Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Introduction : Le prix de la peur
écrit le : Jeudi 29 Juin 2023 à 00h25 par Locredar
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Locredar ne pu empêcher son habituel rire jovial face à ce nouvel hôte qui l'avait remis à sa place et son sourire était ponctué d'un léger rictus respectueux pour se nouvel Homme.

- Monsieur Lindigent je vous préfère comme ça ! je m'excuse je ne voulais pas vous offenser mais après tout, nous venons de nous rencontrer. Et de très curieuse manière qui plus est !..

Le nain s'avança vers les masques récitant ses propres réflexions :

- Epié.. vous avez dit ..

Se retournant vers ses compagnons, dos au mur de cette source de malaises et d'un geste de la main indiquant son dos, il proposa la meilleur idée qui lui vînt :

-Je proposerais bien de brûler ou fracasser tous ces masques, cela réglerai mes propres suppositions mais ...

Le temps de croiser le regard de chacun de ses interlocuteurs face ses envies expéditives il poursuivit
:

-Encore un fois monsieur Lindigent, nulle offense .. l'erreur est une possibilité, elle est humaine et nous devons apprécier chacune des pistes sous notre nez pour respecter nos engagements avec vous.

Le guerrier s’étonner presque à prendre la parole aussi sûr de lui devant ces nouvels personnes mais il s'adressait paisiblement.
Et de la même manière à la jeune halruanne:


-Mademoiselle cent soixante quatroziè... hum..

Le nain était gêné de bafouiller ..

- Mademoiselle Raugilath, ces masques vous inspirent t'ils ?


 
 
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écrit le : Jeudi 20 Juillet 2023 à 12h58 par Ana N' Si
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algré sa profession, et ses talents idéniables, Rhaugilath n'était pas la plus patiente des étudiantes, en particulier quand elle ne comprenait pas un traitre mot du texte qu'elle était censée étudier. N'ayant pas vraiment de moyen de prouver que Lindigent avait raison concernant l'inoffensivité, ou qu'il avait tort, elle ne pouvait guère faire mieux qu'accepter ses conclusions en hochant la tête d'une manière pensive... et espérer que ces compagnons prennent cela comme un signe qu'elle n'était pas complètement en-dehors de sa zone de confort. Cela avait fonctionné dans le passé après tout.

Elle aurait probablement plus apprécié que l'attention du groupe se tourne vers le sujet des masques si cela n'avait pas été un autre sujet sur lequel elle ne pensait pas que sa contribution allait être de valeur particulièrement impressionante. La proposition de Locredar de brûler la collection entière lui semblait absurde et barbarique, sans compter que les masques valaient peut-être plus que le reste du manoir combiné, mais elle n'avait pas de plan plus intelligent et préféra donc l'ignorer. Ce qui fut d'autant plus simple que le nain lui addressa la parole. Après deux faux départs, le premier pour dire au barbu que les humains n'avaient pas le monopole des erreurs (même si son expérience des autres races était trop limitée pour qu'elle ait un excellent exemple à offrir), le second pour l'informer que le nombre n'était que pour la différencier de ses prédécesseurs et était donc inutile en l'absence de l'un d'entre eux et qu'elle serait "Le scarabée", un terme qu'elle n'appréciait pas vraiment, en présence du seul autre Rhaugilath vivant, qu'elle garda pour elle-même, elle parvint finalement à lui répondre:


-Je ne sais pas si ils m'inspirent mais ils m'intriguent. Est-ce que vous savez d'où chacun vient? Avez-vous vraiment confiance en votre expert en magie? Cela me semble assez simple à falsifier. ¤Même si cela ne serait pas mon genre, bien sûr!¤ Hélas, je n'ai plus accès à aucun sort qui puisse me permettre de confirmer l'avis de votre expert.



Sorts préparés:
- Fatigue
- Hébétement
- Toux d'Horizikaul
 
 
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écrit le : Jeudi 20 Juillet 2023 à 14h02 par Abakor
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A peine arrivé devant la porte, celle-ci s’ouvrit devant Abakor. Novrosha apparut avec un air soucieux. Abakor lui expliqua que le chauve était parti et que l’araignée était toujours au même endroit. Il faudra la bouger tout à l’heure. Elle fit demi-tour et proposa à Abakor de la suivre dans la cuisine pour continuer à discuter. Un sourire apparu sur ses lèvres et il suivit la servante d’un pas mesuré. Il inspecta les pièces qu’ils traversaient. Une fois à la cuisine, il s’installa sur une chaise et demanda à Novrosha :

- Cela fait longtemps que vous êtes au service de monsieur Lindigent ?
- Expliquez-moi un peu quel genre de vie avait la famille ?
- Ont-ils des ennemis ? Pourquoi il a peur des gens du village ?

Une idée se pointa soudain pour Abakor. Il se leva et approcha de Novrosha. Il lui demanda d’un air de conspiration.

- Vous n’auriez pas ramené quelque chose de l’extérieur ? C’est peut-être vous qui l'avait fait ou bien c'est peut-être la femme ou la fille ?

Abakor se dirigea vers la porte de sortie.

- Vous êtes la seule à sortir du manoir ? Vous n’avez rien trouvé de bizarre autour de vous ces jours-ci ?



 
 
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écrit le : Mardi 01 Août 2023 à 15h46 par La Goualeuse
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Abakor

La grimace de Novrosha en dit long sur ce qu'elle pensait de la présence de "l'aragne" à quelques pas du manoir, mais elle s'abstint de tout commentaire. Abakor la suivit dans le couloir, lequel menait directement à la cuisine sans desservir d'autres pièces.

La cuisine était une pièce vaste, pour ne pas dire surdimensionnée au regard du petit nombre d'habitants du manoir. La grande table de bois de facture grossière qui trônait au centre, flanquée de deux longs bancs, le signalait également : elle pouvait aisément accueillir huit domestiques... La porte arrière, permettant un accès au bûcher et aux ordures, était condamnée par trois solides planches clouées sur le cadre ; il en allait de même pour la fenêtre, entièrement colmatée. Une petite lucarne ronde, au-dessus de la porte extérieure, laissait filtrer un peu de jour. Outre les flammes qui caressaient mollement le cul d'un chaudron suspendu dans l'âtre, elle était la seule source de lumière. On cuisinait à la cheminée, comme dans la plupart des foyers de Faerûn.

Une porte donnait sur un petit garde-manger, creusé à un bon mètre de profondeur, où Novrosha disparut quelques secondes avant de remonter avec un seau chargé de légumes. Une porte voisine, close, devait vraisemblablement servir à loger la cuisinière. Installée face à la lumière, la servante se mit à peler des patates avec toute la dextérité que donnait l'expérience. Ses manches retroussées jusqu'au coude laissaient apparaître des zébrures sur ses avant-bras, cicatrices sur lesquelles le regard du guerrier s'attarda une nouvelle fois sans doute.


Novrosha
- C'est qu'avec trois bouches de plus à remplir, faut pas que j'musarde moi... déclara-t-elle alors qu'Abakor prenait place sur le banc.

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


La langue bien pendue, Novrosha n'avait pas besoin d'être poussée pour parler et répondait de bon gré aux questions de l'elfe... Cela faisait presque deux ans qu'elle était entrée au service de "Monsieur son maître", qui avait eu la bonté de lui offrir une place lorsqu'elle était arrivée à Haute-Garde, sans le sou, "qu'avec ses mains et sa tête pour faire". La vieille femme qui s'occupait jusqu'alors de la maison n'avait plus assez de force pour travailler correctement, le hasard arrangeait bien les choses, finalement. A l'époque, la vie au manoir, "l'était pas du tout parelle, pour sûr" : Monsieur avait bien plus de visites ("des jours, on faisait la file pour le voir") et Madame recevait des amies ; la petite jouait avec les autres enfants du village. Puis Monsieur avait pris de "méchantes manies"... Elle ne lui connaissait pas d'ennemis, mais elle pouvait dire que les villageois prenaient son maître pour un "drôle d'animal" dont la plupart riaient en cachette. S'il ne les avait jamais craint, il avait désormais peur d'eux comme de toute chose.

Novrosha
- Cette peur, une vraie maladie ! avait-elle conclu en jetant une énième patate dans un baquet d'eau, avant s'emparer de carottes sableuses et d'engager son interlocuteur à une nouvelle question. Et v'là que vous aussi, vous cherchez le mal dans toutes choses, comme mon pauvre cher maître ! Misère de misère... Donnez pas d'eau à son moulin, la tête de cet homme tourne assez vite comme ça ! Trouvez pas ?

Abakor insistant, elle confirma qu'elle était la seule à sortir du manoir depuis plusieurs semaines. Elle n'avait rien constaté d'étrange par rapport à d'habitude, si l'on exceptait le comportement de Monsieur, dont les "manies allaient de pis en pis" : le printemps était pluvieux, mais doux, l'herbe promettait d'être bien tendre ; une poule avait donné deux œufs... et tant d'autres banalités.

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Rhaugilath et Locredar

Malcer Lindigent
- Les brûler !? s'étrangla le pauvre homme avant de partir dans un éclat de rire nerveux qui côtoyait de près la démence. Vous n'y pensez pas... pas sérieusement... n'est-ce pas ?

Ses yeux fous, dans lesquels avait ressuscité l'inquiétude, allaient du barbare Locredar à la docte Halruéenne, sur laquelle le scribe fondait tous ses espoirs.

- N'est-ce pas ? insista-t-il, son regard se faisant implorant.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.

Le collectionneur avait reculé d'un pas, comme pour mieux défendre son précieux butin. Serait-il assez fou pour périr avec ses masques ? Une telle hypothèse n'avait rien d'incongru... Sa détresse semblait des plus sincères. Aussi bondit-il sur la diversion qu'offraient les nouvelles questions de Rhaugilath, dont les méthodes plus sages et réfléchies furent aussitôt encouragées.

Malcer Lindigent
- Bien sûr, chère consœur, bien sûr ! s'exclama-t-il en feuilletant frénétiquement le carnet qu'il avait entre les mains. Tout est là : tout ! La date d'entrée dans la collection ; le vendeur ; la provenance ; une petite notice descriptive... Je tiens cela en bon ordre. Il tendit l'ouvrage à Rhaugilath, pressé de sauver ses précieuses reliques de la destruction. Il n'y a pas de page dédiée cependant... Les masques, la culture uthgardte, c'est tout mêlé. Mais dans l'ordre chronologique.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.

Malcer Lindigent expliqua que c'était son épouse, un peu versée dans l'Art, qui avait expertisé chaque pièce avant son acquisition. Que Cefrey maîtrisât un sortilège aussi anodin que la détection de la magie ne surprit pas Rhaugilath, dans la mesure où tout le monde, à Halruaa, connaissait quelques sorts. Il n'en demeurait pas moins que ses soupçons demeuraient justifiés : certains artefacts étaient suffisamment puissants pour dissimuler leur aura magique...


Lancers...



Trêve de jacasseries !
 
 
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PM
écrit le : Mercredi 16 Août 2023 à 16h18 par Ana N' Si
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e fut avec un peu de difficulté que Rhaugilath se retint de rire quand elle vit la terreur, et la détermination plus surprenante, de Malcer quand Locredar proposa de brûler les masques. Elle écouta les explications du propriétaire du manoir en hochant la tête. Tout cela avait beaucoup de sens et cela devenait de plus en plus complexe de conserver son attitude d'experte. Elle ne savait pas vraiment dans quelle direction mener la conversation ou comment elle pouvait aider la famille Lindigent.

Elle ferma ses yeux et inspira profondément pour essayer de recentrer ses idées. Cela ne fut pas entièrement efficace et elle décida donc d'observer plus en détail les masques. Cela ne l'aiderait probablement pas plus que de regarder le registre des acquisitions mais cela semblait moins ennuyeux. Si elle avait appris quelque chose à l'académie magique d'Orbedal, ce qui n'était pas certain, c'était comment approcher un problème intractable. Mais elle doutait qu'il y ait quelqu'un à portée de main pour lui donner la solution ou l'orienter correctement si elle prenait un mauvais chemin.

Cela dit, elle se souvenait de deux principes: il est souvent important d'accepter les limites de ses connaissances et la solution qui semble la plus simple, si elle n'est pas toujours la correcte, est souvent un bon début. Et, étant donné le peu d'information qu'elle considérait comme pertinente, elle essaya de revenit à une collection de questions qu'elle avait abandonnée trop vite.


-Connaissez-vous des groupes locaux qui sont associés aux araignées et autres vermines? Est-ce qu'il y a des drows dans le coin?

Elle en profita pour regarder si l'un ou l'autre des masques ressemblait à une araignée ou un insecte. Elle était presque certaine que les araignées n'étaient pas des insectes mais elle ne se souvenait pas vraiment de la différence et elle n'avait pas vraiment envie d'observer les unes ou les autres pour la découvrir.



Sorts préparés:
- Fatigue
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écrit le : Mercredi 23 Août 2023 à 22h13 par Locredar
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Le rustre nain passa un bon moment à expliquer et à rassurer son hôte qu'il n'avait pas de souci à se faire concernant sa collection et s'excusa pour ses pensées expéditives .. non sans y ajouté son fameux rire et quelques boutades pour essayer de faire passer ça.

Ce qu'il fit moins concernant son organisation personnel..

Depuis la première lecture du volumineux ouvrage nain, il se sentait dépassé.. et il préférait œuvrer à la surveillance et à la survie des principaux habitants de cette maison.
Le plus clair de son temps, il le passé à prendre des nouvelles des gens qui l'accompagné, sans jamais être trop intrusif, mais non sans jamais quitter un pièce en ayant pas essayer d'obtenir un rire ou, à défaut, un semblant de sourire de la personne présente ..
Une ambiance jovial ( mais pas trop ) était toujours importante pour le nain dans une situation inconnue, voir dangereuse. Cela le rassurré ..
Entre autre, il avait compris que l'un, ou plusieurs, de ces masques avaient peu être la solution à toutes les questions qu'on se posait.

¤ ou que l'on ne se pose pas .. d'ailleurs.. ¤

Locredar, lorsqu'il n'était pas de garde, passait du temps avec les occupants de la maison. Presque plus avec la jeune enfant, sa mère et Novrosha, essayant de discuté de banalité pour passer le temps, voir même à partager les corvées de cuisines, ménagères, agraires, etc.

" Après tout ! Quand on vie en commun, tout le monde doit s'y mettre ! "

Peu être aussi en essayant de récolter des informations nouvelles .. concernant les premières fois où Malcer Lindigent aurait commencer à devenir paranoïaque. Peu être qu'un des masques que Cefrey avait expertisé l'aurait perturber à un moment ou un autre, ou l'une de ces personnes ?..

Avec le recul, Locredar était quasiment persuadé que les meilleurs informations ne viendrait pas de Malcer..


 
 
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écrit le : Jeudi 24 Août 2023 à 14h04 par Abakor
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Abakor se tenait près de la porte près à partir.

- Vous pouvez me préciser de quelles sortes de manies il s’agit et depuis quand ?

Dès qu’il eut se réponse, il partit rejoindre ses acolytes auprès de Malcer. Sur le chemin, il réfléchit à tout ce qu’il savait déjà. L’araignée pouvait être entrée par magie mais il devra voir si Dame Lindigent avait ouvert elle-même cette fenêtre. Il trouvait tout de même Novrosha un peu suspect, il faudra lui demander ce que sont ses cicatrices sur ses avant-bras. Il se souvenait de l’ambiance de la salle aux collections, ils devraient peut-être la visiter avec les autres de manière plus approfondie.

Pendant les jours suivants, Abakor se fit le garde du corps de Malcer le plus souvent. Il parlait avec lui sur des sujets tel que les Uthgarts qu’il ne connaissait pas bien ainsi que son passé à lui. Il essaya de tisser des liens d’amitié avec ce pauvre bougre. Il s’occupa aussi de sa chère Amarah pendant ses temps libres en espérant qu’elle se remette rapidement. Il proposa aux autres de visiter la maison de fond en comble à la recherche d’indice.

Abakor rendit visite aux villageois pour leur demander des informations sur Malcer et aussi pour faire les courses avec Novrosha. Il aimait sa façon rustique de répondre à ses compliments. Il l’aidait pour les tâches physiques de la maisonnée. Ça lui permettait de garder la forme.



 
 
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écrit le : Jeudi 31 Août 2023 à 17h43 par La Goualeuse
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Rhaugilath et Locredar

Malcer, quoique toujours un peu méfiant, s'était apaisé en entendant les rassurantes paroles de Locredar ; il avait même accompagné le rire jovial du nain de quelques éclats forcés.

Passant en revue les masques pour une seconde fois, Rhaugilath ne remarqua aucune forme représentant ou évoquant une araignée. L'un d'entre eux néanmoins, le plus volumineux de la collection, figurait un insecte : une partie centrale (celle qui s'appliquait sur le visage) correspondait au corps d'un scarabée, ornée de part et d'autre de grandes ailes en demi-cercle. Celles-ci étaient artistement colorées de vert, de rouge et de bleu mais la peinture commençait à s'écailler en de nombreux endroits, laissant apparaître le bronze. Aucun masque, non plus, n'évoquait de près ou de loin la culture drow - pour autant que l'apprenti magicienne puisse en juger du moins.

L'entretien traînait en longueur au goût du guerrier, qui s'était totalement désintéresser du traité parchemineux de ses ancêtres. L'apprenti magicienne ne parut cependant pas s'en apercevoir (ou s'en soucier) et posa une nouvelle question à leur hôte.


Malcer Lindigent
- Des drows si près de Lunargent, non, impossible. répondit-il d'un ton catégorique. Des araignées, il y en a sans doute dans le Boislune et dans les marais, en bas, mais jamais ici. Il n'y a pas de vermine à Haute-Garde, c'est une ville sûre, comme ses environs immédiats.

Il pointa son torse de son index, puis le tapota furieusement en ajoutant :

- C'est à moi qu'on en veut. A moi précisément ! Ce n'est pas un hasard, ou une bestiole perdue.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.


Abakor arriva à point nommé pour mettre un terme à cette entrevue qui menaçait lentement de retomber dans le délire paranoïaque. On rappela à Malcer Lindigent qu'il était désormais sous bonne garde et qu'il n'avait rien à craindre, avant d'embrayer astucieusement sur sa marotte, les Uthgardts.

Abakor

Novrosha
- Comment "quelles manies" ? reprit la servante en levant les yeux au ciel. Ses manies ! Toutes ces folleries que mon pauvre maître s'est mis à faire un matin, sans que personne - ni même sa femme, précisa-t-elle en levant le doigt et, dans le même geste, le couteau qu'elle tenait - comprenne ni pourquoi ni comment... D'abord la porte, j'crois ben... ou les fenêtres... les planches, les clés... Une vraie grotte ! Et il a dit qu'il sortirait pus, là, un aut' matin. Des fois j'me dis qu'il attrape toutes ces méchantes idées la nuit comme le rhume... Les cauchemars, les cauchemars... Puis ces façons de vérifier si y a un bandit sous le tapis, de rgarder derrière, d'sursauter... Vous savez ben tout ça, allons...

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


La corvée d'épluchage était terminée, aussi Novrosha laissa-t-elle partir Abakor sans difficulté. Il rejoignit ses nouveaux associés dans le bureau de Malcer Lindigent, où il ne tarda pas à être témoin d'une des innombrables manies évoquées par la domestique.

hrp.gif La suite dans le chapitre 1 : Tête fêlée ou danger masqué ?



Trêve de jacasseries !
 
 
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PM

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