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La Taverne des Royaumes Oubliés > Forêt de l'Orée > L'Éclat de la Folie, dans la forêt des fées


écrit par: Ithek le Gris Lundi 17 Janvier 2011 à 22h47
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Petit matin du 20 Éleinte 1372 CV
Lisière occidentale de la Forêt de l’Orée
Temps : Vent fort

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Derrière eux s’étendait l’Anauroch et ses plaines de roches et de sable battues par les tempêtes. Devant eux, le bruissement des pins centenaires, et les senteurs que la forêt leur envoyait déjà, leur remémoraient des sensations presque oubliées. Entre les deux, un champ d’arbres morts, desséchés par l’avancée du désert, venait briser cette dichotomie presque parfaite. Et il y avait posé là le Dragon, et cet étrange cercle de pierres dressées qui leur avait servi de repère.
C’était à n’en point douter un bien étrange décor pour entamer la suite, à pied cette fois, de leur périple.

écrit par: Nelyn Dimanche 23 Janvier 2011 à 01h42
Pendant que Nelyn préparait ses bagages elle repensa aux événements de la veille. Elle aurait voulu donner d’avantage à ces morts. Elle n’était pas certaine que ses prières passionnées avaient pu les soulager et les amener vers le repos éternel…
Elle était triste pour le jeune Elloan. Qu’allait-il devenir ?... Elle espérait au moins que le jeune homme serait bien traité par le chat et pas abandonné dans un trou. Après tout, elle ne connaissait pas vraiment la personnalité d’Ahtifaar. Un jour il était aimable et soudainement, il était du genre à les abandonner sans se soucier de ce qui allait leur arriver. Il était vraiment étrange…

Enfin…
Elle vérifia une dernière fois son sac. Il y avait bien les objets que leur guide lui avait laissé, les potions des bedouins et de la nourriture pour tenir quelques jours. Beaucoup moins si elle devait partager sa nourriture avec ses compagnons, ce qu’elle allait très certainement faire. Il est clair qu’elle allait devoir chasser et fouiller les buissons à la recherche de bais sauvages.
Mais ce n’était pas un soucis. Elle était confiante.

Elle regarda une dernière fois le Dragon et sereine, s’avança vers la forêt où les senteurs boisés l’invitaient à y pénétrer.


- J’ai le sentiment que les Fées sont nos amies. Ma dame m’a envoyé un message cette nuit. Elles nous aideront. Mais…

La prêtresse s’arrêta. Et se tourna vers ses compagnons, le regard vague, plus si sereine que cela.

- Je crois que le Mal que nous cherchons va les atteindre et les détruire… J’ignore si notre venus sera à l’origine de leur malheur où s’il arrivera quoi que l’on fasse…
Dans tous les cas, nous devrons les convaincre que nous ne somme pas des oiseaux de mauvais augures et qu’elles doivent se préparer au pire…

Dans un profond soupir elle dit : « Tenez vous prêt à briser leur monde »

L’halfeline ignorait complètement ce qu’étaient les fées. Elles étaient pourtant certaine que c’étaient des êtres magiques aux cœurs purs. Certes il existait probablement des esprits malins parmi eux mais son rêve ne lui avait pas révéler ce genre de chose. Pour elle ils étaient aussi innocents que de tous petits halfelins qui ne faisaient que de s’amuser tous les jours. Elle assimilait les fées à des enfants doux et innocents, perpétuellement joyeux avec en plus, la capacité de maîtriser la magie.
Son instinct maternel l’a poussé à les retrouver. Plus que pour en faire des alliées contre les démons, elle voulait les découvrir et partager leur vie pour mieux les protéger et les choyer.

écrit par: Hermine Dimanche 23 Janvier 2011 à 16h42
Voici qu'ils étaient de retour à terre. Après avoir regardé repartir Ahtifaar et le jeune bédouin blessé, non sans avoir remercié le magicien dont l'attitude avant de partir l'avait quelque peu émue, Hermine sauta au bas du bâtiment de bois. Enfin, le plancher des vaches. Elle prit un moment pour sentir la terre sous ses pieds. Il semblait bien que ce voyage suréaliste au creux des nuages, à regarder les Marches d'Argent et l'Anauroch défiler d'en haut, était fini. Cela décevait vaguement la jeune femme, mais elle était néanmoins contente de sentir à nouveau le poumon de la terre sous ses pieds.

L'Illuskane prit quelques minutes pour faire le tour de la coque de bois, afin de s'assurer que le navire n'avait subi aucune avarie durant leur atterrissage peu gracieux. Ses connaissances en ingénierie navale étant tout à fait perfectibles, elle fut néanmoins rassurée de constater qu'il pourrait encore décoller et les ramener chez eux -si tant est qu'ils survivraient à l'épreuve qui les attendait, et que leur équipage était encore suffisant à la manœuvre à leur retour en ces lieux. Mais c'était là un autre problème ...

Elle empoigna à nouveau l'échelle de corde et regagna le pont. Une fois en haut, elle fit son rapport à Arzhaelig auquel elle proposa, si ce n'était pas déjà fait, de rassembler les objets de valeur et/ou magiques présents à bord afin qu'ils emportent tout ce qui pourrait être utile pour le combat qu'ils menaient et puissent dissimuler le reste quelque part hors du Dragon, hors de portée des pilleurs potentiels.

Pendant ce temps, avec la même organisation minutieuse qui la caractérisait, l'aventurière fit de même avec les vivres. La carte qu'elle avait étudié ainsi que les observations qu'elle avait pu mener du ciel lui avaient donné une bonne idée du temps qu'il leur faudrait pour traverser la Forêt de l'orée. Une fois dans la cambuse, elle prit soin de rassembler assez de denrées non périssables pour les nourrir Nelyn, Plume et elle durant leur voyage à pieds, plus la marge de sécurité nécessaire des quelques jours qu'il leur faudrait probablement pour localiser le temple perdu et/ou négocier un guide forestier. Si les aventuriers de l'Assemblée n'avaient pas assez de leur trois dos pour tout porter, elle ferait au mieux et se résoudrait à recourir à la chasse ou à la cueillette. Mais ça ralentirait leur expédition d'autant ...

Une fois les paquetages alimentaires constitués, Hermine ressortit de la cale dont elle barricada au mieux la porte pour mettre à l'abri ce qui restait des animaux sauvages qui, attirés par l'odeur de nourriture, pourraient sortir du bois et saccager le navire. Heureusement, sécuriser la cale fut rapide, car elle n'avait plus à s'occuper du trou qu'elle avait fait dans la coque à Everlund : elle s'était en effet occupée de le boucher durant le voyage.

Enfin, elle redescendit le long de la coque pour rejoindre Nelyn, qui l'avait précédée et à qui elle confia ce qu'il fallait de nourriture pour ne pas la surcharger. Une fois qu'Arzhaelig les eut rejointes, elle emboita le pas à ses compagons. Regardant une dernière fois derrière elle, Hermine renonça à remonter l'échelle de corde hors de portée d'éventuels visiteurs indésirables : il fallait que les aventuriers puissent regagner le pont et, après tout, le fait qu'ils aient le disque maître devait être suffisant pour leur assurer la présence du Dragon à leur retour ...

Peu après les sombres avertissements de Nelyn, Hermine arrêta le trio.
Elle venait d'une culture où on parlait très peu de fées de la sylve. Les Illuskans croyaient davantage en les esprits ancestraux, le totems de la nature et aux occasionnels dames des neiges ou wendigos. Cependant, elle avait écumé assez de relais de grand chemin pour entendre quelques uns des récits les plus connus de voyageur imprudent qui disparaissait à jamais, après avoir quelquefois été forcé à exécuter une danse funeste ayant duré toute la nuit. Et bizarrement, ces récits avaient souvent pour cadre ...


- Un ceяcle de pieяяes levées ... La jeune femme avisa les monolithes qu'elle venait de remarquer. Se pouvait-il qu'ils abritent quelque fée avec qui ils pourraient entrer en contact ? Elle les désigna du menton à ses compagnons: « Et si on y faisait un touя avant de яentяeя dans les aяbяes ? »

Sur ses gardes, mais en essayant de ne pas paraître hostile, la guerrière obliqua en direction du cercle de pierres. Il n'y avait rien à perdre d'autre que quelques minutes à les examiner, même si elle ne connaissait rien à la magie. Et Ahtifaar l'avait lui-même enjointe à continuer à s'y intéresser ...

écrit par: Arzhaelig Mardi 25 Janvier 2011 à 17h17
Comme il était étrange de voir l'Anauroch gagner du terrain, ce désert fruit des sorts terribles des phaerimms et leur soif de magie aussi grande que celle des Néthérèses... et sans laquelle ils n'auraient pu survir... Pour qui en connaissait l'histoire, ce désert était le témoignage des conséquences de la soif irraisonnée de pouvoir des arcanistes.

Mais qui donc avait dressé cet étrange cercle de pierres ? Des Elfes ? Des géants ? Des fées peut-être ?

Ces fées pourraient être alliées si leurs intérêts se retrouvaient liés, mais jamais plus de l'avis de Plume qui les tenait pour trop fantasques et volubiles. Mais une fois de plus, il n'avait pas à coeur de doucher les convictions profondes qui nourissaient la prêtresse Hin aussi surement que de l'eau et du pain.

Il revint à la Guerrière qu'il remercia d'un hochement de tête à son rapport : -
"C'est une bonne nouvelle Hermine, nous naviguerons donc encore sur le vent au milieu des nuages." - lui avait-il lancé, ne se souvenant que trop bien du fracas qui avait accompagné leur décollage de l'Assemblée.

D'objets magiques, il lui semblait qu'Ahtifaar leur avait fait le détail de ce qu'ils pourraient apporter d'importance mais se rappelant sa première irruption dans la cabine du capitaine, à la recherche de la clé, il y retourna pour s'assurer qu'il ne restait rien de ce qu'il avait vu luir. Puis rejoint Nelyn.

Des histoires sur des lieux de Pouvoir, le barde en connaissait assez que pour nourrir nombre de soirées au coin du feu à terroriser, émerveiller ou surprendre les convives auxquels il partagerait ce savoir né de plus de fantasmes que de faits réels. Ce qu'il prenait pour sur c'est qu'aucun lieu ne portait jamais pareil trace sans raison.


- Ces lieues ne sont pas toujours une bénédiction … je me tiendrai bien de tenter d'y déceler quelque Pouvoir de peur d'en être renversé par une puissance trop grande. Je vous invite à être prudents, nous sommes en Anauroch, terre maudite des phaerimms … réveiller un tel lieu pourrait les attirer comme une montagne d'or un dragon …

écrit par: Ithek le Gris Mercredi 26 Janvier 2011 à 12h56
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Petit matin du 20 Éleinte 1372 CV
Lisière occidentale de la Forêt de l’Orée
Temps : Vent fort

Arzhaelig, Hermine, Nelyn
PARCHEMIN
Hermine prépare l’équivalent de 11 rations de survie (3 pour elle, 5 pour Arzha, 3 pour Nelyn)
Arzhaelig récupère 3 baguettes magiques dans la cabine : Projectile magique 5 charges, doux rappel de Nybor 3 charges, feuille morte 2 charges.


Dans la cabine, Arzhaelig prit les trois baguettes qui étaient restées sur leurs crochets. Ahtifaar lui avait expliqué qu’elles étaient là pour recharger la gemme sertie dans le disque de contrôle, ce qui lui permettait de maintenir le Dragon en l’air. Une fois par jour, il avait d’ailleurs utilisé une de ces baguettes dans ce but. Il les avait scrutées afin de savoir quels sorts elles renfermaient : c’était des sortilèges simples et peu puissant, et les baguettes étaient presque vides. Le rakhsasa avait émis l’hypothèse qu’il s’agissait de vieilles baguettes rachetées au rabais à des aventuriers qui possédaient des objets plus puissants. Elles évitaient aux utilisateurs du Dragon d’avoir à utiliser leur propre énergie magique (s’ils le pouvaient) pour activer le disque.
Bien qu’il fallait penser à garder quelques charges au cas où pour le voyage du retour, la dizaine de charges qui restait leur serait sans doute utile dans la forêt de l’orée…

Pendant ce temps, Hermine avait méticuleusement préparé des rations à partir des caisses et des tonneaux de nourriture, et les avait emballées dans du tissu. Ainsi, ils auraient chacun de quoi manger pendant cinq jours, ce qui lui semblait raisonnable, tout en évitant de les surcharger.

Se fiant aux réticences du barde, Hermine renonça à danser et à incanter dans le cercle de pierres. Prudents, ils en firent le tour et examinèrent les curieux monolithes. C’étaient des géants qui devaient faire trois fois leur taille (voir plus, pour Nelyn), c’est pourquoi ils l’avaient si facilement repéré depuis les airs. Ils semblaient extrêmement anciens, émoussés par les éléments, et leur partie inférieure était recouverte de mousse et de lichen qui avaient noirci et s’étaient desséchés, probablement à cause du désert. Il fut un temps où ils devaient se trouver en plein cœur de la forêt, sans doute dans une clairière. Il était bien difficile de dire qui avait pu élever ce cercle et dans quel but, mais il devait s’agir de créatures très fortes, ou disposant de grands pouvoirs magiques pour parvenir à dresser ces monstres.
Aujourd'hui, certaines des vingt-trois pierres, de forme rectangulaire, qu'il comptèrent, gisaient au sol ou étaient brisées, mais le cercle avait plutôt bien traversé les siècles, voire les millénaires.

Quoi qu’il en fut, il semblait que personne n’y avait mis les pieds depuis des années, et les trois compagnons laissèrent ce lieu mystique derrière eux pour pénétrer dans les sous-bois, séparés du cercle par cette étendue austère d’arbres morts. Ceux-ci semblaient véritablement pétrifiés ; ils avaient perdu leurs feuilles ou leurs épines et leurs branches les plus fragiles, mais étaient presque entiers. En revanche, toute la petite végétation et l’humus avait été remplacée par de la terre stérile et friable, qui sous le vent s’élevait ça et là en petit tourbillons de poussières. Plus on s’approchait de la forêt, et plus cette transformation semblait récente : on voyait des arbustes, des buissons qui n’avaient pas encore complètement disparu malgré les rigueurs du désert.

La limite entre la zone morte et la zone bien vivante était étonnamment nette, et ils eurent l’impression d’entrer dans un autre monde à travers un portail magique. Les arbres majestueux s’agitaient paisiblement sous le vent. Il s’agissait principalement des pins sylvestres, ainsi que d’autres conifères et quelques feuillus, et ici la forêt était plutôt clairsemée, les arbres bien espacés séparés par un lit d’aiguilles mortes et de fougères, ce qui rendait la marche fort agréable. Une odeur de résine et d’humus remplissait l’atmosphère.

Les sous-bois étaient étonnamment calmes : on entendait seulement le bruissement du vent dans les branches, et le grincement des troncs qui oscillaient doucement.

écrit par: Arzhaelig Jeudi 27 Janvier 2011 à 16h06
Arzhaelig n'était pas mécontent du tout, il avait toujours fait montre d'un certain talent dans l'utilisation des objets magiques, ces baguettes seraient des outils précieux.
Il eut un pincement au coeur au passage dans la zone vivante pour ce qu'elle montrait de ce qu'aurait du être le désert derrière lui… il se mit à raconter à ses compagnes d'aventures l'histoire telle qu'il l'avait entendue sur la raison de l'Anauroch : -
"Curieux désert n'est-ce pas? Et dire qu'il y avait là un lac, une forêt parsemée de clairières qui habritaient une faune et une flore aujourd'hui disparues …"

Il aurait aimé s'aider d'un peu de magie mais elle leur serait trop précieuse, il n'était plus dans un songe de cours à l'Assemblée, c'était la 'vraie' vie. L'histoire était d'une grande tristesse et d'importance pour ramener les arcanistes à l'humilité qui leur faisait si souvent défaut et à une utilisation plus réfléchie du Pouvoir :

- "Maudits Néthérèses et leur utilisation sauvage de la Toile … Du temps de leur grandeur - ou de leur décadence en fonction du point de vue - ils ont épuisé ce qui n'est pus qu'un désert pour faire voler leurs cités dans les airs. Ils l'ont vidé de sa substance en dénaturant la Haute Magie Elfique dans des pseudos Mythal et ont causé leur propre perte plus surement que par la folie de celui d'entre eux qui voulait être dieu et détronner Mystra.

Il y a là assez d'histoires pour remplir bien des livres, et c'est d'ailleurs le cas, mais voici en quelques mots celle du grand désert : Les Néthérèses donc, ont tant vidé la terre de sa substance magique qu'ils ont affamé une race de créatures plus anciennes qu'eux, les Phaeryms, créatures étranges conversant par le vent qu'ils produisent, sorte d'anémone posée sur le corps d'un ver muni de bras … Ces derniers se nourissent littéralement de cette même magie, limitant d'eux-même leur expension pour la préservation de l'équilibre indispensable à leur survie.

Et c'est au nom de cette même survie qu'ils ont lancé le sort terrible qui a tué cet endroit à nos yeux, pour que les hommes s'en aillent et qu'ils leur laissent le droit d'exister. Ils auraient laissé leur fureur dévorer Toril tout entier s'ils n'avaient été arrêtés."

Arzhaelig avait le regard perdu dans la frondaison des pins, goutant au léger vent leur apportant encore l'odeur de la mer de Sable, puis il se reprit, et se permit même un sourire en s'adressant à Nelyn : - "Espérons pour elles que les Fées restent longtemps à l'abrit de cette fureur et que nous les trouvions vite si ce sont bien elles qui doivent nous mener à notre destination."

écrit par: Hermine Mardi 01 Février 2011 à 17h09
Devant le cercle de pierres levées, Hermine avait commencé à poser son paquetage pour danser et voir ce qui pourrait se passer. Lorsqu'Arzhaelig la mit en garde contre une éventuelle magie maléfique qui aurait imprégné le lieu, la jeune femme le taquina gentiment sur le fait d'avoir peur de simples pierres. Comment, un fier marin qui avait bravé tant des dangers des mers du Sud, effrayé par des cailloux ? La guerrière s'avança donc fièrement au centre du cercle. Il y eut un instant de flottement, durant laquelle Hermine s'interrogea : si c'étaient de simples pierres, pourquoi donc tenait-elle tant à exécuter une danse de Saint-Guy en leur sein, accordant ainsi plus de foi aux délires de quelques voyageurs avinés qu'au conseil de son vieil ami ? N'était-ce pas plutôt elle qui faisait preuve de naïveté ?
Trainant les pieds, Dame Courage ressortit du cercle, un peu penaude, adressant un regard faussement rancunier à un Arzhaelig qui ne pouvait retenir un petit sourire.

Une fois que les trois aventuriers eurent pénétré au sein de la forêt de l'orée, Hermine se contenta d'écouter attentivement -peut-être plus qu'elle ne l'aurait cru- les récits du barde. Cette histoire d'empires disparus, de races magique, de guerres impitoyables et d'un monde encore jeune avaient sur elle comme un effet hypnotique, effet encore renforcé par le ton vibrant du vieil homme, qui savait captiver son auditoire -même ici, en pleine nature. Le récits de ces « Phaerimms » semblait d'autant plus tangible à la jeune femme qu'elle avait pu contempler ce qui semblait être, d'après son ami, un témoignage bien réel de leur civilisation. À la réflexion, Plume avait peut-être bien fait de l'empêcher de s'exposer à cette ancienne magie.

La magie ... Comme souvent lorsqu'elle y était confrontée, Hermine regrettait de ne pas y comprendre grand chose. Aujourd'hui, elle pouvait se permettre d'écouter, de poser les questions qui lui venaient à l'esprit à Plume qui avait assez de patience et de bienveillance pour l'éclairer. Mais ce n'était pas le cas des magiciens maléfiques auquels elle avait été, et serait encore sûrement dans l'avenir, confrontée. Maudite était son impuissance ... Peut-être devait elle effectivement suivre le conseil d'Ahtifaar, et combler ce puit d'ignorance en empruntant, au moins en partie, les sentiers de la Magie ?

Afin de pouvoir suivre le chemin de ses pensées, la guerrière se proposa de prendre la tête de leur petit groupe. En effet, il leur faudrait bien commencer par trouver un sentier qui partait dans leur direction, le Sud-Est et, faute de mieux, l'Illuskane avait l'expérience nécessaire à la survie en milieu naturel. Qui sait, peut-être Tymora mettrait-elle quelque guide, humain ou féérique, sur leur chemin ? En attendant, il était préférable de rester sur ses gardes : ils ignoraient quelle était l'emprise des fiélons sur la région, et on ne savait quelle pouvait être la réaction du premier être qu'ils rencontreraient ...

écrit par: Nelyn Samedi 05 Février 2011 à 23h43
Nelyn écouta attentivement les récits du barde. Cela lui rappelait les vieux comptes que ses frères ainés lui racontaient au coin du feu lorsqu’elle était beaucoup plus jeune. Et comme auparavant, elle fut triste de la tournure de l’histoire. Elle regrettait que des peuples soient obligés de se faire la guerre pour survivre. Pourquoi fallait il qu’il y ait des discordes ? Au point de vouloir tout sacrifier pour détruire ses adversaires. Ne pouvait il pas simplement exister une entente tacite entre les individus ? Comme chacun chez soi par exemple. Au moins comme ça, on était sûr qu’en vivant en autarcie, il n’y aurait aucun conflit…

Elle lâcha un gros soupir d’incompréhension et regarda le ciel couvert. Elle attrapa le symbole de sa déesse qu’elle avait au bout d’une chaine et pria sa Dame. La prêtresse pensa à son Peuple, à son devoir de servante de Cyrollallee et à sa mission pour l’Assemblée.
Il fallait qu’elle avance et trouve ces fées. Qu’elle les préviennent et fasse au mieux pour leur éviter le pire… Elle ne voulait pas que leurs maisons deviennent ces terres arides et sans vie…
Peut être voudraient-elles bien les aider en retour contre les forces du mal ? Qu’ils allient ensemble leur force pour lutter contre ces monstres magiques.


« Mmmh… »

Elle décida de concentrer ses pensées sur ses pas, sa respiration et l’odeur des bois. En effet, pour avoir l’esprit lucide et savoir que faire lorsqu’elle serait face à ces fées, elle avait besoin de méditer. Elle atteignit rapidement l’état de méditation. L’esprit en veille avec une toute petite partie rattachée au monde réel.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 06 Février 2011 à 15h03
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Matin du 20 Éleinte 1372 CV
Lisière occidentale de la Forêt de l’Orée
Temps : Vent fort et pluie, 14°

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Ils s’enfoncèrent donc de plus en plus profondément dans la forêt, Hermine en tête, Nelyn lui emboîtant le pas, et Arzhaelig fermant la marche. Après le récit du barde, un silence s’installa tandis qu’ils se concentraient sur les alentours. Les sous-bois étaient trop calmes à leur goût, et ils guettaient en particulier le lit de fougères qui par endroit recouvrait tout, et s’élevait jusqu’à la hauteur de la tête de l’halfeline. N’importe quelle créature –sauf les plus grandes- pouvait s’y tapir et surgir au dernier moment…

Ils marchaient depuis peu de temps, lorsque des grosses goutes se mirent à tomber, et eurent tôt fait de les mouiller jusqu’aux os, rendant la marche bien moins agréable. Mais comme ce temps semblait vouloir durer, ils n’avaient guère d’autre choix que de continuer à marcher en s’emmitouflant dans leurs plus chauds vêtements. Pour ne rien arranger, ils trouvaient de plus en plus de ronces et autres plantes rampantes sur leur route, qui les obligeaient à faire de petits détours ou à se frayer un chemin à coups d’épée ou de bâton.

Nul sentier ne se présenta à eux, et pendant des heures ils durent crapahuter sur de petites collines parfois à la limite du praticable. Certaines zones devenaient très boueuses, et ils devaient regarder où ils mettaient les pieds, sous peine de glisser et de s’étaler de tout leur long. Heureusement, cela n’arriva à aucun des trois, qui étaient tous agiles ou habitués aux terrains difficiles.

Malgré ces mauvaises circonstances, ils ne pouvaient qu’admirer la beauté de la forêt de l’Orée. Les arbres majestueux, droits et espacés faisaient penser à une véritable cathédrale naturelle, et le relief offrait à maintes reprises une vue ravissante sur de petits vallons baignés par la brume. Ils longeaient parfois des mares où poussaient doucement des nénuphars et d’autres plantes aquatiques aux reflets bleutés, et l’eau troublée par la pluie offrait un reflet mouvementé des colonnes végétales qui s’élevaient vers le ciel nuageux. Des grenouilles s’écartaient de leur chemin en plongeant dans la mare, produisant une série de « ploufs » qui finissaient par devenir familiers. Ces mares semblaient d’ailleurs abriter une énorme profusion de vie. Il suffisait de se pencher pour y voir des tritons ou des salamandres, des insectes de toutes sortes, et il n’était pas rare que des poules d’eau ou d’autres oiseaux s’envolent à leur passage.

En revanche, de fées ou de démons il n’y avait nulle trace. La forêt devenait peu à peu moins silencieuse, mais les seules créatures qu’ils y trouvaient étaient tout à fait naturelles et inoffensives.
Sans savoir quelle heure il était, les trois aventuriers commençaient à avoir mal aux pieds, et leur estomac criait famine.



écrit par: Arzhaelig Lundi 14 Février 2011 à 18h14
Arzhaelig l'aurait admis volontiers : il était complètement perdu.

Sa boussole de marin l'aidait certes à s'assurer qu'ils gardaient un cap mais après quelques minutes de marche, il avait déjà compris que le contournement du moindre obstacle -et cette forêt en était truffée- les faisait se décaller de plusieurs mètres dans un sens ou dans l'autre et qu'il convenait mieux de se fier au savoir faire dont Hermine faisait preuve et qui lui semblait toujours parvenir à rattraper d'une manière ou d'une autre leur itinéraire.

La pluie acheva pour le coup toute confiance en ses propres capacités. Non qu'il soit particulièrement géné par le grain, il en avait vu d'autres au large de la Côte des Epées et ailleurs, mais parce qu'il savait pertinemment que ces grosses gouttes en génant leur vision, alourdissant leurs jambes et leurs paquetages, ne feraient qu'accentuer le décallage qu'il savait ne pouvoir éviter tout à fait. Et malgré tout il bénit Séluné pour son pied marin qui lui avait évité de se vautrer par terre, la résistance de ses bottes et pour la joie du voyage qui, sur terre comme sur mer, vaudrait toujours la destination. Surtout dans pareil décor.

A la faveur d'un espace plus dégagé d'un vallon, il monta au côté de Nelyn et interpela Hermine qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter : -
"Dis-moi Hermine, as-tu une idée du temps depuis lequel nous marchons? J'ai l'impression qu'il y a bien des heures que nous avons quitté le Dragon et je pense qu'une petite pause nous serait profitable."
Il lui semblait qu'il ne devrait pas être difficile de profiter de la proximité d'un arbre assez large que pour leur assurer un espace plus ou moins sec sur lequel ils pourraient se poser un instant. Pas pour faire un feu et s'installer vraiment, pas avant que le soir ne soit tombé sur la forêt de l'Orée, mais se poser, souffler un instant, boire autre chose que la pluie et grignoter de quoi combler le creux qui se formait dans leur estomac.

Le barde avait la conviction que cette proposition n'entacherait en rien la valeur que la guerrière lui attribuait : proposer cette halte c'était leur éviter d'avoir à faire aveux de faiblesse, à elles deux, la femme qui n'aurait jamais accepté qu'on la considère moins qu'un homme, et la Hin d'age mur qui aurait préféré ramper que de laisser paraitre que son age -ou sa taille- puissent-être un handicap dans l'expédition.
"Qui veut aller loin ménage sa monture", ce n'était que sagesse de faire les haltes nécessaires dans une marche dont on ne connaissait la durée.


- Je vous propose de ne pas faire de feu, ça nous prendrait du temps avec ce qu'il nous tombe dessus depuis des heures, et les fées pourraient ne pas apprécier, mais une pause … s'impose. Cet endroit en vaut certainement un autre toute cette faune est bon signe qu'aucun démon n'est à trop près, cherchons juste un abri.


écrit par: Hermine Dimanche 20 Février 2011 à 16h13
À la suggestion de Plume, Hermine s'arrêta et se retourna pour jauger ses deux compagnons. Après un instant, elle acquiesça :

- Veuillez me paяdonneя, les amis, soupira-t'elle. « Depuis toute petite, j'aime voyageя. Mais paяfois, par Fhaяlanghn ! Je me laisse tяop poяteя paя mes pas ... Suя ce coup, j'ai pяésumé de vous. Faisons une pause, ça nous feяa du bien. »

Suivant la suggestion du barde, ils ne tardèrent pas à trouver un grand arbre aux feuilles larges qui pourrait les protéger un tant soit peu de la pluie. Avant de prendre place sous les feuilles larges, la jeune femme eut cependant un comportement quelque peu étrange : s'approchant la première du végétal, sur ses gardes, elle en secoua les branches et en tapota l'écorce de son bâton de marche, comme elle aurait pu le faire en essayant de réveiller précautionneusement un animal sauvage. Après une minute de ce petit manège, elle expliqua sa précaution en raison d'une histoire qu'elle avait entendu tantôt, sur un groupe de semi-hommes qui manquaient s'être fait étouffer par l'arbre enchanté sous les branches duquel ils s'étaient endormis ...

Après qu'ils eurent pris place et détendu quelque peu leurs jambes, la guerrière eut un air pensif pour répondre à Arzhaelig. En l'absence de moyen fiable à sa disposition pour mesurer le temps elle, à l'instar de la majorité de Faeruniens, recourrait plus à son intuition pour estimer le passage du temps et ne pouvait avancer de nombre précis.


- 'Difficile à diяe avec ce feuillage et ce temps gяis, mais le soleil doit s'appяocheя de son zénith. L'heuяe de mangeя, quoi !

Avec un sourire, elle s'empara d'une de ses rations qu'elle déballa et commença à manger doucement, prenant le temps d'apprécier cette halte et restant attentive aux bruits de la forêt entre chaque bouchée. Elle-même n'avait pas essayé d'être particulièrement discrète durant ce voyage car faire preuve de discrétion supposait d'évoluer une allure réduite. Or, elle imaginait que les fées de la sylve, ainsi que les démons, se cachaient au plus profond de la forêt, hors de portée des humains ...

À un moment, elle frissonna et secoua la tête, comme pour s'ébrouer. À qui lui demanda, elle confia qu'elle qui venait du Nord, eut peut-être préféré qu'ils évoluèrent sous la neige que sous la pluie.


- Au moins, la neige яend tout calme et ne s'infiltrent pas partout sous vos habits. Pouяvu que ça ne dure pas des jouяs ! Elle haussa les épaules et reprit une bouchée : « Enfin ... on n'a pas le choix si on veut tяouveя ce temple maudit ... »

Vers la fin de sa collation, Hermine garda de coté l'équivalent de deux bouchées de nourriture, et s'éloigna de quelques pas. Elle déposa une partie au pied d'un chêne. L'autre partie, qu'elle fit presque inconsciemment plus grande, fut à moitié enterrée sous un buisson. Au cours de chacun de ces actes, elle murmura comme une prière.

- [Illuskan] La première pour Obad-Haï, la seconde pour Ehlonna. Laissez-nous traverser vos territoires sans dommages, et guidez-nous vers les intrus qui menacent la Nature ...

De retour auprès de ses compagnons de voyage, Hermine se rassit. Avouant son manque de connaissance des forêts tempérées et de leurs habitants, elle leur demanda ce qu'ils connaissaient des fées. À quoi ressemblaient-elles ? Comment les trouver ? Comment les aborder afin qu'elles les aident à trouver, et peut-être à combattre, les fiélons ? Voilà les questions auxquelles il leur faudrait répondre s'ils voulaient maximiser leurs chances de succès dans cette aventure ...

écrit par: Ithek le Gris Mercredi 23 Février 2011 à 12h04
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Journée du 20 Éleinte 1372 CV
Lisière occidentale de la Forêt de l’Orée
Temps : Pluie, 15°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

PARCHEMIN
Arzhaelig fait un test de Connaissance (mystères) sur les fées : 15(Dé)+7 = 22. Très bonnes connaissances.

Test de Survie pour traverser les marécages sans encombres (DD 15) :
Hermine : 15(Dé)+4 = 19 : Réussite
Arzhaelig : 16(Dé)+2 = 18 : Réussite
Nelyn : 6(Dé)+3 = 9 : Échec



S’étant restaurés et reposés quelques minutes, les trois compagnons reprirent leur chemin sous la pluie, qui avait à peine faibli depuis son apparition dans la matinée. Incertains de leur direction exacte, ils se contentaient d’avancer droit devant eux en essayant de maintenir le cap, afin de s’enfoncer au cœur même de la forêt. Hermine ralentit un peu le pas, en particulier pour Nelyn qui la première, avait montré quelques signes de fatigue.

Ils finirent par tomber sur une zone marécageuse trop étendue pour être contournée, et après s’être concertés, ils décidèrent de s’y engager en s’aidant de bâtons pour sonder le sol parfois noyé sous trente centimètres d’eau. Les nids de poules étaient courant, et il suffisait d’un moment d’inattention pour y mettre le pied et se retrouver la tête dans l’eau saumâtre, ou enfoncé jusqu’à la taille dans de la vase gluante. Ces tristes marais les ralentirent considérablement, et ils eurent bien vite le moral dans les chaussettes.

Des heures et des heures passèrent ainsi, et le marais paraissait sans fin. La lumière commençait à baisser, et Hermine commençait à s’inquiéter. Ils ne pouvaient absolument pas passer la nuit dans un tel endroit, et devaient vite rejoindre la terre ferme. Seul point positif, la pluie s’était arrêtée.

Épuisée par les longues enjambées qu’elle devait faire, mais refusant, par fierté, de se laisser porter, Nelyn finit par tomber dans un énorme nid-de-poule qui l’engloutit complètement, avant qu’elle refasse surface et nage en barbotant jusqu’au bord. Arzhaelig et Hermine l’en extirpèrent. Heureusement, l’halfeline ne s’était pas fait mal en tombant mais son havresac avait plongé avec elle et dégoulinait comme une éponge gorgée d’eau. Même son journal de bord était trempé, mais heureusement, il n’avait pas pris l’eau assez longtemps pour que l’encre soit effacée. Quant aux rations de survie, elles auraient sans doute un drôle de goût vaseux, mais restaient mangeables, si elle l’osait.

Quelques minutes à peine après ce malheureux incident, ils finirent par arriver sur une zone plus élevée et plus sèche. Ils étaient probablement traversé le marécage. Hermine savait qu'ils avaient parcouru une vingtaine de kilomètres, tout au plus, depuis qu’ils avaient quitté le Dragon. C'était bien peu pour une journée de marche. Cependant, il commençait à faire sombre et il fallait monter le camp au plus vite. Même Hermine et Arzhaelig en avaient assez de marcher trempés jusqu’aux os.

Tandis qu’ils cherchaient un endroit confortable et à l’abri des intempéries, ils tombèrent sur quelque chose auquel ils ne s’attendaient pas. Derrière d’épais fourrés qu’ils traversèrent à coups de bâtons, se trouvait une petite clairière. Au milieu de celle-ci, perchée à la jonction de deux gros troncs d’arbres penchés qui avaient fini par se coller l’un à l’autre, à une dizaine de mètres de hauteur, se trouvait une cabane de taille respectable. Aucune lumière ni aucun bruit n’en provenait. Mais il n’y avait pas non plus d’échelle pour y grimper.

Soudain, une jeune biche surgit dans la clairière, et s’arrêta net en les apercevant. Peut-être surprise de voir ces humains en plein cœur de la forêt, elle resta de longues secondes sans bouger, et le groupe fit de même. Puis aussi brusquement qu’elle était arrivée, elle partit en quelques bonds derrière les buissons qui entouraient la clairière, et disparut.

écrit par: Hermine Dimanche 27 Février 2011 à 17h54
Une fois la biche repartie, la guerrière se détourna en haussant les épaules. Ils avaient beau se trouver dans cette immense forêt sur le territoire de Biche, celle-ci avait su reconnaître la présence de Loup. Il était Son prédateur et c'était dans Son intérêt de s'enfuir : c'était simplement l'ordre des choses.

L'Illuskane reporta son attention sur l'étrange cabane. Faisant marcher son index et son majeur le long de ce qu'elle voyait, Hermine réfléchissait.


¤ Une dizaine de mètres ... c'est faisable. ¤

Déposant son havresac dans un endroit pas trop sale ni humide de la clairière, elle récupéra la corde de chanvre qui la suivait dans toutes ses aventures, et abandonna tout le reste hormis son épée dont elle mit le fourreau dans son dos afin qu'il ne le gène pas dans ce qu'elle allait entreprendre.

- Attendez-moi ici, déclara-t-elle a ses deux compagnons « Vous utiliseяez la coяde si la voix est libяe. »

L'aventurière se dirigea ensuite vers l'arbre de gauche, qui semblait permettre un accès plus facile à l'intérieur de l'habitation une fois parvenu en haut. Prudente comme à son habitude, elle ne se lança cependant pas directement dans l'ascension.

¤ À la place de celui ou celle qui habite ici, je me serais assurée de pouvoir dormir tranquille là-haut. L'isolement est une chose, mais le meilleur moyen de se débarrasser des gêneurs, ... ¤

Attentive, sondant précautionneusement les trois ou quatre mètres qui entouraient la base du tronc à l'aide de son épée, Hermine s'assura qu'aucune fosse ni aucun piège n'avaient été dissimulés pour interdire une escalade. Sans grand espoir en raison des précipitations de la journée, elle profita cependant de l'occasion pour voir si aucune trace humanoïde ne pouvait être décelée à terre.
Une fois son investigation achevée, et non sans un dernier examen de l'itinéraire qui l'attendait, elle rengaina son arme, coinça une extrémité de la corde sous une racine, et jeta le reste du rouleau sur son épaule. Puis, réajustant son bandeau afin de ne pas avoir ses cheveux dans les yeux, elle commença son ascension.

Cela semblait moins difficile que de gravir une paroi rocheuse. Cependant, la pluie battante avait rendu le tronc plus glissant. Aussi, la jeune femme ne brûla pas les étapes et progressa de façon à privilégier sa sûreté, sans chercher à impressionner son « public ».
Si elle faisait tous les deux ou trois mètre une halte, c'était aussi pour une autre raison : plus loin du sol, il était toujours possible qu'elle décèle un signe trahissant la présence d'un occupant dans la cabane, ou qu'au contraire celui-ci l'entende et se montre hostile ...


¤ Et puis moi, j'aurais aussi graissé la partie du tronc la plus haute ... pour offrir à une gêneuse de guerrière voulant s'introduire chez moi, une chute bien méritée !

... Chez moi ... ¤

écrit par: Arzhaelig Mardi 01 Mars 2011 à 16h25
Comme quelques heures au par avant avec les Phaeryms, Arzhaelig partagea une partie de ses connaissances sur les êtres Fées, de tant de races et de sortes différentes qu'il aurait pu en parler des jours mais il se limita à des considérations de base.

Chacune de ces histoires lui faisaient oublier pour quelques temps la morosité du climat, la difficulté de leur trajet dans les marais et leurs doutes d'arriver un jour à destination. Fouillant dans ses mémoires, son visage devenait de marbre de concentration : -
"Les fées ne forment pas une race unique, de la Nymphe au Satyr, les êtres fées sont aussi peu semblables qu'un Elfe et un Nain mais quelque soit leur race, elles partagent toutes l'amour de leur environnement. Nombreuses sont celles qui défendraient jusqu'à leur dernier souffle leur portion de cette forêt et aussi nombreuses, celles qui nous laisseraient mourir sans sourciller en nous voyant dévoré par des démons en échange de la préservation de leur habitat. Elles sont insouciantes, manipulatrices, joueuses, … Profondément chaotiques ! Elles peuvent vous oter toute volonté, vous rendre fou d'un regard, vous forcer à danser jusqu'à ce que vous mourriez de fatigue, vous endormir d'une flèche, disparaitre dans un arbre, en devenir un … Fragiles et incroyablement puissantes en même temps, elles vivent selon leur intérêt sans grande considération du reste du monde."

Un sourire ourla les lèvres du barde tandis qu'il détaillait la première des races à laquelle il pensa : - "De toutes, celles que je crains le plus sont les Nymphes dont la beauté surnaturelle peut vous faire souhaiter mourir pour leur plaire, vous rendre aveugle ou faire de vous les plus dociles des esclaves. Mais détrompez-vous mesdames si vous pensez être à l'abrit car les suivants sont les Satyres qui peuvent vous endormir d'une seule note et vous dérober tout … habit et virginité des jeunes voyageuses en premier et seraient certainement heureux de prendre un plaisir partagé ou pas avec une guerrière humaine et une prêtresse Hin."

Il ne prit pas le temps de voir si sa tirade avait fait mouche et poursuivit son exposé, d'un ton plus neutre, même si le fond gardait la même gravité : - "Les autres ne sont pas moins à craindre et respecter si l'on souhaite ne pas perdre raison et vie. Il y a les Dryades aux traits fins comme ceux d’une jeune elfe, mais dont la peau est d’écorce ou de bois fin et la couleur de leurs cheveux, comme le feuillage, changeant au gré des saisons. Il y a aussi le bondissant Grig, à la peau bleu pâle et aux cheveux verts, la mince et séduisante Nice, plus grande, à la peau vert pâle couverte de fines écailles et aux cheveux vert sombre dont les femelles ornent leurs cheveux de coquillages et de perles. Elles portent une sorte de paréo fait d’algues colorées. Quant aux mâles, ils sont uniquement vêtus d’un pagne de même matière. Elle peut s’aventurer sur la terre ferme, mais préfère ne pas quitter son plan d’eau et enfin le Pixie qui malgré son insouciance apparente sait se montrer féroce avec les intrus et les créatures malfaisantes."

Le peuple de la sylve ne s'arrêtait pas là mais il en avait dit assez pour leur expliquer à quel point une fée n'était pas l'autre. Il conclut son sujet en répondant enfin à la question d'Hermine : - "Oubliez les haches, le feu s'il n'est pas contenu, tout ce qui risquerait de laisser des traces dans leur milieu. Montrons-nous à leur écoute et soucieux avec eux de ce qui pourrait arriver à la Forêt de l'Orée, offrons-leur nos services plutôt que le contraire, et nous devrions … survivre à leur rencontre …"

La clairière dans laquelle ils arrivèrent alors avait de quoi surprendre, par cette cabane accrochée là, au milieu de nulle part, à une telle hauteur. La biche comme l'habitation étaient compatible avec l'idée d'un druide métamorphe. Des lanceurs de sorts puissants, capables de prendre l'apparence d'un grizzly comme d'un aigle ou une souris …

Il regarda Hermine escalader le tronc avait un petit sourire en coin. Il l'avait vu grimper aux cordages du navire qui les avait ramenés de Chult, il en connaissait le talent, elle y parviendrait. Depuis qu'il en avait fait la connaissance, se réveillant dans l'Enfer Vert après cette terrible bataille, il avait remercié les dieux de l'avoir mis sur sa route, pour son talent et pour le reste, et s'étonna encore une fois qu'il n'éprouve pourtant aucune attirance physique pour elle, malgré son charme évident.


¤ … Chère Sirène … ¤

Il se garda de la mettre en garde contre le propriétaire, elle était beaucoup plus à même qu'eux d'y faire face.


écrit par: Ithek le Gris Jeudi 03 Mars 2011 à 18h24
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Forêt de l’Orée
Temps : Vent faible, 13°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

PARCHEMIN
Hermine fait un jet de Fouille pour détecter des pièges (jet secret) : pas de pièges trouvés
Hermine escalade l’arbre (10m) :
« Fait 10 » +5 = 15 >< DD 15 : progresse de 5m
Piège : réflexes 9(Dé)+3 = 12 >< DD 15 : Échec. Hermine est collée à l’arbre.
Hermine fait un jet de force pour se libérer : 9(Dé)+2 = 11 >< DD 17 : Échec. Le DD augmente de 2.


Prudente, comme à son habitude, la jeune Hermine fit plusieurs fois le tour de l’arbre pour s’assurer qu’il n’y avait rien d’anormal, mais le tronc semblait tout à fait normal. Il s’agissait de deux hêtres. Toutes les branches basses avaient été coupées, sans doute par le maître des lieux. Cependant, même si cela l’empêchait d’assurer sa prise à l’aide d’une corde, escalader cet arbre jusqu’à la cabane semblait tout à fait faisable. En particulier grâce à une technique connue de tous les escaladeurs en herbe : lier ses chevilles avec une lanière de tissu, ce qui donnait aux jambes un meilleur appui sur le tronc. Celui-ci n’étant pas très large, elle pouvait en faire le tour avec ses bras et se reposer entièrement sur la force de ses cuisses et de ses mollets pour l’ascension. C’était de loin le meilleur moyen, et le plus sûr, pour compenser l’absence de prises.

Elle commença son escalade avec une certaine aisance, sous le regard impressionné de Nelyn et sous celui, rêveur, d’Arzhaelig. Grâce à ses longues jambes musclées, elle montait à chaque pulsion d’une longueur confortable. Elle s’autorisa au bout de cinq mètres environs, une petite pause afin de ne pas s’essouffler et de mieux apprécier le chemin qu’il lui restait. Ce serait l’affaire de quelques secondes.

Elle reprit son chemin ascensionnel, mais après trois nouvelles pulsions, une étrange odeur de résine la prit aux narines, et elle regarda le tronc qui se mettait soudainement à suinter une sorte de liquide poisseux. Sentant un piège, et compte tenu de sa hauteur raisonnable, elle eut un mouvement pour se jeter dans le vide, mais trop tard ; elle était comme collée au tronc et ni ses mains, ses bras ou ses jambes ne pouvaient s’en détacher. Elle tira de toutes ses forces pour tenter de se libérer, mais c’était peine perdue. Le liquide gluant avait coagulé sur-le-champ, et maintenait sa peau et ses habits collés à l’arbre.

D’en bas, ses compagnons ne purent que constater le triste état de la guerrière. Au moins, ils furent rassurés en constatant qu’elle ne s’était pas faite mal.



écrit par: Nelyn Mardi 08 Mars 2011 à 23h24
Déjà que Nelyn commençait à se fatiguer avec cette marche sous la flotte, ce n’était rien comparé à cet affreux marais vicieux ! Oui car à force d’écouter les récits de leur compagnon humain, elle n’avait pas fait attention à l’endroit où elle mettait les pieds. Elle tomba dans un trou et fut totalement immergée. Elle était trempée ! Et bonne pour être malade pendant 3 semaines ! Et ses affaires ?! Comment allait-elle faire ? Et ces bestioles invisibles qu’on trouvait dans la vase, que faire ? Viiiiiite un bain, une rivière, n’importe quoi, du moment qu’elle se sente propre et s’en débarrasse ! Elle avait affreusement peur de se faire mordre, pincer, piquer par un ptit microbe truc lui donnerai de la fièvre, des boutons, la nausée ou quoi que ce soit.

L’halfeline fit tout son possible pour se dépêcher de s’extraire de cet eau horrible et regarda ses affaires, soucieuses. Ils n’avaient pas l’air en si mauvais états, mais il y avait mieux. Qu’est ce qu’elle rêvait de se laver et de se changer ! Mettre des vêtements secs et désinfecter sa tenue.
En arrivant dans la clairière, elle fut surprise et enchantée, elle ne s’attendait pas à trouver cela ici. Mais au moins pourrait elle vite échanger de vêtement ! Car sa tenue de voyage lui collait et elle avait froid.

Elle fut arrêté dans son élan à la vue d’une biche et d’une cabane perchée sur un arbre. Vraiment, quelle surprise que de découvrir ce décor ici. Hermine fut la première à réagir. A peine la biche avait elle disparu qu’elle était déjà en train de s’afférer pour grimper là haut. Et sans se faire prier (ou un peu) elle grimpait avec assurance vers la cime des arbres.
La jeune femme impressionnait beaucoup la prêtresse. Elle devait le reconnaitre, si les humains avaient gagné du prestige, ce n’était pas parce qu’ils cultivaient leur champs mais bien parce qu’ils avaient les capacités pour survivre et évoluer en milieu hostile. En effet, leur ingéniosité et leur capacité physique et intellectuel leur permettait de se débrouiller dans n’importe qu’elle situation. Et Hermine représentait tous les cotés positifs d’une femme. Vraiment, c’était une bonne fille.
Mais une bonne fille bizarrement suspendue à un arbre…


« Ohé ??? Hermine ! Qu’y a-t-il ?! Tu… Tu ne peux plus bouger ? Que s’est-il passait ?! »

Nelyn s’était rapprochée au pied de l’arbre où était perchée la grimpeuse.

écrit par: Arzhaelig Dimanche 20 Mars 2011 à 23h01
¤ … Ah ben si … j’aurais du … ¤

A tout bien considérer, Hermine n’avait pas fait assez attention et se retrouvait comme un insecte sur le fil d’une toile d’araignée.

- Hermine ? Tout va bien ?

Arzhaelig prévoyait deux suites possibles. Plus curieuses l’une que l’autre à vrai dire. Il imaginait un vieux druide sortir en hurlant à qui pourrait l’entendre contre ce visiteur indésirable qui n’avait que ce qu’il méritait et pourrait rester là jusqu’à ce qu’il soit sec comme de l’écorce ou que des xylophages l’aient pris pour tel.
La seconde était moins glorieuse. Le druide n’avait rien de bon, c’était un sorcier aussi cruel que puissant et qui d’un mot de pouvoir réduisait la guerrière en une nouvelle couche de résine.


- Ma chère Nelyn, je ne sais pas qui réside dans cette cabane, mais j’espère qu’il n’est pas parti pour une longue quête de l’autre côté de Toryl … Je ne vois pas avec quoi on pourrait la détacher …

Il lui avait parlé suffisamment bas pour que l’engluée n’ait aucune chance de l’entendre, il ne savait vraiment pas quoi faire … Il pourrait se changer en Avariel et d’un battement d’ailes la rejoindre mais comment la détacher ensuite ? Il utiliserait la plus grande partie de son potentiel arcanique … pour rien …
Il pensa à autre chose, de moins difficile en plus, de plus logique aussi si ils ne se trouvaient pas au milieu d’une forêt habitée d’êtres-fées et peut-être de démons : s’annoncer et saluer le propriétaire de l’habitation dans laquelle ils espéraient être invités en plus.


- Je ne sais pas quoi faire d’autre, j'espère ne pas me tromper … - et cette fois il haussa le ton - Hola ! Dans l’arbre ! Trois voyageurs fourbus, dont une accrochée à votre arbre, aimeraient profiter un instant de votre hospitalité.

A côté de ça, le barde était prêt à faire face, les baguettes pourraient faire la différence si les choses tournaient mal...

écrit par: Hermine Mercredi 23 Mars 2011 à 22h06
- Kакого хуя ? Aлик аккумуляторы ! Kлассно !

C'est dans sa langue natale que la Nordique lâcha cette bordée de jurons. Quand bien même Nelyn ou Arzhaelig fussent assez attentifs pour l'entendre, il valait mieux pour tout le monde qu'il n'en saisissent pas le sens.
Après tout, cette aventure comporte des lecteurs de tous âges, et la ligue de protection de l'enfance ou les associations de parents d'élèves ne nous le pardonneraient pas.

Au suppliques inquiètes de ses compagnons, l'aventurière se calma néanmoins. Ces preuves de l'attention qu'ils lui portaient lui réchauffèrent leur cœur. Le moins qu'elle pouvait faire était de les rassurer :


- Ça va, j'ai яien !, cria t'elle en contrebas, en vérifiant que ce qu'elle disait était vrai. Elle était simplement collée, et ... « Je paye juste à mon touя le prix que payent les gueяяieяs depuis des années ! »

- ¤ Notre vieille tradition de détection hoяs-classe ... ¤

Hé oui ! Hermine perpétuait à ce moment la longue malédiction de sa classe, celle d'un geôlier qui n'arrive pas à distinguer un général en inspection de la prison d'un roublard grossièrement déguisé, celle du garde qui part fouiller le buisson où il a entendu une pierre tomber que celui, de l'autre coté, d'où la pierre a été lancée, celui du milicien qui n'entend pas une bande de héros défouraillant en armure de métal juste au bas de la muraille où il fait sa ronde.
Tel est le prix pour être le botteur de fesses le plus emblématique du multivers : de temps en temps, devoir montrer au monde entier que vous avez les capacités de perception d'une selle de cheval.

Reprenant ses esprits, Hermine ôta ses gants et croisa les bras en signe de réflexion. Après un court instant, elle fit désigna son paquetage, resté en contrebas :


- Hé ! Dans mon sac, il y a une chope en teяяe et une gouяde ! Avec ce qu'il a plu aujourd'hui ... Essayant de garder le sourire, elle fit signe à ses compagnons de monter la rejoindre. « ... un de vous me monteяa bien de quoi me яinceя pouя m'éviteя d'ôter mes habits, hmm ? »

Plume choisit de faire appel à la gentillesse d'un hypothétique habitant de cette cabane isolée. Pourquoi pas ?
Mais si il était hostile ? Elle-même n'était pas en position de se défendre ...

écrit par: Ithek le Gris Samedi 26 Mars 2011 à 15h57
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Les aventuriers ne savaient pas si c’était une bonne chose ou non, mais la cabane semblait vide. Ils avaient tout trois fait un joli raffut en disant à voix haute ce qui leur passait par la tête, on pouvait donc en conclure que si le propriétaire ne les avait pas encore entendus, c’est qu’il était sourd comme un pot ou qu’il se trouvait à au moins une lieue de là.

Le problème était qu’elle était bel et bien accrochée, et pas seulement par ses vêtements, mais également par sa peau à certains endroits, en particulier aux mains. La colle était étonnamment résistante, et la façon dont elle avait suinté du tronc n’avait rien de naturel. Aussi Nelyn et Arzhaelig durent renoncer à essayer de lui apporter de l’eau pour qu’elle se rince, puisqu’elle n’avait même pas l’usage de ses bras. Elle était en quelque sorte devenue la guerrière la plus inutile que Faerûn ait connu depuis de longues années.

Tous s’échinaient, sans succès, à trouver une solution viable à ce visqueux problème, lorsqu’une voix retentit à quelques mètres derrière eux :


- [Commun] Oh oh, vous voilà dans de beaux draps ! Puis-je vous aider ?

Surpris, voire alarmés, les trois aventuriers se retournèrent pour voir l’intrus, sauf Hermine qui ne pouvant bouger son corps, dut faire à son cou une contorsion digne d’une chouette. L’être qui se tenait là était à première vue humain, sauf qu’en lieu et place de jambes, il avait deux belles pattes de bouc. Deux cornes recourbées d’une main de long ornaient son crâne. Il était impossible de discerner les traits de son visage, à cause de la pénombre qui régnait dans la forêt. Il ne portait aucun vêtement, mais une arme, un arc sans doute, en bandoulière et quelque chose de forme ronde à la main.

écrit par: Arzhaelig Vendredi 08 Avril 2011 à 21h48
¤ Nous y voilà … J’aurais préféré ne jamais avoir entendu cette voix dans mon dos, la rencontre avec un satyre devrait toujours se faire face à face. Des draps ? Euh … non … pas même pour la voie de l’expérience … ¤

- Belle rencontre ! En situation difficile, vous dites vrai ! Voilà qu’à chercher un abrit, notre amie se retrouve accrochée à cet arbre. Je suis Arzhaelig Chantevent, pourriez-vous nous aider noble Satyre ?

Arzhaelig n’était pas rassuré … il savait les êtres fées capables du pire comme du meilleur et des satyres il avait arrêté son étude en apprenant l’incroyable lubricité de ces êtres. Que ce fut de l’ordre de la légende ou la plus méritée des réputations, il n’avait jamais cherché à en savoir plus.

Il était maintenant question de faire pleine confiance à l’un d’eux sans le moindre autre choix … contre la glue, il n’y avait que le solvant universel, un produit que le barde connaissait mais qu’il n’aurait jamais cru utile d’emporter dans cette mission !


- Connaissez-vous le propriétaire de cette charmante demeure ?

Le barde était sur ses gardes mais souriant d’apparence, conscient qu’une attitude pouvait tout changer dans un tel échange, que la vie et la mort n’était souvent séparé que d’un sourire. C’était la voie du Diplomate.

écrit par: Hermine Samedi 09 Avril 2011 à 21h41
- ... Heu ... ! ... gnn ...

Se contorsionnant pour se faire une idée du nouvel arrivant, Hermine parvint tout juste à apercevoir cet être étrange. Quelle drôle d'humanoïde ! Avec son corps presque inexistant, ses jambes en forme de cornes, et ses deux jambes poilues sur la tête ... Hum.
L'aventurière essaya une autre position. Réflexion faite, il ressemblait plutôt à ce que Plume leur en avait raconté. Cela était quand même une rencontre inédite pour Hermine. Une fée ! C'était la première qu'elle voyait. Cela devait être tellement intéressant d'avoir le point de vue d'un être si différent d'un humain ! Cette rencontre serait un vrai plaisir ... Si seulement elle n'était pas collée sur cette écorce comme une mouche sur une cuillère de mélasse.


- Ouais ..., essaya t'elle tant bien que mal de soutenir Arzhaelig en se contorsionnant pour essayer d'adopter une position confortable sans y parvenir. « On voulait s'y abяiteя pour la nuit ... Pouя doяmiя, quoi ... Genre, pouя pouvoiя continueя à cheяcheя ces salopeяies de démons demain ...

...

'Savez pas comment je pouяяais me décolleя ? ... S'il vous plait ?»

écrit par: Ithek le Gris Lundi 11 Avril 2011 à 20h14
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn

Le satyre fit une légère révérence en pliant un de ses genoux de bouc, et en agitant la chose ronde qu’il tenait à la main et produisait un petit clapotement, preuve qu’elle contenait quelque chose de liquide.

- Phrénéas, pour vous servir. J’ai bien quelque chose permettant de résoudre cela, mais il faudrait d’abord que je parvienne jusqu’à vous, mademoiselle… Je crois voir une corde qui pend à votre sac, Arzhaelig Chantevent, si vous me la prêtiez, nous pourrions la joindre à la mienne et les faire passer par-dessus cette grosse branche, là haut, et la laisser pendre, dit-il en montrant avec de grands gestes ce qu’il comptait faire. « Je grimperai à la corde, et en me balançant un peu, je devrais arriver à verser le contenu de ma potion sur le tronc. Oui, c’est un bon plan. »

Il tendit poliment la main pour que le barde lui donne sa corde de soie, qu’il attacha par un nœud solide à sa propre corde de chanvre. En attachant un gros caillou au bout pour l’alourdir, il parvint sans grand problème, malgré l’obscurité ambiante, à faire passer la longue corde au dessus de la haute branche qui soutenait en partie la cabane. Pendant que l’humain et l’halfeline tenaient l’autre bout de la corde, lui s’y accrocha et commença à grimper –sans la grâce et la facilité de la guerrière- jusqu’à arriver à la bonne hauteur. L’ « animal » poussait maints grognements virils sous l’effort, et de leur côté, Arzhaelig et Nelyn tiraient de toutes leur force. Quelques minutes plus tard, il parvint à se balancer suffisamment près d’Hermine pour parvenir à l’asperger d’un liquide qui sentait légèrement l’alcool, avec quelques teintes de fruits. Par bonheur, en plus de l’asperger elle, il en mit aussi un peu sur le tronc, ce qui était son but premier.

- Bon, dit-il en reposant les pieds au sol, l’effet n’est pas immédiat, mais sachez que sans cela, vous seriez restée accrochée jusqu’à ce que le druide revienne. Hors, le « brave homme » est actuellement en villégiature, figurez-vous, à l’autre bout de la forêt. Mais grâce à cette lotion, dans moins d’une heure, la colle se sera dissoute.

« Vous avez parlé de démons ? Je me demandais justement ce qu’une charmante halfeline et deux humains faisaient ici, lâcha t-il d’un ton faussement désintéressé. « Les environs sont dangereux, vous savez ! Qui sait qui vous pouvez croiser… »


écrit par: Nelyn Mardi 12 Avril 2011 à 21h38
Nelyn manqua de faire une attaque lorsqu’elle entendit une voix derrière eux.
Elle se retourna lentement. Ses oreilles semis pointus étaient dressés et ses yeux étaient grands ouverts. Elle avait la posture d’une personne prise la main dans le sac.
Lorsqu’elle vit la créature qui les avait découvert, sa peur se décupla
.

¤Qu’était-ce cette chose ? Une fée ? Une fée décrite par Arzhaelig, plus tôt dans la journée ? C’était donc ça ?¤

Elle ne savait pas comment réagir. Il semblait certes vouloir les aider mais, son visage caché dans l’ombre des arbres ne lui permettait pas de déterminer s’il était bon ou non.

Leur compagnon fut le plus diplomate puisqu’il s’adressa au satyre d’une voix naturelle, comme si de rien n’était. Hermine était quand à elle, beaucoup moins convaincante qu’Arzhaelig pour mentir.
Mais l’halfeline fut surprise de constater que tout ce que l’humain leur avait raconté venait de tomber à l’eau. Le… semi bouc ?.... était incroyablement sympathique. Aider comme ça des étrangers, sans même se poser des questions, était-ce normal ? Etait-il bon ou bien cachait-il quelque chose ? Que voulait-il ?

La prêtresse réfléchit durant quelques secondes puis se décida à lui révéler la vérité. Elle savait que cela pouvait entrainer la mort comme provoquer un évènement bénéfique. Elle se lança.


« Oui messire, nous le savons»

Elle s’inclina, penchant légèrement son buste en avant.

« Nous voudrions les chasser de la forêt. Nous avons entendu que leur nid était dans les environs, seulement, nous ignorons l’endroit où il se trouve. Alors nous voyageons un peu à l’aveuglette. Savez vous, par un immense hasard où il se trouve ? Et, si ce n’est pas trop demandé, avez-vous un endroit chaud ou nous reposer ? La journée fut rude pour nous. »

Elle s’avança vers lui. Il vit alors qu’elle était encore toute trempée de la vase du marée. Des moucherons tournant autour d’elle comme si elle était un vieux crottin.

écrit par: Arzhaelig Mercredi 13 Avril 2011 à 15h57
¤ Et bien … Voilà … S'il s'agissait d'un démon, nous serions tous morts à l'instant … Il aurait été intéressant de voir combien de temps nous gardons nos capacités de réflexion une fois notre tête détachée du reste de notre corps mais je ne suis pas pressé, nous verrons bien au moment venu. ¤

- Il me plait de penser que le monde n'est pas aussi manichéen, et que certaines rencontres ne sont négatives que si on le souhaite très cher Phrénéas. Merci beaucoup pour votre aide, de la part d'un compagnon qui aurait moyennement déprécier de devoir attendre ce temps au pied d'un arbre plutôt que de poursuivre une autre quête tout autant vouée à l'échec mais bien plus excitante! A vrai dire, il semble que notre petite amie en ait oublié certains détails, détrempée qu'elle est par une tentative décevante de faire corps avec la terre elle-même … Nous avons, en fait une idée plus précise du nid dont elle nous parle puisqu'il est sensé se trouver non loin du Mont de Mélésandre.

Le barde poursuivait son dialogue, assuré par la réponse du satyre qu'il puisse élever le verbe et en jouer avec lui. Parler était un jeu pour les dragons comme nombre d'autres créatures intelligentes et c'était toujours un plaisir pour Arzhaelig d'y participer quand il avait la chance de trouver du répondant.

- Il plait, à certains d'entre nous-mêmes de faire acte d'altruisme de la sorte, mais il semble surtout que ce qu'il s'y passe soit en lien étroit avec quelques embarras auxquels certains de nos amis font face et qui concernent les démons dont toutes deux parlaient.

Tout sourire, il s'exprimait comme s'il énonçait quelque banalité dans quelque riche soirée de la haute société aquafondaise, il se voulait le plus amène, courtois, accessible et agréable interlocuteur. Il poursuivit sur le même ton, en profitant pour glisser une deuxième question à la suite de la première sous-entendue : - "Nous savons également que la forêt de l'Orée est tout sauf inhabitée. En espérant ne pas abuser de votre sympathie, peut-être pourriez-vous nous en dire plus et nous éviter de déranger l'un ou l'autre de ses habitants moins hospitalier?"

Les dés étaient jetés. Si il était prudent de n'en dire trop à ce parfait inconnu, il était nécessaire de le nourrir d'informations pour réduire autant que possible une suspission tout à fait légitime. Si Tymora était de leur côté, Phrénéas serait du bon côté …

Arzhaelig use de toute la diplomatie dont il est capable

écrit par: Hermine Samedi 23 Avril 2011 à 14h39
Ayant glissé du tronc d'arbe qui l'avait retenue prisonnière, Hermine laissa ses compagnons éclairer la lanterne du nouveau venu, non sans l'avoir très poliment remercié pour son aide précieuse. Elle avait parue à ce moment aussi troublée que quand ce fameux Phrénéas avait grimpé jusqu'à elle. Cela la fascinait presque de contempler un tel être magique. Je veux dire, des fées, on en entend parler quand on est enfants et dans les tavernes en soirée à partir d'une certaine heure et un ou deux verres de trop, mais de là à ce qu'elles existent vraiment et que l'Illuskane en ait une devant elle !

Le fait que Plume et Nelyn parlent de leur aventure et des démons qu'ils avaient à combattre pour sauvegarder les terres du Nord la refroidit cependant un peu et sa paranoïa naturelle reprit le dessus. Après tout, il leur fallait rester concentrés sur leur objectif. Et, ils étaient là en plein milieu de nulle part, d'une forée étrangère probablement peuplée d'être hostiles : démons, dragons verts et autres étrangetés. Comme cette être aux jambes de bouc, tiens ! Il était apparu là, comme ça, comme par enchantement, avec exactement ce qu'il leur fallait pour les tirer d'affaire ! Comme si ... comme si il avait préparé son coup ! Ce devait être le cas, puisqu'elle-même n'était en fin de compte pas restée très longtemps engluée !
La guerrière, soudain de plus en plus sur ses gardes, se mit à porter son regard de tous cotés, tentant de percer le mur de verdure qui les entourait, et qui était probablement peuplé des petits amis du satyre, leurs arcs pointés sur elles.

Au loin, un hurlement de loup se fit entendre.

La jeune femme poussa un petit soupir. Mettant la main sur sa poitrine et son cœur qui s'était mis à battre un peu trop fort, elle calma le feu intérieur qui s'était mis à brûler en elle.


¤ Calme-toi, ma vieille. Il peut nous blouser dans 5 minutes, mais pas plus que quiconque d'autres sur cette terre. Il n'y a pas que les tieffelins qui ont des cornes ! Et pour l'instant, c'est le meilleur candidat pour nous aider ... Sympa ou non, Plume le révelera ... ¤

L'aventurière se contenta donc d'écouter. Regardant tour à tour les alentours tandis que son regard revenait régulièrement sur cet étrange faune pour se détourner tout de suite, comme par gène, elle se demanda si elle n'allait pas allumer une torche : avec le jour qui avait décliné, on commençait à n'y voir goutte.
Elle y renonça, pour l'instant du moins. Elle n'avait n'y envie de découvrir si les fées avaient peur du feu et pouvaient interpréter son geste comme une attaque, ni de devenir une cible encore plus visible pour ses ennemis tapis dans la nuit.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 24 Avril 2011 à 15h24
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Soir du 20 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Vent faible, 12°C ; Dans la grotte : 15°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn

PARCHEMIN
Arzhaelig tente d’influencer Phrénéas : Diplomatie 16(Dé) + 10 = 26.
Attitude améliorée d’1 rang
Hermine fait un jet de détection : ?(Dé)+2 = ?
Hermine ne détecte pas de créatures dans les environs.


user posted imagee satyre, remarqua Nelyn, était légèrement troublé lorsque le groupe évoqua les démons, mais elle n’aurait su dire pourquoi. Cependant, dans l’esprit de l’halfeline, il ne faisait nul doute que ce trouble affecterait ses réponses dans une certaine mesure.

- Non, je ne pensais pas vraiment à des démons en vous parlant de mauvaises rencontres… D’ailleurs cher Arzhaelig, je ne peux qu’agréer votre remarque pleine d’esprit : comment savoir si une rencontre est heureuse avant même d’en connaître le dénouement ? Non, je pensais à des créatures bien plus menues et inoffensives en apparence, mais qui peuvent vous mener à bouts de nerfs, dans mon cas, ou pour des étrangers comme vous, à votre perte. Je ne puis que vous conseiller de rester discrets et de ne rien déranger, en prenant garde, par exemple, à où vous mettez les pieds…

Ce disant, il sembla à Nelyn que le faune lui adressa un clin d’œil, mais l’obscurité étant trop grande, elle n’en était pas sûre.

- Cela dit, si vous êtes arrivés jusqu’ici sans encombre, c’est déjà que vous savez éviter certains dangers. Quant au Mont de Mélésandre… Cela évoque, peut-être, quelque chose des tréfonds de ma mémoire, mais je ne vois guère ce que vous pourrez trouver là bas. Un nid de démons, dans la forêt de l’Orée ? L’idée me paraît incongrue, à moins qu’il ne s’agisse de quelque métaphore, dit-il avec un léger rire dans la voix.

« Si cela me revient, je pourrai vous mettre sur la voie de ce lieu, mais revenons-en au plus urgent, pour le moment… Vous avez grand besoin d’un lieu où passer la nuit, et, ma foi… vous m’avez l’air d’hôtes très corrects… C’est donc avec grand plaisir que je vous invite dans ma tanière, où vous pourrez manger et vous reposer autant de temps qu’il vous plaira ! Dès que notre charmante grimpeuse sera enfin libérée de son piège de résine… Mais ne vous en faites pas, bientôt ma potion fera effet ! »

Pour faire passer le temps, le satyre entonna un petit chant dans sa langue à laquelle le groupe ne comprenait pas un traitre mot, mais très agréable cependant. Il joua ensuite quelques airs de flûte ; Pendant ce temps, Hermine, du haut de son perchoir, se faisait dévorer par les moustiques sans pouvoir rien y faire, et luttait contre les crampes et les engourdissements dus à sa position peu confortable. Ce n’est qu’après une attente interminable, et alors qu’il faisait déjà plus noir que dans la gueule d’un loup, qu’elle sentit la résine se craqueler et qu’elle fut enfin libre. Elle se laissa glisser au sol, et le satyre, ravi, les pria de le suivre vers son logis.

Cette nuit là était très sombre et il les aventuriers durent faire attention à ne pas se prendre les pieds dans une racine ou une ronce. Heureusement, Phrénéas n’avançait pas trop vite et les prévenait lorsque des obstacles se présentaient sur le chemin. Après une courte marche, ils entrèrent dans ce qui semblait être une petite grotte. Au fond de celle-ci, trois énormes champignons de la forme d’un cèpe, mais de la couleur de la pierre, émettaient une lumière blafarde qui éclairait la grotte entière. Les murs et le sol étaient couverts d’une mousse épaisse, ce qui formait un cocon délicieusement doux et confortable, surtout pour leurs pieds esquintés par une journée de marche à travers des marais et des ronceraies.


- Bienvenue chez moi, dit le satyre en s’étalant de tout son long sur un amas ovale de mousse encore plus épaisse qui semblait être son lit. Grâce à la lumière des champignons, son visage était enfin visible. Un fort beau visage d’ailleurs, d’âge moyen, doté d’un menton prononcé et de yeux verts et profonds, et au front haut. Ses cheveux étaient assez longs, châtains et bouclés, et les deux cornes d’un noir de jet ne détonnaient pas vraiment, s’accordant plutôt avec ses oreilles pointues comme celles d’un elfe. C’était un être fort athlétique ; et bien que nu, son intimité n’était pas exacerbée mais discrète entre ses jambes velues. Il ne portait que sa flûte de pan, accroché à son cou par une lanière de cuir, et un gourdin courbé et tortueux qui pendait à sa taille.

La grotte ne contenait qu'un filet qui pendait du plafond et constituait son garde manger (en l’occurrence, il contenait les restes d’un chevreuil ou d’une biche) et l’équipement que le faune venait de jeter négligemment à ses pieds : son arc et un carquois rempli de flèches à l’empennage bariolé et une grosse outre (le fameux objet rond).


- Faites comme chez vous ! Il y a du chevreuil, si vous avez faim, précisa t-il, tandis qu’il se tenait allongé, les yeux fermés et les mains croisées derrière la tête.


écrit par: Arzhaelig Lundi 02 Mai 2011 à 16h05
Le Satyre abondait dans le sens d'Arzhaelig, ses souvenirs ne l'avaient pas trompé … il y avait à craindre des fées et ils avaient eu bien de la chance de tomber sur lui plutôt qu'une créature aussi menue qu'insupportable pour reprendre les termes de leur hôte. Arzhaelig le suivit donc avec bien plus d'attention que tout au long de leur marche de la journée, les yeux écarquillés pour absorber la plus infime parcelle de lumière dans cette lourde obscurité. Moins pour éviter les pièges naturels que pour éviter de briser quoi que ce soit de l'habitat des fées d'ailleurs.

L'arrivée dans la grotte le soulagea et il se permit de la détailler avec un sourire malgré la surprise. Jamais il n'avait vu de champignon luminescent à la surface, il les croyait limités aux profondeurs mortelles de l'Outreterre et il devait reconnaitre que même sans transformation en quoi que ce soit, le cocon était plus agréable que ce qu'ils auraient pu s'attendre à rencontrer aussi loin de tout.

Il déposa son sac dans un coin, s'assurant qu'il resterait au sec si il recommençait à pleuvoir averse, et en sortit une ration de voyage ainsi que son outre d'eau : -
"La journée fut longue en effet. Pour ma part, je partagerais avec joie un repas avec vous et vous en remercie déjà!"
Déballant avec soin la nourriture et la scindant en quatre parts, il l'invitait à en profiter de même qu'il l'avait fait pour la viande. Au diable la suspicion, si il l'avait souhaité, Phrénéas aurait eu facile de leur causer du tort depuis longtemps et n'aurait pas pris le risque de détacher leur guerrière.

- J'ai cru comprendre que des colons s'étaient installés non loin. La cohabitation avec les créatures sylvestres n'est pas trop difficile? J'ai peur de trop bien connaitre les habitudes de ceux de ma race et leurs façon de défricher la terre qu'il souhaite utiliser sans y prendre garde … de détourner le cours des rivières et de chasser à outrance les animaux qu'ils ne considèrent que comme du gibier...

Un flash lui revint, manquant le faire hoqueter de stupeur quand celui-ci lui donna l'impression d'avoir partager un repas avec … des hommes lézards ! Dans cette autre vie qui se refusait à lui, il avait fait des rencontres plus étranges encore, voilà probablement pourquoi celle-là ne lui avait pas fait plus peur que ça.

écrit par: Hermine Mardi 03 Mai 2011 à 11h09
Assise sur le sol moussu, Hermine nettoyait doucement les restes de résine séchée qui étaient restés collés sur sa jambe, tout en écoutant ce qui se disait et en observant les alentours de son œil aussi vif que celui d'un aigle atteint de presbytie. Elle se demandait si ce lieu de repos était bien ce qu'il était. Après tout, cette grotte semblait bien spartiate pour une fée qui semblait être l'incarnation de l'hédonisme. Était-ce bien le domicile de Phrénéas, ou bien un lieu où les fées endormaient puis capturaient les imprudents pour les enfermer à tout jamais dans leurs cercles magiques ? Après tout, le satyre avait peut-être tout simplement attendu que la résine qui l'avait retenue prisonnière se craquelle d'elle même. Elle ne savait que croire ; elle ne connaissait des êtres de la Sylve que ce qu'elle en avait entendu : des rumeurs, des contes pour enfants et de vagues présomptions ...

Cependant, une fois de plus, le Verbe d'Arzhaelig la captiva et la tira de ses pensées méfiantes.


- ... Changeя le couяs ... des rivièяes ?L'Illuskane n'avait jamais rien entendu de tel. « Ces ... colons, ce sont donc ... de puissants magiciens ? »

La pensée de nouveaux ennemis capable d'altérer jusqu'à la géographie d'une région lui fit froid dans le dos. Et si ces puissants sorciers venaient à fricoter avec les démons ? Cette clique pourrait s'emparer de la même source de pouvoir que celle dont profitait l'Assemblée et l'utiliser à des fins maléfiques ...

- Phrénéas, accompagnez-nous au Mont Mélésandяe, s'il vous plait ! Même s'il n'y a яien là-bas d'apяès vous, nous on y va de toutes façons ! Soyez notяe guide, comme ça vous pouяяez gaяdeя un œil suя nous et on s'en iяa d'autant plus vite !

écrit par: Nelyn Mardi 03 Mai 2011 à 20h55
Nelyn rougissa à la remarque d’Arzaelig, elle avait oublié leur lieu de destination. Sûrement trop préoccupé par les moustiques. D’ailleurs à la remarque de leur nouveau compagnon, elle tiqua. Se moquait-il d’elle en lui disant de faire attention à où mettre les pieds ? Et puis, il semblait un poil bizarre. Mal à l’aise ?... Peut être n’aurait-il pas fallu être « trop » sincère ?...
En tout cas, elle suivit quand même ses conseils et fit bien attention à ne pas tomber dans un trou.

Lorsqu’elle vit la grotte elle fut béate d’admiration. C’était certes assez rustique mais en même temps tellement naturel ! Et cette mousse ! A peine fit-elle trois pas qu’elle tomba à genoux pour toucher de ses mains ce qu’elle sentait un tout petit peu au niveau des pieds.


- Mmmmh !

L’halfeline ne put s’empêcher d’émettre des sons de contentement. Elle adorait cette sensation de moelleux. Elle se revoyait enfant, dans son lit de plume d’oie aussi doux et molletonné que cette mousse. Et son ventre criant soudain famine, ses pensées filèrent vers l’image d’un pain à la mi affreusement moelleuse qui pouvait faire succomber n’importe quel prêtre en période de jeun.
Si elle n’avait pas eu faim, elle se serait roulait par terre. Mais pas n’importe où. Juste à l’endroit où s’était couché leur hôte. La mousse semblait trois fois plus épaisse donc confortable.

C’est donc convenablement qu’elle s’était assise à coté de son compagnon humain, juste après s’être déchaussé. Et tandis qu’elle commençait à chantonner une comptine d’enfant en se balançant lentement de gauche à droite, les pieds en éventails, son esprit filait à une époque lointaine. Lorsqu’elle était jeune et que tous les jours de sa vie n’étaient que réjouissance et amusement.

Dans son élan, elle inséra involontairement dans ses souvenirs des petites fées qui chantaient et dansaient avec elle et ses petits amis. Nelyn avait complètement oublié ses camarades. Etait-ce l’effet de la mousse qui l’avait rendu ainsi ou était-ce dans son caractère ? Ou encore autre chose de plus incidieux pour troubler leur esprit ?...
Il était certain que Nelyn n'était plus avec eux.

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 05 Mai 2011 à 13h44
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Soir du 20 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Vent faible, 12°C ; Dans la grotte, 15°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn



user posted imagehrénéas resta un moment sur son lit de mousse à se reposer, avant de se redresser brusquement pour se joindre à ses hôtes et partager leur repas. Le chevreuil qu’il sortit de son filet n’était pas cuit, mais plutôt fumé, probablement pour éviter que les mouches n’y pondent leurs œufs et pour que la viande se garde plus longtemps. Elle était bonne, et les rations d’Arzhaelig servirent d’accompagnement ; les aventuriers, comme Phrénéas, s’offrirent ainsi un bon repas, bien que froid. Le satyre leur offrit même du vin contenu dans son outre. Ceux qui acceptèrent constatèrent que le breuvage tenait plus du reginglard que du bon vin, mais restait fort appréciable après une bonne journée de marche.

- Nul besoin de magie pour déplacer des rivières, jeune bécasse, répondit-il à l’interrogation d’Hermine. « Les humains s’installent, se propagent comme des parasites et transforment à leur guise le visage de la nature. Ils la dominent, et tant qu’ils subsistent, l’empêchent de reprendre ses droits… Barrages, digues, et autres ouvrages immondes leur suffisent pour venir à bout du plus tumultueux torrent. Qui sait si le Mont de Mélésandre, que vous voulez tant rejoindre, existe encore ? Peut-être l’ont-ils déjà transformé en remblais pour construire une route ou un château… »

Cette pensée déclencha chez le satyre un rire jaune. Il mordit mollement dans un morceau de chevreuil.

« Un jour, un autre parasite, un champignon peut-être, les emportera tous, et croyez-moi, le monde ne s’en portera que mieux. »

Phrénéas semblait avoir oublié que deux de ses convives étaient eux-mêmes de la race qu’il décriait tant.

« Pour le Mont de Mélésandre… C’est d’accord. Il y a bien longtemps que je me suis rendu dans ces environs, et je ne suis pas sûr de me souvenir du chemin, ni d’avoir vraiment envie de m’y rendre… Mais comme vous dites, c’est le meilleur moyen de me débarrasser de vous ! » dit-il en riant, gaiement cette fois.

« Je plaisante, bien entendu. En attendant… Je vois que vos habits sont trempés par la pluie ou par l’eau des marais, et il ne fait pas très chaud. Je vous déconseille de passer la nuit comme ça. Ce n’est pas dans mes habitudes, mais si vous le souhaitez, nous pouvons allumer un feu à l’entrée de la grotte. Ça vous réchauffera et vous pourrez faire sécher un peu vos vêtements. Je vois que mon logis vous convient, jeune halfeline, ce serait dommage de laisser un peu d’eau gâcher votre nuitée, n’est-ce pas ? »

écrit par: Arzhaelig Mardi 17 Mai 2011 à 22h21
Le barde avait fait mouche … Il ne fallait surtout pas se positionner du côté des colons humains, jamais, en aucun cas, avec aucun être sylvestre, pas même avec une créature comme Phrénéas et son ouverture d’esprit apparente.

¤ J’espère que le message est clair Hermine … ¤

- Il y a autant de genre d’humains que de couleurs Phrénéas. De là où vient notre amie, aucun n’a trahit la Terre. Les tribus de ces terres moins peuplées parlent au vent, aux animaux, aux Esprits. Ne nous juge pas trop durement sous l’effet de ces colons qui ne respectent rien ni personne.

Il termina pour lui-même, comme s’il prenait seulement conscience du devenir possible de sa race. Il fut un temps ou les dragons régnaient sans partage sur ce qui n’était pas encore Féérune et aujourd’hui ils n’étaient plus que quelques poignées dispersées aux quatre vents. Les humains, avec leur fécondité bien supérieure à celle des Elfes et des Nains, avaient finalement supplanté les précédents. - : « Mais je vous l’accorde … Les nôtres ont fait trop de mal et finiront par le payer.»

Il se reprit ensuite aussi vite que le Satyre l’avait fait en plaisantant sur l’idée de les emmener rapidement au Mont Mélésandre : - « Une belle petite flambée nous aidera à passer une meilleure nuit, c’est certain ! Mais ne dormons pas non plus avant de l’avoir égaillé de quelques notes si vous acceptez que je vous accompagne à la flute. Il est trop rare que je rencontre un musicien de talent et je ne doute pas du vôtre ! Même si je doute que notre petite amie ait besoin d’autant pour trouver son chemin vers le pays des songes. »

Arzhaelig souriait cette fois franchement en cherchant dans son sac un peu d’amadou et son allume-feu : - « Hermine, nous trouveras-tu un peu de bois sec ? » . Il détacha alors son manteau et entreprit même de se déchausser et d’enlever son armure de cuir pour être à l’aise en se saisissant de sa flute.

Si Phrénéas accepte une fois le feu allumé, Arzhaelig tentera de le suivre à la flute, utilisant sa prestation pour utiliser son pouvoir d’healing hymn (qui repose comme si nous dormions tous 24h)

écrit par: Hermine Dimanche 22 Mai 2011 à 15h29
Hermine acquiesca silencieusement à la demande d'Arzhaelig, rajusta sa cape et sortit chercher de quoi alimenter un feu. Elle n'aimait pas trop l'idée de dévoiler ainsi leur position à d'éventuels ennemis, mais il fallait bien se réchauffer, surtout Nelyn, qui risquait d'attraper mal si elle ne se séchait pas. Et puis, après tout, la grotte où habitait Phrénéas était une position plus facilement défendable que d'autres en pleine forêt. La guerrière profita d'ailleurs du fait qu'elle ramassait du bois pour bien faire attation aux alentours, aux endroits où elle choisirait de se positionner si elle-même devait attaquer la grotte pendant la nuit, et tenta aussi d'élaborer un ou deux itinéraires de fuite.

De retour à la grotte, elle alluma elle-même le feu et, après avoir déclaré qu'elle prendrait le premier tour de garde, s'installa confortablement pour écouter la musique envoûtante de son ami ...

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 22 Mai 2011 à 15h55
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Matin du 21 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Ensoleillé, pas de vent, 20°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Test de Représentation (flûte) d’Arzhaelig 13(dé)+13 = 26
Arzhaelig fait une prestation mémorable
Test de Représentation (flûte de pan) de Phrénéas 5(dé)+9 = 14
Phrénéas fait une prestation quelconque



user posted imageehors, il faisait nuit noire, remarqua Hermine qui était partie ramasser du bois. Cette fois, elle fut bien obligée d’allumer sa torche. Elle trouva sans grande difficulté du bois mort et sec, et amena en trois fois de quoi tenir toute la nuit.

La chaleur du feu fut un véritable bonheur pour les trois aventuriers, et Phrénéas s’en accommoda fort bien, lui aussi. Ils s’assirent donc tous les quatre en demi-cercle autour du foyer. Le satyre semblait surexcité à l’idée de jouer avec Arzhaelig, mais Nelyn, guère emballée, commençait à piquer du nez.

Arzhaelig amena sa flûte à sa bouche, et commença par un air absolument ravissant, aux accords aussi riches que variés, et qui semblait évoquer le changement des saisons. C’était un air connu partout dans les contrées septentrionales, et Phrénéas put le suivre, avec cependant bien moins de grâce et de subtilité. Le satyre avait du mal à suivre le rythme et rata même quelques notes. Ce n’était pas un mauvais artiste, Arzhaelig en était convaincu, mais sa prestation, ce soir, n’avait rien à comparer avec celle du barde, plus habile et plus inspiré.

Le joueur de flûte de pan finit d’ailleurs par abandonner, et laissa Arzhaelig terminer sur une berceuse, qu’il réussit à merveille. Nelyn était déjà dans le royaume des songes depuis longtemps, mais Hermine et le satyre se délectèrent de cette douce musique.


- Cher Arzhaelig, je crois que votre talent dépasse de loin le mien. Demain je vous jouerai quelques airs de ma composition, pour tenter de faire mieux...

Il emprunta au barde son instrument quelques instants, et produisit quelques notes, histoire de. Puis il se leva, et s’étala de tout son long sur son lit de mousse.

La nuit fut douce et reposante pour les trois aventuriers. Hermine cependant, après son tour de garde, eut un sommeil plus agité. Elle rêva d’une maison, un joli foyer cossu et plein de gaieté, aux fenêtres ouvertes d’où parvenaient les pleurs d’un bébé. La famile, attendrie, admirait le nouveau-né et discutait dans une ambiance conviviale. Hermine entra dans la pièce sans que personne ne la remarque, et se pencha sur le berceau. En voyant que l’enfant avait des cornes et des yeux rouges, elle ne put retenir un hurlement déchirant. Toute la famille se jeta férocement sur elle, et elle se sentit chuter, avant de se réveiller brusquement, en sueur.

Regardant autour d’elle, elle constata que tout était normal, à part que le satyre n’était sur son lit ; il avait quitté la grotte. Arzhaelig, qui montait la garde, lui indiqua que Phrénéas s'était simplement levé et était parti dans la nuit - après tout, il était chez lui. Malgré une certaine inquiétude, Hermine se rendormit presque aussitôt.

Le jour venait de se lever quand ils se réveillèrent, tous les trois, en entendant Phrénéas chantonner à l’extérieur de la grotte. Le brave être fée avait amené des mûres et des myrtilles qu’il venait de cueillir.


- Certainement les dernières de la saison ! Mais j’ai une bonne nouvelle pour vous. Je me rappelle à présent où se trouve le Mont de Mélésandre, et nous y partons dès ce matin, si cela vous va ! Allez allez, préparez vous, mangez un peu, et c’est parti ! Pas besoin de remettre vos armures tout de suite, de toute façon, nous allons vite faire une pause, je tiens à vous montrer un endroit. Je ne sais pas par où vous êtes passés, mais vous êtes crasseux, on dirait que vous ne vous êtes pas lavés depuis des semaines ! Il faut arranger ça.

Curieux, ils se dépêchèrent de remballer leurs affaires et de se rhabiller, avant de se remettre en route. Ils marchèrent une heure durant, dans un paysage vallonné. Les arbres laissaient peu à peu la place à des feuillus petits et tortueux. Il y avait plus d’arbres morts sur pied ou tombés, et beaucoup de végétation basse, ce qui aurait rendu la progression assez difficile, si Phrénéas n’était pas là pour leur montrer tous les petits sentiers d’animaux qui leur facilitaient la route.

En entendant le grondement familier d’une rivière, ils comprirent où le satyre avait voulu en venir. Ils débouchèrent sur une grande cascade, qui se jetait dans une cuvette naturelle d’une limpidité incroyable. Un vieux saule majestueux étendait ses plus longues branches au dessus de la surface de l’eau, et des gros rochers gris qui formaient la berge. Il était vrai que, malgré la température d’Éleinte un peu fraîche, cette ravissante cascade et le soleil de cette belle matinée donnaient envie d’y piquer une tête.

Phrénéas n’hésita d’ailleurs pas une seconde et, délaissant le peu d’équipement qu’il avait, plongea tête la première dans la cuvette, dix mètres plus bas. En remontant à la surface, il leur cria :


- Allez quoi, venez vous baigner ! Ça fait du bien, et vous sentirez meilleur !

écrit par: Hermine Jeudi 26 Mai 2011 à 18h10
Voyant à quel endroit Phrénéas les avait emmenés, et la proposition qu'il leur faisait, Hermine fit une moue quelque peu désabusée, mais soulagée. Elle-même s'était tenue sur ses gardes, tant au lever que sur le chemin. Elle avait d'ailleurs pas tenu compte de la phrase de la fée, et avait enfilé sa chemise de mailles comme d'habitude. Si elle prenait ce que d'aucun qualifieraient de risque, de ne se vêtir que de cette armure légère, elle n'allait pas non plus l'abandonner pour un rien. Depuis le temps qu'elle portait cette protection quasiment chaque jour, elle n'en sentait presque plus le poids. Et, cela ne lui prenait pas tellement de temps de l'enfiler, ni de s'en défaire.

Elle soupira. Peut-être le satyre cherchait-il à leur faire perdre leur chemin, ou leur temps, en les détournant de leur aventure. Mais après tout ... il était vrai qu'ils voyageait depuis une vingtaine de jours déjà, et une peu de détente lui ferait du bien, surtout par cette chaleur. L'Illuskane était en effet plus habituée à des climats arctiques qu'aux températures de ces contrées qui étaient, en tout cas pour elle, méridionales.

Elle commença à enlever son manteau de voyage.


- Puisque vous nous invitez de la soяte, lança t'elle en souriant, à leur guide qui barbotait en contrebas, « J'imagine que vous avez la peяmission du maîtяe des lieux ? »

Achevant de se déshabiller, la jeune femme posa ses affaires en un endroit qui lui serait facilement accessible une fois dans l'eau, tout en restant dans son champ de vision.

Puis, elle revint en courant et, décrivant un arc de cercle s'achevant à l'endroit ou Phrénéas avait sauté, plongea à son tour, ses cheveux d'ébène volant derrière elle.


PARCHEMIN
Jet de « plongeon » : 12(Dé) + 4 = 16

La courbe était belle, et Hermine prit le temps de goûter l'eau transparente avant de remonter au coté de la fée et de lancer à Arzhaelig en riant :

- [Illuskan] Allez, Plume ! Toi, le marin, tu n'as pas peur cette mer, quand même ?

écrit par: Nelyn Samedi 28 Mai 2011 à 00h15
Nelyn avait passé une agréable nuit bien qu’elle ne se souvenait plus vraiment comment s’était terminée la soirée. Elle avait passé une nuit reposante et c’était l’essentielle. Elle se sentait sèche et reposé. Elle avait le moral au beau fixe et pouvait de nouveau tenir une journée de marche sous une pluie torrentielle. Seulement ce fut un soleil radieux qui l’a réveilla. Ce jour là allait être une très bonne journée. Car avec un temps pareil, les créatures maléfiques n’oseraient pas apparaître. Peut être des animaux carnivores se risqueraient-ils à chasser mais elle n’y croyait pas trop. Ils se feraient trop facilement repérer. C’est avec cette perspective d’une bonne journée ensoleillé, sans danger qu’elle prépara ses bagages. D’autant que sa nature d’halfeline joyeuse avait repris le dessus au courant de la nuit. La mousse de la caverne l’émerveillée toujours et elle s’enthousiasmait déjà à l’idée qu’elle allait peut être prendre un bain, vu la remarque de l’hôte.

Et elle n’avait pas tort puisque ce fut une véritable piscine qui s’offrit à eux. A peine Phrénéas leur avait-il montrait le paradis qu’il était déjà en train de nager au fond. Nelyn en était tout émoustillée ! Enfin ! Un bon bain ! Elle allait sentir bon ! Et chassait tous ces petits moucherons qui lui collaient à la peaux comme si elle était une crotte sur patte ! Ah !
Elle se déshabilla alors comme sa compagne mais garda juste ses dessous les plus intimes. La dame restait quand même très pudique. Elle posa ses vêtements sales dans un coin tout prêt du bord et s’y assis. Elle trempa ses petits pieds, l’eau était fraiche. Elle frissonna. Elle plongea ensuite ses mollets mais s’inquiéta rapidement. Ca avait l’air profond…


- Gloups

Nelyn savait un peu nager, mais pas trop. Elle se fatiguait très vite à la nage car elle avait une particularité, elle ne respirait pas quand elle faisait ses mouvements. Et ce même si elle avait la tête hors de l’eau. C’était une habitude qu’elle n’arrivait pas à se débarrasser, d’ailleurs, elle ne savait même pas comment elle l’avait attrapé. Peut être parce qu’elle avait tellement peur de couler qu’elle en oubliait de respirer ? Après tout, il était important de remuer dans l’eau ! Sûrement pour ca que son cerveau était bloqué là-dessus et oubliait le reste ! C’était bête… En tout cas, notre halfeline devait faire avec.
Elle décida de laver d’abord ses vêtements sales, tant qu’elle en avait encore la force puis aller ensuite barboter un peu dans l’eau pas trop loin du bord, histoire de se nettoyer et de se rafraichir. Et c’est ce qu’elle fit. Pendant ce temps, Hermine baragouinait quelque chose d’incompréhensible pour ses petites oreilles. La petite dame lui jeta un coup d’œil et vit qu’elle s’adressait à Arzhaelig, toujours au sec.




écrit par: Arzhaelig Lundi 30 Mai 2011 à 22h05
Leur hôte était d'une telle prévoyance qu'il leur serait difficile de quitter cet endroit ... et aussitôt cette pensée eut-elle trouvé un écho dans l'esprit d'Arzhaelig, aussitôt se rappela-t-il des grands principes de précautions dont Hermine faisait habituellement preuve et qu'elle rejetait là avec tant de force.

Les fruits avaient été délicieux, le satyre endormait-il leur méfiance? Les avaient-ils promis à quelque autre fée, Nymphe ou Dryade qui en ferait leur esclave jusqu'à ce qu'ils aient perdu toute volonté?
Il regarda les tâches mauves sur ses doigts, dernier souvenir des fruits juteux et sucrés à souhait, et suivit leur guide. Malgré ses craintes, le barde se laissa faire, peut-être déjà sous l'emprise de Phrénéas mais finalement pas mécontent.

La végétation l'inquiétait quelque peu, tout comme le fait qu'il ait finalement suivit la recommandation de ne pas enfiler son armure en peau de requin.

Et voilà qu'à l'arrivée de ce magnifique plan d'eau le chant des Sirènes retentit.
Arzhaelig était marin, et homme à femmes, peut-être plus que ce satyre qui ne devait pas en voir souvent passer dans sa forêt loin de tout. Hermine lui dit quelque chose, il reconnut son nom dans son invitation, mais rien de plus, laissant son imagination vagabonder sur ce qu'elle ait pu lui dire.
Il lui aurait dit que ce lac n'avait rien d'une mer mais qu'elle avait tout d'une de ces créatures de légende qui d'un chant mène les marins à leur perte, une Sirène, et ce nom aurait éveillé quelque chose dans son esprit - ne l'appelait-il pas comme ça ? - mais il se satisfit de l'agréable vision et oublia aussitôt les risques qu'il craignait.


¤ A la vie mon bon Arzha', et à ses heureuses surprises ! ¤

Il ne vit même pas Nelyn qui l'avait devancé, ses yeux gris perles riant aux éclats tandis qu'il se déshabillait comme un jeune impatient qui rejoint sa promise sur la couche puis plongea dans son plus simple appareil à la suite de ses compagnes d'aventure, profitant de son passage sous l'eau pour en observer le fond.

Il se reprit alors, à temps, et remercia silencieusement la fraicheur du lac qui l'aidait à garder ses distances et ne pas se montrer plus entreprenant à l'égard d'Hermine dont le défaut de pudeur venait de lui donner un sérieux coup de sang.


- Phrénéas ! Merci mille fois pour cette délicieuse idée !

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 03 Juin 2011 à 15h55
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Temps : Ensoleillé, pas de vent, 20°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn



user posted imageorsque les aventuriers l’eurent rejoint et barbotèrent avec lui sous la magnifique cascade, Phrénéas ne cacha pas son contentement à voir ses « hôtes » si comblés, et ils se retrouvèrent bien vite tous les quatre à jouer tels d’insouciants enfants. Le satyre plongea à nouveau, et resta un long moment sous l’eau, avant de surgir brusquement devant Hermine pour lui cracher un énorme jet d’eau à la figure. Riant aux éclats, il profita de sa surprise pour répondre, en parlant fort, à la question de la jeune femme.

- Le Maître des Lieux ? La cascade, la rivière, les arbres et les rochers doivent-ils appartenir à quelqu’un ? Diantre, vous humains, vous m’étonnerez toujours. Etes-vous si pressés d’être des esclaves, pour souhaiter à ce point des maîtres ?

Pendant ce temps, Arzhaelig explorait le fond du bassin, qu’il était d’ailleurs étonnamment profond par endroits. Son œil fut attiré par des formes derrière un rocher, qui ressemblaient à des branches mais trop claires pour en être vraiment. Il s’en saisit, et les remonta à la surface pour les identifier. C’était des ossements, mais trop gros pour être humains… Probablement ceux de quelque bête sauvage. Rien de bien inquiétant, ni d’excitant.

L’eau était très froide, et lorsque l’ardeur des baigneurs se fut atténuée, et que leurs jeux se firent plus calmes, ils se dépêchèrent de sortir pour se réchauffer sous les rayons du soleil. Nelyn avait passé moins de temps dans l'eau que les autres, car elle avait pris le temps de laver ses vêtements sur la rive. Cela ne la dérangeait d'ailleurs pas, car elle n'était pas aussi à l'aise pour nager que ses compagnons d'aventure.

Phrénéas lui, n’avait pas l’air d’avoir froid, et il resta quelques instants dans l’eau à chanter, et à reluquer sans se cacher la « sirène » lorsqu’elle sortit du bassin. Cette vue lui donna comme un coup de fouet, et il sortit lui aussi, tout dégoulinant. A leur grande surprise, Arzhaelig et Nelyn ne purent que constater que l’eau glaciale n’avait aucun effet sur les désirs du satyre. Au contraire, l’animal semblait même en pleine forme… Rattrapant discrètement la guerrière nue qui s’éloignait, il lui fit une petite claque sur les fesses, et lui adressa ces quelques mots pleins de tact :


- Dites-moi, ma tourterelle, que diriez-vous d’attendre un peu avant de revêtir vos plumes ? Allons faire notre nid derrière ce bosquet de fougères…


écrit par: Arzhaelig Mardi 14 Juin 2011 à 20h51
Arzhaelig fut soudain plus refroidi encore qu’au contact avec l’eau … et aussitôt beaucoup plus clair d’esprit.

Les légendes disaient vrai par rapport à la soif de rapports charnels des hommes-boucs … mais ne disaient rien des risques encourus à refuser de vivre volontairement cette expérience. Hermine accepterait-elle de la vivre telle quelle ? Rien n’était moins sur … et s’il ne se trompait pas, ils risquaient d’être confrontés au risque de devoir l’affronter. Sans arme ni armure là où le satyre restait un être fée équipé de cornes et de sabots !


- Oh non … c’était pourtant prévisible …

S’il avait été à sa place et qu’une succube avait demandé un tel ‘sacrifice’ pour leur offrir l’itinéraire de leur destination, il aurait accepté, avec joie, malgré le risque de s’y perdre car telle était la nature masculine, plus encore celle d’un marin, mais il avait appris, parfois à ses dépens quand il avait été victime de trop de fougue, que peu de dames partageaient ce goût pour une luxure éphémère.

Le barde était perdu … partagé entre la volonté de partir à son secours et l’idée qu’elle était bien assez grande pour lui faire face, que tout satyre qu’il fut, un coup de genou bien placé pourrait refroidir même une telle ardeur.


- Ami Phrénéas ! Je sais que nos coutumes divergent, sans mauvais jeu de mots, mais chez nous autres humains, il est d’usage de courtiser plus longtemps le fruit de nos désirs avant de proposer à une dame de les assouvir sur une couche !

Un trait d'humour suffirait-il? Il ne prendrait pas sa place … et doutait que l’Halfeline, du haut de son grand age, puisse souhaiter en faire autant. Il s'agissait de ne pas le froisser ...

- Nous vous remercions pour tout mais, sous réserve que notre amie n’ait d’autres envies que celle que je lui prête volontiers, je pense plus sage que nous nous remettions en route sans plus trop tarder.

hrp.gif Même si je doute que ce soit d’un grand intérêt contre un satyre en rut, j’essaye de le convaincre de laisser Hermine à grand renfort de diplomatie.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 19 Juin 2011 à 18h27
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig tente d'influencer Phrénéas : Diplomatie 9(Dé)+10 = 19 >< DD 22 : Échec



user posted imagee satyre se retourna vers Arzhaelig, un drôle de sourire sur les lèvres, et une lueur dans les yeux que le barde ne lui avait encore jamais vue.

- Pourquoi tant de pudeur, mon bon Arzhaelig ? Avec moi, Hermine ne craint rien, et je connais cette forêt comme ma poche, il n'y a pas de plus sûr endroit. Profitez des derniers rayons du soleil pour batifoler un peu, ou commencez à avancer un peu, nous aurons tôt fait de vous retrouver.

Il ne semblait nullement irrité par l'intervention du barde, mais en revanche, il n'allait visiblement pas laisser tomber Hermine aussi facilement. D'un air coquin, il lâcha :

"Par ailleurs, si vous voulez vous joindre à nous, parce que vous craignez de vous ennuyer, cela me sied à merveille... Mais je ne sais si cela fait partie de vos coutumes, qui me sont, je le regrette, plutôt mystérieuses. Mais après tout, aux diables les coutumes !

"Ce n'est d'ailleurs point dans mes habitudes de me proposer à des demoiselles humaines, mais vous voir ainsi, chère Hermine, et ne rien tenter m'aurait donné des regrets pour l'hiver entier. Notre Forêt, si belle soit-elle, accueille rarement d'aussi fraiches et douces créatures..."

écrit par: Hermine Dimanche 26 Juin 2011 à 08h12
À la demande de Phrénéas, Hermine se retourna prestement en gratifiant l'être fée d'une jolie moue, mi réprobatrice, mi amusée. Se massant légèrement les fesses, elle ne répondit pas tout de suite. Elle avait eu le temps de retourner au niveau de ses affaires, et était en train de ramasser sa lame qui était posée à terre au moment ou l'être fée en avait profité pour la taquiner. Se redressant, elle abandonna sa moue et considéra tour à tour la poignée de son arme qui dépassait du fourreau, puis baissa son regard vers l'intimité (visiblement pas si intime que ça) du satyre. Elle haussa le sourcil et sourit un peu.

Arzhaelig vint à son secours, plein de sollicitude. Bien qu'elle n'en montrât pas beaucoup vu de l'extérieur, cela lui fit chaud au cœur.

Elle-même n'avait pas vraiment une bonne expérience de la gent masculine. Comme elle s'en était confié dans le passé avec les rares personnes, dont Plume faisait parité, avec qui elle se sentait en confiance, elle avait quitté toute jeune sa tribu natale des Nomades du Loup pour suivre une compagnie d'aventuriers cherchant gloire et fortune. Ni l'une, ni l'autre, ne se trouvaient dans l'antre du dragon blanc qu'ils s'étaient mis en tête de visiter, et la compagnie fut dispersée au quatre vents par le maître des lieux dans un tourbillon de cris et de sang. Parmi les onze qui étaient partis, seuls trois parvinrent à s'échapper de cette funeste grotte gelée, et cette tragédie hantait encore la guerrière aujourd'hui.

Cependant, il était une chose qu'elle n'avouait pas, c'était ce qui l'avait poussée à suivre les aventuriers. La naïveté de la jeunesse, l'amour pour un beau jeune homme. Adam Lebel était beau, il parlait bien et avait su éveiller les sentiments romantiques de la jeune fille qui ne s'appelait pas encore Hermine. Lui-même avait survécu à l'attaque du dragon maléfique. Mais c'était par lâcheté plutôt que par talent et, après que les survivants se furent retrouvés, force fut de constater que l'affection sincère dont il était le sujet était à sens unique. Cet épisode avait appris à l'Illuskane, et pour longtemps, ce dont étaient capables, ou pas, les Hommes.

Cependant, elle avait grandi. Elle avait embrassé la carrière des armes, vécu plusieurs aventures. Elle avait laissé son nom derrière elle, comme pour tirer un trait sur le passé, en une espèce d'amnésie choisie. Cela la rendait plus forte, se plaisait elle à penser en cet instant. Après tout, elle n'était plus une enfant, mais une femme. Cette fois, c'était elle qu'on désirait, elle n'était plus dans l'attente impossible d'attentions. L'étrangeté du satyre était vaguement intimidante, mais sa franchise avait un coté très reposant ... rassurant, même.

L'intervention de Plume avait permis à la jeune femme de se recentrer, et elle lui envoya un sourire de gratitude. Puis son sourire se fit à son tour coquin, et elle s'approcha tout près de Phrénéas.


- Meяci pour ce beau compliment, joli faune. J'aimeяais vous épaяgneя d'avoiя de tels ... яegяets, souffla t'elle à Phrénéas, les mains avançant doucement sur lui, ses doigts jouant avec les poils de son torse. Enjôleuse, elle continua à susurrer, avec un bref regard vers la virilité de son interlocuteur. « Cependant, cette menace encoяe plus gяande que ... vous, je le cяains, me pèse. Vous avez su éveilleя quelque chose en moi, mais ... je n'aimeяais pas ... gâcher ce moment, vous compяenez ? Patience, Phяénéas, patience ... »

Ces derniers mots avaient été chuchotés, comme un secret, à l'oreille de l'être fée. L'index sur ses lèvres, Hermine ramassa ses affaires puis, avec un dernier clin d'œil, alla se rhabiller derrière un buisson voisin. Tandis qu'elle enfilait sa tunique et ses bottes, elle-même tremblait un peu, à la fois de ce comportement qui lui ressemblait peu, aussi bien que parce qu'elle était probablement un peu émoustillée ...
Mais Hermine se ressaisit bien vite. Ils étaient toujours en quête contre les démons. Et elle n'avait aucune envie que ce satyre les plante là, une fois obtenu ce qu'il voulait.
Après cette aventure, qui sait ? Après tout, un peu d'exotisme ...

écrit par: Nelyn Mardi 28 Juin 2011 à 18h31
Nelyn était choquée. Elle ne s’attendait pas à ce que leur hôte se comporte ainsi ! Elle avait soudain l’impression d’être dans une vieille taverne enfumée remplis de voyageurs de tous horizons qui venaient se réchauffer un soir d’hiver. Qu’est ce qu’elle détestait ça !
Elle devait néanmoins reconnaitre qu’elle avait beaucoup apprécié ce genre d’avance lorsqu’elle avait été beaucoup plus jeune. Cependant avec l’âge et l’attirance des hommes pour les petites donzelles, elle avait finis par bannir ce genre de comportement.

Et alors qu’elle suivait l’échange qui se déroulait entre les deux mâles du groupe car tétanisé par des images horribles qui lui venaient à l’esprit, Hermine semblait trouver cela normal.
Rien dans son comportement ne montrait la peur. Au contraire ! Elle flirtait avec Phrénéas. La vieille halfeline en avait les yeux exorbités. Un peu plus et c’est sa mâchoire qui tombait ! Et dire que l’humaine était remontée dans son estime au cours du voyage, à force de combativité et de force… Sa première impression, celle d’une jeune femme aguicheuse partant au devant des aventures, revint soudain à son esprit. A la voir ainsi émoustiller le satyre, il était évident qu’Hermine n’était rien moins qu’une fille légère à jeter son dévolu sur le premier mâle se tenant debout !

Complètement scandalisée par ce qu’elle venait de voir et se sentant bizarrement trahis dans sa confiance par sa compagne féminine, Nelyn se détourna d’eux et plia soigneusement ses vêtements propres. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec Hermine et faisait vœux de silence. Elle se réfugia dans son sanctuaire intérieur et entre deux prières, se marmonnait des sermons quelle se retenait de dire à haute voix.

écrit par: Tenavril Mardi 19 Juillet 2011 à 10h07
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Temps : Ensoleillé, pas de vent, 20°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn



Le temps de repartir pour les aventuriers était venu. Accompagnés de leur nouveau guide, ils arpentaient la forêt, au cœur d’une végétation luxuriante, sous les rayons chaleureux du soleil. Leur guide avançait avec prudence, car la forêt regorgeait de dangers en tout genre. Au début, il eut quelques difficultés à se concentrer, rêvant à l’étreinte amoureuse avec sa promise. Mais conscient des risques, il adopta rapidement un comportement de vigilance.

Chaque bruit paraissait étrange et inquiétant pour celui qui méconnaissait les secrets de la nature. Des oiseaux colorés battaient des ailes en poussant des piaillements de mécontentement d’être dérangés. L’œil avisé de la guerrière Hermine repéra grâce aux reflets du soleil un objet métallique sur le sol sylvestre. En y regardant de plus près, elle découvrit qu’il s’agissait d’une lame, sans doute d’une épée longue, recouverte d’étranges tâches vertes visqueuses. D’ailleurs, une odeur nauséabonde en dégageait. Plus loin, Arzhaelig découvrit des tâches de sang coagulé sur quelques feuillages. La concentration de mouches dans un coin buissonneux et une odeur de putréfaction alerta l’halfeline Nelyn la conduisant tout droit sur un cadavre en décomposition. Ce cadavre était démembré. La carcasse osseuse restante était rongée de toute part.

Leur guide plissa le front et jeta une parole des plus rassurantes :


- Ça sent le troll…

écrit par: Arzhaelig Mercredi 27 Juillet 2011 à 22h40
- Le troll?

L’Assemblée tenait toutes ses promesses pour le « Faiseur de Légendes » !

Les illustrations d’ouvrages anciens avaient visiblement choisi ce jour pour prendre corps. Après le Peuple Fée et l’appétit des Satyres, voilà qu’une nouvelle histoire, sensiblement plus terrifiante, avait choisi de se jouer pour eux.

Jamais au grand jamais il n’avait eu la malchance d’être confronté à l’un de ces géants qui ne craignaient presque aucune blessure -au point qu’il leur suffisait de replacer un bras sectionné pour pouvoir le réutiliser- et qui avaient la force de vous écarteler, de vous arracher les membres ou de vous dévorer vif. A l’envie. Et qui le ferait avec joie même si cela devait signifier leur perte.

Si les légendes étaient vraies, il fallait les trancher menu et mettre les morceaux au feu avant qu’ils ne s’assemblent à nouveau !


- Cher ami, je sais que cette idée pourrait vous déplaire mais à moins que vous ne disposiez d’assez d’acide que pour faire fondre une telle créature, il va nous falloir faire du feu … le plus possible ! Un troll mes amis … prions qu’il n’y en ait qu’un et qu’il soit lourdement blessé par celui qui a perdu cette lame …

Contrarier par deux fois le satyre en si peu de temps déplaisait au Barde mais il était convaincu de la nécessité de réitérer cette fâcheuse façon. Penchant la tête sur le côté en observant l’épée avec plus d’attention, il lui vint soudain l’idée que son ancien propriétaire, bien qu’ayant présumé de ses forces, avait peut-être malgré tout quelques atouts dans sa manche. Peut-être était-elle chargée d’un enchantement quelconque. Il existait bien des armes capables de s’enflammer d’elle-même.

¤ Ce serait trop beau ¤

Tout en se concentrant pour trouver des traces de déformations de la toile autour de la lame, il lança à la guerrière : - « Hermine, je peux insuffler une parcelle de chant dans ton arme si tu l’acceptes. A chacun de tes coups, il blesserait une fois de plus. Ce pourrait durer plusieurs minutes même si je préfèrerais qu’aucun de nous n’ait à mener ce combat… »

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 05 Août 2011 à 21h01
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Forêt de l’Orée
Temps : Ensoleillé, pas de vent, 20°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig lance détection de la magie vers l'épée : détecte 1 aura magique de puissance modérée sur l’épée
Test d’Art de la Magie : 13(Dé)+8 = 21 >< DD 18 : Réussite.
Arzhaelig détecte une aura de l’école de Transmutation sur l’épée.
Troll 1 discrétion : 18
Troll 2 discrétion : 19

Hermine, détection 3(Dé)+2 = 5 : Echec
Nelyn, détection 5(Dé)+3 = 8 : Echec
Arzhaelig, détection 1(Dé)+2-5 (distrait) = -2 : Echec

Phrénéas, détection 17(Dé) + 15 = 32 >< DD 21 et 23 (distance) : 2 trolls détectés
Phrénéas prévient le groupe et leur montre la position des trolls



Round 1 [PLAN]

Initiative :
Nelyn 12 + 3 = 15
Hermine 11 + 2 = 13
Troll 1 5+7 = 12
Phrénéas 11+1 = 12
Troll 2 1+7 = 8
Arzhaelig 1 + 3 = 4


Nelyn lance pierre magique et se cache dans les buissons (déplacement 3m ; camouflage : 20% chances de rater)
Hermine s’empare de l’épée magique et s’abrite derrière un arbre (déplacement 3m ; abri : +4 CA)
Troll 1 ne fait rien
Phrénéas sort son arc
Troll 2 ne fait rien
Arzhaelig se déplace et lance sonic weapon sur l’épée d’Hermine : 1d6 pts de dégâts supplémentaires pdt 5 minutes



Round 2 [PLAN]

Nelyn, détection 4(Dé) + 3 + 2 (indications) = 9 : Echec
Nelyn sort sa fronde
Hermine, détection 16(Dé) + 2 + 2 = 20 >< DD 20 et 23 : Troll 1 détecté
Troll 1 se déplace derrière un arbre
Troll 1 lance une javeline sur Phrénéas : 18 >< CA 15 : Touché
Troll 1 est repéré par les aventuriers.
Phrénéas subit 8 - 5 (réduction des dégâts) = 3 pts de dégâts et poison ; jet de Vigueur 1(Dé) >< DD 17 : Echec
Phrénéas perd 2 pts de Con.

Phrénéas se déplace
Phrénéas tire sur Troll 1 : 13 (Dé) + 3 = 17 >< CA 18 : raté
Troll 2 se déplace
Troll 2 lance une javeline sur Nelyn, 10 >< CA 17 : Raté
Troll 2 est repéré par les aventuriers
Arzhaelig utilise Inspiration Vaillante (Sur) : +1 aux JdS contre charme et terreur, +1 à l’att et dég pour le groupe.
Arzhaelig se déplace de 9m.




Round 3 [PLAN]

Initiative :
Nelyn 12 + 3 = 15
Hermine 11 + 2 = 13
Troll 1 5+7 = 12
Phrénéas 11+1 = 12
Troll 2 1+7 = 8
Arzhaelig 1 + 3 = 4


user posted imagerzhaelig n’en croyait pas ses yeux. C’était peut-être la première fois qu’il voyait une telle aura se dégager d’une arme, et après quelques secondes d’intense concentration, il l’identifia comme étant enchantée par un sort de transmutation. Les volutes ondulants que lui seul pouvait voir ne laissaient aucune place au doute. Il ramassa l’épée et l’étudia de plus près. La lame était d’une grande finesse, et la garde magnifiquement travaillée. Sur la poignée en ivoire étaient gravées des arabesques, et le pommeau était serti de pierres précieuses ; ce n’était pas pour autant une lame d’apparat, mais une arme mortelle que la magie rendait, à n’en point douter, encore plus dangereuse.

Le barde tendit l’épée à Hermine, qui l’accepta sans poser de questions en voyant l’air fasciné de son ami. Mais elle ne prit pas le temps de l’étudier, préférant la soupeser silencieusement tout en continuant de scruter le couvert des arbres.

Quelques pas plus loin, derrière le buisson où gisait le cadavre démembré, Nelyn et Phrénéas cherchaient eux aussi l’ennemi. Le satyre n’avait jamais semblé aussi alerte et inquiet qu’à se moment précis.


- Je les vois, dit-il soudain, assez fort pour qu’Hermine et Arzhaelig l’entendent. « Ils sont deux, un à droite et un à gauche, derrière des arbres… Faites comme si de rien n’était, ils ne comprennent pas cette langue… »

Mais les trois aventuriers ne voyaient absolument rien, et cela ne faisait qu’augmenter leur stress. Nelyn enchanta quelques cailloux sortis de sa poche, et se réfugia dans les buissons attenants, pour tenter de déceler les trolls depuis cette cachette précaire. Pendant ce temps, Arzhaelig affublait la lame nouvellement trouvée d’un nouveau sort, qui la rendrait encore plus redoutable. Lui et Hermine s’étaient abrités derrière un arbre, la guerrière s’usant vainement les yeux ; aucune trace des damnés trolls…

Tout à coup, tout près, elle perçut un très léger mouvement de ce qu’elle crut d’abord être une branche. Mais c’était en fait un bras, démesurément large, et vert et rugueux comme de l’écorce. La créature bougea à nouveau légèrement, montrant une tête énorme au long nez pendant et aux cheveux hirsutes, le tout aussi vert que les feuilles des arbres. Le troll était moins grand que ce qu’Hermine imaginait : peut-être deux mètres, guère plus. Leurs regards se croisèrent.

Avant qu’elle ne réagisse, le troll sortit de derrière son arbre et se dirigea vers Nelyn et Phrénéas, dévoilant sa position à tout le groupe. Sa démarche était lourde et bruyante. S’arrêtant derrière un autre arbre, il lança avec aisance sa javeline sur le satyre, qui n’eut pas le temps d’éviter le projectile rapide comme l’éclair ; il le blessa à la hanche, avant de se planter dans le sol quelques mètres plus loin.

Comme s’il cherchait à fuir, le satyre s’éloigna en boitant, tout en gardant sa célérité habituelle. Profitant lui aussi d’un arbre pour s’abriter, il se retourna et décocha une flèche si rapide qu’il était difficile de dire si elle avait touché ou non le troll ; en tout cas, celui-ci n’en montra rien. Les choses s’accéléraient ; une javeline surgit des sous-bois à l’exact opposé, qui visait l’halfeline cachée dans ses buissons mais la manqua de peu. Cet autre troll semblait plus petit et moins effrayant que le premier, mais ils se trouvaient dans une position idéale, prenant presque les aventuriers en tenaille.

Cherchant à éviter cela, le barde, tout en jouant un air de bataille pour le groupe, courut jusqu’à l’arbre où se trouvait le plus gros troll quelques secondes auparavant. Ainsi, il se rapprochait de lui tout en le contournant, préparant une implacable tenaille sans prendre trop de risques. A moins qu’elle n’ait d’autres plans, Hermine se trouvait en position idéale pour charger la créature massive.

En revanche, Nelyn avait du souci à se faire : du haut de ses trois pommes, elle était en première ligne face au second troll, le plus petit certes, ce qui ne l’empêchait pas de n’en faire qu’une bouchée s’il lui tombait dessus…

écrit par: Arzhaelig Samedi 06 Août 2011 à 08h46
Il fallait faire vite, très vite, et oublier sa manière si prudente de participer aux combats. Dès qu'il sentit les notes prendre place dans son esprit, il fixa sa flute à son tibia et dans un geste sortit sa rapière à la gemme brillante. Sa position était idéale, le troll serait gêné par cette prise en tenaille, jamais il n'oserait ne se concentrer que sur l'un ou l'autre ... et s'il le faisait, ils lui feraient lourdement payer !

Le barde était d'une incroyable lucidité ... dès les premières notes, la musique avait chassé la peur qui aurait pu lui glacer le sang ... Des trolls ! Comme si un n'avait suffit ! C'était d'ailleurs, à son avis, la seule manière d'en venir à bout. Se débarrasser d'une créature puis de l'autre, même si la prudence lui criait de plutôt tenter de protéger la Hin, surtout ne pas tenter de lutter à quatre contre deux géants.

Phrénéas blessé dès la première seconde, Nelyn en fort mauvaise posture, chaque coup risquait d'être le dernier et de mettre un terme à leur fabuleuse épopée.
Dès qu'Hermine serait prête à charger, il ferait de même.

Etait-ce une intuition ou juste le sentiment que la chance ne pouvait les abandonner soudain? Au moment de se lancer à l'attaque, il lança d'une voix qu'il espérait assez forte : -
"Peuple fée! Il est temps de vous montrer et de nous prêter main forte! Phrénéas et nous-même avons besoin de votre aide!"

écrit par: Hermine Dimanche 07 Août 2011 à 16h33
Alors que l'Illuskane prenait conscience que le combat était déjà engagé et la positon de ses alliés, les traits d'Hermine se déformèrent, passant de l'inquiétude et la perplexité à une terreur qui grandissait au rythme des battements de son cœur. Les dents serrées par la rage et la peur, elle revint en un soupir ses compagnons se disperser aux quatre coins de cette caverne glacée, séparés, désorganisés, à la merci du Mal qui les dévorerait un par un. C'était la même mort, le même froid qu'elle sentit perler au coin de son œil, cristallisé en une larme d'impuissance, qui tracerait sur sa joue le même sillon de douleur que ses souvenirs infligeaient à son âme.

En un instant, elle vit son hémorragie affaiblir Phrénéas, qui expirerait dans un buisson, si le plus grand des trolls ne l'achevait pas avant. Nelyn, elle, perdrait sa vie en un seul coup de griffe, ou de javaline, de la même façon que Zlik ou Emilia avant elle. Tel était le destin des petites gens, de mourrir contre plus forts qu'eux, comme les ténèbres étouffent chaque jour la joie qu'ils représentent en ce monde. Les trolls se retourneraient ensuite contre Plume, dont le chant magnifique s'éteindrait soit en une ode qui se transformerait en légende à travers les âges, ou en une dernière fausse note étranglée comme ses espoirs, comme sa mémoire.
Et elle ? Elle survivrait peut-être, ignorée, méprisée, sans amis, sans meute, insignifiante. Ou alors mourrait-elle enfin, à genoux, sanglotante. Comme la jeune fille qu'elle avait été, elle était toujours incapable de se défendre, et il n'y aurait pas cette fois de miroir biscornu pour la sauver de son destin funeste.

L'odeur des trolls était à la hauteur des histoires qu'on colportait sur eux, mais ils étaient moins impressionnants que dans les contes. Avaient-ils assez de force pour manier la faux de Nérull ?
Nelyn était toujours vivante. Pouvait-elle conjurer le sort ?
Phrénéas se ménageait derrière un tronc centenaire. Sa vie s'échappait-elle de la même façon que le sang d'un humain ? Est-ce qu'une fée est même mortelle ?
Par dessus toutes ces questions Arzhaelig chantait. Il chantait la vie, il chantait l'espoir. Il chantait le courage, il chantait le combat.
Comme porté par ses accords, le hurlement lointain d'un loup se mêlait à son chant et ponctuait son ode de notes de ... courage ?


Tu gagneras tous tes combats, sauf le dernier, où tu mourras.
Lève-toi ! Tu ne peux te renier, ta Nature est le combat !
Tu ne peux pas plus échapper à ta Mort qu'à ton Destin !

Hermine sentit le regard d'ambre, féral, percer la sylve et s'abattre sur son âme. Elle avait beau se mentir, elle ne pouvait y résister. Même à son corps défendant, elle devait agir ainsi.

Le rictus de jeune fille effarouchée disparut en un gémissement muet. Lorsque la guerrière rouvrit les yeux, ses larmes s'étaient effectivement mises à couler. Ce n'étaient plus des larmes de peur cependant, mais de résignation peut-être et assurément de rage.

La situation leur était
très défavorable en l'état actuel des choses. Le cadavre gisant au milieu des arbres était celui d'un homme au moins aussi talentueux qu'elle ; probablement davantage si on en jugeait son épée -magique, à n'en point douter. Le soutien sans condition du vieux Plume et celui, plus incertain, du satyre ne suffiraient probablement pas à renverser la balance : il fallait qu'ils puissent abattre au moins un de leurs adversaires en un coup.

Elle s'élança en avant. En pleine course, elle lança à l'endroit où elle avait vu disparaître le satyre:


- Pяénéas ! Mène-nous vers un ravin, ou une crevasse, vite !

écrit par: Nelyn Mercredi 10 Août 2011 à 15h17
Nelyn ne l’avait pas vu venir celle la. Une chance qu’elle avait été une petite halfeline. Le troll aurait visé juste si elle avait été une humaine ou même une simple naine. Le souffle coupé par la peur, il lui fallut quelques secondes pour réfléchir. Le troll l’avait-il repéré ? Elle avait été figée sur le coup, donc impossible qu’il ne la repère n’est ce pas ?
Hein ?...

Son bon sens ne lui laissa pas le temps de se rassurer d’avantage, il fallait qu’elle sorte de sa planque, car tôt ou tard le troll l’a trouverai. Dans ce cas, autant prendre les devant et attaquer. Mais que faire ?... Elle était seule, leur guide était blessé et les autres étaient sur le premier des trolls. Il fallait qu’elle s’occupe seule de lui.
Ouh….

A son grand étonnement, elle sentit grandir en elle une assurance et un courage qu’elle ignorait avoir. C’était le chant de son compagnon d’armes qui lui insufflait tout cela.
Alors brusquement, elle se redressa et sortis de son buisson. Elle visa le troll au niveau des yeux puis aussi vite qu’elle était apparus, courus se cacher dans un autre buisson.

Son objectif était de se rapprocher de ses compagnons pour leur apporter la protection de sa Dame. Et pour y arriver, elle misait sur sa discrétion dans les fourrés et les attaques éclairs qu’elle lançait grâce à sa fronde. Oui parce que bien évidemment ça aurait été bête de ne pas émoustiller un peu le gros matou puant. La situation n’était pas encore assez critique pour elle n’est ce pas ? Elle pouvait mourir à tout moment et pourtant, son insouciance ou sa naïveté lui faisait croire que ses petites pierres allaient le blesser et non le rendre fou de rage.
Pour le coup, il était évident que Nelyn ignorait complètement ce que le mot combat signifiait et toutes les conséquences que cela impliquait…

écrit par: Ithek le Gris Samedi 20 Août 2011 à 14h04
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Après-Midi du 21 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Ensoleillé, pas de vent, 20°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN

Tour 3 [PLAN]

Initiative :
Nelyn 12 + 3 = 15
Hermine 11 + 2 = 13
Troll 5+7 = 12
Phrénéas 11+1 = 12
Petit troll 1+7 = 8
Arzhaelig 1 + 3 = 4

Nelyn attaque le petit troll avec sa fronde : 13(Dé)+5+1(inspiration vaillante) +1 (pierre magique) = 20 >< CA 22 (18 + abri) : Raté
Nelyn se déplace de 4 cases derrière un arbre
Nelyn tente de se cacher : Discrétion 12(Dé)+7-20 (tir embusqué) = -1 >< DD 6 (Détection troll) : Échec

Hermine se déplace de 4 cases
Hermine attaque le Troll par épée longue, 19 (Dé) + 6 + 1 (inspiration vaillante) = 25, touché et possibilité de coup critique
Confirmation de coup critique 8 (Dé) + 6 + 1 = 15 >< CA 18 : Raté
Hermine inflige 12 (6+1 inspiration vaillante + 5 sonic weapon) points de dégâts au troll.

Le troll récupère 5 pvs (guérison accélérée)
Le troll attaque Hermine par griffe, 12 (Dé) + 6 = 18 >< CA 18 : Touché
Hermine subit 6 points de dégâts (reste 26) et venin
Jet de Vigueur d’hermine, 15 (Dé) + 5 = 20 >< DD 17 : Réussi
Le troll attaque Hermine par griffe, 3 (Dé) + 6 = 9 >< CA 18 : Raté
Le troll attaque Hermine par morsure, 10 (Dé) + 1 = 11 >< CA 18 : Raté

Phrénéas se déplace et attaque le troll sur la défensive (+2 CA, -4 att.)
Attaque par Coup de tête 19(Dé) +2 – 4 (défensive) + 1 (inspiration vaillante) = 18 >< CA 18 : Touché
Troll subit 6 (5 + 1 inspiration vaillante) points de dégâts.

Petit Troll se déplace de 6 cases vers la droite
Petit troll lance une javeline sur Nelyn, 14 (Dé) + 6 = 20 >< CA 21 (17+4 abri) : Raté

Arzhaelig se déplace de 4 cases
Arzhaelig attaque le troll par rapière, 3 (Dé) + 5 + 1 (inspiration vaillante) = 9 >< CA 18 : Raté
Inspiration vaillante : reste 4 tours.



Tour 4 [PLAN]

Initiative :
Nelyn 12 + 3 = 15
Hermine 11 + 2 = 13
Troll 5+7 = 12
Phrénéas 11+1 = 12
Petit troll 1+7 = 8
Arzhaelig 1 + 3 = 4


user posted imagee perdant pas la face devant la monstruosité qui sortait de sa ceinture une nouvelle javeline et ne la quittait pas des yeux, Nelyn mit une bille dans sa fronde et ajusta son tir du mieux qu’elle put ; mais la bille ricocha contre l’arbre derrière lequel le troll s’était abrité. Il s’en était cependant fallu d’un cheveu pour qu’il prît le projectile en plein sur le crâne.

Le monstre faisait preuve d’une prudence inhabituelle pour ce genre de créature. Au lieu de charger l’halfeline tête baissé pour mettre fin à cette insignifiante nuisance, il sautilla avec la souplesse d’un chasseur jusqu’à un autre arbre, avant de lancer sans prévenir sa dernière javeline qui fondit sur Nelyn comme un éclair. Mais la rusée Nelyn avait prévu la feinte, et en se jetant derrière un arbre qui la maintenant à bonne distance de son agresseur, elle parvint à éviter la javeline, qui l’aurait autrement traversée comme une vulgaire motte de beurre.

Tous les belligérants se rapprochaient à présent du même endroit, entre quelques arbres qui formaient momentanément une arène dont certains risquaient de ne jamais ressortir. La guerrière donna le signal à ses alliés en fondant sur le troll le plus fort, qui approchait les deux mètres. Serrant les dents comme sa poigne sur cette épée aux pouvoirs inconnus, elle courut en décrivant une courbe pour attaquer le troll sous un angle idéal. Elle lâcha un cri libérateur, déchaînant toute sa force et sa précision dans ce coup de taille qui en dirait long sur la suite du combat. Le monstre à la peau verte et rugueuse, en l’entendant arriver, se retourna et se prépara à éviter le coup, mais la lame fendit l’air avec une telle vitesse qu’il ne la vit même pas se ficher dans son bras. L’épée aurait même pu le trancher si elle avait frappé deux pouces plus bas, au niveau de l’articulation.

Phrénéas et Arzhaelig se ruèrent à la rescousse de la guerrière, mais le troll, fou de rage, déchaînait déjà toute sa puissance meurtrière sur celle qui l’avait blessé. La faisant reculer sous une pluie de coups de griffes, tentant même de la mordre, il parvint à briser sa défense et à lacérer ses bras que ne protégeait pas sa chemise de maille. Derrière lui, Phrénéas, sous les yeux d’un Arzhaelig interloqué fonçait tête la première sur le monstre pour libérer sa dulcinée des griffes du terrible monstre, qui sentit passer le bon coup de cornes entre les côtes. Encouragé par cet acte de bravoure, le barde, qui se lançait déjà vers le troll tenta de placer un estoc de sa rapière, sans succès : la peau du monstre était comme de l’écorce.


- Tout près, après les arbres morts! lança le satyre à ses compagnons, en profitant d’un bref moment de répit avant d’affronter à son tour, sans doute, la rage du troll. Il pointa du doigt la direction des arbres. « J’ai vu une ravine en venant ! Allez-y pendant que je les retiens ! »

Comme pour montrer une intention, le satyre porta la main à sa flûte ; il semblait avoir quelque plan en tête.

écrit par: Nelyn Lundi 29 Août 2011 à 00h54
Oh lala ! Nelyn avait cru qu’elle allait finir empalée contre l’arbre! Son instinct l’avez sauvé. Heureusement ! Ou non, c’était l’arbre qui l’avait sauvé.

- oh merci, oh lala ! Merci d’avoir poussé et grandis là ! Je prierai pour que tu deviennes encore plus fort et plus beau que tu ne l’est déjà.

Après une dernière pression contre l’écorce de l’arbre salvateur, elle se dégagea pour viser et tirer une nouvelle fois sur son adversaire. Il n’avait techniquement plus de javeline mais sa force brute était belle et bien présente. L’halfeline n’avait plus qu’à courir très vite pour éviter de se faire prendre.

Alors dans sa course folle vers ses alliés, elle pria comme jamais auparavant. Elle souhaitait que sa Déesse intervienne, de n’importe quelle manière que ce soit, pourvue qu’elle intervienne. Promis, elle allait avoir le cœur pure et aimant ! Promis, elle ferait des efforts pour corriger ses défauts. Car elle en était sûre, c'était parce qu’elle avait eu de mauvaises pensées contre Hermine que ces monstres leurs étaient tombés dessus ! Il n'y avait pas de doute possible! C'était sa faute, il fallait qu'elle arrange tout ça et qu'elle soit vertueuse.
Et dans une supplique désespérée, une phrase s’échappa de ses lèvres : "Oh ma Dame, je vous en prie !... Aidez nous…"

écrit par: Arzhaelig Mercredi 31 Août 2011 à 22h23
Qu’étaient donc ces monstres? Ils lui semblaient trop rusés, trop agiles, trop … verts ? Leur peau d’écorce en était peut-être, la part de savoir en sa possession n’était là que pour lui rappeler à chaque instant qu’il y avait tant plus dont il ne savait rien ! Il ne pouvait s’agir d’hommes-arbres, Phrénéas n’aurait été dupe face à une autre créature sylvestre, il devait s’agir d’une ‘sorte de trolls’ … de la même manière que certaines races, finissaient par évoluer pour augmenter leurs chances de survie dans un environnement hostile et leur permettre de faire face à leurs prédateurs …

¤ Quels prédateurs ? Je voyais les trolls au sommet de la chaine alimentaire ! ¤

Mais même cette pensée ne lui fit pas perdre courage. S’il n’avait pu blesser le monstre, il était convaincu qu’il avait participé à la réussite de l’attaque d’Hermine, que son sort y avait aidé, que de lui avoir donné cette arme magique y avait aidé, que son attaque, même sans avoir blessé, avait pu l’y aidé d’attirer partiellement l’attention du monstre ! Il n’était pas guerrier, tout au plus bretteur et encore, mais pas inutile pour autant ! Il n’avait bien entendu pas idée que ces convictions étaient soufflées par sa propre musique …

Phrénéas était plus riche de ressources qu’Arzhaelig ne l’avait craint quand il l’avait vu recevoir son premier coup. Il en vint même à penser qu’il pourrait effectivement et efficacement retenir les trolls suffisamment longtemps que pour leur tendre un piège et les amener à chuter dans la ravine. Comment avait-il pu bondir de la sorte après une telle blessure ? Ca tenait de l’exploit et aussitôt le barde réévalua leur guide, largement à la hausse.

Une fois encore, il fit le choix de la confiance et laissa au Satyre de prendre le rôle qu’il s’était choisi lui-même … priant pour qu’il y survive … et qu’ils n’y perdent pas leur guide et une aide de poids en plus d’un compagnon de route agréable. Qu'espérait donc Hermine? Qu'ils courent droit vers le ravin puis s’écartent à la dernière minute dans l’espoir de les prendre par surprise et qu’ils continuent tout droit? C’était gageur d’un solide capitale chance, il fallait espérer que les Trolls ne connaissent pas suffisamment les environs pour se laisser prendre …

écrit par: Ithek le Gris Samedi 03 Septembre 2011 à 22h39
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Après-Midi du 21 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Ensoleillé, pas de vent, 20°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN

Tour 4 [PLAN]

Initiative :
Nelyn 12 + 3 = 15
Hermine 11 + 2 = 13
Troll 5+7 = 12
Phrénéas 11+1 = 12
Petit troll 1+7 = 8
Arzhaelig 1 + 3 = 4

Nelyn attaque le petit troll par fronde, 3(Dé)+5+1(inspiration vaillante)+1 (pierre magique) = 10 >< CA 18 : Echec
Nelyn se déplace de 3 cases vers Hermine
Nelyn active son pouvoir du domaine de la Famille : bonus d’esquive de +2 CA pour 3 créatures à moins de 3m pdt 1 round

Hermine effectue une retraite et se déplace de 12 cases vers le ravin

Troll récupère 5 pvs (guérison accélérée)
Troll attaque Phrénéas par griffes, 16(Dé)+6 = 22 >< CA 17 (15+2 défensive) : Touché
Phrénéas subit 6 – 5 (réduction des dégâts) = 1 point de dégâts
Troll attaque Phrénéas par griffes, 6(Dé)+6 = 12 >< CA 17 : Raté
Troll attaque Phrénéas par morsure, 16(Dé)+1 = 17 >< CA 17 : Touché
Phrénéas subit 0 (3-5) points de dégâts

Phrénéas se met en défense totale (+4 CA pendant 1 round)

Petit Troll se déplace de 5 cases
Petit troll attaque Phrénéas par griffes, 4(Dé)+6+2 (tenaille) = 12 >< CA 19 (15+4 défense) : Raté

Arzhaelig effectue une retraite et se déplace de 12 cases vers le ravin
Inspiration vaillante : reste 3 tours

Tour 5 [PLAN]

Initiative :
Nelyn 12 + 3 = 15
Hermine 11 + 2 = 13
Troll 5+7 = 12
Phrénéas 11+1 = 12
Petit troll 1+7 = 8
Arzhaelig 1 + 3 = 4

Nelyn se déplace de 8 cases

Hermine se déplace de 6 cases vers le ravin
Hermine cherche des yeux un lieu propice pour tendre un piège : Fouille, ? >< DD ? : Échec

Troll récupère 5 pvs (guérison accélérée)
Troll attaque Phrénéas par griffes, 6(Dé)+6+2 (tenaille) = 14 >< CA 19 : Raté
Troll attaque Phrénéas par griffes, 11(Dé)+6+2 (tenaille = 19 >< CA 19 : Touché
Phrénéas subit 0 (5-5) points de dégâts
Troll attaque Phrénéas par morsure, 2(Dé)+1+2(tenaille) = 5 >< CA 19 : Raté

Phrénéas se déplace de 4 cases
Attaque d’opportunité du troll 3 (Dé)+6 = 9 >< CA 19 : Echec
Attaque d’opportunité du petit troll 18 (Dé)+6 = 24 >< CA 19 : Réussite
Phrénéas subit 1 (6-5) points de dégâts et venin
Jet de Vigueur de Phrénéas 7(Dé)+2 = 9 >< DD 17 : Echec
Phrénéas perd 2 points de Constitution.
Phrénéas utilise sa flûte de pan : terreur
Jet de Volonté du Troll, 12(Dé)+1 = 13 >< DD ? : Réussite
Troll est secoué pendant 1 round
Jet de Volonté du Petit Troll, 4(Dé)+1 = 5 >< DD ? : Echec
Petit troll est paniqué pendant 10 rounds

Petit troll se déplace de 12 cases en s’éloignant de Phrénéas


[PLAN]


user posted image elyn ne se laissait pas démonter face à son coriace adversaire, mais toute sa volonté et ses cailloux enchantés ne suffisaient pas à vaincre la résistance du troll : sa peau était bien trop épaisse, et le projectile ne fit que rebondir sur son torse. A moins de toucher un endroit sensible comme les yeux, il était bien peu probable qu’elle arrivât à lui faire le moindre mal avec sa petite fronde. D’ailleurs, le monstre continuait sa course vers Phrénéas, qu’il entreprit de contourner. Craignant de se retrouver seule à nouveau, l’halfeline courut jusque derrière Hermine en priant pour que personne dans le groupe ne sa fasse blesser à nouveau…

Mais la guerrière, sans vraiment porter attention à Nelyn derrière elle, se sépara du troll en repoussant un dernier coup de griffe grâce à son écu, puis mis à exécution son plan en courant vers les arbres morts indiqué par le satyre, en espérant y trouver le ravin. Elle venait de voir la terrible blessure au bras du monstre commencer à se refermer à vue d’œil… Arzhaelig lui emboîta le pas, et tous deux slalomèrent entre les arbres en ne jetant qu’un rapide coup d’œil derrière eux.

Phrénéas ne se battait même plus pour tuer, mais pour protéger sa vie. Il fallait bien ça, car le second troll était arrivé dans son dos, et les deux monstres verts se jetaient rageusement sur lui en tentant de le déchiqueter avec leurs griffes et leurs mâchoires, produisant un énorme vacarme de grognements et de cris gutturaux. Nelyn voyait ce spectacle terrifiant de tout près, et la résistance de leur guide avait de quoi l’étonner. Il esquivait coups de griffes et morsures avec dextérité, et lorsqu’une griffe lui écorcha l’épaule, il n’en frémit même pas.


- Allez, cours ! cria t-il pour l’halfeline, qui s’enfuit sans demander son reste. Ce n’était pas dans sa nature de laisser un allié en danger pour se mettre à l’abri, mais le satyre semblait si sûr de lui…

Pendant ce temps, Hermine, qui avait un peu d’avance sur le barde, était arrivée à l’entrée de la ravine… Si l’on pouvait appeler ça une ravine ; visiblement, elle et Phrénéas n’avaient pas la même définition de ce mot. De part et d’autre s’élevaient bien deux sortes de buttes, mais hautes de quelques mètres seulement, qui formaient un minuscule vallon descendant en pente douce. Un ruisseau, qui venait de la gauche, s’engouffrait dans ce vallon pour ressortir quelque part au fond.

Mais les buttes étaient bien trop basses et pas assez escarpées pour qu’un troll se blesse en tombant d’en haut, en admettant qu’elle arrive à l’attirer jusqu’au sommet de l’une d’entre elles. La guerrière cherchait des yeux, sans succès, quelque chose pour que son plan ne tombe pas complètement à l’eau, quand un son étrange et terrifiant résonna derrière elle, entre les arbres…

C’était Phrénéas jouant un air aux tonalités si discordantes et empruntes de magie qu'il inspira l’inquiétude dans le cœur même des aventuriers — qui pourtant étaient bien loin de la source de cette musique. Les trolls en revanche, reçurent l’effet de plein fouet. Quelques secondes à peine passèrent, quand le troll le plus petit passa en courant comme un dératé à quelques mètres à la gauche d’Arzhaelig qui, perplexe, s’était arrêté. L’écume aux lèvres, la pauvre créature tourmenteuse de Nelyn poussait à présent un cri grave et monocorde en se bouchant les oreilles. Celui là n’était pas prêt de s’arrêter de courir.

Mais les trois aventuriers, qui ne voyaient déjà plus Phrénéas et le Troll à cause des arbres qui leur bouchaient la vue, se doutaient que le plus gros troll ne s’était pas laissé impressionner. Et le satyre, bien affaiblit, n’avait peut-être pas beaucoup d’autres tours dans son sac pour lui sauver la mise…


- Je l’attire jusqu’à vous ! cria t-il de toutes ses forces, mais sa voix semblait comme affaiblie.

écrit par: Arzhaelig Lundi 05 Septembre 2011 à 20h54
La terreur.

Phrénéas venait de puiser dans le même Art que celui dans lequel Arzhaelig prenait plaisir à tirer ces notes mais là où le barde les faisait danser pour chasser la peur et guider le bras de ses amis, le satyre en extrayait la quintessence même de la terreur, parvenant à faire naitre, même dans l’esprit d’un troll, ce sentiment destructeur !

Lui avait bien facile de jouer un air de victoire ou de prouesse martiale, de rayon de soleil au travers d’un ciel de plomb, d’une accalmie dans un océan de furie, de lueur diffuse dans les ténèbres de la peur, il connaissait assez ce sentiment rassurant pour le partager comme un prêtre de Lathandre aurait chanter les louanges de l’Aube … il lui était d’autant plus difficile d’imaginer que leur compagnon aux sabots ait pu approcher d’assez près les horreurs innommables à même de briser les tréfonds de l’âme d’un tel monstrueux géant.

Ainsi il existait dans les Royaumes des créatures à même de briser la raison tel des Rejetons des Abysses.

Et leur guide en faisait partie.

Une sueur froide perla sur son front et un arrière-gout amer emplit la bouche du Barde qui découvrait, peu de temps après Hermine, la ravine qui devait, selon le plan de la guerrière, les débarrasser d’un de leurs agresseurs… et qui n’en ferait rien. Il devait l’admettre, sans l’air terrifiant qui en avait joué le rôle, ils n’auraient eu aucune chance.


- Grimpons ! Le troll ne pourra jamais nous charger dans cette caillasse !

Sans le voir, d’avoir couru de la sorte entre les arbres, Arzhaelig était totalement incapable de juger de la distance qui les séparait. Une fois au sommet, il essayerait de se saisir de son arbalète et de lui lancer, à couvert, quelques carreaux avant de revenir à sa rapière au cristal rouge-sang.

écrit par: Nelyn Mercredi 14 Septembre 2011 à 20h58
Alors qu’elle voyait ses compagnons humains s’enfuir en courant, Nelyn ralentis ses pas car Phrénéas était resté en arrière et elle ne voulait pas le laisser là. Mais à l’ordre de Phrénéas, elle du obéir. Il semblait si confiant… Avec ses petites jambes, elle détala comme un lapin, cherchant à rejoindre le reste de son groupe. Mais elle fut figée par une terreur sourde qui s’emparait progressivement de son cœur. Et le hurlement du plus petit des troll ne la rassura pas du tout.
Nelyn n’eu pas le courage de s’arrêter et de se retourner pour voir ce qu’il se passait. Elle avait beaucoup trop peur. Mais la faible voix de leur guide lui déchira le cœur. Que devait elle faire ? Revenir sur ses pas et venir le secourir ou bien, faire ce qu’il avait dit de faire, courir ?...

C’est finalement Arzaelig qui décida pour elle. Elle avait entendu ses instructions et décida de les suivre. Mais au fond d’elle, elle se détesta. S’il arrivait une chose à leur guide, elle ne se le pardonnerait pas. Et si, par un quelconque miracle, tout le monde était encore vivant ce soir là, elle soignerait les blessures de tous, en particulier ceux de Phrénéas.

écrit par: Ithek le Gris Samedi 17 Septembre 2011 à 15h35
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Après-Midi du 21 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Ensoleillé, pas de vent, 20°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN

Tour 5 - fin [PLAN]

Initiative :
Nelyn 12 + 3 = 15
Hermine 11 + 2 = 13
Troll 5+7 = 12
Phrénéas 11+1 = 12
Petit troll 1+7 = 8
Arzhaelig 1 + 3 = 4

Arzhaelig se déplace de 12 cases
Inspiration vaillante : reste 2 tours



Tour 6

Nelyn se déplace de 8 cases

Hermine se déplace de 10 cases

Troll récupère 3 pvs (guérison accélérée)
Troll charge Phrénéas, griffe 18 (Dé) + 6 + 2 (charge) = 26 >< CA 15 : Touché
Phrénéas subit 1 (6+5) points de dégâts

Phrénéas effectue une retraite, se déplace de 16 cases

Petit troll se déplace de 12 cases : quitte la carte

Arzhaelig se déplace de 5 cases et charge son arbalète
Inspiration vaillante : reste 1 tour



Round 7[PLAN]

Nelyn se déplace de 8 cases

Hermine sort et allume une torche (action complexe)

Troll se déplace de 12 cases

Phrénéas se déplace de 16 cases

Arzhaelig utilise son pouvoir de musique de barde (inspiration vaillante)



Round 8

Nelyn se déplace de 4 cases

Hermine prépare son action (attaquer dès que le troll est entre elle et Arzhaelig)

Troll se déplace de 12 cases

Phrénéas se déplace de 6 cases
Phrénéas tente d’attirer le troll : 9(Dé)+9 = 18 >< 16 (Psychologie Troll) : Réussite

Arzhaelig tire sur le troll à l’arbalète, 3(Dé)+6+1(inspiration vaillante) = 10 >< CA 18 : Raté
Inspiration vaillante : reste 5 rounds


[PLAN]

user posted imageout le groupe se dirigeait à présent vers le ravin, et chacun y prit position : Arzhaelig, avisant un amas de rochers en haut de la butte sur sa gauche, s’y dirigea, traversant le ruisseau qui lui barrait le chemin d’un bond, avant de gravir la pente en s’aidant de ses mains. De ce perchoir, il remarqua la position idéale des rochers, surplombant le ravin. Tels quels, ils offraient une protection naturelle... mais en plus, il n'en fallait certainement pas beaucoup pour les bouger et les faire dévaler les quelques mètres abrupts, jusqu'au ruisseau.

De son côté, Hermine, qui cherchait le meilleur angle pour attaquer le monstre lorsqu’il serait là, préféra se poster sur l’autre butte pour l’attendre, dissimulée derrière des fourrés. Pendant ce temps, Nelyn, à la traine, choisit de rejoindre Arzhaelig derrière ses rochers, mais mit bien plus de temps à y parvenir.

Pendant ce temps, Phrénéas arrivait déjà dans le ravin. Il avait vu la position des uns et des autres, mais préféra s’engager en plein dans le ravin, pataugeant dans le ruisseau ; le troll, plus lent, le suivait à une quinzaine de mètres.


« Laissez tomber le feu ! lança t-il à l’attention de ses compagnons. « Ça ne marche pas plus contre eux ! »

De dépit, Hermine écrasa la torche qu’elle venait d’allumer, et guetta de sa cachette l’avancée du troll, qui s’engageait seulement vers l’entrée du ravin. Phrénéas, qui était déjà presque au fond, se retourna pour lui faire face, et se mit à gesticuler et à pousser de grands cris pour attirer l’attention du monstre.

« Allez, viens-là sale puant ! »

La créature hésita un instant, puis s’engagea pour de bon dans le ravin, prête à en découdre avec ce satyre qui lui avait jusque là résisté.


Arzhaelig, qui profité de son avance pour charger son arbalète, ne quittait pas le monstre des yeux, et sans perdre une seconde, décocha un trait dans sa direction, le ratant toutefois de peu. Trop obnubilé par l’être fée, la créature verte au long nez ne dévia même pas de sa route.


écrit par: Hermine Mercredi 28 Septembre 2011 à 21h04
Mais que lui arrivait-il ? Hermine était dépassée par les événements : elle agissait à contretemps, prenait les mauvaises décisions, laissait ses compagnons se battre seuls, et son total décalage par rapport à la réalité du présent combat avait d'ailleurs entraîné plusieurs blessures sur elle-même et, pire encore, sur ses compagnons.

Entre ses dents, elle maudissait son impuissance. Du haut de sa vingtaine d'années elle n'était pas, comme on pût le croire dans le passé, une guerrière sans faille. Elle avait encore bien des choses à apprendre, dans la douleur s'il le fallait, pour les préserver, sa meute et elle, du danger. Il parait que l'échec est le meilleur moyen d'apprendre ; mais dans un combat, l'échec ne pardonne bien souvent pas.


¤ Qu'est-ce que tu fous ? Réveille-toi, ou c'est la fin pour nous ! ¤

On dit que chaque bataille bat à son rythme. Que le vrai guerrier sent ce rythme, ce pouls. Que qui saisit le rythme de la bataille remporte la victoire.

Plume chantait.

Les meilleurs combattants ont leur propre rythme, leur propre mélodie qui guide leurs déplacements et leurs actions, et qui leur permet de dominer ceux qui se contentent de réagir, sans anticiper, sans se détacher.

Jusque là, Hermine n'était pas arrivée à danser.

Phrénéas était celui qui avait pris le plus d'initiative. Le combat se déroulait chez lui. Blessé, il parvenait à mener leur ennemi le plus imposant à le suivre, comme à la baguette.

Peut-être le satyre parviendrait-il à insuffler son rythme à la bataille ?
Peut-être le scalde parviendrait-il à porter les événements grâce à son ode ?
Quoi qu'il en fût, Hermine devait les suivre. Plus ils agissaient de concert, plus ils s'harmoniseraient, plus ils feraient chanter le lendemain.

Un appât.
Une diversion.
Une avalanche de rochers.

C'était le rythme.

L'appât était affaibli, mais en place.
Elle serait la diversion, surgissant du buisson.
Aux autres de mettre le point d'orgue.

écrit par: Arzhaelig Jeudi 29 Septembre 2011 à 21h53
Arzhaelig cru comprendre ... bien malgré lui ... ce qu'Hermine tentait de faire.

Il la savait capable de se sacrifier dans la seule idée de sauver Nelyn. Elle avait partagé une part de ses démons avec lui, sa peur de perdre les plus faibles dont elle se sentait responsable. Elle était la Louve qui attire le prédateur loin des siens au risque de sa vie.

Et Arzhaelig ne pouvait l'accepter.

¤ Une fois morte, qui sauveras-tu encore Sirène? Il n'y a pas d'honneur à mourir à la place des autres, c'est idiot! Il te faudra survivre, que tu l'acceptes ou non! Sa vie ne vaut pas plus que la tienne! Qu'avez-vous tous à vouloir en finir? D'abord le Satyre, puis toi? Vous n'aimez pas la vie? ¤

Ce concept d'altruisme extrême lui était totalement inconcevable, il ne pourrait simplement jamais s'y résoudre. Il se saisit alors du plus simple morceau de laine, bien décidé à ne pas être que le spectateur de ce combat, et regardant le monstre approcher lui lança un beuglement qu'il espérait le plus ressemblant possible à celui qu'avait poussé l'autre troll. Il attirerait ainsi son attention et empêcherait qu'il ne se retourne sur la guerrière et ne la déchire de ses bras noueux.

Qu'il s'approche assez, de quelques mètres encore, et il lui ferait tomber ces rochers dessus ... si son amie ne risquait d'être enseveli en même temps ... ou qu'elle était déjà brisée.


Arzhaelig utilise Son imaginaire

écrit par: Ithek le Gris Samedi 01 Octobre 2011 à 23h19
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Après-Midi du 21 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Ensoleillé, pas de vent, 20°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Round 9 [PLAN]
Initiative :
Nelyn 12 + 3 = 15
Hermine 11 + 2 = 13
Troll 5+7 = 12
Phrénéas 11+1 = 12
Arzhaelig 1 + 3 = 4

Nelyn attaque le troll avec sa fronde, 4 (Dé) +5 +1 (pierre magique) +1 (inspiration vaillante) = 11 >< CA 18 : Échec

Hermine lâche son sac (action libre) et se déplace de 9 cases (double déplacement)

Le troll se déplace de 5 cases
Le troll attaque Hermine par griffes, 10 (Dé) + 6 = 16 >< CA 18 : Raté

Phrénéas retarde son action

Arzhaelig se déplace d’une case (gratos)
Arzhaelig tente de pousser les rochers sur le troll (et Hermine), Force 9 (Dé) + 1 = 10 >< DD 15 : Échec
Inspiration vaillante : reste 4 rounds

Phrénéas se déplace de 12 cases (double déplacement)



Round 10 [PLAN]
Initiative :
Nelyn 12 + 3 = 15
Hermine 11 + 2 = 13
Troll 5+7 = 12
Arzhaelig 1 + 3 = 4
Phrénéas 4

Nelyn se déplace de 6 cases (double déplacement)
Nelyn active son pouvoir de domaine de la Famille (action libre) : +2 CA pour elle et alliés à moins de 3m ; 3 tours

Hermine attaque avec épée longue, 17 (Dé) + 6 – 2 (défensive) +1 (inspiration vaillante) = 22 >< CA 18 : Touché, possibilité de coup critique
Confirmation de coup critique, 4 (Dé) + 5 = 9 >< CA 18 : Non confirmé
Le Troll subit 17 (1d8+3 +6 soniques +1 inspi) points de dégâts

Troll récupère 5 points de vie (guérison accélérée)
Troll attaque Hermine par griffes, 10 (Dé) +6 = 16 >< CA 22 (+2 défensive, +2 Famille) : Raté
Troll attaque Hermine par griffes, 20 (Dé) : Touche automatiquement, critique possible
Confirmation de coup critique, 4 (Dé) +6 = 10 >< CA 22 : Non confirmé
Hermine subit 4 points de dégâts
Troll attaque Hermine par morsure, 5 (Dé) +1 = 6 >< CA 22 : Raté

Arzhaelig pousse les rochers, Force 2 (Dé) +1 = 3 >< DD 15 : Échec
Arzhaelig dégaine sa rapière
Inspiration vaillante : reste 3 tours

Phrénéas pousse les rochers, Force 13 (Dé) +0 = 13 >< DD 15 : Raté, mais aide Arzhaelig (+2 sur prochain test)



Round 11 [PLAN]

Nelyn surveille les rochers pour avertir Hermine à temps
Pouvoir de Famille : reste 2 tours

Hermine attaque le troll, 6 (Dé) +6 -2 (défensive) +1 (inspi) = 11 >< CA 18 : Raté

Troll récupère 5 points de vie (guérison accélérée)
Troll attaque Hermine par griffes, 19 (Dé) +6 = 25 >< CA 22 : Touché
Hermine subit 4 points de dégâts
Troll attaque Hermine par griffes, 11 (Dé) +6 = 17 >< CA 22 : Raté
Troll attaque Hermine par morsure, 12 (Dé) +1 = 13 >< CA 22 : Raté

Arzhaelig pousse les rochers, Force 16 (Dé) +1 +2 (aide) = 19 >< DD 15 : Réussite
Jet de Réflexes du Troll, 5 (Dé) +4 = 9 >< DD 15 : Raté
Troll subit 21 (5d6) points de dégâts
Troll est à terre et bloqué sous les rochers
Jet de Réflexes d’Hermine, 13 (Dé) +3 +4 (avertissement Nelyn) = 20 >< DD 15 : Réussite
Arzhaelig se déplace de 6 cases
Inspiration vaillante : reste 2 tours

Phrénéas se déplace de 7 cases
Phrénéas attaque le troll avec son gourdin, 16 (Dé) +3 +1 (inspi) = 20 >< CA 14 (à terre) : Touché
Troll subit 7 (1d6 +1 inspi) points de dégâts



Round 12 [PLAN]

Nelyn sort sa dague et se déplace d'une case
Pouvoir de Famille : reste 1 tour

Hermine se déplace d’une case
Hermine attaque le troll avec épée longue, 10 (Dé) +6 +2 (tenaille) +1 (inspi) = 19 >< CA 14 (à terre) : Touché
Troll subit 12 (1d8 +3 +2 soniques +1 inspi) points de dégâts
Troll est Hors de Combat (0 pv)


Troll récupère 5 points de vie (guérison accélérée)
Jet de Force 4 >< DD 12 : reste à terre
Jet de Force 12 >< DD 12 : se relève (action de mouvement)
Attaque d'opportunité d'Hermine, épée longue 5 (Dé) +6 +2(tenaille) +1 (inspi) = 14 >< DD 18 : Raté
Attaque d'opportunité d'Arzhaelig, rapière 9 (Dé) +5 +2(tenaille) +1 (inspi) = 17 >< CA 18 : Raté
Attaque d'opportunité de Phrénéas, gourdin 5 (Dé) +3 +2(tenaille) +1 (inspi) = 11 >< CA 18 : Raté
Attaque d'opportunité de Nelyn, dague 9 (Dé) +0 +2(tenaille) +1 (inspi) = 12 >< CA 18 : Raté


Arzhaelig attaque le troll (rapière) 19 (Dé) +5 +2(tenaille) +1 (inspi) = 27 >< CA 18 : Possibilité de coup critique
Confirmation 18 (Dé) +8 = 26 : Confirmé

Le troll subit 13 (2d6+4) points de dégâts
Le troll est mourant.


Phrénéas achève le troll (action complexe)
Jet de Vigueur Phrénéas (effet secondaire venin) 16 >< DD 17 : Échec
Phrénéas perd 4 points de Con
Phénéas est mourant


COMBAT TERMINÉ

user posted imagee courage dont faisait preuve le satyre commençait à s’apparenter à du suicide. Il semblait déjà avoir du mal à tenir debout, mais continuait à gesticuler pour attirer son adversaire vers lui. C’était d’ailleurs la tactique de chacun des aventuriers : sauver la vie de ses compagnons, en se sacrifiant s’il le fallait.

Dans le domaine de la témérité, Hermine excellait. Voyant que le monstre se dirigeait de plus en plus vite vers Phrénéas, et qu’elle n’aurait peut-être pas le temps de lui tomber dessus si elle sortait de sa cachette au dernier moment, la guerrière descendit de sa butte sans plus attendre, et traverser le ruisseau pour lui barrer le chemin. Elle se positionna juste en dessous des imposants rochers derrière lesquels Arzhaelig et Nelyn restaient fermement campés.
Le troll, dont la ruse avait des limites, n’hésita pas une seconde, considérant la guerrière comme un simple obstacle sur le chemin de l’agaçant satyre. Courant dans le lit du ruisseau, il se rua sur Hermine en éclaboussant tout autour de lui, et en grognant de manière saccadée. Elle para le premier coup de griffes avec son bouclier, et prit son temps avant de riposter ; elle savait en son for intérieur que le dénouement était proche.

Mais comme rien n’est jamais simple, Arzhaelig, qui s’était mis à pousser de toutes ses forces sur les rochers pour les faire dévaler sur la tête du monstre –en espérant qu’Hermine se retirerait à temps– réalisa à son insu que des blocs d’une demi tonne n’étaient pas si faciles à bouger. Suant à grosses gouttes, des veines saillant à ses tempes, le pauvre barde se sentit d’un coup tout à fait inutile, mais persévéra en entendant le combat faire rage à quelques mètres en contrebas. Et pour ne rien arranger, quand il se baissait pour pousser, il ne voyait plus le troll et Hermine, et devait donc faire son coup à l’aveuglette…

Après avoir essuyé la première attaque, Hermine riposta. Et quelle riposte ! Légèrement déséquilibré par le coup de bouclier, le monstre recula d’un pas hasardeux dans le ruisseau, en battant l'air de ses bras pour éviter de tomber à la renverse ; la brèche n’échappa pas à la bretteuse, qui se jeta littéralement sur lui et lui planta sa lame en plein dans le ventre. L’épée magique trancha la chair de troll comme du beurre, et laissa une ouverture béante en se retirant.
Mais la chair de troll a une propriété que le beurre n’a pas : elle se guérit d’elle-même, et la blessure aussi béante fût-elle serait bientôt refermée. Malgré tout son talent, seule, Hermine ne faisait pas le poids contre ce troll qui attaquait avec une furie et une vitesse dévastatrices, et s’il avait été plus grand et plus fort, comme ses congénères, il l’aurait déjà éventrée ou décapitée. Il se jeta à son tour sur elle, commençant un duel éreintant, mais que la différence de style des deux belligérants, et leur apparent déséquilibre rendait impressionnant. Les gerbes d’eau qu’ils projetaient en se battant tantôt sur la rive et tantôt dans le lit même du ruisseau rendaient le spectacle presque poétique, tandis qu’un rayon de soleil perçait à travers la frondaison des arbres et éclairait le ravin d’une lumière idéale.

Peu curieuse de voir Hermine écrasée comme une vulgaire crêpe ou découpée en morceaux, Nelyn était descendue à sa rescousse, faisant appel à ses pouvoirs divins pour la protéger des attaques, et s’appuyant sur ses yeux vifs et ses bons réflexes pour l’alerter lorsque les rochers tomberaient. Elle restait cachée juste derrière l’humaine, qui n’avait même pas conscience de sa présence et continuait à se battre comme une diablesse. L’halfeline renversait les rôles, en jouant la protectrice de la guerrière. Et non sans succès. Sur l'avalanche de coups que lui porta son adversaire, seuls deux coups de griffes passèrent les défenses d'Hermine et la blessèrent à l'épaule et à la cuisse.

Lorsqu’enfin les rochers furent arrachés à leur socle de pierre, Nelyn cria le nom de l’humaine, qui sut d’instinct ce que ce signal voulait dire, et plongea sans hésiter dans la direction opposée. Le troll, qui n’avait rien vu venir, fut violemment emporté par deux gros rocs et termina sa course écrasé, à moitié dans le ruisseau, dans une énorme gerbe d’eau.

Avant même de savoir s’il était mort, les trois aventuriers et Phrénéas encerclèrent le monstre et l’attaquèrent à terre, sans pitié, pour ne pas lui laisser la moindre chance. Mais rien ne semblait pouvoir en venir à bout : avec des membres cassés, et des blessures ouvertes auxquelles s’ajoutaient encore de violents coups de gourdin ou d’épée, l’abomination verte réussit l’exploit de pousser les rochers et de se relever. Dans toute sa vilenie, il se jeta sur Nelyn afin d’emporter dans sa mort au moins un être innocent. L’halfeline poussa un cri, qu’elle stoppa net lorsque la pointe de la rapière du scalde vint se loger dans l’œil vicieux du monstre, et ressortit quelque part à l’arrière du crâne. Arzhaelig lâcha son épée, la créature tombant tête la première dans le ruisseau.

Pour être bien sûr, Phrénéas sauta sur le corps inanimé, extirpa la rapière de l’orbite, et en maintenant la tête dans le ruisseau avec son pied, l’éclata à grand coups de gourdins et éclaboussant ses compagnons d’un mélange poisseux de sang et d’eau. Puis il se redressa, rendit son arme au barde…

Et tomba à la renverse, les yeux révulsés et la bave aux lèvres. Sa peau avait à présent une teinte blanchâtre, évoquant plus un spectre que l’athlète bronzé qu’il était.


écrit par: Nelyn Dimanche 02 Octobre 2011 à 20h09
Nelyn n’avait pas eu le temps de se remettre de l’attaque perfide du troll et de sa mort soudaine que leur guide, leur cher guide venait de s’écrouler à ses cotés dans un état catastrophique ! Lui qui les avait si bien accueillis, lui qui avait fait diversion pour les protéger était maintenant sur le point de rendre l’âme. Elle se précipita sur lui et tomba à genoux à ses cotés. Elle vit alors l’étendus des blessures du malheureux.
Horrifiée par ce qu’elle voyait, elle posa ses mains tremblantes sur la plus grosse hémorragie qu’elle trouva et calma sa respiration saccadée. Il lui fallait toute sa concentration, tout son calme pour qu’opère sa magie.

Elle ferma alors les yeux puis se remémora leur rencontre. Il leur avait offert le gîte et le couvert sans aucune contrepartie. Il leur avait offert un endroit sûr et chaud où passer la nuit et un bain rafraichissant le lendemain. Et par-dessus tout, il leur avait sauvé la vie au détriment de la sienne. Le satyre avait fait tant pour eux, il avait agis avec un tel altruisme… Au point que Nelyn finit par le considérer comme un adepte de sa Dame.
Dans son cœur, Nelyn sentit une vague d’admiration la submerger et se répandre en elle. Elle canalisa progressivement le flux vers ses mains où une lumière jaune apparus. La chaleur de ses sentiments vinrent réchauffer les plaies et la prêtresse y m’y toute sa foi. Elle ne voulait pas qu'un être de plus succombent après leur passage...
Sinon, à quoi cela lui aurait-il servis d'être devenue une prêtresse?...




Nelyn active le sort soins modérés

écrit par: Arzhaelig Mardi 04 Octobre 2011 à 22h01
- Bon sang !

Arzhaelig avait lâché le morceau de laine alors que les fils de la Toile n'avait encore formé le sort, pourtant simple, qu'il souhaitait lancer pour attirer l'attention du Troll. C'était trop tard, Hermine était déjà sur lui ... Il ne restait plus qu'à parvenir à écraser le géant...

Arzhaelig aurait pu créer une ode à ce combat perdu d'avance, souligner le courage de Nelyn, la folie du Satyre, les gerbes de sang qu'arrachait une Louve exemplaire ... s'il en avait vu quoi que ce soit. Au mieux pouvait-il les imaginer par leurs cris, leurs beuglements et le fracas des armes!

Enfin, les rochers avaient cédé et précipité la chute du Troll!
La rapière avait presque glissé seule dans l’œil du monstre, avide, prête à charger sa gemme de son sang et en rendre l'énergie à ceux qui l'avaient perdu. Mais c'est le barde qui tenait la lame et il dut se rendre compte qu'à la différence des autres, il sortait de ce combat sans la moindre égratignure.

Et voilà que Phrénéas gisait là, plus mort que vif!
La Hin n'avait pas attendu une seconde et, dès leur nouvel ami tombé, avait bondit à sa rescousse. Le barde reconnut très vite la chaleur qui s’échappait à flot de la prêtresse, elle s'apprêtait à le soigner de toute sa force ... chose à laquelle il pouvait l'aider!

Arzharlig avait abandonné toute idée d'attirer sur lui les foules, curieusement sa magie s'y refusait, ses notes avaient de quoi réjouir mais ce restait seulement de la musique, rien d'autre quand il tentait d'attirer les foules. Par contre, il parvenait à canaliser l'énergie positive en amplifiait l'effet.


- Nelyn ! Attends ! Laisse-moi t'aider !

C'était le poison qui avait atteint Phrénéas, bien plus que les blessures ... mais contre ce mal là, il ne pouvait rien ... Il reprit sa flute et lui arracha les notes d'une hymne de guérison.

Arzhaelig utilise son pouvoir de musique bardique d'hymne de guérison (+8PV)

écrit par: Ithek le Gris Lundi 17 Octobre 2011 à 09h54
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Après-Midi du 21 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Ensoleillé, pas de vent, 20°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig utilise hymne de guérison
Nelyn lance soins légers
Phrénéas récupère 11 pvs


user posted imageous l’effet conjugué de la musique et de l’énergie divine canalisée par Nelyn, le satyre reprit quelques couleurs, tout en restant aussi raide et immobile qu’avant. Ses blessures apparentes, celle à l’abdomen en particulier, se refermèrent, mais la prêtresse sentait bien que le venin qui circulait dans son organisme ne s’en irait pas si facilement. Lorsque le sort approcha de son terme, Nelyn sentait encore l’énergie qu’elle manipulait lutter vainement dans les veines et les organes corrompus de l’être fée. Il était si plein de ce poison, que c’était un miracle qu’il soit encore vie.

Les lèvres du satyre se mirent à bouger, comme s’il essayait de dire quelque chose. Curieuse, Nelyn approcha son oreille tout près des lèvres de Phrénéas, qui en profita pour donner un baiser à l’aveuglette à sa sauveuse, à moitié sur sa joue et sur ses lèvres. Surprise, elle se redressa, et il ouvrit les yeux en éclatant de rire.


- Ô, douce créature ! J’ai bien cru que j’allais passer dans l’autre monde, je voyais déjà un portail lumineux m’attendre lorsque j’ai vu, juste au dessus, une petite paysanne tenant dans sa main un gourdin, qu’elle tapait dans son autre main en me regardant d’un air sévère… Puis elle m’a dit, « fais demi-tour tout de suite, ou tu verras de quel bois je me chauffe, petite graine Chaotique, trompeuse féérie, bouc puant ! ». J’ai fait demi-tour, et je suis retourné dans la Forêt qui m’attendait… Je ne sais si je dois vous remercier, car je n’avais guère le choix, mais bien que ce monde soit voué à l’annihilation, il doit bien rester quelques raisons d’y rester, non ?

Il se releva en chancelant un peu.

- Ouh là… Je ne me sens vraiment pas bien… Mes amis, je pense qu’il est temps de nous quitter, au moins temporairement… Je connais une amie qui saura me rendre force et vigueur, car j’ai l’impression d’être sur le point de rendre l’âme à nouveau. La route est très simple : allez vers le sud, traversez un premier torrent, continuez au sud et vous en trouverez un second. Celui-ci, remontez-le, et à destination vous arriverez ! Même des étrangers comme vous peuvent y arriver. Demain au crépuscule, vous devriez y être. Et si jamais vous avez vraiment besoin de moi, sachez que je reconnaîtrais le son de votre flûte parmi mille autres, cher Arzhaelig ! Si je me trouve dans les parages, j’accourrai à votre secours ! Adieu, les amis, j’espère que vous réussirez dans votre tâche, quelle qu’elle soit…

Adressant un clin d’œil au groupe —en fait, à Hermine en particulier— le satyre mit les bouts et disparut parmi les arbres.

Restait le silence de la forêt, bientôt remplacé par le piaillement de quelques oiseaux et le ruisseau qui coulait inlassablement, emportant le sang du troll au loin. L’autre, le petit, n’allait certainement pas revenir de sitôt. Était-il sage de rester dans les parages, cependant ?

écrit par: Nelyn Jeudi 27 Octobre 2011 à 14h28
Soutenu par la musique de son compagnon d’aventure, la prêtresse se laissa bercer par le chant mélodieux de la flute. Les blessures finirent par disparaitre mais pas le poison imprégné dans le sang de la créature.
Soucieuse, elle se demanda comment extraire ce mal sans faire souffrir d’avantage l’être fée. Mais celui-ci sembla reprendre ses esprits. Elle vit ses lèvres bouger et instinctivement se pencha plus prês pour entendre ce qu’il avait à dire. Seulement, en guise de réponse, ce fut un baiser au coin des lèvres qu’elle reçut. Nelyn, surprise comme tout se redressa vivement. De quel droit se permettait-il ? Il…

Mais le rire du satyre fit fondre sa colère. Il allait bien ! Pour rire, il fallait vraiment qu’il aille bien ! Ah !... Elle était soulagée. Pas très sûr sur ses jambes, Nelyn se tint prête à tout moment pour le réceptionner s’il s’évanouissait. Enfin, c’est ce qu’elle aurait voulu faire car en réalité, il était beaucoup trop grand par rapport à elle pour pouvoir éviter la chute.

A l’annonce de leur séparation, le petite dame sentit son cœur se serrer. Elle avait fini par apprécier leur guide si particulier et même s’il disait qu’il connaissait une guérisseuse hors pair, le laisser aller la retrouver tout seul n’était pas une sage décision selon l’Halfeline. Après tout, arriverait-il à tenir sur ses jambes jusqu’à destination ? Ne manquait-il pas de se faire agresser de nouveau ?
Il semblait déterminé à partir et rien n’aurait pu lui faire changer d’avis.
Alors la prêtresse se redressa, épousseta sa robe et s’inclina bien bas pour lui. Elle resta dans cette position un moment encore, jusqu’à ce que l’ouïe fine des gens de sa race lui fasse remarquer qu’il était loin.

Elle se retourna vers ses compagnons. Ramassa quelques affaires aux sols et d’un hochement de tête triste, prit la direction indiquée.
Au moins, elle ne laissait pas derrière eux un mort de plus…

écrit par: Arzhaelig Dimanche 30 Octobre 2011 à 08h53
¤ Sacré bouc ! ¤

Le barde souriait malgré la douleur qui lui lançait dans chacun de ces muscles ... dont une belle part qu'il n'avait jamais eu conscience avoir jusque-là. Il regardait le satyre s'éloigner, le cœur plein de reconnaissance que ces compagnes d'aventures soient encore là, vivantes auprès de lui.

Sacré bouc qui quelques instants au par avant avait soutenu à peine se souvenir du temple qu'ils cherchaient et qui, là, leur en donnait un itinéraire facile à suivre. Comment aurait-il pu trouver une meilleure raison de rester près d'Hermine que son corps désirait avec tant de ... vigueur? Le retrouver au son de sa flute, il en était certainement capable, probablement autant de suivre la guerrière à l'odeur.

Arzhaelig remit en place le bandeau tenant ses longs cheveux blancs et des pensées qu'il trouvait soudain bien trop proches d'un semblant de jalousie.
Il en ricana pour lui-même, comme d'une bonne blague dont il se serait rappelé et, enfin, vérifia que Nelyn et Hermine allaient bien.


- Une longue route nous attend encore mesdames et je n'ai aucune envie de voir si l'autre troll peut nous retrouver. Traversons déjà le premier torrent, que l'eau camoufle nos traces, nous trouverons alors un endroit pour nous reposer si la fatigue nous empêche d'aller plus loin. Quelle aventure mesdames !

écrit par: Hermine Mardi 01 Novembre 2011 à 19h37
Hermine ne put que regarder le satyre disparaître dans les buissons, rejoindre la sylve dont il faisait partie. C'est avec un indéniable pincement au cœur que la jeune femme accueillit cette disparition. Les avait accompagnés, ses compagnons et elle, un être fée, qu'il est rarement donné de voir aux humains. Il leur avait prouvé que les êtres aux cornes et aux pattes de bouc ne faisaient pas partie que des histoires de taverne ou des contes pour enfants. Plus que ça même, il avait fait montre de qualités qu'on pouvait croire réservées aux humains : humour, courage, loyauté. En cela, il leur avait donné une leçon à tous. Il leur avait peut-être même sauvé la vie. Et il avait versé de son sang pour cela.

Après une hésitation, Hermine fit un pas en avant, comme pour suivre l'être fée. Puis elle prit une grande inspiration et, espérant que sa voix porterait assez loin :


- Do svidanya, Phяénéas ... Et meяci !

L'aventurière eut un petit soupir de résignation et de soulagement, puis se retourna vers Nelyn et Plume. Avec une moue un peu honteuse, elle ne peut qu'acquiescer aux dires de ce dernier -après tout, crier un au revoir en pleine forêt n'était pas le meilleur moyen d'éloigner les trolls.

- C'est vяai ! L'aventuяe ..., sourit-elle à son vieil ami. Avec un clin d'œil à la petite femme dont elle avait noté l'air fatigué, elle tenta de lui remonter le moral : « Et que dira-t-on de celle-ci quand tes talents auяont tяansfoяmé ce qui auяait pu êtяe une déculottée infligée paя un duo de trolls en un combat épique du Bien contяe le Mal ? »

Le cœur un peu plus léger de se savoir en vie ainsi que ses deux amis, Hermine ramassa ses affaires et, après avoir vérifié que tout était en ordre, prit la tête en direction des ruisseaux mentionnés par Phrénéas. Après quelques enjambées cependant, elle se fit un devoir de recentrer son attention sur leur environnement immédiat et les menaces à venir. Au final, qu'elle fut mémorable ou pas, l'important était de pouvoir raconter la fin d'une aventure soi-même ...

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 04 Novembre 2011 à 21h17
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Soirée du 22 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Averses, vent faible, 13°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Hermine fait un test de Survie pour ne pas se perdre et éviter les dangers : ?
Arzhaelig fait un test de Connaissances (nature) pour reconnaître la créature : 18(Dé) +6 = 24 >< DD 10 : Réussite

user posted imagee groupe repartit, sans son guide, dans l’inconnu de la Forêt de l’Orée. Hermine ouvrait la marche, se fiant à son expérience en matière de survie en contrées sauvages. Après quelques heures de marche sous une frondaison de feuillus et sur un terrain composé d’interminables collines et vallons, ils débouchèrent sur un cours d’eau peu agité mais trop profond pour être traversé à gué. Avisant un tronc d’arbre mort tombé en travers, le groupe s’en servit pour traverser le torrent, non sans difficulté. Ce fut en fait Hermine qui, en passant la première, glissa sur une limace et faillit se retrouver à l’eau. Une erreur de débutante, à laquelle on ne la reprendrait plus.

Surpris par la nuit, ils ne purent guère aller plus loin, et montèrent un campement sommaire fait d’une cabane de branches et de feuillages auprès d’un feu, risqué certes mais nécessaire pour se remonter un peu le moral. Hermine pansa ses blessures, et Arzhaelig joua un air qui assura à tous un repos sans égal, malgré les conditions. La nuit, d’abord calme, fraîche et étoilée, connut un épisode pluvieux qui mit à l’épreuve la toiture de leur abri… qui s'avéra aussi étanche qu’une passoire. Heureusement, la pluie n’était pas assez dense pour venir à bout du feu, qui suffit pour leur éviter une hypothermie jusqu’au petit matin.

Après une bonne heure perdue en séchage de vêtements, et en ferventes prières de Nelyn, le groupe repartit sous des averses ponctuelles. Lorsque celles-ci laissaient la place à un rayon de soleil perçant le feuillage, la nature sauvage et luxuriante se révélait magnifique et épanouie dans ses nuances de vert, de rouge et d’orange typiques de la saison. Des feuilles virevoltaient perpétuellement et venaient se poser sur les vêtements et les cheveux des aventuriers, qui admiratifs du spectacle offert par mère nature, ne prenaient pas la peine de s’en débarrasser.

Ils marchèrent toute la journée, mais à aucun moment ne croisèrent un autre cours d’eau digne d’être appelé « torrent », à peine un petit ruisseau comme celui où avait péri leur adversaire le troll. Était-il possible qu’Hermine se fût trompée ? Ce fut en tout cas sa conclusion, tandis qu’ils montaient le camp pour passer une nouvelle nuit sous les étoiles. D’après le satyre, ils auraient déjà dû trouver le mystérieux Mont de Mélésandre.

Tandis que Nelyn cherchait du bois, elle fit une découverte inattendue. Sur un hêtre était littéralement clouée une petite créature, à l’apparence si délicate que son sort était d’autant plus horrible. Deux fois moins haute que l’halfeline, le bas de son corps était semblable à celui d’un gros criquet, aux ailes sorties comme s’il avait tenté de s’envoler. Mais il avait un torse, et surtout une tête, tout à fait humanoïde, avec comme particularité une peau bleue et des cheveux verts. Il avait la bouche et les yeux ouverts dans une expression figée de surprise et de souffrance ; un gros clou de charpenterie était enfoncé dans sa poitrine.

Nelyn appela ses compagnons qui constatèrent le triste spectacle. Arzhaelig reconnut immédiatement la créature : il s’agissait d’un Grig, un Esprit Follet, être fée résolument bon, capable de puissants pouvoirs magiques, comme celui de se rendre invisible. On disait que les Grigs étaient prêts à tout pour défendre la beauté de leur environnement. On disait aussi qu’ils étaient immortels, du moins tant qu’on ne les plantait pas au bout d’un clou.
C’est alors que des aboiements, très caractéristiques de chiens, se firent entendre à bonne distance. Difficile de dire s’ils allaient dans leur direction, mais ils semblaient venir de l’est, portés par le vent.


écrit par: Arzhaelig Mardi 15 Novembre 2011 à 22h32
Un torrent ne pouvait disparaitre de la sorte … la seule idée qui semblait possible aux yeux du barde était qu’ils s’étaient décalés en amont du torrent jusqu'à sa source.

Il « suffisait » de descendre, jusqu’à la trouver, mais comment être sur de ne pas l'avoir dépassé ? Avait-il fait une erreur de faire confiance à Hermine là où son Art aurait pu lui donner une orientation précise ?

Arzhaelig s'apprêtait à utiliser le plus puissant de ses sortilèges, pour prendre la forme d'un Elfe ailé, un Avariel et, des cimes, chercher le Mont Mélésandre ... quand il aperçut la petite créature ...

Aussitôt, toutes ces considérations disparurent et la raison même de trouver le mont lui sembla ridicule. Un Grig ! Une créature foncièrement bonne ! Pourquoi donc l'avait-on tuer de la sorte? Il fallait en trouver le meurtrier et lui faire payer son crime, même lui, Plume, l'anti-manichéen, trouvait ça trop abjecte.


- Pauvre petite créature ... on ne peut pas la laisser comme ça.

Mais il semblait que même la noble tâche de ne pas laisser la créature clouée sur cette arbre devrait attendre. D'un geste ample, il porta la main à sa rapière et la sortit d'un geste de son fourreau.

- Mais avant, on risque de devoir faire face à autre chose ...

écrit par: Ithek le Gris Samedi 19 Novembre 2011 à 19h09
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Soirée du 22 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Averses, vent faible, 13°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn



--Resize_Images_Alt_Text--n entendant les aboiements se rapprocher, et conscients du fait qu'ils étaient de toute façon perdus et que cette rencontre, heureuse ou pas, était sans doute mieux que d'errer au hasard dans une immense forêt, les aventuriers se mirent d'accord pour se préparer à un éventuel combat. Hermine, avec sa prudence coutumière, décida cependant de se cacher dans un arbre bien touffu à quelques mètres de là, pour prendre l'ennemi par surprise au cas où les choses tourneraient mal.

Déposant son bardas discrètement au pied du tronc, elle grimpa aisément jusqu'à une hauteur d'où elle pouvait raisonnablement sauter, tout en gardant une bonne vue sur ce qui se passait en bas.

L'excitation des chiens se ressentant dans leurs aboiements de plus en plus forts et urgents, amplifiés par l'écho qui les rendait d'autant plus menaçants. Inquiets, les aventuriers tentaient de percer la pénombre dans la direction où ils arrivaient. Cinq molosses, pas très hauts sur pattes mais puissants, arrivèrent et certains s'arrêtèrent devant Arzhaelig et Nelyn en alternant jappements et grognements, tandis qu'un autre alla renifler le sac d'Hermine au pied de l'arbre.

Quelqu'un arriva alors en courant à bonne vitesse, et s'arrêta à quelques pas. Il tenait un arc à la main, sans flèche encochée. Il siffla, et ses cinq chiens se rassemblèrent docilement à ses pieds, cessant leurs insupportables aboiements.

La guerrière dans son arbre, ainsi qu'Arzhaelig et Nelyn restés en bas, purent constater à sa peau sombre et à ses longues oreilles qu'il s'agissait d'un elfe noir, à l'air peu amène, voire menaçant. Son visage était plutôt laid, son armure légère sombre et étrange. Il portait également une épée dans son dos et une dague à la ceinture. Mais rien dans ses gestes ne montrait autre chose que de la prudence. D'une voix sèche et sans accent notable, il s'adressa à l'homme aux cheveux blancs et à l'halfeline en commun :


- Que faites-vous ici ?

Rien n'indiquait qu'il avait repéré Hermine. De plus, il semblait être seul, mais quelqu'un pouvait aussi se cacher à quelque distance derrière les arbres.

écrit par: Hermine Dimanche 20 Novembre 2011 à 19h08
Depuis son affut, Hermine fronça les sourcils. Un homme-bouc, des trolls, un paysage qui n'est pas ce qu'il devrait, une arbrifixion de pixie et maintenant, quoi ? Un elfe noir et une bande de molosses ... Et toujours pas de temple maudit.

Comme si ses réflexes d'aventurière réagissaient pour elle -ce dont elle ne se plaignait pas-, elle avait tenté de gagner le faite d'un arbre dans l'espoir à la fois d'atteindre un point de vue assez élevé pour lui permettre de les situer, ses compagnons et elle, au sein de cette mer verte, et de voir d'où pouvaient provenir ces aboiements qu'elle craignait appartenir à des chiens cracheurs de feu ou Ehlonna-savait-quelle créature déplaisante.

Comme elle l'avait fait auparavant contre les trolls pour gagner en liberté de mouvement, elle avait délaissé tout ce qui l'encombrait et n'avait conservé que son épée, son carquois et son arbalète -craignant de se faire surprendre en plein déshabillage, elle avait cependant gardé sa tunique de maille. Bien que l'arbre s'avérât plutôt facile à gravir, à peine avait-elle entamé son ascension que les chiens étaient déjà sur eux. Elle n'eut que le temps d'apprêter son arbalète et d'y glisser un carreau avant de devoir s'immobiliser pour ne pas se trahir. Cette précaution sembla utile, puisque le chien qui avait remarqué son barda sembla la manquer et repartit bien vite, tandis qu'Hermine se permettait une moue approbatrice. À défaut de trouver son chemin au sein de cette Forêt de l'Orée qui ne se lassait pas de les surprendre, au moins arrivait-elle encore à se cacher des chiens et des elfes noirs.

Décidant de ne pas gâcher ce petit avantage, l'Illuskane redoubla d'attention et s'employa à essayer de débusquer les amis de l'elfe noir. La combattante ne doutait pas en effet que le nouvel arrivant ne devait pas être seul à arpenter cette dangereuse forêt -d'autant plus vu que le soleil achevait sa course dans le ciel et que la nuit promettait de ne pas tarder à tomber ...


¤ Et si les drows squattent le temple ? Nous voilà dans de beaux draps !
S'il te plaît, Plume langoureuse ... sors-nous de là sans bagarre ... ¤

Tout en adressant mentalement sa supplique à son ami et en observant alentour, Hermine se dit qu'il serait bien pratique pour eux d'avoir un moyen de se faire des signaux discrets. Parce que là, à part le signal subtil d'une guerrière qui glisse et tombe de sa branche comme un fruit mûr ...

écrit par: Arzhaelig Lundi 21 Novembre 2011 à 22h29
Arzhaelig luttait de toutes ses forces contre cette mémoire qui se refusait à lui, c'en était diabolique! Quelque chose au fond de lui ne condamnait pas d'entrée de jeu le drow qui lui faisait face. La race honnie entre toutes, capables des plus abjectes monstruosités, se nourrissant de haine, de peur ... du pire pour la plus grande gloire de leur Reine Araignée.

Si elle existait encore d'ailleurs, les rumeurs les plus folles chuchotaient la fin du règne des Elfes Noirs dans les profondeurs de l'Outreterre et du silence de Lolth.

Il avait donc déjà croisé au moins un drow qui méritait de mettre entre parenthèses des a priori de plusieurs vies d'hommes. Et pas seulement quand il s'agissait de suivants d'Eilistrae.

Il se mordit la lèvre dans une moue étrange, en proie au souvenir que, dans son sac, il détenait une huile de résistance à la magie qui aurait été des plus utiles pour faire face aux pouvoirs ... d'une telle créature. Tout comme les baguettes ou mêmes les carreaux qui auraient pu être utiles pour endormir les molosses sans les blesser. Se remémorant tout ça, et se demandant comment il avait pu oublier ces précieux cadeaux, il se jura d'utiliser l'étui pour transmettre le résultat de leur avancée dans cette immense forêt à Ahtifaar.


- Belle rencontre! J'ai bien peur que nous soyons perdus. Je suis un amateur de mystères sur la piste d'un temple oublié que nous aurions du trouver depuis vingt-quatre heures au moins. Mais cette forêt n'a pas fini de nous combler de surprises !

De mensonge, la guerrière cachée dans l'arbre suffirait pour l'instant... ou pas.

écrit par: Ithek le Gris Lundi 05 Décembre 2011 à 15h15
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Soirée du 22 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Averses, vent faible, 13°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn



--Resize_Images_Alt_Text--'elfe ne cacha pas sa suspicion face aux deux aventuriers. La réponse d'Arzhaelig ne provoqua qu'un froncement de sourcil tandis qu'il scrutait les sous-bois avec toujours plus de méfiance. En fait, les paroles d'Arzhaelig n'étaient pas ce qui le dérangeait. L'elfe noir sentait qu'il y avait un problème, et ce problème, perché dans son arbre, commençait à suer à grosses gouttes.

Répondant à la méfiance de leur maître, les chiens se mirent à nouveau à décrire des courbes dans toutes les directions, le museau plongé sur le tapis de mousse et de feuilles mortes. Ils reniflaient avec insistance tout ce qui leur passait sous la truffe à des mètres à la ronde, y compris Arzhaelig et Nelyn, et leurs déambulations d'abord hasardeuses les menèrent bien vite au pied du perchoir de la guerrière.

Et comme d'un commun accord, ils se mirent tous à aboyer, la gueule levée vers Hermine qui n'en menait pas large. Ce n'était pas son camouflage, fort efficace, qui l'avait trahie, mais bien son odeur, et il n'y avait pas grand-chose à faire contre cela. Des jours passés dans la nature ne suffisent pas à masquer l'odeur naturellement forte des humains.

L'elfe noir décrocha de sa ceinture quelque animal qu'il jeta à ses braves bêtes en guise de récompense. Était un oiseau, un petit lièvre, ou autre chose ? Dans la pénombre, les aventuriers n'eurent pas le temps de le déterminer, mais la pauvre créature fut engloutie en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.


- Et si vous descendiez nous rejoindre ? lança le drow non sans humour vers Hermine. En attendant que ce troisième intrus s’exécute, il reprit, à l'adresse de l'humain et de l'halfeline :

« Un temple oublié, dites vous ? Et bien je pense que vous êtes prêts du but, les ruines ne manquent pas, par ici. Il y a un village de mineurs non loin, je vais vous y mener.

« Mais dites-moi, vous avez traversé la forêt seuls, pour trouver un temple ? Curieux que les fées vous aient laissé arriver juqu'ici... Vous avez certainement dû en croiser..? »

Il perça le barde des yeux, visiblement curieux d'entendre sa réponse.


écrit par: Nelyn Dimanche 11 Décembre 2011 à 21h00
Décidément le petit cœur de la petite halfeline avait du mal à supporter la réalité de la vie. A la vue du corps inanimé de la créature, Nelyn fut secouée. Elle appela d’une voix tremblante ses compagnons qui sentant qu’une chose clochait débarquèrent. Elle se demandait mais comment une chose pareil pouvait arriver ? Son rêve lui revint brusquement à l’esprit. La mort de l’être fée qu’elle avait devant elle n’était que la première étape vers la réalisation de ce rêve ou cauchemar qu’elle savait prémonitoire.
Mais ils n’eurent pas le temps de se concerter qu’ils entendirent au loin les aboiements d’une meute de chiens. Hermine fut la plus rapide à réagir puisqu’elle se retrouva perchée sur un arbre alors qu’elle et son compagnon était non loin du cadavre.

Nelyn eu instinctivement un pas de recul devant les chiens enragés et le drow qui s’avançaient vers eux. Son inquiétude diminua légèrement au sifflement du nouveau venu. Pour autant, il avait tout sauf l’air engageant. Dans ses recherches d’une terre nouvelle pour son peuple, elle avait découvert la terre des elfes noires et elle avait eu peur. Alors tout naturellement, son instinct lui disait de se méfier de cet être qui malgré tout était sorti de son trou. Etrange qu’il se soit déplacé tout seul. Peut être y avait-il des gens de son peuple autour de lui ?...

Elle regarda autour, laissant Arzaelig tenir la conversation. Elle tressaillit lorsqu’elle vit que les chiens s’étaient remis à renifler à tout va et avaient finis par se rassembler au pied de l’arbre d’Hermine. Bien évidemment la remarque de l’elfe noir ne tarda pas. Mais chose surprenante, il ne sembla pas être si « méchant » que cela puisqu’il leur donna un renseignement fort intéressant sur leur position. Bon renseignement un peu flou mais renseignement quand même.

A la question sur les fées, l’halfeline regarda son compagnon puis décida de prendre la parole.


« Oui nous en avons croisé un mais il a du nous quitter. Et… Avant que vous ne veniez, nous en avons trouvé un autre… »

Nelyn se décala pour que le nouveau venu se rende compte du cadavre de la petite créature…

écrit par: Arzhaelig Mardi 13 Décembre 2011 à 23h01
Arzhaelig cligna des yeux deux fois, cherchant à afficher le masque le plus neutre possible.

Il ne faisait aucun doute que le Drow avait déjà vu l’être fée indiqué par Nelyn … sa question laissait même supposer qu’il n’était peut-être pas innocent dans le triste destin du petit être ou qu’il n’en était pas le moins du monde ému.


- Nous avons surtout fait la mauvaise rencontre de deux trolls à près d’une journée de marche. De Fée, nous n’avons croisé que la route d’un satyre qui nous a aidés, bon gré mal gré, et sans lequel nous n’aurions peut-être pas le plaisir de cette rencontre. Et pour ce qui est de nous avoir permis d'arriver jusqu'ici, nous nous accorderons sur le fait que leur logique n'appartient qu'à eux.

Dans une courbette de circonstance, le barde ponctua sa phrase, un léger sourire aux lèvres.

Leur allié était de la Sylve, il ne laisserait aucune trace sur son passage, il ne risquait pas d’être retrouvé s’il ne le souhaitait pas, tout blessé qu’il fut. Bien sûr il ne disait pas tout mais de ne pas mentir, il prenait moins de risque d’être percé à jour.

En même temps, parler de leur rencontre avec les Trolls signifiait mieux qu’autre chose que le Drow devrait compter sur des adversaires de poids si l’envie lui venait de leur reprocher d’avoir combattu de concert avec l’homme-bouc. C’était tout l’avantage des rencontres entre humanoïdes, il était au moins ‘possible’ de jouer de raisonnements guidés par plus que l’instinct. Restait à espérer qu’aucune folie n’entrave ses capacités de réflexion.


- Mais voilà que nous manquons de courtoisie de ne pas nous présenter à votre approche maintenant qu’il apparait que notre prudence n’était pas nécessaire, je me présente, Plume, Chantevent.

La main droite abandonna la garde de la rapière, la cohérence l’exigeait. Arzhaelig restait pour autant alerte, prêt à réagir si le ton venait à monter.

- Par la chance de notre rencontre, notre amie n’aura peut-être pas à chercher des cimes le village dont vous nous parlez, une rencontre bien profitable, assurément !

¤ Reste prudente Hermine … Ça reste un drow … ¤

écrit par: Ithek le Gris Lundi 19 Décembre 2011 à 22h21
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Nuit du 22 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée
Temps : Vent faible, 5°C

Arzhaelig, Hermine, Nelyn



--Resize_Images_Alt_Text--orsque Nelyn lui montra le grig cloué à l'arbre, l'elfe noir ne lança à la créature qu'un regard rapide et sans expression. Mais les paroles de l'homme aux cheveux blancs ne le laissèrent pas de marbre. Il fronça les sourcils à la mention du satyre, mais ne fit aucun commentaire.

Hermine, qui depuis qu'elle avait été découverte, s'employait à descendre de l'arbre, mit enfin pied à terre et salua à son tour le drow, en se présentant. Puis elle ramassa ses affaires, prête à partir.


- Je m'appelle Jaraxle Auzkovin. Mais au cas où vous vous poseriez la question, je suis le seul représentant de ma maison dans cette forêt. Au village, il y a surtout des hommes, et quelques nains. Mais vous le verrez par vous-même. Suivez-moi, si vous le voulez bien.

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.


Rengainant son arc dans son dos, le drow se retourna et se dirigea vers là d'où il était venu, tandis que ses chiens partaient en éclaireur devant lui. Dans les ténèbres grandissantes, il était presque difficile de le suivre, à cause de son armure sombre. De plus, il avançait vite, presque en courant, ignorant royalement -volontairement ou non- le fait que l'halfeline avait du mal à suivre.

Pendant près d'une heure, ils avancèrent en alternant marche rapide et footing. L'air se rafraichissait vite, et il commençait à faire si sombre que le drow, silencieux comme un chat, semblait disparaître pendant des minutes entières, leur faisant perdre le sentiment d'avantage qu'ils avaient jusque-là.

Après avoir traversé un puissant torrent à un gué, (Hermine, avec l'accord de leur nouveau guide, profita de cette pause pour allumer une torche), ils se retrouvèrent sur un chemin de terre vaguement empierré qu'ils suivirent jusqu'à un petit pont au-delà duquel des quelques torches éclairaient les façades de maisons de bois. Comme il faisait nuit, il était difficile de se faire une idée des lieux, mais les aventuriers passèrent entre une dizaine d'habitations. De l'une d'elles sur leur gauche, plus grande que les autres puisqu'elle de la lumière provenaient de deux étages différents, surgissaient de grands rires gras et autres exclamations joyeuses, aussi bien d'hommes que de femmes.

Mais Jaraxle le mena plus loin, laissant les maisons derrière eux pour s'engager sur un chemin pavé qui montait en pente raide. Avant qu'ils n'aient le temps de demander à l'elfe noir pourquoi ils quittaient le village, un bâtiment bien plus impressionnant se présenta devant eux. Encore une fois, ils ne pouvaient qu'en deviner les contours et les formes, mais il s’agissait là d'un sombre et imposant donjon, d'où filtrait de la lumière par de nombreuses fenêtres et meurtrières. L'édifice semblait plus haut que large, et doté de plusieurs tours.

Sans passer par des douves ou un pont levis, tous les quatres se retrouvèrent face à le lourde porte de bois éclairée par un brasero, où se réchauffaient un homme et une femme vêtus d'armures de mailles. Avec un fort accent des contrées de l'est, l'homme s'enquit :


- Tiens, Jara, qu'est-ce que tu nous ramènes là ?

Le drow ne répondit pas, et l'homme, gêné, alla ouvrir un battant de la porte, ce qui demandait visiblement un certain effort. Lorsque le groupe avança pour entrer, la femme regarda chacun des trois inconnus, et en particulier Nelyn, de la tête aux pieds. Son visage était plutôt quelconque, mais quelque chose dans ses yeux suggérait qu'elle n'était pas tout à fait bien dans sa tête. Jaraxle lui fit signe de s'occuper des chiens, qu'elle parvint à grand peine à ramener vers le village.

Nelyn, Arzhaelig et Hermine pénétrèrent dans un hall, moins grand que ne le laissait suggérer leur aperçu de l'extérieur du bâtiment, et surtout, très rustique. Juste devant eux se trouvaient trois grosses tables en bois auxquelles étaient assis une huitaine d'individus qui se turent pour dévisager les aventuriers. Ils avaient l'air d'hommes d'armes pour la plupart, certains portant une cotte de maille ou une broigne cloutée ou maclée, mais sans uniforme. Leur apparence dépareillée suggérait bien plus une bande de bandits que des militaires. Certains avaient une barbe de plusieurs jours ou des cheveux longs et gras alors que d'autres étaient propres sur eux et rasés de près. Ils étaient tous humains, sauf un nain à la toison noire et broussailleuse.

Derrière les tables, dans la partie gauche du hall, se trouvait une énorme cheminée près de laquelle gisaient quelques paillasses sur un tas de foin, et tout au fond étaient entreposés de l’équipement varié sur des étagères, et de nombreux tonneaux et caisses. Sur la droite, on pouvait voir des paillasses disposées çà et là, et plus au fond, une large volée de marches qui donnaient manifestement sur une cuisine, à en juger par l’agréable odeur de viande grillée qui en provenait. Près de ces marches se trouvait une porte fermée.

Il y avait une autre porte dans le coin à la droite des aventuriers, et une ouverture donnant sur un escalier en colimaçon juste à leur gauche.


- Attendez-moi ici, je reviens dans quelques minutes, dit-il sans un regard vers les hommes attablés. « Le repas sera bientôt servi, vous pouvez manger, si vous voulez. »

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.


Sur ces mots, il disparut dans l’escalier en colimaçon. Les hommes retournèrent à leurs conversations, en surveillant du coin de l’œil les trois étrangers restés plantés près de l'entrée.

écrit par: Arzhaelig Mercredi 04 Janvier 2012 à 23h49
Bien que leur environnement n’avait absolument rien de rassurant, le barde devait reconnaitre qu’il était ravi de se trouver entre quatre murs après leur traversée de la forêt. Si la pause offerte par le satyre les avait reposés, la suite avait été pire encore et les avait tous poussés au-delà de leurs forces.

Déposant son sac à côté de lui, il s’assit, soulageant ses muscles endoloris. D’un signe de tête qu’il souhaitait le plus neutre possible, il salua poliment les Humains et le Nain. Il se sentait terriblement las et imaginait assez facilement l’état dans lequel devait se trouver la Hin qui avait dû véritablement courir pour parvenir à les suivre jusque-là.

¤ Quel endroit charmant … un véritable nid de vipères, on se croirait à Luskan mais devions-nous attendre mieux d’un Drow qui prend plaisir à détruire des Fées ? ¤

Arzhaelig avait réfléchi à la question tout au long de la dernière étape de leur trajet vers le village et s’était arrêté sur cette interprétation de son mépris total du Grig cloué dans l’arbre et de son intérêt pour la présence d’autres créatures de la Sylve dans les environs. Malheureusement ils n’avaient pas le choix des armes et devraient composer avec cet allié plus improbable encore que le précédent.

Un souvenir ressurgit soudain alors qu’il noircissait encore le personnage de cruelles intentions : s’il ne se souvenait plus des termes exacts par lesquels il l’avait exprimé, il se souvint qu’Ahtifaar leur avait partagé une vision des Fées qui ne devait pas en être si éloignée et il l’avait acceptée sans sourciller. Il chassa dès lors ses noires pensées, en profitant pour se rendre plus réceptif à un environnement qui pourrait très vite devenir hostile.


¤ On se repose, on s’équipe, on s’informe autant que possible dans le village … et on le quitte en espérant garder la tête sur les épaules assez longtemps. ¤

Faisant mine de chercher quelque chose dans son sac – il en ressortit un nouveau foulard duquel il rattacha ses cheveux – le barde en profita pour remonter les baguettes prises sur le dragon au le sommet de son sac. Si le ton venait à monter, il s’emparerait rapidement de l’une d’elle …

écrit par: Nelyn Jeudi 05 Janvier 2012 à 16h27
Nelyn vit Arzhaelig s’assoir à ses pieds après le départ du Drow. Elle fit de même, la mine lasse et déposa ses bagages prêt d’elle. Elle n’en pouvait plus, tant psychologiquement que physiquement. Elle était tellement épuisée !...

Lorsqu’ils avaient du quitter la clairière et suivre l’elfe noir, Nelyn avait eu un moment d’hésitation car, elle avait voulu enterrer l’être fée... Mais le Drow ne lui en avait pas laissé le temps que déjà il avait disparut. Elle avait alors du suivre ses compagnons qui le suivaient. Et c’est uniquement grâce à leurs grandes tailles qu’elle avait réussis à les distinguer dans la noirceur des broussailles. Ses courtes jambes lui avaient rapidement fais souffrir car elle devaient faire deux fois plus de pas pour arriver à suivre ses compagnons. Mais au bout d’un moment, ils avaient du accélérer le rythme car leur guide filait dans la nuit noire.

C’était à ce moment là que Nelyn avait complètement perdu la notion du temps. En effet, trop occupée à essayer de suivre ses compagnons ; la gorge en feu, le cœur battant à tout rompre, le dos courbaturé et les jambes brulantes sous l’effort ; elle ne savait plus combien de temps ils étaient là, à suivre cet étrange guide.
C’est seulement après avoir traversé la moitié du village qu’elle avait tiqué et compris qu’elle n’était plus dans la forêt. Elle avait regardé avec envie la grosse bâtisse devant laquelle des rires s’échappaient. Tout ce qu’elle voulait c’était qu’ils s’arrêtent pour la nuit, dine et dorment ensuite. Elle n’en pouvait vraiment plus.

Alors bien qu’ils étaient dévisageait là où ils passaient, Nelyn en avait cure. Elle remarqua bien qu’on les dévisageait mais, son état de fatigue était tel que tous ses sens étaient endormis et qu’elle serait d’aucune utilité si la situation venait à se gâter.
Pour preuve, sa tête commençait à dodeliner dangereusement… Elle risquait de s’endormir sur place si le Drow ne revenait pas vite.



écrit par: Ithek le Gris Samedi 07 Janvier 2012 à 00h53
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Nuit du 22 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée – Donjon du Village

Arzhaelig, Hermine, Nelyn



--Resize_Images_Alt_Text--a fatigue avait presque eu raison des aventuriers, en particulier de Nelyn qui faillit disparaître sous la table trop grande pour elle.

Certains des hommes répondirent au salut du barde par un signe de tête, tandis que les autres continuèrent de regarder le groupe d'une manière des plus impolies. Assez vite cependant, la conversation reprit à l'une des tables, mais dans un langage parfaitement incompréhensible aux trois amis. Ce n'était pas du commun, car celui-ci, tout le monde le connaissait ; ni du Chondathien, Nelyn et Arzhaelig étaient bien placés pour le savoir. Et, Hermine pouvait le certifier, il s'agissait encore moins d'Illuskien, langue des côtes du Nord-Ouest par excellence. Et à tous les trois, ils n'avaient pas la moindre idée des langues de la région.

A l'autre table, occupée par le nain et deux hommes aux cheveux clairs, ils parlaient le commun ; du moins, quand ils parlaient, car seul le nain grogna un
« bordel, j'ai faim ! », accueilli par l'acquiescement des deux autres. Du reste, ils semblaient s'ennuyer ferme, et les trois nouveaux venus concentraient toute leur attention, entre deux goulées tirées de leur gobelet.

Finalement, l'un deux se leva et marcha jusqu'aux étagères en face de la cheminée, prit deux gobelets, puis alla s'asseoir à la table des aventuriers en prenant au passage un pichet de sa table. Plus précisément -il fallait s'y attendre- à côté d'Hermine, jusque là seule sur son banc.
Grand et mince, les cheveux châtains et ébouriffés, l'homme était peut-être un peu plus jeune qu'Arzhaelig, assez viril, et visiblement sûr de lui.
Il posa nonchalamment un récipient devant Arzhaelig, en offrit délicatement un à Hermine, et le remplit avant de poser le pichet sur la table, oubliant magistralement l'halfeline. Le fait que la guerrière, après d'épuisantes journées de marche dans la forêt profonde, dégageait plus d'odeurs diverses et variées que de sensualité ne semblait pas l'incommoder.


- Et bien, on dirait que vous venez de loin ! Vous êtes de nouvelles recrues ? Au fait, permettez moi de me présenter. Lioki, je suis ici depuis un mois environ.

- Fous leur la paix ! rugit le nain depuis son tabouret, « tu ne vois pas qu'ils sont fatigués ? »

Lioki fit comme s'il n'avait rien entendu. A ce moment, un petit personnage portant un tablier trop grand pour lui -halfelin, à n'en point douter- arriva des cuisines avec un marmiton qu'il portait avec difficulté, et qu'il hissa sur la table des hommes au langage inconnu, qui s'amusaient à le voir peiner.
A sa suite, une très jeune femme -jolie, mais mal fagotée et avec la mine sale- arriva avec un autre marmiton qu'elle posa à la table où étaient installés les aventuriers.


- Therek, Grim, lança t-elle dans un commun de bas-étages au nain et à son compagnon de table « ramenez vos auges ici, croyez pas que j'vais vous faire une marmite en plus rien qu'pour vous ! »

écrit par: Arzhaelig Mercredi 18 Janvier 2012 à 22h42
- Belle rencontre Lioki, je suis Plume Chantevent. Et merci.

Il leva son verre, en signe de remerciement, appréciant le parfum et la couleur du breuvage sans y gouter directement, comme perdu dans un songe qui n’était plus très loin. Le reposant, il le tint entre ses mains comme s’il se réchauffait à quelque soupe, les yeux mi-clos. Arzhaelig aurait voulu faire preuve d’une attitude plus appropriée, se mettant autant que possible au niveau de leur interlocuteur mais il était tellement fatigué que ses gestes et ses paroles n’étaient plus guidés que par l’habitude de bonnes manières. Au mieux, il profitait de cette fatigue visible pour l’exagérer un peu et l’excuser d’un éventuel imper.


¤ Quel piètre Chuchoteur je dois faire à l’instant … ¤

- Nous venons de très loin, en effet, des Marches d’Argent, de l’autre côté de l’Anauroch. Des nouvelles recrues ? Peut-être au fond, pourquoi pas si le jeu en vaut la chandelle. Tant qu’il s’agit de ne plus risquer se perdre dans un bois peuplé de fées qui n’espèrent que ça … et encore … Mais de quoi s’agit-il au fond ?

Baillant pour se reprendre aussitôt en clignant des yeux, il donna raison au Nain et voulut tout de suite bien faire pour assoir une relation qui commençait cordialement : - « Restez assis mes amis, si nous n’étions pas arrivés ce soir le marmiton aurait été sur votre table et vous n’auriez pas eu à vous lever. Je vais vous servir. »

Le barde se leva, tout fourbi qu’il fut, prêt à chercher les auges de Therek et Grim et à les remplir à la marmite.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 22 Janvier 2012 à 20h42
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Nuit du 22 Éleinte 1372 CV
Forêt de l’Orée – Donjon du Village

Arzhaelig, Hermine, Nelyn



user posted imagea jeune servante partit chercher quelques écuelles en bois sur l'étagère en face de la cheminée, pour combler celles qui manquaient. Diligemment, Arzhaelig servit une bonne portion de ce qui ressemblait à du pot-au-feu aux deux compagnons de tablée, et en éclaboussa aussi la table par maladresse, sous l'effet de la fatigue. Therek et Grim eurent l'air un peu surpris par le geste généreux du barde, mais Therek, le nain, y répondit par un chaleureux "Merci, mon ami".

- Voilà un gentilhomme, pas comme vous, bande de cochons ! lança la servante, qui avait décidément la langue bien pendue.

- Oh, ferme-la un peu et sers nous, la gueularde, répliqua en commun un des hommes de l'autre table, qui parlaient une langue inconnue. Il avait un accent assez prononcé " Ou bien je vais te faire taire autrement tout à l'heure. "

La mystérieuse menace eut son effet ; une fois la table des nouveaux venus et de Lioki servie, elle s'empressa de s'occuper des derniers sans ajouter un mot, avant de retourner à la cuisine avec l'halfelin.

Effet de la faim ou du changement, le plat fut un véritable régal pour les trois aventuriers. Il comportait plusieurs légumes dont des carottes, des pommes de terre et du choux, mais aussi de la viande des plus goûteuses. Des épices avaient apparemment été ajoutés, rehaussant le tout. Le repas se déroula dans un relatif silence, si l'on exceptait le bruit de mastication et quelques rots ou blagues incompréhensible. Lioki pousuivit entre deux bouchées la conversation avec Arzhaelig, la guerrière ayant profité de l'intervention du barde pour s'épargner de lui répondre.


- Pour les fées, c'est raté, cette forêt est une vraie ruche et on est en plein milieu. Nous, on fait surtout de la sécurité. On surveille la mine, les convois qui partent ou qui viennent, tout ça. Parfois, il y a aussi des expéditions spéciales en forêt. C'est risqué, mais ça paye bien, très bien même. Après ça, je serai tranquille pour un moment. Si travailler ici vous intéresse, ça ne devrait pas être trop dur de trouver une place. C'est à la Comtesse qu'il faut s'adresser.

A ce moment, Jaraxle le drow réapparut dans le hall, et alla s'installer au bout de la table des aventuriers et de Lioki.

- Vous pouvez dormir ici même si vous le souhaitez, près de la cheminée, mais vous ne serez pas seuls, les informa t-il d'un ton monocorde. Sinon, il y a une maison non occupée dans le village où nous pouvons vous installer pour la nuit. Ce sera peut-être un peu froid, mais si vous souhaitez être au calme c'est le meilleur endroit. C'est la Comtesse qui vous invite ; d'ailleurs, elle est impatiente de vous rencontrer demain pour parler de ce que vous recherchez.

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.

écrit par: Hermine Dimanche 29 Janvier 2012 à 15h13
- ... Comtesse ?

C'était le premier mot que la guerrière prononça depuis qu'ils avaient pénétré dans cette Taverne. Quand on y repensait, c'était même la première fois qu'elle s’adressait à Jaraxle, l'elfe noir, et même qu'elle ouvrait la bouche depuis longtemps. On pouvait mettre cela sur le compte de la fatigue, mais ses compagnons d'aventure, qui voyageaient avec la jeune femme depuis quelques temps maintenant, pouvaient reconnaitre et attribuer son laconisme actuel à sa méfiance naturelle d'un environnement qu'elle ne connaissait pas. Après tout, c'était la première fois que l'Illuskane s'aventurait à l'Est du Grand Désert, des démons étaient sensés menacer les contrées avoisinantes et jusqu'à Everlund, et son expérience des drows était bien moins que de nature à la laisser accorder une confiance aveugle aux représentants de cette race. Après tout, c'est bien à l'affrontement entre les fidèles de Verhaun, de Lolth et les nains de la Grande Faille qu'elle avait du prendre part au plus profond de la Grande Faille shaarienne.

Bref.
Il leur fallait se rendre jusqu'à un satellite de l'ancienne Eaerlann, aussi dénommée Fort des Portes de l'Enfer, pour retrouver un vague indice oublié voilà des années par un autre groupe d'aventuriers avant eux. Entre Hermine et son objectif, se dressaient des fiélons, peut-être un Dieu oublié ou deux, ainsi qu'une localisation géographique vague. Sous peine de devoir errer des jours et des semaines et des années au plus profond de la Haute Forêt, il allait lui falloir de l'aide. Des indications, et probablement des combattants. Cela tombai bien: ce lieu semblait un havre de mercenaires. Restait à pouvoir les payer ...

L'aventurière ignorait les relations exactes qu'entretenaient cette fameuse « Comtesse » et le peuple alentour. Était-ce un dirigeante emprunte de sagesse et de bienveillance, similaire à la Dame Alustriel de Lunargent ? Ou, à l'inverse, un petit tyran dont les fiers-à-bras ici présents étaient un aperçu de l'armée personnelle ? Quoi qu'il en soit, si elle était au pouvoir depuis de nombreuses année, elle pourrait leur en apprendre davantage sur une certaine expédition d mages menée par un elfe et un nain qui devait être passée dans le coin. Et, sil allait leur falloir compléter leur effectif écrasant de de deux personnes et demie, peut-être pourrait-elle leur « prêter » quelques hommes ? La guerrière n'aimait pas forcément l'idée de recruter des gens qui n'étaient pas forcément dignes de confiance, encore moins s'ils reconnaissaient une autre autorité que la Sainte Et Très Brillante Pièce d'Argent -mais elle n'aurait peut-être pas le choix ...

écrit par: Nelyn Lundi 30 Janvier 2012 à 11h17
Nelyn s’ était redressée à l’arrivé du Hin et de sa marmite de nourriture. Le doux fumé qui s’en échappa lui fit se redresser un peu plus encore car son appétit s’était réveillé.
Au fur et à mesure qu’elle mangeait, elle sentait les forces lui revenir et son cerveau, plus à même de réfléchir. Alors lorsqu’on parla d’expédition dangereuse dans la forêt, elle fronça les sourcils. Qu’y avait-il de dangereux ? Les Fées ? Assez dangereux pour que des hommes armés leur tire dessus pour les faire fuir et on se retrouve avec des cadavres d’êtres fées un peu partout dans la nature ?...
L’halfeline n’aimait pas ça.

L’Elfe noir avait parlé d’un entretien avec une « Comtesse » le lendemain. Serait-elle elle qui donnait les ordres pour chasser les êtres fées ? Oui, effectivement, ils devaient la rencontrer. Pour déterminer ce que ce village faisait ici en plein cœur d’une forêt, pourquoi ils devaient y avoir une sécurité autour de ses mines . Et aussi pourquoi des expéditions dangereuses étaient lancés. En soit, quel conflit opposait la Comtesse aux Fées…

Elle laissa son esprit se perdre un peu puis revint à la réalité. Son corps, malgré qu’il fut un temps revigoré par la nourriture n’allait pas faire long feu si on lui disait de se reposer dans un endroit froid. Alors quitte à se reposer, autant le faire proprement et dormir dans un endroit chaud pour qu’elle puisse se remettre de sa longue journée de marche – ou plutôt course – forcés.


« Nous avons passez une dure journée. Il est préférable pour notre métabolisme de nous reposer dans un endroit chauffé que froid. Et puis, quand des hommes dorment, c’est tout aussi calme que dans une maison abandonnée… »

Elle leur fit un sourire incertain.

écrit par: Arzhaelig Jeudi 02 Février 2012 à 22h42
Arzhaelig forçait son cerveau à tourner à plein régime, malgré le voile de fatigue qui rendait toute pensée plus compliquée à structurer. Ce qui s’était passé ces dernières minutes était riche d’un nombre impressionnant d’informations qu’il aurait eu toutes les peines du monde à rassembler autrement. Parfois il suffisait d’un geste apparemment anodin ou désintéressé, c’était une très belle expérience.

La nourriture réactivait son organisme, le réchauffait, le chargeait d’une belle énergie dont il devait profiter avant qu’elle ne disparaisse à nouveau.

Il ne fallait accorder aucune confiance aux quatre hommes au langage inconnu … ils devaient être foncièrement mauvais pour s’adresser de la sorte à la pauvre serveuse. Qu’elle ait réagi aussi rapidement à la menace laissait sous-entendre qu’elle avait pu déjà en être victime. Les autres par contre étaient bien plus aimables et formeraient mêmes des alliés possible si le besoin s'en faisait sentir.

De ces derniers, Lioki n’était vraiment pas avare d’information, c’était une chance sur laquelle ils sauraient jouer à n'en pas douter! Ils étaient donc mercenaires, chargés de la mine et d’expéditions spéciales auxquelles ils devraient se joindre pour avoir une chance d'arriver jusqu'au temple sans trop éveiller les soupçons de la Comtesse et profiter de leur aide à leur corps défendant.

La Comtesse … qui était-elle donc pour s'entourer d'un drow et de pareils mercenaires? Le barde avait hâte d'en faire la connaissance!
Touchant l'anneau de métal de sa ceinture, il chuchota à voix si basse que personne ne pourrait l'entendre et indiquant discrètement du doigt Hermine et Nelyn, leur glissa sur la voie de l'Art : -
"Je suis partagé. D'un parce que je ne sais où dorment les hommes de l'autre tablée et que je ne dormirais pas à l'aise, eux à nos côtés, de deux parce que j'apprécierais avoir suffisamment de tranquillité pour pouvoir informer nos maîtres de notre avancée et enfin parce que nous avons à discuter de la suite, en privé."

Il poursuivit à voix haute cette fois, s'adressant directement à Jaraxle : - "A défaut d'un brasier aussi chaud, nous pourrions peut-être y allumer un feu n'est-ce pas? Je pense que ce calme nous serait profitable. Qu'en pensez-vous mes amies?"

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 03 Février 2012 à 23h27
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn



user posted imagee drow haussa les épaules.

- Oui bien sûr, il y a une cheminée, mais la nuit s’annonce très froide. Quoi qu’il en soit, profitez-en, on ne vous offrira pas le choix entre deux endroits chauffés tous les jours, surtout dans cette forêt.

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.


Jaraxle s’exprimait toujours posément et en regardant son interlocuteur dans les yeux. Sans qu’il parle fort, tout le monde –en l’occurrence, Lioki- se taisait lorsqu’il avait quelque chose à dire. Lorsque Lioki fut certain que le drow avait terminé, il prit la parole pour répondre à la guerrière.

-[commun] Oui, la Comtesse, tout le monde l’appelle comme ça même si c’est pas une vraie comtesse. C’est elle qui contrôle tout ici, qui peut travailler à la mine, les allers et venues, les marchandages. C’est marrant qu’elle veuille déjà vous voir, d’habitude elle est plutôt « exclusive » si vous voyez ce que je veux dire, et pas facile à approcher directement.

« Sinon, ajouta-t-il en riant, à votre place, je sais pas où je dormirais ! Entre me peler les miches dans une cabane pleine de courants d’air, ou partager un bout de paillasse avec une bande de gros ronfleurs ! Nous, on a pas le choix, on est de service alors on dort tous ici pour être prêts au cas où. Y’a aussi l’auberge, mais je crois que toutes les places sont prises, » dit-il avec un regard vers Jaraxle, qui confirma d’un hochement de tête.

Ni Lioki, ni le drow ne s’étaient rendu compte de l’échange magique entre les trois aventuriers. Arzhaelig s’était contenté de bouger légèrement les lèvres quand personne ne le regardait, et grâce à son sort, ses mots apparaissaient clairement dans l’esprit de Nelyn et d’Hermine. En se concentrant, celles-ci pouvaient même lui répondre par le même biais.

écrit par: Nelyn Dimanche 12 Février 2012 à 16h18
Nelyn avait attentivement écouté Arzhaelig. Et en face, leurs interlocuteurs ne semblaient pas avoir remarqué l’échange magique. Alors en se grattant le nez, elle répondit mentalement à son compagnon : « Dormons ici. Certes j’aurai bien voulu avoir des nouvelles du pauvre malheureux que nous avions pris avec nous et le Chat voudrait sûrement savoir qui est cette Comtesse et où nous nous trouvons mais, nous l’ignorons nous même. Il est préférable, je pense, d’avoir quelques informations avant de le contacter. Et même si c’est risqué que de rester ici car on serait vulnérable parmi eux… Peut être que c’est la meilleure solution pour se montrer ouvert dans une situation ou nous ne sommes pas forcément menacé… Ca pourrait les vexer de nous voir partir alors qu’ils nous ont offert le diner et un endroit où dormir. »

Plus fort, elle répondit à Lioki comme si de rien n'était.

« Oui, en venant, nous somme passé devant l’auberge en question et il a semblé y avoir du monde. D’où viennent-ils ? »

écrit par: Ithek le Gris Mardi 21 Février 2012 à 20h28
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn



user posted imagees arguments d'Arzhaelig et de Nelyn étaient tous valables, et Hermine ne trancha pas tout de suite.
Jaraxle prit la parole à la place de Lioki pour répondre à Nelyn.


- En fait, ce n'est pas l'auberge que vous avez vu, mais le Sphinx, qui offre d'autre genres de services, précisa t-il à l'halfeline. « Vous pouvez tout de même y manger, au rez-de-chaussée, mais pas y dormir. L'auberge est plus discrète, surtout à cette heure-ci, nous sommes passés devant également mais vous ne l'avez probablement pas remarquée. Elle a été construite pour accueillir des travailleurs.

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.


Lioki bailla et cligna des yeux à répétition, visiblement fatigué. Il avait vite fini son assiette et sa bière et semblait avoir du mal à suivre la conversation. D'ailleurs, à la table des hommes rustres, certains commençaient à se lever et à quitter le hall par la grande porte d'entrée, en échangeant des blagues dans leur langue inconnue. Bientôt, leur table fut vide, ils avaient tous quitté le donjon.

Il n'y avait que six paillasses dans le hall, ce qui n'était de toute évidence pas assez pour tous les soldats. En fait, seuls le nain, Lioki et Jaraxle restèrent, ainsi que la serveuse et l'halfelin. La femme qui montait la garde à l'extérieur rentra également, et s'assit seule à une table pour manger à son tour.

La haute salle aux murs de pierre était alors beaucoup plus silencieuse ; Lioki était affalé sur la table, probablement endormi, le nain profitait de la chaleur de l'âtre, et la serveuse et l'halfelin s'affairaient à débarrasser et à faire la vaisselle. Le drow se servit ce qui restait de bière dans le pichet, et vida son gobelet d'un trait, en silence. Il daigna alors répondre à la seconde question de l'halfeline.


« Les travailleurs viennent pour la plupart, comme les soldats, de Mantelneige, Teshvague ou des Vaux. Et vous au fait, d'où venez-vous ? »

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.

écrit par: Arzhaelig Mardi 28 Février 2012 à 23h47
¤ Mauvaise question qui en amène une autre ... ¤

- Pour ma part, de la Cité des Voiles mais nous avons beaucoup voyagé depuis.

Arzhaelig s’avoua vaincu devant l’incompréhension de Nelyn et le mutisme d’Hermine. Il bailla à s'en décrocher la machoire et, la bouche entre-ouverte, tenta de couper court : - "Nous dormirons ici, merci beaucoup pour vos propositions."

Le barde était rassuré de voir que la tablée peu engageante avait quitté les lieux, c’était déjà ça, mais il devrait faire montre de plus de prudence que ce qu’il souhaitait pour la communication de l’évolution de la situation. Il était trop fatigué pour batailler avec plus de verve mais pas assez que pour ne pas maudire intérieurement la Hin qui faisait si peu état d’une requête qui lui semblait pourtant facilement compréhensible.

De ses affaires, il chercha de quoi s’assurer le plus de confort possible, regrettant déjà le moelleux tapis de mousse de la forêt mais ne s’installa pas tout de suite, préférant s’emparer d’une série de feuilles de parchemin, de l’étui qui en transmettrait le contenu, d’une plume et du pot d’encre soigneusement fermé et emballé dans un morceau de tissus.


- N'y voyez aucun signe d'impolitesse, j'écris pour lutter contre une curieuse forme d'amnésie ... Je dois m'y mettre avant de ne plus avoir la force de tenir une plume/

PARCHEMIN
.esirtiart ed serulla sec etrop iuq ec ed srevart ua elèdif etser suov ej euq sérussa zeyoS .elbmesne relrap ne suon-snorruop evêr nu’d drasah ua ertê-tueP .elbissop euq sèd iardneiver suov siam sertnocner sec rus ritnaseppa’m sap tnemesueruehlam xuep en eJ

.niamed sèd snorertnocner suon euq ,egalliv ec ed etnaegirid ,» essetmoC al « ruop tnalliavart te elxaraJ ed mon ua tnadnopér ,word nu’d ecnassiannoc al eriaf ed snonev suoe

… erbra nu rus élgnipé tnemetsirt ,girG nu’d te sllort xued ed ,erytas nu’uq ésiorc snova’n suon ,tiarap y’n li’uq evlyS al ed serutaérc ed tnatua’d eélpuep tse têrof al iS .egèlitros neicna euqleuq rellievér ed ruep ed sèrp sulp ed reiduté’d sédrag neib semmos suon suon euq serreip ed elcrec euqitna nu rirvuocéd te elpirép erton recnemmoc ruop nogarD el éttiuq snova suon ,têrof ed erèisil nos

.sétôc ses à étser tse raafithë ertiao .emmoh ervuap ec redia ruop suvruopéd neib semâvuort suon suon ,tros let nu’d relrap udnetne siamaj tnaya’e .eïuo’l Tos euv al tnavelne iul etsenuf tros nu’d épparf été tiava xue’d nu’l euq rirvuocéd ruop ecnatsissa étêrp snova ruel suoe .sniuodéb ed epuorg nu tnauqatta stnehZ ed etuor al tnasiorc ,hcoruanë’l élovrus snova suoe

.eéra’l ed têrof al snad udrep ,snoloc ed egalliv nu snad sévirra nifne semmos suon euq sap siarret suov en ej ,resilacol suon ed elicaf ertê suov tiod li emmoC

.snoméd sel rap eimédaca elleb erton ed seuqatta sed nosiar al rus sehcrehcer son ed eécnava’l ed sémrofni rinet suov ed tnatropmi ,tipér ed tnatsni tec à ,elbmes em li ,nogarD ud drob à eélbmessë’l etros al ed rettiuq riov suon ed eri elbisnehérpmoc neib ertov ertê tup euq elleuQ

,sertîao srehc sèrT

écrit par: Nelyn Mardi 06 Mars 2012 à 13h54
Nelyn fut contente lorsque les hommes de la tablée d’à coté avait quitté la pièce. Elle avait eu raison donc, de proposer de rester ici ! Elle se dépêcha de finir son repas pour se préparer elle aussi à se coucher. Elle tendit sa coupelle à l’halfelin qui s’activait non loin d’elle et lui fit un sourire. Malheureusement, il semblait timide. Il lui avait jeté un simple coup d’œil lorsqu’elle lui avait tendu son bol, comme s’il n’était pas intéressé. Ou plutôt non, il agissait ainsi comme s’il avait peur d’une réprimande venant de l’elfe noir.

C’est alors que leur « hôtes » si l’on pouvait l’appeler ainsi, lui renvoya sa question. Elle lui répondit qu’elle venait de Beluir, en Lurien et elle se retourna vers l’halfelin pour lui poser la question. Mais il s’était éloigné et débarrassait la table plus loin.
Un peu déçue, elle avait souhaité savoir d’où il venait et ce qu’il faisait ici. Elle se retourna vers le Drow.


- Et vous, d’où venez vous ? Je pensais que les gens de votre race ne sortaient jamais de chez eux.

Pendant ce temps là, Arzhaelig écrivait.

écrit par: Hermine Mardi 06 Mars 2012 à 19h39
Quoi qu'elle tentât de n'en rien laisser paraître, Hermine mit un moment avant de se remettre de la voix d'Arzhaelig qui retentit dans sa tête.

- Plume est dans ma tête. Il fait de la magie ! Mais ... on dit bien ... « Je pense donc je suis. » Mais ... si Plume pense à ma place ... Oh, merde ! ... Je ne suis plus ! Je n'existe plus en tant que substance pensante !

Voilà en substance ce qu'Arzhaelig et Nelyn purent discerner du fil affolé des pensées de la jeune guerrière avant que celle-ci sombre dans un mutisme gêné. Le temps qu'il lui fallut pour se rendre compte de ce qui s'était exactement passé, elle avait un peu perdu de ce qui s'était passé autour d'elle. Aussi la question de l'elfe noir la prit de court, et elle répondit sans trop y réfléchir :

- Des steppes, confia t'elle en haussant les épaules. « Au Sud de Flamméale. »

Comme d'habitude, elle regretta vaguement sa réponse. Elle avait grandi dans une tribu des Nomades du Loup et, plus elle voyageait, plus elle se rendait compte à quel point le Monde était vaste au delà de l'endroit qui l'avait vu naître. Il y avait deux raisons principales à cette prise de conscience : d'abord parce qu'il y avait tellement d'endroits et de gens différents (Ah, ça ! L'Anauroch était bien plus étincelant que les steppes ! Et on ne faisait pas d'Elinor Dentrefond ou de Thunder Jack aussi loin au Nord ! Même les étoiles étaient différentes, ici ...), et ensuite parce que les rares personnes à qui elle avouait sa région d'origine la gratifiaient au choix d'un sourire d'ignorance polie ou d'un haussement d'épaules et d'un regard vide. Elle avait fini par se résigner à n'être vue au mieux qu'une humble rurale originaire d'un trou paumé, au pire comme une barbare à peine dégrossie ...

Discutant de façon légèrement plus détendue avec Nelyn et Jaraxle Auzkovin, la jeune femme était assise au coté du marin aux cheveux d'argent. Elle jetait de temps en temps un coup d’œil à son ouvrage, en se demandant dans quelle langue étrange celui-ci s'écrivait. Étrangement, elle avait le sentiment d'avoir déjà vu pareille écriture ... Mais où ?

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À la fin de la discussion, alors que Plume terminait son travail d'écriture et que tout le monde se préparait à aller se coucher, Hermine roulait comme à son habitude un peu de tabac dans un fin parchemin. Elle comptait visiblement prendre le premier tour de garde. Même si l'auberge semblait accueillante. Même si ses jambes étaient lourdes du voyage. Et, même si son message télépathique l'avait surprise, la jeune femme avait quand même retenu que son vieil ami risquait de ne pas dormir tranquille. Veiller sur son sommeil, au moins une partie de la nuit, était le moins qu'elle puisse faire.

Allumant son rouleau à la flamme d'une chandelle, l'aventurière regarda tour à tour l'halfeline et l'humain, ne laissant aucun doute sur le fait qu'elle s'apprêtait à sortir fumer à l'air libre et qu'elle était prête à se laisser accompagner. Après tout, il ne s'étaient pas encore concertés sur la suite des événements ...

écrit par: Ithek le Gris Mardi 06 Mars 2012 à 23h24
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PARCHEMIN
Test de Bluff d’Arzhaelig : 3(Dé) + 8 = 11 >< Test de Psychologie de Jaraxle ?


user posted imagee drow se contenta d’hocher la tête lorsqu’Arzhaelig se mit à écrire son message. La lumière provenant de braséros et d’un grand lustre en métal d’un style assez moderne suffisait pourtant à peine aux yeux fatigués du barde, et il eut toutes les peines du monde à se concentrer pour ne pas faire de fautes dans cette langue qu’il n’utilisait que très peu.

Jaraxle avait écouté avec attention la réponse de chacun sur leurs origines. Il hocha la tête à la mention de la Cité des Voiles, des Steppes et du Luiren, mais les lieux plus précis ne lui disaient rien. La conversation avec Hermine et Nelyn se poursuivit donc sur ce sujet. Chacun apprit quelque chose sur la lointaine Luiren au-delà de la Grande Faille, terre fertile et royaume de nombreux halfelins, et sa capitale Beluir ; ou sur le mode de vie des nomades Uthgards. Mais l’une comme l’autre se gardèrent bien de donner des détails trop précis, et tous ces lieux étaient de toute manière trop lointains pour que le drow s’en fasse une idée très claire.
Ce n’est qu’après leurs explications que Jaraxle évoqua à son tour ses origines.


- Et bien, il y a des exceptions dans toutes les races, halfeline. Mais un jour viendra où les miens seront aussi nombreux sur terre qu’en dessous, répondit-il à Nelyn d’un ton qui pour une fois exprimait un peu d’émotion. Il y avait en effet une légère pointe d’agacement dans ses mots. « Mais je n’ai pas envie de discuter de cela. A présent, je vais vous laisser. Les hommes se lèvent à l’aube, et je vous conseille de faire de même, ce sera votre seule occasion de vous laver avec un peu d’eau chaude. »

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.


Il se leva, et se dirigea cette fois vers la porte qui se trouvait sur la droite de la grande entrée, côté nord-est. C’était une grosse porte en bois, mais elle n’était pas verrouillée. Nelyn, qui était assise face à celle-ci, eut le temps d’apercevoir qu’elle donnait sur un escalier en colimaçon, qui descendait vers elle ne savait où.

La plupart des paillasses se trouvaient près de la grande cheminée, et seul la servante et l’halfelin avaient les leurs à l’écart, près d’un braséro, juste à côté de la porte par laquelle était parti Jaraxle. Tout le monde –sauf les aventuriers- était déjà couché lorsque le barde eût fini sa missive. Il ouvrit discrètement l’étui magique de l’Assemblée, et y plaça le parchemin. Lorsqu’il l’ouvrit à nouveau, pour vérifier, le parchemin n’était plus là.

Dehors, il faisait encore plus froid, et des flocons commençaient même à tomber. Un homme montait toujours la garde près d’un braséro, visiblement frustré d’être là. Les aventuriers s’éloignèrent de quelques mètres pour discuter sans être entendus, mais l'air glacial n'allait pas probablement pas tarder à les ramener à l'intérieur.


écrit par: Ithek le Gris Vendredi 23 Mars 2012 à 17h56
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Forêt de l’Orée – Donjon du Village

Arzhaelig, Hermine, Nelyn



user posted image’homme qui montait la garde à l’extérieur profita de la compagnie que lui offraient les trois aventuriers pour briser l’ennui, en se lançant dans un long monologue sur le temps qu’il avait fait, qu’il faisait, et qu’il ferait dans les jours à venir. Ils ne réussirent pas à s’en débarrasser, et durent rentrer avant de mourir gelés. Leurs vêtements étaient un peu légers pour des nuits aussi glaciales.

Un peu plus tard, emmitouflé dans sa couverture entre Nelyn et le nain qui ronflait lourdement, Arzhaelig était sur le point de trouver malgré tout le sommeil lorsque des mots apparurent dans son esprit, aussi clairs que le cristal. Il reconnut sans le moindre mal la voix d’Ahtifaar.


[Draconien] « Message reçu.
Village intéressant. Important : plans temple dérobés jadis à Assemblée. Trouvez plans. Comtesse suspect. Danger charme. Déterminer intentions.
Nouvelle route commerce zhent par forêt. Travaux. Origine Mantelneige Teshvague. »

Bientôt tout le monde fut endormi, et la chaleur des corps aussi bien que celle du feu, et un confortable amas de matelas rembourrés de paille, promettaient une nuit assez agréable. Celle-ci fut tourmentée, cependant, par de drôles de rêves. Mais ce fut de loin Nelyn qui fit le songe le plus riche et le plus étrange. Elle était de nouveau dans la clairière de son dernier songe, en agréable compagnie, puisqu’elle était entourée de belles créatures féériques et d’autres halfelins. L’heure était aux festivités, et autour d’une immense table ronde, tout ce petit monde s’agitait et s’ébattait dans un vaste chaos érotique. Mais Nelyn, elle, se tenait un peu à part, et discutait avec un hin dont la beauté juvénile la fascinait. Leurs propos étaient flous, et vaporeux, comme s’ils parlaient dans le vide. Puis, incommodée par tout ce chaos autour d’elle, qui était certes plaisant pour certains, mais dans lequel elle se sentait perdue, Nelyn en fit part à son interlocuteur, qui la regarda sans la comprendre. Le malaise de l’halfeline allait croissant, tandis que l’incompréhension entre eux grandissait et qu’elle se sentait de plus en plus seule et isolée.

Le jeune et beau garçon finit par lui répondre quelque chose qui sonnait comme un avertissement, mais elle n’en saisissait pas la teneur. Soudain, son regard fut attiré vers la table de banquet. En son centre, sur un trône aux formidables dimensions, se tenait un être à la peau sombre, bien plus grand qu’un homme. Il était quasiment nu, infiniment beau et bien proportionné. Elle était absolument fascinée par lui, par sa toute-puissance et par son charisme. Lentement, il tourna la tête vers elle, et elle fut prise d’une terreur indescriptible. Son visage exprimait la colère, et elle sentait qu’elle en était la cause. Paralysée, elle ne put que le regarder lever vers elle une main à six doigts. Elle sentit alors son cœur s’arrêter de battre.

Elle se réveilla en sursaut et en sueur. De la lumière filtrait de l’extérieur, et les autres étaient en train de se lever et de s’étirer.


-Allez, tout le monde debout ! dit Lioki.

Ils n’eurent de toute manière pas vraiment le choix, car la servante ouvrit l’une des deux portes d’entrée, créant un courant d’air désagréable, et se mit à faire sonner une cloche à l’extérieur qui avait de quoi leur crever les tympans. Après seulement quelques minutes, tout le monde se rassembla dehors, y compris les soldats qui avaient passé la nuit au village. Une bonne couche de neige était tombée pendant la nuit, et les quelques rayons de soleil de la matinée suffirent à éblouir les aventuriers. Le froid était pour le moins vivifiant. Au pied du donjon, des tables étaient installées, et l’une d’entre elles était séparée des autres par une large tenture. Sur chaque table se trouvaient des bassines d’eau fumante, du savon et des linges.

Les hommes se déshabillèrent, les pieds dans la neige, et se lavèrent très rapidement. De l’autre côté de la tenture, les deux seules femmes de l’équipe des gardes firent de même. Arzhaelig, Nelyn et Hermine rejoignirent leur côté respectif, et, puisqu’ils étaient là, les imitèrent. Des dix représentants du sexe masculin, certains étaient de véritables montagnes de muscles, en particulier parmi les hommes à la langue inconnue. Ils étaient plutôt râblés et trapus, alors que Lioki, et Grim, l’autre humain, étaient typés différemment, un peu plus grands et fins.

Les soldates étaient seulement deux ; la jeune femme à l’air étrange, que Nelyn et Hermine avaient déjà croisée à l’entrée du donjon, ne cessait de jeter des coups d’œil vers celle-ci, ce qui ne manqua pas de les mettre mal à l’aise. L’autre était visiblement demi-elfe, à en juger par sa finesse, sa peau très pâle et légèrement bleutée à certains endroits du visage, et ses oreilles discrètement pointues. Par la douceur et l’élégance de ses mouvements, elle aurait tout à fait pu être une elfe, mais sa taille approchant celle d’Hermine, ses épaules et ses hanches trop larges pour une vraie Tel’Quessir trahissaient son ascendance humaine. Elle leur adressa un sourire poli.

Une fois lavés et rhabillés, les aventuriers eurent le temps d’observer l’endroit. Le donjon, sombre et imposant, était posé sur un promontoire rocheux dominant la forêt tout autour, et le village à l’Est. La rivière passait juste en contrebas du donjon, au pied d’une impressionnante falaise, puis elle longeait le village par le Sud, formant ainsi une protection naturelle. Le seul passage pour la traverser semblait se faire par le pont de pierre qu’ils avaient emprunté la veille. Le village en lui-même était fait d’une quinzaine de bâtiments, plutôt modestes pour la plupart, sauf deux assez imposants, sans toutefois égaler le donjon. Dans l’axe du chemin descendant du donjon vers le village, se trouvait une place de marché, autour de laquelle les maisons étaient plus ou moins organisées. Quelques étals s’y trouvaient. Partout autour, à perte de vue, s’étendaient les arbres majestueux de la forêt de l’Orée, et tout ce paysage était bien entendu recouvert d’une couche de neige qui étouffait tous les sons, et accentuait encore l’isolement du modeste hameau.

Jaraxle les arracha à leur contemplation. C’était la première fois de la journée qu’ils le voyaient, et il avait l’air encore plus exécrable que d’habitude.


- Si vous êtes prêts, la Comtesse désire vous voir.

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.


Laissant derrière eux les hommes et femmes d’armes qui s’adonnaient à des exercices, Hermine, Nelyn et Arzhaelig suivirent le drow dans le donjon. Ils empruntèrent l’étroit escalier en colimaçon, et tout en montant, passèrent devant une porte fermée, avant de déboucher au niveau des toits du donjon, sur un chemin de ronde qui offrait une vue absolument imprenable sur les environs. Le sol de pierre était extrêmement glissant. Ils empruntèrent le chemin de garde jusqu’à une porte qui donnait sur la partie centrale du donjon. Jaraxle entra le premier, annonça rapidement l’arrivée des aventuriers, et les fit entrer, fermant la porte derrière eux.

La pièce était un petit salon au décor des plus étranges. Devant une cheminée, une grande statue représentant une sorte de croisement entre un humain et un vautour projetait son ombre sur des vitrines situées de part et d’autre le long des murs, qui exposaient des objets les plus hétéroclites : des armes, des parchemins, des miroirs, des sortes de talismans, ou encore des pièces de vêtements. Au-dessus des vitrines, des portraits d’un style insaisissable, au trait imprécis, sombres, et pourtant pleins de vie, semblaient crier de douleur, pleurer, rire, ou simplement regarder les occupants de la pièce. Au fond, une seconde cheminée illuminait une table basse et trois accueillants canapés formant un « u ». Une femme à la chevelure rousse était assise face à la cheminée, tournant le dos aux invités.

A l’invitation du drow, qui resta près de la porte, ils se dirigèrent vers les canapés, découvrant une jeune femme frêle et discrète, habillée d’une robe noire décorée d’émeraudes, et parée de bijoux assortis et probablement très luxueux. Un parchemin à la main, elle leva les yeux vers les aventuriers, et les observa tour à tour quelques secondes pendant qu’ils s’asseyaient.


- La bonne rencontre, chers amis. Je suis heureux que vous soyez arrivés ici sains et saufs, après un si long chemin. Alors, on m’a dit que vous explorez des temples ? Comme cela doit être passionnant !

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Sa voix était suave et enjouée. Ils remarquèrent qu’elle avait un très léger strabisme divergeant, qui n’enlaidissant en rien son visage par ailleurs charmant.

écrit par: Nelyn Mardi 27 Mars 2012 à 22h30
Nelyn mit du temps pour réaliser ce qu’il se passait autour d’elle. Son cœur était affolé. Il battait à tout rompre et, malgré la saison, elle avait mouillé son linge de peur. Peu à peu, elle se rendit compte que la réalité avait pris le dessus sur le rêve et qu’elle devait se dépêcher de rattraper les autres. Elle rangea de coté son rêve de cette nuit et cette peur irrationnelle. Elle y penserait plus tard car elle n’y comprenait rien du tout. Elle ne pouvait s’expliquer cette terreur. Et pour tout dire, savoir que la créature n’était pas physiquement présente l’a rassurée.

Plus tard, lorsqu’elle comprit qu’on l’invitait à se toiletter, elle eu un sentiment mitigé. Mélange entre l’envie pressante de se sentir propre et crainte du froid hivernal. Voyant que ses compagnes y allaient sans hésitation, elle s’endurcie mentalement et s’appliqua à se frotter énergiquement le corps. La chaire de poule était malgré tout visible sous la peau rougit.

Revigorée après cette toilette matinale, elle eu l’esprit plus claire pour appréhender la nouvelle journée. Elle admira les environs à la lumière du jour et constata que le château était situé à un emplacement stratégique puisqu’il pouvait voir au loin ce qu’il s’y passait. Pour ce qu’elle avait observé des habitants du coin et de ce qu’elle avait appris la veille, le château était aussi lugubre que ses gens. C’est alors qu’elle eu un mauvais pressentiment. L’ambiance n’était pas à l’accueil et à la fête mais plus à une crainte révérencieuse vers la Maîtresse des lieux et une peur vis-à-vis des êtres de la forêt. Pour avoir autant de militaires sous sa coupe, il fallait qu’elle soit très riche ou posséder un grand pouvoir pour vivre dans un endroit pareil…

D’un hochement de tête, elle suivit leur guide qui les emmena tout droit vers la Dame du Donjon. De premier abord, la dame était charmante. Jolie voix, joli visage malgré son petit défaut et aussi aimable que jolie. Pourtant, Nelyn resta vigilante car elle se rappelait des conclusions qu’elle s’était faite, juste après sa toilette. Et par la même occasion, son rêve de la veille qui lui rappela de fil en aiguille, le rêve menaçant sur les êtres fées.


« La belle rencontre en effet Comtesse ». L’halfeline haute comme trois pomme se tenait bien droite sur son canapé. Elle avait incliné légèrement la tête en signe de salut. « Grâce à votre homme ici présent et à votre bonté, nous avons pu profiter d’un repas et d’une nuit au chaud en sécurité entre vos murs. C’est un luxe inespéré pour des personnes qui s’étaient perdus dans la forêt. Comme quoi il y a des jours ou explorer des temples n’est pas si passionnant que cela. »

Elle lui fit son sourire le plus sincère en repensant aux mésaventures qu’ils avaient eu depuis leur entrée dans la forêt.

écrit par: Arzhaelig Mercredi 28 Mars 2012 à 05h27
¤ Trouvez les plans … Mais où? Et comment? Je me vois mal commencer à fouiller le donjon sous le regard bienveillant de la Comtesse … ¤

C'était le désavantage de ce sort, sens unique et impossible de communiquer de longues phrases … il fallait se montrer concis et le maitre était visiblement expert en la matière, même si la compréhension en souffrait d'autant.
Arzhaelig était de fait tout sauf sur de comprendre la suite du message d'Ahtifaar ... Peut-être que tout lui paraitrait plus clairement une fois reposé mais au moment de le recevoir, l’esprit embrumé, il ne put que tenter de recouper les informations reçues par le drow et ces quelques mots et d’être moins rassuré encore sur leur situation. Tout lui laissé croire que -volontairement et consciemment ou pas- l'entreprise de ce village perdu au milieu de la forêt était Zhent. Et si la Comtesse menait la danse, elle au moins, devait appartenir à cette sinistre organisation

Et il y eut la nuit, enfin ... Et un sommeil réparateur, peut-être de ne lui laisser que peu de souvenirs des rêves qui avaient du l'habiter.

Il fallut le petit matin et l'épisode rude d’un lavoir martial pour lui remettre enfin les idées en place et lui permettre d'approcher la rencontre avec un peu moins d'appréhension. Le donjon, au moins, n'avait pas du se construire en un jour... A moins d’une main d’œuvre véritablement conséquente et signe de moyens remarquables. Dans le cas contraire, il devait croire que ses maitres lui en auraient parlé, cacher une telle information n’avait pas de sens.

Le village avait été construit avec toute l’intelligence que l’on pouvait attendre de colons compétents avec un véritable sens esthétique qui plus est. Parcourir la coursive du donjon lui remplit les yeux et le cœur du sens apaisant du beau.

L’intérieur en était plus singulier. L’étalage de ce que le barde prenait pour des objets magiques découverts lui rappelaient l’Assemblée et l’alerta qu’il était sur le territoire de quelqu’un d’une puissance sur laquelle il fallait compter. Personne n’exposait autant de richesse sans les protéger lourdement à moins d’être soi-même une protection suffisante à l’instar des dragons …

Il essayait de ne rien fixer trop longuement de peur de laisser transparaitre un intérêt pour quoi que ce soit de précis alors que sa curiosité lui hurlait qu’il devait en savoir plus mais ne put réprimer un frisson quand son regard passa sur la sculpture de ce qui devait être … un Vrock … Un démon soldat. Le bon gout s’arrêtait là. La créature puissante qu’elle fut et prodigieuse était parfaitement mauvaise. Si tant est qu’un démon ait pu être autre chose.

Le Rakshasa avait eu raison de le prévenir du charme de la Comtesse, pour seul mâle de leur compagnie, lui plus que les autres auraient pu y succomber, et le pourrait d’ailleurs encore si le désir de faire usage de l’Art se faisait sentir. Il aurait dû s’y préparer et tenter au moins de s’en protéger mais était persuadé qu’elle s’en serait rendu compte et aurait pu ne pas apprécier la chose. On ne répond pas à une invitation cordiale en armure, équipé d’un bouclier fut-il magique et spécialement conçu contre le mal.

Dans l’attitude la plus de circonstance possible, il salua la maitresse des lieux, indiquant par là-même la reconnaissance acquise pour cet accueil et le temps qui leur serait offert. Il ne pourrait éluder la question, pas plus qu’il ne pourrait mentir s’il souhaitait avoir une chance d’y survivre. Encore une fois, il lui semblait qu’il lui fallait impérativement en dire assez pour ne pas risquer se trahir tout à fait.


- Dame, vous voilà bien renseignée sur la raison de notre arrivée impromptue sur vos terres. Je me joins à notre amie pour vous remercier de tout cœur pour votre accueil et vous assurons de même que nous n’avions aucune connaissance que les alentours de ce temple en question aient appartenu à quelque territoire. Si c’était là votre plaisir, nous arrêterions d’ailleurs notre quête à l’instant.

La saluant une fois de plus, signifiant cette fois qu’il répondrait plus précisément à la question posée, il reprit : - « Barde de mon état, j’ai suivi le chant de la légende de l’existence d’un temple, perdu au cœur de la forêt de l’Aurée, entouré de trop de mystère que pour ne pas souhaiter en savoir plus. Mes amies m’accompagnent, pour m’offrir au moins un sentiment de chance de pouvoir y parvenir. Et Tymora a dû trouver l’entreprise plaisante de nous avoir permis d’arriver jusqu’ici. »

Scrutant le visage de la Comtesse dans l’attente de sa réponse, Plume souriait comme s’il avait partagé cette discussion dans un salon confortable plutôt que questionnés sur leurs intentions tel qu’ils étaient réellement.

écrit par: Ithek le Gris Samedi 07 Avril 2012 à 17h20
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Forêt de l’Orée – Donjon du Village

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


user posted imagea Comtesse posa sur la table son parchemin, puis croisa les jambes ; tous ses gestes se faisaient avec grâce et délicatesse. Elle écoutait Nelyn et Arzhaelig avec un intérêt évident, tandis qu’Hermine, dans son mutisme prudent, préférait se faire oublier. Avant de répondre, la Comtesse fit un signe à l’adresse du drow, qui montait discrètement la garde près de la porte.

- Jaraxle, servez-donc à nos invités quelques fruits et rafraîchissements, ils l’ont bien mérité ! Le drow s’exécuta, se dirigeant vers un meuble bas situé derrière un des canapés pour en sortir une corbeille de fruits (raisins, pommes et noix) qu’il posa sur la table, ainsi que des verres et un pichet d’eau. Puis il retourna en silence près de la porte.

« Je suis sûr que la chance n’a que peu à voir dans votre réussite, et que votre talent vous aide tout autant. Par ailleurs, je pense avoir de bonnes nouvelles pour vous. Cela fait assez longtemps que nous prospectons dans les environs, et si les ruines anciennes ne sont point le motif principal de notre présence ici, nous en avons découvertes quelques-unes qui sont dignes d’intérêt. Mais nous avons déjà beaucoup à faire, et je n’ai pas d’hommes suffisamment compétents pour les explorer. Si vous le désirez, Jaraxle pourra vous accompagner aux sites les plus intéressants, et vous verrez ce que vous pourrez en tirer… Je vous laisserai avec grand plaisir vaquer à vos occupations sur mes terres, tant que vous me montrez le fruit de vos recherches. L’histoire et la magie ancienne m’ont toujours passionnée ! Qu’en pensez-vous ? »

« Par ailleurs, quel bonheur d'avoir un barde à mes côtés ! J'écris moi-même des poèmes, et je chante parfois. Je vous entendrai avec grand plaisir, lorsque nous nous reverrons. »

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écrit par: Arzhaelig Vendredi 20 Avril 2012 à 20h19
Comme il aurait été plaisant de rester en si charmante compagnie et de prendre le temps de discourir et de partager le gout de l’Art, des Mystères, de la Magie ! N’aurait-il eu le goût de l’aventure qu’il aurait laissé à d’autres de prendre les risques à sa place avec joie !

A chaque mot, le barde oubliait un peu plus qu’il avait affaire aux Zhents mais pas que l’aide qui lui était proposée était ce drow qui l’inquiétait tant bien qu’il sembla totalement fidèle à la Comtesse. Des fruits gracieusement offert, une étincelle de raison l’incita à ne se servir que de noix, considérant que si la corbeille avait été empoisonnée de quelque poison que ce fut – non pour les tuer mais peut-être pour leur inciter à parler plus que de raison- il aurait moins imprégné les fruits secs.

La proposition de la Comtesse n’en était absolument pas une, elle venait de leur donner les règles du jeu auquelles ils n’avaient d’autre choix que de se soumettre. C’était donc pour la forme plus que pour tout autre chose que le barde remercia d’une courbette : -
« Soyez-en sur madame ! Nul doute que Jaraxle nous serait d’un précieux secours pour nous indiquer les sites en question. Si, à tout hasard, vos repérages avaient donné lieux à une cartographie des lieux, je vous serais très reconnaissant de nous permettre de les recopier.»

Il poursuivit, véritablement radieux, sur un ton non feint de complicité, passablement sous le charme qu’il était : - « Mais voilà que vous titillez ma curiosité en reconnaissant avoir apporté ordre et civilisation dans cet endroit perdu pour d’autres raisons que celle de l’exploration. C’est évident, bien sur, ou jamais vous n’auriez élevé un si bel endroit. Il pourrait s’agir de l’ouverture d’une halte sur nouvelle route de commerce mais de route, je n’en ai vu aucune traverser les lieux. Il y a la mine qui peut certainement se révéler être un investissement de valeur mais cela suffirait-il ? »

Le barde se parlait à lui-même, jamais au grand jamais n’aurait-il attendu de la Comtesse qu’elle se justifie, il ne s’agissait là que de l’expression sincère d’une curiosité le poussant à réflexion. Il ponctua d’ailleurs cet état de fait en répondant à sa proposition d’échange de talent artistique : - « Pour ma part, je préfère le son profond des instruments à vent et c’est avec grand plaisir que je tenterais de vous accompagner sur un de vos chants. A votre bon plaisir nous allons vous laisser retourner à vos occupations et ne plus vous déranger d’avantage. »

La dernière phrase ne cachait rien de la volonté de mettre un terme à la discussion. Elle avait eu ses apaisements ou savait du moins à quoi s’en tenir. Sans s’être levé sans avoir reçu expressément congé, son attitude était celle d’un homme conscient que la discussion était terminée.

écrit par: Nelyn Dimanche 22 Avril 2012 à 21h46
Nelyn était tiraillée ! La proposition de la dame était à double tranchant. Si elle nous indiquait où aller, au moins ne se perdraient-ils pas et feraient un gain monstre. Mais… En contre parti, le Drow serait ses yeux et ses oreilles.
Et, que signifiait « digne d’intérêt » ? Car si ce qu’ils faisaient actuellement était plus important encore que les temples et leurs trésors, alors c’est qu’il devait y avoir un grand pouvoir ou beaucoup d’argent à la clef.
En fait non, Nelyn n’était plus du tout sûre que la proposition était à double tranchant. Elle était pire. Comme empoisonnée ET à double tranchant.
Que faire ?...

Et pendant qu’elle réfléchissait, Arzaelig parlait. Au début, toute à sa réflexion elle ne fit pas attention à ce qu’il disait et à son attitude, répondant à des banalités d’usage. Pourtant, elle fut soudainement frappée par son enthousiasme. Comment, lui, qui était si méfiant et soupçonneux à l’idée de dormir dans le château, se retrouvait aussi courtois avec elle ?

Apporter l’ordre et la civilisation ?.... L’halfeline n’était pas sûre que c’était ainsi que voyait l’être fée lorsqu’il avait décrit l’activité des hommes le soir où ils avaient dormis chez lui.
Décidément, il y avait quelque chose de bizarre. Elle regarda plus attentivement le barde, se demandant s’il ne faisait que répondre à l’invitation de la Dame ou bien, qu’il était vraisemblablement sous son charme.


Mais parce qu’il fallait bien répondre, elle ajouta :
« Si vous disposiez d’une carte des lieux, ce serait beaucoup plus simple je pense. Non pas que je refuse votre proposition mais je pense que votre ami à des choses beaucoup plus importante à faire que de suivre un groupe de traducteurs de langues anciennes. Car c’est un travail de déchiffrage et non de chasse au trésor que nous sommes venus faire ici. Et hier, lorsque nous avons croisez votre ami, il semblait si soucieux et si surpris de nous voir là qu’il était très certainement en train d’accomplir une mission vitale que je ne voudrais interrompre. »

La prêtresse espérait fortement que la Dame des lieux allait les croire et lui fournir la carte. Nelyn avait dit des demi-vérités.

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 26 Avril 2012 à 18h10
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Forêt de l’Orée – Donjon du Village

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


user posted imagea jeune femme adressa un sourire un peu condescendent à Nelyn.

- J'ai bien des cartes de la région, mais elles ne vous aideront pas beaucoup, car elles sont trop imprécises. Et on dirait que vous êtes bien renseigné, vous aussi, cher barde, ajouta t-elle à l'intention d'Arzhaelig. « Il y a bien un projet de route passant près d'ici, et c'est d'ailleurs par ce projet que j'ai pu me procurer ces cartes. La mine rapporte bien assez pour le moment, mais il arrivera un jour où elle cessera d'être rentable. Alors, possédant ces terres, je pourrai tirer grand profit de la route à venir. Vous comprenez donc bien qu'en plus de vous être inutiles, ces plans sont pour moi d'une trop grande valeur pour que je les prête à qui que ce soit, même si ces personnes sont animées des meilleurs intentions. »

Le petit jeu savamment entretenu par Arzhaelig semblait lui plaire à elle aussi, et elle mêlait à ses paroles de discrètes nuances dans le regard et d'infimes mouvements de lèvres évoquant un sourire ou une légère moue. Ses yeux pétillaient tandis qu'ils conversaient. Il ne faisait nul doute qu'elle n'avait pas souvent l'occasion de parler à des étrangers, et que le motif prétendu ou réel de leur présence en ces lieux l'intriguait au plus haut point.

Elle décroisa puis recroisa les jambes, achevant d'ensorceler le barde, sans qu'aucune magie autre que le désir charnel d'un homme pour les charmes d'une demoiselle ne fût employée.


« Quant à Jaraxle, ne vous en faites pas pour lui. Il n'a d'autre mission que celle que je lui donne, et à partir de maintenant, il s'agit de vous guider vers ces ruines dont je vous ai parlé.

Elle s'adressait au drow indirectement, mais d'une manière assez ferme et sèche, comme à chaque fois qu'elle lui donnait des ordres. Comme ils lui tournaient le dos, les aventuriers ne purent voir sa réaction, mais il resta aussi muet qu'une carpe.

« Je vous souhaite bien du succès dans vos interprétations d'écrits antiques. Comme j'imagine que vous avez besoin de nouvel équipement et de vivres après ce long périple, vous trouverez de quoi vous fournir au marché. Et revenez vite pour me parler de vos avancées ! "

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Elle fit un signe de tête au drow, qui les raccompagna jusqu'au hall du donjon, désert.

- J'ai quelques affaires à préparer avant que nous partions. Je serai sous l'arbre de la place du marché dans une heure ; si vous avez besoin de plus de temps, vous me le direz à ce moment-là.

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.


Il quitta le donjon sur ces mots, laissant les aventuriers seuls dans le hall.


écrit par: Arzhaelig Samedi 05 Mai 2012 à 22h38
Non, Arzhaelig n'allait pas contredire la Hin devant la Comtesse, il savait pertinemment que ce n'était pas nécessaire. A ce niveau d'échange, un sourcil levé et un sourire étendu en disait tout autant. Le barde n'aurait pas l'outrecuidance de lui mentir si honteusement, la "chasse aux trésors" était évidente, pourquoi prétendre avoir fait un tel voyage "juste pour déchiffrer quelques hypotétiques inscriptions anciennes"?

La crainte de Nelyn était justifiée, il était question d'un drow et d'une dangereuse Comtesse ... Qu'en aurait-il été si il lui avait dit que c'était une entreprise Zhent?

Oh comme la Comtesse était habile, tant par le charme que dans le verbe ! Quel plaisir !


- Non point renseigné ma Dame, ce n'était là que supputation et j'aurais d'ailleurs parier sur une exploitation des mines rentable sur un plus long terme. Je comprends parfaitement d'en connaitre la valeur potentielle que vous ne souhaitiez pas nous prêter vos cartes.

A son tour, il montrait en signes subtils que leur jeu était à double sens, qu'il lui plaisait qu'elle le charme et qu'il n'y était pas du tout insensible.

- A tout bien considérer, une représentation des environs n'a effectivement que peu d'intérêt pour nous mais d'autres nous seraient en revanche du plus grand secours si vous acceptiez de simplement nous les montrer le temps que je puisse en recopier le contenu. Ce sont d'elles que je parlais en fait. A la découverte des ruines, je supposais que vos hommes aient pu en commencer un repérage qui eut pu nous faire gagner un temps précieux.

Il la salua, triste d'avoir à la quitter déjà et ravi d'avoir à la revoir bientôt et quand ils furent enfin seuls dans le hall, caressa à nouveau un fil de cuivre de sa ceinture pour contacter l'esprit de ses compagnes d'aventure.

¤ N'ayez crainte mes amies, tout va bien. Ce jeu était divertissant, rien de plus. Ce village est Zhent, un nid de vipères et de scorpions, trop dangereux si nous ne jouons pas le jeu. ¤

Poursuivant à haute voix, il lança à ses amies, à l'attention des oreilles indiscrètes qui auraient pu les épier encore : - "Si nous allions faire quelques emplettes mes amies?"

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 11 Mai 2012 à 14h15
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Forêt de l’Orée, Donjon du Village - Place du Marché

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


user posted image’est un marché étonnamment fourni et plein de vie que les aventuriers découvrirent, après avoir descendu la petite côte qui menait du donjon au village. Dominée par un chêne majestueux, la petite place carrée, située à l’intersection de quatre embryons de rues, fourmillait de marchands en train de déneiger leur devanture ou les tentures de leur étal, d’acheteurs potentiels qui guettaient la meilleure affaire, ou de simples passants, des travailleurs en chemin vers la fameuse mine, vraisemblablement.

Contre toute attente, on pouvait trouver de tout ou presque dans cette colonie implantée au beau milieu de la forêt de l’Orée. Armes, nourriture, équipement, il y avait là de quoi contenter les habitants, mais il était étonnant de trouver des articles plus rares et luxueux, tels que des bijoux, des tissus de valeur, ou des babioles et autres charmes de protection. Trois étals étaient uniquement dédiés à la vente d’alcool, que ce fût de l’hydromel, du vin, ou des spiritueux ; et malgré l’heure matinale, c’était ceux qui avaient le plus de succès.

Parmi les éclats de voix qui provenaient de toutes les directions, Hermine, Nelyn et Arzhaelig entendaient parler ce langage inconnu des hommes du donjon, mais également du commun, langue des marchands par excellence, du chondathien et des bribes de conversation entre une bande de nains. Sur leur droite, un homme aux cheveux mi-longs et bien coiffés, vêtu d’une robe de mage, héla les aventuriers :


- [commun] Holà, bonne rencontre ! Venez jeter un œil à mes talismans, qui vont protégeront des charmes que les fées vous jettent ! Que valent quelques pièces d’or, face à la garantie de résister à leurs sortilèges pervers ? Quel fou se risquerait sans assistance face à des créatures qui peuvent vous envoyer dans leur enfer délirant pour l’éternité ?


écrit par: Nelyn Dimanche 20 Mai 2012 à 23h17
Nelyn battit en retraite. Il était inutile de chercher à négocier quoi que ce soit vu leur position. Et Arzaelig semblait très bien s’en sortir, trop bien même. A voir leur hôtesse aussi charmante à leur égard nul doute qu’il y avait quelque chose de mauvais là-dessous.
Il avait beau les rassurer, elle ne se sentait pas très à l’aise et continuer à se méfier.
Elle suivit sa proposition et marcha d’un air renfrogné qu’on devinait malgré l’écharpe qui recouvrait toute la partie basse de son visage.

Le froid et le bruit du marché lui dégourdit le cerveau. Quelle surprise de voir autant d’animation ici. Ces marchants étaient-ils tous passés par la Route ? A l’écoute de toute cette agitation, Nelyn oublia quelque peu sa méfiance et se laissa attirer ici et là, aux différentes étales, comme un papillon.
Malheureusement, les prix étaient exorbitant. Sûrement du fait de la difficulté de livraison des marchandises… Elle le prit néanmoins positivement. Sa bourse ne serait que mieux préservée.

Mais, lorsqu’elle entendit parler des amulettes de protection contre les fées, ses oreilles s’agitèrent. Elle n’était pas ici pour faire les étales, mais bien pour le « travail », si elle pouvait appeler ça ainsi.
D’un pas décidé, elle marcha droit vers le bonhomme et regarda d’un air intéressé ses bibelots. Car elle était certaine que c’était des bricoles inefficaces et de pures arnaques mais bon, il était toujours intéressant de savoir pourquoi il vendait ce genre de choses ici. Quelles fées tourmentaient les voyageurs pour que des vendeurs peu scrupuleux se mettent à exploiter ce filon et si pourquoi pas, il n’existait pas des « aimants à fée ».


« Sortilèges pervers dites vous ? Comment cela ? »

Elle se mit alors à toucher les amulettes étalées sous son nez et les regarda sous toutes les coutures.

« Celle-ci, à quoi sert-il ? »

écrit par: Ithek le Gris Samedi 26 Mai 2012 à 13h48
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Forêt de l’Orée, Donjon du Village - Place du Marché

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


user posted imagee marchand eut l'air ravi de voir l'halfeline s'intéresser à ses articles. Elle avait entre les mains un drôle de petit objet, fait d'un anneau en saule à l'intérieur duquel était tissé élégant filet, et d'où pendaient des ficelles ornées de serres d'un petit rapace.

- Ceci, brave halfeline, est un attrapeur de charmes. Il vous protégera de la plupart des sortilèges que les fées peuvent vous lancer, afin de manipuler votre esprit. Sans cela, elles pourraient vous faire faire tout ce qu'elles veulent, dans le but de vous amener à votre perte, bien souvent. Tenez, je suis prêt à vous le céder à moitié prix : dix pièces d'or seulement !

" Mais, je vois que vous n'êtes pas d'ici. Sachez que nombre de braves gens ont succombé aux sortilèges de ces maudites fées. Des chasseurs, des bûcherons, et parfois même, des mineurs, à quelques lancées de là ! Et personne ne sait ce qu'ils sont devenus, mais ils ne sont jamais revenus. Probablement mort pour la plupart, ou complètement fous, en train de danser nus quelque part dans cette forêt sans fin... La Comtesse organise bien quelques chasses, une fois par mois, mais ces créatures malignes se cachent bien, et elles sont bien trop nombreuses pour en venir à bout. C'est pour cela que mes protections magiques ont tant de succès. Certains n'y croient pas, mais c'est à leurs risques et périls ! "

" Tenez, si celui-ci ne vous convient pas, j'ai là de ravissantes boucles d'oreilles enchantées, qui permettent d'entendre les fées à plus de vingt pas à la ronde, et avec la plus grande clarté. Particulièrement utile, sachant que certaines peuvent se rendre invisibles."

Il saisit les deux petits bijoux en argent ornés de petites pierres rondes et noires, et se pencha en avant pour les coller contre les oreilles de Nelyn.

- Oh, ravissant ! Regardez comme elles se marient à vos yeux, dit-il en tendant devant elle un miroir en argent poli. En effet, les bijoux lui allaient particulièrement bien. Au passage, Nelyn remarqua au poignet du marchand, brièvement découvert en tendant le bras, un tatouage représentant un symbole inconnu " J'en suis charmé. "

PARCHEMIN
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écrit par: Arzhaelig Mardi 05 Juin 2012 à 22h37
De quel matériel pourraient-ils donc avoir besoin et dont Hermine ne disposait pas déjà un exemplaire dans son sac? C'était une véritable aventurière, capable de faire face à toutes les situations, bien plus qu'il ne le serait probablement jamais.

Hermine ... chère Hermine ...
Il y avait cette fois pourtant quelque chose d'étrange dans son attitude, pas son mutisme, elle prenait souvent le plis de lui faire confiance, à lui, la voix, autant que le barde faisait confiance à la guerrière pour ... tout le reste, c'était différent cette fois, elle semblait mal à l'aise.

Parcourant le marché, il s'étonna à peine d'y trouver une telle diversité d'objets divers, moins encore d'être hélé par le mage-marchand. Et pourtant, les objets dont il parlait devaient valoir leur poids de platine plus que d'or. Quel aventurier pouvait se permettre de tels achats?

- Mon cher ami, voilà qui est fort tentant mais nous arrivons seulement et nous sommes loin de crouler sous les gemmes. Vous permettez que j'examine vos propositions de plus prêt? Vous comprenez cette précaution d'usage n'est-ce pas?

Arzhaelig chanta un vers dans la grande langue des dragons si friands de trésors, à la recherche de nœuds dans la Toile autour des objets présentés. Sans en connaitre les effets exacts, il pourrait savoir si le marchand tentait de les tromper et si les effets décrits étaient au moins possible.

Puis il regarda le marchand, un grand sourire aux lèvres, répondant à sa dernière information : -
"Vous avez titillé ma curiosité en parlant de chasse. Savez-vous quand aura lieu la prochaine?"

hrp.gif si j'ai remarqué le tatouage, jet de savoir bardique pour tenter le reconnaitre.

écrit par: Ithek le Gris Samedi 09 Juin 2012 à 15h01
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig lance détection de la magie.
1er round : Arzhaelig détecte une présence d'aura magique
2eme round : Arzhaelig détecte 19 auras magiques, dont la plus puissante en de puissance moyenne

Arzhaelif effectue un test d'Art de la magie pour déterminer l'école de magie des boucles d'oreilles : 6(Dé) + 10 = 16 >< DD 16 : Réussite

3eme round : Arzahelig détecte que les boucles d'oreilles proviennent de l'école de la transmutation et sont de puissance faible.

Arzhaelig, test de savoir bardique : 9(Dé) +9 = 18 >< DD ? : Réussite


user posted imagee marchand ne refusa pas la requête d'Arzhaelig, et le laissa sonder ses objets avec un sourire aimable. En effet, après quelques secondes, le barde découvrit que la plupart des "babioles" disposées sur la table étaient bien magique, y compris les boucles d'oreilles qu'il proposait à Nelyn. Leur puissance et leurs effets étaient impossible à déterminer dans le détail en si peu de temps, mais au moins, il était certain que ce marchand ne refilait pas des objets sans le moindre pouvoir magique, comme certains charlatans.

Lorsqu'il aperçut à son tour le tatouage que l'homme avait au poignet, Plume reconnut la marque des Princes Marchands, une guilde puissante de commerçants, qui avait la main mise sur une bonne partie du commerce à Faerûn. On en rencontrait beaucoup sur la Côte des Épées, ou en Sembie. Si l'un deux se trouvait ici, c'est qu'il y avait de l'argent à la clef.

Voyant que le barde n'était pas déçu, le marchand de talismans décroisa les bras, l'air rayonnant, comme s'il disait :
"Vous voyez ?"

" La prochaine chasse aura lieu dans trois jours, c'est bien pour ça que je suis là, c'est le moment où je fais les meilleures affaires. Il y a un petit campement de chasseurs dans l'enceinte du village, des spécialistes venus exprès pour l'occasion. De bons clients ! "

" Alors, jolie halfeline, les prenez-vous ces beaux bijoux ? Je peux vous les faire à quarante pièces d'or, bien parce que c'est vous. "

écrit par: Nelyn Lundi 18 Juin 2012 à 20h21
Nelyn avait été plus que tenté par les boucles d’oreilles, ne serait-ce que visuellement. Le fait qu’elles soient magiques en plus, ajouté du charme. Seulement… Les 40 pièces d’or, elle ne les avait pas. Et ce n’était pas en lisant des vieux livres à la bibliothèque de l’Assemblée ou encore à fuir des assassins et des troll qu’elle allait gagnait sa vie. Il était loin le temps ou elle aurait pu se permettre ce genre d’achat.
Les yeux brillants d’envie, elle prit sur elle pour détourner le regard.


- Il est dommage que je sois si démunie… Vous faites de très beaux objets mais je n’ai pas les moyens de vous les acheter.

Malgré ses efforts, ça crevait les yeux que Nelyn mourrait d’envie d’avoir ces boucles.

- Si la Comtesse organise une chasse, quelle en est la récompense ? Avez-vous déjà rencontré les fées ? Savez vous pourquoi elles sont aussi agressive vis-à-vis des voyageurs ? Ah, et, en passant, je me suis demandée par où vous étiez passé pour arriver ici. Car j'ai entendu dire que la Comtesse faisait passer par des convois armer ses marchandises, vous aussi?

écrit par: Arzhaelig Lundi 18 Juin 2012 à 22h09
Le commerce, le stricte commerce. Un Prince Marchand ne prenait qu'une position, celle du profit, il ne rejoignait qu'un camp, celui qui le payerait.

Pas d'état d'âme pour ces puissants commerçants et pas de raison de tenter les tromper ... à moins d'avoir été payé pour se faire. La paranoïa cherchait son chemin dans l'esprit du barde et avait prodigieusement avancé.
Malgré son jeu de séduction, il n'avait pas oublié qui tirait les ficelles dans cet endroit perdu, il connaissait les risques comme les promesses d'ennuis plus grands encore et qu'il ne pouvait pas plus éviter.

Que faire alors? Refuser tout ce qui aurait pu les aider sous prétexte qu'il s'y trouvait peut-être quelque chose d'autre qu'une main tendue?


- Ma chère amie! Il est hors de question que nous partions où que ce soit sans ces boucles d'oreilles! Sois sur qu'un Prince ne sera jamais homme à tenter nous tromper, il doit véritablement s'agir d'une affaire n'est-ce pas? N’embêtons pas ce providentiel marchand alors que nous avons tant d'affaires à faire.

Arzhaelig avait retrouvé le sourire et, pour un temps, mettait de côté son trouble de voir Hermine si morose. S'il n'était pas commerçant, il avait longtemps accompagné les bateaux de pêche de son oncle et de ses amis, comblant un talent de mensonge et de jeu qui lui manquait par un charisme avantageux. On avait la plupart du temps, pour ce qu'il en comprenait du moins, envie de lui faire confiance et de lui être sympathique, c'était déjà ça.

- Je pense, cher ami, que nous pourrions être intéressés par d'autres objets et qu'à bien considérer notre position, nous serions ravi de pouvoir profiter de votre expertise et de la qualité de vos produits. Auriez-vous d'autres objets qui pourraient nous aider à mener notre propre expédition? Je pense à une torche éternelle mais je serais surpris que vous n'en ayez d'autres à nous proposer.

Un marchand d'objets chargés de magie, Arzhaelig n'aurait peut-être plus de chance d'en croiser avant longtemps et il était toujours utile de savoir, ne serait-ce que pour en informer l'Assemblée, de quelles ressources ce village pouvait profiter.

- Pour les boucles et l'attrapeur de charmes, considérez que votre prix est le mien, pour le reste, pouvez-vous me dire de quoi il s'agit?

Un objet était plus puissant que les autres ... et le barde ne serait jamais plus qu'un papillon attiré par la lueur d'une lanterne face à ce rayonnement.

écrit par: Ithek le Gris Mardi 19 Juin 2012 à 16h04
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig maintient sa concentration sur détection de la magie
Arzhaelig localise l'aura la plus puissante (yeux du Prince Marchand)


user posted imagehuuuuuut ! dit le marchand, faisant signe à l’halfeline de baisser la voix, en regardant aux alentours d’un air craintif.

« Les gens n’aiment pas trop les questions, par ici. Et vous feriez mieux de surveiller vos arrières, si vous êtes venus ici pour fouiner… J’aimerais répondre à vos questions, mais… pas ici. Si vous le voulez, retrouvez-moi près de la rivière, là où il y a un ponton et une barque. Ce sera plus discret.

Tout en parlant, Arzaelig continuait de scrutait les auras magiques environnantes. Il finit par localiser la plus puissante, celle qui l'intriguait : bizarrement, elle se trouvait sur les yeux même du Prince Marchand. Et ils n'étaient probablement pas à vendre.

« Eh bien, voilà qui est agir en homme délicat ! Vous avez raison, il aurait été fort dommage de repartir sans ces bijoux, qui vous vont à ravir et vous aideront dans la forêt. Cela fera cinquante pièces d’or, je vous prie. Vous êtes un expert dans l’Art, et vous vous doutez bien qu’à ce prix, le charme ne sera pas éternel… En fait, l’attrapeur de charme ne peut en attraper qu’un, à la suite de quoi, il cessera de fonctionner. Les boucles d’oreilles, elles, sont permanentes, mais elles fonctionnent uniquement contre les fées. Tous mes objets fonctionnent bel et bien. Seulement, il faut faire quelques concessions pour les rendre abordables.

« Vous faire toute la liste serait trop long, mais voici quelques articles susceptibles de vous intéresser… Je n’ai point d’objets encombrants comme une torche éternelle, mais j’ai là des philtres d’amour pour cent-cinquante couronnes pièce, dit-il en montrant un petit coffret doté de cinq petites fioles rouges, c’est parmi les objets que je vends le plus, et vous comprenez bien pourquoi. J’ai également cette flûte, qui permet de reproduire tous les sons possibles et imaginables… et ici, une colle universelle. Et tous ces petits objets ajouta t-il en montrant les bijoux et amulettes, vous protégeront des mille-et-un sortilèges affectant l’esprit. Mais, pour ne pas vous mentir, si vous voulez être véritablement protégé, c’est le prix d’une petite maison que vous devrez débourser. Ce qui répond à une de vos questions… Les chasses aux fées sont fort bien payées. »

écrit par: Nelyn Dimanche 01 Juillet 2012 à 22h04
Nélyn haussa les sourcils d’un air surpris. Voir son compagnon aussi intéressé l’étonnait. Qu’avait-il derrière la tête pour vouloir à ce point ces objets ?...
Et surtout, comment allait-il faire pour payer ? Il ne fallait pas compter sur elle pour avoir une somme pareille et bien évidemment, plus l’objet serait efficace, plus il serait cher.
Alors comment ?


« Je comprends mieux maintenant pourquoi ces chasses sont aussi prisées. »

L’halfeline était certaine que le marchand indexait les prix de ses marchandises sur les récompenses lié à la chasse, sinon comment pourrait-il écouler ses marchandises ?
En tout cas, elle ajouta à voix basse :
« A quelle heure le rendez vous ? »
Puis repris d’une voix normal : « pour de maigres finances, pouvez vous nous faire une ristourne ? »

Qui ne tentez rien à rien… Elle espérait franchement qu’Arzaelig avait de quoi payer ou une idée pour parce qu’elle n’avait pas grand-chose pour payer tout ça.

écrit par: Arzhaelig Mardi 03 Juillet 2012 à 00h07
Arzhaelig offrit à l’Halfeline son plus beau sourire. Elle ne pouvait avoir une idée de sa richesse, même si elle devait bien se rendre compte que le « paraitre » nécessitait les moyens qui l’accompagnent. Il ne souhaitait pas commencer à marchander avec cet homme qui était si prolixe et si peu avare d’informations. Dans une ville comme celle-ci, le barde valorisait d’avoir un contact de valeur, ça méritait bien un achat un peu trop cher.

- Allons ma chère, ne t’ai-je pas dit que nous pouvions faire confiance à notre ami –si vous permettez que je vous appelle ainsi- pour le prix de ses marchandises ? Sois sure qu’il voit clair et que son œil expert n’a pu être trompé, il nous vend une qualité qui vaut son prix. Ne t’inquiète donc pas du montant, même si il m’obligera à participer à une telle chasse pour me refaire, mon dernier emploi nous permet ce cadeau doré, en remerciement pour ton aide.

En or, il paya le Prince pour offrir les boucles d’oreilles à la soigneuse et l’attrape-rêves à Hermine, considérant qu’elle devait être la moins habituée à lutter contre les tentatives d’intrusions mentales et … potentiellement la plus dangereuse si elle venait à se retourner contre eux.

- Mesdames. C’est bien peu par rapport à votre valeur, j’en suis conscient et m’en excuse d’avance.

Il revint alors au marchand : - « C’est un vrai plaisir de pouvoir commercer sans crainte d’être trompé comme de rencontrer un homme de votre qualité. Pour ma part je serais ravi de vous rejoindre donc pour voir de plus près cette barque si prometteuse, nous pourrions y parler avec moins de retenue du développement de ce comptoir commercial. »

écrit par: Ithek le Gris Mardi 03 Juillet 2012 à 14h04
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn


user posted imagee prince marchand empocha l'or d'Arzhaelig, après l'avoir soigneusement compté. Il adressa un grand sourire au barde, visiblement charmé par le compliment.

- Tout le plaisir est pour moi. Comme je vous l'ai promis, vous pourrez venir me rencontrer au zénith, au bord de la rivière, pour que nous discutions de cela. Mais pour le moment... j'ai l'impression que votre ami vous attend, fit-il remarquer en lorgnant vers le grand arbre qui dominait la place.

Se retournant, les trois aventuriers virent Jaraxle adossé à l'arbre, regardant dans leur direction, les bras croisés. De là où il était, il était peu probable qu'il eût entendu leur conversation avec le marchands d'objets magiques. Mais il n'en avait pas moins l'air sombre et mystérieux. Pensant à juste titre qu'ils avaient fini, le drow s'approcha et leur glissa d'un ton peu amène :


- Bien... Vous êtes prêts pour aller visiter ces ruines ?

--------------------
"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.

écrit par: Arzhaelig Vendredi 20 Juillet 2012 à 20h35
Le temps passait et se rappelait à leur bon souvenir sous les traits d’un drow peu amène.

Ce dernier n’éprouvait aucun plaisir à être là et à jouer au guide pour une bande d’aventuriers de seconde zone pour le bon plaisir de la Comtesse, il n’y avait aucun doute possible à ce sujet, il ne prenait pas la peine de s’en cacher.

Mais il lui fallait continuer à jouer de diplomatie quoi qui leur en coute. Ils devraient encore compter sur ce triste sire, ce Jaraxle, s’ils décidaient de rester plus longtemps parce qu’il serait là pour la prochaine ‘chasse aux fées’. Arzhaelig, qui ne pouvait oublier la triste image de la petite créature clouée sur un arbre, en était convaincu, il le voyait beaucoup plus dans ce rôle-là que dans celui de guide vers des ruines…

Après avoir salué le Prince Marchand au mieux donc, il se tourna vers le nouveau venu : -
"Nous sommes fin prêts, allons-y pour ne pas vous faire perdre plus de temps encore. Vous avez beaucoup mieux à faire."

Ils y étaient, enfin, après avoir fui l’Assemblée, combattu dans le mystérieux désert de l’Anauroch et traversé la forêt de l’Aurée pour terminer dans un village créé de toutes pièces par une Comtesse du Zentarim. Ils étaient des Faiseurs de Légendes, véritablement, des aventuriers de la valeur de ses professeurs. Riches de ce qui faisait les héros des histoires qu’un barde chanterait un jour dans une taverne de la Côte des Epées. S’ils en revenaient.

Malgré une situation tout sauf évidente, le barde sourit : -
"N'est-ce pas mesdames?"

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 26 Juillet 2012 à 21h03
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Tests de Détection (secret)

Round de surprise
Hermine attaque Jaraxle avec épée longue, 4(Dé)+6 = 10 >< CA 14 (pris au dépourvu) : Raté

Initiative
Jaraxle 18
Nelyn 14
Arzha 13
Hermine 5

Jaraxle dégaine une dague
Jaraxle attaque avec dague, 15(Dé)+9 = 24 >< CA 18 : touchée
Hermine subit 4 (1d4+2) points de dégâts plus poison
Test de Vigueur 4(Dé)+5 = 9 >< DD 13 : Échec
Hermine tombe inconsciente pour 1 minute (10 rounds)

Initiative
Jaraxle 18
Nelyn 14
Arzha 13
Hermine 5


user posted imageans un mot, Jaraxle prit la tête du groupe et prit la rue en face de l'étal du prince marchand, vers le nord. Les marchands et les passants ne manquaient pas de le saluer, d'un air teinté de crainte.

Laissant derrière eux les dernières maisons, ils passèrent devant le campement des chasseurs abrité par une grosse tour et la palissade entourant le village. Un homme était occupé à vider un cerf attaché à un palan, tandis que les autres s'échinaient à faire du feu malgré la neige. Les défenses du hameau passées, ils s'engagèrent dans les sous-bois, où la couche de neige était moins épaisse et la progression plus aisée.

Ils marchèrent peut-être une bonne heure à l'abri des pins, des hêtres et des charmes, sur un relief assez accidenté. Après avoir passé un vallon, ils escaladèrent une colline assez escarpée, pour parvenir au pied de falaises de grès qui dépassaient largement la cime des arbres, et qui formaient un imposant promontoire rocheux au sommet du mont. A travers un taillis épais, Jaraxle leur en fit faire le tour, jusqu'à une cavité dans la paroi qu'ils auraient raté s'il n'avait été là, tant elle était couverte par les lierres et les buissons.

Le drow dégaina sa rapière, et tailla un passage dans les fourrés, découvrant un vague escalier qui montait à l'intérieur même du promontoire rocheux. Alors qu'il s'apprêtait à monter, rapière en main, Hermine, qui n'avait pas prononcé un mot depuis des lustres, siffla sur un ton agressif quelques mots, à la surprise de tous...


- Je le savais... C'est un sale traquenard !

La guerrière se jeta sur le drow, prête à abattre son épée sur son crâne, mais dans un mouvement de réflexe, Jaraxle se retourna en se protégeant avec sa rapière, qui arrêta le coup. En un éclair, il saisit sa dague de sa main gauche et frappa la jeune femme à l'aine. Hermine poussa un drôle de soupir, et Nelyn et Arzhaelig eurent juste le temps de la voir tomber, molle comme une poupée de chiffon.

Dos à l'escalier, le drow leur faisait face, son visage n'exprimant ni joie ni haine, mais une intense concentration.


écrit par: Arzhaelig Mercredi 01 Août 2012 à 22h17
Enfin, ils allaient découvrir ce temple à la source des troubles qui secouaient l’Assemblée ! L’origine de la première gemme-esprit qui reliait aujourd’hui tous ses membres à travers leurs Rêves et leur offrait en partage une prise sur la Toile.

Tout à ses pensées et à ses rêves de légendes, le barde ne vit rien venir et resta coi en voyant la guerrière se jeter soudain sur le drow. Qu’avait-elle donc bien pu voir qui la pousse à l’attaquer de la sorte ? Pourquoi avoir crié et perdu l’effet de surprise si c’était pour ne pas expliquer mieux son geste ?

Hermine était leur guerrière, leur bras armé, que pouvait donc un chanteur et une Hin contre un rodeur drow ?


- Pourquoi ?

Fut le seul mot qui parvint à trouver son chemin à travers sa mâchoire serrée tandis qu’il essayait de s’interposer entre la masse immobile de son amie et leur pseudo-guide, en saisissant sa rapière pour prendre une posture qu’il espérait la plus défensive possible. Il n’avait aucune confiance en ses chances de l’emporter en duel, même avec le support de Nelyn mais il ne pouvait se laisser faire. Une fois sa position assurée, et une partie de ses esprits retrouvés, il put reprendre : - « Elle a été victime d’un sort de fée ? Qu’a-t-elle vu qui nous échappé ? Pourquoi nous tendre un piège ici alors que tu aurais pu nous tuer dans les murs de ta maitresse ? »

Le contact du pommeau dans les mains d’Arzhaelig lui fit une sensation étrange. Il n’avait pas l’habitude de s’en servir et ne se souvenait pas l’avoir saisie dans d’autres occasions que sous une poussée intense d’adrénaline. Elle lui avait semblé vivante … et avide de sang. Il eut un flash, une vision de ce passé qui se refusait à lui sous les traits d’une femme aux cheveux jais dans une caverne sous-marine, le regard plein de cette même envie de voir s’écouler le liquide vitale et serrant dans sa main cette même rapière au pommeau enchâssé d’une gemme qui virait du noir au rouge profond…

Il était prêt à en découdre s’il le fallait, et vengerait Hermine pour sa blessure s’il en avait l’occasion.

D’abord s’assurer des intentions du drow. Puis soigner son amie. Et finalement trouver un moyen de plonger son arme dans le corps d’albâtre pour la laisser s’en repaitre. Les notes d’une très ancienne chanson s’alignaient dans son esprit et même s’il préférait utiliser habituellement sa flute pour y chercher cet effet, il était tout prêt à entonner les mots anciens qui renforceraient son bras et son esprit si ce combat devait avoir lieu maintenant. Plus encore, il lui démangeait de laisser sa gemme-esprit prendre le dessus et ôter la vue –puis le reste- à la sinistre créature.



écrit par: Nelyn Jeudi 02 Août 2012 à 09h31
Quelle joie ! Pour s’y attendre non, Nelyn ne s’y attendait pas du tout.
Elle accepta avec un sourire timide et des yeux brillants le cadeau. Comment refuser ?! On ne refusait jamais un cadeau !
Elle se promit qu’elle lui revaudrait ça !


- Merci mon ami ! Vous n’imaginez pas le plaisir que vous venez de me procurer.

Elle accrocha ses boucles en une minute et sortis son petit miroir pour évaluer l’effet. Que c’était jolie ! Ah !

Toute à sa joie, elle ne fit pas attention au chemin q’ils parcourait. Trop occupée qu’elle était à écouter si une fée était dans les parages grâce à ses nouveaux bijoux. Seulement, lorsque le drow sortis sa rapière, elle revint brusquement sur terre. C’est alors qu’elle compris qu’il l’utilisait uniquement pour débroussailler le chemin. Sauf que… Elle ne s’attendit pas du tout à ce qu’Hermine se jette sur lui !

Après un cri de surprise, elle se jeta sur le corps de la guerrière et tata son pouls. Il battait terriblement lentement.
Elle tâta l’aine, la zone d’impact et y vit une fine blessure. Pour qu’Hermine soit dans cet état là, nul doute que la lame de la dague fut empoisonné !


- Quel poison avez vous utilisé ?! Hermine est une guerrière expérimentée. Pour que vous l’ayez mis dans cet état juste avec un coup c’est que vous avez forcément utilisé un produit paralysant !

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 05 Août 2012 à 14h56
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Forêt de l’Orée – Au pied des ruines mystérieuses

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Test de Bluff de Jaraxle ?
Test de Psychologie d'Arzhaelig ?
Test de Psychologie de Nelyn ?



user posted imagee drow se détendit légèrement, mais ne baissa pas sa garde pour autant. Abattre Hermine en un coup lui avait donné un avantage énorme, qu'il n'allait pas gâcher par inattention. La tension était à son comble ; le barde aux cheveux blancs et le rôdeur à la peau de jais se toisaient, tous les deux conscients de la valeur de leur adversaire.

Nelyn avait raison ; la blessure était bien trop superficielle, et la chute de la guerrière avait été trop subite. Sa dague et sa rapière noires pointées respectivement sur la prêtresse et le barde, Jaraxle déclara de sa voix perfide :


- Elle se réveillera dans quelques minutes, ou dans quelques heures. Le poison qui coule dans ses veines est inoffensif, elle est simplement assommée et sa blessure n'est pas profonde. Elle m'a attaqué par derrière... je n'ai fait que me défendre, vous l'avez vu comme moi. Vous me demandez, à moi, pourquoi elle a tenté de me tuer ? Laissez-moi vous retourner la question. Mais vous avez sans doute raison, elle a dû passer trop de temps avec les fées, et ne sait plus reconnaître une marmite d'un sanglier, cracha t-il, plein de mépris. « J'ai su dès le début qu'elle en avait après moi, depuis hier soir je sentais son regard sur ma nuque, sa lame prête à me transpercer. Personne n'aime les drow parmi ceux de la surface, mais les gens sains d'esprit arrivent à faire la part des choses. »

Le sombre lieutenant de la Comtesse n'avait jamais été aussi loquace. Mais malgré sa diatribe, son arme restait dressée en ultime défense.

- Maintenant, si vous rangez votre arme, je ferai de même et nous pourront la porter en haut de ce promontoire, à l'abri, en attendant qu'elle se réveille. Mais je vous préviens. Si vous essayez de m'attaquer, je ne retiendrai pas ma force comme je l'ai fait avec elle. Et au lieu des découvertes qu'elle attend, la Comtesse aura pour tout trophée vos langues perverses suspendues à un fil.

Un rictus accompagna cette sinistre mise en garde, dont il semblait particulièrement fier. Pendant ce temps là, Hermine, pâle et inanimée, gisant sur le sol enneigé, gardait avec elle le secret de ce qu'elle avait vu ou cru voir, et qu'elle n'avait pas eu le temps de partager. Les absents ou toujours tort dit-on, et il en va de même pour les victimes du poison drow. Quant à Jaraxle, il semblait sincère, malgré la haine que portaient ses propos.

écrit par: Arzhaelig Mardi 14 Août 2012 à 22h02
Arzhaelig hocha la tête, indiquant qu’il avait très bien compris la réponse de Jara. Il devrait attendre avant d’assouvir ses sombres pensées.

- Voilà qui est entendu. Notre amie a dû être victime d’un sortilège.

Il se demandait quel argument lui faisait éviter de prendre le risque d’en terminer une fois pour toute avec ces visiteurs malvenus, trop bavards et certainement menteurs, le forçant à quitter sa chasse aux fées pour jouer le guide.

La mention de la Comtesse peut-être, qui avait exprimé une vive curiosité à leur égard et ne se serait sans doute pas satisfaite d’une explication succincte prétextant des conséquences dramatiques sur une exploration qu’ils commençaient seulement. Il ne devait pas être bon lui mentir, pas même par lui.

Il se surprit à penser que la jalousie participait peut-être à la mauvaise humeur de leur guide et qu’il pouvait servir la Comtesse dans des circonstances … plus agréables - le barde se rendant compte qu’il n’y avait absolument pas fait attention tout du long de leur petit jeu de séduction, il dut se retenir d’en sourire – mais il ne pouvait pas croire que ça aurait pu justifier de prendre de tels risques.


- C’est fort embarrassant cela dit, l’idée de la laisser là me déplait fortement même si je doute que nous ayons vraiment le choix … Je ne vois pas comment nous pourrions la transporter tout du long de notre exploration et le campement des bucherons est trop loin.

Remettant sa rapière au fourreau en prenant garde que le drow fasse de même, il s’agenouilla près d’Hermine et de Nelyn pour regarder la blessure de plus près : - « Peux-tu quelque chose pour améliorer son état ? Si tu lui apportes des soins, laisse-moi t’accompagner. Sinon, je t’invite à en parler avec tes dieux, tu as un meilleur contact avec eux que je n’en aurai jamais. »

Des affaires de la guerrière il serait obligé d’emporter l’une ou l’autre chose. Deux torches, si sa lanterne venait à s’éteindre, une ou l’autre ration et tout ce qui lui semblait utile et qui lui faisait défaut. Il prit de même l’épée longue qu’elle avait utilisée contre les trolls, refusant catégoriquement de laisser un tel objet magique sur place alors qu’il aurait pu l’utiliser. S’il préférait la légèreté de la rapière, il avait appris à se servir d’une larme plus lourde et ne se souvenait que trop bien de son aura magique.

écrit par: Ithek le Gris Lundi 20 Août 2012 à 10h10
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Forêt de l’Orée – Ruines mystérieuses

Arzhaelig, Hermine, Nelyn



user posted imageelyn secoua la tête. Elle ne pouvait rien faire pour aider leur compagne, poison étant en-dehors de son champ de compétences. Lorsque le barde se fut chargé des plus précieuses affaires d'Hermine, ils la soulevèrent avec le drow, et montèrent avec difficulté l'étroit escalier taillé dans la roche. La lumière vint vite à manquer, et Nelyn, juste derrière, les éclairait à l'aide du bâton éclairant fourni par le barde. Après une longue ascension, ils arrivèrent, essoufflés, en haut du promontoire, où la lumière du jour reflétée par la neige les éblouit.

Nul doute qu'il y avait là des ruines : des pans de murs dessinaient le contour d'anciens édifices, qui occupaient toute la surface du promontoire rocheux. Celui-ci devait faire une cinquantaine de mètres de long, et une vingtaine de large, évoquant la forme d'un bateau immensément haut -ils devaient être à une vingtaine de mètres de hauteur, par rapport au sol à la base de l'escalier. Une véritable forteresse naturelle, améliorée en des temps anciens par la main de l'homme.


- A la surface il n'y a pas grand chose à voir, mais le promontoire est taillé comme un gruyère, expliqua Jaraxle. « Il y a de nombreuses pièces et tunnels, et les seuls accès son par le haut, là où nous sommes. Mais je ne sais plus où ils se trouvent exactement, il va falloir chercher un peu... »

Aux environs, en plus de l'escalier par lequel il étaient arrivés -en fait, un simple trou dans le sol-, il y avait un véritable labyrinthe de petits murets, des buissons, et quelques épicéas de taille modeste.

« Je peux veiller sur elle si vous voulez, le temps que vous explorez les environs » dit-il sur un ton cynique, un mauvais sourire aux lèvres.

écrit par: Arzhaelig Vendredi 24 Août 2012 à 19h12
- Je suppose que nous n'avons pas le choix n'est-ce pas?

Hermine lui aurait demandé de la laisser là, il en était persuadé. Il lui avait expliqué le lien entre leurs recherches et les irruptions de démons dans l'académie, elle connaissait l'importance de leur quête et les conséquences de chaque retard. Combien de temps encore les maitres parviendraient-ils à contenir leurs assauts?

Et malgré tout, il ne pouvait se résoudre à l'abandonner sans un monstrueux pincement au cœur. Elle aurait plongé en enfer pour l'en sortir, il en était convaincu et lui la laissait là, sans défense, sous la 'garde' d'un Drow dont elle était convaincue qu'il avait tenté de les attirer dans un piège. A son réveil, elle essayerait juste de le tuer, il pouvait en être sûr, et ça signerait probablement sa perte cette fois.

Il imaginait lui entraver les mains, pour l'empêcher d'essayer d'attaquer leur guide dès leur réveil mais s'imagina aussitôt que dans une telle position, elle serait sans défense si le drow l'abandonnait sans surveillance mais qu'elle essayerait néanmoins de s'enfuir et se retrouverait en plus mauvaise posture encore. Non, cette fois il n'y aurait pas de bonne solution.


- Elle en a pour plusieurs heures n'est-ce pas? Nous ferons de notre mieux pour être de retour.

Si ils pouvaient être là avant son réveil, ils amélioreraient leurs chances, ce n'était pas grand-chose mais c'était déjà ça... Mais dans un premier temps, pour que tout ça n'ait pas servi à rien, le barde prendrait le temps nécessaire à cartographier les environs au mieux et à transmettre ses notes à Ahtifaar, discrètement, via l'étui à parchemins de l'Assemblée. Il expliqua sa recherche de son matériel dans son sac, sans mentir ni tout dire pour autant : - "Je vais malgré tout faire un croquis des environs. Ca pourra toujours servir à ceux qui nous suivraient si nous n'en revenons pas."

Pour la première fois, il eut la désagréable impression qu'ils n'y arriveraient probablement pas. S'il avait demandé que la guerrière les accompagne dans cette expédition, ce n'était pas pour rien ...

Il tenait entre ses doigts le charme qui devait protéger contre les sorts des fées et qu'il avait offert à son amie il y a quelques heures seulement et ne put se résoudre à le mettre, gardant du domaine des possibles que ce fut lui qui était responsable du coup de sang qui avait causé son état, et le rangea précieusement.

Une fois son croquis prêt, il s'équiperait enfin pour cette exploration dans les bras de démons ou pire encore. Il regrettait juste que personne ne puisse raconter ses derniers instants et que ce couplet n’apparaisse pas dans le récit de sa légende.


- Dis-moi Nelyn, il n'y a pas de fée pour nous épier et se gausser de notre infortune dans les environs?


Arzhaelig s'équipe de sa targe en ébénite
Si le cristal buveur de vie s'ajuste sur l'épée longue, il fait l'échange.
Il accroche au mieux la baguette de projectiles magiques (5 charges) et la baguette de doux rappel de Nybor (3 charges) à sa ceinture

écrit par: Ithek le Gris Mardi 04 Septembre 2012 à 17h11
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Nelyn, test de Détection 10(Dé)+3 = 13 >< DD ? : Rien
Nelyn, test de Perception auditive 10(Dé)+5 = 15 >< DD ? : Rien

Hermine, jet de Vigueur : Échec

Arzhaelig, Déplacement silencieux 7+3 = 10
Nelyn, Déplacement silencieux 16+5 = 21


user posted imagee barde s'appliqua à dessiner un plan des environs. Il devait y avoir une dizaine de pièces au sol réparties en plusieurs bâtiments. Lorsque ce fut fait, il glissa le parchemin dans l'étui.

De son côté, Nelyn s'était approchée du bord du promontoire et en faisait le tour, pour tenter de voir ou d'entendre d'éventuels intrus féériques. Elle ne donna cependant aucun signe d'alerte.

Quant à Jaraxle, il explorait les ruines à la recherche de l'entrée. Il finit par faire signe au barde et à l'halfeline, avant de se mettre à débroussailler quelques buissons à l'épée, à un endroit précis. Après l'avoir rejoint, ils découvrirent un escalier étroit et droit qui s'enfonçait vers les profondeurs du promontoire. Il était encombré de pierres et de branchages, mais quelques minutes suffirent à libérer le passage.

Armé de l'épée d'Hermine, qu'il avait affublée de son cristal buveur de vie, Arzhaelig ouvrit la marche, laissant Hermine aux mains du drow. Nelyn le suivait, guère plus enthousiaste à l'idée de laisser leur compagne seule, mais consciente que leur mission passait avant tout.

L'obscurité étant presque totale dès les premiers mètres, Arzhaelig dut allumer une des torches qu'il avait récupéré sur Hermine. Ils progressaient lentement, soucieux de rester aussi silencieux que possible. Au bout d'une trentaine de mètres, une timide lumière naturelle refit son apparition. Ils débouchèrent sur une pièce carrée, taillée assez grossièrement dans la pierre, et dotée de petites fenêtres semblables à des meurtrières. Ils étaient encore à l'intérieur même du promontoire, qui hébergeait donc des sortes de grottes troglodytes.

Ils passèrent à travers d'autres couloirs et d'autres pièces, au sol encombré de gravats, et de mousse là où il y avait des ouvertures laissant entrer la lumière. Des os épars et des excréments semblaient indiquer la présence d'animaux ou de monstres dans des temps assez lointains. La roche offrait une certaine protection contre le climat extérieur, et il faisait meilleur en ces lieux qu'au dehors.

Ce n'est qu'en progressant plus bas encore, probablement sous le niveau du sol qu'ils parvinrent à des lieux plus intéressants. Au bas d'un long escalier, se trouvait une grande pièce rectangulaire, au sol jonché de débris de bois pourri, et de ce qui ressemblait à de la cendre. Elle était totalement dépourvue de fenêtres, et les murs étaient noircis, comme par de la fumée. Tout au bout de la pièce, se trouvait une unique porte de fer... d'où provenait un étrange grattement, comme si quelqu'un se trouvant derrière y frottait un objet métallique.

écrit par: Nelyn Mercredi 05 Septembre 2012 à 21h54
Que faire à part avancer ? En chemin, rien d’intéressant, pas un signe de vie, pas d’objets précieux, rien. Pourtant, Nelyn savait bien que c’était mieux que de rester là haut à se morfondre en attendant que Hermine se réveille.
Qu’est ce qu’elle se sentait inutile et impuissante ! Si elle l’avait su à l’époque, lorsqu’elle était encore novice, elle aurait fait en sorte d’être plus consciencieuse dans ses études pour connaitre toutes les médecines…

Plus elle s’enfonçait dans les dédalles souterrains, plus son morale chutait. A quoi servait-elle au juste ? Même pas fichu de soigner quand il le fallait et encore moins de se battre. A part porter une lanterne qui n’arrivait pas plus haut que le menton d’Arzhaelig elle n’avait pas brillait pas son utilité.. Et c’est seulement grâce aux boucles d’oreilles quei son compagnon lui avait offert qu’elle était devenue un chouilla utile à la troupe. Sinon rien…

C’est le bruit inquiétant au bout du couloir qui l’incita à oublier toute prudence. Ses boucles ne lui bourdonnaient pas à l’oreille, donc ce n’était pas une fée. Il y avait autant de chance que derrière cette porte se trouvait un monstre ou un humain.

Sans laisser à Arzaelig le temps de prendre des initiatives, elle décida de cacher au maximum la luminosité de la lampe et la posa le plus loin possible de la porte. Elle s’avança ensuite silencieusement jusqu’à la cloison en essayant de déterminer la respiration de la créature et son odeur. En s’approchant elle fut plus à même de trouver le mécanisme d’ouverture de la porte. Elle se retourna vers son compagnon et lui fit comprendre par des signes qu’elle comptait ouvrir la porte et qu’il fallait qu’il se tienne prêt. Elle-même avait tiré hors de son fourreau son arme et se tenait prête à jouer sur les ombres pour se dissimuler à demi de la créature.

écrit par: Arzhaelig Lundi 10 Septembre 2012 à 21h41
Ce n'était pas un temple dont ils parcouraient les allées, c'était une ville ! Probablement plus ancienne que l'Assemblée, plus vaste! Le barde aurait du penser à une erreur tant l'idée qu'il s'en était fait alors que ses Maîtres le lançaient à l'aventure était différente du dédale qui se déroulait sous leurs pas. Rien ne lui laissait présager qu'ils étaient au bon endroit et pourtant il poursuivait son exploration sans rien en dire, pour le simple plaisir de découvrir.

Dans l'instant seul. Sans se perdre dans ces réflexions qui réduisent l'instant à une démonstration de prudence qui n'a sa place dans aucun chant. La porte de fer fit briller ses yeux et dessiner un sourire sur son visage concentré par une attention extraordinaire.

Nelyn le prit de vitesse et partageait peut-être son excitation de faire preuve d'aussi peu de prudence. Il serrait dans sa main droite son épée longue, dans l'autre la torche, il se ferait guerrier en l'absence d'Hermine, et était parfaitement prêt à saluer le démon qui les accueillerait derrière cette porte.

Assurant sa prise, il hocha la tête.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 16 Septembre 2012 à 19h46
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Temps : Ensoleillé, 2°C (neige tombée dans la nuit)
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Arzhaelig, Hermine, Nelyn


user posted imageelyn, que la perspective de nouvelles découvertes excitait autant que le barde, reprenait l'initiative du groupe amaigri. Aucun bruit autre que l'incessant grattement ne lui donnait d'indice supplémentaires sur la créature qui se trouvait derrière cette lourde porte.

Elle avait un unique battant, en fer noir et battu grossièrement, qui lui donnait un aspect effrayant. Le mécanisme d'ouverture était des plus simple : une grosse poutre en bois, à présent pourrie par les années, la maintenait fermée de l'extérieur. Les créatures à l'intérieur devaient y être enfermées depuis bien longtemps.

Quant aux odeurs, il y avait celle de la moisissure, laissée par les années et l'humidité, et la pièce où ils se trouvaient gardait cette légère odeur de suie, de l'incendie qui l'avait ravagée il y avait fort longtemps. Ces observations ne lui apportant pas grand chose sur l'action présente, l'halfeline entreprit de dégager la barre de bois pourri, ce qui ne fut guère difficile puisqu'elle tomba en lambeaux après quelques coups de gourdin.

Puis elle tira la porte vers elle, aussi prudemment que possible... et quelque chose lui tomba dessus. Ce quelque chose, Arzhaelig qui se trouvait juste derrière l'identifia comme étant un squelette d'humanoïde complet, qui portait les lambeaux d'une sorte de robe, et un bâton dans sa main osseuse.

Nelyn se releva, sous le choc sans doute. Le choc n'en fut que plus grand, lorsque le squelette se releva à son tour dans un ignoble grincement, une lueur écarlate au fond des yeux. Derrière lui, d'autres grincements résonnaient dans l'obscurité de la salle qu'ils venaient d'ouvrir...


PARCHEMIN
Initiative :
Arzhaelig 20
Nelyn 10
squelettes 9
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écrit par: Nelyn Lundi 24 Septembre 2012 à 21h58
Mais quelle horreur ! Nelyn poussa un hurlement lorsqu’elle sentis une chose lui tomber sur la tête. Mais son cri cessa net lorsqu’elle découvrit un squelette « vivant » sous ses yeux !

Jamais, oh grand jamais elle ne se serait attendu à cela ! Lorsqu’elle était petite, ses grands frères lui faisaient souvent peur avec des comptes d’horreurs. Mais avec l’âge sa peur avait disparut et ses professeurs au monastère avaient beau lui avoir mis en garde contre ce genre de créature, Nelyn n’y avait pas cru. Pensant à juste titre que personne n’aurait été prêt à user la magie à cette fin ! Et pourtant…

La prêtresse se releva et recula progressivement, le regard hypnotisé par les lueurs au fond des orbites du cadavre.
Qu’est ce qui avait déclenché le réveil de cette créature ? Comment allait-elle faire pour les renvoyer là d’où il venait. Il fallait forcément que l’âme de cette chose fut prise au piège pour que ses restes prennent vie. Et d’autres derrière lui allaient aussi se réveiller !..


« Arzha.. Soit il faut du feu… soit il faut trouver comment apaiser leurs âmes… »


écrit par: Arzhaelig Lundi 01 Octobre 2012 à 21h24
Le cœur d'Arzhaelig marqua une pause. Arythmie soudaine comme celles qui fait craindre au rêveur une chute soudaine dans un trou sans fond. Un plongeon dans l'abime de cauchemars trop réels comme celui qui venait de prendre corps devant eux sous les traits de squelettes animés par les dieux savaient quelle magie impie !

Depuis combien de temps ce squelette grattait-il sur la porte, tentant de s’extraire de ce simulacre de vie ? Restait-il une parcelle de conscience, de lucidité, d’âme ou n’était-ce plus qu’un tas d’os ré-assemblés comme un pantin de foire ? Combien étaient-ils derrière lui ? Qui avaient-ils été avant d’être enfermés de la sorte ?

- Nelyn, reprends-toi ! Défaire les morts-vivants est de tes compétences !

La Hin avait dû être préservée de toute sa longue vie d’une telle rencontre avec un mort-vivant … bien qu’il ne l’eut jamais souhaité à personne, ce n’était pas leur chance cette fois. Était-ce déjà la peur qui lui faisait oublier un des fondements de leur enseignement ?

Une fois encore, un souvenir enfui et inaccessible protégeait le barde de la folie. Il avait déjà fait une rencontre similaire … il se souvenait d’une épave, explorée de nuit, dans une obscurité qui n’avait rien à envier à celle-ci, d’un coffre … d’un squelette porteur de guenilles qui avaient appartenu à un capitaine … Il voyait encore l’étincelle de vie dans ses orbites vides, la folie de la non-vie d’un pauvre hère implorant une mort se refusant à lui, puis plus rien. Ce même vide dans son esprit à chaque fois qu’il caressait du doigt un fragment d’existence passée.

Ce vide le ramena brusquement au présent et à faire le compte de ses propres armes. De feu il n’en avait qu’une torche allumée et bien qu’il puisse le changer en fontaine aveuglante, il doutait que cet effet puisse vraiment incommoder des morts-vivants. De magie, il n’avait pas grand-chose de réellement offensif, même son chant allait dans le sens du vent … et du soin !


- Au besoin, tes soins comme les miens seront des armes puissantes contre de telles créatures, et je peux les améliorer d’autant, souviens-en toi !

Ils tenaient là l’arme dont ils avaient besoin si Nelyn ne s’en sortait pas seule. Déjà les notes de son hymne de soin dansaient dans son esprit mais dans un premier temps, il voulait donner sa chance à la prêtresse de reprendre confiance en ses talents. Il s’avança précipitamment, droit sur la porte pour s’assurer que jamais plus d’une créature ne pourrait tenter de les attaquer à la fois et laisser à la prêtresse suffisamment de champ que pour leur montrer la lumière de sa dame.

Arzhaelig s’avance jusque devant la porte avec son épée longue et sa torche en main et garde la position en combattant défensivement tout squelette qui essayerait de passer et que Nelyn ne parviendrait pas à repousser.

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 05 Octobre 2012 à 15h55
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Temps : Ensoleillé, 2°C (neige tombée dans la nuit)
Forêt de l’Orée – Ruines mystérieuses

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig avance d'un pas (action libre)
Arzhaelig retarde son action
Nelyn recule d'un pas (action libre)
Squelette, attaque d'opportunité sur Nelyn 7(dé)+1 8 >< CA 17 : Raté
Arzhaelig, attaque par épée longue sur squelette 19(Dé)+5-4(défensive) = 20 >< CA 15 : Touché
Squelette subit 8 (1d6+2) -5 (rd) = 3 pts de dégâts.
Squelette attaque Arzhaelig avec bâton, 18(dé)+2 = 20 >< CA 19 : Touché
Arzhaelig subit 3 points de dégâts (reste 24)

Initiative :
Nelyn 10
Arzhaelig 10
Squelettes 9

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user posted imageans ce souterrain qui ressemblait fort à un tombeau, Nelyn, qui n'en était pourtant pas à son premier combat, perdit tous ses moyens. C'était comme si sas déesse restait muette à ses prières, en ces lieux trop profondément enfoui sous terre, et trop souillés par le Mal.

Arzhaelig reprit les choses en main, et avant que le squelette et ses semblables ne menacent la prêtresse, il la tira en arrière et prit sa place dans l'embrasure de la porte. Il brandit l'épée d'Hermine et transperça la cage thoracique du mort vivant, brisant quelques côtes. Sur un homme, cette attaque eût été mortelle, mais comment tuer un être n'ayant ni sang, ni organes, sauf à le briser en morceaux ?

En attaquant, le barde avait également remarqué une sorte de lueur magique se manifester autour du monstre, une sorte de bouclier qui avait vainement tenté de repousser la lame. Le squelette répliqua vigoureusement d'un coup de bâton à l'épaule du barde.

Derrière, d'autres créatures d'outre-tombe arrivaient lentement en grinçant, et s'agglutinaient derrière leur congénère. Il fallait vite faire quelque chose pour s'en débarrasser, mais Nelyn semblait paralysée.

écrit par: Arzhaelig Jeudi 18 Octobre 2012 à 21h54
Arzhaelig n’y croyait pas ! Nellyn se bornait à ne rien faire du tout et déjà, derrière ce premier squelette, s’en dressait un second !

- Par tous les dieux ! Si tu ne fais rien je devrai briser chacun de leurs os … s’ils ne me le font pas avant ! Je ne suis pas un guerrier !

Comme elle leur manquait ! C’était sa place que de garder cette porte pendant qu’il chantait pour augmenter les pouvoirs divins de la prêtresse. A trois, cette malheureuse rencontre n’aurait été rien de plus, il leur aurait donné courage, aurait arraché quelques notes à la toile, et ils auraient vidé la pièce comme on balaye un espace rempli de poussière … Plus que ça, elle aurait trouvé dans leur environnement des éléments leur permettant d’améliorer encore leur chance, en récupérant de la suie, des morceaux de bois assez durcis par le feu que pour résister à la morsure du temps …

Et il se reprit. Arrêtant pour l’instant de se plaindre sur son sort et l’absence de son amie … en plus de l’inactivité de la Hin. La mâchoire serrée, il grogna plus qu’il ne parla : -
« Si tu ne sais pas les repousser, essaye au moins de repousser la porte, j’ai besoin d’un peu de temps pour jouer et je doute qu’ils m’en laissent le temps sans rien faire ! La magie fera effet un certain temps et il te suffira de les soigner pour leur apporter le repos dont tu parles. Pas besoin de la fermer totalement, juste de les empêcher de passer, au mieux de ne leur laisser la place que pour un bras que nous pourrons toucher facilement ! »

En attendant qu’elle réagisse, il n’allait pas rester les bras croisés. En gardant sa posture défensive, il desserra les dents et entonna un air qu’il avait l’habitude de jouer à la flute. Une fois encore, il utilisa le langage étrange des dragons, qu’importe qu’elle comprenne ou pas, son art lui redonnerait courage et force, c’est ce dont elle avait besoin, il l’espérait au moins. Il ne se laisserait pas faire. Son aventure ne terminerait pas face à l’ennemi qu’ils auraient dû avoir le plus facile à vaincre ! Quelque soit l'aide magique dont ils disposaient ...

Sa chanson parlait d'un dragon vert qui pendant cinq jours et cinq nuits avait donné la chasse à un Elfe convaincu qu'il ne pouvait mourir là, juste pour nourrir un grand ver. De jour en jour la perception du prédateur pour sa proie changeait au point de faire naître chez cet animal dix fois plus âgé une certaine forme de respect pour une créature si frêle qui tenait bon et survécut. Une belle leçon de courage...

écrit par: Nelyn Vendredi 19 Octobre 2012 à 23h29
Ah !!!

Nelyn était terrorisée ! Sans s’en rendre compte, elle avait reculé face à la créature. Elle qui s’était jurée de prouver sa valeur pour le groupe ! Elle avait finit par battre retraite !
Ses oreilles bourdonnées, elle entendait son compagnon lui ordonnait des choses mais son regard était focalisé sur la créature qui les menaçait. Elle l’avait vu attaqué, mais comme une spectatrice devant une pièce de théâtre, elle ne se s’était pas sentis « concernée ».

C’est alors qu’un chant s’éleva dans le tunnel. Arzhaelig infusait du courage et de la détermination à la prêtresse. Lentement, la terreur disparu. Elle fut remplacée par la certitude de pouvoir renverser la situation. Que ce n’était pas finis.

Alors d’un pas incertain, elle s’approcha du premier squelette et sortis de son col, l’amulette de sa Déesse. Brandissant l’arme qu’elle tenait à la main droite et tenant de la main gauche l’amulette, elle se mit à prier à haute voix :


« Je n’ai pas peur. Je n’ai pas peur car pour Ma Dame, ce n’est pas ici que je dois mourir. Je dois continuer de vivre pour Elle et pour mon Peuple. Mon chemin ne s’arrête pas là. Rien ne m’arrêtera car Elle est avec moi. Toujours. Elle me guide là où je dois aller. »

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 01 Novembre 2012 à 16h43
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Matinée du 23 Éleinte 1372 CV
Temps : Ensoleillé, 2°C (neige tombée dans la nuit)
Forêt de l’Orée – Ruines mystérieuses

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Tour 2

Nelyn, test de renvoi des morts vivants 8(dé)+3(cha) = 11
Les 2 premiers squelettes sont affectés
Test d'efficacité, 2d6+4 = 15 DV
Les deux morts-vivants affectés s'enfuient pour 1 minute (10 tours)

Arzhaelig entonne un chant d'Inspiration Vaillante (action simple)
Arzhaelig reste sur la défensive

3 squelettes se déplacent
Squelette 1 attaque Arzhaelig avec bâton, 16(dé)+2 = 18 >< CA 19 : Raté

Tour 3

Nelyn, test de renvoi des morts-vivants 20(dé)+3(cha) = 23
Les 3 squelettes restants sont affectés
Test d'efficacité 12 (2d6+4) DV affectés
Les 3 squelettes s'enfuient pour 1 minute (10 tours)



user posted imagee réveil de Nelyn fut des plus salutaires. De l'amulette qu'elle brandit, une lumière chaude et éblouissante vint envahir la scène, provoquant une réaction des plus étranges chez les premiers morts-vivants. Comme pris de terreur, ils firent volte face et s'enfuirent à toutes jambes vers le fond de la salle, toujours plongé dans les ténèbres.

Mais la lumière salvatrice fut de courte durée, et trois squelettes remplacèrent les deux qui s'étaient enfuis. Arzhaelig ne comptait déjà plus sur son épée pour vaincre ces ignominies. Il chantait pour se donner du courage, et soutenir aussi la petite prêtresse, qui venait déjà d'accomplir un exploit. Et tout en chantant, il parait vaillamment les coups de bâton de la créature en face de lui.

Nelyn savait à présent que sa déesse était avec elle, et c'est avec une force nouvelle qu'elle invoqua son pouvoir, et fit briller la lumière céleste, inondant les monstres morts-vivants d'un éclat sans pareil, bien plus puissant que le précédent. Les squelettes poussèrent une sorte de cri indescriptible, et plongèrent à leur tour dans les recoins ténébreux de la salle, laissant le chemin libre aux aventuriers.

Seul le claquement des os des squelettes terrifiés, hors de vue, brisait le silence. En avançant de quelques mètres, Arzhaelig et Nelyn, éclairant la pièce avec leur torche, découvraient la configuration des lieux.

Ils se trouvaient dans une large allée voutée, avec des colonnes ornées de motifs évoquant le feu de part et d'autre, qui faisaient penser à un lieu de culte. Au bout d'une dizaine de mètres, cette allée s'ouvrait sur un espace circulaire plus large, également doté de colonnes.

Un puits situé au beau milieu de cet espace circulaire, produisait une étrange lumière sombre et violacée, qui oscillait en volute, comme un nuage de vapeurs toxiques. Derrière ce puits, un squelette immobile, au crâne décoré d'une sorte de couronne, semblait regarder fixement les deux aventuriers. Il se tenait assis sur un grand fauteuil, une sorte de trône. Comme ses congénères, ses yeux brillaient d'une lueur menaçante.

écrit par: Nelyn Samedi 10 Novembre 2012 à 11h33
Confiante comme jamais, Nelyn avança dans l’allée menant au trône. Elle savait que quoi qu’il arrivait, sa déesse était avec elle. Oui le squelette au bout semblait être leur chef, oui par son attitude calme et posé, il semblait aussi être le plus dangereux de tous et pourtant, elle n’avait pas peur.

Téméraire, Nelyn s’avança un peu plus et s’arrêta à trois pas du profond puits. Sans même un coup d’œil vers son compagnon d’infortune, elle s’adressa à voix haute à la créature.


« En arrivant, nous sommes tombés sur vos sbires. Nous cherchions à découvrir ce que ces souterrains étaient à l’époque de leur construction mais, il s’avère que nos pas nous ont mené vers vous.

Qui êtes vous pour siéger ici ? Seriez vous un roi ou un prêtre d’un temps révolu ? »

Peut être son attitude n’était pas la meilleure à tenir et pourtant, elle se voulait la plus honnête possible dans ces lieux. Car Nelyn était consciente que la créature en face d’elle savait qu’elle servait une Déesse au bon cœur et que par définition, elle était son ennemie.

écrit par: Arzhaelig Lundi 12 Novembre 2012 à 22h33
- Louée soit ta Dame Nellyn, et ta reprise de confiance ! J’ai vraiment eu peur que notre entreprise se termine ici …

Une fois de plus, le barde avait pu se rendre compte de ce que la peur était capable de faire à ceux qui la subissaient. Heureusement pour lui, la Hin avait repris pied, recevant les faveurs de sa Dame comme jamais il n’avait vu un prêtre en recevoir et enfin, il put prendre pleinement conscience de son environnement.

Il n’avait pas assez de ses deux yeux pour embrasser le décor qui s’ouvrait à eux. La ville troglodyte prenait enfin les allures de lieu de culte qu’il s’était attendu à trouver là.

Il se remémorait les paroles de Quarion, les circonstances de sa fuite avec les deux autres professeurs et la raison même de leur présence en ces lieux. Ils avaient dérobé une pierre ici, une gemme, grosse comme un poing, d’une puissance magique inconnue, aux pouvoirs impossibles à déterminer précisément mais qui donnaient les leurs aux gemmes que tous les membres de l’Assemblée portaient depuis. Elle avait dû être proche de l’endroit où ils se trouvaient maintenant, probablement associée à un autre objet qui la contenait ou canalisait au moins une part de sa puissance … ou les Maitres leur en avait dit moins encore que ce qu’il pensait et ces ruines étaient habitées des démons qui attaquaient leurs locaux depuis peu. Si les squelettes ne suffisaient pas.

A la différence de Nellyn, Arzhaelig ne croyait absolument pas que le ‘roi’ ou le ‘grand prêtre’ fut celui qui dirigeait les squelettes, il le pensait plutôt animé de cette même énergie contre-nature, qu’elle provienne de quelqu’un, de quelque chose … ou qu’elle résulte du vol en question.


¤ J’espère me tromper chers Maîtres et que vous n’êtes pas responsables de cette abomination … la chasse aux trésors est une chose, interdire le repos de l’âme en est une autre. ¤

- Sois prudente … Les squelettes, ou pire, pourraient revenir et celui-ci est peut-être plus fort que ce que tu penses …

Connaissances bardiques par rapport à la parure du « roi-squelette », de cette « lueur dans le regard », des dessins évoquant le feu, (une forme primale de Kossuth ou Garyx ?)

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 25 Novembre 2012 à 18h25
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Forêt de l’Orée – Ruines mystérieuses

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


PARCHEMIN
Chapelle :
Arzhaelig, test de Savoir Bardique 11(dé) +9 = 20 >< DD ?
Nelyn, test de Connaissances (religion) 2(dé)+4 = 6 >< DD ?

"Prince Noir" :
Arzhaelig, test de Savoir Bardique 2(dé) +9 = 11 >< DD ?
Nelyn, test de Connaissances (religion) 12(dé) +4 = 16 >< DD ?


user posted imagees quelques éléments présents n'aidaient guère le barde et la prêtresse à déterminer à quoi -ou à qui- ils avaient affaire. Il s'agissait sans aucun doute d'un lieu culte, oui, mais les flammes pouvaient être une simple décoration, et la tenue du squelette sur le trône ne rappelait rien ni à l'un, ni à l'autre. Elle était faite d'épaulières assez extravagantes, et dorées, ainsi que de pièces de tissu mauve et rouge, qui lui couvrait le bas du corps mais pas le torse. Peut-être qu'en l'observant de plus près, ainsi que le trône, le puits et ce qu'il y avait autour...

En fait, la chose qui attirait le plus l'attention était ce puits d'où émanait cette étrange lumière, qui vibrait d'une telle énergie, et qui faisait écho à la lueur dans les yeux des squelettes, qui tous, sauf celui sur le trône, étaient recroquevillés dans le déambulatoire. Mais Nelyn le savait, ils devaient faire vite car bientôt, le pouvoir de sa déesse cesserait de faire effet et les squelettes les attaqueraient à nouveau.

Arzhaelig et Nelyn furent surpris par une voix d'outre tombe ; le squelette s'était redressé sur son trône et parlait, tandis que ses yeux rougeoyants se faisaient plus lumineux.


- [Chondathan] Je suis le serviteur du Prince Noir... Comment êtes-vous entrés..? Les infidèles ne pénètreront pas mon temple, ou nous les puniront...

Appuyant ses paroles par les gestes, il saisit quelque chose resté dans l'ombre du trône... une longue épée, qui dans les doigts décharnés de cette créature devenait bien plus menaçante.

Qui était ce « Prince Noir » ? A vrai dire, Arzhaelig n'en savait rien. Quant à Nelyn... elle l'identifiait comme un être d'une grande puissance, pas tout à fait un Dieu, mais un Seigneur Démon, qui vivait dans une des strates des Abysses. Cela relevait d'autre chose que de religion à proprement parler, et elle ne pouvait en dire plus sur la chose que servaient les squelettes...

écrit par: Arzhaelig Mardi 27 Novembre 2012 à 21h45
Le barde regardait le Non-mort dans ses mouvements si naturels, si vivants, qu’il se dit qu’il ne pouvait s’agir d’un ‘simple squelette’ ou que celui-ci au moins profitait d’une intelligence et d’un semblant de liberté de pensée. Il devait être possible de lui parler, de le convaincre peut-être ou même, avec beaucoup de chance, de lui arracher les quelques réponses qu’ils étaient venus chercher.

Mais il était prêt à faire face s’il n’y arrivait pas.


- Nous ne profanerons pas plus longtemps ton temple, Serviteur du Prince Noir. Nous quitterons les lieux aussitôt que nous aurons les réponses aux questions qui nous ont menées ici.

Sans guère s’approcher, même si cette proximité avait pu l’aider à identifier cet endroit et son interlocuteur, il garda une posture défensive et une voie facile vers la porte s’il n’avait, comme ses maitres avant eux, pas d’autre choix que de fuir. Il se savait tenter l’absurde en espérant jouer de diplomatie avec une créature que le temps avait très bien pu rendre folle s’il lui restait une part de conscience plus large que celle de répéter une même phrase à tout intrus qui s’en approcherait.

- Il y a une fraction de temps, des aventuriers sont venus ici pour vous dérober en pillards indignes une gemme de belle taille dont des démons essayent depuis de s’emparer alors qu’elle devrait vous revenir de droit. Elle est défendue au mieux pour l’instant et aucun de ces démons ne parviendra à la prendre tant qu’il en sera ainsi mais il est temps que cela cesse. Vous comprendrez que nous ne pouvions prendre le risque de la transporter et de les attirer à nous sans cette défense. Il nous faut donc un moyen de la cacher à leurs regards.

Aucun mensonge ne se cachait derrière les mots d’Arzhaelig. En Chuchoteur, il essayait d’orienter ses mots dans un sens qui pouvait lui convenir sans que ne puisse être détecté de faute dans son discours.

- Serviteur du Prince Noir, devons-nous combattre pour mettre un terme à cette folie et trouver par nous-mêmes la réponse à nos questions ?

Le temps jouait contre eux … Il le savait pertinemment …

écrit par: Nelyn Jeudi 29 Novembre 2012 à 19h04
Nelyn commençait vraiment à s’inquiéter. La réponse qu’elle avait reçue était une menace à peine couverte. Le temps tournait et les squelettes n’allaient pas tarder à revenir. Elle regarda dans les pénombres sans discerner les créatures.

Arzaelig cherchait à apaiser ce Seigneur Démon qui allait en faire qu’une bouchée d’eux. Il avait l’air beaucoup plus efficace que ses sbires. La prêtresse n’était pas sûre que la générosité de sa Dame fasse de l’effet contre cet être puissant.

Et un mauvais pressentiment surgissait peu à peu en elle. Le puits lumineux cachait forcément quelque chose. Il n’était pas là par hasard. Cette lueur trouble était la même que celle que l’on voyait bruler au fond des orbites des squelettes. C’était sûrement cela la source de leur « vitalité »…

Elle s’avança alors d’avantage du puits pour découvrir ce qu’il s'y cachait...

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 07 Décembre 2012 à 22h45
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Forêt de l’Orée – Ruines mystérieuses

Arzhaelig, Hermine, Nelyn


user posted imagerinçant et craquant, le Serviteur du Prince Noir se hissa de son trône, son épée à la main. Encore rangée dans son fourreau, c'était une pièce magnifique ornée d'argent et de pierres précieuses. De sa voix qui sortait de nulle part, le squelette répondit de la manière la plus énigmatique qui soit...

- Vain est le combat de lumière contre l'obscurité, origine du monde. L'univers est né des ténèbres, et aux ténèbres il retournera.

Il leva son bras d'os, et du puits jaillirent des flots d'énergie violette, qui envahirent la chapelle en un instant. Tels des volutes de fumée d'herbes étranges, ils stagnèrent quelques instants entre les colonnades ; puis il y eut un bruit de souffle, et la fumée fut brusquement aspirée dans le puits. Tous les squelettes sauf leur chef furent réduits en poussière et emportés. Nelyn, qui se trouvait au bord, ne put résister à la pression de l'air et tomba droit dans le trou, qui semblait donner sur un espace sans fin, rempli d'étoiles.

Le calme revint et Arzhaelig resta seul avec le Serviteur du Prince Noir, qui le fixait sans bouger, en silence.

Nelyn vécut l'expérience la plus étrange, sans doute, de son existence. Elle flottait, débarrassée de toute pesanteur, au milieu de l'Univers baigné de lumières féériques. Au-dessus d'elle, elle voyait encore la chapelle et le puits, qui s'éloignaient rapidement. Puis tout devint flou autour d'elle, et tomba lourdement sur du pavé froid. Pas de doute, la pesanteur était de retour.

Les sensations qui l'avaient quitté sans qu'elle s'en fût aperçue, lui revinrent brutalement. Il faisait froid, et elle était étalée de tout son long, au milieu de ce qui ressemblait à des ruines, à l'air libre, en pleine forêt. A trois mètres d'elle, se trouvait un socle de deux mètres de hauteur, un cube de deux mètres, qui ne soutenait plus que le bas d'une statue, brisée au niveau du genou.

Autour d'elle subsistaient de nombreuses colonnes, qui s'inscrivaient dans un large rectangle. Elle se trouvait visiblement dans les restes d'un ancien temple, aux dimensions sans commune mesure avec la modeste chapelle qu'ils venaient de quitter. Mais au-delà du temple, il n'y avait que la forêt, qui ressemblait en tout point à celle où ils se trouvaient auparavant. Sauf que les arbres cachaient tout et qu'elle n'avait pas la moindre idée d'où elle se trouvait...

écrit par: Arzhaelig Jeudi 13 Décembre 2012 à 15h34
Arzhaelig n’avait encore aucune idée de ce qui était arrivé à Nellyn et même si une voix dans sa tête lui hurlait une foule d’ordres contradictoires, il restait d’apparence, du moins le souhaitait-il, aussi calme que la liche fasse à lui.

¤ Saute à sa suite ! Où qu’elle soit, elle est seule et mourra par ta faute si tu ne fais rien ! ¤ ¤ Tu n’as aucune chance, fuis comme tes Maitres avant toi ! ¤ ¤ Réduis cette liche en cendres ! ¤ ¤ Ne brise pas tes chances ! S’il ne t’a pas déjà tué c’est que tu es sur la bonne voie ! ¤

Chacune de ces idées était riche de sens pour le barde … il se sentait tellement démuni, seul, face à une créature visiblement incroyablement plus puissante qu’il ne le serait jamais. Il se sentait aussi fort qu’un poussin face à un dragon avec sa flute et son épée longue, il n’avait aucune chance de l’emporter si la situation dégénérait plus encore … mais le reconnaitre signerait sa perte, s’il fuyait maintenant il serait détruit avant d’avoir refranchi la porte. Il devait se montrer en position de force, qu’il se croit capable de faire face ou pas n’avait aucune importance.

- Serviteur du Prince Noir, crois-tu que m’enlever un compagnon d’aventure puisse briser ma certitude d’être dans mon bon droit ? Bien d’autres seraient déjà morts si les miens ne retenaient pas les démons que vomissent chaque jour les enfers dans le seul but de dérober la pierre de ton Maître. Je n’aimerais pas être à ta place s’il comprenait ta responsabilité dans l’échec de ma quête.

¤ Où est-elle ? Par tous les dieux … faites que je n’ai pas menée cette Hin dans les bras de sa déesse avant que son heure ne soit venue … ¤

- Je ne suis pas là non plus pour choisir entre les Ténèbres et la Lumière, ni pour faire avance l’un ou l’autre. Je connais mon insignifiance dans la balance. Me diras-tu ce que je veux entendre ?

L’épée de la liche était somptueuse. De son avis, en aucun cas l’arme d’un prêtre. Peut-être était-il déjà réduit à cette forme d’avoir déplut au Prince, son âme prisonnière dans un corps décharné, en putréfaction, condamné à garder un temple détruit jusqu’à la fin des temps dans l’espoir futile d’être un jour gracié… Existait-il pire punition que de se voir refuser la mort elle-même ?

Si Tymora gardait un œil sur lui, peut-être survivrait-il à cette rencontre …

écrit par: Nelyn Jeudi 20 Décembre 2012 à 11h40
Lorsqu’elle avait été aspiré, Nelyn avait cru à la fin de son existence. Et pourtant, quelle avait été sa joie de retrouver toutes les sensations de son corps mortels ! Que c’était bon d’avoir froid, d’avoir des courbatures comme un jour de fièvre et de ne plus savoir où l’on était ! Tout cela, au moins, signifiait qu’elle était belle et bien vivante !

Optimiste ! Elle se releva tant bien que mal et observa tout ce qui se trouvait autour d’elle ! Le temple abandonnée était sûrement ce qu’ils recherchaient ! Le puits n’était qu’un passage secret pour parvenir à leur but ! C’était sûr et certain ! Sans plus se poser de question sur les reste de la sculpture, elle chercha à déterminer où se situait ce temple par rapport à la chapelle. Ils étaient toujours dans la forêt qu’ils venaient de quitter. L’air et la végétation était la même. Mais c’est tout ce qu’elle pouvait déterminer.

Et comment prévenir Arzhaelig d’où elle se trouvait ? Elle leva les yeux vers le ciel pour essayer de distinguer « la porte » mais rien n’y fit. D’où elle était, elle ne voyait rien. Que cela soit dans les airs que sur terre. Seules les ruines étaient visibles.
Alors, elle décida de faire le tour des ruines, n’hésitant pas à toucher ce qui lui semblait étrange. Elle était sûre qu’en agissant ainsi, elle déclencherait des mécanismes cachés…


écrit par: Ithek le Gris Dimanche 23 Décembre 2012 à 15h58
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Matinée du 23 Éleinte 1372 CV
Temps : Ensoleillé, 2°C (neige tombée dans la nuit)


Forêt de l’Orée – Chapelle du Prince Noir
Arzhaelig


user posted image'étrange dialogue avec le mort-vivant se poursuivait. Le barde sentait que quelque chose de crucial était en train de se dérouler, et que le tact était la clef pour s'en sortir vivant.

- Les serviteurs de divinités impies ne sont pas les bienvenues dans les lieux sacrés du Prince Noir, c'est pourquoi j'ai envoyé votre compagnon loin d'ici. Mais mon tourment a duré depuis bien trop longtemps, et mon répit ne peut être apporté que par une âme extérieure. Lorsque les serviteurs de la Main Noire ont pénétré ce lieu sacré et massacré nos fidèles et nos copistes, qui priaient ou travaillaient dans les salles supérieures, nous nous sommes réfugiés dans la Chapelle Obscure, notre dernier refuge... mais ce fut pure folie, car nous nous sommes bloqués toute sortie. Nous les avons entendus bloquer la porte, puis massacrer les derniers survivants de l'autre côté.

« Ce puits nous servait à rallier le temple du Prince Noir, mais il était bloqué depuis plusieurs heures, car j'imagine que les serviteurs de la Main Noire avaient détruit le temple peu de temps avant. J'ignore comment, mais le puits est ouvert à nouveau, depuis que vous êtes entrés.

« La pierre dont vous parlez ne s'est jamais trouvée ici, mais dans le temple. Je pensais que les serviteurs de la Main Noire avaient détruit les deux pierres. Car il y en a deux, la pierre de Vie et la pierre de Mort, qui ne doivent jamais être séparées, et nous ont depuis toujours apporté richesses et protection. Jusqu'à ce que la Main Noire gagne en puissance et décide de nous annihiler...

« Alors telle est la raison de cet interminable supplice. Les pierres n'ont pas été détruites avec le temple, et leur pouvoir m'a maintenu dans cet état, entre la vie et la mort, me laissant, torture infâme, avec ma conscience intact, si bien que je comprenais toute l'horreur de ma situation. Je vous fais confiance, car je n'ai pas le choix. Je ne sais comment cela se terminera. Voulez-vous que je vous mène au temple du Prince Noir, à présent rouvert ? »

Forêt de l’Orée – Ancien temple
Nelyn


PARCHEMIN
Nelyn, test de Fouille ?
Nelyn, test de perception auditive 11(dé)+5 = 16 >< DD 10 : réussite


user posted imageelyn, de son côté, fit le tour du temple, le nez au sol et sur les colonnes en parties détruites. Elle remarqua vite quelque chose d'étrange. Il y avait de la neige partout autour du temple, mais celle-ci semblait avoir fondu partout sur l'édifice. D'ailleurs, au toucher, il était vrai qu'elle semblait légèrement plus chaude que la terre autour, bien que ce fût à peine perceptible.

Par ailleurs, la végétation l'avait également épargné, comme s'il avait été détruit peu de temps auparavant ; ce n'était pas comme s'il avait simplement été abandonné, la nature reprenant peu à peu ses droits. Une autre possibilité était que ce lieu était tellement maudit, que les arbres et les folles herbes refusaient tout simplement de s'y installer... La prêtresse avait déjà entendu parler de tels lieux, et celui-ci lui donnait un profond sentiment de malaise.

Tandis qu'elle fouinait, sans trouver rien de particulier, elle entendit de drôles de bruits provenant de la forêt. D'abord, une explosion assourdie, mais suffisamment forte pour faire trembler le sol. Puis, en direction de l'ouest, éloignés de quelques jets de pierres, des cris humains indistinguables, pas comme ceux d'un combat, mais plutôt comme si des hommes, là-bas, se lançaient des ordres et des indications. Ils étaient suffisamment loin pour ne pas inquiéter l'halfeline.

écrit par: Arzhaelig Mercredi 26 Décembre 2012 à 21h57
¤ La Main Noire … Baine … ¤

Enfin le barde parvenait-il à relier les évènements à une époque, un élément qu’il pouvait situer et comprendre. Une étincelle d’espoir s’alluma dans son cœur avant de devenir une chaude lueur qui finit de faire fondre la glace qui tentait de l’enserrer dans un linceul de glaciale résignation. Baine était un dieu mauvais par excellence, dieu de la Haine, de la Peur et de la Tyrannie … sa chute au profit de Cyric et Iyachtu Xvim n’avait été qu’un mieux pour Toril, même lui, aux antipodes du manichéisme pouvait s’en rendre compte. Ses opposants, même s’ils suivaient quelqu’un au nom aussi peu engageant que le ‘Sombre Seigneur’, ne pouvaient qu’être meilleurs.

Il n’était pas perdu, Nelyn n’avait pas été envoyée en enfer et sa quête pouvait encore avoir une fin heureuse. La voie risquée qu’il avait choisi de prendre était finalement la bonne, celle qu’il convenait de poursuivre :


- La grande roue du temps a fait son chemin depuis cette funeste attaque. Le Fléau a été défait, ses suivants dispersés, divisés, essayant de se raccrocher à d’autres divinités comme des moutons sans berger, à la merci des loups. D’une manière ou d’une autre, leur méfait a été vengé. Il est injuste que votre tourment n’ait pas cessé en même temps. Si je le peux, soyez certains que je ferais mon possible pour vous apporter le repos que vous méritez.

Et en même temps, avait-il reçu la réponse à sa question : la clé de l’énigme des attaques de démons. Pour qu’elles cessent, il ‘suffisait’ que la pierre rejoigne sa jumelle, « Mort » ou « Vie » puisqu’il ne savait pas de laquelle l’Assemblée s’était emparée par l’intermédiaire de ses maitres.

- Si une des deux pierres persiste, et qu’il reste une chance qu’elle se trouve dans ce temple, je crains qu’il s’agisse de la seule qu’il nous reste à tous deux. Il faudra que vous m’y meniez. Les rassembler suffira-t-il à vous apporter la paix? Retrouverais-je ma compagne de route ?

Le Barde avait une idée très claire de ce qui avait réactivé le puit : un des anneaux qu’il portait à la main relayait la puissance de la pierre dérobée. Pour la première fois depuis le vol, ce fragment de puissance s’était rapproché de sa jumelle réactivant des sortilèges en veille depuis tout ce temps. Il n’avait pas le temps de se lancer dans de grandes théories à ce sujet mais le fait qu’une pierre lui offrant une meilleure emprise sur l’Art profane ait un effet sur de l’Art divin rejoignait certaines théories dont il avait entendu parler lors de ses cours à l’académie.

Il se mordit la lèvre, regrettant de ne pas avoir été plus attentif, et attendit la suite.

écrit par: Nelyn Jeudi 10 Janvier 2013 à 20h28
Nelyn n’avait pas de doute concernant la nature des ruines. Ils étaient maudits ! Aucun élément végétal n’était présent comme si l’édifice était toujours en état et habité…

¤ Cela expliquerait peut être pourquoi…¤

La prêtresse laissa sa pensé en suspens. Elle avait l’impression de déambuler parmi des spectres… Des âmes perdues qui souffraient mais qu’elle ne voyait pas. Le bâtiment était forcément en lien avec la tombe !...

Ses oreilles s’agitèrent lorsqu’elle entendit des bruits. Elle se redressa rapidement, prête à filer se cacher. Mais elle n’avait pas de quoi s’inquiéter. Cela semblait être des hommes, des hommes qui étaient assez éloignés de la où elle se trouvait.

Elle revint à son problème principale. Elle avait eu beau fureter un peu partout, elle n’avait rien trouvé d’intéressant. Et comment faire pour contacter Arzaelig ? Il y avait forcément une solution ! Pas le choix, il fallait qu’elle la trouve. Et pour cela, elle se remit à arpenter les ruines de fond en comble, sautant parfois trois fois sur une même dalle dans l’espoir de découvrir un passage secret qui mènerait à la tombe. Car elle était certaine qu’il y avait forcément des passages secrets dans des temples.

écrit par: Ithek le Gris Samedi 12 Janvier 2013 à 21h12
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Forêt de l’Orée – Chapelle du Prince Noir
Arzhaelig


user posted imagee sa voix gutturale, le mort vivant répondit au barde :

- Allons rassembler les pierres. Je sens que la fin de mon calvaire est proche.

Le mort-vivant désigna le puits, invitant le barde à sauter dedans. Ensemble, ils franchirent ce portail magique qui menait au temple...

Forêt de l’Orée – Ancien temple
Nelyn et Arzhaelig


user posted imageelyn regarda aux alentours pour tenter de se repérer. En montant sur le socle de pierre, elle obtint un meilleur point de vue, et découvrit au-dessus de la cime des arbres, à quelques centaines de mètres, le sommet de tours qu'elle avait déjà vues : le donjon de la Comtesse. Mais celui-ci se trouvait presque à l'opposé de l'explosion et des cris qu'elle avait entendus auparavant.

Avant qu'elle ne se mette à rechercher un passage secret, la prêtresse entendit un bruit derrière elle, là où elle avait atterri après sa chute dans le puits. Elle découvrit avec stupeur le mort-vivant et Arzhaelig, étalés sur le sol du temple, qui se relevèrent rapidement. Le mort-vivant leva un bras en direction de l'halfeline.


- N'ayez crainte, je ne vous ferai pas de mal. Nous devons à présent rassembler les deux pierres...

Il se tourna à gauche puis à droite, visiblement perplexe malgré le manque d'expressivité de son visage.

- Diantre, il ne reste plus rien... se lamenta t-il en arpentant les ruines. Il s'arrêta à un endroit précis, devant une sorte de trou dans le dallage de pierre, rempli de pierres et de gravats. « Cette entrée a été comblée... Il y en a une autre, dans une falaise, et un passage qui mène aux entrailles du temple, au sanctuaire des pierres de vie et de mort. »

Son épée à la main, il se dirigea sans hésitation vers les arbres qui entouraient les ruines, dans la direction même où Nelyn avait entendu l'explosion, et quelques cris étouffés par la neige faisaient encore écho au loin.

Était-ce bien sage de le suivre, ou valait-il mieux rentrer au village ou prendre une autre direction..?

écrit par: Arzhaelig Samedi 19 Janvier 2013 à 23h17
Le barde avait réussi. Son jeu de Chuchoteur lui avait permis de percer à jour le secret de la Pierre d’Ame qui était responsable des attaques répétées dont souffrait l’Assemblée, de survivre au Gardien et d’en faire un allié temporaire … Par-dessus tout et contre toute attente, Nelyn était vivante !

Il sauta dans le puits sans plus rien craindre d’un piège possible. Il n’avait aucune alternative et pour une fois c’était un luxe qu’il appréciait à en sourire à pleines dents ! Se redressant, il espéra pouvoir rassurer la prêtresse assez vite pour qu’elle n’essaye pas de l’attaquer : -
« Tout va bien ma chère. Le Gardien est prisonnier de cet état depuis trop longtemps, maintenu dans la non-vie par le vol d’une Pierre de Vie ou de Mort, il est de notre devoir d’y mettre un terme en rassemblant les deux Pierres. C’est notre voie autant que la sienne. »

Les cris étouffés, par contre, avaient tout pour l’inquiéter. Même sans avoir entendu l’explosion, il était évident que quelque chose se tramait et qu’accompagner d’un mort-vivant, ils auraient difficile à se faire passer pour des explorateurs perdus dans la forêt, tombés par hasard sur les ruines d’un temple…

Reprenant contenance, il ajusta son sac, son manteau. Il assura sa prise sur son épée, sa targe dans l’autre main. Quitte à faire une mauvaise rencontre, autant y être aussi préparé que possible. En fonction de ce qui les attendait, il lui resterait l’Art.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 27 Janvier 2013 à 23h10
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Matinée du 23 Éleinte 1372 CV
Temps : Ensoleillé, 2°C (neige tombée dans la nuit)

Forêt de l’Orée – Environs du temple en ruine
Arzhaelig et Nelyn


user posted image'étrange groupe s'enfonça dans les sous-bois, en direction des bruits et des cris. Ils descendaient en pente douce, dans un taillis assez touffu, où la visibilité était très limitée. La neige absorbait tous les sons, seuls des cris épars perçaient le silence.

Le mort-vivant semblait ignorer les règles les plus élémentaires de la discrétion, et il se contentait d'avancer à grands pas, épée au poing, tailladant les arbustes qui se dressaient parfois sur son passage. Les voix d'hommes étaient de plus en plus proche.

Ils arrivèrent enfin au bord d'une clairière, qu'il surmontaient d'une dizaine de mètres depuis un amas rocheux perché sur une petite falaise. En contrebas s'agitaient des dizaines de personne, dans une grande effervescence.

La falaise s'étendait sur une centaine de mètres environs, et formait une courbe qui épousait un côté de la clairière. Au milieu de la paroi rocheuse, à quarante mètres des aventuriers, il y avait une cavité, une sorte de grotte ou de mine, d'où sortaient deux rails de chemins de fer qui s'arrêtaient à une cinquantaine de mètres de l'entrée, dans la clairière.

Des hommes noircis par la poussière tiraient des wagonnets pleins de gravats, tandis que d'autres, au bout des rails, les vidaient à la pelle ou à la main dans des brouettes qu'ils acheminaient vers cinq énormes tas placés çà et là. Cinq gardes postés à l'entrée du tunnel, et le long des rails surveillaient le travail.

Ignorant toute cette agitation, le mort-vivant faisait le tour de la falaise, probablement pour rejoindre l'entrée du tunnel. S'ils le laissaient faire, il allait bientôt se faire repérer par les gardes...

Pire, un cavalier arriva au même moment de la gauche, en se dirigeant vers l'entrée. Il allait passer en-dessous d'eux en longeant la falaise, mais risquait du même coup de les voir eux, ou le mort-vivant.

écrit par: Arzhaelig Mardi 29 Janvier 2013 à 21h43
¤ La mine ! Ça ne pouvait pas tomber plus mal ! Ils ont construit la ville sur son exploitation, je doute que les gardes fassent de la figuration ... ¤

Arzhaelig manqua en tomber par terre, il devait réagir vite s’il ne souhaitait pas se retrouver dans une bataille dont il avait peu de chance de sortir indemne d’une part et qui risquait de blesser nombre de mineurs innocents ¤ mais qui participent, peut-être consciemment, à une entreprise … Zentharim … en allégeance à … Bane ! La Main Noire ! ¤

Une nouvelle fois, cette prise de conscience le bouscula. Se pouvait-il que tout cela soit intimement lié ? Que l’entreprise de cette exploitation soit tombée par hasard sur ce lieu de culte et qu’elle soit la cause directe de sa destruction ? Dans un cas comme dans l’autre, s’il reconnaissait dans le cavalier ou les gardes des suivants de la Main Noire, comment espérer empêcher la juste vengeance du Non-Mort ?

- Serviteur du Prince Noir, il y a là de nombreux travailleurs innocents qui risquent d’être pris entre le marteau et l’enclume si nous n’y prenons garde ! Laissez-moi passer devant sous une autre apparence, ça pourrait nous éviter de perdre un temps précieux.

Il enchaina vers la Hin qui aurait bien besoin d’une explication mais … plus tard. Pour l’heure elle devrait juste lui faire confiance et participer au mieux à la supercherie. Il lui lança dans l’excitation d’une poussée soudaine d’adrénaline : - « Nellyn, je vais changer d’apparence pour essayer de tromper les gardes. Je serai un drow dirigeant le Nom-Mort vers la mine. »

Ça pouvait marcher, si personne ne reconnaissait Nellyn ou s’ils acceptaient qu’elle ait pu soudain accompagner quelqu’un d’autre que le barde avec lequel elle était arrivée… Une chance qu’elle n’ait pas autant attiré l’attention qu’Hermine et lui à leur arrivée nocturne. Si Therek, Grim, Lioki ou un autre n’était pas de la partie …

Ses compagnons d’aventure prévenus, Arzhaelig prit une inspiration et chantonna les premiers mots d’une chanson d’Outreterre. Un sort qui pourrait les aider à faire face … s’il parvenait à faire illusion. Tandis que les notes tissaient la Toile autour de lui, il visualisa les longs cheveux blancs, la peau d’albâtre, la cuirasse plus noire encore rivetée de métal bleuté, les détails arachnéens, les bottes impeccables de cuir assorti. Sa nouvelle apparence.


Arzhaelig lance le sort “Déguisement” (disguise self) et prend l’apparence d’un drow vétu dans le style de Jaraxle sans se faire passer pour lui.

- Faites place ou Jaraxle s’occupera de votre compte si mon Nom-Mort ne le fait pas avant !

Manier la vérité et le mensonge. Il était évident que, dans tous les cas, si le drow apprenait que les aventuriers avaient pénétré dans la mine au nez et à la barbe des gardes, ils le sentiraient passer … Si le Nom-mort ne les tuait pas tous avant...

écrit par: Nelyn Jeudi 07 Février 2013 à 19h14
Nelyn suivait au petit trot l’espèce de prince des ténèbres. Arzhaelig semblait parfaitement savoir ce qu’il faisait. Elle n’avait strictement rien compris à ce qu’il lui avait raconté en moins d’une minute avant de suivre la créature. Elle n’avait pas d’autres choix que de faire pareil.

En prenant la direction des bruits humains, Nelyn avait le fâcheux pressentiment qu’il allait leur arriver quelque chose de grave si elle n’intervenait pas. Foncer ainsi tête baisser, c’était toujours mauvais signe. Surtout lorsque la personne qui fonçait ainsi dans l’action était un « non-mort ». De quoi effrayer n’importe qui.
Et effectivement, ils se dirigeaient tout droit vers la mine et les gardes-mercenaires peu aimables de la veille s’y trouvaient…

Son compagnon pris rapidement les choses en mains. Il se métamorphosa en un drow. Heureusement qu’il l’avait prévenu, son cœur aurait lâché sinon. Le charme était frappant de réalisme ! Mais l’halfeline ne saisissait pas tout ce qu’il se passait. Pourquoi Arzhaelig faisait-il tout cela ? Pourquoi la créature ne leur voulait-elle plus de mal ? Que s’était-il passait dans la caverne pendant leur séparation ?

Au ton qu’il avait pris, elle sentait bien qu’il fallait faire attention, mais de quoi ?...
Dans le doute, elle essaya de se faire toute petite en suivant les deux autres. Intérieurement, elle se mit à prier sa Déesse, souhaitant que tout se passe bien, même si elle ignorait quel mal pouvait leur arriver.


écrit par: Ithek le Gris Vendredi 08 Février 2013 à 11h54
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Forêt de l’Orée – Site d'excavation
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig lance déguisement
Arzhaelig, test de Déguisement 10(dé)+5+10(sort)-2(autre race) = 23
Arzhaelig, test de Bluff 9(dé)+8 = 17
Gardes à l'entrée, Psychologie 6+0 = 6 : Raté
Cavalier, Psychologie 12+1 = 13 : Raté
Ouvriers, Psychologie 1+0-2(circonstances) = -1 : Raté

Jaraxle, test de Détection 12 +7 = 19 >< DD 16 : le groupe est repéré


user posted imagee Non-mort s'arrêta quelques secondes, le temps nécessaire à Arzhaelig pour mettre son plan à exécution. Sa transformation fut des plus réussies. Il ressemblait en tout points à un drow, si bien qu'on aurait pu le prendre pour un frère ou un cousin du tendre Jaraxle.

Arzhaelig "le drow" en tête, le groupe descendit dans le cirque formé par les falaises, vers l'entrée du site d'excavation. Ils croisèrent inévitablement la route du cavalier, qui s'arrêta net et les regarda passer sans trop savoir quoi faire. Il n'avait pas l'air d'un soldat, plus d'un simple voyageur avec sa longue cape en feutre, mais une épée lui battait le flanc.

Les ouvriers, rendus hagards par leur travail pénible, ne réagirent pas non plus. Quant aux gardes, de l'acabit des mercenaires qu'ils avaient rencontré au donjon, ils avaient l'air perplexes et trop terrifiés pour agir. Ils s'écartèrent et laissèrent passer l'étonnant trio, puis se mirent à le suivre de loin.

Ils se trouvaient dans un tunnel qui avait toutes les apparences d'une simple galerie de mines. Des poutres renforçaient les parois et le plafond à intervalles réguliers, et les rails plongeaient inexorablement vers les profondeurs de la terre. Tous les vingt ou trente pas, une cavité avait été creusée dans la paroi pour permettre aux hommes de laisser passer les lourds wagonnets.

D'ailleurs, ils durent s'en servir pour laisser passer un groupe d'homme qui poussait un chargement de gravats vers la sortie, et qui, à cause de l'obscurité ambiante, ne les remarquèrent même pas. En effet, seules deux torches à chaque cavité éclairaient la galerie. Le bruit perceptible depuis l'extérieur se faisait assourdissant à mesure qu'ils descendaient : c'était le bruit des pioches frappant la roche sans relâche, les pelletées de cailloux jetés dans les bennes.

Il passèrent ainsi devant six cavités, avant d'arriver au bout des rails et de la galerie. Une énorme salle creusée dans la roche s'étendait devant eux et en-dessous d'eux. Elle devait faire plus de quinze mètres de longueur, une vingtaine de large, et un vingtaine de profondeur. Le tunnel débouchait tout en haut, quasiment à la hauteur du plafond, si bien que la vue sur la salle et ce qui s'y déroulait était vertigineuse.

Une échafaudage permettait de descendre, avec de part et d'autre un système d’ascenseur pour les gravats, actionné en bas par... deux montagnes de muscles, des monstres qu'Arzhaelig et Nelyn reconnurent immédiatement comme étant des ogres. Une quinzaine d'ouvriers nains et humains attaquait sans relâche la paroi opposée et dégageait les gravats.

Mais ce qui surprit par dessus-tout les aventuriers... c'était que toutes leurs charmantes connaissances locales étaient là, en bas. La Comtesse, parfaitement reconnaissable à sa chevelure rousse, un linge sur le visage pour se protéger de la poussière, donnait des ordres pour accélérer la cadence : "Toi, bouge-toi un peu !" "Plus vite, vous y êtes presque !"

Elle était entourée de Jaraxle et de tous les hommes d'armes du donjon, excepté les damariens, ceux à l'accent désagréable. Il y avait donc Lioki et Grim, les deux humains, la demi-elfe, l'humaine, et Therek le nain. Jaraxle mit exactement deux secondes pour repérer les aventuriers, et en avertit immédiatement la Comtesse. L'attention de tout le monde, sauf de certains ouvriers trop abrutis par leur travail de forçat, se porta sur le Non-mort, Nelyn et ce drow qui les accompagnait.


- Nelyn ? Tiens, quelle surprise ! Qui sont donc ces charmants amis ? cria la Comtesse (elle se trouvait à une vingtaine de mètres en contrebas, et il fallait couvrir le bruit ambiant). Elle gardait sa contenance malgré l'étrangeté de la situation. Dans le même temps, elle chuchota quelque chose à Jaraxle et à ses hommes, qui ne bougèrent pas.

écrit par: Arzhaelig Vendredi 08 Février 2013 à 16h47
¤ Merveilleux ... de pire en pire ...¤

Il fallait réagir, et vite ! Déjà très surpris que sa petite idée ait si bien porté ses fruits pour passer l'entrée sans encombre, que la situation se complexifiait encore avec rien de moins que la Comtesse en personne !

Où étaient-ils donc ? Comment cette grotte pouvait-elle mener au temple dans lequel devait se trouver cette pierre ? Etait-il possible qu'ils aient commencé une exploitation de la sorte sans en faire le tour ? Sans découvrir qu'elle menait à un lieu de culte ennemi de celui de leur maitresse ?

Jamais il ne l'aurait imaginée descendre dans une mine dans le seul but de contrôler l'extraction de minerai, une telle présence armée n'avait pas non plus le moindre sens même s'il eut s'agit de platine, d'or ou de quelque veine de métal plus précieux encore ! Non. La Comtesse ne leur avait pas tout dit des excavations qu'elle contrôlait de si près... Ils devaient chercher quelque chose d'autre, dont ils avaient estimé la localisation précise -avec une certaine marge d'échec au vu de la taille de la salle creusée...

Et Arzhaelig se souvint, ou cru se souvenir en tous cas des images que lui avaient montré ses propres maitres ... Ces trois aventuriers fuyant une galerie qui s'effondrait derrière eux ... c'était cet endroit précis ...cette galerie que les ouvriers avaient dégagé et renforcé tout du long. Elle cherchait la même chose qu'eux, c'était d'une telle évidence que le barde ne comprit pas comment il n'avait pas considéré cette possibilité d'entrée de jeu !

Serrant le fil de cuivre de sa ceinture, et désignant la Comtesse et Nellyn, il leur envoya un message que la distance ne gênerait pas. Pour l'heure, il devait juste convaincre la puissante rousse, et informer son amie de ce qu'il tentait de faire pour éviter que, par incompréhension de la situation, elle ne prenne une initiative inverse capable de mettre son idée à mal.


Arzhaelig utilise son sort Message vers la Comtesse et Nellyn.

- « Je suis Plume Chantevent Comtesse, sous une autre apparence. Je vous invite à la confiance dans une idée qui a évité à vos hommes à l'entrée de la grotte de périr suite à une confrontation avec le Serviteur du Prince Noir que voici. Je vous prie de nous laisser passer, rien n'empêchera le Non-Mort d'atteindre son but, il ne laissera rien ni personne se mettre dans son chemin. Pour l'heure, il m'écoute, c'est notre chance que vous pouvez choisir de briser, considérant le risque que ça représente pour votre entreprise. Pour notre intérêt mutuel, laissez-nous passer, je vous en prie. Pour l'heure, dites-vous que je suis le nécromancien que vous attendiez et que cette créature est en mon pouvoir pour vous aider. »

Jaraxle ... maudit Jaraxle qui avait donc lâchement abandonné Hermine à son sort à l'entrée de la grotte après l'avoir empoisonnée ... Plume avait hésité à profiter de l'occasion pour l'enrager, en le confrontant à la supercherie. Un humain se faisant passer pour un drow, c'était probablement la plus inacceptable insulte qu'il était possible de lui faire. Il était préférable qu'il ne la souligne pas encore. Leur infériorité était monstrueusement claires ... il fallait, cette fois encore, éviter l'affrontement ... ou accepter des dommages collatéraux qu'il refuserait tout de bon ...

¤ Bon sang ... Nous sommes des Faiseurs de Légendes, ça y est ! Quelle tristesse si nul n'en apprenait jamais les paroles ... ¤

écrit par: Nelyn Mercredi 20 Février 2013 à 19h39
Nelyn jubilait ! Même si elle ne mesurait pas à sa juste valeur les trésors de prudence que son compagnon employait, elle se rendait quand même compte qu’il était aussi rusé qu’un renard.
Ils avaient réussis à passer les gardes de l’entrée sans encombre mais à l’intérieur, c’était peine perdu. Tout le monde du château y était présent, même la Comtesse…

Inutile de jouer les faux semblants avec elle et Arzhaelig l’avait bien compris. En réponse à l’échange silencieux, elle décida là encore de jouer le jeu et se précipita vers le groupe, le visage comme illuminé de soulagement.

« Comtesse ! Vous n’imaginez pas ma joie de vous revoir ! J’ai perdu mes compagnons ! Hermine a été blessé, votre bras droit était resté avec elle et mon ami et moi devions continuer notre route. Seulement, en chemin lui aussi disparu d’un coup ! Vous n’imaginez pas ma terreur de me retrouver seule ! Et quand j’ai vu ces personnes étranges… » D’un signe, elle désigna le drow et le non-mort. « J’ai cru que c’était à mon tour de disparaitre ! Mais en réalité, ils sont venus m’aider ! Ils m’ont dis qu’ils m’emmèneraient à la mine, là où il y a toujours de l’activité, que je puisse demander de l’aide. Et quel bonheur ? Vous êtes là ?! »

Les yeux brillants d’espoir, le front plissé, Nelyn jouait de son mieux son rôle pour essayer de tenir à distance la Garde. C’était le moment de vérifier si ses talents d’actrices s’étaient émoussés avec le temps…



écrit par: Ithek le Gris Samedi 23 Février 2013 à 18h05
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Forêt de l’Orée – Site d'excavation
Arzhaelig et Nelyn


user posted imagea Comtesse se fendit d'un grand sourire et répondit, toujours en criant, à Nelyn du bas de l’échafaudage :

- Oh, quelle histoire ! Ne vous en faites pas, Hermine est en lieu sûr. Quant à ce cher Plume, je suis sûr qu'il n'est pas loin d'ici. Il a de la ressource, n'est-ce pas ? Descendez nous rejoindre, nous pourrons discuter plus aisément de vos découvertes !

C'est alors que le cavalier, qu'ils avaient aperçu dans la clairière à l'entrée du tunnel d'excavation, arriva derrière le groupe. Visiblement terrifié par le Non-Mort, il prit son courage à demain pour se glisser au devant du groupe afin de s'adresser à la Comtesse.

- Comtesse... Les... les Zhents ! Ils arrivent ! Ils sont au village !

Le visage de la jeune femme se décomposa. Tout le monde semblait en alerte, attendant ses ordres.

- Continuez, creusez ! Nous devons percer l'entrée avant qu'ils n'arrivent !

Le mort-vivant s'était figé, comme sous le coup de la surprise.

- Les Zhents... la Main Noire ! Alors ils reviennent sur les lieux de leur crime... L'heure est venue pour moi de venger la mort de mes acolytes...

Il prit le messager par le bras, et le pauvre blêmit comme jamais.

- Mène-moi à eux...

Et les deux s'enfoncèrent vers la sortie du tunnel. La situation était plus complexe et délicate que jamais. Arzhaelig et Nelyn allaient-ils arriver à tirer avantage des derniers évènements ?


écrit par: Nelyn Vendredi 08 Mars 2013 à 10h15
- Oh non…

Nelyn retourna sur ses pas et se rapprocha de son compagnon déguisé. Elle lui chuchota alors : « Il faut que tu m’expliques. Que cherchons nous ? Tu m’as dis de le suivre lui, mais, que doit-on faire ici dans cette mine, que recherche t-on ? Ce que nous sommes venus chercher est ici c’est ça ?? »

Elle regarda la silhouette du Non-mort s’éloigner peu à peu. Puis elle regarda la Comtesse qui ne semblait plus si sûre d’elle qu’auparavant.

- Je ne crois pas qu’il soit bon de laisser notre nouvel ami seul. Il va faire un carnage lorsque les Zhents vont arriver. Mais, il faut aider la Comtesse, car si ce que nous cherchons est ici alors il vaut mieux que l’on se dépêche de le trouver avant n’importe qui !

Elle releva ses manches, retira sa cape et souleva ses jupes.

- Je pense qu’il n’y a pas d’autre solution dans ce cas. Je descends les aider.

Se tournant vers le groupe en plein travail, elle se mit à crier.

- Comtesse! Nous y arriverons un peu plus vite avec une paire de bras en plus, que sans, aussi petite soit-elle.

écrit par: Arzhaelig Jeudi 14 Mars 2013 à 09h57
Il n'y avait pas d'autres solutions, Nelyn avait probablement raison ...
Pour donner le change à défaut d'autre chose, il lança d'une voix forte en direction du Non-Mort qui s'éloignait déjà : -
"Détruis-les puis reviens, notre entreprise n'est pas terminée et je serais marri qu'ils soient responsables de son échec."

Arzhaelig profita de la distance pour couvrir les quelques mots qu'il glissa à sa compagne d'aventure, il devait lui dire ce qu'il en était, lui offrir la possibilité de faire demi-tour si la situation la dépassait de trop et de choisir son destin. Elle avait le droit de savoir.

- Ma chère, tout ceci nous dépasse ... Depuis notre départ de l'Assemblée nous sommes à la recherche de la raison d'attaques de démons qu'elle subit. Je pense la connaitre aujourd'hui. Nos maîtres, sans se soucier des conséquences, ont dérobé une des pierres jumelles, Vie ou Mort, qui étaient conservées dans ce temple. C'est ce déséquilibre qui tient en éveil le Serviteur du Prince Noir, et probablement de même qui attire les démons vers la pierre dérobée. A franchement parler, le sort des Zhents m'intéresse peu, je serais même ravi qu'il en réduise le nombre d'une manière ou d'une autre. Je crains seulement pour Hermine qui est probablement là-bas ... et qui risque fort de ne pas voir en notre Serviteur un allié !

Commençant la descente de l’échafaudage à côté de la Hin, s'assurant qu'elle ne chute dans la précipitation, il poursuivit, toujours pour elle seule : - "La Comtesse, derrière son exploitation minière, cherche la même pierre jumelle, sans idée de ce qu'elle représente pour nous évidemment, probablement pas plus de ce qui concerne le Non-Mort. C'est une chasseuse de trésors magiques ... ou une opportuniste chanceuse."

Si le Comtesse était presque arrivée à sa destination, c'était la priorité du moment. Dès qu'il s'en fut suffisamment approché, Plume la salua à l'identique que lors de leur première rencontre et lui dit, ses prunelles rouges de drow vissées dans les siennes. Seul Jaraxle pourrait se rendre compte qu'un drow, même mâle, ne ferait de tels honneurs à une humaine et pour l'heure, ça lui conviendrait parfaitement. Surtout ne pas parler aux autres de leurs connaissances pour éviter de se faire reconnaitre - "Comtesse, je vous ai rejoint au plus vite pour vous inviter à la prudence. Les Zhents ont déjà cherché ce que vous convoitez et y parviendront cette fois. Le Mort-Vivant en est le gardien et vous aurait empêché de vous en emparer si le besoin de vengeance ne l'avait lancé contre ses ennemis. Faites comme bon vous semble mais vous serez ses prochaines cibles."

Il ne lui laissa qu'une seconde pour assimiler ses nouvelles informations et chercher dans les expressions de son visage ce qu'elle comprenait d'elles puis conclu : - "Je peux vous débarrasser de ce risque, c'est en mon pouvoir. Vous perdrez une chose pour vous assurer de garder ... tout le reste. Vous avez toutes les cartes en main, nous sommes votre atout. Assurez votre position ici, faites comprendre aux Zhents que vous êtes seule Maitresse de ces lieux, nous vous y aiderons, et laissez-nous poursuivre nos propres recherches, nous vous libèrerons du Serviteur."

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 17 Mars 2013 à 22h21
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Temps : Ensoleillé, 2°C (neige tombée dans la nuit)

Forêt de l’Orée – Site d'excavation
Arzhaelig et Nelyn


user posted imageelyn entreprit d'aider les mineurs du mieux qu'elle put. En fait, il s'agissait principalement de dégager à la pioche et à la main des gros blocs de pierre qui s'étaient décrochés de la paroi, visiblement suite à une explosion. Mais les blocs étaient bien trop gris pour l'halfeline, et même pour les humains et les nains, qui appelèrent un des deux ogres à la rescousse.

- Laissez, Nelyn, vous n'arriveriez qu'à vous faire écraser ! la rappela la Comtesse.

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Le monstre arracha un bloc qui devait facilement faire le poids d'une centaine d'halfelins, et le lança un peu plus loin, où des nains entreprirent de le réduire en morceaux afin de l'extraire par la galerie.

- Plus le temps, maintenant, contentez-vous de dégager les gravats de l'explosion ! Trouvez l'entrée au plus vite, elle est tout près ! ordonna la Comtesse.

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Elle reporta son attention sur Plume et Nelyn, qu'elle considéra quelques instants, mais ce n'était pas de l'indécision ou de la réflexion qui se lisait sur son regard. Plutôt un air de profonde inquiétude. Elle les entraîna à l'écart pour parler, mais Jaraxle ne les lâcha pas d'un pouce. Il regardait Plume, le faux drow, d'un air plus que méfiant.

- Je ne peux pas, mon très cher Plume... Aucune discussion ne sera possible avec les Zhents. Pour eux, c'est sur leurs terres que j'empiète, et s'ils trouvent ce que je cherche, ce sera pour le détruire. Ce serait trop long de vous l'expliquer maintenant, mais, si j'ai pu faire tout cela, c'est en grande partie à leurs dépends. S'ils sont ici, c'est que l'on m'a trahi, et ils sont là pour annihiler tout ce que j'ai fait, et reprendre leurs travaux dans la forêt.

« Mais... j'ai l'impression que vous avez plus de cartes dans ce jeu que vous ne vouliez l'admettre lors de notre première rencontre... Admettez que nous cherchons la même chose. Vous savez pour le Prince Noir... Vous avez réussi à parler à son prêtre... J'admets vous avoir trompés, je savais ce qui se trouvait dans ces souterrains. Mais je savais aussi que si vous en sortiriez vivant, c'est que vous auriez quelque chose de spécial. Et vous voilà... Je ne m'étais pas trompée. Il a toujours refusé de m'aider, pensant mes intentions mauvaises. Mais à vous, il vous a fait confiance !

« Vous pouvez m'aider à l'intérieur... Si vous me dites pourquoi vous cherchez ce que vous cherchez. »

Ces derniers mots, plus fermes, détonnaient quelque peu du reste des paroles de la Comtesse, qui étaient jusque-là sur le ton de la confession.

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écrit par: Nelyn Mercredi 03 Avril 2013 à 03h27
Nelyn regarda Arzaelig en priant très fort pour qu’il comprenne ce qu’elle voulait dire.

*Elle s’est jouée de nous. Pourquoi devrions-nous lui dire notre but ? Elle nous a envoyé à la mort et maintenant, alors qu’elle risque de se faire trucider par les Zents, qu’elle est en situation d’infériorité, elle trouve le moyen de nous tirer les vers du nez !

Ne lui dis pas ce qu’on est venu faire ! Demande-lui pourquoi elle nous a envoyé là-bas ? Quelque chose de spéciale ? Ca ne nous dis pas grand-chose !

Et où garde t’elle Hermine ? Si elle refuse de nous dire où elle la cache, alors j’accepterai de divulguer nos quelques informations. Hermine est plus importante que la pierre !*


Elle n’était pas sûre qu’il est exactement compris ce qu’elle voulait lui dire rien qu’en le regardant mais elle prit les devants pour essayer de gagner du temps.

« Et vous ? Pourquoi cherchez-vous ce que vous cherchez au prix de votre vie et de votre fortune ? »

L’halfeline indiqua d’un geste tous les ouvriers et les gardes qui s’activaient autour d’eux.

écrit par: Arzhaelig Jeudi 04 Avril 2013 à 23h01
La conclusion était proche, une apothéose riche en couleurs pour une histoire qui l’était tout autant.

Nellyn avait tellement raison de craindre la trompeuse Comtesse qui pouvait très bien continuer à les mentir ! S’il lui avait fallu s’assurer de leur position par rapport aux Zhents, il n’aurait pas trouvé mieux que de faire croire se trouver dans le camp adverse, mais quel choix avaient-ils face à l’urgence de la situation ? Accepter de prendre le risque d’être berné encore ?

La vérité était par contre qu’il n’avait aucune idée du rôle que le Serviteur du Prince Noir avait encore à jouer à l’exception de la localisation précise de la pierre.


- Ne pensez pas que je sois inconscient de l’urgence ou de la gravité de la situation, que du contraire, mais soyez assurée que je serais plus prolixe si vous m’en disiez plus sur le sort de notre amie. Les Zhents n’ont aucun scrupule à achever enfants comme blessés. S’ils venaient à trouver son corps inanimé, je pourrais vous peindre à mon grand déplaisir les jeux auxquels ils pourraient s’adonner.

¤ Je conclurais ce récit en vous dévoilant certaines autres … ressources … ¤

C’était plus que de la colère dans la voix de Plume. C’était une froide résignation. La promesse d’une vengeance terrible, qu’il en soit vraiment capable ou pas n’ayant aucune place dans les sentiments qui le traversaient alors. Il se radoucit sans que la menace n’en soit moins évidente et qu’il restait conscient du jeu auquel elle s’était prêtée en les envoyant vers la crypte. Du regard, il foudroyait le drow : - « Mais notre ami Jaraxle avait promis d’en prendre soin et je suis convaincu qu’il est d’assez de confiance que pour que je ne m’en inquiète plus … »

Pour de bon, il revint alors à la Comtesse, ayant fait bon gré mal gré son choix en connaissance de cause.

- Si le Serviteur nous a fait confiance c’est parce qu’en possession de ce que nous cherchons tous deux, je serai en mesure de lui offrir le repos qui lui est refusé.

Il marqua une pause, pour qu’elle comprenne bien qu’il s’agissait d’une vérité assez claire et franche que pour lui permettre de l’assimiler à son aise.

- Je ne cherche pas le fruit de nos recherches pour la richesse, la gloire ou une puissance personnelle. Dois-je en dire plus sans connaître vos objectifs et vous faire prendre peur que nous ayons à nous battre l’un contre l’autre pour sa possession ? Son importance me dépasse, je ne suis qu’un pion dans un jeu bien trop complexe mais je peux promettre de l’emporter loin, à l’abri du regard du Zentarim, vous offrant qu’il ne soit plus jamais une raison de fouilles sur votre territoire.

Quand il conclut, son attitude avait radicalement changé depuis le début de cet échange : - « Mais tout ceci n’aura aucune importance s’ils arrivent ici et nous détruisent tous. Quelles forces protègent le village ? Comment peut-on vous aider à assurer la protection de votre ouvrage ici ? Nous avons tout intérêt à rester unis tant que nos opposants sont dans la place … »

écrit par: Ithek le Gris Samedi 06 Avril 2013 à 00h37
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Matinée du 23 Éleinte 1372 CV
Temps : Ensoleillé, 2°C (neige tombée dans la nuit)

Forêt de l’Orée – Site d'excavation
Arzhaelig et Nelyn


user posted imagea Comtesse hésita avant de répondre, passant sa main dans ses cheveux, son regard passant d'Arzhaelig, à Nelyn, à Jaraxle, et aux hommes qui travaillaient derrière. Elle était de plus en plus agitée.

Comme épuisée, elle s'assit sur un rocher et se prit la tête entre les mains. C'était bien la première fois qu'elle se laissait ainsi aller, elle qui était d'habitude si altière et contenue. D'ailleurs, sa tenue d'aventurière aussi la montrait sous un tout autre jour, que lors de leur première rencontre.

Jaraxle lui aussi était plus agité qu'à l'accoutumée, mais il cachait bien mieux ses sentiments. Les seuls signes de nervosité qu'il montrait se résumaient aux regards qu'il jetait de temps en temps à la galerie d'entrée, comme s'il attendait des nouvelles d'en haut. Voyant que la Comtesse était toujours dans ses sombres pensées, il s'approcha d'elle et lui posa une main sur l'épaule.


- Dis-leur où tu l'as mise, finit-elle par lâcher, relevant la tête, les yeux rougis. « Dis-leur aussi pour le passage secret. »

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- L'humaine est dans le donjon, dans les souterrains. Il y a une porte en fer fermée de l'intérieur par une barre, qui y mène depuis le hall. Il y a un accès caché par la rivière, au pied des falaises. Mais je vous déconseille d'y aller tout de suite, vous vous épargnerez bien des souffrances auprès des Zhents.

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.


La Comtesse se releva, reprenant ses esprits.

- Ils ne la trouveront pas, là où elle est... Elle semblait des plus sincères. « Vous pourrez aller la chercher une fois que nous aurons trouvé... la pierre. Là-dessus aussi, vous voulez tout savoir ?

Elle venait de lâcher une partie du morceau, et cela lui en coûtait, de toute évidence. Son ton était arrogant, à la limite de l'agressivité.

« Mes desseins ne vous regardent pas, mais sachez que son pouvoir est bien assez grand pour moi et pour vous. N'essayez pas de me duper... pourquoi la voudriez-vous, si ce n'est pour l'or, la gloire et le pouvoir ? N'est-ce pas là la quête de tout homme sensé ? »

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écrit par: Arzhaelig Lundi 15 Avril 2013 à 21h48
Arzhaelig hocha la tête, avec condescendance pour cette chasseuse de trésors qui s'était lancée dans une entreprise trop périlleuse, même pour elle, sur le territoire d'une organisation trop malfaisante que pour espérer pouvoir leur prendre quoi que ce soit sans en payer cent fois le prix. La pierre devenait sa seule planche de salut et il lui demandait de s'en défaire pour qu'il puisse l'emporter au loin. Comment pourrait-il appuyer sa demande ? Avait-elle raison quant au partage possible de la Pierre ? À quel prix ? Ferait-elle toujours son office ou ne créerait-elle qu'un déséquilibre de plus attirant les démons ailleurs ? Trop de questions qui ne trouveraient leur réponse qu'une fois la Pierre en leur possession. Une étape à la fois.

La première concernait Hermine et à son sujet il était confiant dans les révélations du drow, enregistrant l'information, se disant qu'elle pourrait certainement leur sauver la mise s'ils devaient rejoindre le donjon au nez et à la barbe des Zhents. Pour la suite, il décida de ne pas nier, c'eut été stupide et déplacé, ils n'en étaient plus là et n'avait plus de temps à perdre dans de tels échanges :


- Bien sûr que je souhaite tout savoir de la Pierre et de ce que vous souhaitez en faire, par curiosité, bien entendu, c'est une question de rhétorique mais ce n'est pas ce qui devrait vous inquiéter à l'instant. Nous risquons de tout perdre, à quoi me servira de savoir pourquoi vous cherchez cette Pierre si c'est pour mourir avant d'être sortis d'ici ?

Il n'était plus agressif, c'était presque de la pitié même si ce sentiment était déplacé face à une telle personne. Le barde n'était plus impressionné par la Comtesse mais la trouvait toujours aussi séduisante, plus encore dans sa détresse ... N'eut été l'urgence, il aurait certainement tenté de profiter de sa faiblesse apparente. Il la savait dangereuse aussi, et savait pertinemment que leur intérêt à chacun aurait été d'éliminer l'autre pour s'assurer la seule utilisation de la Pierre sans la menace à laquelle il devait faire face.

La Comtesse lui avait confirmé avoir déjà parlé au Gardien -et n'avoir rien obtenu de lui- sa Pierre d'Âme n'était donc pas responsable de son réveil comme il l'avait supposé... peut-être, de même, ne libèrerait-il pas le Gardien de sa Non-mort en se saisissant de la Pierre. Par contre il connaissait l'existence de sa jumelle et, s'il n'en connaissait pas tous les pouvoirs, savait qu'elle offrait via sa bague le pouvoir d'accroitre sa perception de la Toile et de communiquer aux porteurs de pareilles gemmes. Les puzzles de ses recherches dans les bibliothèques lui revenaient en mémoire, comme à l'époque, les pièces trouvaient leur place, s'emboitant pour laisser deviner un fragment d'image des deux Pierres réunies. Quel Pouvoir elles devaient contenir associées ! La Comtesse avait raison, il fallait être sot pour ne pas en vouloir ! Et pourtant, ce n'était pas le moteur des actions d'Arzhaelig. A bien y réfléchir, ça ne l'avait jamais été. Le Barde n'aspirait qu'à vivre. De grandes choses si possible.


- La Richesse, la Gloire et le Pouvoir, tout finit par disparaitre sous la poussière du temps, même les dieux meurent et disparaissent dans l'oubli ! L'avenir de milliers d'âmes dépend de la réussite de notre entreprise, c'est une raison suffisante, plus grande que la recherche égoïste de ce Pouvoir qui corrompt et force à en chercher toujours plus.

Il rajouta, d'une profonde sincérité, peu soucieux de retirer tout le mérite de ce qu'ils avaient accompli jusque-là si c'était pour ne jamais en revenir : - « Si celle-ci vous importe, vous pourrez vous en attribuer toute la Gloire, cette notoriété vous offrira la Richesse qui elle-même dessinerait le chemin du Pouvoir, je vous la laisse !

¤ Une autre histoire traversera Toril et le Temps, celle d'un Barde, d'une Hin et d'une guerrière venue du Nord dans une forêt peuplée de Fées ... ¤

Et ne pensez pas que ce soit par Grandeur d'Âme ou quelque chose de semblable, je n'ai pas la vertu d'un Paladin, je ne suis pas en mission divine, je vis une aventure grandiose dont cet échange n'est qu'une étape. Si vous pensez que le Pouvoir de la Pierre peut se partager, ne trainons pas une seconde de plus et allons-y ! Cette part suffira peut-être à mener ma mission à bien. »

Elle était brisée, le monde qu'elle avait construit pour arriver à cet instant précis s'effondrait alors qu'elle pouvait presque en toucher le but du bout des doigts. Lui pas. Il se sentait plus fort que jamais comme si son apparence temporaire de Drow jouait sur son mental et lui donnait cette impression de supériorité qu'il avait lu dans le regard des rares membres de cette race honnie qu'il avait croisé.

écrit par: Nelyn Mardi 16 Avril 2013 à 11h01
Nelyn chuchota doucement à l’adresse de son compagnon.

- Euh…. Arzhaelig, crois-tu que cela soit juste ? L’Assemblée nous a demandé de ramener la pierre. Comment pourrons-nous la partager ? Cela ne pourra chasser les démons qui envahissent l’Ecole.

Elle avait beaucoup de mal à ressentir l’assurance qu’il éprouvait. Elle reconnaissait qu’il avait raison, la seule solution pour survivre à l’instant était d’unir leur force contre les Zhents. Seulement… Jusqu’où leur association irait-elle ? Que feraient-ils lorsqu’il faudra définitivement récupérer l’objet pour l’Assemblée ? Elle n’osait non plus imaginer la réaction du non mort…
Arzhaelig avait-il oublié le but premier de leur mission ?

A son tour, elle chassa ses interrogations pour se concentrer sur l’essentiel.


- Y a-t-il un moyen plus rapide pour arriver à la Pierre ? Nous n'arriverons pas à creuser à temps.

Elle s’adressa ensuite au Drow.

- Hermine dors c’est cela ?... Le poison ne fait plus d’effet ?

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 18 Avril 2013 à 18h46
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Arzhaelig et Nelyn


user posted imagen pacte tacite semblait s'être formé entre les deux camps. L'urgence de la situation prévalait parfois sur des intérêts divergents, c'était là la conclusion de ce dialogue plein de sous entendus.

- Nous sommes d'accord sur ce point. Si les zhents nous rattrapent, tout est fini. Et je n'ai posé cette question que pour vous provoquer, cher ami, confia t-elle à Arzhaelig. « Vous n'êtes pas de simples chasseurs de trésors, je l'avais bien compris. Pas plus que moi d'ailleurs...

« Nous sommes tout proches, petite halfeline. Cela fait des mois que nous creusons, car les autres passages ont disparu il y a bien longtemps. Mais la Pierre dégage une énergie de plus en plus perceptible. Ce n'est pas un hasard si les zhents arrivent au moment précis où je m'apprêtais à mettre la main dessus. Quelqu'un que je connais très bien m'a trahi... elle adressa un regard entendu à Jaraxle, qui hocha la tête en signe de compréhension. « Après tous les services qu'il nous a rendus, je ne lui en veux pas. Je lui souhaite juste de ne pas recroiser mon chemin...

« Et j'imagine que ce n'est pas un hasard non plus si vous êtes là, au même moment. Vous n'avez rien à voir avec les zhents, et je ne connais qu'une autre personne qui ait eu vent de la pierre et de mes projets. Cette personne là m'a bien aidé aussi d'ailleurs. Lorsque vous reverrez cette chère boule de poil d'ensorceleur, vous lui passerez mes salutations, et remerciez-le aussi pour les plans qu'il m'a gracieusement fournis... »

--------------------


La Comtesse venait d'abattre de nouvelles cartes, et semblait savourer ses dernières révélations.

- L'humaine est probablement réveillée à l'heure qu'il est. Mais je l'ai mise en cage, après lui avoir retiré ses griffes... Elle a failli me faire peur, la dernière fois. Ne vous inquiétez pas ; si nous sortons de là vivant, je vous montrerai le passage secret. Sinon... elle y restera très longtemps, sans doute autant que ce cher Gardien dans son souterrain. Le "vrai" drow égalait largement sa maîtresse dans la perversité.

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"Jara", à l'instar de sa race, inspire la peur et la méfiance chez la plupart des non-drows. Il porte une armure de cuir cloutée sombre d'une grande finesse, aux motifs arachnéens. Mais son accent neutre suggère qu'il vit depuis longtemps à l'écart de sa communauté et de l'Outreterre.


A ce moment, les nains et les hommes qui aidaient les deux ogres à dégager les pierres poussèrent des cris de joie.

- Comtesse ! Il y a quelque chose derrière !

Elle se précipita vers le trou dégagé dans la paroi, escortée de Jaraxle et de ses hommes de main. Il n'était pas large, cinquante centimètres peut-être, mais un homme pouvait s'y glisser.


- Ça y est ! cria t-elle, la voix étranglée par l'émotion. "Vous, remontez avec tous les mineurs à la sortie, les deux ogres aussi. Seul Jaraxle, l'halfeline et l'autre drow restent. Gardez l'entrée, ne laissez pas les zhents passer s'ils arrivent !"

--------------------


- Mais... et notre paye du mois, protesta un nain. « Qui va nous la donner, maintenant ? »

- Votre paye ? Allez la demander aux Zhents ! Vous étiez prévenus des risques. Maintenant, déguerpissez avant qu'ils n'arrivent, si vous voulez sauver votre peau.

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Le nain et les autres partirent sans plus de protestations, laissant leurs pelles et leurs pioches en plan pour s'échapper le plus vite possible par les échafaudages et la galerie de sortie. Cette brève négociation terminée, la Comtesse ajusta sa ceinture sur sa tenue de cuir, et se tourna vers les aventuriers. Elle était à présent radieuse, et impatiente. Ses yeux clairs pétillaient, et elle semblait prête à conquérir le monde dans le seul but d'achever sa longue quête de la Pierre. C'était encore une autre Comtesse qu'ils avaient devant eux. Une aventurière audacieuse et chevronnée, que rien ne pouvait arrêter.

- Je pense que vous pouvez laisser là votre apparence d'elfe noir, Plume, sauf si vous y tenez. A vous et Nelyn, je vous fais confiance. Vous m'aidez à parvenir jusqu'à la Pierre, puis nous ressortons et allons sauver votre amie. Puis nous voyons comment la Pierre peut nous aider, vous, et moi. D'ailleurs, j'ai une autre confidence. Je m'appelle Tess. Je ne suis pas plus Comtesse que vous, mais cela semblait fonctionner sur ces gueux là-dehors.

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« Etes-vous prêts ? »

Derrière elle et le drow, le trou béant dans la roche ouvrait sur des ténèbres inconnues.


écrit par: Arzhaelig Vendredi 19 Avril 2013 à 17h38
¤ Je n'en ai pas la moindre idée ma chère Nellyn. Notre cher maître nous a caché tant de choses ... qu'il nous a peut-être trompés. Finalement, si une pierre les attire, qu'en feront deux? Si tout cela n'était qu'une recherche de puissance? Une puissance suffisante à refermer la porte par laquelle s'engouffrent les démons? ¤

Méfiance et Suspicion étaient les maîtres qui dirigeaient sans partage les relations entre les inconnus. Cette rencontre n’en avait été qu’un exemple de plus. A présent, si Arzhaelig souriait, c’était d’être convaincu d’avoir au moins été entendu et compris.

- Combien nous aurions gagné en temps et en confiance si nous avions pu nous associer plus tôt… Notre « ami » commun s’était montré fort discret à votre encontre … c’est d’une tristesse affligeante dont il aura à répondre, que vous ayez ses plans ne l’excuse pas !

Ses petits yeux rouges plissés, le barde regardait au travers de l’ouverture juste créée et, tandis qu’il tentait de profiter de la vision drow pour y voir mieux, il poursuivit sa réponse à la Comtesse : - "Un traitre … Je comprendrais que vous ne souhaitiez pas parlé de tous vos amis mais … un traitre mérite-t-il qu’on en cache le nom ? Il serait désolant que nous lui faisions confiance à notre tour pour souffrir d'une même traitrise ensuite. Pour l’apparence, je vais la garder un petit peu encore. Tout comme celle d’une Comtesse a pu vous faciliter le contrôle de vos hommes, celle d’un drow a montré certains avantages. Le commun est parfois si manichéen …"

Demandant confirmation du regard à la Hin, il acquiesça à Tess et au drow.

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 16 Mai 2013 à 12h29
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Arzhaelig et Nelyn


--Resize_Images_Alt_Text--a Comtesse n'hésita pas avant de répondre au barde.

- Bah, je doute que vous le recroisiez de sitôt ! C'est un contremaître zhent, Ivor Kulenof, chargé de la construction du tronçon de la nouvelle route traversant la forêt de l'orée... Et cet homme, au lieu de s'atteler à cette tâche, m'a gracieusement fourni ses hommes, son matériel, ses fonds et son expertise à de tout autres desseins... les miens ! Cela au nez et à la barbe de ses supérieurs, même si la supercherie a bien failli être découverte à plusieurs reprises. Voilà pourquoi je ne peux lui en vouloir. Il a fini par m'échapper, il y a quelques jours, et s'est enfui du village... D'ailleurs, s'il a été assez fou pour retourner voir ses supérieurs après ça, il a sans doute été exécuté à l'heure qu'il est. Pauvre Ivor. Un homme loyal, mais qui a si facilement succombé à mes charmes... ses remords ont, semblent-il, fini par prendre le dessus. A moins que la peur de se faire attraper l’ait poussé à s’enfuir on ne sait où, à travers la forêt.

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Loin de regretter ce personnage, la Comtesse semblait se délecter du rôle qu'elle avait joué dans cette histoire.

Nelyn et Arzhaelig firent signe qu'ils étaient prêts. Le drow s'engagea le premier dans l'étroit passage, suivi par la Comtesse qui venait d'allumer une lanterne pour percer les ténèbres.

Ils pénétrèrent dans une vaste salle voûtée, aux murs sombre, et à l'ambiance écrasante. La chaleur des lieux les surpris ; une chaleur qui semblait venir du sol, et conférait au lieu une atmosphère étouffante. Au centre de cette salle, qui devait faire 10 pas de largeur sur une trentaine en longueur, une énorme statue représentant un étrange animal ; c'était un quadrupède massif, aux pattes larges, dont le corps semblait revêtu d'une sorte de carapace naturelle, et qui avait une unique corne, impressionnante, au-dessus des narines. La statue, entièrement noire, dégageait une impression de puissance et de noblesse exotique. A l'emplacement de ses yeux se trouvaient encore des gemmes rouges, brillant de mille feux sous la lumière de la lanterne.

A droite, la salle s'était effondrée sur elle-même, et il était impossible d'y accéder. A gauche en revanche, tout était intact : il y avait une dizaine de niches dans les murs, qui abritaient chacune de sublimes œuvres d'art : des calices d'or et d'argent, parfois ornées de pierres précieuses, des statues représentant des femmes nues aux formes plantureuses, ou des épées à l'aspect effrayant. Certains de ces trésors gisaient au sol au pied de leur piédestal, mais aucun ne manquait. La partie effondrée de la salle devait elle-même avoir ses propres niches, détruites à jamais.
Au sol, près de la statue de l’animal mythique, gisaient des débris difficiles à identifier sans un examen plus approfondi.
A l'extrémité du mur de gauche, une baie en plein cintre ouvrait sur une autre salle, dont la lanterne n'éclairait que les premières dalles. La chaleur semblait plus forte en s’approchant de cette ouverture. La Comtesse ne prêta que peu d’attention aux trésors que contenait la salle à la grande statue, et préféra partir à l’exploration de la deuxième salle. Jaraxle l’accompagna, aux aguets, surveillant aussi bien les alentours que les deux aventuriers, en lesquels il n’avait aucune confiance. D’ailleurs, s’ils voulaient rester pour en apprendre plus sur cette première salle, ils allaient devoir allumer leurs propres sources de lumière.



écrit par: Arzhaelig Jeudi 23 Mai 2013 à 10h19
Ivor Kulenof. Le parfait exemple du Zhent, facile à corrompre tant leurs convictions sont faibles ... Il en retiendrait le nom, une telle information valait son prix et pourrait peut-être encore le sortir d'une situation délicate. Il formerait le parfait responsable de tout ça s'il fallait en trouver un autre que Tess.

Arzhaelig avait manqué crier devant les richesses que l'ouverture venait de mettre à jour. Sans son rôle de composition et la compréhension immédiate qu'il y avait beaucoup mieux à trouver puisque la Comtesse, cette chasseuse de trésors avérée, ne leur prêtait pas la moindre attention, il serait resté là, dans cette première salle, à contempler ces trésors ... jusqu'à les Zhents soient sur eux et les détruisent.

Il garda la présence de la statue de rhinocéros à l'esprit et l'associa, à tort ou à raison, avec celle d'un gardien de ces fabuleux trésors. Au premier intrus qui tenterait de s'en prendre à eux, il soufflerait l'idée de s'emparer d'une part dans l'espoir de déclencher l'éveil de la bête. C'était pure folie, rien ne lui permettait d'en avoir quelque certitude, mais l'idée lui semblait tellement belle à placer dans le récit de leur épopée qu'elle vallait la peine d'être testée.


- Ne touche à rien Nellyn, je crains qu'il s'agisse là d'un Gardien ...

La voyant ouvrir de grands yeux pour profiter de la moindre lueur qui déjà disparaissait dans la pièce voisine, le barde sorti de ses affaires un long tube de métal. Malheureusement, de drow le barde n'avait pris que l'apparence, guère plus qu'un déguisement, il ne profitait aucunement de leur excellente vision dans le noir et du se résoudre à utiliser son baton éclairant pour ne pas perdre le temps d'allumer une lanterne. S'il avait pu utiliser l'Art pour se faire, il aurait laissé Nellyn dans une obscurité proprement terrifiante.

- Voilà, nous y verrons mieux.

La pressant d'avancer, il suivit le drow, lui rendant ses regards suspicieux.
Alors qu'il avançait, des notes lui vinrent à l'esprit et dans un petit air dans la langue des Grands Vers, il affuta sa vision. A défaut de voir dans l'obscurité, il espérait percevoir les auras magiques qui devaient les entourrer.



écrit par: Nelyn Mardi 28 Mai 2013 à 10h10
« Oh non, non !... »

Nelyn s’était reculée un peu plus encore de la bête qui l’a terrifiée. Jamais dans son existence, elle n’avait vu de semblable créature. D’ailleurs pour tout dire, Nelyn était fatiguée. Les dernières révélations de la Comtesse qui n’en était pas une avait amenée beaucoup de questions. L’ami en commun hein ?...

Elle pressa le pas pour suivre Arzhaelig et les deux autres. En silence, elle réfléchissait. Pourquoi s’étaient t-ont joué d’eux ainsi ?... Elle avait fait sa fière au tout début de l’aventure, c’était vrai. Elle ne réalisait pas vraiment les dangers que cela impliquait. Et puis, elle avait une importante mission à remplir, pour son Peuple et sa Déesse. Tout cela, uniquement pour avoir accès à cette fichue section de bibliothèque secrète. Pourquoi des gens étaient-ils prêt à envoyer des personnes à la mort alors qu’ils étaient pour tout le monde, un symbole de vertu et de savoir. Seraient-ils en réalité des personnes corrompus ? Elle qui pensait que cela ne pouvait exister dans les écoles…

Le cœur lourd, elle prit la décision de rentrer au pays dès qu’elle finirait ce pour quoi elle était venue. Enfin, si sa Déesse veiller à ce qu’elle ne meurt pas découper en morceau par les Zhents… Où qu’un autre Gardien ne décide de l’envoyer dans une autre dimension. Ou qu’enfin un Drow ne décide pas de l’empoisonné.
Plus d’aventure, se promit-elle. Tant pis si elle ne réalisait pas ses rêves personnelles, tant pis si elle ne réalisait pas les désirs de sa Déesse, ce n’était plus de son âge de manquer de courir au grès du vent et des dangers. Elle n’avait plus vingt ans !

Pleine de cette résolution nouvelle, elle s’approcha de son compagnon d’infortune et lui chuchota ce qu’elle avait au fond du cœur :


« Je ne suis plus certaine du bien fondée de notre mission après ces révélations… Je crois même que tout ce qui m’importe aujourd’hui, c’est de retrouver Hermine et de permettre au Non Mort de retrouver le repos. J’ai déjà dû laisser un homme derrière moi sans pouvoir le soigner alors qu’il avait sauvé ma vie, je ne veux plus que cela recommence. Tu comprends ?... »

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 09 Juin 2013 à 10h01
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Forêt de l’Orée – Site d'excavation
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig lance détection de la magie
Arzhaelig, test de Fouille 15(dé) +2 = 17 >< DD ? : ossements trouvés
Arzhaelig, test de Connaissances (mystères) 20(dé) +7 = 27 >< DD ? : ossements identifiés
Arzhaelig, test de Savoir bardique 14(dé) +9 = 23 >< DD ? : déduction effectuée


user posted imageandis que Nelyn lui faisait part de ses doutes, Arzhaelig entreprit de sonder la pièce plus en détail. Aucune aura magique ne provenait des divers objets ou de la statue ; en revanche, il semblait que tout l'espace de la pièce était traversé d'une faible énergie, qui s'amplifiait en direction de l'autre salle. La Comtesse savait donc probablement ce qu'elle faisait et où elle allait.

Préférant ne rien laisser au hasard, le barde s'attarda tout de même un peu dans la pièce au rhinocéros, car c'était bien de cet animal exotique qu'il s'agissait. Symbole de puissance, de virilité dans les contrées où il vivait. Cette statue là avait été taillée dans l'ébène, un arbre très rare et cher. Cela fit immédiatement écho au Prince Noir dont parlait le mort-vivant.

En y regardant de plus près, Arzhaelig remarqua un symbole gravé au niveau de l'oreille de l'animal. C'était une simple main en apparence, au détail près qu'elle comptait six doigts.

Puis en fouillant les débris qui parsemaient le sol, Arzhaelig y trouva des ossements. Pas n'importe lesquels ; un mélange d'ossements félins et humains, mais appartenant à une seule et même créature, dont certaines particularités, comme ces petits cristaux au niveau du crâne, suggéraient qu'elle était magique. Ce qui ne manqua pas de lui rappeler les créatures au sujet desquelles Ahtifaar les avait avertis : des Lamies, ces farouches prédateurs du désert. Celle-là au moins ne leur poserait plus problème.

Cela faisait néanmoins beaucoup d'indices. Un Prince Noir, une main à six doigts, des lamies, une entité puissante et virile... Une histoire du Temps des Troubles revenait à l'esprit du barde. Waukyne, la déesse du Commerce, avait fui les Royaumes pour rejoindre le plan Astral, et avait pactisé avec un prince démon pour rejoindre son plan natal, en passant par les Abysses. Mais ce prince démon, comment s'appelait-il déjà... Graz'zt, l'avait alors trahie et maintenue captive.

Cette histoire lui avait été racontée par une prêtresse de Waukyne, au sujet d'une cabale qui s'était développée au sein même de l'Église de la déesse des marchands. Cette cabale défendait l'idée que Waukyne avait abandonné ses fidèles, et vendu sa vertu et ses attributs au Prince Noir. Ces sombres individus, qui se vouaient corps et âme à ce seigneur démon, menaçaient d'ailleurs de s'emparer des postes clés de l'Église... lorsque Waukyne fut secourue par un groupe d'aventuriers, et rétablit la foi et l'ordre parmi ses fidèles.

Ces hérétiques se donnaient le nom de « Ligue des Six Anneaux », en référence aux six doigts de Graz'zt...

Un cri de ravissement arracha Nelyn et Arzhaelig à leurs réflexions. La Comtesse venait de découvrir quelque chose...
Ils pénétrèrent dans la salle, qui était très vaste à en juger par l'écho produit par leurs voix et leurs pas. Si vaste que les lanternes et autres bâtons magiques n'en dévoilaient qu'une petite partie.

C'était en fait une cavité naturelle, aux parois rugueuses et grossières, et au sol irrégulier. Des marches avaient été taillées et montaient en pente raide, droit devant, formant une sorte de rampe avec de part et d'autre, un à-pic donnant droit sur de l'eau, apparemment très chaude à en juger par la vapeur qu'elle dégageait. Cet escalier disparaissait dans les ténèbres, pour réapparaitre là où se tenaient la Comtesse et son fidèle chien de garde, à une quinzaine de mètres de distance.

De sa lanterne, elle était en train d'éclairer une statue monumentale, d'un être humanoïde mais à la fois beau et effrayant, qui portait quelque chose au-dessus dont il versait le contenu dans une grande vasque. Elle était cependant trop loin pour en voir les détails.

A gauche et à droite des aventuriers, se trouvaient deux autres escaliers, qui eux descendaient vers les bassins d'eau chaude en longeant la paroi de la grotte.

écrit par: Arzhaelig Lundi 10 Juin 2013 à 21h45
Graz’zt … les Lamia, comme le nom de ‘Prince Noir’, aurait dû lui mettre la puce à l’oreille depuis longtemps mais il était beaucoup trop occupé alors par la recherche de cette gemme que pour y accorder l’intérêt qu’il méritait. Le Prince Démon, rien de moins, presque un dieu dans les abysses … Arzhaelig en connaissait parfaitement le nom et la réputation et le respectait comme s’il avait depuis longtemps acquis la divinité dont il cherchait à s’emparer.

Habile politicien résolvant plus volontiers les conflits par la diplomatie, la tromperie et les fausses promesses, par un charme surnaturel et une puissance colossale … S’il n’avait été si fondamentalement mauvais, le barde l’aurait pris pour exemple et aurait pu en être un fervent suivant. Dans ses moments sombres, nul doute qu’une part de son esprit se tournait vers lui et plus d’une fois il s’est pris à penser que son talent favorisant l’énergie divine était le jeu de quelque divinité bonne craignant qu’il ne bascule dans une recherche de puissance abyssale. Une sorte de jeu d’équilibre.

A l’instant, à rester dans cette première salle à laquelle les deux autres n’avaient accordé aucun intérêt, ils avaient perdu un temps précieux dans ce temple à la gloire du seigneur démon, laissant à la Comtesse et à son sombre bras-droit une avance telle qu’ils ne pourraient plus voir ce qu’ils faisaient là-haut et qu’ils ne pourraient plus les empêcher d’utiliser la pierre comme ils l’entendaient. A sa différence, le barde était presque sûr qu’elle savait. Et qu’ils en auraient très rapidement une démonstration.


¤ Ahtifaar … Si j’avais su ce que tu m’envoyais chercher, j’aurais pu essayer d’en apprendre plus et mieux m’y préparer ! J’aurais pu vous aider à réfléchir aux conséquences du vol d’un artefact d’une quasi déité ! Tu m’étonnes que l’Assemblée est la proie d’attaque de démons … pour le même prix elle aurait pu aussi bien être réduite en cendre par Graz’zt lui-même en représailles du pillage de son temple … ¤

- Ma chère Nelyn … comme je te comprends et comme tu n’aurais plus aucun doute en connaissance de ce que je viens de découvrir … Une fois de plus je suis désolé de t’avoir emmenée dans cette folle épopée. Nous sommes dans le temple de la plus puissante créature des Abysses. Je ne crois pas qu’il puisse y avoir quoi que ce soit de bon ici. De puissance, certainement, mais rien de bon, j’en ai peur …

De la main qui tenait son bâton lumineux, il désigna la statue qu’il reconnut comme étant la représentation humanoïde Graz’zt. Si Arzhaelig était partagé entre sa colère face à ses maîtres et leur énorme mensonge par omission et l’excitation de la découverte, le vrai moteur de son existence, ce second prit une fois encore le dessus et balaya le reste comme rien de plus qu’un mal nécessaire.

¤ Jamais je n’aurais découvert tout ceci. La Légende ne mériterait pas son nom si elle n’était que paix et bonheur, il lui faut sa part d’ombre pour lui donner du relief et mieux en souligner les détails. Et puis, de toute façon, il est bien trop tard pour reculer. ¤

- Suis-moi ou fuis pour rejoindre notre amie, jamais je ne pourrai t’en vouloir. Pour ma part je reste pour essayer de sauver ce qui peut l’être encore. C’est ici et maintenant que tout se joue. Nous avons été trompés, c’est vrai, mais avec ou sans nous ils auraient découvert la Pierre.

Sans plus guère attendre l’assentiment de son amie, de peur de lui forcer la main de la sorte, il entreprit de monter lui aussi et de voir de plus près ce qui avait arraché à Tess son cri de joie.


écrit par: Nelyn Lundi 24 Juin 2013 à 15h43
- ARRRRRG !!

Nelyn s’étrangla aux propos de son compagnon. Elle avait eu raison alors….

Elle le regarda filer à la suite du couple sans pouvoir bouger. Elle était paralysée de colère, de peur et de désespoir. La colère d’avoir été trahis. La peur de l’inconnu et des créatures monstrueuses et enfin le désespoir. Car quoi qu’elle choisisse, il ne semblait y avoir d’issues favorables. Qu’elle retourne sur ses pas à la recherche d’Hermine ou qu’elles suivent les autres, elle finirait soit trucider par les Zhents, soit dévorée par un démon.

¤ Et impossible de choisir la solution la moins risquée puisqu’elles semblent aussi dangereuses l’une que l’autre. Mais à y réfléchir… Suivre le Drow reste le plus « sûr » car un Drow, ça à de la ressource comme on dit… ¤

- Pfffiout.

¤ Et puis, si par un quelconque miracle j’arrive à fuir les Zhents, je n’ai aucune idée de l’endroit où je serais et où est enfermée Hermine. Pas le choix alors…*

L’halfeline sera les pans de sa robe puis couru après Arzhaelig.


- Attends-moi ! Je n’ai pas d’autre choix que de t’accompagner !

écrit par: Ithek le Gris Mardi 02 Juillet 2013 à 22h32
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Matinée du 23 Éleinte 1372 CV
Temps : Ensoleillé, 2°C (neige tombée dans la nuit)

Forêt de l’Orée – Temple de Graz'zt
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig, test de Savoir bardique 4 (dé) +9 = 13 >< DD 10 : réussite
Nelyn, test de Connaissances (religion) 8 (dé) + 4 = 12 >< DD 10 : réussite


--Resize_Images_Alt_Text--e barde et la prêtresse gravirent les marches qui menaient à l'inquiétante statue. Le Prince Noir y était représenté nu, son corps d'une perfection toute divine façonné dans une pierre noire brillante. Il tenait à l'épaule une grande corne que les deux aventuriers reconnurent tout de suite comme étant une corne d'abondance, symbole de richesses et de bienfaits infinis. Les yeux du seigneur démon étaient faits de deux pierres précieuses d'un vert étincelant.

Tess avait le visage défait. Elle regardait sans comprendre la main libre de la statue démoniaque, qui suggérait qu'elle tenait quelque chose, un objet de la taille d'un poing fermé. Mais elle était absolument vide. De la corne d'abondance, un liquide noirâtre coulait en goutte à goutte, disparaissant en vapeurs fétides dès qu'il touchait le fond de la vasque.

Un rire cristallin retentit alors, faisant écho sur les parois humides de la caverne. La Comtesse, prise d'angoisse, projeta le faisceau de sa lanterne sourde dans toutes les directions. Elle n'éclairait que les murs sombres et suintants de la caverne, à travers les volutes de vapeur s'élevant du bassin qui les entouraient. Ils eurent tout de même le temps de voir que trois escaliers, en tout, permettaient d'accéder à la statue, et qu'un passage faisait tout le tour de la grotte le long des bassins.

Puis le faisceau tomba sur les jambes d'une créature inattendue, de l'autre côté du bassin. Tess leva sa lampe, dévoilant une femme aussi belle que la statue du seigneur démon, et aussi nue qu'elle. Sa peau d'une blancheur de marbre semblait aussi irréelle en ce lieu que sa longue chevelure noire qui lui tombait jusqu'aux reins. Et pourtant, elle était bien là ; ses pieds fins produisaient un léger bruit sur les flaques d'eau couvrant le passage entourant le bassin, tandis qu'elle se dirigeait d'un pas sûr vers l'escalier le plus proche, qu'elle se mit à gravir.


- Vous cherchez quelque chose..? dit-elle d'une voix claire, et clairement moqueuse. « Je peux peut-être vous aider... »

Chaque pas la rapprochait un peu plus du groupe. Sa perfection était insolente et surnaturelle. Quelle que fût la partie de son corps que l'on regardât, jamais, non jamais, n'avait-on vu pareille beauté. La démarche fluide et sensuelle, et les yeux verts de cette créature incendiaire avaient de quoi faire fondre de désir n'importe quel être enclin vers les femmes, et de jalousie tous les autres.

Jaraxle, le plus proche de la sulfureuse naïade, rangea dans son fourreau l'épée qu'il venait dégainer. Tess, interdite, hésita sur la marche à suivre.



écrit par: Arzhaelig Mardi 16 Juillet 2013 à 07h19
Arzhaelig était pris entre mille idées plus ou moins complexes, perdant un temps précieux à se demander ce qu’il aurait le temps d’en faire. S’il avait une idée de ce qui devait se trouver dans cette même ouverte, il considéra pour la première fois que la pierre que ses maitres avaient dérobée n’avait peut-être pas de jumelle et que c’était la même qui distribuait de concert Vie ou Mort en fonction de celui qui l’utilisait et de la manière dont il s’en servait.

Mais alors, pourquoi l’avaient-ils envoyé sur ces traces ? Quels autres trésors avaient-ils espéré l’y faire trouver et prendre ? Comment aurait-il pu le savoir ? Ils étaient dans un temple de Graz’zt, puissant parmi les puissants, l’égal d’un dieu ou presque avec une influence potentiellement plus grande sur les Royaumes et voilà qu’approchait ce qui avait tout l’air d’être un de ses fidèles servantes … succube ou autre … capable de venir à bout d’une compagnie comme la leur sans même les toucher, pour le simple plaisir de la satisfaire.


- Tess ! Elles sont nombreuses à avoir le pouvoir de nous retourner les uns contre les autres. Jaraxle, réveille-toi !

La simple phrase de la créature avait-elle pu suffire à retourner le drow ? N’était-il pas évident qu’elle représentait un danger pour eux ? De toutes ses options, il choisit peut-être la pire, lui prenant un temps précieux pendant lequel il aurait pu essayer toute autre chose.

En parlant, il avait décroché de son tibia sa précieuse flute de sons, la portant à ses lèvres aussitôt sa mise en garde effectuée et lui arracha une série de notes, les tissant aussitôt en deux sorts distincts si bien qu’on put croire que deux artistes se donnaient la réplique sur des airs complémentaires mais différents.

Les premières étaient vives et assez fortes que pour surpasser l’écho de la voix suave de la créature, elles s’imposaient, quitte à déplaire, pour forcer les esprits à les contrer et à se libérer de quelque qu’entrave que ce fut. Même un drow avait dû rencontrer ce sentiment une fois au moins dans sa vie, brimé par une matrone ou une de leur toute puissante prêtresse. L’air ne durait pas, une poignée de secondes seulement, mais bien assez que pour forcer la psyché à réagir, et dans le même temps, en arrière fond, les notes se paraient, prenaient corps et lueur, blanche, blafardes mais claires dans l’obscurité de la grotte. Sans être aucunement agressives, elles éclairaient la scène en quatre torches fantomatiques seulement portées par les sons, entre la naïade et eux pour ne pas risquer se retrouver dans les ténèbres en sa compagnie.

Arzhaelig s’accrochait à ses notes lui-même, pour ne pas sombrer et surtout ne pas succomber aux charmes de la créature si tant est qu’elle en joua et qu’elle n’avait pas qu’à être, simplement, lui qui si facilement se laissait tenter aux jeux de la séduction et à ses conséquences…

Une poignée de notes seulement, juste pour éviter de sombrer …


Arzhaelig utilise son don Melodic Casting pour coupler l’effet de Musique de Barde : Contre-sort et le lancement sur le même tour du sort Lumières Dansantes.

écrit par: Nelyn Mercredi 17 Juillet 2013 à 18h20
Reprenant son souffle, Nelyn remarqua la réaction immédiate de ses compagnons face à cette nouvelle créature. Elle-même, lorsqu’elle porta son regard sur la succube, sentis des émotions violentes naitre en elle. La jalousie qui la dévora comme un brasier se propagea à une telle vitesse qu’elle eut du mal à se concentrer. Cette jalousie irrationnelle lui embruma l’esprit. Elle qui fut en son temps, une jolie halfeline, vivait aujourd’hui très mal son statut de « vieille fille ». Les hommes ne la convoitaient plus, ni pour une nuit, ni pour la vie. Et lorsqu’il y avait une dangereuse rivale en face d’elle, Nelyn avait de plus en plus de mal à se contenir. Mais là c’était tout autre. Sa jalousie la poussa à agir de façon complètement stupide.

- Oui. Commencez déjà par vous habillez. N’avez-vous pas honte ? A votre âge une fille bien comme il faut ne traine pas ainsi dans des endroits malfamés.

Peut-être aller t’elle surprendre tout le monde, mais elle passa devant ses trois compagnons et dégrafa sa cape. Elle la jeta ensuite au visage de la créature.


- Profitez-en aussi pour allumer la lumière, il fait si sombre ici, comment voulez-vous accueillir des invités comme il faut ?

Dans le but de l'atteindre, l'halfeline décida de prendre comme cheval de bataille, les "manières" qu'une femme plus mûre pouvait se prévaloir sur une jeune écervelée qui n'avait que le physique pour arriver à ses fins.

écrit par: Ithek le Gris Lundi 22 Juillet 2013 à 22h52
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Matinée du 23 Éleinte 1372 CV
Conditions atmosphériques : 22°C, forte humidité

Forêt de l’Orée – Temple de Graz'zt
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig utilise un contre-chant, Représentation (instrument à vent) 11 (dé) + 16 = 26
Arzhaelig, test de Volonté 7 (dé) + 8 = 15 >< DD 21 : Échec
Arzhaelig est sous l’effet du sort Suggestion (range sa flûte)


user posted imagenterdite, la créature attrapa la cape de Nelyn au vol. Sans doute ne s’attendait-elle pas à une telle réaction, de la part d’une halfeline haute comme trois pommes. En tout cas, la hin semblait avoir mis fin au numéro de charme de cette tentatrice dévêtue, et la voire ainsi bouche bée avait au contraire quelque chose de comique. Tel était, sans doute, la plus grande force du petit peuple : surgir là où on ne l’attend pas, et ne jamais céder même face aux plus terribles dangers.

Les lumières dansantes d’Arzhaelig apportaient un jour nouveau et bienvenu pour lutter contre les les coups bas du succube, en éloignant les ténèbres que la créature devait affectionner tant. Quant à son contre-chant, il n’eut aucun effet sur le drow, qui resta mou et docile malgré la menace. Restait à espérer qu’il aurait un effet si le succube tentait de s’en prendre au barde lui-même par le verbe…

Ce court moment de stupeur passé, la créature se reprit et s’approcha de sa démarche sensuelle, ignorant le son de flûte d’Arzaelig, parlant assez fort pour le couvrir.


- Oh, je vous remercie, mon petit, mais à vrai dire je n’attendais pas d’invités, et j’ai envie de rester dans mon plus simple appareil… elle tendit le bras et laissa tomber la cape aux pieds de l’halfeline. Qui par ailleurs, n’a pas l’air de gêner votre ami ici présent, ajouta-t-elle en tournant autour du drow, lui caressant le visage au passage.

Consciente que nul n’oserait à présent engager le combat contre elle, elle circulait librement entre eux, répandant un parfum aux accents sulfureux. Puis elle s’arrêta devant le barde, qui jouait toujours son air protecteur.

- Mais c’est qu’il joue bien, celui-ci… Comment s’appelle cet air exquis ?

Mais elle aussi jouait un double-jeu. Car tandis qu’elle lui adressait ces mots innocents, d’autres paroles retentirent dans la tête de Plume, tel un poignard enfoncé dans son dos. Ces mots acides lui disaient quelque chose comme « Ne vois-tu pas que tu embarrasses tout le monde, à jouer ainsi du pipeau au beau milieu de la conversation ? Range-ça, et ne la ressors jamais en ma présence. » Un geste qui lui coûtait, mais le succube venait de contourner la protection du flutiste en s’adressant à lui sans le moindre son. Aussi le barde n’eût-il d’autre choix que de ranger son instrument, sa simple volonté ne suffisant pas pour résister à une créature si charmante.

Dompter les deux mâles de l’équipe n’avait pris que quelques secondes à cette beauté surnaturelle. Cela ne manqua pas d’irriter Tess, qui adopta une technique rentre-dans-le-tas à la manière de l’halfeline.


- Trêve de niaiseries. Vous nous demandiez si on recherchait quelque chose ? Oui, la Pierre de Sang, voilà ce que nous recherchons, et ce pourquoi j’ai passé des mois à creuser cette foutue colline. Alors, si nous pouvions éviter les mondanités et les cachoteries, j’apprécierais. Elle n’est plus sur la statue, alors où est-elle ?

--------------------


Le succube, préférant donner son rythme à la rencontre, ne répondit pas tout de suite et s’adossa lascivement contre la statue du seigneur démon.

- La Pierre ? Oui, mais laquelle ?

A nouveau, Tess fut prise de court.

Pendant ce temps, Arzhaelig remarqua que son anneau portant la jade de l’Assemblée se manifestait bizarrement, comme si le bijou se mettait à battre, et à chauffer. Si cela continuait ainsi, elle allait finir par le brûler…

écrit par: Arzhaelig Jeudi 25 Juillet 2013 à 23h35
Un sentiment de honte traversa le barde tandis que la démone parvenait à prendre pied dans son esprit. Sans qu’il ne soit en mesure d’en avoir conscience, sa tentative de lui résister avait échoué et c’est à peine s’il se souvenait d’avoir essayé et qu’il se demandait pourquoi il ne se contentait pas de dire les quelques mots de pouvoir nécessaire à illuminer son espace plutôt que de jouer un tel morceau de musique sans se soucier qu'il ait pu déranger.

Il salua la succube, ne pouvant s’empêcher de la regarder à la dérobée et jalousant déjà le drow qui semblait bénéficier de ses faveurs - bien qu’il tenta de le camoufler dans une courbette idoine. Il trouvait l'attitude de Tess presque insultante mais se garda d'en faire la remarque à la "Comtesse", visiblement de retour, forte et terrible là où il était devenu ... trop docile même à son goût. Clignant des yeux, il essaye de reprendre contenance.


- Comme le souligne si bien notre amie, nous sommes à la recherche de la Pierre de Sang, y en aurait-il plusieurs ? Vous nous voyez surpris de ne pas la trouver ici. Son gardien, gardé dans la Non-mort, trouverait peut-être enfin la paix pour son âme de savoir qu’il n’a plus guère besoin de la garder. Si au contraire elle l'était encore, nous pourrions utiliser au mieux sa puissance pour éviter que les Zenthilars qui s’approchent d’ici ne saccagent ce temple, incapables de respecter quel que lieu de culte que ce soit. Ils auront tôt fait de s'emparer des offrandes de la première salle. Ils sont puissants, il est illusoire de croire pouvoir les vaincre...

Il devait faire quelque chose pour son anneau … enchanté par la deuxième pierre sous-entendue dans la phrase de la démone et qui réagissait si chaudement à la présence –il devait le supposer- de la première. Il ne pourrait pas le cacher longtemps s'il venait à chauffer plus. Une idée lui vint alors, saugrenue, ou pas. Une tentative de faire d'un inconvénient une force.

- Il n'y a pas de hasard, si nous sommes ici au moment même où pour la seconde fois les sbires du Sombre Seigneur s'apprête à pénétrer dans ce sanctuaire c'est que nous participons à quelque chose qui nous dépasse certainement. Nous ne pourrions prétendre percevoir les desseins du Prince Noir, mais ... quelque chose ... - Arzhaelig mit sa main devant lui, appréciant l'aspect de sa bague de l'Assemblée et permettant aux dames présentes de la voir - me laisse présager que même un joueur de flûte peut avoir ... un rôle à jouer.

Fixant cette fois la succube dans les yeux, il conclut : - "Pourriez-vous, s'il-vous-plait, nous remettre cette Pierre de Sang et nous aider à verser le sang de ces Zhents?"

écrit par: Nelyn Samedi 10 Août 2013 à 17h54
¤ Ah enfin ! Elle réagit ! ¤

Nelyn était satisfaite. La rousse réagissait enfin ! Mais… l’Halfeline trouvait cela étrange, que les ennemis d’hier, soient les amis d’aujourd’hui. Elle n’aurait jamais cru ça possible, avant la rencontre de la succube. Bon, elle ne pouvait pas parler de la comtesse comme d’une amie mais, savoir qu’elles se liguaient toutes les deux contre l’autre cela faisait du bien. Cette complicité « féminine ».

De son côté, Arzahelig semblait se reprendre. Il prenait d’ailleurs de plus en plus d’aplomb au fur et à mesure de son discours. Voir trop ?! Ne craignait-il pas de se faire dévorer le cœur après avoir été aussi franc ?!
Elle retint de mettre sa main devant sa bouche lorsqu’elle le vit leur montrer sa bague. Elle regarda tour à tour les deux femmes et le drow, attendant leurs réactions. Car pour elle, il était clair que la Comtesse allait leur faire faux bon en découvrant la vérité sur la mission de la prêtresse et du joueur de flute…

Elle n'osa pas intervenir de son côté. Si la succube découvrait qui elle Servait, elle était sûre qu'elle serait la première à rendre l'âme.


écrit par: Ithek le Gris Jeudi 15 Août 2013 à 22h39
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Forêt de l’Orée – Temple de Graz'zt
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig, test de Diplomatie


--Resize_Images_Alt_Text--'intervention d'Arzhaelig prit Tess de court. La femme démoniaque en revanche, n'eut pas l'air surpris le moins du monde. C'était comme si elle avait lu dans ses pensées, avant même qu'il n'agisse. Pour autant, elle ne réagit pas tout de suite, laissant à la fausse Comtesse le temps de comprendre ce qui venait d'arriver.

- Je n'y crois pas... Alors cette histoire des deux pierres de sang est vraie ? Ahtifaar n'est peut-être pas si idiot que ça, alors. Mais ce n'est pas ça qui m'empêchera d'accéder au pouvoir de la Pierre...

Elle se tourna vers le succube, usant de tout son charme pour tenter d'apparaître comme la maîtresse de la situation.

- Ne vous laissez pas berner par cet usurpateur. Il agit pour une secte de thaumaturges bons à rien, qui ne jurent que par le Lieur et la dame des Mystères... Des individus de la pire espèce. S'ils trouvent la Pierre, ils n'en feront rien de mieux que les Zhents : elle sera vouée à la destruction ou pire, à servir des desseins de divinités ennemies. Croyez-moi. Alors que moi, depuis des années j'ai attendu ce moment, et je ne souhaite qu'une chose. Le retour du Prince des Ténèbres sur ces terres, afin que son culte renaisse et que ses temples impies recouvrent la surface du continent. Si la Pierre me revenait, je pourrais enfin réaliser toutes ces choses...

--------------------


Tess était à présent à genoux, implorant la succube. Seuls Jaraxle et Nelyn, restés derrière, restaient silencieux, et en retrait, se préservant peut-être de l'imprévisible démon.

- Comme vous êtes pathétiques. Deux mortels prêts à s'écharper pour des miettes... Ma pauvre Tess, crois-tu vraiment que le Prince Noir ait besoin de ton insignifiante existence pour revenir dans ces royaumes oubliés ? Ta prétention est presque touchante. Le Prince Noir reviendra lorsqu'il le voudra, et ce n'est ni une bande de zhents qui l'en empêchera, ni une folle assoiffée de pouvoir qui l'y aidera.

Le visage de Tess rougit de colère. Les mots du démon étaient une réponse bien amère à ses années d'effort et de dévotion.

- Et toi, Arzhaelig, ton ridicule surnom signifie t-il que tes pensées pèsent aussi peu qu'une plume d'oiseau ? Me crois-tu idiote au point de céder la moindre pierre de pouvoir à une guilde, qui de plus dessert les intérêts du Prince Noir ? Mais comme tu le dis, Ses desseins sont impénétrables... Et je ne sais qu'une chose. La Pierre ne peut rester ici indéfiniment. Vous en avez amené une partie, et l'autre se languit de servir enfin.

« Voilà ce que je vais faire : je dirai où se trouve la Pierre à deux seulement d'entre vous. Et ces deux-là seront les seuls à sortir d'ici vivants. Dois-je vous laisser seuls pour vous décider..? »

Cela ressemblait à une blague, et pourtant, le rictus amusé de la créature ne montrait que du vice et de la délectation à l'idée de ce qui allait arriver.

- Et c'est moi que vous traitez de folle..? lâcha Tess. Ce qui ne l'empêchait pas de regarder le barde et la prêtresse de travers, de peur qu'ils prennent le démon au mot. Mais peut-être était-ce le seul moyen de se sortir de là et de s'emparer de la Pierre.


écrit par: Arzhaelig Mardi 20 Août 2013 à 20h59
La partition était complexe ... mélange chaotique au possible qu'Arzhaelig aurait eu plaisir à faire raisonner de concert si chacun des artistes avait été plus facile à maitriser ...

Décortiquant la problématique dans une tentative de la simplifier, il décomposait le puzzle, à l'inverse de son habitude.

De pierre jumelle il n'avait pas encore parlé à Tess, seul le succube l'avait évoquée. Etait-il intéressant de faire passer la démone pour une menteuse alors que cette annonce trouvait résonnance auprès d’elle? La Comtesse venait d’avouer son allégeance au Prince Noir, rien de moins, et de détailler son entreprise d’années de labeur pour remettre la lumière sur son culte –aussitôt douchée par la créature qui aurait pu lui cracher au visage pour le même effet, rabaissant à rien sa dévotion. Le drow était visiblement tombé sous la coupe de la séductrice et le barde aurait parié qu’il lui aurait suffi d’y penser pour qu’il se jette sur le reste de l’assemblée avec le même talent par lequel il avait mis Hermine, une guerrière émérite et talentueuse, hors d’état de nuire. Nellyn était comme une goutte d’eau en plein désert, entourée de Mal où elle n’aspirait qu’au Bien, entourée de Violence où elle ne vivait que pour la Paix, quelque serait son prochain choix, elle lui en voudrait certainement alors que le barde restait convaincu qu’elle était l’élément qui pourrait faire toute la différence parce que sa Foi l’aiderait à ne pas se résigner et que son caractère totalement imprévisible pourrait tout changer au moment où ils l’attendraient le moins.

Voilà les éléments sur lesquels il devait compter. Sans parler des pouvoirs, armes et atouts de chacun d’eux.

Du côté de quelle dame devait-il se ranger? Y avait-il une alternative à laquelle il n’avait pas pensé jusque-là qui préserverait un certain temps encore, et dans une certaine mesure, sa compagne d’infortune?


- Croyez-moi si vous le pouvez, Comtesse, mais jamais au grand jamais je n’oserais qualifier notre ami commun de ‘Thaumaturge bon à rien ne jurant que par une des divinités tutélaires de la Toile’ et quoi que vous puissiez en penser et qu’il puisse vous en déplaire, je ne suis pas leur pantin. Je suis un chasseur de trésor, un faiseur de légendes, et s’il est indéniable que j’ai été trompé, vous êtes mal placée pour m’en faire la morale.

Tess lui sembla avoir perdu pied aussi vite qu’elle n’avait repris contenance. Jamais elle ne l’aurait imaginée se prosterner de la sorte devant quoi que ce soit. Comme de choisir, sur ce simple fait, entre une poire et une pomme, il choisit de ne pas se soumettre au jeu de la prédatrice en espérant, pour une fois, la surprendre. Il aurait dû avoir peur, se plier à sa proposition morbide et essayer de lutter contre le Drow et sa maitresse, mais n’avait pas encore complètement abandonné la possibilité de lui préférer une option moins dangereuse … pour lui …

- Nous pourrions éviter de nous chamailler comme vous dites et vous ôter le plaisir de nous voir nous étriper - qui serait d’ailleurs le seul plaisir assouvi parce qu’il ne nous apporterait aucune certitude d’arriver à quoi que ce soit dans notre recherche commune. Nous devrions continuer à croire que des années de labeur d’une part, et une arrivée opportune de l’autre ne soient … que le fruit du hasard et étouffer dans l’œuf ces deux initiatives alors qu’elles se rejoignent. Je m’en voudrais de vous contredire ou vous contrariez mais jusque-là, nous n’avons rien vu, pas plus que vous ne nous avez confirmé que cette –ou ces- Pierre de Sang se trouve encore ici.

Il se plaça du côté de la Comtesse, bien qu’elle l’ait insulté et réduit à rien, imaginant le succube les laisser s’éliminer les uns après les autres et se délecter du survivant dans une scène dont ces créatures seules ont le secret, à faire rougir des filles de harem.

- Pour ma part, ce qui importe à l’instant c’est que nous défaisions la menace qui approche. Que ce soit avec ou sans la Pierre, nous y serons contraints et plus nombreux nous serons, mieux cela sera. Il n’est pas temps de jouer aux gladiateurs. Ensuite, nous savons tous trois que Le Seigneur Démon apprécie la résolution par la diplomatie bien plus que par le sang, quand une telle voie est possible et je suis sûr que nous pouvons tomber sur un accord acceptable. Nous pourrions être des alliés de valeurs plutôt que des adversaires. Et s’il vous plait que nous restions ici sur le temps de cet affrontement pour ne pas contrarier vos plans, soit.

Le barde n’était pas en colère, pas plus qu’il ne l’était sur le Rakshasa qui l’avait jeté dans ce piège en lui donnant si peu d’information, il était par contre contrarié et n’avait pas envie que cet état de fait se prolonge plus que de raison. Il n’avait aucune envie de subir les désirs malsains d’un démon, pas après le chemin parcouru, pas alors qu’il était si près du but …

écrit par: Nelyn Dimanche 01 Septembre 2013 à 18h52
Que faire ?

La conversation l’avait convaincu. L’Assemblée, la succube et la Comtesse, tous aussi menteurs et manipulateurs les uns que les autres. Et Plume… Que devait-elle pensait de lui ?.. Elle savait qu’il était bon et ferait en sorte de les sortir tous les deux vivants pour retrouver Hermine. Mais elle n’oubliait pas non plus pour qui il travaillait. Et ce détail la, l’a dérangeait. Elle ne pouvait pas avoir pleinement confiance en lui. Qu’allait faire l’Assemblé lorsqu’il leur rapporterait la pierre manquante? Quel Mal allaient-ils répandre ? Peut-être qu’après tout, c’était bien fait pour eux s’ils se faisaient attaquer par des créatures monstrueuses au cœur même de leur maison….

La prêtresse ferma quelques instants les yeux, pour réfléchir. Arzhaelig allait les sauver, du moins, allait leur faire gagner quelques minutes. Il proposait une alliance pour défaire la menace la plus urgente : les Zhents. Ensuite… Ensuite ils se retrouveraient dans la même situation, à s’étriper pour la pierre. Mais… dans le tumulte des combats, qui sait ce qu’il pouvait arriver ? Une fuite désespérée ? Une pierre détruite ?...

Elle ne voyait pas d’autre solution. Ce n’était pas le Mal qui rendait les Hommes mauvais, c’était le Pouvoir, quel qu’il soit. Et cette pierre en était l’un des symboles. Il fallait qu’elle la détruise. Pour elle, pour eux, pour toutes les personnes qui souffraient maintenant et qui allait souffrir plus tard, toujours à cause de cette maudite pierre.
Elle devrait profiter de la bagarre pour la dérober et la faire disparaitre avant qu’on ne la rattrape. Peut-être même qu’elle devrait abandonner ses deux compagnons d’aventures, Hermine et Plume. Mais elle était sûre qu’ils se débrouilleraient. Plume était plein de ressources et après ce qu’elle ferait, elle aurait tout le pays à ses trousses. Eux, seraient libres.

Oui… Elle n’avait qu’à attendre le bon moment avant de les devancer.


- Il a raison.

L’halfeline s’approcha et fit le vide dans sa tête, seule une unique pensée forte et claire résonnait dans son esprit.

- Autant être plusieurs pour combattre un ennemi commun, les Zhents.

¤ Détruire les Zhents, c’est le plus important. Pour survivre, il faut les détruire. On y arrivera à plusieurs.¤

La prêtresse se répéter en boucle ces phrases pour s’empêcher de penser. Pour empêcher que la succube ne devine ses plans.


écrit par: Ithek le Gris Mercredi 11 Septembre 2013 à 14h38
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Matinée du 23 Éleinte 1372 CV
Conditions atmosphériques : 22°C, forte humidité

Forêt de l’Orée – Temple de Graz'zt
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig, test de Diplomatie 19 (dé) + 10 = 29
L'attitude du succube est améliorée
Nelyn, test de Volonté 19 (dé) + 6 = 25 >< DD 20 : Réussite
Nelyn résiste à détection de pensées
Arzhaelig, test de Volonté 6 (dé) + 8 = 14 >< DD 20 : Échec
Tess, test de Volonté 8 (dé) + 6 = 14 >< DD 20 : Échec
Jaraxle, test de Volonté 14 (dé) + 3 = 17 >< DD 20 : Échec
Arzhaelig, Tess et Jaraxle ne résistent pas à détection de pensées

Arzhaelig, test de Volonté 20 (dé) + 8 = 28 >< DD 22 : Réussite
Arzhaelig résiste à charme monstre


--Resize_Images_Alt_Text--es lumières d'Arzhaelig dansaient autour des cinq personnages qui se tenaient aux pieds de la statue du Prince Noir. La démone, bien que sa peau fut blanche, ressemblait à la statue de son maître ; sa chair lisse et parfaite donnait l'impression qu'elle venait de naître des eaux vaporeuses de cet antre étouffant.

Et pourtant, ce succube n'était pas né de la dernière pluie. Il sondait le groupe, le provoquait, cherchait à semer en eux la panique et la confusion. Elle était presque parvenue à les monter les uns contre les autres. Tess était tombée dans le panneau, juste après son serviteur elfe noir qui semblait tétanisé par un désir coupable à l'égard de la beauté nue qui circulait lascivement parmi eux, rapide et silencieuse comme un serpent.

Mais les deux aventuriers, le barde et la prêtresse, tenaient bon et ne se laissaient pas démonter par cette créature qu'ils pensaient pourtant bien plus forte qu'eux. Nelyn peut-être plus encore qu'Arzhaelig, qui avait malgré son intelligence succombé au premier ordre de la créature. L'halfeline finit par attirer l'attention en intervenant à son tour. Le démon la regarda droit dans les yeux, un regard terrifiant et inquisiteur, mais l'halfeline ne se démonta pas pour autant et soutint son regard, tandis qu'elle se répétait sans cesse la même phrase. Tactique payante. Le succube finit par détourner le regard et reporta son attention sur le reste du groupe. Le dialogue se poursuivit, et d'une manière favorable.


- Combattre les Zhents ensemble ? Oui, c'est peut-être ce que le Prince Noir aurait voulu. Mais vous donner la pierre ? Vous, bel homme au cheveux blancs, vous seriez le plus à même d'en faire quelque chose, mais vos motivations sont peu claires. En fait, je crois que vous ne les connaissez pas vous même. Quand à vous, l'aventurière aux cheveux roux... la pierre vous détruirait, ou pire, vous la perdriez au profit de nos ennemis. Vous ne saviez même pas qu'il existait deux pierres ! L'un comme l'autre, vous n'êtes que des pantins, manipulés par ce rakshasa dont vous pensez maintenant tant de mal.

Le démon se délectait de lire si facilement les pensées de ces âmes faible. Quant à Nelyn, elle ne fut pas mentionnée.

- Non. Je suis la gardienne des pierres, et j'ai déjà été dupée une fois par vos prédécesseurs. Mais puisqu'un fragment de la pierre de vie me revient à présent, vous m'apportez l'occasion de réparer mon erreur. Maintenant, donnez-moi votre anneau, bel homme au cheveux blancs, que je rende cette pierre à sa sœur jumelle.

Plume faillit obéir sans même réfléchir. Mais cette fois, il parvint à résister à la tentation ; il était libre de lui donner ou non son anneau. Cela le surpris lui même, tandis qu'il voyait cette main ouverte prête à accueillir son cadeau, ce bras léger et frêle, et au bout, ce cou perlé de sueur, ces seins fermes, cette bouche pulpeuse et entrouverte qui... non, de toute façon, cela ne l'intéressait plus tant que ça.

- Ne faites pas ça, Plume, supplia Tess. « Je ne pensais pas ce que j'ai dit. Nous pourrions prendre la pierre et en faire ce que nous voulons. Les choses les meilleures... Mais ne lui donnez pas votre bague ! Qui sait ce que cela provoquera ? Si les pierres restent ici, elles seront perdues à jamais... Nous devons les emmener loin de là et des Zhents. »


écrit par: Arzhaelig Vendredi 13 Septembre 2013 à 20h32
- Peu importe ce que tu penses réellement, très chère Comtesse, nous n’en sommes plus là. Le Seigneur Démon a décidément choisi des Gardiens de grande valeur, cette rencontre vaut finalement bien la nôtre.

Un mince sourire se dessina sur le visage du barde. La situation était catastrophique, c’est vrai, le succube lisait à livre ouvert dans son esprit, ça l’était tout autant, et pour désagréable que lui était ce sentiment de viole de sa psyché, il n’en était pas à sa première expérience de la sorte. Il ne tenterait plus de mentir, l’impact se limiterait à ça.

Il offrit dès lors toute son attention au succube qui détenait toutes les clés, lui refusant, pour l’instant, la bague qu’elle réclamait. Singeant le contraire, il se reprit au dernier moment pour poser sur la main tendue le baiser d’un chaste prétendant.


- Très chère Gardienne, vous avez tellement raison … Je n’ai aucune idée de ce que je pourrais faire de la Pierre de Mort. Si un fragment de la Pierre de Vie possède un tel potentiel, la Pierre de Mort tout entière emporterait notre aventurière aussi surement qu’une tempête souffle la flamme d’une bougie. A sonder mon âme comme vous le faites, vous savez que je n’abandonnerais pas une de mes cartes à l’approche de la rencontre qui nous attend n’est-ce pas ?

Rien que la plus plate vérité. Il n’avait pas envie de perdre son anneau et se souciait beaucoup plus de rester en vie que de parvenir à prendre la fameuse Pierre de Mort.

- Encore une fois, je vous en conjure … attendons d’en avoir fini avec notre première affaire. Nous aurons tout le temps ensuite d’imaginer ce qu’il pourrait advenir des Pierres. Si nous commencions par leur interdire l’accès à la première salle ? J’ai pris l’imposante statue pour un Gardien plus que pour une représentation de la virilité du Sombre Seigneur mais n’y ai détecté aucune aura d’aucune sorte. Auriez-vous le pouvoir de l’animer ? Les trésors aveugleront ces pillards grotesques, ce pourrait être notre chance.

Il était temps de changer de rythme et de tenter d’imposer le sien.

écrit par: Ithek le Gris Samedi 28 Septembre 2013 à 20h31
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Matinée du 23 Éleinte 1372 CV
Conditions atmosphériques : 22°C, forte humidité

Forêt de l’Orée – Temple de Graz'zt
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Test de réflexes :
Arzhaelig, 13 (dé) + 9 = 22 >< DD 15 : Réussite
Nelyn, 9 (dé) + 4 = 13 >< DD 15 : Échec
Tess, 5 (dé) + 7 = 12 >< DD 15 : Échec
Jaraxle, 7 (dé) + 7 = 14 >< DD 15 : Échec

Nelyn, Tess et Jaraxle tombent dans l'eau
Nelyn subit 2 (1d4) pts de dégâts (brûlure)
Tess subit 1 (1d4) pt de dégâts (brûlure)
Jaraxle subit 1 (1d4) pt de dégâts (brûlure)

Tess, test de Natation 20 (dé) + 0 = 20 >< DD 10 : réussite
Jaraxle, test de Natation 15 (dé) + 2 = 17 >< DD 10 : réussite
Tess et jaraxle parcourt 4,5 m sur 9m vers le bord
Nelyn, test de Natation 17 (dé) - 1 - 6 (charge) = 10 >< DD 10 : réussite, action à décider


--Resize_Images_Alt_Text--aute d'imposer son rythme, Arzhaelig avait a moins réussi à plaire au succube, par son audace et son bagou indéfectible. La contact avec les doigts du démon fut des plus étranges. Comme lorsque l'on trempe le doigt dans de l'eau, et que l'on ne sait pas, l'espace d'un instant, si elle est glacée ou brûlante, sauf que cette impression dura tout le temps où il toucha la main de la créature, lui donnant un frisson.

- Et bien, vous avez à moitié raison... Cet animal est un gardien, mais un gardien symbolique. Aussi immobile que la statue de notre très cher Prince Noir.

Elle caressa celle-ci de manière presque obscène, puis passa la main dans le dos de l'effigie, produisant alors un léger cliquetis. Puis sa main réapparut à la vue de tous... tenant un joyau gros comme le poing. C'était un diamant parfait, au centre duquel tournait lentement un voile laiteux qui semblait fait de milliers de particules.

Le succube était le seul à n'avoir pas les yeux rivés sur la Pierre de Mort. Son sourire malin s'élargit, tandis qu'elle esquissait un pas en arrière. Tess réagit immédiatement en se ruant sur le démon, mais ses mains se refermèrent sur le vide. Il venait de se volatiliser. A ce moment précis, le groupe entendit un éclat de rire s'évanouir en écho dans l'espace de la grotte.

C'est alors qu'Arzhaelig sentit quelque chose glisser dans sa poche, quelque chose d'assez lourd. Il fut le seul à le remarquer, sauf Nelyn qui perçut le mouvement dans les vêtements du barde et la surprise dans son regard.


- Oh non... La garce ! Elle est partie avec !

--------------------


C'est alors que le sol se mit à trembler violemment, projetant Nelyn et Jaraxle dans un des bassin, et Tess dans l'autre. L'eau était bouillante, ou proche de l'être, ce qui leur arracha des cris de douleur insupportables. S'ils ne sortaient pas vite de là, ils finiraient cuits comme des écrevisses... Tess et son serviteur eurent comme premier réflexe de nager vers l'autre bord, là où le sentier qui faisait le tour de la grotte passait au raz de l'eau. Nelyn pouvait faire comme eux, à moins que son compagnon ne réagisse assez vite pour l'aider...

écrit par: Arzhaelig Mardi 01 Octobre 2013 à 20h33
Le barde avait vécu cet incroyable instant. Embrasser un succube et y survivre, rien de moins. Un démon qui leur avait demandé de entre-tuer, qui avait essayé à plusieurs reprises de prendre possession de son esprit, qui aurait pu le détruire rien qu’en l’enlaçant pour le faire définitivement perdre pied. Qu’aurait-il été forcé de faire s’il y était parvenu ? Se mutiler lui-même ? Se sacrifier à la gloire de Graz’zt ? Tuer Nellyn de ses mains et se repaître de son corps encore chaud ? Quelles étaient les limites d’une telle créature ?

Pas un instant Arzhaelig n’imagina ces scènes horribles ou s’il le fut, sa conscience le garda bien de lui en offrir les images. Il vécut l’instant et la conscience de ce fait lui donna une impression d’invulnérabilité grisante. Il s’en souviendrait longtemps.

Son esprit flottait entre béatitude et tension si bien que lorsque le sol trembla, il n’avait pas encore réintégré la gravité de l’instant présent et qu’une parcelle d’ombre s’étiola, permettant à un souvenir oublié de refaire surface :

Un souvenir de mer déchaînée, de gouvernail serré sous le regard bienveillant d’un capitaine Elfe ou Demi-Elfe du moins
¤ Demi-Elfe c’est bien ça, Parangon … ¤ Le vent le frappait aussi fort que les vagues salées et la pluie qui leur brouillait la vue et s’acharnait à tenter de leur faire perdre pied. Sans succès. Plume ne tomba pas plus que son capitaine.

Mélangeant Passé et Présent, il vit que tous n’eurent pas sa chance, trois malheureux étaient passés par-dessus bord ! Dans un geste, il prit sa corde de soie de son épaule et en lança une extrémité dans la direction de celle qui semblait avoir le plus difficile à s’extraire de l’eau bouillonnante. Tandis que la corde se déroulait vers sa cible, le barde chantait, sans même s’en rendre compte, et dans le langage des Grands Vers lui imposa d’attraper la malheureuse, de s’en saisir pour lui faciliter la tâche et lui permettre de le rejoindre.


- Nellyn ! Attrape la corde !

Le tremblement n’avait rien de rassurant, il leur fallait s’écarter au plus vite, fuir cette grotte pour ne pas y finir emmurés vivants. Il ne pouvait sauver tout le monde et était confiant dans les talents de la Comtesse et de son homme de main. Ne pouvant prévoir la suite, il leur cria : - « La pierre est perdue ¤ Pour toi charmante Comtesse ¤, il faut fuir cet endroit avant qu’il ne devienne notre tombeau ! »

Il n’avait aucun doute sur ce qui se trouvait dans sa poche mais malheureusement aucune idée de la manière d’en profiter. A défaut, il comptait sur son éclat de Pierre de Vie et, se saisissant de Nellyn dès celle-ci à sa portée, se lança dans le vide en direction de l’entrée en la serrant dans les bras.

- Aussi difficile que ça puisse te paraître après tout ça, fais-moi confiance …

Arzhaelig lance « Corde animée ». Dès que Nellyn est à son côté, il l’a prend dans les bras et saute en utilisant le pouvoir « Feuille morte » de sa Gemme-Esprit pour rejoindre au plus vite la sortie de la salle.

PARCHEMIN
Sorts utilisés:
Niveau 0 : Message ; Détection de la magie ; Lumières dansantes =3/3
Niveau 1 : Corde animée ; Feuille morte = 2/4
Niveau 2 : Alter self = 1/2

écrit par: Ithek le Gris Mercredi 16 Octobre 2013 à 12h48
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Matinée du 23 Éleinte 1372 CV
Conditions atmosphériques : 22°C, forte humidité

Forêt de l’Orée – Temple de Graz'zt
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Test de réflexes :
Arzhaelig, 1 (dé) + 9 +5 (corde animée) = 15 >< DD 15 : Réussite

Nelyn subit 3 (1d4) pts de dégâts (brûlure)
Tess subit 3 (1d4) pt de dégâts (brûlure)
Jaraxle subit 2 (1d4) pt de dégâts (brûlure)

Tess, test de Natation 5 (dé) + 0 = 5 >< DD 10 : échec
Jaraxle, test de Natation 9 (dé) + 2 = 11 >< DD 10 : réussite
Jaraxle atteint le bord du bassin
Nelyn attrape la corde
Arzhaelig tire Nelyn hors de l'eau

Tess subit 3 (1d4) pt de dégâts (brûlure)
Jaraxle subit 3 (1d4) pt de dégâts (brûlure)

Tess, test de Natation 19 (dé) + 0 = 19 >< DD 10 : réussite
Tess atteint le bord du bassin
Jaraxle sort de l'eau
Jaraxle tire Tess hors de l'eau

Arzhaelig, test de Réflexes 7 (dé) + 9 = 16 >< DD 15 : réussite


--Resize_Images_Alt_Text--ne nouvelle secousse faillit projeter Arzhaelig dans l'eau, mais le barde parvint in extremis à agripper la corde qu'il venait d'enchanter pour sortir Nelyn des eaux bouillantes de la grotte. L'halfeline, qui commençait à paniquer sous l'effet de la douleur, s'accrocha à la longe de soie, et Plume la hissa hors de l'eau. Lorsqu'elle arriva à son niveau, Tess et Jaraxle étaient eux aussi sortis de l'eau, mais y avaient passé plus longtemps, et leurs brûlures étaient boursouflées et faisaient peine à voir.

Sans se soucier de leur sort, Arzhaelig prit Nelyn dans ses bras et bondit au bas des escaliers, se ruant vers la sortie. Alors qu'il passait à côté du rhinocéros, une grosse pierre se détacha du plafond ; il l'évita d'un bon en avant, amorti par une roulade, et poursuivit sa course folle à travers la salle des échafaudages désertée, puis par le long tunnel, que les secousses sismiques avaient rempli de poussière. Il s'échappa enfin de ce goulet mortel ; dans la carrière à ciel ouvert, tout le matériel avait été abandonné sur place. Il n'y avait plus ni ouvriers, ni gardes, ni ogres, qui avaient tous fui devant la menace zhent.

Derrière les aventuriers surgirent Tess et son fidèle gardien, écarlates et couverts de poussière. Elle chercha un instant leurs montures, mais les fuyards les avaient emportées avec eux.

Le sol trembla alors si fort qu'ils furent littéralement projetés au sol. De gros blocs de pierre se détachèrent de la falaise et s'écrasèrent à quelques mètres derrière eux, et une fumée noire et âcre fut soufflée hors du tunnel qui s'effondrait sur lui même. Cette fois, la secousse ne s'arrêta pas, et ils durent lutter pour s'éloigner de cet enfer ; c'était la colline entière qui semblait se mouvoir et s'embraser, et il ne leur restait qu'une seule chose à faire : s'enfuir à travers la forêt.

Le groupe prit ses jambes à son coup, slalomant entre les arbres. Dans quelle direction ? Les deux aventuriers n'en avaient pas la moindre idée, si ce n'est qu'ils éloignaient à la fois de la carrière et des ruines du temple.



écrit par: Arzhaelig Jeudi 17 Octobre 2013 à 22h44
Charmant succube qui avait du considérer qu'il valait mieux que ce temple soit détruit plutôt qu'il ne tombe dans les mains des ennemis de son Maître, considérant également que ses visiteurs ne méritaient d'y survivre que s'ils en avaient le pouvoir.

Arzhaelig ne craignait absolument pas pour la survie de la démone et ne manquerait pas de proposer à Ahtifaar d'éviter les environs si l'idée de chercher quelque trésor dans les décombres lui caressait l'esprit.

Où était-il d'ailleurs leur 'ami' Rakshasa qui l'avait si traîtreusement trompé en lui cachant tant d'informations cruciales et les avait envoyé à une mort certaine dans le temple d'un Prince Démon qu'il n'avait pu lui-même que fuir ? Les questions seraient nombreuses, il faudrait que les réponses soient convaincantes.

Continuant à fuir en tenant la prêtresse par le bras, il lança pour la Comtesse et son Drow : -
« Allons chercher notre amie et nous vous aiderons ensuite à sauver ce qui peut encore l'être. »

Non qu'il se sente redevable de quoi que ce soit, juste qu'il doutait avoir une chance de la retrouver sans leur aide et qu'il y avait là des braves gens qui méritait un peu d'aide face aux Zhents. L'entreprise de Tess, juste parce qu'elle constituait une grosse épine dans le pied du Réseau Noir, était finalement un moindre mal. Même s'ils chassaient les Fées de la Forêt de l'Aurée.

Ils trouveraient un équilibre, dans un sursaut d'optimisme c'était du moins sa conviction du moment, le satyre et les trolls avaient fait preuve d'assez de vigueur pour qu'il ne s'inquiète plus pour eux.


- "Dans quel état êtes-vous ? Si vous avez besoin de soin, faites-le-moi savoir. Je ne peux pas vous soigner tous mais je refuse de laisser un de nous derrière ou de nous lancer à l'assaut de nos 'amis' sans être capable de faire face."

A l'oreille de Nellyn, il détailla : - "Il me faut juste jouer quelques secondes pour améliorer considérablement l'intensité des soins magiques. Je peux le faire pour toi mais j'ai presque épuisé mon accès à la Toile. C'est à toi de me dire Nellyn. Ne me lache pas, j'ai besoin que tu restes avec moi. Je sais que tout ça te déçoit et que je n'aurais jamais du accepter que tu me suives dans cette quête insensée mais c'est fait et là ... j'ai besoin de toi."

écrit par: Nelyn Jeudi 24 Octobre 2013 à 22h59
Nelyn avait envie de pleurer. Et les mots doux de son malheureux compagnon n’arrangeaient en rien la situation. Des larmes qui perlaient à ses yeux menaçaient de couler. De douleur, de colère et de découragement. Elle en voulait au Monde entier de se retrouver dans cette situation, comme une invalide, à se faire porter comme une petite fille, en pleine fuite.

Sa peau la brûlait atrocement mais dans sa douleur elle devait réfléchir. Ne pas le lâcher qu’il disait. Facile à dire mais dur à réaliser après toutes ces révélations…
Etre bon malgré la tournure des évènements…
Ils avaient été tous trahis mais elle et Arzhaelig, un nombre incalculable de fois. Pourquoi devrait-elle les aider ?

Pour Hermine….

C’était bête mais si elle les aider à soigner leurs blessures, en retour ils les aideraient… Puisqu’eux aussi avait été trahis et entre malheureux d’infortune, des liens se tissaient toujours.

Malgré la douleur que l’action lui couta, elle se retourna en grimaçant et regarda Plume dans les yeux.


- Je le fais pour toi, parce que tu me le demandes et qu’Hermine a besoin de nous. Mais quand tout sera fini, je rentrerai et je dirai à mon Peuple de ne plus jamais faire confiance à l’Assemblée ni à aucun de ses représentants. J’écrirai, pour qu’il y ait des archives de ce que nous avons vécu. Il n’y aura rien d’héroïque mais tu auras ta place. Toi et Hermine, tous les deux, je dirais ce que vous avez faits pour moi, ce que vous avez subi aussi et comment nous avons était manipulé.

Alors oui, je soignerai la Comtesse et son garde et je me débrouillerai pour qu’on sorte entier et vivant d’ici mais ce sera tout. A eux de réaliser qu’ils étaient à deux doigts de mourir et que c’est grâce à l’aide d’un joueur de flute et d’une halfeline qu’ils seront vivants pour préparer leur vengeance.

Plus haut elle dit d’une voix ferme mais lente : « Nous devons nous arrêté, il faut que je soigne nos blessures. Ensuite nous irons chercher Hermine et nous partirons. Si des Zents nous barrent la route, nous travailleront ensemble, pour survivre. C’est dans notre intérêt à tous.»


Préparation d'un sort de soin de niveau 2.

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 31 Octobre 2013 à 15h11
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Journée du 23 Éleinte 1372 CV
Conditions atmosphériques : 3°C, neige au sol

Forêt de l’Orée
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig utilise Musique de bard (Healing hymn)
Nelyn lance soins légers sur Tess
Tess récupère 11 (1d8+3+3 [healing hymn]) pvs.
Nelyn lance soins légers sur Jaraxle
Jaraxle récupère 14 (1d8+3+3 [healing hymn]) pvs.
Nelyn lance soins superficiels sur elle-même
Nelyn récupère 4 (1+3 [healing hymn]) pv.


--Resize_Images_Alt_Text--ess et le drow, rouges et couverts de cloques, n’étaient pas en état de refuser l’offre de l’halfeline. Mais lorsqu’Arzhaelig voulut jouer son hymne curatif, quelque chose l’empêcha de sortir sa flûte… Il était toujours sous le charme du succube, qui lui avait interdit de s’en servir pour ne pas lui nuire. C’est donc en chantant qu’il augmenta le pouvoir divin de la prêtresse. Leurs deux « amis » reprirent à une vitesse spectaculaire une apparence normale, et les brûlures somme toute assez légères de l’halfeline se soignèrent parfaitement, lui laissant une peau aussi douce que celle d’une jeune fille.

- Merci, chère Nelyn, et à vous cher Plume… J’admets que notre séjour dans les bassins du Temple du Prince Noir nous avaient laissé quelques démangeaisons. Bien entendu, nous allons vous aider à retrouver votre compagne. Et si des zhents croisent notre chemin… nous aviserons. Je ne pense pas que nous soyons à la hauteur, mais si le combat est la seule option, il faudra éliminer en premier leur lanceur de sort, c’est le plus dangereux.

--------------------


Ils reprirent leur chemin, tandis que derrière eux la colline continuait à gronder. Un impressionnant panache de fumée s’élevait déjà haut vers les cieux, cachant une partie de la lumière du soleil.

Ils arrivèrent à la lisière de la forêt, légèrement en surplomb des premières maisons. A leur gauche coulait le torrent qu’ils avaient traversé la veille. Une tour de garde était en train de brûler, et quelques cadavres jonchaient le sol des allées. A l’autre bout du village, se tenait le donjon qui était la proie des flammes. De leur position, ils pouvaient voir que les portes du mur d’enceinte du donjon avaient été défoncées. Alors qu’ils s’apprêtaient à descendre vers le village, un groupe de cavaliers sortit du donjon et se dirigea lui aussi vers la place centrale. Ils étaient en armure et vêtus de noir. Le zhentarim, à n’en point douter.

Les cavaliers atteignirent la place, et se dirigèrent droit dans la direction des aventuriers, même s’ils ne les avaient pas vus. Mais ils n’avaient pas vu non plus le succube, ailes déployées, qui venait de se matérialiser à une quinzaine de mètres au-dessus d’eux. Arzhaelig et Nelyn reconnurent la silhouette et la chevelure de la démone, mais cette fois, des ailes à l’envergure gigantesque avaient poussé dans son dos. D’un geste, elle convoqua une autre créature ailée, qui ressemblait à un immense vautour décharné aux orbites creuses et au regard pervers. Il poussa un cri assourdissant, qui glaça le sang des aventuriers et plongea les cavaliers zhents dans une panique totale, les uns tombant de leur monture, les autres essayant tant bien que mal de la contrôler. Puis la terreur volante fondit sur eux, et en décapita un premier d’un coup de griffes. Elle entra dans une furie sanguinaire et taillada les guerriers zhents à coups de griffe et de bec, sans leur laisser la moindre chance.


- Voilà ce qui arrive à ceux qui s’opposent au Prince Noir… Ce n’est qu’une juste vengeance.

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Ils franchirent la berge du torrent pour le longer en remontant son cours. Ils passèrent à côté d’une petite cabane et d’une barque, puis sous le pont, puis progressèrent à l’ombre des falaises et des murs du donjon. Derrière un gros rocher, un buisson abritait l’entrée d’un tunnel étroit et plongé dans les ténèbres. Après avoir allumé leurs torches, ils rampèrent avec difficulté –sauf Nelyn, bien sûr- jusqu’à une petite porte en bois. Jaraxle, qui était passé en premier, la décoinça d’un coup d’épaule et ils pénétrèrent dans une cave plus espacé.

Ce qu’ils virent là avait de quoi glacer le sang. A des cordes suspendues au plafond, étaient accrochés des cadavres de petites fées, comme celle qu’ils avaient vu sur l’arbre, clouée en guise d’avertissement. Mais celles-ci n’avaient pas été tuées pour l’exemple… Sur une grande table, se trouvaient tous les instruments nécessaires à les « préparer », comme du gibier, et un gros alambic et des bonbonnes contenant un liquide ambré.

Dans un recoin, une cage avait été aménagée. Hermine s’y tenait allongée, sans doute endormie, à même le sol et sans la moindre réserve d’eau ou de nourriture, ni de couverture.


- Elle va sûrement dormir encore quelques heures, annonça le drow avec un rire sardonique, en lançant nonchalamment la clef à Arzhaelig. « J’ai dû lui remettre une petite dose, car j’ai eu peur pour ma sécurité… »

Profitant du détour par cette charmante cave, Jaraxle se mit à transvaser le contenu d’une bonbonne dans des outres et des bouteilles de verre. Tess quant à elle, paraissait quelque peu mal à l’aise.

- Hem… Voilà, comme nous vous l’avons dit, Hermine est en parfaite santé, c’est le principal.

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écrit par: Arzhaelig Dimanche 03 Novembre 2013 à 00h50
C’était un véritable volcan qui entrait en éruption … du temple il ne resterait bientôt plus rien. S’il avait eu le temps d’y penser, il aurait pu imaginer des démons sortirent en volant de la terre éventrée et fondre, griffes et crocs dehors, vers le village à la recherche de sang et de mort ... Mais il ne l’avait pas. Déjà l’entreprise de la Comtesse portait les traces de la frustration des Zhents et leur amie était de plus en plus en danger.

Quand il vit l’être démoniaque dans le ciel, il manqua lui lancer un geste de la main et applaudit silencieusement la démonstration de Pouvoirs dont il la pensait capable. Le choix de ne pas l’affronter de front avait été la bonne, à n’en pas douter. Ils n’auraient eu aucune chance.

C’est imprégné de cette violence dont il n’avait eu qu’un vague aperçu qu’il découvrit le sinistre atelier du drow.

Le sang battait à ses tempes. Une rage sourde tentait de s’imposer à lui.

Leur amie avait été laissée là, c’était bien la seule chose dont il pouvait être sur.


- Le principal Tess ? En parfaite santé ?

Sans tarder une seconde de plus, il accourut auprès de son amie et vérifia qu’elle l’était effectivement. Il la libéra de ses fers aussitôt, soucieux de ce qui se passerait dans son dos.

Non. Il ne pouvait pas accepter cela … déjà regrettait-il d’avoir aidé à soigner Jaraxle et dans une moindre mesure la Comtesse dont il ne savait comment interpréter le trouble et imaginait l’inconcevable situation dans laquelle se trouvait Nellyn. L’horreur atteignait son paroxysme, elle en avait encore à raconter à son peuple. Les drows étaient connus pour leur incroyable cruauté mais en était-il l'instigateur?

Que pouvaient-ils bien faire du sang des êtres fées ? Qu’est-ce qui pouvait justifier … ça ?

Sans en comprendre quoi que ce soit, il eut l’impression de voir, en miniature, une image des abysses. Les corps suppliciés vidés de leur substance, mis à mort dans des conditions ignobles… emmenés conscients tandis qu’il découvraient leurs pairs vidés comme du gibier.

Sans prendre la peine de la regarder, il connaissait d’avance la réaction de la Hin face à ce macabre spectacle … parviendrait-elle à surpasser cette vision ?


- Laissée comme morte au milieu de … quoi ? Par tous les dieux ... qu'est-ce que c'est ?

La colère faisait trembler sa voix. Une autre résonnait dans sa tête lui hurlant de faire quelque chose pour que tout cela s’arrête une fois pour toute tandis que son enseignement de Chuchoteur tentait de l’empêcher de succomber. Pour une fois, peut-être grâce au dernier cadeau du succube, la première pris le dessus et, plongeant la main dans sa poche, serrant la Pierre de Mort de toutes ses forces de la main qui portait sa propre gemme de l'Assemblée, fragment de sa jumelle de Vie, il imagina la mort de Jaraxle, sa plus pure destruction.


écrit par: Nelyn Mercredi 13 Novembre 2013 à 08h19
Le cœur endurcie, Nelyn cligna simplement des yeux devant la mort des Zents, comme si elle accusait réception de ce qu’il se passait plus loin. Elle avait d’autres préoccupations et si deux de ses ennemis s’entretuaient, ce n’était pas plus mal. Sa probabilité de survie augmenterait proportionnellement.

Mais lorsqu’elle entra dans la cave, son cœur fraichement endurcie ne s’attendait pas à se retrouver devant un spectacle aussi monstrueux. Elle resta prêt de la porte, la main à la bouche en se retenant de vomir.

Elle n’avait vu qu’un instant Hermine, avant de voir le spectacle horrible.
Dans un coin de son champ de vision, elle avait pu voir la forme de Plume se précipiter vers la cage ou reposait leur amie.
Mais elle ne pouvait pas réfléchir. Elle ne pouvait pas comprendre ce qu’il se passait autour d’elle. Elle ne voyait que ces petits corps, ces petits morceaux plutôt, suspendus comme dans un abattoir.

Refusant de se poser des questions par crainte de ne plus pouvoir se contenir et de perdre l'esprit, elle entra instantanément en méditation, au fond d’elle-même. Son regard se voila et devint opaque tandis que rouler en boule dans son sanctuaire intérieur, elle cherchait ses repères.


écrit par: Ithek le Gris Mercredi 13 Novembre 2013 à 22h24
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Journée du 23 Éleinte 1372 CV
Conditions atmosphériques : 3°C, neige au sol

Forêt de l’Orée - Caves du donjon
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Arzhaelig utilise sa Jade-Esprit combinée à la Pierre de Mort
Arzhaelig, test de Vigueur 6 (dé) +3 = 9 >< DD 20 : Échec
Arzhaelig perd connaissance
Arzhaelig subit 6 (3d6) points de dégâts (reste 25)


--Resize_Images_Alt_Text--es occupants de la cave ne réalisèrent pas immédiatement que quelque chose d'étrange était en train de se passer. Arzhaelig le premier, dans sa rage aveuglante, sentit la Pierre de Mort trembler dans son poing serré. Puis le drow perdit peu à peu son sourire narquois. Il se mit à se palper le corps et le visage, comme si quelque chose le démangeait. De subtils changement commençaient à s'opérer sur sa peau. Elle devenait plus flasque, ridée. Ses yeux perdaient lentement leur vivacité. Son échine se courba, il semblait rapetisser. Lui ne comprenait pas ce qui lui arrivait, mais les trois qui le regardaient ne pouvaient qu'être saisis par l'horreur de la vieillesse qui prenait prise sur lui si vite, assez pour que l’œil humain perçoive sa déchéance.

Horrifiée par le sort de son garde du corps, Tess chercha de l'aide dans le regard de Plume et Nelyn, mais lorsqu'elle vit dans celui-ci la rage et l'envie de meurtre, et sa main dissimulée dans sa poche, la lumière se fit dans son esprit. Elle se jeta sur le barde et s'écrasa au sol avec lui. Le drow s'effondra mais au lieu de s'arrêter, le terrible pouvoir de la Pierre changea de cible. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la jeune et pimpante rousse fut réduite à l'état de vieillarde desséchée.

Il s'en fallut de peu pour qu'elle finisse réduite en poussière. En effet, tout s'arrêta brutalement, et Plume sentit une brûlure phénoménale dans sa main qu'il tira de sa poche par réflexe pour tenter de se débarrasser de la maudite gemme. Mais celle-ci, à l'état incandescent, avait fait fondre sa peau qui s'y était agglomérée. Dans un hurlement déchirant, il ne put que regarder la pierre passer du rouge, au jaune, au blanc, puis au bleu pâle, tandis que sa main se consumait. Vaincu par la douleur, il sombra dans l'inconscience.

Miraculeusement épargnée, Nelyn était à présent la seule encore debout. A deux doigts de la fin, Jaraxle, ou l'être osseux qui en restait, respirait encore, mais avec de pénibles sifflements. Tess ne valait guère mieux, et sous elle, Plume, bien que toujours dans la force de l'âge, était gravement estropié. Hermine quant à elle, était toujours dans sa cellule, mais en sécurité dans les bras de Morphée.

Quant à la Pierre, à présent débarrassée de son carcan de chair, elle reposait simplement sur le sol, ayant retrouvé son aspect normal, comme si elle jouait l'innocente.



écrit par: Arzhaelig Mercredi 13 Novembre 2013 à 23h20
Plume avait senti la puissance se dégager de sa main trop faible pour la contenir et, tandis qu'elle lui dévorait la chaire profita de la vision de ces êtres qui payaient pour leurs crimes. D'en être l'instigateur ou d'avoir laissé faire, ou d'être complices, leur position n'avait aucune importance. Les êtres fées étaient vengés.

Les voyant vieillir si vite, il se demanda s'il n'avait pas mis la main sur la raison de leur massacre, si le sang des créatures n'avait pas été pour eux qu'un élixir de jeunesse ou quelque chose de comparable, si le drow et sa pseudo comtesse n'y avait pas trouvé une source de jouvence.

En temps normal, peut-être aurait-il vomi mais pour l'heure il terminait sa tâche par delà la douleur ... par delà la conscience qu'il était peut être en train de perdre le moyen de jouer de la musique, de naviguer, d'escalader un filin ou simplement d'applaudir ... mais la douleur fut si forte qu'elle terrassa pour de bon, lui faisant perdre connaissance.

Il était là. Allongé sur le sol à côté de la Pierre pour laquelle ils avaient fait tout cela, incapable de s'en saisir parce qu'il avait cédé à l'appel de la puissance de la pierre de mort. Là, allongé à côté de deux vieillards et de leur amie empoisonnée.

Sous le regard d'une Hin, prisonnière de son sanctuaire intérieure.


écrit par: Nelyn Lundi 25 Novembre 2013 à 00h23
Sous son regard vide, un enchainement invraisemblable se déroulait.
Alors qu’elle était roulait en boule sur elle-même, le drow et la comtesse vieillissait à vu d’œil pendant que la main de son ami Plume se liquéfiait littéralement.


¤Plume ?...
Que venait-il faire là ?¤

Clignant des yeux, elle revint brusquement à la réalité et compris après deux battements de cils ce qu’il se passait.

Criant d’effrois, elle se jeta sur son ami inconscient en poussant sans vergogne la vieille rousse desséchée. Elle regarda la main amputée et la pierre posée au sol. Touchant le visage inconscient de son ami, elle l’appela sans qu’il ne réagisse. Elle chercha son pouls et le trouva ralentis.
Alors sans plus attendre elle pria sa Dame très fort, pour qu’elle leur vienne en aide, pas seulement pour ranimer ses deux compagnons inconscients et les guérir mais pour les faire sortir de cet endroit horrible.

Elle traina avec difficulté, le corps inanimé d’Arzhaelig. Elle voulait le rapprocher d’Hermine pour que les effets de sa prière puisse les toucher tous les deux. Sa tâche réalisée, elle se retourna vers les deux autres occupants de la salle. Ils étaient laids aussi laids que leurs crimes. Elle ne voulait pas les voir alors en fuyant leurs regards implorant, son regard tomba sur la pierre.

Cette pierre à l’origine de tout leur malheur. Elle était minuscule, minuscule mais capable de tant de vilaines choses. Peut-être qu’elle ne pourrait pas détruire la grosse que la succube avait prise, mais elle pourrait peut- être détruire celle-ci ?
Elle se dirigea alors vers la table où reposait divers instruments de torture. Elle prit celui qui serait le plus à même d’écraser la pierre pour la réduire en poussière.
Après une inspiration, elle mit toutes ses forces et frappa.


écrit par: Ithek le Gris Mardi 03 Décembre 2013 à 12h34
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Journée du 23 Éleinte 1372 CV
Conditions atmosphériques : 3°C, neige au sol

Forêt de l’Orée - Caves du donjon
Arzhaelig et Nelyn


PARCHEMIN
Nelyn lance soins légers sur Arzhaelig
Arzhaelig récupère 11 pv (1d8+3) (31/31)
Arzhaelig reprend connaissance
Nelyn lance soins superficiels sur Hermine
Hermine récupère 1 pv.
Nelyn, attaque (action complexe) par pince sur Pierre de Mort 10 (dé) +0 -4 (arme improvisée) = 6 >< CA 11 : toucher automatique
Pierre de Mort, jet de sauvegarde 20 >< DD 6 : réussite
Pierre de Mort ne subit pas de dégâts.


--Resize_Images_Alt_Text--u prix d'un effort considérable, Nelyn disposa ses deux infortunés compagnons d'aventure côte à côte afin de leur prodiguer des soins. Elle sentait que bientôt, sa déesse ne lui accorderait plus de faveurs, car il y avait trop longtemps qu'elle n'avait pas prié pour elle. Malgré tout, elle parvint à faire reprendre connaissance au barde, mais la guerrière, elle, nécessitait d'autres soins pour sortir de sa léthargie.

Elle dégotta sur la table une grande pince en acier, dont elle se saisit avant de s'approcher, déterminée, de la pierre machiavélique. Elle leva avec difficulté le lourd outil au-dessus de sa tête, et l'abattit avec fracas sur le joyau, produisant un choc étrange qui fit s'échapper l'arme improvisée des mains de l'halfeline. La gemme s'en était sortie sans une égratignure, et n'avait même pas bougé.

Arzhaelig quant à lui, se réveillait doucement, sa douleur s'étant transformée en une sorte d'engourdissement. Son moignon carbonisé avant déjà quelque peu cicatrisé, mais la sensation de sa main absente était des plus étranges.

écrit par: Arzhaelig Mardi 03 Décembre 2013 à 22h46
Arzhaelig eut l’impression de se réveiller d’une nuit de cauchemars. Un de ses songes si réaliste qu’il laisse un goût amer en bouche ou une douleur fantôme d’avoir rêvé une blessure, la mort ou la perte d’un membre. Comme au sortir d’un tel rêve, il sentait que déjà certaines images lui échappaient … le vol du bateau volant de l’Assemblée, la traversée de l’Anauroch, le Satyre, les Trolls, la découverte de l’être fée cloué sur un arbre et un drow …

Un curieux bruit de métal qui n’avait rien à faire dans un environnement dans lequel il aurait pu s’endormir le ramena tout à fait.

Quand il ouvrit les yeux et que la scène macabre se révéla une fois de plus à son regard fuyant, il fut aussitôt rattrapé par la réalité de l’instant et la certitude qu’il n’avait rien rêvé de tout cela. En lieu et place d’une de ses mains, il n’avait plus qu’un moignon infâme, cautérisé puis visiblement soigné.

Se redressant péniblement en s’aidant de sa main, il regarda la Hin qui venait d’essayer de briser la pierre et venait probablement de lui sauver la vie, puis les vieillards et enfin tout le reste de la salle de torture et de la geôle sans barreau d’Hermine. Il était plein de tant de lassitude que la simple idée de parler lui était pénible. Sans regarder la prêtresse, il se força à se justifier.


- Je … je n’avais pas le choix Nellyn … Leurs crimes ne pouvaient pas rester impunis … ils devaient payer pour ce qu’ils avaient fait à ces pauvres créatures … Te souviens-tu de ce qu’ils nous ont dit ? Ils organisaient des chasses, des battues pour tenter de trouver autant d’êtres fées que possible … Nous savons maintenant ce qu’ils en faisaient … Je …

Le barde se redressa tout à fait. La furieuse lueur dans son regard brulait à nouveau tandis qu’au hasard d’un regard dans un sens ou dans l’autre, il revoyait les petits corps suppliciés à mort. Il regarda le corps de Jarlaxle, pathétique, comme si des siècles d’existence s’étaient abattus sur lui en un instant.

- J’aurais voulu que tu paies ce qu’il te reste de vie dans cette carcasse mortifiée mais je suis convaincu que tu trouverais encore un moyen de nuire et d’envoyer sur nous tes amis Zhents.

Puis son regard glissa sur la Comtesse dont le charme avait disparu, remplacé par une apparence qui lui convenait finalement mieux : - « A toi, j’offre le repos parce que j’imagine trop bien ce qu’ils feraient de ton corps s’ils le trouvaient. Ils te relèveraient de la mort, sois en sure, ils garderont ton âme captive pour qu’à jamais tu sois leur esclave et tu terminerais plus folle encore que tu ne l’es. Nous aurions pu faire de grandes choses ensemble, c’est vrai … mais pas au prix de la mort de mes compagnons. »

Se saisissant de son épée au pommeau rouge sang, d’un geste rapide et aussi précis que possible, il souffla la dernière flamme qui brûlait faiblement dans les deux corps.

« Coups de grâce » sur Tess & Jarlaxle avec épée magique munie de la gemme. Une fois les deux morts pour de bon, fouille et récupération de tout ce qui semble particulier (broche, pendentif, boucles d’oreilles, bracelets, anneaux, etc.)


écrit par: Nelyn Dimanche 15 Décembre 2013 à 23h47
Malgré ses efforts, la pierre resta intacte. Elle jeta sa pince sur le côté et retomba sur ses fesses, découragée et abattue. C’est à ce moment-là qu’elle entendit son ami se réveiller et s’excuser. Elle le regarda tristement, se mordant la lèvre inférieure. Et pendant qu’il parlait, elle s’approcha de lui avec l’envie de le prendre dans ses petits bras. Car parfois dans des situations terribles, les mots ne suffisaient plus. Un simple contact physique pouvait permettre à deux esprits perdus de se retrouver. Et là, après tout ce qu’il venait de vivre, c’était de cela qu’ils avaient besoin.

Mais tandis qu’elle se rapprochait de lui, Arzhaelig changea d’expression. Ses paroles et son geste éloquent stoppa nette la prêtresse. Il s’apprêtait vraisemblablement à éliminer les dernières parcelles de vie qui subsistaient chez leurs adversaires. Son coeur ne pouvait accepter cela. Non pas pour préserver la vie de ces êtres malsains, mais parce que Plume ne pouvait tout simplement pas se rabaisser à le faire. C’était quelqu’un de foncièrement bon. Il ne pouvait pas le faire !

Dans ce cas, qui devait le faire ? Car une chose était sûre, les vies des êtres fées avaient permis à la comtesse et à son complice de prolonger leurs propres existences. Et si la Comtesse avait entrepris de chercher la pierre des Zhent c’était très certainement pour avoir un élixir de jouvence plus efficace qu’un peu de sang d’êtres magiques.
Alors leur laisser une chance de survie impliquerait par la suite, de nouvelles morts.

Arzhaelig ne devait pas en prendre toute la responsabilité.
Pour le devancer, elle sorti sa fronde d’un mouvement vif et visa les tempes de Jarlaxle et de Tess.



écrit par: Ithek le Gris Dimanche 22 Décembre 2013 à 17h27
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Journée du 23 Éleinte 1372 CV
Conditions atmosphériques : 3°C, neige au sol

Forêt de l’Orée - Caves du donjon
Arzhaelig, Nelyn et Hermine


PARCHEMIN
Arzhaelig, coup de grâce (action complexe) sur Jaraxle
Jaraxle subit 8 (2d6+3) pts de dégâts
Arzhaelig récupère 1 pv (cristal buveur de vie) (31/31)
Jaraxle, test de Vigueur 1 (dé) +5 = 6 >< DD 18 : Échec
Jaraxle est mort.

Nelyn, coup de grâce (action complexe) sur Tess
Arme à distance : échec automatique

Arzhaelig, coup de grâce (action complexe) sur Tess
Tess subit 10 (2d6+2+1) pts de dégâts
Arzhaelig récupère 1 pv (cristal buveur de vie) (31/31)
Tess, test de Vigueur 13 (dé) +4 = 17 >< DD 20 : Échec
Tess est morte.

Arzhaelig fouille le corps de Tess, (faire 10) + 2 = 12
Arzhaelig trouve des lunettes (?)
Arzhaelig trouve un journal
Arzhaelig trouve une armure de cuir de maître (?)

Arzhaelig fouille le corps de Jaraxle, (faire 10) + 2 = 12
Arzhaelig trouve un insigne de maison drow (?)
Arzhaelig trouve 3 fioles de poison assommant drow
Arzhaelig trouve un trousseau de clés
Arzhaelig trouve une armure cloutée de maître (?)

Nelyn trouve une bille (?)


--Resize_Images_Alt_Text--elyn ne put se résoudre à laisser le barde endosser toute la responsabilité de la mort de Tess et de son serviteur drow. Ce fut pourtant ce que se passa : Plume, avec son épée, eu tôt fait de trancher la gorge des malheureux vieillards, méthode bien plus efficace que de les achever à coup de billes de fronde.

Leur seule envie était de quitter cette pièce infâme avec Hermine, mais Arzhaelig, conscient des richesses que pouvaient porter sur eux la Comtesse et son garde du corps, procéda à une fouille de leurs cadavres. Celle-ci fut des plus fructeuses : dans les vêtements de Tess, il dénicha une paire de lunettes de verre à monture d'argent, qui étaient sans doute magiques, ainsi qu'un peit livre relié de cuir, rempli de notes écrites d'une patte minuscule : son journal. Il reconnut également dans l'élégante armure de cuir de la femme rousse, un travail de maître, et peut-être même magique, mais s'en emparer eut été indécent.

Sur le drow, il trouva une broche portant un insigne mystérieux, 3 fioles -qui contenaient sans doute le poison qui avait affecté Hermine, un trousseau de clés, et une armure de cuir cloutée tout aussi remarquable par sa conception. Enfin, il put s'emparer du trousseau de clés attaché à la ceinture du drow.

Quant à Nelyn, toujours en proie au désespoir, elle marcha par hasard sur un petit objet qui traînait près de la Comtesse défunte. En le ramassant, elle découvrit qu'il s'agissait d'une petite perle noire quelque peu ternie, mais son instinct lui disait qu'il s'agissait de bien plus que cela. Mais il faudrait un mage capable de l'identifier pour en avoir le cœur net.

Arzhaelig et Nelyn furent brusquement interrompus par des bruits de pas qui provenaient du tunnel. Ils eurent à peine le temps de préparer leurs armes, que l'intrus émergea des ténèbres : c'était Phrénéas. Mais le satyre était bien moins jovial que d'habitude. Il prit quelques secondes pour détailler la cave, et s'approcha de l'endroit où les êtres fées étaient suspendus, tels des trophées de chasse. Il les décrocha un à un, précautionneusement et les prit dans le creux de ses bras -les créatures n'étaient pas bien encombrantes.


- Content de vous revoir, mes amis, même si j'aurais espéré que cela se fasse dans d'autres conditions. Je voulais voir de mes yeux ce que ces humains faisaient à mes frères de la forêt. Mais je ne traînerai pas une seconde de plus ici, conclut-il, la gorge serrée.

« En sortant, je vous conseille de me suivre en remontant la rivière, le long de la falaise... De l'autre côté, on dirait que ça chauffe. »

Et il ressortit aussi vite avec les petits corps des grigs et des nixes.
Les aventuriers remarquèrent alors la petite porte en fer qui se trouvait dans la cave, sur un mur opposé au tunnel, se confondant presque avec les parois sombres. Cela valait peut-être la peine d'explorer encore un peu avant de quitter les lieux...

écrit par: Arzhaelig Lundi 23 Décembre 2013 à 13h22
Arzhaelig fut incapable de prononcer le moindre mot au Satyre, tout juste d’hocher la tête, reconnaissant qu’il leur offre une chance d’en réchapper.

La disparition des petits corps diminua l’oppression qui lui écrasait la poitrine, un poids de moins, comme d’avoir coupé le vestige du fil de vie qu’il restait aux tortionnaires. Il lui en était reconnaissant parce qu’il doutait avoir été capable d’en faire autant alors qu’il le fallait, il fallait que ces êtres de la Sylve y retourne, pas qu’ils restent là dans cet état ignoble.

Sans tenter de le dissimuler vraiment mais sans le montrer non plus, il reprit la Gemme de Mort que Nellyn n’était pas parvenue à briser en plus des quelques effets particuliers du Drow et de la Comtesse, avant de se tourner vers Hermine et d’essayer d’en savoir plus sur son état.

Elle n’avait pas l’air d’aller si mal mais qui pouvait en être sur avec le poison qui coulait dans ses veines ?

De son point de vue, Ils avaient un certain temps devant eux parce qu’ils ne pourraient jamais la porter tout au long de leur fuite dans ce qui ne serait peut-être même pas un sentier le long d’une rivière et qu’il était inconcevable qu’ils l’abandonnent. Il attendrait là, le temps nécessaire à ce qu’elle s’éveille s’il n’y avait rien de mieux à faire.

Complètement perdu et se sentant désespérément inutile au côté du corps endormi de leur amie, il supplia la prêtresse de l’aider : -
« Nellyn, je ne sais pas quoi faire pour l’aider à s’éveiller … il nous faudrait un antipoison et je doute qu’il y en ait ici … ou la patience qu’elle s’éveille toute seule … Peux-tu y regarder ? S’il nous faut juste attendre, je le ferai sans hésiter, quel que soit le danger auquel nous nous exposons, et si nous avons un peu de temps, j’ai vu que l’armure de Tess est de très bonne facture. Elle n’est pas à ta taille mais je pense qu’elle irait à Hermine si tu acceptais de la lui enlever. Une maigre consolation, mais elle le mérite … Je vais faire de même avec le drow. »

Sans attendre, il commença à le déshabiller pour lui ôter une armure dont il n’aurait plus jamais besoin. Avec une seule main, la tache s'annonçait hardue ... Pris d’une intuition, il mit les lunettes à la monture d’argent et essaya de voir si sa vision s’en trouvait changée. Peut-être permettaient-elles de mieux percevoir les auras ou quelque chose de similaire ? Il regarda au travers quelques objets qu’ils connaissaient bien puis les autres. Elles auraient pu tout aussi bien simplement permettre de lire les notes du carnet.

Puis il se redressa, toujours sonné par la situation, et se dirigea sans rien dire vers la porte du fond de la caverne. Il s’attendait à y trouver autant d’horreur que de leur côté, ou peut-être d’autres prisonniers et voulait en préserver la Hin plus touchée encore qu’il ne l’était. Ce pouvait très bien être un passage vers le fort, ça aurait tout son sens, mais sans certitude, il préférait lui épargner une découverte macabre de plus.

écrit par: Nelyn Mercredi 01 Janvier 2014 à 22h51
Bien malgré elle, elle commença à délasser les effets de la Comtesse. Si son ami ne lui avait pas parlé de l’intérêt de cette armure pour Hermine, jamais Nelyn n’aurait dépouillé le cadavre. Et tandis qu’elle répugnait à défaire les nœuds, elle vit Arzhaelig se dirigeait vers une porte qu’elle n’avait pas vu au départ.

- Attends

L’injonction de la hin stoppa net son compagnon.

- Que fais tu ?... Non !

Instinctivement, Nelyn se leva et retint Plume.

- Tu ne vas pas aller là-bas ! On ne sait pas ce qu’il t’attend de l’autre côté ! On devrait suivre le satyre dès qu’Hermine est réveillée ! Je ne peux rien faire pour elle, peut-être faudrait-il la transporter ? Combien de temps va-t-elle encore dormir ? Je crains que d’autres personnes ne viennent ici, des personnes beaucoup moins aimables que Phrénéas.
N’y va pas ! Tu n’as pas peur de ce qu’il pourrait encore arriver ?...

Le goût de l’aventure l’avait complètement quitté. Elle ne voulait pas qu’il y aille. Pourquoi chercher des ennuis et des histoires alors que la fin était proche ?! Elle fronça les sourcils, et serra le bras valide de son ami.
Mais au fond d’elle, Nelyn savait qu’elle ne pourrait se résoudre à le laisser partir tout seul…


écrit par: Arzhaelig Dimanche 05 Janvier 2014 à 12h38
- Peur de ce qu'il pourrait encore arriver ?

Le barde réprima un frisson et se reprit. Devait-il lui rappeler que des démons étaient en train de nettoyer le fort d'une prétendue Comtesse ? Que les Zhents étaient partout autour et qu'ils n'auraient de cesse d'attaquer le village jusqu'à ce qu'il n'en reste rien ? Que leur amie avait été droguée et que même à deux ils seraient totalement incapables de la sortir de sa prison tant qu'elle ne serait éveillée ? Et, très égoïstement, qu'il venait de perdre ... sa main droite ?

- Merci Nelyn.

Non. Il lui devait trop ... Elle avait déjà assez souffert.

- Tu as certainement raison, suivre Phrénéas est probablement la seule chance de survie et chaque instant de plus ici nous en éloigne.

Mais il était hors de question qu'il laisse cette porte à sa portée sans au moins l'ouvrir.

- Vas-y, je te rejoindrai avec Hermine quand elle sera éveillée. Nous courrons tous deux plus vite que toi, avec un peu de chance, nous te rattraperons vite. Si nous nous perdions de vue plus longtemps, demande-lui de t'emmener jusqu'au cercle de pierres et ... prends garde à toi ma chère Nelyn.

Se retournant vers la porte, déjà à la recherche de la bonne clé, il espéra conclure : -"J'attends juste que tu sois un petit plus éloignée pour t'éviter un risque inutile s'il devait y avoir quoi que ce soit d'hostile derrière cette porte. Je ne compte aller nulle part pour l'instant, juste de voir si aucun prisonnier ne s'y trouve."

écrit par: Ithek le Gris Mercredi 15 Janvier 2014 à 21h36
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Journée du 23 Éleinte 1372 CV
Conditions atmosphériques : 3°C, neige au sol

Forêt de l’Orée - Caves du donjon
Arzhaelig, Nelyn et Hermine


--Resize_Images_Alt_Text--ientôt la macabre tâche de dépouiller les morts fut finie, et leurs armures emportées. L'intuition du barde se révéla juste, à l'exception près : lorsqu'il mit les lunettes, les verres brillèrent d'une lueur bleutée, qui ne gênait en rien sa vision, mais révéla de nombreux objets de son entourage... entourés d'une aura, une aura magique.

Mais une aura plus puissante l'empêchait de bien discerner la myriade d'autres qui provenaient de son équipement, de celui de Nelyn et de la prêtresse elle-même. C'était celle de la pierre de Mort, gisant toujours au sol.

Mais lorsque Plume ouvrit le journal, il se rendit compte que si ses caractères étaient parfaitement visibles, ils étaient en revanche indéchiffrables, car écrits dans un alphabet indéchiffrable pour barde comme pour la prêtresse. Et les lunettes n'y pouvaient absolument rien.

Nelyn renonça finalement à empêcher le barde d'assouvir sa soif de découverte, et celui-ci trouva rapidement la clef en fer forgé qui permettait d'ouvrir la porte. Celle-ci, parfaitement graissée malgré son aspect vétuste, pivota sur ses gonds en silence, découvrant un escalier luisant d'humidité.

Muni de son bâton éclairant, il gravit les premiers degrés glissants de l'escalier, mais une odeur arrêta net sa progression. Une forte odeur de fumée qui provenait du niveau supérieur, et en s'immobilisant, il perçut des grondements et des vibrations qui n'auguraient rien de bon. C'était comme si le bâtiment au-dessus d'eux était en train de s'effondrer.

Nelyn, de son côté, veillait sur la guerrière toujours inconsciente. Mais tandis que, faute de pouvoir l'aider par l'aide de sa déesse, elle adressait à Hermine des mots rassurants en épongeant son front à l'aide d'eau fraîche provenant de son outre, elle vit commencer à bouger les doigts et ouvrir lentement les yeux.

Le cri de joie de Nelyn fit immédiatement revenir Plume. Hermine tentant immédiatement de se relever, et si elle vacilla un peu sous l'effet du poison qui courrait encore dans ses veines et de son coma de plusieurs heures, c'était une guerrière, et son premier réflexe fut de s'assurer qu'elle avait toujours ses armes, et son second de vérifier que ses amis étaient sains et saufs. Elle s'attarda peu sur l'attirail de laboratoire que occupait la pièce, car celui-ci perdait quelque peu son aspect inquiétant maintenant les êtres fées enlevés. Les deux cadavres décharnés ne semblaient pas non plus la choquer, peut-être parce qu'elle était loin de se douter qu'il s'agissait du drow et de la Comtesse.


- Je ne veux même pas savoiя ce que je fais là ni ce qui s'est passé ici, mais on diяait que vous vous êtes bien amusés sans moi... Au fait, ça ne sent pas la fumée ?

Son ignorance, et surtout, son retour subit à la vie avaient de quoi réjouir Nelyn et Arzhaelig. Mais il restait à sortir d'ici vivants, et à s'occuper de la Pierre d'une manière ou d'une autre...


écrit par: Arzhaelig Jeudi 16 Janvier 2014 à 17h14
Montant l’escalier, Arzhaelig comprit –enfin- où ils se trouvaient : sous le fort … un fort qui n’était pas loin de s’effondrer. Aussi vite que possible, il referma la porte sans la verrouiller et en jeta le trousseau dans son sac pour éviter qu’un autre ne le trouve et ne le fasseà saplace. Le risque que les Zhents découvrent l’escalier et poussent le vice à l’explorer existait bel et bien mais il s’accompagnait de la chance que certains aventuriers l’utilisent pour fuir.

Il avait fait assez d’actes contestables pour la journée, il ne rajouterait pas celui-là à la liste. Il n’était pas prêt à prendre le risque de faire d’incessants cauchemars mettant en scène les pauvres bougres avec lequel ils avaient partagé leur repas le soir de leur arrivée et qui se seraient retrouvés prisonniers entre l’effondrement d’un fort et une porte close.


Tu avais raison Nellyn, je n’irai pas plus loin, ça brule là-dessus !

En voyant son amie se relever, il sentit une chaleur bienfaisante se déverser dans sa poitrine. Enfin un peu de Bon au milieu de cet enfer qui se déchainait autour d’eux …

Ma chère Sirène ! Tu n’imagines pas à quel point je suis heureux de te revoir parmi nous !

C’était comme un rayon de soleil dans un ciel de plomb, une étincelle d’Espoir et de Vie là où le monde semblait vouloir s’effondrer sur lui-même.

De son bras gauche, le plus vite possible mais sans prendre de risque malgré tout, il rassemblatoutcequi avait attiré son attention, et tout ce qui lui avait semblé briller de l’aura bleuté de la magie et leur fit suivre le même chemin que le trousseau, droit dansson sac. Il ferait le tri plus tard. Ce qu’il prenait maintenant pour un grimoire, la Pierre de Mort, l’insigne drow, les fioles de poison et le reste. C’était son dû, une maigre consolation pour son handicap mais son dû quoi qu’il en fut.


Cette armure est pour toi, elle vaut la peine de s’en charger, fais-moi confiance et filons d’ici avant que tout ne s’effondre sur nous et nous enterre vivants !

Il manqua tendre le bras droit pour lui montrer l’armure, par habitude, s’arrêtant à la dernière seconde et gardant son moignon contre son corps. Il plia le coude malgré tout, pour justifier ce qui devrait être sa dernière phrase avant une fuite acharnée sur la piste du satyre.

Si tu voulais juste bien m’aider à emporter la seconde –en désignant l’autre armure- j’ai … perdu … un peu de ma dextérité …

Arzha’ récupère tout ce qu’il peut puis abandonne l’endroit.

écrit par: Ithek le Gris Samedi 01 Février 2014 à 16h24
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Forêt de l’Orée - Caves du donjon
Arzhaelig, Nelyn et Hermine


--Resize_Images_Alt_Text--ans comprendre, Hermine regarda de plus près le bras d'Arzhaelig, et s'approchant pour découvrir le tissu qui cachait son moignon, se rendit compte de la gravité de sa blessure.

- En fait, il faudяa quand même me яaconter ce qui s'est passé... dit-elle tout bas, horrifiée.

Elle déchargea le barde d'une partie de son fardeau, car il n'était pas facile de gérer tous ces sacs avec une main en main. Il avait réussi tant bien que mal à fouiller les corps et à empaqueter leurs effets, mais cela lui avait pris bien plus de temps et d'efforts que s'il avait été en plein possession de ses moyens. Et il avait, surtout, cette étrange sensation d'un membre fantôme...

Quant à Nelyn, elle était plus que jamais décidée à quitter ces lieux maudits et ce fut elle qui mena la marche vers l'extérieur. Ils parcoururent l'étroit tunnel en chemin inverse, retrouvant le torrent puissant et limpide un air moins vicié à l'extérieur.

Mais ils venaient de quitter des ennuis pour en retrouver d'autres. Bien qu'ils n'eussent pas une vue très large sur les environs, depuis le fond du ravin où ils se trouvaient, ils virent un énorme panache de fumée qui s'élevait telle une colonne noire vers le ciel, et assombrissait le jour. Les grondements étaient toujours plus puissants.

Mais le plus effrayant arriva juste après. Une coulée de roche en fusion pointait son nez en aval du torrent, faisant barrage à celui-ci dans un énorme nuage frémissant de vapeur. Le niveau de l'eau montait à une allure folle : d'ailleurs, les aventuriers avaient presque les pieds dans l'eau, alors que le niveau était plus bas d'un demi-mètre lorsqu'ils étaient venus.

La peur au ventre, ils remontèrent le cours d'eau aussi vite qu'ils le purent, malgré l'irrégularité du terrain, mettant quelque distance entre eux et la coulée de lave. Après plusieurs minutes d'effort intense, au détour du rocher, ils eurent la grande joie de voir la satyre qui les attendait. Il leur montra une brèche dans la falaise du ravin de leur côté de la rive, et tous ensemble, ils se mirent à escalader les éboulis, très escarpés tout de même, qui constituaient leur seule issue vers la sécurité de la forêt. Phrénéas fut d'un grand secours, et en s'aidant de leurs cordes, ils parvinrent enfin à quitter le ravin mortel.

La suite fut une longue marche silencieuse, car ils étaient sans doute trop épuisés pour parler, ou ne savaient pas quoi ajouter à cette situation irréelle, et surtout, ils cherchaient à mettre le plus de distance entre eux et le cataclysme volcanique derrière eux. Ils marchèrent jusqu'à la tombée de la nuit, jusqu'à trouver une clairière en pente, qui donnait directement vers l'est, vers le spectacle incroyable qui se déroulait au Mont de Mélésandre.

C'était une fontaine inextinguible de roche incandescente et de cendres, qui s'élevaient en panache et retombaient lentement autour, mettant le feu à la forêt qui l'entourait. Déjà, on voyait se dessiner l'ombre des flancs d'une nouvelle montagne, qui allait recouvrir le village, le donjon, la carrière et une partie du torrent. La région allait être à jamais changée.

Le groupe s'endormit emmitouflé sous des couvertures, et chacun passa une nuit chargée de rêves tourmentés. Dans leur sommeil profond, ils ne virent pas les milliers de lucioles qui s'élevaient de l'herbe enneigée de la clairière, les protégeant de leur lumière et de leur présence apaisante.

Ils se réveillèrent frais et dispos, et entamèrent une nouvelle journée de marche, guidés par le satyre à l’ample foulée. Leurs rations de survie terminées, ils se nourrirent de baies et de racines, qui étonnamment leur suffirent amplement. A la nuit tombée, ils s’arrêtèrent au bord d’un lac superbe, entourés de petites montagnes, éclairés seulement par la lueur des étoiles qui se reflétait sur la neige.

C’est là qu’au beau milieu de la nuit, le barde qui ne parvenait pas à trouver le sommeil, se leva pour marcher le long du lac. Il mit un pied devant l’autre, sans trop savoir où il allait, tandis qu’une étrange sensation lui ceignait la poitrine. C’était aussi sa main manquante qui lui faisait mal. Il ne savait pas depuis combien de temps il avait quitté le camp, lorsqu’il finit par s’asseoir sur un rocher du rivage, observant le paysage autour de lui. Jamais il n’avait vu un décor aussi paisible et beau, si bien qu’il en oublia le froid et la douleur.

Il était assis là, et peu à peu prit conscience d’une présence près de lui, une présence qu’il ne voyait pas mais ressentait seulement. Il n’osa pas faire un mouvement, de peur qu’elle disparaisse, mais ses sens aux aguets perçurent un infime clapotis sur la rive, puis le crissement d’un galet sur un autre. Un souffle léger fit bouger ses cheveux argentés, portant un doux parfum d’edelweiss, et sur son épaule il sentit une main douce qui remonta vers son cou.

La main, tendrement lui ferma les paupières, et il sentit la créature passer devant lui, et l’attirer doucement vers elle, l’entraînant vers l’eau qui, à sa surprise, lui parut chaude et agréable. Plume savait qu’il ne devait pas ouvrir les yeux sous peine de rompre le charme. Mais cela lui était égal, car la peau nue qu’il sentait sous ses doigts était la plus douce qu’il ait jamais connue, et ce corps menu et ferme contre lui faisait vibrer chaque parcelle de son corps, à la limite de ce qu’un homme pouvait supporter. Par leur union, ils s’échangèrent une partie d’eux même, et à partir de cet instant, dans les veines d’Arzhaelig courut l’âme d’une créature et d’un lieu les plus purs et les plus beaux qui soient.

Lorsqu'il retrouva la groupe au petit matin, ils ne lui posèrent pas de questions, pensant sans doute qu'il avait simplement fait une petite marche matinale, sans prêter attention non plus à sa mine réjouie et rêveuse. Par ailleurs, Phrénéas lui avait préparé une magnifique surprise.


- Voilà le travail ! Bon, elle manque encore un peu de ponçage, donc évite de tâter de la donzelle avec si tu ne veux pas leur coller des échardes ! l'avisa-t-il en lui montrant la main ligneuse qu'il avait façonnée dans la racine dure et tortueuse d'un hêtre. Un fort beau cadeau en effet, qui grâce à sa forme, s’emboîtait à la perfection sur le moignon du barde, ne nécessitant qu'une sangle pour être maintenue fermement.

Le reste du voyage se déroula sans anicroche, et après avoir laissé le satyre à l'Orée de la forêt, ils traversèrent tant bien que mal l'Anauroch en sens inverse, malgré des vents peu favorables. Et c'est bouillonnant de questions et d'appréhension qu'ils atterrirent dans les jardins de l'Assemblée. Une réunion fut rapidement organisée entre eux, Egorio Rochebrisée et Quarion Meliannë, ainsi que Stolig et Ithek le Gris. Mais ils apprirent, sans grande surprise, que le principal protagoniste, Ahtifaar, n'avait jamais remis les pieds dans les lieux ni donné de nouvelles.


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