Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Prologue : Un marchand d'Athkatla
écrit le : Mercredi 10 Novembre 2021 à 14h50 par Stor Mousseracie
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Sa tentative de marchandage avortée, Jafert battait en retraite et la discussion allait s'achever lorsqu'Iskender récupéra prestement le danter posé sur le bureau. Le forestier craignait-il une quelconque malhonnêteté de son futur employeur pour agir avec une telle avidité ? Ce qui était certain, c'était que la spontanéité de l'homme ne s'embarrassait pas d'un sens quelconque des convenances, jugeant certainement ces artifices inutiles et réservés aux citadins. Une lueur amusée se forma dans le regard de Deskyr Thanterim devant les réactions outrées de Jeanne et de Kald. Levant la main en signe d'apaisement, le noble désamorça la situation.

Deskyr Thanterim
- Gardez cette pièce, vue que vous semblez beaucoup y tenir. Elle pourra servir à payer la première tournée à vos compagnons. J'espère juste que vous ne serez pas trop saoul pour nous retrouver à l'aube.

Réfléchissant un court instant aux questions de Jeanne, il reprit :

- Je n'ai aucune information sur la survivance éventuelle d'une des familles qui nous étaient hostiles. Il m'est remonté aux oreilles, voila une dizaine d'années, que le régisseur des Briorth, un dénommé Mirt ou Mirp, était installé à Velen mais je ne sais même pas l'homme est encore de ce monde. Soyez bien assurés que je n'ai fait aucune publicité sur l'expédition que je projette car trop de monde seraient contents de la voir échouer, à commencer par mes créditeurs. Hélas, cela n'en garantit malheureusement pas le secret tant les espions sont nombreux à Athkatla.

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Bien qu'ayant les traits tirés d'un homme fatigué, ce marchand conservait une attitude digne et noble. Sa nervosité est palpable mais il s'efforce de se comporter en hôte attentionné.

Le marchand accueillit favorablement la suggestion de faire appel à l'Ordre du Calice argenté pour appuyer ses prétentions. Un tel soutien, allié à celui des Héraults que Deskyr comptait bien solliciter également, représenterait un atout non négligeable mais, pour cela, il lui fallait obtenir des preuves tangibles et autrement plus convaincantes qu'une simple clef et une chevalière armoriées. La possibilité que le titre ait été attribué à un nouveau vassal n'était également pas à exclure mais les aventuriers pourraient peut-être se renseigner à ce sujet en se rendant à Monguldarath¹ lorsqu'ils se trouveraient dans le comté.

Deskyr Thanterim
- À demain donc, conclut le noble avant de se ressaisir comme s'il venait de penser à quelque chose. Fouillant dans une pile de papier sur la droite de son bureau, il en sortit un parchemin soigneusement roulé qu'il le tendit à Jafert après une courte hésitation passée à dévisager les aventuriers. Je pense que vous serez le plus à même d'en faire usage. Ce parchemin est capable de solidifier l'air sur une petite surface, vous permettant d'y déposer des objets. Ensuite, vous n'avez plus à vous en occuper, ce disque vous suivra partout, jusqu'à dissipation du sort, bien sûr.

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Bien qu'ayant les traits tirés d'un homme fatigué, ce marchand conservait une attitude digne et noble. Sa nervosité est palpable mais il s'efforce de se comporter en hôte attentionné.

L'entretien était terminé et les aventuriers prirent congé à l'exception de Jafert qui, soucieux de sa sécurité, sollicita l'autorisation de rester dormir sur place, histoire surtout de ne pas risquer d'être reconnu par les Voleurs de l'Ombre s'il traînait encore en ville. Surpris par cette étrange demande, Deskyr y souscrivit néanmoins, appelant son fils pour aller installer une paillasse dans un coin de l'entrepôt formant le rez-de-chaussée du bâtiment.

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Après une soirée passée ensemble dans une taverne quelconque, puis une nuit destinée à reprendre quelques forces, les compagnons se retrouvèrent à l'entrée de l'entrepôt alors que l'obscurité était encore présente. Ils y furent accueilli par un Jafert, soulagé d'avoir pu se reposer quelques heures sans craindre pour sa vie. À côté de lui, Deskyr était également présent, s'appuyant sur l'épaule de son fils. En dépit de sa blessures incapacitante, le marchand avait fait l'effort d'être là en personne. Même s'il vacillait légèrement sur ses jambes appareillées, il se tenait debout pour transmettre ses dernières instructions.

Deskyr Thanterim
- J'espère que la nuit a été bonne. Mon fils Ayden va vous guider jusqu'au navire du capitaine Barbetorche². Pour plus de discrétion, c'est à son bord que vous ferez route vers Velen. Le Pégase argenté est trop connu et doit être particulièrement surveillé. Bonne chance et merci à vous.

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Bien qu'ayant les traits tirés d'un homme fatigué, ce marchand conservait une attitude digne et noble. Sa nervosité est palpable mais il s'efforce de se comporter en hôte attentionné.

Guidé par le jeune Ayden qui paraissait connaître la moindre ruelle des docks, les aventuriers parvinrent assez rapidement à un robuste boutre amarré à un anneau métallique fixé au mur d'une masure décrépie. Pendant qu'une vingtaine de marins s'activaient à bord pour préparer l'appareillage imminent, un homme d'apparence massive, la pipe vissée au bec attendait sur le semblant de jetée.

Capitaine Darkyn Barbetorche
– Holà moussaillon, salua-t-il le gamin qui arrivait. C'est eux les pieds de plomb que ton père veut que je conduise à Velen ? J'espère qu'ils ne seront pas trop empotés et ne traineront pas dans nos pattes pendant les manœuvres en mer. Allez, embarquez, vous autres, faut profiter de la marée.

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Ses yeux aussi perçants que son coutelas, le capitaine de ce navire est continuellement en train de fumer quelque chose. Sa barbe grise est soignée, mais son corps porte la marque de nombreuses batailles, toutes gagnées.

Sans attendre de réponse, l'homme tourna les talons et regagna son navire, certain d'être obéi par ses passagers. Une fois tout le monde à bord, le boutre largua ses amarres et prit le large. Sous les invectives du maître d'équipage, les matelots s'activaient avec un bel ensemble, trahissant une longue habitude.

Confinés dans leur cabine - plus exactement un sombre cagibi dans lequel étaient disposées les couchettes superposées, trois sur chacun des murs opposés - pendant toute la durée de la manœuvre, les compagnons devaient prendre leur mal en patience malgré l'exiguïté des lieux. Assis sur les couchettes inférieures, ils n'avaient même pas la place d'étendre leurs jambes et devaient se disposer en quinconce sous peine d'enfoncer leurs genoux dans ceux de leur vis-à-vis.

Une fois en mer, ils furent autorisés à sortir sous le pont, tant qu'ils ne se mettaient pas en travers des jambes des membres d'équipage. N'ayant rien de mieux à faire, ils flânaient entre les cordages ou restaient appuyés au bastingage, le nez dans les embruns, à regarder l'horizon. Le capitaine Barbetorche connaissait manifestement son affaire, louvoyant avec habileté, tout en se tenant à distance tant des pirates des îles Nélanthères voisines que de ceux de l'Empire sythillisien.

La monotonie de la vie en mer pour quiconque n'était pas inclus dans les manœuvres de l'équipage commençait à leur peser. Ignorés par le capitaine et rabroués par les marins dont ils gênaient parfois, de manière involontaire, le travail, les aventuriers trouvaient le temps long. Les journées se succédaient les unes aux autres, uniformément rythmées par des repas sommaires, grignotés dans leur "cabine", et par les nuits bercées par le roulis du navire. La météo était heureusement clémente, ce qui leur évitait certainement de trop souffrir du mal de mer qui allait souvent de pair avec la navigation pour ceux qui sont habitués au seul plancher des vaches.

Après une journée ordinaire, alors que le boutre allait s'engagé dans le Canal d'Asavir, un cri "Danger par bâbord avant !" attira leur attention. Le soleil descendait sur l'horizon mais ils aperçurent néanmoins une masse d'un vert assez sombre qui semblait flotter dans l'air à quelques milles d'eaux. Régulièrement, des cônes de gaz sortaient de la gueule du monstre pour venir frapper une petite embarcation ballottée au grés des flots.

Surgissant brusquement, Barbetorche apparut aux côtés des aventuriers, le regard figé vers l'affrontement.


Capitaine Darkyn Barbetorche
– Barre à tribord toute, beugla-t-il à l'attention de son équipage. Virez de bord vers les îles. On affale les voiles dès qu'on arrive sous les falaises.

Réalisant que le petit groupe le regardait avec des yeux écarquillés, il daigna expliquer :

- La terreur de Velen³... Depuis quelque temps, il semble avoir déclaré la guerre à tout ce qui navigue dans les parages. Je sais pas quelle mouche a pris ces maudits dragons mais... Enfin, espérons qu'il chasse seul et pas en compagnie de son ami encore plus gros que lui. Nous n'aurions aucune chance, sinon.

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Ses yeux aussi perçants que son coutelas, le capitaine de ce navire est continuellement en train de fumer quelque chose. Sa barbe grise est soignée, mais son corps porte la marque de nombreuses batailles, toutes gagnées.


hrp.gif ¹ : Monguldarath, donjon servant de résidence à Tanar Keelson, comte de Fyraven, et situé à quelques lieux à l'Est de Tulmene.
² : Capitaine Darkyn Barbetorche, PNJ créé par Corax dans le RP d'intro de Hranênn Tapemain.
³ : Buchembrallor, surnommé la terreur de Velen est un jeune dragon vert dont la caverne se situe assez profondément sous les falaise au Nord de Cap Velen, dans le Comté Fyraven. Il est parfois vu en compagnie de Linussaxannol, dragon vert également mais "ancien" de 950 ans, nichant, quant à lui, dans la Wealdath.



Entrez dans la danse et complétez les paroles de la chanson. La ronde infernale ne s'arrête pas.
 
 
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écrit le : Dimanche 14 Novembre 2021 à 16h22 par La Goualeuse
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Au geste d'apaisement du maître des lieux, le Sossrim avait aussitôt abaissé son bâton. La charité de Deskyr Tantherim ne l'honorait pas : l'avance finalement concédée au forestier était ni plus ni moins qu'une capitulation aux yeux de Kald, dont le regard condescendant posé sur la pièce de monnaie en disait long. Il s'abstint toutefois de commentaire et se tint debout pendant les derniers échanges, manière de signaler tacitement qu'il considérait l'entretien terminé. Dame Fleurrouge leur faisant grâce d'une énième question, tous purent bientôt partir.

Hélas, l'heure n'était pas encore venue de se quitter. Bonhomme, le nain les avait invités à faire plus ample connaissance autour d'un verre, proposition que le jeune homme avait accueillie sans le moindre enthousiasme. Le visage de marbre, il avait hoché mollement la tête avant de leur emboîter le pas, se tenant à distance raisonnable pour décourager toute discussion. De toute évidence, le pâle personnage n'était pas d'un naturel sociable et devait rarement avoir mis les pieds dans une taverne. Cramponné à son verre d'eau, il restait en retrait de la conversation, secret, pour ne pas dire méfiant. Timidité ou froideur, il ne manifestait aucune curiosité à l'égard de ses compagnons et répondait aux questions qu'on lui posait du bout des lèvres, avec concision, sans détails ni fioritures. Ainsi leur apprit-il qu'il venait d'un lointain royaume nommé Sossal, par-delà le Grand Glacier, au nord de la Vaasie. Guidé par Saukuruk, une force mystérieuse - divinité, fée ou entité naturelle - que sa tribu considérait comme l'Âme du Glacier, il parcourait les royaumes. Il avait affirmé avec une conviction frappante que c'était de cette force protectrice qu'il tenait ses pouvoirs, prétendant que le souffle glacé de Saukuruk l'accompagnait et qu'Elle l'avait choisi. S'il demeurait difficile de bien cerner la nature de ses pouvoirs - en était-il lui même capable ? - il était certain qu'il n'avait pas étudié l'Art à la manière des magiciens. L'embarras du Sossrim s'était fait plus patent encore lorsqu'il avait dû s'expliquer sur les raisons de sa présence en Amn, contrée fort éloignée de ses terres natales. A en juger par son laconisme, ses fréquents silences et son expression contrite, on touchait là à un sujet sensible où l'histoire intime, inextricablement liée à celle de la tribu, rencontrait la croyance. Tous purent alors mesurer le fossé culturel qui les séparait du natif des Terres Gelées. Le souffle glacé de Saukuruk le conduisait sur les traces d'un individu qui avait offensé les siens, ses frères et sœurs, mais aussi l'Âme du Glacier. Il nommait cet être "Bedrager" dans sa langue, terme qu'il avait traduit par l'Imposteur. Ayant remonté sa piste jusqu'en Amn, il l'avait soudainement perdue et s'apprêtait à rebrousser chemin quand un vent froid avait fait voler jusqu'à lui l'offre de Deskyr Tantherim. Un signe !

Avoir à se livrer à des inconnus mettait Kald mal à l'aise, cela était clair comme le jour. La gêne s'était muée en tension lorsque Jeanne, dont la curiosité pataude confinait trop souvent à l'impertinence, avait cherché à en savoir plus sur les croyances de son tout nouveau collègue. Glacial, il s'était prêté à l'interrogatoire avec une réticence qui aurait pu passer pour de la mauvaise volonté s'il ne s'était pas efforcé de répondre à chacune des interrogations de l'indiscrète. L'ironie, bien souvent, était venue au secours de l'élu de Saukuruk qui avait sanctionné par un regard sarcastique, un sourire énigmatique ou une parole malicieuse les erreurs de son interlocutrice. Fait remarquable, il ne lui avait pour sa part poser aucune question. Avait-il du reste vraiment besoin d'en savoir plus sur la servante de Siamorphe pour travailler avec elle ? Son armure et son épée en disaient bien assez... Pour autant, l'échange avait été instructif : Jeanne se révélait plus naïve qu'il ne l'aurait cru. Elle faisait même preuve d'un angélisme dévot qui prenait les dimensions de la plus authentique bêtise lorsqu'elle abordait la question politique. Pauvre chose ! Croire que l'ordre social reposait sur le respect... Le spectacle des intrigues orchestrant la valse des grandes prêtresses à la Maison du Souffle d'Aurile avait offert au novice une éloquente leçon. Le plus fort imposait son ordre, jusqu'à ce qu'il rencontre plus puissant que lui. Tout n'était que rapport de forces et associations bien comprises d'intérêts : le peuple téthyrien s'était révolté parce qu'il était devenu plus fort que les nobles qui le dirigeaient et qu'il avait cessé de les craindre. Le catéchisme de Siamorphe avait jeté un voile sur les réalités humaines, que la paladine ne voyait plus telles qu'elles étaient. Peut-être pourrait-il tirer partie d'une telle faiblesse...


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Le lendemain, Kald se montra ponctuel au rendez-vous. Il eut à peine un regard pour Jafert, dont l'absence à la taverne avait pourtant été remarquée ; Dame Fleurrouge, si curieuse, s'empresserait à coup sûr de mener l'enquête... Le jeune homme, sous son ample cape de laine, portait un sac à dos rebondi qui donnait à sa silhouette les airs d'un bossu. Les pans abîmés et salis du vêtement témoignaient de la longue errance de son propriétaire, comme le cuir usé de ses bottes. Peut-être aurait-il dû en changer avant de partir ?

En toute logique, sire Tantherym confia à sa semblable la clé de la crypte, ainsi que la lettre de recommandation adressée au marchand chargé de leur fournir un charriot à Tulmène. Falrin, plus âgé et expérimenté, plus pondéré aussi, lui semblait mieux indiqué pour assumer le commandement de leur petite troupe, mais rien, sur son visage, ne trahit sa pensée.


*Noblesse oblige...* pensa-t-il ironiquement, répétant le proverbe que Jeanne avait laissé échapper la veille sans s'apercevoir qu'il n'en avait pas bien saisi la signification.

Ils cheminèrent en silence jusqu'au port, soucieux de ne pas attirer l'attention sur la mission qui leur avait été confiée. Se faisait-il des idées, ou la servante de Siamorphe était-elle plus suspicieuse que la veille ? Une méfiance inquiète hantait son regard depuis qu'ils avaient fait plus ample connaissance...


*A-t-elle compris ?* s'angoissa le Fils du Glacier, avant qu'une nouvelle pensée ne l'apaise aussitôt. *Une croyance naïve n'est pas un crime. La Dame aux Lèvres de Glace a bien des adorateurs, après tout...*

Bientôt, la forme massive du capitaine Barbetorche émergea de la brume des docks. Le Sossrim l'ausculta d'un œil à la froideur clinique, arquant un sourcil perplexe lorsqu'ils furent qualifiés de "pied de plomb". Le bateau était à l'image de son propriétaire : la vie l'avait malmené, mais il paraissait solide. Les mauvaises manières de l'imposant personnage lui plurent ; homme d'affaires et d'action, il se fichait de faire leur connaissance et ne se répandait pas en paroles inutiles. Il embarqua à bord d'un pas sûr, sans un regard ni un mot pour l'héritier Tantherym.

Il va sans dire que la proximité à laquelle contraignait la cabine n'était pas au goût de Kald, qui endura l'épreuve avec mauvaise humeur pendant les manœuvres, et s'empressa de proposer d'alterner les heures de repos pour la suite du voyage. Il n'était pas du genre à faire contre mauvaise fortune bon cœur, mais ne manquait pas d'esprit pour trouver des remèdes à ses maux...

Du reste, le séjour à bord ne semblait pas peser à l'impétueux jeune homme, qui prenait un évident plaisir à goûter la caresse du vent et des embruns. Bien qu'il ne se mêlât pas aux marins et décourageât tout élan de camaraderie par une attitude distante, il se joignait systématiquement à ses compagnons pour partager les repas. Si Jafert l'observait pendant qu'il étudiait le parchemin confié par Deskyr, il pourrait se rendre compte que l'exercice ne semblait pas familier à son cadet, qui déchiffrait aussi lentement que péniblement. Ses pouvoirs, s'il en avait bien, ne résultaient pas de l'étude mais devaient être spontanés. Il ne s'agaçait pas d'être tenu en échec par les signes cabalistiques, qui finiraient bien par révéler leurs mystères, et ne s'étonnait pas de voir son aîné dépassé lui aussi. Il tenait plus le magicien amnien pour un charlatan qu'un savant, aussi n'était-il pas surpris de le voir échouer. Pour l'heure, la page parchemineuse offrait un divertissement appréciable en des jours de navigation monotones. Enfin, chacun finit probablement par remarquer que le nom de Saukuruk revenait souvent dans la froide mélopée qu'il entonnait dans son idiome natal le soir venu, à mi-voix, lorsque la fraîcheur de la nuit s'abattait sur la mer.

***

Kald était allongé en cabine, l'esprit voguant sur les rêves de grandeur qu'avait éveillés en lui le légendaire Anneau de l'Hiver, quand l'alerte fut donnée. Empoignant son bâton, il ne tarda pas à être sur le pont, à l'affût du danger. Son regard s'obscurcit dès lors qu'il discerna au loin la silhouette tristement familière d'un dragon. Les siens vouaient une haine ancestrale à cette maudite engeance, qu'ils combattaient sans trêve depuis la nuit des temps. Tout chasseur qui prétendait disputer le commandement de la tribu aux druidesses se devait d'exterminer un dragon blanc pour prouver sa valeur, sous peine d'être ostracisé par le clan. Aux yeux d'un Sossrim, il n'y avait de bon dragon que mort. Nombre de ses aînés, en de telles circonstances, auraient fondu sur l'ennemi au mépris du péril. Arraché prématurément aux Isbjorns, l'enfant des Terres Gelées n'avait pas tété assez longtemps la mamelle de cette haine pour se jeter aussi aveuglément dans la bataille. D'ailleurs, peut-être Saukuruk avait-elle justement jeté en pâture la frêle embarcation que le monstre harcelait de ses piqués pour offrir une voie sûre à son protégé ? Il savait n'être pas encore de taille à affronter un tel adversaire...


- Bientôt, murmura-t-il alors que son bâton se couvrait d'une mince pellicule de givre, étincelante aux rayons du soleil couchant.

hrp.gif [Pouvoir magique : rayon de givre (0). Déclenchement pour ainsi dire spontané ; effet purement cosmétique en ces circonstances.]



Accueillez les vents et le froid à bras ouverts.

Sorts de niv 0 (6/6) + rayon de givre ; résistance
Sorts de niv 1 (3/6) + contact glacial
 
 
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écrit le : Lundi 15 Novembre 2021 à 07h59 par Jafert
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La tension retombait dans le bureau du marchand et Jafert eu un pincement au cœur quand ses camarades partirent ensemble à la taverne pour faire connaissance et dépenser le "bonus" de Deskyr. S’en suivit une nuit peu confortable, le magicien fugitif se trouva un coin de paille et lorsqu’il fut sûr que la maisonnée fut endormi, il déplia une étoffe de la réserve pour adoucir le fourrage. Sa nuit ne fut que de courte durée car les employés de la famille Tantherim, étaient déjà à pied d’œuvre avant le lever du soleil.

Le magicien fut le premier sur le quai à regarder le soleil levant derrière les murailles de la ville. Il salua les aventuriers qui arrivèrent peu après. Le tavernier volubile spéculait sur les événements de la soirée passée mais se retenu de questionner les mercenaires, l’accroc avec Iskender de la veille établissait que certains étaient assez rigides et il ne voulait pas faire d'autre esclandre.

Jafert tombait encore une fois des nues, lui qui s’était vu voyager dans une cabine nobiliaire sur le "Pégase Argenté", se trouvait relégué dans la cale sombre d’un boutre de seconde zone, entassé sans ménagement avec ses camarades. Ce manque de confort se fit très vite ressentir, le magicien-aubergiste qui n’avait jamais vraiment quitté sa ville, ne supportait pas le roulis de la mer. Ce dernier qui s’était imaginé rattraper sa curiosité concernant ses camarades, passa les jours suivant à faire la navette entre la cale obscure et le bastingage.

Afin de mieux supporter les nausées, Jafert s’était reclus au fond de la cabine. Le magicien à l’abri des regards des autres, ouvrait régulièrement une boite de bois qu’il cachait sous sa tunique. Il sombrait alors dans un sommeil lourd et calme qui pouvait durer plusieurs heures. Il ne se réveillait, amorphe et les yeux quasi clos, que pour avaler quelques bouchés qu’il régurgitait la plus part du temps avant d’aller se recroqueviller autour de sa caissette. L'esprit embrumé, il n'arrivait pas à se concentrer sur le parchemin remis par Deskyr avant leur départ, il s’occuperait de cette tache lorsqu’ils auraient enfin mis pied à terre, si le sossrim ne réussissait pas à de déchiffrer lui non plus.


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Lorsque le capitaine Barbetorche secoua l’équipage, Jafert émergeait d’une lourde sieste embrumée. Le magicien monta sur le pont en titubant pour atteindre la lumière éblouissante du jour , il découvrit à quelques encablures le monstre volant qui assaillait un canot de pécheurs. Le spectacle était magnifique, quelle créature noble et puissante, toute nausée avait abandonné le magicien qui voyait enfin de ses propres yeux ce qu’il avait pu étudier dans des livres durant tant d’années.

- Magnifique, quel animal fabuleux, vous ne trouvez pas ? Appréciait-il en se tournant vers son confrère au teint blafard oubliant l'attitude distante que l'ensorceleur adoptée jusqu’à présent. Puis Jafert réalisa que des êtres humains ou tout du moins des humbles pécheurs, quelques soit leur race, étaient en train de vivre un cauchemar sous les blizzards mortels du reptile.

Il ne pouvait rester silencieux et calme face à la réaction du capitaine :

- On ne peut pas rester spectateur et encore moins fuir. Ces pauvres bougres sont en train de vivre un calvaire et ils ne survivront pas longtemps. Mais que faire face à un tel monstre de puissance et de majesté ? s'adressant au groupe tout entier. Et vous dites qu’il y en a un de pire encore, nous somme perdu ! Les propos de l'aubergiste étaient difficiles a suivre.

D'un coin de l’œil le magicien nota le tour de l'ensorceleur, une menace assez insignifiante contre un dragon, Jafert tourna la tête brusquement vert l'humain d’habitude si hautain et distant. Les séquelles du psychotrope maintenaient le magicien dans un état d'euphorie, face à ce sortilège glacial il restait bouche bé fixant du regard le bâton. Le rituel avait aussi pour conséquence de rafraichir un petit peu l'air chaud et salin aux alentours proches, ce qui augmentait l'aura magique de l’événement pour un Jafert pas au mieux de sa forme.


Jafert semble vouloir aller à la rescousse des pêcheurs mais se laissera convaincre sans trop d'effort si les autres PJ se rangent du coté du capitaine. En effet, personne et encore moins un érudit n’espérerait rivaliser avec un dragon. Les idées du magicien sont un peu embrouillées à l'heure actuelle.



Sorts préparés :
Niveau 0 : Tableau noir (1), Lecture de la magie (1), Manipulation à distance (1), Message (1)
Niveau 1 : Hypnose (0), Bouclier (0), Replis expéditif (1)
Niveau 2 : Rayon ardent (0), Déferlante de couleurs (1)
PV: 13/13

A quoi je ressemble.
En savoir plus sur mon histoire.
 
 
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écrit le : Lundi 15 Novembre 2021 à 19h29 par Iskender
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Iskender était très content de la façon dont s’était terminé son geste spontané avec la pièce. Personne n’avait compris sa réaction, il le voyait bien.

¤ Que cela te serve de leçon, réfléchis avant d’agir pour les autres ! ¤

Il présenta son chien à tout le groupe dès qu’il le put :

- Voici Kimo, un chien de garde et de défense. Évitez de me donner de grandes tapes dans le dos ou des bourrades, car il pourrait prendre ça pour une agression et vous mordre. De même, si vous avez besoin de quelque chose dans mes affaires, demandez-le moi : Kimo a l’habitude de la garde mon sac à dos et de mes affaires !

Le voyage en mer était très pénible pour Iskender qui n’avait jamais vécu une telle promiscuité. Passer de la vie au grand air à un presque fond de cale de bateau était une épreuve à la limite du supportable et s’y ajoutait encore le tangage et le roulis… Il essayait de passer le plus de temps possible sur le pont à respirer à plein poumons l’air marin, mais en évitant les embruns. Il aurait même préféré travailler sur le bateau, mais on n’avait vraiment pas besoin de lui.
Pour discuter avec ses compagnons, il n’avait que peu de choses à raconter : l’auberge de son père, sa vie dans les bois et les montagnes, rien d’intéressant en fait. Il profita du voyage pour interroger ses compagnons, un à un, sur Volubilis la rôdeuse, mais personne ne savait quoique ce soit.
Lorsque le dragon fut signalé, il regarda de tous ces yeux : il n’avait jamais vu de dragon ! Impossible de lutter avec lui. Il espérait que la manœuvre du capitaine réussirait car, pour sa part, il espérait ne pas devoir combattre une telle créature. A tout hasard, il alla prendre son arc et ses flèches, tout en sachant qu’ils lui seraient de peu d’utilité si le dragon s’attaquait à eux. Il laissa son chien dans la cabine, en garde de ses affaires comme d’habitude : il ne voulait qu’il se fasse rôtir si le dragon attaquait. Peut-être que parmi les aventuriers avec lui, il y avait-il une ou deux personnes capables de repousser le dragon, mais il en doutait. Tous ses espoirs de s’en sortir sans problème résidaient dans les capacités du capitaine, qui lui avait paru très compétent.




"L’amour, c’est ne pas pouvoir empêcher le cœur de piétiner l’intelligence."
 
 
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écrit le : Mercredi 17 Novembre 2021 à 18h13 par Baelsul
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Un peu mal à l’aise par les réceptions aussi formelle que celle qu’il venait de vivre chez le marchand, le bon vieux Falrin était bien content de filer droit vers la taverne. À son grand plaisir la majorité accepta à part ce Jafert dont on apprit plus tard qu’il avait quelques ennuis en ville.

Concernant Kald, il était resté froid comme le téton d’une sorcière tout au long de la soirée, ce qui mettait notre nain pas tout à fait à son aise. Il aimait les relations directes et terre à terre, pas pour rien que sa petite taille lui convenait. Saukuruk lui était inconnu, voilà un mystère qui permettrait d’en savoir plus sur le jeune homme et ses intentions.

Le fossé culturel était fort au sein du groupe et lui même conscient de sa basse extraction avait dû mal à se faire au manière très polissé de la Paladine, même s’il appréciait sa conversation.

Pour sa part, il raconta un peu son voyage initiatique pour Haela et en profita pour raconter un peu ses préceptes, son amour du combat juste et honorable. Son combat pour la bonne cause. Là dessus il proposa à ses compagnons de reprendre une seconde tournée qu’il payerait volontiers. Il considérait qu’il trouverait un bon terrain d’entente avec Jeanne qui aurait des valeurs proches au vu de ses allégeances religieuses et sa descendance. Elle était semble-t-il la plus bavarde à table et décida de l’entraîner un peu plus sur ses centres dont le Téthyr elle en connaissait un rayon et ça ne serait pas une mauvaise chose.

Après deux pintes, les veines de Falrin lui firent se détendre un peu plus. Il avait eu l’anxiété de sa compagnie pour les prochaines semaines et il en profita pour adresser quelques boutades à ses compagnons histoire de tester leur humour. Un long voyage comme celui-ci devait forcément lier utile et agréable sinon à quoi bon ?

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Répondant au Capitaine Darkyn Barbetorche, il lui adressa un :

- Bien le bonjour exprimé avec entrain. Vous savez nous pourrions aussi être utile à votre équipage si l’un d’entre eux se fait un bobo dans son combat contre les vents marins.

Chez Haela on soignait les blessés, mais surtout ceux qui l’étaient au combat. Falrin avait une acceptation large, lui-même ayant lutté une belle partie de sa vie aux champs et aux bois.

Une fois à bord de leur cabine, Falrin se rendit compte que son voyage à lui serait beaucoup plus confortable. Il ne touchait pas le fond de sa couchette alors que les autres dépassaient largement. Pendant la traversée il profita du paysage aquatique qu’il n’avait que rarement eu l’occasion de voir dans ses pérégrinations au Turmish. Il rendit les grâces à Haela chaque matin profitant au maximum du soleil levant, propices aux connexions avec sa déesse.

Un matin il en profita même pour préparer un sort de soin qu’il proposa d’administrer à Jafert pour calmer ses tripes dans son combat contre les vacillements de la mer. Le pauvre était bien mal en point. Il eut été dédaigneux de le laisser dans son pétrin.

Il eut aussi plaisir à échanger quelques passes martiales avec sa consoeur dévote de Siamorphe. Ça dégourdissait les membres et permettait de mieux se connaître ! D’ailleurs il était curieux de son engagement religieux et la questionna sans la mettre mal à l’aise sur les préceptes de sa déesse et ce qui l’avait conduit à choisir cette voie. Il la complimenterait sans gêne si ses aptitudes était à la hauteur de sa droiture morale.

***

Après quelques jours de voyage en mer, le capitaine et son bateau furent surpris par la rencontre d’un dragon. Flarin Grantranchant n’en avait jamais rencontré auparavant bien qu’il en ait maintes fois entendu parler dans des contes, légendes et autres racontars de taverne. Ayant conscience que son Grantranchant ne ferait rien contre un Grandnuage toxique, il décida néanmoins d’empoigner sa hache de guerre naine, fierté parmi ses fiertés, et se tint prêt aux consignes du capitaine. C’est lui qui avait la meilleure connaissance des parages, il viendrait en appui s’il le pouvait et si nécessaire.

Répondant à Jafert qui s’écstasiait à ses côté il haussa un épais sourcil :

- J’crois qu’vous avez bin du soucis vous. C’est p’t’être impressionnant mais ça vous mâchonne en deux scondes un machin pareil. Vous feriez mieux d’vous préparer si jamais il s’dirigeait sur nous. N

Il enchaîna
- J’crois bien qu’vous avez un soucis vous. Ct’une mission suicide que vous proposez là. Z’avez d’jà affronté ce genre de gros lézard ? Sinon, mieux vaudrait écouter le Cap’tain il a l’air d’en savoir plus que nous sur la terreur de Velen.

La nain était un combattant volontaire, mais de là à aller à la mort certaine, son bon sens paysan le ramenait au sens des réalités et prévalait dans ce genre de situation.



Sorts niv 0 : assistance divine, détection de la magie, noir
Sorts niv 1 : sommeil, faveur divine, Arme magique (Domaine)
 
 
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écrit le : Mercredi 17 Novembre 2021 à 18h24 par Stor Mousseracie
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Sous les invectives de son capitaine, le boutre avait manœuvré avec habileté, s'éloignant du lieu de l'affrontement pour aller se réfugier à proximité d'un îlot. Là, à la verticale d'une falaise qui projetait son ombre sur la mer, les marins affalèrent aussitôt les voiles et jetèrent l'ancre.

Capitaine Darkyn Barbetorche
– Ce serait du suicide de s'approcher, expliqua le capitaine Barbetorche aux aventuriers. Valkur sait que je ne craint pas le danger mais là... Face à une telle créature, mon navire irait par le fond en quelques secondes. En plus, tout est déjà terminé.

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Ses yeux aussi perçants que son coutelas, le capitaine de ce navire est continuellement en train de fumer quelque chose. Sa barbe grise est soignée, mais son corps porte la marque de nombreuses batailles, toutes gagnées.


De fait, après un dernier passage, le monstre volant s'était stabilisé au dessus de sa cible. Complètement à la dérive, celle-ci n'était plus qu'une épave ballottée au grès des vagues. Désemparée, elle tournait sur elle-même avant de finir par s'enfoncer dans les flots. Au loin, de nouvelles voiles apparurent, se dirigeant vers l'endroit du combat.

Capitaine Darkyn Barbetorche
– Pavillons bleus et blancs, commenta Barbetorche, les yeux plissés pour tenter d'accroître sa vue. On dirait que l'gamin entre dans la danse. Un peu tard, hélas. C'est pas l'moment de se faire remarquer...

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Ses yeux aussi perçants que son coutelas, le capitaine de ce navire est continuellement en train de fumer quelque chose. Sa barbe grise est soignée, mais son corps porte la marque de nombreuses batailles, toutes gagnées.


Le gamin, voila bien un surnom peu flatteur pour le grand amiral du Téthyr dont Jeanne venait d'identifier le blason¹, d'azur au trois mats d'argent voguant sur les flots, surmontant une sirène, à la queue et la chevelure d'or. Âgé d'à peine dix-huit ans, le comte Tanar Keelson, seigneur de Fyraven, occupait pourtant cette fonction depuis maintenant trois ans, s'évertuant à réorganiser la marine du royaume, tout en en protégeant les côtes.

Devant ces nouveaux adversaires, le dragon décrivit un nouveau cercle dans l'air avant de s'éloigner à tire-d'aile, jugeant, sans doute, le morceau trop dur pour être croquer. Trois frégates, équipées chacune d'une puissante baliste sur le gaillard d'avant, voguaient de conserve. Rapidement, des canots furent mis à la mer pour secourir d'éventuels rescapés.


Capitaine Darkyn Barbetorche
– Nous ne pouvons plus rien faire, marmonna Barbetorche, visiblement soulagé de ne pas avoir à se mêler à l'incident. Il ne nous reste plus qu'à attendre qu'ils s'éloignent et nous pourront nous remettre en route.

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Ses yeux aussi perçants que son coutelas, le capitaine de ce navire est continuellement en train de fumer quelque chose. Sa barbe grise est soignée, mais son corps porte la marque de nombreuses batailles, toutes gagnées.

De toute évidence, le capitaine ne tenait pas non plus à se faire remarquer par les autorités. Contrebandier mais aussi pirate à l'occasion, il préférait rester discret et éviter de se faire contrôler. Il avait été payé pour mener les aventuriers à leur destination et accomplirait son travail sans héroïsme inutile.

user posted image

Après cet incident, la navigation s'était poursuivie, retrouvant cette monotonie qui convenait bien à Barbetorche. Tant bien que mal, les aventuriers avaient repris leur routine, alternant le temps passé dans leur cabine inconfortable - Jeanne avait bien essayé de négocier un couchage séparé mais s'était vu opposer un refus poli mais ferme, se souffrant d'aucune discussion - et leurs sorties sur le pont. Sous les regards amusés de l'équipage, les combattants du groupe s'exerçaient à la hache et l'épée tandis que les érudits s'adonnaient à des activités moins physiques, vomir par dessus le bastingage pour Jafert et étudier le parchemin pour Kald. À sa grande surprise, l'adepte d'Aurile eut soudain une illumination, comme si le mystère de l'étrange calligraphie venait de disparaître, grâce à l'aide opportune de sa déesse, sans le moindre doute. Désormais, en lisant simplement le parchemin, il se sentait en mesure de lancer le sort qui y figurait.

Un matin, peu avant l'aube, le boutre jeta l'ancre dans une petite crique, à une encablure des murailles d'une ville.


Capitaine Darkyn Barbetorche
– Vous voila arrivés à Tulmene, murmura Barbetorche, toujours aussi bourru. Mon travail se termine là, la suite ne me regarde pas.

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Ses yeux aussi perçants que son coutelas, le capitaine de ce navire est continuellement en train de fumer quelque chose. Sa barbe grise est soignée, mais son corps porte la marque de nombreuses batailles, toutes gagnées.

Débarqués sur le sable de la grève, le petit groupe n'était pas fâché de fouler la terre ferme, Jafert affichant même un enthousiasme retrouvé après sa résurrection. Kimo trottinant à leurs côtés, les aventuriers se glissèrent dans la ville encore endormie, pressés de contacter l'homme à qui ils devaient remettre la lettre de Deskyr Thanterim.

La suite se passe ici.


hrp.gif ¹ : user posted image
Si quelqu'un sait comment bien gérer la transparence autour du blason sans rendre transparent le bateau aussi, je suis preneur d'une image corrigée. smile.gif



Entrez dans la danse et complétez les paroles de la chanson. La ronde infernale ne s'arrête pas.
 
 
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écrit le : Jeudi 18 Novembre 2021 à 06h22 par Jafert
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En effet, Jafert ressenti un soulagement singulier, presque du bonheur, en posant pied à terre dans le sable chaud et humide. La nuit prenait fin et la température était des plus agréables. L’Amnien sentait bien que les nuits étaient encore plus chaudes ici, qu’à Athkatla, les journées de marche allaient être difficiles sous ce soleil tropical, il faudrait veiller à ne pas manquer d’eau. Jafert était satisfait, il avait pu échanger un peu avec ses camarades, entre deux nausées. Il avait aussi pris quelques minutes pour consulter son grimoire avant l'accostage, il redoutait la rencontre avec un mort vivant, quelques soit le discours de Deskyr.

¤ Pour le voyage du retour, il faudra que j’apprenne un sortilège contre ce satané mal de mer. Tant d’années vécus face à l’océan et je gerbe plus qu’après la pire des gueules de bois à la bière orque.
En parlant de sortilège, j’ai cru comprendre que l’ensorceleur à la peau d’ivoire a réussis à déchiffrer le parchemin, dès que nous aurons un instant j’irai lui demander conseil et assistance, ça sera p’tre l’occasion de le décoincer. La bonne affaire. ¤

Jafert s’imaginait déjà sur le chemin du retour, sur le bateau, avec le capitaine bourru et le reste de l’équipage, voguant et vomissant en direction de la ville où sa tête était mise à prix. Un retour était-il possible ? Pouvait-il donc envisager récupérer le salaire de son travail ? Surement pas. Chaque problème devait être régler à la suite, d’ailleurs, l’attitude du marin ne l’avait pas rassuré. Se cacher des autorités alors que l’on a encore rien fait, cette mission recelait encore des surprises et probablement des coups fourrés. Ce Deskyr n’était clair et il faudrait juger sa légitimité avant de lui remettre les documents. Jafert pourrait compter sur la droiture de la petite Jeanne et du nain Falrin. Pour ce qui était d’assurer une juste rétribution, il pourrait compter sur le rôdeur Iskender et son chien, Kald lui aussi saurait se faire respecter. Le semi-orque semblait être un taiseux et pour un roublard c’était plus souvent une qualité qu’un défaut. Il saurait être utile en temps voulu, force et précision étaient un bon alliage en milieu confiné. L’équipe était formée et prête à affronter tous les dangers… pour les dragons, on attendrait encore un peu.

hrp.gif Musique outro



Sorts préparés :
Niveau 0 : Tableau noir (1), Lecture de la magie (1), Manipulation à distance (1), Message (1)
Niveau 1 : Hypnose (0), Bouclier (0), Replis expéditif (1)
Niveau 2 : Rayon ardent (0), Déferlante de couleurs (1)
PV: 13/13

A quoi je ressemble.
En savoir plus sur mon histoire.
 
 
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