Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Détresse Commune
écrit le : Jeudi 06 Décembre 2018 à 11h23 par Kerlomar
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Voyant le hallebardier resserrer sa prise sur son arme et visiblement être un peu déstabilisé par la présence du tieffelin et très nerveux. Le prêtre se régalait de cette sensibilité à fleur de peau du soldat face à lui et louait Shar intérieurement.

- Et bien soldat, on ne parvient pas à calmer ses nerfs durant une situation tendue ? Mais nous ne sommes pas là pour toi, nous sommes là pour parler à ton chef tel qu'il nous l'a été demandé. Annonces nous à ton maître et nous te laisserons tranquille.

Sauf que juste après, Jolicoeur prit la parole et fit montre d'une présence et d'une autorité que le prêtre guerrier ne lui soupçonnait pas. Très impressionné également par ce que venait d'accomplor Face de Troll, Volan fit un demi pas en arrière afin de le mettre en avant. L'humain semblait avoir pris une initiative des plus percutante et Volan lui laissait donc la main pour cet acte. Néanmoins, à la vue de la réaction du hallebardier ainsi que de certains soldats alentour, Volan savait que tout pouvait déraper très rapidement. Surtout vu leurs faciès à tous deux qui pouvaient appeler à toutes les envies exutoires possibles et inimaginables, surtout de la part de soldats.

Volan resserra sa propre emprise sur son trident, souriant intérieurement d'un air mauvais. Son arme était prête, il était prêt et si le sang devait couler, celui de ses ennemis coulerait en abondance même s'il devait tomber.

¤ Les Limbes nous accueilleront tous de toute façon et tous connaîtront les ténèbres de la Déesse des Secrets. ¤



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écrit le : Vendredi 07 Décembre 2018 à 13h01 par Schninkel
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Jolicœur & Volan
Malgré l'air piteux avec ses vêtements maculés de boue sèche, Jolicœur ne se laissa pas impressionner par l’autorité de l’arme qui menaçait, et d’une diplomatie feinte d’intimidante pression, l’assurance dont il fit preuve produisit l’effet escompté. Après un silence pesant, le hallebardier sembla revenir sur son jugement. Il recula d’un bon pas et planta la hampe de son arme dans la terre tout en portant une main sur la hanche.

Il hocha du chef en direction de ses supérieurs, et reprit d’une voix toujours affable :


- Faites vite, dah ! cracha-t-il nerveusement tout en grimaçant.
Et surtout pas de grabuge, on vous tient à l’œil.

Tout autour, les soldats feignaient de patrouiller, surveillant les intrus du coin de l’œil et murmurant entre eux. Mettant un terme aux courtoisies d’usage, les deux caravaniers purent enfin se rapprocher de l’officier à la tête des unités en faction. Une mince brise souffla à travers la clairière tandis que le semi-diable et l’homme défiguré les rejoignaient sans un mot.

Au loin, quelques paroles firent échos de bandits ayant pris des otages dans une maison en contrebas de la voie marchande mais très rapidement, les trois hommes écourtèrent leurs échanges en contemplant les visiteurs s’approcher.

Le premier était un jeune homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte. A sa droite se tenait un homme de haute stature, étrangement étriqué dans une épaisse armure matelassée et boutonnée. Les traits marqués par le manque de sommeil, ses cheveux gris particulièrement ras et son visage amaigri. Ses mains fines restaient accrochées à une ceinture retenant une rangée de plaques massives en laiton, une épée et deux stylets. A côté de lui, un nain géant, trapu, barbu, portant un haubert sous une pelisse de zibeline et coiffé d’un camail, avait les bras croisés sur la poitrine.


- Nous sommes un peu occupés, rétorqua le fils de la roche en les fixant chacun du regard, de ses yeux gris clair, couleur d’acier, sous des sourcils fillasse broussailleux.

Chassant un moustique qui voletait autour de son oreille en faisant un bruit agaçant, le vieil homme salua avec raideur et s’avança de quelques pas afin de mieux les observer.

???

- Voyageurs, vous allez tomber sur un problème. Des bandits et des loups.

Il renâcla et en balayant l’air d’un main gantée de cuir, fit signe de s’éloigner.

- Nous ne pouvons pas garantir votre sécurité.
Vous feriez mieux de faire demi-tour.

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Il ne lui restait qu'un mince pourtour de cheveux et il portait des favoris très courts, ce qui lui faisait comme une ombre à son visage crispé. Sa mâchoire était lourde et ses yeux profondément enfoncés dans leurs cavités. Une atmosphère d’impatience se dégageait de ce personnage raidit par une attitude de froid défi, encore que son regard laissait filtrer un air de tristesse, d’accablement et de consternation.


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écrit le : Dimanche 09 Décembre 2018 à 16h12 par Jolicoeur
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Le défiguré s'étonna lui-même. Son ton péremptoire avait fait fléchir le garde obtus, comme une rafale de vent ployait le jonc. De même, il remarqua sans le laisser paraître le mouvement de recul du rouquin au trident. Pourtant, il n'était pas le plus habile en matière d'autorité. Seuls les mioches, peureux face à sa gueule abîmée, s'écartaient encore en le voyant approcher. Et il venait d'impressionner d'un coup deux fiers guerriers. Peut-être que les deux marteaux pendant à sa ceinture ou les gardes de ses lames dépassant derrière ses omoplates, y étaient pour quelque chose. Ou alors était-ce ce ton calme, empreint d'une autorité que notre ami ne se connaissait pas, qui avait impressionné...

Enfin lorsque les deux compères arrivèrent face au petit état-major, Jolicoeur comprit de suite qu'il lui faudrait plus de ressources pour convaincre les trois capitaine. Il se présenta et expliqua la situation et entre deux zozotement, il jaugeait les réactions. Mais face au vieil homme, il comprit qu'il s'était trompé d'obstacle. Le gaillard leur conseillait la retraite, plutôt que de l'imposer.

Le défiguré réfléchit. Il avait deux options : il pouvait agir avec prudence et convaincre Edgard de l'échec de leur convoi, mais il devrait trouver une autre occasion pour obtenir les précieux joyaux qu'il convoitait tant et il ne serait probablement pas payé pour le voyage si le vin n'était pas vendu. Non, il fallait qu'ils passent le danger. Mais comment faire pour éviter une mort certaine. Peut-être que le commandant extrapolait un poil la situation et s'alarmait un peu trop. Il parlait comme s'il y avait une horde entière leur barrant la route, mais il ne s'agissait peut-être que d'un petit groupe. Il fallait s'en assurer.


- Savez-vous combien font-ils fes bandits et fes loups ? La caravane est armée et nous pouvons nous défendre contre quelques coupe-charrets. Et puis, votre garnifon ne compte-elle pas régler fe problème de prife d'otaches et rechoindre un terrain plus hofpitalier? Nous pourrions vous y accompagner et vos soldats pourraient affurer la fécurité du convoi en échanche d'un tonnelet de vin de Léthyr.


 
 
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écrit le : Dimanche 09 Décembre 2018 à 20h51 par Kerlomar
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Volan faillit éclater de rire en entendant parler de brigands et de loups. Rien de bien effrayant et rien de bien surprenant dans un pays aussi rude et inhospitalier. Déjà que dans les contrées les plus civilisées et sûres, le brigandage avait encore de beaux jours devant lui, alors ce n'était pas ici qu'il allait disparaitre à cause d'un peu de vent et de quelques flocons de neige. Cependant, il se garda bien de railler ouvertement le capitaine de cette troupe. Ne pas avoir peur d'eux ne signifiait pas qu'il était inconscient, stupide ou suicidaire.

- Des loups, des bandits et une prise d'otage ? Bien, pour commencer, où se déroule exactement la prise d'otage ? Combien sont les preneurs d'otages ? Qui est pris en otage ? Combien y a t-il d'otage . De même, où se sont t-ils réfugier ? Quelles sont leurs défenses autre que les otages et ont ils des revendications ? De plus, quel est leur armement ?

Regardant tout autour de lui pour faire un rapide compte rendu des troupes présentes, il sourit de nouveau et reprit ses questions.


- Concernant les bandits, combien sont ils ? Sont ils bien armés ? Ont ils un chef connu ? Sont ils retranchés suite à votre présence ou restent ils dans une zone dégagée et découverte ? Quels sont vos propres moyens pour mettre fin à la menace qu'ils font peser ?

Regardant ensuite uniquement le Capitaine, il ne sourit plus mais était des plus sérieux.

- A propos des loups. Leur nombre, localisation et vos moyens ? Avez vous des chiens quelque part entrainés pour le combat ou ne souhaitez vous compter que sur vos hommes ?

Se tournant vers Face de Troll suite à ce qu'il venait de dire, il conclus.

- Effectivement, on peut gérer certains de vos soucis, au moins cette prise d'otage. Ce sont probablement les moins mobiles du lot. Par contre, ce serait à vous de nous donner quelque chose en échange de ce service. Qu'en pensez vous et que proposez vous ? Sachant que pour le tonneau de vin pour les hauts gradés, il faudra voir ça avec notre patron et non pas avec nous. Pour le reste, si on peut se dégourdir un peu les mains, rendre service et gagner quelque chose, ça peut toujours s'arranger.

Tout en disant ça, Volan posa le bout du manche de son trident au sol. L'arme était de très belle facture et semblait magique. Tout dans cette arme, à commencer par ses pointes effilées et très pointues et sa teinte gris sombre, presque noire, montrait qu'il s'agissait d'une arme toute prête pour le service et bien entretenu. Surtout que le tieffelin ne doutait pas de prouver par sa tenue, son équipement et son tempérament qu'il était un combattant.

-



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écrit le : Lundi 10 Décembre 2018 à 09h21 par Schninkel
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Jolicœur & Volan
Visiblement, le vieux soldat ne s’attendait pas à une cascade interrogative. Il fronça le front et resta un moment silencieux. Jugeant plus en détails les deux caravaniers, son œil sévère s’arrêta sur Jolicœur. Il renâcla bruyamment et reprit sur le ton autoritaire propre à sa fonction :

Denis Belfroi, capitaine de la compagnie frontalière

- C’est exactement ce que j’entendais par : « occupés », nous n’avons pas de patrouilleurs disposés à vous escorter, votre seigneurie. Régler le problème, dites-vous ? A vous écouter, il suffirait de raser le manoir dans lequel ils se sont retranchés... Puisse ce que je vous dis qu’ils possèdent des o-t-a-g-e-s ! (l’un de ses yeux tiquât nerveusement) Tenez-vous le pour acquis, jeune homme : Votre activité n’est pas plus importante que la sécurité de mes concitoyens. Je passe sur la tentative éhontée de pot-de-vin...

Il tapota de son index sur l’insigne piqué sur son vêtement.

- Je suis Denis Belfroi, capitaine de la compagnie frontalière, commissionné par les Seigneurs de Polten et agissant sous l’autorité accordée par le bureau du régent du Duché du Carmathan. Nous réprimons le banditisme et les autres comportements contraires à la loi. Comme la corruption.

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Il ne lui restait qu'un mince pourtour de cheveux et il portait des favoris très courts, ce qui lui faisait comme une ombre à son visage crispé. Sa mâchoire était lourde et ses yeux profondément enfoncés dans leurs cavités. Une atmosphère d’impatience se dégageait de ce personnage raidit par une attitude de froid défi, encore que son regard laissait filtrer un air de tristesse, d’accablement et de consternation.


« Et la punition attribuée pour ceux qui ne se repentent pas reste, comme toujours, l’exécution par la lame ou la corde. » Se crut bon de préciser le Nain, les doigts palpant l’extrémité de la hache à double tranchant glissé dans sa ceinture.

De son côté, en contraste total avec les mines sévères et la tension ambiante, le jeune archer parut amusé par ce duo d’improbables individus. Il passa une main dans ses cheveux blonds et s’imposa entre les deux camps d’un air enjoué, d’une démarche désinvolte et les paumes ouvertes en signe d’apaisement.

Mathis

- Des « trompe-la-mort », exactement ce qu’il nous fallait ! s’exclama-t-il envers ses officiers sans daigner ôter la paille qu’il mâchouillait pour tromper la faim et l’ennui.

- Nous avions justement besoin de courageux pour se faufiler dans le manoir.

Il tourna les talons et planta son regard dans ceux du demi-diable et du balafré.

- Enchanté, appelez-moi Mathis ! se présenta-t-il en ricanant. Les capacités olfactives des loups sont efficaces, certes, mais nous pouvons en jouer pour sauver les otages. Cela les rend confiants, parfois un peu trop.

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Un jeune homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


Les trois soldats s’échangèrent de longs regards. Ce à quoi le vieil homme répondit par un long soupir et un hochement de tête en signe d’approbation. Il se frotta le menton d’un air méditatif, puis s’éloigna de quelques pas, les yeux mi-clos.
Denis Belfroi, capitaine de la compagnie frontalière

- Aux premières lueurs du jour, deux de mes cavaliers ont donnés la chasse à une poignée de brigands, en réalité, ils doivent être plus nombreux. Ces maraudeurs se sont ensuite acculés dans le bâtiment avec au minimum deux otages, les survivants de l’attaque de la Course Marchande. (d'un geste, il désigna les vestiges macabres au milieu de la route) Nous ne savons pas exactement combien de personne le manoir Landre contenait avant cet événement.
Une dizaine tout au plus.

Il se racla la gorge et reprit la parole, en jetant un œil sur l’orée du bois où patrouillaient timidement quelques lanciers.

- Mes hommes travaillent actuellement à sécuriser la zone, car l’entrée du Domaine des Landre est couverte de pièges et l’essentiel du territoire est clairsemé de loups. Ces maudites bêtes n’agissent pas en meute et elles servent de sentinelles pour assurer l’avantage lors des escarmouches. La situation ne permet pas encore de les décompter et de les identifier. Les tribus qui pratiquent ce type d'élevage sont légions dans le royaume.

En grimaçant, il donna un coup de botte dans un caillou qui trainait dans l’herbe.

- Nous n’avons pas d’autres choix que de patienter en attendant l’arrivée des renforts d’Impiltur. Et les probables revendications de ces fieffés gredins !

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Il ne lui restait qu'un mince pourtour de cheveux et il portait des favoris très courts, ce qui lui faisait comme une ombre à son visage crispé. Sa mâchoire était lourde et ses yeux profondément enfoncés dans leurs cavités. Une atmosphère d’impatience se dégageait de ce personnage raidit par une attitude de froid défi, encore que son regard laissait filtrer un air de tristesse, d’accablement et de consternation.


Le jeune archer blond en profita pour s’accaparer une nouvelle fois l’attention des deux caravaniers. Il s’avança les deux mains jointes, levant un sourcil d’un air insidieux.
Il semblait avoir une idée derrière la tête.


Mathis
- Messieurs, c’est là que vous entrez en scène ! J’ai un plan, qui nécessite que l’on apporte un puissant répulsif aux otages, de la « Détresse de Gâloup ». Cette plante pousse un peu partout dans la région et ça leur permettra de sortir sans attirer l’attention des loups.

Le morceau de paille passa d’un coin de lèvre à un autre.

- Alors vous-êtes partant ? Avec vos mains et ma bonne mine, nous parviendrons à nos fins. Je vous expliquerai les détails en route.

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Un jeune homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


Le vieux soldat opina du chef en s’asseyant sur l’un des rondins de bois. Si le Nain avait des velléités protestataires, il les étouffa et se contenta d’être patient.

- Faites donc cela, confirma l’officier. Les soldats pourront intervenir une fois que nous aurons sortis les nobles de là. Ils ont hâte de se frotter à ces brigands.

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écrit le : Mercredi 12 Décembre 2018 à 14h01 par Jolicoeur
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Ce qui devait arriver arriva. La négoce avec l'officier s'avéra plus ardue qu'avec le soldat. De plus, le gaillard était d'une droiture sans réserve. Jolicoeur se demanda comment cet homme avait réussi à gravir les échelons et arriver à ce poste dans cet état d'esprit. Il devait être de bonne famille, sinon il n'aurait pu en arriver là sans graisser quelques pattes. Et cette droiture sans faille n'arrangeait en rien les affaires des deux compères. Et voilà que son second renchérissait en laissant planer la menace d'une pendaison.

Heureusement que le troisième, plus désinvolte les tiraient d'affaires. Enfin presque : le défiguré n'avait pas prévu cette petite expédition de sauvetage. Voilà qui repoussait encore son bain chaud. Mais au moins, ils arriveraient plus vite que si ils attendaient les renforts. Jolicoeur hocha la tête face à l'archer. Il lança ensuite un regard résigné au cornu. Son compagnon de route prenait les choses en mains et semblait déjà partant pour leur mission. Il allait falloir s'y coller !

Le jeune homme resta silencieux et attentif lorsque le vieux capitaine décrit le terrain. Puis l'archer expliqua plus précisément ce qu'il attendait des deux compères. Jolicoeur semblait le suivre mais avant de partir pour leur mission, il restait un point à élucider :


- Meffieurs, nous allons remplir fette quête et libérer les otaches. Mais comme le difait mon compagnon, il nous refte un point à éclairfir : nous n'avons point aborder nos honoraires. Che fuppofe que nous tombons à point nommé pour vous fortir de l'impaffe? Fela mérite bien une redevanfe ! »

Le défiguré ne perdait pas le nord. D'autant plus que ce fieffé gredin comptait bien profiter de la reconnaissance des otages pour leur extorquer quelques deniers. Peut-être même que dans leur exploration du manoir, quelques menus objets viendraient gonfler son havresac.


 
 
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écrit le : Jeudi 20 Décembre 2018 à 17h40 par Kerlomar
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Deux sur trois étaient soit hostiles, soit très fortement méfiants à l'encontre des deux compères. Il fallait dire qu'ils formaient un sacré duo, les deux aventuriers. L'un portait clairement et de manière parfaitement visible la marque d'une ascendance infernale, que la très grosse majorité aurait à tout prix cherché à cacher, et l'autre, bien qu'humain, présentait à la face du monde un visage très abimé par la nature elle-même. Ajouter à cela leur caractère respectif des plus social et chaleureux, et on obtenait Jolicoeur et Volan. Cependant, le tieffelin se rendait compte qu'il avait plus en commun que prévu avec l'humain. Et il envisageait une possible collaboration afin de s'en mettre plein les poches, et pourquoi pas plus s'il parvenait à lui ouvrir les yeux sur les réalités du monde.

- Je partage l'avis de mon compagnon d'arme, dit Volan en voulant montrer une certaine solidarité et un certain soutien avec son compagnon de route, qu'en est il de nos émoluments ? Tout travail mérite salaire et vu l'aide que nous nous apprêtons à apporter aux forces de l'ordre, une petite contribution serait des plus appréciée.

Volan se tourna ensuite vers l'archer et réfléchit quelques instants à sa proposition. Elle était bien trouvée mais comportait quelques risques. Cela faisait du monde en face et si le tieffelin ne rechignait jamais à combattre voir à tuer des humains ou autre espèce pensante, combattre des loups l'ennuyait davantage du fait de l'instinct animal qu'il était parfois bien compliqué de prévoir.

- C'est parti pour le répulsif. J'ai hâte de voir son effet. Et accessoirement, hâte de botter quelques derrières.

Volan essayait de modérer ses propos mais à l'idée d'un combat à venir, il sentait l'adrénaline et la frénésie de la bataille qui commençaient à l'envahir.

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écrit le : Samedi 22 Décembre 2018 à 08h18 par Schninkel
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Jolicœur & Volan
Inconfortablement assis sur son fondement, le capitaine des patrouilleurs tenait déjà l’air de plus trop s’intéresser au cas des deux mercenaires quand ceux-ci reprirent la parole afin d’éclaircir les préoccupations pécuniaires. Ainsi, le vieil homme leva furtivement les yeux au ciel pour exprimer sa muette résignation avant d’adresser un signe de tête approbateur serti d’une grimace agacée :

Denis Belfroi, capitaine de la compagnie frontalière
- Rah ! se mit-il à rugir tout en cognant du talon contre la bûche qui lui servait de siège. Evidemment ! Evidemment ! Nous honorons toujours les soldats de fortune qui offrent leurs services.

D’un geste nonchalant, il balaya de nouveau l’air pour faire déguerpir les opportuns.

- Commencez donc par prouver votre valeur et nous en reparlerons quand votre influence sera faite. Nous verrons bien à quelle hauteur votre talent mérite récompense, acheva-t-il d’un ton sec.

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Le guerrier Nain à ses côtés ne détourna pas son regard d’airain, tel une gargouille de barbe, de cuir et d’acier. Il se contenta de secouer sa moustache broussailleuse en hochant de la tête pour confirmer les propos tenus par l’officier en chef.

De son côté, une nouvelle parodie de sourire apparut sur le visage amusé du dénommé Mathis.
Respirant bonheur et bonté, il leva une main pour signaler qu’il prenait congé et n’eut qu’un grognement en guise de réponse.

Un sifflement suraiguë intervint brutalement pour attirer l’attention du diable au trident et du guerrier balafré. L’archer blond tourna les talons en les invitant à le suivre. Marchant à bon pas, il resserra les lanières de son carquois, réajusta la cape sur son épaule et attrapa au passage un bel arc en bois d’if dont les branches étaient serties d’entrelacs pourpres.


Mathis
- Ne vous inquiétez pas pour les finances, reprit-il d’un air aimable. Il y aura récompense. Puis la réputation des Landre n’est plus à faire dans la région. Ils seront sans aucun doute ravis de gracier leurs sauveurs.

Il acheva d’aviser son arc dans son étui tout en marchant.

- Voyez-moi comme votre garant, messires. Le premier témoin de vos exploits !

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A grandes enjambés, ils quittèrent donc cette morne assemblée. S’éloignant progressivement, le vieux capitaine et le Nain reprirent aussitôt la discussion dès qu’ils furent hors de portée d’ouïe.

Leurs pas les éloignaient des soldats et du convoi de caravanes pour rejoindre les abords de la Course Marchande. Poursuivant sur quelques mètres, ils progressèrent sur cette chaussée anormale. Bien qu’elle brillait comme du marbre poli, ils savaient désormais qu’il ne s’agissait de boue battue : de la terre empilée sur de la terre, au point d’avoir, par endroit, atteint la consistance de la roche.


Mathis
- Je vais être honnête, déclara l’archer tout en avançant péniblement dans la terre peu compact. Vous n’avez pas des gueules à vous faire des potes tous les jours et sans moi, vous seriez sagement retournés rejoindre vos caravanes en attendant patiemment un changement de situation.

Il tourna les yeux vers le demi-diable et hocha du menton dans sa direction.

- Rien que toi, je ne sais pas comment tu as pu traverser Impiltur, c’est louche. Et quelle caravane pourrait engager un... quoi que tu sois (il haussa les épaules et reprit sa progression) Erf... Peu importe, mon père était contrebandier, je n’vais pas vous faire l’affront de jurer sur l’honneur, ce n’est pas mon genre non plus.

Ils contournèrent une mince colline puis bifurquèrent jusqu’à un chemin recouvert de graviers pour enfin quitter cette rivière de boue.

- Mais j’ai besoin de vous, justement parce que vous n’êtes pas des soldats. Vous vous fiez à vos instincts, ce qui va se révéler fort pratique. Partez si tel est votre désir ! Personne ne vous en empêchera. Ou alors, venez avec moi et aidez-nous à surmonter cette épreuve, en vous couvrant de gloire et d’or au passage.
A vous de choisir !

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Que cela soit pour s'assurer de la bonne volonté de ses recrues ou s'assurer qu'ils sachent dans quoi ils s'embarquaient, le jeune patrouilleur semblait tenir à valider oralement la suite des événements. Il arrêta sa marche et plaqua les mains sur les hanches. Son sourire avait disparu au profit d’une mine redoutable.

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écrit le : Dimanche 23 Décembre 2018 à 13h19 par Jolicoeur
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Le défiguré observait la mauvaise humeur du vieil homme. La promesse d'une récompense restait floue et aucun montant exact ne leur avait été promis. Voilà qui n'était pas des plus rassurant, Jolicoeur lança un coup d'œil interrogateur au tieffelin. Ce dernier était déjà prêt à en découdre. Le jeune homme le suivrait. Peu importe la récompense, elle serait bien là. De plus, Mathis les rassurait. Et bien qu'il était de nature méfiante, le défiguré préférait risquer la déception que de passer à côté d'un tas d'or. Il se mit en route derrière Mathis.

Enfin entre six yeux, l'archer leur demanda à nouveau s'ils étaient sûrs d'être partant pour l'aventure. Prenant les devants, le défiguré ne parut pas plus impressionné que cela. Il contourna l'officier et poursuivit sa route de quelques pas en lâchant au passage :


- Allons-fy ! Nous n'avons que trop perdu de temps, notre caravane attends touchours. » Confirma-t-il afin d'éteindre l'inquiétude de Mathis. Ils étaient prêts. Jolicoeur n'avait pas peur, il pouvait toujours compter sur ses deux acolytes au cas où les choses tourneraient mal. L'officier et le rouquin au trident paraissaient tout deux expérimentés au combat. Jolicoeur mettrait la main à la patte, ou plutôt la détresse de Gâloup à la gueule, et ils s'en sortiraient couverts d'un bon petit pactole. Le défiguré avait hâte de clôturer cette expédition et de reprendre la route pour dépenser tout ces deniers durement gagner dans quelque auberge accueillante.

Après quelques pas, le défiguré se retourna vers l'archer. Il était temps maintenant de se pencher sur le volet pratique de leur aventure.


- À préfent, ecfpliquez-nous votre plan d'attaque ! »


 
 
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écrit le : Vendredi 28 Décembre 2018 à 18h52 par Kerlomar
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Partant avec l'archet et Face de Troll, Volan souriait de toutes ses dents. Oui, il reconnaissait que taper sur les nerfs du capitaine de la garde lui faisait plaisir. La seule ombre au tableau était qu'on leur promettait une récompense mais rien n'était signé et aucune somme n'avait été déterminée à l'avance. Volan craignait le coup fourré mais d'un certain côté, venant d'arriver, il lui fallait se tailler une réputation. Et ce serait cette réputation qui lui permettrait par la suite d'exiger une somme précise pour chaque contrat de mercenaire. Il avançait donc, regardant autour de lui, faisant tourner le long manche de son trident dans sa main.

- Vous serez donc le premier témoin de notre valeur. Cependant, avant de nous vanter de quoique ce soit, accomplissons d'abord la tâche pour laquelle nous sommes envoyés à ce manoir et qui hérisse tant le poil du Capitaine.

Le temps du trajet, l'archer se permit aussi une réflexion sur les trognes des deux protecteurs de caravane. Volan n'eut pour seule réponse qu'un sourire à son encontre avant de changer d'apparence sans même cligner des yeux. La seconde d'avant, il était un tieffelin aux cheveux rouges, avec des cornes et des yeux rouges. La seconde d'après, il était un homme aux cheveux noirs aux reflets bleus, des yeux gris argent et sans cornes. Montrant une broche qui était agrafée sur sa poitrine, il répondit le plus simplement du monde.

- Voilà comment j'ai traversé l'Impultir. Quand la nature ou les dieux, ou qui que ce soit d'autre, veut que nous naissiez avec des origines telles que les miennes, le seul moyen de camoufler tout ça reste la magie. J'ai donc fait les investissements nécessaires pour gagner en tranquillité ou en discrétion quand j'en ai envie. Mais bon, j'ai cru comprendre que la Damarie est une terre d'accueil pour tous les aventuriers désireux de se rendre utiles. Je pense donc que quelque soit ma gueule, je devrai être bien accueilli si je fais ma part de travail. Non ? Dans les Marches d'Argent, ils ont bien accepté parmi eux un elfe noir qu'ils traitement maintenant comme un véritable héros. Alors, si un drow peut avoir une telle place, pourquoi un tieffelin ne le pourrait il pas ?

Tout en parlant, Volan avait posé son trident sur son épaule pour continuer d'avancer. A vrai dire, il se moquait complètement de ce que pouvaient penser les gens de lui. Le seul avis qui comptait à ses yeux était celui de sa déesse et il savait qu'elle l'appréciait un minimum vu qu'elle lui accordait des sorts quotidiens.

- Bon, maintenant, quel est votre plan ? Car nous serons payés pour nos actes, non pour nos blablas. Nous sommes des combattants, pas des bardes.

Utilise son couvre chef de déguisement pour changer de trogne.



Un homme ne se juge pas sur son apparence, mais sur ses choix et sur ses actes.

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Fiche de Volan Dante

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Le Bien et le Mal n'existent pas, il n'y a que le Pouvoir et ceux qui sont trop faible pour le saisir !
 
 
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