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La Taverne des Royaumes Oubliés > Everlund > L'Eclat de la Folie


écrit par: Joinon Lundi 13 Juillet 2009 à 13h08
Précédemment : l'arrivée d'Arzhaelig


user posted imageAprès-midi du 2 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Bibliothèque publique

Arzhaelig

PARCHEMIN
Arzhaelig gagne +2 en Art de la magie et Représentation (une forme au choix)
Arzhaelig gagne sa gemme-esprit (à définir en HRP)


Voilà plus de deux chevauchées qu'Arzhaelig était un élève à part entière de l'Assemblée d'Everlund. Deux courtes chevauchées, car les démarches administratives qui s'étaient présentées à lui s'étaient avérées relativement nombreuses.

Après son entretien avec le maître Quarion Meliannë à la mi-Eleasis, le barde avait fait la connaissance d'Esvele Ambrecouronne, une belle et douce humaine originaire de Lunargent qui lui avait permis de prendre ses premiers repères dans les locaux et de comprendre l'organisation interne de la guilde. Car bien plus qu'une académie de magie, l'Assemblée qu'apprit à découvrir Plume était une organisation complexe plus ou moins soumise à la cité d'Everlund et aux Marches d'Argent.

Son adhésion officielle avait eu lieu le lendemain, sous l'influence de Quarion Meliannë. Ce fut la dernière fois durant ces premières chevauchées au'Arzhaelig revit l'enseignant.
Une expérience importante avait suivi sa nomination au rang de quêteur de chants. Il s'était agit de l'enchantement de sa gemme-esprit. Le maître-enchanteur était venu trouver le barde et avait procédé à un sortilège qui avait lié son être à une pierre unique, une gemme qui lui permettrait de bénéficier de pouvoirs divers qui, lui avait-on dit, augmenterait en même temps que l'importance de son possesseur au sein de l'Assemblée.

Depuis ce jour, un certain quotidien s'était installé ; les journées d'Arzhaelig suivaient un emploi du temps plus ou moins régulier, alternant cours et études. Parfois ce quotidien était rompu par l'absence d'un professeur, parfois par une fermeture momentanée de la Bibliothèque ou de telle ou telle salle. Au sein de la guilde, tous connaissaient la cause à peine dissimulée de ces aléas, et il devenait délicat de suivre les cours dans une atmosphère qui respirait l'inquiétude et la nervosité.

En ce second jour de la Flétrissure, le nouveau membre de l'Assemblée étudiait dans la bibliothèque publique. La Grande Bibliothèque, fierté de l'école, était fermée depuis la veille, pour plus de sécurité, et le déménagement des ouvrages avait commencé.
Plume était perdu dans la lecture d'un ouvrage concernant Ibrandul, une ancienne divinité ténebreuse des calishites.
La salle était à moitié remplie et le barde partageait sa table avec un gnome des roches et une halfeline. Tandis qu'il connaissait le premier pour l'avoir croisé dans plusieurs cours, il ignorait l'identité de la seconde, doutant même de son appartenance à la guilde. La bibliothèque publique était, comme son nom l'indiquait, ouverte à tous contre espèces sonnantes et trébuchantes. Une manière de conforter les finances de l'école.

Une main vint se poser sur l'épaule du chondathien. Il se retourna d'instinct pour découvrir celui qui l'avait accueilli en ces murs, bien des jours plus tôt.

- Bonjour Arzhaelig Tenedor.

L'elfe doré s'assit aux côtés de sa recrue puis déclara, sans autre d'introduction:

- Votre rôle vient d'être éclairci. Aujourd'hui j'ai besoin de vous, et de toute l'aide que vous pourrez me donner.

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


Nelyn

Des piles d'ouvrages s'entassaient sur la table que la halfeline partageait avec un gnome et un humain aux cheveux blanchis. Elle avait passé la matinée à compulser divers ouvrages au sein de cette salle du savoir.
Depuis presque un mois elle venait ici, à l'Assemblée d'Everlund, afin d'accumuler les connaissances.

Sa soif d'apprendre l'amenait à feuilleter, lire, étudier et comprendre, ouvrage après ouvrage, sujet après sujet.
Mais elle avait rapidement appris que l'Assemblée d'Everlund possédait une autre bibliothèque, bien plus complète, composée de tomes rares et parfois uniques. Un lieu uniquement accessible aux membres de l'école. Souvent elle avait tenté d'accéder à ce sous-sol interdit, mais ni la ruse ni les charmes pourtant bien rodés de la prêtresse n'avaient suffit à lui accorder un droit d'entrée.

Elle n'avait cependant pas abandonné et cherchait toujours une occasion de pouvoir enfin pénétrer cette fameuse Grande Bibliothèque.

Tout en survolant quelques lignes, elle apercut une silhouette s'approcher de sa table. Il s'agissait d'un elfe qui se déplacait avec grâce et paraissait attirer les regards des élèves. Sans doute une personnalité d'importance, songea Nelyn en ne manquant pas de voir là une nouvelle occasion d'accéder à l'objet de ses désirs.
Le Tel'Quessir la bouscula presque en s'asseyant entre elle et l'humain auquel il s'adressa en ces termes:

- Votre rôle vient d'être éclairci. Aujourd'hui j'ai besoin de vous, et de toute l'aide que vous pourrez me donner.

écrit par: Nelyn Jeudi 16 Juillet 2009 à 12h39
Nelyn soupira une nouvelle fois en fermant le livre énorme qu'elle venait de lire et le poussa à sa gauche, dans la pile des livres inintéressants. Elle ne comptait plus les livres et les livres qu'elle avait consulté, et encore moins les soupires qu'elle avait lâcher par lassitude. Depuis le temps qu'elle était là dans cette immense bibliothèque réputé pour tout le savoir emmagasiné, elle n'avait rien trouvé de bien intéressant pour elle et son Peuple.

S'étirant les bras et le dos, elle cligna des yeux, les frotta et battis des jambes pour les dégourdir. Elle réfléchis de nouveau à sa situation, comme elle le faisait à chaque fois qu'elle était profondément agacée. En quittant la Luiren plusieurs mois auparavant, elle avait pris tout droit le chemin d'Everlund. Elle avait ouïe dire qu'ici, se trouvait une immense bibliothèque contenant des savoirs divers et multiples. Elle était certaine à l'époque, plus vraiment maintenant, qu'ici, elle trouverait des informations sur la Terre Promise aux Halfelins. Un peuple, un artiste, un aventurier, quelqu'un!... Quelqu'un devait forcément avoir vu ou entendu quelque chose à ce propos. Mais non, rien, rien d'écrit, chanté, même raconté dans une taverne après une cuite. Du moins dans les textes écrits en écriture commune, Chondathienne, Halfeline et Elfique. Le seules langues qu'elle maitrisaient complètement.

La prêtresse qui avait, à force, pris la mauvaise habitude de marmonner de mécontentement lorsqu'elle fouillait les étagères, avait finis par en agacer plus d'un. Surtout qu'en plus, elle passait ses journées à la bibliothèque, sautant son repas du midi, préférant fouiller encore et encore les ouvrages. Devenant ainsi une visiteuse inconditionnelle de la Bibliothèque, un curieux, sûrement le gardien de l'endroit, était venu la voir et lui révéla qu'il existait une autre Bibliothèque, privée, appartenant à l'Ecole, mise à la disposition de ses élèves et qu'elle, petite halfeline, trouverait sûrement son bonheur la bas, si ce n'était ici. L'espoir faisant battre de nouveau son cœur, elle posa 36 000 questions au curieux qui ne répondit cependant qu'à une seule, si elle voulait y accéder, il aurait fallut qu'elle fasse partie de l'Ecole, dite l'Assemblée. Malheureusement pour elle, Nelyn ne répondait à aucun critère de l'Etablissement, lui fermant ainsi automatiquement les portes de la Bibliothèque privée.

Elle avait bien essayé de trouver un autre moyen pour pouvoir y avoir accès, mais aucun n'avait réussis. Cadeaux, charme, services, soirées intellectuelles, pot de vin, déguisement et autres, rien de tout cela n'avait marché. La colère de l'échec se disputait à l'impression d'être tomber bien bas, à ne pas réussir ce que des Halfelins et des prêtres de Cyrrollalie réussissaient par la ruse, l'intelligence et la diplomatie. Soit elle était devenue carrément inutile, soit ses interlocuteurs étaient obtus et avaient tous leurs orifices bouchés!
Nelyn ne savait plus quoi faire. Elle hésitait à graisser la patte des hauts gradés. Si leur subalternes étaient aussi coincés, elle n'osait pas imaginer ce que serait les vieux de la vieille.

Fâchée, elle pris sur sa pile droite, un livre général traitant de la région des Marches d'Argent et de ses alentours. Elle regarda l'index et lu les grands titres, aucun n'ayant accrochés son regard, elle feuilleta ici et là les pages, survolant les lignes, les paragraphes, à la recherche d'une description intéressante de la géographie de la région et non d'un descriptif détaillé des batailles qui ont eu lieu.
En levant la tête de temps à autre de son bouquin pour quelques secondes de répit, elle remarqua qu'un individu, un elfe vu ses traits raciaux, s'approchaient de sa table, attirant par la même occasion les regards de tous les individus rassemblés dans la salle. Tout de suite, la prêtresse se fit la réflexion que celui là ne devait pas être n'importe qui et que peut être, c'était un signe de sa Déesse, de le faire apparaître ainsi devant elle, au moment même où elle envisageait de prendre contacte avec les grands de l'Ecole.

Requinquée, elle se dit qu'elle le suivrait après pour lui parler en privé de sa requête. Mais lorsqu'il arriva prêt d'elle, il en fallut de peu pour qu'elle ne tombe de sa chaise! Délicat ces elfes? Mais bien sûre! Surprise et furieuse de cette indélicatesse, elle fronça les sourcils, gonfla les joues, prête à lui dire qu'il devait marquer plus de respects aux petites gens, âgés qui plus est!
Mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, l'arrivant s'adressa à l'humain son voisin de table.


¤ Tiens... ¤

Nelyn ravala ses sarcasmes et curieuse, attendis la suite.

écrit par: Arzhaelig Jeudi 16 Juillet 2009 à 22h10
Et ainsi Arzhaelig devint-il membre de l'Assemblée. Pour une raison qu'il ignorait encore, il avait été gratifié de privilèges exceptionnels par un être d'exception, se faufilant aux travers de mailles d'une procédure d'acceptation par le jeu du hasard et de cette volonté qui lui avait permis de franchir un portail magique.

Nécessité était-elle maitresse dans ces temps de trouble qui avait vu disparaitre tant d'étudiants ou Quarion pensait-il comme tant d'autres que les choses ne sont jamais dues au hasard et que son arrivée en réponse à l'attente d'un maitre était un signe à considérer?

Il n'avait fallut que quelques secondes au barde pour considérer le professeur avec un respect rare et plus qu’un professeur en remerciement de la confiance confondante dont il avait fait preuve.

Aucune des démarches n’avait pu refroidir le barde, pas plus que l’attache à une organisation complexe, lui qui n’entendait que liberté. Il n’était pas là dans l’idée de défendre Toryl ni de dépendre de quelque chose, il était là pour apprendre, un maximum de choses et était près au sacrifice de participer à l’une des Légendes à laquelle il participerait.

Il pensait comprendre Esvele Ambrecouronne et les autres membres de l’Académie, attachés à beaucoup plus que leur savoir personnel mais avait besoin de plus de temps pour considérer ses compagnons de cours, professeurs et autres comme membres d’un groupe auquel il appartenait de fait. Il serait simple de considérer la douce pour plus … décidément, les dames le perdraient un jour, c’était presque une certitude … n’y eut-il eu Vipère … dont le visage se dessinait encore au milieu des étoiles les nuits ou Séluné se faisait discrète, seul lien avec son passé fuyant …

Assis devant un épais recueil, Arzhaelig tripotait sa nouvelle bague et sa voisine jumelle - la pierre excepté depuis que la teouxvilit avait perdu son éclat et que le jade en avait gagné – il essayait de se remémorer encore et encore, l’origine de cet anneau et le pourquoi de la présence de son nom à l’intérieur de celui-ci. Rien dans ce tome non plus.

Les incursions de démons l’intriguaient terriblement, oh combien il aurait aimé se retrouver face à une de ses créatures - du moins l’une d’elle qui aurait d’abord pu lui parler de son plan d’existence avant de le démembrer et de s’en délecter du bout des griffes noiraudes au parfum de souffre. Les attaques le fascinaient bien plus qu’elles ne l’inquiétaient, mais il devait reconnaitre que la perte de telles ouvrages et de leurs enseignants serait un beau gâchis pour les Royaumes.


- Maître Quarrion ! Je désespérais vous voir avant que ce ne soit le cas ! – il parlait avec autant de discrétion que possible pour ne pas déranger les autres mais dans sa voix on ne pouvait ne pas percevoir la joie sincère de retrouver l’Ar-Tel’Quessir. Même si sa présence signifiait son départ de son puit de savoir et le début d’une aventure dont il ne reviendrait sans doute pas. Il ne vit rien de la moue désapprobatrice de la dame Hin à sa table, tout au plus s’était-il rendu compte de son assiduité dans la bibliothèque.
- Dites-moi tout, ne me faites pas languir, mais peut-être dans un endroit où nous ne risquons pas de déranger les avides de savoir.

Arzhaelig souriait de toutes ses dents. Qu’importe que le futur proche soit sombre, il brillerait au milieu et trouverait la moindre parcelle lumineuse à mettre en musique.

écrit par: Joinon Mardi 21 Juillet 2009 à 10h33
user posted imageAprès-midi du 2 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Bibliothèque publique

Arzhaelig, Nelyn

Le gnome des roches soupira en voyant l'Ar-Tel'Quessir s'attabler. Il inclina légèrement la tête pour saluer inutilement l'enseignant qui n'avait d'intérêt que pour Plume avant de quitter la table, le grimoire qu'il compulsait jusqu'ici à la main. Le barde avait raison en souhaitant de pas vouloir déranger les autres lecteurs ; cependant Quarion Meliannë semblait s'en moquer, pensant probablement avec l'orgueil propre à sa race que c'était aux plus gênés de s'éclipser. Il continua donc, se moquant des oreilles indiscrète de Nelyn comme de sa présence.

- Arzhaelig, aujourd'hui c'est à vous que l'Assemblée, en ma personne, va donner une mission. Votre départ n'est pas pour tantôt, mais n'attendra probablement pas plus de deux chevauchées. Il serait même plus pressé que cela. Je ne vous en dirai guère plus avant ce jour. Mais c'est à un grand voyage que vous allez devoir vous livrer, et une telle odyssée se doit d'être planifiée bien à l'avance.

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


De tels propos avaient de quoi décevoir l'attente de Plume. Il savait à présent qu'il devrait partir, quitter les locaux confortables - quoique menacés - d'Everlund, mais ne saurait pas pourquoi avant de nombreux et trop longs jours.

De plus, L'elfe du soleil restait dans le vague, n'énoncant aucun détail concret, n'avancant aucune information précise. Il s'agissait probablement là de sa méthode pour de pas attirer l'attention. Car le secret total attire plus qu'il ne dissimule.
Cependant, afin de ne pas nuire trop gravement à l'impatience de son élève, il reprit, de la même voix assurée mais morne que le barde lui avait toujours connue.


- L'affaire dont je vous parle est liée au problème que vous connaissez et dont nous avons traité lors de notre rencontre. Ce n'est donc pas une mission sans importance qui va vous être confiée. Je me suis entretenu avec vos enseignants, et fidèlement à l'idée que je m'étais faite de vous, ils n'ont guère pu que faire l'éloge des quelques tâches que vous avez accomplies chez nous ainsi que de votre personnalité. C'est pour cela que je viens ainsi vers vous.

Le magicien fixa le regard de Plume comme il l'avait déjà fait auparavant, lorsque les deux hommes s'étaient entretenus dans la petite office du maître.

- Vous m'avez un jour demandé si vous deviez préparer d'autres individus à votre suite. Et je vous répond aujourd'hui par l'affirmative. Avez-vous donc des liens avec d'autres personnes de votre qualité? La disponibilité de nos membres décroît comme vous le savez. Et à présent plus que jamais nous avons besoin de toute l'aide qui pourrait nous être donnée.

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


Alors que l'elfe attendait la réponse de Plume, la splendide halfeline ne perdait pas une miette de la discussion.

écrit par: Arzhaelig Jeudi 23 Juillet 2009 à 16h06
- Une Odyssée dites-vous! Voilà bien ce qu'il nous faut à nous autres Faiseurs de Légendes !
Arzhaelig doutait que Quarion ait vraiment pris conseil auprès des professeurs, ou plutôt que leur avis puisse avoir un poids suffisant que pour le faire changer d'avis. Il pensait, naïvement peut-être, que sa personnalité lui avait simplement plu et que le reste ne devait finalement avoir que peu d'importance pour quelqu'un qui, comme lui, brillait d'assurance et de confiance en lui.

Mais voilà que se posait à nouveau une question que son étude avait pu éluder jusque là … concentré sur l'acquisition d'un maximum de connaissances sous la menace d'être séparé de sa source à tout moment, le barde avait négligé de forcer sa mémoire à refaire surface… et comme l'Ar-Tel'Quessir n'avait pu oublier cette part d'ombre dont ils avaient discouru ensemble, s'il lui posait malgré tout la question, c'est qu'il attendait une autre réponse.

Il se leva, reprenant le tôme sous le bras dans l'idée de le remettre ensuite en place, et repris sur le même ton de la confidence : -
"Je serais présomptueux de me croire apte à juger de la qualité de mes compagnons mais avant de rejoindre notre belle accadémie, je me souviens avoir été en excellente compagnie. Il existe à Luskan une confrèrie de marins jugeant ses membres sans jamais se soucier de leur apparence ou de leur race, au sein desquels seuls comptent l'Honneur et le Talent. J'ai voyagé longtemps avec eux et même si leurs visages restent flous dans ma mémoire défaillante, je sais avoir vécu et survécu de et à de nombreuses aventures à leurs côtés. Sur place, je pourrais retrouver certaines connaissances … ou des réponses."

C'était au temps ou le barde cherchait, dans chaque bar de la côte des Epées, des pièces à intégrer dans le puzzle de sa chasse au trésor, de ça, il se souvenait parfaitement. De son oncle au nez et à la barbe duquel il avait filé pour s'engouffrer dans une taverne qui offrait place à l'aventure … le brouillard commençait là pour ne s'amincir que sur la terre détrempée de la jungle, le lendemain d'une terrifiante bataille. Près de lui se tenait un petit homme et une guerrière de quelque contrée nordique, eux deux pourraient être de ces personnes ressources dont parlait le maître.

- L'un d'eux se nomme Mussel, si dévoué aux missions qu'il reçoit, qu'il donnerait sa vie plutôt que de la voir échouer … qu'il soit en cause ou pas. Il cherchait à développer un talent naissant pour l'Art et nos chemins se sont séparés là. Avec lui, se tenait une dame, tacticienne remarquable, redoutable sur le champ de bataille. Je n'en connais pas même le nom mais ils ont peut-être gardé contact. Nous manquerons d'un soigneur, il y avait avec nous une Naine qui a sauvé plus de vies que je n'ai eu à en enlever. Je ne me lancerais confiant dans aucune expédition sans la faveur de quelque divinité bienveillante. Il est d'ailleurs bien dommage qu'ils ne soient plus nombreux dans ces murs à partager les faveurs de la Dame des Mystères ou d'une autre ...

écrit par: Nelyn Samedi 25 Juillet 2009 à 11h29
Absorbée comme elle l'était à jouer les oreilles indiscrètes dans cette discussion, Nelyn ne vit guerre son voisin, le gnome des roches, quitter la table. Les informations que lâchait le Tel'Quessir ne lui satisfaisait pas du tout. Comment l'humain pouvait il s'engager ainsi sans rien connaître de l'avenir? Il devait porter en haute estime son interlocuteur, ce qui signifiait qu'elle devait faire de même... Entrer dans les grâce d'un vil bonhomme qui venait de la bousculer sans même s'en excuser, pas du tout évident. Non pas du tout... Pourtant, elle devait mettre tout cela de coté, pour sa Déesse et son Peuple. Oui, pour eux et son ancien précepteur, elle devait leur faire honneur.
C'est ainsi que la petite dame se redressa sur sa chaise, se tenant bien droite, inspirant à fond pour nettoyer son coeur de toutes pensés mauvaises comme la colère et la mauvaise foi.


- Moi messieurs, je réponds à vos critères. Excusez mon impolitesse que d'écouter votre conversation qui ne regarde que vous, mais dites moi alors comment fermer ses esgourdes lorsque la dite conversation se déroule à même pas deux pouces de là?

L'halfeline décida alors de fermer son livre et de sauter au bas de sa chaise pour faire face à ses interlocuteurs. C'était bien parce qu'elle cherchait à s'imposer en se tenant bien droite, du haut de ses 86 centimètres, les poings sur les hanches et le regard allant tour à tour sur les deux géants qu'elle se tenait debout sur le dallage de la Bibliothèque. Fière de ses origines, Nelyn avait pour habitude de parler, surtout lorsque c'était important, debout à même le sol. Non, elle n'utilisait pas de perchoir pour s'imposer devant une foule. Au contraire, si elle arrivait à se faire écouter malgré sa taille minuscule, c'était une victoire pour elle et son Peuple qui, sans avoir à se mettre au même niveau que les autres races, se faisait entendre de tous. Victoire symbolique mais ô combien importante.

Certes il n'y avait rien d'agréable que de se prendre des regards "de haut" et parfois un désintérêt soudain parce qu'elle était une petite chose à raz du sol ,mais seuls comptaient les gens qui écoutaient avec sérieux ses paroles. Et parfois, dans de très rare occasions, lorsqu'un humain ou une grande personne se penchait ou mettait un genoux à terre pour parler avec elle, Nelyn rayonnait de bonheur devant sa réussite.
Comme il fallait s'y attendre, ces deux là ne bougèrent pas d'un pouce et la regardèrent "de haut", après tout, ils avaient pas spécialement le choix...


- Oui messieurs, j'ai tout entendu. Malgré le peu d'information que vous avez divulgué à votre amis maitre Elfe, je me sens tout à fait capable de l'aider dans sa tache. Celle que je sert n'est pas la Dame des Mystères, au contraire, Gardienne du Foyer chez les gens de mon Peuple, ma Dame mérite pourtant d'être reconnue pour son extrême générosité et bienveillance. Nous, ses compagnons, parcourons les routes pour apporter la chaleur de son foyer à ses enfants et à ses amis. Que le temps d'un soir ou plus, tous se rappellent de leur terre patrie et agissent pour écrire notre avenir. Tout réside dans le savoir et les voyages.

Nelyn, se tourna et regarda l'humain : - "Vous accompagner ne me coutera rien, rassurez vous. Peut être une douleur ici et là aux articulations mais cela fait depuis longtemps déjà que j'ai quitté le confort d'une salle d'étude et d'un lit douillet. Ce voyage m'apporterai beaucoup..."

- Maitre Elfe, je vais aller droit au but, dit elle en se tournant vers le Tel'Quessir, j'ai appris il y a quelques temps qu'une deuxième bibliothèque était réservée aux illustres membres de l'Assemblée. Pour des raisons diverses, je n'y ai pas ma place là bas. Les connaissances que je cherchent ne sont nulle part dans cette bibliothèque. Je suis certaine que celle qui m'est fermée a justement ces connaissances. Lesquelles? Je ne pourrais vous les dire. Mon intuition me dit que tout, le moindre petit détail me serait utile dans la découverte du Monde. Tel est mon objectif. Découvrir le monde. Rien de mieux que le savoir emmagasiné dans les volumes épais et les voyages. Je vous propose alors ceci. Je me met à votre service pour accompagner votre ami dans cette aventure inconnu et en échange, je demande l'accès sans limite à tous les ouvrages enfermés dans la bibliothèque réservé à l'Assemblée.

La prêtresse ne savait pas du tout si ce qu'elle demandait était envisageable ou non. En tout cas, elle trouvait qu'elle faisait un gros sacrifice, à travailler pour des inconnus, à suivre des inconnus suicidaire, beau parleur et fin combattant dans des dangers sans nom. Elle savait qu'en plus de risquer "un peu" sa vie, elle allait surtout perdre son temps, tout cela pour quoi? Un livre qui disait que dans une vallée perdue, il existait un pommier qui ne perdait jamais ses feuilles même en hiver? Mouais... Intéressant... Mais si seulement ce pommier était justement l'emplacement de la terre recherchée?.
Si l'elfe n'était pas convaincu de sa bonne foi, elle allait devoir sortir le grand jeu. Elle espéra que cela marcherait, plus très convaincue de ses performances au vu de la rigidité des gens d'ici...

écrit par: Arzhaelig Mercredi 29 Juillet 2009 à 16h20
Arzhaelig écarquilla les yeux, la bouche entre-ouverte de surprise légèrement déformée par un sourire naissant. Comme il pouvait aimer les Petites Gens et leur tendance à s'immiscer de la sorte dans toutes les discussions, aventures ou ripailles à côté desquels ils passaient! Quel rafraichissement!

Le barde se rassit un instant, se doutant que cette nouvelle discussion ne faisait que commencer et se disant qu'il n'était pas besoin de rajouter une différence de taille supplémentaire.

L'oratrice avait de la prestence, à n'en pas douter, sa petite taille soulignant ses propos plutôt que de la diminuer. Elle osait et si on ajoutait à ça les quelques rides qui ne parvenaient à griffer l'estétisme de ses traits, on pouvait se dire qu'elle avait du en voir, et qu'elle était bien loin sa première présentation. Elle invitait à la confiance et au partage et toute prêtresse qu'elle se disait être, se démarquait de cette série de fausses âmes qui, persuadées d'être les pantins des dieu, n'en vivaient plus que par excuse de ne pas être maitres de leur destin. Celle-ci cherchait à améliorer le quotidien des siens par les bienfaits de sa déesse, à sa manière, elle avait tout compris.

Que pouvait-elle bien chercher d'importance pour mettre sa vie en jeu sur un terrain dont elle ne connaissait rien? Etait-elle vraiment prête à affronter … des démons?
Il se souvenait de quelques légendes parlant des Hins, de la folie des Sagespectres et de la fuite en réponse à leur soif de sang. Ils furent nombreux à quitter alors Luiren à la recherche d'un endroit épargné qui pourrait remplacer leur terre natale mais pour Arzha', ce qu'ils cerchaient vraiment, c'était un lieu comme il n'en existe pas sur Toryl … Les Arpents Verts où se promènent leurs divinités. Et les plus sages d'entre eux avaient seulement pris conscience dans leur longue errance que le chemin avait finalement plus di'mportance que la destination et que, tant qu'à faire, autant ne pas leur faire remarquer que leur errance ne se terminerait jamais parce qu'elle était ce qu'ils avaient de mieux à faire et sur ce point, il était tout à fait d'accord avec eux.

Bien sur tout ça était toujours colporté par des spécialistes de la mise en couleur des récits les plus anodins … et par les plus avinés des philosophes piliers de tavernes mais il devait y avoir beaucoup de vrai dans ce résumé de leur vision, c'était en tous cas fort cohérent. Comme elle risquait d'être déçue cette petite dame si elle se faisait illusion et aspirait au fond d'elle même à une vie sédentaire.

Ce n'était pas à Plume de noyer ses espoirs, sa recherche n'était qu'un chemin de plus, plus important que la réponse en elle-même, il fallait qu'elle la vive. Et il ne serait pas mécontent de vivre son épopée avec une telle personnalité à ses côtés.


- Maître Quarrion, la providence prend décidément de bien singulières apparences ! - se contenta-t-il de lancer tout sourire.

écrit par: Joinon Lundi 03 Août 2009 à 11h18
user posted imageAprès-midi du 2 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Bibliothèque publique

Arzhaelig, Nelyn

- De bien singulières apparences en effet, jeune homme, poursuivit l'enseignant en dévisageant la halfeline.
Les apparences d'une semi-femme dont la curiosité mal placée n'a d'égale que son arrogance.

Dites-moi, jeune disciple de Cyrrollalee qui prenez si bien la parole sans vous présenter, qu'est-ce qui peut ainsi vous faire croire que vos conditions seront acceptées? Et que nous puissions placer quelque confiance en vous?
Votre confiance en vous vous honore. Mais être trop confiant n'est guère mieux que de ne l'être que trop peu. Vous qui avez laissé derrière vous votre jeunesse, êtes-vous prête à abandonner les années qui vous restent dans l'accomplissement d'une tâche qui n'est pas la vôtre?

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


Comme lors de son propre entretient avec Quarion, Plume crut réentendre les mêmes phrases, les mêmes thèmes. L'elfe du soleil ne semblait pas pouvoir s'empêcher de jauger ni de tester ses interlocuteurs.
Le regard de l'Ar-Tel'Quessir quitta celui de Nelyn pour plonger dans les yeux du barde.


- Arzhaelig Tenedor, nous rechercherons ces compagnons de fortune et de mésaventure. Car vous avez la confiance de l'Assemblée. Je ne puis prétendre retrouver leurs traces si vous les avez quitté il y a déjà de nombreuses chevauchées. Remonter la piste d'un animal est aisé pour qui en connaît les ruses et habitudes ; mais retrouver un être pensant, un individu possédant ses propres stratégies et objectifs, cela est bien plus délicat. Nos moyens sont en outre, comme vous le savez, diminués en cette période troublée.

Il se tourna à nouveau vers la prêtresse du Petit Peuple.

- Et ce n'est que pour cette raison, enfant de Yondalla, que ton aide sera acceptée, ainsi que ton souhait d'accéder à notre Grande Bibliothèque. Mais pas sans assurance. Tes prochains jours vont se passer à l'intérieur de ces murs. Tu seras testée, questionnée, étudiée et surveillée. Tu te soumettras aux règles de notre école et n'en sortiras pas avant ton départ en mission. Mission dont tu ne sauras rien avant ce jour prochain. Nous demandons patience et motivation à nos élèves, et il en ira de même pour toi.

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


Le ton de Quarion Meliannë, loin d'être sec, était de la même platitude qu'il affichait perpétuellement. Plat mais déterminé. Et une fois encore, le maître en Histoire avait pris une décision seul, au nom de toute l'Assemblée...

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Précédemment : les retrouvailles d'Hermine et Mussel

Après-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Petit théâtre

Arzhaelig, Hermine, Mussel, Nelyn

Plus d'une chevauchée avait passé. De longs jours de stress et de nervosité.
Plume, qui avait dû continuer à assurer ses devoirs d'élève de la guilde, avait compté les jours sans savoir lequel annoncerait son départ en mission.
De son côté, Nelyn avait pu constater que Quarion Meliannë n'avait pas menti. La halfeline était constamment surveillée, et elle avait dû à plusieurs reprises démontrer ses talents et prouver qu'elle serait utile aux côtés d'Arzhaelig. Sa motivation n'avait cependant pas faibli, atisée par la promesse de l'ouverture des portes de la Grande Bibliothèque.

L'humain et la prêtresse s'étaient retrouvés à plusieurs reprises dans les couloirs ou au réfectoire de l'académie, échangeant alors quelques mots, sans avoir le temps de se connaître en profondeur.
Et en ce jour, le seizième de la Flétrissure, ils se retrouvèrent dans le petit théâtre du bâtiment secondaire de l'école. Ils y furent menés chacun par un élève et cette nouvelle rencontre avait une finalité dont ils connaissaient tout deux la signification. Il attendirent quelques minutes, assis sur les gradins placés face à la scène où s'empilaient éléments de décors et costumes.

Ils n'eurent pas à patienter plus longtemps que deux autres personnes pénétrèrent dans la salle, menés par le nain ronchon qui s'occupait quotidiennement de l'accueil.
Si Nelyn ne connaissait pas ces deux personnes - une femme à la peau et aux cheveux brunis ainsi qu'un halfelin blondinet - ils n'étaient pas inconnus à Plume.
L'Assemblée était-elle donc parvenue à retrouver ses anciens compagnons?



écrit par: Hermine Lundi 03 Août 2009 à 13h41
C'est en silence, mais avec juste ce qu'il fallait de froncements de sourcils et de hochements de tête indignés que l'humaine avait abondé dans le sens des dires du nain, comme si chaque critique formulée à l'encontre de la compensation salariale qui était versée aux employés de la guilde allait totalement de soi, et que si l'Assemblé était une démocratie et qu'elle-même en avait été membre, c'est des deux mains qu'elle aurait voté en faveur de la candidature du vigoureux concierge au poste d'enchanteur en chef, archi-chambellan, grand sachem, ou Mystra-savait comment il convenait de qualifier celui qui dirigeait cette organisation. Certes, la jeune femme avait du user d'un soupçon d'hypocrisie, mais d'un soupçon seulement, car elle connaissait depuis bien longtemps le tempérament nain : en effet, Ulf Engort, son mentor, celui qui avait eu le plus d'influence sur la formation de son caractère après ses parents, faisait lui-même partie du peuple vigoureux, et l'Illuskane avait appris à son contact les qualités du travail nain aussi bien que la valeur que ceux-ci lui donnaient -dans tous les sens du terme. Et puis, il ne ferait probablement aucun mal de ne pas contredire la première personne qu'on rencontrait dans un lieu mystérieux et inconnu ...

Mystérieux et inconnu, tels étaient bien des épithètes dont la guerrière pouvait user pour qualifier l'intérieur du manoir. Bien que moins oppressants et apparemment moins solides que ceux du Bastion de la Compagnie des Marches de Sundabar, les murs du quartier général de l'Assemblée d'Everlund devaient renfermer bien davantage de secrets et de miracles qu'elle n'en avait aperçus au détour de la ribambelle de couloir qu'ils avaient empruntés pour arriver jusqu'ici. Néanmoins, c'est avec intérêt -et en prenant consciencieusement des repères pour une éventuelle retraite- qu'elle avait observé ce qui l'entourait en chemin.

Hermine était naturellement entrée derrière Mussel dans le petit théâtre -elle n'était à priori ici qu'en tant qu'accompagnatrice, après tout. Pour tout dire, elle n'était même pas tout à fait sûre de ce qu'elle faisait là. Son compagnon lui avait dit qu'elle pourrait être utile, mais lui-même semblait n'en savoir que peu sur ce que l'Assemblée avait prévu pour lui, et elle-même redoutait de n'être pas vraiment à la hauteur si il lui fallait enfiler le costume de dragon-tortue vert à pompons qu'elle voyait dans un coin de la scène : elle craignait d'avoir du mal à rentrer dans le personnage ... Heureusement, elle soupçonnait qu'elle n'était pas ici pour monter sur les planches.

Sur les gradins, la Nordique reconnut enfin l'homme buriné qui leur faisait face, à Poucet et elle. Cela lui fit un certain plaisir de revoir Arzhaelig : subtil et cultivé, il ne lui faisait pas l'impression d'un charmeur poseur comme un certain autre barde de sa connaissance ...

Non sans avoir repéré s'il y avait d'autres issues à l'endroit, la Sirène s'approcha, probablement à la suite de Poucet, et leva trois doigts à l'adresse de Plume :


- 'Lut ! Quoi de neuf ? Haussant un sourcil, elle regarda brièvement autour d'elle avec un sourire goguenard, puis : « C'est maяяant, j'me disais ...A voir tout ça, on pouяяait cяoiяe que les boules de feu, tout ça, finalement, c'est du chiqué ... »

Il était évident qu'elle n'en croyait pas un mot, mais l'idée surréaliste qu'une invocation de démon n'était affaire que de fumigènes, de trappes dissimulées et de costumes en carton-pâte la faisait sourire presque contre son gré. Elle se reprit cependant et, remarquant la halfeline :

- Tu nous pяésentes ?

écrit par: Arzhaelig Mercredi 05 Août 2009 à 16h10
Exceptionnel! Comme si tout ce qui devait concerner le Maître Quarrion devait l'être!
Il lui avait fait ravaller sa superbe, laissant l'oratrice coi avec une facilité … tout elfique. D'arogance, elle avait trouvé son maître, de beaucoup, Arzhaelig doutait qu'il y ait autre humanoïde à pouvoir dépasser un elfe doré, de son age et de son rang qui plus est - même si cette fois il lui était difficile de lui donner tort. Un drow peut-être, et encore, une femme seulement.

En résultat de la différence d'approche, le "test" auquel elle se trouvait alors soumise n'aurait rien avoir avec celui de Plume. Là où ce dernier avait été accueilli mieux qu'un maître attendu, dans une confiance confondante en quelqu'un qu'il ne connaissait absolument pas, dans une discussion à bâtons rompus sur un sujet certes passionnant mais peu en lien avec ce que l'on pouvait attendre de ce genre d'entretien, elle avait subi la plus intense des surveillances et avait du prouver sa bonne foi de longue journée durant. La différence en était bouleversante et ravivait encore la fierté du barde qui avait choisi de bonne grâce de se plier aux us et devoirs de l'Assemblée.

Pour cela et pour le reste, il avançait d'un bon pas sur le chemin de l'appréciation de l'académie, de jour d'attente en apprentissage, il sentait les liens se tisser comme les filaments azurs des sorts lancés par les arcanistes en démonstrations qui donnaient leur surnom à la Toile.


Et vint enfin la délivrance de la longue attente!
Le lieu avait été choisi avec soin, -il y avait assez de locaux dans l'Assemblée pour que ce ne soit le fruit du hasard- le théâtre où le temps d'un instant, il était possible de prendre la peau d'un autre, de se cacher derrière et d'emprunter l'identité de celui qui agit pour les autres … ou pour lui-mêmes d'ailleurs. La scène faisait sourire Arzhaelig de n'avoir jamais vécu de son art, lui qui avait préféré la vie simple de sa famille de pêcheurs. Des costumes et des décors, des masques et des faux-semblants, de merveilleuses représentations des relations humaines réelles.

Le cœur d'Arzhaelig s'emballa quand il reconnut en premier le petit homme. Se pouvait-il qu'il ait tant changé en si peu de temps? Qu'était-il advenu de son armure? Des traits marqués de son visage par l'affut d'un danger? De son âme et de sa fierté de guerrier?
Suivait la guerrière, plus sereine - comment en aurait-il pu être autrement? - habillée d'une assurance qu'il ne lui connaissait pas, de cette presque noblesse des guerriers au repos qui se savent, avec raison, le mériter.


- Que je vous présente? Laissez-moi d'abord profiter de cet instant de joie de vous retrouver là! J'avais bien sur parlé de vous mais je sous-estimais la longueur du bras de nos maîtres! Jamais je n'aurais cru vous voir si vite ! Le barde exultait vraiment, bien sur il était loin d'être seul, mais il n'avait de créé aucun lien d'importance avec qui que ce soit à l'exception de Quarion et d'Esvele mais là encore leurs rapports restaient ceux qu'il existe entre des enseignants et leur élève, guère plus. Il reprit, dans une posture assez théâtrale que pour convenir dans ce lieu : -" Cette gente dame se nomme Nelyn. Voici Poucet, le guerrier aux lames sœurs et voici la Sirène, tous deux survivants de l'Enfer Vert. Pour le reste, je vous laisse compléter par vous-mêmes."


écrit par: Mussel Jeudi 06 Août 2009 à 11h21
La première chose qu’il eut envi de faire en voyant Arzhaelig fut de crier son nom à voix haute et de s’élancer vers lui, bras grand ouvert pour une embrassade chaleureuse. Tels deux vieux amis de longue date qui ne s’étaient pas vu depuis une éternité. Le fait est que leur séparation n’avait pas été si longue et s’il réagissait comme il le souhaitait son comportement risquerait de passer comme inconvenant.

Grâce à Hermine qui ne montrait aucun signe d’impatience physique quant à leurs retrouvailles, Mussel parvint à contenir ses émotions, bien qu’un énorme sourire déformait les traits. En entendant son nom il fit une révérence malhabile à l’intention de l’halfeline qui avait l’âge d’être sa mère, ou une tante légèrement plus jeune. Tandis qu’il s'exécutait, il s’extasia du phrasé du barde qui le décrivait comme guerrier aux lames sœurs.


¤ Jolie sonorité, dans cette dénomination j’ai l’impression qu’on peut y deviner ma personnalité, tout en laissant un léger voile d’ombre, emprunt d’un certain mystère. ¤

Son attention se concentra peu après ses réflexions sur la nouvelle venue et le guerrier miniature ne pouvait qu’être surprit par le nombre d’halfelines qui entraient dans sa vie en ce moment. Tout d’abord une serveuse légèrement aguicheuse le qualifiant de beau jeune homme. Trop timide pour faire quoi que ce soit cependant, il n’avait pas osé demander comme le lui avait suggérer la nordique, l'heure à la quelle la donzelle finissait son service. Bien qu’elle fut quelconque aux yeux du hin, le simple fait que ce soit une femme et qu’elle lui ait adressé la parole lui avait mit le feu aux joues. Et maintenant il se retrouvait face à une femme avec beaucoup plus d’expérience mais dont le charme ne s’était pas fané avec les années. Le visage de la prêtresse lui rappela les amours de jeunesse que chaque enfant eut au cours de sa vie. Qui pouvait dire qu’il n’était jamais tombé amoureux de l’une de ses institutrices ?

Regardant avec un peu trop d’attention la jeune femme, il fini par baisser les yeux et rougir de sa hardiesse. Combien de temps l’avait il dévisagé tandis que son esprit vagabondait ? Dix secondes ? Une minute ? Plus encore ? Il n’aurait sut le dire. Toujours est-il qu’il devait dire quelque chose, pour la forme, sinon il ne passerait que pour un rustre. Les premiers mots qui lui vinrent à l’esprit étaient idiots.


¤ Je suis Poucet... ¤

A ses paroles muettes, il secoua la tête pour reporter son attention vers son ami, à défaut de ne trouver les bons mots, mieux valait reporter son attention vers quelque chose d’autre.

- Herm... Sirène me posait une question à la quelle je n’avais nulle réponse quelques heures auparavant. Que faisons-nous ici ? Les bras de tes maîtres ne sont pas très causants. Il accompagna sa dernière phrase d’un clin d’œil.

écrit par: Nelyn Vendredi 07 Août 2009 à 21h55
Nelyn ouvrit la bouche, prête à répondre aux provocations de l'elfe. Oui, elle considérait avoir été insulté. La curiosité était parfois déplacée, c'est vrai, mais dans ce cas là, s'il ne souhaitait pas que toute la salle n'entende sa discussion, qu'il convoque son ami dans son bureau au lieu de venir déranger les honnêtes gens! Sous entendre qu'elle est vieille en plus! Hmmm!
Mais elle fut prise de court lorsqu'il accepta sa proposition. Comme quoi, l'Elfe ne cherchait qu'à la provoquer méchamment. Il l'a prenait décidément de haut, à la dévisager pour ensuite lui parler comme si elle était une petite chose qui ne connaissait rien à la vie. Certes en âge, elle était plus jeune que lui, après tout, comment égaler l'immortalité d'un elfe? A part en devenant aussi arrogant et vieux moralisateur. Tsss... Elle avait gardé le respect que lui n'avait plus depuis l'âge de trois ans, c'était certains.


¤ Suffis les réflexions négatives! ¤

Se sermonna t-elle. Elle ne devait pas s'emballer lorsqu'un goujat se permettait de dire des bêtises pareils. Pour sa Déesse, elle ne devait pas oublier. Elle était prête à tous les sacrifices. Même se faire diminuer par un elfe à la peau jaune et aux grands pieds. Oui oui, il fallait qu'elle accepte d'être un oiseau en cage. Elle allait leur montrer, à lui et à eux tous que son Peuple n'abandonnerait jamais. Plus que les secrets enfermés dans la bibliothèque, l'honneur de son Peuple avait été bafoué par l'autre géant. Il était logique que maintenant, elle ne lâcherait pas le morceau. Quitte à se faire dévorer par des lions en cage. Au moins, entrera t-elle dans le coeur des Grands en devenant la Prêtresse martyr? Bon, il fallait l'avouer, Nelyn avait tendance à exagérer un peu dans ses visions de grandeurs... Mais! Il fallait lui reconnaître une détermination sans limite.

Ainsi, préféra t-elle faire bonne figure en hochant simplement la tête, laissant filer les insultes. Subir en silence les coups pour mieux y répondre plus tard. Facile. Elle réussirait tous les tests, tous les examens, qu'ils l'observent jusqu'à avoir les yeux qui piquent et deviennent insomniaque. Elle serait un modèle de discipline.
C'est donc dans cet état de résolution extrême qu'elle survécue les jours suivants, aux nombreuses épreuves qu'on lui avait imposer. Elle se répétait sans cesse son leitmotiv qu'elle faisait cela pour sa Déesse, son Peuple et sa fille. Qu'elle n'était pas devenue prêtresse pour abandonner sous le regard d'un gus mal léché.

Les jours filèrent à un rythme varié, brusquement, elle se rendait compte que deux jours avaient déjà filé ou au contraire, que cela faisait seulement une heure qu'elle était penchée sur un écrit affreusement compliqué.
Elle avait eu l'occasion à plusieurs reprise de croiser l'ami de l'elfe. Ils avaient eu le temps à ces moments là de se présenter sans toutefois tisser des liens étroits. L'un est l'autre étant trop occupé à retourner étudier. Mais au moins étaient ils aimable l'un envers l'autre, c'était déjà beaucoup! Elle qui se disait que les membres de l'Assemblée n'étaient pas courtois.

Lorsqu'un jour, un élève de l'école lui demanda de le suivre au petit théâtre où elle serait rejointe par d'autres personnes, l'halfeline su tout de suite que le jour était venu. Enfin! On avait finis par la juger capable! Il était temps dites donc. Joyeuse, c'est d'un pas léger qu'elle suivis le bonhomme et qu'elle rencontra Arzhaelig. Elle lui fit un petit sourire puis attendit.

Elle fut surprise de découvrir qu'une humaine et un jeune homme de son Peuple étaient ceux qu'elle attendait! Elle ne savait lequel des deux étaient le plus troublant. La magnifique humaine, au physique ravageur mais à la tenue dépravée, ou à l'innocent garçon qui l'accompagnait aux muscles bien développés? Un brin de nostalgie l'envahis. Elle repensa à sa jeunesse plus que vécue et aux nombreux hommes de sa vie... Si elle avait pu rester éternellement jeune...

Elle laissa son compagnon la présenter. Après tout, ils se connaissaient tous les trois, autant les laisser à leur retrouvailles. Elle souria néanmoins à chacun des nouveaux arrivants, hochant la tête et répondant avec une phrase polie. Elle croisa le regard du petit homme et le soutint, curieuse, quand soudain, il secoua la tête et porta son attention ailleurs.
Bonne question qu'il posa ensuite. Que faisait ils tous là? Pour avoir été des jours dans l'ignorance de la mission ce pour quoi elle s'était engagée, il fallait qu'elle finisse par savoir.

Elle attendit donc patiemment la suite. Elle ne faisait que ça après tout, attendre, se rendit compte avec amertume.

écrit par: Joinon Lundi 10 Août 2009 à 11h32
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Petit théâtre

Arzhaelig, Hermine, Mussel, Nelyn

PARCHEMIN
Arzhaelig, Perception auditive: 1d20->11 +3 contre DD16 =échec
Hermine, Perception auditive: 1d20->9 +2 contre DD16 =échec
Mussel, Perception auditive: 1d20->13 +4 contre DD16 =réussite partielle
Nelyn, Perception auditive: 1d20->20 +5 contre DD16 =réussite partielle

Arzhaelig, Perception auditive: 1d20->4 +3 contre DD13 =échec
Hermine, Perception auditive: 1d20->18 +2 contre DD13 =réussite partielle
Mussel, Perception auditive: 1d20->19 +4 contre DD13 =réussite
Nelyn, Perception auditive: 1d20->18 +5 contre DD13 =réussite

Arzhaelig, Connaissances(mystères): 1d20->5 +2 contre DD22 =échec
Mussel, Connaissances(mystères): 1d20->3 +2 contre DD22 =échec
Nelyn, Connaissances(mystères): 1d20->14 +1 contre DD22 =échec
Arzhaelig, Savoir bardique: réussite

Arzhaelig, Connaissances(religion): 1d20->7 +2 contre DD20 =échec
Mussel, Connaissances(religion): 1d20->10 +2 contre DD20 =échec
Nelyn, Connaissances(religion): 1d20->4 +4 contre DD20 =échec
Arzhaelig, Savoir bardique: réussite


L'attente ne fut pas longue. Après les sobres retrouvailles des aventuriers de Chult et la rencontre avec Nelyn, des voix se firent entendre dans le couloir qu'avaient emprunté Hermine et Mussel. Plus que des voix, il s'agissait presque de cris tant la discussion paraissait animée. Dans un premier lieu, seuls les deux halfelins aux oreilles plus fines que celles des humains entendirent ces voix. Mais à mesure que la source approchait du petit théâtre, Hermine l'entendit aussi, tandis que Mussel et la prêtresse comprenaient à présent le contenu des paroles.
Les voix cessèrent soudain.

Seul Plume fut donc vraiment surpris de voir la porte de la salle s'ouvrir brusquement sur la silhouette hautaine de Quarion Meliannë. L'elfe du soleil était suivi d'un nain d'écu à l'aspect sévère ainsi que d'un individu aux étranges traits félins, à la peau sombre et apparemment énervé. L'Ar-Tel'Quessir prit la parole tout en montant sur la scène, à l'instar de ses deux compagnons. Le fils de Moradin s'assit sur le rebord de la scène, prenant garde à ne pas froisser sa robe grise, tandis que le félidé s'adossa au mur, les bras croisés


- Bonne rencontre, introduisit l'enseignant en se tenant au centre de la scène, debout face aux aventuriers. Merci d'être venu, Mussel de Luiren. Nous ne vous avons guère laissé de choix, mais nous avons besoin de vos services, car une connaissance commune nous a dit le plus grand bien de vous, compléta-t-il en regardant Arzhaelig.

Apercevant Hermine, il la fixa, sans sourcilier, avec son flegme habituel.

- Je ne crois pas avoir l'honneur de vous connaître, humaine. Et soyez certaine que si notre portier vous a fait pénétrer ici, il s'agissait d'une erreur.

--------------------
Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


A ces mots, l'homme-tigre décroisa violemment les bras, rageant contre son confrère. Le nain restait placide, se contentant de remuer sa large tête de droite et de gauche.

- Tu te fous de nous, Quarion? On prend des mesures drastiques et ce fichu nabot fout tout en l'air?

La voix de l'être était tout aussi désagréable que son physique ou ses propos. Elle laissait parfois entendre d'affreux sifflements et d'inquiétants bruits de gorge.

- Par la puissante queue de Mammon! Que signifie ceci? Qui es-tu, femme?

--------------------
Cet effrayant individu possède d'étranges traits félins. Sa peau sombre et son regard acéré accentuent son aspect terrifiant.
Bien qu'il respecte la hiérarchie et les lois de l'Assemblée, Ahtifaar est loin d'en estimer la plupart des membres. La crainte qu'il inspire à ses élèves ainsi qu'à ses collègues n'en fait pas moins un enseignant de mérite.

écrit par: Hermine Lundi 10 Août 2009 à 17h09
- Sympa, l'accueil ...

C'est entre ses dents qu'Hermine lâcha sa première réaction sur l'invective qui venait de lui être lancée. Ses mots s'adressaient en premier lieu à Mussel au coté duquel elle se trouvait, bien qu'elle n'ait pas détourné son regard vers le halfelin.

Apparemment, les rangs des machos, genre d'hommes que la jeune femme connaissait bien, ne se limitaient pas à la race humaine. Elle avait devant elle un exemplaire gratiné. Était-ce sa pilosité corporelle qui le rendaient si fier et agressif ? Toujours était-il qu'il devait, comme beaucoup d'autres misogynes, cacher une frustration cachée vis-à-vis de sa mère, par la queue de laquelle il jurait -quoique cela l'étonnait qu'il y fasse référence explicitement.

Ravalant une réplique bien sentie, la guerrière décida de ne pas se laisser aller à la violence, fut-elle simplement verbale. L'homme-chat était aussi noir, tant en habits qu'en humeur, que le dernier sorcier qu'elle avait rencontré dans le Shaar, et ce dernier avait paralysé Zlik, un des frères des Marches de la Nordique, d'un mot. Seul un fou aurait laissé s'ouvrir les hostilités en faisant face à au moins trois arcanistes aux pouvoirs inconnus. Et folle, l'Illuskane ne l'était pas.

Cependant, elle décroisa les bras à son tour, et se tint prête. Non pas à dégainer son arme : la distance qui la séparait de la scène était encore trop grande. Cependant, elle se ménageait ainsi l'option de sauter à l'abri des fauteuils qui l'entouraient, pour ensuite attaquer ou rejoindre une des sorties qu'elle avait repérées -quitte à prendre un otage en passant. Cependant, on n'en était heureusement pas encore là.

Comment expliquer sa présence sans mettre ni Mussel, ni le concierge qui l'avait fait rentrer, dans l'embarras ? Elle pouvait toujours embellir la vérité, présenter Poucet comme un halfelin de talent, qui avait choisi d'apporter du renfort au cas où, précaution utile devant son manque d'informations. Mais elle redoutait une réponse du genre « On ne t'a pas demandé de réfléchir, nabot », qui mettrait à mal la confiance en lui fragile de son compagnon. D'un autre coté, elle avait le choix de faire preuve de culot, pouvant prétendre que le fait qu'elle soit parvenue à pénétrer ici soit précisément la preuve que les précautions prises laissaient à désirer, puis proposer ses services. Mais à la réflexion, elle n'était pas sûre de vouloir se faire embaucher par l'Assemblée : elle n'était venue ici que pour voir, après tout. Et puis, se prendre une boule de feu dans la figure, lancée par le caractériel en face, serait une bien piètre récompense pour avoir déjoué les premières défenses de l'édifice.

Aussi, décida t'elle de temporiser. De paraître confiante, mais pas hostile. Et en essayant de ne pas faire de faux pas.


- Maître Quaяion, répondit-elle en ignorant consciencieusement l'homme-chat qui semblait hiérarchiquement inférieur, mais en le surveillant toutefois du coin de l'œil, « on m'appelle Heяmine. Ces deux hommes sont mes fяèяes d'aяmes. »

Cette réponse semblait un bon compromis. Elle n'expliquait pas comment elle était rentrée, n'en disait pas trop sur elle, mais marquait clairement son attachement à Mussel et Arzhaelig. Si l'elfe désirait en savoir davantage, l'autre excité aurait le temps de se calmer. Après, si on la congédiait, tant pis. Elle pouvait toujours laisser ces messieurs-dames causer chaudrons, et attendre ses amis à l'extérieur pour le résumé ...

écrit par: Mussel Mardi 11 Août 2009 à 12h56
Ainsi, au même moment où il mettait des visages sur les voix qu’il avait entendu dans le couloir et qui n’annonçait rien de bon, la Nordique fut le centre d’un nouveau débat. A peine arrivé que Mussel avait déjà gaffé ? S’il n’avait pas connu l’enfer vert, comme Arzhaelig aimait l’appeler, il s’en serait excusé avec force, appuyant ses paroles à force de courbettes. Mais il en avait connu d’autres et sa personnalité avait sensiblement changé. S’appuyant sur le fait que sa présence semblait souhaitée par l’une des différentes personnes présentes, il fit un petit pas pour se placer entre Hermine et leurs interlocuteurs. Sans faire de mouvement vers les gardes de ses lames jumelles car ils n'allaient pas en venir aux mains quand même ? Il savait bien que la guerrière savait se défendre, mais il avait un esprit chevaleresque, naïf et fleur bleue qu’il était.

- Si c’est à quelqu’un qui faut reprocher sa présence c’est à moi. L’erreur m’est uniquement imputable. Nous avons combattu cote à cote, Arzha, Hermine et moi. Et en la rencontrant dans les rues de la ville, j’ai jugé bon de la faire venir ici. D’une part parce que nous la connaissons, qu’elle est une combattante hors pair et donc une alliée de premier choix, d’autre part parce que je pensais que sa présence ferait plaisir à notre connaissance commune, dit il à Quarion.

- Ainsi, si quelqu’un doit souffrir des conséquences d’un mauvais jugement de ma part, pour peu qu’il soit considéré ainsi, c’est uniquement moi. Pas « ce fichu nabot », messire, fit-il à Ahtifaar, personne dont il se méfiait au vu de ce qu’il avait entendu plus tôt et de la façon dont il avait réagi en apercevant l'humaine.

Attendant une éventuelle sanction, Poucet se dit qu’il devrait trouver un moment pour partager ce qu’il avait entendu avec Arzhaelig et Hermine. Il essaya de se remémorer la teneur du discours qu’il avait surprit en venant. Le nain, Egorio s’il se souvenait bien, semblait penser qu’on les envoyait en mission suicide...

Mais qu’est ce qui se passait ici ? De quoi les chargerait-on ? Le doute l’assaillit petit à petit. Etait-il prêt à se lancer dans un nouvel enfer ? Partagé entre curiosité et crainte, Poucet attendait qu’on en lui révèle un peu plus, à condition qu’on ne l’exclu pas pour sa première erreur, d’autant que d’autres viendraient après elle.

écrit par: Arzhaelig Mardi 11 Août 2009 à 21h51
Bien sur il fut surpris de voir la porte s'ouvrir à la volée sur des individus aussi singuliers alors qu'il ne les avait pas entendu approcher, surpris aussi de la violence des propos à l'égard du vigoureux et de la Sirène … mais c'était sans commune mesure avec la surprise de voir devant lui l'homme-fauve. Un Rakshasa … qui en appelle au seigneur du troisième cercle des enfers …

Une seule fois Arzhaelig avait usé ses yeux … et son âme … à lire les horreurs écrites par quelque dément qui avait du offrir plus que son esprit aux diables, attribuées à son innombrable armée, sans pouvoir s'en détacher avant d'en tomber de sommeil emporté par autant de cauchemars. Comme si la créature qui leur faisait face n'était déjà assez terrifiante, il fallut en plus qu'elle exprime sa reconnaissance du Vicomte de l’enfer !

Un autre eut fuit, en connaissance de cause, avec assez de sagesse et de prudence que pour reconnaitre le mal et le craindre mais comment aurait-il pu en faire autant lui qui rêvait de démons depuis son arrivée à l'Assemblée? Plume ne craignait pas le mal… quelque chose d’inaccessible lui disait qu’il en avait rencontré d’autres et que le « mal » pour le commun pouvait ne pas l’être vraiment ou pas pire qu’un certain « bien » imposé par d’autres.

Il le regardait avec insistance, ne doutant un seul instant qu'il ait pu, comme le raconte les légendes, lire les pensées avant d'en profiter pour foudroyer d'une main et d'occire d'une lame serrée dans l'autre.

Il espérait presque sentir se contact invasif, prêt à laisser celui qui devait être un maitre pour accompagner Quarion de la sorte -et surtout lui parler avec tant de familiarité- lui fouiller l'esprit et le laisser gouter au trouble de l'amnésie avec laquelle il avait appris à vivre. Il se garderait bien de lui rendre la pareille, pour sur, nul ne regarde dans un tel esprit sans s'y perdre.

Son regard se tourna vers son petit ami, un instant.
Pauvre Mussel, qui cherchait à défendre l'honneur d'Hermine et à prendre sur lui une responsabilité que le sage aurait rejetée comme un fardeau brulant.

Il ne devait avoir aucune idée de la personnalité de ses interlocuteurs, pas même de celle de maître Meliannë qui lui faisait soudain visage de gazelle auprès de la panthère. Fallait-il qu'il intervienne?
Qu'il se place à son tour entre la cible et l'arme?
Avait-il si peu confiance en son enseignant?

Il s'en abstint. Ouvrant juste les bras dans une posture d'acceptation de ce qui se passerait ensuite et livrant son esprit à qui voudrait y lire, éclaircit l'idée qu'il avait parlé d'elle à l'Elfe dorée, qu'elle était cette tacticienne extraordinaire qu'il avait eu la chance de rencontrer sur le champ de bataille et pour attirer l’attention, toussota, tout sourire.

écrit par: Nelyn Mercredi 19 Août 2009 à 08h16
Ses oreilles frétillèrent aux premiers bruits, Nelyn se demanda bien pourquoi ils en faisaient autant. Sûrement un rustre qui approchait. Et pour cause! Insulter son Frère de sang de sale nabot et agresser par la même occasion l'humaine qu'il ne connaissait pourtant pas. Qu'elle impolitesse! Il devait se regarder lui, à sentir le fauve! Le jeune Mussel c'est cela? Ne méritait pas de se faire insulter comme cela parce qu'il était un petit homme. S'il jouait sur le physique, elle allait lui faire prendre un bain à ce chat! Charmante image que de l'imaginer tout touffus et les poils de ses joues en chou fleur.
Ouuuuuh lala! Les mains de Nelyn tremblèrent quelques secondes, le temps qu'elle se ressaisisse et n'invoque pas une pluie torrentiel sur le vil coquin.

Pendant ce temps là, Hermine se présenta et son compagnon pris sa défense. Elle trouvait cela bien courageux de sa part de prendre tout sur lui mais devoir se rabaisser comme ça devant le chat puant....
Non.
Vraiment des vieux rigides ici!
L'Halfeline s'avança donc vivement vers le jeune homme et s'arrêta à son niveau, regardant droit dans les yeux le félidé.


- Maître Chat, les règles de bienséance préconisent un salut courtois et une présentation de sa personne avant toute chose. Converser avec un individu en l'apostrophant par un trait physique ne permet pas d'établir des relations saines. Ma Déesse voit d'un très mauvais œil ce comportement source de conflit. Il ne faut pas bisquer les gens dès le début, il faut savoir cultiver les liens amicaux entre nous afin de permettre à notre descendance de s'épanouir sans la crainte de voir toute sa famille décimé par vengeance et colère. Ne prenez pas ombrage à mes paroles Messire, il est naturel pour moi de répandre la voix de Cyrollallie, ma Dame qui ne cherche qu'amour et amitié dans ses rencontres.

Le coeur débordant de Foi, la prêtresse inclina légèrement la tête en avant, signe de respect et serra dans sa main droite, le pendentif qu'elle avait au cou emblème de sa Déesse. Elle releva ensuite les yeux et commença son discours plein de diplomatie, enfin c'est ce qu'elle pensait.


- Mon nom est Nelyn. Je suis ici parce que votre ami Elfe a demandé de l'aide. Je me suis proposée en échange d'un accès complet et sans limite à la bibliothèque réservé aux membres de l'Assemblée. Je ne sais ce qui m'attends dehors, peut être la mort? Pourtant, c'est l'esprit curieux et la Foi en Celle que je sert que je suis là à vous convaincre que la dame qui se trouve ici sans avoir été invité, a parfaitement sa place. Les bruits courent que vous manquez d'effectif, ce n'est pas en refoulant les volontaires parce que vous les prenez pour des espions que vous arriverez à atteindre vos objectifs. Je dirais même qu'au lieu de la traiter de Femme et d'insulter votre malheureux compagnon d'Ecole, vous devez plutôt leur être redevable. Ils auraient pu ne pas répondre à votre appel comme maître Arzhaelig et moi même mais ils l'ont fait, ils ont leurs raisons mais le plus important c'est qu'ils soient là, pour vous. Car sinon, pourquoi avoir expressément demandé "toute l'aide possible"?

Elle se tourna alors vers l'Elfe doré et le regarda sans crainte. Malgré ses grands airs, il ne pouvait pas renier ses paroles et encore moins oublier sa position d'infériorité. Dame Hermine avaient sûrement d'autres choses à faire que de se faire insulter ainsi alors qu'elle venait gentiment aider.

- Non Messires, personnes ne doit être blâmé dans cette histoire. Les temps sont troubles disent certains. Refusait une main tendue à un moment pareil pourrait être néfaste. Faites confiance en ceux qui donnent de leur temps voir d'avantage pour vous. C'est tout.

La prêtresse était sûre. Son discours était parfois neuneu mais elle était sûre qu'il fallait de l'amitié, de la confiance et du respect pour que l'aventure finisse bien. Le chat n'avait pas eu la chance d'entendre les paroles de sa Dame dans sa jeunesse. Dommage pour lui mais avec un peu de temps et d'insistance, il deviendrait quelqu'un de moins agressif et de plus ouvert. Hmmm. Elle ne craignait rien. Il lui hurlerait peut être dessus, il l'insulterait peut être? Mais rien à craindre, vraiment, car elle était confiante. Dire la vérité sans aucune arrière pensée était toujours positif.

écrit par: Arzhaelig Mercredi 19 Août 2009 à 13h22
Qu'Ahtifaar n'accorde qu'une forme de mépris au vigoureux n'avait pas même surpris Arzhaelig dont les yeux s'étaient écarquillés un peu plus encore aux propos de Nelyn. Ahtifaar se sentait -et se savait- supérieur, à la manière des drows, des dragons, et sans doute de quantité d'autres créatures puissantes à l'égo comparable, certainement, mais il lui semblait là qu'il n'ait fait que critiquer, vertement, le peu de sagesse du Nain à la robe grise qui le traita d'ailleurs avec un dédain remarquable.

Le barde ne les jugeait pas, il trouvait opportun de connaitre sa place au milieu des siens et des autres même si il était difficile pour les "inférieurs" de reconnaitre la leur. Tant qu'il n'était question que d'attitude et de paroles et que chacun restait jugé sur sa véritable valeur, qu'importe que certains se donnent de l'importance.

Mais Nelyn partageait sa position "d'inférieur" … Comment avait-elle pu atteindre son age respectable sans se faire occire par quelque vilain qu'elle se serait senti la charge de remettre sur le chemin de la "paix" et de la "courtoisie"? A moins qu'elle ne cache quelque puissance insoupçonnable, elle prenait un risque totalement irréfléchi à agir de la sorte. Nombre de mages plus ou moins sains d'esprit l'auraient foudroyé d'un claquement de doigts pour bien moins … et ils étaient d'une académie de lanceurs de sorts, en présence de deux maîtres qui devaient certainement être capable d'en faire autant et dont l'un sentait le souffre et l'obscurité.

Il coupa court à la première réaction possible, tentant de reprendre par une voie plus diplomatique celle qu'elle avait choisie : -
"Maitre Rakshasa! Acceptez je vous prie mes excuses en lieu et place de notre prêtresse qui n'a pas du prendre conscience du sobriquet qu'elle utilisa honteusement à votre égart! Il semble que sa langue soit plus vive que sa réflexion."
Ce n'était pas la première fois et d'un hochement de tête vers Maitre Quarion, il espérait qu'il s'en souvienne et qu'elle … comprenne qu'il convenait de parfois prendre garde à ne pas dire trop vite le fruit de ses pensées. Il enchaina avec moins d'empressement mais sans laisser plus de temps de réponse, embrassant anciens compagnons et maitres du regard : - "C'est une joie pour moi de voir Hermine ici. Soyez assurés que s'il s'agit d'un hasard, Tymora nous sourit une fois de plus. Je parlait de Sirène, car c'est ainsi que nous l'appellions en Chult, mais il s'agit bien de la tacticienne dont je vous ventais les mérites lorsque je vous invitais à retrouver Mussel. Je me porte garant de sa valeur et de sa discrétion si elle s'imposait pour quelque raison que ce soit."

Ravi de son interlude, confiant en ses mots, il sourit à nouveau et se tenant les mains, lança, soudain désinvolte : - "Ce malentendu levé, si vous nous en disiez un peu plus sur la raison de notre rassemblement ici?"

écrit par: Joinon Mardi 25 Août 2009 à 11h05
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
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Arzhaelig, Hermine, Mussel, Nelyn

Ahtifaar tendit vivement sa main griffue vers Nelyn, une main à l'articulation inversée qui présentait sa paume à la place du dos. L'on ne pouvait que se mentir mal à l'aise en voyant cette étrangeté biologique.
- lanca-t-il alors qu'une lueur rougeoyante se formait entre ses griffes.

- Ahtifaar! cria le nain en levant une main tendue, stoppant net le geste de son compagnon en même temps que la formation magique.

Il marqua une pause puis tourna sa lourde tête vers la créature.

- Disent-il la vérité?

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Vêtu d'une robe d'un bleu acier et d'une cape sombre, ce nain d'écu paraît être perpétuellement occupé par l'étude de ce qui l'entoure. Et lorsque ses yeux se posent sur vous, ce n'est que pour mieux vous jauger, vous décortiquer du regard même.
Plus bourru encore que ses compatriotes, on raconte qu'Egorio ne craint rien ni personne au sein de l'Assemblée, si ce n'est son directeur Randal Boiségal.


Le rahkshasa abaissa son bras sans cesser de plonger son regard félin dans celui de la halfeline.
- Ils ne mentent pas, répondit-il sèchement.

- Certains ont tendance à trop réfléchir pour leur taille, ajouta-t-il, en baissant les yeux vers Mussel. Il présenta ses canines acérées. Cela les perdra plus tôt qu'ils ne le pensent. De même que le flot trop prompt à se répandre de leurs paroles acides. Ce ne sont que des gamins... compléta-t-il d'un grognement avant de se radosser au mur, croisant à nouveau les bras en jetant un regard noir au Vigoureux.

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Cet effrayant individu possède d'étranges traits félins. Sa peau sombre et son regard acéré accentuent son aspect terrifiant.
Bien qu'il respecte la hiérarchie et les lois de l'Assemblée, Ahtifaar est loin d'en estimer la plupart des membres. La crainte qu'il inspire à ses élèves ainsi qu'à ses collègues n'en fait pas moins un enseignant de mérite.


Quarion Meliannë étudia d'un regard l'ensemble des aventuriers, s'arrêtant à Arzhaelig.
- Mon collègue accepte vos excuses, émit-il tandis que l'intéressé sifflait regeusement entre ses dents.
- Bienvenue à l'Assemblée, Hermine. Alors que nous avons tenté de retrouver votre trace sur les conseils de notre connaissance commune, il s'avère que c'est votre Dame de la Chance qui vous a conduit ici. La marche du destin nous est supérieure.

Se tournant vers Mussel, puis Nelyn.
- Je savais les vôtres plus prompts à parler qu'à agir, poursuivit-il avec l'arrogance naturelle des Ar-Tel'Quessirs. Apprenez à contrôler le temple de vos paroles.

Il jetta un oeil au félin ainsi qu'au nain toujours assis puis s'adressa à nouveaux aux quatre compagnons.
- Vous êtes ici, du moins trois d'entre vous, pour des raisons qui vous sont personnelles mais pour une finalité commune qu'il me tient d'éclaircir.
J'ai vu passer de nombreux siècles, mais rarement autant d'événements n'ont touché l'Assemblée en si peu de temps.
Parmis ceux-ci, vous ne devrez en connaître qu'un, et j'attends une fois que je l'aurai divulgué que ceux qui ne veulent y être impliqués quittent cette salle en même temps que ces bâtiments.

Nous sommes en guerre, énonca platement l'elfe doré.
Nous subissons l'assaut des démons qui hantent à nouveau les vestiges de l'anciennes Eaerlann, que vous nommez Fort des Portes de l'Enfer.
Et chaque individu qui restera dans cette salle prendra part à cette guerre.

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.



écrit par: Arzhaelig Mardi 25 Août 2009 à 16h41
¤ Par tous les dieux … Il s'apprêtait bien à l'attaquer ! ¤

Arzhaelig comprit -ou cru comprendre du moins- pourquoi les clercs étaient si peu présents dans les murs de l'Assemblée … la Foi leur donnait une verve, et une confiance en eux aux antipodes de l'attitude attendue d'un élève face à ses maîtres. Comme si les desseins de leur dieu légitimaient des prises de positions sans remise en question et rendait de ce fait tout apprentissage impossible. Il y avait bien Esvele mais son adoration de Mystra semblait l'avoir nourrie de plus de sagesse que de croyance obtus et si ce n'était le partage d'une foi indéfectible, il était difficile de poursuivre la comparaison entre les deux femmes.

Mais quelle que fut la mission que leur donnât l'Assemblée, il leur faudrait un soigneur, le barde en était convaincu, il ne maitrisait absolument pas cet aspect de l'Art et fort malheureusement dame Ambrecouronne avait certainement d'autres chats à fouetter -l'expression aurait pu faire sourire s'il n'y eut ce 'chat' en face d'eux- que de jouer la gardienne pour eux … même s'il eut parier qu'elle était autrement plus apte que chacun d'eux à survivre à la guerre dont parlait maître Quarion.


¤ Es-tu vraiment prête à ça Nelyn? As-tu seulement idée des horreurs que l'on prête à ces démons et du plaisir qu'ils prendraient à jouer avec ton petit corps après l'avoir brisé à te faire douter de l'existence même de ta déesse? Et puis, que connais-tu de la guerre? ¤

Ce n'était que des gobelins … des battaris … certes soutenus par un chaman et un minotaure, mais le fort de leur armée n'apportait plus de résistance qu'un humain à l'enfoncement d'une lame entre 2 côtes et ils avaient quantité d'hommes pour leur faire face… et pourtant tant des leurs étaient tombés, éventrés, les membres arrachés, le corps calciné par une boule de feu lancée au hasard, à chercher à reprendre leur souffle à quatre pattes dans la boue le corps ruisselant de sang ennemi, de pluie, de sueur... Jamais ils ne pourraient oublier ces images, gravées malgré le sort qui les avait frappé au lendemain de la bataille. Mussel et Hermine savaient de quoi il retournait et choisirait d'en être ou pas en connaissance de cause.

Sauf qu'il était cette fois question de démons.

Plume fut tenté alors d'abandonner la bataille avant qu'elle ne commence, son esprit le suppliant de ne pas accepter cette mission suicidaire mais il tourna la tête et chassa la sagesse dans un recoin silencieux.


- C'est folie que d'accepter d'y prendre part mais il faut croire que c'est de ça dont nous sommes pétris. Nous n'avons rien qui nous permette de leur faire face, aucun de vos talents qui sont pourtant le moindre nécessaire pour être véritablement utiles mais … pourquoi refuser maintenant? Nous avons tous une place dans une tapisserie, que ce soit celle-ci puisque nous sommes là. J'en suis toujours pour ma part, même si je suis impatient d'en apprendre assez que pour être plus qu'un amuse-gueule pour ces créatures des Abysses.

écrit par: Hermine Mardi 25 Août 2009 à 21h37
A ce moment de la réunion, le cœur d'Hermine était une véritable tempête de sentiments. Ce qu'elle ressentait était tout aussi pressant, bien que bien plus désordonné, bien plus éprouvant, que l'arborescence froide et ordonnée qui s'était déployée dans son esprit de guerrière lorsqu'elle avait cheminé à travers les couloirs de l'Assemblée, ou avait été prise à parti par l'homme-félin. Elle était parvenue à réfréner ses pensées parasites, à ne pas laisser les broussailles encombrer son jugement de la situation lors des interventions de Mussel, Nelyn et Arzha, mais elles avaient chacune été porteuse des germes que les paroles de Quarion Meliannë avait fait éclore.

Les Démons de l'Enfer.

L'évocation de ce Mal ancien, irréprésible, invulnérable, que les légendes du Nord assorties de quelques histoires que l'aventurière avait entendues lors de son enfance et de ses voyages, avait comme mis à bas les défenses mentales d'Hermine, et tout ce à quoi elle ne voulait penser revint en même temps obscurcir son cœur comme un voile sombre.

La honte envers ce magicien noir et velu, qui avait semble-t'il violé son esprit, ses pensées.
Jusqu'où était-il allé ?
Qu'avait-il vu ?
___La peur pour Mussel qui, fidèle à lui-même, avait pris un fardeau inutilement grand sur ses épaules.
______L'angoisse à l'égard de Nelyn, qui avait tellement foi en la vie, autant que les deux autres halfelins qu'elle avait, bien malgré elle, vus -et laissé- mourir.
_________Le douloureux souvenir de la tempête et de ses flots déchainés, dont elle ne gardait que de vagues souvenirs dérangeants, et n'avait réchappé que par pure chance.
____________La crainte que cette nouvelle aventure, si elle avait lieu, se terminerait de la façon tragique dont auraient pu se terminer tout celles auxquelles elle avait participé dans sa jeune vie. De la chance, elle en avait eu tant jusqu'à aujourd'hui ...

Un fugitif instant, elle vit que la source de la chance s'était tarie. Ce n'était pas la déesse Tymora, mais Beshaba, son odieuse sœur trois fois maudite, qui s'était cette fois travestie pour mieux l'amener à sa fin. Elle était dans le noir, et n'était plus Hermine, mais simplement Muriel, seule, nue, devant une pile de cadavres. Ceux de Mussel, Nelyn, Emilia, Zlik, des Arpenteurs Gris, ceux des Nomades du Loup, sa famille, ses amis. Tous ceux qu'elle avait trahis, qu'elle avait abandonnés.

L'Illuskane serra les dents dans sa mâchoire, et trembla légèrement. Elle baissa la tête et ferma un instant les yeux, dissimulant les larmes qu'elle parvenait heureusement à ravaler. Elle n'écouta pas la réponse de Plume, se contentant de percevoir le son doux, mesuré, presque enjoué de curiosité de sa voix, qui la laissait deviner sa réponse évidente, et la rassura un peu. Ce fugitif regain de calme parvint cependant à rappeler à sa conscience d'autres pensées rationnelles : des pensées de rejet de responsabilité, de moments passés ensemble, de libre arbitre.

Tandis que la voix de son compagnon s'éteignait, péniblement, Hermine reprit pied dans la réalité, et la nausée la laissa en paix. Elle poussa un profond soupir, laissant l'air s'échapper longuement de son nez comme d'un récipient dont on relâchait la pression. Puis, groggy, elle redressa la tête. Ses yeux brillants se fixèrent un instant sur Ahtifaar, empreints de défi, de quelque chose qui enjoignait clairement le télépathe qu'il devait être à garder le silence sur ce qu'il pouvait avoir perçu.

Enfin, la guerrière revint sur Quarion Meliannë. Son absence de geste en direction de la sortie faisait pour elle office de réponse, et elle ne ressentit pas le besoin d'ouvrir la bouche. D'autant que, en attendant d'obtenir davantage d'informations sur la menace, Hermine imaginait et se concentrait sur l'idée de lourdes pierres qui chutaient une à une puis étaient consolidées d'un épais mortier, construisant ainsi mentalement un mur autour de son esprit.

écrit par: Mussel Lundi 31 Août 2009 à 13h21
Prit de cours par la réaction d’Ahtifaar, le guerrier hin n’avait même pas eut le temps de dégainer ses armes pour défendre la prêtresse. Un mal pour un bien car s’il avait tiré ses lames hors de leurs fourreaux, la situation aurait dégénérée à leur désavantage, car même si Mussel ne se sentait pas mauvais guerrier, quand la bête aux traits félin leur fit comprendre qu’elle était capable de lire leurs pensées, il sut se reconnaître vaincu.

Savoir évaluer la force de son ennemi et agir en conséquence était quelque chose que bon nombre d’aventuriers n’avait pas. Certains se lançaient à l’assaut de causes perdues sans douter une seule seconde qu’ils courraient à leur perte. Poucet avait été de ce genre la par le passé. En Chult même, alors qu’il se pensait bien entrainé et près à lutter, il avait connu bon nombre de désillusions. C’était la première fois qu’il menait une bataille de grande envergure et noyé dans la masse, il n’avait pas réussi à protéger l’ensemble de ses hommes et bon nombre avaient péris. La victoire avait été leur, mais il ne pouvait se réjouir de cela, au vu du tribut que tous avaient payé. Aujourd’hui, il appréhendait différemment les affrontements.

Certains combats méritaient de ne pas être menés, ou bien d’être repoussés à bien plus tard. Mais il doutait qu’il aurait à lutter contre Ahtifaar un jour. Après tout, il avait été accueilli dans l’assemblée et il semblait relativement haut dans la hiérarchie de la guilde, ce qui signifiait que l’organisation le jugeait digne de confiance. Et si Arzhaelig avait les avait rejoints, c’est qu’il jugeait qu’ils avaient des buts suffisamment nobles pour être suivis.

Le fait est que comme l’homme chat lisait dans leurs pensées, il ne servait à rien d’essayer de cacher qu’il avait entendu une partie du discours que les trois officiers avaient eut avant qu’ils n’arrivent. Quoique finalement tout avait été dit. L’assemblée était en guerre et on les enverrait risquer leurs vies, comme tout soldat. Mussel hésitait cependant. Il avait déjà vécu une guerre, était-il prêt à en mener une nouvelle ? Protéger un petit groupe... Serait-il en mesure de le faire ? Il contempla Plume et Hermine dont il connaissait les aptitudes au combat. Avec la Sirène dans leur groupe, sa tâche serait bien plus aisée. Nelyn, elle, soulevait d’autres questions. Son âge serait-il un handicap ? Son caractère, aussi bourru qu’Egorio, ne faciliterait pas les choses non plus. Heureusement son ami cartographe savait se montrer plus posé et plus diplomate. Poucet aurait aimé avoir Améthyste à ses cotés, mais il ne pouvait tout avoir.

Il songea à son armure en cuir de requin et cet étrange gourdin qu’il avait dans son sac. Au moins ils serviraient à quelqu’un. Nelyn serait surement à même de s’en servir, car lui n’en avait plus besoin. Et s’ils partaient pour une mission suicide, autant qu’ils soient équipés au mieux. Et peut être que ses présents pour l’halfeline lui sauveraient la vie à elle et qu’elle ne finirait pas comme Eluxa. La vision du cadavre de la jeune femme, transpercée par des flèches, fut suffisante pour le convaincre du bien fondé de son don. Et oui, il lui donnerait les vestiges qu’il avait conservés de la fraternité et peut être qu’enfin il arriverait à passer à autre chose.

Cependant, lui-même, allait il se lancer dans une guerre que même les officiers de l’assemblée jugeaient dangereuse, voire suicidaire ? Ce combat méritait certainement d’être mené et ne pouvait être reporté à plus tard, mais pour eux, n’était-ce pas trop tôt ? Pourtant, malgré ses doutes, il ne bougea pas.


- Vous semblez n’accorder que peu de chance à la réussite de la mission que vous voulez nous confier. Certains pensent même qu’on nous envoie au casse pipe, car oui, j’ai surpris votre conversation de toute à l’heure. Il regarda Quarion en ajoutant : "Notre peuple est aussi connu pour son indiscrétion après tout. Votre organisation ne nous donnerait donc aucun moyen d’augmenter nos chances de réussite ? Si notre disparition est assurée, certes, ce serait du gâchis, mais si vous nous pensez un tant soit peu capables, alors peut être accepteriez vous de miser sur nos chances, en nous confiant je ne sais quels objets pouvant nous aider au moment voulu. Non ? La magie a le don de nous sortir de situation qui parfois paraissent inextricables."

Mussel n’avait pas parlé de récompense ni rien car aider à la survie de Toril lui était suffisant, même si sa récompense se résumerait à une brève apparition dans une tapisserie, au milieu d’autres individus ayant eux aussi une histoire qui serait, comme la sienne, oubliée. Poucet savait pertinemment que son nom ne transcenderait pas l’histoire et qu’il resterait anonyme, à l’instar de bon nombre d’aventuriers mourant avant d’avoir accompli quelque chose de grandiose. Mais il ne voulait pas pour autant partir à l’aventure sans aucun espoir de retour.

Et alors qu'il attendait une réponse de la part de ses futurs employeurs, il lui revint en mémoire les détails les plus atroce qu'il avait vu lors de cette bataille en Chult. Tandis que le cauchemar se faisait de plus en plus réel, le corps de Poucet tremblait de plus en plus. Non, même son mois passé dans l'école de magie ne l'avait guéris. Il n'était pas près à ce lancer dans une nouvelle boucherie. Non, impossible, plus... Plus jamais. Il sorti de son sac avec hâte l'armure en peau de requin et le gourdin dont il avait hérité en se faisant exclure de la fraternité et il les tendit à Plume.


- Je... Le hin n'arrivait pas à le regarder dans les yeux, ni lui, ni Hermine. Il se sentait faible de fuir comme cela devant le danger. Il... est trop tôt pour moi... Je ne pourrais pas. Je ne veux pas revivre la même chose. Tiens, prends ça. C'est mon dernier cadeau avant de vous quitter. Peut-être que ça vous sera plus utile qu'à moi. Je n'en ai plus besoin. Ne... m'en voulez pas. J'espère que vous ne m'oublierez pas, mes amis et que ce moment de faiblesse ne me fera pas perdre votre amitié. Puissiez-vous réussir la mission qui vous est impartie.

Mussel récupéra alors son havresac avant de se précipiter vers la sortie de cet immense école de magie. Il jeta furtivement un œil par dessus son épaule, avant de tracer sa route.


écrit par: Nelyn Lundi 14 Septembre 2009 à 15h46
A la remarque d'Arzhaelig, Nelyn sentit le rouge lui monter aux joues. Prétendre qu'elle était idiote à ne pas savoir réfléchis avant de parler. Pour qui se prenait cet humain?! Elle n'aurait pas eu à faire cette intervention si le matou n'avait pas agressé Hermine et Mussel. S'en prendre à une femme et à une personne de son Peuple, c'était le comble! Un prêtre de Cyrrollallie ne serait jamais resté impassible. Non, elle était effectivement dans son bon droit. Ce n'était pas comme si elle lui avait rasé les poils. Elle lui avait simplement fais savoir certaines règles de bienséance et les voix de sa Dame. Elle n'acceptait encore moins de devoir se ratatiner comme l'humain le faisait devant une personne insultante. Si elle devait s'incliner devant quelqu'un se serait avec amour et reconnaissance, pas parce qu'elle avait peur que la personne en face ne l'égorge. La peur de mourir pouvait faire faire certaine chose horrible. S'écarter de sa Déesse parce qu'elle avait peur pour sa vie était impensable. Autant être foudroyer sur le champs!

Elle fis un regard furieux à Arzhaelig mais fut surprise de l'étrange main griffus du chat, pas du tout un gentil félin avec une patte pareil. Elle ne compris pas tout de suite qu'il était en train de lui préparer un sort d'attaque, trop occupée qu'elle était à digérer la vue de sa main. C'est seulement au cri du Nain qu'elle réalisa vraiment ce qu'il allait lui faire. Choquée, elle ne réagit pas aux diverses remarques qui s'ensuivirent. Il voulait lui faire du mal voir plus?... Comment était ce possible? Qu'avait elle fais de mal? Elle avait pourtant parlée avec tellement de foi.... Oh!... Perdue, elle ne réalisa pas tout de suite la porté des propos de l'Elfe. Et c'est au silence qui s'en suivis qu'elle sursauta brusquement.


¤ Des démons?! Des vrais démons?! Comment est ce possible?... Impossible! Pas de guerre contre eux!.. Non, les hommes n'ont aucune chance! Oh!!... ¤

Les pensés incohérentes à peine formulée s'entrechoquèrent pelle mêle dans l'esprit de la pauvre halfeline. Elle ne s'attendait pas à ça! Elle qui à peine quelques instant plus tôt se vantait de ne pas avoir peur de mourir, fut soudainement saisis par une vague terrifiante qui l'engloutis toute entière. Son réflexe fut de saisir à deux mains le symbole de sa Déesse en pendentif et de tomber à genoux dans une prière fiévreuse.

¤ Oh ma Dame! Aidez moi à surmonter cette terrible peur! J'ai honte de vous demandez ceci. Des démons! Des démons! Comment est ce possible?! Pour vous, je ne dois pas craindre la mort! Ces démons, s'ils prennent ma vie, faites que je ne cède pas devant eux. Que je meurs en ayant cru de toutes mes forces à vos principes! J'ai honte! ¤

Tremblante comme une feuille, Nelyn fut à deux doigts de fondre en larme.

¤ Je vous en prie, donnez moi la force, que je ne défaille plus! Que je puisse être forte pour vous! Pour mon Peuple! Pour eux! ¤

La prêtresse releva la tète et regarda de ses yeux brouillés, tous les individus tour à tour, sans aucune honte. Elle ferma ensuite les yeux et se répéta pourquoi elle était venue ici, à devoir accepter ce qu'on lui imposait. Ce n'était pas pour elle, c'était pour son Peuple tout entier. Il fallait parfois des sacrifices pour que des rêves se réalisent. N'avait-elle pas elle même décidée de devenir prêtresse parce que son vœux le plus cher pouvait devenir réalité?
Arzhaelig semblait de son coté n'avoir peur de rien, d'accepter la chose calmement. Hermine que pensait elle? Mussel, le petit bonhomme avait bien la tête sur les épaules à demander des garantis. Il avait raison, c'était parfaitement logique de vouloir s'assurer au mieux sa survie. Mais Nelyn ne comptait pas sur ce genre de babioles pour rester en vie, sa Déesse l'aiderait. Elle les aiderait tous. Oui.

La dame se releva lentement. Dans sa foi éperdue envers la Gardienne du Foyer, elle se disaitprête à partir ainsi sans rien sur elle que ce qu'elle avait en quittant la Luiren. Cela pouvait semblait être ridicule d'un point de vue extérieur ce fanatisme extrême mais pas pour elle. Il fallait parfois croire à des choses avec ferveur pour vivre. Sinon, quel intérêt de rester en vie sans rêve pour nous motiver? Elle pris une grande inspiration pour se donner la force de ne plus trembler puis regarda fixement Maitre Quarion, ayant choisis de participer à ce funeste destin.

écrit par: Joinon Mardi 15 Septembre 2009 à 20h55
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Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Petit théâtre

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Pendant de trop longues et lourdes secondes, les quatre aventuriers présents dans la salle se perdirent dans leurs pensées. Chez certains des souvenirs revenaient en mémoire, chez d'autres de néfastes augures venaient obscurcir l'idée qu'ils s'étaient faites de leur propre avenir. Cependant chacun trouvait une réponse au fond de son être, la réponse qu'il cherchait.

Le nain d'écu hocha la tête en voyant Mussel faire ses déclarations et partir. Observant également la réaction du halfelin, Quarion chercha le regard de Plume. Ce dernier avait assuré que Mussel aurait pu être d'une aide précieuse, il n'en serait finalement rien. Mais comment blâmer le petit être? Ce n'était pas par simple lâcheté qu'il partait, il savait qu'en restant il devrait faire face à quelque chose contre laquelle il ne pouvait lutter, car nul être, de quelque race que ce fut, ne pouvait vaincre ses émotions. En accompagnant ses anciens amis, le combattant aurait moins dû faire face à des entités maléfiques qu'à ses propres démons. Il quitta donc la salle, plus déçu pour Hermine et Arzhaelig que pour lui-même. Ceux qui étaient proches de lui pouvait comprendre sa réaction. Ce ne fut aucunement le cas de Nelyn.

Alors que la porte se refermait sur la silhouette du hin, l'elfe du soleil brisa le silence qui s'était instauré de manière brusque et solennelle.

- Peut-être votre petit compagnon a-t-il eu raison.
Vous avez choisi de rester, saisissant l'occasion qui vous était offerte d'entrer dans l'histoire de notre communauté. Le destin définira de quelle façon se terminera le récit de votre aventure.
Le semi-homme avait raison sur un point, le succès de votre mission n'est pas une certitude. Je n'ai cependant aucunement déclaré que vous auriez à affronter des être abyssaux. J'ai dit que vous prendriez part à notre guerre, mais celle-ci se déroule sur plusieurs fronts.

Il se tourna vers le barde.
- Arzhaelig Tenedor, aviez-vous donc pensé que nous vous enverrions au Fort des Portes de l'Enfer affronter vous-même des être innommables? Vous partirez par un autre chemin, pour conserver ce qui peut encore être sauvegardé.

- Egorio.

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


A l'entente de son nom, le nain d'écu se leva. Il sortit de sa poche une baguette qu'il secoua en incantant à voix basse.
La scène se déforma sous les yeux des trois aventuriers restants pour faire apparaître l'image d'une forêt sombre et profonde, puis d'une caverne creusée au flanc d'une colline. Trois individus flous et indéfinissables pénétraient dans la caverne, trois humanoïdes dont l'un était de petite taille.

- Il y a de longues années, nous avons découvert dans la Forêt de l'Orée, à l'est de l'immensité désertique de l'Anauroch, un temple ancien dédié à quelque antique divinité aujourd'hui disparue, et que nous n'avons pu identifier. De ce lieu nous avons ramené un artefact, fou que nous étions...

Ahtifaar ponctua cette phrase d'un grognement, que nul ne put définir comme étant une confirmation ou une contradiction.
Le Vigoureux se contenta de soupirer avant de reprendre, tandis que derrière lui se dessinait à présent une impressionnante gemme de la taille d'un poing dont les multiples facettes reflétaient autant de visages.


- Nous avons tenté d'assimiler cette technologie magique, mais aujourd'hui elle nous dessert, devenant une des raisons de l'attaque des démons d'Eaerlann. Ce que nous attendons de vous, c'est que vous terminiez ce que nous avons commencé autrefois, en retournant dans ce temple pour trouver la clef de cette magie ancienne, un élément que nous n'avons pas pu trouver à l'époque.

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Vêtu d'une robe d'un bleu acier et d'une cape sombre, ce nain d'écu paraît être perpétuellement occupé par l'étude de ce qui l'entoure. Et lorsque ses yeux se posent sur vous, ce n'est que pour mieux vous jauger, vous décortiquer du regard même.
Plus bourru encore que ses compatriotes, on raconte qu'Egorio ne craint rien ni personne au sein de l'Assemblée, si ce n'est son directeur Randal Boiségal.


L'image illusoire montra alors comment les trois enseignants avaient dû quitter précipitamment la caverne suite à l'éboulement d'une partie de celle-ci sur Egorio. Hermine, Nelyn et Arzhaelig virent comment les deux compagnons du nain avaient dû transporter ce dernier à travers divers dangers, bien des années plus tôt, pour ne jamais revenir sur le lieu de leur découverte.

écrit par: Hermine Mercredi 16 Septembre 2009 à 17h27
Alors que Mussel avait quitté le petit théatre, Hermine se passa la main dans les cheveux, prise de court. Elle ne savait que penser. Elle avait pénétré dans les locaux de l'assemblée simplement pour accompagner son compagnon halfelin, et voilà qu'il était parti, tandis qu'elle restait. Elle se sentait vaguement déplacée. Elle n'avait jamais lancé le moindre sort, et la magie n'était que pour elle danger, mystère et ... hé bien, magie. C'était peut-être pour cela qu'elle n'avait pas suivi Poucet. Pour une fois qu'elle avait l'occasion d'en savoir davantage sur tout cela ! Elle tenait là une occasion d'y voir un peu plus clair, et peut-être de mieux comprendre cet étrange être qu'est le Magicien -et mieux le défaire, évidemment, s'il devait s'avérer qu'elle soit confronté à un lanceur de sorts en combat singulier.
Et puis, évidemment, il y avait cette histoire de démons ...

Toutes ces informations mêlés à ses propres fantômes et ses doutes envers l'avenir et la personne de Mussel, avaient ralenti Hermine, qui n'avait donc que peu réagi au départ du halfelin. Au dernier moment cependant, elle essaya, par un signe rapide de son index et de son médium réunis, qu'elle aimerait lui parler avant qu'il ne quitte Everlund, si telle était son intention.

Enfin, le « chef d'orchestre », Quarion Meliannë, reprit la parole -et ce qu'il dit n'alla pas sans rassurer quelque peu l'Illuskane. Si elle se mêlait de la partie, elle aurait seulement à investiguer un temple oublié. Pas de démons à combattre. Mission simple, complications minimes. Bien. On entrait sur un terrain qu'elle connaissait mieux.

La scène illusoire dont Egorio leur fit projection la berça de ce vague émerveillement qui lui réchauffait le cœur à chaque fois qu'elle était témoin de telles merveilles magiques inoffensives. Un instant, elle se rappela le magnifique bateau de volutes de fumées que son ami Rindelboum le gnome avait créé, dans le Shaar ..

Aussi c'est avec un air attentif mais rêveur qu'Hermine contempla les scènes que le nain leur montra une à une. Et c'est avec un sourire un peu bête qu'elle demanda à la fin, pointant un doigt brun sur l'illusion.


- « Et ça, donc, c'est vous ... et vos amis, ils s'appellent comment ? 'Sont magiciens, aussi ? »

La Nordique s'interrompit. Elle ne regrettait pas sa question, car elle désirait en apprendre le plus possible sur la situation et les personnes concernées. Mais elle s'était laissée endormir par les images fluctuantes, et avait un peu perdu de vue où, et en compagnie de qui, elle se trouvait.

- Humm.. Hermine s'éclaircit la gorge. Puis, reprenant son sérieux, elle se redressa et regarda le magicien nain avec un regard à nouveau neutre : « Je me demandais aussi ... Maîtяe Egoяio, les démons sont-ils ... attiяés paя cette gemme ? Des éяudits comme vous devez bien avoiя quelques hypothèses au sujet de cet objet ... »

écrit par: Arzhaelig Samedi 19 Septembre 2009 à 00h07
Que se passait-il ? Pourquoi ?!

Le barde aurait voulu crier à son ami de rester mais comment aurait-il pu lui forcer la main alors qu’un instant seulement avant il avait vu le risque qui les menaçait ?
Il avait demandé comme un privilège de pouvoir profiter de la présence de son ancien compagnon de bataille, l’Assemblée avait du faire preuve de bien des ressources pour le retrouver et le pousser à les rejoindre … non pour rien, pour lui rappeler combien la guerre pouvait détruire et le dégager de sa responsabilité.

Si Mussel avait accepté, il aurait porté en permanence la culpabilité pour tout ce qui lui serait arrivé, finissant d’une manière ou d’une autre par tous les mettre en danger et ne jamais pouvoir se pardonner…

Il se maudissait en silence de penser de la sorte mais au fond, il devait remercier le semi-homme pour son manque de courage.

Il n’y aurait pas de démons ? Plume se gardait bien de s’en croire à l’abri, ils attaquaient leurs locaux depuis assez longtemps que pour qu’il ne se pense plus en sécurité nulle part. Nul besoin d’aller aux Portes de l’Enfer pour se retrouver sous leurs griffes, maître Quarion ne lui apportait aucun réconfort, pas plus qu’il ne le trompait sur l’importance des risques qu’ils encourraient.


- Je parierais que vous êtes ces trois silhouettes et des dires mêmes de Maître Egorio, cette gemme est un puissant artefact dont les démons doivent avoir la clé et dont ils rêvent de s’emparer. Je ne serais pas surpris que les attaques contre l’académie ne soit que la seule conséquence de notre possession de cet objet et tout ce qui s’y rapporte nous rapproche d'eux.

Le regard perdu dans le vide sur le mur qui portait l’illusion, il poursuivit. Tout son enthousiasme avait disparu en même temps que le semi-homme. Il était résolu depuis bien avant l’énoncé de leur mission mais …

- Maitre Quarion, auriez-vous oublié que je suis des vôtres depuis assez de temps pour savoir que les démons ne sont pas confinés aux Portes ? Et même si vous nous pensez sincèrement à l'abri d'eux, votre enseignement a pour lui de nous montrer de même qu’il ne faut pas chercher la mort dans les profondeurs des Abysses, s’il ne s’agit de démons, il s’agira d’autres.

... Il était plus marqué par le départ du petit homme qu’il ne voulait l’accepter. Sur qui appuierait-il maintenant ses certitudes ?
Une fois encore, l’absence de Mussel se montrait salvatrice car plutôt que de plonger dans l’inconnu, Arzhaelig énoncerait la moindre de ses questions. Ne fut-ce que pour occuper son esprit et lui permettre de prendre de l’avance sur un assemblage plus complexe que ce qu’il avait pu entrevoir jusque là.


- Qu’avez-vous donc rencontré là-bas qui ait pu forcer les intrépides aventuriers que vous fûtes à fuir de la sorte ? Cet éboulement ne pouvait être un coup du sort ni un simple piège même si nous n’avons aucun moyen d’estimer la période de ces images.
Fallait-il que vous ne soyez que trois et que nous ne soyons pas plus ? Je ne suis pas un guerrier, Hermine ne pourra nous défendre tous les deux, il nous faudra de l’aide … et une aide habile s’il s’agissait bien d’un piège.

Il redevenait « Plume », quelque chose en lui était en train de fondre et de reprendre sa place dans son esprit. Fort heureusement car « le marin curieux » ne serait que peu utile ici.

écrit par: Nelyn Mercredi 23 Septembre 2009 à 13h47
Alors qu'elle venait de décider de se sacrifier pour l'Assemblée au quelle elle n'appartenait que par défaut, Nelyn fut saisis par une vague de colère lorsqu'elle compris qu'en réalité son frère n'avait pas le courage de faire de même pour ses compagnons et son Peuple. Dans son extrême désir de voir ses rêves se réaliser, elle avait du mal à concevoir que des gens ne soient pas prêt à agir de même, surtout si cela les concernait. C'était bien de dire « Oh oui, je voudrais tant voir le Peuple des Hins reconnus par les autres races » Mais ne pas être fichu de se bouger pour voir ses rêves se réaliser.

Elle ferma les yeux et pris une grande inspiration. Son ami aurait désapprouvé sa réaction. Comme toujours. Il lui aurait dit qu'elle ne pouvait pas forcer les gens à faire ce qu'elle avait envie qu'il fasse, qu'elle ne pouvait pas imposer sa volonté et aurait rajouté des tas d'autres sermons barbant. Parfois, elle se demandait qui était l'ainé dans l'histoire.
Secouant la tête, déçue de voir que des personnes n'étaient pas prêtes à tout pour leur rêve, la prêtresse laissa filer ce petit homme, trop jeune encore pour accepter de sacrifier le restant de ses jours à une cause universelle. Car après tout, elle était bien vieille aux yeux du garçon. Elle pouvait se jeter dans un combat dit perdu d'avance, elle ne regretterait rien, ou presque, elle avait bien vécue...

Un instant infiniment triste de voir que son dernier rêve avait de très forte chance de ne pouvoir se réaliser, l'Halfeline se recueillis au fond d'elle même comme si déjà, elle avait accepter sa fin.
Puis se ressaisissant progressivement, elle revint à la réalité et écouta les échanges sans se sentir concernée. Elle suivrait l'avis générale mais agirait sans espoir. Elle savait très bien que c'était mal ce qu'elle faisait à devenir un fantôme en suivant bêtement le groupe. Son tempérament enflammé était incompatible. Non, elle devait se redresser et avec fierté aller là où le mal régnait. Réussir là où d'autres échoués. N'était ce pas le plus grand des honneurs que de réussir à faire reconnaître son Peuple parmi les plus grands? Oui... Mais non.

Nelyn était dans un état second. Pour elle s'était finis. Toutes les bonnes paroles qu'elles avaient prononcés quelques instants auparavant avaient disparus en un rien de temps. Voir que Mussel se désister alors qu'il était jeune, fort et qu'il représentait l'avenir de son Peuple était un coup dur pour elle. Vieille mamie qu'elle était, que pouvait elle faire?...
Elle suivrait oui, comme un mouton, comme un poids lourd qui ne servait à rien. Peut être que, dans un moment de grand danger, retrouverait elle l'espoir? L'espoir de vivre en mourant pour l'Honneur?

écrit par: Joinon Lundi 26 Octobre 2009 à 18h26
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Petit théâtre

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Les images derrière le trio d'arcanistes disparurent tandis qu'Egorio commandait à la Toile de reprendre sa structure naturelle. Ce ne fut pas lui mais Quarion qui reprit - en chef d'orchestre aurait dit Hermine - le fil de la discussion, de sa voix lente et claire.
- Arzhaelig, ne sous-estimez pas comme nous l'avons fait dans notre orgueilleuse précipitation les pouvoirs des puissances supérieures. Nous pensions que l'entité divine pour laquelle ce temple avait été bâti avait disparu depuis bien des siècles. Notre certitude s'étiole à présent que nous repensons aux événements que nous avons vécu là-bas, et à ceux que nous vivons encore aujourd'hui.

L'elfe du soleil s'expliqua:
- La magie qui habite l'artefact ramené de ces lieux sanctifiés est toujours présente, et puissante. Nous aurions dû nous douter que si ce dieu - ou cette déesse - avait véritablement péri, la gemme aurait cessé de fonctionner.

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


- Cependant, coupa le nain d'écu avec respect, nul n'a su définir si l'étrange magie qui habitait la pierre est d'origine divine ou profane ; si bien qu'elle semble appartenir aux deux registres. A moins qu'il ne s'agisse d'un troisième.
Votre mission est importante, croyez-le bien, car aussi bien qu'à la sauvegarde des membres de l'Assemblée, c'est à une découverte majeure que vous allez participer. Vous devez retrouver ce que nous n'avons pas pu atteindre à notre époque.

Il se tourna vers Hermine.

- Les démons sont attirés par l'artefact, c'est un fait dont nous ne doutons plus. Mais, contrairement à ce que pense votre ami humain, il ne s'agit pas là de la seule cause des assauts que nous subissons, les autres ne vous regardant en rien.

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Vêtu d'une robe d'un bleu acier et d'une cape sombre, ce nain d'écu paraît être perpétuellement occupé par l'étude de ce qui l'entoure. Et lorsque ses yeux se posent sur vous, ce n'est que pour mieux vous jauger, vous décortiquer du regard même.
Plus bourru encore que ses compatriotes, on raconte qu'Egorio ne craint rien ni personne au sein de l'Assemblée, si ce n'est son directeur Randal Boiségal.


- En effet, reprit l'enseignant en histoire. Mais la gemme permet aux forces de la forteresse démoniaque d'atteindre nos membres, même hors de nos murs, car c'est à partir de cette pierre antique que nous avons façonné ceci.

Le Tel'Quessir écarta solennellement ses cheveux pour découvrir une oreille pointue à laquelle pendait une boucle d'oreille ornée d'une pierre bleutée.
- Ceci est un objet que chacun de nos membres possède, sous différentes apparences, et qui les lie à notre école. Comprenez à présent que sans la clef de cette magie, nous ne pourrons réparer les méfaits que nous avons causés en tentant d'assimiler imparfaitement quelque chose hors de notre portée.

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


L'orgueil réputé des elfes dorés n'apparaissait plus dans les propos de Quarion Mellianë. Lui et ses compagnons avaient fait une erreur, une erreur qui se payait des décennies plus tard par le sang de leurs collègues, de leurs élèves ou de leurs amis.

- Chaque minute que nous passons à en discuter peut permettre l'attaque d'un nouveau démon. C'est pourquoi vous partirez sans plus attendre. Vous voilà au courant de l'essentiel, le reste vous sera expliqué durant votre voyage au-dessus de l'Anauroch. Nulle aide autre que matérielle ne pourra vous être apportée. Nous avons d'ores-et-déjà préparé l'équipement nécessaire à votre exploration du temple. Tout est prêt, vos prochaines questions seront les dernières.

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


Ahtifaar, silencieux, se redressa en faisant craquer désagréablement les doigts de ses étranges mains. La réunion touchait à sa fin.

écrit par: Arzhaelig Mercredi 28 Octobre 2009 à 17h42
Machinalement, Arzhaelig triturait son anneau terni. On lui avait expliqué que la pierre de sa bague, l'autre, le liait à l'Assemblée et cette information lui avait suffit, convaincu de connaitre ce genre de procédé magique et peu surpris que l'académie l'utilise. Elle ne lui avait jamais apparu menottes entravant sa liberté, guère plus qu'un signe d'appartenance matérialisant son appartenance de fait au groupuscule. N'avait-il été lié de même à d'autres de cette même et singulière manière?

Mais voilà qu'à défaut de n'être qu'un lien, elle le mettait, à l'instar de tout autre porteur d'une telle pierre, en danger et que même en connaissance de cause, il ne leur était pas proposé de s'en débarasser!


¤ Jetons toutes ces pierres dans un piège et laissons les démons s'y détruire s'il ne s'agit que de cela ! C'est d'une telle évidence que quelque chose d'aussi limpide doit rendre cette idée stupide … reste à savoir quoi …en espérant que ce soit plus que la fierté de créateurs d'avoir manipuler une telle source de pouvoir … ¤

Un frisson plus tard, le barde se sentait soudain soulagé de voir l'autre anneau terne et vide de source de déformation de la Toile. Sa manipulation sous quelque forme que ce soit présentait des risques, il l'avait bien compris. Il ne s'agissait pas ici d'une petite illusion, mais d'un artefact! Création divine! Voilà qui pouvait justifier l'attaque des démons et être la clé de leur fin. Qu'importe qu'il y ait d'autres causes, elles devaient être accessoires -peut-être l'expérience d'un professeur peu prudent ou d'un élève trop présomptueux- ils n'avaient pour l'heure qu'à -comme si ce n'était plus qu'assez- s'occuper de celle-là.

Il s'agissait bien là de la source d'un légende, Quarion ne lui avait pas menti.

Un voyage au dessus de l'Anauroch, à la manière d'Halruaa et de ses navires volants. Il lui semblait bien avoir entendu des rumeurs de l'existence de tels navires volants appartenant à ses Maîtres. Parcourir des cieux partagés au par avant par les cités flottantes des Néthérils, les dragons et les aberrations désireuses d'y faire leur place. Prodigieux. Le voyage en lui-même en justifierait les dangers.

Arzhaelig, souriant et les yeux brillants d'images de désert, cet océan de sable, regardait le professeur d'Histoire droit dans les yeux, presque fébril, dans ce qui n'était plus qu'une attente.

- Qu'y a-t-il à rajouter? Que nous aurons besoin d'eau, de lumière et de quoi nous défendre de dieux oubliés? Je me répète mais nous n'avons pas le talent qui dut être le vôtre déjà à l'époque, gageons que nous profiterons d'une meilleure préparation pour nous permettre de compenser. Pourrions-nous voir ensemble s'il vous reste quelques souvenirs de gravures, dessins ou autres qui nous permette d'identifier le dieu caché?

Ce n'était qu'une pièce du puzzle qu'ils avaient à reconstruire mais une pièce centrale et dimportance. Un bon début en soit.

écrit par: Hermine Mercredi 28 Octobre 2009 à 20h07
Sœurs avaient été les pensées d'Arzhaelig et Hermine. Transformer certains des objets magiques en un appât pour piéger les démons ... La guerrière, de son coté, avait un instant visualisé un démon noir et cornu s'approcher d'une gemme brillante déposée à son intention devant un grandtrou circulaire. Lorsqu'il se saisissait de la pierre, il se retournait avec un air horrifié, s'exclamant de sa voix grave : « C'est folie ! » Tandis qu'elle-même lui répondait : « Non, c'est ... »

Mais Hermine effaça de son esprits ces pensées d'un magistral coup de pied et d'un fiélon précipité dans un puits sans fond. Elle-même ignorait la nature corrompue et imprévisible des tanar'ris, le fait que l'Abysse pouvait en vomir une infinité, et que ce serait difficile de résoudre le problème ainsi ... Mais elle s'imaginait qu'un démon était probablement individuellement trop futé pour se laisser berner facilement et trop puissant ses humbles coups de tatane ...

Sans préambule, elle embraya derrière les judicieuses remarques du vieil homme :


- Tant qu'à faire, suggéra-t-elle d'un ton neutre, vous n'avez qu'à nous fournir une copie du compte rendu de cette expédition, si possible. Même si vous n'avez pas le plan incomplet de votre ancienne exploration, toute info est utile, tout détail peut faire la différence ...

Croisant le bras, elle continua :

- Si vous avez sous la main un traité sur les forces et les faiblesses des ennemis que j'affronterai pour vous là-bas, je suis preneuse, aussi.

L'Illuskane marqua une pause. Les ennemis qu'elle affronterait pour l'assemblée ? C'était un discours qui ressemblait bien là à celui d'un mercenaire. Du mercenariat ... Était-ce là ce qu'elle était en train de faire pour l'Assemblée ? En général, une telle activité était rémunérée ... Alors, pourquoi se battait-elle, exactement ?
Après un instant, elle se le rappela. Amitié, prudence, curiosité étaient autant de raisons qui se suffisaient à elles-mêmes.


- Enfin, reprit-elle, « si nous sommes effectivement à la minute près, ce serait bien d'avoir un moyen de vous contacter aussitôt que nous aurons trouvé une solution à votre problème. Cela vous permettrait d'adopter au plus vite des contre-mesures. »

écrit par: Nelyn Samedi 31 Octobre 2009 à 17h24
Perdue dans un brouillard épais et lourd de désespoir, elle écouta maussade, les informations que l'Elfe et le Nain leur donnaient. La Foi en sa Déesse serait sa plus grande arme contre les Démons. Ses compagnons auraient besoin d'elle, la magie divine les aideraient à se guider et à se soigner. Boui, elle serait utile. Pas aussi poids lourd qu'elle l'avait envisagée auparavant.
Quelque chose en elle remua, comme si sa vrai personnalité revenait et ne voulait pas se laisser abattre.

Les deux humains ne semblaient pas craindre ce qui allait leur arriver. Était-ce pour cela que l'on disait souvent que les hommes et les elfes étaient les héros de tous les Peuples? Parce qu'il n'avaient peur de rien et allaient volontiers tête baissée dans le danger? Ou c'était plutôt parce que les halfelins avaient la présence d'esprit de ne pas se mêler de ce qui ne les regardait pas?
Au moins pourra t-elle voir le monde d'en haut, comme une grande personne, mais mieux encore, comme un oiseau. Elle avait toujours rêvé de voler. Rêve d'enfant qui allait devenir réalité.


- Mmmmmh

Elle sentit la chose remuer en elle, le brouillard noir devenant moins épaix, laissant la place à son imagination. Elle ferma les yeux et se vit dans les airs, sur un bateau volant, les immenses voiles gonflées d'air, l'ombre du bateau au dessus d'un océan de sable à perte de vue...

- Mmmmmh

Des questions? Non elle n'en avait pas. Enfin... la seule question qui lui venait en tête, vu que ses compagnons avaient déjà posé les questions essentielles, était loin d'être ce qu'attendait Maître Quarion. Devait elle oser la faire savoir? Elle pesa le pour et le contre. Ce n'était pas très diplomatique, mais en même temps, c'était vrai quoi, qu'ils ne prenaient pas du tout leur responsabilité. Certes, elle allait se prendre une boule de feu à la figure, voir trois, mais alors? De toute façon au vu de ce qui allait lui arriver, entre mourir brûler vive maintenant et dévorer par des démons cannibales plus tard, ça lui revenait au même.

Elle fit un pas en avant et regarda sérieusement ses interlocuteurs, autant leur faire comprendre qu'ils devaient assumer leurs actes et n'envoies pas de pauvres innocents en se disant « chouette ils vont réparer nos erreurs passés, on peut dormir sur nos deux oreilles. »


- Pourquoi nous envoyer au casse pipe alors que nous sommes beaucoup moins compétent que vous? Ca ne vous suffis pas d'avoir un nombre élevé de mort? Il faut que vous en rajoutiez trois de plus? C'est bien beau d'être à la tête d'une Ecole mais si on a pas le cran d'aller jusqu'au bout pour montrer l'exemple, alors on ne dirige pas l'école, on la ferme, on détruit les bijoux magiques et c'est tout. 

écrit par: Joinon Samedi 21 Novembre 2009 à 09h57
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Petit théâtre

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

- Mais faites taire cette céature! enragea le félidé en s'approchant de quelques bonds agiles de la halfeline.
Qui es-tu, toi qui sers les puissances supérieures de ce monde, pour oser parler si librement de la destruction d'une telle merveille? Ton âme se consumera dans les Landes de la Malédiction plus tôt que tu ne le penses. Rien de ce qui t'attend là-bas n'est comparable à ma fureur si tu ne gardes pas ta langue trop pendue entre tes dents.

Alors qu'Egorio soupirait, la tête entre les mains, Ahtifaar se tourna vers l'Ar-Tel'Quessir.

- Je t'avais dit que c'était une mauvaise idée Quarion, nous aurions dû y aller nous-mêmes!

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Cet effrayant individu possède d'étranges traits félins. Sa peau sombre et son regard acéré accentuent son aspect terrifiant.
Bien qu'il respecte la hiérarchie et les lois de l'Assemblée, Ahtifaar est loin d'en estimer la plupart des membres. La crainte qu'il inspire à ses élèves ainsi qu'à ses collègues n'en fait pas moins un enseignant de mérite.


- Et ainsi perdre ce que nous avons érigé, compléta le Vigoureux en relevant la tête.. Ne crois-tu pas que nous prenons assez de risques? La folie qui coule dans tes veines nous perdra tous, mon ami. Sais-tu seulement ce qui se passera si Stedd Grihameau vient à entendre parler de cette mission. Ou si le maître Joinon apprend où nous envoyons le prototype?

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Vêtu d'une robe d'un bleu acier et d'une cape sombre, ce nain d'écu paraît être perpétuellement occupé par l'étude de ce qui l'entoure. Et lorsque ses yeux se posent sur vous, ce n'est que pour mieux vous jauger, vous décortiquer du regard même.
Plus bourru encore que ses compatriotes, on raconte qu'Egorio ne craint rien ni personne au sein de l'Assemblée, si ce n'est son directeur Randal Boiségal.


- Je ne crains pas la fureur de Grihameau, et le nain me fait bien rire, il est déjà aberrant que ce ait été promu Maître des Chants!

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Cet effrayant individu possède d'étranges traits félins. Sa peau sombre et son regard acéré accentuent son aspect terrifiant.
Bien qu'il respecte la hiérarchie et les lois de l'Assemblée, Ahtifaar est loin d'en estimer la plupart des membres. La crainte qu'il inspire à ses élèves ainsi qu'à ses collègues n'en fait pas moins un enseignant de mérite.


- S'il vous plaît, coupa l'elfe doré de son ton las afin de reprendre le contrôle de la discussion.
Jeune Nelyn, pour des raisons politiques, et qui ne vous regardent en rien, nous sommes obligés de remettre la réussite de cette mission entre les mains d'autres individus. Je ne peux vous dire ce que vous trouverez dans ce temple, mais nous avons été l'instrument de notre propre échec. Nous avons la certitude que...

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Entre sobriété et élégance, Quarion Meliannë est d'un naturel relativement calme et posé. Ce grand Ar-Tel'Quessir porte sur son visage les marques d'une vie longue et riche d'expérience.


Quarion Meliannë ne put terminer sa phrase que la large porte de l'amphithéâtre s'ouvrit sur deux silhouette. L'un était le concierge nain qui avait reçu Hermine et Mussel tandis que l'autre, un humain âgé et vêtu de couleurs éclatantes, paraissait énervé.
- Quarion! lança-t-il. Que signifie cette mascarade? Et qui sont ces gens?

cria Ahtifaar avant de saisir de sa main griffue le bras de Nelyn et de se rapprocher de Sirène et de Plume. Il les saisit à son tour avant d'incanter.
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Les trois aventuriers eurent une soudaine impression de vertige, sensation qu'Arzhaelig avait déjà connue lors de sa brusque arrivée à Everlund.

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PARCHEMIN
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Cette désagréable sensation stoppa aussi subitement qu'elle était apparue tandis qu'à la place de l'amphithéâtre se trouvait à présent un jardin, situé apparemment derrière les imposants locaux de l'Assemblée.
Un homme et un halfelin semblaient garder un étrange navire de petite taille qui possédait deux voiles supplémentaires, situées de chaque côté de sa coque.

- Merde, fichu Grihameau! Occupez-vous d'eux, je reviens! Il disparut purement et simplement, laissant les aventuriers seuls face aux deux employés de l'Assemblée qui dégainèrent leurs lames en approchant.

écrit par: Hermine Samedi 21 Novembre 2009 à 11h33
Hermine ne put retenir un marmonnement inarticulé et bête de surprise et d'incompréhension lorsqu'elle se retrouva, sans qu'elle puisse s'y préparer, en un lieu tout autre que celui où elle se tenait une seconde avant. Un instant, durant lequel elle parvint à supposer qu'Ahtifaar les avait, Plume, Nelyn et elle-même, « simplement » fait sortir dans le jardin attenant à l'Assemblée, elle se sentit vaguement rassurée que le demi-humain les ait finalement pris en charge en les amenant à leur point d'envol et en les confiant aux bon soins d'autres employés de la guilde.

Cependant, voir l'Homme-Chat disparaître, et leur comité d'accueil dégainer leur arme la refroidit bien vite.


- Deяmo ! Soяs-nous de là !, somma-t-elle sans davantage tergiverser la Nordique en regardant Plume dans les yeux. Pour la Nordique, son vieil ami connaissait probablement mieux la configuration des lieux qu'elle-même, c'était donc à lui de décider quelle était leur meilleur chance de se sortir de quitter les lieux avant le retour d'Ahtifaar.

Puis, elle se retourna prestement et, faisant rempart contre leurs opposants pour protéger Plume et Nelyne, dégaina à son tour son épée hors du fourreau avant d'en faire chanter la lame en trois mouvements fluides. Elle était prête. Son regard était dur, sa voix claire et assurée.


- Les gaяs, je n'ai яien contre vous ... mais faites un pas de plus et je vous tue !



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Hermine se déplace entre ses amis et les ennemis en dégainant son épée longue.
Si les adversaires mettent un round à arriver, Hermine utilise Intimidation pour tenter de démoraliser le halfelin [modificateur : 6(Degré)+2(Cha)+4(Circ.)=+12].
Sinon, Hermine retarde son action pour tenter un Désarmement à deux mains sur l'humain.

écrit par: Arzhaelig Mercredi 02 Décembre 2009 à 22h53
Quelle folie ... Fallait-il que cette prêtresse soit d'un courage dénué de retenue et que sa langue soit plus rapide qu'un carreau d'une arbalète et aussi dangereuse.
Elle ne semblait pas s'en rendre compte, considérant comme acquis que cette école la protégeait de tout, elle-même y compris. Malgré son age. Ses expériences passées devaient être heureuses ou elle, véritablement élue de sa déesse et sous sa protection.

Si Arzhaelig avait peur? Bien sur! Ahtifaar était l'image de la terreur sourde de la bête tapie dans la nuit et dans des cauchemards dont il était content ne pas se souvenir. Si ni Egorio ni Quarion ne semblait partager la rage du félin, ils avaient manqué de réflexes pour les en protéger et voilà qu'ils se trouvaient téléportés au pied d'une légende ...


¤ C'est le Dragon ! ¤

Il n'en avait entendu que des rumeurs, lui le Chasseur de Légendes ! C'était sans doute le projet le plus secret de l'Assemblée, le mieux gardé, le plus fabuleux ... ils avaient réussi à faire voler un navire ... à la manière de l'Halruaa !

En deux battements de paupières, le barde chassa les étoiles de ses yeux et chercha, en s'appuyant sur les pouvoirs de la pierre de sa bague, à cause de laquelle ils mourraient sans doute tous, à savoir si leurs adversaires, désignés comme tel par Hermine plus prompte que lui, étaient des étudiants ou pas. Il le souhaitait, pour connaitre leurs sentiments, et le craignait en même temps, conscient qu'il était piètre arcaniste par rapport à d'autres élèves plus jeunes que lui ...

Ils avaient sorti leurs armes, ils ne devaient pas être magiciens ... Dès qu'il en serait sur, il le partagerait à la guerrière ... si il y parvenait ... c'était la première fois qu'il quittait les murs de l'académie, la première fois que ce pouvoir était à sa portée.

Concentré sur ses opposants, guère désireux de les tuer, il adoptait une posture défensive, se décalant sur le côté pour avoir une meilleure vue du navire. Peut-être les deux humanoïdes avaient-ils seulement mal compris la demande d'Ahtifaar après tout.

Il cherchait un filin d'un regard en coin, une corde dont ils pourraient se saisir tour à tour pour prendre pied sur le pont. Le seul endroit où il était sur de ne pas disparaitre au coeur d'une boule de feu lancée par quelque sorcier vraiment compétent. Au besoin, il connaissait le sort lui permettant de détacher un cordage, celui qui les avait sauvé ... au sortir ... d'une caverne ... élément d'un souvenir fuyant de plus. Sa rapière ouvragée à la main, Plume était prêt, son plan n'était pas plus mauvais qu'un autre et au moins il en avait un.


écrit par: Esvele Samedi 12 Décembre 2009 à 13h29
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Jardins intérieurs

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

PARCHEMIN
Initiatives:
Humain: 1d20->17 +1 =18
Arzhaelig: 1d20->14 +3 =17
Hermine: 1d20->13 +2 =15
Halfelin: 1d20->10 +2 =12
Nelyn: 1d20->5 +3 =8

Arzhaelig lance un sort

Hermine retarde une action.
Hermine, Désarmement: 1d20->7 +6 +4(deux mains) +4(don) contre Humain, jet d'attaque opposé: 1d20->13 +4 =réussite
Halfelin se place en position de défense totale


Les deux gardes s'arrêtèrent à quelques petits mètres du trio, dévisageant les aventuriers de pied en cap. L'humain pointa sa rapière dans la direction d'Hermine qui s'était avancée d'elle-même.
- Par ordre de Stedd Grihameau, nul ne doit s'approcher de cet objet. Déposez vos armes sans attendre. Toute résistance constituera une opposition au Conseil des Ainés d'Everlund!

Se concentrant sur ces deux individus qu'il supposait ne pas appartenir à son école, Arzhaelig en eût rapidement la certitude. Sa gemme-esprit, dont il venait d'apprendre une partie de la mystérieuse origine, n'émit pas la sensation de chaleur particulière qui se manifestait d'ordinaire en présence d'un autre élève de l'Assemblée.

Etudiant d'un regard le bateau situé à moins d'une dizaine de mètres de lui, le barde vit que celui-ci reposait sur de larges supports de bois, sans y être cependant attaché. La voilure était dépliée, comme si on l'avait préparé à quelque départ prochain, ici, juste à l'extérieur des murs de la cité.
Des images ressurgirent dans l'esprit de Plume. S'il avait déjà manoeuvré un navire sensiblement de cette taille en quittant Chult, il eût la vague sensation qu'il avait déjà fait partie d'un équipage plus conséquent à bord d'un voilier dont le nom et l'apparence restèrent toutefois enfouis dans les tréfonds de sa mémoire.

Le seul accès au navire, une mince échelle de corde, paraissait avoir été rejetée sur le pont et seule une partie pendant sur son flanc, trop haute pour être attrapée.
Ni une ni deux, Arzhaelig incanta. Faisant quelques gestes avec ses bras tout en murmurant, il commanda à la Toile et fit basculer l'échelle de corde qui se déroula à son ordre.
Action que l'humain face au trio prit manifestement pour un refus d'obtempérer

- Déposez-vos armes! cria-t-il une nouvelle fois en parcourant les 3 mètres qui le séparaient de la guerrière.

Cette dernière, attendant une telle action, saisit de ses deux mains la poignée de son épée et, affermissant sa prise, tenta de faire sauter la rapière des mains de son possesseur. Deux mouvements fluides du poignets suffirent à la faire tomber à terre.
D'instinct, l'adversaire de l'illuskienne leva les bras tandis que son compagnon, au dépourvu, brandit son bouclier de bois au-dessus de son visage.

écrit par: Hermine Samedi 12 Décembre 2009 à 17h02
Incroyable : son adversaire capitulait déjà ! Hermine eut du mal à y croire. Le fait de se rendre à peine mis en situation de faiblesse ne correspondait pas vraiment à l'attitude qu'on pouvait attendre d'hommes de main engagés pour exterminer une bande d'aventuriers ... Était-ce parce qu'elle même, une combattante habituée à croiser le fer, accompagnait Arzhaelig et Nelyn, présentée comme de simples arcanistes débutants, qu'Ahtifaar devait s'être attendu à gérer seuls ? Ou bien était-ce une ruse de leurs ennemis, afin que ceux-ci puissent mieux la prendre en traître ?

Tout ça ne tournait pas rond. La guerrière avait la sensation de manquer quelque chose d'important ; il lui fallait agir vite, se sauvegarder avant tout, mais pas à n'importe quel prix. Aussi, se mit-elle à crier à l'homme en face d'elle, la voix plus aigüe et empressée qu'à l'ordinaire :


- Яecule ! ЯECULE, putain !!

Toujours sur ses gardes, elle s'accroupit et ramassa vivement la rapière qu'elle avait fait sauter auparavant, afin d'ôter son plus efficace moyen de riposte à son adversaire. Mais, alors qu'elle s'était relevée, les yeux exhorbités de la Nordique croisèrent le regard effrayé de celui qui lui faisait face. Non loin, le halfelin s'abritait derrière son bouclier.

Et soudain, tout tomba sous le sens.

Elle avait devant elle non pas deux mercenaires versant dans le meurtre commandité, mais deux humbles gardes de la cité. Ils faisaient simplement leur boulot, et avaient probablement une famille à nourrir. Ce n'étaient pas des soldats, mais des miliciens. Ahtifaar n'avait pas demandé aux deux hommes de s'occuper d'eux, mais à
eux, les aventuriers, de se débarrasser des gardiens de cet étrange bateau.
Et, aux yeux des gardes, c'était cet homme, cette femme et cette halfeline, les hors-la-loi.

Les mots d'Egorio revinrent à la mémoire d'Hermine. Apparemment, les citoyens d'Everlund, ou du moins leur Conseil des Ainés, désapprouvait les activités actuelles de l'Assemblée. Mais, si on en croyait Quarion Meliannë, l'Assemblée elle-même jouait sa survie, en même temps qu'elle défendait la ville et ses environs -il était peu probable qu'une fois que les locaux de la guilde brûlés par les démons, ceux-ci s'arrêtent là.

A partir de là, le choix était simple : Everlund ou l'Assemblée ? La Loi ou la Magie ?

Un coup d'œil au navire, et à son compagnon, la renseigna sur ce que ce dernier avait choisi : en libérant l'échelle de corde, Plume prenait le parti des magiciens, et choisissait de continuer la quête qu'on lui avait confié.
Elle-même aurait aimé avoir davantage de temps pour réfléchir ... mais le temps lui manquait.


« Le Temps n'a pas d'importance. Seule la Meute en a. »

Lâchant un juron, Hermine rengaina d'un geste large son épée dans son fourreau. De sa main maintenant libre, elle attrapa Nelyne avant de l'envelopper du bras et se ruer en direction du Dragon. Tout en courant, elle cria avec allant à Arzhaelig :

- Allez, le loup de meя ! Fais-moi décoller ce bahut, býstяo !!, avant de glisser la lame du milicien entre ses dents, d'empoigner l'échelle de corde et d'entamer en cadence l'ascension du bâtiment.

écrit par: Arzhaelig Dimanche 13 Décembre 2009 à 13h54
Un mince sourire se dessina sur le visage concentré du barde, Arzhaelig venait de recevoir une preuve de plus, s’il lui avait encore fallu, qu’Hermine était sans conteste le bras armé dont leur expédition avait besoin. Son sourire s’élargit encore tandis que les images de navigation se dessinaient dans son esprit. Il était marin et le serait toujours. L’appel du large le tiraillerait encore et encore. Était-ce le fruit de son imagination ou un souvenir olfactif mais l’air lui semblait soudain chargé de sel et de fumet de poissons frais ?

Il cligna les yeux une fois de plus et à ces souvenirs se substituèrent les images d’un présent auquel il n’avait visiblement pas pris le temps de réfléchir assez. Qu’avait donc dit le garde ? Sous l’ordre de qui étaient-ils ?


- Avec plaisir Sirène !

Ils n’étaient pas de l’Assemblée, que du contraire, ils venaient de se déclarer du camp de ceux qui essaieraient de les empêcher de sauver leur académie selon les plans de leurs maîtres … moins aguerris qu’ils auraient du l’être pour garder la porte d’un placard à balai ! Bien sur la situation ne prêtait pas à rire mais d’imaginer les deux bretteurs gardant fièrement sceaux et serpillères eurent raison de lui.

Son sourire s’ouvrit dans le rire clair de l’éclaircie qui brise un ciel menaçant et repousse au loin la menace d’un orage. Evitant néanmoins de prendre un risque idiot, il assura la prise de sa rapière dont la pierre, à la garde, pulsait d’un rouge sang, avide, assoiffé de liquide vital quel qu’il soit. Il s’approcha du dragon, décrivant une courbe légère pour rester en garde s’ils leur reprenaient soudain un sursaut de courage alors que la guerrière se mettait hors de portée … avant qu’il ne le soit. Pour intimider ses opposants qu’ils l’étaient déjà, il ne fit qu’en ajouter une couche, teintée de souffre cette fois : -
"Fuyez messieurs, avant que le Rakshasa ne revienne et ne vous fasse disparaitre dans les terreurs de l’enfer et que vous n’en perdiez la raison à notre image. Vous ne pouviez rien contre nous, nul ne vous en tiendra rigueur, sauvez votre âme tant qu’il en est temps !"

Grihameau avait percé à jour le projet des conspirateurs, trop tard pour n’avoir rien tenté de mieux pour l’empêcher de se réaliser de si piètre manière mais trop tôt pour les aventuriers qu’ils avaient eu tout le loisir d’observer.

Mais à y réfléchir, être hors-la-loi ne posait aucun problème de conscience au barde. Même dans la partie intacte de sa mémoire, il se souvenait avoir très souvent marché sur le fil –bien plus large que certains le pensaient- qui sépare la loi du chaos, et appréciait vraiment le côté le moins avouable des deux.


¤ Mon bon Arzha nous sommes en train de nous mettre à dos la fière cité d’Everlund, alliée de Lunargent … voilà qui est pour le moins excitant ! Montons à bord sans tarder, et voguons ! ¤

écrit par: Hermine Dimanche 13 Décembre 2009 à 15h06
Une fois arrivée en haut, Hermine aida Nelyn à prendre pied sur le pont avant d'enjamber à son tour le bastingage. Puis, elle lança la rapière vers le bas, pour la rendre à son légitime propriétaire -il eut été dommage que le prix de l'arme soit retenu sur la solde du pauvre garde.

- Désolée les gars ! lança-t-elle en direction des gardiens, « On ne fait qu'obéir aux ordres du boss ! » Tout sourire elle lança à Plume, qui à son tour atteignait le haut de l'échelle, mais d'une voix assez forte pour être entendue jusqu'en bas : « Maîtяe Ahtifaaя sera content qu'on ait яepяis possession du bateau, hein ? »

Commençant à remonter l'échelle de corde afin de la replacer dans sa position initiale et éviter ainsi que leurs poursuivants gravissent à leur suite les flancs du bateau, la Sœur des Marches embrassa du regard le bâtiment qu'elle avait sous les yeux à la recherche de, elle ne savait pas vraiment ... La barre ? Un poste de commandement ? Un ouvrage de cuir relié titrant sur sa couverture Comment faire démarrer ce cercueil volant en 10 leçons : procédure accélérée ?

Enfin, ayant placé l'échelle de corde sur les crochets qui la maintenaient en place, la Nordique se tourna vers son vieil ami, soupira, et murmura d'un ton rapide :


- Bon à paяtiя de maintenant, c'est toi qui commandes. J'espèяe que ce tяuc fonctionne à peu pяès comme la Siяène Noiяe. Dis-nous ce qu'on doit faiяe pouя ameneя cet engin de l'autяe coté de l'Anauяoch ...

écrit par: Esvele Lundi 21 Décembre 2009 à 18h49
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Jardins intérieurs

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

PARCHEMIN
Hermine, Connaissances(ingénierie): 1d20->20 +2 contre DD10 =réussite
Arzhaelig, Intimidation: 1d20->1 +5 +2(Circonstances) contre Humain, test opposé: 1d20->10 +?(niv) +?(Sag) =échec
Arzhaelig, Intimidation: 1d20->1 +5 +4(taille) +2(Circonstances) contre Halfelin, test opposé: 1d20->9 +?(niv) +?(Sag) =réussite


Les trois aventuriers prenant possession du navire sous le regard dépité des deux gardes démunis aurait offert à un potentiel spectateur une scène des plus théâtrales.
Alors que l'humain rejoignait le navire pour ramasser son arme, son compère de petite taille n'abaissait plus son bouclier et, bien que tourné vers le bateau et ces occupants, il reculait à petits pas.

Hermine tentait de comprendre le fonctionnement de l'étrange véhicule. N'eussent été les deux voiles situées de chaque côté de la poupe, le navire paraissait posséder un mode de fonctionnement ordinaire.

Là était justement le problème. Si les voiles latérales - leur manipulation dépendait à première vue d'une barre à roue des plus classiques vers l'arrière du vaisseau - semblaient faire office de gouvernail, rien n'indiquait de quelle manière le navire pouvait s'élever. Or il le pouvait, Plume savait que cet exploit n'était pas qu'une légende au sein de l'Assemblée.
Le centre de la barre à roue avait été en partie évidé, certainement pour recevoir quelque objet circulaire. Ce fut la seule anomalie que l'illuskienne put considérer comme un indice.


- Là! cria soudain Nelyn en pointant du doigt les locaux de l'Assemblée où l'on pouvait apercevoir, à une centaine de mètres, la silhouette rebondie et déjà familière du concierge nain aux côtés de deux autres individus de plus grande taille et vêtus de robes.
Stedd Grihameau, qui avait surpris la réunion au petit théâtre, n'était pas parmi eux. Ses vêtements bariolés étaient en effet été aisément reconnaissables. Le second de la guilde avait probablement quelque compte à régler avec Quarion et Egorio.

écrit par: Hermine Lundi 21 Décembre 2009 à 23h17
Forcément ; cela aurait été trop facile : si n'importe qui avait pu faire décoller un engin volant si rare et donc, Hermine l'imaginait, si coûteux en temps et en ressources tant magiques qu'humaine pécuniaires, les constructeurs du bâtiment auraient été bien naïfs. Quelque part, cela rassurait l'aventurière que ces arcanistes dépositaires d'une si grande puissance n'eussent pas la tête pleine d'air comme le bon sens commun les dépeignait parfois ...

- Dis donc Aяzha, interrogea-t-elle en désignant vaguement la barre à roue, « t'auяais pas la clef de ce tяuc là suя toi, paя hasaяd ? »

L'Illuskane n'avait pas vraiment idée du degré de responsabilité qu'occupait le vieil artiste au sein des rangs de l'Assemblée, ni même ne fit le rapprochement entre la taille du trou dans la barre et celle de la bague des membres de la guilde, mais il avait davantage de chances qu'elle d'avoir été instruit sur la façon de manœuvrer le navire sur lequel il se trouvaient.

D'autant qu'elle-même avait autre chose à penser.

A l'avertissement de la halfeline, Hermine se retourna vivement pour se rendre compte des nouveaux problèmes qui leur arrivaient -en courant.


- Baissez-vous !, intima-t-elle à ses compagnons à voix basse, s'accroupissant elle-même et s'emparant de son arbalète. Puis, pointant du doigt un point opposé du pont : « Nelyn, suяveille nos aяяièяes ! Qu'on se fasse pas pяendяe en tenaille paя des mages volants, maяchant suя les muяs ou je-ne-sais-quoi ... »

Puis, souplement, la guerrière se jeta à couvert derrière une zone non ajourée du bastingage, du coté de la poupe du navire. Une fois en position, adossée à la cloison et surveillant, aussi dissimulée que possible (il était évident que les deux gardes pourraient avertir les nouveaux arrivants que les aventuriers étaient montés à bord, mais chaque instant que leurs ennemis perdraient à les localiser précisément était une ouverture de plus dans leur garde), elle apprêta son arbalète, rendant accessible son carquois et glissant un carreau en place.

Ce faisant, elle songea que, bien qu'elle ait elle-même remonté et sécurisé l'accès au pont du navire, il était peu probable qu'un ennemi les surprenne en escaladant la coque ou même en volant, alors qu'un magicien pouvait apparemment apparaître au milieu d'eux d'une simple pensée, en se transportant d'un endroit à un autre comme Ahtifaar venait de le faire avec eux.
La Nordique maugréa de mauvaise grâce à cette idée. Même si elle avait avant tout fait sa proposition à Nelyn afin d'écarter la halfeline du danger, elle était loin d'apprécier l'idée de miliciens le sommant de se rendre tandis que flottait derrière eux le sourire d'un fat pédant habillé d'une robe.

Se retournant une dernière fois vers Nelyn et Arzhaelig auquel elle fit comprendre d'une grimace l'urgence de la situation, elle s'assura qu'eux-mêmes n'étaient pas si mal disposés pour encercler le milieu du pont au cas où puis, faisant sauter la sécurité de son arme, reporta son attention vers les deux (trois ?) sorciers en contrebas.

Mais qui étaient-ils ?

écrit par: Arzhaelig Mardi 22 Décembre 2009 à 10h41
¤ Maître Ahtifaar! C'est quand vous voulez ! ¤

Le Rakshasa n'avait-il pas dit qu'il revenait tout de suite? Qu'elle était donc sa vision de l'urgence et de la rapidité? Car si quelqu'un devait savoir comment faire décoller l'engin, c'était bien lui! Les nouveaux ennuis s'annonçaient beaucoup plus problèmatiques que les premiers: si personne dans l'Assemblée n'aurait fait quoi que ce soit qui eut risqué d'endommager leur plus grand trésor, il lui semblait évident que le camp adverse prendrait plaisir à le clouer sur place dans l'instant, le noyant sous les flammes, les éclairs ou n'importe quel autre effet magique dévastateur!

Le concierge avait guidé Grihameau jusqu'aux conspirateurs, le besoin de logique pour comprendre la situation le forçait à considérer qu'il ait pu être de leur côté … Sur qu'au besoin il aurait pu jouer ce double jeu … plus encore, avec un tel pouvoir, il aurait fait le nécessaire pour faire croire à un coup d'éclat pour dégager l'Assemblée dans son ensemble de la responsabilité de l'envol du dragon et la reporter sur lui-même …
Mais dans l'urgence de la réflexion, il lui apparaissait comme ce traitre qui avait guidé l'homme à la tenue chatoyante dans le théatre et l'urgence ne lui en sembla que plus grande.


¤ La clé … ¤

Arzhaelig n'en avait entendu que des rumeurs, comprenant que le navire fonctionnait par un procédé différent de leurs homologues halruéens et qu'il profitait, au moins en partie, du vent vu l'importance des voiles dont il était muni. Mais jamais au grand jamais n'avait-il entendu parler de cette clé !

- Si seulement je savais à quoi elle ressemble …

A elle seule, elle devait être un objet magique puissant pour permettre d'élever dans les airs un tel volume! Un sort de lévitation seul n'aurait jamais suffit pour le peu qu'il en connaissait en la matière et pour lui éviter de se fracasser sur le sol, un sort de feuille morte aurait pu faire l'affaire mais pour une telle masse?! La construction tenait du prodige, vraiment … Il n'y avait aucun rapport avec les navires du sud étincellant que le barde suspectait utiliser un pouvoir proche de celui des Néthérèses dont ils les étaient les descendants …
Ils auraient certainement pu utiliser un Elémentaire d'air pour arriver au même résultat mais comment se résoudre à lier une telle créature à un navire? A lui ôter sa sacro-sainte liberté? Non, ce devait être un objet puissant, un quasi-artefact…

Le barde se creusait les méninges à en avoir la vue brouillée … ce sens qu'il aurait du avoir plus développé pour pouvoir trouver la clé si elle était effectivement sur le navire.
¤ Essayons, sait-on jamais … ¤
Il incanta, chuchotant entre ses dents : - "elioT al ed sdueon sel iom-ertnoo".

Arzhaelig lance Détection de la Magie en direction de la cabine du Capitaine, franchissant les portes si nécessaire.

écrit par: Nelyn Dimanche 10 Janvier 2010 à 15h01
Tout allait beaucoup trop vite. A peine avait elle finis par accepter leur explication, qu'elle se voyait attrapé et entrainé dans un tourbillon étourdissant. Si le chat ne l'avait pas tenu, elle se serait écroulée sur la pelouse du jardin de l'Assemblée. Et voilas qu'il l'a lâché, ordonnait quelque chose puis disparaissait de nouveau devant un comité d'accueil peu chaleureux. En effet, deux hommes postaient devant un énorme navire tirèrent leurs armes sans un mot. Nelyn au départ surprise de les voir la menacer, fut ensuite rapidement déçue de constater que l'un deux était un de ses frères. Il devait très certainement manquer d'éducation pour ainsi lever une arme contre une dame de son peuple. Ses frères lui aurait roussit les oreilles pour ce manque de respect.

Elle s'apprêtait à lui dire combien il était mal élevé lorsqu'elle vit l'humaine s'avançait, l'épée au clair. Quel prestance! Ses mouvements fluides et naturels faisaient vibrer l'air. Oh comme elle était sûre d'elle lorsqu'elle s'avançait pour affronter leur ennemis! Et quelle habilité! Nelyn en était béate d'admiration. Décidément, malgré sa tenue quelque peu provocante, Hermine savait parfaitement se défendre et, dans un certain sens, remettre à sa place les hommes malintentionné. Peut etre devait elle revoir ses premières impressions?


- Ouch!...

La respiration coupée, Nelyn fut soulevée de terre et transportée en quelques enjambée au pied du bateau par une Hermine pleine d'initiative. Sans très bien comprendre comment elle en était arrivait là, la petite halfeline se trouva debout sur le pont du navire à observer le sol de son perchoir. Elle cligna des yeux, impressionnée par la vue vertigineuse qu'elle avait du haut.

¤ Et dire que le bateau n'a pas encore décollé! Quelle vue se serait?! Oooooh.... Tiens?...¤

Elle observa les silhouettes s'approcher vers eux mais n'arriva pas à identifier leur traits, pas commode sûrement, ses yeux fatigués ne voyaient plus grand chose avec le temps. Elle préféra appeler ses compagnons pour qu'ils deviennent ses yeux.

Et effectivement.... au cri de l'humaine, elle se retrouva instinctivement accroupis, une grimace de douleur défigurant ses traits fins. Elle s'était baissée trop vite sans prendre le temps de faire attention à ses pauvres genoux aux articulations fragiles.


- Ouh lala....

Elle se frotta les genoux mais se concentra sur l'urgence de la situation. Des hommes, très certainement des sorciers mécontents, arrivaient pour les étriper parce que leur Institution n'était pas fichu de les unir alors qu'ils couraient à leur perte. C'étaient bien les humains ça, à se mettre dessus alors que l'ennemie était juste en face.

- Tsss...

Avec beaucoup de marmonnements et de « ouillah » « aaaaah » « bouah», elle se mit à quatre pattes et se traina tant bien que mal de l'autre coté du pont afin de protéger leurs arrières.

¤ Il n'y a pas d'autre moyen que la fuite ici. Les Maîtres ne nous aideront pas, ils sont sûrement retenus avec une horde de magiciens. Il faut trouver comment faire voler ce machin.... La magie oui c'est sûre, quelque chose appartenant à l'Assemblée... Mmmmmh.... Pourquoi pas?...¤

- Essaye ta bague de l'assemblée Arzaelig! Peut être que ça le fera fonctionner même si ça me paraît trop simple. Ca reste une magie puissante qui peut très bien faire voler un bateau!

Mais elle le vit la mâchoire serrée, le corps tendu. Elle avait observé des étudiants avoir la même expression lorsqu'ils étaient en plein exercice pratique de lancement de sorts. Son camarade essayait quelque chose, elle se demandait quoi.

Elle devait d'ailleurs faire de même. Prier sa Déesse pour qu'ils restent en vie. Qu'Elle les protège le temps qu'ils trouvent une solution pour être en sécurité.

écrit par: Esvele Lundi 11 Janvier 2010 à 15h08
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Jardins intérieurs

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

PARCHEMIN
Arzhaelig lance un sort
Nelyn prie


L'instinct guerrier d'Hermine était en éveil. Bien qu'elle ignorât les potentiels pouvoirs de ses "adversaires" - en étaient-ils? - , elle n'en restait pas moins stratégique dans chacune de ses actions, dans chacun de ses mouvements.
Les deux magiciens escortés par le concierge rondouillard furent rejoints par le halfelin effrayé. Ce dernier sembla leur expliquer la situation à renforts de grands gestes. Le garde humain, lui, entreprit de faire le tour du navire pour empêcher toute éventuelle retraite.

De son côté, Plume ne restait pas inactif. Conscient qu'une clef était nécessaire, et songeant non sans raison que cette clef devait être magique, il fit de nouveau appel à la Toile de la Dame de Mystère, l'ajustant pour créer l'effet magique désiré.
Se concentrant, il put rapidement découvrir ce qu'il cherchait du côté de ce qui semblait être la seule cabine du vaisseau. Une aura magique!
Plusieurs auras magiques même, une bonne dizaine qui émettaient leurs effluves profanes à travers les panneaux de bois de la cabine. La plus puissante de ces auras était d'une puissance modeste mais affirmée.

Tout occupé qu'il était, le barde ne put remarquer que celui qu'il attendait avec impatience se présentait enfin. Et par quelle entrée en matière! Le félin traversa purement et simplement une baie vitrée du premier étage dans un saut qui aurait fait rougir plus d'un héros de conte. Il serrait l'une de ses mains griffues contre son corps.

Le nain, alerté par le bruit, ne manqua cependant pas de l'apercevoir et tira le halfelin avec lui dans sa direction. Bien qu'ils coururent moins vite, ils auraient été sur lui avant qu'il ait pu rejoindre le Dragon des Arcanes. Les deux supposés magiciens évoluaient, eux, toujours en direction du bateau.

écrit par: Hermine Mercredi 13 Janvier 2010 à 20h54
Alors que le spectacle se déroulait en contrebas, la guerrière se redressa pour mieux voir. Elle ne comprenait rien à ce qu'elle voyait. Ou plutôt, chaque hypothèse qu'elle échafaudait dans sa tête était trop contradictoire avec les précédentes, signe qu'une erreur de jugement aurait d'autant plus graves conséquences et risquait de lui aliéner des amis.

Un instant, elle s'adossa à la cloison contre laquelle elle s'était abrité, et parcourut le navire, les différents ouvrages qui le composaient, du regard. Un peu perdus, ses yeux s'arrêtèrent par la barre que le conducteur s'obstinait à tenir entre ses mains toute la journée. Bon sang, pourquoi ce foutu bahut ne se laissait pas manœuvrer aussi docilement que les autres ? Le navire de ces étranges pirates dont Plume faisait partie, ou encore ce sloop qui devait la ramener vers la civilisation ? Décidément, elle n'aimait pas être transportée par ces machines. Ce roulis qui n'en finissait pas de lui remuer les boyaux ; combien d'heures avait-elle passé pliée en deux par dessus le bastingage ? Et toute cette eau à perte de vue ... Que d'eau ... Que d'eau ... Peut-être allait-elle l'engloutir après avoir englouti tout le reste de l'équipage du sloop ?

Accrochée au bois qui l'empêchait -elle ignorait pour combien de temps encore- de sombrer, ses yeux erraient à la surface de l'onde d'un noir d'encre qu'éclairait Séluné la belle. La jeune femme regardait sans les voir les éclats d'étoiles qui dansaient sur les vagues. Ses yeux étaient-ils encore ouverts, ou bien ses paupières étaient tombés ? Elle l'ignorait. Et soudain ... elle s'aperçut qu'ils l'entouraient.
De grandes formes lisses et sombres apparaissaient et disparaissaient dans les vagues. Autour de ces drôles de collines elle aperçut, dans sa demie conscience, des sortes de pagaies plus petites, et plus rapides, qui changeaient d'orientation suivant la direction qu'ils prenaient -des ailerons. L'adolescente aurait cru rêver, si un jet d'eau bruyant ne crevait pas la surface de l'eau, projetant de l'air -ou de l'eau, elle l'ignorait- à quelques mètres de hauteur. Peu à peu, elle se vit dériver vers une colline un peu plus grande que les autres, qui semblait immobile. La terre ferme enfin ?
Soudain, une grande voile noire et brillante d'écume s'éleva, avant de s'abattre violemment sur les flots. Au milieu des remous, l'enfant s'accrocha de toutes ses forces à son radeau de fortune pour ne pas se noyer. Enfin, tout redevint calme. Les êtres étaient partis. A bout de forces elle sombra dans l'inconscience.

Un hurlement familier la ramena à la conscience. Hermine secoua la tête. Plus d'eau. Elle était là. Et elle avait une décision urgente à prendre.
Le cœur battant elle regarda de tous cotés. La coque ... La barre ... Les voiles ! C'étaient elles qui permettaient de se déplacer, comme des ailerons, à la surface de l'eau ! Pour décoller, il fallait juste beaucoup de force ... De la magie ?


¤ Zаёyob, il faut juste bouger ce machin. Décoller, on verra plus tard ! Désolé Plume, mais ça urge ... ¤

Prestement, elle se leva et, tout en bloquant son carreau dans la gouttière de son arbalète qu'elle bloqua derrière son dos, s'empara de la roue de direction des deux mains. Tandis que ses méninges fonctionnaient à toute vitesse pour essayer de saisir une science qui lui était étrangère, elle murmurait pour elle-même :

- [Illuskan] Le vent pousse les choses sur les vagues, d'air ou d'eau. Les voiles servent à la direction. Mais le vent ne s'arrête pas pour autant.
Deяmo ...

Toujours aggripée au bois de la barre, elle leva les yeux vers les voiles, les reporta sur le coté, le pont, la coque. La solution n'était pas loin, c'était obligé. Loup lui avait envoyé ce rêve, tissé de ses souvenirs, pour l'aider à la trouver ! Serrant les dents, elle continua, comme pour s'expliquer les choses à elle-même :

- [Illuskan] Le vent souffle. Le bateau bouge, mais ne bouge pas. Quelque chose le bloque ...

Les supports de bois !!
C'était eux qui empêchaient le Dragon d'avancer ! Ses nageoires devaient être bloquées en position de virage, mais les supports contre lesquels il s'appuyait l'empêchaient de se mouvoir à sa guise !
L'échelle qu'ils avaient emprunté pour embarquer était le seul accès, parce que le navire flottait d'ores et déjà en l'air grâce à la magie. Évidemment ! Une clef à enficher ne pouvait pas apporter seule toute la force nécessaire pour voler ... Une partie de la force était là, disponible, simplement pour permettre au navire de flotter au lieu de s'écraser par terre sous son propre poids ! Et dans ce cas, tout ce qu'il y avait à faire pour avancer, c'était ...

Hermine regarda à droite, à gauche de la roue de bois, avant de remarquer que celle-ci était bloquée en position de virage par une boucle de corde. S'emparant de sa dague, elle libéra la barre afin de remettre les voiles latérales en position de ligne droite. Dès qu'elle ne fut plus bloquée, la barre tourna follement dans un sens, et l'aventurière dut s'aggripper de toutes ses forces pour pouvoir à peu près bloquer la direction, rendue folle par la force du vent.

Grâce au vent, le navire devait pouvoir avancer maintenant, même en ne flottant qu'un peu. Juste un petite distance au dessus de la pelouse, c'était suffisant pour l'amener en voyage ailleurs dans le jardin, vers ... vers où ? Deux secondes suffirent à Hermine pour répondre à cette question : vers Ahtifaar !

écrit par: Arzhaelig Mardi 02 Février 2010 à 13h53
Arzhaelig ne partageait pas les souvenirs torturés d'Hermine. Même en pleine tempête, il avait vu la navigation comme un fabuleux vecteur de Liberté. Les risques, l'absence totale de monotonie, l'abolition des limites d'horizons parfaitement horizontaux. Ce navire, dont aucun élément n'avait sans doute jamais participé à quelque navigation que ce fut, n'en rappelait pas moins que le coeur du barde resterait à jamais celui d'un marin et qu'un jour, il retournerait à ses premiers amours.

S'il avait vu Hermine à l'oeuvre, il aurait tenté de l'arrêter dans son mouvement, tentant de lui expliquer que le navire aurait besoin de s'élever et que le vent seul n'y parviendrait jamais! Les voiles propulsent le navire vers l'avant, seul de l'air chaud, emprisonné dans une voile horizontale, aurait pu le faire monter et de l'avis d'Arzhaelig les voiles supplémentaires lui servaient seulement à le stabiliser pour l'empêcher de plonger à chaque bourrasque. A tort ou à raison, il aurait tout fait pour que le navire reste sur ses supports, le plus stable possible.

Mais le barde n'était déjà plus là, plongé dans sa recherche des fils noués de la Toile autour des objets magiques. Il devait s'agir d'un objet guère plus grand qu'un poing.

La cabine du Capitaine … Il devait s'y trouver dans de merveilleuses informations sur le navire volant qu'il aurait bien du mal à ne pas s'y plonger, avide d'y trouver les explications aux mystères de sa conception. Oubliant le reste du monde il fondit vers la cabine.

Etrangement, s'il avait été spectateur de la scène et non plongé dans l'urgence fébrile du moment, il se serait fait la réflexion, à tort ou à raison, que c'était finalement un fort mauvais endroit pour chercher la clé … Quel sot aurait placé une clé sur le coffre qu'elle ouvre? Ou quel démon, apportant une tentation de plus et plaçant dans celui-ci un piège mortel pour le "trop curieux" …

S'il avait vu Ahtifaar il lui aurait partagé son dessein … et il y avait fort à parier que celui-ci lui aurait répliquer que c'était justement ce qu'il serrait fermement dans son poing serré.

Mais dans l'action, sans y prendre garde, il tourna la poignée.

écrit par: Esvele Vendredi 19 Mars 2010 à 13h24
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Jardins intérieurs

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

PARCHEMIN
Arzhaelig, Equilibre: 1d20->9 +4 contre DD6 =réussite
Hermine, Equilibre: 1d20->16 +2 contre DD6 =réussite
Nelyn, Equilibre: 1d20->2 +3 contre DD6 =échec
Nelyn, Réflexes: 1d20->11 +4 contre DD11 =réussite


Alors que Nelyn prouvait sa foi en la Gardienne des Foyers, le reste des protagonistes présents dans les jardins autrement déserts - une bonne partie de l'Assemblée était vide en ce cruel mois d'Eleinte - s'activait.
Le mercenaire humain tournait fébrilement autour du petit navire, attendant les deux magiciens qui approchaient, mais encore trop éloignés pour représenter la moindre menace, quoiqu'il ne fallait pas douter de l'efficacité des élèves de l'école d'Everlund.
Ahtifaar courrait vite, plus vite que le halfelin et le concierge qui seraient pourtant probablement sur lui dans les prochaines secondes.

Sur le pont, tandis qu'Hermine était aux prises avec l'étrange système de navigation de la modeste embarcation, Plume pénétra dans l'unique cabine de celle-ci.

Hormis les deux couchettes, une table occupait l'essentiel de la minuscule pièce. Deux petits coffres étaient également présents, disposés sous ladite table. Suspendus aux murs, retenus par des crochets métalliques, reposaient silencieusement les artefacts à l'origine des effluves magiques perçues par le barde.
Il y a avait là quatre baguettes d'un bois clair qui luisaient légèrement dans la quasi-pénombre de la salle. Sur la table qu'Arzhaelig remarqua comme étant convexe s'entassaient divers cartes et parchemins. Il ne put en voir davantage car tout ce qu'il y avait sur la table en glissa brusquement en même temps que lui-même faillit chuter vers l'avant, ne se retenant que grâce à un pied marin exercé.

Le navire s'était brusquement incliné vers l'avant, victime des manipulations expérimentales d'Hermine. Cette dernière, ayant libéré les voiles latérales de leurs entraves les avaient laissées à la merci du vent qui poussa légèrement le trop frêle bateau de côté, jusqu'à ce qu'il fasse glisser le support qui retenait sa proue et s'en déchausse, s'inclinant et heurtant de l'avant de la coque le sol herbeux dans un bruit de bois brisé.

Nelyn ne put se retenir et glissa de quelques petits mètres jusqu'à passer par-dessus bord. Elle ne dut qu'à son agilité halfeline de pouvoir se rattraper in extremis à la rambarde qui courrait le long du pont du navire.

écrit par: Arzhaelig Samedi 27 Mars 2010 à 07h52
Ils pouvaient bien briller ces objets magiques … ils ne parvenaient pas à créer l'entousiasme.
Des baguettes, la certitude qu'elles ne pouvaient être la clé et pas le temps d'en découvrir les effets …
Arzhaelig gromella, frustré.

Il prit juste le temps d'un clignement de paupières pour adapter sa vue à l'obscurité relative, pas le temps de fouiller en détail -au dehors l'affrontement commencerait bientôt et sa présence serait appréciée si le navire finissait par décoller en catastrophe par l'aide d'Ahtifaar ou d'un autre- il ne lui restait qu'à parcourir les documents épars pour y trouver au moins quelques informations et que sa recherche dans la cabine ne soit pas vaine!

Les coffres avaient tout de ceux mis à disposition des marins pour y placer leurs affaires personnelles, il était hors de question de perdre son temps à fouiller dans les vêtements du capitaine... La clé ne s'y trouverait pas non plus.

Et ce temps déjà trop court se raccourcit soudain, d'un choc et d'un craquement sinistre.


¤ Un récif ? ¤

Le marin se faisait violence pour ne pas glisser dans un de ces souvenirs de navigation dont il se délectait plus que de raison quand ceux-ci remontaient à la surface au caprice d'un son ou d'une odeur. Rares avaient été ses sorties en mer risquées, du moins du temps qu'il accompagnait son oncle sur la côte des Epées, et pourtant, il savait avoir déjà été confronté à pareille voie d'eau et à la disparition du navire l'ayant subit. Il y avait des créatures, nombreuses, malfaisantes …

¤ Non, ce devait être un cauchemard, pas un souvenir. Le Dragon ne navigue pas.
C'est une chance, nous pourrions déjà écoper … ¤

Le barde s'accroupit, maudissant Everlund dont les élèves devaient être responsables de cette brusque chute, à bien des lieues de penser qu'Hermine puisse l'être. Aussi vite que son regard gris perle pouvait parcourir les graphes, dessins, glyphes et autres écrits, il feuilletait les parchemins au sol, sans s'attarder, juste à la recherche de quelque chose susceptible de les aider à faire naviguer le navire … s'il en était encore capable après le choc qu'il venait de subir.

Des schémas de principe, des mots de pouvoirs à prononcer pour actionner la barre, gonfler les voiles, le faire s'élever ou aterrir … tout devait se trouver là.

Dans sa recherche, il éleva la voix pour informer ses compagnons pirates -n'étaient-ils pas en train de prendre possession d'un navire?- de leur malchance dans ses recherches : -
"La clé n'est pas ici ! Hermine, Nellyn ! Qu'est-ce qu'il se passe ?"

écrit par: Nelyn Mercredi 31 Mars 2010 à 20h53
Nelyn continuait toujours à prier lorsque le bateau fit une brusque embardée . Surprise, elle poussa un cri et faillis passer par-dessus bord. Heureusement pour elle, elle se rattrapa à la rambarde grâce à ses réflexes d’halfeline. Comme quoi même en vieillissant, sa race gardait encore toute sa vitalité, ce que d’autres peuples ne pouvaient se targuer de conserver. Assez fière de sa prouesse de dame plus toute jeune, elle se redressa et regarda tout autour d’elle pour découvrir qui avait manœuvré le bateau. Elle vit Hermine au prise avec diverses cordes. De longues voiles latérales flottaient joyeusement dans l’air, elles étaient très certainement la cause de l’inclinaison du navire.
La prêtresse releva sa robe et couru vers Hermine pour l’aider. Au même moment elle entendit Arzaelig criait derrière elle. Elle se retourna et lui répondit :
«  Hermine essaye de faire voler le navire par ses propres moyens! »  La Hin s’adressa ensuite à l’humaine d’une voix pleine de bonne volonté.

- Que puis je faire pour aider ? Malgré les apparences je suis suffisamment agile et ma petite taille me permet d’atteindre des endroits  difficiles. Oh c’est vrai cela remonte à bien des années ce genre d’exercice mais je l’ai dans le sang. Peut être que je peux monter la haut sur le petit pont et dénouer les cordes ? Tu seras beaucoup plus utile à croiser le fer avec les gus que moi à rester prier ici. Ma Déesse, contre les armes, ne peut pas grand-chose, le conflit n’apporte jamais rien de bon. Tiens… D’ailleurs où est ce qu’ils sont ? 

La petite dame se tordit le cou pour essayer d’apercevoir quelque chose d’en bas malheureusement trop éloignée du bord, elle ne vit rien.

écrit par: Hermine Mercredi 31 Mars 2010 à 21h28
Déséquilibrée tant par le glissement du bâtiment que par le mouvement puissant de la roue de direction qu'elle n'était pas du tout habituée à manier, la Nordique fut elle aussi jetée au sol, manquant de s'empaler sur sa dague qu'elle avait dû garder en main après avoir libéré la barre. Se dressant sur son séant après que le bateau se fut immobilisé, la jeune femme rengaina la lame dans sa botte tout en maudissant son incompétence. Alors qu'elle se jurait de ne plus toucher à un de cet engin qui n'en faisait qu'à sa tête, la voix d'Arzhaelig se fit entendre de l'intérieur :

- Qu'est-ce que tu veux que j'te dise ? C'est la meяde !, lança-t'elle à son compagnon de fortune avec un agacement qui tentait de dissimuler l'empressement et la honte. Se relevant, elle aperçut l'évolution de la situation dans le jardin « Du monde qui couяt vers nous, y a Félix est devant eux, et si on se bouge pas très vite on auяa de temps ni pour le plan A, ni pouя le plan B, ni des démons pouя nous envoyeя au banquet de nos ancêtяes ! Et ... deяmo !! »

C'est à ce moment seulement que l'Illuskane se rendit compte de la fâcheuse posture dans laquelle se trouvait Nelyn. Comment avait-elle pu l'oublier ? Ni une ni deux, elle s'élança à son secours, avec la ferme intention de la ramener du bon coté du bastingage. Et tant pis si cela la mettait à découvert. De toutes façons, avec tout ce raffut, seul un imbécile pourrait encore ignorer où se trouvaient les trois aventuriers ...

Heureusement, l'agile halfeline réussit à se sauvegarder elle-même. Hermine poussa un soupir de soulagement et écouta ce que la petite femme avait à dire. Ces dires lui rappelaient à quel point les petits êtres de sa race, d'apparence fragile, n'étaient pas faits pour les confrontations. Cette pensée la calma quelque peu, mais n'alla pas sans l'inquiéter : Louve ne voulait pas voir un autre de ses louveteaux perdre la vie ...


- J'en sais tяop яien, si tu as une idée de comment diяigeя ce tяuc, n'hésite pas ... Il était vrai que la guerrière, totalement ignorante sur la question des navires tant voguant que volants, ni des dégâts qu'elle avait causés, ni si un trou dans la coque pouvait empêcher un bateau de flotter sur l'eau ... ou sur l'air ? Regardant Nelyn, ses yeux d'un vert profond se firent sérieux et pénétrants : « En tout cas, si les méchants gяimpent à boяd, planque-toi. S'il te plait. »

Puis, Hermine se détourna. Elle dégaina à nouveau sa lame hors de son fourreau, mais sans trop savoir que faire ensuite. Parlementer ? Fuir ? Combattre ? Elle hésitait ... Il était trop risqué de mêler la petite femme humble à un combat, et ils ne pouvaient fuir en laissant Plume à l'intérieur. Mais les mages seraient bientôt en position de force, ce qui les plaçerait eux-même en piètre position pour parlementer.

ø Hey les gars, on a fui, cassé votre bahut et attaqué vos gardes sans trop savoir pourquoi, mais sans rancune, hein ? A part ça, on est des gens équilibrés, j'vous jure ! ø

Cette pensée fit sourire Hermine. Étrangement, son absurdité la ragaillardit quelque peu. Jetant un coup d'œil en arrière pour voir où en étaient ses amis. Puis elle apprêta son bouclier. Et porta son attention sur les gens en contrebas, se préparant à réagir.
Elle ne savait pas trop quoi faire maintenant, mais elle savait
qui elle devait protéger.

écrit par: Esvele Samedi 10 Avril 2010 à 12h21
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Jardins intérieurs

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

PARCHEMIN
Arzhaelig, Fouille: 1d20->13 +2 contre DD12 =réussite
Arzhaelig, Connaissances(géographie): 1d20->1 +2 contre DD?? =échec
Arzhaelig, Connaissances(mystères): 1d20->5 +9 contre DD?? =échec
Mage 1 lance un sort
Concierge, attaque: 1d20->11 +?? contre Ahtifaar, CA?? =échec


Un coup d'oeil succinct mais concentré au fatras de documents qui s'étaient éparpillés sur le sol permit à Plume d'en faire un inventaire, quoiqu'assez vague.
Comme il pouvait s'y attendre, il trouva de nombreuses cartes, représentant des régions précises de pays qu'il ne reconnaissait pas. Parfois un morceau de désert ou une portion de lac aurait pu lui donner un indice quand à la localisation de ces lieux, mais rien n'y faisait, il ne parvenait pas à les situer au premier coup d'oeil, il s'occupa des autres parchemins.

Certains représentaient le Dragon des Arcanes IV, expliquant entre autre le fonctionnement de son gréement, mais rien qui ne sembla indiquer comment faire voler l'engin magique. Un autre document semblait être une liste manuscrite de marchandises - il s'agissait probablement de celles nécessaires au voyage des aventuriers. Ce que pouvait retirer le barde de cette étude rapide fut que, comme l'avait déclaré Quarion, le navire était prêt pour un voyage senseiblement long.

Hermine, abandonnant ses essais pires qu'infructueux, avait sanglé son bouclier.
A présent qu'ils étaient en hauteur, les aventuriers étaient intouchables, mais ils ne pouvaient guère à leur tour prétendre être d'une aide quelconque pour Ahtifaar.

L'un des deux arcanistes, se jugeant assez proche du navire, cessa sa course et incanta à voix basse, mimant quelques gestes devant lui.
Nelyn, si elle ne pouvait apercevoir le garde qui devait continuer à s'activer autour du petit bateau, voyait parfaitement les mages.
Une lueur pourpre se forma autour des mains du lanceur de sorts. Lueur qui disparut aussitôt sans que rien de sembla se passer, à la grande stupéfaction du lanceur lui-même.


- Non! hurla soudain le félidé. Pas maintenant!
A quelques courts mètres de lui, le concierge (se découvrant un soudain héritage martial nain) détacha de son ceinturon une petite hache qu'il lança vers sa cible.
Et qui la rata de beaucoup...

Bien que le navire ne bougeât plus, Hermine entendit à nouveau un bruit de bois brisé. Elle se pencha à la rambarde pour découvrir que le garde humain avait disparu.



écrit par: Arzhaelig Mercredi 14 Avril 2010 à 08h02
- Hein ?!

La profondeur de l'interjection du barde n'était pas saisissante de complexité … mais à défaut de formes poétiques, elle traduisait à merveille ses doutes sur ce que Nelyn venait de lui apprendre. Avait-il laissé un doute sur le fait qu'il fallait cette clé pour faire voler le navire? Hermine avait pris le risque d'essayer, dans l'adrénaline de l'instant, et jamais il ne la blamerait d'avoir suivi une intuition qui lui avait été si souvent profitable mais sur ce coup, il en vint même à se demander s'ils n'étaient pas foutus pour de bon.

- Même pas les démons? Ce serait trop dommage ! Tenez bon mesdames, une légende ne peut se conclure de la sorte !

¤ Deяmo comme tu dis ! Pas le temps de fouiller plus ici ! ¤

Encartant le parchemin expliquant le fonctionnement du gréement pour le trouver plus tard -ça ne suffirait pas mais c'était déjà ça de pris- il bondit sur ses pieds, assurant son équilibre si le dragon venait à perdre l'équilibre une fois de plus.

¤ Felix … elle doit parler d'Ahtifaar … Bon sang ! Nous sommes en pleine tempête, chacun à son poste … dépêche-toi Arzha' ! ¤

Hors de question de surgir, plus inutile encore que ses compagnons si de véritables mages s'en prenaient à eux, les pieds dansant sur le pont du navire, sa rapière ouvragée à la main prêt à disparaitre sous les énergies destructrices. C'eut été très esthétique mais l'heure n'était pas à la représentation et il doutait impressionner qui que ce soit ... alors que d'un carreau il pourrait interrompre un poursuivant ou le lancement d'un sort.

L'arbalète à la main, il ressortit de la cabine, prêt à prendre le risque de prendre réellement part au combat.

écrit par: Hermine Dimanche 18 Avril 2010 à 17h54
L'action conjuguée du bruit de bois brisé et d'Arzhaelig qui ressortait de la cabine de commandement, eut pour effet de sortir quelque peu Hermine de sa vague rêverie. Même si elle n'avait pas d'idée beaucoup plus précise que l'instant d'avant sur la manière, il lui fallait agir. Sans quoi ses deux compagnons et elle se retrouveraient probablement encerclés sans échappatoire très bientôt -les personnes présentes dans le jardin n'étaient probablement qu'un avant-garde de l'Assemblée et la guilde, ou même la ville d'Everlund, pouvaient très bien envoyer des forces supplémentaires très bientôt.

Souplement, la guerrière sauta à demi du poste de pilotage sur le pont en contrebas. Se présentant devant le vieux boucanier, que son âge, ses décisions et son charisme avait toujours désigné dans l'esprit de la Nordique comme un leader, la jeune femme lui fit un rapide résumé de ce que l'homme avait manqué du temps où il était resté à l'intérieur :


- ... Et donc, il faut qu'on soяte de ce panieя de cяabes d'une façon ou d'une autяe, paя les aiяs ou bien paя le plancheя des yaks. Avisant l'arbalète de Plume, elle empoigna la sienne qu'elle lui tendit, ainsi que son carquois de carreaux. « Tiens, si t'as pas assez de la tienne pouя aideя Félix, ou pouя l'empêcheя de mangeя le concieяge, utilise la mienne. J'te fais confiance, j'ai pas bien pigé dans quel camp il était, le chat.
... Quand à moi, je vais voiя le tяou que j'ai causé -et empêcheя les яats d'embaяqueя avec nous. » Elle plongea ses yeux d'émeraude dans ceux, gris, du vieux marin : « S'il faut faiяe яetяaite, suis-moi avec la petite ... le tяou peut êtяe une voix de soяtie moins dangeяeuse que l'échelle. »

Tournant les talons, l'Illuskane se dirigea vers l'issue menant vers la cale. Sur le chemin, elle se passa plusieurs fois la main dans ses cheveux noirs, tentant de les ébouriffer pour leur donner plus de volume et paraître plus impressionnante. Ce faisant, elle prépara son air le plus menaçant. Après tout, elle avait déjà vaincu le garde humain une fois : elle devait bien arriver à l'intimider une seconde fois !

écrit par: Nelyn Mardi 27 Avril 2010 à 10h41
La prêtresse observait les mages arriver à vive allure. Si elle devait se choisir des ennemis à combattre, c’étaient bien eux. Seulement, là non plus elle n’était pas sûre de remporter victoire. Ils ne semblaient pas du tout commode. Qui plus est, cette lumière pourpre qui s’amoncelait dans les mains d’un des deux magiciens n’annonçaient vraiment rien de bon.

¤Oh lala ! Que faire ? Existe-t-il un sort pour parer à cela ? ¤

Mais à sa grande surprise, Nelyn n’eut à rien faire. La lumière disparus soudainement, surprenant l’arcaniste. Ils se regardèrent sans comprendre. Que s’était-il passé ?
Tant pis. Pas le temps de comprendre, le temps pressait. Elle fronça les sourcils et recula vers le centre du navire.


Elle sortis alors de ses affaires sa fronde, cadeau de ses frères il y a de nombreuses années. Si elle devait se battre, autant le faire traditionnellement. Les sorts de combats appris au temple étaient accessoires, les serviteurs de Cyrrollalie n’en voyaient pas l’intérêt puisqu’il servait une déesse aimante et protectrice. Ils pratiquaient donc d’avantage les sorts de protection, de soutient ou de la vie courante que ceux pour le combat.
C’est pourquoi, Nelyn avait continuait plus par jeu que par nécessité à s’entrainer au tir. Et dans cette situation, il fallait bien qu’elle pèse un peu sur la balance. Sa petite fronde faisait certes pâle figure à coté de l’arbalète et de l’épée, mais au moins, elle n’était pas sans défense. Un cailloux bien placé fait tout aussi mal que quelque chose de tranchant, il suffis juste de viser l’œil avec un cailloux aux bords aiguisés.

Déterminée comme tout à montrer de quel bois elle se chauffait, l’halfeline se campa sur ses bonnes petites jambes et fit rouler entre ses doigts à la peau légèrement vieillis, une de ses billes.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 27 Juin 2010 à 12h37
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Jardins intérieurs

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

PARCHEMIN
Initiatives :
Hermine: 19(Dé)+2 = 21
Concierge : 19(Dé)+1 = 20
Halfelin : 12(Dé)+3 = 15
Mage 1 : 15(Dé)+2 = 17
Nelyn : 10(Dé)+3 = 13
Mage 2 : 12(Dé)+1 = 13
Humain : 7(Dé)+1 = 8
Ahtifaar : 3(Dé)+3 = 6
Arzhaelig : 3(Dé)+3 = 6


Hermine intimide humain : déjà intimidé – pas de jet
Concierge tente un croc-en-jambe sur Ahtifaar : attaque à mains nues 3(Dé)+ ? >< CA ? : Echec
Halfelin attaque Ahtifaar, 10(Dé)+? >< CA ? : Echec
Mage 1 lance un sort : Echec
Nelyn retarde son action
Mage 2 lance un sort : Echec
Ahtifaar lance objet, 10(Dé)+ ?
Nelyn jet de réflexe, 11(Dé)+4 = 15 >< DD 12 : Réussite


Hermine s'engouffra dans la cale par la trappe qui se trouvait au pied de la cabine du capitaine. La première pièce, très sombre, située au milieu du navire, était occupée par des caisses et possédait deux portes : l'une donnant sur l'avant du navire, et l'autre sur l'arrière. Les craquements venant de l'avant, Hermine ouvrit la porte à la volée, découvrant des dégâts conséquents dans la paroi de gauche, au niveau du sol. Plusieurs planches avaient volé en éclat, laissant apparaître le sol, et une des poutres qui formaient le "squelette" du bateau avait également craqué. Cependant, malgré les dommages, l'embarcation devait pouvoir décoller sans tomber en morceaux.

Le garde, dont elle ne voyait que les mains, s'échinait à élargir le trou à l'aide d'une poutre, sans grand succès apparemment. En effet, la coque n'était pas suffisamment déchirée pour laisser passer un homme.
L'intérieur du navire n'étant pas éclairé, il ne remarqua pas tout de suite la jeune femme. Au bout de quelques secondes seulement, il remarqua les deux pieds qui émergeaient de l'ombre, et leva doucement les yeux, discernant peu à peu la silhouette qui lui faisait face. Lorsqu'il reconnut Hermine, coiffée telle la Méduse et brandissant sa lame, une expression de surprise et de terreur apparut sur son visage. Il recula de quelques pas et lâcha sa poutre en levant les bras, l'air de dire "je ne faisais rien de mal".

Pendant ce temps, Nelyn et Arzhaelig se tenaient prêts à faire pleuvoir billes et carreaux sur leurs détraqueurs, mais le problème était qu'ils n'étaient pas bien sûr de qui il fallait viser. Les deux mages semblaient incapables de lancer le moindre sort, et Ahtifaar, qui était normalement là pour les aider, était de loin le plus effrayant de la bande de joyeux lurons qui s'ébattaient en bas. L'halfelin et le concierge le rattrapèrent, mais ni le croche-pied du nain, ni le coup d'épée du hin ne le ralentirent.


- Attrapez ça ! cria t-il à Arzhaelig et Nelyn en lançant l’objet qu’il tenait fermement dans sa main. « Attention, il est déjà chargé ! »

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Cet effrayant individu possède d'étranges traits félins. Sa peau sombre et son regard acéré accentuent son aspect terrifiant.
Bien qu'il respecte la hiérarchie et les lois de l'Assemblée, Ahtifaar est loin d'en estimer la plupart des membres. La crainte qu'il inspire à ses élèves ainsi qu'à ses collègues n'en fait pas moins un enseignant de mérite.


Jaillissant de son couvert, Nelyn saisit l’objet au vol avant de se remettre à couvert derrière le bastingage pour l’observer de plus près. Très léger, c’était un disque noir de la taille d’une grosse main, troué en son centre, où était sertie une grosse gemme pourpre. Le disque était fait d’une matière qui n’était pas froide comme du métal ou de la pierre, mais ressemblait plutôt à du bois. Il y avait à sous le trou central une petite cavité de forme allongée, dotée de deux minuscules anneaux aux quels était attaché un fil d’or. Il s’en était fallu de peu – si Nelyn et Arzhaelig l’avaient raté, il n’aurait probablement pas résisté au choc.
Ahtifaar semblait à présent en bien mauvaise posture. Encerclé de toute part, il passerait un mauvais quart d’heure s’il ne parvenait pas à s’échapper, d’autant qu’il n’y avait plus guère de doute sur sa « traîtrise » contre l’Assemblée.



écrit par: Arzhaelig Jeudi 01 Juillet 2010 à 21h11
Tout se passait dans une telle précipitation que le barde en avait le vertige. S'il ne comprit pas tout de suite pourquoi la Sirène s'enfonçait de la sorte dans le coeur du Dragon, c'est qu'il était trop occupé à se saisir d'abord de l'arbalète de la guerrière avant de la poser aussitôt pour presque arracher des mains la clé que la Hin avait fort heureusement rattrapé au vol : - "Je me charge de la clé, regarde si tu peux aider Ahtifaar à embarquer!"

Sans doute leur maître ne connaissait-il pas assez le navire pour s'y téléporter sans risque parce qu'après la belle démonstration dont ils avaient été gratifiés quelques secondes au par avant, il y avait de quoi se demander pourquoi il ne réutilisait pas la même technique … peut-être quelque chose lié au navire, il lui semblait avoir vaguement lu quelque chose du style …

Tandis qu’il forçait sa mémoire à suivre les fils enchevêtrés de la tapisserie décrivant le Dragon des Arcanes, d'un geste aussi sur que possible, l'esprit noyé d'adrénaline, il plaça la clé dans le percement au centre de la roue, priant la dame d'argent de l'aider à faire naviguer ce singulier navire.

Que fallait-il faire ensuite ? Chercher la résonnance de sa bague et de la clé singulière ? Lancer un sort de plus ? Il connaissait la réponse, il en était certain.


- Maître ! Vous êtes prêt à décoller ?

Le rahkshasa avait choisi la voix du chaos pour leur faire vivre une folle épopée qui pourrait sauver l’Assemblée. Aucun état d’âme ne bouleversait le barde, c’est exactement ce qu’il aurait fait lui-même. Même s’il resterait fidèle à l’académie, il y avait plusieurs manières de la prouver. Prendre des risques, jusqu’à se mettre en défaut, c’était courageux, et même presque trop bon pour un esprit pragmatique.

- Accrochez-vous, ça va décoiffer !

écrit par: Hermine Samedi 03 Juillet 2010 à 08h03
Ses yeux verts dansant dans la pénombre, Hermine gratifia le garde apeuré d'un regard signifiant clairement qu'il ferait mieux d'abandonner son idée de pénétrer dans la coque. Puis, une fois que l'humain se fut reculé de quelque pas, et sans relâcher sa pression sur lui, elle s'accroupit afin de s'assurer, par l'ouverture dans le bois, qu'aucune autre menace n'arrivait de ce coté du bateau. Son regard était dur, ses sourcils froncés. Elle commençait à douter du fait qu'elle et ses compagnons parviennent à faire décoller le navire. Ne ferait-elle pas mieux de reprendre le travail du garde, leur ménageant une voie de sortie vers la cité, hors des murs de l'Assemblée ? Elle pourrait toujours trouver un autre moyen de traverser l'Anauroch, ou laisser ces mages se dépatouiller avec leur bizarreries effrayantes. Mais non ...

Claquant la langue autant à l'adresse du garde pour lui signifier de ne pas y revenir que de résignation envers son propre attachement à son frère de meute et à un étrange sentiment qu'elle formulerait plus tard par « Si tu ne le fais pas, qui le fera ? », Hermine se releva, et s'appliqua à obstruer le dégât de la coque avec quelque charge lourde : tonneau d'approvisionnement, caisse de matériel, tout ce qu'elle pouvait trouver dans cette cale pouvait lui servir. De la sorte, ayant empêché un être de la taille d'un halfelin de s'introduire à l'intérieur, et forcé quelqu'un de plus grand à faire du bruit pour se ménager une entrée, elle pourrait remonter sur le pont ...

écrit par: Nelyn Samedi 03 Juillet 2010 à 17h35
Par réflexe, Nelyn réagit à l’appel d’Ahtifaar et attrapa tout naturellement la clef au vol. On ne se serait pas dit, en la voyant attraper aussi aisément l’objet, que la ptite dame avait plus un demi siècle d’existence ! Les jeunes devaient en prendre de la graine! Cependant, elle n’eut pas le temps de se réjouir de sa prouesse. En effet, après être revenue au centre du navire, à distance respectueuse de l’ennemis, elle se fit arracher des mains la clef qu’elle tenait. Elle n’avait même pas eu le temps de l’examiner.

¤ Mais quel goujat ! ¤

Outrée, elle regarda Arzhaelig prête à lui dire clairement qu’il était d’une impolitesse inouï . Bien évidement, il en avait rien à faire, d’ailleurs, il ne l’avait même pas regardait trop occupé qu’il était à s’engouffrer dans le navire pour faire marché son truc ! Et pour tout remerciement, un ordre !

- Mmmmmh !!

Bougonne, elle avait une envie folle de viser l’arrière de son crâne avec sa fronde.

- Mmmmmmmh !!

Mais à la place, frustrée, elle se dirigea d’un pas rageur vers la balustrade et regarda la scène en contre bas. Elle y vit leur malheureux allié, entouré d’ennemis. Le gros chat lui semblait fort, elle était sûre qu’il pourrait se débarrasser d’eux facilement. Elle regarda alors sur le pont ce qui y trainait et découvrit avec joie une grosse corde bien solide enroulée sur elle même. Elle se précipita dessus, la souleva avec difficulté et se traina jusqu’au bord du navire, le plus proche de leur ami. Elle faillis la jeté par-dessus bord lorsqu’elle se rendit compte que la corde n’était accrochée à rien. Elle en prit le bout et l’enroula autour de la rambarde. Elle serra si fort le nœud que la peau fragile de ses mains s’écorcha. Nelyn en grimaça de douleur. Elle prit ensuite un grand bol d’air et balança de toute ses forces le rouleau de corde. Un exploit pour quelqu’un d’aussi petit et n’étant plus dans la force de l’âge.

-Attrapez la corde !!

Elle tira de sa poche son arme et ses cailloux et visa leurs adversaires, prête à lâcher ses projectiles sur le premier qui le suivrait.

¤ Que je ne fasse pas honte à ma race ! ¤ pensa t-elle en préparant son sort.



Nelyn prépare le sort projectile magique en qualité de sort de domaine Halfelin.

écrit par: Ithek le Gris Mercredi 07 Juillet 2010 à 13h11
PARCHEMIN
Initiatives :
Hermine: 19(Dé)+2 = 21
Concierge : 19(Dé)+1 = 20
Halfelin : 12(Dé)+3 = 15
Mage 1 : 15(Dé)+2 = 17
Mage 2 : 12(Dé)+1 = 13
Humain : 7(Dé)+1 = 8
Ahtifaar : 3(Dé)+3 = 6
Nelyn : 6
Arzhaelig : 3(Dé)+3 = 6


Hermine test de Force 18 (Dé) + 2 = 20 >< DD 14 : Réussite
Concierge attaque Ahtifaar avec un gourdin, 20(Dé) + 2 = 22 >< CA Ahtifaar ? : réussite, Coup critique possible
Confirmation critique ratée ; Dégâts 1d6+1 = 6
Halfelin attaque ahtifaar, 7(Dé) + ? >< CA ? : Echec
Ahtifaar tente de désarmer le concierge
Attaque d’opportunité du concierge 13(Dé)+ ? >< CA ? : Echec
Jet d’attaque opposé Ahtifaar 1(Dé)+ ? -4(mains nues) >< Concierge 3(Dé)+ ? = ? : Echec critique
Nelyn jet de Maîtrise des Cordes pour faire un nœud solide 8(Dé) + 3 >< DD 10 : Réussite
Arzhaelig test de Connaissance (mystères) 1(Dé) + 9 = Echec critique

Concierge attaque ahtifaar 10(Dé)+ ? = ? >< CA ? : Echec
Halfelin attaque Ahtifaar 3(Dé) + ? >< CA ? : Echec
Ahtifaar retarde son action
Nelyn test de Force 13(Dé)-1 = 12 >< DD 10 : Réussite
Attaque d’opportunité Halfelin 7(Dé) + ? >< CA Ahtifaar ? : Echec
Attaque d’opportunité Concierge 16(Dé) + ? = , >< CA Ahtifaar ? : Echec
Attaque d’opportunité mage 1, 4 (Dé) + ? >< CA Ahtifaar ? : Echec
Attaque d’opportunité mage 2, 4 (Dé) + ? >< CA Ahtifaar ? : Echec
Attaque d’opportunité milicien 15 (Dé) + ? >< CA Ahtifaar ? : Echec
Ahtifaar jet d’Escalade 6(Dé)+2 >< DD 5 : Réussite

user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Everlund -> Locaux de l'Assemblée -> Jardins intérieurs

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Dans la cale, Hermine dut retourner dans la pièce centrale pour y dégoter un imposant tonneau, qui boucherait sans problème le trou dans la coque. A la légère odeur qu’il dégageait, il devait contenir de la viande fumée et d’autres denrées délicieuses. Quoi qu’il en fût, il pesait son poids et Hermine dût bander fort ses muscles pour le renverser, avant de le faire rouler dans la pièce attenante, jusqu’à la brèche. Elle n’eut ensuite qu’à ramasser deux bouts de planches brisées pour faire office de cales, afin d’éviter que le tonneau ne roule. Ce petit bricolage devait tenir le temps de prendre le large. De toute manière, l’humain semblait avoir abandonné l’idée de rentrer par là et était parti fouetter d’autres chats.
En haut, Nelyn s’échinait à secourir le Rakshasa, et lentement mais sûrement, elle parvint à nouer puis à pousser le rouleau de corde par-dessus bord. Ahtifaar venait de se prendre un magistral coup de gourdin derrière la tête de la part du nain, mais semblait ne rien avoir senti. En voyant la corde tomber au sol, il cessa d’éviter les coups désordonnés de ses multiples assaillants, et se mit à courir en slalomant vaguement entre les deux mages et le milicien, qui s’étaient mis en tête de lui barrer le chemin. Ceux-ci en profitèrent pour l’attaquer, mais leurs tentatives ne firent que renforcer l’impression de toute puissance de cet être extraordinaire. Il évitait les bâtons et les lames avec une grande facilité, et même lorsqu’un coup portait, il ne réagissait pas plus que s’il s’agissait d’un oreiller en plumes. Le rakshasa agrippa finalement la corde, et l’escalada difficilement jusqu’à passer au dessus du bastingage, sous le regard médusé des employés de l’Assemblée.


- Allez, balance la sauce ! lança t-il au barde en s’époussetant. « On devrait déjà être partis ! »

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Cet effrayant individu possède d'étranges traits félins. Sa peau sombre et son regard acéré accentuent son aspect terrifiant.
Bien qu'il respecte la hiérarchie et les lois de l'Assemblée, Ahtifaar est loin d'en estimer la plupart des membres. La crainte qu'il inspire à ses élèves ainsi qu'à ses collègues n'en fait pas moins un enseignant de mérite.


Mais constatant que le barde séchait lamentablement à faire décoller le Dragon, il se résigna à l’aider. Grimpant par les marches jusqu’au petit pont supérieur, il poussa la roue vers l’arrière, et celle-ci s’inclina…
Et le Dragon se mit en branle dans un grand craquement. Il se redressa tout d’abord, reprenant une position tout à fait horizontale, et l’avant du navire qui avait beaucoup souffert du choc sembla bouger légèrement et indépendamment du reste, avec moult grincements et autres bruits inquiétants. Mais il tint bon, et pied après pied, le navire s’éleva lentement, mû par une force invisible et immense. Etait-ce l’étrange effet que procurait la vision de ces bâtiments qui semblaient s’enfoncer dans le sol, ou de ces hommes, en bas, qui rapetissaient en les regardant de cet air perplexe –mais Hermine, Nelyn et Arzhaelig se sentirent tout drôle, comme si l’air vibrait d’une étrange et pesante intensité. Il s’agissait peut-être aussi de la puissante magie à l’œuvre, capable de soulever un navire entier, qui rendait l’atmosphère si spéciale…


- Pas le temps de bavasser, il faut partir d’ici maintenant, j’espère que vous savez vous servir d’un bateau… Parce que c’est pareil, à part la barre que tu pousses pour descendre, et que tu tires pour monter. En fait tu peux aussi tenir le disque dans la main et te concentrer pour monter ou descendre, mais quand il est dans la roue c’est plus précis et tu peux la lâcher, dans ce cas il maintient l’altitude. D’ailleurs la roue sert à rien d’autre, puisqu’il y a pas de gouvernail… Pour diriger, il n’y a que les voiles, alors avec un vent de face, tu peux rien faire. Donc toujours vent arrière, ou grand largue si vous êtes doués, mais n’essaye jamais d’aller contre le vent… D’abord vous n’y arriverez pas, et ensuite il risque bien d’arriver la même chose qu’aux précédents. Bref tu l’auras compris, soulever le Dragon c’est une chose, le diriger, s’en est une autre. C’est encore loin d’être au point… Mais aujourd’hui on a de la chance, le vent vient de l’ouest.

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Cet effrayant individu possède d'étranges traits félins. Sa peau sombre et son regard acéré accentuent son aspect terrifiant.
Bien qu'il respecte la hiérarchie et les lois de l'Assemblée, Ahtifaar est loin d'en estimer la plupart des membres. La crainte qu'il inspire à ses élèves ainsi qu'à ses collègues n'en fait pas moins un enseignant de mérite.


Déjà, le vent s'engouffrait dans les voiles de tribord libérées par Hermine, ce qui commençait d'ailleurs à le faire tourner vers bâbord. Le nouvel équipage allait pouvoir goûter aux joies de la navigation à bord d'un vaisseau expérimental... En bas, dans les jardins de l'Assemblée, qui paraissaient déjà bien petits à présent, quelques autres personnes regardaient, impuissantes, le trésor de la guilde s'éloigner. Tout autour, la ville d'Everlund se dévoilait sous un nouveau jour. L’immense marché de la Cloche apparaissait comme un large patchwork de tentures bariolées, et la Rauvin, qui descendait des montagnes à l’est, comme un gros serpent sombre et paresseux coupant la ville en deux. Les innombrables blocs clairs des habitations étaient harmonieusement séparés par des bosquets et des jardins. Au-delà des hautes murailles, les champs s’étendaient sur des lieues à la ronde, enjolivant les plaines de carrés or, ocre ou bruns. De hautes futaies brisaient la monotonie du paysage, et abritaient des bâtisses séculaires. A Everlund, nulle grande tour et autre forteresse venant gratter les nuages : les bâtiments étaient plutôt bas, d’architecture simple mais élégante. Même le Manoir des Ainés et la Caserne, n’étaient pas si impressionnants vus d’en haut. A moins qu’on vienne ne les chercher en volant, l’équipage du Dragon était en sécurité à cette altitude… Le danger semblait plutôt venir du vaisseau lui-même !


écrit par: Arzhaelig Mardi 20 Juillet 2010 à 08h55
Honteux de son échec à faire décoller l'appareil sans l'aide du Maître, il se garda bien de se montrer trop optimiste ou présomptueux et d'avancer que grace à lui, ils pourraient n'avoir jamais à rencontrer de vent contraire. Certes, sur les flots, il avait appris à infléchir les courants d'air pour les inciter à gonfler les voiles mais la mer elle-même jouait son rôle, reflêtant les vents descendants, simplifiant leur redirection … cette fois autant d'air pourrait venir … du dessous.

Il tenterait l'expérience, ne serait-ce que pour ne pas l'expérimentée dans l'urgence face à un soudain retour de vent.

Il hocha la tête à l'adresse d'Ahtifaar sans le regarder vraiment, espérant ne pas avoir à le décevoir une fois de plus. Il était marin, manoeuvrer une voile, quelle que fut sa taille, tenait de principes clairement à sa portée. La remontée depuis Chult en compagnie d'Hermine le rassurait autant, il savait pouvoir compter sur elle pour l'assister dans la navigation, tirer sur une écoute pour tendre les voiles, choquer quand le bateau abat, lui étaient clairement accessibles.


- Choquons les voiles, nous prenons le largue, nous ferons l'empannage dès que nous aurons pris assez de vitesse et laissé assez de distance entre nous et Everlund. ¤ Merveilleuse cité! Il n'y pas d'autres manières de voir le monde, à côté de cette vision tout le reste semble tellement fade … et que ce sera le ciel de nuit ! Qu'il vive cela celui qui ne comprend pas mon désir de voler ! ¤

Arzhaelig décrocha, au prix d'un lourd effort de volonté, son regard du fabuleux spectacle qui se déroulait sous eux pour se tourner vers ses compagnons. Un peu honteux d'avoir empêché la Hin de faire ce qu'elle aurait peut-être réussi, elle, en lui prenant la clé des mains, il lui demanda, plein d'humilité : - "Nelyn, souhaiteras-tu prendre la roue?"

A défaut de la force de la Sirène, bien utile pour dirriger les voiles, elle aurait la sagesse nécessaire à ne pas laisser le Dragon naviguer trop bas et d'éviter les turbulences. Il prit alors conscience qu'il ne savait toujours pas pourquoi la guerrière en avait visité les entrailles et lui lança un rapide : - "Tout va bien à l'intérieur?" avant de se tourner vers les cordages pour assurer la manoeuvre.

écrit par: Hermine Vendredi 23 Juillet 2010 à 08h07
Peu après qu'Arzhaelig l'eut hélé, Hermine sortit du ventre du navire et, après avoir confirmé d'un hochement du menton que tout allait bien pour elle, se mit à aider de son mieux celui son capitaine, car il semblait bien qu'elle était devenue, par la force des chose, le membre d'un équipage aussi réduit qu'improbable.

Elle-même avait déjà navigué aux cotés du vieil homme lors de leur retour de la péninsule de Chult via la voie des mers, dont elle gardait un souvenir mitigé : son amour des voyages et des découvertes avait été quelque peu refroidi par le mal des transports parfois sévère qu'elle avait ressenti, comme elle l'avait ressenti à bord du bateau qui avait fait naufrage et l'avait fait s'échouer au bord de la jungle ; et même avant cela, elle avait éprouvé le même malaise en arrivant à Rochedor par chariot. Espérons qu'elle ne passerait pas ce voyage-ci par dessus le bastingage ...

Quoi qu'il en soit, elle avait tant bien que mal retenu de son dernier voyage avec Plume les rudiments de la navigation, même si cela se résumait à suivre des ordres simple. Aussi s'industria-t'elle, tant qu'elle allait bien et tout en dévorant du regard tout ce qu'elle avait le loisir d'admirer, à libérer telle voilure, à tirer de toutes ses forces sur tel cordage, en se fiant davantage aux gestes d'Arzha qu'à des ordres tels que « narguer les amarres » ou « choquer le grand caca d'oie », qui ne faisaient pas du tout partie du bagage culturel de la nomade des steppes gelées ...

Quand elle eut un moment, Hermine essaya de s'entretenir avec Ahtifaar. Après tout, malgré la beauté des paysages qui s'étalaient sous leurs yeux, ils étaient partis pour combattre des fiélons, et l'homme chat était probablement celui qui en savait le plus sur la situation :


- C'est inattendu, mais sympa de votяe paяt, de veniя avec nous au delà du déseяt. On auяait eu plus de mal à tяouveя ce temple sans caяte ... Aloяs, le temps d'aяяiveя, pouяяait-on en appяendяe plus, hmm ? Paя exemple suя ce que vous n'avez pas eu le temps de nous diяe à cause de l'aяяivée de cet autяe homme ... Qui était-il, au fait ?

écrit par: Nelyn Mardi 27 Juillet 2010 à 23h34
« Ce n'est pas un chat pour rien », se dit Nelyn. Ahtifaar évitait avec une telle agilité les coups et les tires que l'halfeline se sentis inutile avec sa misérable fronde. Dépitée, elle rangea son bout de cuir et se tourna vers le centre du navire. Une violente secousse manqua de la faire tomber. Le navire bougeait enfin! Mais elle senti l'apesanteur faire pression sur elle. Avec la désagréable impression d'avoir son estomac qui se soulevait. Titubante, elle marcha vers la balustrade pour se tenir à quelque chose et se remettre de cette sensation. Sur le chemin, elle se rendit compte qu'elle n'entendait plus aussi bien qu'avant, comme si ses oreilles s'étaient bouchées à cause de l'altitude. Elle avait l'impression d'être devenue sourde.
Inquiète, elle fronça les sourcils et se fourra vigoureusement un doigt dans l'oreille.


- « Aaaaah? »

Non toujours rien, elle entendait seulement un son lointain. Ses oreilles ne voulaient pas se déboucher, toujours cette impression de monde insonorisé. Elle frotta de nouveau et enfonça plus loin encore son doigt, cherchant désespérément à retrouver la pleine capacité de son audition mais rien a faire. Son oreille avait finis par chauffer de douleur.

Un
« quoi » agacé fut la réponse qu'elle donna à Arzaelig, trop préoccupée et sourde qu'elle était.

Elle rejoignit le rebord du navire et regarda tout naturellement par dessus. Le paysage qu'elle vit lui souleva le coeur. Elle qui se disait pourtant qu'elle allait être émerveillé par ce qu'elle allait pouvoir admirer à une telle hauteur...
Bin c'était du joli c'est sûr! A vouloir dégobiller sa galette de pomme du petit déjeuné sur la tête des pauvres habitants d'Everlund. A la place, elle s'écroula à terre, livide, une fine couche de sueur perlant son front. La dame ignorait avoir le vertige et le mal de l'air. C'était affreux, comment allait elle pouvoir supporter ce voyage?...

Elle ferma les yeux et reposa sa tête contre le bois dur du navire. Elle se concentra sur sa respiration afin de calmer les battements affolés de son coeur. Puis, récita laborieusement les préceptes de sa Déesse. Ainsi, elle était sûre d'arriver à calmer ses nausées.


écrit par: Ithek le Gris Mercredi 28 Juillet 2010 à 10h57
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Marches d'Argent -> Vallée supérieure de la Rauvin

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Les premières manœuvres d'Arzhaelig et de son petit équipage furent ardues et hasardeuses. Le marin réalisa bien vite à quel point un navire volant était différent de tout ce qu'il avait pu utiliser jusque là. Le navire comptait deux mats, le mat arrière et le mat avant, qui comprenaient chacun de grandes voiles qui s'étendaient bien plus à l'horizontale qu'à la verticale, contrairement à la plupart des navires. De fait, des voiles verticales auraient rendu le Dragon particulièrement instable, car l'eau n'était pas là pour compenser la force du vent, et l'embarcation se serait mise à piquer du nez dangereusement.

La première chose à faire était de libérer les voiles bâbord, afin que le navire cessât de tourner sur lui même et reprît une bonne orientation. La difficulté consistait justement à trouver le bon angle pour les voiles, car le moindre changement de direction du vent entrainait de grosses secousses sur le navire. Au bout de quelques minutes, Arzhaelig, qui s'activait tout en donnant des ordres à Hermine et Ahtifaar, trouva un bon compromis en plaçant les voiles en ciseaux. Ainsi, les voiles arrière recevaient le vent de tribord, tandis que les voiles avant le recevaient de bâbord. Ainsi, les elles "canalisaient" correctement le vent, et il suffisait de réorienter une seule des grandes voiles pour faire face aux petits changements du vent.
Les petites voiles latérales quant à elles, semblaient servir à assurer davantage de stabilité, mais personne n'eut vraiment le temps de s'en occuper au cours de ces quelques minutes très chargées, et elles restèrent sagement pliées.

Heureusement pour Nelyn, il n’y avait pas grand chose à faire à la barre, car le Dragon maintenait l’altitude tout seul. A moins qu’une montagne ne se dressât devant eux, il n’y avait donc rien à craindre de ce côté là. Cependant, à cause de la pression du vent sur les voiles, le vaisseau avait tendance à pencher un peu vers l’avant, et tirer très légèrement sur la barre permettait de le remettre bien à l’horizontale. Mais la pauvre halfeline se sentait trop mal en point même pour cette infime tâche. A demi allongée sur le pont, le teint blafard, les mains crispées et les ongles enfoncés dans le bois, elle se concentrait sur sa respiration et priait afin de ne pas céder à la panique.

Lorsqu'enfin, ils eurent réussi à stabiliser le navire de façon satisfaisante, et durable -du moins l'espéraient-ils-, Arzhaelig, Hermine et Ahtifaar purent souffler un peu et admirer de nouveau le paysage.

A leur grande surprise, la ville d'Everlund n'était plus sous le Dragon, et se trouvait même déjà bien loin, à des lieues derrière eux. Le temps était-il passé si vite, ou était-ce dû à la vitesse du Dragon qui sans aucune force pour le ralentir, filait quasiment aussi vite que le vent qui l'emportait ? Ils remontaient à présent le cours de la Rauvin, mince et long filet d'argent serpentant au fond de sa vallée. Au sud et à l’est s'étendait à perte de vue une forêt dense jalonnée de creux et de bosses, si vaste qu’elle semblait vouloir dévorer la vallée de la Rauvin et les plaines dominées par les hommes, à l’ouest. Face à la forêt, sur le front Nord, les terribles Montagnes Néthères dévoilaient leurs contreforts et leurs pics enneigés. Comme coincés entre ces deux immensités, seuls au milieu d’un ciel limpide, les aventuriers se sentaient petits et vulnérables, mais ils profitaient d’une vue incroyable et fascinante.

Ahtifaar s’était plié sans protester aux quelques ordres donnés par Arzhaelig, profitant de sa force et de son agilité pour effectuer les tâches les plus ardues. Il ne connaissait lui-même que les rudiments du fonctionnement du Dragon des Arcanes, et ses connaissances en navigation semblaient à peine rivaliser avec celles d’Hermine et de Nelyn.
La guerrière vint le rejoindre, tandis qu’il admirait la vallée depuis la proue. Le “félin” semblait apaisé. Lorsqu’elle s’adressa à lui, il lui jeta un bref regard en coin, avant de poursuivre son observation du paysage.


- Je ne resterai pas avec vous jusque là, mais je vous donnerai toutes les indications dont vous aurez besoin... Celles que j’ai du moins, car cela remonte à de longues années. Celui qui nous a interrompus, en plus de cet avorton de concierge, c’était Grihameau... Il gardait un œil sur moi depuis des lustres, et je me doutais qu’il nous ferait un coup comme celui là.
Il remarqua le regard perplexe de la jeune femme.

« Stedd Grihameau, le “Grand Vizir” de l’Assemblée... Il réservait le Dragon des Arcanes à d’autres destinations bien moins excitantes, et il me tient pour responsable des problèmes de la guilde avec les démons, voilà pourquoi il ne me fait pas confiance. Ce qu’on voulait vous dire avant qu’il ne débarque, c’est que vous devez prendre contact avec la puissance qui a façonné la fameuse pierre et trouver le moyen de briser définitivement la malédiction qui pèse sur l’Assemblée et ses membres. Car cette pierre nous l’avons volée, et le dieu s’est vengé, c’est du moins mon avis et celui d’Egorio, que Quarion ne partage pas. Lui pense que notre malheur est seulement le fruit de nos manipulations sur la pierre, et que c’est dans le temple que nous trouverons peut-être le moyen d’en annuler l’effet, ce qui revient au même. »

Il jeta un regard soucieux à la jeune femme, comme s’il doutait qu’elle et ses compagnons fussent à la hauteur de la tâche. Mais tandis qu’il la regardait, en l’espace d’un instant, quelque chose sembla le rassurer, sans qu’Hermine eût pu dire quoi, et Ahtifaar tourna à nouveau son froid regard vers l’étendue verte de la Haute Forêt.

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Cet effrayant individu possède d'étranges traits félins. Sa peau sombre et son regard acéré accentuent son aspect terrifiant.
Bien qu'il respecte la hiérarchie et les lois de l'Assemblée, Ahtifaar est loin d'en estimer la plupart des membres. La crainte qu'il inspire à ses élèves ainsi qu'à ses collègues n'en fait pas moins un enseignant de mérite.

écrit par: Arzhaelig Dimanche 15 Août 2010 à 12h44
¤ Grihameau n’avait pas foncièrement tort si la pierre est effectivement la clé mais votre conscience de l’être faisait de vous trois les plus aptes à tenter de briser cette malédiction, c’est pourtant si simple à comprendre ! ¤
A quoi donc pourrait-il servir de mieux que de tenter -au moins- un acte désespéré pour les sauver tous ? Essayer d’accroitre la notoriété d’une Assemblée promise à la disparaitre sous les griffes de démons qui se répandraient ensuite aussi vite sur les Royaumes ?

Tandis qu’ils filaient comme le vent dans l’immensité du ciel, plus libre encore que sur les vastes océans, Plume devait reconnaitre que la vue dépassait de loin la beauté pure des crêtes d’écumes et qu’il n’y avait décidément rien de mieux que cette fantastique sensation. Pauvre Nelyn qui n’avait pas le cœur à en profiter et devait se remettre à sa déesse pour y survivre.
La Haute Forêt regorgeait de créatures de toutes sortes … dont les homologues de nom de leur glorieux vaisseau. Tant qu’elle y était à prier, qu’elle ajoute donc à sa supplique qu’aucun grand vers n’ait la soudaine envie de gouter cet étrange volatile de bois, voile et magie. Les monts … Quelle pure beauté…

Il lui fallut faire un effort pour s’arracher à sa contemplation et ramener son attention à Hermine et Ahtifaar qui en revenait à leur mission : -
"Nous aurons donc à pénétrer dans ce temple pour y chercher ce que vous avez fuit à toutes jambes après avoir subtilisé la pierre. De quoi s’agissait-il ? Quels pièges auront nous à franchir ? Quelles créatures à affronter ? Comment faire face à … un dieu … et lui exigé quelque chose après l’avoir volé ?"

Tout cela paraissait complètement vain, une mission impossible à réussir, vouée à un échec inévitable, mais ce n’était pas l’idée d’Arzhaelig, il espérait juste en savoir plus. Resté confiant en Quarion, il croyait profondément que son maitre ne l’aurait pas choisi s’il n’avait aucune chance de réussir. Y survivre serait encore autre chose mais à vaincre sans péril …

écrit par: Hermine Lundi 16 Août 2010 à 06h20
Le regard embrassant l'immensité du paysage qui défilait sous le Dragon des Arcanes, Hermine était partagée entre deux sentiments. Pour s'occuper l'esprit et ne pas penser au malaise qui s'emparait en général d'elle lorsqu'elle se faisait « transporter », elle s'était installée près du bastingage avec du matériel de cartographie qu'elle avait dégottée dans la cabine du capitaine. Elle-même n'était pas cartographe mais, en femme avisée, elle ne pouvait laisser passer telle occasion de coucher sur le papier, par notes et symboles mnémotechniques, la nature des terrains qu'ils survolaient. Tant bien que mal, elle notait les passages à privilégier ou qu'il valait mieux éviter, et tentait d'estimer le nombre de jours de marche pour traverser tel obstacle, ou relier tel point d'eau à tel autre.

Car oui, la guerrière s'imaginait totalement devoir faire le chemin du retour sans l'énorme facilité qu'était ce bateau qui les transportait. Aussi essayait-t-elle d'apprécier au maximum, lorsqu'elle n'était pas occupée à la manœuvre, ce voyage unique -sans négliger cependant de se préparer au pire, fut-ce la destruction du navire par une attaque de fiélons volants ou, moins effrayant, par leur propre incompétence lors d'un atterrissage dans le désert. Ou peut-être encore, suite à une traitrise de leur compagnon félin ...

Ne sachant mettre cette méfiance sur le compte de la célèbre intuition féminine ou de sa paranoïa naturelle, Hermine ne pouvait s'empêcher de trouver le laconisme d'Ahtifaar étrange. Peut-être était-ce parce qu'elle était une femme d'action et que, du haut de ses dix-neuf ans, elle était loin d'avoir vécu une aussi longue vie qu'un magicien de haut niveau tel que lui ...

Cependant, à la juste question d'Arzhaelig, elle saisit la balle au bond et tendit quelques parchemins inutilisés aux deux hommes. Une carte des lieux et des informations de première mains issues des souvenirs du félin étaient d'une importance inestimable si on leur accordait foi. Et elles constitueraient une preuve de la duplicité d'un compagnon, si les choses devaient tourner mal.


ø ... Même si cela me fera une belle jambe d'avoir vu venir la chose, si je me retrouve à me faire manger le crâne par un démon ... ø

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 03 Septembre 2010 à 13h35
user posted imageAprès-midi du 16 Eleinte 1372
Les Marches d’Argent -> La Vallée Supérieure de la Rauvin

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Tout en écoutant les deux hommes, Hermine griffonnait scrupuleusement leur plan de retour sur son parchemin, à l’aide d’une mine de plomb dégotée dans la cabine. La tâche s’avérait plutôt aisée, car on pouvait voir en bas un petit chemin serpentant le long de la Rauvin. De plus, un navire qui en descendait le cours, un peu plus loin en amont, prouvait que la rivière était praticable.

Ahtifaar ne répondit pas tout de suite au barde, comme s’il hésitait sur la réponse à donner. Sa réflexion fut interrompue par un brusque hoquet qui venait de la proue, suivie d’un bruit fort peu ragoûtant. La pauvre halfeline, dont la déesse était restée muette à ses prières, était prise d’insoutenables nausées, et s’accrochait au bastingage comme si sa vie en dépendait.
Le rakshasa semblait sur le point d’incendier Nelyn ou de lui jeter un mauvais sort, mais constatant son état désastreux, il fut pris de pitié. Sans dire un mot, il descendit à la cale et en remonta juste après avec un petit bol en bois rempli d’eau. Il s’assit aux côtés de l’halfeline, et calmement sortit de ses poches une petite passoire sphérique munie d’une chaîne et un paquet contenant des feuilles broyées violacées. Il fit bouillir l’eau en une minute par simple concentration, puis l’infusion prête, il la fit boire à Nelyn.


- Voilà, ça ira mieux avec ça. Bon, revenons-en à nos moutons. Vous insistez sur les mêmes points depuis le début, mais ce n’est pas pour rien si je ne peux vous répondre ! Le temple… semble protégé par une force mystérieuse, qui a provoqué son propre éboulement après que nous en ayons dérobé l’artefact. Une sorte de piège, ou de procédé de destruction programmée, appelez ça comme vous voulez. Par miracle nous en avons réchappé, mais les plans du temple s’en trouvent complètement changés, vous comprenez ? Cependant nous n’avons pas exploré une partie du temple située sous terre, et probablement restée intacte. C’est là que vous devrez chercher. De nombreuses fées peuplent la Forêt de l’Orée, elles ne sont guère accueillantes, mais elles pourraient constituer de bons alliés pour cette mission. Ne leur faites surtout pas mention de mon nom ou de celui d’Egorio ou de Quarion, car nous, nous n’avons pas vraiment réussi à nous en faire des amis, c’est le moins qu’on puisse dire. »

Cette pensée parut amuser Ahtifaar. Puis il reprit son expression fermée, les oreilles penchées en arrière. Ses expressions, très étranges, tenaient à la fois de l’humain et du félin. Les yeux du rakshasa étaient bien plus expressifs que ceux d’un simple animal, mais lorsqu’il était irrité, ou en colère, comme les aventuriers avaient déjà pu le constater, sa tête adoptait facilement les expressions familières… aux chats.

« Il y autre chose. Au mois de Mirtul, je me suis téléporté près du temple pour tâter le terrain, pour que nous l’explorions à nouveau. Mais deux choses m’en ont empêché. D’abord, le lieu était profondément transformé. Là où il n’y avait que de la forêt, j’ai trouvé des maisons, et une clairière avait été faite. Mais je n’ai pu en apprendre plus, car immédiatement après mon arrivée, j’ai été assailli d’angoisses et de voix qui résonnaient dans ma tête, si fort que j’ai cru devenir fou. J’ai dû quitter les lieux sur le champ, tant que j’en étais encore capable. J’ai effectué quelques recherches, et cela me conforte dans mon hypothèse : ce dieu nous a maudits, et il nous est impossible d’approcher son lieu saint sans éveiller son attention. C’est pourquoi, Arzhaelig, je vous déconseille d’utiliser les pouvoirs de votre gemme une fois là bas, car cela risque de vous relier à nous, à ses yeux. »

« Quant aux créatures… Nous avions rencontré un couple de lamies aux abords du temple, qui nous avait donné du fil à retordre. J’imagine que leur présence s’explique par la proximité de l’Anauroch. Les autres étaient de piètres adversaires, et nous les avons occises. Au cours des années, bien des choses ont dû changer, surtout que de nouveaux habitants semblent avoir fait leur apparition. Qui ils sont, ce qu’ils font là, il vous faudra peut-être le découvrir, comme il vous faudra dévoiler le nom du dieu. Nous étions trop téméraires à cette époque, trop fougueux et peu enclins à mener de longues recherches. Vous devrez faire tout le contraire, c'est-à-dire comprendre avant d’agir. D’ailleurs, si vous avez d’autres questions…

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Cet effrayant individu possède d'étranges traits félins. Sa peau sombre et son regard acéré accentuent son aspect terrifiant.
Bien qu'il respecte la hiérarchie et les lois de l'Assemblée, Ahtifaar est loin d'en estimer la plupart des membres. La crainte qu'il inspire à ses élèves ainsi qu'à ses collègues n'en fait pas moins un enseignant de mérite.


Pendant ce temps, Nelyn récupérait des couleurs à vue d’œil, et ses nausées avaient cessé. Elle ne se sentait pas à l’aise pour autant sur le vaisseau, mais au moins, elle pouvait s’y déplacer et faire comme s’y de rien n’était.

écrit par: Hermine Dimanche 12 Septembre 2010 à 12h26
Étrange, très étrange était le fait de dialoguer avec Ahtifaar. Son apparence non humaine, encore plus étrangère que celle d'un demi-orc, n'était semblable à nulle autre qu'Hermine n'ait rencontré, mis à part peut-être celle des rares gnolls qu'elle avait pu rencontrer -de loin- au cours de ses voyages. L'être félin semblait à chaque instant osciller entre colère, violence et nostalgie.

Hermine n'était pas femme à s'opposer à un mage puissant, et encore moins à un membre d'une race dont elle ignorait tout. Comment savoir si un mage était sur le point de vous brûler sur place si vous n'étiez pas capable de bien percevoir les nuances de sa voie, ou les émotions qui transpiraient de son visage ? La Magie ... La guerrière détestait décidément en savoir si peu sur une chose qui pouvait avoir un impact si grand sur son existence.

La sollicitude dont Ahtifaar avait fait preuve en s'occupant de Nelyn était cependant surprenante, aussi surprenante que sa bonne volonté à passer des informations qu'elle s'était attendue à devoir arracher. Bien sûr, ce pouvait toujours être un piège. Mais tout le monde méritait le bénéfice du doute, et en attendant que la situation évolue, le sorcier était la meilleure source d'information ...


- « Oui, j'en ai une deяnièяe, au sujet des cяéatuяes dont vous avez paяlé. D'aboяd ces fameuses Lamies que nous auяons sûяement à affяonteя ... De quoi sont elles capables ? Qu'est-ce qui vous a donné, chez elle, du mal ?
Vous avez aussi paяlé de fées. Comment se sont passés vos échanges ? Qu'avez-vous fait pouя les bяaqueя contяe vous ? »

écrit par: Arzhaelig Lundi 20 Septembre 2010 à 17h06
¤ La gemme nous lie à eux … soit … Je serai prudent … ¤

- "Une lamie … Fut-elle désirable cette créature tant que de son corps je ne voyais que le buste, content sur trop de soleil pour considérer le reste, plongé dans une oasis d'envie … quelle frayeur, lorsque je vis ses pattes déchirer le sable et tenter d'en faire autant de mon esprit?" Je ne sais pas ce qu'est une lamie mais mais loin de moi l'envie de m'y frotter si un couple vous a donné tant de mal …

Voilà bien une créature que le barde n'avait jamais rencontré que dans un tôme craquelé qu'il ne retrouverait probablement jamais. Il ne se souvenait que d'une strophe d'un poême étrange qui en parlait peu mais bien assez que pour ne pas donner l'envie de les rencontrer.
A côté, les fées, aussi chaotiques et mauvaises qu'elles puissent être feraient figure d'hotesses prévenantes.


- Je pense que les fées n'ont pas besoin de raison quand l'envie les poussent à se montrer revêches et qu'il nous faudra donc mentir assez que pour être convaincants. Il ne devrait pas être difficile de nous attirer les faveurs des villageois par contre, les talents de guérisseuses de Nelyn, dans une région si dangereuse par sa proximité avec l'Anauroch, devraient être des plus utiles, sans doute autant que nos lames face aux monstres dont ils doivent se protéger continuellement.
Qu'en pensez-vous ? Ne devrions-nous pas préférer une assistance humaine limitée aux risques des êtres fées? Mais il nous faudrait expliquer la raison de notre présence et … choisir de nous montrer ou non au bord du Dragon.

Il poursuivit, exprimant sa pensée avant qu'elle ne lui échappe : - "S'il s'agit ensuite d'une divinité mineure, je partirais du principe qu'il lui faut des adeptes pour assoir son pouvoir et que s'il est parvenu à embrouiller l'esprit d'un Maitre de l'Assemblée, il a le pouvoir nécessaire pour attirer à lui les habitants des environs et les pousser à lui porter un culte."

Si ses prévisions s'avéraient exactes, le premier autel qu'ils croiseraient pourrait leur en apprendre beaucoup et statuer sur l'aide qu'ils pourraient recevoir par ce biais.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 26 Septembre 2010 à 11h17
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Les Marches d’Argent -> La Vallée Supérieure de la Rauvin

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Ahtifaar semblait à présent bien loin de toute cachotterie, et répondait avec gravité à toutes les questions des aventuriers.

- En effet, les lamies sont de redoutables créatures, et tout ce que je vous souhaite, c’est de ne pas en rencontrer. Je ne sais d’où vous tirez ces lignes Arzhaelig, mais elles reflètent bien le danger qu’elles représentent. Elles prennent l’apparence qu’elles souhaitent pour vous séduire et vous amadouer, puis le moment venue, dévoilent leur véritable nature. Un corps de lion, et un buste humain. Aussi fortes que le premier, et malignes que le second… Le seul conseil que je peux vous donner, Hermine, c’est de toujours rester méfiants.
Quant aux fées, c’est de loin les plus vicieuses et les plus xénophobes que j’aie rencontrées. Nous n’avions rien fait pour les irriter, ce sont elles qui s’en sont prises à nous comme pour défendre leur territoire. Elles sont là-bas chez elles, et d’ailleurs, je me demande comment se déroule la cohabitation avec les nouveaux venus.
Quoi qu’il en soit, comme vous le suggérez Arzhaelig, il vous sera sans doute très utile de vous faire des alliés, ne serait-ce que pour la connaissance du terrain. Pour ce qui est du plan, je vous en ferai un cette nuit, mais je doute qu’il vous sera d’une grande d’aide.

Le regard du Rakshasa fut attiré par un aigle royal qui, probablement venu des montagnes, décrivait de larges cercles au dessus du Dragon.

« Votre théorie concernant ce dieu est plausible, Arzhaelig. Les dieux ont besoin de fidèles, et celui-ci essaie peut-être de se refaire un nom… Les habitants pourraient fort bien être des convertis, ou même des fanatiques. Et dans ce cas ils chercheront à protéger leur lieu saint de toute intrusion. »

« Je vous déconseille de vous montrer avec le Dragon. Atterrissez en quelque lieu tranquille, en bordure de forêt peut-être ou dans une quelconque clairière, puis rendez-vous à pied jusqu’au temple. Vous ne trouverez pas le lieu facilement, car il se trouve en plein cœur de la forêt de l’Orée. Il vous faudra prendre contact avec les indigènes, et trouver quelqu’un qui vous mène au Mont de Mélésandre, un lieu-dit tout près du temple. »

« Ah, je vous envie vous savez, un peu d’action ne me ferait pas de mal ! A présent, si vous n’avez plus de question, occupez-vous des dernières voiles latérales, je suis sûr que le Dragon ne nous donne pas encore tout ce qu’il a dans le ventre. Je veux être en Anauroch avant la nuit ! »
tonna t-il.

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Cet effrayant individu possède d'étranges traits félins. Sa peau sombre et son regard acéré accentuent son aspect terrifiant.
Bien qu'il respecte la hiérarchie et les lois de l'Assemblée, Ahtifaar est loin d'en estimer la plupart des membres. La crainte qu'il inspire à ses élèves ainsi qu'à ses collègues n'en fait pas moins un enseignant de mérite.


Il se plaça lui-même à la barre.

écrit par: Arzhaelig Jeudi 07 Octobre 2010 à 15h33
- D'où j'ai lu ces quelques mots sur les lamies? Voilà bien une question à laquelle je serais bien en peine de répondre ! Mes souvenirs sont toujours nimbés d'ombre … Sa dernière phrase n'était qu'un murmure, le barde ne souhaitait pas s'appesantir sur la question mais quand il reprit, c'était plein d'entrain, s'assurant que le bandeau enfermant ses cheveux blancs était bien serré et remontant les manches de sa chemise de soie pour être sur qu'elles ne le gènent pas dans sa manipulation des filins : - "Et bien domptons la bête alors ! Sirène, Nellyn, les cieux sont à nous !"

Ahtifaar ne leur en dirait pas plus avant leur arrivée et ils avaient pour eux d'essayer de naviguer dans l'azur à bord d'un navire fabuleux. Les questions attendraient, il était temps de profiter de l'instant, du soleil qui flottait sur l'horizon et se parerait bientôt de vermeil embrasant le ciel des couleurs de l'aurore, de l'air vivifiant dansant les voilures …

Il sifflotait, tout à son affaire de tenter de comprendre comment utiliser mieux les voiles lattérales restées ferlées, jetant de temps à autre un coup d'oeil à ses compagnons pour percevoir ce qu'ils en pensaient. Ahtifaar en particulier, et la barre entre ses griffes.

Si il lui semblait évident que leur Maître resterait à bord du Dragon leur permettant de mettre pied à terre sans le mettre en danger,il se demandait comment il pourrait s'y prendre pour le naviguer seul une fois qu'ils auraient mis pied à terre. Non qu'il douta de ses ressources mais il ne s'était pas montré posséder l'incroyable talent du capitaine qui aurait pu réussir un tel exploit. Il secoua la tête, retrouvant le sourire, passant au couplet de l'air qu'il sifflotait.


écrit par: Nelyn Vendredi 08 Octobre 2010 à 09h24
¤ Ohlala… Ne craque pas, ne craque pas ! Oh Ma Dame, je vous en prie, faite que le mal passe ! ¤

A peine l’eut-elle pensée que la sauce monta et une lampée nauséabonde sortie de sa bouche. Si elle n’avait pas était aussi verte Nelyn se serait écœurée elle-même. Mais l’estomac retourné, elle ne pensait qu’à une chose, que cela cesse et qu’elle touche de nouveau la terre ferme. Elle ne demandait pas grand chose juste sentir la terre, la verdure et faire trempette des pieds au bord d'un ruisseau ! Serait-ce trop demandé ?...

Une patte miséricordieuse l’a tira de son mal être et lui releva le menton. Elle lui mit un bol aux lèvres et lui fit boire une concoction bien herbeuse.
Trop molle pour pouvoir réagir, la malade se laissa faire sans même se demander s’il n’y avait pas quelque chose de dangereux dans cette mixture.
Au vu de la vitesse de son rétablissement, il était clair que c’était quelque chose contre son mal de l’air !

Elle se remit sur pieds, marcha avec précaution puis voyant que tout allait bien, se mit à parcourir le pont. Qu’elle était contente ! Elle pouvait enfin admirer le paysage de la haut ! On ne distinguait plus que des taches de couleurs à cette hauteur mais se dire qu’au sol les humains les plus grands avaient la taille de fourmis l’excitait ! Enfin elle était plus grande que les autres !
Un jour, promis, lorsqu’elle rentrerait au pays, elle raconterait cette expériences aux plus petits ! Oh oui ! C’est ca qu’elle allait faire, leur raconter toutes ses aventures. Qu’ils se sentent fier d’appartenir à une race courageuse et loyale ! Qu’ils agissent de même. Que leurs exploits parcours ciel et terre ! Ainsi les semi hommes seraient d’avantage pris en considération et un jour ils seraient élevé au même statut que les Elfes, les Hommes et les Nains !

Elle fit volte face gorgée d’espoir et s’approcha à grand pas du groupe.
« Un cœur pur ne peut que séduire. Que ses interlocuteurs soient humains ou fées, je suis certaine que la foi en Ma Dame pourra nous aider dans notre mission. Je ne crains pas leur Dieu car ma Dame ne cherche pas à s’imposer dans le cœur de ses fidèles. Elle veut seulement créer un endroit ou chacun se sentirait bien et en sécurité. Je suis certaine qu’en agissant ainsi, nous trouverons des personnes honnêtes pour nous aider. Des personnes qui connaissent l’endroit.

Les fées sont pour moi des petites filles qu’ils faut protéger et rassurer. Elles protègent leur territoire ! C’est normal qu’elles soient ainsi ! Je me trompe peut être mais je suis certaine qu’elles ne sont pas si mauvaise que ça. Il faut les comprendre et agir en conséquence.

J’ai confiance en notre chance et en notre capacité de revenir vivant et victorieux. Je ne peux pas me permettre de raconter une histoire tragique aux enfants halfelins que j’éduquerai dans mes vieux jours.
Non, non, impossible. Il faut qu’on réussisse. »

Au moment où elle allait aider l’ancien pirate à s’occuper des voiles, elle se retourna et fit un petit sourire à Ahtifaar.

« Merci ! »



écrit par: Hermine Dimanche 10 Octobre 2010 à 09h46
Hermine n'ajouta rien aux dires de Nelyn et Arzhaelig. Elle s'était notée, en son for intérieur, chacune des informations et opinions qu'elle venait de glaner ; cependant, elle n'avait pour sa part à ajouter sur le sujet que des conjectures, et il n'était pas dans son tempérament réservé de révéler ses impressions si on ne lui demandait pas.

À entendre parler des lamies, elle était décidée à soupeser encore plus qu'à l'habitude chaque chose que lui rapporteraient ses yeux. Elle avait entendu parler des merveilles et dangers du désert, le royaume de Soleil, où les mirages abondent. Quand au fées, même si elle ne voyait que peu à quoi ressemblaient ces êtres, elle comprenait tout à fait qu'elles défendent leur territoire. C'était, après tout, une partie de la culture tribale dans laquelle avait été élevée l'Illuskane. Quand à savoir quelle attitude il leur faudrait adopter lorsqu'ils tomberaient sur elles, elle avait le temps d'y réfléchir au cours du voyage ... Voyage qui ne se ferait d'ailleurs pas tout seul. Ils n'étaient que quatre sur le navire, et il fallait que chacun mette la main à la pâte si ils voulaient arriver à bon port.

Aussi passa t'elle le reste du voyage à travailler à bord du Dragon. Servir de membre d'équipage lui permettait de s'occuper l'esprit et de chasser le mal de l'air, ses aptitudes athlétiques lui permettaient de grimper pour manœuvrer les voiles et, au fur et à mesure que les jours passaient, elle comprenait de mieux en mieux les ordres de Plume. Celui-ci pouvait d'ailleurs remarquer que, de temps en temps, alors qu'elle était accrochée aux cordages son amie, pensive, regardait d'un air pensif tantôt les paysages qui se deroulaient sous eux, et tantôt croisait son regard.

Plume ... cela faisait maintenant quelques temps qu'ils se connaissaient, et Hermine n'avait toujours pas saisi le passé, l'histoire du vieux marin. Auraient-ils le temps de se connaître davantage durant la traversée ?

écrit par: Ithek le Gris Mercredi 13 Octobre 2010 à 10h39
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Les Marches d’Argent -> La Vallée Supérieure de la Rauvin

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Au bout de quelques heures d’essais et de manœuvres, les voiles latérales donnèrent au Dragon des Arcanes d’avantage de stabilité et en augmentèrent l’allure. Un bon vent d’ouest continuait de souffler, et le navire volant atteignait une vitesse considérable, tant et si bien qu’aucun des aventuriers n’avait jamais voyagé aussi vite… sauf Ahtifaar, pour qui la téléportation n’était pas un secret.
Les montagnes Néthères occidentales changeait de visage a vu d’œil, et Ahtifaar leur donna le nom de quelques uns de ses sommets les plus remarquables, sur lesquels ils avaient une vue imprenable : le Pic du Couchant, l’Aiguille Noire, le Mont Clangeddin, le Mont Maudit, ou encore le Dôme des Nuages, qu’Hermine nota rapidement sur son plan improvisé, qui déjà prenait forme et se noircissait de notes et d’annotations diverses.

Le soir arrivant, les aventuriers –et Nelyn en particulier, ses déboires lui ayant creusé l’estomac– réalisèrent qu’ils n’avaient pas mangé depuis des lustres, et qu’il était grand temps de s’en inquiéter. Ils découvrirent dans les « entrailles » du Dragon de quoi survivre –et même, bien vivre– pour des mois. Dans la première pièce, située au milieu du navire, des tonneaux entiers et des caisses de nourriture les y attendaient. Jambons salés, poissons, fruits secs, pois, fèves, poireaux, laitues, cresson, noisettes, nèfles, poires ; un baril d’eau fraîche, et même un tonnelet de vin remplissaient presque tout l’espace disponible.

A l’arrière du vaisseau, dans une pièce un peu plus spacieuse et plus haute de plafond, se trouvaient une table, des chaises, et des hamacs, et des lanternes permettaient d’y voir clair. Tout cela avait été mis sens-dessus-dessous, avec cependant peu de casse. Dans un énorme coffre à compartiments se trouvaient des ustensiles de cuisines, des jeux d’échec, de dames, de talis et d’osselets, et des couvertures ainsi que des vêtements de rechange.
La pièce se trouvant à la proue du vaisseau, où béait un trou laissant passer un courant d’air glacial, ne contenait pas grand-chose : deux caisses de l’équipement de base, tel que des torches, des lampes, de l’huile, des sacs, des gourdes…

Rassasiés, Arzhaelig, Hermine, Nelyn et Ahtifaar, qui s’étaient relayés à la barre, durent à nouveau manœuvrer lorsque des turbulences se firent sentir au niveau de la Passe de la Lune, qui marquait la fin de la partie occidentale des Montagnes Néthères. Le vent les emmena plus au nord, au dessus d’une vallée accidentée au fond au fond de laquelle circulait toujours la tumultueuse rivière Rauvin.

Au crépuscule, ils entamèrent une rapide descente, et la nuit parut leur tomber dessus, comme si un géant avait tiré sur eux un immense rideau. Ils atterrirent dans un vallon froid et rocailleux, à l’abri des regards.
L’opération s’avéra compliquée, mais se déroula finalement sans accroc. Il fallut d’abord affaler les voiles pour que le Dragon perdît de sa vitesse, puis lancer par-dessus bord une ancre qui, une fois prise à un gros rocher, donna au vaisseau un point d’attache et leur permit de le poser en douceur. Cette manœuvre délicate fut une belle preuve de coordination, et les voyageurs, exténués mais ravis, se préparaient à aller dormir le cœur léger.
Cependant Ahtifaar leur révéla qu’ils avaient atterri non pas à cause de la nuit, mais parce que le vent les menait droit vers la Dague de Dalagar, véritable « cimetière de dragons » farouchement protégé par les Morueme, maîtres incontestables des Monts Néthères.

Le lendemain matin, le vent leur fut plus favorable et le vaisseau se fraya un chemin entre les collines du Col de Tournepierre, une vallée immense et austère, vide d’habitants, et cernée d’interminables montagnes. Une piste, presque invisible, y serpentait mais semblait ne mener nulle part.
Ce n’est qu’en fin d’après midi qu’ils laissèrent derrière eux les derniers contreforts Néthères, au niveau des cavernes infestées d’orques dénommées les Mille Gueules.

Alors que les montagnes étendaient leurs ombres tentaculaires sur le vaisseau qui les fuyait, le spectacle qui s’offrit aux voyageurs leur coupa le souffle : le désert, à perte de vue, engloutissait tout et au-delà des monts, la plaine n’était que poussière et rochers.



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