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La Taverne des Royaumes Oubliés > Chronique Historique > La cartographie des destins.


écrit par: Sunniva Samedi 27 Août 2022 à 11h23
Juste avant le zénith le 14 Flammerige en amont de Mythdaë dans une petite clairière ayant en son centre un majestueux frêne.

Température:Bas : 50,Haut : 70 Température effective : 68
Vents : De l'Arctique à 35 mph.
Précipitations : Pas de précipitations
L'aube est à: 4h50
Nombre d'heures de clarté : 14h30
Séluné : 4e trimestre
Attaques à distance normales à -4, aucun effet sur les armes de siège. Contrôles d'écoute à -4, flammes exposées éteintes, flammes protégées 50% de chance d'être éteintes.


PARCHEMIN

Circonstance%
Dés de %= 01% rencontre d'une entité mauvaise, 2-10%= très très mauvais, 11-25%=mauvais, 26-50%= pas bien, 51-75%=bien, 76-90%=très bien, 91-99%=divin, 100% rencontre avec un dieu de votre groupe.

Sunniva - Jet de circonstance téléportation : 93(d100) = 93. Divin.
Sunniva - Jet de vigueur Sylvanôr : 6(d20) +6 = 12 vs DD15 ~ Echec. Nausée.
Euskara - Jet de vigueur : 20(d20) +2(base) +1 (CON) = 23 vs DD15 ~ Réussite
Kharam - Jet de vigueur : 11(d20) +2(base) +2(CON) = 15 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de vigueur : 7(d20) +2(base) +2(CON) = 11 vs DD15 ~ Echec. Nausée.
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (géographie) : 5(d20) +0(deg) +2(Int) = 7 vs DD15 ~ Echec. Ne sait pas où elle est.
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 13(d20) +4(deg) +2(Int) +2 (capacité) = 21 vs DD15 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Connaissance (géographie) : 8(d20) +0(deg) +1(Int) = 9 vs DD15 ~ Echec. Ne sait pas où il est.
Kharam - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 8(d20) +4(deg) +1(Int) +2(druide) = 15 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Connaissance (géographie) : 8(d20) +0(deg) +1(Int) = 9 vs DD15 ~ Echec. Ne sait pas où elle est.
Kleli - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 11(d20) +4(deg) +1(Int) +2(druide) = 18 vs DD15 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Survie : 3(d20) +4(deg) +4(Sag) +2 (capacité) = 13 vs DD15 ~ Echec. Ne sait pas où est le nord.
Kharam - Jet de compétence : Survie : 14(d20) +4(deg) +3(Sag) +2 (druide) = 23 vs DD15 ~ Réussite.
Kleli - Jet de compétence : Survie : 16(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(druide) = 25 vs DD15 ~ Réussite.
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 14(d20) +0(deg) +2(Int) = 16 vs DD5 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 14(d20) +0(deg) +1(Int) = 15 vs DD5 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 5(d20) +0(deg) +1(Int) = 6 vs DD5 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 17(d20) +1 = 18 vs DD5 ~ Réussite.
Sunniva - Jet de circonstance chemin vers Mythdaë : 96(d100) = 96. Divin.



Leur voyage fut très initiatique. Le mage avait dû utiliser un artifice différent pour avoir un tel voyage. Ils se retrouvèrent dans l’immensité du cosmos, se voyant tous quitter Toril comme aspiré par une lointaine planète mystique et incomprise. Après le sifflement sonore du sort, tous dans un tunnel transparent et virevoltant dans le sens de la rotation du soleil, ils entendirent tous une voix cristalline qui éveillait les sens et remplissait leurs êtres d’un réconfort qui pour tous, était divin. Peu importe leur croyance, tous savaient que ce qui ou qui parlait, était supérieur aux dieux eux-mêmes, du moins c’était leur impression, une pareidolie commune s’effectuait.

La voix dite laissant entrevoir des images possibles dans le flux du tunnel transparent…
-Des anciens animaux nous avons hérité cet instinct de tout voir, mais pas de tout comprendre, reste l’incertitude et la peine d’apprendre les couleurs et les formes de la sécurité… Parmi nos divers sens de la vue est bien étrange, allier de la lumière sa quête est une image, en lisière du réel les contours d’un mirage semblent venir parfois, et le doute dérange… alors voyez-vous ce que recherche l’œil? C’est le mystère de l’âme qui marquerait le seuil, dans les traits d’un visage, de l’intime évidence. Et de nous voir enfin dans des yeux reconnus notre vie dévêtue, nos secrets mis à nu, quand l’appel d’un regard nous conduit au silence… bip, bip… On atteint un peu de la signification, du mystère et de l’âme des choses que si l’on est attentif à leurs apparences… Bip, bip… Le réel est apparence; et autre chose existe, qui n’est pas apparence et ne s’appelle pas toujours les dieux… Bip, bip… - Ils comprirent que le langage était du céleste sans le comprendre puis la compréhension leur vint miraculeusement.

Puis le retour vers Toril survenait à une vitesse inimaginable. À travers le tunnel translucide, ils étaient tous certains qu’ils allaient s’écraser quand soudain la fin arrivait. Un voile sombre vint les couvrir et ils apparurent dans une petite clairière où se tenait un majestueux frêne d’une beauté peu commune.


-Kof, kof, beurkkkk… Putain de merde le mage, c’était quoi ce délire de … Beurkkk.- Tentait de dire Sylvanôr qui vidait son estomac en même temps que Kleli. Les autres sentirent au pire, un léger soubresaut et un tangage aussi léger qu’une rafale lors d’un grain, sauve Euskara qui pour elle le voyage avait été agréable et sans malaise. Nul ne sut où ils se trouvaient. Bien certainement le mage et Sylvanôr qui pour l’instant, jurait des insalubrités typiquement Duergars. S’ils ne savaient pas où ils étaient, ils reconnurent une végétation plus luxuriante qu’au Trois Rivières, d’ailleurs, pour Euskara, Kharam et Kleli, c’était la plus luxuriante qu’ils n’avaient jamais vue. La beauté des lieux était tout aussi sauvage que travaillée. Euskara reconnaissait qu’il y avait eu du jardinage ici, mais tout semblait naturelle, un art hors du commun qui donnait des idées de grandeur, la dame en perdit le nord tellement l’endroit était plus beaux que dans ses plus merveilleux rêves.

Kharam plus méthodique, était en possession de ses moyens, il reconnaissait le nord et savait pertinemment qu’ils étaient arrivés peu de temps après leur départ plusieurs lieux plus à l’ouest des Trois Rivières. Kleli aussi, mais se fut après la vidange de son estomac. Les animaux ne semblaient pas atteints par le mal des transports et seul Gloumsh restait à planer face au vent du nord qui soufflait quand même assez pointilleusement apportant avec lui une fraicheur perceptible, seul Euskara qui avait enfilé la laine offerte ressentit une chaleur réconfortante.

Le mage répondit à Sylvanôr…
-Et bien, nous avons fait là un bien étrange voyage fort intéressant qui disons-le, me laisse à réfléchir sur le réel des choses, hahaha… Sérieusement l’un de vous à appelé de l’aide à l’un de ses dieux avant le départ? - - Questionnait-il vers les présents qui pour certains se remettait tranquillement.

L’interrogation négative dans le regard de tous servi de réponse au mage qui lui sans plus attendre se signait et dit aurevoir en disparaissant de nouveau. Ils se retrouvèrent donc seuls dans cette clairière au milieu du Cormanthor. Sylvanôr dit alors…
- Bon, les oreilles pointues parties je dois vous dire quelque chose. Le voyage vers Mythdaë ne sera pas de tout repos alors préparez-vous, nous partons sur l’instant.-. Le temps de se préparer fut de courtes durées et Kleli ainsi qu’Euskara virent que le grand et majestueux frêne avait servi plusieurs fois à faire des arcs, les cicatrices que l’arbre avait, semblait impossible tellement il en avait, il avait dû fournir un armé complet tellement il était balafré.

Lorsqu’ils vinrent pour partir en suivant Sylvanôr un rayon de soleil vint éclairer le frêne, le vent laissait entendre un chant doux, lointain et cristallin venant du frêne. Le rôdeur-roublard dit alors…
-C’est quoi ça encore, non, mais…- Même septique le Gardien Sylvestre ne put se retenir d’approcher le frêne de plus près tout comme les autres. Ils trouvèrent au pied du tronc quatre morceaux de bois bruts pour y fabriquer un arc.

Sans attendre, l’éclaireur fabriquait avec des brindilles un oiseau, l’approchait de sa broche du loup argenté, lui dit quelque chose puis le présentait face au vent. L’oiseau prit vie puis partit vers le sud-est porté par le vent qui l’aidait à disparaitre rapidement dans la dense forêt devant eux.

-Bon allez, ramasser ces bouts de bois on nous attend, faut pas tarder, nous devrions arriver demain si nous dormons, sinon nous arriverons avant le zénith de Séluné.- Dit le guide qui faisait face au sud-est.

Kleli remarquait que le muridé avait monté sur le dos de Gloumsh le terrible et que tout deux semblaient montrer un chemin différent que celui du guide qui lui, les ignoraient totalement. La Hin allait-elle intervenir pour avertir Sylvanôr ou se laisserait-elle guidé par un goéland et une souris.

écrit par: Kleli Mardi 30 Août 2022 à 17h41
Les deux mains posées sur ses cuisses encore tremblotantes, Kleli fixait le sol herbeux de ses yeux vitreux, un filet de bave bilieuse s'écoulant lentement d'une des commissures de ses lèvres. Ses cinq sens étaient encore en alerte, manifestement dérangés par l'expérience quasi-mystique qu'ils venaient tous de vivre.
Par où étaient-ils passés au cours de leur "téléportation" ? Qu'avaient-ils réellement vu, senti ou entendu ? Qui étaient les êtres désincarnés qui s'étaient adressés à eux ?
Toutes ces questions lui trottaient dans la tête à une vitesse folle et ne trouvaient aucune réponse plausible sur leur chemin erratique.

Ce n'est qu'après une bonne minute de spasmes musculaires et stomachaux on ne peut plus désagréables qu'elle commença à partiellement reprendre ses esprits. Un rapide coup d'œil sur ses alentours lui signala qu'ils étaient tout de même arrivés à bon port...et en entier!
Après s'être agitée d'un dernier haut-le-cœur, elle se passa l'avant-bras sur sa bouche et s'exprima ensuite d'une voix rauque.


- Si tous les sortilèges de téléportation se déroulent de cette manière, j'y réfléchirai à deux fois avant d'en accepter un autre...

Elle lança un regard concerné aux personnes qui l'entouraient.

- Avez-vous une idée de ce qui vient de se passer ? Cet endroit hors du temps... indescriptible. Ces êtres d'un autre monde qui s'adressaient à nous dans une langue inconnue... Leurs questionnements sur la mortalité, sur la vue, les couleurs, le réel, le doute...

- Comment avons-nous attiré l'attention de telles... puissances ? Apprendre quelques rudiments de leur langue pourrait peut-être nous aider, si nous étions amenés à nous rencontrer une nouvelle fois.

Elle n'attendait pas vraiment de réponses précises à ses questionnements, au vu du caractère inédit des derniers événements... Mais au moins elle les avaient sorties de son esprit convalescent.


Le moment du départ ne tarda pas à venir. Sylvanôr s'affairait sur des brindilles, laissant un peu de temps à tout un chacun pour se remettre de ses émotions.

La petite druidesse, enfin débarrassée de ses épisodes nauséeux, s'approcha du grand frêne chanteur avec curiosité, tout en enfilant sa petite laine de mouton. Si elle allait mieux physiquement, elle restait spirituellement perturbée. Cette rencontre avec l'indéfinissable et le nébuleux avait réussi à secouer les fondations de ce qu'elle considérait comme "réel".
Elle passa une main indécise sur les balafres et les meurtrissures de l'oléacée, cherchant du doigt et du regard celles qui lui semblaient les plus fraîches.
Elle s'empara ensuite de l'un des morceaux de bois brut apposé contre l'arbre et l'observa sous tous les angles, appréciant le travail effectué, et recherchant une éventuelle marque laissée par leur mystérieux donateur.


¤Est-ce un présent laissé par ces... dieux d'outre-monde? Ou bien une cache de Gardien Sylvestre oubliée?¤

L'halfeline haussa ses épaules et cala un de ces bois d'arc sous son bras. Elle chercha quelques grosses pierres environnantes et les empila en une sorte de cairn rudimentaire.
Une fois l'édifice stabilisé, elle prit l'un de ses bâtonnets de craie blanche fourré dans sa sacoche de ceinture et commença à dessiner sur la pierre plate du dessus.


¤Des rayons de soleil... éclairant le passage devant un œil...¤

Elle posa par la suite cérémonieusement sa main sur le frêne meurtri et prît un temps pour faire mentalement part aux fabuleuses entités cosmiques de son profond respect.

Sa bienveillante supplique prit brutalement fin lorsque la voix de Sylvanôr se fit de nouveau entendre.
Il était temps.

Le petit groupe commençait déjà à ramasser leurs affaires et à s'aligner derrière le rôdeur.
Seule Ixi semblait absorbée par quelque chose d'autre. Sa tête tournée vers le ciel venteux, elle fixait intensément... une souris nimbée de lumière, installée sur un goéland !


¤Par les Six! Sheelie... montée sur Gloumsh! Qu'est-ce que...¤

Les deux animaux tournoyèrent brièvement dans le ciel avant de choisir leur direction définitive. Un signe ! Elle en était sûre. Un signe lancé par sa déesse !

Elle éleva soudainement sa voix, hélant ses compagnons déjà à quelques trottes du vieux frêne.


- ATTENDEZ ! Attendez ! Je sais que nous sommes attendus à Mythdaë... Mais les dieux nous envoient un signe. Regardez, là haut !

Elle pointa du doigt la souris montée sur le goéland borgne, filant comme des billes de fronde dans une direction qu'eux seuls connaissaient.

- Je sais que cela peut vous paraître étrange... Mais... Rappelez-vous le nombre de fois où vous avez vu une souris montée sur un goéland vous montrer le chemin... Rappelez-vous combien de fois vous avez été abordés par des dieux d'outre-monde. Cela peut vous paraître mince... Mais suivez-les. Suivez-moi, je vous en prie.

Elle leva une main implorante en l'air, avant de monter sur sa chienne de selle et d'adresser un regard tout aussi implorant à ses compagnons de route.

- Si vous décidez du contraire, laissez-moi des traces évidentes de votre passage pour que je puisse vous retrouver à Mythdaë. Je saurais les déceler.

D'un léger coup de talon sur le flanc de sa monture, elle la fit comprendre qu'il était temps de partir. Vers où ? Elle le saurait une fois arrivée...


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PARCHEMIN
Kleli tente de donner un sens à la rencontre cosmique qui vient de se réaliser. Connaissances X ? Tests de Sagesse ou d'Intelligence ?

Elle enfile sa laine de mouton.

Elle observe avec attention le frêne, tentant de déceler la partie la plus fraîchement coupée, et recherchant de quelconques traces de récents passages ou d'éléments inhabituels. Perception 1d20+9 et/ou Connaissances Nature 1d20+7

Elle observe également le bois d'arc, estimant sa valeur et sa performance, et recherche une quelconque marque laissée par on ne sait qui. Perception 1d20+9 et/ou Estimation 1d20+1
Elle en prend un (ou deux, si Sylvanôr ne prend pas le "sien", pour le lui redonner plus tard)

Elle suit la souris montée dans les airs...

écrit par: Kharam Vendredi 02 Septembre 2022 à 18h41
Le transport en lui même se passa bien. Le demi-orque mit un instant avant de retrouver l'équilibre, mais se rétablit rapidement. Aslan, lui, allait parfaitement bien contrairement à certains de ses camarades. Kharam avait apprécié l'expérience, la magie était quelque chose de mystérieux mais magnifique. Il y avait quelque chose de différents par rapport à la magie qu'il pratiquait. Et il avait toujours été attiré. Mais il n'avait pas le don. Il s'était toujours dit qu'il l'avait, il l'avait toujours espéré. Pourtant, il avait bien un jour réussi à créer une flamme vacillante sur son doigt. Juste assez pour allumer une pipe. Mais cela ne s'était jamais reproduit. Il se prit à réver un peu, et à repenser à ce qu'ils venaient de traverser.

Visiblement c'était anormal, en tout cas à croire les jérémiades de Sylvanor, de l'ancien et de Kleli. Ce n'était pas en lien avec la magie, c'était... plus grand. Tellement plus profond que tout ce qu'il avait imaginé, et cela lui fit réfléchir plus profondément à cette rencontre. Il sentait qu'il y avait là quelque chose, et qu'il se devait de méditer dessus. Mais pas pour le moment. Il y avait d'autres choses à faire.

Il repéra rapidement le nord grâce au vent frais qui soufflait et se demanda dans quelle direction ils devaient ensuite poursuivre. Mais Sylvanor était encore en train de se débarrasser de son repas, alors Kharam en profita pour admirer la forêt qui les entourait. Il trouvait le lieu calme et reposant, magnifique et verdoyant. La forêt semblait aller bien et était un plaisir pour les yeux.

Il ne comprit pas vraiment l’intérêt du rôdeur pour les morceaux du frêne, hormis pour fabriquer de nouveaux arcs. Alors il en ramassa un et le mis dans son sac. Mais la suite fut plus étrange. Une souris sur le dos d'un oiseau, semblait vouloir les guider ailleurs, et Kleli, toujours aussi prompt à agir prit la décision de la suivre.

Le demi-orque se demandait ce qu'il devait faire en cet instant. Il devait remplir sa mission, mais l'instinct le poussait à suivre aussi sa jeune compagne de voyage.

Alors il se tourna vers leur guide, et lui parla de sa voix lente et grave:

- Sylvanor, notre périple s'annonce étrange depuis son commencement. Il y a des signes. Je ne sais qui nous les envoie, mais je ne ressens pas de malice et je pense que nous devrions les suivre. Notre mission peut elle attendre encore un peu? Accordez nous encore un peu de votre confiance. Je doute que vous ayez eu à le regretter réellement jusqu'à maintenant... -

écrit par: Euskara Lundi 05 Septembre 2022 à 21h06
A leur arrivée, Euskara ne réagit pas. Elle se contenta de rester un instant les yeux dans le vide, songeuse. Les premiers bruits de vomissement la tirèrent de son rêve et dès qu’elle eut compris la situation, elle se précipita pour venir en aide tant à la jeune Hin qu’à Sylvanor. Elle leur proposa ce dont elle disposait pour s’essuyer la bouche et de quoi boire, puis, lorsque la tempête fut calmée, elle fouilla dans ses affaires mais, dépitée, elle ne put que constater qu’elle n’avait rien pour soulager de tels maux. A mi-voix, elle se promit de remédier à cette situation avant sa prochaine téléportation.
S’avançant à la suite de Kharam, elle observa un long moment le bloc de hêtre resté au sol, semblant soupeser les avantages et les inconvénients qu’il y aurait à l’emporter. Elle conclut sa méditation par un

- Qui sait
Et empoigna le bloc qu’elle soupesa.
Sa réflexion fut interrompue par l’interjection de Kleli. Elle vit Kharam s’engager à sa suite.
Elle soupira et s’adressa de vive voix à Sylvanor
- On ne peut pas les laisser courir n’importe où tou
t seuls. Suivons-les. Au pire cela ne sera qu’un détour.
Elle s’engagea alors à leur suite, observant le plus longtemps possible la réaction de Sylvanor.
En entrant dans le taillis, elle lui jeta encore

- Allez

écrit par: Sunniva Mardi 06 Septembre 2022 à 12h09
PARCHEMIN
Sunniva - Jet de compétence : Survie Pistage Sylvanôr : 10(d20) +8 = 18 vs DD10 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Furtivité : 19(d20) +11 = 30 vs DD10 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Perception : 5(d20) +4(deg) +4(Sag) = 13 vs DD20 ~ Echec
Kharam - Jet de compétence : Perception : 7(d20) +0(deg) +3(Sag) +2(racé) = 12 vs DD20 ~ Echec
Kleli - Jet de compétence : Perception : 5(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 14 vs DD15 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 18(d20) +4(deg) +2(Int) +2 (capacité) = 26 vs DD20 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 17(d20) +4(deg) +1(Int) +2(druide) = 24 vs DD20 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 15(d20) +4(deg) +1(Int) +2(druide) = 22 vs DD15 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Perception : 15(d20) +7 = 22 vs DD20 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Connaissance (nature)Sylvanôr : 7(d20) +2 = 9 vs DD20 ~ Echec
Kleli - Jet de compétence : Connaissance (nature) Frêne : 10(d20) +4(deg) +1(Int) +2(druide) = 17 vs DD10 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (histoire) : 15(d20) +0(deg) +2(Int) = 17 vs DD15 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Connaissance (histoire) : 13(d20) +0(deg) +1(Int) = 14 vs DD15 ~ Echec
Kleli - Jet de compétence : Connaissance (histoire) : 7(d20) +0(deg) +1(Int) = 8 vs DD15 ~ Echec


Kleli reconnut facilement le bois de frêne comme étant le nec plus ultra pour les arcs et cette technique de prendre une partie de l’arbre sans le couper ou le tuer était dans les meilleures façons de faire. Il n’avait aucune trace visible autour du grand frêne, aucun pas puis les bouts de bois étaient pratiquement utilisables, quelques travaux de dégrossissage, une corde, flèche et ils auraient des arcs utilisables.

La jeune hin apportait un point ésotérique qui fit monter l’arcane sourcilière gauche du rôdeur-roublard appuyé d’un regard presque niais puis confirmait les dires…
-Oui effectivement, nous sommes attendu à Mythdaë, je viens juste d’envoyer une missive avec un pantin de brindille à Aël… Heuuu… le Seigneur de Mythdaë qui nous attend. –– Il regardait effectivement le goéland borgne avec la souris et semblait découragé de la situation…… - Bon O.K., pas coutume, généralement la souris serait dans le gosier du goéland, mais là avec vos dieux d’outre-monde ne faut pas charrier quand même… - - Il allait ajouter un juron que Kharam, de sa voix calme, empreinte de sagesse et emplit de bons sens apportaient sa pierre à l’édifice. Les yeux de l’évadé se tournèrent à l’envers de découragement et il baissait les épaules lorsque dame Euskara intervint avec sa sagesse et sa douceur.

Suspicieux Sylvanôr fut tranchant…
-Bon, bon, bon, ça va, alors nous allons suivre ce sentier, il faut sécuriser l’approche de Mythdaë à tout prix de toute façon, personne ne doit trouver l’île sans notre accord, c’est primordial. Je m’avance donc de quelque pas question d’ouvrir et sécuriser votre approche, soyez vigilant, alerte et paré à toute éventualité. C’est peut-être une machination de ses maudits Adeptes du sang noir ou pire, la présence de drow sur nos terres, encore pire des satanées orques qui voudrait se la faire douce. Je vais trouver, soyez-en certain. Et vous de votre côté, faite travailler vos connaissances, il est impératif de ne pas se perdre. –

Le chemin se dessinait devant eux, soit la végétation s’écartait doucement, soit c’était un sentier qui n’avait pas été emprunté depuis bien longtemps et qui avait laissé une certaine trace, mais pour Kleli, c’était la végétation qui s’ouvrait devant eux. Pour le guide, il en était certain, ce sentier n’était pas là avant, donc quelqu’un l’avait ouvert dernièrement, pourquoi et qui était-ce quelqu’un.

Sylvanôr s’avançait dans le sentier comme un loup qui piste une trace puis rapidement disparut complètement dans la l’épaisse végétation. C’était maintenant aux tours de chacun à avancer vers ce sentier que Kleli savait ouvert divinement.

Une fois à l’intérieur du couvert végétal, le vent dans la forêt baissait considérablement, mais restait quand même assez présent, ce qui n’aidait pas pour celles et ceux qui avaient les oreilles plus ouvertes. Le son des feuilles et branches qui s’entrechoquaient laissait un fond sonore bruyant empêchant toute tentative d’être à l’affût d’une approche d’ennemie potentielle. Ce qui rendait le moment non sécuritaire. Gloumsh le terrible monté du muridé s’avançait au-devant de Sylvanôr, ce qui agaçait considérablement le guide, car ce dernier avait beau chercher des traces laissées, un brin d’herbe brisé, une branche pliée, un bout d’écorce tombé, des pas dans la mousse qu’il ne trouvait rien, juste que les herbes devant lui qui s’ouvraient au passage du goéland borgne. * Pas normal tout ça et cette maudite énigme dans la téléportation, rien qui vaille… * Se disait-il pour tenter de comprendre, puis après un demi-lieu une brise vint l’effleurer doucement, une brise qu’il reconnaissait que trop bien, Syrynya sa douce, sa muse, son amour, la fille bâtarde de Domel lui soufflait quelque mots… * Mon amour, ait confiance, suit ton instinct, cette piste vous mènera sur une ancienne entrée longtemps empruntée dans des temps immémoriaux, rappel toi les paroles Sylvanôr, l’héritage des anciens animaux, tout voir, mais pas de comprendre, l’instinct mon amour, suit ton instinct et reconnait le réel dans l’apparence… Je t’aime…* La brise se dissimulait parmi le vent et disparut.

Le groupe rejoignait maintenant le guide qui s’était immobilisé devant eux, il avait l’air distant et… Étrangement ailleurs puis doucement il revint à lui et dit pour les amoureux de l’histoire…
-Un d’entre vous connait l’histoire du Cormanthor? Mon instinct me dit de vous faire confiance que nous allons découvrir une entrée, alors chercher une entrée et n’oublier pas l’héritage des anciens animaux, tout voir, mais ne pas comprendre, reconnaitre le réel dans l’apparence. - Terminant de dire cela, il ne disparut pas comme auparavant, il restait visible et continuait d’ouvrir, plutôt de sécuriser le sentier qui ne contenait pas de piège, et ce, derrière Gloumsh le terrible et le muridé cavalier. Seule dame Euskara avait une idée de l’histoire du Cormanthor, cette forêt avait été un lieux habité par les elfes durant plusieurs millénaires, donc il devait y avoir des ruines que la nature devait avoir reprit ses droits dessus.

Puis à un moment ils firent face à la fin du sentier, les herbes étaient redevenues sauvages et entremêlées. Gloumsh le borgne allait se déposer sur une branche. Des lianes, feuillus, épineux, tout arbre local semblait être millénaire tellement cette forêt était ancienne. Pour tous mis à part le guide, la nature présente n’avait rien de sauvage, elle avait été travaillée il y avait de cela des siècles et des siècles, mais pour Euskara il y avait dans la disposition des arbres une suite logique, certaines espèces de la même famille étaient dans un cadran précis, d’autres aussi et en fin de compte il y avait bien quatre cadrans distincts et au centre des quatre cadrans le sol semblait marécageux, plus bas que l’ensemble du terrain alentour. Soudain Sylvanôr sentit une vibration venant du sol, au même moment Gloumsh le terrible reprit son envol en laissant entendre un cri jamais entendu de Kleli et ceci ressemblait fortement à une alerte, le guide évadé avertit les présents de cette étrange vibration. Qui à la suite d’un examen rapide s’aperçut sans étonnement que la vibration venait directement et respectivement de sous eux. Pour tous, le sol devenait même légèrement plus mou comme s’il voulait se désister de sous leurs pieds., ils allaient, s’ils ne faisaient rien, être simplement engouffrés dans le sol. Plus loin devant eux, là où se trouvait un jeune cerf qu’ils n’avaient pas remarqué le sol s’ouvrit brusquement pour laisser apparaitre un mille-pattes monstrueux.

écrit par: Euskara Dimanche 11 Septembre 2022 à 13h00
Elle n’eut guère le temps de s’étonner de ce que louve n’ait pas réagit plus tôt. Déjà la terre tremblait sous ses pieds.
Euskara resta paralysée, ne comprenant pas ce qui lui arrivait.
C’est lorsqu’elle vit le cerf s’enfoncer qu’elle comprit d’où venait le danger. Elle pivota et s’élança, cherchant des yeux où trouver un sol plus stable. Elle cria :

- Louve, vas-t’en
Mais celle-ci, consciente du danger, s’éloignait déjà au plus vite.
L’instant de panique passé, Euskara, tout en continuant à courir, rassembla ses esprits. Elle venait de passer son temps à observer la végétation autour d’eux. C’est donc tout naturellement vers les arbres qu’elle porta son attention. En un instant elle se remémora ceux qu’elle venait de dépasser et les analysa en cherchant à trouver le juste équilibre entre proximité, hauteur lui permettant de se mettre hors de portée, largeur du tronc afin que la stabilité soit suffisante pour résister au mouvement du sol et disposition du branchage de sorte à ce qu’elle puisse grimper rapidement sans trop de difficultés. Son choix fait, elle s’élança dans cette direction.

écrit par: Kleli Dimanche 11 Septembre 2022 à 13h39
Guidée par son propre instinct, Kleli avançait le long du sentier herbeux qui s'ouvrait devant elle après chacune de ses foulées.
La chaleur presque surnaturelle qui ravigotait ses entrailles la poussait à partir à la suite d'un goéland monté par une souris. Vers l'inconnu le plus total.
Pure folie ? Peut-être. Sylvanôr l'avait ressenti comme tel au premier abord.


¤Mais les signes... Les signes sont là. Comme le dirait 'Ma, ne jamais ignorer les signes que le destin vous envoie lorsqu'il se décide à le faire.¤

Elle restait tout de même sur le qui-vive, tentant d'allier précaution et rapidité de mouvement. Mais c'est le rythme imposé par le volatile borgne qui décidait véritablement du tempo.

Après une brève halte provoquée par un Sylvanôr... étrangement troublé, elle finit par atteindre ce qui lui semblait être leur destination "finale".


¤Un... coin de forêt millénaire ? Serait-ce une sorte de sanctuaire ? Une route oubliée ? Un lieu de repos ?¤

Elle chercha du coin de l'œil le guide à plumes qui les avait mené jusqu'ici et lui adressa un sourire fugace avant de se tourner vers ses compagnons.

- L'un d'entre vous sait-il où nous nous trouvons ? Il y a... quelque chose en cet endroit... Mais je ne saurais véritablement mettre le doigt dessus.

L'halfeline, confortablement perchée sur le dos de sa compagne mastiff, s'approcha de l'un de ces arbres colossaux et y posa sa main, tentant de s'imprégner de l'énergie des lieux.

Elle fut rapidement dérangée par le cri strident d'un Gloumsh affolé... accompagné par des vibrations souterraines de plus en plus pressantes.


¤Une attaque ?¤

Ses yeux balayaient frénétiquement la zone à la recherche d'un ennemi qu'elle ne pouvait voir.
Elle décrocha rapidement sa longue lance de frêne de ses anneaux de selle et fit signe à Ixi de reculer d'un bon mètre en ramenant brusquement ses jambes en arrière.


-

Elle s'écria ensuite, d'une voix altérée par l'appréhension d'un combat imminent.

- Reculez d'un bon pas et préparez-vous ! L'ennemi viendra peut-être d'en dessous !

Le druidesse montée raffermit sa prise sur la hampe de sa lance et attendit nerveusement ce qui allait s'abattre sur eux d'une minute à l'autre.
Ses yeux rivés sur le dos de leur protecteur qui s'était courageusement dressé contre leurs ennemis invisibles, elle murmura ce qui semblait être une petite prière.




hrp.gif

PARCHEMIN
Kleli recule avec Ixi en J-12, lance d'arçon en main.

Elle se prépare à attaquer conjointement avec sa chienne ce qui fonce dans leur direction, et charge si possible..
Kleli; Attaque: 1d20+3 (+5 si charge) (bonus de +1 si considérée comme surélevée par rapport à l'ennemi)
Dégâts: 1d6+2 (x2 si charge)
CA 18 (16 si charge)

Ixi; Attaque: 1d20+3 (+5 si charge), Dégâts: 1d6+3 et tentative de croc en jambe si ennemi touché
CA 18 (16 si charge), si touchée, test d'équitation 1d20+11 pour tenter d'éviter le coup grâce au don Combat monté

écrit par: Kharam Lundi 12 Septembre 2022 à 18h16
Le druide suivit d'un pas tranquille le rythme du groupe en profitant de l'environnement. Il y avait quelque chose dans ces lieux qui apaisait son coeur. Il se sentait bien ici. il avait là un peu de temps pour réfléchir et la réaction de Sylvanor l'avait fait sourire intérieurement. Peut être qu'il commençait à se faire à ce groupe hétéroclite. Il commençait voir leur guide d'un œil nouveau.

Peut être avait il sentit le regard amusé du demi-orque sur lui que ce damné en profita pour glisser une pique non déguisé sur ses ascendances. Peut être pas forcement dirigé vers lui, mais cela ramena Kharam à ses origines. Il ne pouvait rien changer, et combien il le pourrait qu'il ne le ferait pas. Ce serait renier tout ce qu'il était, ainsi que sa famille et ses ancêtres. Il ne pouvait changer la pensée des personnes du monde, mais il pouvait essayer d'arrondir les angles et peut être leur perception à travers lui.

Pour le moment, il se sentait bien malgré tout dans ce groupe. Alors il ne se focalisa pas sur cette phrase et s'occupa plutôt de ce qui se présentait devant lui.

Il s’arrêta près des autres et observa les environs, mais il ne remarqua rien de particulier et il allait demander la raison de leur arrêt lorsque la terre se mit à trembler.

Il aperçut du coin de l’œil un cerf qui disparut lorsqu'un énorme mille-patte surgit du sol et que celui-ci commença à se dérober.

Le demi-orque chercha immédiatement à trouver un terrain plus stable en reculant. A défaut il cherchera à s'accrocher à quelque chose. Mais d'abord, il chercha à aider ses compagnons, quitte à perdre de précieuses secondes...



écrit par: Sunniva Mardi 13 Septembre 2022 à 15h01
PARCHEMIN

Surprise + Rd1
Surprise d'un MPMM sur Sylvanôr.
Sylvanôr - Jet d'initiative Sylvanôr : 20(d20) +4 = 24
Kharam - Jet d'initiative : 18(d20) +2(DEX) +2(racé) = 22
Kleli - Jet d'initiative Ixi : 20(d20) +2 = 22
Kleli - Jet d'initiative : 12(d20) +3(DEX) = 15
Sunniva - Jet d'initiative MPM M : 10(d20) +2 = 12
Euskara - Jet d'initiative : 8(d20) +2 (DEX) = 10
Kharam - Jet d'initiative Aslan : 3(d20) +2 = 5
Euskara - Jet d'initiative Louve : 1(d20) +2 = 3


PARCHEMIN

Surprise + Rd1.
Circonstance%
Dés de %= 01% rencontre d'une entité mauvaise, 2-10%= très très mauvais, 11-25%=mauvais, 26-50%= pas bien, 51-75%=bien, 76-90%=très bien, 91-99%=divin, 100% rencontre avec un dieu de votre groupe.
Sunniva - Jet de circonstance : 43(d100) = 43 pas bien.
Euskara - Jet de compétence : Athlétisme : 7(d20) +0(deg) +0(For) = 7 vs DD15 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Perception Louve : 3(d20) +2 = 5 vs DD10 ~ Echec
Kleli - Jet de compétence : Perception Ixi : 12(d20) +5 = 17 vs DD10 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Perception Assan : 14(d20) +5 = 19 vs DD10 ~ Réussite
Sunniva - Jet d'attaque au CaC Syl contre MPMM : 2(d20) +7 = 9 vs DD14 ~ Echec
Sunniva - Jet d'attaque au CaC Syl contre MPMM : 1(d20) +7 = 8 vs DD14 ~ Echec
Kharam - Jet d'attaque à distance : 11(d20) +0(bba) +2(Dex) = 13 vs DD14 ~ Echec
Kleli - Jet de compétence : Dressage : 5(d20) +4(deg) +0(Cha) ( +8 sur compagnon animal) = 9 vs DD10 ~ Echec
Sunniva - Jet d'attaque au CaC MPMM sur Sylvanôr : 16(d20) +2 = 18 vs DD17 ~ Réussite
Sunniva - Jet de dégât MPMM sur Sylvanôr : 6(d6)-1 = 5
Sunniva - Jet de vigueur Syl. contre venin : 18(d20) +6 = 24 vs DD10 ~ Réussite
Kleli - Jet d'attaque au CaC : 15(d20) +0(bba) +2(For) +1(taille) = 18 vs DD14 ~ Réussite.
Kleli - Jet de dégât : 2(d6)+2= 4 x2 = 8. MPMM mort.
Sunniva - Jet d'attaque au CaC MPMM sur Kharam : 19(d20) +2 = 21 vs DD12 ~ Réussite
Sunniva - Jet de dégât : 1(d6)-1=0pv
Kharam - Jet de vigueur : 10(d20) +2(base) +2(CON) = 14 vs DD10 ~ Réussite

Rd2:
Sunniva - Jet d'attaque au CaC Syl sur MPMM : 16(d20) +7 = 23 vs DD14 ~ Réussite
Sunniva - Jet de dégât : 5(d8)+3 = -8pv MPMM mort.
Sunniva - Jet d'attaque au CaC Syl sur MpMM : 4(d20) +7 = 11 vs DD14 ~ Echec.


Sylvanôr fit un pas de placement de côté pour éviter de se faire engloutir et sortie son épée longue ainsi que sa rapière et sans attendre il frappait de toute ses forces avec ses deux armes à l’endroit où allait apparaitre possiblement un détestable mille-pattes. Mal lui en prit de cette manœuvre qui aurait pu être héroïque, mais qui se retrouvait être malheureux pour le rôdeur-roublard qui vit sa rapière prise dans la terre et y restait coincé pour en perdre la main sur sa poigne. Il lançait un juron duergars incompréhensible en tentant par tous les moyens de libérer sa rapière coincée.

Pendant ce temps, derrière lui apparut subitement un mille-pattes aussi grand que le demi-elfe qui vint le mordre à l’épaule droite, laissant apparaitre une grimace de douleur au guide qui semblait se battre contre une morsure sévère d’où suintait un liquide verdâtre qui laissait croire à du venin.

Kharam s’étant placé pour aider en dehors de la zone centrale vit la scène et son intention de soutenir étant présente, il lançait une bille en direction du monstre qui s’en prenait au guide. Sa bille passait malheureusement loin de la cible et vint se perdre dans l’arrière-scène boisée.

Kleli fit placer Ixi sur le sentier paré à en découdre avec la menace qui apparut derrière Sylvaner, mais son intention de charger serait ardu et mettrait possiblement en danger le guide qui se retrouvait devant la cible. Par contre elle n’eut pas besoin de réfléchir bien longtemps que le sol devant elle s’ouvrait pour laisser apparaitre un mille-pattes tout aussi grand que celui qui attaquait le guide. La surprise ne fut guère plaisante, car un troisième sortait au-devant de Kharam et celui-ci, comme le sien et surtout comme celui du guide cherchait à se nourrir, simplement et ils avaient de quoi de très nourrissant devant eux.

La hin ne pouvait pas charger, car la menace venait de sortir devant eux, mais elle donnait un coup de lance d’arçon qui pénétrait mortellement la carapace du monstre qui vint s’écraser auprès d’elle.
Celui devant Kharam fut plus vif et mordant, il vint pour mordre le demi-orque qui adroitement vint de côté pour éviter le pire de la morsure qui ne fit que l’égratigner, mais juste assez pour laisser le venin lécher la peau du druide qui senti en lui le venin tenter de l’abattre. La constitution de Kharam semblait venir à bout de ce venin et il semblait que le monstre n’allait pas manger tout de suite.

Euskara dans sa fuite et protégé par Louve trouvaient un arbre parfait pour qu’elle puisse y grimper, mais possiblement dû à l’énervement du moment, elle ne trouvait pas la force de s’y hisser adéquatement et les racines de l’arbre empêchait l’affamé mille-pattes de sortir derrière elle, mais ce dernier trouvait quand même un endroit pour passer et sortie non loin de la dame.
Assan jappait sur le mille-pattes qui avait attaqué son maitre ainsi que Louve qui faisait barrière devant sa maitresse.

Le plus malheureux fut surement Sylvanôr qui se retrouvait avec une seule arme en main et un deuxième mille-pattes qui venait d'apparaitre devant lui. Aussi surprit que fâché il n'hésitait pas une seconde et vint frapper celui devant lui et le tuait sur le coup, se retournant prestement il sortie sa hachette de sa ceinture puis tentait de donner un second coup sur la bête derrière lui, mais sa hachette passait trop loin du tortueux mille-pattes.

écrit par: Kleli Mardi 13 Septembre 2022 à 22h04
Un déluge grouillant de mandibules empoisonnées et de pattes orangées s'abattit sur le groupe, arrachant à l'halfeline un cri rauque de surprise. Elle ne rompit toutefois pas sa concentration et garda bien en main sa lance d'arçon, qu'elle abattit furieusement sur le mille-pattes noirâtre qui surgit du sol à une foulée d'elle. La pointe acérée de son arme transperça l'insectoïde de part en part, faisant fi de ses défenses chitineuses.

Alors que sa victime, noyée dans son propre ichor, convulsait au sol dans un gargouillis strident des plus troublants, elle observa rapidement l'état de ses compagnons.


¤Sylvanôr... blessé. Kharam assailli par deux de ces choses... Euskara...¤

Sans perdre une seconde de plus, la cavalière hin élança son bras d'arme en arrière avec force et, se relevant presque sur ses étriers, frappa le dos carapaçonné du monstre qui avait blessé leur protecteur, dans un grognement rageur.
D'une impulsion de ses genoux, elle fit ensuite signe à sa sœur canine de s'approcher du mille-pattes aux prises avec la louve d'Euskara. Tout en relevant rapidement sa lance d'arçon devenue inutile aussi proche de son nouvel ennemi, elle lança nerveusement un ordre en hin à sa compagne quadrupède.




hrp.gif

PARCHEMIN
Kleli attaque le mille-pattes derrière Sylvanôr avec sa lance d'arçon.
Attaque: 1d20+3; Dégâts: 1d6+2 (20,x3)

Elle se déplace ensuite en 11-L pour ordonner à Ixi d'attaquer son ennemi (Dressage 1d20+8 car compagnon animal)
Attaque: 1d20+3; Dégâts: 1d6+3 et croc-en-jambe si réussite

écrit par: Euskara Samedi 17 Septembre 2022 à 15h38
Par bonheur, elle venait à peine de dépasser l’arbre auquel elle songea. S’élançant, Euskara parvint en un instant à sa base, louve dans ses pas. L’ascension était facile et le sol stable. Elle se hissa sans difficulté sur une première branche à peine éloignée du sol et déjà son autre pied cherchait une seconde branche un peu plus haute.
Un bruit, proche, similaire mais plus fort que celui qu’elle avait entendu lorsque le cerf avait été aspiré, l’a fit sursauter. De crainte, elle ne pu s’empêcher de regarder dans cette direction. Son pied rata sa cible et, projetée par l’élan, sa main lâcha la branche. Elle glissa d’une faible hauteur, tentant tant bien que mal de se retenir au sol. Parvenue à la base, elle se retourna vivement, entre apercevant louve en train de grogner. D’un mouvement des reins elle se retourna et constata, terrifiée, qu’un autre de ces horribles animaux se trouvait à présent à quelques mètres à peine d’elle.
Allongée, le dos contre l’arbre, elle lança dans un geste de protection sa main en avant en prononçant quelques mots qui jaillirent de sa gorge sans qu’elle comprenne d’où ils viennent. L’instant d’après, de son autre main, elle tâtait le tronc à côté d’elle afin d’attraper le bâton qu’elle y avait posé lorsqu’elle avait entamé son escalade.


Sort utilisé : illumination

écrit par: Kharam Mardi 20 Septembre 2022 à 18h32
Kharam se retrouva rapidement devant le même monstre que celui qui avait englouti le cerf quelques instants auparavant. Et il semblait lui même être sur la liste du déjeuner, mais pour le moment, il réussit à être plus rapide que son adversaire. Il ressentit la chaleur du poison se répandre dans ses veines. Mais il remercia son ascendance orque sur ce coup là, car il semblait que son sang soit plus fort. Pour le moment en tout cas. Et si il ne lui prenait pas l'envie de se faire blesser à nouveau.

Il esquiva prestement l'attaque et contre-attaqua avec sa lance, tout en ordonnnant à Aslan d'en faire de même envers celui qui se trouvait devant lui.


- Aslan ! Chassons mon frère ! Hurla t-il.


Il n'avait pour le moment guère le temps de s'occuper des autres, si ce n'était de sa survie immédiate, et de l'autre côté de son monstre, Sylvanor qui se débattait et terrassait un premier adversaire.

Grand bien lui en fasse, il se retournait alors vers le même mille-pattes que celui qu'affrontait Aslan. Ils le tueraient plus vite.




hrp.gif Kharam attaque M3 avec sa lance (Lance de maitre : 0 BBA + 0 (FOR) + 1 (arme de maître) : 1d20 +1
Dégâts : 1d8 - Critique : 20/x2)
et Aslan attaque en tenaille avec Sylvanor M1 (morsure (+3+2(tenaille)=+5 corps à corps, 1d6+3)

écrit par: Sunniva Mercredi 21 Septembre 2022 à 17h27
PARCHEMIN

Kharam - Jet d'attaque au CaC M3: 14(d20) +1 = 15 vs DD14 ~ Réussite
Kharam - Jet de dégât : 5(d8) = 5. -5pvM3= M3Mort.
Kleli - Jet de compétence : Dressage : 6(d20) +4(deg) +0(Cha) ( +8 sur compagnon animal) = 10 vs DD10 ~ Réussite
IXI - Jet d'attaque au CaC IXI M1 : 12(d20) +3 = 15 vs DD14 ~ Réussite
IXI - Jet de dégât : 2(d6)+3 = 5 -5pvM1=M! Mort
Kleli - Jet d'attaque au CaC M4: 14(d20) +0(bba) +2(For) +1(taille) = 17 vs DD14 ~ Réussite.
Kleli - Jet de dégât : 5(d6)+2 = 7 -7pvM$=M4 Mort.

Sunniva - Jet de cible: S,Kh, K, E, L, I, A. : 1(d6) = 1

Sunniva - Jet d'attaque au CaC MPMG sur Sylvanor : 19(d20) +3 = 22 vs DD17 ~ Réussite.
Sunniva - Jet de dégât sur Sylvanor : 6(d8)+1 = 7 -7pv Sylvanôr.
Sunniva - Jet de vigueur Syl, contre venin : 12(d20) +6 = 18 vs DD11 ~ Réussite.
Sunniva - Jet de vigueur contre sort Euskara : 8(d20) +3 = 11 vs DD11 ~ Réussite
Kharam - Jet d'attaque au CaC Aslan sur MPMG : 2(d20) +3 = 5 vs DD14 ~ Echec
Euskara - Jet d'attaque au CaC Louve sur MPMG : 19(d20) +3 = 22 vs DD14 ~ Réussite
Euskara - Jet de dégât Louve sur MPMG : 1(d6)+3 = 4-4pv MPMG
Sunniva - Jet d'attaque au CaC Syl sur MPMG : 7(d20) +7 = 14 vs DD14 ~ Réussite
Sunniva - Jet d'attaque au CaC Syl sur MPMG : 10(d20) +7 = 17 vs DD14 ~ Réussite
Sunniva - Jet de dégât : 2(d8)+3 = 5-9pv MPMG
Sunniva - Jet de dégât : 1(d6)+3 = 4 -13pv MPMG= MPMG MORT.

Euskara - Jet de compétence : Perception : 14(d20) +4(deg) +4(Sag) = 22 vs DD15 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Perception : 11(d20) +0(deg) +3(Sag) +2(racé) = 16 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Perception : 11(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 20 vs DD15 ~ Réussite
Sunniva - Jet de dextérité : 9(d20) +4 = 13 vs DD15 ~ Echec.




Sylvanôr qui venait de manquer son attaque fut suivit de prêt par le druide goblinoïde qui de son attaque terrassait rapidement d’un judicieux coup le mille-pattes monstrueux médium qui se tenait devant lui et Sylvanôr.

Ixi fougueuse puis sans appel sautait adroitement devant le monstre et lui arrachait, semblait-il, un morceau important de l’anatomie du mille-pattes pour que ce dernier tombe sans vie devant eux. Sa cavalière voyant tomber la cible qu’elle avait choisie désorientait sa lance d’arçon pour venir éventrer l’écœurante créature qui semblait vouloir avaler Euskara à son tour.

En si peu de temps, l’ennemi était terrassé, mais cela était de bien mal connaitre le Cormanthor et ses sournoiseries meurtrières. Maman mille-pattes qui sentie sa progéniture disparaitre aussi rapidement qu’ils venaient de poindre des profondeurs du temple, sortie derrière le guide et vint le mordre dans le dos, le soulevant de terre pour ensuite tenter de l’agripper, mais les mâchoires gigantesques du monstre échappaient la cible qui se tiraillait pour ne pas succomber au venin qu’il venait de recevoir.

Euskara qui en appelait à sa déesse retenue son sort pour le délivrer au mille-pattes géant nouvellement sorti des entrailles pour venger sa feue progéniture. L’illumination agit, mais pas comme l’espérait la druidesse, mais aller savoir si cela avait fonctionné ou pas, du moins la créature continuait de sortir de son trou et tous purent voir qu’elle était grosse, peut-être trop grosse même, alors imaginer papa quand il sera en colère maintenant.

Aslan se lançait à l’attaque, mais manquait le monstre tandis que Louve qui vient contourner l’ennemi lui arrachait un important morceau empêchant quelques pattes d’effectuer leurs travaux. Ce qui permettait à Sylvanôr de faire deux attaques et son outrance enlevait toute vie du monstrueux mille-pattes qui vint tomber sur le dos dans un fracas plutôt étouffé.

Lorsque le monstre tombait au sol, le trou qu’il avait créé à sa sortie laissait voir une paroi rocheuse travaillée. Il semblait que la nature du fond en présence n’était pas naturelle, mais bien fabriquée, ce qui confirmait les doutes d’Euskara de se trouver à l’endroit même d’un ancien temple, maintenant soit enfoui soit effondré.

Dans la perception générale, il ne semblait pas avoir d’autre individuel à mille-pattes dans les alentours, car aucun tremblement dans le sol et le silence auparavant survenu au même moment des attaques, fut briser par quelques chants d’oiseaux et la nature semblait reprendre son droit de parole et une certaine sérénité reprenait les esprits, sauve peut-être Sylvanôr qui de ses blessures injuriait en duergars quelques dieux avant de dire haut et fort…


-Il est où ce foutu goéland borgne et son divin chemin, c’est la voie de quel dieu ce foutoir de mille-pattes monstrueux, l’un de vous le sait ou pas! -

Disait-il mécontent visiblement, ce qui l’avait empêché de voir derrière lui l’entrée visible pour tous. Comme si ce n’était pas assez, Gloumsh le terrible et le muridé sur son dos vint se déposer auprès de l’entrée puis y entrait bonnement. Encore là le guide ne vit rien et continuait de grommeler contre les dieux un certain temps pour enfin terminer avec des remerciements pour chacun, comme quoi ils avaient bien combattu et qu’il était heureux de cette fin sans perte de vie de leur côté et demandait si l’un d’entre eux avait des connaissances sur l’extraction du venin de ses mille-pattes. Si personne ne s’offrait il était visible qu’il entreprendrait lui-même, de le faire et son manque de patience eut le dessus et il s’exécutait et mettant en charpie l’un des mille-pattes sans réussir à récolter du venin.


- %$?&* »$?9% »$!4% Saletés de bestioles inutiles, non, mais vraiment la poisse cette vermine…-

Le groupe était là devant une entrée avec un Sylvanôr blessée et visiblement en colère de ne pas être capable d’extraire le venin tant convoité.

écrit par: Kleli Jeudi 22 Septembre 2022 à 15h19
L'ivresse du combat qui électrisait l'atmosphère se dissipait au fil des minutes qui passaient en l'absence de menace imminente. Relâchant un soupir de soulagement, Kleli desserra sa prise sur son arme et s'autorisa une posture de repos sur sa selle.
Elle passa mentalement en revue l'ensemble du champ de bataille et conclut son succinct examen par un petit hochement de tête satisfait.


¤Six insectes écrasés... Un blessé... Nous nous en sortons plutôt bien.¤

Elle raccrocha sa lance d'arçon à ses anneaux de selle et descendit de sa monture, profitant de l'occasion pour lui gratouiller l'encolure et l'embrasser sur le front.



Gratifiant sa sœur canine d'une longue tape affectueuse sur le crâne, la druidesse s'approcha ensuite de leur guide à la langue bien pendue... et à l'épaule bien entamée.
Après s'être annoncée en grattant un peu le sol boueux avec ses bottes, elle inclina légèrement sa tête, tout en portant une main gantée sur son cœur, et s'adressa au demi-elfe d'une voix paisible, à l'accent prononcé.


- Merci de nous avoir défendu, Gardien Sylvanôr. Sans vos prouesses martiales, je pense que nous nous en serions moins bien sortis.

Elle lui lança une ébauche de sourire avant de continuer.

- Si vous me le permettez, je peux partiellement apaiser la douleur qui parcourt votre épaule.

Elle attendit un quelconque refus de sa part avant de s'approcher de lui.
Tout en se concentrant sur l'endroit de sa blessure, elle leva son bras libre au ciel et agita ses doigts dans un enchaînement de signes complexes. Elle dirigea ensuite la paume de sa main en direction du sol avec son pouce logé entre son majeur et son annulaire, et l'apposa délicatement sur l'épaule meurtrie du Gardien en prononçant une suite de mots de pouvoir.


-

Une délicate lueur vert de jade émana de la paume de sa main et vint furtivement illuminer la blessure du guide avant de s'évanouir dans les airs.

L'halfeline releva ensuite sa tête dans la direction du blessé, et haussa d'une épaule.


- Ce n'est pas grand chose, mais si le besoin se refait sentir, et si nous nous trouvons encore trop loin de Mythdaë, je pourrais lancer un sort de guérison plus puissant à la prochaine aube.

Elle recula ensuite d'un demi-pas et désigna les cadavres insectoïdes qui jonchaient le sol boueux tout autour d'eux.

- Quant à ces choses... je peux facilement collecter le venin du plus gros specimen... et tenter d'extraire les glandes des plus petits. Mais ça peut s'avérer être périlleux; ce serait la première fois que je réaliserai ce type de... d'opération.

Elle chercha du regard ses deux autres compagnons d'arme et leur lança un haussement de sourcil.

- Kharam, Euskara... Peut-être l'un d'entre vous serait plus expert que moi dans ce genre d'opération ? Je pense pouvoir vous aider dans la tâche, si c'est le cas.

Ceci dit, elle farfouilla son sac à dos de cuir à la recherche d'elle seule savait quoi, et en sortit finalement une fiole de verre vide qu'elle agita comiquement trois fois en l'air avant de la serrer par le col.

Elle s'approcha ensuite du plus gros mille-pattes, et, coinçant un de ses crochets à venin dans le goulot de sa fiole, se mit à prudemment agiter son outil de collecte pour en recueillir le précieux liquide.

Ce n'est qu'une fois sa fiole bien remplie et sa source de venin presque tarie qu'elle aperçut du coin de l'œil Gloumsh et Sheelie atterrir sur une pierre moussue... et franchir ce qui semblait être l'entrée d'un édifice oublié de tous.


¤Par les Six! Vers où se dirigent-ils ? Serait-ce une sorte de...¤

Comme hypnotisée par cette mystérieuse entrée, Kleli ne put achever le cours de ses pensées. Ses gestes se ralentirent de plus en plus, jusqu'à totalement s'arrêter.
Quoi qu'il se trouve derrière cette entrée de pierre... il fallait qu'elle le découvre.
Secouant une dernière fois sa fiole désormais bien remplie, elle la referma avec son bouchon de liège et la glissa dans sa sacoche de ceinture avant de se rapprocher de Sylvanôr.


- Gardien Sylvanôr, ce pourquoi nous sommes venus se trouve à quelques pas d'ici. Tout proche.

Elle désigna l'entrée du mystérieux édifice de son index ganté.

- Je le ressens. Au plus profond de moi. Je dois en avoir le cœur net et voir ce qu'il en est.

Elle se saisit de sa fiole de poison nouvellement collecté et la lui tendit cérémonieusement.

- Ceci est ce que j'ai pu collecter du mille-pattes géant. Je sais que vous en ferez meilleur usage que nous.

Elle se retourna ensuite et s'adressa au reste de ses compagnons.

- Je ne vous force en rien, mais aussi folle que cette idée puisse être, je vais à la suite de ce goéland monté d'une souris.

Elle abaissa sa tête d'un cran en guise de salut, et se rapprocha de sa chienne mastiff affalée sur le sol tout en sifflant une note aiguë.
Elle remonta sur le dos de sa monture, et, d'un léger coup de talon sur son flanc, la fit avancer en direction de l'entrée de pierre...


hrp.gif

PARCHEMIN
Kleli lance l'oraison de Soins superficiels sur Sylvanôr

Elle collecte le venin du plus gros mille-pattes avec sa fiole.

Elle aide son compagnon le plus apte à collecter les glandes à venin des mille-pattes restants (+2 aux jets)

Elle reste sur ses gardes une fois rentrée dans l'édifice oublié. Perception 1d20+9

écrit par: Euskara Vendredi 23 Septembre 2022 à 17h57

Affalée contre le tronc, le bras tendu en avant, Euskara qui venait de saisir son bâton s’apprêtait à se relever lorsque le monstre situé à quelques pas d’elle s’effondra. Elle resta sans bouger, hébétée, puis vinrent des sanglots. Louve la contemplait, sans bouger, semblant compatir.
Lorsque les larmes se furent taries, s’appuyant sur son bâton, elle se releva péniblement et s’avança d’un pas ferme, le visage fermé vers Sylvanor, sans la moindre attention à ce qui l’entourait.
- Je veux rentrer
dit-elle d’une voix forte
- C’est assez. Depuis mon départ on me promet monts et merveilles et je ne rencontre que violence, souffrance et peur.
Elle était à courte distance de l’elfe quand elle remarqua qu’elle remarqua qu’il était blessé
- Mais, mais, vous êtes blessé et vous n’avez rien dit.
Son visage manifesta de l’étonnement et de l’irritation mais, déjà, elle posait son sac à terre et fouillait dans ses affaires. Elle en sortit le baume qu’elle avait déjà utilisé et sans plus attendre ni demander de permission, elle en enduit la blessure de Sylvanor.
Elle en était à le sermonner en lui enjoignant de changer régulièrement son bandage et en exigeant que dès le lendemain il lui montre à nouveau sa plaie, lorsqu’elle vit Kleli suivre le volatil vers une entrée qu’elle avait bien repéré mais dont elle s’était pour l’heure désintéressée si ce n’était, la surveillant du coin de l’oeil, pour vérifier que rien d’hostile n’en sortait.
Lorsqu’elle vit la Hin s’approcher de l’entrée, elle lui cria :
- Ah non, c’est assez ! Reste ici maintenant.
Mais celle-ci, n’en faisant qu’à sa tête, ne semblait pas vouloir l’écouter.
De rage, Euskara poussa un juron puis s’adressa à l’elfe :

- Vous sentez-vous de taille à poursuivre ?
Il semblait qu’elle connaissait déjà la réponse, car sans attendre elle rempaqueta sommairement ses affaires, jeta ses affaires sur son dos, et après avoir jeté un coup d’oeil à Sylvanor dont elle espérait qu’il se relèverait aisément, puis à Kharam, elle commença à s’approcher du boyau. Entre ses dents, elle siffla :
- Quelle sotte !
Puis, après quelques pas, elle ajouta
- Quelqu’un a-t-il une torche ? Que nous puissions encore une fois sauver cette, cette….
Elle n’acheva pas sa phrase, mais son bâton frappa plus durement le sol.


- Utilisation de l'onguent pour soigner Sylvanor
- En s'approchant de l'entrée, Euskara focalise tous ses sens (et louve aussi) pour tâcher de percevoir ce qui peut se trouver à l'intérieur du conduit



écrit par: Kharam Mardi 27 Septembre 2022 à 18h32
Le coup de lance du demi-orc s'avera bien placé et son adversaire monstrueux s'effondra juste après. Tout comme l'ensemble de leurs ennemis. Il semblait que tout le monde s'en était sortit indemne, à l'exception de Sylvanor qui avait affronté, seul, le plus gros de l'avalanche de chitine et de crocs venimeux.

Le jeune druide souffla néanmoins de soulagement mais garda l'oeil alerte et son arme prête. il n'était pas dit que tout était finit. Cela pouvait être un simple apaisement de la tempête avant que d'autres ennemis ne surgissent.

Mais au bout d'une minute, le calme semblait reellement avoir pris place et chacun commença à vaquer à ses occupations.


- Aslan, mon ami, Garde !

Dit il à son compagnon avant de se diriger vers Sylvanor et de lui apporter, au moins un soulagement à ses douleurs à défaut de pouvoir soigner ses blessures. Bien qu'il semblait au delà de ses pouvoirs magiques de pouvoir soigner son humeur. Il gloussa intérieurement en y pensant mais se garda bien de laisser entrevoir son amusement à leur guide.

Mais Euskara le devança et commença à apporter les premiers soins. Elle même semblait au bord de l'explosion. Ses nerfs semblaient lacher.

Kharam avait toujours connu une vie relativement paisible. Tant que son Maitre ne le trainait pas en plein hiver à la rencontre de tous les dangers que l'on pouvait trouver au milieu de sa région... Ainsi était la nature. Si belle mais aussi si dangereuse. Il fallait l'accepter, mais aussi l'affronter. L'accueillir dans son ensemble et pas seulement la partie qui nous plait.

Il avait aussi retenu une leçon de vie importante de la part de son père. Ne te trouve jamais sur le chemin d'une tempête en colère. Et lorsqu'il regarda Euskara, il se dit qu'il allait attendre encore un peu avant de se mettre en travers de son chemin.

Il secoua la tête pour signifier qu'il n'avait pas de torche. En même temps il n'en avait jamais eu besoin.

Il s'approcha du trou et observa l'endroit où la jeune hin avait disparu.


- Il semble que le danger immédiat soit passé. Bien que cela soit déplaisant, je n'ai guère envie de la laisser s'aventurer seule là dedans.



écrit par: Sunniva Mercredi 28 Septembre 2022 à 01h37
PARCHEMIN
Kleli - Jet de dextérité : 14(d20) +3(Dex) = 17 vs DD10 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Premiers Secours : 12(d20) +0(deg) +3(Sag) = 15 vs DD10 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Perception : 1(d20) +4(deg) +4(Sag) = 9 vs DD10 ~ Echec
Kharam - Jet de compétence : Perception : 16(d20) +0(deg) +3(Sag) +2(racé) = 21 vs DD10 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Perception : 20(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 29 vs DD10 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Perception : 20(d20) +7 = 27 vs DD10 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Connaissance (religion) Syl. : 7(d20) +0(deg) +1(Int) = 8 vs DD15 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (religion) Syl. : 6(d20) +0(deg) +2(Int) = 8 vs DD15 ~ Echec
Kharam - Jet de compétence : Connaissance (religion) Syl. : 9(d20) +0(deg) +1(Int) = 10 vs DD15 ~ Echec
Kleli - Jet de compétence : Connaissance (religion) Syl. : 2(d20) +0(deg) +1(Int) = 3 vs DD15 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (religion) : 3(d20) +0(deg) +2(Int) = 5 vs DD10 ~ Echec
Sunniva - Jet de compétence : Connaissance (religion)Syl. : 3(d20) +0(deg) +1(Int) = 4 vs DD10 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Perception : 11(d20) +4(deg) +4(Sag) = 19 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Perception : 11(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 20 vs DD15 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Perception : 12(d20) +0(deg) +3(Sag) +2(racé) = 17 vs DD15 ~ Réussite



Kleli après son soin auprès du guide et de la collecte de venin, suivit de près Gloumsh le terrible et Sheelie dans le trou béant qu’avait ouvert maman mille-pattes. Le druide la remerciait un lui donnant un bout de lacet en cuir décoré d’un coquillage plat. Le trou d’un mètre descendait sur trois mètres et sur le pan sud des pierres lisses d’une blancheur incroyable faisaient office de mur. Gloumsh se déposait au centre du trou plus bas laissant croire qu’une salle était devant lui, car une légère lumière se reflétait dans son œil unique. Descendre sans corde serait risqué, car la terre humide autour du trou laissait couler le surplus d’eau qui en tombant sur le sol laissait des échos remonter à leurs oreilles, prouvant qu’il devait y avoir un débouché sous la surface. La seule à avoir une corde semblait être la hin qui en donnait un bout au guide qui lui allait le passer en boucle à un arbre laissant les deux bouts de corde descendre.

Euskara ne semblait pas trop aimer les déroulements, ce qui fit sur lever le sourcil gauche du guide qui prenait toutes ses compétences pour ne pas hurler sa colère lui aussi à la face de l’humaine. * Maudite race, jamais contente de ce qu’ils ont. * Se dit-il pour faire relâcher la pression. La regardant d’un air mécontent il dit…


-Avant le mont ma p’tite dame, faut-il bien faire la route pour l’atteindre ensuite les merveilles viendront puis je ne sais pas qui vous à promis une telle chose, certainement pas moi.-

C’est là qu’elle s’apercevait ensuite de l’état de blessure du guide. Sylvanôr fit un signe de tout est bien, mais ne fit rien pour empêcher les soins apporter. L’onguent lui fit du bien et sentait bon la consoude. Son air grave tombait puis remerciait Euskara d’un signe de tête.

Kharam qui encore une fois laissait sa sagesse parlée fit lever les yeux du rôdeur-roublard vers lui. Un sourire apparut sur ses lèvres et fit un autre signe de tête approbateur en disant …
… - Quand il faut, il faut puis la politesse avant toute chose, les dames d’abord, ha, ha, ha… Non je rigole, les bêtes en premier. -. Ils descendirent donc les compagnons animaux pour ensuite faire passer Kleli, Kharam, Euskara et le guide en dernier. Une fois en bas il laissait les deux bouts de cordes en place et fit un nœud en huit dans le bas.

Ils arrivèrent dans une grande salle de 10 mètres sur 20 mètres au plafond de trois mètres soutenus par une série de six colonnes qui laissait transparaitre une faible lumière verdâtre. Toute la bâtisse était de la même pierre blanchâtre. Rien sur les murs, ni le plafond, ni sur le planché, mis à part, des débris digestifs des Myriapodes qui y avaient élu domicile. De là où ils étaient descendus, un escalier devait y être autrefois bâti, mais le temps avait fait écrouler la sortie et la terre ainsi que l’eau qui avait continué d’entrer.

Gloumsh, une fois que tout le monde en présence, partit vers le fond de la salle côté sud-est et se déposait auprès d’un escalier qui descendait en colimaçon. Sylvanôr suivit la descente à l’arrière du goéland ainsi que le groupe et ils arrivèrent dans une toute petite salle d’une dizaine de mètres de côté, mais aux murs qui allaient se rejoindre en un seul et unique point, ils étaient dans une pyramide, et ce, de la même pierre blanche que l’étage supérieur. Cette fois, c’étaient les murs qui émanaient une lumière verdâtre. Au nord de la salle triangulaire un autel prônait et sur le mur derrière lui, un symbole représentant trois anneaux interconnectés sur un triangle d’un mètre de côté pointant vers le bas. Tous remarquèrent sans problème qu’il était fait d’or.

Chacun des présents ressentit un profond sentiment de piété, même Sylvanôr qui sans filtre dit en voyant le symbole…


-Yar… il a créé ses trois puits magiques pour se cacher dans un seul de ceux-ci, la trinité…, mais il n’avait pas de triangle tout autour par contre… qu’est-ce cela veut bien dire.-

Pour les trois autres, ce fut différent, Kharam y voyait une association avec Sylvanus, tandis qu’Euskara à Chauntéa et Kleli à Sheela, mais aucun d’eux ne pouvait réellement mettre le doigt sur le réel de ce signe. Le vol de Gloumsh vers l’autel ne surprit plus personne et ce dernier vint se déposer sur le dessus de l’autel et Sheelie sautait du dos du goéland pour venir au centre regardant le mur. Lorsqu’ils approchèrent ils virent tous une inscription en feuille d’or sur le mur, mais seul Syvanôr et Euskara purent le lire, c’était de l’elfique avec une calligraphie excessivement bien exécutée. Le guide lisait à voix haute…


-L’Unité et la diversité font la force. Restez toujours vigilants contre Celle qui a été bannie et travaillez ensemble pour défendre les terres du peuple juste contre ceux qui feraient le mal. L’Un et le Trois pour leurs objectifs collectifs et leurs expressions individuelles de la vie. Création, Vie, Art sont nourris. - Sylvanôr se mit à rire puis dit … - C’est du Yar tout craché, charabia d’énigme inutile… -

Pour Euskara, ce qui était inscrit ne se rapportait en rien à Chauntéa, mais elle ressentait toujours ce même sentiment de piété très fort en elle. Jamais jusqu’à ce jour, elle avait eu autant de sentiment pour sa déesse. Kharam ressentait lui aussi un fort élan divin, il ressentait ici devant cet autel, un immense bien être et Kleli était dans un autre état, presque en sublimation en voyant Sheelie avec une aura qui l’entourait. Était-elle la seule à voir cette aura? Sylvanôr, le moins croyant de tous n’eut d’autre choix que de resté muet pour un temps, lui aussi semblait fortement atteint par le lieu puis une aura vint l’entourer, elle était dorée, encore une fois il sentit sur lui le souffle de Syrynya et dans son esprit le souffle lui susurrait * Laisse toi guider mon amour, cesse de mettre des barrières, n’oublie pas le réel dans l’apparence, cherche et tu trouveras… je t’aime.-* Le guide tombait à genoux au sol et se mit à pleurer à chaudes larmes, les épaules basses, les mains paumes vers le haut sur ses genoux, les yeux rivés sur le sol, il s’excusait à quelqu’un que nul ne voyait. Il ressemblait à un être qui expiait toutes ses fautes et à le voir il devait en avoir un lot et un autre à expier. Ses pleurs arrêtaient lorsque l’aura disparu, mais l'air ambiante avait baissé de plusieurs crans.

Il n’y avait pas d’autre issue, pas d’ouverture nulle part, un cul-de-sac semblait-il, mais les trois néophytes se regardèrent en même temps, car ils sentirent sur la peau de leur visage un léger courant d’air humide avec des effluves de camphre qui venait de l’autel. L’ouverture que maman mille-pattes avait réalisé avait créé un courant d’air qui signifiait qu’il devait y avoir une cavité quelque part. Et celui qui aurait su de suite ou la trouver semblait dépassé par les derniers moments, il était toujours genoux au sol, tête et épaules basses semblant expier ses fautes devant un juge invisible, marmonnant des noms.

En s’approchant de plus près de l’autel, ils découvrirent au sol, un bâton sculpté finement qui représentait un totem, des juxtapositions de visages, d’animaux, de plantes et pour finir à l’une des extrémités, la plus grosse, le même symbole qu’il y avait sur le mur devant l’autel. A bien y regarder, les trois druides reconnurent que le bâton était fait de neuf essences de bois nobles.

écrit par: Euskara Dimanche 02 Octobre 2022 à 20h18
Euskara écouta Sylvanor la sermonner. Elle ne dit rien et rejoignit la jeune Hin au bord de l’ouverture.
Baissant les yeux, mi par curiosité, mi pour s’assurer que rien n’en venait, elle s’adressa à Kleli d’une voix posée, sans détourner son regard
- Nous sommes en des lieux que nous ne connaissons pas et d’où le danger peut sortir de n’importe où. Il n’est pas sage de se précipiter ainsi sans réfléchir. Libre à toi de risquer ta vie comme bon te semble, mais, si tu ouvres un peu ton coeur et ton esprit, tu verras que les directions que tu prends conduisent aussi d’autres. Il me semble judicieux que tu les laisses aussi prendre un peu part à la décision. Cela me semblerait pertinent.
Kharam et leur guide s’étant approchés, Euskara poursuivit :
- Bien, je crois que c’est par là que nous continuons. J’imagine que ceci convient tout à fait à Kleli. N’est-ce pas ?
Puis Euskara désigna du doigt, l’un des pans de la cavité :
- Cette façon de disposer les pierres me fait penser à des conversations que j’ai entendu entre elfes. Çà doit sûrement faire partie d’un vieux bâtiment elfique. Il devait être entouré d’un parc ou d’un jardin. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les essences d’arbres sont réparties selon un plan organisé même si le temps a fait son œuvre et que des mélanges et des rajouts ont sans doute eu lieu.
Elle se tournait vers Sylvanor, cherchant des yeux une confirmation.

Durant la descente, Euskara progressa avec prudence, observant de tout côté et jetant régulièrement des coups d’oeil en direction de louve.

Arrivée près de l’autel, elle resserra instinctivement ses habits sur elle, comme pour se protéger du froid.
- Je n’aime pas cet endroit, il y règne quelque chose de… de glaçant.

Elle observa l’attitude de Sylvanor et se contenta de dire aux autres à voix basse
- laissez-le. La grâce de Chauntéa le rejoint et il lui faut du temps
Puis, elle observa plus attentivement le lieu
- Mais nous, nous devons être sur nos gardes.

Peu à peu son attention se focalisa sur le bâton dont elle s’approcha. Sans le toucher, elle le scruta aussi attentivement qu’elle le pouvait.


Euskara observe le bâton pour y déceler tant un élément singulier que pour tâcher de comprendre ce qui en émane.

écrit par: Kharam Mardi 04 Octobre 2022 à 18h30
Décidement ce détour était plein de surprise. Jamais Kharam n'aurait pu s'attendre à ce que leur guide fasse une plaisanterie. Il en resta stupéfait, très certainement au plus grand bonheur du demi-elfe. Il finit par lui même lâcher un sourire avant de s'intéresser à la suite des évènements.

Toujours plein de ressources, leur guide géra avec efficacité leur moyen de descente.

Une fois en bas, l'exploration ne prit pas longtemps et la découverte de ses ruines remplit le druide des terres gelées d'un sentiment d'exaltation et de communion comme il n'en avait jamais ressenti.

Il était sous terre mais il ne s'était jamais sentit aussi proche de la nature qu'en cet instant. C'était une communion naturelle et satisfaisante.

Pour le moment il ne ressentait aucun danger, pas plus que Aslan ou un autre membre du groupe. Alors il profita de l'instant et s'assit en tailleur, pour méditer sur les lieux, et sur les paroles que venaient de lire Sylvanor:


¤ L'unité et la diversité font la force... Est ce que malgré nos différences, notre groupe est uni ou fort ? Ou est ce que nos différences sont notre force ? Je me souviens que lorsque l'eau se fait rare, les animaux, proies et prédateurs se regroupent autour, sans que qui que ce soit ne s'en prenne à l'autre. Est ce réellement une union ou bien une simple trêve ? Qu'en est il aujourd'hui ? ¤

Les premiers mots des paroles divines étaient déjà un casse-tête pour le demi-orque et contenait tellement plus de question que de réponse. Il lui faudrait du temps pour réfléchir et saisir le sens profond de cette sagesse.

Soupirant d'un air satisfait, il finit par se lever au bout de quelques minutes avant de balayer leur groupe des yeux.

Marchant un peu, il découvrit le bâton en même temps que les autres. Le demi-orque remarquant sa ressemblance avec les symboles muraux ne se posa guère de question, et tendit la main pour s'en saisir.

écrit par: Kleli Mardi 04 Octobre 2022 à 21h51
La main resserrée sur la corde qu'elle s'apprêtait à descendre, Kleli adressa un sourire affadi à Euskara et inclina légèrement sa tête, en signe de compréhension. Elle avait senti ses inquiétudes ressortir, et son grain de colère poindre; aussi, emprunta-t-elle une voix calme, teintée de ce qui semblait être un brin de nostalgie.

- 'Ma me répétait souvent que Prudence était mère de Sûreté. 'Pa me disait parfois, en aparté, que l'excès de prudence était source de regrets... En ce jour placé sous le signe du divin, j'ai préféré écouter les mots de 'pa. Je le ressens. Dans mes tripes et dans mon âme. Je dois descendre voir ce qu'il en est.

Elle plaça son index sur l'une de ses tempes en regardant intensément Euskara, tout en relevant presque solennellement son menton.

- Ce que vous faites ici ne sera pas oublié. Quand l'un de ces moments viendra pour vous, je serais présente.

Elle conclut la conversation par un dernier vif hochement de tête et entreprit alors sa courte descente vers l'inconnu...


L'air ici-bas était sensiblement plus frais qu'en surface. Tout en réajustant son gilet de laine, l'halfeline observait avec attention l'endroit dans lequel elle venait de débarquer.

¤Où m'as-tu donc amené, mon ami borgne ?¤

Elle suivait leur guide semi-elfe d'un pas précautionneux, encore secouée par son combat avec les anciens occupants des lieux, et gardait une oreille attentive sur les bruits environnants, prête à sortir son gourdin de chêne à la moindre suspicion d'attaque.

Ce n'est qu'une fois arrivée au fin fond de cette étrange bâtisse de pierres crayeuses qu'elle finit par se détendre.
Ses petits poings serrés se desserrèrent et les traits de son visage endurcis par l'anxiété s'adoucirent.
Elle était arrivée. Devant l'autel pointé du doigt par sa déesse.

Affichant un sourire de plus en plus béat, la petite druidesse s'approcha du promontoire de pierre, tout en se laissant envahir par l'exultation spirituelle qui submergeait l'entièreté de son être.
La lumière sacrée qui nimbait Sheelie, pieusement dressée sur cet autel, l'ébahissait autant qu'elle l'emplissait d'allégresse.

Bien qu'aveuglée par cet état d'exaltation, quelques mots prononcés par Sylvanôr parvinrent à ses oreilles émoussées par la ferveur.


¤L'Un et le Trois... L'unité et la diversité... Celle qui a été bannie... Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ? Avons-nous un rôle à jouer dans tout cela, ô Sheelah ?¤

Ses questionnements eurent pour seule réponse le brutal affalement du Gardien Sylvestre qui se tenait non loin d'elle, lui aussi paré de lumière.
Comme pour exorciser les démons qui l'habitaient, il se lamentait à chaudes larmes, recrachant parfois quelques noms comme Yar, Syrynya, Domel ou Orn qui semblaient être chargés d'histoire.

L'air se mit alors à se refroidir de plus en plus, jusqu'à prendre une teinte glaciale, menaçante.


¤L'œuvre de celle qui a été bannie ?¤

Ses sens de nouveau en alerte, elle recula ensuite de quelques pas, et, prenant une grande inspiration, pencha sa tête en arrière avant de la redresser. Sa main libre tendue devant elle, elle agita ses doigts de manière experte, exécutant des figures géométriques précises, avant de brutalement se figer, paume ouverte et doigts écartés.

-

Dirigeant sa main vers tout ce qui l'entourait dans la pièce, elle se concentrait sur ce que son sortilège lui dévoilait, tentant ainsi de comprendre ce qui se passait présentement.

Elle se rapprocha ensuite rapidement du semi-elfe prostré au sol, et, hésitant une poignée de secondes, finit par poser un genou à terre. Elle prit le visage du suppliant dans une de ses mains et le releva lentement dans sa direction. Elle releva son cou pour bien mettre en évidence le lacet de cuir orné d'un coquillage qu'il venait de lui offrir, puis rapprocha lentement son visage du sien, et le fixa de ses yeux d'émeraude. Elle l'inspecta avec attention avant de prendre la parole. [/i]

- Gardien Sylvanôr, je suis Kleli Pourprebrise, en voie d'initiation chez les Gardiens Sylvestres. Nous sommes dans une bâtisse souterraine, non loin de Mythdaë. Vous devez reprendre vos esprits et vous relever, nous devons partir. Maintenant.

Joignant le geste à la parole, elle se redressa et, d'une forte impulsion de son bras sur celui de Sylvanôr, l'aida à se relever.




hrp.gif

PARCHEMIN
Kleli tente de comprendre ce qui se passe présentement; Test de connaissances Mystères 1d20+1, Test de connaissances Religion précédemment raté


Elle lance l'oraison de Détection de la magie et tente de déceler toute présence de magie, et d'analyser les auras magiques ainsi découvertes (Sylvanôr, lacet offert par Sylvanôr, autel, bâton et recoins de la salle), Test d'Art de la Magie 1d20+5 et Test de Perception 1d20+9

Si rien de potentiellement mortel n'est décelé, elle tente de comprendre ce qui touche Sylvanôr en se rapprochant de lui; Test de Premiers secours 1d20+3 et Test de Connaissances Mystères 1d20+1, Test d'Art de la Magie 1d20+5

écrit par: Euskara Mercredi 05 Octobre 2022 à 13h27

Accroupie pour observer aussi attentivement que possible le bâton, Euskara ne vit pas Kharam s’approcher. Ce n’est qu’au dernier instant, lorsque celui-ci tendit la main qu’elle poussa un

- Non !
et d'un geste tenta d'arrêter le mouvement, mais il était trop tard. Instinctivement elle se rejeta en arrière mais sa position lui interdit de s’éloigner plus que de quelques pouces.
Elle observa alors Kharam et le bâton pendant quelques instants puis, voyant qu’il ne se passait rien, son souffle se fit plus profond et sa respiration se relâcha.
Elle se releva, patienta un instant tout en continuant d’observer d’abord Kharam et le bâton puis le reste de la pièce.
- Bon, pour l’instant rien ne semble se produire
Elle se retenait, mais les traits de son visage exprimèrent un instant sa désapprobation face à ce geste qui lui semblait insensé.
Elle secoua la tête légèrement

- Tous aussi inconscients
prononça t-elle pour elle-même
Elle s’approcha, puis, après une hésitation elle attrapa le bâton d’une main pour le faire légèrement pivoter
- Il y a des inscriptions là
Ses yeux désignant de petits symboles gravés dans le bois
- Je crois que c'est de l'elfique.
Elle observa avec plus d'attention
- Mais il me faut plus de lumière pour les déchiffrer.
Elle regarda alors en direction de Kleli agenouillée près de Sylvanor puis s'adressa à Kharam
- Ici nous sommes vulnérables et l'atmosphère n'est pas bonne. Peux-tu trouver d'où vient ce courant d'air ? Il nous offrira peut-être un chemin.



écrit par: Sunniva Mercredi 05 Octobre 2022 à 18h50
PARCHEMIN

Circonstance%
Dés de %= 01% rencontre d'une entité mauvaise, 2-10%= très très mauvais, 11-25%=mauvais, 26-50%= pas bien, 51-75%=bien, 76-90%=très bien, 91-99%=divin, 100% rencontre avec un dieu de votre groupe.


Euskara - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 16(d20) +0(deg) +2(Int) = 18 vs DD15 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Art de la magie : 7(d20) +4(deg) +2(Int) = 13 vs DD15 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (religion) : 6(d20) +0(deg) +2(Int) = 8 vs DD15 ~ Echec
Euskara - Jet de volonté : 13(d20) +2(base) +4 (SAG) = 19 vs DD15 ~ Réussite
Kharam - Jet de volonté : 7(d20) +2(base) +3(SAG) = 12 vs DD15 ~ Echec
Kharam - Jet de compétence : Art de la magie : 8(d20) +4(deg) +1(Int) = 13 vs DD15 ~ Echec
Kharam - Jet de compétence : Perception : 4(d20) +0(deg) +3(Sag) +2(racé) = 9 vs DD15 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Perception : 13(d20) +4(deg) +4(Sag) = 21 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 15(d20) +0(deg) +1(Int) = 16 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Art de la magie : 16(d20) +4(deg) +1(Int) +2 (conn.Myst.) = 23 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Perception : 16(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 25 vs DD15 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Perception : 2(d20) +4(deg) +4(Sag) = 10 vs DD10 ~ Réussite
Sunniva - Jet de circonstance : 61(d100) = 61 Bien.
Euskara - Jet de compétence : Perception : 17(d20) +4(deg) +4(Sag) = 25 vs DD15 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Perception : 13(d20) +0(deg) +3(Sag) +2(racé) = 18 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Perception : 7(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 16 vs DD15 ~ Réussite.



Aux dires d’Euskara avant que Sylvanôr ne tombe dans une léthargie mystique, ce dernier avait saisi les explications de la dame et l’avait regardé avec un œil bienveillant. Pourquoi Euskara avait-elle en tête ce regard, et bien il saisissait elle-même ses propres mots dits auparavant. *Les essences d’arbres sont réparties selon un plan organisé* Et elle avait totalement raison. Essence d’arbre qui se retrouvait d’ailleurs sur le bâton. Elle s’approchait donc du dit bâton aux neuf essences pour mieux l’étudier et prendre les précautions voulues pour que nul ne soit incommodé par un tel objet fort puissant. Elle réalisait bien que cet objet avait quelque chose de divin, mais ne réussissait pas encore à en percer le mystère.

Kharam en pleines pensées tentait de relier leur groupe aux écrits elfique gravé et incrusté dans le mur en face de l’autel. À la suite de sa méditation, il se levait, vit le bâton qui possédait les mêmes gravures que sur le mur et non-chaland vint le ramasser. Visiblement cette action vint le troubler un iota de temps et intérieurement il sentit en lui une puissante force naturelle et divine, il y avait une partie de Sylvanus, mais c’était encore plus puissant, sans savoir d’où cela pouvait venir. Une chose certaine était que l’objet lui plaisait bien, trop bien même, il s’y dégageait un attrait peu ordinaire.

Durant ce temps Kleli demandait l’aide de sa déesse qui lui offrit une vision juste de l’endroit. Une forte magie naturelle imprégnait les lieux et Sheelah en faisait partie et encore plus. Le bâton était intrinsèquement lié avec l’autel et étrangement Sheely le muridé rayonnait sa déesse à aveugler le plus athée. Ensuite elle allait tenter de raisonner Sylvanôr qui finit par se relever, mais qui ne semblait pas réagir à son environnement. Il avait les yeux dans le vide, ou ailleurs dans la splendeur.

C’est à ce moment que Dame Euskara tentait d’interdire de toucher le bâton, mais il était trop tard, elle vit des écritures sur le bâton lorsque Kharam le prit en mains dévoilant ainsi une partie de l’objet qui était caché. Pour elle il était indéniable que cet objet était un artefact de la flore. Il possédait en lui inévitablement des puissances qu’un très haut druide pourrait appeler après plusieurs décennies d’étude et de contemplation. Lorsqu’elle dit qu’il lui faudrait plus de lumière pour l’observer, son pendentif qui lui avait été offert sortie du pan de sa robe et vint éclairer beaucoup mieux la pièce ainsi que le bâton et eurêka, trois noms apparurent chacun d’eux dans un cercle formé par le symbole gravé sur celui-ci.

La lumière projetée sur le bâton fit une ombre sur le mur et les reflets de la lumière sur le symbole du bâton vinrent éclairer le symbole du mur et les trois noms s’éclairèrent sur le mur. Aerdrie Faenya, Hanali Calanil et Sehanine Moonbow.

À la vision des trois noms, Sylvanôr semblait sortir de sa stupeur puis dit comme ébahit

Ce que venait de demander Euskara à Kharam, fut comme entendu par une quelconque divinité, ils en étaient tous convaincus, même le guide qui revenait à lui doucement, car le bras de Kharam se levait pour accompagner les mots que venait de dire Sylvanôr puis faisant sursauter le muridé qui sautait prestement sur le dos de Glomsh le terrible, le pan de l’autel qui faisait face au groupe s’ouvrit laissant apparaitre un passage qui descendait encore plus profondément. Une forte odeur de camphre envahi l’endroit et le froid qui l’instant auparavant avait fait office d’avertissement, disparut pour laisser une chaleur bienfaitrice se dégager de l’ouverture nouvelle.

À la disparition du froid, tous entendirent des murmures qui s’évaporaient avec la froideur… *Je suis trois et je suis un – trois pour s'assurer que la trahison n'entre plus jamais dans le cœur d'une déesse d'Arvandor, et un pour se tenir aux côtés de Corellon.* Avaient-ils réellement entendu cela ou était-ce le fruit de leurs imaginations. Est-ce qu’ils venaient d’avoir un lien avec une divinité, était-ce un fantôme espiègle qui se moquait d’eux ou bien une hallucination collective …?

Là devant eux, un escalier en colimaçon descendait vers la droite et ne surprenant personne, Gloumsh monté de Sheely y pénétrait en planant vers le bas.

Kharam sentait le bâton vibrer dans sa main puis comme chargé d’une nouvelle énergie, celui-ci se mit à grandir pour devenir un bâton de marche qui arrivait à hauteur de tête du druide. Le symbole des trois cercles dans un triangle pointe vers le bas s’illuminait d’une lumière d’or donnant à l’endroit une tout autre dimension. Des formes apparurent sur les trois murs qui laissait voir des images d’une réalité surprenante, elles représentaient au début une forme ronde où y apparut une terre au milieu des eaux puis tout cela se déformait pour créer d’autres formes laissant voir à la toute fin une forêt et dans cette forêt y apparut un point distinct qui était le même symbole du mur et du bâton et en dessous y était inscrit.


Il ne fallait pas être érudit pour y reconnaitre la forêt du Cormanthor dans l’image mouvante qui s’agrandissait pour laisser voir le temple où ils étaient tous présentement, mais dans un temps passé. C’est là qu’Euskara sentit en elle un grand bien, effaçant tout doute dans son esprit. Ils avaient au-dessus d’eux l’image du temple simpliste bâti de pierre blanche entouré de quatre quarts de forêt luxuriante qui s’éloignait en cercle pour former neuf plateaux chaque quart qui finissait par former un seul et grand cercle. L’image faiblissait pour laisser place à un ciel étoilé qui ne finissait plus de bouger, ils avaient l’impression de voyager dans l’univers, un peu comme ils leur étaient arrivés dans le voyage avec le mage.

Sylvanôr dit tout bas…
- Décidément, vous me surprenez tous. Dame Euskara, veuillez recevoir mes excuses pour mon comportement, je… je n’aime pas les humains, mais il me semble en avoir des différents…, Kharam, j’espère que tu te rends compte de l’objet que tu tiens dans ta main, il ne ta pas brulé sur le coup, cette divinité t’accepte telle que tu es ce n’est pas banale, vraiment pas. Kleli j’avoue que ton muridé et ton sale rat des mers valent la peine d’être suivis … Sans vous je serais possiblement perdu à l’heure que nous sommes. Nous le suivons ce rat des mers? -

Il dit la dernière phrase avec dégoût, sarcasme et négligence comme si le fait de suivre un insignifiant vieux goéland borgne le révulsait. Sérieusement il ne pouvait croire à une telle chose, mais il fallait bien qu’il l’accepte, les preuves eussent été cinglantes, le borgne sût où aller.

écrit par: Euskara Dimanche 09 Octobre 2022 à 20h59
« Lumière » venait-elle de prononcer et elle cherchait des yeux l’endroit le plus éclairé de la pièce, quand Euskara sentit une tension sur sa nuque. A peine avait-elle eu le temps d’en prendre conscience, qu’elle sentit un mouvement se faufiler depuis sa poitrine jusqu’à l’extérieur du corsage.
Elle ferma les yeux lorsqu’une lumière chatoyante vint éclairer le bâton qu’elle tenait à présent à deux mains même si Kharam ne l’avait pas encore lâché.
Lorsque dans la lumière les signes elfiques apparurent, surprise, Euskara lâcha le bâton.
L’instant d’après ses traits se crispèrent lorsqu’elle entendit le crissement de la pierre. Lorsqu’elle vit apparaître l’ouverture, sa tension se relâcha et elle murmura
- Il y a du bon. Nous sommes guidés.
C’est à ce moment là que Sylvanor s’adressa à elle. Pour toute réponse, Euskara le regarda avec étonnement
- Vous ne m’avez jamais offensé
Puis elle poursuivit :
- En revanche, vous venez de vivre quelque chose de fort. Avez-vous besoin de reprendre des forces avant que nous poursuivions ?
En revanche, et si ce n’est pas trop vous demander, je crois que vous pourriez m’apporter votre lumière. Il se passe de biens étranges choses, et si je crois que Chauntéa nous accompagne, je dois reconnaître que je ne comprends rien à ce qui est en train de se produire. Je crois par contre qu’à présent vous en savez plus que nous.
Elle s’était approchée de Sylvanor et s’était accrou.pie face à lui, dans l’attente évidente de sa réponse.

écrit par: Kleli Lundi 10 Octobre 2022 à 19h23
Ses sens aiguisés par son sortilège, Kleli observait avec effarement les flux magiques qui s'agitaient devant ses yeux. L'endroit refluait tellement d'énergie divine qu'elle dût plisser ses yeux pour éviter d'être éblouie.
En s'y attardant un peu, elle remarqua que plusieurs sources d'énergie tranchaient nettement avec les autres. Le bâton fermement tenu par Kharam irradiait d'une puissante aura similaire à celle de l'autel. Cette énergie divine commune liée à la flore ne pouvait signifier qu'une seule chose: le bâton devait être utilisé près de l'autel pour qu'il puisse déclencher... Sheela seule savait quoi !

Son esprit en ébullition, elle tourna instinctivement sa tête sur ce qu'elle considérait désormais comme l'avatar terrestre de sa déesse. La petite souris enveloppée dans un halo de lumière verte leur montrait donc la voie à suivre depuis le début !
Ses lèvres se refermant, un premier temps, mollement sur elles-mêmes sans faire de bruit, elle se reprit avant de parler, d'une voix troublée.


- Le bâton... L'autel... les deux sont liés. Nous devrions...

Euskara coupa net sa flageolante tentative de s'exprimer en illuminant la pièce de son talisman magique, révélant ainsi les inscriptions gravées sur le bâton tenu par Kharam.
D'autres inscriptions sur le mur s'illuminèrent, et Sylvanôr, comme possédé par une inspiration divine, souffla un nom aux sonorités mélodieuses.


¤Aerdrie Faenya, Hanali Calanil, Sehanine Moonbow, Angarradh... Seraient-ce les divinités elfiques célébrées dans ce temple ? Je ne saurais véritabl...¤

L'halfeline sursauta de nouveau lorsque l'autel se mit à trembler, dévoilant ainsi un passage s'enfonçant dans les entrailles du temple oublié.
Les chuchotis qui caressèrent ses oreilles la fit de nouveau ouvrir sa bouche de surprise. Elle ne reconnaissait pas la voix de celle qui les produisait. Mais elle avait l'intime conviction que cette dernière était d'origine divine.
Était-elle l'une des divinités elfiques célébrées dans cet étrange endroit ? Ou bien était-ce une tromperie de "Celle qui a été bannie" ?

A ces question s'ajoutaient d'autres questions provoquées par les images qui se projetaient sur les murs qui les entouraient...
Que signifiaient-elles... et quel rôle jouerait le petit groupe qui les admirait dans le flot des événements à venir ?

Son état de torpeur s'évapora subitement lorsqu'elle entendit le Gardien-guide prononcer son nom.
Elle tourna aussitôt sa tête dans sa direction, et, tentant vainement d'effacer l'air ébahi qui s'était durablement inscrit sur son visage, lui répondit d'une voix un premier temps indécise.


- Je... Oui. L'apparence de ceux que l'on considère comme indésirables peut parfois être trompeuse. Gloumsh est peut-être un estomac volant... mais il se laisse porter par les courants divins qui circulent dans cet endroit. Nous devrions aller le rejoindre lui et sa... cavalière.

Comme pour se donner un peu d'aplomb, elle prit une courte inspiration avant de se tourner vers ses autres compagnons.

- Merci de m'avoir suivi jusqu'ici. Je... Nous devrions descendre ces marches. Voir ce qu'il en est.

Elle fixa ensuite brièvement l'artefact tenu par Kharam, puis regarda le druide en hochant sa tête d'un air entendu avant de commencer la descente des premières marches du passage secret nouvellement révélé...


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PARCHEMIN
Kleli tente de mettre du sens sur ce qui se passe actuellement et tente d'identifier les noms des divinités inscrites et prononcées par Sylvanôr. Test de connaissances Religion 1d20+1

Elle descend les marches, son talisman lumineux dévoilé, en faisant signe à Ixi de la suivre, et reste attentive à son environnement immédiat. Test de Perception 1d20+9

écrit par: Kharam Mardi 11 Octobre 2022 à 19h41
Kharam semblait complétement fasciné par le bâton entre ses mains. Il ressentait une attraction profonde pour l'objet, comme si il y avait toujours été lié et qu'il l'attendait là depuis toujours.

Euskara tenta bien de lui prendre, mais elle le lâcha rapidement. Bien assez rapidement pour que personne ne remarque le regard avide du demi-orque et fort mécontent lorsque la druidesse posa ses mains sur son bâton.

Il émanait de l'objet une aura positive et de puissance. Certainement trop pour le jeune druide, mais avec un peu de temps... Il n'avait pas instinctivement compris comment il fonctionnait, mais il semblait elfique. Quelle autre race aurait pu créer quelque chose d'aussi beau et d'aussi fin ?

Il faisait tourner l'objet dans ses mains et l'inspectait sous toutes ses gravures. Et il ne pouvait qu'être d'accord avec Sylvanor. Les divinités et le bâton l'avaient accepté. Il était accepté ailleurs que chez lui, et c'était quelque chose auquel il ne s'attendait pas autant que cela le secouait au plus profond de lui même.

il leva néanmoins la tête à la proposition de Kleli.

- Oui... oui... nous devrions poursuivre. Mais il semblait un peu absent.

Il se leva et suivit la hin en tenant fermement le magnifique bâton.

écrit par: Sunniva Mardi 11 Octobre 2022 à 21h18
PARCHEMIN

Kleli - Jet de compétence : Connaissance (religion) : 14(d20) +0(deg) +1(Int) = 15 vs DD15 ~ Réussite voir MP.
Kleli - Jet de compétence : Perception : 10(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 19 vs DD15 ~ Réussite.
Sunniva - Jet de compétence : Perception : 14(d20) +7 = 21 vs DD15 ~ Réussite.


Dame Euskara ne cessait de ravir Sylvanôr, était-ce dû au fait dernier qu’il avait vécu ou était-ce la bienveillance naturelle qu’elle avait et qui ressemblait tant aux Gardiens sylvestres. Il se levait lorsque la dame s’accroupit auprès de lui et l’aidait à se relever puis dit du mieux qu’il le pouvait…

-Bien, disons que je croyais que c’était du Yar en arrière de tout cela, c’est qu’il m’a fortement troublé ce Asgorath, mais avec du recul et ce que je viens de vivre de par Syrynya, nous avons affaire ici à la meuf de Corellon, Angharradh, rien d’autre, en fait à trois dans une, soit Aerdrie Faenya, Hanali Calanil et Sehanine Moonbow. À ce que j’ai compris, elle a dû être ici avant l’arrivé des drow en Cormanthor, maintenant pourquoi et comment les drow n’ont pas trouvé l’endroit avant nous, eh bien j’sais pas trop. Tant mieux et profitons que c’est une bonne nouvelle pour nous pour effectivement explorer plus bas qui sait quelle abomination y trouverons-nous? -

Dit-il en finissant avec un petit sourire en coin pour continuer avec ses remerciements et ses reconnaissances. Kleli ne manquait de sarcasme lorsqu’elle lui répondit et le guide se mit à rire nerveusement et …


-Wouais, vu comme cela, c’est vrai que j’suis indésirable et aussi vrai que si un rat volant sait suivre … une voie divine que je ne suis pas apte à suivre … alors peut-être que… que vous avez raison Kleli, nous devrions le suivre après tout, mais je crois plutôt que le muridé sur son dos y est pour quelque chose et que c’est plutôt lui qu’il faut suivre, j’dis ça j’dis rien vous savez. –

Dit-il en faisant un clin d’œil à Kharam pour se sentir appuyé par quelqu’un. Ce qui lui fit manquer de prendre les devants. Voyant Kleli descendre en second derrière le rat volant, il haussait les épaules puis dit …


-Bon et bien, il semble que j’suis relayé comme guide, allez-y, allez-y, après vous tous, je fermerai la marche divine, c’est moi l’athée après tout. –

Il fit passer Kharam en troisième et lorsque ce dernier passait près de lui, il lui chuchotait …


-Prend quand même garde au machin truc là, Corellon est p’t’être jaloux qui sait. –

Puis par la suite il fit une prestance à dame Euskara pour la faire passer devant lui pour finalement fermer la descente qui elle fut plutôt longue, très longue d’ailleurs.

Kleli ne percevait rien, du moins elle ne percevait aucun piège, aucune marche à contrepoids qui déclencherait les feux de l’enfer, ou libérerait des fléchettes empoisonnées, voir plus rigolo faire retourner sur l’axe les marches pour qu’elles deviennent une glissoire pour être reçues dans un bassin d’acide une fois en bas, non rien de cela, pour le moment, mais elle percevait par contre une forte odeur de Camphres qui s’amplifiait depuis leurs longues descentes. Après un temps assez long pour permettre au groupuscule d’avoir faim, Kleli arrivait enfin devant un Gloumsh au sol avec Sheely à côté, tous deux devant une lourde porte de pierre qui cette fois n’était pas blanche, mais bien noir. Pas de charnières, pas de serrure, pas d’inscriptions visibles non plus, seule la chaleur qui avait légèrement monté contrairement à la logique qui voudrait qu’il fasse plus froid.

Autre chose de pas très étonnant, était que les compagnons animaux avaient tous les poils dressés sur le dos, sauve bien entendu le borgne et son cavalier qui était en fait une cavalière, seul Kleli le savait. Bref, allaient-ils oser aller plus loin comme l’espérait le guide à l’arrière et si oui comment s’y prendraient-ils, allaient-ils rebrousser chemin comme la sagesse de Kharam et de dame Euskara ou bien allaient-ils tenter le tout pour le tout, ils n’avaient quand même pas descendu une demi-journée pour rien, selon peut-être la hin plein de fougue?

C’est à ce moment que le bâton tenu par Kharam se mit à vibrer légèrement. Était-ce une alarme, avertissant un grand danger où était le moment d’en appeler aux forces divines qui vivait en lui?

Le temps d’y songer, les compagnons animaux se mirent tranquillement, mais surement, à chigner en reculant puis entendant ceux-ci, Gloumsh le terrible déglutirait son lointain repas s'il en avait eu un, tandis que le muridé sautait sur Kleli pour aller se cacher.

Il y avait donc quelque Chose de terrifiant de l’autre côté et en même temps c’était une voie divine.

écrit par: Kleli Dimanche 16 Octobre 2022 à 15h35
- Angharradh...

Kleli souffla le nom de la déesse célébrée dans ce temple dans un murmure étouffé.
Les explications de Sylvanôr ravivèrent quelques braises semi-éteintes éparpillées dans sa mémoire. Elle connaissait Angharradh. Elle la connaissait de par certains contes jadis énoncés par sa mère. Ces derniers racontaient la mort et le désespoir, la haine et la souffrance, la bravoure et la persévérance dont les hins des temps anciens avaient dû faire preuve pour subsister... et prospérer.
Faisant écho à ses souvenirs qui refaisaient surface, la hin ne pût s'empêcher de prononcer quelques mots, sur un ton étrangement distant, presque mélancolique.


- Le nom d'Angharradh ne nous est pas complètement inconnu. Lorsque l'ombre de Malar s'était abattue sur le Luiren il y a de cela des siècles et des siècles. Lorsque la peur et la mort parcourraient ces contrées, apportant avec elles sang, violence et rites innommables. Angharradh fût de celles qui épaulèrent le peuple hin en apportant sa sagesse et ses conseils à Sheela.
- Je suis persuadée que notre présence ici-bas n'est pas fortuite et que, d'une manière ou d'une autre, nous trouverons sens à notre visite en ces lieux.

Durant la courte discussion qui s'ensuivit, elle ne pût s'empêcher de tiquer à la remarque auto-dépréciative prononcée par leur guide.

¤Le résultat de trop nombreuses blessures intérieures qui ont fini par suppurer...¤

Elle s'approcha de nouveau du semi-elfe et se saisit de l'une de ses mains. Elle l'apporta face à elle et apposa son autre main sur le dos de cette dernière.
Relevant ensuite sa tête, elle planta son regard dans le sien.


- Au Luiren nous aimons dire que l'on distingue quelqu'un bien plus par ses actes que par ses paroles. Ce qui a pu se dire par le passé m'importe peu, Gardien Sylvanôr. Vous nous avez défendu face à l'inquisitrice Claire lors de la fête du solstice. Vous nous avez suivi sur cette voie divine malgré vos réticences. Vous nous avez défendu face à cette horde de mille-pattes lorsqu'ils se sont rués sur nous.
Ceci parle bien plus que ce que vous ne souhaitez croire.

Elle relâcha ensuite sa main, et, lui montrant une ébauche de sourire hocha gravement sa tête avant de descendre les marches oubliées du passage secret devant elle...


Guidée par son amulette lumineuse, Kleli restait à l'affût du moindre piège posé sur sa route, de la moindre aspérité irrégulière sur un mur, ou de la moindre marche anormalement décalée.
Mais... Rien.
Rien, si ce n'était cette forte odeur de camphre qui se renforçait à mesure qu'ils progressaient dans les entrailles du temple d'Angharradh.

La progression du petit groupe s'arrêta net lorsqu'une grande porte de pierre noire leur barra la route.
Une porte sans signe distinctif et sans écrit elfique... mais qui laissait transparaître une sordide impression de menace imminente.

L'halfeline se retourna pour observer les visages de ses compagnons, et comprit que cette impression avait imprégné la totalité de l'assemblée.
Elle redressa subitement sa tête dans la direction de Kharam lorsque l'artefact qu'il tenait en main se mit à vibrer.
Était-ce un signe des cieux, ou bien était-ce l'artefact qui commençait à s'éveiller ?

Quoi que fut la réponse à ces questions, Kleli s'attarda sur la porte de pierre, l'observant attentivement, et la reniflant même pour en déceler l'odeur.
Elle passa sa main sur l'ensemble de la surface de la porte pour en ressentir les moindres imperfections, la cognant de temps à autre pour tester sa solidité en de multiples endroits.
La porte paraissait d'une solidité et d'une épaisseur à toute épreuve. Impossible qu'ils puissent la faire bouger d'un seul centimètre, même en la poussant de toutes leurs forces !
Par contre, elle semblait pouvoir coulisser par le haut, au vu des marques d'usure tout juste perceptibles sur l'encadrure naturelle de la porte.

Elle fit ensuite le tour de la pièce, à la recherche de quoi que ce soit... et finit par découvrir un étrange espace autour de la dernière marche de l'escalier qu'ils venaient d'emprunter.


¤Cette marche... Est-elle liée à l'ouverture de cette porte ? Se pourrait-il qu'elle déclenche une sorte de...¤

Un frisson la parcourut. Instinctivement, elle leva les yeux au plafond d'un noir semblable à celui de la porte, observant avec minutie les détails de ce dernier.
Des traces ! Des traces de frottement de pierre contre pierre !


¤La levée de cette porte provoquerait donc l'abaissement de ce plafond ?!? Nous pourrions mourir écrasés comme des crêpes ?¤

Quelque peu troublée par ses découvertes, et son inspection faite, elle sortit une sacoche immobilisante de ses affaires et la tint bien en main, s'adressant à ses compagnons derrière elle dans un murmure.

- Cette porte... Son ouverture pourrait déclencher un piège à la finalité... douloureuse. Le plafond noir au-dessus de nos têtes pourrait bien s'abaisser et nous écraser. J'ai remarqué qu'il y avait un étrange espace autour de la dernière marche de l'escalier. Peut-être qu'en le bloquant, ou qu'en l'observant avec attention, nous pourrions éviter ce... problème de plafond ?

- Mais il resterait le problème d'ouverture de cette porte... Kharam, pourrais-tu illuminer la porte et les environs de la pièce avec ce bâton, pour voir s'il nous dévoile quelque chose ? Si jamais nous arrivons à ouvrir cette porte, je pense qu'il faudrait se préparer au pire, et affûter nos flèches et préparer nos billes. Ce qui se trouve derrière a l'air de grandement troubler nos amis... ainsi que l'artefact d'Angharradh.

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PARCHEMIN
Kleli tente de mettre un nom sur la source de l'odeur de camphre (simple encens ou autre chose ?) Test d'Intelligence (+1) ou de Sagesse (+3)?

Elle observe avec attention la porte noire et ses alentours à la recherche de la moindre irrégularité annonçant un mécanisme d'ouverture, une encoche pour un bâton, un signe quelconque... Test de Perception 1d20+9
... et tente de mettre à profit l'ensemble de ses connaissances sur cet obstacle (Connaissances mystères, architecture, religion (+1) )

Au moindre mouvement de porte, elle grimperait sur Ixi et préparerait une action: lancer sa sacoche immobilisante sur toute menace s'approchant d'eux (Attaque de contact à distance: 1d20+5)

écrit par: Euskara Lundi 17 Octobre 2022 à 13h08

Au début de la descente, Euskara avait observé autour d’elle, plus par curiosité que par crainte. Après tout Kleli et Kharam étaient passés devant et louve ne semblait manifester aucune inquiétude. Elle tenta bien d’échanger quelques mots avec Sylvanor mais celui-ci semblait perdu dans ses pensées, marqué par ce qu’il venait de vivre et Euskara savait que dans ces cas, il était nécessaire de laisser du temps. Elle fit donc silence et laissa son esprit dériver, tâchant simplement et par automatisme de faire en sorte que ses jambes suivent un rythme régulier. A quelques reprises elle marmonna quelques mots pour exprimer son agacement face à cet escalier semblant sans fin et d’un interminable ennui.
C’est donc par un soupir retenu qu’elle accueillit la dernière marche.
Voyant que Kleli s’employait à trouver une solution pour ouvrir la porte qui leur faisait face, elle s’assit sur les marches, étira son dos et, de son sac, pris de quoi de sustenter et apaiser quelque peu la faim de louve.
Après un soupir, elle dit d’une voix ténue :

- Vu l’effort à fournir pour remonter, je crois bien que cela vaut la peine de passer un peu de temps à essayer de franchir ce seuil.
Elle observa alors Kleli et, le menton reposant dans ses paumes, ses yeux observant la porte, elle se mit à réfléchir.
Elle observait la jeune Hin faisant le tour de la pièce et se décala un peu lorsque celle-ci observa les dernières marches. Lorsque Kleli évoqua le plafond, elle y jeta un œil mais rien ne semblait devoir troubler sa méditation.

écrit par: Kleli Mardi 18 Octobre 2022 à 11h03
Des symboles s'illuminèrent et apparurent sur le sol et le plafond de la salle lorsque Kharam déposa son bâton au sol, concentré.

Le spectacle qui s'offrait à ses yeux la fit d'abord reculer d'un pas sous le coup de l'étonnement. Kleli observait attentivement les symboles qui se projetaient dans la salle avant de laisser échapper dans un chuchotement...


- La trinité...

Kharam, comme animé par une intuition divine, se plaça directement au centre de la pièce et se dressa comme un roc, l'artefact d'Angharradh bien en main et solidement arrimé au sol.
Il paraissait vouloir représenter le symbole de la trinité, en incarnant de son côté la voix de Sylvanus.

Inspirée par l'action du semi-orc, Kleli caressa la tête de la souris qui s'était réfugiée dans sa sacoche de ceinture et se pencha dans sa direction.


- C'est un moment que je n'aurais jamais pensé vivre, petite Mère... Pourrais-tu rassurer Ixi et la faire comprendre que nous avons besoin d'elle en ce moment ?

Elle la prit délicatement dans sa main et la posa sur la tête de da chienne de selle, qui paraissait visiblement terrifiée par l'endroit.
Par la suite, elle se saisit des deux grosses joues de sa sœur canine, et, apposant un baiser sur sa truffe, commença à lui parler d'une voix sereine.




Elle lui tapota affectueusement ses joues avant de se tourner vers le goéland borgne, posté non loin d'eux.

- Tu viens aussi l'ami ? Après tout, tu nous a amené ici. Ce serait bête de ne pas continuer le voyage.

Faisant signe à sa chienne de la suivre, l'halfeline marcha dans les pas de Kharam avant de s'arrêter à proximité de lui.
Sa tête relevée dans la direction de la porte noire, elle posa sa main sur le bâton tenu par le demi-orc et déclara d'une voix claire.




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PARCHEMIN
Kleli pose Sheelie sur la tête de sa chienne, et tente de convaincre Ixi de la suivre, Test de Dressage 1d20+8

Elle se place près de Kharam, pose une main sur l'artefact, et se positionne de manière à représenter le symbole trinitaire d'Angharradh avec son corps, celui de Kharam et celui d'Euskara, si elle s'approche également.

Elle observe ensuite le sol, le plafond, et les éventuels changements qui s'opèrent sur ces derniers.

écrit par: Euskara Jeudi 20 Octobre 2022 à 20h36
- Je peux savoir ce que vous faites ?
Euskara après avoir plus attentivement regardé le plafond, avait tourné ses yeux vers Kharam et Kleli qui se tenaient au centre de la pièce
- Je doute que ce soit comme cela que vous parviendrez à ouvrir la porte et vous avez sans doute mieux à faire de vos vies que de vous transformer en crêpes.
Elle se leva alors, observa le bâton, vérifia le plafond et s’approcha de la porte où elle colla son oreille. Ceci fait elle en observa le mécanisme
- Il doit y avoir un mécanisme d’ouverture.
Elle observa alors le pourtour de la porte
- A défaut nous pourrions essayer de desceller une partie du mur et ainsi contourner la porte.
Elle se tourna pour observer leur réaction
- Qu’en pensez-vous ?

écrit par: Sunniva Vendredi 21 Octobre 2022 à 15h41
PARCHEMIN

Euskara - Jet d'intelligence : 11(d20) +2(Int) = 13 vs DD15 ~ Echec
Kharam - Jet d'intelligence : 17(d20) +1(Int) = 18 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet d'intelligence : 2(d20) +1(Int) = 3 vs DD15 ~ Echec
Sunniva - Jet d'intelligence : 15(d20) +0(Int) = 15 vs DD15 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Dressage : 7(d20) +4(deg) +1(Cha) = 12 vs DD15 ~ Echec
Kharam - Jet de compétence : Dressage : 19(d20) +0(deg) +2(Cha) = 21 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Dressage : 19(d20) +4(deg) +0(Cha) ( +8 sur compagnon animal) = 23 vs DD15 ~ Réussite.
Kleli - Jet de compétence : Art de la magie : 13(d20) +4(deg) +1(Int) = 18 vs DD10 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Art de la magie : 1(d20) +4(deg) +2(Int) = 7 vs DD10 ~ Echec.



Lorsque Kharam eut mis le bâton au sol et que le symbole se dessinait devant eux sur le planché et au plafond, Ils comprirent que visiblement c’était une illusion. Il s’avançait au centre et déposait encore une fois le bâton sur la dalle du centre du planché. Il était comme investi et semblait agir comme guidé par une divinité quelconque ou bien par un instinct fortement développé. Au sol comme au plafond, la pierre est légèrement plus grise et est formée de neuf dalles. La porte noire ou la partie du mur noir dégage toujours une chaleur qui ne brule pas, mais qui permet de chauffer la pièce, les hautes marches qui montaient jusque dans la salle triangulaire.

Euskara dans sa méditation du moment apercevait qu’à certaine place sur les murs il semblait y avoir de très imperceptible trace de frottement au vertical, en y regardant de plus près et en consultant les autres, ils arrivèrent au fait que ce n'est pas la porte qui devait lever, mais bien le planché et le plafond qui doit soit monter, soit descendre. Les réflexions d’Euskara n’étaient pas sans intérêt, car effectivement avec une manipulation de la roche en boue ou avec une manipulation de la pierre, ils auraient pu tenter de passer, mais elle ne trouvait rien sur le mur noir ou sur les autres murs pour ouvrir cette énigme et en avaient-ils les moyens.

Puis les deux jeunes hommes semblait être d'accord qu'il fallait minimum trois personnes pour faire monter ou descendre le planché, et ce, chacune d'elle devait appartenir à un dieu de nature différent. Maintenant où doivent-elles être placées dans le symbole pour que cela fonctionne?
-Au minimum dans le symbole. - Dit simplement le guide un peu perdu d'avoir trouvé cela. Kharam fit un signe affirmatif et dit … -Effectivement, l’artefact est utilisable par une seule personne, mais pour avoir sa pleine capacité il faut être trois druides de trois divinités différentes et il faut tous être au centre, là où les trois symboles de cercle se croisent, trois pour Un, l’Unité. De plus, Euskara, venez tenir l’artefact avec nous, vous comprendrez, le bâton nous guide maintenant.-

Sylvanôr qui se sentait inutile décidait donc de s’occuper des compagnons et les mis tous en laisse pour être certain que rien n’arrive de malheureux et allait s’installer au centre avec les autres. Gloumsh le terrible allait se tenir sur les épaules d’Ixi et Sheely, comme si elle avait entendu les mots de la hin vint sur la tête du destrier qui semblait somme toute, très calme, même s’il était retenu par Sylvanôr en laisse.

Lorsque Kleli touchait le bâton et en appelait à Angharradh, tout de suite elle sentit une immense force l’envahir et une ouverture de l’artefact dans le domaine des éléments et comprit que si elle voulait utiliser un sort de ce domaine, elle le pourrait, et ce, dans les neuf sphères de puissance. Lorsqu’Euskara mit la main elle aussi sur l’artefact, elle sentit la même chose, mais que le domaine des soins et du transport lui paraissait maintenant plus claire ainsi qu’accessible, mais comment était-ce possible? Maintenant les trois druides savaient qu’ils avaient le contrôle de l’artefact et comprirent tous comment le mécanisme fonctionnait. C’était vraiment le planché ainsi que le plafond qui bougeaient et non la porte noire, ils savaient aussi qu’une haute magie de protection scellait la porte noire qui leur parue rapidement comme une pièce à ne pas ouvrir, car les inscriptions qui y apparaissaient maintenant, pour une en hin, pour l’autre en elfe et aussi en orc, étaient des plus claires, * ce passage doit en tout temps resté fermé. * Ils en étaient tous persuadés et à moins d’être fou ou complètement mauvais, ouvrir ce passage serait une catastrophe monumentale. Ils sentirent aussi que c’était Kharam qui menait la danse et comprirent que si le bâton était au sol que le planché descendrait et que s’il pointait vers le plafond qu’ils allaient monter. À cette réalisation ils sentirent la magie opérer. Kharam allait actionner le mécanisme, les deux autres druides le savaient, ils avaient une forme de symbiose lorsqu’ils tenaient tous l’artefact qui était en fait une clé sécurisée. Elles sentaient en elles le pouvoir de refuser ou d’accepter l’utilisation de l’artefact. Que feraient-elles, aller dans le sens du druide demi-orc ou refuser l’utilisation de l’artefact?

écrit par: Kleli Dimanche 23 Octobre 2022 à 15h28
Le pouvoir.
L'artefact abreuvait son corps et son être tout entier de pouvoir.
L'halfeline pouvait ressentir la fureur des volcans bouillonner à travers ses veines. Elle sentait l'énergie des cieux la traverser de part en part, la rendant presque extatique, éthérisée par ces impulsions d'énergie divine. Elle avait le goût de la terre, le goût de la pierre, le goût de la vie qui déflagrait dans sa bouche.

Elle avait ce pouvoir à portée de main. A portée de pensée.
Une étincelle pouvait se transformer en brasier ardent. Une goutte de sa propre sueur pouvait se transformer en torrent.
La toute puissance de la Nature pouvait se déchainer sur quiconque se trouverait en travers de sa route.

Pourtant, un subtil déclic se produisit dans son esprit. Une manifestation de son éducation druidique et des enseignements qu'elle avait pu en tirer jusqu'à ce jour.
Tirer profit de cet artefact ne serait pas sans conséquence. Qu'elles soient heureuses ou catastrophiques, la druidesse ne saurait véritablement les prédire. Mais elle était certaine qu'elle en serait changée à jamais.

Pour autant, la seule et unique manière de répondre à l'appel de la déesse Angharradh était d'utiliser son bâton. Se laisser toucher par une bluette de son pouvoir pour atteindre ce qui n'était pas encore visible.
Kharam en avait visiblement conscience et maniait déjà l'artefact comme une sorte de clé-levier arrimée à la dalle de pierre de cette étrange pièce.

Elle leva sa tête en direction du semi-orc et la hocha d'un grand coup pour lui signifier son assentiment. Selon toute logique, ils s'enfonceraient encore plus profondément dans les entrailles de ce temple, délaissant la porte noire gardienne des dieux seuls savaient quoi. Mais la logique n'était parfois pas de mise lorsque l'on traitait avec le divin...

Fermant momentanément ses yeux, elle psalmodia quelques mots adressés à elle-même.


-

écrit par: Euskara Dimanche 30 Octobre 2022 à 17h35
Kharam, Kleli et Sylvanor semblaient visiblement occupés à autre chose, les deux premiers en particulier à observer des traces au sol auxquelles Euskara ne prêta guère attention, toute occupée qu’elle était à étudier la porte. Elle scrutait chaque relief, à la recherche d’un mécanisme ou d’une quelconque fonction cachée.
A un moment, elle recula de quelques pas pour observer à nouveau la porte dans sa globalité. C’est alors qu’elle remarqua des écritures qu’elle n’avait pas encore distinguée.

- Vous avez vu, il est écrit là qu’il ne faut pas ouvrir. Vous en pensez quoi ?
Elle se retourna pour voir comment ceci était interprété par le reste du groupe. C’est alors qu’elle constata l’état de Kharam et de Kleli. Littéralement en transe, ceux-ci ne bougeaient plus et semblaient absents.
Elle chercha Sylvanor des yeux mais ne le trouva pas et ne elle nota qu’à peine les grognements étouffés provenant d’un peu plus haut dans les escaliers. Elle ne prit pas le temps de s’y intéresser et, rapidement fit les quelques pas qui la séparait du semi-orc et de l’halflelin.
D’un geste rapide, elle agrippa le bâton à deux mains tout en se cambrant afin de l’arracher aux deux imprudents. Son geste ne fut sans doute pas assez rapide, car alors même qu’elle commençait à tirer, elle sentit que sa volonté l’abandonnait et qu’elle était happée par plus grand qu’elle.
Ses sens démultipliés, elle perçut qu’à leur périphérie Sylvanor venait d’arriver sur le dallage avec les canidés. Elle fut agacée de percevoir que les mouvements de louve étaient entravés et elle sentit la colère que celle-ci réfreinait pour consentir à ce que voulait Sylvanor.
De manière bien plus intense, symbiotique, elle s’intégra dans le lien qui l’unissait à Kharam et Kleli.
Elle donna immédiatement la priorité au choix qui s’offrait à eux et le communiqua aux deux autres. Pour elle, il était évident que le chemin était vers le bas mais que remonter ne prendrait guère de temps et leur permettrait tout à la fois de mieux appréhender le lieu où ils se trouvaient ainsi que de préparer une éventuelle sortie de secours. Peut-être même, avant que d’arriver en-haut, pourraient-ils trouver des chemins d’accès secondaires.
Cette pensée partagée, elle s’en remit aux bons vœux de ses compagnons et se laissa glisser avec délectation dans la compréhension des mystères de la vie et des voies permettant de remédier à ses fragilités qui s’ouvraient à elle.

écrit par: Sunniva Lundi 31 Octobre 2022 à 17h02
PARCHEMIN

Euskara - Jet de compétence : Perception : 11(d20) +4(deg) +4(Sag) = 19 vs DD10 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Perception : 14(d20) +0(deg) +3(Sag) +2(racé) = 19 vs DD10 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Perception : 12(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 21 vs DD10 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Perception : 11(d20) +7 = 18 vs DD10 ~ Réussite


Au moment ou que tous furent au centre, mais surtout que les trois druides de trois divinités différente soit en symbiose avec l’artefact la magie divine et naturel se mit en branle.
Un vrombissement profond vint des profondeurs de la terre suivit de près par une sensation douce que le planché se levait quelque peu, et ce, jusqu’aux marques que Kleli avait aperçues sur la porte noire. De façon fluide la dalle où ils prenaient place, rebaissait quelque peu tandis que les dalles tout autour d’eux se levèrent vers le plafond laissant entendre un déclic rocheux qui devait être la dernière marche qui par très grande chance n’avait pas été bloquée par la hin qui sans nul doute aurait causé une suite malheureuse d’inconvénient irréparable. Ensuite il aurait fallu être devin pour savoir s’ils montaient ou descendaient tellement le mouvement des dalles de chaque côté d’eux faisait des mouvements montants et descendants, et ce, de façon complètement chaotique sans laisser voir les murs. Le plus surprenant était qu’il n’y avait pratiquement pas de bruit de frottement ni d’engrenage, tout semblait bien huilé ou plutôt fluide. Une odeur d’ozone entremêlé à celui du camphre vint emplir le petit lieu dans lequel ils se tenaient tous interloqués. Dans cette danse de dalles qui montaient et descendaient ils purent croire qu’ils firent une distance incommensurable et il était fort difficile de le savoir, voire impossible, mais après un temps qui leur parut interminable les mouvements ralentissaient puis doucement les dalles de chaque côté vinrent rejoindre la leur au même niveau puis laissait à l’endroit opposé d’où était la porte noire, un passage fait de la même pierre que la salle des dalles. Le passage court de six mètres s’ouvrait sur une grotte naturelle, du moins, vue de leur emplacement, c’est ce qu’ils crurent. Les compagnons cessèrent automatiquement d’être sur leurs gardes et Gloumsh le terrible qui s’était posé sur l’épaule droite de Kleli pendant la danse des dalles, prit son envol du moment que Sheely lui montait sur le dos après avoir grimpé sur le corps de la hin.

Le volatile fit quelques battements d’ailes pour aller se poser au sol à trois mètres de l’entrée de la grotte. Quand le groupuscule encore un peu étonné de leur voyage se déplacèrent pour entrer eux aussi, car c’était le seul chemin possible, aperçurent une immense grotte qui resplendissait de mille feux humides causé par leur médaillon de lumière. Les stalagmites et les stalactites étaient plus que nombreuses. Sylvanôr qui cette fois avait devancé le groupe s’arrêtait lui aussi auprès du rat volant et de son muridé pour admirer cette grandiose formation naturelle. Rapidement ils prirent conscience que la petite laine qui leur avait été remise était des plus précieuse en ce moment, car il n’y avait plus la chaleur de la salle antérieure. Une légère vapeur sortait de leur nez et bouche lorsqu’ils expiraient.

Pendant leur contemplation, les compagnons animaux se mirent à grogner presque silencieusement, avertissant par le fait même le groupe entier qu’ils n’étaient pas seuls. Mis à part les milliers de chauves-souris qui garnissaient les hauts plafonds de cette grotte, ce qui laissait croire qu’il devait y avoir une sortie accessible vers l’extérieur ou malheureusement, ils avaient atteint l’un des neuf étages de l’enfer. Au loin, à la limite de leur vision, sans en être certains, ils virent la lumière d’un feu d’une couleur très rouge et non orangé comme à son habitude. Y regardant bien, à l’occasion, une ombre s’allongeait sur le sol imparfait et inégal puis surpris, lorsque l’une d’elles s’enlignait sur une large stalagmite, l’ombre laissait voir la forme d’une tête de dragon. Était-ce véritablement la tête d’un dragon qu’ils entrevoyaient au loin? Dans le doute s’abstenir, mais là, la tête semblait stable puis soudain l’ombre s’agrandissait sur toute la largeur de la stalagmite laissant voir véritablement la forme d’un dragon qui se tenait sur les pattes postérieures. Juste après, trois autres ombres surgissaient, elles étaient semblables à la première, mais plus grandes et ailées. Le feu ou bien la lumière qui créait les ombres s’éteignait subitement, laissant les membres du groupuscule dans une interrogation énigmatique et dans l’impossibilité de savoir dans combien de temps ils se ferraient happer. Au temps de la dracorage, était-il censé de rencontrer, non pas un, mais trois dragons de front, et ce, sur l’une des étages des neuf enfers? S’ils survivaient à ce qu’il allait suivre, ils ne seraient pas des héros, mais bien des légendes, s’ils parvenaient, bien entendu, à sortir de l’endroit où ils avaient osé entrer. Pourtant les indices avaient été si nombreuse, le neuf qui revenait sans cesse, Celle qui a été bannie, la réaction des compagnons animaux qui de leurs grandes protections voulaient protéger leur fidèle compagnons, n’avaient-ils donc pas songé que même dans les enfers il y avait des divinités?

Étant certain que la fin sans lendemain les effleurait, Sylvanôr en désespoir de cause tournait l’anneau que lui avait remis Yar et s’empressait de prendre la fiole de l’étrange substance pour la porter à ses lèvres sans la boire, attendant le dernier moment de vie pour le faire. Avant d’ingurgiter son contenu qui lui serait fatal, il en appelait de tout ses efforts à Orn.

. – XxYss gqqlfcbzzm Ldwwpthkk qQPmvssn GrrlKkgwWpx, toi Ornrgnifff, nycaloth solitaire, vient à mon secours et guide nous dans en ce lieux qui est tient. –

Les paroles impies que venait de cracher le guide, en désespoir de cause, furent entendues, mais la monarque immortelle et absolue ne permettrait pas qu’il soit révélé ici maintenant, l’histoire secrète des territoires de la reine d’Arvandor. Parmi Ceux-qui savent, ils reconnaissent les signes des seigneurs de la genèse qui de leurs espaces incertains, épient depuis l’éternité et leurs patiences s’usent. Certains décrets se dissipent dans l’abysse des mémoires puis au long des siècles Ceux-qui-sommeillent, s’étendent dans leurs transformations aquatiques, lentes et irréversibles. Dans les cauchemars fluides, leurs métamorphoses dans les entrailles putrides se révulsent des prodiges épouvantables, laissant le cliquetis de leurs nageoires et branchies résonner sans cesse comme les cloches fausses des futurs lieux de cultes pendant leurs sabbats. Le silence inquiétant qui survint à la suite de ce qui n’aurait pas dû, se brisait lorsque les battements assourdissants de Ceux-des-ailes surgissaient de leurs sanctuaires souillés, laissant des ombres engouffrer les stalagmites et les stalactites. Des stridulations survinrent accompagnant les ombres, était-ce cette madone sinistre qui faisait surface pour répondre à l’imprudent ou était-ce pire encore… Des claquements de dents, mêlé de gémissements lugubres et d’expectorations spumeuses perçait les pires craintes et ils se firent entendre parmi l’écocaverneuse…
- Quiiii ose déraaaanger Ccceux-des-ailes? -

Ceci avait été dit dans une langue antique et inconnue de tous, mais ils avaient tous compris, mis à part Sylvanôr qui crut à son dernier respire, mais sa curiosité déficiente du moment lui empêchait de boire le contenu de la fiole. L’artefact leur avait traduit mentalement les dires inquiétants. À la limite de leur vision, trois ombres volantes s’approchaient, ils étaient haut et semblaient vouloir rester au-dessus d’eux, toujours à la limite de leur vision, surement pour mieux piquer et avaler leur encas.

écrit par: Kleli Vendredi 04 Novembre 2022 à 00h32
Kleli resta un instant bouche bée devant le spectacle qui s'offrait à elle, comme hypnotisée par la forêt de stalactites qui surgissait du plafond de l'immense grotte qu'ils venaient de pénétrer.
Une chose était quasiment certaine: ils se trouvaient toujours bel et bien quelque part en dessous du temple d'Angharradh. Les pierres qu'elle pouvait distinguer ça et là ressemblaient trait pour trait à celles qui se trouvaient dans la salle souterraine qui avait fait office de monte-charge divin.
Bien qu'intimidée par ce lieu aussi imposant qu'effrayant, sa curiosité et sa volonté de répondre à l'appel divin qui l'avait attiré en cet endroit oublié de tous étaient bien plus prégnants. Entourée de ses compagnons d'armes, elle irait jusqu'au bout. Si tant est que ce bout existait...

Ce n'est qu'après s'être un peu plus enfoncée dans ce gouffre d'obscurité qu'elle leva un sourcil, surprise.


¤Un feu d'un rouge écarlate ? Et une ombre... une silhouette... Un dragon ?!?¤

A peine eut-elle le temps de comprendre ce qu'elle voyait qu'un sinistre concert de battements d'ailes et de cris stridents se fit entendre dans les airs.

¤Par les Six! Ils arrivent! Les dragons! Ils arrivent!¤

Nul ne vit réellement la terreur silencieuse qui pulsait à travers ses yeux écarquillés, mais l'halfeline luttait pour garder un semblant de contenance face aux ombres mortelles qui s'approchaient d'eux à grande volée.

Alors qu'elle se jetait sur la selle de sa compagne mastiff aussi vite qu'elle le pouvait, elle entendit Sylvanôr baragouiner une espèce de supplique adressée à Sheela seule savait quoi.
Tentant de faire abstraction de l'état de panique générale qui avait gagné l'ensemble de leur groupe, elle se rapprocha de Kharam avec sa monture et se plaça à portée de bras de l'artefact qu'il tenait fermement contre son torse.

Les voix gutturales et chargées de malignité des bêtes ailées retentirent dans le silence morbide de la grotte. Ils n'étaient visiblement pas les bienvenus en ces lieux, et une réponse était attendue.
Bien que troublée par l'idée d'une mort imminente, La suivante de Sheela leva sa tête dans la direction des monstruosités ailées. Elle prit une grande inspiration, et, d'une impulsion de sa hanche suivie d'un geste vif sur les rênes de sa monture canine, accompagna le rapide accroupissement de sa chienne d'une révérence avant de rapidement se relever. Tout en se remémorant les grands discours prononcés par sa mère lors de grandes festivités druidiques, elle s'adressa à eux en commun, en adoptant une tonalité cérémonielle aussi respectueuse que possible.


- Ceux-de-passage s'inclinent devant la puissance et la patience de Ceux-des-ailes. Ceux-de-passage ont parcouru de nombreuses lieues et ont traversé de nombreux endroits pour venir découvrir ce que le temps a érodé. Ceux-de-passage ne souhaitent que passer et retourner d'où ils viennent sans déranger Ceux-des-ailes d'aucune manière que ce soit.
Ceux-des-ailes autoriseraient-ils Ceux-de-passage à traverser leur domaine ?

écrit par: Kharam Samedi 12 Novembre 2022 à 08h37
Le demi-orque ne cessait d'être surpris pas les uns et par les autres, et les événements s'enchainaient depuis qu'ils les avaient rencontré. Etait ce une bénédiction ou une malédiction ? Pour le moment en tout cas, ils s'en étaient toujours sortis de la meilleure des manières, mais jusqu'à quand durerait leur chance ?

En cet instant, il se demandait néanmoins ce qui prenait leur guide:


- Sylvanor ! Siffla t-il de manière menaçante lorsque ses paroles furent prononcés.

Il n'était pas habitué à montrer sa colère, mais il n'insista pas plus. L'homme devait avoir ses raisons, mais invoquer le nom de monstres démoniaques n'étaient certainement pas la meilleure des idées. Surtout dans un lieu aussi lugubre et dangereux. Les mots pouvaient être puissant.

Mais il ne poursuivit pas. Il n'en eu pas le temps. Des battements d'ailes, bien trop puissant pour être celui des chauves-souris aperçut plus tôt, se firent entendre. Et les silhouettes qui apparurent, sans pouvoir les identifier correctement, ne semblaient pas être celle des créatures précédemment cités. Mais il ne pouvait en être sûr.

¤ Ceux-des-ailes....¤ Cela ne lui disait rien. Ses connaissances étaient éparses et rien ne lui vint.

Il conserva de manière défensive le bâton divin qu'il tenait en main et attendit avec inquiétude la réponse que ces créatures allaient faire à Kleli.

écrit par: Euskara Samedi 12 Novembre 2022 à 14h15
Les mouvements de dalles rapides avaient conduite Euskara à ne plus savoir où elle était. Seul le poids de son corps lui indiquait où était le bas et il lui semblait que c’est dans cette direction que leur groupe progressait. Lorsque le mouvement s’arrêta, elle était dans un tel état de vertige qu’elle préféra s’asseoir pour ne pas risquer de tomber.
Aussi ce fut avec un temps de retard sur ses compagnons, qu’elle découvrit le lieu où ils avaient atterris. Elle ne savait qu’en penser si ce n’était qu’ils devaient être dans une cavité souterraine. Ce furent les grondements des animaux qui la provoquèrent à s’intéresser davantage au lieu et à se mettre sur ses gardes. Levant les yeux, elle regarda Kleli adresser une étrange demande, le visage tourné vers le haut. Elle suivit son regard et découvrit, effarée, les créatures volantes, qui tels des oiseaux de proie, effectuaient au-dessus d’eux un vol circulaire.

écrit par: Sunniva Samedi 12 Novembre 2022 à 16h23
PARCHEMIN

Kleli - Jet de compétence : Psychologie : 9(d20) +0(deg) +3(Sag) = 12 vs DD15 ~ Echec
Kleli - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 8(d20) +4(deg) +1(Int) +2(druide) = 15 vs DD15 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 9(d20) +4(deg) +1(Int) +2(druide) = 16 vs DD15 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 8(d20) +4(deg) +2(Int) +2 (capacité) = 16 vs DD15 ~ Réussite
Sunniva - Jet de circonstance : 95(d100) = 95= divin.
Kleli - Jet de vision Div. : 42(d100) = 42 pas bien.



Ils étaient tous dans une attente nerveuse et dans l’ignorance de ce qu’il se passait exactement, normal quand l’on suit un rat des mers comme guide et ceci faits en sorte, que chacun opérait pour sa propre personne. Sylvanôr en avait appelé à une connaissance, le nycaloth n’était pas comme les autres, mais comment ses compagnons du moment pouvaient-ils le savoir. La réaction de Kharam fit en sorte que Sylvanôr n’eut pas le temps de s’expliquer et qu’il fut arrêté par les ombres menaçantes qui s’approchaient au-dessus d’eux.

Euskara y allait avec prudence ce qui était la sagesse incarnée : personne ne peut conter d’histoire si tout le monde meurt. Aux aguets avec louve le duo était sur la défensive et sur l’inspection des lieux et du moment.
Pour donner suite à l’intervention astucieuse, mais surtout pointée de respect, de sagesse, appuyé de divinité de Kleli, des rires se firent entendre au-dessus d’eux et ceux-ci avec une consonance moins imposante que les dires d’avants, voire enfantine. Un raclement de gorge laissait un écho déplaisant puis une suite arrivait dans les mêmes tons graves que la demande première, mais cette fois en commun grafigné…


… -Ceux-de-passage, sages, traverser autoriser si épreuve passée et sagesse rester… Sinon repas vous deviendrez. -
D’autres rires s’entendirent suivis d’un étouffement qui devait avoir été causé par un coup reçu dans l’estomac.

Les ombres tournèrent toujours et celles-ci semblaient descendre tranquillement pour laisser voir non pas trois dragons, ni même trois dragonnets, mais bien trois kobolds avec des ailes fabriquées en cuir et ossements. Leurs ailes avaient dû être réalisées par un maitre gnome tellement c’était astucieux et fonctionnel. Ils mirent pied au sol à une dizaine de mètres en face du groupuscule. Parmi le trio il y avait une femelle qui semblait la plus à même d’être la chef des deux autres qui eux n'arrêtaient pas de se donner des petits coups de doigts dans les oreilles, les narines et se bousculaient comme des gamins le feraient, ceux-ci avaient simplement un pagne comme vêtement ayant chacun une petite lance et dague comme arme tandis que la Kobold qui avançait d’un pas était habillé d’une armure de cuir noir arborant une sacoche à sa ceinture à côté d’une épée puis d’un arc et carquois dans son dos. Elle avait un air espiègle à mourir et son regard était aiguisé comme un rasoir. Après s’être avancée, d’une voix presque nasillarde, elle commençait en laissant ses deux mains bien en évidence. Celles-ci d’ailleurs semblaient aptes à dessiner dans la toile et les doigts agiles en apparence avaient déjà travaillé à tisser avant de prendre la parole …

-Première épreuve; dire comment ceux- de-passage réussir à passer porte qui n’ouvre pas, deuxième épreuve ouvrir autre porte qui n’ouvre pas plus loin, troisième épreuve retrouver ceux-qui-savent disparut devant autre porte, cinquième épreuve ne pas nous faire mal, sixième épreuve arrêter d’appeler le Nycaloth, septième épreuve restez sage, huitième épreuve… - Elle ne put continuer de parler, car Sylvanôr qui ne voyait devant lui aucune épreuve, car ils n’étaient que trois Kobolds et eux sept, perdait patience en lui coupant la parole… - Et puis quoi encore, que l’on prépare le repas puis vous le servir sur un plateau d’argent? Non, mais déjà que l’on ne vous doit rien nous ne répondrons pas à vos soi-disant épreuves de m…. Qui n’est pas, soit dit en passant, des épreuves, mais bien des demandes à outrance… Alors ma p’tite kobold, nous allons faire simple; on passe et vous nous laisser passer, et ce, sans que je me fâche, car à bien comprendre vous n’êtes pas chez vous ici et en perte d’effectifs. Nous et bien, nous sommes chez nous et attendons du renfort d’un moment à l’autre. Soyez vous-même sage et nous vous laisserons en …-Il fut coupé lui aussi par le vol de Gloumsh le terrible monté du muridé qui vint battre ses ailes impunément devant le rôdeur-roublard laissant sa défécation tomber devant lui. Une grimace de dégoût dévisageait le visage du guide qui jurait en commun des profondeurs ce qui fit rire aux l’éclat les deux kobolds qui n’en finissait plus de ricaner de l’impatient. Le rat volant prit un peu de hauteur et vint se déposer non loin d’où venait auparavant la lueur rouge aperçue plus tôt.

La kobold qui riait, mais avec retenu, répondit…
- Votre maitre, répondre pour vous, lui sage, vous en manquer, maintenant venir ouvrir porte. – Elle avait en main un sort prêt à partir qu’elle gardait pour l’instant, question de voir la participation du groupe. Il était évident qu’ils n’avaient aucunement peur de ceux-de-passage et semblaient être certains qu’ils avaient le dessus sur le groupe qui leur faisait face. C’était soit du déni, soit de l’assurance, soit la peur n'existait pas pour eux. Une chose certaine, était que les trois kobolds ne semblaient pas vouloir en venir aux coups, cherchant beaucoup plus à coopérer que de s’entretuer.

Suivant Gloumsh le terrible, ils arrivèrent devant ce qu’il leur semblait une paroi rocheuse tout à fait banale, si cela n’avait été des fioritures kabbalistiques qui formait une arche pointue sur le plat de la paroi, ils ne virent rien d’autre mis à part quelques déchets au sol en face de la paroi, signe que ceux-des-ailes avaient bivouaqué à cet endroit. C’est en approchant de plus près que les signes kabbalistiques s’illuminèrent d’un rouge qu’ils reconnaissaient comme étant la lueur qu’ils avaient entrevit en arrivant dans la grotte. Ils se mirent à s’allumer les uns après les autres puis en arrivant sur un en particulier, la séquence d’allumage recommençait sans finir d’allumer les autres signes du côté droit de la paroi, seuls ceux de gauche s’allumaient puis le cycle recommençait. À ce moment Kleli ressentit une étrange sensation, si les compagnons animaux avaient ressenti dans la salle des dalles un mauvais signe qui les avait avertis, ici devant cette paroi, la hin ressentit presque la même chose. Il y avait un danger, un très grand d’ailleurs, mais il n’y avait aucune urgence. Quelque chose clochait… comme si un évènement avait fait en sorte de déstabiliser la paroi, il y avait une défaillance, un bris magique, une incohérence dans l’ordre d’allumage des signaux… Il devait s’être passé quelque chose auparavant qu’ils ne connaissaient pas, mais que les kobolds en place devaient connaitre. Soudain, la druidesse hin vit par plusieurs courtes séquences imagées dans son esprit, des images multiples; pour commencer, elle vit un kobold qui ressemblait à un chaman parler à des esprits devant la paroi, ensuite les images changèrent pour montrer un passage rocheux avec plusieurs intersections, ensuite cela allait dans une immense grotte ou plusieurs trolls se tenait face à une espèce de prêtresse drow accompagnée d’un monstre inconnu et de trois autres drow qui ressemblait à un maitre d’armes, un mage puis un guide, l’image passait ensuite à une horde de démons suivit d’une armé grouillante d’horreur rampante, l’avant-dernière image montrait un visage de démon qui semblait plus puissant encore que l’armé vu auparavant pour finir sur une sphère d’un noir si profond que Kleli se sentait aspiré par la morbide ombre putride qui lui faisait face. Un éclat de lumière vint la sortir de la vision d’horreur qu’elle venait de vivre, l’éclat représentait un octogramme lumineux de mille feux d’or et de cristal. En reprenant sa vision présente, elle eut un choc atroce, Sheele semblait avoir rendu l’âme. Couché sur le côté auprès de Gloumsh le terrible, elle gisait là sans vie, le goéland n’avait qu’une idée en tête à ce moment, c’était de l’ingurgiter, sans plus. Il l’avait trimballé, maintenant venait le moment de se repaitre, lui qui n’avait pas mangé depuis trop longtemps. Le borgne allait-il oser? Surement, car à voir son comportement ce n’était qu’une question de temps.

L’artefact dans les mains de Kharam se mit à vibrer, était-ce un signe pour l’utiliser, ou un signe d’avertissement ou était-ce son esprit qui commençait à être sous l’emprise du trop puissant objet qu’il avait substitué impunément dans le temple de la reine d’Arvandor?

écrit par: Kleli Dimanche 13 Novembre 2022 à 15h27
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Un cri rauque empreint de désespoir et de douleur s'échappa de la bouche de la hin. Une petite flammèche porteuse de renouveau et d'espoir venait de s'éteindre au plus profond de son âme. Elle, si forte et si radieuse. Elle, si sage et si courageuse. Elle n'était plus.

Les yeux embués de larmes, la suivante de Sheela sauta de sa monture et se précipita sur la dépouille encore chaude du rongeur. Elle la prit dans le creux de l'une de ses mains et la porta à son nez, humant une dernière fois sa petite tête à l'odeur moussue.
Dans l'intimité relative de la paume de sa main, elle lui porta un petit baiser tremblotant sur le front et lui murmura quelques mots à peine audibles pour quiconque se trouverait à ses côtés.


- -

Elle lui caressa longuement la tête avec son pouce avant de prendre une longue inspiration et d'entreposer le petit corps sans vie dans sa sacoche de ceinture.
Ses yeux encore rougis inspectèrent durement les kobolds "ailés" qui se pavanaient à deux pas d'elle, pour finalement se porter sur la paroi glyphée. Elle s'approcha de cette dernière avec précaution et observa de plus près les signes ésotériques gravés dans cette dernière. Avec un peu d'attention, elle pourrait peut-être deviner leur signification et comprendre un peu mieux le fonctionnement de ce passage magique défectueux...


¤Le désactiver... ou l'obstruer. Quelque chose doit être fait pour que ce passage ne soit pas empruntable...¤

D'une main auscultatrice, elle parcourait les rainures qui traversaient la pierre, tout en tentant de capter les infimes radiations magiques qui pourraient en sortir. Ses sourcils froncés sous le coup de la concentration et de la haine sourde dirigée contre ce qui se trouvait de l'autre côté du portail rocheux, elle commença une conversation dans la langue des initiés avec ses compagnons d'infortune.

-

L'halfeline sursauta un bref instant, alors que sa main accrochait un renflement rocheux proche de l'une des glyphes rougeoyantes. Elle secoua sa tête avant de continuer.

-

Une petite larme vint poindre sur le rebord de son œil gauche, ,alors qu'elle serrait brusquement son poing. Son visage déformé par la douleur et la rage, elle cogna sur la paroi rocheuse avant de se reprendre.

-



S'approchant du semi-orc, L'halfeline jeta un coup d'oeil sur sa compagne mastiff et lui lança un ordre dans le langage mélodieux hin.

-

Une fois aux côtés de Kharam, elle lui fit un petit signe de la tête et lança un regard empli de gratitude à Euskara avant de poser un genou à terre.
Une main posée sur le sol rocheux, elle se saisit de la base de l'artefact d'Angharradh et ferma lentement ses yeux.
Pianotant nerveusement sur le bâton, elle finit par suffisamment se rasséréner pour en appeler à son pouvoir.
Une goutte d'énergie magique vint aussitôt lui titiller le bout de ses doigts, pour ensuite se déverser dans l'intégralité de son être. Avec elle venait le pouvoir. Et le savoir.
Serrant aussitôt sa main posée au sol, elle accola son index et son majeur et, s'en servant comme d'un pinceau improvisé, commença à tracer un cercle formé de signes ésotériques tout autour d'elle, psalmodiant à intervalles régulières quelques paroles chargées de magie.





A la complétion de son cercle, elle finit par se taire, rouvrant ses yeux face au sol. Durant un bref instant, elle n'était plus uniquement Kleli, la hin perdue dans un souterrain oublié. Elle était aussi la roche immuable qu'elle foulait de ses pieds. Elle était les secousses qui l'agitait dans ses profondeurs les plus insondables. Elle était la paroi qui se trouvait face à elle, le stalactite qui pendait au dessus d'elle, le caillou qui roulait dans la pénombre, décroché par un battement d'aile de chauve-souris affamée. Elle était ici et là-bas. Et partout à la fois.

Le souffle coupé, la druidesse haletante ravalait difficilement la salive qui descendait dans sa gorge asséchée.
Le goût de terre, de pierre et de poussière laissé par le sortilège la fit grimacer et plisser des yeux.
Les esprits de la terre avaient parlé.


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PARCHEMIN
Kleli tente tout d'abord de sonder et de comprendre le fonctionnement du passage magique se trouvant devant elle. Elle espère trouver un moyen de le désactiver, que cela soit magiquement ou mécaniquement.
Test de Perception 1d20+9, Test d'Art de la Magie 1d20+5

Elle donne l'ordre à Ixi de les protéger en cas d'éventuels mouvements hostiles de la part des kobolds.
Test de Dressage 1d20+8; DD10: Ordre PROTEGE !

Elle lance le sort de Communion avec la terre avec l'artefact d'Angharradh et souhaite tout savoir sur:
- les créatures intruses peuplant cet endroit sous-terrain;
- les édifices notables, magiques ou non, existant dans cet endroit;
- la disposition des lieux et la destination de tous les chemins et passages accessibles dans cette zone souterraine.

(C'est une variante du sort Communion avec la nature , mais taillée pour les souterrains pour ce qui est de la portée.)

écrit par: Kharam Mercredi 16 Novembre 2022 à 18h19
Le druide demi-orque trouvait la situation étrange, mais pourtant pas étrangement inquiétante. Il y avait toujours du danger, mais il ne ressentait pas ce danger imminent, immédiat, ou proche. Aslan, son ami et compagnon, était sur ses gardes, mais pas forcement envers ceux-des-ailes. Ces Kobolds ingénieux, ou ces malins voleurs, qui avaient réussi à compenser ceux qui leur manquait dans un désir, très certainement, purement empli de fierté.

Une magie puissante et une ou plusieurs volontés Divines étaient ici à l’œuvre. Et il n'est qu'un simple pion, ou plutôt ils ne sont que de simples pions sur ce jeu de puissant. Avait il vraiment besoin de comprendre leur volonté supérieur et donc la raison pour laquelle ils avaient été mené ici à travers l'étrange duo animal ?

En tout état de cause, ils étaient là. Trois druides et leurs compagnons, ainsi qu'un guide. Face à eux, trois kobolds dont une versée dans les arts mystiques.

Devant eux, une porte qui semble mener ailleurs. Mais où ? Une porte qui ne fonctionne que dans leur sens à eux. Mais alors... Pourquoi donc ces kobolds étaient ils encore ici ? Gardaient ils espoir que le portail soit un jour réparé de l'autre côté ?

Quelqu'un savait il encore comment fabriquer, ou tout le moins, réparer ces objets mystiques ancestraux ?

Kharam plissa les yeux et observa Ceux-des-ailes et leurs alentours. Ils semblaient être là depuis quelques temps, mais pouvoir dire vraiment depuis quand. Ils étaient trop sûr d'eux. Comme s'ils n'étaient pas seul ou comme s'ils n'avaient rien à perdre. Peut être même les deux. Il écouta également avec attention les différents échanges et les paroles de l'halfeline:




Le demi-orque conserva la main sur le divin bâton et prêta d'une certaine manière sa force et sa confiance à la jeune hin.

Mais son regard calme et emprunt de réflexion était toujours tourné vers ceux qui leur faisait face.


- Je suis Kharam. Par quel nom vont Ceux-des ailes ?

Il inclina légèrement la tête en signe de salutation, puis poursuivit.

- Je souhaiterai comprendre votre problème. Car je ne saisis par pourquoi vous ne traversez pas la porte qui ne s'ouvre que dans un sens afin de rentrer chez vous ? Alors qu'ici vous ne trouverez qu'une porte qui ne s'ouvrira pas pour vous...

Il n'attendit pas la réponse et lâcha la supposition qui lui trottait dans la tête depuis le début.


- Vous êtes pressés... Trop pressés. Inquiets. Vous ne cherchez pas à conquérir, vous cherchez à fuir...




PARCHEMIN
Allez hop je met les deux pieds dans le plat en balançant ma supposition et j'en profite pour faire deux jets:
Social: 1d20 +6
Psychologie: 1d20 +3

écrit par: Euskara Vendredi 18 Novembre 2022 à 17h00
La sidération qui avait saisit Euskara conduisit celle-ci à être encore une fois la dernière à réagir.
A la demande de Kleli elle se contenta d’acquiescer en veillant à ne pas lâcher le bâton qu’elle touchait de ses phalanges.
Lorsque Kleli réagit à la mort du muridé, elle ne bougea pas, se contentant de l’observer et de respecter sa peine. Ne sachant que faire d’autre que ce que la petite hin faisait déjà, elle préféra rester à sa place et être à l’écoute de ce que disait Kharam au kobolds, espérant ainsi, par la diplomatie, obtenir plus que ce que la fougueuse réponse de Sylvanor avait peut-être détruit. Elle se contenta alors de glisser discrètement et en druidique quelques mots au semi-orc pour l’inviter à orienter la conversation de sorte à comprendre pour où leurs étranges hôtes étaient arrivés et si était présent dans cette caverne une autre créature vivante. Tout chuchotant, elle caressait louve, et l’on aurait pu croire que c’était à elle qu’elle s’adressait.
Redressant la tête, elle observa du mieux qu’elle le pu dans cette pénombre les chauve-souris qui peuplaient l’endroit. Elle savait qu’il en existait de nombreuses espèces mais peut-être qu’en déterminant celle présente au-dessus d’eux, elle pourrait déterminer leur mode de vie et par conséquent l’existence d’un passage. Après tout, ces animaux avaient bien besoin de se nourrir et les conditions de la caverne n’offrait pas un environnement propice à des hordes de moustiques. Si tel était le cas, ils l’auraient déjà bien constaté à leurs dépends.

Pour reconnaître et comprendre le mode de vie des chauve-souris : Connaissance (nature) ; 4(deg) +2(int) + 2 (capacité) = +8

Pour comprendre ce qui anime les kobolds et percevoir la meilleure façon de les mettre en confiance : Psychologie 0(deg) +4(sag) = +4

Pour comprendre l'organisation de l'espace dans laquelle elle se trouve et en retirer le plus d'informations : Connaissance (exploration souterraine) = 0(deg) +2(int)

écrit par: Sunniva Samedi 19 Novembre 2022 à 16h15
PARCHEMIN
Circonstance%
Dés de %= 01% rencontre d'une entité mauvaise, 2-10%= très très mauvais, 11-25%=mauvais, 26-50%= pas bien, 51-75%=bien, 76-90%=très bien, 91-99%=divin, 100% rencontre avec un dieu de votre groupe.


Kleli - Jet de compétence : Perception : 10(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 19 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Art de la magie : 20(d20) +4(deg) +1(Int) = 25 vs DD20 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Dressage : 4(d20)+8 = 12 vs DD10 ~ Réussite
Kleli - Jet de circonstance artefact : 99(d100) = 99 Divin.
Kharam - Jet de compétence : Social : 10(d20) +4(deg) +2(Cha) = 16 vs DD15 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Psychologie : 14(d20) +0(deg) +3(Sag) = 17 vs DD14 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 16(d20) +4(deg) +2(Int) +2 (capacité) = 24 vs DD10 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Psychologie : 14(d20) +0(deg) +4(Sag) = 18 vs DD15 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (exploration souterraine) : 10(d20) +0(deg) +2(Int) = 12 vs DD20 ~ Echec


Pendant que la hin s’informait auprès des forces fortes de toutes choses, Kharam ouvrit les parlementaires avec ceux-des-ailes, et ce, adroitement. Les deux mâles cessèrent de se chamailler et le regard de la femelle se fit plus attentif. Ses pupilles verticales clignèrent plusieurs fois puis présentaient la compagnie…

-On me nomme Chitrick, dans votre langage c’est Jacinthe des Bois de la Griffed’argent, je suis la plus aventureuse du clan, voici Kkor, le plus vieux et le plus jeune, kor, mes deux frères.- Dit-elle en les désignant l’un comme l’autre et par chance, car la ressemblance était presque identique, mis à part la couleur de leur pagne. - Vud, notre chaman troublé depuis le début de la saison, cherche un passage pour mener en Outreterre, une mauvaise idée que je trouve, il est devenu incontrôlable pour clan, alors moi partir pour sauver le clan de la folie à Vud. Il connaissait l’emplacement de la porte grâce à ses esprits et il a tenté de l’ouvrir, cela a réussi, juste pour lui. Quand nous avons voulu passer, la porte ne fonctionnait plus. J’ai tenté de comprendre le bris, mais la porte est plus complexe que je l’imaginais. Vud passé en début de journée, pas revenu depuis. La porte par laquelle vous arrivez était impossible à ouvrir.- - Elle haussait les épaules comme pour leur faire voir qu’elle est à bout d’idée pour sauver Vud et continuait…

-Vud nous a prévenus d’un danger ici, nous pensions que c’était vous. Nous avons tenté de vous faire peur. Nous habitons plus loin dans une autre grotte. Fuir n’est pas chez nous, une option, nous trop curieux pour fuir, nous préférons comprendre plutôt que fuir. -

Les perceptions psychologiques de Kharam lui révélaient qu’elle ne cherchait pas à berner le groupe des compagnons et semblait dire la vérité. Le druide savait aussi, d’après certains dires que les kobolds viendraient des dragons eut même. Le chaman du village du druide disait le contraire, les kobolds seraient apparus avant les dragons pour préparer la venue de leur grand frère. Ceci expliquerait l’absence de peur qu’ils dégagent.

Pendant ce temps, Kleli après avoir ramassé Sheelie qui allait se faire engloutir par Gloumsh, en apprenait beaucoup sur leur environnement, trop même. L’information était si intense que sans parchemins pour mettre à l’encre les multiples dédales de tunnels, de grottes, de passages souterrains qu’elle venait d’apercevoir, il lui serait presque impossible d’en saisir l’ensemble. Elle retenait toutefois qu’effectivement, plus loin, il y avait une grotte qui sortait vers l’extérieur. Le chemin était parsemé d’embuche, mais rien d’insurmontable. Cette fois-ci lorsqu’elle avait touché l’artefact la hin avait ressenti une très grande force divine, elle était à un doigt de pouvoir communiquer directement avec Angharradh. La sensation de félicité fut tellement grande que la druidesse se sentit investie d’une grande mission, celle de servir à protéger le temple, nul autre individu en dehors des gardiens sylvestres devrait connaitre ce passage. Elle ne devait pas modifier cette porte, la cacher d’une couche de pierre, oui, cela était possiblement la meilleure chose à faire avant que les hautes instances de Mythdaë trouvent une solution, mais la modifier ou tenter de passer serait une chose inadmissible. Si le passage qu’ils venaient d’emprunter était si complexe à utiliser pour protéger cette porte et l’autre dans la salle des dalles, c’est qu’il devait avoir une raison plusieurs fois supérieure à leurs existences. Puis une chose incroyable se produisit, plutôt divine, dans la poche où avait été déposé le muridé, il y avait du mouvement. Oui, Sheelie avait repris du poil de la bête, cette dernière sortie son petit museau puis sa tête de la poche et elle était bel et bien en vie. S’ils doutaient des puissances divines, maintenant ils venaient d’avoir devant eux un miracle. Sylvanôr totalement septique mit le fait que le muridé n’était jamais mort et qu’il était seulement épuisé. Intérieurement il sentait lui aussi la puissance divine qui venait de se réaliser, mais en fit comme si de rien n’était. * Pourquoi une déesse aussi puissante offrirait la vie à un muridé quand il y a tant de maux à régler en ce moment sur Toril?* C’était insensé, impossible, mais réel.

Euskara, inspectait les moindres changements d’intonations des kobolds, leurs mouvements, leurs regards et pour elle aussi, ils ne semblaient pas avoir peur, ni même êtres hostiles, de plus Kharam les avait détendus, car la Chitrick s’était montrée ouverte dévoilant même la position de leur clan. Dans sa connaissance des chauves-souris, elle remarquait que celles-ci semblaient plus agitées et que certaines d’entre elles commençaient à prendre leurs envols dans une direction bien déterminée. La dame réalisait rapidement qu’avec le chemin qu’ils avaient fait, le temps avait lui aussi avancé et qu’il devrait possiblement être le crépuscule en ce moment à l’extérieur. L’endroit où ils se trouvaient était l’intérieur d’une gigantesque géode. La druidesse humaine en était persuadée, mais comment était-ce possible? Si c’était bien cela, le temps et les tremblements de terre qui avait sévi depuis des millénaires avaient fait une fissure à la géode et c’était fort possiblement par-là que les kobolds et que les chauves-souris avaient passé. Ce lieu-ci, était à la création de la porte et du temple, clos. Ils avaient donc non pas une sortie, mais deux; le passage qu’ils avaient emprunté et celui que les kobolds avaient emprunté celui-là même que les chauves-souris empruntaient présentement.

écrit par: Kleli Lundi 21 Novembre 2022 à 22h00
La druidesse se remettait lentement de son expérience communielle avec les forces telluriques de ces souterrains. Elle n'avait fait qu'un avec les strates rocheuses du sol qu'elle foulait, les craquelures qui l'entrelardaient et les fissures qui le parcouraient; ce voyage mystique aussi enivrant qu'éprouvant l'avait laissée dans un état second quasi-extatique.
Une lueur argentée l'avait accompagnée tout le long de son épopée divinatoire. Une lueur irradiant de force et de bienveillance. Elle l'avait accompagnée et guidée alors qu'elle survolait mentalement le dédale labyrinthique qui s'étendait en-dessous d'eux. Tout comme elle, elle avait été ici, là, et partout où elle se dirigeait, et s'était instantanément dissipée lorsque le sortilège s'était rompu...
S'aidant de ses deux mains, elle se releva, un peu groggy, et se tourna vers ses compagnons de route, les yeux encore dans le vague.


-

La hin s'interrompit et lança un rapide coup d'œil aux kobolds à leurs côtés.

-

Elle s'approcha d'un pas de la paroi de pierre glyphée et posa la paume de l'une de ses mains sur cette dernière.

-

L'halfeline bondit subitement, interrompant d'un coup le flot de ses paroles. La bouche ronde comme celle d'un macaque découvrant la mer pour la première fois, elle farfouilla frénétiquement la sacoche pendouillant à sa ceinture. Extirpant d'une main tremblotante le petit corps de sa compagne à moustaches, elle le porta à ses yeux, et se mit à rire lorsqu'elle vit ses pattes et sa queue gigoter dans l'air. Des larmes de joie se mirent à rouler sur ses joues alors que son rire enfantin résonnait dans la grotte dans un écho tonitruant.

-

Malgré les timides protestations du petit être, elle le porta à son cou et posa son menton sur sa tête, un sourire radieux au parfum salé sur son visage. Après un petit torrent de caresses, elle finit par la poser sur la tête de sa chienne de selle, et se dirigea vers Kharam, enserrant le bâton qu'il tenait fermement. Elle essayait de mettre un peu d'ordre dans ses idées avant de s'adresser à ses compagnons, d'une voix encore un peu chevrotante

-

Attendant l'accord de ses compagnons, la druidesse comptait de nouveau puiser dans le bâton divin pour mener à bien sa tâche. Elle avait entrevu ce qui se cachait derrière ce portail... Si ces hordes malfaisantes parvenaient à la surface de ce monde... Grands dieux...

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PARCHEMIN
Kleli puise dans l'artefact pour lancer le sort de Mur de pierre pour camoufler le portail défectueux
.
Sur le chemin du retour, elle utilisera les pouvoirs du bâton si nécessaire pour surpasser les éventuels problèmes rencontrés (Communication avec les animaux pour mettre au courant les animaux, Saut pour le +10 en Athlétisme, Pattes d'araignée pour traverser les crevasses ou les endroits accidentés)

Elle demandera à Sylvanôr la signification et l'utilité du bracelet de cuir qu'il lui a offert avant d'entrer dans le temple.

Elle tente de mettre de côté ses soupçons au sujet des kobolds et discute un peu avec Chitrick de la vie sous terre, de son système d'ailes mécaniques et de la découverte de la grotte, tout au long de la marche du retour.

écrit par: Kharam Jeudi 24 Novembre 2022 à 19h06
Le demi-orque écoutait avec interet les paroles de la plus aventureuse des kobolds. Il se mit à caresser sa fine barbe alors que les rouages de son esprit tournaient à plein régime.

Beaucoup de choses s'expliquaient, et les raisons pour lesquelles ils avaient été guidé jusqu'ici par une Puissance qui les dépassait. Le hasard n'existe pas pour Kharam. C'est ainsi que cela devait se passer.


- Je comprends. Il se pourrait que nos intérêts se retrouvent. Mais je ne suis que de passage et ceux qui décident se trouvent proches d'ici.

Il écouta Kleli et hocha la tête en signe d'assentiment et de compréhension.

- Je pense que pour votre interet et le notre, nous pourrions envisager une alliance. Il y a toujours plus d'idées dans deux têtes que dans une comme mon père le disait souvent. Mais pour cela nous devons sortir d'ici. Le chemin que nous avons emprunté demande une grande puissance divine, et il serait peut être de trop de poursuivre à puiser dans l'artefact pour notre simple bénéfice. Si j'ai bien compris, vous êtes arrivés par un autre chemin. Donc, il y a certainement un moyen pour nous de regagner la surface plus loin ?

Il nous reste néanmoins une dernière chose à faire. Qui est très certainement la raison pour laquelle nous avons été guidé ici. Si vous permettez.

Il s'éloigna et se joignit à Kleli, en attendant qu'Euskara en fasse de même.

dit il malicieusement.

Il jeta un œil à Euskara et lui sourit, l'invitant à les rejoindre pour commencer le rituel.



PARCHEMIN
Kharam aide Kleli à murer le portail, puis proposera de partir vers la surface et de rejoindre leur destination, ainsi qu'A Chitrick de se joindre à eux

écrit par: Euskara Vendredi 25 Novembre 2022 à 14h51
Euskara continuait à rester en retrait.
Sur sa gauche, Kleli encore s’agitait. Euskara comprenait que de leur groupe, la petite hin était désormais la plus à même de prendre en charge la question de la porte. Aussi la laissa t-elle faire et se contenta t-elle d’accueillir avec intérêt et d’un air songeur ce qui lui était révélée.
Toutefois elle se réjouit de la joie qu’éprouva Kleli en retrouvant la vivacité de son compagnon à quatre pattes. Sans doute avait-elle trop vite cru qu’un léger accident quelconque qui lui avait échappé avait mis fin à la vie de la petite créature alors qu’en réalité celle-ci n’avait que perdu connaissance. Cependant, elle ne pouvait pas ne pas reconnaître que ses sentiments intérieurs lui disaient que quelque chose n’était pas en adéquation dans ce raisonnement.
L’attention d’Euskara était cependant principalement focalisée sur Kharam et, plus encore, sur Sylvanor qui se tenaient devant elle. Kharam avait pris en quelques phrases la direction des relations avec les kobolds et il ne s’en sortait pas si mal même s’il n’avait pas obtenu l’information cruciale d’une voie échappatoire.
C’est pourtant le demi-elfe qui la préoccupait le plus. Il était désormais comme atone, se contentant de suivre la conversation sans réagir. C’était trop tôt. Il ne devait pas encore céder aux révélations qu’il avait reçu et que sans doute il mettrait longtemps à digérer, le conduisant probablement à devoir, durant quelques temps, vivre en une sorte de réclusion intérieure. Tout ceci était bien beau, mais devait attendre.
Toutefois sa plus grande inquiétude était leur brusque dispersion. Aspirés chacun par des tâches diverses, ils ne faisaient plus front ensemble, offrant une proie facile à qui saurait exploiter la faille et agir avant que leur groupe ne se ressoude.
Aussi, ce fut avec un soulagement intérieur qu’elle reçue la proposition de Kleli et la demande de Kharam. Cependant, avant de les rejoindre en reculant de quelques pas, elle s’adressa discrètement à Sylvanor

- Kharam va être occupé. Je compte sur vous pour poursuivre cette sympathique discussion et faire en sorte que nous retrouvions le grand air.
Puis, elle alla rejoindre le semi-orc et la jeune hin.
Après s’être postée de sorte à pouvoir observer tant les kobolds que la porte, elle posa fermement ses pieds sur le sol, d’une main elle agrippa avec force son bâton de marche qu’elle ficha à terre et, de l’autre attrapa le bâton dont déjà Kharam avait posé l’une des extrêmités au sol.

écrit par: Sunniva Vendredi 25 Novembre 2022 à 20h13
PARCHEMIN

Circonstance%
Dés de %= 01% rencontre d'une entité mauvaise, 2-10%= très très mauvais, 11-25%=mauvais, 26-50%= pas bien, 51-75%=bien, 76-90%=très bien, 91-99%=divin, 100% rencontre avec un dieu de votre groupe.

Sunniva - Jet de circonstance pour sortie : 40(d100) = 40
Euskara - Jet de compétence : Survie : 15(d20) +4(deg) +4(Sag) +2 (capacité) = 25 vs DD15 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Survie : 3(d20) +4(deg) +3(Sag) +2 (druide) = 12 vs DD15 ~ Echec
Kleli - Jet de compétence : Survie : 15(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(druide) = 24 vs DD15 ~ Réussite
Sunniva - Jet de circonstance route : 8(d100) = 8= Très, très mal.
Sunniva - Jet de catégorie : 2(d12) = 2= Strige
Sunniva - Jet de nombre : 6(d8)+2 = 8
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 4(d20) +4(deg) +2(Int) +2 (capacité) = 12 vs DD15 ~ Echec
Kharam - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 19(d20) +4(deg) +1(Int) +2(druide) = 26 vs DD15 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 1(d20) +4(deg) +1(Int) +2(druide) = 8 vs DD15 ~ Echec
Sunniva - Jet de compétence : Connaissance (nature) Syl. : 3(d20) +2 = 5 vs DD15 ~ Echec
Sunniva - Jet d'initiative Striges : 3(d20) +4 = 7
Sunniva - Jet d'initiative Syl. : 18(d20) +4 = 22
Euskara - Jet d'initiative : 5(d20) +2 (DEX) = 7
Kharam - Jet d'initiative : 9(d20) +2(DEX) +2(racé) = 13
Kleli - Jet d'initiative : 15(d20) +3(DEX) = 18
Sunniva - Jet d'attaque corps à corps Strige : 8(d20) +9 = 17 vs DD15 ~ Réussite
Euskara - réflexe : 6(d20) +0(base) +2 (DEX) = 8 vs DD15 ~ Echec
Kharam - réflexe : 8(d20) +0(base) +2(DEX) = 10 vs DD15 ~ Echec
Kleli - réflexe : 10(d20) +0(base) +3(DEX) = 13 vs DD15 ~ Echec ??? Pourquoi ne se fait-elle pas attaquer? (99%)
Sunniva - Jet d'attaque au CaC : 10(d20) +7 = 17 vs DD12 ~ Réussite
Sunniva - Jet d'attaque au CaC Kleli : 6(d20) +7 = 13 vs DD18 ~ Echec
Sunniva - Jet d'attaque au CaC Euskara : 9(d20) +7 = 16 vs DD14 ~ Réussite
Sunniva - Jet de lutte Strige sur Kharam : 17(d20) +12 = 29
Kharam - Jet de lutte Kharam sur Strige: 17(d20) +0(BBA) +0(FOR) +0(taille) = 17 vs DD29 ~ Echec
Sunniva - Jet de lutte sur Euskara : 2(d20) +12 = 14
Euskara - Jet de lutte : 13(d20) +0(BBA) +0(FOR) = 13 vs DD14 ~ Echec
Euskara - Jet d'attaque Louve : 17(d20) +3 = 20 vs DD12 ~ Réussite
Kharam - Jet d'attaque chien : 17(d20) +3 = 20 vs DD12 ~ Réussite
Euskara - Jet de dégât Louve : 4(d6)+1 = 5
Kharam - Jet de dégât chien : 3(d6)+1 = 4
Sunniva - Jet de dégât cons. Kharam : 3(d4) = 3. Kharam -3 constitution.
Kharam - Jet de lutte chien : 17(d20) +3 = 20 vs DD20 ~ Réussite
Sunniva - Jet de dégât constitution Euskara : 3(d4) = 3. Euskara -3 constitution.




De l'aube du 16 Flammerige au zénith.
Au sud de Mythdaë.

Temperature:
Low: 50
High: 70
Effective Temperature: -
Winds: From Arctic at 45 mph.
Precipitation: No Precipitation
Relative Humidity:
Morning: Moderate
Evening: Moderate
Dawn is at: 4:50
Number of daylight hours: 14.30
Selûne: 4th Qtr


Kleli avait vu beaucoup plus que sa mémoire pouvait retenir. Elle avait eu un avant-goût de la puissance de la force forte de toute chose. Cela dépassait en entendement pour une novice qui en était à ses toutes premières manipulations dans l’ordre naturel. Ceci fit que renforcer ses ardeurs de vouloir continuer sur le chemin qu’elle avait décidé de suivre. Sylvanôr eut un sourire puis lui répondit que c’était une babiole, un collier qu’il avait réalisé lorsqu’il avait bu à sa première rivière extérieure après s’être évadé des Duergars. Un signe pour lui de liberté, de libre arbitre et de volonté. Jacinthe Des Bois de la Griffe d’Argent avait de la répartie, et divulguait sans problème l’emplacement de son clan puis parlait de leur arriver dans la grotte, menée par leur chaman devenu fou. Elle disait que son clan avait quitté leur tribu, car celle-ci devenait trop entreprenante et surpeuplée. Un peu aussi, car son clan de ceux-des-ailes avaient été rejeté, car ils n’avaient pas d’aile et devraient en avoir depuis leurs sorties de l’œuf. Elle semblait triste sur ce passage. Ce que comprenait Kleli, c’était que leur clan était bien différent des autres kobolds, lui, semblait plus neutre que malin.

Kharam avait gagné la joute de la diplomatie, les kobolds qui se montraient maintenant comme des alliés, voulant autant comprendre qu’eux et Chitrick confirmaient qu’elles les aideraient à sortir d’ici en empruntant le même chemin qu’elle et son clan avaient emprunté. Elle laisserait ses deux frères avec le clan, question qu’ils surveillent l’entrer pour qu’il n’y ait pas d’intrusion. De toute façon le portail avait été dissimulé sous une épaisse couche de pierre la rendant indétectable magiquement. Peut-être qu’un druide avec beaucoup de détection réussirait à voir le subterfuge, mais les chances était bien mince d’ici à ce que le seigneur de Mythdaë envoie une personne-ressource pour régler définitivement le problème.

Euskara usait de sa sagesse et pondérait très bien le groupe. Ses attentions particulières auprès de Sylvanôr firent que ce dernier avait observé et tenté de reprendre le début plutôt chaotique qu’il avait eu avec la kobold. Se fut une réussite, car la roublarde-ensorceleuse alchimiste donnait des précisions d’une grande valeur au rôdeur-roublard et tous deux reconnu une partit du métier de l’autre et en quelques signes anodins pour les autres, apportaient un bon lot d’information pour le guide des Gardiens Sylvestres. Sylvanôr prit conscience que les kobolds seraient un atout à ne pas négliger pour l’avenir prochain de Mythdaë.

Les trois druides utilisèrent l’artefact, et ce, sans surprise ou presque. Ils sentirent tous une grande inspiration divine, en fait ils étaient persuadés de la présence proche de la reine d’Arvandor tellement son essence était présente lors du rituel pour enrocher la porte. Lorsque vint le temps de relâcher l’artefact, malheureusement, nul ne voulait le faire. Euskara avait tiré pour le prendre, Kleli fit de même et Kharam y allait d’un coup plus puissant pour le garder en main. Il n’y avait pas d’animosité, juste une certaine envie de vouloir posséder l’objet divin et de le garder, juste pour soi. Lorsqu’ils revinrent à eux après cette transe, ils virent le guide en pleine conversation anodine, ils parlaient tout deux de tout et de rien et semblaient avoir une bien meilleure entente qu’à leur rencontre, comme s’il se connaissait depuis longtemps.

Alors Jacinthe Des Bois de la griffe d’argent prit les devants suivis de ses deux frères, et ce, pas pour longtemps, car Gloumsh le terrible qui avait cruellement faim, prit les devants accompagnés de Sheelie toujours sur son dos. Comme pour s’assurer qu’ils sortiraient tous. Sylvanôr faisait encore une fois une moue boudeuse et expirait bruyamment son désaccord de ne pas être le premier et décidait de fermer la marche à contrecœur.

La sortie se fit avec quelques difficultés, rien d’irréalisable, mais tous étaient d’accord à dire que les compagnons animaux, kobold et la hin avait un avantage nettement supérieur. Les passages étaient très restreints, serrés et coupants. Il fallait gravir sur une pierre grandement coupante, se tortiller de tout côté, faire passer les sacs en avant de soi pour certaines occasions, se contorsionner comme jamais, bref, ils réussirent à voir la nuit une fois à l’extérieur avec quelques blessures ouvertes rapidement pansées.

Il faisait encore noir, la fraicheur du vent du nord frappait fort, rendant l’utilisation des armes de jet difficile, voire pratiquement impossible tellement le vent et ses rafales étaient forte. Chitrick allait même jusqu’à mettre un cran de sureté sur ses ailes pour pas qu’elles s’ouvrent prématurément. Il y avait des étoiles, qui elles indiquaient à Kleli et kharam qu’il devait être à un sablier du lever du jour. Le temps de bien se préparer à prendre la route après que Sylvanôr eut trouvé le chemin à prendre puis ils partirent vers Mythdaë. Sheelie allait prendre place, bien au chaud dans l’une des poches de Kleli et s’endormit tout blotti. Gloumsh peinait à avancer tellement les rafales étaient intense, mais il était né oiseau et l’élément lui était favorable puis dans le pire des moments il allait sur les épaules d’Ixi. Si tout se passait bien à la première dizaine, un bruit suspect, un genre de vrombissement les fit tous arrêter subitement laissant les compagnons animaux grogner devant eux, ils fixaient le nord. Le temps de se demander pourquoi ils grognèrent que le groupe eut devant lui un essaim de huit étranges insectes volants d’un demi-mètre chacun. Étrange, car ils portaient tous deux paires d’ailes et surtout un nez en forme de pic acéré. Ils arrivaient vite, car portés par le fort vent du nord. Seul Kharam reconnut cette espèce qu’ils étaient mieux d’éviter, les Striges étaient en groupe de huit une aberration en soi, elles pouvaient terrasser un ours en une fraction de temps.

N’ayant pas le temps de faire quoi que ce soit dû à la rapidité de leur arrivée qui fut une surprise en soi, ils tentèrent d’éviter la route des Stiges. Seul Kharam et Euskara furent piqués par s’est monstrueuses bestioles buveuse de sang qui s’agrippèrent de leurs quatre pattes griffues qui s’ancrèrent profondément dans les chairs tendres de leurs victimes. Les deux victimes ressentirent aussitôt une perte d’énergie vitale qui leur donna une vision trouble. La réaction de chacun fut de tenter de déloger l’insecte d’un demi-mètre, mais tous deux échouèrent lamentablement face à la prise virulente qu’avaient les striges sur eux. Sans avoir d’ordre aucun, les deux compagnons animaux réagissaient à la vitesse de l’éclair venant chacun d’eux mordre à pleine dent la sale créature qui s’en prenait à leur maitre respectif. Ce ne fut pas sans peine, si Louve vint littéralement écraser la Stige entre ses mâchoires pour la déloger, morte du cou de sa maitresse, ce ne fut pas le cas de Kharam. Le fidèle compagnon du druide réussi à mordre l’insecte monstrueux sans réussir à le tuer, mais d’un puissant coup de cou et des hanches, le chien réussi à déloger l’intrus et fini par le secouer tellement que ce fut un corps mort qui se retrouvait dans la gueule du chien. Les autres furent emportés dans le vent trop puissant pour qu’elles puissent voler en sens contraire.

Les pansements réalisés pour les deux blessés ils purent sans problème aucun, reprendre la route après que Chitrick ait pu prendre des échantillons des deux insectes en affirmant au deux blessés de prendre soins d’eux que ce type de bestiole pouvait apporter des maladies; rien pour assurer et un brin maladroit. Une fatigue les avait pris, ils trainaient du pas. Pour Euskara cela devenait pénible d’avancer et aussi pour Kharam. Voyant la situation, Sylvanôr ralentit l’avancer puis discutait avec Chitrick qui elle prit les devants pour que lui, à contrecœur vienne soutenir dame Euskara. Si intérieurement il se répugnait à faire ce qu’il faisait, extérieurement il n’en paraissait pas. Il savait qu’en acceptant d’entrer dans la confrérie des Gardiens Sylvestres qu’il devrait œuvrer auprès des humains et c’était pour lui le seul et unique bémol qu’il avait et il devait travailler constamment sa tare pour se parfaire. Il encourageait Kharam verbalement, car il ne pouvait l’aider physiquement. Peut-être du fait de voir deux de ses compagnons affaiblis Kleli aussi ressentait une grande fatigue et réalisait aussi qu’ils n’avaient pas beaucoup dormi depuis la nuit du 12 Flammerige, ni des nuits de fêtes qui avaient précédé. Peu de temps par la suite, le vent soufflant toujours du nord dégageait les quelques nuages puis le soleil fit son apparition laissant la température monter quelque peu. Tranquillement les forces des deux blessés revinrent et ce fut seulement après un arrêt au milieu de l’avant midi, à la suite d’un léger repas qu’ils purent retrouver un peu de leur potentiel, par contre ils ressentaient tous une fatigue soutenante, mit à part la kobold qui semblait en pleine forme.

Le paysage était luxuriant, les fleurs abondaient, les cerfs apparaissaient régulièrement, restant à bonne distance, les sons des plus divers oiseaux et de la faune locale entonnaient des chants doux et reposant. Il y avait quand même une lourdeur qui prédominait, le Cormanthor savait vous faire sentir petit au cœur d’une forêt puissante et ancienne. Jacinthe de la griffe d’argent arrivait avec un sac empli d’insectes vivants qu’elle offrit gentiment à chacun d’eux, seul Sylvanôr osait prendre une poignée et l’engloutir agréablement pour mâcher le repas offert. Dans le court laps de temps du repas, elle avait fait une concoction étrange et lorsqu’il fallut repartir elle avait rangé soigneusement ses fioles avant de reprendre la marche, mais cette fois à l’arrière du groupe, le guide n’ayant plus besoin de soutenir dame Euskara, reprit les devants. L’évadé leur expliquait grossièrement qu’à l’arrivé sur l’île, qu’ils allaient devoir rencontrer le seigneur des lieux, Aël’Telàwërth et que celui-ci avait une manière pointilleuse de l’étiquette et c’est là qu’il leur dit…


… - Donc, retenez bien que vous avez deux oreilles, deux yeux et une bouche, alors écoutez, regardez et fermez là tant et aussi longtemps qu’il ne vous donnera pas la parole. Pis toi Kharam, attend toi de te faire regarder de travers. Je serai possiblement accusé d’un manque flagrant de jugement de t’avoir apporté jusqu’ici, mais tu m’as prouvé ta valeur, fac s’ils veulent s’ouvrir sur les autres races, bien qu’ils commencent par accepter les races qui les rebutent depuis leurs tendres enfances. J’en prends entièrement la responsabilité et l’noble va surement me coller la responsabilité de ta personne pour un temps. Tu comprends Kharam ce que cela veut dire? Si l’noble te colle à moi et tu commets une erreur, je t’expulse moi-même de l’endroit et c’est certain que tu n'aimeras pas le traitement. Nous allons surement avoir un comité d’accueil en approchant de l’île, je vais tenter de les tromper, juste pour le plaisir, mais vous faites tellement de bruit que cela me surprendrait. Restez calme et souhaiter que mon paternel ne soit pas de la partie, ne touchez surtout pas à vos armes, il va vous détruire et ensuite il posera les questions aux cadavres. Bha, pour le reste bonne chance, vous savez que n’entre pas sur l’île qui le veut, si vous êtes accepté, ce sera une bonne chose, je n’ai pas l’intention de vous ramener, c’est que j’ai des choses à faire après notre arrivé. Et de grâce, faites moins de bruit. –

Fidèle à lui-même il avait travaillé fort pour être agréable.

Le chemin se poursuivit et personne ne pouvait dire dans quelle direction ils allaient, à moins d’en faire l’exercice, car le guide n’empruntait aucun sentier préétabli, il avait soit ses raisons, soit il n’en existait simplement pas. Le zénith allait pointer quand soudain le son des rapides d’une rivière officiait l’arrivée prochaine de l’île et à la sortie de la forêt, tous purent voir les remparts simples, mais efficaces qui entourait Mythdaë, et surtout, les deux grandes tours d’une blancheur maculée qui officiait dans la palette des verts, ocres, rouilles et bleus. Sylvanôr prit un temps d’arrêt, laissant à loisir les présents admirer la modeste place qui trônait au milieu de cette nature sauvage et grandiose. L’île, de l’endroit où ils étaient, ne semblait pas avoir de pont pour traverser la rivière ce qui donnait un côté encore plus sauvage et noble à la fois. Sans bruissement aucun, ils furent soudainement entourés d’une troupe de cinq Gardiens Sylvestres avec arcs en main. Un soupire de soulagement se fit entendre du guide voyant que son paternel n’y était pas, il n’y aurait donc pas de sang qui coulerait et de remontrances. Sylvanôr levait la main droite et…


-Doucement, c’est que vous ne me reconnaissez pas là? Baisser vos arcs, ils sont doux comme des agneaux, ils ne feraient pas de mal à une mouche et puis vous étiez où quand j’avais besoin de vous? J’ai envoyé un message en arrivant hier, personne n’est venu à notre rencontre, ce n’est pas la joie pour moi là.-

Aucune réponse et aucun mouvement ne se fit tant et aussi longtemps que Théodras Megel le capitaine grugach fit un subtil signe de l’arcade sourcilière droite pour que les armes soient baissées puis il répondit sèchement…

-Il n’était aucunement mention d’un kobold, encore moins d’un goblinoïde dans ton message effronté Sylvanôr alors…-Il fut coupé par l’intempestif guide- On s’en fout, ils sont là avec moi et je suis toujours vivant, ça n’explique pas pourquoi vous n’êtes pas venu à notre rencontre, nous aurions pu avoir de grave problème et …- Ce fut au tour du capitaine de le couper……- Suffi bâtard, tient ta langue ou je te la coupe et interrompt moi encore une fois pour que je te défie à une rixe que tu n’oublieras pas de sitôt, je serai clément, je te redonnerai ta langue bien pendue en guise de colifichet. -Le visage de Sylvanôr fit une grimace de colère se retenant difficilement. Après trois gros respires, le guide fit un signe de tête puis reprit… -Ton défie je l’accepte Théodras, nous verrons qui tirera la langue une fois que tu mordras la poussière. -Un sourire carnassier apparut sur le visage du grugach et il poursuivit… - Cette rixe sera un agrément à comparer les fougues que le seigneur délivrera sur toi en voyant la plèbe que tu nous ramènes et … - Cette fois ce fut Chitrick qui s’avançait d’un seul pas, car un poignard vint se déposer sous sa gorge lorsqu’elle vint pour faire le deuxième… - Ce n’est pas manière à recevoir ceux-des-ailes toi-même effrontés sauvageons. Ma race à foulé le sol ici, avant même qu’une parcelle de vos êtres vienne à l’idée du grand nonuple, le concordant, l’avaleur des ombres que vous appelez et bien c’est nous qui l’avons mis au monde ce façonneur des mondes, alors bas les pattes et si Sylvanôr tombe à cette rixe, c’est moi qui vais te le balayer le popotin. Et toi ton poignard tu le veux où? –Finit-elle par dire au Gardien Sylvestre qui n’attendait qu’un signe de son capitaine pour faire taire cette engeance écailleuse.

Théodas levait la main droite puis dit autoritairement.
. – Si tel est le cas, vous resterez ici sous la garde, le temps que je prévienne le seigneur de votre arrivée le 16 au lieu du 14, il décidera de ce qu’il fera de vous. -Le capitaine reculait de quelque pas, ramassait quelques brindilles, fabriquait sommairement un oiseau de brindille puis lui chuchotait quelques mots et le fit partir. Le pantin volait vers l’une des deux tours blanches.

Si l’un des trois compagnons voulait ajouter quelque chose, c’était le moment. L’évadé semblait à bout de nerfs, mais contenait sa colère se disant que cela faisait deux fois dans la même dizaine qu’il se faisait rabougrir de son travail. Il avait offert sur un plateau d’argent des Adeptes du sang noir et là il avait découvert un temple et un artefact puissant en plus d’avoir découvert possiblement la porte d’où passeraient les drows et il était traité comme un moins que rien. * Bha c’est vrai que j’ai la langue un peu pendue, mais de là à ce la prendre de travers comme ça, faut se détendre-là, quand même… Et quelle image je donne aux nouveaux là moi et que vont-ils penser des Gardiens Sylvestres, non, mais, franchement, à être stricte comme ça, vont crever avant l’temps… Et comment ça le 16, nous sommes le 15 au midi, non! * Se disait-il presque amusé de la situation. En serait-il de même avec le seigneur de Mythdaë lorsqu’il serait mis au courant que Sylvanôr avait osé mener ici un goblinoïde et une kobold?


Pour Kleli qui était attendu, cela ne ce passait pas vraiment comme elle l’espérait, Sylvanôr avait tendance à la discorde avec l’autorité, semblait-il. Euskara était fatigué ainsi que Karam et beaucoup plus lorsqu’ils réalisaient qu’ils n’avaient pas dormis depuis le 14 dans la nuit. Était-ce le moment passé dans l’ascenseur, dans le temple, dans la salle des dalles ou l’artefact qui avait fait en sorte que le temps passe si vite sans qu’ils s’en rendent compte?


écrit par: Adlareth Jeudi 01 Décembre 2022 à 10h06
Le début des aventures de Ianstaer, c'est par là --->

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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Fin de journée


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ
Narration: Ianstaer



user posted imageorsqu’il sortit du portail, Ianstaer faillit perdre l’équilibre. La traversée fut des plus brèves, mais la perte totale de tout point de repère, ajoutée à cette sensation de chute vertigineuse avait de quoi perturber. Son hôte n’avait pas menti. Preuve s’il en fallait, le chamboulement qu’il ressentait dans son estomac violenté par ce ce voyage extraordinaire. Il fallu quelques secondes à l’élu divin pour reprendre ses esprits. Dès qu’il le pu, il se redressa pour retrouver toute sa dignité. Aucun de ces désagréments ne dura plus de quelques secondes. Ianstaer pu alors se concentrer sur ce qu’il avait devant lui.

Il avait quitté une forêt pour une autre. Il était certain de ne plus être dans la Haute-Forêt, l’humidité ambiante était plus importante. Il faisait un peu moins chaud, mais le ressenti n’était pas meilleur à cause de la moiteur plus prégnante. Le soleil était aussi un peu plus bas sur l’horizon qu’il n’aurait dû l’être.
Le spectacle était à couper le souffle. Il avait bien entendu parler du Cormanthor. L’antique forêt des Royaumes Oubliés qui avait été le berceau de la Cour elfique, il y avait bien longtemps de cela. Il fallait bien l’avouer, cette forêt était assez différente de celle qu’il venait de quitter. Et pourtant, Ianstaer ne se trouvait qu’aux portes de Cormanthor.
Il se tenait sur un long escalier aux marches basses et larges. Des travées de bois, plus récentes longeaient les escaliers de part et d’autres. Elles formaient une sorte de rampe en comblant chacune des dépressions creusées par les marches. La rampe, où l’escalier, c’était à chacun de voir, menait jusqu’à une berge de sable graillonneux. Elle s’enfonçait dans une eau calme et limpide.
La rivière était assez large pour dissiper toute envie de la traverser à la nage, à moins de vouloir relever un dangereux défi. Elle s’étendait vers le Nord et disparaissait au loin à la faveur d’un coude. Le flux de son courant descendait clairement en direction opposée et semblait assez fort pour emporter n’importe quelle embarcation, mais laissait une surface paisible.
En bas de la dite rampe, un groupe d’individus s’affairaient à sécuriser un chargement de bois sur une sorte de gros traîneau. L’ensemble avait été monté sur une grande barge à fond plat.
De chaque côté, sur les berges de ce que l’on aurait presque pu appeler un fleuve dans la Haute-Forêt, des arbres immenses à perte de vue. D’ailleurs la vue ne portait pas bien loin stoppée par ces rideaux denses de verdure. C’était comme si elle n’avait jamais été touché par qui que ce soit depuis la création du monde. Les sons laissaient entendre qu’il y avait une vie foisonnante, toute aussi luxuriante que cette végétation, qui l’abritait.

Lorsqu’il se retourna, Ianstaer vit que cette forêt reprenait immédiatement ses droits. Belle et sauvage, c’était magnifique. Une construction datant d’un autre âge se dressait à plusieurs pieds de dragon de haut. Une très large porte de pierre blanche, résolument efique, matérialisait le portail. L’impression étrange d’une porte bâtie au milieu de rien. Le portail s’étant refermé, les marches qui menaient à la rivière d’un côté, traversaient la porte de l’autre. Elles disparaissaient au cœur d’une végétation tout aussi luxuriante que celle des bois bordant l’île. Tout était d’un calme reposant.

- Bienvenue sur Mythdaë. J’espère que le voyage n’aura pas été trop pénible, mon frère ? Alors, ça te plaît ici ? Ce n’est pas Thüldae, certes. Je trouve pourtant que l’île a un charme certain. Nous sommes sur la plage de Haess , la plage de la libération. Elle porte ce nom parce que c'est par cette plage que sont arrivés Yvae Starym et le Seigneur Aël'Telàwërith et leur groupe pour libérer l'île de l'occupation elfe noir. Cette porte est le pendant de Shaalth ath Nis. Nous appelons ce portail : Arhaalth’nu. La grande voie de l’espoir. C’est par cette porte qu’un grand nombre d’exilés ont fuit la chute de Myth-Drannor pour le royaume d’Eaerlann. Elle est toujours active. Allez, si tu veux bien me suivre. Nous avons une longue marche devant nous avant d’atteindre la Cité Blanche.

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


La porte parole, Isandrë Danathaë ne connaissait le Novice de la Confrérie que depuis à peine une chandelle. Ianstaer savait qu’en s’engageant dans la Confrérie, il s’était invité dans une grande famille. Pour autant, cette marque de fraternité ne cessait de le surprendre encore. L’élu divin de Maïliki ne se fit pas prier et emboîta le pas l’elfe de la lune.

Une fois traversé le premier rideau de végétation, le sol s’éclaircissait un peu. Caché sous la frondaison épaisse et fournie des arbres impressionnants, on y voyait un peu plus clair. A la recherche de lumière, les tronc s’espaçaient les uns des autres. Peu après avoir débuté leur marche, une petite clairière éclairée par le soleil qui perçait les hautes branches attira le regard du serviteur de la Dame de la Forêt. Il lui sembla apercevoir un cercle de hautes pierres grises plus ou moins recouvertes de mousse et de lichen.


- C’est le domaine des Druides. Sunniva notre chaman veille sur le lieu. Je ne te conseille pas de t’y rendre sans être accompagné, ou attendu. Les esprits y sont nombreux et il semblerait qu’ils n’aiment pas être dérangé. Le Ly’Aegisir des Gardiens des Feuilles et son épouse vivent aussi dans ce secteur. Tu seras visiblement régulièrement amené à venir dansle coin. Les Galeries d’ Inaë’wel sont juste de l’autre côté. Ce sera votre point d’accès aux sous-sol de l’île.

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


Ils continuèrent à avancer à travers bois pendant plus d’une demie chandelle. Lorsque devant eux, la lumière se fit plus intense. Sur le versant Est de l’île, les bois cédaient la place à un espace de plaine herbeuse. L’horizon un peu plus dégagé permit à l’élu divin de se rendre compte que l’île n’était pas plate. L’Est était clairement plus haut que l’Ouest où les bois régnaient encore en maître absolu.
Au loin, plus au Sud, deux hautes tours à la blancheur immaculée se dressaient fièrement vers les cieux. Des remparts tout aussi blanc entouraient ce qui semblait être un château plutôt raz. Ianstaer devina sans mal, qu’il n’en était rien. Ce qui dépassait des remparts devait être Iilor Thro’ess, le fameux temple dédié à Labelas Enoreth. Le tout était fiché au sommet d’un mamelon aux pentes douces.
Non loin des remparts, des constructions qui servaient d’habitations aux résidents de l’île s’agglutinaient les unes à côtés des autres.
Les plaines d’Est étaient réservées à l’agriculture. De petits champs où poussaient divers légumes, agrumes et autres plantes comestibles devaient servir à alimenter la populations de Mythdaë. Les champs et jardins n’avaient rien à voir avec ceux de Vertes-Terres de la Cité Sylvestres. Tout cela semblait bien plus chiche, moins bien organisé et moins productif.

Plus Isandrë et Ianstaer s’approchaient des remparts, et plus les sons d’une vive activité se faisaient entendre. C’en était fini du calme de la partie sauvage de l’île. Ici, on travaillait et ça s’entendait. La rivière qui jusqu’ici avait disparue fut de nouveau visible.
Le couple traversa les habitations, croisant certains travailleurs qui en cette fin de journée devaient retourner à leur pénates après un dur labeur.

Lorsqu’ils arrivèrent à la pointe sud de l’île, Ianstaer pu contempler ce qu’il avait sous les yeux. Il marqua une pause, n’ayant jamais eu l’occasion de voir ça.
Sur sa droite plusieurs navires, voiles baissées étaient amarrés à de longs pontons flottants. L’un d’eux était nettement plus grand que les autres. Les plus petits avaient un aspect beaucoup plus elfique. Fins et élancés, ils devaient fendre les eaux. Ianstaer n’avait jamais eu l’occasion de naviguer. Peut-être pourrait-il le faire ici un de ces jours.
L’un des navires, qui avait une proue clairement elfique semblait étrangement coupé droit sur sa poupe. Comme s’il en manquait un morceau. Il s’apprêtait à quitter le port. Isandrë expliqua qu’il s’agissait du Gyrahral, un navire de pêche qui allait profiter de la fin de journée pour faire une tournée.
Elle laissa le temps au demi-elfe d’assister à la manœuvre d’appareillage.
La barge à rame qu’ils avaient pu voir lors de leur arrivée avait été visiblement plus rapide qu’eux. De nombreux bras aidaient au déchargement des troncs aidés par des bêtes de somme.
Un grand chantier naval où un prochain navire commençait à prendre forme était en pleine effervescence. Ça sciait, ça coupait, ça cloutait, ça portait et parfois ça criait même.

Et puis, devant eux, immenses, jaillissantes du sol pour partir à la conquête des cieux, les deux tours qui donnaient son nom à Mythdaë : la Cité Blanche.


- Voici Tiru’Nis et Tiru’Ira, respectivement La Tour de l’Aube et celle du Crépuscule. Les gardes qui sont là-haut on une vue imprenable sur le secteur. Il faudra absolument aller y faire un tour pendant le temps où vous serez chez nous. Ça vaut vraiment le coup d’œil... si vous n’avez pas le vertige.

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


A partir de là, il suivirent une allée qui les conduisit devant la grande porte. Hautes et larges de plusieurs pieds de dragons, elles étaient grandes ouvertes. Les murs, aux aussi en pierre blanche soutenaient les battants de cette porte. Épais et solides, le tout donnait une impression indestructibilité. Les gardes en place les laissèrent entrer sans difficulté. A peine esquissèrent-ils un discret geste de la main en direction de la prêtresse de Labelas Enoreth.
A l’intérieur, c’était une effervescence bien connue de Ianstaer. On aurait presque pu dire que ça ressemblait beaucoup à ce qu’il connaissait d’Everlund. Certes pas les grands jours de marcher, mais il y avait quand même une belle activité. On pouvait notamment observer de nombreux ouvriers qui allaient et venaient ou s'agitaient du différents chantiers de réfections.

L’intérieur des remparts était bordé de divers magasins, où artisanats. On entendait clairement le bruit caractéristique d’un marteau frappant l’enclume d’une forge. Devant eux, et ce fut un peu une surprise de trouver ça là. Un grand pigeonnier trônait au milieu d’une place pavé de pierre qui à une époque avait certainement dû être blanche.
Imposant, le temple Iilo’Thro’ess se dressait au cœur de la cour.Il donnait le sentiment de veiller sur tout ce beau monde. Ici les Tel’Quessir côtoyaient les humains, il y avait même quelques halfelins . Les semi-elfe étaient visiblement monnaie courante et tout ce beau monde vaquait à leur occupation du moment.


- Nous voici arrivés. Vous aurez le temps de visiter tout cela pendant votre séjour. Je dois vous mener à vos quartiers. Vous pourrez vous y installer et vous y restaurer. Je vous demanderai juste d’être patient pour que je n’ai pas à vous courir après, lorsque le Seigneur Aël’Telàwërith pourra vous recevoir. Vous serez logés au gîte de l’Hermine Amicale.

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Isandrë pointa du doigt une grosse bâtisse sur trois étages. Elle prit cette direction qui se trouvait sur leur droite.
En pénétrant dans les lieux, Ianstaer arriva dans une grande salle commune qui devait prendre la quasi totalité du rez-de-chaussé. Une grande cheminée éteinte trônait sur le mur faisant face à la porte d’entrée. Devant cette cheminée, plusieurs cercles de fauteuils semblaient pouvoir offrir un accueil confortable pour deviser entre amis. Des tables et des chaises étaient éparpillées un peu partout dans la pièce. Certaines d’entre-elles étaient déjà occupé par de petits groupe. Une jeune femme blonde, plateau en équilibre sur sa main droite s’approchait de l’une d’elle pour servir.
Dans le premier coin à droite, deux cibles étaient attachées pour un jeu de fléchette. Un peu plus loin, des étagères avec plusieurs boites, des jeux de cartes et des livres étaient visiblement à disposition.
Le long du mur de gauche, il y avait un long comptoirs de bois verni à l’arrière duquel trônait divers breuvages et des verres sur des étagères. Une femme en robe brune sur laquelle elle portait un tablier blanc releva la tête et salua de la main. A ses côtés, il y avait un homme à la carrure athlétique. La femme au cheveux bruns coupés court sortie de derrière son bar et se porta à leur rencontre. Elle avait un visage anguleux mais agréable. Mince et élancée, elle avait une peau lisse et des yeux noisettes légèrement maquillés. Cette femme se présenta de façon très accueillante. A son coup pendait ostensiblement un médaillon en argent représentant les yeux d’une femme entourés de sept étoiles argentées.


- Alae Isandrë. Je suppose que voici notre premier invité ? Venèla Corerla, pour vous servir Novice de la Confrérie. Mon humble établissement est à votre disposition. Je vais vous conduire à votre chambre. Étant le premier et membre de la Confrérie, je vous ai mis dans ma plus belle chambre. Vous aurez une vue imprenable sur notre belle rivière et les chantiers navals. Ha oui, Isandrë ! Est-ce que tu as eu le temps de passer aux Mille et unes senteurs ?

La Teu’Tel’Quess esquissa un sourire amusé en direction de Ianstaer.

- Mais certainement Venèla. Tient voici le flacon que tu avais demandé. Avec les compliments et les salutations d’Ellara qui espère bien que tu lui rendras visite un jour prochain. Elle m’a aussi confié cet échantillon pour que tu le fasses connaître à Mytthdaë. Une nouvelle fragrance à priori. Et pour répondre à ta première question, oui je te présente Ianstaer Ilimaris. Nous arrivons tout juste de Thüldae. Les autres ne sont pas encore là ?

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Après avoir remercié la porte-parole de Mythdaë en lui disant qu’elle était la meilleure. La tenancière du gîte répondit à la question en secouant juste la tête en signe de négation.

- - Bon et bien ils ne devraient pas tarder. Nous avons une prétendante à la Confrérie parmi eux. Une Halfeline, je pense que tu l’as reconnaîtras dans ce groupe. Bien, Ianstaer je te laisse entre de très bonnes mains. On viendra te chercher d’ici peu. Eau pure et rire léger.

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Venèla retourna à son comptoir et sonna une petite clochette. Sortant d’une arrière salle, un jeune homme probablement du même âge que le Novice marcha d’un pas vif. D’un physique imposant, le gaillard devait bien faire facilement une tête de plus que l’élu divin qui n’était déjà pas petit. Les cheveux mi-long d’un noir profond, il avait des bras de la taille d’une bûche et un regard d’enfant. Il profita pour jeter un œil dans la salle. La jeune femme blonde revenait vers le bars et elle adressa un sourire au colosse. Celui-ci détourna le regard, comme s’il était gêné. Il devait l’être, car ses joues s’empourprèrent.

- Andrack, tu veux bien prendre les affaires du Novice et les déposer dans sa chambre ? Pense à bien regarder qu’il ne manque rien et ouvre la fenêtre pour laisser rentrer l’air. Ha oui, et il faudrait monter les marches pour une autre cliente, une petite gens. Tu mettras le mobilier adéquat. Merci Andrack.

La chef d’établissement se retourna vers l’élu divin, alors que la jeune femme blonde passa à côté d’eux.

- Bonjour Monsieur, bienvenu à l’Hermine Accueillante. Olivia pour vous servir.

Elle ne s’attarda pas plus et lança la prochaine commande au barman.

- Jall, deux bières fraîches, un lait mentholé et un saladier de noisette pour la table sept. S'il te plait.

L’homme derrière le comptoir leva sa main et pointa son index en direction de la jeune femme en pliant son poignet. Visiblement, c’était le signe qu’il avait bien compris et qu’il s’en occupait.
Venèla Corela reprit la parole sans s’occuper du reste.


- Avez-vous fait bon voyage ? Désirez-vous quelque chose à boire ou à manger ? Peut-être préférez-vous aller vous détendre dans votre chambre ? Dans ce cas, je vous invite à suivre Andarck, sinon dite moi ce qui vous ferait plaisir ?

écrit par: Kleli Dimanche 04 Décembre 2022 à 15h29
Après s'être extirpés en un seul morceau des tréfonds de la terre, après avoir marché pendant des lieues et des lieues sous un vent arctique à la morsure glacée, et après avoir terrassé une nuée de monstruosités ailées... voilà qu'ils se trouvaient enfin à quelques longues brassées de l'objectif de leur voyage: l'île de Mythdaë.
Toutefois, un point... ou plutôt cinq... venaient noircir le tableau; cinq soldats elfiques aux capacités martiales certaines les encerclaient, arcs en main et sourcils froncés. Avec eux venaient remontrances, demandes d'explications... et révélations troublantes.


¤Deux jours de retard ? Comment est-ce poss... Le temps s'est-il accéléré dans les entrailles du temple d'Angharradh ?¤

Une chose était sûre: les menaces et l'insolence ne plaidaient pas en leur faveur; à défaut d'autre chose, l'étiquette martiale devait au moins être respectée. Ou tout du moins, celle qu'elle connaissait, et qui avait cours à la milice locale de Bobour, au Luiren...
La hin laissa les échanges houleux entre Sylvanôr, Chitrik et l'officier elfe se dissiper avant de taper le sol d'un coup sec de sa botte pour annoncer sa présence. Elle se rapprocha lentement de l'officier, les mains bien en apparence, et, une fois à distance respectable de lui, porta sa main au front avant de l'abaisser gracieusement devant elle pour le saluer. Elle examina son interlocuteur avec attention durant une poignée de secondes et commença par se présenter.


- Capitaine Théodras. Je me nomme Kleli Pourprebrise. Je viens avec la recommandation du gardien Thorondor, que j'ai assisté lors de l'extermination du Hurleur qui sévissait aux abords du Luiren.

Elle tapota de sa main gauche l'une des griffes de la bête qu'elle avait solidement accroché à sa ceinture avec du rafia.

- Les personnes qui m'entourent m'ont crucialement aidé lors de mon périple pour venir jusqu'ici. Outre les mille-pattes géants et les horreurs ailées qui nous ont attaqué sur notre route, les raisons de notre retard seront énoncées au Seigneur de Mythdaë.

Les mains le long de son corps, elle attendait la réponse du capitaine elfe, le visage impavide.

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PARCHEMIN
Kleli observe le capitaine Théodras et recherche tout élément qui le démarquerai des autres (armes, insigne, bijoux, cicatrices etc.) Test de Perception 1d20+9

écrit par: Ianstaer Dimanche 04 Décembre 2022 à 18h37
Ayant pris son courage a deux mains, Ianstaer avait franchi le portail d’un pas décidé. Les sensations qu’il ressenti au passage lui semblaient familières et en même temps nouvelles, ou était-ce plutôt qu’il n’avait jamais ressenti ces deux sensations simultanément.

Cela étant, il reprit ses esprits et observa le nouvel environnement qui lui faisait face. Une forêt luxuriante à souhait s’offrait à perte de vue, seulement séparée par un large fleuve s’écoulant paisiblement à ses pieds. Il n’était plus en Haute-Forêt cela il le constata immédiatement par les odeurs, la fraîcheur et l’ambiance qui régnait en ce lieu.

Mais malheureusement il n’était pas là pour observer le panorama et Isandrë le sorti de sa contemplation.


- Cet endroit est magnifique ! Répondit-il à la porte-parole. En effet, l’élu de Maïlikki ne pouvait rester de marbre devant une telle splendeur originelle.

Il lui emboîta le pas sans tarder et tenta d’enregistrer toutes les informations que celle-ci lui confia. Tout comme à Thuldaë il lui faudrait un peu de temps pour tout retenir et s’orienter seul dans cet endroit.

Ce n’est que bien plus tard, alors qu’ils arrivaient près du port de Mythdaë que l’origine du nom de la Cité Blanche fut dévoilé à la vue d’Ianstaer. La vision sur la ville, la grandeur du temple, les deux tours de garde éblouissantes était un spectacle admirable.

Mais l’heure n’était toujours pas à la contemplation, il y avait encore beaucoup d’agitation en ces lieux et la Teu-Tel'Quessir devait amener le demi-elfe à ses quartiers.


- De la patience, je crois que depuis mon arrivée au sein de la Confrérie c’est une vertu que l’on essaye de m’enseigner ! Mais je te rassure, ma sœur, je ne m’éloignerai pas trop du gîte.

Lui répliqua-t-il avec un petit sourire espiègle aux lèvres. L’élu divin suivi la porte-parole jusqu’au gîte où il fut accueilli par une avenante Cha'Tel'Quessir qui apparemment était avertie de son arrivé.

- Enchanté Venéla, merci pour le chaleureux accueil.

- Et merci, Isandrë, de m’avoir guidé jusqu’ici, j’attendrai patiemment que l’on vienne me chercher.

Sa guide du jour prit congé et la maitresse des lieux lui accorda toute son attention désireuse d’être une hôte parfaite.

- Merci Venéla, je vais d’abord prendre possession de ma chambre et je redescendrais un peu plus tard pour profiter du confort de votre salle pour me détendre, je crois que je devrais en profiter un maximum car après, je crains que je n'en aurais plus vraiment le temps.

Sur ces mots, il suivit le garçon nommé Andrak afin de découvrir sa chambre et ranger ses affaires. Le demi-elfe d’Everlund redescendit quelques instant plus tard dans la grande salle et se commanda une bière pour se détendre un peu dans un des fauteuils en parcourant un des ouvrages mis à disposition par son hôtesse.

écrit par: Kharam Lundi 05 Décembre 2022 à 19h07
Kharam avait suivi le groupe à sa manière habituelle, c'est à dire dans le silence et le calme. Enfin silence... au niveau de la parole, car il semblait qu'il faisait encore bien trop de bruit au gout de Sylvanor. Mais il ne lui en voulait pas. A chacun sa spécialité et le demi-elfe avait largement gagné le droit de se plaindre après tout ce dans quoi le groupe l'avait trainé ces derniers jours sans qu'il ai vraiment son mot à y dire.

Mais surtout, c'était la fatigue physique qui se faisait ressentir. Sans compter la piqure de ces horribles Striges contre lesquelles Kharam n'avait rien su faire. Heureusement que son fidèle ami était toujours à ses côtés. Aslan, lui trottinait comme si de rien n'était, toujours là, toujours prêt.

La fatigue mentale était également présente. Le demi-orque avait du assimiler beaucoup de chose et l'artefact d'Angharradh avait aussi puisé dans ses ressources. C'était ainsi lorsque l'on fait appel à des puissances qui vous dépassent. Heureusement que le fardeau s'était réparti entre eux trois, autrement il ne préférait pas penser à ce qui aurait pu lui arriver.

Alors, il traina sa carcasse, déjà pas forcement très épaisse, à suivre le groupe sans rechigner et fut presque soulagé de rencontrer le comité d'accueil de leur destination.

Presque. Car il avait bien compris, grâce à la mise en garde de Sylvanor, que ce qui l'attendait n'allait pas être une partie de plaisir pour lui. Il mit surtout en pratique les "conseils" du guide et il attendit. Et comme il avait deux yeux, il observa. Comme il avait deux oreilles, il écouta avec attention. Et surtout, il la ferma. Et ainsi, il compris qu'il y avait des choses qui se passaient au delà de l'échange à priori frileux. Et c'est pourquoi il ne bondit pas comme la fougueuse Kleli et l'impétueuse Chitrick. Il n'en pensait pas moins, mais lui était un "gobelinoïde", et en tant que tel il savait ce que l'on attendait de lui, et que le moindre mauvais geste de sa part pouvait mettre tout le monde en danger.

écrit par: Euskara Mardi 06 Décembre 2022 à 09h25
Une fois la porte scellée, le petit groupe ne s’était pas attardé. Sous la conduite de la petite kobold, ils avaient sans difficulté retrouvé le chemin de la surface. Certes, le trajet n’avait pas été facile, mais les quelques acrobaties nécessaires à sa réalisation n’étaient rien au regard des risques qu’ils venaient de prendre.
Durant cette étape, Euskara avait veillée à ne pas fermer la marche et laissait volontiers cette tâche à Sylvanor. A de multiples reprises, elle se retourna, scrutant la pénombre sans rien y trouver.
L’arrivée à la lumière fut une source de détente pour tous mais Euskara la goûta plus particulièrement, laissant l’air frais glisser sur son visage et les rayons de l’astre solaire la réchauffer.
Ce moment de détente pris, ils s’éloignèrent d’un bon pas quoique bien vite, la fatigue se faisant sentir, ce dernier se ralentit.
Bien vite, Euskara compris que leur direction ne les ramènerait pas à l’endroit où ils avaient pénétré dans le sol. Elle proposa alors un détour pour aller fermer le passage par lequel ils étaient entrés et souhaitait également que leur porte de sortie soit tout au moins mieux dissimulée. Personne cependant ne sembla souscrire à sa proposition. Sans doute étaient-ils tous trop affectés par les événements pour s’ajouter cette tâche supplémentaire. Euskara se dit qu’il serait toujours temps d’y remédier plus tard et qu’un court délai ne devrait pas conduire à ce que de mauvaises choses se passent.
L’attaque des êtres ailés la prit complètement au dépourvu. Ce n’est que plus tard qu’elle prit conscience à quel point l’action de louve ainsi que le port d’un lourd sac qui lui avait protégé le dos l’avait sauvée.
L’épuisement dans lequel cette agression l’avait conduite, la conduisit à refuser de progresser et à chercher d’abord du repos dans le sommeil, quitte à rester seule. Il fallu la force de persuasion des autres membres pour qu’elle accepte, soutenue par Sylvanor, de continuer à progresser.
Lorsqu’enfin elle eut retrouvé quelques forces et put reprendre une progression autonome, elle s’adressa à ce dernier :

- Je vous remercie de votre aide, d’autant plus que j’ai bien conscience que celle-ci vous coûte même si je n’en sais pas la cause.
Elle reprit avec un demi-sourire qui dans le même mouvement la fît grimacer car tirant sur des parties de son corps qui lui faisait mal
- Peut-être que si j’avais été plus jeune…
Puis elle reprit avec plus de sérieux :
- Croyez-moi, c’est pour moi une bonne leçon que d’être secouru par quelqu’un qui semble avoir du mal à vous apprécier.

Lorsqu’ils arrivèrent enfin à ce qui semblait être leur but, Euskara se contenta de patienter, espérant pouvoir enfin trouver un peu de repos.
La présence des elfes armées provoqua en elle un sentiment mêlé. Certes ils n’apparaissaient guère cordiaux et leur présence ne semblait pas particulièrement les réjouir, mais d’un autre côté ils ne semblaient pas particulièrement hostiles et leur présence offrait une protection qu’elle attendait.

écrit par: Sunniva Mardi 06 Décembre 2022 à 18h48
Sylvanôr avait écouté Euskara et à ses questions à peine voilées, le guide lui avait répondu aussi direct que véridique. Il ne savait pas pourquoi en fait il avait fait cela, c’était venu indirectement et il ne s’était pas posé plus de questions que cela. Le fait que la dame s’y intéresse fit en sorte qu’il devait y avoir une vérité à découvrir sur lui-même et c’était un moment idéal pour répondre.

QUOTE
-Je m’excuse dame Euskara, mais je déteste les humains et leurs perfidies naturelles à toujours compliquer les choses et chercher à mettre les problèmes sur les autres en plus de leurs égoïsmes démesurés, ils se croient pour les maitres du monde. C’est une vieille tare que je traine, et ce, à cause de ma génitrice humaine qui au lieu de me garder auprès d’elle lorsque je suis né, elle m’a offert en pâture à l’orphelinat de Menzo. Ensuite, elle m’a échangé à des duergars qui eux m’ont…éduqué comme esclave et lors de nos sorties de raid, aucun humain n’a répondu à mes appels d’aide, préférant fuir que de m’aider…-

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L’histoire de ce bâtard est pavée d’épreuves et de souffrances. Fils non désiré d’ une ensorceleuse humaine qui envoûta le célèbre Gardien Sylvestre Yvae Starym pour obtenir une descendance, Sylvanôr est le fruit d’une duperie. Enlevé avec sa mère par un escadron d’elfe noir, il grandit dans un orphelinat de Menzoberranzan. Contre toute attente, il survécu et fut donné en récompense à des Duergards. Son calvaire ne faisait que commencer. Esclave exploité jusqu’à son adolescence, Sylvanôr vécu comme une bête. Jusqu’à ce que le destinée permette au père et son fils de se retrouver. A partir de ce moment là, la vie de Sylvanôr bascula. Marqué à jamais par son sinistre parcours, le demi-elfe sauvage tente, aujourd’hui, de retrouver un semblant de sociabilité.

- Il était devenu songeur puis ajoutait…
QUOTE
- Vous êtes différente, sage, et surtout, vous avez besoin d’aide, voilà pourquoi… J’imagine qu’à force de côtoyer des humains qu’un jour cette tare s’apaisera, d’ici là et bien étant novice auprès de la confrérie, il me faut fournir des efforts. Et… Vous n’êtes pas si âgé, juste un peu… hors de votre zone de confort, disons! –

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L’histoire de ce bâtard est pavée d’épreuves et de souffrances. Fils non désiré d’ une ensorceleuse humaine qui envoûta le célèbre Gardien Sylvestre Yvae Starym pour obtenir une descendance, Sylvanôr est le fruit d’une duperie. Enlevé avec sa mère par un escadron d’elfe noir, il grandit dans un orphelinat de Menzoberranzan. Contre toute attente, il survécu et fut donné en récompense à des Duergards. Son calvaire ne faisait que commencer. Esclave exploité jusqu’à son adolescence, Sylvanôr vécu comme une bête. Jusqu’à ce que le destinée permette au père et son fils de se retrouver. A partir de ce moment là, la vie de Sylvanôr bascula. Marqué à jamais par son sinistre parcours, le demi-elfe sauvage tente, aujourd’hui, de retrouver un semblant de sociabilité.
Il était évident qu'il faisait un effort de conscience, mais rien ne laissait croire qu'il le faisait à contre-coeur et ceci était un plus et une marque d'affection qu'il démontrait dans sa maladresse social.

Sylvanôr avait décidé de mettre de côté le différent entre lui et le capitaine, car honnêtement il n’était plus certain si le capitaine faisait de l’humour ou pas, mais il sentait une certaine pression. Surement étant donné la présence de Kharam et de Chitrick. Il fut bien heureux lorsque Kleli se présentait dans la forme de l’art que les elfes apprécient tant. La jeune hin avait sans nul doute plus de diplomatie que lui. Il fit un signe de tête envers elle pour la féliciter, ainsi que vers Kharam pour sa pose et son comportement exemplaire. Le jeune évadé était fier d’eux, comme s’il en avait la charge.

En contrepartie il fit quelques gestes fourbes vers la kobold pour qu’elle cesse son manège de forte tête. Il réalisait aussi au même moment qu’il venait lui-même de donner l’exemple à ne pas suivre. Il décidait donc de se tenir tranquille et préparait un petit bivouac pour dame Euskara pour qu’elle puisse confortablement apposer son dos et avoir un coussin d’herbe pour prendre du repos. Ensuite, lui-même prit du repos replaçant les derniers évènements en ordre dans sa tête puis soudain, les mots sortirent, mais il était évident qu’il pensait à haute voix…
QUOTE
- Merde! L’entrée est restée ouverte avec tous ces maudits détours de dieux à la noix. -

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L’histoire de ce bâtard est pavée d’épreuves et de souffrances. Fils non désiré d’ une ensorceleuse humaine qui envoûta le célèbre Gardien Sylvestre Yvae Starym pour obtenir une descendance, Sylvanôr est le fruit d’une duperie. Enlevé avec sa mère par un escadron d’elfe noir, il grandit dans un orphelinat de Menzoberranzan. Contre toute attente, il survécu et fut donné en récompense à des Duergards. Son calvaire ne faisait que commencer. Esclave exploité jusqu’à son adolescence, Sylvanôr vécu comme une bête. Jusqu’à ce que le destinée permette au père et son fils de se retrouver. A partir de ce moment là, la vie de Sylvanôr bascula. Marqué à jamais par son sinistre parcours, le demi-elfe sauvage tente, aujourd’hui, de retrouver un semblant de sociabilité.
Et comme si l’un deux avaient compris, Gloumsh le terrible lâcha un cri de faim comme seul sait le faire un goéland plaignard. Le cri était-il pour ce qui venait de passer les murailles de Mythdaë ou était-ce pour braver encore une fois la patience du guide?

écrit par: Adlareth Mardi 06 Décembre 2022 à 23h08
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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Début de journée


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ
Narration: Kleili, Euskara, Kharam





Plus tôt dans la journée:

user posted imageomme il en avait l’habitude à la sortie de sa courte rêverie, Aël’Telàwërith était sorti sur sa terrasse pour contempler sa cité qui s’éveillait tranquillement. Il appréciait tout particulièrement ces moments de calme. Drapé dans une longue chemise de coton blanche décorée de fils argentés formant des dessins complexes, il sentit un vent puissant balayer sa longue chevelure couleur d’or. Les bourrasques firent claquer son vêtement. Ce vent frais en ce début de matinée, alors que le soleil se levait à peine barrant le ciel des douces couleurs de l’aube, était agréablement vivifiant. Celle qui partageait maintenant sa couche et qui avait fait main mise sur son cœur, vint se place derrière lui, enserrant son buste de bras fins, elle posa sa tête sur son épaule.

Bientôt le brouhaha des divers chantiers qui avaient encore cours viendrait troubler la quiétude de ce petit jour naissant. Le Seigneur de Mythdaë était soucieux. Non pas tellement à cause de ce vent, qui s’il ne dégainait pas se calmer un peu clouerait les navires aux quais et retarderait l’avancé des travaux en cours.
Cela faisait maintenant deux jours que Sylvanor, le fils de son meilleur ami n’avait plus donné signe de vie. Le demi-elfe sauvage était le digne fils, bâtard certes, mais fils tout de même de son meilleur ami. Yvae Starym avait pendant longtemps ignoré jusqu’à l’existence de ce fils. Jusqu’à ce que les dessins des dieux mirent sur la route du grugash, Ly’Aegisir des Gardiens Errant de Thüldae, cet enfant devenu grand.

Aël’Tlàwërith avait toujours eu un faible pour le semi-grugash. Evidemment, il y avait le fait qu’il était le fils de son ami. Cela allait au-delà, sa rencontre avec Sylvanor s’était faite à un moment particulier du théurge mystique. Le jeune Novice n’avait pas hésité à mettre sa vie dans la balance pour l’elfe doré, alors qu’il ne le connaissait pas. Simplement parce son père lui avait confié cette mission et parce que là était son devoir. Une telle loyauté avait touché le noble evereskan. Sylvanor avait fait montre d’un grand courage. Laissé pour mort, il avait été sauvé de justesse et pourtant, jamais il n’avait refais mention de son sacrifice. En outre, l’histoire du bâtard avait de quoi inspirer le respect. Avoir survécu seul à un orphelinat drow, à l’esclavage des Duergard, à une vie d’errance et un paternel qui ne lui laissait absolument rien passer sans lui montrer le moindre signe d’affection faisait de ce jeune quelqu’un de spécial… très spécial.

Le demi-elfe sauvage s’était toujours montré respectueux envers Aël’Telàwërith qui était probablement le seul, exception faite de son propre père, bénéficiant d’un tel égard de la part de Sylvanor. Effronté, irrespectueux, emporté et souvent bagarreur, le fils d’Yvae Starym n’était pas particulièrement bien vu par le reste de la Cité Blanche. On ne pouvait pourtant lui retirer certaines qualités telles que la loyauté, le courage et l’abnégation avec laquelle il s’acquittait de ses missions.

Les relations entre Yvae Starym et Aël’Telàwërith n’avaient été simple lorsqu’ils s’étaient rencontré. Ils avaient pourtant réussi l’impensable en s’unissant pour libérer l’Île aux gémissements qui fut rebaptisée Mythdaë. L’un et l’autre furent suffisamment intelligent pour donner à cette victoire une issue bénéfique à tout le monde. La destinée voulue que ces deux êtres, pourtant diamétralement opposés, emportés par le flot des missions pour la Confrérie des Gardiens Sylvestres finissent par s’apprivoiser.
Yvae Starym apporta une ouverture d’esprit à l’elfe du soleil bourré de préjugés racistes, xénophobes et suprémacistes. Le Seigneur de Mythdaë avait fait du chemin, mais on chassait pas plus d’un siècle d’une éducation rigide d’un claquement doigt. L’elfe du soleil avait appris à accepter les autres races. Mais ce qu’il allait vivre en ce jour, bien que l’ignorant à ce moment précis, rien ne l’y avait préparé. Aël’Telàwërith considérait toujours les autres races comme inférieur à celle des Ar’Tel’Quess, mais plutôt que de les mépriser, il se devait de les guider.
Quant à lui, il avait radoucit le caractère du grugash en le rendant un peu plus civilisé. C’était exactement ce qu’il souhaitait apporter à son fils.



La journée s’était déroulée calmement, sauf sur le port où il avait fallu veiller sur les navires amarrés comme le lait sur le feu. Ce vent puissant ne s’était calmé qu’en fin de journée. Si bien que les transports des chargements de bois en provenance de Thüldae prévus ce jour avaient été compromis. Un seul avait pu être mené à son terme en cette fin d’après-midi. Aël’Telàwërith avait passé, comme souvent, une grande partie de sa matinée dans la bibliothèque secrète. Il avait pris son repas du zénith avec sa compagne et les régents de la cité.

De fait, il n’avait reçu le premier message de Sylvanor que lorsqu’il était ressorti de la bibliothèque. Le messager ne pouvant s’introduire dans ce lieu. La missive portée par l’oiseau de brindilles et d’herbe se voulait rassurant. Le demi-elfe sauvage et son groupe devaient arriver à l’île en fin d’après-midi.
Fort de cette information, Athiel Eärënathil, le régent de l’île que l’on surnommait bien volontiers O’Su. En langue commune, cela signifiait Père. Dépêcha Isandrë Danathaël pour aller quérir le Novice de la Confrérie mis à disposition par Isorion. La porte-parole de Mythdaë se rendit donc à la Cité Sylvestre via Arhaalth’nu, le portail magique reliant l’île à la Haute-Forêt.

Après le départ d’Isandrë, le Seigneur décida de faire un tour dans la cour de sa cité. Quasi quotidiennement, il s’octroyait, ou s’obligeait, suivant l’humeur du jour, à se montrer à ses sujets et échanger quelques mots avec eux. Quels qu’ils soient, quelque fut leur rang ou leur grade. C’était un moyen de prendre le pouls de ceux qu’ils se devaient de protéger et qui suaient sang et eau pour redonner à la cité son éclat d’antan.
Il était en train de revenir vers son palais lorsqu’il reçu un nouveau message émanant, cette fois, du Capitaine de la Garde Sylvestre Théodras Megel. Le message était celui attendu. Sylvanor et son groupe de recrues étaient enfin arrivés sur les rives de la rivière. La suite était très nettement moins attendue. Il était notamment fait mention de la présence d’un demi-orque et d’une Koblod. Il ne put s’empêcher de laisser échapper à voix basse quelques mots bien senti.


- C’est une blague ! Par le luth de Corellon, c’est pas sérieux. Un orque et une kobold, puis quoi encore, il a pas trouvé de drow à me ramener ?

La première réaction du Seigneur de Mythdaë fut d’entrer dans une sourde colère. Se sachant observé par ses gens, il ne pouvait décemment pas se laisser aller à une démonstration indigne de lui. Il se reprit donc, et afficha un sourire crispé à ceux qu’il croisa. Sachant qu’il ne pourrait pas faire bonne figure encore bien longtemps. Il mit un terme prématuré à sa promenade et se dirigea directement dans la salle du trône.
Sentant le vent tourner, Ry le zoomorphe familier du prêtre-mage qui percevait avec acuité particulière les émotions de ceux qui l’entouraient et de surcroît celles de son maître, choisit de se se taire. Chose peu commune pour le gros chat doué de parole, il préféra se transformer en pigeon pour aller voir ailleurs le temps que ça se calme.
Aël’Telàwërith n’était pas elfe à se laisser gagner par ses émotions, sans quoi il aurait probablement invoqué une paire d’ailes draconiques pour aller, lui-même, régler l’affront en foudroyant tout ça et peut-être même ce crétin de Sylvanor avec.
Le descendant Aëryndra avait une patience presque sans borne pour son protégé, mais là ! Sylvanor avait dépassé les frontières de ce qui pouvait être admissible. Il y a un moment, où il faut faire comprendre que les limites de sa patience avait un point à ne pas franchir. Alors qu’il atteignait les portes du palais, sa colère n’avait cessé de croître. Le noble se rendit bien compte que tout seul, il n’ arriverait pas à retrouver un semblant de quiétude avant un moment. Le théurge mystique était suffisamment sage pour savoir que l’on ne prenait aucune décision dans ces conditions.
Interpelant l’un des gardes de l’entrée, il donna ses ordres sur un ton sec et cassant.


- Vous là ! Faite quérir O’Su et O’si, la Dame de Mythdaë, le Haut-Armathor et le Ly’Aegisir des gardiens des mystères. Et pas pour demain ! Exécution.

Rarement, le noble ne s’adressait à ses gens de la sorte. Preuve s’il en fallait de l’état de tension dans lequel il se trouvait à ce moment là. Seul, à faire les cents pas dans la salle du trône, il laissa passer de longues minutes pour faire le tour de ce que la présence d’un peau verte et d’une kobold à Mythdaë impliquait. Le théurge mystique avait beau tenter de faire le point, il ne parvenait pas à sortir de sa colère. Ce qui avait le don de l’énerver encore d’avantage, si c’était possible.

La première à arriver fut sa compagne Earwën. Le simple fait de voir la beauté de celle qu’il aimait et peu désireux de se montrer sous son plus mauvais jour. Il tenta de lui adresser un sourire crisper et regagna son trône pour tenter de garder une certaine constance. La Dame de Mythdaë vint prendre place sur son trône à elle, à sa droite. Consciente, qu’il se passait quelque chose, elle se garda de toute réflexion en se contentant de poser sa douce main sur celle de son compagnon.
Tout cela était très probablement calculer, car peu de temps après, tous les convoqués se présentèrent ensemble.


Aël'Telàwërith
- Enfin, j’ai failli attendre. Je vous la fait courte. Je viens d’être destinataire d’un messager de Théodras. Il me confirme l’arrivée de Sylvanor et de son groupe de recrues. Attendez avant de vous réjouir, parce que vous ne savez pas la meilleure. Il n’a visiblement rien trouvé de plus adapté à la mission de reconnaissance des souterrains de Mythdaë qu’un orque et une kobold. Je n’ai pas l’intention d’ouvrir l’île aux peaux vertes, ni au kobold. Vos avis sur le sujet ?

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Clair concis, la voix du prêtre-mage de Corellon résonnait de l’état de tension dans lequel il se trouvait. Tous savaient qu’il faudrait peser chacun des mots qu’il prononcerait. Non pas que le noble était un tyran, loin de là. Il fallait juste se montrer assez diplomate pour le faire redescendre un peu. Le premier à réagir fut le Haut-Armathor, Earir Ciryumë, le Teu’Tel’Quess était lui aussi de la haute noblesse de la cour elfique.

- Mon Seigneur, je vous rejoins. J’apprécie à peu près autant les orques que les drows, c’est peu dire. Ils n’ont rien à faire sur notre île. Les Mythdaëniens ne comprendraient de toute façon probablement pas leur présence. Ce serait prendre le risque qu’ils ne remettent en cause la confiance qu’ils vous portent. En ce qui me concerne, il n’y a pas débat en la matière.

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Une chevelure argentée, un sourire ravageur, cet elfe de la lune à fière allure dans son armure est un prince qui s’ignore. Earïr est un chantelame qui a rejoint la Confrérie et qui a été nommé par le Seigneur de l’île au rang de premier Armathor de Mythdaë. Mais il y a une autre raison qui pousse ce jeune elfe a mettre fin à ses voyages incessants. Et cette raison est l’amour qu’il voue à Isandrë.


Sans attendre, Nùmil Elindil hocha la tête en signe d’approbation aux paroles de celui qui était garant de sécurité de seigneur des lieux. Le frère de Nil’Garith la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae était un elfe du soleil originaire d’Eternelle-Rencontre. Sa réaction était connue avant même que son avis ne sois demandé.

Isiel Finunùm la régente de l’île pendant les absences de l’autorité légitime s’éclaircit la voix avant de prendre à son tour la parole.


- Excusez-moi de ne pas abonder dans votre sens. Sylvanor est ce qu’il est, c’est bien certain. Pour autant, nous n’avons jamais eut à remettre en question sa loyauté, surtout en ce qui vous concerne, mon Seigneur. S’il a prit sur lui des les amener jusqu’ici, c’est qu’il doit sans doute avoir une bonne raison pour ça. C’est vrai, qu’un orque et une kobold, de prime abord, je ne vois pas pourquoi.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


Rajustant une position qui n’en avait pas besoin sur son trône, Aël’Telàwërith donnait un signe de mal-aisance. Emporté par ses émotions, il n’avait pas été tout à fait honnête. Il se devait d’assainir ses propos pour les rendre plus conformes à la réalité.

Aël'Telàwërith
- Bon, je dois être honnête avec vous, c’est un demi-orque, pas un orque. Mais ça ne change rien.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Earwën Sindanarië tourna son délicieux visage vers l’élu de son cœur.

- Très cher, vous vous égarez. Ce serait comme ne pas faire la différence entre les Ar’Tel’Quessir et les Sy’Tel’Quessir. Il s’agit d’un demi-orque, pas d’un orque. Ça pose quand même une différence notable. Je pense que vous auriez pu commencer par être plus exact sur ce « détail ».

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Native de Semberloge, elle grandit à Eternelle – Rencontre. Cette magnifique Ar’Tel’Quess est l’archétype de la beauté elfique. Douce et bienveillante, elle peut toute fois faire preuve de fougue lorsque cela touche les mystères qu’elle protège. Magicienne douée et passionnée par les secrets mystiques les plus enfouis. Olin Gisir particulièrement talentueuse, elle choisie de vivre à Ssrenshen. C’est là qu’elle fit la connaissance d’Aël’Telàwërith. Eperdument amoureux, le jeune couple vit maintenant à Mythdaë. Earwën devient la Dame de Mythdaë avec l’étrange bénédiction rapide d’Alystraë Aeryndra.


N’importe qui d’autre aurait prononcé ces mots en ce moment ce serait probablement fait vertement remettre à sa place. Pour autant, Aël’Telàwërith ne pouvait tout simplement pas envoyer paître les arguments de la Olin Gisir d’un revers de manche. Et… elle n’avait pas tout à fait tord. Ne répondant rien, il lui offrit juste en regard fermé.
O’Si profita de la brèche ouverte pour s’y engouffrer et appuyer ses propos.


- Je ne peux qu’aller dans le sens de la Dame de Mythdaë. La Confrérie n’a t’elle pas vocation à être multiraciale ? Alors quoi, non rejetons nos propres principes sans même donner une chance à ce demi-orque de prouver sa valeur ? Depuis quand, les Gardiens Sylvestres jugent-ils un être sur les origines de sa naissance plutôt que sur ces actes ? Je me fais l’avocate d’un diable et peut-être ne vaut-il pas mieux que les orques, mais pouvons-nous le juger à priori ?

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


Il y eut un long silence après cette déclaration. O’Si venait de mettre le doigt là, où ça faisait mal. Elle savait qu’elle venait de mettre les pieds dans les plat, et elle était prête à en assumer les conséquences.

Athiel le second régent de la Cité Blanche, non pas qu’il y eut un ordre hiérarchique entre lui et Isiël. Tous les deux avaient exactement le même poids, le même pouvoir de décision et les mêmes responsabilités.


- Ce que vient de dire O’Si, n’est pas complètement dénué de sens. Un cas de conscience nous est opposé. Reste à savoir ce que nous en ferons.

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Un regard direct dans un visage fin encadré d’une longue chevelure châtain foncé d’où perce un regard franc aux reflets noisette. En total accord avec la vision d’Isorion, la régence de la Cité Blanche lui a été confiée en l’absence d’Aël’Telàwërith. Dans les faits, il dirige Mythdaë en collaboration avec Isiel Finunùm. Cet un être doté d’un fort charisme, il veille en bon père de famille sur l’organisation des affaires courantes de Mythdaë. Une qualité qui lui vaut de porter le surnom de O’Su, le « père ». Souvent soucieux vu l’ampleur de la tâche qui lui est confiée, il tente de rester aussi disponible que possible. Une courte, mais sincère amitié avec Isorion aide à une coordination harmonieuse entre les deux places fortes de la Confrérie.


La Dame de Mythdaë finit par enfoncer le clou. Elle était également une elfe du soleil de haute naissance, mais son érudition la rendait plus perméable à une certaine ouverture d’esprit.

- Mon Seigneur, je ne suis pas très fan d’ouvrir cette brèche, mais Isiël n’a pas tord. Devons-nous juger quelqu’un sur sa race, ou sur ses valeurs morales ?

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Native de Semberloge, elle grandit à Eternelle – Rencontre. Cette magnifique Ar’Tel’Quess est l’archétype de la beauté elfique. Douce et bienveillante, elle peut toute fois faire preuve de fougue lorsque cela touche les mystères qu’elle protège. Magicienne douée et passionnée par les secrets mystiques les plus enfouis. Olin Gisir particulièrement talentueuse, elle choisie de vivre à Ssrenshen. C’est là qu’elle fit la connaissance d’Aël’Telàwërith. Eperdument amoureux, le jeune couple vit maintenant à Mythdaë. Earwën devient la Dame de Mythdaë avec l’étrange bénédiction rapide d’Alystraë Aeryndra.


Aël’Telàwërith ne disait plus rien. Il écoutait avec une attention toute particulière. Il avait beau se battre contre les préjugés qui lui avaient été inculqués depuis son plus jeune âge. Ces derniers avaient la dent dure. La réflexion opposée à la virulence de ses émotions avaient eu raison de sa colère. Le Seigneur de Mythdaë était très bien entouré, il le savait et remerciait chaque jour la Couronne d’Arvandor pour cela. Tout comme il su qu’il avait eu raison de réunir ses amis.

- Bien, alors admettons que nous laissions une chance à Sylvanor de nous expliquer pourquoi il a pris avec lui un demi-orque. Reste la question de la Kobold. Si on suit ce principe, autant dire que la Confrérie est aussi ouverte aux elfes noirs.

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


La réplique du magicien de la Branche des Mystères était juste, et il ne croyait pas si bien dire.

- Je suis navrée de vous l’apprendre, maître Nùmil, mais elle l’est. Thüldae compte au moins une drow parmi ses membres. Lhamo est une druidesse elfe noire qui a voué son âme à Sylvanus. Il y a donc bien un précédent. Quant à la Capitaine de la Garde Sylvestre de Thüldaë, Shvae’Lyr, c’est bien une semi-drow. Évidemment, Thüldae n’est pas Mythdaë. Autant, nous aurions du mal de compter un Daehrow parmi nous, autant le cas de ce semi-orque serait probablement déjà réglé à Thüldae. Mais, nous ne sommes pas à Thüldae.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


La barde archiviste avait servie suffisamment longtemps à Thüldae pour en connaître la grande majorité de ses membres, même ceux qui ne fréquentaient que très rarement la Cité Sylvestre, comme Lhamo.

Aël'Telàwërith
- Bien, il suffit ! Isiël, tu vas rejoindre Théodras et en apprendre plus sur ce qu’il se trame. Tu n’as peut-être pas complètement tord. Je ne suis pas d’accord avec toi, alors prouve moi que je me trompe. Attention, ma sœur ! Tu seras responsable de ta décision. Si tu juges que le demi-orque et la kobold peuvent mettre les pieds sur l’île, alors je les autorise à venir. Je n’en reviens pas de dire ça. Ha oui, et n’oublie pas que nous avons une invitée parmi eux. Kleili Pouprebrise de la Luiren a fait un très long voyage pour nous rejoindre. Elle souhaite s’engager à nos côtés et intégrer les Gardiens Sylvestres pour servir la cause. Je compte sur toi pour lui faire le meilleur accueil. Elle n’est pas responsable des errements de Sylvaor. Je ne tiens pas à ce que la première image qu’elle aura de nous, lui donne envie de repartir d’où elle vient. Je n’ai pas livré bataille contre les drows pour libérer ce lieu saint aux fins de le laisser se faire profaner par des monstres. Puisse la Couronne d’Arvandor me guider. Un volontaire pour l’accompagner ?

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Aël’Telàwërith aurait bien envoyé Guineval Selerain le Ly’Aegisir des Gardiens des Feuilles, mais ce dernier n’était pas encore revenu du rassemblement druidique.
Il ne fallu pas attendre bien longtemps pour que Nùmil n’avance d’un pas en inclinant la tête. Le mage n’avait pas manqué les discrètes avances d’O’Si. Il n’y était d’ailleurs pas insensible.


- Mon Seigneur, je me fais un devoir d’accompagner Isiël. Peut-être qu’un peu de magie pourra nous aider à prendre la bonne décision.

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


Aël'Telàwërith
-Ailesel Seldarie (A la grâce de la Seldarine).

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Le conciliabule s’acheva sur ces mots. Isiël offrit un petit sourire complice à celui qui faisait vibrer son cœur. Pour autant, elle n’était pas dupe. Nùmil était bel et bien opposé à cette initiative. Il se pliait à la volonté de son souverain, mais il n’allait probablement pas faciliter les choses.

Le couple sortit du palais. Une fois dehors, Nùmil se tourna vers la Teu’Tel’Quessir.

- O’Si, je vous propose un petit vol. Le vent s’est calmé et se sera plus rapide en plus d’être agréable.

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


Isiël ne pu s’empêcher de lui offrir le plus beau de ses sourires. Acquiesçant à la proposition, elle allait pouvoir découvrir la cité d’un point de vue peu commun. L’expérience promettait d’être inintéressante, surtout en si bonne compagnie.

Nùmil lança une incantation qui allait leur permettre de rejoindre Théodras Megel en volant. Il tendit sa main pour que l’elfe lunaire s’en saisisse. Arguant que cela serait plus sûr. Ils ne devaient pas s’éloigner l’un de l’autre pendant le vol sous peine de choir tous les deux dans les eaux de la rivière. Elle ne se fit pas prier et profita pleinement du moment de complicité.





Le début des aventures de Ianstaer, c'est par là --->

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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Fin de journée


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ
Narration: Kleili, Euskara, Kharam




Présentement:

user posted imagenformé qu’il était de la présence d’une volontaire à l’intégration de la Confrérie, le Capitaine l’avait tout bonnement oublié. Il fallait bien avouer que la surprise était de taille. Il avait vu rouge, lorsque depuis une demi-lieue, lui et son groupe avait suivi celui de Sylvanor. Il ne faisait plus aucun doute pour le Teu’Tel’Quess que l’orque et la kobold avaient l’approbation du semi-grugash. En ce secteur, l’ennemi par excellence, et le plus dangereux, restait bel et bien les elfes noirs. Cela n’en diminuait pas pour autant, la détestation que l’officier avait des globinoïdes. Ni celle qu’il ressentait à l’égard de ces répugnants reptiliens aussi perfides, lâches et d’un sadisme dont on n’avait plus besoin de faire l’éloge. N’eussent-ils été en compagnie de Sylvanor, qu’ils seraient déjà en train de servir d’engrais au sol de la forêt.
Alors, lorsque la petite chose fragile fit un seul pas non autorisé. Elle se retrouva avec un poignard prêt à lui ouvrir la gorge. Un seul clignement d’œil, un mouvement de sourcil, un ordre du Capitaine et l’elfe qui la tenait en respect n’aurait pas eu la moindre hésitation pour ouvrir la gorge de long en large et la laisser se vider son sang.

Théodras respectait Sylvanor par certains côtés. Par d’autres, il le trouvait beaucoup moins respectable. Le demi-elfe sauvage était un très bon combattant et en plus il aimait ça. Mais son attitude n’était en rien celle d’un soldat et ça le rendait plus antipathique aux yeux du Capitaine de la Grade Sylvestre de Mythdaë. Son appréciation du bâtard était donc ambivalente. Il savait tout même une chose. Aël’Telàwërith, pour une raison qui lui échappait encore, l’appréciait. En outre, si Théodras ne craignait nullement le demi-elfe, il en était tout autrement de son père. S’en prendre au jeune rôdeur sans raison valable, c’était se mettre à dos et le Seigneur des lieux et Yvae Starym. Et a cela, Théodras n’était pas prêt.

Il n’y eut aucun ordre et la situation resta en attente le temps que l’officier envoie le petit mannequin messager. La chose faite, il fit redescendre la tension d’un cran. Ce qui l’avait dit dans sa missive allait probablement entraîner un certain débat. Ça risquait d’être long. Un sourire carnassier sur les lèvres, il s’adressa à Chitrik.


- Toi ! Je te conseil de fermer cette immonde gueule qui te sert de bouche. Crois moi, tu peux remercier celui là, il désigna Sylvanor, d’être encore de ce monde. Ne pousse pas ma patience à bout ! Il me chaut que ton engeance ait foulé ses sols avant les elfes. Nous avons jadis botté les fesses de tes grands cousins derrière lesquels tu caches. N’espère pas avoir la moindre chance de survie, si j’en décide autrement. Reste à ta place et tranquille le temps que nous décidions du sort que nous vous réservons.

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Froid, distant et dur comme l’acier elfique, ce regard noir encadré par une chevelure tout aussi sombre est celui de Théodras Megel. Archer et tacticien militaire hors pair, c’est un spécialiste des attaques stratégiques contre les elfes noirs qui tentent de déstabiliser la région pour s’y implanter. Il est le Loup noir, Capitaine de la Garde Sylvestre de Mythdaë qu’il dirige d’une main de fer. Proche de ses hommes, il tient à ce qu’ils soient au summum de leurs capacités pour assurer la protection de la Cité Blanche.


Le fameux sort ne concernait, en fait, que Kharam et Chitrik. Pour les autres, ils seraient forcément les bienvenus sur l’île.
Ce fut ce moment là, que choisit Kleili pour se présenter. Sa façon de le faire en bonne et due forme, ramena un peu de sérénité dans l’esprit de l’officier. Elle le rappela à son devoir quand à son accueil.


- Alae Kleili Pourprebrise. Sois la bienvenue sur les terres de Mythdaë. Nous avons été prévenu de ton arrivée et je te prie d’excuser cet accueil. Si ceux là, t’ont été d’une aide quelconque, ce n’est pas à moi qu’il faudra le dire. Pour l’heure, ils sont sous la protection de Sylvanor jusqu’à ce qu’une décision soit prise les concernant. S’ils sont sous la protection du Novice, ils sont aussi de facto sous la mienne. Vous n’avez rien à craindre, tant que vous ne nous donnez pas une bonne raison de faire autrement. Ça risque d’être un peu long, je vous propose de vous installer pour vous reposer un peu. Vu comment ça se présente, vous aurez besoin d’avoir les idées claires.

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Froid, distant et dur comme l’acier elfique, ce regard noir encadré par une chevelure tout aussi sombre est celui de Théodras Megel. Archer et tacticien militaire hors pair, c’est un spécialiste des attaques stratégiques contre les elfes noirs qui tentent de déstabiliser la région pour s’y implanter. Il est le Loup noir, Capitaine de la Garde Sylvestre de Mythdaë qu’il dirige d’une main de fer. Proche de ses hommes, il tient à ce qu’ils soient au summum de leurs capacités pour assurer la protection de la Cité Blanche.


Cela faisait, près de deux heures que le Capitaine de la Garde avait envoyé son messager. Théodras avait posté un homme sur la berge pour matérialiser l’emplacement du groupe. L’attente commençait a être longue… très longue pour certains. Etait-ce un bon ou un mauvais signe ? Il n’y eut que peux d’échanges entre le groupe de volontaire et la Garde Sylvestre. Un long moment de patience où la fatigue accumulée par les jours précédant se fit pleinement ressentir. Il fallait bien avouer que les choses s’étaient enchaînées à une vitesse peu commune ne laissant quasiment aucun moment de répit. Le silence des hommes de Théodras, le bruit des oiseaux chantant sous le soleil qui avait commencé sa course vers le couchant, la douce mélodie de la rivière s’écoulant à proximité, si l’on ajoutait la sécurité offerte par les gardes, tout était clairement propice à une petite sieste bien mérité.

Il y eu enfin du mouvement, lorsqu’arrivant par le ciel, un couple d’elfe vint se poser juste à côté du groupe. Théodras les accueillis en aparté. A voix feutré, le trio échangea quelques mots dont nul ne connu la teneur. Alors les elfes, puisqu’ils s’agissait bien de deux elfes dont une femme à la longue chevelure châtain foncé, presque brune retenue par un serre-tête à la finesse digne des meilleurs articles d’orfèvrerie. Vêtue d’une chemise blanche à manche courte recouverte par une robe brune, elle avait à la taille une ceinture de cuir noir à laquelle pendait une petite sacoche et une dague dont le manche indiquait qu’il s’agissait au moins d’objet fabriqué par un maître forgeron. A ses côtés, un elfe dont tout indiquait qu’il était de la sous-race du soleil. Longue chevelure blonde, des yeux d’un noir profond, il portait une robe rouge et or resserrée à la taille par une fine ceinture dorée où pendait une sacoche à composants et trois baguettes finement ouvragées. Ce fut la femme qui prit la parole.


- Alae, Favorable soit notre rencontre, pour que nos cœurs soient lumière et que nos épées restent au fourreau, nous portons la paix dans nos mains et c'est la lumière qui nous guide. Je suis Isiel Finunùm, régente de Mythdaë, et voici Nùmil Elindil Ly’Aegisir des Gardiens des Mystères. Le Seigneur de la Cité Blanche, nous a missionné pour déterminer si vous pourrez tous entrer sur l’île ou certains d’entre vous seulement.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


La Teu’Tel’Quess se tourna ostensiblement en direction de la halfeline. Elle adoucie légèrement sa voix pour s’adresser à elle.

- Kleili Pourebrise de la Luiren, je présume. Je te souhaite la bienvenue à Mythdaë. Je suppose que ton voyage pour arriver jusqu’ici n’a pas été de tout repos. Je suis navrée de te faire patienter encore un peu. Il y a des choses qui demandent à être éclaircies. Et pour commencer, je souhaiterai m’entretenir avec toi Sylvanor. Si tu veux bien m’accompagner. Je crois que tu as quelques petites explications à me fournir pour que je prenne ma décision.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


Isiel s’avança dans la forêt suivit comme son ombre par Sylvanor qui ne pipa mot. Isiel était l’une des deux régents qui, en l’absence du Seigneur Aël’Telàwërith, dirigeait l’Île de Mythdaë. Cette elfe de la lune était originaire de la Haute-Forêt n’était pas moins que la seconde personnalité d’importance avec Athiel. Elle avait appris et servi auprès de l’archiviste Faerl Ilmonthil à Thüldae. Passionnée de secrets en tous genre, elle avait aussi acquis son ouverture d’esprit. Placée par Isorion qui voulait que les gardiens gardent un œil bienveillant sur la politique de cette jeune cité, elle a été acceptée sans mal par Aël’Telàwërith.

- Bon, Novice ! Je commencerai par te féliciter pour ton action au rassemblement des druides. Je te félicite également pour ce don naturel à te mettre dans des situations impensables. C’est une seconde nature chez toi. Pour la suite, je pense que ça ne vas pas être une surprise pour toi. Le Seigneur de Mythdaë souhaite avoir des explications sur la nature de tes recrues. Autant te dire qu’il est particulièrement hostile à l’idée de faire poser le pied sur l’île à un demi-orque et une kobold. J’ai défendu ta cause en engageant ma responsabilité personnelle. De fait, puis-je connaître tes motivations sur ces recrutements des plus… originaux ? Je compte sur ta franchise, parce que si tu te trompes, j’en payerai le prix tout autant que toi.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


Pendant ce temps là, Nùmil s’occupa du reste du groupe. Le mage originaire d’Eternelle-Rencontre était un elfe du soleil avec tout ce que cela pouvait comporter. Imbu de sa personne et sûr de son fait, le Ar’Tel’Quess avait clairement de la prestance. Nùmil était le frère aîné de la Gardienne du Cœur des Mystères Nil-Garith basée à Thüldae. Sa loyauté allait à sa Reine et ensuite à son Seigneur. L’elfe doré eut le plus grand mal à cacher son dégoût à l’égard de la Kobold et du demi-orque. Bien que prévenu, ça restait extrêmement désagréable pour lui.

Le Ly’Aegisir des Gardiens des Mystères, la branche magique de la Confrérie, resta un moment sans rien dire. Quant il desserra ses lèvres, le ton fut assez cassant.


- Pendant qu’Isiel règle certaines choses, je vais procéder à certaines investigations d’ordre magique. Rien de douloureux, mais vous ne pourrez pas me cacher grand-chose. Je préfère être honnête avec vous. Si vous avez de mauvaises intentions, où si vous pensez pouvoir me les cacher. Je vous invite à faire demi-tour tant qu’il est encore temps. Vous aurez tenté votre chance, et cela n’aura pas marché. Si vous posez le pied sur l’île, il sera trop tard.

Braquant un regard sombre et implacable sur Kharam et la kobold, le magicien poursuivit.

- Non ? Personne ? Très bien, alors allons-y.

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


Nùmil Elindil psalmodia quelques mots incompréhensibles pour le non initié. Il commença son inspection par une détection du mal. Si les auras n’étaient pas toutes des plus pures, la sienne ne l’était pas non plus, il n’y avait vraisemblablement pas de malin caché dans le groupe. A moins que le bougre ne se serve d’un objet magique pour la dissimuler.
Le second sortilège serait donc pour savoir s’il y avait de la magie quelque part sur eux. Il lança son sort, et détourna immédiatement la tête en poussant un cri de douleur étouffé. Le bâton que tenait le demi orque était d’une puissance magique phénoménale. D’ailleurs à bien y réfléchir, il n’avait jamais connu une telle aura de magie de toute sa longue existence. Il mit immédiatement un terme à son sort. De tout façon, l’aura du bâton couvrait tout le reste.

Le regard qu’il porta sur Kharam fut différent. Il n’y avait plus vraiment de dégoût, mais une curiosité légitime, teinté d’une certaine crainte. Devant une telle puissance à disposition d’un orque, d’un demi-orque, le magicien prit immédiatement les disposions nécessaires pour se prémunir de toute nuisance. Il incanta un sort d’immobilisation qui empêcherait Kharam de pouvoir utiliser le bâton. En moins de temps, qu’il ne fallait pour le dire, le demi-orque aurait dû se retrouver paralysé, aveugle, sourd et muet. Aurait dû, car le bâton avala purement et simplement chacun des sortilèges lancé par l’un des plus puissant mage de la Cité Blanche. La surprise de Nùmil put se lire sur son visage.
Quant à Kharam, à peine sentit-il de douces vibrations émanant du bâton qu'il tenait en main à chacun des sortilèges qu'il venait d'absorber.


¤ Par les neufs enfers, qu’est-ce donc que ceci. ¤

Il n’y avait plus qu’à croiser les doigts, car si le demi-orque avait de mauvaise intention, il n’y aurait pas grand-chose qui pourrait l’arrêter. Si le Ar’Tel’Quess était un… Ar’Tel’Quess, il n’était pas complètement idiot pour défier ouvertement une telle puissance sans y être obligé.

- Quelqu’un peut-il m’expliquer ce que ce demi-orque fait avec cet artefact dans les mains ?

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.

écrit par: Adlareth Mercredi 07 Décembre 2022 à 01h27
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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Fin de journée


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 20 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ
Narration: Ianstaer



Dès qu’elle eut terminée sa mission, Isandrë Danathaë fila directement à Argen’Lateuess pour faire son rapport à qui de droit. Elle traversa donc la courre de la citée, longeant le temple Iilor-Thro’Ess et se dirigea vers le palais. C’est à ce moment là, qu’elle pu voir le Ly’Aegisir des Gardiens des Mystères s’envoler avec Isiël en se tenant la main l’un l’autre.
La Porte-Parole de Mythdaë était loin de se douter de ce qui venait de se passer.
Naturellement, elle pensa que les choses entre O’Si et Nùmil avançaient bien. Il n’y avait nul besoin d’être devin pour savoir que la belle en pinçait pour le mage. Surtout pour une experte en matière de relations publiques. A force de passer son temps à tenter de deviner les réactions de ses interlocuteurs afin de parvenir à des accords, il devenait de plus en plus difficile de lui cacher des choses. Des mains qui se croisent, ou des jambes qui se décroisent, un pied qui bouge, un mouvement de tête d’un côté ou de l’autre, la gestuelle en disait souvent plus long qu’un discours. Un regards fixe, ou fuyant, des froncements de sourcils, un plissement de paupières, les yeux étaient le reflet de l’âme disait-on. C’était sans doute vrai pour qui savait le décrypter. Toutes ses choses qui vous trahissaient sans même que vous vous en rendiez compte, la Teu’Tel’Quess maîtrisait parfaitement ce langage non verbal. Alors savoir que la régente avait un petit faible pour l’elfe doré n’avait rien de sorcier. Comme il n’était pas non plus difficile de savoir que le mage n’était pas resté insensible aux petites attentions qu’Isiël avait à son égard.

Esquissant un sourire, la Porte-Parole était en approche de la grande porte du palais. Le cœur joyeux elle franchit le Hall Adoness et pénétra dans la grande salle du trône. Ce fut à cet instant qu’elle perçu en battement de paupières, la tension qui régnait en ce lieu. Le Seigneur de Mythdaë et sa Dame étaient assis sur leur trône respectif. A leur côté, Athiel Eärënathil était sur le sien. Une chose peu commune à cette heure de la journée. Assis sur son siège, le Haut-Armathor était dans sa traditionnelle armure elfique. Tout ce petit monde semblait assez tendu. Passant sous le regard inquisiteur de la Seldarine, Isandrë remonta le long tapis vert et argent de la nef pour arriver devant le Chœur. Les mots avaient laissé la place à un silence pesant. Visiblement, on attendait qu’elle prenne la parole.


- Mon Seigneur, le Novice de Thüldae patiente à l’auberge de l’Hermine Accueillante. Tout c’est très bien passé. Adlareth et Linwëline vous donnent leurs respectueuses salutations. Y’a t’il une chose dont je devrais être informée ?

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


Pour le théurge mystique, c’était enfin une bonne nouvelle. Aël’Telàwërith invita l’elfe lunaire à prendre sa place dans la stalle. Il expliqua la situation à sa porte-parole, qui se garda d’exprimer son opinion. On ne le lui avait demandé, d’une part. Et d’autre part, compte tenu des divisions sur ce qu’il convenait de faire, elle préférait rester neutre. Ainsi donc, la séance fut levée et chacun put rejoindre ses appartements, jusqu’au retour des deux émissaires.
Aël’Telàwërith mandata Galaad Sul’enoth, l’intendant du palais, pour que l’on vienne le chercher et que l’on prévienne les autres pour accueillir ceux qui allaient risquer leur vie pour explorer les profondeurs de l’île et en faire une cartographie la plus précise possible.



Pendant ce temps là, Ianstaer prit possession de ses quartiers. Le moins que l’on puisse dire, c’était que la Confrérie ne se moquait pas de lui. Velèna lui avait dit qu’elle lui avait donné sa plus belle chambre, et il semblait bien que ce fut le cas.
La pièce était au moins aussi vaste que son Nid de la Cité Sylvestre. Sauf qu’il partageait ce dernier avec un autre Novice, qu’il n’avait jamais rencontré au demeurant. Un lit assez large pour y dormir à deux semblait des plus confortable, des draps propres et légèrement parfumé à la lavande, des coussins moelleux. Ça promettait la possibilité de nuits agréables et réparatrices. Au pied du lit, il y avait une grande malle pour y ranger son équipement. Le long d’un mur, une grande armoire finement ouvragée pour y mettre ses tenues. Un bureau et une chaise pour qui souhaitait travailler. Derrière un rideau suspendu à l’autre bout de la chambre, c’était le coin toilette. Un petite table avec une bassine et un broc d’eau fraîche. La chambre était dotée d’une cheminée qui ne lui servirait pas beaucoup en cette saison, ce qui ne serait pas le cas du balcon. La pièce était en effet équipée d’une grande porte-fenêtre qui donnait sur un balcon ouvrant sur le port et les chantiers navals. La vue sur la rivière et la forêt omniprésente était magnifique. Pour en profiter, il y avait une sorte de chaise avec une armature en bois et une longue assise en toile. On y tenait demi-assis et s’était plutôt relaxant.
Une fois que le colosse Andrack Noirelande eut fini de lui faire le tour du propriétaire en s’assurant qu’il ne manquait rien. Il prit poliment congé et se dirigea dans la chambre d’à côté pour la préparer.

Visiblement, cette dernière serait pour une petite gens, il y avait donc quelques petites modifications de mobilier à prévoir et quelques petits aménagements à faire. Quand il eut terminé, Andrack ouvrit en grand la porte-fenêtre donnant sur le balcon pour aérer la pièce. Sortant sur le balcon, il en profita pour faire un petit geste de la main au demi-elfe qu’il venait d’installer. Autant pour être sympathique que pour s’enquérir une dernière fois que tout allait bien.

Iantsaer profita un peu de la vue qui s’offrait à lui. Puis il rangea ses effets personnels, en profita pour se rafraîchir un peu le visage et il descendit les deux étages pour se retrouver dans la salle commune.
A cette heure là, il y avait encore pas mal de fauteuils libres. L’élu divin fouina un peu sur les étagères remplies de livres. Il n’en savait rien, mais à Mythdaë ce n’était certes pas les manuscrits qui manquaient. Il y avait un peu de tout. Des romans épiques ou d’amours impossibles, des biographies de personnalités plus ou moins célèbres locales ou non, des traités de géographie ou d’histoire. On trouvait également des livres sur la flore locale et sur sa faune. Il y en eu un en particulier qui attira son attention. Le titre était prometteur puisqu’il s’intitulait : Aller et retour en Outrerre.

Une fois qu’il eut choisi son ouvrage, Ianstaer s’installa dans l’un des fauteuils. Ce qui allait lui permettre de patienter le plus confortablement du monde. Combien avait déjà posé leur séant sur ce fauteuil en cuir tanné qui crissa légèrement, lorsqu’il fut le énième à s’asseoir là ? Il n’eut guère à patienter longtemps avant qu’une jeune femme à longue chevelure de feu et l’allure élancée ne se porte à sa rencontre. Elle portait un plateau dans sa main droite. La jeune femme, qui devait avoir approximativement l’âge du serviteur de Maïliki, était vêtue d’une longue robe verte en coton sur laquelle était noué un tablier de cuir souple. Un visage souriant et constellé de petites taches de rousseur, la serveuse se présenta poliment et s’enquit de la commande.

Quelques minutes plus tard, Jocelyne Aiguevive, tel était son nom, servit son client. Ianstaer pouvait commencer à savourer une bière blonde assez douce et à la fraîcheur exceptionnelle compte tenu de la saison. Il se plongea dans son bouquin et se laissa captiver par son contenu.

Il ne leva le nez que lorsqu’un elfe, qui semblait être d’un certain âge, autant dire qu’il devait déjà avoir avoir plusieurs siècles d’existence à son actif, vint prendre place dans un fauteuil qui se trouvait juste à côté du sien.


- Alae, la force de Corellon, la beauté d’Hannali, la joie d’Aerli. Venèla m’a dit que vous veniez de Thüldae ? Je me présente Gil-Cir Lotor. Vous êtes arrivé par Arhaalth’nu n’est-ce pas ? Je me permets d’engager la conversation, et j’espère ne pas trop vous déranger. Vous aviez l’air tellement absorbé par cet ouvrage, mais je n’ai pas pu résister à l’envie de prendre des nouvelles d’amis qui vivent à Thüldae. Peut-être les connaîtriez-vous ? Il s’agit d’ Azur’Aël Ombrelune et de son compagnon Lähmee Tribäle. Un barde formidable au talent rare, il faut bien l’avouer. Je connais également deux humains Olafr et Kerlomar le druide. Ha ! et un qui ne doit passer inaperçu, même à Thüldae. Un elfe-dragon du nom de Dinenda, il est toujours en compagnie de sa cooshee. Les connaissez-vous ? Ce sont des sommités ici, savez-vous . Pour tout dire je leur dois la vie sauve. C’est aussi grâce à eux, si vous avez pu prendre le portail. Si vous aviez l’amabilité de me donner de leur nouvelle, je vous offre une seconde bière ?

Cet elfe qui devait être vénérable. Il avait de longs cheveux presque blanc et un visage marqué par le temps, mais où ne l’on trouvait presque aucune rides. Pourtant dans ses yeux, il y avait comme une petite flamme de vie qui semblait ne jamais vouloir s’éteindre. Combien de siècles avait il vu défiler ? Il avait toujours cette étincelle de vie dans les yeux. Gil-Cir avait une voix douce, et portait une longue robe de couleur bleue brodée d’argent.
Il s’affala doucement contre le dossier de son fauteuil et posa un verre de vin à la robe d’un profond rubis sur le bras du siège. Tirant une longue pipe de terre cuite finement décorée au foyer représentant une tête de dragon, il l’alluma d’un claquement de doigt. Gil-Cir tira deux longues bouffées et laissa échapper un nuage de vapeur bleuté. Il patienta en levant son verre pour en boire une petite gorgée en invitant son interlocuteur à faire de même.

écrit par: Sunniva Mercredi 07 Décembre 2022 à 17h28
Chitrick ne semblait pas fâché aux mots galvanisants qu’elle reçut du capitaine, mais son regard se fit froid, calculateur et si elle avait pu sourire, elle l’aurait fait. Sa patience était le plus grand atout et il fallait être sot pour croire qu’un Kobold n’avait pas de mémoire; n’étaient-ils pas les maitres des pièges et des embuscades? Elle osait même ajouter vers le capitaine, et ce avec une manière à ne pas froisser… -Même les grands sont plus petits que moi, quand ils sont à plat ventre dans un trou rempli de pointes. Votre peuple ou plutôt les Avariel, ont effectivement botté les fesses de certains Wyrm après que vous les avez rendus fous à cause de votre haute magie de l’époque, mais cette fois-ci, ce n’est pas à cause de votre manigance, mais plutôt à cause de celle de Sammaster. Ne mêlons pas les cartes par-contre et je tenterai au mieux de respecter ma retenue. - Rien n’avait été masqué, la jeune kobold sans peur ne s’était jamais empêché de dire ce qu’elle pensait et ce n’était pas un surfaçin qui allait lui interdire de se fermer le clapet. Pour ne pas envenimer la situation, Sylvanôr intervint tout juste après les dires de trop de Chitrick…

QUOTE
- Capitaine, c’est grâce à elle, et non à vous, que nous avons retrouvé le chemin de la surface, je lui dois donc tout mon respect et la survie de notre petit groupe. –

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L’histoire de ce bâtard est pavée d’épreuves et de souffrances. Fils non désiré d’ une ensorceleuse humaine qui envoûta le célèbre Gardien Sylvestre Yvae Starym pour obtenir une descendance, Sylvanôr est le fruit d’une duperie. Enlevé avec sa mère par un escadron d’elfe noir, il grandit dans un orphelinat de Menzoberranzan. Contre toute attente, il survécu et fut donné en récompense à des Duergards. Son calvaire ne faisait que commencer. Esclave exploité jusqu’à son adolescence, Sylvanôr vécu comme une bête. Jusqu’à ce que le destinée permette au père et son fils de se retrouver. A partir de ce moment là, la vie de Sylvanôr bascula. Marqué à jamais par son sinistre parcours, le demi-elfe sauvage tente, aujourd’hui, de retrouver un semblant de sociabilité.


Le guide avait dit cela naturellement sans chercher à piquer le capitaine, mais sa maladresse y laissait croire.

Lorsque la splendide Isiel que Sylvanôr convoitait silencieusement depuis qu’il l’avait vue la première fois, mais qui ne pouvait se le permettre, car il était dans le cœur de Syrynya, lui demandait de la suivre c’est avec un large sourire niais qu’il croisait le regard du pédant Nùmil. Tout heureux de pouvoir lui tirer une pointe ainsi, l’évadé était au paroxysme de sa joie.

Les yeux dans le miel, il expliquait de façon plutôt ordonnée les faits depuis la rencontre du demi-orque. Il précisait qu’ils étaient, lui et l’humaine Euskara, à la même table que Kleli lorsqu’il vint pour l’approcher lorsque Gos et Guin les avaient abordés pour réprimander sa façon de faire et de le remettre à sa place sur l’importance de ne pas dire certaine chose sur Mythdaë. Il semblait s’égarer du sujet, mes ses yeux firent un regard soutenant dans ceux d’Isiel et là il parut perdre la suite un moment puis revint à l’essentiel, celui du cas Kharam et du pourquoi de sa présence parmi eut qui était à la base pour froisser le duo Gos et Guin. La suite le surprit lui aussi, car en lui expliquant comment Kharam avait offert, de façon désintéressée, son être pour la cause, allant même à risquer sa vie pour des étrangers, Sylvanôr avait conclu qu’il éprouverait le demi-orque pour la mission contre les Adeptes de la main noire, mais que celle-ci avait été avortée. C’est à ce moment qu’il avait pris la décision que Kharam était un être de confiance et qu’il avait permis à ce dernier de les suivre. La surprise fut lorsqu’ils se retrouvèrent dans le ventre du temple divin et là, il n’y avait plus de doute, Kharam était un être à part. Il n’en dit pas plus voulant émousser la patience de la belle qui croyait-il, allait apporter du poids à sa tentative de plaire à la belle. Il ajoutait à la fin que sans lui, il ne serait possiblement plus là, car il avait abattu un mille-pattes géant, le sauvant d’une mort certaine. Alors là, ses yeux se firent pleins de convoitise puis ajoutaient qu’il en aurait été si dommage qu’il ne puisse plus mettre les yeux sur la O’Si. Plein de maladresse, Sylvanôr ne cachait aucunement qu’il convoitait la mère de Mythdaë. Tout sourire maladroit il la suivit en narguant du regard, au retour, le protégé d’Almlaruil. Il se tenait un peu en retrait de la O’Si faisant des signes que seuls les fourbes comprennent à Chitrick pour qu’elle se retienne et que tout n'était pas perdu puis fit un clin d’œil à Kharam.

Pour répondre à Nùmil, l’évadé en profitait avec humour…


QUOTE
-Bha il à été le premier à mettre la main dessus et… ce n’est pas si compliquer il me semble. -

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L’histoire de ce bâtard est pavée d’épreuves et de souffrances. Fils non désiré d’ une ensorceleuse humaine qui envoûta le célèbre Gardien Sylvestre Yvae Starym pour obtenir une descendance, Sylvanôr est le fruit d’une duperie. Enlevé avec sa mère par un escadron d’elfe noir, il grandit dans un orphelinat de Menzoberranzan. Contre toute attente, il survécu et fut donné en récompense à des Duergards. Son calvaire ne faisait que commencer. Esclave exploité jusqu’à son adolescence, Sylvanôr vécu comme une bête. Jusqu’à ce que le destinée permette au père et son fils de se retrouver. A partir de ce moment là, la vie de Sylvanôr bascula. Marqué à jamais par son sinistre parcours, le demi-elfe sauvage tente, aujourd’hui, de retrouver un semblant de sociabilité.
Dit-il riant seul de sa bravade qui n’aidait pas son cas.


écrit par: Ianstaer Samedi 10 Décembre 2022 à 11h04
Le confort qu’offrait l’endroit était une invitation à la détente et au repos. Echaudé par son expérience récente à Thuldaë, l’élu de Maïlikki avait décidé de profiter au maximum du répit qui lui était donné avant de se lancer dans l’investigation des souterrains de Mythdaë. Après tout, il ne savait pas combien de temps allait durer l’attente et jusqu’à maintenant sa patience avait été mise à rude épreuve, il ne se laisserait plus avoir une deuxième fois.

Le jeune demi-elfe s’était donc choisi un ouvrage très à propos dans la collection de livres qui s’offrait à lui sur les étagères de l’Hermine Accueillante ; Aller et retour en Outre-Terre, comme s’il avait été destiné à trouver ce récit.

Se plongeant immédiatement dans la lecture, se coupant ainsi de ses attentes du moment et libérant son esprit des craintes et peurs de sa mission future.

Captivé par la lecture, le jeune demi-elfe ne releva le nez de son ouvrage que lorsque un Tel'Quessir vint s’installer dans un fauteuil à proximité immédiate du sien. Ce dernier, reflétant la grâce typique du Beau Peuple, était d’un âge avancé constata l’élu divin mais une lueur brillante et omniprésente dans son regard révélait qu’il avait vu passé beaucoup plus de saisons que l’on pouvait croire.


Répondit-il au nouveau venu dans sa langue par respect pour ce dernier.

Enchaîna-t-il pour répondre aux premières interrogations de son interlocuteur.

Continua-t-il afin de satisfaire la curiosité du vénérable elfe tout en lui rendant son salut et il but une bonne rasade de sa rafraichissante bière.

Ajouta-t-il afin de permettre au Tel'Quessir de trouver réponse à ses questions. Le Cha'Tel'Quessir saisi l'occasion qui lui était donnée de pouvoir en apprendre plus sur la Cité Blanche et le seigneur des lieux et questionna à son tour.

Se fut au tour du jeune élu divin de lever son verre pour en boire une gorgée en invitant son interlocuteur d'en faire de même, un sourire amical aux lèvres.

écrit par: Kleli Samedi 10 Décembre 2022 à 23h16
La hin inclina respectueusement sa tête en guise de réponse au capitaine elfe, et le suivit. Elle ne dit pas un mot de plus, par crainte d'envenimer un peu plus une situation aussi tendue...
L'accueil qui leur avait été réservé aux abords de Mythdaë n'était, certes, pas celui qu'elle s'était mis en tête... mais elle le comprenait. L'arrivée d'ennemis immémoriaux au sein d'une communauté ayant passé toute son existence à lutter contre ces derniers n'avait aucune chance de passer sans accroc.
Pour autant, elle les défendrait jusqu'à la dernière goutte de sa salive lorsque l'occasion se représenterait. Elle leur devait cela, eux qui l'avait aidée lors de son long voyage vers cet endroit.
Pour l'instant, l'heure était plutôt au repos... fortement encadré. Repos qu'elle se voyait mal de refuser, au vu de son état de quasi-épuisement. Elle tapota dans son sac de voyage, avant de demander à qui l'entendrait un peu de poisson, de fruits secs et de viande pour qu'ils puissent se restaurer, ses compagnons et elle, goëland et souris compris...



Confortablement allongée au sol, sa tête posée sur le flanc de sa compagne mastiff, la cavalière canine fixait un point imaginaire dans ce ciel sans nuage, les yeux dans le vague. L'un de ses sourcils s'éleva brusquement lorsque deux silhouettes à forme humanoïde apparurent dans son champ de vision.
Elle n'avait pas pour habitude de voir des halfelins volants dans les airs au Luiren. La chose devait être beaucoup plus courante en ces lieux chargés d'histoire et de magie...

Elle ne tarda donc pas à se relever, tout en époussetant ses habits et son armure de cuir encrassés de terre, de débris gravillonneux et de poussière de voyage.
Elle attendit patiemment que les deux individus se présentent à eux et les observa tout au long de leur marche.
Lorsque la femme d'une beauté presque surnaturelle prononça son nom, elle tourna aussitôt sa tête dans sa direction et se mordit machinalement les lèvres pour ne pas balbutier en lui répondant.


- Je suis honorée par votre accueil, Régente Isiel. Mon voyage vers Mythdaë n'a, en effet, pas été de tout repos, et a été émaillé d'imprévus qui nous ont... retardé. Si je peux me montrer d'une quelconque utilité pour éclaircir certaines zones d'ombres à ce sujet, je reste à votre disposition.

Alors que cette dernière lui sourit et s'éloigna d'eux en compagnie de Sylvanor, l'attention de la hin se porta inévitablement sur l'elfe du soleil qui les regardait d'un œil évaluateur.

¤Aussi élégant et gracieux que la régente Isiel... la bienveillance et l'aménité en moins...¤

Elle se conforma à l'ensemble de ses tests magiques et sursauta, un œil écarquillé par la surprise, lorsqu'il rompit le silence qui s'était installé en tonnant une question.
Elle s'approcha lentement de Kharam, et, enserrant le bâton divin avec l'une de ses mains, tourna sa tête vers le haut-mage elfe.


- Mes respects, Lyarg... Ly'Aegisir Numil.

Sa langue fourcha sur ce titre elfique qu'elle tentait d'apprivoiser.

- Ceci est l'une des raisons de notre retard. Guidés par la voix d'Angharradh, nous avons trouvé l'une de ses demeures. Aidés par son instrument, nous avons exploré ses entrailles et y avons pu voir ce pour quoi elle nous avait appelé. Epaulés par notre volonté commune, nous avons pu ressortir de cet endroit. Pour que l'on puisse témoigner de ce que nous y avons découvert.

La druidesse fit mine d'observer ses alentours avant de reprendre.

- L'endroit est-il propice au partage de ces informations, Ly'Ae...gisir Numil ? Ou bien faudrait-il que nous nous isolions en comité plus restreint ?

Elle attendait la réponse de l'arcaniste avant de poursuivre.

écrit par: Kharam Mardi 13 Décembre 2022 à 19h10
L'impassible druide demi-orque attendait patiemment que vienne son tour, mais il n'en eu pas l'occasion. Il semblait que le Capitaine des sentinelles de la forêt n'avait cure de lui, hormis de lui faire la peau. Etrangement, il ne s'attendait pas vraiment à ce que la garantie de Sylvanor soit à ce point respecté. Il nota dans un coin de son esprit que l'homme avait encore de nombreux secrets à son sujet ou bien un allié puissant. Il avait déjà fait part de son père, mais plutôt dans l'expéditif à l'encontre de tout ce qui pouvait se rapprocher d'un orque... Donc il devait y avoir autre chose ou quelqu'un d'autre.

Il leur fut rapidement donné "congé" et surtout la possibilité de se restaurer et de se reposer.

Kharam observa rapidement autour de lui. Une sorte de périmétre avait été délimité. Il trouva un rocher contre lequel il alla s'assoir en tailleur. Il sortit de son sac des fruits secs et de l'eau pour lui, et de la viande séchée pour Aslan.

Ce dernier vint s'allonger rapidement devant le druide pour profiter de son modeste repas. Il lui lécha amicalement la main avant que chacun retourne à sa pitance.

Le demi-orque mangea lentement, repoussant de temps à autre une mèche de ses cheveux longs derrière ses oreilles. Ce n'était pas à cause de ce genre de repas qu'il avait une ossature fine pour quelqu'un de sa race, c'était simplement tel qu'il était. Mais il avait ainsi des traits plus fins, et entre sa fine barbe et ses yeux noirs, il était bien plus avenant que la plupart de ses congénères.

En tout cas, lorsqu'il eut fini son repas, il ferma les yeux pour dormir un peu. Toujours en tailleur, il avait en travers de ses genoux, le divin artefact. Était-ce son calme druidique ou bien le bâton ? Mais en tout cas, plusieurs animaux vinrent passer du temps sur ou autour de Kharam avant de repartir.

Le demi-orque s'était endormi mais le temps et la vie autour de lui continuaient leurs cours. Les vagues provoquées par l'arrivée des deux elfes parmi les personnes présentent finirent par réveiller son esprit. Il ouvrit lentement les yeux. Les animaux avaient fuis l'hostilité ambiante et le calme brisé.

Il faut bien avouer que la beauté de la Régente de Mythdaë le laissa coi quelques instants. Le temps qu'il pose son regard sur le compagnon de celle-ci. Ce dernier avait le regard que le demi-orque attendait de chacune des personnes qu'il rencontrait, et cela le ramena à la réalité et calma les battements de son cœur.

Puisque l'on ne s'adressait toujours pas à lui, Kharam ne dit toujours rien. Bâton en main, il mit tout de même une main sur son cœur et s'inclina légèrement devant les importants personnages.

A peine sentit-il les différents sortilèges, et il tenta de garder un air impassible, car il savait combien il aurait pu souffrir autrement sans la protection de l'Artefact qu'il exsudait par une douce chaleur et de petites vibrations. Mais malgré cela, il n'était toujours qu'un demi-orque et ne méritait pas l'attention du mage. Alors, il mit de nouveau en avant sa patience et attendit calmement. Même si au fond de son cœur, cela devenait difficile. Mais Aslan, toujours sensible vint une nouvelle fois soigner ses langueurs. Il se frotta à sa jambe et se tint là, à ses côtés. Et il porta un sourire amical à Kleli lorsque celle-ci vint se poster près de lui.

écrit par: Euskara Samedi 17 Décembre 2022 à 13h59
La sécurité. A défaut du confort qu’elle pouvait imaginer présent dans les bâtiments présents sur l’autre rive, celle-ci était un don particulièrement précieux au regard de ce qu’ils avaient enduré au cours des jours précédents.
Euskara était tendue vers ce final qui marquait la fin de l’étape difficile qu’ils venaient de franchir. Aussi constater sa présence sans pouvoir y accéder alors qu’ils étaient à deux doigts, l’irrita. Elle n’en fit cependant presque rien paraître, se soumettant à cet arrêt face auquel elle ne pouvait rien faire.
L’attente durant, elle décida d’y trouver son aise et, à l’image de Kharam, alla s’installer. Elle choisit le tronc d’un arbre de taille intermédiaire et, après avoir posé au sol sa cape telle une couverture, elle s’installa, se servant de son gilet comme d’un oreiller.
La présence à ses côtés de louve la combla d’aise tant le poil soyeux lui apportait de la douceur.
Elle ne comptait que patienter le plus confortablement possible et se remettre en route dès que possible.
Elle sombra au contraire dans un profond sommeil où cauchemars et douces révélations se mélangèrent.
Elle était si profondément endormie qu’il fallu que Kharam la secoue quelque peu pour qu’elle émerge de sa torpeur alors qu’arrivaient deux nouveaux venus.
Elle avait compris qu’il s’agissait d’individus ayant un rang notable et savait quelle attitude adopter dans ces cas là. Mais la fatigue fut la plus forte et elle se contenta d’obéir aux injonctions en fournissant le minimum d’efforts, espérant simplement pouvoir au plus vite récupérer de cette intense langueur qui l’avait saisie.

écrit par: Adlareth Dimanche 18 Décembre 2022 à 15h25
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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Fin de journée


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 20 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ
Narration: Ianstaer



user posted imagehacun dégustant sa boisson respective, l’elfe et le A’Tel’Quess discouraient aimablement. L’ambiance resta des plus calmes. L’Hermine Accueillante étant réservée aux invités de passage, elle ne faisait pas office de taverne de la Cité. De fait, elle restait paisible la plus part du temps. A la question de l’élu divin, Gil-Cir sourit. Non pas d’un sourire moqueur ou narquois, plutôt un sourire paternaliste et bienveillant.

- Bien introduit, dites-vous ? Je ne sais pas si l’on peut vraiment dire ça. Cela ne fait que peu de temps que je suis ici. Je dois ma vie à l’action des Gardiens Sylvestres, dont je viens de vous citer les noms. J’ai été retenu dans une prison drow au cœur de l’outreterre avec de nombreux compagnons d’infortune. De ce que l’on m’en a dit, nous étions de la nourriture pour un Illithild. Si j’étais encore de ce monde, lorsque nos sauveurs sont arrivés. C’est parce que j’ai des connaissances assez pointues en matière de portail. Pour un plan, dont j’ignore l’aboutissement, le flagelleur mental avait besoin de mes connaissances. Je dois énormément à la Confrérie et à ceux de Thüldae en particulier.

Gil-Cir fronça les sourcils à ce souvenir encore très frais dans son esprit. Visiblement, l’expérience qu’il avait vécu avait laissé des traces indélébiles dans son esprit. Comme tous les elfes, la privation de liberté était déjà une épreuve en soit. Ajoutez-y le risque de voir son essence spirituelle dévorée par un monstre pareil, vous comprendrez alors ce par quoi le vieil elfe était passé. Voir son esprit absorbé par ce genre de monstre, c’était perdre toute chance de pouvoir rejoindre les forêt divines d’Arvanaith. Il n’y avait grand-chose qui pouvait faire trembler un elfe jusqu’au tréfonds de son corps. Cette perspective était, probablement, ce qui pouvait arriver de pire. Être privé de faire partie du grand tout de la nature. On naît, on vit et l’on meurt. Le corps servira à la nature, l’âme rejoint le royaumes des dieux. Mais sans esprit, point de repos éternel. Aspirer dans le grand néant était la pire chose qu’il puisse arriver à un Tel’Quess. Le vieil elfe porta son verre à ses lèvres et bu une petite gorgée avant de reprendre.

- Lorsque ce groupe m’a sorti de ma captivité, après un combat épique mettant un terme par aux plans diaboliques du flagelleur mental. Ils ont ramené deux choses avec eux. Ma personne et un artefact sous la forme d’une couronne. Il s’avère qu’après avoir étudié le dit artefact, c’est lui qui déréglait la quasi totalité des portails de la région. Nous l’avons remis au Seigneur Eowëlathaèldir. Je ne sais pas ce qu’il en a fait, mais les perturbations des portails cessèrent. Je vous ai demandé si vous étiez venu ici via Arhaalth’nu, parce qu’il se trouve que je suis celui que l’on surnomme ici : le Maître des Portails. C’est grâce au travail des Gardiens Sylvestres de Thüldae, si les portails qui relient les deux cités fonctionnent à nouveau normalement. Je n’y suis pas, non plus, tout à fait étranger. Tout cela pour vous dire, qu’en remerciement, j’ai demandé l’honneur de pouvoir veiller au bon fonctionnement de ces derniers. Le Seigneur Eowëlathaèldir me l’a accordé.

Après cette longue circonlocution, le Maître des Portails finit par répondre à la question que Ianstaer lui avait posée. Soucieux de ne pas commettre de faute de protocole, le jeune demi-elfe s’était adressé à un être qui devait avoir suffisamment de vécu pour connaître toutes les ficelles de la diplomatie.

- C’est tout à fait récent, puisque je ne suis ici que depuis Tarsakh. Ça ne fait donc que trois lunes que je me suis installé dans la cité. Pour autant, et pour répondre plus concrètement à votre question. Ils y a certaines choses à éviter lorsque l’on est en présence d’un noble Ar’Tel’Quess, d’autant plus si ce dernier à conquit sa cité à la force de son épée et de sa magie. Il semblerait que le Seigneur Aël’Telàwërith Eowëlathaèldir du clan Aëryndra de Cormanthyr fasse parti des Ana-Sic-Silistri. Si vous l’ignorez, il s’agit de la plus haute caste de la noblesse elfique, bien qu’il ne l’ai jamais revendiqué en ma présence. Voici deux ou trois petites choses qu’il vous faut donc savoir. On cède le passage à un noble. On ne lui serre surtout pas la main, ce serait un grave affront et on ne regarde jamais dans les yeux quelqu’un d’un statut social supérieur, sauf si on y est expressément autorisé. Enfin, je ne sais pas si ça peut vous concerner, mais nul ne survole un noble, sauf les militaires. Je pense que l’on a là, l’essentiel pour ne pas commettre d’impair. Parlez que lorsque l’on vous le demande et jamais en premier.

Gil-Cir Lotor fit une longue pose. Son regard légèrement ridé se dirigea vers la cheminée comme s’il regardait des flammes qui n’existaient pas. Il réfléchit un instant puis, il revint à son interlocuteur.

- Si vous posez la question, c’est sûrement que l’on a dû vous dire des choses à son sujet. S’il peut paraître rigide pour certain, croyez moi, pour un Ana-Sic-Silistri, il est plutôt souple. J’ai connu des nobles Ar’Tel’Quess qui n’auraient jamais mit les pieds dans une cité comme Iilor Thro’Ess. Ayez simplement le respect dû à une personne de son rang, et tout devrait très bien se passer. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à me les poser. C’est un plaisir de discuter avec vous.

Ils en étaient là de leur discussion, lorsqu’un groupe de plusieurs individus pénétra dans la grande salle. Mené par elfe de la lune, ils étaient cinq avec elle. Une halfeline, une humaine, un forestier demi-elfe et un homme qui semblait costaud avec une capuche sur la tête qui dissimulait son visage. Tous semblaient arriver de voyage et leur allure avaient dû connaître de meilleur jour. Le cinquième était un elfe en armure de cuir au long cheveux noir, beaucoup plus propre sur lui. Un loup et un chien accompagnaient l’ensemble. Comme pour lui, ils furent accueillis par Venèla. Gil-Cir Lotor fit les présentations de loin.

- Cette elfe là, c’est Isiel Finunùm. Ici on l’appelle O’Si qui veut dire Mère. C’est l’une des régences de la l’île, lorsque le Seigneur Eowëlathaèldir s’absente. C’est l’une des personnalités les plus importantes d’Iilor Thro’Ess avec son homologue Athiel Eärënathil. Je vous rassure, elle n’est ni noble, ni elfe du soleil. L’elfe en armure qui les accompagne, c’est Théodras Megel, le Capitaine de la Garde Sylvestre. Quand aux autres, je ne les connais pas. Ce qui est sûr, c’est qu’ils doivent être importants. Il est plutôt rare de voir O’Si et le Capitaine dans cet établissement.

Après quelques minutes, pendant lesquelles Venèla envoya son époux chercher le reste du personnel, le petit groupe pris place autour d’une table.

Isiel se dirigea droit vers Ianstaer et Cil-Cir. Elle était belle, sa longue chevelure châtain foncée était retenue par une fine couronne finement ouvragée et faisait ressortir ses yeux vert. Elle était vêtue d’une longue robe légère à la teinte brune rehaussant la chemise blanche à manche courte. A sa ceinture ne pendait qu’une magnifique petite dague et une sacoche. Ce fut Gil-Cir qui se leva avant qu’elle n’arrive à leur hauteur.


- Alae Dame Finunùm, qu’une étoile brille sur l’heure de notre rencontre. C’est toujours un ravissement de vous voir. Je vous présente Ianstaer Ilimaris, Novice de Thüldae. Que pouvons nous faire pour être agréable O’Si ?

La régente répondit aux salutations de Gil-Cir Lotor avec un beau sourire charmeur sur les lèvres.

- Alae Maître des Portails. Un plaisir partagé, je vous l’assure. En faite, je viens vous chercher Ianstaer. Je suis heureuse de faire votre connaissance frère Gardien Sylvestre. Lynwëline ne tarit pas d’éloge à votre sujet. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous présenter aux autres membres qui constitueront votre groupe d’explorateurs.

Après ces rapides présentations d’usage, Gil-Cir Lotor prit congé pour se rendre au Réfectoire prendre son repas. Il souhaita le meilleur pour son nouvel ami en espérant une nouvelle rencontre.
Isiel retourna près de ceux qui avaient pris place autour d’une table suivi par l’élu divin. Isiel les introduisis et elle prit congé après qu’un Haut-Prêtre de Labelas Enoreth ait lancé un sort de soin sur le groupe dont certains semblaient en avoir grandement besoin.

écrit par: Adlareth Dimanche 18 Décembre 2022 à 15h48
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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Fin de journée


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ
Narration: Kleili, Euskara, Kharam



user posted imagee petit jeu de dupe auquel jouait le semi-elfe grugash vis à vis du Ly’Aegisir des Gardiens des Mystères n’amusait visiblement que lui. Il avait tenté de piquer la jalousie de l’elfe du soleil, à priori, ce fut en vain. A peine le mage haussa t’il un long sourcil tentant de comprendre où Sylvanôr voulait en venir. Et très rapidement il l’oublia accaparé, qu’il l’était, par sa découverte. Sa question trouva une réponse, qui n’était pas forcément celle qui était attendue. Probablement averti par le ton qu’avait employé le mage pour sa question, Isiel et Sylvanôr revinrent rapidement auprès du groupe.

A la réponse cavalière du Novice de la Confrérie, indiquant que si Kharam tenait le bâton en main, c’était parce qu’il avait été le premier à mettre la main dessus. Le mage posa un regard sévère en direction de l’impudent et répliqua simplement.


- Une chose qui ne t’arrive que trop rarement, n’est-il pas Novice ?

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


L’échange que Sylvanôr eut avec O’Si avait été enrichissant de renseignements utiles, mais incomplets. Évidemment, les allusions maladroites et tentatives de charmes n’échappèrent pas à la belle elfe de la lune. Ce n’était pas une nouveauté et Isiel qui trouvait ça assez rafraîchissant. Même si le forestier n’avait aucune chance, elle trouvait son petit jeu de séduction amusant. Isiel pensait qu’un jour ou l’autre, ses tentatives pourraient lui servir à séduire une personne qui compterait réellement pour lui. La difficulté était de ne pas le laisser croire, non plus, à quelque chose qui n’arriverait pas et qui serait susceptible de le blesser dans son amour propre. Quoi qu’il en fut, ce n’était pas vraiment le moment de jouer à ces petits jeux. L’heure était grave et si elle et Nùmil ne prenaient pas les bonnes décisions, ils encourraient la déception de leur Seigneur. Impliquant peut-être même une perte de confiance. Une chose que ni l’un ni l’autre ne souhaitait. La régente de Mythdaë mit donc un terme prématuré à la discussion lorsque la voix de Nùmil se fit pressente et plus forte. Ce n’était guère dans les habitudes du mage. Elle revint donc rapidement auprès du reste du groupe, le semi-grugash sur les talons.
Lorsqu’elle arriva, Nùmil pointa son doigt sur Kharam.


- Tu dois absolument voir ça. Nous avons un sérieux problème là. Cet artefact, c’est… vraiment très très surpuissant. C’est tout bonnement incroyable. Ce qui l’est encore plus, c’est que le semi-orque puisse le tenir en main. Et, il y a plus que ça. Si c’est réellement la Triple Déesse qui est derrière ça, elle semble le protéger. L’artefact a avalé mes sortilèges aussi facilement que si Crysmyr avalerait une soupe. Tu peux regarder ça.

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


Les yeux de la régente s’ouvrir en grands et passèrent alternativement de Nùmil à Kharam à plusieurs reprises. Levant légèrement ses deux mains en signe de paix. Elle s’approcha doucement du demi-orque, en prenant bien soin de ne pas toucher l’artefact. Elle observa le bâton avec un intérêt particulier. Après quelques secondes, elle recula de quelques pas. Et son regard se posa sur Sylvanôr.

- Angharradh ?!? Incroyable, et c’est surpuissant dis-tu ? Là, mes petits amis, je suis curieuse de savoir où vous avez trouvé ça.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


La réponse vint du magicien elfe qui se contenta de répéter ce que venait de lui dire la prétendante à la Confrérie. Drapé dans sa dignité, Nùmil se rendait bien compte de l’importance du moment et de ce que cela impliquait. Ce n’était pas tous les jours que l’on se retrouvait confronté à ce genre d’objet saint.

- A priori, nos amis sont passés par un temple dédié à Angharradh. La prétendante Kleili affirme que la déesse se serait adressée directement à eux pour les guider. Mais Kleili a raison ce n’est ni l’endroit ni le moment pour en parler. Je crois que nous avons notre réponse Isiël non ?

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


L’archiviste n’en croyait pas ses longues oreilles pointues, mais tout coïncidait avec les déclarations du Novice. Ce qu’il convenait de faire, maintenant, s’imposait comme une évidence. Ce n’était pas elle qui allait résoudre les implications qui s’amoncelaient à son esprit. Surtout pas, lorsque le théurge mystique était dans ses murs. En outre, le calme olympien dont faisait preuve le semi-orque qui maîtrisait parfaitement ses nerfs, jouait en sa faveur. N’importe quel orque, voir même demi-orque aurait très certainement déjà réagit vivement. Surtout après avoir reçu une salve de sortilèges venant d’un elfe du soleil. Ce ne fut pas du tout le cas Kharam.

Plus étonnant fut le manque de réaction de la part de l’humaine. Euskara ne voulait-elle pas se mouiller vis à vis de son confrère druide métisse ? Ou préférait-elle réserver sa participation à un moment plus opportun ? Toujours était-il qu’elle semblait presque comme absente. Les multiples épreuves qu’elle avait eu à traverser avaient laissé des traces, chez une femme d’un âge plus avancé que ces équipiers et que rien n’avait préparé depuis qu’elle était née. On était loin de son auberge ou de ses jardins. Pour autant, elle faisait bonne figure et supportait tout cela sans se plaindre.


- Bon clairement, de toute façon, s’ils veulent se rendre sur l’île, on ne pourra pas les en empêcher. Un demi-orque bénit par la Reine d’Arvandor, on ne voit pas ça tous les jours. Pour autant, si je vous ramène tous sur l’île, ça va poser un problème. Kleili, Euskara, vous êtes les bienvenues. Quand à toi Kharam, si tu n’as pas été désintégré par le simple contact avec un tel artefact, c’est que tu es accepté par la déesse elle-même. Qui suis-je, pour remettre ça en question ? Tu nous accompagnes sur l’île. Il va falloir tirer toute cette histoire au clair, En outre, je pense que les renseignements que vous donnerez au Seigneur de Mythdaë, concernant l’existence d’un temple d’ Angharradh à proximité de l’Île, va très certainement l’intéresser au plus haut point… et il ne sera pas le seul d’ailleurs.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


Restait le cas de la kobold. De ce qu’elle avait compris du récit de Sylvanôr, bien qu’incomplet. Chitrik n’avait rejoins le groupe que sur le tard. Elle n’avait concrètement rien prouvé sur se intentions, si ce n’était d’avoir ramené le groupe à la surface. Ce qui n’était pas le cas du demi-orque. Sa décision était prise.

- Quand à toi Chitrik ! Je pense que ça va faire déjà beaucoup pour le Seigneur de Mytdaë. Il serait préférable que tu patientes ici. Je pense que tu peux comprendre ma décision. Je te place sous la protection de la Garde Sylvestre en attendant que l’on ait déjà éclairci tout ça. Que l’on s’entende bien. Tu es libre. On ne te garde pas prisonnière. Si tu souhaites repartir, personne ne t’en empêchera. Sinon, je reviendrai demain. Nùmil, peux-tu donner un endroit décent pour que notre « invité » puisse patienter dans les meilleurs conditions ? Capitaine, vous laissez deux ou trois hommes ici pour assurer la protection de Chitrik. Tant pis, s’il faut rappeler ceux qui sont de repos pour les remplacer.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


Le Ly’AEgisir laissa échapper un soupir de frustration. User de sa magie pour une kobold, sans que ce soit pour la faire rejoindre ses aïeux, s’était un crève cœur. Pour autant, il n’allait pas discuter les ordres de la régente. L’elfe du soleil lança son incantation, et une petite maisonnette avec cheminée apparue comme sortie de nul part.

- Voilà pour vous Chitrick. Vous êtes dans cette demeure chez vous. Vous ne le verrez pas, mais à l’intérieur, il y a un serviteur invisible. Vous n’avez que lui demander ce que vous avez besoin et il s’en occupera. Capitaine, laissez vos hommes ici. Je veux qu’ils assurent la sécurité de notre hôte. Quand à vous, vous rentez avec nous. Tous le monde est prêt ? Alors tenez vous la main. Kharam, soyez assurez que vous ne craignez rien, vous êtes notre invité. Je vous demanderai juste deux choses. La première sera de bien vouloir mettre votre capuche sur votre tête. La seconde, de grâce, éviter de vous servir du bâton pendant la téléportation. Je ne sais pas ce que cela pourrait donner.


- Cette solution convient-elle à tout le monde ? Sylvanor, quelque chose à ajouter ? Bien récupérez vos effets personnels, nous allons vous amener sur l’Île. Nùmil, fait en sorte que notre invitée ne manque de rien. Retrouvez moi dès que vous prêt à y aller.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


Chacun remballa qui sa couverture, qui sa cape et remettait ses affaires en ordre. Une incantation du mage plus tard le petit groupe fut comme happé dans un néant noir, où il n’y avait plus aucun points de repère. Plus de haut de bas, de gauche ou de droite, seulement une sensation de chute sans fin dans le vide. Cela ne dura que le temps d’un battement de cil et fut extrêmement différent de leur première expérience.


La fine équipe apparue dans l’enceinte même de la Cité Blanche. Devant eux, un bâtiment elfique s’élevant sur trois étages. Une grande porte à la forme ogivale à double battants surmontée d’une petite pancarte sur laquelle il était écris en espuar et en commun : l’Hermine Accueillante.

Sur leur gauche, il y avait plusieurs bâtiments. Le plus près d’eux ressemblait assez à celui qui était en face d’eux. Également sur trois étages, on pouvait lire sur la pancarte au-dessus de la porte : Le gîte de l’Aurore.
A la gauche de ce gîte, il y avait une réserve à foin.
Derrière eux se trouvait manifestement les étables et les écuries.

A leur droite, il y avait la grande porte d’entrée donnant accès à l’intérieur de la Cité Blanche. Les lourdes portes étaient principalement constituées de bois renforcé par de ferronnerie mêlant le solide à la finesse. Les remparts de pierres blanches disposaient d’un chemin de ronde et des créneaux surplombaient le mur d’enceinte. Des gardes en armures elfique pour la plupart, mais pas tous, veillaient.
Par cette porte, de nombreuses personnes pénétraient sur la grande place pavée de pierre blanches en un flot presque continu mais peu dense. Elles semblaient toutes se diriger vers un même point. Elles passèrent de part et d’autre d’une chose, dont on pouvait se demander ce quelle faisait à cet endroit. En effet, en plein milieu de cette grande place, il y avait un gros pigeonnier au toit pointu. Une chose qui ne manqua pas d’attirer le Gloumsh et son appétit féroce.
De l’autre côté de la place, d’autres bâtiments longeaient les remparts de la cité.

Le flot de personnes, dont on pouvait aisément deviner, qu’elles étaient pour la grande majorités des ouvriers et des artisans se dirigeaient vers le plus gros bâtiment visible de là où le petit groupe mené par Sylvanôr se trouvait. On avait là une population clairement multiraciale, même s’il y avait majoritairement des Tel’Quessir. L’édifice en question était indéniablement un temple. Pour les érudits, il était clairement dédié à Labelas Enoreth. Son symbole ornait le dessus de la haute porte close qui était décorée de nombreuses sculptures et bas-reliefs. De là où ils trouvaient, il était impossible de définir avec exactitudes ce que les ornementations représentaient. De chaque côté de la porte, il y avait deux statues à la blancheur immaculée représentant deux elfes tenant un livre ouverts et semblant écrire dessus avec une plume. Aux pieds de chacune des statues, deux gros loups hurlaient à la lune. Les gens longeaient le temple pour disparaître de la vue des observateurs.


- Bon, on va manquer le dîner.

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L’histoire de ce bâtard est pavée d’épreuves et de souffrances. Fils non désiré d’ une ensorceleuse humaine qui envoûta le célèbre Gardien Sylvestre Yvae Starym pour obtenir une descendance, Sylvanôr est le fruit d’une duperie. Enlevé avec sa mère par un escadron d’elfe noir, il grandit dans un orphelinat de Menzoberranzan. Contre toute attente, il survécu et fut donné en récompense à des Duergards. Son calvaire ne faisait que commencer. Esclave exploité jusqu’à son adolescence, Sylvanôr vécu comme une bête. Jusqu’à ce que le destinée permette au père et son fils de se retrouver. A partir de ce moment là, la vie de Sylvanôr bascula. Marqué à jamais par son sinistre parcours, le demi-elfe sauvage tente, aujourd’hui, de retrouver un semblant de sociabilité.


Ce qui manqua de déclencher un long soupir de la part de Nùmil qui levait les yeux au ciel et un petit rire de la part de l’elfe de la lune.

- Effectivement, je pense que vous n’allez pas manger tout de suite et nous non plus. Soyez les bienvenus à Iilor Thro’Ess sur l’île de Mythdaë. Voici vos quartiers, je vous invite à entrer. Si vous voulez bien me suivre.

Nùmil Elindil prit congé sans saluer personne et se dirigea vers le flot des personnes qui, d’après la réflexion de Sylvanôr, allaient toutes manger quelque part. Théodras resta avec O’Si et entra avec le reste du groupe.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.



Lorsqu’ils pénétrèrent à l’intérieur de l’Hermine Accueillante, l’ambiance y était des plus calmes. Arrivant dans une grande salle commune presque vide, il y avait à leur droite, un long bar en bois finement décoré à la mode elfique. Un homme aux cheveux poivre et sel coupés en brosse était affairé à ranger des verres sur les étagères ornant le mur. Il était vêtu d’une chemise en coton brune dont les manches étaient coupées à la hauteur de ses biceps. Il était certain que la jeunesse de l’homme se trouvait derrière lui, mais il avait une silhouette encore athlétique et de larges épaules.

A ses côtés, une femme un peu plus jeune, mais elle avait le visage légèrement ridé de ceux que la vie n’a pas épargné. Elle releva la tête lorsque Isiël suivit du groupe pénétrèrent dans la salle. Un visage anguleux encadré par une chevelure brune nouée en une longue natte dans son dos, la femme s’essuya consciencieusement les mains dans un torchon avant de se porter à leur rencontre en souriant.

Sur le mur du fond, une belle cheminée où ne brûlait aucun feu et devant celle-ci, il y avait plusieurs tables basses autour desquelles étaient mis à disposition des fauteuils confortables. L’une de ces tables basse étaient occupée par deux personnes.
Le reste de la salle était occupée par des tables classiques ceinturées de chaises empaillées. Deux d’entre-elles étaient occupées, mais un des couples occupants se leva pour se diriger vers la sortie. Probablement que l’heure de restaurer avait sonné pour eux. Sur le mur de gauche, il y avait de longues étagères remplies de livres et de jeux. On pouvait également observer deux pistes de lancé de fléchettes.

La femme qui s’était rapprochée prit alors la parole.


- Alae O’Si. On vous attendait. Isandrë est déjà arrivée avec le Novice de Thüldae. Il est là-bas avec Gil-Cir. Ho ! Mes excuses, permettez que je vous souhaite à tous la bienvenue à l’Hermine Accueillante. Je suis Venèla Corela pour vous servir. J’ai l’honneur de tenir cet établissement avec mon époux Jall. Nous ferons de notre mieux pour que vous soyez le mieux installé possible et que vous vous sentiez comme chez vous.

Isiël Fununùm interrompit la tenancière dans son discours d’accueil, mais sans lui couper la parole. La régente de l’île avait posé son regard sur un elfe d’un âge certain et un jeune demi-elfe vêtu à la mode forestière que Velèna venait de lui désigner. Elle revint sur la femme et l’invita à la suivre d’un geste pour s’éloigner un peu du groupe.

Lorsque les deux femmes eurent visiblement terminée de parler, ce qui fut extrêmement rapide. Velèna interpella son mari en revenant vers le comptoir.


- Jall ! Va me chercher Andrack, je vais avoir besoin de lui et trouve aussi Olivia et Jocelyne. Je leur avais dit d’aller manger, mais ils dîneront plus tard. Allez vas-y maintenant, je vais m’occuper de notre aimable clientèle. Jall... maintenant, pas demain... s’il te plaît.

Veléna attendit que son homme sorte de derrière le comptoir pour aller y chercher quelque chose. Elle ressortie avec une sorte de petit escabeau de quatre petites marches. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous installer. Elle se dirigea vers une des tables libres et installa les petites marches au pied d’une des chaises.

- Je suppose que vous êtes Kleili Pourprebrise de la Luiren ? On m’avait annoncé votre arrivée parmi nous. Voici pour vous. Passez vos commandes, je m’occupe de vous. C’est un honneur d’accueillir une prétendante à la Confrérie.

Le regard aux yeux noisette de Velèna se posa sur le gaillard qui portait une capuche sur la tête. Elle se dirigea vers lui et à voix basse, elle lui donna une recommandation.

- Heureuse rencontre à vous ! Isiël vient de me mettre au parfum. Je pense qu’il serait souhaitable, au moins dans un premier temps que vous conserviez cette capuche sur votre tête. Jall a beaucoup perdu suite à une attaque d’orque. Ses amis et son amour de l’époque, j’espère que vous comprendrez qu’il puisse avoir quelques... ressentiments. C’était il y a longtemps, mais je ne sais pas s’il a réussi à passer le cap. Tant que vous n’avez pas eu votre entretien avec le Seigneur Eowëlthaèldir, je pense que ce serait mieux qu’il ne vous croise pas vraiment. Vous m’en voyez navrée, ce n’est pas le genre de la maison d’accueillir ses clients de la sorte. On va dire qu’il n’est pas non plus habituel d’avoir la visite de gens comme vous ici. Encore toutes mes excuses pour ça, j’espère que vous comprendrez que ce ne pas directement dirigé contre vous personnellement.

MJ
Narration: Kleili, Euskara, Kharam et Ianstaer


user posted imagePendant ce temps, Isiël s’était dirigée vers les deux occupants des fauteuils près de la cheminée éteinte. Le premier à se lever était en elfe d’un âge certain. Il s’inclina légèrement et dit quelque chose à son interlocuteur qui se leva à son tour pour légèrement s’incliner devant O’Si. Ils discutèrent pendant un petit moment. L’elfe prit la direction de la sortie, tandis que le second récupéra son verre et suivit l’elfe de la lune qui revenait vers la table occupée.

- Je vous présente un Novice de la Confrérie des Gardiens Sylvestre de Thüldaë en Haute-Forêt. Il est arrivé juste un peu avant vous et fera parti de votre mission, pour ceux qui seront acceptés à y participer.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


Ce fut le moment où Nùmil Elindir, le mage revint dans le gîte accompagné par un elfe vêtu d’un longue robe mauve clair ourlé d’or. De longs cheveux roux tombaient sur ses épaules, il avait une démarche lente de ceux qui ne sont guère pressés. Il portait un large médaillon en or représentant le soleil couchant, symbole du Seigneur du Temps.

- Les voici ! Nos amis ont traversé de lourdes épreuves avant de parvenir jusqu’ici. Visiblement certains d’entre eux ont souffert dans leur chairs. Si vous voulez bien faire quelque chose pour eux. Je vous présente Naath'spartril Dhoaesal, Haut-Prêtre du Fécond. Je lui ai demandé de venir pour offrir quelques soins qui me semble-t-il seront les bienvenus pour certains d’entre-vous.

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


Naath’spartril ne prêta pas particulièrement attention au semi-orque. Soit Nùmil avait eu la délicatesse de cacher ce détail, soit le prêtre n’en avait cure. Il souhaita la bienvenue à l’ensemble des présents. Puis il écarta les bars et marmonna une prière à son dieu. Tous les présents qu’ils en aient besoin, ou pas, se virent auréolé d’une légère aura mauve qui les entoura avant d’être absorbée par les corps. Pour ceux qui en avaient besoin le soulagement fut immédiat. Les ecchymoses et les bosses disparurent, les plaies se refermèrent et les muscles se détendirent. Pour Kharam, les effets furent les mêmes que pour les autres. Visiblement l’artefact avait reconnu les bienfaits du sort de guérison de groupe qui venait d’être lancé et il l’avait accepté. Le Haut-Prêtre prit une dernière fois la parole en espérant que tous sentiraient mieux. Il s’excusa, mais l’heure du Passage du Temps était venu. C’était le moment pour lui de rejoindre ses frères afin participer à la prière quotidienne des serviteurs du Sage du Crépuscule. Il prit donc congé suivit par le mage qui à nouveau quittait le groupe cette fois accompagné par le Capitaine de la Garde.

- Je vais y aller moi aussi. Je vous invite à faire connaissance et à profiter de l’hospitalité de l’Hermine Accueillante. Prenez vos quartiers et profitez-en pour vous rendre présentable. Un brin de toilette ne vous ferait sans doute pas de mal. Sylvanôr, cela vaut aussi pour toi. Tu as largement le temps d’aller dans ton Nid et de revenir avant l’heure. Je vous laisse aux bons soins de Velèna. On viendra vous chercher le moment venu.

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O’Si, la « mère » de Mythdaë est le lien direct entre la Cité du Saule Argenté et Mythdaë. Gardienne des Mystères, cette très belle elfe des bois est une archiviste de grande expérience. Régente de Mythdaë au même titre qu’Athiel. Isiel se concentre sur le bien être de ceux qui vivent sur l’île et son regard vert émeraude reflète l’amour de Hanali Celanil qu’elle leur porte. A ce titre, nombre de nouveaux volontaires devront obtenir son approbation pour faire partie de sa Grande Famille.
Isiel pourrait sembler fragile et trop sensible tant la bonté et la douceur dont elle sait faire preuve son tangibles. Malheur à celui qui la sous-estimerait car elle est pleine de ressources.


- Comme il vous plaira "ma" Dame. Bien, je vous laisse pour le moment. Restez tranquille, je n'en ai pas pour longtemps et je serai avec vous pour vous présenter au Seigneur de Mythdaë. Profitez du moment présent sans avoir les toute la haute sur le dos. On va les retrouver bien assez tôt, et ça ne sera pas forcément un moment de plaisir.

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L’histoire de ce bâtard est pavée d’épreuves et de souffrances. Fils non désiré d’ une ensorceleuse humaine qui envoûta le célèbre Gardien Sylvestre Yvae Starym pour obtenir une descendance, Sylvanôr est le fruit d’une duperie. Enlevé avec sa mère par un escadron d’elfe noir, il grandit dans un orphelinat de Menzoberranzan. Contre toute attente, il survécu et fut donné en récompense à des Duergards. Son calvaire ne faisait que commencer. Esclave exploité jusqu’à son adolescence, Sylvanôr vécu comme une bête. Jusqu’à ce que le destinée permette au père et son fils de se retrouver. A partir de ce moment là, la vie de Sylvanôr bascula. Marqué à jamais par son sinistre parcours, le demi-elfe sauvage tente, aujourd’hui, de retrouver un semblant de sociabilité.


Le semi-grugash offrit son bras à O’Si pour l'inviter à le suivre. Celle-ci le regarda un instant, puis, au grand bonheur de Sylvanôr, elle accepta l'invitation. Ils croisèrent une Venèla revenant avec un plateau chargé des commandes de ses nouveaux clients. Le tout était complété avec des bols de noix fraîches et de raisins secs. Elle déposa le plateau sur la table et laissa ses ôtes se servir.

Ce fut le moment où les renforts arrivèrent avec le retour de Jall. Le gaillard était donc suivit d’une jeune fille qui ne devait pas avoir dix huit printemps. Elle était assez petite de taille et ses longs cheveux blond étaient noués en une grosse natte qui reposait sur son épaule. Il y avait également une seconde femme, un peu plus âgée et un peu plus grande que sa camarade, elle avait une silhouette élancée et des courbes généreuses. Ses cheveux roux étaient attachés en une queue de cheval. Enfin, il y avait un homme d’une vingtaine d’année. Bien bâti, il dépassait tout le monde d’une bonne tête. Ses cheveux mi-long étaient d’un noir profond. Vêtu d’une salopette brune et d’une chemise à manche courte qui laissait apparaître des bras aussi gros qu’une bûche. Le jeune homme évitait visiblement les regards qui ne manqueraient de se braquer sur les personnels du gîte nouvellement arrivés. Tout ce petit monde s’aligna le long du comptoir en attendant les ordres.

Velèna commença la présentation de son équipe. Chacun leur tour, les nommés saluèrent respectueusement les ôtes du gîte.


- Je vous présente dans l’ordre, Olivia, Jocelyne et Andrack. Ils sont à votre service, alors n’hésitez pas à leur demander si vous avez besoin de quoi que soit. On m’a dit que vous serez présentés au Seigneur de l’île. Je ne peux décemment pas vous laissez y aller comme ça. Andrack, tu vas vérifier que chaque chambre ait bien de quoi faire un brin de toilette. Les filles, vous allez dans la réserve et vous mettez à disposition les tuniques propres pour nos clients d’honneur. Quant à vous, lorsque vous serez prêt, nos gens vous accompagneront dans vos chambres respectives. Laissez vos effets devant la porte, nous nous chargerons de les laver pour vous. Vous les aurez demain matin à la première heure. Si vous n’avez plus besoin de moi, je vous laisse. Ha, il y a une petite cloche sur le comptoir, si vous avez besoin de quelque chose et qu’il n’y a personne, sonnez et nous arriverons. Je vous souhaite un excellent séjour parmi nous.

Cette fois-ci, ils y étaient...enfin. Ils allaient pour la première fois se retrouver entre eux et en sécurité. Un rafraîchissement devant eux, de quoi caler un petit creux, la promesse d’une toilette et d’une chambre propre pour la nuit. Les trois aventuriers se virent pourtant renforcé par un demi-elfe portant ostensiblement le Loup Argenté des Gardiens Sylvestres. Tous avaient déjà pu voir cette broche sur Sylvanôr et sur tout ceux qu’ils avaient rencontré en approchant de la Cité Blanche. Pour Sylvanôr, il faisait enfin la rencontre de ceux qu’il avait attendu pendant si longtemps à Thüldae. Ils étaient visiblement tous vivant, mais ils avaient effectivement dû traverser des moments éprouvant.

Heureux ou malheureux, ils allaient très probablement être amené à jouer leur vie ensemble. Et les épreuves n’étaient pas terminées, puisque que dans un temps proche, ils allaient devoir expliquer leur retard, la présence d’un semi-orque et d’un artefact divin en sa possession ainsi que l’existence d’un temple oublié ou encore pourquoi ils avaient laissé une porte des plus énigmatiques et n’augurant rien de bon derrière eux sans surveillance.

Outre les présentations d’usages, ils avaient beaucoup de choses à mettre au point si le groupe initial souhaitait poursuivre l’aventure ensemble. Sans oublier Chitrick qui patientait sur la rive sud de la rivière.

écrit par: Kharam Vendredi 23 Décembre 2022 à 19h23
Le demi-orque, fatigué de toutes ces fioritures et à priori, se laissa inspecter comme la bête curieuse qu'il semblait être aux yeux de tous. Comme si il allait soudainement mordre la puissante elfe qui s'approchait de lui en levant les mains en signe de paix...

Et il devrait en plus se cacher une fois à leur destination. A quoi bon ? Tout ça pour être de nouveau juger à la moindre occasion, sans compter la très certaine et désagréable rencontre avec le maitre des lieux à venir.

Il était las. Et amère.

Il souffla et secoua la tête. Fatigué. Excédé.


- Autant que je fasse demi-tour. Je ne suis venu que par la force des choses et pour remplir mon devoir vis à vis de la mission qui m'a été confié. Mais je doute que l'on m'en veuille si j'abandonne aujourd'hui au vu de ce qu'il se passe...

Peu me chaud votre cité de rigides bien-pensants et incapable d'accepter quelqu'un de différend de vous. Car oui ! Je ne partage point votre erreur commune de juger d'un autre d'après ce que je suis...

Sa colère montait, alors il se retourna et se dirigea vers ses affaires. Et il continuait à pester alors qu'il les rangeait correctement et beaucoup plus calmement que sa soudaine montée de colère aurait du faire.


- Le demi-orque par ci... que quelqu'un m'explique ce que ce demi-orque cela... même pas foutu de s'adresser à moi directement. Je me demande bien qui est la bête sauvage en réalité...

Il observa le bâton dans ses mains et lui demanda doucement mais assez pour que tout le monde l'entende:

- Est-ce ce genre de personne que vous protégez Ô Puissante Angharradh ? N'avez vous pas dit que "l'unité et la diversité offre la force" ?

Il resta là quelques instants. Planté debout et le regard dans le vide.

Le bâton dans ses mains vibra doucement tandis qu'une douce chaleur envahissait sa main.

Il soupira à nouveau puis jeta son sac sur son épaule avant de faire glisser sa capuche sur sa tête. Il revint vers les elfes, les épaules baissées et la tête basse.


- Au moins je ferai face aux obstacles sur ma route, plutôt que de fermer les yeux et de le contourner...

Il ne dit plus rien du voyage, pas plus qu'il ne répondit à qui que ce soit. Kharam se glissa dans son rôle d'invité/prisonnier qui devait se cacher des autres.

Il se mura dans son silence, le visage fermé et pensif, et ne répondit rien à la serveuse qui faisait tout pour être agréable. Mais le "gens comme vous" le blessa bien plus que le reste. Il serra la mâchoire et alla s'assoir comme un fantôme autour de la table.

écrit par: Ianstaer Mardi 27 Décembre 2022 à 07h45
Invité par O'si à s'installer et faire connaissance du groupe d'aventuriers fraichement débarqué et qui seraient ses compagnons pour la missions à venir, ceux-ci purent faire la connaissance du jeune demi-elfe.

Il découvrirent donc un Cha'Tel'Quessir fin et élancé au teint pâle, des yeux bleus profonds et une chevelure blonde châtain clair, tirant vers l'argent, très fournie dont une partie sont de longues dreadlocks auxquelles sont entremêlés quelques anneaux et perles.

Sa pilosité très faible, probablement du à son héritage elfique, lui donne un air juvénile.

Il est habillé de chausses en cuir brunes soutenues par une solide ceinture épaisse en cuir, d'une chemise écru en lin et d'un gilet vert. Le tout complété par une pèlerine à capuchon fermée par une fibule en nacre aux motifs elfique. Une chemise de maille dépasse ça et là et les connaisseurs y reconnaitront un bel ouvrage en mytral. Il est chaussé d'une paire de bottes souples de couleur sombre, possédant un laçage sur l’arrière et fait en cuir chamoisé et il est ganté d'une paire de gants en cuir souple également.

Il porte également, sur sa poitrine, un pendentif en bois représentant une tête de licorne finement gravée, au bout d'une lanière en cuir et, attaché à sa poitrine, le Loup Argenté des Gardiens Sylvestres.

A sa ceinture il peuvent voir dépasser de son fourreau, la garde d'une lame courbe et fine, celle-ci étant gainée de cuir noir avec un pommeau d'argent qui se termine par la représentation d’une tête de licorne.

C'est un grand sourire aux lèvres qu'il s'attabla près de ses nouveaux compagnons et qu'il se présenta à ceux-ci.


- Bonjour à tous, vous voilà enfin! Il semblerait que nous allions passer quelques temps ensemble, alors faisons connaissances! Je me présente, je suis Ianstaer Ilimaris et je suis originaire d'Everlund et comme vous pouvez le constater, je suis un novice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.

Conclua-t-il en tapotant son Loup Argenté.

écrit par: Kleli Mardi 27 Décembre 2022 à 23h48
La leçon que Kleli avait apprise à ses dépens lors du grand rassemblement druidique du solstice n'avait pas été oubliée. Ils ne dévoileraient les détails de leur périple qu'à des oreilles averties et éviteraient ainsi tout problème créé par des langues bien pendues... C'était déjà ça de pris !

Toutefois, une chose la troublait profondément. Le sincère dégoût exprimé par son compagnon de route semi-orc, teinté de son aigrelette déception, ne la laissait pas indifférente.
Ils avaient voyagé ensemble, rompu le pain ensemble, avancé ensemble et combattu ensemble. Ils s'étaient fait confiance l'un et l'autre, alors qu'ils n'avaient aucune connaissance de l'un ou de l'autre il y a de cela à peine quelques mois. Ils avaient agi comme les membres d'un même clan, unis dans la réalisation d'un objectif vaguement commun. Et ils avaient tenu bon.
Ce puissant lien qu'ils avaient commencé à tisser risquait tout d'un coup d'être tranché, sous l'implacable lame de l'aversion millénaire opposant elfes et orques. Elle comprenait malgré tout la méfiance que l'on réservait à ses ennemis jurés; elle-même ne s'attendrait pas à une foule de hins en liesse face à un gnoll ou un gobelin qui se présenterait à Béluir ou à Chethel. Mais elle agirait.
Lorsque le moment viendra, elle le défendrait comme elle défendrait un membre de son propre clan.
Tout au long de leur marche vers leur lieu de repos, la hin essayait de mentalement former des arguments en faveur de son compagnon lésé. La tâche ne serait certainement pas facile, au vu de son rang inexistant au sein des Gardiens et de son clair manque de pratique... mais ça ne l'empêcherait pas de se mouiller lorsqu'elle se trouvera face au Seigneur des lieux. Se mouiller sans pour autant se noyer, ou envoyer ses compagnons par le fond, si cela était possible...



L'arrivée à l'auberge de l'Hermine Acueillante arracha un petit soupir de soulagement à la jeune hin.

¤Sécurité. Et repos. Enfin...¤

Les bruits étaient différents. Les odeurs que l'on captait ici et là étaient différentes. Mais la sensation d'apaisement qui émanait de ce petit bout de chez soi était bel et bien présente. Pour elle, tout du moins.

Flattée par l'attention que lui portait la maîtresse des lieux, Kleli lui rendit un petit sourire de gratitude empreint de fatigue et inclina respectueusement sa tête avant de lui répondre, dans son commun un peu rêche sur les bords.


- Je... Nous vous remercions pour toute votre attention, maîtresse Venèla.

Elle lança un coup d'œil furtif à Kharam qui semblait s'être muré dans un silence de tombe, avant de reprendre.

- Je vous serais reconnaissante si vous pourriez me préparer une tunique aux tons gris pour remplacer la mienne. Et si vous pourriez également apporter de quoi sustenter nos compagnons à pattes et à plumes, nous apprécierons le geste grandement. Le voyage a également été éprouvant pour eux, et un peu de restes de poissons, de viande ou d'épluchures de légumes ne leur feront pas de mal.

Tout en pensant à l'estomac sans fond de son compère goéland, elle inclina de nouveau sa tête pour remercier la tenancière de l'établissement et commença à s'installer à la table qui leur avait été préparée. Là, elle attendit patiemment que tout le monde s'installe et, picorant de temps à autre dans le bol de noix et d'abricots secs, commença à discuter à voix basse, dans la langue des initiés.

-

Elle secoua lentement sa tête, comme si elle refusait elle-même d'y croire.

-

Elle tourna sa tête vers la silhouette encapuchonnée du druide au sang mêlé.

-

La petite druidesse interrompit sa tirade lorsqu'elle aperçut les hauts dignitaires de Mythdaë s'approcher à grands pas de leur table, accompagnés de deux autres individus qu'elle ne connaissait pas.
Elle acheva d'avaler la poignée de fruits secs qu'elle était en train de mâchonner et rajusta sa posture sur sa chaise pour paraître plus droite. Elle ne pouvait guère faire plus pour se rendre plus présentable... Son armure de cuir crasseuse et sa tunique vert sombre imprégnée de boue, de poussière et de sueur dégageaient un léger fumet aigre si l'on y attardait un peu trop son nez dessus. Ses cheveux auburn ébouriffés et sa longue natte desserrée en de nombreux endroits lui donnaient l'apparence d'un épouvantail de paille rouge que l'on avait tourné et retourné dans un bac de poussière. Son ceinturon de cuir accroché de travers laissait pendouiller un lourd gourdin de chêne qui s'agitait à chacun de ses mouvements de hanche.


¤Comme le dirait 'Ma, "aussi élégante qu'un porcelet aux poils rouges pataugeant dans sa fange".¤

Elle attendit donc patiemment que tout ce beau monde se rapproche de sa table et se soumit à la batterie de sortilèges réparateurs lancés par le haut-prêtre qui les accompagnait.

Une fois la petite délégation dispersée, le Gardien sylvestre installé à leur table commença par se présenter. Son intervention fut accueillie par un léger blanc que Kleli s'empressa de remplir.


- Mes salutations, Ianstaer. Je me nomme Kleli Pourprebrise, du Luiren. Le voyage pour venir ici a été long. Un peu plus long que prévu, même. Alors, excusez-nous si vous nous trouvez un peu... amorphe.

Elle montra au demi-elfe un sourire las, alourdi par la fatigue.

- C'est donc vous qui nous surveillerez pour notre future mission. Tout devrait donc se passer pour le mieux! Enfin... Si le Seigneur de cette île estime que nous méritons d'y participer.

écrit par: Sunniva Mercredi 28 Décembre 2022 à 21h59
Le demi-grugach fière-pette en voyant la réaction de Nûmir eut un rire intérieur. Il n’y avait rien de bien méchant dans son jeu, juste de l’immaturité causé par la fatigue et un humour bien à lui. Il levait donc les deux épaules en ajoutant rieur…-L’important n’est jamais d’être le premier, mais bien celui en savourera la pleine essence. - Il accompagnait son dire d’un clin d’œil moqueur puis portait son regard dans celui de la belle. Isiel était pour le semi-sauvage, une attraction définitive. Peu importait, si elle était intéressée par lui ou pas, non, ce qui comptait était le sentiment qu’il ressentait lorsqu’il la voyait. Elle lui donnait des ailes, de la force, du courage et le ramenait dans un état d’immaturité, celle qu’il n’avait jamais pu avoir, dû à son passé de survie en tout moment. Sylvanôr réalisait possiblement que son attraction était possiblement celle d’un jeune frère avec sa cadette de sœur, il recherchait beaucoup plus de la complicité qu’un rapport intime avec cette belle inaccessible.

Lorsqu’elle lui demandait s’il avait quelque chose à ajouter avant qu’ils ne se téléportent il ajoutait simplement…

-Bha, je trouve un peu extrême que Kharam doive porter sa capuche, pourquoi pas lui mettre un sac sur la tête un coup parti? Je dis ça j’dis rien hein!-

Durant cette intervention qui lui servait beaucoup plus à faire quelques signes de roublard à Chitrick, lui demandant de rester la plus sage possible, car tous deux, ils n’en avaient pas terminé. Son message passé il lui fit savoir qu’une suite viendrait et de patienter. Le jeune rôdeur-roublard avait une idée en tête et il aurait besoin de Chitrick plus tard pour la développer. Bien entendu il n’en fit rien savoir.

Chitrick saisit l’ensemble de ce que voulait dire Sylvanôr et lui fit savoir par un signe distinctif. Elle avait confirmé à Isiel qu’elle patienterait gentiment et fini par ajouter de sa voix nasillarde, avant qu’ils ne partent…
- Juste comme ça, c’est notre chef chaman qui à découvert la porte et c’est lui aussi qui l’a faussé. Je ne tiens pas plus que cela à le retrouver, mais il est surement quelque part et j’ai en ma possession une de ses dents, si jamais cela peut aider! Donc si je peux manger à ma guise quelque insecte de votre pré fluvial, j’accepte de patienter et il ne faut pas oublier le reste de mon clan qui est encore dans la grotte à sécuriser l’entrer… pour vous. Je les aime bien, je ne voudrais pas qui leur arrivent quelque chose de dramatique, vous comprenez? –
Puis elle ouvrit ses ailes pour en inspecter les déficiences à les réparer puis se mit au travail de les améliorer.

Sylvanôr, juste avant de partir avec Isiel, s’approchait de Kharam puis sans ménagement, comme à son habitude, il dit…
- Fait pas la tête l’bâtard ta tronche n’est pas si pire puis les oreilles pointues se la jouent toujours à la haute, mais qui d’eux à été béni par Angharradh? Aucun, gros! C’est toi qu’elle à choisi la déesse, toi Kleli et l’hum… dame Euskara, ce n’est pas rien ça et j’te jure que ça va les coincer des fesses ça, ho que oui. Être à ta place gros, j’serais fier, t’imagine pas le conseil qui va y avoir juste parce que tu as en main cet artefact, ce que même le Nûmil ne peut pas faire, ha, ha, ha, sérieux Kharam tu es le plus honorable ici, ils devraient tous se prosterner devant vous trois, sérieux! - - Il mit ses deux mains sur les épaules du verdâtre puis ajoutait…- Je ne serai pas partie longtemps, je vous rejoins le plus tôt possible et tu es sous ma responsabilité l’gros… remarque que ce n’est pas pour t’aider ça, mais… reste toi-même, j’t’ai fais confiance et tu me l’as rendu, juste pour ça, merci. – Il regardait Kleli et Euskara puis … … - Comme j’ai dit, j’m’occupe d’Isiel et je vous reviens et vous deux changer les idées noires de la tête de Kharam. Kharam, Kleli, dame Euskara à bientôt. – Dit-il avec une prestance maladroite avant d’offrir son bras à la belle et encore une fois, lancer un clin d’œil accompagné d’un sourire en coin à Nûmil.

Des trois druides, seul Kharam réalisait ce que venait de dire le rôdeur-roublard. Il était vrai que seuls des druides pouvaient utiliser l’artefact et de ceux-ci c’était lui qui le tenait, Kleli et Euskara l’avait secondé pour son utilisation. Ils étaient trois, les seules personnes aptes à contrôler cet objet divin et parmi celles-ci, il n’y avait aucun représentant elfique, bien au contraire, un demi-orc, une humaine et une hin.

écrit par: Kharam Dimanche 01 Janvier 2023 à 18h32
Même si ce n'était que des paroles, certainement pour le moment, les tirades de Sylvanor et Kleli avaient revigorés Kharam. il s'était sortit de ses sombres pensées, mais avait replongé dans ses récents souvenirs, à la recherche des éléments qu'avaient évoqué ses compagnons.

Il se sentit rassuré d'avoir leur soutien et d'avoir compris la véracité de leurs propos à travers les derniers évènements.

Il avait toujours mal, mais il allait mieux.

Aslan, lui, s'était contenté de poser sa grosse tête sur les genoux de son compagnon à deux pattes, et de roder des grattouilles et des caresses derrière les oreilles. Il n'aimait guère voir son ami ainsi, mais son instinct le laissait loin de toute la furie et les émotions que pouvaient ressentir les hommes et les femmes de ce monde.

Kharam finit par souffler et décida de cesser de faire sa tête d'orque entier. Il fouilla dans ses poches quelques instants avant de sortir sa pipe et son tabac. Il fourra habilement le produit et porta la pipe à sa bouche.

Comme à son habitude, il claqua par trois fois des doigts au dessus du fourneau. Mais rien ne se produisit. Alors il approcha l'objet d'une chandelle et tira plusieurs fois pour allumer le tabac. Son visage devint visible quelques secondes le temps qu'il fasse son affaire.

Il se redressa dans son siège et tira plusieurs fois sur la pipe, laissant échapper lentement de la fumée.


- Cela est mieux.

Il se tourna vers leur nouveau compagnon de tablée et s'excusa:

- Veuillez pardonner mon attitude, il s'est passé beaucoup... de chose, et j'avais fort à penser.

Il inclina la tête vers Ianstaer.

- Heureuse rencontre. Je suis Kharam, de Vaasie. Pardonnez que je ne vous montre pas mon visage, mais ce dernier n'est guère... présentable en ces lieux. Mais parfois, il vaut mieux être chanceux que talentueux ou... présentable. Cela permet de faire de bien meilleure rencontre. N'est-ce pas Kleli ?

Cette dernière ne pouvait voir le visage de Kharam à cause de sa capuche, mais la hin pouvait deviner un léger sourire se dessiner alors qu'il poursuivait son petit plaisir dont s'échappait de la fumée.

écrit par: Sunniva Mercredi 11 Janvier 2023 à 15h11
PARCHEMIN

Sunniva - Jet de compétence : Perception Chitrick : 8(d20) +10 +5(anneau) = 23 vs DD25 ~ Echec
Sunniva - Jet de compétence : Perception Sheele : 9(d20) +15 = 24 vs DD25 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Perception : 19(d20) +4(deg) +4(Sag) = 27 vs DD25 ~ Réussite
Ianstaer - Jet de compétence : Perception : 13(d20) +4(deg) +2(Sag) +1(Racial) = 20 vs DD25 ~ Echec
Kharam - Jet de compétence : Perception : 8(d20) +0(deg) +3(Sag) +2(racé) = 13 vs DD25 ~ Echec
Kleli - Jet de compétence : Perception : 18(d20) +4(deg) +3(Sag) +2(race) = 27 vs DD25 ~ Réussite






De son côté, Chitrick avait bien saisi la missive de Sylvanôr et se tenait à carreau. Elle avait trouvé un endroit propice pour réparer et améliorer ses ailes. Tout en travaillant, le jeune kobold examinait, étudiait et prenait bien note du comportement des gardiens en place. Elle ne gardait aucunement rancune aux propos fallacieux qu’avait eus à son égard le chef des gardiens, mais les kobolds étant ce qu’ils sont, elle n’oublierait pas.

Le plus important présentement pour elle, était de retrouver le chaman, quand bien même qu’elle le détestait, il faisait partie du clan et le clan était la famille puis la famille c’était primordial. Sa patience était presque légendaire et elle prendrait le temps nécessaire puis endosserait la sagesse qui lui manquait pour pouvoir obtenir l’aide dont ils avaient besoin.

Pendant son travail elle tissait la toile qu’elle utiliserait lors de son entrevue avec les oreilles pointues. De ce qu’elle avait compris de Sylvanôr, était qu’il avait besoin d’elle et qu’il était prêt à l’aider ou de la soutenir, son signe n’avait pas été parfaitement saisi. Cela allait du bon côté pour les deux camps, de son côté les gardiens avaient besoin d’elle pour retrouver leur chemin qui les mènerait à la grotte-faille et son clan avait besoin des gardiens pour retrouver leur chaman. De plus le clan se verrait possiblement expulser de la grotte qui était devenue leur repère, il leur faudrait, alors, un autre endroit pour vivre et elle comptait bien obliger les oreilles pointues à leur trouver un endroit.

En fin de compte c’était gagnant-gagnant, restait à le faire accepter à leur seigneur et ne pas se laisser emporter par son tempérament plutôt brut de sa personnalité. Chitrick misait sur la sauvegarde du clan avant toute chose et elle était persuadée qu’elle réussirait à se retenir pour voir ses efforts récompensés.

Bien concentrée dans son œuvre, à un moment, elle ressentit intérieurement un appel, une présence pas si lointaine d’une certaine détresse. Son instinct kobold très développé ressentait une crainte et en même temps c’était un appel à l’aide, non pas draconique, mais presque, c’était inconnu tout en étant familier. C’était loin, mais la longueur d’onde était si basse qu’elle réussissait à saisir cet appel. Aussitôt sa curiosité la prit.

Elle se levait et regardait les gardiens présents puis demandait…


-Dite donc les oreilles pointues, vous ressentez cette vibration dans l’air? -

Théodras la regardait persuader qu’elle voulait les berner puis haussait les épaules. Il attendit, semblait se concentrer et répondit.
-Rien petite chose, cela vient d’où?-

Sans attendre et persuadé de ce qu’elle avançait elle dit calmement…-C’est loin et profond, c’est gros, très gros, ce n’est pas un dragon, mais tout comme, c’est bestial, ce n’est pas une menace, mais plutôt une détresse… Il me faut aller voir, et vous ne pouvez pas me retenir, la dame la dit, je suis libre… pas vous hi, hi, hi…-

Au même moment, loin au nord, les oiseaux, mammifères, et tout ce qui pouvait fuir, fuyait le secteur. Plus proche, dans la taverne, Euskara devin blême et fût saisi d’une peur inconnue, Kleli ressentit la même impression et fût troublé en voyant Sheele aller se cacher dans sa poche ainsi que Gloumsh se rapprocher d’elle cherchant un réconfort. Pour les deux druidesses, elles étaient persuadées qu’un tremblement de terre venait de se produire. Cela avait été si subtil qu’il était difficile de savoir si c’était bien ceci ou pas, mais une chose était certaine, il y avait quelque chose qui venait de se produire.

Le difficile envol de Chitrick semblait voué à l’échec quand soudain une brise vint l’aider à prendre de la hauteur en spiralant verticalement s’aidant des vents chauds de l’après-midi salvateur. Théodras la surveillait étant assuré qu’elle leur ferait faux bond et qu’elle disparaitrait, et ce fut le cas. À un moment donné les yeux des gardiens ne parvenaient plus à voir la forme dans le ciel.

Ce fut à la fin de l’après-midi qu’elle réapparut au même endroit puis se laissait planer jusqu’au pied du chef. Exténuée, elle prit un certain temps avant de dire…


-Au nord… a au moins deux, trois jours de marche d’ici… les animaux fuient… l’épicentre semble donner à ce qui ressemble à une grotte… c’est très boisé, dense et pas de sentier… rien ne bouge à part les animaux qui fuient. –

Elle enlevait son harnais pour se reposer et s’étendit dans l’herbe en demandant après avoir repris son souffle…
- Puis je vais attendre longtemps avant d’être vue? –

Théodras s’approchait de l’un des gardiens, lui parlait puis fit un autre pantin de brindille puis le laissait s’envoler vers Mythdaë. Chitrick venait, sans vraiment le vouloir, d’aider les gardiens et elle ne semblait pas vouloir abuser de cet acte désintéressé, ce qui laissait Théodras moins soupçonneux, quoique, c’était peut-être une manigance de la kobold. Le chef restait sur ses gardes et fit faire plus de ronde à son équipe.

écrit par: Kleli Mercredi 18 Janvier 2023 à 23h13
Prise la main dans le bol de fruits secs, Kleli s'empara de trois abricots et en porta rapidement un à sa bouche, rendant à Kharam un petit sourire gourmand tout en mastiquant sa prise.
Elle fit ensuite tourner les deux abricots secs restants dans le creux de sa main libre, et, les observant pensivement d'un regard qui laissait transparaître sa manifeste envie de les engloutir d'une seule traite, se ravisa au dernier moment.
Elle reporta aussitôt son attention sur son compère encapuchonné, hochant lentement sa tête comme pour visiblement manifester son accord.


- De la chance... Oui. Mais encore plus que de la chance... Au vu des épreuves que nous avions pu traverser ensemble, certains parleraient même de destinée.

D'une impulsion rapide de son poignet, la hin se projeta un de ses deux abricots secs dans la bouche et le mâchonna avec un plaisir contenu. Elle se contenta de le déglutir silencieusement avant de reprendre.

- Reste à savoir si ce ne sont que les élucubrations d'une halfeline affamée et épuisée, ou s'il y a un brin de vérité dans tout ceci. Mais j'ai confiance en notre...

La cavalière hin laissa le reste de sa phrase s'évaporer dans l'air, s'arrêtant subitement, d'un air troublé. Elle tourna sa tête à droite et à gauche, cherchant vainement dans la salle ce qui aurait pu provoquer l'étrange vrombissement qu'elle avait cru percevoir.
Ses sourcils froncés, elle s'adressa à ses compagnons de table, sa voix altérée par une indéfinissable inquiétude.


- Vous l'avez ressenti ? Cet espèce de tremblement ? Il semblait venir de très loin. Peur... Angoisse... C'est ce qu'il m'a inspiré sur le coup...

Elle porta machinalement sa main sur la souris qui avait temporairement élu domicile dans sa sacoche de ceinture. Sa petite tête tremblante et ses petits mouvements frénétiques trahissaient son anxiété.
Quant à son compagnon à plumes, il semblait s'être réfugié aux pieds de sa chaise en délaissant les cerneaux de noix qu'elle lui avait jetés. Chose aussi inhabituelle qu'inquiétante pour un estomac aux pieds palmés...

Scrutant les visages de ceux qui partageaient sa table, elle attendait leurs réponses, se demandant encore si son voyage dans les entrailles du temple d'Angharradh ne l'avait pas partiellement rendue folle.

écrit par: Adlareth Jeudi 19 Janvier 2023 à 10h46
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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Début de soirée


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ
Narration: Ianstaer, Kleili, Euskara et Kharam



Dans cette ambiance où régnait un calme bienfaisant et le sentiment de sécurité qu’offrait les murs les murs de la Cité Blanche, les nerfs des aventuriers se relâchèrent accompagné d’une certaine langueur légitime. Ianstaer compris assez vite que l’heure n’était pas réellement propice aux longues discussions. Parfaitement informé que ce groupe avait dû rencontrer des difficultés. >Il avait même craint un moment que sa première mission pour la confrérie ne soit purement et simplement annulée. L’élu divin de Maïlikki avait tué le temps à Thüldae alors que l’avenir même de ceux qu’il avait maintenant en face de lui était des plus incertains. Faisant preuve de sagesse et de compréhension, il n’insista guère pour en apprendre d’avantage sur ceux qui allaient être ses compagnons pendants les jours à venir.

Venèla Corela ne pu réprimer un haussement de sourcil lorsque la halfeline lui demanda de la nourriture pour les compagnons animaux des druides. Il fallait dire qu’ici, les bêtes se nourrissaient par elles-même. Les bovins et les équidés paissaient dans les pâturages à proximités des remparts, les chiens et les loups chassaient dans les bois pour trouver leur pitance. Les volatiles chassaient ou péchaient pour se nourrir. La seule exception restait finalement les pigeons que l’on nourrissaient pour qu’ils prennent leurs quartiers dans le pigeonnier. Ces derniers avaient un rôle capital dans l’organisation des relations diplomatiques, commerciales et martiales avec les autres cités ou bourgs ou villages alliés des environs.
L’aubergiste ne fit aucune remarque au sujet de cette demande incongrue. Venèla avait bien sentit que son propos vis à vis du druide métisse avait été assez mal accueillie. Elle avait pourtant agit dans l’intérêt de tous en lui faisant cette recommandation. S’il y avait bien une chose qui lui faisait mal au cœur, c’était bien que l’un de ses clients soit mal à l’aise. Aussi la tenancière de l’établissement se contenta de donner des instructions pour satisfaire la demande de la prétendante.

Lorsque peu de temps après, on rapporta deux gros os de cerf sur lesquels restait de bon morceaux de viande pour Ixi et Aslan. Le Gloumsh, quant à lui, récupéra quelques petits poissons de la rivière. Il fut évident que ni Venèla, ni Jocelyne n’avaient ressenti quoi que ce soit. Exception faite des druides, nul ne semblait avoir perçu la moindre anomalie vrombissante.

Restaurés, désaltérés et soignés, tous n’aspiraient maintenant qu’à un moment de recueillement dans l’inimité de leur chambre et un brin de toilette bienvenu.

Chacun prit possession de la chambre qui leur était réservée. Seule Kleili n’eut guère le choix. Elle récupéra la chambre qu’ Andrack avait spécifiquement préparée pour la prétendante à la Confrérie. La future Novice n’était pas la plus mal lotie. Le balcon de sa chambre donnait sur une vue directe sur le port et la rivière.
Kharam, bien qu’il eusse toutes les raisons de douter de l’accueil qu’on lui réservait était logé au même niveau que tous les autres. Un bon lit grand et confortable, une armoire pour ranger ses effets personnel, une malle au pied du lit, un petit bureau disposant d’une chaise et même un petit coin pour parer à l’essentiel d’une rapide toilette. Le demi-orque et Euskara furent logé sur les chambres dont la vue donnait sur l’intérieur de la Iilor Thro’ess.

Il se passa un peu plus d’une chandelle avant que les choses ne s’accélèrent à nouveau pour eux. Chacun des aventuriers occupa ce temps libre comme il l’entendait. Mis à part le bref dérangement lorsque l’on toqua à leur porte pour leur signifier que les vêtements de prêt étaient à leur disposition. Il n’y eut aucune autre gêne à un repos bien mérité.

Ce fut Olivia qui vint avertir les ôtes de l’auberge que le moment attendu pour les uns, redouté pour les autres était enfin venu. Lorsqu’ils arrivèrent en bas de l’escalier, il virent un Sylvanôr tout pimpant. Les traces de boue, de poussières et de sueur et de sang avec disparus de son visage. Il avait troqué son armure pour une chemise de coton léger brune et un pantalon de cuir noir. Le Grugash ne se séparait presque jamais de ses armes, aussi les avait-il avec lui.
A ses côtés, Ianstaer pu reconnaître Isandrë, la Porte-Parole de Mythdaë.
Cette elfe de la lune avait un visage avenant et pétillant. De longues et fines oreilles pointues sortaient de sa longue chevelure châtain foncée laissée libre. De fines sourcils encadraient harmonieusement des yeux vert pailleté d’or légèrement en amande. Elle était vêtue d’une fine robe de couleur lavande composée de plusieurs voiles presque transparent empilés les uns sur les autres. Le tout donnant un sentiment de volupté et de légèreté vaporeuse.


- Alaë à vous. Favorable soit notre rencontre, pour que nos cœurs soient lumière et que nos épées restent au fourreau, nous portons la paix dans nos mains et c’est la lumière qui nous guide. Je suis Isandrë Danathaë, Porte Parole et émissaire de la Confrérie de la Cité Blanche. Soyez tous, les biens venus sur notre humble île. J’espère que vous avez pu manger un peu et que vous avez pu prendre un peu de repos. Je vais vous conduire jusqu’à Argen’Lateuess, le palais du Porteur du Croissant de Lune. Là, vous serez reçu par le Haut Conseil restreint. Si vous voulez bien me suivre.

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


Cette petite elfe par la taille était certainement la plus grande diplomate de toute la Cité Blanche. Elle avait été à bonne école en faisant ses armes auprès de Linwëline Arànir, son homologue à Thüldae. Isandrë fit donc demi-tour en faisant voleter les voiles légers de sa robe et sortit de l’Hermine Accueillante.

Dehors, le crépuscule commençait à prendre possession des lieux de façon éphémère. Entre chien et loup, la température était douce et un vent léger, presque imperceptible s’était établi. Une bénédiction après la presque tempête qui avait balayé le secteur pendant toute la matinée et qui était resté fort, une bonne partie de l’après-zénith.
Le petit détachement croisa quelques insulaires qui se dirigeaient vers les portes de la cité pour regagner leur logis après avoir prit leur dîner. Dans l’air, il y avait un air de musique entraînant qui émanait de derrière le temple dédié à Labelath Enoreth. Un air de farandole léger et dynamique qui, ci les circonstances avaient été différente, invitait à la danse.
Ils passèrent à proximité des elfes érudits en marbre blanc veiné d’argent qui veillaient sur l’entrée du temple. Les statues les écrasaient de toute leur hauteur et la paire de loups à leurs pieds semblaient les suivre de leur regard. Lorsqu’ils furent juste devant eux, le réalisme des détails des sculptures était incroyable. On aurait presque pu les croire doué de vie. La grande porte du temple était entièrement recouverte de bas relief tellement nombreux qu’il aurait fallu passer plusieurs heures devant pour tenter de tout détailler. Parmi toutes ses décorations, mêlés et entremêlés au reste de ce grand tableau, se cachaient de nombreux symboles divins, des runes et autres textes magiques de protection qui avaient été fait, il y avait près d’un millénaire.

Isandrë tourna sur sa droite à l’angle du temple et longea l’immense bâtiment. Certes, il devait y avoir bien d’autres édifices bien plus important que celui-ci en Faerûne. Pour autant, le temple Iilor Thro’ess qui donnait son nom à la cité toute entière, paraissait plus imposant qu’il ne devait l’être tant il écrasait les autres bâtiments de sa taille et de sa splendeur.
A bout de ce mur, la musique s’amplifia attirant irrémédiablement le regard sur leur droite. Un petit groupe de musiciens multiraciales jouaient tandis que d’autres, principalement des elfes, mais pas que, dansaient en riant. Leur décontraction et leur joie tranchait avec l’état de tension que tout à chacun devait ressentir juste avant d’être reçu dans le palais d’un Seigneur dont, au final, ils ne savaient pas grand-chose.
Un autre fait marquant fut cette odeur de nourriture appétissante sortant du bâtiment situé au fond de la cour. Malheureusement ce n’était pas l’heure de se remplir l’estomac. L’émissaire de Mythdaë salua de la main le groupe de danseur et se permit quelques petits pas de danse. Chacun put apprécier la dextérité et la légèreté de l’elfe de la lune. Pour autant, elle poursuivit sa route en se dirigeant vers un bâtiment qui se trouvait à l’angle des remparts Nord et Ouest.

Comme le reste de la cité, il était fait de pierre blanche et s’élevait sur trois étages dont le rez de chaussé était bien plus haut de les niveaux supérieur. Surplombant une grande porte ogivale à double battants qui pour l’heure était fermée. Il y avait une rondache sculptée. Ajourée elle représentait un croissant de lune disposant que les lieux étaient sous la protection de Corellon Larethian.
De part et d’autre de cette porte veillée par deux gardes en armure de plate elfique doré armés d’une longue pic et d’un bouclier lui aussi doré, on retrouvait deux statues. De gros loup blanc semblaient hurler à la lune. Eux aussi étaient fait du même marbre que ceux qui se trouvaient à l’entrée du temple. Là aussi la précision des détails leur donnait un réalisme surprenant. Ils auraient pu se mettre à bouger, tant ils semblaient vivant.
Au-dessus de la rondache, pendait un gonfanon d’azur bordé d’argent. Il rassemblait les armoiries de la famille Eowëlathaèldir, celles du clan Aëryndra et la symbolique de la Confrérie avec la tête de loup argenté.

Les gardes en faction n’esquissèrent pas le moindre geste si ce n’était un léger hochement de tête à l’attention d’Isandrë. Il s’agissait d’une porte elfique traditionnelle. Haute, fine et ogivale tant ses dormants que la porte elle-même étaient décorés de multiples arabesques esti. A n’en pas douter, il devait également s’y trouver quelques runes et sortilèges magiques. Les grandes portes étaient fermées. Taillée dans le battant de gauche, il y avait une porte plus petite qui elle était ouverte. L’entrée du palais était donc laissée libre.

A l’intérieur, le petit groupe pénétra dans un hall assez grand. Le sol était carrelé de bleu et d’argent. Le long des murs, il y avait de longs bancs en bois verni dont la simplicité tranchait quelque peu avec le reste de l’architecture du palais.
Au fond du hall, une porte plus petite, mais de la même forme que celle de l’entrée principale. On y retrouvait les multiples arabesques elfiques sculptées sur le bois avec une finesse digne des plus grands artistes. Au dessus du fronton était inscrit en espuar « entre en paix ». Cette fois, il n’y avait aucune traduction disponible. De fait, seul ceux qui maîtrisait l’elfique purent le lire.
Sur le mur de droite, une grande tenture brodée représentait une scène divine. Il n’y avait pas besoin d’être un grand érudit pour reconnaître un elfe doré brandissant une magnifique épée esti. Le Ar’Tel’Quess donnait le coup de grâce éborgnant un orque impressionnant. Il s’agissait du Père de la Seldarine qui mettait un terme à des éternités de combat contre Gruumsh avec Sahandrian sa arkérym magique. La croyance elfique voulait que le sang qui s’échappait des blessures de la Couronne d’Arvandor mêlés aux Larmes de Lune donnerait naissance aux elfes.

Sur le mur opposé, une autre scène représentait l’ensemble des Seldars. Corellon Larethian en premier plan bannissait Araunshnee dans les profondeurs ténébreuses de la terre. La trahison de celle qui fut l’épouse de Corellon Larethian entraîna son expulsion du monde de la lumière pour les profondeurs ténébreuses de la terre. Elle serait alors connue sous le nom honni par les Tel’Quessir de Lloth.


Lorsqu’ils pénétrèrent dans le hall, Isandrë s’arrangea pour se trouver au près de Karham. La prêtresse mit tout son art pour que cela soit le plus naturel du monde et bien malin celui qui aurait pu dire le contraire. Dès que le druide mit un pied dans le hall, l’artefact qu’il avait en main se mit vibrer doucement. La Teu’Tel’Quess annonça alors d’une voix ténue.


- Vous vous trouvez ici dans le Hall Adoness. En commun, le Hall de la paix. Je vous invite à prendre place sur les banc, si vous le souhaitez. Vous allez être reçu par le Conseil restreint de Mythdaë présidé par le Seigneur de l’île. Si vous avez des questions à me poser avant que je ne vous laisse, je vous écoute. Si vous avez des choses à vous dire avant votre entretien, c’est le moment où jamais.

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


Isandrë répondrait aux questions éventuelles qu’on lui poserait, puis elle laissa le groupe patienter et disposer d’une certaine intimité.

écrit par: Euskara Vendredi 20 Janvier 2023 à 18h24
Elle était plongée dans un profond sommeil peuplé d’images angoissantes lorsqu’elle fut tiré de celui-ci par Kharam. Il lui fallut du temps pour comprendre que la survenue des deux personnes conduisait à faire évoluer la situation. Elle n’en comprit pas les tenants et les aboutissants et se contenta de suivre le mouvement, tellement hébétée encore qu’elle s’inscrivit dans le mouvement qui les conduisit à l’auberge sans même s’interroger sur sa singularité et sur son éventuelle dangerosité.
L’accès à l’auberge fut pour elle un réel soulagement. D’une certaine façon elle se sentait de retour à la maison. Elle observa l’endroit et ses occupants d’un œil expert et nota que s’il restait bien quelques détails à améliorer, de manière générale on avait à faire là à un établissement de qualité géré de manière efficace par ses tenanciers. Elle se dit qu’elle profiterait de la première occasion pour les féliciter et les enjoindre de poursuivre leurs efforts.
Pour l’heure elle était encore trop fatiguée, d’une fatigue non pas seulement physique car peu à peu montait déjà la fatigue psychologique consécutive à tous les traumas subis. Aussi accepta t-elle volontiers le fauteuil qui lui tendait ses accoudoirs et se plongea t-elle avec modération au plaisir de déguster des plats préparés avec goût.
Tout était parfait et elle se laissait glisser avec une douce torpeur dans cet environnement enfin sécurisant. Elle avait hâte de prendre quelques jours de repos et se demandait si après toutes ces épreuves elle resterait sur place pour participer à la découverte de ces souterrains ou si, au contraire, elle rentrerait chez elle tant le désir de retrouver ses proches déjà la tenaillait.
Pour l’heure il n’y avait que l’odeur de la fumée dégagée par la pipe de Kharam qui la dérangeait mais sachant tout ce que celui-ci traversait, elle évita de le lui faire remarquer et se contenta de tousser discrètement.
Elle en était à laisser fondre sur sa langue un petit morceau de fromage de chèvre lorsque brusquement une vague de terreur venue d’on ne sait où la submergea. Elle en était déjà à refouler celle-ci, convaincue qu’il s’agissait d’une réminiscence des angoisses vécues il y a peu, quand son regard se posa sur Kleli assise à côté d’elle. Elle compris alors qu’il ne s’agissait pas simplement d’un souvenir mais que quelque chose venait de les affecter toutes les deux. D’un regard elle scruta le visage des autres personnes assises à table puis de l’ensemble de ceux présents dans la pièce mais elle n’y trouva rien. Ce qu’elle avait cependant discerné était suffisant pour lui couper l’appétit.
Quelque chose était en train de se passer, quelque chose était en train de se passer mais Euskara ne savait quoi et savait encore moins comment s’en prémunir si s’en prémunir était possible. Elle songea immédiatement à fuir mais se rendit compte que ceci pouvait la conduire à se jeter dans la gueule du loup.
Non, il fallait d’abord réfléchir. Aussi fit-elle la seule chose qui lui semblait pertinente.
Elle se tourna vers Kleli puis, la regardant fixement lui demanda :
- Tu l’as ressentie toi aussi? -
Kleli acquiesça d’un signe de tête mais la discussion n’alla pas plus loin. Euskara n’en eut d’ailleurs pas besoin, elle se contenta d’observer l’attitude de Gloumish pour être gagné par la certitude que son intuition était bonne.
Rongée par l’inquiétude, elle attendit avec impatience la fin des agapes et accepta volontiers d’être guidée vers sa chambre. Elle se réjouit d’un tel confort mais n’y goûta guère, s’enfonçant sous ses draps tant pour se protéger que pour dormir profondément tant elle en avait besoin.
La nuit porte conseille disait-on.
A l’aube, réveillée, son angoisse s’était largement apaisée. Elle profita des quelques instants dont elle disposa pour reprendre ses esprits, réfléchir et contempler la cité.
Lorsque l’on vint la chercher, elle se contenta de suivre le mouvement jusqu’au hall, parvenant à peine à goûter aux splendeurs de la cité.
Une fois assise dans le hall, elle s’adressa à leur guide :

- Mais, que nous veut-on au juste ?

écrit par: Sunniva Vendredi 20 Janvier 2023 à 18h58
Le visage resplendissant en disait long sur l’état d’esprit du semi grugach, comme quoi, la présence d’Isiel auprès de lui semblait avoir été un baume à ses maux. Il semblait reposé, repu et enjoué. Ce qui lui faisait différent depuis le début de leur rencontre. Il avait accompagné de quelques pas maladroits la belle de lune sur la musique. Avant qu’elle les quitte, il lui avait fait une magnifique prestance, encore là quelque peu maladroite, mais il était certain qu’il fournissait un grand effort pour apprendre les rudiments de la diplomatie et de la bien séance. Des oreilles très fines, comme son paternel, auraient entendu un roucoulement mielleux qui l’aurait agacé assurément. Décidément, Sylvanôr semblait avoir des ailes.

N'ayant rien à dire avant que la héraut quitte l’endroit, il attendit qu’ils soient tous ensemble puis réparait son méfait, l’un d’entre plusieurs de la journée, auprès du nouvel arrivé.
-Je ne me suis pas présenté à la taverne, tu es, j’imagine, Ianstaer? Sylvanôr Starym dit de Yössmar, l’bâtard d’Yvae Starym en fait, bref, j’suis comme toi, un novice et rien d’autre. Nous irons ensemble dans les tunnels, du moins au début, si tu te montres à la hauteur, tu prendras ma place de tuteur auprès des druides en présence. - - Il levait les épaules puis ajoutait vers le trio druide… … - Bha oui, notre petite viré dans le temple m’a ouvert un œil insoupçonné, moi qui croyais ne jamais croire en quelque chose, eh bin, c’est plus l’cas. J’n’ai pas ce lien que vous avec c’te bâton là, mais il a quelque chose là-bas qui ma fouetté l’intérieur et je me dois de remettre en place le fouillis que ça laissé. Je ne vous abandonne pas là, j’vais revenir un peu plus tard, vous sauvez des griffes drow.-Il gardait un instant de silence pour voir si son humour douteux ferait réagir puis se mit à rire en finissant - Bin non, ce sera des vacances cette petite exploration souterraine et ne vous en faites pas, j’prend sur mon dos toutes les conneries qui ont pu arrivé depuis que je vous ai rencontré. N’oublie pas Kharam, j’te laisse pas tomber, vous aussi m’dame Euskara, j’sais que j’ne suis pas allé avec des roses, mais… vous m’avez permis de voir et d’comprendre des tares que je traine depuis trop longtemps. Ha aussi, eu… pas obliger de mentionner le p’tit accro avec la lieutenante Claire, c’est pas très important.-

Finit-il par dire en regardant si le seigneur se pointait ou pas. Il ne semblait pas nerveux, mais il était visible qu’il cherchait à se faire rassurant.

Plus bas, plus loin et perdu, Vud le chaman n’était pas dans sa meilleure forme. Son passage dans le portail ne ce n’était pas passé comme il l’avait prévu, comme bien d’autre décision qu’il avait prise durant les dernières années. Vud se faisait vieux, trop même, et ce passage tortueux lui avait pris une grande part de son énergie. Utiliser les esprits pour passer un portail comportait son lot de danger; il venait de s’en rendre compte. Seul dans une minuscule grotte naturelle sans issue, laissait le temps de réfléchir. Dans son temps réflexion, un esprit farouche, le rouge, vint lui proposer de chercher auprès de ce qui servait de plancher inégal. Le chaman du clan de la griffe d’argent percevait bien qu’il y avait une sortie, mais que cette dernière avait été scellée par une manipulation de la roche. Quelle épaisseur pouvait-il bien y avoir? Il ne le savait pas, par contre un kobold est un kobold, même vieux, il ne reste pas à rien faire. Tranquillement avec l’aide de son poignard de rituel, il se mit à donner des coups sur la pierre visiblement manipulée pour tenter d’y faire un trou. La technique était la bonne, certainement, mais dans les tréfonds de Toril, des coups répétés sur la pierre la font parler pour ceux qui savent écouter et ceux qui écoutent, ne sont pas nécessairement les sauveurs.

Plus loin et attentif, dans le groupuscule hideux qui était à la recherche de cette plainte vrombissante, le guide avertissait les autres qu’il y avait possiblement une autre voie possible pour gagner les faveurs de leurs tortionnaires de chef. Il entendait de la pierre un signe distinctif d’un chercheur de pierre précieuse. Juste à la prononciation des deux derniers mots dans cette langue de l’Outreterre, des dents acérées sortirent des commissures infectes de leurs porteurs. Ce ne fut guère long avant qu’ils partent à la recherche du piqueur de pierre.

écrit par: Ianstaer Dimanche 22 Janvier 2023 à 08h40
Tout enjoué qu'il était à l'idée de faire connaissance avec ses nouveaux compagnons, Ianstaer du bien se rendre compte que ceux-ci n'étaient pas vraiment en état, comme la prénommée Kleli le lui fit aimablement remarquer.

L'élu divin devait bien avouer qu'ils avaient l'air pitoyable, ils se seraient bien endormi sur place. Mais malgré cela ils prirent la peine de se présenter certains plus mystérieusement que d'autres au rôdeur mais ne sachant pas ce qu'ils avaient traversé, le demi-elfe s'abstint de tout commentaire, il n'était pas en position de les juger. De plus la fatigue semblait leur faire entendre ou ressentir des choses que d'autres ne perçurent pas.

Aussi, lorsqu'il leur fût donné l'occasion de prendre possession de leur chambre, ceux-ci n'hésitèrent pas un instant et Ianstaer lui en profita pour aller se restaurer au réfectoire comme Gil-Cir lui avait expliqué peu de temps avant. A son retour à l'Hermine Accueillante, le Cha'Tel'Quessir reprit sa lecture de l'ouvrage qu'il avait commencé jusqu'à ce qu'ils soient tous emmené par Isandrë voir le Haut Conseil de Mythdaë.

Un brin excité à l'idée de bientôt entamer la mission qui lui avait été confiée et quelque peu nerveux à la pensée de rencontrer le maître des lieux, le demi-elfe tenta de se changer les idées en admirant la beauté des édifices qu'ils croisèrent et des sculptures qui les embellissaient. Certaines étaient d'un réalisme époustouflant.

Un autre demi-elfe qui ne lui avait pas encore été présenté accompagnait le groupe, mais ce dernier ne semblait avoir d'yeux que pour leur guide, il en était bleu cela au moins était évident et ces différentes tentatives, plus ou moins maladroites, confirmaient l'opinion de l'élu de Maïlikki qui en souriait sans moquerie.

Arrivé à Argen'Lateuess, ils eurent un moment entre eux avec le demi-elfe qui en profita pour se présenter.


- Ianstaer, en effet, enchanté! Répondit-il lorsque Sylvanor se présenta à lui.

Suivi une litanie de ce dernier qu'Ianstaer n'était pas certains de comprendre, surtout qu'elle s'adressait principalement à ses nouveaux compagnons de route qui avaient vraisemblablement vécu quelques aventures avec le demi-elfe. Apparemment pas toutes aussi glorieuses que les autres.


- Donc tu nous accompagnes pour voir si je suis à la hauteur? Bien, cela me va! Et vous, vous êtes tous des druides ? Et bien je ne serais pas le seul à être loin de mon élément, alors. La forêt et les arbres vont me manquer quand nous serons sous terres. Enchaina Ianstaer aux propos de Sylvanor.

Il se tût ensuite en attendant que la compagnie soit reçue par le Haut Conseil.

écrit par: Kleli Dimanche 22 Janvier 2023 à 18h09
Les questionnements de l'halfeline restèrent sans réponse; seule Euskara paraissait partager l'inquiétude qui affectait ses compagnons animaux et elle-même.
Était-ce un cri de douleur provenant des tréfonds de la terre ? Une sordide impression de désastre qui présageait du pire dans les jours ou les semaines à venir ? Ou bien n'était-ce qu'un mal passager qui frappait ceux qui avaient été par deux fois touchés par le cosmique et le divin ? Elle ne le saurait peut-être jamais; et s'attarder en absurdes conjectures ne lui apporterait rien d'autre que tracasseries inutiles.
Aussi continua-t-elle de dévaliser le bol de fruits secs en silence, tout en tentant de chasser les idées saugrenues qui avaient réussi à déborder hors de son esprit tanguant.

Lorsque vint le temps de prendre possession de sa chambre, Kleli remercia aussi sincèrement que possible la maîtresse des lieux et monta à l'étage avec une seule idée en tête: se laver. Se débarrasser, au moins partiellement, de ce fumet aigrelet de sueur crasseuse qui émanait de son corps meurtri par la fatigue. Elle s'attendait à un bon baquet d'eau, un pain de savon parfumé et une bonne serviette moelleuse. De quoi s'humecter le corps et le visage et se rendre un minimum présentable pour l'entrevue à venir. D'ordinaire, son aspect et son odeur de hin sauvageonne ne la dérangeait pas plus que cela, même après d'intenses heures d'entraînement martial, ou après des jours de traque de bêtes sauvages ou de gobelins nuisibles. Mais les personnes à qui elle se présenterait très prochainement ne tenaient pas de l'ordinaire. De même que les sujets qu'elle s'apprêtait à aborder avec ces derniers...

Une bonne toilette. Oui. Elle ferait ça.
Et seulement ensuite se permettrait-elle de prendre un peu de repos dûment mérité...



Court. Beaucoup trop court.
A peine avait-elle clos ses yeux qu'il était déjà temps de partir. Les trois coups portés sur la porte de sa chambre annonçaient ce qu'elle désirait autant qu'elle redoutait: le début de sa nouvelle vie, placée sous l'égide de Sheelah et d'Angharradh.
Elle défroissa rapidement la tunique gris clair et les chausses noires que dame Venèla lui avaient apportées et accrocha son ceinturon à sa taille, tout en faisant attention à ne pas trop déranger sa compagne à moustaches qui s'était installée dans la sacoche qui y pendouillait. Ceci fait, elle y glissa la vieille dague que lui avait offerte son père à ses douze printemps avec son fourreau et descendit rejoindre ceux qui l'accompagneraient vers sa destinée.

Le bienheureux Sylvanôr les attendait tous en bas dans la grande salle, cette fois-ci accompagnée d'une autre des figures de la cité.


¤Il faut lui reconnaître quelque chose. Ce satané Sylvanôr sait s'entourer.¤

Elle sourit à leur ancien chaperon, inclinant légèrement sa tête pour discrètement le remercier pour ses bons mots, puis salua respectueusement l'elfe de la lune à ses côtés, portant sa main droite à son front et s'inclinant par la suite.

- Merci pour votre accueil, Dame Isandrë. Le repos a été court, mais bienvenu. Je pense ne pas me tromper en disant que nous sommes prêts à vous suivre.

Elle gratouilla l'oreille de sa chienne de selle qui avait fini par la rejoindre et fit un signe de tête insistant au goéland borgne qui la fixait intensément du haut de la table qu'il avait gravi.
Il était temps.



La "Cité Blanche" n'avait pas volé son nom. Tous ces bâtiments grandioses en marbre blanc étincelant, ces pavés finement ciselés et ces imposantes statues chargées de millénaires d'histoire... Elle se sentait bien insignifiante face à tout ceci. Arriverait-elle un jour à considérer cet endroit si étranger et si différent de tout ce qu'elle avait connu jusque-là comme le sien ?
Elle ne pourrait répondre à cette question qu'après des années passées en ces lieux. Et d'ici-là, qui sait ce qui se passerait ?
Ses moments d'égarement passés à admirer ses incroyables alentours se dissipèrent dès qu'ils franchirent le hall du palais.


¤Argenlat'... Argen... Le palais.¤

La druidesse hin posa son séant sur le banc désigné par leur guide elfique et après quelques secondes de réflexion, répondit à son invitation.

- Eh bien, dame Isandrë... Sylvanôr nous avait brièvement expliqué... l'étiquette à respecter auprès du seigneur des lieux. Comme ne pas prendre la parole avant d'être invité à le faire. Mais... comment doit-on s'adresser au seigneur des lieux et aux membres du conseil ? Je ne voudrais pas manquer de respect à qui que ce soit, sans le vouloir.

Là d'où elle venait, on annonçait respectueusement le titre et le nom du clan de son interlocuteur hin lorsque l'on s'adresse à lui solennellement... Le problème était qu'elle ne connaissait ni le titre officiel du seigneur des lieux, ni son nom. Et surtout, qu'il n'était pas hin luirennois!

écrit par: Kharam Mercredi 01 Février 2023 à 18h06
Kharam fit signe à Kleli et Euskara qu'il n'avait rien ressenti. Mais il avait assez voyagé avec elles, pour savoir qu'il pouvait se fier à elles et à leurs intuitions. Il observa alors pensivement l'objet divin qu'il ne lachait pas, se demandant pourquoi ce dernier n'avait pas réagi.

Le demi-orque était plongé dans ses pensées lorsqu'il pu enfin aller profiter d'un peu de repos. Il en profita pour faire ses ablutions avant de se coucher quelques temps dans le lit. Cela faisait quelques temps qu'il n'avait pas profité d'un peu de confort.

Il était bien dans la nature, mais parfois la civilisation avait ses bons côtés. Après tout... Ne devait il pas chérir tout ce que le monde était et profiter lui aussi de l'équilibre entre nature sauvage et monde "civilisé" ? Il savait qu'on ne lui en tiendrait pas rigueur tant qu'il ne s'en faisait pas le gardien.

Le temps passa malheureusement bien trop rapidement. Il se prépara alors, mettant en ordre sa fine barbe et peignant ses cheveux. Accompagné d'Aslan, il descendit capuche sur la tête, rejoindre ses compagnons et les accompagner en silence jusqu'au lieu où ils étaient attendus.

Il profita visuellement de la beauté de Mythdae lors de leur marche, et tout autant du hall dans lequel ils furent reçus.

Il était calme en apparence, mais appréhendait pourtant le défi ardent qui allait se présenter à lui. Il n'en doutait pas. Il le savait. Le druide avait déjà eu un aperçu de l'accueil des puissants de ces lieux. Et il y avait derrière ces portes, des personnes encore plus puissante...

Il soupira et s'assit, l'artefact sur les genoux. Attendant la suite avec la boule au ventre.

écrit par: Sunniva Lundi 06 Février 2023 à 15h28
PARCHEMIN

Sunniva - Jet de compétence : Tromperie Sylvanôr : 6(d20) +8 contre Euskara = 14
Sunniva - Jet de compétence : Tromperie Sylvanôr : 8(d20) +6 contre les autres = 14
Euskara - Jet de compétence : Psychologie : 20(d20) +0(deg) +4(Sag) = 24 vs DD14 ~ Réussite
Ianstaer - Jet de compétence : Psychologie : 15(d20) +0(deg) +2(Sag) = 17 vs DD14 ~ Réussite
Kharam - Jet de compétence : Psychologie : 15(d20) +0(deg) +3(Sag) = 18 vs DD14 ~ Réussite
Kleli - Jet de compétence : Psychologie : 9(d20) +0(deg) +3(Sag) = 12 vs DD14 ~ Echec


Un rire gras à peine étouffé se fit entendre de l’évadé lorsque Ianstaer lui répondit. Pour reprendre une autre bourde de sa journée et apprendre la diplomatie, il ajoutait… … - Tu sais bien que personne n’est à la hauteur de mes attentes… ha, ha, ha, blague à part je ne voulais pas t’offusquer et tu dois savoir que ce n’est pas moi qui vais décider si tu es à la hauteur ou pas, mon rôle n’est que de faire mon rapport et puis sincèrement, y’a pas pire que moi, donc, surement une bonne chose si tu me remplaces, ha, ha, ha… Et pour vous rassurez, nous allons faire une reconnaissance des tunnels et non un nettoyage des vermines qui s’y trouve et de vermines, je ne parle pas des rats, mais bien de toute autres forme de vies hostiles qui peuvent peupler les tunnels. Sérieux ça va être des vacances, avancer prudemment, faire une carte, étudier la roche et voir pour les possibilités d’y établir des locaux, continuer d’avancer prudemment, faire une carte, étudier la roche et voir les possibilités d’y établir des locaux, etc. Du moment que l’on rencontre un problème, nous le réglons, si on le peut, sinon retour en surface pour faire le rapport puis on recommence le manège. Possiblement qu’au début nous reviendrons régulièrement en surface, mais une fois plus en profondeur, nous prendrons logis dans un endroit sécuritaire sous la surface. Ne vous en faites pas, je ne vous quitte pas tant et aussi longtemps que je ne serai pas certain de votre sécurité. J’serai votre grand frère. – Dit-il en faisant un clin d’œil.

Voyant la bine de Kharam le rôdeur-roublard vint s’assoir auprès de lui puis son air devint plus grave et sur un ton plus sérieux…
- Ne t’en fait pas Kharam, ce n’est qu’une formalité, mais… tu sais au propos de l’artefact… nous l’avons trouvé ensemble, tu en es le porteur présentement, ce qui t’aide énormément dans la cause présente, sinon je ne crois pas que tu aurais réussi à passer les murs de Mythdaë… en fait ce que veut te dire, c’est qu’il va falloir le remettre au seigneur ou du moins le laisser ici, en sécurité… j’te dis ça l’ami, car tu sembles bien y être attaché… tu comprends hein? C’est tout en ton honneur qu’elle t’est choisie, un miracle même et il y à surement une raison qui dépasse l’entendement de tout ici, à ce propos. Je te considère beaucoup Kharam et j’suis garant de toi entre les murs de Mythdaë, j’suis possiblement le seul qui veut que tu prennes ta place ici, alors si tu éprouves de la difficulté à remettre l’artefact, dis-le-moi, je t’aiderai. –Son regard était sérieux, et la main qu’il déposait sur l’épaule du druide était formelle, elle était celle d’un ami qui soutiendrait jusqu’à la mort.

Seule Kleli ne comprit pas, ce que disait entre les lignes, les dires de Sylvanôr. Les autres n’étaient plus certains que la petite virée dans les tunnels serait une promenade d’agrément et lorsque le guide parlait à Kharam, il était certes sincère et il était clair pour eux que ce dernier n’hésiterait pas à neutraliser Kharam si jamais celui-ci n’obtempérait pas lorsque viendrait le temps de remettre l’artefact. Il disait fort bien la vérité sur son amitié, mais il fallait saisir aussi qu’il était un novice et qu’il devait suivre des règles strictes aux propos de la sécurité entre les murs de Mythdaë. Sylvanôr semblait peiné d’être dans cette position, mais il n’en avait pas le choix. Encore une fois, il avait failli, il avait laissé voir le fond de ses pensées. Il avait beaucoup de chemin à parcourir avant d’arriver à ses fins. . Et au fond, était-ce bien ce qu’ils avaient perçu? Avertissait-il tout le monde qu’il devrait possiblement intervenir si jamais Kharam ne voulait pas remettre l’artefact? Ou bien cachait-il maladroitement ce même fait?

écrit par: Adlareth Jeudi 09 Février 2023 à 17h20
Le début des aventures de Gunlann --->

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Le cinquième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
15 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Fin de journée.


Température la plus basse : 18 °C
Température la plus haute : 25 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 8 Km/h
Humidité relative : Matin - faible ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 1 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 18 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ : Adlareth & Sunniva
Narration: Gunlann


Si le premier passage fut une découverte, celui-ci fut comme une répétition. Gunlann ressentit de nouveau cette désagréable sensation d’être aspirer dans un océan de vide, noir, sans bruit et complètement vide de vie et de repère. En un mot comme cent, ce n’était définitivement pas le meilleur moment de sa journée. Quelque que peu secouée, il lui fallu un instant pour retrouver son équilibre et que son estomac retrouve sa place. Pour autant, après ces quelques clignements des yeux, elle y était et c’était toujours aussi magnifique que dans sa mémoire.

En sortant par Arshaalth’Nu, le pendant de la Voie de l’Aube du côté de Mythdaë, Gunlann pu à nouveau admirer la large rivière venant s’échouer doucement sur la grève de la plage Haess. Le long escalier aux larges marches transformé en rampe pour les besoins en matière première de la reconstruction de la Cité Blanche s’étendait devant elle jusqu’à s’enfoncer et disparaître sous les eaux calmes et limpides.
Visiblement, la Garde Sylvestre de Mythdaë avait reconnu les nouveaux arrivants, puisqu’il n’y eu aucun long sifflement dans les airs. En cas de menace, les Guetteurs avaient pour instruction de donner l’alerte et tirant une flèche sifflante. Il n’y en eut guère. Deux elfes sauvages, au visage tatoué, vêtus d’une tenue qui leur permettait de parfaitement se camoufler sortirent du couvert végétal pour les accueillir.


- Alae, Émissaire de Thüldae, qu’une étoile brille sur l’heure de cette rencontre. Soyez les bienvenues à Mythdaë. Si vous le désirez, nous avons une barque à votre disposition pour vous rendre dans le Sud.

L’aubaine était trop belle, et Linwëline s’empressa de rendre ses salutations et d’accepter l’offre. Les chaloupes, des embarcations légères de l’île, étaient résolument de conception elfique. Fines et élancées, on leur donnait la forme d’un grand cygne blanc. Un barreur était fourni avec l’embarcation et la descente au gré du courant fut des plus tranquille et agréable en cette fin d’après-midi où le soleil déjà pointait bas sur l’horizon. Une occasion rêvée pour Kelps qui sauta dans l’eau.

Les deux Thüldaniennes furent débarquées au port. Ce lieu était particulièrement actif. Non pas que le port en lui même soit particulièrement emprunté, mais il se trouvait juste à côté des chantiers navals. Pour celles qui n’étaient pas revenues sur l’île depuis un moment, la surprise fut de taille. Le port avait considérablement changé depuis les dernières visites de Linwëline et Gunlann.
Un grand quai flottant avait été construit pour accueillir l’impressionnant Assemputa de l’ Amirale Lygënn. Une magnifique caravelle armée pour la haute mer. L’armada s’était vu renforcée par trois nouveaux navires. Le Thimaeron et son frère jumeau le Dalseintal, respectivement connus sous les noms communs de « Marcheur ailé » et « Vif Tonnerre ». C’ étaient des cogs armés pour le combat. Capable de transporter une dizaine d’hommes d’équipage, ils avaient une navigabilité très correcte. S’il naviguaient mieux grâce à la voilure de leur mât unique, ils pouvaient également être mu à la rame.
Le « Chevaucheur de Vent » que les elfes appelait l’« Eanketh » était le joyau de ce que les chantiers navals avaient pu produire jusqu’ici. C’était un dromond, un magnifique deux mâts parfaitement adapté pour la guerre. Plus rapides, plus spacieux, il avaient une navigabilité bien supérieur aux cogs. Fin, et élancé, il était une savant mélange de l’ art des deux taquiers. L’humain Nocir et l’elfe des bois Iàgäath s’étaient surpassés pour accomplir ce défi. Ils pouvaient se vanter d’être parvenu à un résultat tout à fait satisfaisant. L’« Eanketh » avait pourtant l’air bien petit amarré à côté de l’Assemptua.
Enfin, le Gyrahral avait été mis à l’eau le mois précédent. Il ressemblait à un baleinier, mais le launch n’avait été conçu que pour la pêche en rivière. L’ordinaire des Mythdanians s’était vu fortement amélioré depuis que l’« Oiseau-Chasseur » avait été mis à l’eau. La proue était assez fine pour fendre les eaux, mais le pont était plutôt large pour une meilleure stabilité et donner de l’espace aux pêcheurs. Un fond assez plat lui permettait d’avoir un faible tirant d’eau. La poupe du navire était comme simplement coupée nette. Cela cassait l’élégance générale du bâtiment, mais ça facilitait nettement la mise à l’eau des filets et leur remonté à bord.
Les ouvriers n’avaient pas chaumé, mais le clou du spectacle, le navire qui devait faire la fierté de l’île était encore en chantier. La coque du voilier elfique était déjà bien avancée et elle était déjà magnifique. La Capitaine Xyrthyra Nemaresh et son bosco le demi-elfe Krielor Naeberos devraient pourtant encore ronger leur frein en patientant.

Débarquant de leur chaloupe esti, les Thüldaniennes avaient un sourire béa aux lèvres. La Cité Blanche avançait, et elle semblait avancer à grande vitesse. Il n’y avait plus d’échafaudages sur les murs blanc des remparts. Les deux grandes tours avaient retrouvée leur blancheur immaculée et par là même, leur splendeur passée.

Les visiteuses franchirent la grande porte de la Cité pour pénétrer à l’intérieur. Deux gardes se présentèrent à elles, mais en reconnaissant la broche du Loup Argenté, ils les saluèrent simplement.
Les surprises s’enchaînaient les unes aux autres. Il y avait encore beaucoup chantiers en cours, mais Iilor’Thro’Ess avait clairement reprit du poil de la bête. Il était loin le temps des ruines ravagées par le temps. La cour pavée de blanc était, à priori, complètement restaurée. Le grand pigeonnier qui trônait au milieu de la grande place était de toute beauté. Le temple de Labelas Enoreth n’était visiblement encore complètement achevé, mais il était beaucoup plus présentable maintenant. Linwëline adressa une courte prière à son dieu en voyant son symbole trôner sur l’édifice.


- C’est assez impressionnant ce qu’ils ont réussi à faire, n’est-ce pas ? Bien je vais te laisser, Gunlann. Je vais voir, si je peux t’obtenir un rendez-vous avec Lëvaartha Al-Wen. La Maître copiste ne sort pas beaucoup de la salle du Chapitre, mais je vais tenter de peser de tout mon poids pour qu’elle puisse te rencontrer. Sinon, tu peux déjà commencer par leur bibliothèque. Tu seras hébergée à l’auberge de l’Hermine Accueillante. Nul doute que Venèla et son équipe te feront bon accueil. Puisse le Père des Géants et la Seldarine veiller sur toi. Moi, je vais commencer par le temple.

Sur ces bonnes paroles, la prêtresse de Labelas Enoreth serra la naine dans ses bras, preuve de l’amitié qu’elle lui portait. Puis, elle prit la direction du bâtiment le plus imposant de la cité. Gunlann, commença quant à elle par se rendre à l’auberge pour y déposer son barda. L’accueil fut à la hauteur de la réputation de l’établissement. On la logea au dernier étage. C’était là que l’on trouvait les chambres les plus confortables. Comble de bonheur, Gunlann avait un petit balcon qui donnait une vue imprenable sur le port, les chantiers navals et surtout sur la rivière.

L’étape suivante fut de se rendre à la bibliothèque comme le lui avait conseillé Sañïaliss. Il y avait deux raison à cela. D’une part elle se trouvait juste à côté du Réfectoire. D’autre part , L’Inugaakalikurite espérait bien y trouver l’un des ouvrages conseillé à Thüldae pour en commencer l’étude dès ce soir.
Le temps avant de se rendre dans les galeries souterraines de Mythdaë était compté. Autant en apprendre le plus possible avant de se lancer dans cette aventure.
L’établissement se trouvait à l’opposé du temple d’Ilior’Thro’Ess, en face de la réserve. Il s’agissait d’une bâtisse sur deux étages. Sur le petit écriteau en forme de livre, on pouvait lire le nom révélateur de Iss-que « les livres oubliés ». Un clin d’œil appuyé à la véritable bibliothèque qui fournissait l’intégralité des ouvrages de Iss-que. Aucun livre, aucun parchemin, aucune lettre ne sortait de la grande bibliothèque sans l’aval de la Baelnorn qui veillait sur les lieux depuis des siècles. Toutefois, Lëvaartha Al-Wen faisait partie du groupe extrêmement restreint qui pouvait accéder à ce trésor de connaissances. Les ouvrage sortaient, il passaient entre les mains des copistes qui travaillaient à l’atelier des scribes. Certains, parmi les plus fiables étaient triés sur le volet pour la copie des ouvrages les plus mystiques, voir magiques. Il y avait de grands savoirs et de grands pouvoirs qui dormaient là depuis des millénaires. Les plus précieux ne passaient que dans les mains la Maître-Copiste. Une fois réécrit, les ouvrages retournaient dans la gigantesque bibliothèque. L’ensemble des personnels arpentant la Salle des Chapitres étaient soumis au secret. Ils avaient tous jurés sur leur vie de garder pour eux ce qu’ils savaient et nul n’en savait assez pour mettre en péril le secret.
Aucun de ces livres précieux ou dangereux, ne retrouveraient dans Iss-que. Toutefois, il suffisait d’avoir une demande assez précise, pour que l’on se mette à la recherche des livres traitant du sujet. Et en général, on trouvait de quoi rassasier la soif de savoir de presque n’importe qui.

En poussant la porte, une petite clochette de bronze se mit à tintinnabuler avec un son clair et aigu. Dans les secondes qui suivirent, un demi-elfe se présenta devant la naine. Un vieil elfe de la lune de taille moyenne, vêtu d’une longue robe grise brodée aux fils dorés représentant des arabesques compliquées, tenait à la main un très vieux parchemin qu’il roula avec précaution. Il avait les yeux d’un vert très clair qui perçaient au travers de ses yeux en amandes. Son visage était pâle, et la longue chevelure d’un noir profond renforçait la pâleur du Teu’Tel’Quess. Le poids des âges avaient fini par le marquer et les rides parcheminaient sa peau. La pointe de ses longues oreilles pointues avait tendance à se courber. Quel âge pouvait-il bien avoir ? Probablement qu’il avait déjà vu passer plusieurs siècles, et peut-être qu’il n’était pas loin de fouler les terres de Toril depuis près d’un demi-millénaire.


- Soyez la bienvenue aux « Livres Oubliés », Novice de la Confrérie. Ranaeril Daedithas que puis-je faire pour vous être agréable ?

De façon surprenante, la voix était claire, posée et encore forte. On aurait presque dit quelle appartenait à un jeune elfe. Toujours fut-il, que Ranaeril semblait parfaitement informé sur la hiérarchie, toute relative, qui existait au sein des Gardiens Sylvestres. A cause, ou plutôt grâce à sa broche reconnaissable, Gunlann pu goûter à un accueil des plus bienveillant. Elle exposa sa requête, qu’elle dû affiner car ce n’était pas les ouvrages sur l’Outreterre qui manquait. Alors il fallait choisir, la faune, la flore, la géologie, la topographie ou encore le climat, écologie et les dangers spécifiques à ce milieu. Il y avait tant de sujets, qu’il fallait faire un choix, si l’on ne souhaitait pas tomber dans les banalités habituelles ayant pour objectif la vulgarisation de cet espace naturel, si inhabituel qu’il en devenait forcément inhospitalier.

La naine put repartir avec quelques ouvrages sous le coude. Ou plus exactement bien protégés dans une sacoche de cuir que lui avait prêté le vieil elfe. L’échange qu’elle venait d’avoir avec lui avait été des plus plaisant. En outre, elle n’avait pas manqué de remarquer qu’en plus des livres et autres parchemins, il y avait aussi tout ce qu’il fallait pour écrire, dessiner ou calligraphier.

Enfin, Gunlann pu profiter d’un bon repas à la sauce naine. Le Réfectoire avait ceci de particulier qu’il offrait une cuisine multiraciale. Cette grande salle commune servait d’abord à se nourrir, mais c’était également un lieu où se rassemblait l’ensemble des Mythdaniens toutes classes sociales confondues. Le Seigneur de l’Île et sa compagne, ainsi que toutes les hautes autorités venaient s’y restaurer avec le reste des insulaires.
Elle se retrouva assise à côté d’un autre elfe qui avait vu passer bien des siècles. De longs cheveux presque blanc étaient soigneusement coiffés, son visage était marqué par quelques rides, mais qui n’avait rien à voir avec Ranaeril. Il avait un regard aux couleurs noisette qui gardait toute la vivacité qu’ils avaient dus avoir depuis sa plus tendre enfance.
Il se présenta comme étant le Maître des Portails, Gil-Cir Lotor. Lui aussi avait reconnu la broche du Loup Argenté. Lorsqu’il apprit que la druidesse arrivait tout droit de Thüldae, il chercha à prendre des nouvelles que quelques unes des sommités de la Cité Sylvestre. Visiblement, il connaissait la Première Dame des Mystères, le Ly’AEgisir des Conteurs du Naturel, le rôdeur Olafr et un elfe-dragon. Gunlann ne put guère lui donner des nouvelles de ces derniers. Elle n’était rentrée à Thüldae que la veille et n’avait guère eu le temps d’apprendre tout ce qui s’était passé en son absence.
Quand Gunlann elle s’enquit de savoir si elle pourrait rencontrer son homologue druide maître des formes multiples Kerlomar Ribens. Gil-Cir put, tout à la fois, rassurer la novice et la décevoir. L’elfe connaissait très bien Kerlomar. Le maître des formes multiples était l’un de ceux qui lui avait sauvé la vie dans les profondeur de l’Outreterre, alors qu’il était captif des elfes noirs et d’illithild. Le druide avait choisi de servir la Confrérie en restant sur l’île aux portes de son Cormanthor natal. Autant dire que leur relation était des meilleurs et que l’elfe avait le plus grand respect pour cet humain hors du commun.
Malheureusement, Kerlomar était parti en mission la veille. On avait rapporté que des adeptes du Sang Noir avait fait du grabuge lors du grand rassemblement druidique. Le Gardien des Feuilles ne s’était pas fait prier pour partir en chasse. Il put toutefois partager avec la naine la petite expérience qu’il avait eut du monde sous-terrain. A vrai dire, il n’en avait vu que très très peu. En outre, Gunlann ressentit très bien que ces souvenirs lui étaient douloureux. Elle n’insista pas plus.



Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Début de journée


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ : Adlareth & Sunniva
Narration: Gunlann


C’était déjà le milieu de la matinée, lorsque la druidesse de Thüldae ouvrit les yeux. Elle s’était endormie avec son livre dans les mains, et par chance, elle ne l’avait pas abîmé. Dehors, il faisait beau et bon, mais un vent puissant balayait les arbres et agitait l’eau. Les travaux avaient repris depuis longtemps, mais le bruit des chantiers navals juste à côté ne l’avait pas gêné le moins du monde. Il fallait bien avouer que le vent fort les emportaient avec lui.
Tous les navires qu’elle avait vu la veille étaient à quai. Les conditions de navigations étaient bien de trop dégradées pour prendre le large. Après une petite collation à base de fruit sec et frais, d’une infusion de plantes revigorantes, Gunlann décida de faire une petite promenade au bord de l’eau. Elle était venue là pour ça, et ce n’était pas sa fidèle loutre qui s’en plaindrait, bien au contraire. On lui avait conseillé un lieu en particulier. Il s’agissait de la crique d’Al’Avae.
On pouvait y voir régulièrement des marsouins d’eau douce. Leurs cris ressemblant à des enfants qui riants avait donné le nom de cette petite crique. En commun, on l’appelait « Mer Riante ». La naine polaire avait donc remonté la côte occidentale de l’île pour finalement trouver l’endroit. Il ne fallu pas longtemps pour que les marsouins viennent à la rencontre de l’intruse en la personne de Kelps. Les courses poursuites s’enchaînèrent les unes aux autres. La loutre ne faisant pas partie du régime alimentaire des marsouins, il ne faisait aucun doute que la seule motivation était donc le jeu.

Gunlann s’installa au pied d’un tronc suffisamment gros pour la protéger un peu des bourrasques, et poursuivit sa studieuse lecture pendant que sa compagne animale s’amusait. Elle finit tout de même par sortir de l’eau complètement épuisée. La druidesse due la porter pour rentrer à la cité afin de prendre le repas du midi.
C’est là, qu’elle fit la rencontre de la fameuse rouquine elfe Lëvaartha Al-wen. La maître copiste avait été prévenue par Linwëline que la Novice cherchait à la rencontrer. L’Émissaire de Thüldae n’avait pas manqué de mentionner que la naine s’était portée volontaire pour participer à l’exploration des galeries. Si la Olin-Gisir pouvait être d’une aide quelconque, elle ferait de son mieux pour aider la Confrérie et servir son Seigneur. La Teu’Tel’Quess et Gunlann purent s’entretenir pendant tout le repas. Elles avaient choisi un petit coin tranquille où elles pouvaient s’entendre sans être obligées de crier pour passer au-dessus des rires, des chansons et du brouhaha d’un Réfectoire plein de vie.

Les instructions seraient données pour que Gunlann puisse obtenir tout le matériel qui le serait nécessaire pour mener à bien son entreprise. Elle n’aurait qu’à faire ses demandes auprès de Ranaeil à la bibliothèque.

L’après-midi le vent avait un peu baissé d’intensité, pour se calmer véritablement en fin de journée. Un petit mannequin volant lui délivra un message pour lui demander de se trouver dans sa chambre en tout début de soirée. Elle serait reçue par le maître des lieux. Entre sa sieste, de ses dévotions à son dieu, il ne lui restait guère beaucoup le temps. Elle s’installa donc à son bureau et sorti son carnet de voyage. Il était grand temps de clôturer le dernier chapitre de ses aventures. Gunlann relata donc les derniers évènements notables qui s’étaient ajoutés depuis qu’elle avait refermé son cahier. Ce cahier là fut donc achevé et clos. Elle devait maintenant en ouvrir un nouveau pour commencer à racconter son histoire. Comme toute bonnes histoire, elle commença par : Il était une fois…
L’Inugaakalikurite n’avait encore rien fait, et pourtant elle avait déjà tant à dire. Son œuvre achevée, se retrouva sur son balcon pour lire assise dans la chaise longue. Le soleil tombant, le murmure continu des chantiers en activité eurent raison d’elle. Gunlann se laissa sombrer dans un sommeil toujours bienvenu. Jusqu’à ce que l’on frappe à sa porte, la sortant de sa torpeur.

Isandrë Danathaël se présenta dans l’encadrure de la porte. Elle semblait quelque peu essoufflée et pour tout dire assez agitée.


- Je suis absolument confuse Gunlann. Je croyais que vous étiez déjà à Argen’Lateuess. C’est de ma faute, mais nous sommes en retard et attendues. Si vous voulez bien me suivre. Nous y allons.

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


Traversant la cour aussi vite que ses petites jambes pouvaient la porter, elles traversèrent la Cité Blanche pour se retrouver devant le Palais du Porteur du Croissant de Lune. Elles passèrent devant les gardes en armure de plate elfique et les deux statue de loups imposants. Elle franchir la porte pour se retrouver dans le Hall Adoness. Et… elles n’étaient pas seules.

écrit par: Adlareth Vendredi 10 Février 2023 à 16h51
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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Début de journée


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ : Adlareth & Sunniva
Narration: Gunlann, Ianstaer, Kleili, Euskara, Kharam


Dans la quiétude du Hall Adoness, Isandrë écouta les différentes questions qui lui furent posées. Elles étaient toutes bien légitimes et méritaient des réponses. La Porte-Parole tenta d’être la plus claire possible. Au travers de ces questions, on pouvait deviner de l’inquiétude que ce soit sur la nature de cette réunion au sommet ou sur le respect de l’étiquette à suivre. Ce qui ne manqua pas de faire légèrement sourire la Teu’Tel’Quess. Ceux là allaient s’engouffrer dans les entrailles inexplorées de Mythdaë, mais ils étaient inquiets de ne pas décevoir. Tous auraient très vite de bonnes raisons de s’inquiéter, mais pour l’heure Isandrë senti qu’il lui fallait surtout faire redescendre la pression. En fait, le seul qui pouvait être quelque peu inquiet sur son devenir était le demi-orque. Non pas que sa vie fusse menacée, il était sous la protection des Gardiens Sylvestres et d’une déesse. Par contre, il n’était pas encore certain de savoir si Aël’Telàwërith allait l’accepter sur l’île plus longtemps. Au final, s’était surtout Kharam qui jouait son avenir ici et maintenant. Il jouait son avenir immédiat, mais certainement pas sa vie.

- D’accord, alors pour commencer, vous devez essayer de vous détendre. Vous ne passez pas en jugement pour un crime que vous auriez commis. Les objets de cette réunion sont multiples. Tout d’abord, vous arrivez dans le domaine du Seigneur Eowëlathaèldir. Il est bien normal qu’il se présente à vous et que puissiez vous présentez à lui. En outre, vous vous êtes portés volontaires pour accomplir une mission qui revêt un caractère d’importance pour lui, et au travers de lui pour toute la cité. Il souhaite donc pouvoir savoir à qui il a à faire, et à vous en remercier. Vous avez mentionnez l’existence d’un temple que nous ne connaissons pas. En outre, il semblerait qu’ il ne soit pas très loin et surtout, il représenterait une source potentielle de dangerosité. Là encore, il est bien normal qu’il veuille que vous lui en appreniez plus. Il y a aussi cet artefact. Et puis, pour ne rien vous cacher, avoir été sans nouvelles de vous pendant plusieurs jours a été une source d’inquiétude. Le Seigneur de Mythdaë souhaite savoir ce qui vous est arrivé.

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


En somme, rien de bien anormal chez un dirigeant proche de son peuple et qui a à cœur de vouloir le protéger. Évidemment, il y avait également autre chose qui allait se jouer ce soir.

- Pour être complètement et tout à fait honnête, c’est aussi la première fois qu’un porteur de sang orque franchit les rives de Mythdaë. Kharam, sache que j’ai plaidé pour toi et que Isiel Finunùm Régente de Mythdaë ainsi que la Dame Blanche se sont rangées de mon côté. Ce n’est pas le cas pour tout ceux ici présent. Tu n’as que regarder ce mur pour savoir que le passif existant entre les Tel’Quessir et les Orques est lourd. Pour autant, tu n’es pas un orque, mais un demi-orque. Pour certain cela ne fait aucune espèce d’importance. C’est d’ailleurs assez paradoxal, car ces mêmes personnes mettent un point d’honneur à différencier les elfes des A’Tel’Quessir. Comme quoi… Mon conseil présentez-vous de façon la plus honnête possible. De ce que nous a dit Sylvanôr, vos faits d’armes et votre comportement parle pour vous. Il n’y a donc aucune inquiétude à avoir, selon moi. A vous tous, soyez honnêtes, précis. Ha oui, un détail que vous devez savoir. Je vous déconseille vivement de mentir. Vous ne le pourrez probablement pas et ce serait du plus mauvais effet.

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


Enfin, Isandrë se tourna vers la halfeline. Certes, le Seigneur de l’île tenait à une certaine étiquette, mais il avait aussi appris à tempérer ses attentes depuis qu’il était entré au service de la cause des Gardiens Sylvestres.

- Alors pour le respect de l’étiquette. Ce que vous a dit Sylvanôr est sans aucun doute valable. On en regarde pas dans les yeux un elfe du soleil de rang de noblesse supérieur au sien avant qu’il ne vous y invite. Effectivement, on ne prend pas la parole avant qu’il ne vous la donne. On ne le touche pas, s’il ne vous touche pas. Quand à comment on s’adresse aux autorités ? Et bien suivant leur rang, on les appelle par le noms. Attention toutefois de maîtriser la langue, certains peuvent être assez pointilleux sur le fait d’écorcher leur patronyme. Pour vous adressez à sa seigneurie, appelez le Mon Seigneur, c’est le plus simple. Il est vrai que pour un non initié, ses noms peuvent ne pas être simple à dire. Pour les autres, appelez les par leur fonction, ça aussi, c’est le plus simple. En même temps, rassurez-vous, si vous êtes respectueux tout se passera bien… même si vous faites des impairs. Ils ne sont pas ici pour faire un concours d’étiquette. Vous êtes des invités qui se sont portés volontaires pour accomplir une mission qui, comme toutes les missions, comportes des risques. Alors même s’il y a quelques petits manquements, ce ne sera bien grave. Et je serai à vos côtés. Encore une fois, vous ne comparaissez pas en jugement. Si j’ai bien répondu à vos attentes, je vais vous laissez un moment, je reviens.

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


Et effectivement, cela ne dura qu’un moment avant que la porte ne s’ouvre à nouveau et qu’une Isandrë bougonnant ne traverse le hall au pas de course pour sortir. Après une petite quinzaines de minutes, l’elfe lunaire se présenta à nouveau. Elle était accompagnée par une naine polaire. Des cheveux coupés court à la noirceur profonde, elle avait une peau à la pâleur peu commune. On aurait même pu penser qu’elle était malade, si ce n’était la vivacité de son regard gris et perçant. Elle était de taille normale pour une représentante de sa race. Tout de sombre vêtue, elle avait l’air de sortir d’un profond sommeil. La couleur de ses vêtements faisait ressortir deux choses. La blancheur de sa peau et la brillance de la broche du Loup Argenté qu’elle arborait fièrement.

- Je suis désolée, mais il est trop tard pour les présentations. Vous les ferez en présence du Haut-Conseil. Si vous voulez bien me suivre, nous sommes attendus.

Le petit groupe pénétra alors dans la salle du trône de Mythdaë. C’était particulièrement impressionnant. Le haut plafond voûté d’ogives croisées montait à une dizaine de mètres. A chaque clé de voûte, un lustre pendait au bout d’une longue chaîne. Il n’y avait pas de chandelles, mais des globes de lumières éternelles éclairaient de façon assez feutré cette grande salle. Lorsque le détachement pénétra à l’intérieur, la lumière s’intensifia. Le sol était de marbre blanc veiné d’argent, il brillait comme s’il venait d’être lustré.

Le petit groupe fut accueilli par un demi-elfe en livrée noire et blanche. Une longue robe sombre à col droit sous laquelle il portait une chemise blanche dont le bas des manches était fait de volant en dentelles. Le col montant accompagné d’un jabot de dentelle lui remontait presque sous le menton. Il avait de longs cheveux argenté attachés en queue de cheval par un fil de cuir noir. Le A’Teu’Tel’Quess était manifestement assez jeune. Dans ses mains, Kharam pouvait sentir l’artefact vibrer un peu plus intensément et de façon continue.


- Alae, la force de Corellon, la beauté d’Hannali, la joie d’Aerali. Soyez les bienvenus à Argen’Lateuess. Je suis Galaad Sil’enoth, intendant de sa Seigneurie. Je vais vous conduire devant le Porteur du Croissant de Lune. Si vous voulez bien vous donner la peine.

Galaad prit donc la tête du détachement et Isandrë ferma la marche. Les aventuriers accompagnés de leur fidèle compagnons avancèrent dans l’allée centrale qui était recouverte d’un long tapis vert foncé ourlé d’argent. Ce long tapis allait jusque devant le trône. De part et d’autre de la nef, soutenant les voûtes du plafond, il y avait des colonnes dentelées. Sur chacune de ces colonnes, une sculpture dont les plus érudits en matière religieuse purent reconnaître les divinités du panthéon elfique. Leurs visages et leur regard étaient braqués sur l’allée centrale. De fait, en empruntant cette nef, tous passèrent sous les regards de la Seldarine.

La nef se finissait avec le commencement du chœur fait en deux parties. Surplombant le chœur, une large coupole reposant sur des murs percés de vitraux rehaussés de multiples arabesques compliquées. A cette heure, le jour ne perçait plus les vitraux, mais en pleine journée le jeu des lumières était magnifique.
Une première volée de trois très larges marches menait au premier niveau. Sur cette première estrade, de part et d’autre se trouvait des stalles de bois très décorés de sculpture et de bas-relief formant un entrelacs de branche feuillues et de lierre. Sur la partie de droite, les aventuriers arrivés sous le commandement de Sylvanôr pouvaient reconnaître Théodras Megel, le Capitaine de la Garde Sylvestre, Nùmil Elindil, le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères des Thüldae. Il y avait également un forestier humain, portant de courts cheveux noir et un petit bouc encadré d’une longue moustache tout aussi noir que sa chevelure et une demi-elfe de la lune dont la chevelure sauvage de couleur brune cascadait sur une robe assez simple de couleur mauve. Elle tenait dans ses mains, une petite harpe de qualité supérieur. Il restait une place vacante. A coup sûr, c’était celle d’Isandre.
Sur la gauche, une demi-elfe aquatique aux longs cheveux bleu sur lesquels était posé un diadème argenté. Gunlann reconnue aussitôt Ylinya qui était devenue la Ly’Aegisir des Gardiens des Eaux. Un sourire et un hochement de tête signifia à la naine que son amie ne l’avait pas oublié. A ses côtés, il y avait une elfe des bois. Une chevelure châtain clair laissée libre tombaient sur une robe que l’on aurait dit faite de feuilles d’arbre. Cette chevelure ondulée était simplement retenue par un fin serre-tête disposant d’une grande feuille d’érable de chaque côté de son front. Mialyë Calithrand était, elle aussi, arrivée de Thüldae. Comme sa consœur, elle adressa également un petit signe de reconnaissance à la naine. La Sae’Tel’Quess, servante de Solonor était une archère hors-pair, elle avait servi au sein de la Cité Sylvestre, avant de venir occuper la place de Ly’Aegisir des Gardiens de l’Harmonie à Mythdaë. Enfin, il y avait une gnome dénotant et par sa taille et surtout par son accoutrement. Le visage peint de lignes rouges, elle portait une coiffe ressemblant à un masque si bien qu’il n’y avait pas un, mais deux regards qui se portait sur ceux qui se présentaient devant elle. Elle représentait sans aucun doute l’aspect le plus sauvage de toute l’assemblée. Enfin, Keili, Euskara et Kharam purent reconnaître le druide qu’ils avaient croisés au Grand Rassemblement. Reconnaissable avec ses longs cheveux blanc et une barde toute aussi neigeuse qui lui descendait jusqu’au bas de son torse.

Le second niveau du choeur se trouvait à une volée de trois marches plus haut. Il n’y avait un, ni deux, mais bien quatre trônes. En partant de la gauche, il y en avait deux fait en bois de chêne Carillon sombrement teintés. Au centre, le plus large était fait de marbre blanc veiné d’argent, c’était le plus imposant et devait être celui du Seigneur de Mythdaë. Enfin le plus à droite était le dernier trône. Lui aussi en marbre blanc, il ressemblait beaucoup à celui du maître des lieux en beaucoup fin, ce qui lui donnait une allure clairement plus féminine. Les hauts dossier représentaient les deux tours blanches de la cité, sur le haut chaque dossier était sculpté le symbole d’une divinité elfique. Les bras des trônes représentaient des loups hurlant à la lune. Les deux premiers trônes en bois portaient respectivement le soleil couchant de Labelas Enoreth, et sur l’autre le cœur doré d’Hanali Celanil. Sur le trône en marbre le plus fin, le croissant de brume surplombant une pleine lune dédié à Sheanine Lunarc. Sur le trône central était le croissant de lune de Corellon Larethian.

Sur le niveau inférieur où les aventuriers se trouvaient, il y avait des chaises empaillées. Trois étaient de taille normale, une autre un peu plus petite était destinée à Gunlann et la dernière encore plus petite était manifestement pour Kleili. L’intendant Galaad invita les hôtes à prendre place. Puis, il s’en alla en passant sur le côté pour disparaître de la vue de tous.


Après un petit moment, où le silence régna en maître absolu, Galaad revint sur l’estrade la plus haute. Il était suivit par un Teu’Tel’Quess en chemise de coton rouge dont le col ouvert était brodé de fils de d’or. Une petite couronne fine reposait sur une longue chevelure châtain, il était suivit par Isiel Finunùm, la Régente qui était venue à leur rencontre. Elle-même suivit par l’une des plus belles Ar’Tel’Quess qu’il fut donné à beaucoup de voir. Une beauté à couper le souffle, dotée d’une grâce naturelle. Elle avait de longs cheveux d’or tressé en véritable œuvre d’art. Une fine couronne ceignait son front. Elle portait une longue robe couleur de lune brodé de fils d’or.
Enfin, celui que tous attendait pour commencer, un Elfe du soleil avec de longs cheveux blond était vêtu d’une robe d’un vert très pâle, presque blanc et décoré de fils d’argent. Il était suivit par un elfe de la lune à la blanche chevelure tout en armure de plate elfique en mithral Toute l’assemblée se leva à leur arrivée. Galaad commença les annonces officielles.


- Mon Seigneur de Mythdaë, Aël’Telàwërith Eowëlathaèldir descendant de la famille Aëryndra de Cormanthyr, serviteur du Père des Elfes, Armathor de Thüldae et Gardien de l’Harmonie. La Première Dame de Mythdaë, Earwen Sindanarië Gardienne des Secrets et des Mystères. Dame Isiël Finunùm et Messire Athiel Eärnatil serviteur de Donneur de Vie, régents de la Cité Blanche. Le Haut-Armathor de Mythdaë, le chevalier chantelame, Earïr Ciryumë.

Tour à tour, après que l’on ait annoncé leur nom, chacun prit place sur son trône respectif, exception fait du Haut-Armathor qui resta debout à la droite du trône de son seigneur. Les annonces se poursuivirent.

- La Ly’Eagisir des Gardiens Errants, Shaman Sunniva Brandedil, La ly’Aegisir des Gardiens de l’Harmonie, Mialyë Calithrand, La Ly’Aegisir des Conteurs du Naturel Silyë Lal, Le Ly’Aegisir des Gardiens des Feuilles Guineval Selerain, Ly’aegisir des Gardiens des Mystères Nùmil Elindil, Ly’Aegisir des Rôdeurs de Solonor Rod Ulvson et la Ly’Aegisir des Gardiens des Eaux Ylinya.

Tour à tour, les nommés se rassirent à leur place et le silence revint alors que l’Intendant quittait les lieux. Une fois qu’il eut disparu de la vue de tous, Aël’Telàwërith prit la parole. Le théurge mystique faisait de son mieux pour que son regard ne s’attarde pas trop sur le demi-orque et l’artefact qu’il portait. Après un tic facial de dégoût, qu’il ne put réprimer complètement, le prêtre-mage de Corellon fit des efforts pour ne rien laisser transparaître sur l’intérêt particulier qu’il portait au métisse. Aussi balayait-il du regard l’ensemble de ses invités pour éviter de s’attarder trop sur le druide. Il avait des yeux couleur lavande, une fine couronne retenait sa longue chevelure. Il avait naturellement une prestance et un port de tête princier.

Aël'Telàwërith
- Alae, favorable soit notre rencontre, pour que nos cœurs soient lumière et que nos épées restent au fourreau, nous portons la paix dans nos mains et c’est la lumière qui nous guide. Soyez les biens venus dans la Cité Blanche. Je suis soulagé de vous voir tous ici réuni. Certains d'entre-vous on semble-t-il rencontré quelques difficultés pour rejoindre l'île. Nous y reviendrons dans un instant. Pour commencer, veuillez vous présenter, je vous prie. Dites nous qui vous êtes, d’où venez vous et quels sont vos spécialités respectives. Ayez également la bonté de me présenter vos compagnons.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Ça y était. Le conseil venait de débuter et seul les dieux pouvaient savoir combien de temps cela pouvait durer.

écrit par: Ianstaer Dimanche 12 Février 2023 à 12h59
L'élu de Maïlikki était encore sous le choc des mots qu'il venait d'entendre sortir de la bouche d'Isandrë.

Il s'était tout de suite crispé dès qu'il avait entendu les mots "sang orque"! Et, par réflexe avait porté sa main à son épée.


¤ Ce mystérieux druide encapuchonné avait bien caché son jeu, ou plutôt il s'était caché tout court! ¤

Ianstaer comprenait mieux maintenant le mystère qui entourait ce personnage et fut encore plus troublé par le reste des informations qu'il perçu.

Il s'agissait finalement d'un demi-orque, porteur d'un artefact et sa venue ici était controversée.

Il savait que certains elfes pouvaient être extrêmement arrogant, voir hostile, envers les NTel'Quess comme ils appellent les non elfes et cela incluait également les demi-elfes comme Ianstaer. Il se souvenait trop bien de ces situations désagréables où il fut victime de railleries, voire pire, de la part de jeunes et moins jeunes elfes.

Le Cha'Tel'Quessir ne savait plus comment réagir, ne savait plus quoi penser. Il était déchirer entre sa haine viscérale pour les orques et les révélations qu'il venait d'entendre et les réflexions que celles-ci engendraient.

Ce Kharam semblait quand même jouir du soutient du demi-elfe Sylvanor et de ses autres compagnons de route. De plus certaines personnes, dont Isandrë, semblaient le soutenir et se ranger à sa cause.

C'est encore perdu dans ses pensées et dans ses réflexions au moment où Isandrë revint accompagnée d'une naine, que le groupe fut conduit devant le seigneur des lieux.

Il s'agissait de bien plus que du seigneur, tous ses conseillers avaient été appelés et c'est un comité étendu qui reçu le groupe de candidats à l'exploration des sous-terrains de Mythdaë.

Après des présentations qui parurent interminables à Ianstaer, le seigneur prit enfin la parole et enjoignit les aventuriers à se présenter.

Après un court silence, ne voyant aucun des autres faire le premier pas, l'élu de Maïlikki se décida à prendre la parole. Il fit un pas en avant et se présenta comme cela avait été demandé.


- Alae Monseigneur, qu'une étoile brille sur l'heure de cette rencontre.

- Je suis Ianstaer Ilimaris, originaire d'Everlund, fils de la Teu-Tel'Quessir Orilanil Elafaren et de Mikcraes Ilimaris officier dans l'armée du Val. Je suis marqué par le sceau de la licorne.

dit-il en remontant sa manche pour montrer la marque sur son bras.

- Je suis donc dévoué à Maïlikki et je suis également rôdeur.

Compléta-t-il sobrement avant de se remettre dans le rang et laissant le soin aux autres de se présenter.

écrit par: Sunniva Dimanche 12 Février 2023 à 16h27
Sylvanôr n’avait plus dit mot lorsqu’ils furent invités auprès de l’assemblé. Contrairement à son paternel, l’évadé trouvait ces rassemblements foutrement intéressants. C’était comme une pièce de théâtre qu’il n’avait jamais vue et jamais assisté, mais qu’il avait entendu parler, donc pour lui c’était du divertissement, du miel sur un morceau de pain chaud. Il n’avait pas à se présenter, du moins il ne le croyait pas, donc il attendrait de faire son rapport en tout dernier, à la suite des présentations du groupuscule présent.

Sa position n’était pas due au hasard, il était sur le côté gauche arrière de Kharam, directement dans son angle mort. Premièrement, il était le garant de tout ce beau monde, mis à part Gunlann et de Ianstaer, deuxièmement il était responsable de leurs sécurités et troisièmement, sans l’avoir été spécifiquement dit, Kharam était en garde à vue et Sylvanôr étant son garant devait assurer la sécurité à son égard et envers celle du conseil. Si Kharam décidait d’utiliser l’artefact sans y être appelé, l’évadé devrait effectuer son travail, celle de maitriser le druide le plus rapidement et efficacement possible; ce qu’il n’espérait pas de tout cœur.
Droit comme un pic, il se tenait prêt à toute éventualité et attendait son tour.


À l'extérieur des murs de Mythdaë.


Chitrick en pleine amélioration de ses ailes n’attendait plus vraiment le moment d’être appelé ou rencontré. Elle était bien concentrée dans son art à parfaire le mécanisme simple, mais qui demandait un entretien régulier de l’œuvre que leur avait confectionné Minaawich le sniverbelin qui s’était acoquiné avec son clan les dernières années. C’est grâce à ce dernier que l’ensorceleuse-roublard avait choisi leur nom de clan ‘’ Ceux des ailes’’.

Suite à ses ajustements minutieux, la kobold profitait du temps merveilleux qui lui était alloué en se repassant les dernières lunes avec son clan. Depuis qu’ils avaient été chassés, ils erraient, ici et là sans avoir de véritable endroit ou vivre, et ceci n’était pas une situation plaisante. La rencontre dernière avec le groupe dans la caverne avait ouvert une porte auprès des habitants de Mythdaë, mais il semblait bien difficile d’entrer en ces murs. Elle gardait bien en tête cette possibilité, restait à trouver un moyen de se faire accepter puis Sylvanôr avait ouvert une porte en lui glissant un message codé avant son départ. Restait la question du chaman à retrouver, si bien sûr, ils le retrouvaient. Chitrick se repassait les paroles de ce dernier avant qu’il passe par le portail, il avait bien spécifié qu’il s’ouvrait non loin d’ici puis aussi dans une profonde et sombre caverne, il avait fait appel à ses esprits puis il était passé. Plus elle y pensait, plus il devenait évident que Vud ait pris le chemin le plus court, car ils étaient tous partis chercher un endroit pour y vivre et une profonde et sombre caverne n’était pas ce qu’il y avait de plus pratique pour eux. Donc Vud ne devait pas être loin et étrangement le vrombissement qu’elle était allée voir n’était pas si loin… Aurait-il un lien entre ce qu’elle avait ressenti et Vud? Elle commençait à y croire sérieusement.

Plus profondément, le chaman continuait de piquer la pierre pour pouvoir sortir de cette prison de pierre quand soudain, l’un de ses esprits, le jaune, vint l’avertir d’une présence malsaine tout juste derrière la paroi rocheuse. Vud arrêtait son travail puis en appelait à son guide, préparant ainsi sa protection.

écrit par: Kleli Dimanche 12 Février 2023 à 19h59
Confortablement assise sur sa petite chaise empaillée, Kleli tentait de mettre un peu d'ordre dans ses idées, la tête emplie par les informations apportées par la porte-parole de la cité et par les faits qu'elle allait devoir dérouler devant cette assemblée.
Pendant que leur nouveau chaperon se présentait, elle lança un furtif coup d'oeil à ses compagnons à pattes et à plumes pour se donner un peu de courage; tous ces regards rivés sur elle la rendant mal à l'aise. Ixi, toute de cuir vêtue, le bois d'arc "divin" qui leur avait été gracieusement offert solidement ficelé à une des lanières de son harnachage, attendait patiemment à ses côtés, en position assise, la tête dressée en direction du seigneur de ces lieux. Gloumsh se tenait face à elle et l'observait la tête penchée avec son œil crevé et son air ahuri habituel. Sheelie, quant à elle, n'avait pas quitté la chaleur de sa sacoche de ceinture et, si l'on se basait sur les mouvements qu'elle provoquait dans sa tanière improvisée, semblait grignoter les quelques noisettes mises à sa disposition.
Lorsqu'elle sentit ses mouvements se calmer, elle glissa lentement sa main dans sa sacoche pour ne pas effrayer sa petite occupante, et lui caressa affectueusement la tête.


¤Nous y voilà, petite mère. La fin d'un voyage, et le début d'un autre...¤

Lorsque Ianstaer eût fini sa présentation, l'halfeline attendit que l'un de ses compagnons de route vienne à sa suite. Puis, devant le silence pesant qui commençait à s'installer, elle finit par prendre la parole, non sans avoir préalablement avalé un filet de salive pour humecter sa gorge.

- Mes salutations, Monseigneur. La Mère Vigilante veille sur nous tous. Je me nomme Kleli Pourprebrise, du royaume du Luiren. Fille de Dolodem Pourprebrise, soldat de métier, et de Klina Claresève, suivante de Sheela Peryroyl. La voie des armes et la voie canine m'ont été enseignées par mon père, la voix de Sheela m'a été dévoilée par ma mère.

Elle tourna sa tête vers sa sœur canine et la désigna d'un bras tendu, sa paume de main ouverte.

- Ma compagne mastiff assise à mes côtés se nomme Ixi. Elle m'aidait lors de mes patrouilles au Luiren, elle m'a aidé lorsqu'il me fallait fuir la bête hurleuse qui s'était lancée à mes trousses, et elle m'aidera encore pour tout ce qui se passera dans un avenir proche et lointain.

Elle pivota son bras pour désigner le goéland borgne qui la fixait toujours de son air ébahi.

- Ce goéland ci-présent est mon... ami Gloumsh. Il nous a guidé vers le temple d'Angharradh peu après notre arrivée aux abords de Mythdaê.

Elle porta ensuite sa main vers la sacoche qui pendait à son ceinturon.

- Et la souris qui se terre dans ma besace a été nommée Sheelie. Elle nous a guidé vers le temple d'Angharradh... et veille sur moi comme je veille sur elle.

Elle profita de ces derniers mots pour de nouveau fourrer sa main dans sa sacoche et rapidement caresser la tête du petit être qui s'y était logé.
Passé quelques secondes, elle tourna ensuite sa tête vers le goéland qui commençait à se dégourdir comiquement les pattes, et acheva son intervention, les lèvres pincées.


- Nous sommes... honorés d'avoir été appelés en cet endroit.

La hin finit par se taire, laissant la place vocale à qui voulait la suivre.

écrit par: Gunlann Dimanche 12 Février 2023 à 21h59
Alors qu'elle se trouvait encore au bord de la "Mer Riante", regardant d'un air distrait Kelp jouer avec les marsouins et essayant de se concentrer sur sa lecture, l'Inugaakalikurite ne put s'empêcher de laisser son esprit retourner vers les dernières quarante-huit heures. Elle devait avouer que, alors qu'elle voyageait doucement avec ses compagnons étudiant la géographie de la vallée du Delimbyr et essayant de la reproduire sur le parchemin, elle avait espéré avoir un peu de temps pour apprécier Thüldae. Mais, comme elle commençait à le comprendre, sa nouvelle maison, en apparence, ne changeait que lentement mais tout y bougeait à une vitesse impressionante. Elle y compris.

Non pas qu'elle soit mécontente d'être maintenant à Mythdaë. Loin de là. La cité dans le Cormanthor lui semblait encore plus être le lieu que son coeur désirait que la cité dans la Haute Forêt et elle ne pouvait pas être plus heureuse d'y être de retour. Kelp non plus, de manière évidente. Qui plus était, elle allait avoir une chance de parler à Lëvaartha Al-wen et, avec un peu de chance, à Ylinya et Isandrë aussi. Elle avait essayé de poser à Linwëline toutes les questions que la porte-parole de Mythdaë lui avait posées lors de sa dernière visite, et toutes celles qu'elle pensait qu'elle pourrait lui poser cette fois-ci, avant que la Ly'aegisir des Gardiens de l'Harmonie ne soit elle aussi obligée de retourner à ses obligations. Elle était aussi bien contente de ne pas avoir à traverser le portail une nouvelle fois tout de suite, l'expérience n'ayant pas été plus agréable que les deux fois précédentes. Elle esaya de se reconcentrer sur le livre mais, après moins de dix minutes, son estomac et Kelp lui firent comprendre que le moment de se sustenter était venu.

Le repas, encore une fois, fut excellent et le fait qu'elle puisse enfin dicuter avec Lëvaartha Al-wen ne le rendit que meilleur. Cette discussion atteignit son terme trop rapidement au goût de la naine polaire mai sla copiste avait d'autres tâches à accomplir et Gunlann devait faire ses dévotions. Sans compter que Kelp, épuisé par ses jeux et rassasié ronflait sur ses genoux de manière difficile à ignorer. Après avoir extrait, sans grande difficulté, la promesse qu'elles se reparleraient bientôt à Lëvaartha, l'Inugaakalikurite se dirigea donc vers ses quartiers. Après sa sieste, elle se remit à lire jusqu'à ce qu'Isandrë arrive et l'informe qu'elle était déjà en retard pour son audience avec le Seigneur de Mythdaë.

Elle suivit donc son amie aussi vite qu'elle le pouvait, ce qui n'était pas très vite, mais elle prit quand même le temps de s'assurer qu'elle avait sous le bras son nouveau carnet. Elle se félicita de cette décision en découvrant que nombre d'autres personnes étaient présentes, y compris le reste de l'expédition qui n'était plus disparue, ce qui la fit se sentir un peu mieux à propos du fait qu'elle avait complètement oublié ce détail quand le Haut-Armathor de Thüldae l'avait mentionné et qu'il le lui avait fait remarqué. Elle fit un rapide signe de la main à Ylinya et Mialyë ... ainsi qu'à Sunniva qui lui faisait encore, elle avait honte de l'admettre, un peu peur. Elle se dirigea ensuite, sous la conduite de Galaad vers sa chaise qui s'avéra un peu plus haute que prévue. Ce ne fut donc pas avec beaucoup de grâce qu'elle s'assit. Elle sortit presque aussitôt son carnet pour commencer à noter les noms , les titres et les rôles des diverses personnes présentes. Elle avait vu, au moins de loin, et entendu mentionner tous les présents, les membres de l'expédition exclus, mais cela ne l'empêcha pas de prendre des notes. Sans compter que Kleli avait beaucoup de compagnons à introduire. Quand vint son tour de se présenter, elle préféra se mettre debout sur son siège plutôt que de devoir répéter son escalade. Elle fit, malgré tout, une petite révérence pour accompagner ses mots.


-Messeigneurs, mesdames, je suis Gunlann. Je viens de Thüldae, je suppose, et je suis une Novice de la Confrérie. Je ne connais aucun de mes parents. Cette introduction ne commençait pas vraiment de la meilleure des manières, elle devait bien l'admettre, et elle aurait probablement dû se préparer un peu mieux. Le Haut-Conseil de Thüldae a estimé que je pourrais être utile pour cartographier et cataloguer les découvertes faites lors de l'exploration des souterrains, ainsi que pour en protéger l'accès. Je veux dire en peignant des runes mais je suppose que je sais aussi me défendre avec une arme. Sentant qu'elle allait mettre un terme à son introduction sans le mentionner, Kelp glapit sous la chaise. Oh, et la boule de poils est Kelp.

écrit par: Kharam Mardi 14 Février 2023 à 18h24
Le demi-orque entra à la suite des autres, toujours sa capuche sur la tête comme on le lui avait ordonné. Mais bientôt toute cette supercherie, toutes ces simagrées, seraient bientôt terminé. Bientôt. Mais toujours pas assez pour lui.

Il avait néanmoins souris à l'arrivée de la naine. Toujours pas d'elfe en vue dans leur compagnie, et cela devait enquiquiner une paire de haut seigneur là haut. Mais son sourire ne dura pas. Il savait très bien, que comme les elfes, les nains avaient quelques difficultés avec ceux de sa race.

Il attendit un peu et laissa les premiers se présenter. Puis il finit par se lever à la suite de Gunlann. Il avança un peu, faisant claquer l'artefact sur le sol à chacun de ses pas, tout comme il l'aurait fait avec un simple bâton.

Puis de ses deux mains, il retira sa capuche, laissant apparaitre son visage et sa nature de sang mêlé. Il laissa quelques secondes passés durant lesquelles il observa les différentes réactions autour de lui. Certainement qu'un murmure, voir des contestations allaient monter.

Kharam fait à peine plus d'un mètre quatre-vingt, la peau verte et des cheveux mi-long noirs lui tombent aux épaules. Il est très fin pour quelqu'un de sa race. Pas au delà de soixante-quinze kilos. D'épais sourcils noirs et une fine barbe noire encadre son visage. Malgré de petits crocs qui sortent de sa bouche et sa peau verte, il a un visage agréable et avenant. On devine facilement quelques tatouages tribaux sur ses bras nus.

Il avait hâte que cette comédie prenne fin et qu'il puisse quitter cet endroit. Il sentait les regards et l'attention de chaque personne sur sa peau. Quelle sensation désagréable. Il ne s'adressa à personne en particulier, simplement à l'assemblée, de sa voix rauque, lente, et sans défaut de phrasé:

- Je vous salue Seigneurs. Je suis Kharam, druide du premier cercle. Je suis venu accompagné de mon ami Aslan. Nos pas nous ont mené de la lointaine et froide Vaasie jusqu'au rassemblement druidique du solstice d'été, puis jusqu'ici.

Il n'avait rien de plus à ajouter. C'était déjà beaucoup plus de mots que ce qu'il avait pu prononcer ces derniers temps. Alors il retourna s'assoir, sans remettre sa capuche. Il l'avait enlevé, et ne la remettrait pas.

Une fois assis, il attendit comme il le faisait toujours. En silence.

écrit par: Euskara Lundi 20 Février 2023 à 21h31
Euskara s’était faite la plus discrète possible.
Lorsque tous se furent présentés, elle prit conscience que les regards se tournaient vers elle.
Blême, elle se leva et, après avoir déglutit, d’une voix chevrotante qu’elle voulait la plus solide possible, elle dit :

- Mes Dames, Mes Seigneurs
Elle accompagna ses paroles, d’un abaissement du bassin de sorte à exécuter une sorte de révérence, suffisamment marquée pour être interprétée comme telle, mais également assez discrète pour ne pas paraître obséquieuse.
Ceci fait un instant passa, puis elle se lança non sans avoir encore une fois déglutit :

- Je, je me nomme Euskara.
Je suis originaire du Cormyr, de la ville de Waymoute dont Filfar Tranchebois est le seigneur.
Pour une raison que j’ignore, lors de la réunion de druides dont vous venez d’entendre parler, il m’a été demandée de venir en ce lieu dont pour participer à faire fructifier ses jardins

Je suis profondément honorée et vous suis très reconnaissante pour votre bonté et la qualité de l’accueil que vous nous réservez.

Parvenue au bout de ses paroles, Euskara se tue.
Comme personne ne semblait réagir, elle resta un moment en silence, comme en apesenteur, avant de réaliser à nouveau une courte révérence puis de s’asseoir, les mains posées sur les genoux.
Encore un instant et elle caressa la tête de louve.

écrit par: Sunniva Dimanche 26 Février 2023 à 14h43
Jacinthe Des Bois de la Griffe d’Argent, cette kobold roublarde-ensorceleuse attendait patiemment à l’extérieur des murs. La soirée s’annonçait froide et belle. Elle devrait passer la soirée ainsi que la nuit avec des gardiens elfes qu’elle ne connaissait pas, elle se dit que ce serait le bon moment pour en apprendre plus sur eux. La jeune kobold comprenait leur fermeture, ils ne voulaient que sécuriser leurs nids et c’était tout à fait normal de vouloir une sécurité, surtout dans cette immense forêt aux multiples secrets et danger. Comme s’il ne ce n’était pas dit de mots offusquant plus tôt, elle invitait le capitaine de la garde à venir bivouaquer avec elle pour mieux discuter et se connaitre. Restait à lui d’accepter cette invitation ou pas. Après un moment comprenant que lui et la garde passeraient possiblement la nuit à l’extérieur à attendre l’ordre de faire entrer la kobold, il acceptait puis ils commencèrent à préparer le repas, partager l’eau et la discussion se mit en branle. Tranquillement Chitrick avançait sur son clan en expliquant le pourquoi ils c’étaient retrouvé dans cette grotte; ils avaient dû fuir leurs semblables, car ils étaient pris d’une démence incontrôlée, seuls ceux qui n’avaient pas été atteints de cette démence avaient quitté et elle en faisait partie. Vud, leur chaman avait toujours été un peu spécial, elle l’avouait sans problème, mais ils avaient décidé de partir avec lui quand même, car ses pouvoirs étaient très serviables, instables aussi, mais ça, c’était une autre histoire. Le capitaine se déliait un peu la langue en expliquant comment il était, lui, arrivé jusqu’ici et comment il était tombé grandement amoureux de l’endroit; il y avait en cette terre une force millénaire qui se ressentait encore. Jacinthe Des Bois de la Griffe d’Argent écoutait intéresser tout en mâchouillant un mille-pattes d’une taille impressionnante, les craquements sonores de l’écrasement de la chitine entre ses dents ne semblaient pas déranger les gardiens et encore moins le capitaine. La soirée allait bon train à la grande stupéfaction de leurs attentes.


Toujours dans l’angle mort de Kharam, Sylvanôr se tenait prêt. Heureusement rien de fâchant n’arrivait et ce fut pour lui un grand réconfort et une fierté de ne pas s’être trompé. Ils reprirent leurs positions pour qu’Euskara puisse faire sa présentation et le temps de faire sa propre présentation et son rapport arrivait. Restant toujours dans l’angle mort du druide et restant debout il commençait …

-Sylvanôr de Yössmar, novice des gardiens sylvestres, parrain et protecteur du groupuscule présent. Au rapport. –

Il fit une prestance quand même bien exécutée puis plus sérieusement se mit à faire son rapport très détaillé. Cela commençait lorsqu’il avait quitté Mythdaë pour aller quérir Kleli à la rencontre des druides et route faisant il avait découvert un groupe étrangement curieux. Après les avoir observés et réussis à prendre suffisamment de renseignement, il avait fait un rapport à Claire, la gardienne rouge du rassemblement, mais que celle-ci qui ne semblait ne pas apprécier le gardien n’avait pas pris en considération ses renseignements. La suite, ce conseil-ci, devait déjà en savoir les aboutissants, il y avait eu meurtres et cela aurait dû être évité de par les renseignements qu’il avait offerts gratuitement aux rassemblements de druide. Il ajoutait qu’heureusement des membres du Mythdaë étaient sur place pour seconder ses dires et prendre en main la fâcheuse situation qui aurait dû être prise bien avant cela. Sylvanôr la jouait serrer, car les représentants en question, étaient en place devant lui, mais il était comme ça, la pomme n’était pas tombée bien loin du pommier.
Il continuait son rapport de façon précise en tentant de ne rien échapper, allant même jusqu’à mettre des précisions qui pouvaient paraître anodines, mais qui pourraient attirer des attentions auprès des écouteurs présents. Il n’oubliait rien et avait mit un accent sur le travail exemplaire qu’avait exécuté le groupe de néophyte qui l’accompagnait en appuyant sur le fait que Kharam l’avait sauvé d’une mort certaine et que ce dernier n’avait pas chercher à prendre le contrôle de l’artefact, chose qui était franchement extraordinaire, connaissant le pouvoir d’un tel objet, ne pas vouloir l’utiliser à outrance revenait à avoir une volonté de fer et un contrôle de soi bien supérieur au commun des mortels. Il avait fini avec la rencontre des kobold et de leurs aides qui les avaient sauvés de rester coincé dans cette grotte et vantait un peu, peut-être trop pour les sens affutés de son auditoire, le fait que Jacinthe Des Bois de la Griffe d’Argent était un élément à ne pas perdre, voir, d’après lui, essentiel au futur de Mythdaë.

L’évadé avait tenu parole, il avait soutenu le groupe dans la vérité et il était certain de lui et fier d’avoir réussi sa mission en plus d’avoir trouvé une cellule de mal dans le Cormanthor et que sa contribution avait apporté un avortement d’évènements qui auraient pu être beaucoup plus dramatique. De plus d’avoir trouvé le temple grâce aux compagnons de Kleli, l’artefact par la suite et le groupuscule de kobold par la suite et leurs sauvetages.

En finissant, il fit claquer ses talons ensemble, ce qui le fit rire, seul, de cette fanfaronnade qui n’était pas de mise.

écrit par: Adlareth Samedi 04 Mars 2023 à 19h07
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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Début de journée


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ : Adlareth & Sunniva
Narration: Gunlann, Ianstaer, Kleili, Euskara, Kharam


Le Conseil était maintenant ouvert. Tout à chacun était introduit, les aventuriers avait déclamé haut et fort ses origines. Lorsque Euskara termina sa présentation, Sylvanôr enchaîna et rien ne sembla pouvoir l’arrêter dans le long, très long, trop long monologue qui lui était pourtant fort peu commun. Lorsque le demi-elfe finit par se taire… enfin. Un silence de plomb raisonna dans le palais du Porteur du Croissant de lune. De nombreux regards de la prestigieuse assemblée présente se tournèrent vers le théurge mystique. Pour être plus exact, les regards passaient alternativement de Kharam à Sylvanôr puis au noble evereskan.

Aël’Telàwërith sembla regarder quelque chose au haut plafond. C’est alors qu’un petit oiseau, un rouge-gorge, se laissa choir d’un des lustres portant les globes de lumières éternelles qui éclairaient la scène.
Il se posa devant Gunlann et se transforma en un clignement d’œil en une loutre en tout point similaire à Kelps. La seconde loutre se roula sur le dos pour revenir lestement sur ses pattes.
Elle avança vers Kleili en se transformant en un beau chien de selle, une mastiff ressemblant comme deux gouttes d’eau à la fidèle compagne de la Halfeline. Elle s’arrêta, posa son regard sur la druidesse. Sa grosse tête carrée pivota légèrement sur sa gauche, puis sur sa droite et ainsi de suite deux à trois fois.
La chienne mastiff sauta en l’air en se transformant en un goéland borgne pour aller se poser devant Kharam en prenant cette fois la forme d’un chien-loup identique à Aslan. Le husky posa son derrière sur le tapis et regard le demi-orque de ses yeux vairon. Il resta un moment là, jusqu’à ce que la voix d’un elfe se fasse entendre.

Les aventuriers qui avaient suivi Sylvanôr, connaissaient cette voix. C’était celle du Ar’Tel’Quess Ly’Aegisir des Gardiens des Mystères qu’ils avaient rencontré sur les berges de la rivière les séparant de la Cité Blanche. Nùmil avait le regard sévère et les traits de son visage pâle étaient tirés. Il claqua les bras de son trône avant de vivement se lever.


- Il suffit maintenant. La comédie a assez durée. Que l’on impose sa présence eut égard à la faveur de la Triple Déesse dont il semble jouir, pour une obscure raison. Passe encore, mais que vous subissiez un tel affront en public, je ne le permets pas. Un tel manque de respect, c’est tout…

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


Le mage se tut soudainement, lorsque Aël’Telàwërith leva sa main droite ouverte. Les yeux couleur lavande était fermés. Il soupira longuement, comme s’il tentait de se détendre.

Nùmil Elindil était un Ar’Tel’Quess originaire d’Eternelle-Rencontre. Il y avait émigré au moment de l’appel à la Retraite de la Reine Amlaruil Fleur-de-Lune. Tout comme son homologue assis sur le trône, il avait déjà appris à ouvrir son esprit étriqué par des siècles d’éducation et de formation aux valeurs communes à la grande majorité des elfes du soleil. Il lui restait encore bien du chemin à parcourir pour s’adapter aux races qui lui étaient inférieures. C’était à dire, presque toutes, y compris celle des autres sous-types elfique. Il avait quitté l’Île Verte à la demande sa sœur qui était son alter égo à Thüldae. La cause lui avait plus, et ce qui se dessinait quant à la reconquête prochaine du Cormanthor avait fini par le décider.
L’elfe doré n’avait pas tord. Les manquement aux préceptes du respect dû à un noble Ar’Tel’Quess affilié, même de loin, à la prestigieuse famille royale Irithil se multipliaient à une vitesse déconcertante pour un tel conservateur.

Il n’y avait pas si longtemps que ça. C’était même extrêmement récent, si on le rapportait à longévité d’un elfe, les affronts auraient été vertement réprimandés. Les malotrus auraient été immédiatement chassés et renvoyés de là où ils venaient.
Aujourd’hui, le dernier descendant de famille Aëryndra, avait appris au contact des Gardiens Sylvestres. Il avait aussi beaucoup appris aux côtés de son ami le plus loyal, Yvae Starym, le père de Sylvanôr.
Yvae était un sauvage primitif qui n’avait que peu de reconnaissance pour l’étiquette. Il était, pour Aël’Telàwërith, ce qui se rapprochait le plus de la nature faite elfe. Puissant, il pouvait être une tempête aux vents violents et destructeurs. Sauvage, il pouvait faire preuve de bestialité donnant la mort, comme n’importe quel animal chassant pour se nourrir ou défendant sa vie ou celle de la meute. Il pouvait être brutale, impétueux, imprévisible. Yvae agissait ou réagissait souvent d’instinct et pouvait se montrer excessif. Pour autant, il était aussi le calme d’un lac sans vent, généreux comme un arbre fruitier en plein été. Il pouvait aussi laisser passer des heures à la contemplation de ce qu’il trouvait beau. Il était un défenseur zélé de la Vie. Sous quelques formes que l’on puisse la trouver dans la nature. Préservant la vie, veillant à l’équilibre, il était le chaos naturel personnifié. Yvae Starym n’en était pas moins loyal à ses principes, à ses engagements et à ses amis.
Plus d’une fois, le prêtre-mage de Corellon avait dû ronger son frein devant les effronteries de son Ethar (ami). Et plus d’une fois, le druide rôdeur avait dû se manger la langue pour respecter la bienséance qu’il sied à un elfe du rang de celui qu’il avait choisi de reconnaître comme son Seigneur. Comme bien souvent dans ces moments là, l’elfe du soleil faillit sourire en repensant à quelques unes de ces scènes.

Aël’Telàwërith resta un moment avec sa main suspendue dans les airs. Un temps que mis à profit le polymorphe pour aller se poster devant Ianstaer sous la forme d’un gros chat à la fourrure noire. Puis, il tourna le dos à l’élu divin pour se diriger vers le trône du dirigeant de Mythdaë. Pendant le trajet, il fit son rapport.


- La plus petite est heureuse, mais soucieuse. La dame à la loutre, c’est autre chose. Elle est sereine et fière d’être là. C’est comme pour l’homme au loup-chien. Lui aussi est fiers de se trouver ici, mais moins serein. La grande dame, elle est gênée. Quand à celui qu’y a des grandes dents, il est calme. Il n’y a pas d’hostilité, mais il est mal à l’aise. Envie de partir, c’est un peu comme toi. Il est vexé. Oui c’est ça, la vexation, qu’il ressent est un peu comme la tienne.

Le zoomorphe sauta sur les genoux de son maître qui le repoussa de la main avec douceur. Le gros chat ne se fit pas prier et sauta sur les genoux de la très belle Dame Blanche qui lui octroya des caresses.

- Très bien Ry.

Aël’Telàwërith fit un geste en direction du mage pour lui signifier de se rasseoir. Nùmil n’eut d’autre choix que d’obtempérer. Le Seigneur de Mythdaë reporta son regard sur ceux qui se trouvaient devant lui. Il s’arrêta tout d’abord sur Ianstaer. Ces deux mots mirent fin à un silence qui s’était imposé à tous, dès lors que le Seigneur de l’Île avait levé sa main.
Nùumil avait raison. Il y avait bien eu des manquements à l’étiquette. Kharam n’avait pas répondu directement à son interlocuteur en s’adressant à l’assemblée présente. Ignoré de la sorte son hôte, s’était extrêmement mal venu. Aël’Telàwërith avait fait l’effort de s’adresser au groupe et il attendait qu’on lui réponde à lui. En l’ignorant, Kharam s’était attiré les foudres du mage des Gardiens des Mystères qui n’en demandait pas tant. Le tout fut d’autant plus attisé, que les fautes protocolaires se succédèrent. Euskara fit lla même erreur que le demi-orque en commençant sa déclaration par « mesdames, Mes Seigneurs ». Et pour ajouter une couche, Sylvanôr venait de parler alors que l’on ne l’avait pas invité à le faire.

Tous dans cette assemblée connaissait le fils Starym. Aël’Telàwërith n’oublierait jamais la façon et le moment où il avait fait la connaissance du demi-elfe. Il connaissait la quasi-totalité de l’histoire de la vie de Sylvanôr. Une histoire semée de souffrances, d’humiliation, de privations allant jusqu’à le priver d’un nom. Le simple fait que ce jeune A’Tel’Quess soit ici debout le conseil forçait le respect. Le théurge-mystique avait toujours eu un faible pour celui qui était le digne fils de son père. Pourtant, Sylvanôr était l’antithèse de ce qu’il représentait. Irrévérencieux, effronté, arrogant, le jeune demi-elfe avait de quoi énerver l’ensemble de ceux qui le côtoyaient. Pourtant, Sylvanor depuis leur première rencontre s’était toujours très respectueux du noble. Certes, n’ayant aucune idée des protocoles imposés par la bienséance, il commettait régulièrement des bévues, comme en cette soirée. Jamais elles n’avaient été volontaires. Aël’Telàwërith était peut-être le seul être sur cette île avec qui Sylvanôr faisait autant d’effort, à l’exception de son propre père qu’il idolâtrait à juste cause.

Il allait falloir faire preuve de diplomatie pour arrondir les angles avec plusieurs membres du conseils qui s’ils n’avaient pas réagit aussi vivement que Nùmil, n’en pensaient pas moins. Quant à Sylvanôr, une fois de plus, il avait mis les pieds dans le plat sans penser à mal. Aël’Telàwërith comptait sur ce conseil pour se faire idée plus précise de ses ôtes qui s’étaient portés volontaires pour accomplir une mission risquée. Comment pouvait il atteindre son objectif, si Sylvanôr parlait à leur place ? Maintenant que l’essentiel avait été dit, il faudrait faire autrement pour tenter de gagner une confiance qui visiblement d’après Ry manquait cruellement à presque tous ceux qui étaient devant lui.

Lâchant un regard plein de reproches silencieux à Sylvanôr, lui signifiant qu’il serait souhaitable qu’il ne parle que quand on lui adresserait la parole. Les yeux lavandes du noble allèrent se poser sur Ianstaer.


Aël'Telàwërith
- Elu de Maïliki. J’ai entendu parlé de vous avant que vous n’arriviez en ces lieux. Mon amie Linwëline Arànir ne tarit pas d’éloge à votre sujet. Pourtant vous, vous omettez de me parler de cette babiole qui orne votre poitrine. Pourtant, vous la portez et elle est bien vôtre. Sa brillance le prouve. Cette babiole, qui semble n’être qu’un détail pour vous au point que vous ne m’en parliez point. Cette babiole vous fait, de facto, un gardien sylvestre, un membre de la Confrérie. Ce qui pour moi est loin d’être un détail. La cause que vous avez juré de défendre est noble et juste. Elle est juste pour la Haute-Forêt. Elle est juste pour le Cormanthor. Elle est juste pour les Tel’Quessir et elle est juste pour le monde tout entier. Soyez fier de porter cette broche. Soyez fier d’être un Gardien Sylvestre, novice ou armathor, nous ne sommes qu’une seule et même famille… mon Frère. Soit le bienvenu chez toi.

Le mage-prêtre passa ensuite à Gunlann.

- Alae, ma Sœur de la Confrérie. Thüldae nous fait beaucoup d’honneur en nous permettant de pouvoir profiter de tes talents. Ta renommée te précède, druidesse. Linwëline, Kerlomar Ribens, Nil-Garith, Adlareth et Isorion, lui-même, m’ont fait part de ta réussite lors de la dernière violation de la Cité Sylvestre par un changelin. Je tiens au nom de Mythdaë à t’exprimer mes sincères remerciements d’avoir accepté de nous aider. Sois la bienvenue chez toi ma Sœur.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Qu’un Ar’Tel’Quess donne ainsi publiquement des remerciements était en soit une preuve du chemin que le descendant Aeryndra avait parcouru. Chez les elfes du soleil, on ne remerciait jamais pour quelque chose qui tenait du devoir. Si un seul guerrier Ar’Tel’Quess était venu à bout des forces de l’Armée des Ténèbres pour sauver Myth-Drannor, on ne l’aurait pas remercié, car il n’aurait qu’accompli son devoir. Sans connaissance du protocole, ce que venait de faire Aël’Telàwërith passerait inaperçu. Pour ceux qui s’y intéressaient, l’acte n’était pas du tout anodin.

Le Seigneur Eowëlathaèldir passa ensuite à Kleili. Son regard se fit malicieux et bienveillant.


Aël'Telàwërith
- Ainsi donc, voici la fière Kleili Pourprebrise qui a traversé le monde depuis la lointaine Luiren pour venir jusqu’ici. Il me semble, si mes renseignements sont exacts, que vous ne m’avez pas tout dis non plus sur les motivations qui vous ont mené devant moi. N’est-ce pas, Prétendante à la Confrérie ?

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Le Seigneur de Cité Blanche avait lui aussi prêté serment à la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il avait accepté que son héritage serve d’avant-poste au Cormanthor pour la Confrérie. En échange, Isorion avait accepté que les Gardiens Sylvestres et les Thüldanians volontaires aident à la restauration, à la vie et à la défense de Mythdaë.
Dès lors, Aël’Telàwërith en compagnie de ses amis Yvae Starym, et Ylinya avaient œuvré à la défense de la Nature. Ils en avaient traversé des épreuves ensembles.
Avant leur rencontre, Aël’Telàwërith avait reçu une éducation digne de son rang. Il était devenu le parfait archétype de ce que pouvait être un noble elfe du soleil. Hautain, raciste, xénophoque, élitiste, il était d’une race supérieur à toutes autres, car bénie par Corellon Lartehian lui-même. Il vouait une haine sincère aux orques, aux drows et au Mal en général. Au contact de la Confrérie, il avait appris à revoir son jugement. Le fait qu’Evereska ne due son salut qu’à une alliance multiraciale joua également dans la balance de ses valeurs.
Supérieur, il pensait toujours l’être. Pour autant, au lieu de penser qu’on lui devait quelque chose, il avait acquis la conviction que cette supériorité lui apportait surtout des devoirs, une obligation morale d’être meilleur, d’être un guide. Il avait l’obligation de montrer l’exemple et de guider ceux qui avaient été moins favorisé que lui par la naissance.
Pour le comprendre, il fallait surtout se rappeler qu’il avait eu plus d’un siècle d’une éducation stricte et seulement quelques lunes d’introspection pour changer. Aussi certaines choses avait la fâcheuses habitudes de revenir le hanter de temps à autre.

Ici, sa haine des orques ne l’aidait pas beaucoup à être ce à quoi il aspirait… un exemple à suivre. Dans sa voix, il n’y avait pas de colère, mais une autorité certaine. Le cas du demi-orque était un véritable défi pour lui. Son éducation et sa nature le poussait à mettre le métisse hors des murs de sa cité. D’un autre côté, son engagement envers la Confrérie l’obligeait à traiter tout à chacun au-delà de ses origines pour se concentrer sur sa personnalité. Il y avait un autre paramètre qui entrait en ligne de compte. Bien que cela lui fasse mal de l’admettre, il avait besoin de ces gens pour accomplir une mission périlleuse. L’inverse n’était pas forcément vrai. Il allait falloir jouer serrer pour ménager à la fois la chèvre et le chou.


Aël'Telàwërith
- Kharam sans-nom et sans famille, il me semble que j’ai eu la délicatesse de m’adresser directement vous. Je pense assez juste d’attendre de votre part que vous ayez la politesse d’en faire de même. Le Haut-Conseil de Mythdaë s’adressera à vous par la suite. Pour l’heure, c’est moi qui m’entretiens avec vous. Souffrez de me répondre directement, je vous prie. Il en va de même pour vous Euskara. Laissons cela, voulez vous ?

La chose avait eu le mérite d’être éclaircie et si l’humaine et le demi-orque ne connaissait pas les us et coutume de la politesse telle qu’elle s’exerçait à Mythdaë, ils en étaient maintenant informés. Libre à eux d’en tenir compte ou de ne pas suivre la demande qui venait de leur être stipulée. La voix du théurge mystique se radoucie quelque peu lorsqu’il poursuivit.

- Ky me dis que vous êtes vexé. Puis-je savoir en quoi j’ai bien pu vous faire subir une telle vexation ? A moins que l’on m’ai mal informé. Vous avez été accueillis libre à Mythdaë. Vous avez été logé dans les meilleures chambres que nous pouvons actuellement offrir. Vous avez pu vous changer et vous reposer. Les prêtres de Labelas Enoreth vous ont bien fait bénéficier des mêmes soins que vos camarades ? Et vous serez nourri gracieusement au même titre que vos autres camarades. J’ai eu un premier rapport de la part de Isiël et Nùmil. Il semblerait que vous n’ayez pas ménagé votre peine pour venir jusqu’ici et que vous l’auriez fait parce que vous vous êtes porté volontaire pour accomplir une mission que j’ai commandé. En outre, Sylvanôr ne tarit pas d’éloge à votre égard. Ce qui me pousse à croire que vous êtes… différent de ce à quoi je m’attendais.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


- Mon Seigneur, tout cela est vrai. Kharam a bien reçu la même chose que ses camarades, mais ne nous voilons pas la face. Il n’a été demandé à personne à ce qu’il se déplace caché sous sa capuche. Ce druide n’est probablement pas vexé par les attentions que vous avez porté à l’ensemble de ses camarades. Soyons clair, le problème vient non pas de ce qu’il a fait, ou pas fait, il ne vient pas plus de ce qu’il a reçu ou pas reçu, mais c’est bien son ascendance qui pose difficulté. Si le regard des autres, et leur suspicion ne vous touche guère, sachez que tous ne sont pas comme vous, mon Seigneur. Ou vous n’avez jamais eu à souffrir du regard et du jugement des autres, ou vous l’avez oublié, mais imaginez ce que cela peut être d’être l’ennemi, juste parce que vous ne répondez pas au critères attendus.

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Cette elfe de la lune a été formée par Linwëline Arànir pour devenir la Porte-Parole de Mythdaë. Son rôle est capital dans les relations naissantes avec l’extérieur. Son visage d’ange et son jeune âge apparent ne laissent pas transparaitre son habilité et sa douce férocité dans les relations diplomatique.


Isandrë avait promis d’être à leurs côtés, et elle venait de tenter de prendre leur défense. Pour autant, si elle voulait pouvoir continuer, il allait falloir que Kharam l’aide un peu en faisant des efforts diplomatiques. Une nouvelle aide inattendue prit alors la parole.

- Comment d’après-vous sont perçus ceux qui parlent aux esprits ? Je sais ce que c’est d’être différent, de ne pas être dans la norme et d’être rejeté pour ce que l’on représente et non pour ce que l’est. Cela malgré tout ce que l’on peut faire de bien... Seigneur.

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Cette gnome des forêts a été choisie par Alystraë la Guetnron pour devenir la Ly’Aegisir des Gardiens Errants de Mythdaë. Cette chaman spiritiste est d’un abord difficile. Sans cesse entre deux mondes, il est difficile de pouvoir tenir une longue conversation avec elle. Mais elle a à cœur de prendre soin de ceux qui rejoindront les rangs de sa branche. Elle est également quasiment la seule à avoir un lien fort avec la baerlnorn qui veille sur la bibliothèque.


Le regard appuyé du noble avait poussé la gnome des forêts à rajouté le dernier mot. Sunniva faisait partie des rares personnes à qui le maître des lieux acceptait bien volontiers de faire tomber toute forme d’étiquette. Brandedil ne vivait dans le même monde. Son monde à elle était rempli d’esprits de toutes sortes. Ce fut d’ailleurs grâce à cette capacité qu’elle avait été approchée pour servir Mythdaë. Et cette approche n’avait été du fait d’ Aël’Telàwërith. Ça venait de l’unique individu sur cette terre, qui devait faire régulièrement comprendre au noble qu’il était au-dessus d’elle, et non le contraire. Jamais le Gardien de l’Harmonie ne remettrait en cause ce choix, et Sunniva pouvait en tirer quelques avantages.

Aël’Telàwërith avait grandi sous le regard envieux de bien de ses amis et copains de jeunesse. Il avait appris à les ignorer et à les prendre pour ce qu’il étaient : des jaloux. Il pensait donc avoir une petite idée de ce que pouvait ressentir le demi-orque. En vérité, il était très loin du compte.


Aël'Telàwërith
- Je prends note de vos remarques. Je soulignerai juste deux faits qui ont probablement conduit à la demande qui avait été faite à notre invité. La première, vous n’êtes pas sans savoir que Thüldae a bien faillit être complètement rasée par des hordes d’orques suivants de Korn le démon. Vous n’ignorez pas non plus, qu’à ce jour la Cité Blanche compte beaucoup de Thuldanians dans ces murs. En outre les orques qui pullulent, soit dans le Cormanthor et ses environs, soit dans la Haute-Forêt, font que nombreux de ceux qui ont trouvé refuge en ces murs ont déjà eu à souffrir des actions des peaux vertes. La demande visait donc plus à la protection de Kharam, qu’à son exclusion.

L’intérêt du noble se posa à nouveau sur celui qui était inévitablement au centre de cette partie de la discussion.

- Je suis conscient que vous ne pouvez être tenu pour responsable des actes qui ont été commis par d’autres. Je sais aussi que vous n’êtes pas un orque à part entière. Nous sommes le produit de notre nature et de notre éducation. Je n’oublie pas. On vient, à nouveau de ma le rappeler, il y a aussi du sang d’humain qui coule dans vos veines. La difficulté qui était la mienne était de savoir laquelle de vos deux natures est prédominante. Pour l’heure, les faits d’arme que vient de nous rapporter Sylvanôr, les comptes rendus qui m’ont été fait par le Ly’Aegisir Nùmil Elindil et par la Régente Isiel Finunùm ajouté à la dernière prise de parole de la Porte-parole de Mythdaë à votre égard, me pousse à croire que vous êtes un être de confiance loin des préoccupations habituelles des orques. Je vous regarde tel que vous êtes, et non pas tel que vous vous présentez. Rassurez-vous. Que vous ne maîtrisiez pas les finesses protocolaires qui siéent à ce genre d’assemblée, n’aura que peu d’effet sur mon jugement. Si cela peut vous rassurer et vous mettre un peu plus à l’aise, sachez juste que pour l’heure vous me faite plutôt bonne impression. Malgré, et je ne vous le cache pas, un à priori plutôt négatif au départ. Je ne vous demande qu’une seule chose, soyez vous même et vous serez le bienvenu au sein de la Cité Blanche.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Aël’Telàwërith avait essayé de ménager la chèvre et le choux. Le mage de la Cité n’avait pas tord dans son intervention. Dans la forme, c’était plus contestable. En outre, Kharam n’était probablement pas le plus civilisé des druides ici présent. Si l’on mettait de côté son ascendance répugnante, le demi-orque semblait avoir bon fond. Il n’était pas non plus si repoussant physiquement, son ascendance humaine ayant pris une grande part de la génétique de l’hybride. Si on se fiait uniquement à ce qu’on lui avait rapporté, force était d’admettre, il semblait être digne de confiance. Le calme et la retenue dont il faisait preuve depuis le début poussait en ce sens. Restait à Kharam à se forcer pour s’ouvrir un peu plus. Il avait été extrêmement discret sur son héritage génétique qui était la seule chose posant une difficulté particulière. Il était originaire de la Vaasie, mis à part ce détail, on ne savait rien sur l’éducation qu’il avait bien pu recevoir, ni sur les conditions qui étaient les siennes pendant son enfance et son adolescence. Il n’avait pas non plus évoqué la divinité à laquelle il recourait pour obtenir ses pouvoirs druidiques. Tant de détails qui aurait permis de le connaître un peu mieux et facilité son adoption au sein de la Cité Blanche.

Il ne restait plus que le cas de l’humaine. Euskara avait été, elle aussi, maladroite dans sa présentation et surtout très succinct.


Aël'Telàwërith
- Euskara, sans nom et sans famille, soyez la bienvenue à Mythdaë. Je n’avais pas demandé à Sylvanôr de recruter spécifiquement des druides, et encore moins des cultivateurs. Je l’avais missionné pour recruter des explorateurs afin de remplir une mission bien précise qui n’était pas celle de s’occuper des jardins de l’île. Toutefois, toute aide reste évidemment la bienvenue. Dans le domaine que vous évoquez, il y a encore beaucoup à faire. Vous êtes donc la bienvenue pour vous joindre à l’effort des cultivateurs de la Cité Blanche. Nous sommes sur une île et nous recherchons une certaine forme d’autonomie quand à notre capacité de survie. La concentration d’âmes sur Mythdaë fait que si nous continuons à prélever dans la nature ce dont nous avons besoin, nous allons finir par créer un véritable déséquilibre. Il n’en est pas question. Donc depuis peu, nous avons entrepris de créer des jardins capables d’aider à conserver l’équilibre naturel des choses. Votre aide de druide, car vous êtes bien une druide non ? Votre aide sera la bienvenue. Il me faut pourtant vous poser une question avant d’aller plus loin. Et je vous la poserai à tous afin d’être sûr que nous soyons tous d’accord. Avant cela, je souhaiterai en apprendre un peu plus sur deux points, qui suivant le récit de Sylvanôr, me semble importants.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


A vrai dire, Aël’Telàwërith ne savait pas trop par lequel commencer. L’artefact, ou le temple oublié débouchant sur le problème de la Kobold qui était restée à l’extérieur de la Cité en compagnie de la Garde Sylvestre. Aborder immédiatement le problème de l’artefact pourrait être pris comme un manque de confiance envers Kharam. Or, si le Seigneur de Mythdaë voulait faire en sorte que le demi-orque se sente un peu moins vexé par le dit manque de confiance qu’on lui avait montré jusque là, ce n’était probablement pas la chose à faire. Avant de poursuivre, le Seigneur Eowëlathaèldir voulait mettre les choses au point avec ses invités.

Aël'Telàwërith
- Je ne sais pas comment on vous a présenté la chose. Alors je souhaitais préciser que vous êtes tous ici mes invités. Ry, mon familier dispose de la capcité à ressentir vos émotions superficielles. De ce qu’il vient de me rapporter, vous ne semblez pas, pour la plus part d’entre-vous, dans les meilleures dispositions. Alors je vais tenter de vous rassurer, si cela est possible. Sylvanôr vous a recruté pour accomplir une mission et vous avez répondu présent. A ma connaissance, aucun d’entre vous n’a demandé de contrepartie pour le faire. C’est tout à fait honorable et vous avez tous mon profond respect pour cela. Je suis à présent rassuré sur la présence de Kharam en ces murs. Vous disposez de nombreux soutiens en qui j’ai toute confiance. Je vous prie d’essayer de chasser vos sombres inquiétudes. Ici, vous êtes sous ma protection et par ma voix sous celle de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Je suis bien conscient que cela reste plus facile à dire qu’à faire, mais essayez de vous sentir à l’aise, détendez-vous, aucun de vous ne risque quoi que ce soit.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Le noble tenta d’adopter un visage plus avenant, mais il y avait des choses qui le préoccupait. Earwën, la Première Dame de Mythdaë posa une main délicate sur celle de son Seigneur. Elle le gratifia d’un magnifique sourire qui ne la quitta pas lorsqu’elle posa son doux regard noisette sur les invités. Pour le reste de l’assemblée, les propos du maître des lieux avaient été clairs. Certains qui auraient pû être encore dans le doute, savait maintenant sur quel pied danser. Pour les plus suspicieux, ça ne changeait pas grand-chose, mais ce qui avait été dis était dis et aucun d’entre eux ne remettrait cela en cause. Contre mauvaise fortune bon cœur, il leur faudrait faire avec.

Aël'Telàwërith
- Je souhaiterai que l’on revienne sur cette histoire de portail scellé à la sortie du Temple de la Triple Déesse. Kleili, il semble que vous soyez celle qui ayez le plus de choses à dire sur ce sujet. Pour autant, toute information sera précieuse. Comme je vois les choses d’ après le rapport de Sylvanôr, serait-il possible qu’ Angharradh elle-même vous ait conduit dans son temple pour mettre à l’abri l’artefact que vous avez en votre possession ? D’après-vous, est-ce à dire qu’elle craigne une résurgence du Mal pouvant sortir du portail ? Nous sommes personnellement proche du temple, si je comprends bien. En outre, nous avons aussi des alliés qui pourraient pâtir d’une invasion drow accompagnée de son cortège d’être malfaisants. Au-delà de ça, la Confrérie ne peut laisser une telle menace planer sur la région toute entière. Je n’étais pas avec vous. Vous êtes les seuls à pouvoir nous guider pour éviter qu’une telle chose se produise. J’ai besoin de savoir si vous pensez que je puisse avoir raison, où si mes craintes sont infondées. J’ai également besoin de savoir si vous pensez judicieux de rapprocher à nouveau l’artefact de la Triple Déesse près du lieu dont elle a tout fait pour l’éloigner ? Enfin, et je sais que vous n’êtes pas venu ici pour cela. La question que je souhaitais vous adressez était de savoir si vous confirmiez votre volontariat concernant l’exploration des réseaux souterrains qui courent sous notre île. Il semble bien que cette mission ne puisse souffrir d’un certain report dans le temps. Si la question du temple ressort comme devant être prioritaire, est-ce que vous seriez prêt à nous guider jusque là-bas ?

Aël’Telàwërith se leva de son trône et fit quelques pas en avant. Il se tenait droit comme « I » et cette fois, son visage semblait soucieux.

- Bon ! J’ai besoin de conseils pour prendre ma décision. L’exploration des souterrains qui court sous la Cité Blanche est importante. Je ne suis quand même pas loin de me poser la question si l’urgence n’est tout de même pas sur le fait de s’assurer que rien ne puisse plus jamais franchir ce portail dans un sens ou dans un autre. J’en appelle donc à nos valeureux volontaires pour avoir leur opinion sur la question et qu’ils nous apportent leurs connaissances sur le sujet. Ensuite, je demanderai au Conseil de s’exprimer. Je vous écoute.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Le Seigneur Eowëlathaèldir retourna s’asseoir sur son trône de marbre. Il n’y avait plus d’ordre protocolaire à suivre. Le Conseil qui visait à présenter les volontaires pour l’exploration des souterrains venait de basculer en un mini conseil de guerre. La menace semblait sérieuse. Suffisamment sérieuse pour qu’une déesse elfique accepte de mettre entre les mains de N’Tel’Quess un artefact dont la puissance dépassait de loin tout ce que le noble evereskan avait pu voir jusque là. Il adressa un léger signe de tête à Sylvanôr avec un petit sourire en coin. Cette fois, il était pleinement convié à s’exprimer sur le sujet.

écrit par: Kleli Dimanche 05 Mars 2023 à 21h26
Un sourcil involontairement froncé, Kleli se raidit un bref instant, pensive. Elle ne s'attendait pas à ce que ses émotions soient "goûtées" durant cette entrevue. Cette intrusion dans la périphérie de son esprit, même si elle ne fût accompagnée d'aucune douleur de quelque sorte que ce soit, lui laissait un goût étrange en bouche.
Peut-être cette assemblée exceptionnelle était-elle réellement soucieuse de leur bien-être, au point de s'adapter à ce qu'ils ressentaient. Ou peut-être était-elle également à la recherche de la moindre pensée haineuse aux striures assassines qui justifierait leur mise à mort immédiate en ces lieux confinés. Après tout, un trio de fous furieux armés d'un artefact divin et mu par de sombres intentions pourrait semer sang, chaos et mort en un clin d'œil...

Après un petit pincement de lèvres, suivi d'une courte expiration, la hin chassa ces pensées parasites pour se reconcentrer sur l'instant présent. Elle aurait tout le temps de ressasser ses élucubrations internes dans le calme de sa chambre.

Pour le moment, elle écoutait chaque prise de parole du maître des lieux avec attention. Malgré la guinde du protocole et de la noblesse qui rigidifiait ses propos, ses attentionnés discours de bienvenue, son sens de l'hospitalité et ses inquiétudes partagées lui paraissaient on ne peut plus authentiques. Certes, des reproches leur avaient été adressés. Mais ces derniers ne franchissaient jamais la ligne de l'accusation. Seul le Ly'Aegisir Numil semblait véritablement fulminer contre Kharam, à en juger par son visage fermé à chaque fois que son regard se posait sur son compagnon de route...

Le silence finit par gagner la salle lorsque les derniers mots s'évaporèrent dans l'air et que les dernières questions y restèrent en suspens. Un silence qui ne demandait qu'à être brisé pour que cette entrevue suive son cours.
Kleli observa chacune des personnes assise à ses côtés, s'attardant particulièrement sur Kharam et l'incitant à s'exprimer avec de subtils hochements de tête lancés dans sa direction.
Devant son absence de réaction, elle commença par discrètement se gratter la gorge, avant de s'exprimer d'une voix claire.


- Monseigneur, sachez tout d'abord que je ne cherchais pas à obfusquer mon désir de rejoindre la Confrérie des Gardiens Sylvestres.

¤D'autant plus qu'il ne m'avait pas été demandé de partager mes aspirations !¤

Un léger spasme de ses lèvres vint ponctuer ses propos... et ses pensées.

- Ma volonté de les rejoindre n'a pas faibli depuis ma rencontre au Luiren avec le druide arcaniste Thorondor. Et il me tarde de faire mes preuves en ce sens.

Elle inclina respectueusement sa tête avant de poursuivre.

- Pour ce qui est du divin et de la guidance divine... Sachez tout d'abord que nous avons été contactés par des entités... possiblement divines lors de notre téléportation aux Trois-Rivières. Tout en traversant un tunnel éthéré et immatériel, des entités qui se disaient héritières des anciens animaux s'étaient adressés à nous, dans leur langage céleste. Leurs paroles cryptiques parlaient de la vision, de l'âme, de la vérité apparente et de son insaisissable interprétation... Des paroles dont je peine toujours à trouver le sens, mais qui ne cessent de m'occuper l'esprit lorsque je ferme mes yeux pour m'endormir... Nous sommes ensuite apparus dans une clairière en amont de Mythdaë, proche d'un frêne pluri centenaire.

La petite druidesse montra ensuite d'une de ses mains gantées de cuir le bois d'arc qu'elle avait solidement ficelé aux anneaux de selle de sa compagne mastiff.

- Au pied de ce frêne se trouvaient quatre morceaux de bois brut, parfaitement prévus pour en faire des arcs. Peut-être oubliés. Peut-être déposés à notre attention.

Elle fit une petite pause, un peu gênée.

- J'en profite donc, par la même occasion, pour vous demander quelques faveurs, qui, je l'espère, ne vous dérangeront pas... Ces événements exceptionnels me poussent à vous demander d'apprendre le langage céleste auprès de l'un de vos linguistes, pour que je puisse m'exprimer... si jamais je suis amenée à de nouveau rencontrer ces entités. Et l'apparition de ces bois d'arcs me pousse à demander à l'un de vos fabricants d'arc de les observer et de les façonner en une arme digne de ce nom...

Se grattant la tête après avoir formulées ces demandes plutôt incongrues, elle continua.

- Et.... Huh.. Bref...Ce n'est que très peu de temps après notre arrivée dans cette clairière que mes amis Gloumsh et Sheelie se sont mis à voler dans la direction du temple d'Angharradh, écartant toute végétation sur leur passage... Nous y avons découvert cet...artefact...

Elle désigna d'une main tendue le bâton fermement tenu par Kharam.

- ... Qui nous a permis de pénétrer dans les entrailles du temple. C'est dans les profondeurs glacées de ce temple que nous avons rencontré... la kobold Chitrick et sa compagnie ailée... et que nous avons découvert le portail défectueux qui y siégeait.

La hin, visiblement troublée par la remémoration de ces événements, prit quelques secondes pour reprendre le cours de ses pensées. Un observateur attentif aurait pu percevoir un fin voile luisant qui recouvrit ses yeux l'espace d'un bref instant.

- C'est en m'approchant de ce portail que je les ai vu. Un chaman kobold parlant à des esprits devant le portail. Des trolls, se tenant devant une prêtresse drow accompagnée de ses trois acolytes mâles. Une horde de démons, suivie d'une armée de grouillants rampants. Et un visage. Un visage de démon. Noir comme la nuit. Noir comme la mort. Les ombres qui l'entouraient ont essayé de m'aspirer. Elles ont essayé de m... de m'aspirer...

Le souffle coupé, Kleli mit quelque temps pour comprendre qu'elle avait commencé à sangloter sans s'en même s'en être rendue compte. Un filet de larmes s'épandait sur l'une de ses joues, titillant le bout de sa langue avec sa saveur salée.
D'un revers de sa manche, elle s'essuya les yeux, et, prenant une grande inspiration, poursuivit son rapport, bon gré mal gré.


- Avant d'altérer et de camoufler le portail, nous avons, Euskara, Kharam et moi, puisé dans l'artefact pour communier avec la terre. Pour tenter de comprendre ces lieux... Et nous y avons découvert un immense dédale de tunnels, de grottes, de lacs et de souterrains. Ainsi qu'une série de bâtiments enterrés à à peine quelques mètres autour du temple.

- Et puis, il y avait cette présence. Cette force divine indescriptible. Sans prononcer un seul mot, elle m'avait fait comprendre que protéger ce temple était de la plus grande importance. Que le passage vers lequel elle nous avait guidé ne devait être connu de nulle autre personne que nous ou que de ses suivants.

Elle redressa sa tête en direction du seigneur elfe.

- Monseigneur, ma parole saura être épaulée par trois autres personnes ci-présentes.

Elle désigna d'un mouvement de sa tête ses trois compagnons de route.

- Je suis persuadée que les humbles suivants de Sheela, de Sylvanus et de Chauntéa que nous sommes étaient destinés à apporter la volonté d'Angharradh en ces lieux. De par sa volonté, nous avons été guidés vers son temple. De par sa volonté, nous avons pu acquérir l'un de ses instruments. De par sa volonté, nous avons pu voir ce qui se trouvait derrière le portail enchâssé dans les profondeurs de son temple. Et de par sa volonté, nous nous tenons devant cette assemblée pour partager nos trouvailles. Peut-être... Peut-être, même, est-ce un autre des signes envoyés par la déesse Angharradh. Nous envoyer ici, à Mythdaë, avec l'un de ses artefacts, à la découverte, peut-être, d'un autre de ces antiques portails prompts à déverser drows et démons sous la cité...

- Je ne saurais dire ce qu'il faudrait faire d'un portail souterrain. Mais je sais qu'une horde sanguinaire ne demande qu'à fondre sur ces terres. Il en tient de la sagesse de cette Assemblée pour décider de ce qui doit être fait au sujet de ces menaces.

Sa bouche asséchée par la longueur de son discours, la hin passa un rapide coup de langue sur ses lèvres pour les humecter, avant de poursuivre.

- Ce dont je suis sûre, c'est que, moi, Kleli Pourprebrise, reste à la disposition des Gardiens Sylvestres pour toute tâche bénéfique à la sécurité et à la survie de la confrérie et de Mythdaë, que cela soit dans les souterrains qui parcourent les entrailles de Mythdaë, ou de ceux qui zèbrent les profondeurs du temple d'Angharradh. Je reste persuadée que cela correspond aux volontés conjointes de Sheela et d'Angharradh.

écrit par: Gunlann Mercredi 08 Mars 2023 à 22h12
Préférant s'assurer qu'elle n'était pas en train de rêver, Gunlann se pinça la joue. Rien ne changea, ce qui voulait dire que soit ses sens ne la trompaient pas, soit il s'agissait de son songe le plus coriace. Elle penchait pour la première option mais n'en était pas sûre.

L'une des choses qui l'avait surprise le plus, et qui continuait de la surprendre si elle n'y faisait pas garde, au cours de son noviciat à propos de Thüldae était à quel point la Confrérie était, selon de nombreux aspects, informelle. Elle avait parlé autour d'un repas ou d'un verre avec la majorité des Ly'Aegisir de la Confrérie avec une franche camaraderie. Elle n'avait jamais mangé avec le Haut-Armathor ou le Protecteur mais ses interactions avec eux avaient elles aussi été plus amicales que solennelles. Même la Ly'Aegisir des Gardiens des Mystères, une branche de la Confrérie dont elle était la seule membre avec laquelle elle avait jamais interagi, après avoir observé que le combat n'était pas son fort, avait choisi d'essayer de la guider plutôt que de la réprimander.

Visiblement, la situation était bien différente à Mythdaë. Ou elle l'était en présence d'une telle assemblée. Au moins selon certains membres de cette assemblée. Le ton d'Isandre quand elle s'était addressée au Seigneur de Mythdaë était moins formel que ce à quoi Gunlann s'était attendu et que ce à quoi il semblait s'attendre de leur part, ou au moins de celle du demi-orc et c'était sans compter la critique à peine voilée derrière ses paroles. Sunniva était même allée un peu plus loin. Quand à la réaction du Ly'Aegisir des Gardiens des Mystères, Gunlann jeta un regard à ses notes pour confirmer son nom, il avait tout bonnement décidé d'insulter le Seigneur Eowëlathaèldir en questionnant sa décision de recevoir Kharam.

Le Seigneur lui-même l'avait remerciée et lui avait offert la bienvenue. Elle s'essaya à une révérence, ce qui n'était pas simple quand ses choix étaient de rester assise ou de descendre de sa chaise avant de devoir l'escalader à nouveau pour se rasseoir. Il avait réussi à réduire la tension dans la salle, même si il avait addressé une remontrance à certains des aventuriers, aidé en cela par son compagnon. Pendant un instant, Gunlann avait failli sauter sur la créature qui avait changé de forme devant ses yeux. Sa dernière interaction avec un métamorphe avait été quand l'un d'entre eux avait essayé d'infiltrer la Confrérie. Mais comme personne d'autre ne semblait aussi surpris qu'elle, elle choisit de ne pas réagir ce qui était clairement le bon choix.

Lorsque Kleli compléta les explications de Sylvanôr, l'Inugaakalikurite essaya de se former une image des aventures précédentes de ceux qu'elle devait aider. Bon nombre des choses qu'elle mentionna lui semblaient particulièrement intéressantes mais elle parvint à se retenir de poser de questions. Après tout, le Seigneur de Mythdaë avait clairement dit qu'ils n'étaient pas censés parlé sans y être invités. Si une question devenait trop brûlante, elle supposait qu'elle pouvait toujours lever la main pour voir ce qui se passerait.

écrit par: Kharam Jeudi 09 Mars 2023 à 19h19
Le jeune druide tentait ce qu'il pouvait pour rester calme, mais la frustration et la colère ne cessaient d'aller et venir en lui. Des sentiments auxquels il n'était pas habitué. Aslan s'était approché de lui et avait posé sa grosse tête sur ses genoux, demandant de l'attention, mais aussi certainement pour apaiser son lien.

Cela fonctionna en partie. Le tourbillon d'émotions de Kharam se calma en partie, d'autant plus qu'il ressentait une vibration légère et une douce chaleur émaner de l'artefact. Il dut néanmoins fermer les yeux lorsque le mage prit la parole de colère envers lui. Et lorsqu'il finit par les rouvrir au bout de quelques secondes, il l'ignora par ailleurs assez vertement, préférant se concentrer sur la réaction du Maitre des lieux.

Il serra les dents à la remontrance de ce dernier sans s'en cacher, mais l'accepta pour ce qu'elle était et non pour autre chose car il ne semblait pas y avoir autre chose derrière ces mots.

Mais les mots suivant firent remonter toute sa colère accumulée de ces derniers, toute sa frustration. Il était sur le point d'exploser et lâcher tout ce qu'il avait en lui. Il voulait une explication, alors cet homme l'aurait, et au diable les conséquences !

Mais alors qu'il allait se lever, que dire, bondir hors de sa chaise, il reçut une aide plus qu'inattendue. Ce qui le stoppa dans son action, même s'il serrait tellement l'accoudoir de sa chaise; et l'artefact, que ses articulations en devenaient blanches.

Puis après l'intervention d'Isandre, une seconde personne intervint, et poussa alors le demi-orque à se calmer et à réfléchir. Et le bâton vibra de nouveau, et la chaleur se diffusa encore, mais cette fois-ci, plus douce, plus... apaisante. Et son tourbillon d'émotions se transforma en un lac, presque, paisible.

Il attendit la suite et la réaction du Seigneur avant d'enfin se lever, calmement.

Dans un premier temps, il serra son poing droit et le posa contre son coeur, et se tourna vers Isandre. Il s'inclina quelques secondes, et fit ensuite de même en direction de la gnome des forêts qu'il ne connaissait pas.

Finalement, il reporta son attention vers le Seigneur des lieux, et s'inclina plus longuement que pour les autres. Et lorsqu'il se releva, il prit la parole.


- Je tiens tout d'abord à vous présenter mes excuses Seigneur. Comme vous l'avez si bien dit, il est difficile d'attendre de quelqu'un, qui n'a pas reçu une éducation similaire à la votre, qu'il se comporte de la manière que vous le souhaitiez. N'y cherchez donc pas une offense qui n'existe pas. Mais cela ne veut pas dire que je n'ai reçu aucune éducation, bien au contraire. Juste différente. Dans ma cité, nous ne nous embarrassons pas de tout ces... protocoles. Mais pour autant cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de respects entre nous lorsque nous échangeons.

Il avait bien failli employer un autre mot que "protocoles", mais il se rattrapa juste à temps. Il devait aussi la jouer fine, pour éviter bien des choses. Il ne lui en voulait pas, mais il savait Sylvanor dans son angle mort et qu'au moindre faux pas cela pouvait lui couter cher. Très cher.


- Quand à ma vexation, je pense que ces sages personnes ont su exprimer avec précision ce à quoi elle est malheureusement dû. Et je ne vois rien d'autre à y ajouter.

Simplement que j'espère pouvoir échanger à nouveau, et me présenter de manière plus approfondie. Je n'aime pas m'épandre sur moi en général, et mes compagnons vous le confirmeront certainement, mais je suis un homme de peu de mots. Le silence relatif et la simplicité de la Nature et des animaux, me sied bien plus que le brouhaha constant des villes et que la complexité des échanges des personnes qui y habitent.

Mais cela sera pour un autre moment, car, tout comme vient de le dire Sylvanor, je crois que nous avons des affaires bien plus urgente à traiter qu'une simple brèche protocolaire...

Il se rassit, son cœur battant la chamade, la bouche sèche et à court de mots. Cela faisait combien d'années qu'il n'avait pas parlé autant ? Mais l'artefact se rappela à son bon souvenir. Il se tourna d'abord vers Kleli puis vers Euskara pour leur chuchoter:



Il y avait de la tension dans sa voix, de l'appréhension...

écrit par: Ianstaer Dimanche 12 Mars 2023 à 09h45
Suite aux présentations individuelles des membres de la futur expédition, le seigneur des lieux prit la parole.

Chacun en prit pour son grade comme aurait dit le père du demi-elfe. L'élu de Maïlikki se fit gentiment rappelé l'importance de son engagement et la fierté qu'il était en droit d'en ressentir. L'oubli lui avait été signalé mais il avait surtout été chaleureusement accueilli par le seigneur.

Ianstaer répondit à son accueil par un léger hochement de tête en signe de remerciement et écouta ensuite attentivement le reste de ses propos.

Le cas de Kharam fut le plus épineux et des discussions qui en découlèrent le jeune demi-elfe pu tirer un grand enseignement. Les paroles qui s'échangèrent, les arguments qui furent mis en avant et les interventions des différents acteurs permirent à Ianstaer d'élargir son ouverture d'esprit et surtout de relativiser la haine qui l'habite, les actes des uns ne sont pas la responsabilité des autres. La haine que l'élu de la Reine de la Forêt ressent vis-à-vis des orques ne pouvait être transposée au demi-orque ici présent, il du bien le reconnaître et l'admettre. C'est pourquoi il se promit de lui laisser le bénéfice du doute et de lui donner sa chance de montrer son vrai visage et sa vrai valeur et qu'ensuite seulement il pourrait le juger.

Perdu dans ses pensées, l'entretien se prolongea sans qu'il n'ait à intervenir mais son attention fut vite de nouveau captée car d'autres découvertes furent mise au jour. Ces dernières relégueraient peut-être la mission initiale à secondaire en fonction du degré d'importance et d'urgence que l'assemblée lui accorderait aux vues des nouveaux évènements.

Et ce fut donc avec intérêt accru que le demi-elfe suivi les échanges.

écrit par: Euskara Dimanche 12 Mars 2023 à 14h41

Elle l’avait perçue à un imperceptible mouvement dans l’atmosphère, elle avait su dès ses premiers mots que quelque chose n’allait pas, qu’elle avait commis une erreur. Dans le même temps où elle effectuait sa présentation, la plus brève, la plus neutre et la plus évasive possible, elle réfléchissait. De toute façon, qu’aurait-elle pu dire d’autre ? Qu’était-elle pour ces gens, qu’aurait-elle pu être d’autre qu’une aubergiste ou une fermière, rien que ce dont elle savait qu’ils ne pouvaient que le mépriser. En dehors de ceux dominant son lieu d’origine qui restaient somme toute d’assez modeste extraction, elle n’avait guère eu le loisir de rencontrer des gens de la noblesse. Mais elle savait bien qu’il existait entre son monde à elle et le leur un univers infranchissable. Aussi, au regard de ce que semblaient être ceux qui se tenaient devant elle, le fossé ne pouvait être qu’abyssal. D’autant plus qu’il s’agissait d’elfes. Elle en avait déjà croisé à l’auberge. Certes toujours poli mais même dans leurs meilleurs moments, dans leurs plus joviaux sourires, ils ne pouvaient se départir de ce sentiment de supériorité qui créaient forcément une distance. Alors donc de nobles elfes. Autant dire qu’il était même étonnant qu’ils aient seulement remarqué sa présence.
Alors elle su. La faute commise avait été d’user d’un « nous » adressé à l’ensemble des membres se tenant devant elle. Bien sûr, c’était évident. Elle venait de vexer celui qui présidait cette assemblée et ce alors même qu’elle tenait justement à ne vexer personne en s’adressant à tous de telle sorte à ne laisser personne sur le côté.
Trop tard. Il était de toute manière trop tard pour modifier quoi que se soit. Elle se contenta d’achever sa brève présentation.

Elle pensait en avoir fini et qu’on allait leur dire ce que l’on attendait d’eux. Poliment bien sûr, à l’image de l’accueil presque princier qu’ils avaient reçu. Certes aucun honneur, mais quel confort. Poliment, mais fermement. Ce genre de personnes n’appréciait guère que l’on puisse envisager une autre option que celle qu’il avait planifiée, et sans doute que rien que de devoir prendre le temps de leur expliquer lui apparaissait sans doute comme un pénible effort. Elle s’en étonna intérieurement. Pourquoi donc le faisait-il ? Demander à l’un de ses subalternes de transmettre ses ordres aurait été largement suffisamment.
Elle était déjà mal à l’aise, si mal à l’aise, et voici qu’il en rajoutait une couche. Elle avait commis un impair mais la bienséance aurait voulu qu’il ne le mentionne pas. Or, voici qu’il insistait. S’il avait voulu l’humilier, il ne se serait pas exprimé autrement. Ceci s’inscrivait dans la droite ligne d’un discours où il avait amplement souligné qu’elle n’était rattachée à aucune grande lignée. N’aurait-il pas pu formuler les choses autrement ? Si bien sûr. Ne pas le faire était un choix. De la même manière, l’interroger sur le fait qu’elle était druidesse. Poser la question n’était pas en soi problématique, mais la façon dont il l’avait fait montrait bien qu’il n’y croyait guère. Ceci prouvait surtout qu’il était incapable de le discerner par lui-même. Tant pis pour lui, sur ce point, elle resterait coi. Après tout, elle-même n’en savait rien. Ce n’est pas parce que des escargots s’éloignaient de la salade, que des brigands se prenaient dans des ronciers et qu’une lumière provenant d’on ne sait où jaillissait, qu’elle disposait d’une quelconque compétence.
Et voilà que revenait pour Euskara la question qu’elle s’était posée avant d’entrer dans cette pièce : pourquoi était-elle ici ?
Ces gens la recevait bien au-delà de ce qui aurait dû se produire en temps normal. Elle ? Non pas elle. L’ensemble de leur groupe. C’était donc pour une raison particulière.
Ces souterrains ? On lui avait évoqué quelques jours d’une découverte facile et voici que maintenant ceci prenait une toute autre couleur. Il risquait d’y avoir du danger.
Mais cela ne résolvait pas la question. Pourquoi eux ? Il y avait ici assez de gens que ces elfes auraient pu envoyer au massacre sans qu’ils aient besoin de se boucher le nez. Pour elle bien sûr, mais elle le savait, bien plus vis-à-vis de Kharam. Pourtant, c’était évident leur objectif n’était pas de se débarrasser d’un semi-orc et de quelques autres étrangers. Ils auraient pu régler la question bien plus facilement. Non, on les avait fait venir pour quelque chose qu’elle ne comprenait pas.

Mais enfin, pourquoi restait-elle ? Son univers et surtout sa famille étaient bien plus importants. Pourtant elle dû se l’avouer, le goût de la découverte la taraudait. Depuis qu’elle s’était éloignée de chez comme jamais elle ne l’avait fait, elle avait vécu davantage que beaucoup en toute une vie. Et elle aimait çà. Elle souhaitait aller plus loin et comprendre, même si elle avait bien conscience que pour l’instant elle ne comprenait rien.

Elle revint à ses premières pensées, ne comprenant toujours pas pourquoi ils étaient là, mais alors qu’elle se heurtait à cette impasse, s’insinua en son esprit une certitude. Qu’importaient les tenants et les aboutissants, l’artefact, c’était une évidence, avait tout changé.
Elle sentait également que celui-ci l’appelait. Elle sentait surtout l’agacement et encore davantage la colère qui en Kharam montaient et elle savait qu’il ne fallait pas que cette violence ici explose. Ailleurs, plus tard, oui, mais pas ici.
Elle ne savait cependant pas quoi faire.
C’est alors que Kharam se pencha vers elle et lui murmura quelques mots.
Elle réagit d’instinct, sachant que c’était maintenant où jamais. Après, son ventre serait trop noué et sa gorge trop sèche pour qu’elle puisse esquisser le moindre mouvement.
Aussi, alors même que Kharam ne faisait qu’achever ses mots, elle porta sa main sur le dos de la main de celui-ci, en un mouvement qui semblait vouloir montrer qu’elle souhaitait par ce geste l’apaiser et contenir son humeur. Elle fit cependant en sorte que sa paume se place suffisamment haut pour que son majeur dépasse la jointure de deux des doigts du semi-orc. De la sorte, l’extrêmité de son doigt, dans un geste qu’elle voulu aussi discret que possible, toucha le bâton que tenait Kharam.
Pour Euskara ceci était une évidence, si ceci se remarquait et n’était pas apprécié, elle pourrait y laisser la vie.
De son doigt elle appuya aussi fermement que possible sur le bâton, priant pour que tout ceci soit discret, aille vite quitte à ne pas prêter à conséquence et que, si cela était nécessaire, Kleli, réagisse avec le même courage et la même sagacité.

Visiblement, rien ne devait se passer dans l’instant ou tout au moins il fallait que Kleli agisse également.
Voilà que déjà plusieurs secondes s’étaient écoulées et Euskara ne pouvait décemment rester dans cette position.

écrit par: Adlareth Dimanche 12 Mars 2023 à 17h23
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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Début de nuit


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ : Adlareth & Sunniva
Narration: Gunlann, Ianstaer, Kleili, Euskara, Kharam


Par la Seldarine qu’il était difficile de se faire comprendre. Le noble avait pourtant essayé de mettre autant que faire se pouvait sa fierté dans sa poche pour accueillir dans les meilleurs conditions les recrues de Sylvanôr. Il devait faire en sorte que les étrangers se sentent le mieux possible, il devait aussi tenir compte des membres du Conseil.

Lorsque la halfeline prit la parole, il crut un instant la chose gagnée. Les renseignements qu’elle venait de fournir était d’une importance capitale. Peut-être ne s’en était-elle pas rendue compte, mais en quelques mots, le Seigneur de Mythdaë et sa cours en avaient appris beaucoup plus que lors des dernières heures. Aël’Telàwërith nota mentalement les requêtes de la druidesse afin d’y répondre au mieux.

Les excuses de Kharam furent accueillies avec bienveillance et l’Ana-Sic-Silistri hocha légèrement la tête en signe d’acceptation. Cela serait amplement suffisant pour satisfaire aux exigences des plus conservateurs du conseil. Au niveau du respect, l’Amatrhor de Thüldae avait appris la différence entre les devoirs imposés par l’étiquette et le véritable respect qui se gagnait souvent sur les champs de batailles. Yvae n’avait que peux d’exigence au regard de la bienséance due à la noblesse. Le druide avait pourtant su gagner le profond respect du théurge mystique. Les dires de Kleili et de Sylvanôr à l’égard du demi-orque forçaient déjà une certaine forme de respect. Ce que le petit groupe de jeune druide avait traversé aurait poussé plus d’un à l’abandon. Surtout pour des gens qui leur étaient inconnus et à qui ils ne devaient rien. Loin de cette solution de facilité, ils avaient luté. Ils avaient sciemment mis leur vie dans la balance sans aucune autre contrepartie que de faire ce qui devait être fait pour le bien d’une cause qui dépassait tous ceux qui étaient présent dans le palais actuellement. Oui Kharam gagnait peu à peu une forme de respect de la part du noble, mais pas seulement.

De son côté Nùmil dû bien admettre qu’il avait méjugé le semi-orque. Le simple fait qu’il fut le porteur de l’artefact poussait inexorablement à croire à la véracité des dires de la prétendante à la Confrérie. Ne disant mot, son regard sur Kharam commençait à changer. En outre, le comportement du druide n’avait pas fait le moindre écart de conduite. En se mettant une seconde à la place du métisse, il n’était pas certain du tout que le mage aurait pu faire la preuve d’une telle retenue. La suspicion naturel du Ly’Aegisir des Gardiens des Mystères de Mythdaë se mua donc en un intérêt curieux. On ne rencontrait pas tous les jours ce genre de personnage. Un fois de plus, son Seigneur avait su faire preuve d’une plus grande sagesse que lui. Ce qu’il avait pu prendre comme de la faiblesse initialement, était plutôt la preuve d’une certaine force de caractère.

Tout fut immédiatement remis en question lorsque Kharam chuchota aux oreilles de la halfeline et de l’humaine. Évidement, nul ne put saisir les paroles qui avaient été prononcées. En outre cela aurait été possible que nul dans l’assistance n’aurait pu saisir le moindre mot. User en catimini de la langue secrète des druides en ce lieu était clairement pas du meilleur goût.

Le Seigneur de Mythdaë laissa échapper un profond soupir de résignation en fermant les yeux et en secouant doucement la tête. On atteignait les limites de sa patience.
Il se leva pour quitter les lieux sans mot dire. L’outrage se suffisant à lui-même, il estimait ne pas avoir besoin d’en ajouter plus. La fatigue due au périple que les aventuriers venaient de vivre expliquait peut-être leur comportement. Peut-être qu’après une bonne nuit de sommeil, ils seraient plus enclin à faire montre d’un minimum de courtoisie.

Il posa les yeux sur chacun de ses ôtes, tourna les talons alors que Ky sauta des genoux de la Première Dame de Mythdaë. Puis, il s’immobilisa net. Un instant figé, comme s’il avait été victime d’un sort d’immobilisation. Cela ne dura que quelques battements de paupières.

Un court laps de temps pendant lequel, un froid intense se fit ressentir dans le chœur d’Argen’Lateuess. Le même genre de froid que Kharam avait pu ressentir lorsqu’il tenait son rôle de gardien de troupeau. Cette nuit où le collecteur cadavéreux et son nécromant étaient venus délivrer les esclaves de leur maître. Un froid semblable glissa de l’un à l’autre pour venir s’immobiliser devant Kharam.

Aël’Telàwërith se tourna vers le petit groupe en fronçant les yeux.


Aël'Telàwërith


--------------------
Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Alors, sortant du néant, une très belle et jeune elfe du soleil prit forme. Sa longue chevelure blonde tressée était rassemblées en un soigneux chignon. Un visage fin, des yeux en amande au bleu acier perçant les âmes surlignés par de fins sourcil, l’elfe ne portait qu’une robe diaphane rose ne cachant que très partiellement un corps aux courbes parfaites. La robe semblait être soufflée par un vent qui n’existait pas. Son regard ne quitta pas une seconde l’artefact tenu par les druides.



--------------------
Cette elfe doré, ou plutôt son fantôme car Alystraë Aëryndra de Cormanthyr est une Baelnorn, veille sur les secrets du Beau Peuple contenus dans la grande bibliothèque de Mythdaë depuis des siècles. Lorsqu’elle apparaît sous sa forme originelle, c’est une elfe du soleil de toute beauté. Bienveillante, elle n’en est pas moins directe et peut se montrer cassante. C’est elle qui a décidé de la résurrection des secrets enfouis sous l'actuelle Mythdaë, par l’intermédiaire du dernier descendant de sa noble lignée. Elle reste particulièrement secrète sur ses raisons, mais il semble bien que Mythdaë puisse avoir un rôle à jouer sur l’avenir du Cormanthor.

écrit par: Kleli Dimanche 12 Mars 2023 à 18h36
Les chuchotis de Kharam vinrent se loger dans le creux de l'oreille de la hin, faisant gigoter dans son esprit plusieurs ressentis et impressions contradictoires. Entre exaltation, admiration, aversion, empressement et répulsion... L'artefact, comme animé par sa propre volonté, semblait désirer être activé. L'observant avec une attention redoublée, elle luttait intérieurement pour ne pas immédiatement céder à son étrange attraction... L'activer sans prévenir aucun membre de cette cour exceptionnelle pourrait avoir des conséquences imprévues sur leur survie personnelle.
Secouant discrètement sa tête, elle rassembla quelques bribes de volonté et se concentra sur elle-même. Sa main droite fermement resserrée le long de sa jambe, elle parvint à dévier son regard un bref instant du bâton sacré, et, reprenant son souffle, s'adressa au maître des lieux d'une voix forte.


- Monseigneur, l'artefact d'Angharradh semble vouloir s'ouvrir en ces lieux. A sa demande, les trois suivants de Sheela, de Sylvanus et de Chauntéa que nous sommes, sommes prêts à répondre à son appel. Ce dernier nous a guidé, nous a aidé et nous a protégé tout au long de notre voyage. Et il semble vouloir s'exprimer en ce moment même. Si rien ne s'oppose à cela, nous souhaitons voir et entendre ce qu'il a à nous offrir.

Après quelques secondes d'attente, la hin se rapprocha de Kharam et d'Euskara et dirigea sa main vers l'artefact, tentant enfin de répondre à son appel...

écrit par: Sunniva Dimanche 12 Mars 2023 à 18h58
Lorsque les trois druides réunirent leurs mains sur l’artefact, apparut aussitôt un faible jet de lumière dense qui sortit du dessus et allait toucher le plafond artistiquement décoré. La lumière rebondie sur le plafond pour venir former, entre eux et le plafond, un triangle pointe vers le bas qui retenait en son centre trois cercle parfait qui s’entrecroisaient au centre. Pour les amants de la nature, c’était le même signe qu’ils avait vue dans la salle triangulaire et pour les autres présents, ils entrevoyaient là le symbole d’Angharradh. Déjà que ce spectacle n’était pas coutume et ordinaire que la suite fût une scène qui dépassait de très loin tout ce que les mages, prêtres et autres sommités présentes, eurent loisir de voir et de vivre.

De chaque angle du triangle, partirent des jets de lumières qui rapidement vinrent former une magistrale image dans toute la pièce présente. Encore une fois, le groupe qui avait passé par la pièce triangulaire du temple, avaient vu la même chose.
Ils avaient au-dessus d’eux, un cercle qui montrait ni plus ni moins Toril comme si les témoins étaient sur Séluné puis l’image grossissait pour venir montrer l’endroit du Cormanthor et encore pour faire voir l’emplacement spécifique du temple d’Angharradh, simpliste bâti de pierre blanche entouré de quatre quarts de forêt luxuriante qui s’éloignait en cercle pour former neuf plateaux chaque quart qui finissait par former un seul et grand cercle. Personnes ne put manquer de voir non loin, l’île de Mythdaë. L’image faiblissait pour laisser place à un ciel étoilé qui ne finissait plus de bouger, ils avaient l’impression de voyager dans l’univers. Pour les plus érudits, ils ne manquèrent pas de reconnaitre la plupart des constellations qui tournaient doucement parmi eux. Cette danse des étoiles semblait régressée, car l’involution qui se déroulait devant eux était un retour à la source première. Ou seul une lumière vint se faire aspirer dans un sombre voile dense et froid. Dans cette noirceur apparaissait, subtiles, sinueuses, des formes serpentines qui se laissaient voir comme si les étoiles d’auparavant s’y était collé à leurs contours. Elles formèrent des graphiques tournoyants qui s’agrandissaient et rapetissaient pour créer une multitude de signes mystiques aussi complexe qu’inintelligible, d’énigmatique forme hermétique aux sens abstrus tapissaient maintenant l’ensemble de la pièce. Un chaos pur ou le vrai n’existait plus et où seule la folie pouvait s’y nourrir. De là, l’immuable et l’inaccessible soufflait une couleur inconcevable qui vint anéantir l’ensemble de l’image qu’ils croyaient voir pour leur faire entendre une douce brise cristalline aux odeurs insoupçonné …


-Bip, bip… Des anciens animaux nous avons hérité cet instinct de tout voir, mais pas de tout comprendre, reste l’incertitude et la peine d’apprendre les couleurs et les formes de la sécurité… Parmi nos divers sens de la vue est bien étrange, allier de la lumière sa quête est une image, en lisière du réel les contours d’un mirage semblent venir parfois, et le doute dérange… alors voyez-vous ce que recherche l’œil? C’est le mystère de l’âme qui marquerait le seuil, dans les traits d’un visage, de l’intime évidence. Et de nous voir enfin dans des yeux reconnus notre vie dévêtue, nos secrets mis à nu, quand l’appel d’un regard nous conduit au silence… bip, bip… On atteint un peu de la signification, du mystère et de l’âme des choses que si l’on est attentif à leurs apparences… Bip, bip… Le réel est apparence; et autre chose existe, qui n’est pas apparence et ne s’appelle pas toujours les dieux… Bip, bip… -


Un silence et une lourdeur palpable se faisait suer puis une suite plus logique s’abaissait à eux…


- L’unité et la diversité font la force. Restez toujours vigilants contre Celle qui a été bannie et travaillez ensemble pour défendre les terres du peuple juste contre ceux qui feraient le mal. L’Un et le Trois pour leurs objectifs collectifs et leurs expressions individuelles de la vie. Création, vie, art sont nourris. Regardez sans voir, là où il doit reposer. Qu’il garde à tout jamais, seul, les ténèbres. -

Ensuite des images qui appartenaient à chacun des trois druides survinrent démontrant pour Euskara l’attaque dans les montagnes, pour Kharam le nécromant et pour Kleli l’hurleur qu’elle avait aidé à éliminer.
Leur vision revint sur la pièce, comme si rien n’était apparu ni entendu, mais profondément en eux, ils savaient maintenant, qu’ils étaient aveugles de la réalité et assoiffée de vérité. Tout ce qui les entouraient était dense comparativement à ce qu’ils venaient de vivre.

Sylvanôr semblait complètement ailleurs et fut atteint de spasme puis tombait à genoux, telle comme dans le temple, dans la salle triangulaire. Une lueur aux accent doré émanait de lui puis une forme aux reflets opaline qui prenait celle d’une demi-elfe d’une beauté extraordinaire fut visible de tous; à voir, c’était un fantôme, mais à la réaction de Sunniva qui se levait prestement en levant les bras et pratiquement en transe, il était indéniable que c’était un esprit puissant. Restant attaché à Sylvanôr par le nombril l’esprit fit entendre dans la langue de chacun… * Je suis Syrynya, la fille bâtarde de Dornal Maindargent, guide et protectrice de Sylvanôr. Le Serpent-monde m’a demandé de vous avertir que cet artefact DOIT être remis en place dans le temple et que celui-ci DOIT être à nouveau scellé. Faite vite car certains regardent les yeux grands fermé et si jamais vous arrivez trop tard, l’ennemi de votre ennemi sera votre ami; il a déjà été appelé et soyez-en béni. *

Comme aspiré par le nombril du rôdeur-roublard, l’évanescent esprit disparut en lui, laissant des lucioles dorées sur sa peau. Sylvanôr, tête baissée au sol n’eut d’autre mots que…
-Syrynya, mon amour, pourquoi ne reste-tu pas? -
Il fut le seul à entendre * Je suis et serai toujours avec toi. * Une larme coulait de son œil droit à sa joue pour terminer entre ses lèvres. Tranquillement il se relevait le regard lointain puis comme s’il venait de recevoir une décharge électrique reprit sa posture militaire qui ne lui allait vraiment pas bien, mais qu’il s’obligeait à avoir. Il reprit la suite comme si de rien ne c’était passé.
- Mon seigneur, je trouve qu’il serait judicieux d’envoyer remettre en place l’artefact, et ce, par des sujets aguerrît, pour ce, je conseille que Chitrick puisse faire ses preuves et faire entrer le groupe par la faille pour aller sauver le reste de son clan, par la suite les druides auront à fermer pour sceller la faille et emprunter le passage magique qui mène à la salle triangulaire où était l’artefact. Ils sortiront par où que nous sommes entré en scellant aussi cette entrée. Restera à faire fleurir l’endroit et le sanctifier, peut-être même lui assigner quelques gardes, vous allez voir, l’endroits est fabuleux,il demande qu’à être jardiné, n’est-ce pas dame Euskara? –

Pour Aël il était indéniable que le rôdeur-roublard avait fourni des efforts considérables, car il semblait respecter l’humaine et de la façon qu’il avait prononcé son nom puis qu’il l’avait présenté, était tout en son honneur, lui donnant même presqu’un titre. Maintenant il attendait là stoïque, comme si ce qu’il venait de se produire ne l’avait affecté d’aucune part.

écrit par: Kharam Samedi 18 Mars 2023 à 19h29
La rapidité de réaction d'Euskara prit le demi-orque au dépourvu. Il semblait pour lui qu'elle n'attendait que cela. Il avait bien compris qu'elle n'était pas à l'aise non plus en ces lieux, mais peut être était ce simplement l'appel de l'artefact qui fut plus fort que tout. Il ne devait certainement pas le seul à ressentir l'appel. Après tout, ils étaient tous les trois embarqués dans cette histoire.

Mais ce qui surpris le plus le druide, ce fut l'action qu'elle eut envers lui. De poser sa main sur la sienne. Il avait bien remarqué qu'Euskara avait des difficultés envers lui. Certainement plus dû à son ascendance orque qu'envers lui même. Il n'en avait pas fait cas car il savait bien et la répulsion que la femme avait envers lui était bien différente, plus diffuse, que tout ce qu'il avait ressenti à Mythdaë. Et ce qu'il ressentit à cet instant doucha instantanément la colère qu'il ressentait.

Mais dans sa manière discrète, à ne pas vouloir faire de vague, il avait bien faillit se mettre définitivement le Seigneur des lieux à dos. Heureusement que la fulgurante Kleli, bien que brusque sur remettre rapidement tout à plat de quelques mots, tout en contenant son besoin de les rejoindre.

Et tout bascula rapidement, il y eu ce froid glacial qui saisit le cœur du demi-orque et l'apparition d'une magnifique, il dû bien l'avouer, elfe aux cheveux d'or. Il ne comprit pas ce qu'elle dit, mais tout le monde retint son souffle autour de lui.

Et l'artefact l'emporta, lui et tous les autres, à travers des scènes qu'il n'avait jamais vu, certainement à travers le temps et l'espace. Et il était au centre de tout ça. Ils étaient au centre de tout ça. Au milieu d'une assemblée de puissant, trois jeunes druides d'origines et de races différentes étaient au centre du tout.

Kharam ne faisait plus partie du cercle, il en était au centre, et ses valeurs en furent secouées jusqu'au plus profond de lui.

Il écouta, sans en comprendre le sens, les paroles certainement divine. Mais il se retrouva rapidement face au nécromant qui l'avait et le terrifiait toujours, mais également face à d'autres apparitions. Euskara avait été attaqué dans les montagnes et Kleli avait combattu une créature. Chacun avait eu sa part avant d'arriver jusqu'ici.

Au final, le druide écouta avec attention les propos de l'esprit protecteur de Sylvanor. Il porta par ailleurs un regard neuf sur son gardien, comprenant plus de chose qu'il n'aurait jamais du en savoir à propos de lui, et éprouva une sorte de honte dans un premier temps. Et au final surtout de la compassion de voir les secrets de Sylvanor révélés aux yeux de tous.

Le voir se relever et débiter ses conseils devant tout le monde, força surtout son plus grand respect. Alors qu'il devait être à ce moment, encore plus au fond du trou que le demi-orque, et avoir plus envie encore de déguerpir des lieux.

Le druide avala sa salive et attendit la suite en levant les yeux vers Aël’Telàwërith. Inquiet des proportions que prenait la rencontre.



écrit par: Ianstaer Dimanche 19 Mars 2023 à 19h20
Tout à son attentive écoute le demi-elfe fut vite dépassé par ce qui se produisit ensuite.

L'élu de la Reine de la Forêt avait bien reconnu le symbole d'Angarradh, bien familier à ce dernier grâce à sa mère elfe. Une phrase lui revint à l'esprit qu'il avait entendu du clergé de la Reine d'Arvandor lorsqu'il était plus jeune.


¤ Soyez toujours vigilant face à Celle Qui fut Bannie et œuvrez à la protection des terres du Beau Peuple contre le Mal.¤

L'avertissement était clair pour le jeune rôdeur, l'artefact que tenait les trois druides venait, à ses yeux, de délivrer le même message à l'assemblée.

Ianstaer, s'abstint de tout commentaire et de toute intervention car il ne connaissait pas les tenants et les aboutissants de ce qui se jouait devant lui mais il avait la conviction que la mission allait bientôt changer de priorité.

Il reprit son écoute attentive et attendit de voir la suite car beaucoup de changements risquaient de se produire.

écrit par: Gunlann Samedi 25 Mars 2023 à 16h35
Gunlann avait du mal à se concentrer sur ses notes et encore plus sur la situation en cours: son regard ne cessait d'être attiré par l'artefact. Et ses yeux n'étaient pas les seuls à ressentir un tel effet. Ce n'était que par un effort mental qu'elle n'avait pas encore sauté de sa chaise pour rejoindre les aventuriers qu'elle devait assister. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait faire si elle pouvait toucher l'artefact et, malgré la mention de nombres de divinités, personne ne semblait avoir indiqué que le Dormeur Eternel puisse faire partie de celles intéressée par son utilisation ... ou sa non-utilisation, l'Inugaakalikurite n'était pas complètement certaine des détails.

Elle essayait d'ajouter un croquis au fusain, ses couleurs se trouvant dans son sac sous la chaise, afin de détourner l'attention d'un potentiel lecteur des lignes vacillantes de son écriture quand elle fut véritablement dépassée par les événements. En l'espace de quelques instants, une femme elfe apparut de nulle part, l'artefact projeta une illusion immense et commença à parler de manière assez énigmatique et Sylvanor invoqua depuis son ventre un esprit dont les propos n'étaient guère plus clairs (au moins pour la naine polaire). La seule chose dont elle était certaine était que son bout de fusain était bien insuffisant pour créer une image digne de la situation.

Ne sachant pas par où commencer ou que faire, elle choisit une stratégie dont elle savait qu'elle fonctionnait plutôt bien dans la nature. Elle resta assise presque immobile, presque car elle ne put s'empêcher d'essayer de noter les références au temple d'Angarradh, à Celle qui a été bannie, à l'Un et aux Trois, ... en espérant que quelqu'un puisse éclairer sa lanterne sur l'un de ces sujets lors de discussions futures. Si elle avait bien compris la situation, les autres allaient devoir aller remettre l'artefact à sa place avant de se lancer dans l'exploration des souterrains de Mythdäe, ce qui voulait dire qu'elle allait avoir un peu de temps pour se préparer à cette tâche. Ce qui n'était pas une mauvaise nouvelle, probablement.

écrit par: Adlareth Samedi 25 Mars 2023 à 16h41
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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Début de nuit


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Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ : Adlareth & Sunniva
Narration: Gunlann, Ianstaer, Kleili, Euskara, Kharam


La réponse qu’attendait la gardienne de l’île ne se guère attendre. Ne percevant aucune menace directe de la part des druides en qui elle lisait comme dans un livre. Du moins, en ce qui concernait leurs pensées superficielles. Si Ky pouvait ressentir les émotions, la guetnorn était capable de beaucoup plus que ça.
De fait, Alystraë ne mit elle aucun veto quand à la demande de la halfeline.

Indéniablement Kleili, qui n’en avait pas vraiment besoin, venait de marquer des points en prévenant de ce que les druides avaient l’intention de faire. La puissante magie contenue dans le bâton divin avait réussi à sortir la baelnorn familiale des Aeryndra de son antre. Pourtant, elle était loin d’imaginer ce qu’elle allait vivre présentement. Aucun de ceux qui était présent n’était d’ailleurs préparer à vivre un tel moment.

Dans un silence de cathédrale, où tout à chacun retenait son souffle, du moins pour ceux qui en avait encore un, les trois s’unirent pour répondre à l’appel d’Angharradh. Posant leur main respective sur le bâton, celui-ci s’activa.

Le Seigneur de Mythdaë, prêtre de Corellon Larethian, reconnu immédiatement la manifestation pour ce qu’elle était. Par le truchement des trois élus et par le catalyseur divin qu’ils tenaient, la déesse Angharradh s’exprima. L’ensemble des Tel’Quessir présent se levèrent comme un seul homme. Exception faite des deux qui étaient déjà debout. Tous écourtèrent abasourdis les révélations divines.

La première partie était des plus énigmatiques. Pour certains, ce n’était ni plus, ni moins qu’ un charabia incompréhensible et sans aucun sens concret. Pour d’autres, naissaient des hypothèses qui ne pouvaient être vérifiées. Pour tous, c’était clairement une interrogation infinie sur le sens profond de cette déclamation.

Pour les plus religieux, il semblait que c’était un message sur la différence entre ce que les mortels pouvaient voir et de ce qui leur était compréhensible. Hors l’apparence de ce qu’ils pouvaient percevoir n’était pas forcément le reflet de ce qui était en vérité. La voie des dieux étaient ainsi impénétrable au commun des mortels parce qu’il ne pouvaient voir que la surface des choses. Ils n’en percevaient que l’apparence et non pas la vérité de ce qui est réellement. Y avait-il d’ailleurs une part d’aveu de faiblesse de la part des dieux eux-mêmes ? Eux qui étaient capables de percevoir les choses sans que l’on ne puisse rien leur cacher n’atteignaient qu’un semblant des réalités. Ce qui signifiait que, même pour eux, la réalité se cachait dans une multitudes d’apparences. Ainsi, les dieux eux même n’étaient pas omniscients et ne détenaient pas forcément la vérité sur les apparences. C’était d’ailleurs une explication plausible, sinon comment expliquer une possible lutte entre les dieux, s’ils avaient vraiment été omniscient ?

C’était là, un sujet complexe dont visiblement, on ne tirerait aucune certitude quand aux réponses échafaudées. Même pour Alystraë, qui avait déjà touché au divin en parcourant les forêts d’Arvandor pendant un bref instant, la signification profonde de cette déclaration resterait probablement un mystère. Cela aurait pourtant l’avantage de pouvoir l’occuper pendant quelques siècles encore. La suite fut un peu plus claire.

Pour le théurge mystique, Alystraë de Cormanthyr et les plus religieux comme Athiel, Mialyë Calithrand et Isandrë, le degré de compréhension était plus ou moins, prononcés. Les bardes eurent beau tenter de chanter leur capacité à augmenter leurs connaissances, cela resta obscure. Seule Isiel Finunùm y compris quelque chose grâce à son aptitude d’archiviste. Silyë Lal, la Ly’Aegisir des Conteurs du Naturel croyait y voir une ombre de vérité, mais elle faisait clairement fausse route.
Certains comme le le Ly’Aegisir des Rôdeurs de Solonor Rod Ulvson ne comprit pas un traître mot de ce qui venait de se dire. Ylinia la Gardienne des Eaux n’était pas loin d’être dans le même cas ainsi que la Chantelame Haut-Armathor de Mythdaë. Quant à la chaman, elle se sentait à peine concerné par le sujet.

Les paroles qui suivirent étaient déjà plus accessibles, mais restaient bien mystérieuses pour d’autres. Visiblement, Angharradh n’avait pas vraiment « choisi » ceux qui devaient rejoindre la Confrérie. C’était plus un concours de circonstances répondant à un impératif. Toutefois, le fait qu’ils soient d’origines et de religions diverses n’était pas un hasard.
La diversité des races qui constituaient les Gardiens Sylvestres et l’unité qui les rassemblaient comme une grande famille plaidait clairement dans ce sens. La Triple Déesse faisait clairement référence à elle-même en citant le « Un » et le « Trois ».
Quant à la suite, elle semblait faire référence à l’Artefact lui-même. Le « Il » qu’elle employa poussa en se sens. Ainsi, était- il censé garder seul dans le noir l’entrée contre des forces du mal.

Les propos chaotiques amenaient pourtant une once de clarté. Comme quoi, du chaos le plus profond pouvait naître une certaine forme d’ordre.
Les jeunes aventuriers qui s’étaient présentés volontairement à la cours pour accepter une mission qui n’aurait rien de simple n’avaient pas tout dis. Compte tenu de la brièveté de leur explications, Aël’Telàwërith s’en était clairement douté. Il ne leur en voulait pas. Comment s’ouvrir pour se confier à un inconnu devant tout un conseil dont certains semblaient être prêt à les trucidé en cas de faux pas ?
Pour autant, les scènes qui s’enchaînèrent, montraient chacun des nouveaux venus affrontant des épreuves qui n’avaient rien d’anodines. Cela renforça le respect que le Seigneur de Mythdaë avait déjà pour leur engagement désintéressé. Ils avaient tous traversé des épreuves pour arriver jusqu’ici. Celles qu’ils avaient décrites, à partir de leur rencontre avec Sylvanör, n’étaient pas les seules. Le Seigneur de la Cité Blanche aurait maintenant un regard différent sur le druide métisse. Certes il restait toujours aussi peu agréable à regarder, mais le fond de son cœur n’avait rien à voir avec celui d’un peau vertes.

Allant de révélations en surprises, c’était toute la communauté qui avait maintenant un regard différent sur les nouveaux venus. Probablement que la manifestation d’Angharradh ni était pas étrangère.
La déesse avait elle usé de son pouvoir pour faire admettre ses élus une bonne fois pour toute ? Probablement, mais les révélations parlaient d’elles-mêmes et ne pouvaient être remises en cause par qui que soit ici.

Puis l’artefact se tut. L’espace d’un court instant, un silence de plomb tomba sur la palais d’Argen’Lateuess. Il faudrait un certain temps à tout ce beau pour se remettre de ce à quoi ils venaient d’assister. Aucune des hautes autorités de la cours de Mythdaë n’avait jamais assisté à une manifestation divine d’une aussi grande ampleur.
Aucune… pas tout as fait. Ylinia et Aël’Telàwërith avaient déjà eu l’insigne honneur de voir une manifestation de cet ordre. C’était il avait très peu de temps. Ca c’était passé dans la Haute-Forêt alors qu’ils remplissaient une mission de haute importance pour la Confrérie des Gardiens Sylvestres, et au-delà de la guilde, pour l’ensemble des Tel’Quessir de Faerûn. Un impact qui pouvait potentiellement se ressentir sur toute la planète.
Ils combattaient une armée de morts vivants vomis par la bouche d’un gouffre qui servant de repère à des vampiriens. Correlon Larethian lui-même s’était manifesté à eux. Le Seigneur de la Cité Blanche portait encore le stigmate de cette rencontre sous la forme d’un croissant de lune sur sa nuque. C’est d’ailleurs ce que qui avait donné le nouveau nom du palais dans lequel tous se trouvait. En espuar, Argen’Lateuess signifiait le « palais du porteur du croissant de lune ». Ceci était une autre histoire, portant pas si lointaine.

Le dernier descendant du clan Aeryndra en était encore à tenter d’assimiler et de comprendre ce qui venait d’être révélé par la Triple Déesse. Soudainement, Sylvanôr s’effondra. A genoux sur le sol en marbre du Chœur, il semblait être en proie à un violent malaise.
Abandonnant toute réserve et faisant fi de toute retenue, le théurge mystique s’élança immédiatement. Sautant la volée de marche qui le séparait des aventuriers, il couru vers le demi-elfe. Manifestement inquiet, il ne s’occupait plus de rien excepté du jeune A’Tel’Quess.
Il stoppa net sa course lorsque l’esprit de Syrynya sortit du corps du fils d’Yvae. Plus par réflexe que part un acte réfléchi, le théurge-mystique commença un sortilège offensif pendant que Sunniva entrait en transe. L’intervention de la chaman retint le bras du théurge mystique, mais si l’apparition s’avérait ne serait-ce que menaçante envers le protéger du Seigneur de Mythdaë, elle goûterait des pouvoirs du serviteur de Corellon.
La baelnorn, qui n’avait pas anticipé ce qui se passait, était également prête à activer les défenses du palais et extraire son neveu de cette pièce pour le mettre à l’abri.

La presque totalité des lanceurs de sorts présents avait entamé l’ incantation de sorts et de prières. Qui pouvait savoir ce que la déesse avait bien pu réveiller par sa manifestation ? Le chantelame dégainait sa Ar’kerym elfique et se positionna pour rejoindre son Seigneur. Au péril de sa vie s’il le fallait, il remplirait son devoir de protecteur.
Encore sous le coup de la manifestation divine, c’ étaient l’ensemble du Conseil qui était clairement sur le qui-vive. Qu’est-ce qui retint le déferlement de magie ?

Était-ce l’esprit qui habitait Sylvanor, une action de la déesse, Sunniva ou la maîtrise des présents qui s’arrêtèrent tous, juste avant de lâcher un maelstrom d’énergies magiques dans le palais ?
Toujours fut-il que Syrynya pu commencer à s’exprimer d’une voix calme et posée. Une voix aux sonorités cristallines s’éleva dans les airs. A moins qu’elle ne retentisse que les esprits des présents car ses paroles furent audibles dans toutes les langues des membres du conseil, quels qu’ils fussent. Les mots qu’elle utilisa interpellèrent le Seigneur de Mythdaë plus que le contenu. Cars elle ne fit que confirmer de façon claire et précise ce qu’il avait pu comprendre des énigmes divines. Ce n’était pas ça qui intrigua le mage-prêtre.

Lorsque Syrynya disparu en réintégrant le corps de Sylvanôr, le Faern-Suoresse reprit sa course pour se porter auprès du A’Tel’Quess. Le druide-rôdeur se remit debout comme s’il était monté sur un ressort. Puis, il donna son avis sur ce qu’il convenait de faire.
Faisant fi des paroles de Sylvanôr, qui rejoignaient largement les premières pensées du Ar’Tel’Quess, le théurge mystique posa une main sur l’épaule du jeune novice de la Confrérie.


Aël'Telàwërith


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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Rassuré sur l’état de santé de Sylvanôr, le prêtre-mage retrouva sa prestance naturelle. Avec beaucoup plus de dignité, il regagna lentement et en silence son trône. Aël’Telàwërith se rassit et prit le temps de repenser à tous ce qui venait de se passer et d’être dit. L’elfe qu’il était avait besoin de temps pour analyser l’ensemble des tenants et des aboutissants, les implications et les conséquences de ce qu’il convenait de faire ou de ne pas faire. Il fallait penser au cours terme, mais surtout aux effets sur le terme pour l’ensemble de la cité et ceux qui y vivaient sous sa protection.

Peu à peu, tous les menbres du conseil retrouvèrent leur calme et leur siège par la même occasion. Seuls quelques chuchotements pouvait s’entendre et une tension palpable était perceptible dans l’air. Toutes ses tensions, avait fait réagir Ry qui quitta les genoux de la belle Première Dame de Mythdaë pour disparaître derrière les trônes.

La seule qui osa rompre le silence et perturber potentiellement les réflexions du noble fut Alystae. Tout en s’exprimant, la liche elfique s’approcha du demi-orque qui portait toujours le bâton divin. Pour les invités du Conseil le froid devint plus intense au fur et à mesure qu’elle s’approcha, presque insoutenable. Pénétrant les chaires de chacun, le froid les perça jusqu’aux os. S’était extrêmement désagréable, pourtant cela n’entraîna aucune douleur ni tremblements. Elle s’arrêta pour étudier l’artefact de plus près. A aucun moment elle ne tenta de poser la main dessus.




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Cette elfe doré, ou plutôt son fantôme car Alystraë Aëryndra de Cormanthyr est une Baelnorn, veille sur les secrets du Beau Peuple contenus dans la grande bibliothèque de Mythdaë depuis des siècles. Lorsqu’elle apparaît sous sa forme originelle, c’est une elfe du soleil de toute beauté. Bienveillante, elle n’en est pas moins directe et peut se montrer cassante. C’est elle qui a décidé de la résurrection des secrets enfouis sous l'actuelle Mythdaë, par l’intermédiaire du dernier descendant de sa noble lignée. Elle reste particulièrement secrète sur ses raisons, mais il semble bien que Mythdaë puisse avoir un rôle à jouer sur l’avenir du Cormanthor.


Aël’Telàwërith, quand à lui, était déjà rendu bien plus loin dans sa réflexion.
Il y avait à peine deux mois de cela, il s’était retrouvé à assurer le commandement d’un détachement composé principalement par des Gardiens Sylvestres. Cette mission n’avait pas été une partie de plaisir, mais elle s’était révélée des plus instructive pour le théurge mystique. Cette même mission qui l’avait affublé de l’insigne honneur de porter le « croissant de lune ». Elle avait également fait de lui un père en devenir.
Il s’agissait de récupérer un anneau, mais pas n’importe quel anneau. Cette mission avait été à l’origine de nombreuses choses. Il était encore difficile d’évaluer si elles étaient bonnes ou mauvaises. A priori initié par l’une des plus puissantes divinité existante dans ce monde, mais aussi dans tous les autres, elle visait surtout à réparer une tragique erreur des elfes d’autrefois. Une erreur à l’origine des Fureurs des Dragons qui se manifestait avec une régularité toute relative, mais qui avait pour facteur commun des destructions massives. Faerûn était en plein dedans en cette année du Dragon Renégat. Les alliés de Haute Lune avaient souffert de l’attaque du dragon noir Zarlandris et Mythdaë avait envoyé un détachement de travailleurs pour aider à la reconstruction.
L’artefact, que le Seigneur de Mythdaë et son groupe devait retrouver, était censé permettre de rétablir l’équilibre et mettre un terme au cycle dévastateur. Ils avaient eu à faire au dénommé Floxxnaar du clan Noxorius qui agissait, du moins d’après ses dires, au profit de Io.

Io n’était ni plus ni moins que le créateur des mondes, y compris celui dans lequel tous ici vivait. Également connu sous le nom d’Asgorath, il était à l’origine du multivers. Du moins certains lui attribuaient cette création. Pour d’autres, c’était Ao qui en était à l’origine. Un combat entre ces deux superpuissances avait été à l’origine de la séparation d’ Abeïr et de Toril. C’était ce que les recherches que le noble et la Guetnorn avaient pu révéler lorsqu’ils avaient fouillé les manuscrits les plus anciens reposants dans la grande bibliothèque secrète qui se trouvait dans les entrailles de l’Île. A ce niveau là, ce n’était que des légendes religieuses laissants une large place à l’interprétation. Si une chose était certaine, c’était que rien n’était sûr.

Lorsque Syrynya évoqua le fait qu’elle était mandatée par le Serpent-Monde, Aël’Telàwërith pensa immédiatement à Asgorath. L’artefact que la surpuissance recherchait avait été retrouvé, et Floxxnaar et son frère avaient disparu avec sans plus d’explication. Est-ce que Io estimait que ce « service » rendu méritait cette mise en garde ? Si tel était le cas, cela pouvait également signifier que l’absence de l’artefact dans le temple pouvait être à l’origine de graves perturbations de l’équilibre.

En outre, il y avait bel et bien une notion d’urgence à agir. Au delà de ça, la dernière phrase de l’esprit semblait vouloir dire que des scrutations étaient à l’œuvre. L’intérieur d’Argen’Lateuess étaient protégé contre ce genre de chose. Toutefois, compte tenu de l’ampleur de la manifestation divine et de l’importance que semblait représenter l’artefact, il y avait peut-être des forces capables de percer ces protections.

Il avait fallu un peu de temps à Aël’Telàwërith pour remettre tout ça en ordre dans son esprit. Un temps qui fut également mis à parti par sa tante qui n’ignorait absolument rien de la dernière aventure de son neveu. Grâce à la communion qu’ils fait ensemble, Earwën Sindanarië n’ignorait pas ce que son amant et Seigneur avait vécu avant de la connaître. Finalement ce fut Alystraë Aëryndra qui rompit une nouvelle fois le silence.


- Oui, je suis assez d’accord avec vous. Nous ne pouvons ignorer cela, même si rien n’est vraiment confirmé. Mon Seigneur, il va falloir passer à la vitesse supérieure. Quels sont vos ordres ?

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Cette elfe doré, ou plutôt son fantôme car Alystraë Aëryndra de Cormanthyr est une Baelnorn, veille sur les secrets du Beau Peuple contenus dans la grande bibliothèque de Mythdaë depuis des siècles. Lorsqu’elle apparaît sous sa forme originelle, c’est une elfe du soleil de toute beauté. Bienveillante, elle n’en est pas moins directe et peut se montrer cassante. C’est elle qui a décidé de la résurrection des secrets enfouis sous l'actuelle Mythdaë, par l’intermédiaire du dernier descendant de sa noble lignée. Elle reste particulièrement secrète sur ses raisons, mais il semble bien que Mythdaë puisse avoir un rôle à jouer sur l’avenir du Cormanthor.


Aël’Telàwërith se retrouvait pris par le temps. Il devait repousser à plus tard ses réflexions et prendre des mesures immédiates et urgentes. Il se leva de son trône, fit les cents pas devant les les hautes autorités présentes pendant quelques longues secondes. Puis il s’arrêta et s’adressa à tous.

Aël'Telàwërith
- Il semble bien que cela soit bien plus grave que ce que nous avions pu imaginer de prime abord. Nous n’en sommes plus à savoir si un demi-orque peut ou pas fouler les terres bénies de Mythdaë. Il semblerait que rapporter cet artefact ici fut une grossière erreur. Je ne vous en blâme pas, car rien ne pouvait vous permettre de le savoir. En outre, il semblerait bien que cela fut la volonté de la Triple Déesse de pouvoir s’exprimer devant cette assemblée. Il semblerait, également, que des forces divines bien supérieures à Angharradh, voir à la Seldarine tout entière, soient parties prenantes dans cette affaire. Syrynya nous as dit qu’elle était envoyée par le Serpent-Monde. Si ce Serpent-Monde est bien ce que je pense, alors il devient urgent de remettre l’artefact là d’où il n’aurait jamais dû être retiré.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Le Seigneur de la Cité Blanche se tourna un instant vers sa tante, puis il reprit la parole sur un ton autoritaire, mais bien veillant.

Aël'Telàwërith
- Kharam, Euskara, vous êtes les bienvenus dans ma cité. Isandrë, vous leur remettrez les pendentifs à la tête de loup pour tous sache qu’ils sont ici chez eux. Kharam, vous voilà délivré de votre capuche. Nul ne viendra plus vous importuner temps que vous porterez ce médaillon. S’il devait y un problème quand à ma décision, je vous prie d’en informer sans délai l’un des membres de ce conseil. Nous ferons le reste, mais je suis confiant.

- O’Si, demain matin, vous recevrez Kleili, si je ne peux pas le faire moi-même. Notre prétendante à largement mérité son intégration au sein des Gardiens Sylvestres. Vous expliquerez notre charte. Si elle en accepte les termes, vous lui remettrez la broche du Loup Argenté et ce qui lui reviendra de droit.

- Kleili, vous pouvez commencer à y penser. Isandrë va vous remettre, temporairement, le même médaillon qu’à vos amis. Elle vous remettra également un parchemin qu’il conviendrait d’étudier avant votre rencontre avec Isiël. Pour vos requêtes, je vous enverrai un de nos prêtres qui pourra commencer votre instruction au céleste. Pour les arcs, les mieux placés se trouvent à Thüldae. Sachez toutefois qu'il faut longtemps pour un maître artisan elfe afin de confectionner un arc parfait. La rapidité de son travail dépendra du niveau de vos exigences. Vous pouvez confier vos bois à Isandrë.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Le médaillon était simple. Finement taillé dans du chêne carillon de Cormathor, il représentait le fameux loup hurlant à la lune avec tous les détails qu’un artisan Tel’Quess pouvait être capable. Il était suspendu au cou par un lacet de cuir. Il ne semblait disposer d’aucune magie, mais sa simple possession faisait de son porteur un citoyen de Mythdaë. Le théurge mystique poursuivit sur le même ton.

Aël'Telàwërith
- Une telle manifestation divine a pu attirer le regard de « ceux qui y ont les yeux grands fermés ». Tant que cet artefact se trouve dans nos murs, nous sommes potentiellement devenu une cible.

- Messire Athiel, faite immédiatement revenir le Capitaine de la Garde Sylvestre et ses hommes. Je veux que tout le monde revienne en sécurité dans la cité, y compris la Kobold. Nous la verrons dès demain après le chant du coq. Transmettez mes ordres à Théodras. Je veux que l’ensemble des forces de la Garde Sylvestre soit sur le pied de guerre et posté en observation sur les pourtour de l’île. Je veux que la flotte commence des patrouilles en amont et en aval de la rivière. Envoyez les Yeux des Traqueurs voler dans les environs.

- Ylinya, voyez avec les Alu’Tel’Quess s’ils veulent participer à nos défenses. Qu’ils patrouilles sous les eaux. Engagez aussi les dauphins, faite savoir sous les eaux que le danger peut nous guetter. Qu’ils prennent toutes les dispositions nécessaires pour assurer leur sécurité.

- A vous les Ly’Aegisir, vous rapatriez tous les Gardiens Sylvestres et les novices qui ne sont pas en mission. Qu’ils participent activement à l’effort de protection des Mythdanians.

- Nùmil, vous me faite revenir en vitesse Guineval Selerain, je me moque de savoir si le grand rassemblement de l’équinoxe est achevé ou pas.

- Isandrë, vous partez sur le champ pour Thüldae. Vous informez Isorion de notre situation, je pense qu’il serait de bon ton que la Cité Sylvestre de la Haute-Forêt renforce la surveillance de Shaalth Ath Nis, on ne sait jamais. S’il peut nous prêtez des gardes tant que cette affaire n’est pas réglé, j’en serai honoré. En outre, expliquez la situation à Gosttegoti. Il semble bien que ayons besoin des plus puissants druides de la Confrérie pour aller remettre cet artefact à sa place. Demandez à l’archidruide du cercle de Thüldae, de bien vouloir rejoindre notre île dans les meilleurs délais. Et puis vous rentrez directement.

- Amis druides, vous devez comprendre que tant que cet artefact reste à la vue de tous, il devient dangereux pour nous tous. Il est visiblement le gardien de la porte que vous avez vu. Sans lui là-bas, le passage n’est plus protégé. Si des puissances divines aussi importantes qu’Angharrahd, et Asgorath se préoccupent de ce bâton, c’est parce que sans lui, il se pourrait bien que des forces maléfiques d’ampleur peu commune puissent arriver dans le Cormanthor. Je ne veux pas être à l’origine d’une nouvelle guerre des Ténèbres. Je pense que vous non plus. Je vous demande de bien vouloir confier l’artefact à ma tante et à Earwën. Je ne connais pas de plus puissante magicienne qu’elle et la Dame de Mythdaë est une Olin Gisir de renom. Elles cacheront l’artefact, tant que nous ne serons pas prêt à le remettre en place dans des conditions optimum.

- Je pense que si Gosttegoti, Guineval viennent rapidement, nous aurons les druides les plus puissants de la guilde. J’aurai bien fait revenir Yvae avec Kerlomar, mais ils sont entrain de chasser l’adepte du Sang Noir que nos amis ont débusqué. Je connais mon sauvageon, il n’appréciera pas de se voir priver de sa proie. De fait, Ylinya tu te prépares à devenir la troisième druide. Je ne tiens pas à impliquer nos alliés tant que cela ne sera pas indispensable, afin de les protéger.

- Pour l’heure, je ne vois pas plus à faire. Quand à vous, les amis de Mythdaë, je vous remercie au nom de la cité toute entière. Je pense qu’il pourrait être important de commencer votre exploration au plus tôt. Je sais, maintenant, que vous avez traversé de nombreux obstacles pour arriver jusqu’ici. Offrez-vous une journée de repos. Les ressources de la Cité Blanche sont à votre disposition pour accomplir votre mission dans les meilleures conditions. De toute façon, il va falloir un moment à Nùmil et Alystraë pour faire sauter les protections des Galeries d’Inaë’wel.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Sur ces derniers paroles, le mage de la branche des Mystères se renfrogna, s’agita sur sur siège et fini par se lever.

- Mon Seigneur, je m’oppose à cette levée des boucliers. Nous avons mis des jours à fabriquer une barrière hermétique préservant Mythdaë. Je ne suis pas certain que le moment soit le plus opportun de les mettre à bas.

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


- Dites moi Nùmil ! Depuis quand êtes-vous devenu le Seigneur de la Cité Blanche ? Vous qui vous offusquez du manque de respect des druides, vous venez de défier ouvertement et en publique votre souverain. Dois-je m’en inquiéter ?

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Cette elfe doré, ou plutôt son fantôme car Alystraë Aëryndra de Cormanthyr est une Baelnorn, veille sur les secrets du Beau Peuple contenus dans la grande bibliothèque de Mythdaë depuis des siècles. Lorsqu’elle apparaît sous sa forme originelle, c’est une elfe du soleil de toute beauté. Bienveillante, elle n’en est pas moins directe et peut se montrer cassante. C’est elle qui a décidé de la résurrection des secrets enfouis sous l'actuelle Mythdaë, par l’intermédiaire du dernier descendant de sa noble lignée. Elle reste particulièrement secrète sur ses raisons, mais il semble bien que Mythdaë puisse avoir un rôle à jouer sur l’avenir du Cormanthor.


- Dame Alystraë de Cormanthyr, vous avez raison. Le moment est mal choisi, il n’en demeure pas moins que mon inquiétude est légitime, n’est-il pas ?

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Envoyé par la Reine Almlaruil Fleur-de-lune à la demande de la fondatrice de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, Nùmil n’est autre que le frère de la Gardienne du Cœur des Mystères de Thüldae, Nil-Garith. Loin de considérer cette mission comme une punition, c’est pour lui un challenge qu’il relève avec fierté. C’est aussi la promesse d’accéder à des secrets profanes perdus depuis longtemps. Il est donc nommé au rang de Ly’Aegisir des Gardien des Mystères de Mythdaë. Outre sa magie, Nùmil est aussi d’une rare beauté.


- Non elle ne l’es pas ! S’il le faut, je serai là pour veiller sur la porte. Vous le serez également si j’ai besoin de vous. Votre Seigneur estime qu’il est juste de prévoir un échappatoire en cas de besoin. Vous n’ignorez pas l’histoire récente de Thüldae. Évidemment Arshaalth’nu sera priorisé, pour autant, nous ne pouvons pas tout miser dessus. En outre si l’ennemi arrive par l’outreterre, il serait judicieux d’en être avisé le plus tôt possible. Nous n’avons que trop tardé sur l’exploration des souterrains. Mon Seigneur a raison, il est grand temps que cela commence.

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Cette elfe doré, ou plutôt son fantôme car Alystraë Aëryndra de Cormanthyr est une Baelnorn, veille sur les secrets du Beau Peuple contenus dans la grande bibliothèque de Mythdaë depuis des siècles. Lorsqu’elle apparaît sous sa forme originelle, c’est une elfe du soleil de toute beauté. Bienveillante, elle n’en est pas moins directe et peut se montrer cassante. C’est elle qui a décidé de la résurrection des secrets enfouis sous l'actuelle Mythdaë, par l’intermédiaire du dernier descendant de sa noble lignée. Elle reste particulièrement secrète sur ses raisons, mais il semble bien que Mythdaë puisse avoir un rôle à jouer sur l’avenir du Cormanthor.


Le mage ne souhaitant pas entrer dans une joute verbale avec la Baelnorn, sachant qu’il en ressortirai amoindri. Il choisit de se taire. S’était probablement ce qu’il avait de mieux à faire. On ne pouvait pas dire qu’en cette soirée il avait briller par sa capacité d’anticipation, ni par une clairvoyance de jugement.

Aël'Telàwërith
- Bien, je crois que ce qui devait être dis l’a été. Kharam, je crois que le moment est venu de vous départir de cet artefact. Veuillez le confier à la Première Dame de la Cité Blanche, je vous prie. Nous allons le mettre en lieu sûr. A vous tous les élus d’Angharradh, soyez assuré de ma gratitude et de ma confiance.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Le bâton divin s’était calmé depuis la fin de l’apparition d’Angharradh, il pulsait faiblement dans la paume de la main qui le tenait.

écrit par: Sunniva Lundi 27 Mars 2023 à 15h00
Les explorateurs des profondeurs tentaient tant bien que mal de savoir où se situaient exactement les bruits de piochage qu’ils entendaient quelque temps auparavant. Le Shaman avait arrêté et ses esprits étaient à tergiverser n’arrivant pas à un commun accord. Se préparant au pire, Vud était paré à faire appel à son guide pour aller puiser dans la source les énergies nécessaires pour sa protection. Le silence du shaman interdisait aux explorateurs sombres de bien définir d’où venait le bruit. Était-ce les esprits de Vud, la nature même, la triple déesse ou simplement un pur hasard qu’un autre vrombissement se fit entendre parmi l’éco des tunnels. L’Ambivalence c’était niché en eux, que devaient-ils faire pour assouvir les demandes de leur chef; le plus avare voulait continuer de chercher le chercheur de pierre précieuse, le plus courageux voulait retourner sur la piste du vrombissement, le plus sage confirmait qu’il fallait aller vers le vrombissement, le plus fort s’en foutait, le plus faible ne dit rien, le cerveau était à étudier l’emplacement et le plus demeuré était à se nettoyer les voies nasales. La démocratie actuelle faisait qu’ils repartirent vers les vrombissements.

Jacinthe de la griffe d’argent et le groupe de gardiens extérieur étaient à savourer une belle soirée fraiche devant un feu quand soudain un pantin de brindille vint se déposer sur l’épaule du capitaine puis instantanément, il se levait puis ordonnait à tous de se préparer pour entrer dans l’enceinte de Mythdaë, Chitrick comprit. Le jeune kobold restait surpris de cette si rapide décision, elle s’attendait de passer au moins une semaine à l’extérieur des murs. Dans la remise en ordre des lieux, un autre vrombissement se fit sentir de la kobold. Elle regardait l’ensemble des présents et personne ne semblait l’avoir entendu. Voulant s’aider à être acceptée, elle en fit part au capitaine qui lui promit de le laisser savoir à son seigneur le moment venu. Ils partirent vers les portes et Jacinthe employait ses ailes pour traverser la rivière, attendant sagement le capitaine et les gardes de l’autre côté. Ils pénétrèrent dans l’enceinte de Mythdaë et Jacinthe fut invité à dormir avec la garde dans le mur avant de rencontrer le seigneur au lever du soleil le lendemain.

Sylvanôr répondit à son (oncle) tout aussi militairement qu’il venait de le faire après s’être remis debout…
… - Chef, je vais bien chef. Je l’ai libéré de sa prison-chef et elle m’aide à certaines occasions et… elle ne reste jamais, jamais. Je ne risque rien chef, Yvae ne vous en voudra pas, promis. - Puis lorsqu’il eut fini, il sentit ses forces le quitter, il devint faible, exténué et ne voulait que dormir. Sa position semblait fléchir, mais sa volonté le faisait tenir debout. Il ne faiblirait pas devant les autres, il se le promettait. Il saisit sur place lorsqu’il entendit que c’était une grossière erreur que l’artefact soit ici au lieu d’être resté sur place dans le temple. Il venait encore de faillir et il se serrait la mâchoire à la faire craquer. Son rictus semblait sombre et il réalisait à ce moment même que c’était évident que l’artefact aurait dû rester en place, il réalisait aussi que Syrynya lui avait fait dire le nom de la triple déesse et que c’était là, que l’autel c’était ouvert et de là ils avaient trouvé la pièce qui les avaient menés jusque dans la grotte. Sa question du moment était pourquoi Syrynya ne lui avait pas fait remettre l’artefact sur l’autel, mais qu’elle avait permis qu’ils se rendent dans la grotte… Comme une eau de roche des montagnes, il comprit tout de suite; elle voulait qu’ils rencontrent les kobolds pour connaitre la faille et elle savait qu’ils ne pourraient rien contre la faille et qu’ils leur fallait donc l’apporter jusqu’au seigneur pour qu’ensuite celui-ci envois du personnel hautement plus qualifier qu’eux pour fermer la faille et remettre l’artefact en place sur l’autel de la salle triangulaire. Venait-il tout juste de se remettre de sa bévue qui n’en devenait plus une qu’il entendit que Kharam et tous les autres étaient acceptés. Ce fut pour lui une libération. Il avait réussi, enfin.

Toute sa fatigue semblait à présent s’évaporer au fur et à mesure qu’Aël transmettait les ordres; pour lui cela devenait une musique à ses oreilles, c’était la preuve que les choses étaient prises en main et qu’il en découlerait une suite profitable et bienfaitrice pour Mythdaë. Repompé Sylvanôr souriait et envoie des clins d’œil à ses protégés quand soudain il entendit le Nùmil s’opposer à Aël. Intérieurement il était d’accord avec le mage, plus encore, il adorait son audace de l’avoir fait, mais il n’aimait pas Nùmil, donc instinctivement le rôdeur-roublard mis ses deux mains sur les poignes de ses armes attendant qu’un subtil signe du seigneur pour faire ravaler la salive du mage. Le jeune demi n’aurait sans doute même pas eu le temps de dégainer que Nùmil l’aurait saisi sur place, mais il s’en foutait, sa démonstration en disait long sur les véritables intentions du bâtard : On ne touchait pas au m’Ethar de son paternel. Ce ne fut guère long avant que lui-même ravale sa salive lorsque Alystraë Aêryndra remit en place le mage, c’est à ce moment que Sylvanôr comprit les véritables intentions du seigneur de faire explorer les tunnels. Une porte de sortie en cas de besoin, donc la mission devenait de plus en plus importante. Si celle-ci lui paraissait plus comme du nettoyage pour novice au début, maintenant cela devenait capital. Une véritable mission digne d’un gardien. Perdu un peu dans ses pensées du moment, il réalisait aussi que toutes les missions étaient importantes.

Lorsque la demande fut demandée de remettre l’artefact à la Première Dame de la Cité Blanche, le rôdeur-roublard se déplaçait dans l’angle mort gauche de Kharam et attendit la suite.

écrit par: Kleli Lundi 27 Mars 2023 à 22h16
Trois petites étincelles. Trois petites étincelles qui s'enlacèrent pour enfin fusionner, provoquant ainsi la miraculeuse illumination de l'artefact sacré. Ce dernier inonda la grandes salle d'images lumineuses contant ce qui a été, ce qui est et, peut-être dans ce nébuleux et tournoyant embrouillamini, ce qui serait.

Une fois de plus, les sonorités indescriptibles du langage céleste tintinnabulèrent dans les oreilles de la hin, lui rappelant ce qui lui avait déjà été confié dans l'enceinte du temple perdu d'Angharradh. L'entièreté de la salle était désormais au fait de ce qu'ils avaient pu vivre et entendre durant leur périple pré-mythdaëien.

Les palabres des Anciens Animaux, l'Un et le Trois, les constellations serpentines qui se tortillaient dans le firmament... L'ensemble de ces révélations, toutes plus obtuses les unes que les autres pour son esprit impréparé, la laissait aussi pantoise que la première fois. S'il y avait bien une chose dont elle était sûre, c'était que l'assemblée de sages et de savants réunis en ce jour saurait mieux déchiffrer ces propos cryptiques qu'elle-même.

Puis soudainement, vint souffler un vent de panique dans les rangs du haut-conseil. Leur gardien-guide venait une nouvelle fois de s'effondrer au sol, pris de convulsions et de tremblements. La vive réaction du maître des lieux à son égard vint confirmer à l'halfeline que l'insolent demi-elfe et le noble seigneur partageaient des liens extrêmement forts. Des liens qui, s'ils n'étaient pas de sang, étaient de ceux qui subsistaient et perduraient dans le temps.
L'halfeline laissa béer sa bouche de surprise lorsqu'une radieuse silhouette émana du corps trémulant de Sylvanôr.


¤Syrynya... celle dont parlait Sylvanôr au temple d'Angharradh...¤

L'esprit fantôme, protecteur du gardien-guide, semblait également être la messagère de puissances célestes dont elle ignorait l'existence... Et le message qu'elle apporta frappa la hin comme un coup de massue. Le bâton qu'elle avait pensé sauver du pillage et de l'oubli n'aurait jamais dû être déplacé de son lit de pierre ! Et pire encore, son absence au sein du temple de la déesse elfique risquait d'avoir de lourdes conséquences !
Son cœur battant la chamade, la druidesse tenta de garder son calme, même si les traits fermés de son visage trahissaient ses inquiétudes pour quiconque l'observerait avec un peu d'attention. Intensément concentrée sur la monumentale erreur qu'elle avait commise malgré elle, elle faillit ne pas entendre les propos du seigneur de Mythdaê.
Ce n'est que lorsqu'elle entendit le nom de la triple déesse qu'elle releva sa tête dans la direction de leur éminent hôte.
Ils n'allaient pas être emprisonnés, bannis... ou pire encore. Bien au contraire. Ils venaient, à l'instant même, d'être acceptés comme membres à part entière de la Cité Blanche. Et elle... Elle, la hin luirennoise originaire d'un petit village situé à cent lieues de Béluir. Elle, l'humble servante de Sheela Peryroyl. Elle, allait rejoindre les Gardiens Sylvestres. Ceux qui, de par leurs actes, donnaient une voix à la Nature et s'inspiraient de sa résilience et de sa force pour lutter contre ses ennemis.
Tentant de mettre de l'ordre dans les idées qui s'entrechoquaient dans le creux de son crâne, l'aspirante gardienne relâcha lentement sa prise sur le bâton divin et attendit que le seigneur elfe finisse sa tirade pour s'exprimer... sans trop balbutier.


- M... Monseigneur, je serai honorée de rejoindre les rangs des Gardiens Sylvestres. Je ferai tâche de leur faire honneur et de justifier ma place en leur sein. J'écouterai avec grand soin les conseils que m'apportera dame Isiel et étudierai avec le même soin le parchemin qu'elle m'apportera.

- Pour ce qui est de mes requêtes... je ne peux que vous en être reconnaissante. Les leçons de langue céleste qui me seront données seront assidûment apprises. Et l'arc qui me sera confectionné sera choyé. Que toute l'expertise et les soins nécessaires à sa confection lui soient apportés.

Kleli acheva son intervention par une courte révérence un peu maladroite, et se redressa un peu plus vite qu'elle ne l'aurait voulu.
Elle lança ensuite un rapide regard en direction de ses compagnons de route et rendit un sourire au clin d'œil malicieux de Sylvanôr.

Tout en écoutant le plan d'attaque énoncé par le Seigneur de Mythdaë, elle ne pût s'empêcher d'adresser une petite prière silencieuse à sa déesse tutélaire. Sa main engoncée dans sa sacoche de ceinture, elle caressait la petite tête de sa minuscule représentante, souriante.
Par la suite surprise par l'échange mouvementé entre deux membres du Conseil elfique, elle ressortit brusquement sa main de sa besace de cuir. Leur dispute au sujet de la sécurité de la cité la dépassait totalement; seule la mention de l'exploration des souterrains la fit brièvement hausser un sourcil.
Sans dire un mot de plus, elle inclina sa tête devant le seigneur de la cité qui ne tarda pas à les libérer, et attendit la réaction de ses compagnons.


hrp.gif Kleli demanderait que le bois d'arc "sacré" soit taillé et travaillé dans les règles de l'art. L'arme désirée correspondrait à un arc long composite de maître de force +2 de taille p qu'elle nommerait...lorsqu'elle le touchera de ses propres mains

écrit par: Kharam Mercredi 29 Mars 2023 à 20h24
Le chaos s'était déchainé dans la pièce avant qu'un semblant de calme finisse par revenir. Kharam était toujours face à lui même et à ses convictions fragilisées. Il fut sortit de sa primo-torpeur par un froid glaçant qui pénétra sa peau de plus en plus profondément. Et il fut projeté plusieurs années en arrière, au plus fort de l'hiver de sa région sauvage et mortelle. Les hivers y sont terribles, et la moindre erreur peut s'avérer la dernière. Le froid y est tellement mordant que l'eau bouillante peut geler en quelques secondes.

Mais ce froid là était différent, moins naturel. Plus insidieux. Et en rapport avec l'elfe qui se trouvait devant lui. Ou plutôt devant l'artefact. Il ne comprit rien à ce qu'elle dit, et de toute manière ces mots ne lui étaient pas destinés. Mais lorsqu'il la regarda il ne put s’empêcher de se rappeler du nécromant et du froid maléfique qui l'avait assaillit en cet instant.

Le temps était figé. Les respirations retenues. Tout le monde attendait celui ou celle qui le remettrait en route. Et finalement cela ne pouvait être que le maitre des lieux. Il avait pris un peu de ce temps pour réfléchir et prendre la meilleure décision possible. Tant d'erreurs commises dans la précipitation. C'est pour cela qu'il fallait un chef qui osait prendre le temps. Et Aël'Telàwërith était ce chef.

Il distribua son analyse, et tout comme Sylvanor, Kharam serra les dents devant la réprimande qu'il avait sentit venir, mais qui fut adouci par le reste. Il n'en voulait pas à Aël'Telàwërith. Comment le pouvait il alors que c'était lui qui avait saisit l'artefact et qui s'y était accroché éperdument.

Il s'inclina une nouvelle fois en direction de l'elfe et sa décision. Il semblait être finalement accepté et son coeur s'en trouva plus léger. Et il n'était pas seul.

Et les ordres tombèrent, et le druide se rendit compte de la grandeur de la cité , des responsabilités qui en découlaient.

Et il se retrouva finalement face à ce qui l'attendait depuis le début.


Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis qu'Aël'Telàwërith lui avait demandé de rendre l'artefact. Une seconde ? Plusieurs minutes ? Une heure ? Le demi-orque semblait avoir perdu le fil du temps, et sa bouche était sèche.

Il ferma les yeux.

Il se trouvait sous une pluie glaciale, près d'un campement où plusieurs hommes en armures noires s'affairaient. Une tente abritait le chef. un demi-orque bestial, violent, et adepte des esclaves qui attendaient prostrés au sol un peu plus loin. Il tourna son regard vers l'Est et aperçut les baudets. Et lui même qui s'en occupait. Au loin, il voyait le nécromant approcher avec sa créature d'horreur. Et l'Artefact vibrait dans sa main. Avec lui, il pouvait sauver tout le monde. Il pouvait libérer les esclaves. Un geste suffirait pour mettre fin au carnage qui se préparait... Ce serait si facile.

¤ Mais il ne pleuvait pas ce jour là ¤

La scène se brouilla devant lui et il se retrouva dans sa cage minuscule, chargé dans une carriole, au milieu d'autres cages, conduite par un halfelin. Partageant juste assez d'eau et de gruau pour qu'Aslan et lui survivent un jour de plus. Il ne pouvait plus lancer de sort. Le chemin était tellement chaotique qu'il ne trouvait pas le repos. Et le soir venu, il était tellement fatigué et affaibli qu'il n'arrivait même plus à prier. Pourtant il serait si facile de briser ces cages de métal. De sortir de ce carcan. De faire apparaitre de l'eau et à manger. Qu'Aslan ne soit plus dans cet état avec à peine la peau sur les os. De faire disparaitre ces esclavagistes d'un simple claquement de doigts.

¤ Mais c'était un demi-orque qui conduisait le chariot ¤

Un nouveau lui apparut. Et encore un autre. Puis un autre, et ainsi de suite. Des lieux et des personnes qu'il n'avait jamais vu. Des déserts sans fin, des jungles impénétrables, un bateau qui sombre au milieu d'un océan tempétueux, des cimes gelées, des couloirs sombres, et toujours la mort, le malheur, des cris, des pleurs, du sang... des torrents de sang.

Le druide essuya les larmes qui coulaient sur son visage et découvrit que celle-ci étaient rouges. Aussi. L'Artefact vibrait devant tant de douleur et d'injustice. Il pouvait tout réparer. Il le leva et la lumière fut incandescente.

Le voilà assis dans une clairière, entouré d'animaux. Il n'y a plus de sang, de larmes et de douleur. Tout est pour le mieux. Le monde est en paix. Et son cœur aussi. Face à lui, son maitre l'observe avec un sourire fier et bienveillant.


- Kharam. N'oublie jamais: "La fuite est futile, nous sommes tous prisonniers au milieu d'un cercle, quelle que soit la façon dont nous vivons notre vie, l'anéantissement nous attend, la mort n'oublie personne. Mais la mort n'est pas la fin car le cycle recommence. Nous faisons parti du cycle. Nos actions sont éphémères et inutiles. Ne rien faire c'est déjà faire quelque chose. "

Il ferma à nouveau les yeux. Et découvrit un monde en flamme, un monde terrible, et au milieu de celui-ci, il marche, tenant toujours fermement l'artefact. Il se tient là, puissant et dominateur, maitre de ce monde en ruine et à sa merci.

Comment en était il arrivé là ? Comment ? Le druide commençait à prendre conscience du danger qui le guettait. Il avait déjà commencé à être plus qu'une partie du grand cercle. Il pouvait devenir plus que le cercle. Avarice. Désir. Colère. Domination. Omniscience. Toute-Puissance

L'Artefact réveillait en lui des émotions enfouies au plus profond de lui. Il voulait être plus que ce qu'il était. Mieux. Accepté. Mais ce ne devait pas être ainsi. Il soupira.


- Ne rien faire c'est déjà faire quelque chose,répéta t-il.


Il rouvrit finalement les yeux. Le temps lui avait semblé une éternité, mais au final, à peine quelques secondes s'étaient écoulées. L'Artefact était toujours là. Dans sa main. Il pulsait faiblement. Il avait remplit sa part. Il avait joué son rôle, et il devait maintenant retourner à sa place.

C'était quelques secondes à peine. Mais Aël'Telàwërith avait parlé. Et il n'avait pas répondu. Il hésitait. Encore. Il savait son hésitation dangereuse. Il savait Sylvanor proche. Il avait déjà assisté à cette scène. Plusieurs fois. Avec des finalités différentes. Et il ne voulait pas les revivre à nouveau.

Le demi-orque avait toujours la bouche sèche. Terriblement sèche.


- Ne rien faire c'est déjà faire quelque chose,répéta t-il une nouvelle fois dans un murmure.

Il fit refluer ses sentiments. Il devait réintégrer le cycle éternel. Le grand cercle de la vie et la mort. Et pourtant tout le stress des derniers jours, toutes ces émotions, toute cette frustration. Toute cette colère. Tout ça faisait partit de lui. Il avait besoin de trouver une clairière. Il avait besoin de méditer. De réfléchir dans le calme et la solitude. Il avait besoin de s'assoir et de fumer la pipe en observant le monde. ¤ Cela fait longtemps. C'est vrai que cela me ferait du bien... ¤

Sa main droite tenait toujours l'Artefact. Et le monde autour de lui l'attendait. Il regarda sa main gauche. Il tremblait.

Il la fit atteindre lentement sa sacoche de ceinture et il en sortit sa pipe en bois, qu'il montra dans un signe d'excuse:


- Veuillez... pardo...nner ce petit écart... Sa voix tremblait aussi.

Il porta la pipe à sa bouche, la tenant toujours de sa main gauche. Il regarda l'Artefact. Il hésitait. Il tremblait toujours. Mais il avait besoin de sa main droite pour allumer la pipe. Il finit par réussir à écarter les doigts, lentement. Très lentement. Et le magnifique bâton tenait toujours seul. Droit.

Kharam ramena sa main droite à sa pipe et claqua des doigts trois fois. Mais rien ne se produisit. Secouant la tête, il tira alors de sa sacoche, une allumette et procéda à enflammer le tabac. Toujours tremblant. A peine avait il tiré une première sur sa pipe, qu'il fit un pas en arrière en retrouvant des couleurs.

- Si vous n'êtes pas druide, je ... vous déconseille d'essayer de le saisir. Ou bien ce serait la dernière chose que vous ferez dans votre vie.

Il se racla la gorge. Il n'était pas encore remis de ses émotions. Il avait envie de le reprendre dans l'instant.

- Je ne sais pas si cela est possible... Mais peut être masquer sa puissance pourrait être une bonne idée. Une étole, ou un étui peut être... Monseigneur.

Il devait s'éloigner. Rapidement. Ou bien il ne tiendrait pas longtemps face à ses désirs profonds, et de cette puissance promise. Il avait déjà recul' d'un pas, mais ce n'était pas encore suffisant... Il passa sa langue sur ses lèvres sèches et regardait l'Artefact avec un désir non dissimulé, bien qu'il faisait des efforts conséquents pour s’empêcher de s'en emparer de nouveau, tripotant toujours sa pipe, et fumant d'une main tremblante.

écrit par: Gunlann Jeudi 06 Avril 2023 à 18h31
L'index gauche caressant doucement sa lèvre supérieure, Gunlann réalisa que toute son attention avait été occupée par les actions, et les propos, des autres personnes qui l'entouraient et que sa main, sans guidance, en avait profité pour écrire une suite de mots à peine lisibles et dessiner quelques formes obscures sur le papier de son carnet. Elle était certaine qu'elle n'allait pas oublier la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux mais elle savait aussi qu'elle avait probablement déjà oublié certains détails qui pourraient se montrer important dans le futur et qu'elle n'avait pas eu le temps de noter. Elle nota malgré tout "Asgorath" et "guerre des Ténèbres" comme étant des sujets sur lesquels elle allait probablement devoir se renseigner.

Avec tout cela, il semblait que la teneur de sa mission n'avait pas vraiment changée mais que sa priorité avait sensiblement augmenté. L'Inugaakalikurite ne voyait pas exactement la connection entre l'exploration des souterrains et l'artefact mais il était probable que cela devienne plus clair dans un futur proche. Surtout si elle avait la liberté de poser des questions à ses nouveaux compagnons dans un environnement moins stressant. Le fait que l'exploration était maintenant urgente n'était pas une bonne nouvelle. Il y avait un grand risque que cela conduise à de la précipitation et à des erreurs qui pourraient se montrer dangereuses.

Cela lui rappela les questions qu'elle avait à propos de sa tâche. Elle n'était pas certaine que ce soit le moment idéal de les poser mais c'était peut-êter le moment de trouver quand, et à qui, les poser. Elle se tourna donc vers Sylvanôr.


- Je pense que le Conseil ne manque pas de tâches à accomplir et le temps nous manque. Sylvanôr, je suppose que vous la charge de commander notre exploartion vous revient. J'ai plusieurs questions à ce sujet et il me semble probable que nous ayons grand nombre de préparations à réaliser. Serait-il judicieux de commencer une autre réunion, avec ceux qui sont disponibles, pour commencer à préparer la prochaine étape?

écrit par: Sunniva Jeudi 06 Avril 2023 à 20h17
Kharam coopérait tel qu’il se l’était imaginé, le rôdeur-roublard en était que plus heureux et fier de son protégé qui ajoutait pour l’ensemble des présents une mise en garde plutôt judicieuse et juste à point. Se détendant tout en restant alerte Sylvanôr regardait vers l’élite, précisément vers Nùmil avec un sourire qui ne démentait pas la fierté qu’il éprouvait d’avoir fait accepter ce druide demi-orque dans les murs de Mythdaë.

Gunlann intervint auprès de lui, il écoutait puis répondit dans un presque murmure juste assez pour les voisins proches puisse bien entendre. Il le fit le plus adroitement possible, du moins pour faire juste, devant l’élite…
-Pour commencer, je serai celui qui aura la charge de vous protéger, votre tuteur si l’on veut, et ce, pour un certain temps, Ianstaer devrait prendre le relais par la suite. Il serait effectivement judicieux et très légitime de faire une réunion d’avant départ, pour l’heure, nous avons fait un très éprouvant voyage parsemé de surprises des plus divines et éreintantes. Je propose donc que demain avant le zénith que ceux disponible, puissent se rendre à l’Hermine Accueillante pour élaborer une liste de matériels que nous aurons besoin. Ensuite, Kleli pourrait venir nous rejoindre après son illustre rencontre pour recevoir sa broche du loup argenté. Après le Zénith, si tout va bien, nous pourrions faire nos premiers pas dans les tunnels. Cela vous va très cher? –
Il était évident qu’il s’était fortement appliqué, ce qu’il ne détestait pas d’ailleurs et il avait pris une pose presque noble, ce qui jurait quelque peu avec la tête qu’il avait. Ensuite il attendit que cette réunion soit levée avant d’aller plus loin.


écrit par: Ianstaer Dimanche 16 Avril 2023 à 18h11
Dès que la réunion fut levée, Ianstaer s'adressa à Kleli pour la féliciter de son introduction au sein de la Confrérie.

Ensuite, s'adressant à Sylvanor, il dit :


- C'est une sacrée responsabilité que tu me donnes là. Je ne me sens aucun droit ou prérogative pour mener ce groupe mais si c'est ainsi que cela doit être, alors je l'accepte humblement.

- Maïlikki me guidera dans cette tâche!

Et se tournant vers les autres membres de l'expédition il ajouta :

- Et je pense pouvoir compter sur votre concours. Vous avez déjà traversé de sacrés épreuves de ce que j'ai pu comprendre, c'est un privilège pour moi de vous avoir comme compagnons.

- Kharam, je te pries d'accepter mes excuses. Ma première réaction à ton égard quand j'ai appris ce que tu étais, n'était que haine et mépris. Ma haine des orques m'a voilé la raison, pardonne-moi, tu n'es pas plus orque que je ne suis elfe et j'aurais du le reconnaître au lieu de me laisser aveugler.

- Mais je pense que vous êtes tous encore fatigués de vos périples, je crois qu'une bonne nuit de sommeil nous fera du bien à tous. Nous ferions mieux d'y aller.

Et enjoignant le geste à la parole, il leur indiqua le chemin de la sortie en les laissant passer devant lui.

écrit par: Adlareth Lundi 17 Avril 2023 à 17h36
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Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
16 Flammerige 1373

Lieux : Mythdaë
Horaire : Nuit


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


MJ : Adlareth & Sunniva
Narration: Gunlann, Ianstaer, Kleili, Euskara, Kharam


La séance qui avait été tant attendue par certains, tant redoutée par d’autre semblait vouloir toucher à sa fin. D’aucun était déjà presque passé à autre chose, tant il y avait à faire pour mettre Mythdaë en sécurité. Toutefois, l’hésitation du semi-orque ne passa pas inaperçue.

Une nouvelle fois, les regards de tous, qu’ils soient amis, alliés ou plus réticents à accepter la décision de leur Seigneur, se posèrent sur le druide. Seuls certains êtres qui avaient pu avoir en leur possession un objet pouvant leur octroyer un grand pouvoir et qui avait dû se faire violence pour s’en séparer pouvait avoir une vague idée de ce que Kharam ressentait à cet instant délicat. Car il fallait une véritable force d’âme pour admettre que ce pouvoir, cette puissance n’était pas faite pour eux. Plus d’un avait succombé à la tentation de le garder pour eux, et plus d’un s’était vu rongé par la soif de pouvoir qui en découlait.


La promise du noble Evereskan s’était levée avec une grâce toute elfique. Sa longue robe diaphane voilant à peine ses courbes féminines quasi parfaites semblait presque vaporeuse. Elle s’approcha lentement et silencieusement du druide. Elle, plus que tout autre ici, savait ce que Kharam traversait.

La Dame Blanche, comme on la surnommait à Mythdaë, avait une histoire peu commune, et un avenir encore plus exceptionnel. Native d’Eternelle-Rencontre, elle avait grandi auprès de son père Elràndel Sindanarië qui était éleveur de chevaux de lune à Drelaga. Sa mère, Sana Teshur était la sœur d’un magicien émérite. Elle démontra assez rapidement une appétence particulière pour l’Art. Tant et si bien, que son oncle l’a prit sous son aile. Araevin Teshur developpa une réelle affection pour sa jeune nièce. Elle passa une grande partie de son adolescence dans la Tour Reilloch où elle fit la connaissance de la plus part des membre du Cercle du même nom. Elle se spécialisa dans l’abjuration sous les conseils du renommé Faelindel. Puis, elle s’orienta naturellement vers l’art des Olin Gisir. Outre son charme ravageur, la belle avait un vrai potentiel en matière de magie. Araevin passait son temps à cacher des objets magique un peu partout dans la Tour. Charge à Ëarwen de les découvrir pour les cacher à son tour. A ce petit jeu, elle devint une experte. Il fallait dire qu’avec l’armurerie de Nandiyerron, qui se trouvait sous la Tour de Reilloch, elle en avait vu défiler des objets de grande magie et quelques artefacts aussi. Si bien qu’elle avait appris très jeune à se détacher de la convoitise que cela pouvait engendrer chez certains. Vivant, pour ainsi dire à la Tour plus que chez sa propre mère, elle s’était également lié d’une amitié presque familiale avec la fiancée de son oncle. Ilsevele Miritar et elle était devenue pour ainsi dire des parentes. Un lien fort qui aurait des conséquences probable pour l’avenir. C’était probablement l’une des raisons qui lui avait valu un si bon accueil de la part d’Alystraë de Cormanthyr.
Lorsque son oncle rejoignit Faerûn, elle fit partie du voyage et finit finalement par poser ses sacs à la Colline de Hautelune, aussi connu sous le nom de Ssrenshen.

La force d’esprit, l’éducation et la volonté du demi-orque fut remarquable. Malgré ce qu’il savait devoir abandonner, il eut suffisamment de clairvoyance pour faire le bon choix. Il finit par lâcher l’artefact qui lui promettait une puissance presque infinie.

Kharam eut même la délicate attention de prévenir la Dame Blanche des risques qu’elle encourrait si elle n’était pas druide. La réponse de l’elfe fut un sourire charmeur et ravageur empli de bienveillance vis à vis du druide. Kharam oubliait visiblement un détail. On ne pouvait lui en vouloir, car il n’était pas un enfant de la Seldarine.

La Triple Déesse était aussi appelée la « Reine d’Avandor ». Chez les elfes de la lune, elle était la compagne de Corellon Larethian. Ce n’était pas exactement la vision que pouvait en avoir les Ar’Tel’Quess. Pour eux la compagne légitime de la Couronne d’Arvandor était Sheanine Lunarc. La place que les elfes de la lune donnaient à Angharradh était, au pire une erreur d’interprétation des trois autres déesses, au mieux, une déesse mineure dont l’importance était trop exagérée. Quoi qu’il en fut, mineure ou majeure, Angharradh restait une déesse de la Seldarine. Il était donc impensable que celle, qui suivant la pensée des Teu’Tel’QUessir était la Reine d’Arvandor, puisse d’une façon ou d’une autre portée atteinte aux enfants de Corellon Larethian.


- Je te remercie de ton avertissement Kharam. La Reine d’Arvandor ne fera jamais de mal aux enfants du Père de Tous les Elfes. Il est possible que le fait que vous soyez tous des druides ne soit dû qu’à un hasard. Vous avez eu de la chance qu’elle fasse de vous ses élus pour accomplir cette mission divine. Mission que vous avez admirablement menée à bien. Sans cela je doute, que druide ou pas druide, vous ayez pu survivre à cette « profanation ».

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Native de Semberloge, elle grandit à Eternelle – Rencontre. Cette magnifique Ar’Tel’Quess est l’archétype de la beauté elfique. Douce et bienveillante, elle peut toute fois faire preuve de fougue lorsque cela touche les mystères qu’elle protège. Magicienne douée et passionnée par les secrets mystiques les plus enfouis. Olin Gisir particulièrement talentueuse, elle choisie de vivre à Ssrenshen. C’est là qu’elle fit la connaissance d’Aël’Telàwërith. Eperdument amoureux, le jeune couple vit maintenant à Mythdaë. Earwën devient la Dame de Mythdaë avec l’étrange bénédiction rapide d’Alystraë Aeryndra.


La Olin Gisir posa donc la main sans la moindre hésitation sur l’artefact qui était resté debout. Elle ne fut ni foudroyée, ni ne ressentit la transe qu’avait pu avoir les druides. L’artefact se rendormi… tout simplement. Et ce fut à ce moment là, que ce joua un drame inattendu.

A l’instant même où l’artefact cessa de palpiter, Kharam sentit une intense douleur lui vriller tout le corps. L’intégralité de ses muscles se raidirent en même temps. Impossible de bouger, il tomba lourdement sur le sol comme un bloc de pierre. Tous ses sens étaient en alerte, mais son corps ne lui appartenait plus. Impossible d’obtenir le moindre mouvement de sa cage thoracique. Il ne pouvait plus respirer. Son cœur, ne faisant pas exception, avait aussi cessé de battre. Dans un instant, le demi-orque serait mort.

Comme il l’avait fait pour Sylvanôr, le Seigneur de Mythdae bondit une nouvelle fois de son trône et courut jusqu’au corps du druide aussi vite qu’il le pu. Sautant les marches qui le séparaient du druide, l’elfe doré sprinta.


Aël'Telàwërith
- - Non !!! Alystraë ?!?

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


La baelnorn de la famille Aëryndra n’en savait pas plus que son neveu. La surprise était visible sur son visage angélique. Consciente qu’elle n’avait pas le temps de la réflexion, elle se contenta de dire la seule chose logique qui lui vint à l’esprit.

- Sors le de là, par la Seldarine… vite !!

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Cette elfe doré, ou plutôt son fantôme car Alystraë Aëryndra de Cormanthyr est une Baelnorn, veille sur les secrets du Beau Peuple contenus dans la grande bibliothèque de Mythdaë depuis des siècles. Lorsqu’elle apparaît sous sa forme originelle, c’est une elfe du soleil de toute beauté. Bienveillante, elle n’en est pas moins directe et peut se montrer cassante. C’est elle qui a décidé de la résurrection des secrets enfouis sous l'actuelle Mythdaë, par l’intermédiaire du dernier descendant de sa noble lignée. Elle reste particulièrement secrète sur ses raisons, mais il semble bien que Mythdaë puisse avoir un rôle à jouer sur l’avenir du Cormanthor.


Alors que la magicienne avait toujours fait montre d’un grand respect pour le statu de son neveu, elle venait de lui donner un ordre, en publique qui plus est. Aucun des deux ne prêta la moindre importance à ce manquement évident d’étiquette

Évidemment, Assan le husky du druide s’était instantanément mis en position de protection de son maître. Aël’Telàwërith avait un choix à faire. Soit il tentait de raisonner le chien et risquait de perdre définitivement le druide. Soit il risquait la morsure et tentait de rester concentré pour lancer son sort. Le choix vu vite fait, si tant est que le théurge mystique eut le temps de réellement y penser. Il se laissa tomber sur ses genoux et pris Kharam dans ses bras pour le retourner. Il sentit à peine les crocs du canidé se planter des ses chaires. A aucun moment, le mage prêtre n’avait pensé à mettre son armure de campagne. Par chance, il avait quand même lancé sa quotidienne protection magique ce qui sauva probablement son épaule droite. Kharam était aussi raide que de la pierre, et le Seigneur de Mythdaë ne parvint pas à le retourner. Qu’à cela ne tienne, il serra le chien qui le mordait, son maître et se concentra pour lancer son sort.

Aël’Telàwërith prononça rapidement une incantation et… en un instant, le Seigneur de Mythdaë, Kharam et Assan disparurent. Il ne restait qu’un vide silencieux et un état de sidération global pour les spectateurs de la scène. Tout s’était déroulé à une rapidité folle et l’ensemble n’avait duré que quelques secondes.

Ëarwen, bâton d’Angharradh à la main, se tourna vers la Guetnorn. Une profonde inquiétude pu se lire sur son visage qui venait de perdre de sa superbe. Le Haut-Armathor dans son armure de plate argenté accouru auprès de la Première Dame de Mythdaë.


- Où est-il ?

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Une chevelure argentée, un sourire ravageur, cet elfe de la lune à fière allure dans son armure est un prince qui s’ignore. Earïr est un chantelame qui a rejoint la Confrérie et qui a été nommé par le Seigneur de l’île au rang de premier Armathor de Mythdaë. Mais il y a une autre raison qui pousse ce jeune elfe a mettre fin à ses voyages incessants. Et cette raison est l’amour qu’il voue à Isandrë.


- Que s’est-il passé par toute la Seldarine ?

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Native de Semberloge, elle grandit à Eternelle – Rencontre. Cette magnifique Ar’Tel’Quess est l’archétype de la beauté elfique. Douce et bienveillante, elle peut toute fois faire preuve de fougue lorsque cela touche les mystères qu’elle protège. Magicienne douée et passionnée par les secrets mystiques les plus enfouis. Olin Gisir particulièrement talentueuse, elle choisie de vivre à Ssrenshen. C’est là qu’elle fit la connaissance d’Aël’Telàwërith. Eperdument amoureux, le jeune couple vit maintenant à Mythdaë. Earwën devient la Dame de Mythdaë avec l’étrange bénédiction rapide d’Alystraë Aeryndra.


Rapidement, les régents de la Cité Blanche rejoignirent le Chantelame et la Olin Gisir. Ils ne rajoutèrent aucune parole, car leurs questions venaient d’être posées.

Alyndraë se contenta de fermer les yeux. Elle resta aussi immobile que Kharam avait pu l’être, mais demeura debout. En cet instant, elle n’était plus qu’une coquille vide. Son esprit n’était plus là. Lorsqu’elle rouvrit les yeux. Son visage se détendit.


- Ils vont bien. Notre Seigneur est avec Kharam. Il vont bien. Je sais que ce palais dispose de nombreuses protections antiques et complexes. Je les alimentent, mais je ne les connais pas toutes. Et je ne sais pas forcément comment elles fonctionnent, ni à quoi elles servent. Je pense que les anciens de Cormanthyr ont dû créer une protection pour empêcher les orques de pouvoirs pénétrer en ces lieux. Un moyen de protéger les malades et les blessés, puisqu’avant d’être un palais, ici se tenait un hospice. O’Su, je pense qu’il vous revient le rôle de clore officiellement ce conseil. Quant à nous, Première Dame de Mythdaë, nous avons à faire.

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Cette elfe doré, ou plutôt son fantôme car Alystraë Aëryndra de Cormanthyr est une Baelnorn, veille sur les secrets du Beau Peuple contenus dans la grande bibliothèque de Mythdaë depuis des siècles. Lorsqu’elle apparaît sous sa forme originelle, c’est une elfe du soleil de toute beauté. Bienveillante, elle n’en est pas moins directe et peut se montrer cassante. C’est elle qui a décidé de la résurrection des secrets enfouis sous l'actuelle Mythdaë, par l’intermédiaire du dernier descendant de sa noble lignée. Elle reste particulièrement secrète sur ses raisons, mais il semble bien que Mythdaë puisse avoir un rôle à jouer sur l’avenir du Cormanthor.


La baelnorn avait vu juste. L’ancien hospice avait fait l’objet de la mise en place de nombreuses protections visant à protéger les malades, les blessés et tous les elfes de l’époque qui trouveraient refuge en ce lieu. Dans son grand malheur, Kharam avait eu de la chance. L’Artefact l’avait protégé du sortilège jusqu’à ce qu’il s’en sépare. Un acte d’altruisme qui avait été bien mal récompensé. Il avait surtout eu la chance de ne pas être un véritable orque. Si tel avait été le cas, on aurait probablement pu ramasser un petit tas de poussière de son corps. L’inimitié entre les orques et les elfes datait d’avant même l’apparition des humains sur cette terre. Dès leur création, ces deux races avait été faite pour se haïr et s’entre tuer. En cela il n’y avait rien de très étonnant que le palais soit protéger contre une intrusion d’un ou plusieurs membre de cette race. Fort heureusement, Kharam n’était pas un orque, il avait néanmoins payé très cher le prix de son héritage.

- D’accord, mais où sont-ils ?

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Un regard direct dans un visage fin encadré d’une longue chevelure châtain foncé d’où perce un regard franc aux reflets noisette. En total accord avec la vision d’Isorion, la régence de la Cité Blanche lui a été confiée en l’absence d’Aël’Telàwërith. Dans les faits, il dirige Mythdaë en collaboration avec Isiel Finunùm. Cet un être doté d’un fort charisme, il veille en bon père de famille sur l’organisation des affaires courantes de Mythdaë. Une qualité qui lui vaut de porter le surnom de O’Su, le « père ». Souvent soucieux vu l’ampleur de la tâche qui lui est confiée, il tente de rester aussi disponible que possible. Une courte, mais sincère amitié avec Isorion aide à une coordination harmonieuse entre les deux places fortes de la Confrérie.


- Ils sont devant l’entrée d’Iilor’Thro’Ess. Je vous le répète, ils vont bien. Vous avez vos ordres, alors exécution.

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Cette elfe doré, ou plutôt son fantôme car Alystraë Aëryndra de Cormanthyr est une Baelnorn, veille sur les secrets du Beau Peuple contenus dans la grande bibliothèque de Mythdaë depuis des siècles. Lorsqu’elle apparaît sous sa forme originelle, c’est une elfe du soleil de toute beauté. Bienveillante, elle n’en est pas moins directe et peut se montrer cassante. C’est elle qui a décidé de la résurrection des secrets enfouis sous l'actuelle Mythdaë, par l’intermédiaire du dernier descendant de sa noble lignée. Elle reste particulièrement secrète sur ses raisons, mais il semble bien que Mythdaë puisse avoir un rôle à jouer sur l’avenir du Cormanthor.


Ni Athiel, ni Isiël ne souhaitèrent contredire la baelnorn. Ils devaient bien lui faire confiance. En l’occurrence, si elle disait que son unique descendant se portait bien, c’était forcément vrai.

- Fort bien. Isandrë veuillez mener nos invités à l’Hermine Accueillante. Un repas les y attends. Pour les autres, vous savez ce qu’ils vous restent à faire. Nous déclarons officiellement le conseil de ce soir clos. Puisse l’Hexade Sacrée vous avoir en sa sainte garde.

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Un regard direct dans un visage fin encadré d’une longue chevelure châtain foncé d’où perce un regard franc aux reflets noisette. En total accord avec la vision d’Isorion, la régence de la Cité Blanche lui a été confiée en l’absence d’Aël’Telàwërith. Dans les faits, il dirige Mythdaë en collaboration avec Isiel Finunùm. Cet un être doté d’un fort charisme, il veille en bon père de famille sur l’organisation des affaires courantes de Mythdaë. Une qualité qui lui vaut de porter le surnom de O’Su, le « père ». Souvent soucieux vu l’ampleur de la tâche qui lui est confiée, il tente de rester aussi disponible que possible. Une courte, mais sincère amitié avec Isorion aide à une coordination harmonieuse entre les deux places fortes de la Confrérie.



Ne cherchant pas à comprendre devant l’urgence du moment, le théurge mystique avait lancée une incantation réflexe. En cas de problème, Aël’Telàwërith avait pris pour habitude de toujours revenir devant le temple de Labelas Enoreth. Ce fut exactement à cet endroit qu’il téléporta le demi-orque et son chien qui était toujours accroché à son épaule.

Dès qu’ils réapparurent, Kharam sentit son corps lui répondre à nouveau. Il engloutit plusieurs grandes inspirations et retrouva des couleurs normales. Pendant ce temps là, le théurge mystique lança un nouveau sort qui eut pour effet d’endormir Assan. Le compagnon animal du druide n’eut d’autre choix que de lâcher sa prise. La douleur était bien réelle pour l’elfe. Pour autant, toute son attention restait focalisée sur le druide.
Lorsque Kharam reprit pleinement conscience. Il vit au-dessus de lui, le visage d’un elfe du soleil qui le regardait inquiet en le tenant dans ses bras. Le serviteur de Sylvanus se mit à tousser sous l’effet de l’air pur pénétrant à nouveau dans ses poumons. Alors le fin visage de l’elfe se détendit quelque peu avant de grimacer de douleur. Il n’attendit pas d’avantage pour lancer un pouvoir de guérison sur son invité et les courbatures disparurent aussitôt. Il enchaîna aussitôt pour faire la même chose sur lui-même. Le sang qui entachait la manche droite de sa robe cessa de couler et la douleur disparue.


Aël'Telàwërith
- Par le luth de Corellon, tu m’as foutu la trouille.

Le noble n’avait plus du tout cet air guindé qu’il arborait jusqu’à lors. Il aida Kharam à se remettre sur ses deux pieds en le tenant encore par les épaules jusqu’à ce qu’il soit sûr que le demi-orque soit stable.

- Assan va bien, il dort. J’ai été obligé de lui faire ça, si je ne voulais pas perdre mon épaule. Il a une sacrée dentition, le bougre.

- Je suis navré Kharam. Je peux t’assurer que je n’avais aucune idée de ce qui allait se produire. Tu es le bienvenu dans ma cité, mais je pense qu’il faudrait mieux éviter de remettre les pieds à Argen’Lateuess. D’ailleurs je pense que ce serait aussi mieux de ne pas tenter le coup dans ce temple.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Le stress s’évacuant, Aël’Telàwërith se mit à rire de soulagement. Un rire cristallin et pure qui n’avait absolument rien d’une raillerie. Ses nerfs misent à rude épreuve se relâchait et il était soulagé de cette heureuse issue.

Aël'Telàwërith
- Ha ! Et bien en matière d’entrée spectaculaire, tu sais t’y prendre toi. T’as jamais pensé à devenir barde ? hahaha !! Ça va ? Tu vas pouvoir marcher ? Si tu peux rassurer ton ami à poil, je vais le réveiller et je n’ai pas très envie de goûter à nouveau à ses crocs.

Cet à lors qu’un froid intense se fit ressentir. L’un et l’autre savaient pertinemment ce que cela pouvait signifier. Aël’Telàwërith parla dans un vide apparent.

- Je vais bien. Rassure tout le monde et demande à Athiel de lever le conseil. C’est bon pour aujourd’hui.

Revenant à Kharam qui avait prit le corps endormi de son ami dans ses bras. Le Seigneur de Mythdaë leva son sortilège et Assan se réveilla doucement. Le chien manifesta sa joie par une multitude de léchouilles baveuses qui ne gênèrent aucunement Kharam.

- Allez vient ! Je t’accompagne jusqu’à l’auberge. Tes amis ne devraient pas tarder à t’y rejoindre. On les attendra là-bas.

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Ainsi donc, pour la première fois les quelques badauds qui arpentaient encore la place à cette heure indue purent voir leur Seigneur marcher au côté d’un demi-orque. L’apparition subite du trio n’était pas passé totalement inaperçue. Il fallait bien avouer que voir leur Seigneur au prise avec un orque et se faire déchiqueté par un chien n’avait tardé à ce que l’on crit à la garde. Le contingent alerté arrivait en courant. D’un simple geste de la main, Aël’Telàwërith les répudia pour qu’ils retournent à leur devoir.

Il venait de se produire un véritable petit miracle. Ce noble elfe du soleil issu d’une famille liée à la royauté esti qui était répugné à la simple pensé qu’un demi-orque puisse fouler les terres sacrées de Mythdaë venait de lui sauver la vie en risquant la sienne. Non pas que le chien eut réellement les moyens de pouvoir le tuer, mais il n’avait pas hésité à se laisser mordre pour venir en aide au druide. Et voilà que maintenant, ils marchaient l’un à côté de l’autre sur les pavés blancs de la Cité des deux tours au-dessus de la quelle brillait un croissant de lune dans la nuit tombée.



L’ensemble du conseil était encore sous le choc de tout ce qui venait de se produire. Pour autant, il fallait reprendre le cours des choses. Presque tous avaient du pain sur la planche pour mettre en place les défenses préventives d’Iilor’Thro’Ess.

L’heure n’était pas errements, mais il n’y avait pas non plus d’extrême urgence. Ylinya et Mialyë prirent donc le temps de s’approcher pour saluer leur amie Gunlann. Elle ne manquèrent pas de saluer les autres présents par la même occasion. Elles gratifièrent Ianstaer d’un traditionnel « fidèle et fraternel » et elles souhaitèrent la bienvenue à Kleili qui allait rejoindre leur rang.


Ylinya
- Gunlann, décidément partout où tu passes le chaos t’accompagne.

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Cette demie-elfe aquatique est une Gardienne Sylvestre apparentant à la Branche des Errants. Elle a partagée sa dernière grande aventure aux côtés d'Yvae Starym et Aël'Telàwërith. Ayant décidé de servir la cause de la Confrérie à Mythdaë qui est entourée d'eau, elle fut promu au rang de Ly'Aegisir des Gardiens des Eaux.


Ylinya faisait référence à cet épisode de chasse au changelin qui s’était déroulé à Thüldae il y avait peu de temps.

La Ly’Aegisir des Conteur du Naturel se présenta également.


- Silyë Lal, enchantée de faire connaissance. Je vous remercie. Grâce à vous, je vais avoir une source d’inspiration pour nombre de chants et de poèmes sur ce conseil unique en son genre.

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Cette demie-elfe de la lune est la douceur même et une harpiste de grand talent. Mais la musique a bien plus de pouvoir lorsqu’elle est pratiquée par une barde – chantesort. Aujourd’hui elle a mis un terme à ses errances pour devenir la Ly’Aegisir des Conteurs du Naturel de Mythdaë. Il faut dire qu’il y a bien assez de secrets à découvrir sur l’île pour qu'elle y trouve de quoi satisfaire sa soif de découvertes.


La Dame de Mythdaë et la gardienne de l’île sortir du champ de vision des présents en passant derrière les trônes. Isiel Finunùm et Athiel Eärënathil s’approchèrent également des nouveaux venus pour leur souhaiter officiellement la bienvenue.
Le mage de la Cité Blanche ne prit pas cette peine. Il sortit par la travée qui se trouvait derrière la stalle qui lui était réservée. Fier et digne, il n’avait guère envie de faire durer plus que nécessaire une séance déjà trop longue à son goût. La petite gnome des forêts en fit de même, mais pour des raisons très différentes. Sunniva n’aimait tout simplement pas trop les grands rassemblements. Avec toute la discrétion dont elle était capable, elle s’éclipsa.

Se fut le Haut-Armathor, Earir Ciryumë qui mit un terme prématuré aux retrouvailles de certains et aux salutations des autres.

- Isandrë, remettez les médaillons et allons-y !

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Une chevelure argentée, un sourire ravageur, cet elfe de la lune à fière allure dans son armure est un prince qui s’ignore. Earïr est un chantelame qui a rejoint la Confrérie et qui a été nommé par le Seigneur de l’île au rang de premier Armathor de Mythdaë. Mais il y a une autre raison qui pousse ce jeune elfe a mettre fin à ses voyages incessants. Et cette raison est l’amour qu’il voue à Isandrë.


Le protecteur du seigneur de ces lieux n’avait qu’une hâte. Retrouver le théurge mystique et s’assurer, par lui-même, qu’il se portait bien. Ainsi donc la remise des médaillon fut une simple formalité et non une cérémonie en elle-même.

Alors tous reprirent le chemin vers la l’Hermine Accueillante.



Lorsqu’ils y arrivèrent, Kharam était en compagnie du prêtre-mage de Corellon et des aubergistes. Pour Jall Corela qui avait un sérieux problème avec les orques, la découverte de la véritable nature du druide fut une surprise. Sa femme, Venèla faint la surprise alors qu’elle était clairement dans le secret. L’aubergiste qui avait tant perdu à cause des orques ne la qualifierait clairement pas cette surprise de bonne, mais si Kharam avait su se faire accepté par le noble evereskan, qui était-il pour remettre en cause cette décision. Ici Kharam aurait peut-être la possibilité de démontrer à son hôte qu’il ne fallait pas confondre les orques et les demi-orques. Surtout ceux qui avaient à la fois la bénédiction de Sylvanus, de la Reine d’Arvandor et celle du maître de l’île.

Dans l’auberge, deux tables avaient été collées l’une à l’autre et un copieux buffet n’attendait plus que ses convives. La salle était désertée à cette heure tardive.

Les retrouvailles avec Kharam furent soulagement pour tous. Celle du Haut-Armathor et de son Seigneur en bonne santé furent un soulagement pour le Chantelame.


Avant que les elfes laissent le petit groupe profiter pleinement du repas qui leur avait été réservé et de la possibilité de passer une nuit confortable, paisible et réparatrice. Aël'Telàwërith appela à lui Isandrë. Il lui tendit simplement la main et la porte-parole de la Cité Blanche comprit où son Seigneur voulait en venir. Elle sortit de sa poche le petit médaillon de bois représentant la fameuse tête de loup et le posa dans la main du noble.

Le théurge mystique s'approcha de Kharam. Il écarta le ruban de cuir pour le passer au cou du semi-orque.


Aël'Telàwërith
- Puis-je ?

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Issue d'une famille de haute noblesse affiliée à la famille royale Irithil, le Seigneur de Mythdaë est une Ar'Tel'Quess qui a hérité d'un lourd secret à protéger. Théurge mystique avéré, il manie les magies profanes et divines au service de la Confrérie des Gardiens Sylvestres.


Ainsi donc, s’achevait ce jour sixième jours de la seconde chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats. Elle resterait probablement gravée à tout jamais dans les esprits de tous.

écrit par: Sunniva Jeudi 27 Avril 2023 à 15h07
Le sixième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.
Nuit du 16 Flammerige 1373 au 17 Flammerige 1373.
Lieux : Mythdaë
Horaire : Nuit


Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur Ouest 70 Km/h
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : 4 ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 30.
Nouvelle aube : 04 h 50.


Kharam


De la fenêtre de chambre de l’Hermine, la nuit chantait une mélodie silencieuse, lointaine comblé de mystère nouveau qui à peine éclairci de divinité, laissait son souffle créer l’œuvre naturel sur Mythdaë. Kharam était calme, peut-être un peu trop, après ce qu’il venait de vivre en si peu de temps, il sentait présentement une main protectrice qui semblait le couvrir. Depuis qu’il avait lâché l’artefact, il ressentait un puissant désir de la retrouver. Un lien c’était possiblement créé, car comment expliquer une telle chose. Sans savoir où elle se situait présentement il était certain que s’il décidait de la chercher, il la trouverait. Il restait un moment pensif, réalisant du fait que l’artefact était pour lui une elles.

L’herbe à fumé aidant, il se détendit, tirant tranquillement quelque bouffée, ses paupières se firent lourdes et là, bercé par le chant silencieux de la brise, la chaleur aussi douce que réconfortante d’Assan couché auprès de lui, le matelas confortable, l’ensemble fit que la fatigue gagnait sur la constitution du demi-orque exténué.

*Des anciens animaux nous avons hérité cet instinct de tout voir, mais pas de tout comprendre… quand l’appel d’un regard nous conduit au silence… regarde avec ta conscience, non pas avec tes yeux, ressent la longueur d’onde du son ne l’écoute pas, hume le goût pour te nourrir, hurle en étant silencieux et puise dans ce silence le hurlement de la force… soit… reste… l’air qui coule abreuve tes veines… saigne le courant premier, l’Un… dans le temps fini, retrouve la naissance… du pair et de l’impair des puits, un seul où iel est… ici… toi… partout nulle part… le ver créé plongea… naissance sans mort… sang temps, sang lieux, sang cesse… rayon… danse les liens désunis dans l’ensemble du néant… à la droite de partout…l’infinie divisibilité du réel n’a plus aucun territoire réel où se réfugier…ce n’est pas sans dégâts…elle n’est plus rien d’autre qu’une vue de l’esprit… les nombres réels, imperturbablement, continuent de construire un réel divisible à l’infini... etc.*

Ainsi durant des éons, une suite logique incompréhensible sur l’instant s’insinuait en lui. Ce sang lointain premier coulait depuis toujours attendant de se réveiller, la parcelle d’Angharradh semblait l’avoir réalisé.

Trois cauchemars, six fois réveillées et neuf fois de suite. Kharam se fit réveiller par un battement d’ailes à la fenêtre, son regard embrumé du réveil ne lui permit que d’apercevoir quelque chose venant de fuir le rebord de la fenêtre. Seule sa vision s’approchait de la fenêtre qui s’ouvrait sans peine puis il sortit par celle-ci. Il volait, sans plus, il le savait, car il reconnaissait très bien la cour de l’enceinte de Mythdaë, mais à plusieurs mètres du sol. Sa vision était particulière, très même, c’était un mélange de reconnaissance de la chaleur, de vision de nuit, de reconnaissance des vibrations apportant une multitude de couleurs jamais connue jusqu’ici. Le plus troublant devait être le fait de voir à l’infini et le plus petit grain de sable en même temps. Ce qu’il suivait, c’était sans en douter une énergie, car sans forme, mais hautement vibratoire. Suivant cette énergie la curiosité le prit et le druide prit le temps d’observer son corps et là, surprise, il avait la forme d’un dragon opale de grosseur moyen, rien de moins. Rapidement l’énergie semblait traverser l’atmosphère pour se retrouver dans l’espace, à ce moment l’énergie ressemblait à une masse liquide qui miroitait les milliards d’étoiles autour. Cette masse vint l’englober et le bienêtre de Kharam fut sans pareil. Le temps disparu, mais le flot d’information qu’il reçut aussi disparate qu’il en était, semblait disproportionné pour son esprit, mais comme une éponge, il absorbait l’ensemble, et ce, dans une langue qu’il reconnaissait sans la connaitre, c’était du draconique. Ensuite vint un calme profond suivi d’une musique céleste qui formait des ensembles de signes cabalistiques qui s’entremêlaient pour former constamment d’autres signes de plus en plus complexes et mystérieux tout en restant toujours compréhensible pour celui qu’il était en ce moment. La danse des signes finit par former une image et c’était celle de lui coucher dans le lit de l’Hermine et tout recommençait de la même manière, laissant à chaque fois une impression différente d’accomplissement.

Après l’avoir vécu 162 fois de suite, le druide-ensorceleur, se réveillait réellement, du moins, il lui semblait être le demi-orque qu’il était avant de s’être endormi avec sa pipe à la bouche. Cette fois-ci, sur la traverse de la fenêtre ouverte se tenait une chouette. En voyant bouger Kharam cette dernière prit son envol dans la même direction qu’il avait pris les 162 fois précédentes. À l’extérieur, c’était encore la nuit et voulant aller voir à la fenêtre, le locataire prit connaissance que sa pipe était encore chaude; il venait tout juste de s’endormir quand il fit réveiller par la chouette. Se pinçant pour être bien certain qu’il était réveillé, il l’était. Malheureusement, retrouver le sommeil après un tel cauchemar n’était pas aisé ni impossible, mais il était attiré, grandement attiré vers un lieu sur cette île. Une force nouvelle en lui l’ordonnait, il devait suivre son instinct. À pas feutrer, accompagné d’Assan, ils quittèrent l’Hermine accueillante, sortirent à l’extérieur, et sans vraiment s'en rendre compte, furent à l’extérieur des murs. Des voix ne cessèrent de murmurer en lui susurrant des consignes, des mises en garde, en le guidant dans son somnambulisme jusqu’à un endroit qui se dégageait devant lui.

Inspiré intérieurement, il allait au centre des pierres dressées sur un autel bas, se mit à l’aise puis fermait les yeux avec comme dernier regard le fin fil du décroissant de lune devant lui. Assan, se positionnait auprès de lui au bas de la table de pierre faisant le guet. Kharam se visualisait en dragon et s’ouvrait devant lui une pléiade d’énergie mystique et antique. Le druide était au centre d’Aestari’eath en pleine méditation. Il se retrouvait là où dans son cauchemar il était au centre d’un amas liquide qui flottait dans l’infini espace. Il était bien et ressentait chaque pulsation de Toril et des mystères qui l’entourent. Devant lui se formait sans cesse, trois anneaux interconnectés sur un triangle pointant vers le bas et au centre un trou noir restait sans image, sans son, sans vibration et à ce moment Kharam ressentit le pouvoir de création, l’appel se faisait, comme s’il avait un souhait à faire et il devait le faire.




Les autres ; )

La nuit fut un baume pour tous. Après leur tâche personnelle, le groupuscule se retrouvait autour de la même table de la veille au soir, il y manquait seulement Kharam. Sylvanôr qui n’avait fait qu’un signe sommaire à la question de Ianstaer la veille dû au dernier évènement répondit pour faire suite… - Ianstaer, nous avons les responsabilités que nous sommes aptes à contrôler, mais soyez en assuré, je serai avec vous pour un certain temps, je ne vous laisserai pas seul au début. Je vous laisserai les guides une fois certains que vous êtes à l’aise de le faire… En fait ce sera quand j’aurai l’appel. - Le rôdeur-roublard semblait être revenu à lui puis il continuait…- Aujourd’hui nous prendrons la journée pour nous même, prenez le temps de prendre le pouls de Mythdaë, nous le méritons bien. Demain nous commencerons par une petite visite de circonstance, je vous montrerai l’endroit où Mythdaë à renait de ses cendres, car en ce 4 flammerige 1372, le seigneur Aël'Telàwërith accompagné de lunaire ainsi que de mon paternel Yvae, du vaillant nain Mirtzar, de l’incomparable hin Narvarth, du dévoué gardien sylvestre Enoriel, du novice des gardiens sylvestres humain Arkh, d’un elfe d’or paladin Shalan et d’Ezédryn un humain rôdeur rencontré en fin de quête, ont tous mis fin a la terrible traite d’esclave d’enfant humain ici même, dans les sous-sols de l’une des tours et mit fin aussi à la misérable vie de Rylack, le drow esclavagiste qui avait élu domicile en ces murs avec sa bande de malfrats de son espèce.- Il avait un regard profond et regardait chacun des présents pour y voir une interrogation ou faire peser le réel de ce qu’il venait de dire.

Ils réalisèrent tous que Mythdaë, telle qu’ils la connaissaient, avait à peine une année; il s’en passait des choses en un an et un jour. Tels des abeilles, les résidents de ce joyau, avaient accompli multiple tâche pour qu’elle soit ce qu’elle était présentement et ils comprirent qu’ils étaient les prochains à fleurir son développement.


Ils avaient donc une journée entière à eux, avant d’entreprendre l’exploration des tunnels.



Vud.

La nuit silencieuse de Vud fut des plus reposante, seul dans cette grotte sans issus, il en avait profité pour se reposer. L’âge ne lui donnait plus l’énergie dont il avait encore besoin. Il avait accepté de partir du clan pour former Jacinthe à devenir la prochaine chef du clan, elle était la seule à en avoir l’étoffe. La jeune kobold avait un bon fond, faisant passer la sécurité du clan avant elle-même, elle avait un sens aigu de l’aventure tout en restant prudente et la seule ombre au tableau, restait son absence de peur qui pourrait devenir problématique plus tard. Il restait ce point à rectifier, mais comment le faire séparer d’elle. L’un de ses esprits lui confirmait qu’ils se retrouveraient, l’autre le sommait d’oublier cette idée grotesque, un autre le sermonnait de sa fatalité, l’avant-dernier lui conseillait de méditer et le dernier l’avertissait d’un danger proche et de se préparer à toute éventualité. Le temps passe différemment lorsque l’on est cloitré, sans savoir si le jour était présent ou la nuit, même pour un kobold, surtout seul, il est impossible de compter le temps, donc Vud étudiait la porte qui se trouvait auprès de lui. Cette dernière n’avait rien à voir avec celle qu’il avait empruntée, elle était différente et parfaitement opérable. C’elle qui l’avait mené ici avait failli, en fait il réalisait que c’était lui qui l’avait mis défaillante ou une force qu’il ne connaissait pas, bref celle-ci, en lisant son énergie lui indiquait qu’elle s’ouvrait dans une dense forêt au nord-ouest près d’une ancienne citée, Mhiilamniir, ancien empire elfe disparu depuis, appelé Eaerlann. Il restait là, à se demander s’il ne l’utiliserait pas où il attendait que Jacinthe puisse le repérer.

Le groupuscule de l’Outreterre était sur la piste des vrombissements, il n’était pas aisé de s’y retrouver dans les dédales de passages, tunnels, grottes et rivières souterraines.

écrit par: Kleli Lundi 01 Mai 2023 à 18h38
La douceur apaisante de ses draps de lin... la chaleur de son épaisse couverture de laine... Le sommeil de la hin avait été princier, et son réveil, aussi doux qu'une caresse maternelle.
Pour autant, son regain de conscience était perturbé par des vagues diffuses d'excitation et d'angoisse. Le Grand Conseil de la veille, émaillé d'évènements exceptionnels, l'avait durablement marquée. Les grands desseins des dieux et des grandes entités de ce monde. Les révélations de l'âme-sœur de Sylvanôr. Le foudroiement de Kharam. Son acceptation au sein de la Cité, et son intégration officielle chez les Gardiens Sylvestres... Tout ceci ne l'avait pas aidé dans la lecture de la charte que lui avait confiée dame Isandre...
Une chose, néanmoins, restait dans un coin reclus de son esprit. L'artefact divin était maintenant sous la bonne garde des hauts-responsables de la cité. En sécurité. Endormi, pour le moment. L'attraction surnaturelle qu'il engendrait sur elle avait été brutalement tranchée lors du Conseil du palais.
Elle qui avait puisé dans l'instrument et ressenti l'euphorie du pouvoir ne pouvait s'empêcher de ressentir du regret. Une petite vaguelette de regret, qui venait de temps à autre buter contre les gravillons de son désir.
Elle avait malgré tout conscience de sa chance. Si ce bref contact avec le pouvoir avait laissé de profondes cicatrices dans son esprit... comment devait donc se sentir Kharam, qui avait canalisé et porté le bâton sacré durant l'entièreté de leur périple ? Terrassé par la magie elfique du palais et infusé par la magie divine de l'artefact...
Adressant une petite pensée positive à son compagnon convalescent, Kleli se leva enfin de son lit et se dirigea pieds nus sur le balcon de sa chambre pour profiter des premières lueurs du jour pour ses implorations quotidiennes.
Les jambes en tailleur, le visage réchauffé par les rayons du soleil naissant, la petite druidesse emplissait ses poumons de l'air frais de la cité, ses yeux dirigés vers le ciel se closant lentement.


¤Ô, Mère Vigilante. Puisses-tu veiller sur nous en cette journée, comme tu l'as fait pour celles passées. Puisses-tu nous insuffler ta joie de vivre et ta sagesse, pour que l'on puisse l'essaimer en cet endroit. ¤


Attablée avec sa troupe au rez-de-chaussée, Kleli écoutait Sylvanôr avec attention, tout en sirotant calmement son bol de porridge. La cité de Mythdaë se remettait de son passé écorné, et, même si cela n'avait pas été expressément formulé, il leur reviendrait de contribuer, à leur petite échelle, à son flamboiement et à sa prospérité.
Elle porta sa cuillère en bois à sa bouche et, une fois son contenu réconfortant englouti, tourna sa tête vers le gardien-guide.


- Kharam va-t-il mieux ? Il avait l'air d'aller mieux hier soir, même si son visage paraissait dire le contraire.

Tout en attendant une réponse concernant son compagnon de route, elle fit tourner sa cuillère dans son bol.

- Et me concernant, faudra-t-il que je me prépare d'une certaine manière pour mon intégration au sein des Gardiens Sylvestres ? Selon les dires du Seigneur de la Cité, je dois me présenter à... O'si ? À O'si... Dame Isiel, ce matin.

Entre appréhension et trépidation, la hin racla le filet de porridge qui tapissait encore le fond de son bol avec de grands coups de cuillère et la fourra aussitôt dans sa bouche.
Puis, dans l'ombre d'une table de chêne à quelques mètre d'elle, un mouvement. Vive comme un petit éclair moustachu, une musaraigne à la robe brune et à la queue partiellement amputée grignotait les quelques miettes de pain oubliées par le balai de la maîtresse de lieux, sa petite tête gigotant dans tous les sens, à l'affût de la moindre menace. L'observant quelques instants avec un petit sourire affectueux, Kleli se tourna vers ses voisins de table.


- Excusez-moi, je vais tenter de discuter avec une amie un peu timide. Je compte sur vous pour ne pas la brusquer.

D'un petit hochement de tête entendu, la hin commença à tracer quelques runes druidiques dans les airs avec sa main droite, puis l'apposa sur son visage. Elle sortit sa langue, léchant sa main nue au goût de savon floral, et rapprocha lentement ses doigts de sa langue, jusqu'à la saisir fermement. La relâchant aussitôt, elle marmonna quelques mots de pouvoirs.

-

Ses lèvres se retroussèrent immédiatement et sa langue claqua à trois reprises contre son palais sous l'effet du sortilège.

Sa tête tournée vers la musaraigne affamée, elle s'empara par la suite de quelques cerneaux de noix et d'un morceau d'omelette, et commença à siffler et à couiner dans sa direction tout en trémoussant du nez.


[en Musaraigne] - Mi-queue ! Mi-queue ! Faim ? Amie par ici ! Faim ?

Surprise, la principale intéressée chercha la source de ces questionnements, et, lorsqu'elle aperçut la hin au sourire engageant, se figea sur place, sa petite tête légèrement penchée sur la gauche.
Une main avenante agitant des noix et un bout d'omelette frite eut rapidement raison de sa méfiance, cette dernière filant droit vers son étrange bienfaitrice.
Alors que le petit soricidé s'affairait à grignoter dans sa main, la druidesse en profita pour taper la discussion...


[en Musaraigne] - Mi-queue ! Nouvelle ici. Bien ? Sûr ? Problèmes ? Parfois, tremblements dans le sol. Peur. Tremblements, savoir ?

Après s'être attaquée à son deuxième morceau de noix, la petite moustachue prit un temps pour lui répondre. Selon ses dires, l'endroit était calme, chaud et chaleureux. Les vrombissements lui faisaient peur, et faisaient sortir les "becs noirs", les corbeaux, qui lui rendaient la vie difficile au dehors. Ces vrmbissements lui faisaient penser à des cris de "sang-froid", de reptiliens. Douleur, cri ou pleurs, elle ne savait pas trop, mais ils faisaient un peu peur à tous ceux qui pouvaient l'entendre...
Lui tapotant alors délicatement la tête pour la remercier, Kleli déposa par terre le reste des denrées posées dans le creux de sa main et gratifia sa petite interlocutrice d'un nouveau sourire.


[en Musaraigne] - Merci Mi-queue. Si faim plus tard. Ici ou ailleurs. Viens. Manger et discuter ensemble.

Laissant le petit être s'affairer sur ses fruits secs, elle soupira de satisfaction et se tourna de nouveau vers ses compagnons de route.

- Les vrombissements que j'avais entendu plus tôt. D'autres l'entendent aussi. La petite musaraigne à mes pieds parle d'une plainte reptilienne qui fait aussi fuir les corbeaux. Tiens... je devrais en parler à un corbeau... il en saura peut-être un peu plus...

De nouveau perdue dans ses pensées, Kleli se tapota la lèvre avec son index. Il lui restait un peu plus de deux bonnes heures avant sa convocation officielle aux quartiers des Gardiens Sylvestres... pendant qu'elle flânerait et se familiariserait avec les rues de la cité, elle devrait pouvoir trouver un corbeau avec qui discuter...


Sa broche du loup argenté utilisée comme fermoir de cape scintillait à la lumière du soleil de l'après-midi. Kleli, radieuse, observait les étals du poissonnier portuaire qui présentaient fièrement pêche du jour, coquillages, poulpes et autres fruits de mer. Son camarade aux pieds palmés, dodelinant à ses côtés et alléché par l'odeur , ne pouvait s'empêcher de brailler pour signaler son grand intérêt à qui voulait l'entendre.
Lorsque le poissonnier bedonnant à la moustache affriolante se représenta devant elle, Kleli, affublée de sa nouvelle cuirasse chitineuse aux teintes rouge-orangées, déposa une petite poignée de pièces d'argent dans le creux de sa main. Un accord avait été passé: pour quelques pièces d'argent, pendant un mois, et à chaque fermeture de son échoppe, le poissonnier déposera des restes de têtes et de viscères de poissons dans un coin de son arrière cour. Suffisamment pour calmer les ardeurs stomachales d'un Gloumsh affamé. Nul besoin de l'attendre, elle l'avait assuré qu'il se présenterait de lui-même à heure fixe.

Il ne lui restait plus qu'à récupérer sa nouvelle lance d'arçon et la matraque qu'elle avait commandée auprès du forgeron de la cité. Il y avait quelques ajustements à faire au niveau du manche de ses armes pour qu'ils soient parfaitement ajustés à sa main, et Gloran Halvorson lui avait promis que tout serait fait dès le dernier quart de l'après-midi.
Cela lui laissait peut-être le temps de faire un tour au bazar de Mythdaë. Quelques babioles utiles pour son expédition prochaine lui sauteraient peut-être à l'œil...


hrp.gif Kleli mémorise des sorts de "Communication avec les animaux" pour discuter avec la faune locale. Si possible avec un citadin, un marin et un champêtre.

Elle commande armes, armure et babioles, ainsi qu'un mois de têtes de poissons pour Gloumsh (à déduire de sa bourse)

écrit par: Kharam Mercredi 03 Mai 2023 à 18h57
Le piège avait mis un peu de temps à se déclencher. Peut être à cause de la protection, de la proximité, ou bien du lien qu'il avait entretenu avec l'artefact. Le cerveau de Kharam n'avait même pas eu le temps de s'offusquer des paroles de la Dame de Mythdaë. Il ne put qu'analyser que plus rien ne bougeait autour de lui, ou plutôt que c'était lui qui ne pouvait plus bouger. Puis la chute et un cri qu'il ne savait attribuer à personne. Y avait il seulement quelqu'un qui se souciait du sort d'un demi-orque dans cette assemblée ? Peut être Kleli ou Euskara. Mais seuls le silence et les ténèbres répondirent à sa question...


Mais tout cela ne dura au plus que quelques secondes. Et le besoin de respirer, si naturel soit il et dont il n'était plus capable dans la salle du conseil, le reprit finalement. Il se retrouva allongé et haletant à grands coups, l'air frais se faisant à nouveau sentir à l'intérieur de son corps. C'était fou comme après ce manque, il était possible de ressentir chaque endroit par lequel passait cet air. De manière si naturelle et si habituelle que l'on ne s'en rendait presque plus compte au jour le jour.

Mais pire encore que tout cela, il découvrit le visage du Haut-Seigneur au dessus de lui, ses bras autour de son corps et visiblement inquiet.


- Que...

Commença t-il avant d'entendre les paroles de l'incantation et les douleurs s’évaporer dans son corps. Il allait encore parler lorsqu'il comprit que l'elfe se soignait également, visiblement blessé à l'épaule.

- Seigneur... Je...

Dit il en se relevant avec l'aide du Théurge. Mais son cerveau, bien qu'à nouveau irrigué, n'arrivait pas à assimiler la situation totalement... étrange. Il en était même à se demander si il s'agissait bien de la même personne qu'il avait rencontré quelques minutes plus tôt.

Mais les explications de celui-ci ne pouvaient laisser aucun doute. C'était bien le Seigneur Régent de Mythdaë qui se trouvait face à lui. Il était tellement... différent. Tellement... souriant et... naturel. Était-ce ainsi le vrai visage des elfes ? Ou bien simplement de l'homme ? Et celui qu'il avait rencontré plus tôt juste une façade ? Le dirigeant...

Et peut être comprit il alors un peu plus l'ensemble de ce qu'il s'était produit jusqu'ici. Mais il ne dit mot sur ses pensées. Ce n'était ni le lieu ni le moment. Sans compter que son compagnon avait blessé celui qui l'avait sauvé. Il préféra balayer ses doutes d'un geste de la tête et se concentra sur l'instant présent. Au delà de ce qu'il venait de lui arriver, cela lui semblait une chance et un cadeau inattendu, mais rafraichissant.

Alors que l'elfe l'enjoignait de le rejoindre, Kharam se rendit compte qu'il n'avait toujours rien dit. Pas très doué avec les mots, il reprit simplement son geste précédent. Poing sur le cœur, il s'inclina profondément devant l'elfe.


- Seigneur. Merci. Pour tout. Je n'oublierai pas ce geste, qui je l'espère ne vous coutera pas auprès de vos pairs et de vos sujets.

Se relevant, il ajouta avec un sourire:


- Et après tout ça... je ne dis pas non à quelque chose à boire !

La suite fut étrange. Pour tout le monde. Jusqu'à la remise du médaillon par le seigneur des lieux lui même que le demi orque accepta avec une certaine appréhension. Mais c'était peut être pour le mieux.



Le druide retourna finalement à ses quartiers plus tard dans la soirée, épuisé par la journée et le stress. Sans compter sa mésaventure qui avait bien failli lui couter la vie et sa rencontre plus, privé dira t-on, avec le Seigneur de l'île.

Il n'oublia pas de s'occuper de son corps à l'aide d'un savon et d'une bassine d'eau froide. Avant de s'assoir sur le bord de son lit en caressant Aslan. Il finit, comme toujours par bourrer sa pipe, et de claquer des doigts au dessus du tabac. Sans succès, comme toujours. Il se contenta de se lever et d'utiliser la flamme de la bougie avant de se rassoir. il était temps d'organiser ses pensées dans un premier temps, puis de méditer sur les évènements du jour. Il attrapa également une feuille de parchemin et commença à griffonner ce qu'il aurait besoin d'acheter avant de partir dans les tunnels. Principalement des parchemins et des potions.

Une fois ceci fait, il s'assit sur le lit en tailleur et commença à méditer en se rappelant des paroles entendues plus tôt:


¤ Des anciens animaux nous avons hérité cet instinct de tout voir, mais pas de tout comprendre… quand l’appel d’un regard nous conduit au silence… regarde avec ta conscience, non pas avec tes yeux, ressent la longueur d’onde du son ne l’écoute pas, hume le goût pour te nourrir, hurle en étant silencieux et puise dans ce silence le hurlement de la force… soit… reste… l’air qui coule abreuve tes veines… saigne le courant premier, l’Un… dans le temps fini, retrouve la naissance… du pair et de l’impair des puits, un seul où iel est… ici… toi… partout nulle part… le ver créé plongea… naissance sans mort… sang temps, sang lieux, sang cesse… rayon… danse les liens désunis dans l’ensemble du néant… à la droite de partout…l’infinie divisibilité du réel n’a plus aucun territoire réel où se réfugier…ce n’est pas sans dégâts…elle n’est plus rien d’autre qu’une vue de l’esprit… les nombres réels, imperturbablement, continuent de construire un réel divisible à l’infini... ¤

Mais le sommeil fut bien plus fort et il ne se rendit pas compte que celui l'avait rattrapé, et que des rêves et cauchemars incessants l'attendaient.

Il se réveilla enfin pour de bon, sans avoir comprit vraiment ce qu'il lui arrivait, pas plus que la finalité de ces visions mystiques, qu'il attribuait alors, à tort, à son lien avec l'artefact.

Et son regard se posa à nouveau, comme auparavant, sur le rebord de la fenêtre. Mais cette fois-ci s'y trouvait celui qui était visiblement à l'origine des battements d'ailes. Une chouette l'observait avant de finalement s'envoler. Il ouvrit la fenêtre et observa la direction que l'animal avait pris, tout en tirant une bouffée de fumée. Il comprit alors qu'un instant seulement s'était passé depuis qu'il avait commencé à méditer. Cette journée étrange n'en finissait pas.

Mais il avait surtout besoin de comprendre. De savoir. De réponses.

Aslan à ses côtés, le druide décida de quitter l'auberge et de suivre son instinct. Il suivit, et étrangement écoutait:
¤ Danger ¤ Il s’arrêtait. ¤ Sureté ¤ Il reprenait son chemin. La voix était douce, féminine, et sûre d'elle. Il avait confiance sans trop savoir pourquoi.

Et il se retrouva à nouveau devant cet autel de pierre. Une peur instinctive le prit à nouveau en se rappelant du dernier lieu sacré des elfes qu'il avait visité aujourd'hui. Mais il se décida néanmoins à franchir le pas. Dans aucune de ses 162 itérations précédentes il ne lui était arrivé quoique ce soit ici.

Il obéit alors à son besoin irrépressible de réponse et se mit à nouveau en tailleur sur l'autel. Ouvrant son esprit, et dans un élan étrange, déploya ses ailes de cuir pour s'envoler et revenir à ses rêves précédent. Mais cette fois ci, il n'était plus spectateur, mais l'acteur. Le symbole d'Angharradh revenant sans cesse devant lui. L'Artefact devait à nouveau être en action. Mais dans quel but cette fois ci ?

Au centre de ce tumulte et de cette connexion avec le monde dans sa forme la plus pure, il redevint Kharam, le jeune druide demi-orque. Pensif, il attrapa machinalement sa pipe, toute aussi spirituelle que lui en cet instant, et claqua trois fois des doigts en continuant d'observer ce qu'il se passait autour de lui sans toutefois se rendre compte qu'il n'avait pas eu besoin d'une flamme pour allumer son tabac.

Autour de lui, six sphères se mirent à graviter, quatre petites, une noire, deux marrons et une blanche, ainsi que deux, un peu plus grandes, et de couleurs vertes. Celles-ci tournèrent quelques secondes autour de lui avant de pénétrer son torse sans lui faire le moindre mal. Et il comprit alors que quelque chose s'était éveillé en lui.

Rouvrant finalement les yeux, il observa le ciel et appela doucement:


- Viens, amie.

Il ressentit un battement d'ailes près de lui plutôt qu'il l'entendit, suivit de serres qui se pressaient sur son épaule, puis sur son poignet. Face à lui se tenait alors la chouette chevêche qu'il avait aperçu et qui l'avait guidé jusqu'ici. Elle l'observa et lui demanda mentalement:
¤ Ami ? ¤

- Ami.

Tout lui semblait naturel en cet instant. Comme si il avait attendu ce moment toute sa vie. Quelque chose était différent, mais il se sentait bien.

Des paroles qu'il ne connaissait pas commencèrent à sortir de sa bouche, et son regard plongea dans celui de la petite chouette chevêche, tandis qu'un assemblage de couleurs profanes gravitait autour d'eux...



Étrangement, ils ne furent pas dérangés pendant la journée qui se déroula et qui permit de créer le lien entre lui et son familier. Et ce fut alors pendant la nouvelle nuit, que le druide finit par reprendre le chemin de sa chambre pour prendre quelques heures de sommeil.

Il découvrit avec stupéfaction sur son bureau, tout ce qu'il n'avait pas eu le temps d'aller se fournir dans les rues de la ville. Il remercia d'une prière la personne qui s'en était occupée.

Kharam se permit alors de prendre quelques heures de sommeil avant de descendre dans la grand salle au petit matin. Fumant sa pipe, il était fin prêt pour de nouvelles aventures, revigorés par les derniers évènements et plus que jamais heureux d'être vivant. Et plus encore, pressé de prendre part à cette mission. Non plus pour s'en débarrasser, mais finalement pour aider ce lieu à prospérer.

Il salua ses camarades, et s'excusa de son absence de la veille. Il arborait le médaillon à tête de loup, et se trouvait accompagné par une chouette d'une vingtaine de centimètres sur son épaule gauche qu'il caressa distraitement.


- Je vous présente Douce, qui a décidé de se lier à moi et de nous accompagner dans notre exploration.

Il attrapa deux fins morceaux de viande sur la table et en donna un à chacun des animaux qui l'accompagnaient désormais. Il se tourna vers ses compagnons et leur posa différentes questions. Souhaitant savoir si l'intégration de Kleli s'était bien passé, si Euskara avait trouvé son bonheur dans les rues de la ville, et s'excusant auprès de Ianstaer pour avoir caché bien malgré lui sa nature. Il en profita également pour se présenter à Gunlann, et de finalement remercier Sylvanor de ne pas avoir eu à utiliser ses armes...

écrit par: Euskara Dimanche 07 Mai 2023 à 16h04

Couchée au chien de fusil au fond de ses draps blancs, elle ne trouvait pas le sommeil. Le halètement de louve, pourtant paisible, ne l’y aidait pas davantage. Le contraste était trop saisissant, trop violent pour qu’il soit possible qu’il en soit autrement. Ils étaient arrivés depuis plus d’un jour à présent et les digues lâchaient enfin. Peut-être était-ce trop tôt, mais elle ne contrôlait pas tout. Elle ne contrôlait sans doute rien du tout. Etonnament ce furent les événements de la veille qui la submergèrent en premier. Le plus grand choc était la remise en cause de sa réalité. Certes elle n’avait jamais douté du monde divin mais sa manifestation nette, brutale au beau milieu d’une assemblée qui malgré sa noblesse n’avait rien que de très normal, lui faisait prendre conscience à quel point le quotidien dans lequel elle vivait n’était qu’un voile bien ténu. Elle comprenait que désormais, et pour toute sa vie, il lui faudrait vivre avec cette conscience et que dès lors, désormais, il lui fallait louvoyer afin de permettre à la barque qu’était sa vie, de retrouver son équilibre car à défaut elle y perdrait la raison.
Le reste n’était que secondaire mais ouvrait sur des perspectives inexplorées, tant s’agissant de l’évanouissement de Kharam dont elle percevait qu’il n’était pas plus naturel que de voir une ablette danser la gigue un soir de pleine lune. Elle n’avait à ce sujet rien pu faire. Tout s’était passé bien trop vite et, par chance, ceux étant intervenu, semblaient savoir ce qu’ils faisaient.
Quant à Kleli, ce qu’elle en avait compris, c’est qu’elle avait intégrée un ordre ou une fraternité ou quelque chose de ce genre. Visiblement, il s’agissait d’une décision de longue date et Kleli s’y était précipitée les bras ouverts. Là encore un mystère s’ouvrait.
Euskara venait de passer une journée agitée. Non pas tant extérieurement. Elle avait profité de ces heures offertes et de l’espèce de bijou qui lui permettait de circuler, pour se promener et se perdre et c’est son corps qui lui offrait de retrouver son chemin. Elle devait presque se pincer pour savoir là où elle était, car en son for intérieur, son esprit vagabondait, incapable de s’arrêter en un point, rebondissant dans un désordre tout au moins apparent d’un événement à un autre depuis qu’elle avait quitté son chez elle.
Aussi les heures qui venaient de s’écouler lui avaient-elles fait du bien. Retrouver un semblant de normalité en observant la foule dans ses va et vient, regarder l’écoulement de l’eau de la rivière, contempler le mouvement presque inconnu d’elle des navires entrant et sortant du petit port. Bref, un quotidien dans sa grande banalité. Mais celle-ci lui était nécessaire.
Désormais, dans la pénombre, son interrogation portait sur la suite. Bien plus que son consentement, c’était le hasard qui l’avait porté jusqu’ici, à moins que le hasard….. Pourquoi ne retournait-elle pas chez elle, après tout c’était là qu’elle se sentait la plus heureuse. Levant devant ses yeux sa main qu’elle ne pouvait voir, elle comprenait cependant que le chemin du retour ne serait peut-être pas aussi simple, surtout seule. Qu’il valait peut-être mieux passer au moins un peu de temps en ce lieu. Sans doute pourrait-elle y vivre quelque chose d’intéressant et le confort qu’on lui offrait n’était pas pour lui déplaire même si elle ne s’en sentait pas digne et soupçonnait qu’il y aurait un prix à payer. Peut-être les souterrains. Mais après tout ceux-ci étaient sans dangers…. Enfin si elle en croyait ce qu’on lui en avait dit. Mais pouvait-elle y croire ? Les événements qui venaient de se dérouler lui faisait craindre que non. Cependant, elle fit le choix, à contre coeur, d’accepter le risque. Il y avait de bonnes chances que tout se passe bien et qu’ainsi, rapidement, on la conduise sur le bon chemin voire même qu’on l’accompagne jusqu’à bon port, jusqu’à ce qu’elle puisse rentrer chez elle, peut-être même par une voie plus sûre.
Désormais ses pensées la conduisait vers sa vie d’avant. Si prochaine et pourtant déjà si lointaine. Elle se demandait comment concilier cet avant avec ce qu’elle était maintenant. Ses pensées cependant ne l’entraînèrent pas bien loin car elle s’enfonça dans un profond sommeil où le terrifiant le disputait au merveilleux.

écrit par: Ianstaer Dimanche 07 Mai 2023 à 17h09
Les événements étaient encore frais en mémoire et pourtant ceux-ci étaient encore nébuleux et pas totalement compréhensibles, Ianstaer n'était pas certain de comprendre ce qu'il venait de vivre.

Les compagnons se retrouvèrent finalement à l'Hermine Accueillante, où ils purent profiter d'une bonne nuit de repos.

Le lendemain, comme ils avaient quartier libre, l'élu divin prit le temps qu'il fallait pour adresser une prière à Maïlikki et s'accorder un long moment de méditation. Ensuite, il flâna à travers la cité, sans but, et regarda dans les échoppes s'il ne trouvait pas l'une ou l'autre partie d'équipement qui pourrait lui être utile.

Il rejoignit l'Hermine en soirée, continua la lecture qu'il avait entamé et s'accorda une nuit réparatrice afin d'attaquer cette nouvelle journée qui devrait annoncer le début de leur tâche en ces lieux.

écrit par: Sunniva Lundi 08 Mai 2023 à 15h32
Le huitième jours de la 2 ème chevauchée de la Marée Estivale de l’année des Dragons Renégats.

jour de l'avant midi du 18 Flammerige 1373.
Lieux : Mythdaë
Horaire : Début de la journée.

Température la plus basse : 10 °C
Température la plus haute : 21 °C
Température effective : -
Précipitation : Pas de précipitation
Vent : secteur nord 90 Km/h. 20% de difficulté au tirs à distance.
Humidité relative : Matin - modérée ; Soir - modérée
Phase de Séluné : nouvelle lune.
Nombre de d'heure de Jour : 14 heures 50.
Nouvelle aube : 04 h 20.


À l'Hermine accueillante puis sur le chemin menant à Inaë’wel.


La triangulation faisait son effet ; les angles ayant été mesurés entre les points différés leur avaient permis de trouver la position actuelle; ils avaient fait usage croisé de différentes sources d’informations pour parvenir à leurs fins et une certaine division leur avaient permis de cibler les failles et de les exploiter. Le diagramme des trois cercles était un outil utilisé pour enseigner la théorie des ensembles élémentaires, ainsi que pour illustrer des relations simples en probabilité. Des trois déesses certaines affinités se complétaient au centre que formait l’entrelacement des trois cercles. Cet outil pouvait être utilisé de plusieurs façons pour trouver des liens importants entre causes différées. Le symbole d’Angharradh était un enseignement pour les futures générations. Ce symbole pouvait aussi se démanteler pour apporter multiple signification, dont le passé, le présent et le futur formait qu’un seul moment, la manifestation ou l’épiphénomène.

Si nos néophytes de la nature ne pouvaient comprendre l’ensemble de ce qui leur était arrivé dernièrement, l’élitisme du haut conseil ne semblait pas le pouvoir non plus et ceci était parfaitement compréhensible. Il faudrait des éons pour faire une certaine lumière sur les mystères qui s’étaient découverts en si peu de temps. La magnificence de tout ceci avait eu comme résultat concret de confirmer qu’ils devaient continuer de chercher et d’avancer. Le but ultime de l’être étant d’évoluer, il ne fallait pas rester englué dans le passé, vivre le présent pour construire l’avenir. Ils en étaient là.

En ce lendemain de lune noir, le moment vint où ils étaient tous présents à l’Hermine accueillante. Nos deux druides qui avaient transposé sur le plan spirituel, Kharam qui tissait ses premières toiles, Ianstaer qui allait se former sur le terrain, Gunlann fidèle à elle-même, toujours prêt à offrir son aide et son désintéressement à la cause puis Sylvanor qui semblait avoir passé la plus belle nuit de son existence, était-ce dans les bras d’Isiel? Personne ne le saurait, le bonheur de Sylvanôr était aussi énigmatique que les derniers évènements qu’ils venaient tous de vivre.

Le rôdeur-roublard n’attendit pas d’être assis auprès de ceux qui serait la prochaine troupe pour prendre un morceau de pain dans l’assiette d’un tir le tremper dans une boisson chaude d’un autre et prendre une tranche de lard à son voisin puis commençait non-chaland… - Nous allons oublier la p’tite visite historique dont je vous avais parlé, ce sera pour plus tard, dans nos moments libres. Mes oiseaux mon rapporté du mouvement la nuit passée proche des galeries d’Inaë’wel, cela ne me surprend pas, car les protections ont été levées, ce qui nous presse à aller sécuriser l’endroit, du moins à commencer notre exploration. Quand vous s’rez prêt, je le suis! – Dit-il en ramassant les restes de nourriture dans les assiettes des occupants présents. Cette manière grossière et détestable pour certains, n’était pas voulue, ceci venait de son passé de prisonnier où la nourriture faisait office de miette, d’insecte et parfois quand la grâce de la mort offrait une dépouille à se l’arracher entre prisonniers.

Il prit les devants et les dirigeait à l’extérieur de l’enceinte de Mythdaë vers le nord-est de l’île, Kharam reconnut le chemin qu’il avait emprunté dernièrement jusqu’au moment où le guide allait légèrement plus vers le nord et où la végétation devenait de plus en plus dense qui ne laissait que parcimonieusement quelques rayons de soleil percer entre les feuillages. Ils ne marchèrent pas sur aucun sentier et même si le guide ne laissait que très peu de traces de son passage, celui-ci semblait se refermer derrière eux. Pour les non-initiés de la nature, il y régnait une lourdeur sauvage. À un moment Sylvanôr arrêtait la progression puis dit sans couvrir sa voix… - Nous devrions bientôt rencontrer ou pas, Les veilleurs, ce sont les gardiens de l’entrée des galeries. Ils ont été avertis de notre arrivée. – Puis il continuait jusqu’au moment où …

écrit par: Kleli Jeudi 18 Mai 2023 à 21h41
Aidée par les pépiements des oiseaux matinaux, Kleli rouvrit ses paupières encore passablement alourdies par les résidus de fatigue qui polluaient encore son corps et son esprit. S'étirant de toute sa hauteur dans ses draps de lin, elle soupira de contentement et se positionna sur le rebord de son lit, les yeux rivés sur la petite table d'appoint qui trônait à ses côtés. Elle y avait déposé sa broche à la tête de loup, signe de son intégration au sein des Gardiens Sylvestres, et signe du franchissement d'une nouvelle étape du cours de sa vie.
D'une main aux doigts encore gourds, elle s'en empara et passa son pouce sur les reliefs et les nervures du bijou métallique pendant de longues minutes avant de le redéposer et de se diriger vers le balcon de sa chambre.
Profitant quelques instants de la chaleur des rayons du soleil naissant, la petite druidesse finit par s'assoir en tailleur, la tête relevée vers le ciel. Elle aspira une grosse goulée d'air frais et referma lentement ses yeux, calant le rythme de sa respiration sur celui de la petite brise qui caressait ses cheveux. Sa tête s'abaissant lentement jusqu'à plonger au niveau de son torse, elle laissa son esprit valdinguer dans le néant jusqu'à ce qu'il se recentre de lui-même sur les nœuds de son lien divin...


¤ Le sol rocailleux d'une montagne, agité par des secousses originaires des insondables entrailles de la terre... Une mouette, un chien, une taupe et un écureuil, jappant, piaillant et sifflant, amusés... Un loup, grognant agressivement, un filet de bave s'écoulant de sa gueule, se roulant subitement au sol, le ventre à l'air et les oreilles baissées...¤

Les yeux de la hin se rouvrirent subitement. Elle avait encore deux bonnes heures pour se préparer. Le temps de prendre un bon bain et de repasser ses armes et sa nouvelle armure avant de descendre rejoindre ses compagnons dans la grande salle...


Tout en nouant des fruits secs et une petite tranche de lard avec un de ses longs cheveux, Kleli écoutait d'une oreille le programme énoncé par leur guide. Elle déposa le petit paquet accompagné de son odeur contre l'un des pieds de sa table et fit mine d'acquiescer aux dires du gardien rôdeur.
Le temps qu'ils explorent les premières galeries d'Inaë'wel, Mi-queue la musaraigne sera certainement passée par là. Elle lui devait bien ça, après tout...
S'essuyant ses doigts sur sa serviette de table, elle attendit que Sylvanôr ait fini sa tirade pour prendre la parole.


- Avant que l'on parte pour les galeries, je souhaiterai partager avec vous ce que j'ai pu apprendre des petits résidents de Mythdaë. J'en ai déjà parlé à Dame Isiel, mais... les vrombissements qui se font parfois entendre dans les environs proviennent peut-être de ces galeries au nord. Les petits êtres parlent de plaintes reptiliennes. Des plaintes de douleur. Qui ? Quoi ? Pourquoi ? Je n'ai pas plus de précisions, mais je pense qu'il faudrait garder ces informations en tête, avant de tomber nez à nez face à un dragonnet ou à des kobolds...

Etudiant la réaction de chacun de ses compagnons de route, la hin conclut ses révélations par un petit sourire et s'empara de quelques abricots secs qu'elle s'empressa de gober. Passé ce petit-déjeuner, la journée s'annonçait bien longue...

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Kleli mémorise les sorts de Charme animal, Communication avec les animaux et Pierres entravantes.