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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les secrets qui devraient rester oubliés > Prologue: Du côté de chez Svenn - Abrulion


écrit par: Ana N' Si Samedi 13 Octobre 2018 à 02h44
17ème jour de la Griffe des Tempêtes, année de la Magie Sauvage
17 Tarsakh 1372.
Période de la journée : Début de soirée
Lieu: Bulborp
Climat : Orage
Température : environ 7 degré.


Cela faisait maintenant quelques jours qu'Abrulion était de retour à l'auberge familiale. Pour tout ce que les dernières années, et son mentor, lui avaient appris sur ce qu'être un halfelin voulait dire, sur l'histoire de la lointaine Luiren et sur les difficultés qui existaient encore et qui se présentaient pour sa race, le jeune prêtre du Père de la Ruse devait avouer qu'il en avait encore au moins autant à découvrir. Le fait que son instructeur soit en faveur de la discrétion et du secret autant que possible n'aidait pas, bien entendu.

Ils s'étaient séparés il y avait de cela environ une dizaine à proximité d'un hameau où habitaient bon nombres d'halfelins pieds-légers. L'année avait été difficile pour eux, un feu de forêt avait dévasté bon nombre de champs et plusieurs attaques hobgobelines avaient fini d'épuiser les maigres ressources des paysans. Abrulion et son mentor, mais surtout son mentor, avaient rendu une visite nocturne à la caravane du collecteur de taxe qui avait rendu visite à ce même hameau quelques jours plus tôt. Les coffres de la ville de Triel étaient maintenant un peu moins pleins et les estomacs des halfelins l'étaient un peu plus.

Ils s'étaient séparés ensuite. Ce n'était pas la première fois et Abrulion n'avait jamais réussi à tirer de son maître la moindre information sur où il se rendait ou pourquoi. Ou quand il pouvait s'attendre à son retour. Mais il revenait toujours parfois après moins d'une journée, parfois après un mois entier. Le jeune Bascollier avait tendance à continuer de patrouiller les environs de Bulborp sans lui mais force lui était d'admettre qu'il n'avait pas la même efficacité seul pour localiser les halfelins dans le besoin. Ou pour leur apporter son secours.

Un violent orage s'était déclaré quelques heures plus tôt et Abrulion avait dû se dépêcher de rentrer pour en éviter le pire. Malgré cela, il était arrivé plus qu'humide et il venait à peine de finir de sécher quand Svenn entra dans la taverne. Ce dernier était bucheron et garde-chasse et, s'il avait laissé poussé sa barbe un peu plus, il aurait probablement pu passer pour un nain. Il n'était pas parmi les clients les plus régulier mais il n'était pas rare qu'il rende visite à Abrulion. En général parce qu'il avait une idée de ce qu'il pouvait faire pour la communauté. Cette fois ne semblait pas déroger à la règle.


-Dis, Abrulion. Ma femme m'a dit qu'une halfeline qu'elle ne connaissais pas était passée par la maison. Elle semblait se diriger vers le Nord. Sido a essayé de lui dire de rester pour la nuit mais elle ne l'a pas écoutée. Avec la tempête en plus des dangers normaux, je suis pas rassuré. Tu en sais quequ'chose?

écrit par: Abrulion Bascollier Lundi 15 Octobre 2018 à 12h08
Abrulion n'avait pas été malheureux de retrouver l'ambiance chaleureuse de la taverne familiale du Septentrion. Faisant l'étalage méticuleux de ses gants, bottes, écharpe, cape et gilet au bord de l'âtre, il se laissa aller à un peu de mollesse, hypnotisé par les flammes dansantes à quelques pieds de ses mains tendues.

La mission - ainsi aimait-il appeler les escapades avec Quinlan, parfois simples comme bonjour, souvent plus ardues que prévu - s'était déroulée sans l'ombre d'une encombre. Un sort d'invisibilité du plus bel effet lancé sur Abrulion avait rendu la tâche d'une simplicité déconcertante. La caravane, sur le trajet du retour vers Triel, n'avait pu relier Borcolline avant la tombée de la nuit, et avait préféré s'arrêter dans un endroit propice et abrité. Les gardes n'avait rien vu, et rien entendu - là encore, la magie du mentor avait su faire son effet. Ainsi donc, quelques coffres étaient tombés du chariot et étaient discrètement retourné aux ventres de leurs propriétaires légitimes, non sans une certaine ponction opérée avec raison, voire discernement, sur la partie fiduciaire du chargement.

Depuis le combat - ou plutôt la curée - que le nain avait infligé aux aventuriers malpropres de Borcolline en sortie du Septentrion il y a plus de vingt ans de cela, Abrulion avait battu la campagne proche de Bulborp, tantôt avec son mentor, tantôt seul. Et il n'avait plus revu le nain.

La porte de l'auberge s'ouvrit sur un halfelin trapu presque aussi humide que Abrulion. Cela tira le prêtre de ses souvenirs, d'autant plus qu'un pressentiment le titillait quant à la raison de sa venue. Il fronça les sourcils et finit sa gratinée, prenant soin de n'en laisser pas plus que sa cuillère ne pouvait racler. Il posa son bol de bois sur la table à côté, ce qui produisit un son mat, auquel fit écho le bruit du tabouret que le bûcheron posait devant le hin.


- Tu me vois tel que je viens de rentrer. A peine ai-je eu le temps de finir ma soupe, ou de parler à la mère. Il fit une pause en regardant la matriarche vieillissante qui s'appliquait à lustrer son comptoir. "Une halfeline, dis-tu, vers le Nord par temps d'orage ?" Il secoua la tête, signe réprobateur, tant pour les choix d'itinéraire de la hin que pour la nécessité de remettre ses gants encore mouillés "De toute évidence, elle ne connaît pas la région, n'est-ce pas ? J'en viens, du Nord, et les hobgobelins s'y repaissent sur le dos de ses habitants. Les semences vont se faire dans la décade, avec le peu qu'il reste dans les greniers. Sais-tu quelle est sa destination, et ce qu'elle semble fuir ? Voyageait-elle seule ? Avec un nourrisson ?"

Le hin ne ménageait pas le bûcheron, mais de l'urgence de la situation dépendait des réponses à venir - ou de leur absence.

écrit par: Ana N' Si Mercredi 31 Octobre 2018 à 19h48
17ème jour de la Griffe des Tempêtes, année de la Magie Sauvage
17 Tarsakh 1372.
Période de la journée : Début de soirée
Lieu: Bulborp
Climat : Orage
Température : environ 7 degré.


Svenn resta debout les bras croisés en travers de son vaste poitrail, réfléchissant à ce qu'il pouvait répondre aux questions d'Abrulion. Son pied gauche tapait sur le plancher de l'auberge en rythme avec ses pensées et ses paroles une fois qu'il les eut rassemblées.

-Ma foi, j'en sais pas beaucoup plus que cela. Sido a bien essayé de lui poser des questions mais autant parler à un tronc. Ses mots, pas les miens. Tout ce que je sais est qu'elle était seule. Pas de nourisson ou de bambin ou d'autre compagnon. Mais Sido avait pas l'air de penser qu'elle était en train de fuir. Au contraire. Elle m'a dit qu'elle avait l'air tellement sûre d'elle que Sido a presque cru qu'elle allait faire un trou dans les murs à force de regarder vers le Nord.

Il se tut le temps de remercier la mère d'Abrulion qui venait de lui tendre une bolée de cidre chaud qu'il garda dans les mains sans en boire une goutte. Sa veste dégoulinait et il se trouvait maintenant au centre d'une petite flaque d'eau mais il ne semblait pas y payer la moindre attention. Son regard était fixé sur Abrulion.

-Si elle continue dans la direction où elle allait, elle va tomber sur les hobs, ou pire sur des Zhents. Ou elle peut tomber sur le Dolmen.

La région de Bulborp avait autant de légendes que n'importe quelle autre partie de Faerûn mais celle du Dolmen était l'une des plus étranges. Une majorité des habitants du coin y croyait dur comme fer malgré le fait que personne n'avait jamais vu le Dolmen. La légende disait qu'il n'apparaissait que pendant les tempêtes et que quiconque s'en approchait disparaissait à jamais, ce qui n'était pas une situation rare dans les légendes locales, mais attirait aussi une malédiction sur la ville. S'il fallait en croire les histoires, la dernière apparition avait causé une incendie qui avait entièrement rasé Bulborp et la précédente une peste qui avait tué plus des deux tiers des habitants de la région. Svenn semblait décidé à ce qu'une nouvelle calamité ne s'abatte pas sur la communauté.

écrit par: Abrulion Bascollier Lundi 05 Novembre 2018 à 13h09
Le hin finissait d'essorer son écharpe de laine, un bijou de confort et de chaleur, que la capuche de sa cape n'avait malheureusement pas réussi à sauver de la pluie battante. Il haussait les sourcils ou approuvait de la tête à chaque nouvelle précision apporté par Svenn.

- Fuir quelque chose ou quelqu'un, c'est vrai, je n'en suis pas sûr non plus. Tu dis qu'elle regardait sa destination, pas ses poursuivants ? Mais qu'est-ce qu'elle voudrait bien trouver ou retrouver dans le Nord, par ce temps ? Pensa-t-il à voix haute.

Lorsque le hin prononça le nom de Dolmen, un frisson parcourut Abrulion de la nuque aux orteils, puis des orteils à la nuque. Il y avait beaucoup de choses que son mentor n'abordait jamais. Lorsqu'il ne répondait pas à une question de Abrulion, le pétillant de ses yeux, un savant mélange de mystère et de défi, indiquait malgré tout la réponse, ou incitait à la découvrir. Il y avait peu de choses qui avait fait disparaître cette étincelle des yeux de son mentor, et le Dolmen en était une.

Le hin se leva subitement, son écharpe fermement tenue.


- Svenn, elle ne peut pas aller dans le Nord maintenant et par ce temps, c'est trop dangereux. Quand est-elle partie ?

Le hin s'habillait déjà. Il ne put réprimer un rictus lorsqu'il enfila sa veste encore humide, mais néanmoins réchauffée par le feu. Peu importe s'il devait attraper la grippe, le devoir l'appelait.

hrp.gif je voudrais en savoir plus sur l'évolution possible du temps, un jet de survie ?

écrit par: Ana N' Si Mercredi 28 Novembre 2018 à 18h44
17ème jour de la Griffe des Tempêtes, année de la Magie Sauvage
17 Tarsakh 1372.
Période de la journée : Début de soirée
Lieu: Bulborp
Climat : Orage
Température : environ 7 degré.


PARCHEMIN
Abrulion essaye de prédire le temps pour les heures à venir: 13 (Dé) + 4 contre DD 15 = Réussite


En quelques secondes, Abrulion se retrouva dehors, sous la pluie toujours battante. Svenn était juste derrière lui en train de répondre aux questions que le jeune prêtre lui avait posés. Seule la dernière était telle qu'il avait un espoir de pouvoir répondre.

-Elle doit avoir une bonne heure d'avance sur nous. Mais on connait mieux les environs, ça compte pour quelque chose, non.

L'attention d'Abrulion était sur les cieux en cet instant. La pluie ne semblait pas vouloir cesser et la couverture de nuage comme l'a=bsence de vent significatif lui indiquait que la situation n'allait probablement pas changer avant l'aube. Voir avant l'aube suivante. Cela n'était pas très encourageant dans l'ensemble.

Svenn et Abrulion coururent presque jusqu'à ce qu'ils atteignent le bout du chemin menant au chalet où le garde-chasse et sa femme vivaient. Il ne leur avait pas fallu plus de cinq minutes pour couvrir cette distance. Sido les attendait avec une paire de parapluies de cuirs. Avec ceux-ci en main, les deux halfelins purent commencer à suivre la piste en étant, un peu, moins gênés par les intempéries.

Abrulion était loin d'être sans ressource dans la nature mais Svenn était autrement plus habitué à la traque que lui et il ne tarda pas à trouver des signes du passage de celle qu'ils cherchaient. Le prêtre n'était pas certain que le garde-chasse ne soit pas en train d'en inventer certains quand, une fois dans les sous-bois, il parvint à trouver des traces de passage récent.

Après plus d'une heure à avancer presquer aussi souvent courbés pour observer le sol que debout, les deux halfelins sortirent de la forêt vers le sommet d'une colline qui dominait la vallée du Gros Nant, un affluent mineur de l'Accessible. Cette fois-ci, ce furent les yeux plus acérés d'Abrulion qui les aidèrent. Au loin, un bon kilomètre en avant d'eux mais sans véritable obstacle pour les séparer, se trouvait une forme qui se dirigeait vers le Nord et était vaguement de la taille d'une halfeline. Un peu plus loin, il pouvait aussi apercevoir ce qui ressembalit à une arche de pierres dressées qui n'aurait pas du se trouver là. Le visage de Svenn s'éclaira à la nouvelle qu'ils étaient proches de la fuyante mais il s'éteint quand il réalisa que le Dolmen était visible et trop proche pour être ignoré. Abrulion avait la certitude que son compagnon n'irait pas plus loin de lui-même.

écrit par: Abrulion Bascollier Lundi 03 Décembre 2018 à 12h00
Foutu temps. A peine au tiède, que le hin avait du repartir. Pour la bonne cause, certes, mais il avait fallu une once voire deux de courage pour enfiler de nouveau ses habits encore détrempés.

La couverture de cuir en forme de parapluie de Sido faisait son effet, et c'est avec une énergie renouvelée que Abrulion suivait son pisteur. Le vieux Svenn était bonnement incroyable. La moindre brindille déplacée était pour lui un indice, la plus petite feuille déchirée, une piste solide, et un branchage replié n'était ni plus ni moins qu'un message signée en bonne et due forme : "Je vous serai gré de me suivre par ici".

Le hin ne comprenait rien à cette science, aussi s'occupait-il à écouter et regarder du mieux qu'il le pouvait. S'il devait rentrer seul, ce serait sans doute utile. Il connaissait les environs, mais avait toujours préféré rester au chaud quand la visibilité était aussi catastrophique.

A la vue de leur cible, et de leur hantise, ils se figèrent. Bien conscient que la vue du domaine ne laissait pas Svenn de marbre, le prêtre se tourna immédiatement vers lui, pour ne laisser aucun temps libre aux fantasmes.


- Je vais continuer seul, Svenn. Merci de m'avoir guidé jusqu'ici, rentre te mettre à l'abri. Il fit alors quelques signes, mimant à moitié l'incantation d'un sort, et à l'autre moitié des gestes cérémonieux classiques. Il espérait que, pris dans l'émotion, Svenn ne voit pas le subterfuge destiné à lui donner confiance. "Que Brandobaris l'aventurier te protège jusqu'à ton foyer que Yondalla protège. Je vais arrêter cette folle à temps. Je te confie mon sac, je viendrai le chercher demain."

La main posée sur l'épaule du bûcheron, il poussa légèrement, mais fermement, pour tenter d'imprimer un mouvement de départ à son guide, et le forcer à détacher son regard et son esprit des vieilles légendes de la vallée.

Il commença à scruter la vallée devant lui. La hin avait peu d'avance, mais le dolmen était proche : il fallait être malin, et rapide. Une fois repéré les creux, bosses, ruisseaux ou sillons naturels, le hin s'élança. Une course de fond pour commencer, et suivant la situation il n’exclurait pas une assistance divine pour le sprint final.


hrp.gif Détection pour repérer le meilleur chemin jusqu'à la hin, pour l'intercepter au plus vite. Se met ensuite en footing, VD*2. Se prépare à lancer repli expéditif (domaine) et à courir VD*4 dès qu'il se trouve à 400-500 m de la fin. Les sorts préparés sont ceux "standard" dans ma fiche. Retire la couverture épaisse et les rations de survie de son sac, qu'il confie à Svenn

écrit par: Ana N' Si Mardi 18 Décembre 2018 à 02h12
17ème jour de la Griffe des Tempêtes, année de la Magie Sauvage
17 Tarsakh 1372.
Période de la journée : Début de soirée
Lieu: Bulborp
Climat : Orage
Température : environ 7 degré.


PARCHEMIN
Abrulion essaye de trouver le chemin le plus rapide: 20 (Dé) + 4 contre DD 10 = Réussite
Abrulion essaye de se concentrer sur son sort sans trop ralentir: 8 (Dé) + 2 contre DD 15 = Echec

Perula essaye de franchir la crevasse: 11 (Dé) - 2 contre DD 7 = Réussite
Abrulion essaye de franchir la crevasse: 4 (Dé) + 7 contre DD 7 = Réussite


Ce n'était pas la première fois qu'Abrulion se trouvait dans cette région, même s'il était certain que l'inquiétante structure de pierre ne se trouvait pas dans la plaine précédemment. Il se souvenait que la colline sur laquelle il se trouvait, comme l'étendue devant la hine, était parsemée de gouffres qui risquaient de le ralentir. Mais pas autant qu'ils n'allaient la ralentir.

Sa mémoire n'était pas suffisante pour choisir le meilleur chemin mais ses yeux étaient suffisamment acérés pour qu'il puisse décider quelle direction prendre sans avoir à ralentir. Un rapide coup d'oeil, une fois qu'il eut trouvé une zone suffisamment sure, lui indiqua que celle qu'il poursuivait n'avait quasiment pas progressé. Une fois qu'il estima qu'il se trouvait à la distance idéale, il prononça les mots sacrés, accompagnés de quelques gestes, afin d'accélérer encore ses mouvements. Il essaya de le faire sans ralentir mais canaliser la puissance divine lui demandait plus d'efforts et de concentration qu'il ne s'y attendait et il dut donc presque s'arrêter avant de repartir avec une vitesse surnaturelle.

Moins d'une minute plus tard, il se trouvait à quelques pas de celle qui l'avait poussé à cet effort sous la pluie toujours battante. Au milieu du tonerre et des éclairs, elle se trouvait juste devant une crevasse d'environ deux mètres de large. Alors qu'Abrulion allait enfin l'atteindre, elle s'élança et sauta par-dessus le gouffre. Elle atterit de l'autre côté sans grande difficulté et se releva. Elle réajusta sa capuche, qui avait laissé s'échapper sa chevelure rousse, et se prépara à recommencer à marcher quand Abrulion tenta sa chance à son tour. Sa vitesse lui permit de franchir la distance sans même avoir vraiment besoin de sauter et il se trouva donc aux côté de l'halfeline qui se tourna vers lui en fronçant les sourcils.

écrit par: Abrulion Bascollier Dimanche 30 Décembre 2018 à 12h16
Le hin venait de franchir la crevasse, et avait finalement rattrapé as cible, non sans avoir eu à invoquer la rapidité de son dieu. Dans la précipitation, il n'avait pas ajusté son saut et mal compté ses pas avant de s'élancer au dessus du vide : sans cette assistance divine qui lui avait fait pousser des ailes, le pauvre bougre n'aurait probablement pas été beau à voir.
Abrulion ne prit cependant pas le temps de regarder derrière lui pour contempler un instant le trou qu'il avait réussi à franchir et laisser libre cours à son imagination pour le plaisir de sentir quelques frissons dans le dos. D'une part, il ressentait déjà des frissons de froid et d'inconfort depuis qu'il avait quitté l'âtre de la taverne familiale, et d'autre part, sa cible maintenant à portée : il convenait de ne pas la laisser filer.



Pour être rassurant, il avait choisi de parler au nom de La Sainte, et de rappeler les noms de ceux qui l'avaient vu en dernier. Effectivement, Abrulion se mettait à la place de la hin dans cette situation irréelle : il s'attendait à devoir être particulièrement persuasif pour être entendu, voire même éventuellement écouté.



Plus que diplomate, le hin se voulait intimidant. Après tout, vu l'orage qui s'abattait sur son dos, et les conséquences que cela avait sur son humeur et sa patience, il n'avait aucune envie de prononcer des paroles mielleuses à cette petite effarouchée.



Les rumeurs et mythes des malédictions en tête, Abrulion se prit à imaginer le pire : il fallait déguerpir à tout prix et mettre autant de distance que possible entre ce fichu dolmen et eux. Alors que la pluie coulait sur son visage crispé, les yeux fixes porteur d'un regard noir, le hin se laissa à penser que le dernier recourt, si la hin se montrait récalcitrante et se remettait à courir malgré les avertissements, serait de terminer sa folle course ici-même et lui offrir une sépulture digne. Ce serait probablement une mort infiniment plus douce que celle donnée par un vampire.

Il frissonna et repoussa ces images immédiatement, mais ne put s'empêcher de tâter instinctivement le pommeau de son étoile du matin attachée à sa ceinture.


hrp.gif Intimidation sur la hin pour la faire parler

écrit par: Ana N' Si Jeudi 17 Janvier 2019 à 23h10
17ème jour de la Griffe des Tempêtes, année de la Magie Sauvage
17 Tarsakh 1372.
Période de la journée : Début de soirée
Lieu: Bulborp
Climat : Orage
Température : environ 7 degré.


PARCHEMIN
Abrulion essaye d'intimider Perula: 14(Dé) + 1 contre DD 16 = Echec
Abrulion essaye de reconnaitre l'accent: 13 (Dé) + 0 contre DD 20 = Echec
Abrulion se souviens d'avoir entendu parler de la Dévôte Voix: 15 (Dé) + 5 contre DD 18 = Reussite


Immobile, la hin écouta Abrulion l'invectiver sans broncher. A dire vrai, les pierres du Dolmen, sur lesquelles la pluie chantait et qui semblaient danser à l'unisson des éclairs, réagissaient plus qu'elle ne le faisait. Quand il se retrouva à bout de souffle et au terme de sa tirade, elle en profita pour lui répondre d'une voix où le sarcasme était à peine moins sensible qu'un accent qu'Abrulion ne parvint pas à reconnaitre. Les voyelles semblaient trop longues et les consonnes trop courtes.

-

"La Dévôte Voix" était un terme qu'Abrulion avait déjà rencontré au cours de ses lectures. Il s'agissait d'un titre dont peu de membres de la communauté hin avaient entendu parler en-dehors de la Luiren et qu'Abrulion ne connaissait qu'à cause de son intérêt personnel pour l'histoire et l'avenir de son peuple malgré sa diaspora. Il s'agissait du patriarche, en tout cas il lui semblait qu'il s'agissait d'un homme aux dernières nouvelles, de l'Eglise de la Bénie en Luiren. Et donc le de-facto dirigeant du pays.

L'halfeline n'avait visiblement pas envie d'attendre sous la pluie les conseils de celui qui venait d'interrompre sa marche forcée et elle commença à contourner l'arche tout en se dirigeant toujours essentiellement dans la même direction.

écrit par: Abrulion Bascollier Mercredi 13 Février 2019 à 04h38
La pluie, le froid, le mécontentement d'avoir eu a remettre des habits déjà détrempés, le hin n’était pas sur de la raison, mais son approche vis a vis de la situation n'avait pour sur pas été optimale. Voire même contre-productive étant donne le sarcasme, et l’indifférence exemplaires qu'avait montre la hin.

Abrulion resta bouche bée, regardant, désemparé, la hin lui tourner les talons et continuer sa route.


¤ Mais ma pauvre enfant, c'est exactement ce que les gobelins et les spectres feront : t’arrêter et par la même faire échouer ta divine mission, quelle qu'elle soit. ¤

Protéger une hin, ou protéger les villages hins alentours des agissements d'un personne, aussi hin soit-elle, sa priorité était claire. Il lui revenait en premier de mettre le plus de distance entre l'arche et eux, peu importe la manière.

Il se prépara pour l'invocation de deux nouveaux sorts du plus bel effet et qu'il espérait pourrait duper la hin récalcitrante. Invoquant en premier un sort de lumière sur un caillou sans intérêt qu'il ramasserait du sol, il prit bien garde de le garder sous sa veste pour éviter toute fuite de clarté.

Le hin invoquerait ensuite le sort de frayeur pour faire fuir la hin le plus vite possible dans la direction opposée a l'arche, lancerait le caillou sous l'arche pour créer une effet d'illumination de l'arche qu'il espérait pourrait tromper une hin effrayée, et rajouterait une touche finale d'urgence a la situation en hurlant un tonitruant "Aaaah !", immitant avec subtilité l’état de peur dans laquelle il espérait plonger la hin.

Il ajusta son pantalon et racla sa gorge, un sourire narquois aux lèvres : la fête allait commencer.
C'est ainsi qu'il mit son plan a exécution.


hrp.gif - lance le sort lumière sur un caillou (ou n'importe quel truc qu'il pourra ensuite lancer facilement)
- fait attention de ne pas faire fuiter de lumière
- se place ensuite entre l'arche et la hin, se met a portée de la hin en trottinant si besoin
- lance le sort frayeur
- lance le caillou sous l'arche
- hurle

écrit par: Ana N' Si Lundi 04 Mars 2019 à 17h11
17ème jour de la Griffe des Tempêtes, année de la Magie Sauvage
17 Tarsakh 1372.
Période de la journée : Début de soirée
Lieu: Bulborp
Climat : Orage
Température : environ 7 degré.


PARCHEMIN
Abrulion essaye de cacher la pierre lorsqu'il lance Lumière: 6(Dé) + 8 = 14 contre DD: 15 (Dé) + 6 = 21 = Echec

Abrulion lance la pierre sous l'arche: 15(Dé) + 5 contre DD 10 = Réussite

Abrulion essaye de crier de manière convaincante: 8(Dé) + 1 contre DD 5 = Réussite

Abrulion essaye de déterminer les émotions de Perula: 17(Dé) + 4 contre DD 15 = Réussite


Abrulion était décidé à empêcher la hin de faire quoique qui mette en danger les communautés envirronantes. Même si cela voulait dire utiliser ses pouvoirs pour la tromper et l'effrayer.

Cacher la pierre sous les plis de son vêtement pour éviter que la lumière magique ne filtre au travers et ne révèle son plan n'était pas très difficile mais Perula avait l'oeil acéré et elle le vit se pencher pour saisir la pierre. Elle ne dit mot et continua sa route comme si de rien était, décidant visiblement qu'il ne comptait pas utiliser la pierre contre elle.

Si dissimuler la pierre n'était pas en-dehors des capacités d'Abrulion, pas plus que rammasser une pierre sans se faire voir, en temps normal, lancer deux sorts le forçait à gesticuler un peu, sortir son symbôle divin et à prononcer les formules et prières adéquats. Aucune de ces tâches n'était particulièrement discrètes et, visiblement consciente qu'il essayait d'agir furtivement, l'étrangère secoua la tête pendant qu'il chuchotait mais continua de l'ignorer.

Cela changea rapidement, cela étant dit. Abrulion n'eut aucun mal à faire tomber la pierre maintenant lumineuse exactement où il voulait qu'elle atterisse. Crier de manière convaincante pour accroitre l'effet de son sort de
Frayeur était tout aussi dans ses cordes. Mais son plan n'eut pas l'effet escompté loin de là. Son sort ne sembla pas affecter Perula de la moindre manière, si ce n'est qu'elle cessa de marcher et se tourna vers lui. L'incompréhension, et un zeste d'amusement, dominaient largement la colère dans ses traits lorsqu'elle commença à parler.

-

Elle se retourna une fois de plus en recommença à marcher mais, avant d'avoir fait trois pas, se retourna à nouveau et s'addressa à Abrulion une fois de plus. Elle ne semblait plus amusée du tout mais plutôt un peu embarrassée de devoir demander de l'aide.

-

écrit par: Abrulion Bascollier Vendredi 05 Avril 2019 à 08h12
Abrulion mis à exécution son plan élaboré à la va-vite. La hin gardait un œil sur lui et si les lanceurs de sorts divins avaient la chance de ne pas souffrir de l'encombrement de leur barda pour les composantes gestuelles de leurs sorts... mais cela ne voulait pas pour autant dire qu'ils n'avait pas besoin de gesticuler !

Concentré sur l'incantation de son sort de Frayeur, le côté optimiste du hin refusait d'imaginer que son plan serait d'une discrétion risible.

Le résultat se révéla au final encore pire que ce que le côté pessimiste d'Abrulion imaginait : la hin se souffrit d'aucune frayeur, ni peur. Le hin resta coi un instant, essayant de démêler la pelote de laine qui lui était tombé sur la tête.


¤ Fichtre diantre ! Elle n'a rien senti ! Un sort qui ne peut échouer, sauf si... ¤ Il fronça les sourcils et leva les yeux sur la hin ¤ ...sauf si ta prochaine action est la fuite ! ¤ répéta-t-il de manière mécanique l'enseignement de son ancien.

Reste que la hin n'éprouvait ni colère ni animosité envers le hin, ce qui aurait été parfaitement compréhensible, au demeurant. Peine, pitié, mais surtout impatience et désespoir : la hin n'en avait que faire de ses machinations et de l'arche. Soit il se rendait utile tout de suite, soit elle le laisserait s'amuser autant qu'il le souhaiterait à écraser ses sorts de novice sur sa carapace magique de mithril.

Contre mauvaise fortune, bon coeur.

Que Brandobaris en soit témoin, il avait essayé.
Le hin haussa les épaules et mis de côté son égo. Il jeta un dernier oeil à l'arche, et commença à trottiner pour rejoindre la hin. Sans un mot de plus qu'un simple "par là" quand il passait à la hauteur de Perula, il se résolu alors d'être utile à la dame et, si elle ne mentait pas, à toute la Luiren.
A défaut d'avoir pu éviter tout contact rapproché avec l'arche, c'était une consolation acceptable, au moins pour cette journée. Talona seule savait ce que la région allait devoir endurer demain.

A vrai dire, si un quelconque désagrément divin devait lui tomber sur le trognon, il serait bien mieux loti avec cette supposée prêtresse, que seul sous la pluie. Il repoussa cette pensée égoïste aussi vite qu'elle était venue.
La hin qui le suivait constata en revanche que ses foulées s'allongèrent d'un peu, comme si un poids venait de libérer ses épaules.