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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Noces Calishites [Calimshan] > Les Noces Calishites


écrit par: Ithek le Gris Dimanche 12 Août 2012 à 20h48
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user posted image'halfeline ouvrit les yeux sur le visage d'une jeune femme qu'elle ne connaissait pas, d'une vingtaine d'années peut-être, au teint mat et très jolie, qui venait de lui poser quelque chose de froid et mouillé sur le front. Elle portait du rouge à lèvres carmin, et un chignon lâche sur ses cheveux bouclés. Sa robe blanche était en grande partie transparente. Elles se trouvaient toutes deux dans une petite chambre dotée d'un simple lit, d'une coiffeuse sur laquelle Klael aperçut son nouveau sac à dos, et de pots de fleurs accrochés aux murs. Une odeur exquise de rose embaumait les airs, et quelques chandelles apportaient une lumière chaude et tamisée. Il y avait une seule fenêtre à vitraux, mais il semblait faire nuit dehors. Klael était allongée sur le lit, la jeune femme penchée sur elle.

- [commun] La personne qui était avec vous m'a dit de vous dire qu'elle passerait vous voir demain matin, dit-elle de sa voix douce au charmant accent alzhedo. « En attendant, vous pouvez vous reposer ici. »

écrit par: Klael Dethyre Mercredi 22 Août 2012 à 17h16
- On est où, là?

Finalement redressée dans le lit, Klael fixait la jeune femme de ses deux yeux bleu-gris. Elle était jeune, elle était belle, et le parfum qui emplissait la pièce donnait une singulière aura à sa personne. Jalousie... L'halfeline se saisit du bout de tissu humide que son front réchauffait de seconde en seconde.

- C'est un bordel?

Ses pupilles firent un nouveau tour de la pièce quand elle porta soudainement ses mains à sa ceinture.

- Et où sont mes armes?

Elle sauta à bas de sa couche pour se rapprocher de la jeune femme vêtue de blanc, ne prenant désormais qu'elle pour cible. Dans son esprit, tant de questions se bousculaient, tant d'images et de sensations. Elle revoyait l'escalier descendre vers la cave, puis le couloir en colimaçon qui menaient sous le lac.

Sa main tenant la serviette essuya sa tête où une douleur atroce se réveillait tandis que le vague souvenir de la fin de la descente renaissait dans son esprit. Elle ferma les yeux en signe de lutte contre les céphalées puis avant de revenir à son interlocutrice.


- Ton nom?

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 26 Août 2012 à 23h19
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user posted imageurprise, la jeune femme au voile blanc se redressa et fit un pas en arrière, puis son visage se durcit sous le coup de la colère. Elle frappa du pied comme un enfant, faisant tressauter ses seins pointus.

- Eh, oh, calme-toi ! lâcha t-elle avec familiarité. « Oui, c'est un bordel, et alors ? C'est le Chat de Safran, à Portcalim. Vos armes, je les garde, vu comment vous m’agressez. »

Voyant l'état de l'halfeline, elle s'attendrit et l'invita à se recoucher.

- Je me nomme Jasmal. Ne t'inquiète pas, c'est la drôle de femme qui t'accompagnait qui m'a dit de m'occuper de toi. Tu as besoin de repos. Je vais te faire une tisane, demain, tout ira mieux tu verras.

Le violent mal de tête de Klael ne lui permit guère de protester. Malgré l'irritation que lui causait cette aguicheuse jeune fille, elle dut subir ses soins attentifs et finit par s'endormir. Lorsqu'elle se réveilla, elle allait beaucoup mieux. La lumière du jour filtrait par la petite fenêtre à vitraux, et Listraë était là, discutant avec Jasmal.

- Oui, je pense qu'elle va mieux, elle ne s'est réveillée qu'une fois, disait la prostituée. « Une vraie boule de nerf... Mais, dites-moi, qu'est-ce que c'est que ces armes et son armure, c'est un assass.. oh, elle est réveillée ! »

Listraë s'approcha de l'halfeline, et s'assit sur le lit.

- Comment allez-vous ? Bien ? Bon... Désolé pour de vous avoir fait subir ça. Il faut vraiment faire quelque chose pour ce portail... Jasmal, voulez-vous bien nous laisser quelques instants ? Merci.

La jeune fille quitta la pièce à regret.

« J'ai trouvé celle qui vous accompagnera lors de votre mission. Elle se nomme Kalyope, c'est une praticienne de l'Art magique. Mon troisième contacte n'a pas pu venir, à mon grand regret, vous partirez-donc à deux. J'ai déjà donné à Kalyope un parchemin avec toutes les informations que j'ai pu rassembler sur la famille Iptissen, vous pourrez le consulter. Et, voici la lettre que vous devrez remettre au wali, Mehmed el Iptissen. »

Elle tendit à l'halfeline un parchemin scellé, dont le caché représentait un « A » orné de cinq étoiles.

- Bien... Je n'ai pas oublié vos questions sur la guilde et ses problèmes, mais... sachez que les menaces qui pèsent sur elle n'ont rien à voir avec votre propre mission. L'Assemblée se situe encore à Everlund, dans les Marches d'Argent, et le Calimshan est une région complètement différente, sous tous les plans. Il n'est donc pas nécessaire que je vous ennuie avec les menaces spécifiques aux Marches d'Argent. »

« Vous allez retrouver Kalyope ce matin, aux écuries au nord de la ville. De là, vous chevaucherez jusqu'à la région de Sàbra, au palais du wali, ce qui vous prendra deux jours et demi. J'ai donné à Kalyope un parchemin contenant de nombreuses informations sur la famille Iptissen, vous pourrez le lui demander. Une fois arrivées à Sàbra, vous vous présenterez comme de simples messagères venues transmettre un message de la part d'une guilde de magie. »

« Le wali mariant son fils, il y aura des festivités sur plusieurs jours, et une partie de ce temps est consacré à l'établissement de nouvelles alliances commerciales ou politiques. C'est à ce moment là que vous pourrez transmettre sa lettre au wali. Ce sera en quelque sorte le prétexte de votre présence au palais. »

« Mais votre véritable mission, à vous et à Kalyope, sera de découvrir tout ce qui se cache derrière cette famille, afin que je sache si le wali ferait un bon allié pour l'Assemblée ou non. Il y a des rumeurs qui courent sur eux, comme quoi ils étaient autrefois des mages puissants, ou une secte influente. Si c'est le cas, il doit y avoir dans leur palais quelque chose qui le prouve. Je veux que vous rassembliez toutes les informations que vous puissiez trouver. »

« Votre mission accomplie, vous reviendrez ici même, au Chat de Safran , le onzième jour de Nuiteuse, c'est à dire dans une dizaine. Vous me transmettrez un rapport avec toutes vos découvertes. Voilà... je pense que c'est tout ce que vous devez savoir. Si vous n'avez pas de questions, je vous conseille de vous habiller, de ramasser vos affaires, d'aller acheter ce qu'il vous manque puis de vous rendre aussitôt aux écuries. Et... bonne chance dans votre mission. »

écrit par: Klael Dethyre Lundi 27 Août 2012 à 20h16
La jeune fille hocha du chef. Encore assise dans le lit, Klael s'était contentée d'écouter attentivement ce que Lystraë avait à dire à propos des objectifs et du contexte dans lequel l'halfeline évoluerait deux jours plus tard. Un bref regard à la fenêtre et elle savait que le temps, qui était d'ores et déjà son ennemi, avait pris de l'avance; aussi soupira-t-elle en quittant le lit.

Avec la légèreté d'une plume, son pied toucha le sol avant d'être rejoint par le second. Elle se mut jusqu'à l'ensemble de ses affaires en utilisant une démarche atypique. Ses hanches roulaient d'un côté à l'autre, suivant les mouvements de ses pieds qui semblaient glisser sur un tapis d'air aussi mince qu'une fine pellicule. Elle sourit.


¤Effectivement, ça va bien mieux que hier...¤

Debout devant la coiffeuse, elle entreprit de s'habiller avec ce qu'elle avait d'équipement sous le nez. Se faisant, la petite voleuse laissa sa voix résonner entre les murs de la pièce: "Cela fait beaucoup de chose à encaisser d'un coup... Avant tout, qu'est-ce qu'exactement un Wali? Elle se passa la main dans les cheveux. J'imagine qu'il s'agit d'un seigneur local ou d'un influent quelconque, pour habiter dans un palais."

Ses mains filaient le long des sangles de son armure, ajustant de ci de là le vêtement de cuir de façon imperceptible à l'oeil nu. Pourtant son corps sentait, lui, une grande différence à chaque opération effectuée.

"Si jamais lui et sa famille s'avèrent être de cette secte, ou de ce groupe de mages... Quel genre d'artefact chercherions-nous? D'indice? Vous le comprendrez bien assez vite, mon métier a beau recourir à quelques artifices, ou en côtoyer, je ne me suis que très peu intéressée à la magie jusqu'ici; et j'admettrais que je ne sais rien de ce qu'il se passe dans ce genre d'organisation."

Une dernière boucle puis Klael se retourna vers Lystraë. L'espace d'un instant son visage arborait une mine grave, témoin de l'intérêt qu'elle portait à sa mission. Cette mine fermée, peut-être même sévère, se transforma en un petit sourire affable l'attention de son employeur. "Malgré tout, ne vous inquiétez pas trop de mon actuelle ignorance... Si vous avez choisi une partenaire ouverte, je pense que je saurai apprendre d'elle vis à vis de tout ceci. Elle attrapa la sangle de son sac à dos et la jeta sur une de ses épaules. Pour ce qui est de la fouine, j'en fais mon affaire. A ce propos, est-on renseigné sur une éventuelle garde personnelle?"

¤Deux jours et demi pour le trajet... Ca nous laisse cinq jours de travail effectif. Et une personne comme moi n'est pas censée passer inaperçue, hein? Quelle tuile...¤

L'halfeline s'avança pour se saisir du parchemin qu'elle devait délivrer puis elle leva les yeux sur sa commanditaire: "Qui dois-je annoncer, au moment où je remettrai cette lettre?"

écrit par: Ithek le Gris Mardi 28 Août 2012 à 14h38
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user posted imageistraë répondit à l'halfeline, l'air désolé. Le contraste de ses expressions, très humaines et sincères, avec son apparence démoniaque était toujours saisissant.

- Je suis consciente que les informations que je vous apporte peuvent vous paraître bien maigres, mais... je suis sûre que beaucoup de choses s'éclairciront d'elles-mêmes assez vite. Lorsque vous aurez lu le parchemin que j'ai remis à Kalyope, vous aurez déjà quelques réponses supplémentaires. Cela dit, je ne vois pas pourquoi je vous refuserais de vous en dire un peu plus.

« Vous avez tout à fait raison, un wali est un noble, équivalent au pasha, mais plus spécifique à la campagne, par opposition à la ville. Le dirigeant du Calimshan a d'ailleurs le titre de Syl-Pasha, ce qui montre que son palais est citadin. Le wali en question s'appelle donc Mehmed el Iptissen, et il gouverne la région de Sàbra, au nord d'ici. C'est en effet un homme puissant, et très riche. Bien plus que n'importe quel noble d'Amn. »

« Je ne puis vous en dire beaucoup plus sur ce que vous recherchez, car moi-même, je ne sais pas si les rumeurs qui courent sur les Iptissen sont fondées ou non. Je ne peux que vous conseiller de rester prudent lors de vos éventuelles découvertes, et de prendre des notes ou de ramasser des preuves, afin que nous les analysions plus tard. Dans le cas où vous trouveriez quelque chose de magique, Kalyope étant plus familière que vous avec l'Art, elle saura, j'espère, combler vos lacunes en la matière. »

« Concernant la lettre, dites la vérité : elle provient de l'Assemblée, une guilde de magie, mais vous n'êtes qu'une porteuse de courrier, et vous n'êtes donc pas habilitée à parler au nom de la guilde. Si le wali est intéressé pour rencontrer un représentant de la guilde, il vous le fera savoir. »

« Quant à la garde... Évidemment qu'il en a une, il a même une garnison à ses ordres ! Mais la discrétion est votre grand talent, n'est-ce pas ? Mais... si vous vous faites attaquer, pas un mot de l'Assemblée. Vous êtes une simple voleuse. Bon, mais je ne vous demande pas de promesse, je sais ce que vaut votre parole, termina t-elle.

La voleuse était alors fin prête à partir. La professeure de l'Assemblée la détailla des pieds à la tête, poussant un petit soupir.

- Bonté divine... Le cuir vous sied à merveille, vous savez ? J'irais bien faire un tour chez cet artisan amnien... Maintenant, déguerpissez, et n'oubliez pas notre rendez-vous !

Listraë sortit de la chambre, laissant la place à la jeune demoiselle légèrement vêtue, que Klael quitta aussitôt à son tour. Elle suivit un long couloir, un immense escalier, et traversa un hall majestueux et spectaculaire. Nul doute qu'elle se trouvait au Calimshan, contrée à la richesse légendaire, et au style architectural bien particulier et reconnaissable entre mille. Même si son influence s'étendait bien au-delà ; d'ailleurs, Klael avait déjà vu ces arcs pointus ou en fer à cheval, ces ornements élégants et colorés, ces coupoles et ces moucharabiehs.

Dehors, la chaleur était encore supportable, mais ce n'était que le début de la matinée. Klael se hâta d'aller trouver l'équipement qui lui manquait : des outils de cambrioleurs, un diamant coupe-verre, deux torches, une aiguille, du fil et des bandages, des rations de survie, et quelques vêtements de lin pour rendre son armure plus confortable. Elle trouva tout cela très facilement au marché, qui était le plus fourni qu'elle eût jamais vu.

En se renseignant auprès des passants, elle prit la direction des écuries septentrionales. Elle passa à proximité d'une grande place donnant sur un immense palais d'un blanc immaculé, surmonté d'une coupole aux proportions gigantesques. Le bâtiment était d'une grande finesse, et on se demandait comment les architectes avaient fait pour faire tenir tour cette pierre debout.

Elle passa également devant de hautes arènes, avant d'arriver devant les blanches murailles de la ville. Les écuries étaient attenantes à celles-ci. Elles se composaient d'un long bâtiment formant un « u » autour d'une cour pavée ornée d'une fontaine en son centre, où se pressaient toutes sortes de gens, humains pour la plupart, à l'image des habitants.

Il y avait là des marchands, avec des charrettes tirées par des chevaux, et parfois par des dromadaires. Klael avait rarement vu de ces animaux en Amn. Il y avait des messagers sur leurs coureurs légers, des aventuriers bardés d'équipement, un noble avec sa suite (une quinzaine de gens), et un groupe de saltimbanques. Et de nombreux paysans, eux aussi venus rafraîchir leur bête, après un long trajet.

La chaleur devenait insupportable en plein soleil, d'autant plus que la pierre blanche de la place reflétait ses rayons. D'ailleurs, Klael n'avait pas encore rempli son outre nouvellement acquise. Il fallait faire la queue pour accéder à la fontaine bondée, mais il y avait peut-être plus urgent. Il y avait une grande entrée au milieu de chaque aile du bâtiment, et une entrée à chaque extrémité du « u », mais rien n'indiquait où il fallait se rendre pour acheter une monture. Des gens entraient et sortaient partout.


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PARCHEMIN
Kalyope, test de Détection, 9(dé)+4 = 13 >< DD ? : Échec
Klael, test de Détection, 12(dé)+5 = 17 >< DD ? : Réussite
Klael détecte un homme suivant Kalyope


Les deux femmes se virent en même temps : Kalyope remarqua Klael parce que c'était la seule personne qui dépassait à peine le mètre. Elle portait une ravissante armure de cuir brun et bleu nuit qui lui allait à merveille, ainsi qu'un sac à dos, une épée et un arc à sa taille. Une vraie aventurière, à n'en point douter, qui ne manquait pas de style pour autant.

Quant à Klael, elle remarqua Kalyope car c'était la seule personne blanche dans les environs, et parce que son bliaud mauve et ses longs cheveux lui donnaient un air d'aisance et de légèreté qui attirait les regards. L'halfeline n'avait pas vraiment de raison objective pour décider qu'il s'agissait de la lanceuse de sorts dont lui avait parlé Listraë, et pourtant, elle sentait qu'il y avait quelque chose de surnaturel dans sa farouche beauté. Et elle portait un sac fort chargé en bandoulière, preuve qu'elle s'apprêtait à voyager.

L'halfeline remarqua également un calishite en armure, portant une épée à la ceinture et une grande cape bleue. Il se servait des passants pour se dissimuler, mais Klael était certain qu'il filait Kalyope. Cette dernière en revanche, n'avait rien remarqué.

écrit par: Kalyope Mardi 28 Août 2012 à 22h28
Le soleil du Calimshan avait jusqu'alors paru doux à l'ensorceleuse, mais la chaleur torride de cette fin de matinée commençait à l'incommoder. A la rigueur, elle l'eut pu tolérer sans l'éblouissement intense qui l'accompagnait. La beauté des bâtiments de pierre blanche était incontestable, mais la réverbération devint vite insupportable.
Kalyope faillit céder à la tentation de se protéger de son voile, dans l'espoir d'atténuer quelque peu son calvaire ; mais elle avait cru judicieux de ne pas se couvrir la tête, pour permettre à sa future compagne de la reconnaître plus facilement.

Les gens qui se pressaient autour d'elle - recherchant avidement la fraîcheur de la fontaine ou vaquant à leurs occupations - n'arrangeaient guère la situation. Tant qu'elle s'était trouvée aux côtés de Nyssa, leur présence ne l'avait pas gênée. Mais depuis qu'elle était arrivée aux écuries, la jeune femme se sentait terriblement oppressée par la foule. Était-ce parce qu'elle se trouvait seule à présent, ou à cause de la chaleur qui éprouvait ses nerfs ?

Kalyope jeta un regard envieux à ceux qui allaient bientôt pouvoir profiter des bienfaits la fontaine. Elle imagina quel délice ce serait de pouvoir se glisser dans l'eau fraîche ; ou au moins d'y plonger sa tête, pour apaiser son front brûlant. Mais la file d'attente pour accéder au bassin était impressionnante, et Kalyope ne se serait redonnée en spectacle pour rien au monde. Sa maladroite démonstration de tendresse envers Nyssa, devant toutes les commères du marché, avait largement douché son enthousiasme.

La jeune femme délaissa la fontaine du regard, agacée par ce qu'elle venait de se remémorer, et tenta de repousser furieusement quelques mèches de sa frange pour aérer son front. Ce faisant, un léger malaise la prit. Tandis que les langues de feu continuaient de s’abattre sur elle, la luminosité atteignit un paroxysme, lui dissimulant la vue de ce qui l'entourait. Il lui sembla également que les sons environnants s'atténuaient, et que seul le battement du sang dans ses tempes résonnait dans ses oreilles. Autour d'elle, le temps s'était comme figé.
Elle eut alors la nette sensation d'être observée, et revint brutalement à elle, ses sens recouvrant leur acuité habituelle. Un coup d’œil à droite, puis à gauche, ne lui révélèrent rien d'anormal. Feignant de suivre du regard un jeune homme au physique agréable, elle réussit à regarder derrière elle sans avoir l'air de chercher quelqu'un, mais elle ne détecta rien qui put confirmer son intuition.


¤ Encore la chaleur qui me joue des tours... ¤

Accompagnant sa pensée d'un haussement d'épaules, Kalyope reporta son attention sur les écuries et aperçut, à quelques mètres de là, une petite halfeline toute de cuir vêtue et soigneusement équipée. Elle était probablement arrivée la première, et la foule avait dû lui en cacher la vue jusqu'à présent. Un mouvement de joie vint dissiper les inquiétudes de l'ensorceleuse.

¤ Voilà sans doute Klael ! ¤

Son visage s'éclaira d'un sourire lumineux, et, oubliant momentanément la chaleur qui la torturait, Kalyope se dirigea à grands pas vers sa partenaire.

écrit par: Klael Dethyre Dimanche 02 Septembre 2012 à 23h37
Klael replaça l'outre, qu'elle tenait dans ses mains, dans une poche latérale de son sac au moyen d'une petit gymnastique qu'elle avait imaginée en bouclant l'ensemble de ses affaires. Du pragmatisme, il y en avait à foison dans sa façon de faire son paquetage; tout autant que les gens qui pullulaient et que la chaleur qui venait s’appesantir sur les épaules de tout un chacun.

Sur les épaules de tous, oui; mais surtout sur celles de cette jeune femme vêtue de mauve. Qu'elle était charmante, peut-être même belle. Trop, ce n'était que trop de belles femmes que la voleuse avait vues jusqu'alors. Mais celle-ci avait de quoi attirer l’œil. D'abord, il est vrai, par sa peau claire que peu de personnes partageaient, mais surtout par cette étrange aura que l'halfeline percevait chez elle.

D'instinct, ou de volonté divine, la petite demoiselle su que cette femme était celle qu'elle cherchait et leur regards qui s'entrecoupèrent confirma cette hypothèse. Sourire aux lèvres, Kalyope s'avança en sa direction déclenchant un mouvement suspect dans son sillage. Dès l'instant, la jeune hin retint le pas qu'elle se préparait à faire en direction de sa partenaire.

Elle attendit que quelqu'un les prive de visuel pour se glisser parmi la foule.


¤Pas même parties...¤

Grands les corps, comme des murailles autour du frêle gabarit de l'halfeline. Et les habits amples du Calimshan étaient tous autant de couverts que de légères étoffes. Hors mis par le biais de sa taille, Klael n'avait aucun moyen de se fondre dans la masse. Ses cuirs, sa race, sa façon d'être... Visiblement, tout ceci la différenciait trop de la population locale. Mais elle était petite, voilà tout ce qui importait.

¤Encore un peu; encore un peu... Maintenant.¤

Espérant s'être glissée à la hauteur de se calishite à son insu - ainsi qu'à celle de Kalyope - , elle pressa le pas pour le percuter de plein fouet. Forçant sa chute, elle rebondit sur son derrière avant de lever la tête vers l'homme pour lui hurler dessus:

- Vous pouvez pas faire attention?! Il y a du monde ici!

écrit par: Ithek le Gris Mardi 04 Septembre 2012 à 17h56
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PARCHEMIN
Klael, Discrétion 4(Dé)+10 = 14 >< Détection homme ? : Réussite
Klael, Bluff 6(Dé)+5 = 11 >< Psychologie homme ? : Échec


user posted imagealyope, qui s'était approchée toute rayonnante de Klael pour la saluer, déchanta quelque peu lorsque l'halfeline passa près d'elle en l'ignorant.

Klael, quant à elle, parvint à atteindre l'homme à la cape bleue sans se faire remarquer, mais l'effet de sa chute fut contraire à ses attentes. Il s'arrêta en regardant l'halfeline d'un œil sévère, et tâta ses propres poches comme pour vérifier que tout était en place. Dans ce geste, il repoussa sa cape vers l'arrière et découvrit son plastron, qui était orné d'un blason représentant une balance d'or sur fond bleu. Tout habitant de Faerûn reconnaissait là l'emblème de Tyr, le dieu Juste.


- Cesse tes petites manœuvres, toi ! Et dégage de là, j'ai à faire.

Les passants ne faisaient qu'éviter cette petite scène en les contournant, mais en revanche, l'action de l'halfeline avait eu le mérite d'attirer l'attention de Kalyope sur cet homme. Réalisant que sa filature était compromise, l'homme passa à l'action.

Il délaissa l'halfeline et marcha d'un pas décidé jusqu'à l'ensorceleuse. Il resta planté là, la toisant de sa haute stature. C'était un homme grand et bien bâti, mais à la pilosité fort développée. Sa barbe était très fournie et lui descendait très bas dans le cou. Sa voix était des plus agressive, et il comptait visiblement sur l’épée qui lui battait le flanc pour imposer le respect.


- Vous, j'ai quelques questions à vous poser. Je vous ai vue embrasser ce garçon en plein marché, savez-vous que ce comportement est prohibé ? Cherchez-vous à pervertir ce pauvre enfant ? Ou bien, vous êtes sa mère, peut-être ?

écrit par: Kalyope Mardi 04 Septembre 2012 à 22h29
Bien que ses propos fussent tout à fait clairs, Kalyope ne comprit pas immédiatement ce que lui voulait l'homme barbu, et le considéra d'un air parfaitement éberlué.
Le temps d'un battement de paupières, les informations qu'elle avait enregistrées devinrent intelligibles, faisant flamber sa colère par la même occasion.


- Mais enfin, c'est insensé ! A-t-on jamais vu la perversion s'exprimer dans un simple un baiser sur le front ? Et puis on n'agresse pas les gens comme ça !

La fureur qui continuait de monter en elle empêcha l'ensorceleuse de poursuivre. La frayeur causée par le garde, ainsi que l'injustice dont elle estimait être victime, l'avaient mise dans un état proche de la rage aveugle. Pendant la seconde que dura son mutisme, seuls ses yeux, dont les pupilles avaient pris la couleur d'un ciel d'orage, continuèrent en silence d'exprimer sa véhémence, foudroyant le calishite comme s'il n'eut été qu'un simple cafard.

La bouche déjà entre-ouverte pour reprendre la parole, Kalyope sentit soudain son serpent se déplacer nerveusement sous ses vêtements. La perception de sa propre colère, à travers un autre être vivant, la fit revenir confusément sur terre.


¤ La mission... Klael... Pas de scandale... Pas de scandale ! Akadi fasse qu'il ne soit pas déjà trop tard. ¤

Sachant qu'elle n'arriverait pas à se recomposer immédiatement un air plus adapté à la situation, Kalyope courba l'échine, en guise de fausse soumission aussi bien que pour masquer l'absence d'humilité sur ses traits ; et poursuivit d'une voix beaucoup plus douce, presque enfantine :

- Je vous prie de bien vouloir m'excuser. Vous m'avez fait très peur, et je me suis laissée emporter.
J'ai embrassé ce jeune homme pour le remercier de m'avoir guidée dans la ville, que je ne connais pas. Je ne connais pas davantage ce qui est interdit ou ne l'est pas, et n'aurais jamais soupçonné qu'une chose aussi chaste puisse être répréhensible. 

¤ Encore un petit effort ! ¤

Au cours de ses jeunes années et à force de réprimandes, la jeune femme avait incontestablement vu son orgueil se développer, ainsi qu'une certaine capacité à feindre des émotions qu'elle ne ressentait nullement. L'obséquiosité n'en faisait certes pas partie, mais il lui restait d'autres cartes en main.
Kalyope releva la tête et les yeux vers le garde, son visage exprimant toute l’innocence dont elle était capable, une légère touche de désespoir dans le regard :


- Je... je suis sincèrement navrée d'avoir troublé l'ordre public.

Enfin, la jeune femme rebaissa la tête, attendant la sentence, et priant Akadi avec ferveur pour que le garde se satisfasse de ses excuses et la laisse repartir.

écrit par: Klael Dethyre Mercredi 05 Septembre 2012 à 00h05
Son rôle terminé, l'halfeline se fit forte de passer dans le monde de l'oubli; non sans s'être vexée de la remarque de l'homme. Elle prit néanmoins le temps de surveiller ses faits et gestes, lui qui s'était dirigé vers Kalyope. Elle profita de leur conversation pour se diriger vers la queue de la fontaine.

¤Si ça se trouve, le temps qu'il lui tienne la jambe j'aurais pu remplir mon outre. Mais ce type...¤

Malgré les vêtements et la chaleur pesante, un frisson parcourut le corps de la jeune voleuse. Ce concept de justice, cette façon d'arborer fièrement armure et épée: ce type lui donnait... l'envie de gerber. Son aversion pour le bonhomme se traduisit en un rictus accompagné d'un haussement d'épaule puis elle s'attarda un peu sur la population qui l'entourait ainsi que la cité elle même.

¤C'est quand même sacrément différent...¤

De temps à autres, elle jetait un oeil à sa partenaire et son interlocuteur, des fois que les choses tournent mal. Et si les choses tournaient mal? Ce travail serait-il compromis avant d'avoir commencé? Elle pouffa de rire..

- Petite perverse... Si nous sommes en retard à cause de tes travers.

Elle termina de rire et attendit d'avantage.

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 06 Septembre 2012 à 01h41
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PARCHEMIN
Test de Diplomatie de Kalyope 2(dé) +3 = 5 : attitude inchangée (inamicale)
Test de Détection de Klael : 9(dé)+5 = 14 >< DD 5 : Réussite


user posted imageien ne semblait pouvoir faire changer le serviteur de Tyr d'avis, pas même les yeux de biche de Kalyope. L'homme ne semblait que renforcé dans sa conviction que la jeune femme n'était qu'une perverse insolente.

- N'essayez pas de m'amadouer ! Si les lois de ce pays sont étrangères à vos habitudes décadentes, il est temps que vous en preniez connaissance et que vous les respectiez. Je vous ai prise en flagrant délit d'indécence. La Loi stipule que "toute femme à l'origine d'un contact charnel avec un homme dans un lieu public, sera passible d'une amende de douze dinars et d'une astreinte à domicile d'une dizaine". Et estimez-vous heureuse que je ne vous poursuive pas pour crime de pédérastie. J'ai de nombreux témoins, je vous déconseille donc de contester ce fait. Vous avez cependant le droit de le faire et vous comparaitrez immédiatement à la Haute Cour des Mœurs d'Almraiven. Dans le cas où la Cour vous jugerait coupable, vous encourriez jusqu'à cent-douze dinars d'amende et dix jours de prison.

D'un air triomphant, l'homme toisait Kalyope de toute sa hauteur, lui crachant presque à la figure tandis qu'il déblatérait ses textes de loi. La main sur la poignée de son épée, il n'était décidément pas là pour rigoler. Certains passants, curieux ou outrés, s'arrêtaient pour observer la scène, mettant l'ensorceleuse dans une situation encore plus embarrassante, ce dont le gardien de la paix profitait bien.

De son côté, Klael se gardait bien de s'y mêler, et observait les alentours. Des hommes commençaient à étendre de grandes toiles blanches au-dessus de la cour des écuries, par un système de mâts, de cordes et de poulies. Ainsi, une ombre salvatrice venait couvrir ce lieu de passage et de repos.

Elle faisait la queue derrière un homme guidant à lui seul cinq dromadaires. Devant lui, c'était un autre marchand qui attendait, conduisant un attelage de deux chevaux tirant une sorte de coche.

Du côté de la rue, elle remarqua également un groupe de quatre hommes qui ressemblaient fort à des gardes. Seulement, deux d'entre eux ne portaient ni casque ni armes, mais seulement une robe bleu marine à la mode calishite et un long bâton. Ils venaient des portes de la ville, et ne faisaient que patrouiller. Cela dit, la petite scène entre Kalyope et le serviteur de Tyr avait attiré leur attention, et ils se dirigeaient lentement mais sûrement dans leur direction.

Kalyope quant à elle, n'avait rien vu de cette patrouille, trop absorbée qu'elle était par son conflit avec l'homme de loi.

écrit par: Kalyope Jeudi 06 Septembre 2012 à 12h12
Des élans de colère sourde traversèrent à nouveau la jeune femme, alors que le serviteur de Tyr continuait de s'acharner sur elle, tempérés par le désespoir de faire échouer la mission avant même qu'elle n'ait débuté. Serrant les dents, elle se prit à rêver de lui plonger sa dague dans le ventre, mais la chose n'était pas envisageable.

Finalement, l'absurdité de la situation et la nécessité de s'en sortir à tout prix, lui firent recouvrir un calme glacial. Il lui fallait examiner brièvement les solutions qui se présentaient à elle.
Cernée par les écuries et les badauds, il lui était impossible de fuir. Ou de tuer. Par contre, la proposition de comparaître devant la Haute Cour était alléchante, malgré les peines qu'elle encourait.


¤ Les magistrats seront forcément plus sensés que ce butor. On ne peut me condamner pour cela. ¤

Mais dans le fond, Kalyope savait qu'elle risquait gros. Une condamnation viendrait sans nul doute mettre un terme précoce à ses grandes espérances. Et quand bien même, le simple procès retarderait fatalement son départ pour Sàbra, ce qu'elle ne pouvait se permettre. Enfin, il y avait les femmes du marché... Les gloussements des unes, et les mines scandalisées des autres lui revirent amèrement en mémoire.

¤ Asmodée emporte ces harpies ! Et ce pays de cinglés, qui a l'air si décadent mais dont les lois sont si ridiculement strictes. ¤

L'ultime choix dont disposait l'ensorceleuse était celui de reconnaître sa "faute", que celle-ci lui paraisse surréaliste ou non. Mais l'assignation à domicile restait un problème. Bien qu'elle ne résidât pas dans la région, elle craignait que le garde ne trouve le moyen de la faire moisir en ville dix jours durant.

¤ Peut-être que si je propose de payer deux fois l'amende... ¤

L'idée d'abandonner à cette homme la moitié de la somme qu'il lui restait pour se procurer une monture ne l'enchantait guère, mais semblait la solution qui convint le mieux. Avec un peu de chance, la location d'un cheval n'était pas si coûteuse, et elle pourrait également demander à sa partenaire de lui prêter un peu d'argent, au besoin. Listraë avait laissé entendre que Klael était vénale ; mais dans le cas précis, il en allait de la poursuite de leur mission. D'autant que l’entraide entre partenaires semblait une évidence à la jeune femme.

Ravalant le profond mépris que lui inspirait cet homme étroit d'esprit, manifestement satisfait de pouvoir user du peu de pouvoir qu'on avait bien voulu lui octroyer ; Kalyope se composa un air modeste mais ferme :


- Très bien, je vais vous régler l'amende. En revanche, mon domicile se trouvant à des centaines de milles d'ici, il me paraît compliqué d'y retourner immédiatement.

« Cependant, je quitte la ville aujourd'hui même. Vous serrez donc efficacement débarrassés de ma présence. Et d'ailleurs, pour vous prouver ma bonne foi, et m’acquitter au mieux de ma peine, je paierai le double du montant de mon amende. »

écrit par: Klael Dethyre Jeudi 13 Septembre 2012 à 09h53
L'attente pour l'eau s'éternisait; la conversation de Kalyope aussi. De là où Klael se trouvait, il n'y avait pas grand chose à faire sauf peut-être servir de vigie. Un rôle qu'elle tenait sans en avoir vraiment conscience.

Elle jeta un oeil vers sa partenaire qui, encore au milieu de négociations, semblait ne pas pouvoir se sortir des griffes de ce dépréciable serviteur de Tyr. Il ne restait qu'à tenter quelque chose pour détourner son attention de sa prisonnière.

La voleuse rangea sa gourde, encore et toujours vide, pour se diriger vers le duo pour le moins remarquable des écuries. Elle prit le soin de repérer une dernière fois ce groupe de garde qui s'approchait puis se faufila jusqu'au disciple de la justice. D'un doigt, elle tapota juste au dessus de ses hanches:


- Vous devriez faire vite... Avec cette main sur votre garde, je ne pense pas que vous ferez long feu face à eux. Son doigt se leva pour désigner un point de la foule où le quatuor militaire était censé se trouver. De son autre main, elle mima un mouvement de fuite à l'attention de Kalyope avant de tenter elle-même de s'esquiver.

¤C'est le moment.¤

écrit par: Kalyope Vendredi 14 Septembre 2012 à 19h17
L'ensorceleuse avait sincèrement pensé que la carte de l'honnêteté la tirerait d'affaire ; mais Klael avait surgi, imprévisible, pour l'aider à s'échapper.
Sans qu'elle ait pleinement conscience de ce qui était entrain de se produire, son instinct de survie prit le relais.

Profitant de l'inattention du serviteur de Tyr, elle fit quelques pas en direction de la fontaine, calmement, pour se dissimuler entre les dromadaires qu'un calishite menait à l'eau. Le subterfuge de sa partenaire ne durerait qu'un instant, et ne leur laisserait pas le temps de se cacher pour de bon. D'autant qu'il leur était impossible de se mettre à courir sans attirer l'attention ou l'animosité des passants. Le seul moyen de s'en sortir résidait dans l'éloignement du garde, entreprise risquée s'il en est, mais incontournable.
Kalyope ne comprenait pas qui étaient les hommes auxquels l'halfeline avait fait allusion, mais décida de mettre cette information à profit.
La tête baissée, dissimulée par ses longs cheveux tombant, et la voix presque inaudible, elle psalmodia aussi vite qu'elle le put.

A quelques mètres de là, dans la direction qu'avait indiquée Klael, une voix de stentor s'éleva :


- Vous là-bas, le disciple de Tyr, cessez d'importuner la jeune étrangère et venez immédiatement au rapport !

Son incantation terminée, l'ensorceleuse chercha des yeux l'entrée des écuries la plus proche. Neuf mètres, tout au plus, les séparaient. Neuf mètres qui la mettraient à l’abri, temporairement. Un sursis pour réfléchir plus avant au moyen de quitter la ville avec Klael, comme elles l'avaient initialement prévu.

Il ne lui restait qu'à s'assurer que le garde avait bien tourné les talons, avant de pouvoir s'engouffrer au milieu des bêtes, le plus naturellement du monde... espérait-elle.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 16 Septembre 2012 à 13h27
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PARCHEMIN
Klael s'approche du Tyrien, Discrétion 3(dé)+10 = 13 >< Détection Tyrien ? : détectée
Klael, Bluff 8(dé)+5-5 (circonstances) = 8 >< Psychologie Tyrien ? : Bluff réussi

Kalyope tente de s'esquiver, Discrétion 13(dé)+3 = 16 >< Détection Tyrien ? : Échec
Kalyope lance son imaginaire
Tyrien, Psychologie ? +7(circonstances) >< DD 13 : le tyrien ne se laisse pas berner


user posted image'homme remarqua dès le départ que l'halfeline s'approchait, et il garda un œil sur elle tout en continuant à faire face à la délinquante Kalyope. Pourtant, il se laissa malgré tout distraire lorsque l'halfeline lui signala l'arrivée des gardes, qui n'étaient plus qu'à quelques mètres. Il ne sembla guère surpris de les voir, et se tourna brusquement vers l'halfeline dont il avait reconnu la voix :

- Qu'est-ce que tu racontes, toi... Vous êtes de mèche vous deux, c'est ça ?

Comprenant la manigance, il chercha Kalyope, qui s'était déjà esquivée vers une porte des écuries. Autant dire que lorsqu'elle usa de sa magie pour faire croire à une intervention des gardes, la confusion fut de courte durée, et il ne lui laissa pas une seconde pour rejoindre les écuries. En fait, la voix surgissant de nulle part n'eut quasiment aucun effet. Peut-être que si elle avait parlé en alzhedo, et pas en commun, cela aurait mieux marché...

- Arrêtez-vous ! cria t-il en sortant son épée de son fourreau pour lui courir après. " ! enileflah ettec zetêrra ,suov tE " lança t-il aux gardes, hors de lui. Ceux-ci, malgré la confusion ambiante, formèrent un mur en s'approchant de Klael, menaçants. Ils se parlaient en alzhedo, mettant au point leur tactique pour ne pas la laisser s'échapper. Celle-ci consistait apparemment à lui bloquer l'accès vers les portes de la ville. Il lui restait donc la direction de la cour, ou celle de la rue, vers le centre ville. Elle pouvait également se rendre tant qu'elle n'avait rien fait de grave.

Car la situation était critique. Elles étaient deux contre cinq hommes, et entourés de badauds qui n'étaient sans doute pas acquis à leur cause. Ils pouvaient servir à la fuite des deux aventurières en les dissimulant, et la roublarde avait déjà usé de cette astuce avec succès, mais ils pouvaient aussi devenir une menace s'ils décidaient d'aider les gardes à les attraper...

écrit par: Kalyope Lundi 24 Septembre 2012 à 10h30
Kalyope se sentait proche de l'implosion.

Depuis qu'elle avait posé le pied dans l'enceinte des écuries, les choses allaient de mal en pis ; chaque tentative pour s'en sortir la laissant plus démunie.
Une grande lassitude la gagna, la privant d'une partie de son esprit combatif. Bien entendu, elle ne se laisserait pas prendre sans se battre – encore moins en de pareilles circonstances, mais elle ne voyait pas l’intérêt d'un nouveau coup d'éclat, préférant compter sur un talent aussi précieux que l'Art : l'éloquence et la manipulation. Si les trois sharites de la nuit précédente avaient réussi à la prendre pour la Dame de la Perdition elle-même, il lui semblait impossible que cette poignée de gardes imbéciles ne se laisse berner de même. Bien que dans le cas précis, elle comptait s'approcher le plus possible de la vérité.
Elle devait cependant user de la magie une fois encore, afin de communiquer à distance avec sa partenaire sans que personne ne les entende. Tendant son index vers l'endroit où se trouvait Klael, elle murmura quelques mots à son intention :




Toujours avec un calme parfait, elle émergea d'entre les camélidés et avança de quelques pas vers les cinq hommes, pour leur montrer qu'elle n'avait jamais quitté les parages ; et se plaça face à eux, droite et digne, le visage froid et fermé. Elle dévisagea le petit groupe avec une condescendance à peine dissimulée, avant de prendre la parole :

- Vous pouvez m'expliquer pourquoi ces cris et ce branle-bas de combat ? Nous sommes toujours là devant vous, que je sache.

« Il existe bien un lien entre cette halfeline et moi, je ne le nierais pas, d'autant que je n'ai aucune raison de le faire. Nous ne sommes pas de mèche, comme vous dites de manière si insultante. C'est le conflit avec l'Amn et l'Halruaa que vous recherchez ? »

« Ma compagne et moi sommes actuellement en mission diplomatique, mission que votre petit cirque est entrain de sérieusement compromettre. Car notre temps est plus que compté, et nous devrions déjà être en route. »

L'ensorceleuse se tourna alors vers les quatre gardes nouvellement arrivés :

- Votre collègue étant manifestement incapable d'entendre raison, j'ai été forcée d'user de certains subterfuges (pacifiques, vous en conviendrez) ; puisque, comme je viens de le dire, la mission ne saurait attendre.

« Vous ignorez sans doute ce qu'il me reproche : un adolescent m'a aidée à me repérer en ville, lorsqu'il a vu que j'étais totalement perdue. Pour le remercier de sa gentillesse, je l'ai embrassé sur le front. Le FRONT ! Geste assimilable à de l'affection maternelle dans mon pays, et non aux caresses d'une amante.
Alors, je ne puis et veux juger de vos pratiques dans l'intimité, mais gardez vous d'y mêler ceux qui n'ont pas le goût de la perversion. De plus, je vous le rappelle, je suis en mission diplomatique. Ce qui signifie que je ne peux, sans y être contrainte, faire quelque chose pour enfreindre les lois dans le pays où je me trouve. Bien entendu, ceci ne s'applique pas aux lois que j'ignore ; et d'un point de vue strictement légal, vous me voyez bien navrée de les avoir enfreintes. »

« Quoi qu'il en soit, c'est moi-même qui suis l'accusée dans cette affaire, et non ma partenaire. Vous n'avez pas à vous en prendre à elle. »

« Quant à moi, je réitère mon offre de payer à la Justice le double de mon amende, puisque ne pouvant être assignée à domicile. Faites moi la grâce d'accepter et qu'on en finisse. Je ne souffrirai pas que l'honneur de notre fonction continue d'être entaché, ni que notre mission soit mise en péril plus longtemps. »

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 05 Octobre 2012 à 19h05
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PARCHEMIN
Kalyope lance message
Kalyope, test de Bluff 9(dé)+8 = 17 >< Psychologie 17 : Réussite


user posted imagealgré la situation, le Tyrien finit par se calmer et par entendre raison. Ou peut-être avait-il pressenti la masse d'ennui qui accompagnerait l'arrestation de ces deux drôles de diplomates... Quoi qu'il en fût, il rengaina son arme et ordonna aux quatre gardes de se mettre au repos.

- Pour votre gouverne, sachez qu'en tant que prêtre de Tyr, je commande aux gardes d'Almraiven, et c'est donc à moi qu'il faut vous adresser, pas à eux. J'accepte votre amende, mais que je ne vous revoie plus jamais dans cette ville ! Cela compte pour vous, et votre petite fouine de partenaire.

C'est sans tarder que Kalyope s’acquitta de son amende majorée de vingt-quatre pièces d'or, et le Tyrien comme les gardes les laissèrent s'en aller, elle et Klael. Elles avaient failli écoper d'un sérieux contretemps sur leur mission... Mais il leur restait à trouver une monture.

Elles pénétrèrent dans les écuries, et un commis finit par les diriger vers le propriétaire des lieux, qui occupait une petit bureau séparé des animaux. Il avait de nombreux clients et elles durent patienter encore avant que n'arrive leur tour, et Klael put mettre ce temps à profit pour se désaltérer et remplir son outre. Le propriétaire de l'écurie un homme grand et fin, au bec d'aigle et aux yeux perçants. Ses atours et ses bijoux montraient une certaine richesse, et il parlait vite, visiblement pressé de conclure une affaire avec les aventurières. Voyant qu'il avait affaire à des étrangères, il s'adressa à elles dans la langue des marchands :


- [commun] Tiens, c'était vous, tout ce bazar dans la cour ? Peu importe, dites-moi en quoi je peux vous aider.

écrit par: Kalyope Mercredi 10 Octobre 2012 à 11h17
Si Kalyope fut plutôt surprise de voir le clerc de Tyr capituler aussi facilement, elle se garda bien de le montrer. De même qu'elle dissimula son agacement, lorsque celui-ci traita sa partenaire de fouine. Ces vétilles ne devaient en rien venir atténuer l'efficacité de son argumentation, ni contrarier - encore - la poursuite de la mission. Plus aucun obstacle ne devait venir se dresser sur leur chemin...
A ces quelques détails près, la jeune femme était ravie de son petit effet, et considéra la mise en garde du Tyrien avec légèreté. Elles trouveraient bien un moyen quelconque de dissimuler leurs traits, lorsqu'il leur faudrait revenir à Almraiven ; quitte à se séparer dès lors qu'elles entreraient en ville pour ne pas constituer un couple facilement repérable.
Car elles reviendraient en ville dans tous les cas. Même si Listraë acceptait de convenir d'un autre lieu de rendez-vous, il faudrait restituer les montures : délestée de la moitié de son pécule, Kalyope n'avait aucunement l'intention d'en acquérir une.

Rendue nerveuse par les derniers événements, l'ensorceleuse s'inquiéta soudain de savoir si l'homme qui leur faisait face était bien là pour leur louer des chevaux, et non les vendre. Il n'avait cependant pas l'air de posséder la patience requise pour le négoce. Ce constat ne la rassura pas pour autant. A en juger par sa mise, la location de bêtes de selle devait être plutôt lucrative. A moins qu'il ne pratiquât des prix exorbitants, ce qu'elle n'allait pas tarder à découvrir.
Pressée elle aussi d'en finir, Kalyope ignora délibérément l'allusion du calishite aux troubles antérieurs, pour aborder directement le sujet qui l'intéressait :


- Nous avons besoin de deux montures harnachées, rapides et résistantes. Pour une dizaine de jours.

L'ensorceleuse jeta un coup d'oeil interrogateur à Klael, pour voir si celle-ci avait quelque chose à ajouter.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 14 Octobre 2012 à 18h44
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user posted imagee marchand griffonna quelques chiffres au fusain sur un morceau de parchemin, et répondit promptement à la demande de Kalyope.

- Pour la location de deux bêtes pour dix jours, cela vous ferait dix-huit pièces d'or, plus une caution de cent-soixante-trois pièces d'or. Cela dit, je n'ai malheureusement pas de montures rapides à la taille d'un halfelin. Je vous conseille donc de prendre une seule monture, avec une selle où vous pourrez monter tous les deux. Cela vous reviendrait à neuf pièces d'or, plus quatre-vingt pour la caution. Je vous rendrai cette dernière dès que vous ramènerez les bêtes. Vous voyez que je n'essaye pas de vous avoir, j'aurais pu vous louer une bête de plus ! Mais je préfère que ma clientèle soit satisfaite, et puisqu'il semble que vous soyez pressés, je vous fournirai ma bête la plus rapide... D'ailleurs, vous pouvez la voir tout de suite, si vous le désirez.

L'homme semblait des plus professionnels dans son attitude comme dans ses paroles, mais les deux aventurières pouvaient-elles débourser une telle somme..?

écrit par: Kalyope Jeudi 18 Octobre 2012 à 12h25
¤ Bon sang la caution ! Je n'y avais pas pensé. ¤

Evidemment, elle n'y avait pas songé... A ce détail comme à beaucoup d'autres, depuis qu'elle avait quitté le domicile parental. Avide d'odyssées merveilleuses et d'aventures extraordinaires, Kalyope était partie à la rencontre de sa destinée avec une insouciance et une candeur qui allaient finir par se retourner contre elle. Preuve en avait déjà été faite avec le malheureux baiser donné à Nyssa.

¤ Il faut que je redescende sur terre ou je vais finir par me rendre ridicule aux yeux de Klael et de Listraë. ¤ pensa la jeune femme avec amertume.

Ce constat s'était pourtant déjà imposé à l'ensorceleuse, qui dans le fond, ne manquait pas de lucidité. Mais au plus profond d'elle même, elle semblait penser qu'il n'y avait pas réellement matière à s'inquiéter pour si peu, qu'elle s'en sortirait toujours quelque soit la situation, et qu'il n'était donc pas nécessaire de venir assombrir sa jolie rêverie par des choses aussi triviales.


¤ Enfin en attendant, ça semble mal engagé pour les montures... ¤

Elle se sentait tout à la fois très préoccupée par le fait qu'elles risquaient de devoir se rendre à Sàbra à pied; et confusément convaincue que cela n'arriverait pas.

Se rendant compte qu'elle fixait le marchand d'un air un peu crispé, Kalyope se ressaisi.

- Pardonnez moi, je calculais mentalement. Votre offre est tout à fait généreuse, cependant il faut que je me concerte avec ma partenaire, quant à l'état de nos finances. J'en ai pour une minute.

Baissant la voix, elle s'adressa à Klael dans sa propre langue, pour éviter un maximum d'oreilles indiscrètes.




écrit par: Ithek le Gris Jeudi 01 Novembre 2012 à 18h21
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user posted image contrecœur, Klael décrocha sa bourse de ceinture, et déposa sur le bureau huit pièces de platine. Kalyope y ajouta les neuf pièces d'or de la location, et le marchand, ravi, empocha le tout. Il se leva, invitant ses deux clientes à le suivre.

- [commun] On ne voit pas beaucoup d'étrangers, par ici, à part quelques marchands du Téthyr ou de l'Amn mais ça n'a pas l'air d'être votre cas ! J'espère que vous n'aurez pas de problèmes, là où vous allez. J'imagine que vous allez au nord... La campagne est plutôt sûre, sauf si vous vous aventurez dans la forêt de Mir.

Ils sortirent dans la cour pour rejoindre l'aile opposée des écuries. Ils passèrent entre des boxes, ou patientaient des chevaux de belle taille, taillés pour la course. Le gérant de l'écurie choisit un étalon à la robe marron, qui finissait de se faire brosser par un employé. Énergique et en pleine santé, c'était sans nul doute une excellente monture.

- Voilà, il s'appelle Jasmal. Alors, satisfaites ? Bien... Haseid, tu t'occupes de ces deux jeunes voyageuses ? Parfait. Bon voyage mesdames, et à votre service...

Il ne fallut que quelques minutes à Haseid pour équiper le cheval de sa selle, des mors et de la bride. Deux sacoches permettaient également de ranger les affaires encombrantes. La partie la plus délicate fut de monter en selle, car ni Klael ni Kalyope n'avait fait d'équitation. Mais elles étaient toutes les deux douées et agiles, et il ne leur fallut pas longtemps avant de trouver une bonne position, et d'apprendre à guider Jasmal dans la direction voulue. Le plein d'eau fait, elles franchirent les portes de la ville, quittant Almraiven pour les luxuriantes campagnes calishites.

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