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La Taverne des Royaumes Oubliés > ۞ Le Registre des Clients ۞ > Ethelbert Hramm


écrit par: Ethelbert Hramm Lundi 05 Septembre 2016 à 19h10
Bonjour tout le monde !

L'envie de faire du RP par forum dans le cadre des Royaumes Oubliés me titillant depuis un moment, je pense être arrivé au bon endroit pour cela.
Mes connaissances sur D&D se résument au monde des Royaumes Oubliés, principalement Féérune, que j'ai découvert à travers Baldur's Gate, Icewind Dale et Neverwinter Nights. J'ai pas mal écumé les serveurs RP sur ce dernier jeu, et lu plusieurs romans se déroulant dans les Royaumes.

J'ai découvert ce forum en faisant une recherche de forum RP orienté medieval fantasy. Je pense y passer pas mal de temps - au moins une visite hebdomadaire voire, si je me prends au jeu, une fréquentation quotidienne.

J'ai déjà participé - et participe encore - à d'autres jeux de rôle par forum. Je pense que j'attends du site la même chose que la plupart des membres : prendre du plaisir à écrire et lire des aventures dans le cadre des Royaumes Oubliés.

Ébauche de mon personnage : Un mage humain assez imbu de lui-même, qui pense tout savoir, et donc condescendant envers les autres. La découverte des Royaumes Oubliés pourrait être l'occasion de réaliser l'étendue de son ignorance de la vie. À voir.

écrit par: Syraew Lundi 05 Septembre 2016 à 20h17
Bienvenue dans la Taverne Ethelbert ! J'espère que tu te plairas parmi nous.

Ton avatar étant bon, tu peux faire un tour dans la Grande Salle tester ton concept et te faire la main smile.gif Tu pourras affiner le reste ensuite.

écrit par: Ethelbert Hramm Mardi 06 Septembre 2016 à 05h54
Merci. smile.gif

écrit par: Ahuizotl Mardi 06 Septembre 2016 à 08h42
Sois le bienvenu parmi nous!

écrit par: Ethelbert Hramm Mardi 06 Septembre 2016 à 12h48
J'ai une question : je viens de voir qu'il existe une classe "Archiviste", avec des dons indiqués "Capacité spéciale en cours de validation". Dès lors, je souhaiterais savoir si cette classe est jouable dès à présent, ou bien encore en cours d'élaboration. Dans le premier cas, je me tâte à choisir cette classe plutôt que Mage.
Merci d'avance pour toute réponse. smile.gif

écrit par: Brunhilda Sigrun Mardi 06 Septembre 2016 à 21h28
Bienvenue par ici smile.gif

question simple, réponse compliquée smile.gif

La classe d'archiviste est bien correcte, le fait que les capacités de classe soient en validation ressort de l'excès de zèle de notre part à essayer de ne glisser aucune erreur.

mais après, les chroniques ont chacune des règles particulières, et la chronique historique n'autorise pas cette classe supplémentaire pour les nouveaux PJs.

Donc je pense que le mieux est que tu nous développes un peu plus ton concept de PJ et de là les vieux loups pourront de conseiller.
Alignement ? eventuellement divinité
traits principaux, urbain ou rural, pourquoi être parti a l'aventure ?
quel type de magie et dans quel but ?

A te lire,
Brun

écrit par: Ethelbert Hramm Mercredi 07 Septembre 2016 à 19h06
Merci pour ces réponses. smile.gif

Concernant le PJ, il commence à prendre forme peu à peu dans mon esprit.
A priori, ce serait un mage assez jeune (20-25 ans, 30 grand maximum) originaire d'Halruaa, spécialisé en divination, d'alignement Loyal Neutre et affilié à Savras (sans être un bigot non plus).
Rat (de bibliothèque) des villes, il a toujours considéré faire partie de l'élite - à ses yeux, les mages sont l'élite de la société, et Halruaa abrite l'élite des mages - et a tendance à traiter les autres en inférieurs. Il n'est pas foncièrement méprisant, mais très condescendant, considérant que le rôle d'un mage est d'éduquer les non-initiés, qui en retour sont priés d'écouter, voire de suivre les avis dudit mage.
Il considère que les mages sont faits pour diriger le cours du monde, sans forcément être au premier plan. Si le rang de Netyarch est le plus noble qui soit en Féérune, la place d'un Vangerdahast n'a rien d'infamant. Les zulkirs de Thay eux-mêmes sont dignes de respect en tant que "caste sociale" - quoi que l'on pense de leur moralité.
Quant à ce qui l'a poussé vers l'aventure, j'y réfléchis encore. Quelque chose tournant autour du concept de "Il s'est cru plus malin que les autres, et ça lui est retombé sur le paletot".

Bref, une tête à claques... biggrin.gif

écrit par: Ethelbert Hramm Jeudi 08 Septembre 2016 à 14h10
Je poste une description du PJ ; j'aurais besoin d'un retour, car il se peut qu'il y ait des choses à revoir.

QUOTE
Description physique
Ethelbert est un jeune humain à la silhouette élancée, pour ne pas dire frêle. À vue d’œil, il ne doit guère avoir beaucoup plus de vingt ans, peut-être vingt-cinq. Mesurant environ un mètre quatre-vingts et pesant soixante-six kilos, c’est un échalas dégingandé. La pâleur de sa carnation olivâtre est renforcée par le contraste avec sa chevelure, d’un noir de jais, abondamment fournie et cascadant jusqu’aux épaules en encadrant son visage. Celui-ci est ovale et long, marqué de traits fins mais durs. Sous un large front, et surmontée de sourcils noirs, brille une paire d’yeux en amande, couleur acier pétillant d’intelligence. Un nez droit et fin, encadré de joues légèrement creuses, surplombe une bouche aux lèvres fines et larges, s’ourlant parfois en un sourire narquois.

Au niveau vestimentaire, Ethelbert arbore des tons pourpres, oscillant entre le bordeaux et le violet – ne lui dites pas « prune », il a horreur de ce fruit ! Ses tenues – le plus souvent des robes – le couvrent du col jusqu’aux poignets et aux chevilles, au pli impeccable. Elles se complètent d’une cape à large capuche en laine noire et à fermoir d’acier, d’une paire de bottes de cuir noir, impeccablement cirées lorsque c’est possible, et d’une large ceinture, de cuir noir également et à boucle d’acier à laquelle pendent bourse, sachets de divers composants d’usage fréquent, ainsi qu’une dague au côté gauche. Un sac en bandoulière, également en cuir noir, permet à Ethelbert de ranger son grimoire, son nécessaire d’écriture et des composants dont il use moins fréquemment que ceux pendus à sa ceinture. Lorsqu’il part en expédition, Ethelbert prend également un havresac, dans lequel il loge différents objets utiles (corde, sac de couchage, par exemple).

Si vous demandez à Ethelbert de vous montrer son armement, il se contentera – pour toute réponse – de pointer l’index vers son front. Typique de bien des mages ! Ce trait d’humour mis à part, Ethelbert n’est pas un combattant (pas même selon les standards des arcanistes), et ses armes constituent davantage des outils qu’autre chose : son grimoire (dans lequel il consigne ses recherches et ses sorts), sa dague (qu’il utilise principalement pour ses rituels) et son bâton (qui lui sert surtout de bâton de marche). C’est uniquement en cas de danger qu’il utilisera un sort, sa dague ou son bâton comme autant d’armes.

Le grimoire d’Ethelbert est relié de cuir, d’une teinte assortie à ses tenues et décoré d’entrelacs et de motifs végétaux. Les coins sont renforcés d’acier, et un fermoir du même métal permet de garantir toute ouverture intempestive. Non que les feuilles soient couvertes d’écriture, mais c’est une question de principe. La dague ne possède rien de particulier, si ce n’est que la lame est légèrement courbe. Tout en acier, la poignée couverte de cuir noir, rangée dans un fourreau assorti, on dirait un cimetière miniature. Le bâton est en ébène, chacune de ses deux extrémités étant renforcée d’un embout d’acier.
Le dernier détail de la tenue d’Ethelbert est le plus souvent caché sous sa robe : une amulette, constituée d’une chaînette d’acier et d’un cristal de roche ciselé en forme de boule de cristal abritant des yeux. Symbole de Savras, Ethelbert sort cette amulette et la passe autour de sa tête – le cristal se retrouvant alors au centre de son front – chaque fois qu’il médite ou étudie, ou qu’il a besoin de se concentrer pour lancer un sort complexe – notamment de divination. La valeur marchande de cet objet est quasiment nulle, mais pour Ethelbert cela importe peu : c’est un cadeau précieux.


Caractère
Ethelbert est un jeune coq – « plutôt un perdreau de l’année », dirait son ancien mentor – fier et volontiers prétentieux.  Fier comme beaucoup de mages, prétentieux comme beaucoup de jeunes… Pour faire simple, Ethelbert estime que les mages sont l’élite des sociétés humaines, et que Halruaa abrite l’élite des mages. Il a ainsi tendance à traiter les non-mages en inférieurs (sur le plan social). Ce n’est pas qu’il soit méprisant, mais il est terriblement condescendant ; il considère en effet que le rôle d'un mage est d'éduquer les autres, qui en retour sont priés d'écouter, voire de suivre les avis dudit mage - un trait halruaan typique.

Ethelbert est sûr de lui, presque jusqu’à l’arrogance s’il n’y avait son origine halruaane – l’histoire collective de la nation étant marquée en filigrane du sceau de la folie de Karsus. Il considère que les mages sont faits pour diriger le cours du monde, sans forcément être au premier plan. Certes, le rang de Netyarch est le plus noble qui soit en Féérune ; mais le statut de conseiller dans l’ombre des puissants n'a rien d'infamant et les zulkirs de Thay eux-mêmes sont dignes de respect en tant que "caste sociale" – même si leur moralité ne peut que les vouer aux gémonies. Le but d’Ethelbert est d’atteindre un rang équivalent, sur le plan social, à celui de Zalathorm Kirkson, Khelben Arunsun, Vangerdahast ou Szass Tam.

Sur le plan religieux, Ethelbert respecte les divinités de la magie. Si Mystra et Azouth ont logiquement droit à des marques de piété de sa part, et qu’il lui arrive de louer le nom d’Oghma, c’est surtout Savras qui fait l’objet de sa principale dévotion. Ce terme reste toutefois un bien grand mot : Ethelbert se considère avant tout comme un mage, un érudit cherchant à comprendre et maîtriser l’Art, et non un bigot adepte du do ut des. Il perçoit les divinités comme des sources d’inspiration, mais estime ne devoir qu’à lui ses aptitudes et ses résultats – réussites ou échecs.

En résumé, Ethelbert est un jeune mage halruaan et fier de l’être, qui pense que son savoir le place au-dessus de la plèbe, et qu’il ne doit son statut qu’à lui-même. De la graine de tête à claques – comme ce petit lutin bleu à lunettes, dans les légendes.


Merci d'avance pour tout retour. smile.gif

écrit par: Ethelbert Hramm Vendredi 09 Septembre 2016 à 13h31
Et voilà l'histoire du PJ. Peut-être y aura-t-il des choses à revoir, là aussi. Je suis preneur de tout retour. smile.gif
PARCHEMIN
6 kythorn 1350 C.V. (année de l'Étoile du Matin)
Ce jour-là naît à Alaruim, en Halruaa, Ethelbert Hramm. Son père, Sigebert Hramm, est un marchand spécialisé dans l’export de vin halruéen. Sa mère, Brunehilde Hexenkunst, est une prêtresse d’Azouth.

6 kythorn 1355 C.V. (année de la Harpe)
Comme tous les enfants Halruéens, Ethelbert est testé pour voir s’il possède des dispositions pour l’Art. La scrutation se révèle positive, à la grande joie et fierté de ses parents : la voie de leur unique fils sera celle de la plus prestigieuse classe sociale du royaume.

Ethelbert intègre le système scolaire commun à tous les enfants d’Halruaa, tandis que ses parents lui paient les services d’un précepteur pour l’initier à la magie. Côté école se succèdent des cours sur l’histoire et la géographie d’Halruaa et des nations voisines, l’écriture et le calcul. Côté maison, Ethelbert reçoit une solide formation à l’élocution, à l’occulte et au draconien, et pratique non seulement la méditation, mais aussi le chant, la danse et la gymnastique. Il ne s’agit pas d’en faire un barde, loin s’en faut. Le but est de préparer son corps, tout autant que son esprit, à la discipline – voire la rigueur – exigée par la pratique de l’Art : maîtriser la complexité des gestes et le rythme des invocations est tout aussi important que connaître les formules et les composants permettant le lancement de sortilèges.

Parallèlement à tout cet apprentissage, Brunehilde s’occupe de donner à son fils une formation religieuse basique, centrée sur les divinités de la Magie. Ces cours ne passionnent pas Ethelbert, qui ne possède pas la fibre religieuse maternelle. Mais il s’efforce de leur accorder toute son attention, autant par respect pour sa mère que par simple pragmatisme : la magie est base de la puissance d’Halruaa, et de ceux qui en sont l’élite – les mages. Sans des divinités telles que Mystra ou Azouth, point de magie, point d’Halruaa. Il n’est donc que logique de leur montrer une certaine piété – sans pousser jusqu’à la bigoterie, néanmoins.


6 kythorn 1363 C.V. (année de la Vouivre)
Ethelbert a treize ans, âge auquel les Halruéens quittent l’école pour entrer dans la vie active. Tandis que la plupart de ses anciens camarades de classe commencent à travailler, lui continue son apprentissage magique avec son tuteur. Les deux années qui suivent sont consacrées à lui faire acquérir le bagage théorique et pratique à tout aspirant-mage. L’année précédente, il a réussi à lancer un sort mineur – une invocation de Lumière, qui a duré à peine dix secondes. Encourageant, mais insuffisant, surtout aux yeux d’un Ethelbert certain de faire partie d’une élite, qui vise l’excellence dans son domaine, et à terme une place d’Ancien au Conseil d’Halruaa – voire le trône de Netyarch, qui sait ?

La formation est donc consacrée à l’étude des sorts mineurs – qualifiés de « tours de passe-passe » par les véritables mages – ainsi qu’une initiation aux différents aspects de la magie : évocation, abjuration, et cetera... Au cours de cette période, Ethelbert se découvre un intérêt pour la divination, en raison de son côté pratique. C’est que le jeune homme aime non seulement savoir, mais aussi avoir un temps d’avance. Effet collatéral de cette disposition d’esprit, son cœur se tourne vers Savras. Sa mère est un peu déçue qu’il préfère Savras à Azouth, mais un peu de foi vaut mieux que pas de foi du tout.


6 kythorn 1365 C.V. (année de l'Épée)
Ethelbert arrive à l’âge où il doit faire la preuve de ses capacités magiques. Son potentiel est testé à travers une triple épreuve, consistant à identifier un sort à l’aide d’une énigme écrite en draconien, transcrire le sort ainsi identifié sur un parchemin vierge, et utiliser ce dernier pour lancer le sort concerné. Le jeune homme réussit l’épreuve haut la main ; en conséquence, il est autorisé à poursuivre des études de magie à Halarahh, sous la supervision d’un maître. À son départ pour la capitale, Ethelbert reçoit de ses parents une chaînette en acier avec un pendentif en cristal de roche, ciselé au symbole de Savras.

Les années qui suivent sont intenses et éprouvantes. Ethelbert comprend ce que signifie « faire partie de l’élite », et les efforts – parfois les sacrifices – que cela implique. Certes, pour les mages reconnus, notamment les plus prestigieux, la vie est aisée et agréable. Mais Ethelbert se rend compte que s’il pouvait faire figure de célébrité locale à Alaruim, il n’en est rien dans la capitale : ici, à Halarahh, il n’est même pas un mage comme les autres, mais un étudiant de niveau inférieur qui a tout à prouver. Eh ! bien, il fera ses preuves – oh ! que oui !

Les preuves les plus difficiles à faire, aux yeux d’Ethelbert, prennent place dans le cadre la formation martiale qu’il doit suivre – même si elle est très basique. Élite sociale ou non, force est de constater qu’il ne vaut pas tripette dans ce domaine. Il est plus doué pour l’esquive qu’autre chose, aidé en cela par les cours de danse et de gymnastique reçus pendant son enfance. Il montre quelques aptitudes au combat au bâton, mais qui se résument à la parade et aux coups de base. Est-il besoin d’évoquer son maniement de la dague ? La première fois qu’il l’a tirée de son fourreau pour simuler une passe d’armes, elle lui a échappé des mains et atterri à dix pas de lui ; la seconde fois, il a réussi à s’entailler l’index – il ne sait toujours pas comment… Il n’y a pas eu de troisième fois, cela va sans dire. Quant à utiliser une arbalète, cela lui est possible mais ne lui sied guère.

- Le temps de charger un carreau, je peux incanter un sortilège – sortilège qui, lui au moins, ne m’encombre pas, déclare-t-il un jour à leur instructeur.
- Si tu te retrouves en panne de sorts face à un coupe-jarret, tu seras bien content de pouvoir lui tirer un carreau dans le bide ou le genou pour le ralentir ou l’immobiliser, bleusaille !
- Ce raisonnement se tient, à condition de me retrouver dans une telle situation. Et je ne vois pas quel intérêt j’aurais à courir les routes, quand j’ai accès ici-même à tout ce dont j’ai besoin pour mon Art, entre les bibliothèques et les marchés.
- T’as réponse à tout, blanc bec, hein ? Tu crois tout savoir sur tout, pas vrai ? N’oublie pas : on sait jamais de quoi l’avenir sera fait, conclut l’instructeur en lui collant un taquet sur l’arrière du crâne.
- Justement, j’y travaille, répond Ethelbert d’un ton fier en se redressant.

Et en effet, il y travaille depuis qu’il a choisi de se spécialiser dans la voie de la Divination. Certes, cela lui ferme la voie aux sorts d’illusion, mais il a toujours considéré ces derniers comme une utilisation pathétique de l’Art. Son maître lui a revanche imposé de s’adonner à une étude minimale des sorts d’autres écoles.

- Le sort d’Armure, par exemple, est un impératif. Même des devins confirmés ne peuvent pas tout prévoir, et à quoi sert-il de savoir qu’un ennemi est tapi, prêt à décocher une flèche, si l’on ne peut s’en prémunir ?
- Je vois. Mais se spécialiser dans deux écoles…
- Ta-ta-ta ! Pas d’extravagance, jeune oisillon. Je n’ai rien dit de tel. Je t’invite seulement à garder l’esprit ouvert pour des raisons pratiques. Il est toujours bon de savoir ce que les différentes écoles de magie permettent de faire, aussi bien pour s’en servir à l’occasion que pour s’en protéger. Et ça permet de ne pas passer pour un ignare dans les discussions mondaines.

Ethelbert devait admettre que son maître avait raison – comme souvent. S’il pouvait cesser de l’appeler « petit oisillon », cependant… Depuis qu’il se forme sous sa tutelle, Johann Seher ne l’a jamais appelé par son nom – sauf pour lui servir sermons et remontrances. Ces leçons de morale, dispensées sur un ton condescendant, irritent le jeune homme au plus haut point. Et pourtant, il lui arrive parfois de se comporter de même avec d’autres. La différence, toutefois, c’est que lui agit ainsi avec les non-mages, alors que Johann et lui sont pairs.

L’un dans l’autre, Ethelbert doit quand même admettre que son apprentissage pourrait être pire. D’accord, il fait le valet de pied et le commis coursier pour son maître. Mais celui-ci est un excellent professeur, jamais avare de conseils (il est même parfois trop prodigue), et s’il lui arrive de pousser Ethelbert jusqu’à ses limites, c’est pour mieux l’aider à repousser celles-ci. Les journées d’Ethelbert se suivent et se ressemblent : tâches domestiques dès l’aube, leçons le matin, études personnelles l’après-midi, de nouveau tâches domestiques en début de soirée, discussions philosophiques le soir et révisions avant le coucher.

Le programme d’études d’Ethelbert est réglé comme du papier à musique tout au long de périodes de dix jours : une école chaque matin (abjuration, divination, enchantement, évocation, invocation, nécromancie, transmutation, universel, dans cet ordre). Les après-midis, Ethelbert reprend et approfondit les enseignements du matin, le plus souvent en bibliothèque, tandis que son maître vaque à ses recherches dans son laboratoire. Le neuvième matin est consacré à l’entraînement physique (dont la formation martiale), tandis que l’après-midi est dédié à l’histoire des arcanes (magies néthérisse et halruéenne principalement, mais aussi élémentaire, psionique, et cetera…) et l’étude des grands noms de l’Art et de leurs œuvres (Alaundo le Voyant y tient une place d’honneur). Le dixième jour, Ethelbert s’occupe comme il le souhaite – la plupart du temps, il va voir ses parents à Alaruim, partant à l’aube et revenant au crépuscule. Les jours fastes sont également des moments de détente – le 15 marpenoth est considéré comme tel. Ethelbert passe généralement chaque Fête de la Lune en méditation ; c’est le seul acte de piété régulier qu’il montre envers Savras. Chaque soir, Ethelbert et son maître discutent philosophie autour d’un verre et d’une partie d’échecs ou un concours d’énigmes, chacun faisant assaut de rhétorique et de logique. Ethelbert a beau montrer quelque talent à ces jeux de l’esprit, il n’a jamais réussi à damer le pion à son maître.


15 marpenoth 1372 C.V. (année de la Magie Sauvage)
Ethelbert rentre de la bibliothèque, des pensées moroses occupant son esprit. Deux ans déjà qu’il est monté en grade. D’élève, il est devenu l’assistant de Johann Seher. Et pourtant, il semble que son maître ne lui accorde pas toute sa confiance. Voilà plusieurs jours qu’il s’enferme seul dans son laboratoire, menant des recherches sans l’y associer. Par les dieux, il est son assistant, oui ou non ? À ses demandes répétées de le faire participer, le vieux mage répond toujours « Souviens-toi de la folie de Karsus ». La folie de Karsus, ou comment un mage trop sûr de lui a provoqué la chute de Néthéril, la dévastation d’Anauroch, la mort de Mystril et failli détruire la toile et Toril au passage. Une façon de dire à Ethelbert qu’il ne peut maîtriser la magie à l’étude dans le laboratoire.

Mais pour qui le prend-il ? N’a-t-il pas réalisé les progrès qu’il a faits depuis qu’il l’a pris comme apprenti, sept ans auparavant ? D’accord, il n’est qu’un mage débutant, selon les standards halruéens, mais il est l’un des plus prometteurs de son âge. Il maîtrise déjà plusieurs sorts de premier cercle. Bon, il est toujours aussi nul en combat, mais il a un esprit vif, de bons réflexes et sait encaisser les coups – pour un mage, s’entend. C’est décidé, il saura ce qui se trouve dans ce laboratoire ! Son maître s’est absenté pour aller célébrer avec d’autres bigots la fête de l’apothéose de Mystra, au temple du Mont Talath… Une occasion qui ne se représentera pas de sitôt. Entrant d’un pas vif dans la demeure de son maître, et sans prendre le temps de poser ses affaires dans la chambre qu’il y occupe, Ethelbert se dirige vers le laboratoire.

Un rapide examen de la porte du laboratoire ne révèle aucun sort. Logique, après tout : la porte d’entrée, les fenêtres et même la cheminée sont déjà bardées de protections magiques. Par acquit de conscience, Ethelbert tapote quand même la porte de son bâton. Aucune réaction. Après une légère hésitation, il entre dans le laboratoire. Celui-ci est plongé dans une semi-pénombre, dans laquelle se devine un univers rangé de façon… maniaque. Chaque fiole est étiquetée et rangée par ordre alphabétique sur différentes étagères : les composants animaux ici, les ressources minérales là, les végétaux plus loin… Dans une bibliothèque, livres et grimoires sont parfaitement alignés, comme à la parade. Le jeune homme hésite à nouveau. Sur un lutrin est posé un grimoire ouvert, sur lequel repose un petit carnet, également ouvert.

Ethelbert s’approche et se penche au-dessus du grimoire. Si le texte en draconien ne pose aucun problème de lecture, son sens est plus abscons : « Incantation projetant devant ses yeux l’objet de ses pensées ». Un sort de clairevision, ou plutôt une variante de celui-ci, nécessitant un œil d’araignée de phase. L’incantation en elle-même est notée sur la page gauche du carnet. Plusieurs mots écrits en colonne y sont raturés, à l’exception du plus bas – plusieurs tentatives infructueuses, assurément. Reportant le regard sur le grimoire, Ethelbert aperçoit les deux premiers mots de l’incantation notée sur le carnet ; reste donc le troisième mot à écrire. De toute évidence, celui sur le carnet qui n’est pas barré. Ethelbert récupère un œil d’araignée de phase dans un bocal, puis relit les instructions du sort, mémorisant la formule. Une grande inspiration, et c’est parti : il récite l’incantation. Il s’est toujours demandé à quoi ressemblait Châteausuif, aussi focalise-t-il ses pensées dessus. Une vive lueur baigne la pièce l’espace d’un instant, aveuglant Ethelbert.

Lorsqu’il recouvre l’usage de la vue, il se tient sur une route pavée. Devant lui, ceinte de murs hauts et puissants, se tient une énorme citadelle battue par le vent marin. À quelques mètres de lui, un garde l’apostrophe :

- Holà ! Qui vive ?
- Euh… Je… Où suis-je ?
- Châteausuif, sur la Côte des Épées, répond le garde, méfiant. Et vous êtes… ?
- Dans de beaux draps, couine Ethelbert.

écrit par: Ethelbert Hramm Vendredi 09 Septembre 2016 à 18h42
C'est encore moi.
Je viens de saisir différents renseignements dans ma fiche de personnage forum. Mon PJ n'étant pas validé quant à son background, je ne sais pas si j'en avais le droit, mais je voulais sortir ça de ma tête (déjà bien encombrée par ailleurs ^^)

J'espère ne pas m'être trompé en saisissant les points de compétences et les dons. Il est possible que la fiche contiennent d'autres erreurs, donc je reste disponible pour les corriger.
Enfin, je n'ai pas rempli les parties PO et inventaire, et ne sais pas vraiment ce que je peux indiquer dans langues, car je ne sais pas à quoi mon PJ peut prétendre sur tous ces points.

Encore merci pour vos retours. smile.gif

écrit par: Ahuizotl Samedi 10 Septembre 2016 à 21h14
Coucou,

Pas trop le temps ce week-end mais je vais essayer de lire tout cela lundi si j'ai un petit moment devant moi smile.gif

écrit par: Ethelbert Hramm Dimanche 11 Septembre 2016 à 11h12
Ok. Merci d'avance. smile.gif

écrit par: Ahuizotl Lundi 12 Septembre 2016 à 15h02
Je ne suis pas un spécialiste d'Halruaa mais je trouve cela vraiment très bien : cohérent, bien écrit, une petite touche d'humour! Excellente base!

Seule petite remarque : il y a une chronologie assez précise. Il faudra simplement veiller à ce que ça colle avec celle de la quête dans laquelle tu seras intégré (elles ne se déroulent pas toutes à la même période).

écrit par: Ethelbert Hramm Lundi 12 Septembre 2016 à 17h05
Merci pour le retour. J'ai vu que le respect de la chronologie était un point vital du forum. C'est pour cela que j'ai arrêté l'histoire en 1372 C.V.; comme pas mal de quêtes ont l'air de se passer en 1373 C.V., ça me laisse de la marge. smile.gif

Sinon, j'ai plusieurs questions concernant la fiche de personnage.
1 - Dois-je produire une fiche au formation .doc (ou .odt), comme celles que j'ai pu voir en exemple sur d'autres sujets ? Dans le cas ou ce ne serait pas obligatoire, est-ce néanmoins souhaitable ?
2 - Comment dois-je déterminer ce qui se trouve dans mon inventaire ? D'ailleurs, à quoi ai-je droit ?
3 - J'ai vu dans ce sujet, et plus particulièrement ce message qu'il y avait, outre des dons régionaux, des inventaires régionaux.
QUOTE
Région : Halruaa
Équipement supplémentaire :(A) parchemin de toile d’araignée, et 6 sort de niveau 1 ; (B) baguette de sommeille (NLS 1, 20 charges)

Ai-je le choix entre (A) ou (B), comme je le pense ? Et est-ce gratuit ou dois-je payer pour cela ? Enfin, les "6 sorts de niveau 1" (qui m'intéressent beaucoup, forcément) : sont-ce des parchemins, ou bien des sorts supplémentaires dans le grimoire ? sont-ils au choix du joueur ?

Merci d'avance pour toute réponse.

écrit par: Nelac Lundi 12 Septembre 2016 à 17h18
coucou
très bien d'avoir arrêter le BG en 1372
maintenant que l'outil de fiche du forum est au point, tu n'as plus besoin de faire une fiche de personnage .doc, mais comme c'est encore récent, nombreux sont les anciens personnages qui ne sont pas à jour (pour éviter une surcharge du registre, chacun se met à jour en passant de niveau)
c'est bien A) ou B) ou 100 po (des ou exclusif, cela va de soit). Le "parchemin" est également distributifs et ce sont donc des 6 parchemins de sorts de niveau 1. Et c'est gratuit, sinon ça sert à rien de le noter (tu peux acheter des parchemins avec tes sous en plus si tu veux).
Mais rien ne t'empêchera de les ajouter dans ton grimoire plus tard.

écrit par: Ethelbert Hramm Lundi 12 Septembre 2016 à 18h36
J'aurais besoin que ce qui suit soit scruté et vérifié, parce que je ne suis absolument pas certain que ce soit correct.
L'inventaire se base sur ce que j'ai mis dans la description du PJ d'une part, et d'autre part les explications obtenues sur l'équipement régional. La liste des sorts mémorisés se base sur ce que j'ai compris des règles du Manuel des joueurs.
Quant aux langues, je suis perplexe... 1 langue de base (le commun) pour les Humains, et 4 langues bonus en raison du score d'Intelligence, je comprends. Mais le Manuel des joueurs indique :
QUOTE
Le personnage dépense des points de compétences en Langues comme pour les autres compétences, mais au lieu d'acheter une augmentation de son degré de maîtrise en Langue, il choisit un nouveau langage.

Vu que j'ai "acheté" 4 points pour cette compétence, cela signifie-t-il que je dois rajouter 4 langues ? Si oui, ce n'est plus un magicien que je joue, à ce compte-là ; c'est un Babel-fish. biggrin.gif

Encore merci pour votre aide.

PARCHEMIN
Inventaire
  • Bâton
  • Dague
  • Sacoche à composantes
  • Grimoire
    • Tous les sorts de cercle 0
    • Armure de mage (Inv.)
    • Compréhension des langages (Div.)
    • Identification (Div.)
    • Projectile magique (Évo.)
    • Bouclier (Abj.)
    • Détection des morts-vivants (Div.)
    • Détection des passages secrets (Div.)
  • Parchemins
    • Toile d'araignée (Inv.)
    • Alarme (Abj.)
    • Disque flottant de Tenser (Évo.)
    • Graisse (Inv.)
    • Arme magique (Tra.)
    • Corde animée (Tra.)
    • Monture (Inv.)
  • Besace
  • Havresac
  • Robe de mage
  • Ceinture
  • Bottes
  • Cape à capuche


Sorts mémorisés
Cercle 0 : 3 + 1 (bonus Magicien spécialisé) > 4
  • Lecture de la magie (Div.)
  • Signature magique (Univ.)
  • Lumière (Évoc.)
  • Détection de la magie (Div.)

Cercle 1 : 1 + 1 (bonus Mage spécialisé) + 1 (bonus Intelligence) > 3
  • Armure de mage
  • Connaissance des langages
  • Projectile magique


Langues
1 + 4 (bonus d'Intelligence) > 5
Commun, Halruéen, Draconien, Gnome, Elfes

écrit par: Ahuizotl Mardi 13 Septembre 2016 à 08h03
Coucou,

Concernant les langues, c'st :

- Commun : d'office.
- halruaan : d'office (région natale)

- 4 langues supplémentaires (au choix parmi) : Dambrathan, elfique, gobelin, halfelin, shaaran, tashalan, draconien

6 langues au total.

écrit par: Ethelbert Hramm Vendredi 07 Octobre 2016 à 17h49
Ethelbert étant un peu difficile à caser dans l'immédiat (mais je ne suis pas spécialement pressé), j'ai dans l'idée de créer un autre PJ, natif de Chult, pour la chronique de Chult. Toutefois, avant de créer un compte secondaire, j'aimerais savoir si c'est une vraie ou une fausse bonne idée. smile.gif

écrit par: Brunhilda Sigrun Vendredi 07 Octobre 2016 à 19h17
plop smile.gif

tu as un mp smile.gif

Pour ce qui est de pondre un PJ plus "attiré" par l'idée de se balader dans Chult.. sache toutefois que ma quête se passera en bordure de chut, pas vraiment encore dans la jungle épaisse.. Un village en bordure de jungle, disons wink.gif
Mais il faudra de toute évidence y mettre les pieds tout de même biggrin.gif

A toi de voir si tu tiens absolument à ce concept de PJ - moi je pense qu'il est quasi compatible (à quelques menu détails près)

Quant à jouer 2 PJs de front.. tout dépend de ton temps libre maintenant et dans 6 mois/1an.. les quêtes font rarement quelques mois IRL sur la tdro.. (certaines ont été lancées il y a 5 ans biggrin.gif)

Voilou
Brun'

écrit par: Ethelbert Hramm Vendredi 07 Octobre 2016 à 19h37
MP vu, lu, répondu. biggrin.gif

Pour Chult, je n'ai trouvé que trois sources :
- le Faerûn Campaign Setting (3rd edition)
- le Faiths and Pantheons (pour Ubtao)
- un antique Jungles of Chult (AD&D)
Partant de ces bases, je pensais faire soit un Mage Hunter (mais bon, c'est encore un mage, qui est censé être spécialisé Divination -_-'), soit un Spiritlord, soit un Jungle druid (des fois qu'on puisse chevaucher des dinosaures tongue.gif ).

Quant à mener deux RP de front, je pense pouvoir y arriver, tant qu'il ne s'agit pas d'écrire une page tous les deux jours. ^^