaiement. Bien que la possibilité de choquer ces joyeux troubadours lui traversa vaguement l’esprit, le barde ne put s’empêcher de s’approcher du groupe en continuant d'applaudir. La tête bourdonnante d'épopée, le barde entama un hymne aux héros sur la mélodie des musiciens.

PARCHEMIN
Jet de représentation (chant) 1d20 et fait 12+9 = 21 ! Très belle prestation


Sa voix forte et mélodieuse résonna en accord avec la musique. Enjoué, le barde ajoutait beaucoup d'émotions et de gestuels dans son récit épique en faisant même participer ceux qui n'avaient pas les yeux rivés sur les danseuses.

écrit par: Sahadeva Mercredi 08 Octobre 2014 à 12h07
La performance d'Azur'ael en compagnie de la statue de jade avait conquis l'ensemble des spectateurs et Sahadeva ne faisait exception : bien qu'il n'ait jamais contemplé de danse similaire auparavant, le Durpari était sincèrement admiratif. Comme tous les jeunes Maquars, il avait été éduqué à apprécier le "Beau" et cette danse pleine de grâce correspondait pleinement à l'idée qu'il se faisait de la Beauté.

Couplée à la musique enivrante qui avait envahi l'établissement, la vision de cette performance artistique lui aurait presque donné envie de rejoindre Célestia et son employeuse sur scène... Presque...


¤ Superbe performance! Cela surpasse de loin les meilleurs spectacles de danse de Chavyondat... Mais qu'est-ce qui peut bien les pousser à se produire sur scène contre de l'argent? N'est-ce pas là la tâche des musiciens et des saltimbanques? Voilà une bien étrange pratique...¤

Dans son esprit, la pratique de la danse était en effet associée à des cérémonies ou à des festivités spécifiques et elle ne pouvait être considérée comme un gagne-pain pour quelqu'un qui n'était pas un danseur professionnel. A chacun sa tâche, c'était là le fondement de sa vision d'une société harmonieuse...

Bien qu'il ait décidé de ne pas se joindre à la représentation en cours, Sahadeva profitait pleinement du spectacle et redoubla même ses applaudissements lorsque Vieltal se mit à chanter de sa voix mélodieuse.

écrit par: Azur'ael Dimanche 12 Octobre 2014 à 13h29
Ma dernière danse...


Légère comme une plume, l’elfe de lune caressait des pieds, le plancher de la taverne. Chaque nouvelle aventure avait son lot de dangers et d’imprévus. Il n’était pas exclu que cela serait sa dernière danse. Elle voulait donc la savourer comme telle, s’imaginant au bord du lac d’argent de sa cité sylvestre.

Lorsqu’elle dansait, elle éprouvait une étrange sensation qu’elle avait dû mal à définir. Danser était un acte naturel chez elle. Il lui était impossible de savoir si c’est elle qui avait rencontré la danse, ou si c’est la danse qui l’avait rencontrée. Sa mère lui avait dit que Sehanine l’avait comblée en la gratifiant de son baiser dans le berceau. Ce baiser était une bénédiction lui indiquant le choix de ce qui est devenu sa religion, en lui montrant pour la vie, la voie de la recherche du beau, et du poétique et du pouvoir du réel, de devenir irréel.

Elle traçait de ses pieds délicats, sur le sol et dans l’espace, les mots mystérieux du langage abstrait de la danse. Son cœur s’embrasait comme une flamme vive et son âme et son corps entonnaient une mélodie, s’abandonnant au rythme qui l’envoûtait.

Elle rentra ensuite dans une étrange transe comme un gladiateur qui rentre dans l’arène. Son ennemi était son sosie, son reflet dans le lac argenté, qui la dirige et devant lequel elle s’efforce à vaincre les lois de la nature dans les déplacements verticaux et latéraux, à se détacher de plus en plus haut du vol et à percer les secrets de la giration. Elle était libérée, preuve de sa joie. La joie de l’envol, la joie de l’entrechat, la joie des tours et des pirouettes, celle de maîtriser ce langage de la danse et devenir ailé, atteindre à ce monde mystérieux d’où il est si exaltant, par les mouvements, cette parole, ce langage, de communiquer avec le spectateur, pour lui conter l’ineffable et la beauté, et de rester soi même, fidèle à la beauté…


écrit par: Célestia Dimanche 12 Octobre 2014 à 22h58
Ses pirouettes et ses cabrioles terminées, Célestia reprit son souffle non sans fixer l'homme qui les avait observées tout le long de leur démonstration. Elle cherchait à mémoriser les traits qu'elle voyait, car peut-être qu'à l'avenir elle serait amener à les revoir. Elle laissa les deux continuer le spectacle, car ils semblaient beaucoup plus doués qu'elle pour ce genre de prouesse.
Elle profita du moment pour se rapprocher de l'homme et essayer d'en apprendre plus sur lui. Une fois assez près de lui elle engagea une conversation anodine en apparence.


-Le spectacle vous convient-il ? Où bien est-ce la joie qui se dessine sur les visages qui vous apportent tellement de réconfort ?

Célestia ne voyait pas le mal partout, mais quand quelqu'un se préoccupait plus de la foule que des acteurs c'est que soit il était l'employeur des acteurs, soit il cherchait autre chose. N'ayant pas contracté d'engagement autre que pour la mission, la moniale se demandait la raison du sourire de l'homme. Elle ne connaissait qu'une seule approche dans ce genre de situation. Le questionnement direct et rapide, ce qu'elle allait essayer de faire sans provoquer d'incident l'espéra-t-elle. Elle avait souvent remarqué que les gens avec qui elle parlait avaient tendance à s'enfuir ou vouloir se battre avec elle. Une sorte de malédiction en quelque sorte. Elle pensa qu'elle devrait en parler au monastère de Lathandre d'Eauprofonde histoire d'être sûre de ne pas avoir été victime d'un sort.

psychologie pour voir s'il me ment

écrit par: Atlas Lundi 13 Octobre 2014 à 09h46
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- Vous avouerez qu’il y a de quoi réjouir plus d’une âme n’est-ce pas ? Votre démonstration était d’ailleurs époustouflante ! Je parierais que vous n’êtes pas de l’ordre Solaire même si vous partagez la fluidité des mouvements et une technique martiale probablement proche, aucun n’a votre grâce dans l’exercice et tous se seraient gardés d’une telle démonstration.– Poursuivant sur le ton de la confidence qui soulignait plus encore son charme évident - Je me plais à la danse voyez-vous, l’attitude corporelle des autres me parle comme un discours. Voyez comme chacun raconte son histoire, de cette jambe gauche qui traine chez cet homme là-bas d’avoir été blessé l’année passée sur les quais, ou du manque de retenue de la dame là-bas qui ferme les yeux souvent, pour goûter à l’ivresse et oublier un présent probablement moins rose qu’il ne le fut.

L’Esthète aurait pu réagir tout autrement à cette interpellation musclée mais plutôt que de choisir l’ombre, il préférait en sourire et prendre la situation pour ce qu’elle avait de plus rafraîchissant que de se sentir agressé et pour tout ce que Célestia en perçut, il était parfaitement vrai

- Pour tout vous dire, j’ai eu le loisir de partager un instant avec Teu’tel’atria dont vous avez pu observer la démonstration d’un Art tout autre et j’ai grand plaisir de la voir revenir, je l’espérais et ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi proche, j’en suis ravi !

PARCHEMIN
Jet de psychologie de Célestia contre un bluff éventuel : 13(dé) +3 = 16
Le Chevalier-Chuchoteur semble sincère


Le Chevalier-Chuchoteur avait tant dans les mots que dans les gestes l’attitude la plus ouverte et bienfaisante que Célestia ait pu observer … de sa vie peut-être. Il correspondait à la perfection à ce que cet endroit pouvait créer d’inattendu et de beau malgré ce maelström de doux chaos qui lui ressemblait si peu. Lucide, elle prit conscience qu’un tel beau parleur aurait probablement pu lui faire avaler des couleuvres qu’elle aurait pu avoir la même impression mais ne trouvait, en vérité, aucune raison qu’il ait eu de le faire ici et à cet instant.

Le morceau se terminant sur le chant de Vieltal et la danse du duo expert sous le regard vigilent de Sahadeva se termina sous les vivats. L’homme de la Compagnie des Marches goûta au plaisir des congratulations sincères pour sa représentation, recevant des œillades appuyées de dames conquises et peut-être de quelques hommes aussi. Reprenant leur souffle et cherchant du regard, par réflexe plus que par besoin, le reste de leur compagnon, ils purent tous voir que Célestia s’entretenait avec un dandy dans le grand escalier. Azur’ael reconnut directement son partenaire de découverte de cet endroit de plaisir.

Sahadeva, seul à ne pas être entouré d’attention, eut alors une étrange sensation tandis qu’il se passait quelque chose d’étrange, comme une sueur froide disparaissant aussi vite qu’elle n’était apparue. Quelqu’un se dirigeait rapidement vers la sortie dans un mouvement qui manquait de fluidité, le regard fixe, vers la sortie. Célestia, concentrée sur le discours non-verbal de son interlocuteur se rendit compte que celui-ci se tendit et celui-ci le remarquant de lui souffler : -
« Cathalishaera veille, même pendant une telle représentation, elle ne manquera jamais de me surprendre. »

S’il souriait, quelque chose dans son regard semblait dire qu’ils avaient évité quelque chose de fâcheux. La Moniale n’avait aucune idée de qui il parlait mais comprenait qu’elle aurait dû ou pu comprendre comme si ce nom était plus que connu dans la Cité des Splendeurs ou ici.

écrit par: Sahadeva Lundi 13 Octobre 2014 à 16h36
Soudainement, Sahadeva avait ressenti une sensation particulièrement désagréable. Le guerrier connaissait parfaitement son corps à force de s'être entraîné avec discipline durant des années et il comprit immédiatement que cette sueur froide n'avait rien de normal, qu'elle avait peut-être même quelque chose d'inquiétant. Ce sentiment de malaise était renforcé par le fait qu'il venait de prendre connaissance des mystérieuses disparitions qui frappaient Eauprofonde.

Le Maquar décida de faire confiance à son instinct et il se mit à observer les alentours. Il remarqua rapidement un homme qui, le regard fixe, sortait en affectant une démarche bizarre. Sahadeva se dit que l'homme avait un comportement des plus étranges et ce même dans une ville dont les us et coutumes lui semblaient parfois bizarres à lui, l'étranger. Quelles que soient ses croyances, il exhalait de cet homme quelque chose de peu naturel.

Sa curiosité ayant été piquée, le Durpari se leva et se mit en marche en prenant à son tour la direction de la sortie. Il voulait savoir où allait cet homme et si, par le plus grand des hasards, son attitude baroque était liée à l'affaire qui les occupait. Sans tarder, il se mit à le suivre...

Ce faisant, Sahadeva jeta un coup d’œil en direction de ses compagnons pour constater qu'ils étaient tous en bonne compagnie. Il n'avait pas le temps d'aller vers eux, d'interrompre leurs conversations et de leur faire part de ses soupçons sans perdre la trace du mystérieux individu. Il se contenta donc de faire un signe discret en leur direction, en pointant du doigt la sortie de l'établissement.

écrit par: Azur'ael Dimanche 19 Octobre 2014 à 11h29
L’elfe de lune était toujours en transe, dansant comme jamais. Elle enchaînait les pas et les tours, avec grâce. Les experts pouvaient reconnaître la chance qui leur était offerte de partager un tel moment, celui d’un membre du Beau Peuple qui se mettait à nu, en dévoilant son âme. En effet, la danse ne se résultait pas à un ensemble de mouvements et d’exploits de souplesse. C’était bien plus où personne ne peut tricher ou faire illusion. La danse était l’expression et le reflet de l’âme de celui qui l’exécute. D’ailleurs, la danseuse vivait chaque pas comme un élément de son histoire. Elle visionnait ses peurs, ses déceptions, ses joies, ses rencontres et son amour. Elle entendait le luth et la voix de son sauvageon elfique, Lahmee, pour lequel elle avait connu sa première idylle.

Le clou du spectacle fut sa dernière danse où elle invoqua des sphères luminescentes qui accompagnaient ses mouvements de bras. Danse et magie formaient maintenant un duo sur la scène dont les synergies transcendaient la beauté de chaque pas.

Pour cette dernière danse, elle donna tout, sans retenue jusqu’à ce qu’elle ne sentit plus le plancher sous ses pieds. Elle tourbillonna sur elle-même, enchaînant les tours puis les tours, avec les sphères qui traçaient des courbes magiques dans l'air. Au final, elle se jeta au sol, genoux à terre pour mettre fin à cette danse vertigineuse comme un rideau qui se ferme sur la scène pour mettre un terme au spectacle. Son cœur battait la chamade et on entendait son souffle soulevé sa poitrine. Elle resta ainsi sans bouger, épuisée, le temps de retrouver son souffle et quelques forces pour se relever. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'un chevalier vienne l'aider à se relever.

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Mercredi 22 Octobre 2014 à 05h30
En tant que barde de guerre aguerrit, Vieltal avait appris à prendre le pouls de son environnement tout en chantant. Il ne pouvait plus dissocier les deux éléments et bien qu’il s’investissait corps et âme dans le chant, ses yeux parcouraient la salle et son cerveau enregistrait chaque personne et chaque mouvement.

D’ailleurs, c’était probablement inconsciemment qu’il s’était mis à chanter afin de se soutirer du spectacle envoutant des danseuses… Il ne pouvait se permettre de laxisme, il avait tout à prouver à la Compagnie des Marches et à lui-même depuis son retour.

Le numéro tirait à sa fin et ses yeux se rivèrent sur l’elfe qui effectuait sa finale époustouflante. Alors que Celestia s’entretenait avec l’homme dans les escaliers, Sahadeva se levait et se dirigeait vers la porte. Le barde ne comprit pas pourquoi mais il comprit que quelque chose clochait dans le regard que leur porta leur compagnon en s’éloignant.

Remerciant et repoussant rapidement les femmes et les hommes qui s’approchaient pour le féliciter, il grimpa sur la scène pour se retrouver devant l’elfe qui, les yeux fermées et à genou, attendait probablement quelqu’un d’autre. Le barde lui mit la main sur l’épaule, son regard allant de la porte à l’elfe. Il lui présenta sa main pour qu’elle puisse se relever en lui glissant en pointant la sortie du menton:

- Je suis désolé d’interrompre ce moment mais je crois que votre ami est sur une piste…

écrit par: Atlas Mercredi 22 Octobre 2014 à 10h48
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Sahadeva suivant l’inconnu fut soudain arrêté dans son mouvement comme s’il cognait quelque chose. Pas un contact violent, plutôt comme si quelqu’un s’était trouvé sur sa route. Il entendit : - « N’ait crainte étranger, profite de la fête. Je suis Selcharoon Nrim, le … disons … sorteur de l’établissement, cet homme espérait profiter d’une de nos filles de compagnie sans accepter d’en payer le prix. C’est réglé, tout va bien. Il se réveillera simplement avec le sentiment d’avoir trop bu et le mal de tête qui l’accompagne habituellement. »

Même sans être un spécialiste en la matière, Sahadeva était loin d’être stupide et pouvait comprendre un évènement magique quand il en vivait un –à défaut de le voir. Quelqu’un d’invisible conduisait un inopportun à la porte de l’établissement pour que le reste des clients ne sorte de leur état de béatitude simple.

Pour les compagnons du Maquar, il s’était juste interrompu dans sa poursuite. C’était soudain mais la foule était assez nombreuse que pour que rien ne les alerte plus. Qu’il ait changé d’idée ou trouvé la source de son inquiétude était possible après tout, les autres le connaissaient trop peu que pour pouvoir déduire quoi que ce soit de son attitude.

Vieltal s’était néanmoins approché d’Azur’ael, prenant son Chevalier de vitesse au moment où il s’excusait devant Célestia de vouloir la rejoindre pour l’aider à se relever. La Danseuse Lunaire avait tant offert de son talent qu’elle devait être vidée de ses forces et lui, en épicurien habitué des lieux, l’avait très bien compris. Quand la belle entendit la remarque du chanteur et qu’elle tourna la tête, le premier regard qu’elle croisa était celui qu’elle espérait voir s’approcher de lui, absolument pas Sahadeva.


- Voilà que je manque à tous mes devoirs de n’avoir été là pour vous porter secours ! Heureusement que ce talentueux chanteur était là pour combler mes lacunes. Vous nous avez régalé, votre utilisation conjoint de l’Art était magnifique, merci encore pour ce si beau spectacle !

L’homme ne s’était pas imposé et gardait une distance de circonstance, juste ce qu’il fallait pour ne pas s’interposer entre les deux autres mais assez près que pour ne pas avoir à hausser le ton pour se faire comprendre. Poli et avenant, même Vieltal ne pourrait rien y trouver à redire.

écrit par: Sahadeva Mardi 28 Octobre 2014 à 21h23
La voix s'était faite entendre sans prévenir dans sa tête, tandis que sa progression vers la sortie de l'établissement était brusquement stoppée. Sahadeva ressentit diverses sensation en écoutant les propos de Selcharoon Nrim : il était à la fois surpris, mal à l'aise et intrigué.

Une magie quelconque était à l'oeuvre en ces lieux, une magie puissante capable de contrôler un individu à distance... Le Maquar ne connaissait pas grand chose dans ce domaine mais il avait eu l'occasion de contempler de puissants illusionnistes à l'oeuvre en Estagund, là où ce type de de magie était particulièrement prisée. Que l'on puisse ainsi manipuler les corps et les esprits ne l'étonna guère... Ce qui le surprit par contre, c'est qu'une telle magie soit déployée dans un lieu comme celui-ci. Le Durpari n'avait rien soupçonné : entraîné par la musique de Vieltal et par la danse d'Azur'ael, il avait baissé sa garde. Par chance, son interlocuteur déclarait être un membre de l'établissement mais que se serait-il passé s'il s'était agi d'un ennemi? Sahadeva se jura d'être plus prudent à l'avenir.


¤ Sois vigilant à chaque instant...¤ se remémora-t-il.

Le guerrier rebroussa chemin et s'en alla rejoindre d'un pas rapide son employeuse auprès de laquelle s'activaient Vieltal et un homme mystérieux. Il s'inclina légèrement en joignant ses mains afin de saluer l'individu. Pour le moment, il choisit de se taire. S'il devait parler de "Selcharoon Nrim" à ses compagnons, il le ferait une fois que l'inconnu se serait écarté et que Célestia les aurait rejoints.

écrit par: Azur'ael Lundi 03 Novembre 2014 à 23h15
La gardienne des mystères offrit son sourire lunaire des plus charmeurs pour remercier le barde humain d’être venu l’aider à se relever. Elle fut surprise que cela soit l’humain nordique qui vienne l’épauler car elle s’attendait que cela soit son garde du corps calishite qui le fasse. D’ailleurs, il en faillit de peu pour que le groupe se sépare et cela aurait été une mauvaise chose. Une voix familière la rassura. Cette voix avait un écho chaleureux à ses oreilles.

- Jeune menestrel, voyez dans quel état vous m’avez transcendé…Je me suis crue au bord du lac d’argent de Thuldae…Je vous présente le chevalier chuchoteur que j’ai rencontré ce matin comme si la dame des Songes avaient porté son sourire lunaire sur nos chemins.

D’un signe de main, à l’intention de Celestia et de Sahadeva, elle les invita à les rejoindre. Son regard d’émeraude fixa l’homme qu’elle appelait le chevalier chuchoteur.

- Croyez vous que mes compagnons et moi aurions le droit de disposer d’une table pour nous restaurer ? Nous aurions également besoin de trouver des chambres pour dormir ce soir. Cela sera probablement notre dernière nuit calme car demain dès l’aube nous partons…

Elle finit sa dernière phrase avec un ton mystérieux pour cultiver la curiosité de l’homme qu’elle appelait le chevalier chuchoteur.

- Je me suis entourée de valeureux compagnons pour accomplir une mission des plus dangereuses, dont à mon avis vous savez déjà la teneur…

écrit par: Célestia Vendredi 07 Novembre 2014 à 01h33
Célestia quitta les lieux non sans avoir prévenu ses compagnons. Elle leur signala qu'elle devait tout d'abord prévenir le monastère de la cité avant de partir et qu'elle les retrouverait plus tard.
Elle voulait rejoindre le monastère qu'elle avait quitté plus tôt dans la journée. Non pas qu'elle avait peur de quoique se soit, mais plutôt qu'elle désirait connaitre le sentiment des moines sur ce qu'elle allait leur rapporter. Les mystérieuses pièces et le non moins mystérieux trésor que tout le monde semblait connaitre sans savoir s'il s'agissait d'une légende ou d'un fait bien établi. Elle voulait faire vite car elle voulait retourner ensuite dans l'établissement afin de surveiller un peu ses compagnons qui appréciaient un peu trop grandement les charmes et les délices qui étaient proposés.
L'entretien se voulait être bref et rapide. Elle se contenterait d'informer et de recueillir ce qu'on lui dirait. Selon elle, faire une enquête sur ces pièces était d'une importance à ne pas négliger et qui mieux que les moines pouvaient le faire à plus grande échelle qu'elle. De plus son départ prochain risquait de compliquer son enquête en ville. Il fallait donc agir sur plusieurs front à la fois, du moins le pensait-elle.
Son départ fut toutefois interrompu par Azur'ael qui l'interpella juste avant.

écrit par: Azur'ael Samedi 08 Novembre 2014 à 03h11
L'ensorceleuse fit une moue de quatre pieds longs lorsque la moniale vint annoncer qu'elle partait en pleine nuit, seule, pour se rendre au monastère. C'était à ses yeux totalement, imprudent et précipité. Elle tira dans ses dernières réserves d'énergie pour essayer de convaincre Celestia de ne pas s'en aller ou au moins de ne pas partir seule...

- Dame Celestia...vos dernières acrobaties ont dû vous faire tourner la tête...Partir seule en pleine nuit c'est de la totale folie. En plus, à supposer que vous arrivez saine et sauve, sans mauvaises rencontres, ce monastère sera probablement fermé. Il serait plus prudent de s'y rendre demain matin, avec le groupe. Après vous êtes seule maîtresse de vos actes. Je n'aurais pas la force de vous retenir. Au moins, acceptez qu'un de nos compagnons vous accompagnent ou que je vous offre une protection d'invisibilité. Cette protection sera utile au moins pour l'allée...Mais le mieux tout de même serait d'attendre demain matin...le monastère ne se sera pas envolé cette nuit.

Son regard d'émeraude se posa sur celui du chevalier chuchoteur pour qu'il vienne à son secours. Peut être qu'à plusieurs il saurait convaincre cette armoire à deux pattes. D'un autre côté, la moniale était libre de faire ce que bon lui semble.

- oui partir ça serait se montrer aussi stupide qu'un cerveau de gobelin...

écrit par: Célestia Lundi 10 Novembre 2014 à 00h09
-Pourquoi cela ? La cité n'est pas sûre la nuit ? Je n'ai pas vraiment l'habitude des grandes villes vous savez. Il est certain que le monastère ne s'envolera pas, mais je pense que demain nous aurons beaucoup de chose à faire. Mais il est vrai qu'il est tard et peut-être qu'il est inutile d'aller les déranger pour l'heure.

La moniale renonça à son idée pour le moment. Convaincue qu'elle irait demain au monastère.

-Une chose encore. Je ne suis pas noble, inutile donc de me qualifier de dame. Je laisse cela aux pompeux et aux gens d'importance. Je préfère rester à ma place qui est la mienne. De plus je n'aime pas usurper des titres non gagnés. Le mensonge que cela soit par omission ou délibéré n'engendre que le chaos. Mais soit qu'allons nous donc faire maintenant ?

Célestia n'était pas vraiment à l'aise dans cet établissement. Les festivités et les réjouissances n'étaient pas vraiment son domaine. Cela lui rappelait son enfance quelque part, une enfance qu'elle avait quittée délibérément. Se retrouver face à ses souvenirs et tout ce en quoi elle ne croyait pas n'était pas vraiment ce que l'on pouvait appeler un moment de bonheur intense pour la moniale. Elle fit tout de même mauvaise fortune bon cœur, bien qu'elle resta impassible, et rejoignit le reste du groupe. Après tout, elle pourrait peut-être en apprendre un peu plus sur ce qu'ils allaient faire demain. Tant sur le voyage qu'ils allaient entreprendre, que sur ce qu'ils risquaient de rencontrer pendant ce voyage.

écrit par: Atlas Lundi 10 Novembre 2014 à 12h19
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- Il faudra qu’un jour je longe ce lac d’argent … et que vous y soyez de même pour m’épargner de vous y chercher nuits et jours dans l’espoir de vous y trouver, chère Teu’tel’atria. S’adressant ensuite à Célestia dont l’envie d’un départ précipité avait dessiné des rides soucieuses sur son front, il confirma les craintes des deux : -Malheureusement, Célestia, si je peux me permettre de vous nommer ainsi, je ne le conseillerais à personne. Hormis peut-être à Danilo Thann, mais ce serait peu charitable ! En deux phrases et un rire léger, il balaya l’ombre du danger de la rue. Il poursuivit : - « Notre Danseuse Lunaire souhaitait que nous trouvions une table, vos exploits ont dû vous donner soif, et faim peut-être et puisqu’il apparait aux dire de notre amie que vous partagez une dangereuse mission, je pense qu’une chambre au calme et à l’abri de toute oreille indiscrète pourrait mieux convenir. Je demanderai à Selcharoon Nrim, notre sorteur de s’en assurer. Ce que vous ferez ensuite est de l’ordre de votre inaliénable liberté mais il vous sera loisible de profiter des lieux pour vous reposer l’esprit, le corps, ou les deux. »

Le Chevalier Chuchoteur, offrant son bras à sa belle, leur montra les étages jusqu’au dernier dans lesquelles ils trouvèrent une chambre spacieuse au fond de laquelle, derrière un espace agréable rempli de coussins qui incitaient à s’y prélasser, se trouvait un large lit. Au centre, une petite sculpture de bronze représentant deux danseurs sur laquelle reposait une plaque de verre circulaire tenait lieu de table basse et sur celle-ci se trouvait déjà un plateau couvert de raisins, de fruits secs et autres, de quelques carafes pour autant de verres. Des lanternes probablement magiques par la couleur de leur flamme et le fait qu’elles ne noircissaient pas les cloisons sur lesquelles elles étaient fixées, apportaient à l’ensemble un côté plus léger que ce que l’agencement aurait pu laisser penser. Le lourd rideau rouge vermeil qui tenait lieu de porte était si épais qu’il camouflait parfaitement les sons dans un sens comme dans l’autre.

En montant l’escalier, il avait fait signe à la serveuse qui avait déjà servi Azur’ael et tandis que les aventuriers découvraient la pièce, elle était revenue s’enquérir de demandes particulières et l’assurer que ‘Nrim était prévenu’. Quand elle se fut éloignée, il invita à l’assemblée de prendre ses aises.


- Nous y voilà ! N’ayez crainte, je vous proposerai d’autres chambres si et quand vous désirerez vous retirer mais il me semble que nous gagnerions d’abord à nous entretenir et à faire connaissance si vous le voulez bien. N’hésitez pas à me demander de sortir si tôt que ma présence vous dérangera, je vous offre ma chambre pour la nuit.

Il prit place dans les larges coussins, près du lit et souhaitant prendre de vitesse les questions éventuelles en la matière, il s’expliqua : - « J’ai le grand plaisir de travailler ici, vous l’aviez compris chère Célestia, c’est une des raisons pour lesquelles je me suis bien abstenu de me présenter plus avant et d’en aucun cas vous livrer mon nom. Pour vous éclairer par contre, et vous rassurer peut-être, je me dois de souligner que cette ville ne vit pas qu’au travers de ses Seigneurs, des manigances des Ménestrels, ou même de Lunétoile comme votre ami supposait que je devais appartenir ou du moins servir l’une d’elle. Cathalishaera, la tenancière de ce bel établissement, sait s’entourer de singulières personnes, chacune pour son talent, comme notre cher Selcharoon Nrim ou notre chère Khalou Mazestar à la langue si pendue que personne ne se doute qu’elle distribue à dessein les rumeurs les plus vivaces à nos clients. A notre manière, nous participons à la vie de la ville, nous inquiétant quand elle pleure et nous réjouissant de ses fortunes et vous me voyez dès lors heureux d’apprendre que vous ayez rejoint Teu’tel’atria dans sa quête de vérité. Entendre que vous partirez demain à l’aube me laisse présager que vos investigations furent fructueuses, mais qu’elles ne suffiront pas si elles vous obligent à partir et en votre absence, le mal qui nous frappe pourrait frapper encore. Peut-être pourrions-nous vous aider ? »

Bien que tous ces noms ne devaient dire grand-chose aux aventuriers, chacun pouvait apprécier les révélations de leur hôte. D’autres s’inquiétaient de ce que la ville traversait, des alliés ou qui du moins se présentaient comme tel qui pourraient les aider en leur absence, comme les Moines de l’Ordre Solaire le ferait certainement une fois les révélations de Célestia partagées. Il leur fallait faire le choix de la confiance … ou pas.

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Mardi 11 Novembre 2014 à 02h27
Depuis l’instant où il l’avait rencontré, Vieltal cherchait à percer le mystère derrière ce fameux Chevalier. Il était resté muet pendant la visite de l’établissement et de la chambre, ne laissant rien échappé à son regard et écoutant attentivement les paroles du Chevalier.

La chambre qu’ils avaient pour la nuit était plutôt luxueuse. En fait, le barde avait, pour sa part, rarement vu plus luxueux. Bien que son charme était indéniable, il était crasseux de la longue route et les pièces d’équipement ornées de fourrure qu’il portait en souvenir de ses racines nordiques commençaient à dégager des odeurs incommodantes. Avec son allure de chien battu, il contrastait avec la chambre à un point tel que l’envi de marcher sur le bout des pieds lui prit afin d’éviter de souiller l’endroit.

Pourtant, l’hôte savait mettre ses visiteurs à l’aise, Vieltal s’excusa :


- Pardonnez mon impertinence mais la route fut longue et je serais bien plus à l’aise avec quelques livres en moins.
Du même coup, il retirait son lourd sac, sa cape et commençait à enlever son armure lentement quand le Chevalier s’assit et y alla d’une énumération impressionnante.

*Est-ce là pour épater la galerie que de mentionner tous ces noms dont mes compagnons n’ont probablement aucune idée…Quoiqu’il en soit, ce personnage connait sans aucun doute la ville mieux que nous et pourrait nous aiguiller sur les évènements plus que quiconque*

Les bardes avaient un savoir élargi, bien entendu, Vieltal n’en faisait pas exception. Le nom de Danilo Thann lui était familier et les Ménestrels n’étaient inconnus d’à peu près personne. Malgré le déroulement plutôt étrange de la situation, le barde ne trouvait absolument rien à reprocher à leur hôte. Il semblait être de bonne foi, et paraissait dans la possibilité de réellement aider à l’enquête. C’était le moment d’en apprendre davantage sur les mystérieux évènements qui bouleversaient Eauprofonde.

Le barde délesté de son armure y alla de quelques exercices pour réchauffer ses membres engourdis et reprendre ses aises, ce qu’il fit plus vite qu’il ne le crut en s’exprimant le premier tout en s’approchant de la table pour y prélever quelques raisins.

- Je vous remercie infiniment pour cette invitation. J’ai rejoint ce groupe d’aventurier comme un cheveu sur la soupe, je ne veux pas m’interposer en aucun cas dans leur enquête mais je suis peut-être le moins bien informé du groupe alors n'en déplaise à eux, je me permet de parler le premier. J’ai entendu des choses concernant le mal qui touchait Eauprofonde mais rien de bien concret… Si je puis me permettre, la piste sur laquelle nous nous lançons concorde à mon avis avec le problème qui survient dans la ville. Évidemment, dès que nous partirons, il nous sera impossible de faire suite et de prévenir d’autres "suicides"...

Puis il ajouta en s'adressant autant au Chevalier qu'à ses nouveaux compagnons: "d'ailleurs, si vous pouviez m'éclairer davantage sur ses évènements, je vous en serais très reconnaissant"

Sentant qu'il marchait sur des œufs, le barde ne préféra pas dévoiler l’état de leur mission, ni son hypothèse liant les deux évènements ensemble. Comme il l'avait lui-même mentionné, il était le dernier ajout du groupe et ne savait presque rien… Il fourra une poignée de raisins dans sa bouche, espérant qu’un de ses compagnons confirme son idée, ou juge plus opportun de raconter tout au Chevalier… Même si celui-ci connaissait déjà sans doute la nature de leur mission…

Il profita également de ce moment pour retourner s'asseoir près de son équipement, une jambe détendue puis l'autre plier pour y déposer son bras.

écrit par: Sahadeva Mardi 11 Novembre 2014 à 14h59
Célestia émit l'idée étrange de partir seule dans la nuit pour traverser la métropole afin de rejoindre un monastère. Sahadeva estimait que cette initiative pouvait s'avérer des plus dangereuses pour une femme seule et ce, même si elle était capable de se défendre. Il allait se proposer de l'escorter lorsqu'intervint son employeuse qui la persuada d'attendre jusqu'au lendemain. Le Maquar était impatient de découvrir ce "monastère" qui semblait exiger de ses membres rigueur et discipline. Depuis qu'il avait quitté sa terre natale, c'était la première fois qu'il rencontrait des gens aussi proches des valeurs qu'il cherchait à défendre.

Sans mot dire, le Durpari suivit ses compagnons à l'intérieur de la pièce où les conduisait leur guide mystérieux. Intrigué et curieux, il scruta la pièce attentivement et n'y décela rien de suspect. Il imita donc Vieltal en déposant dans un coin de la pièce son sac de voyage ainsi que son arc, son carquois et son bouclier. Prudemment, il se garda néanmoins d'ôter son armure et conserva à portée de main son cimeterre et son chakram.

Il écouta patiemment le barde poser des questions à cet homme dont il ignorait tout. Lorsque Vieltal eut fini de parler, il se permit d'ajouter dans son meilleur commun:


- Je suis également nouveau dans cette ville et je pense que toute information que vous pourriez nous apporter pourrait nous être utile, notamment tout ce qui concerne les rumeurs et les faits divers récents.

Après une courte pause, il ajouta :

- Et je serais curieux d'en apprendre plus sur ce "Selcharoon Nrim"... Je l'ai "rencontré" tout à l'heure et ses capacités m'ont intrigué...

écrit par: Azur'ael Jeudi 20 Novembre 2014 à 21h21
La lunaire se laissa choir sur un divan coussinet, telle une plume. En toute circonstance, elle se devait de respecter la grâce légendaire du Beau Peuple. Elle se sentait épuisée de cette rude journée. En si peu de temps, elle avait vécu tellement de choses pour se retrouver embarquée dans une aventure de tous les dangers. Elle dévisagea les membres de son groupe, un par un. Elle s’aperçut qu’elle ne connaissait pas grand-chose d’eux et qu’au final elle était un peu folle de partir comme cela. Elle se mit à sourire. Il aurait fallu lire dans ses pensées pour comprendre pourquoi. En fait elle se réjouissait que le fruit de cette aventure était le fruit de sa volonté et sa liberté. Elle ne s’attendait rien en retour de cette mission, sinon de sauver la vie d’innocents. Elle était quelque part une servante de la Cause du Bien. Il ne lui manquait plus de revêtir une cotte de mailles et de s’équiper d’une épée longue pour ressembler aux chevaliers légendaires. Personne n’avait encore pris la parole pour exposer l’avancement de la quête. Il fallait donc prendre les devants.

- Chevalier Chuchoteur, je vous remercie pour cette délicate attention. L’endroit est parfait. Nous n’allons pas vous retenir trop longtemps car nous devons nous ressourcer pour l’aventure qui nous attend. Donc voilà ce que nous savons : Meritid Archneie, le grand prêtre d’Umberlee avait commandé une précieuse cargaison que La Conque d’Opale devait ramener mais voilà elle n’est jamais arrivée à destination. Il a donc lancé un recrutement pour retrouver son épave qui se situerait dans le Marais aux Lézards. Celestia a remarqué que les suicidaires avaient en possession une pièce de cuivre d’un bel ouvrage, sur laquelle des vagues d’Umberlee sont parfaitement reproduites sur chacune des faces. Ces pièces sont enchantées par magie. Elles doivent avoir un lien entre la cargaison disparue de La Conque d’Opale. Nous avons donc décidé d’accepter cette mission.

écrit par: Atlas Vendredi 21 Novembre 2014 à 13h04
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Le Chevalier Chuchoteur était dans la retenue, qu’il le laisse voir devait tenir autant du juste calcul que la mesure de son attitude générale. L’Elfe alanguie dans le divan, lui souriant, aurait fait fondre un glacier du grand Nord, embraser le cœur d’un Urdunnir. Se concentrer sur son explication plutôt que sur son charme surnaturel tenait lieu de l’exploit, de ces exploits dont il était capable. Il fut presque reconnaissant envers Sahadeva qui par sa question précise sur Secharoon Nrim lui permettait de se concentrer sur autre chose et de décrocher son regard de celui de la belle sans paraitre discourtois.

- Selcharoon est un bon ami de Cathalishaera. Il se charge d’assurer que l’ambiance des lieux ne souffre d’aucun geste déplacé. Il est bien … équipé et profite entre autres d’un sort d’invisibilité lui permettant d’agir dans la plus grande discrétion. Il y aurait beaucoup à dire sur cet homme extraordinaire mais il apprécie lui aussi une certaine discrétion et je m’en tiendrai à ça. Il est dévoué corps et âme à notre tenancière, c’est ce qui nous importe n’est-ce pas ? Pour ce qui concerne les rumeurs et autres faits récents, je suis au regret de ne pouvoir vous en dire plus dans l’instant, sous peine d’y prendre la nuit et de vous enlever le repos dont vous aurez bien besoin. Nous pourrons en parler en dehors de la chambre si vous le souhaitez, plus tard.

Il put alors poursuivre en répondant autant à Vieltal qu’à Azur’ael : - « Je vous félicite déjà pour avoir pu dénouer les premiers fils d’une intrigue qui, de mon avis, doit être plus complexe. Vos amis pourraient vous répondre mieux je pense -dit-il en fixant le Barde- mais pour ce que j’en savais jusque-là, un nombre trop élevé de suicides par noyade a été relevé sur ces derniers jours, même par rapport à la morosité qui engrisaille notre cité. Eauprofonde acceptant le culte d’Umberlee et ayant, paradoxalement, subi de nombreuses attaques de monstres marins associés, il était facile et rapide de lui en offrir la responsabilité comme une attaque supplémentaire.

Meritid, son grand prêtre, est un homme aussi puissant que malin, souvenez-vous ma mise en garde lors de notre première rencontre Teu’tel’atria. Il est inimaginable qu’il soit aussi facilement mis en cause et que son culte puisse être accusé d’être responsable de ces noyades par quelque chose d’aussi évident que le symbole de la Reine Garce. »

Peut-être certains raccourcis avaient-ils été pris trop vite, sans considération qu’il puisse y avoir autre chose en jeu. En quelques phrases, il espérait mettre en lumière sa propre analyse : - « A qui profite la situation ? De nombreux conflits ne peuvent être compris par ce biais mais je pense qu’il s’agit ici d’une approche sensée, considérant le contexte actuel. Les fêtes de la fin de mois sont une occasion trop belle pour le grand prêtre pour mettre son culte en avant, pas l’inverse, pas après avoir investi dans la création de la Queenspire. S’il est prêt à payer pour récupérer cette cargaison qui lui cause préjudice, c’est peut-être pour mettre un terme au risque d’être montré du doigt. »

Balayant l’assemblée du regard, il hocha la tête pour leur partager un constatation qui se dessinait dans son esprit : - « Plusieurs forces sont en mouvement, les identifier prendrait un temps dont vous ne disposez pas et qui pourrait vous mettre bien plus en danger qu’une expédition dans le Marais aux Lézards. Dites-moi, Célestia, les suicidés possédaient-ils encore leur pièce quand ils ont été retrouvés ou l’avaient-ils déjà offerte en offrande ? »

L’intrigue était, à n’en point douter, le principal atout du Chevalier-Chuchoteur. Il avait semble-t-il une dernière idée non exploitée au sujet des pièces en question.

écrit par: Célestia Vendredi 21 Novembre 2014 à 22h40
Célestia n'eut pas à réfléchir beaucoup. La réponse coulait de source et même si elle ne voyait pas où voulait en venir leur hôte, elle était assez d'accord avec lui pour ce qui concernait la responsabilité exclusive du culte d'Umberlee. Elle ne l'excluait pas non plus entièrement mais faute de preuve plus explicite il fallait s'en remettre à son intuition et à ses observations.

-Il me sera difficile de répondre car je n'ai pas vu de noyés de mes yeux vus. En ce qui concerne les rescapés par contre, ils l'avaient sur eux. J'ai eu affaire à cette pièce d'ailleurs. Je l'ai même touché et en ma possession. J'ai déjà mis en garde tout le monde contre cette soit-disant pièce. À peine l'avais-je effleuré que j'ai senti quelque chose tenter de m'envahir mon esprit. J'ai pu résister à son effet mais je me doute bien de ce qui aurait pu m'arriver si jamais j'avais succombé à son emprise. Je dois bien avouer que j'ai pensé que le culte de celle que je ne nommerai pas avait trouvé un moyen de recruter des fidèles, mais pourquoi les tuer juste après ? Cela ne colle pas. La question que vous venez de poser sur le profit final me laisse perplexe. Je ne connais pas assez la cité pour savoir qui a des intérêts sur qui. Cependant, on chercherait à éliminer le culte, ou du moins son chef, qu'on pourrait procéder de la sorte. Mais ces pièces enchantées sont un investissement conséquent je pense et vu leur nombre et leur nature, je crains le pire pour la suite.

Célestia sortit sa bourse et déposa la fameuse pièce en question sur la table tout en s'assurant que personne d'autre ne put la toucher. Elle n'avait pas vraiment envie que quelqu'un puisse subir ce que la pièce pouvait apporter comme magie. À en voir les derniers suicidés il ne s'agissait rien de bon selon toute vraisemblance.

-Voici la fameuse pièce qui m'a été donné par quelqu'un que j'ai suivi juste après l'incident de l'homme qui s'est jeté dans l'eau. Il me l'a donné de son plein gré et ne semblait pas avoir été atteint par la pièce en question. A-t-il bien caché son jeu pour essayer de me tromper sur la nature de la pièce ? Ou bien cherchait-il simplement à me spolier de mon argent ? Ou encore une fois avait-il succomber au charme de la pièce ? Il ne semblait pas affecté outre mesure. Une autre remarque toutefois concernant les suicidés. D'après ce que j'ai pu voir lors de l'incident, ils semblent être contraint de se jeter. Comme s'ils entendaient une harpie les appeler. Ce n'est que mon impression encore une fois mais je ne pense pas me tromper.

écrit par: Sahadeva Dimanche 23 Novembre 2014 à 11h55
Les derniers échanges de propos laissèrent Sahadeva pensif : il est vrai que les récents événements accusaient un peu trop directement le clergé d'Umberlie et il n'était pas exclu qu'il s'agisse là d'une mise en scène orchestrée par l'un de ses ennemis. Le Maquar éprouvait une forme de dégoût envers ceux qui s'adonnaient à ce culte mais son dégoût pour l'injustice était au moins tout aussi grand, aussi se résolut-il à rétablir la vérité, si l'occasion lui en était donnée.

Tout en réfléchissant, il lui vint à l'esprit une idée saugrenue : et si les pièces n'étaient qu'un leurre? La description qu'on lui avait faite de ces gens qui se jetaient à l'eau contraints et forcés lui rappelait l'homme qui avait été expulsé de l'établissement quelques instants plus tôt par Selcharoon Nim. Il était peu probable que le sorteur soit impliqué dans ces noyades mystérieuses mais, dans une métropole telle qu'Eauprofonde, il était tout à fait possible qu'un ou plusieurs autres individus aient développé des aptitudes similaires. Cependant, comme venait de le rappeler Célestia, la pièce qu'elle avait réussi à collecter recelait tout de même un certain pouvoir... Il ne pouvait donc s'agir uniquement d'un leurre inoffensif...

Le Durpari se risqua à une question, adressée tant à leur hôte qu'à ses compagnons :


- Excusez mon ignorance mais l'affaire est assez neuve pour moi... Savez-vous si l'on a pu établir un point commun entre les victimes? Provenaient-elles d'un même quartier ou d'un même secteur d'activité?

écrit par: Atlas Lundi 24 Novembre 2014 à 16h32
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Le Chevalier-Chuchoteur arborait une mine de conspirateur, pensif, pris dans une réflexion intense.

- Hum … En cherchant un pas plus loin, je suis presque sûr qu’ils ne l’avaient plus. Leurs proches en auraient pris possession –et si pas eux, le garde peu scrupuleux qui aurait eu assez peu de correction que pour voler un mort- auraient subi le même sort si ces pièces ont bien ce pouvoir. Nous ne parlerions pas de cinq noyés mais peut-être de 2 ou 3 fois plus.

Il regardait la pièce, fixement, sans prendre le risque de la toucher. C’était une belle pièce, il fallait bien l’avouer, son cuivre était d’un éclat rougeoyant qui incitait à la prendre, les motifs représentant les vagues étaient fins et sans rature, aussi parfaits qu’auraient pu l’être ceux des amulettes sacrées de prêtres d’Umberlee –la pauvreté du métal excepté. Il fredonna quelques notes, inintelligibles, comme si son esprit chassait le souvenir de quelque chose.

- C’est intéressant … il semble qu’il y ait plus d’un sortilège en jeu … je n’en vois pas les détails mais … un premier joue de charme pour se faire acquérir … le second s’infiltrant dans la brèche si elle venait à s’ouvrir, pour inviter à la jeter à la mer … il y a semble-t-il autre chose mais je ne vois pas quoi. Peut-être faut-il que la pièce soit lancée à l’eau pour qu’il s’active et termine alors son œuvre en poussant les malheureux à plonger à leur suite dans les eaux froides des docks. Je vais me garder de l’expérimenter, il faudrait baisser nos barrières mentales, c’est un jeu dangereux.

Il regarda ensuite le Durpari mais quelque chose dans son regard laissait voir qu’il voyait autre chose, plus loin.

- Les noyés partageaient tous la condition du commun du peuple et l’espoir que la vie à Eauprofonde leur soit plus clémente. Des marins pour la plupart, de ceux qui auraient pu faire une offrande en toute logique.

Il cligna des yeux et son regard retrouva son air charmeur.

- Quant à savoir qui pourrait souhaiter du mal à ce culte tant décrié, vous trouveriez autant de détracteurs d’un côté que de l’autre de l’axe de l’ordre, du chaos, du bien ou du mal. Si la mort de cinq pauvres erres permet d’éviter une situation qui pourrait en tuer cent, est-ce un mal ? Combien voient d’un mauvais œil qu’une organisation prenne l’ampleur qu’à atteint le culte avec la construction du plus grand temple de la cité ? Le discrédit d’un homme fort permettrait-il à un autre de prendre sa place et de monter, sans scrupule, dans la hiérarchie par l’élimination d’un homme trop puissant pour lui ? La liste est longue … tout le monde pourrait être coupable des Seigneurs Masqués à l’une des guildes de la cité en passant par les Ménestrels. Je pense que vous ne pourrez en savoir plus sans trouver cette cargaison –si les deux éléments sont bel et bien liés.

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Mardi 25 Novembre 2014 à 23h29
Le barde avait gardé en tête une idée qu’il fomentait en fixant la pièce. Écoutant passivement le Chevalier-Chuchoteur répondre aux questionnements de ses compagnons, il attendit la fin d’une phrase pour dire à brule-pourpoint.

- Qu’est-ce que vous entendiez par monstres marins?

Se rendant compte que sa question n’était pas vraiment liée avec l’aspect que l’on traitait du sujet, il se racla la gorge comme pour s’excuser et reprit :

- Je veux dire, fait-on mention d’un ou de plusieurs monstres? Et si ces pauvres victimes étaient des offrandes pour calmer l’appétit de quelconque monstre incontrôlable? Au singulier ou aux pluriels… Je ne m’y connais pas vraiment en bestiaire marins mais j’imagine que plus d’une créature vivant dans les eaux peuvent causer des dégâts importants.

Il avait parlé sur un ton sombre et tragique, comme si cette hypothèse invraisemblable n’était toutefois pas à exclure. On ne savait pas à quoi on avait affaire ici, le culte d’Umberlee essayait peut-être par ce moyen de limiter les dégâts. Bien qu’en s’attirant les foudres des gens qui les prenaient pour responsable de la situation, ils leur évitaient peut-être le pire.

- Comme vous dites, c’est peut-être cinq morts pour en éviter plusieurs autres… Ne pensons qu’aux navires qui parcourent les eaux.

écrit par: Azur'ael Jeudi 04 Décembre 2014 à 21h57
Etendue sur le divan, la gardienne des mystères écoutait la conversation avec attention, pour trouver le moindre indice complémentaire pour leur enquête. Elle plissa le front lorsque la pièce étrange fit son apparition. Elle était mal à l’aise car elle savait que certaine magie pouvait s’avérer pernicieuse. Elle observa ensuite avec attention le chevalier chuchoteur fredonner des paroles magiques lorsqu’il examina la pièce avec prudence.

¤ Décidemment, cet humain se révèle bien mystérieux…J’adore ! ¤

Un mot prononcé par la moniale Celestia résonnait encore comme un écho dans la tête de l’elfe de lune. Cet écho lui fit surgir une idée.

- Harpie…..Harpie….et pourquoi pas comme les chants de certaines fées aquatiques ? D’ailleurs il existe un sort profane appelé l’appel de la sirène dont l’effet pousse à s’immerger dans le plus proche océan ce qui est exactement ce qu’on fait les victimes. Cette pièce semble être le déclencheur de la magie. Ce sort « appel de la sirène » n’est pas à la portée de n’importe quel magicien. C’est puissant. Je n’aime guère cela. Il y a dans tout cela de la magie, de la manigance, de la politique. Un mélange malsain. Je suis également obligé de vous reprendre sur un point : tuer dix personnes et même qu’une seule pour en sauver des milliers, reste un acte maléfique, que je réprouve de toutes mes forces.


Le regard de l'ensorceleuse devint sévère, presqu'effrayant puis se radoucit face aux propos de Vieltal.

- l'idée de sacrifice pour calmer la colère de créatures monstrueuses est en effet une idée à ne pas exclure...

écrit par: Atlas Vendredi 05 Décembre 2014 à 17h06
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- Vous avez raison, Teu’tel’atria, de tels sacrifices n’auraient rien de bon … Pour vous répondre, -lança-t-il à Vieltal- C’était en l’année du Gantelet, en 1369 de notre calendrier. Il ne s’agissait pas d’un monstre seul même s’ils étaient menés par un requin monstrueux, presqu’un dieu, tué par un glorieux paladin, mais d’une véritable armée de monstres des profondeurs qui a d’ailleurs bien failli balayer les défenses du quartier des docks, s’engouffrant dans les égouts, prenant les navires d’assaut, détruisant des embarcadères.

Le souvenir d’un telle bataille semblait lui en coûter comme ce devait être le cas pour chaque événement comparable qui avait dû voir la mort de bien plus d’une dizaine d’âmes …

- C’était il y a 4 ans déjà. A la fin de la douzième guerre de Seros comme l’appellent les créatures marines, quand Iakhovas, compagnon d’Umberlee si cette légende est exacte, fut détruit dans nos eaux. Je ne crois pas en sa vengeance à ce sujet, pas si longtemps après, et encore, pas alors que le plus grand temple jamais érigé à la gloire de la Reine Garce ne se prépare à accueillir des festivités. Et pourtant il doit bien exister un lien puisque son Grand Prêtre est prêt à payer pour cette cargaison.

Le Chevalier-Chuchoteur se leva, saluant ses hôtes et leur faisant comprendre qu’il prenait congé.

- Nous ne trouverons pas toutes les réponses ce soir et je suis convaincu que la suite de vos recherches sera plus porteuse que nos suppositions, aussi éclairées soient-elles. Je vous invite à vous reposer tant que possible. Pour ma part, je vous laisse.

Sur la table, trônait toujours la pièce frappée de la double vague d 'Umberlee.

écrit par: Célestia Jeudi 11 Décembre 2014 à 00h08
Célestia reprit la pièce avec toutes les précautions d'usage. Elle salua tout le monde poliment et se dirigea vers sa chambre. Elle se pressa même pour y entrer. Ce n'était pas son habitude et elle espéra que personne ne remarquera ce comportement pouvant paraître impromptu. Comme tout ce qu'elle entreprenait ou effectuait, rien n'était jamais du au hasard chez la moniale.
Si elle pouvait faire preuve d'une certaine adaptation dans quelques situations, tout était planifié ou pensé d'avance chez elle. Son empressement ne faisait pas pas exception à cette règle générale. Elle sentait que quelque chose changeait en elle. Elle pensa un court instant que la pièce avait finalement pris une ascendance sur elle, mais se ravisa presque aussitôt. C'était quelque chose de plus profond et de plus intense que ce qu'elle avait ressenti quand elle était entrée en contact avec la pièce. C'était en elle. Elle en avait déjà ressenti les effets auparavant mais pas à ce point là.

À peine entra-t-elle dans sa chambre qu'elle se sentit envahir par une formidable énergie. Il n'y avait point de douleur, point d'inquiétude non plus. Tout juste un léger vertige pendant un instant. Elle essaya de reprendre le contrôle comme elle l'avait toujours fait quand elle souffrait de ses maux de têtes. Seulement pour la première fois, l'énergie continuait à l'envahir. Tel un torrent gorgé d'eau après la pluie, tout son être semblait atteint. Elle avait beau se concentrer, rien de semblait arrêter le raz-de-marée qui grossissait à chaque instant. C'est alors qu'elle osa faire quelque chose auquel elle n'avait jamais pensé. Plutôt que de combattre cette énergie, elle essaya de la canaliser et même de l'utiliser. Bien lui en pris, car cette dernière se laissait guider par la volonté de Célestia comme un papillon de nuit suivait une flamme de bougie. Non seulement elle la dirigeait, mais en plus elle arrivait même à la manipuler. Elle tenta alors le tout pour le tout et essaya de projeter cette énergie hors d'elle.

La forme qu'elle lui donna fut tout aussi inattendue que voulue. Tout autour de la moniale, couvrant la majorité de son corps, un voile transparent et presque invisible se forma. Elle bougea ses bras et ses jambes et constata qu'elle épousait fidèlement ses mouvements et son corps en même temps. Si le côté esthétique était appréciable, il y eut un effet nouveau qu'elle n'avait pas prévu au départ. Cette seconde peau, à l'aspect si fragile, était d'une dureté étonnante et comparable au plus dur des aciers. Bien qu'elle laissait passer la chaleur et les autres sensations, il n'en demeurait pas moins que la peau de la moniale était protégée par ce fin voile. Célestia ne savait pas vraiment ce que c'était, mais ce nouveau pouvoir avait des vertus de protection à ne pas négliger. Ce voile qui était venu de sa tête, persista pendant un certain temps. Célestia ne poussa pas plus loin cette expérimentation, convaincue de pouvoir reproduire le phénomène à volonté ou presque. La dépense d'énergie pour créer ce voile n'était pas négligeable et elle ne se sentait pas encore assez forte pour pouvoir renouveler le phénomène de trop nombreuses fois. Elle finit par s'endormir soulagée de ce qui venait de se passer et de sa découverte. Demain révèlerait peut-être d'autres surprises.


hrp.gif j'établis ma focalisation psionique au matin (je fais 20)

écrit par: Sahadeva Jeudi 11 Décembre 2014 à 21h43
Sahadeva salua leur mystérieux interlocuteur et s'apprêta à imiter Célestia : le moment était venu de se reposer. Le Maquar n'était pas quelqu'un de paresseux (il n'avait d'ailleurs guère besoin de dormir) mais ses maîtres lui avaient appris à être attentif aux signaux que lui envoyaient son corps et son esprit : il savait le moment était venu de prendre du repos, afin de récupérer des forces et de digérer tout ce qu'il avait appris depuis son débarquement à Eauprofonde. Il précisa ses intentions à ses comparses:

- Je vais également gagner ma chambre. Passez une bonne nuit et n'hésitez pas à m'appeler en cas de problème.

Ces derniers mots s'adressaient tout particulièrement à son employeuse, Azur'ael, même s'il était évident qu'il viendrait secourir chacun de ses compagnons en cas de danger.

Le Durpari gagna sa chambre, ôta son armure et sa tunique, puis il disposa ses armes à proximité de son lit afin de pouvoir s'en saisir rapidement en cas de besoin. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus eu l'occasion de se reposer dans un lit digne de ce nom... A vrai dire, c'était la première fois depuis sa halte à Ormspur, plusieurs mois auparavant. Il s'était endurci et avait pris l'habitude de dormir à même le sol mais, il devait bien se l'avouer, cela lui faisait plaisir de retrouver le confort d'un bon matelas, ne fut-ce que pour une nuit. Bien vite, il sombra dans un sommeil sans rêves...

écrit par: Azur'ael Dimanche 14 Décembre 2014 à 16h44
L’elfe de lune n’aspirait plus qu’à trouver une rêverie réparatrice pour se remettre de ses émotions de la journée et pour trouver l’inspiration. Le confort du divan lui suffisait. En tant qu’elfe, elle n’avait pas les mêmes préoccupations que celles des humains. La rêverie était un moment de méditation et de communion avec sa déesse Séhanine, surnommée la Fille des Cieux Nocturnes ou la Déesse de la Lumière Lunaire. Il fallut que le temps d’une chandelle pour que son esprit voyage dans le chemin des songes et du passé…

Le passé en question était proche, se situant avant son départ de sa cité sylvestre. La nuit était belle et étoilée, sous le sourire bienveillant de la lune. L’ensorceleuse était assise en tailleur au cœur d’un cercle délimité par de la poudre d’argent. Face à elle, se dressait un lac, d’une eau pure et limpide, surnommé le Miroir d’Argent. L’elfe de lune avait choisi cet endroit pour réaliser son rite religieux et profane car elle y avait toujours noué un certain lien mystique, s’y abandonnant souvent à des danses féériques dont elle a le secret. De plus, son essence ou sa nature avait un lien fort avec l’eau. Elle ne savait pas pourquoi mais c’était une évidence pour elle. En effet, elle ignorait que dans ses veines coulaient du sang d’un héritage de fées aquatiques, à l’origine de ses pouvoirs magiques. Sa concentration était intense. Depuis quatre heures, elle se tenait là, immobile comme une statue. Et puis elle ouvrit les yeux. Son regard émeraude brillait d’une lueur vive. Elle se leva et marcha quelques pas pour se tenir face au lac dans lequel son reflet prit forme sous la lumière de la lune. Elle était nue comme pour rappeler le moment de sa naissance. Elle avança ensuite avec grâce dans l’eau jusqu’à s’immerger à hauteur de ses épaules. Elle plongea ensuite sa tête en arrière comme le ferait un prêtre pour bénir un croyant. Elle sortit ensuite de l’eau pour revenir au cœur du cercle d’argent. Elle savait maintenant qu’elle ne serait plus jamais seule, car la déeese Sehanine venait de lui offrir un présent précieux que peu peuvent prétendre. Son essence vitale serait liée à tout jamais à une force spirituelle, qui l’accompagnerait tout au long de ses aventures pour lui apporter soin et protection. Son nom serait Teu’Sha, ce qui veut dire compagnon lunaire en espruar.

Dès l’aube, la lunaire était déjà en éveil. Elle avait prié sa déesse pour qu’elle la guide sous les chemins tortueux que s’annonçait sa nouvelle quête. Elle avait ensuite communié avec son compagnon divin en lui offrant le maximum possible de réserve magique. Après une brève toilette, elle descendit prendre un petit déjeuner, cherchant la présence de ses compagnons pour prendre de leurs nouvelles. Elle était décidée comme promis à accompagner la moniale jusqu’au monastère. De plus, elle est très curieuse de savoir à quoi cela ressemblait…


Alimente son compagnon divin avec deux sorts d’emplacement de niveau 3. Et prête dès l’aube pour accompagner Celestia !

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Lundi 22 Décembre 2014 à 23h35
Les nouveaux compagnons du barde partaient un à un. Assez rapidement, il se retrouva seul à ramasser ses effets qu’il avait posé près de lui. Il regarda autour puis s’approcha de la table de victuaille pour y piger quelques provisions qu’il amènerait dans sa chambre.

*Comment peuvent-ils dormir le ventre vide? Presque personne n’a mangé quoi que ce soit…*

Puis, il prit le chemin de sa chambre, les bras chargés d’équipement et de nourriture. Sa jambe droite l’élança, comme pour lui rappeler qu’il s’appuyait sur elle davantage que sur la gauche depuis qu’il avait perdu un orteil de son pied gauche dans le fond d’un temple drow. Ce léger handicap qui ne nuisait plus à son équilibre depuis un bon moment lui rappellerait toutefois à jamais ces évènements.

En poussant la porte avec son dos pour pénétrer dans sa chambre, il pensa à sa petite fille. Il sourit, en pensant qu’il n’aurait jamais besoin de perdre un membre pour se rappeler d’elle.

Il en était loin désormais et sa prochaine quête n'était pas sans danger... En fait, il ne savait pas vraiment ce qui l'attendait. Le groupe qu'il avait joint semblait inébranlable, il devait tous être de vaillant combattant, Vieltal n'en doutait pas et avait bien hâte d'en apprendre plus sur eux. La soirée avait été intéressante, les spéculations allaient bon train mais le groupe devait aller au fond de l'histoire, en s'aventurant dans le marais.

Déposant son matériel sur la table de nuit et au sol, il se laissa choir sur le lit avec une grappe de raisin en main. Avant même d’en avoir mangé trois, il sombra dans un sommeil réparateur.

écrit par: Atlas Mardi 23 Décembre 2014 à 12h26
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Troisième jour du mois de la Griffe du Couchant,
Année des Dragons Renégats
à Eauprofonde.
3ème jour de Ches 1373


L’aube était presque aussi froide que la veille et au dehors la vie trainait à reprendre son cours sous un lécher crachin de trop d’humidité. L’un après l’autre, les aventuriers quittèrent leur torpeur, rêverie ou sommeil, chassant les vestiges de leurs songes ou s’y accrochant avec la force nécessaire à y trouver un sens. Fut-il qu’ils aient trop d’éléments auxquels réfléchir mais les deux hommes n’y trouvèrent rien.
La moniale par contre, depuis sa singulière expérience nocturne, avait une clarté d’esprit dont elle prenait conscience avec le lever du jour. Libérée de ses migraines, au travers de ses exercices de méditation habituel, elle sentait qu’elle était capable d’un meilleur contrôle du pouvoir qu’elle avait déclenché presque sans le vouloir la veille au soir. Tout lui paraissait étonnamment plus clair, plus facile, elle avait ouvert une porte et franchi un seuil.
L’Elfe lunaire quant à elle, par la rêverie et le temps passé à resserrer son lien intime avec son compagnon divin, était ragaillardie, plus prête que jamais à replonger dans leur quête et rejoint très vite celle qui leur servirait de guide vers le temple d’Amaunator.

Ni la serveuse de la veille, ni le Chevalier-Chuchoteur n’étaient visibles mais on avait laissé des instructions et avait préparé une table au centre de laquelle étaient disposés fruits, pains et fromage, cruchon d’eau et de lait. La serveuse qui les mena jusqu’à leur table leur remit un rouleau de parchemin, et les salutations de Cathalishaera qui confirmait qu’ils seraient toujours les bienvenus dans son établissement.


PARCHEMIN
Chers amis,
La route qui vous attend s’annonce longue et pleine d’embuches, soyez assurés que mes meilleurs vœux vous accompagnent.
La bienséance m’obligeait à vous offrir quelques présents pour vous avoir incité à partir dans cette quête pour le bien de notre belle cité. A la demande, vous recevrez un paquet laissé de ma part à votre intention.
Que Tymora vous sourit.
Votre serviteur.


Après s’être rapidement restaurés, au moment de prendre congé, ils reçurent chacun le paquet annoncé par le parchemin. Il renfermait une chaude cape à capuchon aux teintes grises et vertes, fermée d’une statue de jade -clin d’œil de Cathalishaera sans aucun doute. Les deux dames trouvèrent chacune, accroché au fermoir, un anneau de cette même pierre verte parfaitement à la taille de leurs doigts.
Là où ses compagnons pouvaient reconnaitre des objets de belle facture, Azur’ael eut la certitude immédiate qu’il s’agissait de plus que cela.

Ils suivirent alors Célestia, pour retrouver le quartier dans lequel se dressaient les temples qui l’avait tant impressionnée. Tandis qu’elle se dirigeait sans hésitation vers le plus sobre d’entre eux, le Monastère. Arrivant à proximité, elle fut reconnue par le même Moine que celui qui tenait la porte la veille et qui s’inclina, un sourire aux lèvres.


- Célestia du Monastère des Neuf Portes ! Vous revoir est un plaisir, j’étais informé de votre retour possible. La Conscience Solaire peut-elle être d’un quelconque secours à vos amis ?

Déjà il leur ouvrait la porte, profitant du bien-être de l’atmosphère intérieur et les invitait à entrer.

Vous recevez chacun une Cape de Cathalishaera. Chaude, elle protège efficacement du temps froid et humide. Ses couleurs (et un enchantement mineur) offrent un bonus de +2 en Discrétion. Elles sont fermées d’une broche de jade (broche de défense mineure, absorbe 20 points de dégâts de missiles magiques).
Célestia et Azur’ael reçoivent en plus chacune un anneau de jade (Anneau de subsistance).

écrit par: Sahadeva Vendredi 26 Décembre 2014 à 12h23
Sahadeva se réveilla en pleine forme au terme d'une nuit paisible. Dormir sur un lit douillet était plus agréable encore que dans son souvenir. Il savait néanmoins qu'il n'aurait pas l'opportunité de s'habituer à un tel luxe car leur départ était imminent. Par ailleurs, le Maquar ne souhaitait pas vraiment infléchir la rude discipline à laquelle il s'astreignait : plus le mode de vie était austère, plus le corps s'endurcissait...

Il médita pendant quelques instants les grands principes de l'Adama, assis les jambes croisées dans sa chambre, puis, il se débarbouilla et s'habilla. Il mangea ensuite de bon appétit avec ses compagnons tout en découvrant les cadeaux que l'on avait laissé à leur intention. Le Durpari se sentait quelque peu mal à l'aise face à de tels présents : il estimait n'avoir rien fait qui méritât cette récompense. Néanmoins, il pouvait difficilement refuser cette belle cape et la broche qui l'accompagnait étant donné que le généreux donateur n'était pas des leurs en cette matinée. Il jugea bon de revêtir la cape qui pourrait le prémunir de vent froid qui soufflait déjà la veille dans la capitale aquafondienne.

Tandis que le petit groupe gagnait le monastère dans lequel Célestia souhaitait se rendre, Sahadeva s'émerveillait un peu plus à chaque instant : l'architecture des temples qu'il découvrit tout au long du trajet n'avait rien à voir avec celle qu'il connaissait et leurs dimensions étaient considérables. Même s'il n'était pas venu à Eauprofonde pour faire du tourisme, il ne manquait pas d'être admiratif et satisfait d'avoir pu contempler un tel spectacle.

Arrivés au monastère, les quatre compagnons furent accueillis par un portier qui semblait connaître Célestia. Lorsqu'il leur demanda la raison de leur venue, Sahadeva estima qu'il serait courtois de se présenter :


- Namaste. Je suis Sahadeva, fils de Bûna, Maquar d'Estagund. A titre personnel, j'aurais beaucoup de question à vous poser sur votre ordre... mais, pour l'heure, nous accompagnons Célestia qui souhaitait vous faire part de certaines de nos "découvertes".

Il s'effaça ensuite, laissant la charmante moniale s'exprimer.

écrit par: Azur'ael Mardi 06 Janvier 2015 à 22h00
La gardienne sylvestre s'était levée avec son jolie sourire lunaire au visage. Elle était prête à partir à l'aventure, avec cette petite excitation au ventre des dangers qu'elle pourrait rencontrer mais aussi des découvertes qu'elle pourrait faire. En prenant connaissance du message laissé par le chevalier chuchoteur, elle découvrit les présents qu'il leur laissait. Elle fut touchée par ce geste et par les mots choisis par leur bienfaiteur. Elle ne pouvait partir sans lui laisser aussi un message de remerciement.

PARCHEMIN

Chevalier Chuchoteur,
Nous vous remercions de vos présents.
Il m'a été rarement donné de croiser parmi les humains, un homme tel que vous, dont le charisme, la générosité et la liberté sont si présents.
Que le doux sourire lunaire de la Dame des Songes vous accompagne sur le chemin du bonheur...
Teu’tel’atria


Heureuse, elle s'habilla de cette nouvelle cape dont on lui faisait honneur. Elle revêtit aussi le capuchon pour protéger son visage des regards et du vent. Seules quelques mèches rebelles restaient encore visibles. Enfin, elle glissa l'anneau magique sur son index de la main gauche. Elle prit le temps de vérifier le moral des troupes qui semblait au beau fixe. Il était temps de partir !


Elle laissa passer Celestia devant, pour les mener jusqu'au monastère. L'architecture locale était belle mais ne l'impressionnait pas plus que cela, car ce n'était rien comparé aux beautés elfiques qu'elle avait pu par exemple fréquenter à Lunargent.

Elle resta silencieuse lorsque le gardien du monastère prit la parole, laissant Celestia prendre l'initiative. Cette rencontre avec un lieu si mystique avait quelque chose d'excitant, qui n'était pas sans lui déplaire...


écrit par: Célestia Mardi 06 Janvier 2015 à 23h47
Célestia salua à son tour respectueusement le gardien des lieux. Elle laissa parler Sahadeva et enchaina tout de suite derrière tout en sortant précautionneusement la fameuse pièce pour la montrer.

-Voici quelques compagnons avec lesquels je voyage. Nous avons appris plusieurs point intéressant concernant l'affaire qui nous concerne. En particulier, voici une pièce étrange. Quand on la touche, une sorte d'enchantement vient vous perturber l'esprit. Si cette pièce est indubitablement associée à la déesse des mers, j'ai quand même un doute sur qui la distribue réellement. Mais il est indéniable que l'on veut attirer l'attention sur quelque chose par ces pièces en circulation. Enfin, nous avons assisté à une tentative de suicide hier. Le malheureux a pu être sauvé mais il ne se rappelait de rien. Il ne comprenait même pas comment il en était arrivé là. Je pense que les pièces jouent un rôle dans cela. J'en ai fait l'expérience en touchant cette pièce mais mon entrainement fait que j'ai résisté à son pouvoir, du moins je le crois. Nous avons également entendu parlé d'une rumeur de trésor caché et nous allons continuer nos investigations sur cette rumeur. Peut-être existe-t-il un lien entre les pièces et le trésor. Peut-être même forment-ils un tout ? Je vais donc devoir m'absenter quelque temps. Une a deux chevauchées au maximum je pense. Je ne pourrais donc pas vous faire parvenir les résultats de mon enquête pendant cette période à moins que vous ne connaissiez un moyen qui m'est inconnu pour y remédier.

La moniale acheva son récit par une brève salutation. Elle attendait la réponse du gardien et de ce qu'il comptait faire de ce qu'elle avait pu apprendre.

écrit par: Atlas Jeudi 08 Janvier 2015 à 14h19
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- Entrez donc … Je ne doute pas de l’importance de ce que vous entreprenez mais si cette pièce a quelque importance dans cette affaire, je vous invite à la garder cachée.

PARCHEMIN
Jet de dissimulation : 4(dé) +9 = 13
Jet de Détection d’Azur’ael : 14(dé) +1 =15
Jet de Détection de Célestia : 1(dé) +12 = 13
Jet de Détection de Vieltal : 4(dé) -1 = 3
Jet de Détection de Sahadeva : 9(dé) + 1 = 10
Jet de Détection du Garde : 12 (dé) +6 = 18


D’un doigt tendu, le garde cibla une ombre dans les ombres, couchée sur une toiture une vingtaine de mètres d’eux. Azur’ael avait bien aperçu un mouvement et Célestia perçut un élément dérangeant dans sa vision périphérique mais sans l’intervention du garde, nul doute que l’homme aurait utilisé l’arbalète qu’il tenait tandis qu’il se relevait et essayait de fuir loin du doigt accusateur.

PARCHEMIN
Jets d’équilibre pour fuir par les toits, double déplacement à vitesse normale (+5), surface glissante (+2), en pente (+2) -> DD19
11(dé) +9 = 20 : Réussite
7(dé) +9 = 16 : Echec de moins de 4, il ne tombe pas mais termine son tour à se stabiliser


L’homme était habile, qu’il en traverse la moitié sur une surface mouillée et en pente tenait déjà de l’exploit mais même pour lui l’exercice semblait présomptueux et ce n’est qu’au prix d’une acrobatie risquée qu’il parvint à ne pas choir sur la route en contre-bas. Prudence de s’engouffrer à l’abri du temple à la demande du garde ou investigation musclée de celui qui les avait pris pour cible ?

C’était l’aube, à l’Est les bordures des nuages lourds responsables de cette pluie trop fine, plus clairs que le ciel, se paraient de rubis. Quelques mouettes cherchaient dans les caniveaux leur pitance matinale et brisaient seules la quiétude des rues. Pour l’instant, nul autre témoin que le garde du temple d’Amaunator n’assistait à la scène. Le quartier des temples bien plus sûr que les docks, ne profitait pas d’une présence armée conséquente, aucun garde ne s’en mêlerait.

écrit par: Sahadeva Mardi 13 Janvier 2015 à 17h07
Tout occupé à suivre le récit de Célestia, le Durpari n'avait rien remarqué de ce qui se tramait sur les toitures. Lorsque le moine gardien pointa soudainement son doigt vers le haut, Sahadeva comprit que quelque chose d'anormal était en train de se passer. Il se retourna donc prestement et aperçut l’arbalétrier embusqué. Ses intentions ne faisaient aucun doute aux yeux du Maquar : l'homme était là pour tuer l'un d'entre eux ou du moins pour leur donner un sérieux avertissement.

Lequel d'entre eux visait-il? Tout cela avait-il un quelconque rapport avec la mission qu'il venait d'accepter? Autant de questions qui surgirent dans son esprit et qui trouveraient peut-être des réponses par la suite. Mais pour l'heure, l'homme prenait, tant bien que mal, la fuite et, si rien n'était fait pour l'arrêter, il serait loin d'ici quelques instants.

Vêtu de sa cotte de maille, Sahadeva n'avait aucune envie de se lancer dans une course poursuite sur des toits glissants. Il décida donc de faire usage de son grand arc. Il saisit rapidement une flèche qu'il encocha dans la corde de son arme. Il prit son temps pour viser sa cible, non pas l'arbalétrier de manière générale mais plus spécifiquement ses jambes. Le Maquar se compliquait la vie : viser le torse ou la tête aurait été plus aisé mais, à ses yeux, tuer était péché car tels étaient les principes de l'Adama. Mieux valait rater sa cible que de tuer un homme en fuite...

Soudain, le Durpari fit chanter la corde de son arc. La flèche était partie. En Estagund, il comptait parmi les bons archers de sa génération et il espérait faire honneur à sa réputation...


Sahadeva vise les jambes de l'individu à l'aide de son grand arc.

1BBA + 3 (modif.DEX)= 1d20+4
Dégâts : 1d8, critique x3, portée= 33 m

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Vendredi 16 Janvier 2015 à 22h28
Vieltal suivait le groupe en analysant l’architecture du quartier. Il entra presque en collision avec les autres membres quand ceux-ci arrivèrent au monastère. Bien que plutôt sobre, comme on s’y aurait attendu d’une construction moniale, on ne pouvait qu’être apaisé par une telle structure qui inspirait le respect. Bien que la connaissance du barde ne s’étende pas vraiment dans les religions, celles-ci le fascinait. Lui qui, venant du nord et vénérant un dieu guerrier, comprenait mieux maintenant la diversité des cultes, bien qu’il ne s’y rattache pas personnellement.

Il entendit à peine les mots qui s’échangeaient entre le garde, la moniale et le Durpari mais suivit le doigt pointé du garde vers les toitures. Utilisant une main pour atténuer l’effet du soleil, le barde tarda à réagir lorsqu’il aperçut la silhouette se relever et prendre la fuite, tant bien que mal.

Déjà, Sahadeva encochait une flèche et visait.

Ayant joué le rôle d’espion et d’informateur, Vieltal comprit rapidement l’enjeu de cette chasse à l’homme. Peut-être le groupe soutireraient-ils quelques réponses de cette embuscade, le barde se savait capable de faire délier plus d’une langue…Encore fallait-il que cet homme ait un lien quelconque avec leur mission…

Le temps n’était pas à la réflexion mais à l’action. Alors que Sahadeva décochait sa flèche, Vieltal inspecta les lieux, ils devaient à tout prix couper la retraite que l’individu.


- Il ne faut pas le laisser s’échapper!

À ces mots, il laissa tomber son sac sur le parquet du monastère et courut dans la rue en direction de l’homme, il devrait bien descendre des toits, et Vieltal serait prêt à l’accueillir comme il se doit. Il ne dégaina pas son arme, ce qui l’aurait ralenti. Il espéra plutôt ne pas tomber dans un guet-apens…

Vieltal laisse tomber son sac (5.750kg) (Donc 18 kg transporté = charge légère)
Se lance à la poursuite de l'individu

écrit par: Célestia Lundi 19 Janvier 2015 à 00h58
À peine l'alerte fut donnée, que Célestia cherchait déjà comment atteindre le tireur. Vieltal fut le premier à partir alors que Sahadeva tira avec son arc. Voyant que la flèche n'avait pas atteint sa cible, Célestia fila droit devant elle. Le tireur essayait de s'enfuir et il fallait tout faire pour ne pas que cela arriva. Et puis laisser partir seul Vieltal était une mauvaise idée. Si un tireur embusqué essayait de les atteindre il pouvait y en avoir d'autres. La moniale se demandait tout de même qui était visé au départ. Était-ce eux parce qu'ils avaient posé trop de questions ou bien le gardien du monastère pour une raison inconnue ? Il fallait tirer cela au clair.
Tout en regardant vers leur agresseur, elle chercha le meilleur moyen de le rejoindre. Fallait-il rester au sol et attendre qu'il descende ou bien passer par les toits à la poursuite directement du dernier. Si seulement elle pouvait voler cela aurait été plus simple. Elle se tourna vers l'elfe inspiré par une idée.


-Vous ne pouvez pas me faire voler par hasard ? Pour que je puisse le rejoindre par au-dessus.

-Si jamais c'était le cas l'inconnu serait très vite cerné par en haut et par en bas. Il serait donc beaucoup plus facilement interrogeable. La seule chose à éviter serait qu'il puisse se noyer dans la foule pour s'échapper. Il fallait donc faire vite.

-Le plus vite sera le mieux, sinon tant pis je vais lui courir après.

écrit par: Azur'ael Lundi 19 Janvier 2015 à 12h20
La gardienne des mystères n’en croyait pas ses yeux : on osait les prendre pour cible en plein jour ! Un tireur égal une cible, c’était évident selon le raisonnement de la bleuté. Et la cible était probablement la moniale, détentrice de la fameuse pièce. Il fallait réagir vite et bien. L’ensorceleuse aurait pu manifester tout son potentiel magique de destruction pour punir celui qui avait eu l’affront de les tirer comme des pigeons. Mais elle n’en fit rien. Tout d’abord, parce que la cité avait des lois et elle s’était engagée à ne pas utiliser de magie destructrice. Et puis surtout, il fallait attraper leur assaillant vivant, afin de découvrir qui l’avait envoyé là et pourquoi. Elle ne perdit donc pas une seconde en commençant les premiers gestes pour tisser un sort dont elle a la parfaite maîtrise. Elle conclut son sort, en prononçant les syllabes profanes en espruar qui permettaient au sort de prendre forme.

Avant que Vieltal ne décampe, elle lui saisit le bras pour lui transférer le flux magique qu’elle avait invoqué.


- N’ayez crainte, c’est un sort d’invisibilité qui vous évitera bien des ennuis…Soyez prudent. Et revenez nous au plus vite.

Un regard destiné à la moniale suffit pour lui faire comprendre qu’elle ne pourrait pas accéder à sa demande. L’ensorceleuse invita le guerrier de l’orient à la suivre et à ramasser le sac du barde qu'il avait laissé tomber pour faire sa course. Elle rentra dans le monastère où il serait plus en sécurité. La journée avait pourtant bien commencé avec les présents du chuchoteur. Azur’ael n’aimait guère que le groupe se disperse ainsi. Elle craignait que les poursuiveurs tombent dans un piège…


Lance sort invisibilité sur Vieltal

écrit par: Atlas Mardi 20 Janvier 2015 à 10h37
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Garder le tireur vivant, comprendre pourquoi cet homme prenait le risque de les prendre pour cible, au moins l’un d’entre eux, dans le quartier du temple, en plein jour. Pour singulière que fut l’histoire dans laquelle les aventuriers avaient plongé en acceptant d’y prendre garde et de s’y impliquer, ils l’étaient tout autant et d’une complémentarité exemplaire malgré leur manque de concertation dicté par l’urgence et –peut-être- d’y être confronté pour la première fois ensemble.

PARCHEMIN
Tir de Sahadeva à l’arc long : 5(dé) +4 =9 : Echec


S’ils manquaient de coordination, ils n’en étaient pas moins efficace. La flèche manquant de précision profita mieux aux compagnons de Sahadeva qu’un tir parfait qui aurait pu le déstabiliser, le faire chuter, et le voir s’écraser trois mètres plus bas leur enlevant toute chance de connaitre le commanditaire de cette attaque audacieuse.

Vieltal courait, invisible sur la route pavée, découvrant avec surprise cette sensation étrange. Il se sentait presque voler de ne pas voir lui-même ses pieds fouler le sol, c’en était particulièrement déstabilisant.


PARCHEMIN
Course puis Saut de Célestia : 17(dé)+13 = 30
Saut du voleur pour réduire la chute (DD15) : 8(dé) +3 = 11 : Echec
Chute de 3m : 1D6 non létaux : 4


Même en démarrant quelques secondes après leur compagnon, il en fallut moins pour Célestia ne le dépasse, profitant de son entrainement rigoureux pour fondre, plus rapide qu’un fauve, et bondir, se rendant compte qu’elle pourrait d’elle-même le rejoindre aussi haut en prenant appui sur le rebord d’une fenêtre, une moulure, une corniche et se retrouver aussitôt à quelques pas seulement de l’homme éberlué par cette démonstration qui devait dépasser de loin ses compétences - assez que pour qu’il prenne le risque de se jeter au sol pour tenter de prendre la fuite dans une démonstration de courage compréhensible … et se retrouve à un pas de Vieltal, hésitant la seconde qui aurait été plus que suffisante à Vieltal pour le cueillir mais qui, désarmé, venait de perdre un instant précieux.

L’inconnu s’était ramassé lourdement, se blessant visiblement dans sa chute, et le barde était toujours invisible à son côté. Il lui était loisible de le suivre, et de le frapper, mais il devait d’abord sortir une arme du fourreau.

Célestia de découvrir la surface glissante du toit qu’elle venait de rejoindre et Azur’ael de répondre alors enfin à la proposition du garde en s’engouffrant derrière la porte qu’il gardait toujours


- Dame, je ne sais pas si je dois vous féliciter pour votre courage ou vous sermonner. Il s’agissait probablement d’un piège. Ce n’était pas un tireur des plus habiles, sans quoi il aurait touché sa cible et je ne l’aurais pas vu. Vos amis ont l’air de savoir ce qu’ils font cela dit et vous me voyez ravi que Célestia ait pu s’entourer de compagnons tels que vous.

écrit par: Sahadeva Mercredi 21 Janvier 2015 à 23h23
Le Durpari hésita l'espace d'un instant. Il était entré au service d'Azur'ael, s'engageant à la protéger, et celle-ci lui demandait de ramasser le sac du barde et de la suivre dans le monastère. Son service aurait voulu qu'il se conforme aux demandes de la belle elfe. Mais, d'un autre côté, ses deux autres compagnons avaient pris en chasse le tireur embusqué et le portier semblait redouter un piège... Son honneur le poussait à les seconder... Quelle que soit sa décision, il devait la prendre et vite.

Sahadeva était un Maquar, un homme formé à se battre et à protéger, aussi décida-t-il qu'il était de son devoir d'aider Célestia et Vieltal à neutraliser le tireur,tout en faisant son possible pour éviter de le tuer. Son employeuse, quant à elle, semblait en sécurité... Il jugea utile de prévenir l'ensorceleuse de ses desseins :


- Je vais les aider : ils ont plus besoin d'aide que vous pour le moment. Mais ne vous éloignez pas seule du monastère...

Le Maquar passa à côté du sac de Vieltal sans le ramasser et s'avança autant que possible en direction de l'agresseur. Ce faisant, il encocha une seconde flèche dans la corde de son arc et cria d'une voix puissante en direction de l'individu :

- Lâche ton arme et rends-toi ou je te perce d'une de mes flèches! Je t'assure que je ne te manquerai pas cette fois-ci!

Sahadeva utilise "intimidation" (+5) pour inciter l'homme à se rendre. Si l'homme fait tout de même mine d'attaquer et si Sahadeva peut le faire, il tire en essayant de ne pas le tuer.

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Vendredi 23 Janvier 2015 à 18h14
Alors que Vieltal décrochait le sac de son dos, s’apprêtant à courir, il sentit une main se poser sur son bras et fut parcouru d’un long frisson. La voix rassurant d’Azur’ael lui confia qu’il s’agissait d’un sortilège d’invisibilité.
Sans trop saisir, Vieltal dévala les marches du monastère et fut pris de vertige un instant, remarquant qu’il ne voyait plus ses jambes. C’est à cet instant qu’il prit conscience de son état. Tout en courant vers la ruelle il lui semblait voler. La sensation bien que nouvelle, n’était pas désagréable.

Célestia devança le barde et grimpa sur le toit à une vitesse éclair. Tronquant dans la ruelle, le barde failli entrer en contact avec l’homme qui tombait du toit, visiblement talonné par Célestia. Le barde arrêta net…Il n’était pas armé. Posant la main sur la garde de son épée, il se rappela son état qui lui conférait un avantage inouï devant son adversaire. L’homme ne le voyait pas, et semblait mal en point.

Le sang chaud du guerrier battant dans ses tempes comme une marche, le barde se félicita intérieurement de ne pas avoir empoigné son épée plutôt. Dans l’emportement, il aurait été fortement tenté d’embrocher le tireur.
Alors qu’il allait se jeter sur lui pour le maitriser, Sahadeva apparut à l’autre bout de la rue, arc en main, criant au fuyard de se rendre en le menaçant de tirer.

Le barde se figea, le durpari ne le voyait pas plus que le tireur, s’il se jetait sur lui alors que son compagnon tirait, il pourrait très bien prendre la flèche à la place de l’ennemi. Le barde décida donc de se déplacer derrière le tireur, lui coupant toute retraite. Il attendrait de voir sa réaction et celle de Sahadeva avant de tenter de le maitriser. Au passage, il jeta un coup d’œil à l’homme, essayant de voir s’il avait une dague ou autre arme à sa ceinture ou ailleurs… Il ne voulait pas se retrouver dans une situation délicate une fois au corps à corps.


Déplacement derrière l'homme, de côté de façon à ne pas être dans l'angle de tir de Sahadeva.
Tentative de maitrise si l'homme ne se rend pas et après le tir.

écrit par: Célestia Dimanche 25 Janvier 2015 à 01h20
Célestia se tenait sur le toit. L'homme semblait désespéré car il venait de se laisser tomber du haut de ce dernier. C'était plutôt bon signe pour elle. D'une part l'homme avait peur et ne pensait pas être pris, et d'autre part il était facile de le rattraper maintenant. Un peu trop facilement à son goût d'ailleurs. Cela cachait sans doute quelque chose mais comme Azurael était restée dans le monastère en retrait elle ne voyait pas quel piège aurait pu être tendu. Cependant, l'amateurisme de l'homme était presque trop palpable à son goût. Il lui faudrait peut-être penser plus loin ses futures actions à l'avenir.
Elle se laissa glisser le long de la paroi qui supportait le toit pour tomber lestement près de l'homme et s'en rapprocher le plus possible. Son idée était simple et pourtant elle la pensait efficace dans ce cas particulier. Se coller à l'assassin et le mettre inconscient si ce dernier s'enfuyait ou ne voulait pas se rendre vivant. Elle ne savait pas où se trouvait son acolyte devenu invisible par les pouvoirs de l'elfe, mais elle pensait qu'il devait se trouver dans les parages. Une fois à portée de voix de l'homme elle l'interpela.


-Inutile de fuir. Vous ne pourrez pas m'échapper. Je ne vous tuerai pas si c'est cela qui vous fait peur. Mais je veux savoir pourquoi vous avez essayé de nous tirer dessus et je le saurai.

Célestia se prépara à bondir sur son adversaire et à lui asséner un coup capable de l'endormir sur le coup. Elle se préparait même à ce que ce dernier fasse le sacrifice de sa personne pour ne pas être pris. Situation qu'elle avait déjà rencontrée quelques années avant.

hrp.gif je me prépare à le frapper en déluge de coups si possible mais tout en non létal. hrp.gif

écrit par: Azur'ael Lundi 26 Janvier 2015 à 20h55
Lorsqu'elle entendit les paroles du moine, elle afficha une mine contrariée sur son visage encore caché par le capuchon de sa cape. En effet, elle n'aimait guère la situtation. Cela sentait le piège à plein nez à moins que le protagoniste qui les avait visés agissait pour son propre compte. Ses yeux émeraudes d'ensorceleuse fixèrent le moine. Elle s'adressa à lui comme si elle était son supérieur, avec une autorité toute naturelle.

- Emmenez moi s'il vous plaît sur un point culminant du monastère où j'aurais la meilleure vue possible de la rue dans laquelle mes compagnons pourchassent l'individu. J'ai confiance dans leur capacité mais je dois m'assurer qu'il n'ait pas besoin le cas échéant de mon secours, notamment s'il s'agit d'une embuscade. D'ailleurs, vous n'êtes pas censés venir en aide à votre soeur si elle s'avère en danger ?

La lunaire, pourtant patiente d'habitude, ne pouvait supporter de ne pas savoir ce qu'il se passe derrière ces murs.

¤ Après tout, ça sera un bon moment de juger de la capacité et de la valeur de mes compagnons dont je sais peu au final. Dans les marais, nous aurons affaire à des dangers sans doute bien plus terrifiants...¤


Diplomatie


écrit par: Atlas Mardi 27 Janvier 2015 à 15h12
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Les éléments s’enchainèrent trop rapidement pour le brigand audacieux. Il voyait cet étranger le viser de cette flèche qui le toucherait peut-être cette fois, aussi menaçant que Sahadeva put l’être, il avait mal à cette cheville sur laquelle il s’était si mal rattrapé et ne pouvait que croire la moniale qui le toisait de haut … mais que pouvait-il faire ? Il savait que trahir les commanditaires lui apporterait une mort lente et douloureuse … sauf peut-être s’il pouvait prouver s’être défendu jusqu’au bout …

PARCHEMIN
Intimidation de Sahadeva : 7(dé) +5 = 12 (Echec, pas de changement d’attitude)
Vieltal se déplace pour obtenir une couverture totale derrière le brigand
Tir de Sahadeva (sans pénalité) : 17(dé) +4 -4 (non létal) = 17 : Réussite
Dégats (arc long) : 1D8 : 2 (non létal)
Tentative de lutte de Vieltal contre Brigand (pris par surprise) : attaque de contact : 18(dé) +2 = 20 : Réussite
Vieltal, visible, tente d’immobiliser Brigand (Jets de lutte opposés) : Brigand : 3(dé) contre Vieltal : 13(dé) -> différence suffisante, réussite évidente de Vieltal.

Brigand est immobilisé : CA-4 ; perd son bonus de Dex à la CA.
Saut de Célestia vers le bas (hauteur réduite, capacité de moine) : Réussite automatique
Attaque de Célestia (non létal) : 2(dé) +7 = 9 contre 13 -4(immobilisé) = 9 : Réussite (de justesse)

Dégâts : 1D8 +2 = 8 (non létal)
Total : 4 (chute) +2 (arc de Sahadeva) +8 (coup de Célestia) = 14 (non létaux)


L’agresseur malchanceux comprit alors pourquoi il avait été si bien payé juste pour tirer sur la moniale…
Cette fois la flèche de l’enturbanné fit mouche, le frappant à l’épaule sans que le bois ne s’y enfonce mais le forçant à serrer les dents pour ne pas crier. A l’instant où il s’apprêtait à tenter sa chance en disparaissant derrière le coin, il se retrouva bloqué dans son mouvement par un obstacle invisible qui, reprenant substance, le ceintura de toute la force des guerriers du Nord.


AZUR’AEL

PARCHEMIN
Diplomatie d’Azur’ael DD20 : 15(dé) +6 +2 (circonstance) = 21. L’attitude du moine passe d’amical à serviable


Le Moine à l’entrée comprenait parfaitement la contrariété d’Azur’ael, peu nombreux étaient ceux qui appréciaient être menacés d’une arme et ces exceptions n’auraient en aucun cas profité de son aide. Mais l’ensorceleuse était une alliée de Célestia qu’il savait être en mission pour le Monastère, il lui devait assistance.

- Ou peut-être mieux ! Empruntez donc la première porte à gauche, nous y avons une sphère de Vision fort pratique pour la surveillance des alentours de nos murs.

La porte en question ouvrait sur une pièce minuscule d’à peine trois mètres de côté, au centre de laquelle reposait une boule de cristal sur un fut de colonne sculpté représentant de manière stylisée les rayons solaires d’Amaunator. Elle montrait le quartier, vu de dessus, et ses environs directs tel qu’ils auraient été vus par quelqu’un le regardant d’une dizaine de mètres au-dessus de l’apex de la coupole couvrant le bâtiment principal du Monastère. Elle y vit clairement Célestia poursuivre leur agresseur sur le toit et même Vieltal ou du moins sa silhouette jusqu’à l’instant où il réapparaissait tout à fait pour ceinturer l’homme en noir.

L’inconnu ne parvenait pas à fuir, ses compagnons s’y employaient, avec une belle réussite jusque-là.

écrit par: Célestia Mercredi 28 Janvier 2015 à 18h54
L'homme ne voulait pas se rendre malgré l'évidente situation critique dans laquelle il se trouvait. Célestia ne fut pas surprise outre mesure. Elle aurait probablement agi de la même manière si elle avait été dans le même cas. Malheureusement pour cet homme, la moniale était tout aussi déterminée que lui et elle continua son assaut sur lui. C'était la première fois qu'elle luttait contre quelqu'un qu'elle ne voulait pas tuer, du moins pour un être humain. Elle profita de l'aubaine qu'il soit bloqué par son compagnon pour finir ce qu'elle avait déjà commencé.
Elle frappa à une vitesse stupéfiante. Enchainant les coups au visage et à la gorge. Il fallait qu'il tomba inconscient car la reddition étant exclue, seul cette solution persistait.


-Inutile de continuer, vous ne vous en sortirez pas.

À peine finit-elle sa phrase, et pour accompagner sa penser les premiers coups tombèrent. Ils étaient vifs, précis et surtout ininterrompus. Elle sentait les impacts de la paume de sa main sur le corps de l'homme. Il ne paraissait pas vraiment résister à ceux-ci mais sa volonté était toujours intacte. Célestia se posa la question de savoir ce qui pouvait pousser cet homme à lutter aussi loin et au péril de sa vie, même si elle essayait de la préserver. Qui pouvait donc bien l'envoyer la menacer. Avait-elle posé trop de question ? Une chose était sûr, elle avait dérangé quelqu'un, ce qui signifiait qu'elle était sur une piste. Restait à savoir laquelle et cette homme lui dirait tôt ou tard.

déluge de coups +6/+6 en non létal

écrit par: Sahadeva Vendredi 30 Janvier 2015 à 12h05
La tentative d'intimidation de Sahadeva n'avait pas été concluante : l'arbalétrier, visiblement désespéré, avait tenté de poursuivre sa fuite et le Durpari n'avait eu d'autre choix que de décocher une seconde flèche en sa direction. Son tir, bien plus précis que le premier, avait mouche et blessé superficiellement sa cible, tandis que Célestia et Vieltal s'efforçaient de maîtriser le fuyard.

Visiblement, ce dernier était décidé à lutter jusqu'au bout de ses forces. Le Maquar hésita à tirer à nouveau en sa direction mais jugea l'opération trop dangereuse : la mêlée était si intense qu'il risquait de toucher involontairement ses compagnons, en particulier le barde qui était temporairement invisible.

Sahadeva décida donc de replacer précautioneusement son arc dans son dos et de s'équiper de son bouclier. A l'aide de sa seconde main, il dégaina Nakula et s'approcha, en courant, autant que possible des lutteurs, prêt à en découdre si le besoin s'en faisait sentir...


Sahadeva change d'armes et s'approche de la scène de combat. Pour l'heure, il n'attaque pas mais, en cas de besoin (AO), il attaque en infligeant des dégâts non létaux (frappe assujettissante).

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Vendredi 30 Janvier 2015 à 21h15
Jouant des muscles, le barde réussit facilement à maîtriser l’homme blessé. Celui-ci se débattait tout de même sans vouloir se rendre. Atterrissant tout près, Célestia s’approcha et roua de coup le mécréant tellement puissant que Vieltal eut du mal à retenir l’homme. La moniale était puissante, il ne fallait pas en douter. Le barde voulut lui rappeler qu’il fallait l’interroger mais il se tut, jugeant que les coups portés, d'une précision efficace, ne visaient pas à tuer l'adversaire.

Sahadeva courut rejoindre le trio qui maltraitait l’arbalétrier, son bouclier ayant remplacé son arc dans ses mains. Vieltal s’adressa à la moniale déchainée.

- Célestia, ne serait-il pas préférable de quitter les rues? Peut-on l'amener au monastère pour l'interroger?

Vieltal craignait quand même que les lois strictes de ces établissements ne leur permette pas d'entrer avec cet homme blessé et séquestré. Le risque d'attiser la colère ou la méfiance de plus d'un en restant dans la rue à la vue de tous était ce qui l'inquiétait. Resserrant la poigne sur le détenu, le barde fit comprendre à ses deux compagnons qu’il serait relativement facile de transporter l’homme jusqu’au monastère. Il ne pouvait plus prendre la fuite désormais, bien qu’il serait préférable de le ligoter ou au moins le menotter les mains ou les pieds pensa-t-il. Il n'exprima pas sa pensée à haute voix, tout comme sa crainte de rester dans les rues, se disant qu'il s'agissait de formalité et que ses acolytes partageait sans doute ses impressions.

écrit par: Célestia Lundi 09 Février 2015 à 00h38
Célestia attrapa l'homme et le mis sur ses épaules. Il fallait le ramener le plus rapidement possible au monastère avant que la garde n'intervienne. C'était ce que la moniale pensait qui arriverait. Ne connaissant pas vraiment les us et les coutumes d'Eauprofonde, elle fit la supposition qu'ils étaient semblables à ce qu'elle avait connu en Sundabar. La ville était certes différente dans son fonctionnement mais elle savait qu'en cas de rixe musclée entre plusieurs personnes, les autorités de la ville n'étaient jamais loin.

-Prends ses armes et ramenons le rapidement au monastère. Nous l'interrogerons là-bas. Après nous le remettrons à la garde de la ville. Elle jugera quoi faire avec ensuite. Il en a pour quelque temps avant de se réveiller. Il aura même un fort mal de crâne et quelques bleus ici et là. Mais c'est un moindre mal compte tenu de ce que j'aurais pu lui faire et de ce qui lui arrivera ensuite.

Pas acquis de conscience, Célestia jeta un coup d'oeil tout autour d'elle afin de vérifier si quelqu'un s'intéressait à la scène qui se déroulait maintenant. Après tout, la ville était en ébullition depuis quelques jours. Les suicides manqués ou réussis et les tensions religieuses qui se rajoutaient par dessus devaient ajouter au climat lourd qui existait en ce moment. La question était de savoir combien de temps aurait la moniale pour interroger le mystérieux homme. Elle regarda rapidement à quoi il ressemblait et surtout s'il avait des signes ou des symboles distinctifs. On avait attenté à leur vie et elle voulait savoir qui était derrière cela. Et quand la moniale avait une idée en tête il était difficile de la raisonner.

écrit par: Azur'ael Dimanche 15 Février 2015 à 19h58
L’ensorceleur plongea son regard émeraude dans la boule de cristal. Son regard brillait comme celui d’un enfant devant un jouet. Elle n’avait jamais vu d’aussi près un tel objet magique, assez légendaire chez les devins. Elle remarqua aussi que la boule de cristal annihilait les effets d’invisibilité car le barde qu’elle avait rendu invisible apparaissait bien à vue. Elle garda en tête de convaincre la confrérie des gardiens sylvestres d’acquérir un tel objet. Le gardien moine fut remercié d’un large sourire jusqu’aux oreilles.

C’était plutôt frustrant d’être spectatrice mais la gardienne des mystères fut soulagée de voir que ses compagnons d’aventure s’étaient avérés fort efficace. Elle n’avait jamais vu la moniale Celestia en action : impressionnante ! Ses poings semblaient aussi puissants qu’un nain avec son marteau légendaire de guerre. Elle concentra ensuite pour porter toute son attention sur les alentours afin de vérifier qu’aucun danger et menace ne se pointent contre toute attente.

Elle porta ensuite à connaissance ce qu’elle avait vu au gardien du monastère, notamment en lui disant que Celestia avait réussi à capturer vivant leur agresseur et qu’elle allait probablement le ramener ici.
Cet incident avait eu quelque chose de bon…L’elfe avait ainsi pu tester les capacités de ses compagnons et se sentait ainsi plus rassurée pour se lancer en aventures.

écrit par: Atlas Vendredi 20 Février 2015 à 13h57
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La mort n’accueillerait pas encore le brigand dans un repos rapide. Au moment de sombrer, il comprit que malgré la douleur, la moniale espérait juste le mettre hors d’état de nuire … et y réussissait fort bien… Il regretta presque que le Maquar n’ait pas eu loisir de le frapper de Nakula.

Très vite, les aventuriers quittèrent les rues pour se replier dans le temple, le gardien prévenu par leur compagne d’infortune les laissant passer, vérifiant juste qu’ils ne soient suivis de personne et qu’il n’ait pas attiré l’attention.
L’affrontement n’avait duré qu’une poignée de secondes, sans entrechoquement d’armes qui auraient alerté la Garde. Sahadeva avait eu de la chance que son cri ne l’ait fait de même d’être le seul à avoir donné de la voix ; peut-être son ton n’avait-il été assez impérieux, ceci expliquant qu’il n’ait pas influencé leur agresseur.

D’un geste, ils furent conduits dans la pièce exigüe dans laquelle se tenait Azur’aël au côté d’une boule de cristal reposant sur un fut de colonne sculpté représentant de manière stylisée des rayons solaires. Les suivants directement, Célestia put reconnaitre le scribe qui avait été son premier véritable contact dans le Monastère et auquel elle avait exposé. Ils se trouvaient à l’étroit, chargés d’un fardeau qui finirait par se réveiller.


- Célestia, apprentie du Saule, membre du Monastère des Neuf Portes. Puis-je supposer que votre mission évolue pour que vous vous trouviez soudain la cible d’un tel individu ?

Faisant un rapide tour d'horizon, l'homme salua les aventuriers -sans se présenter- avant de reprendre, son visage abordant tour à tour, un sourire puis un regard ennuyé tandis qu'il vérifiait la nuque, les poignets, les chevilles et les doigts de leur prisonnier.

- Je serais surpris de savoir pour qui il travaille ... Malheureusement, les organisations malfaisantes ne sont pas ce qui manque entre l'Association du Kraken, les Rats, les Voleurs de l'Ombre ... celui-ci ne porte la marque d'aucun mais ce n'est pas pour nous rassurer : celui qui l'emploie souhaite rester dans l'ombre ...

écrit par: Sahadeva Lundi 23 Février 2015 à 09h40
Célestia s'était montrée impressionnante en mettant hors de combat le tireur embusqué en un temps record. La technique de combat de la moniale et la rapidité de ses coups ne manquaient pas d'impressionner favorablement le Maquar : il était encore loin d'avoir atteint un tel niveau de maîtrise martiale. Sahadeva récupéra sa flèche avant d'escorter Célestia et son prisonnier jusqu'au monastère.

Une fois sur place, le guerrier fut rassuré de constater que son employeuse y avait trouvé refuge, conformément à ses conseils. Il écouta ensuite attentivement l'analyse du moine qui ne leur avait pas livré son nom : ainsi donc, l'agresseur ne portait aucune marque distinctive. Mais qui donc aurait bien voulu s'en prendre à eux si rapidement? Vieltal et lui-même n'étaient arrivés à Eauprofonde que depuis la veille... Quoi qu'il en soit, leur petit groupe s'était fait un ennemi à l'identité mystérieuse et il fallait à tout prix essayer d'en savoir plus. Le premier, il prit la parole:


- Il faut absolument que nous l'interrogions pour en savoir plus sur sa cible et surtout sur son commanditaire. Mais je crains que ce ne soit pas facile : quel que soit son employeur, il semble le terroriser et il s'est battu jusqu'au bout plutôt que de se rendre, même quand sa situation était désespérée. Mes menaces n'ont eu aucun effet sur lui...

Il réfléchit un instant avant d'ajouter, en fixant Azur'ael et Vieltal:

- L'intimidation ne semble pas être un bon moyen pour le faire parler... mais peut-être existe-t-il d'autres moyens de parvenir à nos fins...

Le Durpari savait que recourir à la diplomatie pouvait parfois s'avérer plus efficace qu'user de menaces. Certains magiciens de son pays natal employaient par ailleurs la magie pour faire parler ceux qui s'étaient rendus coupables d'un délit. Autant de talents qu'il ne maîtrisait pas ou du moins pas assez...

écrit par: Célestia Lundi 09 Mars 2015 à 23h07
Célestia hocha la tête d'approbation.

-Je me posais justement la même question. J'ai du forcément découvrir quelque chose de gênant, il reste à découvrir quoi et surtout, comme vous venez de la dire qui je gêne.

Célestia était aussi d'accord avec Sahadeva. Seulement si la capture de quelqu'un était une chose relativement facile, le faire parler n'était pas son domaine de prédilection. Elle se demanda un instant quels moyens comptaient employer Sahadeva pour interroger l'inconnu.

-Qu'entendez-vous par moyens ? La magie ou une tout autre forme de persuasion ? Il est dans une situation délicate. Il devait avoir pour consigne de ne pas se faire prendre et voilà qu'il se retrouve entre nos mains. Je me pose tout de même la question de cette tentative d'assassinat. Cela fait quand même un peu amateur. Je ne vois que deux explications à cela. La première est que le commanditaire nous a sous estimé. La seconde est qu'il voulait nous tester. Je dois bien avouer que je ne sais pour quelle solution opter. Reste qu'il faudra prendre certaines précautions quand il va se réveiller. Qui sait ce qu'il pourra tenter une fois revenu à la conscience, comme il s'est défendu vaillamment on peut s'attendre à la même réaction. Je pense donc assister à l'interrogatoire, cela facilitera peut-être le... dialogue si je peux m'exprimer ainsi.

La moniale n'en rajouta pas car, selon elle, sa seule présence devrait décourager l'inconnu de tenter quoique se soit. Il restait encore à vérifier cela à l'usage.

écrit par: Azur'ael Jeudi 12 Mars 2015 à 13h08
Comme le soleil peut être éclipsé aussi vite par la traversée d’un nuage, l’ensorceleuse elfique abandonna son sourire par l’expression d’une petite moue, qui n’en retirait rien à ses charmes. Elle passa en revue chacun de ses compagnons, avec un regard acéré digne d’un inquisiteur, pour s’assurer qu’aucun d’entre eux n’effleurait l’idée d’aller torturer le prisonnier, si oui cela mettrait, la bleutée, dans une terrible colère . En effet, la torture est à ses yeux une pratique maléfique, dont les incarnés mêmes sont les drows. Elle fut soulagée que personne ne propose une telle solution, même si elle plissa le front en écoutant Celestia. Elle prit la parole, avec un ton calme et serein, peut être inspiré par la spiritualité des lieux.

- Avez-vous fouillé ses affaires ? Avec un peu de chance, il pourrait détenir des ordres écrits de son méfait. Ou nous pourrions trouver des indices sur son appartenance à une quelconque organisation comme par exemple un symbole et un tatouage… A son réveil, je vais aller lui parler et le mettre en confiance avec un ensorcellement. Il parlera peut être. L’un d’entre vous m’accompagnera pour veiller à ma sécurité s’il tente quelque chose de stupide…Sire Vieltal, vous seriez d'accord pour m'accompagner ? Par contre, Celestia, je préfère que vous resteriez en retrait et même qu'il ne vous voit pas, sinon je risque d'échouer avec mon enchantement. Il doit être dans un état d'esprit serein.



Lance charme sur personne pour le persuader de lui expliquer pourquoi il les a attaqués.

écrit par: Sahadeva Jeudi 12 Mars 2015 à 16h24
Sahadeva était sur le point répondre à Célestia lorsque son employeuse prit la parole, en proposant d'user de magie pour contraindre l'assassin à collaborer. C'était bien là ce qu'il en avait en tête :

- Je songeais effectivement à faire usage de magie. Ceux qui la pratiquent dans mon pays respectent, tout comme moi, les principes de l'Adama : la violence leur répugne et ils préfèrent user de sorts d'illusion ou de persuasion pour parvenir à leurs fins. Il me semble que c'est la meilleure solution et je suis heureux de constater que nous sommes du même avis.

Il ajouta ensuite:

- Dans notre précipitation, nous n'avons pas encore eu le temps de fouiller ses affaires...

Cherchant à réparer ce manquement, le Maquar se mit à observer l'attirail de leur agresseur, l’œil à l’affût de tout indice qui pourrait leur être utile.

Sahadeva étudie les possessions de l'arbalétrier. S'il a terminé son examen avant que ce dernier ne reprenne conscience, il se place aux côtés d'Azur'ael pour la protéger. Dans le cas contraire, il attend la fin de l'interrogatoire.

écrit par: Atlas Vendredi 13 Mars 2015 à 16h40
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PARCHEMIN
50% de chance que les flèches soit cassées, 2D100 : 71(dé) & 23(dé) ; une des 2 flèches est intacte, l’autre cassée.


Azur’aël savait qu’elle devait attendre que l’homme reprenne conscience pour pouvoir utiliser le sort qui la favoriserait à ses yeux et que toute présence agressive risquait de causer l’échec de sa tentative… Ses compagnons s’étaient tous montrés agressifs mais il n’avait pas vu Vieltal qui le ceinturait de dos et Sahadeva n’avait finalement fait que lui demander de se rendre.

Une fouille en règle suivit, confirmant les propos du scribe quant à l’absence totale du moindre signe d’appartenance à une guilde quelconque. Les avoirs du tireurs étaient limités : des habits sombres et chauds, un manteau anthracite, léger, de même qualité quelconque, une paire de botte classique, un ceinturon de même et ses deux dagues de piètre facture, pas un anneau, pas une broche. Il portait en bandoulière un carquois chargé de cinq carreaux qui devaient, seuls, valoir plus que tout le reste, arbalète y compris, par le simple fait qu’ils semblaient imprégnés d’une huile jaunâtre. Probablement un poison.

Sahadeva mis la main sur la bourse qui clôturait la liste de ses avoirs. Pris d’une intuition, il l’ouvrit pour en détailler le contenu : vingt pièces d’or, beaucoup pour un quidam, et … une large pièce de cuivre que les aventuriers ne connaissaient que trop bien pour la double vague dessinée sur ses deux faces.

Le scribe hocha la tête : -
« Ce n’était définitivement pas un hasard. »

Le prisonnier commençait à reprendre ses esprits et l’Elfe entreprit d’en profiter pour le charmer …

PARCHEMIN
Jet de Volonté contre DD15 : 2(dé) +2 = 4 : Echec, le brigand considère Azur’aël comme son amie
Jets de charisme opposés : Azura’el : 12(dé)+4 = 16 VS Brigand : 19(dé)+1 = 20. Il ne fera rien qu’il n’a vraiment pas envie de faire.


S’il fut sans conteste pris au piège dans le filet du sortilège et qu’il souriait en découvrant le visage parfait de l’incantatrice, il gardait dans le regard une étincelle qui déplut aussitôt à celle qui souhaitait le faire parler … Bien que le sort fut une réussite, il n’était pas entièrement sous son charme, l’expérience lui avait appris qu’il pourrait résister à des demandes qui s’opposeraient trop clairement à son bon vouloir.

Balbutiant, il se redressa pour s'assoir et prit la parole de lui-même :


- Vous ais-je blessée ? Ce n’était pas mon intention belle dame. Jamais je n’aurais pu. Je devais seulement toucher l’autre dame qui vous accompagnait et … je l’ai raté n’est-ce pas ? S’il vous plait, je vais rentrer chez moi, m’assurer qu’ils ne s’en sont pas pris à mes enfants ou à ma femme … Il n’a rien à me reprocher n’est-ce pas ? J’ai fait de mon mieux … et j’ai perdu … Faites qu’il pense de la même manière … Avec son argent je … oui … tout ira bien n’est-ce pas ? Béni soit le grand prêtre … il faut que j’offre la pièce à Umberlee pour l’en remercier …

écrit par: Azur'ael Vendredi 13 Mars 2015 à 18h20
La bleuté était détendue face à l’attitude de l’homme qu’elle avait ensorcelée. Elle avait éprouvée de la colère au début lorsque celui-ci avait attenté à la vie de sa compagne d’aventure. Mais maintenant elle ressentait plus de la pitié. S’il disait vrai, pouvait-on lui reprocher d’avoir voulu sauver la vie de sa famille ? Elle n’avait pas l’intention de lui faire faire quelque chose contre son gré. Tout au contraire, sa bonté la poussait plutôt à lui venir en aide. L’elfe était ainsi, le cœur sous la main même envers ceux qui ne sont pas de sa race. Elle balayait d’un revers de mains tous les discours alarmistes de fils et filles de la Seldarine qui voyaient notamment chez les « poilus », comme cela qu’ils appellent parfois les humains, le mal et la destruction.

Elle inspira fortement pour s’éclaircir la voix. Elle parla sans détour, avec franchise. Elle n’avait pas besoin de mentir, parce qu’elle le pensait vraiment
.

- Je comprends mieux. Qui veut du mal à ta famille ? Je pense que tu as agi d’une mauvaise façon, en croyant les sauver ainsi, car ceux qui sont capables d’une telle ignominie ne voudront pas garder de témoin. Je vais plaider pour qu’on te laisse ta liberté à condition que tu demandes pardon à la dame que tu as voulu attenter à sa vie. J’espère qu’elle les acceptera. Et puis, il faut nous en dire plus sur les commanditaires pour qu’on aille porter secours à ta famille.


Elle espérait que Célestia serait d'accord. Mais finalement, elle savait peu de choses sur ses valeurs. Elle regarda aussi ses deux compagnons garde du corps pour lire dans leurs yeux ce qu'ils en pensaient. La prendraient-ils pour une folle ?

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Samedi 14 Mars 2015 à 17h47
Vieltal avait suivi le groupe sans ajouter un mot. Le fait que Célestia lui ait soutiré le brigand pour l’amener l’avait un peu ébranlé. Il comprenait néanmoins que la moniale avait probablement été la cible du tireur sur le toit et qu’elle prenait à cœur sa capture. Une fois à l’intérieur, il avait passé en revue les différentes associations dont le scribe avait fait mention, il ne les connaissait pas tous et rien ne pouvait en mettre une au-dessus d’une autre dans cette situation. Ils en sauraient tous davantage avec l’interrogatoire.

Le mot d’ordre lui allait, ils ne devaient pas chercher à blesser le brigand. Il avait bien des notions de diplomatie pour soutirer de l’information à quiconque mais l’elfe semblait être la plus douée pour cette tâche, il n’en doutait pas.

Les sorts de charme ne lui étaient pas très familiers, il comprenait le résultat sans bien saisir le fonctionnement. La logique imposait donc que Célestia reste hors de la vue du brigand, comme c’était la seule à l’avoir tabassé. Le charme devait se rompre si la cible vivait une émotion trop forte, dans ce cas-ci, probablement la peur de se faire à nouveau rouer de coups.
Installés de chaque côté de l’elfe, les deux hommes ne disaient mots. La magie était à l’œuvre lorsque l’homme balbutia des excuses.

Momentanément, le dégout qu’avait le barde pour le tireur se changea en pitié, la pièce qu’ils avaient trouvés avec son or avait surement œuvré à le pousser à commettre cet acte, en plus de la menace quant à la sécurité de sa famille.
Quand Azur’ael parla, elle dit exactement ce que le barde aurait dit et lorsqu’elle se retourna pour chercher l’approbation de ses collègues, il hocha la tête en fermant les yeux, signifiant qu’il était d’accord avec son approche. Il ne savait pas trop s’il pouvait parler, préférant s’abstenir pour ne pas rompre le charme, il se contenta de joindre les mains derrière le dos et de tendre l’oreille pour écouter ce qu’avait à dire cet homme.

Tout compte fait, le groupe ne partirait peut-être pas sitôt, ils devaient mettre la famille de ce pauvre type en sécurité. Il n’était surement pas le seul dans cette situation et le barde se dit que les compagnons devront faire vite pour éviter que le maléfice se propage.

écrit par: Sahadeva Mardi 17 Mars 2015 à 11h29
Le Maquar écouta attentivement le récit du prisonnier qui affirmait avoir été contraint d'agir, sous la menace. Toutefois, à ses yeux, cela ne l'excusait pas : il avait sciemment enfreint la loi et, s'il avait été plus habile et plus chanceux, il aurait tué sans sourciller un innocent. L'arbalétrier méritait cent fois d'être jugé et emprisonné pour réfléchir à la portée de ses actes.

Néanmoins, la découverte de la pièce dans ses affaires changeait la donne : ces pièces semblaient avoir la capacité d'influencer les décisions de ceux qui les possédaient et il n'était pas à exclure que l'assassin n'ait pas totalement agi de son plein gré. La situation était délicate et Sahadeva se garda bien d'intervenir dans le dialogue que menait son employeuse avec le prisonnier. Ce dernier semblait relativement disposé à parler et il valait mieux éviter de l'interrompre.

Le Durpari s'approcha discrètement du scribe et lui murmura à l'oreille :


- Encore une de ces maudites pièces... Connaissez-vous un érudit ou magicien qui pourrait nous renseigner à leur sujet?

Sahadeva souhaitait en apprendre davantage sur les pièces qui semblaient receler un grand pouvoir. Plus ils en apprendraient, mieux ils seraient armés pour contrer les initiatives de leurs adversaires. Les moines lui semblaient dignes de confiance, à l'image de Célestia, c'est pourquoi il se risqua à leur demander conseil.

écrit par: Célestia Jeudi 19 Mars 2015 à 00h32
Céélestia était resté en retrait mais toujours à la vue de l'homme. Elle s'était toutefois mise hors de vue de ce dernier pour ne pas perturber la magie d'Azur'ael. Elle put ainsi profiter de la conversation entre eux, ne manquant rien du récit de cet homme assassin. Quand il eut terminé, ses soupçons étaient confirmés. Il n'était qu'un pion contraint d'agir contre elle. Cependant cet homme avait fauté et même si cela était pour venir en aide à sa famille il avait mal agit. Cependant, un point était en sa faveur. La fameuse pièce retrouvée dans ses affaires. À en voir le comportement de l'homme, il était évident qu'il était sous influence magique. Il ne méritait donc pas la mort selon Célestia. Elle cherchait une punition adaptée à ce dernier. Quelque chose qui servirait de leçon et de châtiment en même temps. Elle pensa trouver finalement quand Azur'ael parla d'elle. Dans un premier temps, elle fit comprendre à l'elfe que l'homme était en danger. Ces dernières paroles étaient explicites selon elle. Il était sur le point de se suicider sans en avoir la moindre conscience. Elle se garda de parler pour le moment, préférant ne pas révéler sa présence. D'autant plus qu'elle était curieuse de savoir qui était le véritable commanditaire de son assassinat. Quelque chose lui disait qu'elle n'allait pas tarder à le savoir.

¤Un simple d'esprit sûrement que cet homme là. Il ne se rend même pas compte de ce qui lui arrive. À n'en pas douter, nous allons devoir affronter quelqu'un de puissant mais peut-être un peu trop sûr de lui. Il a envoyé quelqu'un d'inexpérimenté et de manipulable aisément. Je gage que la prochaine fois cela ne sera pas aussi facile. Pour moi ou pour quelqu'un d'autre.¤

écrit par: Atlas Vendredi 20 Mars 2015 à 16h09
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Le scribe approuvait l’attitude des aventuriers. Il avait salué de la tête Sahadeva pour approuver sa vision non violente de la résolution du problème puis de lui demander d’attendre que l’homme ait dit ce qu’il souhaitait avant de lui parler d’un érudit à même de percer les pièces à jour.

- Non non, non. Je pense qu’on s’est mal compris.

L’homme clignait les yeux. Il ne devait pas être loin de la limite qu’il s’était fixé entre ce qu’il était d’accord de dire et de faire et de ce qu’il considérait trop dangereux pour les siens qu’il avait évidemment à cœur de protéger d’une éventuelle représailles. Quelque chose dans les propos des uns et des autres était incorrect. Un raccourci trop rapide ou une interprétation à côté de ce que son discours laissait comprendre.

- Un homme m’a proposé de l’argent rapide, la vie est dure depuis que mon navire a été détruit il y a quelques années. Il n’était pas question de tuer qui que ce soit, il suffisait d’une blessure, le poison devait juste l’endormir. Je devais juste tirer avec les carreaux qu’il m’offrait en m’invitant à prendre garde de ne pas me blesser et … bizarrement … je ne me suis pas posé d’autre question, ça me semblait une bonne idée. Maintenant, si je crains pour ma famille, c’est que j’ai bien compris qu’il devait s’agir de quelqu’un de mauvais pour me demander de tirer ainsi sur une personne, sans raison … et que ce quelqu’un pourrait vouloir me faire payer de m’être fait prendre … et de vous avoir parlé.

Il avait conscience de son geste, d’avoir probablement été berné et d’avoir peut-être même risqué d’attenter à la vie de la moniale sans le vouloir ! Il semblait en être réellement désolé, presque prêt à aider les aventuriers ou quiconque serait d’accord de l’écouter -sans le mettre aussitôt aux fers ou au pilori- à retrouver celui qui lui avait donné cette mission … s’il ne risquait pas pour la vie de siens.

- Il devait être du culte d’Umberlee pour me donner cette grosse pièce n’est-ce pas ? J’ai tout de suite pensé que ce n’était que justice qu’il nous offre de l’argent facile après l’attaque des monstres des profondeurs qui ont détruit mon sloop. Mais … je me rends compte maintenant … que c’est horrible !?

Azur’ael comprit immédiatement qu’autre chose que son sortilège participait à l’état de l’homme. Petit à petit, il se défaisait d’un autre enchantement, beaucoup plus puissant, lui intimant de réaliser une action qui lui paraissait une bonne idée par la volonté de son commanditaire. Il n’y avait là aucun rapport avec les tentatives de suicide des autres possesseurs de la pièce, c’était une toute autre … Suggestion.

Le scribe se rendait compte de même que quelque chose … clochait. Le discours manquait trop de cohérence que pour n’être le fruit d’un enchantement quel qu’il fut. L’attitude de l’homme changeait de seconde en seconde.


- Notre ami semble s’éveiller d’un rêve bien singulier … Je reconnais sans peine le symbole d’Umberlee mais il vous faudrait effectivement un érudit, ou un mage pour en percer les secrets et je dois vous prévenir que c’est là une opération couteuse... Mais vous avez déjà avec vous une arcaniste qui pourrait vous offrir une première idée n’est-ce pas ? Vous pourriez chercher à identifier le poison également parce que je doute qu’il soit aussi inoffensif qu’il le pensait.

Le Chuchoteur avait été relativement clair par rapport aux enchantements de la pièce. Un charme pour susciter l’envie d’achat et l’offrande et un autre une fois celle-ci plongée dans l’eau forçant, probablement, à rejoindre l’offrande au fond de l’eau. Quelle belle manière de se débarrasser de celui qui aurait réussi -ou pas- à attenter à la vie de la Moniale…

- Nous devrions le laisser retourner près des siens n’est-ce pas ? Il est plus victime que coupable de mon avis.

écrit par: Sahadeva Mardi 24 Mars 2015 à 12h12
Bien évidemment, requérir les services d'un érudit pour obtenir des informations sur les pièces coûterait sans doute cher. Mais il faudrait probablement passer pour là, surtout si Azur'ael ne pouvait leur en apprendre plus. Il fallait à présent prendre une décision quant à la suite des opérations. Le Maquar s'était avant tout engagé à défendre son employeuse lors de l'accomplissement de sa mission et il estimait que ce n'était pas à lui à prendre l'initiative.

Il voyait néanmoins trois possibilités s'offrir à eux : enquêter sur le malheureux assassin et sur sa famille pour essayer d'en apprendre davantage sur ses commanditaires ; poursuivre leur investigation à propos des pièces en espérant trouver un savant capable de les aider pour une somme raisonnable ; partir enfin en expédition afin de retrouver le chargement du navire disparu.

De ces considérations, Sahadeva ne dit rien. Pour l'heure, il convenait de décider du sort qu'ils réserveraient à l'arbalétrier. Le Durpari prit la parole en premier :


- Il me semble qu'il agissait contre sa volonté et que nous ne pouvons donc le juger responsable de ses actes, aussi graves soient-ils.

Le guerrier se tut et s'avança lentement auprès d'Azur'ael.

- Etudier la pièce et le poison utilisés sont également deux idées intéressantes.

Sans mot dire, il prit la pièce, sans la toucher directement, et la remit à l'ensorceleuse.

écrit par: Célestia Jeudi 26 Mars 2015 à 00h22
Célestia réfléchit un court instant. Il était évident que l'homme n'était pas pleinement responsable de ses actes. Cependant, il avait quand même essayé de la tuer, même s'il avait été manipulé. Selon ses principes, il devait être sanctionné. Elle chercha un châtiment en adéquation avec ce qu'elle avait pu juger comprendre de la situation. Finalement, elle s'approcha de l'homme tout en exposant les fruits de sa réflexion.

-Peut-être qu'il est en partie non responsable, reste qu'il a en toute connaissance de cause essayé de me tirer dessus tout en sachant qu'il s'agissait d'un poison. Je pense qu'une sanction exemplaire est tout de même souhaitable à son encontre. Cela tient en trois propositions. Il devra s'éloigner du culte d'Umberlee. Ensuite il devra s'occuper de sa famille de manière légale et enfin il va falloir nous dire de qui il parle exactement. Si jamais je le retrouve en travers de mon chemin je pourrais être moins clémente la prochaine fois.

Célestia regarda attentivement Sahadeva manipuler la pièce maudite. Comment ces choses impies avaient pu être créées. Elle avait la preuve devant elle que le mal pouvait prendre des formes multiples et insoupçonnés. Qu'il fallait toujours être prêt en toute circonstances.

-Pour en revenir à notre enquête, je crois que le poison utilisé est une bonne piste pour l'heure. Peut-être s'agit-il d'un poison courant, peut-être pas. Dans les deux cas et en ajoutant les pièces enchantées dans l'histoire, je pense que nous avons juste effleuré la partie visible d'une plus grande machination. Et que pour une raison ou une autre nous gênons le bon déroulement de cette dernière. Reste à savoir en quoi.

Célestia avait parlé du groupe entier en étant bien consciente que c'était elle qui avait tout déclenché selon toutes apparences. Cependant, elle pensait que maintenant tout le groupe était impliqué car la tentative d'assassinat n'était qu'une manœuvre de diversion bien qu'elle avait quelques chances de réussir. Elle avait déjà vu ça auparavant en Sundabar. Les voleurs envoyaient des seconds couteaux pour tester l'adversaire avant de s'en occuper plus activement.

-Si nous sommes la cible d'attaque du même genre je ne peux que suggérer de nous équiper d'antidote. Mieux vaut prévenir que guérir contre ce genre de procédé.

écrit par: Vieltal 'Vuurdan Jeudi 02 Avril 2015 à 19h28
Le barde comprenait bien le sentiment de la moniale. Elle dont la constitution et le mental était si fort ne pouvait peut-être pas tout à fait concevoir qu’un homme puisse agir sans son consentement. Bien qu’il semble lucide, le pauvre individu était tombé sous l’effet d’un charme puissant. La pièce recelait une magie, le skald pouvait la sentir. Dès qu’elle entrait en contact avec quelqu’un, son possesseur subissait l’influence de l’enchantement. Qui avait bien pu créer ces pièces maléfiques et dans quel but ultime sinon que d’éliminer les agents qu’elles contaminaient après qu’ils aient accompli leur sombre dessein.

Hochant la tête, il approuva les paroles de ses compagnons en croisant les bras. Il ajouta : « Effectivement, les poisons en disent parfois long sur leur utilisateur… Certains groupes sont reconnus pour leur modus operandi. »

- La composition de ce poison pourrait très bien éliminer du jeu plusieurs factions. Attendons donc d’en savoir plus, nous évaluerons ensuite l’utilité de se prémunir d’antidotes, bien que l’idée soit louable. Si ces individus sont futés, ils auront peut-être un coup d’avance sur nous et nous tendrons un piège. Je doute fort qu’ils planifient d’avance leurs actions contre nous pour l’instant.

Vieltal lissa les quelques poils qui couvrait son face avant de poursuivre.


- Nous avons peu de temps pour agir avant qu’ils comprennent que leur ‘’agent’’ a échoué, s’ils ne le savent pas déjà. Sur un plan plus pragmatique, que faisons-nous de l’or que contenait la bourse du malheureux. Je propose de laisser quelques pièces à cet homme pour lui et sa famille, puis de remettre le reste au monastère pour le dérangement.

Du même coup, il s’inclina légèrement devant le scribe pour souligner sa gratitude.

écrit par: Atlas Vendredi 03 Avril 2015 à 15h21
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Le scribe hocha la tête aux propositions des uns et des autres. Les avis se valaient et qu’elle que fut celui qui lui plaisait le plus, il ne lui appartenait pas de choisir à la place des aventuriers qui en avaient été la cible.

- Comme je le disais, je vous invite à la clémence. Le Seigneur du Matin nous rappelle que chaque jour est une nouvelle chance pour la Lumière, cet homme ne la mérite-t-il pas ?

Laissant à ses compagnons le soin de partager leurs réflexions, Azur’ael avait incanté et cherchait au travers de la Toile, les distorsions lui permettant d’identifier sans doute possible, les influences dont l’homme avait été victime.
PARCHEMIN
Azur’ael lance Détection de la Magie.
Art de la Magie pour reconnaitre un sort (DD20+niveau du sort) = 19(dé)+11 = 30 : réussite
L’homme était sous l’effet du sort : Suggestion (Enchantement – Compulsion, niv. 3)
La pièce rayonne de plusieurs auras similaires

D’un hochement de tête elle leur signifia que c’était effectivement le cas.

- Je demanderai à notre soigneur d’identifier le poison et de vous fournir un antidote à chacun, par précaution, en priant pour que vous n’en ayez pas usage. Je vous y mènerai dès que nous en aurons terminé ici. Quel qu’il soit, le poison est un procédé bien plus cher que l’utilisation d’un assassin dans une grande ville comme celle-ci, et il arrive que certains résistent aux effets des plus puissants.

Vieltal avait entendu l’histoire d’un Vigoureux qui, lassé du manque de goût des bières humaines, la mélangeait avec de l’Huile de Taggit, un poison réputé pour plonger celui qui l’ingère dans l’inconscience quelques secondes plus tard, parfait pour passer inaperçu et difficile à associer avec la chute d’un individu une minute plus tard. Sa constitution exceptionnelle ne lui avait fait défaut qu’une seule fois, la fois de trop… Il s’était réveillé avec un fort mal de crane, et sans ses bottes.

- Dès lors, on peut effectivement mettre de côté les organisations proches de leurs avoirs. Ceci n’a rien pour nous rassurer, celui qui vous en veut appartient à une organisation puissante ou l’est lui-même. Les Rats et les Voleurs de l’Ombre préfèrent les lames effilées à l’utilisation de la magie mais … il se pourrait de même que celui qui se cache derrière votre agression et ces pièces, tente de vous offrir des coupables faciles, comme le culte d’Umberlee avec ce dessin évident.

Le scribe salua le barde en retour, reconnaissant mais refusant de même.

- Si vous souhaitiez nous offrir quoi que ce soit, que ce soit la résolution de ses mystères et que cet or revienne à ce pauvre homme comme une nouvelle chance.

écrit par: Sahadeva Mercredi 08 Avril 2015 à 22h22
Le Maquar avait écouté attentivement l'analyse de la jolie elfe qui l'employait ainsi que les dires du scribe. La situation ne s'éclairait guère. A ses yeux, seules deux choses étaient sûres : ils avaient de dangereux et mystérieux ennemis et ceux-ci avaient manipulé un pauvre hère qui ne pouvait être reconnu coupable.

- Célestia, en temps normal, je serais le premier à prôner la sévérité : justice doit être faite et un assassin, aussi maladroit soit-il, ne devrait pas être relâché sans avoir à assumer son jugement. Mais je pense que notre arbalétrier ne peut être tenu pour ses responsable de ses actes, étant donné qu'il était sous l'effet d'un charme. Il n'était pas conscient du mal qu'il faisait et ce sens ne peut être considéré comme coupable... J'implore donc votre clémence.

Il ajouta:

- Tout châtiment à son encombre serait injuste...

Pour conclure, Sahadeva finit par leur livrer les options auxquelles il avait songé en ce qui concernait la suite des événements :

- Je pense également qu'il faudrait nous décider : poursuivons-nous notre enquête en essayant de récolter des informations sur l'assassin et sa pièce ou partons-nous en expédition comme nous avions prévu de le faire?

écrit par: Célestia Samedi 11 Avril 2015 à 12h57
Célestia resta calme quand on lui suggéra la clémence.

-Faire preuve de clémence ? Mais je pense avoir fait preuve de clémence. Cet homme est toujours en vie il me semble. Ne lui ai-je pas dit que s'il s'écartait du futur droit chemin que je lui laisse, il n'aura pas de seconde chance. Comprenons nous bien. Chaque acte, chaque pensée ou chaque intention est une empreinte de ce que nous sommes ou ce que nous serons. Il a en partie racheté sa faute en nous dévoilant tout, il a donc quelque part montré sa bonne foi. Mais je reste persuadée que l'on reste maître de son destin. Tout est dit, n'en parlons plus.

Célestia salua le scribe pour sa proposition d'antidote et de poursuivre plus en avant le fin mot de ce qui se trame ici.

-Je me pose une question tout de même. Qui aurait un intérêt véritable à éliminer ou du moins jeter opprobre sur le culte d'Umberlee. Non pas que j'approuve son culte mais il n'est pas une raison pour les faire accuser de crimes pour lesquels ils ne sont pas impliqués. De plus est ce la religion qui est en cause ou bien l'une de leurs activités qui sont concurrentielles avec d'autres factions. Je pense que nous allons au devant d'une enquête sinueuse. Les diversions risquent d'être nombreuses, il faudra se montrer attentif et clairvoyant. Pour en revenir à nos pièces, il faudrait peut-être savoir où elles sont construites. Mais nos engagements envers l'expédition comme vous dites doivent être honorés. Je partirai donc car il m'est avis que si nous avons déclenché une tentative d'assassinat sur nous, il risque d'y en avoir d'autres. Si nous nous déplaçons, cela sera peut-être plus facile pour nous de les repérer et surtout pour les commanditaires de nous suivre.

écrit par: Azur'ael Samedi 11 Avril 2015 à 14h29
L'elfe de lune décida de ne pas intervenir dans la décision prise par Celestia concernant le sort de l'homme qui avait tenté de l'assassiner. De toute façon, rien ne ferait changer son avis tellement elle a la caboche dure. Et puis son esprit bouillonnait sur un autre sujet : la magie des pièces.

Cette magie avait à chaque fois un point commun, celui de l'école d'enchantement. Cette école est celle des enchanteurs dont la magie consiste à manipuler et à contrôler les esprits. L'enchanteur qui avait ensorcelé ces pièces devait être expérimenté, et peut être encore plus que la gardienne des mystères. Ce raisonnement la fit glousser.

Il fallait maintenant prendre une décision sur la suite à mener à l'enquête. Son instinct lui dictait de persévérer sur l'enquête de la cargaison perdue. C'était la piste la plus sûre qu'ils avaient pour l'instant. D'un ton qui annonçait aucune discussion, elle prit la parole :


- Nous allons poursuivre sur l'enquête de la cargaison. De toute façon résider dans la cité va s'avérer trop dangereux. Nous y sommes des cibles trop faciles pour des assassins. Gardien, je vous remercie pour votre aide et votre sagesse.


écrit par: Atlas Lundi 20 Avril 2015 à 12h57
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Dans le Temple d’Amaunathor

Sur le temps que les aventuriers s’accordent sur la juste réparation à attendre de leur agresseur, le soigneur du temple d’Amaunator avait rejoint l’assemblée dans le réduit au point qu’il leur fallait prendre garde à ne pas bousculer la boule de cristal de vision ou un de leur camarade. Chacun passait régulièrement dans la sphère de proximité des autres et profitait des fragrances des autres, tantôt exotique, tantôt déjà chargé de la transpiration de l’affrontement vite résolu. Cette situation d’inconfort notable ne devrait pas durer et fort heureusement, nul ne le souhaitait outre mesure.

Ils reçurent chacun l’antidote promis et la confirmation que les carreaux étaient imprégnés de Poison Drow, extrêmement fréquent dans la cité de se trouver partout dans Port-Crane. Le soigneur leur expliqua que celui-ci faisait tomber les victimes dans l’inconscience pour leur enlever toute forme de résistance possible et les garder vivants … avant d’être vendus comme esclaves pour les plus chanceux ou … sacrifiés à Lloth. Le carquois encore chargé pourrait leur être d’un grand secours dans leur expédition.

L’homme libéré de son enchantement fut gracié sans autre forme de procès. Il ne tarderait pas à retourner près des siens pour méditer sur la bonté d’inconnus, même pris pour cibles, et sur les grandes leçons des risques d’une perte de contrôle. Il s’engagea sur sa vie à utiliser les seize pièces d’or au mieux – les quatre autres revenant de manière symbolique au temple- et promit de même d’être l’obligé des aventuriers s’ils avaient besoin de quoi que ce soit dans ses moyens, en contacts ou autres. Il resterait attentif jusqu’à leur retour dont il ne doutait pas.

Bien sûr, il laissa la pièce enchantée qui fut enfermée dans une cassette de métal gravée d’un soleil radieux du temple pour éviter qu’elle n’influence quiconque jusqu’à ce qu’ils trouvent une parade aux enchantements.



Au « Voyageur Fatigué »

Des cinq cents pièces d’or, cinquante-huit furent gardées pour le matériel déjà chargé sur une mule aussi solide que promis. Le marchand, prévenant, leur proposa d’en garder autant qu’ils le souhaiteraient en sécurité ou de compléter leurs acquisitions s’il leur venait d’autres envies ou besoins.

Il fut convenu, au final, qu’ils se retrouveraient une heure plus tard à la porte Sud pour laisser à chacun le loisir de faire quelques achats personnels, d’envoyer un message à leur guilde ou de prendre d’autres dispositions avant de partir.


[SUITE]