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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : La marque de Hoar > La marque de Hoar....


écrit par: Isórion Samedi 05 Février 2011 à 10h14
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Vingt cinquième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(25 Nuiteuse 1372)

Lieu : Suzail, capitale du Royaume du Cormyr
Climat : Neige, petite brise glaciale
Température: -1°
Moment: Milieu de journée


Introduction

user posted imageuzail, capitale du Cormyr, vivait une fin d’année difficile à l’instar de tout le royaume du Dragon Pourpre et les cormyriens d’ordinaires si amicaux et ouverts se montraient méfiants et austères. Pouvait-on les en blâmer ? Depuis presque deux années, le Royaume Forestier subissait un enchainement de malheurs et de catastrophes qui ébranlait sérieusement le moral de ses habitants, pourtant réputés solides. Aujourd’hui, le Cormyr vivait des heures sombres, le conflit ouvert entre les phaerimms, la réapparition de Pénombre et les intrigues des shadovars avait couté très cher au peuples libres réunit sous une même et unique coalition regroupant des forces du Cormyr, de Sembie, d’Eauprofonde, du Nord et des nations elfes et naines. Pour le royaume du Dragon Pourpre cela s’était soldé par la destruction dans les premier mois de l’année de la Magie Sauvage de la cité de Tilverton et il avait fallut toute la ténacité de la régente de fer, la princesse Alusair Nacacia Obarskyr pour que le Cormyr ne vacille pas. Il allait falloir du temps avant qu’il ne retrouve la stabilité d’antan, surtout que l’héritier du trône, âgés d’à peine deux ans, le futur Azoun V Obarskyr, n’était pas près de coiffer la couronne royale, Oui le Royaume du dragon Pourpre vivait une période instable où de nombreux ennemis œuvraient à sa perte et les individus pleins de ressources désireux de défendre la couronne et de s'opposer à ses ennemis étaient plus que les bienvenues.

Pour la Compagnie des Marches, prestigieuse guilde de la lointaine Sundabar, le Cormyr était loin d’être leur terrain de jeu de prédilection et si les femmes et les hommes qui portaient avec fierté les armoirie du Bastion, œuvraient principalement dans les Marches d’Argent, il pouvait arriver que leurs missions les amènent loin des terres du Nord. Et Justement, en cette dernière chevauchée de nuiteuse, Trois membres de la Compagnie venaient de faire leur entrée à cheval dans la capitale du Cormyr, après un long et fastidieux voyage d’escorte d’une caravane du Priakos des Six Coffres. Ils s’étaient parfaitement fondus dans la masse des dizaines de mercenaires présents, et maintenant qu’ils se trouvaient libre de leurs faits et gestes, ils se mirent en quête de trouver Aslander Eparpivier.

De nombreuses semaines s’étaient écoulées depuis les péripéties d’Everlund, ce qui n’avaient pas manqué de laisser un goût amer dans la bouche de certains du trio aujourd’hui réunis bien loin des terres des Marches d’Argent, un goût d’inachevé et une légère sensation d’échec pourtant aucun d’entre eux n’avait faillit. C’était en substance que qu’avaient conclut des autorités d’Everlund, et surtout celles du Bastion, il s’en était donc fallut de peu pour que le trio se sépare mais Tymora aimait mettre son grand de sel un peu partout. Ainsi, leur mission d’Everlund avortée, Célestia et Haimric comptaient rallier Sundabar, laissant l’ancien membre de l’Amasstarte suivre sa voie mais l’arrivée impromptue de Shevarra Stayanoga, chef de la Phalange de l'Aigle bouleversa un peu leur plan. Très vite, ils s’étaient retrouvés embarquée dans une simple mission d’escorte de caravane, enfin il ne s’agissait là que d’une version officielle qui cachait une réalité toute autre et dans le secret de leur conversation, elle donna à la moniale et au guerrier quelques précieuses indications et deux jours plus tard, elle recrutait des hommes et des femmes pour le compte de la compagnie. Le hasard, voulait que Nesreco, subitement désœuvré, se trouvait ce jour là à l’auberge du Cerf au Abois où le belle demi-elfe menait tambour battant le recrutement. Il se porta volontaire quand il entendit mentionner la destination de la caravane : Le Cormyr. Et c’est ainsi qu’il signa un contra d’engagement, temporaire, au sein de la Compagnie des Marches au même titre que onze autres volontaires. Le Priakos des Six Coffres avait chargé la Compagnie d’assurer la protection d’un de leur convoi en direction de leur comptoir de suzail en direction avant de prendre en charge au retour d’autres marchandises à destination de Lunargent. La route fut longue et aussi étrange que cela, peu animée, sans doute était-ce à la présence des dizaines de compagnie en arme qu’ils croisèrent. Des troupes aux mines fatiguées, arborant des bannières chamarrées aux armes de quelques cités dont la présence assurait un semblant de tranquilité. Les choses se compliquèrent légèrement à leur arrivée au Royaume du Dragon Pourpre ou la nervosité des hommes du Cormyr était palpable.

Arrivés aux abords de la capitale du Cormyr, la caravane s’immobilisa. Des portes de la cité s’étirait une longue file d’attelage en tout genre qui attendait patiemment leur tour afin de pouvoir pénétrer dans l’enceinte, et l’attente serait longue car outre les formalités administratives déjà fastidieuse, chaque convoi était minutieusement fouillé, sans ménagement, par la garde et malheurs à celui qui tentait de s’y opposer.

Célestia, Haimric et Nesreco se détachèrent du convoi sans que personne ne leur pose de question et se rapprochèrent des portes de la cité…


MJ
Narration: Célestia, Haimric et Nesreco


user posted imageepuis presque une chevauchée, la neige tombait drue dans la campagne et le ciel laiteux ne laissait pas présager que le temps allait s’améliorer prochainement. Emmitouflé dans de chaud manteaux, les trois compagnons se rapprochèrent des remparts de la capitale et de l’imposante porte que l’on nommait porte la Trompe. Si la file de gauche était réservée aux convois de marchandise, celle de droite permettait aux piétons et cavalier d’accéder plus « facilement ». Les remparts de Suzail étaient impressionnante, haute d’une soixantaine de pieds et d’une épaisseur de d’une dizaine de pieds, elles constituaient une solide protection que nombreux disaient inexpugnable. Au sommet, trébuchets, balistes trônaient en bonne place et une soldatesque impressionnante parcourait les chemins de rondes et traversait les nombreuses tours érigées à intervalles réguliers.

Les cavaliers mirent pieds à terre quelques mètres avant d’arrivée à la porte où un détachement de Dragon Pourpre solidement armés et épaulés par des mage de guerre aux visages fermés qui dardait sur chaque voyageur uns regard inquisiteur. Ce fut au tour des trois cavaliers d’être accueillit par un sergent portant un tabard armoirié et au visage aussi avenant que possible. Derrière lui, assis sous un abri de pierre, un scribe engoncé dans une pelisse consignait scrupuleusement les identités de chaque personne. Célestia fut la première à se présenter devant l’homme.


- Vos noms, lieu d’origine et raison de votre venue à Suzail, énuméra le Dragon Pourpre d’une voix ferme.

écrit par: Célestia Samedi 05 Février 2011 à 16h23
Une demi-réussite. C'est ainsi que Célestia avait qualifié sa mission d'Everlund. Elle se savait sur quelque chose d'important, mais les autorités supérieures en avait décidé autrement. Comme elle n'était pas du genre à discuter les ordres elle n'insista pas. Cependant il lui restait comme un goût d'inachevé. Comme si on lui avait retiré ce pourquoi elle était venue là. Cela resterait un souvenir maintenant et la venue d'une chef de phalange permis ce passage en douceur vers une tout autre mission.
Le Cormyr. Une terre pour le moins très peu connue de Célestia. La seule chose qu'elle savait, c'est qu'ici les croyants en Heaume étaient tenus en haute estime contrairement aux régions plus au nord de Faerûn. C'était la première fois qu'elle voyageait aussi loin. Cela ne lui posait aucun problème sur la forme, mais elle se demandait si, aussi éloignée du monastère, elle pourrait encore bénéficier de l'appui de son maître de racine ainsi que de des autres grands maîtres. Elle était une simple ambassadrice au sein de la compagnie des marches, mais depuis quelques temps elle passait beaucoup de temps avec ses membres. Il faudrait qu'un jour elle revienne au sein des montagnes Néthères pour se ressourcer et renforcer ses aptitudes. Mais ce temps n'était pas encore venu et aussi loin de chez elle il n'était pas question de retour dans l'immédiat.
Le voyage s'était plutôt bien déroulé. Pas d'incidents de parcours, certainement du à la force du convoi où ils se trouvaient tous, n'étaient venus perturber leur voyage. Célestia avait passé son temps à examiner ceux qui étaient venus avec elle depuis Everlund. Elle avait peu échangé avec eux. Elle s'était contentée de simples banalités, attendant de mieux les connaitre avant de pouvoir parler plus sérieusement avec. Le présent qu'elle devait remettre au noble Aslander Eparpivier devait avoir une certaine importance même si elle en ignorait globalement la teneur. Elle n'aimait pas trop porter des objets sans savoir ce qu'il y avait dedans. Mais, elle avait appris à passer au dessus de ses états d'âme sans rechigner ni contester. Tant que la décision était légitime, cela lui convenait parfaitement.
Se présentant face au gardien de la porte elle parla pour elle uniquement. Les autres étaient à même de se présenter tout seul.


-Célestia, Marches d'argent, en visite officielle pour le noble Aslander Eparpivier.

écrit par: Haimric Dimanche 06 Février 2011 à 01h05
Une sensation d'échec parcourait en effet le frère des marches, il n'avait pas pu tenir sa promesse et venger la mort de son camarade, cependant il savait qu'un jour il croiserait cet elfe et son rictus et alors la mort emportera cet être à son tour. La désagréable sensation resta enfouie au fond du guerrier pour de quelques dizaines, durant les événements qui suivirent.

Une fois remis du combat contre les membres de la famille d'Elfes, Haimric comptait rejoindre le bastion de la compagnie et pourquoi ne pas faire la route avec la moniale Célestia, après tout ils s'étaient battus ensemble pour la même cause. Après avoir salué Nesreco, le guerrier marchait dans la rue en pensant qu'il aurait bien aimé passer plus de temps avec ce roublard. Soudain une haute figure de la compagnie qui n'était pas inconnue de l'Illuskan employa les compagnons des Marches pour une nouvelle mission.

Le guerrier comprit le principe et se tint prêt rapidement, quel fut son étonnement et son plaisir de retrouver le grand manteau noir et le chapeau à large bord du roublard parmi la douzaine de mercenaires engagés pour l'escorte. Le frère-ours profita du voyage pour discuter avec tous les membres de la caravane. Il discuta brièvement avec Célestia n'abordant aucunement le sujet de leur mission sous-jacente.

Il lui raconta seulement un de ses voyages entre Saradush et Eshpurta. Il avait là aussi servi d'escorte à une caravane. Tout s'était bien passé une attaque avait été réprimée mais le souvenir le plus douloureux du guerrier était la chaleur étouffante, aujourd'hui il appréciait la brise hivernale et les chutes de neiges. Cela correspondait plus à son climat habituel en plus clément.
Le reste du temps le barbu croisait le regard de la moniale et faisait un geste sec de la tête signifiant que tout semblait se dérouler comme prévu. Il avait naturellement associé le fait qu'elle soit choisie pour transporter l'objet à celui qu'il devait suivre ses directives. Il était le garde du messager.

Haimric raconta également son voyage dans le sud à Nesreco et à une partie des autres mercenaires, leur promettant de leur raconter son séjour à Luskan puis en Valbise lors du retour. Il discuta longuement avec le roublard tentant d'en apprendre un peu plus sur ce compagnon en particulier et retint aisément les quelques éléments obtenus.

Le guerrier tenta aussi de créer une cohésion et un certain ordre dans le groupe de mercenaires. Après tout c'était au nom de la compagnie qu'ils protégeaient le Priakos des Six Coffres, et une troupe organisée serait plus efficace en cas de nécessité. Il ne cherchait pas à s'imposer en tant que chef mais à faire comprendre l'utilité d'une stratégie. Les armes et pièces d'équipements transportées étaient de bonne qualité, Haimric bavarda avec un conducteur de chariot au sujet de ces armes et de fil en aiguille ils parlèrent de la situation du Cormyr. Le conducteur précisa les rumeurs entendues par le guerrier du Nord, et il prouva ses mots à chaque fois qu'ils croisaient des hommes en arme plus épuisés qu'effrayant.

La caravane arriva en vue de Suzail, le frère-ours n'avait jamais mis les pieds si loin à l'Est et profita du spectacle appréciant la douceur relative de l'hiver en ces lieux malgré les chutes de neige constantes. Le voyage d'aller s'était déroulé sans encombres à son grand soulagement et la caravane attendit de pouvoir passer les murs protecteurs de la cité.

Célestia s'éloigna de la caravane se dirigeant vers l'entrée, Haimric regarda les hommes restant et jugea que tout irait bien, après tout leur mission était plus importante. Le grand barbu adressa un signe de tête à Nesreco en signe d'invitation à le suivre, c'était celui en qui il avait le plus confiance pour le moment, la moniale exceptée. Il rattrapa prestement cette dernière puis démonta, il savait que les gardes préféraient faire face aux visiteurs sans avoir à lever la tête, du moins lui préférait ça lorsqu'il était garde à Yartar.

Cette garde là ne rigolait pas, mais alors pas du tout, le poids des derniers événements pesaient sur leurs épaules et Haimric comprit qu'ils ne seraient pas indulgent en cas de contrariété. Une fois passé l'inspection visuelle durant laquelle l'Illuskan écarta légèrement ses bras tendus vers le bas pour écarter sa cape et dévoiler tout son arsenal personnel en guise de bonne volonté, Célestia se présenta conformément à la demande.


*Pourquoi elle annonce notre visite ? Après tout ce sera sûrement moins long que de se présenter qu'en tant qu'escorte de la caravane et de poireauter là bas... C'est pas le moment de se les mettre à dos... *

Haimric avança d'un pas se tenant fièrement devant ces hommes, il compatissait sincèrement et estimait ces hommes. Il se présenta à son tour conformément et poliment.

- Haimric, Marches d'argent, secondant Célestia lors de sa visite à Aslander Eparpivier.

Répéter clairement l'objectif et le nom mettait généralement en confiance, restait à voir la réaction des gardes.

écrit par: Nesreco Mercredi 09 Février 2011 à 00h45
Nesreco patientait derrière ses compagnons tandis que ces derniers entamaient d’ennuyeuses formalités administratives. Une vue sur l’imposant dos du nom moins imposant Haimric, le vieux roublard se remémorait alors de cet étonnant coup du sort qui le joint une fois de plus au guerrier du nord. Nesreco n’avait pas eu grande peine à reconnaître l’Illuskan dont le tatouage écarlate sublimait son regard foudroyant. Mais son ton sévère ne l’empêcha pas d’accueillir le téthyrien avec enthousiasme, ce qui d’ailleurs eu pour effet de déstabiliser ce dernier qui n’est pas vraiment un adepte de la franche camaraderie. Mais aussi surprenant que cela ait pu lui paraître, Nesreco était tout de même ravi de ne pas se retrouver seul parmi tant de guerriers pour cette mission d’escorte qui de toute évidence ne l’emballait aucunement ; en effet, si le celui-ci avait accepté ce contrat, ce n’était surement pas pour ce long voyage aux côtés de soldats tous aussi coincés les uns que les autres ; seul Haimric avait animé cette expédition par le récit de ses aventures dans le Sud. Le guerrier en avait également profité pour parler à Nesreco d’un nouveau compagnon répondant au doux nom de Céléstia ; le roublard avait en effet repéré la jeune femme qui défilait au sein de la troupe avec calme et sérénité. Celui-ci avait tenté quelques approches amicales mais la téthyrienne semblait manifester quelques réticences au verbiage, ce qui bien qu’étonnant chez une femme, était contrebalancé par un physique paraissant comme manufacturé au sein même des forges mystiques de La Seldarine ; finalement Céléstia ne semblait aux yeux de Nesreco pas si différente des soldats qui l’entouraient, si ce n’est même plus dangereuse…

Un détachement de Dragons pourpres arracha Nesreco de ses pensées alors que son esprit relatait l’entrée du convoi au sein des terres du Cormyr. Bien que doté d’une atmosphère extrêmement hostile en plus d’un climat neigeux, le territoire offrait somme toute une majestueuse échappée verdoyante et vallonnée vêtue d’une blanche et rafraîchissante robe en ce mois du Crépuscule de l’année de la Magie Sauvage. A l’instar de sa voisine un peu plus au Nord, Suzail n’avait rien à envié aux autres cités fortifiées de Faerun. La seule présence des Dragons Pourpres et des mages de guerres semblait suffire pour dissuader toute tentative de siège à un tel point que Nesreco aurait juré que les énormes remparts qui encadrent la capitale étaient parfaitement inutiles. Mais l’heure n’était plus à la rêverie et Haimric avait fini les présentations. Le roublard s’avança donc et s’identifia auprès du sergent sur un ton non chaland, à la limite du dédain tant les formalités militaires l’irritaient :


-Nesreco Laveine… hum… Ha oui ! Comment dites-vous ? Mercenaire Téthyrien en mission pour le compte des Marches d’Argent assistant Dame Celestia et Messire Haimric. Le roublard tourna le dos au dragon pourpre pour regarder ses compagnon :- Tout ceci est exact, n’est-ce pas Messires et Mesdames ?, demanda-t-il sans vraiment attendre de réponses avant de se retourner vers le sergent pour lui offrir un de ses fameux sourire condescendants, attendant une réaction.

écrit par: Isórion Mardi 15 Février 2011 à 15h59
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Vingt cinquième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(25 Nuiteuse 1372)

Lieu : Suzail, capitale du Royaume du Cormyr
Climat : Neige, petite brise glaciale
Température: -1°
Moment: Milieu de journée


user posted imagene fois passé le guet, les trois cavaliers pénètrent dans une cité à l’architecture raffinée et suivant les indications du sergent, ils s’engagèrent dans la Promenade, du nom de la principale avenue de Suzail qui reliait le portail de la Corne à la Porte Est. Le joyau du Cormyr s’offrait à eux, parsemés de fontaines, d’arbres et des palais plus somptueux les uns que les autres. Comme toute cité de cette importance, elle bruissait d’une activité florissante, cela malgré le froid glacé qui enserrait la ville. Les compagnons quittèrent la grande avenue pour une rue à gauche, bordée d’une succession d’hôtels particuliers et où devait se trouver le manoir de la Maison Eparpivier. Selon le guet, la demeure était facile à trouver et faisait l’angle de la place du Dragon Pourpre, les armoiries de la famille Eparpivier étaient gravée sur le fronton de la porte cochère où trônait une magnifique et immense sculpture représentant un grand saurien vermeil dressé sur ses pattes arrière, le tout dans une attitude de défi.

Ils passèrent la porte de l’hôtel particulier et firent irruption dans une cour où des garçons d’écuries se précipitèrent sur eux pour prendre en charge leurs montures tandis qu’un serviteur arriva pour s’enquérir du motif de leur visite. Quelques instants plus tard, Célestia, Haimric et Nesreco entraient dans un cabinet de travail situé au premier étage où brûlait un feu dans grande cheminée faite de pierre bleu veinée d’argent. Devant se tenait un homme de haute stature qui se détourna lorsque les trois compagnons firent leur entré, précédé par un serviteur. Front haut, teint halé, la peau du visage était fendillée comme du vieux parchemin avec un regard droit qui ne déviait pas un instant. Une majesté et une grâce seigneuriale se dégageaient de ce solide septuagénaire et dès que les présentations furent terminées, il adressa un sourire avenant aux représentants du Bastion de Sundabar avant de congédier le domestique et de les inviter à prendre place dans des hauts fauteuils capitonnés. Econome en geste et en parole, Célestia ne perdit pas de temps et présenta au patricien l’étui de cuir sombre qui contenait la missive du Corneguerre. L’homme la remercia d’un signe de tête et il s’en saisit. S'il fit sauter sans hésitation le sceau de cire rouge aux armes de la Compagnie pour en extraire le velin, il suspendit son geste et ne déroula pas le parchemin.


- Soyez les bienvenus en ces lieux, dit-il. Sa voix de baryton était profonde et claire, son élocution parfaite, un messager du Priakos Six Coffres nous a informés que les marchandises que nous attendions étaient arrivées à bon port, une bonne chose.

Il faisait bon dans la pièce lambrissée, l’aménagement y était sobre et le style épuré. L’homme contempla le velin et esquissa un sourire presque forcé.

- Vous vous doutez que votre présence en ces lieux dépasse de loin le simple fait d’avoir assuré la protection de biens achetés par ma famille n’est-ce pas? dit-il à voix basse.

Ses prunelles couleur acier glissèrent du parchemin aux trois membres, cherchant une simple confirmation à ses propos.

écrit par: Haimric Jeudi 17 Février 2011 à 00h35
Déambulant à travers les artères de la ville, le guerrier posa son un peu partout. Curieux d'observer cette cité sous tous les angles, de l'attitude des gens à l'architecture en passant par les spécialités régionales des habits, Haimric assouvissait sa soif de découverte des Royaumes Oubliés. Cependant il ne relâcha pas sa vigilance, après tout une lame se dissimule aisément dans une foule et se plante dans le dos aussi sournoisement que le dard d'un insecte.

Le frère-ours remarqua de loin le repère qu'on leur avait donné pour trouver leur destination, la statue captiva son esprit quelques instants. Il n'avait vu des dragons que les enluminures des livres ou des schémas hâtivement tracés par des aventuriers aux récits douteux, car l'ancien garde de Yartar savait que peu des personnes ayant croisé un dragon pouvaient s'en vanter.


* Un jour peut être pourrais-je terrasser un de ces monstres et prouver ma valeur... rah ! encore faudrait-il que je combatte aux côtés des meilleurs pour espérer un tel exploit ! *

Suivant la moniale, l'illuskien entra dans la cours et démonta avec l'aisance d'un cavalier assuré. Il remercia le serviteur qui prit les rennes de son cheval d'un signe de tête avant de s'en détourner pour se diriger à la suite d'un autre qui ouvrait la voie. La richesse des bâtiments relativement neufs témoignaient en faveurs des informations qu'on lui avait donné, des nobles nouvellement hissés à ce titre.
- Qu'ils gardent leur rang... et moi la vie d'aventure... Marmonna-t-il pour lui même.

Après avoir gravit quelques marches ils arrivèrent enfin face à leur client. C'est à ce moment précis que la fatigue du voyage tomba sur le guerrier du Nord, la soif se fit sentir et ses jambes s'alourdirent. Et maintenant il avait faim. Il mit cependant ces désagréments de côtés et observa celui dont on avait vanté les mérites d'aventurier du Nord. Rien que pour ça il éprouvait un certain respect pour l'homme, qui s'en trouva renforcé par le regard perçant de ce dernier. Cependant Haimric remarqua que l'homme d'un age avancé avait adopté les manières des nobles, ce qui souleva un questionnement chez le guerrier. Comment finirait-il lui même ?

Il écarta cette pensée tandis que Célestia remplissait son rôle et que leur hôte poursuivit la tâche en remplissant le sien. Messire Eparpivier prit la parole évoquant les banalités avant de poser la question importante et d'entrer enfin dans le véritable sujet de leur si long voyage. Haimric connaissait le détail de la mission, une histoire de fils fugueur et voleur en quelque sorte, lequel ayant des penchants mal vu par certains. Rien qui n'intéressait réellement le frère-ours si ce n'est qu'il avait pour mission d'escorter la moniale la protégeant tel un bouclier et qu'il ne supportait pas les enfants ingrats envers leurs parents.


* Par Helm ! Quand on l'aura retrouvé on lui mettra une fessée comme à un gamin capricieux ! *

En guise de réponse, il adressa un signe de tête à l'ancien aventurier. Se rappelant que Nesreco n'était en rien au courant de la situation il essaya de capter son regard pour lui faire comprendre que tout était normal. Laissant bien entendu le soin à Célestia de décider des informations qu'elle permettrait au roublard de connaître. Il avait convié l'homme au chapeau car il l'appréciait d'une façon contradictoire, il ne le connaissait pas réellement ni ne savait s'il pouvait lui faire entièrement confiance, de plus ils ne partageaient pas la même façon de penser. En revanche ils avaient déjà combattu ensemble et un point de vue associé à un esprit analysant les informations différemment compléterait ses propres déductions.

Haimric ayant décidé que Célestia mènerait la quête la laissa répondre, il se doutait d'ailleurs qu'un esprit plus instruit que le sien sur de nombreux domaines tiendrait mieux la discussion, après tout chacun son domaine de prédilection. Soudainement, un grognement retentit depuis les entrailles du guerrier. Le corps parlait, il réclamait de la nourriture. Ne ressentant aucune gène, le guerrier présenta de brèves excuses pour la forme, un aventurier comprendrait mais un noble le trouverait il inconvenant ?

écrit par: Célestia Samedi 19 Février 2011 à 00h07
Célestia commençait à se demander si elle était vraiment utile ici. Voilà plusieurs jours qu'elle ne faisait que du gardiennage de petite semaine. Mais elle acceptait la mission qui lui était donnée. Était-ce une sanction déguisée, pour sa dernière mission qui avait fait chou blanc ? Elle n'y pensa même pas. On lui avait ordonné de suivre une caravane, elle s'exécutait sans poser de question du moment qu'il n'y avait rien de répréhensible dans les marchandises transportées. Elle avait bien été mise au courant qu'elle aurait à faire une fois arrivée sur place mais elle attendait que la situation soit claire ou du moins plus claire que ce qu'elle était. Elle ne dit mot sur quoique se soit car elle estima que ce n'était pas à elle d'aborder le sujet. Enfin présenté face aux autorités compétentes les conversations importantes et sérieuses allaient débuter. Elle se mit en position d'attente, les bras croisés face à ses interlocuteurs.
Voyant le regard espiègle et le petit sourire en coin, elle se dit que leur venue n'était qu'une vaste mascarade. Elle s'en serait offusquer quand elle était plus jeune mais, maintenant elle avait une certaine maturité pour voir pourquoi des telles précautions avaient été prises.


-Je pense que tout le monde ici en a bien conscience, nous devrions aller directement au fait.

¤Abrégeons les paroles et passons donc au sujet qui nous intéresse, pourquoi sommes nous là ?¤

Elle n'avait pas fait de commentaires désobligeants, car pour le moment elle avait encore un a priori positif sur ceux qu'elle voyait en face d'elle. Elle se montra donc courtoise à sa manière et même avenante. Une telle marque de douceur qu'elle se promit de corriger bien vite à l'avenir.

écrit par: Nesreco Dimanche 20 Février 2011 à 16h04
Jusqu’ici rien d’anormal, la bonne réception d’une missive auprès d’un noble qui attendait avec impatience les marchandises qui lui revenaient. Le temps n’était pas clément en cette froide journée et Nesreco avait su apprécier la chaleur qui se dégageait de l’âtre à bon escient. Bien qu’un peu trop sobre pour le vieux roublard, la demeure Eparpivier était somme toute au goût de ce dernier qui se félicitait, bien que n’ayant aucun mérite à cela, d’être atterri au sein d’un foyer aussi accueillant que son propriétaire et non dans un bouge dont la moiteur n’aurait d’égale que la politesse de son tenancier. Le téthyrien ne fit pas de manière lorsque le seigneur Eparpivier invita les compagnons à s’asseoir ; le voyage fut éreintant et le roublard, très peu disposé à de si longs trajets, sentait son corps si lourd qu’il n’hésita pas à se vautrer dans l’un de ses majestueux fauteuils qui semblaient si triste de ne pas être occupé par un hôte, au risque de friser la faute diplomatique par une telle démonstration de nonchalance. Son visage affichait une moue telle qu’on aurait pu jurer qu’il venait d’être débarrassé d’un fardeau partageant une charge similaire au poids d’un grand Dracosire.

Mais le plaisir de Nesreco fut de courte durée. La tête allongée sur le dossier du fauteuil et ses yeux fermés, le roublard les écarquilla se redressa avec fracas au même moment où le seigneur Eparpivier finit sa phrase, manquant de tomber du siège.


¤Qu’est-ce que.. ?¤

Le roublard chercha Haimric du regard, seule personne en qui il pouvait un tant soit peu avoir confiance, dont la réponse ne fut en aucun cas satisfaisante pour le téthyrien dont le visage commençait à afficher une mine intriguée. Puis au moment où Celestia annonça qu’il était préférable de ne pas tourner autour du pot, Nesreco se rendit enfin compte qu’il était le seul à ne pas partager un secret gardé de ses deux compagnons.
¤ Par les Neufs Enfers, cette maudite demi-elfe m’a entourloupé !¤ Ragea-t-il intérieurement, lui qui prend pourtant toujours soin de vérifier chaque détail afin de ne pas se faire surprendre. D’habitude c’est lui qui est dans la confidence et qui agit dans l’ombre et se retrouver de l’autre côté du mirroir le met extrêmement mal à l’aise. Agacé face à tant de cachoteries, le vieux roublard se redresse sur ses jambes encore endoloris, manquant de perdre l’équilibre, affichant une mine sobre mais dédaigneuse, comme pour s’éviter à lui-même tout emportement :

-Excusez-moi mais… Pourrait-t-on m’expliquer ce qui se passe au juste ?

Nesreco balaya les personnes présentes avec un regard légèrement menaçant ; légèrement en effet car il ne s’agissait pas de se faire réduire en charpie par un colosse, ni de succomber à un sommeil éternel par la marchande de sable ou encore de se faire pourfendre par un noble.

écrit par: Haimric Dimanche 20 Février 2011 à 21h59
Entendant le Thétyrien se relever brusquement puis relevant le ton légèrement agacé dans la question du roublard, Haimric se tourna à nouveau vers lui. Il faisait face à un regard courroucé et une mine renfrognée, ce qui le déstabilisa un bref instant. En effet le guerrier avait cru déceler la même flamme de l'aventure, que lui aussi possédait, chez le mercenaire.

* Bon il serait temps de détendre l'atmosphère... après tout c'est moi qui l'ai fait quitter le convoi pour nous suivre ici... *

Le frère-Ours fit un pas vers Nesreco, tourna la tête en direction de leur hôte de haut rang puis fit une pause pour respirer un grand coup. Il croyait sentir le regard froid de la moniale dans son dos et ne savait pas à qui expliquer la situation en premier. En tant que guerrier il n'avait pas l'habitude de prendre la parole pour démêler les noeuds surtout devant les nobles. Il s'en tint donc à sa logique froide et implacable espérant que tout le monde y trouverait son compte.

-Bon... pour faire simple... Sire Eparpivier, l'homme que vous voyez ici n'appartient pas à la Compagnie des Marches. Il n'est donc pas informé des détails de la mission et ne connaissait pas le véritable motif de notre visite. Par discrétion j'ai jugé bon de ne pas l'informer avant de vous le présenter. J'aimerais cependant que vous considériez les paroles suivantes, cet homme possède des capacités et des talents qui comblent certaines de mes propres faiblesses et dans le but de mener à bon terme cette mission je demande votre accord pour le laissez nous accompagner. Ayant déjà fait équipe avec lui je garantis Personnellement discrétion et qualité du service. Le choix reste votre mais je vous assure une fois encore que sa participation ne sera qu'un avantage pour l'accomplissement de notre tâche.

Un bien long discours en somme, des mots choisis et utilisés à escient, légèrement enjolivé peut être mais le fond est vrai. Un aventurier sait qu'on gagne à s'entourer des personnes qui comblent les lacunes d'un groupe, Haimric espérait que le noble de Suzail n'y verrait pas une offense mais une implication personnelle en plus de celle de la Compagnie des Marches.

L'Illuskien se tourna vers Célestia cherchant un appui ou un quelconque signe de compréhension mais ne s'attendait pas à grand chose au vu du caractère de cette dernière. Il avança encore vers Nesreco se mettant à son côté et lui parla à voix basse pour ne pas troubler les réflexions de leur hôte mais suffisamment fort pour que cela reste audible à tous et ne ressemble pas aux messes basses de comploteurs.


- Cher compagnon, désolé de vous avoir caché mes véritables intentions lorsque je vous ai fait signe de quitter le convoi pour nous accompagner, mais voyez ici l'opportunité qui se présente. Vous êtes un des seuls parmi les mercenaires qui me semblais correspondre à la mission, de plus nous ne sommes pas malhabiles lorsqu'il s'agit de croiser le fer côte à côte et pour finir croyez moi, la solde d'une escorte de convoi et celle pour une mission spéciale ne sont pas comparables.

Haimric tentait de jouer sur plusieurs tableau tout en restant honnête, il avait noté un léger attrait pour le gain chez le roublard mais ne savait pas si cela suffirait à faire penser la balance. Les choses ayant avancées, le barbu orné de son tatouage ne sentait plus la faim le tirailler, même sa soif avait changé. Parler d'aventure le pressait de la vivre. Le guerrier du Nord, haut et fier se tourna vers Sire Eparpivier dans l'attente de son choix et vers Célestia en l'attente de remontrance. Peu importe ce qui viendrait il ferait face.

écrit par: Isórion Vendredi 25 Février 2011 à 10h29
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Vingt cinquième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(25 Nuiteuse 1372)

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Climat : Neige, petite brise glaciale
Température: -1°
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user posted imageesreco était encore debout à l’issue des précisions apporter par Haimric, le Frère des Marches avait tenté de désamorcer une situation non pas désagréable mais plutôt malvenue devant un inconnu. D’autant que l’homme qui leur faire face adressa aux trois compagnons un visage passant successivement de l’étonnement à la réprobation avant que toute trace d ’émotion ne disparaisse de son visage et qu’il n'accède à la requête du roublard, rivant sur lui un regard acéré.

- Il se passe messire que j’ai besoin d’une aide discrète pour faire entendre raison à l’un de mes enfants. Enfant qui s’égare sur de biens mauvais chemins et en fort mauvaise compagnie, à cela s’ajoute d’un voleur patenté n’ayant aucun respect pour des valeurs familiales que nous avons tenté de lui inculquer et me dérobant en plus une relique familiale d’une grande valeur qu’il me faut récupérer..

Ses yeux revinrent vers Célestia.

- Ce fils se prénomme Aodhán et il se trouve actuellement en Aglarond, chez des membres de notre famille. Il a été porté à ma connaissance qu’il se serait acoquiné avec des membres d’une organisation connue sous le nombre de Culte du Dragon, un nom qui ne doit pas vous être inconnu et qui doit être redouté en tant que telle. Ma principale demande est simple, il me faut extirper ce fils du guêpier où il s’est fourré et de le ramener en ces murs de façon à ce qu’il revienne à de meilleures dispositions tout en évitant de jeter l’opprobre sur mon nom et de récupérer mon bien. Mes deux dernière missive à son intention lui demandant de revenir au Cormyr se sont soldées par un refus catégorique où à un plus tard dès plus irritant. Alors pensez-vous pouvoir m'apporter cette aide dont j'ai besoin ?

L’homme posa sur son bureau le velin encore enroulé, attendant une réponse. Il fallait sans doute qu'ils digèrent ces quelques informations et qu'ils puissent aussi poser quelques questions.

écrit par: Haimric Vendredi 04 Mars 2011 à 15h48
Bien que l'attitude de leur noble hôte reste froide envers Nesreco, une réponse positive prit la forme d'une explication brève de la situation au Thétyrien. Le guerrier au crâne rasé souffla doucement l'air retenu dans ses poumons, la crise ne s'était pas déclenchée et il en était grandement soulagé. En tant que frère Ours nouvellement arrivé il ne voulait pas déshonorer la Compagnie. Aslander Eparpivier se tourna vers la moniale, dans le but de donner quelques détails supplémentaires. L'Illuskien se souvint que l'association des cultistes du mal, des Dragons chromatiques en particulier, à qui ils devraient se frotter était connue pour être l'une des plus virulente et mesquine. Le danger serait grand mais la gloire allait de paire et le guerrier du Nord n'aspirait qu'a protéger le peuple faerûnien. Il n'y avait pas à réfléchir pour accepter, seulement bien penser à l'organisation de la mission ainsi que les atouts sur lesquels ils pourraient compter.

Haimric regarda tour à tour ses camarades, chacun semblait réfléchir silencieusement. Supposant que ses frères et soeurs d'armes songeait à des questions et non au bien fondé de la quête il prit la parole à nouveau exposant ses propres interrogations.


- Messire, je peux vous assurer que nous ferons tout notre possible pour ramener votre fils et la relique dans cette pièce, même si je dois l'attacher et le porter sur mon dos ! Se rendant compte de ses paroles il ajouta rapidement et d'une voix moins assurée. Bien que j'espère lui faire entendre raison et qu'il nous accompagne de son plein gré lors de notre retour... Reprenant un peu d'aplomb, le barbu ajouta, J'aimerais vous demander si nous pouvons compter sur la coopération de votre famille située en Aglarond où si notre discrétion est de mise envers eux également ? Je dois également vous demander a quelles sont les qualités martiales ou peut être magiques de votre fils ? Et finalement à quoi ressemble cette fameuse relique ? Il serait idiot de se faire duper et ramener la première statuette ou médaille à notre portée.

Les principales questions auxquelles Haimric pensait obtenir des réponses précises était énoncée, si la possibilité se présentait il en demanderait plus sur l'organisation du Culte des Dragons à la famille établie en Aglarond, ces derniers étant sûrement plus au fait du nombre, des agissement et de la puissance des forces en faction dans leur cité. Le sang du guerrier commençait à chauffer, l'attrait de l'aventure lui avait déjà fait oublié les dizaines passées sur les routes et le poussait vers de nouveaux horizons.

écrit par: Isórion Vendredi 04 Mars 2011 à 19h33
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user posted imageon pas que les deux compagnons semblait désinteressés par la perspective de cette nouvelle mission, mais ils demeuraient bien silencieux et c'est avec une langue bien plus déliée que l'ancien garde de Yartar improvisa quelques questions pertinentes à l'adresse d'Aslander Eparpivier qui ne manqua pas d'adresser un sourire à Haimric quand ce dernier évoqua le "sort" qu'il réservait à Aodhán.

- Soyons clair jeune homme, que vous me rameniez mon fils par la peau des fesses ou que sa fierté en prenne un sacré coup ne me gène pas outremesure et le mot est faible. Et j'aurais même ajouté qu'il mériterait une bonne raclée histoire de lui remettre en place ses idées mais disons que ce langage est plutôt malvenu pour le moment et surtout en ces lieux mais sachez que vous avez toute latitude pour me le ramener si vous voyez ce que je veux dire.

L'air satisfait, l'homme continua.

- La famille Eparpivier est grande et n'a pas vocation à agir sans être assuré d'avoir quelque compensation financière, mais nous avons 'esprit de famille, au moins au niveau des ainés. Sadirah, une de mes soeurs, dirige nos affaires en Aglarond, elle ne manquera pas de vous apporter assistance. Mon fils dispose également d'un valet, un serviteur qui le sert depuis quelques années et qui à quitté le Cormyr avec lui, issus de notre Maison et dont la fidélité m'est certainement plus acquise qu'à celle Aodhán. Il se nomme Théobald et vous sera très utile. Par contre je vous demanderais d'être dès plus discret sur la relique.

Alaster prit cette fois une mine soucieuse.

- Cette relique est un pendentif dans lequel est enchassé une améthyste taillée de telle façon qu'elle représente une tête de dragon. A la base de ce pendentif, il y a petite capsule qui contient une écaille d'une Grand Rouge que mon grand-père détenait. Derrière ce pendentif est gravé la devise de notre famille: La fortune seconde le courage...

écrit par: Haimric Vendredi 04 Mars 2011 à 20h49
La réponse autant que le sourire soulagea le coeur du guerrier des Marches, d'une part car il n'avait pas commit de bévue et plus encore, il partageait les mêmes idées que Sire Eparpivier. Maintenant il savait à quoi s'en tenir pour ramener le garçon à peine plus jeune que lui finalement. Le noble continuait à répondre à ses questions avec pertinence, tout était important dans les paroles de l'ancien aventurier. Le frère Ours remisa les deux noms et positions au sein de la famille des deux personnes citées dans un recoin de sa tête, il aurait encore quelque chose à demander à Aslander.

*Très bien deux personnes sur qui nous pouvons compter...l'une relativement influente de part sa position d'aînée, la seconde proche de notre...colis...et a priori déjà rattachée à notre cause ! *

Haimric écouta attentivement les remarques du vieil homme au sujet de la relique, comprenant qu'il s'agissait là sinon d'un artefact magique au moins une pièce unique chère au coeur de leur employeur. L'illuskien retint la description avec autant d'attention que le nom des contacts. Se promettant à lui même d'aider un ancien aventurier si prestigieux à garder le nom de sa famille hors de la boue et à reconquérir son héritage.

- Belle devise en effet... Je vous promet discrétion au sujet du pendentif. Je pense avoir toutes les informations nécessaire, je vous demanderais cependant une dernière chose. Nous aurions besoin d'une preuve quelconque permettant d'assurer à votre famille et ce fameux valet que nous agissions en votre nom. Une lettre suffirait peut être ou un sceau vous appartenant les convaincquerait sans aucun doute.

Haimric regarda fixement Aslander Eparpivier dans les yeux, il était impossible de ne pas voir la flamme qui brûlait dans le fort intérieur du barbu. Promesse d'un engagement sans faille pour une mission aux risques élevés. Le guerrier regarda successivement ses deux acolytes, peut être l'un d'eux avait il quelque chose à ajouter sinon il était temps de se mettre en route car chaque seconde passée permettait à Aodhàn d'intégrer plus profondément encore cette terrible organisation qu'était le Culte du Dragon.

- Si tout a été dit, je pense que mes compagnons et moi même allons entamer le périple jusqu'en Aglarond, le temps est un allié précieux qu'il vaut mieux ne pas perdre. Qu'en dites vous chers compagnons ?

écrit par: Célestia Dimanche 06 Mars 2011 à 01h15
La mission était claire pour la moniale. Ramener le soit disant voleur ainsi que ce mystérieux pendentif. 0 l'évocation de l'écaille de dragon elle pensa que ces vieux maitres du monastère aurait pu être intéressé. C'était la dernière rumeur qui avait couru quand elle avait fait un bref passage sur place. On parlait souvent à tort et à travers mais là, cette rumeur persistait encore et encore. Peut-être y avait-il un fond de vérité après tout. Mais cela ne changeait pas grand chose pour elle.

-De la discrétion ? Bien entendu, nous sommes la discrétion même. Mais une chose tout de même. Cette relique, aurait-elle une quelconque importance pour quelqu'un de familier avec les dragons ou pour une personne versé dans l'art ?

Sa question n'était pas anodine du tout. Elle voulait jauger de l'importance de ce qu'elle allait entreprendre et des convoitises qui pourraient subvenir dans le futur. Le voyage en Aglarond ne lui plaisait guère, mais partir à l'aveuglette pour chercher un simple médaillon ne collait pas à l'ensemble des précautions prises par toutes les personnes présentes en face d'eux. Elle nota tout de même que le fils voleur devait être ramené vivant et en relative bonne santé. Mais les moyens de contradictions physiques voire moraux n'étaient pas à exclure. Elle se demandait aussi surtout pourquoi un tel forfait de la part d'un membre de la famille. A en juger par le comportement du père, il y avait comme une dissension au sein même de cette famille. Un choc entre les générations peut-être, mais rien n'était moins sûr.

L'importance de la réponse qui allait suivre allait probablement orienter la conduite que tiendrait Célestia dans sa future mission de recherche. Car pour le moment elle ne voyait pas pourquoi la compagnie l'avait envoyée jusqu'ici. Des chercheurs d'objets ce n'est pas ce qui manquait par ici. Mais des chercheurs d'objets discrets et honnêtes, cela était déjà nettement moins courant.

écrit par: Nesreco Dimanche 06 Mars 2011 à 16h34
La présence du vieil homme suffisait à témoigner de ses antécédents de guerrier, et le regard glacial qu’il posa sur le groupe l’espace d’un instant suffit à Nesreco pour ne pas rétorquer. Certes il n’avait que peu apprécié d’être le dernier au courant des véritables détails de la mission, mais pour rien au monde il commettra la folie de provoquer plus alors le seigneur Eparpivier. Il prit donc la décision de se taire pendant quelques instants, histoire de se faire oublier un peu. Le vieux roublard entreprit donc d’écouter attentivement les informations délivrées par le noble qui semblait alors peiné mais également courroucé par l’attitude de son fils manifestement ingrat et irrespectueux. Haimric était particulièrement bavard aujourd'hui et sa remarque arracha un léger gloussement à Nesreco qui ne put s’empêcher d’imaginer l’Illuskan en train d’infliger une correction sévère au petit gamin têtu, le tout devant une Céléstia impassible et prête à en rajouter si l’envie s’en faisait sentir. Mais cette discrète rigolade fut de courte durée lorsque le téthyrien se remémora le nom de l’organisation à laquelle Aodhán s’était lié. Son sourire disparu subitement et ses yeux s’écarquillèrent légèrement tandis que sa main se posait sur sa bouche, l’air consterné.

¤ Le Culte du Dragon ? N’est-ce pas là le nom que se donnent ses déments persuadés que Faerun doit crouler sous le joug de terrifiants Dracoliches ?¤

Nesreco restait songeur et même s’il ne l’aurait jamais avoué, terrifié. Mais lorsque le Seigneur Eparpivier évoqua la perte de la relique familiale, les oreilles du roublard se tendirent et l’on aurait pu jurer avoir vu une brève étincelle se former en la pupille de ses yeux. Une écaille de dragon rouge se revendrait une fortune, de quoi renflouer la bourse affamée du téthyrien qui n’avait pas vraiment eu l’occasion de remplir ses poches depuis son séjour à Everlund. En revanche, la devise de la famille Eparpivier lui fit monter les yeux vers le ciel avec une moue qui en disait long sur son avis personnel ; pour ce bon vieux roublard, le courage, ça s’achète ! Impossible donc que celui-ci prime sur la fortune. Mais si contrairement à Haimric Nesreco n’avait sans doute pas su saisir l’honneur et le courage qui se dégageaient de cette devise, il avait écouté avec attention les précisions de cette mission ainsi que les questions pertine-ntes de ses camarades. Avant que le noble réponde aux questionnements de Celestia, Nesreco s’avança et s’apprêta à exprimer à son tour quelques interrogations :

-J’aurais moi-même quelques questions à vous soumettre si toutefois vous acceptez d’y répondre, Messire. Au cas où votre fils venait à nous attaquer, sait-on jamais, dans un accès de folie, envisagerez-vous qu’une bévue de notre part soit acceptables ?Nesreco porta tour à tour son regard sur ses compagnons, conscient de la provocation qu’engendrerai sa question manifestement inutile, uniquement là pour attirer l’attention sur le roublard qui souhaitait rappeler qu’il n’aimait pas les cachoteries. Ceci étant fait il continua sans vraiment attendre de réaction. Et enfin, Messire, sans doute la question la plus importante pour moi et mes compagnons, à combien de pièces d’or estimez-vous le sauvetage de votre relique et votre fils d’une bande de fanatiques qui n’hésiteront pas à tous nous sacrifier lors du rituel de résurrection d’un dracoliche ?

Le ton et la formulation étaient cinglants et voulus. Nesreco se redressa et croisa les bras comme pour soutenir le lourd regard que le noble semblait poser sur lui, le sourire au coin des lèvres.

écrit par: Isórion Mercredi 09 Mars 2011 à 09h29
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user posted imagelaster Eparpivier ne se déroba pas aux questions des compagnons Il prit une mine soucieuse.

- Pour tout vous dire, j’ignore pourquoi mon enfant s’est approprié notre relique ni ce qu’il compte en faire mais je crains qu’il ne se soit pas donné tant de peine que pour le simple fait de m’ennuyer prodigieusement. Les récits d’aventure écrits par mon grand-père au moment de sa retraite auraient pu nous aider mais hélas, ils se trouvaient Tilverton, dans son ancien manoir. La destruction de la cité à annihilé tout espoir d’éclaircissement ou d’aide qui auraient été les bienvenues. Il faut dire que mon grand-père était avare en parole, peu enclin à faire des confidences. Je ne peux donc vous êtes d’aucun recours, enfin si peu. Toutefois vous et moi savons qu’un tel objet et ce qu’il contient peut avoir maintes utilisations pour les thaumaturges et autres pratiquants de l’Art. Le regard d’Alaster Eparpivier glissa sur la roublard., "Vos interrogations sont pertinentes sire Nesreco, les mots d’un père vous interdiraient de toucher un seul cheveu de ce fils ingrat mais l’aventurier et l’homme d’arme qui sommeille en moi vous diront qu’en cas de légitime défense, tout est possible et qu’il s’agit là d’une simple question de survie. Donc, si le pire devait arriver, veillez à ce que son corps me soit restitué"

Une ombre voila le visage du vieil homme et ses mains se crispèrent sur le parchemin mais il reprit bien vite contenance.

- Je préfère ne pas penser au pire et espérer que vous saurez éviter tout incident malencontreux. Sachez en outre que cette mission vous permettra également de vous intéresser à un homme nommé Venerio Bremen, un diplomate sembien dont l’une des dernières affectations se trouvait être Lunargent. Il a quitté les Marches d’argent au début de l’année pour rejoindre l’Aglarond après un passage à Suzail où il a fait connaissance de mon fils. J’ai appris qu’il se trouvait sur le même navire que lui au moment de son départ en Aglarond et que des liens d’amitiés se seraient tissés. J’ai donc tenté de récolter à son sujet quelques informations et d’évidence que cet homme aurait quelques accointances avec le culte du dragon présent dans le Nord, voir dans les Marches d’Argent. C’est en substance que ce j’ai révélé à vos supérieurs lors de ma requête. Il n’est pas difficile d’imaginer quel impact cela serait si la Compagnie des Marches contribuait à dévoiler les agissements d’une ou plusieurs cellules de cette organisation dans les Marches d’Argent, lança Alaster, offrant au trio de nouvelles révélations dès plus intéressante, il esquissa ensuite un sourire convenu à Nesreco, quant à votre rétribution, sachez que j’ai quelques arrangements commerciaux avec vos supérieurs qui ne vous concernent pas directement et qu’il y aura bel et bien un échange de bons procédés. Quant à vos actions, vous officierez en mon nom et non en celui de la Compagnie des Marches pour des raisons évidentes. Je vous remettrais un lettre frappée de mon sceau au moment de votre départ.

Il jaugea la femme et les deux hommes et passa d’un seul coup à des questions d’ordre plutôt pratique….

- J’ignore quel est le salaire que vous octroie la compagnie, une solde de trois pièces d’argent par jour me semble être un chiffre honnête dont je me propose de vous régler une partie d'avance équivalent à une chevauchée. Il va de soit qu’un complément vous sera attribué en cas de réussite de votre mission, une somme dont je me réserve la surprise et que sire Nesreco devrait trouver à la hauteur de ses espoirs. Cela vous convient-il ?

écrit par: Haimric Samedi 12 Mars 2011 à 00h56
La moniale posa une question tout à fait pertinente venant compléter les informations récoltées par le guerrier du Nord. Il approuva d'un léger signe de tête avant de tiquer sévèrement sur les interrogations de Nesreco. Accueillant ces mots avec un regard mi courroucé mi étonné il se calma rapidement en se remémorant le caractère de son compagnon de route, en ce cas de quête.

*L'autre côté de la pièce hein!... Il n'a pas froid aux yeux celui là... *

Hamric attendit patiemment les réactions d'Alaster et les mots qui franchirent les lèvres du noble trahissaient une fois encore la droiture de son caractère et son passé d'aventurier. Un nouvel élément prit place dans cette histoire amenant l'importance de cette mission à un degré plus élevé encore. Le lien avec le culte du dragon semblait ancré bien profond, le barbu eut quelques instants d'hésitation quand à leur réussite mais il ne se rétracterait pas. Sa parole était donnée, l'enjeu était important pour Sire Eparpivier comme pour les Marches d'Argent et rien ne ferait plus plaisir au Frère-Ours que de déranger les plans de l'association maléfique. Et cela apporterait du crédit et du respect à la compagnie des Marches, sans aucun doute.

*Parfait, on aura une lettre portant le sceau... Cela nous permettra d'obtenir l'aide du reste de la famille ! Quand je pense qu'il a osé demander pour l'or ! C'est à croire qu'il ne pense qu'a ça ! *

- Pour moi tout me semble clair. Les objectifs comme les conséquences de cette mission.

Le guerrier recula d'un pas signalant son désir d'action poliment. Cette pièce confortable au meubles finement ouvragés lui manquerait certainement au cours de cette mission. Cependant c'était sans importance, le guerrier sentait le feu lui parcourir le sang et il comptait bien se servir de cette énergie à bon escient.

écrit par: Isórion Mercredi 16 Mars 2011 à 10h30
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user posted imagealaster exposa la suite, d'un ton ou ne perçait aucune hésitation. Il considéra la réponse de Haimric comme étant le reflet de la position globale du groupe.

- Un de nos navires doit quitter après demain Suzail en direction de l'Aglarond. Vous serez à son bord. L'Asturias vous mènera à Velprintalar, sa capitale mais nous aurons le temps d'en rediscuter.

L'ancien aventurier fit tinter une clochette d'étain posée devant lui et un serviteur au temps grisonnantes fit son apparition.

- Keenan sera affecté à votre service jusqu'à demain, faites lui part de vos doléances aussi bien en équipement ou autre chose, il sait montrer habile pour répondre avec empressement aux demandes qu'on lui fait tant que cela ne porte pas préjudice à notre Maison. Vous êtes libre de profiter pleinement de ce temps libre pour visiter notre belle capitale, toutefois, je vous engage à bien respecter nos lois car nous vivons des temps troublés. Vous disposerez d'une chambre dans nos communs, les repas nous sont assurés bien entendu. Si vous n'avez plus d'autre questions, je laisse Keenan vous conduire dans vos chambrées...

Il se prépara à congédier les compagnons....

écrit par: Haimric Mercredi 16 Mars 2011 à 23h58
Le guerrier du Nord reçut les dernières informations avec grande joie. Sire Eparpivier était quelqu'un de très organisé à quoi s'ajouter un grand sens pratique, sans aucun doute dû à son passé d'aventurier mêlé à la gestion de sa famille dont le statut nécessite une certaine rigueur. Leur Hôte leur avait donc prévu un bateau pour rejoindre leur destination, ce qui soulagea intérieurement Haimric. Il avait prévu de louer ses services comme protecteur à un quelconque capitaine ou marchand en partance pour l'Ouest sur voie d'eau ou de terre, tout en sachant que dans le second cas les villes portuaires parsemaient la côte et qu'il finirait par trouver un navire.

*En tout cas c'est sûr qu'on voyage bien plus vite par la mer ! Alors si en plus on nous mâche le travail... Il faudra vraiment se montrer à la hauteur sinon honte sur nous... *

Oubliant la Sembie, le frère-Ours rattrapa le fil de la conversation tandis que résonnait encore dans sa tête le son de la clochette d'une manière lointaine. Ajoutant une bonne nouvelle supplémentaire, le noble leur accordait un commis, dont l'âge ne signifiait sûrement que la qualité de son service, ainsi que chambre et repas pour le délais avant le déferlement des voiles. L'Illuskien comptait bien profiter de ces agréments, et une fois remerciés le barbu suivit le dénommé Keenan. Lorsqu'ils se retrouvèrent tous à suivre le valet dans les couloirs du bâtiment Haimric lui adressa poliment la parole.

- Bon Keenan, j'espère ne pas paraître rustre en vous adressant mes demandes si peu de temps après qu'on me l'ai proposé mais il se trouve que j'aurais l'esprit plus tranquille une fois certaines choses accomplies. J'apprécierais grandement de pouvoir laver mes vêtements, d'entretenir mes armes et pièces armures et de finir par un bain. Le voyage était harassant... Pour aujourd'hui ce sont les seules demandes que je formulerais car je compte bien prendre un long repos dès le coucher du soleil. Haimric regarda le homme d'un certain âge au visage neutre, il semblait enregistrer chaque mot, le guerrier reprit. Dans la journée de demain j'aimerais visiter un peu Suzail, si vous pouviez m'indiquer les lieux intéressants que ce soit d'art ou d'histoire ! Ainsi que quelques boutiques et armureries à la renommée correcte... Je ne peut pas me résoudre à vous envoyer faire mes emplettes mais déjà avec ces informations vous m'aiderais énormément. Et si le coeur vous en dit et que votre travail vous le permet je vous propose de m'accompagner demain, vous pourrez ainsi me guider et m'enseigner.

Le membre de la compagnie de Marches parlait uniquement en son nom il se demandait ce que pourrait bien demander les deux autres qui l'accompagnaient. La rigide Célestia demanderai à être tranquille afin de méditer tandis que Nesreco, le côté sombre des compagnons chercherait un endroit où s'enrichir facilement. Honorable ancien garde de la cité de Yartar, Haimric craignait qu'une demande choque la maison hôte et ses habitants, mais il espérait surtout que rien de fâcheux n'arriverait avant de voguer vers l'accomplissement de leur quête. Chaque ville recèle sont lot de secrets et d'emmerdes tout garde savait cela, sinon où serait leur utilité ?

Marchant posément dans l'enceinte, ils s'approchaient de leur appartements enfin ils pourraient prendre un peu de repos après un début de périple prometteur.

*Le culte du dragon... ça fait froid dans le dos... Bah ! Concentrons nous et avisons le moment venu ! *

écrit par: Célestia Vendredi 18 Mars 2011 à 00h17
Tout avait été dit et bien dit. Célestia laissa s'éloigner leur interlocuteur et se dirigea vers le dénommé Keenan pour qu'il lui montre son logement provisoire. Une fois cela fait, elle salua tout le monde et alla prendre ses quartiers où elle commença à s'installer et se mit à faire ses exercices quotidiens. Il lui fallait parfaire sa technique et surtout il lui fallait faire ses exercices mentaux afin de parfaire son esprit. Plusieurs fois déjà elle avait ressenti une étrange impression alors qu'elle tentait de visualiser ses postures de combat. Comme une source de pouvoir en elle qui était là, latente et attendant de sortir. Comme une énergie, qui pour le moment restait cachée, et qu'elle pourrait modeler un jour, à sa propre volonté. Elle était encore loin du compte, et il lui faudrait du temps, beaucoup de temps avant d'arriver à cette maitrise de soi. Mais elle travaillait sans cesse à cette idée qui ne voulait pas la quitter. Une idée ancrée si profondément qu'elle se demandait si ce n'était pas du à la présence de quelques personnalités au monastère. Elle se dit qu'elle devrait au moins voir si il n'y avait pas eu une quelconque influence de ce côté ci et qu'elle devrait en parler à son maitre de racine.

Elle focalisa de nouveau son esprit sur les évènements, les paroles et les personnes qu'elle avait rencontré aujourd'hui. Cette histoire ne lui plaisait guère, compte tenu des éléments et de la chronologie de leur présentation. Elle n'avait pas vraiment d'idées précises sur le sujet mais juste une vague intuition, un ressenti instantané. Mais quand bien même elle avait une appréhension sur le sujet qu'elle serait fidèle à son poste, prête à en découdre et faire ce pour quoi elle était venue jusque là.

écrit par: Isórion Vendredi 01 Avril 2011 à 17h40
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(26 Nuiteuse 1372)

Lieu : Manoir des Eparpivier
Climat : /
Température: /
Moment: Environ 8h


MJ
Narration: Tous


user posted imageans la moindre surprise, Keenan abonda dans le sens d’Haimric, le programme du lendemain s’annonçait charger. Pour Haimric, son premier confort fut celui d’un bain chaud dans un bac en bois où toutes les parties de son corps furent soigneusement examinées et nettoyées. On lui avait attitré une servante dont l’âge avancé était clairement indiqué sur son visage parcheminé et son corps vouté par le travail de toute une vie, les mauvaises langues se feraient un malin plaisir de laisser entendre que sa présence aux côtés du guerrier du Nord et du roublard était une façon de calmer d’éventuelles ardeurs bien compréhensibles. Toutefois, Keenan s’empressa de rassurer au cas où les deux guerriers en leur précisant que la première cité du Cormyr disposait de bains et maisons des plaisirs de toute premier ordre. Célestia, elle, était bien loin de toutes ses considérations, son corps et son esprit n’étaient guère enclins à se laisser aller. Exercices physiques, concentration, respiration, réflexion, jeûne d’un soir et repos bénéfique furent au programme. C’est donc de bon matin, en pleine forme que la moniale se réveilla

Décidément, entre une Célestia que l’on pouvait qualifié de distante, un terme volontairement passe-partout pour éviter l’emploi d’autres expressions nettement moins diplomatiques et un Nesreco qui entretenait tout un mystère sur sa personne , demeurant tantôt bavard et tantôt muet comme une carpe. Haimric devait donc composer et cela bien malgré lui. Mais quitte à choisir entre lassitude ou positiver, le choix semblait être vite fait. Cependant à son réveil le lendemain matin dans la chambrée qu’il partageait avec le roublard, il découvrit son compagnon affalé sur le ventre, la tête tournée sur le côté, la bouche ouverte où s’échappait des ronflements bruyants, de type de ceux du garçon qui apprécie pleinement le confort d’un lit douillet et qui comptait faire une solide grasse matinée. De sa bouche grand ouverte ou s’écoulait un filet de bave en continue, deux petites araignées se battaient en duel à qui allait faire la meilleure toile d’araignée entre l’arête supérieur de son nez et sa lèvre inférieur. Un spectacle étrange pour ne pas dire plus. Le Frère des Marches ne le dérangea pas plus que cela, car la veille au soir Nesreco n’avait guère échangé pas plus de dix mots, se renfermant comme une huitre. Sympathique non ?

L’heure était au petit-déjeuner et quand Haimric sortit de sa chambre en prenant garde de ne pas réveiller son compagnon, il tomba nez à nez avec Keenan. Le domestique, affable, le conduisit dans la cuisine réservé aux domestiques, un endroit où il faisait une chaleur étouffante. Sur un coin de table, fruits, broc de lait, fromage et miche de pain gris se trouvaient à la disposition des aventuriers. Céléstia était déjà attablée.


- Si vous souhaitez visiter la ville, je serai votre guide pour cette journée, mais Suzail est grand et possède de nombreuses merveilles et pour l’aventurier de passage nos bazars sont fort bien achalandés mais nous n’aurons pas assez d’une journée pour faire tout ce que vous souhaitez, alors si vous pouviez m’indiquer vos souhaits, à moins que vous vouliez attendre votre compagnon ?



écrit par: Haimric Dimanche 03 Avril 2011 à 18h28
Tout s'était déroulé selon les désirs du guerrier, le bain, la nuit dans un lit agréable, et maintenant le petit déjeuner copieux avant une journée de repos. L'action viendrait bien assez tôt ça ne faisait aucun doute lorsque l'on compte se frotter au Culte du Dragon. Keenan l'ayant emmené aux cuisine, Haimric salua la moniale sans trop de façon, après tout elle même n'était pas d'une compagnie des plus amusante mais elle restait une excellente combattante.

- Bien le bonjour Célestia, j'espère que vous avez passé une bonne nuit.

Le domestique renouvela sa proposition de faire visiter la ville, Haimric jeta un regard à son équipière puis répondit pour sa part.

- Ce serait avec plaisir que je vous suivrais dans cette ville, je ne doute pas de la quantité et de la qualité des marchandises d'ici mais ma bourse ne pèse pas bien lourd aujourd'hui je préférerai visiter les monument tout en restant discret. Je ne tiens pas à m'attirer des ennuis avant d'accomplir une importante mission. Qu'en dite vous Célestia ? En fait ne dérangeons pas Sire Nesreco, il semble que sa résistance ait été mise à rude épreuve lors de ce voyage.

Le frère-ours complètement repus se leva pour enchaîner sur sa journée bien remplie mais ses pensées allaient naviguer par delà là mer en prévision de la traversée prochaine. Ce jour le ramènerait peu être sur la terre ferme car les cités, d'autant plus en temps de trouble, compte son lot d'embrouilles et d'embuches.

écrit par: Célestia Dimanche 03 Avril 2011 à 21h58
La nuit avait été calme et reposante. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas connu autant de calme et de silence. Les réjouissances continuèrent avec la collation du matin. Le repas était tout sauf frugale, du moins selon les critères de Célestia. La vie au monastère, sans être d'une contrainte inhumaine et cruelle, se passait volontiers de frivolités et d'excès. Tout le monde mangeait à sa faim, mais la juste portion pour tous et pour le bien de tous. Du plus haut membre au plus simple novice. Chacun recevait ce que les autres obtenaient également. Une sorte d'équilibre et de juste répartition des ressources pour tous. Seuls les travailleurs de force, recevait un traitement un peu différent, du moins quand ils l'acceptaient. Certains hauts membres du monastère se passaient même de repas quotidien, se nourrissant d'une énergie intérieure selon leurs propres paroles. Cela avait toujours fasciné Célestia et elle comptait bien un jour ou l'autre se nourrir d'une telle énergie. Mais, selon le gardien de la porte de l'esprit, cette énergie restait difficile à maîtriser et demandait une discipline extrême.
C'est ainsi que la moniale se contenta du strict nécessaire concernant la nourriture. Voyant enfin arriver un de ses futurs compagnons de route qui désirait engager la conversation, elle termina rapidement son repas avant de répondre.


-Bonne rencontre, Haimric, une bonne nuit en effet, presque trop calme. Et pour vous ? Une balade en ville dites-vous ? Pourquoi pas. Allons donc visiter ces fameux monuments alors. Les marchands ne m'intéressent pas outre mesure pour le moment j'ai tout ce qu'il me faut.

écrit par: Isórion Jeudi 07 Avril 2011 à 12h51
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(26 Nuiteuse 1372)

Lieu : Manoir des Eparpivier
Climat : Froid, sec, petite brise glaciale revigorante.
Température: - 5°
Moment: 8h-10h


MJ
Narration: Tous


user posted imageuzail était loin d’égaler en beauté des cités telles qu’Eauprofonde ou Lunargent mais bien mal inspiré seraient les voyageurs qui trouveraient la cité des Obarskyr quelconque car la capitale du Cormyr avait fière allure, regorgeant de curiosité diverses, et riche d’une histoire intimement liée à la famille régnante. Haimric et Célestia souhaitaient donc visiter la ville, ils quittèrent donc le manoir des Eparpivier sous la conduite de leur guide qui les firent monter dans un long traîneau sur patins mené par deux chevaux à la robe grise pommelée. En hiver, ce moyen de locomotion était fortement prisé et pas seulement sur les terres du Cormyr.

Le fond de l’air était vraiment frais avec des températures négatives, des manœuvriers étaient à l’ouvrage dans les rues, dégageant la neige qui était tombés en grand quantité au cours de la nuit, mais l’attelage n’en fut nullement gêné, il aborda rapidement la principale avenue du Cormyr et prirent la direction de la porte de l’Orient. A leur gauche, le duo n’avait qu’à levé les yeux pour découvrir l’impressionnant Palais Royal et ses fortifications, séparé du reste de la cité par ses splendides jardins et les bâtiments réservé à la cour. C’est avec une émotion sincère que Keenan évoqua avec tristesse les tragédies qui avaient frappé la famille royale telles que les morts successives d’Azoun le quatrième du nom, et de son héritière directe Tanalesta Obarskyr. Le domestique ne se laissa pas pourtant pas aller à un pessimisme indécent. Il parla avec fierté de l’histoire du Royaume Forestier mais aussi des grands noms qui avait fait du royaume Pourpre ce qu’il était aujourd’hui mais resta discret sur les luttes internes que se livraient certaines grandes familles. Il évoqua aussi l’avenir avec le futur Azoun V, le fils de Rowen Cormaeril et Tanalesta qui représente cet avenir. Âgé de deux ans, l’enfant était adulé par tout un peuple, espoir vivant que le Cormyr ne pourrait jamais sombrer tant qu’un Obarskyr serait sur le trône. Et on pouvait compter sur Filfaeril Selzair Obarskyr, le Reine Dragon, veuve d’Azoun et de l’actuelle régente, Alusair Nacacia Obarskyr, pour que le royaume du Dragon Pourpre soit sur la voie de la pérennité et qu’il se dresse sans faiblir face à ses ennemis. Il passèrent ensuite devant la tour de Vangerdahast, l’ancien mage royale du Cormyr, blessé à la bataille de Tilverton contre les Shadovars et qui depuis, s’est retiré en faveur de Caladnei. Ce dernier à toute la confiance de l’archimage et de la famille régnante. Ils abordèrent ensuite la Pièce Silencieuse, dédié au Scribe d’Oghma, Dénéïr. Un édifice sans prétention à la façade neutre, ce qui ne fut pas le cas du complexe religieux qu’ils longèrent nommé les Tours de la Bonne Fortune, construit à la gloire de Tymora. Contraste saisissant avec la chapelle qui suivie, le fronton frappé du symbole du Seigneur du Savoir que l’on nommait le Rouleau du Poète. Ils ne purent prendre plaisir à voir la Griffe Rugissante, lieu de culte dédié au seigneur des Bêtes qui se trouvait dissimulé dans un endroit très ombragé, un peu à l’écart de la Promenade et dont l’accès était disait-on plutôt difficile.

Ils s’engagèrent dans une rue parallèle confirmant ainsi l’impression qu’à Suzail, tout était grand, les avenues et les rues étaient larges, les places immenses, les bâtiments entretenus sans compter de nombreux jardins agrémenté de fontaines. Au printemps et en été, la cité devait être un petit havre de paix. Si l’activité citadine prenait de l’ampleur tandis que la matinée s’étirait en longueur, le duo continua à bénéficier de l’érudition du domestique. Ils apprirent ainsi qu’il allaient s’approcher de la Forteresse des Dragons Pourpres. Brusquement le cocher fit ralentir l’attelage qui ne tarda pas à s’immobiliser. Devant eux un attroupement de gens de toute condition, à majorité composé de femme, barrait la route, le dos tourné et semblait accaparer par un spectacle quelconque. Un voile de tristesse passa sur le visage de Keenan et il devança les questions des compagnons…


- Nous sommes à proximité de la chapelle de Tempus, il ne se passe pas un jour sans qu’on assiste aux funérailles d’enfants du Cormyr tombés au champ d’honneur….

Pendant ce temps Nesreco profitait pleinement de son lit, pleinement et profondément.


écrit par: Haimric Samedi 09 Avril 2011 à 23h43
Une balade en traîneau sur un léger lit de neige, le son des sabots étouffés par l'amas de poudre blanche, certains auraient pu croire à une histoire de romance dans un pays en guerre. Il en était tout autrement, il s'agissait d'une visite des monuments en bonne et due forme. Guidés par un homme réellement fier de son pays, le guerrier écouta avec attention les paroles décrivant les hauts lieux et grands événements. Près des fameuses tours, Haimric adressa une prière silencieuse à cette divinité à qui il ne demandait jamais rien.

* Tymora, puisse nous accompagner la chance au long de notre mission et accompagner ceux qui se battent fièrement pour ce royaume, que chacun de nous puisse accomplir son devoir et protéger ses amis. *

Continuant leurs pérégrinations, le bois des patins traçaient de nouveaux sillons dans l'épaisse couche neigeuse. Le guerrier du Nord décida d'effectuer une nouvelle tentative pour découvrir la moniale. Après tout ils allaient passer encore de nombreuses dizaines ensemble, normalement les gens se trouvaient liés par de telles aventures mais Célestia semblait imperméable.

- Cette cité est splendide, et vraiment différentes de toutes celles que j'ai eue sous mes yeux...

L'attelage s'arrêta subitement faisant front à un mur humain, principalement des femmes tête baissée et épaules secouées par des sanglots. Le serviteur de la maison Eparpivier n'eut pas besoin de tourner la tête pour voir l'intrigue sur le visage d'un de ses passagers, il parla d'une voix serrée pour expliquer les raisons d'un tel regroupement. La tristesse se répandit dans le coeur du rude guerrier des Marches mais rapidement il fut effacé par un autre sentiment qui poussa le frère-ours à reprendre la parole.

- Tout ces hommes ne sont pas différents de moi, il accomplissent leur devoir, se battent pour protéger ce en quoi ils croient... Cette cité peut être fière de ses fils ! Se souvenant de sa tentative de découvrir son équipière, qui était d'ailleurs son chef pour cette quête, il reprit d'un ton moins solennel. Dame Célestia, j'ai du mal à vous comprendre, est-ce votre discipline qui vous empêche d'être plus loquace sur vos sentiments ou n'aimez vous simplement pas discuter ? Je ne cherche nullement à vous offenser mais devant vous seconder pendant notre mission, ne serait il pas plus agréable de partager vos pensées. Je suis un homme que beaucoup prennent pour confident car je sais écouter sans juger. Devant pareil spectacle, je ressent le besoin de partager pas vous ?

Le barbu passa une main sur son crâne lisse, il ne pensait pas avoir dépassé de limite mais cette femme étant mystérieuse il ne savait pas trop à quoi s'attendre. Son regard passa un instant sur Keenan puis étudia à nouveau la foule attroupée, malgré le malheur ambiant le combattant en lui n'aimait pas être immobilisé à découvert même dans un endroit ou personne n'avait de raison de s'en prendre à lui.

écrit par: Célestia Mercredi 13 Avril 2011 à 15h48
Célestia regarda attentivement Haimric droit dans le yeux. Sa question n'était pas anodine. Il était vrai que la moniale parlait peu, et c'était un faible mot. Selon toute apparence, cet homme voulait parler. Mais parler pour quelle raison. Célestia avait appris que trop parler était souvent facteur d'erreur et de catastrophes. Elle avait donc pris sur elle de ne pas exposer exagérément ses opinions. Quand elle le faisait, c'était pour mettre en phrase ses sentiments face à une situation ou bien en réponse à des questionnements d'autrui. Mais elle devait bien se l'avouer, elle ne parlait jamais pour ne rien dire. Il fallait que tout ce qu'elle entreprenne, accomplisse ou réalise soit toujours fait dans un but précis ou avec une raison d'être profonde. Elle réfléchit un court instant et se décida de rendre la parole demandée à son interlocuteur.

-Dame Célestia ? Oubliez ça. Je ne suis ni noble ni de sang sacré. Je ne suis qu'une humaine effectuant son temps sur cette terre. Je ne suis pas loquace comme vous dites pour bien des raisons. La principale étant que parler c'est déjà émettre un jugement. Regardez, vous venez de dire que cette cité est splendide et n'a rien à voir avec toutes celles que vous avez eu la chance de visiter. Mais combien de morts pour la bâtir ? Combien de larmes pour la défendre ? Je ne critique point, mais je me détache des valeurs matérielles le plus possible. Je ne respecte que les valeurs humaines. Les idéaux et les symboles qui font que nous sommes ici aujourd'hui. Vous trouvez cette cité splendide, soit, mais qu'y a-t-il de plus merveilleux ? Ceux qui se sont battus parce qu'ils croyaient en elle ? Ceux qui l'ont défendu parce qu'ils pensaient qu'elle incarnait un certain idéal ? Je suis de celles et ceux qui protègent les idées et ceux qui les incarnent. Ma mission est d'éliminer tous ceux qui voudraient réduire à néant tout ceci et rien d'autre. C'est pourquoi, je ne fais pas étalage de mes sentiments. J'ai une mission à accomplir. Une mission qui ne peut être réussite que si son engagement est total, omniprésent et inflexible. J'ai fait vœu d'accomplir cette mission, je n'ai donc pas à revenir dessus, le reste ne regarde que moi et mon dieu. Et vous même avez-vous un but, une mission ? Je n'attends pas de réponse, mais je ne sais qu'une seule chose. Ceux qui ne se battent pour rien cèdent à tout.

Elle n'avait pas cibler délibérément Haimric de sa dernière phrase. En fait c'était plus pour l'amener à réfléchir que pour le piquer au vif. Elle ajouta tout de même afin de bien clarifier sa pensé.

-Cette personne est morte, mais ce n'est pas elle que j'honore mais l'idée qu'elle défendait. Ainsi va ma pensée et c'est tout ce que j'en dirai aujourd'hui. De plus, je ne parle pas car, mes armes sont aussi la discrétion. On ne se méfie jamais de l'eau qui dort, et un ennemi silencieux et ne montrant aucune émotion est toujours plus impressionnant qu'un ennemi plus... démonstratif. Et puis, si je parle trop vous saurez au moins que quelque chose ne tourne pas rond.

Elle accompagna sa dernière phrase d'un très léger sourire en coin. C'était sa manière à elle de faire de l'humour. Un humour typique d'une personne de sa qualité. Un humour avec quelque chose d'utile à transmettre, comme à son habitude.

-Bien nous continuons la visite ou nous allons réveiller notre dormeur ?

écrit par: Haimric Mercredi 13 Avril 2011 à 23h13
La moniale entama une tirade qui surpris agréablement Haimric, pour la première fois elle lui parlait d'elle. C'était un discours calme mais engagé qui collait parfaitement à l'image que le guerrier avait de son équipière. Sur le fond ils partageaient bien plus que sur la forme, le frère ours aimaient les gens qui avaient des idéaux, des convictions. Il n'y a rien de pire qu'une personne vide. Peu importe que les autres disent du bien ou du mal sur les motivations de chacun, le plus important étant de suivre son coeur avec ferveur et de rester fidèle à soi même.

* Sur ce point nous sommes d'accord. *

La dernière phrase de Célestia évoqua en lui un souvenir de son père, ce genre de phrases lourdes de sens lui étaient souvent adressées dans sa jeunesse et l'Illuskien les méditait à sa façon pour en tirer des leçons profitables.

* On es bien moins souvent vainqueur quand il s'agit de se battre contre que lorsqu'il s'agit de se battre pour. *

Assis sur le traîneau toujours à l'arrêt la conversation se poursuivit, abordant des explications supplémentaire sur le silence de la Téthhyrienne. Haimric hocha la tête brièvement, il comprenait ce qu'elle voulait dire et faire ressentir par son attitude. Il ne renchérit pas sur le sujet, chacun dispose du droit de penser et d'agir comme bon lui semble. Le barbu songeur trouva quand même qu'une vie où on ne profite pas de ses sentiments, dans laquelle on ne vit finalement pas jusqu'au bout des choses était triste. Il admira cependant cette force morale et cette rigueur de fer qu'elle parvenait à s'imposer pour réaliser sa propre mission.

La dernière phrase ponctuée d'un sourire finit de montrer à l'ancien garde de Yartar que celle qui dirigeait leur mission n'était pas dépourvue d'humanité ni d'humour. Haimric apprécia grandement cette preuve de camaraderie, au moins le frère des marches connaissait et comprenait un peu mieux le mode de pensée de Célestia Il lui répondit d'un geste de la tête montrant qu'il avait bien mémorisé ces mots pour le jour où cela pourrait lui être utile.


* Finalement c'est quelqu'un de plein, je suis sûr de pouvoir compter sur elle en temps voulu. *

- Je pense qu'il serait bon d'aller le réveiller, sinon il risque de ne pas être très efficace pour la suite de notre mission, ou du moins suivre un rythme différent.

écrit par: Isórion Vendredi 15 Avril 2011 à 14h41
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(26 Nuiteuse 1372)

Lieu : Manoir des Eparpivier
Climat : Froid, sec, petite brise glaciale revigorante.
Température: - 5°
Moment: 12h


MJ
Narration: Haimric, Nesreco, Celestia et Feanor


user posted imagen premier échange dès plus instructif pour Haimric et et Célestia. La glace était brisée, enfin, craquelée serait le terme plus juste, c'était déjà ça. Aussi, le traineau fit demi-tour pour regagner le manoir Eparpivier et sans doute une bonne étoile veillait sur eux pusique quand ils pénétrèrent dans les communs du manoir ils découvrirent Nesreco attablé devant une soupe bouillante, son visage avait prit une teinte bilieuse et son regard était larmoyant. Le bougre avait tout l'air tout simplement d'être malade.

Il leva son regard cocker sur la moniale et le guerrier et il prit la parole d'une toute petite voix, mais vraiment petite


- Votre camarade m'a donné une décoction qui m'a retourné l'estomac mais il m'assure que cela va me faire du bien...chose que j'ai du mal à croire surtout que la matrone qui garde ces cuisines exige que j'ingurgite ce potage de potiron.... rien qu'à cette idée, je sens la bile envahir ma gorge....Mais qu'ai-je fait aux dieux pour mériter cela...

Si l'état de leur compagnon les surprit, c'est surtout le mot camarade que la moniale et le guerrier gardèrent à l'esprit. Quel camarade? A leur connaissance, ils ne connaissaient personne ici.

Soudain, une voix les fit détourner la tête


- La bonne rencontre amis du Bastion!

Les regards des deux humains convergèrent vers cette voix qui appartenait selon toute vraisemblance à un A'Tel'Quess vétue simlement dont le visage semblait ne pas être totalement inconnu. A l'annulaire de sa main gauche brillait une chevalière qu'ils ne connaissait que trop bien, tous les membres de la compagnies en possédait une aux armes de sa phalange. Puis un nom s'imposa dans l'esprit d'Haimric au contraire de Célestia. Feanor, Feanor Elensar de la phalange du Cerf.

MJ
Narration: Feanor Elensar


user posted imagel fallait parfois quelques coincidences pour que le destin se charge de regrouper de vieux amis ou quelques connaissances. C'était le cas de Feanor Elensar qui par un hasard dès plus pratique était arrivé ce matin à Suzail en compagnie d'une femme elfe de la lune répondant au nom de Linwëline Aranìr qu'il accompagnait depuis Eauforte.

Oui, il y avait bien des hasards qui permettait de grandes choses.

A son arrivée devant les portes de Suzail, il avait apprit par quelques indiscrétions qu'un convoi escorté de la Compagnie des Marches était arrivé la veille, parmi les noms portés à son oreille, celui d'Haimric, un nom qu'il connaissait. Il était passé dire un petit bonjour à un compagnon d'arme avant de rejoindre celle qu'il devait suivre jusqu'en Aglarond. Il ne s'agissait pas pour lui d'une simple mission d'escorte, c'était en quelque sorte une mission diplomatique qu'il menait sur ordre de Théodus afin que la Compagnie des Marches et la Confrérie des Gardiens Sylvestres puissent renforcer certains de leurs liens. Mirtzar de la phalange du Molosse et Narvarth de la phalange du Cerf avaient officiellement approchés la confrérie lors d'une périlleuse mission qu'ils avaient menés de concert en Cormanthor l'été dernier. Depuis la Compagnie et la Confrérie des Gardiens Sylvestres s'étaient accordés pour développer quelques liens. Une aubaine pour les deux structures. Toutefois, les Gardiens Sylvestres cultivaient l'art du secret et si le Bastion était connu d'eux, aucun membre de la Compagnie des Marches n'avait foulé à sa connaissance Thüldae, le havre sylvestre de cette guilde.

Pour le moment, il s'agissait d'établir des relations de confiance. Feanor allait s'y employer.

Il avait retrouvé Linwëline Aranìr, une elfe de la lune à Eauforte, en bordure de la Haute-Forêt et ils avaient fait le voyage ensemble. Le premier contact s'était bien passé et il entretennait de bonnes relations. Linwëline avait donné en quelque sorte quartier libre à Feanor tandis qu'elle s'occupait de réserver une chambre pour la nuit et trouver une place sur un navire en partance pour l'Aglarond.

écrit par: Feanor Elensar Dimanche 17 Avril 2011 à 00h52
Le voyage avait été long mais sans encombre depuis Eauforte et Feanor avait pu admirer à loisir les splendides panoramas offerts par l'hiver de Suzail, régalant sa passion pour la beauté de na nature dans toute sa simplicité. Son travail de garde du corps était pour l'instant de tout repos et il n'avait donc eu que peu de scrupules à refuser la permission de Linwëline d'aller retrouver ses compagnons de guilde dont il avait eu vent au cours de leur traversée des rues de la ville. La description de l'un des étrangers foulant le sol de la cité avait convaincu le rôdeur qu'il ne pouvait s'agir que d'Haimric, les guerriers barbus et chauves de la Compagnie des Marches n'abondant pas particulièrement dans la région...

Après avoir abaissé sa main porteuse de la chevalière de la Compagnie pour se faire reconnaître de ses homologues, il fit suivre le mouvement par son buste pour s'incliner devant ses compagnons, sa main gauche décrivant un arc pour venir se placer élégamment à sa droite.


-Oui, la bonne rencontre mes amis. Reprit il en se redressant avec un sourire chaleureux. "Et bien le bonjour à vous maître Haimric si je me souviens bien, nous ne nous étions plus revus depuis les derniers grands combats d'il y a quelques semaines... ou mois, je ne sais plus, le temps passe trop vite... Bref, c'est un plaisir de vous voir ici et j'espère que votre aptitude au combat vaut toujours autant le coup d'œil !"

Il se tourna alors vers Célestia qu'il ne connaissait pas encore et ne put que remarquer l'apparent mélange de dignité et de puissance se dégageant de la moniale.


¤Je ne pense pas que l'abreuver de discours trop courtois lui donne une bonne première impression. Tâchons de faire simple...¤

-Veuillez me pardonner, mon nom est Feanor Elensar de la phalange du Cerf et je partage la voie des protecteurs des bois. Vous me voyez enchanté et votre dévoué serviteur tout à la fois.

Comme si ces paroles lui avaient rappelées une urgence, il retourna vers le voleur attablé et nauséeux pour le fixer durement. Il s'accroupit à ses côté et lui logea de force le bol dans ses mains.


-Je ne connais peut être pas beaucoup de choses à la voie de la guérison mais je connais les herbes qui soignent les nausées et la cuisinière sait manifestement préparer les bouillons qui redonnent les vitamines qui vous donneront assez d'énergie pour guérir plus vite alors buvez maintenant !

Il se releva et revint vers ses camarades.


-Excusez moi, je me bats avec votre compagnon depuis quelques temps déjà pour qu'il avale ce potage mais il me semble assez têtu... Bref, je suis passé vous saluer car ma mission actuelle me porte jusqu'en Aglarond et lorsque j'ai entendu dire que vous logiez ici temporairement, ma compagne de route m'a donné quartier libre pendant qu'elle réservait des places sur un navire pour arriver plus vite à destination.
En attendant donc, puis-je vous être utile de quelque façon que ce soit ?

écrit par: Haimric Lundi 18 Avril 2011 à 01h08
"La bonne rencontre", cette expression prenait tout son sens dans une situation comme celle-ci. En effet Le hasard pour certains, le destin pour d'autres, avait réunis ces frères des marches à des lieues de leur bastion de Sundabar. La vue du sang mêlé apporta un sourire sur le visage du guerrier, lequel s'étira encore en entendant Feanor l'appeler maître. Haimric repensa à sa discussion précédente avec Célestia, il comprit soudain pourquoi la moniale n'aimait pas se faire appeler Dame. S'il se souvenait bien l'Illuskien avait sensiblement le même âge que son frère d'arme fraîchement débarqué, cela lui rappela une fois encore feu son cousin Elicas. La nostalgie chassée, il accueillit le compliment sur son talent martial modestement, il laissa cependant la parole à l'A'tel'quess le laissant finir sa présentation.

*Hé bien au moins il en fait pas trop avec elle, il est perspicace le rodeur !* S'amusa intérieurement le barbu en écoutant le discours. Nesreco semblait toujours avoir quelques réticences quand à l'absorption du breuvage fortifiant, sentant l'odeur qui parfumait la pièce le natif de Yartar éprouva une certaine compassion pour son camarade aux habits sombres. Toujours éloquent, le demi-elfe se retourna vers eux pour continuer son explication. Haimric nota avec professionnalisme les points importants qui pouvaient mener à une collaboration certaine. Le guerrier se permit donc de prendre la parole à son tour sachant qu'il ne vexerait pas son chef de mission plutôt encline au réponses brèves et aux explications courtes mais précises et explicites.

- Ah mon ami ! Il me semble que nos devoirs puissent nous permettre de nous entraider une fois encore. Nous sommes également assignés à une mission dont le déroulement se passera en Aglarond et avec l'accord d'une certaine personne, à qui je pourrais placer quelques mots d'ici peu, nous pourrions résoudre votre problème de réservation de places. Comme ça on pourra naviguer ensemble et quand à nous être utile... cela pourrait se faire car je connais également votre valeur. Mais nous en reparlerons si bien sûr nous avons votre accord ? Conclu le guerrier en se tournant vers la Téthyrienne d'un air interrogatif.

Haimric se soucia quelques instants de la capacité de leur camarade malade à les suivre dans leur mission, à se rendre utile dans l'accomplissement et finalement à y survivre. Il pensa que Célestia refuserait peut être même purement et simplement la compagnie de Nesreco, et peut être n'aurait elle pas tort.


* Dans ce cas on pourrait lui demander... Enfin s'il en à fini avec sa mission avant... Rah faut pas que je réfléchisse trop sinon je vais devoir boire ce bouillon infect pour contrer un mal de crâne ! Laissons le temps décider. *

Le guerrier chauve, passa une main sur sa tête et se prépara mentalement, ne sachant pas vraiment comment présenter la chose à Sire Eparpivier. Mais il fallait qu'il le persuade de faire monter Feanor et sa compagne de route sur l'Asturias en partance pour Velprintalar.

écrit par: Célestia Lundi 18 Avril 2011 à 23h11
La nouvelle arrivée d'un membre de la compagnie des marches laissa Célestia dans l'expectative. tre aussi loin de sa base d'opération pouvait laisser croire que quelque chose d'importance se préparait dans la région. Cependant leur mission, comme l'avait fait si bien fait remarquer Haimric concernait une tout autre région de faerûn. Etait-ce parce que la compagnie pensait qu'ils ne suffiraient pas à eux même pour remplir leur mission ou bien s'agissait-il tout simplement d'aguerrir certains membres de la compagnie. Célestia opta pour la seconde solution car après tout la prestigieuse organisation qu'était les protecteurs des marches d'argent ne se seraient pas abaissés à effectuer des manœuvres aussi sournoises dans leur dos.

-Bonne rencontre frère du cerf. Célestia, membre de la phalange du rat et représentante du monastère des neuf portes au sein de la compagnie des marches.

Après avoir salué selon le protocole du monastère, elle ajouta en réponse à la question d'Haimric.

-Vous connaissez cette personne et vous en êtes le garant. Il fait partie de plus de la compagnie et à donc droit à toute notre confiance. Comme je vous l'ai dit tantôt, mon avis n'a pas d'importance et si j'avais eu une objection quelconque vous l'auriez su dans la minute qui suivait son apparition. S'il souhaite nous accompagner il est le bienvenue avec nous. Nous ne serons pas trop de trois... ou quatre pour cette mission.

Elle regarda Nesreco en même temps qu'elle marqua un temps d'hésitation dans sa phrase. Ce dernier n'avait pas l'air d'être en état physique et mental de les suivre. De plus, la moniale se voyait mal compter sur lui dans les moments un peu plus critiques. Mais l'heure n'était pas encore venu de montrer ce que chacun était capable de faire.

-Allons donc voir si nous avons des nouvelles fraiches de notre mission.

écrit par: Feanor Elensar Lundi 18 Avril 2011 à 23h49
Le rôdeur pencha la tête sur le côté tout en réfléchissant à la proposition de ses compagnons. Après tout, il n'était pas seul à voyager vers Aglarond et il devrait demander son avis à sa compagne... Mais pour l'instant, il avait quartier libre et avait tout le loisir d'écouter les détails du voyage de ses amis avant d'aller en rendre compte à Linwëline. De plus, l'hiver se faisait de plus en plus rude et de nombreux brigands et monstres profiteraient de la désertion des routes -terrestres et maritimes- pour harceler plus durement encore les voyageurs... Un groupe de guerriers serait nettement plus dissuasifs ou, le cas échéant, plus apte à se défendre.

-Ma foi, si notre objectif est identique, je ne vois que des avantages à partager votre aimable compagnie. Mais s'il faut l'aval de votre employeur, je vous suis. J'irai prévenir ma compagne par la suite bien qu'elle puisse éventuellement nous rejoindre entre temps puisque je lui ai précisé où je me trouvais avant de la quitter.

¤Ce sera également l'occasion d'avoir une idée de ce qui nous attendra durant le voyage... Après tout, si je dois leur porter main forte, autant avoir une idée de mon nouvel objectif.¤

Il laissa donc passer Celestia et Haimric avant de leur emboiter le pas non sans avoir jeté un dernier regard à Nesreco en mimant un bol qu'il portait à sa bouche.

écrit par: Isórion Vendredi 22 Avril 2011 à 15h33
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(26 Nuiteuse 1372)

Lieu : Manoir des Eparpivier
Climat : Froid, sec, petite brise glaciale revigorante.
Température: - 5°
Moment: 12h à 13h


MJ
Narration: Haimric, Nesreco, Celestia et Feanor


user posted imagelaster Eparvier ne se trouvait pas dans le manoir, vaquant à des occupations hautement stratégiques pour les intérêts de sa famille et il le verrait ce soir d'autant qu'à sa connaissance, dans les heures qui suivraient, le groupe embarquerait à bord de l'Asturias où ils passeraient la nuit avant le départ à l'aube. Ainsi, chacun pris ses affaires pour se rendre dans le quartier du port où attendait leur navire. Feanor, qui venait de se greffer au groupe par un heureux concours de circonstance, espérait concilier l'utile à l'agréable en se joignant à eux, au moins durant une partie du voyage jusqu'en Aglarond. L'idée ne semblait pas farfelue, loin de là mais Keenan n'avait aucun pouvoir de décision.

C'est avec un Nesreco déterminé à les suivre que les compagnons empruntèrent le traineau pour traverser la capitale enneigée. Au bout d'une vingtaine de minutes, l'air marin et les effluves de poissonnerie leur chatouillèrent le narines tandis qu'ils allaient aborder le quartier des docks. Keenan fit alors stopper l'attelage pour continuer à pieds, préférant une arrivée discrète. Le quartier du port était en proie à une vive agitation, un spectacle quasi identique dans tous les ports de cette taille et cela même en hiver. D'impressionnant convoi chargé de ballots en tout genre faisaient l'aller retour, certains plus gardés que d'autres tandis que mercenaires et marins de tous bords flânaient ou veillaient. Et si de la graine d'aventuriers côtoyait des vétérans dont l'épée battait le flanc avec assurance malgré le nœud de paix enserrant la garde, Les Dragons Pourpres eux aussi étaient particulièrement présent et vigilant. Aux abords du quartier des dock, les tavernes poussaient comme des champignons mais on était loin d'y trouver à l'intérieur la faune si courante à Luskan. Sous le conduite du domestique, ils pénétrèrent à l'intérieur du Lys pourpre, un établissement bon marché où des relents d'alcool bon marché et des cris accueillaient les nouveaux clients même si dans le cas présent il y eu des sifflements dès plus évocateurs en direction de Célestia et quelques appels bruyant et insistant l'invitant à venir partager quelques instants de "douceurs". Keenan se dirigea vers une table où mangeait un homme, haut de plus de deux maîtres et doté d'une musculature impressionnante, portant des moustaches fournies et touffues; il portait un tricorne orné d'une plume rouge sur des cheveux noir qu'il portait abondants, longs, attaché par une queue de cheval. Il portait une jaquette ornée de boutons d'argent et une culotte de riche damas tandis qu'un baudrier de cuir brun était passé au travers de son buste retenant un sabre d'abordage de belle facture. L'homme était en train de terminer un plat en sauce agrémenté d'un pichet de vin blanc


- Je me doutais bien que je vous trouverais là capitaine Trémarec, je vous emmène vos passager

Avalant une bouchée de pain gris, l'officier darda sur le groupe un regard interrogateur tout en les invitant à prendre place autour de lui.

- Je croyais que je devais embarquer trois bonhommes et non quatre avec en prime un bonne femme, et cela à la veille d'appareiller je n'aime pas les surprise Keenan, notre employeur le sait pourtant bien hein!

Une servante s'approcha.

- Qu'y-a-t-il pour votre service?

- Le plat du jour pour tous ma belle et ramène moi un pichet de vin pour étancher notre soif, il fait vrai chaud ici et n'oublie pas un pichet d'eau pour la dame, je n'aimerai pas qu'elle dise que nous manquions de savoir vivre.

Quelques éclats de rires éclatèrent derrière eux et Dubhan Trémarec n'en fit pas grand cas, il n'avait même pas esquissé un sourire.

écrit par: Feanor Elensar Vendredi 22 Avril 2011 à 20h29
Suivre ses compagnons sur les quais avait été bien plus difficile pour le rôdeur qu'il n'avait pu s'y attendre. Peu habitué au vacarme des villes, la traversée des dock fut un véritable calvaire pour ses oreilles et son odorat sensible. Faisant mine de se protéger de la neige, il couvrit son visage de sa cape pour diminuer le volume sonore -sans grande réussite- mais ne poussa pas jusqu'à se couvrir le nez pour échapper à l'odeur des entrailles de poisson et de la sueur des marins... après tout, se faire remarquer en mission n'était pas recommandé et un jeune demi-elfe insultant les conditions de vie de fiers matelots aurait pu poser quelques problèmes d'ordre relationnel.

Sa patience fut toutefois mise à rude épreuve lorsqu'il pénétrèrent à l'intérieur du Lys Pourpre et qu'il entendit ses compagnes se faire siffler. Il se retint de porter la main à son épée de justesse.


¤Du calme, ça n'est que de la fanfaronnade mal placée d'humains qui vivent à la dure... il sera toujours temps d'y remédier si les choses vont plus loin. D'ailleurs, si elles ne réagissent pas, ça n'est pas à moi de le faire. Restons calme.¤

Après avoir entendu l'accueil frais de Trémarec, Feanor attendit qu'il eu fini de commander les plats pour s'approcher plus près de la table en repoussant sa capuche et sans quitter des yeux le puissant capitaine.


-Mon nom est Feanor Elensar et mes amis ici présent ont la même destination que moi et ma compagne. Voyager ensemble nous sera plus simple pour nous mais je peux comprendre que cet imprévu vous dérange capitaine. Sachez toutefois que nous ne vous demandons pas de voyager gratuitement. Même si ma bourse n'est pas bien pleine, je vous propose de faire partie de votre équipage pendant la durée de notre voyage sans recevoir de rémunération. Je sais m'adapter rapidement aux travaux, je maîtrise plutôt bien les cordes, ai un bon équilibre et je n'ai besoin que d'un coin pour me reposer lorsque j'en aurai le temps. De plus, je pense que l'expérience acquise à votre bord ne pourra que m'être bénéfique pour la suite de mon voyage... Qu'en dites vous ?

Croisant ses puissants bras sur sa poitrine, il attendit le jugement du marin tandis qu'il imaginait d'avance les épreuves physiques qui l'attendaient... et qui ne pouvaient que le rendre plus fort et plus conscient de la réalité de la vie en mer.


¤J'espère tout de même ne pas poser de problèmes à mes amis en agissant ainsi...¤

Utilisation de la compétence Diplomatie (+2)

écrit par: Haimric Samedi 23 Avril 2011 à 15h39
De retour sur le traîneau, plus chargé cette fois, le guerrier du Nord se laissa conduire par Keenan à travers les rues de Suzail. Continuant à pied pour traverser les docks, Haimric se remémora le nombre de bateaux qu'il avait protégé pendant leur déchargement lorsqu'il était garde à Yartar. L'odeur typique emplissait l'air et le guerrier espéra que cela ne donnerait pas de haut le coeur à leur camarade roublard qui avait finalement décidé de poursuivre la quête.

Les étrangers suivaient le guide à travers la population locale jusqu'à un endroit qui semblait être le point de regroupement de nombreux marins. L'ambiance joyeuse et enjouée des hommes habitués à être en mer de longs mois et enfin sur la terre ferme se faisait bien sentir, à tel point que fusèrent des remarques déplacées à l'attention des femmes. Le guerrier aperçut le mouvement avorté de la main du demi-elfe et en fut grandement rassuré car déclencher une rixe dans un endroit rempli de forbans imbibés était une erreur, d'autant plus lorsqu'on est un étranger.


* Et une nuit au trou nous aurait fait rater le départ du navire ! *

L'illuskien observa le domestique des Eparpivier s'avancer vers un homme dont l'aspect évoquait un capitaine pirate puissamment bâti tranquilement attablé. Il nota le nom du capitaine tout en intégrant le fait qu'il s'agissait de celui du bateau sur lequel ils embarqueraient, l'Asturias. Les paroles de Trémarec laissèrent Haimric légèrement ennuyé, après tout c'était une proposition de son initiative qui les mettaient dans cette situation. Le capitaine du bateau commanda à manger pour tous ce qui rappela au barbu qu'il avait faim, il prit donc place à table sous l'invitation de l'homme tandis que résonnaient encore les rires sur la pique envoyée à Célestia.

* Il ne sait pas à qui il s'attaque, mais bon il à peut être raison par pure coïncidence ! Notre moniale n'est pas du genre à s'enivrer en mission... ni même après... *

Le guerrier des Marches, observa Feanor se présenter et plaider sa cause, plein d'éloquence le demi-elfe pouvait sans doute réussir à obtenir l'accord du capitaine. Haimric attendit la fin de la tirade pour prendre la parole à son tour.

- Capitaine, la demande aurait du sortir de ma bouche car je suis celui qui à eu l'idée de convier ces voyageurs à notre groupe. Sachez qu'en plus des capacités de mon ami vous pouvez y ajouter les miennes, et comme il l'a si bien dit l'expérience ne pourra qu'être bienvenue ! Cependant nous pouvons continuer à en parler une fois la panse remplie et le gosier rafraîchi ? Un homme nourri réfléchit toujours mieux !

Lissant sa barbichette, d'un geste purement réflexe, le guerrier se demanda si le capitaine faisait de même avec sa moustache prononcée. Haimric se songea surtout à quelle allait être la réaction de Célestia et de Nesreco et finalement la réponse de Trémarec. Si Tymora pouvait leur apporter un petit coup de pouce, il serait bien reçu.

- En fait quel est le plat du jour ? S'enquit l'imposant frère-ours, bien que moins grand que son voisin de table qui portait fièrement son tricorne à plume rouge.

Test de diplomatie(+1) si celui de Feanor échoue.

écrit par: Célestia Samedi 23 Avril 2011 à 22h38
Célestia suivit leur commanditaire sans mot dire. En observant les quartiers dans lesquels ils se trouvaient tous, elle sut que la finesse et la richesse du langage ne serait pas de mise. Elle en eut la confirmation en entrant dans le Lys pourpre qui fit totalement honneur à la réputation que la moniale ce faisait de ce genre d'établissement. Elle ne reprit pas les remarques lancées en l'air à la vindicte populaire car ce genre de personnages ne méritait que mépris et ignorance. Elle ne tourna même pas la tête en direction des opportuns et alla se camper sur ses deux pieds devant l'homme à l'accoutrement étrange. Son tricorne faisait presque rire la moniale qui ne montra cependant aucun signe dévoilant son amusement. Il n'en fut pas de même quand ce dernier la cibla d'une boutade digne d'une attaque en règle. Elle n'hésita qu'un cours instant sur la réponse à donner et finalement prit la décision de répondre de manière appropriée et adaptée à la joute verbale que le capitaine semblait vouloir engager.

-C'est certain capitaine. Un gentilhomme se serait même découvert face à une femme, mais il semble que votre tricorne ait du mal à se séparer de votre front. Sans doute que tout ce beau monde autour de nous a beaucoup de mal à vous reconnaitre sans cet accessoire.

Elle n'alla pas jusqu'à attaquer le marin sur sa virilité, car il fallait qu'elle se contente de répondre sans trop en faire afin de marquer sa différence avec les femmes qu'ils avaient du rencontrer jusqu'ici. Le but était plus de montrer à cet homme sa détermination et sa force sans pour autant le rabaisser plus que nécessaire. Elle se tint prête tout de même à réagir, au cas où le capitaine ou des sbires qui l'entouraient dans la taverne se seraient donnés la peine de venir exposer sa force de mâle physiquement.

écrit par: Isórion Samedi 30 Avril 2011 à 09h40
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(26 Nuiteuse 1372)

Lieu : Manoir des Eparpivier
Climat : Froid, sec, petite brise glaciale revigorante.
Température: - 5°
Moment: 12h à 13h


MJ
Narration: Haimric, Nesreco, Celestia et Feanor


Feanor Elensar tente une approche diplomatique avec le capitaine
Test de diplomatie Feanor: 15 (dé) + 2 (comp)= 17 vs ?? -> Réussite
L’attitude du capitaine Dubhan Trémarec devient amicale


user posted imagea réaction du capitaine Dubhan Trémarec fut dans un premier temps celle de l’étonnement devant un flot de parole en continue qui prouvait que ses interlocuteurs étaient dotés d’une certain intelligence ce qui était dans un premier temps rassurant. Dans un second temps, ce fut la réaction de la moniale, oui cette dernière parlait peu, économe en geste et en parole qui pouvait engendrer une certaine frustration mais encore fallait-il se méfier de la belle car si elle parlait peu, gare à ceux qui avait la prétention de s’attaquer à elle, que ce soit au niveau verbale ou physique car Céléstia possédait une répartie affutée et sans concession. Alors que les deux frères des marches venaient de plaider avec brio les quelques changements à venir, Célestia venait de leur offrir une volée de paroles incisives dont l sens n’avait échappé à personne à cette tablée. Haimric et Feanor auraient pu à cet instant envisager que leur tentative diplomatiques allait voler en éclat mais au contraire, ce fut tout autre chose et l’officier se leva d’un bon, ôta son tricorne et fit même une petite révérence à la moniale avant d’éclater d’un rire sonore qui se perdit dans l’ambiance de l’établissement.

- Ah ces femmes qui ont de l’esprit ! Voilà une bonne chose que j’apprécie à sa juste valeur aussi veuillez pardonnez ce comportement qui ne saurait convenir à un homme de ma qualité !

Posant son tricorne sur la table, il se rassit en invitant les compagnons à l’imiter, le visage cette fois avenant.

- Bien restaurons nous un petit avant que nous gagnions mon navire. Je ne vais tout de même pas refuser quelques voyageurs au Seigneur Alaster Eparpivier, d’autant que quelques bras supplémentaires ne sont jamais de refus, surtout par les temps qui courent….

Alors qu’une potée au choux de derrière les fagots venait de se poser sur la table et que deux pichets de vin complétaient cet arsenal gourmet, les compagnons prirent place sauf Nesreco. Le gentil garçon, ancien agent de la très redoutée Amasstarte glissa quelques mots à Haimric l’informant qu’il se plaisait à rejoindre une tablée de joueur de carte, pour l’aider à supporter ce rétablissement intestinal qui tardait à venir. Frère Ours n’eut pas le temps de lui dire quelque chose que déjà le roublard s’installait à une table qu’un halfelin venait de quitter précipitamment, porté le le col de sa tunique et jeté manu militari de l’établissement. A la table, un demi-orque, trois humains, tous habillés en marins, se préparaient à continuer leur partie avec leur nouveau joueur.

Alors que Dubhan Trémarec se servait du vin dans son gobelet. Keenan se retira, il retrouverait le groupe à bords plus tard, mais auparavant il devait


-Nous quitterons Suzail demain, vous pourrez loger tous à bors cette nuit mais votre compagne messire Elensar? S’agit-il de la belle ici présente ou d’une autre personne qui se joindrait à nous ? Car le Seigneur Eparpivier si je ne m’abuse ne réglera le voyage que pour ses gens, je vous fait un prix d’amis, deux pièce d’or par tête et une aide qui sera la bienvenue. Ne suis-je pas la bonté même ?

Feanor qui devait retrouver Linwëline en fin de journée près d ela Porte de l’Orient, écouta avec attention le capitaine au même titre que les autres et la somme de quatre pièces d’or ne passa pas inaperçue. L’officier continua

- L’attaque de navires battant pavillon du Cormyr par la lie des mers se fait de plus en plus pressante et entrainent des frais qui entre les sombres machinations des familles nobiliaires, des armées de gobelins et d'orques, la famine, un wyrm un peu trop entreprenant et le conflit contre les shadovars et les phaerims, il faut croire que notre belle nation n’ à pas eu assez d’épreuves, toutefois le Cormyr est toujours debout. Toutefois je préfère vous prévenir, ce voyage peut très vite se transformer en enfer si nous sommes la proie de pirates !

Derrière eux, Nesreco semblait avoir retrouver la santé, caressant ses cartes avec une attention particulière, arborant un sourire tout aussi sympathique.

écrit par: Linwëline Samedi 30 Avril 2011 à 14h09
L'hiver s'était installé sur le Cormyr mais il demeurait moins rigoureux que celui qui régnait sur les Marches d'Argent, sa terre natale, ou la Haute-Forêt, sa terre d'adoption. C'est à ce moment là que Linwëline Arànir pensa à Thüldae. La Cité du Saule Argenté était devenue sa maison et ses habitants sa famille, un choix de vie logique pour celel qui avait vu Thüldae livrer à un ouragant de fer et de flamme et bon nombre de ses enfants périr dans d'atroces souffrances. Inconsciemment, elle porta la main à son ventre et son coeur se serra en se souvenant de l'enfant qu'elle portait. L'assaut de Korn et de ses seïdes lui avait ravi non seulement celui qui allait devenir son mari mais aussi cet enfant tout juste conçu. L'attaque s'était produite au cours des premiers mois de sa grossesse et faisant fi de son état, la Gardienne de l'Harmonie s'était jetée à corps perdu dans la bataille, comme bon nombre des siens, faisant fit de son état. Tous avait perdu dans cette maudite attaque un père, un fils ou une fille, une épouse, un membre de sa famille, tous avait crut que les Gardiens Sylvestres ne se releveraient pas, mais c'était sans compter la détermination des survivants et des maîtres de la Confrérie. Aujourd'hui, l'existence de Linwëline était consacrée aux porteurs du loup argenté et elle savait qu'elle avait fait le bon choix au lieu de tout quitter pour trouver une nouvelle voie. Elle ne regrettait rien. Thüldae s'était reconstruite autour du dernier grand arbre consacré par le sacrifice du haut druide, et plus que jamais la Confrérie et les habitant de Thüldae étaient liés par les mêmes valeurs...

Oui elle avait fait le bon chois


¤ Fidèles et Fraternels¤

Telle était la devise de la Confrérie, le passé était le passé et si Linwëline ne pouvait l'oublier, elle savait où était son devoir. Elle leva les yeux vers le ciel gris, ouaté, des flocons tombaient en masse. Elle ferma les yeux un instant, appréciant le contact de la neige sur sa peau. Elle les rouvrit. Ce soir elle retrouverait Feanor, si jusqu'ici ils n'avaient guère échangés, l'A'Tel'Quess demeurait d'une agréable compagnie, ce qui n'était pas négligeable....

écrit par: Feanor Elensar Samedi 30 Avril 2011 à 23h39
Feanor avait retenu son souffle lorsque Celestia s'était adressée au capitaine avec sa remarque bien sentie. S'il doutait que l'endroit et le moment étaient bien choisis pour lancer une joute verbale, il ne pu s'empêcher d'admirer en son for intérieur la force de caractère de la moniale ainsi que son franc parler. Il fut malgré tout soulagé de la réaction positive du marin et comprit alors qu'il n'était pas la brute qu'il avait voulu faire paraître au premier abord. Voguer sur son navire serait sûrement plus plaisant dans ces conditions.

Le jeune homme s'assit sur l'invitation du capitaine tout en lançant un discret hochement de tête reconnaissant à Haimric pour le remercier de son soutient sans pour autant interrompre la discussion.
Remerciant la serveuse qui avait apporté la potée de choux, il en profita pour étudier furtivement son plat pour y déceler une éventuelle anomalie. Mais il renonça vite, décidant de faire pour l'instant confiance au massif humain. Il entama donc la potée avec plaisir mais doucement pour ne pas perdre sa concentration et rester dans la conversation. Il servit également ses compagnons qui n'avaient pas encore attrapé le pichet de vin et ne rempli son propre verre qu'à moitié. De son point de vue, le vin était un plaisir optionnel qui n'apportait rien à son corps entrainé de façon rigoureuse et stricte. Il ne buvait donc généralement pas d'alcool mais ne pouvait se permettre de froisser son hôte à l'instant même où il s'adressait à lui...d'une façon qui lui retourna l'estomac.

Certes, l'offre du capitaine était tout à fait honnête mais il ignorait totalement le budget prévu pour le voyage de Linwëline et répugnait à s'engager à dépenser une telle somme en son nom. Quand à sa propre bourse... Il jeta un léger coup d'œil à celle ci, pendant mollement à sa ceinture sans arborer la moindre forme ronde. Soupirant, il hésita sur la conduite à tenir.


¤J'ai donc plusieurs possibilités. La première serait de demander à Linwëline de payer le transport pour nous deux mais si elle a trouvé un meilleur prix ailleurs ou qu'elle ne peut m'avancer l'argent elle risque de m'en vouloir... de plus, il s'agit de mes compagnons et c'est donc à moi d'assumer cette dépense. J'ai déjà négocié ma place à bord et je me vois mal relancer ce capitaine sur la négociation du prix qui sera de toute façon difficilement plus bas et toujours hors de mes moyens... Bien j'ai toujours deux solutions de secours mais si travailler ne me fait pas peur, je risque de ne pas gagner assez et emprunter à mes camarades me répugne tout autant que si je devenais un boulet les handicapants... Bah ! Dans le pire des cas je leur demanderai ce qu'il me manque pour compléter et les rembourserai au plus tôt !¤

Il se força à boire son gobelet en attendant que Trémarec ait fini de justifier son prix et en profita pour reprendre contenance discrètement en faisant passer ses problèmes financiers au second plan. Il reposa le gobelet et répondit d'une voix plus assurée.

-Non mon capitaine, ma compagne est une cinquième personne qui nous rejoindra en fin de journée.

¤Mais dans l'idéal je devrai la retrouver au plus vite pour qu'elle ne perde pas sa journée à chercher un bateau...¤

-Vous avez raison il est normal que nous payons nos places et votre offre est tout à fait honnête. Après tout, vous devez bien gagner votre vie comme nous tous. J'espère donc ne pas vous faire regretter votre offre généreuse en me faisant un plaisir de vous offrir le butin des éventuels pirates qui auront l'inconscience de se frotter à nous et que j'embrocherai avec joie !

Cette dernière phrase était plus pour une discussion virile d'homme à homme qu'un reflet des sentiments du demi-elfe. Il répugnait toujours à tuer les humains ou toute créatures disposant d'un minimum d'intelligence et n'étant pas possédée par le mal. En revanche s'il n'avait pas le choix et que son ennemi avait choisi délibérément sa voie, et bien la mort ne le réjouissait pas mais ce n'est pas pour cette raison qu'il retiendrait son bras.

écrit par: Haimric Lundi 02 Mai 2011 à 00h19
La réponse de la moniale arracha un sourire intérieur au frère-ours, il ne devait pas montrer son amusement de manière franche car en fonction du caractère du capitaine Trémarec cela aurait pu entraîner une gêne non négligeable. Premièrement ils allaient devoir voguer dans son navire et faire la route avec un capitaine qui ne vous aime pas risquait d'être grandement déplaisant. En second montrer si peu de tact pouvait jouer sur leur réputation et si les échos revenaient à Alaster Eparpivier cela toucherait à la réputation de la compagnie des marches elle même.

Bien heureusement, le cours de la discussion allait dans la joie et la bonne humeur. C'est un marin faisant preuve de bien plus de courtoisie qui se dévoila au grand jour dans cette taverne de seconde classe à l'ambiance chaleureuse et virile de moussaillons en permission. Feanor émit un léger signe de tête à l'attention de l'ancien garde de Yartar, lequel ne comprenant pas réellement les intentions de l'A'tel'Quess y répondit toutefois poliment faisant comme s'il savait ce que cela sous entendait. Attablé, l'illuskien observa le pot empli d'un met qui s'il n'était pas d'une qualité princière avait la qualité de bien remplir l'estomac d'un homme et de lui tenir au ventre évitant la faim pendant un bon moment par la suite.

Nesreco, visiblement libre de ses tourments physique souffla à son équipier quelques mots avant de partir jouer aux cartes à une table voisine. Grattant sa cicatrice sur l'oeil, Haimric le suivit du regard, jaugea les personnes avec qui il allait jouer. S'il en avait eu le temps il aurai bien tenter de dissuader le roublard, ou en tout cas conseillé de jouer honnêtement mais c'était sans compter sur l'amour que l'homme aux habits sombre et au chapeau large portait à l'argent. Le sourire que son compagnon de route arborait en prenant la place du malheureux perdant sûrement endetté l'inquiétait légèrement. Il décida de penser à autre chose et tourna son regard vers le plat fumant et appétissant.


* Héhé, je suis sûr qu'il serve ça pour que les marins ne rendent pas leurs tripes par dessus le bastingage, a moins qu'ils s'en servent pour colmater les fuites... En tout cas c'est pas mauvais du tout ! Ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé de chou cuisiné ainsi. *

Après ces pensées édifiantes, le guerrier songea à la mise en garde du capitaine par cette habile tournure de phrase laissée en suspension. Le demi-elfe était de service, suivant l'exemple de leur hôte à cette table, il emplissait les verres soigneusement. Le guerrier nota la faible dose qu'il s'était attribué mais ne fit pas de réflexion à son frère des marches, il songea seulement que la bière bien brassée était meilleure que le vin pour lui et que peut être le rôdeur partageait ce goût. Haimric sirota son breuvage âpre avant de retourner à son plat avec conviction. Il écouta la discussion entre Trémarec et Féanor, au sujet du paiement.

* Je me demande à quoi ressemble sa compagne de voyage, faudra que je lui en touche deux mots tout à l'heure. *

Le grand guerrier au crâne rasé aurait bien apporté son soutiens financier au demi-elfe en entendant le prix bien que très honnête, il apprécia aussi la fougue contenue dans sa dernière phrase. Bien qu'espérant le calme et la paix au cours de la traversée un peu d'action dérouillerait bien les articulations raidies par le voyage par voie de terre précédemment effectué. Parlant désormais du nombre de batailles navales croissantes et du danger encouru, Trémarec fit montre d'éloquence, enfin il parla surtout très clairement. Ce voyage n'était pas sans risques.

- Par Helm, je défendrais ce navire comme n'importe quel autre membre le l'équipage ! Chaque pirate cherchant accès au navire ne rencontrera que l'acier de mon bouclier l'envoyant cueillir les algues des fonds marins. Il serait dommage d'éclabousser de sang un pont grandement entretenu.

Sur cette déclaration pas vraiment nécessaire mais montrant le caractère engagé du guerrier, Haimric s'aperçut que Keenan les avait quitté. Il s'étonna dans un premier temps puis se dit qu'après tout, ils allaient passer la soirée et la nuit sur le bâtiment prêt à appareiller. Le bon vieux domestique méritait bien un peu de solitude et de repos. Vérifiant qu'aucun reste de choux ne constellait sa barbiche, le guerrier crut entrevoir des mouvements brusques du côté de la table où les cartes apportaient richesse et malheurs.

* Sûrement une illusion... Nesreco à l'air en veine...*

Satisfait lui même par son trait d'esprit à titre personnel, le guerrier observa tour à tour les membres le son entourage proche. Après avoir posé ses yeux sur la silhouette brune, il se souvint de sa discussion avec la moniale plus tôt sur le traîneau et rumina ce qu'il n'avait pas voulu répondre sur le moment. L'homme pensait les actes plus explicites, elle se ferait son opinion d'elle même.

* J'espère que cette aventure me permettra de vous montrer que mon but est de protéger ce que l'on me donne à défendre, ce navire, Feanor, vous même, l'honneur de la compagnie... Toute ces choses importantes à mes yeux, c'est mon devoir et mon but que d'en être le gardien. *

Puis observant Feanor, le barbu remercia brièvement Tymora dans une oraison silencieuse de l'avoir mis sur leur route. Car il ne pouvait pas s'agir d'un hasard, mais cela présageait peut être des épreuves plus difficiles par la suite. Ils en jugeraient, mais tous ensemble. Puis avisant finalement Dubhan, cet homme plus grand que lui encore et sûrement plus robuste, quoi qu'il faudrait vérifier cela de manière amicale un de ces jours, Haimric leva le coude pour finalement tomber nez à nez avec le fond de son verre vidé à l'instant.

- J'espère que notre ami ne s'attire pas d'ennuis avec ces hommes et leurs cartes... radin comme il est il ne te proposerait même pas une partie de ses gains pour te payer le voyage à toi et à ta Dame ! Ajouta t-il à l'adresse de Feanor avec un sourire ironique. Célestia pensez vous que nous devrions l'arrêter avant de rejoindre le navire pour la soirée ?

écrit par: Célestia Vendredi 06 Mai 2011 à 14h07
Célestia rendit la révérence du capitaine. Sa pique avait eu exactement l'effet escompté. Pas de rixe ni de mots plus hauts que d'autres. Ce capitaine était quelqu'un d'intelligent. Célestia en était à la fois soulagée et inquiète. Soulagée car cet homme semblait connaitre son affaire. Inquiète car un marin aussi intelligent qu'il semblait être paraissait un peu trop sûr de lui. En faisant la liste des dangers potentiels qu'ils auraient à affronter, ce dernier n'avait même pas sourcillé ou émis un moindre son d'angoisse dans sa voix. Il semblait comme blasé, ayant beaucoup vécu trop peut-être. Célestia s'attabla avec ses autres compagnons pour écouter la proposition de cet homme intéressant et intéressé.

Parce qu'elle entendit elle sut que cet homme ne reculait devant aucun danger pourvu qu'il y ait suffisamment d'or à la clé. Le prix du voyage par tête vint confirmer son idée première. Mais elle se demanda si par hasard il n'y avait pas une récompense plus substantielle de prévue. Un accord secret entre deux parties dont ils ne sauraient rien. Célestia n'était pas spécialement intéressée par le contenue de cette hypothétique récompense, mais elle se demanda surtout jusqu'où irait la loyauté du capitaine et de son équipage. Que se passerait-il s'il devait faire un choix ? Célestia n'avait bien sûr la réponse mais uniquement de vagues suppositions. Cependant, elle devait bien l'admettre on ne jugeait un homme que sur ses actes et pas sur des suppositions ou des paroles. Elle était sur le point de répondre au capitaine quand Haimric l'interpella.


-L'arrêter ? Non chacun est libre de ses actes et de ses choix, par contre nous pouvons toujours lui conseiller d'arrêter c'est certain.

écrit par: Isórion Vendredi 06 Mai 2011 à 18h20
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(26 Nuiteuse 1372)

Lieu : Manoir des Eparpivier
Climat : Froid, sec, petite brise glaciale revigorante.
Température: - 5°
Moment: 12h à 13h


MJ
Narration: Haimric, Nesreco, Celestia et Feanor


user posted imagece Nesreco était d'une nature surprenante qui ne manquait pas d'étonner ses proches et ceux qui le côtoyaient. Alors que le capitaine confiait à ses trois compagnons que l'affaire était conclue et qu'il conseillait à Feanor d'aller chercher sa compagne à l'issue du repas, l'atmosphère s'alourdit en conséquence quand ce brave roublard, se leva d'un bon en accusant le demi-orque de tricheur et qu'il portait dans un même temps la main à sa dague, le doigt prêt à défaire le nœud de paix, un geste qui ne serait pas sans conséquence pour ceux qui connaissaient les lois en vigueur au Cormyr.

Des chaises reculèrent, précipitamment, pour laisser les deux hommes assez d'espace libre tandis que la massive carcasse du demi-orque se dépliait avec une lenteur calculée. A son flanc battait une sabre d'abordage, pourtant le sang mêlé ne fit aucun geste vers son arme, se contentant de faire craquer ses doigts, arborant un rictus nettement moins engageant. Il lui lança un avertissement dès plus significatif.


- Ne joue pas au malin mon garçon ou prépare toi à prendre une bonne raclée qui te remettra les idées en place. Et pas de ça, dit-il en désignant du menton la dague de Nesreco.

Le tavernier qui se trouvait derrière le comptoir s'était emparé d'un gourdin tandis que deux armoires à glace s'avançaient vers les deux hommes. Non loin d elà, le capitaine fronça les sourcils.

- Dites moi. Votre ami compte-il me gâcher mon repas?

écrit par: Feanor Elensar Vendredi 06 Mai 2011 à 22h07
Tandis que Feanor allait se lever sur la suggestion du capitaine et aller retrouver Linwëline, son attention fut détournée par le raffut des chaises reculées précipitamment. Avisant rapidement la situation, le demi-elfe leva les yeux au ciel.

¤Tout finissait par s'arranger...mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ?¤

Avisant ses deux compagnons, il chuchota rapidement tout en se levant.

-Tu avais raison Haimric, nous aurions du l'arrêter. Je m'occupe de calmer notre ami qui pousse un peu loin sa chance, je peux vous laisser l'orque ? Puis il s'adressa plus fort au capitaine. Merci de ce chaleureux accueil, je vais donc rejoindre ma compagne de ce pas et j'emmène mon ami qui a juste voulu faire une petite plaisanterie... même si son humour est parfois douteux, je vous l'accorde. Je vous retrouverai donc ce soir sur votre pont.

Il acheva donc de repousser sa chaise et se tourna vers le voleur en se passant la langue sur les lèvres pour se préparer à parler d'une voix naturelle.
Il franchit rapidement mais silencieusement la distance qui le séparait de son compagnon avant de lui saisir rapidement et fermement sa main proche de la dague.


-Allons, tu en fais toujours trop, je t'ai déjà dit d'arrêter plus tôt tes calembours et de dire plus vite à nos amis ici présent que tu était surtout là pour t'amuser et que tu ne te contentera que de la moitié de tes gains déjà considérables... n'est-ce pas ? Tu n'aimerais pas passer la nuit en prison, retarder notre départ et provoquer la colère des gardes de la ville pour une simple plaisanterie Nesreco ?

Feanor plongea son regard dans celui du voleur et, malgré ses paroles, son regard était dur car il ne supportait pas l'idée que l'on puisse tirer sa lame contre une personne qui n'avait encore montré aucune intention belliqueuse... et encore moins pour un stupide jeu d'argent la veille d'une mission cruciale.


Utilisation de la compétence Diplomatie (+2) sur Nesreco pendant que Feanor utilise sa force pour maintenir la main du roublard hors de portée de ses armes.

écrit par: Haimric Dimanche 08 Mai 2011 à 22h33
S'occuper du demi orque. La tâche était bien plus simple à formuler qu'a concrétiser cependant il n'y avait pas d'autre alternative pour éviter une bagarre générale. La tension était au plus haut point, tandis que la silhouette musculeuse et verte qui ressemblait à un athlète très moche sculpté dans un bloc de jade terni roulait des mécaniques. Et il était temps de prouver au capitaine qu'ils pouvaient résoudre une situation délicate dans le calme, ou au pire qu'ils savaient se défendre au combat.

- Il faut se battre avec les mots avant de faire parler les poings. Murmura le grand guerrier du Nord en se remémorant les paroles d'un très jeune barde. J'espère qu'ils ne font pas partie de votre équipage, je ne voudrais pas créer de désagréments pour notre traversée... Souffla le barbichu avec un demi sourire d'excuse à l'attention de Trémarec.

Le Frère-Ours s'avança en direction de l'aire conflictuelle tandis que le demi-elfe de la compagnie tentait d'imposer avec fermeté la raison au roublard sensiblement énervé. Le guerrier poussa une chaise en travers de sa route de manière à la faire racler le sol, il tentait d'attirer tous les regards sur lui. Puis il se campa entre les opposants, face au visage à moitié humain se demandant quelle était la meilleure façon de refroidir les ardeurs de celui-ci.

* Je pourrais tenter de faire appel à sa raison... Peu probable qu'il m'écoute cependant, l'argent est une motivation très puissante pour bien des gens. L'intimider est peu probable aussi, c'est le genre de personne à se croire plus fort que tous et à vouloir le prouver... Tout ça pour une misérable partie de cartes ! Bon je peux toujours essayer quelque chose, son orgueil démesuré devrait le rendre enclin à accepter ma proposition, après je n'ai qu'a compter sur ma force si je dois briller dans un coup d'éclat c'est maintenant. Par Helm je protégerais mes camarades par n'importe quels moyens pourvu que je parvienne à le défaire ainsi. *

-Je vois que vous cherchez à démontrer votre puissance au moins autant que vous aimez le jeu, nous devrions pouvoir trouver un terrain d'entente, je vous propose à la place de créer plus de trouble dans cette noble nation du Cormyr qu'il n'y en a déjà, de nous battre et finir à moitié morts sur le pavé de la rue ou dans une cellule, de régler ce différend par un bras de fer. Avec honneur, à l'ancienne. Haimric attrapa une chaise et la face à la table la plus proche pour appuyer ses dire puis il continua. Si je gagne, vous nous laissez partir sans faire d'histoire, si je perds... ma foi vous serez libre de flanquer la correction à cet homme sans notre intervention.

Il finit sa phrase en se retournant, ce faisant il profita d'être dos au demi orque pour capter le regard de Feanor avant de jeter un oeil vers la porte de sortie avec insistance. Le rôdeur comprendrait aisément qu'en réalité le guerrier voulait créer une diversion, permettre à Nesreco d'évacuer au cas ou l'illuskien serait battu. Le sang mêlé à la peau verdâtre n'apprécierait pas mais il ne pourrait pas entamer un combat sans être fautif, car on ne lui promettait que le droit d'accomplir sa fureur pas l'occasion.

* Au moins comme ça nous éviterons la prison, mais bon il me suffit de le vaincre et tout sera réglé. *

Haimric se retourna lançant un regard froid et sérieux, il était peut être jeune mais sa musculature et son visage inspirait généralement un certain respect chez les autres, il se décida finalement pour tenter d'intimider son adversaire, après tout il ne pourrait pas l'énerver plus et le véritable combat serait un bras de fer. Il toisa un instant le sabre, inclina sa tête sur le côté gauche et étira ses lèvres dans un rictus malsain. La propre mère d'Haimric aurait eut peur du regard de tueur de son fils, le guerrier avait fait remonter ses souvenirs de haine les plus puissants pour arborer une telle façade démoniaque. Le guerrier des marches s'assit calmement et plaça son bras en position sur la table. Puis il s'adressa une dernière fois à son adversaire.

-Alors cela te conviens ? Tu peux encore renoncer et sauver ton honneur. Tes deux hommes se mettrons sur les côtés de la table pour juger, ainsi que toutes les personnes ici présentes seront juges de ce duel honorable.

Haimric adressa silencieusement une oraison à son dieu Helm pour lui donner la force d'accomplir son devoir, force qu'il savait posséder en lui. Puis une petite prière à Tymora la bonne fortune pouvait s'ajouter et peser dans la balance. Il espéra aussi que Célestia et Feanor comprendraient sa manoeuvre et iraient dans son sens.

Test d'intimidation +4.
Si échec, test de force +3 pour le bras de fer.

écrit par: Célestia Lundi 09 Mai 2011 à 20h42
Célestia comprit que la situation était en train de déraper. Cependant fidèle à son enseignement elle se garda d'intervenir pour le moment. Car, si elle se devait d'agir, c'était qu'il n'y avait plus aucune autre possibilité pacifiste ou du moins non violente. Elle laissa donc agir Haimric et Feanor selon leur guise, d'autant plus qu'elle venait de leur dire à peine avant que chacun était libre de ses choix. Elle resta tout de même sur ses gardes balayant du regard si des intrus voulaient se mêler à la petite séance de bras de fer qui allait se dérouler sous peu.
Elle se dit pourtant que celui qui avait causé tout cela risquait de leur poser beaucoup de problèmes à l'avenir. Elle se dit que c'était peut-être l'occasion rêvée de se séparer de lui discrètement et sans douleur pour tous. Elle n'avait pas vraiment confiance en ce joueur de cartes. Il accusait un peu trop facilement et se trouvait mêlé un peu trop facilement aussi dans les embrouilles. Elle se disposa de manière à avoir une vu d'ensemble sur la foule et sur ses compagnons. Il s'agissait plus de s'assurer que personne n'était sur le point de faire un geste regrettable ou irréparable. Le reste devrait se régler entre Haimric et son éventuel adversaire s'il acceptait de relever le défi lancer.


¤Au moins on verra s'il a de l'honneur et de la jugeote quelque part dans sa tête qui semble bien vide par ailleurs.¤

-Tout le monde se calme, il peut aussi soit prouver ses accusassions, soit se rétracter et s'excuser. Il n'y a pas de honte à cela. Après tout nous sommes tous dans le même bateau.

Le jeu de mots était volontaire et suffisamment limpide pour que tout le monde comprenne bien les enjeux en cours. Les secondes et les décisions qui allaient suivre risquaient bien d'être décisives et vitales par la même occasion.

si y en a un qui veut attaquer je cherche à l'immobiliser

écrit par: Isórion Samedi 14 Mai 2011 à 13h25
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(26 Nuiteuse 1372)

Lieu : Dans le quartier du portClimat : Froid, sec, petite brise glaciale revigorante.
Température: - 5°
Moment: 13h à 14h


MJ
Narration: Haimric, Nesreco, Celestia et Feanor


Le comportement de Nesreco est inamical
Feanor Elensar tente une approche diplomatique avec le Nesreco
Test de diplomatie Feanor: 15 (dé) + 2 (comp)= 17 vs ?? -> Réussite
L’attitude de Nesreco devient indifférent
Tentative d’Haimric d’intimider le marin
Test d’intimidation Haimric: 20 (dé) + 4 (comp)= 24 vs 12 (dé) + 4 (niv) + 2 (Sag) -> Réussite Haimric
L’attitude du marin devient neutre


user posted imageans se démonter, les camarades de Nesreco réagirent rapidement pour que la situation ne prenne une tournure inappropriée et les choses semblèrent aller très vite dans le bon sens pour les deux frères des marches qui réussirent non seulement à faire entendre raison au roublard mais aussi au marin. Nesreco leva les mains en signe d’apaisement.

- Je crois que je ne suis pas encore remis du long voyage effectué les jours, j’ai les nerfs à fleur de peau et réagir ainsi ce n’est pas dans mes habitudes…Pardonnez moi messires ma réaction inopportune.

Un sourire forcé apparut sur son visage pendant que le demi-orque se détendit à son tour grâce aux bons soins d’Haimric. Adressant un signe de tête au compagnon chauve du sang chaud, le marin reprit sa place bientôt imité par les autres joueurs. La place de Nesreco resta volontairement vide. Personne ne prit la peine de lui adresser quelques mots tandis qu’en quelques secondes l’ambiance pesante disparue

- Je crains que l’ambiance de cette taverne ne me convienne plus et qu’il est grand temps de prend un peu d’air, souffla Nesreco, une suggestion qui ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd, Trémarec. Il fallait bien que quelqu’un se dévoue pour détendre ce bonhomme et qu’il puisse se ressourcer dehors et s’apaiser. Le voyage ne s’en déroulerait que mieux.

- Excellente idée que voilà ! confia le capitaine en se levant, poussant son assiette vide devant lui. Messire Feanor? Qu’il vous accompagne donc cherchez votre compagne et rejoignez nous à mon bord. Vous ne pourrez pas manquer mon navire, sa proue est ornée d’un triton soufflant dans une coque ! Dame Célestia, Haimric, venez donc et laissons ces lieux reprendre une vie paisible comme il se doit.

Et le capitaine quitta l’auberge, deux de ses futurs passagers sur les talons pendant que Feanor se coltinait un quadragénaire qu’il connaissait que depuis peu…

MJ
Narration: Feanor, Linwëline, Nesreco


user posted imagea porte de l’Orient vibrait d’une intense activité avec de nombreux voyageurs en partance. Faisant fi du froid qui régnait, Feanor chercha du regard sa compagne de route et il repéra très vite Linwëline. Une longue chevelure châtain très clair tirant sur le blond, était tressé vers l’arrière et rehaussé de perle, qui se mariaient admirablement bien avec ses large boucle d’oreille de plume duveteuse. La lunaire était d’une rare beauté et d’une prestance qui ne laissait pas indifférent. Même suivant les canons de beauté elfique. Mais ce n’était pas ce qui marquait le plus lorsqu’on la rencontrait. Cette elfe rayonnait d’une plénitude que l’on ne rencontre que chez les plus sages des sages et Feanor avait apprécié rapidement sa compagnie.

Postée près d’un camelot qui vendait quelques boissons chaudes, elle était en train de porter à ses lèvres un gobelet en étain dont le contenu fumait, son regard rencontra celui du rôdeur qui s’avançait vers elle, elle suspendit son geste et presque aussitôt son sourire disparut quand l’elfe de la lune repéra Nesreco, comme si quelque chose lui déplaisait.


user posted image’Asturiàs était un navire de construction typiquement cormyrienne comptant une quarantaine d’homme d’équipage et déplaçant une centaine de tonneaux, capable d’affronter les caprices du lac des Dragons comme ceux de Mer des étoiles déchues. Keenan, Célestia et Haimric qui suivaient le capitaine repèrent rapidement la proue du navire qui était visiblement en cours de chargement. Sa large étrave et son château arrière haut et étroit donnait une impression massive de ce navire qui portait trois mats. Long de vingt cinq mètres et large de huit mètres, il était armé principalement de quatre balistes ainsi que divers petits choses que le capitaine gardait au secret. Sa proue était orné d’un triton coloré et aux yeux indigos soufflant puissamment dans une conque ivoire et portait dans la main droite un trident décoré de runes couleur or.

Alors que les deux compagnons s’engageaient sur le quai où était amarré le navire, ils reconnurent près de la passerelle d’embarquement le silhouette de leur commanditaire, Alaster Eparpivier. Se détournant l’homme plissa les yeux devant l’apparition…


- Vous voilà à deux ? Capitaine Trémarec auriez-vous fait usage de quelques fâcheuses paroles ?

L’officier secoua la tête.
- Je ne me serai pas permit messire! Leur ami avait semble-t-il besoin de s’aérer la tête avant d’embarquer à mon bord avec deux de ses amis que vous recommandez d’après ce ce que je crois comprendre messire Eparpivier…si vous voulez bien m’excusez, je dois voir mon second et revient vers vous très vite. Retrouvons nous dans mes quartiers si vous voulez bien.

Sans plus attendre, le capitaine glissa quelques mots au planton qui surveillait la passerelle et gravît les quelques marches le séparant du pont. A terre, Alaster et les compagnons se faisaient face.

écrit par: Linwëline Mardi 17 Mai 2011 à 04h14
L'effervescence de la capitale du Cormyr avait quelque chose de plaisant pour celle qui avait été élevée à Lunargent, même si Suzail ne pouvait en rien être comparé à la capitale des Marches d'Argent, c'était évident. Linwëline connaissait le Cormyr où pendant presque deux années, elle avait accompagné son père faire quelques récitals dans principales cités du Royaumes Forestier. Certes, cela remontait maintenant à quelques décénnies mais elle en gardait un excellent souvenir.

Tout à ses souvenirs nettement plus joyeux que les précédents, l'elfe lunaire fit le tour des étals proches de la Porte de l'Orient vendant toutes sortes de spécialités, des jouets sculptés, des objets de la vie courante, de la céramique, où des choses plus ludiques telles que des figurines en verre. C'était une atmosphère particulère qui régnait à Suzail car si on sentait le poid de son histoire récente et des difficultées que le royaume connaissait, les gens semblaient être d'un optimisme entrainant, aimables, ouverts et chaleureux. etait-ce la fin de l'année qui arrivait qui apportait un certain réconfort à la population? Linwëline pouvait le comprendre aisément, l'année 1372 allait prendre fin et avec la nouvelle à venir, les cormyriens espéraient certainement que le cycle infernal qui s'acharnait sur leur peuple depuis un couple d'année allait cesser, c'était tout ce qu'on pouvait leur souhaiter.


¤ Et surtout tout ce que l'on peut souhaiter à toutes les nations libres des royaumes!¤ pensa pour elle-même le belle teu'tel-quess. L'année qui se terminait avait été rude, extrémement rude et pas simplement pour le Cormyr.

Linwëline fit halte devant une marchande de pains d’épices qui semblait dès plus savoureux et qui vendait du vin chaud et des marrons grillés. Elle s'offrit un petit plaisir, un gobelet de vin chaud dont elle allait apprécier le contenu jusqu'à ce que son regard pailleté d'argent se pose sur une silhouette familière qui s'avançait vers elle. Feanor! Elle allait lui sourire quand elle découvrit que l'A'tel'quess qui l'accompagnait depuis des semaines n'était pas seul. Un homme le suivait. Etait-ce celui dont il s'était enquit à leur entrée dans Suzail? Peut-être, toujours est-il que quelque chose de déplaisant l'étreignit quand elle regarda le visage de l'humain qu'elle ne connaissait pas, la confortant immédiatement dans une réalité qu'elle éprouva: Une répulsion évidente pour le compagnon de Feanor.

Elle suspendait son geste un court instant puis balaya toutes ses mauvaises pensées pour attendre que son compagnon de route et...son camarade ne la rejoigne. Elle porta le gobelet à ses lèvres et bu une première gorgée.

écrit par: Feanor Elensar Dimanche 22 Mai 2011 à 19h16
Soulagé que la situation ait été réglée rapidement grâce à ses compagnons des marches, Feanor ne perdit pas une seconde après la suggestion de Nesreco et du capitaine Trémarec pour quitter d'un pas rapide l'auberge, entraînant avec lui le roublard. Avant de sortir, il se retourna pour adresser un salut silencieux accompagné d'une expression de gratitude à ses amis qui avaient si rapidement réagis.

-Nous vous rejoindrons aussi vite que possible pour vous prêter main forte à votre bord capitaine ! Lança-t-il avant de refermer la porte derrière lui. Il se retourna alors vers son nouveau compagnon avec un sourire quelque peu forcé pour caché sa déception face à son comportement. Nous avons eu chaud, n'est-ce pas ? Bien, rejoignons Linwëline avant de revenir nous embarquer au plus tôt.

Après avoir effectué une rapide recherche de l'elfe de la Lune en ville, le rôdeur, ayant rapidement réussit à s'orienter, repéra sa superbe compagne de voyage tandis qu'elle allait savourer ses achats culinaires. Pendant qu'il lui faisait un petit signe pour lui signaler qu'il l'avait vue, le demi-elfe tourna légèrement la tête vers Nesreco en parlant à voix basse pour que son amie -encore assez éloignée- ne l'entende pas.


-C'est une jeune femme pleine de noblesse d'âme et de cœur qui mérite tout notre respect alors tâchez de ne pas renouveler d'exploits comme l'incident de tout à l'heure, je vous en conjure... pour votre propre bien.

Le sourire désarmant qu'il afficha alors fit clairement comprendre au roublard qu'en cas de rixe, la punition ne viendrait pas de lui mais sûrement bel et bien de Linwëline elle même... Et le rôdeur au cœur droit ne prendrait certainement pas le parti de Nesreco une seconde fois s'il était encore dans son tord.
Il rejoignit l'elfe et lui adressa une petite révérence amicale avant de lui sourire chaleureusement.


- Comment allez-vous mon amie ? J'espère que vos recherches n'ont pas été trop éprouvantes par ce rude climat ?

Il hésita alors, ne sachant comment présenter la proposition qu'il avait à faire et redoutant de vexer sa compagne en lui proposant une solution qu'il avait trouvé facilement tandis qu'elle avait dû occuper sa matinée à chercher de son côté.

-Hum, écoutez, loin de moi l'idée de rendre vos recherches caduques, j'ai une proposition à vous faire concernant la suite de notre voyage. Voyez-vous, j'ai retrouvé mes compagnons des marches et il se trouve qu’ils sont également en mission pour rejoindre la même destination que nous. J'ai parlé au capitaine de leur employeur qui accepte de nous prendre également pour deux pièces d'or chacun ainsi que mon aide à son bord durant la traversée. Il nous propose également de passer la nuit sur son bateau dès ce soir, ce qui nous retire donc les frais supplémentaire d'une auberge... Qu'en pensez-vous ?

Feanor rougit quelque peu, conscient que proposer ce trajet pourrait contrarier les projets de Linwëline pour la suite de leur voyage. Il s'éclaircit légèrement la gorge avant de terminer en tendant le bras vers le roublard.

-Et je vous présente Nesreco, un compagnon de voyage de mes amis qui a, semble-t-il, déjà fait ses preuves auprès d'eux et qui pourra nous apporter une aide non négligeable au long de cette traversée.

écrit par: Haimric Lundi 23 Mai 2011 à 17h26
Un bref instant, la lueur dans les yeux du demi orque aurait donné l'impression que celui-ci allait relever le défi. Puis comme l'effort lorsqu'on atteint le sommet d'un colline et qu'on aborde la descente en pente douce et salvatrice, l'ambiance s'apaisa. Le guerrier voyant les armes contondantes retrouver leur appuis sur les murs, les têtes se tourner vers les chopes et la masse verte s'éloigner gentiment vers sa place finit par retrouver une certaine sérénité. Il se leva et emboîta le pas à ses compagnons qui se dirigeaient d'un pas sûr vers la sortie.

*Eh ben on est pas passés loin... vaut mieux rejoindre le navire pour éviter toute autre embrouille. *

Feanor était partit retrouver et ramener sa compagne de voyage sur les planches de l'Asturias, le frère-ours n'attendait que l'occasion de taquiner son frère des marches sur une hypothétique relation, il pensait savoir le rôdeur assez timide ou du moins pouvant facilement être embarrassé à ce sujet. Fomentant son mauvais coup, Haimric glissa sur une plaque de givre, évita la chute honteuse qui lui aurait valu la moquerie de tout l'équipage affairé à monter la cargaison dans les soutes du navire.

- Moi un enfant du Nord... tomber a cause de la glace... Maugréa-t-il dans sa barbiche.

L'illuskien apprécia du regard le bateau sur lequel ils traverseraient une grande distance, plus que l'élégance, sa solidité rassura Haimric. Une silhouette bien connue attendait sur le quai, leur employeur. Le guerrier suivit le petit groupe sans ouvrir la bouche pendant la discussion, mais il sentait qu'il devrait donner des explications sous peu.

*Je laisserais bien Célestia lui expliquer mais bon c'est moi qui ait proposé tout ça... pourquoi je ne me tairais pas la prochaine fois ?... *

Après avoir jeté un bref regard à la moniale, qui avait l'air de ne jamais changer d'expression ce qui amusa un instant Haimric, il se tourna vers Alaster et entama le récit. Il expliqua la rencontre avec Feanor, frère des Marches lui aussi, leur destination commune, servit a son client le chapitre sur l'union des forces contre les pirates et autres dangers de la mer, puis finit par assurer que ça ne gênerait en rien l'accomplissement de la mission.

- Mais peut être Keenan vous à t-il déjà tout expliqué ? Questionna doucement le guerrier chauve.

Haimric serait bien allé aider à charger le navire si cela lui avait permis de se soustraire à cet instant, on ne pouvait pas savoir comment Sire Eparpivier réagirait, même s'il semblait compréhensif de manière générale.

*Et puis porter deux ou trois barriques et discuter avec les marins me permettrait d'apprivoiser l'équipage, enfin d'être accepté par eux plutôt. *

écrit par: Célestia Mardi 24 Mai 2011 à 22h51
La moniale laissa la corvée à Haimric de raconter les derniers évènements en date. Il avait été rapide et concis ce qui n'était pas pour lui déplaire. Elle regarda le navire et son équipage se mettre en marche. Dans quelques instants ils pourront enfin quitter le port pour leur futur destination. Une chose l'intrigua tout de même, le capitaine n'assistait pas au chargement de la marchandise sur son propre navire. C'était inattendu et surtout surprenant. Quel genre de capitaine se souciait aussi peut de son navire. Soit il avait une confiance totale en son équipage, soit son second ne devait pas être loin.
Elle balaya du regard tous les membres qu'elle pouvait voir, cherchant celui qui pouvait jouer le rôle de second ou du moins qui en avait la fonction. Si son raisonnement était juste, il se pourrait que le second en question soit d'une toute première importance sur ce navire.
Même s'il était puissamment armé, une bonne coordination de l'équipage était nécessaire à le manœuvrer. Or si son capitaine ne supervisait rien, comment pourraient-ils espérer traverser, non pas sans encombre, mais avec un minimum de désagrément. Restait à voir ce dont chacun était capable sur le terrain, et dans cette situation sur l'eau.

Ce n'était pas pas le domaine de prédilection de Célestia, elle qui pensait plutôt à s'élever dans les airs que plonger dans l'eau. L'eau qui ralentissait ses mouvements et qui l'alourdissait davantage rendant moins fluide ses mouvements et ses gestes. C'était une peu pour tout ça qu'elle n'aimait pas trop l'eau. Elle restait définitivement une fille de la forêt ou de l'air. Mais tous les gouts étaient dans la nature et elle accepterait bien volontiers de se mouiller les pieds pour accomplir sa mission.

A la vue de leur commanditaire elle lui demanda tout de même.


-Cela fait longtemps que vous connaissez le capitaine ?

écrit par: Isórion Mardi 31 Mai 2011 à 13h56
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(26 Nuiteuse 1372)

Lieu : Port de suzail, au départ.
Climat : Froid, sec, petite brise glaciale revigorante.
Température: - 5°
Moment: 22h


MJ
Narration: Tous


user posted imageinwëline avait simplement acquiescé aux propos de Feanor.

- Je m’en remet à vous Feanor, jusqu’ici, je n’ai pas eu à le regretter, dit-elle d’une voix limpide, allons donc rejoindre vos amis, il me tarde de rejoindre l’Aglarond.

C’est ainsi que le trio rejoignit le bord de l’Asturiàs pour rejoindre Haimric et Célestia. Bientôt l’effervescence du départ agita l’équipage du navire et les derniers chargements gagnèrent les cales avec la célérité experte des marins qu’Haimric et Feanor avait rejoint pendant que Célestia restait sur le pont à observer les mouvements de l’équipage après qu’Alaster Eparpivier eu quitté les lieux en souhaitant à la petite équipe toute la réussite voulue dans leur périple qui allait débuter dès la nuit tombée et où l’Asturiàs se joindrait à un convoi comptant huit navires du même tonnage dont deux qui serviraient d’escorte. Le choix de ce départ nocturne était voulu. C’était aussi l’occasion pour le petit groupe constitué de Nesreco d’Haimric et de Célestia de faire la connaissance de Borindal présenté par le commanditaire de cette mission comme un compagnon de route et si devant ce visage rond et bronzé certain l’avaient pris pour un enfant, un examen plus attentif leur avait fait vite réalisé qu’il n’en était rien et pour cause, il s’agissait d’un gnome…

- Voici Borindal, il est attaché à mon service depuis une petite année. Il connaît mon fils et pourrait se révéler très utiles grâce aux quelques talents qu’il possède et qui ne seront pas à dédaigner lors de votre voyage. J’ose croise que vous saurez profiter de ses compétences avec sagacité. Je vous demande de l’accueillir parmi vous avait lancé Alaster avant de quitter les lieux.

Devant l’irruption de ce nouveau visage, Nesreco faillit avoir une attaque et son visage se congestionna soudainement avant qu’il ne disparaisse parmi l’équipage en mouvement sur le pont.

Tandis que Borindal ne s’était pas éternisé auprès de ses nouveaux amis pour se rendre utile lui aussi dans les dernières manœuvres, Le capitaine Trémarec avait présenté à la petite troupe Soliàs, son second, un demi-elfe au regard alerte qui distribuait les ordres à la volée. L’homme n’avait pas un goût prononcé pour la conversation, pas vraiment. Il s’était contenté de saluer poliment les passagers avant de vaquer à des occupations nettement plus importantes. C’est ainsi que l’Asturiàs quitta les quais de Suzail, la brise s’était levée et Linwëline qui s’était rapprochée de Célestia qui se tenait au bastingage du château arrière et respira profondément tandis qu’elle lançait quelques mots en espruar, une bénédiction destinée à voyager promptement et sans embuche. Connaissant les caprices de la reine garçe ou de destructeur, on pouvait craindre quelques surprises et sans compter les autres dangers qui pouvaient surgir à n’importe quel moment et dont les marins confirmés aimaient évoquer l’existence le soir à la veillée..

Feanor avait à peine présenté sa compagne aux autres qu’il fut happé par les préparatifs de départ avec son camarade de la compagnie. Oui, le demi-elfe et Haimric étaient très occupés depuis qu’ils étaient montés à bord et encore là, à cet instant précis ils étaient en train de participer aux manœuvres pour hisser l’une des voiles principales. La soirée ne faisait que débuter pour eux. Borindal lui ne restait pas non plus à rien faire car le maître d’équipage, un demi-orque bien intentionné l’avait préposé à la cambuse où dans une ambiance chaleureuse et conviviale notre gnome prêtait assistance à ceux qui préparaient la pitance qui serait servie aux hommes dès les opérations d’appareillages terminées et que le navire serait en route. Un moment intéressant et pour chaque miche de pain coupée en deux, il préparait le morceau de lard

Non loin des deux jeunes femmes, le capitaine Trémarec supervisait les choses sous le regard curieux de Linwëline qui n’en était pas à sa première expérience maritime. Selon toute vraisemblance et si les prévisions annoncées par cet humain se confirmaient, ils atteindraient la mer des Étoiles déchues d’ici deux jours au plus tard laissant derrière eux le lac des Dragons et ses eaux plus calme. Le voyage prendrait à cet instant une autre dimension car tout pouvait arriver, plus vite et plus rapidement.


- Ainsi nous allons voyager de concert vers la même destination. J’espère que vous avez le pied marin Célestia et que vous saurez apprécier le plaisir de cette petite excursion sur l’une des plus belles mers intérieures que compte faerun. C’est en tout cas ce que disait mon père grand voyageur devant l’éternel…

Elle avait entamé simplement la discussion tandis que sur le pont l’heure était maintenant de désigner les quarts, Haimric et Feanor furent chanceux, ils obtinrent le dernier quart tandis que Nesreco le premier, là encore, l’homme au large chapeau sentit sa patience d’effilocher et il se mura dans un silence coutumier.

Le demi-elfe et l’ancien garde de Yartar gagnèrent « leurs appartements », un lieu peu aéré ou logeait tous les membres d’équipages dans un endroit restreint, ou un hamac tendue et un filet de rangement ferait office de chambre pour toute la durée de la traversée. Leurs havresacs se trouvaient par terre. Maintenant restait à savoir qui allait prendre le hamac du dessus ou du dessous
.

- Un pile ou face devrait vous départager aisément messires !

Cette voix les fit se détourner, C’était Borindal qui se tenait là avec trois morceau de pain, de la viande et une bouteille de vin, autant dire qu’il était chargé. Le gnome était tout sourire. Autour d’eux, les hommes s’installaient, quelques parties de carte s’improvisaient, d’autres allaient sombrer rapidement dans le sommeil malgré le froid ambiance. Deux couvertures avaient été confiées à chaque membre d’équipage pour palier aux températures négatives qui s’annonçaient.

écrit par: Borindal Mercredi 01 Juin 2011 à 13h41
Depuis qu'il avait quitté le Calimshan, Borindal avait beaucoup voyagé. Il s'était rendu à Eauprofonde afin de trouver une nouvelle activité. Après seulement quelques temps passés dans la ville côtière, le gnome avait pourtant décidé de rejoindre un groupe de marchands empruntant la route du commerce dans le but de rallier Scornubel. C'est dans une taverne de cette cité où il avait pour la première fois eu affaire avec un allier des Eparpiviers, riche famille de la région de Cormyr.

Après un court séjour à Scornubel, Borindal obtint alors de cet homme un travail on ne peut plus satisfaisant par rapport à la situation actuelle du roublard. Il se vit donc débuter le voyage vers Suzail. Quelques temps après, arrivé dans la capitale du Cormyr, Borindal eut un entretient avec son nouvel employeur : Alaster Eparpivier.

Pendant une année, Borindal travailla, vite et bien. Les missions que lui confiait le maître de la maison n'étaient pas des plus difficiles, Alaster ne lui confiait pas les affaires les plus complexes, ceci dut à la jeune expérience du gnome. Petit à petit sir Eparpivier lui faisait de plus en plus confiance et Borindal se sentait au bon endroit. Même si il n'avait aucun sentiment pour aucune des personnes qu'il avait alors rencontré, il appréciait la beauté du pays et de la cité ainsi que la qualité du confort dont il bénéficiait. La seule personne avec laquelle le Calishite avait beaucoup discuté et passé du temps était Aodhan Eparpivier, fils d'Alaster Eparpivier. Le roublard ne pouvait se targuer de bien connaître l'homme mais il avait appris quelques traits de caractère du jeune noble.

C'est pour cette relation que Borindal avait entretenu avec son fils que Alaster le convoqua alors. Une année après son début sous les ordres de la famille, le gnome avait acquis une légère notoriété et le maître de la maison lui demanda d'aider certains aventuriers des marches à retrouver Aodhan. Ce fut avec bonne volonté qu'il accepta. Une nouvelle mission commençait pour Borindal.

Peu de temps plus tard, le gnome se retrouva sur un bateau aux ordres du bon capitaine Trémarec, en partance vers Aldaron. Il rencontra alors Célestia, Haimric ainsi que Nesreco, les trois aventuriers qu'il devait aider. Borindal les contempla avec intéressement pendant quelques secondes, afin de jauger chacun de ses prochains partenaires. L'expression que Nesreco afficha lorsqu'il vit Borindal fit sourire intérieurement le petit homme. Il examina le teint de cet étrange individu avant de conclure qu'il avait subi une maladie dans les derniers jours. Le visage déterminé et stoïque de la moniale fit comprendre au gnome qu'on ne pouvait pas rire de tout avec elle tandis que la face expérimentée de Haimric lui montra qu'il voyagerait avec des hommes n'étant pas à leur première mission. Il les salua poliment avant de retourner aux occupations que le capitaine lui avait assignés. Désigné à la gastronomie, il s’ennuyait mais se débrouillait tout à fait honorablement grâce à l'agilité de ses petites mains de gnome.

Borindal finit sa tâche alors que le soir tombait, la plupart des matelots dormaient sur le vaisseau et le gnome décida d'aller faire plus ample connaissance avec ses futurs compagnons de route. Ayant jugé que faire bonne impression était des plus sage, il emprunta à manger et à boire au chef cuistot avant de descendre vers les appartements. Il aperçut rapidement le groupe d'aventuriers débattant sur la propriété des hamacs. Il prit alors un sourire tout à fait malicieux avant de faire une proposition :


-Un pile ou face devrait vous départager aisément messires.
N'attendant pas la réponse des aventuriers, il reprit en distribuant du pain et de la viande
Oh, je ne me suis pas présenté par moi-même, je suis Borindal, au service de sir Eparpivier depuis quelques temps. Nous allons sûrement passer beaucoup de temps ensemble alors je suppose qu'il serait bon que l'on se connaisse ! Une bonne bouteille de vin est toujours la bienvenue lors de soirées si froides !

écrit par: Feanor Elensar Mercredi 01 Juin 2011 à 15h39
Feanor n'avait jamais voyagé sur un si gros navire mais il se rendit vite à l'évidence : cela lui plaisait beaucoup.
Observer ses compagnons s'affairer aux tâches les plus ingrates sans rechigner en faisant honneur à la réputation d'endurance des marins était tout simplement passionnant. Il n'avait pas tardé à abandonner ses affaires d'homme des bois dans les quartiers communs pour arborer une simple chemise épaisse et usée ainsi qu'un pantalon large pour être plus libre de se lancer à corps perdu dans les manœuvres sans crainte d'abimer son équipement au contact des rugueuses cordes du navire. Il ne rechignait jamais à la tâche et seul l'effort physique faisant affluer le sang dans ses muscles bandés l'empêchait de sourire en permanence devant cette vie dure mais si simple où la force et la dextérité primaient sur les faux semblant des dialogues civilisé. Chaque action étant effectuée dans un but commun, chaque marin faisait partit d'un tout appelé "navire" lui rappelant le dévouement des fourmis qu'il avait si souvent observées parmi tant d'autres bêtes.

Oui, il aimait la vie des puissants et endurant marins et ces efforts communs le rapprochaient sans besoin de mots de chaque membre ainsi que, bien évidemment, de ses compagnons d'aventure qui suaient à ses côtés. Haimric ne le déçu bien évidement pas car son compagnon était décidément bien proche du rôdeur tant par sa force physique que par son caractère, mais il fut agréablement surpris par son nouvel ami Borindal.

Feanor avait été heureux de découvrir ce nouvel élément qui venait de se greffer à leur groupe car il lui semblait bien sympathique mais n'ayant jamais eu l'occasion de rencontrer d'autres gnomes que ceux de sa compagnie du Cerf, il ne savait que penser des autres représentants de cette race si discrète de Faerûn. L'ardeur avec laquelle il s'était dépêché d'aider l'équipage selon ses propres capacités avait fait plaisir au demi-elfe qui pensait s'entendre avec lui le reste du voyage.

Alors que le soir arrivait et qu'il allait se reposer avec Haimric, ils arrivèrent devant les hamacs et, bien que n'ayant aucune préférence pour tel ou tel emplacement, Feanor décida d'embêter volontairement son ami par jeu d'amitié virile après une journée bien remplie à faire étalage de leur puissance.
Se retournant à la phrase de Borindal, il sourit à leur compagnon gnome et s'assit avec joie à côté de leur petit ami en attrapant les victuailles tendues.


¤Mais pourquoi tout le monde veut il que je boive du vin par Maïlikki ?¤

- Vous avez bien raison Borindal, et rien de tel qu'un bon repas entre une journée de labeur et un repos bien mérité ! Mon nom complet est Feanor Elensar, fils d'une humaine et d'un elfe de la Lune mais appelez moi Feanor, comme tous mes amis. Je sers la voie des protecteurs de la forêt, même si mon apparence ne permet pas de le deviner aujourd'hui et... Non, je pense que la dernière chose à rajouter est que j'apprécie les personnes qui aiment partager la bonne nourriture avec moi. Maître gnome, vous qui m'en apportez spontanément, je vous apprécie d'autant plus !
Pour un peu je vous laisserai volontiers mon hamac vu qu'en réalité je me moque du lieu où je me reposerai. Ajouta-il en riant à l'attention d'Haimric.

écrit par: Haimric Jeudi 02 Juin 2011 à 00h40
Peu après la petite conversation sur le quai au sujet des derniers événements les trois silhouettes, aisément différentiables, des personnages manquants de cette petite compagnie toujours grossissante firent leur apparition. Haimric nota la grâce de la compagne de route de ce chanceux de rôdeur songeant intérieurement à quel point il allait pouvoir railler son frère des marches. Il la salua avec courtoisie, comme il sied à une dame de haut rang en repensant à l'étiquette et à l'esprit de chevalerie que son père lui avait tant tenu en éloge au long de son enfance.

Les souhaits et bonnes paroles furent rapidement échangés après que le gnome du nom de Borindal fut présenté et introduit au groupe d'aventuriers pour les aider dans la quête. Bien que n'ayant pas côtoyé d'être de cette race depuis bien longtemps, le guerrier avait immédiatement relevé son ascendance. De plus, Sire Eparpivier avait levé le voile sur tout doute possible. Haimric nota les éléments important et les remisa dans un coin de sa tête.


* Il nous évitera bien des ennuis et des questions dans la recherche d'Aodhan, et au moins on sera sûrs d'avoir mis la main sur le bon gars ! *

L'étrange réaction de Nesreco fit soulever un des sourcils épais du frère-ours, avant que Trémarec ne les accueille à bord de ce fameux navire et ne leur présente son second, ce qui passa au premier plan. Un personnage très impliqué dans son travail, qui ayant été mit au courant de la situation de ces nouveaux passagers ne tarda pas à donner ses ordres. L'homme à la barbiche content de pouvoir participer à l'action s'exécuta. On lui montra sans tarder l'endroit où il pût ranger ses affaires, il ne garda que ses vêtements les plus simples et légers, puis fût occupé à finir de charger les caisses et tonneaux dans l'Asturias. Non loin de son comparse de sang mêlé, qui jouait lui aussi de ses muscles, la bonne humeur et l'esprit de corps se répandit. Tout comme la sueur provoqué par les efforts.

Le guerrier du Nord tirait de toute ses forces sur le bout, souriant à Feanor qui se débattait de son côté avec son propre cordage. Une fois la voile hissée, le bout fixé au taquet en un noeud complexe qu'un marin venait d'enseigner au guerrier, les quarts furent annoncés. Tentant d'apercevoir la moniale, Haimric suivit son équipe pour aller se reposer. Il retrouva ses effets personnels intacts, comme il s'y attendait, puis regarda successivement les hamacs et Feanor d'un air interrogatif.

Tandis que le gnome fit une entrée remarquable, par le fait des victuailles apportées, après avoir lancé une petite phrase et s'être présenté, l'homme au crâne rasé resta dans cet état de questionnement intense. Feanor entama une présentation qui fit légèrement sourire l'ancien garde de Yartar toujours dos à ses compagnons, contemplant les couches avec une concentration renouvellée.

Suite à la généreuse proposition de Feanor, Haimric se retourna d'un bloc et annonça ce qu'il avait à dire d'un air grave.


-Crois moi mon ami, tu veux le hamac du haut...

Sur cette révélation, le barbu laissa planer un silence court et repris d'un ton enjoué.

-La dernière fois que j'ai tenté de dormir dans un truc pareil j'ai fait huit tentative soldées par un échec la neuvième m'a permis de ronfler deux heures dans le filet et les quatre autre par terre !

Sur ce il éclata d'un rire qu'il s'efforça à contenir pour ne pas perturber les autre marins au sommeil léger. Il rejoignit les deux lurons et s'empressa d'accepter la pitance apportée par les soins de Borindal. Il le remercia d'un signe de tête et reprit la parole pour se présenter à son tour.

- Je suis Haimric, sache que mes amis trouvent toujours mon bouclier pour les défendre ! Heureux de te compter parmi nous. Je préfère une bonne bière à du vin mais je ne ferais pas la fine bouche, ton geste me va droit au coeur, et cette bidoche droit à l'estomac. Parlons un peu avant de nous reposer, je sens que notre travail sera bien plus harassant en plein soleil qu'a la fraîcheur de la nuit et ce malgré les températures !

Le guerrier des Marches posa les yeux sur le gnome, il faisait à peine plus que la moitié de sa taille mais il dégageait une assurance et une malice qui plaisait à Haimric, celui là venait bien compléter le groupe éclectique qu'ils composaient. C'est à ce moment précis qu'une illumination éclaira l'esprit de l'homme à la face tatouée, il passa un doigt sur sa cicatrice à l'oeil droit puis descendit sur sa barbiche qu'il frotta entre le pouce et l'index, juste au dessus un sourire relevant du rictus se dessina.

- Au fait Feanor ! Linwëline et toi... c'est du sérieux ? Lança t-il d'un ton taquin.

écrit par: Célestia Mercredi 08 Juin 2011 à 12h51
C'était une grande première pour Célestia. Le voyage en bateau, le paysage uniforme de la mer, et l'agitation de l'équipage étaient une découverte. Elle resta un long moment seule observant l'horizon, jusqu'à ce que Linwëline la rejoigne. Elle engagea la conversation d'une manière détachée ce qui surpris quelque peu la moniale plus habituée au style direct et efficace. Elle n'en prit pas ombrage et répondit comme à son habitude à son interlocutrice.

-En effet, c'est mon premier voyage, quant à savoir si j'ai le pied marin je vous le dirai dans quelques jours. Pour les plaisirs de ce monde il y a bien longtemps que j'ai renoncé à m'en émouvoir. Cependant je suis ici pour que d'autres puissent en profiter pleinement et que d'autres ne puissent jamais leur porter atteinte. Tel est mon rôle ici et tel il restera. Je laisse le reste aux ménestrels et aux amateurs avertis.

Elle resta quelque froide et distante, mais elle n'avait jamais appris à parler autrement, où c'était il y avait bien longtemps. Elle repensa à sa vie passée, dans la rue. Vivant de vol et de rapine, elle n'avait d'ailleurs jamais été très doué pour ça. Elle se dit en elle même qu'elle se devrait de payer sa dette envers ces marchands un jour, d'une manière ou d'une autre. Mais pour cela il lui faudrait revenir en terre de Théthyr, cette région qui paraissait si loin maintenant. Elle s'en éloignait encore plus mais après tout elle avait le temps de revenir plus tard. Juste après cette mission. Elle poursuivit la conversation chassant du même coup ses anciens souvenirs.

-Et pour vous, est-ce votre premier voyage sur cette mer, ou avez-vous pu la parcourir avec votre père ?

écrit par: Isórion Jeudi 09 Juin 2011 à 18h17
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage
(26 Nuiteuse 1372)

Lieu : Au large de Suzail.
Climat : Froid, sec, petite brise glaciale revigorante.
Température: /
Moment: /


MJ
Narration: Tous


user posted imagees présentations étaient faites, les compagnons allaient désormais apprendre à se connaître pour le meilleur et pour le pire, confortés pour certains d'une solide amitié ou tout juste naissante. D'autres seraient pragmatiques et ne feraient pas grand cas de ce genre de considération en limitant à oeuvrer pour l'accomplissement de leur mission. Oui, il s'agissait d'une nouvelle aventure qui débutait pout chacun et au fur et à mesure qu'ils laissaient derrière eux les côtes du Cormyr, chacun à sa manière se préparait à vivre ce périple de la meilleure façon possible...

Haut les coeur! Et que l'aventure soit vôtre vous frères et soeurs des marches, fille de Thüldae ou natif d'une lointaine terre du sud, ce nouveau périple ne laissera personne indifférent...


La suite des aventures de Célestia, Haimric, Feanor, Borindal, Nesreco et Linwëline