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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Pouilleux Salopards > 17 de Kythorn 1383, Port [Feihong & Zacsiah]


écrit par: Phineas Lundi 25 Mars 2019 à 16h58
Zax(cs)iah

Elle ne savait toujours pas ce qui était advenu du gnome, mais ça ne l'empêcherait pas de vivre. Après avoir passé la journée à découvrir la ville, ce matin là, elle s'était dirigée, sans trop savoir pourquoi, vers le port. Et lorsqu'elle arriva, elle ne fut pas déçue du voyage.

La garde civile était entrain de repousser la foule du port. Un bateau immense, de toute évidence issue de bien plus loin que les côtes ouest, l'esthétique le prouvait, occupait une bonne partie du port. Et des bruits de combats se faisaient entendre, quoique la sorcière soit pour le moment incapable de voir les détails de l'affaire. Au moment où elle arriva, elle vit filer ce qui était probablement un oiseau magique et n'entendit que la fin du sonore message qu'il délivra au dessus des belligérants :


- ... les mets en branle, trouvez le. Qu'une cohorte évacue le port. Nous arrivons.

Pour découvrir ce qui se passait, la dernière des Grimaldius devrait réussir à franchir la foule excitée de terreur et de hargne, puis les lignes de gardes qui les encadraient. Mais elle était sans aucun doute sur le lieu d'un évènement important, qui pourrait servir ses objectifs.


Feihong

Et Feihong devint une infranchissable muraille de dextérité. Certes, il n'attaquait pas, mais lorsque l'un des pantins de bois tenta à nouveau de gravir les pavés des quais, puis de l'attraper, il esquiva les membres noueux. Ce faisant l'ennemi lâcha la prise et retomba à nouveau à l'eau. Chaque victoire, comme la sienne, était accueilli par des cris d'encouragements de la part de ces camarades du moment. L'un d'eux, probablement un peu plus gradé dit :

- Allez ! On lâche pas les gars ! On va pas laisser un civil faire tout le boulot, même si il est plutôt doué !

Le tout suivi de cri de courage, Feihong reçu même une claque dans le dos de son voisin de droit avant que celui ci n'assène un violent coup de bouclier à un pantin qui retomba également à la mer.

Malgré tout, sur les pontons, les adversaires avançaient lentement, mais sûrement. Les Dragons étaient tous des hommes et des femmes à la carrure puissante, capables de porter constamment de lourdes armes et des armures impressionnantes. Mais il luttait désormais à un contre dix. Et quoique le peu de place empêcha le combat d'être réellement mortel, il devenait évident qu'ils peinaient à repousser les marionnettes dans leurs retranchements. Soudain, une grosse voix se fit entendre derrière eux.


- Laissez nous y aller par tout les typhons !hurla un orque, vos gars sont costauds, mais ils le sont moins que nous ! On peut faire une ligne de soutien le temps que vos mages arrivent !

Mais il était évident que les officiers, comme le noble, certainement le plus élevés dans la hiérarchie en présence, rechignaient à accepter de l'aide d'orques.

Pendant ce temps, le capitaine du bateau, qui était resté au sol, tentait de s'expliquer avec les autorités, les encourageant à accepter toute l'aide possible, tout en se dédouanant de toute complicité dans cette affaire.

écrit par: Zaxiah Mardi 26 Mars 2019 à 17h50
Malgré la véhémence des gardes, la foule était loin de se disperser et continuait la risible démonstration. Le quotient intellectuel de la foule semblait proportionnel au nombre des gens qui la composaient. Les quais étaient envahis par une meute de badauds ivres de ce bruit, de ce mouvement, de ce spectacle qui perturbait le quotidien de Suzail.

La sorcière capta les échos d’un message qui s’envolait sous les traits d’un oiseau magique. La tête de Zacsia prit bonne note et s’exalta aussitôt de découvrir la source de toute cette agitation.

La sorcière n’avait pas la carrure pour affronter ce tourbillon de bras et d’épaules, alors elle chercha du regard un endroit où se hisser : un muret, des cargaisons ou une charrette puis prit pied en se rapprochant au plus près d’une foule immense de peuple qui coudoyait des militaires formés en bataillon carré. Ceux-ci menaçaient de repousser rudement les gueux. L’affaire allait devenir sérieuse en venant aux coups et aux dangereuses blessures.


- Peuple de Suzail, cria-t-elle d’une voix solennelle. Ne voyez-vous pas que vous entravez le bon déroulement des opérations ?! Cessez donc toute cette folie et laissez nos soldats défendre nos quais !

Elle s’avança avec une démarche confiante, la tête haute et de grands gestes brandis d’un air de défi.

- Mille furies, vous gênez plus que vous n’aidez, alors, au nom du trône du Cormyr, j’ordonne à cette foule de se disperser !

La sorcière poussa et tira la manche d’un réfractaire. Elle espérait que son attitude menaçante suffirait à disperser le plus grand nombre, avec beaucoup de précipitation, avant que les rues ne soient jonchées d’hommes et de femmes estropiés.

Aux vues des circonstances et de la situation, la foule devait regorger d’ouvriers, de marins et de mercenaires. Elle se sentait capable de réclamer un instant de discipline. Au moins le temps de laisser parler la magie pour décrypter l’origine et la nature du problème.


Influence captivante, "persuasion" : +14
Une minute de dialogue, 1 round. Puis Détection de magie à volonté !

écrit par: Feihong Jeudi 04 Avril 2019 à 20h11
Pour le moment, le déroulé de la bataille amenait Feihong à penser qu’il avait le bon choix en faisant son possible pour bloquer le passage à l’envahisseur. S’il espérait se faire remarquer, pour le moment cela semblait bien fonctionner avec les membres de la garde aux côtés desquels il combattait. Toutefois, ce n’était pas si bas sur l’échelle qu’il espérait faire impression, mais bien aux supérieurs de ces soldats… Il aurait toutefois été stupide, selon l’adepte du chaos, de changer de comportement maintenant. Il décida donc de poursuivre sa lancée. Il adressa un sourire au garde qui venait de lui mettre une claque amicale dans le dos, ainsi qu’à celui qui avait parlé quelques secondes plus tôt, comme pour essayer de maintenir un lien avec eux et les autres.

Constatant comme d’autres autour de lui que les défenseurs perdaient du terrain, lentement certes, mais tout aussi surement que l’eau finissait toujours par fendre la pierre le long de laquelle elle s’écoulait, il n’était pas contre le fait de voir les puissants orques actuellement tenus à l’écart, les rejoindre sur le front. Il ne pouvait toutefois pas se permettre de faire cette remarque haut et fort, étant un inconnu au milieu d’un combat impliquant la garde et une unité d’élite. Contrairement à nombre d’habitants de Suzail, le Shou n’avait aucun grief contre les orques, qu’il n’avait jamais rencontré auparavant. Et le fait que des membres de l’empire dont il était issu semblaient leur faire confiance, l’incitait lui-même à la confiance.

Etant donné qu’il avait porté crédit à l’affirmation du marin qui indiquait ne pas être au courant de cette attaque, il décida tout de même de faire son possible pour amener les gardes à réclamer l’aide des orques à leur hiérarchie. Alors qu’il continuait d’appliquer la tactique qu’il s’était fixée, à savoir d’empêcher l’ennemi de prendre du terrain autant que possible, il parla, juste après l’orque qui tonna, de façon audible pour ses camarades combattant, en essayant de faire en sorte que sa voix ne porte pas jusqu’aux supérieurs qui empêchaient les orques de se joindre au combat.


- C’est sûr que la force des orques pourrait nous permettre de mieux résister…

Il essayait d’amener les soldats qui étaient avec lui à quémander cette aide à leurs supérieurs. Ce qui n’était pas forcément gagné étant donné son charisme de moule anémique. Mais après tout, pourquoi pas, étant donné qu’ils semblaient contents de combattre à ses côtés. Et qui plus est, ce que tout le monde semblait souhaiter, était bien de repousser et éradiquer la menace représentée par les pantins de bois. Alors quoi de mieux que des orques pour éradiquer une menace ?


hrp.gif Comme au tour précédent, Feihong se met en défense totale.

écrit par: Phineas Samedi 06 Avril 2019 à 15h13
Zax(cs)iah

L'insolent charisme de la sorcière eut un effet hors norme. Comme si une véritable onde de conviction émanait d'elle, tout ceux qui l'avaient entendu la regardèrent avant de s'incliner, avec plus ou moins de révérence ou de crainte, et de partir. Bientôt, le bouche à oreille se faisant, une bonne vingtaine de badaud avait pris la poudre d'escampette, et un chemin libre s'était ouvert vers la ligne de milicien devant elle.

Quelques uns d'entre eux avaient assisté à ce qui était le fruit d'un quasi miracle, et l'un d'eux, en temps que porte-parole, pendant que les autres continuaient leur travail, la salua en s'inclinant. En même temps, elle vit. Débarquant du bateau, des hordes de soldats de bois tentaient d'envahir le port, empêchée par une ligne de pourpre au bout des pontons, et par des miliciens qui empêchaient ceux tombés à l'eau de remonter. Un noble était dans une discussion véhémente avec ce qui, vu ses atours, devait certainement être un officier du navire nommé le
Tèfúlāmǔ de Xiàolóng. Trois orques en habit de marine étrangère, relativement stoïque, étaient sous la garde de miliciens, et l'un d'eux hurlait qu'ils pouvaient aider à repousser les adversaires.

- Merci Madame. Je ne saurais comment vous présenter mes respects, mais puisque vous en appeler au Trône, j'imagine que vous ne faites pas partie de cette populace et... il se rendit compte que la sorcière incantait une série de sort, oh, je vous laisse vous concentrer, Madame.

Invoquant ce qui pour tout les lanceurs de sort était un sixième sens, elle observait la Toile. Elle savait l'urgence, mais mieux valait perdre un peu de temps à découvrir le fin mot de l'histoire. Il n'y avait que de petites auras autour d'elle, probablement de faibles objets enchantés ci et là dans la foule, ou un peu d'énergie résiduelle. Mais alors que son pouvoir atteignait les soldats, les auras augmentaient en puissance. Malheureusement, elle était trop loin pour découvrir ce qui se tramait dans le bateau.

Mais grand bien pour elle, elle n'eut que quelques mots à dire pour que les miliciens la laissent passer le cordon et s'approcher. Là, tout devenait un bazar magique. Certains Pourpres portaient déjà probablement des artefacts. Mais de chaque pantin de bois sortait également une aura d'enchantement. Et, à la frontière de ses sens, dans le navire, elle détectait une puissante aura d'invocation. Et en découvrant cela, elle fut gênée dans sa concentration alors que l'orque qui criait la prie à partie de loin, attirant l'attention sur elle.


- EH ! Vous là ! Vous êtes une magicienne ou un truc du genre non ?! Ils vous respecte ! DITES LEUR DE NOUS LAISSER LES AIDER BORDEL !


Feihong

La remarque de Feihong ne lui avait attiré que des regards peu amènes. Le moine découvrait sans en savoir plus que les suzailiotes, et probablement tout le Cormyr par extension, partageaient une incommensurable haine des orques au point de refuser leur aide dans des moments si périlleux. Bien sûr, il savait que les orques étaient mal aimés, mais à ce point. Dans sa vie il avait souvent constaté que l'urgence faisait loi.

A nouveau, un pantin tenta de le passer. Mais dans un rapide mouvement de pied, il esquiva la main qui tentait de saisir sa jambe et asséna un violent coup de talon sur l'articulation du poignet. Que la créature ne sente pas la douleur était une chose, mais détraquer l'articulation du membre qui lui permettait de s’accrocher ne faisait pas de cadeau. Le pantin chuta et entraina deux de ses pairs avec lui. Ceci souleva de nouvelles exclamation alors que deux autres milicien réussissait un coup équivalent. Mais soudain un, puis deux d'entre eux s'écroulèrent. Ils ne comprirent pas jusqu'à ce que Feihong esquive d'un mouvement de tête un carreau sorti de l'eau. Les deux miliciens venaient d'être frappés, à la jambe par ce qui était certainement des carreaux empoisonnés.



Tous

Deux miliciens venaient de chuter, convulsant désormais derrière leurs compagnons. Alors que, désormais en sous nombre, les miliciens tentaient de combler les intervalles. De l'autre côté semblait se produire plus ou moins la même scène. Soudain retentit une corne de brume alors qu'approchaient deux navires rapides arborant le pavillon des Dragons Bleus.

hrp.gif Zax, si tu tournes ton perso vers l'endroit où est Feihong, tu peux évidemment y voir ce qui s'y passe. Lit donc tout le post du coup.

écrit par: Zaxiah Lundi 15 Avril 2019 à 12h39
La sorcière de Suzail perça la foule comme une lueur à travers un ciel pluvieux. Une puissante atmosphère de fascination pouvait s’avérer plus tranchant qu’une lame. La beauté et les grâces du corps étaient un avantage, elle n’était qu’un mince roseau dont l’existence était précaire, mais en cet instant, la crainte de la noblesse semblait l’avoir emporté sur les tensions. Chacun semblait avoir cédé le pas à la vertu d’un ordre supérieur, chacun pressait la noblesse de prendre un parti énergique et décisif.

Un sourire invisible se greffa en elle. C’était une nouvelle opportunité, qui bien que périlleuse, qui pouvait lui ouvrir les portes d’un prestige plus que lucratif.

Son esprit vif, nourrit d’un millier d’ouvrages, analysa rapidement la situation. Elle jeta un bref regard sur les marins et autres curieux se pressant contre les rangs armés de soldats, puis reporta son attention le capitaine et le représentant de la famille Chardon, puis vers les pontons où s’agglutinait boucliers, armures et l’étrange menace des automates belliqueux. Le rapport de force jouait en défaveur des défenseurs de Suzail et l’étroitesse du terrain empêchait toute manœuvrabilité.

Bien que ses connaissances soient théoriques, le fruit d’années d’études en sujets variés, Zacsia était formée pour accepter les énigmes les plus profondes, étudier les créations plutôt que rester dans les limites du monde réel, c’était là, la voie de la magie.

D’une voix emplie d’une autorité naturelle, elle s’adressa aux guerriers désemparés :


- Vos armes seront inutiles face à ces homoncules de bois. Ces créatures vont continuer d’affluer, nous devons mettre la main sur le marionnettiste qui les contrôle. Il faut rompre le lien et la magie qui les anime provient du navire. Laissez ces hommes effectuer une percée, c’est votre seule chance de pouvoir accéder à l’embarcation pour mettre un terme à ce péril !

Sa voix s’était affermie à mesure qu’elle parlait. Le menton relevé, Zacsia s’adressa aux soldats afin de recevoir leur appui :

- Ce sont vos rues. Défendez-les ! C’est votre quartier. Faites-lui honneur ! C’est votre ville. Sauvez-la !

écrit par: Feihong Mercredi 17 Avril 2019 à 21h13
Les gardes comme les membres du corps d’élite se défendaient comme ils pouvaient et tentaient tant bien que mal, à défaut de repousser, au moins de retarder l’avancée des golems de bois. Occupé qu’il était à tenter d’empêcher les ennemis d’avancer, il ne comprit pas immédiatement ce qui était en train de se passer. Ce n’est que lorsqu’il esquiva de justesse un carreau d’arbalète que le moine du chaos comprit pourquoi deux des gardes venaient de chuter et étaient en train de convulser. L’ennemi n’avait à priori pas encore dévoilé l’étendue de ses capacités que la situation se dégradait déjà fortement. Alors qu’il s’apprêtait à donner quelques conseils, il entendit pour la première fois les propos de Zacsiah.

¤ Un marionnettiste ? A l’intérieur ? Si elle dit vrai, c’est bien là qu’il faut aller…¤

Il regarda autour de lui, comme pour observer les conséquences des propos tenus par la sorcière sur les soldats et les gardes, espérant les voir tenter une percée, ou au moins laisser les orques la tenter afin qu’il puisse se joindre à eux. De toute façon, avant cela, il lui fallait rester vigilant face aux attaques à distance des assaillants qui étaient pour ceux-ci un vrai avantage, et qui allait décimer les rangs des défenseurs si l’on n’y mettait pas un terme rapide.

¤ Il va falloir être vigilant. Très vigilant. ¤

Il parla alors à voix haute, à l’attention des gardes se trouvant près de lui, sans vouloir donner l’impression de leur donner des ordres. Il avait cru remarquer que sa dernière intervention à propos des orques était loin d’avoir fait l’unanimité et il ne souhaitait pas créer de tension sur la ligne de front.

- Il faut se concentrer sur la défense, et être très vigilant.

Après quoi il reporta toute son attention et toute sa concentration sur les ennemis qu’il tentait de bloquer. Il s’agissait de ne pas les laisser passer, mais également de ne pas se faire toucher par un projectile empoisonné…

¤ Si un groupe tente une percée, je me joindrais à lui. ¤

hrp.gif Comme précédemment, Feihong est en défense totale.

Si un groupe se détache pour aller à l'intérieur tenter de mettre fin aux agissements du "marionnetiste", il se joindra à eux. A moins que le fait de laisser les gardes aux côtés desquels il combat seuls les mène à une mort certaine...


écrit par: Phineas Samedi 27 Avril 2019 à 22h14
Zaxiah

A posteriori, on considérera probablement cela comme un coup de chance. Pour une raison ou une autre, la sorcière n'eut qu'un effet relatif sur la foule. Lorsqu'elle avait parlé, le capitaine comme l'aristocrate en charge des opérations s'étaient retournés et l'avait dévisagée avec un air de stupeur et de colère. Pour eux, elle en était certain, elle venait de faire une dramatique erreur.

Mais, donc, Zaxiah n'eut qu'une réussite relative. D'abord, les Pourpres semblaient bien trop occupés à survivre et son appel aux armes n'eut pas d'effets visible. La foule par contre s'agita, certains qui l'avaient entendu firent courir la rumeur qu'un officier appelait le peuple à l'aide. Et ça ne rata pas, la rumeur enfla et la foule commença à pousser sur la chaîne de garde pour "obéir". Le commandant des gardes civil hurla.


- BOUCLIER LEVÉS ET MATRAQUES ! RETENEZ SANS BLESSER !

Dressant leurs targes et saisissant leurs matraques les gardes se mirent à repousser la foule avec une certaine virulence, mais discipline, quoiqu'il semblait évident qu'ils seraient vite submergés si rien ne se produisait. Alors que tout cela se produisait, le membre de la famille Chardon arriva vers Zaxiah, accompagné d'un garde.

- Qu'est ce que vous faites ici ? Vous êtes complètement folle ? Vous voulez plus de morts ? Garde, arrêtez cette femme !, il se retourna vers les orques, plus le choix. Lieutenant Carsen ! Laissez les orques agir ! Bordel...

Il se rapprocha de la foule et de la ligne de garde et de la foule et hurla.

- Reprenez vos esprits ! Vous allez faire plus de bien que de mal ! Raaah... ses yeux semblèrent se poser sur un groupe un peu à l'écart qui semblait pour l'instant étrangement inactif dans le raz de marée humain prêt à déferler. Thulzum ! THULZUM ! Faites quelque chose !

Un nain massif, qui croisait les bras, accompagnés d'autres hommes et femmes à la carrure tout aussi impressionnante le regardait. Zaxiah ne réussit à entendre ce qu'il dit à ses hommes. Mais la suite, si :

- Allez les gars, les nobliaux sont incapables de faire ça tout seul !

Le nain mit une sacré tarte à un homme qui allait attaquer les gardes avec un bâton et hurla.

- ARRÊTEZ VOS CONNERIES BANDE DE CONS ! ON A DES POURPRES A L'EAU ET VOUS VOUS CROYEZ CAPABLE DE FAIRE QUELQUE CHOSE ? LE PROCHAIN QUI ESSAYE DE PASSER JE LUI COLLE LA GUEULE SUR MON ENCLUME ! KADMAR ! FAIT PAS TON CON !

Pour s'en savoir capable également, Zaxiah reconnu l'intonation et l'expertise d'un individu, qui, derrière les insultes au demeurant simpliste, savait parfaitement ce qu'il faisait et connaissait parfaitement son public. Le nain ne devait pas être n'importe qui. La foule sembla se calmer, prenant clairement au sérieux la menace du nain qui semblait être bien plus respecté que le commun de la garde civile. Un peu plus loin, celui qui devait être le dénommé Kadmar réagissait. Il s'agissait d'un marin au faciès buriné, et c'est tout ce qu'elle sut deviner d'où elle était. Il siffla avec puissance trois coups de suite, et à l'intérieur de la foule, un peu partout, de petits groupes se mirent à gérer la hargne de l'intérieur.

Tout cela se passa en quelques secondes, mais malgré tout, au moins trois dizaines de sujets du Trônes avaient reçus des coups de matraques, et quelques gardes saignaient du visage. Et bien sûr, pendant ce temps, les marionnettes ne s'étaient pas arrêtées.

- Veuillez ne pas bouger et rester calme[i], dit le garde à Zaxiah, sa posture indiquant clairement qu'il était prêt à utiliser la force.



Tous

Enfin, les orques avaient eu l'autorisation d'agir. Les trois colosses ne perdirent pas de temps et s'élancèrent vers les Pourpres.

- Attention, ça va choquer !, hurla le chef du trio orque.

Comme des madriers vivant les orques se baissèrent, écartèrent les bras et devinrent les supports vivants des chevaliers, calant leurs énormes bras derrière eux et ancrant leurs pieds dans les pavés. Brutalement, les Pourpres n'avaient plus à se soucier de tenir leur position, uniquement de repousser leurs ennemis. Après un instant de stupeur, les soldats à la discipline de fer acceptèrent l'aide des orques et se laissèrent stabiliser. Leur officier hurla.

- PAVOIS EN FENTE ! LAME HAUTE ! DÉTRUISEZ LEURS MEMBRES !il rajouta à l'intention des orques, NOUS LÂCHEZ PAS LES GARS, ON AVANCE !

- OY OY !

Les uns comme les autres étaient des individus pétris de disciplines, habitués à affronter l'adversité et inattendu. En quelques secondes à peine, ceux qui se détestaient cordialement d'ordinaire était devenus une machine de guère unis. Les pavois, aiguisés en bas pour former une lame larges, amputaient maintenant à la chaîne les membres des pantins pendant que les puissants coups d'épées faisaient exploser les articulations supérieures. Bientôt, des troncs qui s'agitaient au sol commencèrent à joncher le ponton, les pantins étaient toujours "vivants" mais inutiles. L'officier cria son ordre suivant.

- PENNBORE, MALAT, GARDE COMPLÈTE ! FORMATION EN POINTE ! ON AVANCE ! ALLEZ !

Les deux chevaliers qui encadraient l'officier, au centre, lâchèrent leur épée longue et saisirent leurs pavois à deux mains pendant que l'officier le prenait en biais, plus haut, et dans une violente ruade, dégagea de prêt d'un mètre les pantins de bois. L'orque derrière lui soutenu la manœuvre en poussant avec force l'officier qui, quoique en laissant aller un grognement de douleur, avança. La ligne de Pourpres était désormais une pointe de flèche qui, lentement mais sûrement semblait avancer, faisant encore tomber des adversaires dans l'eau, mais des adversaires désarticuler et inutiles.

Peut-être le moine avait il là une fenêtre d'action.


écrit par: Zaxiah Jeudi 16 Mai 2019 à 15h02
Zacsia conserva son calme et son attitude princière. Elle ne prêta aucunement attention au garde qui s'était positionné à ses côtés. Les yeux mi-clos, la sorcière de Suzail observait le conflit, intérieurement ravie de voir se répandre le chaos. Elle avait été d’abord vexée par des réactions qu’elle n’avait pas anticipées, puis voyant la manœuvre reprendre, elle décida de faire profil bas quelques secondes.

Tout autour, la foule semblait s’être calmée suite au coup de sang d’un nain, laissant plus de place aux complaintes belliqueuses des sujets du trône et des orques face aux dangereuses marionnettes. Certains gardes pourpres avaient chutés à l’eau, leurs armures scellant probablement leurs destins. Tandis que les soldats effectuaient une formation pour ouvrir une brèche. La suite n’avait plus tellement d’utilité, elle s'était vite lassée et quand l’effervescence n’eut plus de saveur, elle décida de disparaître.


hrp.gif Si la situation ne suffit pas (distraction du garde par la charge contre les marionnettes), Bluff+ Discrétion+ Couvre-chef de déguisement.

écrit par: Feihong Jeudi 16 Mai 2019 à 21h12
Même si les pourpres et les orques avaient un style de combat bien différent de celui du moine du chaos, ce dernier se devait bien d’admettre que la méthode qu’ils déployaient de concert était efficace. Bien plus efficace que ce à quoi il se serait attendu de la part de combattants si peu mobiles. Il semblait alors que les évènements prenaient une autre tournure. L’alliance improbable portait déjà des fruits visibles et Feihong se demandait s’il était temps pour lui de briller en se joignant à eux.

Surveillant les assaillants dont il avait la charge et tentant de continuer d’empêcher leur progression, il ne pouvait toutefois s’empêcher d’observer la flèche pénétrer lentement les forces des assaillants faits de bois et se dirigeant vers ce qui pourrait être le cœur de cette attaque. Et devant le spectacle qui se déroulait devant lui, il se devait de se rendre à l’évidence.


¤ Je serais inutile au milieu de ce groupe fait d’acier et de force. Ils gêneraient certainement mes mouvements et moi les leurs. Mieux vaut attendre et entrer à leur suite. ¤

Il conserva donc sa position actuelle et attendait de voir s’il pouvait entrer à la suite des soldats dès lors que l’intégralité du passage serait dégagée et qu’il ne serait plus inquiété par les pantins auxquels il faisait actuellement face.



hrp.gif Feihong se tient toujours en défense totale.

écrit par: Phineas Samedi 18 Mai 2019 à 15h36
Le garde était en effet distrait, en plus du fait qu'il hésitait quelques peu à toucher la sorcière. Feihong estimait que le moment était mal choisi pour réussir un coup d'éclat. Et tout deux pensait que la situation était sous contrôle.

Zaxiah fit quelques pas, s'écartant du centre des opérations, et soudain, l'adversaire, qui qu'il soit, démontra qu'il n'était pas assez idiot pour sous-estimer le Cormyr. Ce qui était de toute évidence une attaque en règle de la Gemme, passa à l'étape suivante.

La formation composée de Pourpres et d'orques en soutien semblait parée à écraser les pantins de bois, entrant dans la masse comme dans du beurre. Rien ne pouvait leur enlever la victoire ? Et au dernier instant, la sorcière eu un doute, le moine tiqua. Est ce que ce n'était pas trop facile ? Est ce que la puissance brute pouvait vaincre ce genre de choses ?..

Non. Bien évidemment.

Alors qu'ils approchaient de la bouche de la cale, un gigantesque bruit sourd retentit. Il vrilla les oreilles de tous alors que la formation d'assaut était éjectée vers les quais par l'onde de choc. La foule criait, se tenant la tête, soudain pris d'une migraine. Du moins...



Zaxiah

... c'est ce que Zaxiah pensa pendant un cours instant. Avant sentir son propre sang couler de son nez. L'onde de choc magique avait un instant étourdit ses sens et elle n'entendait présentement plus rien d'autres que les hurlements de douleur de son corps. La vague vibratoire avait traversé son corps et percuté ses os, malmené ses organes. Elle était suffisamment au fait des ravages de la magie du son pour savoir qu'une partie de sa chair avait dû exploser, et la douleur qui ravageait son thorax n'indiquait qu'une chose : un ou plusieurs de ses organes saignaient de l'intérieur. Repliée sur ses genoux, et dans le silence de mort qui suivait le gonflement de ses tympans, son cerveau s'était pourtant mis à bouillir. Elle était incapable d'identifier précisément le sort qui venait d'être lancé, pourtant, elle était persuadé d'avoir déjà vu mention de sortilèges similaires... Plus puissant mais d'une portée moindre. Regardant autour d'elle, elle ne pouvait que constater le chaos. Non loin d'elle, l'aristocrate aux commandes se relevait déjà difficilement sur ses jambes et, un peu flageolant, tentait de lancer des ordres à des hommes là inconscients, là groggy. Aux pieds de Zaxiah, le jeune garde sensé la surveiller gisait, évanoui. Plus loin, le groupe d'assaut qui avait tenu bon mais avait été repoussé se relevait. Et malgré l'effet collatéral de l'onde de choc qui avait pulvérisé certains pantins (répandant une sciure qui envahissait l'air), ceux ci reprenait leur avancée alors même que les soldats étaient désorganisés. Avant de se tourner vers le reste de la scène, elle remarqua que Chardon semblait chercher quelque chose, faisant des signes agités aux soldats les plus conscient, mimant l'action de souffler dans quelque chose. Puis elle tourna la tête vers la foule...


Tous

Les premiers rangs de la foule, probablement moins endurci par la vie qu'eux, s'était écroulés, notamment les plus âgés et les plus jeunes. Leurs proches tentaient désespérément de les trainer à distance, mais malheureusement, ils étaient presque certains qu'une partie ne se remettrait pas de telles blessure. La ligne de garde était maintenant une corde lacunaire qui aurait laissé passer n'importe quoi aux quatre vent mais qu'importe maintenant la foule se dispersait en hurlant de terreur. Certains, pourtant semblaient rester... Certains restaient debout et avançait vers le cœur des évènements.


Feihong

L'onde l'avait frappé de plein fouet. Mais heureusement, son entrainement avait endurci son corps et son esprit et il n'avait pas perdu de sens. Si il avait été violemment brusqué et qu'une partie de son corps était maintenant perclus de douleur, il se savait encore en bonne santé. Ce n'était pas le cas de ses voisins. Certains avaient littéralement été projetés en arrière, moins par la puissance du son que par leur propre tétanie. Mais d'autres s'étaient écroulés. Et s'écrouler au bord d'un précipice n'était pas une bonne idée. Avec des réflexes surhumains, il saisit avec force par le col ses deux voisins qui basculaient vers l'avant, et dans un grognement de douleur, retint les deux corps, qui devaient déjà, seuls, être plus lourd que lui, sur la pierre ferme. Avant de sombrer dans l'inconscience, mais au sec, l'un des deux le regarda comme si il était LE sauveur. Mais il ne pouvait pas tous les retenir. Et autour de lui comme plus loin, les gardes commençaient à percuter l'eau dans des explosions aqueuse. Le chaos était total. Heureusement, les pantins de bois dans l'eau semblait avoir été pulvérisés, mais ça n'empêcherait pas les pauvres inconscients de couler. Les débris de bois imbibés de magie flottaient dans l'air, le rendant difficilement respirable par instant. Une puissante odeur de bois de santal et de cerisier, qui étonnamment lui rappelait aussi ses contrées natale, provoquait d'étranges sentiments en lui.

Alors que la foule se dispersait, certains restaient. Et certains de ces derniers, des marins de toutes évidences, s'étaient élancés vers la rive. Sous le regard de Feihong, une dizaine d'hommes et de femmes, qui semblaient plus poissons que terrestres, plongea dans la baie et s'élança pour essayer de récupérer des survivants.

Feihong entendit les hurlements de l'aristocrate en charge, alors que la formation d'assaut se relevait pour former une nouvelle ligne, aidés en cela par les orques, ceux qui avaient semblé le moins souffrir de l'onde de choc.


- Occupez vous des blessés !, disait l'homme, qui révélait des capacités de général encore cachés, que tout les valides tiennent le ponton !

Où est l'enseigne ! Roedrig ! Trouvez le ! Il a le cor sur lui ! Les navires ne doivent pas s'approcher !

Tout en mimant un cor pour ceux qui souffraient de surdité passagère, il indiqua la coque du navire géant qui avait craqué sous l'onde. De toute évidence il craignait qu'un second coup n'endommage les navires de la flotte. Par chance les plus petits navires avaient été éloignés pour permettre au [I]bao de s'amarrer.[/i]


Zaxiah

Alors qu'elle luttait pour se redresser, Zaxiah vit, au loin, venant de l'est, des reflets rouges dans la foule. Elle était presque sûr qu'enfin, les renforts arrivaient. Mais ce n'était que les Poupres, et il leur faudrait du temps pour traverser la foule qui se bousculait chaotiquement. Soudain, elle sentit un plop dans ses oreilles. En même temps qu'une main puissante se posait sur son bras pour l'aider à se relever et qu'elle voyait une barbe dense apparaître dans son champ de vision, et une grosse main gantée portant un lourd marteau de forge, son ouïe revint soudain. Et avant d'être submergé par le chaos sonore ambiant, elle entendit la voix du nain qui avait aidé les gardes à maîtriser la foule plus tôt.

- Du nerf gamine. Je sais pas qui t'es, mais sûrement pas n'importe qui vu comment tu harangues les foules. Chardon est pas un mauvais capitaine, mais il va pas pouvoir tout faire tout seul vu la situation...

PARCHEMIN
Feihong, ne prend pas en compte le premier jet de dégâts, c'était une erreur.

Un tour est déjà passé pendant ce post, ZAxiah ne souffre donc plus de sa surdité.

écrit par: Feihong Samedi 25 Mai 2019 à 14h58
Comme de nombreuses autres personnes présentes près de ce quai, Feihong reçut l’onde sonique de plein fouet. Toutefois, au contraire de nombre d’entre eux, les heures passées quotidiennement aux différents exercices enseignés par chacun de ses mentors successifs permirent au jeune moine de résister et de ne pas s’effondrer. S’il sentait bel et bien une grande douleur, il était toujours en bonne santé et debout sur ses pieds, ce qui lui permit grâce à des réflexes affutés d’empêcher deux des gardes qui se trouvaient à côté de lui de tomber inconscients dans l’eau. Certes au prix d’un effort incommensurable ajoutant encore à sa douleur, mais cela ne pourrait que lui être profitable pour plus tard…

Il observa alors autour de lui, constatant le chaos qui régnait, chose qui en elle-même n’était pas forcément pour lui déplaire. En d’autres circonstances, il aurait même certainement profité de la situation… Voyant les badauds courir, s’enfuir ou tenter de ranimer leurs proches, il ne ressentit pas vraiment de compassion à leur égard. Toutefois, sans qu’il ne comprenne pourquoi, il se sentait étrange alors qu’arrivaient à ses narines des odeurs lui rappelant cette petite enfance dont il n’avait pourtant aucun souvenir. Et c’est avec une sorte de nostalgie inexplicable qu’une idée lui vint à l’esprit.


¤ Les cordes. Les marins sont arrivés par là. C’est grâce à elles que je vais entrer sur le bateau. Je ne serais pas gêné par leurs grosses armures et je pourrais faire diversion pour leur faciliter la tâche. Il faudra nager. Mais la distance est faible. Ça devrait le faire, les pantins ont été pulvérisés eux aussi. ¤

Au milieu du chaos ambiant, de cet air irrespirable et de cette purée de pois dans laquelle tout le monde se trouvait, il était vraiment à son aise. Et alors qu’il s’apprêtait à se jeter à l’eau, il entendit les propos de l’aristocrate qui souhaitait sonner du cor pour avertir la flotte. A tout hasard il tenta de trouver l’enseigne et son cor pour en indiquer la bonne direction au meneur d’homme. Et c’est là qu’il le vit : l’enseigne était probablement mort, gisant à la surface une mare de sang l’entourant et même des morceaux grisâtres et gélatineux de ce qui devait avoir été un jour son cerveau… Le cor était encore visible et semblait intact. L’homme étant probablement mort, aucun des marins-poissons ne semblait s’occuper de lui. S’avançant de quelques mètres vers le donneur d’ordre, le moine du chaos lui adressa quelques mots d’une voix la plus audible et claire possible avant de sauter dans l’eau.

- Le cor est intact, dans l’eau Monsieur. Pas votre homme. Je vous l’envoi.

Il sauta alors dans l’eau afin de se retrouver le plus près possible du corps du pauvre Roedrig, se focalisant sur le cor pour éviter de penser aux morceaux gélatineux et au sang. C’est que, n’ayant jamais donné la mort à qui que ce soit, il n’aimait pas beaucoup tout ce qui pouvait avoir trait au sang ou aux viscères… Il tenta alors de récupérer le cor puis de d’aller se tenir comme il pouvait à un anneau d’amarrage pour tenter de lancer le cor vers l’aristocrate, qui il l’espérait, l’aurait suivi afin de récupérer son précieux avertisseur sonore.


hrp.gif Feihong saute dans l'eau le plus proche possible du cor, le récupère puis va se tenir à un anneau d'amarrage après quoi il tente de lancer le cor vers l'aristacrate si le gars à suivi. Sinon... Euh...

écrit par: Phineas Mardi 04 Juin 2019 à 21h22
Feihong

L'eau glacée submergea ses sens. C'était la baie d'un port, et cela ne sentait pas vraiment la même chose que les rives clapotantes d'une plage. L'eau était salée, certes, mais aussi un peu nauséabonde, et là ou la profondeur allait progressivement au bord du sable, là, la profondeur plongeait soudainement à plus de dix mètres. Avec une certaine terreur, le moine se rendit compte qu'il ne voyait pas grand chose. L'onde qui avait pulvérisé une partie des pantins avait répandue tant de vase et de sciure en suspension qu'on y voyait guère à plus d'un mètre devant soi.

Tentant de se repérer, le moine se concentrait sur les mouvements de l'eau. Mais il était loin, très loin de son environnement habituel. Se concentrant pour garder son cap et retrouver le cadavre qui sombrait, il senti soudain quelque chose tenter de l'agripper. Heureusement, ses réflexes le sauvèrent. Il agita la jambe et ce qui n'était autre que le bras encore agressif de l'un des pantin désormais inerte, s'envola derrière lui. Il sentit un peu plus loin passer l'un des marin qui remontait à grand coup de bras faire la surface en trainant un milicien derrière lui.

Enfin, en moins de temps qu'il ne l'aurait cru vu la situation, il avisa les volutes carmines un peu plus loin, et découvrit les restes ensanglantés de l'enseigne Roedrig. Rapidement, il détacha le cor de sa taille et remonta à la surface, plus sale que depuis longtemps. Réussissant sans mal à s'agripper, en imitant les marins autour de lui, il s'arrêta un instant sur ses genoux, l’expérience l'ayant plus fatigué qu'il ne le croyait. En se relevant, il constata que l'officier n'était pas là. Soudain il entendit :


- Eh ! Vous ! Soufflez quatre fois dans le cor !

L'aristocrate était affairé à l'autre bout du champ de désolation, tentant de coordonner ses dernières troupes pour disperser le reste de foule afin que les renforts puissent arriver plus promptement.

Feihong souffla.



Tous

Le cor retentit plus puissamment que le moine ne s'y attendait. Quoique ses notes ne soient pas parfaites, ses coups étaient suffisamment clairs pour faire comprendre l'intention. Intention que, d'ailleurs, il ne comprenait pas lui même. Une sorte de silence se fit autour de lui et, en vérité, il lui semblait même que le silence se faisait dans toute la ville quand il eut terminé.

Dans la baie, un premier navire plus rapide, s'approcha encore. Il ne devait guère dépasser les quarante mètres de long et assumait une évidente ancienneté. Ses voiles blanches arboraient des étoiles bleues. Lorsque le cor sonna, il ralenti rapidement, et deux lourdes ancres furent jetées à terre.

L'autre vaisseau était d'une autre envergure. Dépassant apparemment les cinquante mètres, plus large et arborant un mat supplémentaire, en faisant un trois mats, il semblait autrement plus récent, son profil et la forme de ses voiles indiquait une technologie plus récente. Il s'arrêta un peu plus loin mais sa masse gigantesque interdirait désormais à n'importe quel navire de quitter le port. Quatre coup de cors venu de ce navire retentirent au réponse à ceux lancés sur le port, et l’œil aiguisé vis des balistes êtres avancées sur le pont après que les quatre ancres du galion aient été larguées.

Au bout de la jetée, les renforts Pourpres peinaient à avancer à travers la foule. Ils rechignaient de toute évidence à blesser la population, et restait pour l'instant en formation de défense, avançant lentement alors que les suzailiotes terrorisés passaient autour d'eux.


Zaxiah

[i]Reprenant difficilement ses esprits, la Grimaldius se redressait alors que le nain allait aider d'autres soldats à se relever. De toute évidence, il avait une certaine capacité à rendre une certain consistance morale aux hommes. Pendant qu'elle observait, l'officier en charge tentait de mettre de l'ordre dans la situation avec une relative, quoique réelle, efficacité.

On compris vite que personne, les soldats en premier, ne s'attendaient à ce qu'un tel évènement puisse se produire au cœur même du Royaume. Si bien que, même si ils étaient préparés et disciplinés, le tout était critique.

L'arrivée des navires et leur stationnement à l'appel du cor avait cela dit quelque chose de rassurant. Au même titre que la puissance de l'instrument qui avait dû avertir toute la ville du danger, si ce n'était pas encore fait.
Soudain, l'officier apparut dans la poussière autour de la sorcière. Il criait à l'un de ses subordonnés un peu plus loin.


- Raphael ! On a des nouvelles de l'Académie !

- Aucune Monsieur !

- Bordel... Que foutent les mages, ils devraient déjà être là... dit il pour lui même, plus inquiet qu'en colère. Il siffla dans ses doigts, Bergram, Antonin, prenez deux hommes chacun, et réquisitionnez des marins pour ouvrir la voie aux Pourpres !

Il s'arrêta un instant et toussa.

écrit par: Feihong Vendredi 14 Juin 2019 à 14h23
Alors qu’il passa la frontière entre l’air et l’eau puis s’enfonça sous la surface, son corps et ses sens indiquèrent au moine du chaos une chose qu’il n’avait pas anticipée : le milieu aquatique n’était clairement pas le sien… D’autant plus après une explosion si proche d’un quai… Le choc thermique, les odeurs nauséabondes et la visibilité presque nulle eurent, l’espace d’un instant, le dessus sur sa résolution, résultant en un sentiment de panique. Fort heureusement pour lui, Feihong avait subi un entrainement extrêmement rigoureux et se reprit la seconde d’après.

¤ Qu’on en finisse, et vite ! ¤

Même si la frayeur était passée, il n’en demeurait pas moins que le milieu dans lequel il se trouvait ne lui plaisait pas. Il lui plaisait encore moins que ce qu’il aurait pu imaginer. Il fallait qu’il se dépêche d’aller chercher le cor et de passer à la suite. Plus vite il serait hors de l’eau, plus vite il se sentirait mieux. S’il avait été surpris par ce qui avait tenté de l’agripper, ses réflexes lui permirent de s’en débarrasser rapidement et aisément, aussi il ne fut que légèrement perturbé dans son périple. Agitant encore une fois la jambe pour s’assurer que la chose avait lâché prise, il se dirigea tant bien que mal vers l’enseigne décédé et très rapidement repéra le sang qui lui permit de se diriger vers sa cible et ainsi achever son périple sous-marin en ayant récupéré l’objet de son « plongeon ». Une fois à la surface, il se sentit légèrement mieux, bien que l’odeur lui semblait encore plus forte. Alors qu’il s’accrochait à un anneau d’amarrage il entendit une voix lui indiquer ce qu’il convenait de faire avec l’instrument.

Là, dans cette puanteur de port et de mort, au milieu du sang et des petits morceaux de cervelle, il parvint difficilement à retenir un haut le cœur. Il n’était vraiment pas là où il aurait dû être. Constatant que l’aristocrate ne l’avait pas suivi, et probablement pas entendu, il fit le vide dans esprit pour évacuer toute distraction, et surtout le dégout puis il exécuta la séquence qu’on lui avait indiquée : il souffla quatre fois dans le cor.

Le disciple du chaos fut lui-même surpris par le son qu’il entendit. Plus encore, il fut surpris et même impressionné par le silence qui s’ensuivit. Silence si lourd qu’il avait l’impression que plus une seule âme en ville n’osait respirer. Il resta ainsi immobile et ébahi pendant quelques secondes, le temps de voir le début des manœuvres du trois mâts qui venait d’interdire toute sortie du port à un quelconque navire. Et alors qu’il s’apprêtait à se diriger vers le navire shou duquel se déversaient les hordes de golems de bois, il entendit quatre nouveaux coups de cor, venant du galion sur lequel les balistes avançaient à mesure que les ancres tombaient. C’est alors que tout sembla revenir à la normale, les Dragons Pourpres et les orques tentant tant bien que mal de percer une foule de badauds effrayés (à juste titre) sans les blesser, ralentissant ainsi considérablement leur progression.

Il avisa alors l’un des marins ou des gardes proche de lui en lui lançant le cor.


- Tenez. Ramenez ça à terre. Ca peut toujours servir.

Se focalisant de nouveau sur la corde qui lui permettrait de monter à bord, il se dirigea tant bien que mal à la nage vers le navire de ses compatriotes.

¤ C’est maintenant. ¤

Et alors qu’il progressait vers le bateau, faisant de son mieux pour ignorer le froid et les odeurs nauséabondes, il se répétait son plan, comme si cela pouvait lui permettre d’en relever d’éventuelles failles, et comme si se concentrer sur son objectif lui permettait de faire abstraction de tout le reste.

¤ Infiltration. Tu montes par la corde en toute discrétion. Repérage. Tu observes ce qui se trouve à l’intérieur avant d’agir, quelles que soient tes possibilités, le but étant d’avoir l’avantage. Diversion. Le but est de faciliter la tâche des Pourpres, rien d’autres. Pas d’engagement direct avec des créatures si nombreuses et contre lesquelles tes poings ne semblent pas pouvoir grand-chose. Pour le reste, sois créatif. ¤

Un sourire apparut sur ses lèvres alors qu’il allait commencer à grimper à la corde.

écrit par: Zaxiah Mercredi 10 Juillet 2019 à 11h43
Le corps meurtri de l’intérieur, comme opprimée par une douloureuse crispation, la sorcière luttait contre la pulsation sourde qui lui martelait le crâne. Elle tentait de décrypter la nature de l’impulsion magique et sonore qui avait violemment balayé le port de Suzail. Bien qu’une intuition se fût logée en son esprit, elle ne savait pas exactement qui osait troubler la paix de la dynastie Obarskyr. Avec un juron inarticulé, elle se redressa douloureusement, le regard passant du navire aux citoyens désorganisés.

A travers la poussière et le chaos environnant, elle déclama un nouveau discours paré du gracieux accent guerrier, défenseur de la veuve et de l’orphelin, évoquant la nécessité d’une riposte. Elle relayait la volonté de l’officier afin que les marins assistent la garde pourpre. Il fallait renverser le rapport des forces en vue d’opérer une percée vers le navire ennemi. Elle se fit forte de paraître un rempart lucide dans une atmosphère fiévreuse et hostile, invitant avec détermination les survivants à repousser les assaillants qui marchaient résolus, nuisibles et acharnés contre leur patrie.

écrit par: Skâppin Dimanche 21 Juillet 2019 à 21h27
Pour une fois, Skappin avait un plan.
Inutile, sans doute. Voué à l'échec, probablement. Mais elle s'était lancé ce petit défit de subtiliser quelquechose à Sylcraës , et comptait bien s'y atteler.
Elle eut un dernier regard vers Lysandra quand cette dernière les distança après être monté sur son cheval.

¤ A très bientôt toi... ¤


Skappin suivait docilement ses compagnons tout en cherchant un sens aux propos du capitaine quand le cor retenti. Bien qu'ignare en la matière, sa puissance et son ton auraient suffit à la roublarde pour comprendre qu'un évènement hors norme venait d'arriver. Mais l'inquiétude du demi-elfe, d'habitude nonchalant, fini de la convaincre que quelquechose de grave se passait à l'intérrieur de Suzail même.
Voyant les deux marins partir en courant, elle leur emboîta le pas.

¤ Ca sent le chaos. Faut pas que je rate ça. Rahhh ¤

hrp.gif Ambiance

En sueur, Skappin arriva aux abords du quai. Déjà, Sylcraës et Salmane  fendaient la foule et jouaient du coude pour rejoindre le chasse-rêve. Lysandra, qui les avait largement devancé était invisible.
Par contre un énorme navire battant pavillon inconnu dégueulant des soldat de bois sur quelques gardes au bord de la rupture était lui immanquable. Il fallait agir. Le désordre autour d'elle était total.

¤ Il va falloir user de magie. Nova n'est pas taillée pour ça. ¤

Sans réfléchir davantage, la changeline profita de la pagaille. S'engouffrant dans une ruelle entre deux bâtiments, elle s'abrita derrière des caisses de chargements vides, et fouilla frénétiquement dans son havresac. Au point d'y mettre la tête entière. Du moins, c'est ce qu'elle voulait faire croire pour qui l'observerai.
Usant de sa nature, elle changea ses traits du visage, et modifia de deux tons la couleur de sa chevelure. Relevant la tête, elle noua ses cheveux en un chignon pratique. Elle ôta ses quelques ornements et les jeta au fond du sac, du quel elle sorti tout de même sa dague pour la mettre à la ceinture.

Tout en ressortant de la ruelle elle vérifia la présence de composants dans les poches des vêtements de Nova.


Ingrid Sanvala
Entre les passants hagards cherchant à fuir la place, et les soldat cherchant à rejoindre le cœur de l'action surgit Ingrid. Insensible au chaos qui régnait autour d'elle, tout juste si les coups d'épaules de la populace qui la frôlait semblaient perturber sa concentration. Observant attentivement l'arrivée des bateau de la marine en renfort, elle constata que le rapport de force n'avait guère changé durant son absence.
Sans se presser mais de manière déterminée, elle entrepris de remonter la foule à contre courant par le centre au grée des groupes de Pourpres qui créaient par moment des passages.





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Ingrid ne semblait pas aimable, ni avenante. Mais peu importe, elle ne comptait pas sur ces atouts pour se faire respecter.


¤ Alors alors.. Qui joue à quoi dans le coin ? De qui faut-il se faire remarquer ? Qui faut-il abattre ? ¤

La roublarde n'avait pas l'intention d'aller jusqu'au bateau couper du petit bois. Un sort était à l’œuvre, et il n'était pas impossible que le responsable observe son travail depuis le quai ou les bâtiments.
Mettant en pratique ses talents de magescroc, elle tenta de détecter si quelqu'un usait de magie sur les pantins.




hrp.gif Skappin utilise "détection de la magie" pour voir si quelqu'un à l'extérieur du bateau use de magie qui bénéficierai aux pantins.
A défaut, elle se dirige vers ce qui lui semble être le l'endroit d'où la contre-offensive est organisée.

écrit par: Phineas Jeudi 25 Juillet 2019 à 11h09
Skäppin

Alors que Skäppin se séparait des deux marins elle entendu ce qu'ils se disaient en écartant la foule vers leur navire.

- On va partir comme ça cap'taine ?

- Certainement pas.

Et ils disparurent de sa vue.

Bientôt, et sans que personne ne l'ait remarqué, elle avait changé de visage. La ligne qu'avait dû former la garde civile pour empêcher les badauds de se mettre en danger était maintenant un lointain souvenir rappelé par des boucliers et des lances abandonnés ci et là alors que les soldats se pressaient pour aider leurs collègues à sortir de l'eau.

C'était un bordel sans nom. Elle mit du temps pour rassembler ce qu'elle pensait comprendre du puzzle qu'elle avait devant elle. Ce qui ne pouvait être que des marins, vu leur carrures et leur agilité à gravir les cordes jetés le long du quais pour les faire remonter, sortait de l'eau des soldats qui y était tombés. Elle compris à entendre ce qui se disait que les soldats de bois avait pousser les hommes de la Couronne à l'eau.

Derrière le gigantesque bateau, deux lourds navire de la flotte cormyrienne stationnait, pour l'instant inopérant malgré le fait que l'on s'agitait sur les ponts supérieurs. Sur le grand bateau en lui même, c'était une vrai fourmilière, quoique sa hauteur empêcha d'y comprendre quoique ce soit.

Comme une bouche béante, le bateau était ouvert sous la proue, d'où dégueulait des troupes d'hommes de bois dont le nombre semblait infini.

Pourtant, elle compris vite, qu'apparemment, les shous qui avaient amené le navire marchand se disait innocents de l'attaque. Quelques uns d'entre eux, dont le capitaine, était sous bonne garde sur le quai.

Le plus étonnant restait la force de défense principale. Une dizaine de Dragons Pourpres, muraille d'acier rouge, tentaient d'enfoncer les lignes adverses, avec un succès relatif mais évident. Et il était aider en cela par trois colosses, trois orques arborant les mêmes tenues que les marins shous au sol, qui les poussaient dans le dos, les empêchant de reculer.

Alors qu'elle se faufilait parmi la foule, au loin, elle reconnu la voix de Sylcraës, sur un ton bien différent que ce qu'elle avait entendu jusqu'ici. Puissant, autoritaire, strict, sans un brin de séduction dans la voix. Le Chasse-Rêve, quoique n'y étant pas accolé, était le premier navire à droite de l'immense bâtiment shou.


- Remontez l'ancre ! Manœuvre de sortie d'urgence ! Madame Filaë, montez sur votre vigie ! Messieurs Rurik et Palmore, aux voiles ! Monsieur Salmane, faites moi hurler ces avirons ! Mada...

Elle perdu le reste des ordres alors qu'elles s'approchaient de ceux qui semblaient être le cœur de la débandade. Un humain, de toute évidence l'officier en charge, avait maintenant abandonné cape et tout ce qui pourrait le gêner dans ses mouvements. Non loin, un nain semblait diriger une troupe de civil volontaire et avoir un ascendant certains sur tout ce qui n'était pas militaire. Une femme d'une beauté et d'un charisme sans commune mesure haranguait les soldats.

Sa détection de la magie ne remarqua rien d'utile autour d'elle.




Tous

Cela faisait déjà près de vingt minutes pour Feihong et Zaxiah, qu'ils étaient désormais plongé de tout leur esprit et de tout leur corps dans le chaos de la bataille. Les harangues de la sorcière étaient efficace, et elle sentait que, ça y est, elle commençait à exister dans la noblesse d'épée de Suzail. Là où l'officier en charge l'avait presque insulté au départ, ce n'était maintenant plus le cas. Alors qu'il se chargeait de l'opérationnel, il avait bien compris que les mots de la jeune femme pouvait régénérer ses hommes. C'est donc dans un accord tacite qu'ils jouaient la même partition.

Le moine, après avoir joué du cor, avait suivi les instructions et aidé ci et là comme il le pouvait. Il se rendit vite compte qu'il n'était pas le seul civil à agir. Un nain aussi impressionnant de force que d'autorité dirigeait d'une main de fer une troupe de malabars à la peau tanné par le feu des forges et le soleil marin. Il l'avait vu faire exploser le tronc de l'un des pantin de bois d'un seul coup de son lourd marteau d'artisan. Feihong avait aidé à remonter les soldats et trainé des civils hors de danger. Ce faisant, il avait constaté que la journée serait probablement fructueuse pour les croquemorts.

Tous ne pouvaient que garder un œil sur le commando hétéroclite qui seul désormais empêchait le navire de dégueuler un nombre inconnu, si il était fini, de pantins agressifs sur le port. Mais ils ne pourraient pas tenir longtemps, et déjà on comptait des pertes dans cette compagnie qui se réduisait peu à peu à peau de chagrin. Heureusement enfin, les renforts arrivèrent. Peu, mais comme certains civils qui venaient prêter mains forte quelques pourpres, une dizaine, réussi à passer la fouille encore grouillante. C'était peu, mais cela suffit pour relever ceux qui servaient de remparts. Orques comme humains accueillir la relève avec des hourra rendu faibles par la douleur.

Soudain, celui que Zaxiah savait désormais être Helmig Chardon, un prénom inconnu, ce qui lui fit supposer qu'il était un noble d'épée plus que de cours, probablement le plus compétent en l’occurrence, appela le capitaine du navire et le commandant des Pourpres venant d'être relevé. Et avec une certaine surprise, il appela aussi la sorcière et le moine à les rejoindre. Une femme à la peau d'un noir exotique les rejoint quelques secondes plus tard non sans faire soulever un sourcil à l'officier en charge :


- Lysandra, c'est ça ? Vous servez la Marquise de Sarrière non ?

- En effet, répondit elle en croisant ses mains derrière son dos.

- Vous êtes peut-être en mesure de me dire comment le Conseil à put rater un truc pareil, et pourquoi ils sont pas encore apparu devant moi ?

- Ma Dame a été appelé en début de décade pour une mission d'imp...

- Plus importante qu'éviter la destruction de la ville ?!coupa Helmig, le rouge lui montant aux joues, bah ! Ca n'empêche pas qu'il doit y avoir d'autres problèmes, on a pas de nouvelles ni de l'Académie, ni du Conseil, et je ne vois pas de Mages dans les troupes de renforts bloquées là bas...

Pendant que Lysandra restait stoïque, n'aillant rien à répondre de plus, l'officier repris.

- Bon, on va devoir se débrouiller seuls. La force brute ne marchera pas Anselme.

- J'en doute oui, répondit le commandant Pourpre dont le visage était tuméfié et l'armure poisseuse du sang qui coulait de son arcade et de sa joue.

- Vous deux, j'ai l'impression que vous êtes de ces individus doués de capacités paramilitaires utiles. Vous avez une idée ? Ceux qui ont pondus cette attaque ne sont pas cons, ils ont choisi le bon jour. Une partie des troupes locales sont en manœuvres à plus d'un jour de marche. Et ils ont pris votre équipage en otage capitaine ?..

- Fa Zeong-Uh. En effet, l'ennemi est rusé.

- Ouais. Et ni Sa Majesté, ni l'Empereur ne voudraient que des shous meurent dans notre port. La marine ne peut donc pas prendre le navire d'assaut tant que l'équipage est à bord du bao.

- Il faut que quelqu'un réussisse à entrer dans le navire pour découvrir ce que nous affrontons, dit Lysandra.

- Je sais ! Mais faut trouver comment. Les eaux vont bientôt êtres infestés de ces tas de sciure, même si les marins balançaient des cordes de là haut, ce serait du suicide d'aller les attraper... Qui a des idées ?

écrit par: Skâppin Jeudi 08 Août 2019 à 22h21
Alors qu'elle s'approchait du cercle réduit de ceux qui semblaient en état de réfléchir, Skappin ne pu que constater l'immense bordel qui régnait sur le quai. Impossible de poser les yeux à un endroit où il n'y avait pas un blessé. Pour sûr, le coin était dangereux. Mais il avait pour avantage de lui laisser toute liberté pour exprimer sa fourberie.

Alors qu'elle était à portée de voix du groupe, elle écouta avec intérêt l'échange entre le pourpre et Lysandra.

¤ Ainsi te revoilà.. Surveille tes arrières ma jolie. Il n'y a pas que les pantins dont tu doives te méfier..¤

Skappin avait décidé de ne pas faire dans la finesse aujourd'hui. En reconnaissant l'époustouflante noble qui avait harangué la foule lors de la vente aux enchères, contrant la tirade de Sylcraës, elle se souvint s'être maudite d'avoir été si timorée. Autour d'elle, d'autres personnes semblaient aussi tirer leurs épingle du jeu, travaillant avec plus ou moins d'efficacité à repousser les bouts de bois.
Mais pour l'instant, personne ne semblait avoir la clefs.


Ingrid Sanvala
Passant a côté de deux blessés assis et prostrés par terre, se tenant l'un à l'autre, elle leur aboya dessus sans aucune autre forme de procès :
- QU'EST-CE QUE VOUS FOUTEZ ?!
Si vous pouvez pas aidez, TIREZ VOUS ! Qu'on ai pas à vous gérer en plus des patins ! rajouta-t-elle après qu'ils aient sursauté.

Les laissant à leur sort, elle rejoint le groupe qui discutait de la stratégie à mener, et entra dans le vif du sujet sans se présenter.

- Bon alors, si vous décidez pas vite quoi faire, il y en a qui vont pas attendre longtemps avant de faire des conneries. Personnellement, avant de vous entendre j'aurai déjà mis le feu au bateau si j'en avait la capacité.
C'est vous qui coordonnez ce merdier ? Avec tout ces rafiots, pas un est foutu de se lancer à l'abordage et d'envoyer des hommes sur le pont ? Ne serai-ce que pour diviser l'ennemi.
Je veux dire, si vous êtes décidé à y rentrer, faut y aller quoi!
Je maîtrise un peu la télépathie, mais pas suffisamment pour communiquer avec ces bateaux. Ou alors faut se rapprocher.
C'est pas possible qu'aucun de ces navires n'ai les moyen d'aborder! J'ai même vu passer le chasse-rêve.

Devant l'étonnement général, Ingrid s'arrêta de parler. Un quart de seconde, tout au plus.

- BEN QUOI ?! On va pas passez une heure a faire des ronds de jambes, à se présenter, et à se demander où sont les renforts ?! Appelez moi Madame, ça ira très bien pour l'instant.

Résumons, je ne sais pas geler l'eau, je ne sais pas me téléporter, je ne sais pas voler. Quelqu'un peut être ??
Du coup, faute de mieux, si vous me cherchez je vais à la seule entrée connue. Je vais tenter de créer une ouverture, pour information.

Mais je promet rien, rajouta-t-elle en tournant déjà les talons.


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Ingrid ne semblait pas aimable, ni avenante. Mais peu importe, elle ne comptait pas sur ces atouts pour se faire respecter.

hrp.gif Si personne ne la retient, elle se dirige vers le Bao, avec l'intention de placer le sort "couleur dansantes" sur le flot de pantins qui sort du bateau. (A voir comment, pour ne pas prendre les pourpres dans le cône, ce qui peut faire l'objet d'un prochain post).

écrit par: Mi'im Mardi 20 Août 2019 à 22h20
Les forêts et les chasses lui manquaient, mais la ville avait l’avantage d’offrir bien plus de surprise.

Mû par une sorte d’instinct et une ouïe fine, le Hin au faciès blafard poursuivit sa route vers le port de Suzail attiré par une rumeur grandissante. Le chemin devenait de moins en moins fréquenté et plus hanté que jamais. On n’y croyait pas et pourtant le prestigieux royaume semblait être attaqué directement en sa capitale. Accroupi sur la toiture d’une masure isolée, à l’ombre d’une cheminée. Mi’im jetait sans cesse des regards en arrière et observait avec une grande attention le chaos qui s’agitait sur les quais. Certains criaient, bondissaient et brandissaient leurs armes avec frénésie et agressivité, pensant faire front aux envahisseurs. Ceux-ci étaient de drôles de pantins doués de conscience. Des marionnettes, des automates, ou le fruit d’une invocation quelconque.

Le petit être haut perché grinça nerveusement des dents, redoutant naturellement ce qu’il ne pouvait pas chasser. Alors il profita de sa situation pour continuer d’observer les citadins qui peinaient à s’organiser face à cette soudaine menace.

écrit par: Phineas Samedi 14 Septembre 2019 à 17h42
PARCHEMIN
Quoi ça fait presque deux mois ? lulu.gif



Mi'im


Il était certain que, perché sur son toit, Mi'im n'était pas aux premières loges. Mais il était certainement parmi les moins en danger, tout en gardant une vision correct de la situation. Mieux il avait dégoté un toit de forme étrange, probablement l'empilement de nombreuses demeures différentes sur plusieurs générations. Des cheminées et autre morceaux de mur finalement inutilisé le bardait et lui donnait d'excellentes cachettes.

Lui voyait des choses qu'en bas d'autres, certain de ses alliés peut-être, étaient physiquement incapable de percevoir. Notamment le fait que, sortant en urgence disciplinée de leur Citadelle, deux cohortes de pourpres descendaient la rues mais était lourdement ralenti par la panique générale qui commençait à s'étendre à toute la ville. Mais aussi que, malgré tout ce qu'on lui avait dit de la puissance des grands magiciens de Suzail, il ne voyait aucune de ces capes noires qu'il avait vu plus tôt dans la décade. Et pourtant le puissant Cormyr était attaqué sur son sol, dans sa capitale. Il remarqua aussi que malgré le fait qu'ils soient pour beaucoup chevaliers, les Pourpres venaient à pied. Ce qu'il semblait pour le coup logique. Deux galions restaient pour l'instant statiques, provoquant le blocus de leur propre port.

Ça c'était pour ce qui concernait les forces officielles de la ville. Mais il avait désormais aussi quelques clés pour découvrir quelques acteurs officieux. Sur l'eau, d'abord, un fin navire défiait les imposants bâtiments des Dragons Bleus. Quoique trop loin pour comprendre pourquoi et comment, la marine n'avait apparemment pas pour intention d'agresser l'esquif. Sur les toits, non loin de lui, se trouvaient ces autres sentinelles qu'il avait vu plus tôt.

C'était à peu prêt tout ce qu'il fut à ce moment capable d'observer. Avant que les choses ne s'agitent en contrebas...



Zaxiah

Quoique probablement encore sonnée par l'explosion sonique, le cerveau de la sorcière commença à se remettre en marche en entendant les discussions. Zaxiah savait que quelque chose ne tenait pas dans le discours de l'officier. Pas le fait que les Pourpres tardent à atteindre le théâtre des opérations, ce qui pouvait avoir de nombreuses raisons. Pas que le puissant Empire Shou le soit tant que la situation était au combien délicate. Non, ce qui n'allait pas c'était la non intervention des mages. De tout ce qu'elle avait vu et entendu toutes ces années, de tout ce qu'elle se rappelait de son enfance, les Mages était à la fois le dernier rempart et la première ligne du Cormyr. Craints par leurs ennemis, respectés par leurs alliés, parfois adulés par les sujets des Orbaskyr. Les Pourpres étaient une puissance considérable, bien entendu. Mais pour qui était versé dans les arcanes de l'art militaire, les Mages de Guerre représentait la véritable menace. Et il y avait le Conseil, les dirigeants des Mages, non seulement influent politiquement, mais aussi tout en haut de la chaîne de puissance.

Avec tout cela, comme était il seulement possible que ceux ci ne soit pas encore là. Que l'ennemi ait pu s'arranger pour divertir le Conseil et la Haute-Mage était une chose, mais l'ensemble des membres de l'Académie ? Toutes les forces magiques de la ville ? Ce n'était pas peu probable. C'était impossible.



Tous (Mi'im voit d'au dessus)

Peut-être Ingrid avait elle déclenché un différentiel cosmique. Peut-être était ce seulement le hasard. Toujours était il que son arrivée, et son action, sembla coïncider avec un déblocage brutal de la situation.

Elle se rua vers le ponton, et trouva rapidement un angle efficient. Certes elle ne toucherait pas l'ensemble des créatures se trouvant sur le ponton, mais au moins ne toucherait elle pas non plus ses alliés du moment. Et elle déchaina son sort.

Première constatation : les pantins avaient des yeux. Le sort eut sans conteste de l'effet. Malheureusement, seul le premier tiers des adversaires pris dans le cône lumineux sembla être réellement être affecté. Les dix autres, peut-être protégés par les premiers, ne semblèrent pas en souffrir. Ce tiers touché s'écroula sur le ponton et fut aussitôt abattu par les Pourpres, qui n'eurent pas le temps de remercier du coup de main et, aidé par l'arrière garde orque, se ruèrent sur le tas de pantin inanimé, se dépêchant de gagner du terrain.

Cette victoire relative permis cependant à Feihong d'agir. Dans le laps de temps réduit, les quelques secondes seulement où les pantins furent déconcentrés, il se rua sur le pontons, l'accrocha du bout des doigts, et dans une impressionnante cabriole réussi à se saisir d'un bout qui pendait contre la coque. Il la remonta prestement et disparu dans un sabord.

A coté de Zaxiah, l'officier resta coi.


- Ils sont efficaces ces...

- En effet, et ils risquent de faire honte à l'armée de métier.

Ce disant, Lysandra accouru à la suite de Skäppin (ou Ingrid), tirant sa fine lame au clair. Avisant un minuscule passage d'à peine plus d'une dizaine de centimètre sur le bord du ponton, elle avança en première ligne et d'un coup de rapière extraordinairement affutée, trancha l'articulation de l'épaule d'un pantin.

écrit par: Skâppin Jeudi 26 Septembre 2019 à 12h29
En abandonnant le petit groupe pour tenter son action, Skappin savait que son entreprise pouvait échouer. Les gardes auraient pu l’empêcher de passer, ou de lancer son sort. Ou encore le sortilège aurait pu n’avoir aucun effet, ou être totalement résisté par les pantins.
Mais le pire était arrivé : cela avait marché « sans plus ».


¤ Merde ! Je m’en carre de gagner du terrain. Me frotter à ces bouts de bois de n’intéresse pas, ici ou trois mètres plus loin. ¤

Ingrid s’apprêtait à simuler un malaise, dû à l’épuisement d’avoir lancé le sort, pour justifier de ne pas aller plus avant sur le ponton. La situation était encore trop précaire pour qu’elle se risque à entrer dans le bateau. Elle savait manier l’épée mais n’en avait pas sur elle. Et vu la difficulté des pourpre à contenir le flux, elle doutait d’être plus efficace qu’eux avec sa dague.
C’est alors que Lysandra la dépassa pour se positionner en première ligne.
Voyant - en la tuant - une opportunité de déséquilibrer les réseaux d’influence de la Marquise, et donc de Suzail, la roublarde lui prit le pas et se mit en seconde ligne, comme pour protéger ses arrières.


¤ Alors ma cocotte, voyons voir ce que tu as dans le ventre ¤

Sa dague au clair, Ingrid était en position d’attente. Il n’était pas question de se faire surprendre par un ennemi alors qu’elle avait enfin une proie digne d’intérêt.

hrp.gif -Combat sur la défensive
- si ça s'y prête (nouvel élément suspect) : détection de la magie.

écrit par: Phineas Mercredi 09 Octobre 2019 à 18h10
PARCHEMIN
Presque un mois depuis ma dernière publication. Je prends le parti de terminer cet arc.

En fanfare.



Skäppin

Ingrid seule semblait encore agir parmi les non-militaires qui l'entouraient. Du reste, quelle équipée. Des Pourpres, des orques en arrière-garde et une bretteuse qui semblait mettre le devoir en tant que prime intérêt.

Comme depuis le début la situation ici était bloquée. La phalange des Pourpres, soutenue en force par les puissants marins orientaux était une muraille inexpugnable de deux mètres de large. Parfois quelques coups passaient mais globalement chaque pas laissé à l'ennemi était immédiatement reconquis, quoique l'endurance semblait commencer à leur manquer.

Lysandra elle, semblait encore fraîche, et n'aurait certainement pas eu à pâlir lors d'un duel contre l'ami capitaine de la changeline. Du moins c'est ce qu'elle pensa au début. Elle opérait cependant des tactiques plus traditionnelles, plus militaires, moins chaotiques peut-être que le marin. Mais en personne habituée aux manoeuvres dextres, Skäppin constata vite des failles dans sa pratique. Des gestes trop rapides quand ils auraient du être plus lent - une erreur commune -, des gestes trop prévisibles, des feintes qui ne se coulaient pas suffisamment dans l'ensemble pour être absolument imprévisible. Le devoir guidait Lysandra et semblait la rendre forte... Mais elle manquait d'entrainement. C'était certain.

Et ses constatations fut assurer lorsque la bretteuse se pris un coup de matraque de l'un des pantins de bois, qui l'obligea à reculer, du sang coulant abondement de son arcade et l'aveuglant partiellement... Si la changeline souhaitait agir, c'était le moment.



Tous

Quoiqu'il se passait là bas, enfin, les forces du Cormyr, enfin, semblait décidés à les régler.

Tout les lanceurs de sorts profanes en présence ressentir une perturbation, quelque part dans la ville, comme si une masse de magie conséquente venait de tomber en poussière et l'instant d'après une dizaine de mages en robes renforcées pourpre et noire apparurent sur le port dans un éclat que chacun pouvait interpréter comme les effets lumineux d'un sort de téléportation. A leur tête une mage portant une robe orné d'or fixait le navire. Le groupe étant apparu à côté du noble jusqu'ici en charge, ceux qui était suffisamment proche entendirent.


- Officier, au rapport.

Rapidement Chardon expliqua la situation, alors que la magicienne se contentait d'un hochement de tête. L'officier commença à demander ce qui avait pris autant de temps alors qu'un second groupe de mage apparaissait derrière la foule.

Avec une efficacité terrifiante, ils déployèrent une vague de sortilèges d'envoûtements qui, pendant quelques instants fit agir les citoyens comme des automates, ceux ci se rangeant, enfin, correctement sur les côté de la rue, laissant passer les Dragons.

Ces derniers, enfin libérés de la foule se ruèrent en formation vers leurs camarades tout en abattant les quelques pantins qui, de l'eau, avaient réussis à prendre pas sur le quai.

Les ordres fusèrent et les échanges entre les commandants furent efficaces et rapides, fruits d'une longue coopération entre les arcanistes et l'armée de lame. Comme les autres sur le pontons, Ingrid fut écartés par les Pourpres.

La magicienne en chef incanta...

Et un instant plus tard elle avait disparu alors que des explosions soniques localisées à l'intérieur même des rangs des pantins adverses les réduisaient en sciure. La mage réapparut à l'entrée du navire. S'était elle téléportée, ou autre chose ?


- Commandant, j'ai besoin d'une troupe de choc.

Malgré sa capacité de destruction qui semblait illimitée, elle demanda aux Pourpres de charger. Et ils s’exécutèrent. Cette fois frais et dispos, équipées des armes appropriés, renforcées de façon adéquates par les mages, l'infanterie lourde du Cormyr fondit comme une lance à l'intérieur du navire. Pendant quelques minutes on entendant que le bruit sourd de bois que l'on fait éclater. Puis les mages entrèrent, et une nouvelle vague de chocs se fit entendre avant que la magie qui régnait dans la cale, et qui vibrait au bord des sens de chaque pratiquant de l'Art et du Pouvoir dans les environs ne s'éteigne, définitivement.

Le commandant en chef des Pourpres prit alors la parole, sa voix lourde et puissante s'adressant à l'ensemble des forces en présence.


- Maintenant, quelqu'un va devoir répondre de cet assaut. J'interdis à l'ensemble des témoins de disparaître. Lieutenants, soyez aimables, mais veillez à garder l'ensemble de l'équipage sous surveillance.

La bataille était terminée... Quelle conséquence aurait elle ?

écrit par: Skâppin Samedi 12 Octobre 2019 à 20h46
Pour quelle raison Skäppin voulait-elle éliminer Lysandra ? Elle l'avait probablement déjà oublié. Ce n'était certainement pas la vague promesse de Léonid d'un récompense si Nova réussissait à dénouer l'alliance entre son père et la Marquise.
Peut être était-ce tout simplement la frustration de se rendre compte qu'a Suzail, contrairement aux petites ville qu'elle avait pour habitude de manipuler, elle n'était personne.
Léonid, La Pie, et même Sylcraes à sa manière, aucun d'entre eux n'avait pris la mesure de la changeline, de ses ambitions, et de la haute idée qu'elle se faisait d'elle-même. Elle rongeait son frein depuis son arrivée, et quelqu'un allait payer.

Alors que Lysandra faisait jeu égal avec les ennemis, Ingrid souhaitait presque la voir gagner du terrain. Il lui parraissait plus aisé d'agir à l'interrieur du navire, pour la piéger dans une pièce infesté d'ennemis ou la poignarder dans un moment de faiblesse.
Mais, au fil des passes d'armes, la roublarde du se résigner : Ils ne franchiraient jamais le pont. C'est pourquoi elle du retenir un cri de joie quand sa proie subit un assaut particulièrement violent d'un patin. Interrieurement, Skappin jubilait. Elle aurait voulu, à ce moment là, être en tête à tête avec Lysandra. Pour pouvoir l'achever elle-même, lui soutirer quelques informations aussi, mais surtout lui cracher sa haine irraisonnée au visage.

Mais, vu de l'exterrieur, Ingrid resta impassible, comme sidérée par l'avalanche d'actions qui se déroulaient autour d'elle. Ce n'est qu'une fois que la protégée de la marquise fut à terre qu'elle sembla reprendre ses esprit.
Profitant d'un vague relâchement des troupes ennemies, elle s'approcha du corps et le tira vers elle comme pour l'éloigner d'autres coups à venir. Il était trop tard pour l'aider en quoi que ce soit, mais Skappin fit mine de lui prodiguer quelques soins, en réalité pour s'assurer qu'elle était bel et bien morte.


¤ Parfait. Mais pour l'usurper.. il faut faire disparaître le corps ¤

La situation était tendue. Les pantins pouvaient encore gagner du terrain et s'en prendre à Ingrid.
Il n'était pas question ramener le corps sur le quai. Il ne restait qu'une issue : la mettre à l'eau. Alors que l'idée venait de germer dans l'esprit de la roublarde, les mages tant attendus arrivèrent enfin. Profitant des bousculades et des mouvements de va et vient qui suivirent, feignant la chute, elle se jeta à l'eau avec le cadavre.


Quelques secondes plus tard, elle réapparut, seule. Sans ce soucier davantage du corps, elle nagea en direction du bord, et remonta tant bien que mal sur le quai. La différence d'ambiance avec le quart d'heure qui avait précédé était flagrante. La situation paraissait apaisée. Les mages avaient été plus qu'efficace, et le chaos était presque maîtrisé, tout comme la source de magie à l'intérieur du navire.

Skappin hésitait sur la suite à donner à cet événement. Devait-elle revenir à la charge, se montrer, gesticuler dans le but de se faire remarquer, et peut être gagner une entrée quelque part ? Ou au contraire faire profil bas, et en profiter pour aller fouiner du côté de chez Lysandra avant que la nouvelle de sa mort ne se répande..

Une petite poche de chaos restait cependant active, et traversait le quai.


Ingrid Sanvala
- Saloperie. Qu'est-ce que ça pèse quand c'est mouillé ! pesta Ingrid en essorant ses manches mouillées.
..Pas possible...Passé l'age de ces conneries..

..Manquerai plus que j’attrape la crève.

Laissant une traînée d'eau derrière elle, elle s'arrêtait régulièrement pour tenter d'essorer diverses partie de ses habits, tout en grommelant. Peu a son avantage avec ses cheveux et vêtements plaqués, la mauvaise humeur en bandoulière, Ingrid n'invitait pas à la sympathie.
Le dénommé Chardon eu le malheur de regarder dans sa direction, elle lui jeta un regard noir. Visiblement, elle le tenait responsable de sa situation.


- De rien, lança-t-elle tout en poursuivant son chemin.


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Ingrid ne semblait pas aimable, ni avenante. Mais peu importe, elle ne comptait pas sur ces atouts pour se faire respecter.


hrp.gif Ingrid se dirige vers l'endroit où elle à caché son sac.
Elle répondra si on la sollicite, mais je cherche pas à faire la conversarion.

écrit par: Phineas Samedi 16 Novembre 2019 à 16h56
Dans le chaos ambiant, civils observateurs ou participants se dispersèrent sans bruit. Feihong réapparu bientôt et fut congratulé par ses pairs natifs, sûr désormais d'avoir la reconnaissance de ceux ci. Comme d'ailleurs de Chardon, qui quoique le laissant vite de côté pour rendre un compte-difficile à sa supérieur hiérarchique, ne manqua de le remercier pour son aide.

Ingrid s'en allait, dans une sorte d'attitude altruiste et gratuite. Cela étant, la changeline put manquer de constater qu'elle avait été repérée : alors qu'elle s'éloignait, elle capta le regard de ce qui était sans doute un sous-officier des Dragons sur elle, qui ensuite dit quelque chose à l'oreille de son supérieur. Nul doute que cette occurrence de la métamorphe en avait marqué quelques uns.

Zaxiah se retrouvait encore une fois dans une situation étrange. Après avoir haranguée une foule au chaos, sans vraiment le vouloir peut-être, ce que n'avait pas manqué de repérer les officiers, elle n'avait guère été plus qu'une observatrice. Eut égard pour son rang, bien entendu, elle ne ferait pas l'objet d'un questionnement plus avant. D'autant plus qu'elle entendit une discussion entre deux chevaliers un peu plus loin. Le rôle de la jeune Grimaldius dans l'arrestation d'un meurtrier pyromane était connu de quelques Pourpres, et le quadruple assassinat dans sa demeure, elle le compris plus tard dans la journée, commençait à tourner en sa faveur : les militaires pouvaient être suspicieux, la foule elle commençait à la voir comme une héroïne romantique et harcelée par la destinée.

Mi'im quant à lui avait eu la chance de tout voir des hauteurs ce qui lui avait permis de mettre en lumière des symboles et des personnes potentiellement intéressantes. Quoique n'étant pas assez proche pour entendre la teneur des conversations qui suivirent, il ne manqua pas de noter les visages importants, mais aussi la présence du draconien vu plutôt, la concorde disciplinée des mages et des chevaliers pourpres, ainsi que la capacité de la milice civile à faire revenir l'ordre en ville une fois l'évènement passé.



Plus tard...

Un observateur extérieur, un simple citadin par exemple, l'assaut sur les quais resterait sans nul doute le paroxysme de la journée. Et il n'aurait certes pas eu tort. Le plus évident fut l'impact de la gestion peu reluisante et les morts qui s'en était suivi. Si les suzailiotes étaient fiers de leur armée et respectaient (autant que craignaient) leurs mages, il ne manqua pas ce jour là de voix plus ou moins avinée pour donner son avis : les mages, malgré tout leurs pouvoirs étaient arrivés trop tard ! Pourquoi la flotte n'avait pas vu venir le danger d'un si gros navire ? Et les Pourpres, incapables de gérer la foule !
Si tout cela n'était pas tout à fait faut, un peu de relativisation, et une meilleur analyse, permettait de jeter un regard considérablement différent sur les choses.

Le vaisseau d'abord ne demandait pas jusqu'ici de grande surveillance. Le
Xiàolóng était le seul et unique bâtiment de ce tonnage naviguant sur la Mer Intérieur, et il suffisait de passer quelques minutes avec un marin expérimenté ce jour là pour savoir qu'il n'avait jamais posé le moindre problème. Si il était sut que l'immense comptoir flottant de manquait pas de guerriers talentueux à son bord, il n'était pas équipé pour la guerre et jusqu'ici n'était que la florissante tête de pont d'un commerce oriental qui s'étendait à l'ouest. Le seul conflit ouvert qu'entretenait son capitaine était avec une frange réduite des pirates, qui refusait, à l'inverse de leurs collègues, le commerce rentable auquel se livrait les shous qui n'étaient pas soumis aux règles des occidentaux. Par ailleurs, le vaisseau étant le seul à battre pavillon impérial de ce côté des steppes, il n'était décidément pas jusqu'ici un navire à craindre. Enfin, si ce n'était pas si fréquent, ce n'était pas la première fois qu'il faisait escale à Suzail, sans autre anicroche.

Concernant la gestion de la foule, il devint vite évident que l'apparente mauvaise gestion de foule n'était qu'une illusion. En vérité, l'état major semblait plus enclin à diriger le chaos dans ces situations, plutôt que de le réprimer rapidement. Et il fallait l'admettre, si les Pourpres et la milice avait gérer la chose avec plus de violence, il y aurait probablement eu plus de mort, alors que de ce côté là il n'y eut ce jour là qu'à déplorer quelques blessés liés à des chutes et aux bousculades.

Pour les mages, cependant, c'était une autre histoire. La lenteur qu'ils avaient mis à agir, alors qu'ils avaient prouvés leur capacités à se téléporter sur place était des plus troublantes. De nombreuses théories commencèrent à s'échafauder, jusqu'à ce qu'une rumeur plus claire que les autres ne parviennent à franchir les murailles du secret. L'Académie et la Tour du Mage, où se trouvaient alors la majorité des forces magiques de la ville, avait été bouclée pendant prêt d'une demie-heure sans que l'on est encore l'explication d'une telle chose. Mais le fait que l'on puisse enfermer, ne serait que pendant ce temps, autant de mage, avait quelque chose de particulièrement inquiétant. D'autant plus que à deux exceptions prêt les membres du Conseil non plus n'avait pas été présent, alors même qu'ils ne se trouvait certainement pas tous, eux, dans les lieux.

Et bien sûr, il restait toute la question du "pourquoi". Si les hommes du bao eux même n'avait apparemment pas été coupables, les automates eux étaient sans guère de doute une merveille de l'enchantement impérial. Et bien que l'on assura vite dans les auberges et taverne que la Cour Céleste assurait de n'être pour rien dans cette affaire, et s'excusait (certains disait même avoir entendu dire que le Fils du Ciel lui même viendrait présenter ses excuses au Roi), cela ne donnait pas le coupable. Qui paierait pour tous ces morts ?

Des morts d'ailleurs qu'il allait falloir récupérer... dès l'après-midi, on déplaça le bao au nord, pour l'amarré dans le port militaire de la Citadelle pourpre. Toute une partie du port cependant était bouclé pendant qu'on nettoyait la baie, cherchait des survivants et remontait les corps des malheureux...

Enfin, il y avait sans nul doute une dernière chose à prendre en compte. Si les suzailiotes connaissaient de nom les lointains shous, ils étaient pour la plupart quasi-légendaires. Et pour certains, de mystique, ils étaient directement passés à menace.