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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Pouilleux Salopards > 17 de Kythorn 1383,Citadelle des Dragons [Xanthos]


écrit par: Phineas Mardi 14 Mai 2019 à 14h11
Geôles de la Citadelle des Dragons Pourpres.
16 ou 17 de Kythorn, 1383.
Probablement dans la nuit.


Le gnome ne pouvait échapper à l'odeur. Les cellules étaient propres, il n'avait pas vu plus de traces de sang qu'ailleurs et le foin qui consistait sa couche (minuscule pour un humain, mais bien assez grande pour lui) ne devait pas dater de plus d'une semaine. Les pots devaient être changés régulièrement puisqu'il ne flottait pas d'odeur d'urine. De ce qu'il en avait compris, rien de très étonnant concernant les justes et disciplinés Dragons Pourpres.

Non, l'odeur, c'était le brûlé. Ses vêtements, le peu qui lui restait après que les soldats l'ai en grande partie dépouillé, puaient le feu, et il lui était presque impossible d'y échapper.

En fixant ses barreaux, il ne pouvait que se remémorer les heures précédentes. Zaxiah l'avait trahi, même si il était possible que ce soit une obscure méthode pour tenter de le sortir du pétrin. Puis les Pourpres l'avait saisi. Sa colère n'avait pas put faire grand chose contre les soldats d'élite du Cormyr, et une fois les portes passés, il avait vite compris qu'il serait abattu à vue, par les habitants ou les soldats, si il tentait quelque chose. Descendant vers le sud de la ville, il avait fini par passer les murailles de la forteresse des Pourpres. Et là, il avait compris que pour un temps au moins, sa vie ne lui appartiendrait plus. Lorsqu'il avait posé un pied dans la cour, les soldats étaient entrain de s'entrainer sous l'ordre d'officier militaires, mais aussi d'un mage, qui les formait à résister aux assauts magiques. Il pouvait imaginer n'importe quelle stratégie, ils étaient en surnombre, en plus d'être extrêmement qualifiés. La fuite était quasiment impossible. Quant à ses chances de rester en vie après une fuite, elles semblaient absolument nuls.

Les Pourpres l'avaient menés au poste de commandement et enregistré son témoignage, ainsi que l'identité qu'il voulait bien donner. Ensuite, il avait été démis de son équipement, et informé qu'il serait mis sous clé pour une durée indéterminée en attendant d'être relâché, ou son procès. On lui avait fourni de l'eau, un peu de pain et de poisson séché dans une écuelle, puis il avait été laissé là, au sous sol. La prison était conçue pour écraser les prisonnier. Un plafond bas, de petites cellules, d'épais barreaux d'acier. Aucune fenêtre et de rare lanterne à capote donnant une atmosphère constamment crépusculaire. Pour la plupart des gens, le seul fait d'être au sous sol devait être destructeur, mais probablement pas pour un serviteur de la Grande Taupe. Toutes considérations architecturales gardées, il n'avait pas remarqué de faille dans les murs de cette forteresse probablement aussi ancienne que parfaitement entretenue.

Il n'était pas seul dans sa galerie de geôles. En passant, il avait remarqué un homme quelques cellules plus loin, largement à portée de voix si il le voulait. Il n'avait pas put en voir beaucoup. L'homme ne lui avait pas prêté attention, il était assis sur sa couche, le front posé sur ses mains, les coudes sur les genoux et semblait dans une intense réflexion. Il n'avait pas noté de trait physiques particuliers.

Et il était dans cette cage depuis déjà bien des heures. Il avait perdu la notion du temps mais pensait être quelque part dans la nuit, le lendemain, peut-être.

écrit par: Xanthos Jeudi 16 Mai 2019 à 19h14
Il avait fallu quelques minutes à Xanthos pour changer de stratégie après que les Dragons fussent arrivés. Son plan initial était de protester et de résister car il s'attendait à être dans une situation peu enviable. C'était surestimé l'intelligence des humains, apparemment.

Les Dragons s'étaient montrés civils et polis, c'est à dire abbsolument inefficaces et au lieu de l'exécuter sur place comme il aurait été simple et naturel de le faire, ils choisirent de l'escorter en ville et d'échanger des plaisanteries. Cela voulait dire que le gnome des forêts était dans une situation qui ne lui était pas complètement étrangère. Il avait vécu pendant de nombreuses années à l'orphelinat où il n'était pas complètement libre de ses mouvements, où il ne pouvait pas être lui-même sans risquer sa peau et où il était entouré par une multitude de personnes qui pensaient qu'il était dangereux sans avoir la volonté de faire grand chose à ce propos. Il n'était pas exactement heureux de se retrouver dans cette situation familière mais il estimait que la débâcle qui venait d'arriver aurait pu avoir de bien pires conséquences.

Avant d'être envoyé dans sa cellule qui, au demeurant, lui convenait parfaitement, il avait dû présenter sa version des faits rapidement. Son premier instinct était de mentir mais il avait remarqué que les humains avaient une certaine tendance à ne pas croire le moindre mot sortant de sa bouche alors il avait choisi d'être aussi évasif et laconique que possible.

L'interogatoire avait commencé sous de mauvais auspices, plus mauvais que le simple fait d'être arrêté en sortant d'une grange en feu: les Dragons lui avaient demandé son nom. N'ayant pas le temps de réfléchir, Xanthos donna le premier nom gnome qui lui vint en tête:
Garl. Pas de patronyme juste Garl.

¤ ¤

Qu'ils l'aient cru ou non, le reste de l'interogatoire s'était mieux passé. Il avait expliqué qu'il avait vu le garçon entrer dans la grange et le père décider qu'il ne valait pas le risque de se brûler un peu. Il avait alors choisi de poursuivre le gamin mais la mule, sans doute effrayée par la fumée et les flammes, lui avait mis un coup de sabot dans le visage et, désorienté, il avait quitté la grange juste à temps pour se faire tacler par des badauds et finir en prison. Autant qu'il pouvait dire, le garçon était étendu sur le sol inanimé la dernière fois qu'il l'avait vu.

Il avait essayé de se contrôler mais il n'avait pas réussi à éviter d'insiulter le vieux paysan, qui avait eu trop peur pour entrer dans la grange jusqu'à ce qu'il le voit le faire, et la personne qui l'avait fait trébucher le forçant à se trouver dans cette situation mais il était, dans l'ensemble, plutôt satisfait de sa performance. Bien sûr, les gardes avaient eu des tas de questions mais il avait essayé de se cantoner à des réponses monosyllabiques ou à des haussement d'épaules.

Une fois dans sa cellule, il put se relaxer un peu. Etre coincé entre quatres murs pour une durée indéterminée n'était pas très agréable mais, s'il exceptait son odeur qui était apparemment rendue pire par les brûlures, il n'avait pas trop à se plaindre. Il n'avait plus qu'à attendre. Les autorités avaient fait l'erreur de le laisser vivre, il comptait bien en profiter. Au moins, il allait être tranquille pour sa prière cette nuit.

écrit par: Phineas Samedi 18 Mai 2019 à 18h44
L'attente fut longue. Très longue. Des heures, puis des paires d'heures s'écoulaient. Il n'en était pas encore à perdre le compte mais il y avait bien longtemps qu'il n'était pas resté aussi longtemps immobile. En tout cas, il avait tout le temps du monde pour communier.

Ses sens absolument étendus dans le noir quasi complet, il était presque certain que la nuit était maintenant bien avancé depuis qu'il avait entendu au loin les oiseaux du matin.

Un officier était passé dans la nuit constater sa présence mais ne lui avait pas posé de question et s'était éloigné en silence.

Alors que l'ennui devenait à peine supportable, voilà que l'autre se mit à parler. Sa voix, au demeurant assez aimable, se répercuta dans le couloir :


- T'es là pourquoi ? Pour que Barrin viennent lui même constater ta présence, tu dois être dans de sales draps. Le bonhomme est pas vraiment connu pour s'occuper de faits divers. T'as buté un noble ? Coulé un navire de la flotte ? Dit la vérité sur son Altesse la Régente des Putes ?

Outre son évidente animosité envers la dirigeante actuelle du Cormyr, le ton de l'homme en disait long. Il avait l'habitude de ce genre de conflit avec les autorités, et probablement ne craignait il pas pour sa vie, ou sa liberté à long terme.

- Je me demande comment ce con à réussi à devenir commandant. Quand on pense à aux rosses qu'il prenait gamin, jamais dans les mauvais coups, toujours à les prendre pour d'autres... Remarque, ça doit un peut être le résumé de la vie des Pourpres.

Un bruit d'écuelle.

- On a plutôt l'habitude de voir les gnomes en phase avec le Trône... Vous en avez dans la tête vous autres. Quand on voit comment les ambassadeurs du... Lantan ? C'est ça ? Je suis pas sûr... Bref, quand on voit comment ils sont accueillis...

écrit par: Xanthos Mercredi 22 Mai 2019 à 19h24
Si la cellule offrait, presque, tous les conforts que Xanthos attendait d'une chambre, il n'en trouvait pas moins le temps qui refusait de passer particulièrement ennuyeux. Pendant quelques temps, il avait décidé de compter, espérant que se concentrer sur une tâche, même inintéressante, serait suffisant pour l'occuper quelques temps. Mais, alors qu'il en arrivait à ving-sept, il en eut marre et abandonna.

Dormir aurait probablement été une bonne idée. Cela ne demandait pas beaucoup d'effort ou de persévérance et cela occupait pas mal de temps. Mais soit que son esprit n'était pas prêt à se reposer, soit que les brûlures qu'il avait subies durant la journée soient trop pénibles, le sommeil ne semblait pas vouloir venir et il se mit à arprenter sa cellule plutôt que d'attendre couché.

Il avait oublié jusqu'à l'existence de l'autre prisonnier quand celui-ci se mit à parler. Cela le fit sursauter et son humeur, déjà fort blessée par sa situation, devint encore pire. Sans y réfléchir, et sans trop écouter ce que son compagnon de misère disait, il se tourna vers la direction où il devait se trouver et beugla:


-Ta gueule!

Cela fit un grand bien à ses nerfs et, pendant presque une minute, il put baigner dans la satisfaction d'avoir laissé sortir sa rage. Mais cela ne dura pas beaucoup plus longtemps que cela et, une fois de plus, il se trouva avec rien à faire et beaucoup de temps à occuper. Avoir de la compagnie n'était toujours pas quelque chose qu'il appréciait, sauf s'il pouyvait égorger cette compagnie mais cela ne semblait pas être une option, mais il pouvait peut-être combattre son ennui en échangeant quelques mots avec l'étranger.

Il allait expliquer sa situation quand un doute l'assaillit. Ce n'était pas son instinct naturel de faire confiance à qui que ce soit, encore moins à quelqu'un dont il ne savait pas s'il pouvait être dangereux, encore moins dans une situation ou d'autres pouvaient l'écouter. Il ne pouvait donc pas se vanter de ses exploits et choisi d'utiliser sa défense qu'il n'avait pas vraiment eu l'occasion d'utiliser lors de son interrogatoire.


-J'ai essayé de sauver un paysan. Ce qui, comme je suis moche et étranger, est une raison suffisante pour finir ici, apparemment.

écrit par: Phineas Lundi 03 Juin 2019 à 13h33
Sans se formaliser outre mesure de l'injonction à fermer son clapet, l'autre prisonnier n'avait que laissé filer un souffle amusé de son nez.

Il pris son temps pour répondre, probablement était il entrain de faire autre chose quand le gnome avait repris :


- N'essaye pas de me la faire. Même sur suspection, si t'avais juste tué un paysan, on ne t'enverrait pas le Grand Commandant Éternel des Enquêteurs de la Justice, dit l'homme, en inventant un ridicule et méprisant pseudonyme à l'officier. Il doit y avoir autre chose, ça c'est un prétexte.

Il y eu un bruit de choc, comme si un petit objet venait de tomber par terre.

- Peut-être que ce n'était pas un simple paysan, peut-être que quelqu'un t'as envoyé dans les ronces... Les Dragons sont volontiers xénophobes quand c'est utile, mais pas quand ça pourrait les desservir. Ahhh... Attends, j'entends les trou du culs.

Il se tut, un bruit de clé tournant dans une lourde serrure se fit entendre.

- Hoquelin, tu sors. Un jour je trouverais comment tu te débrouilles mon gars.

- N’espérez pas trop, cher lieutenant Aldrys, il n'y a rien à trouver... Je suis simplement l'homme le plus innocent du royaume.

- Mais bien sûr, répondit l'officier en ouvrant la cellule, et mon père c'est Elminster.

- Vous devez donc avoir des pouvoirs cachés !

Le dialogue continua en s'éloignant alors que, cette fois, le gnome se retrouvait complètement seul.

Mais pas pour longtemps, la porte s'ouvrit à nouveau et un homme apparût devant la cellule. Il saisit un tabouret et s'assit devant.


Commandant-Lame Theorin Barrin
Bien. Parlons. Mes hommes me disent que vous vous êtes présentez comme un certain Garl. Je m'attendais à ce qu'un gnome forestier porte plutôt le nom de la Feuille Masquée ou de l'Ami de la Terre, mais, après tout, qui suis je pour juger du choix de vos parents.

Il s'interrompit et regarda Xanthos. Si les Pourpres n'étaient probablement pas les soldats les plus stupides du continent, celui ci avait un regard et des propos qui tendaient à croire qu'il était encore quelques crans au dessus. Ses cheveux blonds étaient ternis, et quoiqu'il ne porta pas de marque de combat, de lourde cernes indiquait sa tendance au surplus de travail.

Ce sera donc Garl. Je suis Theorin Barrin. Vous avez dit avoir tenté de sauver le garçon piéger dans les flammes. Pourtant de nombreux témoins disent vous avoir vu le tuer. Qu'en dite vous ?



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écrit par: Xanthos Mercredi 05 Juin 2019 à 21h40
Le fait que l'autre prisonnier refuse de la croire aurait dû, en temps normal, rendre Xanthos furieux. Naturellement, ne pas être cru quand il mentait le mettait de mauvaise humeur. Ne pas être cru quand il disait, presque, la vérité était bien pire. Mais, apparemment, il était d'humeur tolérante, en ce moment. Sans doute le fait de se trouver dans un lieu sombre et à l'atmosphère confinée.

Alors qu'il commençait à prendre plaisir à argumenter avec quelqu'un, un sentiment dont il savait qu'il n'allait pas durer, un officier vint le priver de ce simple divertissement. Il semblait que l'autre prisonnier allait retrouver sa liberté, si Xanthos interprétait correctement les mots du garde, non pour la première fois. Le gnome des forêts n'avait pas une grande foi en le système judiciaire de Suzail mais il semblait encore plus absurde qu'il ne le pensait. Peut-être cela était-il une bonne nouvelle déguisée. Ou juste un détail qu'il pouvait s'empresser d'oublier.

Quoiqu'il en soit, il n'eut pas le temps de réfléchir aux implications de la libération du dénommé Hoquelin avant qu'un autre garde ne vienne encombrer son espace vital. Il n'était plus d'humeur à piailler sagement et calmement. D'autant plus que le nouvel arrivant semblait décidé à critiquer son nom. Ou le nom qu'il avait donné. Peu lui importait, la seule chose qui comptait était que l'humain était un importun. Et soit un menteur, soit mal informé.

Cela étant pensé, le gnome n'avait pas grand chose d'autre à faire donc il pouvait répondre pour faire passer le temps. Il savait que le Cormyréens se considéraient comme civilisés mais il n'était pas certain que cela soit suffisant pour lui éviter la torture s'il n'était pas, au moins, un peu coopératif.


- Vu que ma culpabilité semble préordonnée, je vais supposer que tu me permettra de ne pas essayer de retenir ton nom. C'est une information qui ne semble pas devoir me servir pendant bien longtemps.

Tout bien considéré, il n'était pas certain d'avoir été même un peu coopératif. Bougon était le plus proche d'affable qu'il pensait pouvoir être mais s'il tenait à éviter un assassinat dans cette geôle par un garde ennuyé, il allait devoir essayer de répondre aux questions. Au moins vaguement.

-J'en dis que c'est bien triste que le gamin soit mort parce que le vieux paysan, et les autres témoins apparemment, ont refusé d'essayer de le sauver. J'en dis qu'à cause de la fumée, tes témoins n'avaient probablement pas une meilleure vue de ce qui se passait dans la grange que moi de ce qui se passait en-dehors. J'en dis que le mioche s'est écroulé quand je lui ai posé la main sur le dos et que, en échange, j'ai pris une paire de sabots dans le pif. Mais t'en as probablement rien à foutre de ce que je dis donc si on peux en finir avec cette charade rapidement et passer au moment où je rejoins mes ancêtres, tant mieux. Maintenant, si continuer à parler peut soulager ta conscience et te donner l'impression que mon exécution est justifiée, je suis tout ouïe mais je peux pas promettre que je sache ce que je suis censé avouer.

écrit par: Phineas Lundi 15 Juillet 2019 à 17h27
- Ce n'est pas à moi de décider de la véracité ou non de vos propos. Je ne fais que les consigner, et croiser les témoignages. Témoignages qui, pour le moment, ne joue pas en votre faveur, Garl.

Il termina de consigner les dires de Xanthos avant de poser son crayon.

- Mais, par contre, il est possible que je puisse vous éviter le billot. Les magistrats pourraient accepter de commuer votre peine éventuelle en un simple bannissement, ce qui ne devrait pas tant vous chagriner, si vous acceptez de m'aider sur une autre enquête.

Il revint quelques pages en arrière dans son carnet de note et en lut quelques unes avant de revenir.

- Avez vous entendu parler du multiple meurtre dans le Manoir Grimaldius ? C'est l'infante de cette famille qui à témoigné à votre encontre la première. J'ai une tendance à détester les coïncidences.

Connaissez vous Zaxiah Grimaldius ?

Alors que l'officier terminait sa question, le son d'un cor retentit à l'extérieur des murs de la prison. L'enquêteur fronça les sourcils et tourna ses yeux vers la porte.

- Gageons que l'on viendra bientôt m'avertir d'une urgence, alors faites court.

écrit par: Xanthos Vendredi 16 Août 2019 à 09h06
Ce n'était pas la première fois que Xanthos se retrouvait dans une situation où quelqu'un était convaincu de sa culpabilité mais, faute de preuves suffisantes pour pouvoir lui en faire payer les conséquences, essayait de tirer quelque chose de la situation en le faisant chanter.

¤ ¤

Le moment n'était pas idéal pour se laisser distraire. L'officier semblait pressé d'en finir et risquait de ne pas très bien le prendre si le gnome des forêts l'ignorait trop longuement.

Il n'avait écouté la proposition de Theorin que d'une oreille distraite. C'était l'autre qui était parti à la pêche aux informations, pas lui, et Xanthos ne comptait pas lui rendre la tâche trop simple. En plus, il n'aimait pas la pêche, quelque soit le côté de la canne où il se trouve. Il n'aimait pas l'eau, en général.

Il ne se souvenait pas vraiment du patronyme de Zaxiah mais Grimaldius semblait être une possibilité. A dire vrai, c'était un miracle qu'il se souvienne qu'elle s'appelait Zaxiah. Il se souvenait des deux autres comme Chaton et Tas de Tôle mais il était, presque, certain que ce n'étaient pas leurs vrais noms et qu'il avait su comment ils s'appelaient à un moment. Mais ce n'éait pas très important.

Ce qui comptait était que le soldat était au courant de qui était Zaxiah. Il ne l'avait pas vue à la ferme en feu et l'affirmation de Theorin était donc risible. Qui plus était, elle n'était peut-être pas la plus maligne mais elle n'était pas stupide à ce point.

Xanthos prit sa décision. Quoique le Cormyréen sache à propos de ses relations avec Zaxiah, il n'allait pas en apprendre plus de la bouche du gnome des forêts. En tout cas pas tant qu'il n'avait pas quelque chose tangible à gagner en échange.


-Je sais que la lumière n'est pas excellente mais quand même. Vous pensez que j'ai une tête à visiter les manoirs? Dois-je vous rappeler qu'une bande de paysans essaye de me faire perdre la tête parce que j'ai échoué à sauver leur gamin? Non, je ne connais personne qui possède un manoir.

Une lumière s'alluma soudain dans son esprit embrouillé par les réents événements, le manque de sommeil et l'odeur pestilentielle même pour lui. Il y avait peut-êre une chance de continuer sur son chemin d'indignation.

-Attendez une seconde! Vous n'êtes pas en train d'essayer de me faire porter le chapeau pour un autre crime, par hasard? Il faut avouer que votre taf est plus simple si vous pouvez trouver un pécore responsable pour tout ce qui ne va pas à Suzail. Pourquoi s'arrêter à un meurtre, après tout? Est-ce que la population manque de bouffe? Il parait que je suis un glouton! Est-ce qu'il y a trop d'orphelins? Les dames ne peuvent pas me résister! La princesse a perdu une de ses culottes? J'avais besoin d'un chapeau! Vous voulez ma tête, je comprends moi aussi, très bien, mais arrêtez de faire comme si vous souhaitiez rendre justice. Maintenant, si vous avez mieux à faire, je ne vous retiens pas.