Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre 1, RP - Le Temple Perdu
écrit le : Mardi 27 Mars 2018 à 14h26 par Virgile
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Le temps de la réflexion fut suffisant pour que le thé refroidisse. Mais une fois décidé, Virgile le bu tout de même et en tira un grand réconfort.

La majorité des habitants du village était sous terre, et sauf à vouloir leur voler de l’or, il ne servait à rien d’y retourner. Par déduction, il y avait de fortes chances pour trouver au village ceux qui tiraient les ficelles et avaient envoyé les autres dans la mine.
La nuit avançait, et le garde qui s’était échappé avait déjà du rejoindre Lao-Bah – s’il ne lui était pas arrivé malheur. Peut être même des renforts étaient-ils en route, par crainte de se voir voler l’or d’une nuit de labeur. Dans ce cas, si le moine ne les rencontrait pas en route, l’exploration du Village n’en serait que plus aisée.
Avec un nouvel entrain Virgile entrepris de retourner au village. Seul, de nuit, par le chemin qui traversait la jungle…

La première difficulté était de ne pas se perdre. Même s’il aurait préféré s’en passer, le noctambule fut obligé de s’éclairer à la lumière se ta torche éternelle, car trop peu de lumière de la lune filtrait à travers les arbres. Sa fidèle et inutile arbalète dans une main, torche dans l’autre, il parcourut ainsi une bonne partie du chemin. Autant pour ne pas se retrouver sous les griffes d’un animal sauvage, que pour prévenir la rencontre d’un groupe venu du village, le moine progressait avec tous ses sens en alerte.

Grand bien lui prit, car une ombre mouvante l’alerta que quelqu’un – ou tout un groupe – se déplaçait au loin avec une lumière. Précipitamment, Virgile éteint sa propre torche, et s’engouffra dans la jungle. A l’abri derrière un tronc, il posa son sac a terre, et chercha à déterminer s’il avait été repéré.
De ce qu’il entendit, aucun cri, ni aucune alerte ne fut donnée. Et après quelques seconde d’attente, il finit par voir plusieurs humains sur le chemin.
Aucun visage ne lui était familier, mais se rendit compte que parmi les cinq qui composaient le groupe seul deux étaient léthargiques. Les trois autres étaient armés d’épée et avaient l’air de savoir où ils allaient. Il étaient contrariés et déterminé à atteindre la mine pour trouver l’auteur du trouble. Fort heureusement pour le moine, il avait camouflé sa lumière à temps et personne ne sembla se rendre compte qu’il les épiaient. Le petit groupe finit par passer, et le furtif enquêteur sorti de sa cachette.
La voie libre, il parcourut tout de même la distance qui le séparait du village avec précaution. Mais nul autre garde ne troubla sa fin de balade, et la porte ouest de l’entrée finie par surgir de la forêt..



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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Mardi 10 Avril 2018 à 20h25 par Virgile
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Dans un silence inquiétant, la palissade se dressait face à Virgile. Donnant l'impression d'être rudimentaire et facilement franchissable lorsqu'il l'avait vu de jour, l'obstacle lui semblait beaucoup plus impressionnant maintenant qu'il était coincé de l'autre côté. A intervalle régulier des torches étaient disposées en haut du mur, probablement pour que des gardes puissent faire leur ronde. Mais après quelques minutes d'attente il ne détecta pas le moindre signe de surveillance, ni à la porte, ni en haut de l'enceinte.

Sans alliés, et en terrain ennemi, le moine savait que la réussite de son excursion dépendait entièrement de sa discrétion. Aussi décida-t-il d'abandonner son sac à l’orée de la forêt, et ne prenant que le strict nécessaire – dont sa corde en soie – et parti à l'abordage de l'obstacle. A bonne distance de la porte, il fit un nœud à sa corde, et la lança pour la fixer aux troncs d'arbres qui constituaient la palissade. Ce fut chose faite après quelques essais, mais le plus dur restait à venir.
Laborieusement, il tenta de gravir les trois mètres de hauteur. Corde tendue, dos bien parallèle au sol, Virgile glissait pourtant sans cesse. Après moult échecs il finit par nouer la corde à plusieurs endroits, pour se donner plus de prise lors de l'ascension. Cela fut a peine efficace. Et ce n'est qu'après de nombreuses tentatives qu'il arriva enfin à se hisser à califourchon sur la palissade, exténué.

Fort heureusement, nulle ronde ne vint perturber son répit. Du haut de son perchoir il pu observer le village endormi, mais il ne vit aucune activité. Il lui sembla qu'a l'étage de la maison du bourgmestre, une fenêtre était éclairée, mais rien de plus.
Descendant plus facilement qu'il n'était monté, il se retrouva dans une ruelle silencieuse et entrepris de rejoindre le seul signe de vie qu'il avait repéré.

Rasant les murs des habitations. Tendant l'oreille à chaque angle d'un bâtiment. Virgile se montra prudent, et réussit à atteindre le centre du village sans se faire repérer. Il faut dire que lui non plus, ne vit pas âme qui vive..
Dos à la demeure principale de Lao-Bah, il n'osa pas se poster sous la fenêtre éclairée qui donnait sur le puits et la place du village. Il resta sur un des côté du bâtiments, en espérant entendre quelquechose. Mais rien ne parvint à ses oreilles. Il entrepris alors de faire le tour de la bâtisse, et se posta de l'autre côté. Mais là encore, rien. Enhardi par l'absence totale de garde visible, il se risqua à se montrer sur la place du village. Mais même une fois posté sous la fenêtre, il ne pu entendre de conversation. Des personnes étaient là, mais impossible de dire ce qu'elles manigançaient.

A n'en pas douter, quiconque étaient encore présent et actif dans le village quasi-désert, était forcément au courant de l'activité de la mine. Et tout semblait indiquer que le bourgmestre participait à l'exploitation du village.
Entrer discrètement dans la demeure semblait voué à l'échec. Virgile se remit donc à arpenter le village à la recherche d'autres preuves, ou bien de quoi mettre à mal l’organisation des esclavagistes.



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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Jeudi 19 Avril 2018 à 10h47 par Virgile
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Ses pas le menèrent vers la caserne au Nord du Village. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, un garde se tenait devant.. montant la garde.
Qu'y avait-il de si important dans ce bâtiment pour qu'il soit le seul à être surveillé ? Virgile ne l'apprendrait que bien plus tard, car il décida de poursuivre sa visite sans risquer de donner l'alerte.

Il finit par rejoindre l'enceinte opposée à celle qu'il avait fastidieusement escaladé, et la longea jusqu'à atteindre la porte sud. Il ne découvrir pas de nouveaux signes de vie. Par curiosité, il écouta les bruit qui provenaient de l'auberge où ils avaient séjourné la veille. Mais là encore, tout semblait désert. Quand finalement il se retrouva de l'autre côté de la place du village, en face de la résidence du bourgmestre, il dû se résoudre à agir. Tourner en rond ne servirait à rien, et le temps ne jouait pas en sa faveur. De plus, le moine avait l'intime conviction qu'il trouverait une solution, un remède peut être, s'il arrivait à pénétrer dans la demeure et atteindre la pièce éclairée.

Alors retournant sur ses pas, il grimpa dans une des tours qui bordait la palissade, et se saisi d'une torche. Il jeta son dévolu sur un petit entrepôt inhabité, le plus à l'est du village, et lança la torche sur son toit. Les roseaux qui le couvraient ne tardèrent pas à prendre feu, et rapidement des flammes atteignirent une taille respectable. Virgile s'éloigna et se positionna de manière à pouvoir voir l'entrée de la Maison du village.

Une minute tout au plus ne s'écoula avant qu'une agitation s'empare des rares personnes réveillées. Le garde en faction, probablement, avait rapidement repéré la lumière du feu et donné l'alerte. De ce qu'il entendait, Virgile compris qu'il avait été rejoint par d'autres et qu'ils cherchaient à éteindre le feu. Les ordres criés en pleine nuit avaient fini par arriver aux oreilles des occupant de la maison, et la porte d'entrée finit par s'ouvrir. La première personne à en sortir ressemblait aux autres gardes armés. Le moine ne se souvenait pas l'avoir croisé jusqu’à présent. Immédiatement après, sorti également un homme costaud et qui n'avait pas l'allure d'un garde. Et pour cause, Virgile le reconnut immédiatement, il s'agissait du patron de l'auberge.
Tous deux prirent rapidement la direction de l'incendie et disparurent dans le village.
Enfin, l'enquête avançait. Il venait probablement de découvrir la tête pensante de l'organisation. Mais puisqu'une bonne partie de la milice du village était de connivence, il serai difficile de le faire tomber sans l’appui des villageois. Il fallait donc trouver un moyen de faire cesser l’envoûtement.
Profitant que la voie soit libre, il traversa prestement la place, et s’engouera dans la maison qui n'avait pas été refermée.

A son entrée, Virgile analysa la disposition des lieux.
Sur sa gauche, un escalier menait à un couloir à balustrade qui déservait l'étage. Et a première vue, le rez-de-chaussez se composait d'une cuisine et d'un salon. Ne sachant pas de combien de temps il disposait, le moine décida d'aller directement à son but, et monta à l'étage pour rejoindre la pièce éclairée. Après être passé devant ce qui semblait être deux chambres fermées, et une bibliothèque, il pénétra dans un petit salon.

Deux fauteuils, un meuble avec quelques livres, une commode et une petite table composait le salon. Visiblement, les deux hommes qui étaient sorti tenaient ici une conversation d'affaire. Et puisque deux lingots d'or trônaient sur la table, Virgile n'eut aucun mal a savoir quel était le sujet de leur discussion. Il s'en saisit, mais se rendit compte qu'ils risquaient de l'encombrer ou lui causer du tort s'il était pris avec. Alors il décida de les cacher simplement derrière quelques livres de l'étagère. Il fouilla rapidement la commode, et en tira quelques papier qui traitaient des comptes de la mine. Mais rien concernant la manière par la quelle ils tenaient les villageois à leur service.

Le moine décida d'abandonner cette pièce et visita la bibliothèque. Parcourant rapidement les étagères, rien ne lui sembla utile pour résoudre son énigme. Une livre posé sur un chevalet attira son attention. Traitant de la botanique de la région, son usure montrait qu'il avait été de nombreuses fois consulté. Mais pas récemment. Après un rapide survol des pages les plus utilisé, ne trouvant pas rapidement de pages traitant de plante pouvant servir d'enchantement, il le prit avec lui pour l'étudier plus tard.

Pour avoir l'avantage du terrain, au cas où quelqu'un reviendrait et le coincerait à l'étage, Virgile répandit quelques chausses-trappes dans le couloir, devant la bibliothèque. Puis, il décida de s'attaquer aux chambres.
La première qu'il essaya d'ouvrir était fermée à clef. N'ayant pas de temps à perdre, il donna un violent coup de pied dans porte qui s'ouvrit avec vertement.
Aucun bruit d'alerte ne succéda à cette entrée fracassante, Virgile sembla donc avoir encore un peu de temps devant lui.

Mais après quelques pas dans la chambre, il se rendit compte avec stupeur que le lit était occupé. Malgré tout.. quelqu'un dormait là.



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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Vendredi 04 Mai 2018 à 09h00 par Virgile
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Dans le silence qui suivi son entrée dans la chambre, Virgile pu s’assurer que ses yeux ne lui jouaient pas de tour. Un bruit de respiration - presque de ronflement - provenait du lit. 
S’approchant doucement, comme si le grincement du plancher risquait de le réveiller, il finit par découvrir le visage du dormeur. Il s’agissait du Bourgmestre en personne. 
L’occasion de poser des questions était trop belle, aussi le moine décida-t-il de le réveiller. Mais toutes les tentatives classiques furent vaine, alors il du se résoudre à le cogner. 
Mais malgré le coup qu’il lui porta l’objectif ne fut qu’a moitié atteint, car si l’homme finit par se mettre tant bien que mal assis sur le bord du lit, il ne semblait pas pour autant être sorti de son rêve. Visiblement vaseux et incapable de prononcer la moindre phrase cohérente, Virgile compris que le Bourgmestre était lui aussi sous l’emprise du mal qui atteignait tout le village.

Ne pouvant tirer quoi que ce soit d’intéressant du pauvre bougre, il fouilla la chambre, puis le laissa planté là pour explorer l’ultime chambre. Cette dernière était une copie conforme de la précédente, à ceci prêt qu’elle était vide. Dans la commode, il trouva quelques pierres précieuses, mais rien que ne semblait pouvoir désenvoûter les villageois.

Alors que Virgile dû se résoudre à redescendre, il eu la présence d’esprit de tenter quelquechose. Puisque les habitants semblaient obéir à des ordres, il retourna voir l’occupant du lit et lui intima de le suivre, pour voir.
Et l’homme en chemise de nuit le suivit.
Mais ne sachant que faire de cet encombrant bagage, Virgile lui ordonna de garder l’étage pendant qu’il descendait visiter le salon. Le bourgmestre se posta en haut des escalier, et ne bougea plus.
Le moine lui, entrepris d’explorer le rez-de-chaussez. Après une rapide inspection du salon, il ne trouva rien en lien avec les activités de la mine. Il passa alors à la cuisine, qui en dehors de épices et herbes habituelles, ne contenait pas de quoi envoûter tout Lao-Bah.

Une fois passé l’euphorie d’avoir découvert une bonne partie de ce qui se tramait au village, Virgile dû se rendre à l’évidence. Il était coincé dans la maison, et n’avait pour autant pas de solution au problème. 
Coincé était le terme. Car il ne tarda pas à entendre des voix provenant de l’extérieur. Un homme donna un ordre : celui de retrouver les responsables de l'incendie, mort ou vif, puis il entra dans la demeure avant de refermer derrière lui.

Virgile était sous tension. Alors qu'il entendait les pas du nouveau venu, il tenta de réfléchir sur la meilleure action à faire.
Fuir ? Il avait amassé de nombreux indices pour confondre les coupables. Il pouvait rentrer au temple, et espérer revenir le lendemain avec ses compagnons pour faire cesser la mascarade. Mais cela risquait de virer à l'affrontement.
Non, il devait si possible mettre fin dès ce soir à l'esclavage.
Il n'eut pas le temps d’échafauder un plan d'attaque que l'homme qui était rentré se trouvait déjà confronté au bourgmestre qui lui barrait le passage. Connaissant bien son affaire, il compris immédiatement que quelqu'un s'était introduit et avait réveillé et ordonné au somnambule d'agir. Il se retourna promptement et démasqua le moine qui avait essayé de se faufiler derrière lui.
Il s'agissait de l'aubergiste – probablement la tête pensante – qui dégaina aussitôt une rapière prêt à en découdre.

Virgile livra alors le combat le plus laborieux de toute sa vie. Et presque le dernier..
Sans se préparer, et sans attendre, il s'élança au contact de son adversaire. Son assaut, qu'il voulait étourdissant, se soldat par un échec. Son adversaire, visiblement un habitué des combats, riposta et toucha facilement.
Attribuant son échec à sa position défavorable dans les escalier, le moine recula et lança une flasque d'acide. Cette dernière atteint son objectif et blessa le roublard. Mais cela eu pour effet d'enrager son adversaire qui à nouveau porta un coup.
Le moine compris qu'il ne fallait plus laisser son adversaire attaquer, et tenta donc de l'étourdir. Peine perdu, puisqu'il ne réussit pas à le toucher. Heureusement en retour, l'aubergiste rata lui aussi son coup.
Dans une ultime tentative, Virgile essaya de nouveau d'empêcher son adversaire d'agir en appliquant la technique qui lui avait tant servi par le passé. Mais là encore, il échoua. Avec une facilité déconcertante par contre, l'épée s’abattit sur lui avec une efficacité décuplée et lui infligea de lourds dégâts.

Virgile était mal en point. Il fallait avant tout empêcher son adversaire de continuer à le toucher. Se mettant momentanément en position défensive, il eu le temps de boire le contenu d'une potion augmentant la dextérité avant de subir un nouvel assaut. Heureusement, il esquiva l'attaque. Ses blessures étaient telles que le moine prit encore le temps d'avaler une potion de soin.
Grand bien lui en pris, car malgré toutes ses précautions, il souffrit encore de l'attaque suivante qui le laissa exsangue. L’aubergiste lui avait porté un coup qui aurait pu lui être fatal.

Il n'y avait plus d'autre issue. Il devait défaire son adversaire. Une idée lui traversa l'esprit – un peu tard peut être. Il cria au bourgmestre d'attaquer également l'homme à l'épée. Ce qu'il fit, modestement à main nue. Il s’élança et tenta d'agripper l'aubergiste, sans succès.
Essayant de profiter de l'occasion, Virgile tenta d'asséner un maximum de coups à son adversaire. Mais seul un coup de poing atteint mollement son adversaire sans lui infliger de dégâts significatifs.
Sentant la victoire à portée de main, le roublard se précipita peut être, et ne parvint pas à réitérer ce qu'il avait réussi jusqu'à présent. Il rata sa cible, ce qui laissa une nouvelle chance au moine.
Ce dernier était dans un état second. Après une nouvelle tentative de lutte de la part du bourgmestre, il n'avait pas d'autre solution pour renverser la situation que de placer enfin un déluge de coups efficace. Peine perdue. Sans grande surprise, ses attaque ne firent pas mouche.
Était-ce de la malchance, ou au contraire avait-il eu beaucoup de réussite jusqu'à présent ? Toujours est-il que l'aubergiste ne réussit pas non plus à achever le combat, et laissa a Virgile – exsangue – la possibilité de sauver sa peau.
Le nouvel échec du bourgmestre à saisir l'aubergiste donna le signal de l'attaque. Pour la énième fois, Virgile s'attacha à porter un maximum de coups à son adversaire.
Et il y parvint. Pied et poing virent fracasser côtes et pommette de son adversaire. Et tout aussi improbable que le combat qui avait précédé, les coups furent suffisamment puissant pour que le roublard s'effondre au sol, inanimé.


Dans le silence qui suivi le combat, Virgile paniqua. Si le moindre adversaire faisait irruption dans la maison, il n'en sortirait pas vivant.
Il se dirigea vers le fond de la bâtisse, pour trouver une autre issue que la porte d'entrée. Mais il craignait de se faufiler dehors et de se trouver nez à nez avec un garde.
Il songea un instant à sauver l'aubergiste et s'en servir pour s'échapper du village. Mais quand il revint pour lui prodiguer des soins, ce dernier avait déjà rendu son dernier souffle. Il fouilla le corps, et ne trouva d'intéressant qu'une imposante clef attachée autour de son cou.

Pressé de fuir le village, le moine profita une dernière fois du bourgmestre. Il lui ordonna d'aller vers la porte nord du village, et de crier de toute ses forces pendant 5 minutes. Ce dernier, comme précédemment, exécuta l'ordre et sorti de la maison.
Quelques instants plus tard, Virgile pu l'entendre vociférer. Cela ne manquerai pas d'attirer les derniers gardes oisifs qui ne seraient pas occupés à éteindre le feu.
Saisissant sa chance, essayant de ne pas penser à la douleur de ses blessures, il s'échappa dans la ville. Mais pour rentrer au temple, il lui fallait tout d'abord traverser la jungle. Et peut être affronter des bêtes sauvages. Et une fois au temple, il n'était pas exclus qu'il croise les villageois sur le retour.
Dans son état, ce n'était pas raisonnable. Passant devant le magasin du village, il brisa les bambous qui barraient les fenêtres et s'y engouffra. Se souvenant de sa visite de la veille quelles étagères supportaient les potions de soin, il s'y dirigea, et se soigna sommairement. Les cris du bourgmestre avaient cessé, Virgile ne resta donc pas davantage. Il sorti prudemment et rejoint discrètement la porte ouest du village.
Nul ne lui barra la route, et une fois à l'extérieur il pu récupérer son sac.

Encore ébranlé par son combat, il entreprit le chemin du retour avec une certaine appréhension. Sa torche lui était indispensable pour progresser, mais il redoutait qu'elle alerte la procession de villageois et d'esclavagiste après leur nuit de travail.
Accompagnés des insectes attirés par la lumière, et entouré par les bruits de la jungle, le trajet de retour sembla interminable. Mais l'enceinte du temple fini par poindre sans que Virgile ne rencontre la moindre inquiétude. Il pu éteindre sa torche, mais n'était pas encore totalement tiré d'affaire.
En effet, s'il n'avait pas rencontré la procession lors de son retour c'est donc que les villageois se trouvaient encore dans le temple.
Avec prudence, il passa la porte pour se retrouver dans la première cour. Cette dernière était vide, mais le moine pu entendre le bruits des mineurs qui remontaient des profondeurs et se rassemblaient dans la seconde cour.
Peu désireux de se retrouver sur leur chemin, Virgile se rendit rapidement dans la salle en damier, puis passa par le couloir où il avait dormi et atteint l'autre ouverture qui lui permis d'épier ce qui se passait dans la cours au fumeroles.

De ce qu'il pu apercevoir, la majorité des travailleurs étaient remontés et attendaient là. Les gardes qui les surveillaient étaient nerveux. Quelquechose d'inhabituel les tracassait, et ce n'était pas simplement l'incursion de Virgile un peu plus tôt dans la nuit. Ils semblaient attendre quelque-chose, ou quelqu'un..
Mais l'aube approchait et finalement ils durent se résoudre à partir visiblement contrariés.

En quelques minutes, le temple se vida et la nuit redevint silencieuse. Prudemment, le moine sorti de sa cachette pour rejoindre les escaliers qui menaient au souterrain. Alors qu'il se demandait comment en condamner l’accès, il se souvint d'une imposante grille bas de l’escalier – ouverte quand il était passé. Songeant à l'attitude des gardes, et au fait qu'il avait neutralisé l'aubergiste, il se souvint de la clef qu'il avait récupéré à son cou.
Convaincu qu'elle pouvait fermer la grille, il se risqua dans l'ouverture et vérifia si elle correspondait.
Avec CLACK retentissant jusque dans les couloirs désormais vide, la serrure fonctionna, scellant le passage vers les entrailles du temple.

Las et exténué, Virgile remonta à la surface, et replaça l'autel de telle manière à masquer l'accès au souterrain. Puis, il retourna dans la pagode afin de discuter avec le vieux gardien de la suite à donner aux événements de la nuit..



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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Jeudi 07 Juin 2018 à 19h53 par Virgile
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Epilogue :

Virgile franchit les dernières marches qui menaient à l'étage de la pagode un peu hébété. Laconiquement, il résuma ses actions de la nuit, ne s'attendant pas à ce que le vieil homme s’enthousiaste de son exploit solitaire.
Étonnamment, ce dernier parut satisfait de la situation et sembla même apprécier que le moine lui confie les clefs des souterrains.

L'action était plutôt symbolique, puis qu’avec de l'acharnement et quelques heures de travail il était toujours possible de briser la porte ou de casser la roche au niveau des gongs. Mais dans ce cas, la mine devenait libre d'accès pour n'importe qui et surtout il n'était plus possible d'y retenir des travailleurs forcés.
En effet, l'état second des villageois était du à l’inhalation de la fumée émanant des foyers présent dans la première pièce des souterrains. D'une durée limité, l’envoûtement devait être renouvelé régulièrement en maintenant les ouvriers enfermés dans cette pièce.

Faute de clefs, les gardiens n'avaient pu contenir dans les vapeurs enivrantes les travailleurs remontant des galeries. Les premiers esprit se désembrumèrent le lendemain. Mais une partie des gardes esclavagistes avaient déjà compris que leur heure avait sonné en découvrant le corps de l'aubergiste – leur chef – et avaient fuit le village. D'autres trop optimistes et pensant pouvoir reprendre la main sur Lao-Bah, ou simplement trop peureux pour tout abandonner et partir avant l'aube à travers la jungle, assistèrent au « réveil » des habitants.
Retrouvant rapidement la mémoire et leurs moyens, ces derniers eurent tôt fait de désarmer et mettre au cachot les trafiquants – en attendant pire – et découvrirent qu'une des casernes du village servait de fonderie pour l'or extrait des galeries.

Les aventuriers, et Virgile en particulier, furent amplement remerciés d'avoir libéré le village du joug des esclavagistes. Dans la liesse générale le moine fut tout excusé pour son vol au magasin, ainsi que pour avoir molesté et profité de l’envoûtement du bourgmestre. De même, bien que les dégâts occasionnés par l'incendie soient important, ils étaient largement compensés par les quelques lingots récupérés dans les caisses des exclavagistes.

Avant de quitter pour la dernière fois le temple, le vieux gardien ayant estimé Virgile digne de confiance lui remit un fruit magique qui, d'après lui, avait des propriétés curatives exceptionnelles..

Fort de ces nouvelles expériences et des présents offert en récompense, nos aventuriers purent se lancer dans de nouvelles aventures tandis que Lao-bah tenait de nouveau sa destinée en main..



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Virgile Lukadnua
 
 
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