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La Taverne des Royaumes Oubliés > Chronique Historique > Introduction : Le prix de la peur


écrit par: La Goualeuse Mardi 20 Décembre 2022 à 13h39
Mirtul 1373, Année des Dragons Renégats
Sud des Luneterres, Marches d'Argent
Haute-Garde

A peu près à mi-chemin entre Lunargent et Scindeleau se trouve la ville de Haute-Garde. De taille modeste, la localité tire son nom du promontoire sur lequel elle est juchée, du haut duquel elle domine la Rauvin et, au-delà des eaux rapides du fleuve, les marécages hostiles des Landes Eternelles.

Son excentricité topographique mise à part, Haute-Garde ressemble à n'importe quelle autre petite cité parmi la demi-douzaine qui parsème la vallée de la Rauvin et le sud du Vieux Delzoun, dont Auvancombe, Port Lhuven ou Croix-Rauvin. Proche voisine du Joyau du Nord, dont elle est pour ainsi dire la vassale, elle dispose néanmoins de son propre gouverneur : le Maître de la Garde, qu'on dit un fort loyal sujet.

Les environs immédiats de Haute-Garde sont moins coriaces et difficiles qu'ailleurs. Exposés au nord, les flancs des collines peinent à voir croître de chétifs pommiers et cerisiers, mais la vigne s'en tire plutôt bien. Des troupeaux de chèvres et de moutons forment la base de l'agriculture de la ville ; ils ne s'aventurent guère au-delà de quelques kilomètres dans les Luneterres, monotones prairies qui s'étendent à perte de vue. Environ quatre cents âmes vivent là, scrutant avec anxiété les tourbières infestées de trolls et depuis quelques années désormais de géants, qui s'étalent en contrebas. Le rempart naturel derrière lequel ils s'abritent ne les empêche pas de bien souvent trembler...



Au carrefour de plusieurs localités, Haute-Garde s'offrait comme une étape incontournable pour qui voulait gagner les cités occidentales des Marches d'Argent : Scindeleau, au confluent de la Surbrin et du Rauvin ; Orée d'Hiver, bastion qu'innervait sans faiblir un flot de courageux colons ; CastelMithral enfin, antique forteresse naine récemment reconquise par le légendaire Bruenor Marteaudeguerre. Aussi la petite localité ne comptait-elle pas une auberge, mais deux pour accueillir les voyageurs. On s'était d'autant mieux faits aux nouveaux visages qu'ils représentaient une source non négligeable de profits...

Personne ne s'était ainsi étonné de l'arrivée d'Abakor, bien que le solitaire fît peine à voir. Les elfes vivaient nombreux à Lunargent et il n'était pas rare d'en croiser ici, la Garde d'Argent patrouillant sans relâche le long de la Rauvin. Etabli au Bol du Lutin Farceur, le rôdeur avait peiné à se remettre du voyage magique qui l'avait propulsé sans crier gare au sud des Luneterres, à quelques lieues de Haute-Garde. Ses souvenirs étaient aussi confus que ses articulations étaient douloureuses ; son estomac, en particulier, avait souffert et se révulsait encore au moindre aliment ingéré. Cela faisait deux jours pourtant que les collines d'Everaska, mutilées par la guerre, s'étaient soudainement évaporées pour laisser place, après quelques secondes de vertige absolu, à la plate prairie qui bordait la Rauvin. La rumeur disait que le mythal n'était pas ressorti indemne de la lutte contre les Phaerrims, loin s'en faut. Des accidents magiques se produisaient depuis, dangereux, imprévisibles. L'aquafondien devait s'estimer chanceux : il était loin des siens, certes, mais vivant.

L'apparition d'une Halruane ne fit pas plus de bruit, même si les yeux s'attardaient souvent sur sa peau brune, des plus exotiques en ces lieux. Mais Raugilath avait-elle vraiment conscience de dénoter ? Sa beauté l'avait accoutumée à être l'objet de nombreux regards... Le vieux avait eu le toupet de la téléporter dans un poulailler ; ce ne pouvait être un hasard ! Elle avait rapidement trouvé refuge à La Belle d'Hiver, la plus luxueuse des deux auberges de la ville. Là, elle n'avait eu aucun mal à apprendre dans quelle lointaine - très lointaine - contrée son prédécesseur l'avait exilée.

Une suite de hasards avait conduit Locredar à Haute-Garde. Sa rencontre avec Thedor Arnesen, aventurier éprouvé, l'avait déterminé à tourner la page aquafondienne de sa vie pour en écrire une nouvelle, qu'il rêvait plus glorieuse. Quel nain n'avait pas entendu parler des épiques batailles au prix desquelles les citadelles nordiques de Castelmithral, d'Adbar et de Felbarr avaient été reprises à l'ennemi ? La région lui offrirait son lot d'aventures et de dangers, à n'en pas douter.

Peut-être l'ambitieux guerrier trouverait-il un allié en Maâkhérou, que le désir de prêter main forte aux nains de Felbarr avait mené jusqu'à cette petite ville. Ce n'était pas le chemin le plus direct, certes, mais de nombreux marchands lui avaient garanti qu'il trouverait là des braves suffisamment fous pour aller défier avec lui la bande de pillards uthgardts qui harcelait les caravanes de la citadelle naine. On lui avait assuré que son entreprise serait mal vue à Lunargent, trop politicarde pour sacrifier à l'intérêt économique une paix fragile avec les barbares.

Tous deux venaient d'arriver à Haute-Garde et en arpentaient les rues, du pas aléatoire de l'étranger qui ignore encore où il va et ce qu'il va faire.


hrp.gif Je vous laisse approfondir un peu votre arrivée à Haute-Garde et ses motifs. Je lancerai à proprement parler l'intrigue après les fêtes de Noël.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Jeudi 22 Décembre 2022 à 12h07
Ce n'était pas la première fois que Rhaugilath était téléportée vers une destination qu'elle ne connaissait pas. CXXI n'était pas le mage le plus patient qu'elle ait rencontré, la recherche du processus idéal de lichification qui ne le rendrait pas (plus) dérangé n'aidant pas, et il refusait généralement de marcher pour tout voyage prenant plus de quelques minutes. Il n'était pas exceptionnel qu'il insiste sur la présence de CXXIV, au moins pendant son enfance, ce dont elle ne se plaignait pas car cela lui permettait de rater un nombre significatifs de cours devenant de plus en plus soporifiques chaque année.

C'était la première fois qu'elle était téléportée seule, cependant, un fait qu'elle réalisa quand elle se tourna vers Shumil pour lui demander de voir avec les locaux où ils venaient d'arriver, où se trouvait la "Main des Mystères" er comment s'y rendre. Shumil était le plus récent de ses tuteurs, l'un des apprentis de Rhaugilath CXXI et le premier tuteur depuis quelques temps qu'elle n'avait pas envie d'assassiner. Il était aussi absent à cet instant ce qui rendait les choses beaucoup moins confortables.

Qu'elle était incapable de faire quoique ce soit par elle-même (ce qui était complètement faux) ou qu'elle était pourrie-gâtée (ce qui l'était aussi) faisaient partie des fréquentes critiques que ses commensaux lui addressaient. Quand les professeurs et ses tuteurs étaient trop loin pour les entendre, évidemment. Rhaugilath aurait préféré avoir ces jaloux sous la main pour leur montrer qu'ils avaient tort mais le fait était qu'elle allait devoir faire sans.

Elle se dirigea donc vers le premier villageois qui semblait n'avoir rien de mieux à faire avant d'apercevoir non loin un bâtiment dont l'architecture semblait indiquer qu'il était construit pour attirer les moins boueux des passants. Il s'agissait probablement d'un auberge ou d'un bar ou d'un autre lieu qui devait avoir l'habitude de traiter avec les voyageurs de tout poils.

A l'intérieur, elle se dirigea directement vers le comptoir, ignorant les autres personnes qui s'y trouvait déjà et, s'addressant à l'employé le plus proche, chercha à découvrir où elle se trouvait et surtout comment ne plus s'y trouver.


-Bonjour, je suis à la recherche de la "Main des Mystères". Pourriez-vous me donner la direction à suivre ou, encore mieux, me fournir un guide?

écrit par: Locredar Mercredi 28 Décembre 2022 à 12h04
Locredar avait voyagé avec une caravane de marchand depuis Eauprofonde jusqu’à Lunargent durant 1 mois en bonne compagnie.

Cela l'avait émerveillé de sortir de sa ville. Découvrir de nouveaux paysages, voir l'horizon depuis les plaines, bivouaquer sur les chemins, se lever aux aurores pour voir le jour se lever, c'était une première pour lui.

Et bien souvent il était le premier prêt à partir pour avancer, avide de découvrir les prochaines merveilles de ce monde.
Les jours passaient et faisaient d'autant grandir sa bonne humeur.

Même les quelques rencontre lointaine d'orques n'avait pas entaché sa fougue.

Et d'ailleurs, la simple idée d'avoir à sortir son marteau de guerre pour défendre cette caravane de marchands et ses amis lui avait fait bouillir le sang. L'adrénaline produit par ces événements le réconforté dans sa décision. Quitter Eauprofonde avait été une bonne idée.

Pas un seul jour ne s'était écoulé sans que quiconque n'ait vu le nain sourire ou même rire et bien souvent ses compagnons l'entendait dire :

" une journée sans rire est une journée de perdue ! "
Cette phrase était à chaque fois accompagné d'un rire sincère et communicatif suivit d'un large sourire

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¤ Haa ! Le hasard fait tellement bien les choses ! ¤

Il se faisait souvent cette réflexion tout en se remémorant cette soirée à Eauprofonde où il fit l'improbable rencontre de Thedor Arnesen, ce sympathique humain qui l'avait invité à partir sur les routes avec lui et se souvenait des paroles de cet homme :

" Mais si c'est l'aventure qui vous attire, vous pourrez aussi facilement mettre vos compétences à l'épreuve : entre les terres sauvages du nord et les géants qui se sont répandus à l'ouest de la Lunargent, on a toujours besoin de bras armés dans la région. "

Cette phrase résonné comme une appel et Locredar choisit de faire route vers l'ouest pour voir ces fameux géants. Entre ses compétences martiales et métallurgiques, il trouverait sûrement de quoi s'occuper. De plus, la perspective de peut être aller voir CastelMithral, cette fameuse cité naine, lui plaisait.

C'est donc tout naturellement que ses pas l'avait conduit jusqu’à Haute-Garde.
C'est tout naturellement, aussi, qu'il arpentait les rues de façon guillerette et en sifflotant à la recherche de sa prochaine occupation.

Il flânait depuis quelque temps au hasard quand il s’arrêta un moment pour faire le point. Les 2 mains sur les hanches au milieu de la rue, Locredar observait les gens et les alentours. Il repéra une auberge.


¤ On va commencer par une bonne chopine ! ¤


écrit par: Maâkhérou Jeudi 29 Décembre 2022 à 17h16
Enfin ! Enfin il arrivait en vue du promontoire rocheux. Son calvaire allait prendre fin, au moins pour un temps... Le capitaine du navire qui l'avait pris à Luneargent s'était refusé de s'aventurer au-delà du fort de Garderauvin. Maâkhérou avait eu beau rouspéter, ni les menaces, ni les pièces d'or n'avaient su fléchir la vieille carne. C'est donc à pieds, comme un vulgaire vagabond, que le dernier prêtre de Bès avait dû se résoudre à remonter la Rauvin. Aussi lâcha t'il un soupir de soulagement en voyant se dessiner à l'horizon le village que l'on nomme Haute-Garde.


Oh, haut il l'était, mais gardé ? Rien n'était moins sûr. Son contact lui avait parlé de 400 habitants, et encore, en comptant les putes et les éclopés. Pas de quoi se tailler un empire... Et pourtant, c'est bien ici, à Haute-Garde, qu'il devait trouver le matériel humain pour mener à bien sa mission. Une mission somme toute bien modeste ; renvoyer dans leurs montagnes quelques maraudeurs barbares. Rien de bien glorieux, mais bon, il fallait bien qu'il fasse ses preuves. Skuld ne s'était pas faite en un jour.


Il attaqua la montée, le pas alourdi par la fatigue et le poids de son équipement.


¤ Allez, c'est pas le moment de faiblir !¤

Arrivé à l'entrée du village, il se retourna pour se rendre compte du chemin parcouru. Devant lui s'étendait une plaine dont il ignorait tout. Le printemps l'avait recouverte d'un tapis de fleurs qui remontait jusqu'aux pieds des montagnes. Le spectacle était magnifique. Bien plus beau que tout ce qu'il avait pu voir en Mulhorande. Une larme coula le long de sa joue. Il s'assit un instant pour savourer le spectacle. Le bruit du vent sur la lande, la joie d'avoir atteint son objectif, la majesté des paysages du Nord, tout concourait à rendre ce moment... parfait. Il se leva et récita une prière. Puis il remit son havresac et entra dans le village, à la recherche d'une auberge.

Il ne tarda pas à la trouver. L'édifice lui sembla grossier et lugubre, à l'image des autres habitations. Le Mulan qu'il était se rendait enfin compte qu'il venait d'atteindre les dernières limites de la civilisation. Qu'allait-il trouver après elle ? Il le découvrirait sûrement bien assez tôt... Il poussa l'épaisse porte en bois déjà entrouverte et entra à son tour. Il s'avança jusqu'au comptoire où une femme à la peau sombre était en train de commander. Il la regarda du coin de l'œil. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne faisait pas très couleur locale. Mais bon, qui était-il pour parler d'exotisme ?



écrit par: La Goualeuse Vendredi 30 Décembre 2022 à 16h40
Rhaugilath et Maâkhérou

Rhaugilath entra dans une vaste pièce aux murs de pierres nues, ornés ça et là de couronnes de graminées tressées sur lesquelles on avait piqué des fleurs sauvages. Quelques candélabres en étain, de facture assez délicate, achevaient de décorer la pièce. Une demi-douzaine de tables rondes d'un bois clair étaient disposées entre l'entrée et le comptoir qui lui faisait face. Les restes d'un repas - quatre couverts en désordre et autant de verres en terre cuite - traînaient encore sur l'une d'elle. Un feu moribond sommeillait dans l'âtre, le printemps demeurant frais dans la région. Des chaises à l'assise profonde, habillées d'épaisses fourrures blanches, se réchauffaient auprès des braises. On était loin - très loin, même - du confort fastueux des établissements halruans.

Il n'y avait pas de clients en ce début d'après-midi, ou du moins aucun d'eux ne s'étaient attardés dans le réfectoire après le déjeuner. Un garçon d'une quinzaine d'années se tenait derrière le comptoir. Il avait salué la voyageuse d'un geste de la main maladroit, qui trahissait un embarras évident. Son trouble n'avait fait qu'empirer à mesure qu'elle s'était approchée.


- La Main Mystérieuse ? répéta-t-il, ses joues soudainement empourprées.

Il parlait avec un accent inconnu, lent et légèrement guttural, qui faisait étrangement résonner le langage commun aux oreilles de la jeune femme.


- Père saura peut-être vous dire quoi, mais...

Maâkhérou poussa à son tour la porte de l'auberge, au plus grand soulagement du jeunot qui acheva précipitamment sa phrase pour aussitôt l'accueillir.

- ... il dort. La bonne rencontre étranger ! Entrez donc.


Abakor et Locredar

L'auberge face à laquelle s'était arrêtée Locredar se signalait aux voyageurs par un épais panneau de bois cloué au-dessus de la porte, sur lequel était gravé un large bol coiffé d'un bonnet d'où s'échappaient, de part et d'autre, des oreilles pointues. Le dessin, d'un trait enfantin, n'était pas fait de main de maître mais ne manquait pas de charme. Il était de nature à amuser le nain aquafondais au caractère bonhomme et rieur.

Novrosha
- Un instant messire nain ! entendit-il alors qu'il s'avançait sur le seuil, levant le bras vers la porte. De grâce, un instant.

Une femme, vêtue d'une longue blouse de toile brune, trottait vers lui en battant le sol de ses sabots de bois. Elle tenait à la main sa coiffe, une cornette blanche, qui avait dû choir dans sa hâte.

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Abakor, qui s'apprêtait à quitter l'auberge, put entendre le début de ce singulier échange de l'autre côté de la porte.

écrit par: Maâkhérou Mardi 03 Janvier 2023 à 14h35
Le jeune garçon venait de s'adresser à lui avec un empressement surprenant. Il ne semblait pourtant pas en avoir fini avec l'étrangère... De ce que Maâkhérou avait pût capter de la conversation, celle-ci était à la recherche d'un lieu. Un lieu "mystérieux", pour lequel elle semblait venir de loin. Le gamin pour sa part n'avait pas l'air de faire montre de beaucoup d'entrain pour satisfaire sa demande. Le prêtre baissa la tête et sourit. S'il s'était agi d'un adulte, peut-être aurait-il pris la peine de lui rappeler les règles millénaires de la courtoisie et de la galanterie. Mais bon, ce n'était qu'un gosse... Ne dit-on pas que la jeunesse est fraction de folie ?

- Heureuse rencontre mon garçon !

Il retira ses gants qu'il passa à sa ceinture et se frictionna les mains.

- On est mieux ici que dehors.

Il regarda autour de lui. L'intérieur de l'établissement faisait bien meilleure impression que l'extérieur. Ce n'était pas Skuld mais on sentait bien que quelqu'un s'était efforcé, par de petites attentions, à rendre l'endroit plus chaleureux. Une femme peut-être ? Et puis ce bois massif partout, quelle abondance ! Ce n'était pas la Mulhorande où les forêts étaient rares et chétives. Où la flotte de Pharaon engloutissait tout ce qui pouvait être débité en planches. Le pauvre peuple n'avait qu'à se rabattre sur les roseaux qui envahissaient les eaux du delta. Écopant au passage d'heures de tressages pour des objets qui ne duraient guère longtemps. Rien de tout ça ici. Les dieux avaient gâté cette terre d'arbres immenses aux troncs puissants. Le prêtre se rappelait en avoir vu s'étendre à perte de vue durant son voyage.

- Allez, va me chercher une chopine et un repas chaud, va.

Il posa son havresac à terre et s'installa à une des tables rondes. Du pied il poussa la chaise en face de la sienne, invitant Rhaugilath à s’y asseoir.

- J'ai moi même quelques renseignements à demander sur la région. Nous serons plus à l'aise pour discuter.

Il se pencha vers elle comme pour lui dire un secret.

- Je crois qu'ils préfèrent les clients.

Puis sans vérifier si le jeune homme était déjà parti où non, il éleva la voix, de façon à être entendu dans les autres pièces de l'établissement.

- Et tu diras à ton père qu'il y a un client qui veut lui payer un verre !

écrit par: Abakor Mercredi 04 Janvier 2023 à 13h24
Abakor était dans sa chambre, cela faisait deux jours qu’il essayait de récupérer de sa téléportation instantanée. Il n’avait rien compris. Sur le chemin du retour, il avait bien remarqué des bouillonnements énergétiques sur le chemin, qu’il évitait avec dextérité mais celui-là était apparu juste devant lui et il n’avait pu l’esquiver. La sensation qu’il avait eu été différente de son voyage vers le monde féérique. Il était plus violent. Abakor se souvint encore dans ses membres de la douleur ressenti. A peine arrivé à destination, il s’était écroulé sur un sol herbeux.

Après cet évènement, Abakor se retrouva allongé dans un lit après une période indéterminé. Un vieil homme était à son chevet à son réveil. Il lui expliqua qu’il était à Haute Garde, une cité près de Lunargent et qu’il avait eu un accident de téléportation. Abakor se souvint qu’Ikita était à coté de lui et avait certainement évité la chose bleutée. La pauvre allait certainement le chercher partout! Il se souvint aussi qu’il était sur Amarah et demanda des nouvelles de sa jument. Elles n’étaient pas très bonnes. Il était pressé de la retrouver mais pour l’instant, il devait rester au lit pour quelques jours. Abakor remercia le vieil homme et passa la journée à somnoler dans sa chambre. Ses articulations étaient douloureuses et il ne pouvait avaler quelque chose sans le régurgiter. Il se reposa mais trouva le temps long.

Aujourd’hui, Abakor décida de se lever et de rendre visite à sa jument. Le vieil homme lui avait dit qu’elle était dans l’écurie à coté de l’auberge. Abakor vérifia qu’il avait tout son matériel et s’équipa de sa rapière et d’une dague. Il sortit de sa chambre et se dirigea vers la sortie. Il se sentait un peu mieux et prit une allure décontractée dans l’escalier. Son estomac n’était pas encore au top donc il décida de sortir tout de suite. Arrivé à la porte, il entendit une voix de femme interpeller quelqu’un. Il posa la main sur la poigné et attendit la suite.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Mercredi 04 Janvier 2023 à 22h48
Rhaugilath ne put s'empêcher de pousser un soupir de déception quand le jeune homme lui dit qu'il ne savait pas de quoi elle parlait. Mais elle n'était exactement surprise non plus. Il lui était difficile cependant de décider s'il était plus probable que le garçon soit une bille en géographie ou que le vieux avait visé comme un drow en plein soleil. Probablement un peu des deux.

Elle n'eut pas le temps de lui faire une remarque, probablement désobligeante, avant que quelqu'un d'autre n'entre dans le bâtiment. Elle ravala donc ses mots et écouta le nouveau venu. Ce dernier ne semblait pas être beaucoup plus local qu'elle, ce qui voulait dire qu'il n'allait pas lui être d'une grande utilité non plus.

Comme le père du jeune homme semblait être sa meilleure chance, et qu'il dormait apparemment pendant qu'il avait des clients ce qui expliquait probablement pourquoi cet établissement ne semblait pas traverser une période dorée, Rhaugilath se demandait s'il ne serait pas plus simple de trouver quelqu'un en ville qui soit plus à jour concernant les collèges arcaniques des environs. Mais le nouveau-venu décida de faire preuve d'un manque de courtoisie assez incroyable et cela lui fit oublier ses plans, aussi réduits soient-ils.


-Si je voulais discuter avec quelqu'un avec si peu de bonnes manières, j'aurais choisi de visiter une porcherie. Ca ne doit pas être trop dur à trouver par ici et ce n'est peut-être pas ma pire idée.

Rhaugilath n'était pas complètement satisfaite par la qualité de sa répartie mais insister ne pouvait que rendre les choses pires. Elle se souvenait d'avoir vu une seconde enseigne qui puisse être une auberge. Celle-ci semblait être de moins bonne qualité, et la barre n'était pas si haute que cela, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne pourrait pas y trouver les informations qu'elle cherchait. Elle se dirigea donc vers la porte afin de continuer son enquête.

écrit par: Locredar Dimanche 08 Janvier 2023 à 07h09
Locredar avait bien remarqué la facture de l'enseigne de l'établissement.

¤ Ah, sûrement un futur ébéniste ça ! ¤

Il aimait les critiques du moment qu'elles soient constructive. Intérieurement il saluait respectueusement le travail de celui qui as fait de son mieux, et surtout, un travail que lui même n'aurait peu être pas pu faire mieux. Le bois, c'était pas son truc.
Puis il se dit que si tout les artisans de la ville était débutant ou apprenti, il trouverait sûrement du travail ici.
Il étudierait les possibilités plus tard ..

Le nain s’avançait d'un pas décidé vers l'auberge lorsqu'il entendit une voix de femme, il était arrivé prêt de la porte de l'auberge quand il compris qu'on s'adressait à lui et se retourna.

Il chercha d'abord à savoir s'il y avait d'autre nains dans les environs car il ne s'attendait pas à être interpeller à peine arrivé ici.

Il vit la femme se précipiter vers lui et fut d'abord étonné. Puis réfléchissant aux perspectives, il sourit.


¤ Déjà du travail ! Çà c'est de l'efficacité mon vieux ¤

Il fit un signe de la main pour signaler à cette femme qu'il l'avait vu et enchaîna :

- La bonne rencontre ma dame. Que puis-je pour vous ?

écrit par: La Goualeuse Dimanche 08 Janvier 2023 à 21h56
Rhaugilath et Maâkhérou

L'adolescent, déjà contrit face à la moue exaspérée de la belle Halruaane, ne sut pas mieux cacher son embarras lorsque Maâkhérou lui réclama à manger. Le service était terminé, comme en témoignaient les vestiges du repas qu'il n'avait pas encore eu le temps de débarrasser... Les clients repus étaient retournés à leur tâche, si bien que l'aubergiste semblait s'être accordé une sieste avant le coup de feu du soir.

- Messire... commença-t-il les yeux baissés, avant de poursuivre d'une voix de moins en moins assurée. Le fourneau est éteint, nous... nous ne servons plus à manger. Comprenez-vous ?

Il tressaillit, craignant probablement que sa question paraisse insolente. Se précipitant vers un fût perché en bout de comptoir, il déclara d'un ton jovial forcé :

- Mais nous avons de la bière !

Alors que le prêtre s'attablait et que l'incisive Rhaugilath rebroussait chemin sans un mot pour le pauvre garçon qui suppléait son père, une voix aiguë s'éleva de derrière le comptoir.

- Je sais, MOI, où trouver les mystères !

Le garçon tourna une tête affolée vers le sol, plaquant aussitôt un doigt sur ses lèvres pour intimer à l'enfant de se taire ; en vain. Une poupée de chiffon jaillit dans les airs pour atterrir sur le comptoir, rapidement suivie par deux petites mains potelées et le visage comiquement rondouillard d'une brunette aux grands yeux noirs. La fillette se hissa laborieusement sur le panneau de bois, reprit sa poupée et dévisagea les étrangers avec un sérieux déconcertant.

- M'sieur Lindigent, s'expliqua-t-elle d'un ton éminemment grave, presque solennel. Il en a plein, vraiment plein : tout le monde le sait. C'est les zaventuriers qui lui ramènent, avec tous les trésors, les histoires...

- Olha, ça suffit maintenant, glapit son frère en s'avançant dans la salle pour déposer la chope pleine devant Maâkhérou. Veuillez l'excuser messire, et vous madame.


Abakor et Locredar

La femme, quelque peu essoufflée, remit négligemment sa coiffe sur sa chevelure désordonnée, puis lissa avec vivacité son tablier pour se rendre un peu plus présentable.

Novrosha
- Pardonnez, messire nain, pardonnez. C'est pas des façons. Oooh, si monsieur savait... mais vous ne lui direz pas, n'est-ce pas ? Le pauvre monsieur, mon maître, si poli, si bon. Pauvre monsieur, c'est lui m'envoie.

Le flot de paroles, rapide, était presque étourdissant. La villageoise semblait avoir beaucoup d'idées en tête et n'arrivait pas à les exposer en ordre.

- Il vous demande. Enfin, pas vous-vous... Il ne vous connaît pas, pas encore. Elle eut un rire nerveux, inspira puis expira avant de reprendre à peine plus lentement. Vous ne le connaissez pas, c'est pour ça que ça doit être vous. Il a besoin de gens comme ça. D'ailleurs, j'venais là pour un aut' étranger.

Jetant un regard derrière elle, elle ajouta d'une voix plus basse :

- Il ne peut faire confiance à personne, ici...

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


A l'affût derrière la porte, Abakor ne manqua pas un mot de la conversation qui s'était tenue de l'autre côté, à l'exception de ceux qu'elle avait chuchotés.

écrit par: Locredar Mardi 10 Janvier 2023 à 10h04
Le flot de paroles incessant de la femme avait peu à peu fait disparaître le sourire de Locredar pour laisser place à une mine d'incompréhension ..

¤ A la vache ! Je suis pas sûr d'avoir tout compris ¤

Il soupira et pris la parole :

-Clamez vous donc et reprenons depuis le début.
-Vous cherchez quelqu'un qui ne connaît pas votre maître pour être sûre que ce soit la bonne personne à trouver c'est bien ça ?
-Et comme je viens d'arriver dans votre village, je dois être la personne que recherche votre maître ?
-Et dans cette auberge, séjourne une personne comme moi, qui vient d'arriver aussi ?

Locredar avait posé ces questions en bloc, en marquant chacune d'elle comme pour réorganiser ces informations et sans forcément attendre de réponse, il enchaîna :

-Dite donc ma petite dame, c'est pas un peu tiré par les cheveux votre histoire ?

Locredar c'était redressé, les points serrer sur les hanches, et fronçait les sourcils, il avait utilisé un ton ferme, cela lui rappelé ses beuveries dans les tavernes d'Eauprofonde et il savait comment ça finissait ..
Il jaugea la femme devant lui, puis s'attendrit aussi vite que le sang lui était monté.


-Pardonnez mes suspicions ma dame, un nain en territoire inconnu se doit d'être prudent. Je me nomme Locredar, commencez par me présenter cet autre étranger je vous prie.

Joignant le geste à la parole, Locredar s'était mis sur le coté de la porte et fit signe à la villageoise de rentrer dans l'auberge.
Son habituel visage bienveillant était réapparu.






écrit par: Maâkhérou Mardi 10 Janvier 2023 à 20h04
Maâkhérou se retourna en entendant les paroles de la jeune femme. S'il avait eu un verre à la main, il l'aurait sûrement laissé échapper, tant sa réponse l'avait surpris. Un porc, rien que ça... Mais de qui parlait-elle au juste, de l'enfant ou de lui ? Il ne voyait pas bien comment son geste aurait pu la froisser. Après tout, il était intervenu dans l'unique but de l'aider. Autrement quel intérêt aurait-il eu à insister auprès du fils du tenancier pour que celui-ci réveille son père ? Le prêtre resta un instant interdit. Il chercha Rhaugilath du regard, espérant trouver dans ses yeux la réponse à ses questions, mais l'halruaane se dirigea vers la porte sans un regard. Il en profita pour l'observer plus attentivement. C'était un tout petit bout de femme qui - il ne le réalisait que maintenant - n'avait peut-être pas encore complètement passé l'adolescence.

¤ Il n'y a donc que des gamins dans cette ville ? ¤

Son attention revint sur son hôte. Il n'avait donc rien à lui proposer à manger ? C'était... regrettable. A jeun de la veille, le Mulan se serait pourtant satisfait d'une miche de pain et d'un morceau de fromage. Mais puisqu'on ne lui proposait rien, il ne préféra pas insister.

- Une bière alors, ça ira très bien.

Alors que le jeune homme s'employait à le servir, une petite fille apparut derrière le comptoir. En la voyant lutter pour s'y hisser, Maâkhérou ne put s’empêcher de sourire. L'enfant était absolument délicieuse. Son visage rondelet et ses boucles brunes lui donnaient de aires de poupée aquafondaise. La façon dont elle ignorait les avertissements de son grand frère laissait deviner un caractère bien trempé.

¤ Ca doit pas être triste ici... ¤

Il écouta avec attention les babillages de l'enfant. Elle parlait d'un certain « Monsieur Lindigent » - était-ce un nom ou un qualificatif ? - qui avait beaucoup de « mystères » et auquel les aventuriers ramenaient des « histoires » et des « trésors ». Ces mots piquèrent l'intérêt du Mulhorande. Il prit la chope qui venait de lui être amenée et la porta à ses lèvres. Il bût trois grosses gorgées et la reposa.

- Ah oui ? Tu en sais des choses, dis-donc... Ce Monsieur Lindigent, c'est quelqu'un d'important, pas vrai ? Tu sais où je peux le trouver ?

écrit par: Abakor Mercredi 11 Janvier 2023 à 11h17
Abakor resta derrière la porte pour écouter les échanges. Il comprit qu’il y’avait un nain et certainement une habitante de la ville.

¤ Qui était ce maitre ? ¤

Cette dame avait des difficultés à s’exprimer, Abakor se rapprocha de la porte. Il comprit que son maitre avait besoin d’aide de personnes extérieurs à la ville. Peut-être que l’autre, c’était lui ? Il tourna la tête vers la grande salle et ne remarqua pas trop d’étranger. Elle venait donc le voir lui et ce nain venait d’arriver.
Une petite douleur abdominale fit tressaillir Abakor. Il n’était pas encore en super forme après son voyage. Il ne comprenait pas pourquoi ça lui avait fait autant mal ? Toujours la main sur la poignée de porte, il se demanda s’il devait se montrer à cette femme au vu de son état. Il n’attendait qu’une chose, c’était de se rétablir et de retourner vers Evereska pour retrouver Ikita mais sa curiosité l’emporta et il ouvrit la porte de la taverne en grand.
Il regarda attentivement les personnes devant lui. Il ne s’était pas trompé. Il referma la porte et s’approcha d’eux pour passer à côté. Il fit un signe de tête pour les saluer.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Mercredi 11 Janvier 2023 à 15h44
Se trouvant sur le point de quitter les lieux et de continuer ses rehcerches ailleurs, Rhaugilath CLXXIV percuta presque la porte de l'auberge quand son cerveau lui fit tourner la tête vers la petite voix qui venait raviver ses espoirs et que ses jambes continuèrent sur leur élan. Mais elle parvint à éviter l'humiliation qu'une telle collision aurait causé et c'est avec un calme qu'elle considérait impressionant qu'elle observa la petite fille grimper sur le comptoir, alors qu'en faire le tour aurait été clairement plus simple. Mais l'Halruanne ne pouvait qu'admirer le côté théatral de cette intervention et choisit de ne pas faire de remarque à ce sujet.

Devant l'enthousiasme de la fillette, elle choisit aussi de ne pas faire remarquer qu'elle n'était pas intéressée par "les mystères" en général mais pas "La Main des Mystères" en particulier. Elle était consciente qu'une telle distinction passerait probablement au-dessus de la petite tête brune. Ainsi qu'au-dessus de celle de son frère et probablement de l'étranger, qui semblait être en train de noyer sa médiocrité dans l'alcool alors que le soleil n'avait qu'à peine atteint son zénith. Après tout l'information que la petite venait de lui communiquer, aussi fragmentaire et imprécise qu'elle soit, était peut-être une piste à suivre. Même si cette perspective n'était pas du genre à exciter l'enthousiasme de la magicienne.


¤Si cette personne a des "trésors", "indigent" n'est probablement pas une représentation bien précise de ses fortunes, n'est-ce pas? Peut-être une sorte de surnom affectueux ou un mot complètement différent qu'elle ne sait pas prononcer. Par Azouth, quel trou perdu!¤

S'apprêtant à prendre son courage à deux mains et à se lancer à la recherche de cette personne qui semblait être l'expert local en mystères, et avait probablement des chances d'être plus au courant des événements et des instances arcaniques de la région que deux gamins, Rhaugilath se tourna vers eux pour les remercier juste à temps pour entendre le voyageur poser le même genre de question qu'elle s'apprêtait à prononcer. Cela était presque suffisant pour qu'elle décide d'abandonner cette direction de recherche et elle choisit de dire simplement:

-Merci pour l'information.

Elle sortit ensuite du bâtiment avec l'intention de trouver ce Mr. Lindigent ou de se diriger vers l'autre auberge mais, à peine la porte fermée derrière elle, elle la rouvrit et passa la tête par l'embrasure.

-C'est mademoiselle, au fait.

Cette précision donnée, elle pouvait maintenant retourner à son enquête en toute tranquilité. Et sans trop savoir comment elle allait atteindre son objectif.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 15 Janvier 2023 à 18h51
Maâkhérou

Les yeux de la petite allèrent de Maâkhérou à son grand-frère puis, pleins de malice, revinrent au fidèle de Bes. Evidemment, elle n'allait pas se taire.

- Oh oui, très important ! commença-t-elle en bombant le torse pour se donner meilleure contenance. Son aîné avait abandonné la lutte, puisque son client lui-même semblait consentir à être importuné. C'est le plus riche du village, ça, c'est sûr. Il sait beaucoup de choses, à cause de sa bilbi... blibi... elle grimaça comiquement, bibiothèque. Les livres quoi. Et il connaît des magiciens, aussi.

Elle surveillait du regard son interlocuteur, soucieuse de conserver son intérêt, tout en triturant sa poupée. Le mot "magiciens", à en juger par l'effort d'articulation accompli pour ne pas l'écorcher, devait faire grande impression.

- Papa, il dit que c'est un original. Elle resta dubitative quelques secondes, alors que son frère levait les yeux au ciel. Selon toute vraisemblance, elle ignorait le sens du mot. Sa maison, ben c'est la plus grosse pardi ! Au bout, près d'l'eau.

Accompagnant du geste ses paroles elle désigna l'extrémité de la corniche, au sud. Pendant ce bref échange, le jeune homme avait débarrassé la table voisine, guettant régulièrement la porte derrière laquelle Rhaugilath avait disparu quelques minutes plus tôt.


Rhaugilath

Fière de son coup d'éclat, la belle Halruaane claqua la porte de l'auberge derrière elle. L'adolescent, à peine plus jeune qu'elle, l'avait regardée avec un hébètement digne d'un veau tandis que la petite, bien plus vive, avait plutôt semblé admirative.

Le premier venu fut en mesure de lui indiquer où trouver "Lindigent", car c'était bien là le nom de l'homme : Malcer Lindigent. Ce dernier habitait le petit manoir perché au-dessus de la Rauvin, au bout de la falaise. La bâtisse de pierres sombres dominait à la fois les Landes éternelles, en contrebas, et le village de Haute-Garde.

Aucune barrière ne défendait l'accès à la riche demeure (l'une des plus anciennes et des plus cossues du bourg) et pourtant Rhaugilath hésita à avancer jusqu'à la grande porte de bois qui lui faisait face : tous les volets de la façade étaient clos.



Abakor et Locredar

Alors que le nain récapitulait pour lui-même, son interlocutrice balaya une fois encore les alentours d'un œil méfiant.

Novrosha
- Pardonnez messire nain, Locredar, s'empressa-t-elle de répondre, visiblement confuse. C'est vrai qu'c'est pas des façons, attraper des gens comme ça, dans la rue... Vous pensez bien ! Mon pauvre maître, il va me rendre complètement bredine, là.

Si ses paroles étaient peu cohérentes, elles semblaient sincères. L'aquafondien avait côtoyé sur les docks plus d'une de ces femmes du peuple aux manières rustres, trop franche pour mentir sans être aussitôt démasquée. Elle paraissait trop préoccupée pour penser à se présenter en retour, ou alors un tel usage n'était pas dans les habitudes d'une simple servante.

La porte s'ouvrit alors sur Abakor, elfe de lune au teint quelque peu livide, qui les toisa sans manifester le moindre signe de surprise avant de refermer la porte derrière lui.


- Oh ! glapit-elle avant de plaquer ses mains sur sa bouche, puis de se pencher de part et d'autre de l'intrus pour observer avec insistance ses oreilles pointues. La Dame Tymora est bien bonne : c'est Lui ! (Un regard embarrassé sur les environs). C'est Lui, reprit-elle plus bas, citant d'une voix sentencieuse ce qui ressemblait à des instructions : Un elfe séjourne au Bol du Lutin Farceur depuis quelques jours. Il pourra m'aider.

Elle salua d'une révérence polie, mais un peu gauche, celui qu'elle était venue chercher, inclinant brièvement la tête en fléchissant les genoux.

- Messire elfe, mon maître, Monsieur Lindigent, aimerait... non, c'est pas comme ça, s'agaça-t-elle avant de reprendre. Mon maître, Monsieur Lindigent, vous invite à le rencon... à venir le rencontrer. Zut ! Venez tous les deux, de grâce, mon maître est en danger.

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.

écrit par: Locredar Mardi 17 Janvier 2023 à 08h00
La vivacité des paroles de cette femme ajouté encore et toujours à la confusion de Locredar mais il avait compris le principal sujet. Son maître avait besoin de personne étrangère à ce village.

Le nain allait encore une fois essayer de calmer la villageoise quand la porte de la taverne s'ouvrit. L'individu qui en sorti l'intrigua, était-ce la couleur de sa peau ou son teint pâle qui le surpris ?


¤ Soit il à passé ces quelques jours à boire, soit il est malade celui là ¤

Locredar salua également l'individu d'un signe de tête, attendit que la villageoise finisse son monologue et pris une grande inspiration :

- Bien ! On est tout les deux réunis maintenant ma petite dame, je vous suis voir votre maître. Notre nouvel arrivant devrait en faire autant, il semblerait qu'un bon bol d'air ne lui fasse pas de mal !

Locredar se voulait taquin et sourit à l'elfe puis son regard se posa sur la dame.

- Et puis je voulais me désaltérer, votre maître à sûrement de meilleurs produits qu'ici.

Le nain regarda de nouveau l'elfe.

-Un petit remontant cher amis ?

Locredar ria comme à son habitude.

Il s'était légèrement tourné dans la direction d'où venait la dame et attendait que les autres se mettent en route.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Mardi 17 Janvier 2023 à 21h08
Maintenant qu'elle se trouvait devant la porte du manoir de Lindigent, Rhaugilath commençait à ressentir une certaine fierté d'avoir réussi à acquérir tant d'informations en si peu de temps et de sources diverses et variées. Bien sûr, les informations qu'elle avaient obtenues n'étaient pas celles qu'elle cherchait mais il s'agissait là d'un détail minime. Et d'un détail minime qui le serait encore plus si Lindigent savait lui donner plus de détails sur comment trouver la fameuse guilde et école de mages qu'elle cherchait.

¤ J'aimerais presque que le vieux soit là pour que je puisse lui montrer que je peux me débrouiller toute seule et sans avoir besoin de lancer des milliers de sorts. ¤

La jeune magicienne se préparait à hurler des insultes et à faire des gestes obscènes à l'encontre de son homonyme absent dans l'élan de son enthousiasme et de sa rage mais elle se souvint à temps d'où elle se trouvait. Elle supposait que ce n'était pas la meilleure manière de se présenter à un inconnu à la recherche d'une direction et elle se félicita, encore une fois intérieurement, de son contrôle.

Le manoir semblait être en bon état et relativement onéreux, ce qu'elle prit pour le premier signe qu'il y avait quelqu'un dans les environs avec un minimum de culture et de fonds. Dans le même temps, le manoir ne semblait pas être occupé. Sa position isolée et le fait que tout soit fermé lui rappela quelques uns des livres qu'elle avait lu, évidemment en cachette, contenant des histoires de nécromants entourés de fantômes, de zombies et de squellettes. Ce qui lui semblait très prometteur. D'un autre côté, la fillette ne semblait pas du tout avoir peur de Lindigent, ce qui ne cadrait pas du tout avec ces histoires. Sans compter qu'elle connaissait des tonnes de nécromants, et comme ils avaient tendance à être petits, vieux et rabougris il en fallait beaucoup pour atteindre un tel poids, et qu'aucun deux n'était aussi intéressant que ceux de ses livres. Par Azouth, elle était presque certaine qu'Azurbal le "Gardien des Tomes" était un vampire et il était la personne la plus soporifique qu'elle ait rencontrée de sa vie.

Mais le moment n'était pas aux réminiscences, elle se dirigea d'un pas certain vers la porte d'entrée et frappa. Il semblait possible qu'il n'y est personne, auquel cas elle essayerait probablement de trouver un autre moyen d'entrer même si elle devait avouer qu'elle ne savait pas quel serait l'interêt s'il n'y avait personne pour lui indiquer où trouver sa future école.

écrit par: Abakor Mercredi 18 Janvier 2023 à 13h07
Prendre un peu l’air du dehors lui fit du bien. Abakor prit une grande inspiration et regarda la femme qui gesticulait et cherchait ses mots quand elle le vit apparaitre à la porte. Son maitre l’avait apparemment envoyée pour venir lui demander son aide. Un regard posait sur le nain et Abakor comprit que celui-ci allait suivre cette dame. Il inspecta le nain de haut en bas et le regarda avec sérieux.

- Maitre nain ! Je ne suis pas le genre de personne à suivre n’importe qui car il a besoin d’aide. Je suis pour l’instant en convalescence après un accident qui m’a conduit jusqu’à cette ville et je m’en allais de ce pas, rendre visite à ma jument qui a souffert aussi de ce voyage.

Abakor descendit les escaliers doucement et se rapprocha de la dame. Il regarda dans les alentours si quelqu’un était intéressé par leur conversation. Il ne parla pas trop fort à la servante de ce personnage mystérieux qui avait besoin d’aide.

- Gente dame, il va falloir me donner d’autres indications sur les besoins de votre maitre. Je viens d’arriver ici et la ville me semble paisible. Qui est votre maitre, quel est ce danger qui le guette ?
Vous allez m’accompagner jusqu’à l’écurie en m’expliquant tout ça.

Abakor prit le bras de la citadine et l’emmena avec lui vers l’écurie. Il se tourna vers le nain et lui sourit.

- Monsieur, il faudra attendre un peu avant d’aller boire votre coup !

écrit par: Maâkhérou Jeudi 19 Janvier 2023 à 15h01
Maâkhérou ne fit guère attention au départ de Rhaugilath, tout absorbé qu'il était par le spectacle de l'enfant s'agitant sur son comptoir. La pauvre butait sur des mots bien trop compliqués pour elle, sans pour autant se décourager. Au final elle lui avait rendu un croquis assez vivant des impressions que devaient avoir les gens du village sur ce « Lindigent » ; un homme riche qui collectionne les livres et reçoit des mages. Le prêtre ne voyait là rien d' « original ». Peut-être l'était est-ce pour ces pauvres gens. Il est vrai que quand la misère vous écrase, même réfléchir devient un luxe...

¤ J'en sais quelque chose ¤

Alors que l'enfant finissait ses explications, le Mulan sentit poindre en lui une sorte d'aigreur. Une amertume mal digérée qui revenait lui chatouiller le fond de la gorge. Peut-être que s'il avait lui même eu une fille, elle aurait eu le même age aujourd'hui... Oh ce n'était pas par choix qu'il était encore célibataire. A son age la plupart de ses compatriotes avaient déjà fondé leur famille. En Mulhorande les mariages ne se font qu'à l'intérieur de la même caste. Celle des clercs étant la plus haute, les prétendants devaient faire montre d'une situation au moins convenable pour espérer la main d'une jeune femme. Maâkhérou lui, dernier prêtre du dieu de la richesse, n'avait à offrir qu'une vie de dettes, de misère et d'expatriation.

¤ Va vendre un truc pareil... ¤

Il repris quelques longues gorgées de bières et s'essuya doucement la bouche du revers de la main. Puis il se leva, récupéra ses affaires et se dirigea vers le comptoir. Il y posa l'argent qu'il devait et remercia ses deux hôtes. A son tour il quitta l'auberge et se dirigera dans la direction qui venait de lui être indiquée. Il arriva rapidement en vue d'une grande maison aux volets clos. Rhaugilath était déjà là.

Il lui adressa un sarcastique « Mademoiselle » en inclinant la tête. Puis ses yeux se posèrent à nouveau sur la grande battisse dont le style et la taille tranchaient singulièrement avec tout ce que l'on pouvait voir à Haute-Garde.


¤ Lindigent... Maintenant que j'y pense, peut-être que ce nom me dit quelque chose ¤

Jet de connaissance folklore local pour savoir qui est Lindigent ou au moins avec les informations que j'ai, ce qu'il peut avoir comme profession ou comme rôle dans le village.

écrit par: Locredar Jeudi 19 Janvier 2023 à 20h07
Locredar s'adressa à Albakor d'un ton inquiet, le voyant prendre le bras de la servante d'un air décisif :

- Hey ! doucement avec les dames ! on vous suis ! Et puis vos interrogations me semble pertinentes..

Le nain n'était pas plus inquiet que ça, mais il voulait montrer qu'il était de la partie.
Cet Elfe lui avait fait bonne impression mais on ne savait jamais ..
Et tout naturellement, il suivit les deux..

écrit par: La Goualeuse Dimanche 22 Janvier 2023 à 21h42
Maâkhérou

Alors que le voyageur se hâtait de terminer sa bière, la fillette continuait son babillage, moins instructif hélas... Malcer Lindigent, à l'en croire, sortait très rarement de chez lui. Il avait une fille, Mara, avec qui elle jouait quand elles étaient plus petites, mais désormais elles n'étaient plus très copines parce qu'elle préférait lire des livres que jouer à la poupée. C'était dommage, car il n'y avait pas tellement d'enfant au village, alors elle s'ennuyait. Heureusement, il y avait plus de choses à faire au printemps, et plus de voyageurs...

Si son frère ne l'avait pas retenue, la petite Olharra aurait sans le moindre doute escorté Maâk jusqu'au manoir. Il avait trouvé sans peine l'imposante bâtisse de pierres, dont la façade aveugle semblait vouloir ignorer le bourg qu'elle surplombait. Face à l'entrée, il reconnut la délicieuse silhouette de Rhaugilath : la demoiselle semblait converser à travers la petite lucarne grillagée ménagée dans la porte, à hauteur de visage.


hrp.gif Les jets de connaissance ne sont pas innés, mais réservés aux personnages maîtrisant la connaissance. Par ailleurs, "folklore local" est lié à une "localité" que le personnage connaît bien.


Rhaugilath

Se laissait-elle emporter par ses lugubres souvenirs de lecture ? Alors qu'elle avançait d'un pas résolu vers l'entrée, un frisson courut soudain dans les os de Rhaugilath, rafraichissant singulièrement son âme. Comme vivifiés par un vague sentiment d'effroi, les fantômes et autres macchabées qui hantaient son esprit avaient l'ombre d'un instant pris un inquiétant relief. Puis, avant même de prendre pleinement conscience du phénomène pour mieux l'étudier, elle avait retrouvé la sérénité.

Des dizaines de secondes s'égrenèrent avant que l'Halruaane ne perçoive de l'agitation derrière la porte. Des bruits de pas empressés précédèrent l'ouverture d'une lucarne, à hauteur de visage : reculant légèrement, elle put deviner derrière une grille de fer au maillage serré le visage moustachu d'un homme au teint pâle.


- Je n'attends personne aujourd'hui, déclara-t-il d'un ton qui pouvait passer pour timide. Qui êtes-vous ? Ah ! Novrosha vous envoie ?

Le crissement des bottes sur la terre humide la fit se retourner : le voyageur croisé quelques minutes plus tôt dans l'auberge approchait, un sourire sarcastique aux lèvres.


Abakor et Locredar

La franche bonhomie de Locredar fit s'illuminer de joie le visage de la servante qui, un court instant, crut en sa victoire : les paroles d'Abakor furent une véritable douche froide ! Penaude, elle était sur le point de bredouiller une contestation quand la politesse de l'elfe l'apaisa :

Novrosha
- "Gente Dame ! répéta-t-elle incrédule mais évidemment flattée, ça fait drôle, là.

Elle se défit avec souplesse de l'étreinte de l'elfe, le visage cramoisi sous ses blanches cornettes de femme du peuple.

- Messire, c'est trop d'honneur : faut pas traiter Novrosha à la grande manière ! Le bras tendu entre eux, elle semblait l'inviter à garder ses distances. J'va voir votre jument, mais vite. Mon maître va s'inquiéter, pour sûr. Il prend peur de tout. Oh oui, de tout ! Pauvre maître...

Toujours aussi préoccupée et confuse, elle livra quelques explications alors qu'ils rejoignaient l'écurie attenante à l'auberge.

- Mon maître, c'est Monsieur Lindigent. J'ai déjà dit ça, non ? Alors ! Il vous invite, vous ; mais vous ferez bien aussi l'affaire dit-elle en se tournant vers Locredar : il a besoin d'aide, d'être protégé. On en veut à sa vie, c'est certain comme l'eau mouille !

Elle s'interrompit à la vue du garçon d'écurie qui, désœuvré, rêvassait allongé sur un lit de paille.

- Y vous expliquera tout ça, chuchota-t-elle avant de déclarer plus haut : Où qu'elle est votre jument ?

La fidèle compagne d'Abakor n'avait pas encore la fière allure qu'il lui connaissait, mais elle allait mieux. Sa robe avait retrouvé du lustre et son œil n'était plus vitreux comme à leur arrivée. On s'en était bien occupé.

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Lundi 23 Janvier 2023 à 18h22
La patience n'était pas la qualité première de Rhaugilath CLXXIV et elle était sur le point de rebrousser chemin et d'essayer de trouver un autre moyen d'entrer dans le manoir quand ses sens aiguisés l'informère qu'elle n'avait pas attendu pour rien. Soulagée, elle se prépara à faire une révérence lorsque la porte s'ouvrirait mais la personne de l'autre côté semblait avoir d'autres plans.

¤Tant pis pour lui!¤

Elle effectua sa révérence malgré tout même si elle doutait que l'autre personne pouvait voir son geste. Elle s'était attendu à ce qu'un valet ou, au moins, un factotum soit chargé d'accueillir de potentiels visiteurs mais, d'après ses paroles, elle suposait que c'était Mr. Lindigent qui venait de lui adresser la parole. Ou elle l'espérait car sinon son employé manquait clairement de talent pour son rôle. Une fois ce modicum de politesse exécuté, et consciente que la personne derrière la porte avait choisi de s'en dispenser, Rhaugilath se redressa et commença à corriger les suppositions erronées de son interlocuteur.

-Mr. Lindigent, je présume. Je vous souhaites la bonne journée. Mon nom est Rhaugilath, cent soixante-quatorzième du nom, et je suis à la recherche de la Main des Mystères. Il semblerait que mon sort de téléportation n'ait pas été aussi précis que je l'aurais souhaité. Pourriez-vous m'indiquer où je me trouve et comment atteindre ma destination?

Elle avait failli répéter, mots pour mots, ce que le vieux lui avait dit concernant la Main des Mystères: qu'il s'agissait de la plus célèbre école de mages au nord d'Eauprofonde (Rhaugilath avait vérifié, Eauprofonde se trouvait déjà bien au nord des cartes qui se trouvaient dans la bibliothèque), plus célèbre que le Conclave de Lunargent (dont elle n'avait jamais entendu parler mais il valait mieux ne pas le mentionner) et que sa renommée (il avait gloussé à ce bon mot, qu'il avait dû lui expliquer, car la Main des Mystères s'appelait jusqu'à récemment l'Assemblée) avait attiré l'attention du Conseil des Anciens; mais elle s'était abstenue. En cas d'échec, ce qui lui semblait peu probable mais elle préférait être prête à affronter tous les imprévus, elle souhaitait ajouter quelques informations géographiques mais elle ne se souvenait plus si la Main des Mystères se trouvait à Evereska, Everlund ou Melvonte ... ou complètement ailleurs.

¤J'aurais peut-être dû faire plus attention pendant les leçons de géo ... et de divination.¤

Entendant soudainement quelqu'un d'autre arriver, visiblement l'étranger de l'auberge qui la suivait peut-être, elle fit signe dans sa direction à l'occupant du manoir.

-J'ignore qui est Novrosha mais peut-être que cette personne qui arrive est celle que vous ... n'attendiez pas?

écrit par: Maâkhérou Mardi 24 Janvier 2023 à 12h00
Mais oui, Malcer Lindigent ! Comment avait-il pu oublier ce nom ? Les caravaniers de Lunargent s'en étaient fait des gorges chaudes durant tout son séjour. Ne s'attendant pas à tomber sur un énergumène pareil, Maâk avait écouté ces histoires par pure politesse. Il comprenait mieux à présent pourquoi la petite en avait parlé comme d'un original... Quel individu sain d'esprit s'emmurerait dans un endroit pareil et dilapiderait sa fortune dans des babioles sans le moindre intérêt ?

¤ A moins qu'on ne m'ait pas tout dit... ¤

S'il était convaincu qu'il n'y avait jamais de fumé sans feu, le prêtre savait aussi, d'expérience, qu'il pouvait y avoir un monde entre les rumeurs que les marchands colportent d'une ville à l'autre, et la réalité. Peut-être ces objets avaient-ils quelques propriétés magiques inconnues. En tout cas, il avait du mal à croire qu'un homme qui s'était bâti, seul, une fortune aussi colossale, puisse se mettre subitement à agir de la sorte. Il devait avoir une bonne raison, peut-être même un coup d'avance... Quoiqu'il en soit, le Mulan n'avait rien à perdre à mettre le nez dans ses affaires. Peut-être pourrait-il même en tirer avantage pour sa mission.

¤ Qui sait... ¤

Il s'avança jusqu'à Rhaugilath. La jeune femme parlait justement de lui. Il profita de l'occasion pour se présenter à son tour.

- Novrosha ? dit-il en prenant un air surpris. Non, je me nomme Maâkhérou.

Il se tourna vers l'homme derrière la porte et ajouta :

- Je viens voir Malcer Lindigent. J'aimerai lui parler des artéfacts Uthgardts qu'il recherche.

Si le suivant de Bès ignorait encore l'identité de son interlocuteur, il espérait quand même avoir piqué son intérêt. La simple idée de pouvoir approcher les richesses qu'abritait cette demeure, enflammait déjà l'imagination du Mulhorandais.

écrit par: Abakor Mercredi 25 Janvier 2023 à 13h13
Abakor laissa Novrosha s’éloigner de lui avec un sourire. Il lui fit une petite révérence et lui dit :

- Toutes les femmes méritent cet honneur! Votre maitre peut être fier de vous et de votre dévouement. Nous irons le voir dès que possible.

Il continua d’avancer vers l’écurie tout en observant autour d’eux. Peut-être que quelqu’un se demandait pourquoi la servante de Monsieur Lindigent s’intéressait à des étrangers.

Arrivé à l’écurie, Abakor se précipita sur Amarah qui avait l’air d’avoir repris du poil de la bête mais restait fatiguée. Il lui caressa la tête longuement en observant ses réactions. Elle lui paraissait mieux que lors de leur arrivée. Ces juments du désert avaient une bonne endurance. Il avait vécu pas mal de temps à ses côtés. Elle l’avait accompagné dans le monde des fées et dans la région de l’Anauroch où elle était née. C’était un cadeau du clan pour sa bravoure et il l’aimait de tout cœur. Il repensa de ce fait à Zarah, cette belle chamane du clan du désert.
Amarah devait guérir à tout prix. Surtout qu’il avait aussi perdu sa chienne lors de la téléportation.

Il entra doucement dans le box et lui mis doucement un licol autour du cou.


- Viens ma belle, nous allons faire un tour. Ça te fera du bien pour ce que tu as.

Abakor sortit du box et interpella le jeune garçon qui rêvassé.

- Mon garçon, j’emmène ma jument faire un tour dans les environs.
- Elle est déjà sortie de son box depuis notre arrivée?

écrit par: Locredar Jeudi 26 Janvier 2023 à 09h48
Locredar observait la scène entre la villageoise et l'elfe, le langage et les manières de ce dernier avait laissé le nain un peu dubitatif mais pourtant il trouvait que cela lui allait bien.
En voyant le visage cramoisie de la femme, il se demandait même si l'elfe n'avait pas tenter de la séduire. Cette idée le fit sourire.

Avant que le garçon d'écurie à moitié endormie ne réagisse, Locredar pris la paroles :


- Dite moi ma dame, votre maître, monsieur Lindigent, as t'il une écurie ? ou de quoi s'occuper de cette monture ? Car dans ce cas, nous pourrions prendre la route tout les quatre ?

Même si le nain comprenait tout à fait les motivations du cavalier, il commençait à s'impatienter. Il avait hâte de découvrir ce que cet "Lindigent" avait à dire.

¤ On en veut à sa vie ¤
Les paroles de la servantes lui revînt à l'esprit et venait de lui faire réaliser un potentiel danger planant autour d'eux.
¤ Si quelqu'un en veux à sa vie, ce quelqu'un n'as peu être pas envie que Lindigent trouve de l'aide .. ¤

Locredar ne voulant pas inquiéter la servante s'approcha d'Albakor pour tenter de ne s'adresser qu'a lui :

- Dans tout les cas, cette femme ne devrait pas rentrer seule. Faite ce qui vous semble judicieux avec votre monture. Moi je vais l'escorter et écouter ce que son maître as à dire.

écrit par: La Goualeuse Samedi 28 Janvier 2023 à 17h36
Rhaugilath et Maâkhérou

Alors que Maâkhérou approchait, la conversation se poursuivait de part et d'autre de la porte. L'Halruaane aperçut son interlocuteur confirmer son identité d'un hochement de tête, faisant miroiter le verre de petites lunettes perchées sur son nez.

- Rhaugilath, répéta la voix, interloquée. J'ai déjà recopié ça mais... Les rejetons du Rescapé d'Orbedal ne sont-ils pas toujours des hommes ? Un nouveau chapitre, peut-être ? De quand datait cet ouvrage, déjà... La couverture... peau de tressym... non, des écailles ! Petites, ternies par le temps... au moins plusieurs siècles. Mais pour qui était-ce ?

Réfléchissant à voix haute, Malcer Lindigent semblait tout à fait avoir oublié le reste des paroles de l'étrangère, tout comme la politesse, car sa porte demeurait obstinément close. Ce n'est que lorsque la voix mâle du nouvel arrivé s'éleva qu'il s'extirpa de ses réflexions.

- Mais combien êtes-vous ! s'était-il aussitôt exclamé, cédant brutalement à un élan de panique qui couvrit la présentation du fidèle de Bès. Son visage s'approcha prudemment de la grille ; il essayait plusieurs angles pour mieux voir qui faisait le siège de sa porte. Des artefacts uthgardts dites vous ? Comme c'est commode... bien commode ! Alors c'est comme ça que le renard va entrer ? On va cueillir le Malcer avec sa toquade, il tombera dans le panneau. C'est sûr !

La voix du maître des lieux avait pris un timbre singulièrement aigu alors qu'il accablait le voyageur de ses soupçons. L'aubergiste parlait d'un original, mais le terme semblait bien indulgent : c'était plutôt les accents de la folie que reconnaissaient Rhaugilath et Maâkhérou.

Un hurlement déchirant retentit alors ; le genre de cri que l'on pousse à pleins poumons, avec toute la force du désespoir. Une femme, à n'en pas douter, vraisemblablement à l'étage. Un silence terrible suivit, long, glaçant. Puis un second cri retentit, mais, cette fois, pour mourir presque aussitôt.

Des bruits de ferraille, de chaînes et de loquets venaient de l'autre côté de la porte, qui finit enfin par s'ouvrir sur un homme d'une quarantaine d'année aussi fébrile que livide.


Malcer Lindigent
- De grâce aidez-moi ! implora-t-il en laissant la voie libre, toutes ses préventions déjà oubliées.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.



Abakor et Locredar

La jument accueillit le licol avec une docilité de bon aloi : elle n'avait pas quitté l'écurie depuis leur arrivée - et en aurait peut-être était bien en peine la veille encore. La manière dont ses oreilles frétillaient, alors qu'elle frottait son encolure contre Abakor, manifestait sa joie de sortir enfin.

Novrosha - qui se tenait désormais à une distance respectable du galant elfe de lune - mena la petite troupe à travers le village. Elle baissait la tête sous sa cornette dès qu'ils croisaient un villageois, murmurant une formule de salutations en pressant légèrement le pas.


Novrosha
- Une écurie pour sûr, répondit-elle à Locredar avec fierté, j'y ai mis des poules, tant qu'à avoir d'la paille, faut profiter. C'est moi qui soigne les bêtes.

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Les étrangers eurent traversé le village en quelques minutes à peine, bercés par le son régulier des sabots d'Amarah. En chemin, la servante avait expliqué que son maître quittait rarement Haute-Garde et qu'il n'était plus sorti depuis longtemps. Une promenade ne ferait sans doute pas de mal au cheval de la maison...

Une pente très douce menait à l'extrémité de la corniche, au bout de laquelle se découpait l'imposante silhouette d'un manoir de pierres sombres. C'était là l'une des demeures les plus grandes et les plus cossues du village, mais sa façade aveugle (tous les volets étaient clos) lui donnait un air singulièrement lugubre.


Novrosha
- Malheur ! s'écria Novrosha dès que l'entrée fut visible, relevant aussitôt son jupon pour s'élancer vers la bâtisse.

La porte était grand ouverte.


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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Dimanche 29 Janvier 2023 à 21h02
Forcée d'attendre face à et de parler à une porte fermée, Rhaugilath essayait de garder son calme et de ne pas décider qu'elle avait mieux à faire que d'écouter Lindigent. Ce n'était pas simple car ce dernier ne semblait pas avoir toute sa tête.

¤ Excellent, il est félé. ¤

De manière fort inattendue, cela rendait en fait la situation plus tolérable et prévisible pour la jeune Halruanne. D'après son expérience des mages, en particulier des mages d'un certain âge ou d'un âge certain, être fou en fait ou en apparence faisait partie du territoire. Elle n'avait pas énormément de données avec lesquelles travailler pour l'instant mais elle rangeait Lindigent dans la catégorie des fous dispersés: ceux qui ne sont jamais vraiment là et qui ne parle jamais à quelqu'un qui n'est pas eux-même. Un status fréquent parmi les devins ... et les alchimistes adeptes de plantes et champignons un peu étranges. Cela lui convenait. C'était beaucoup mieux que la catégorie des fous possessifs qui estimaient que tout objet, personne ou connaissance leur appartenait et semblait décidé à s'en saisir immédiatement. Une sueur froide apparaissait dans le dos de Rhaugilath à chaque fois qu'elle se souvenait de la visite au laboratoire d'un collègue du vieux dont les assistants étaient soit des golems de chair soit des "intrus" qui avaient perdu leur volonté.

Qui plus était, Lindigent semblait avoir entendu parler d'Orbedal, ce qui était impressionant. Elle ne savait pas s'il s'agissait du vieil Orbedal ou du nouveau, bien qu'il n'y ait pas grand chose d'intéressant à savoir sur le nouveau, mais cela était un bon signe. Elle allait essayer de le remettre sur la voie de sa question quand il commença à s'intéresser à l'inconnu et, plus problématique, quand quelqu'un poussa un hurlement.

Sans vraiment attendre l'invitation de Lindigent, mais en attendant quand même qu'il ouvre la porte, la mage se précipita à l'intérieur du bâtiment sans réfléchir ses yeux cherchant un escalier menant à l'étage car le cri semblait venir de plus haut.

écrit par: Locredar Mercredi 01 Février 2023 à 20h55
Le joyeux Nain s’étonnait encore de comment il avait réussi à mettre la troupe en route vers ce fameux :" Monsieur, maître Lindigent et sa demeure "
Il avait essayé de raconter pas mal de blagues, certaine enfantine, d'autre graveleuse tout en communiquant un rire sincère à ses deux ou trois tentatives.
Même si cette elfe "étranger" lui avait fait bon impression, il ne savait pas encore s'ils était quelqu'un de confiance dans cette histoire mais la propre bonhommie du nain semblait l'inspirait, cet elfe et cette femme n'était peu être pas inquiétant.. Parcontre il aimait bien ces premières rencontre en terre inconnu !
Mais il en avait peu à faire de l'avis humoristique des autres au final


- Pourquoi les poules ont besoin des coqs ? Et les coqs ont besoin des poules ?
- Parce que les poules ont besoin d'eux et les coqs ont besoin d'ailes !!!

Sont rire était sincère, il l'aimait bien cette blague ! Elle était trop mignonne ! Peu être que le fait de devoir surveiller autour de lui l’inquiété et le perturbé, mais sa blague lui semblait moins savoureuse. Locredar commencait à peine à entamer une autre histoire, quand la femme se mit à crié et paniquer.

- Non mais je plaisantais ! Pourquoi malheur ?!

Le nain était pourtant sûr que sa blague n'était pas répugnante !?
Un temps lui pris avant que cela l'inquiète et se demande si les ennuies n'avait pas commencé sans lui.


- Attendez ! Partez pas toute seule devant !

Le joyeux s'était armé dans la panique, un bouclier tranchant et une masse très contondante. Il se mit à courir derrière la servante.

écrit par: Maâkhérou Jeudi 02 Février 2023 à 09h17
Maâkhérou fronça les sourcils. Son air, d'abord avenant, avait cédé la place à l'expression d'une profonde perplexité. Plus l'homme derrière la porte parlait et moins il comprenait où ce dernier voulait l'amener. Le Rescapé d'Orbedal ? Inconnu au bataillon ! Et puis quoi ? Ce sont toujours des hommes ? Ah bon... Le prêtre se gratta le menton, cherchant dans sa mémoire quelque chose qui pouvait résonner avec ce charabia incompréhensible, mais rien ne lui vint. Pas l'ombre du début de quelque chose.

¤ Mais qu'est-ce qu'il me raconte celui-là ? ¤ se dit-il, alors que le curieux personnage partait dans une nouvelle digression absurde, cette fois-ci sur... la couverture d'un livre ?

Puis, subitement, Malcer - puisque c'est ainsi qu'il se nommait - tourna son attention vers le prêtre. Ses yeux étaient ceux d'un dément. S'agitant derrière sa petite grille, il semblait en pleine crise de paranoïa. Il l'accusa de vouloir le tromper, d'attendre la première occasion pour lui tomber sur le râble et le dépouiller. Maâkhérou le regarda sans ciller. Il se contenta d'un rapide coup d’œil en direction de Rhaugilath, l'air de dire : « il est fêlé ». Quand l'homme eut fini sa logorrhée fielleuse, le Mulan leva la main, en signe d’apaisement.


- CAL-MEZ-VOUS. Personne ne va vous voler. Nous ne sommes là que pour vous poser quelques questions.

Alors qu'il finissait sa phrase, un cri terrible retentit. Le serviteur de Bès se figea. C'était la voix d'une femme. Il tressaillit à l'idée de ce qui pouvait la faire hurler de la sorte. Oubliant ses réticences, Malcer ouvrit brusquement la porte et supplia les deux aventuriers de lui venir en aide. Rhaugilath bondit comme un fauve à l'intérieur du manoir. Maâk saisit sa morgenstern et partit à sa suite. L'heure n'était plus à faire parler les fous...

écrit par: Abakor Jeudi 02 Février 2023 à 11h52
Abakor était content de la réaction de sa jument. Elle le reconnaissait à nouveau. Cette téléportation avait laissé des séquelles à tout l’équipage ! Abakor sortit de l’écurie en tirant Amarah lentement. Il regarda sa démarche avec expérience pour estimer son état. Elle n’était pas dans sa meilleure forme mais cette balade lui fera du bien. La traversé du village fût rapide et Abakor se fit des points de repère pour s’y diriger rapidement au cas où. Il repéra les quelques ateliers et magasins du village. Il regardait bien la réaction des villageois quand Novrosha les croisait et baissait la tête.

C’était une bonne chose qu’il y’ait une écurie, il pourrait laisser Amarah à moindre frais et si en plus c’était Novrosha qui s’en occupait ! Elle avait l’air d’une personne très bien et travailleuse. D’ailleurs, il l’observa aussi pendant ce bout de chemin. Lorsqu’Abakor aperçut le manoir, il sut que son patron était une personnalité du coin. Aussi, il écoutait d’une oreille les blagues sortit par notre ami nain. Il souriait pour le remercier d’égailler la route vers le manoir. En vue de la façade, Novrosha se précipita en criant vers le manoir et le nain partit à sa suite.

Il regarda dans les alentours.


¤ Ah si seulement j’avais pris mon arc ! ¤

Il suivit d’un pas plus rapide en direction de la maison avec Amarah au bout de son licol.
Il analysa la maison et se demanda s’il y’avait une autre entrée à celle-ci. A proximité du manoir, il lâcha Amarah et s’apprêtait à faire le tour de la bâtisse.


écrit par: La Goualeuse Mardi 07 Février 2023 à 19h37
Rhaugilath et Maâkhérou

Dépassant un homme pantois, pour ainsi dire complètement soufflé par les événements, Maâkhérou et Rhaugilath s'engouffrèrent dans le manoir. L'architecture de la bâtisse était des plus classiques, un grand hall d'entrée distribuant à la fois les pièces du rez-de-chaussée et permettant un accès aux étages par un escalier, presque en vis-à-vis avec la porte.

Avalant les marches quatre à quatre, ils débouchèrent sur un grand vestibule au mobilier cossu, éclairé par une grande torchère : une banquette des plus douillettes, garnie de coussins replets, faisait face à deux fauteuils non moins confortables en apparence. Ils ne s'attardèrent pas sur les quelques éléments de décoration sur les murs - cadres, bibelots, tapisserie - pour s'intéresser plutôt aux portes qui les entouraient. Ouvrant l'une d'elle avec toute la prudence qu'exigeait une telle situation, ils entrèrent dans une immense bibliothèque dont non seulement les murs, mais le sol, les tables, tablettes, chaises et tabourets croulaient sous les livres, rouleaux et autres ouvrages manuscrits. Un calme mortuaire régnait dans cette pièce baignée de ténèbres, si bien que Rhaugilath entendit distinctement, à l'étage, le bruit d'un poids que l'on traîne sur le plancher.

Les escaliers arrivaient sur un nouveau vestibule, mais bien moins ordonné et coquet que le précédent. Plusieurs châssis de bois, de tailles diverses, étaient entreposés contre un des murs à côté d'un épais rouleau de toile. Quelques jouets d'enfant - figurines de bois peintes, poupées de chiffon, livres colorés - traînaient sur le sol. Sur une petite desserte ronde se trouvait de la vaisselle sale, quelques fruits, et un grand candélabre dont les bougies semblaient neuves.

Quatre portes closes faisaient face aux sauveurs de la dame en détresse. Plus aucun bruit n'était perceptible. Avaient-ils été repérés ?



Abakor et Locredar

Abakor entreprit de contourner le bâtiment pendant que Locredar, talonnant Novrosha, courait vers la porte d'entrée béante.

L'elfe, tous ses sens en alerte, longea l'écurie d'où il entendit caqueter quelques poules, pour rapidement atteindre l'arrière du manoir. Le fracas des eaux de la Rauvin, qui coulait en contrebas, était plus net ici et tendait à étouffer les autres sons. Levant la tête, le rôdeur remarqua que les volets d'une pièce étaient ouverts - la seule, apparemment, à voir la lumière du jour dans cette triste demeure. Une entrée de service donnait probablement sur les cuisines, mais la porte était solidement fermée ; un petit stock de bois de chauffage était empilé contre le mur juste à côté. Le tour du manoir ne révéla rien de suspect.

Un peu à la traîne, Locredar franchit le seuil quelques secondes après Novrosha qui s'était débarrassée de ses sabots pour courir plus à son aise. Il la retrouva au chevet d'un homme d'une quarantaine d'année, en tenue d'érudit somme toute modeste, affalé au bas des marches d'un grand escalier de bois. Pâle comme un linge, il tenait ses lunettes à la main et s'exprimait en décrivant des grands gestes dans les airs.


Malcer Lindigent
- Ils l'ont eue. Je le savais, je le savais qu'ils viendraient, bafouillait-il, visiblement ému mais contenant ses larmes. Cefrey, oh ma douce Cefrey. Ce cri, c'était celui d'une morte.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.


Face au malheureux, la servante faisait preuve d'une sorte d'indifférence qui à coup sûr devait surprendre le nain : loin de s'apitoyer sur le sort de son maître, de le plaindre ou de le consoler, elle l'interrogeait sur les faits par des questions courtes et sèches.

Au bout d'une bonne minute, la situation fut à peu près claire : Malcer Lindigent était en train d'accueillir des visiteurs à sa porte quand sa femme avait poussé deux terribles cris. Il ignorait où se trouvait leur petite fille, Mara.


hrp.gif On peut considérer qu'Abakor arrive pile poil.

écrit par: Maâkhérou Mercredi 08 Février 2023 à 18h49
Passant la porte de l'imposante bâtisse, Maâkhérou se retrouva au centre d'un atrium spacieux et richement décoré. Toute la puissance du maître de maison était là, dans le luxe des meubles et dans la perfection de leur agencement. Ici il n'était pas question d'argent, jamais ! Trop vulgaire... Les personnes de bonne compagnie ne parlent affaires qu'en fin de soirée, en sirotant des liqueurs exotiques dans des alcôves sombres et enfumées. Il le savait bien, lui le prêtre de Bès. Quand on l'appelait c'est que la fête était déjà terminée depuis longtemps. Deux, trois bénédictions, une obole et puis dehors. Même pas un petit four ! A vous en dégoûter des riches. Mais bon, puisque c'est eux qui ont le pognon, fallait bien accepter...

Rhaugilath, elle, ne se posait pas toutes ces questions. Les assiettes en porcelaines, les chandeliers d'argent, l'ivoire ! Rien à foutre. Elle avalait les marches, quatre à quatre, comme des pâtisseries. Fallait se remuer sévère pour espérer la suivre. C'est dans ces moments là qu'on regrette de l'avoir achetée, cette foutue armure. Et qu'on se rend compte qu'on n'a plus 20 ans... En deux respirations les voilà à l'étage. Devant eux, une porte fermée. On l'ouvre. C'est repartit ! Second étage. Ah, on commence à voir l'envers du décor... Les effets sont plus personnels, le style est moins coquet, presque intimiste. Des cadres, de la toile ; ça gribouille chez les Lindigent. Et puis des jouets, partout. C'est vrai que la gamine de l'auberge lui avait parlé d'une petite fille.


¤ Mara... ¤

Le Mulan serra la poignée de sa morgenstern. Quatre portes leurs faisaient maintenant face. Il se tourna vers Rhaugilath et lui dit doucement.

- Pour le coup, c'est peut-être pas une bonne idée de foncer dans le tas. Une maison qui dégueule de richesses, ça a toujours deux ou trois pièges biens violents. Laisses moi les portes de droites ; si je me concentre, je peux sentir ce qu'il y a derrière. Il montra du doigt la porte de gauche. Celle-là sera trop loin pour moi. Fais quand-même gaffe, les morts ça sauve personne.

Maâkhérou s'avança vers les trois portes à droite de l'escalier et ferma les yeux.

¤ Bès, viens nous en aide ¤

hrp.gif Maâk se poste entre les portes 2 et 3 et utilise son pouvoir magique de détection du mal.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Mercredi 08 Février 2023 à 21h36
Sand avoir réfléchi plus que cela, Rhaugilath s'était précipitée dans le manoir à la recherche de la source des hurlements. Contre toute attente, l'étranger avait, lui aussi, décidé de se jeter tête baissée à l'intérieur du bâtiment. Il avait visiblement choisi de suivre son plan, non formulé et encore moins exprimé, et donc de la suivre dans la course effrénée dans les escaliers.

Au premier étage, elle fut déçue de découvrir que leur objectof se trouvait probablement plus haut. Elle fut moins déçue de voir que Lindigent était plus prudent que bon nombre de mages dotés de peu de talents, d'encore moins de cervelles et d'une vie fort courte. Non seulement la porte de la bibliothèque ne leur avait pas explosé au visage mais la piè ce ne semblait pas contenir de zombie, de squelette ou de golems à moitié finis mais entièrement dangereux. Ni d'expérience d'alchimie complètement oubliée générant un nuage empoisonné ou un liquide corrosif et semi-conscient. Ni même une créature extraplanaire dans un cercle dessiné un peu trop près de la porte, bien heureuse de pouvoir passer sa frustration sur la première personne à portée de main maintenant que sa prison était devenue perméable.


¤Il n'est pas dit qu'il n'y ait pas un laboratoire ailleurs dans le bâtiment avec ce genre de risque, cela dit. Il semble assez riche pour avoir deux pièces consacrées à l'Art.¤

Une fois arrivés au second étage, l'étranger, au moins aussi essouflé qu'elle, essaya de la mettre en garde montrant qu'il partageait ses doutes quand à la sagesse de leur invasion du manoir Lindigent. Cela le faisait remonter dans son estime. Un peu. Mais elle n'avait pas vraiment prévu de suivre les conseils, aussi avisés soient-ils, de qui que ce soit. Elle lui répondit donc:

-Très bien. Je prends les portes de gauche.

Elle se dirigea donc vers la porte la plus proche à gauche. Il lui semblait qu'il y avait une lueur en-dessous. Ce qui était bon signe pour qu'elle soit occupée. Ce qui était un mauvais signe pour que son ouverture se passe sans problème. Considérant que c'était le moment où jamais de dire quelques, potentiels, derniers mots, elle se tourna vers son camarade d'exploration et dit:

- Vous n'avez visiblement pas rencontré les mêmes nécromants que moi.

.. et elle ouvrit la porte.

écrit par: Abakor Vendredi 10 Février 2023 à 11h51
Tout en silence, Abakor fit le tour de la maison et s’aperçut que toutes les ouvertures étaient fermées.

¤ Cet homme a vraiment peur de quelque chose et il a transmis sa crainte à Novrosha ¤

Seule une fenêtre était ouverte, tout là-haut au deuxième étage. Abakor analysa les environs de celle-ci et s’aperçu qu’il ne pourrait pas monter par là et que si quelqu’un venait à descendre, il lui faudrait du matériel aussi. La rivière faisait du bruit et Abakor ne pouvait pas se concentrer sur les bruits de la maison. Se dirigeant vers la porte arrière du manoir, il se douta qu’elle serait verrouillée. Se tournant très souvent, Abakor arriva à la porte et tenta de l’ouvrir.

¤ Bien sûr qu’elle est fermée ! ¤

Il décida de retourner à l’entrée tout en scrutant les alentours du manoir pour voir si des personnes seraient en attente quelque part. La porte de devant étant ouverte, et suivant les manies des habitants de ce manoir, cela annonçait une situation anormale ! Il pressa le pas et arriva sur le perron de la demeure.

Ce qu’il y vit, ne l’étonna pas. La servante était auprès d’un homme et avait la situation en main. Abakor s’approcha et observa le hall. En face de lui, il aperçut l’escalier au milieu de la pièce. Il se tourna vers le nain.


- J’ai découvert une fenêtre ouverte au second étage. Les malfaiteurs ont dû s’introduire par là. Ils ont surement du matériel d’escalade. Je me dépêche de rejoindre cette chambre et vous, vous pouvez rester sous cette fenêtre au cas ou ils essayeraient de fuir par là.

Après ces bonnes paroles, Abakor s’élança dans l’escalier et empoigna sa rapière de la main droite ainsi que sa dague dans la main gauche.


écrit par: Locredar Vendredi 10 Février 2023 à 16h10
Locredar reprenait son souffle gentiment en écoutant les questions de Novrosha. L’indifférence de la servante à l'égard de son maître interpella la nain.

¤ Est elle vraiment celle qu'elle prétend être ? ¤

Il écoutait encore tout le résumé de la situation quand Albakor les rejoignit. Le nain avait quelques questions pour Novrosha en tête quand il entendit l'Elfe lui résumer lui aussi ses découvertes et le vit prendre les escalier.

Locredar interpella Albakor :
-Attendez un peu !

Sans se soucier si l'Elfe l'avait écouté il se retourna vers les deux autres :
-Dame Novrosha, Monsieur Lindigent, expliquez nous où se trouve la chambre de votre fille. Novrosha, si vous pouviez surveiller cette fenêtre du deuxième et nous avertir si quelqu'un en sort ?

Sans savoir si Novrosha allait écouter ses consignes il s'adressa de nouveau à l'Elfe :
-Je vous suis ! Il est hors de question de rester sous une fenêtre à attendre alors que vous courez vers l'action ! Il y as trop longtemps que j’attends ça !

Locredar s'élança donc derrière son compagnon d'arme tout sourire et se fit une réflexion à lui même d'un voix tonitruante :
-YAHAA ! Qu'est ce que j'aime cette sensation !

Une dernière pensée traversa l’esprit du nain.
¤Et dit donc, ça serait dommage de se tromper..¤

Il cria en direction des deux en bas de l’escalier :
-Et ils ressemblent à quoi ces deux visiteurs qui sont partis devant au fait ?

écrit par: La Goualeuse Mardi 14 Février 2023 à 14h44
Rhaugilath et Maâkhérou

L'étage était toujours aussi calme. Aucun bruit suspect n'avait répondu aux voix des deux aventuriers, qui mirent aussitôt à exécution la stratégie qu'ils avaient rapidement élaborée.

En appelant à la puissance de Bès pour déceler une éventuelle présence maléfique dans les pièces attenantes, Maâk brandit son symbole divin devant lui alors que son acolyte, plus pragmatique mais moins prudente, ouvrit sans ménagement la porte qui lui faisait face. Si aucune aura inquiétante ne vint obscurcir la vision du prêtre et serrer son cœur, la fière Halruaane, en revanche, avait sans doute découvert la scène du drame. Un grand et lumineux atelier de peinture s'offrait à sa vue : plusieurs pinceaux jonchaient le sol, disposés en désordre au milieu d'une grande flaque irisée dans laquelle s'étaient dissous les échantillons de peinture d'une palette renversée. D'un simple coup d'œil, elle identifia une traînée humide, comme si on avait déplacé quelque chose ou quelqu'un vers le mur à droite de la porte. Les trois chevalets et les quelques tableaux entreposés là semblaient constituer un mobilier trop frêle pour masquer une menace, tout comme la méridienne sur laquelle la peintre devait se reposer ou placer ses modèles.


hrp.gif J'ai considéré que Rhaugilath était restée sur le pas de la porte.


Abakor et Locredar

Un coup d'œil sur la face intérieure de la porte d'entrée, alors qu'ils parlaient avec le maître des lieux, révéla aux invités de Novrosha un nombre impressionnant de verrous. Une grande et épaisse tige de fer, posée contre le mur, était une précaution supplémentaire pour défendre l'accès du manoir.

Malcer Lindigent
- La fenêtre ! Les malfaiteurs ! répétait Malcer Lindigent d'un ton éminemment tragique à mesure qu'Abakor partageait ses découvertes. Du matériel d'escalade bien sûr ! Oh Novrosha, on n'est jamais assez prudent. Jamais...

A en juger par la moue dubitative de la servante, celle-ci doutait fortement de l'hypothèse du rôdeur. D'ailleurs, les fenêtres étaient-elles ouvertes ? Brisées ? Le pauvre homme allait repartir dans ses lamentations quand Locredar, fort à propos, enchaîna avec une nouvelle salves de questions.

- La chambre de Mara ? Dernier étage. C'est la deuxième, euh non, la troisième porte à droite en sortant des escaliers mais... vous croyez qu'il lui est arrivé malheur ? A elle aussi ! Abakor grimpait déjà les marches quand l'hôte éploré dressa en quelques mots le portrait des deux visiteurs. Une femme pas très grande, mais belle, la peau sombre et un grand chauve, bronzé aussi.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.

écrit par: Abakor Vendredi 17 Février 2023 à 15h36
Juste avant d’atteindre le premier étage, Abakor entendit la légère description des deux personnes intervenants avant eux. Ils étaient deux personnes au teint sombre donc facilement identifiable par ici.

Il arriva rapidement à l’étage et inspecta rapidement les lieux. Cette habitation était cossue, elle était bien meublée et agréable. Abakor aperçut une porte ouvrant sur une bibliothèque. Il ne prit pas le temps de visiter, il était pressé d’arriver à la chambre avec la fenêtre ouverte.

Il se sentait un peu vulnérable si les individus était possesseur d’arme de jet ou d’arc. Il monta les escaliers prêts à se jeter par terre ou alors d’esquiver si la situation le nécessitait. Ses armes étaient prêtes et sa fatigue avait disparu dès que ses sens aigus se furent lancés dans l’action.

écrit par: Locredar Vendredi 17 Février 2023 à 17h11
Locredar eu un léger moment de prise de conscience en regardant de nouveau ce Monsieur Lindigent. Il resta coi dans les escaliers, et inconsciemment fit un pas vers cette homme.

¤ Mais quel pleutre celui là ! il reste là à chouiner alors qu'il est conscient que son enfant est en danger ! ¤

Le nain se surpris à marmonner une prière à une déesse très souvent évoqué par sa défunte mère, mais l'agacement que Lindigent lui inspiré déforma ses mots.

-Berronar Purargent, mère de sûreté, protectrice des foyers..
un léger rictus de colère déforma ses lèvres.
-Ai pitié de cette homme..

Cette simple prière ne suffit pas à calmer le nain et il hala le maître des lieux.

-Votre couardise vous déshonore Monsieur ! Quel genre d'homme laisserez t'il sa progéniture en danger ?! Quel père fuirait plutôt que de tout faire pour ses enfants ?! Vous avez peu être déjà perdue votre femme et maintenant, êtes prêt à laisser votre fille ?! Vous me faite pitié !

Locredar avait conscience que ses paroles étaient rudes, mais il n'avait pas pu s'en empêcher et se lâcher de tout son soûl l'avait calmer.

¤ Mouai, c'est ptet pas pour rien qu'il as envoyer sa servante lui chercher de l'aide.. bon .. la 3ème porte à droite il as dit ¤

Le nain se retourna et repris sa route vers le dernier étage.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Samedi 18 Février 2023 à 15h49
Quand elle rouvrit les yeux, n'ayant ni entendu ni ressenti les effets nocifs qu'elle s'était attendue à causer en ouvrant ainsi la porte, Rhaugilath fut surprise par la scène qu'elle découvrit. Elle ne s'était pas attendue à tomber sur l'atelier d'un (ou d'une, plus probablement) artiste.

Ni la flaque, ni la trainée (elle ne put s'empêcher de glousser un peu à la pensée du mauvais jeu de mot) ne semblait être constituée de sang. Ni du genre de liquide laissé par un élémentaire, une vase ou un sécréteur. Certes, elle n'avait jamais vu aucune de ces créatures en personne, et encore moins leurs sécrétions, mais cela était quand même rassurant. Un peu. Cela étant dit, le cri qu'elle avait entendu n'était pas le genre que quelqu'un pousse quand il voit une souris donc elle devait rester sur ses gardes. Et se préparer à rencontrer un peu de danger rapidement. Tout en se tournant vers son compagnon, elle déposa son sac à dos sur le sol et dégaina sa rapière.

Elle allait commencer à parler quand elle réalisa qu'elle ne savait pas comment lui adresser la parole. Il avait donné son nom à Lindigent, elle en était certaine, et probablement aussi à l'auberge. Mais elle n'y avait pas fait attention plus que cela. C'était un nom étrange, plus étrange que Lindigent même, et elle était certaine que si elle se concentrait, sa mémoire lui permettrait de s'en souvenir. Mais elle n'avait pas le temps, ni vraiment la volonté, honnêtement. C'était quelque chose en "Ma", elle en était certaine, mais elle ne voulait pas l'appeler "Machin", surtout après lui avoir fait la leçon sur son manque d'étiquette. D'un autre côté, "Monsieur" était bien trop formel. Elle choisit donc de viser au milieu et de ne rien dire.


-Je crois que j'ai trouvé une piste. Couvrez mes arrières.

Elle entra donc dans l'atelier, en essayant d'éviter de marcher dans la flaque ou la trace liquide, et en concentrant son attention, au moins initialement, sur la droite de la porte et la direction vers laquelle quelque chose semblait avoit été trainé.

écrit par: Maâkhérou Lundi 20 Février 2023 à 13h40
Pensées, craintes, égo, tout s'était tu dans l'esprit de Maâkhérou. Pour sentir le divin, cette essence qui baigne les êtres et les choses, il devait laisser derrière lui les oripeaux crasseux de la condition humaine. Trop vaine, trop mesquine, elle lui collait à l'âme comme une épaisse mélasse, l’empêchant de percevoir les variations les plus subtiles qui parcouraient la toile de magie. Celles provoquées, par exemple, par des pulsations homicides... Non, s'il voulait y voir clair il devait se fondre dans les cosmos, ne faire plus qu'un avec lui. Devenir lui-même un de ces corps célestes qui flottent dans l'éther. A ce prix seulement, il pourrait, peut-être, entendre les chuchotements du monde. Le Mulan ferma donc les yeux et inspira profondément. Il projeta sa volonté, sondant l'espace qui s'étendait devant lui, mais, à sa grande surprise, rien ne lui revint... Il replongea de plus belle, écartant une à une chaque pensée, chaque parasite susceptible de le troubler. Il laissa sa conscience se fondre entièrement dans son environnement. Et soudain, il l'entendit. C'était un murmure, faible mais clair, provenant de l'atelier. C'était la voix Rhaugilath...

Maâk sortit brusquement de sa transe. Il ouvrit les yeux et se retourna. La porte derrière lui était maintenant ouverte et laissait entrevoir des traces de luttes.


¤ Alors c'est là que ça s'est passé ¤

Il serra la poignée de son arme et s'approcha doucement. D'un signe de tête, il confirma à sa compagne qu'elle pouvait s'avancer. A la moindre menace, au moindre signe de sa part, il déchaînerait les enfers.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 22 Février 2023 à 19h31
Les dures paroles de Locredar ne firent qu'accabler plus encore le pauvre homme qui, à l'évidence, n'avait rien d'un guerrier. Novrosha, outrée par un tel manque de tact, chassa le nain d'un geste de la main aussi vif qu'une claque. A y réfléchir, c'était une chance que messire Lindigent ne soit pas homme à se battre, car il n'aurait alors pas laissé impunie l'injure qui lui était faite sous son propre toit !

Au dernier étage, Maâkhérou se tenait dans l'embrasure de la porte tandis que Rhaugilath, sur ses gardes, avançait dans l'atelier. Les yeux rivés sur la traînée colorée - ou peut-être distraite par son fort bon jeu de mot - elle ne remarqua pas l'énorme araignée qui, recroquevillée dans le coin de plafond à droite de la porte, semblait prête à bondir. Plus vigilant et prompt à réagir, le serviteur de Bès eut à peine le temps de donner l'alerte que la vermine écarta grand ses mâchoires : une toile s'abattit sur l'Halruéenne.


[Round 1]
Aussitôt l'araignée se laissa tomber au sol et, battant le parquet de ses pattes dans un cliquetis vorace, se précipita sur sa proie. Engluée dans le piège visqueux du monstre, Rhaugilath ne put éviter une vicieuse morsure : la douleur, insupportable, la fit chanceler mais au prix d'un formidable effort de sa volonté, elle tint debout. Se contorsionnant, elle parvint à se déplacer légèrement en retrait. Sa vision se brouillait par intermittence, elle n'était pas loin de défaillir.

En appelant à la puissance de son dieu, le Mulan entonna une prière d'invocation. Aussitôt prononcée la dernière syllabe, un chien au poitrail robuste, aux pattes musclées et à la gueule redoutablement carrée se matérialisa derrière l'araignée. Retroussant ses babines sur une rangée de crocs acérés, il bondit en avant mais ses mâchoires ripèrent sur la chitine.

Abakor et Locredar, alertés par le tumulte, coururent dans les escaliers. A contre-jour, la silhouette massive de Maâkhérou se découpait dans le cadre de porte, cachant à leur vue la lutte désespérée qui s'était engagée.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Vendredi 24 Février 2023 à 19h01
Les yeux de Rhaugilath étaient fixés sur la flaque. Elle avait, presque, envie de les fermer pour être sûre de ne pas voir ce qui l'avait causée. Elle craignait de trouver un cadavre ou, au moins, la forme couchée d'une jeune fille évanouie. Elle fit preuve de courage et maintint son regard ... et eu tout juste le temps d'utiliser sa vision périphérique pour voir quelque chose qui se précipitait vers elle. Le temps qu'elle réalise qu'il s'agissait de la toile d'une araignée bien plus grosse que ce qu'elle considérait comme acceptable, elle en était prisonnière.

Ses mauvaises décisions ne cessèrent pas alors. Elle se tourna dans la direction dont elle pensait que l'attaque était venue mais son instinct n'avait pas été complètement correcte et, quand l'araignée s'approcha pour la mordre, il était trop tard pour faire autre chose que hurler:


-Draws!

Il était impossible de grandir à Orbedal et de ne pas être consciente de, et effrayée par, les attaques fréquentes des Crintis venant de l'autre côté de la montagne et il n'y avait qu'une courte étape d'araignée à elfe noir, en tout cas dans son esprit. La mage avait la tête qui tournait, envie de vomir et du mal à ne pas s'effondrer mais elle savait aussi que si elle s'évanouissait, il y avait de fortes chances qu'elle ne se réveille jamais. Ou qu'elle se réveille prisonnière et esclave. Elle fit un pas de côté, ce qui lui couta plus qu'elle ne l'aurait voulu, tout en s'assurant de ne pas être sans défense contre une autre attaque de l'araignée. Tout ses espoirs reposaient maintenant sur l'étranger.

écrit par: Maâkhérou Samedi 25 Février 2023 à 22h40
Ca y est, l'insolente chance de Rhaugilath venait de tourner. Combien de fois avait-il fallu ? Deux, dix, quinze ? A se dire que les pièges de toute façon, "c'est pour les autres". Elle n'allait quand même pas finir sa vie dans un endroit pareil. Elle avait un destin, elle. Après tout, c'était un PJ... Et bien non ma belle, ça n'arrive pas qu'aux autres. A trop tenter les dieux, on finit comme Icare par dégringoler du ciel. Elle avait beau jeu maintenant d'appeler Maâkhérou à la rescousse. C'est elle qui l'avait creusée, sa tombe. Plus il voyait les énormes crochets de l'araignée s'enfoncer dans les chaires de l'Halruéenne et plus ces pensées faisaient leur chemin dans l'esprit du prêtre. Il l'avait pas bradée, lui, son existence. Il pouvait bien encore mettre une rue, un fleuve, un empire même si ça lui chantait, entre lui et cette abomination.

¤ Mais, et la p'tite Mara ? ¤

C'est vrai qu'elle avait rien demandé... Elle vivait juste sa vie d'enfant, insouciante. Elle devait à présent être toute engluée. Suspendue la tête en bas, à attendre que l'horrible créature vienne lui sucer les entrailles. Ah non, fallait pas avoir d'cœur pour abandonner une gamine à un sort pareil !

¤ Surtout une dont le père est solvable ¤

A cette pensée, le visage du Mulan se fendit d'un sourire désabusé. Désabusé du monde, désabusé des dieux, mais surtout, désabusé de lui même...

¤ Dommage, c'était presque une fin digne d'un paladin ¤

Et il s’élança en direction de l'araignée.

hrp.gif Maâkhérou charge l'areignée.

écrit par: Abakor Lundi 27 Février 2023 à 13h04
Dans la montée des escaliers, Abakor entendit le cri d’une femme qui était en détresse. Il accéléra la cadence et monta les marches quatre à quatre !

¤ Les visiteurs ont certainement pris contact avec les intrus ! ¤

Abakor espérait que c’était cela et que les visiteurs n’étaient pas de connivence avec les personnes qui voulaient du mal à la famille de Lindigent.

Abakor arriva sur le palier quand le grand homme se rua dans la pièce avec sauvagerie. Un coup d’œil aux alentours et Abakor devina que la visiteuse devait être à l’intérieur de la pièce.


¤ Ce doit être la chambre de la femme du propriétaire ? ¤

Il se souvenait de l’indication de Mr Lindigent, sa fille devait être dans la 3ème pièce à droite en sortant des escaliers. Était-ce un bébé ou une jeune enfant ? Il ne l’avait pas précisé.
Voyant que quelqu’un s’occupait déjà de l’autre pièce et qu’il était plutôt focaliser à sauver la fillette, Abakor se rua sur la porte n°2 en un bond et allait ouvrir la porte avec les armes à la main tout en essayant de ne pas être trop menaçant si l’enfant était seule dans la pièce. Son cœur battait la chamade mais tous ses sens était prêt à la situation à venir. Il ouvrit la porte tout en s’assurant que le maitre nain soit derrière lui sur le palier.


hrp.gif Hrp : Abakor ouvre la porte de la main gauche et est prêt au combat s’il y’a un intrus.

écrit par: Locredar Lundi 27 Février 2023 à 14h09
Locredar talonnait d'assez prêt l'elfe pour distinguer cet homme que le maître des lieux avait décrit.
Cependant, ses pensées était resté concentré sur son objectif qui était de secourir la jeune enfant, et manifestement il n'était pas le seul à s'en soucié.
Lorsqu'il vu son compagnon d'arme se précipiter vers la porte indiqué par Lindigent, le nain ne pu s’empêcher d'avoir une pensée respectueuse.


¤ Je savais bien que c'était un bon gars lui ! ¤

Mais le vacarme ambiant avait quelque peu détourné l'attention du nain, ou du moins, sachant la jeune fille entre bonne mains, le nain décida de jeter son regard dans la pièce ouverte.
Le spectacle qu'il y vit le déconcerta : la femme à la peau sombre englué dans une toile, une araignée géante, un chien maladroit et cette homme qui fonçait dans le tas.
Le nain n'avait pas l'intention de remettre en cause les aptitudes martiales de ce petit groupe, mais une évidence lui sauta au yeux : ils avaient sûrement besoin d'aide.

Le nain cria en direction de l'elfe :


-Faite attention à vous ! Les araignées sont sacrément balèze dans cette maison !

Un léger sourire de satisfaction aux coins des lèvres, Locredar fonça vers le monstre en raffermissant la prise de ses armes.

¤ Comme père m'a appris ¤

hrp.gif Locredar fonce et attaque avec sa masse

écrit par: La Goualeuse Mercredi 01 Mars 2023 à 21h02
[Round 2]
[Initiative : Araignée 23 ; Locredar 19 (retardé par Maâkhérou) ; Rhaugilath 12 ; chien 7 ; Maâkhérou 2.

Avec une surprenante vivacité, l'araignée pivota sur ses huit pattes pour faire face à la nouvelle menace qui avait surgi dans son dos. Le venin suintant de ses crochets, elle se fendit en avant mais le chien évita l'attaque d'un bond agile. La riposte ne se fit pas attendre ; hélas les crocs du molosse se heurtèrent une fois encore à l'épaisse chitine de l'ennemi.

Locredar sur les talons, Maâkhérou s'élança à toutes jambes vers le monstre qui s'agita frénétiquement pour faire face à l'assaut. L'espace qui séparait le prêtre de sa cible était tout juste suffisant pour une charge : au mépris du danger, il parvint à se faufiler entre deux pattes pour abattre sa morgenstern avec violence sur l'abdomen du monstre. Un sang épais et noirâtre s'exhala de la plaie, maculant les pointes victorieuses de l'arme.

Sans attendre le nain s'était précipité à la suite du Mulan, contournant l'araignée pour achever de l'encercler. D'un coup puissant, il broya la chitine sous son marteau, enfonçant de plusieurs centimètre la carapace. L'ennemie tint bon pourtant... Trépignant sur place dans un cliquetis furieux, ne sachant probablement vers où se tourner, elle gardait ses mandibules grand ouvertes. Il sembla aux combattants qu'elle sifflait de rage.

Alors que le combat faisait rage dans l'atelier de peinture, Abakor prit le contrepied de son compagnon. La porte qu'il poussa s'ouvrait sur une vaste chambre d'enfant, à en juger par la taille du lit qui s'y trouvait. L'obscurité de la pièce ne gênait pas l'elfe de lune qui, d'un rapide coup d'œil, repéra un coffre à jouets, une coiffeuse et une grande bibliothèque. Il n'y avait âme qui vive ici, du moins en apparence.



écrit par: Locredar Mercredi 01 Mars 2023 à 23h51
Locredar s'en était donné à cœur joie à la suite de l'étranger mais la bête était encore debout et cela l'avait grandement étonné. Il était pourtant certain que son voisin à la peau sombre avait puissamment touché la créature lui aussi.

¤ A ça ! Sacrément balèze oui ! ¤

Le nain se reprit et hurla :

-Encaisse donc ça en plus !

hrp.gif Attaque avec Marteau et bouclier


écrit par: Rhaugilath CLXXIV Mercredi 08 Mars 2023 à 10h03
L'art du combat n'était pas complètement inconnu à Rhaugilath CLXXIV. Au moins en théorie. Dans le sens qu'elle avait reçu des cours sur comment mener une bataille, comment adapter sa stratégie en fonction du nombre d'ennemis et d'alliés, comment utiliser l'environnement à son avantage, ... Ce que toutes ces leçons avaient en commun était que le mage n'était pas supposé, sauf en cas de débâcle complète porter la moindre attaque. Il s'agissait là d'une approche qui avait toujours semblée particulièrement couarde à l'halruanne mais force lui était d'admettre que dans sa situation présente, elle ne pouvait guère se plaindre car sa situation la forçait à appliquer ces limites. Seul le désespoir pouvait être une raison suffisante pour qu'elle attaque ... ou lance un sort, ce qui était généralement l'action attendue.

Pour l'instant, et à son grand soulagement quoique son esprit analytique lui dise qu'il aurait été préférable tactiquement que cela ne soit pas le cas, l'araignée avait choisi de placer toute son attention sur l'inconnu. Ainsi qu'un autre inconnu ventripotent qui avait rejoint la scène contre toute attente. Rhaugilath avait observé le premier inconnu lancer un sort. Etant donné qu'il semblait vaguement compétent avec l'arme qu'il brandissait, elle supposait qu'il n'était pas un mage. La même chose, moins la capacité d'utiliser la magie, semblait s'appliquer au nouvel arrivant. La situation n'était pas aussi mauvaise que cela, peut-être.

Toujours était-il qu'elle ne pouvait guère faire plus qu'attendre que les choses se passent et espérer que ses alliés, aussi inattendus soient-ils, lui sauve la mise. Pas vraiment comment elle aurait aimé que cette journée se déroule mais sans doute préférable à la perspective de devenir le repas de l'araignée. Elle essaya de passer en revue les sorts à sa disposition, considérant lesquels avaient une chance d'affecter un animal, si la situation empirait au point qu'elle soit obligée d'agir elle-même.

écrit par: Abakor Mercredi 08 Mars 2023 à 12h42
Au moment de pousser la porte, Abakor sentit que le nain était parti vers le combat. Il n’avait pas compris pourquoi il parlait d’araignée ! Il espérait que personne ne soit dans les autres pièces et ne viennent dans son dos. Le rodeur ne savait rien de ce qui était possible de trouver dans cette maison. Il ouvrit la porte et se colla dos au mur en direction de l’intérieur de la chambre. Il se mit à observer minutieusement la chambre et à première vue, il n’y avait personne de visible dedans.

Abakor aperçut le mobilier d’une chambre d’enfant, il ne s’était donc pas trompé. Elle était peut-être cachée. Il mit un genou à terre et pris une voix douce en appelant :


- Mara ! Tu es là ? C’est ton père qui m’envoie. Je suis là pour te protéger et t’emmener hors de danger.

Abakor s’approcha du lit tout en étant sur ses gardes et en longeant le mur.

écrit par: La Goualeuse Samedi 11 Mars 2023 à 15h26
[Round 3]
[Initiative : Araignée 23 ; Locredar 19 ; Rhaugilath 12 ; Maâkhérou 2.

Le chien s'éclipsa aussi miraculeusement qu'il était apparu, sans bruit ni éclat. La disparition de cet adversaire ne sembla nullement décontenancer l'araignée, qui avait de toute façon l'embarras du choix pour attaquer. Elle jeta son dévolu sur Maakhérou, dont la charge imprudente avait fragilisé les défenses : heureusement pour le prêtre, son armure rivalisait avec la cuirasse naturelle du monstre, dont les crochets glissèrent sur les bandelettes métalliques.

Au mépris du danger, le guerrier nain fit suivre son coup de marteau d'un revers du tranchant de sa targe : les deux assauts firent mouche, l'un réduisant en bouillie la carapace de chitine, tandis que l'autre lui sectionnait net une patte. La vermine fut agité d'un tressaillement sinistre, avant de retomber mollement sur ses pattes recroquevillées. Un sang à l'odeur âcre s'écoulait abondamment du cratère béant qu'avait laissé le formidable coup de Locredar, d'une efficacité qui forçait l'admiration dans ce combat.

Reprenant leur souffle, les combattants s'assurèrent que la menace était bel et bien éliminée avant de porter secours à l'infortunée victime de l'araignée. Trancher les liens de soie épais et visqueux qui retenaient Rhaugilath prisonnière fut bien plus aisé qu'affronter le regard de l'orgueilleuse Halruéenne...

Dans le coin de plafond d'où avait surgi l'ennemi était suspendu un piège de soie identique, au sein duquel on devinait la silhouette menue d'une femme adulte. La fileuse n'avait pas perdu son temps. Mais comment une telle créature avait-elle pu se faufiler dans le manoir si étroitement gardé de Lindigent ? Une telle incongruité devait frapper chacun des aventuriers, l'adrénaline une fois retombée.

Dans la pièce opposée Abakor approfondit ses recherches, en vain. Aucune petite fille ne se cachait sous le lit ni dans une armoire. Aussi personne ne répondit à son appel. Ouvrant la porte voisine, il tomba sur une chambre à peine plus vaste dans laquelle trônait un lit double - il ne s'attarda pas. La dernière pièce, quant à elle, était fermée à clé. Le tumulte du combat avait cessé, laissant place à un court silence que ne tardèrent pas à briser des voix inquiètes.

écrit par: Locredar Dimanche 12 Mars 2023 à 23h37
-HAHA ! On l'as eu !
S'exclama Locredar avec un grand sourire en direction de l'étranger à la peau sombre.

Un coup d’œil sur la dépouille de la bestiole et une évidence le frappa.

¤ Ce Lindigent aurait certainement mal fini s'il s'était précipité, c'est une bonne chose qu'il ait demandé de l'aide.. mais quand même .. s'écrouler en larmes .. Et pis elle sort d'où cette bestiole !? ¤
Avec un nouveau recul sur la situation, le nain regrettait un peu ses dernières paroles vraiment rudes. Il essaierait de s'excuser.

-Aidons votre amie maintenant. Dit il à son voisin.
Manifestement le guerrier n'était pas tout à fait conscient de son exploit. Le résultat lui importé plus.
L'adrénaline qu'il avait senti monté en lui l'avait vraiment excité et il était encore plus taquin qu'à son habitude.
Tout en aidant la jeune fille emmêlé à s'extraire de la toile collante, il lui déclara :


-Vous avez de curieuse façon de faire le ménage vous !

Locredar failli faire suivre sa boutade de son fameux rire habituel, mais l'état de l'étrangère et son regard fiévreux le saisi. L’inquiétude se lut aussitôt sur le visage du joyeux nain et demanda de l'aide à son voisin.

Aussi, lorsqu'il vu le petit paquet suspendu dans lequel on distinguai une silhouette féminine, il songea tout de suite à la femme ou la fille du maître des lieux, il ne savait toujours pas si c'était une enfant, un nourrisson, une jeune femme mais il était sûr d'une chose. Il fallait la faire descendre de là et la libérer, or le nain ne se sentait pas de taille ..


¤ Pourquoi au plafond ?! ¤

En direction de l'homme :
-Je vais chercher de l'aide, je suis venu avec un grand gaillard comme vous, ça sera plus facile pour la descendre.

L'espace d'un instant, Locredar se sentit un peu inutile à la situation, il ne savait pas comment soigné la femme blessée et n'était pas assez grand pour libéré l'autre de son cocon, puis il se remémora les puissants coup qu'il avait porté pour vaincre la créature.

¤ C'est peu être ça le travail d'équipe dont on m'as parlé ¤
Cette pensé le fit sourire

hrp.gif Locredar va chercher Abakor pour aider



écrit par: Abakor Mardi 21 Mars 2023 à 14h02
Tout en étant attentif au bruit autour de lui, Abakor se mit à fouiller la chambre. Il regarda sous le lit, dans l’armoire et dans tous les coins ou un enfant pouvait se cacher. Aucun bruit et aucun indice, Abakor poursuivit dans la chambre d’à-côté qui était surement celle des parents. Il entendit des cris de victoire, le combat devait être fini pour les autres, ce qui rassura Abakor. Il sortit de la chambre et se trouva devant une porte fermée.

¤ Si la porte est fermée, c’est qu’il y’a quelque chose de précieux derrière ¤

Abakor rangea ses armes et inspecta la serrure pour voir si une clé était mise de l'interieur. Il secoua la porte et se retourna quand Locredar apparut derrière lui.

- Cette porte est fermée. La petite Mara est peut-être à l’intérieur. Il faudrait que Mr Lindigent vienne l'ouvrir.

Abakor se tourna vers les escaliers et cria.

- Mr Lindigent, nous avons besoin de vous, venez !

Il se rapprocha de la porte et s’accroupit pour écouter à travers.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Mardi 21 Mars 2023 à 15h38
Impuissante, Rhaugilath avait assisté au combat dans un état mental peu confortable. Son état physique, proche de l'évanouissement et couvertes de fils poisseux suffisamment épais pour former un filet à poissons (¤ Elle supposait, la pêche en grande mer ne faisait pas partie des matières enseignées à l'Académie d'Obredal. ¤), ne valait guère mieux. Elle se surprit à regarder le combat entre l'araignée géante et les deux étrangers (¤ Elle allait avoir besoin d'un moyen de les identifier dans son esprit autre que "le grand chauve" et "le petit chauve", surtout si elle voulait éviter de vexer ses sauveurs. ¤) avec la distance intéressée qu'elle avait parfois ressentie en regardant un combat entre créatures invoquées sur lequel elle avait parié. A ceci près qu'elle risquait de perdre sa vie au lieu des économies de son tuteur du jour.

Mais elle n'avait visiblement eu aucune raison de s'inquiéter du déroulement du combat: le "petit" (¤ "Chauve" n'était pas utile dans les circonstances présentes, elle décida. ¤) avait triomphé presque à lui seul de l'arachnide. Un peu de son ichor (¤ Celui de l'araignée, pas celui de l'étranger. ¤) avait fini dans sa barbe (¤ Celle de l'étranger, pas celle de l'araignée. ¤) ce qui fit réaliser à l'Halruéenne que le "petit chauve" était probablement un nain. Et aussi qu'elle devait arrêter avec ses commentaires mentaux car elle allait finir par les dire à voix haute et passer pour une folle.

Elle s'apprêtait à le remercier pour son aide, tout en essayant d'enlever les derniers fils de l'araignée collés sur toutes les surfaces de son corps imaginable sans s'arracher la peau ou les cheveux et en essayant de rester sur ses jambes, quand il prononça sa boutade qu'elle ne comprit pas vraiment. Cela l'arrêta net et, avant qu'elle ne puisse lui poser une question, il s'éloigna pour aller chercher de l'aide. Cela voulait dire qu'il y allait avoir bientôt un étranger de plus et elle allait finit par devoir avoir recours à des nombres. Ou demander des introductions.

En l'absence d'une meilleure idée, et sans trop savoir ce qu'elle allait faire, Rhaugilath se dirigea vers le paquet de soie pendant du plafond. A défaut de pouvoir faire beaucoup mieux, elle essaya de rassurer l'autre victime de l'araignée.


-Ne vous inquiétez-pas, nous allons vous sortir de là rapidement.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 22 Mars 2023 à 17h44
Abakor et Locredar


Alors que le nain et l'elfe s'affairaient hors de la chambre, Maâkhérou invoqua la puissance de son dieu pour secourir la frêle Halruéenne. L'énergie qui émana des mains délicieusement tièdes du colosse redonna aussitôt des couleurs à Rhaugilath, qui se sentit plus assurée sur ses jambes.

La voix de Novrosha répondit à l'appel d'Abakor. Elle apparut bientôt en haut des escaliers, suivie de son maître ; toujours aussi craintif, l'œil à l'affût du moindre danger et les jambes flageolantes.


Malcer Lindigent
- Cefrey, ma douce Cefrey, gémit-il en n'osant s'avancer jusqu'à l'atelier de peinture. Est-elle... ? Oh Kelemvor, c'est trop tôt, bien top tôt.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.


Ce dernier restait sourd aux demandes concernant la porte verrouillée, obnubilé par le sort de sa femme. Demeurait-il un espoir ? Les paroles de Rhaugilath n'avaient suscité aucune réponse, pas un même un tressaillement : la prison de soie était demeurée sinistrement immobile. Plus courageuse que Lindigent, la servante pénétra sur les lieux du crime. Elle poussa un cri en découvrant le cadavre de l'araignée - cri qui plongea le misérable époux dans une nouvelle crise de larmes et de lamentations - mais se ressaisit rapidement. Un mouchoir plaqué sur le bas de son visage pour se préserver de la puanteur de plus en plus âcre qui émanait de la vermine, elle prit rapidement la mesure de la situation.

Novrosha
- Oh, pauvre maîtresse ! Les bestioles, l'aime pas ça... Une aragne de c'te taille-là si son cœur n'a pas lâché dites donc ! Elle plaqua son tissu sur sa bouche, toute confuse de sa maladresse. Tout à sa détresse, son maître ne semblait pas l'avoir entendue. Y a une échelle dans l'écurie. Les escaliers sont grands, ça devrait jouer.

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.

écrit par: Locredar Dimanche 26 Mars 2023 à 21h17
La petite Mara ! Mais oui bien sûr, Albakor la cherchait mais il ne l'avait pas encore trouvé, les derniers évènements avait presque fait oublié ce léger détail au nain..
Locredar avait vu Novrosha suivit de Malcer Lindigent apparaître sur le palier et voulu insister sur l'ouverture de cette dernière pièce à fouiller pour retrouve la petite mais ce dernier avait l'air toujours aussi perturbé par la situation chaotique qui se déroulé chez lui et n'avait pas l'air d'écouter. il est vrai qu'une invasion d'arachnide de cette taille chez soit peut être déroutant, d'autant si celle-ci vous emprisonne comme une vulgaire mouche..

Ayant entendu les dernières paroles de Novrosha et à défauts d'une meilleur idée le nain se précipita chercher cette échelle.
En chemin, il rumina encore cette question à laquelle il n'avait pas de réponse.


¤ Quand même, quelle sacré bestiole, mais d'où ça peu bien venir un truc comme ça ?! ¤

Il en profita d'être dehors pour essayer de surveiller les alentours, peu être que les personnes qui en voulaient à Lindigent étaient toujours à l'affût quelque part pour connaître le résultat de leur tentative de meurtre. Il en doutait un peu, avec toute ces personnes en plus dans le manoir, le ou les individus avait dû déjà détaler depuis longtemps et l'elfe qui l'accompagné avait déjà fait le tour de la maison sans remarquer quoique ce soit d'autre que la fenêtre ouverte.
Il pris néanmoins quelques secondes pour balayer du regard les alentours du manoir, du moins ce qui était visible depuis les écuries puis reparti en trottant vers le dernier étages avec l’échelle.


- Voilà l'échelle ! aidez moi, tous.

En un instant le cocon était à terre, le nain espérait que la personne à l’intérieur aller bien. Peu être que la petite Mara y était aussi, peu être que sa mère l'aurait protéger de son corps. Beaucoup d'idée lui passait par la tête, il serait fixé d'ici peu..


écrit par: Rhaugilath CLXXIV Mercredi 05 Avril 2023 à 17h30
C'était avec difficulté que l'Halruanne se tenait debout s'aidant un peu du cocon qui pendait du plafond, tout essayant de le cacher en prononçant quelques mots pour essayer d'en rassurer l'occupante. Son soulagement quand Maâkhérou la soigna fut énorme, même si elle l'observa prudemment pour s'assurer qu'il n'essayait pas de profiter de ce contact pour se montrer trop aventureux. Plus d'un de ces compagnons de classe avait "mal visé" un sort d'abjuration, ce à quoi elle avait répondu avec une composante gestuelle dans la face.

Pendant que Locredar se dirigeait vers l'écurie pour y trouver une échelle, Rhaugilath essayait de comprendre la situation. D'après la jeune femme qu'elle avait vu arriver avec les deux derniers étrangers, elle allait vraiment avoir besoin de demander des noms à un moment, semblait partager son instinct que l'araignée ne faisait pas partie des animaux de compagnie de la maison, fort heureusement car ils auraient alors commis une énorme bévue. Les araignées domestiques étaient plus que rare à Halruaa, pour ne pas risquer d'être associé aux Crintis, mais elle suposait qu'une telle raison ne s'appliquait probablement tant au nord de chez elle.

L'araignée n'avait pas disparu à sa mort, ce qui voulait dire qu'elle n'était pas convoquée. Elle aurait pu être invoquée mais elle ne semblait pas particulièrement extraplanaire (non que Rhaugilath se considère une experte en la matière mais elle imaginait les araignée extérieures comme ayant un aspect plus distinctif). Au risque de montrer son ignorance, elle choisit de demander à l'audience ce qu'elle en penait.


-Est-ce que de telles araignées sont courantes dans le coin? Et est-ce habituel de les trouver à l'intérieur de son domicile? Ou est-ce que vous avez une autre explication pour sa présence ici?

Une fois que le nain fut de retour elle essaya de l'aider, principalement en se tenant au pied de l'échelle et en la maintenant stable, à secourir la pauvre Cefrey. Elle eut juste le temps de considérer l'ironie que la seule personne dont elle connaissait le prénom dans la pièce ne soit pas en état de lui répondre avant que le cocon ne soit ouvert.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 05 Avril 2023 à 20h40
Locredar

Sans que cela ne le surprit peut-être, Locredar trouva la porte d'entrée close, la plupart des verrous qui en défendaient l'ouverture étant tirés ; la barre de fer, elle, n'était cependant pas placée en renfort de l'excessif système de fermeture.

Les abords du manoir étaient déserts, si l'on exceptait les quelques poules qui erraient ça et là. Le guerrier trouva sans difficulté l'échelle dans l'écurie, dans laquelle absolument rien de louche n'attira son attention, puis s'empressa de faire demi-tour. Avait-il pris la peine de bien verrouiller derrière lui ? Si le poids de sa charge ne le gênait nullement, ses longues dimensions, en revanche, lui posait davantage problème. Les escaliers, en particulier, furent un obstacle dont il triompha non sans heurts et fracas...


Abakor, Maâkhérou et Raugilath

A force de le questionner, Abakor réussit à soutirer quelques informations à Malcer Lindigent, entre deux sanglots. Derrière la porte se trouvait ce qu'il nommait "la salle d'exposition", laquelle abritait ses "collections". L'accès en était gardé car il y avait là quelques "pièces très fragiles" et d'autres "dangereuses pour une petite fille". Alors qu'il mentionnait sa progéniture, un éclair de lucidité traversa ses yeux gonflés de larmes. Sa fille ! Où était-elle ? Il était trop tard pour s'en soucier : cahin-caha, Locredar annonçait sa venue ; le bout de l'échelle pointait déjà dans les escaliers.

Novrosha, quant à elle, faisait preuve d'un admirable sang-froid et d'autant de sens pratique. Après avoir ouvert en grand les fenêtres, elle avait demandé l'aide du colossal mulane pour expédier par les airs le cadavre nauséabond de "l'aragne". Encore trop faible pour leur prêter main forte, et peut-être peu désireuse de s'abaisser à une si basse besogne, Rhaugilath avait observé les opérations. Il n'avait pas échappé à son œil attentif, lorsque la servante avait remonté ses manches, que ses deux bras étaient zébrés de larges cicatrices. La carcasse, légère, s'était écrasée presque sans bruit sur le sol ; on s'en occuperait vraisemblablement plus tard.


Novrosha
- Des aragnes dans l'maison ? Jamais pardi ! s'offusqua presque la ménagère. Puis on n'a jamais vu des grosses comme ça, pas vrai mon maître ?

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Elle avait levé la voix pour être entendue par ledit maître, qui n'avait encore osé franchir le seuil de l'atelier et aurait été bien en peine de commenter la taille de l'araignée. Aucune réponse n'émergea de la pièce voisine, si ce n'était le vacarme de l'échelle cognant marches et cloisons dans la rocambolesque ascension de Locredar.

Tous

Tous retinrent leur souffle quand le nain, d'un geste précis et délicat, incisa l'épais voile de toile qui emprisonnait la victime de l'araignée. Le maître des lieux poussa un cri douloureux dès qu'apparut le visage livide de celle qu'ils devinèrent être son épouse : une femme au visage maigre et pâle, sûrement plus jeune, au cou fin et aux épaules grêles.

- Elle vit ! s'exclama Maâkhérou qui, en guérisseur averti, s'était aussitôt penché sur le visage de Cefrey pour tenter de percevoir sa respiration, avant de confirmer son premier diagnostic en cherchant son pouls. Novrosha avait glapi de joie, tandis que son maître restait tout ébaubi, comme frappé par la foudre. Mais son cœur est très faible... Vous permettez ?

La question, adressée à un Malcer, n'attendait pas vraiment de réponse ; le pauvre homme était de toute manière trop fébrile pour tenter la moindre opposition. Le prêtre écartait pudiquement les cheveux et les vêtements de la jeune femme, soulevait ses membres, la retournait délicatement à la recherche d'une blessure...

- Rien... Je suppose qu'elle a perdu connaissance. Aidez-moi à la porter jusqu'à votre chambre, voulez-vous.

écrit par: Locredar Vendredi 14 Avril 2023 à 07h44
Vivante ! Cette nouvelle avait soulagé Locredar, et espéra t'il, à peu prêt comme tous le monde dans cette pièce. Il s'était surpris à souhaiter que la petite Mara soit recroquevillé contre le corps de sa mère, malgré la situation précaire du cocon, cela l'aurait préservé d'une morsure ou autres, et au moins on l'aurait retrouvé. Mais elle manquait encore à l'appel.
Le nain avait remarqué l'aisance de Novrosha dans sa besogne, certes il s’agissait là de la carcasse d'un insecte nauséabond et il la remerciait de l'avoir éjecté de la pièce, mais il se fit la réflexion que cette dernière semblait bien trop habitué à ce genre de situation.. Mais peut être avait elle connu pire.. En tout cas, cette femme l'intrigué.

Toujours est il que le guerrier avait des questions concernant tous ça et pendant que les premiers soins était prodigué à la survivante, il essaya de réunir quelques informations auprès de Malcer ou de sa servante. Et même si le comportement du maître des lieux dépité le nain, il fit l'effort de rester polie et tentât une nouvelle approche.


-Du nerf Monsieur Lindigent ! Reprenez vous ! Nous allons avoir besoin de votre aide et d'informations !

Locredar laissa le temps à Malcer de se reprendre avant de l'assommer de questions.
Il alla donc se présenter à la jeune fille, qui semblait reprendre des couleurs, et au colosse, avec qui il avait occis cette créature :


-Bien le bonjour ! Locredar. Enchanté ! Humble forgeron en quête de frissons !

Le nain fit un geste approximatif de salutation, il ne savait pas trop comment faire .. A vrai dire il avait retenu une grande tape virile dans le dos du Mulane..

Puis le nain se risqua à interroger Lindigent :


-Bien, il semblerait que l'on ait déjoué une première tentative contre votre famille, monsieur. Cela ne nous regarde peu être pas mais qu'avez vous donc fait pour attirer ce genre d'ennuis ?

Le temps mort entre ses questions était voulu, soit pour laisser le temps d'une réponse, soit pour laisser les autres parler

-Toujours aucunes traces de votre fille, où était elle la dernière fois que vous l'avez vu ? Avez vous d'autres pièces où elle aurait pu se cacher ? la cuisine, la salle de bain ?

Le nain espérait que le petite n'avait pas été capturer en vu d'une rançon puis il regarda Albakor .. puis Novrosha .. puis s'adressa de nouveau à Malcer.
-Détails désagréable dans ce genre de situation mais .. Somme nous bien embauché pour vous aider ?

écrit par: Abakor Vendredi 14 Avril 2023 à 13h22
Après un peu d’attente et de frustration, Abakor reçut une partie des réponses. La petite ne pouvait pas être dans cette pièce d’après son père. Il faudra y aller tout de même pour vérifier. Entre deux, le nain était revenu avec son échelle dans un brouhaha intense. Abakor lui donna un coup de main pour décrocher la proie de l’araignée. Novrosha s’était occupée de sortir l’araignée seule. Cela donna des interrogations à Abakor. Cette femme était vraiment étrange. Une simple servante aurait eu peur de cette créature?

La femme de Malcer était fort pâle et Abakor resta un peu en retrait quand l’homme de grande taille s’occupa d’elle. Abakor observa tout de même les faits et gestes de Novrosha pendant cette période. Cet homme devait être un guérisseur, il annonça que la femme était vivante et cela rassura l’elfe. Il aida la troupe à mettre Cefrey dans son lit. Le nain avait pris apparemment les affaires en mains pour interroger Lacer. Abakor se tourna donc vers Novrosha.


- Pourrais-je avoir les clés de la salle d’exposition pour vérifier si la petite est là ? Il faut être sûre de sa disparition ou pas. Nous avons juste une araignée mais était-elle accompagnée de personne ? Il faudra aussi que Mr Lindigent nous explique pourquoi il a peur comme ça. Je suppose que l’homme va s’occuper de la Dame.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Vendredi 14 Avril 2023 à 21h13
Ne se trouvant pas particulièrement utile, que ce soit pour jeter l'"aragne" par la fenêtre, ramener une échelle ou rendre ses esprits à madame Lindigent, Rhaugilath CLXXIV ne pouvait guère faire plus que regarder les autres s'affairer. Et constater qu'elle ne réagissait pas aux développements de la situation de la même manière que les autres personnes assemblées dans ce manoir.

Certes, une partie de son incompréhension venait probablement de l'accent étrange de la jeune femme mais elle se demandait si les autres différences étaient dues à leurs cultures variées. Elle allait faire une remarque quand Locredar vint vers elle pour se présenter, lui évitant d'avoir à faire le premier pas.


- Je suis Rhaugilath, cent soixante-quatorzième du nom. Tout le plaisir de cette rencontre est le mien: vous venez de me sauver la vie, après tout.

Une fois ces présentations effectuées, ses compagnons se répartirent en paires: Locredar interrogeant Malcer, le soigneur s'occupant de celle qu'ils venaient de délivrer et le compagnon du forgeron (qui n'avait pas choisi de donner son nom) discutant avec la jeune femme. Une fois de plus, la magicienne ne savait pas vraiment que faire et resta donc quelques secondes à observer les autres.

Le propriétaire des lieux semblait tétanisé par une variété de sentiments et ne pas être d'une grande aide mais Locredar semblait avoir décidé à le faire parler. Son comportement était un peu étrange
(¤ Il est en quête de frisson! Soit le Nord des Royaumes Oubliés est l'endroit le plus ennuyeux qui existe, soit il est complètement fou! Et vénal, par dessus le marché. ¤) [/i]mais l'halruanne n'avait pas vraiment de meilleur moyen d'obtenir des informations. Mais elle en avait peut-être à partager.[/i]

- Si l'araignée avait été convoquée par magie, elle aurait disparu à sa mort, comme le chien de ... ( ¤ Shar, comment je vais finir cette phrase. ¤) ... notre ami. Là d'où je viens, une araignée de cette taille veut dire drow mais je ne sais pas si cela s'applique ici aussi.

Ne sachant pas vraiment quoi dire d'autre et considérant que la priorité était de retrouver Mara si elle était toujours dans le manoir, Rhaugilath décida que la meilleure solution était de hurler "Mara" et "Tu peux sortir, il n'y a plus de danger. Ton papa est inquiet." avec plus de répétitions de la première option, bien plus courte, tout en visitant les diverses pièces de cet étage. Avec un peu de chance, l'un des locaux finirait par leur donner un indice sur ce qui venait de se passer.

écrit par: La Goualeuse Dimanche 16 Avril 2023 à 18h31
Une fois Cefrey alitée, Maâkhérou s'assura une dernière fois que sa "patiente" allait bien avant de refermer la porte de la chambre. Malcer, sous le coup de nombreuses émotions, peinait à reprendre ses esprits (pour peu qu'il en fût encore capable...). Il avait douloureusement hésité entre le dévouement amoureux - qui lui dictait de rester auprès de son épouse - et la peur viscérale de se retrouver seul - qui lui intimait de ne pas quitter la solide protection que Tymora avait fait entrer dans sa demeure. La couardise l'avait emporté sur l'amour avant même que le prêtre expliquât que la belle endormie ne se réveillerait pas avant plusieurs heures...

Tous se retrouvèrent sur le palier, un peu hagards. Il y avait tant à dire et à faire... Par où commencer ?


Abakor et Locredar
Les remarques de l'Halruéenne à propos de l'araignée avait laissé Abakor pensif : comment, en effet, une telle créature pouvait se retrouver au dernier étage du manoir si elle n'avait pas été magiquement invoquée ? Le rôdeur connaissait suffisamment bien les araignées pour reconnaître en ce spécimen une fileuse, espèce aussi sédentaire que patiente qui, au lieu de partir à la chasse, attendait que des proies imprudentes se prennent à ses pièges. Si l'on pouvait rencontrer ces dernières en forêt, elles étaient plus répandues dans les souterrains, cavernes et autres lieux sombres et exigus telles les ruines et les donjons abandonnés. Comme l'avait expliqué Rhaugilath, elles côtoyaient les drows dans les boyaux de l'Ombreterre ; les prêtresses, disait-on, en faisaient les gardiennes de leurs trésors. Que fallait-il en conclure ?

Novrosha possédait plusieurs clés, mais celle qui défendait l'accès des "collections" était précieusement conservée par son maître.


Novrosha
- Pendant que vous aut' vous cherchez là-haut, j'va voir en bas avec la ptite dame, son regard était allée vers Rhaugilath, qui commençait tout juste ses recherches. J'suis bien brave, n'allez pas croire ! Mais c'est plus sûr de pas rester seule. Mon avis que la gamine s'a caché quand sa pauvre mère a crié ; doit pas être bien loin va...

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Optimisme ou insouciance, la servante abordait la situation avec une forme de détachement qui pouvait surprendre. Peut-être était-ce là le fruit d'années de service auprès d'un maître clairement dérangé ? Elle disparut dans les escaliers, talonnée par Rhaugilath. Malcer, la mine déconfite, essayait tant bien que mal de répondre à un Locredar peu délicat.

Malcer Lindigent
- Première tentative... contre ma famille... ennuis... répétait-il en un incrédule écho, avant de rectifier soudain d'une voix presque indignée. Non, moi ! C'est à moi qu'ils en veulent... Cefrey ? Si fragile, si bonne... Qui pourrait lui souhaiter du mal ? Un accident, une erreur ; comprenez-vous ? C'est moi ! JE suis en danger.

Son regard fou ne parvenait pas à se fixer sur le visage de son interlocuteur, mais allait sans cesse vers l'atelier de peinture, les escaliers ou le plafond, à l'affût d'un nouveau danger plus que dans un mouvement de fuite. Il avait répété plusieurs fois sa dernière phrase à voix basse, comme pour lui-même, avant d'être tiré de son délire par une nouvelle question.

- Mara ? Vous le pensez vraiment ? Abakor en profita pour glisser sa demande, plongeant un peu plus leur hôte dans la perplexité. Ah les monstres ! S'en prendre à une enfant ! A ma fille, ma toute petite fille... Sa voix oscillait dangereusement entre vigueur et fébrilité. Mais ils ne m'auront pas, non !

Sur cette conclusion aussi invraisemblable qu'énergique, il avait tendu à l'elfe la clé qu'il avait demandée, avant de se raviser et de la retirer d'un geste brusque.

- Qui êtes-vous ? demanda-t-il d'un ton méfiant, soudainement pris d'une nouvelle suspicion.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.



Rhaugilath

Jugeant inutile d'inspecter à nouveau la bibliothèque Rhaugilath se concentra sur les autres pièces de l'étage intermédiaire, talonnée par Novrosha qui, l'imitant, appelait elle aussi l'enfant. Elle s'était saisie d'un candélabre pour les éclairer.

Deux chambres de taille modeste, impeccablement rangées, devaient servir à accueillir des invités ; la servante s'était agenouillée pour vérifier sous les lits, sans résultat. Elle n'avait pas manqué de lisser un mauvais pli sur une couverture, ou de remettre droit un tapis, avant de sortir.

Une dernière pièce, plus vaste, était sans doute le bureau du marchand. Novrosha semblait réticente à y entrer et était restée sur le pas de la porte, tendant le candélabre à Rhaugilath.


Novrosha
- Touchez à rien, chuchota-t-elle un peu abruptement avant d'ajouter d'une voix plus affable : mon maître reçoit ici pour affaires, tout est bien rangé... Comprenez-vous ?

Une maladresse en chassait une autre... mais n'était-ce pas l'intention qui comptait ?

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


La richesse du mobilier surprit l'Halruéenne, qui reconnut à sa teinte un bois exotique tout à fait étranger aux forêts du nord de Faêrun. Le fêlé avait dû avoir un jour toute sa tête, car il avait su faire fortune... C'était cependant là le seul véritable signe de luxe, car l'étude était meublée sans ostentation. Une grande tenture habillait l'un des murs. Elle représentait un parchemin vierge, que la jeune femme reconnut sans difficulté comme le symbole divin du Seigneur de la Connaissance, Oghma. Une devise brodée en lettres d'or le surplombait : "Une idée n'a aucun poids, mais elle peut déplacer des montagnes".

Sur le mur opposé, derrière l'imposant fauteuil du maître de maison, étaient exposés une vingtaine de masques de facture et de style des plus variés, auxquels la lueur tremblante de la flamme donnait un profil inquiétant.

écrit par: Locredar Mardi 18 Avril 2023 à 00h10
La pitié et l'aversion pour Malcer Lindigent que Locredar avait tantôt éprouvé, laissa place à une profonde lassitude..

¤ Il fêlé celui là, si je le secoue plus il va casser.. ¤

D'un profonde expiration, le nain posa ses armes, son sac et décrocha son outre. Il la tendit à cet homme manifestement apeuré et anxieux :

- Mon bon monsieur, je me nomme Locredar, vous êtes maintenant en sécurité, votre servante nous a fait venir pour vous protéger. Buvez donc ça, cela ne vous fera pas de mal.

Locredar espérait qu'un peu d'eau et des paroles réconfortante était une encore meilleurs idée que la précédente. Il attendrait avant de le submerger de plus de questions, que le malheureux soit plus calme.

Tout en essayant sa nouvelle approche avec ce bourgeois craintif, Locredar avait entendu Novrosha et Raugilath prendre en main les recherches de la petite Mara. Cette dernière devrait sûrement être moins craintive en entendant des voix féminine, et elle devait sûrement connaître Novrosha aussi, de quoi la rassurer.
Il espérait vraiment que la petite se soit caché dans la maison.

Tout en regardant les deux femmes s'éloigner, le nain se fit cette réflexion :


¤ Rhaugilath, cent soixante-quatorzième du nom ! pourquoi faire simple ?! ¤

Sa présentation avait légèrement choquer le nain, cependant, son initiative à chercher la petite l'avait rassuré concernant le fond de sa personne.

Voyant aussi que la situation aller aussi devenir compliqué du coté d'Albakor et d'un regard entendu vers lui, Locredar n'hésita pas à couper court :


-Allons ailleurs tout les trois. Monsieur Lindigent, vous avez sûrement un lieux plus propice aux discussions, plus confortable que le palier de votre étage. je vais vous accompagner. Vous inquiétez pas, on va vous aider.

Le guerrier reprit ses effets précédemment posé au sol et fit un geste calme de la main au maître de maison qui signifié " après vous ".

écrit par: Abakor Vendredi 21 Avril 2023 à 15h16
Novrosha n’ayant pas la clé, Abakor s’en retourna à ce Malcer qui commençait à l’irriter.
Il était en discussion avec le nain. Il prit le temps de lui demander la clé et la réaction de Malcer le surprit grandement.


- Enfin, je suis Abakor Orsolonie et je suis venu vous aider, vous protéger. J’ai besoin de ces clés pour vérifier si votre fille n’est pas dans cette pièce. Ensuite nous pourront aller discuter comme le propose Locredar.

Abakor regarda le nain avec un air dépité.

- De plus, la place de cette araignée n’est surement pas dans une maison. Je suis bien surpris de la trouver là. Elle vie dans la forêt ou dans les cavernes et tunnels. De plus, elle n’a pas été convoqué par magie d’après « Rhaugilath » ?

¤ Je trouve que la servante a été rapide à mettre la bestiole dehors! ¤

- Attendez deux secondes !

Abakor se dirige vers la fenêtre et se baisse pour voir l’araignée en bas.

écrit par: La Goualeuse Mardi 02 Mai 2023 à 20h20
Abakor et Locredar

Le maître de maison parut se radoucir un instant. S'était-il souvenu qu'il avait lui-même envoyé sa servante chercher l'elfe à l'auberge ? Il fixait les oreilles d'Abakor avec une insistance qui aurait pu paraître déplacée venant d'une personne moins excentrique...


Malcer Lindigent
- En sécurité... me protéger, répéta-t-il d'une voix soudain remplie d'espoir, séduit par une si belle idée. Bien, très bien... C'est Novrosha qui vous envoye, bien sûr. Où ai-je la tête ?

La question avait été prononcée sans la moindre ironie, ce qui pouvait déstabiliser. Aussi simplement qu'un somnambule se réveillait le matin, Malcer retrouvait peu à peu contenance et conscience. Il écarta d'un geste de la main la gourde que le nain lui tendait, précaution paranoïaque des plus élémentaires, avant de poursuivre.

- Mara dites-vous ? Comment serait-elle entrée ? Je suis le seul à avoir la clé.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.


Abakor, qui s'était éclipsé quelques secondes dans la pièce voisine, n'avait repéré aucun signe suspect en contrebas. Le cadavre de l'araignée gisait, désarticulé, presque grotesque.

A son retour, Malcer avait ouvert la porte sans se faire prier davantage. La pièce était plongée dans l'obscurité, mais la vision nocturne dont étaient doués les elfes et les nains leur permit de se faire une bonne idée de la nature des pièces partout exposées, accrochées au mur, sur des présentoirs ou des mannequins, suspendues au plafond ou posées à même le sol. Des armures de peau ou d'ossements côtoyaient tout un arsenal d'armes et une impressionnante quantité de colifichets, bijoux et autres amulettes - la plupart de ces babioles étaient sculptées dans l'ambre. Plus loin se trouvaient des vêtements, bottes, tentures, derrière lesquels étaient entreposés maints objets triviaux du quotidien, tels des godets, des cuillères ou des jarres de taille diverses. Plus loin encore des outils, tout un bric-à-brac derrière lequel se trouvaient affichés d'étranges dessins qui pouvaient aussi bien rappeler les runes naniques que les arabesques délicates de l'alphabet elfique. A première vue, tous ces objets étaient de facture rudimentaire, voire primitive. Il semblait inutile d'inspecter plus longtemps cette salle étrange, où il n'y avait pas le moindre signe de la petite fille.



Malcer Lindigent
- Elle n'est pas là, c'était couru, conclut le père, qui semblait enfin s'inquiéter de la disparition de son enfant. Descendons, Novrosha l'aura sûrement trouvée.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.


Il attendit sa garde rapprochée pour s'aventurer dans les escaliers : sa lucidité nouvelle ne l'empêchait pas d'être prudent.

Rhaugilath

Novrosha commençait à s'impatienter alors que l'Halruéenne furetait dans le bureau du maître. Sur le pas de la porte, elle marquait du pied son empressement de voir l'intruse quitter l'antre du pouvoir de cette noble demeure.

Rhaugilath cherchait-elle quelque chose en particulier ? S'attardait-elle sur un élément précis ? Pourquoi mettait-elle dans de temps à inspecter les lieux ? Et était-ce son imagination qui lui jouait des tours ou la pièce était-elle plus fraîche et plus sombre que les autres ?

écrit par: Abakor Mardi 09 Mai 2023 à 14h52
L’araignée gisait dans son sang au dehors de la maison. Il ne remarqua rien de suspect aux abords de la maison. Il regarda au loin pour voir si personne n’espionnait le manoir depuis la forêt.

¤ Comme cette situation est très bizarre ! ¤

De retour dans le hall, il s’engagea lentement dans la pièce d’exposition. Il se rapprocha des objets exposés et se mis à les inspecter de prés. Il se demanda de quelle époque daté ces objets.

- Vous pensez que quelqu’un vous en veut à cause de cette collection ? Vous pouvez me dire de quand peuvent dater ces objets ?

Il rejoignit Malcer et Locredar dans le hall d'un pas souple et félin.

- Allons rejoindre les autres en espérant qu’elles aient retrouvée votre fille.

Il se mit à descendre les escaliers tout en vérifiant qu'ils le suivaient. Abakor se posait des questions sur l’apparition de cette araignée. La fenêtre était-elle ouverte quand Dame Lindigent peignait ? Il faudra attendre son réveil pour le savoir.

écrit par: Locredar Vendredi 12 Mai 2023 à 18h30
Locredar resta coi devant la nouvelle attitude de Malcer Lindigent. Il était loin de se douter qu'il arriverait à quelque chose avec cet énergumène mais ce dernier avait l'air de reprendre ses esprits.

¤ Ben mon vieux, je te connaissais pas ce genre de talents !! Si t'en t'est que j'y suis pour quelque chose .. ¤

Le nain, qui suivait Albakor et Malcer, ne manqua pas sur le chemin pour se présenter à l'elfe.

- Bon et bien mon amis, il semblerait qu'on soit parti dans la même galère. Je ne me suis pas présenter, Locredar, enchanté. Bien étrange situation que celle là, n'est ce pas ?

Le nain n'attendait pas spécialement de réponse immédiate, les détails seront sûrement nombreux une fois réuni et ses questions lui restait en tête, il patienterait.
Toujours est il que ça l'intriguer beaucoup et qu'il ferait de son mieux pour démêler tous ça.


¤ Restons vigilant ¤

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Dimanche 14 Mai 2023 à 17h01
Chacun des mouvements de l'Halruéenne était lent et délibéré. Et pesait sur la patience de la magicienne presque autant que sur celle de Novrosha ... mais Rhaugilath devait s'avouer que sa prudence était presque autant due à la réaction de la servante, qui semblait plus inquiète d'avoir plus de ménage à faire que de la santé de la jeune fille disparue et exaspérait un peu l'aventurière, qu'avec la leçon que l'araignée lui avait enseigné il y avait peu.

Le bureau était aussi un peu intimidant, Rhaugilath devait se l'avouer. Une part, sans doute, était due à son expérience des bureaux d'autres mages qu'elle avait visité qui étaient d'autant plus dangereux que leurs occupants manquaient de sens commun ... et Malcer Lindigent ne semblait pas être la personne la plus saine de corps et d'esprit qu'elle avait rencontré. Mais la collection de masques elle-même lui donnait une sensation étrange et inconfortable. La magicienne aurait aimé lancer un sort de
Détection de la magie pour vérifier si son instinct était correct mais elle n'avait pas préparé ce sort. C'était aussi un sort qui, malgré sa simplicité, lui posait souvent des problèmes et il ne figurait pas dans son grimoire personnel. Donc elle devait trouver une autre solution. Novrosha semblait être la seule alternative disponible, peut-être avec un peu bluff pour lui forcer la langue.

-Ces masques me semblent pour le moins étrange, pour ne pas dire magique. Est-ce que vous savez d'où ils viennent?

écrit par: La Goualeuse Lundi 15 Mai 2023 à 10h43
Rhaugilath

Délaissant rapidement la tapisserie oghmite pour s'intéresser à la singulière collection du marchand, Rhaugilath contourna le bureau et s'approcha du mur d'exposition. La plupart des masques ne semblaient pas relever du déguisement futile ou du simple apparat, mais plutôt du cérémoniel et du sacré, comme le suggérait leur rusticité antique. On était en effet loin du faste des nuits halruéennes, où l'ivoire, la porcelaine et les métaux précieux rivalisaient de raffinement avec les gemmes et les joyaux. Ici les matériaux étaient bruts : les faciès étaient façonnés dans le bois, l'os, la corne et l'argile ; plus rarement forgé dans le bronze ou dans le cuivre. Beaucoup représentaient, de manière plus ou moins stylisée une gueule animale (renard, tigre, cerf, corbeau, hibou...) ou un visage humanoïde, mais on comptait aussi quelques profils démoniaques et des demi-masques à la redoutable mâchoire ou à la coiffe alambiquée.

Novrosha
- Magiques ? pouffa la servante, amusée. Pour tirer toute la poussière sur eux, ça c'est sûr. Ces mauvaises têtes, c'est une malédiction !

Elle jeta un regard méfiant en direction du mur, soudain agitée par une crainte superstitieuse.

- Mon maître y tient comme à ses dames, c'est-i pas drôle ça ? Il y fait venir des quatre coins de not' pauvre Nord. Comme tout son bric-à-brac, là haut. Vous lui poserez vos questions si ça vous pique aussi, il n'a jamais assez de mots pour en parler, de toutes ces...

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Elle expédia d'un geste de la main la fin de sa phrase, puis fit mine de refermer la porte, invitant la jeune femme à quitter l'étude.

Abakor et Locredar

Malcer Lindigent
- Allez savoir, répondit Malcer Lindigent à l'elfe, se rapprochant de lui comme pour mieux se mettre en sécurité. Je ne fais de tort à personne, moi. Cette menace qui pèse sur ma vie, c'est incompréhensible. Incompréhensible...

Une peur profonde, sincère, se lisait dans ses petits yeux noirs derrière ses lunettes qu'il rajusta nerveusement.

- Ces objets ne sont pas si anciens qu'il y paraît, poursuivit-il, reprenant quelques couleurs en évoquant sa précieuse collection. Il ne faut pas vous fier à leur apparence hum... primitive, disons, même si le mot est malheureux. Certains diraient "barbares", mais c'est là offenser leur beauté élémentaire, leur simplicité rustique, leur charme antique... Ne trouvez-vous pas ? Ancestral ! s'exclama-t-il avec l'enthousiasme du monomane, voilà un mot à la hauteur de l'artisanat uthgardt, de sa poésie, de son histoire ! Certaines pièces datent de l'époque où Gardolfsson lui-même foulait notre terre.

Cette déclaration finale avait été prononcée avec beaucoup de fierté. Hélas, ni Locredar ni Abakor n'auraient bien su dire à quel noble héros l'érudit faisait allusion.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.



Tous

Novrosha avait retrouvé la petite Mara dans la cuisine, cachée entre des sacs de pommes de terre et une haute caisse d'oignons, sous une grande toile de chanvre. La fillette éplorée, une fois rassurée sur sa mère, avait expliqué s'être cachée lorsqu'elle avait entendu les cris. C'était là les instructions de son père, au cas où le manoir serait attaqué : ne pas courir, ne pas crier ; disparaître.

Mara
- J'étais là parce que la petite lucarne laisse entrer l'aurore aux doigts de rose, dit-elle pour justifier sa présence dans la pièce. Lire à la bougie me fait mal aux yeux, père... La flamme fait danser les lettres.

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Âgée de six ou sept ans, la fillette lève rarement ses grands yeux dorés de ses livres, qu'elle sème un peu partout dans la maison. Son visage pâle et délicat se dissimule derrière ses longues mèches rousses, derrière lesquelles elle s'abrite des regards. Rêveuse et timide, c'est une enfant étonnamment cultivée et vive d'esprit.


Piteuse devant les étrangers et inquiète pour sa mère, elle ne demandait qu'à disparaître. La tête baissée, elle serrait contre elle un gros livre à la couverture rose aux lettres d'or sur laquelle se lisait partiellement le titre : *** au pays des fées.


Un calme tout relatif revenu, on finit enfin par s'attabler dans la vaste salle-à-manger du rez-de-chaussée pour discuter. La fillette avait rejoint sa mère à l'étage ; Novrosha veillait sur elles deux afin que Maâkhérou puisse prendre part à la conversation. La servante n'avait pas manqué de déposer cinq verres, un pichet d'eau et une bouteille de vin sur l'épais panneau de bois avant de les abandonner. Plusieurs candélabres éclairaient la pièce, le maître de maison défendant formellement l'ouverture des volets. L'obscurité dont se parait la réunion leur donnait des airs de conspirateurs...

D'abord mal à l'aise, Malcer Lindigent avait présenté des excuses à la petite assemblée : il avoua être sujet, depuis quelques semaines, à de violentes crises de panique qui le privaient du sens commun. Les aventuriers venaient d'assister à l'un de ces épisodes, dont l'élément déclencheur semblait évident.

L'érudit et sa famille vivaient barricadés ainsi depuis une dizaine de jours tout au plus, depuis le moment où le sentiment d'être surveillé, menacé même, était devenu une insupportable certitude. Il avait vécu dans la crainte depuis des semaines, peut-être des mois, sans d'abord bien identifier son trouble... Cela avait peut-être commencé par l'impression diffuse de ne jamais être seul ? Ou étaient-ce les cauchemars ? Toute la maisonnée en était frappée, et lui ne dormait presque plus. Il tremblait à toute heure du jour et de la nuit. Tout semblait lui chuchoter que sa fin était proche.

Le pauvre homme était bien en peine de dire qui lui en voulait ainsi, et pourquoi. Il n'était après tout qu'un genre de scribe, qui recopiait ou traduisait des ouvrages rares sur commande pour des érudits - sa femme se chargeait des illustrations, cartes et enluminures pour lesquelles il n'avait pas le moindre talent. Mais il savait le danger imminent : l'irruption de cette monstrueuse araignée dans l'atelier de peinture de sa femme n'en apportait pas une preuve indubitable ? Sa servante ayant entendu qu'un guerrier elfe était désœuvré à l'auberge, il avait saisi l'occasion au vol : il ne faisait confiance à personne dans le village, et ne pouvait comptait en la circonstance que sur des nouveaux venus. Que le hasard fasse entrer quatre aventuriers dans son manoir était providentiel ! Il les implorait d'assurer sa protection jusqu'à ce que son tourmenteur se dévoile : il les logerait, les nourrirait, les payerait grassement.


- Mon prix sera le vôtre, avait-il fini par dire, son désarroi lui faisant oublier la prudence marchande.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Mardi 16 Mai 2023 à 21h44
Rhaugilath avait le visage fixé sur les masques quand Novrosha choisit de répondre à son annonce qu'au moins un des masques était magique avec un pouffement fort peu respectueux. Certes, la magicienne n'avait d'autres preuves que son instinct mais elle n'avait pas l'habitude de ne pas être prise au sérieux et elle n'appréciait pas de se voir manquer de respect ainsi. Elle se tourna vivement vers Novrosha en pointant du doigt l'un des masques représentant un démon, au hasard et plus parce qu'il était naturellement intimidant que parce que son instinct pointait dans cette direction.

-Vous pouvez rire si vous le voulez mais ne venez pas vous plaindre si la prochaine fois que vous époussettez ce masque il s'anime et vous mord parce que vous ne l'avez pas manipulé avec suffisamment de tact et de précautions. Espérons que Dame Chance reste de votre côté, après tout on dit que "bienheureux soient les ignorants"!

Sur ce, elle quitta la pièce pour mettre un terme à l'échange et continua de chercher le reste de l'étage en espérant que la jeune femme décide de ne pas continuer à la suivre. Une bonne décision car, si Rhaugilath ne parvint pas à trouver Mara, Novrosha tomba sur la fillette, apparemment en essayant de trouver un oignon. Cela voulait dire que la chasse était terminée, une bonne chose car la magicienne n'avait aucune idée d'où chercher ensuite, et qu'il était temps de recevoir quelques informations et une collation.

Hélas, les informations disponibles étaient pour le moins limitées. Un bon résumé était que la famille Lindigent était en danger, sans savoir trop pourquoi et était incapable de se défendre. En gros, ce que les événements de la journée avait démontré. Les plans de l'Halruéenne ne comprenaient pas de jouer les gardes du corps mais elle avait encore besoin d'information et elle n'était pas nécessairement pressée. L'argent l'intéressait peu, après tout la fortune qui lui était promise quand elle hériterai du titre officiel de Rhaugilath était presque sans limite, mais elle avait un peu pitié de cette famille. Sans oublier l'un des masques probablement magique.


-Merci pour le vin. Est-ce que l'un des manuscripts que l'on vous a demandé de copier récemment semblait ... suspicieux ou étrange? Il est possible que vous soyez la victime d'une malédiction ou d'un sort. Rhaugilath se tourna vers Maâkhérou, se débarraser de ce genre d'afflictions était le travail des clercs en tout genres. Ou quelque chose mentionnant les araignées ... ou les drows ..., cela semble être notre meilleur indice pour l'instant. Tant que j'y pense, est-ce que vous savez où je pourrais trouver la Main des Mystères? C'est un peu la raison pour laquelle je suis ici.

PARCHEMIN
Rhaugilath essaye d'utiliser Tromperie pour convaincre Novrosha que l'un des masques est magique.
Rhaugilath essaye d'utiliser Art de la magie pour identifier le sort affectant Malcer (s'il y en a un)

écrit par: Locredar Vendredi 26 Mai 2023 à 17h00
La fillette avait été retrouvé saine et sauf, et même si ce n'était pas son enfant, cela rassuré le nain.

Toujours un peu abasourdi par le changement radical d'humeur de leur hôte, il avait suivit le groupe dans la salle à manger.
Quand Novrosha posa le pichet de vin, le nain ne se fit pas prier, alla remplir les coupes et en pris une avant de s’asseoir.
Il écoutait attentivement ce nouveau Malcer Lindigent car une bonne partie de ses questions avait trouvé leur réponses et ses doutes concernant Novrosha s'étaient un quelque peu estomper.

La jeune fille qui s'était présenter comme Raugilath cent soixante-quatorzième, avait l'air d'avoir de nouvelles informations intéressante et semblait être une érudite qui plus est. Il laissa donc les discussions se poursuivre sans interférer.

Une légère satisfaction se lu sur le visage de Locredar quand Lindigent proposa le gîte et le couvert en échange d'aide.
Ses dernières paroles ne laissait pas non plus le nain indifférent, mais pour le moment il ne savait pas mettre un "prix" sur se genre de services.
Peu être que l'un de ses compagnons proposerait quelques choses.



écrit par: Abakor Mardi 30 Mai 2023 à 10h35
Abakor écouta avec intérêt les réponses de Malcer. Ainsi, ces objets n’étaient pas si anciens mais Abakor ne connaissait pas ce "Gardolfsson". En même temps, il n’avait jamais foulé les terres du nord de sa vie ! Ils descendirent les escaliers sans se presser et entretemps, les femmes avaient retrouvé la jeune Mara. Ce fut un soulagement pour Abakor. Il ne voyait pas d’autres endroits pour chercher après la fillette et surtout elle n'avait pas été blessée. Cela leur faisait gagner du temps et lui permettait de commencer sa protection sous de bon auspices. Ainsi, Malcer avait bien envoyé Novrosha pour lui demander de l’aide.

L’histoire de cette famille était des plus bizarre. Quelque chose devait être entré depuis une dizaine de jour chez eux. Un objet devait receler une malédiction ou quelque chose comme ça. Abakor n’était pas un clerc mais il semblait bien que le chauve en soit un.
Abakor se servit un verre d’eau avant de commencer.


- Je vous propose déjà de nous fournir le matériel dont nous aurons besoin. Je ne suis pas un mercenaire intéressé par l’argent néanmoins, il faut vivre.

Abakor se tourna ensuite vers Rhaugilath avec un sourire.

- A mon tour de me présenter, je suis Abakor de la belle cité d’Eau-profonde.
Je suis d’accord avec vous. Je pense qu’un objet maudit ou ensorcelé est entré depuis une dizaine de jour ici.

- Monsieur Malcer, il va falloir nous expliquer ce que vous avez fait avant ce jour fatidique ou tout a commencé ?

écrit par: La Goualeuse Mercredi 31 Mai 2023 à 13h53
Avant de refermer la porte derrière Raughilath, Novrosha avait jeté un regard inquiet vers le mur de masques. On pouvait deviner au silence de celle qui n'avait habituellement pas la langue dans sa poche que l'avertissement avait fait mouche.


Abakor fur surpris de reconnaître les notes si délicatement parfumées d'un vin elfique, probablement importé de Lunargent. S'il ne s'agissait pas d'un cru d'exception, le breuvage était bon ; une gorgée en appelait une autre.


Malcer Lindigent
- Du matériel ? répéta Malcer un peu interloqué. Oui, oui, bien sûr... Vous aurez tout ce qu'il vous faudra. Faites une liste.

Il enleva ses lunettes pour se frotter les yeux, manifestement fatigué, pendant que l'Halruénne l'interrogeait. Maâkhérou avait acquiescé de la tête à la mention d'une malédiction, explication sans doute la plus logique à la subite paranoïa de leur hôte.

- Mon ennemi serait un magicien, souffla-t-il d'une voix d'outre-tombe, le visage dans les mains. Il redressa la tête, opposant un regard vaguement dément à l'assemblée ; sa bouche était agitée de tics nerveux. Tous craignirent une nouvelle crise, mais le misérable parvint à se contenir. Les dieux me préservent ! Mes manuscrits, vous croyez ? Non... ça fait bien longtemps que je n'ai pas fait de nouvelles acquisitions... Je travaille sur catalogue, à partir de la bibliothèque de mon défunt père. C'est un vieux traité de géologie qui m'occupe ces derniers temps, un ouvrage nain, descriptif, très détaillé : parfaitement inoffensif. N'est-ce pas ?

Il descendit d'une traite un verre d'eau, guettant un signe rassurant de la part de l'un de ses convives. Abakor revint à la charge, creusant la piste d'un objet maudit ou ensorcelé. Malcer aurait blêmi s'il avait pu être plus pâle.

- Jour fatidique, vous allez vite en besogne Abakor de la belle cité d'Eauprofonde... Puis savez-vous ce que vous faisiez il y a dix jours, vous ? J'ai un registre, pour ma collection. J'y inscris toute information utile sur les pièces que j'achète. Il m'en arrive des dizaines chaque mois. Comment savoir ?

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.


L'ultime question de Raughilath était restée sans réponse, mais cette dernière, comme Locredar, avait bien perçu qu'elle avait éveillé un court instant le trouble chez le scribe. Savait-il quelque chose ? S'était-il sciemment tu face à des inconnus ? Ou face à des non-initiés ?

écrit par: Locredar Lundi 05 Juin 2023 à 18h53
Locredar écoutait avec attention les discutions et un léger haussement de sourcils aurait pu être vu sur son visage à la présentation d'Abakor

¤ Abakor d'Eauprofonde ? Tiens cet homme vient de chez moi ? ¤

Un léger stress lui parcouru l'esprit lorsque Malcer failli replongé dans sa folie, il avait conscience que ses mots devait être mesuré, c'est pourquoi il attendait le moment propice pour prendre la parole. Bien qu'un peu rustre de nature, il n'était pas parmi les siens et donc essayait de faire de son mieux..

- Monsieur Lindigent, soyez sûr de notre bonne foi. Pour ma part je m'engage à veiller sur nos hôtes jusqu’à ce que ce mystère s'éclaircisse.

Locredar avait dit cette dernière phrase en regardant Abakor et Raugilauth en cherchant des signes de soutient.

-Mais j'aimerai revenir à ce traité de géologie d'origine naine. Vous savez, dès que ça parle de cailloux ça m’intéresse ! Et puis une jeune érudite est présente dans cette pièce et j'aime bien la piste qu'elle as soulevé..

Le nain eu un signe de tête respectueux vers la jeune femme.

- Bien-sûr, Si vous avez d'autre idées ou pistes qui pourrait être utile, vous imaginez bien que cela ne pourra que nous aider à tous !

Locredar avait prononcé ces derniers mot de façon jovial, il exaspérait détendre un peu l'atmosphère et mettre leur hôte en bonne condition.







écrit par: Rhaugilath CLXXIV Lundi 05 Juin 2023 à 23h12
Contre son gré, et son instinct et probablement toute sagesse, Rhaugilath CLXXIV était intriguée par la situation de Malcer et avait prévu de lui apporter son aide. Une aide bien limitée si la rencontre avec l'araignée plus tôt était une indication des événements futurs. En échange, elle souhaitait obtenir les informations que, pour une raison qui lui échappait, le vieil homme semblait vouloir garder pour lui.

Son expérience des malédictions, et en particulier des objets maudits, était limitée et elle n'avait aucune idée de si sa théorie était plausible mais le reste des présents semblait avoir choisi de suivre cette piste. Ce n'était pas la première fois qu'un groupe choisissait de suivre aveuglément son autorité mais, dans le passé, le groupe était généralement constitué d'élèves à peine capables de prendre une décision indépendemment et/ou plus attiré par la possibilité d'obtenir une faveur d'une future archimage que par la sagesse de ses déclarations. La magicienne n'était pas certaine de savoir si sa théorie était particulièrement astucieuse et raisonnable ... ou si les aventuriers n'étaient pas aussi mondains qu'elle l'aurait cru.

Quoiqu'il en soit, quand Locredar la qualifia de "jeune érudite", Rhaugilath n'eut d'autre choix que de secouer la tête, les mains et le reste de son corps. La mention du traité de géologie lui avait fait perdre momentannément le fil de la discussion et s'il était assez évident que le nain la complimentait, il lui fallu quelques secondes pour réaliser que l'érudition qu'il mentionnait concernait les malédictions et non les pierres. Il était trop tard pour jouer le jeu complètement mais peut-être pas pour sauver la face.


-Mes connaissances en la matière sont limitées et, je le crains, principalement scholastiques. Mais jeter un oeil sur les récentes aquisitions n'est pas forcément une mauvaise piste.

L'Halruanne était certaine que même Malcer se serait aperçu d'un signe évident d'une malédiction, ce qu'un tel signe pouvait être étant un mystère complet à ce point, mais cela valait probablement le coup d'essayer. Au moins tant que personne n'avait une meilleure idée.

écrit par: Abakor Mercredi 07 Juin 2023 à 14h43
Abakor se trouvait dans une impasse, il ne connaissait pas grand-chose sur les malédictions. Il but une gorgé de ce bon vin et se leva.

- Je suis d’accord pour rester à votre protection. Je ne suis pas trop au fait pour les malédictions ou les sortilèges. Je vais laisser le soin de ses recherches à nos érudits. Je vais faire ce que je sais faire, c’est-à-dire assurer votre protection mais d’abord je dois faire le point sur les possibilités de cette maison.
- Je vais d’abord installer mon cheval dans l’écurie puis faire une visite de votre propriété.

Abakor se tourna vers ses compagnons.

- Je vous laisse enquêter sur les objets susceptibles d’être ensorcelé.

Il sortit de la pièce et se dirigea vers la sortie du bâtiment. Il récupéra son cheval et le plaça à l’écurie avant de faire le tour de la propriété, à la recherche de trace laissées par d’éventuels espions. Il se dirigea d’abord vers l’endroit où l’araignée avait été envoyée. L’examen de son corps et de traces laissées sur le mur pourront peut-être l’aider à savoir si l’araignée avait grimpé le mur vers la chambre. Après sa visite des alentours, il pourra aller voir l’épouse de Malcer pour lui demander si c’était elle qui avait ouvert la fenêtre de l’atelier de peinture.

écrit par: La Goualeuse Mercredi 07 Juin 2023 à 20h45
La conversation ne s'éternisa pas plus longtemps. Malcer, quoique toujours un peu méfiant ou inquiet, était de bonne volonté et accepta aussi bien de donner accès à sa bibliothèque qu'au registre de ses achats, dans son bureau.

Il escorta Abakor jusqu'à la porte d'entrée barricadée, qu'il referma soigneusement après que l'elfe et Maâkhérou furent sortis ; pas un verrou ne fut oublié. Le prêtre semblait plutôt du genre taiseux. S'il n'avait que peu participé à la conversation, il avait néanmoins confirmé la piste d'une malédiction, évoquant les pièges magiques dont les plus puissants membres de sa patrie protégeaient leurs "sarcophages". Ce dernier irait en quête d'herbes fortifiantes pour préparer une potion pour sa patiente, tandis que l'aquafondien inspecterait les alentours.



Abakor

Abakor n'était sans doute pas mécontent de quitter le huis-clos sombre et angoissant du manoir. Était-ce l'air frais qui lui donna l'impression qu'on avait ôté un poids de sa cage thoracique ? Ou le rôdeur, habitué depuis des décennies aux grands espaces, était-il devenu un peu claustrophobe ?

Sa jument aurait sans doute mieux été installée dans l'écurie de l'auberge que dans le vétuste box attenant à la bâtisse, mais ici les poules de Novrosha lui tiendraient compagnie. Et puis l'hébergement ne coûterait pas un sou...

L'inspection des alentours immédiats du manoir, aussi minutieuse et attentive fut-elle, ne permit pas à Abakor de découvrir le plus petit indice ni le moindre signe inquiétant. La demeure des Lindigent, perchée au-dessus des Landes éternelles, était naturellement protégée par sa position en bord de falaise. Bien sûr, une araignée aurait pu surgir des profondeurs et remonter la paroi escarpée du promontoire, mais cette hypothèse semblait peu probable. Le rôdeur savait bien que les fileuses, sédentaires, ne partaient pas en chasse mais attendaient leur proie. Et puis il aurait sans doute trouver quelques traces de son passage ; or le sol sous les fenêtres de l'atelier de peinture, comme les murs, étaient parfaitement vierges de toutes traces d'infraction...

La dépouille de l'araignée, l'abdomen défoncé et les pattes recroquevillées de façon grotesque, gisait toujours là où il avait chu. Avec l'aide de Locredar, il ne serait pas difficile de le jeter en contrebas, dans la Rauvin rugissante, avant qu'il ne décompose.


hrp.gif Si tu souhaites des détails supplémentaires, signale-le en HRP et j'éditerai pour compléter.


Rhaugilath et Locredar

La bibliothèque de Malcer était une vaste pièce où régnait un incommensurable désordre : non seulement les murs croulaient sous les livres, rouleaux et autres ouvrages manuscrits, mais aussi le sol, les tables et les tablettes, les rares chaises et quelques tabourets. Plusieurs centaines de titres étaient entreposés là, peut-être même plus d'un millier. La pièce était éclairée par plusieurs globes lumineux, objets magiques des plus banals dans ces empires de papier d'où les flammes étaient communément bannies.

Après avoir prié sa garde personnelle de rester sur le pas de la porte, il se fraya un chemin jusqu'au seul espace à peu près dégagé : le poste de copie. Fioles d'encre et plumes patientaient devant un épais volume ouvert, près duquel un second ouvrage était dressé sur un petit présentoir de sorte que le scribe n'avait qu'à relever les yeux.


Malcer Lindigent
- Nous serons plus à l'aise dans mon bureau, leur lança-t-il en se saisissant délicatement du grimoire dont la couverture semblait sans âge tant elle était vieille.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.


Quelques minutes plus tard, Locredar et Rhaugilath se penchaient sur le parchemineux ouvrage, à la lueur d'un orbe enchanté emprunté à la pièce voisine, sous la surveillance inquiète de Malcer. Et sous les regards vides et pour le moins intimidants des nombreux masques du mur leur faisant face1...

Malcer Lindigent
- Tournez les pages avec précaution, avait intimé le tatillon propriétaire, avant de se radoucir en ajoutant de justesse : je vous prie. Et essuyez-vous bien les mains... je vous prie... un papier si vieux ne supporte pas la moiteur. Sans offense !

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.


Locredar, comme beaucoup de ses congénères, n'était pas versé dans la lecture et aurait été bien en peine d'étudier en expert ce grimoire. Les nains étaient loin d'être des bibliophiles et leur littérature était pour le moins limitée, comme le nombre de leurs scribes. Ils préféraient la transmission orale, qui correspondait mieux à leur organisation sociale que la lecture solitaire. Légendes, mythes religieux et récits glorieux étaient transcrits pour la postérité au sein de fastidieux mémoires : cette culture était essentiellement enseignée oralement plutôt que par ces livres, pour ainsi dire relégués au triste statut d'archives. Le guerrier aquafondien ne connaissait d'ailleurs aucun nain ayant un jour fabriqué ou écrit un livre !

Rhaugilath, toute érudite qu'elle fut promue par son compagnon, n'était pas plus à l'aise... Elle ne se rappelait pas avoir consulté un ouvrage nain dans toute sa courte existence, pourtant fort riche en lectures ! Elle pouvait l'expliquer, sachant que la langue naine, réputée pragmatique, possédait peu de mots pour la théorie, les grandes idées, les démonstrations et la recherche scientifiques. Pire - mais oserait-elle l'avouer ? - elle ne comprendrait pas un traître mot du traité puisque l'alphabet des Fils de la Pierre lui était parfaitement étranger.

L'un comme l'autre avaient néanmoins conscience d'avoir sous les yeux un objet à la fois rare et ancien, presque une relique. Locredar reconnut du haut nain, langue tombée en désuétude depuis bien longtemps mais qui demeurait utilisée dans quelques rares professions et pour les rituels ; sa mère avait vainement tenté de lui en apprendre les subtilités. Aussi lui faudrait-il sans doute plusieurs journées pour parcourir (en diagonale) l'épais volume, qui présentait par ailleurs de nombreux dessins et schémas. La graphie alambiquée des runes compliquait en outre beaucoup la lecture : on n'écrivait plus ainsi depuis des centaines, voire des milliers d'années ! Le titre lui avait donné du fil à retordre en raison de sa nature quelque peu proverbiale : "La pierre n'est pas immuable". Il n'était pas signé.


1 Voir la description du bureau dans mon poste du 16 avril.

écrit par: Abakor Jeudi 15 Juin 2023 à 14h09
Abakor sortit avec le grand chauve. Voyant que celui-ci partait sans un mot, Abakor l’interpella et lui dit à toute à l’heure. Celui-ci avec un sourire mystérieux se dirigea vers la forêt. En haussant les épaules, Abakor se dirigea vers l’écurie. Une fois sa jument bien installée, il sortit et commença à chercher des traces.

Abakor prit son temps pour ses recherches car l'ambiance fermée de la maison lui donné une certaine claustrophobie. Mais une fois devant la falaise, il fallait se rendre à l’évidence, les ennemis de Malcer n’étaient pas ou ne venaient pas des alentours. Il avait scruté tous les abords de la maison puis s’en était éloigné en regardant les moindres signes de passage mais rien ! Il s’approcha du précipice et jeta un œil en bas.


¤ Les ennemis auront des difficultés à monter ¤

Le paysage était bien joli, la vallée inférieure de la Rauvin s’étendait face à lui et au loin les landes éternelles. Evereska se trouvait aussi dans cette direction. Comme son grand-père lui manquait d’un seul coup et sa chienne.
Il regarda au loin et fit demi-tour puis se dirigea vers le manoir d’un pas tranquille.

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Dimanche 18 Juin 2023 à 15h09
Pendant que l'elfe et le géant se chargeait des inspections extérieures, Rhaugilath, Locredar et Malcer se dirigeaient vers une tâche plus cérébrale. La bibliothèque de la famille Lindigent n'était pas particulièrement bien ordonnée mais cela n'avait rien d'inhabituel selon l'Halruanne. Sa curiosité était légèrement aiguisée mais elle n'avait pas vraiment le temps de choisir un ouvrage, même de manière aléatoire, en tout cas pas pour l'instant.

Elle suivit ses deux compagnons vers le bureau de Malcer pour se lancer dans l'analyse de la récente acquisition du propriétaire des lieux. Rhaugilath devait avouer, même si elle ne le fit pas à haute voix, qu'elle avait cru que le manuscript que Malcer recopiait était une traduction et non un original dans la langue naine. L'université offrait des cours de Dethek mais la mage n'avait pas choisi cette option. Des traditions thaumaturgiques naines exitaient mais elles étaient relativement rares et spécialisées et rares étaient ceux qui s'y consacraient à moins d'avoir aussi un intérêt dans leurs traditions plus religieuses et leur utilisation (selon la magicienne particulièrement complexe et tarabiscotée) des runes. Elle se tourna donc vers ses deux compagnons:


- Je suppose que vous êtes clairement plus compétents pour la lecture d'un texte nain que moi. Est-ce que vous pouvez me faire un résumé? Ou est-ce que vous voulez que je vous laisse un peu de temps pour voir s'il y a quelque chose de caché dans le texte? Une sorte de code, peut-être?

écrit par: Locredar Mardi 27 Juin 2023 à 08h30
Locredar avait été quelque peu excité à la perspective de l'étude de cet ancien ouvrage nain et suivit précautionneusement les instructions de Malcer pour la manipulation de l'ouvrage. Mais sa joie redescendit assez vite suite à la complexité de la lecture, de très mince souvenirs lui revint mais, hélas, pas assez pour que la lecture soit fluide.
Le nain se grattait la tête pour réfléchir aux paroles de Rhaugilath:


- Et bien oui, il va en falloir du temps .. même pour lire en diagonal .. et je ne suis pas sûr d'y arriver non plus .. et peu être que nous ne somme pas sur la bonne piste aussi .. le temps le dira.

Locredar s'adressa à Malcer:

- Monsieur Lindigent, êtes vous familier de se genre d'écriture ? Ou vous recopiez ceci pêle-mêle ?

Une nouvelles questions fusa lorsque que le nain remarqua le mur en face d'eux

- Et autres chose. Votre collection de masques est assez intimidante, ne vous êtes vous jamais sentit observé pendant votre travail ? Toute une journée en face d'eux ...

Le nain laissa sa phrase en suspens en attendant une potentielle réaction de l'un de ses deux compagnons


écrit par: La Goualeuse Mercredi 28 Juin 2023 à 21h03
Abakor

La porte s'ouvrit pour laisser apparaître le visage soucieux de Novrosha, au moment même où Abakor approchait du seuil.

Novrosha
- C'est-i bon ? l'interrogea-t-elle en s'écartant pour le laisser entrer. L'aragne est partie ? C'te carogne a empesté tout not' bon air. Oh, si Madame la voit... Elle va encore tourner de l'œil pour sûr !

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Elle referma précautionneusement derrière eux. La salle où Malcer Lindigent les avait réunis quelques minutes plus tôt était déserte et la table débarrassée. La servante n'était pas du genre à traîner en besogne, au contraire.

Novrosha
- Si vous savez pas quoi, moi j'ai à faire dans ma cuisine, poursuivit-elle en resserrant le nœud de son tablier. Mais j'sais causer en épuchant...

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Sur cette singulière invitation, elle se dirigea à l'arrière du manoir.

hrp.gif Afin de faciliter le dialogue et accélérer les choses, tu peux poser une série de questions. Si bien sûr Abakor suit Novrosha...


Rhaugilath et Locredar

Malcer Lindigent
- Cet ouvrage de pure érudition est inoffensif, répondit le savant copiste à Rhaugilath. Moi qui comprends parfaitement ce qui est écrit (regard légèrement hautain à l'effronté petit personnage qui osait l'accuser de recopier bêtement des signes), je peux vous en assurer.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.

Autant que Locredar pouvait en juger après cette première approche de l'ouvrage, certes superficielle et inexperte, ses pages ne renfermaient rien de suspect. Aussi la diversion sur les masques semblait-elle tout à fait à propos. La question sembla déstabiliser leur hôte, qui resta plongé dans ses pensées quelques secondes avant de répondre.

Malcer Lindigent
- Epié, plutôt... Ces masques sont dans mon dos, ils regardent par-dessus mon épaule. S'il n'en montrait rien, on sentait à son ton soudain plus amer qu'il avait parfaitement conscience de l'ironie de la situation. C'est plutôt mes clients qu'ils observent et intimident, comme vous dites. Mais aucun n'est magique, s'empressa-t-il d'ajouter en relevant les yeux vers la native d'Halruaa, comme pour devancer une question. J'ai fait expertiser chacun d'eux : je ne prends rien à la légère.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.

Alors qu'ils contemplaient les masques dont il était question, Rhaugilath comme Locredar purent chacun ressentir un sentiment diffus de malaise. Il n'était pas facile de mettre des mots derrière cette étrange impression d'être en effet observé par ces dizaines d'orbites vides. L'impressionnant decorum choisi par le marchand remplissait pleinement sa fonction : il inspirait une forme de trouble où se mêlaient crainte et respect.

Malcer retira d'un tiroir un carnet de facture bien plus récente que le traité de géologie : ce devait être là le fameux registre de ses si précieuses acquisitions.

écrit par: Locredar Jeudi 29 Juin 2023 à 00h25
Locredar ne pu empêcher son habituel rire jovial face à ce nouvel hôte qui l'avait remis à sa place et son sourire était ponctué d'un léger rictus respectueux pour se nouvel Homme.

- Monsieur Lindigent je vous préfère comme ça ! je m'excuse je ne voulais pas vous offenser mais après tout, nous venons de nous rencontrer. Et de très curieuse manière qui plus est !..

Le nain s'avança vers les masques récitant ses propres réflexions :

- Epié.. vous avez dit ..

Se retournant vers ses compagnons, dos au mur de cette source de malaises et d'un geste de la main indiquant son dos, il proposa la meilleur idée qui lui vînt :

-Je proposerais bien de brûler ou fracasser tous ces masques, cela réglerai mes propres suppositions mais ...

Le temps de croiser le regard de chacun de ses interlocuteurs face ses envies expéditives il poursuivit
:

-Encore un fois monsieur Lindigent, nulle offense .. l'erreur est une possibilité, elle est humaine et nous devons apprécier chacune des pistes sous notre nez pour respecter nos engagements avec vous.

Le guerrier s’étonner presque à prendre la parole aussi sûr de lui devant ces nouvels personnes mais il s'adressait paisiblement.
Et de la même manière à la jeune halruanne:


-Mademoiselle cent soixante quatroziè... hum..

Le nain était gêné de bafouiller ..

- Mademoiselle Raugilath, ces masques vous inspirent t'ils ?

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Jeudi 20 Juillet 2023 à 12h58
Malgré sa profession, et ses talents idéniables, Rhaugilath n'était pas la plus patiente des étudiantes, en particulier quand elle ne comprenait pas un traitre mot du texte qu'elle était censée étudier. N'ayant pas vraiment de moyen de prouver que Lindigent avait raison concernant l'inoffensivité, ou qu'il avait tort, elle ne pouvait guère faire mieux qu'accepter ses conclusions en hochant la tête d'une manière pensive... et espérer que ces compagnons prennent cela comme un signe qu'elle n'était pas complètement en-dehors de sa zone de confort. Cela avait fonctionné dans le passé après tout.

Elle aurait probablement plus apprécié que l'attention du groupe se tourne vers le sujet des masques si cela n'avait pas été un autre sujet sur lequel elle ne pensait pas que sa contribution allait être de valeur particulièrement impressionante. La proposition de Locredar de brûler la collection entière lui semblait absurde et barbarique, sans compter que les masques valaient peut-être plus que le reste du manoir combiné, mais elle n'avait pas de plan plus intelligent et préféra donc l'ignorer. Ce qui fut d'autant plus simple que le nain lui addressa la parole. Après deux faux départs, le premier pour dire au barbu que les humains n'avaient pas le monopole des erreurs (même si son expérience des autres races était trop limitée pour qu'elle ait un excellent exemple à offrir), le second pour l'informer que le nombre n'était que pour la différencier de ses prédécesseurs et était donc inutile en l'absence de l'un d'entre eux et qu'elle serait "Le scarabée", un terme qu'elle n'appréciait pas vraiment, en présence du seul autre Rhaugilath vivant, qu'elle garda pour elle-même, elle parvint finalement à lui répondre:


-Je ne sais pas si ils m'inspirent mais ils m'intriguent. Est-ce que vous savez d'où chacun vient? Avez-vous vraiment confiance en votre expert en magie? Cela me semble assez simple à falsifier. ¤Même si cela ne serait pas mon genre, bien sûr!¤ Hélas, je n'ai plus accès à aucun sort qui puisse me permettre de confirmer l'avis de votre expert.

écrit par: Abakor Jeudi 20 Juillet 2023 à 14h02
A peine arrivé devant la porte, celle-ci s’ouvrit devant Abakor. Novrosha apparut avec un air soucieux. Abakor lui expliqua que le chauve était parti et que l’araignée était toujours au même endroit. Il faudra la bouger tout à l’heure. Elle fit demi-tour et proposa à Abakor de la suivre dans la cuisine pour continuer à discuter. Un sourire apparu sur ses lèvres et il suivit la servante d’un pas mesuré. Il inspecta les pièces qu’ils traversaient. Une fois à la cuisine, il s’installa sur une chaise et demanda à Novrosha :

- Cela fait longtemps que vous êtes au service de monsieur Lindigent ?
- Expliquez-moi un peu quel genre de vie avait la famille ?
- Ont-ils des ennemis ? Pourquoi il a peur des gens du village ?

Une idée se pointa soudain pour Abakor. Il se leva et approcha de Novrosha. Il lui demanda d’un air de conspiration.

- Vous n’auriez pas ramené quelque chose de l’extérieur ? C’est peut-être vous qui l'avait fait ou bien c'est peut-être la femme ou la fille ?

Abakor se dirigea vers la porte de sortie.

- Vous êtes la seule à sortir du manoir ? Vous n’avez rien trouvé de bizarre autour de vous ces jours-ci ?

écrit par: La Goualeuse Mardi 01 Août 2023 à 15h46
Abakor

La grimace de Novrosha en dit long sur ce qu'elle pensait de la présence de "l'aragne" à quelques pas du manoir, mais elle s'abstint de tout commentaire. Abakor la suivit dans le couloir, lequel menait directement à la cuisine sans desservir d'autres pièces.

La cuisine était une pièce vaste, pour ne pas dire surdimensionnée au regard du petit nombre d'habitants du manoir. La grande table de bois de facture grossière qui trônait au centre, flanquée de deux longs bancs, le signalait également : elle pouvait aisément accueillir huit domestiques... La porte arrière, permettant un accès au bûcher et aux ordures, était condamnée par trois solides planches clouées sur le cadre ; il en allait de même pour la fenêtre, entièrement colmatée. Une petite lucarne ronde, au-dessus de la porte extérieure, laissait filtrer un peu de jour. Outre les flammes qui caressaient mollement le cul d'un chaudron suspendu dans l'âtre, elle était la seule source de lumière. On cuisinait à la cheminée, comme dans la plupart des foyers de Faerûn.

Une porte donnait sur un petit garde-manger, creusé à un bon mètre de profondeur, où Novrosha disparut quelques secondes avant de remonter avec un seau chargé de légumes. Une porte voisine, close, devait vraisemblablement servir à loger la cuisinière. Installée face à la lumière, la servante se mit à peler des patates avec toute la dextérité que donnait l'expérience. Ses manches retroussées jusqu'au coude laissaient apparaître des zébrures sur ses avant-bras, cicatrices sur lesquelles le regard du guerrier s'attarda une nouvelle fois sans doute.


Novrosha
- C'est qu'avec trois bouches de plus à remplir, faut pas que j'musarde moi... déclara-t-elle alors qu'Abakor prenait place sur le banc.

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


La langue bien pendue, Novrosha n'avait pas besoin d'être poussée pour parler et répondait de bon gré aux questions de l'elfe... Cela faisait presque deux ans qu'elle était entrée au service de "Monsieur son maître", qui avait eu la bonté de lui offrir une place lorsqu'elle était arrivée à Haute-Garde, sans le sou, "qu'avec ses mains et sa tête pour faire". La vieille femme qui s'occupait jusqu'alors de la maison n'avait plus assez de force pour travailler correctement, le hasard arrangeait bien les choses, finalement. A l'époque, la vie au manoir, "l'était pas du tout parelle, pour sûr" : Monsieur avait bien plus de visites ("des jours, on faisait la file pour le voir") et Madame recevait des amies ; la petite jouait avec les autres enfants du village. Puis Monsieur avait pris de "méchantes manies"... Elle ne lui connaissait pas d'ennemis, mais elle pouvait dire que les villageois prenaient son maître pour un "drôle d'animal" dont la plupart riaient en cachette. S'il ne les avait jamais craint, il avait désormais peur d'eux comme de toute chose.

Novrosha
- Cette peur, une vraie maladie ! avait-elle conclu en jetant une énième patate dans un baquet d'eau, avant s'emparer de carottes sableuses et d'engager son interlocuteur à une nouvelle question. Et v'là que vous aussi, vous cherchez le mal dans toutes choses, comme mon pauvre cher maître ! Misère de misère... Donnez pas d'eau à son moulin, la tête de cet homme tourne assez vite comme ça ! Trouvez pas ?

Abakor insistant, elle confirma qu'elle était la seule à sortir du manoir depuis plusieurs semaines. Elle n'avait rien constaté d'étrange par rapport à d'habitude, si l'on exceptait le comportement de Monsieur, dont les "manies allaient de pis en pis" : le printemps était pluvieux, mais doux, l'herbe promettait d'être bien tendre ; une poule avait donné deux œufs... et tant d'autres banalités.

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Rhaugilath et Locredar

Malcer Lindigent
- Les brûler !? s'étrangla le pauvre homme avant de partir dans un éclat de rire nerveux qui côtoyait de près la démence. Vous n'y pensez pas... pas sérieusement... n'est-ce pas ?

Ses yeux fous, dans lesquels avait ressuscité l'inquiétude, allaient du barbare Locredar à la docte Halruéenne, sur laquelle le scribe fondait tous ses espoirs.

- N'est-ce pas ? insista-t-il, son regard se faisant implorant.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.

Le collectionneur avait reculé d'un pas, comme pour mieux défendre son précieux butin. Serait-il assez fou pour périr avec ses masques ? Une telle hypothèse n'avait rien d'incongru... Sa détresse semblait des plus sincères. Aussi bondit-il sur la diversion qu'offraient les nouvelles questions de Rhaugilath, dont les méthodes plus sages et réfléchies furent aussitôt encouragées.

Malcer Lindigent
- Bien sûr, chère consœur, bien sûr ! s'exclama-t-il en feuilletant frénétiquement le carnet qu'il avait entre les mains. Tout est là : tout ! La date d'entrée dans la collection ; le vendeur ; la provenance ; une petite notice descriptive... Je tiens cela en bon ordre. Il tendit l'ouvrage à Rhaugilath, pressé de sauver ses précieuses reliques de la destruction. Il n'y a pas de page dédiée cependant... Les masques, la culture uthgardte, c'est tout mêlé. Mais dans l'ordre chronologique.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.

Malcer Lindigent expliqua que c'était son épouse, un peu versée dans l'Art, qui avait expertisé chaque pièce avant son acquisition. Que Cefrey maîtrisât un sortilège aussi anodin que la détection de la magie ne surprit pas Rhaugilath, dans la mesure où tout le monde, à Halruaa, connaissait quelques sorts. Il n'en demeurait pas moins que ses soupçons demeuraient justifiés : certains artefacts étaient suffisamment puissants pour dissimuler leur aura magique...

écrit par: Rhaugilath CLXXIV Mercredi 16 Août 2023 à 16h18
Ce fut avec un peu de difficulté que Rhaugilath se retint de rire quand elle vit la terreur, et la détermination plus surprenante, de Malcer quand Locredar proposa de brûler les masques. Elle écouta les explications du propriétaire du manoir en hochant la tête. Tout cela avait beaucoup de sens et cela devenait de plus en plus complexe de conserver son attitude d'experte. Elle ne savait pas vraiment dans quelle direction mener la conversation ou comment elle pouvait aider la famille Lindigent.

Elle ferma ses yeux et inspira profondément pour essayer de recentrer ses idées. Cela ne fut pas entièrement efficace et elle décida donc d'observer plus en détail les masques. Cela ne l'aiderait probablement pas plus que de regarder le registre des acquisitions mais cela semblait moins ennuyeux. Si elle avait appris quelque chose à l'académie magique d'Orbedal, ce qui n'était pas certain, c'était comment approcher un problème intractable. Mais elle doutait qu'il y ait quelqu'un à portée de main pour lui donner la solution ou l'orienter correctement si elle prenait un mauvais chemin.

Cela dit, elle se souvenait de deux principes: il est souvent important d'accepter les limites de ses connaissances et la solution qui semble la plus simple, si elle n'est pas toujours la correcte, est souvent un bon début. Et, étant donné le peu d'information qu'elle considérait comme pertinente, elle essaya de revenit à une collection de questions qu'elle avait abandonnée trop vite.


-Connaissez-vous des groupes locaux qui sont associés aux araignées et autres vermines? Est-ce qu'il y a des drows dans le coin?

Elle en profita pour regarder si l'un ou l'autre des masques ressemblait à une araignée ou un insecte. Elle était presque certaine que les araignées n'étaient pas des insectes mais elle ne se souvenait pas vraiment de la différence et elle n'avait pas vraiment envie d'observer les unes ou les autres pour la découvrir.

écrit par: Locredar Mercredi 23 Août 2023 à 22h13
Le rustre nain passa un bon moment à expliquer et à rassurer son hôte qu'il n'avait pas de souci à se faire concernant sa collection et s'excusa pour ses pensées expéditives .. non sans y ajouté son fameux rire et quelques boutades pour essayer de faire passer ça.

Ce qu'il fit moins concernant son organisation personnel..

Depuis la première lecture du volumineux ouvrage nain, il se sentait dépassé.. et il préférait œuvrer à la surveillance et à la survie des principaux habitants de cette maison.
Le plus clair de son temps, il le passé à prendre des nouvelles des gens qui l'accompagné, sans jamais être trop intrusif, mais non sans jamais quitter un pièce en ayant pas essayer d'obtenir un rire ou, à défaut, un semblant de sourire de la personne présente ..
Une ambiance jovial ( mais pas trop ) était toujours importante pour le nain dans une situation inconnue, voir dangereuse. Cela le rassurré ..
Entre autre, il avait compris que l'un, ou plusieurs, de ces masques avaient peu être la solution à toutes les questions qu'on se posait.

¤ ou que l'on ne se pose pas .. d'ailleurs.. ¤

Locredar, lorsqu'il n'était pas de garde, passait du temps avec les occupants de la maison. Presque plus avec la jeune enfant, sa mère et Novrosha, essayant de discuté de banalité pour passer le temps, voir même à partager les corvées de cuisines, ménagères, agraires, etc.

" Après tout ! Quand on vie en commun, tout le monde doit s'y mettre ! "

Peu être aussi en essayant de récolter des informations nouvelles .. concernant les premières fois où Malcer Lindigent aurait commencer à devenir paranoïaque. Peu être qu'un des masques que Cefrey avait expertisé l'aurait perturber à un moment ou un autre, ou l'une de ces personnes ?..

Avec le recul, Locredar était quasiment persuadé que les meilleurs informations ne viendrait pas de Malcer..

écrit par: Abakor Jeudi 24 Août 2023 à 14h04
Abakor se tenait près de la porte près à partir.

- Vous pouvez me préciser de quelles sortes de manies il s’agit et depuis quand ?

Dès qu’il eut se réponse, il partit rejoindre ses acolytes auprès de Malcer. Sur le chemin, il réfléchit à tout ce qu’il savait déjà. L’araignée pouvait être entrée par magie mais il devra voir si Dame Lindigent avait ouvert elle-même cette fenêtre. Il trouvait tout de même Novrosha un peu suspect, il faudra lui demander ce que sont ses cicatrices sur ses avant-bras. Il se souvenait de l’ambiance de la salle aux collections, ils devraient peut-être la visiter avec les autres de manière plus approfondie.

Pendant les jours suivants, Abakor se fit le garde du corps de Malcer le plus souvent. Il parlait avec lui sur des sujets tel que les Uthgarts qu’il ne connaissait pas bien ainsi que son passé à lui. Il essaya de tisser des liens d’amitié avec ce pauvre bougre. Il s’occupa aussi de sa chère Amarah pendant ses temps libres en espérant qu’elle se remette rapidement. Il proposa aux autres de visiter la maison de fond en comble à la recherche d’indice.

Abakor rendit visite aux villageois pour leur demander des informations sur Malcer et aussi pour faire les courses avec Novrosha. Il aimait sa façon rustique de répondre à ses compliments. Il l’aidait pour les tâches physiques de la maisonnée. Ça lui permettait de garder la forme.

écrit par: La Goualeuse Jeudi 31 Août 2023 à 17h43
Rhaugilath et Locredar

Malcer, quoique toujours un peu méfiant, s'était apaisé en entendant les rassurantes paroles de Locredar ; il avait même accompagné le rire jovial du nain de quelques éclats forcés.

Passant en revue les masques pour une seconde fois, Rhaugilath ne remarqua aucune forme représentant ou évoquant une araignée. L'un d'entre eux néanmoins, le plus volumineux de la collection, figurait un insecte : une partie centrale (celle qui s'appliquait sur le visage) correspondait au corps d'un scarabée, ornée de part et d'autre de grandes ailes en demi-cercle. Celles-ci étaient artistement colorées de vert, de rouge et de bleu mais la peinture commençait à s'écailler en de nombreux endroits, laissant apparaître le bronze. Aucun masque, non plus, n'évoquait de près ou de loin la culture drow - pour autant que l'apprenti magicienne puisse en juger du moins.

L'entretien traînait en longueur au goût du guerrier, qui s'était totalement désintéresser du traité parchemineux de ses ancêtres. L'apprenti magicienne ne parut cependant pas s'en apercevoir (ou s'en soucier) et posa une nouvelle question à leur hôte.


Malcer Lindigent
- Des drows si près de Lunargent, non, impossible. répondit-il d'un ton catégorique. Des araignées, il y en a sans doute dans le Boislune et dans les marais, en bas, mais jamais ici. Il n'y a pas de vermine à Haute-Garde, c'est une ville sûre, comme ses environs immédiats.

Il pointa son torse de son index, puis le tapota furieusement en ajoutant :

- C'est à moi qu'on en veut. A moi précisément ! Ce n'est pas un hasard, ou une bestiole perdue.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.


Abakor arriva à point nommé pour mettre un terme à cette entrevue qui menaçait lentement de retomber dans le délire paranoïaque. On rappela à Malcer Lindigent qu'il était désormais sous bonne garde et qu'il n'avait rien à craindre, avant d'embrayer astucieusement sur sa marotte, les Uthgardts.

Abakor

Novrosha
- Comment "quelles manies" ? reprit la servante en levant les yeux au ciel. Ses manies ! Toutes ces folleries que mon pauvre maître s'est mis à faire un matin, sans que personne - ni même sa femme, précisa-t-elle en levant le doigt et, dans le même geste, le couteau qu'elle tenait - comprenne ni pourquoi ni comment... D'abord la porte, j'crois ben... ou les fenêtres... les planches, les clés... Une vraie grotte ! Et il a dit qu'il sortirait pus, là, un aut' matin. Des fois j'me dis qu'il attrape toutes ces méchantes idées la nuit comme le rhume... Les cauchemars, les cauchemars... Puis ces façons de vérifier si y a un bandit sous le tapis, de rgarder derrière, d'sursauter... Vous savez ben tout ça, allons...

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


La corvée d'épluchage était terminée, aussi Novrosha laissa-t-elle partir Abakor sans difficulté. Il rejoignit ses nouveaux associés dans le bureau de Malcer Lindigent, où il ne tarda pas à être témoin d'une des innombrables manies évoquées par la domestique.

hrp.gif La suite dans le chapitre 1 : Tête fêlée ou danger masqué ?