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La Taverne des Royaumes Oubliés > La Damarie > ۝ Aux Frontières du Monde Mortel ۝


écrit par: Ţhųnđer Jaċk Lundi 08 Décembre 2008 à 23h05
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user posted imagene épaisse brume de coton flottait dans l’air. Glaciale, lancinante et pleine de rancœur, tel un linceul mortuaire vous emprisonnant au sein d’un monde souterrain, promettant obscurité et solitude éternelle. Une pluie d’épais flocons de neige tombait à verse sur toute la région, recouvrant la terre d’un duvet craquant immuable.
Sans-Nom menait la caravane du Cercle d’une main habile à travers les steppes glacées de la contrée peu connue et fréquentée qu’était la Damarie. C’était la première fois qu’une caravane marchande de la guilde s’aventurait aussi loin au nord de Faerûn, et on lui avait assuré que les provisions qu’il transportait précieusement seraient alors plus que bienvenues.
Aucune route digne de ce nom ne figurait sur les cartes de la région, ni n’existaient réellement. Seules quelques pistes et autres sentiers praticables reliaient les quelques villages isolés à Héliogabale, la capitale. Mais la caravane était déjà à des centaines de lieues plus au nord, proche du Grand Glacier, au bout du monde...
Le moine au masque de fer savait pratiquement l’essentiel sur la région et s’était préparé en conséquence. Équipés pour supporter les nuits les plus froides à bord même des chariots transformés, les moridiens n’avaient subis aucun contretemps dus à de possibles raids de bandits ou à une météorologie peu clémente. Au cours de leur chemin, ils avaient accueillis quelques personnes qui bénéficiaient du statut d’invités. Fuyards, exilés, ou même aventuriers pouvaient se joindre au convoi pour peu qu’ils savaient se sustenter par eux-mêmes. Mais ce qui troublait le plus le meneur marchand était le simple fait du nom du dernier village le plus reculé du monde ; Khur’aldh. Ce nom étrange n’avait rien à voir avec les autres dénominations des hameaux humains avoisinants, et il comptait bien savoir pourquoi.
Au bout de quelques heures passées à contourner une rivière gelée, la caravane arriva en milieu de matinée au hameau de Khur’aldh. Ils furent accueillis par un homme grand et maigrichon, postant une large casquette de fourrure et arborant une jambe de bois.


- Hail, bienvenus au trou du cul du monde les amis ! Ben ça, les caravanes sont rares dans l’coin, c’est toujours avec joie qu’on vous voit venir ! Je suis Ulh. Gérant du seul magasin digne de ce nom dans cette bourgade perdue. Je suis aussi en quelque sorte le porte parole du village, mais allez, si vous voulez commercer, venez dans ma boutique !

Et en quelques pas, Ulh traversa la neige pour rejoindre son porche et franchir le seuil de la grande double porte de son magasin.
La caravane était garée à quelques mètres de là, premier bâtiment accessible de Khur’aldh. Seulement, la clientèle n’avait pas l’air là, eux qui semblaient être dans le besoin. Sans-Nom allait donc devoir rejoindre ce Ulh et voir ce qui se passait en ville. Il adressa cependant quelques mots aux invités de la caravane.


- Nous sommes arrivés au lieu de notre destination finale, et nous comptons rester ici quelques temps pour des raisons qui nous sont propres, vous êtes donc libres à présent de choisir si nos routes se séparent, ou si vous comptez attendre que nous repartions ensemble. Je vous informe que la caravane restera à ce même endroit, et que si vous n’avez pas de toit pour la nuit, nous pourrons toujours vous accueillir. Profitez-en pour visiter les lieux, dernier bastion de la civilisation avant l’étendue glacier du Grand nord.

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Immobile comme la pierre, et sage comme le Temps. On l'appelle Sans-Nom et personne n'a jamais vu son vrai visage.

écrit par: N'Jini Mchawi Mardi 09 Décembre 2008 à 11h07
Le silence d’une pluie de neige avait toujours impressionné N’Jini. Elle suivait du regard l’une ou l’autre flocon, tourbillonnant légèrement, comme hésitante de l’endroit où elle se déciderait enfin à se poser, jusqu'à ce qu'elle alla tout bêtement s’écraser et disparaître ajoutant sa minuscule masse à celle déjà amassée au sol. Se confondant aux autres, elle cessait d’exister en tant qu’individu ; elle avait uniformisé son apparence au point d'en perdre son entité cristalline.

La jeune femme ramena sa cape en laine bien serrée autour d’elle et, maussade laissait errer un regard morne sur le paysage, cherchant dans ses souvenirs quelque image de chaleur, rêvassant avec langueur à un rayon de soleil réchauffant son visage glacé. La caravane avançait immuable, avalant les distances laissant sur la neige immaculée les traces grinçantes de son passage. N’Jini s’était fait toute petite au sein de ce petit univers clos, ramassé sur lui-même dans un espace de quelques mètres carrés, qui alliait la solitude à la promiscuité. Elle n’était pas sûre qu’elle affectionnait ce mode de voyage, mais il fallait rester clair : jamais elle n’aurait atteint ces confins gelés seule. Sans-Nom avait organisé son périple de main de Maitre, et Maitre il était sans contestation, de ce petit monde d’êtres étranges engoncés dans leurs vêtements en couche, un peu maladroits dans leur marche, soufflant de la fumée blanche comme si ils avaient tous avalés leur pipe.

N’Jini glissa un regard vers Tharivor, ce guerrier qui semblait si jeune et pourtant bien déterminé, qui comme à son habitude était assis à ses côtés. Il s’était présenté à elle alors qu’elle cherchait un mercenariat du côté de la Côte des Dragons, un monde qui semblait à présent irréel, presque perdu. Est-ce cela qu’elle cherchait ? Se perdre ? Avancer toujours plus loin vers des extrémités sauvages, punissant son corps et son âme, comme cherchant à expier les fondements de son existence ? Tharivor semblait calme. Il l’était toujours, une présence immuable, comme une ombre attachée à ses pas. Elle avait accepté sa compagnie au nom d’anciens souvenirs de jeunesse, d’une étude où s’alignait des potions étranges, des incantations dans une langue qui écorchait la gorge et perdait la langue, et d’un Maitre sorcier qui patiemment lui avait appris quelques fondements de la Magie. Elle se souvenait sans peine de cet homme au regard de jais, dont le visage ridé exprimait une hésitation à lui en dire davantage, comme si quelque part cette frêle gamine, la petite N’Jini, lui inspirait une crainte.

N’Jini plissait les yeux, son esprit essayant de lui bâtir une image de ce qu’elle crut apercevoir, toute engourdie par le balancement d’un voyage sans histoires. Un village se dressait tout sombre et incongru dans cette immaculée blancheur. Enfin une halte, le réconfort d'un abri même austère et rude. N’Jini descendit les pieds s’enfonçant dans cette masse poudreuse et se tint silencieuse alors que le Maitre caravanier les conseillait. Elle lui sourit brièvement, montrant ainsi à la fois qu'elle avait noté ses dires et qu'elle le remerciait de ses précisions. Elle observait du coin de l’œil le représentant du village, qui les avait invités à inspecter le contenu de la seule échoppe dans le coin. Elle eut bien envie de le suivre, ne fut-ce que dans l’espoir de trouver céans une source de chaleur qui ramènerait un peu de vie dans ses membres transis. Jetant un regard inquisiteur sur le petit village, elle se décida enfin, invitant Tharivor d'un geste de la main, pénétrant sur le porche et entrant dans le magasin du dénommé Ulh à la jambe de bois.

écrit par: Tharivor Ningel Mercredi 10 Décembre 2008 à 22h56
Tharivor avait décidé avant de commencer son voyage de retrouver et suivre Dame N'jini jusqu'au bout du monde si elle le demandait. Il l'avait retrouvée et la suivait comme il l'avait prévu malgré qu'elle ne semble pas réellement enthousiaste de le voir. La présence de Tharivor semblait en effet effrayer la jeune femme et le guerrier n'en comprenait que peu la raison. Il la suivait pourtant car, sans trop savoir pourquoi, il avait vu en cette femme, la femme qu'il devrait aimer et protéger jusqu'à la fin de sa vie. Il savait depuis son plus jeune âge, du plus profond de son âme, que ce serait elle. Il attendait donc patiemment qu'elle se déride un peu en la suivant comme s'il faisait tellement corps avec elle qu'il en devenait son ombre. C'est en suivant la jeune femme que Tharivor s'était retrouvé dans cette caravane en direction du désert glacé. Jamais il n'avait vu tant de pureté, ce blanc si pur, cette femme aux sentiments si pur qu'elle ne semblait pas les comprendre elle même. Mais la plus grande pureté restait sa beauté, bien qu'il soit conscient que d'autres personnes puissent être plus belle encore, Tharivor n'avait d'yeux que pour N'jini et il ne le cachait que par respect pour cette femme qui n'avait pas encore pris conscience qu'une relation puisse être possible.

L'oncle de Tharivor serait fier de lui s'il le voyait à présent, voyageant en compagnie de celle qu'il avait cherché. Son oncle avait d'ailleurs apprit à cette jeune fille qu'elle était à l'époque, à contrôler ses pouvoirs, il lui avait enseigner tout son savoir, tout sauf une partie qu'il avait pourtant maintes fois faillit lui révéler. Cette partie cachée , Tharivor le savait de source sure: son oncle lui même, comprenait un savoir extrêmement puissant mais également bien trop dangereux, car au moindre doute lors de son apprentissage on avait autant de chance de mourir que de changer de personnalité.

Lorsque la caravane arriva au village, un homme se présenta et N'jini le suivit sans trop réfléchir. Par réflexe de courtoisie, Tharivor précéda rapidement N'jini et vérifia que le magasin n'était pas trop mal famé avant de laisser passer N'jini en faisant une révérence.

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Samedi 13 Décembre 2008 à 15h09
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user posted imagear galanterie, ou excès de surprotection, Tharivor précéda la jeune femme en lui ouvrant la grande porte vitrée, n’y découvrant aucun démon caché, ni même un seul client. La clochette avertit Ulh de la présence des visiteurs, aussi releva-t-il la tête quelques secondes, avant de se replonger dans son livre de compte.
Dès lors, les muscles se détendirent grâce à la chaleur ambiante diffusée par l’énorme poêle en fer forgé qui grondait furieusement au fond de magasin. La boutique n’en était pas tant, si bien qu’elle s’apparentait davantage à un bazar impressionnant. Des étagères à épices, des étales de fruits, des bric à brac en tout genre, des vêtements et de l’équipement pour la haute montagne s’éparpillaient le long des murs. Le vieux plancher de chêne hydrofuge grinçait par endroits, et on imaginait aisément les gros rayonnages s’effondrer sous le poids des marchandises.
Dans une niche plus à gauche, derrière son comptoir en pierre naturelle, Ulh s’affairait sur une vieille machine mécanique qui produisait un léger bourdonnement. Devant lui, et avant une échelle repliée en vieille ferraille qui pendait mollement vers le grenier, siégeaient quelques pièces étranges, mis en cage, ou sous verre. Un véritable petit musée prenait vie dans le comptoir de l’homme à la jambe de bois, et, la pièce qui était apparemment la plus mise en valeur, était une peau de loup blanc, clouée par les pattes sur un support en bois sculpté. Aucune annotation ne figurait autour de la peau, contrairement aux autres objets en tout genre, comme le crâne à moitié fendu d’un dragonnet, le squelette d’une vache à deux têtes, des potions et des livres censés respirer le savoir magique.

De son côté, Sans-Nom s’affairait sous le froid ambiant à déplacer les chariots pour former un cercle un peu plus loin sur le chemin. Aucune volute de vapeur ne sortait de sa bouche, par delà les fentes de son masque, comme-ci celui-ci ne semblait pas souffrir de l’hiver éternel de la région. D’autres de ses agents, qui eux souffraient bel et bien, s’occupaient des derniers voyageurs récupérés en chemin.

écrit par: N'Jini Mchawi Mercredi 17 Décembre 2008 à 09h43
N'Jini entra dans la fournaise du magasin, après que Tharivor l'eut précédé s'exposant à l'éventuel danger. Elle leva les yeux vers le guerrier qui lui avait formellement fait une courbette, chose qui malgré elle, la fit sourire. Un éclair de malice passa dans ses yeux, une envie irrépressible de jouer à la grande dame : on dit que je suis la princesse et toi un valeureux chevalier... La lumière s'éteignit rapidement dans les yeux de la jeune femme. Elle ne l'était pas ! Elle ne serait jamais une princesse. Elle était loin d'être de cette classe de précieuses péronnelles qui illuminées de bijoux et vêtus d'atours luxueux pavanaient dans les cours royales, flirtant des yeux, arrondissant la bouche en forme de cœur, cherchant à passer leur temps dans des jeux d'amour passionnes.

Le feu lui fit du bien et elle réalisa à quel point elle avait souffert du froid. Alors que ses doigts de pieds avalaient la chaleur douloureusement et que se mains reprirent vie, elle jeta un regard avide aux étals qui garnissait le magasin. Elle avait eu froid, très froid même et serrant sa mince cape en laine autour d'elle se dirigea d'abord vers les vêtements plus chaud, touchant les différent textiles d'une manière presque sensuelle de ses longs doigts fins. Elle se demanda si elle aurait assez d'argent pour s'acheter quelque chose qui l'aiderait à supporter cette mer de glace du dehors. Après avoir examiné les différents équipement, elle se tourna vers Tharivor :


- Tu sais, si on doit explorer un peu les environs, il nous faudrait s'équiper... De quoi survivre dans ce froid : de la nourriture, de quoi se chauffer, puis prévoir un abri aussi pour peu qu'on soit bloqué par la neige... Si tu as des idées, c'est le moment...N'Jini se tut. Elle n'avait au fait pas une idée précise de ce qui lui serait nécessaire. Elle avança un peu plus loin vers le fond du magasin observant les différents étalages. Elle aperçut l'exposition des objets sous verre et poussée par une curiosité dans bornes s'en approcha afin de les voir de plus près. L'étrange fourrure blanche l'appelait par sa douceur et son apparente innocence ; N'Jini la regarda longtemps cherchant à imaginer l'animal qui un jour en était revêtu parcourant les grands espaces libre, ses muscles ondulant la peau qui les recouvrait. Quelles auraient été les merveilles qui avait effleuré son regard, a-t-il été conscient du destin qui l'attendait, avait-il une âme ?

Elle leva ses yeux parcourus de toutes ses questions somme toutes futiles dans cet endroit où la mort de n'importe quelle créature passait aussi inaperçue qu'une pluie de flocon de flocons de neige. N'Jini continua sa progression, s'avançant vers d'Ulh et son étrange machine. Elle l'observa un instant puis ne s'y tenant plus, les yeux pleins d'interrogations elle se pencha vers lui :


- Qu'est ce donc cette chose ? C'est vous qui l'avez fabriqué ? Et cette peau de loup, d'où vient-elle ? Il y a longtemps que vous l'avez là ?

Consciente que sa curiosité pourrait paraître assez inconvenante, elle rougit légèrement et offrit un sourire incertain quémandant quelques réponses...

écrit par: Tharivor Ningel Jeudi 18 Décembre 2008 à 22h53
La chaleur du lieu fit du bien aux membres gelés de Tharivor et pourtant, ce n'était pas sa préoccupation principale. En effet, Tharivor cherchait dans ce lieu ce qui pourrait apaiser la suite du voyage pour lui, mais d'abord pour Dame N'jini. Alors qu'il regardait les différents types de fourrures, N'jini s'adressa à lui.

- Pour la nourriture, il faudrait savoir combien de temps nous allons encore voyager, pour le reste, une pelle, une tente et une paillasse chacun devraient suffire pour nous abriter, j'ai du silex et une amorce pour allumer un feu. Il faudrait aussi des vêtements plus chaud, sinon nous finirons par mourir de froid de toute façon. Hum, je pense que c'est tout, peut être y a t'il un "remède de grand mère" contre le froid, je vais me renseigner.

Tharivor s'aperçut qu'elle n'avait pas écouter sa dernière phrase car une fourrure avait attiré son attention. Il se dirigea donc vers le vendeur afin de se renseigner sur une potion, une lotion ou autre chose afin d'éviter à N'jini de prendre froid. Quelque soit le prix de cet objet, Tharivor était prêt à tout pour éviter à N'jini de souffrir de ce froid. Évidemment, il ne pouvait décemment pas abandonner le fait de prendre des vêtements chaud pour lui mais rien ne l'empêcherai de payer à N'jini une tenue chaude également. Lorsqu'elle eut les renseignements du vendeur, il lui dit tout simplement:

- Choisis toi donc une bonne tenue, je te l'offre, et si tu souhaites autre chose, c'est pour moi aussi. D'accord?

Tharivor doutait fortement que N'jini accepte de se faire offrir le moindre de ses caprices mais il y tenait et insisterait donc en conséquence.

écrit par: Varek Mardi 23 Décembre 2008 à 16h02
Un choc réveilla le rôdeur. Le chariot dans lequel il tentait de récupérer de sa nuit blanche venait de bouger brusquement. L'une de ses roues devait être bloquée dans une ornière. Des voix qu'il reconnaissait sans pouvoir mettre un nom dessus montraient que cela s'activait autour du chariot.ll regarda à l'extérieur et vit quelques toits couverts d'un manteau blanc. Manteau qui allait s'épaissir au vue de la taille et la quantité de flocons qui tombaient.
La caravane du Cercle était enfin arrivée à Khur'aldh.
Prestement, il enfila ses vêtements encore humides de la nuit qu'il avait passé à faire ses rondes. Personne ne voyage gratuitement.

¤Quelle heure était-il ? Milieu ou fin de matinée au plus¤ se dit Varek. L'une des choses qu'il detestait le plus, était de mettre des vêtements humides, mais en partant pour la Damarie, il savait très bien qu'il n'y allait pas pour y vivre une vie de château.

Cette contrée avait beaucoup déçu Varek. Il se souvenait des histoires contaient par son grand-père auprès du feu. La grandeur de la Damarie, son influence dans le monde. Pays qui autrefois était aussi puissant qu'Impilur son voisin. Très jeune, il avait assisté au passage d'une troupe de soldats venus de Damarie. Cela remontait à près de trente ans. Varek prit un petit coup de vieux. Coup de vieux qui fut renforcé lorsqu'il se réceptionna en sautant du chariot, ses articulations lui rappelèrent qu'il ne devait pas faire n' importe quoi sans échauffement.
Avec l'aide de ses camarades de voyage et des hommes de main de Sans-Nom, il sortit le chariot de l'ornière. Ce dernier fut mis avec les autres, un cercle patatoïdal autour d'un feu qui n'était même pas encore allumé.


Varek tourna son regard vers le ciel et chercha le soleil. Impossible de savoir quelle heure il était, une couche épaisse de nuage larguait du coton blanc et froid. Un des hommes de main lui donna l'heure aproximative. Varek ne s'était pas trompé, midi ne devait plus tarder. L'homme lui résuma ce que Sans-Nom avait déclaré il y a peu.

¤Tiens donc, j'ai une semaine pour visiter le coin, et le jeune couple semble être là pour explorer les environs¤
Il enfonça son chapeau noir sur sa tête pour éviter qu'une bourasque ne lui arrache et le force à courir dans cette boue de neige et de terre. Tout son matériel était en place et ses armes dans leurs fourreaux. Il ajusta sa cape qui avait tendance à s'emméler avec son havresac et s'avança vers le seul magasin de Khur'aldh.
Derrière lui, l'animation de la caravane contrastait avec le silence du village. Les répercussions de la guerre que la Damarie avait subit il y a plusieurs années s'étaient ressenties jusqu'au plus petit village. Même ici, à Khur'aldh, dernier endroit civilisé avant les terres gelées du nord.


Un nuage de brume sortait à chacune de ses respirations, cela troublait encore plus la visibilité déjà fortement diminuée par la chute de neige. Varek arriva devant l'entrée de l'échoppe. Pour faire tomber la neige et la boue qui semblaient vouloir l'immobiliser, il tappa fortement des pieds sur les planches avant de pousser la porte.
Il entra dans le magasin et se dirigea directement vers l'énorme poêle. La silhouette noire semblait vouloir absorber toute la chaleur émise par le feu emprisonné de fer forgé. La fine couche de neige qui s'était déposée sur les bords de son chapeau et sur ses épaules fondait déjà. Des volutes de vapeurs s'élevaient du rôdeur. Le froid fuyait ce corps laissant place à la chaleur. Il se retourna et observa la pièce. De sa main droite, il retira la neige fondue de sa barbe, main qu'il plaça dans son dos afin qu'elle sèche rapidement. Le magasin semblait plus grand qu'on ne pouvait l'imaginer de l'extérieur. Il regarda le jeune couple. "Bien le bonjour, Madame et Monsieur. Je suis Varek et, comme vous il me semble, je désire visiter les environs. Puis-je me joindre à vous ? Il me manque juste quelques effets telles une tente, une grosse couverture et quelques rations de voyage." Tout en parlant, il s'était approché du couple. Du coin de l'oeil, Varek distingua le marchand derrière la lourde pierre qui lui servait de comptoir. " Je savais bien qu'il manquait quelqu'un ici ! C'est avec vous qu'il faut voir pour acheter quelques uns des nombreux objets ici présents ? Je ne pense pas que nous ayons besoin de squelettes vache à deux têtes ou d'autres étranges choses que vous entreposez derrière votre comptoir, mais je sais déjà que vous allez bien vous entendre avec mes nouveaux amis et moi !" Varek posa sa main sur l'épaule de Tharivor, mais son attention était sur la fourrure blanche ¤Est-ce vraiment du loup ou un montage de peau de lapin ?¤
Varek regarda tour à tour ses nouveaux amis et fini par Ulh, les gratifiant tous d'un sourire qu'il tentait de rendre le plus chaleureusement possible.

écrit par: Tharivor Ningel Mercredi 24 Décembre 2008 à 01h41
Tharivor resta un moment hébété par l'arrivée de cet homme, bavard comme pas deux. Il les appela amis sans même qu'ils aient ouvert la bouche. Tharivor était surpris par cette camaraderie.

"... Et bien, voila une entrée en scène remarquable, Sir. Mais nous ne savons pas encore ce que nous allons faire et donc nous ne pouvons pas vous dire que vous pouvez vous joindre à nous pour visiter les environs."

Tharivor se retourna alors vers N'jini et lui fit signe de la tête de ne pas encourager ce type étrange, car Tharivor souhaitait surtout passer du temps seul avec N'jini. Puis il demanda au vendeur:

"Qu'avez vous contre le froid qui ne soit pas un vêtement ou un accessoire encombrant?"

Tharivor savait pourtant que ses paroles envers le nouveau venu pouvaient être blessantes, considérées comme étant un rejet poli, mais il avait dit ce qu'il pensait, comme il le pensait.

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Lundi 29 Décembre 2008 à 11h52
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Le tenancier à la jambe de bois parut heureux d'entendre enfin quelqu'un se présenter à lui. Le jeune couple semblait absorbé par l'étrangeté des lieux, mais l'homme d'apparence d'âge mûr connaissait les connivences d'usage.
D'un geste de la main, il effectua une dernière retouche agrémentée d'un petit vrombissement de la machine.


- Hé bien, ça, c'est un distributeur de confiseries. Enfin, ça sera, quand j'aurais terminé de le fabriquer, et de le rendre un peu plus agréable à regarder ! Fit Ulh en tapotant sa machine. Puis, avec quelques pas où sa jambe de bois claqua contre le plancher, il désigna la peau du menton. Vous avez remarqué hein, reprit-il fièrement. Au final, je n'sais pas si c'est vraiment un loup, ça y ressemble, mais c'est un peu plus gros et trop blanc pour être un de ces loups arctiques dont on parle tant dès qu'il y a de la neige. Cette peau appartient à ma famille depuis plusieurs générations, et le grand père de mon arrière grand père affirmait qu'il l'a chassé sur nos terres, autour de Khur'aldh. Mais j'vais vous dire. Dans la région, y'a pas un seul loup, ou un seul chien qui ressemble à ça. Pas un j'vous dit ! Que ce soit ici, ou près de la forêt, du grand glacier, dans les steppes, rien du tout. Les aventuriers qui passent ici, et les dieux savent qu'ils sont rares à passer ici, désespèrent de n'pas avoir leur petite fourrure de loup à eux. Hé, qu'est ce que j'y peux moi, y'en a pas ! La Damarie, ça fourmille de héros en herbe qui veulent s'enrichir avec le décret du Roi. Mais ici, bon y'a pas grand chose à faire, en plus notre hameau se meure sous la maladie. On est beaucoup trop loin au nord, et maintenant on est complètement isolé.

Ulh regarda encore une dernière fois sa peau adorée avant de revenir devant son comptoir. Il fit mine de reprendre un outil en main, mais il savait par expérience que les curieux allaient revenir à la charge, soit pour de l'équipement, soit pour autre chose.

écrit par: Varek Mardi 30 Décembre 2008 à 16h30
La voix du boiteux était agréable aux oreilles du rôdeur. On devinait derrière ce timbre les années de commerce à appâter et convaincre la clientèle, ce qui ne devaient pas être chose courante à Khur'aldh. Lorsque Ulh se leva est que Varek entendit le son sec de sa jambe de bois résonnant sur le plancher, une partie du charme se dissipa. D'un marchant jovial, comme il en existé tant dans les grandes cités, l'homme redevint aux yeux de Varek qu'un commerçant de village, d'un petit village. Et ce bien que la marchandise visible dans l'échoppe dépassent de loin se qu'on pouvait trouver dans certain bazar d'Eauprofonde.

Le froid avait complètement quitté le corps emmitouflé du rôdeur. Varek desserra ses vêtements, repoussant sa cape sur ses épaules et dans le dos. Sous la cape, les vêtements étaient dans les mêmes tons sombres, tirant tous sur le noir.

Une petite flaque s'était formée aux pieds de Varek, elle disparaissait déjà entre les planche du parquet.

L'étrange machine, sur laquelle travaillait le commerçant, intrigua un court moment le rôdeur. A quoi pouvait bien servir un tel engin. Un distributeur de confiseries semblait inadéquat dans un lieux aussi isolé. La civilisation et tous ses objets complexes se trouvaient à des lieux d'ici. Distance qui convenait parfaitement à Varek.

Tout en regardant et jaugeant les produits exposés, Varek lançait parfois un commentaire sur certaines d'entre eux à l'attention du vendeur.
Varek s'approcha du jeune guerrier.
¤Pourquoi m'a-t-il rejeté aussi sèchement ? Il doit certainement penser que sa compagne, sa très belle compagne d'ailleurs, m'intéresse ; alors que tout ce que je veux s'est un prix acceptable pour du matériel et éventuellement deux compagnons pour explorer les environs. Bon, je ne vais pas me mettre à dos les deux seuls personnes qui me semble capables de se défendre dans un lieux si éloigné de tout. ¤
Lentement il retira son chapeau noir. Profitant du fait d'être caché du vendeur par les larges bords de sa coiffe, Varek chuchote à Tharivor : « Nous verrons plus tard pour les commodités de notre amitié de longue date. Pour le moment, il nous faut obtenir des prix intéressant sur ce qu'il nous faut acheter... » Alors que le chapeau descendait dévoilant le visage de Varek, avant même qu'il ait fini sa course et s'immobilise au niveau de la cuisse du rôdeur, ce dernier tournait son visage vers Ulh. « J'ai effectivement constaté qu'il n'y avait pas beaucoup d'animation dans les rues de votre village. Vous dites qu'une maladie fit rage dans la région, pouvez vous nous en dire un peu plus ? »

écrit par: N'Jini Mchawi Mercredi 31 Décembre 2008 à 15h28
Toute occupée à observer le maitre des lieux et sa ronronnante machine, N'Jini leva les yeux surpris vers la cette voix inconnue qui lui souhaita le bonjour. Elle se souvint de l'avoir observé déjà dans la caravane du Sans-Nom, ce visage sans cesse assombri par les larges bords de son couvre-chef, ne permettant qu'une observation très superficielle de ses expressions. C'est surtout ça qui l'avait marquée, ce chapeau, il n'était guère courant de rencontrer des hommes qui portaient sur les cheveux un tel ornement : les capuches, les heaumes, les bandeaux, les ridicule coiffes avec les cornes, tout ça lui était familier. Mais ça... Voyant les expressions de Tharivor à côté de lui, l'exhortant à l'ignorer, N'Jini ne put s'empêcher de rire doucement, son visage habituellement sévère rajeunissant en une douceur de jeune fille lutine, ses yeux se colorant de paillettes dorées sous l'effet d'une gaieté surprise. Elle reprit son souffle et rendit le salut de Varek en un geste de la main, reprenant son air solennel. Il lui semblait important dans cette contrée sauvage et inhospitalière de se serrer les coudes entre humains. La survie dans des milieux et des situations pénibles étaient souvent garantie par la solidarité entre tous. Tout offre de partage devait être considérée avec soin.

Elle n'eut pas le temps d'ailleurs de répondre à Varek, portant son attention aux explication de Ulh.


- Une machine à confiserie ? L'étonnement sans borne de Jua et sa curiosité la poussèrent à étudier les mécanismes et les rouages. C'est une idée surprenante, vraiment étonnante fit-elle, Je suis sûre que cette machine suscitera l'intérêt de tout les marchands !

La fierté de Ulh parlant de son héritage était évident, et N'Jini ressentait un vague envie, un petit pincement au cœur à la pensée qu'elle n'aurait jamais la chance d'hériter d'objets aussi précieux de la part de ses parents. Elle se souvint d'une cape que sa mère gardait précieusement, héritage avait-elle expliqué à la jeune N'Jini. Elle était grenat, faite en soie qui étincelait sous la lumière et le fermoir était un petit rubis. Les bords de la cape étaient finement brodés de fils d'or, en petits points fins, traçant de complexes méandres, rehaussant la beauté de l'objet... Sa mère lui avait assuré qu'un jour elle pourrait la porter... un jour... un jamais aujourd'hui. N'Jini se secoua et s'empêcha de sombrer dans ses mornes et familière pensées

J'aimerais savoir dit-elle au marchand auriez vous en outre de quelque vêtements chauds bien sûr et des bottes adaptée à la marche sur ces étendues glacée, si vous auriez de quoi protéger les yeux, des lunettes en bois avec une fente au milieu, puis aussi de quoi protéger les armes du gel, ainsi que de la pommade qui guérit toute engelure... et je terminerais pas la poudre qui fait fondre la glace...

N'Jini essayait de penser à tout, et elle regardait d'un oeil curieux les deux hommes cachés par le chapeau de Varek, qui semblaient avoir une conversation plus que privée. Serait-ce par rapport à la maladie que le marchand avait mentionné ? N'Jini espérait vivement que celle-ci ne serait pas contagieuse

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Mercredi 07 Janvier 2009 à 18h05
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Ulh écouta ses visiteurs avec attention, avant de répondre, par courtoisie à N'jini, tout en s'excusant d'un geste auprès de Varek.

- Hé bien ma demoiselle, nous devons avoir à peu près tout ce que vous avez demandé dans nos stocks ! Regardez dans les rayons, prenez ce que vous voulez et revenez me voir, j'vous ferai un prix.

Affichant un sourire des plus aimables, l'homme à la jambe de bois reporta son attention sur l'homme en noir. Il passa une main sur son menton. Un geste lent, qui lui laissait le temps de réfléchir, ainsi que de peser ses mots.

- La maladie. Ca fait quelques semaines que les premiers morts ont été enterrés. Je ne saurais pas trop quoi vous dire quant à ce que c'est vraiment, Laurell pourra sûrement mieux vous renseigner, elle tient une sorte de magasin d'apothicaire pas très loin d'ici. Elle tire ses revenus autant de son commerce d’huile
de serpent et d’aphrodisiaques que de panacées douteuses et de thés amers. Enfin voilà, la maladie en elle même n'a rien de virulent, mais les conditions déplorables et le manque de nourriture variée à Khur’aldh ont sûrement fait que... Voilà quoi ! Je veux dire, c'est la misère ici, une simple toux peut emporter les vieillards. C'est d'ailleurs eux les premiers touchés, avec les nourrissons. Il y a franchement beaucoup de malades en ce moment, avec ce froid, les gens ont encore plus tendance à prendre des infections. En plus, il n'y a pas de prêtres ici, ou en tous cas qui se sentent concernés par ce problème contagieux. Y'a bien dame Cirthana, mais beaucoup de gens ici ont la fâcheuse tendance à se méfier des prêtres. Plus de moines non plus, c'est une drôle d'époque.

écrit par: Varek Jeudi 15 Janvier 2009 à 18h51
Comprenant que le marchand réponde à l'interrogation de N'jini avant la sienne, Varek fit un même petit geste, discret, à l'attention de celui-ci pour lui signaler son entendement. ¤Même dans ces contrés, que l'on dit sauvage, la galanterie est toujours de mise. Cela fait plaisir à voire.¤ Varek laissa échappé un petit sourire.

Tournant son regard vers N'jini, il se dit que cette jeune femme avait l'air bien complexe et était difficile à cerner. Elle semblait avoir un grand vécu malgré son tout jeune âge.
Quant à Tharivor, Varek ne savait plus quoi penser. Dans un premier temps il lui avait semblé qu'il s'agissait d'un couple. Puis de couple, les apparences lui avait fait croire à deux compagnons de voyage, tout simplement. Pour finir, les idées de Varek s'arrêtaient sur un Tharivor, compagnon-protecteur d'une femme qu'il aimait et dont il attendait un retour qui, peut être, ne viendrait jamais. Dans tous les cas, ces deux là formaient un étrange duo et avec l'arrivée du rôdeur, le duo se transformait en trio encore plus étrange et hétéroclite. Chose qui ne devait pas être courante dans le coin.

Varek laissa passer un court moment, puis il poursuivit tout en regardant le marchand : " C'est donc pour cela qu'il n'y a pas grand monde dans les rues. Tout ce que je peux vous souhaiter, c'est que vous n'attrapiez pas cette vilainie et que votre famille en soit préservée également." Il avait espéré être convaincant en disant cela. Varek n'avait jamais souhaité le malheur d'autrui. De plus, Ulh lui paraissait un brave homme et lui était déjà sympathique après ses quelques échanges.

D'un large mouvement de la tête, il observa les marchandises exposées dans le magasin. "Concernant la liste donnée pas mon amie, ne pouvez vous pas nous indiquer si d'autres effets ou objets peuvent nous être nécessaire ? N'étant pas originaire d'une contré situé à de telles latitudes, je ne suis pas coutumière à de tels préparatifs."

Se lançant entre les étales, Varek commença son tour du propriétaire. Il recherchait de bonnes couvertures bien chaudes et autres objets énoncés par la jeune femme, voire une perle rare.

écrit par: N'Jini Mchawi Vendredi 16 Janvier 2009 à 10h11
Tout en examinant les étagères, N'Jini écouta le récit de cette étrange maladie qui frappait les personnes de cette communauté. Deux choses la frappèrent dans son récit : la méfiance des villageois quand aux prêtre. En général cela ne supposait rien de bon. Cette étrange maladie pourrait être une malédiction divine justement, ou peut-être que l'absence de croyance laissait la place à un mal plus grand. La place est vacante pour n'importe quel suppôt du mal. N'Jini fronça les sourcils et dans un même geste attrapa une paire de lunettes en bois fendu au milieu qui protègerais du soleil, qu'elle empila sur le comptoir sur la paire de bottes en fourrure qu'elle avait déjà vue. Puis elle revint à ses réflexions première... Une autre possibilité c'est cette apothicaire ou supposé du moins... Il n'y a rien de plus lucratif que de s'arranger qu'une maladie sévisse pour faire un joli butin dans les potions curatives ou soi-disant telles ! En tout cas, elle nota soigneusement le nom de ces deux femmes pensant qu'il n'y aurait aucun mal à les rencontrer, l'une pour une potion, l'autre pour une bénédiction.

N'Jini examina le contenu d'un pot qui selon ses indication était de la poudre à faire fondre la glace lorsqu'elle remarqua l'embarras de Varek :


- Si vous voulez, je peux vous proposer une petite aide... En outre de ces couvertures chaudes que vous examinez, il y a nombre de choses assez importante pour éviter de mourir de froid ou d'autres maux.Il ne faut pas oublier qu'un désert de glace cache de nombreux dangers tels des crevasses sous la neige, des glissements, des rivières dont la couche de glace est trop fine, un absence d'éléments naturels comme point de repère pour ne pas se perdre, une lumière aveuglante dû aux reflets du soleil sur la glace... et je ne vous parle même pas des dangers inhérents aux créatures sauvages. Donc, outre la protection du corps qui peut aller du manteau de fourrure, à la protection des armures avec une crème appliquée sur le corps, sans oublier les mains, il y a une quantité d'autres choses fort utiles comme de la craie pour dessiner sur la glace, des lunettes pour se protéger de l'aveuglement, de quoi soigner les engelures, de quoi faire du feu, des vivres aussi ...

N'Jini s'arrêta, consciente tout à coup qu'elle n'avait pas parlé autant en une fois depuis fort longtemps. Elle eut un sourire contrit et embarrassé vis-à-vis de Vorak et compléta sa pile avec de la crème soignant les engelures et de la poudre à fondre la glace. Puis, elle s'en retourna à la recherche de bois et de quoi allumer un feu tout en jetant un œil inquisiteur à Tharivor qui jusque là était bien silencieux.

- J'oubliais les armes aussi... Le froid pourrait les fragiliser, il faudrait peut-être en trouver une adaptée à cet environnement ? dit N'Jini tout haut, plus pour elle-même qu'à l'adresse de ses compagnons. Elle leva un regard interrogateur, perplexe quand à cette dernière réflexion.

écrit par: Tharivor Ningel Vendredi 16 Janvier 2009 à 23h12
Tharivor parcourait le magasin à la recherche de ce qu'il lui fallait tout en gardant un oeil sur Varek, pas méchamment mais il aurait déjà préféré que cette chère Dame N'jini s'adresse à lui plutôt qu'à cet homme. Bien jaloux était en effet Tharivor. Il fit le tour du magasin, prenant ce qui l'intéressait et qui semblait dans ses moyens: un onguent à base de graisse animale permettant au corps de ne pas trop ressentir le froid, une fourrure pour garder le fourreau suffisamment chaud pour que la lame ne se bloque pas, des vêtements chauds, une de ces paires de lunettes en bois pour ne pas être aveuglé, un long manteau de fourrure à mettre au dessus de l'armure pour éviter que le froid ne la fragilise, une pelle et une tente. Un véritable attirail du parfait petit frileux. Il demanda aussi au vendeur s'il aurait moyen de louer un moyen de transport tel qu'un traineau et ses montures dans les parages.

"Dame Njini, vos achats seront payés par moi, entendu?"

Tharivor insistait mais il voulait vraiment quelques paroles échangées entre son aimée et lui même. Elle venait de parler beaucoup, sa bonté ressortait à la moindre difficulté rencontrée par ses pairs.

écrit par: Lorelette Mardi 27 Janvier 2009 à 12h09
Le soleil brillait haut dans le ciel et dardait de ses rayons généreux une forêt luxuriante. Les oiseaux multicolores claironnaient leur joie, dans l'ambiance capiteuse des fleurs exotiques. Se prélassant sur la plage de sable chaud, la jeune Lorelette écoutait la musique envoutante d'un elfe à la beauté surréaliste. La musique aux sonorités inédites rendait hommage à la grandeur de la mer dans une étrange d'impression de déjà vu.

Un grognement commença peu à peu à recouvrir la musique...

Et soudain, le soleil se couvrit d'un brouillard opaque. Un vent glacial se leva. Le sable était rêche. La musique devint le grincement rauque du métal fatigué.

Lorelette entrouvrit les yeux sur une bâche d'un blanc sale, à moitié occulté par une grosse tête de chien.

Une lumière éblouissante la frappa. A travers les pans du chariot, Lorelette entraperçue des hommes emmitouflé, au visage rougie par les atteintes du froid.

Où était-elle ? Des brouhahas étouffées lui parvenaient... Elle crut comprendre un nom aux consonances étranges Khur'aldh...

Le froid et la neige ? La Damarie ! Les steppes gelées ! Des contrées inconnues ! Tout lui revint en vrac. Une aventure passionnante en terrain nouveau, l'idée avait d'emblée intéressé la jeune gnome. Revigorée par le piquant de la découverte, Lorelette bondit sur ses jambes. Le gros tas de poil qui lui servait de compagnon agitait la queue d'un air satisfait d'avoir réveillé sa maîtresse. Elle atterrit dans un gros "pouf" sur la neige et, regardant de droite et de gauche se demandant par où elle pourrait bien aller se balader pour visiter ce nouveau village.

La porte là bas avait l'air fort attrayante !

Lorelette referma autour d'elle sa cape pour se prémunir contre les vents froids. Ki, le gros chien, eut un petit gémissement de désaprobation alors qu'il rejoignait sa petite maîtresse dans la neige. La prochaine fois il réfléchirait à 2 fois avant de réveiller Lorelette !

En se rapprochant du porche, Lorelette eut l'impression que c'était un commerce... Qui pouvait bien avoir l'idée saugrenue d'ouvrir une boutique par ici ! Elle allait certainement profiter de la halte pour s'acheter quelques fourrures de plus, pas question de se gâcher le plaisir par manque d'équipements !

Elle arriva au porche, tapa des pieds sur le seuil afin d'évacuer la neige et poussa la porte. La douce chaleur la submergea immédiatement. Ki, heureux de se changement d'atmosphère, bouscula Lorelette. Il s'ébroua pour chasser l'humidité de ses longs poils et alla sa caler devant le poêle. Lorelette sourit devant cet empressement puis reposa son attention sur les personnes déjà présentes dans la boutique... Ces 3 là faisaient partis de la caravane mais lui là, derrière le comptoir, devait être le marchand. La gnomette s'approcha de l'homme frêle qui bricolait et, d'une voix claire, se présenta à la cantonade :


- Bonjour, je suis Lorelette ! Ça a l'air passionnant ce que vous bricolez.

Elle avait envie de raconter comment elle avait toujours été passionnée par les machines étranges que son grand oncle paternel savait construire mais elle se rappela juste à temps que le marchant avait sans doute mieux à faire :

- Dites y'a des tas de gens dehors qui ont froid, vous auriez pas un truc sympa que je puisse leur amener pour les revigorer ? Et puis moi j'aimerais bien vous acheter aussi des vêtements chauds et des trucs contre le froid ?...

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Mercredi 28 Janvier 2009 à 21h47
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- Ma famille.. Oui, nous avons toujours été très résistants dans ma famille, je ne suis d’ailleurs jamais tombé malade, de mémoire. Enfin, si vous voulez un conseil d’ami, je vous recommande la graisse de phoque. Ca tient vraiment chaud, mais le problème, c’est.. enfin vous imaginez. Je peux aussi vous dire que la principale cause de décès des aventuriers non préparés au froid, c’est leur bêtise. Par exemple, camper dehors, ou bien essayer de dégainer une arme au fourreau, prise par le gel, ce genre de choses. Je ne peux malheureusement pas vous aider davantage, si vous-même ne savez pas réellement pourquoi vous êtes là. Vous pouvez toujours faire un tour dans le hameau et voir par vous-mêmes les bienfaits, de la maladie. Vous pourrez même peut-être vous rendre utiles, qui sait. Moi.. je ne peux plus courir comme avant.

La tenture verte accrochée au mur, derrière Ulh plissa un instant contre le courant d’air provoqué par l’arrivée de la gnome. Le marchand, aux cheveux blonds arrivant à hauteur d’épaules et aux yeux bleus délavés observa un instant la petite aventurière avant de la saluer de la main. Ce qui paraissait paradoxal chez Ulh, était le fait que d’un instant à l’autre, sa personnalité pouvait quelque peu changer, passant de l’accueillant vendeur, un peu paysan sur les bords, à l’homme fatigué, essayant de se faire altruiste. Ses visiteurs pouvaient avoir la sensation sur la personnalité qu’il présentait n’était en fait qu’une comédie de façade.

- Un truc sympa vous dites, chère Lorelette hum ? Charmant prénom, pour une charmante petite demoiselle, Fit-il tout bas, peu habitué à rencontrer des gnomes dans la région. Je vous suggère de leur apporter des bûches sèches pour commencer ? Et pour les revigorer ma foi, un peu de vin ou d’alcool disons, plus sec. Quant aux achats, hé bien vous avez le choix.

Faisant claquer sa jambe de bois sur le sol, Ulh quitta son comptoir pour se rendre à l’autre bout de son magasin. Il s’arrêta devant une boite dont la consistance s’approchait à du métal noir. Plusieurs molettes à priori mécaniques servaient d’ouverture et, l’espace d’un moment de méditation, l’homme enclencha le code et ouvrit la porte d’une quarantaine de centimètres sans un bruit. Il en sortit une bouteille à la robe noire avant de refermer le tout. Avant de repartir, il claqua sa jambe contre la boite avant de poursuivre.

- Une vraie merveille cet engin, et vous n’en trouverez pas deux pareils, ni deux tout courts. Et ça, une bouteille de flammevin spéciale. Un petit verre pour vous réchauffer pour de bon ? Je n’ai pas l’occasion de partager un verre avec des inconnus, ça change un peu.

écrit par: Varek Jeudi 29 Janvier 2009 à 14h55
Tarivor semblait vraiment suspicieux, il fallait que Varek face quelque chose pour briser la glace.

Tout en faisant le tour du magasin, Varek observer Tarivor et N'jini. Lorsque l'un d'eux prenait un objet qui lui semblait utile pour vivre dans ce milieu, il retenait l'emplacement où il était stocké et passait peu après prendre un exemplaire.

L'entrée de la gnome surpris Varek.
"Bonjour." répond-y-t-il lorsqu'elle se présenta. Ki s'approcha de Varek et donna un petit coup de truffe dans la cuisse du rôdeur. Il approcha sa main de l'animal qui, après avoir senti son odeur, retourna près de sa maîtresse. Varek laissa la gnome parlementer avec le commerçant, reportant toute son attention sur ce qu'il ne devait pas oublier d'acheter.

Lorsqu'il prit une paire de lunette en bois, Varek se demanda si la fine fente dans la plaquette de bois permettait de voire quant même. Il l'essaya. Le prix n'était pas donné pour quelques morceau de bois imbriqués les un dans les autres. En plus cela semblait fragile. Après un court moment, Varek s'habitua à l'objet. Une vision horizontal... Il s'approcha du comptoir où il avait déjà déposé un pot de graisse sur une cape de fourrure gris sombre et retourna à ses emplettes.
En passant dans les rayonnages, il regarda si aucun objet ne sortait du lot. A la recherche d'un objet venant du sud ou provenant d'un artisanat orc...


-N'jini, pensez vous que de la craie puisse tracer quelques chose sur de la neige ? J'aurais plutot vu une poudre de couleur foncé, un peu comme des cendres, que l'on pourrait mettre sur la neige. En espérant qu'elle ne s'envole pas." Observant les affaires que Tarivor s'apprêtait à prendre, Varek se tourna vers le guerrier. "Je vois que vous avez pris une tente. Avec le froid qu'il fait, je pense qu'une tente pour nous trois serra suffisante ?... Si vous voulez, je peux en payer une partie... A moins que vous désirez vous joindre à nous Lorelette ? Nous, c'est à dire Tarivor, N'jini et moi même : Varek, comptons visiter le village et ses environs. » Il avait présenter les deux autres aventuriers d'un geste de la main, accompagné d'une légère courbette. « Et je pense qu'il n'y a aucune objection à ce que vous nous rejoignez ! » Reportant son attention, sur Tarivor, le rôdeur poursuivit « Dans se cas, je prendrai un deuxième tente. Et que pensez vous de faire l'acquisition de matériel d'escalade ? Ou tout du moins d'une corde pour nous attacher et ne pas nous perdre dans le brouillard ou les tempêtes de neige. Je pense que ces phénomènes météorologiques ne sont pas rares dans la région. "

Farfouillant dans son sac, il cherchait sa bourse afin de payer ce qu'il avait empilé sur le comptoir. S'adressant à Ulh, il demanda : "Et bien mon cher Ulh, je pense qu'aujourd'hui est votre jour. Quatre clients prêt à débourser. Cela mériterait une petite réduction..." Voyant le marchant revenir avec une bouteille à la main, il poursuivit "Et bien, je vois que vous savez accueillir les clients par ici." Varek poussa un peu la pile de marchandise posée sur le comptoir afin de libérer de quoi y déposer quelques verres.


écrit par: N'Jini Mchawi Vendredi 30 Janvier 2009 à 12h36
N'Jini était perdue dans ses pensées, cherchant dans le capharnaüm les choses qui serait vitale à leur survie au dehors. De toute façon, leur rencontre avec d'autres villageois leur donnerait des indications supplémentaires, et rien ne leur empêcherait de revenir chercher les choses manquantes, si une expédition dans les grandes désolations glacées s'avérait nécessaire. Elle regarda la pile des choses qu'elle avait mises de côté : un manteau de fourure, des bottes chaudes à crampons, de la poudre pour faire fondre la glace, des lunettes en bois fendues, de la crème pour soigner les engelures... La question des armes la taraudait, renforcée par les déclarations d'Ulh à propos des armes gelées dans leur fourreau. Près du comptoir, elle écoutait distraitement les dires du marchand, un peu surprise qu'il ne parle des bienfaits de la maladie... Une maladie aurait-elle des bienfaits ? Pour les malades ou pour les survivants ? Voilà qui devait être éclairci en une petite enquête auprès des rescapés du mal qui rongeait les corps des villageois... Brièvement elle eut une image de pantin dirigé par un maitre adroit qui le faisait bouger et vivre... N'Jini ne savait pas exactement pourquoi, peut-être cette machine merveilleusement conçue, pourquoi pas une créature mécanique, dirigée par quelqu'un qu'on ne voyait pas... Elle balaya des idées incongrues de sa tête, elle avait toujours eu trop d'imagination.

Le cours de ses interrogations fut interrompu brusquement : la porte vint de s'ouvrir et curieuse N'Jini vit s'avancer un jeune gnomesse avec la précédant un chien d'allure amical. Un souffle de bonne humeur balayait la pièce. N'Jini sourit à l'enthousiasme et la bonne humeur de la dénommée Lorelette, il n'y avait d'ailleurs pas moyen de faire autrement. L'atmosphère semblait se détendre un peu avec l'arrivée de la jeune inconnue, même Uhl changea son attitude. Brièvement elle se demanda si un homme pouvait en cacher multiples autres... Elle répondit à Varek assez brièvement, quelque chose d'autre ayant capté son attention :

L'avantage des craies de couleur est dans le fait qu'elle sont fabriquée justement pour cet environnement, quoique je dois admettre que l'idée de la cendre noire bien frottée sur la glace ou dans la neige devrait la rendre noire et donc tout aussi visible... Tu as peut-être raison Varek, ce n'est peut être pas nécessaire.

Elle était distraite en répondant à Varek, et espérait que celui-ci ne remarque pas son regard fixé sur la tenture verte derrière le comptoir. En effet, du coin de l'œil N'Jini avait vu un rideau se balancer à l'entrée de la gnomesse, un rideau qu'elle n'avait pas encore remarqué toute occupée à ses achats. C'est qu'elle avait un défaut N'Jini, elle était curieuse, un peu maladivement même et aimait par dessus tout découvrir les choses cachées parfois même se jetant dans tout corps et âme dans d'indescriptibles ennuis. Or, un rideau cachait peut-être quelque chose, ne fusse qu'une réserve... Son regard alla d'Ulh qui se déplaçait jusqu'au fond de son échoppe à la recherche de quelque chose vers le rideau à sa portée, enfin presque... Le moment serait propice, soulever ne fusse qu'un instant le rideau vert, jeter un bref coup d'œil. Vivement et sans bruit N'Jini s'approcha du rideau, et le souleva pour satisfaire sa petite maladie à elle, la curiosité. Juste pour voir...

écrit par: Lorelette Lundi 02 Février 2009 à 09h03
Lorelette rougit au compliment et, chose rare pour être notée, laissa le marchand finir sa phrase ! Cela faisait bien longtemps que personne ne lui avait ainsi fait un commentaire galant... Si longtemps..

Son esprit vagabondait encore lorsque Varek s'adressa à elle... L'écoutant tout d'abord d'une demi-oreille, il capta toute son attention lorsqu'il parla de "visiter".


- Oh oui, je suis sure que ce village recèle d'un trésor de nouveautés, ça me plairait beaucoup d'aller me balader avec vous !

Les humains avaient déjà parcouru le gros du stock du marchand et c'est d'un œil nouveau que Lorelette regardait ce qu'ils avaient choisi... Car il fallait leur accorder ça aux humains : le sens pratique. N'Jini et Varek avaient pensé à tout un tas d'objets et ce serait bête de ne pas profiter de leurs idées. Déjà, sa petite liste était prête dans la tête : des lunettes rigolotes en bois, un pot de crème anti-engelures, des bottes chaudes à crampon comme N'Jini, des sous-vêtements de laine pour couper le froid, un bonnet avec des oreilles, de gros gants, une écharpe. Des choses devaient manqué mais l'idée leur viendrait certainement au cours des discussions avec les indigènes.

D'ailleurs Ulh revenait de son coffre, une bouteille à la main. Quelle attention charmante ! Ce marchand était vraiment quelqu'un de bien pour désirer ainsi partager un verre avec de parfaits inconnus. Elle s'empressa de répondre à Ulh :


- Ce sera avec plaisir me concernant. Vous savez, votre phrase tout à l'heure m'a fait sourire "si vous-même ne savez pas réellement pourquoi vous êtes là". Mon grand-père me disait toujours : "Lorelette, avant de te précipiter tête baissée dans les ennuis, réfléchis avant à ce que ça va t'apporter". Il semblerait que mon grand-papa ne me l'ait pas assez répété. Pour ma part, je ne sais absolument pas où l'on va et encore moins ce que l'on va trouver dans les parages. Mais ça avait l'air rigolo cette aventure et je n'avais jamais été aussi loin dans des contrées gelées. Alors quand j'ai appris que cette caravane s'ébranlait, comme je n'avais rien de mieux à faire, je me suis dit "pourquoi pas ?".

Ki poussa un petit grognement de contentement, Lorelette était encore partie dans un monologue comme elle seule avait le secret et ils n'étaient pas prêt de retourner dans le dehors qui mouille les pattes. Il se retourna devant le chauffage pour présenter son deuxième côté, encore légèrement humide.

- Mais vous avez l'air d'en savoir beaucoup sur les risques que rencontrent un aventurier. Dîtes, c'est quoi le souci quand on sort une arme de son fourreau dans le froid ? Et il faut camper où si ce n'est dehors ? On va quand même pas s'enterrer ! Vous prendriez quoi vous dans vos sacs si vous deviez partir dans le froid ?

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Vendredi 06 Février 2009 à 12h58
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user posted image’jini, curieuse maladive et compulsive, ne put résister à la tentation de farfouiller pendant que Ulh avait le dos tourné. D’un geste qu’elle espérait rapide, elle souleva quelque peu la tenture et découvrit avec stupéfaction ce qu’il cachait aux yeux de tous. Un pan de mur comme les autres.
Face à cette incroyable découverte, la sorcière ne put s’empêcher de grimacer, au moment au le vendeur revenait devant son comptoir. S’il avait remarqué l’espièglerie de l’humaine, celui-ci n’en montra aucun signe.
Il proposa alors une gorgée de son breuvage aux intéressés, et Lorelette la première, suivie de N’jini et Varek purent sentir le liquide ambré et corsé leur brûler la gorge jusque l’estomac. Si le premier goût donnait l’impression d’avaler de la lave en fusion, l’arrière goût quant à lui, propagea une soudaine sensation fruitée au palet, ce qui n’était pas pour déplaire. Mais bien plus que son goût, cet élixir était un véritable cadeau du ciel car sa composition rendait le corps quasiment insensible au froid durant une période donnée.
Tout en enregistrant les derniers achats et en empochant la somme qui lui était due, Ulh considéra les dernières questions des voyageurs et consentit à y répondre.


- Votre grand père devait avoir raison ? Sans but, nous n’avançons pas, et bizarrement, j’ai l’impression que vous n’avez pas encore trouvé le votre répondit Ulh d’un ton plus que sérieux. Mais sachez ma petite demoiselle, que la Damarie est très loin d’être une contrée hospitalière. Cette région est méconnue du reste du monde, à tel point qu’elle n’y est même pas cartographiée correctement. Ici, les humains règnent en maître et leur faible espérance de vie les pousses à transformer le passé en légende. La Damarie a été le témoin de nombreux théâtres de l’obscur, notamment la citée où nous nous trouvons, et qui n’en est plus une. Alors, faites toujours attention où vous mettez les pieds.

Ulh enleva sa casquette et remit ses cheveux dorés en place. Le khôl sous ses yeux délavés soulignait davantage son regard souvent perdu dans le vague. Mais ses dernières paroles semblaient à tout le moins des plus intrigantes pour des aventuriers, mais aussi des plus équivoques qui soient. Il referma cependant sa bouteille et répondit une fois de plus à la petite.

- Mais c’est simple. Une lame gelée dans un fourreau n’en sort plus, et on se retrouve bien bête une fois en face de l’ennemi. Pour dormir dehors, il vaut mieux en effet s’enterrer dans la neige, celle-ci coupe le vent et produit ce qu’on appelle un pôle géothermique.. Sinon, je pense qu’il doit subsister d’anciens relais de chasse un peu partout dans la région. Un toit, des murs, parfois même des paillasses et une cheminée.

écrit par: Lorelette Lundi 16 Février 2009 à 16h28
Réchauffée par la boisson aux lueurs cuivrées de Ulh, Lorelette se sentait à son aise dans cette boutique du bout du monde. Lorelette se demandait toujours comment il faisait pour s'approvisionner.. et pour vivre. Pouvait-il réellement gagner assez d'argent en faisant du commerce, ici ?

Lorelette secoua sa petite tête d'un air boudeur. Quand allait-elle réussir à se concentrer deux minutes sur ce qu'il se passait autour d'elle ? Et arrêter de se disperser pour un oui ou un non ! Le marchand avait déjà parlé de 10 milles trucs qui créaient des questions sans aller chercher la petite bête plus avant.


- Oh, vraiment des relais de chasse ? Je présume que je dois rêver en vous demandant ça, mais il existe une carte des environs, idéalement relevant les positions de ces relais ? Même si ce n'est qu'un brouillon mal dégrossi que l'un des votres aurait fait dans les parages ?
Ça serait tellement pratique et ça nous éviterait de nous perdre et accessoirement de peut-être mourir de froid à 200m d'un relais bien caché sous la neige.

Lorelette n'y croyait pas trop, cela serait trop beau qu'il existasse pareille source d'information, mais ça ne coutait rien de demander... Elle avait hésité un bref instant à questionner plutôt le marchand sur ce qu'il entendait par "témoin de nombreux théâtres de l'obscur" mais le marchand risquait de s'impatienter. Une question après l'autre. S'il acceptait de répondre à cette première question sur une carte, alors Lorelette lui demanderait ça. De toute façon, il n'avait pas tout à fait le profil "vieux concierge du village" et d'autres seraient peut-être plus prolixe sur ce sujet.

écrit par: N'Jini Mchawi Vendredi 20 Février 2009 à 17h28
N'Jini observant leur hôte de dessous des cils, cachant son embarras en plongeant son nez dans le verre. Elle se sentait toute penaude d'avoir cédé à cette impulsion idiote de curiosité. Elle avait eu de la chance cette fois-ci, et jura une fois de plus de se contrôler à l'avenir. La boisson offerte par Ulh était des plus étrange et bien vite un bien-être confortable lui emplit les membres. Elle se sentait d'attaque, prête à affronter la température du dehors, et même pressée d'assouvir ses instincts... de curieuse... Sous ses dehors bizarre, cet Ulh lui plaisait bien, mais si soumise à la question, elle ne pourrait exactement dire pourquoi ! Peut-être parce qu'elle appréciait la liqueur offerte spontanément : était-ce la liqueur ou l'homme qu'elle appréciait ? N'jini sourit vaguement à ses pensées puis revint à la réalité du moment, un peu déçue qu'un second verre n'était pas proposé.

- Il serait intéressant d'avoir un guide qui connaisse la région au fait,dit N'Jini interrompant le silence mais je suppose que c'est chose rare et chère... et une carte détaillée plus rare encore, bien sûr dans une région inexplorée comme celle-ci... Peut-être devrions nous en faire une de carte, elle vaudrait son pesant d'or à notre retour, enfin, si l'on revient bien sûr... Quelqu'un sait dessiner ?

Manifestement l'ambroisie proposé avait délié la langue d'une N'Jini d'habitude réservée et fort silencieuse. Mais le flot était parti, il devint intarissable ...

- Vos précisions sont très intéressantes, et si je pouvais encore vous demander quelque chose, pourriez-vous nous conseiller les endroits dans la ville qui vaut le détour... Genre à visiter absolument par des étrangers ?

Sa voix mourut dans un murmure. N'Jini venait de se rendre compte, que le silence était d'or car il empêchait principalement de se retrouver embarrassée par tous les regards tournés vers elle... ou était-ce une autre raison ?