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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : L'apprenti de la ruine & Enterre mon innocence à Vrillecorne [Les Contrées du Mitan Occidentales] > Enterre mon innocence à Vrillecorne


écrit par: Amaranthe Samedi 17 Octobre 2015 à 15h01
hrp.gif Suite de : Un voyage sans encombres

[...] Malphax s'éveilla alors, dérangé par le bruit. Il vit l'inconnu aux cheveux longs se diriger vers la palissade, au pied de la guérite.
L'homme enfonça l’extrémité de sa corde dans la paroi couverte de végétation puis la fit ressortir à un empan de là. Il tira fermement sur le bout qu'il venait de faire entrer et sortir du bois, tout en maintenant l'autre.

Commença alors à s'ouvrir avec un grincement et des bruissements de feuille le battant d'une porte jusqu'alors bien dissimulée dans la végétation, et astucieusement bricolée dans la palissade.


Esturo Zatenka
- Bienvenue à Vrillecorne, voyageurs ! leur dit-il joyeusement, satisfait de son petit effet.

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Esturo, figure amicale après un rude et éprouvant voyage, semble néanmoins toujours pointer du regard dans toutes les directions. Après quelques instants d'observation, il semblerait qu'il s'agisse plutôt de tics du visage que d'une réelle nervosité.


Quelques instants plus tard, la porte ouverte, Esturo se dirigea à nouveau vers le groupe, affichant un visage affable mais observant tour à tour nos héros.

écrit par: Metzli Arnesen Lundi 19 Octobre 2015 à 08h33
Metzli s'était laissée portée par les flots tandis qu'ils s'étaient approchés de l'île. Elle en était bien heureuse car elle ne se serait pas sentie capable de manier l'embarcation dans son état de fatigue. Peu à peu, son intuition s'était vérifiée et il lui apparut que la lumière était bien celle d'un phare. Quelques instants plus tard, le petit groupe était accueilli par un homme qui leur indiqua s'appeler Esturo Zatenka.

Cet homme aux cheveux longs les avait accueillis avec courtoisie et bonne humeur, ce qui était plutôt bon signe. L'ensorceleuse se dit que ce qui l'était moins, c'était le fait qu'il semblait ignorer tout de la course-poursuite qui les avait amenés à s'enfoncer dans les bois : visiblement, les éclaireurs de la communauté n'avaient pas assisté à la scène. Certains pourraient rechigner à accueillir des individus traqués, se mettant ainsi eux-mêmes en danger...

Tout en voyant avec étonnement une porte s'ouvrir dans une palissade destinée à protéger la communauté de Vrillecorne, la jeune femme se dit néanmoins qu'ils semblaient capables de se défendre, protégés qu'ils étaient par les flots et par des fortifications : cela la rassura quelque peu et, pour la première fois depuis l'arrivée de Ketta et de ses sbires, elle sentit une tension se relâcher en elle.

Cependant, il restait encore bien des questions à régler avant de pouvoir prendre un repos bien mérité. Affichant un sourire fatigué, elle décida de prendre la parole :


- Merci de votre accueil, Esturo. Je sais que vous vous demandez probablement ce que nous faisions dans ces bois et nous répondrons à toutes vos questions mais, il s'agit là d'une longue histoire... Peut-être pourrions-nous en discuter après nous être assis...

Elle jeta un œil en direction de ses compagnons et constata qu'ils étaient aussi fourbus qu'elle. Elle ajouta :

- Mais pour ne rien vous cacher, c'est par pur hasard que nous avons atteint votre communauté. Peut-être pourriez-vous nous en dire plus sur Vrillecorne et ses habitants ?

En regardant Arzhaelig, puis tour à tour N'Djouma et Malphax, Metzli précisa :

- Excusez-moi si vous en avez déjà parlé avec notre compagnon mais, la plupart d'entre nous ne comprennent pas la langue qu'il a utilisée pour vous contacter.

La jeune femme pratiquait de nombreuses langues mais celle dont avait usée le barde lui était parfaitement inconnue...

écrit par: Malphax Lundi 19 Octobre 2015 à 13h48
Lorsque N'Djouma proposa une rame à Malphax, celui-ci déclina. Il n'en pouvait plus et commençait déjà à somnoler sur place. Les paupières lourdes, il observait les ondulations de l'eau créées par la barque, avançant doucement, aux bruits des avirons. Le trajet semblait durer une éternité. Le magicien ne se souvenait pas que l'île fut si loin. Il la voyait tellement proche, proche...

Il finit par s'assoupir, bercé dans ce calme qui suivait la tempête dont ils furent tous victimes. Aucun rêve n'eut le temps de le perturber. Seulement une voix dans l’obscurité. Il se réveilla doucement et vit cet homme aux cheveux longs leur ouvrir les portes de ce village si secret. Il crut un instant qu'il était en plein songe, mais non. Il se trouvait bel et bien à côté de cette île, bien plus grande que ce qu'elle lui paraissait.

Le jeune mage chassa les quelques nuages qui lui embrumait encore les pensées et engagea la conversation de sa froide voix calme et posée, à la suite de Metzli.

- Effectivement merci pour votre accueil dans ce charmant village.

¤Et bien lugubre...¤

Il se garda de mentionner ce deuxième adjectif qui risquerait de froisser leur hôte. Si le lieu dégageait encore une certaine aura de féerie dans son esprit fatigué, on pouvait tout aussi y voir quelque chose d'assez sinistre.

- Nous aurons aussi des questions pour vous je pense. Je ne savais pas qu'il existait un tel hameau dans les Bois Accessibles...

Nemethar n'était pas complètement sûr d'être dans ses bois précisément, mais il ne voyait pas d'autre endroit possible. Ils ne pouvaient pas avoir fui plus loin et s'ils ne se trouvaient pas dans l'Accessibles même, ils ne devaient pas en être éloigné.


Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Lecture de la magie, Manipulation à distance, Lumière, Fatigue
Niveau 1 : Armure de mage, Boule de neige de Snilloc, Orbe de feu mineur, Volte-face
Divin
Niveau 0 : Création d'eau, Purification d'eau et de nourriture, Détection de la magie
Niveau 1 : Frayeur, Injonction, Pierre magique

écrit par: Arzhaelig Lundi 19 Octobre 2015 à 15h10
La remarque de l’ensorceleuse était pleine de sens, un phare, ce devait être ça, comme l’invitation à se réfugier. Contre qui ou quoi dans cette forêt lugubre ? Peut-être de la forêt elle-même car il doutait qu’ils furent nombreux à souhaiter la traverser sans avoir aux trousses une femme sur un tapis volant et son araignée géante. Plus endormi qu’alerte, le barde avait apprécié à sa juste valeur l’esprit pragmatique de N’Djouma et sa proposition de se poster à la proue et s’était laissé bercé par le clapotis de l’eau sur la barque qu’il dirigea sans heurt. Il n’avait pas pris ombrage du ton de Malphax, son choix était fait à la découverte de l’embarcation et la fatigue avait emballé de velours la voix du nécromancien.

- Belle rencontre Esturo Zatenka, je suis Plume Chantevent.

Arzhaelig n’avait pas encore totalement émergé, il répondait par habitude, du nom qu’il offrait aux inconnus parce qu’il fallait bien en donner un puisque l’hôte s’était présenté. Que ses deux compagnons à s’être déjà exprimé s’en était passé, lui fit froncer les sourcils avant de reprendre :

- Je vous remercie à mon tour pour votre hospitalité. Bien que ne doutant pas que nous trouverons la sécurité en vos murs, je me dois de vous avertir que nous étions poursuivis par une puissante utilisatrice de l’Art. Si elle dispose de moyens de nous suivre, ce dont je ne doute pas plus, vous risqueriez d’avoir affaire avec elle … et je m’en veux déjà de vous en faire courir le risque.

Ne sachant qui était leur hôte, il se garda de la traiter de « malfaisante » ou de préciser le contexte de leur fuite –même si les éclaircissements devraient suivre. Il fallait d’abord qu’ils rentrent. Il répondit enfin à l’interrogation de Metzli.

- Nous ne nous sommes pas encore parlé, je m’assurais que nous étions les bienvenus dans ces bois et que la traversée du Lac ne fâcherait aucun membre de la Sylve. Les bois anciens abritent des créatures aussi territoriales que les humains et qui ont mille raisons de pleurer leur nature défigurée. Mais tout va bien, nous pouvons nous reposer.

Savoir bardique sur les Bois Accessibles et Vrillecorne

écrit par: N'Djouma Mardi 20 Octobre 2015 à 17h33
La barge n’était guère facile à manœuvrer, heureusement que les eaux du lac étaient relativement calmes et sans courant. J’avais constaté que Malphax ne serait guère d’une grande aide, fatigué et visiblement mal tailler pour ce genre d’effort je me retrouvais seul à ramer tournant le dos à notre destination.
La mise à l’eau suivit de cette promenade n’allait pas tarder à me faire apprécier l’approche du bivouac. Incapable de voir notre destination, je continuais de ramer en comptant sur Arzhaelig pour corriger toute dérive. Je ne pouvais pas non plus m’empêcher de ressentir comme un point entre mes deux omoplates tant je me sentais vulnérable à ramer ainsi sans visibilité. Redressant un peu la tête, je constatais que Malphax semblait absent et à demi endormi pour ne pas dire plus. Metzli, elle, ne paraissait guère mieux mais je pouvais constater à son regard qu’elle continuait de scruter devant elle.
¤ Bon ben, j’espère qu’Arz est au top car fatigués comme ils sont on a le temps de se faire larder de flèches avant de réagir ¤

Tout semblait si calme que je faillis sursauter en percevant la voix grinçante de l’inconnu. ¤ Peste, ils auraient pu me prévenir, il semble donc que notre bivouac sera plus confortable que prévu mais je me demande bien ce que ces gars font dans un coin pareil. C’est même étonnant qu’ils veuillent accueillir des étrangers alors qu’ils se terrent au fin fond de nulle part. Prudence, prudence, des fois que les cellules soient à barreaux. ¤

J’aidais mes compagnons à descendre et tira l’embarcation sur la plage de gravillon, ce ne fut pas une mince affaire non plus car elle n’était guère légère. J’étais vexé de ne pas avoir vu leur patrouilleur et je trouvais Esturo peu agréable malgré son affabilité affiché. Bref, je n’étais pas tranquille et connaissant mes lacunes, je savais avoir peu de talent dans l’art de découvrir une embuscade, je me contentais d’assurer une main sur la chaine clouté prêt à protéger mes compagnons au premier signe de danger. Comme je n’étais toutefois pas un sauvage, je saluais l’étrange bonhomme d’une solide inclinaison de la tête.

écrit par: Amaranthe Vendredi 23 Octobre 2015 à 23h17
user posted imageprès avoir écouté parler tour à tour les aventuriers, le borgne qui gardait l'accès à Vrillecorne jeta un coup d'oeil au delà des portes, et commença à enrouler la corde qui avait servi à actionner la porte autour de son bras. Il leur sourit à nouveau en prenant la parole.

Esturo Zatenka
- Bien bien, madame, Plume Chantevent, messieurs je propose que vous vous présentiez demain matin à Misbor, notre maître des offices, en n'omettant pas de lui dire comment vous vous prénommez. Je ne vous en tiens pas rigueur car votre fatigue et votre détresse sont évidentes, mais notre maître à tous est beaucoup plus rigoureux sur les admissions, surtout depuis ... il haussa les épaules " enfin, il faudra vous renseigner concernant le protocole. "

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Esturo, figure amicale après un rude et éprouvant voyage, semble néanmoins toujours pointer du regard dans toutes les directions. Après quelques instants d'observation, il semblerait qu'il s'agisse plutôt de tics du visage que d'une réelle nervosité.


Esturo passa la baie libérée par les portes et béante au milieu de la palissade, ouvrant la marche aux voyageurs fourbus. Une fois passé le mur d'enceinte, on distinguait nettement un ensemble de bâtiments de pierre bien cachés de l'extérieur, à l'exception de ce qui, de plus près était une sorte de tour munie d'un feu et de plusieurs miroirs que l'on pouvait orienter.
En voyant que certains regards s'étaient arrêtés sur ce qui ressemblait furieusement à un phare, Zatenka déclara fièrement :


- Ah, notre petit dispositif de communication. Habituellement nous l'utilisons pour renvoyer la lumière de la Lune pendant la nuit, mais comme nous sommes privés de la présence de la Dame d'Argent ce soir, nous compensons avec un feu de fortune. Ce que vous voyez est l'image de ce feu qui brûle à la base de la tour.

Une fois la porterie passée, un ensemble d'au moins quatre ou cinq bâtiments formait une cours obscure traversée de part en part par un petit cours d'eau. Un pont enjambait ce dernier et permettait d'accéder aux bâtiments du fond : Esturo présenta les lieux d'un revers de main :
A gauche tout d'abord, il expliqua que se tenait l'hospitalerie, une sorte de modeste chaumière au toit de céramique et à l'air obscur, puis derrière bien cachée mais que l'on pouvait entendre la louvière, une sorte de lieu où étaient recueillis, soignés et parfois dressés des animaux, ensuite la tour qui ressemblait à un phare, reliée à ce qu'Esturo appela les communs.
Au fond de la cours, sur la gauche toujours, le cloître était censé masquer la vue d'un temple et d'une grande salle capitulaire, dont Malphax se souvint pour être une sorte de salle de réunion pour les religieux.
A droite de la cours du cloître, un petit jardin aromatique ceignait une petite tour réputée être celle de l'apothicaire, et voisinait un bâtiment de pierre muni d'une grande roue à aubes qui devait être débrayée. Le borgne avait précisé qu'il s'agissait de l'atelier de maître Jenedict, et que l'énorme structure qui refermait la cours, juste à côté renfermait les cellules des membres permanents, qui dormaient pour l'heure.

Une voix au timbre suave, grave et un peu amusée interrompit le borgne



Frère Fedibran
-Sauf les braves qui sont de garde cette nuit, n'est-ce pas frère Esturo ? Un homme, torse nu, au physique difficile à distinguer dans l'ombre se tenait devant le bâtiment hospitalier, et mastiquait ce qui pouvait être une chique de tabac ou quelque herbe locale. " Bienvenue au monastère de Vrillecorne voyageurs, je suis le frère Fédibran, et je suis de la nuit comme frère Esturo. Je suis désolé ceci dit de ne pouvoir prolonger cette conversion, mais je viens de nourrir les loups afin qu'ils soient calmes, il faut que j'aille laver tout ce sang. "

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Un curieux individu à la voix mal maîtrisée et un peu noyé dans l'ombre par l'absence de torches proche de lui. Pour Metzli qui est la plus proche, une curieuse odeur camphrée se dégage du frère Fedibran


Le maître des bêtes s'éloigna dans l'obscurité, par-delà le ruisseau qui traversait la cours, en direction des cellules et de l'atelier.
Pendant ce temps, Zatenka ouvrit les portes de l'hospitalerie et invita les quatre aventuriers à entrer.
En se rapprochant des lieux, tous purent deviner dans les ombres les parois de la Louvière, et sentir bien dissimulés derrière l'odeur de terre humide, une sorte de mélange de parfum de fauve et de chien mouillé qui n'avait rien de rassurant.

Toutefois passé l'huisserie du bâtiment hospitalier, l'intérieur offert au regard était sobre mais avait quelque chose de rassurant. Par l'allumage de plusieurs lampes encastrées dans la maçonnerie, le borgne révéla une unique pièce munie d'une cheminée en terre cuite et d'une dizaine de lit. Au pied de chacun se trouvait un coffre à l'apparence solide mais dépourvu de serrure, sur lequel trônait un gros sac en toile de jute.

- La literie, commenta frère Esturo, "je suis désolé, si vous étiez arrivés en journée, nous aurions eu le temps de faire les lits, il faudra vous débrouiller. De toute façon, ceci est provisoire.
Il y a du bois pour faire du feu entassé dans la pièce d'à côté, ainsi qu'un trou pour ... euh " il regarda l'ensorceleuse d'un air gêné" enfin c'est propre et situé derrière la cheminée, donc bien chauffé quand elle fonctionne."

Il laissa le temps à chacun de trouver ses marques, regagnant l'entrée du bâtiment. Puis il inclina légèrement la tête.

Esturo Zatenka
- Bonne nuit à vous tous. Il est si rare d'avoir des visiteurs au monastère, je pense que tout le monde sera content de voir de nouvelles têtes, car les circonstances ne sont pas heureuses.
Ne vous en faites pas votre poursuivante, si elle vient vous chercher ici, nous sommes trois à monter la garde, nous serons bien en mesure de la maîtriser. Il eut l'air de chercher quelque pensée égarée. "Hum ... je vous déconseille aussi de sortir seuls la nuit. Vous n'êtes bien sûr pas prisonniers, mais il arrive que frère Denegrim ramène des bêtes sauvages avec lui qui ont besoin de soins. Elles risquent notoirement d'être agressives.
Je viendrai vous réveiller un peu avant le lever du jour, pour notre premier office. On vous donnera à manger juste après.

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Esturo, figure amicale après un rude et éprouvant voyage, semble néanmoins toujours pointer du regard dans toutes les directions. Après quelques instants d'observation, il semblerait qu'il s'agisse plutôt de tics du visage que d'une réelle nervosité.


Le borgne referma la porte de l'hospitalerie et le bruit de ses pas sembla indiquer qu'il se dirigeait à nouveau vers les portes du monastère. Quelques minutes plus tard, un grincement témoigna qu'il refermait les portes de la palissade à leur tour.
Puis il n'y eut plus que les bruits de la nuit.

écrit par: N'Djouma Lundi 26 Octobre 2015 à 09h13
Je trouvais Esturo extrêmement agaçant et encore plus depuis qu’il nous avouait être sûr de pouvoir maitriser notre poursuivant à trois alors que nous avions fui à quatre.
A sa décharge, il était sur son territoire, peut être bien plus puissant que je ne le pensais et bénéficiant probablement de la protection des lieux. Nous étions visiblement dans un monastère qui devait pouvoir grouiller de prêtre en un rien de temps sans compter qu’il était peut être protégé contre les créatures invoquées.

J’avais de plus remarqué la démarche de notre guide et mon instinct me glissait qu’il devait être aussi dangereux à mains nues qu’avec une arme. J’avais déjà vu des moines combattre dans mon ancienne vie et ceux-ci avait un je ne sais quoi qui ressemblait à notre homme. Si il y en avait d’autres comme lui, le monastère avait de quoi se défendre et il y en avait certainement d’autres. Je me rappelais effectivement avoir entendu mon Laniste me parler d’un expert en lutte provenant d’un lieu qui portait ce nom de Vrillecorne, je ne me serais juste jamais douté que ce lieu était perdu en pleine forêt inaccessible. Malgré tout, il semblait qu’il c’était passé quelque chose dans le coin qui leur posait un léger problème, on pouvait s’estimer heureux qu’ils nous aient tout de même accueillit.

Repenser à mon ancienne vie de gladiateur associé à l’odeur de l’animalerie me replongeât quelques mois plus tôt. Le sable soulevé par le combat, le sang rougissant les lames et le hurlement des fauves qui rendu fou par la faim tentait de vous arracher les entrailles. Je secouais la tête étirant mes membres endoloris par la traversé du lac et poussait un grognement.


-Bon, je n’aime pas bien ce gars mais il semblerait que l’on puisse passer une nuit tranquille donc si vous n’y voyez pas d’objection je vais me pieuter. Je vais glisser toutefois un coffre derrière la porte histoire qu’on ne puisse pas l’ouvrir sans faire un raffut du diable. Prévenez-moi si l’un de vous souhaite faire un tour dehors, ça m’évitera de me jeter sur lui avant de me rendre compte de mon erreur.

J’examinais le reste de la pièce pour voir s’il y avait d’autres entrées possible tout en déballant ma couverture que j’étalais sur le lit le plus proche de la porte. J’avouais ne pas être mécontent d’avoir trouvé ce lieu, je n’étais pas encore un habitué de la vie en pleine nature et me demandais si je ne le deviendrais jamais.

écrit par: Malphax Lundi 26 Octobre 2015 à 10h45
Lorsque Esturo fit la remarque sur la présentation défaillante de la plupart de ses invités, Malphax ne broncha pas, bien trop fatigué pour ça. L'omission de son nom n'était point volontaire mais il ne se sentait plus les forces de corriger le tir. Alors que leur hôte les fit pénétrer dans ce village, ou plutôt ce monastère, le jeune magicien retrouva dans sa mémoire embrumée ce qu'il savait de ce lieu si étrange en cette nuit sans lune. Il ne dit cependant rien et laissa le borgne leur présenter les installations.

C'est le phare qui attira le plus l'attention du thaumaturge. Il y avait dans cette construction une grande ingéniosité. Les bâtisseurs des lieux, loin d'être des novices, savaient y faire. La végétation elle-même semblait ne pas être purement décorative, étant utilisée avec habileté pour camoufler le monastère aux yeux et aux su de tous.

Lorsque frère Fedibran se présenta à eux, Nemethar n'émit qu'un
« Enchanté » fatigué, que Nelzar, depuis son épaule, repris avec entrain :

- Enchanté ! Enchanté ! Enchanté !

L'une des phrases de l'homme fit cependant tiquer le nécromancien. : « je viens de nourrir les loups »

¤Il y a ainsi de tels animaux dans cette communauté... intéressant.¤

Chose peu commune en effet, mais d'après les symboles qu'il venait de reconnaître et ce qu'il se souvenait de Vrillecorne, il s'agissait ici d'un culte de Séluné. Et la lycanthropie, et par extension les loups, y possédaient une certaine place.

Lorsqu'ils pénétrèrent enfin dans l'hospitalerie, Malphax eut la désagréable surprise de découvrir des lits non faits. Normal mais légèrement agaçant, bien que le visage du mage resta impassible.

Posant ses affaires à côté du lit le plus à l'écart, il entreprit de le rendre le plus confortable possible. Quand Esturo les quitta, il retint les informations les plus importantes :
« les circonstances ne sont pas heureuses » « trois à monter la garde » « ramène des bêtes sauvages […] qui ont besoin de soins » «  Je viendrai vous réveiller un peu avant le lever du jour ».

¤Quoi !?!¤

- Si tôt ? Il va peut-être me falloir un peu plus de temps pour récupérer et réviser mes sortilèges. Cela nécessite une bonne nuit de sommeil.

Une fois seul, le magicien partagea ce qu'il savait avec ses compagnons :

- D'après ce que je sais et me souviens, Vrillecorne est une communauté religieuse dédiée à Séluné et versée dans le soin de certaines malédictions. Il me semble qu'il y a eu des dissensions à un moment avec les cercles druidiques auxquelles ce monastère fut lié.

Après cela il se coucha pour dormir de tout son saoul et ne se réveilla que discrètement dans son lit pour prier son dieu noir, Velsharoon. Ne se sachant pas seul, il pria intérieurement sans quitter son lit puis s'en alla dans le monde des rêves pour finir sa nuit.


Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Lecture de la magie, Manipulation à distance, Lumière, Fatigue
Niveau 1 : Armure de mage, Boule de neige de Snilloc, Orbe de feu mineur, Volte-face
Divin
Niveau 0 : Création d'eau, Purification d'eau et de nourriture, Détection de la magie
Niveau 1 : Frayeur, Injonction, Pierre magique

écrit par: Arzhaelig Lundi 26 Octobre 2015 à 12h26
Comprendre vite et bien, quelle que soit la fatigue, et ne laisser passer aucune information d’importance sous prétexte de ne pas être en pleine possession de ses moyens. Ou surtout dans ces cas-là, quand l’interlocuteur se trouvait en confiance et se pensait en position de force, et qu’il se permettait moins de rigueur et moins de retenue. Ses réflexes de Chuchoteurs reprenaient le dessus, avec ou sans l’anneau de ce Doigt de la Main.

Commencer par les belligérants : Misbor, Maitre des offices, en charge des admissions, à cheval sur le protocole ; Maitre Jenedict, probablement Maitre dans son artisanat ; Frère Fedibran, de la nuit lui aussi, ‘maitre des bêtes’ et nourrisseur des loups ; Frère Denegrim, soigneur de bêtes sauvages et finalement Esturo Zatenka, moine borgne, ‘de la nuit’, guide accueillant et sûr de lui.

Chercher ensuite dans l’échange l’élément d’importance, le plus souvent caché et sur lequel on se reprend ou s’interrompt de peur d’en dire trop et regrettant déjà de l’avoir évoqué : « … surtout depuis … »
Un évènement avait eu lieu assez récemment et avec un caractère suffisamment exceptionnel que pour avoir laissé une empreinte claire dans l’esprit d’un moine qui vivait reclus en pleine forêt, qui nourrissait les loups et soignait d’autres bêtes sauvages ?!

Il lui fallait un peu de temps pour digérer ces informations, du repos et rencontrer Maitre Misbor pour obtenir de lui ce qu’il leur partagerait. Ils n’étaient pas n’importe où non plus. Pour l’élève avide de la Nouvelle Olamn qu’il était dans ce qui lui semblait être une autre vie, il s’agissait du théâtre d’une légende –et de tout ce que chacune d’entre elle renferme de vérité- sur un conflit entre rien moins que deux divinités. Dont la Dame d’Argent qu’avait évoqué Esturo.

Arzhaelig hocha la tête aux propos de N’Djouma, encore une fois, il faisait preuve d’une clarté d’esprit admirable. L’idée de bloquer la porte ne l’avait même pas effleuré.


- Nous sommes tous éreintés … sortir par cette nuit sans lune est une très mauvaise idée.

Préparant sa literie a l’exemple du guerrier, il reprit, pour tous cette fois, complétant les propos de Malphax : -

- Tu en sais plus que moi sur ce lieu, ou peut-être en connaissons-nous chacun une facette d’une même réalité historique. Un affrontement a eu lieu dans la ‘clairière de Vrillecorne’. D’autres désignaient l’endroit comme un lac mais je pense que ce n’était que pour justifier l’usage d’embarcations et cette rivière rend l’ensemble cohérent. Il se peut aussi que les Moines aient canalisé l’eau en la rivière que nous avons vu et asséché le reste pour le rendre constructible. Quelques fidèles de Tempus s’en prirent au dogme de la Dame d’Argent, rejetant le caractère sacré des lieux et se montrant indélicats face à la Vierge Lunaire elle-même. Pleins de vindicte et de l’esprit guerrier des suivants du Seigneur des Batailles, ils ne comprirent qu’au travers d’une défaite sanglante leur erreur. Séluné victorieuse les maudit, et leur fait payer pour toujours le sang versé pour leur soif de combat.

Le jeune barde de l’époque avait haussé les sourcils en découvrant la malédiction de la Dame et avait énoncé éprouver toutes les difficultés possibles à croire qu’elle puisse se montrer si cruelle, recevant en retour qu’il n’était pas bon se moquer des dieux et qu’une légende portait souvent en elle les éléments nécessaires à la rendre immortelle.

- Chaque nuit, les victimes de la bataille sortent de terre, chaque jour, les mercenaires qui combattirent en scandant le nom de Tempus doivent les enterrer à nouveau. C’est une légende bien sur. Une part est probablement colorée par le temps. Mais passer d'un cercle de druide à des guerriers sauvages ... c'est large.

Luttant contre le sommeil, baillant au milieu de son récit, il se saisit d’un des ouvrages que N’Djouma avait accepté de transporter malgré leur poids, vestige de la bibliothèque de la crypte. S’y trouvait-il quelques informations sur Séluné et son culte ? Il n’y accorderait que quelques minutes … sans occasion de nourrir le feu … il était bien trop fatigué …


écrit par: Metzli Arnesen Mardi 27 Octobre 2015 à 15h36
Metzli avait passivement suivi Esturo tandis qu'il conduisait leur petit groupe jusqu'à leur chambre. Tout comme Malphax, elle avait salué brièvement le frère Fedibran, trop fatiguée qu'elle était pour engager une conversation soutenue. Toutefois, tout en cheminant, son esprit était loin d'être éteint...

¤ Vrillecorne, Vrillecorne... à y repenser, j'ai déjà entendu ce nom quelque part. Papa a dû m'en parler... ¤

Malgré ses efforts, la jeune femme ne put se rappeler que de quelques éléments seulement. Elle regrettait à présent amèrement de ne pas avoir été plus attentive durant les leçons de géographie que lui avait prodiguées son père : la matière ne l'intéressait pas plus que cela et la géographie de Maztica l'avait toujours plus attirée que celle des contrées de l'Est. Une seule information lui revint en tête : ces lieux étaient liés à une malédiction.

Une fois qu'ils furent arrivés dans leur chambre, l'ensorceleuse remercia une nouvelle fois Esturo de son accueil et le salua. Tout comme ses compagnons, elle approuva l'initiative de N'Djouma:


- Tu as raison, on n'est jamais trop prudents. Ces moines semblent amicaux mais nous ne savons rien d'eux. Et je redoute plus encore cette femme rouge, même si Esturo semblait convaincu de pouvoir la repousser si elle tentait d'attaquer le monastère...

Fatiguée, Metzli s'assit un instant sur son lit et caressa Tzotzil avant de boire un peu d'eau. Ce serait son seul repas car elle n'avait pas le courage de se préparer quelque chose à manger et ce, d'autant plus que, mis à part son outre, toutes ses provisions se trouvaient sur la selle de bât de son cheval. Elle songea tristement à ses montures et espéra que les équidés survivraient à la nuit : elle décida de parler aux moines de leurs montures le lendemain.

Tout en écoutant Malphax et Arzhaelig qui discutaient de l'histoire des lieux, la jolie jeune femme fit sommairement son lit. Une fois qu'elle eut terminé, elle ajouta :


- Je me souviens moi aussi que ces lieux sont liés à une malédiction, mon père m'en avait parlé... Mais impossible de me souvenir de plus...

En prononçant le mot "malédiction", elle frissonna légèrement. Les lieux avaient quelque chose de sinistre, c'est sûr. Mais l'assurance d'Esturo et les murailles dissimulées qui ceignaient le monastère étaient également rassurantes. Un lieu étrange, assurément. Sur ces pensées, Metzli s'endormit...

écrit par: Amaranthe Mardi 27 Octobre 2015 à 21h39
user posted imageprès avoir fait échange de leurs connaissances respectives sur ce qu'évoquait pour eux l'endroit et avoir chacun aménagé les lieux à sa convenance, c'est dans une pièce qui commençait à se réchauffer un peu, ne serait-ce que par la présence de ceux qui se préparaient à y dormir, que les discussions diminuaient en intensité et en densité.

Bâillements communicatifs, papillonnements de paupières, étirements musculaires et larmes incontrôlées donnaient bien le ton d'une nuit qui allait s'avérer des plus nécessaires.
N'Djouma trouva la force de pousser à grand bruit un coffre contre la porte, et nota rapidement comme issues alternatives les fenêtres dont les vitres étaient constituées par une matière souple qui semblait organique, et dont les volets étaient tirés. Il y avait aussi la cheminée, où un feu serait probablement bientôt allumé, et la pièce de stockage voisine, qui n'avait d'autre ouverture que le trou d'évacuation des feuillets, trop petit pour un être humain.

Pendant son inspection, il entendit ses compagnons parler de malédiction, de situation délicate impliquant les cultes de Tempus et Séluné, mais les échanges furent courts car sitôt les lits faits et les affaires préparées pour la nuit, Metzli et Malphax fermèrent les yeux pour ne pas les rouvrir.
Le barde avait fait l'effort de leur raconter une dernière et tragique histoire avant de s'endormir, mais curieusement les différents timbres avaient chacun tinté d'un ton différent.

Quand l'ancien gladiateur eut fini son inspection, Arzhaelig ronflait à son tour, un ouvrage ouvert sur la poitrine, et bientôt, la pièce ne fut plus habitée que des bruits de respirations calmes et de rêves agités.

Metzli fit un cauchemar où elle rêvait que Frère Fédibran avait jeté les morceaux de sa jument en pâture à sa meute de loups, assez fier d'avoir réussi à trouver autant de viande dans la forêt.
Il lui tendait des brochettes en disant que la viande de cheval était très nourrissante et qu'elle l'aiderait à tenir le coup pour les épreuves qui l'attendaient.
Malphax, quant à lui, vit en songe un Flint en flammes et déjà presque entièrement carbonisé qui l'appelait depuis le haut du phare du monastère. Il agitait le bras en direction de l'extérieur du monastère et hurlait au nécromancien de chercher les graines des ossements cachées sous le métal des boucliers fracassés.
De son côté, N'Djouma eut l'impression d'être réveillé par un fort grincement de bois, dans la pièce entièrement barricadée, alors que les coffres s'étaient mis à s'animer, et à sautiller joyeusement. Les choses devinrent moins agréables quand il eut l'impression que toute la meute de meubles animés se ruait sur lui pour essayer de l'enfermer. La chose le réveilla en sursaut, mais en parcourant la pièce baignée d'une faible clarté du regard, il se rendit compte que rien n'avait bougé. Quoique ... peut être le couvercle d'un coffre ?
Les ronflements paisibles d'Arzhaelig l'incitèrent à se rendormir, même si l'univers onirique du barde n'était pas beaucoup moins agité que celui de ses compagnons. En effet, dans l'esprit de Plume, se déroulait une scène de jalousie très animée entre la Dame d'Argent et la Sylve, et dont il était l'enjeu. Pour une raison connue de lui-seul, il avait évoqué la possibilité que tous trois puissent vivre ensemble sans «se taper mutuellement sur les nerfs». Alors la sylve était devenue la femme en rouge, et Séluné avait revêtu les traits de Meltzi Arnesen, et chacune invoqua une cataracte d'insectes grouillants et de petits serpents qui commencèrent à ensevelir le chantemonde.

C'est avec un goût parcellaire de ces divagations nocturnes, ainsi que le sentiment d'avoir trop peu dormis que les aventuriers furent réveillés par une série de coups secs et vigoureux sur la porte.
Rapidement, une silhouette assez haute mais un peu voûtée apparut en contre-jour dans l’entrebâillement de la porte qui s'ouvrit vers l'extérieur, qui portait des cheveux longs et d'amples vêtements.
L'homme voulut entrer dans la pièce, mais son pied heurta la coffre placé là par l'Amnien. Il sembla un instant qu'il allait s'étaler de tout son long, mais avec une souplesse étonnante, il effectua une roulade parfaitement amortie. Si N'Djouma avait encore des doutes sur la formation des habitants de Vrillecorne, ils venaient d'être enfermés à double-tour dans un coffre sans fond.
Il s'agissait d'un humain qui devait avoir passé vigoureusement la soixantaine, et arborait une masse ébourriffée de cheveux ainsi qu'une barbe plus sel que poivre. Il portait une robe aux tons bleus-verts recouverte de lames de tissus richement ornementés et que faisaient légèrement briller la lampe qu'il tenait à la main.

L'homme examina tour à tour les aventuriers, s'attardant un instant sur Malphax puis Metzli, puis s'assit sur le coffre qui avait failli le faire dégringoler un instant plus tôt.

Misbor Croc-de-Genièvre
- La bonne rencontre voyageurs. Je suis désolé de troubler votre repos, mais dans quelques tours de sablier, le monastère va devenir assez bruyant, et nous allons un peu mieux apprêter cet endroit pour vous.
J'ai eu vent par le frère Esturo de vos mésaventures, et je tenais à vous dire que le frère Denegrim avait bien croisé votre poursuivante, mais à Asbravn où le chaos règne encore. A priori elle a commencé à diffuser des avis de recherche vous concernant, et centralise votre traque contre d'assez belles sommes depuis là-bas.
Notre patrouilleur est allé se reposer, mais vous pourrez lui poser des question cet après-midi si vous voulez en savoir davantage, ou vous pourrez sortir avec frère Nemradol quand il sera revenu de la pêche. Il sembla un instant réfléchir. "En fait, en attendant, je vous propose de m'accompagner à l'office matinal, puis vous me raconterez autour d'un bon repas qui vous êtes et pourquoi vous avez de si riches ennemis." Il se leva et effectua une sobre révérence. "Je m'appelle Misbor Croc-de-Genièvre, je suis actuellement le maître des offices et après frère Tancrède, le doyen de Vrillecorne."

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Il repoussa le coffre hors du passage du bout du pied, et sortit sur le pas de la porte.

- J'attends ceux qui veulent venir avec moi. Il afficha une mine grave. "Pour les autres, vous êtes libres d'aller et venir dans l'enceinte du monastère, mais je vous demande de ne pas troubler la sérénité du temple, et de ne pas vous approcher de l'atelier pour l'instant."

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 29 Octobre 2015 à 10h34
Metzli avait mal dormi et elle ne se réveilla que péniblement, malgré le bruit occasionné par l'impressionnante roulade effectuée par le nouvel arrivant. Réprimant difficilement un bâillement, elle se leva de son lit tandis que Misbor Croc-de-Genièvre se présentait et leur proposait de les accompagner à l'office. La jeune femme regarda tour-à-tour ses compagnons avant de répondre :

- La bonne rencontre, Misbor Croc-de-Genièvre. Je suis Metzli Arnesen. précisa-t-elle cette fois d'emblée avant de poursuivre : Merci de nous avoir accueillis hier soir et merci au frère Denegrim d'avoir veillé sur nous : il nous a probablement sauvé la vie.

Tout en prononçant ces paroles, l'ensorceleuse se demanda intérieurement depuis combien de temps ils étaient surveillés de la sorte et ce que la communauté de Vrillecorne savait d'eux et de leur puissante poursuivante. Elle ajouta :

- Je vous suivrai à l'office avec plaisir, si toutefois vous me laisser un bref instant pour me préparer.

Sans attendre la réponse du moine, Metzli alla chercher dans son sac une brosse et son petit miroir puis, elle se mit à coiffer coquettement sa longue chevelure noire de jais. Même dans de telles conditions, il lui était impossible de se présenter à la communauté totalement décoiffée au terme d'une nuit pleine de cauchemars...

écrit par: Arzhaelig Lundi 02 Novembre 2015 à 15h53
Arzhaelig avait eu beau « bien dormir » du sommeil des justes, il se sentait mal, vidé, et pas seulement d’avoir trop peu mangé. La nuée d’insectes aurait dû le dégouter, les serpents au moins l’inquiéter en connaissance du caractère venimeux de certains d’entre eux, mais il avait accepté l’un et l’autre avec stoïcisme, comme une juste punition qu’il connaissait déjà et à laquelle il s’attendait.

Son cœur était divisé mais il ne pouvait se résoudre à accepter que son rêve n’était que le reflet de cet affrontement intérieur entre son adoration de la Vierge Lunaire et sa découverte croissante de la Sylve.
Qui était-il, lui, le petit marin d’Eauprofonde, le petit barde à la flute, l’espion de la Main des Mystères, pour représenter quoi que ce soit aux yeux de la Dame d’Argent ? Pourquoi devait-il … choisir son camp ? Et s’il y était contraint, lequel choisirait-il et pourquoi ?
Arzhaelig avait toujours eu un profond respect pour les puissances naturelles. Son expérience dans la Forêt de l’Orée lui avait ouvert les yeux sur un monde dont il connaissait trop peu d’y avoir accordé peu d’importance et d’intérêt pour se trouver, depuis, à espérer chaque soir revoir, ne serait-ce qu’en songe, la Fée qui avait participé à sa transformation. Ça ne faisait pas de lui un Champion du monde féérique !

Non, son rêve ne devait être qu’une expression d’une forme d’arrogance, peut-être de s’être cru responsable de l’attaque de la femme en rouge… Il était plus que temps qu’il fasse preuve d’un peu plus d’humilité.


- Belle rencontre Misbor Croc-de-Genièvre, je suis Plume Chantevent. Je serais ravi d’assister à cet office.

Que dire de plus ? Fredonnant un air appris à l’académie, il força ses habits à reprendre un aspect plus correct que ceux d’un voyageur crotté d’avoir traversé une forêt, de nuit, dans la précipitation. Il laissa à côté de sa paillasse son armure et la longue épée maudite qu’il transportait dans l’espoir de la revendre à qui voudrait d’une telle arme en connaissance de son goût pour le sang. Repenser à l’origine de la lame le força à penser à Hemnir, le chien de Gabrielle qui avait fui de son côté quand l’homme-tigre leur avait offert le temps nécessaire à se mettre hors de portée. Le molosse avait de la ressource, il s’en persuadait, peut-être même parviendrait-il à retrouver leur trace…

D’abord l’office, qui leur donnerait à voir quel culte ces moines suivaient exactement et si son rêve ou la légende de la clairière de Vrillecorne y trouvaient écho.


Arzhaelig utilise Prestidigitation

écrit par: Malphax Lundi 02 Novembre 2015 à 19h44
Pour le jeune magicien, la nuit fut quelque peu agitée. Bien souvent, on ne se souvient pas des rêves qui ponctuent nos nuits, mais celui-ci resta bien encré dans la mémoire du nécromancien. Flint en flammes sur le phare du monastère... Ayant rarement un sens, les songes faisaient toute de même écho à la réalité. De tout son rêve, une phrase revenait en boucle dans l'esprit du mage « cherche les graines des ossements cachées sous le métal des boucliers fracassés. » Étant maintenant réveillé, frais et disponible, Malphax, encore allongé sur son lit, médita sur ses mots. Il ne pouvait s’empêcher de penser au lien avec les informations d'Arzhaelig portant sur le conflit ayant secoué le lieu auparavant. Cette histoire de morts se relevant et devant être enterré de nouveau chaque nuit... c'est de là que son esprit avait dû puiser sa rêverie.

¤Quoi qu'il en soit, il serait bon de visiter les alentours afin de démêler le vrai du faux... Certains morts ce sont peut-être vraiment relevés. Je pourrais avoir le temps pour quelques petites études et expérimentations...¤

Lorsque le dénommé Misbor Croc-de-Guniévre vint les chercher pour les conduire à l'office matinal, Nemethar hésita. La curiosité le pressait d'y assister mais il lui fallait apprendre ses sorts pour la journée. Réfléchissant quelques instants, il se dit que ses compagnons l'informeraient des choses intéressantes si tant est qu'il y en ait.

- Bien le bonjour...

- Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Croassa Nelzar depuis l'épaule de son maître.

- ...Malphax Nemethar, magicien de son état. Merci de votre invitation, mais pour ma part je vais en tout premier lieu mémoriser mes sortilèges, je vous rejoindrais ensuite pour la discussion.

Sa voix était comme à son habitude froide et affable. Il n'esquissa qu'un très léger sourire qu'il pensait largement suffisant pour la situation. Il finit par extirper son lourd grimoire de son havresac, et commença à le compulser.


hrp.gif Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Lecture de la magie, Manipulation à distance, Lumière, Fatigue
Niveau 1 : Armure de mage, Boule de neige de Snilloc, Orbe de feu mineur, Volte-face
Divin
Niveau 0 : Création d'eau, Purification d'eau et de nourriture, Détection de la magie
Niveau 1 : Frayeur, Injonction, Pierre magique

écrit par: N'Djouma Mardi 03 Novembre 2015 à 09h57
La nuit fut bonne, d’une certaine manière. Je n’avais pas été habitué à dormir dans une chambre confortable avec des draps chauds. Una paillasse avait été mon quotidien dans le ronflement des autres combattants avec la crainte de crever le lendemain. Avec le temps, la peur s’en était allée mais la promiscuité des autres et les réveils brutaux de notre entraineur m’avait habitué au nuit courte. Donc, oui, la nuit fut relativement bonne même si elle fut entrecoupée de réveil dut à des rêves étranges et au grincement brutal de ma barricade placé devant la porte. Pendant un temps, je cru qu’un de ces maudits songes de coffres bougeant seuls m’avait encore réveillé en sursaut mais je compris rapidement ma méprise en voyant un bonhomme se glisser dans la pièce d’une roulade souple et agile.

Instinctivement j’avais dirigé ma main vers la chaine clouté à mes côtés, geste que je suspendis rapidement dès que la situation me parut un peu plus claire. Ce qui n’était pas claire du tout par contre, c’était le pourquoi de cette chasse. Pourquoi cette femme en rouge nous poursuivait de sa vindicte ? Etait-ce à cause de l’affaire de Bulborp ou est-ce que cela avait un lien avec Arz ?

Je me grattais le crane tout en notant les informations de Misbor. Je notais qu’esturo nous avait vaguement parlé d’un problème que semblait connaitre le monastère alors que notre hôte n’y faisait aucune allusion. Une omission que nous pourrions peut être creusé plus tard parce qu’il semblait bien que nous ne soyons pas les seuls à avoir un problème.

Mes trois compagnons s’étant présentés je me sentais un peu obligé de suivre même si un je ne sais quoi m’empêchait d’être très à l’aise dans ces lieux. Etait-ce lié à cette histoire raconté par Arz ? Je vénérais moi-même Tempus et j’espérais que cette légende ne reposait sur rien de réel car je n’avais pas très envie de me trouver dans un sanctuaire ou des hommes comme moi avait été maudit. Du coup, cela m’avait totalement fait perdre toute envie de le suivre à un office en l’honneur de leur déesse.


-Je m’appel N’Djouma et si je n’ai pas les dons de mes compagnons j’aimerais pouvoir m’entrainer un peu dans la cour histoire de me dérouiller les muscles avant de vous rejoindre pour le repas.

Il ni avait pas à dire, je n’étais pas à l’aise mais sans savoir pourquoi et sans raison probablement. Le monastère semblait sur, les occupants capables de se défendre et hospitaliers. Le genre d’endroit qui si il avait été dédié à la magie et à son enseignement m’aurait certainement fait sauter de joie. Pour l’instant j’allais tenter de me détendre en pratiquant quelques exercices avec ma chaine histoire de me défouler.

écrit par: Amaranthe Vendredi 06 Novembre 2015 à 22h05
user posted imageyant pris connaissance des intentions de ses hôtes, Misbor libéra le passage de la porte pour aller s'étirer à l'extérieur de l'hospitalerie.
Le barde, l'amnienne et l'ancien gladiateur quittèrent la pièce qui sentait le renfermé et les frimas du matin après avoir accueilli des dormeurs, laissant le nécromancien seul à l'étude de ses sorts.

Ce dernier entendit à l'extérieur Misbor évoquer la possibilité que N'Djouma s'entraine auprès d'un certain Lorion, puis les sons s'éloignèrent en même temps que les pas de ses compagnons, et bientôt seuls les bruit produits par la louverie voisine et les bruits de ce qui devait être un mécanisme de grande taille à l'extérieur.

Ce relatif silence lui permit d'étudier avec toute la concentration nécessaire les sorts de son grimoire. De sorte que lorsqu'il leva les yeux, il se rendit compte qu'il n'avait même pas entendu la personne qui était passée dans la pièce et avait emporté le linge de lit, à l'exception du sien.
Réalisant combien de temps s'était écoulé, il entendit des voix dehors.


N'Djouma, Metzli et Arzhaelig
L'amnien avait accompagné ceux de ses compagnons volontaires pour l'office auprès de Misbor, à l'extérieur du bâtiment.
De jour, le Monastère donnait le sentiment d'être plus petit qu'il l'avait été la veille au soir, et une grande simplicité se dégageait des lieux, à l'exception des différents symboles religieux qui ornaient les encadrements de portes, les linteaux et les divers aménagements sculptés.
Sur le sol en terre battue, un homme de grande stature, le crâne rasé et le visage marqué de sortes de peintures de guerres bleues semblait entraîner au combat un jeune homme aux cheveux roux portant une longue tresse.
Les deux hommes étaient de même taille et de même corpulence, mais il était clair que le chauve dominait le rouquin. Ce dernier toutefois semblait heureux et plein d'entrain, tandis que les yeux sévères de son adversaire demeuraient impassibles.
Ils échangeaient les coups de poing, les balayages et les coups de pied avec rapidité, chacun de part et d'autre d'une poutre plantée verticalement dans le sol.

Misbor désigna la scène avec emphase.

Misbor Croc-de-Genièvre
- L'homme aux peintures bleues que vous voyez est Maître Lorion, qui dirige ce monastère et a donné son accord pour que vous restiez ici pour l'instant si vous le souhaitez. Il s'occupe de garder en forme le frère Nemradol, redoutable pêcheur et recruteur de confiance, mais qui a tendance à trop négliger ses talents de combattant.
Ser N'Djouma, si vous souhaitez vous entraîner, je vous propose de le faire avec eux. Ne convenez-vous pas qu'un vrai adversaire est plus intéressant à affronter quand on veut apprendre ? De plus, à force de nous exercer entre nous, nous pourrions bien devenir trop prévisibles, des idées neuves seraient les bienvenues.
Dans tous les cas, vous pouvez soit faire comme vous l'entendez, soit aller demander à maître Lorion la permission de participer à l’entraînement, voir de vous mesurer à frère Nemradol. Je suis sûr que si vous n'avez pas les dons de vos compagnons, vous en avez bien d'autres.

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Laissant le guerrier dans la cours, Misbor escorta Arzhaelig et Metzli sous les arches du cloître.


Metzli et Arzhaelig
Vu de l'intérieur, le cloître était une cours hexagonale à degrés cerclée d'un péristyle. En son centre trônait une petite mare entourée d'une margelle, et d'un léger liseré de plantes aquatiques.
Il sembla d'ailleurs à Metzli qu'un gros poisson de couleur blanche se trouvait dans le bassin.

Misbor accompagna le passage sous les arches de commentaires, expliquant qu'au fond se trouvait la salle du chapitre du monastère, et que le temple quand à lui se trouvait à gauche.
Ce dernier semblait plus ancien que le reste des bâtiments avec ses murs vermoulus et son iconographie plus ancienne, mais difficile à saisir. Quelques éléments liés aux loups et à la lune étaient toutefois reconnaissable.

Quand le vieil homme invita les aventuriers à entrer, ceux-ci furent d'abord saisis par l'obscurité qui régnait dans le bâtiment malgré les nombreuses ouvertures, ainsi qu'une odeur de bois ciré et de poussière mélangée. Les lieux pourtant ne semblaient pas à l'abandon, mais on semblait faire peu de cas de laisser rentrer feuilles mortes, boue et crasse dans le temple.
Le lieu lui-même avait un plafond haut et peint en noir, s'estompant vers un beau nuit vieilli en descendant vers les murs. Plusieurs cercles présentant les différents visages de Séluné décoraient ce plafond, et évoquaient sans hésitation les différentes phases de lunaires.
Par endroit, on avait, volontairement ou non, laissé pousser des lierres sauvages qu'aucun des héros ne reconnut, ainsi qu'une plante aux jolies fleurs violettes.

Plusieurs visages se tournèrent vers les nouveaux venus, à commencer par un vieillard à la barbe blanche tressée dont un œil était fermé, debout à côté de frère Esturo. Si l'ancien semblait arborer grise mise, Esturo adressa un sourire chaleureux à la jeune femme et au barde.
Plus loin, un homme assez ventripotent à l'épaisse barbe noire semblait discuter avec un homme sec aux cheveux soigneusement peignés en arrière. Tous deux adressèrent un signe de tête qui aurait aussi bien pu être destiné à Misbor qu'à ses invités.
Enfin, juste à côté, un homme blond aux cheveux longs et à la barbe courte semblait un peu perdu dans ses pensées. Il sursauta quand le maître des offices le salua, et le présenta comme étant Denegrim, le gardien et patrouilleur de nuit.
Il adressa un sourire fatigué à Arzhaelig et pris le temps de faire une révérence à l'adresse de Metzli.


Denegrim
- Tiens voilà nos louveteaux perdus. Misbor, vu qu'ils sont nouveaux évite de les assommer avec les habituels sermons sur la mesure et le contrôle. Moi je vais me coucher. J'irai voir frère Fédibran plus tard avant que frère Siborion ne s'occupe de lui.

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L'homme ventripotent, qui devait être ce frère Siborion sembla froncer les sourcils, goûtant peu de ce qui devait être une pique déguisée envers sa personne.

Esturo quitta la compagnie du vénérable qui était à ses côtés pour glisser quelques mots à l'oreille de «Siborion», ce qui eut pour effet semble-t-il de le calmer. Puis le borgne approcha de Misbor et Denegrim pour serrer tour à tour la main du barde et de l'amnienne.


Esturo
- Vous tombez assez mal chers hôtes, pardonnez donc la tension qui règne ici, mais notre maître des bêtes, le frère Fédibran, n'est plus depuis ce matin. Comprenez donc que nous soyons tous un peu irritables, mais la vie d'un monastère est réglée comme un mécanisme gnome, et nous devons assurer les offices malgré tout.
Prenez donc un siège. Il désigna des rondins posés à même le sol et qui devaient servir à s'asseoir puisque le vieillard à l’œil fermé avait pris place dessus. "Frère Misbor doit mener l'office, aussi je vous propose de vous accompagner pour ce premier office."

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Esturo s'installa sur un des sièges les plus éloignés de l'autel qui était un peu noyé dans l'obscurité et qui n'était qu'un banal bloc de pierre. Il fit signe à Arzhaelig et Metzli de prendre place à côté de lui ou sur le siège qui était juste devant, et sur lequel était déjà assis l'homme aux traits fins et aux cheveux courts soigneusement peignés en arrière, le seul homme de l'assemblée à ne pas porter de barbe.

Misbor Croc-de-Genière passa derrière l'autel et commença la cérémonie, en confirmant visiblement à tous la mort du maître des bêtes. Il leur demanda de prier pour lui, puis commença une prière qu'Arzhaelig avait déjà entendu comme étant «Adieu à Séluné», une très vieille et très simple imploration pour dire adieu à la Lune qui se retire au lever du jour.

Après cela, Misbor débuta un sermon qui rappelait à tous que la Dame d'Argent était généreuse, mais que ses dons se méritaient. C'est à ce moment que Denegrim — qui avait quitté les lieux au début de l'office — approcha d'Esturo et lui dit à voix basse :

- J'ai croisé le vieux pouilleux dehors. Il m'a dit qu'il avait conduit des chevaux abandonnés chez les soumis. Je pense que ça doit être leurs montures. Il désigna les aventuriers d'un signe de tête. "Il a parlé aussi d'un clébard, mais la bestiole s'est enfuie quand il a essayé de l'attraper pour voir son collier".
- Merci mon frère. Ça fera au moins une bonne nouvelle. Esturo afficha un curieux rictus. Mais pourquoi il te l'a dit ?
- Parce que je lui ai sauvé la vie.
- Oh ... tu lui as fais prendre un bain ?
- Gros malin !

Misbor interrompit son sermon pour faire signe à Denegrim qu'il était temps pour lui de dormir, et le blond ne se fit pas prier.
La cérémonie s'acheva sur une note de prudence, invitant les personnes présentes à toujours conserver le contrôle. L'homme aux traits secs qui n'avait pas desserré les dents se leva alors et déclara que le repas serait servi dix minutes plus tard, avant de quitter le temple.

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 10 Novembre 2015 à 11h49
Après s'être rapidement recoiffée, Metzli avait suivi leur guide, Misbor, dans la cour. Elle avait jeté un rapide coup d'œil en direction des deux moines qui s'entrainaient, tout en s'efforçant de retenir leur nom. La jeune femme se demanda intérieurement combien de moines occupaient les lieux : si tous se battaient comme ces deux-là, ils étaient en effet probablement en sécurité pour le moment. Elle fit un petit de signe de la main à N'Djouma tandis qu'il partait se mesurer aux moines.

La jolie ensorceleuse s'installa ensuite dans le temple, aux côtés d'Arzhaelig. Elle ne connaissait pas grand chose du culte de Sélune, si ce n'est que la déesse entretenait d'excellents rapports avec sa protectrice, Tymora. Elle savait également que la divinité était associée à la lune et ne fut donc pas étonnée par les décorations du temple. Celles qui faisaient référence à des loups lui rappelèrent qu'elle avait vaguement entendu parler d'une association entre ces animaux et la déesse lunaire. Souhaitant en apprendre davantage, Metzli avait décidé d'observer attentivement et silencieusement toute la cérémonie.


C'était alors qu'ils avaient croisé le chemin des frères Denegrim, Siborion et Esturo. Ce dernier leur apprit la mort du frère Fédibran qu'ils avaient croisé la veille. Metzli se souvint de son étrange odeur camphrée. Curieuse, la jeune femme se demanda immédiatement quelle était la cause de son décès : il ne lui avait pas semblé mourant la veille mais elle ne l'avait distingué qu'avec difficulté et il est vrai qu'elle était épuisée.


¤ Etrange histoire... Ils semblent tous assez tendus et cela n'a rien à voir avec notre poursuivante. Je suppose qu'ils évoqueront leurs problèmes durant le repas, s'ils souhaitent en parler du moins...¤

Pensive, l'amnienne suivit moins attentivement que prévu la cérémonie religieuse qui suivit. Elle ne manqua cependant pas d'entendre les propos que Denegrim avait tenus à Esturo.

¤ Ils sont donc en vie!¤ se réjouit-elle, tout en frissonnant en repensant à son cauchemar.

Une fois que la cérémonie fut achevée, elle s'approcha d'Esturo. Tout comme la veille, elle trouvait que le moine était fort courtois et plutôt sympathique, malgré la tension qui régnait visiblement en ces lieux. Elle ne put s'empêcher de le questionner à propos de leurs montures.

- Pardonnez mon indiscrétion, Esturo, mais j'ai cru comprendre que quelqu'un avait trouvé nos chevaux et notre chien. Pouvons-nous garder espoir de les récupérer un jour? Ce sont de braves animaux et certains ont enduré de dures épreuves à nos côtés, cela me ferait de la peine de devoir les abandonner...

Metzli repensa à sa jument Jubel. Par deux fois, elle avait traversé avec elle toute la Bataille des ossements et elle avait survécu à la terrible embuscade de la Gorge du Crâne. Elle songea également au cheval et au chien de Gabrielle qui avaient perdu leur maîtresse et qui commençaient seulement à s'habituer à leurs nouveaux propriétaires.

Les questions concernant l'étrange décès du frère Fédibran pourraient attendre le repas, même si elles taraudaient la jeune femme. A moins qu'Arzhaelig ne questionne leur hôte à ce sujet...

écrit par: Arzhaelig Mardi 10 Novembre 2015 à 12h54
« La mesure et le contrôle »

Bien sûr qu’ils tombaient mal … en d’autres lieux, quand deux évènements aussi distants puissent-ils être étaient proches dans le temps, on prenait le second pour la conséquence du premier … il eut été facile d’accuser les nouveaux venus d’être co-responsables de la mort de Frère Fédibran ... Aucun ne semblait pourtant ne serait-ce qu’évoquer cette possibilité, il y avait probablement une leçon à en tirer. Ces hommes avaient beau être aussi disciplinés que pouvaient l’être des moines, ça ne pouvait justifier leur attitude accueillante, même dans la perte.

Ils devaient tous savoir précisément ce qui était arrivé au récent défunt et le voir comme la conséquence de quelque chose de plus ancien que leur venue … peut-être comme de cet évènement funeste qu’avait évoqué Esturo la veille, cet évènement qui avait conduit à durcir les conditions d’accueil des visiteurs du monastère ?


- Esturo, je suis désolé pour Frère Fédibran. Même sans rien connaitre de lui, je ne peux que saluer le risque qu’il prenait pour la sécurité de tous en prenant sur lui de nourrir les bêtes sauvages …

Les condoléances étaient sincères, il devait reconnaitre que l’homme l’avait impressionné en quelques secondes seulement. Pas seulement parce qu’il était couvert de sang. La mauvais nouvelle s’accompagnait d’une bonne qui lui donna une idée à creuser, une approche intéressante : Si les moines respectaient un code précis et gardaient leurs secrets pour eux, il n’en était peut-être pas de même pour le « vieux pouilleux ». Il abonda dans le sens de Metzli qui l’avait devancé, regrettant qu’elle n’ait évoqué que ce sujet, considérant qu’un peu d’empathie était de rigueur par rapport à leurs hôtes.

- Il s’agit probablement de nos montures, effectivement. Le chien nous accompagnait de même, c’est une bonne bête qui répond au nom d’Hemnir. Je pourrais peut-être l’expliquer à l’homme qui a probablement sauvé nos chevaux et l’en remercier déjà ? D’autant s’il y a joué sa vie comme semblait le dire Esturo …

Une foule de questions se bousculaient dans la tête du barde. Les loups … le contrôle … il savait que Séluné avait un lien avec les lycanthropes mais c’est un aspect qu’il n’avait jamais creusé, pour lui la Vierge Lunaire était le phare dans la nuit, pas la protectrice des lycanthropes non mauvais.

- Nous accorderais-tu quelques instants pour nous en dire plus sur votre monastère ou préfères-tu que nous en parlions lors du repas après avoir expliqué à Misbor par quel jeu du destin nous sommes arrivés chez vous hier soir ? Il semble que votre approche de Notre Dame d’Argent soit fort différente de celle qui m’a été inculquée par les marins de mon Eauprofonde natale, je serais ravi de découvrir à quel point.

¤ Des loups-garous ? Serait-ce là la malédiction de Vrillecorne? ¤

écrit par: N'Djouma Vendredi 13 Novembre 2015 à 08h11
Je ne pouvais que hocher la tête à la justesse des propos de Misbor. Un adversaire de chair et de sang restait nettement supérieur à un poteau ou à un mannequin d’entrainement. Après l’avoir remercié pour son amabilité je fis un petit signe d’encouragement à Arz et Metzli. Je savais devoir me préparer aux longues heures d’études que risquait de me demander un enseignement en sorcellerie mais assister à une cérémonie religieuse me semblait tout de même bien moins intéressant que des exercices plus physiques.
Il me fallait tout de même remarquer que c’était là un bien étrange monastère car à l’exception de cet étonnant phare lunaire il m’aurait plus fait penser à une communauté sylvestre tournée vers la nature et la sauvegarde des bêtes sauvages. C’était un peu comme la présence des loups que je n’étais pas sur de m’expliquer.

Ecartant pour l’instant loups et malédiction je me dirigeais vers Lorion et Nemradol. Pour l’occasion je m’étais équipé de mon armure, d’une dague et de ma précieuse chaine clouté laissant le reste de mon équipement dans le dortoir. J’avais hâte de m’entrainer avec mon arme favorite et j’espérais pouvoir mettre en pratique certaine technique dont mon laniste m’avait parlé mais que je n’avais pas eu encore l’occasion de tester.


-Maître Lorion, frère Nemradol, je m’appel N’Djouma l’un des rescapé de cette nuit et maître Misbor m’a laissé entendre que vous pourriez accepter de vous entrainer avec moi dans l’attente du repas. Je ne connais malheureusement pas grand-chose au combat à main nu mais je cherche à peaufiner une technique de croc en jambe avec mon arme que voici et j’espérais pouvoir compter une fois de plus sur votre aide.

Je commençais par me préparer par quelques exercices d’étirement, j’avais encore les muscles un peu raidit par notre course de la veille et le postérieur passablement endoloris par notre chevauché. Je n’avais pas vraiment envie d’aggraver tout ça mais plutôt d’assouplir ma carcasse.

-J’espère que vous nous excuserez d’avoir débarqué à l’imprévu et d’avoir utilisé votre barge parce que j’ai cru comprendre qu’un drame avait eu lieu et que les circonstances n’était guère propice aux réjouissances. Ah, je ne sais si c’est utile à préciser mais je prie Tempus et j’ai cru comprendre que ces lieux ne me seraient peut être guère propice non plus.

Franchement, je ne savais pas si cette histoire de malédiction était ou non d’actualité mais je préférais jouer carte sur table. Cette communauté semblait accueillante et je n’avais de toute façon pas envie de continuer à ruminer cette question plus longtemps.

écrit par: Malphax Samedi 14 Novembre 2015 à 12h56
L'étude de son grimoire fut des plus studieuses. À un tel point que quand il eut relevé les yeux, tous ses sortilèges en mémoire, il vit que tous les draps venaient d'être changé, à l’exception du sien. Il en fut presque troublé mais ne s'attarda pas plus que de raison sur ce fait.

¤Les employés de maison savent se faire discret...¤

Refermant son compendium de sort il envoya Nelzar à l’extérieur. Le noir corbeau s'envola par la fenêtre et s'éleva haut dans le ciel, au-dessus du monastère. Malphax se concentra sur le lien télépathique qu'il possédait avec son familier afin de déceler un sentiment de sécurité ou de danger. Depuis les cieux, Nelzar pouvait peut-être déceler ce que les moines ne seraient voir. Bien que les animaux devaient sans doute voir le monde différemment, le nécromancien pensait que l'esprit de son oiseau avait fait le rapprochement du sentiment de danger avec les tapis volants.

Lorsque le corbeau revint dans la pièce pour se poser sur l'épaule de son maître, le thaumaturge s'empara de son bâton et s'aventura dehors. Il devrait tomber sur N'Djouma en train de s’entraîner avec leurs hôtes. Il le récupérerait au passage pour rejoindre les autres pour le repas. Il parlerait aussi avec Metzli et Arzhaelig. Durant cette heure les deux pratiquants de l'art devaient avoir pu recueillir quelques informations intéressantes.


¤Allons voir s'ils ont appris des choses utiles.¤

Son ventre gargouilla.

¤Et se sustenter. J'espère que ses moines ne sont pas au pain sec et à l'eau, j'ai une faim de goule.¤


hrp.gif Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Lecture de la magie, Manipulation à distance, Lumière, Fatigue
Niveau 1 : Armure de mage, Boule de neige de Snilloc, Orbe de feu mineur, Volte-face
Divin
Niveau 0 : Création d'eau, Purification d'eau et de nourriture, Détection de la magie
Niveau 1 : Frayeur, Injonction, Pierre magique

écrit par: Amaranthe Dimanche 15 Novembre 2015 à 17h29
Malphax et N'Djouma

Nelzar avait pu donner à son maître une bonne idée de la disposition des lieux, les murs extérieurs étaient construits avec des angles étranges qui devaient certainement servir le camouflage extérieur, et en s'éloignant, on aurait pu se prendre à penser que le monastère était une vieille ruine dévorée par la végétation. En effet, de jour la tour qui émettait de la lumière restait a priori endormie.
Pas de trace d'aérostiers ou de voyageurs des airs à proximité, en revanche Nelzar se doutait que nombre d'oiseaux devaient nicher sous la cîme des arbres que des bruits provoqueraient leur envol.
Sauf que ce matin-là, les bois étaient paisibles.

De l'autre côté du lac, sur la berge, Nelzar distingua néanmoins quelques huttes et pontons où semblaient s'activer un homme et une femme, probablement des pêcheurs. Ils étaient situés à l'opposé de l'endroit où le groupe avait débarqué, et devaient certainement vivre là depuis longtemps.
Le corbeau fut néanmoins rappelé par son maître qui l'attendait, la faim au ventre.

Quand le nécromancien quitta l'hospitalerie, il tomba sur un grand gaillard luisant de sueur qui devait être N'Djouma, si on exceptait le mélange de sueur et de poussière qui le recouvrait.
Nul doute que pendant qu'il compulsait son grimoire, son compagnon de voyage avait donné de sa personne au maximum.
Quelques instants plus tards, ils furent rejoints par un jeune homme à la barbe et aux cheveux roux arborant une longue tresse, qui semblait lui aussi dégouliner de sueur, mais apportait un énorme seau d'eau ainsi qu'une coupelle.
L'homme portait une longue tunique verte dont les marques à plusieurs endroits indiquaient qu'il avait dû s'asperger d'eau avec abondance en allant remplir son seau.


Nemradol
- Ah, regardez qui se relève d'entre les morts pour rejoindre le monde des vivants affamés et fourbus ! N'Djouma est un adversaire plein de ressources dites-moi. Tenez, mon valeureux adversaire, je pense que vous devez avoir soif et envie de vous rincer le visage, comme promis, voici de l'eau fraîchement de notre puit.

Et vous, il s'adressait à Malphax, "vous voulez un peu d'eau ? J'en ai plus qu'il n'en faut."

--------------------


Nemradol remplit la coupelle et la tendit aux deux hommes qui lui faisaient face.

- J'ai déjà bu au puit, je donnerai le reste aux loups. Il faut bien que quelqu'un s'occupe des orphelins.
Vous voulez m'accompagner avant d'aller prendre le repas ? Frère Jenedict va farcir les carpes que j'ai attrapées tout à l'heure, ça peut prendre un peu de temps.

Metzli et Arzhaelig

L'homme ventripotent se retira assez rapidement, accompagné de Misbor, mais fit signe au vieillard à l'oeil fermé qu'il ne devait pas tarder non plus.
Ce dernier rejoint Esturo à pas mesurés, et sembla silencieusement dévisager, examiner — Malphax aurait dit «disséquer du regard» — les nouveaux venus.
De plus près, se dégageait de lui une odeur d'herbes aromatiques qui dissimulait mal un mélange de sueur et de cette odeur qu'on impute aux vieilles personnes. Le bas de sa moustache était maculé du liseré jaune verdâtre dont il était difficile de déterminer l'origine.


Esturo
- Ah frère Tancrède, je vous présente Plume Chantevent et ... Metzli ?
Nos visiteurs nocturnes qui n'ont visiblement pas dormi pendant la cérémonie, comme quoi les lits de l'hospitalerie sont confortables.

--------------------


Le vieil homme plissa la paupière de son oeil ouvert et inspira profondément avant de tordre la bouche

Tancrède
- Mmm ... cessez donc de faire le paon dans les circonstances actuelles Esturo et gardez à l'esprit l'obséquiosité qui sied à notre ordre.
Ainsi ser Chantevent, dame Metzli, je suis l'apothicaire de Vrillecorne, vous viendrez me voir si vous êtes souffrants, blessés ou empoisonnés.
Quand à vos montures, si j'ai bien compris ce que notre éclaireur a dit, elles doivent être au petit village de pêcheurs convers situé au nord du lac. Ces personnes travaillent pour nourrir le monastère, mais je doute qu'elles décident d'abattre vos bêtes pour en faire notre prochain repas : un cheval c'est toujours très utile.

--------------------


- Allons, allons mon frère. Esturo secoua la tête. "Cessez de tourmenter nos visiteurs. Ils ont eu la gentillesse de faire preuve d'empathie en apprenant le deuil qui nous touche. Soyons assez aimables pour ne pas les effrayer."
- C'est vrai, bougonna le vieil homme, quand mes yeux étaient encore valides, j'aurais pu examiner les corps et chercher une cause plus profonde à toutes ces morts, mais à présent il ne reste que la logique de frère Siborion pour comprendre ... tout comprendre. Nous nous voyons au repas.
Tancrède rajusta sa cape et se dirigea lentement vers la sortie.

Esturo
- Mmm bien, écoutez je vous proposer d'aller nous sustenter. J'espère que nous croiserons vos amis au passage mais ... il s'interrompit quand le doyen eut quitté la pièce. "Voilà, le vieux est parti, je peux vous le dire : celui qui a ramené vos chevaux est un paria, un homme qui s'est exilé du monastère il y a longtemps. Je n'étais pas encore là, et personne n'accepte d'en parler, mais il n'est pas dangereux et nous entretenons quand même de bons rapports. Quand aux convers, je doute qu'ils fassent du mal à vos chevaux. A mon avis, vous pourrez demander aux frères Denegrim ou Nemradol de vous conduire auprès d'eux."
Une cloche tinta non loin.
"Je crains que nous soyons en retard et frère Jenedict n'aime pas qu'on lui fasse faux bond.
Nous parlerons en chemin si vous voulez bien."

--------------------


N'Djouma (flashback)

L'homme chauve sembla froncer les sourcils quand l'amnien révéla qu'il révérait le seigneur des tempêtes. Il glissa quelques mots à l'oreille du rouquin qui, visiblement, ne semblait pas savoir quelle réaction adopter.

Nemradol finit par hocher la tête et empoigna un kama.


Nemradol
- Bien maître Lorion, je poursuis donc avec notre hôte.
Ser N'Djouma c'est ça ? En garde, empoignez bien votre chaîne. Le maître de ces lieux en personne m'a ordonné de vous faire suer la moindre goutte d'humidité de votre corps.
On frappe pour mettre hors combat, et on utilise tout l'arsenal de nos savoir et de notre équipement.

--------------------


Le moine roux se mit en garde, au moment où l'homme chauve s'éloignait en direction de l'atelier. Nemradol cherchait à évaluer son adversaire, mais faisant ça, il laissa une belle ouverture à N'Djouma qui allait pouvoir prendre l'initiative dans le combat.

PARCHEMIN
Initiative N'Djouma : 18
Initiative Nemradol : 8

hrp.gif Tu es le premier à agir, vas-y.

écrit par: N'Djouma Lundi 16 Novembre 2015 à 11h59
A la réaction de Lorion je me demandais si j’avais bien fait de lui apprendre ma divinité tutélaire. Il n’avait certes pas protesté ni ne m’avait foutu dehors mais son froncement de sourcil ne m’avait pas échappé. Bref, visiblement, mon annonce ne lui avait pas apporté beaucoup de satisfaction et il y avait donc peut-être quelque chose de vrai dans ce qu’on racontait. On allait espérer que le reste de la légende resterait du domaine du folklore.
Le supérieur se retira sans un mot mais j’avais trouvé mon adversaire d’entrainement, le jeune homme semblait sympathique et plutôt enjoué, je pouvais espérer une belle séance riche d’enseignement.

Il me fallut peu de temps pour être en nage et couvert de poussière. J’étais toutefois de bonne humeur et je saluais l’arrivé de Malphax avec plaisir. Oui, même Malphax ne me gâcherait pas cette journée. Je pris avec reconnaissance un peu d’eau et m’aspergeait avec le contenu du seau afin de me décrasser au maximum.


-Nemradol, tu t’es bien défendu et ne t’inquiète pas pour tes loups, je vais remplir ce seau moi-même et t’accompagner. C’est d’ailleurs étonnant que vous récupériez ce genre de bestiole, même orpheline je comprends mal leur place dans un établissement lié à votre déesse ? J’espère également que je n’ai pas fâché maitre Lorion en lui apprenant que je vénérais Tempus, ce n’est pas que je sois un pratiquant très assidus mais il reste une source d’inspiration dans la bataille.

Je pris en charge le seau d’eau en direction du puit, vu la quantité de crasse, je pensais également que deux ou trois seaux d’eaux en plus ne serais pas de trop pour être présentable au moment du repas.

(flashback)

-Bonne chance à vous, j’espère bien vous faire transpirer un peu également.

J’avais deux solutions face à un adversaire, je pouvais soit tenter un croc en jambe soit tenter de le désarmer. Dans le cas présent, Nemradol se battant à main nue, je pouvais laisser tomber la deuxième option et me concentrer sur la chute. Mon adversaire était certainement un adepte de la lutte et j’allais devoir être souple comme une anguille pour échapper à ses poings.
La chaine me donnait une allonge pour éviter d’être frappé avant d’agir même si mon maitre m’avait appris à éviter ce genre d’attaque même à main nue. Nemradol jaugeais encore la situation quand je pris l’initiative de frapper. D’un coup sec je lançais ma chaine en direction de sa jambe gauche prêt à tenir solidement ma chaine en cas d’échec pour éviter moi-même d’être entrainé dans une chute malencontreuse. En cas de réussite, j’espérais pouvoir frapper dans la foulé sous un jour bien plus favorable.


hrp.gif En principe, pas d'attaque d'opportunité, + 4 au jet avec science du croc en jambe....en cas d’échec, je ne lâche pas l'arme avec ce même +4.
En cas d'attaque de Nemradol, j'ai le +1 en esquive à ma CA. Si Nemradol est a terre, je profite de l'attaque avec adversaire au sol.

écrit par: Metzli Arnesen Lundi 16 Novembre 2015 à 14h18
Tandis qu'Esturo la présentait au frère Tancrède, Metzli avait incliné la tête et souri en leur direction pour leur indiquer que tel était bien son nom. Il est vrai qu'elle avait oublié de réparer l'impair commis la veille en omettant de se présenter... A vrai dire, à la fatigue de la veille, venait s'ajouter l'inquiétude suscitée par son étrange cauchemar et les interrogations que suscitaient chez elle la brusque disparition du frère Fedibran. Elle était à ce point pensive qu'elle en oubliait même de faire preuve des plus élémentaires civilités. Heureusement, Arzhaelig était à ses côtés et faisait montre de trésors de diplomatie. Metzli sentit une tension se relâcher en elle lorsqu'Esturo lui apprit que les chevaux étaient en sécurité.

¤ Ainsi donc ce n'était qu'un mauvais rêve... ¤

Rassurée, elle sourit au moine borgne:

- Très bien, nous vous suivons jusqu'au réfectoire. En tout cas, merci pour ces bonnes nouvelles, Esturo... Comme nos montures sont en sécurité, je pense qu'elles peuvent nous attendre pour le moment. Et si les frères Denegrim ou Nemradol rencontraient les convers avant nous, ils peuvent leur dire que je suis prête à les payer pour le fourrage et les soins qu'ils fourniraient à nos chevaux. C'est bien la moindre des choses...

Tout en suivant leur guide, Metzli se rendit compte qu'elle avait vraiment faim et qu'un repas consistant lui ferait beaucoup de bien. Cela lui rappela également à quel point ils étaient tous redevables aux moines de la communauté qui les avaient accueillis la veille, sans leur poser de questions ou leur demander quoi que ce soit en échange. La jeune femme marqua une courte pause avant de poursuivre :

- Nous vous sommes également tous très reconnaissants de votre accueil, surtout en cette période de deuil...

La jolie ensorceleuse se souvint furtivement des disparitions de Gerrawyn et de Gabrielle, tous deux tués à ses côtés au cours de ses aventures. Elle ne les connaissait que peu et pourtant ces pertes l'avaient affectées car ils étaient ses compagnons de route. Le deuil devait être plus fort encore pour des frères qui avaient passé des années voire des décennies les uns avec les autres et ce, même si des dissensions existaient dans la communauté, comme dans tout regroupement d'humains. Au terme d'une nouvelle pause, elle ajouta :

- Je ne sais pas comment nous pouvons vous remercier. Si nous pouvons faire quoi que ce soit, n'hésitez pas à nous le demander...

Le cas échéant, Metzli était prête à les rembourser pour les frais encourus mais il lui semblait que la plupart des moines rejetaient la richesse. Il lui avait donc semblé plus opportun de leur proposer ses services...

écrit par: Arzhaelig Mardi 17 Novembre 2015 à 12h01
Arzhaelig laissa à Metzli le soin de s’inquiéter du dédommagement qu’ils pourraient leur offrir pour leur accueil. De son côté, il était un pas plus loin, vers quelque chose de bien plus sombre qui n’attendait, au contraire, aucun remerciement. Des pièces de puzzle s’assemblaient pour donner un aperçu pour le moins perturbant d’un tout autre tableau.

Son rêve l’avait empreint de doutes quant au bien-fondé de l’usage de ses pouvoirs féériques alors qu’il aurait pu demander son aide à Séluné, à leur foi commune, pour creuser plus loin, mais il se sentait à l’instant en danger et refusait catégoriquement de le faire courir à Metzli et à ses compagnons. Accrochant le regard de leur hôte, il remplit le sien de la magie qui lui coulait dans le sang et qui ne nécessitait ni formule magique, ni chant.


- Esturo, vous nous en avez dit fort peu en définitive, il me semble que quelques mots sur votre quotidien ne serait pas de trop. Frère Tancrède, bien que semblant avoir atteint un âge respectable, a toute sa tête, je n'en doute pas, et il ne parlait pas que du décès de Frère Fédibran mais de nombreux morts ! Il serait bon que nous sachions dans quelle situation nous sommes accueillis ne trouvez-vous pas ? Si un nouveau danger nous menace, n’est-il pas juste que nous en soyons au moins informés ? A moins que Frère Siborion ne vous en laisse le loisir ?

Malgré l’emphase, Arzhaelig prenait soin de ne pas hausser le ton et de conserver le ton de la confidence qui convenait à un tel partage. Le barde savait prendre pas dans sur un sentier glissant mais aussi qu’ils n’auraient peut-être plus l’occasion d’en discuter aussi ouvertement avec, de tous, le Frère qui se montrait le moins avare de paroles.

- Nous irons certainement voir les Convers, merci de votre conseil, et nous chercherons à savoir ce qui a bien pu inciter l’homme qui a trouvé nos montures à vous quitter… Peut-être avait-il peur des loups dont vous prenez si bien soin ? Nous savons l’affection que notre Dame d’Argent porte au lycanthropes qui ne se laissent pas dominer par la bête… et votre intérêt manifeste pour les loups. En toute franchise, Esturo, pouvons-nous vous aider ? C’était Lune Noire la nuit dernière, son regard bienveillant était sans doute ailleurs …

hrp.gif Arzhaelig utilise son pouvoir de demi-fée Charme Personne (à volonté) DD17 (Volonté). Pour le convaincre, si nécessaire, jet opposé de Charisme (+6). Si pas, Diplomatie (+14)

écrit par: Malphax Vendredi 20 Novembre 2015 à 16h56
Lorsque Malphax arriva dans la cour il tomba sur un N'Douma qui le salua avec un entrain non dissimulé. De mémoire, c'était la première fois qu'il le saluait de la sorte. En réponse à cet accueil le nécromancien fut plus réservé, espérant ne pas déclencher un rapprochement physique regrettable avec ce golem de poussière malodorant qu'était devenu le jeune guerrier. Le magicien fit tout de même un sourire légèrement plus grand que d'habitude, voulant paraître amicale, dissimulant ses noires pensées.

Arriva alors un homme en tunique verte, un seau à la main. D'après ses propos, le mage compris très vite qu'il se trouvait en présence de l’adversaire de N'Djouma. Acceptant l'eau qu'on lui proposait avec des remerciements, il but d'une traite sa première coupelle, puis une seconde. Plongé dans son étude, il en avait oublié sa soif.


- Encore merci, lança-t-il de manière affable.

Le jeune moine leur proposa ensuite de l'accompagner. Ses mots résonnèrent dans la tête du thaumaturge. « Loups », « orphelins ». Son intérêt fut réveillé.

- Et bien pourquoi pas. Je vous suis. Des orphelins vous dites ? Vous recueillez les loups esseulés ? Au faite, je me nomme Malphax Nemethar, et vous ?


hrp.gif Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Lecture de la magie, Manipulation à distance, Lumière, Fatigue
Niveau 1 : Armure de mage, Boule de neige de Snilloc, Orbe de feu mineur, Volte-face
Divin
Niveau 0 : Création d'eau, Purification d'eau et de nourriture, Détection de la magie
Niveau 1 : Frayeur, Injonction, Pierre magique

écrit par: Amaranthe Dimanche 22 Novembre 2015 à 17h16
Malphax, N'Djouma

Nemradol retint l'ancien gladiateur par l'épaule, au moment où il voulut retourner au puit.

- Oh là, ne soyez pas trop motivé. Nous venons déjà d'écluser deux mesures, mais si vous approchez des loups je ne garantis pas qu'ils ne vous mettent pas en pièce.
La plupart sont des animaux convalescents et donc plus susceptibles d'avoir des réactions imprévisibles. Je m'en voudrais que vous y laissiez quelques doigts. Laissez les choses se faire, d'après ce que j'ai compris, maître Lorion voudrait vous demander un service, mais il ne m'en a pas dis plus.

Puis il se tourna vers Malphax

- Je suis le Frère Nemradol, excusez-moi ser Nemetar. Loups blessés ou privés de leur meute oui. Ce sont des animaux très sociables, aussi si nous arrivons à retrouver la meute d'origine, nous leur rendons après ... il laissa échapper un soupir "hé bien après que le frère Fédibran les ait ré-acclimatés, mais à présent, je pense que c'est frère Denegrim qui va devoir s'en occuper. Comme s'il n'avait pas déjà assez de choses à faire.
Ou alors c'est peut être moi qui vais devoir m'en occuper, je les nourris depuis assez longtemps maintenant.
Désolé, la mort d'un des nôtres est toujours un coup dur. Surtout quand nous avons une organisation si dépendante des uns et des autres".

Les deux aventuriers lurent une certaine tristesse sur le visage du moine, qu'il cherchait visiblement à dissimuler

- Je vais vous conduire au réfectoire, nous mangeons au chapitre. Vous n'avez rien contre du poisson fraîchement pêché et des céréales ?

Le rouquin effectua un signe de tête en direction du cloître et commença à marcher à l'envers, faisant toujours face aux deux hommes.

- Je vous emmène ?

Arzhaelig, Metzli

Esturo avait écouté les propos des aventuriers avec soin, et semblé heureux de voir que les nouvelles rapportées par leur éclaireur étaient bonnes. Les quelques tics du visage qu'il manifestait de temps à autre étaient d'ailleurs plus espacés en compagnie de l'amnienne et du demi-fée dont il semblait goûter la présence.

Le moine semblait un peu fatigué, mais dissimulait bien cet état de fait.


- Hé bien, sachez déjà que votre présence qui nous change beaucoup de notre vulgus est une très bonne chose, nous accueillons souvent les visiteurs avec plaisir. Toutefois, je pense que maître Lorion voudra sans doute vous demander un service comme c'est d'usage.
Avant que vous ne me posiez la question, vous êtes tout à fait libre de refuser, on ne vous jettera pas dehors pour autant. Il n'y a personne ici qui soit entre ces murs contre sa volonté.

Plume porta le sujet de la conversation sur les événements de la nuit précédente, essayant de combler les trous dans le schéma de l'histoire qui se présentait à eux.

PARCHEMIN
Utilisation de charme personne
Test de charisme opposé : 12+6 = 18 >< ??
Test de diplomatie : 1+17 = 18 > DD15


Esturo tendit l'oreille en faisant signe de se taire aux héros de Bulborp. Puis il plissa l'oeil et dit à voix basse :
Frère Esturo
- Frère Fédibran n'est que le dernier d'une liste qui s'allonge effectivement avec le temps. Frère Mirail noyé dans le lac, frère Peldorim assassiné par frère Lothar, frère Lothar pendu dans sa cellule, et là frère Fédibran qui s'est décapité lui-même dans la machine à rondins de frère Jenedict. Nous sommes les gardiens d'une malédiction, mais aujourd'hui, on commence à raconter que c'est nous qui sommes maudits. Vous saisissez l'ironie de la situation ?
Frère Tancrède et Siborion ont commencé une inquisition pour découvrir d'où vient le problème, mais Tancrède n'est plus en état d'examiner un cadavre depuis bien longtemps. Quand à Siborion, il est trop marqué par le sceau du mysticisme pour se montrer clairvoyant.
Mon conseil est simple : reposez-vous, reprenez des forces puis allez chercher vos montures au village des convers. Et ensuite partez sans vous retourner. Vous impliquer, c'est risquer vous aussi cette malédiction.
Il sembla pénétrer au plus profond des pensées de Plume, puis dévisagea à son tour Metzli "Ne risquez pas de compromettre votre avenir ici, vous y perdriez ce qu'il vous reste d'innocence. Vos allusions à peine voilées à l'existence de lycanthropes sont loin des véritables problèmes. Nombreux sont ceux qui étaient porteurs de ce don de Séluné et sont venus ici apprendre à le contrôler, et à ne pas le transmettre sauvagement.
L'ermite que vous avez rencontré, en revanche, considère qu'il ne faut pas refuser notre nature, et qu'il faut accepter la bête en soi pour vivre en harmonie avec elle."

--------------------


Une voix calme, grave, et monocorde interrompit le monologue du moine, alors que la silhouette de maître Lorion quittait les ombres pour approcher, les mains jointes dans le dos, affichant un visage particulièrement neutre, à un tel point que cela en devenait dérangeant.

Maître Lorion
- Ce qui est le meilleur moyen pour se retrouver avec des répurgateurs, des ordres de paladins cintrés et des chasseurs de prime à la manque sur le dos très rapidement. Ce qui fait la force du monastère de Vrillecorne et qui a assuré sa longévité jusqu'ici c'est sa discrétion. Il insista sur ce mot. "Bien chers invités, puisque vous avez été capables de parcourir le cloître, je vous demanderai humblement de bien vouloir passer la porte qui est derrière moi, et d'aller au bout du couloir où vous attend maître Jenedict pour vous remettre votre vaisselle. En attendant, frère Esturo, je peux vous parler un instant s'il vous plaît ?"

--------------------


Esturo fit un signe de la tête en direction des aventuriers, puis il suivit Lorion à l'écart, les laissant seuls dans une galerie venteuse du cloître, terminant effectivement sur une porte ouverte.
Derrière l'embrasure de cette dernière une lueur chaude dansait doucement, et un couloir s'étendait jusqu'à une autre porte en bois ferré devant laquelle se tenait un homme aux traits sévères et aux cheveux impeccablement peignés. Un homme qui tenait plusieurs sacs à la main.

écrit par: N'Djouma Lundi 23 Novembre 2015 à 21h37
Le décès de frère Fédibran semblait tout récent vu que ce brave Nemradol avait failli parler de lui comme si il pouvait encore s’occuper des loups. En parlant de ces bêtes-là, je frissonnais un peu, j’en avais déjà rencontré mais que ce soit en cage dans les coulisses d’une arène ou sur le sable c’était toujours en sachant que j’allais me retrouver avec le choix de les tuer ou d’être moi-même mis en pièce.

Maître Lorion allait donc nous demander un service ? Pourquoi pas, je me voyais mal refuser mon aide à une communauté dans le besoin. Je me demandais si cela avait quelque chose à voir avec la mort du frère ou s’il s’agissait de tout autre chose. Je n’allais visiblement pas apprendre grand-chose de mon jeune partenaire d’entrainement qui semblait ne pas trop vouloir s’étendre sur le drame survenu. J’étais toutefois curieux de savoir la cause de cette mort.


-Frère Fédibran souffrait d’une maladie ? A moins que ce ne fut un accident ? Je ne sais pas combien vous êtes dans votre communauté mais vous semblé tous vous connaitre très bien, l’un des votre connaitrait-il une créature de forme humaine à tête de tigre ? C’est grâce à cet être que nous avons pu échapper à nous poursuivant et rejoindre votre monastère.

L’image du Rakshasa à l’orée des bois m’était revenue et je me demandais s’il avait un lien avec nos moines alors que j’accompagnais Nemradol et Malphax..

(flashback)

Je fauchais les jambes de Nemradol qui ne put éviter la chute, emporté par mon élan je lui administrais un coup puissant qui lui laboura la chaire du torse. Prenant du recul je me rendis compte que cet entrainement était peut-être un peu trop corsé. La chaire boursouflé avait un sale aspect et je n’étais pas venu pour lui régler son compte.¤ Ouaip, va falloir que je fasse autrement, je ne suis pas là pour amocher nos hôtes ¤

Reprenant ma respiration, je changeais de tactique et prit le parti de tenter un désarmement. C’était une attaque qui ne blesserait pas plus Nemradol tout en me permettant d’acquérir un peu de technique.

hrp.gif Souplesse du serpent face à l’attaque d’opportunité (esquive également peut être ?), sinon pour le désarmement +4 car arme a 2 mains et +2 de plus car chaine clouté.(total +6)

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 25 Novembre 2015 à 15h23
Une fois de plus, Esturo leur avait parlé sans langue de bois en évoquant certains problèmes rencontrés par le monastère et en leur conseillant de quitter les lieux dès qu'ils le pourraient. Metzli avait frissonné en l'entendant énumérer la liste des frères récemment décédés : il ne pouvait s'agir d'une coïncidence et quelqu'un cherchait visiblement à frapper la petite communauté.

¤ Ce quelqu'un s'attaquerait-il aussi aux aventuriers imprudents qui resteraient trop longtemps sur place? ¤

L'ensorceleuse esquissa une moue inquiète et se félicita de la prudence dont N'Djouma avait fait preuve la veille en plaçant un coffre derrière leur porte. Elle salua ensuite maître Lorion qui les avait rejoints :

- Fort bien. Mais permettez-mois de vous remercier pour la protection et le repas que vous nous avez accordés...

La jeune femme hésita mais ne réitéra pas son offre d'aide. Elle voulait aider ceux qui les avaient accueillis avec bienveillance mais les propos d'Esturo trottaient dans sa tête : elle se dit qu'il était plus sage de faire preuve de patience et d'attendre que maître Lorion leur demande ce "service" dont le moine borgne venait de leur parler.

Elle se tourna ensuite vers Arzhaelig, prête à se diriger en sa compagnie vers le réfectoire.

écrit par: Malphax Jeudi 26 Novembre 2015 à 17h18
Nemradol, Fédibran, maître Lorion, Denegrim, Esturo, Misbor... Le magicien s'accoutumait doucement à tous ses nouveaux noms et essaya de mettre des visages dessus. Frère Fédibran venait de mourir. Il fallut un petit temps à Malphax pour le resituer : il s'agissait de l'homme croisé la nuit dernière avec Esturo. Le nécromancien avait alors l'esprit quelque peu embrumé par la fatigue, mais c'est bien le maître de bête qui s'était présenté à eux.

¤L'ironie du sort aurait-elle fait en sorte qu'il succombe à ses propres loups ?¤

Nemethar se garda de tel propos et offrit plutôt ses condoléances de son ton affable :

- Vous m'en voyez attristé. Je suis désolé que vous ayez à subir cette perte.

- Triste ! Triste ! Triste ! Piaffa Nelzar.

De cela le mage noir n'en pensait aucun mot. La mort d'autrui le laissait totalement indifférent et ce n'est pas frère untel qui ferait exception. Toutefois sa curiosité le poussait à s'intéresser aux circonstances du drame. Il appuya donc les questions de N'Djouma, en veillant à ne pas trop brusquer Nemradol qui tentait sans succès de masquer sa faiblesse.


- Oui, qu'est-il arrivé ? Tout semblait aller pour le mieux lorsque nous l'avons croisé hier soir...

Approuvant aussi les questions du guerrier sur leur mystérieux sauveur, Malphax n'en rajouta cependant pas plus et se contenta d'écouter les réponses du jeune moine. Vivant au beau milieu de cette forêt, les membres du monastère devait certainement savoir une chose ou deux sur ce Rakshasa bienveillant.

¤S'il vient en aide à de parfaits inconnus, il doit bien avoir des relations avec cette communauté. Ou du moins en a-t-il eu par le passé.¤


Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Lecture de la magie, Manipulation à distance, Lumière, Fatigue
Niveau 1 : Armure de mage, Boule de neige de Snilloc, Orbe de feu mineur, Volte-face
Divin
Niveau 0 : Création d'eau, Purification d'eau et de nourriture, Détection de la magie
Niveau 1 : Frayeur, Injonction, Pierre magique

écrit par: Arzhaelig Lundi 30 Novembre 2015 à 10h37
Par l’utilisation d’un pouvoir, Arzhaelig avait pris le risque de mettre le frère Esturo dans une position délicate. Aurait-il si prolixe sans le support de celui-ci ? Ou lui avait-il permis d’évacuer un trop plein de secrets gardés trop longtemps ? Il n’avait quoi qu’il en fut pas le loisir d’en savoir plus dans l’instant et ne pouvait que considérer qu’il était peut-être responsable du savon que maitre Lorion risquait fort de lui passer pour son absence de retenue envers ses frères et maitres.

Sans se démonter, et tout à fait prêt à faire face à l’ire du maitre, le barde hocha la tête, aussi neutre que son interlocuteur. Au côté de l’Amnienne, il lui souffla à l’oreille :


- Allons donc chercher notre vaisselle Metzli … Je ne suis pas sûr qu’après ceci il souhaite encore notre aide mais nos actions ne sont pas guidées que par les souhaits des autres n’est-ce pas ? Je pense que laisser passer un peu de temps à l’abri de nos poursuivants est une bonne chose en soit et, pour ma part, je ne crains pas d’être maudit. Pour ce qui est de mon innocence –Arzhaelig se permit un petit sourire discret, combien de fois avait-il déjà été maudit ? Pouvait-on parler d’innocence après avoir volé des vies, et s’être fait le favori d’une succube ? – il y a fort longtemps que je la sais réduite à peu de choses. Nous reparlerons des lycanthropes plus tard.

Arrivant auprès de l’homme aux sacs, il le salua d’une courbette le remerciant et se présentant en même temps : - « Merci maitre Jenedict, tant pour l’accueil que pour ceci. Je suis Plume Chantevent et voici Metzli. Veuillez accepter nos plus sincères condoléances ... Pouvez-vous nous dire si nos compagnons ont-ils déjà rejoint le réfectoire ? »

Plusieurs éléments prenait un nouvel aspect sous la lumière des nouvelles informations. La raison de leur tenue à l’écart de l’atelier était plus évidente puisqu’il s’agissait du lieu de mort de frère Fédibran. Maitre Jenedict avait d’ailleurs dû en trouver le cadavre décapité, une vision qui aurait dû laisser le maitre artisan dans un état ne lui laissant guère le loisir de distribuer la vaisselle dans la sérénité qui semblait la sienne ! Même l’habitude de la mort ne pouvait laisser de marbre devant la décapitation d’un proche.
Pour les autres, il serait difficile d’en savoir plus… Noyé dans un lac ou assassiné par un frère pendu dans sa cellule, ça laissait peu de témoins … Bien sur le remord aurait pu guider les actes du meurtrier mais quelque chose soufflait à l’oreille du Fétaud que c’était là une explication bien trop simple.

écrit par: Amaranthe Mardi 01 Décembre 2015 à 23h09
Malphax et N'Djouma

Nemradol avait ravalé son enthousiasme et sa vigueur lorsqu'il avait entendu les questions du gladiateur et de l'homme au corbeau. Il avait ralenti l'allure et ses épaules s'étaient quelque peu voûtées. Il gratta sans y penser la belle estafilade que N'Djouma lui avait portée lors de leur combat, et baissa la tête.
Nemradol
- A vrai dire, mes sers, je suis peu au fait des événements, ayant été de corvée de pêche pour le repas, j'ai simplement été informé de ce que maître Lorion a bien voulu me confier, je pense qu'ils réservent une prière pour le moment du repas. Tout ce que je sais, c'est que frère Fédibran a trouvé la mort dans l'atelier de frère Jenedict. Sa moue traduisit le fait que le lieu ne facilitait pas les choses. « Et notre bienveillant maître d’œuvre a donc dû avancer son heure de lever pour tout mettre en ordre. Sans compter que je suis revenu de mon tour sur le lac un peu en retard, ce qui n'a pas amélioré sa Tempête Royale. » Nemradol adressa un clin d’œil à Malphax. « Je vous conseille de ne rien faire pour le contrarier tant qu'il n'aura pas pu retourner à ses travaux manuels. »

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Le regard du rouquin se perdit à nouveau dans un horizon vague où nul ne pouvait le suivre. Il avait mené les deux hommes devant un petit bâtiment de pierre hérissé d'une dizaine de cheminées, et bordé de dizaines de fleurs qui semblaient avoir été plantées entre des séries de fils noués. Rien n'indiquait à quoi ils pouvaient bien servir par ailleurs, mais une telle débauche végétale était remarquable. N'Djouma était assailli de toute part par des parfums et arômes entêtants qui évoquaient pour certains la cuisine, pour d'autres les fragrances que portaient certaines femmes qui allaient assister aux étripages sur le sable sanglant des arènes. Les yeux et le nez du nécromancien en revanche tiraient une foule d'autres informations de ce spectacles, plantes destinées à la cuisine certes, mais il savait aussi que de certaines essences on pouvait tirer des colorants pour le tissu, et d'autres encore des remèdes rares contre bien des maux. Il avait entendu parler de jardin de plantes aromatiques et médicinales, mais celui-ci était plutôt bien fourni, se permettant même de voir pousser des racines que Nemethar ne connaissait pas.

A côté du jardin, naissaient les arches du cloître, sous lequel Nemradol, Malphax et N'Djouma croisèrent maître Lorion qui cessa immédiatement d'admonester frère Esturo pour saluer le nécromancien d'un signe de tête.

Maître Lorion
- Bien, bien. Vous êtes tous ici. Frère Nemradol, vous conduisez nos hôtes au réfectoire ? Misbor m'a dit que vous étiez ser Malphax Nemetar ? il s'adressait à l'intéressé. « Bien, je suis maître Lorion, le responsable de ces lieux, et de leur sérénité. Cela commence par un repas qui vous sera servi au bout du couloir du réfectoire, un peu plus loin sous le cloître.
Nous avons pour habitude de prier à ce moment-là. Je sais que votre compagnon révère le seigneur des batailles … » il se tourna vers le gladiateur « Et si nous respecterons sa foi, je vous demande de ne pas en présenter de signes ostensibles si vous le voulez bien. La situation est un peu particulière et il est préférable de laisser Tempus où il est. Si vous souhaitez vous livrer à ce culte de façon plus démonstrative, je vous demande juste d'aller au village des convers de l'autre côté du lac. Un temple dédié à votre divin protecteur y est bâti. »

--------------------

Le regard peint du maître du monastère se tourna à nouveau vers l'homme au corbeau.
- Et vous ser Nemethar, qui a pour charge de vous préserver du mur de Kelemvor ? »

Nemradol ne laissa pas le temps au nécromancien de répondre.

- Mes excuses maître, mais nous sommes attendus au réfectoire, je crois que frère Misbor aurait aimé que l'on dise rapidement quelques mots au sujet de notre défunt frère Fédibran afin de pouvoir commencer à préparer le corps.

Le regard d'acier de Lorion pénétra au plus profond des yeux de Malphax, puis d'un geste de la main, il indiqua au rouquin qu'il pouvait aller. Esturo qui n'avait pipé mot suivit le maître un peu plus loin, tandis que les deux aventuriers qui accompagnaient frère Nemradol furent invité à pénétrer dans un couloir bien éclairé, un couloir au fond duquel se trouvaient deux silhouettes qu'ils connaissaient bien...

Arzhaelig et Metzli
Maître Lorion avait écouté les remerciements de l'amnienne sans se défaire de sa mine inexpressive, là où Esturo hocha discrètement la tête avec un demi sourire.
Maître Lorion
- Vous aurez l'occasion de nous remercier si tel est vraiment votre souhait sous peu. Restaurez-vous un peu, je vous veux en pleine possession de vos forces et de vos moyens intellectuels pour affronter vos … poursuivants. Ainsi que pour la tâche que je souhaite vous confier.

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Les deux frères s'étaient ensuite éloignés vers la sortie du cloître pour parler en privé. Vu de loin, Lorion parlait mains jointes dans le dos, sans même regarder Esturo ; le borgne quand à lui semblait agiter les mains tout en tenant ce qui semblait être une argumentation soutenue.

Fort heureusement, personne ne semblait avoir entendu les confessions de Plume à sa compagne de voyage, et c'est un frère Jenedict aux regard plissé et à la mâchoire dure qui accueillit l'humaine et le fétaud.
De plus près, le moine dégageait une odeur de personne âgée et de transpiration mêlées, et sa maigreur contrastait avec les muscles vigoureux de la plupart des habitants du monastère. Ses longs doigts fins aux ongles courts et noirs tenaient plusieurs sacs en toile de jute, mais c'est une main vide qu'il tendit vers Plume lorsque ce dernier les présenta, Metzli et lui.

Maître Jenedict
- Lomuel Jenedict. Je vous ai vus aux matines sélunites avec les séculiers. Il saisit deux sacs et les tendit aux héros de Bulborp « Un bol, une timbale, une cuillère et un couteau. A me restituer avant votre départ. Si vous les cassez ou que vous les perdez, vous jeûnerez tant que vous ne vous ne les aurez pas remplacés. »

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Il n'accepta de lâcher les sacs qu'une fois qu'il eut énoncé ces consignes. Au même moment, des voix se firent entendre dans le cloître, auxquelles le moine ne prêta même pas attention. Il ouvrit la porte ferrée qui se trouvait derrière lui, ses cheveux dont la nuque semblait encore mouillée de sueur semblant ne pas tremper sous l'effort.
Juste derrière, une salle où plusieurs tables étaient disposées en U face à un autel. Ces tables étaient déjà dressées de quelques plats cachés sous des cloches de bois, et de plusieurs brocs. Le décor en lui-même était sommaire, mais là encore, la végétation semblait avoir une place importante, des plantes grimpantes aux fleurs, et seul un calice en argent posé sur le tabernacle semblait évoquer le culte de Séluné.
Attablés au fond de la pièce, le vieux moine borgne et Misbor Croc-de-genièvre semblaient discuter paisiblement quand le plus jeune des anciens fit signe aux héros d'approcher.

Au même moment, des bruits se firent entendre dans le couloir du réfectoire, derrière Arzhaelig et Metzli : leurs compagnons les avaient rejoints.


N'Djouma (flashback
Le moine roux écarquilla les yeux de surprise quand il tenta de faire tomber son adversaire, car la situation s'inversa directement, et le choc du sol contre son dos ne fut rien lorsqu'il sentit la chaîne cloutée lui labourer les chairs.

Une lueur lui traversa le regard, et avant que N'Djouma ne fut revenu à la charge, il produisit une sorte de moulinet avec les jambes pour pouvoir reprendre appuis dessus, puis se propulsa d'une roulade vers l'arrière.

PARCHEMIN
Attaque pour désarmer l'adversaire : 1d20+7+6 = 7+13 = 20 vs ???

La chaîne de l'ancien gladiateur avait toutefois une solide allonge, et Nemradol l'intercepta de son kama … se rendant compte trop tard que son adversaire avait exactement attendu cette opportunité. L'arme du moine se bloqua dans la chaîne et après une traction assez difficile, elle lui fut arrachée des mains.
Le rouquin sembla chercher quelque chose du regard, puis posa un genou et la main opposée sur le sol, la main sur sa ceinture. Il fixa N'Djouma avec un regard de défi et découvrit une rangée de dents inquiétantes, puis fit mine de coller un coup de pied à hauteur d'homme sans faire le moindre effort.

PARCHEMIN
Nemradol tente d'intimider son adversaire. N'Djouma est secoué pour un round.

Malgré le fait qu'il avait vu des dangers bien plus imposants, et des créatures bien plus hargneuses durant son existence, l'amnien sembla soudain un peu moins sûr de lui.
Il était certes face à un adversaire qui venait de recevoir deux belles attaques de sa part, mais qui semblait être très souple et plein de ressource … un adversaire dont il ne savait rien et qui semblait préparer un sale coup.

hrp.gif Nemradol prépare une action

écrit par: Arzhaelig Jeudi 03 Décembre 2015 à 17h00
Arzhaelig salua encore Lomuel Jenedict en remerciement pour le sac et son contenu, puis ses compagnons qui les rejoignaient au moment où ils découvraient le réfectoire.

Il écarquillait les yeux, surpris par le spectacle qui leur était offert, à bien des lieues de ce qu’il s’attendait à trouver. La végétation comme élément décoratif d’importance ne correspondait à rien d’humain qu’il eut connut. Sans être un spécialiste en la matière ni un dévot accompli, par regroupement il aurait parié que toutes les divinités liées à la nature y laissait les symboles de leur culte. Il n’imaginait pas un temple dédié à Sylvanus ailleurs qu’en plein air, au centre d’une forêt de chênes vigoureux. Le barde se mordit la lèvre, persuadé qu’il aurait dû être plus attentif à l’apprentissage des panthéons et qu’il s’y trouvait un élément de réponse qui lui manquait.

Leur culte était particulier. Soit Séluné était détentrice d’un port-folio plus large qu’à la connaissance du Barde, soit … ils adoraient -consciemment ou pas- une autre divinité ou puissance qui puisse justifier ce mélange. Une de ses filles ? Un de ses alliés ? Quelques images de son rêve lui revinrent tandis qu’il forçait sa mémoire à trouver les jonctions manquantes … Pouvait-il s’agir d’une créature de la Sylve ? Elle lui avait répondu, Sa présence était non seulement évidente, elle lui avait même présenter le monastère comme un endroit sûr dans lequel ils pourraient se reposer. De tous, il était probablement le plus à même de comprendre qu’un humain ait pu prendre une d’elle pour un avatar d’une divinité.


- Malphax, N’Djouma. – Il salua ses compagnons, véritablement content de les revoir dans ce contexte si particuliers, dans cet endroit « sûr » qui voyait ses habitants mourir dans des circonstances obscures

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 03 Décembre 2015 à 23h04
Metzli avait salué maître Jenedict et écouté attentivement ses recommandations : le sérieux et la rigueur avec lesquels il les avait énoncées lui avaient semblé quelque peu incongrus alors que l'un de ses frères venait de passer de vie à trépas. L'ensorceleuse aurait probablement affiché un sourire amusé si les circonstances avaient été différentes. Mais, pour l'heure, elle s'était contentée de remercier le moine et de saisir ses effets.

Accompagnant Arzhaelig, elle avait découvert avec admiration le réfectoire des moines. Soudainement, son estomac lui rappela à quel point elle avait faim. Elle sentit Tzotzil qui s'agitait sur son épaule : lui aussi avait jeûné depuis la veille et s'impatientait. L'ensorceleuse chercha du regard un endroit où s'installer, ne sachant pas si les moines disposaient de places réservées ou si chacun s'asseyait là où il le souhaitait.

Tandis qu'elle réfléchissait, elle entendit les voix familières de N'Djouma et de Malphax qui s'apprêtaient à les rejoindre. Tout comme Arzhaelig, la jeune amnienne était heureuse de les retrouver, même si la séparation avait été de courte durée. Elle afficha un joli sourire en leur direction.


- On n'attendait plus que vous pour manger, je crois! Je suppose que vous avez aussi faim que moi...

Metzli s'efforçait de conserver sa bonne humeur naturelle et ne pas laisser son esprit être trop envahi par les questions qu'elle se posait quant à l'étrange communauté qui les avait accueillis et quant aux morts suspectes qui la caractérisaient. Elle ajouta à l'intention de son compatriote amnien :

- L'entraînement s'est bien passé?

écrit par: N'Djouma Dimanche 06 Décembre 2015 à 16h29
Je ne savais pas trop quoi penser de Nemradol, soit il ne savait effectivement pas grand-chose ayant passé la nuit dehors, soit il avait reçu des consignes strictes. Il fallait dire à sa décharge que maître Lorion ne semblait pas homme facile. J’allais de plus, ne pas avoir grand mal à rester discret dans mes dévotions à Tempus, car si il m’arrivait de crier son nom en plein combat et de lui adresser parfois quelques prières, j’étais loin d’être un véritable pratiquant.

Bref, je n’avais pas appris grand-chose mais l’entrainement avait été profitable et cela laissait augurer d’une belle journée. Retrouver nos deux autres compagnons et le sourire de Metzli en prime valait toute les récompenses du monde.


-Bon Dieu, je dévorerais un gigot entier, je me contenterais toutefois de ce que nos hôtes nous offrirons. J’ai cru comprendre d’ailleurs que nous pourrions leurs êtres de quelque utilité. Et vous, vous avez appris quelques choses d’utile ? Parce que moi, je n’en sais pas beaucoup plus si ce n’est que je ne savais pas que les disciples de Seluné était moines combattants et aussi friands de végétation.

Je pensais effectivement qu’un tel culte aurait eu le regard tourné vers le ciel alors que l’on pouvait voir partout dans le monastère une véritable débauche de nature.

-J’imagine que la mort de leur frère les inquiètes, nous en saurons peut être bientôt un peu plus.

(flashback)

Mes deux premiers assauts avaient été un succès mais Nemradol semblait avoir plus d’un tour dans son sac. Il fallait le dire, il m’impressionnait presque et je pris sur moi de rester dans la défensive car je sentais comme une entourloupe venir.
Mais comme Nemradol ne pouvait pas savoir que je n’attaquerais pas, je tentais une feinte avec ma chaine afin de mieux placer ma prochaine frappe.

hrp.gif Pas d’attaque ce round, avec expertise de combat je me donne un +3 en défense et avec esquive, j’ai un total de 19 à la CA (être secoué n’influe que le jet d’attaque si je ne me trompe pas.)
Par contre, jet de bluff pour mon attaque du prochain round.

écrit par: Malphax Mercredi 09 Décembre 2015 à 18h14
Malphax écouta respectueusement son jeune hôte leur expliquer les circonstances du drame à lui et à N'Djouma. Il ne s'adressait cependant pas à la personne là plus au faite des événements mais toute information était bonne à prendre. Quand Nemradol eut fini ses explications, visiblement toujours sous le coup de la tristesse, ils arrivèrent vers une bien charmante petite bâtisse. Une beauté végétale pour le plaisir des yeux et des narines sublimait l'endroit. Par-delà la beauté visuelle, le nécromancien nota l'utilité d'un tel jardin que ce soit en termes culinaires, médicinal ou autres, et remarqua la grande diversité des plantes présente.

¤Cette petite communauté peut se targuer d'avoir un herboriste compétent.¤

C'est alors qu'ils croisèrent celui qui semblait présider ce petit monastère. Maître Lorion, comme il se présenta au mage, qui venait tout juste d'interrompre ses remontrances envers Esturo pour une raison inconnue de Nemethar.

¤Espérons que ce ne soit pas pour nous avoir hébergé.¤

L'homme chauve au visage peinturé engagea la conversation et Malphax répondit par l'affirmative lorsqu'il le nomma.

- Oui c'est exact. Enchanté.

Après leur avoir mentionné le repas, leur hôte glissa sur le sujet de la religion. Il ne tenait apparemment pas à ce que le guerrier vénère son dieu de manière ostensible dans son abbaye. Quoi de plus normal, mais cela lui fit poser une question dont la réponse pouvait causer maint problèmes. Qui le préservait lui, Malphax, du mur de Kelemvor ? Autrement dit, quel dieu vénérait-il ? Velsharoon aurait été tout sauf du goût de maître Lorion et de ses frères, ainsi que des propres compagnons du thaumaturge. Ce dernier ne se laissa toutefois pas démonter et s'apprêta à sortir un mensonge longuement préparer à l'avance mais Nemradol ne lui en laissa pas l'occasion, prenant la parole à sa place.

Suite à ça, Maître Lorion les libéra non sans lancer un regard des plus perçants au nécromancien qui répondit par son visage froid et impassible. Enfin ils retrouvèrent leurs deux compagnons, Metzli et Arzhaelig.

- Oh oui. Une faim de loup, je n'ai rien avalé depuis notre fameuse course-poursuite. Et comme le dit N'Djouma nous avons appris que nous tombons mal, l'un des frères est décédé. Celui-là même que nous avons croisé en coup de vent hier soir...


hrp.gif Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Lecture de la magie, Manipulation à distance, Lumière, Fatigue
Niveau 1 : Armure de mage, Boule de neige de Snilloc, Orbe de feu mineur, Volte-face
Divin
Niveau 0 : Création d'eau, Purification d'eau et de nourriture, Détection de la magie
Niveau 1 : Frayeur, Injonction, Pierre magique

écrit par: Amaranthe Samedi 19 Décembre 2015 à 13h24
N'Djouma (flashback)
PARCHEMIN
Pour Nemradol :
Jet d'acrobatie pour se déplacer dans la zone de contrôle de N'Djouma
Jet de force opposée pour effectuer un croc-en-jambe

Nemradol jaugeait son adversaire qui semblait ne plus vouloir revenir à la charge. L'amnien et le rouquin étaient partis pour un entrainement, mais à présent le premier sang avait été versé, et celui qui avait été blessé commençait à montrer les crocs.

Il sembla bander ses muscles comme pour effectuer une traction sur ses bras, mais au lieu de ça roula vers l'avant tout en restant au raz du sol. N'Djouma sentit qu'il aurait pu en profiter pour cueillir son adversaire avec sa chaîne, mais l'autre semblait maîtriser cet aspect du combat et effectua une pirouette face contre terre, se plaçant dans une position quasiment impossible à atteindre sans se déséquilibrer.
Le pied du moine décrivit un arc de cercle qui souleva la poussière sur le sol de la cours, semblant se diriger vers le flanc de l'amnien. Mais au dernier moment, il prit appui sur se pied, fléchit le genoux et c'est son autre jambe qui se détendit pour faucher les membres de l'ancien gladiateur.
Pendant quelques secondes, il sembla à ce dernier qu'il allait pouvoir résister à l'attaque du rouquin, mais l'assaillant prit en ciseaux les genoux du guerrier, et d'une torsion du bassin, réussit à le mettre au sol, et avant que N'Djouma n'ait le temps de réagir, lui asséna un violent coup de talon à l'abdomen.
L'amnien sentit ses côtes craquer, sa cage thoracique prise en étaux entre le sol et le marteau de chair qui venait de s'abattre sur lui. Il savait qu'il était capable d'encaisser d'autres attaques comme celle-ci, toutefois l'entame était un peu violente et le choc contre le sol assez vigoureux.
Son adversaire avait raccourci la distance entre eux deux, l'amenant sur un terrain où il semblait être plus à l'aise, il allait falloir que l'ancien gladiateur utilise tout son savoir de combattant pour reprendre l'avantage.


Tous
Maître Jenedict hocha la tête quand N'Djouma et Malphax évoquèrent les morts récentes survenues entre les murs de Vrillecorne

- Il n'est rien de plus exact pour l'instant. Nos frères, et surtout les circonstances sordides de leurs trépas sont une source d'inquiétude pour nous tous.
Vous deux il s'adressait à l'amnien et à l'indigène "voici votre vaisselle. Mêmes consignes, vous pouvez la conserver durant votre séjour, vous me la restituez le jour de votre départ, si vous la cassez ou que vous la perdez, vous veillerez à me la remplacer si vous ne voulez pas jeûner".

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Sur ces mots, il entra dans le réfectoire où Misbor affichait un sourire amusé, vraisemblablement parce qu'il avait deviné la ritournelle du moine artisan, qu'il devait certainement servir à chaque visiteur. A côté de lui, le vieux moine borgne semblait avoir troqué sa mine renfrognée pour la moue impatiente d'une de ces personnes âgées formatées par leurs habitudes, qui ne supportent plus d'attendre.

Vue de l'intérieur, la salle capitulaire semblait formée de quatre parties, chacune séparée des autres par une épaisse guirlande végétale, et sur chaque partie un grand mur blanc sans fenêtre rappelant par son dépouillement certains ordres relieux du Brisé.
Derrière l'autel, une simple porte en bois, par laquelle passa maître Jenedict, croisant au passage le moine ventripotent que Plume et Metzli avaient vu à la cérémonie du matin. Quelques instants plus tard, le maître du monastère passa la même porte, seul, et alla s'attabler à une place qui visiblement lui était réservée, de sorte que les quatre aventuriers disposaient à présent de quatre places, deux à côté du frère Tancrède et de Misbor Croc-de-Genièvre, et deux à côté du moine qui ne s'était pour l'instant pas présenté, et venait de s'asseoir à côté du maître Lorion.

De nombreuses places étaients vacantes, et bien sûr Jenedict, Esturo et Denegrim n'étaient pas là ... mais les autres sièges vides indiquaient que le monastère subissait une véritable hécatombe.

Le frère Misbor invita chaleureusement Plume, N'Djouma et Metzli à s'asseoir, puis s'adressa à Malphax.


- Ah ser l'étudiant, l'assoiffé de savoir et de culture, est-ce que votre méditation studieuse s'est déroulée comme vous le souhaitez ? Si vous cherchez un endroit paisible pour lire et méditer, n'hésitez pas à vous adresser au frère Siborion, qui est assis à côté de notre maître. Nous n'avons pas de bibliothèque, mais il vous indiquera nos lieux d'étude où vous serez tranquille. Il est un peu revêche et méfiant, mais soyez factuel et il n'y aura pas de souci. Il sourit largement, plissant son visage de rides charmantes.

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PARCHEMIN
Misbor utilise Diplomatie, et améliore d'un cran l'attitude de Malphax à son égard


Curieusement, le vieil homme sembla soudain sympathique au nécromancien, il accusait un certain âge, mais il y avait quelque chose en lui qui irradiait un certain dévouement et qui, malgré son côté invasif et infantilisant, faisait chaud au coeur. Le magicien le sentit : s'il était en danger, que la malédiction du monastère venait à s'abattre sur lui, le vieil homme ferait tout pour lui venir en aide.

Le maître des offices qui avait déjà célébré la prière à Séluné se rendit derrière l'autel et prit la parole.


- Mes bien chers frères, le chapitre accueille aujourd'hui comme c'est la coutume quatre voyageurs qui avaient besoin d'un asile, ils ont été accueillis par le frère Esturo, mais je tiens à les présenter à présent à chacun de vous. Ils s'appellent Plume, N'Djouma, Metzli et Malphax. Vous les nommerez désormais officellement nos hôtes, et vous leur ferez bon accueil en toutes circonstances ... oui, même vous frère frère Siborion. Nous allons à présent laisser oeuvrer maître Jenedict et frère Nemradol, puis nous prierons ensemble.

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A peine Croc-de-Genièvre eut quitté l'autel que Jenedict et Nemradol firent leur entrée par la petite porte, transportant d'imposantes marmites.
La blessure du rouquin semblait le faire légèrement souffrir, mais il faisait bonne figure devant les siens.
A peine les marmites furent posées aux deux extrêmités de la table, les couvercles retirés, que l'odeur de la nourriture commença à emplir la pièce. Les fragrances florales et végétales mêlées aux odeurs de sueur et de bois s'effacèrent pour quelque chose qui devait être un mélange de viande en daube et de légumes cuits dans le vin. Des odeurs d'herbes aromatiques commencèrent à se mêler aux effluves quand Jenedict puisa à la louche la part de frère Tancrède, afin de servir ce dernier. De la sauge et quelque chose d'un peu amer et plus profond devait avoir mijoté avec la viande, une odeur qui évoquait un léger engourdissement de la langue.

Nemradol de son côté mélangea les légumes avec leur bouillon avait de servir le frère Siborion, puis se tourna vers nos héros en les interrogeant du regard avec un léger sourire.

A côté de lui, le frère Lorion venait de se lever et prit la parole.

- A présent que chacun se s'abstienne de consommer et dise ce qu'il a à dire, avant que nous ne demandions à Séluné de bénir cette nouvelle journée qui nous attend. [i]Il baissa la tête et reprit "Je connaissais frère Fédibran, depuis qu'il était devenu l'un des nôtres. C'était un ivrogne et un séducteur sans le sou quand il s'est présenté parmi nous, béni par la dame d'argent. Il est pourtant devenu notre maître des bêtes, il a appris à boire avec parcimonie, et a trouvé l'équilibre comme chacun de nous.
Chérissons son souvenir".

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- Je connaissais frère Fédibran, il a été mon apprenti dans la Malédiction, et il m'a appris que pour enseigner, il fallait parfois aller à l'encontre de la volonté d'un homme.
Chérissons son souvenir.

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- Je connaissais frère Fédibran, il m'a évité le déshonneur, de cela je lui serai toujours redevable. Même un homme de mon âge a sa dignité.
Chérissons son souvenir.

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- Je connaissais frère Fédibran, c'est grâce à lui que nous avons pu réparer la Louvière durant les années de sa présence. Il a aussi formé frère Nemradol à lui succéder, ainsi nos louveteaux ne sont pas totalement orphelins.
Chérissons son souvenir.

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- Je connaissais frère Fédibran, j'étais son apprenti et à présent voilà que je dois prendre sa place. Je ne suis pas prêt mais je redoublerai d'efforts pour lui succéder et le venger.
Chérissons son souvenir.

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Misbor jeta alors un regard noir — le premier qu'il eut été donné de voir aux héros de Bulborp — en direction du rouquin. Puis il ferma les yeux et fit "non" de la tête.
Le jeune moine baissa les yeux.


- Je connaissais frère Fédibran, et j'ai vu ce garnement qui ne vivait que pour la bouteille et les filles faciles devenir l'un des membres les plus fidèles de notre communauté. Si pieux qu'un jour je l'ai même surpris à errer dans le Chantelune en pleine nuit, quand il me révéla qu'il ne pouvait trouver le sommeil, bien en peine d'être digne de Séluné.
Chérissons son souvenir.

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Au moment où Misbor évoqua la rencontre fortuite entre Fédibran et lui-même, N'Djouma surprit alors un regard un peu plus appuyé du frère Lomuel Jenedict en direction de Nemradol, et il remarqua que son ancien adversaire évita ce regard, qu'il dissimula d'un large sourire en servant l'assiette suivante.

Chacun avait à présent de quoi manger, chacun avait une place où s'assoir, et les gargouillis de quelques estomacs indiquèrent que le repas se faisait par trop attendre.

Le frère Lorion demanda à Séluné de bénir leur repas, et prit la première bouchée de ce qui semblait être un plat simple et frustre, mais cuisiné avec application, comme tout ce que faisait l'artisan du monastère.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 23 Décembre 2015 à 13h38
Metzli avait tendu son assiette à Nemradol afin d'être servie. Elle s'était ensuite assise à côté de Misbor qui était, avec Esturo, celui qui leur avait réservé le meilleur accueil. La jeune femme préférait partager son repas avec quelqu'un de bienveillant à son égard et espérait bien en apprendre davantage sur les lieux.

Respectant la demande du frère Loron, elle s'était abstenue de manger tandis que plusieurs moines rendaient un bien étrange hommage au défunt frère Fedibran. La déclaration de Nemradol avait suscité le mécontentement du maître des offices, sans que Metzli ne comprenne bien pourquoi.


¤ Existe-t-il une tension entre ces deux-là ? A moins que l'idée d'une vengeance ne soit contraire aux préceptes de Séluné? D'ailleurs, pourquoi se venger et de qui ? ¤

Les circonstances du décès du frère Fédibran restaient des plus mystérieuses... La jolie jeune femme hésitait à interroger ses voisins de table à ce sujet, de peur d'aborder un sujet sensible. L'avertissement d'Esturo lui revint en mémoire.

C'est pensive qu'elle se mit à manger le plat préparé par le frère Jenedict. La nourriture n'avait rien d'exceptionnel et, à l'époque où elle vivait chez son père, elle aurait probablement retroussé son nez et mangé avec peu d'appétit. Sa vie d'aventurière lui avait depuis appris à supporter les privations et à se contenter d'une nourriture peu élaborée. Qui plus est, elle avait faim et la préparation était loin d'être mauvaise : c'est donc avec appétit qu'elle se mit à manger.

Après avoir avalé quelques bouchées, Metzli se tourna vers Misbor et essaya d'engager la conversation avec lui:


- Merci pour ce repas, cela faisait bien longtemps que nous n'avions plus eu l'occasion de nous mettre quelque chose sous la dent.

Elle lui parla ensuite un petit peu d'elle pour essayer de le mettre en confiance :

- J'ai trouvé que la cérémonie de ce matin était très belle, bien qu'elle ait été endeuillée par la disparition de votre frère. J'espère qu'il trouvera le repos qu'il semble mériter auprès de Séluné. Jusqu'à ce matin, je n'avais jamais eu l'occasion d'assister au culte de votre divinité, même s'il y a un temple qui lui est dédié à Athkatla, d'où je suis originaire. Une fort belle cité par ailleurs...

L'ensorceleuse ajouta enfin:

- Nous ne sommes pas si loin de l'Amn et je ne sais pourtant presque rien de votre monastère. Pourriez-vous me parler un peu de son histoire?

écrit par: N'Djouma Lundi 04 Janvier 2016 à 09h52
Mon écuelle pleine, j’allais m’installer aux places disponibles proches du moine présenté comme le frère Siborion. Je laissais la plus proche à Malphax jugeant que celui-ci serait plus à même d’engager la conversation avec l’austère bonhomme. Je saluais celui-ci avant le début des hommages rendu par l’ensemble de la communauté écoutant et observant les uns et les autres.
J’imaginais que Fédiban avait été assez proche de Nemradol, partager son enseignement et son expérience forgeait assurément des liens et la déclaration de ce dernier tout comme la réaction de Misbor me mit la puce à l’oreille. Il fallait dire que même un sourd aurait entendu.
Je me demandais toutefois si Misbor était bien contre l’idée de vengeance ou s’il désapprouvait le fait que Nemradol avait clairement déclaré que le décès de fédiban n’était pas si accidentel que ça.
Il semblait de toute façon y avoir trop d’accident pour que cela fut naturel est les moines s’en doutait probablement si même il n’en savait pas plus. Au vu du dernier échange, ils faisaient apparemment plus que s’en douter.
J’imaginais que ce n’était peut-être pas l’insomnie qui faisait déambuler fédiban dans le chantelune. Ça aussi, Nemradol et Jenedict semblaient le savoir, ou en tout cas, savaient quelque chose qu’ignorait Misbor. En tout cas, se souvenir semblait faire sourire mon jeune adversaire et j’attribuais le regard appuyé de Jenedict comme un signe de désapprobation.

Je ne savais pas si maitre Lorion allait nous demander quelque chose, peut-être de l’aide pour résoudre leur problème et dans ce cas je me promettais d’avoir une petite conversation avec Nemradol. En attendant, il ne me restait plus qu’à me concentrer sur le repas qui semblait simple mais de bon gout, bien plus que mon ordinaire.


Flashback :

Mon adversaire semblait finalement plus dangereux sans son arme qu’avec et je préférais éviter de lutter avec lui car j’avais dans l’idée qu’il ni était peut-être pas mauvais. D’un autre côté, j’hésitais à le frapper encore avec ma chaine car je n’avais pas vraiment l’intention de le blesser plus que nécessaire.
Et puis flute, j’étais là pour apprendre et me défoulé, un bon corps à corps ne ferait pas de mal enfin pas trop et si j’arrivais à immobiliser Nemradol, je pouvais mettre fin à l’entrainement sans lui ouvrire encore les chaires.
Je feintais donc avec ma chaine avant de la lâcher et d’espérer de le surprendre par une attaque plus frontale et totalement inattendu.

hrp.gif J’utilise la feinte de mon tour précédent et j’engage une lutte avec Nemradol. Comme il a droit à une attaque d’opportunité, je compte sur mon esquive et ma souplesse du serpent pour éviter l’attaque (ce qui porte ma CA a 20 sauf erreur.)
Si j’arrive à engager la lutte, j’essaie de l’immobiliser……La dessus je suis pas un expert, je ne sais pas si l’immobilisation est possible au premier round de lutte ?

écrit par: Arzhaelig Lundi 04 Janvier 2016 à 15h34
- Oui Malphax, en effet … dans des circonstances fort étranges qui plus est.

Arzhaelig s’était contenté d’un murmure, pour Malphax seul mais sans user de magie cette fois, guère convaincu que l’usage de l’Art passe ici inaperçu et soit véritablement apprécié. Les messes-basses pouvaient être considérées comme de l’impolitesse, c’était malvenu. Il devrait attendre qu’ils se retrouvent plus tard, peut-être dans un lieu d’étude.

Le Barde apprécia que Metzli choisisse à sa place entre Tancrède et Misbor ou Lorion et Siborion. Lui n’était à l’aise ni avec un duo, ni avec l’autre … le secret de cette mort et les propos non voilés créaient une ambiance que la sérénité des lieux ne pouvait appaiser.

Nemradol parlait de vengeance, attirant –il était facile de le comprendre- le déplaisir de Misbor. L’accident de l’atelier était-il plus qu’il n’y paraissait ? Bien sur, il eut été déplacé de relever le terme utilisé, l’effet premier eut été de le souligner plus encore. La sagesse avait finalement poussé le maitre à laisser couler, c’est ce qu’il aurait fait également.


- C’est une bénédiction pour le cœur et le corps, en effet !

L’Amnienne complimentait fort bien, il ne fit qu’acquiescer puis manger de bon cœur, s’excusant de ne pas parler de mastiquer avec plaisir d’autant qu’elle enchainait déjà la discussion par deux questions qu’il se posait également : leur culte si particulier à Séluné et l’histoire du Monastère. Pour signifier seulement sa volonté de participation à la discussion, il ponctua les deux thèmes.

- Dans une autre vie je fus marin. Nous prions Séluné pour la remercier de nous guider mais jamais je n’ai vu une si riche décoration florale pour lui rendre grâce. Je suppose que le pont d’un bateau si prête peu. Je serais ravi d’en entendre plus sur votre monastère, les chants qui nomment la région ne lui font pas l’honneur qu’il mérite

Arzhaelig utilise Diplomatie +14 pour tenter de paraitre avenant, non-suspicieux, agréable.

écrit par: Malphax Jeudi 07 Janvier 2016 à 18h27
C'est dans un murmure que le ménestrel répondit au nécromancien. Il savait lui aussi pour la mort de frère Fédibran et ajouta que les circonstances de son décès avaient de quoi soulever des questions. Le moine qui leur remit leur vaisselle n'essaya pas de cacher se fait. Plusieurs membres de cette communauté disparaissaient dans des conditions visiblement plus qu'étrange.

Malpax remercia maître Jenedict pour les couverts en l'assurant qu'il en prendrait soin puis alla s'asseoir quand Misbor les y invita. Celui-ci entama la conversation avec le magicien et lui fit bonne impression.

- Et bien oui, merci de vous en soucier, j'ai bien pu étudier.

La voix du thaumaturge était à son habitude froide et affable. La sympathie de son interlocuteur le poussa à un faible sourire qui signifiait déjà beaucoup pour lui.

- Vous n'avez pas de bibliothèque mais une collection de plantes à faire pâlir un herboriste, je n'ai pu m’empêcher de remarquer que vous étiez bien fourni de ce côté-là.


Le vieil homme finit par le quitter pour s'en aller sur l'autel pour les présenter à la communauté, à peine eut-il fini que les marmites firent leur entrée, leur douce odeur rappelant à Nemethar à quel point il avait faim.

Malheureusement ce ne fut par pour tout de suite, maître Lorion tenant à un hommage au défunt. Chaque frère s'en alla donc prononcer quelques paroles sur le regretté Fédibran. Malphax nota le regard noir de Misbor envers Nemradol. Le désir de vengeance ne motivait visiblement pas le culte de Séluné. Mais dans l'esprit sagace du mage, ce désir posait une question intéressante : se venger de qui ? Les frères ne croyaient donc pas à l'accident et avaient en vue un responsable ?

Le mystère planant sur ce monastère attisait de plus en plus l'attention du mage.

Quand vint enfin le moment de manger le magicien ne se priva pas et se joignit au remerciement de Metzli.

- Merci bien effectivement. Nous avons de la chance de tomber sur des hôtes aussi prévenants.


hrp.gif Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Lecture de la magie, Manipulation à distance, Lumière, Fatigue
Niveau 1 : Armure de mage, Boule de neige de Snilloc, Orbe de feu mineur, Volte-face
Divin
Niveau 0 : Création d'eau, Purification d'eau et de nourriture, Détection de la magie
Niveau 1 : Frayeur, Injonction, Pierre magique

écrit par: Amaranthe Mardi 12 Janvier 2016 à 00h20
N'Djouma (flashback)

PARCHEMIN
N'Djouma, jet d'attaque pour empoigner l'adversaire : raté
Nemradol, attaque d'opportunité : fumble
Nemradol, tentative d'intimidation : Complètement ratée


N'Djouma prit son adversaire totalement au dépourvu. Rivalisant de vitesse avec l'attaque qu'il venait de recevoir et qui l'avait plaqué au sol, il roula vers le rouquin qu'il tenta d'empoigner pour ne saisir qu'une poignée de sable.
L'ancien gladiateur vit la jambe du combattant qui lui faisait face se déplier à nouveau vers lui pour tenter de le repousser avec violence, mais l'autre appui de Nemradol se déroba, et ce dernier manqua complètement son attaque et retomba sur le dos.
D'une manoeuvre acrobatique, le moine effectua un moulinet des jambes très exagéré, bandant ses muscles de façon menaçante, mais le guerrier écarquilla les yeux alors, totalement incrédule devant la cocasserie de la scène.
Le moine haussa les yeux et éclata de rire.


- On a l'air malins tous les deux à nager dans le sable, comme une paire de grosses carpes. Je crois qu'on va en rester là avant de finir de nous ridiculiser, ça vaudra mieux d'accord ? Je vais chercher quelque chose pour nous rafraîchir et soigner cette entaille. Je vous ramène quelque chose pour le bleu à la poitrine ?

Tous

Contrairement au pronostic de Plume, les messes basses allaient bon train dans le petit groupe de moines, et Jenedict et Lorion ne semblaient pas les derniers à ne pas montrer le bon exemple.

Arzhaelig qui écoutait Metzli et Misbor converser vit d'ailleurs que le vieux borgne répondait directement à Malphax sans s'embarasser de sa présence ni de celle de l'Amnienne.


« Ah jeune Malphax, j'apprécie le compliment à sa juste valeur ! Je prends soin de ce jardin aromatique depuis qu'il ma été confié, alors que j'étais encore plus jeune que vous. Vous en dégustez d'ailleurs une petite partie ce matin, les herbes de cuisine traditionnelles viennent des bois alentour, mais maître Jenedict fait appel à mes petits mélanges.» Le vieillard afficha un rictus enfantin qui, sur son visage, sembla assez malsain. « J'utilise un très léger broyât d'herbe des craies, enfin l'aconit pour les savant de l'extérieur. A si faible dose ça provoque ce petit côté engourdissant de la langue, sans pour autant être toxique. Ça sublime la saveur des plats quand vous les cuisez dans l'alcool … c'est une petite astuce que tout maître herboriste devrait connaître. »

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- Au moins pour savoir comment éviter d'en faire une solution pour colique miracles frère Tancrède. Je me rappelle encore quand frère Lothar a dû rester coincé au village des Convers pendant quarante-huit heures près des feuillets. Je suis sûr que nos hôtes apprécient ce genre d'anecdote pittoresque en plein repas.

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Cela ne fait que confirmer ce que l'on sait tous déjà : Ne jamais confier la préparation des repas à quelqu'un d'autre que ce cher frère Jenedict. Même s'il s'agit d'un petit en-cas pour traverser le lac !

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Frère Jenedict sembla se détendre pour la première fois, et on put même surprendre un début de sourire sur son visage. Mais ses yeux n'en demeuraient pas moins alertes, et semblaient surveiller la table … rapidement Malphax et N'Djouma réalisèrent qu'il ne surveillait pas que rien ne disparaîsse, il s'assurait que nul ne manque de rien, et anticipait chaque besoin. Les tranchoirs utilisés étaient remplacés par de nouveaux morceaux de pain, le sel circulait à bon train, les cruches d'eau vides étaient remplacées par des pleines. Pour ceux des héros de Bulborp qui avaient côtoyé la haute société humaine, Jenedict devait sûrement avoir été autrefois un chef de rang ou un maître d'hôtel de grande valeur.

Les oreilles de N'Djouma frémirent tout à coup


... un coup de chaîne qui me déchire la chair. Aussi vrai que je vous le dis ! Je n'ai rien vu venir, il faisait tournoyer son arme, je me suis dis que j'allais facilement l'agripper et lui arracher des mains, mais il a réussi à l'arrimer comme un chef et m'a sacrément entaillé.

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D'accord, mais ça vous fait du bien d'affronter d'autres armes que des kamas et des bâtons. Surtout que je sais que vous adorez coller vos adversaires par terre pour les immobiliser, mais du coup c'est vous qui vous êtes retrouvé le nez dans le sable ?

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C'est à la fois un coup de chance et un coup de malchance, j'ai proprement esquivé notre invité avec une bonne vieille feinte au sol, mais je l'ai à peine vu se retirer d'un seul coup, hop … disparu … j'ai seulement réussi à frapper l'air et la poussière. Je n'avais jamais vu d'esquive si rapide, sauf votre respect, maître.

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Le maître du Monastère sembla interroger N'Djouma du regard, probablement concernant la véracité des propos de son élève.[
Derrière, la voix douce et monocorde de Misbor Croc-de-genièvre racontait une anecdote que beaucoup de personnes à Vrillecorne connaissaient déjà. Il avait commencé quelques instants plus tôt, avec Metzli et Plume.


PARCHEMIN
Arzhaelig utilise Diplomatie … avec beaucoup de succès


« Je suis heureux que vous preniez vos marques ici, frère Jenedict fait de son mieux pour la cuisine. Notre frère Nemradol tente d'apprendre lui aussi l'art de servir les autres et de mitonner, mais le chemin sera long. Ceci dit ce n'est pas comme si nous manquions de temps. »
Il recula son siège pour aller cueillir une petite fleur violacée sur l'un des murs. Ce geste n'échappa pas au regard du moine replet qui tourna la tête le groupe.
« La Belle Dame. Vous en trouverez beaucoup ici, ainsi que ses fruits noirs comme la nuit. Elles poussent ici depuis des temps immémoriaux, bien avant que le monastère ne soit bâti.
Autrefois existait ici un tertre couvert de ces fleurs, ainsi que de pieds-de-lion sans doute ramenés des montagnes, le tertre de Vrillecorne accueillait des âmes perdus, des personnes qui avaient reçu un cadeau de la Dame d'Argent, et qui cherchaient comment l'accepter.
Certains étaient pourchassés pour cela, d'autres simplement perdus, mais les druides de Vrillecorne furent les premier à leur accorder asile.
La situation dura quelques temps, les fidèles tourmentés de la déesse restant finalement attachés au tertre mais nous savons par d'anciens récits qu'il y eut plusieurs purges menées par des chasseurs de primes et autres répurgateurs qui obligea les druides à créer le lac, et à construire le premier parapet qui était en bois.
Mais nous devons à la sagesse d'une moniale, Caela Lorenith, l'écriture de la Règle sous laquelle nous vivons à présent : La bête est dans et hors les murs, nous devons tendre la main à celui qu'elle traque.

--------------------

Nous devons le cacher derrière l'innocence de la nature, une fois passée l'épreuve de la barque … la bête est dans et hors les murs, nous devons la main lui tendre, nous ne la rejetterons pas. Ne lui jamais cacher l'innocence qui sommeille en notre nature, tenir bon à chaque faux pas.

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La voix grave et profonde du maître du Monastère interrompit alors le moine ventripotent, couvrant ainsi toutes les conversations.
La règle dit enfin que bien que la bête soit dans et hors les murs, nous devons ouvrir notre porte aux étrangers. Car si seul de nos frères nous pouvons êtres sûrs, les autres ont tous quelque chose à nous apporter.
Et que si nous nous sommes montrés à la hauteur, alors eux aussi accepteraient de nous aider.
Soyons clairs, c'est ce que dit la règle mais vous n'êtes en rien tenus d'accepter ce que je vais vous demander. Vous pouvez refuser, auquel cas nous vous déposerons au village des convers quand vous aurez repris toutes vos forces, et vous pourrez y récupérer vos montures pour poursuivre votre route.
Si d'aventure vous choisissez de nous aider, vous êtes bien entendu nos hôtes, libres de repartir quand vous le voudrez, à la seule condition que vous n'interfériez pas avec les rites et les activités qui nous permettent de de subsister.
La chose est simple : vous savez à présent tous que plusieurs de nos frères sont morts tragiquement ces derniers jours … nous vivons ensemble, nous n'avons pas pu déterminer ce qui s'est produit, mais certains se sont entre-tués, d'autres se sont donnés la mort, sans signe précurseur.
Si vous avez quelque don ou talent qui puisse y aider, trouvez qui s'en prend aux nôtres et aidez nous à nous en débarrasser.

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écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 13 Janvier 2016 à 15h33
Le moment était enfin arrivé : maître Lomion venait de leur demander de l’aider à démasquer celui ou celle qui était à l’origine de la disparition de tant de membres de la communauté. Metzli s’était préparée à une telle requête : visiblement, ces morts étaient mystérieuses et les moines semblaient incapables de découvrir la vérité. Il était par ailleurs assez probable que le coupable se trouve parmi eux ou parmi ceux qui étaient fréquemment en contact avec eux.

Si la demande était attendue, la réponse de la jeune femme n’était pas définitivement arrêtée. Elle n’avait pas oublié la mise en garde d’Esturo et, par ailleurs, ils avaient une certaine Ketta aux trousses et une affaire à régler avec la liche Silax. La série de meurtre qui frappait le monastère était une affaire épineuse et il faudrait probablement plusieurs jours voire semaines pour la résoudre. Pouvaient-ils se permettre de perdre ce temps précieux ?

La belle ensorceleuse savait néanmoins quelle était la conduite que lui dictait son cœur : aider son prochain dans le besoin. A fortiori si celui-ci venait probablement de vous sauver des griffes d’une puissante magicienne aux mauvaises intentions. Metzli avait fait son choix mais elle ne pouvait agir seule : si ces compagnons décidaient tous de poursuivre leur route, elle les suivrait.

Tour à tour, elle les regarda en essayant de sonder leurs intentions. Depuis qu’elle avait rencontré N’Djouma à Bulborp, elle avait pu constater que le guerrier servait de son mieux le Bien et elle ne doutait pas qu’il se proposerait d’aider la communauté et de la protéger, elle, comme il l’avait fait tant de fois jusqu’alors. Arzhaelig déciderait lui aussi probablement d’accepter la proposition du maître des lieux : son cœur était bon et l’aventure pourrait l’intéresser. Les nombreuses questions qu’il avait posées jusqu’alors aux moines semblaient démontrer un certain intérêt pour la communauté. Restait Malphax, Malphax au cœur insondable. Metzli l’observa d’un rapide coup d’œil. Le jeune homme était un allié efficace et intelligent, il ne faisait pas de doute que son aide serait très utile, voire indispensable pour résoudre l’affaire. Mais son regard froid semblait dénué de toute compassion… Si s’attaquer aux nécromanciens était, comme il l’affirmait, son objectif principal, accepterait-il de s’en détourner pour aider les moines ?

Devançant ses compagnons, la jeune amnienne prit finalement la parole :


- Je suis prête à vous aider à faire la lumière sur ces événements… si mes compagnons le sont aussi, car seule, je ne parviendrai à rien…

Tzotzil couina légèrement comme pour marquer son approbation.

écrit par: Malphax Mercredi 13 Janvier 2016 à 17h25
Autour du repas, les discussions allaient bon train. Ce fut Misbor qui réagit au propos du magicien concernant les herbes du monastère. Doyens des frères, il était notamment en charge de ce jardin d'herboriste à en croire ses paroles. Malphax possédait lui-même des notions d'herboristerie et d'alchimie mais le vieux borgne devait sans doute le dépasser dans se savoir. Il ne se priva pas d'en apprendre plus, et mémorisa l'astuce de l'aconit.

- Intéressant. La sensation est effectivement plaisante.


Les discussions continuaient et le nécromancien écouta attentivement, en particulier l'histoire du site sur lequel ils se situaient. Maître Lorion finit par les interrompre et, comme Nemradol les en avait averti, il requît l'assistance des héros de Bulborp.

Si venir en aide à son prochain faisait partie intégrante de la nature de ses compagnons, ce n'était pas le cas pour le mage noir. Qu'une bande de monastique reclus se fasse étriper dans une forêt perdue ne le touchait point. Ils pouvaient bien mourir jusqu'au dernier s'il ne savait pas se débrouillait par eux-même. Toutefois Nemethar allait accepter de les aider. Non pas par altruisme et bienveillance, mais par passion du mystère. Des crimes sordides de moine isolés du monde, certains « s'entre tuant » d'autres se poussant à la mort... Un soupons de magie serait-il à l’œuvre ?

Le cadre dans lequel ils se trouvaient ne faisait que rajouter de l'attrait au mystère, de même que l’ambiance qui jouait pour beaucoup. Loin de tout, seulement avec quelques religieux de la Dame d'argent. S'agissait-il de l'homme ayant quitté la communauté pour vivre à l'écart ? Le Rakshasa jouait-il un rôle ? Le vieux Misbor tuait-il ses frères en empoisonnant les bas de pages des livres ?

Bien que pourchassé par les sbires de la liche et ayant d'autres plans, Malphax comptait bien rester un peu pour découvrir le sombre secret de Vrillecorne. De plus, il y avait peu de chances que la sorcière ne les retrouve et attendre que les choses se tassent serait pour le mieux au vu de la situation.

À la suite de la belle Metzli, la voix placide et glaciale du nécromant se fit entendre puis ce fut le croassement de Nelzar, perché sur l'épaule de son maître.


- J'en suis aussi. Je vous aiderai à résoudre ce mystère.

- Mystère ! Mystère ! Mystère !


hrp.gif Sorts mémorisés :
Profane
Niveau 0 : Lecture de la magie, Manipulation à distance, Lumière, Fatigue
Niveau 1 : Armure de mage, Boule de neige de Snilloc, Orbe de feu mineur, Volte-face
Divin
Niveau 0 : Création d'eau, Purification d'eau et de nourriture, Détection de la magie
Niveau 1 : Frayeur, Injonction, Pierre magique

écrit par: Arzhaelig Vendredi 15 Janvier 2016 à 11h37
Ainsi donc le Monastère était le souvenir matérialisé de l’accueil de lycanthropes par les Druides d’un tertre. Arzhaelig hochait la tête, appréciant de pouvoir assembler les premières pièces du puzzle représentant les lieux. Il était étrange de considérer cet affliction comme une ‘bénédiction’ de la déesse et pourtant, ici, tous semblait s’y accorder. Amoureux des récits, il tardait au Barde de pouvoir lire la Règle qui régissait les lieux, assurément il comprendrait mieux leur position inédite à sa connaissance.

Ils devaient tous être loup-garou, leurs expressions étaient presque toutes construites sur le nom de l’animal dont ils devaient prendre la forme à la faveur de la pleine lune … dans treize jours.
Se pouvait-il que les légendes se trompent à ce point et que les lycanthropes ne soient pas tous maléfiques ? Ou qu’il soit possible pour eux de ne pas en être victime à force de maitrise de leur corps et de leur esprit ? Ou était-ce, justement, le cœur de leur malédiction ?

Le barde acquiesça, tout sourire d’entendre que ses compagnons resteraient le temps nécessaire. Son choix était fait depuis qu’il avait compris qu’il pourrait les aider, pas seulement dans un geste de bonté mais dans une opportunité inédite d’en apprendre sur un domaine nouveau, dans un lieu dans lequel il pourrait probablement, de concert, maitriser peu à peu ses nouveaux pouvoirs.


- Maitre Lorion, soyez surs que je vous aiderai au mieux, moi aussi, à mettre de la lumière dans toute cette noirceur. Nos mots dépasseront nos pensées et nous risquons de vous sembler accusateurs, je m’en excuse d’avance. Soyez surs que quels qu’ils soient, provocateurs ou lourds de sous-entendus, nos mots n’auront pour but que de vous aider.

Arzhaelig n’était pas sûr que ses compagnons avaient la même idée de la situation dans laquelle ils se trouvaient... Il pouvait se tromper, mais maintenant qu’il était entendu qu’ils s’engageaient à leur offrir assistance, il lui sembla indispensable de mettre cartes sur table. En partie au moins. S’il s’adressa alors à ses compagnons plus qu’aux moines, et s’attendait à être corrigé au besoin.

- Je pense que celui qui nous a porté assistance n’était pas un rakshasa, c’était un tigre-garou. J’ai déjà entendu des récits parlant d’autres formes mais … les mêmes relataient qu’il était pratiquement impossible de se controler une fois la transformation initiée et si, ici, comme je le pense, chacun de nos hôtes est porteur de même de la bénédiction de la Dame d’Argent. Ils ont du trouver le moyen de ne pas se laisser dépasser par la bête. On parle de créatures garoux, et je vous invite à mettre de côté tous vos préjugés à ce sujet comme je le ferai.

Le suivraient-ils encore ?

- Ma première idée, bien sur trop simpliste et n’expliquant pas tout, serait qu’un certain nombre de ses décès tragiques pourraient être liés à une perte de contrôle. Est-il possible d’en garder assez que pour … se suicider pour éviter de blesser ses frères ?

écrit par: N'Djouma Dimanche 17 Janvier 2016 à 18h51
J’avais remarqué que mon ex jeune adversaire semblait relater notre entrainement à maitre Lorion et je souris intérieurement en songeant que le récit de la fin du combat serait nettement moins glorieux. Les conversations commencèrent à dériver sur un sujet plus sérieux et les paroles d’Arz finirent par arriver à mon cerveau.
Je dois avouer que je mangeais avec moins d’entrain au fur et à mesure que je commençais à comprendre de quoi il retournait. Toutes les histoires que j’avais pu entendre sur les loups garous refaisaient surface et elle n’était pas reluisante envers ceux-ci. En fait, je m’étais plus souvent imaginé luttant héroïquement pour terrasser ces monstres et sauver leur victime plutôt que l’inverse. Je n’aurais jamais osé imaginer mangé avec plusieurs d’entre eux autour d’une table comme si de rien n’était.
Comme le conseillait Arzhaelig, j’allais devoir mettre mes préjugés de côtés. C’était un garou qui nous avait aidés dans les bois et leur communauté nous avait accueilli nous offrants l’hospitalité. J’aurais été un bien triste personnage de cracher dans la soupe même si je me félicitais de ne pas avoir été mordu par Nemradol pendant notre entrainement.
Une bien étrange bénédiction en tout cas même si c’était peut-être mieux qu’une malédiction lié à Tempus. Je me demandais toutefois si notre petit groupe allait pouvoir faire quelque chose alors que cet étrange monastère ne semblait pas dénué de ressource.
Oui, nous allions tenter de les aider, nous leur devions bien ça et il ne serait pas dit que j’allais refuser mon aide à des gens qui tentaient de faire le bien là ou d’autres auraient succombés à leurs instincts. Du fait de leur probable nature, leurs actes en étaient d’autant plus méritoires.


-Vous pouvez compter sur nous tous je pense. Peut-être que le fait d’être étranger nous permettra de vous aider.

Je finissais de méditer tout ce qu’impliquaient les révélations d’Arz et me demandant si Lorion pousserait sa confiance si loin.



flashback

Je me relevais en vérifiant que je n’avais rien de cassé, même une simple entorse pouvait nous couter chère au vu de notre situation. Nous étions toujours pourchassés et je tenais à garder tous mes moyens. J’acceptais donc avec joie le signal de la fin de notre combat même si j’étais un peu déçu de n’avoir pu entamer une lutte qui m’aurait sans doute appris pas mal de chose.

-J’ai l’impression que nous sommes de fameux combattant, on remue plus de poussière qu’autres chose. Si vous avez un truc efficace contre les contusions, je ne suis pas contre, pour le reste, un bon repas devrait déjà nous remettre en état.

écrit par: Amaranthe Vendredi 29 Janvier 2016 à 20h49
hrp.gif Fin du Flashback pour N'Djouma

rp.gif
Tout autour des aventuriers, les visages des moines semblèrent tout à coup révéler une nouvelle apparence en filigrane. L'hirsutisme, les tics du visage, les regards appuyés, les traits rigides ... il y avait derrière les faces des habitants de Vrillecorne quelque chose d'animal qui se dégageait à présent indéniablement.
Bien sûr, le doute existait précédemment, mais le fait que les faits soient exposés au grand jour illuminait la scène d'une façon plus limpide.

Autour de la table, Tancrède et Siborion semblaient légèrement ruminer, tandis que Misbor affichait un sourire rusé satisfait. Les yeux de Nemradol allaient du maître du Monastère au maître Jenedict sans vraiment se fixer, mais c'est Lorion qui rompit le silence.


L'ermite a été de longue date une cause de trouble dans les eaux paisibles de Vrillecorne. Effectivement c'est un béni de la Dame d'Argent qui ne vit pour ainsi dire que métamorphosé, et a attiré à plusieurs reprises des chasseurs de prime dans la région. Et nous avons toujours fait en sorte qu'il soit pris pour un Rakshasa afin de refroidir les plus amateurs. Nous avons même déjà remis une peau de tigre à un de ces fouineurs en lui faisant croire que nous avions abattu le «monstre».
Mais tous ici avons fait vœu de dignité et de conserver un parfait contrôle sur notre nature secondaire.

Vous avez effectivement vu juste, les fidèles qui vivent ici sont tous bénis par Séluné, et nous patrouillons régulièrement de par le monde pour recueillir ici ceux qui ressentent ce présent comme un fardeau, et leur faire comprendre qu'il est facile de se défaire d'une chose que l'on n'arrive pas à maîtriser, mais qu'il est bien plus gratifiant d'accepter ce présent et d'en faire bon usage.

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— La bête est dans et hors les murs, murmura Nemradol.

- Mais elle n'est pour rien dans ce qui a tué nos frères, et nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre voilà pourquoi je vais déjà répondre aux allégations de ce monsieur : Il y a eu quatre morts mais un seul assassin, qui était déjà parmi les victimes. Le lac a rejeté le frère Mirail noyé sans violence. Puis le frère Lothar a ôté la vie au frère Peldorim, une nuque brisée qu'il a confessé par après, avant de se prendre dans sa cellule où nous l'avions consigné.
Puis le frère Fédibran poussé ou jeté de son plein gré dans la scierie. Pas de schéma commun dans la mort de nos frères ...

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- Rien non plus qui évoque quelque malédiction, je n'ai moi-même pas relevé de trace d'un tel maléfice. Toutefois le frère Lothar après avoir confessé son crime disait qu'il avait senti quelque chose prendre le contrôle de ses gestes. Comme s'il avait été possédé. Nul doute qu'on peut difficilement se jeter de son plein gré dans une machine qui va vous scier lentement en deux à grand coup de mouvements de lame dentée.

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- Enfin, je ne vois pas très bien pourquoi. Nous n'avons de relation qu'avec les villages voisins avec qui nous entretenons de bons rapports pour le peu qu'ils savent de nous, et le village des convers où certains ne nous portent pas vraiment dans leur cœur n'ont pas tellement les moyens de nous nuire.

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En somme, voilà le peu d'éléments que nous pouvons vous confier pour démarrer vos investigations. Je tiens toutefois à vous signifier que je ne vous donne pas pour autant la permission de diffamation ou d'accusation sans évoquer avec moi ou le frère Tancrède vos découvertes.

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Siborion ouvrit soudain la bouche, mais avant qu'il ait pu dire un mot, le frère Misbor lui fit signe de se taire. De son côté Nemradol semblait pensif, tandis que le frère Jenedict demeurait impassible.

écrit par: Arzhaelig Mercredi 03 Février 2016 à 11h44
Le barde n'était pas surpris par les moines, mais par ses compagnons, ravi de voir qu'ils n'avaient pas été pris par la subite envie de fuir ou d'occire ce que les contes classaient dans la catégorie des ... monstres.

- Merci Maitre Lorion. La frontière est mince entre une piste suivie et un sentiment d’accusation, nous ferons de notre mieux pour rester du bon côté.

’Allégation de ce monsieur’, Arzhaelig s’était attendu à ce genre de réaction. Mettre les pieds dans le plat avait tendance à éclabousser les convives et il se doutait que tous, malgré sa mise en garde, ne le prendraient pas avec la distance qui s’impose. De ‘provocateurs et lourds de sous-entendus’, il s’était pourtant abstenu de remettre en question l’emploi du temps du Maitre en charge de l’atelier dans lequel il avait trouvé le dernier corps ... et garderait cette question en tête... mais ses mots seraient plus doux à présent.

- Ce dont vous parlez ne ressemble pas à une malédiction, je vous l’accorde, et fait état de trop de différences que pour penser que vous puissiez être directement victimes de villageois ou de convers… mais au travers de ces différences, une similitude apparait pourtant.

’Pas relevé de trace d’un tel maléfice’. Cette affirmation devait indiquer quelques compétences dans l’Art ou la possession d’objets susceptibles de leur permettre de déceler de la magie … même si le Barde était bien placé pour savoir qu’il existait d’autres sources de Pouvoir … beaucoup plus difficiles à percevoir. Lui qui usait de ce genre d’artifice avait été contraint par un succube qui était même parvenu à le convaincre de ne plus se servir de sa flute … Aurait-il résisté si elle lui avait demandé de plonger dans la lave ?

- Chacun de ces décès semble le fruit d’une … manipulation, tel que la magie le permet. Il est possible de convaincre quelqu’un de s’enfoncer dans l’eau et d’y rester trop longtemps, possible de faire voir en un ami, un adversaire à abattre, possible de forcer quelqu’un à pousser un autre, ... Il est possible de briser la volonté de quelqu’un et de le faire agir contre son gré comme vous le disait frère Lothar et c’est la piste qui me semble la plus probable mais cette sorcellerie laisse des traces que vous êtes peut-être à même de déceler ? Vous êtes en outre tous maitres de votre contrôle … je suis convaincu que vous contraindre serait extrêmement compliqué…

La visualisation des perturbations de la Toile faisait partie des bases que nombre d’Artistes maitrisaient très tôt. Si les Moines n’en étaient pas capables, eux bien, ils pourraient vérifier la dernière ‘scène de crime’, mais c’était probablement plus complexe…

- Mais ce peut être autre chose … J’ai longtemps navigué et chaque marin craint d’être confronté un jour au chant d’une sirène. Il ne s’agit pas que de légendes, certains êtres fées sont réellement maléfiques … une néréïde, sous l’apparence d’une très belle femme, pourrait forcer chacun d’entre nous à plonger à sa suite … jusqu’à la noyade. Il n'est pas judicieux se mettre la Sylve à dos mais, comme vous, ils n'ont aucun intérêt à offrir prétexte à une chasse organisée.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 03 Février 2016 à 14h04
Metzli ne fut qu'à moitié surprise par l'aveu des frères : elle se doutait confusément que ce lieu n'était pas tout à fait normal et les liens entre Séluné et les lycanthropes ne lui étaient pas inconnus. La jeune femme était profondément tolérante, aussi n'avait-elle ressenti ni crainte ni dégoût. Juste de la curiosité pour ces créatures étranges...

Elle avait laissé Arzhaelig évoquer ses diverses hypothèses : son esprit vif et ses nombreuses expériences lui avaient permis d'élaborer quelques scénarios possibles. La jolie amnienne les avait écoutés attentivement, tout en réfléchissant de son côté. Elle caressait Tzotzil quand une idée quelque peu morbide surgit dans son esprit.


- Je...

Metzli ne savait comment formuler sa requête, d'autant plus qu'une telle tâche lui répugnait. Elle se reprit néanmoins :

- Je pense qu'il pourrait être utile que nous examinions les dépouilles de vos frères. Peut-être remarquerons-nous quelque chose qui vous aura échappé...

La vue de cadavres lui répugnait... Plus encore depuis leur expédition dans le tumulus... Les corps mutilés et profanés qu'elle y avait vu hantaient encore de temps à autres son esprit. La jeune femme faisait cependant confiance à l'expérience de ses compagnons en la matière : la vue de cadavres ne devrait pas révulser Malphax qui avait probablement de bonnes connaissances en anatomie. N'Djouma devait avoir vu bon nombre de blessures étranges au cours de sa carrière de combattant. Quant à Arzhaelig, elle ne doutait pas qu'il serait attentif au moindre détail, comme à son habitude.

écrit par: Malphax Dimanche 07 Février 2016 à 11h33
Arzhaelig venait d'opter pour la confrontation directe, annonçant à ses hôtes qu'il savait pour leur condition de loup-garou. Jusqu'alors, Malphax ne c'était point arrêté sur ce détail, pourtant important. Non pas que cette information lui ai échappé, mais peut-être trop habitué à côtoyer des morts-vivants et d'autres créatures maléfiques, son esprit ne s'était pas attardé sur ce fait, considérant la situation comme tout-à-fait normale.

Les mots du barde le poussèrent à plus réfléchir. N'étant pas du genre chasseur de monstres, il n'allait pas succomber aux préjugés sur les loups-garous et attaquer les moines. Non, de puissantes créatures comme celle-ci, il préférait les utiliser à son profit. Cependant, il ne s'agissait pas de morts-vivants dénués d'intelligence, obéissant aveuglément à leur maître. Alors que la conversation se poursuivait, le nécromancien écouta avec attention, tout en ce demandant s'il existait un moyen d'asservir un lycanthrope, de le contrôler.

Écoutant ses compagnons, le magicien approuva. Tout laissait à penser à un sort de manipulation.


- Effectivement, l’hypothèse d'un contrôle magique semble crédible. Peut-être quelque chose ne fonctionnant que sur les lycanthropes...

¤Voilà qui serait fort intéressant.¤

Le nécromancien posa sa main sur son menton tout en fixant la table, l'air pensif. Metzli avança alors timidement la demande d'examiner les corps. La requête pouvait effectivement déranger les moines, mais il fallait le faire, ainsi Malphax appuya l'idée de sa camarade, d'autant plus qu'il s'agissait de son domaine d'expertise.

- Il est important que nous puissions les voir et les analyser plus... en profondeur. J'ai ce qu'il faut sur moi.

Une autopsie pourrait révéler bien plus de chose qu'un simple regard sur les dépouilles, le nécromancien en était convaincu et puis triturer des cadavres lui manquait. Il y avait aussi là une occasion unique d'étudier un loup-garou, ce n'était pas donné à tout le monde


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écrit par: N'Djouma Lundi 08 Février 2016 à 07h52
Etrange scène presque irréelle, j’eu un bref instant l’impression d’être entouré de créature de cauchemar prêt à se jeter sur moi. Puis des paroles furent prononcées et l’impression s’effaça ne laissant plus la place qu’à un étrange malaise.
Je jetais un bref regard à Nemradol, un gars que j’avais jugé excellant au combat et qui aurait pu devenir un ami. J’ignorais toutefois si j’étais capable de côtoyer un lycanthrope au point que celui-ci puisse devenir un camarade. De plus, il semblait bien que quelque chose pouvait pousser n’importe lequel de ces moines à se jeter sur son camarade pour le tuer même si je notais qu’a aucun moment, on ne parlait de massacre sauvage avec transformation.


-Ouaip, vous avez remarqués. Je ne sais pas si c’est normal mais les victimes ne semblent pas perdre leur contrôle. Si les victimes sombraient dans une folie furieuse ou une perte de contrôle totale, on pourrait imaginer qu’elles se transformeraient. On peut donc effectivement penser que si elles agissent sous la contrainte, celle-ci est bien canaliser et maitriser sans toutefois les pousser à devenir leurs autres personnalités.

Nous avions quartes victimes dont une c’était probablement suicidé seule par culpabilité. J’avais besoin de quelques informations en plus mais le sujet était peut être délicat.

-Maître Lorion, le sujet est peut être difficile mais pourrions-nous savoir ce que devenaient frères Mirail, Frère Peldorim et frère fédibran quand ils se transformaient ? Je voudrais aussi savoir si frère Mirail savait nager ? J’aimerais pouvoir déterminer si nous avons à faire à une prise de contrôle ou à une espèce d’illusion plus simple pouvant tromper un homme au point de tomber dans l’eau ou sur une scie. Bon, je dis ceci mais frère Lothar vous a bien dit avoir perdu le contrôle de ses gestes, ne vous a-t-il rien dit sur ses sentiment à ce moment-là ? Haïssait-il son adversaire à ce moment-là ou avait-il l’impression de voir la scène de l’extérieur ? Quelles étaient les rapports entre nos deux hommes d’ailleurs ?

Etrange manipulation ou l’on peut forcer quelqu’un à tuer un proche alors qu’il semblerait plus simple de lui faire perdre tout contrôle pour redevenir une bête sauvage. Il était donc intéressant de savoir si lothar et peldorim avaient déjà un différent auparavant.
Les questions continuaient de se bousculer dans ma tête et je me demandais si j’arriverais à tout formuler.


-Reste aussi le motif, si on cherche à vous nuire c’est soit que vous êtes l’objectif et votre mort un but. Soit que vous êtes un obstacle et que le but soit ailleurs dans le monastère. Dans le premier cas, il ne semble y avoir que le village de converse et dans le second, j’en arrive à vous demander si il y a quelque chose dans ce monastère que vous protégiez ? Un artefact ? Les lieux sont-ils particulier en eux-mêmes ?
Je sais que ces questions peuvent déranger, peut-être y a-t-il quelque chose que vous protégiez secrètement mais dans ce cas, ce secret est déjà connu du responsable et nous avons besoin de le connaitre pour pouvoir vous aider.
J’aurais également deux dernières questions. Que pense l’ermite de votre monastère et qui a été admis en dernier dans votre ordre ?

En fait, le sujet était vaste, on pouvait vouloir un objet détenu par le culte mais il semblait plus simple de le voler à moins que celui-ci soit attaché à cette île. On en venait donc à penser que l’on souhaitait prendre le contrôle du monastère que ce soit pour cet objet ou pour tout autre raison.

écrit par: Amaranthe Mardi 01 Mars 2016 à 12h32
Les questions posées par les quatre aventuriers produisirent un silence gêné dans la salle. Tout le monde, y compris le frère Siborion semblait attendre de voir ce que le maître allait dire, à l'exception peut être du frère Misbor qui se grattait la barbe, l'air pensif.
Après quelques instants, maître Jenedict fit signe au frère Nemradol de prendre la vaisselle sale et de débarasser les tables, ne laissant que les assiettes non encore terminées, et les plats avec leurs couvercles. Il lui fit signe de remplir les cruches, et le jeune moine quitta la pièce, suivi de près par le maître artisan.

D'un geste de la main, Lorion invita Misbor à vaquer à ses occupations, de sorte qu'il ne resta bientôt plus dans la pièce que le maître du monastère dont l'expression du visage aurait pu effrayer une belle-mère trolle, l'épais frère Siborion dont les sourcils frémissaient avec un air indéchiffrable, et le vieil herboriste à la moustache encore tachée de son repas qui semblait quelque peu désemparé.

Après un instant, maître Lorion hocha la tête.



Maître Lorion
- Bien, mademoiselle, monsieur, il désignait Malphax de la tête "vous avez l'autorisation d'aller examiner la dépouille du frère Fédibran. Je vous demande simplement de me promettre de traiter son corps avec égard et respect et non pas seulement comme un sujet d'enquête. Les autres frères ont déjà été livrés au lac, leur dépouille repose déjà en paix."
Quand à vos questions, jeune homme, il s'adressait à présent à N'Djouma, "je les trouve très légitimes et très appropriées. Comme je vous l'ai déjà dis, l'ermite a quitté le monastère il y a longtemps et nous traite avec un certain mépris. Il considère que nous n'apprécions pas le don de Séluné à sa juste valeur et que nous ne le respectons pas. C'est son choix, mais comme le dogme ne nous permet pas de lui donner tort, nous le respectons tant qu'il vit à l'extérieur et ne nous attire pas d'ennuis.
Il essaie parfois de convaincre nos plus jeunes membres de le rejoindre, mais jusqu'ici il n'y est pas parvenu. Il a essayé avec notre dernier venu, le frère Nemradol que vous avez affronté tout à l'heure.
Pour le reste, je ne suis pas expert en magie du contrôle ou des illusions, je préfère l'ascétisme à une solution de facilité. Ces choses sont plus le domaine des frères Siborion et Tancrède que je n'ai pas encore renvoyé à leurs tâches."
Il se tourna vers les deux moines
" Répondez à leurs questions, pour l'intérêt du monastère. Aidez dans leur enquête, je tiens à ce que ces meurtres cessent. "
Puis il fit une légère révérence de la tête.
" A présent, si vous voulez bien m'excuser j'ai des tâches qui m'attendent. Mes frères répondront à vos questions, je vais laisser des consignes en ce sens. Et quand le frère Denegrim se lèvera, je le tiendrai au courant. "

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Le maître du monastère quitta donc le réfectoire à son tour, les deux moines barbus restant se regardèrent, mais de façon assez prévisible, c'est Siborion qui prit la parole.

Frère Siborion
- Déjà pour satisfaire votre curiosité, Mirail Dogerdan et Lothar Mimril avaient eu des différents autrefois, mais c'est Pelodrim Vatiken qui avait réconcilié ces deux-là, et tous trois partageaient une relation amicale particulière. Le frère Fédibran n'était pas de leur petit groupe et était plus proche des frères Nemradol et Jenedict. Ces derniers n'ont pas la même origine sociale à la base, et même si ces choses n'existent plus à Vrillecorne, cela crée parfois certaines affinités, mais rarement des rivalités ou de vrais désaccords. Nous sommes assez peu nombreux pour régler ce genre de chose au cas par cas, et si une personne n'arrive vraiment pas à s'intégrer, elle est renvoyée à la vie séculière sans inimitié.
Quand à la nature des dons, hé bien le frère Lothar était un ours, les frères Mirail et Peldorim étaient des loups, et le frère Fédibran était un renard.
Il marqua une courte pause pour se verser de l'eau et se lisser les moustaches, réfléchissant à ce qu'il allait dire.
" Bien, maître Lorion vous l'a peut être dit, mais je suis maître de la Malédiction à Vrillecorne. Entre autre parce que j'ai beaucoup étudié la démonologie et les malédictions avant de devenir moi-même un élu du don de Séluné. Je suis probablement un des rares à avoir embrassé ce don volontairement, mais de fait, je peux vous dire avec certitude que nous n'avons pas affaire à une injonction au sens magique du terme. Je veux dire par là que le frère Lothar m'a clairement dit qu'il avait toute sa conscience et toute sa volonté quand il a assassiné le frère Mimril, mais son corps ne lui obéissait plus. Il a décrit des tensions incontrôlables dominant le moindre de ses membres, comme s'il avait été le passage de son propre corps.
Pas d'illusion donc, de tromperie, ou de prise de contrôle mental. Et le plus atroce dans cette affaire … c'est que j'imagine quelle horreur a dû ressentir le frère Fédibran quand il a senti que son corps l'amenait sur la débiteuse à rondin de maître Jenedict et qu'il n'y a rien pu faire. J'ai après cela examiné magiquement les corps, mais je n'ai pas de très grand pouvoirs. Tout ce que je peux vous dire c'est qu'il ne s'agit pas de démonologie. Et que le don de Séluné fausse un peu toute détection de malédiction divine. "

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Le vieil herboriste s'était approché du frère Siborion et posa sa main sur l'épaule de ce dernier, un regard triste à l'oeil.

Frère Tancrède
- Ne te tourmente pas, je pense que si ces jeunes gens sont là, c'est parce que Séluné a jugé que nous avions besoin de leur aide dans cette épreuve.
Il se tourna vers les quatre compagnons de route.
"J'ai aussi examiné les corps, rien sur la langue ou dans le blanc de l’œil, rien sous les ongles que les traces de leur labeur ou de leurs crimes, rien dans l'haleine ou dans les estomacs que j'ai purgés.
Vous, les magiciens, je vous emmènerai auprès de la dépouille du frère Fédibran qui se trouve actuellement dans ma hutte. Je pense que vous avez toujours les consignes de Maître Lorion à l'esprit ..."

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Le moine ventripotent l'interrompit

Frère Siborion
- Avant que nous nous quittions, j'ai omis de répondre à notre jeune combattant qui s'est entraîné tout à l'heure avec le frère Nemradol : notre monastère ne protège nulle relique et nul autre trésor que ses murs et les travaux d'artisanats que nous y avons réalisé. Le Chantelune est une merveille par exemple, mais assez facile à reproduire si on a de bons artistes et pas vraiment facile à voler. Et … encore une chose. Le village voisin n'est pas un village de converse, mais de convers, car il abrite des serviteurs laïcs du monastère, des personnes qui sont tenues de nous aider de longue date. Ils ne viennent jamais parmi nous, je doute qu'ils aient quelque chose à voir avec cette histoire.

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écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 09 Mars 2016 à 10h23
Tout en écoutant les questions de ses compagnons et les réactions des moines, Metzli caressait pensivement son familier.

À vrai dire, la jeune ensorceleuse n'y connaissait pratiquement rien en matière d'enquête et elle ne savait pas très bien par où commencer. Si elle avait suggéré d'aller observer le corps des victimes (car cela lui semblait logique), elle n'avait par contre aucune envie de procéder elle-même à l'examen : elle se sentait défaillir rien qu'à l'idée de manipuler un cadavre. Comme elle s’en doutait, sa proposition avait immédiatement reçu l’assentiment de Malphax. Le nécromancien était certainement bien plus compétent qu’elle en la matière et Metzli songea à lui confier cette tâche.

Quant à elle, elle ne pouvait se résoudre à rester inutile. La jolie amnienne cherchait en quoi elle pourrait contribuer à l'enquête. Elle se remémora alors comment elle avait découvert le passage secret qui menait dans le repaire de Malakias à Bulborp : elle n’avait pas un mauvais sens de l’observation, même s’il était loin de pouvoir rivaliser avec celui de Télim, ce compagnon qui l’avait accompagné à plusieurs reprises dans ses péripéties.


¤ Voilà une tâche qui pourrait me convenir et nous en apprendre beaucoup…¤

Metzli déposa sur le sol Tzotzil, qui commençait à couiner. Rassemblant ses pensées, elle prit à nouveau la parole :

- Merci pour vos réponses et pour votre autorisation d’enquêter sur la dépouille de votre frère. Je pense que Malphax est nettement plus compétent que moi et, s’il est d’accord, je le laisserai se charger de l’examen. Quant à moi, j’aimerais me rendre sur les lieux des différents décès, en particulier celui qui concerne le frère Fédibran… Mais j’aurai bien évidemment besoin d’un guide…

écrit par: Arzhaelig Mercredi 09 Mars 2016 à 15h25
- Merci Frère Siborion.

Arzhaelig se retint de le reprendre et de lui demander de ne pas parler de curiosité alors que son groupe essayait ‘simplement’ de les aider à arrêter une série de meurtres dont ils étaient victimes dans un contexte ‘légèrement anxiogène’ maintenant qu’ils avaient reconnu être tous des lycans qui pourraient, à leur corps défendant, tenter de les tuer.
Non, nul intérêt à se montrer susceptible d’autant que l’homme n’était pas avare d’informations et qu’il était probablement celui qui pouvait le mieux les aider si la moindre origine magique était en cause –ce en quoi le barde n’avait aucun doute.


- Et merci à vous Frère Tancrède pour votre confiance. Notre Dame d’Argent guide ses voyageurs dans la nuit à dessein, nous devions nous rencontrer. Je doute que quiconque entre nous ne possède vos connaissances en herboristerie, oublions donc la piste de l’empoisonnement.

Arzhaelig tentait d’associer les pièces éparses de la scène. Aucun qui eut pu les informer en droite ligne de ce qu’il considérait à présent comme des possessions ne pourrait leur dire quoi que ce soit, seul le corps pourrait encore le faire et à ce jeu, Malphax était le meilleur.

- J’aimerais beaucoup voir ce que vous appelez votre Chantelune si vous le permettez. Votre ouvrage, s’il pourrait être copié, ne profiterait pas du même regard de Séluné à son égard. Cette idée me fait penser à une autre, en prolongement des demandes de N’Djouma et de la crainte d’une malédiction. Les responsables pourraient ne rien vouloir vous voler pour leur intérêt mais vous pousser à quitter les lieux. Quoi de mieux pour se faire que de vous faire conclure que les lieux –et non ses occupants- soient maudits ? Nous en reviendrions à l’intérêt du lieu et à la genèse de votre monastère. Que ce soit lié au tertre, aux druides ou aux répurgateurs. Cette piste vous semble-t-elle possible ?

écrit par: N'Djouma Mercredi 16 Mars 2016 à 07h41
Je n’étais pas un expert en sorcellerie mais si il ni avait pas d’injonction il semblait y avoir clairement une prise de contrôle du corps de la victime. Prisonnier de sa propre chaire et se voir contraint au suicide ou au meurtre sans pouvoir si opposer devait être une expérience fort déplaisante.
Dans ses conditions je craignais que l’examen des victimes ne nous apporte pas grand-chose mais savait on jamais.


-Rassurez-vous frère Siborion, je ne fais pas cela par curiosité morbide mais il nous faut trouver une piste même si je me doute bien que vous avez-vous-même déjà chercher à vous en torturer la tête.
Il semble donc que prisonnier de leur propre corps, nous victimes se voient réduite à l’état de simples spectateurs. Une position que personne ne leur enviera. Pas de relique, pas d’objet à voler mais comme le suggère Arzhaelig, c’est peut-être de ce lieu que l’on veut vous chasser à moins que l’on soit confronté à une histoire d’épuration à l’encontre des lycanthropes. Moi, j’aimerais bien savoir si l’on peut rencontrer votre ermite, outre qu’on lui doit quelque remerciement pour son aide, je me demande si il ne pourrait pas avoir des informations à nous donner sur des changements dans le coin, genre un nouveau voisin discret dont vous n’auriez pas connaissance.

C’était claire que je ne pourrais pas deviner les causes de ces meurtres, il ne me restait plus qu’à deviner pourquoi ou par qui. Pour la première question, les frères ne m’avaient guère donner de piste, l’ermite pourrait peut-être nous aider pour la seconde.

écrit par: Malphax Vendredi 18 Mars 2016 à 11h10
Le nécromancien était enchanté. En extérieur il gardait sa figure glaciale mais intérieurement une certaine excitation venait de s'emparer de lui : Il allait pouvoir autopsier un lycanthrope, chose donnée à bien peu de monde. L'étude de frère Fédibran lui permettrait peut-être d'en apprendre plus sur sa mort mystérieuse, mais surtout d'en apprendre plus sur les loup-garous en eux-mêmes. Nombre d'érudits tueraient pour être à sa place.

N'ayant pas plus de question pour l'heure et ne pouvant plus attendre, Malphax demanda à prendre congé.

- Réaliser une autopsie digne de ce nom prend un certain temps, si vous voulez bien me montrer la dépouille du frère Fédibran, je m’attellerais de suite à la tâche. Je n'ai pas plus de question et il vaut mieux agir au plus vite dans cette histoire.

Nelzar, ayant quitté l'épaule de son maître mon avaler quelques miettes laissées sur la table s'en était allé à la rencontre de Tzotzil. Il poussa un croassement devant celui-ci tout en observant la petite bête couiner puis revint sur son perchoir favoris.

- Je dois seulement récupérer mes ustensiles avant ça.

Sur ces mots le magicien se leva, comme pour signifier la fin de l'entretien.


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écrit par: Ahuizotl Jeudi 21 Juillet 2016 à 21h52
Les quatre aventuriers se mirent rapidement en quête d’indices sur les mystérieux décès survenus à Vrillecorne.

Arzhaelig se rendit avec le frère Siborion près du Chantelune qu’il observa un certain temps, en admirant la finesse du travail réalisé. Il apparut cependant qu’il n’était probablement pas lié aux crimes qui avaient frappé la communauté.

N’Djouma quitta le monastère en compagnie de son jeune partenaire d’entraînement, le frère Nemradol. Ils eurent beau chercher l’ermite dans les bois, ils n’en trouvèrent pas de traces : Nemradol indiqua au guerrier amnien que cela n’avait rien d’anormal, l’ermite ayant l’habitude de s’enfoncer très profondément au cœur de la forêt. Quoi qu’il en soit, cela semblait le disculper des crimes car il était peu probable qu’il ait pu être présent au monastère la nuit de la mort du frère Fédibran.

Metzli fut conduite par frère Esturo sur les lieux des décès des différents frères. Bientôt rejointe par Arzhaelig, elle ne put relever aucun indice : les lieux avaient soigneusement été nettoyés par les membres de la communauté. Malgré une observation minutieuse, les deux compagnons ne parvinrent pas à récolter la moindre information.

L’autopsie opérée par Malphax porta par contre ses fruits. Au terme de deux heures de recherche, le nécromancien trouva enfin ce qu’il cherchait dans le cadavre de l’infortuné frère Fedibran : quelque chose de suspect. Observant de très près les viscères du défunt, il repéra une substance inhabituelle, incolore et inodore, qui avait visiblement échappé à l’attention du frère Tancrède. Malphax ne put l’identifier et fit mander ses trois compagnons afin de leur faire part de ses découvertes.

Aucun d’eux n’avait déjà été confronté à une substance similaire, aussi demandèrent-ils au frère de Tancrède de pouvoir accéder à sa bibliothèque afin de consulter l’un ou l’autre ouvrage. Les quatre compagnons se mirent à compulser tous les livres relatifs de près ou de loin à l’alchimie, à la botanique, à la pharmacopée et aux poisons. Les recherches prirent plusieurs heures et ils commençaient à désespérer lorsqu’Arzhaelig fit une découverte. En feuilletant un vieux manuscrit intitulé « Des propriétés des plantes par Sigismund Balliol, alchimiste de sa Majesté le roi Azoun II de Cormyr», il repéra un poison aux propriétés intrigantes : inodore et incolore, il rendait fou ceux qui le consommaient et les poussaient à se suicider de la manière qu’ils redoutaient le plus. D’après l’auteur, ce poison difficile à réaliser était rarement utilisé parce qu’il fallait le faire ingurgiter à sa victime des mois durant et de manière répétée avant qu’il ne fasse effet. En observant de près le manuscrit, le barde remarqua que la page concernant ce poison était très légèrement cornée, ce qui pouvait signifier qu’elle avait été consultée. C’est finalement Metzli qui ôta les derniers doutes des aventuriers en lisant la fin de la notice : Sigismund Balliol avait en effet noté que le seul effet secondaire perceptible de ce poison était qu’une légère odeur camphrée se dégageait de la victime sur le point de sombrer dans la folie. Or, la jeune ensorceleuse se souvenait parfaitement avoir remarqué qu’une telle odeur se dégageait du malheureux frère Fédibran le soir de sa mort.

Le petit groupe avait découvert comment le meurtrier était parvenu à ses fins mais il restait à l’identifier. Tous les frères étaient potentiellement suspects mais ils en vinrent à la conclusion que le frère Jenedict était le plus suspect d’entre eux : c’était en effet lui qui préparait les repas et qui les servait à la communauté. Il était donc le plus à même à introduire du poison dans la nourriture de ses victimes.

Ils sortirent donc de la bibliothèque et se rendirent dans la cour du monastère, bien décidés à l’interroger à ce sujet. Le frère Jenedict, qui les observait visiblement, prit peur en les apercevant. Il se mit à courir à toutes jambes en direction de la barque d’Esturo, voulant manifestement fuir le monastère. Les aventuriers tentèrent de le prendre en chasse mais il avait beaucoup d’avance. N’Djouma hurla aux moines qui se trouvaient dans les environs de la cour qu’il fallait l’arrêter. La plupart d’entre eux ne parvinrent pas à rattraper le fuyard mais Misbor, au prix d’un saut particulièrement acrobatique, parvint à rejoindre l’embarcation qui s’éloignait du rivage.

S’ensuivit l’échange de quelques mots puis un combat d’une rare violence. Misbor était nettement plus doué au combat que Jenedict mais, le premier retenait ses coups tandis que le second frappait pour tuer, ce qui lui donnait un avantage certain. Mis difficulté, Misbor infligea à son adversaire un formidable coup de pied qui lui brisa la nuque, le tuant sur le coup.

Revenu au monastère, le maître des offices expliqua aux aventuriers et à ses confrères que le frère Jenedict lui avait avoué être l’instigateur de ces meurtres avant de l’attaquer. Les membres de la communauté ne parurent pas particulièrement surpris et maître Lomion informa le petit groupe du fait que Jenedict voulait, tout comme l’ermite, que les frères reviennent à leur nature sauvage. Il avait tenté de prendre la direction du monastère quelques années auparavant mais les frères avaient élu Lomion à leur tête. Depuis, Jenedict avait refusé de prendre le chemin de l’exil aux côtés de l’ermite mais entretenait des relations très conflictuelles avec plusieurs membres de la communauté, dont le frère Fedibran.

Les aventuriers furent très surpris de ne disposer que si tardivement de ces informations capitales. Maître Lomion leur répondit qu’il existait bien d’autres tensions entre les membres de sa communauté et que Jenedict ne semblait pas plus suspect qu’un autre. Il ne voulut pas préciser quelles étaient ces « autres tensions » ni qui étaient les frères concernés. Toute la communauté vint remercier les aventuriers pour leur enquête diligente.

Après avoir passé une dernière nuit au monastère, les quatre compagnons saluèrent leurs hôtes et reprirent la route. Esturo les conduisit sur la terre ferme puis au village dans lequel leurs montures avaient été recueillies. Les villageois avaient rempli leurs sacoches d’abondantes provisions et un guide leur fut fourni. Celui-ci les conduisit jusqu’à l’orée de la forêt, non loin de l’endroit où ils avaient quitté la route, poursuivis par la mystérieuse magicienne et ses mercenaires.

Les quatre aventuriers regagnèrent Asbravn. Durant les quelques jours qu’ils avaient passés dans le monastère, les habitants de la localité avaient effacé toutes les traces de l’intervention de Ketta et ses hommes : les rues avaient été nettoyées et les quelques morts enterrés. Ils prirent le chemin de l’auberge où ils s’étaient arrêtés. Le tenancier fut fort étonné de les retrouver en vie et leur rendit immédiatement le matériel qu’ils avaient abandonné au cours de leur fuite. Il les informa également du fait que les assaillants n’avaient pas remis les pieds à Asbravn et qu’ils semblaient avoir quitté la région. La veille, les villageois qu’ils escortaient avaient repris la route en direction de Ravkin, pensant que leurs bienfaiteurs avaient été occis par la bande de Ketta. L’aubergiste, décidemment fort disert, sous-entendit que des Ménestrels les avaient pris en charge et s’étaient jurés de les mener à bon port.

Le petit groupe n’avait plus rien à faire dans la région et poursuivit donc sa route vers Borcolline. Le voyage se déroula sans encombre et sans qu’ils n’aperçoivent la moindre trace de la magicienne au tapis volant. Chacun d’eux avait retrouvé son humeur habituelle et ce paisible trajet leur permit de retrouver toutes leurs forces.

Arrivés à Borcolline, ils se rendirent à la taverne du Pèlerin non loin de l'enclave thayenne. Sans succès, ils tentèrent de mettre la main sur le Vesper mentionné par l’amulette de Silax. Celui-ci semblait avoir pris la poudre d’’escampette, qu’il ait été prévenu par Ketta d’un danger imminent ou qu’il soit plus simplement parti au terme du délai de dix jours que leur avait imposé l’amulette. Quoi qu’il en soit, ils étaient arrivés trop tard…

Arzhaelig, N’Djouma, Malphax et Metzli n’avaient plus la moindre piste afin de poursuivre leur combat contre Silax et ses acolytes. Les seuls à pouvoir éventuellement les aider étaient les membres de la Main des Mystères qui semblaient avoir des liens avec tous ces événements : d’abord lorsqu’ils étaient entrés en contact avec Arzhaelig et Metzli au cours de leur quête, ensuite lorsque le barde avait intercepté une conversation par le biais de gemmes esprit liées à l’Assemblée, en quelque sorte l’ancêtre de la Main des Mystères.

La plupart d'entre eux étaient bien décidés à tenter de joindre la puissante organisation de magiciens mais le voyage vers le Lac de Vapeur s'annonçait aussi long que périlleux. Il faudrait de longs préparatifs avant qu'ils ne prennent la route et les compagnons se séparèrent, chacun ayant des affaires personnelles à régler de son côté, ainsi Metzli se rendant à Athkatla pour y retrouver son père. Ils espéraient bien se retrouver un jour sur les chemins qu'arpentent inlassablement les aventuriers...







FIN des quêtes "Enterre mon innocence à Vrillecorne" et "L'apprenti de la ruine".