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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Enfants du Siècle > L'appel qui ne laisse aucun choix


écrit par: Phineas Lundi 06 Mars 2017 à 23h22
La lune éclairait Roc Blanc. Son seigneur l'observait il des Portes de la Lune ? Il avait toujours ce doute ravageur, affreux, qui sourdait au fond de ses entrailles depuis la Magepeste et les révélations que l'autre championne de leur ordre avait pris le temps de lui faire parvenir.

Celle qui était devenue la Cavalière du Vent du Nord après, et la patronne du Vent de l'Ouest était aussi énigmatique que lui. Il savait qu'elle partageait plus ou moins un héritage draconique comme feu son épouse. Il savait que sous son commandement - son joug aurait pu dire le drow - l'ordre avait accueilli de plus en plus de paria, comme il l'avait été. Et c'était aussi elle qui avait prit la décision de lui confier, sans qu'ils se soient croisés plus de quelques fois, les doutes qu'elle avait.

Si Kaeldrath était un guerrier hors-pair, sa collègue était une infatigable voyageuse. Comme lui elle avait passé des décennies dans d'autres plans, et comme lui, elle en était ressorti tourmentée et changée. Quelques années plus tôt, alors qu'il entrait dans son bureau, une lettre scellée d'un cachet de cire bleu sans symbole se trouvait sur la table. Personne ne savait d'où elle venait.


PARCHEMIN
Kaeldrath.

Je vous épargne la liste impressionnante de vos titres et les miens. Je crois que ni vous, ni moi n'aimons être pris pour des héros ou des parangons, à moins que cela ne soit utile.

Ne vous inquiétez pas, je ne viens pas vous reprocher votre indépendance, ni vous demander de quitter votre poste de garde. Mais j'ai l'intime sentiment que je dois vous confier mes doutes. Nous ne nous sommes rencontré qu'une fois, il y a quelques années, dans les Marches. J'ai entendu les contes sur vos exploits comme vous avez dû entendre parler de mes pérégrinations et de la façon dont j'ai pris les chose en main. Je ne m'excuserais pas si la façon dont l'ordre à évolué vous déplaît, mais je comprends que vous ayez voulu rester à l'écart. Je n'aime pas vraiment la hiérarchie non plus, hélas, elle est parfois utile.

Je crois que, si je venais à disparaître, vous devriez être celui qui devrait connaître mes soupçons, mes doutes.

Je me suis rendu dans les Paradis. J'y suis resté, un certain temps, je vous en passe les détails. Croyez le ou non mais Paradis n'est pas forcément le nom qui convient toujours à ces lieux.
J'ai enquêté, pendant des années. Et j'ai peur. Je suis terrifié.
Il est possible que le Chevaucheur n'ai pas survécu à l'effondrement des Portes.
Pour moi aussi cette conclusion semblait impossible, d'autant que mes pouvoirs n'ont jamais disparu. Pourtant, le lien qui m'a toujours uni à notre Main Secourable est plus tenue.

Je ne saurais en dire plus, mais il fallait que quelqu'un le sache. Veillez à ce que mes doutes ne parviennent à personne d'autres, et surtout pas aux autres Cavaliers.

Brûlez cette lettre mais gardez cela en tête :

Il est possible que quelqu'un ou quelque chose ai remplacé notre Patron.


Suite à ce message, il n'avait jamais rendu d'autres message de sa collègue. Pendant des années, l'ordre gonfla en importance autour de lui, mais, prudent, il restait à défendre Roc-Blanc. La forteresse des Halles se construisaient, mais il restait à Roc-Blanc.

Il savait que, ces derniers mois, de nombreuses tractations avaient été faites, et qu'une bonne parti de l'ordre était réunie dans la forteresse. Mais il devait protéger Roc-Blanc.

Un éclair blanc traversa la nuit. Puis deux. Qu'est ce que c'était est ce que... il ressenti un profond trouble au fin fond de son cœur. Une vague de tremblement le secoua. Puis disparu.

Un faucon se posa devant lui. Il déposa un parchemin devant lui, un petit billet, plié en deux et scellé de cire bleue sans symbole.

A l'intérieur, il n'y avait que deux courtes lignes écrites rapidement et sèchement.


PARCHEMIN
L'Ordre à besoin de vous.
Venez aux Halles et traversez le portail.

écrit par: Volan Mardi 07 Mars 2017 à 00h22
Roc-Blanc. Ce petit village de pêcheurs qu'il avait fait agrandir, évoluer et fortifier était son fief mais surtout son foyer. S'il était le protecteur et le seigneur de ce lieu et de cette île, il n'en prenait nulle fierté ni plaisir. Le pouvoir ici était quelque chose qu'il exerçait parce qu'il le fallait, pas par choix. Il ne courrait pas après les responsabilités et il avait su le prouver à de multiples reprises, allant jusqu'à refuser une promotion plus qu'honorifique au sein du clergé pour lequel il travaillait et qu'il avait rejoint par conviction. Cependant, sa crainte et son expérience personnelle lui apprenaient à se méfier des hautes autorités religieuses et de cette hiérarchie. Beaucoup grinçaient des dents à ce sujet mais malgré son désir d'indépendance, il n'avait jamais rejetté un appel de l'ordre et même son comportement semblait appeler à la confidence. Il se souvint alors de ce message laissé par la Cavalière du Vent de l'Ouest. Elle aussi n'était pas humaine ni d'une race commune mais il l'appréciait et la respectait malgré sa position hiérarchique. Et en repensant à cette lettre, il frémissait comme une jeune branche sous le vent d'hiver.

Il était dehors et regardait la lune. Depuis qu'il était à la surface, s'il appréciait voir le soleil, il adorait regarder la lune et pouvait passer plusieurs heures par nuit à l'observer. Une question lui revenait chaque fois, son dieu l'observait il ? Si oui, que pensait il de son serviteur ? Mais était ce bien lui ou une autre entité ? Les doutes de Serana étaient depuis également les siens. Elle avait visité les Elysées et lui les Abysses. Ils se complétaient bien. Mais ce qu'elle disait des Elysées n'était pas pour le rassurer. Essayant de penser à autre chose, se concentrant sur ce qu'il restait à faire après la tempête du mois précédent qui avait abimé une partie de la flotte de pêche, ainsi que des décisions à prendre sur certains membres du village qui avaient transgressé les lois. Il fut alors saisi d'un trouble et quand celui-ci disparut, il en comprit l'origine. Ce faucon venait par magie, forcément, il n'y en avait pas sur l'île. Le message qu'il apportait était clair et Kaeldrath soupira. Encore un qui écrivait de la manière d'un chef, oubliant certainement à qui il adressait ce message.

- Bon, et bien je crois que je ne vais pas pouvoir repousser ma venue aux Halles plus longtemps. Parlant au faucon Je m'équipe et je dis au revoir à mes enfants et je suis tout à toi. Je ne ferai pas attendre ton maître plus longtemps.

Kaedrath retourna alors dans ses appartements et prépara ses affaires. Si ici il sortait uniquement avec sa bâtarde, il savait que là où il allait, il était attendu qu'il soit présent avec armes et bagages. Quand on faisait appel à lui, c'était rarement pour discuter, plutôt pour lui demander d'utiliser ses talents pour l'épée. Il s'équipa au plus vite et décida d'aller dans le salon de sa maison où devaient se trouver Elyana et Cyellos, ses enfants. Une fois encore, il allait partir. Il savait cependant qu'il avait un choix à faire, soit voir ses enfants, soit aller se recueillir sur la tombe de sa femme dans le temple de Shaundakul. Partant finalement pour le salon, Kaeldrath remit correctement son sac sur le dos et saisit Orgriffe qu'il gardait dans la main droite, ayant prit finalement une décision, le message dans sa main gauche.

écrit par: Phineas Mardi 07 Mars 2017 à 11h23
Ses enfants tentèrent de l'empêcher de partir, bien qu'ils soient désormais assez âgés pour comprendre que leur père devait répondre à l'appel du devoir. L'héritage draconique de ses enfants était visible, maintenant que leur corps avait atteint une certaine maturité. Des écailles poussaient ci et là, mais leur héritage elfique leur avait permis de conserver la grâce de leurs ancêtres paternels. Pendant ce temps, le faucon l'avait suiviE. Avec ses bottes, le drow n'avait pas besoin d'un guide pour se rendre aux Halles. Les adieux furent difficiles. Pour des humains, ils seraient adultes depuis longtemps, mais pour des elfes, avec du sang de dragon, la majorité était encore bien loin. Heureusement, dans le village, ils n'étaient pas seuls.

Une légère brise se leva. Un signe ? Le vent était généralement un encouragement pour les shaundakulites mais, était ce toujours le cas ?

Depuis quand avait il réellement quitté la vie ailleurs ? Des décennies. Certes il retournait régulièrement sur le continent, mais c'était pour des missions pas pour participer à la civilisation. Qu'est ce qui pouvait être suffisamment urgent et dangereux pour demander au Seigneur de Roc-Blanc de sortir de son exil choisi ?

Une fois qu'il eut fini, le faucon agita son autre patte autour duquel était attaché un anneau. Celui ci se désintégra et un portail s'ouvrit en plein milieu de son salon. Celui-ci était légèrement instable, ce qui, il n'en doutait pas risquerait de poser problème. Le faucon passa à travers et laissa au drow l'opportunité de faire de même.

Après un dernier adieu, il pourrait passer et se retrouverait dans la cours (encore partiellement en construction) de la forteresse de l'Ouest. L'atmosphère était tendue et agité. Des hommes en armes affichant divers emblèmes en plus de ceux de son ordre passaient ci et là. Un homme de haute stature l'attendait.


Talisar
Mes salutations Kaeldrath, c'est un honneur. Je suis Talisar, on m'a demandé de vous guider, et de vous expliquer ce que je pourrais vous expliquer.
On peut avancer en parlant.

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Talisar est un humain du genre armoire à glace. Sa barbe rousse fournie et sa largeur d'épaule aurait pu le faire passer pour un nain, en lui enlevant au moins cinquante centimètres.


Il accompagna la parole au geste et se dirigea vers l'entrée des bâtiments. Les flèches de l'ancienne cité naines avaient été reconstruit dans un style hybride, et après des années passées sur une île elles pouvaient être écrasantes.

écrit par: Volan Mardi 07 Mars 2017 à 19h13
Dire au revoir à ses deux enfants fut difficile pour l'elfe noir mais il sembla que ce soit encore plus dur pour eux. Ils avaient pourtant l'habitude de le voir partir en mission, que ce soit au nom d'Alaxtrasane, au nom de Shaundakul ou bien dernièrement pour retrouver le père de sa défunte femme. Cependant, il fit ce qu'il désirait avant de partir, les voir une dernière fois. Dès que ce fut fait, il se sentit quelque peu pressé par le faucon qui fit apparaître un portail dimentionnel et passa dedans, l'invitant à le suivre. Kaeldrath hésita quelques secondes puis se tournant une dernière fois vers ses enfants, il franchit le portail, se demandant s'il parviendrait à destination.

Son arrivée réveilla un sentiment qu'il connaissait fort bien mais qu'il ne ressentait que lorsqu'il était dans cette situation. L'excitation commençait à le gagner et il se rendit compte que l'aventure lui manquait. Certes il était très heureux et très bien à Roc-Blanc et ce lieu était pour lui une nécessité. C'était son foyer, le foyer de sa famille et son sanctuaire. Cependant, il savait que l'aventure le maintenait en vie car il appréciait tout particulièrement le voyage, le but et ce qu'il accomplissait. Avant de revenir à sa vie tranquille à Roc-Blanc.

- Salutations Talisar, c'est également un plaisir. Je vois que l'ordre a fait vite et que cette forteresse sera bientôt en état de remplir sa fonction. Serana serait elle présente ? Sinon, expliquez moi tout ce que j'ai besoin de savoir afin de ne pas débarquer et intervenir comme un ignorant.

Regardant tout autour de lui en marchant, l'elfe noir se sentait tout de même un peu oppressé par la hauteur des murs et des diverses bâtiments, lui qui était habitué aux maisons de pêcheurs en bois et pour qui les seules hauteurs étaient celles des arbres et du volcan éteint.


- Cet endroit sera magnifique une fois que tout sera fini. J'y viendrai peut être plus souvent. Et ça me permettra de présenter mes enfants au clergé et les faire intégrer les affaires de l’Église.

écrit par: Phineas Lundi 20 Mars 2017 à 12h06
Talisar
J'espère surtout qu'il sera solide.

Voilà le résumé : nous avons engagé une bataille dans le désert de Calim il y a quelque semaines. Un évènement magique y était apparu, et il y a peu, elle a commencé à déverser des légions de créatures inconnus et belliqueuse chez nous. Je ne suis pas trop au fait, mais cette chose trouble les pouvoirs de tout le monde... La Dame à fait jouer nos relations pour obtenir de l'aide des royaumes, mais la plupart d'entre eux ne prennent pas au sérieux une menace qui n'est même pas frontalière. Les disciples de Torm ont répondus, on a ouvert les coffres pour engager des mercenaires, et d'une façon ou d'une autre, un régiment des Dragons Pourpres est venu nous donner un coup de main.
Je ne sais pas pourquoi vous n'avez pas été appelé avant... tout ce que je peux supposer, c'est que nos officiers ne pensaient pas que la situation deviendrait aussi dangereuse aussi vite...

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Talisar est un humain du genre armoire à glace. Sa barbe rousse fournie et sa largeur d'épaule aurait pu le faire passer pour un nain, en lui enlevant au moins cinquante centimètres.


Il poussa sans ménagement quelques dignitaires présents ici et là et bouchait le passage vers le hall de l'édifice. Il pénétrèrent dans le gigantesque bâtiment, dont l'architecture était sans conteste naine, au moins en partie, puis prirent une porte derrière un escalier et commencèrent à parcourir un labyrinthe de chemin vides et silencieux.

Talisar
On a fait venir des gens qualifiés d'un peu partout, mais apparemment, certains "héros" préfèrent se la couler douce quand on a besoin d'eux. Aux dernières nouvelles, un évènement similaire vient d'apparaître dans le Nord.

Oui, la Dame est là bas depuis le premier jour. Un mage de sa connaissance à plus ou moins prit la direction des opération entre ici et le champ de bataille, Phineas qu'il s'appelle. Je ne l'avais jamais rencontré, mais je peux témoigner de son efficacité. Il s'apprête à rejoindre le front, et nous sommes entrain d'y envoyer les renforts. Mais comme je l'ai dit, la magie est instable, et les portails qu'il à ouverts sont apparemment à risque.

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Talisar est un humain du genre armoire à glace. Sa barbe rousse fournie et sa largeur d'épaule aurait pu le faire passer pour un nain, en lui enlevant au moins cinquante centimètres.


Ils surgirent soudain dehors après une dernière porte de fer. De ce qu'il en voyait, Kaeldrath et son guide étaient sans doute derrière la bâtisse. Et ils n'était plus seul, loin de là. Des centaines de femmes et d'hommes en armure attendait là, accompagné de nombreux chariots contenant des vivres ainsi que des armes. Le drow connaissait cette ambiance : on se préparait à la guerre, et on troquait l'anxiété contre un enthousiasme exacerbé. Les deux hommes traversèrent rapidement la foule, de nombreux regards parmi ceux qui ne portait pas la cape de son ordre se tournait vers l'elfe noir. Ses condisciples par contre portaient sur lui un regard respectueux généralement agrémenté d'un salut.

Devant la foule, sur la petite clairière entouré d'arbre, une demie-douzaine de portails avaient été ouverts. Ils tremblaient comme des feuilles agités par un vent inconnu, ce que l'aventurier n'avait jamais vu auparavant lorsqu'il avait pu se retrouver confronter à ce genre de sort. Il put repérer de nombreux praticiens de magie apparemment différentes qui unissaient leurs efforts pour stabiliser les portails. Un vieil homme était en discussion avec un orque non loin d'eux, alors qu'on amenait des tube d'un métal que Kaeldrath ne reconnu pas pour en entourer les portails. Talisar avança jusqu'au duo.


Talisar
Maître mage, Chaman, je vous présente Kaeldrath, directement demandé par la Dame. Si il y avait moyen de le transporter en priorité peut-être...

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Talisar est un humain du genre armoire à glace. Sa barbe rousse fournie et sa largeur d'épaule aurait pu le faire passer pour un nain, en lui enlevant au moins cinquante centimètres.


Le vieil homme regarda le drow, semblant plus le jauger que le juger, puis demanda.

- Vous avez déjà traversé un portail ? Parce que si c'est votre première fois, ça va risquer de vous faire drôle.