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La Taverne des Royaumes Oubliés > Sundabar > Que la chasse commence !


écrit par: Kolimar Velcor Mardi 16 Avril 2013 à 08h16
Lieux : Monastère
Date : 25 martel 1373 début d'après-midi


L'hiver était bien installé en cette saison. La bénédiction d'Aurile, comme certain aimait à le rappeler se faisait toujours parfaitement sentir. Les habitants des Marches d'argent en avaient pris l'habitude et ne s'en plaignaient qu'assez rarement finalement, seuls les plus jeunes et les plus âgés se faisaient entendre parfois sur le sujet. Plusieurs jours s'étaient déroulés depuis que Mjölnnir était revenu de sa mission. Il y avait eu des bruits dans le monastère qui pourtant restait un modèle de silence et de respect. Qu'avait donc bien pu ramener le nain de son séjour dans son sac et dans ses yeux. Même lui s'était trouvé changé après son passage dans la grotte aux cristaux. Maîtresse Crévol et maître Velcor étaient venus personnellement se rendre compte de cette étrange grotte. Dans les jours qui avaient suivi, elle avait été interdite à la présence prolongée de quelqu'un. Les maîtres n'avaient rien dit sur ceux qui étaient restés sur place mais on vit apparaitre quelques personnes avec le même regard que Mjöllnir. Ils n'en avaient pas changé pour autant, mais pendant les séances d'entrainement tout le monde les trouvaient plus fort, plus rapide et surtout dotés d'une force intérieure sans commune mesure. Une force capable de battre leur adversaire sans qu'ils ne fassent le moindre geste. Heureusement pour eux, ils se trouvaient tous membres du monastère des neuf portes. Une telle démonstration de pouvoirs ailleurs pourraient être mal perçue, surtout autour d'yeux profanes du peuple parfois un peu trop terre à terre.

La vie continuait donc son cours, tranquillement et paisiblement. Mjölnnir et les autres membres attiraient plus la curiosité que l'animosité. Tout le monde voulait savoir ce qu'ils ressentaient ou bien ce dont ils étaient capables s'ils se donnaient complètement durant un combat. Les maîtres étaient récalcitrants quant à cette idolâtrie qui semblait se développer aussi, personne n'en parlait durant leur présence. Cependant, les choses devaient changer. En ce mois de martel, des étrangers au monastère venaient parfois chercher la sérénité des lieux ou le savoir-faire des moines. L'artisanat local était renommé pour ce qui était des poteries et d'autres objets exotiques. Les moines en tiraient quelques revenus substantiels tout en profitant des visites pour garder un contact avec la population extérieure. Maître Cycas profitait de cette aubaine pour écouler sa marchandise et faire les affaires du monastère comme il aimait à le dire.

Et ce fut ce jour que l'impensable se produisit. Un grand cri se fit entendre dans le local, où se situait maître Cycas. Aussitôt quelques moines arrivèrent dont Mjölnnir et Kuan Shen-li. Rapidement, la nouvelle se fit entendre, on avait volé quelque chose dans la boutique de maître Cycas. Rapidement on fit évacuer les lieux quand le sensei se présenta. Apparemment quelque chose d'important avait été dérobé, mais personne ne savait réellement quoi. Quelques heures plus tard, maître Cycas sortit de son local et trouva Kuan. Mjöllnir qui se trouvait juste à côté pu entendre tout ce qu'il se dirent.


-Nous avons un soucis, toute l'encre pour mes tatouages a été dérobée. Il y en avait pour une centaine d'once au moins. Ce vole a été commis plus tôt dans la matinée, les voleurs doivent être loin maintenant. Cependant, je ne sais ce qu'ils comptent en faire, c'est impossible à vendre en l'état. Pour nous par contre, il n'y a plus de quoi faire le moindre tatouage, tout mon attirail a disparu également. Il va nous falloir retourner en ville pour le reconstituer. J'ai besoin d'ingrédients qu'on ne trouve qu'en Sundabar. M'accompagnerais-tu ? Et vous aussi Mjöllnir à l'oreille perçante ?

Même pendant les moments tragiques, maître Cycas ne perdait jamais son sang froid et ce qui pouvait se dérouler autour de lui.

écrit par: Mjöllnir Mardi 16 Avril 2013 à 16h29
Mjöllnir avait changé, encore et encore dans les jours qui avaient suivi sa sortie de la grotte aux cristaux, découvrant au fil des jours ses nouvelles capacités comme autant de portes s’ouvrant vers une nouvelle perception de lui-même et de son environnement. Il ne comprenait pas encore comment il avait pu tant évoluer si rapidement, ni pourquoi certains membres du Monastère le regardait avec tant de … il n’aurait su dire quoi.

De l’ordre de ses progrès, celui de l’écoute était remarquable. Quand il se préparait à méditer et à se couper des distractions extérieures, il se rendait compte qu’il percevait énormément plus de sons. Des charnières grinçantes, le vent jouant dans les branches ou s’engouffrant dans les interstices d’une bâtisse, les râles d’un novice en plein entrainement… comme les cris d’un Senseï qui venait de découvrir le vol de tout son matériel … ou les discussions qui ne lui étaient pas forcément adressées.


- Oï Maître Cycas, avec grand plaisir ! –lança-t-il en saluant les deux hommes.

Après Adbar - qui avait laissé au Vigoureux un curieux goût de déception face à ses paires qui avaient sans vergogne détruit l’antre d’un dragon et s’en vantaient -, Sundabar, forteresse au moins aussi prestigieuse que la précédente, riche d’une histoire qu’aucun Nain ne pouvait ignorer ! L’Eternelle Fournaise était légendaire et il lui tardait de voir l’ensemble de ses propres yeux. Il était Moine, certes, mais aucun enseignement ne lui enlèverait jamais sa nature profonde de Nain, aussi singulier fut-il.

- Sans douter d’vos talents en diplomatie, même maint’nant qu’le Maître Forgeron n’est plus maître de la cité, la présence d’un Vigoureux, moi ou un autre, pourrait être un atout. Les Ecussards et les Boucliers de Pierre sont réputés être parfois un peu trop zélés.

Et aussi vite, le sérieux de Mjöllnir disparut dans un de ses fameux clins d’œil qui auraient causé la perte des derniers cheveux des Senseïs s’ils en avaient encore quand il glissa à son compère d’aventure un : - « Avec un peu d’chance, on croisera un Orc ou l’autre. » comme s’il s’agissait de l’opportunité de participer à des festivités. Pour le peu qu’il connaissait Kuan Shen-li, il était persuadé qu’il pourrait s’avérer de joyeuse compagnie dans l’aventure qui les attendait … persuadé d’entrée de jeu que leur escapade vers Sundabar ne serait de tout repos.

écrit par: Kuan Shen-li Mardi 16 Avril 2013 à 21h42
La vie dans le monastère des Neuf Portes ressemblait à s’y méprendre à ce que Kuan Shen-li avait vécu lors de son enfance et adolescence au monastère SHI-YAN situé dans le grand empire de Shou Lung. Il s’y sentait bien, loin du dépaysement qu’il avait du surmonter en parcourant Faerun. Pourtant, il y avait une différence notable entre le monastère des neuf portes et celui de SHI-YAN. Cette différence, si elle devait avoir un avatar, serait parfaitement incarnée par le membre du peuple vigoureux appelé « Mjöllnir ». En effet depuis son retour de mission, on le disait capable de mettre à bout ses adversaires rien qu’avec la force de son esprit. Un tel pouvoir si méconnu et rare n’aurait jamais été pu être enseigné au sein de son précédent monastère.

Kuan lui aussi était doté d’étranges pouvoirs, qu’il avait hérités de sa mère. Par la simple force de son esprit, il pouvait créer une lame chatoyante d'énergie psychique quasi solide. Ce pouvoir, Kuan avait pris pour option de le dissimuler pour éviter de faire face à la réaction craintive et violente de ceux qui de façon instinctive rejettent l’étrange et l’inconnu. D’ailleurs au sein du monastère des Neuf Portes, Kuan avait montré la même discrétion. On le savait surtout doué pour le tir à l’arc, un art très rare chez les moines. Il s’entrainait souvent à l’aube ou au coucher du soleil à viser des feuilles volantes au grès du vent. Pourquoi des feuilles ? Car il jugeait bien plus difficile de viser une cible mouvante qu’une cible fixe.

Kuan devait son intégration au sein du monastère grâce à sa rencontre avec le Sensei Cycas avec qui, il avait noué une amitié lors de ses voyages itinérants sur Faerun. Lorsqu’il entendit le cri dans son local, il s’y précipita pour lui porter secours. D’instinct, faisant fi de toutes les barrières qu’il s’était imposées pour ne pas utiliser son pouvoir, il avait généré dans sa main gauche une lame chatoyante d’énergie. Il se présenta comme tel devant le Sensei, prêt à en découdre devant toute menace. Voyant qu’aucun danger ne le menaçait, il fit disparaitre cette lame, avec une expression un peu embarrassée sur son visage. Il salua d’un hochement de tête le Sensei ainsi que Mjöllnir.


- Maitre Cycas, l’honneur et le devoir seront pour moi de vous accompagner

écrit par: Kolimar Velcor Mercredi 01 Mai 2013 à 20h44
Lieux : Monastère
Date : 25 martel 1373 début d'après-midi temps ensoleillé

Maître Cycas hocha la tête en signe d’acceptation. Il salua les deux membres du monastère les invitant à le suivre.

-Dans un premier temps allons donc voir les lieux du crimes. Nous y trouverons peut-être quelques informations et quelques objets utiles pour nous.

Ils se dirigèrent vers le local de Cycas. Une fois à l'intérieur, on put tout de suite remarquer qu'il entretenait parfaitement ce lieu. Il lui servait en même temps d'entrepôt et de lieu de vie. Tout était parfaitement rangé, étiqueté et même ordonné selon un classement qui restait propre à Cycas. Cycas s'avança dans la pièce et montra un emplacement vide au milieu de plusieurs bocaux.

-Il était ici. J'ai regardé de partout bien entendu et je ne l'ai pas retrouvé. Il a forcément été pris. Je n'ai rien trouvé de probant sur l'identité des voleurs mais d'autres pairs d'yeux peuvent voir ce que je n'ai pas vu.

Les trois observateurs regardèrent avec insistance les lieux sans rien voir d'inhabituel dans un premier temps. De toute évidence, le vol avait été minutieusement préparé. Ils regardèrent le plancher et les murs afin de s'assurer qu'ils n'avaient pas été préparés, mais ces derniers étaient parfaitement propres et complètement intacts. Il n'y avait nul trace de poussière ou même de pas sur le sol. En fait, plus ils regardaient plus ils constataient qu'il n'y avait rien à voir. Peut-être regardaient-ils mal ou pas au bon endroit, mais dans tout ce bric-à-brac il était difficile de savoir ou regarder.


écrit par: Kuan Shen-li Mercredi 01 Mai 2013 à 21h17
Examiner la scène du crime était une bonne idée. Shuan se sentit aussitôt investi d’une âme d’enquêteur. Réputé pour avoir un œil de faucon, surement qu’il allait pouvoir repérer le moindre détail utile pour trouver le coupable. Le premier constat fut qu’il n’y avait rien, étonnamment rien…

- Maitre Cycas et Esprit de fer, n’avez-vous pas remarqué que tout est propre et bien rangé ? Si j’étais un voleur à la sauvette, j’aurais tout retourné et passé un temps fou à trouver ce que je veux ici, non ? Alors je ne vois que trois explications possibles : la première c’est que le voleur est tombé par hasard sur l’encre, la deuxième c’est qu’il connaissait les lieux soit parce qu’il est un familier des lieux ou que quelqu’un l’a renseigné et donc que cela lui a été fort simple de la trouver l’encre, et la troisième c’est qu’il a utilisé la magie pour la localiser. Donc trois possibilités. Pensez- vous que mes déductions peuvent s’avérer justes ?

Le shou examina tout de même l’endroit de comble en comble, à la recherche de ce qu’il ne devrait pas etre là ou ce qu’il pourrait aussi manquer. Il se rappela aussi un dicton du vieux sage Shimono de son ancien monastère qui disait : « Ce qui ne peut être vu peut être senti ou entendu ». Il renifla alors l’atmosphère à la recherche d’une odeur ou d’un parfum.

- Concernant la deuxième explication, maitre Cycas, tenez vous un registre des ventes ? Connaitre le dernier acheteur ou utilisateur pourrait nous donner une première piste de réflexion ?

écrit par: Mjöllnir Jeudi 02 Mai 2013 à 16h20
’Esprit de fer’, Il n’y avait bien que Kuan pour appeler le Vigoureux de la sorte. Mjöllnir en sourit et le laissa commencer ses recherches, ne trouvant rien à redire sur la propreté des lieux et le rangement du reste de l’attirail de leur maitre. Ordre et méthode, il était logique d’en attendre au moins autant.

- Mmmm … j’doute que les acheteurs viennent jusqu’ici … entrepôt et lieu de vie mais pas échoppe de mon avis, ou j’me trompe ? Si le voleur devait être sûr de trouver ce qu’il a pris ici, pour une des raisons dont tu parles, tout est si bien rangé qu’il n’était pas nécessaire d’y mettre le chaos, et de prendre le risque de faire du bruit, que du contraire. Pas d’intérêt non plus de cacher le fruit du larcin, on l’aurait trouvé de toute façon.

Le Nain était songeur, appréciant de sentir les rouages de son esprit se trouver plus facilement qu’au pare avant.

- Je suis pour la deuxième solution, la troisième n’étant pas incompatible mais pas suffisante. ‘Sur que le voleur savait ce qu’il cherchait et que ça s’trouvait ici. Il connaissait le Monastère aussi c’qui n’est pas le cas de tout Toril … Mais pourquoi venir voler votre matériel, et strictement celui-là alors qu’il avait visiblement le talent suffisant à nous dérober bien plus d’richesses en cristaux et autres et qu’on peut refaire ce stock sans trop d’difficultés en allant chercher le nécessaire à Sundabar ? Pour moi ça n’veut dire qu’une chose : Quelqu’un qui en connait le pouvoir veut nous empêcher d’profiter de vos tatouages. J’y vois deux raisons possible. Pour la première, c’est l’acte d’un ennemi. Dans c’cas-là il y a à craindre pour notre Monastère si vous voulez mon avis. Dans les jours qui viennent et profitant de notre absence. Reste à savoir qui … A-t-on d’autres ennemis que … hum … les adorateurs des dracoliches ?

Il n’avait pas oublié leur affrontement à lui et Gweadal pour reprendre l’œuf de Dragon, encore moins qu’un au moins s’était volatilisé avant qu’il ait pu le mettre hors d’état de nuire. Bien sûr, il avait utilisé de la magie et cette question méritait d’être creusée : - « Parlant d’magie … j’ai fait les frais de la protection magique du Monastère mais sans en connaitre l’étendue. En savez-vous plus maitre Cycas ? Et tant qu’j’y suis à en parler, y a-t-il quelqu’un en ces murs capables d’en trouver les traces ? Les sorts laissent leur odeur derrière eux si j’ai bien compris l’principe … »

Mjöllnir avait parlé de deux mobiles … le second était moins glorieux et il lui couta de le partager.

- L’autre option … est celle de quelqu’un dans nos murs qui n’apprécie pas ces pouvoirs et la montée en force et en renommée de la Racine associée. J’aimerais croire qu’c’est pour nous protéger nous-mêmes de trop d’publicité et de la convoitise qui l’accompagnera mais je ne peux pas ne pas considérer que ce n’est peut-être que … de la jalousie.

écrit par: Kolimar Velcor Mardi 14 Mai 2013 à 00h00
Lieux : Monastère
Date : 25 martel 1373 début d'après-midi temps ensoleillé

Maître Cycas fit une mou inhabituelle pour lui. D'habitude si discret et si inexpressif. Il regarda sa boutique et se déplaça ici et là cherchant apparemment quelque chose. Après quelques minutes il s'arrêta et fini par sortir un gros livres. Il l'ouvrit, tourna quelques pages et le referma.

-Il y a bien eu des clients mais d'après ce que j'ai pu lire, ils viennent tous de Sundabar, ou viendraient soit disant de cette cité. Mais n'oublions pas que les voleurs ont très bien pu entrer et ne rien acheter, auquel cas ils ne sont pas dans le registre. Je ne pense pas à un acte de jalousie interne. Justement ces tatouages sont destinés à tout le monde, il serait curieux de les faire disparaitre. De plus, un acte de jalousie ici, serait surprenant. Quant à des ennemis extérieurs, nous n'en manquons pas.

Il s'arrêta comme s'il venait de dire quelque chose d'impensable. Il reprit pourtant comme si de rien n'était.

-L'encre en elle même ne sert à rien, mais elle peut absorber l'énergie qui confère les pouvoirs aux tatouages. C'est en cela qu'elle est particulière. Pour qui sait s'en servir c'est un outil précieux, mais pour tout autre cela ne sert pas plus qu'une simple encre d'écriture.

Kuan Shen-li cherchait par ses autres sens quelque chose d'inhabituel. Aucune odeur particulière lui vint aux narines, mais la proximité de beaucoup de substances odorantes bloquait sans doute une identification. C'est alors qu'il remarqua quelque chose de peu banal. Ils étaient arrivés de l'extérieur, et même si le temps était beau le sol restait humide. Hors depuis qu'ils étaient entrés dans la boutique, leurs pas ne laissaient aucune trace au sol, comme si le sol fait de latte de bois restait parfaitement sec en permanence. Kuan Shen-li fit remarquer cet état de fait et maître Cycas posa sa main sur le sol. Il tapa dessus, comme pour vérifier sa solidité. Puis, il le saupoudra avec un fin sable qu'il conservait dans un autre bocal non loin de lui. C'est alors que le sol commença à se transformer sous leur yeux. Il avait un aspect beaucoup plus humide et sale. De nombreuses traces de pas se voyaient au sol, témoins du passage de la clientèle dans la boutique. Mais la plus importante découverte fut dans un coin de la pièce, d'un trou dans le plancher de la taille d'un couvercle de marmite assez grosse pour laisser passer n'importe qui de taille humaine. Placé là où il était, quelqu'un aurait pu tomber dedans mais comme il se trouvait en partie inaccessible au public cela aurait pu prendre du temps. A ce moment précis, un moine s'annonça à la porte. Il salua selon le rituel du monastère toute l'assemblée et s'adressa ensuite au maître des lieux.

-Maître Cycas, j'aimerais vous entretenir à propos des tatouages que vous m'avez fait ce matin. Il y a un problème je le crains regardez donc.

Il dévoila son épaule, et ils purent voir qu'un tatouage avait été fait. Cependant, il semblait étrange, comme s'il s'effaçait par morceau.

-J'ai suivi vos conseils à la lettre et suis allé dans le hall de l'esprit pour imprégner l'encre de l'énergie de l'arbre mais cela n'a pas fonctionné et voilà ce qui est arrivé. Que s'est-il passé ?

Maître Cycas alla voir de plus près ce que le moine lui montrait et après un examen minutieux lui répondit.

-Je crains que le vol ne date de plus longtemps. Ce n'est pas mon encre que j'utilise. Pourtant, c'est bien mon style de dessin, il n'y a pas de doute. Je dois en informer le gardien vénérable et les autres maîtres. Les voleurs sont plus malins que je ne le pensais. Restez ici en attendant, et chercher d'autres indices, j'ai ôté le voile d'illusion qui recouvrait le sol.


écrit par: Kuan Shen-li Mercredi 22 Mai 2013 à 19h47
L’oriental plissa ses yeux lorsque le maitre découvrit l’illusion en saupoudrant le sol. De la magie ! Shuan n’était pas au fait de telles pratiques. C’était peut être même la première fois qu’il voyait une telle chose. Il esquissa un air presque satisfait, content d’avoir appliqué à la lettre l’enseignement du maitre Shimono. Ses enseignements n’avaient pas été vains.
Il retrouva son air sérieux avec l’arrivée d’un des moines du monastère. Le préjudice de ce vol devenait très lourd…Les tatouages offraient une protection certaine aux membres du monastère.


- Esprit de fer, crois tu que le vol a été fait pour affaiblir notre monastère ? ou pour tout simplement utiliser cette encre ? C’est très intriguant…Les voleurs sont très malins. Avec cette illusion, ça leur a laissé le temps de partir loin…

Il s’agenouilla au sol, près du trou dans le plancher. Il jeta un coup d’œil par-dessous pour examiner sur quoi mener le trou. Il regarda ensuite comme le trou aurait pu être constitué, notamment s’il avait été fait de l’intérieur ou de l’extérieur. Il vérifia ensuite s’il n’y avait un bout de tissu ou autre que les voleurs auraient pu perdre ou déchirer en venant ici.

- Tout cela ne me dit rien qui vaille…Ca ressemble aux procédés des ombres du clan des scorpions…

Tout en prononçant le nom de ce clan, il grimaça de dégout.

écrit par: Mjöllnir Lundi 27 Mai 2013 à 16h23
Un voile d’illusion … Mjöllnir trouvait le procédé astucieux pour une fois. Traitre par son camouflage de la vérité mais astucieux parce qu’elle permettait de conserver au sol une apparence impeccable, quel que soit le nombre de visite de l’échoppe du maitre qui pouvait dès lors se concentrer sur son art sans être dérangé par la vision d’un sol cent fois maculé par des visiteurs peu scrupuleux et concerné par la propreté des lieux.

- Maitre Cycas, cette illusion, c’est de vous ? C’est pas une si mauvaise idée tant qu’un voleur n’en profite pas pour faire un trou et partir avec vos encres j’veux dire…

Ne prenant pas la peine de croiser le regard certainement désapprobateur du Senseï, il se tourna vers son nouveau compagnon, cherchant avec lui des traces lui permettant de savoir quand et par quoi ce trou avait pu être creusé. Le camoufler était une chose, le creuser sans se faire repérer en était une toute autre ! L’opération avait dû être rapide et terriblement discrète pour que personne, dans le calme du monastère, ne s’en rende compte …

¤ A moins qu’ils ne se soient servis de magie pour camoufler leur bruit … tout est possible avec cette satané magie … ¤

- Crois-le si tu l’peux Kuan mais la dernière fois qu’j’ai vu une illusion du genre, c’est toute une grotte qui était cachée sous une apparence de glacier … En cherchant les traces de magie, ça s’met à ‘briller’ si j’ai bien compris … en tous cas ceux qui en jouent peuvent le sentir et te dire c’que c’est…

Se grattant la barbe d’une main et le crane de l’autre, il finit par répondre à la question de Kuan : - « Du reste, sur que j’y crois. Oui, pour affaiblir le monastère et peut-être aussi pour nous forcer à l’quitter le temps de mener cette enquête comme j’te l’disais … Ton clan du Scorpion, c’sont des gars venu de l’Extrême Orient eux aussi ? Tu vois une raison pour qu’ils viennent nous embêter d’la sorte ?»

écrit par: Kolimar Velcor Mardi 04 Juin 2013 à 21h11
Lieux : Monastère
Date : 25 martel 1373 début d'après-midi temps ensoleillé

-Normalement oui, mais ici c'est une version détournée du sortilège que j'use habituellement. Il a été comme renforcé en fait. Très étrange. Je reviens tout de suite après.

Les deux compères s'approchèrent du trou et l'examinèrent avec attention. Il était parfaitement dessiné, bien circulaire, sans la moindre écharde ou aspérité. En passant la tête au travers du plancher, ils purent voir un tunnel à même le sol. Cependant, seul le nain put remarquer que ce dernier se terminait une dizaine de mètres plus loin. Le tunnel était suffisamment large pour une personne. Il avait été creusé à la main et était soutenu par des étais de fortune. D'après ce qu'il voyait, il avait été rebouché ou il s'était effondré, mais seul une observation plus proche pouvait le renseigner exactement. Cela impliquait bien entendu de descendre dans le tunnel.

La boutique en elle même était fermée maintenant, ils pouvaient donc aller à leur guise sans craindre d'être surpris.



écrit par: Mjöllnir Lundi 10 Juin 2013 à 22h20
La tête au-dessus du trou, Mjöllnir faisait appel à toutes ses ressources pour en savoir plus sur celui qui avait creusé et la manière dont il s’y était pris. L’utilisation d’étais laissait sous-entendre que l’entreprise avait pris du temps, et qu’elle n’avait pas été faite au hasard – ce dont ils pouvaient déjà être surs pour arriver de la sorte dans un point précis du magasin en venant d’une dizaine de mètres plus bas !

Que le tunnel s’interrompe à dix mètres n’avait rien de surprenant : le voleur avait dû refermer l’accès derrière lui pour ralentir une éventuelle poursuite ou son étayage sommaire avait simplement lâché. Le contraire eut été étonnant, il était évident que ce trou finirait par être découvert.

Dans tous les cas, il lui tardait d’y descendre pour en observer le travail et voir s’il ne pouvait y trouver plus d’information. Déjà l’ouverture avait de quoi surprendre par sa parfaite régularité, il apprécia le travail pour sa qualité, y cherchant, par la présence de sciure de bois à son aplomb comme on pouvait s’y attendre s’il avait été fait par un outil traditionnel … ou par autre chose. Décidément, ce tunnel avait tout pour surprendre ! C’était un véritable travail de mineur !


- Le tunnel s’interrompt dix mètres plus bas. J’vais descendre voir si tu peux m’assurer avec une corde. Les étais n’sont peut-être pas si solides, ça m’embêterait un peu de n’pas pouvoir en sortir. J’suis content d’les voir les étais par contre, j’n’aimerais pas devoir considérer une bestiole capable de faire des trous pareils…

écrit par: Kuan Shen-li Mardi 18 Juin 2013 à 15h03
Kuan Shen-li fut soulagé qu’Esprit de Fer se propose pour descendre dans ce trou à rat. Même s’il était épais comme un carrelé, il n’aimait guère se retrouver dans un espace confiné. Il n’était pas peureux de nature mais il avait quelques tics ou appréhensions, comme celui des espaces confinés.

- Esprit de Fer, j’espère que tu as bien mesuré les risques en descendant dans ce trou à rat. Après tout le peuple vigoureux est bien connu pour sa connaissance des pierres, donc nous n’avons aucun souci à se faire. J’ai la force d’un gringalet, alors prends toutes les précautions qui s’imposent. Je n’ai pas de corde mais ça doit facilement se trouver ici. Maitre Cycas ne nous en voudra pas si on lui en emprunte une.

Kuan jeta un œil à droite et à gauche à la recherche d’une corde. Une fois trouvée, il l’attacherait autour de se taille et celle du nain. Il vérifia quand même s’il n’y avait pas un pilier ou une colonne autour duquel il serait plus sur d’y attacher la corde.

- Sois prudent l'ami. Donne moi détail tout ce que tu vas voir. Parler aide à réfléchir mais si parfois certains devraient réfléchir avant de parler...

écrit par: Kolimar Velcor Mercredi 19 Juin 2013 à 20h54
Lieux : Monastère
Date : 25 martel 1373 début d'après-midi temps ensoleillé

Mjöllnir se glissa à l'intérieur du boyau en prenant bien garde à chacun de ses gestes. Il regarda attentivement les parois, cherchant les moindres détails que sa vision lui permettait de voir. Le tunnel était instable, car quelques plaque de terre lui tombaient sur le visage au fur et à mesure qu'il s'avançait à l'intérieur. Il était évident que ceux qui avaient fait ce tunnel ne l'avait pas conçu pour durer. Tôt ou tard il s'écroulerait, et le fait qu'il soit encore intact était déjà surprenant. Tout était brouillon, car les étais étaient mal disposés, ou pas assez renforcés pour vraiment être utile. Plus il allait de l'avant, plus Mjöllnir se demandait s'il ne ferait pas mieux de rebrousser chemin. À chacune de ses glissades pour avancer, de plus en plus de terre tombait et ses sens de nain lui faisait dire qu'il n'était pas si prudent d'être ici.
C'est alors qu'il était sur le point de repartir qu'il remarqua quelque chose. un simple détail qu'il n'avait pas pu voir d'où il était tout à l'heure. Environ un mètre ou deux devant lui, sur le fond du tunnel qui s'était effondré, il vit un objet pour le moins insolite. Une chausse de toile qui lui présentait sa semelle. En l'observant de plus près, il put voir que dans la chausse contenait encore un pied. Un pied immobile mais qui avait du appartenir à quelqu'un de vivant passé un temps.

Au dessus, Kuan Shen-li ne voyait guère ce que son compagnon pouvait bien voir. Cependant, un bruit l'inquiétait. Des craquements sinistres se faisaient entendre du plancher. Des bruits de plus en plus forts et menaçants.



écrit par: Mjöllnir Vendredi 28 Juin 2013 à 22h28
- Kuan, mon ami ! Quelqu'un est tombé dans c'trou et j'vais bientôt l'rejoindre si je n'sors pas tout de suite ! Aucune idée si c'est notre voleur ou pas mais i' faut qu'je sorte !

Le moine savait qu'il devait faire confiance à ces sens, qu'il était hors de question de rester plus longtemps dans ce maudit tunnel. D'un geste rapide, il se saisit de la chausse de toile, et fit demi tour avec autant de précaution possible pour éviter de finir enseveli. A défaut de pouvoir vérifier le corps en entier, la chausse pouvait peut-être les aider à en savoir plus.

- Aide-moi, il s'ra encore temps de refaire le trou au besoin!

Aidé par son expérience dans la caverne aux cristaux, son cerveau tournait à toute vitesse. Etait-il possible que le voleur n'ait jamais mené son plan à bien ou n'était-ce que quelqu'un qui était tombé dans ce trou camouflé par malchance ou en premier sur la piste du voleur? Il était absolument impossible de le savoir mais c'était tout ce qu'ils avaient et ne pouvaient s'en passer ...

- J'me prends tout sur l'coin d'la tronche, ça fait plaisir ...

écrit par: Kolimar Velcor Samedi 06 Juillet 2013 à 23h00
Lieux : Monastère
Date : 25 martel 1373 début d'après-midi temps ensoleillé

Le nain avait vu juste et grand bien lui en fit. Il s'avança jusqu'au pied et tira de toutes ses forces dessus. Cependant, plus il forçait, plus la terre tombait et quand il finit par arracher la botte les craquements que Kuan Shen-li entendaient, devinrent le bruit d'un effondrement. Mais, la surprise fut de son côté. Alors que le nain coincé dans le tunnel s'attendait à recevoir tout le plancher sur la tête, ce fut Kuan Shen-li qui faillit recevoir une étagère sur la sienne. Si le tunnel en dessous s'effondra, c'était par le poids de ce qu'il y avait au dessus de lui. Une des étagères, bascula en avant alors que le sol se dérobait sous elle. Tout ce qu'elle contenait, se renversa sur le sol et Kuan Shen-li eut tout juste le temps de s'écarter avant d'être coincé dessous. De son côté Mjöllnir, eut tout juste le temps de revenir à l'entrer du trou avant d'être enseveli vivant. Sa botte à la main il s'extirpa du tunnel et observa l'étagère tombée au sol. Sous elle, le plancher s'était ouvert littéralement révélant le reste du tunnel. Mais ce qui les intrigua fut le corps qui se trouvait là. Ou plutôt l'une des parties de ce corps. En effet, devant eux se tenait un cadavre d'un être apparemment humain mais sans tête. La séparation avait été faite de façon grossière car la coupe à la hauteur du cou n'était pas nette. Cependant, pour en savoir plus il faudrait dégager d'avantage le corps presque entièrement sous la terre.


écrit par: Mjöllnir Samedi 13 Juillet 2013 à 14h57
- Berronar m'en soit témoin, cette maison n'a plus rien d'un foyer sûr ! V'là qu'les étagères s'écrasent toutes seules ! Tout va bien Kuan ? Maître Cycas ne va pas être content face à un tel désordre. Tu n'sais pas remettre le voile illusoire en place ?

Si comme à son habitude Mjöllnir jouait d'humour pour tenter de dédramatiser la situation -son ami avait risqué, malgré tout, finir écrasé sous un meuble-, c'était avant de découvrir comment le corps du jusque-là présumé voleur avait été sauvagement décapité.

S'extirpant tout à fait, la botte à la main, il évacua la terre qui le couvrait presque entièrement et poursuivit son ouvrage pour le cadavre en question.


- S'il a participé au vol, son complice a dû s'dire qu'il avait plus d'intérêt à s'en débarasser. J'espère que ce n'était pas un de nos amis le surprenant et perdant la tête en essayant de l'arrêter ... Aide-moi à l'en sortir tout à fait pour qu'nous puissions essayer d'l'identifier. Il porte peut-être quelque chose d'assez spécifique pour ça.

Un tatouage, une cicatrice remarquable ou un objet suffisamment personnel pourrait aider à se faire une première idée ... à défaut de tête. Cette simple histoire de vol prenait déjà une allure beaucoup plus sinistre.

écrit par: Kuan Shen-li Samedi 13 Juillet 2013 à 15h25
Kuan avait trouvé le temps comme une éternité, échappant de peu de finir écraser sous les étagères. Il fut soulagé de voir la bobine barbue du nain refaire surface mais il se garda de sourire devant le trait d'humour de celui-ci. Il vérifia que celui-ci n'était pas blessé.

¤un nain sous la terre et le ciel vous tombe sur la tete...¤

Son regard amande fixa le nain, en plissant le front.

- tu vas me faire perdre la tete, esprit de pierre ! Regarde dans quel état est la chope de mon sensei...En parlant de tete, en voilà un qui n'a plus la sienne...Il a du rencontrer une bestiole souterraine ? Quoiqu'elle l'aurait sans doute dévoré, à moins qu'il ne fut pas à son gout ou qu'elle protégait quelque chose comme un nid, une ruche...Avant d'examiner le corps, nous devrions s'assurer que le sol est stable. Et puis peut etre que celui qui est la cause de cette décapitation est encore dans les parages. Je te propose d'emporter le corps à l'extérieur. Redoublons de prudence. Nous n'aurons pas toujours la main de la chance pour nous tirer d'un mauvais pas.


Sort le corps à l'extérieur si possible avec l'aide du nain.

écrit par: Kolimar Velcor Mercredi 17 Juillet 2013 à 23h51
Lieux : Monastère
Date : 25 martel 1373 après-midi temps ensoleillé

Les deux compères sortirent tant bien que mal le corps sans tête sans faire d'avantage de dégâts. C'est à ce moment là que maître Cycas revint, regardant d'un œil circonspect l'étagère étendue au sol.

-Mais que s'est-il passé ici ? Et qui est cette...personne ? Ah oui, difficile à dire en fait. On lui a proprement retirer la tête à ce que je vois.

Il s'approcha et examina le corps en même temps que ses disciples. Ce dernier était vêtu d'habits simples et usés. Il portait encore une dague bon marché à la ceinture ainsi que deux fioles. Une étrange poussière noire le recouvrait en suffisamment grande quantité pour que la terre prenne la même couleur. Il n'avait pas de signe particulier sur la peau, pas la moindre balafre ni même une blessure, mais une odeur de souffre se dégageait de sa personne. Une odeur qui venait piquer les narines des personnes présentes dans la salle. Enfin, et c'était là le plus important, il tenait dans sa main une chainette arrachée à quelque chose. La chainette était faite d'or blanc sur lequel se trouvait un médaillon. Ce dernier représentait un symbole runique que Mjöllnir ne pouvait ignorer. Il s'agissait de la rune d'un clan nain de Sundabar.

-Des suggestions à faire ? demanda maître Cycas


écrit par: Mjöllnir Jeudi 25 Juillet 2013 à 08h09
- Oï, des suggestions Maître Cycas. Il faudrait commencer par voir ou passe c’tunnel pour éviter qu’une armoire ou autre chose finisse par réussir à écraser quelqu’un ou que quelqu’un ne disparaisse soudainement sous terre. Accessoirement, essayer de comprendre comment il a pu être creusé et à parti d’où. Ça fait beaucoup deterre qui n’a pas pu disparaitre comme ça, je n’comprends toujours pas comment il a pu faire ça sans s’faire repérer.

Mjöllnir ronchonnait presque. Il se serait attendu à plus de sollicitude de la part de Cycas, ils avaient bien failli y rester ! Détachant son regard désapprobateur du Senseï, il commença une analyse plus poussée du corps.

- Il faudrait identifier cette poudre noire dont il est couvert, c’est p’t’être ça qui empeste le souffre comme ça, ou bien c’est votre encre séchée ou brulée … Puis voir c’qui a pu lui couper la tête, pas si proprement que ça si vous voulez mon avis… Je s’rais curieux de savoir si c’est un animal ou si on s’est servi d’une arme.

Même si les connaissances en soins du Nain étaient très limitées, il espérait pouvoir compter sur son bon sens et son intelligence pour combler les trous et comprendre un peu mieux ce qui s’était passé dans ce tunnel. L’arrachage d’une tête avait un effet semblable quel qu’en fut la manière utilisée : ça vidait le corps de son sang en un temps record. Celui-ci pouvait alors coaguler rapidement ou imprégner le sol … mais pas disparaitre, à moins que ... la tête ait été carbonisée d’abord, coupée ensuite et que la brulure ait été cautérisée aussi vite.

Persuadé de faire pour un bien en cherchant le responsable de ce qu’il prenait –pour l’instant- pourle meurtre de quelqu’un ayant tenté d’intervenir, il eut moins de scrupule à s’emparer des possessions du cadavre dans la suite de ses recherches.


- Les potions coutent cher et notre ami n’a rien qui montre qu’il ait eu de tels moyens. Savoir de quoi il s’agit pourrait clarifier son rôle dans le vol. Vous pouvez les identifier Maître ? Pour l’amulette par contre, c’est tout à fait dans mes cordes : c’est de l’Electrum, ou de l’or blanc si vous préférez, un alliage d’argent et d’or. Elle représente le symbole d’un clan de … Sundabar.

Le Moine ne croyait pas aux hasards. Sundabar apparaissait une fois de trop dans leurs réflexions.

- Maint’nant, si j’étais tout à fait fou, j’dirais qu’un Dragon a pris l’apparence d’un Nain, ça doit être possible, poussant l’vice à prendre une amulette d’un clan connu pour qu’nos soupçons se dirigent par là. Il a creusé c’tunnel en utilisant un peu d’magie pour réussir à passer inaperçu. Par hasard, quelqu’un l’a surpris à disparaitre sous l’illusion d’vot’ plancher et l’a suivi pour essayer de récupérer l’encre, ce qu’il a fait, en même temps qu’l’amulette. Le dragon, furieux, lui a brulé la tête avant de le croquer. Ou le contraire. Changeant votre encre en cette poudre noir.

Achevant son récit fantasmagorique d’un de ses fameux clins d’œil, il conclut par un – « Heureusement, je n’suis pas si fou et j’crois qu’plutôt que de partir dans des théories fumeuses d’la sorte, nous devrions aller voir le clan en question et essayer d’en savoir plus. Ce s’rait une bonne occasion pour aller refaire votre stock d’encre. Qu’en pensez-vous ? »

écrit par: Kuan Shen-li Lundi 26 Août 2013 à 14h55
Kuan n’eut pas le temps de placer un mot face aux flots verbaux du nain. Et uis il ne lui fit pas l'affront ou l'impolitesse de l'interrompre. Avec un calme olympien, il prit ensuite la parole.

- Esprit de fer a la langue bien pendue et une imagination à faire pâlir les plus grands bardes.

Il dit cela sans aucune méchanceté. C’était un peu le franc parler qui caractérisait son éducation.

- Maitre Cycas, il a probablement raison. Nous devrions aller à l’encontre de ce clan pour trouver explications à ce vol et également en profiter pour réalimenter votre stock d’encre. Je pense également qu’il serait bon de sonder le sous sol du monastère pour s’assurer qu’il n’y a pas d’autres tunnels ou galeries de ce genre. Quand je vois ce qu’un seul tunnel a pu faire comme catastrophe. De plus, un de sages guérisseurs du monastère pourrait aussi examiner ce corps pour en déduire comment sa tête a été tranchée et qu’elle est l’origine de cette poudre noire. Dans mon pays, nous avons également de grands sages capables de parler avec des esprits qui viennent d’à peine quitter le monde terrestre.

Un regard interrogateur se posa sur le maitre comme pour lui demander s’il y avait au sein du Monastère des gens capables de faire de telles divinations.

écrit par: Kolimar Velcor Mardi 27 Août 2013 à 20h59
Lieux : Monastère
Date : 25 martel 1373 après-midi temps ensoleillé

Maître Cycas s'approcha du corps et huma l'air autour. Il préleva un peu de la poudre noir et l'observa attentivement. Il en déposa même une infime partie sur sa langue. Il restait silencieux et grave. Difficile de savoir ce qu'il pensait car c'était son aspect habituel. Il s'attarda sur l'endroit où aurait du se trouver la tête du mort. Une fois terminé il se releva et s'adressa à Mjöllnir et Kuan tout en leur montrant la poudre noire.

-C'est un reste de composant magique. Ils ont utilisé un sort que je pensais impossible à lancer avec succès en ces murs. Du moins pas par le commun des magiciens. Je pense qu'ils ont usé d'un sortilège ouvrant un passage vers un autre plan. Enfin, presque tous. Comme vous le savez peut-être, le monastère est protégé contre ce genre de sortilège, que se soit pour y entrer ou en sortir. Ils ont cependant réussi cet exploit sauf ce malheureux. Il n'a pas été tué par quelqu'un mais par le sortilège. En fait, seul sa tête est partie. Le résultat pour lui a été immédiat, il est mort sur le coup. Le sang par contre est resté figé dans son corps et cela est étrange je vous l'accorde. Je n'arrive pas à savoir pourquoi. On dirait que tout se passe comme s'il était mort avant que sa tête ne soit tranchée. C'est très étrange. Par contre, je peux vous l'affirmer ce n'est pas un membre du monastère. Regardez attentivement ici.

Il montra les mains du mort, désignant les brûlures sur celles-ci.

-Il travaillait dans une forge, mais depuis très longtemps. Il n'a par contre aucune trace d'entrainement aux arts martiaux que nous pratiquons ici. Et personne ici n'en est exempt. Je pense que c'est un habitant de Sundabar et le pendentif en est sa marque.

Il se releva et continua.

-Je suis d'accord il faut aller voir sur place pour enquêter et vérifier si ce clan est bien impliqué dans le vol et si oui pourquoi. Pour ma part je dois me rendre en Sundabar peut-être que si vous m'accompagnez en tant qu'assistant vous pourrez vous passer inaperçu en ville plus facilement. Je n'ai qu'une seule question. Quand serez-vous prêt à partir ?


écrit par: Mjöllnir Lundi 09 Septembre 2013 à 20h36
- C’est c’qu’i’m’semblait pour la téléportation … même si finalement je n’peux pas m’en plaindre … sa tête a p’t-être été mangée par un champignon volant géant …

Mjöllnir avait parlé pour lui-même, avalant ses mots plus encore qu’à son habitude parce que ce n’était pas une idée à partager à moins de souhaiter passer pour un fou. Les créatures de la grotte mystérieuse pouvaient rester secrètes un moment encore.

Les conclusions de Maître Cycas étaient on ne peut plus claires, il était bien temps de partir pour Sundabar, d’autres pourraient se soucier des éventuelles galeries fragilisant le sol du Monastère des Neuf Portes et enquêter sur la manière dont celle-ci avait pu être creusée au nez et à la barbe de tous. Le Moine repartait à l’aventure, pour son plus grand plaisir.


- Quand ? Mais dès maintenant Maître ! Disons juste le temps de prendre assez de provisions pour la route, de reprendre nos affaires, de nous équiper comme il se doit pour traverser ces terres remplies d'Orcs et nous sommes prêts! N'est-ce pas Kuan ?

De la nourriture, de l'eau, son barda d'aventure complet avec tente, couverture et de quoi allumer un feu et tout ce que le Monastère pourrait leur offrir pour leur assurer un trajet le moins dangereux possible. Même à eux d'eux, accompagnés d'un Maître, ils n'étaient pas invincibles. Mjöllnir ne se souvenait que trop bien de tous ses amis tombés en ce lançant dans une pareille aventure ...

- C'la dit, le voyage s'annonce dangereux... Il convient p't'être de s'équiper un peu mieux. Qu'en pensez-vous Maître Cycas?

écrit par: Kuan Shen-li Samedi 14 Septembre 2013 à 08h52
L’idée de reprendre la route, en compagnie d’Esprit de Fer et de son sensei, mettait l’expatrié shou de bonne humeur même si son visage ne l’exprimait pas. Il n’était pas convaincu que la connaissance et la sagesse ne s’acquièrent seulement en restant cloitrer dans un monastère même si la méditation, les entrainements et les relations avec les membres du monastère l’enrichissaient jour après jour.

Ses yeux en forme d’amande fixèrent le nain lorsque celui-ci évoqua si au cours d’aventures ils auraient besoin d’un quelconque équipement. Kuan avait renoncé à boire et à manger depuis qu’il avait acquis un anneau magique lui permettant de s’exonérer de ces besoins vitaux qui à ses yeux étaient une perte de temps. La prochaine étape serait d’y parvenir par la seule force de son esprit. Il parvenait bien après tout à manifester une lame par la seule force de son esprit…


- Maitre Sensei, je récupère mon sac à dos et je serais fin prêt pour partir. C'est-à-dire à peine le temps qu’une chandelle brule. Faut-il prévoir quelque chose de particulier ? Vous emmenez la caravane avec nous ? Et combien de temps faut-il pour nous y rendre à cette cité ?


écrit par: Kolimar Velcor Dimanche 29 Septembre 2013 à 22h37
Lieux : Montagnes Néthères
Date : 25 martel 1373 début de soirée temps venteux et froid

Tous allèrent se préparer. Maître Cycas avait fait comprendre que la nourriture serait prévue dans le transport aussi les deux membres n'eurent pas à s'occuper de ce point précis.
Après leurs préparatifs, ils se retrouvèrent tous devant l'entrée du monastère. Maître Cycas avait son étrange chariot qu'il tirait seul. Tout le monde le trouvait étrange car ce chariot semblait extrêmement léger en rapport de sa taille et surtout de son contenu. Son intérieur était garni d'ustensiles en tout genre, plus particulièrement des poudres, fioles contenant des liquides étranges et même des cristaux à l'aspect bien différent entre eux. Mais on pouvait aussi trouver des armes confectionnées par l'atelier du monastère. Maître Cycas en apportait peu car d'autres personnes se chargeaient de ce genre de commerce, mais comme il était le seul marchand à se rendre très souvent en ville il pouvait apporter quelques échantillons du savoir-faire local.
Le début du voyage était paisible. Il faisait froid c'était certain, comme toujours comme le disait souvent habitants de ces contrées. Maître Cycas avait prévu des manteaux et des capes chaudes pour cette traversée mais même avec on pouvait sentir le froid. La première partie de la descente se passa sans encombre. Il était rare de rencontrer des gens en cette saison, mais de temps à autres on pouvait trouver des voyageurs se rendant au monastère. Car il fallait bien le dire, il n'y avait rien d'autres dans cette partie de la région.

Après quelques heures de marche, ils firent une halte. Maître Cycas prépara le feu tout en jetant une étrange poudre dedans qui faisait que le feu ne dégageait pas de fumée. Une précaution utile dans ces montagnes où les orques pouvaient se faire très présents parfois, sans parler d'autres créatures. Ils allaient passer la nuit ici et il faudrait se montrer de la plus grande prudence.

Le soir tombé, ils mangèrent tous ensemble. Le repas était simple mais nourrissant. Maître Cycas avait un don de créer des repas simples mais toujours appréciés. Une sorte de passe-temps personnelle qu'il se gardait pour lui ou pour ses disciples. Le repas terminé, il sortit trois toiles de tentes qu'il posa au sol. Il prononça un mot étrange qu'ils ne comprirent pas et les trois toiles de temps se dressèrent par magie, bien fixée au sol. Il n'y avait plus qu'à prendre quartier pour chacun.

Avant de se coucher, maître Cycas observa le ciel et semblait quelque peu inquiet. La nuit était pourtant clair, sans lune et le mauvais temps ne semblait pas être annoncé pour les prochains jours. Qu'avait donc pu voir leur maître ou que se passait-il pour qu'il prenne cet air si sérieux ?



écrit par: Kuan Shen-li Mardi 01 Octobre 2013 à 13h28
L’expatrié Shou se sentait libre et serein face à la nature, si sauvage et dangereuse soit elle. La froideur et l’isolement de leur chemin étaient propices à la médiation et à l’introspection. Il se rendait compte o combien l’homme est un être minuscule et signifiant dans la réalité de ce monde même si parfois comme le disait un de ses sensei, il suffit d’un battement d’aile de papillon pour soulever la plus grande des tempêtes.

Par politesse, Kuan prit son repas avec ses compagnons de route, mangeant avec parcimonie et laissant ainsi une très grosse part à son nouvel ami Esprit de fer. Comme tout nain qui se respecte, il devait avoir un appétit gargantuesque. En réalité, Kuan n’avait point besoin de manger grâce à la magie de l’anneau qu’il portait. Pendant les quelques moments de repos ou de pause qu’il disposait, le jeune oriental se laissait aller à la méditation pour renforcer ses pouvoirs psioniques et se préparer ainsi à toute éventualité. Sa lame serait ainsi armée d’une charge psychique. Et pour une flèche de son choix, il pourrait l’entourer d’une force ectoplasmique afin de causer plus de dommages. Mieux valait être prévoyant dans cette contrée sauvage où la moindre rencontre sans préparation peut conduire à une mort rapide.

Le comportement de leur maitre attira son attention. Il se demanda ce qu’il regardait dans le ciel : avait –il vu des créatures volantes ? Lu un présage dans les étoiles ? Deviné l’arrivée d’une tempête imminente ?

Kuan se plaça à ses cotés, restant toujours silencieux, pour ne pas déconcentrer son maitre. Son regard amande fixa lui aussi le ciel pour percer à jour ce que son maitre semblait s’inquiéter. L’archer avait la réputation d’avoir la vue aussi perçante qu’un aigle, autant mettre cette qualité en application…



Se focalise, prépare une frappe psychique
Détection ciel.

écrit par: Mjöllnir Mardi 01 Octobre 2013 à 20h53
Mjöllnir marchait à côté du maitre, toujours surpris du capharnaüm apparent qui lui tenait lieu d’échoppe mobile, heureux de repartir à l’aventure après quelques lunes d’un calme relatif. Il profitait pleinement de l’air frais vivifiant et des paysages magnifiques que leur offrait cette région montagneuse sans trop se soucier, jusque-là, d’être attaqué par quoi ou qui ce fut.

La chasse à l’Orque était quelque chose de tellement naturel pour le Vigoureux qu’il espérait presque en rencontrer, pour rester alertes face à une éventuelle menace plus grande et évaluer leur présence sur ce trajet commercial de prédilection pour son Monastère. Non qu’il cherchât absolument à en rencontrer, pas à ce point-là, il était heureux de n’avoir fait courir aucun risque à la cargaison qu’ils transportaient, mais qu’un tel évènement ne l’aurait pas inquiété du tout tant qu’il ne se retrouvait pas en face d’un clan entier.

Leur campement installé en moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire, Mjöllnir ne put s’empêcher de faire remarquer à Cycas qu’il faisait une large utilisation de magie – bien pratique, il devait le reconnaitre, mais à laquelle il ne s’attendait absolument pas.


- Oï … Je n’me suis jamais douté que vous étiez un d’ces magiciens. A moins qu’ça n’soit les objets en eux-mêmes ? J’dois dire qu’le montage classique de la tente est lent et n’apporte pas grand-chose que des courbatures et qu’un feu sans fumée, c’est drôlement pratique tant qu’il ne fait pas nuit noir parce qu’après, aussi p’tit soit-il, on peut l’voir de presqu’aussi loin qu’la fumée.

Voyant le regard inquiet du Senseï, Mjöllnir se permit de l’arracher à ses réflexions, suspectant quelque chose.

- Quelque chose ne va pas ? Présage ou ombre ? J’ai entendu dire qu’certains lisaient l’futur dans les étoiles, c’est d’ça qu’il s’agit ? Sauf vot’respect, j’crois qu’ils se trompent et qu’les dieux n’s’amusent pas à faire changer les astres de place juste pour nous faire passer des messages alors qu’ils peuvent aussi bien nous parler en rêve par exemple. Si ça peut vous rassurer, j’veux bien prendre le premier tour de garde.

Bien sûr il devait y avoir quelque chose d’autre mais Mjöllnir était Mjöllnir, convaincu qu’un peu de légèreté aidait très souvent à dédramatiser les situations d’apparence difficiles.

écrit par: Kolimar Velcor Dimanche 06 Octobre 2013 à 22h26
Lieux : Montagnes Néthères
Date : 25 martel 1373 nuit tombante temps venteux et froid

Maître Cycas resta silencieux un moment. Les deux compères cherchèrent dans le ciel une possible réponse sans rien voir. Il n'y avait qu'un magnifique ciel étoilé sans aucun nuage. Plus ils regardaient, plus ils se rendirent compte qu'il n'y avait rien à voir. Maître Cycas leur fit un commentaire.

-Ce n'est pas ce qu'il y a à voir qui m'inquiète mais plutôt à entendre. Écoutez attentivement et dites moi ce que vous en pensez.

Ils tendirent l'oreille pendant quelques secondes quand quelque chose, sans doute porté par le vent, arriva à leurs oreilles. Un son presque incertain. Quelque chose de très lointain, presque imperceptible que seule la nuit froide et bercée par le vent permettait d'entendre. Il leurs fallut quelques secondes pour identifier les bruits. Il s'agissait de cris. Des cris de créatures ou d'être vivants quelconque. Les cris venaient du bas de la vallée, droit vers l'endroit où ils allaient. Bien sûr il était impossible de savoir ce que c'était mais une chose était claire : il y avait quelque chose qui les attendait, peut-être des orques qui étaient très nombreux à errer dans les montagnes et même d'aller faire quelques razzias dans les villages proches des collines basses. L'hiver était rude pour tout le monde dans cette région.

-Il faudra essayer d'éviter les mauvaises rencontres le plus possible cela nous ralentira sinon. En attendant cette nuit nous dormirons tranquillement. J'ai préparé quelques pièges qui nous alerterons et surprendrons les intrus. Cependant, il faudra entretenir le feu et ne pas oublier de rajouter la poudre à chaque nouvelle bûche, c'est très important. Je commencerai à entretenir le feu puis cela viendra à l'un de vous deux. Qui dois-je réveiller ensuite ?



écrit par: Mjöllnir Lundi 07 Octobre 2013 à 20h34
Maitre Cycas était une personne à part, c’était une certitude. Il était plus qu’un marchand, plus qu’un magicien, plus qu’un maitre, plus qu’un artisan, plus que beaucoup d’archétypes d’être un peu de chacun. Maintenant qu’il le soulignait, on entendait, de fait, le murmure de cris au loin mais s’il n’en avait pas parlé, Mjöllnir aurait prêté ces sons aux bruits de la nuit, difficile à identifier, amplifiés par le silence, et aurait probablement fini par ne pas s’en inquiéter du tout.

Le Vigoureux avait bourlingué autant qu’un enfant du Tonnerre mais rarement seul et dans ses errances solitaires, il se rendit compte qu’il avait finalement eu beaucoup de chance de s’en sortir si bien. Baissant d’un ton pour bien signifier au Senseï qu’il n’était pas tout à fait inconséquent et que la légèreté dont il faisait montre la plupart du temps n’était qu’une façade dans une tentative constante de dédramatiser un monde plus souvent sombre que radieux, il lui confirma la bonne compréhension de ses recommandations.


- De la poudre pour chaque buche, ça marche. On aime casser d’l’Orque mais pas par clan entier, c’est assez indigeste ces choses-là.

Une fois encore, il ne put s’empêcher de lui envoyer un clin d’œil entendu. La situation était-elle périlleuse qu’il commencerait par lui rire au nez, advienne que pourra, si le hasard les a placé si près d’un groupe de Peaux Vertes, qu’il en soit ainsi.

- Pour la garde, d’nous trois, j’crois qu’j’vois l’mieux dans l’noir. J’vais prendre le second tour, avant qu’le soleil ne s’lève si ça vous va. Juste pour éviter d’déclencher vos alarmes sans l’faire exprès, vous pouvez nous dire comment ça marche ? Si on doit éviter d’sortir d’une certaine zone ou quoi ? Et tant qu’j’y suis avec mes questions, vous qui avez une si bonne ouïe, vous pouvez estimer de quoi il s’agit et en quelle quantité?

écrit par: Kuan Shen-li Mardi 15 Octobre 2013 à 22h04
Kuan Shen-li était rassuré et admiratif d’être accompagné par ces êtres aussi remarquables. Le maitre Cycas révélait d’incroyables talents, tant qu’en connaissance qu’en maitrise de ses sens. Il fallait avoir une ouïe remarquable pour avoir pu déceler la présence d’orques et leur méfait. Et où il trouvait ses poudres et objets magiques ? Le sensei avait vraiment plus d’une ressource cachée. Quand à Esprit de fer, il venait de faire preuve d’un bon sens et d’une intelligence de terrain exceptionnel en optimisant les capacités de chacun. Sa proposition d’être le garde pendant la nuit totale était des plus futées.

- Je serai donc le troisième. Avec mon anneau magique, je n’ai besoin de dormir que de deux heures. Si vous avez besoin plus de sommeil, je peux donc prendre un tour de garde plus long. La nuit va être très froide, notamment avec ce vent.

Kuan se frictionna les mains près du feu qui était une bénédiction avec ce grand froid. Pourtant, c’était aussi un grand phare dans la nuit qui pourrait attirer n’importe quel prédateur ou monstres…La poudre avait sans doute son utilité pour le masquer. Encore une des fameuses astuces du maitre sensei

- Oui maitre, je suppose que la poudre masquera le feu qui aurait dévoilé notre présence à mille lieux d’ici.

écrit par: Kolimar Velcor Jeudi 24 Octobre 2013 à 21h32
Lieux : Montagnes Néthères
Date : 26 martel 1373 matin

-La lumière ne disparait pas, ce n'est pas vraiment le but final, par contre la disparition de la fumée et surtout de l'odeur qu'elle émet. Je préfère commencer la garde du campement. Mes vieux os ont plus de mal à se lever en cours de nuit. Profitez de votre jeunesse, elle passe vite et on se retrouve avec des douleurs qu'on ne pensait pas avoir un jour.

Tout le monde alla se reposer en attendant de prendre leur garde. La nuit fut courte pour tout le monde mais elle fut calme. Il y eut bien quelques cris ici et là, mais ils furent toujours trop lointain pour inquiéter le groupe.
Au matin, alors que les premières lueurs du soleil venait couvrir la terre et commençait à la réchauffer. Ils se préparèrent, pendant ce temps maître Cycas aller flâner autour du campement se baissant pour ramasser des objets que les deux compères ne purent identifier. Après quelques minutes, ils reprirent leur route en direction de Sundabar.
Après environs deux heures de marche, une odeur nauséabonde parvint à leurs narines. Une odeur d'excréments mélangée à celle que l'on trouvait dans les élevages de porcs. Maître Cycas s'arrêta brusquement regardant tout autour de lui comme s'il s'attendait à voir surgir quelque chose. Finalement, il s'adressa à ses deux novices de la manière la plus discrète possible.


-Quelqu'un nous observe, mais je ne saurais dire s'il est hostile ou non. Continuons comme si de rien n'était.

Ils tentèrent de reprendre leur route quand sortit de derrière un rocher une silhouette humaine. Il était en armure de la tête aux pieds, si bien qu'il était impossible de voir à qui ils avaient à faire face. Il portant un écu de la main gauche et une épée d'une taille impressionnante à sa ceinture dans un fourreau de cuir ouvragé. Il leurs fit signe de s'arrêter et d'une voix de stentor les apostropha.

-Un instant voyageurs ! D'où venez-vous et où allez vous ?

Maître Cycas n'eut juste le temps de dire une simple phrase discrète à ses comparses qu'une flèche vint se planter juste devant eux.

-Deux à droite et deux autres à gauche, personne derrière nous, de simples brigands.

-On répond à ma question d'abord avant, la prochaine flèche sera mieux placée.


écrit par: Kuan Shen-li Mardi 29 Octobre 2013 à 21h41
L’expatrié shou se tendit comme la corde de son arc lorsqu’il vit une flèche atterrir non loin du groupe. La tentation était de prendre de son arc et de leur montrer comment pratiquer l’art de l’archerie. Il insuffla fortement pour garder son calme, tout en écoutant les avertissements chuchotés du sensei. Ils étaient donc tombés dans une embuscade, cernée de tous les cotés. Une réaction trop brusque ou menaçante suffirait à déclencher les hostilités et à être tiré comme des lapins. Calmement il se plaça sur la droite du maitre pour lui servir de bouclier. C’était son devoir de lui garantir la meilleure protection qu’il soit. Ils avaient un avantage caché, celui de laisser croire qu’ils étaient inoffensifs car sans armes en main. Et pourtant, il suffisait d’une pensée pour matérialiser sa lame psychique et la planter dans le cœur de l’homme qui leur faisait barrage. Kuan plissa le front, plongé dans sa réflexion. Quelque chose clochait…

¤ Des brigands ? Depuis quand un brigand demande le nom de celui qu’il va piller ou tuer ? Ce sont peut être des chasseurs de prime ou des miliciens.. ?¤

Son regard fixa un bref instant celui d’Esprit fer pour vérifier son attitude. Il lui fit un petit signe de main vers le sol pour lui inspirer de garder la prudence mais surtout du calme. Il ne décocha aucun mot, laissant le soin à leur maitre de parlementer.

écrit par: Mjöllnir Mercredi 30 Octobre 2013 à 22h34
Mjöllnir comprit immédiatement dans le signe de son compagnon de voyage qu’il souhaitait faire profil bas et ne pas laisser s’exprimer toute leur joie d’avoir une occasion de rendre le principal axe de commerce entre le Monastère et le reste de Toril un peu plus sur par la diminution des capacités de certains de ses brigands. Dommage mais prudent, il devait avoir raison. Si le Moine ne bougea pas plus, il n’en était pas moins inactif. D’un pas, il se glissa du côté gauche du Maître, à l’exact opposé de Kuan et se prépara à dévier cette fameuse flèche qui devait être plus précise que la première.

Assurément, ils ne devaient avoir aucune idée de ce à quoi ils s’attaquaient sans quoi ils auraient évité de perdre bêtement leur avantage d’une attaque surprise.


- Bonjour à toi l'ami. Dommage de gaspiller des flèches d'la sorte en supériorité numérique tu ne trouves pas? Nous sommes les gardes du corps de ce marchand, son origine et sa destination le regarde tu n'trouves pas? Evitons de blesser qui que ce soit.

Le Nain aurait pu attendre que Maître Cycas se charge de cette approche diplomatique mais sa première impression -de parler de brigands- ne le convainquait absolument pas. Une telle armure, une arme dans un tel fourreau, pour le Vigoureux ça ne collait absolument pas. Son interprétation n'était peut-être pas la bonne.

- Vous n'avez pas eu d'souci avec les Orcs cette nuit?

Pas question pour autant de prendre des risques inutiles, une prescience -même limitée- ne serait pas un luxe dans cette rencontre potentiellement risquée ...

Mjöllnir utilise Précognition défensive

écrit par: Kolimar Velcor Mercredi 06 Novembre 2013 à 23h27
Lieux : Montagnes Néthères
Date : 26 martel 1373 matin

Il y eu un long silence que seul le vent venait troubler. Tout le monde se dévisageait guettant le moindre signal ou le moindre geste qui pouvait trahir une intention et même le début des hostilités. L'homme qui les avait interpelés s'approcha sans avoir d'apparents gestes agressifs.

-Un instant, ce chariot je le connais. Vous venez du monastère n'est-ce pas ?

Maître Cycas hocha la tête en signe d'approbation et parut se détendre un peu. L'homme se découvrit le visage et révéla un homme plutôt jeune mais marqué par des combats qu'on pouvait deviner nombreux d'après les multiples petites cicatrices.

-Sergent Pohler de la garde de Sundabar. Nous vous avons pris pour quelqu'un d'autre, pardonnez cette méprise.

-L'homme qui reconnait son erreur avant d'en commettre une autre est digne du titre de sage ajouta maître Cycas en inclinant légèrement sa tête.

L'homme parut quelque peu désarçonné par la réplique de leur maître, mais continua sur sa pensé.


-Nous cherchons un groupe d'homme qui s'est enfuit dans les montagnes et se faisant passer pour des marchants ambulants comme vous. Ils sont accusés de vol et bien pire encore. Vous n'auriez pas rencontré d'étranges voyageurs par hasard ? Ils possèdent tous un étrange tatouage sur le bras. Une salamandre bleue ?


écrit par: Mjöllnir Samedi 16 Novembre 2013 à 00h15
La tension retomba comme elle était montée entre les deux groupes. Mjöllnir laissa le fil du futur devant lui juste avant de s’en saisir, ça n’en valait plus la peine, la situation n’avait plus rien de critique.

- Oï Sergent, belle rencontre, une chance qu’nous n’ayons pas pris la mouche, ça aurait pu mal s’passer, on aurait pu vous prendre pour des brigands et ne pas vous laisser le temps de tirer votre première flèche … A cinq, vous prenez des risques de c’que j’en pense.

Mjöllnir envoya un clin d’œil à son maître, encore surpris qu’il se soit à ce point fourvoyé sur la nature des individus.

- Jusque-là, vous êtes les premiers que nous croisons même si la vallée n’a pas été très calme cette nuit. Probablement des Orques ou d’autres créatures du même genre, c’est pas c’qui manque par ici. Ils sont bien courageux vos faux-marchands de traîner par ici entre milice, véritables marchands du Monastère et tribus d’Orques. Courageux ou suicidaires.

Il réajusta les lanières de son sac pour la marche, épousseta son manteau de fourrure et fit jouer ces pas lourds de neige et de boue devant lui. S’il ne revint pas sur la question précise de l’homme, il inscrivit en lettre de feu la référence du tatouage dans son esprit, un peu déçu de n’y trouver aucune correspondance dans ses savoirs divers et autres souvenirs ancestraux. A tout hasard, il gratta un peu malgré tout, comptant sur quelques détails qui pourraient l’aider à identifier les inopportuns :

- « Cette salamandre bleue, c’est l’symbole d’une organisation connue dans la région? »

écrit par: Kuan Shen-li Samedi 16 Novembre 2013 à 14h28
La déduction qu’avait faite Kuan sur l’identité de l’homme qui leur bloquait la route semblait donc juste. Dans sa contrée, un soldat n’aurait jamais agi de la sorte. Il serait identifié toute de suite avec l’honneur de son rang. Il plissa le front, exprimant un air dubitatif. Il ne relâcha pas son attention même si ses compagnons semblaient rassurés. Ses sens étaient toujours en alerte, tout en écoutant la conversation. Il n’avait pas totalement confiance dans le comportement du prétendu sergent. Un soldat doit porter un insigne de la contrée ou du domaine qu’il protège. Kuan rechercha ce détail qu’il pourrait confirmer cette identité.

Comme à son habitude, Esprit de Fer prit la parole et se montra des plus bavards ; alors que comme d’habitude l’expatrié shou resta muet comme une carpe. Kuan aurait presque souri dans une autre situation. Il préférait garder sa concentration et rester vigilant et observateur à tous les détails. Son esprit vagabonda tout de même dans plusieurs directions pour examiner les nouveaux éléments qu’ils avaient maintenant à leur connaissance.


¤Cette rencontre a du bien, au final. Nous allons peut être apprendre quelque chose sur les voleurs de l’encre. Ce que dit le sergent correspond parfaitement à ceux qui pourraient être les auteurs du vol au monastère. Bon restons vigilants, je n’aime pas leur façon de faire. Il y a toujours des archers planqués..¤

écrit par: Kolimar Velcor Samedi 30 Novembre 2013 à 16h16
Lieux : Montagnes Néthères
Date : 26 martel 1373 matin

La tension retombait quelque peu mais tout le monde restait sur le qui-vive. Après tout, on se trouvait dans les monts Néthères et bien des choses pouvaient se passer. Le sergent fit un signe et d'autres hommes sortirent d'un peu partout cachés ici et là bien à l'abri des regards. La tenue de ces hommes frappa le convoi des trois compagnons. On aurait dit des soudards, des malandrins et des bandits de grands chemins. Rien qui pouvait confirmer les propos du sergent qui lui au moins portait une tenue plus adéquate avec ses paroles. Voyant le regard surpris des trois hommes il sourit et ajouta.

-Oui je sais, j'ai un peu exagéré la provenance de tous ces hommes à propos de la garde de Sundabar. Pour être un peu plus précis, je suis le seul a en faire partie réellement. Ici vous n'avez que des...mercenaires dirons-nous.

Alors que tout le monde se rassemblait, maître Cycas indiqua à ses deux élèves de garder un œil sur le chariot. Il voulait être sûr qu'il soit complet après leur départ.

-Pour ce qui est de cette organisation, je ne saurais vous dire. C'est la première fois que nous avons une telle manifestation de ces membres. Il s'agit peut-être d'une secte ou d'un groupement de voleurs, mais il est encore trop tôt pour le dire. Nous en avons repéré plusieurs en ville et nous avons surpris un groupe sortir de la ville et se diriger dans les montagnes. Nous pensions les suivre et débusquer un éventuel campement extérieur. Je dois reconnaitre que nous avons fait chou blanc jusque là. Ils semblent s'être volatilisés dans ces montagnes. Quant aux orques que vous avez entendu, je crois que nous pouvons vous renseigner. Plus bas, à un peu moins d'une heure de marche, vous découvrirez un charnier. Je ne sais pas qui a pu causer cela, mais des orques sont tombés sur plus fort qu'eux. Une vrai massacre, il y avait des corps de partout dont certains très difficile à reconnaitre même en sachant qu'il s'agissait d'orques. On aurait dit que des démons en personne étaient venus s'en prendre à eux. Nous ne sommes pas restés plus que cela, car une tout autre mission nous attendait.

Il était difficile pour le garde d'admettre que de rencontrer des adversaires ayant pu massacrer des orques lui faisait peur. Mais après tout qui l'en blâmerait.

-Nous devons vous laisser, vous savez la mission. Prenez garde tout de même, les routes ne sont pas sûres en ce moment. L'hiver fait sortir toute sorte de prédateurs et de voleurs. Une fois aux abords de Sundabar vous serez tranquille, mais je me doute bien que vous le sachiez.


écrit par: Mjöllnir Vendredi 06 Décembre 2013 à 12h16
- Pour sûr, vous n’ressemblez pas à la garde de Sundabar les gars …

Sundabar n’envoyant qu’un homme entouré de tant de mercenaires pour assurer la protection d’une de ses routes de commerce et partir à la recherche d’un groupuscule de bandits de grands chemins… La prudence de leur Maître n’était pas si déplacée finalement. Le « dirons-nous » de conclusion du ‘Sergent’ indiquait assez clairement qu’ils étaient peut-être un peu plus que de simples mercenaires.

Dans tous les cas, c’était heureux pour eux, ils semblaient avoir abandonné l’idée de les attaquer. A tort ou à raison, le Moine ne les craignait pas mais il avait assez de sagesse pour que savoir qu’un geste malheureux et un peu de malchance pouvaient avoir des conséquences désastreuses, même quand un combat était gagné d’avance.

La rencontre était encore plus positive que ne le pensait Kuan – bien qu’il n’ait pas partagé ses impressions. Ainsi donc, les ‘Salamandres’ étaient en ville … lacompagnie devrait être prudente et sur ses gardes, même à l’intérieur de la cité, quoi que l’autre en dise. Les organisations malfaisantes avait le chic pour s’infiltrer dans toutes les couches des sociétés qu’ils approchaient au point qu’il en était dangereux de faire confiance à … à peu près qui que ce soit.

La dernière information valait presque autant : Il se trouvait, d’ici la cité, quelque chose capable de mettre en pièce un grand nombre d’Orcs à les rendre méconnaissables. La nature du ou des responsables et leurs moyens méritaient d’être connus s’il y avait un risque qu’ils les croisent eux aussi et tout laissait présager que c’était effectivement le cas. Après avoir pris un peu de distance, il en parlerait en ce sens aux deux autres et les inviteraient vivement à voir le charnier de plus près pour qu’ils puissent s’y préparer au mieux. Même si d’autres étaient passés par là et avaient déjà compromis la « scène du crime », emportant probablement des indices cruciaux en plus de toutes les richesses des victimes.

Saluant une dernière fois le Sergent, il le remercia pour ces éclaircissements et lui souhaita bonne chance en invitant ses compagnons à poursuivre leur route. Au plus tôt ils seraient dans la cité Naine, au plus tôt ils pourraient enquêter sur le vol et retourner à leur Monastère.


¤ Notre Monastère n’est pas si loin … Tous les bras seraient utiles là-bas si cette ‘chose’ décidait de l’attaquer … ¤

écrit par: Kuan Shen-li Samedi 07 Décembre 2013 à 09h51
L’expatrié shou observa un par un les soi disant soldats ou miliciens venir à leur rencontre. Ses pensées étaient très critiques à leur égard même si son visage ne laissa rien apparaitre. Si des hommes de loi ne se respectent pas eux-mêmes avec ce genre d’accoutrement, comment veulent ils que le peuple respecte la loi. Un tel comportement déshonorant ne serait pas admis dans son royaume.
L’ordre du sensei Cycas ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Kuan ne quitterait pas des yeux le chariot. Malheureux serait celui qui tenterait de voler quelque chose !

Tout en jouant complètement son rôle de vigile, il écouta les propos du sergent car toutes informations retenues pourraient les aider à trouver une piste sur les voleurs. A un moment donné, son regard se croisa brièvement avec celui d’Esprit de fer comme s’ils avaient eu la même pensée ou idée.


¤ Y aurait –il un lien avec le charnier des orques et l’homme décapité qu’on a retrouvé dans la choppe de maitre Cycas ? Ces monstres doivent être redoutables pour massacrer autant d’orques qui sont pourtant des guerriers expérimentés. Nous devrions enquêter…car quoique le sort de ces sauvages m’indiffèrent, je crains que cette menace ne le soit un jour pour notre monastère…¤

Attendant que le groupe de mercenaires se retire pour s’assurer que le chariot ne tente aucun d’entre eux, il interrogea d’un coup de tête ses deux compères, pour approuver ce qu’il avait pensé et leur dire « alors on y va ? ».

écrit par: Kolimar Velcor Mercredi 18 Décembre 2013 à 19h46
Lieux : Montagnes Néthères
Date : 26 martel 1373 fin de matinée

Tout à leurs questions, le trio poursuivit sa route. Le soleil montait de plus en plus haut et venait réchauffer une atmosphère pour le moins fraiche. La surveillance du précieux chargement ne fut pas vaine. Quelques sbires du sergents vinrent un peu trop prêt du chariot, mais les deux gardes du corps s'interposèrent poliment.

Après une bonne marche, le paysage commença à changer, la végétation, quoique presque entièrement ensevelie se faisait plus présente. Il était clair qu'ils descendaient depuis un bon moment. Au loin, bien loin devant eux ils pouvait deviner la cité de Sundabar. De longues colonnes de fumée caractéristique de ses forges ne pouvaient tromper personne. C'est alors qu'ils commencèrent à sentir une odeur nauséabonde. Quelque chose qui rappelait la putréfaction et qui envahissait peu à peu leur odorat pour que ce dernier ne puisse plus sentir autre chose. Il s'approchèrent un peu plus pour tomber sur ce dont avait parlé le sergent. Le spectacle qui se dévoila devant eux ne pouvait pas s'appeler un charnier. C'était bien pire. C'était même à se demander comment les hommes qu'ils avaient rencontrés auparavant avaient pu identifier les cadavres. Il y en avait de partout. Sur une surface grande comme le réfectoire du monastère, on pouvait voir des membres, des corps déchiquetés entassés les uns sur les autres et parfois même partiellement brûlés. Maître Cycas porta un mouchoir à son visage qu'il parfuma et en désigna deux autres à ses élèves. La puanteur était insoutenable et les deux compères commençaient à se sentir mal.


-Prenez les, cela vaudra mieux pour vos estomacs. Quelle affligeante scène nous avons là. Je ne sais pas ce qui a pu causer un tel massacre et massacre est un mot trop doux. Même des orques ne peuvent avoir déclenché autant de colère contre eux. Surveillez les alentours, pendant que je regarde quelque chose.

Maître Cycas sembla errer au milieu de cette vision d'enfer. Il bougeait parfois des restes de corps, comme s'il espérait trouver quelque chose. Cela pouvait paraitre presque pathétique et répugnant, mais si maître Cycas faisait cela c'est qu'il avait une bonne raison de le faire. Finalement, il plongea sa main dans une bouillie informe et en tira un bras amputé. Il revint sur ses pas et mis en évidence sa trouvaille.

-Regardez ce que redoutait de trouver ici.

Sur le bras qui était manifestement d'appartenance orque, se trouvait tatoué une magnifique salamandre bleue.

-Ce sergent et ces hommes ne sont pas très méticuleux. Je commence à comprendre comment leur proie leur a échappé. Par contre que ces orques aient ce tatouage me laisse perplexe. Nous devons nous remettre en route. Il faut en savoir plus sur cette organisation.

Soudainement, tous les trois en même temps entendirent la même chose. Le roulement de plusieurs cailloux sur le sol. Quelqu'un venait de les faire tomber et cette personne se trouvait tout près d'eux.

hrp.gif le plan suivra

écrit par: Mjöllnir Vendredi 20 Décembre 2013 à 10h54
L’esprit du Moine vagabondait pour surpasser l’horreur, mélangeant le passé au présent pour donner à l’ensemble un caractère moins bestial. Le fort était tombé, il n’avait survécu que par chance, en rampant au milieu des cadavres mutilés ou partiellement carbonisés par des explosions magiques qui avait éventré la muraille. La même odeur de pourriture, de rouille du sang versé en masse, de terreur de voir des membres arrachés à les rendre méconnaissables … Mjöllnir l’avait vécu … et le traumatisme avait été tel qu’il avait déterminé la voie monastique.

Et malgré tout – fort heureusement d’ailleurs - il ne parvenait pas à rester impassible devant une telle vision d’horreur.


Je n’aime pas les peaux vertes mais ça … ça dépasse même ce que je leur souhaite … Qui est capable d’un tel carnage ? Un dragon ? Un démon ? On pourrait se dire que ce sont les ennemis de nos ennemis mais ça, ça ne me rassure pas du tout … pas envie de devoir compter parmi mes amis quelque chose capable de ça …

Puis découvrant le tatouage : - « Des Orques parmi les Salamandres Bleues ou la signature post mortem d’un autre sur ses victimes ? »

Le moine aurait voulu prendre le temps de fouiller mieux, pour tenter d’en identifier le ou les responsables et s’apprêtait à le faire quand il comprit que tout n’était pas mort dans l’amoncellement de cadavres. Survivant ou responsable ? La prudence était de mise! Sansplus attendre, le moine puisa dans l’énergie contenue dans un des derniers tatouages que son maitre avait été capable de lui faire, avant que son encre ne lui soit dérobée.

Mjöllnir utilise son tatouage d’armure inertielle et se place en position de défense totale face à la zone en mouvement.

écrit par: Kuan Shen-li Lundi 30 Décembre 2013 à 15h05
Kuan Shen-li apposa rapidement le mouchoir sur son visage pour se soulager de cette affreuse odeur de cadavre décomposé et brûlé. Il l’attacha derrière sa tête pour pouvoir se libérer toutes ses mains. Qui ou quoi était il capable de commettre une telle horreur ? Les orques, bien que cette espèce fût des plus viles, ne méritaient pas d’un tel sort. Il pensa à un dragon ou un démon dont les seuls noms évoquaient une telle puissance légendaire de violence et de cruauté.

Aguerri de sa dernière rencontre avec les miliciens, il voulait se sentir prêt pour n’importe quelle rencontre inopportune. Arc en main, il choisit une flèche dans son carquois. Son regard perçant examina la flèche et son calibre. Il avait l’air satisfait.

Lorsqu’il entendit le roulement des pierres, il tendit aussitôt la corde de son arc long, armé de cette flèche. Il ne fallait à peine d’un petit relâchement de son index pour lâcher le trait mortel. Il inspira fortement pour ralentir son rythme cardiaque et pour trouver ainsi la concentration nécessaire à son art. Tous ses sens étaient maintenant en alerte. S’ils avaient affaire au responsable de ce massacre, il ne faudrait aucune hésitation et faiblesse. Frapper fort et vite !


Arme son arc ( combat sur la défensive) , prêt à tirer si il y a des intentions hostiles clairement identifiées.

écrit par: Kolimar Velcor Samedi 11 Janvier 2014 à 21h07
Lieux : Montagnes Néthères
Date : 26 martel 1373 fin de matinée

Le bruit semblait trop suspect aux trois compagnons qui se mirent tous en posture de combat. Bien leur en pris car sortirent de derrière les rochers qui les entouraient quatre créatures monstrueuses. Ils étaient tous plus grand, plus costaud et plus large que chacun des trois compagnons réunis. Armés chacun d'une massue et d'une longue pique qu'ils maniaient avec une étrange facilité, ils sourirent en voyant trois proies qu'ils pensaient facile à se saisir. L'un d'entre eux, un peu plus fort que les autres et qui s'apparentait à un chef de bande, hurla à ses congénères des paroles incompréhensibles tout en désignant les trois compères. Aussitôt, Mjöllnir se prépara à recevoir la première attaque qui ne manquerait pas d'arriver. Kuan décocha un trait qui fila vers la cible la plus proche de lui. La flèche s'arrêta en plus dessus alors qu'elle perforait l'armure de peaux de bête de la créature. Cependant, il avait la peau dure car ce dernier n'émit qu'une sorte de rire étrange alors qu'il recevait le trait. Pendant ce temps, le nain toucha l'un de ses tatouages et immédiatement une aura transparente protectrice l'entoura. Il était plus que temps car déjà les créatures s'activait. La plus grande d'entre elles lança sa pique avec une force d'une violence extrême. Le trait mortelle fila droit vers maître Cycas qui d'un geste ultime dévia la trajectoire qui aurait du le traverser de part en part. La créature émit une sorte de grognement de mécontentement mais déjà elle se préparait à faire usage de son énorme massue. Une autre l'imita mais changea de cible et pointa directement le nain. La pique lancée avec force et justesse fila elle aussi droit vers Mjöllnir mais au dernier elle sembla rebondir sur un mur invisible et tomba au sol. Maître Cycas se tassa sur lui même comme s'il se concentrait attendant que les ennemis face le premier pas. Les deux créatures restantes lancèrent elles aussi leur pique mais, sans doute par le peu de succès des derniers tirs, manquèrent totalement leurs cibles. C'était donc au corps à corps que la suite du combat allait se décider. Maître Cycas ne prononça que deux mots.

-Des ogres.

PARCHEMIN

Initiative
Kuan 20
Mjollnir 17
Cycas 8
Chef ogre(A) 10
Ogre(B) 3
Ogre© 9
Ogre(D) 1
Round de surprise
Kuan attaque D (jet=18 touché dégâts 2)
Mjöllnir utilise armure inertielle
A attaque à distance sur Cycas (touché) dégâts aucun
C attaque à distance sur Mjöllnir (échec)
Cycas prépare une action
B attaque à distance sur Mjöllnir (échec)
D attaque à distance sur Cycas (échec)
Round 1
Kuan
Mjöllnir
A
C
Cycas
B
D

écrit par: Mjöllnir Jeudi 16 Janvier 2014 à 16h58
Une fois la surprise passée, Mjöllnir étudiait la scène d’un regard tactique.

Les Ogres n’étaient pas seulement beaucoup plus forts qu’eux, ils étaient aussi plus nombreux et son expérience de combats en infériorité numérique lui assurait que c’était certainement leur principal problème.

Les Vigoureux étaient entrainés depuis leur plus jeune âge à faire face aux Géants, apprenant très tôt que la seule chance de remporter un combat contre un d’entre eux était d’y survivre assez longtemps pour avoir la possibilité de les frapper assez souvent que pour les faire tomber. Eviter de prendre des coups de ces monstres à la force proportionnelle à la taille puis leur rendre la pareille en profitant de cette différence de taille. Personne n’avait la pareille que les siens à ce jeu là.

Le terrain accidenté était une bénédiction pour les aventuriers, il leur éviterait –peut-être, même si pour pas longtemps- de les voir charger et les balayer d’un seul mouvement. Ça leur laissait le temps d’essayer de leur envoyer en retour l’un ou l’autre projectile, c’était toujours ça de pris dans un tel affrontement.


Kuan ! Maitre Cycas ! Visons tous le même ! Ils sont trop nombreux !

Il se félicita d’avoir emporté tout son attirail avec lui. S’il n’avait ni l’habitude ni le talent de son compagnon d’infortune dans l’usage de l’arc, il n’était pas manchot pour autant et possédait une arbalète de si bonne qualité qu’elle avait déjà compensé sa relative incompétence et tandis qu’il proposait son idée d’attaque, il s’en saisit d’un geste pour y mettre un carreau et l’envoyer droit sur la cible de Kuan. Il ne savait pas de quelle arme leur Maître disposait mais la conviction qu’il ne serait jamais démuni face à quelque situation que ce soit lui suffit.

Mjöllnir charge son arbalète et tire sur le même ogre que Kuan à une main (pénalité de -2) pour garder une main libre permettant, éventuellement, de dévier un projectile.

écrit par: Kuan Shen-li Vendredi 24 Janvier 2014 à 18h20
Garder son sang froid en toutes circonstances…Ca avait l’air si facile dans la bouche de son Sensei. Mais lorsqu’on a quatre montagnes de muscles sanguinaires qui chargent, le peut-on encore ? C’est dans de telles circonstances qu’il convient d’appliquer toutes ces heures d’entraînement et de souffrance qu'il avait enduré dans son monastère. La respiration est le clef de la maîtrise de l’instinct primitif comme celui de la peur. Calmement, Kuan saisit une autre flèche dans son carquois pour l’encocher à son arc. Sa première flèche avait fait mouche mais hélas sans trop occasionner de dégâts à son ennemi. Mais avec cette flèche, il avait ainsi pu mesurer toutes les paramètres pour ajuster son tir et cette fois-ci frapper avec une toute autre puissance. Il serait patient, attendant le bon moment pour jeter son trait mortel, c’est-à dire lorsque l’ogre serait à bout portant.

Lorsqu’il jeta son trait, il n’attendit même pas pour voir le résultat de son tir. Il fila comme une souris prise en chasse par un chat. Tant qu’il pouvait éviter le combat au corps à corps, il le ferait car il ne fallait pas être devin pour imaginer quel dégât ferait un ogre s'il parvenait à le toucher. Il n’était pas inquiet pour ses deux autres compagnons pour qui eux le combat au corps à corps était une spécialité.


- Esprit de fer, vaut mieux pas rester au contact ! Ils se déplacent comme des escargots.


Tir à bout portant (si possible) avec le don tir psionique sur l’ogre qu’il avait déjà touché et part en retraite le plus loin possible (P2)

écrit par: Kolimar Velcor Mardi 04 Février 2014 à 21h38
Lieux : Montagnes Néthères
Date : 26 martel 1373 fin de matinée

Kuan et Mjollnir lâchèrent leur trait sur la même cible et firent mouche. Mais l'immense créature ne semblait pas vraiment affectée par les projectiles ou du moins faisait mine de les ignorer, bien qu'une légère grimace se déssina sur son visage rempli de colère. Le plus grand d'entre eux s'extirpa de l'étroit chemin de rochers et s'avança tout en hurlant des ordres. Les trois autres filèrent droit devant eux comblant rapidement la distance qui les séparait de leurs proies. C'est là que maître Cycas fit parler la foudre. D'un violent coup de genou dans ce qui tenait lieu de sternum de la créature, il frappa de toutes ses forces. La créature qui s'était approché imprudemment de lui en fut pour ses frais. Le souffle coupé, elle cherchait sa respiration, tout en essayant de se protéger des futurs coups de son adversaire plein de surprise. Kuan qui avait eu l'idée de reculer bien avant allait devoir bien choisir sa prochaine cible.

PARCHEMIN
Initiative
Kuan 20
Mjollnir 17
Cycas 8
Chef ogre(A) 10
Ogre(B) 3
Ogre© 9
Ogre(D) 1

Round 1
Kuan attaque D (jet 19 touché dégâts 2+4)+déplacement
Mjöllnir attaque D (jet 21 touché dégâts 3)
A déplacement
C déplacement
Cycas attaque D (touché dégâts 8)
B déplacement
D déplacement (jet de vigueur échec étourdi)

Round 2
Kuan
Mjöllnir
A
C
Cycas
B
D



écrit par: Mjöllnir Vendredi 21 Février 2014 à 23h20
Les Ogres n’étaient pas aussi lents que ne le laissaient supposer l’archer, Mjöllnir le savait comme tout un tas d’autres choses sur ces Géants contre lesquels il avait appris à se battre alors qu’il n’était encore qu’un enfant –même si, en l’occurrence, il s’agissait plus d’apprendre à en éviter les coups qu’autre chose.

- J’n’ai pas ton talent Kuan, mais n’hésite pas à les affaiblir, je n’s’rai pas fâché que tu me les abimes un peu !

Le Vigoureux ne pouvait pas se résoudre à les attaquer à distance. D’une part, il finirait par mettre leur maitre en fâcheuse posture s’il venait à rester le seul au contact, d’une autre, le combat risquait d’en durer des heures et ce n’était pas dans son idée. De même, il n’y a pas si longtemps, il aurait pu en vouloir à quiconque se permettrait de l’assister dans une attaque conjointe alors qu’aujourd’hui il était convaincu qu’il était préférable de les attaquer l’un après l’autre pour réduire aussi vite que possible le nombre d’adversaire.

Sans plus s’intéresser aux cibles de son ami, il fixa l’ogre qui lui faisait face dans les yeux, arborant un sourire plein d’autant de promesses que de malices. Il doutait que le monstre puisse s’attendre à recevoir une baffe brulante si ses attaques portaient. La marque du poing-de-cendre était toujours une surprise quand elle s’imprimait pour la première fois.

Avant donc que son adversaire ait pu se rendre compte qu’à l’instar de Cycas il n’avait pas d’arme de s’être débarrassé de son paquetage, il effectua un enchainement rapide de ses deux poings sur les genoux énormes.


A moins que Kuan ne l’achève juste avant (ce qui m’étonnerait) Mjöllnir reste sur place et lance son déluge de coups sur ogre B avec Gantelets de Cendre du Phoenix.

écrit par: Kuan Shen-li Lundi 24 Février 2014 à 21h33
L'archer oriental n'aimait guère la tournure que prenait le combat. Son tir le plus puissant avec l'énergie de son esprit avait à peine blessé le géant. Esprit de Fer se retrouvait maintenant avec deux adversaires proches de lui. Serait-il capable d'éviter leurs puissants coups ? Il fallait prier que toutes ses années passées à s'entraîner au corps à corps dans le monastère allait faire ses preuves. Oui il avait la réputation d'un redoutable combattant mais pour autant Kuan ne pouvait le laisser affronter seul les deux mastondontes. Le Sensei semblait quand à lui maîtriser la situation, ce qui n'était pas des plus surprenants.

Il saisit de nouveau une flèche dans son carquois. Il humidifia avec ses lèvres la plume puis arma et tendit son arc. Il chercha du regard quel adversaire il allait viser. Il hésita d'abord à cibler celui se tenait face au nain, mais il réalisa qu'il prenait trop de risque de le toucher dans un combat au corps à corps. Il fit alors un pas de placement sur sa droite, vers le sensei. Il avait maintenant le deuxième orgre en ligne de mire. Ses doigts lâchèrent la corde de l'arc libèrant la flèche fondre les airs vers son ennemi.

Rangeant son arc, il se concentra pour matérialiser sa lame spirituelle dans sa main libre. Il était temps de passer à une autre stratégie...



Pas de placement sur sa droite. Tir sur le deuxième ogre (près du nain) et matérialise sa lame.

écrit par: Kolimar Velcor Dimanche 09 Mars 2014 à 00h50
ROUND 2

Kuna se décala pour s'offrir un meilleur angle de tir et décocha un trait qui fila droit vers sa cible. Un splendide tir qui n'abattit pas pour autant l'ogre. Mjollnir enchaîna immédiatement en faisant pleuvoir une multitude de coups sur son adversaire. Sa technique étant parfaitement exécutée il toucha à chaque fois. Était-ce le fait de combattre ses ennemis jurés ? Quoiqu'il en était, Mjollnir fit littéralement éclater les muscles de son adversaire son l'impact de ses poings et de ses jambes. La vie de son adversaire ne tenait plus qu'à un fil, fil qui allait brûler dans très peu de temps.

Pendant ce temps les deux autres créatures encore derrière en profitèrent pour s'approcher et venir se coller contre maître Cycas et le nain. Tactique étrange de leur part, mais cela ne changeait rien à l'affaire pour les trois compagnons. Ils étaient toujours en infériorité numérique. L'un d'entre eux tenta de frapper le nain à l'aide de son énorme massue, mais cette attaque trop prévisible fut largement évitée par Mjollnir. On ne pouvait abattre un guerrier de cette trempe ainsi.

Maître Cycas de son côté appliqua la même technique de combat spécifique au monastère que les élèves apprenaient mais il fût perturbé par l'arrivée en renfort du plus grand des ogres, et il ne blessa qu'à peine son adversaire d'origine.

Le dernier ogre, que la vie semblait sur le point de quitter, tenta dans un effort presque surhumain d'écraser Mjollnir, mais encore une fois le nain esquiva lestement l'attaque. Il en fut de même pour son acolyte qui attaquait maître Cycas. Cependant, leur maître bloqua de justesse l'attaque et il était à parier qu'il ne tiendrait pas éternellement.

C'est alors que des gerbes de flammes enveloppèrent l'ogre que Mjollnir venait de frapper et le firent choir au sol. Ils étaient à égalité.


PARCHEMIN
Round 2
Kuan attaque B (jet 21 touché dégâts 7+1)+pas de placement
Mjöllnir attaque B (jet 21 touché dégâts 3)
A déplacement
C déplacement et attaque Mjollnir échec
Cycas attaque déluge de coups D (touché dégâts cool.gif
B attaque Mjollnir échec
D attaque Cycas

Round 3
Déclenchement effet gants phénix dégâts 4 B au sol inconscient.
Kuan
Mjöllnir
A
C
Cycas
D

Nota Bene : l'ogre B est inconscient, mais il crée une zone de déplacement difficile, il reste donc marqué sur la carte et j'ai anticipé l'effet des gants du phénix.

écrit par: Mjöllnir Mardi 11 Mars 2014 à 17h49
- Oï ! Un pour nous ! Maitre Cycas, tenez bon !

Mjöllnir appréciait le combat pour ce qu'il était : Il n'était pas question d'avoir des remords, de chercher à convaincre leurs adversaires qu'ils avaient tout intérêt à arrêter le combat et de se rendre avant d'être vaincus à leur tour. Il n'était pas question de chercher à les étourdir, en faire des prisonniers pour les faire parler ou quoi que ce soit d'autre : il fallait les détruire. De toute leur force et de tout leur talent.

D'un pas de côté, il se rapprocha de ces deux compagnons et répéta l'enchainement qui avait fait choir le premier monstre sur le second.


- On continue comme ça ! Un à la fois !

Le Nain n'avait pas vu la lame se matérialiser ni le changement de tactique de celui qu'il prenait pour un archer plus qu'autre chose sans quoi il lui aurait probablement proposé de continuer à les arroser de projectiles. Bien sur, pas loin de trois ogres menaçaient leur maitre mais il lui faisait assez confiance que pour ne pas considérer le risque comme un réel danger. A tort ou à raison. Pour l'heure, il n'avait aucune considération de ce genre à prendre en compte : juste frapper, jusqu'à ce qu'ils s'effondrent tous.

Mjöllnir fait un pas de placement en N18 et déluge de coups sur Ogre C

écrit par: Kuan Shen-li Dimanche 23 Mars 2014 à 20h41
Le guerrier de l’Orient avait eu raison de faire confiance aux capacités martiales d’Esprit de Fer dont les mains de feu venaient de terrasser le premier ennemi. Mais il ne fallait pas s’emballer car il restait trois ogres dont la sauvagerie n’avait pas décru. Maître Cycas avait esquivé ou paré tous les coups puissants des ogres mais pourrait-il encore tenir devant ses coups de la force d’une montagne ?

C’est pourquoi Kuan changea de stratégie en matérialisant sa lame spirituelle chargée de son énergie psychique. Il devait porter des coups plus puissants pour faire tomber ses tas de muscles. Il hésita entre aller au corps à corps et lancer sa lame sur l’adversaire. L’ennemi le plus proche et le plus dangereux était celui qui se tenait à gauche du Maître qui se trouvait pris en tenaille. Mjöllnir ne pouvait venir en aide au maître car il avait un ogre à sa droite et donc il aurait tenu du miracle qu’il tombe en un seul coup…
Son choix était maintenant pris. Il avait pesé le pour et le contrer. En tirant, il serait trop imprécis en risquant de toucher le maître. Au corps à corps, il risquait de se faire toucher mais ce risque devait être pris par loyauté vis-à-vis de son sensei.

Inspirant fortement, il raidit les muscles de ses jambes pour entamer sa course en direction de l’ogre, visant avec sa lame un point vital.


Attaque l’ogre A au corps à corps avec sa lame chargée de la frappe psychique

écrit par: Kolimar Velcor Lundi 07 Avril 2014 à 00h04
Le combat était violent et les coups pleuvaient de toutes parts. Kuan s'approcha de l'énorme monstre et pénétra de sa lame translucide la peau pourtant épaisse de ce dernier. Les blessures qu'ils lui infligea ne le firent même pas sourciller. Mjöllnir continua son œuvre sur l'ogre suivant et malgré des manques de précision dans certains de ses coups, il parvient tout de même à frapper son adversaire en plein cœur. Il sentit les os craquer sous son poing et venir perforer ses entrailles. Son coup avait plus que mal au dernier ogre car ce dernier commençait déjà à cracher du sang.
La réplique du plus grand des ogres ne se fit pas attendre. Maître Cycas évita de justesse la première attaque du monstre d'un mouvement ample et fluide, mais alors qu'il se remettait sur ses appuis, le monstre balança son énorme massue directement dans le dos de leur maître. Ce dernier ne broncha pas, mais la violence du choc laissa présager de la blessure reçue.
Décontenancé par ce coup, Mjöllnir relâcha un peu son attention et l'ogre en face de lui se vengea en expédiant un coup magistrale dans la jambe du nain. La douleur était là, et pendant un bref instant après, il ne sentit plus son membre inférieur. Maître Cycas fit parler sa technique de combat et acheva l'ogre qui tenait à peine debout. À peine l'ogre toucha le sol que son partenaire s'enflamma à son tour, frapper par la magie du nain qu'il portait dans ses gants. Ce dernier ne comprit pas vraiment ce qui se passait car il restait là hagard ne sachant que trop quoi faire.


PARCHEMIN
Round 4
Kuan attaque touchée sur A (jet 17 dégâts 5+3)
Mjöllnir
attaque 1 ratée sur C (jet 15)
attaque 2 touchée critique confirmée sur C (jet 27+24 ; dégâts 24)
A attaque cycas touchée (dégâts 25)
C attaque Mjollnir touchée dégâts 11
Cycas déluge de coups 1 sur D touchée (dégâts 6, D à terre)
déluge de coups 2 sur D touchée (dégâts 8, D mort)

Round 5
Déclenchement effet gants phénix dégâts 4 C (chancelant).
Kuan
Mjöllnir
A
C
Cycas

écrit par: Mjöllnir Lundi 07 Avril 2014 à 15h49
Par tous les dieux comme ces monstres étaient forts ! Quelle puissance ils déchainaient de toute leur lourdeur pataude, quelle douleur quand un de leur coup touchait … il s’y était attendu même s’il avait balayé l’idée d’un revers de la main, ils finiraient bien par en prendre l’un ou l’autre en retour … c’était juste … prévisible.

Il avait fait une erreur en relâchant son attention sur son propre combat et d’essayer de voir plus large. Sa technique s’appuyait sur une concentration absolue, le moindre écart était une faille dans laquelle ses ennemis finissaient toujours par s’engouffrer.

Finalement, s’inquiéter de la résistance de leur Maître risquait d’avoir un impact plus négatif que de le laisser à son sort et de lui accorder la stricte confiance qu’il méritait. Il suffisait de voir qu’il avait survécu au monstrueux coup qui aurait dû le briser en deux comme une hache fend une buche de bois sec pour s’en rendre compte, il ne réitèrerait pas cette erreur –d’autant que son ami était maintenant là pour lui apporter le secours nécessaire.

Le Nain revint à son propre combat. Même s’il était cruellement blessé, il savait l’ogre encore capable de lui rendre la monnaie de sa pièce, avec toute la rage qui accompagne ceux qui voient la vie les quitter, dans un dernier baroud d’honneur. S’il lui visait une fois de plus la jambe, les os s’en briseraient, il en avait la quasi-certitude. Il fallait en finir, et vite … puis prier pour que les autres aient sa chance et qu’ils trouvent à leur tour la faille dans leur cuir épais.


Pas de placement en N19 et déluge de coups sur Ogre C

écrit par: Kuan Shen-li Samedi 12 Avril 2014 à 18h10
L’expatrié Shou était dépité de voir ses attaques faire aussi peu de blessures, que cela soit au corps à corps soit à distance. Mais il s’interdisait de baisser les bras. Sa volonté fut décuplée lorsqu’il vit l’ogre assainir un coup de massue sur son maître et surtout ami. C’était d’ailleurs un miracle qu’il fut encore debout devant une telle attaque capable d’ébranler une montagne. Seules des heures infinies passées lors des entraînements au monastère pouvaient justifier une telle force et endurance. Respect !

Il était au tour de Kuan de montrer que lui aussi avait sa place au sein du monastère et qu’on ne pouvait pas impunément sans prendre à son maître. Il eut une réaction peu habituelle à son comportement plutôt naturellement réservé lorsqu’il apostropha avec une voix forte l’ogre.


- Par ici l’ogre, tu tapes comme un elfe ! Ma mère te mettrait une raclée !

Sa stratégie était simple : attirer l’attention de l’ogre pour qu’il délaisse le maître. Il craignait trop qu’au prochain coup il ne puisse y résister. En complément de sa provocation orale, il visa avec sa lame cristalline de nouveau chargée de son énergie psychique, une de ses jambes qu’il espérait taillader méchamment.


Provoque l'ogre. Charge d'énergie sa lame et le frappe de nouveau

écrit par: Kolimar Velcor Lundi 28 Avril 2014 à 22h18
Lieux : Montagnes Néthères
Date : 26 martel 1373 fin de matinée


L'ogre salement amoché par Mjöllnir sombra dans l'inconscience quand Kuan le frappa de son arme translucide. Le dernier encore debout se voyant isolé fila sans demander son reste non sans avoir jeté un regard noir en direction de Kuan. Les trois compagnons frappèrent de concert le monstre, mais sans parvenir à l'abattre. Il courrait vite, très vite même. Mjöllnir aurait pu le rattraper toutefois mais son maître lui intima l'ordre de rester ici. Blessés qu'ils étaient mais victorieux, ils allaient pouvoir se reposer un peu. Maître Cycas alla directement vers son chariot et se saisit d'une fiole et la but d'un trait. Ses blessures se refermèrent pour la plupart. Il en prit une autre qu'il tendit à Mjöllnir. Ce dernier fit de même et avala le contenu. Les douleurs disparaissaient comme si elles n'avaient jamais existé.
La fouille des cadavres des ogres ne leur appris pas grand chose. La seule trouvaille fut une bourse contenant trente pièces de platine. Un trésor bien étrange pour ces créatures, surtout quand ils remarquèrent que la monnaie avec été frappée en Sundabar. Il n'y avait rien d'autre à part leurs armes et l'amas de cuir qui les habillait, bien trop grands pour eux. Pas le moindre signe distinctif, ni même de quoi les identifier à un clan. Il n'y avait tout simplement rien à voir.



écrit par: Mjöllnir Mercredi 30 Avril 2014 à 13h21
Le charnier pouvait-il avoir été causé par ces quatre ogres où les géants avaient-il simplement été attirés par la promesse d’un pillage rapide de ce qui pouvait rester après une attaque plus monstrueuse que ce dont ils étaient capables ?
La seconde option semblait plus logique à Mjöllnir, la platine avait plus sa place chez le chef d’un groupe d’Orcs de cette Salamandre Bleue que chez quatre Ogres. Certainement à tort, il avait tendance à considérer tous les humanoïdes monstrueux comme « alliés » et avait difficile à imaginer quelqu’un payer les uns pour tuer les autres.


- Beau combat les amis, merci pour la potion Maître Cycas.

Frottant ses mains entre elles, il tentait, maintenant le calme revenu, de mettre un peu d’ordre dans ses idées.
Quelque chose ne collait pas.


- Tout ça m’chiffonne un peu … Pas qu’il y ait des Orcs et des Humains dans cette guilde de la Salamandre Bleue, ça s’est déjà vu et c’est cohérent d’penser qu’ils tournent autour de Sundabar. D’ailleurs, à mon avis, la bourse devait appartenir à ceux-là avant qu’ils ne soient réduits en charpie mais pas par les Ogres qui auraient certainement préféré les grignoter que d’en faire … ça. Les Ogres ont même pu tomber dessus par hasard s’ils n’ont pas été attirés par le vacarme que ça a fait.

S’il l’avait entendu, d’autres auraient pu l’entendre aussi, les charognards devaient être nombreux dans les montagnes. Le Nain désigna le terrain couvert de sang et de membres, de plus en plus convaincu que les Ogres n’y étaient pour rien.

- J’suis content de ne pas avoir croisé ce qui a fait ça. A votre avis ? Puis, s’il n’y a plus rien à faire ici, allons plus loin, ça pue vraiment trop … On est encore loin de Sundabar ?

écrit par: Kuan Shen-li Vendredi 09 Mai 2014 à 18h19
Le combat était terminé avec une issue favorable. L’expatrié shou était soulagé de cette issue, craignant que leur maître eût fait les frais d’une autre attaque retentissante des ogres. En voyant le dernier ogre s’enfuir, il porta sa main dans son carquois à la recherche d’une nouvelle flèche. Il craignait que celui-ci aille chercher du renfort. Il fallait donc le tuer. Pourtant leur sensei leur intima de cesser le combat ce que Kuan obéit aussitôt en relâchant la flèche qu’il avait saisie. Les ordres sont les ordres.

- Ces créatures ont la force pour ébranler une montagne. En effet vous avez mené un beau combat.

En disant « vous », il était clair que l’archer oriental ne satisfaisait pas du tout de ses actions martiales qu’il avait menées. Certes ses flèches ou sa lame avaient fait mouche à chaque fois mais avec une efficacité si faible que son concours avait été plutôt quasi nul dans ce combat. Ca l’avait fort contrarié, lui donnant envie de redoubler l’entraînement.

Il était aussi d’avis de ne plus rester ici. L’odeur était toujours répugnante. Il s’exprima donc à haute voix, toujours avec cette expression très neutre.

- La mort rôde ici. Partons. Esprit de Fer, je crois pas que ces ogres étaient là par hasard. Peut être que nous sommes espionnés et qu'on a voulu nous neutraliser ou nous retarder...

écrit par: Kolimar Velcor Jeudi 29 Mai 2014 à 17h26
Lieux : Montagnes Néthères
Date : 26 martel 1373 après-midi

Les trois compères commençaient à plier leurs affaires sous le soleil qui les réchauffaient enfin un peu. Il allait atteindre son zénith sous peu et ils n'avaient pas encore atteint Sundabar.

-Non, nous ne sommes plus très loin, mais ces ogres m'intriguent tout autant que vous. Je n'arrive pas à deviner ce qu'ils pouvaient bien faire là.

Maître Cycas jeta tout de même un coup d’œil une dernière fois aux corps des orques dispersés ici et là, sans rien trouver à sa convenance. Quelque soit ce qu'ils avaient apporté ici, il n'y avait plus rien.
Ils reprirent leur route, descendant la pente qui allait les mener vers leur destination. La descente fut longue et ennuyeuse comparé à ce qui venait de se produire plus tôt dans la journée. Ce fut au détour d'un rocher qu'ils contournaient, qu'ils purent enfin distinguer la cité qui s'ouvrait devant leurs yeux. De longues colonnes de fumées s'élevaient dans le ciel, témoins de l'activité des hauts-fourneaux qui faisaient la légende de la cité.


-Nous y voilà. Une bonne petite promenade bien calme, rien de tel pour se dégourdir les jambes.

C'était une plaisanterie selon maître Cycas. Comme à son habitude son visage restait impassible même si les deux apprentis crurent voir s'esquisser un léger sourire au coin de sa bouche.
Ils s'avancèrent jusqu'à l'entrée de la ville où les gardes faisaient attendre tous ceux qui désiraient entrer. Ils le contrôlaient tous un par un cherchant quelque chose sur eux. En plus des gardes, un gnome portant une toge d'un rouge vif, ornée des armoiries de la cité examinait du regard chaque personne fouillée. Son diadème qui ornait son front semblait briller à chaque fois qu'il recommençait avec quelqu'un d'autre. Parfois des personnes étaient mise de côté et emmenée sous bonne garde dans une tente plantée à l'extérieur. On pouvait voir certaine personne sortir de cette dernière et qui avait la permission de rentrer dans la ville. Ils attendirent leur tour patiemment, et quand arriva le moment le gnome se planta devant eux. Il balaya son regard sur chacun d'eux et sur la carriole pour cesser brusquement. Il fit signe aux gardes de les mener vers la tente.


-Même chose que les autres. On fouille tout en détail. Armes, sacs, vêtements tout doit y passer.

On les mena sous la tente, où ils se retrouvèrent seuls avec quelques autres personnes. Des gardes se tenaient à l'entrée et à une autre sortie qu'ils n'avaient pas pu voir au départ.

-Déshabillez-vous et présentez-vous à la sortie. Il y a une épidémie qui sévit, nous devons nous assurer que vous n'êtes pas contaminé.


écrit par: Mjöllnir Vendredi 30 Mai 2014 à 13h14
Sundabar et son Éternelle Fournaise, la fabuleuse citadelle Naine aurait mérité que Mjöllnir profite de la vue dès qu'elle se fut laissée percevoir de derrière ce rocher. Ce n'était pas une ville, c'était ... tellement plus ! Une incroyable forteresse, une ode au Morndissaman !

- C'est ... fabuleux ...

A chaque pas vers les terribles portes, il imaginait le travail des milliers de Vigoureux à l'oeuvre, forgeant des armes incroyables, des armures et tout ce dont son peuple était capable. Qu'importe que les Humains y soient entrés et se trouvent majoritaires ? Son coeur battait toujours au rythme des marteaux frappés forts sur leurs enclumes.

Au passage devant les gardes, le Moine se permit même un sourire ... qui disparut pour le remplacer par une moue d'incompréhension.


¤ Un ... Gnome ? Un magicien gnome ? Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? ¤

Ce n'était ni un Ecussards, ni un Bouclier de Pierre, alors qui était-ce donc?

- Maître Cycas? Je n'sais pas qui est ce Gnome mais j'n'aime pas c'qui s'passe ici. Vous l'connaissez?

Mjöllnir n'était pas Nain a refusé un ordre d'une autorité reconnue, même s'il n'appréciait pas la situation de ne pas la comprendre.

- Cette épidémie est une bonne grosse blague n'est-ce pas? Nous mettre nus, c'est pour voir si on n'porte pas un d'ces tatouages? Ou c'est pour mettre la main sur notre équipement? Finalement, la bagarre avec les Ogres m'a laissé sur ma faim, si vous voulez qu'on force la porte ... Vous me l'dites?

C'était une blague bien sur, en bonne réponse à celle de son Maître, et il conclut de son habituel clin d'oeil.

écrit par: Kuan Shen-li Dimanche 08 Juin 2014 à 18h25
L'expartié chou avait une tête d'enterrement. Il n'avait pas encore dirigé le combat précédent dans lequel il n'estimait pas avoir été très efficace. Les deux plaisenteries sucessives du Sensei et d'Esprit du fer n'arrivèrent même pas à lui faire décrocher un sourire. Il n'était généralement pas d'humeur à montrer une quelconque expression sur son visage mais il était vraiment de très mauvais poil.

Lorsque le gnome s'adressa à eux, le guerrier oriental lui jeta un regard noir, n'appréciant guère le ton de la voix avec lequel il s'était exprimé. Il n'avait même pas adressé un "s'il vous plaît". Dans son pays, il l'aurait roxé comme il se doit. L'honneur est une valeur essentielle dans sa culture. quiconque qui osait l'injurer, aurait affaire à son courroux. Il faillit donc démarrer au quart de tour pour envoyer valguinder le gnome mais sa sagesse le retint. Peut être que la forteresse vivait une situation excpetionnelle comme une épidémie gravissisme qui obligeait de telles mesures. Mais en quoi une fouille de leurs armes et équipements pouvaient déceler une maladie ? Le gnome mentait.

Kuan Shen-li fixa Cycnas, pour voir ce qu'il en pensait. Il fit un signe de non de la tête pour montrer qu'il n'avait guère l'intention de se dénuder et de se laisser fouiller. Droit comme un I, il s'exprima haut et fort.


- Mon nom est Kuan Shen-li, fils d'une famille notable du grand royaume de l'Orient. Il est hors de question que je me laisse traiter comme une bête de somme. Et vous devriez montrer plus de déférence et de respect face à notre grand maître.

écrit par: Kolimar Velcor Dimanche 22 Juin 2014 à 22h57
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 après-midi

La remarque du nain fit mouche auprès du garde. Entendant le nom de maître Cycas, ce dernier eut ses yeux qui s'écarquillèrent.

-maître Cycas dites vous ? Un instant ne bougez pas d'ici.

L'ordre fit presque rire les compagnons car encadrés qu'il étaient par les gardes ils ne seraient pas allés très loin. Après quelques minutes, le garde revint accompagné d'un officier. Ce dernier invita les trois hommes à le suivre

-Pardonnez nos manières maître Cycas, mais nous devons faire face à une grave situation. Suivez-moi je vous prie, je vais tout vous expliquer. Je fais garder votre chariot en attendant que vous le récupériez après notre entrevue.

L'officier les mena jusqu'à un bâtiment à l'intérieur de la ville. Leur chariot les suivait, tiré par deux hommes dont le garde qu'ils avaient vus leur ordonner de se dévêtir. À peine entré, dans ce qui paraissait être une caserne, l'officier les fit entrer dans une pièce et ferma la porte. Seuls avec lui, ils faillirent ne pas remarquer une autre personne dans la pièce. Elle était appuyée contre un coin, une capuche recouvrait son visage le dissimulant complètement pour le moment.

-Bien nous serons tranquille. Pardonnez mes hommes mais ils ne font qu'appliquer les ordres. Nous devons faire face à une crise nouvelle et soudaine. Il a été découvert en ville des cadavres de personnes mortes d'une étrange maladie. Toutes ces personnes n'étaient pas des résidentes de la cité aussi nous prenons quelques précautions.

L'officier regardait de temps à autre la mystérieuse personne, comme s'il cherchait son approbation. Devant le silence de cette dernière, il continua.

-Pour autant que nous sachions cette maladie n'est pas contagieuse, cependant elle a déjà fait une trentaine de victimes. Femmes, hommes et même des enfants de tout âge. Ils présentaient tous les mêmes symptômes : ils sont tous morts d'asphyxie et leur langue était d'un bleu violet étrange, comme s'ils avaient avalés des mûres. Mais le plus étrange était la couleur de leurs yeux. Ils étaient complètement noir. Si je vous ai fait venir ici c'est que nous avons des raisons de penser que cette maladie est d'origine magique. Seulement, impossible d'en identifier l'origine. Comme si cette magie n'existait pas en somme.

L'inconnu se dégagea du mur et s'approcha des autres personnes. Il commença à parler et une voix familière sortit de sa capuche.

-Non pas qu'elle n'existe pas, mais plutôt que nous ne la connaissons pas. Sans vous accuser de quoique se soit, le monastère est le seul à pratiquer une magie étrange. J'aurais aimé savoir en quoi il est ou n'est pas impliqué dans ce qui nous arrive. Un commentaire à faire maître Cycas ?

L'inconnu dévoila son visage en même temps qu'ile acheva sa phrase. Le visage était connue, presque même trop connue des trois acolytes. il s'agissait de maître Cycas en personne.


écrit par: Mjöllnir Lundi 23 Juin 2014 à 13h43
Les premières explications trouvaient leur place dans ses nouvelles capacités de réflexions et créait des hypothèses simples, de l’empoisonnement à l’utilisation hasardeuse d’une magie non maitrisée, en passant par l’implication de créatures possédant d’autres pouvoirs. L’absence de la tête du cadavre découvert dans le sous-sol du Monastère posait une autre question qui resterait sans réponse … avait-il été touché par le même mal ? Ce fameux groupuscule au curieux tatouage était-il juste l’initiateur ou était-il victime lui aussi ? Se trouvaient-ils au milieu d’un conflit à défaut d’en être une cible comme il l’avait imaginé au départ ?

Et il avait suffi de quelques phrases pour qu’aussitôt le Vigoureux abandonne ses suppositions et réflexions diverses.


¤ Oh non … pas encore … ¤

Le calme et la sérénité. La pleine maitrise de soi et de ses émotions. Tous les monastères partageaient cet apprentissage de base comme la condition sine qua non de tout le reste. S’il lui avait fallu un peu de temps pour intégrer ces notions et dépasser des habitudes d’une vie d’errance bien plus décousue, il était devenu exemplaire en la matière, capable de cibler sa concentration à l’extrême et de ne plus être gêné par quelque source que ce soit.

Mais là, ça faisait un peu trop pour le Vigoureux, ces changements d’apparence commençaient à lui taper sur le système.


- Moradin se serait-il fourvoyé en offrant la bénédiction du Tonnerre à d’autres que son peuple ? Dites-moi que vous êtes jumeaux et pas que l’un de vous est un usurpateur … mais vite parce que ces changements d’apparence commencent à me taper sur les nerfs. J’ai l’impression qu’rien n’est ce qu’il parait et ça commence à bien faire …

Un curieux reflet dansait dans le regard de Mjöllnir…

Position défensive



écrit par: Kuan Shen-li Samedi 12 Juillet 2014 à 17h04
Contrairement à son ami nain, le guerrier de l'orient garda son calme en découvrant le visage de l'interlocuteur inconnu. Pourtant la surprise était là. Cet inconnu ressemblait comme deux gouttes d'eau à maître Cycas. Il n'y avait que trois possibilités pour expliquer cela : la première est que maître Cycas avait un jumeau ; la seconde c'est que cet inconnu jouait de magie et se moquait d'eux ; et la troisième c'est que c'était seulement le fruit du hasard.

Il porta son regard sur celui de maître Cycas pour voir sa réaction qui en général était plutôt impassible. Son intuition lui dictait que tous les deux étaient liés et se connaissaient. L'inconnu savait trop de choses sur le monastère.

Kuan revint à réfléchir sur les paroles de l'inconnu. La maladie qui frappait la cité était en effet des plus étranges, si étrange que l'inconnu y faisait un lien avec le monastère.


¤ je ne pense qu'il doit faire référence à la force de l'esprit...¤

Le plus urgent pour l'instant était de calmer son ami avant que la cité s'ébranle de sa colère.

- Esprit de Fer, je pense qu'il doit y avoir une explication. Ecoutons dans le calme et sérénité.

écrit par: Kolimar Velcor Jeudi 07 Août 2014 à 17h08
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 après-midi

Maître Cycas eut un petit temps d'hésitation. Il semblait jauger l'homme devant lui, l'inspectant sous toutes les coutures, il ne paraissait pas soucieux mais plutôt curieux. Comme s'il appréciait une œuvre d'art ou un objet manufacturé de premier ordre. Après quelques secondes qui parurent une éternité, il hocha la tête face à son double d'un signe approbateur.

-Excellent, vraiment excellent, tu es enfin arrivé à l'aboutissement de ton travail. J'ajoute qu'il ne t'a fallu que trois mois pour cela, c'est intéressant. Est-ce que tu peux te changer à volonté finalement également ?

L'homme eut un sourire qui parut étrange sur le visage de maître Cycas. Comme personne ne l'avait jamais vu sourire on ne pouvait que supposer l'effet que cela produisait à son entourage. Il se passa alors quelque chose d'étrange. Les traits de l'homme se déformaient, se tordant dans tous les sens, rendant difforme la visage en face d'eux. On pouvait y voir une multitude de morceaux de visage ici et là. Certains se mélangeant pour former des associations contre nature ou même impossible. Finalement, une tête humaine apparue laissant apparaitre un visage plutôt jeune bien que non juvénile. Les vêtements restaient inchangés par contre, et montraient une appartenance aux officiers de Sundabar.

-Non j'y travaille encore, pour l'instant je n'arrive à le faire qu'une seule fois dans la journée. Après il faut attendre que mon pouvoir revienne. Mes hommages maître Cycas.

Il salua selon la tradition du monastère révélant une certaine connaissance de ce dernier. Il se releva et salua les deux acolytes à leur tour selon le même protocole.

-Nous devons parler de cette maladie. Ici nous sommes relativement seuls aussi cela restera entre nous. Les symptômes que je vous ai décrit m'ont d'abord fait penser à du poison. Les spécialistes de la cité ont bien tenté de le prouver mais sans succès. On a ensuite pensé à une maladie, mais là aussi nous avons quelques difficultés à en être sûr. Il y a bien de la magie c'est certain mais nous avons été incapables d'en découvrir la teneur. Même les plus hauts magiciens de la cité s'y sont cassés les dents. Pour ainsi dire on ne sait pratiquement rien sur cette maladie. Toutes les victimes étaient étrangères à cette ville. Elles venaient d'arriver récemment même et c'est bien là le seul point commun entre elles. Nous avons de tout. Humains, nains, gnomes, halfelins et même un demi sang elfique. Qu'elles soient du genre masculin ou féminin d'ailleurs n'y change rien. Je dois bien l'avouer, c'est incompréhensible. On dirait presque une malédiction divine.

L'officier paraissait sincère dans ses propos. Il ne montrait aucun signe de nervosité ou d'impatience, mais on pouvait cependant voir le désarrois dans lequel il était plongé.

-Je vous serais reconnaissant de m'aider dans cette affaire. Mes supérieurs deviennent de plus en plus exigeant. Bien entendu je vous aiderai dans la mesure de mes moyens.

Maître Cycas soupesa ce qu'il venait d'entendre.

-Il nous faudra voir un des morts et plus particulièrement là où il a été trouvé. N'importe lequel fera l'affaire. Mes disciples vous accompagneront quant à moi j'ai quelque chose à préparer. Cela prendra du temps aussi je dois m'y afférer tout de suite.

Il se tourna vers ses deux élèves du moment

-J'aimerais que vous soyez mes yeux. Une fois à l'endroit où vous irez, cherchez dans les flacons et récipients en tout genre. Si vous voyez de la gentiane ramenez-là moi. C'est une fleur blanche avec une longue tige. Quand vous verrez le cadavre touchez la langue et dites moi ce qui se passera.


écrit par: Mjöllnir Vendredi 08 Août 2014 à 10h59
- Oï … calme et sérénité … comme tu dis … Maître Cycas, vous prenez des risques démesurés en nous exposant d’la sorte. Nous confronter à c’qui ressemble à un usurpateur d’identité, c’est prendre le risque de voir vos amis se prendre des baffes fort vite.

Plus que le calme de leur Maître, la gestuelle de l’usurpateur eut un effet immédiat sur le Vigoureux qui était passé à deux doigts de causer un incident dans la petite pièce de la caserne. Son salut était plus probant que l’assurance d’une identité qui pouvait être si facilement transformée. Tandis qu’il répondait au salut de l’inconnu comme il l’eut fait au Monastère, il se permit d’y ajouter : - « Que je n’vous prenne pas à prendre mon apparence, je n’apprécierais pas et je sais qu’j’n’ai pas d’jumeau. »

La sévérité de sa voix fondu aussi vite qu’il envoya un clin d’œil à l’individu qu’il avait bien compris devoir considérer comme un allié plutôt qu’un suspect.

- Que les victimes soient toutes étrangères à la ville est un bon début pour enquêter. On peut supposer qu’elles n’étaient pas originaires du même endroit mais avez-vous déjà enquêté dans cette voie ? Après, il faudrait imaginer le trajet que ces étrangers ont dû suivre pour voir où et comment elles ont contracté cette maladie magique. Ce qu’elles ont pu toucher, les endroits qu’elles ont traversé. Quelque chose d’assez spécifique aux nouveaux venus pour qu’aucun habitant ne fasse partie des victimes. Si on ne commence pas par ça, il va y avoir d’autres morts, et on sera peut-être du nombre …

Mjöllnir réfléchissait de manière la plus pratique possible. Pour lui, l’urgence était d’éviter que la liste des victimes s’allonge. Les morts le resteraient.

- D’accord pour vous ramener votre plante même si j’suis sûr qu’un des hommes de votre ami pourrait très bien s’en charger beaucoup plus vite que nous. Ici ? Ou ailleurs dans l’enceinte de la cité ? Et pour le cadavre, juste pour éviter d’être surpris pour rien, vous vous attendez à quelle réaction ?

hrp.gif La gentiane c’est bleu ou jaune non ? tongue.gif

écrit par: Kuan Shen-li Dimanche 07 Septembre 2014 à 18h16
Kuan Shen-li était outré et partageait complètement la réaction de son ami nain. S'il avait fait cela à un sensei de son ancien monastère, il aurait pris au moins vingt coups de bâtons. Comme Maître Cycas semblait ne pas réagir à cette provocation, l'expatrié shou inspira fortement pour évacuer toute cette tension nerveuse que cet homme avait engendré. Il lui rendit son salut par politesse en notant qu'il connaissait le protocole du monastère.

Il écouta toujours en silence le compte rendu de l'homme dont la teneur avait en effet de quoi inquiéter. C'était en effet très curieux que seuls les étrangers étaient contaminés. L'esprit de l'expatrié shou eut une idée qu'il garda pour lui pour l'instant. Il ne croyait pas à la malédiction divine ni au hasard. Tout avait une explication. Il ne doutait nullement que maître Cycas trouve rapidement les causes de cette maladie. Son maître avait un savoir complet et reconnu.

Il prit bien note des instructions de son maître. Même s'il ne connaissant rien en botanique, il comptait sur la présence de son compagnon pour l'assister dans cette tâche.


- bien reçu maître. Nous y attelons toute de suite.

D'un coup de tête, il invita l'homme et le nain à exécuter immédiatement les instructions du maître. En chemin, il voulut toutefois poser à l'homme une question qui le démangeait :

- je suppose que l'entrée de tout étranger ou visiteur obéit à une certaine procédure pour la sécurité de la citadelle. Pourriez vous nous la décrire ?

écrit par: Kolimar Velcor Jeudi 18 Septembre 2014 à 22h50
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 après-midi

-Justement, si je vous demande d'aller toucher c'est que je veux savoir ce qui va se passer. Vous ne risquez rien, mais je soupçonne quelques réactions magiques rémanentes. Allez maintenant nous avons du travail.

L'officier accompagna les deux compères tout en leur expliquant le fonctionnement du contrôle à l'entrée.

-La procédure est très simple. On contrôle les marchandises, les identités et enfin un magicien de la garde vérifie qu'il n'y a pas de traces magiques disons trop voyantes. Si c'est le cas, on procède à une fouille un peu plus poussée. Suivant ce qu'on trouve, on intervient ou non. Je tiens à préciser que ceux qui sont morts ont passé le contrôle sans encombre. En fait, pour ainsi dire, nous n'avons pas eu d'incident. Même pas la moindre colère face à un contrôle poussé. C'est peu courant, mais c'est déjà arrivé.

Les trois hommes marchèrent jusqu'à une place à l'intérieur de la ville. La cité avait une architecture très typée naine. Il était incontestable qu'elle avait été bâtie par eux. Cependant, on pouvait noter quelques constructions plus humaines, même si elles tentaient de se fondre dans le décor ambiant. Ils montèrent à l'étage d'une maison vide, dont la porte avait été marquée du sceau de la ville. Ils arrivèrent dans une pièce mal éclairée en raison des volets qui étaient fermés. L'officier, s'occupa de ce détail, et la pièce se révéla à leurs yeux. Elle n'était pas bien grande, mais était correctement agencée. Un lit simple, une table avec trois chaises et une cheminée meublaient cette pièce. Il y avait aussi une sorte d'armoire basse mais plus haute qu'un nain tout de même qui se trouvait en face du lit.

-Le mort a été trouvé ici, sur son lit allongé. Il semblait dormir du sommeil du juste. Nous n'avons pas trouvé de trace de lutte ou quelque chose d'approchant. On a même cru à un moment à un suicide jusqu'à ce qu'on regarde sa langue. Une chose intrigante tout de même la pièce ne lui appartient pas. Son propriétaire est un homme qui est en voyage depuis six mois. Nous avons fait une enquête, les autres morts n'ont aucun lien avec lui. La chambre était inoccupée normalement.

Les deux compères commencèrent leur fouille des lieux. Le lit était on ne peut plus simple. Une couverture chaude faite de laine, un oreiller et un matelas rempli de plumes. Dans le mur à côté était aménagé un espace permettant de poser une lampe ou une bougie. Dans l'armoire on trouvait des couverts, des assiettes, des verres en terre cuite et même un pichet. Il y avait deux chaudrons de taille distincte et une pique pour embrocher de la viande. Il y avait divers pots comportant des aromates courants. Du sel, poivre, basilic, menthe, fenouil. Il n'y avait pas la moindre trace de gentiane par contre. Du moins pas à première vue. Ce fut quand ils se retournèrent vers la fenêtre qu'ils remarquèrent une fleur blanche à longue tige qui ressemblait à la description. Elle était dans un pot rempli de terre fraiche et humide. Un autre détail attira leur attention. Il flottait dans l'air, un doux parfum de lavande. Lavande qu'on ne retrouvait pas dans les pots d'aromates.
Sur la table parfaitement propre, tout aussi propre que le sol, on pouvait voir un encrier plein posé dessus avec une plume d'oie et quelques feuillets de parchemins plutôt en mauvais états.



écrit par: Mjöllnir Vendredi 19 Septembre 2014 à 10h15
Mjöllnir était contrarié … Il espérait que la procédure d’admission dans la ville fut plus contraignante et complexe et qu’il suffisse d’en remonter le fil pour faire toute la lumière sur les conditions de ces mystérieux meurtres. Mais rien. Il arrivait qu’on les fouille, plus ou moins précisément. Ca ou rien … Il parcourut la pièce du regard, cherchant l’élément de trop –ou manquant- qui lui servirait de nouvelle piste d’approche.

- Intéressant … -lança-t-il plus pour la forme qu’autre chose- quand le corps a-t-il été trouvé et qu’est-ce qui vous a poussé à investiguer ici ?

C’était une approche comme une autre, il y avait peut-être là un détail qui leur semblait anodin et qui au final ne l’était pas du tout. Avant de se concentrer sur le corps, il s’approcha de la fenêtre et de la plante.
Le Nain ne fut pas surpris par la couleur inhabituelle de la gentiane, à vrai dire, il n’y connaissait pas grand-chose en botanique et ne devait sa reconnaissance de la plante que par la description détaillée que Cycas leur en avait faite. Ce qu’il lui semblait plus … curieux, c’est que justement cette plante se trouvait là, qu’elle avait été récemment arrosée alors que la pièce était squattée par un nouveau venu.

Qu’il profite d’un lit et d’un toit était « logique », qu’il commence à s’occuper d’une plante c’était tout autre chose.


- Savez-vous d’où peut venir cette plante ?

Et c’est en se demandant quelle odeur pouvait bien avoir cette plante que le détail qui le chiffonnait lui sauta aux yeux : l’odeur. Cette odeur de lavande. Cette pièce parfaitement propre, qui sentait bon alors qu’elle abritait un cadavre, cette plante entretenue, ça ne collait pas. Ca ressemblait trop au sol immaculé du magasin de leur maître pour qu’il ne fasse pas le lien. Restant dans ce lien, l’encre fut le second élément qui lui sauta aux yeux. Le vol de l’encre, celle qui se trouvait sur la table et la couleur présumée de la langue de la victime.

- Kuan … il fait trop propre ici, et ça sent bon, ce n’est pas normal… Tu veux que je teste le contact de la langue ? Nous autres, Vigoureux, résistons bien à la magie et je ne crains rien des poisons classiques, ça limite les risques. Regarde peut-être si tu trouves quelque chose au niveau des feuilles de parchemins mais à ta place, je ne toucherais pas à l'encre ... Si elle peut 'absorber l'énergie qui confère les pouvoirs aux tatouages' comme disait Maître Cycas ... et qu'elle a absorbé une énergie mortifiante ... c'est peut-être l'élément de contamination, l'arme du crime.

écrit par: Kuan Shen-li Dimanche 05 Octobre 2014 à 13h50
Kuan Shen-li fut déçu car il avait imaginé apprendre quelque chose d'intéressant dans la procédure de fouille des étrangers qui rentraient dans la citadelle, comme peut être qu'on leur faisait signer un parchemin ou on leur donnait une marque...Mais apparemment, la solution à l'énigme n'était pas là.

Lorsqu'il rentra dans la pièce, il se positionna au centre puis il fit une rotation lente sur 360 ° sur lui-même pour observer le moindre détail insignifiant ou pas. Ensuite, il ferma ses yeux pour que ses autres sens prennent le dessus. Son premier sens à réagir fut son odorat. Il avait déjà senti ce parfum de lavande quelque part mais il n'arriva à y mettre un lieu ou une personne dessus.

Lorsque son compagnon nain s'adressa à lui, il ouvrit les yeux.


- Esprit de Fer, je ne suis pas sûr que tu fasses cette expérience. Le mal n'est pas ordinaire. Tu as raison sur deux points : l'endroit est bien trop propre comme c'était le cas dans le monastère. Il faut percer l'illusion si elle est là. Et puis la présence de cette fleur est très étrange...

Il s'approcha de la table sur laquelle étaient posés les parchemins. Il ne toucha à rien craignant que l'encre soit la cause. Il vérifia s'il y avait une plume qui aurait pu servir. Puis il jeta un œil, toujours sans toucher, si il y avait des messages écrits sur les parchemins.

écrit par: Kolimar Velcor Mercredi 08 Octobre 2014 à 16h28
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 après-midi

Tous deux furent intrigués par la plante et l'odeur qui régnait en ces lieux. Kuan Shen-li ne voulant pas être victime d'une nouvelle illusion examina les lieux avec beaucoup plus d'attention. Tout y passa, comme le sol, les murs les meubles et même le plafond. Mais ils demeuraient immanquablement les mêmes. Ils étaient propres naturellement si l'on pouvait le dire ainsi. C'est alors que quelque chose intrigua Kuan. Il cherchait tellement une illusion qu'il remarqua quelque chose d'étrange. Le sol était parfaitement propre. Il l'était comme si personne n'avait jamais marché dessus. Même depuis qu'ils étaient tous entrés avec leurs bottes salies par la terre du dehors. Il fit une expérience très simple. Il tapa ses vêtements, faisant tomber un peu de terre accrochée sur eux et regarda ce qui se passa. À peine eut-elle touchée le sol que celle-ci s'étala pour disparaitre de leur vue. Il y avait quelque chose de magique là dessous c'était certain mais seul un spécialiste en matière de l'Art pourrait leur en dire plus. Intrigué il examina le bureau. La plume d'oie était posée devant l'encrier qui était plein. Les feuilles de parchemins par contre étaient froissées. Comme si l'on avait écrit quelque chose dessus puis ayant fait une erreur on avait voulu s'en débarrasser, sans toutefois les jeter.

-Nous avons trouvé le corps il y a deux jours et ce fut un voisin qui nous a alerté. Le bougre qui était portée sur la bouteille, s'est plaint du bruit que le mort faisait. Nous sommes allés vérifier et nous l'avons trouvé. Quant au bruit, on n'a rien remarqué de spécial. Même les autres voisins n'ont rien remarqué aussi.

Mjöllnir testerait le cadavre quand il sera devant, car pour le moment il n'avait que le lieu du crime devant lui. Il demanda à nouveau à l'officier si rien n'avait été dérangé et il répondit par la négative excepté le cadavre. Mjöllnirne voyait de ce qui pouvait clocher ici à part la plante et l'odeur. Peut-être que le cadavre serait plus parlant.




écrit par: Mjöllnir Jeudi 09 Octobre 2014 à 14h53
- Ce s’rait peut-être pas mal de le rencontrer le voisin à l’oreille fine, sauf si vous vous souvenez avec précision de c’qu’il vous a dit, ça pourrait aider autant qu’le reste. Force est de constater qu’il ne s’était pas trompé puis qu’il y a eu un mort. Si c’est l’voisin, on pourrait aller le voir avant de voir le corps. Tout imbibé qu’il puisse être, j’suis convaincu qu’ce s’rait utile. Avec une bouteille si ça peut l’aider à r’trouver la mémoire. Même si c’n’est pas c’qu’il y a de meilleur pour lui, on parle de meurtres, on n’va pas s’arrêter à des considérations d’dépendance à la boisson.

L’absence de réponse à la question de la présence de la fleur contraria le Vigoureux plus qu’il ne l’aurait été en temps normal. Il grommela, quelque chose au sujet des utilisateurs de la Toile, sur leur esprit malade et sur ce qu’ils pourraient faire de plus utile pour aider à faire la lumière sur l’assassinat des pauvres gens qui se voyaient gratifiés d’une première fleur sans couleur pour décorer leur tombe.

- C’est sur qu’avec un sol qui s’nettoye tout seul, vous risquiez pas d’trouver grand-chose comme trace de bagarre … Personne n’a pensé à dissiper l’illusion ? Sur les deux jours depuis lesquels vous avez trouvé le cadavre ? C’t’un fait que ça aurait enlever un élément du puzzle mais là, pour le coup, j’crois qu’il est temps de voir c’que ça cache. Si personne ici ne sait l’faire, Maître Cycas le peut.

Mjöllnir réfléchissait plus fort qu’il ne l’avait fait depuis bien longtemps et devait bien reconnaitre que l’exercice, malgré la situation, lui plaisait beaucoup. Chercher la faille, l’erreur de ce « tueur à la lavande » était grisant ! Il fallait en plus qu’ils remettent de l’Ordre dans le Chaos, pour son plus grand plaisir.

- Vous nous avez dit que le propriétaire des lieux était parti pour des mois, je vous trouve bien renseignés … à moins que ce n’soit quelqu’un d’important, genre quelqu’un qui mérite qu’on s’inquiète de sa présence au point de savoir quand il part et revient. Quelqu’un qui s’rait capable de s’offrir un sort qui nettoye son habitation pour lui et une plante qui s’arrose toute seule des fois qu’il aurait à partir pour longtemps.

Son ton était quelque peu acerbe … comme il l’était souvent quand la magie participait à la situation. Repensant au Monastère et au sort qui avait camouflé le trou dans l’échoppe, il se souvient du cadavre qu’ils y avait trouvé et d’un élément qui les avait poussé à se rendre à Sundabar : la rune en médaillon du clan nain de la cité qu’il tenait fermement dans sa main avant de mourir. Il se serait bien saisi de la plume et d’une feuille de papier pour le reproduire et demander des nouvelles de ce clan mais il craignait trop qu’elles furent l’arme du crime. Ca attendrait réponse à ses autres questions.

écrit par: Kuan Shen-li Samedi 01 Novembre 2014 à 15h34
L'expatrié shou écouta sans broncher son confrère monial, tout en hochant la tête pour montrer qu'il partageait ses propos. Il pensa aux derniers événements qu'il les avaient conduits jusqu'ici. Le phénomène semblait proche à ce qu'ils avaient observé dans la réserve de maître Cycas. Il y avait en effet une illusion qui cachait la scène de crime.

- Oui, il y a sûrement de la magie qui cache les indices du crime. Il faut être prudent car il y a peut être aussi un trou dans le plancher comme celui qui avait été découvert dans l'atelier de maître Cycas. Il faut éviter de toucher à quoique cela pour ne pas altérer les indices qui s'y cachent. Les parchemins sur la table me paraissent bizarres et je ne préfère pas y toucher car il n'est pas impossible qu'il y ait un poison tactile. Esprit de fer, maître Cycas nous avait demandé de ramener une fleur blanche, la gentiane. Cette fleur, doit être celle qu'il y a à la fenêtre, non ?

Il décida d'aller la chercher et de la ramener à son sensei comme un bon soldat loyal.

- Maître Cycas avait demandé qu'on touche la langue du cadavre. Esprit de Fer, tu dois s'en tenir à ses ordres stricts. Prends des précautions en le faisant avec un bout de tissu ou un objet.

écrit par: Kolimar Velcor Mardi 18 Novembre 2014 à 00h25
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 après-midi

L'officier sourit en répondant au nain.

-Mais c'est mon travail d'être bien renseigné. Vous devez savoir que Sundabar est en première ligne pour ce qui est de la défense des marches d'argent. Alors tout notable, de quelque niveau social fut-il, se voit disons attribué une enquête sur son compte. Une enquête tout ce qu'il y a des plus discrètes mais néanmoins efficace. Sinon pour le sol je vais envoyer un magicien sitôt après notre visite à la morgue et pour ce qui est du poivrot vous devrez le trouver, mais je pense qu'il va toujours à la même taverne. Elle se nomme le comptoir des dieux. Je vous laisse découvrir pourquoi elle se nomme de cette manière. Bien partons.

Kuan récupéra la plante, sans que celle-ci ne manifesta quoique se soit. La seule surprise fut qu'elle était d'un poids légèrement plus important par rapport à ce qu'il s'attendait. Le pot sans doute était chargé d'eau ce qui devait l'alourdir d'autant.
Ils suivirent l'officier, déambulant dans les ruelles pendant quelques minutes, pour se retrouver devant un bâtiment plutôt lugubre. L'officier passa devant et parla au garde de faction. Ils entrèrent sans soucis et filèrent directement vers le sous-sol. Là, un des employés sortit un cadavre et leur présent puis il les laissa seuls.


-Voilà votre mort. Avouez quand même qu'on pourrait penser qu'il dort.

Le commentaire était approprié. L'homme avait l'air étrangement vivant, si ce n'était l'absence de mouvement respiratoire et le froid qui l'accompagnait. Sa bouche était ouverte laissant apparaitre sa langue colorée d'un bleu violet assez prononcé.

-Comme il fait partie des dernières victimes on le gardait encore au frais. Un magicien devait venir le faire parler mais à chaque fois qu'on a essayé cette approche, on n'a rien appris. Non pas que le sort ne marchait pas, mais le mort ne pouvait pas nous dire ce qui l'avait tué. Bon je vous laisse à vos investigations.


écrit par: Mjöllnir Mardi 18 Novembre 2014 à 13h07
Mjöllnir se radoucit en voyant que l’officier ne prenait pas la mouche. Pour l’heure, il ne s’énerverait pas non plus. Après tout, savoir que l’homme était parti pour un certain temps démontrait d’un contrôle remarquable et d’une garde finalement bien efficace qui ne faisait que renforcer la bizarrerie de la situation et justifier la crainte de voir ces morts se succéder.

Juste avant de partir pour la morgue, il demanda une description la plus détaillée possible du poivrot pour avoir une chance de le trouver dans ce « comptoir des dieux », il doutait y trouver un unique imbibé de trop de boisson et ne souhaitait pas avoir à demander à chacun s’il avait porté plainte pour les bruits d’un voisin mort.

Arrivé à la morgue, il sursauta en voyant le mort qui n’en avait pas l’air. A défaut de connaissances poussées dans les arcanes, il savait qu’il était possible à un prêtre de parler à l’âme d’un défunt pour peu qu’il soit mort peu de temps avant. Sa connaissance approfondie des religions et de tout ce qui les entourait n’avait rien pour le rassurer … que pouvait vouloir dire ce sommeil apparent ? L’utilisation d’un sort qui le préserve ? Une mort seulement apparente ? Une nature mort-vivante ? L’emprisonnement de son âme dans un objet ou dans un recoin reculé de son esprit comme le faisaient certains moines s’il avait bien compris ce qu’il avait entendu de ses homologues capables de se placer dans une sorte d’hibernation ?


- Not’ mort, not’ mort, l’pauvre homme n’appartient qu’à lui-même et aux dieux, vivant ou mort …

Mjöllnir avait répondu par réflexe et à voix basse, en réfléchissant à ce curieux cadavre.

- Pouvez-vous préciser c’qui s’est passé avec le magicien ? Il a pu lui parler ou pas ? La victime n’a-t-elle juste pas compris ce qui l’avait tué ou était-elle incapable de communiquer ? Par chez nous ce sont les prêtres qui parlent aux âmes défuntes, pas les magiciens … ce n’est p’t-être pas la même chose … Vous êtes surs qu’il est vraiment mort ?

Le respect des morts faisait partie de la base des enseignements dont profitaient tous les Vigoureux depuis leur plus jeune âge. Celui qui ne voulait pas s’attirer les foudres de Dumathoïn et de Moradin se devait de rejeter de toute sa force tout ce qui avait trait à la Non-mort. S’il était imaginable de se permettre de déranger une âme défunte c’était tout au plus pour la venger et seuls les prêtres avaient ce droit… Les humains ne voyaient peut-être pas les choses de la même manière …

Priant le Gardien Silencieux pour le repos de l’âme du défunt, il suivit les recommandations de Kuan de ne pas toucher la langue à mains nues mais du bout du linge mortuaire, pour commencer. Sans réaction, il prendrait le risque, comptant bien sur la sagesse de leur Maître pour ne pas craindre qu’il leur ait demandé quelque chose de plus dangereux sans les en prévenir.

écrit par: Kuan Shen-li Dimanche 14 Décembre 2014 à 21h50
Kuan Shen-li regardait le cadavre avec plein d'interrogations dans ses yeux. C'était la première fois qu'il voyait un tel cadavre, en venant même à douter de la mort de l'homme ici présent.

- Vous êtes certain qu'il soit vraiment mort ? Si vos magiciens n'arrivent pas à communiquer avec son âme c'est peut être parce qu'elle n'a pas encore quitté son corps. C'est une éventualité à ne pas négliger mais je suis loin d'être un expert. Vous avez vu également la couleur de sa langue ? Ce bleuté ? N'est pas étrange aussi ?

Esprit avait raison sur un point. Ce sont les prêtres ou les shamans qui parlent avec les morts, mais rarement les magiciens. Peut être qu'il ne s'agissait que d'une erreur de langage. Il approuva d'un coup de tête la prudence d'Esprit de Fer de ne pas toucher la langue directement avec les doigts. Au stade de leur connaissance, il fallait faire preuve d'une grande prudence et ne pas écarter l'idée que le mal qui touchait l'homme soit encore contagieux.


- Une âme ne disparait pas comme cela...Elle survit après la mort du corps terrestre.


écrit par: Kolimar Velcor Jeudi 18 Décembre 2014 à 23h49
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 après-midi

L'officier répondit tout de suite.

-Ah ça oui je vous le confirme.Pour être mort il est bien mort. Après pour ce qui est des magiciens, je crois avoir compris que l'homme ne savait pas de quoi il était mort c'est tout. Mais son âme était bien accessible, pendant un temps du moins. Les prêtres m'ont expliqué qu'après ce n'est plus possible car il a été jugé par le dieu des morts. Je ne suis pas vraiment au fait de ces choses là je ne pourrais pas vous aider davantage dans ce domaine.

De son côté Mjöllnir, approcha prudemment de la langue du défunt. Celle-ci était d'un bleu très sombre, si sombre que cela passait pour du noir. Il entra en contact avec par l'intermédiaire d'un linge et attendit de voir ce qui allait se passer. La déception fut à la hauteur de l'attente. Il ne se passa strictement rien. Du moins, rien qui n'apparut aux yeux du nain. C'est alors qu'il remarqua quelque chose au fond de la gorge du mort. Quelque chose bougeait dans le fond, mais il n'arrivait pas à distinguer exactement ce que c'était. Cela ressemblait à une tache. Il se positionna davantage à la verticale de la bouche, s'appuyant même sur le mort. C'est alors que quelque chose d'étrange se produisit. Ce qui recouvrait la langue du mort commença à se déplacer. Cela rappela le tatouage que portait le nain. L'encre glissait littéralement à la surface de la peau du mort et bougeait seule. Mjöllnir eut le réflexe de voir que cette encre filait directement vers l'endroit où il était en contact avec le mort. Il retira sa main et constata que l'encre s'arrêta nette. Moins d'une seconde plus tard elle reprenait sa place sur la langue de la victime. C'était une première découverte intéressante que Kuan avait pu lui aussi remarquer. L'officier par contre n'avait pas pu voir la scène d'où il se trouvait, caché par le nain. Il fit tout de même un commentaire de curiosité.

-Vous avez trouvé quelque chose ?


écrit par: Mjöllnir Vendredi 19 Décembre 2014 à 11h36
- Par tous LES ... !

Mjöllnir s'était retenu de jurer à haute voix mais son coeur battait plus vite qu'il ne l'avait fait depuis très longtemps! Il n'avait pu retenir un mouvement de recule aussi ample que rapide et tentait de reprendre souffle et esprits.
Le Moine avait eu peur, d'être confronté à quelque chose qu'il n'avait pas même imaginé, qu'il considérait comme la raison de la mort de l'homme et qui avait été à deux doigts de s'en prendre à lui! Que lui aurait-il arrivé si l'encre l'avait atteint?


- Si on trouve quelque chose ?!?

Le rythme du gros coeur du moine redevenait normal, les pensées suivant le tempo pour créer une hypothèse.

- Que personne ne le touche jamais directement. Au travers de gants, de tissus, de c'que vous voulez, mais jamais de corps à corps. Le mal qui l'a tué est toujours en lui et pass'rait juste de l'un à l'autre, finissant par infecter une personne de plus. Ni lui, ni aucun autre de ses morts à la langue noire. Il faut qu'on en parle à notre Maître et nous devrons surement repasser avec lui.

Le ton redevenait normal, se voulant directif, paternaliste, presque rassurant. Ils prenaient l'affaire en main et avançaient dans la résolution du mystère.
Il poursuivit pour son compagnon d'enquête, à voix basse mais sans se soucier que le garde ne l'entende.


- Kuan, est-ce que tu sais comment fonctionne nos tatouages? De ce que j'en ai compris, l'encre particulière n'est que le réceptacle d'un pouvoir, choisi par celui qui le réalise, qui s'active selon la volonté de celui qui le porte. J'ai l'impression qu'on est en face de quelque chose du genre ...

Sa connaissance en était extrêmement limitée, il aurait du être plus attentif aux explications de leur Maître et s'en voulut aussitôt ...

- A mon avis, c'qu'il a sur la langue, c'est d'l'encre chargée, pour ça, c'est pareil. Quand le porteur meurt, elle peut glisser sur un nouveau porteur mais normalement s'il le souhaite, alors qu'ici, elle a bougé d'elle-même. Pour les différences, j'doute aussi que les victimes aient connu la manière de l'activer, surtout quand on voit qu'elle leur a été fatale... Je vais surement trop vite en conclusion mais j'crois que l'encre a été chargée d'un pouvoir singulier qui en fait presque un symbiote ou une crasse du genre, mortel. Il a suffit qu'les victimes utilisent l'encre pour qu'elle se glisse sur elles, active le pouvoir mortel et se fixe sur leur langue. De nouveau, c'est spécial ... un tatouage utilisé disparaît normalement ... et celui-ci reste bien là ...

Mjöllnir se gratta la barbe ... devait-il prendre le risque?

- Si je le laisse venir sur moi, j'peux essayer d'en comprendre mieux le pouvoir ... mais si c'est juste pour qu'il me tue, c'est pas génial comme perspective ...

écrit par: Kuan Shen-li Mardi 13 Janvier 2015 à 20h25
Contrairement à son ami nain, l'expatrié shou resta des plus calmes. son visage ne montrait aucune réaction, à part peut être celle d'une certaine concentration comme on pouvait le voir chez les moines en pleine méditation.
Il aurait bien aimé répondre aux questions d'Esprit de Fer, mais hélas il n'avait aucune connaissance dans ce domaine étrange.


- Esprit de Fer, je n'ai pas le savoir pour comprendre ce qu'il se passe ici. C'est en effet des plus étranges comme si cette chose ressemblait à de l'encre vivante. Je pense que la personne la plus compétente pour expliquer ce phénomène est notre sensei. Nous devrions au plus vite lui faire notre rapport. Le corps devrait être isolé et mis sous bonne garde avec instruction de n'y prendre aucun contact. Une isolation complète du corps.

Lorsqu'il vit que le nain fut tenté de toucher le tatouage animé, il fronça les sourcils, signes que qu'il n'approuvait nullement l'idée.

- Patience, patience...Il est inutile de se précipiter. Nous ne savons pas quel danger et son potentiel encourent ceux qui sont en contact avec cette chose. Et pour l'instant, je constate que la mort y est liée à cette chose. Soyons prudent et je me répète, mais allons d'abord rendre compte de notre découverte à notre Sensei.

écrit par: Kolimar Velcor Samedi 17 Janvier 2015 à 19h01
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 après-midi

Les deux compagnons et l'officier firent le nécessaire pour que le cadavre ne soit pas manipulé. Il fut placé dans un caveau provisoire et l'officier plaça un scellé dessus. Leur tâche accomplie ils retournèrent vers leur maître faire leur rapport.
Il se trouvait devant sa roulotte qu'il avait ouverte comme si sa boutique était opérationnelle. Il était derrière ce qui servait de comptoir mais n'avait aucun client. Il était en train d'examiner un parchemin quand ils arrivèrent.


-Alors mes élèves. Qu'avez-vous trouvé ? Et cette langue alors ?

Kuan présenta la fleur à son maître qui l'examina avec le plus grand soin. Il fit peu de commentaires dans un premier temps et se contenta de la tourner dans tous les sens. Après quelques minutes, il prit une de ses potions et la versa dedans et sembla attendre qu'elle fasse effet. Sans qu'aucune manifestation ne fut visible, maître Cycas reprit.

-C'est bien ce que je pensais. C'est un poison. Mais celui-ci ne peut pas tuer du moins pas par un empoisonnement. Je voudrais savoir ce qui s'est passé quand vous avez touché la langue du mort. Apparemment, vous ne l'avez pas fait. Je parie que vous avez vu quelque chose bouger je me trompe ? Par contre nous avons une piste maintenant mais j'attends d'abord votre explication.


écrit par: Mjöllnir Mardi 20 Janvier 2015 à 15h17
- Avec tout l’respect que j’vous dois Maître Cycas … Bien sûr qu’on y a touché à sa langue mais autant j’reconnais la valeur de l’expérimentation par soi-même, autant vous auriez pu nous en dire un peu plus avant d’nous envoyer sur de l’encre vivante. Bon p’t’être qu’elle vit pas vraiment mais en tous cas, elle bougeait, d’sa langue jusqu’à un nouvel hôte dès qu’on touche son corps par ou qu’ce soit ! J’avais évité de toucher la langue directement et autant, ça n’bougeait pas au travers d’un tissus, autant ça a couru sur tout son corps pour essayer de s’transférer sur le mien. Si on pense qu’c’est sans doute c’qui les a tué, vous comprendrez qu’on ait limité les risques…

Le Moine regardait son Maître les poings sur les hanches d’un air de dire « Vous y allez un peu fort là ! Vous auriez pu nous prévenir, c’est dangereux votre truc ! »

- Vous aviez dit qu’on n’risquait rien, c’n’est pas comme ça qu’j’appelle être l’hôte involontaire d’une encre qui a peut-être tué un pauvre bougre ! Mais vous dites que … la plante est empoisonnée elle aussi ?

La plante ? Mjöllnir aurait parié sur l’encre, même si la présence du végétal l’intriguait. Se pouvait-il que ce soit elle le vecteur ?

- Empoisonné par la plante, c’est c’que vous sous-entendez ? Les autres morts avaient le même genre de plante ? Si c’est l’cas, ç’aurait été pas mal de nous l’dire, histoire qu’on avance. J’aurais parié sur l’encre … On peut essayer d’trouver qui le leur a fournie. A part ça, on a appris qu’un voisin a entendu not’ gars ‘faire du bruit’, ça vaut p’t’être la peine aussi d’aller lui parler pour voir ce qu’il a vraiment entendu. Ivrogne ou pas, il s’en souvient peut-être. Et puis la position du mort, c’est pas banal non plus si le gars hurlait alors qu’il était gentiment installé couché, comme endormi, quand ils l’ont trouvé, et le fait qu’il ne savait pas de quoi il était mort quand les magiciens le lui ont d’mandé.

Il était curieux d’entendre ce que leur Senseï aurait a leur apprendre d’autre parce que de piste, il n’en voyait aucune d’aussi évidente. Il avait toujours plus de questions et aucune n’avait encore trouvé de réponse … Il était de commencer.

- Vous avez eu l’temps d’préparer c’que vous vouliez ? Et à tout hasard, la rune du clan Nain qu’on a r’trouvé, c’est une piste à suivre ou on la garde en réserve ?

écrit par: Kuan Shen-li Mercredi 04 Février 2015 à 14h33
L'expatrié shou haussa les sourcils en voyant la réaction d'Esprit de fer face aux questions de leur Sensei. Si le nain assainit ses coups autant qu'il parle, il doit être un redoutable adversaire ! Kuan le laissa donc s'exprimer, restant aussi impassible qu'il est d'habitude ; pas autant que d'habitude car il n'aimait pas le langage familier et irrespectueux que le nain employait à l'égard de leur maître. Dans son ancien monastère, il aurait été vite remis à sa place en le chargeant de faire des basses besognes du temple.

Au moins le nain avait presque bien résumé leur recherche à un détail près que Kuan ne manqua de rajouter.


- Sensei, je pense également que la chambre a été ensorcelée de la même façon que votre échoppe. La chambre était propre comme neuve et donc trop pour être vrai. Malheureusement, nous n'avons pas votre connaissance en magie pour dissiper un tel sort d'illusion. La chambre méritait de votre part une nouvelle inspection d'autant que sur une table il y a des parchemins et un encrier. Nous attendons maintenant que votre sagesse nous éclaire.



écrit par: Kolimar Velcor Dimanche 01 Mars 2015 à 23h48
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 après-midi

Maître Cycas tapotait sa bouche avec son index. Il réfléchissait aux révélations de Mjöllnir et Kuan. Finalement il reprit la parole toujours aussi calmement.

-Je le redis, vous ne risquiez rien. Le poison était dans la plante et plus dans l'encre. L'encre n'est juste qu'un moyen de transport. Ce que je ne comprends pas c'est que ce poison n'est absolument pas mortel. Tout juste fait-il tousser et...

Les yeux de maître Cycas s'illuminèrent tout d'un coup. Sa réflexion avait abouti à une solution qu'il était pour le moment le seul à connaitre.

-Mais oui c'est évident. C'est même d'une simplicité enfantine. Je comprends maintenant pourquoi les morts ne savaient pas de quoi ils étaient décédés. Ils ne pouvaient littéralement pas le savoir. Par contre, ceci change beaucoup de chose. Nous avons affaire à quelqu'un de très érudits dans le domaine des poisons et de très très malin. Un pratiquant de la magie apparemment et qui ne laisse pas de trace derrière lui. Je vais tout de même aller vérifier la chambre mais j'ai des doutes quant à ce que je vais trouver. Pour vous deux j'ai une mission. Il va falloir trouver le point commun entre les victimes. Car le tueur ou les tueurs plutôt, car ils sont au moins deux, ne tuent pas au hasard j'en suis convaincu. Je voudrais que vous alliez vous renseigner du côté de ça.

Il désigna la plante. Devant l'incrédulité de ses deux élèves il rajouta.

-Non pas la plante. Le pot qui contient la plante. Regardez-le bien. Surtout vers le bas. Il y a un nom de gravé. Celui qui a confectionné cet objet sans doute. C'est une piste à vous de l'exploiter. Autre chose, voici un flacon d'antidote chacun. Si jamais vous étiez en contact avec ce poison ou surtout si quelqu'un d'autre l'était, verser le liquide sur votre langue. Inutile de le boire bien que vous puissiez le faire. Mais surtout imprégnez bien votre langue de la substance. Cela en neutralisera les effets. À partir de maintenant soyez sur vos gardes. Nous sommes peut-être en chasse de dangereuses personnes. Des questions ?

Mjöllnir et Kuan regardèrent le pot de terre pour y voir des runes naines gravées. Un nom était écrit : Dytek. Pas le moindre symbole de maison naine ce qui était étrange car en général les nains le faisaient toujours sur ce qu'ils construisaient.


écrit par: Mjöllnir Lundi 02 Mars 2015 à 11h29
Le calme du Senseï fascinait Mjöllnir. Depuis qu’il le connaissait, il lui avait donné plus d’une occasion de le faire sortir de ses gonds et de répondre à son insolence par une juste correction du Maître à l’élève même si jamais le Nain ne se montrait –volontairement- irrespectueux … ou peut-être était-ce ce qui l’en avait gardé. La sagesse du Maître face à la fougue de l’élève, comme une leçon en soit.

Et à la sagesse se combinait ici une érudition rare et une capacité de déduction qui faisait encore défaut au Moine. « Simplicité enfantine » ? Etaient-ils donc sots à ce point ? Dans une moue de contrariété, il forçait son cerveau à chercher plus loin, à réaliser des comparaisons avec d’autres choses qu’il pourrait mieux maitriser, cet élément « enfantin » qui se refusait à lui.

Il fallait que tous les éléments s’associent d’une certaine manière … Un forgeron tenant dans sa main le pendentif d’un clan, couvert d’une poudre noire vestige d’un sortilège de téléportation qui n’aurait pas dû fonctionner et qui lui aurait enlevé la tête. Le pendentif lui appartenait-il ? Lui permettait-il, par exemple, de retourner à un endroit lié à son clan ? Ou appartenait-il à celui qui avait ouvert ce passage vers un autre « plan » ? Était-ce là la clef ? Autre chose que de la magie ? Les Pouvoirs psioniques ne demandaient pas « d’ingrédients » de sorts, les deux Pouvoirs étaient-ils liés pour réussir ce qui n’aurait pas dû fonctionner ? Mjöllnir avait expérimenté l’emprunt d’un « chemin de traverse féérique » mais là encore, nul besoin de poudre noire, c’était encore autre chose.

Au bord de la surchauffe cérébrale, il secoua la tête, acceptant qu’il lui manquait encore une ou l’autre information pour associer l’ensemble. Il ne connaissait rien des caravanes astrales, rien des tatouages rampant, il avait encore beaucoup de chose à apprendre. Il ne pouvait imaginer qu’il soit possible de « couper le fil » de la vie de quelqu’un

Regardant le pied du pot avec attention, il découvrit à son tour le nom gravé … ne comprenant pas comment ils avaient pu passer à côté de ce « détail ».


- Pas fort malin l’assassin qui signe son arme de mort, vous n’trouvez pas ? Enfin, on va pas s’en plaindre, c’est clair, ça nous fait une belle piste. Un Nain qui n’affiche pas son clan … Désavoué ? Banni ? Qui est donc ce Dytek ? Il y a plus noble que l’art de la terre cuite mais ça reste un artisanat reconnu pour sa valeur et qui nécessite un four digne de ce nom.

Saluant de la tête le Maître qui leur offrait l’antidote, il se souvint de la tentative du tatouage rampant de le prendre pour nouvel hôte et s’inquiéta que sa mésaventure arrive à un autre.

- Ne doit-on pas imprégnez les morts du même produit pour éviter que l’encre n’attaque quelqu’un d’autre comme elle l’a tenté sur moi ? Comment ça fonctionne au fait ? Ca neutralise juste le poison ou ça fait fuir la créature ?

écrit par: Kuan Shen-li Vendredi 17 Avril 2015 à 08h15
Tout cela commençait à devenir bien compliqué aux yeux de l'expatrié shou. Poison, illusion et intrigue sont un mariage qui n'augurent jamais rien de bon. Il en était même à regretter le combat contre les ogres car c'était simple là : il y avait un ennemi clairement identifié à abattre. Dans le cas présent, ils avançaient dans l'inconnu, avec le peu de connaissance en leur possession. Il était loin de détenir la connaissance de leur Sensei. Quant à Esprit de fer, il semblait à l'aise dans cette mission, en multipliant les questions.

Il inspira fortement pour chasser cette perte de confiance qui l'envahissait peu à peu. Il devait se focaliser sur un objectif pour avancer dans leur mission. A cette fin, il tria tous les indices qu'il détenait : un pot de fleur avec une signature naine mais sans signe familiale alors qu'il est de coutume chez les vigoureux d'en avoir une, des victimes avec un point commun à découvrir...

Et puis il eut une idée qui après tout méritait d'être étudiée...


- Cette idée vaut ce qu'elle vaut mais s'il n'y a pas de signe du clan nain de l'auteur de ce pot, c'est peut être parce qu'il s'agit d'un banni ou d'un exclu de son clan. Y a t-il eu d'autres frères nains dans notre monastère qui auraient pu connaître l'utilisation des tatouages ? Sensei, nous avons bien noté vos instructions et nous allons commencer notre investigation en recensant toutes les victimes et reconstituer leurs faits et gestes avant leur décès avant de chercher un point commun.

écrit par: Kolimar Velcor Mardi 26 Mai 2015 à 22h21
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 fin d'après-midi

Les deux compagnons, enrichis de renseignements nouveaux et vitaux, sortir du bâtiment. Trouver un potier ne devait pas être très compliqué, encore fallait-il où savoir chercher ou surtout que la ville ne soit pas trop grande. Malheureusement pour eux, ils ne connaissaient pas la ville et Sundabar faisait parti des plus grandes cités du nord de Faerûn. Cependant, cette cité était d'une organisation exemplaire. Ils se dirigèrent logiquement vers la guilde des commerçants où ils ne manqueraient pas de trouver une adresse rapidement. Sur place une foule de nains étaient occupés par la transcription de parchemins en trois exemplaires à chaque fois. La bureaucratie naine était autant connue pour son efficacité que pour sa lourdeur. Toute information était immanquablement inscrite quelque part et à chaque fois en trois exemplaires. Cependant, pour obtenir cette information il fallait remplir un formulaire lui même en trois exemplaires. Une légende urbaine courait sur les archives de Sundabar. Si personne n'avait osé essayer d'envahir la cité depuis des siècles, c'était parce qu'il fallait remplir aussi un formulaire en trois exemplaires.

Accomplissant l'immuable rituel des formulaires, ils purent obtenir l'adresse tant désirée. Ils marchèrent un moment, s'enfonçant de plus en plus dans le cœur de la cité. Ils arrivèrent devant une boutique qui était fermée. L'enseigne de Dytek était présente et une rune d'un clan nain était également indiquée. Cela était étrange car toutes les boutiques aux alentours étaient ouvertes et des clients allaient et venaient à l'intérieur. Ils essayèrent de pousser la porte et celle-ci s'ouvrit sans problème. Dedans, il régnait une obscurité qui contrastait fortement avec l'extérieur. La boutique était active car quatre humains étaient dedans dont seulement deux semblaient être en train de travailler. Leurs yeux s'habituèrent et purent enfin distinguer ce que contenait la boutique. Il y avait des vases en tout genre, des pots, des carafes et même des amphores. Il régnait une étrange ambiance quand ils entrèrent. Tous les regards se portèrent sur eux et un silence de mort accompagna cette accueil surprenant. L'homme derrière le comptoir les accueillit d'une voix peut avenante.


-C'est fermé à la clientèle étrangère. Passer votre chemin, il n'y a rien que vous pourrez acheter ici.

Tout le monde attendait la réaction des compères. Et alors que l'homme indiquait la porte d'entrée de sa main tendue, les deux compères eurent tout juste le temps de remarquer que sur son bras était tatoué une salamandre bleue.


écrit par: Mjöllnir Mercredi 27 Mai 2015 à 10h19
Un autre Vigoureux au Monastère? Il ne se souvenait pas en avoir jamais croisé, pas sur la voie du Paashak Shagat en tous cas. Mais le commerce était fréquent avec Sundabar et très souvent Maître Cycas recevait des acheteurs directement dans son échoppe, sa maitrise de l’art du tatouage avait très bien pu s’éventer, c’était même probable.

A l’aide d’un papier et d’un fusain, Mjöllnir avait réalisé l’empreinte de la signature pour ne pas avoir à transporter un pot … auquel il n’avait aucune confiance … et garder malgré tout un élément de comparaison. Appréciant que l’organisation toute nanesque ait perduré malgré l’augmentation de la présence humaine, il suivit la célèbre procédure des trois parchemins sans rechigner, se disant qu’il s’en inspirerait bien quand il avait à participer à l’une ou l’autre charge plus déplaisante au sein du Monastère. Un sourire aux lèvres malgré la gravité de leur enquête, il gratifia son compagnon d’un « Haha ! » quand il reconnut l’enseigne et la rune.

En poussant la porte, non fermée alors que l’échoppe semblait l’être, il se mit sur ses gardes. Découvrant quatre humains où il s’attendait à trouver des Nains, il devint suspicieux et poussa son esprit à chercher à prévoir une attaque qui viendrait sans doute … Quand il découvrit la salamandre bleue, il la lia instantanément à chacune de ses références jusque-là et serra les poings.


- Nous n’sommes pas si ‘étrangers’ que ça, ou c’est une chance pour vous ... On cherchait quelqu’un capable de faire de jolis dessins de lézards, qui cultiverait des gentianes et qui ferait des pots. J’suis content qu’on vous trouve avant le prétendu sergent de la garde qui vous cherche dans les montagnes, là où quatres de vos Orcs se sont faits découper en morceau par des Ogres. On leur a fait leur compte, ils sentaient presque aussi fort ... et puer comme un vert, c’est pas rien …

La haine éternelle des deux races était si féroce, qu’il ne put qu’exprimer son soulagement de ne pas être en présence de Nains, se retenant difficilement de leur cracher le mépris qu’il ressentait face à des alliés présumés des humanoïdes monstrueux.

- J’suis ravi qu’vous n’soyez pas des Vigoureux, ça m’aurait fait mal de savoir des Cousins se battre à côté de fils de Yurtus et Shargaas.

Mjöllnir dut se retenir de cracher par terre en évoquant le dieu orc des voleurs et celui des maladies. Il attendait la réaction des individus, prêt à participer à la réduction du nombre des Salamandres Bleues s’il ne faisait pas erreur…

Mjöllnir utilise Précognition défensive (2de3) et se place en Défense totale(CA = 17 +1(précognition défensive) +4 = 22



écrit par: Kuan Shen-li Samedi 06 Juin 2015 à 12h53
L'expatrié Shou se sentait un peu comme chez lui au cœur de cette cité. Non tant par l'architecture mais par l'organisation très rigoureuse qui n'avait rien à envier à l'administration bureaucratique de son empire shou. D'autant plus que cela allait faciliter leur enquête.

Lorsqu'il entra dans la boutique, l'obscurité de la pièce l'interpella aussitôt. Qui laisserait une porte ouverte et une pièce dans le noir pour recevoir un client ? Par instinct, il bloqua la porte par une pierre pour laisser la lumière pénétrer. Lorsqu'il découvrit la présence des humains, il en déduit qu'il avait eu bien raison de se méfier. Que faisaient des humains dans une boutique naine ? et en plein noir ? De plus, ils n'aimaient guère le ton qu'ils avaient employé à leur rencontre. il sentit ses poils de bras se relever comme s'il y avait de l'électricité dans l'air. Il jeta un regard à l'encontre de son compagnon pour y lire ses pensées. Il était évident qu'ils étaient tous deux sur la même longueur d'onde.

Puis ce fut le bouquet lorsqu'il découvrit le tatouage de la salamandre bleue sur l'un des hommes. Esprit de Fer ne put retenir sa colère en les provoquant oralement. Kuan se doutait maintenant quelle tenure allait prendre cette rencontre. Il n'hésita donc pas une seconde, en faisant matérialiser dans sa main droite, sa lame spirituelle. Les humains avaient intérêt à vite trouver une explication et à ne pas démontrer une seule once d'hostilité car les deux combattants du Monastère n'étaient pas d'humeur...



Kuan matérialise sa lame et se positionne en défense
(rappel : focalisation faîte et la lame psychique chargée)

écrit par: Kolimar Velcor Jeudi 25 Juin 2015 à 22h09
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 fin d'après-midi


L'homme derrière le comptoir eut un petit rictus en entendant la réponse du nain. Il n'en parut pas le moins du monde décontenancé pour autant. Il cria à travers la pièce et en direction des escaliers derrière lui

-On a de la visite ! Tâchons de les recevoir dignement.

À peine eut-il prononcé ces paroles qu'il sortit une hache de dessous le comptoir. Les deux hommes qui travaillaient non loin de lui se saisir d'une épée et le dernier qui flânait dans les étagères situées à gauche de Mjöllnir et Kuan en fit de même. Le combat était inévitable et ni d'un côté ni de l'autre on ne comptait fuir le théâtre des hostilités. Tout le monde avait de quoi attaquer et du côté des humains à la salamandre bleue on était impatient d'en découdre.

PARCHEMIN
Initiative :
Kuan
Humain 1 (hache)
H2
H4
Mjollnir (sous l'effet de précognition défensive CA 22 mais pas en déf totale)
H3

écrit par: Kuan Shen-li Vendredi 17 Juillet 2015 à 20h08
L’expatrié shou resta de marbre face aux provocations de l’étranger. Le combat tenait à point car même s'il ne montrait aucune réaction, le guerrier qui sommeillait en lui avait envie de lâcher toute cette tension de l'enquête dans un combat. Avec une agilité extraordinaire, il venait de s’armer de son arc, laissant choir au sol sa lame acérée qui se désagrégea en poussière. Son regard noir comme l’obsidienne fixa l’homme à l’hache qui se tenait derrière le comptoir.

La distance qui les séparait faisait de cet homme une cible facile. Kuan inspira fortement puis retint son souffle. L’arrêt de sa respiration lui permettait de gagner en concentration et d’éviter de bouger sa poitrine qui pouvait influer sur la ligne de tir. Il banda d’un geste vif et précis, son arc. La pointe de la flèche lui servit de viseur, ciblant sa victime. Ce processus fut rapide, fruit d’un long entraînement. Il lâcha sa flèche, qui fondit l’air de la pièce en direction de sa cible. Son regard l’accompagna jusqu’au bout comme si son esprit la dirigeait.

Il avait opté de frapper fort avec cette flèche, en lui conférant l’énergie psychique qu’il avait emmagasiné lors d’une précédente concentration. Plus vite l’ennemi serait terrassé, plus ils auraient de chance dans ce combat où ils étaient en sous nombre.



S'arme de son arc et tire (avec son don tir psionique) sur l'homme derrière le comptoir.

écrit par: Kolimar Velcor Mercredi 05 Août 2015 à 20h55
Combat
Kuan tira son trait sur l'homme à la hache. Celui-ci prit la flèche en pleine poitrine et un violente vague d'énergie balaya son corps. Il fit une grimace mais ne broncha pas d'avantage. Il braya quelque chose que les deux compères ne comprirent pas et fila directement vers l'escalier dévalant les marches quatre à quatre. Un autre en profita pour courir se réfugier derrière les étagères échappant provisoirement aux tirs de Kuan. Le dernier fonça directement et avec une rapidité déconcertante vers Mjöllnir sans toutefois parvenir à l'atteindre, trop lent dans son geste pour frapper le nain.


PARCHEMIN
Round 1

Kuan attaque homme 1 19+9 touché dégâts 16
Homme 1 se déplace vers les escaliers et les descend.
Homme 2 court vers la case F2
Homme 4 charge Mjollnir (E11) attaque ratée

écrit par: Mjöllnir Jeudi 06 Août 2015 à 11h07
L’homme à l’épée parvint à prendre Mjöllnir de vitesse mais sans le surprendre pour autant, les nouvelles capacités de son esprit n’arrêtaient pas de le surprendre. Son altercation avec celui qu’il considérait déjà comme le chef de bande l’avait peut-être trop occupé ou peut-être était-ce le fait d’un des dieux orcs qu’il venait de citer en injure mais ni l’un ni l’autre ne le lui avait fait encore payer du premier sang.

D’un mouvement il évita le coup d’épée, d’un autre il répliqua, une froide assurance dans le regard. S’il était discutable d’attaquer sans certitude un inocent présumé jusqu’à preuve du contraire, rien ne devait empêcher quiconque de se défendre contre une agression. Mjöllnir répliqua sans céder à la colère d’être pris pour cible, enchainant deux mouvements qui devaient lui permettre de mettre son adversaire hors d’état de nuir en limitant les risques.

D’un premier coup, briser la prise de son arme pour limiter le risque de se prendre une blessure agravée par l’enchantement éventuel de la lame -il avait compris la leçon-, puis d’un enchainement, le ceinturer jusqu’à lui faire perdre souffle et le briser sous son emprise à la manière d’un grizzli.


Expertise de Combat : AC+2 ; Attaque -2 --> Style de combat Denying Stance : +2 aux tests de lutte et tentatives de désarmement
Déluge de coups à mains nues sur Homme4 :
1. Tentative de désarmement : Attaque de mélée +7 -2 (expertise de combat) +2 (denying stance) +4 (Science du désarmement) = +11
2. Lutte : Attaque de contact +14 -2 (expertise de combat) +2 (denying stance) = +14

écrit par: Kolimar Velcor Vendredi 21 Août 2015 à 10h30
Combat

Mjöllnir était pragmatique. Plus d'arme, plus de blessures. Cependant, quand il essaya d'arracher l'arme des mains de l'homme à son contact celui-ci tenait fermement son épée dans ses mains. Il ne vit pas par contre venir la main du nain l'attraper par le col et le tenir tout contre lui. Mjöllnir en profita même pour lui mettre un méchant coup de genou dans le bas ventre qu'il sentit passer manquant de lui couper le souffle. Le dernier larron dans les étagères se saisit d'une gourde à sa ceinture et en but le contenu d'un trait. Aussitôt ses bras et ses jambes commencèrent à grossir d'une manière impressionnante. Il s'avança tout contre les étagères profitant du couvert de ces dernières.

PARCHEMIN
Mjollnir désarmement jet(7)+11-4(arme légère)=14 raté pas de représaille
Mjollnir Attaque de contact : jet(9)+8=17 réussite
Jet de lutte : jet(7)+14=21 réussite dégâts infligés jet(8)+4=12
Homme 4 déplacement en D8

écrit par: Kuan Shen-li Mercredi 02 Septembre 2015 à 19h44
Si Kuan avait été un nain comme Esprit de Fer, il aurait sans doute râler et ronchonner dans sa barbe imaginaire, en constatant du peu d'efficacité de sa flèche qui pourtant avait fait mouche sur l'homme. Autant il comprenait que ses flèches affectent de façon moindre les orgres qu'ils avaient affronté sur leur route, mais ce n'était qu'un humain ! Il préféra rester calme et concentré pour tirer sa prochaine flèche, même s'il garda en tête qu'il devrait pousser son entraînement encore plus loin pour tirer plus vite et plus précis.

Il évalua la situation telle qu'elle se présentait. Son compagnon nain s'en sortait bien en montrant toutes ses capacités martiales. Mais il allait vite se retrouver avec deux adversaires sur le dos, si Kuan ne faisait rien. Il décida donc rapidement de sa prochaine action, se tournant vers sa nouvelle cible. D'un éclair; il tira une nouvelle flèche de son carquois pour la placer sur la corde de son arc. Il retint de nouveau sa respiration, prêt à lâcher un nouveau trait contre son nouvel ennemi.


- Esprit de Fer, je m'occupe de celui qui est ta gauche. Attention, il y en a un autre, planqué derrière les étagères. Ils veulent nous retarder pour laisser les autres s'échapper...

Dans ses paroles, il y avait un message caché; de celui de ne pas tuer tous leurs assaillants pour pouvoir en interroger un sur l'enquête en cours.

Tire sur C3

écrit par: Kolimar Velcor Lundi 21 Septembre 2015 à 17h33
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 fin d'après-midi

Le combat fit rage. Les coups pleuvaient dans tous les coins, mais les deux compères étaient beaucoup plus puissant et aguerris que ceux qui se trouvaient en face d'eux. Ce fut un véritable carnage et il fallut qu'ils se retiennent pour en attraper un vivant. Seulement c'était sans compter sur le comportement de leurs adversaires. Alors qu'il n'en restait plus qu'un en état de se battre, bien que très amoché, il s'approcha de celui qui était vivant mais inconscient. Il le frappa à mort tout en avalant quelque chose qui le fit s'écrouler au sol raide mort. Encore interloqués par ce qui venait de se passer, les deux compagnons se précipitèrent vers le dernier membre de la bande qui était sur le point de mourir. Mjöllnir réussissant in extremis à l'empêcher de passer de l'autre côté de la barrière de la vie et la mort. Ils se levèrent et filèrent ensuite droit vers les escaliers. Ils étaient sur le point de les emprunter qu'ils entendirent un cri presque inhumain. Une voix d'homme, de nain même aurait dit Mjöllnir. Le cri fut bref, fort et chargé d'un message de mort que craignait d'entendre les deux compagnons. On venait sans doute d'occire quelqu'un en bas des escaliers. La question qui restait en suspend était de savoir s'ils allaient descendre malgré tout.


écrit par: Mjöllnir Mardi 22 Septembre 2015 à 14h22
Kuan n’avait plus la moindre raison d’être contrarié. S’ils n’avaient été alliés, Mjöllnir aurait d’ailleurs ronchonné de le voir abattre plus d’adversaires que lui.

« En garder un vivant ! » -la demande était tellement pleine de bon sens que le Vigoureux s’y était employé avec beaucoup de conviction, allant même jusqu’à prendre le temps de stabiliser le premier à être tombé sous les coups de la lame spirituelle de l’archer –et se gardant de lui demander des explications sur celle-ci. Et voilà qu’après que le premier ne se fasse achever par le second se suicidant, le soigné se faisait probablement tuer lui aussi !

- Par Moradin, je dois aller voir! C’n’est pas un Vigoureux que j’ai soigné et c’en est un qui meurt ! Peste soit d’ces illusions, fils de Duerra !

Fallait-il donc que tous leurs efforts soient vains ? Il était évident qu’il y avait d’autres tatoués à la salamandre bleue, ils devaient impérativement en questionner un pour avoir une chance de démanteler leur réseau et faire cesser les meurtres aux pots de fleurs et encre de tatouage !

L’adrénaline n’avait pas encore quitté son corps musculeux, dans un saut qui aurait vu les jambes d’un autre se briser, il rejoint le bas de l’escalier et plongea vers la source du cri. Pour au moins savoir et comprendre à défaut de pouvoir sauver celui qui ne pouvait probablement plus l’être…
… Et tandis qu’il se réceptionnait avec grâce, une froide conclusion s’imposa à lui. Aucun ne se laisserait interroger volontairement. Ils se donneraient la mort sans plus hésiter que pour tuer un des leurs. Quel que fut le secret qu’ils partageaient, il était assez terrible que pour mourir pour éviter d’avoir à le partager.


- Dans quoi est-ce qu’on est tombé ? J’n’ai jamais vu qu’des illuminés adorateurs de monstres avoir c’genre d’attitude, c’est d’la folie !

écrit par: Kuan Shen-li Samedi 10 Octobre 2015 à 10h37
L'expatrié shou avait dévoilé tous ses talents de précision que cela soit avec son arc ou sa lame psychique. Pourtant, il n'était pas totalement satisfait de lui, ayant comme un goût amer dans la bouche. Mais cette insatisfaction avait du positif car il en ressortait une idée : que son arc et sa lame ne fassent plus qu'un. S'il était capable de créer par la seule force de son esprit une lame, pourquoi ne pourrait il pas créer des flèches psychiques ? Voilà un défi qui lui paraissait des plus séduisants, mais serait t-il réalisable ?

Il fut autant surpris que son camarade de combat en étant spectateur de ce suicide de leur ennemi. Il hésita avec deux pensées : soit l'ennemi appartenait à une secte de fanatiques, soit il avait un code de l'honneur qui lui interdisait de dénoncer ses frères d'armes. En tout cas ça montrait leur détermination et que les arrêter ne serait pas des plus simples.

Fort heureusement, Esprit de Fer eut le reflexe de venir au secours du mourant pour le garder en vie car il leur fallait un survivant pour l'interroger. Kuan en profita pour retirer toute arme autour du blessé qui pourrait lui servir pour se suicider.

Lorsqu'il entendit le cri, il comprit aussitôt ce qu'il venait de se passer. Il n'eut pas le temps de réagir qu'à peine son compagnon nain s'était déjà précipité dans les escaliers. Il hésita mais pas longtemps. Il ne pouvait pas laisser seul son compagnon affronter d'autres adversaires. Il matérialisa une nouvelle lame psychique et fonça également vers le cri.

écrit par: Kolimar Velcor Dimanche 18 Octobre 2015 à 22h18
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 fin d'après-midi

Alors qu'ils filèrent directement vers les escaliers, un autre cri se fit entendre. Ils dévalèrent les marches le plus rapidement possible et ils purent voir ce qui se tramait en dessous. Au premier coup d’œil ils reconnurent un atelier de fabrication de poterie. Tout était en chamboulé. Il y avait eu du grabuge ici mais ce n'était pas la seule chose à voir. L'homme qu'ils avaient vu tout à l'heure était baissé sur les cadavres de trois personnes. Un nain et une naine ainsi qu'une troisième personne de plus petite taille encore, sans doute un gnome. Il était évident qu'ils venaient de les tuer à voir son arme encore ensanglantée. Il n'eut qu'une très courte phrase à l'encontre des deux compères. Deux simples mots en commun qu'ils comprirent parfaitement tous les deux.

-Trop tard.

Il commença alors à frotter un anneau qu'il portait à l'annulaire de sa main gauche. Les deux complices avaient peut-être le temps de l'empêcher ce qu'il cherchait à faire mais il fallait agir vite.


écrit par: Mjöllnir Mardi 10 Novembre 2015 à 13h30
- Fils de Yurtrus !

Dans la bouche de Mjöllnir il s’agissait de la plus lourde insulte possible … Il fallait être un fidèle du Putrescent pour se livrer à pareille boucherie. L’homme portait un anneau, encore un objet magique … Sans avoir le moindre talent pour voir l’avenir, le Vigoureux l’imaginait déjà disparaitre dans la nature, probablement comme il avait dû le faire pour quitter précipitamment le tunnel sous l’atelier de Maitre Cycas.

Dans un réflexe, il tenta de l’interrompre en lui lançant la première chose qui lui passa par la main, un simple pot, non dans le but de le blesser assez que pour le faire payer pour son triple meurtre mais pour au moins l’arrêter dans son geste et laisser assez de temps à Kuan pour l’arrêter tout à fait. Dans la précipitation, son lancer manqua de justesse et avant de chercher à voir s’il l’avait assez déconcentré, il bondit vers l’avant, prenant garde de laisser une ligne de visée à son ami archer.

Se concentrant sur l’homme au couteau, il visualisa son esprit comme un poing ganté immatériel et prodigieux et, quand il se sentit assez près pour toucher la cible, le propulsa en avant, cherchant à en briser la psyché.


- Kuan ! A toi !

S’il avait pris le temps d’analyser la situation, il aurait pu se demander si les apparences n’étaient pas trompeuses et si l’homme était l’assassin … ou le premier sur les lieux à découvrir l’arme du crime et leur signifier qu’il était trop tard pour sauver les pauvres. Mais il n’avait PAS le temps…

Mjöllnir utilise sa faculté Psionic Blast (volonté annule, DD15)

écrit par: Kuan Shen-li Mardi 01 Décembre 2015 à 21h11
L'expatrié shou partageait la colère de son compagnon. Il était hors de question que ce vil responsable s'enfuit sans que justice soit faite. Pour lui, il n'y avait aucun doute que cet homme était responsable de ce massacre. Il fallait réagir vite avant qu'il disparaisse par magie. L'anneau qui frottait devait être le déclencheur de la magie ou de la porte de sortie de l'assassin. L'idée première qu'il surgit dans la tête de Kuan fut de lui couper la main pour l'empêcher de l'activer. Il tendit tous ses muscles, tension accrue par la rage qui l'animait, pour exécuter son plan. Il ne connaissait pas l'intention de son compagnon d'arme; notamment avec son pouvoir psychique qu'il avait manifesté. Il n'y avait de toute façon aucune place à la réflexion. Seule l'action comptait. Sa lame psychique était déjà activée, renforcée par son pouvoir de décharge. Son regard d'ébène, brillant de colère, fusilla l'ennemi lui promettant un mauvais sort. Sans retenue, Kuan frappa avec toute sa force sur la main qui tenait l'anneau. Il poussa un petit cri martial pour accentuer la force de son coup.


Frappe la main tenant l'anneau avec sa lame avec décharge psychique.

écrit par: Kolimar Velcor Jeudi 31 Décembre 2015 à 00h13
Lieux : Sundabar
Date : 26 martel 1373 fin d'après-midi

Mjöllnir fut le premier à agir. Usant de ses nouveaux pouvoirs, il déversa sur l'homme toute sa colère et toute sa force mentale. Seulement quelque chose d'étrange se passa. Si l'onde de choc atteignit l'homme, celui-ci ne broncha pas d'un pouce se permettant même un sourire moqueur. Kuan, parfaitement synchronisé, fonça directement vers ce dernier. Mais, même le plus rapide des hommes n'aurait pas eu le temps de l'atteindre. Quand sa lame frappa, le mystérieux personnage disparut au même moment. Il ne restait rien. Pas même la moindre trace de lui, sauf peut-être le carnage qui venait de se dérouler ici.
Déçus de ne pas avoir pu l'attraper, les deux compères se retournèrent vers le reste de la salle et des trois personnes au sol. Les deux premiers avaient été attachés à une chaise et bâillonnés. Ils étaient renversés sur le sol et une flaque de sang séché se formait tout autour de leur tête. Il ne présentait pas d'autres blessures que sur leur crâne. Le gnome, quant à lui, baignait dans une mare de sang. Cette mare s'agrandissait encore car le pauvre gnome venait d'être égorgé il y a peu. Ils allèrent inspecter de plus près les deux nains afin de voir ce qui leur était arrivé. Ils étaient froids comme la glace et rigide comme le bois le plus dur. Leurs visages grimaçants montraient de la peur toujours aussi perceptible même s'ils ne respiraient plus. La blessure derrière la tête ne faisait aucun doute quant à la cause de leur mort. On avait littéralement écrasé leur crâne contre le sol en pierre. Le reste de la pièce était dans un triste état aussi. Seule une partie était encore relativement propre même si la lumière fournie par deux torches qui étaient magiques selon toutes les apparences n'éclairaient pas tous les détails que même le nain avait du mal à voir avec sa vision particulière. Sur un établi on pouvait voir entreposés des pots en semblable à ceux qu'ils avaient trouvés plus tôt dans la journée. Il régnait un silence de mort et cette salle faisait plus office de caveau mortuaire que d'un atelier désormais.



écrit par: Kuan Shen-li Mardi 26 Janvier 2016 à 19h55
Kuan pesta de ne pas avoir pu attraper ce mécréant. Lorsqu'il découvrit cette scène macabre, il bouillonna de rage envers lui-même et les assassins. Il culpabilisait de ne pas avoir agi à temps pour éviter ce macabre. En tout cas, le visage de leur assassin était à jamais inscrit dans sa mémoire. S'il était amené à le recroiser, justice serait faîte sans sourciller.

Son regard d'ébène chercha celui de son compagnon pour lire sa réaction, qui devait lui aussi être au bord de l'explosion. Il n'avait plus envie de rester ici. l'endroit l’écœurait. Et puis il se rappela qu'ils avaient un prisonnier avec lequel il pourrait sous tirer des informations sur les agissements de ces criminels. Il faudrait agir finement car leur prisonnier ne tenait apparemment pas à la vie, prêt à mourir pour sa cause.


- Frère d'arme, remontons rechercher notre prisonnier. Il reste un espoir d'en savoir plus grâce à lui. Nous devrions également prévenir notre sensei pour qu'il étudie la scène de crime. Il faudrait sécuriser l'endroit en demandant à des locaux d'appeler les gardes. En tout cas, crois moi, les responsables de ce carnage répondront de leurs actes devant la justice.

écrit par: Mjöllnir Mercredi 27 Janvier 2016 à 11h39
- Merde ! Kuan !

La scène de crime prolongeait le sentiment de pure folie du Moine … Qui donc avait été capable de dresser ce tableau et pourquoi ?
Les Nains avaient été attachés, probablement pour être spectateurs de quelque chose qui n’avait pas permis au Gnome -lequel y avait probablement participé contre son gré- de s’en sortir avant d’être tous mis à mort avec une puissance prodigieuse.

Un véritable carnage venait d’avoir lieu dans cet échoppe de potier, c’en était surréaliste. Ni agresseurs, ni agressés, ne leur donneraient plus de réponse claire à leur question, le seul survivant s’étant … volatilisé. C’était presque comme si avoir découvert ce lieu n’avait servi qu’alourdir le nombre de victimes. Presque. Parce que Mjöllnir n’était pas Vigoureux à se laisser abattre et que même un mort pouvait parfois offrir, à défaut de réponse, une piste à suivre.


- Rien de tout ça n’est … normal mon ami … J’te laisse te charger de notre prisonnier, je veux d’abord voir que nous n’avons rien raté ici !

Il commença par étudier les deux Nains, cherchant sur chacun des marques qui puissent les positionner dans ce grand théâtre. En premier lieu, les avant-bras pour le tatouage salamandre, puis à la recherche d’une petite chaine d’or blanc, puis la couleur de leur langue et tout ce qui pourrait les aider à y voir plus clair, le Gnome subirait le même examen. Ensuite, il irait voir les pots, dans l’espoir de voir à quel point ils étaient semblables au premier et si ceux-ci étaient également prêts à propager la marre huileuse noire, ce tatouage rampant, vers une autre victime.