Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Épilogue : Involontaires apôtres
  écrit le : Mercredi 22 Août 2018 à 14h44 par Phineas
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Volothamp Geddarm aurait probablement lissée sa moustache, invoquée la grandeur de son « cher ami » et « éditeur » Elminster et écrit quelque chose du genre :

« Nos malins héros étaient devant une destinée impossible, comment allait ils réussirent à s'en sortir sans finir en cribles ? »

D'autres, moins élégants de leurs mots, se contenteraient sans doute de dire, en sous-entendant que cela pourrait leur servir d'épitaphe collective :

« Ils étaient bien dans la merde, mais ces connards l'avaient bien cherché. »



Epilogue :
Involontaires apôtres



Les Trois-Audacieux

Dans le camp de Yelter, les trois individus qui se connaissaient à peine, et dont les plans étaient, en vérité, résolument différents, devisaient presque comme si ils étaient de vieux compagnons de route. Étonnamment, leur discussion, dura, dura, suffisamment pour que rapidement, ils se retrouvent seuls autour de leur table. Les soldats s'étaient écartés, dispersés à travers le camp en petits groupes après avoir commencé leur nourriture ici. Seul restait un groupe de vétérans à cinq tables d'eux, discutant sans leur prêter la moindre attention.

Les derniers mots de Circé avaient parfaitement résumé le plus intriguant de la situation. De ce qu'ils en avaient vu, la région était un lieu de guerriers, d'affrontements militaires. Bien sûr, partout en Faerun, l'armée se servait des mages et des ensorceleurs. Mais ici, il semblait bien que c'était une noblesse d'épée qui régnait, alors même que les puissants arcanistes restaient presque dans l'ombre... Alors qui les avaient menés ici, et, effectivement, pourquoi ? Quel était le lien entre un halruaan cherchant la vérité sur la Nouvelle-Thultanthar comme on pourrait l'appeler, une tueuse à gage et un barbare ? Y'en avait il seulement un ? Ils ne seraient pas les premiers à faire les frais du hasard... Si cela se trouvait, ils étaient les pions d'une force qui les avaient oubliés au milieu du bordel.

Et c'est ce moment là que la question se densifia un peu plus.

La tieffeline sentit brutalement la magie disparaître autour d'elle, alors que ses deux compagnons fixaient des yeux à minima étonnés sur son front. Elle eut la réponse à sa question avant même de se regarder dans le reflet de sa dague : l'illusion qui cachait sa nature au monde venait de se dissiper. Et ses oreilles de s'épointer et ses cornes de réapparaître.

Outre les dizaines de question que posait la disparition aussi subite d'un sortilège aussi puissant (c'était certes une illusion, mais une illusion qui ne l'avait pas quittée depuis plusieurs jours), l'apparition d'une semie-démonne au milieu d'une armée risquait de poser quelques problèmes. La suggestion de Ghaz quant au fait de prendre des chevaux et de se carapater devenait soudainement possiblement lumineuse. Circé comme Népheghost avaient beau se targuer de voir les complexes implications de la situation, ils pourraient leur sembler bon de prendre en considération l'esprit pratique du demi-orc. D'autant plus que celui-ci restait le plus autochtone des trois, leur en déplaise.

Mais la situation n'était apparemment pas encore assez problématique comme cela. Alors qu'ils se demandaient que faire, trois cavaliers traversèrent le camp au galop, au mépris de toute sécurité. Ils passèrent en trombe derrière eux en direction de la tente de commandement, de toute évidence porteurs de nouvelles très urgentes.



Solia

Le garde, ou plutôt les gardes, un de chaque côté de la porte, sans parler d'autres en patrouille autour, les deux gardes donc, la regardèrent avec scepticisme. Une civile qui arrivait dans le centre du pouvoir de la ville, en plein milieu d'une attaque ennemie.

- Le conseil de guerre est réuni, je doute que vous ayez plus à nous apprendre que les éclaireurs, madame.

Il y avait une politesse de rigueur dans l'attitude de garde. Austère, mais poli. Prestine était une ville qui cherchait la prospérité dans la paix, les gardes avaient un protocole en conséquence. Alors que le premier garde s'apprêtait à la refluer, le second s'immisça dans la conversation.

- On est pas vraiment dans la meilleure des situations, Frederic. On nous pardonneras pas d'avoir laisser filer une information importante. Laisse là entrer, on va le faire accompagner par la bleusaille jusqu'à un officier, et on verra ce qu'il en dit.

Le dit Frederic réfléchit, fixant Solia. Puis, n'ayant visiblement qu'une opinion peu intéressée, la laissa entrer.

Le bâtiment, majestueux, sous le dôme dorée, ressemblait à une fourmilière. Officiers, nobles, conseillers et éclaireurs se croisaient et tenaient de brefs conciliabules dans le grand hall d'accueil et dans les couloirs attenants. Accompagnée par deux jeunes gardes, Solia traversait tout cela sans vraiment savoir dans quoi elle s'était embarquée. Evidemment, Prestine cherchait à s'en tirer aussi victorieuse que possible de l'affrontement en cours, mais la victoire n'allait pas être belle. Tout le monde s'affairait à sauver le plus, et probablement à sauver ses fesses. Sans vraiment pouvoir en entendre beaucoup, la thayenne compris vite que, au moins, les autorités se réjouissaient de l'arrêt des bombardements.

Elle traversa un couloir une allée en colonnade autour de laquelle s'étendaient deux jardins d'agréments, présentement vide. Puis une pièce, plus petite, qui débouchait sur un nombre impressionnant de couloirs. En prenant un, elle s'arrêta enfin devant un bureau dont la porte était déjà ouverte. A l'intérieur de la petite pièce, put-elle voir avoir d'y entrer, un simple bureau et des étagères supportant des dizaines de registres. Deux femmes et un hommes étaient, debout, assis sur le bureau ou appuyé contre du mobilier, apparemment plongés dans une longue et âpre discussion.


- Qu'est ce qu'il y a, soldats ?, apostropha avec sécheresse l'une des femmes les deux bleus.Une officière à n'en pas douter, dans la force de l'âge, portant une armure de cuir et un ensemble d'épées et de dagues à la taille et aux cuisses.

- Dame-Capitaine, cette civile dit avoir des informations importantes... Le lieutenant Frederic nous à dit de vous l'amener.

- Dégagez d'ici et retournez en poste !, s'exclama t'elle avec colère, nous sommes au début d'une guerre et tout ce que vous trouvez à faire c'est de vous promenez dans le palais avec une civile !

Les deux jeunes soldats déguerpirent sans demander leur reste et Solia resta seule devant la porte.

- Vous, entrez, fermez la porte, et prouvez nous que vous n'êtes pas une espionne ayant eu la chance de tomber sur quelques bleu-bites et un sous-officier qui mérite un mois de trou.

L'officière la regarda fixement tout comme les deux autres présents dans la salle. Solia savait qu'elle n'avait guère plus que quelques secondes pour observer ceux-ci. L'un était un soldat plus jeune, mais portant des galons d'officier, ou au moins de sous officier. L'autre ne portait pas de marque militaire distinctive, mais la terre sur ses bottes et le sang sur son armure prouvait qu'elle avait dû être récemment sur le terrain.

Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Jeudi 23 Août 2018 à 00h32 par Solia Zertul
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Malgré la froideur de son accueil devant le palais et le moral plutôt bas des personnes qu'elle avait croisé à l'intérieur, Solia fut surprise par la sécheresse de la soldate vers qui on l'avait conduite. Son indifférence affectée céda la place à une moue d'enfant menteur pour une fois injustement accusé. Mais elle reprit vite contenance à l'écoute des instructions lancées par l'officier et, sans cérémonie, s'empressa de se glisser dans la pièce et de fermer la porte derrière elle. Il ne lui apparaissait que maintenant qu'en cette heure de tension, sa sécurité n'était pas tout à fait assurée. Ses tous récents compagnons de mésaventure n'avaient-ils pas à l'origine été engagés par quelque noble de la cité qui assiégeait à présent Prestine? Leur loyauté ne lui avait pas semblé à toute épreuve, mais allez expliquer cela à une capitaine du camp menacé. Dans l'ignorance des éventuels agissements, révélations ou mensonges du groupe, mieux valait en dire le moins possible. L'invocatrice prit quelques secondes pour rendre un regard humble à chacune des personnes présentes. Les deux sous-fifres semblaient chacun des éléments de valeur à leur manière, et celle qui les commandait une guerrière et une meneuse d'hommes accomplie. On la jugerai sans bienveillance et avec lucidité, mais sans malveillance non plus et dans l'intérêt de la cité. Ce n'était pas mal, mais elle aurait préféré quelque gros officier impressionnable et corruptible! Elle tripotait un peu nerveusement la sangle de son havresac qui lui sciait douloureusement l'épaule. Sa vêture pratique et l'arbalète qui pendait à son côté contrastait avec le daim blanc de sa cape et l'étui du violon de l'autre côté. Elle savait qu'elle ne pouvait guère passer pour une mercenaire ou autre genre de dure à cuir, et que ses mains comme sa peau trahissaient l'aristocrate. Elle était trop manifestement aventurière pour ne pas attire un minimum de curiosité et de suspicion, et il y avait peu de chances qu'il s'agisse ici de la première option. Plantant ses yeux un peu en dessous de ceux de l'officier supérieur, les mains jointes devant elle, elle parla un peu lentement mais sur un ton mesuré, bien que sa voix virât ici et là à l'aigu ou au grave sans sens discernable.

-Je ne suis pas un agent ennemi, sinon en ce que je ne suis pas non plus loyale à Prestine, mais une étrangère, qui s'est jointe en vos murs à une compagnie d'aventuriers. Ils furent attaqués par un assassin aidé de magie, et je n'ai pu qu'arriver sur la scène trop tard. Nombre des leurs étaient tombés, de même que leur contact, un noble de votre cité, Dralvan de Valgar. Mes compagnons l'avait rencontré alors qu'ils enquêtaient sur des troubles de la région liés à des gobelins.

La Thayenne garda le silence un instant, jetant un coup d'oeil à la ronde pour juger des réactions à son récit, sans s'en cacher. Lui accordait-on le bénéfice du doute?

-Cette attaque, pour meurtrière qu'elle fût, n'est pour son commanditaire qu'une demi-victoire. Malgré ses efforts, nous avons pu mettre au jour une collusion entre un sénateur de Durkan et un chef de guerre gobelin. Un document l'atteste.

Elle reprit son souffle, puis adopta un ton plus personnel.

-Le bombardement au matin nous a séparés. Nous avions pris du repos dans une auberge et espéré disposer de plus de temps pour comprendre la signification de nos découvertes. Je n'ai aucune idée de ce que sont devenus mes compagnons ni le document en question. A vrai dire, j'espérais les trouver ici, ou du moins qu'on ait connaissance d'eux et de leur localisation. Je suis certaine qu'en une heure si grave ils auront cherché à transmettre cette information afin que la bataille à venir soit évitée.

Autour de son bras gauche, au dessus du coude, Sinji remuait désagréablement et l'enserrait un peu trop fort. Réagissant à sa nervosité, le reptile faisait onduler le tissu de sa manche, et ne contribuait guère au calme de sa maîtresse. Solia déjoignit les mains pour les écarter en un geste d'impuissance.

-Je n'ai aucune idée de la valeur exacte de l'information que je viens vous porter. Mais nous avons de bonnes raisons de croire que le roi de Yelter ignore tout de ceci. Quelqu'un cherche à déséquilibrer l'équilibre des pouvoirs entre vos cités à l'aide d'armées gobelines. N'étant pas une espionne dans cette guerre, j'ignore tout de l'état de vos forces ou de celles de vos rivaux, mais je suis sûre que le roi de Yelter, celui de Prestine, et les autres cités voudront avoir au plus vite connaissance de ce fait pour revoir leurs stratégies en conséquence. Sans ce document, ce n'est encore pour vous qu'un ouï-dire. Mais si mes compagnons l'ont produit devant une autorité de Prestine, vous devriez pouvoir vérifier rapidement mes dires. Sinon, je vous conjure d'employer une fraction de vos ressources à localiser mes compagnons afin que votre seigneur ait au plus vite ce document sous les yeux et puisse s'en servir pour fléchir la position de Yelter. Il est de l'intérêt de tous que cette conspiration soit étouffée dans l'oeuf.

Elle se tut enfin. Tout le nécessaire avait été dit, son exhaustivité devant lui tenir lieu de bonne foi. Les arnaqueurs biaisent, éludent, et appâtent avant de dévoiler. Solia préférait présenter l'ensemble et ne rien paraître garder par devers elle, et encore moins chercher le profit.

¤Voici tout ce qu'il y a à prendre, faites-en ce que bon vous semble! Elle n'a rien à gagner à ne pas attendre et vérifier. Et elle veut sincèrement que cette information soit communiquée à son suzerain si elle existe. Reste à espérer que Nephegost et cette lettre ne gisent pas sous un projectile enflammé!¤


hrp.gif Toujours plus de social! tongue.gif



Fiche de Solia Zertul
Sorts mémorisés :
Niv0: Aspersion Acide, Lumière, Son imaginaire, Détection de la magie, Lecture de la magie.
Niv1: Armure de mage, Convocation de Monstres 1, Déguisement, Projectile magique.
Niv2: Toile d'araignée, Convocation de Monstres II, *
Dague stockeuse de sorts (1 niv) : Décharge électrique(1)
*emplacement libre pour Cogitation instantané
 
 
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écrit le : Jeudi 23 Août 2018 à 21h51 par Ahuizotl
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¤ Mais que... ? Par les Neuf Enfers, comment est-ce possible ? ¤

Circé découvrit avec stupeur que l'enchantement par lequel son apparence avait été transformée s'était, d'une manière ou d'une autre, dissipé. Elle ne comprenait pas ce que cela signifiait mais l'urgence était ailleurs.

¤ Vite, espérons qu'il ne soit pas trop tard! ¤

Avec un grand sang-froid, elle se saisit de sa coiffe de déguisement et l'utilisa de manière à effacer son héritage de tieffeline, tout en s'efforçant de reproduire l'apparence que l'enchantement lui avait conférée.

¤ Mes compagnons sont au courant de ma nature mais mieux vaut éviter d'alerter le roi ou les gardes : une émissaire tieffeline, ils risquent de ne pas apprécier et de nous suspecter de vouloir leur jouer un mauvais tour. Espérons que personne n'ait rien remarqué, sinon, il faudra improviser une excuse crédible...¤

Par chance, trois cavaliers avaient fait irruption dans le campement royal et avaient peut-être détourné l'attention de sa personne. L'adepte de Mask prit un instant pour réfléchir à sa situation.

¤ Que diable cela signifie-t-il? L'enchantement est-il arrivé à son terme? A-t-on involontairement oublié de prolonger ses effets? Ou empêché de le faire? Qui sait ce qui a pu arriver à Jalacille : elle semblait être au courant pour l'attaque mais peut-être a-t-elle fait une mauvaise rencontre? Peu probable, cependant. Ou alors, c'est volontaire... Dans ce cas, on cherche peut-être à se débarrasser d'un pion devenu inutile ou trop encombrant... Mes employeurs ont peut-être des espions dans le camp, c'est même très probable... Mais il est moins probable qu'ils aient déjà eu le temps d'informer leurs contacts... Quoi qu'il en soit, mieux vaut ne pas trop traîner dans le secteur...¤

Circé était confuse, elle ne savait pas très bien que penser de l'évolution de sa situation et l'arrivée impromptue des cavaliers pouvait être porteuse de bonnes comme de mauvaises nouvelles. Elle finit par rompre le silence :

- L'enchantement qui me couvrait s'est dissipé, volontairement ou non. Heureusement que j'ai l'équipement nécessaire...

Elle ajouta :

- On essaie de s'approcher de la tente pour voir ce qui se passe de si urgent?

Circé utilise sa coiffe de déguisement.



Sorts niveau 0 : assistance divine, détection de la magie, lecture de la magie, détection du poison .
Sorts niveau 1 : soins légers, soins légers, compréhension des langages, déguisement [domaine].
Sorts niveau 3 : silence, immobilisation de personnes, invisibilité [domaine]

Fiche de Circé

Autres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis
Autres PNJ : Ahuizotl, Galahad de Montléri, Reïlo Blanche Flamme

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écrit le : Vendredi 24 Août 2018 à 00h25 par Schninkel
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Hormis le cadre de la chasse, la patience était une vertu dont Ghaz Arghur était absolument dépourvu. Le regard sombre, les coudes posés sur les genoux et le menton calé entre les poings, le barbare d’Akanal contemplait nerveusement le camp victorieux qui patientait aussi en attendant des ordres. Sa volonté de mettre de la distance avec les conflits régionaux se faisait de plus en plus importante à mesure qu’il cogitait. Ses deux compagnons avaient déjà prouvés leur opportunisme, mais lui n’était pas certain de réussir à tirer parti de la situation. Il se sentait plus comme un perdreau au milieu d’une meute de loup.

Le métis orque sorti de ses pensées quand le maléfice entourant la Tieffeline s’estompa subitement. Des cornes se révélèrent sur son crâne et ses yeux se mirent à bruler d’un étrange feu intérieur. La fille du démon exhalait à présent une tout autre nature. Ghaz Arghur se frotta les yeux et eut un rire cassant comme du verre qui se brise. N’ayant aucune notion dans les domaines de la magie, que cette transformation soit dut à la volonté de la petite ou au sortilège d’une tiers personne, le barbare ne put se figurer les raisons d’un tel changement. Très vite son esprit réclama un tonnelet d’hydromel afin de tenter d’y voir plus clair. Puis le fracas des sabots d’une escouade de cavaliers attira son attention, le métis fronça les sourcils quand un éclair d’appréhension lui traversa l’esprit. La précipitation n’avait rien pour le rassurer.

Il se redressa pour mieux observer tout en écoutant la proposition de la petite rouquine cornue à ses côtés. Partageant son opinion, il hocha la tête et émit un grognement d’approbation puis se mit à marcher en direction de la tente royale sans attendre de concertation. Il attendrait en dehors si nécessaire, les chevaux se trouvaient au-delà en cas d'une soudaine échappée.



Ghaz Arghur Gro-gzor
Lance de Sang-de-Lune [hématophage] : Jauge de sang : 0/10

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écrit le : Mercredi 29 Août 2018 à 16h07 par Münggs
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Si le fronçage de sourcils était un art, Népheghost pouvait incontestablement passer pour un maître en la matière… Et ce n’était pas la disparition soudaine du sort masquant les véritables traits de Circé qui allait faire dire le contraire à quiconque le regardait à cet instant précis.

Certes, la situation des trois audacieux tendait pour l’instant à l’amélioration, les retours positifs du Roi Gresidur allaient en ce sens, mais en terme de de diplomatie et de crédibilité, l’apparition de l’ascendance démoniaque de la Tieffeline risquait fort de faire l’effet d’un boulet aux pieds du groupe.


¤ Merveilleux ! Maintenant on va devoir jongler avec les superstitions de ces paysans déguisés en soldats. Pourvu que Grésidur soit un peu plus ouvert d’esprit que le commun des mortels ! ¤

Le mage décida de ne pas perdre son temps à essayer de comprendre la cause de la dissipation du sort. La magie était versatile il ne le savait que trop bien et des dizaines de raisons pouvaient expliquer cela. Bien entendu, l’orgueil de Neph lui interdisait également d’avouer qu’il n’avait peut-être pas encore les compétences suffisantes pour y arriver. Alors à quoi bon perdre son temps ?!

La crispation de l’Halruéen aurait pourtant pu disparaitre lorsque Circé présenta une parade astucieuse à sa déconvenue mais c’était sans compter sur l’arrivée des cavaliers qui se dirigeaient à bride abattue vers la tente du roi.

Rappelant Karsus qui courrait et grimpait ça et là à proximité du groupe, le magicien se leva à la suite de ses compagnons. L’idée d’aller aux nouvelles n’était pas pour lui déplaire.


- Bonne idée allons-y…

Le familier du mage arriva au pas de course et se lova dans l’encolure de son maître. La connexion magique qui liait les deux être permit au familier de ressentir l’appréhension qui parcourait Neph au moment où ils s’approchaient de la tente du roi…



Fiche Népheghost

PJ: Corvo / Népheghost
PNJ: Münggs

Sorts préparés RP:

Niv 0 = 5
Hébétement x2 + Rayon de givre + Lecture de la magie + Détection de la magie
Niv 1 = 5
Projectile magique + Charme personne + Incantation précise + Chambre froide de Darson + Armure de mage
Niv 2 = 1
Eclair solaire
 
 
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écrit le : Vendredi 07 Septembre 2018 à 11h03 par Phineas
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Façonneur de Montagnes
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Solia

Solia senti immédiatement qu'elle avait échoué à convaincre. Décidément, tout parier sur son charisme et des capacités de persuasions qu'elle n'avait pas réellement n'était peut-être pas la meilleure des idées. Impossible, là, de lancer quelque sort que ce soit, quand bien même eut elle le bon à disposition : il aurait fallu pouvoir le faire discrètement d'abord, et pouvoir toucher les trois protagonistes du moment. Elle n'avait plus qu'à laisser son sort aux dieux et au hasard.

Et le pire là dedans, c'est qu'elle s'était contentée de la stricte vérité.

Les poings appuyés sur le plateau de sa table et les deux autres tendant leur attention, la cas de Solia ne sembla toutefois pas complètement perdu. Par chance, elle était tombé sur une officière, et une ville, qui mettait une certain foi dans la confiance et la raison.


- En effet. Vous n'êtes pas une espionne. C'est évident.

La dame-capitaine se contenta de cette assertion. Elle fixait Solia, avec ce regard de ceux qui n'ont jamais confiance en personne, parce que la vie le leur avait appris.[i]

- Resse, allez faire mander le conseiller Perendast. Dites lui qu'une éventuelle alliée de Prestine demande l'aide du Conseil. Insistez sur éventuelle.

[i]L'homme sourit et se redressa pour sortir du bureau en silence, refermant la porte derrière lui. Ensuite, elle se rassit, pendant que la soldate se plaçait à côté de la porte close.


- Alors, parlez moi de vous. Votre nom, pour commencer, et de la raison de votre présence en Akanul. Ce que vous savez, ou croyez savoir de Durkan, Prestine, Yelter, et de ce chef gobelin.

Évidemment, personne ne lui avait proposer de s'asseoir.


Les Trois-Audacieux

La tieffeline avait été prompte. Aussi vite que l'illusion avait disparue, elle avait activée sa coiffe, retrouvant son humanité. D'un étonnant accord commun pour des individus aux objectifs si divers (et à l'attrait si réduit pour le collectivisme), ils se dirigèrent vers la tente de commandement. Inutile de chercher à se dissimuler, après tout, ils étaient des émissaires officiels, le roi n'avait pas annoncé son intention de ne renvoyer que la tête des messagers à Prestine, donc ils étaient dans une relative sécurité. Au moins pour le moment.

Alors qu'ils arrivaient vers la tente, ils remarquèrent au loin celui qui était sensé être leur chef. De Salsifur trépignait, devant une petite tente, discutant violemment, à grand renfort de gestes avec ce qui était sans doute un diplomate de Yelter. Il n'eurent qu'à tendre légèrement l'oreille pour comprendre, aux élucubrations du courtaud nobliau qu'on l'avait empêché, pour le moment, d'accéder à la tente royale. En tout cas, tout dans son entêtement, il ne remarqua pas ses trois francs-tireurs qui ne passèrent pourtant qu'à quelques mètres de lui.

Devant la tente se trouvait les trois chevaux, désormais sans cavalier. Ils n'étaient pas maquignons, pourtant il leur parut immédiatemment évident que les montures étaient exténués, qu'elles avaient été poussés bien trop loin. Des pages, chagrinés par l’état des chevaux, leurs donnaient de l'eau et du foin pendant que les gardes de la tente voulait qu'ils déguerpissent immédiatemment avec leurs carnes désormais inutiles. Par chance, la tension présente leur permettrait peut-être de s'approcher des parois de la tente pour écouter ce qui se tramait à l'intérieur.



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Vendredi 07 Septembre 2018 à 15h55 par Schninkel
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La démarche lourde et assurée, le barbare jeta des regards circulaires sur le trajet, toujours à l’affût du chemin le plus court vers la liberté. Les pièces d’acier de son équipement tintaient à chacun de ses pas. Le vent faisait claquer les étendards au crâne noir sur fond d’or. Les trébuchets à traction magique, dominants les tentes d’une trentaine de pieds, constituaient les plus évidents points de repère dans le camp de Yelter. Les voix lasses des hommes évoquaient les bourdonnements d’une ruche. La rigueur et la discipline de ses régiments de soldats continuaient de lui nouer les tripes.

Le guerrier des monts d’Akanûl retraçait silencieusement l’étonnante tournure qu’avait prise sa matinée, de son réveil un pied dans le vide à cause d’un météore, ou de la situation actuelle, tentant vainement de se questionner, mais sans chercher à en trouver l’explication. Le vieux jeteur de sorts et la démonette avaient fait preuve de beaucoup de vivacité d’esprit. L’éloquence avait permis de tirer avantage sur les remparts de la cité, puis auprès des officiers d’eul griffon, pour finalement conduire à la table de commandement d’un roitelet. En une matinée, les trois mercenaires étaient devenus des pourvoyeurs de paix. En évitant à tous de gaspiller un temps précieux et de nombreuses ressources, ils pouvaient espérer une certaine forme d’immunité. Pour Ghaz Arghur, ils n’avaient plus qu’à réclamer la récompense pour avoir sauvé une cité à l’agonie (rester à savoir qui serait le plus généreux entre Yelter et Prestine) puis repartir chacun vers leurs destinations respectives. Le sort des diplomates ne les concernait plus en rien. Prestine les avait sciemment envoyés au risque de voir leurs têtes garnir des piques.

Ghaz Arghur se mit à ralentir le pas en arrivant près de la tente royale, les cavaliers et les gardes formaient désormais un épais rempart pour accéder jusqu’à l’audience en cours. Le métis orque découvrit ses crocs et laissa filer un grognement en apercevant s’agiter à l’intérieur, la silhouette du bout d’homme Salsifur, que personne n’avait encore eu l’obligeance de raccourcir un peu plus. Il se figea en attendant que ses deux compagnons rejoignent sa position, puis fit un signe de la tête pour les inviter à entrer et attendit que les mots fassent encore leurs œuvres. Après avoir rapidement jaugés la qualité des gardes surveillant le seuil, il se mit à lorgner sur l’emplacement des montures et projeta d'aller assurer le départ.



Ghaz Arghur Gro-gzor
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écrit le : Lundi 10 Septembre 2018 à 14h44 par Phineas
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Circé

Circé était sans conteste la plus qualifier pour s'approcher alors que la diplomatie frontale qu'envisageait l'orque était de toute évidence inenvisageable. Les gardes étaient en nombre, de toutes évidences les informations qu'apportaient les cavaliers n'étaient pas à mettre dans n'importe quelle oreille.

Mais la tente restait... une tente. Le tissu cachait relativement mal les conversations et si le trio ne faisait pas encore partie des meubles, leur présence ne semblait pas insensée.

Et ça, c'était encore sans compter sur l'impressionnante capacité de la tieffeline à se glisser n'importe où sans être vue. Sa façon de se mouvoir semblait absolument ordinaire. En tout et pour tout, alors qu'elle s'approchait de l'arrière de la tente, chacun semblait persuadé qu'il était absolument normal qu'elle se trouve là.

Une fois cachée dans l'ombre, elle tendit l'oreille.


- ... on compte plusieurs centaines de gobelins et des hobs. Les mineurs ont aussi évoqués des ogres. Apparemment la horde se dirige par ici, mais les gobelins n'ont jamais réussis à s'unir comme ça, Votre Majesté, disait probablement l'un des éclaireurs.

- Pas seul, non, répondit le Roi, mais peu importe, ce n'est pas quelques gobelins dégénérés qui nous empêcherons de prendre Prestine. Allez vous reposer soldats, vous avez bien servi Yelter.

Circé entendit le claquement des bras des soldats sur leurs armures avant qu'ils ne sortent. Puis le roi repris, probablement pas seul.

- Convoquez les mages, il nous faut un moyen de ressortir victorieux de tout ça. Même si ces abrutis de prestiniens seraient bien incapables de nous vaincre, nous pourrions être dans de sales draps si une horde gobelin nous tombaient dessus de l'autre côté. Et trouvez moi des informations... Tout ça fait trop de coïncidences, cette délégation de Prestine, ces problèmes de trébuchets, les prestiniens qui tiennent. Trouvez tout ce que vous avez.

Lancers...



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écrit le : Mardi 11 Septembre 2018 à 08h00 par Ahuizotl
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Circé esquissa un sourire satisfait en s'écartant discrètement de la tente : la moisson d'informations avait été bien supérieure à ses attentes. L'espace d'une seconde, elle hésita à faire part de ses découvertes à ses compagnons : son employeuse avait été claire, il fallait qu'ils en sachent le moins possible. Mais, d'un autre côté, au vu de la situation périlleuse dans laquelle elle était embarquée, il pouvait être judicieux de réfléchir à plusieurs quant à la suite des opérations.

La tieffeline choisit donc la seconde option, confortée dans son choix par la subite disparition du sortilège modifiant son apparence : d'une manière ou d'une autre, on l'avait laissée tomber. Si le sort s'était dissipé en plein milieu de son entrevue avec le roi, les conséquences auraient été dramatiques...

Circé s'approcha donc de Népheghost et murmura à son oreille. Quant à Ghaz, l'adepte de Mask doutait qu'il ait pu entendre ce qu'elle venait de dire mais peu lui importait : à ses yeux, ses bras musclés étaient davantage utiles que son cerveau.


- Le roi est contrarié : la horde de gobelins est en marche et pourrait bien débouler rapidement dans la région. S'il ne nous engage pas, je serais d'avis de ficher le camp à la première occasion...

La tieffeline avait déjà pris beaucoup trop de risques à son goût pour quelques dizaines de pièces d'or. L'idée de mourir ici lui déplaisait profondément.



Sorts niveau 0 : assistance divine, détection de la magie, lecture de la magie, détection du poison .
Sorts niveau 1 : soins légers, soins légers, compréhension des langages, déguisement [domaine].
Sorts niveau 3 : silence, immobilisation de personnes, invisibilité [domaine]

Fiche de Circé

Autres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis
Autres PNJ : Ahuizotl, Galahad de Montléri, Reïlo Blanche Flamme

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écrit le : Mardi 11 Septembre 2018 à 19h11 par Solia Zertul
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La tension ne convenait guère à l'invocatrice. S'étant tue, la peur et l'agacement se disputaient son esprit et si elle rendait un regard mal assuré à ses juges, la rougeur de ses joues et la crispation de sa mâchoire tenait davantage à son désir de les envoyer se faire voir. Mais qu'imaginait cette porte-lame à demi civilisée à la fin, qu'on avait envoyé une brindille dans son genre armée d'un violon pour s'en prendre aux aventuriers? Elle ne demandait pas même à approcher une personnalité importante, juste qu'on lui retrouve ses compagnons! La capitaine lâcha enfin une réponse d'un ton peu amène et Solia prit une grande inspiration alors que sa peur cédait enfin au soulagement...et laissait sa colère seul maître à bord.

¤Mais c'est qu'elle se paie ma tête!¤

Les traits marqués par une sorte de stupéfaction, et une lueur interrogative dans le regard, la Thayenne resta quelques secondes à regarder la soldate dans les yeux, la tête penchée, alors que cette dernière donnait ses instructions. Elle cherchait furieusement une répartie acide, une qui la ferait se réveiller la nuit, en détresse, minant pour toujours son estime d'elle-même. Elle ouvrit la bouche... Puis son visage s'illumina brusquement et elle éclata d'un petit rire enfantin.

-Eh bien! J'espère que c'est à vous qu'on confie les jeunes recrues ici, et si c'est le cas, je gage que les têtes brûlées et les grandes gueules sont rares dans vos rangs! lança-t-elle malicieusement.

Après cela, elle parut bien moins mal à l'aise et afficha un sourire en complet décalage avec la gravité de la situation et des deux autres personnes dans la pièce. A défaut de se montrer fine diplomate, elle avait au moins bien jugé cette femme sur son caractère raisonné. Pendant que l'officière se réinstallait à son bureau et que la porte se refermait dans son dos, elle fit glisser la bandoulière de son sac de son épaule et déposa son fardeau au sol avec un plaisir évident. Elle était consciente qu'on se méfiait toujours d'elle, et avait noté qu'une personne armée se tenait proche de la sortie à dessein. Mais elle allait enfin savoir ce que ses compagnons avaient fait de cette lettre et leur sort. Joignant les mains derrière son dos, elle prit une attitude attentive un peu ridicule, scolaire, et écouta la première question de son interrogatoire.

¤Bien, il est l'heure de compléter les informations qu'ils pourront vérifier auprès de Nephegost et des autres. Quelle idiote j'ai été de leur donne mon patronyme!¤

-Mon nom est Solia Zertul, et je suis née à Velprintalar, en Aglarond, où j'ai appris les arts profanes. J'ai quitté mon pays pour les chemins de l'aventure il y a longtemps déjà. Le nord ne m'a pas plu, et aujourd'hui je vais au sud. Quand j'ai débarqué hier, je n'avais pas d'autres intentions que de chercher une opportunité de continuer mon voyage. Et elle s'est présentée, bien que tragiquement.

Elle se tut un moment, le temps d'une inspiration, rassemblant ses pensées.

-Dralvan de Valgar avait découvert la preuve que le sénateur de Durkan Harold Kirol traitait en secret avec un roi gobelin du nom de Galzoun le Couard. Ses espions étaient parvenus à intercepter une lettre de la main du sénateur destinée à cette peau-verte. Il n'y a bien entendu ni signature ni sceau, mais nous avons trouvé cette missive en compagnie d'autres documents attestant que des spécialistes avaient identifié son écriture. Je pourrais vous la réciter, mais elle ne fait qu'évoquer une action commune sans plus de détails. Si de Valgar en savait plus, il l'a emporté dans la tombe. Enfin, façon de parler, il est encore chez lui. Peut-être voudrez-vous envoyer des hommes chez lui arranger cela, et je ne saurais que vous conseiller de faire fouiller le lieu, quelque chose aura pu nous échapper.

Son ton était tranquille et rien dans son expression ne laissait entendre qu'elle se sentait concernée par ce qu'elle racontait.

-Je ne sais rien d'autre. Ce que je crois, c'est que l'équilibre des forces dans une région de cités états dépend essentiellement des alliances et coalitions. Et que quelqu'un, quelque part, a décidé de piper les dés du prochain conflit. C'est pour cela que je pense que Yelter, qui vous attaque, pourrait bien réviser ses plans si Prestine peut produire cette lettre. Je suis sûre qu'aucun humain de la région ne souhaite qu'on y invite des armées gobelines. En ce qui nous concerne mes compagnons et moi, notre mission est toujours de faire la lumière sur cette affaire de gobelins, indépendamment des intérêts particuliers de chaque cité.



Fiche de Solia Zertul
Sorts mémorisés :
Niv0: Aspersion Acide, Lumière, Son imaginaire, Détection de la magie, Lecture de la magie.
Niv1: Armure de mage, Convocation de Monstres 1, Déguisement, Projectile magique.
Niv2: Toile d'araignée, Convocation de Monstres II, *
Dague stockeuse de sorts (1 niv) : Décharge électrique(1)
*emplacement libre pour Cogitation instantané
 
 
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