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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : La Graine, préquel > Rencontre


écrit par: Atlas Mercredi 21 Mars 2018 à 17h03
BLINGABEL, CHRISTAL & ABAKOR

Les trois aventuriers du Chemin de Traverse n’avaient reçu que peu d’informations sur cette Graine si ce n’était qu’elle était une fabuleuse source de Pouvoir.
Ils avaient été guidés jusque-là par les délires d’une vieille dame oubliée par la mort après qu’elle eut fait l’expérience d’une attaque des Eldreth Veluuthra et y eut survécu grâce à un Grig qui, enfin, leur avait fait emprunter un chemin de traverse sans qu’ils s’en rendent compte.

De son jeune temps, elle avait découvert un endroit plus spécial que tout le reste avait-elle dit, au coeur de la forêt, avec assez de puissance pour retrouver Raffard et son chat – ou botter les fesses à un homme en robe rouge. Un lieu « plus tard et ailleurs » avait-elle ajouté, comme s’il était possible de ne pas suivre la trame du temps. Un lieu duquel elle avait ramené les deux corbeaux qui l’accompagnaient lors de leur rencontre. Un gouffre, profond, sombre et froid dans lequel se trouvait une cosse.

Les aventurières en avaient-elles gardé le moindre souvenir ?

Abakor était là pour d’autres raisons mais guidé lui aussi par Mamie et ses visions. Son grand-père était passé par le même sentier des Druides, avait-il, lui aussi, suivi un Grig à travers les bois ? S’était-il frotté à la folie des Eldreth Veluuthra ou s’était-il trop approché de la Banshee qui régnait sur une zone de la forêt et les villages proches ?


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Le vénérable regarda Abakor avec dans le regard une part de surprise et de méfiance, le juste retour des sentiments du rôdeur. Chacun lisait dans le regard de l’autre et comprenait.

- Seuls les sots peuvent croire que les dieux nous laissent libres –et tu n’es pas un sot, je le vois bien. Je ne connais pas ses raisons, je suppose ne pas être assez dans ses grâces que pour partager ses secrets. Ce que je sais c’est qu’aucun des nôtres, ni des suivants de la Reine des Vents, ne peut approcher de la marre au fond du gouffre de la Marche du Titan au centre duquel elle se trouve. Et pourtant, les animaux s’y déplacent librement. Je vois déjà ce que tu vas me demander, oui nous avons essayé d’envoyer des animaux. Nous en perdions le contrôle dès leur entrée dans la zone. Vous savez ce qu’est un Mythal n’est-ce pas ?

Il y avait autre chose. Arthis ne se fit pas prier pour poursuivre son explication

- Pour ce qui nous invite à précipiter la recherche d’une solution, depuis que la Graine s’est éveillée, les attaques de nos voisins de Terregrise se multiplient, ils sont attirés eux aussi, comme des mouches par une déjection.

Sous bonne escorte, ils furent guidés à travers le bosquet par Thalionliacirrom et les siens, jusqu’à une falaise colossale sur laquelle reposait le tronc de l’arbre abattu dont la souche servait de socle à Tombarbre. Une large chute d’eau déversait dans les bassins à son pied une eau cristalline et chantante, à leurs bords, des pontons occupés par un groupe de satyres remplissant des paniers déjà lourds de poissons de toutes les tailles et de toutes les couleurs. La pêche était miraculeuse.

A leur gauche, un bassin beaucoup plus profond semblait ne jamais pouvoir se remplir. La profondeur –une vingtaine de mètres au moins- dégageait toute la fraicheur des sous-sols.

Puis Ikita leva l’oreille, en même temps que se redressaient les montures loup des gardes. Quelqu’un arrivait par la droite, le long de la falaise.


- Nous vous quittons ici pour reprendre notre place. Ce sont sans doute des mercenaires de Terregrise, nous devons sonner l’alerte. Descendez ou revenez à l’abri de Tombarbre, le choix vous appartient.

Et aussi vite, ils s’enfuirent à travers le bosquet qui séparait la ville de la falaise. L’image des molosses végétaux s’imposa à Abakor, ils devaient constituer une avant-garde remarquable.

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MELKIOT, ADHEMAR, SERANA & ARAKH

Le cornu n’insista pas, levant les épaules dans un signe d’échec de bonne guerre.
- Si vous changez d’avis, vous me trouverez ... ou pas tout compte fait, je trouverai bien autre chose.
Il les salua bien bas dans une courbette théâtrale et disparut très vite de leur vue. Sous l’impulsion de Serana, ils prirent donc la ruelle que l’Orc leur avait indiqué, sombre, tortueuse, terminé par un croisement en T donnant sur le fond de la caverne percée d’habitations troglodytes.

Le vieillard était assis devant, sur une chaise qui devait avoir son âge.
Arakh n’était plus que l’ombre de lui-même et pourtant il semblait dans une forme incroyable par rapport à grand-père.
A son approche, le voltigeur bondit jusqu’au vieil aveugle et celui-ci hocha la tête comme si la fée venait de lui parler.


- Je peux vous aider voyageurs ?

Après quelques rapides explications, le vieillard leva la main, lentement, demandant aux aventuriers de lui laisser le temps de répondre : – « Je n’ai pas ce qu’il vous faut, personne ici ne l’a, ça fait bien trop longtemps que nous nous cachons dans la roche. Vous devez vous rendre à Tombarbre, et rencontrer Althys ou Xynohumberorne mais je doute qu’ils vous aident sans contre-partie, ou qu’ils vous aident tout court. Ils semblent profiter des grâces de Titiana mais ne soyez pas dupes ... si l’ombre est dans nos citées, elle est dans leur coeur, profondément ancrée. Ils profitent sans partage des richesses de la terre de l’arbre qu’ils ont abattus eux-mêmes. Rendez-vous compte ... »

D’une voix basse sous laquelle grondait une colère que le temps n’avait pas éteinte tout à fait, comme un torrent souterrain, il poursuivit : - « Nous nous opposions à ce que cet arbre ancestral laisse place à une cité, à des cultures, nous étions majoritaires, largement, jusqu’à ce que l’arbre tombe malade, rongé par des milliers de termites énormes. Nous n’avons jamais pu prouver qu’elles venaient d’eux, mais elles servaient leur desseins. Ceux qui ont essayé de sauver l’arbre ont été accusés de mettre en danger tous les nôtres et ont été bannis par des ... créatures. C’était il y a longtemps, plus personne ne s’en souvient. Sauf un vieux grand-père dont ils ont crevé les yeux. Et Arthis évidemment. »

Le voltigeur, ronchon, revient s’installer sur l’épaule d’Arakh, plus déconfit encore.

- Je comprends que vous n’ayez pas le choix, votre ami va mourir, ou pire. Vous êtes des Torilliens, vous ne manquez pas de ressources pour être arrivés jusqu’ici, vous pourriez vous en sortir.

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La troupe quitta Terregrise aussi rapidement qu’ils y étaient entrés, avec cette certitude qu’ils auraient pu (du ?) y rester plus longtemps pour saisir tout ce qui s’y jouait. Tombarbre était à deux heures de route en longeant la falaise, juste après la Marche du Titan, une crevasse si profonde qu’il y fait perpétuellement nuit.

Juste avant d’en franchir la porte, Serana, toujours sur ses gardes, vit une curieuse troupe de satyres, habillés de gris des sabots aux cornes, écouter les consignes de celui qui leur proposait de soigner Arakh. Du féérique, elle n’en comprit pas un mot.

Arakh prit place sur la monture du cavalier, à contrecœur mais sans pouvoir s’y opposer, il ne parvenait plus à tenir debout. L’après-midi était bien avancée. Par chance, la route était facile à suivre, le long de la rivière longeant la falaise. Curieusement, ils n’y virent personne, surprenant pour Adhémar qui s’attendait à ce qu’une route entre deux villes rivales ne soit qu’une prolongation de systèmes de défenses et d’obstacles.

Ils passèrent finalement sous le tronc titanesque appuyé contre la falaise et virent, de l’autre côté, au loin, des pontons de pêche ainsi qu’un groupe de plusieurs individus dont quelques chevaucheurs de loups qui n’attendirent pas leur reste et filèrent dans le bois.

écrit par: Abakor Vendredi 06 Avril 2018 à 09h38
Abakor écouta attentivement les propos du vénérable Arthis. Cet endroit doit être magiquement puissant pour empêcher les lutins de s’en approcher. Pourtant, il attire les membres des deux clans au point de les faire se battre. Cette graine n’est pas aussi bénéfique que l’on pourrait le croire et en plus, protégée par de la magie Elfique. Quelque chose est en préparation ici, il ne nous dit pas tout ce druide. Abakor décida tout de même de s’en approcher car il n’aimait pas rester dans l’incertitude. Il trouverait peut-être aussi des indices du passage de son grand-père ou pas ! Mais de toute façon, il avait décidé d’aider ses deux compagnes de voyage. Le chemin qui menait à cette falaise fut un régal pour Abakor. Cette forêt enchantée lui rappela les histoires de son enfance. A la vue des satyres, Abakor observa leur manège avec envie.

¤Ils ont l’air si heureux ¤

Abakor, concentré sur le spectacle des satyres fut surpris de la réaction d’Ikita et des loups. Son regard se porta immédiatement dans la direction des visiteurs. Ikita se plaça devant son maître. Il fut aussi étonné de la vitesse à laquelle les gnomes s’enfuirent. Il les regarda partir et se retourna vers les filles.

Que fait-on ? Ils sont assez nombreux et accompagnés de mercenaire.
Je prend mon arc en main et dépose une flèche sur la corde.

écrit par: Serana Vendredi 06 Avril 2018 à 14h30
Deux heures durant, elle était restée relativement silencieuse, ne se contentant que des réponses nécessaires. Faërie tournait en boucle dans sa tête. Cette Graine, quelqu'elle soit était elle vraiment une solution à la rage ? Les toriliens devraient ils vraiment compter sur une aide extérieur, à nouveau ? Et puis, que faisaient Bahamut, Tiamat et Sardior ? Les dragons étaient bien loin d'être un peuple uni mais elle avait toujours été persuadée que l'équilibre particulier qui régnait entre les factions était voulu. Et ils partageaient tous une fierté hors mesure, où que ce soit dans le multivers. Le Dragon de Rubis, la Reine, le Dragon de Platine... Comment pouvait ils laisser quiconque contrôler leurs ouailles jusqu'à les pousser à s'entretuer ? Et qui était responsable de tout ça...

Et puis, il n'y avait pas que ça. Cette épée, une tueuse de fée. Commandée spécialement par son père, un elfe. Son paternel avait il prévu qu'il y avait plus de chance qu'elle affronte un dragon ? Ou est ce qu'il y avait une autre raison ? Elle devrait faire un tour dans l'Ouest si jamais elle se sortait de ce merdier...

Tout ça, ajouté à ses problèmes plus pressants et qu'elle se retrouvait, sans le vouloir, dans une position de cheffe alors qu'elle n'avait pas vraiment d'intérêt pour cette position... Et bien elle ne vit pas le chemin passer et faillit se prendre une branche en travers du front une ou deux fois.

Et enfin ils arrivèrent. Serana avait décider de changer de tactique. Terminer la diplomatie outrageante. Elle ne pourrait pas faire grand chose pour désamorcer la haine de l'autre partie, inutile de s'en soucier plus que nécessaire. Accompagnée des trois autres, elle dévala le reste du chemin jusqu'aux limites de la ville. Et elle accosta le premier individu venu, enfants compris :


-

écrit par: Christal Mardi 10 Avril 2018 à 21h48
Le vieille Arthis, aussi direct que Christal, leur avait demandé de les "débarrasser " de cette cosse si convoitée. Sous prétexte qu'elle perturbait le neutre équilibre d'une nature que le vénérable druide chérissent tant. La Reine de l'air les empêchait de s'en charger. Cette Déesse si redoutée dans ces contrées, faisait l'objet de nombreuses légendes relatées par les sages dévots à leurs jeunes apprentis. Elle se dressait entre les résidents de Tombarde et la Graine? Les autauriserait elle, eux étranger à ce plan, à s'en approcher ou mieux, à s'en emparer? Dans quel but? Tout les grands pouvoirs comportaient d'immenses danger. Uttiliser cette Graine était il judicieux? La prêtresse devait ien avouer que ce plan était très risqué. Elle se retrouvé là, au beau milieu d'un conflit dans le quel des Dieux eux même etaient impliqué. Elle savait que seule sa foi incommensurable en l'Amour de La Reine des plaisirs pourraient la guider et la protéger. Son baiser la portait toujours vers l'avant, comme dopée par ses caresses.

Elle n'ajouta rien et salua le Druide de la tête, sans gratitude ni méfiance, neutre et résignée qu'elle etait à poursuivre son destin. Elle n'etait pas arrivée jusqu ici pour faire demi-tour. Elle aussi verrait ce qu'avait vue Mamie. Peut-être que seuls les Toriliens ou même les humains, pouvaient poser les yeux sur la Graine.

Elle savoura par devoir et par habitude chaque beauté de ces lieux. Une fois parvenue près des laCs, les choses se précipitèrent. Des humanoïdes apparurent au loin, le long du chemin menant à Terre grise. La jeune prétresse de Sharess posa une main sur l'épaule de Blingabelle :


- "vite, ta binocle. Que sont-ils"

Les gnomes avaient déjà tourné les talons, ce qui n'était pas plus mal selon Christal. Elle prépara son arbalète et observa le terrain autour d'elle afin d'identifier les différentes options de replis. Se faisant, elle rassura Albakor.

-"Nous ne sommes pas leurs enemis, nous n'avons rien à voir avec les grieffes qui les opposent et nous ne leur voulons aucun mal. Signifions leur clairement et voyons ce qu'ils cherchent. L'un d'eux semble bien mal au point, il est transporté comme un sac de blé. A moins qu'il ne soit otage. Mais leur approche n'a rien d'une attaque, elle manque de discrétion et de vitesse et leur formation est plus celle de voyageurs. Nous devrons toutefois rester prudents et faire illusion sur notre nombre"

La prêtresse conserva son arbalète baissée afin de leur montrer qu'elle était prête à passer son chemin sans affrontement. Elle leva une main à la bouche pour que sa voix porte le plus loin possible.



-"Halte là voyageurs! Nous ne sommes pas d'ici et ne voulons pas de mal aux gens de Terregrise mais nos guides viennent de prévenir leur arrière garde de votre présence. Vous êtes d'ors et déjà sur le point d'être pris en tenaille. Je suis guérisseuse, disciple de Sharess. Je peux peut-être aider celui que vous transportez. Venez en paix ou repartez!"

La guérison n'était pas sa grande spécialité mais l'aide à autrui était le socle de sa formation. Elle n'aimait pas mentir mais elle n'aimait pas non plus être menacée. Ce groupe se tenait entre elle et son but. Faire demi-tour serait un échec.

Elle souffla à l'elfe,
"si les choses tournent mal, saute sur Amarah et emmène Blingabelle, maître Elfe. Nous sommes en infériorité numérique et la petite n'est pas prête."

Christal se souvenait de la gnomette agonisante aux sortir de leur premier affrontement contre les gobelins. Ce traumatisme l'avait paralysé ensuite quand de nouveau, ils furent attaqués sur la route du Nord.


[Bleuff]

écrit par: Serana Mardi 10 Avril 2018 à 23h34
Serana haussa un sourcil. Avant de les froncer. Celle qui les appelait venait d'annoncer avoir prévenu la garde sans même savoir qui ils étaient, et en admettant qu'ils n'étaient pas du coin. Somme toute, la femme là bas venait de mettre un énorme rocher sur leur route et ce, gratuitement. En conséquence de quoi, vu la journée harassante qu'elle venait de vivre, elle répondit avec une certaine hargne. Les sharessans n'étaient pas ses ennemis, mais ça ne suffirait pas ce jour là. Tout en marchant, ses armes rangées, elle dit :

- Il n'y a pas de théologie dans le cursus des Tentatrices ou vous dormiez pendant les cours ?, siffla t'elle.

Sa cape claqua autour d'elle rendant plus visible encore qu'à l'accoutumé le brillant (quoiqu'un peu moins avec toute la terre accumulée), le symbole du Dieu Marcheur. Il n'était guère connu du péquin lambda, mais c'était une crasse ignorance si la prêtresse n'avait pas été inattentive.

- Si les soins traditionnels avaient suffit, j'aurais tracé ma route. Pourquoi vos guides ont considérés que nous étions des ennemis ? Pour l'instant, j'ai un allié à sauver, ensuite nous avons à faire ailleurs. Expliquez-vous de cette obstacle que vous venez de poser sur notre route, alors que vous priez un dieu torilien. Et faites vous pardonner, dites moi où se trouve le dénommé Arthis, si vous le savez.

Elle regardait Christal avec un regard empli d'une colère froide. Voilà qu'ils trouvaient des compatriotes et qu'ils ne semblaient que modérément alliés. Décidément, il y avait bien des raisons de se méfier de la Faërie.

écrit par: Christal Lundi 16 Avril 2018 à 21h54
Si Serena avait su dans quel état Christal assistait à ses cours sur le panthéon... C'était parfois les maîtres eux- même qui fournissaient leurs élèves, leur expiquant que l'expérience de la vie divine était palpable également grâce à des sens altérés. Elle était somme toute une Indulgente passionnée par sa formation et avait retenu tout ce qui lui était possible de retenir par tout les biais imaginables. En outre, les révisions se pratiquaient nus, et à plusieurs. Quoi de plus marquant...

La jeune prétresse fut saisie par la dangereuse beauté qui émanait de la sang-mêlé même à distance. Il lui était difficil, de loin de comprendre que ces humanoïdes venaient tous du même plan que le trio. Quand ils se rapprochèrent et que la femme lui répondit, Christal put détailler plus précisément son apparence. Ses longs cheveux d'obsidienne, ses yeux transperçants, ces écailles disséminées ça et là sur son visage. Cette femelle pouvait réellement être née ici ou ailleurs!

Mais elle était rustre comme un alcoolique à sec. Suivante de la Main Secourable, elle était préoccupée par le sort d'un comparse. Cela expliquait peut-être son manque d'amabilité...ou pas.

L'Indulgente se fendit d'un sourire innocent.


-" Nous ne leur avons rien demandé du tout. Ils pensent que vous êtes d'une faction enemie. Nous, nous ne sommes pas concernés par les différents qui les opposent. "

Elle rattacha son arbalète lentement avec un regard appuyé en signe de paix.

-"Le vieil Arthis est plus loin par là où ont disparut nos accompagnants. Vous ésperez qu'il pourra aider votre ami? Je ne suis pas certaine qu'il s'impliquera dans cette affaire plus qu'il ne s'impliqua dans la notre. Nous aussi nous cherchons à aider quelqu'un...mais il ne peut pas vraiment nous aider."

Si ce groupe de Toriliens parvenait jusqu'au Druide, que ferait-t-il de plus que les missionner pour se débarrasser ou pour accéder à la Graine? Sauf si leur provenance l'empêchait d'avoir complètement envie qu'ils s'en emparent. Après tout, il était également probable qu'ils soient des mercenaires engagés par leurs enemis pour trouver la cosse magique.

Christal était face à un dileme. D'un côté, son premier réflexe était de les aider. De l'autre, son bon sens l'en dissuadait. Le plus sûr était de les envoyer loin de leur objectif.

écrit par: Atlas Mardi 17 Avril 2018 à 09h25
MELKIOT, ADHEMAR, SERANA & ARAKH

Serana n’avait pas eu à chercher longtemps la localisation d’Arthis : Du bord de la rivière longeant la falaise, ses compagnons et elle avait surpris quatre créatures, femelles, à la peau vert pâle à peine plus écaillée que la sienne et à la chevelure du même vert foncé que leurs tuniques d’algues. Des perles dans les cheveux, et aux poignets, elles riaient comme rit une source. Comme pour les habitants de Terregrise, son ascendant draconique ne sembla pas les effrayer du tout. Une d’elle lui répondit dans un elfique approximatif, aux consonances étranges :

- Le vieil Arthis ? Il vit dans le bosquet, plus loin là-bas, entouré de ses molosses, juste après les pontons. Vous n’êtes pas d’ici pour ne pas le connaitre, vous devriez profiter de la fraicheur de la rivière au lieu de chercher ce triste sire, joignez-vous à nous !

La proposition était tentante, elle sonnait comme une pause agréable au milieu de cet environnement étranger. Juste une pause, ou un peu plus, finalement étaient-ils vraiment si pressés ? Si la monture n’avait poursuivi sa route, insensible aux charmes des Nixies ou sans le râle d’Arakh, Adhémar y serait peut-être resté. Même Serana, qui n’était pas dupe sur l’utilisation d’un charme à leur égard aurait pu s’y perdre. Melkiot s’était drapé dans son manteau, sifflant à leur compagnon de poursuivre leur route avant de tomber sous les sorts de ces tentatrices.

BLINGABEL, CHRISTAL & ABAKOR

Blingabel hocha la tête et replaça le monocle en plissant l’autre oeil dans une moue rigolote : - « Je ne sais pas ce qu’ils sont mais ce ne sont pas des fées, ça c’est sûr, quand on regarde des fées avec, ça brille tout autour, ça permet de les voir même quand ils se cachent en fait. Mais là, ça ne brille pas, sauf un tout petit truc sur la tête d’un d’eux, pas facile à dire de si loin, c’est peut-être autre chose. Maintenant si ce ne sont pas des fées, qu’est-ce que ça peut être ici ? C’est un peu bizarre de trouver tout un groupe qui n’en soit pas. Vous pensez que ce sont des mercenaires venus d’ailleurs ? Oh. »

Il s’interrompit, rougissant, se rendant compte qu’elle venait de briser ce mutisme qui lui ressemblait si peu.
Pour Christal, les options de repli, sans savoir à qui ils avaient affaire, n’étaient pas légion : la forêt ou le gouffre. Dans la première rodaient les molosses que craignait Ikita et qui ne garderaient peut-être pas leur distance sans la présence du Druide, ils ne savaient rien de la seconde. Le plus prudent était peut-être d’affronter un ennemi potentiel sur un terrain ou ne se rajoutaient pas plus d’inconnues.


TOUS

Christal découvrit le symbole du Dieu Marcheur et le reconnut aussitôt pour ce qu’il était. Elle en savait assez ... pour ne rien savoir de plus. De tous les dieux des Royaumes et d’ailleurs, c’était aussi celui des aventuriers qui franchissaient les frontières des plans. Face à la remarque de la demi-dragonne sur les soins traditionnels, elle eut soudain le souvenir du parchemin reçu dans le temple, et de son sort le plus puissant capable de lever une malédiction ... celle de son amant Raffard, la raison même de leur voyage. L’indulgente camoufla parfaitement son omission, elle restait maitresse de ce qu’elle laissait transparaitre.

La joute verbale féminine aurait pu durer un certain temps longtemps si Arakh ne les avait pas interrompues :


- Bon, les filles ... quand vous aurez fini de discuter, vous ne voulez pas me planter un truc dans le corps ? ça ira plus vite que de trouver quelqu’un capable de lever une malédiction on dirait. –Le volitgeur tira sur la joue de la Hyène, il n’était visiblement pas d’accord que son ami se laisse dépérir s’il était possible de le remettre sur pied.

Blingabel ouvrit la bouche, la referma puis la rouvrit sur un « oooh » qu’elle aurait offert à un chaton si ce n’est qu’elle regardait le petit être fée qui semblait jouer sur le visage du malade.

écrit par: Serana Mardi 24 Avril 2018 à 21h21
- Demande pas trop fort, faudrait pas me pousser beaucoup pour que je me décide. J'ai déjà le fourreau qui me démange.

Serana ne chercha pas plus longtemps. La rencontre de complanaires n'allaient pas la faire changer de chemin. Ses voeux l'obligeaient à tenter de sauver Arakh, sa morale aussi. Et le chemin vers Toril était encore loin. Mais... Mais une petite voix dans sa tête lui disait que trouver des alliés pourraient être une bonne idée. Elle allait se diriger vers là où on lui avait indiqué la direction du vieil Arthis quand elle regarda la sharessan et la gnome, visiblement bavarde. Et puis... Elle n'avait qu'une foi limitée dans les coïncidences. Les carrefours étaient là pour une raison.

- Pourquoi des toriliens se promènent ici ? Nous sommes arrivés par accident, attirés par une créature du coin. Je doute que deux accidents interplanaires de cette envergure puissent se produire à quelques heures d'intervalles. A moins, bien entendu, que ce ne soit pas un accident.

Elle haussa un sourcil. Les premiers à l'avoir informés de la position d'Arthis avait aussi dit que ceux qui n'étaient pas du coin étaient les seuls à ignorer l'information. Elle en déduit que ceux qu'elle avait en face d'elle... avaient probablement rencontrés le vieux. Et en étaient sortis indemnes.

- De deux choses l'une, soit vous êtes ici depuis longtemps, soit vous avez aussi eut besoin d'Arthis. Si c'est la deuxième proposition qui gagne... Votre aide dans notre conversation à venir pourrait être utile.

écrit par: Atlas Lundi 18 Juin 2018 à 13h24
TOUS

hrp.gif Après plus d’un mois sans message, j’avance un peu. rp.gif

Blingabel finit par briser un silence bien trop lourd pour ses épaules de gnomette. Elle avait trépigné en entendant Arakh parler de malédiction et n’en pouvant plus d’attendre que ces grandes giboles ne brisent la glace, décidé de le faire pour eux.

- Dites, vous avez tous des raisons géniales de vous trouver dans cet endroit dans lequel nous ne devrions pas être. Arthis est curieux, il vit dans ces bois avec des chiens qui n’en sont pas, il y a dans son village une créature qui tient plus du démon que de la fée et un arcaniste manipulant la nécromancie et l’art de l’épée. En Toriliens justement, ne devrions-nous pas nous soutenir ?

Elle referma sa petite bouche en une moue contrariée mais pas assez longtemps pour être coupée.

- Si tu étais un petit peu plus aimable, grande madame, nous t’aurions surement dit que NOUS pouvons aider ton ami maudit. Le nôtre de ne peut pas être soigné par ce sortilège mais nous avons reçu un parchemin comportant ce sort de délivrance de la malédiction. On peut jouer la confrontation ou se dire qu’on a mieux à faire et s’aider mutuellement jusqu’à la fin non ? Vous ne trouvez pas ? Moi je m’appelle Blingabel, du Peuple Oublié si vous ne l’aviez pas remarqué, et voici mon amie Christal et notre guide, protecteur et tout et tout, Abakor.

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Après palabres et discussions, il fut enfin convenu que les aventuriers des deux groupes s’infiltreraient dans la grotte. Le groupe de Serana se garda bien de parler de l’esprit de la forêt et du LeeShay, celui de Christal de Mamy et de ses visions.
Arakh était effectivement remis, le voile gris qui obscurcissait sa vue et le vidait progressivement de ses forces était levé. Après avoir reçu un bisous sur le front de la part du Voltigeur, il commença à retrouver des couleurs.

S’approchant du gouffre, Abakor découvrit un escalier taillé dans la roche, la terre, les racines, aux marches profondes et suffisamment large que pour permettre même à Adhémar de rester à cheval. La faille semblait sans fin, sauf pour ceux d’entre eux qui pouvaient voir dans le noir des profondeurs insondables. L’escalier en longeait les bords en suivant sa forme singulière. La terre laissa très vite la place à de la roche, taillée de plus en plus précisément comme pour souligner que l’effort avait été porté du bas et que c’était là que se trouvait le coeur des lieux, en un endroit non pas délaissé comme ils auraient pu le penser mais qui avait profité, au contraire, du travail d’artisans talentueux. Les murs se couvraient d’arabesques végétales de plus en plus précises et finissaient par disparaitre dans les entrelacs d’un réseau de racines plus larges que des troncs.

Du côté de la falaise, une cascade cristaline brillait comme de l’argent, emmenant dans les profondeurs, une luminescence argentée, la lumière du dehors, qui continuait au travers du sol de la cavité. A l’opposé, tout au fond, ils découvrirent un percement dans la paroi de cinq mètres de haut pour deux de large, entourré de racines recourbées qui lui donnait une vague apparence anthropomorphique.

Pour inquiétante que fut l’ouverture, elle était la promesse d’atteindre –enfin- leur objectif.
Melkiot entendit une voix qui l’avait quitté depuis longtemps, celle de la créature de la forêt qui les avait fait traverser les plans.


¤ Enfin ! C’est là, juste là ! Derrière cette porte je ne pourrai plus te parler. Prends possession de la Graine, absorbe sa puissance mon Champion ! ¤

Le Voltigeur d’Arakh prit son envol, quittant sa proximité immédiate pour la première fois depuis qu’ils avaient fait ‘connaissance’. Il tenta de franchir la porte en tête, brillant comme la flamme d’une bougie, et fut violemment repoussé en arrière. Pendant une fraction de seconde, lors du contact, une image fugace changea son contour en celui d’un cervidé énorme mais l’instant fut si bref que ceux qui l’aperçurent crurent rêver.

Lui au moins ne pourrait pas passer.




écrit par: Christal Lundi 16 Juillet 2018 à 20h10
Christal avait hésité suffisement pour que la gnomette intervienne et désamorce la situation. Il était bon de constater qu'elle retrouvait sa verve. L'Indulgente laissa donc les divers interlocuteurs se mettre d'accord pour que le groupe trouve un terrai d'entente. Elle préféra soutenir l'homme maudits tandis qu'il se remettait doucement sur pied. Cet homme lui rappelait les marins et les marchants qu'elle rencontrait dans l'auberge de ses parents. Les cicatrices et ses remarques graveleuses la firent sourire, familières et bien plus rassurantes que cet énorme gouffre dans le quel le nouveaux groupe d'aventuriers s'apprêtait à descendre.

La sang-mêlé l'intriguait au plus haut point. Christal aimait et recherchait l'exotisme, l'inédit. Son petit côté dangereux ne la rendait que plus séduisante. Et le sombre mage était inquiétant. Il semblait insecurisé. Peut-être surnois. Enfin, le chevalier paressait pieux voir naïf. Exactement le genre d'homme que Christal aidait à découvrir la vie sous l'angle de ses belles cuisses.

La descente fût lente et deboucha sur un lieu aussi impressionnant que terrifiant. La fée volante qui voltigeait sans cesse tenta une incursion et fût repoussée violemment dans un éclair brutal et cornu.


La prêtresse se précipita vers elle pour lui porter secours. Elle tenta de la prendre dans ses mains pour s'assurer qu'elle vivait encore
.

- "Ma pauvre petite luciole, tu es intrépide! "

écrit par: Atlas Mardi 17 Juillet 2018 à 15h18
TOUS

Jamais les lieux n’avaient dû accueillir en même temps des comparses si différents.
Chacun jaugeait les autres –même si aucun ne les imagina comme le faisait Christal qui semblait assoiffée d’occasion de rendre grâce à sa déesse- au point de porter moins d’attention au décor qu’ils ne l’auraient sans doute fait s’ils ne s’y étaient pas retrouvés.

Plus prompte que les autres à réagir, la prêtresse s’était inquiété rapidement pour le Voltigeur dont elle ne connaissait rien, lui offrant une réaction à laquelle elle ne pouvait s’attendre : de concert, Arakh et l’être fée montrèrent les dents, comme une réaction primale de défense. L’humain se reprit plus vite, conscient de l’incongruité de la situation, elle venait peut-être de lui sauver la vie, comment pourrait-il l’agresser de s’inquiéter de son amie ?


- Tout doux ma belle, c’est qu’on n’aime pas trop qu’on nous prenne pour un insecte tu vois. Visiblement quelque chose l’empêche de passer. Si on y regardait de plus près ?

S’habituant à l’obscurité, ils purent en premier se rendre compte qu’une source de lumière était présente de l’autre côté du tunnel qui prolongeait l’ouverture dans le grotte et par les quelques interstices entre les lianes, que les murs n’étaient pas gravés que d’arabesques mais également de lettres en Espruar, l’alphabet elfique, mais dans une langue qu’Abakor reconnut comme une forme de Sylvestre archaïque. Un détail accrocha son regard : un morceau visible correspondait à son nom de famille ! Il remarqua plus par réflexe que par une recherche minutieuse, que cet espace avait dû être agrandi pour que le mot soit entièrement visible.

Serana avait reconnu l’énorme cervidé comme l’apparence que le LeShay avait arboré lors de leur rencontre. Il y était lié, c’était une certitude. Arakh en avait-il pleinement conscience et leur cachait-il quelque chose à son sujet ? Elle l’aurait parié.

Adhémar avait dû prendre conscience de quelque chose lui aussi ou peut-être l’apparition subite lui avait-elle rafraichi la mémoire parce qu’il arborait soudain une attitude perdue depuis longtemps : celle du défenseur de sa parole donnée et d’une cause quelle qu’elle fut. Il avait promis de tout faire pour que la Graine soit trouvée.

Comme si les autres n’étaient pas là, Melkiot s’approcha de l’ouverture et, le bras tendu devant lui, essaya de franchir à son tour le mur invisible sur lequel l’être fée s’était écrasé. Tout sourire, il perçut un léger picotement mais rien qui l’empêche d’avancer.


- Désolé La Hyène mais tu vas devoir laissé ta fiancée ici. A moins que je ne sois le seul à être autorisé à passer et que celui qui a lancé ce sort ait vraiment du goût. Melkiot en faisait trop, certainement par bravade face à celui qui avait manqué mourir d’une malédiction.

Blingabel enchaina aussitôt : - « Les fées ne peuvent pas passer, le Vénérable nous avait dit que c’était le cas mais je m’attendais à ce que ce soit plus loin. Il parlait aussi d’animaux qui eux ... Oh. » Un lièvre avait réussi à interrompre la Gnome en apparaissant d’un bond au milieu du tunnel. « A la différence des animaux et, visiblement, des humains un peu louches qui entendent des voix. »

écrit par: Serana Vendredi 20 Juillet 2018 à 15h49
La sang-mêlée était restée silencieuse quelque temps. Son instinct lui disait que la fin de sa quête, quel qu’en soit la finalité, était proche. Mais l'arrivée de ces nouveaux toriliens, et l'absence totale de confiance qu'elle portait à ses alliés de fortune. Adhémar compris. En voyant la forme du cervidé apparaître lors de la confrontation entre la fée et la barrière magique, elle eut une certitude. Cette graine était un péril pour la Faërie, au point que les forces du plans empêchaient les autochtones de tenter de la récupérer. Au point que la bataille entre le LeShay et les forces opposées devaient utiliser des forces d'autres plans pour prendre l'avantage. Cet antagonisme devait se retrouver dans leur groupe, elle en était certaine. Et elle avait eut le temps d'examiner les trois qui l'accompagnaient depuis le début.

Elle doutait qu'Adhémar, qu'importe ce que le LeShay avait put lui promettre, ait prêté allégeance à une force du mal. Certes Hoar n'était pas le plus bienveillant des dieux, mais l'homme n'était pas plein de fiel. Arakh n'était certes pas digne de confiance, mais elle suspectait qu'il avait une certaine attirance pour elle, ce qui pourrait l'aider. Et puis, elle avait poussé les autres à lui trouver de quoi le guérir. Melkiot était le candidat parfait à la trahison, bien sûr, mais elle avait appris à se méfier des évidences.
Quant aux autres, elle ne savait pas. Étaient ils seulement à la recherche de la même chose qu'eux ? Elle n'avait qu'une certitude, quoi qu'ils chercha, la Graine ou autre chose, tous avaient des objectifs différents. A la fin, elle serait donc seule.

Elle dessangla son fourreau, ce qui lui permit de dégainer son épée.


- Il n'est plus temps de faire demi-tour de toute façon. Je suis à peu prêt persuadé que nous ne sommes que des pions dans un jeu trop grand pour nous. Alors pour le moment, comportons nous comme des pions et avançons.

Elle leva ce qu'elle savait désormais comme étant du fer blanc et avança. D'une manière ou d'une autre, la barrière la laisserait passer.

écrit par: Atlas Lundi 23 Juillet 2018 à 15h28
TOUS

Tandis que Serana avait pris les devants en brandissant son fléau des fées devant elle, elle ne se rendit pas compte tout de suite qu’une partie du groupe prenait son temps. Abakor était resté derrière, Blingabel accrochée à sa jambe.

- Et bien ? Tu n’es pas curieux de découvrir la Graine ? Qu’est-ce que tu fais Abakor ? Oh ! Je n’avais pas vu, c’est couvert de textes là-dessous ! L’écriture est très étrange ...

Sans doute avait-elle raison, ils participaient peut-être à quelque chose de trop grand pour eux mais après tout, même de simples pions pouvaient mettre un roi en échec et renverser une partie. Ils manquaient tous d’éléments qui aurait pu rendre leur approche plus sereine –ou au moins plus consciente. Sans doute le Vénérable Arthis et Xynohumberorne auraient-ils pu leur en apprendre plus. Peut-être auraient-ils du insister un petit peu plus pour connaitre la véritable histoire de Tombarbre. Ou écouter mieux le satyre, ou même se tourner vers les créatures des Profondeurs puisqu’ils les savaient attirés eux aussi ...

Ils étaient là pour en découdre et découvrir le fruit de leur quête comme on plonge dans le vide, en se disant « jusqu’ici, tout va bien ». Mais avaient-ils vraiment le choix quand le Destin ou d’autres Puissances en avaient décidé ainsi ?


Le couloir était plus long que ce qu’ils pensaient mais ce qu’ils découvrirent de l’autre côté était bien plus agréable que ce à quoi ils s’attendaient. C’était un véritable jardin, bordé de buissons et d’arbres aux feuilles argentées. Des papillons, des oiseaux, voletaient autour d’eux, quelques mammifères bondissaient çà et là comme si les aventuriers n’étaient pas là ou qu’ils n’en avaient cure.

Au centre de la grotte, un bassin circulaire de vingt mètres de diamètre, rempli de poissons, et en son centre un ilot de trois mètres. Il n’y avait pas de sentier, pas de piste, aucune trace du passage d’un humanoïde. Les parois brillaient de milliards de micas scintillant de leur propre lumière si bien qu’il faisait une agréable clarté crépusculaire. Au milieu de la grotte, sur l’ilot, une cosse presque aussi grande qu’un gnome, à l’endroit le plus sombre d’être le plus éloigné des parois.


Melkiot se mit à rire en tapant des mains : - « Le dragon, le héros et le magicien ! »

Si à ceux-ci s’ajoutaient la fille de la Dame aux Chats, une fille du Peuple Oublié, un Rôdeur petit-fils de Rôdeur et la Hyène, pour le nécromancien, ça n’avait plus aucune sorte d’importance. Il avançait droit vers le lac souterrain et d’un doigt tendu suivi d’un mot de pouvoir, congela sans autre forme de procès un lapin qui s’était dressé sur ses pattes arrière pour fixer les premiers visiteurs qui lui étaient donnés de voir.

écrit par: Serana Jeudi 23 Août 2018 à 10h45
La demie-dragonne avait beau avoir pris la tête, elle n'avait pas chargé comme une brute dans la grotte. Elle ne savait pas ce que cherchait ses comparses, alliés ou non, mais elle doutait que ce genre de stratégie, et une désunion, puisse leur servir pour le moment.

L'élue était sous tension, ses doigts se serraient sur la garde de son épée et la moindre incartade de ses compagnons aurait eu le don de la mettre en colère. Mais c'était celui ci. Le mage auquel elle n'accordait pas le moindre crédit depuis le début. Malsain, moins mystérieux que sournois, affichant clairement son mépris et son absence de volonté à la collaboration.

Alors quand, sans aucune raison, il se mit à avancer comme un taré sans aucune discrétion, en congelant un animal qui, vu le plan, pourrait bien être un sbire d'un quelconque dominant du coin, c'en fut trop. Elle le rattrapa.

Peu importe qu'elle ne l'attrapa par la capuche, l'envoi au sol d'un coup d'épaule ou, comme elle l'avait tant fait au cours des année, lui coller une grande mandale dans le plexus pour l'arrêter net, mais l'abruti allait cesser séant ses saloperies.

Elle gronda en s'approchant de lui. Sans doute les autres n'allaient ils pas bien comprendre sa réaction, mais elle en avait assez de celui-ci. Et personne ne lui avait jamais appris à ne pas appliquer sa propre loi.

Et puis il fallait qu'elle se défoule.


hrp.gif Serana tente d'immobiliser Melkiot (quitte à lui coller une prune)

écrit par: Abakor Vendredi 31 Août 2018 à 10h15
Finalement la rencontre se fit sans heurt grâce à Christal et Blingabel. Abakor les laissa faire sans trop intervenir mais il se méfiait de ces individus. Abakor ressentit la puissance de la métis et fut déstabilisé un temps. Les autres individus, il ne les sentait pas, à part peut-être le chevalier qui devait posséder un code de l'honneur. Il devait faire attention dans sa mission de protections de ses deux compagnes.

Il suivit le mouvement de la troupe car on prit le chemin de la grotte. Il ne fut pas surpris lorsque la créature fut éjectée. Avait-il rêvé de ce gros cervidé, l’image fut tellement fugace ! Qu'est-ce que ça pouvait être?

Abakor découvrit sur le chemin des inscriptions elfiques et il fut surpris en voyant son nom se détacher du reste. Penchait sur les écritures, il essaya de voir si l’inscription était récente ou pas. Étais-ce un signe de son grand-père ou bien c’était là bien avant…
Blingbabel l’interpella quand les autres continuèrent le chemin et Abakor se leva en ayant toujours à l’esprit cette gravure de son nom. Il suivit le mouvement tout en restant derrière la troupe à s’interroger.
Une exclamation et le rire d’un des nouveaux le fit sortir de sa réflexion. Il pressa le pas pour les rattraper au moment où la métis s’en prenait au magicien!


- Que se passe t-il ici.

Il rentra dans la grotte arc en main.

écrit par: Atlas Lundi 17 Septembre 2018 à 13h59
Tous

La ‘grande mandale’ eut l’effet escompté, Melkiot était tombé par terre, cherchant son souffle, les yeux écarquillés, du givre au bout des doigts qui avaient congelé le rongeur. Serana avait gagné quelques secondes de calme relatif et ... s’était défoulé un bon coup, une excellente manière de relâcher la pression.

Adhémar s’interposa, un sourire entendu aux lèvres, comme si la demi-dragonne l’avait juste précédé dans la réalisation d’une même idée. Arme au clair, droit sur le nécromancien qui se tordait comme un poisson hors de l’eau, il prendrait sa tâche très au sérieux, personne n’en doutait.


- Il ne l’a pas volé celle-là. Soyez sans crainte, je m’occupe de lui, même le dieu Vengeur n’apprécierait pas que celui-ci le fasse. Par contre, je vous déconseille de toucher à l’eau. Je ne sais pas pourquoi mais je trouve tout ça ... trop facile ?

Serana

Après Melkiot, voilà qu’Adhémar se montrait étrange. Comment aurait-il pu savoir quoi que ce soit sur l’eau de cette île sous-terraine ? Que leur cachait-il ? Elle eut une vision fugace d’un dragon ravageant un monastère ... et d’Adhémar. Que savait-elle de lui ? Contre qui voulait-il se venger ? Un dragon ? Tous les dragons ? Elle ?

Christal

Enfin elle touchait au but ! Pour la gloire de sa déesse, elle pourrait mettre la main sur la puissance nécessaire à rompre le sortilège qui lui avait envoyé Raffard. Grace à elle, elle pourrait apporter tant de beauté dans Toril ! Ils en avaient tant besoin ! C’était là, au milieu de cet ilot, entouré de pure beauté, de nature luxuriante sans être débridée, presque à portée de main.

Abakor et Blingabel

Abakor vit les Toriliens s’en prendre les uns aux autres puis quand la situation se calma, se rendit compte qu’il était peut-être passé à côté de quelque chose par rapport à l’inscription de l’autre côté du tunnel. Blingabel était restée de l’autre côté et semblait déchiffrer, silencieusement, les morceaux de phrases autour des quelques ouvertures. Elle avait la bouche entre-ouverte, les yeux tantôt froncés, tantôt écarquillés pour chaque mot qu’elle découvrait.

- C’est très intéressant tu sais ! Ton nom est vraiment ancien, c’est un Orsolonïe qui a écrit ça mais il y a des siècles si on considère l’écriture. Ton Grand-Père ne t’en a jamais parlé ? Un de tes ancêtres est venu en Féérie pour une raison dont il ne parle pas –du moins pas dans ce morceau- Lança-t-elle. C’est peut-être ce que ton Grand-Père est venu chercher ici mais alors pourquoi n’est-il pas revenu ? Bref, ça parle de la découverte de cet endroit, après l’affrontement du Titan. Ça parle du lien entre la chute de l’arbre, ses racines descendent jusque ici, c’est très beau et très poétique, l’automne avait rattrapé son éternel printemps. Ils sont descendus ici quand ils ont compris l’origine du mal, ont trouvé cet endroit de malheur et créé le mythal pour contenir le mal et empêcher les Fées de détruire ce qu’ils avaient construits. Ils craignaient leurs voisins jaloux plus que de raison, convaincus que quelque chose d’autre était à l’œuvre pour les faire s’affronter entre eux, ça n’avait aucun sens. Ils ont enfermé le mal venu d’ailleurs dans un ... bourgeon ?

écrit par: Serana Mercredi 03 Octobre 2018 à 20h52
Serana Am'ael n'était pas connu pour son calme. La permanente neutralité cynique qu'elle affichait cachait un bouillonnement constant de colère contenu à grand renfort de remparts psychologiques. Nombre de piliers de comptoirs, d'adeptes de Shar et d'autres l'avaient compris à leur dépend.

C'était au tour du hoarite.

Lentement, elle posa les yeux sur le guerrier divin. La colère ne déformait pas son visage. Non, c'était pire. Digne descendante des seigneurs du froid et du cristal, sa fureur était comme la haine d'un spectre de glace. Mais elle ne pourrait pas utiliser la même manœuvre sur Adhémar que celle utilisée sur le mage. Ce n'était d'ailleurs pas utile. Elle posa son pied juste sous le menton du maléfique arcaniste. Qu'il tente seulement de tenter de lancer un sort et sa mâchoire volerait en éclat.


- Qu'est ce que le leShay vous à dit, Adhémar ? Qu'est ce qu'il vous à promis ? Je vais tout de suite vous donner ma version. Je cherche cette chose, quelqu'elle soit, en espérant mettre fin à la dracorage. Vous ne me dites pas tout ? Vous êtes en colère, hoarite. Je connais la colère colère. Et si jamais elle venait à me barrer la route, je n'aurais aucun problème moral à vous faire suivre le même chemin que celui si., dit elle en hochant la tête vers Melkiot.

Ensuite, elle se tourna vers les autres derrière, et siffla.


- Eh ! Venez par là. J'imagine qu'on à tous pour but de rentrer sur le Prime. Mais nous avons tous été menés ici pour des raisons différentes. Je ne suis pas sûre que tout nos objectifs sont compatibles. Autant dire la vérité immédiatement.

écrit par: Atlas Mercredi 10 Octobre 2018 à 14h31
Pour une raison qui échappera à chacun, les Toriliens ne découvriraient jamais ce qui avait créé la fracture, Terregrise, les luttes intestines entre deux frères pour des raisons aussi obscures que les cornes de Xynohumberorne, le rôle des uns et des autres et tout ce qu’il pouvait signifier dans une lutte de pouvoirs aussi vieille que l’ancêtre d’Abakor, la source même de la Graine.

Obéron ouvrit les yeux.


Adhémar se redressa de toute sa taille face à Serana qui lut aussitôt dans son regard quelque chose qu’il avait réussi à cacher jusque-là. Vengeance. Fallait-il que ce soit un dragon –ou une demi-dragonne, qu’importe- qui se dresse devant lui pour l’interdire de l’assouvir. Et pourtant, personne n’avait un objectif aussi proche de celui de Serana qui souhaitait mettre un terme à la Dracorage, chaque dragon tué de ses mains serait un pas vers le même objectif et pour y parvenir, il avait besoin de cette puissance.

Mais Vengeance et Soif de pouvoir aveuglent ceux qui les choisissent comme guides. Le Hoarite n’était plus capable de s’en rendre compte.

Obéron ouvrit les yeux.

Dans l’esprit de chacun, des images aussi puissantes que fugaces se succédèrent en une fraction d’instant.
Ils se virent tous, l’un l’autre. Même si certains auraient dû être incapables de reconnaitre les autres, ils comprenaient sans aucun doute possible, qu’il s’agissait de leurs compagnons d’infortune.

Adhémar se tenait sur une plaine battue par les vents sur sa monture recouverte d’une barde rutilante d’un métal rouge sombre recouvert d’une écriture elfique ancestrale, comme le fil de son épée. Il chargeait droit sur un dragon blanc qui ouvrait grand les ailes et soufflait, sans même le ralentir, un cône de milliers d’échardes de glace. Son blason avait laissé place à une tête de cerf identique à la forme prise par le LeShay quand ils les avaient accueilli.

Blingabel avait abandonné ses costumes aux couleurs criardes et pleines de joie. Elle portait une robe qu’elle seule pouvait reconnaitre sans peine, celle d’un Tharchion. Elle riait toujours, mais son rire portait l’accent de la folie, son esprit consumé par la puissance qui lui avait permis de se venger des Magiciens Rouges en devenant un de leur onze responsables régionaux.

Christal était étendue, nue, au milieu de coussins carmin, dans le temple de Sunie qu’elle avait visité avant de partir en quête de la Graine. Raffard était à ses côtés, débarrassé de ses cicatrices mais le teint anormalement terne, presque grisâtre. Tous les symboles de la Déesse aux cheveux de feu avaient été remplacés par ceux de la Dame des chats. Ses yeux étaient noir sur noir.

Melkiot était mort et plus vivant que jamais. Il ne cachait pas sa nature de liche, il en était fier. Son corps était recouvert d’une substance noire, mouvante de laquelle des excroissances immondes se développaient pour retourner à leur source. Il lévitait au-dessus d’une forêt dont les arbres n’étaient que déformations grotesques, oranges, pourpres, couverts de gourmes. La forêt dont il avait entendu la voix et qui lui avait servi de portail.

L’image d’Arakh était fondamentalement différente mais pas moins dérangeante, pour lui comme pour les autres. Il était suspendu au-dessus d’un portail de lianes, pratiquement exsangue, la peau blafarde, tirée sur ses os. Et par la porte ouverte, un vide oppressant, terrifiant pour qui conque regardait par le portail.

Serana volait sous sa forme draconique, sans plus aucune trace d’Elfe en elle. Elle fondait sur un dragon deux fois plus gros pour lui arracher la gorge d’une morsure. Une majestueuse dragonne de cristal. Serana sut immédiatement qu’il s’agissait ... de sa mère, le choc lui coupa le souffle.

Pour Abakor le contexte était sensiblement différent parce que ce n’était pas lui mais son lointain aïeul et ici même.
Dans une toge rehaussée d’or et d’autres métaux inconnus, accompagné de six autres humanoïdes aux visages flous, il découvrait le lac, noir comme la nuit, duquel s’étendait le poison qui avait causé la perte de l’arbre et au centre, une créature comme ils n’en avaient jamais vu. Un poulpe noir veinée de rouge, se tordant sur lui-même comme un ver coupé en deux, flottant à un mètre du sol, tissant la Toile autour de lui, créant d’Elle un disque pulsant faiblement.

Qui donc les avait lancé dans cette quête ? A quelle fin ?
Une vieille femme victime de ses visions, victime plus d’un siècle plus tôt d’une attaque d’Elfes qui lui avaient tout pris.
Une dryade rendue folle d’être arrachée à son arbre, pervertie par un accident de magie entropique.
L’une et l’autre leur avait promis le pouvoir de réaliser leur souhait le plus profond et les Aventuriers avaient suivi.

Un curieux bruit de succion les força à se tourner vers la Graine qui ... germait. L’énorme bourgeon commençait à s’écarter
.

écrit par: Atlas Mercredi 31 Octobre 2018 à 15h19
Il y avait quelque chose ici, dans les Profondeurs de Féérie, quelque chose qui n’aurait jamais dû être, une menace, une puissance encore à l’état de bourgeon qui s’ouvre seulement mais forte d’une telle promesse qu’elle ne pouvait être bonne. Pour personne. L’endroit avait été scellé pendant des siècles mais le mal avait trouvé le moyen d’infecter l’esprit des uns pour provoquer la perte de l’Arbre, les autres en avait cherché la source en creusant, profondément.

Quand ils l’eurent trouvée, ils comprirent, remplis de sagesse ou de l’avertissement d’Obéron, comme les aventuriers venaient de le vivre, et laissèrent derrière eux la meilleure protection dont ils étaient capables pour que jamais un être féérique ne puisse la libérer et toutes les mises en garde dont ils étaient capables, gravées sur des murs -que le temps avait recouvert de lianes.

Mus par des certitudes opposées, les aventuriers réagirent comme ils purent à ce qu’ils comprirent être le dénouement.
Blingabel avait hurlé, le visage couvert de larmes, déformé par une vision d’horreur. Abakor découvrait, bribe après bribe, le passé qu’il avait si longtemps cherché. Son aïeul était quelque part ici, en Féérie, et avait perdu une partie de lui pour que le mal ne s’échappe pas. Ce que ses compagnons d’aventure s’apprêtaient à faire pour des raisons qu’il ne connaissait même pas. Christal s’arracha à sa vision, comprenant seulement à cet instant qu’elle courrait après quelque chose d’impossible et qu’elle avait ... été trompée. Elle courut vers son amie avec pour seul objectif de s’éloigner de ce mensonge, de fuir et de les emmener avec elle.

Serana avait déjà compris que l’hoarite était guidé par la vengeance, comment aurait-il pu s’associer à même une demi-dragonne quand tout son être le poussait à les détruire ... tous ? Avec un sourire mauvais, Adhémar avait changé de posture, profitant qu’elle se tourne vers les autres pour se diriger vers l’ilot. Sa vision lui convenait parfaitement. La Graine et quoi qu’elle contienne lui permettraient d’obtenir ce qu’il cherchait par-dessus tout.
C’était sans compter sur Melkiot qui reprenait conscience, cracha par terre, et d’un doigt tendu désigna l’homme en armure qui s’éloignait. Un rayon pourpre jaillit, vidant le Vengeur de sa force. Même lui, jusqu’au bout, jouerait son rôle.

Arakh fut saisi d’une prise de conscience qui dépassait de loin sa crainte de la vision du futur qui lui était promis. Il s’en doutait depuis que le Voltigeur s’était ... pris d’affection pour lui, il avait un rôle à jouer dans tout ça. Il hocha la tête puis s’interposa entre le Vengeur et le Sorcier d’une part, et la Dragonne de l’autre.

La demi-dragonne bondit sur l’occasion et scella le destin qui s’accomplissait devant eux tous. D’un bon, elle franchit l’eau sans la toucher et d’un large coup de son Fléau des Fées, trancha le bourgeon et l’abomination qui tentait de s’en extraire. Un Nilshai, même si aucun n’avait jamais vu pareille créature. Un ver noir et bleu, à la tête bulbeuse pourvue de trois appendices au bout de chacun desquels s’ouvrait un œil jaune, globuleux. Trois ailes de mouches, encore prises dans une substance gluante. Un véritable cauchemar vivant. Pour un instant seulement.

Le monstre tressauta une seconde, sans avoir eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, cria d’un son qui leur fit vriller les tempes. Et les chants se turent.
Le plafond sembla s’étioler, comme une coquille d’œuf se brisant soudain, le sol à trembler.
Mue par un instinct de survie, Serana se mit à fuir vers le porche, Arakh sur les talons, couvrant leur fuite d’un accès de fureur de l’un ou de la folie de l’autre.

Abakor, Christal et Blingabel avait commencé à rebrousser chemin, dans l’énorme voie circulaire qui remontait vers la surface, les deux autres n’y parviendraient pas, l’ensemble commençait à s’effondrer, du bas vers le haut.

Ils auraient pu tout changer, dans un sens ou dans l’autre. Faire éclore la vérité sur Tombarbre, son démon, son druide, obtenir d’un LeShay la compréhension de la forêt dans laquelle ils étaient arrivés, ils auraient pu trouver des alliés pour participer à la fin de la Dracorage sur Toril, ils auraient pu découvrir Féérie et comprendre le rapprochement entre les plans.


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Serana

En dernière voie de sortie possible, ils foncèrent vers la chute d’eau en suivant le Voltigeur, et plongèrent, les poumons en feu, suivant la petite lueur féérique dans la rivière souterraine.

Après d’interminables minutes, au seuil de la noyade, ils débouchèrent dans une caverne colossale.


- On s’croirait chez les faces de charbon d’chez nous ... Ca va toi ?

écrit par: Serana Mercredi 31 Octobre 2018 à 15h58
Tout était allé trop vite, et à la fin, il avait fallu prendre une décision. Peut-être pas la plus facile, ou la plus intelligente, mais à son sens, la plus intelligente sur le moment. Si l'horreur qu'elle avait décapitée était dangereuse pourquoi le leShay l'avait elle poussée à chercher la graine ?.. Il lui aurait suffit de lui promettre une échappatoire.

Mais elle pourrait penser à tout cela plus tard. Bien plus tard, à tête reposée, loin de tout cela. D'abord, il fallait survivre. Elle avait plongé à la suite d'Arakh sans se poser de question. Le Voltigeur était le seul autochtone, et si les Chevaucheurs avaient une habitude quand ils étaient face à l'inconnu, c'était de se fier aux guides mieux informés, au moins un temps.

Elle lutta contre la noyade de longs instants qui lui parurent infinis... Et puis enfin, elle émergea. A quatre patte sur le sol, reprenant de grandes goulées d'air, elle entendit à peine la question du cuisinier, heureuse cependant, de ne pas être seule finalement...


- Ca va oui... Les faces de ?...

Ah, ça aurait put être les drows, mais il y avait plus de chances qu'il parle de nains. Un simple cuistot ne parlerait pas ainsi des terreurs de l'Outreterre... Mais si il avait raison, si ils étaient prêts des nains... Alors ils étaient revenus sur Toril ! Il était impossible qu'ils aient put atteindre le Foyer depuis la Féérie ! Alors, parce qu'elle voulait juste trouver quelque part ou se coucher, qu'elle en avait plus qu'assez de cette aventure, elle cria :

-

écrit par: Atlas Mardi 06 Novembre 2018 à 10h56
BLINGABEL, CHRISTAL & ABAKOR

Les trois aventuriers jaillirent du gouffre comme des diables hors de leur boite, hirsutes, choqués, le coeur battant à tout rompre de se rendre compte que les autres aventuriers ne les avaient pas suivis de n’avoir pas même aperçu l’horreur qui sortait du bourgeon. Sans quoi leur esprit se serait tourner vers tout autre chose. Blingabel s’effondra, le souffle court, très vite secourue par les deux autres. Un des molosses semblaient les attendre et comme ils avaient perdu tout but en Féérie, ils le suivirent docilement jusqu’au Cercle où les attendait Althys, partagé entre la déception et la compréhension de ce qui avait dû se passer.

- Les légendes se trompent parfois. Vous avez échoué, c’est dommage, n’importe quoi nous aurait été utile à l’approche des créatures de la Reine mais ce n’est plus votre histoire, il est temps pour vous de repartir.

Le Druide souffla, dans leur direction, une poussière à l’odeur de cannelle, les forçant à cligner des yeux. Quand ils reprirent conscience, ils étaient à l’orée du bois de Padhiver, affamés et sales, signe qu’ils avaient dû parcourir une longue distance pour revenir « chez eux ». Leur aventure en Féérie était terminée.

Un cri terrifiant leur fit lever la tête, cinq créatures volantes, des dragons, volaient de manière erratique vers le Nord-Ouest, Luskan ...


FIN

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SERANA & ARAKH


- Dis voir ! T’es une sacré tarée d’gueuler comme ça ! Sérieux, j’te trouve très sympa mais si tu commences à pêter les plombs, on n’va pas pouvoir continuer ensemble. On reste calmes tant qu’on n’est pas surs d’où on s’trouve ? C’est bon pour toi ?

Le cuistot avait les yeux ronds, il était visiblement pris d’une panique non feinte.

- J’parlais des Elfes Noirs, pas des Nains, ceux des profondeurs sont des p’tits gris et de vrais teignes, pas des compagnons d’beuverie. J’crois qu’on est toujours en Féérie, dans leur monde du dessous.

Fort heureusement, à l’exception des remarques d’Arakh, seul l’écho répondit au cri de la dragonne. Pour gigantesque qu’elle était, cette caverne n’avait rien qui mérite de s’y installer, les rivières sous-terraines devaient être légion.
Sans autre but ni idée, ils traversèrent l’immense cavité éclairée par quelques mousses et champignons phosphorescents quand ils ne devaient pas compter que sur l’étincelle de lumière du Voltigeur. Traversant une arche, un tunnel étroit formant un coude, escaladant des rochers, ils perdirent bientôt toute notion de temps et d’espace. Ils déambulaient dans les profondeurs d’un monde vide, froid, sombre et silencieux.
Le silence fut brisé par un rythme différent de celui de leurs coeurs battant dans leur poitrine. Ils se rendirent compte progressivement que bientôt leurs pas étaient rythmés par des coups, sans doute de pioches, probablement violents vu leur intensité qui finit par en faire trembler la terre.

Après ce qu’il leur sembla des heures d’errance, en direction du bruit –à défaut de prudence, une activité était une sortie possible-, ils débouchèrent sur une salle multicolore de cristaux gigantesques, chatoyants de pourpre et de magenta. Des Fomorians en pagnes, équipées de pioches à leurs mesures, fracassaient les cristaux pour les charger dans d’immenses chariots.

Les yeux du cuistot brillaient de convoitise, le Voltigeur tremblant comme une feuille ne brillait plus du tout de peur de les faire remarquer.


- Ça c’est du trésor ma belle, un vrai trésor de dragon tu n’trouves pas ?

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Sous les ordres d’un géant plus immonde encore que les autres, ils chargeaient des blocs de plus de leur taille. Arakh fit un haussement d’épaule semblant dire qu’il avait conscience de la folie de son acte mais qu’il n’en avait rien à faire, puis se faufila comme une ombre au milieu des cristaux. En quelques secondes, il était dans un chariot.

Le chef des Fomorians éructa un mot en touchant un énorme collier autour de son coup et Serana vit un pan complet de la grotte se liquéfié et prendre la forme d’un portail.

écrit par: Atlas Jeudi 22 Novembre 2018 à 10h15
SERANA & ARAKH

Serana dut se résoudre à suivre son déraisonnable compagnon, profitant des ombres, du bruit, et surtout du désintérêt total des Fomorians et leur certitude absolue que personne d’autre ne pourrait être présents à cet endroit.

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Suivant les chariots sans guide, ils arrivèrent dans un hangar à la hauteur des transports de marchandise. A l’exception de ceux-ci, ils se rendirent immédiatement compte que rien n’était à la même échelle. L’air était saturé d’une odeur de forge et d’acide, de vapeurs, de poussière de charbon. Le bruit ambiant était encore plus fort que dans les mines, plus régulier aussi, ils étaient au coeur d’une cité Naine, Serana en était convaincue, aucune autre race n’était capable d’une telle activité minière et métallurgique au point de rendre l’environnement aussi hostile. Le malaise de la Dracorage qui lui avait fait entreprendre ce voyage en Féérie était de retour... ils étaient de retour...

Heureusement sortis de l’obscurité plus tôt dans la salle des cristaux, ils s’adaptèrent rapidement à un environnement éclairé par magie qui ne leur demandait plus aucun effort pour y voir clair, dans une caverne leur offrant fort heureusement suffisamment de recoins pour rester discrets. Arakh rejoint Serana comme une ombre et lui souffla à l’oreille : - "Là je sais où on est, je connais cette ville. On est de retour ... chez les p’tits gris dont je te parlais. C’est Gracklstugh, la cité des Lames. Ne me demande pas comment je sais, je sais c’est tout. Nos routes se séparent ici, si on nous trouve, il vaut mieux que ce soit chacun de notre côté et puis, je ne compte pas partir sans rien. Il va falloir que tu empruntes le labyrinthe, c’est une voie de commerce mais elle est gardée par des minotaures pas commodes du tout si on n’a pas de laisser-passer."

Le cuistot, plus riche de secrets que ce qu’elle avait pu imaginer, lui indiqua le marché noir où elle devait absolument se rendre pour obtenir un laisser-passer contre quelques deux cents pièces d’or pour pouvoir espérer suivre une caravane. C’était à elle de se débrouiller ensuite pour en accompagner une, de préférence vers Luskan parce que c’est le chemin qu’il avait suivi et qu’il était sur au moins que c’était possible.

Serana apprit qu’elle profitait du Silence de Lolth et de la guerre déclarée aux drows de Menzoberranzan par Horgar IV, le roi de Gracklstugh. Les forges tournaient à plein régime pour produire les armes, le commerce se faisait beaucoup moins regardant pour pouvoir nourrir une guerre et s’assurer l’aide des alliés nécessaires.

Dans les profondeurs, d’autres évènements majeurs se déroulaient tandis qu’à la surface les Dragons déchainaient leur rage...
Après plusieurs jours dans les couloirs sinueux du Labyrinthe, Serana put quitter la caravane en payant une part importante des cristaux dont elle s’était allègrement servie. Elle déboucha dans l’allée des Rats.

A Luskan.


FIN