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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Roses de l'Apocalypse > Fleurs


écrit par: Abrulion Bascollier Dimanche 31 Octobre 2021 à 21h44
Soirée du 15 Flammerige (VII) 1373

Proche Bataille des ossements

Le groupe était parti après quelques rafraîchissements supplémentaires, leur sac sans fond bien garni, la boite à potion de Ravio, et quelques cartes et autres documents utiles à leur mission.

Dans cette zone au sud de la plaine des Ossements, le climat était sans surprise chaud et sec, mais sans que cela soit trop gênant pour l’avancée du groupe en cette fin de soirée ; une douce brise du sud venait caresser la peau. Le coin était résolument aride, sans grande surprise non plus.
En revanche les pluies de fin Tarsakh avaient permis d'arroser le sol et fait germé la multitude de graines coincées entre les roches. Des arbrisseaux ou fourrés, chétifs pour la plupart, fleurissaient à travers la plaine - le début de l’été était sans aucune doute la plus belle saison en ce lieu.

Inspectés de près, une bonne moitié de ces arbustes avait formé de minuscules baies en lieu et place des fleurs. Vue la popularité du lieu, ces baies n'auraient sans doute que peu d’utilité sinon à reformer une graine oubliée dans les roches jusqu'au printemps suivant. Le cycle sans fin de la survie.

Le trajet de trois heures de marche n'avait rencontré aucun obstacle, ni aucun intérêt, sinon celui que les arbustes avaient pu susciter.

Les montagnes entourant la Bataille des Ossements étaient bien visibles maintenant, il ne resterait sans doute qu'une ou deux heures de marche le lendemain et le groupe pourrait passer la journée à explorer le labyrinthe, les alentours, ou à se reposer en préparation à une future visite nocturne des jardins.

Les premières collines et quelques dunes éparses apparaissaient progressivement, comme un avant goût du désert de l'Anauroch à l'Est, et des montagnes de la Bataille des Ossements au Nord. Suivant le conseil de Ravio, c'est au pied de l'une de ces collines, dans un renfoncement naturel, que le groupe s'installa pour la nuit. La tente fut montée, les lieux reconnus.

Et puis, il y eut cet air de flûte au nord, très faible, que la disparition progressive du vent avec le coucher du soleil, permis enfin d'entendre distinctement.

Si un compagnon montait en haut de la colline, il verrait sans aucune difficulté à quelques centaines de pas de là au pied d'une dune, un campement apparemment bédouin. Cinq charriots en cercle autour d'une broche sur un feu, des lumières, un jongleur, un petit point d'eau naturel, quelques arbres - palmiers pour la plupart - et une végétation alentour certes timide mais néanmoins bien implantée : un oasis.

écrit par: Virgile Mercredi 03 Novembre 2021 à 21h43
Virgile avait assisté au départ de Sabetha avec un mélanges de sentiments opposés.
Il se souvint de leur rencontre à la table d’une taverne. Quelques minutes avant que la salle ne se transforme en champs de bataille, ils avaient philosophé et elle lui était apparue comme digne d’intérêt. Et cela ne s’était pas démenti au cours des différentes aventures qu’ils avaient traversés. Mais elle s’était montré parfois revêche, et son départ ne le surprenait pas.
Ne doutant pas qu’ils se recroiseraient un jour, tout en espérant qu’elle aurait gagné en sagesse d’ici là, il la gratifia d’un sourire amical lorsqu’elle sortie de la tente.

[…]

Après leur escapade en Anauroch  , leur déplacement vers le labyrinthe semblait presque aisé malgré la chaleur. Par habitude, le moine avait pris la tête du groupe, mais sans distancer ses compagnons. Chemin faisant, il observait avec intérêt la flore qui semblait renaître.

Lorsque le camps fut monté et que la question des tours de garde allait se poser, une autre s’imposa aux groupe : allaient-ils se manifester au près des bédouins ?


- En ce qui me concerne, surtout si nous passons la journée et la nuit prochaine à explorer, je ne pense pas qu’il soit judicieux de passer cette nuit à deviser avec les autochtones , déclara le vieil homme. Après, s’ils connaissent les lieux, ils auront peut être des conseils à nous donner. Mais sans doute pas la clefs de l’énigme..
Après une courte pause, il reprit.
Pour moi, la question se résume surtout à : Devons nous être sur nos gardes cette nuit.. ?

En attendant le sentiment des autres, Virgile continua les préparatifs du camps.

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 04 Novembre 2021 à 23h37
La réaction de Sabetha avait quelque chose de compréhensible. La proposition de Ravio était loin d'être engageante : beaucoup de risques pour un intérêt limité. La magicienne estimait qu'elle serait plus utile ailleurs... et surtout en vie. Elle avait sans doute raison, mais la curiosité titillait Metzli qui avait envie de percer le mystère du labyrinthe, quitte à rebrousser chemin si les choses devenaient trop dangereuses. Elle n'avait fait aucune promesse, ce qui la dégageait de toute responsabilité.

L'ensorceleuse regrettait néanmoins le départ de Sabetha, véritable puits de savoir dont les connaissances n'auraient pas manqué de leur être utiles dans ce milieu végétal hostile… et probablement empreint de quelque magie. Sans parler de ses qualités en situation de combat, sa performance contre le phaerimm resterait longtemps gravée dans la mémoire de la jeune amnienne. Sans compter sa compagnie, souvent plus agréable que celle de Ghaz le taciturne ou du mystérieux et ascétique Virgile.


*****



La première partie du trajet s'était déroulée sans encombres et le temps était venu d'installer le campement. Les choses s'étaient rapidement mises en place, le groupe ayant pris l'habitude de voyager ensemble, chacun s'était acquitté des tâches pour lesquelles il ou elle était le ou la meilleur.

Alors que tout le monde s'apprêtait à se reposer, une douce mélodie s'était faite entendre. C'étaient, à première vue, des bédouins, pourtant peu présents dans cette partie du désert. Si tel était le cas, les aventuriers n'avaient a priori rien à craindre d'eux : ils étaient réputés pour être relativement respectueux des usages et pour ne pas chercher le conflit inutilement. Leur hostilité vis-à-vis de la magie aurait pu poser problème, mais Metzli s'était préparée à ne pas faire montre de ses capacités en la matière.

Virgile semblait préférer éviter le groupe... Il avait peut-être raison, la sagesse et la prudence guidant son raisonnement. Mais Metzli était jeune et curieuse, si bien qu'elle ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil au second campement. Elle ne put que constater que ses occupants n'avaient rien de bédouins, en particulier pas les montures adéquates.


¤ Caravaniers... ou aventuriers ? ¤

Elle se souvint des jours doux passés avec la caravane de saltimbanques qui l'avait recueillie à Eauprofonde et conduite jusqu'à Tilverton, terre de ses premières aventures. Elle serra la pierre que Faufelu lui avait offerte avant de mourir.

La curiosité était trop forte. La jeune ensorceleuse déclara à ses compagnons :


- Je vais jeter un œil…

Sans attendre, Metzli se mit à incanter un sort en prononçant quelques paroles au sens obscur aux oreilles de l'assemblée. Devenue invisible, elle s'approcha doucement du camp. Elle comptait bien observer ses occupants et écouter discrètement leurs conversations pour savoir à qui elle avait à faire...

Lance invisibilité et s'approche prudemment du campement des jongleurs et musiciens.

écrit par: Ashura Vendredi 05 Novembre 2021 à 19h16
C’était à contrecœur, mais elle avait accepté de suivre l’expédition vers le labyrinthe végétal. Dans la tente enchantée, la bretteuse était restée un moment interdite en contemplant l’anneau de Sabetha sur la table. Qu’on la compare à un ébéniste obèse passait encore, mais si l’envie d’argumenter avec Ravio persistait, Ashura se sentait en partie responsable d’avoir ouvert la brèche menant au départ de la magicienne.

Elles se quittèrent à contrecœur, mais certaines de se revoir bientôt.


- A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… mais on triomphe quand même, avait-elle finit par rétorquer au gnome. La gloire est la raison de vivre des chevaliers, hors je n’en vois aucun ici. Des exploits, le renom pour entrer dans l’histoire. Pour l’instant, vous ne nous avez rien apporté de tout cela. […]
Nous reprendrons cette conversation à notre retour.

Elle aussi, connaissait par cœur une dizaine de dictons attribués à des personnalités célèbres et frappés au coin du bon sens. Mais l’affaire manquait clairement d’enjeu crucial et il y avait des raisons de dramatiser. On l’obligeait à faire des choix précipités alors qu’elle préconisait toujours de travailler et réfléchir à trouver une solution idéale. Elle n’avait nullement envie d’ajouter au nombre d’anonymes disparus à la recherche de quelconque gloire.

Les êtres qui prenaient beaucoup de risques étaient dangereux pour eux-mêmes, et pour leur entourage. Ashura ne souhaitait ni vaincre, encore moins triompher. Nulle gloire n’était mise en jeu ; quant au péril, elle savait quand prendre un risque et quand s’exposer utilement. Elle prenait sans cesse le risque de se remettre en question, comme elle le faisait maintenant.


***

Après trois heures de marche et son mordant retrouvé, elle rassembla son courage et sa détermination pour mener la mission d’exploration à bien. Le groupe s’installa aussi confortablement que possible quand ils entendirent les lointains échos d’une musique. Alors qu’ils observaient cet étrange campement, l’ensorceleuse prit une initiative sans consulter le rester du groupe. Metzli avait subitement disparue. Celle-ci était sans doute partie écouter ce qu’ils se disaient, curieuse d’en apprendre d’avantage sur ces gens qui voyageaient dans une région aussi éloignée.

La bretteuse hocha la tête et, tout en se frottant le menton, parut réfléchir.


- Je me demande ce que des itinérants peuvent fabriquer dans cette région…

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Lundi 08 Novembre 2021 à 19h55
Le barbare avait suivi le groupe sans un mot et remplissant son rôle de bête de somme. Les conseils de Ravio s’étaient avérés justes et ils dressèrent le campement au pied d’une colline. Les uns avaient commencés à s’installer tandis que lui avait reconnu le paysage à la recherche de quelconques menaces environnantes.

Comme en réponse à la question du vieux moine, le barbare s’asseyait à côté de la tente elfique et se mit à défaire les attaches de son plastron. Quand la guerrière à l’épée aussi fine qu’une aiguille à tricoter vint ajouter son commentaire, il répondit sans un regard :


- Ils se mêlent probablement de ce qui les regarde, lança-t-il d’une voix terne. Une chose qu’nous devrions faire.

Ghaz Arghur acheva de délacer son armure et s’en débarrassa d’une secousse. Le brusque soulagement que l’absence de ce poids lui procura dans les épaules et le cou fut merveilleux. Puis il jeta un coup d’œil à ses armes, son épée bâtarde et sa hache d’arme, songeant qu’il faudrait les aiguiser avant le lendemain pour sans doute élaguer la roseraie sauvage.

écrit par: Abrulion Bascollier Dimanche 14 Novembre 2021 à 10h40
Soirée du 15 Flammerige (VII) 1373

Proche Bataille des ossements

Metzli, opéra sur un coup de tête et s’élança une fois son sort d’invisibilité jeté. L'aller fut simple. Quelques centaines de pas se faisaient relativement rapidement, sauf les dernières dizaines si l'on voulait rester discret. Heureusement, vu l’activité des protagonistes - musique, chant, crépitement du feu -, la tache ne fut pas insurmontable.

Elle s’avança en prenant garde de rester en dehors du halo de lumière des torches. L'oasis faisait une vingtaine de mètre de diamètre, et était beaucoup moins riche en végétation que celui de Masulk : une grosse dizaine de dattiers, un point d'eau profond de trois mètres de diamètre, des arbustes et touffes d'herbes sauvages. Les chariots étaient surmontés chacun d'une toile qui formait ainsi une tente, accolée et sans doute démontable pour voyager. L’ensorceleuse décompta vingt-deux individus, hommes et femmes, la plupart humain, quelques demi-elfes, un nain. Tous étaient vêtis avec soin, riche marchands ou artiste habiles.
L'ambiance semblait recontractée, joviale. Devant chaque chariot brûlait un feu de camp, en plus d'un feu central sur lequel tournait une broche - trois lapins et ce qui devait être des tubercules. Tout était bien habituel, peut-être un peu trop habituel, en fait.

Le convoi avait semblé circuler sur une voie très sommaire, à peine un chemin, qui filait d'est (Anauroch) en ouest (Evereska, Marécage de Chélimbre). Aussi, il lui était impossible de dire d’où le groupe venait, ni où il irait.

Les trois autres restés au camp reconnurent les environs. Il y avait du bois mort, des pierres pour faire un feu au besoin. Le terrain était stable et sans risque dans les environs immédiats, le vent faible.
Avec le couchant, le demi-orque en poste d'observation remarqua plusieurs petits animaux bouger, au sol, mais aussi dans les airs. Virgile remarqua aussi ces chauves-souris passer au dessus d'eux. Rien de particulier d'autre n’était à signaler, sinon que les premières étoiles brillaient déjà, la nuit s’annonçait froide.

écrit par: Metzli Arnesen Lundi 15 Novembre 2021 à 23h07
Excitée et fébrile à la fois, Metzli s'était approchée du campement pour y découvrir ce qui ressemblait à une caravane de troubadours et de marchands tout à fait ordinaire. Les conversations semblaient aussi animées que joyeuses et tout ceci lui rappelait furieusement son long périple d'Eauprofonde à Tilverton. Elle espérait qu'ils ne subiraient pas le même sort que celui de bon nombre de ses propres compagnons.

La compagnie lui apparaissait en effet comme très, peut-être même trop, désinvolte. Ravio leur avait fait part de quelques dangers qui pouvaient frapper des voyageurs imprudents dans la région et personne ne semblait monter la garde. Certes, ils étaient vingt-deux, mais tout de même...

Elle estima qu'il lui restait un peu de temps devant elle et fit quelques pas supplémentaires en espérant saisir la teneur des conversations ainsi que les langues et les accents éventuels des voyageurs.

écrit par: Abrulion Bascollier Mardi 16 Novembre 2021 à 10h09
Le vent était faible, mais Metzli sut l'utiliser à son avantage. Elle fit un quart de tour autour de l'oasis, toujours en dehors de l’éclat des torches, et se positionna sous le vent. Les conversations arrivèrent à ses oreilles sans difficulté.

- Arduil, les lapins seront prêts quand ?

- Ils arrivent, ils arrivent. C'est pas du canard, l'ami, il faut les cuire à cœur ces braves bêtes !

Echangèrent deux hommes, l'un gaillard la peau tannée, une cicatrice à la joue et un accent Amnien que Metzli reconnut facilement, l'autre assis proche de la broche, fin et charmant, une dent triangulaire en pendentif - rien de terrestre -, et la moustache soignée. Un Shaarien de la mer étincelante, au vu de l'accent, peut-être.

Ce dernier ajouta :


- Eh ! Poruine, tu nous chanterais encore ton ode à la mer pour faire patienter Tamnien ?

Un rire enfantin d'une voie cristalline s’échappa d'une tente. Metzli ne put voir la jeune femme, mais elle entendit le poème comme s'il était murmuré à son oreille, ce qui avait quelque chose de perturbant.

- Ici dans l'île
la mer
et quelle étendue!
sort hors de soi
à chaque instant,
en disant oui, en disant non,
non et non et non,
en disant oui, en bleu,
en écume, en galop,
en disant non, et non.
Elle ne peut rester tranquille,
(...)

Ravio les avait prévenu de possibles dangers. Ces pauvres bougres baignaient-ils dans leur naïveté ? Y avait-il cependant tant de dangers à craindre dans un désert, sinon la chaleur le jour et quelques bêtes sauvages la nuit, qui plus est sans doute effrayées par ce vacarme ?

L'ensorceleuse acquit la quasi-certitude que, bien loin d’être naïfs, ces marchands et artistes aux vagues allures d'anciens aventuriers étaient bruyants au possible, volontairement, pour repousser.

Ou attirer.


hrp.gif Traduction du poème Ode à la mer de Pablo Neruda

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 16 Novembre 2021 à 17h24
Metzli semblait hypnotisée par le spectacle qui s'offrait à elle. Une part d'elle-même désirait ardemment se joindre à la joyeuse compagnie, profiter de sa musique et de sa joyeuse conversation. Retrouver un peu l'insouciance de sa vie passée, loin des créatures monstrueuses, des humains tout aussi monstrueux et de la cruauté du monde. Une part d'elle-même, celle de l'aventurière expérimentée, la mettait en garde.

Tergiversant, elle se rendait compte que son sort d'invisibilité allait se dissiper. Elle s'éloigna du campement pour lancer une seconde fois, en toute discrétion, un sortilège la rendant invisible.

La jeune femme se rapprocha à nouveau du campement et s'arrêta à une quinzaine de mètres de celui-ci. Elle tenta de lancer un sort de détection de la magie, en prononçant les formules magiques à voix aussi basse que possible.


S'éloigne. Lance invisibilité (2). Se rapproche jusqu'à une quinzaine de mètres, dans l'endroit le plus discret possible (le plus bruyant) et tente de lancer détection de la magie en prononçant la formule à voix aussi basse que possible.

écrit par: Abrulion Bascollier Mercredi 17 Novembre 2021 à 06h48
Metzli procéda avec prudence, et tout portait à croire que cela avait suffit.

Elle pénétra dans la semi-clarté des torches pour inspecter les lieux. L'oasis entier rayonnait d'une aura d'illusion, tout comme chacune des vingt-deux créatures qui l'habitait. Fait intéressant, les créatures étaient bien de chair et d'os, l'illusion se limitait à leurs habits et apparats, qui en réalité étaient beaucoup moins flamboyants.

Le poème continua encore quelques respirations, puis s’arrêta. Etait-ce la fin de l'ode ? Difficile à dire sans le connaître.

Le silence se fit ; seuls les crépitements du feu subsistaient.


¤ Bonjour, voyageur. ¤

La voix apparut dans l'esprit de l'ensorceleuse, comme par un sort de message qu'elle connaissait bien.

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 18 Novembre 2021 à 22h31
Metzli avait fait preuve de la plus grande discrétion et était persuadée que sa présence était tout à fait indécelable, aussi fut-elle particulièrement surprise lorsqu'elle entendit résonner une voix dans son esprit.

Elle avait immédiatement pensé à un sort de message, sort qu'elle avait utilisé à de nombreuses reprises lors de ses aventures. Mais un sort de message sous-entendait que l'on voie la personne sur laquelle on le lance... et tout simplement qu'on le lance, or elle n'avait vu personne incanter de sortilège.

C'est donc décontenancée qu'elle réfléchit confusément à la manière de réagir. La voix mystérieuse ne semblant pas hostile, elle décida de jouer la carte de la franchise.

Concentrant son esprit de la même manière que lorsqu'elle usait d'un sort de message, la jeune femme tenta de répondre :


¤ Bonjour à vous ! Je suis une voyageuse plutôt qu'un voyageur, et une voyageuse curieuse de croiser votre route. Qui êtes-vous donc pour disposer de tels pouvoirs télépathiques ? ¤

écrit par: Abrulion Bascollier Vendredi 19 Novembre 2021 à 07h44
Arduil et Tamnien que Metlzi avait entendu parler, ainsi que tous les autres continuèrent leurs activités comme si de rien n’était. Seule Poruine la poétesse semblait avoir ressenti l'ensorceleuse, et sans doute cet autre jeune homme au sourire coquin et à l'allure engageante, qui regardait dans sa direction depuis le début de la conversation. Juché sur un tronc de dattier tombé au sol, il avait interrompu son activité de sculpture d'une figurine de bois avec son couteau.

¤ Nous ne nous attendions pas à si belle compagnie en ces lieux. Rejoints-nous donc autour du feu, toi et tes compagnons. Cet oasis protège des dangers de la régions. Vous y dormirez en sécurité avant de reprendre la route au lever du jour. ¤

Arduil lança à qui voulait l'entendre :

- Les champi sont prêts ! Un dernier tour sur les lapins, ne vous battez pas !

écrit par: Metzli Arnesen Vendredi 19 Novembre 2021 à 23h30
Metzli sourit à l'évocation d'une soirée tranquille, passée en bonne compagnie. A vrai dire, c'était le genre de moment qu'elle appréciait particulièrement, lorsque tout semblait facile et agréable.

Mais l'ensorceleuse savait qu'elle n'était pas au bord d'une simple route de campagne, dans une paisible auberge occupée par d'inoffensifs voyageurs : elle était en mission dans un désert potentiellement hostile... et surtout son interlocutrice avait omis de répondre à sa question, ce qui n'était guère engageant.

Mentalement, elle répondit avec courtoisie mais fermeté :


¤ Merci pour votre invitation, que je suis bien tentée d'accepter, mais j'aimerais d'abord savoir à qui j'ai affaire... Qui êtes-vous tous et que faites-vous ici ? ¤

Le fait que la voix sache que Metzli avait des compagnons indiquait à l'ensorceleuse que leurs mesures visant à dissimuler leur camp et leur approche étaient restées vaines. Que les caravaniers soient hostiles ou amicaux, elle était désormais persuadée qu'elle avait bien fait de venir les observer...

écrit par: Abrulion Bascollier Lundi 22 Novembre 2021 à 10h50
La voix reprit à la suite de Metzli :

¤ Nous sommes des voyageurs et marchands tout ce qui a de plus.. ordinaire, sinon notre attrait pour les belles choses. Nous arpentons Faerun depuis de longues années, suivant là où nous porte le vent. Nous sortons du grand désert, et allons vers Evereska demain. Quant aux pouvoirs télépathiques, sachez que vous n’êtes pas la seule ici à savoir user de la toile ; vous conviendrez amicalement que l’invisibilité magique n'est d'aucune utilité contre une détection d'aura ? ¤

Le groupe se rassemblait petit à petit autour du feu. Certains venaient avec un couteau pour embrocher leur repas, d'autres apportaient une tranche de pain servant d'assiette. Le gibier et ses champignons sentaient bigrement bon.

L'aura magique que diffusait Metzli n'avait semble-t-il aucun intérêt pour les voyageurs, sauf pour la voix et le sculpteur, toujours assis sur le tronc.


¤ Je vous retourne la question, que faites-vous ici, et qui êtes-vous ? ¤

hrp.gif psychologie : pas de crainte, menace, ou mensonge évidents

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 23 Novembre 2021 à 18h23
La discussion était plaisante et Metzli ne percevait aucune menace ou tentative de dissimulation dans la voix qui l'avait interpellée. Les questions fusaient de part et d'autre, ce qui était assez logique dans une telle situation et ce qui contribuait à la rassurer quant aux intentions des voyageurs.

¤ Merci pour vos réponses, j'accepte bien volontiers votre invitation ! ¤

Courageuse ou inconsciente, la jeune femme s'approcha du feu, tout en conservant toutefois son sort d'invisibilité pour le moment.

¤ Faites attention à ne pas me marcher sur les pieds tant que je suis invisible ! ¤ dit-elle mentalement en guise de boutade, avant d'ajouter :


¤ Pour répondre à votre question, nous sommes un groupe d'aventuriers et nous avons une affaire à mener non loin d'ici. Mais rien qui vous concerne de près ou de loin : notre rencontre est un pur hasard… du moins, un pur hasard si l'on tient compte du faible nombre d'oasis et de lieux sûrs dans la région. ¤

Elle conclut sa tirade par un nonchalant :

¤ Je m'appelle Metzli. A qui ai-je l'honneur ? ¤

L'ensorceleuse était en confiance, elle s'était approchée et avait confié son nom à ses interlocuteurs. Mais elle doutait que les voyageurs soient de simples marchands : lancer un sort de message sur une cible invisible semblait compliqué et le lanceur de sort ou la créature qui était capable de communiquer mentalement avec elle devait être doté de pouvoirs hors du commun. Raison pour laquelle elle conservait une certaine réserve et n'avait pas encore été chercher ses compagnons.

Les résultats de sa détection de la magie lui confirmèrent bientôt qu'elle baignait dans l'illusion. L'illusion était cependant bien plus étendue et puissante qu'elle ne l'imaginait, ce qui attisa d'autant plus sa curiosité.


¤ Néthérisses ? Possible vu la proximité de l'Anauroch... Dragons ? Pas impossible non plus, mais ceux que j'ai croisés semblaient passablement plus agités. Fées ? Cela collerait bien à l'ambiance joyeuse et taquine qui règne en ces lieux… ¤

Une origine féérique était l'option la plus séduisante, mais l'ensorceleuse n'avait aucune certitude en la matière. Poussée par une intuition soudaine, elle interrompit finalement son sort d'invisibilité et apparut à proximité du feu.

- Eh bien, me voici, bonjour à toutes et tous ! Et si vous me parliez un peu de vous ? Qui êtes-vous donc pour manier une magie aussi primale ?

Se disant que des créatures hostiles l'auraient attaquée depuis bien longtemps, Metzli s'assit auprès du feu et s'étonna de son caractère réaliste. Elle comptait passer un peu de temps avec ces êtres mystérieux, avant de rejoindre ses compagnons au campement pour passer la nuit avec eux.

écrit par: Ahuizotl Mardi 15 Mars 2022 à 10h06
Les fées avaient finalement dévoilé leur identité à Metzli et à ceux parmi ses compagnons qui avaient osé s’approcher du campement féérique. La jeune ensorceleuse avait passé un long moment à disserter avec elles. L'ensorceleuse avait eu la surprise de découvrir qu’elle avait elle-même une ascendance féérique et que celle-ci lui offrait de nouvelles capacités, si elle apprenait à les utiliser. C’était là un défi aussi excitant qu’important à relever et Metzli s’exerça pendant un temps à manier l’un ou l’autre de ces pouvoirs basiques, au grand plaisir des fées qui s’amusaient tant de ses progrès que de ses échecs.

La jeune femme avait finalement rejoint le campement de ses compagnons. Elle y avait passé la nuit en prenant ses deux heures de sommeil, puis en laissant Virgile, Ghaz et Ashura profiter d’un repos bien mérité. La journée du lendemain apporterait certainement son lot de défis… et de surprises inattendues.



*****


Les surprises arrivèrent cependant bien plus tôt que prévu. Alors qu’il ne restait que quelques heures de marche pour atteindre le labyrinthe aux roses et que l’itinéraire ne semblait pas receler de grands dangers, une tempête de sable éclata peu de temps après que les aventuriers aient levé le camp. Les connaissances couplées d’Ashura, de Virgile et de Ghaz permirent au groupe de trouver un refuge et de laisser passer le phénomène météorologique. Cependant, l’attente fut longue, au sein de cet abri de fortune, car les vents soufflèrent longtemps et puissamment, bien plus que d’habitude dans la région.

Une fois la tempête dissipée, les aventuriers eurent droit à une seconde surprise : ils sentirent tous l’anneau de Ravio bourdonner très fortement. Sans qu’ils sachent très bien pourquoi, ils comprirent qu’on attendait d’eux qu’ils rebroussent chemin et retrouvent leur employeur à Triel.

Arrivés sur place, ils trouvèrent facilement le curieux gnome qui leur annonça qu’il avait reçu des nouvelles très étonnantes sur le labyrinthe et sur cette région de l’Anauroch. Il leur expliqua que la puissante tempête qui avait frappé la région avait profondément affecté le relief de la région et il suspectait une origine magique. Les premières informations qu’il avait reçues laissaient entendre que le labyrinthe pourrait être affecté par ce curieux phénomène et certains indices laissaient à penser que les phéromones auraient gagné en puissance, rendant inutile le produit qu’il leur avait remis pour les affronter.

Ravio leur annonça que la mission était suspendue pour le moment, le temps qu’il puisse mener les investigations qui s’imposaient avec l’aide de son réseau de contacts. Il remercia les aventuriers de leur disponibilité et leur offrit quelques rafraîchissements supplémentaires. Puis, progressivement, chacun des membres du groupe prit congé de leur hôte. Chacun retrouvait sa liberté et la possibilité de goûter aux joies de nouvelles aventures…