Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre 1, RP - Le Temple Perdu
écrit le : Vendredi 18 Novembre 2016 à 15h54 par Virgile
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A ce stade de l'aventure, un lecteur averti n'aura aucun mal à interpréter le faisceau d'indice, et entrevoit déjà le calvaire que subiront très probablement dès le lendemain nos trois aventuriers.
Il redoute probablement la journée du lendemain - ou l'appelle de ses veux - visualisant quelques images fugaces d'un couloir ténébreux où seule la lumière vacillante d'une torche permet de distinguer les protagonistes, alors qu'ils s'engagent sans le savoir dans un corridor jonché de cocons gardés par une nuée de farouches arachnides.

Mais pour l'heure, Virgile n'y crois pas.

Thorbald les aurai sûrement averti si une escale dans un temple était prévue, puisqu'il n'en est pas à sa première traversée. Le cas échéant, s'il en venait à abandonner son chargement pour se réfugier dans un temple abandonné, c'est que la situation à l'extérieur l'exigeait. Et quelques araignées - fussent-elles venimeuse - représenteront alors un moindre mal.
C'est pourquoi, sans prêter davantage attention aux inquiétudes de ses compagnons, Virgile réussi tant bien que mal à s'endormir malgré la moiteur ambiante.


Là encore, le spectateur pourra s'amuser de la confiance osée de ce moine aux aptitudes pourtant banales. Mais un peu de discernement lui démontrera que Virgile n'est pas confiant.
Il est serein.



L'eau qui dort fait plus de dégâts qu'un chien qui aboie mais ne mord pas..
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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Vendredi 18 Novembre 2016 à 20h26 par Ashyn Futhvuer
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ne fois la soirée bien remplie finalement écoulée, les trois compères se résignèrent au repos. Résignés : non pas qu'il fut malvenu, mais qu'un certain sentiment de frustration les habitait. Bien que la visite à l'échoppe eut été fructueuse, les habitants étaient peu accueillants, et les compagnons n'avaient au final glané que peu d'information sur le chemin à venir et les dangers qui les attendaient.

Le cocher avait précisé que la partie la plus dangereuse étaient passée - en raison de la topographie du terrain -, mais pas la plus risquée : ce deuxième tronçon avait l'inconvénient d'être un peu plus profondément enfoncé dans le sauvage, et les rencontrent pouvaient - potentiellement - ne pas être du goût de tous.

Peu d'information sur la suite du chemin, il est vrai, mais cela n'aurait pas d'importance.


La nuit tomba en même temps qu'une chape de plomb sur la bourgade : à peine pouvait-on entendre le piaillement d'un oiseau de temps à autre, ou le battement d'aile d'un renard volant ; les rues étaient désertes.

Ils eurent le plaisir d'utiliser la citronnelle glanée en chemin la veille. Ecraser cette herbe aromatique sur les parties découvertes du corps permettait de bénéficier d'une protection anti-moustique efficace ; exit la couverture qui faisait suer toute la nuit.
La nuit fut bonne pour tout trois, si ce n'est que Gaerlhach'dhin et Necocyaotl furent réveillés au beau milieu par un hurlement lointain, animal à n'en pas douter. Un regard par la fenêtre ne permis pas d'en connaître la provenance : la lune en premier quartier était déjà couchée et la nuit noire d'encre. Ils se rendormirent bientôt sans autre soucis que celui de se réveiller à temps, le lendemain matin.

Le petit déjeuner fut très matinal, et frugal. Le soleil encore sous l'horizon ne donnait qu'une pale clarté sur le pan est. L'auberge était encore vide ; l'heure du rendez-vous avec Thorbald passa. Les compagnons prirent un second en-cas, ce qui ne fit pas pour autant apparaître le cocher.

Voyant que le charriot avait disparu des écuries de l'auberge, inquiets, les compagnons partirent à sa recherche dans le village, et n'eurent à vrai dire aucun mal à le trouver. Des traces de roues menant à la porte est étaient visibles et fraiches, bien que volontairement effacées, en partie. Le cocher quant à lui n'était pas allé aussi loin. Poussant une brouette de laquelle dépassait une pioche et une pelle, il se dirigeait vers la porte sud, accompagné de deux autres hommes dans la force de l'âge. Parfaitement in-intéressé par la présence des compagnons, il fallut lui empoigner le bras pour l'arrêter - et la surprise ne s'arrêta pas là pour autant.

La mémoire semblait lui faire défaut. D'abord sceptique à l'encontre des compagnons, il devint suspicieux et désagréable lorsqu'il lui firent passer un interrogatoire. Thorbald, ou du moins ce qu'il en restait, jura par tous les dieux qu'il avait toujours vécu dans ce village, n'avait jamais été marchand ni même engagé des aventuriers, et qu'il vaudrait mieux lui fiche la paix : le travail d'assainissement de la journée était long et pénible.

Il semblait parfaitement honnête, cependant, et n'avait à aucun moment laissé plané de doute sur un potentiel jeu ou tromperie : il semblait avoir réellement perdu la mémoire. Il prit rapidement congé des compagnons et rejoint ses collègues avant de sortir de l'enceinte, le pas las, sans se retourner.


Il semblait que le séjour à Lao-Bah allait être plus long que prévu.




Ce message a été modifié par Brunhilda Sigrun le Samedi 19 Novembre 2016 à 09h09



 
 
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écrit le : Samedi 19 Novembre 2016 à 10h28 par Virgile
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Virgile mâchait consciencieusement son petit déjeuner, jetant des coup d’œil réguliers à la porte d'entrée. Il ne bouda pas un second en-cas alors que Thorbald  se faisait attendre, mais tout comme ses compagnons il était prêt à partir, et perdre du temps aux heures les plus fraîches à l’orée d'une longue journée ne l'enchantait guère.

Las d'attendre et curieux du retard de leur cocher, le moine découvrit avec ses camarades l'absence du chariot qu'ils avaient « protégé » ces derniers jours. A dire vrai ils l'avaient davantage poussé – tiré - dégagé de la boue -bricolé - et tant bien que mal soulevé – que réellement protégé d'éventuels pillards. Et maintenant que l'objet qui avait requis son attention constante avait disparut, Virgile eut un sentiment étrange.
Aucun des trois compagnons n'était personellement impliqué dans réussite ou l'échec de la traversée de la jungle par le chariot, ce n'était qu'une activité qui jalonnait leur destinée. Mais le moine un instant eut un aperçu de la scène et se vit, bras ballant, perdu aux confins de Chult et flanqué de deux inconnus. Et cette vision ne lui plu pas.
Ils devaient retrouver Thorbald  et le chariot.

En ce qui concerne le cocher, ce fut fait en quelques minutes. Il s'en suivi alors une conversation qui laissa Virgile des plus perplexe..
Convaincu de la sincérité du désormais inconnu Thorbald , il essaya de faire le point.


¤ Il serait facile de vérifier s'il habite réellement le village, songea-t-il.Au quel cas c'est son envie récente de faire du transport de marchandises qui était douteuses, voire soumise à contrainte.
Et s'il est réellement marchand, alors on l'a forcé à stopper son parcours..¤

Alors que son ancien patron finissait de disparaître derrière l'enceinte, Virgile fit l'inventaire des possibilités qui lui venaient à ses compagnons :
- Nous pouvons essayer de vérifier l'histoire de Thorbald , et chercher l'endroit où il a passé la nuit pour comprendre ce qui est arrivé. Nous pouvons aussi le suivre, car il a peut être été envoûté pour servir d'esclave. Ou bien nous tentons de retrouver le chariot qui est peut être la motivation de quelqu'un de malintentionné.
Virgile laissa un temps de réflexion à ses compagnons avant de reprendre :
- Dans les deux premiers cas pour aller plus vite, nous pouvons nous séparer.
Mais si nous essayons de retrouver le chariot, qui semble avoir été emmené hors de Lao-Bah , il ne vaut mieux pas.. poursuivit Virgile, laissant aux autres le soin d'interpréter le danger sous-jacent à la suspension de sa phrase.

Sac à dos sur l'épaule, debout au milieu de la rue, le moine semblait déjà convaincu de la bonne marche à suivre. Mais son regard concentré trahissait qu'il réfléchissait encore aux tenants et aboutissant de cette histoire, en attendant les idées des autres.



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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Lundi 21 Novembre 2016 à 16h04 par Atlas
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- Ton résumé est parfait Virgile.

Gaerl’ se gratta la tête, essayant de deviner ce que pouvait représenter un tableau brisé en centaines de morceaux et dont il manquait plus de la moitié. Leur mission de transport était terminée, leur employeur ne semblant plus disposer à voyager vers où que ce soit, son charriot déplacé par quelqu’un … qui avait tenté de faire disparaitre ses traces …

¤ Assainissement ? ¤

- Soit on suit Thorbald pour savoir qui l’emploie à « assainir » je ne sais quoi, soit on suit les traces du charriot pour savoir où il a été emmené avant qu’il ne soit trop loin. Les deux font dans l’urgence, j’ai peur pour notre marchand autant que pour sa cargaison. Je ne suis pas d’avis de nous séparer du tout, ou au moins pas trop longtemps si nous n’avions pas le choix.

Amnésie ou autre chose ? Le Druide avait des doutes.

- Pour la véracité de ses propos, pour peu que les personnes chez qui il a dormi soient de mèche, l’information que nous en recevrions ne nous apprendrait rien de sure. J’ai une idée, vous me dites ce que vous en pensez. On se rend au plus vite à la porte Est, elle doit toujours être gardée, pour essayer de savoir qui a emporté le charriot dont on avait la garde et depuis combien de temps. Après tout, l’emmener à destination était notre mission, c’est normal qu’on s’en inquiète. En même temps, parce que ça ne devrait pas en prendre beaucoup, on essaye de savoir à quel grand projet notre employeur est occupé. S’il s’agit d’une raison aussi nébuleuse que de dégager une voie royale vers un temple rempli d’araignées, ça prendra le pas sur le reste, ‘pas envie d’oublier ce que je fais ici et de me croire investi d’une mission sacrée du genre.

Deux renseignements à prendre et un rendez-vous au même endroit pour partager leurs découvertes et choisir la suite en connaissance de cause. Ils étaient trop peu nombreux pour se diviser vraiment.



PJ Gaerlhach'dhin - Rôdeur-Druide Demi-elfe - niv 3

MJ Atlas - Oeil du Dragon, Antre des Brumes
PJ Arzhaelig Tenedor de la Main des Mystères - Barde Humain Demi-fée - niv 7 (FP9){FICHE}
PG Mjöllnir “Poing-de-Cendres” Noirmarteau du Monastère des 9 Portes - Moine Nain Phrénique - niv 7 (FP9) {FICHE}
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écrit le : Mardi 22 Novembre 2016 à 15h33 par Ethelbert Hramm
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Necocyaotl avait bien dormi, son sommeil bercé par les cris d'animaux au loin. Le matin le trouva frais et dispos, et il eut tout le loisir de savourer chaque morceau de son petit-déjeuner, prenant le temps de bien mastiquer. L'absence de leur "employeur" ne le troublait pas trop.
¤Peut-être est-il coutumier à ces étrangers de se lever en milieu de journée, à moins qu'il ne soit occupé à autre chose. Préparer sa marchandise, sûrement...¤

Il suivit néanmoins ses compagnons, lorsque ces derniers s'enquirent de Thorbald. Celui-ci était au village, mais son état laissa le chamane sans voix - encore plus que d'ordinaire. Qu'un étranger acceptât de renoncer à sa vie de sauvage pour embrasser le mode de vie local était habituellement un indice de santé mentale. L'un de ces étrangers était même devenu un bara d'Ubtao, dans la grande ville de Mezro... Mais cette conversion-là était trop rapide, et l'amnésie dont elle se doublait rendait Necocyaotl perplexe. Le disparition du chariot était un autre problème ; mais n'étant pas matérialiste, Necocyaotl n'y attachait qu'une piètre attention.

Il écouta silencieusement les avis de ses compagnons, se contentant de hocher la tête à leurs propositions. Puis il prit la parole :

- Vous, le chariot ; moi, Thorbald ?
Pointant l'index gauche vers son masque, il ajouta :
- Pas d'émeute. Offenser un chamane, c'est offenser les esprits.
Difficile de savoir si les autochtones accordaient quelque importance aux esprits, mais il avait quand même plus de chances de leur inspirer une relative crainte superstitieuse, contrairement à ses deux camarades.
- À midi à l'auberge ?
À l'issue cette logorrhée, Necocyaotl attendit les réactions de ses compagnons.





Autre personnage : Ethelbert Hramm.
 
 
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écrit le : Vendredi 25 Novembre 2016 à 15h44 par Virgile
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Contrairement aux autres, Virgile pensait qu'il serait assez instructif de se renseigner sur Thorbald dans le village. Car même s'il est aisé pour quelques personnes de mentir et confirmer la présence du cocher dans une maison la veille, il est bien plus compliqué de monter toute une mascarade pour inventer une vie à Thorbald  dans le village. Et après quelques investigations de voisinage, les souvenirs de leur cocher seraient rapidement confirmés ou infirmés...a moins que le village entier soit sous un charme..

Mais aussi instructives qu'elles soient, ces recherches ne perdaient rien à être reportées à plus tard.
Tandis que le pistage du chariot - dont on cherchait grossièrement à masquer les traces - était plus pressé. Et effectivement, la vie de Thorbald  était peut être en danger, même si Virgile en doutait.


- Même si Thorbald à été envoûté pour servir de main d’œuvre, je doute que sa vie soit immédiatement en danger. Enfin, pas plus qu'en travaillant un journée entière dans la jungle.. Ils ont l'air d'être plusieurs à travailler à cette entreprise, et hormis son amnésie il semble en capacité de se défendre si besoin.
Après une pause de réflexion, le moine repris :
- Mais c'est possible, il y a un risque. Si tu penses pouvoir juger sur place du danger, alors ont peut faire comme tu as dit, rajouta-t-il à l’intention de Necocyaotl. Et nous, nous allons tenter de retrouver qui à pris le chariot et pour où.
Après quoi, on se retrouve « au plus tôt » à l'entrée du village ?

Virgile attendit l'assentiment de ses compagnons avant de se mettre en route.
Après quoi, il remonta les traces du chariot aussi vite que le permettait un pistage sérieux, en prenant soin - lui - de laisser un maximum de traces.. au cas où...



[hrp]Pistage et/ou Détection selon où nous mène les traces[/hrp]



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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Dimanche 27 Novembre 2016 à 22h51 par Ashyn Futhvuer
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orts peu convaincus par l'attitude de celui qui semblait être - ou avoir été - leur guide, les trois compères montaient leur stratégie pour démêler le faux du très faux.

Gaerlhach'dhin et Virgile partirent en direction de la porte où les traces les menaient. L'air renfrogné des gardes et l'expérience de la veille du rôdeur finit de les persuader que la meilleure façon d'obtenir des renseignements étaient encore d'aller les chercher soi-même.

A peine sortis de l'enceinte, les deux explorateurs se trouvèrent dans le même marécage qui les avait accompagnés par alternance durant les précédents jours. Comme c'était le cas le long de la route sud menant au village, une zone avait été aménagée en rizière, visible grâce aux murets qui séparaient une dizaine de bassins. Plusieurs personnes étaient présentes, le dos courbé, à repiquer les plants, sur une superficie totale d'environ cent mètre par cent. Ils levèrent à peine la tête au passage de compagnon qui, sur le chemin sec et bien entretenu, n'avaient à vrai dire aucune envie de plonger les pieds dans le champ : les traces les guidaient. La rizière passa rapidement, et le marécage sauvage reprit le dessus. Les arbustes étaient bas et fournis d'épines, l'herbe folle était haute et ses racines imbibées d'eau.

Au bout de deux ou trois cent mètre environ, le marécage laissait place à une mangrove, où palétuviers et autres arbres aux racines étonnantes prenaient le dessus. A mesure que les abords du passage s'asséchaient, le chemin s'élargissait si bien que deux charriot pouvaient maintenant se croiser de front - avec prudence cependant tant les racines, souches et rocailles jonchaient et déformaient le sol. Une légère pente montante fini de mettre la zone au sec. Et c'est là que les choses se compliquèrent.

Alors que les traces étaient relativement visibles jusqu'alors, elles disparaissaient subitement de la vue. L'effacement volontaire n'était plus en doute, de toute évidence, et ceci n'était pas pour faciliter la tâche des compagnons. Une demi-heure de marche s'était déjà écoulée, et il fallu pas moins d'une heure pour retrouver une trace fraîche et sans ambiguïté : le charriot avait quitté la route et emprunté ce qui jadis devait être un chemin secondaire, forestier sûrement, et aujourd'hui non-entretenu. Quelques kilomètres plus loin, les choses devenaient on ne peut plus claires : la carcasse calcinée du charriot était quelques mètres en dehors du chemin, encore fumante. Le larcin avait du avoir lieu pendant la nuit, ou au levé du jour. Quelques branches basses avait aussi pris le feu, mais là encore, la nature avait rapidement pris le dessus : plusieurs oiseaux curieux disparurent en piaillant lorsque les aventuriers s'approchèrent.

Il n'y avait pas de doute, c'était bien le charriot de Thorbald. Le cheval avait disparu, et le chargement aussi.



De son côté, Necocyaotl suivit le supposé-Thorbald de loin. A vrai dire, cela avait été un jeu d'enfant : les trois compères ne semblaient pas intéressés le moins du monde par ce qui se tramait derrière eux. Ils allaient, avec leurs outils, déterminé à arriver à destination sans se préoccuper d'autre chose que ce fameux assainissement.

En dix minutes, après avoir traversé la majeure partie de la rizière, ils étaient sur place : ils quittèrent le chemin principal pour emprunter un chemin perpendiculaire, beaucoup plus étroit, serpentant entre deux bassins de riz. Arrivés au bout, ils posèrent leur besaces et entamèrent leur travail. La tâche consistait à créer un nouveau bassin : défricher une zone encore vierge, en retirer la boue et les racines, et monter un muret pour en marquer le périmètre. Le chamane se posa à distance respectable, sur l'une des premières branches d'un arbres, où il pouvait observer sans être vu.

Mus par une force invisible, les trois villageois mettaient du cœur à l'ouvrage ; privilégiant la constance de l'effort, doucement mais sûrement, ils ne prenaient aucune pauses, ne parlaient peu si ce n'est pour discuter des travaux en cours. Des briques et autres grosses pierres avaient été amenées sur les lieux auparavant. Alors que l'un montait le mûr, les autres, dont Thorbald, défrichaient. Ce dernier semblaient sensiblement moins apte à la tâche, moins rompu aux techniques et postures du jardinier. Quand l'autre villageois nettoyait trois carrés, Thorbald n'en faisait que deux, et il changeait souvent de posture ou ses outils de main, signe éventuel d'un amateurisme en la matière.
Reste que, outre ceci, rien ne permettait de supposer que cet individu avait été marchand jusqu'à la veille.



 
 
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écrit le : Lundi 28 Novembre 2016 à 22h49 par Virgile
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Laissant à Necocyaotl le soin de rattraper Thorbald et de juger de son état, Virgile commença à remonter les traces du chariot jusqu'à l'entrée de Lao-Bah.
Simple vol de marchandise, organisation esclavagiste ou malentendu épique, le moine n'écartait aucune évenutalité. Cependant, une fois l'enceinte franchie, l'hostilité de la jungle et des marécages se rappela à eux. Et force était de constater que prendre un chariot en pleine nuit pour l'emmener hors de la protection du village ne devait pas être chose faisable pour le premier venu.

Chemin faisant, la relative lisibilité des traces leur laissa le loisir de profiter de l'aménagement du territoire qui bordait le village. Voyant les rizières, Virgile se souvint des paroles du cocher concernant un « travail d'assainissement », et se senti conforté dans sa décision de suivre le chariot.


¤ J'imagine que le travail dont il parlait consiste à rendre cultivable un bout de ce marécage. Necocyaotl nous le confirmera probablement. D'ailleurs s'il n'y a aucun danger imminent, il risque de rentrer au village et nous attendre un moment. A moins qu'il ne cherche à nous rattraper.. ¤

Pour faciliter la tâche à leur compagnon, Virgile insistait régulièrement sur ses pas, laissant ainsi une trace facilement repérable. Cela sembla d'autant plus nécessaire quand Gaerlhach'dhin et lui même eurent des difficultés pour retrouver la trace du chariot.
Lorsqu'il fut évident que le chariot s'était enfoncé dans la forêt, le moine posa son sac à terre et en sorti l’arbalète avant de le remettre sur son dos. L’arbalète en bandoulière – carreaux à portée de main – il fit une dernière marque sans équivoque au sol avant de s'engager avec le druide sur le sentier secondaire.


Ils ne rencontrèrent personne – ami ou ennemi -, et seul les bruits « rassurant » de la jungle les accompagna jusqu'au là découverte du chariot.
A la vue de ses restes calcinés, Virgile fit part de sa perplexité à Gaerlhach'dhin.


- Quel intérêt de mettre le feu au chariot ? Il aurai été plus simple de continuer le chemin avec le chariot, sans même s'embêter à le vider ? A moins que l'endroit où les marchandises ont été emmenées soit inaccessible par ce moyen.. M'enfin, de là à le brûler, c'est prendre un risque inutile, et une perte non négligeable.
Bref, si le chargement à été réparti sur des chevaux, ou des hommes, nous sommes donc sur le point de rendez-vous entre le voleur et des complices.

Sans trop s'éloigner du chariot et redoublant de prudence pour prévenir d'un éventuel retour des voleurs, Virgile chercha dans un premier temps à conforter son hypothèse et se mit en quête d'indices montrant qu'une ou plusieurs personnes et animaux avaient attendu peu avant le lever du jour.

Sac posé près des reste du chariot, arbalète chargée, Virgile accroupi cherchait les indices..



[hrp]Détection d'éventuels retour de Voleur, et Fouille (ou que sais-je) pour vérifier s'il y a des traces d'animaux/humains ayant attendu non loin[/hrp]



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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Mercredi 30 Novembre 2016 à 10h22 par Ethelbert Hramm
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Necocyaotl observait le curieux manège du groupe de Thorbald avec une surprise mêlée d'intérêt. Dans sa tribu de chasseurs-cueilleurs, le concept d'agriculture était étranger. Il resta un long moment perché sur sa branche, à chercher tout indice quant au comportement singulier de Thorbald.
¤Comparé à ses compagnons, il semble pataud dans la tâche qu'il accomplit, quelle qu'elle soit. Mais à part cela...¤
Difficile, pour un jeune chamane ignorant de bien des choses du monde extérieur à la jungle, de distinguer le comportement d'un étranger étrange de celui d'un étranger bizarre. Frappé par une idée, il changea de perspective...
¤Ce n'est pas tant que Thorbald n'est plus lui-même ; c'est plutôt qu'il semble devenu comme les autres : pas bavard, presque secret. Un envoûtement ?¤
Il savait qu'envoûter une personne était possible à certains chamanes vindicatifs ou peu scrupuleux. Mais envoûter une ville tout entière ?

Le chamane resta pensif de longues minutes tout en observant les hommes s'affairer. Oui, l'ex-marchand ne semblait pas à sa place - trop lent et maladroit. Mais à vrai dire, il ne semblait pas à sa place en Chult, pour commencer. Une chose était sûre à ses yeux : il n'apprendrait rien de plus à rester à observer les travaux des champs. Il descendit de l'arbre et refit le chemin en sens inverse.
¤Peut-être les autres ont-ils eu plus de succès dans leurs recherches...¤

Alors qu'il traversait le village, une idée traversa son esprit. Il se mit en quête de la vieillarde avec laquelle il avait discuté la veille, ou à défaut de la première personne âgée qu'il croiserait.
¤Deux questions à poser : Depuis combien de générations vivez-vous ici ? Où sont enterrés vos ancêtres ?¤
Le soleil commençait à monter dans le ciel : il n'avait que peu de temps devant lui avant l'heure du rendez-vous...



Autre personnage : Ethelbert Hramm.
 
 
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écrit le : Lundi 05 Décembre 2016 à 14h40 par Atlas
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Le risque était beaucoup plus étendu, dans l’idée de Gaerl’, que le simple fait de travailler une journée dans la jungle. C’eut été de considérer que la cause n’avait pas d’importance et que seule la conséquence, limitée d’apparence, en avait.
Si leur guide était passé de marchand à fermier en une nuit, sans aucun souvenir de sa vie d’avant, qu’est-ce qui empêcherait le village tout entier à suivre la même voie ? Pour qui ? Pourquoi ?

La différence de vision de la situation entre le moine et le rôdeur ne s’arrêtait pas là. Virgile faisait de son mieux pour s’improviser traqueur et la tentative était si louable qu’il se retint de lui rappeler qu’il en avait lui-même … l’habitude. Son fauve et lui cherchaient les signes imperceptibles pour tout œil non exercé : Il n’était pas seulement question d’empreintes de pas, de traces de haricot ou de sabots, mais aussi de la réaction de la nature face à l’agression dont elle avait été victime, comme les forêts brulées remplacées par des plantes et arbres plus vivaces et résistant en réaction de survie par rapport à son environnement blessé. Une herbe piétinée se relevait plus forte et résistante.


- Poursuivre en charriot sur un chemin forestier ne devait pas être simple. Pour ce qui est de le bruler, faire disparaitre des traces par le feu n’est peut-être pas idiot. Ou le feu avait une autre source et raison d’être que la volonté de détruire le charriot.

Le demi-elfe cherchait plus large que son compagnon d’infortune. Le cheval n’avait pas disparu, sur un chemin forestier, il était totalement impossible d’en faire disparaitre totalement les traces si peu de temps après.

- Il est très possible qu’il n’y ait personne d’autre en cause, que le voleur soit parti avec le cheval dès que le parcours en charriot devenait difficile. Il doit suivre à pied, pour camoufler les traces autant que possible.

Gaerlhach’din utilise pistage, Survie +10, Perception +12



PJ Gaerlhach'dhin - Rôdeur-Druide Demi-elfe - niv 3

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