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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : La route se poursuit sans fin [Le Bois des Dents acérées] > La route se poursuit sans fin...


écrit par: Enil Aroc Mercredi 27 Juin 2007 à 06h46
Enil Aroc réfléchit un peu avant de répondre puis, prenant enfin une décision qui lui semblait des plus importantes, il soupira un coup et recommença à parler.

-Avant de vous faire visiter plus avant nos bâtiments, j'ai quelques choses à vous dire sur nos problèmes. Maintenant que vous êtes parmi nous, il y a des choses que vous devez savoir. La première, et la moins importante dans les faits à trait à la trahison dont je vous en aie déjà dit trop ou pas assez. Puisque cela vous intéresse, je vais vous en dire plus.

Nous sommes actuellement en négociation avec une guilde de serviteurs de la forêt qui lutte, eux aussi, pour maintenir un Equilibre dans ce monde instable. Nous avons décidé d'un commun accord qu'une sorte d'alliance entre nous ne pouvait qu'être profitable à long terme. Pour sceller cette alliance et voir comment pouvaient cohabiter les membres de l'Assemblée et ceux de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, nous avons envoyé une mission réunissant au moins un membre de chacune des deux guildes. Mais, à peine Everlund quittée, le représentant officiel de l'Assemblée profita d'une attaque surprise de loups pour achever ses compagnons déjà bien blessés et s'enfuir en compagnie d'un autre malfrat avec toutes les richesses du groupe. Cette trahison a fait que le conseil m'a retiré la supervision de cette mission et que j'ai du aller m'excuser platement devant mon confrère et ami druide. Et je ne souhaite surtout pas que cela se reproduise.

Mais cela n'est pas le plus grave de nos problèmes. Nous sommes une école de magie comme vous les avez déjà, et par conséquent, même involontairement, nous constituons une sorte de boursouflure dans la Toile, une zone plus sensible à toute perturbation du continuum magique. C'est de là que vient notre second problème. Profitant de cette faiblesse de la toile, des démons venus des Plans Inférieurs tentent de percer nos protections magiques afin de pénétrer nos bâtiments comme ils l'ont déjà fait dans le Fort des Portes de l'Enfer. J'ignore si vous connaissez l'histoire de cette ancienne cité du grand empire des elfes mais elle succomba de la même manière que notre Assemblée pourrait bien succomber si nous ne réagissons pas vite. La solution que nous allons tenter est plus simple que celle que dût prendre Turlang pour bloquer le passage dans le Fort. Nous allons démolir tous les bâtiments qui se trouvent autour de vous et sceller magiquement cet endroit. Afin que toute téléportation des démons devienne impossible. Déjà, ils ont réussis à ouvrir de petits portails d'où sortent moult diablotins que les plus puissant de nos mages s'acharnent a repoussé et à fermer. Nous allons créer une grande zone d'antimagie alimentée par divers moyen magiques, mais cela est un secret bien trop gros pour vos petites oreilles ou pour ma langue débile.

Cependant, ce problème est étroitement lié à votre avenir, plus même qu'à celui des autres élèves de l'Assemblée. Je vais vous demander de réaliser pour nous une mission qui n'est peut être pas risquée, qui peut sembler sans importance mais qui pourrait bien faire la différence entre une Assemblée détruite et sans toit et une Assemblée encore plus puissante que par le passé. Acceptez-vous de faire cela pour nous?

Le dragon d'ombre s'arrêta, enfin, souffla et commença à attendre avec impatience la réponse de la jeune barde qui pourrait bien changer du tout au tout son futur.

écrit par: Kipepeo Mercredi 27 Juin 2007 à 07h58
Kipepeo écoutait gravement les propos de Maître Enil Arok. Son impatience devenait palpable et recelait quelque trouble.
Tout allait très vite. Dès son acceptation au sein de la guilde, voilà qu'on lui confiait une mission.
Elle frissonna à l'évocation des diables pénétrant le royaume et eut du mal à imaginer que l'Assemblée puisse un jour ne plus exister.

¤ Ah non ! se dit-elle farouchement, ce serait trop bête ! Je viens d'arriver moi !!

Elle eut un élan de sympathie pour ce Maître qui décidait de lui faire confiance, alors qu'ils venaient tout juste de faire connaissance. Kipepeo ne réfléchit pas fort longtemps. Jusqu'à présent elle avait toujours suivit son coeur et elle n'allait pas déroger à sa règle de conduite !

Elle rejeta ses cheveux vers l'arrière, scruta un instant les murs comme si un diablotin allait surgir d'un moment à l'autre, tripota distraitement sa lyre, puis leva son regard vers celui du Maître où elle crut déceler une certaine angoisse :


- Maître, je vous ai proposé mes services, si minimes qu'ils puissent être, et je vous ai juré ma loyauté. Vous avez raison, la magie que vous mentionnez dépasse mon entendement. Néanmoins, si cette mission que vous me proposez peut vous aider à sauvegarder la guilde, je l'accomplirais de mon mieux.

¤ Ca y est, pensa-t-elle , tu va encore te fourrer dans des ennuis pas possible. Mais, quoi, t'as rien d'autre à faire pour le moment et puis, il est gentil cet Enil, il t'a écouté avec patience ; il semble te considérer apte et voilà qu'il a besoin d'aide.¤

- Je ne cherche ni gloire ni prestige... pour le moment ajouta-t-elle malicieusement, et cette mission qui selon vous est sans grande importance ou sans grands risques me satisfait pleinement étant encore novice. Dites-moi Maître ce que je dois faire...

Kipepeo se sentait plus sereine à présent. Elle était utile : n'est-ce pas là le chemin de tout être qui tend vers le bien ?

écrit par: Enil Aroc Dimanche 01 Juillet 2007 à 13h25
Le dragon poussa un petit soupir de soulagement quand Kipepeo accepta la mission qu'il souhaitait lui confier. Il avait du mal à comprendre comment depuis quelques temps il parvenait aussi aisément, et surtout aussi rapidement, à accorder la totalité de sa confiance mais le fait est qu'il se trouvait dans une situation où il ne parvenait pas à voir d'autres alternatives à cette prise de risques inconsidérés. Maintenant que la jeune halfeline avait acceptée de travailler pour lui, il fallait expliquer quelle allait être exactement cette mission.

-La première chose que je dois vous préciser est que cette mission est loin d'être sans risques et surtout sans importance, même si cela peut le sembler de prime abord et je vous félicite donc pour votre courage et votre dévotion à notre cause.

Je vais maintenant vous expliquer plus précisément ce que j'attends de votre part. Le Conseil directeur de l'Assemblée est constitué de pléthore de mages de hauts niveaux et son chef est de loin le mage le plus compétent de toute notre école. Ce puissant magicien s'appelle Randal Boiségal et il est le fondateur de l'Assemblée. Suite au problème dont je vous ai déjà parlé, il s'est auto-envoyé en mission secrète. En réalité, un de ses amis pourrait nous être d'une très grande utilité dans un futur proche, très proche, peut-être même trop. Cet homme se nomme Ilrauth et il est Halruaan. Ses travaux à nos côtés par le passé lui ont valu une violente désapprobation de la part du conseil des Ainés qui dirige son pays. Il était dernièrement en prison pour cette "trahison". La mission que s'était donné maître Boiségal était de le délivrer et de revenir le plus vite possible. Ne souhaitant pas compromettre l'Assemblée dans ce délit, il partit sans aucun moyen de communiquer avec nous. Tout ce que nous savons est que nous devons le retrouver dans quelques jours à Bérégost. C'est cela que je vais vous demander, retrouver notre chef. Nul doute qu'il aura alors des nombreuses tâches à vous proposer. Etant donné que le temps n'est pas extrêmement pressant, je vous propose de partir dans deux jours en compagnie d'un autre élève dans lequel je pourrai placer autant de confiance qu'en vous. Pendant ce temps, vous êtes libre de faire et de me demander ce que vous voulez.

écrit par: Kipepeo Lundi 02 Juillet 2007 à 09h43
Kipepeo écoutait les propos de Maître Arok avec la plus grande attention. Son visage était grave et ses lèvres esquissaient une moue de concentration. Elle rangea dans sa mémoire plusieurs mots clés : "Boiségal", "Bérégost" et "accompagnée d'un autre élève. Elle ressentit un soulagement certain de savoir qu'un autre élève allait l'accompagner. Ce qui lui fit penser qu'elle devrait se présenter à l'Assemblée ; à moins que le Maître préférait qu'elle ne reste discrète quant à sa présence.

Bérégost, oui... elle en avait déjà entendu parler. Cela se situait sur la route côtière, non loin de la mer d'Epée. Un périple,non sans risques !

Quant au chef de l'Assemblée, l'ennui c'est qu'elle ne l'avait jamais vu ! Comment allait-elle le reconnaître ? Et si elle s'addressait à la mauvaise personne, elle pourrait compromettre le secret de la mission. Peut-être que celui qui allait l'accompagner le connaissait ou qu'il y avait un moyen plus "magique" pour reconnaître les membres de l'Assemblée !

Elle rangea les questions qui se bousculèrent dans sa tête, et fit une tentative de synthèse afin d'être claire :


- Mon bon Maître, je suis heureuse d'avoir de la compagnie lors du voyage que vous me proposez. Si vous avez encore un peu de patience avec l'ignorante que je suis, j'aimerais trouver réponse à plusieurs questions...

Kipepeo fit une courte pause, enroula un instant une mèche sur son doigt, et reprit :

- J'aimerais savoir quelques petites choses : pourriez-vous me décrire fidèlement Boiségal afin que je puisse le reconnaître ? Vous avez peut-être un signe ou un parchemin que je puisse lui remettre pour lui prouver ma bonne foi ? En deuxième lieu, pourriez-vous me conseiller quant au meilleur chemin à prendre pour rejoindre Bérégost ? Et qui est cet élève que vous me proposez comme compagnon de route ?

- Comme il me reste environ deux jours avant de partir en mission reprit-elle précipitamment,rougissant légèrement, vous n'avez pas besoin de me répondre de suite. Je vous ai déjà pris beaucoup de temps. Il serait peut-être préférable que vous répondiez à ces questions en présence de l'autre élève de l'Assemblée, pour vous éviter de vous répéter ! Pour le moment seul le nom de l'élève satisferait à ma curiosité, et puis, je ne sais comment le dire... fit Kipepeo en rougissant de plus belle, j'aimerais savoir si cette mission serait rémunérée... Il ne me reste pas grand-chose et si quelque équipement s'avèrait nécessaire au cours de notre périple...

Kipepeo prit une profonde inspiration et continua :

- Et j'aimerais aussi prendre une douche et grignoter quelque chose et... mais, heu...

Kipepeo confuse, baissa la tête... Elle grimaça aux gargouillis féroces de son estomac et un léger vertige la saisit, vertige qui n'est d'autre que la somme de la fatigue et de la faim accumulés lors de son voyage pour se présenter aux portes de l'Assemblée

écrit par: Enil Aroc Jeudi 19 Juillet 2007 à 14h59
Le dragon ne put s'empêcher de faire un geste de recul sous l'assaut massif en question. Après un court instant d'hilarité qui lui permit de reprendre son souffle et de se préparer à répondre, l'ensorceleur tourna son visage vers la jeune halfeline.

-Décrire Maître Boiségal est une tâche des plus ardues, même pour une personne qui l'a connu aussi bien, et aussi longtemps, que moi. Randal est un homme d'un calme et d'une dignité incroyable, un magicien talentueux et sympathique, fort impressionnant et charismatique au premier abord mais d'un naturel aimable et modeste. Cependant, il préfère écouter que parler et il est difficile de savoir ce qu'il pense. Voilà pour une description mentale.

Pour le physique, la tâche est encore plus dure. Evidemment, il n'est plus de toute première jeunesse mais, de même que n'importe quel autre mage qui se respecte, il est capable de changer d'apparence et de se faire encore plus discret lorsque la situation le demande. Qui plus est, il aime se déguiser et il peut un jour ressembler à un vieillard sénile dont on se demande comment il parvient encore à se tenir debout, lui déjà si courbé sur sa canne et, le lendemain, sembler aussi jeune que l'herbe du matin, gambadant gaiement.

Par contre, son compagnon, je ne l'ai jamais rencontré et je ne pourrai pas vous donner sa description. Mais ne vous inquiétez pas, vous n'aurez pas à retrouver Maître Boiségal, si vous passez assez prêt de lui, c'est lui qui vous trouvera. Il est le fondateur de cette école et par conséquent, il est capable de ressentir avec une extrême acuité la présence de l'un de ses ouailles grâce à nos pierres.

Quand au meilleur chemin, la géographie n'est pas mon fort et je ne me suis jamais aventuré aussi loin au Sud. Je ne peux donc pas vous aidé mais n'hésitez pas à demander à différentes personnes mais je crains que chacun ne vous donne une route différente parce que chacun recherche une chose différente dans un chemin.

Le mage s'arrêta alors, conscient que sa réponse n'était pas véritablement une réponse satisfaisante, mais ne pouvant guère s'aventurer à donner un avis qui ne serai pas le sien il décida de ne rien ajouter sur ce sujet.

-Quand à votre compagnon, j'ignore encore quel sera celui à qui je confierai cet insigne honneur mais, tout autant que vous, il touchera évidemment une prime pour "service rendu" sans compter les éventuels trésors qu'il pourrait trouver sur la route. Et je ne parle pas seulement des souvenirs des riches et belle contrées que vous allez traverser. Mais, tout ce dont vous pourrez avoir besoin, dans une limite acceptable évidement, vous sera payé par l'Assemblée, c'est le moins que nous puissions faire. D'ailleurs, si vous souhaitez allez faire des emplettes dans notre bonne vieille ville d'Everlund, n'hésitez pas une seconde et dites moi de quelle somme vous allez avoir besoin. Maintenant, si vous souhaitez aller manger, vous laver ou même dormir un peu, je vous conseille de vous dirigez vers les dortoirs ou la cantine. Comme vous devez vous en douter, je n'ai pas le droit de rester trop longtemps à discuter avec les élèves, même quand ils sont aussi sympathiques que vous.

L'humain fit alors une révérence. Graduellement, sans que l'œil puisse distinguer une véritable différence entre deux instants consécutifs, son corps se transforma en une sorte d'ombre qui finit par glisser sur le sol pour disparaître.

écrit par: Kipepeo Vendredi 20 Juillet 2007 à 08h50
Muette de stupeur, Kipepeo vit Enil comme s'évaporer... Elle voyait pour la première fois une transformation. Elle en avait entendu parler bien sûr, mais n'en avait jamais été le temoin direct. Elle regarda intensément le dragon disparaître se confondant avec la pénombre de la salle. Son coeur battait la chamade :

¤Alors ça ! Ca alors ! ¤

Elle resta planté là, toute seule dans cet immense édifice, reprenant ses esprits.


¤ Allons, ma fille, soyons pratique. Le Maître me retrouvera lorsqu'il me faudra repartir. En attendant, profitons de son offre. Je suis membre maintenant, je peux aller où bon me semble, voyons voir...¤

Tout en avançant dans le couloir, Kipepeo réfléchit aux dernières paroles d'Enil. Il semblait qu'elle aurait un peu de temps pour se reposer et dîner... Son estomac grognait de façon assez audible maintenant. Elle grimaça espérant que personne ne l'entendrait. Jetant un coup d'oeil alentours, elle se rassura : le couloir était aussi vide qu'une chope d'ivrogne !

"Des emplettes dans notre bonne vieille ville d'Everlund... " Les paroles d'Enil résonnèrent encore dans ses oreilles... Kipepeo souriait à présent : fidèle à sa condition de fille, elle énuméra avec une joie enfantine une liste "d'emplettes" à faire après s'être restaurée, lavée et reposée, et aux choses plus pratique qu'elle devait accomplir avant de partir en mission pour la guilde.


¤ J'aurais peut-être besoin d'une ou deux choses, comme par exemple une potion de soin ou même une trousse de secours, un antidote aussi, une corde... J'adorerais avoir quelques parchemins et le matériel d'écriture, sans oublier une paire de bottes. Avant de partir il faudrait que j'accorde ma lyre, elle a un peu souffert du voyage cette petite chérie... Et faudrait aussi revoir mes armes¤

Optimiste et remplie de rire, une joie irrationelle qu'elle ne prit pas la peine d'analyser, Kipepeo marchait maintenant d'un pas léger et cadencé sur une vieille chanson un peu idiote qu'elle s'était composée à ses débuts. Elle chantait à mi-voix, et les statues du couloir semblaient la lui renvoyer en un écho sourd, emplissant la pièce d'une légèreté peut-être inconvenante dans ce bâtiment austère :

La galinette s'est perdu le pied
La lyre, la lyre
La galinette s'est perdu le pied
La lyre s'en va trouver.
Mais qui donc pourra aider
La galinette et son pied ?
La lyre s'en va trouver

La galinette s'est perdu le nez
La lyre, la lyre
La galinette s'est perdu le nez
La lyre s'en va trouver
Mais qui donc pourra aider
La galinette et son nez
la lyre s'en va trouver...

écrit par: Enil Aroc Dimanche 12 Août 2007 à 16h00
En chantonnant, la jeune barde se rendit au magasin de parchemins, potions et autres objets magiques que contenait l'Assemblée. Le vendeur, un jeune homme habillé de couleurs vives et courant dans tout les sens, ne sembla pas faire beaucoup attention à Kipepeo lorsqu'elle entra. Il transportait des cartons pleins de poussière et de toiles d'araignées, l'un de ces cartons, posé sur le comptoir fort encombré d'objets en tout genre, semblait contenir des fioles contenant des liquides de toutes les couleurs imaginables. Réalisant soudain que quelqu'un se trouvait dans son échoppe, il s'arrêta et tourna son visage sale vers l'halfeline.

-Salutations. Je suis le nouveau marchand et je ne sais pas encore où sont cachés tous les produits, ni comment mon prédécesseur arrivait à se retrouver dans tout ce bazar. Mais, excusez-moi, je ne suis pas là pour parler de moi mais pour vous vendre mes produits. Alors que souhaitez-vous?

écrit par: Kipepeo Lundi 13 Août 2007 à 11h39
[/I]Kipepeo arrêtée sur le seuil, regardait avec un amusement grandissant, le jeune homme courant dans tous les sens. Son costume était de couleurs vives mais entâché de poussière et de saleté soulevés par son agitation. Elle s'avança sans bruit. Sur le comptoir un carton d'où pointaient le haut de quelques fioles et, (lui semblait-il) des formes d'objets magiques. Dans le regard de Kipepeo une lueur s'alluma : curiosité, mêlée de convoitise... Elle adorait ça ! Cependant, la jeune halfeline eut du mal à vraiment regarder le contenu de la boîte. Elle était bien petite pour ce comptoir... Elle se hissa sur la pointe des pieds mais ne vit pas davantage ; elle ressentit une pointe de déception. Elle chercha du regard un tabouret ou quelque chose sur lequel elle pouvait se tenir et gagner quelques précieux centimètres en taille...

Le jeune homme l'aperçut et lui demanda poliment ce qu'elle voulait en ces lieux. Le regard allant de la vieille boîte au jeune homme, elle répondit :


- Bonjour, heu... Messire. Je suis Kipepeo, nouvelle membre de l'Assemblée. Maître Enil Aroc m'envoie pour l'acquisition de quelques objets. Je vois que vous êtes fort occupé et j'espère ne pas trop vous déranger. J'aimerais avant tout quelques parchemins, un étui pour les ranger, une fiole d'encre et une plume. Il me faudrait aussi une pommade de soins légers et un andidote poison, si bien-sûr vous pouvez me trouver cela...

Kipepeo s'arrêta un instant, les yeux posés sur ce vieux carton :
- Mais dites-moi, cette vieille boîte là, reprit-elle en montrant l'objet de ses convoitises, est-ce une boîte que vous comptiez ranger ou jeter ?

Avant d'attendre la réponse du jeune homme, elle continua avec son plus charmant sourire:
- Je peux y regarder de plus près ?

écrit par: Enil Aroc Jeudi 30 Août 2007 à 12h34
Le jeune vendeur fit un grand sourire à sa première cliente en commençant à répondre à son ultime question.

-En réalité, ce carton contient des fournitures que je n'ai pas encore eu le temps de ranger. Mais si vous voulez regarder, allez-y.

Tout d'un coup, son regard se fit vide alors qu'il gardait les yeux fixés sur Kipepeo. Il semblait s'être endormi mais il restait debout. Après une ou deux secondes il commença à remuer la tête, parfois de haut en bas, parfois de droite à gauche. Pendant ce temps, Kipepeo était en train de chercher ce que contenait le carton. Il y avait des rouleaux de parchemins, de différentes tailles, qualité, couleur, ... de petites bouteilles d'encre de toutes les couleurs, y compris une qui ressemblait à de l'eau un peu visqueuse, des plumes provenant de divers animaux plus ou moins magiques, d'après les étiquettes, et des sachets portant la mention "ingrédients pour lanceurs de sorts débutants", "avertis" ou "confirmés". Enfin, il y avait une collection de tout petits pots contenant à peine quelques grammes de différents liquides, poudres, graines, poils, champignons, ... La paralysie du vendeur cessa alors et il recommença à parler.

-Trouvez-vous votre bonheur? Maître Aroc vient de me prévenir que je devais vous offrir tout ce que vous pourriez me demander dans la limite des stocks disponibles et d'une certaine valeur. Enfin, je peux largement vous fournir ce que vous m'avez demandé pour l'instant. Nous disions donc un onguent de soin, une demi-douzaine de parchemins, un étui à parchemins, une fiole d'encre simple, et une plume. Par contre pour l'antidote, je crains que je n’aie pas de potions de neutralisation du poison. Par contre, si une potion de ralentissement vous convient, je crois que j'en ai encore en stock. Voulez-vous autre chose?

écrit par: Kipepeo Lundi 03 Septembre 2007 à 12h58
Kipepeo, le nez dans le carton, manipulait tous ces différents flacons et objets avec précaution. Elle aimait observer les liquides dans toutes ces fioles, le toucher des parchemins et la douceur des différentes plumes.

Enfant elle se plaisait déjà à préparer toute sorte de petits récipients dans lesquels elle mélangeait terre et eau, herbes diverses et épices chipées à la cuisine. Elle passait des heures à imaginer préparer des breuvages magiques qu'elle faisait avaler à ses invités invisibles. Elle eut même une grande frayeur un jour, lors d'une mini réaction dans un de ses récipients, provoquant l'ébulition d'un liquide qui dégageait une odeur nauséanbonde... Elle se souvint aussi de la punition qu'elle récolta suite à cet incident! Le cabanon du jardin où elle jouait empesta pendant quelques semaines. La leçon a été retenue ; depuis elle fait attention à ne manipuler que les choses qu'elle connaît.

Avec un soupir elle replaça tous ces objets dans le carton et accorda un peu d'attention au jeune homme qui patientait attendant sa réponse :


- Oh merci Messire ce sera parfait. La potion de ralentissement fera l'affaire. Kipepeo leva les yeux au plafond, cherchant une inspiration :

- Hmm... voyons... Je ne sais pas trop, qu'est ce qui pourrait m'être utile dans mon expédition... Il ne faut pas trop m'encomber... Ah ! Un Allume-feu ! Et auriez-vous une torche ou un bâton éclairant par hasard ? Enfin quelque chose qui puisse faire de la lumière ? Je n'ai pas grande peur de la nuit mais il vaut mieux parfois voir où l'on met les pieds. Je pense que cela sera tout... Pour le moment ! termina-t-elle en souriant.

écrit par: Enil Aroc Vendredi 21 Septembre 2007 à 08h31
Le vendeur se retourna, en souriant, vers les rayons dans son dos. Il remua les mains dans ce qui ressemblait énormément à un chaos de fioles et de parchemins, créant ainsi un nuage de poussière dont il ressortit quelques secondes plus tard avec toutes les fournitures dont avait besoin sa cliente, souriant toujours mais toussotant. Il déposa sur le comptoir l'encre , la petite boîte d'onguent de soin, six parchemins maintenus enroulés par des rubans verts et portant, à l'endroit où une personne normale aurait mis un noeud, une sorte de marque brillante, le symbôle de l'Assemblée, l'étui destiné à les contenir, et une plume blanche, longue de près de deux pouces, provenant d'un hibou géant, d'après le vendeur, et deux bâtons éclairants.

-Le deuxième est pour fidéliser la clientèle, dit-il. Je ne suis jamais véritablement sorti d'ici, d'Everlund, j'entends, alors je ne sais pas trop de quoi vous pourriez avoir besoin d'autre, d'autant que le but de votre mission est, paraît-il, secret. Mais si vous avez besoin d'autres choses, n'hésitez pas.

Sur ces mots, il replongea dans le carton pour en sortir diverses fioles qu'il plaça sur les étagères qui débordaient déjà derrière lui.

écrit par: Kipepeo Lundi 24 Septembre 2007 à 15h31
Kipepeo sourit aimablement au vendeur. Il était sympathique avec toute cette poussière sur le visage. Il devait avoir un boulot monstre et il prenait quand même le temps de s'occuper d'elle.

Elle prit les bâtons éclairants qu'elle rangea soigneusement dans son havresac, puis vint s'ajouter l'onguent de soin. Les parchemins étaient doux au toucher et Kipepeo ressentit une certaine joie à penser qu'elle en devenait propriétaire. Elle les rangea soigneusement dans l'étui et fourra le tout bien au fond de son sac. La plume blanche était pour Kipepeo assurément la plus jolie chose qu'elle n'avait jamais vue. Elle caressa sa douceur avec ses longues mains fines, une lueur de joie dans les yeux et la contempla longuement. Puis avec un soupir la plume elle le mit à côté du parchemin.

Fermant le tout, elle se redressa et après avoir salué la personne préposée au magasin de l'Assemblée, elle sortit à la recherche de la Bibliothèque. Elle voulait trouver quelques cartes, afin de planifier son expédition et puis peut-être lire quelques grimoires qui attirerait son attention. Quelque jolie histoire ou conte à apprendre, ou peut-être un sort ou deux. Après tout elle se trouvait dans un école. Autant travailler un brin avant son départ.

écrit par: Enil Aroc Dimanche 07 Octobre 2007 à 14h00
Treizième jour d'Eleinte
5h00


Kipepeo avait fini sa journée en errant dans la Grande Bibliothèque à la recherche de choses et d'autres. La Bibliothèque contenait une collection de livres et de parchemins parlant d'à peu près tous les sujets existants de l'élevage des cochons à la sculpture sur verre. Les deux rayons où Kipepeo avait passé le plus de temps étaient de loin les rayons traitant des mythes et des légendes des Arpents Verts et des autres régions qu'elle serait immanquablement obligée de traverser et le rayon traitant des arts de la musiques. Dans ce rayonnement se trouvaient de magnifiques parchemins, des chefs d'œuvre d'enluminure que la barde prit un grand plaisir à lire. Ils contenaient des chansons et des portées de musiques mais surtout certains contenaient les formules ésotériques permettant de lancer certains sorts. Nombreux étaient ceux que les grands talents de la jeune fille ne permettaient pas de retranscrire afin de pouvoir les utiliser mais, pour deux d'entre eux, elle réussit à comprendre les secrets profondément enfouis dans le cœur des partitions et des couplets.

Ce travail avait aiguisé la faim de la barde a un point incroyable et c'est avec plaisir qu'elle entendit retentir la cloche annonçant l'heure du diner. Le repas était simple, comme elle s'y attendait, mais cependant délicieux et c'est le ventre bien plein qu'elle rejoignit son dortoir une fois le dessert dévoré.

Toutefois, le réveil ne fut pas celui auquel elle s'attendait. Le jour n'était pas encore levé quand elle sentit une main qui lui saisissait le bras et qui la secouait de sorte à ce qu'elle se réveille. Une boule de lumière rendait particulièrement sinistre le visage de celui qui venait de la sortir du sommeil et, si elle ne l'avait pas reconnu instantanément, elle aurait pu être effrayée. Maître Enil Aroc se tenait au-dessus de son lit visiblement pressé.


-Désolé de vous réveiller ainsi. Vous devez partir immédiatement. Vous n'êtes plus en sécurité ici, et vous n'êtes pas la seule en danger. Il vous faut retrouver Maître Boiségal le plus vite possible et surtout veillez à ce que personne n'apprenne qui vous êtes réellement et où vous allez. L'avenir de l'Assemblée en dépend. J'essaierai de vous envoyer de l'aide aussi vite que possible.

écrit par: Kipepeo Mardi 09 Octobre 2007 à 06h33
Kipepeo s'endormit heureuse de sa journée. Elle était particulièrement fière d'avoir trouvé ces deux sorts qu'elle s'était appliquée à déchiffrer et à mémoriser. Le ventre bien rempli, elle se coucha avec délice dans un lit confortable, qui l'accueillit dans sa douceur, et où elle s'endormit profondément. Pourtant des rêves confus l'habitaient, entremêlés d'entrevue avec Enil Aroc et de dangers qui la menaient dans des fuites éperdues.

Quelque chose approchait... et réveilla en sursautant. Clignant des yeux, elle vit le visage d'Enil penché sur elle. Kipepeo se leva prestement, la tête encore embrumée par les images de son rêve...


- Oui fut la seule chose qu'elle parvint à dire à cet instant. Elle qui d'habitude était si volubile. Elle était sans doute impressionnée par l'urgence dans la voix d'Enil. Elle rassembla ses affaires prestement, enfila son armure de cuir et attacha sa cape en laine sur ses épaules. Elle vérifia que tout était en place et leva ses yeux sur la haute stature de l'étrange personnage devant elle.

- J'y vais... Elle se redressa une nouvelle résolution sur le visage : Je vous le retrouverai, Maître.

Son visage expressif se colora légèrement consciente de sa bravade, mais dans ses yeux une lueur combattive s'était allumée. Elle l'aimait bien cet Enil malgré son apparence bizarre et elle allait prouver qu'il avait raison de lui faire confiance.

écrit par: Enil Aroc Samedi 13 Octobre 2007 à 05h22
La pièce n’était éclairée que par la boule de lumière qui voletait nonchalamment à la droite de l’ensorceleur et cela faisait que Kipepeo ne pouvait voir qu’une seule face de son visage. Il semblait sourire, mais c’était plutôt un sourire triste, un peu crispé. Il tenait dans ses mains une sorte de sachet de peau dont la jeune barde ne pouvait guère que distinguer vaguement les contours dans la semi-obscurité. Toute la partie gauche du visage de son interlocuteur était dans l’ombre et semblait être un mélange étrange entre du liquide et du gaz.

Soudain, l’ensorceleur ferma les yeux pendant un bref instant, semblant ressentit comme un élan de douleur. Cela fit disparaître son demi-sourire et, dès qu’il rouvrit les yeux, il se remit à parler.


-Je suis désolé, mais je vais devoir y aller. Il y a d’autres problèmes qui demandent mon intervention au plus vite. Excusez moi de vous avoir entrainé dans tout cela, c’est bien contre mon gré. Il fit une pause alors et baissa le regard. Réalisant soudain qu’il tenait toujours dans ses mains le petit paquet, il releva les yeux et fixa Kipepeo. Prenez ceci, ce n’est pas grand-chose mais je sens que vous en aurez besoin et bien trop vite à mon goût. La divination n’a beau pas être ma spécialité, je sais reconnaître quand une de mes visions est exacte. Maintenant, je ne peux plus que souhaiter que Tymora vous garde.

Sur ces mots, Maître Aroc disparut en moins d’un instant, donnant à Kipepeo l’impression qu’elle n’avait fait que rêver cette entrevue mais deux choses révélaient que ceci n’avait pas été un simple songe : la boule lumineuse continuait de planer là où se trouvait son créateur quelques secondes plus tôt. Mais surtout, elle éclairait une tâche sur le sol d’un rouge d’une telle intensité qu’il semblait presque être noire, une tâche du sang du Maître des ensorceleurs de l’Assemblée.

Maintenant que Kipepeo était un peu mieux réveillée, elle entendait distinctement des bruits venant des étages inférieurs. Mais était-ce des cris de douleur qu’elle entendait où le simple bruit de la chute d’un quelconque objet suite au passage d‘un rat, il lui était impossible de le dire.


écrit par: Kipepeo Dimanche 14 Octobre 2007 à 08h12
Tout à fait réveillée maintenant la jeune hin sentait une sourde angoisse lui serrer la poitrine. Les bruits qui se faisait entendre étaient ne la rassurèrent pas du tout. Le message d'Enil était sans équivoque : elle était en danger, il fallait sortir de ces bâtiments au plus vite et retrouver Boiségal.

Le paquet donné par Enil reposait sans ses petites mains. Elle hésita un instant. Fallait-il l'ouvrir tout de suite ? L'urgence dans la voix d'Enil l'avait ébranlée. Elle le regarderait plus tard. Des coups sourds et des éclats de voix se faisaient entendre, il ne fallait pas traîner. Elle mit le paquet soigneusement dans son havresac et mit celui-ci à son épaule.

Il y a urgence, il fallait qu'elle sorte des bâtiments de l'Assemblée au plus vite. Elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit avec discrétion jetant un coup d'oeil dans le couloir. Après quelque instants de réfléxion, elle prit son arbatlète légère et l'arma avant de s'engager sans bruit dans le couloir. Elle espérait s'aider des ombres afin de filer tout droit vers une sortie.

Son coeur battait à tout rompre, le sang chantait à ses oreilles. Les yeux écarquillés par l'effort et les oreilles aux aguets, elle sortit laissant le souvenir de ces quelques jours de bonheur au sein de l'Assemblée dans la douceur de sa couche encore tiède.

écrit par: Enil Aroc Jeudi 18 Octobre 2007 à 19h44
Kipepeo avait bien compris qu'il lui fallait être prudente car elle n'était plus en sécurité à l'Assemblée, ni ailleurs en réalité.
Les couloirs étaient vides à défaut d'être complètement silencieux et encore plus obscures qu'en temps normal. Habituellement, à intervalles réguliers, des objets enchantés prodiguaient une lumière tamisée et rassurante. Au moins trois de ces chandeliers magiques ne faisaient plus de lumière et se trouvaient sur le sol brisé en deux ou trois morceaux. Les autres continuaient de diffuser un peu de lumière mais elle ressemblait plus à celle du crépuscule quand le soleil est mourant qu'à celle de l'aube réparatrice.
En traversant les couloirs et les escaliers de l'Assemblée, Kipepeo constata que plusieurs portes étaient béantes et même que certaines des pièces qui se trouvaient derrière, habituellement rangée parfaitement et particulièrement propres, étaient complètement en désordre.
Mais Kipepeo n'avait pas le temps de flâner ni même de se demander qu'est ce qui pouvait bien être responsable de tout ceci. La jeune barde sortit de l'école de magie par la porte de derrière et se retrouva bien vite dans les jardins encore en friche. Quelques arbustes, cadeau de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, poussaient au milieu de platebandes de mauvaises herbes. Certains étaient encore en pots au milieu d'amas de sac de toiles contenant de la terre sortant au niveau des coutures.
Mais une fois encore, Kipepeo n'avait pas le temps d'admirer ce qu'elle ne pouvait que deviner dans l'obscurité nocturne. Elle décida de sortir par le portail arrière des jardins, une nouvelle fois pour éviter de se faire remarquer.
Les bâtiments de l'Assemblée avaient été construits au Sud-ouest d'Everlund approximativement au niveau de la maison verte afin de ne pas se trouver emprisonnés dans les murs de la ville tout en restant suffisamment prêt pour profiter le plus souvent de la protection des murs de la ville. Un embarcadère en bois était construit sur la rive de la Rauvin juste à côté de la sortie des jardins lorsqu'il fallait rejoindre l'autre côte pour rallier Lunargent et le Nord.
Maintenant, Kipepeo était sortie et il lui fallait décider où allaient la mener ses prochains pas.


écrit par: Kipepeo Samedi 20 Octobre 2007 à 09h59
Kipepeo sentit la fraîcheur de la nuit l'envelopper. Un soulagement intense la parcourut. Se frayant un chemin dans le jardin parmis les hautes herbes, elle atteignit enfin le portail.

Des frissons la parcouraient : était-ce de froid ou de crainte, elle ne le savait pas au juste. Son coeur battait à tout rompre, si fort qu'elle se surpris à penser que tout Everlund allait l'entendre.

Jetant un dernier regard aux bâtiments de l'Assemblée, elle rajusta sa cape, regarda le ciel comme pour y trouver une inspiration et observa son environnement.

Kipepeo hésita un instant. Devrait-elle aller à Everlund pour sonner l'alarme et trouver des personnes pour venir en aide aux membres de l'Assemblée... Non, telle n'était pas sa mission. Elle ne devait pas la mettre en péril et Enil avait bien insisté sur l'urgence.


- Allons, se dit-elle à mi-voix, il faut se bouger là.

Elle s'approcha de l'embarcadère en bois : elle espérait y trouver une petite barque. Elle pourrait ainsi emprunter la voie des eaux du Rauvin et naviguer aussi loin que possible, contournant les Landes éternelles et puis vers le sud. Un voyage sur l'eau lui garantira plus de discrétion que par les routes. Il serait peut-être plus lent. Le seul problème c'est qu'elle ne connaissait pas les éventuels écueils qu'elle pourrait rencontrer sur la rivière.

Se sentant bien seule tout à coup, elle s'approcha de la rive et fouilla la berge du regard.

écrit par: Enil Aroc Samedi 20 Octobre 2007 à 14h24
C'était fait, Kipepeo venait de partir en mission pour l'Assemblée vers des territoires totalement inconnus. Et peut être hostiles.
L'embarcadère appartenait à l'Assemblée et il avait un jumeau situé sur l'autre rive de la rivière. Devant chacun des deux, sous un abri en bois que, de jour, il était possible de trouver peint avec de belles couleurs, se trouvaient deux barques, en forme d'amandes, sans voiles, rames ou quelque autre moyen de le mettre en mouvement.
Excepté la barque, sous l'abri ne se trouvaient quasiment rien. Un ponton permettait d'accéder à l'endroit où le bateau était dûment amarré à un poteau de bois. Non loin de là, un autre rouleau de corde pendait d'une étagère prêt à servir si la corde venait à rompre. A côté de l'étagère, un porte-manteau arborait fièrement un morceau de toile vaguement bleu qui semblait avoir deux manches et bien plus de trous. Une chaise se trouvait juste en-dessous du manteau qui tombait sur une forme qui ressemblait dans l'obscurité totale nocturne à un énorme sac.
Cela faisait maintenant une bonne poignée de minutes que Kipepeo errait dans le noir le plus complet pour ne pas risquer d'attirer l'attention et elle n'avait pour l'instant échappée à la chute que parce qu’elle connaissait plutôt bien le chemin qui sortait de l'Assemblée. Le trajet entre le chemin se dirigeant vers le Bois d'Argent et l'embarcadère avait été plus chaotique et nombreuses étaient les pierres qui avaient essayée de faire trébucher la jeune barde. Mais jusque là, le peu de lumière que lui prodiguait Séluné suffisait à l'empêcher de choir.
L'entré sous l'abri avait été encore plus mouvementée et, sans la présence inopinée d'un des poteaux de bois servant à soutenir le ponton, et qui dépassaient d'un bon mètre au-dessus de la surface en bois, elle aurait continué tout droit dans le noir et serait tombée dans le fleuve. Se heurtant au poteau, elle avait obliqué vers l'intérieur et se trouvait maintenant juste au dessus de la barque.

écrit par: Kipepeo Dimanche 21 Octobre 2007 à 10h31
Kipepeo s'avança prudemment. Elle remercia le ciel qui lui permit de s'avancer sans trop d'encombres lorsqu'elle se heurta au poteau, arrachant une expiration chargée de douleur : "aie ! Mince !" Ses yeux s'agrandirent lorsqu'elle réalisa qu'elle aurait pu tomber à l'eau !

A ses pieds, elle discernait un bateau, ce qui lui procura un moment de joie vite réprimée par le dépit : sans rames et sans voiles pour la diriger. Des larmes de déception montèrent aux yeux de la jeune halfeline. Elle ne pouvait pas risquer de se laisser entraîner par le courant du fleuve, sans moyens de diriger son embarcation.

Levant les yeux vers les murs d'Everlund, elle soupira. Elle n'avait que peu de temps pour essayer de se fabriquer quelque chose... Elle se tourna vers le sud :
allons, tant pis, je prendrai le chemin vers le Sud, droit sur Yartar ! se dit-elle. Néanmoins avant de quitter l'embarcadère, elle se décida à saisir la corde de rechange suspendue à l'étagère et le mit dans son havresac. Et déplaçant la chaise, elle ouvrit le gros sac pour inspecter son contenu.

écrit par: Enil Aroc Vendredi 26 Octobre 2007 à 08h02
La jeune barde avait beau être courageuse, elle ne trouvait pas que descendre la Rauvin en bateau sans aucuns moyen de manœuvrer ou de contrôler sa vitesse soit une bonne idée. C'est donc comptant faire demi-tour pour emprunter une route plus courte mais sans doute plus fatigante qu'elle commença à rassembler les divers objets qui traînaient dans l'abri. La corde était d'une bonne longueur et semblait, à première vue, être plutôt solide.

C'est alors que Kipepeo s'intéressa au "sac". Lorsqu'elle voulut l'ouvrir, elle passa la main dans une petite ouverture sur le dessus pour essayer de le sonder mais sa main rencontra bien vie quelque chose de chaud et d'un peu velu. Avant qu'elle ait eu le temps de retirer sa main, le "sac" émis un grognement sonore et rauque avant d'exhaler une odeur assez fétide. Puis, il se leva renversant presque la jeune halfeline. Puis il maugréa quelques mots incompréhensibles avant de réussir à prononcer quelques syllabes approximativement intelligibles:


-Excusez-moi, jeune fille je ne vous avais pas vue. Mais au fait, que faîtes-vous dans mon abri?

J'ai un de ces mal de tête moi, c'est la dernière fois que je vais faire la fête avec ce balourd de Peros.

Se rendant compte, même s'il ne pouvait pas véritablement voir son visage que la personne qui se dressait devant lui ne comprenait pas grand chose à ce qui se déroulait sous ses yeux, ni même vraisemblablement, à ce qu'entendaient ses oreilles, il décida de se présenter en bonne et due forme. Mais avant cela, il mit la main dans sa poche et en sortit une espèce de bout de bois qui lorsqu'il souffla, créant du même coup un nuage fort alcoolisé, sembla s'embraser.

-Je me présente, Eri Guimec, amiral de la flotte de l'Assemblée et petit pêcheur à ses heures perdues. Je suppose que vous êtes la personne dont maître Aroc m'a parlé.

Honnêtement, il ne m'a pas dit plus que votre nom alors si vous pouviez éclairer ma lanterne sur ce qui fait que vous me réveillez en plein milieu d'une nuit de sommeil bien méritée, je vous en saurai gré.

écrit par: Kipepeo Vendredi 26 Octobre 2007 à 09h42
On y voyait goutte dans cet abri. Kipepeo tâtonnant fut tout étonnée de découvrir que ce gros sac contenait quelque chose de velu ! un animal ? une fourrure ?
Elle sursauta violemment lorsque elle entendit le sac grogner et retira sa main précipitamment. La tension en elle était très forte et ses émotions à vif ! Elle faillit tomber sur les fesses, lorsqu'elle réalisa que ce sac contenait un homme !?


Cet homme alluma une torche et elle se rassura lorsqu'elle l'entendit se présenter. Elle ne put s'empêcher de rire doucement, un petit rire nerveux qui ôtait une partie de la frayeur qu'elle éprouvait par cette terrible nuit. Elle tenta d'étouffer ce rire une main sur la bouche...

Dès qu'elle fut calmée, elle se mit à réfléchir rapidement. La prudence devait rester de mise... Elle hésita à donner des informations à cet inconnu, car la mission devait rester secrète. D'un autre côté ce qui se passait à l'Assemblée en ce moment devrait se savoir très vite : il n'y avait pas de doutes là dessus !

La torche éclairait maintenant le visage de Kipepeo d'une douce lumière... Brièvement elle pensa que ce n'était peut-être pas prudent, mais au moins elle avait un clair aperçu de son interlocuteur. Elle se redressa :


- Kipepeo, Messire l'admiral fit-elle avec un sourire en coin. Ainsi Maître Aroc vous a parlé de moi ? Eh bien tant mieux ! Mais sans vouloir vous commander, je vous demanderais d'éteindre votre torche ! Nous sommes trop près des murs de l'Assemblée, et il s'y passe de terribles choses en ce moment. Je crains de nous faire repérer...

écrit par: Enil Aroc Lundi 29 Octobre 2007 à 08h42
L'humain acquiesçât. Mais il n'éteignit pas tout de suite la lumière.

-Vous savez, je ne peux pas voir dans le noir alors on risque de se prendre un écueil. Il est dangereux de naviguer sur la Rauvin de jour ou de nuit avec une lanterne mais dans le noir complet cela revient à un suicide en bonne et due forme. Mais c'est vrai que ceci n'est pas un bateau ordinaire. Vous avez raison, j'éteins.

Il souffla sur sa torche magique dont la lumière vacilla pendant quelques secondes avant de s'éteindre. De retour dans le noir le plus complet, Kipepeo ne craignait plus d'attirer l'attention d'éventuels poursuivants mais par contre elle n'était pas certaine de pouvoir survivre à son voyage sur la Rauvin.

L'Amiral lui toucha l'épaule pour lui signifier qu'ils devaient y aller et il lui emboita le pas en sautant dans la barque. Une fois que Kipepeo fut à son tour assise, il se releva et prononça à haute voix, tout en essayant de ne pas faire trop de bruit:


-xueid sed erivan reif tnava n

Le bateau se mit alors en mouvement et commença à sortir de son abri puis à obliquer afin de suivre le courant. L'amiral se rassit et attendit le visage apparemment crispé espérant ne pas finir sa vie empalé sur les rochers qui parsemaient le bord de la rivière.

Lorsqu'il n'y tint plus, il se retourna vers sa passagère et lui parla pour détendre un peu l'atmosphère mais il tâcha d'attendre d'être hors de portée de voix d'Everlund et de l'Assemblée.


-Ceci est le bateau personnel de l'Assemblée. Si j'en crois ce qui m'en a été raconté, il a été construit pas Maître Boiségal lui-même qui l'a enchanté. C'est d'ailleurs lui qui m'a appris la formule qui permet de le faire avancer mais je ne comprends pas un mot que je prononce.

Il tenta alors de rire mais l'obscurité et les divers bruits sur les rives lui firent ravaler sa joie légère.

écrit par: Kipepeo Mardi 30 Octobre 2007 à 13h05

Sous la direction d'Eri, Kipepeo embarquai. Son plan d'aller par la voie des eaux se réalisait quand même ! Mais jusqu'où pourraient-ils aller ?

Kipepeo tenait d'une main le bord du bateau enchanté. Elle se sentait pas fort courageuse... Les eaux noires de la Rauvin clapotaient le fond, rapellant la dangerosités de ses remous et les pièges portés en son ventre. L'obscurité les enveloppait tout les deux, assurant leur discrétion certes, mais leur conférant cette illusion d'intense solitude. La légère oscillation de l'embarcation l'effrayait : elle n'était pas bonne nageuse, elle le savait bien !

Kipepeo était contente d'avoir cet humain près d'elle, qui tentait la rassurer par son apparente légèreté d'humeur. Bien qu'elle ne le connaissait pas encore, elle se sentit le besoin de lui faire confiance. Elle écoutait sa voix dans la nuit lui raconter qu'il connaissait Boiségal ! Elle se mordit les lèvres pour ne pas pousser une exclamation. Quelle bonne fortune ! Mais au fond, la fortune n'avait rien à voir dans tout cela. Maitre Enil le savait bien et lui avait trouvé un compagnon idéal ! Elle s'apprêtait à lui demander jusqu'où ils iraient ainsi, poussé par la magie, bien frêle embarcations face aux éventuels écueuils, mais se tut soudainement mortifiée par les bruits venant de la rive.


Qu'est-ce ? chuchota-t-elle et sa petite main chercha instinctivement celle de l'humain...

écrit par: Enil Aroc Mercredi 07 Novembre 2007 à 12h24
Treizième jour d'Eleinte
6h00


Le capitaine n'était pas réellement plus rassuré que sa passagère vis-à-vis des bruits qui provenaient des rives et qu'il n'était pas capable d'identifier mieux qu'elle. Il espérait juste que ce ne fussent pas des cratures qui puissent s'avérer dangereuse pour eux, ou au moins des créatures que l'eau effrayaient suffisamment pour les décourager de les attaquer tant qu'ils suivraient le cours tumultueux de la Rauvin.

Peu à peu, à mesure que le frêle esquif s'éloignait d'Everlund, les bruits se firent moins nombreux et le soleil commença à poindre au-dessus de la forêt d'Argent. La lumière du soleil suffit à réchauffer le coeur et le courage du marin. Toutefois, son attention fut accaparée par les manoeuvres difficiles qu'il avait à réaliser pour que sa petite barque ne verse pas dans les rapides qui pullulaient sur le cours du fleuve.

Pendant plusieurs heures, le capitaine resta muet ou presque ne parlant que pour prévenir Kipepeo des dangers inhérents à la navigation ou la rassurer quand le navire commençait à trop tanguer. Quand il reprit la parole, cela faisait plusieurs heures que la barque voguait plus lentement et que la cours de la rivière s'était beaucoup calmé.


-Ma petite, vous voyez les murs qui se profilent devant nous. Ce sera notre première halte, et certainement la dernière que je ferai en votre compagnie. C'est Lunargent, la Perle du Nord, que vous voyez courir vers nous. Le traffic sur le fleuve est contrôlé et cette barque n'est pas enregistrée comme navire de transport autorisé à faire tout le trajet en suivant la Rauvin même si Maître Aroc a prévenu les autorités compétentes de nous laisser accoster.

Quand l'Amiral eut fini de parler, une sorte de galère à fond plat surgit devant eux leur faisant signe de s'arrêter et de monter à bord de leur navire. Une échelle descendit et l'Amiral monta suivit par la jeune barde.

Un jeune demi-elfe vêtu de ciel et d'argent les dévisagea quelques secondes avant de leur demander aussi poliment que possible de bien vouloir décliner leurs noms et identités.

écrit par: Kipepeo Vendredi 09 Novembre 2007 à 08h44
La dernière partie de la nuit s'éternisait. Kipepeo maintenant tassée au fond de sa barque, le coeur faisant un bond à chaque nouveau bruit, se demanda si le temps de s'était pas arrêté au moment même où ils entreprirent ce voyage sur la Rauvin. Son imagination fébrile et débridée par la frayeur et la fatigue qu'elle engendre, créait à tout vitesse des pensées de magie noire qui les aurait emprisonné dans le temps et qui les laisserait là, pour l'éternité sur la rivière à se battre pour se frayer un passage qui ne leur serait jamais accordé. Elle pensait entrevoir dans la noirceur des eaux des points de lumières ou quelque obscure forme plus dense et noire encore, frôler leur barque : il allait les renverser et les entraîner au fond là où le soleil ne pénètre jamais, et où les algues telle des lianes allaient les emprisonner retenant leur corps sans vie, là où personne ne pourraient venir les chercher.

Le capitaine concentré sur la navigation, la tirait de temps en temps de sa torpeur peuplée de cauchemars, et sa voix ferme lui redonna le courage nécessaire. Kipepeo observa le silence afin qu'il puisse se consacrer entièrement à sa tâche : leur vie en dépendait.

L'aube se pointait enfin à l'horizon et progressivement les choses reprirent vie ressuscitant sous sa lumière rougeoyante. Malgré les rapides qui entraînaient leur barque comme un fétu de paille, Kipepeo se sentait déjà plus rassurée sous les rayons d'un soleil naissant, qu'elle saluait dans son coeur. Décidément, elle était enfant de Lumière.

Lunargent ! avait dit son compagnon, Kipepeo écarquilla les yeux essayant déjà d'apercevoir la beauté de ses édifice, telle une enfant impatiente de déballer un cadeau.


- Oh ! fit-elle déçuequel dommage que nos routes se séparent déjà. Néanmoins, je vous suis très reconnaissante Messire, je ne sais où je serais sans votre précieuse aide...

Elle fut interrompue par une galère qui leur barrait le chemin et maladroitement, Kipepeo se hissait à bord de celle-ci. Devant elle un elfe lui demanda son identité. Elle le salua poliment, comme toujours intimidé par la prestance et la beauté de leur race :

- Kipepeo Manhiliel Messire fit-elle, Halfling Pied-léger, sans domicile fixe et récemment élève de l'Assemblée sous la direction de Maître Aroc. Kipepeo lui décrocha un sourire teinté de bonne humeur, elle allait enfin bientôt poser les pieds sur la terre ferme.

écrit par: Enil Aroc Vendredi 16 Novembre 2007 à 11h24
Le demi-elfe regarda la jeune barde avec insistance et un nuance de doute dans les yeux. Non qu'il ne pensât qu'elle fut celle qu'elle disait être mais qu'elle s'annonce directement comme étant un membre de l'Assemblée. Pendant quelques secondes l'elfe hésita à lui dire que l'académie de magie de Lunargent était largement plus connue et qu'il pouvait sembler étrange dans la région de se vanter de venir de l'Assemblée mais il se tut. Après tout, il n'était pas capable de lancer le moindre sort alors il ne pouvait pas critiquer.

Il décida par contre de lui rendre son sourire et il demanda au timonier de manœuvrer la galère de telle sorte qu'elle accoste près du pont d'argent afin de déposer leurs deux passagers. Il leur dit ensuite au revoir, leur souhaitant à tout deux un bon séjour à Lunargent.

Dès qu'ils eurent accostés, l'Amiral informa la jeune barde qu'il y avait non loin de l'endroit où le bateau les avait déposés une taverne excellente où il acceptait de l'inviter avant qu'elle parte pour il ne savait où. Il en profita aussi pour, au contraire du demi-elfe, lui dire qu'il n'était pas particulièrement bien vu à Lunargent de se vanter de venir de l'Assemblée et qu'il allait falloir qu'elle devienne un peu plus discrète. Il ignorait la teneur de sa mission mais il savait qu'elle était assez dangereuse et importante pour que le nombre de personnes au courant de son existence se compte sur les doigts d'une main et que même lui fut tenu dans l'ombre.


écrit par: Kipepeo Lundi 19 Novembre 2007 à 10h59
Dès qu'elle eut parlé, Kipepeo se rendit compte qu'elle avait été fort imprudente. Après toutes ces précautions prises pour partir discrètement, voilà qu'elle débitait tout au premier inconnu qu'elle rencontrait. Son impulsivité la perdra. Elle a toujours été ainsi : combien de fois ne s'était-elle pas entendue dire de réfléchir avant de parler. Son innocence la rendait trop confiante et la beauté du demi-elfe l'avait un tantinet égarée. Elle espéra ardemment qu'il resterait discret et son sourire étonné la renforça dans cet espoir.

Elle se força au silence jusqu'à ce qu'enfin elle retrouve la terre ferme. Saluant l'elfe au passage, non sans rosir à la pensée de sa bévue elle rougit violemment sous les remarques tout à fait justifiée de l'Admiral. Baissant la tête elle marmonna :


- Je sais, je suis impardonnable... Je serais prudente à l'avenir, je le promets.

Elle osa un timide sourire et lorsque l'Admiral lui proposa de se rendre à la taverne, Kipepeo accepta avec une joie non dissimulée, qui éclairait son visage expressif. Elle mourrait de soif. Leur périple sur la Rauvin lui avait asséché la bouche.


- Oh oui, s'il vous plait. Cela serait merveilleux !

écrit par: Enil Aroc Vendredi 23 Novembre 2007 à 09h43
Treizième jour d'Eleinte
7h00


Lorsqu'il entendit Kipepeo s'excuser, l'Amiral se sentit lui aussi un peu coupable de ne pas l'avoir prévenue plus tôt et de l'inquiéter pour la suite. Il tenta donc lui aussi de sourire à la jeune barde qui le suivait sur les docks encore un peu endormis à cette heure.

-Ne vous inquiétez pas, les maîtres de l'Assemblée ne son pas dans une situation si désespérée qu'ils vous aient envoyés en plein danger sans vous faire passer quelques tests pour vous montrer quelles sont vos erreurs et comment les réparer.

Si vous aviez dit ce que vous avez dit dans une taverne d'une ville quelconque, vous auriez augmenté les risques que vous courez énormément, même dans la taverne où je vous conduis, mais les gardes de Lunargent sont des personnes triées sur le volet et il n'y a aucune indiscrétion à craindre de leur part.

L'amiral s'arrêta alors devant un bâtiment construit majoritairement en bois sur leur droite. Une porte, elle aussi en bois, était légèrement entrebâillée et, au-dessus de celle-ci, une sorte d'énorme poisson de bois pendait au bout de deux chaînes. Sur le corps de l'animal était écrit en lettre verte: A LA BALEINE DE LA LUNE.

L'Amiral fit alors un autre sourire à la barde et la fit entrer dans la taverne. La salle qui était ronde avait un plancher de bois et des tableaux représentant divers bateaux décoraient les murs. Il n'y avait presque personne et l'Amiral conduisit Kipepeo à une table située dans un coin, aux antipodes de la porte et du comptoir. L'humain fit signe à l'halfeline de s'asseoir et lui demanda ce qu'elle souhaitait boire.

écrit par: Kipepeo Lundi 26 Novembre 2007 à 16h02
Kipepeo se rassura lorsqu'elle vit que l'Admiral semblait excuser sa bévue. Elle l'écouta attentivement et pendant leur trajet pendant que son imagination sans bornes essayait de trouver un nom d'emprunt, bien qu'elle se doute que ce n'était pas fort nécessaire : elle était encore loin d'entrer dans la gloire... *Galadrielle Bellétoile ?... un peu pompeux ! Kiti Rolaquen ?... pheu risible...*

Tout en parcourant les rues de Lunargent Kipepeo observa les quelques bâtisses et les rues encore calmes. La taverne nommée A La Baleine de la Lune, l'inspira tout à coup : Jua Sombrelune se dit-elle, c'est bien ça comme nom, il y a une note de prestance et la consonnance "Sombre" pourrait inspirer un peu de respect !*

Ravie de sa trouvaille, c'était avec un heureux sourire qu'elle entra dans la taverne. Elle observa l'endroit avec sa curiosité habituelle et grimpa sur le siège désigné par son compagnon non sans avoir au préalable calé son havresac sous ses pieds pour éviter que ceux-ci pendent dans le vide. Son regard clair se posa alors sur les rares personnes présentes, chose qu'elle aimait faire et qui souvent lui inspirait des comptines ou des chansons. Elle eut aussi maintenant tout le loisir d'observer l'Admiral de plus près.

A la question de l'humain une lueur malicieuse éclaira ses yeux qui le détaillaient :


- Je sais que c'est un peu tôt pour cela, mais je me prendrais bien un peu de bière ! Je meurs de soif !

écrit par: Enil Aroc Vendredi 30 Novembre 2007 à 10h56
Treizième jour d'Eleinte
7h00


Ce qui arriva à Eltaron et Nayale était assez exceptionnel pour mériter un paragraphe entier dans les chansons des bardes qui raconteraient leurs exploits mais rares furent ceux qui l'apprirent. Ce matin-là, ils se trouvaient ensemble dans une auberge de Lunargent quand une ombre avait emplie toute la pièce dans laquelle ils prenaient leur petit déjeuner. Bien vite, il fit si sombre qu'ils ne se voyaient presque plus alors que seul deux mètres les séparaient soudain, un bruit étrange retentit et une forme non moins sombre apparut juste à côté d'eux. Il ressemblait à un homme mais était étrangement flou et son visage était entièrement dissimulé par l'ombre. Sans leur laisser le temps de réagir, il se mit à leur parler.

-Mon nom importe peu. Je sais quel est votre problème et aussi comment il est possible de le traiter afin que vous en souffriez moins, peut être même pourrai-je vous guérir. Mais j'ai besoin de vous. Votre mission est simple. Trouvez la taverne de la "Baleine de la Lune" à Lunargent. Là-bas vous attendra une halfeline qui ignore tout de vous. Vous devrez l'aider à faire ce que je lui ai demandé même si elle refuse de vous dire ce qu'est exactement sa mission. A bientôt.

Et il disparu avec l'ombre qui l'entourait. La salle réapparu et personne ne semblait avoir remarqué que leur table avait disparu dans une obscurité surnaturelle pendant quelques secondes avant de réapparaître.

Kipepeo avait commandé sa bière et, avec un sourire, l'Amiral fit de même. Pendant qu'ils attendaient que le serveur leur amène leurs consommations, deux humains s'approchèrent d'eux et s'assirent à leur table.


écrit par: Nayale Samedi 01 Décembre 2007 à 15h24
Troublée par ce qui venait de se passer pour elle et son frère, Nayale n'était pas certaine de savoir s'il était judicieux d'écouter les conseils d'un personnage lié aux ombres.
Ils étaient tout de même parti à la recherche de cette halfeline pour en savoir un peu plus...
Haussant les épaules elle se mit à chercher du regard la petite personne qu'elle remarqua finalement entrain de siroter une bière et de discuter avec un homme.


¤Après tout, nous verrons bien où nous guide Tymora...¤

Sa longue chevelure d'or ondulait avec légèreté alors qu'elle avançait d'un pas serein vers la table de l'halfeline, rendant un sourire aux personnes de l'auberge qui observaient son passage.

Alors qu'elle se retrouva au devant de la table, elle s'adressa à la petite dame.


-Bien le bonjour. Accepteriez vous que mon frère et moi-même ne nous joignons à vous?

Un grand sourire au visage, elle semblait quelque peut amusé de son entrée en matière.

¤A invitation brutale, présentation brutale...¤

-Aubergiste. Deux bières s'il vous plait.

écrit par: Kipepeo Samedi 01 Décembre 2007 à 18h28
Kipepeo, tout à son aise de boire quelque chose de frais. Elle se sentait bien avec l'Admiral et avait presque envie de chanter quelque chose... Mais il ne fallait pas oublier qu'elle était en mission ! Fallait rester sérieuse et concentrée...

C'est alors que la chose la plus improbable se produisit : une jeune femme vint vers eux et sans se présenter s'invita à sa table. Son compagnon, qu'elle avait qualifié de frère, semblait vouloir faire de même.

Muette d'étonnement son regard alla de l'Admiral aux deux personnages, aller-retour, son esprit essayant d'appréhender la nature de cet évènement : amis, ennemis, simples curieux, roublards, des marchands un peu poussifs ?

A moins qu'elle ne se fussent trompée sur sa notoriété : cette dame l'avait peut-être reconnue lorsqu'elle donnait ici et là des représentations sur les marchés ou dans les tavernes... La gloire ? Déjà ?

Son regard détailla celle qui venait de parler. Kipepeo se dit qu'elle était fort jolie et semblait plutôt gentille, même si son inconvenance l'avait poussé à quelque extravagation...

Rougissant un peu sous l'émotion Kipepeo se décida à parler avant que son compagnon puisse le faire...


- Heu... Le bonjour à vous gente Dame... B.. Bien sûr...

Après un bref silence, elle se reprit : On se connaît ?

La question était un peu stupide, mais Kipepeo cherchait en vain une réponse à sa question : Que diantre venaient-ils faire dans sa galère...

écrit par: Eltaron Erkal Dimanche 02 Décembre 2007 à 11h48
Eltaron suivait sa sœur un peu en retrait, il n’arrivait pas à se remettre vraiment des paroles qu’ils venaient d’entendre. Il n’avait pas prononcé un mot de tout le voyage. Son instinct lui dictait d’être méfiant mais son envie que le cauchemar de malchance qui était sa vie cesse, lui laissait l’espoir vain que le sombre individu est parlé de son cas et ce soit surtout montré honnête.

¤ Et si j’avais entendu seulement ce que je voulais entendre ?¤

Perdu dans à ces pensées il trébucha, manquant rentré dans sa sœur et se retrouva à genoux à quelques centimètres de la table. Il devina à quel point une fois de plus il devait être sujet de moqueries. Il regarda sa soeur et son sacrifice lui parrut une fois de plus médiocre, elle était en vie c'est tout ce qui comptait !

¤ Mais quand même y à des jours ou ça deviens insuportable!¤

Résigné, il posa ces deux mains sur le rebord de la table, offrit un sourire emplit de bonté et de tristesse aux deux êtres devant lui avant de dire de la voie douce qui était la sienne :

- Voici Nayale et je suis Eltaron Erkal, pour vous servir gente demoiselle. Nous sommes venu pour vous apporter notre aide si vous l’acceptez.

Il sourit à nouveau tandis qu’un rat sautait gaiement de son cou pour venir se blottir dans ses bras. Il salua d’un signe de tête l’homme assis prêt de la petite femme avant de se décider à prendre une chaise et à s’asseoir mal à l’aise.

¤ Si j’étais à leur place je me méfierai. On aura bien de la chance s'ils nous font confiance...¤

écrit par: Kipepeo Lundi 03 Décembre 2007 à 17h16
Heu .. Bonne rencontre Dame Nayale et Messire Erkal fit automatiquement Kipepo dès que celui-ci se soit présenté. Si je puis me le permettre, votre proposition est des plus inattendue ! Pourquoi aurions-nous besoin d'aide je vous le demande ?

Kipepeo était perplexe. Déjà au début de son aventure, l'Admiral lui est tombé dessus comme par hasard, non ! Mieux, il l'attendait ! Et si sa curiosité ne l'avait pas poussé à regarder dans ce grand sac en toile, elle ne l'aurait jamais su ! Voilà que deux jeunes humains (à la bonne figure, elle devait le reconnaître) se présentaient à elle brusquement en lui proposant leur aide. Maître Aroc aurait-il encore joué de magie, les envoyant à son secours pour sa mission ? Rien n'était moins sûr !

Se souvenant des exhortations de prudence de l'Admiral, Kipepeo se garda bien de révéler son vrai nom... en outre, comme elle savait qu'elle mentait assez mal, se mordit la langue pour s'empêcher de parler.

Elle jeta un oeil vers son compagnon, la mine un peu contrite, les joues légèrement rosie par son embarras !

écrit par: Nayale Lundi 03 Décembre 2007 à 19h01
Nayale eu un instant le visage troublé par un air triste alors qu'elle regardait son frère. Elle soupira avant de reprendre son sourire et revenir à la situation présente, légèrement amusée.

-Pour vous répondre jeune demoiselle, je ne crois pas que nous nous connaissions pour l'instant.
Il semblerai que la Dame Chance ai guidé nos pas vers une rencontre, dans une ma fois belle auberge, avec moins d'Ombres que je ne penserai mais bon...

L'air de rien, Nayale guettais les réaction de la jeune halfeline et son discret compagnon.

-De l'aide... Tout le monde peut toujours avoir besoin d'aide sur faerun. Elle est parfois réfléchie, demandée, soudaine, portée par un messager...

¤Ils doivent nous prendre pour des fous... Ils n'ont peut être pas tord remarque. Quelle idée...¤

écrit par: Kipepeo Mardi 04 Décembre 2007 à 18h57
Les propos de Nayale plongea Kipepeo dans la perplexité la plus profonde : ses paroles n'avaient aucun sens pour elle. "Une auberge avec moins d'ombres" ? Il y avait des auberges avec plus d'ombre certes, mais voilà une remarque des plus cocasse ; brièvement Kipepeo pensa que cela ferait un titre de chanson (dans le genre absurde) assez convenable... Bien que le mot Ombre lui rappelait singulièrement quelqu'un... et quelque chose qu'elle avait vu lors de son séjour à l'Assemblée...

Les yeux fixés sur les deux humains Kipepeo ne pouvaient vraiment cacher son interrogation, les différentes lueurs y passant, changeant au fil de ses pensées..

Cette offre si généreuse d'aide spontanée se trouvait que rarement dans le monde où ils vivaient. Pourtant, de l'aide "envoyé par un messager" lui semblait plus convaincant :


- Certes, Dame Nayale, une aide... hmm si généreusement proposée ne peut-être issu d'un coeur noble... Je vous propose donc de faire plus ample connaissance : je suis Jua Sombrelune, je viens tout juste d'arriver dans cette belle ville.

Kipepeo jeta un regard discret vers l'Admiral, assez fière d'avoir pu se présenter aussi facilement sous un faux nom.

- Et vous, il y a longtemps que vous êtes à Lunargent ?

écrit par: Eltaron Erkal Mardi 04 Décembre 2007 à 20h10
Eltaron toujours mal à l’aise se redressa sur sa chaise, caressa d’une main distraite son familier qui couinait joyeusement dans la direction de la jeune femme.

- Non, nous sommes venus spécialement pour vous.

Son regard se fit soudain beaucoup plus triste tandis qu’il prenait conscience qu’il était venu ici uniquement pour lui dans l’espoir vain de s’aider lui même, pas elle…Il eut soudain honte de tant d’égoïsme et décida qu’il était temps de corriger cette erreur.

- J’ignore quel est vraiment votre mission ni ces tenants et ces aboutissants mais je veux « vraiment » vous aider. On ma demandé de le faire et je le ferais. Soyez sur d’avoir une aide à vos côtés en espérant me montrer à la hauteur. A votre place je me méfierais mais vous verrez vite que vous pouvez nous faire confiance.

¤ Je vais tout de même tacher de rester prudent même si ces deux personnes et surtout cette jeune dame semble fort sympathique, je doit bien le reconnaitre ¤

Il sourit à la jolie demoiselle et un peu de gaieté prit naissance sur son visage délicat. Il se tourna vers Nayale passa un bras autour de ces épaules s’attendant à un discours encore plus singulier que le précédent !


écrit par: Nayale Mercredi 05 Décembre 2007 à 23h20
Nayale eu un sourire pour son frère, touchant sa main avec tendresse avant de se retourner vers son interlocutrice

¤Bon bah maintenant c'est sur on est obligé de s'expliquer. La soit elle nous attaque, soit elle fui, soit elle nous prend pour des fous.
Quelle folie tout de même d'entrer comme ca dans une histoire inconnue...¤

-Bon, bah pour être plus clair. Vous connaitriez pas un homme qui manipule les ombres par hasard ?
Et bien, en fait, il nous a demandé de vous aider... Comme on est sympa , on accepte.

Rigolant comme pour mieux faire passer le message, Nayale observait les réactions étant aux aguets.
Son air changeant tout à coup, la tristesse mêlée d'un soupçon d'espoir dans les yeux regardant son frère avant de revenir à la halfeline


-Et ... vous aider pourrais nous aider également, pour ne rien vous cacher. mais ce n'est pas l'important actuellement...
Comme présenté, je Suis Nayale Erkal, et mon frère Eltaron et moi sommes versés naturellement dans les Arts Magiques et voyageons de part Faerun aidant parfois, cherchant des réponses souvent, et toujours heureux de rencontrer de nouvelles tête amicales

écrit par: Kipepeo Vendredi 07 Décembre 2007 à 09h31
Pour se donner contenance, Kipepeo prit sa chope de bière et but une petite gorgée : deux paires d'yeux étaient fixés sur elle.

Un homme qui manipule les ombres : ce ne pouvait qu'être Maître Enil Aroc, bien que... il pouvait y en avoir d'autres plus sombres et versé dans les chemins obscurs.
Elle devait se méfier, pourtant elle avait envie de faire confiance à ces deux jeunes humains qui semblaient désireux de l'aider, du moins faire un bout de chemin avec elle.

Ses pieds quittèrent le sac sur lequel elle s'était appuyée et balançèrent d'avant en en arrière, signe que Kipepeo réfléchissait; elle triturait aussi une mèche sur l'épaule tout en jaugeant du regard les deux êtres versés dans l'art de la magie. Mais sa décision était prise déjà, le regard triste Eltaron l'attirait et ses traits fins étaient emprunt d'une mélancolie qui ne pouvait être mauvaise : un coeur de pierre est dur et froid ! Sa soeur semblait fort attachée à lui et ce sentiment d'affection trahissait quelque part un coeur généreux...

Elle prit une profonde inspiration : le chemin serait risqué de toute façon alors autant en prendre dès le commencement :


- Vous allez sans doute me croire bien naïve (*et je le suis pensa-t-elle goguenarde) mais il me serait agréable d'avoir de la compagnie sur le long chemin. Au moins serai-je moins seule et pourrai-je bénéficier d'une certaine protection grâce à votre Art... Les routes peuvent receler des dangers sans pareils... Aussi, j'accepte avec joie votre proposition d'aide...

Kipepeo se tut un instant, consciente de ce qu'elle venait de faire, puis elle eut un sourire franc et pleine de gaieté halfeline ; les yeux pétillants de malice, bravant les limites de la prudence, en levant son verre elle lança :

- Trinquons à notre long voyage alors, en espérant un retour rapide et sans encombres à cette même table !

écrit par: Enil Aroc Vendredi 07 Décembre 2007 à 10h37
Treizième jour d'Eleinte
7h00


Pendant tout le temps où Eltaron et Nayale se présentèrent, l'Amiral resta muet et les observa. Au début, son regard n'était pas véritablement accueillant et même suspicieux mais plus ils parlaient, plus le visage de l'Amiral se détendit et il finit même par sourire. Lorsque Kipepeo eu finalement décidé de leur faire confiance, l'Amiral prit enfin la parole pour donner son avis:

-Maître Aroc m'avait dit qu'il essaierait de vous trouver des compagnons de confiance pour votre "voyage". Alors, comme vous semblez être entre de bonnes mains, je vais pouvoir vous laisser et retourner à mes occupations habituelles. Faites bonne route, mademoiselle ,il eu alors un léger temps d'hésitation puis reprit comme si de rien était, Jua, et revenez nous vite.

Sur ces mots d'adieu, l'Amiral recula sa chaise et sortit de la taverne laissant la barde et les deux ensorceleurs seuls. Sa mission était terminée et il espérait revoir bientôt la jeune halfeline qu'il avait trouvé particulièrement aimable et qu'il aurait bien aimé présenté à sa famille. Mais il ne recroisa jamais la route des trois aventuriers dépêchés par l'Assemblée vers des terres qu'ils ne connaissaient pas.

Lorsque le vieil homme eu quitté la taverne de "la baleine de la lune", d'autres marins entrèrent et allèrent s'asseoir près du comptoir en commençant à raconter à leurs collègues les mésaventures qu'ils avaient connus pendant la nuit pendant qu'ils chargeaient de lourdes caisses dasn les barges à fond plat qui descendaient la Rauvin vers la Côte des Epées. Si Jua, Eltaron et Nayale voulaient partir avant que la salle ne soit devenu complêtement bondée, il allait leur falloir se dépêcher de quitter les lieux.

écrit par: Kipepeo Vendredi 07 Décembre 2007 à 12h53
Kipepeo leva la tête vers l'Admiral qui, resté silencieux depuis que Nayale et Elarton étaient rentrés semblait soudainement prendre la parole. Ravie d'entendre que celui-ci s'accordait à penser comme elle, elle lui fit un chaleureux sourire, vite effacé par l'annonce de son départ.
Elle fut peiné de le voir partir et elle se souviendrait longtemps de leur périple sur les eaux noires de la Rauvin.
Dans ses yeux une lueur de regret mêlée de respect amical salua le départ de ce brave homme :


- Que Brandobaris t'accompagne sur ton chemin Admiral murmura-t-elle en le regardant partir.

Elle pencha la tête légèrement considérant ses nouveaux compagnons. Kipepeo se demandait si c'était judicieux de révéler son vrai nom. Après tout peut-être pas ! Si d'aventure l'un d'eux était prisonnier, il ne pourrait que révéler un nom inconnu de tous et sa vraie identité serait préservée. Légèrement contrite de devoir continuer à leur mentir, elle se sentit néanmoins mieux... Cela les sauvera peut-être un jour prochain.

Des marins bruyants interrompirent le fil de sa pensée et curieusement elle les regarda, écoutant d'une oreille distraite leurs propos...
*Il faut partir pensa-t-elle j'ai assez traîné dans le coin...

Levant les yeux vers ses deux nouveaux compagnons elle leur proposa avec un nouvel enthousiasme optimiste typiquement halfelin de se mettre en route.

écrit par: Eltaron Erkal Vendredi 07 Décembre 2007 à 23h38
Eltaron salua d’un signe de tête l’énigmatique individu qui avait prit congés avant de se retourner et de sourire à nouveau au deux jeune femmes. Il fini rapidement sa choppe et se leva quand il comprit qu’il était temps de partir, pour encourager tout le monde à faire immédiatemment de même. De plus l n’y pouvait rien mais plus il y avait de monde plus il avait la poisse…

¤ Ne les regardent pas, ne les regardent pas ! ¤

Dans un bruissement de tissus, Eltaron lissa sa toge d’un blanc immaculé, caressa son familier brièvement qui sauta aussitôt dans son cou et le jeune ensorceleur se dirigea vers la sortie en fixant le sol avec une joie nouvelle, né de l’enthousiasme de la jeune damoiselle.

- Quelle est notre destination Dame Jua ? demanda t’il en se retournant vers elle, d’une voix suffisamment faible pour être sur qu’à part elle et Nayale, personne ne l’entende.

Sa curiosité était grande mais quelque chose lui disait qu’il aurait les informations au compte gouttes. Et elle devait avoir de très bonne raisons, tout cela lui inspirait une certaine appréhension, et il fut heureux d’être là pour aider le petit bout de femme dans sa mystérieuse mission, espérant être à la hauteur. Mais un regard vers sa courageuse et téméraire sœur le ramenèrent à la raison. Si lui ne l’était pas, elle le serait ! La petite femme était entre de bonnes mains comme l’avait dit l'homme qui l'accompagnait.

écrit par: Nayale Dimanche 09 Décembre 2007 à 22h57
Nayale se retourna vers l'homme silencieux depuis leur arrivée et qui n'avait parlé que pour prendre congé.
¤Décidément ils ne sont pas bavard dans le coin...¤

Voyant que l'heure du départ arrivait, Nayale fini rapidement sa choppe en laissant quelques pièces sur la table.
Suivant son frère et la jeune Jua vers la sortie, elle tendit le bras une fois arrivée à l'extérieur et un corbeau d'un noir profond vint à sa rencontre.


-Alors Pikpik? La chasse a été bonne ? Il est temps de repartir...
Mais.. Eltaron a raison. où allons nous donc maintenant cher Dame Jua?


Souriant et jouant avec son jeune corbeau, Nayale semblait ne pas affectée par l'ignorance de sa destination.

-Que Tymora nous accorde une journée heuruese et remplie de Chance..

écrit par: Kipepeo Mardi 11 Décembre 2007 à 10h11
Kipepeo sauta en bas de sa chaise et se baissa afin de ramasser son équipment sur son épaule. Elle réajusta sa cape, et l'époussetta distraitement à l'aide de ses deux mains, tapotant ici et là pour en dégager la poussière.

*Partir oui, pensa-t-elle, mais par où ? Elle avait omis de demander à l'admiral quel serait son conseil. En tant que marin avisé, il aurait pu lui donner des indications plus précises. Elle soupira. Elle n'était peut-être pas vraiment la personne qu'il fallait pour cette mission. Pourtant, Maître Aroc ne lui aurait pas demandé si il pensait qu'elle n'en serait pas capable.
Dégageant avec agacement son front de ses long cheveux blonds, elle leva la tête vers ses deux nouveau compagnons:


- Je dois me rendre à Bérégost. D'ici, je ne vois pas trop comment faire, car je ne connais pas bien la région. Je pense avoir vu sur une carte qu'il y a une route qui longe les Côtes des Epées et qui descends sur Bérégost. Il faudrait un moyen pour s'y rendre...

Tout en parlant, Kipepeo se rendit compte qu'elle n'avait au fait aucune idée de comment y aller. Elle leva ses yeux vers ses deux nouveaux compagnons une lueur d'espoir éclairant son regard tourmenté :
- Peut-être pourriez-vous m'éclairer ?

écrit par: Nayale Jeudi 13 Décembre 2007 à 20h15
Se retournant, pensive, vers l'halfeline, regardant a droite, à gauche...

-Bérégost... bérégost...hum si je me souviens bien... Jamais allé en fait, aucune idée de la direction. Mais la côte des épées c'est le long de la mer, donc vers l'ouest normalement... peut être devrions nous trouver une carte de la région, ou demander quelle route prendre à un marchand.

-Eltaron? tu ne saurait pas toi ou c'est Bérégost?

¤Ca commence bien si on ne sait pas où l'on va... Et on ne prouve pas notre utilité pour l instant.. mais bon, on ne s'es pas présenté comme des guides après tout donc elle ne devrais pas nous en tenir rigueur¤

écrit par: Eltaron Erkal Vendredi 14 Décembre 2007 à 00h48
Eltaron posa une main sur son menton, pensif...
Il avait beau y reflechir cette endroit lui était inconnu, pourtant il avait vu du pays et des multitudes de lieu.


¤ Pourvu qu'entre sa mission et ma malédiction ça ne devienne pas l'enfer...Quel nouvelle catastrophe va il encore se produire ?¤

Il posa machinalement la main sur son symbole de Tymora qui pendait sur sa toge.

- Non ça ne me dit rien non plus. Mais effectivement trouver une carte bien detaillé pourait être un bon début ou peut être essayer de trouver un guide ? Si nous ne lui expliquons rien et restons evasif sur nos réponse cela ne poserais peut être pas de problème ? Seul, rassurez vous ma dame, dit il en souriant, nous trouverons mais ce sera sans doute un peu plus long...

Ne connaissans pas les tenants et les aboutissants de la mission de dame Jua il ignorait si son idée était stupide ou non, mais il n'avait que celle là a proposer. En plus ils avaient toujours parcouru le monde sans reel but fixe c'était une grande première ! Il tendit la main pour caresser Pikpik qui venait de se poser sur le bras de soeur en guise de salut avant de se tourner vers la petite femme d'un air interogatif.

écrit par: Enil Aroc Vendredi 14 Décembre 2007 à 11h25
Le voyage semblait commencer pour le mieux. Avant même d'avoir quitté Lunargent, qu'on pouvait considérer come leur véritable point de départ, il ne savaient pas comment se rendre vers leur but. Comme personne n'avait véritablement idée du chemin qu'il allait leur falloir emprunter, ils décidèrent d'essayer de trouver une carte de la région ou un guide compétent. Comme personne ne connaissait vraiment mieux Lunargent que Bérégost, il demandèrent à un passant, sans doute un marin, où ils pouvaient trouver une personne qui puisse leur vendre une carte ou les guider jusqu'à Beregost. Le marin qui, de ses propres dires, n'avait jamais voyagé plus loin que Yartar, une autre ville dont aucun des trois n'était véritablement capable de donner la position géographique, leur dit qu'il ne voyait que peu d'endroits où ils pourraient trouver ce genre d'informations: l'un des temples de la ville ou, mieux encore, Une Poignée d'Etoiles, une boutique qui se spécialisait dans la vente de toutes sortes de cartes et où il devrait être facile de trouver un guide.

Le petit groupe suivit donc les indications du brave marin et se retrouva devant un magasin tassé au fond d'une petite ruelle et dont le toit était une sorte de dôme étarnge. A l'intérieur, ils purent comprendre un peu mieux la raison de cette forme. La pièce était peu éclairée sinon par de nombreuses étoiles d'argent au plafond qui représentaient exactement le ciel nocturne au-dessus de Lunargent à cette période. Dans des coins, des petits groupes étaient assis autour de tables en train de discuter calmement. En passant non loin d'un de ces groupes, les trois aventuriers perdus entendirent presque en entier le récit du combat d'un vieil homme auquel il manquait au moins une jambe face à un dragon noir vivant dans les Lnades Eternelles proches.

Soudain, comme par surprise, un elfe apparut devant eux. Il portait une sorte de toge noire constellée d'étoiles d'argent et d'une lune au niveau de son coeur. Dans la pénombre ambiante, ils ne parvenaient pas bien à distinguer ses traits mais il smeblait être plutôt souriant:


-Que puis-je faire pour votre service?

écrit par: Nayale Samedi 15 Décembre 2007 à 16h47
Nayale trouvais étrange le bâtiment vers lequel ils se dirigeaient tous, mais qu'importe si les résultats étaient la..
Une fois à l'intérieur, elle ne put cacher son étonnement en voyant la disposition intérieur et le dôme étoilé de l'intérieur.
Ecoutant d'une oreille distraite les conversations, elle ne pu réprimer un frisson à l'idée d'un dragon dans la région


¤Il faudra se souvenir d'éviter ses landes, avec notre chance, nous tomberions sur le dragon à coup sur et Eltaron serait croqué avant de s'en rendre compte.¤

Perdue dans ses réflexions, Nayale Sursauta à l'apparition de l'elfe, elle prit quelques instant pour l'observer, puis voyant que ses compagnons ne semblaient pas désireux d'engager la conversation se lança

-Bonjour à vous, nous avons entendu dire qu'ici nous pourrions avoir information et aide pour mieux voyager... Carte et peut être guide, selon le prix. Sommes nous à la bonne adresse ?

¤Le prix... espérons que dame Jua aurait de meilleures finances qu'Eltaron et moi, sinon point d'aide pour ce voyage¤

écrit par: Kipepeo Dimanche 16 Décembre 2007 à 10h07
Kipepeo déambulait avec intérêt dans les rues de Lunargent, regardant avec sa curiosité toute halfeline les décors qu'offraient la ville. Lorsqu'elle entendit le nom de la boutique, elle eut un heureux sourire : *"Une poignée d'étoile" cela ne peux qu'être un endroit merveilleux !* pensa-t-elle ravie.

L'intérieur de l'échoppe ne fit que confirmer les soupçons de Kipepeo. Sa bouche s'arrondit en un "Oh" lorsqu'elle leva la tête vers le dôme étoilé. Ses souvenirs d'enfants inondèrent son coeur et elle se souvient, couchée dans l'herbe essayer de les compter ou bien suivre les dessins compliqués qu'ils formaient dans le ciel. Puis, sentant que bientôt elle allait s'endormir, elle s'en choisit une, d'étoile et projetta vers elle tout ses désirs secrets et ses rêves les plus fous.

Elle sursauta à l'apparition de l'elfe et ses yeux brillèrent d'admiration voyant son costume sombre : un réflexe d'artiste ! Ce costume serait du plus bel effet lors d'une représentation.

Kipepeo laissa Nayla et l'elfe un moment, distraite par le vieil homme et son récit des Landes Eternelles... Puis elle observa attentivement les différents groupes assis aux tables avant de reporter son attention sur un éventuel achat :


- Une carte pour le moment suffirait peut-être pour le moment, Nayale fit-elle, réalisant tout à coup que celle ci avait parlé d'un guide... Elle n'avait pas tant d'or que cela, n'ayant pas eu l'occasion d'une prestation depuis son entrée à la guilde.

écrit par: Eltaron Erkal Mardi 18 Décembre 2007 à 00h39
Eltaron suivait tout le monde, marchant un peu en retrait de ces compagnes totalement fasciné par les étoiles au dessus qui lui qui lui rappelais son enfance, ou il les observait souvent, y ayant toujours vu un symbole d'espoir.
Souriant bêtement en observant les lieux son attention se porta soudain sur un groupe d'aventurier. En entendant leurs paroles il ne put réprimer un frisson mais se sentiment céda vite la place à un bref rire cristallin quand un déclic ce fit dans sa tête.


¤ Si ce que j'en sait est vrai, un "dragon" n’aurait fait qu’une bouché d’un vieillard ! ¤

Activant le pas pour rattraper ces deux compagnons il observa d’un sourire la toge de l’homme qui venait de les aborder. Il la trouvait fort belle même si les extravagances vestimentaires de cet individu n’étaient pas de son gout personnel.
Silencieux, laissant les deux jeunes femmes entamer le dialogue avec lui, il prit finalement la parole.


- Notre amie à raison, prenons une simple carte, je pense que nous trouverons de quoi nous débrouiller comme des grands ! dit en souriant gentiment à l’attention du commerçant. Il posa une main sur l’épaule de Dame Jua en lui offrant un de ces clins d’oeil dont il avait le secret. Que ce soit faute de moyen ou par prudence il lui faisait confiance sur ce choix. Après tout c’étaient elle qui connaissait la mission et elle seule, mais sa curiosité était grande.

¤ Tout fini toujours pas se savoir, patience Eltaron, patience…¤

écrit par: Enil Aroc Dimanche 23 Décembre 2007 à 09h20
L'elfe sembla réfléchir pendant quelques secondes. Peut être cherchait-il quelque chose dans sa mémoire mais il finit par répondre du même ton calme et précis.

-Que vous souhaitiez une carte ou un guide, vous êtes au bon endroit. Mais je pense qu'il va falloir vous montrer un peu plus précis dans la région que votre carte devra décrire et dans sa précision. Nous faisons des cartes de Lunargent avec les meilleures échoppes indiquées comme des cartes de l'ensemble des Marches d'Argent ou d'autres régions comme le désert de l'Anauroch ou les souterrains qui se trouvent sous nos pieds et grouillent d'ennemis. Evidemment, ces cartes sont relativement moins précises étant donné qu'il est plutôt risqué de se rendre en Outreterre, de s'asseoir et de dessiner tranquillement mais je peux vous jurer que les cartes sont d'excellente facture.

Il se tut pendant quelques instants semblant réfléchir à ce qu'il aurait pu oublier de préciser et qui aurait pu avoir une quelconque importance. Après une inspiration soudaine, il reprit.

-Si vous devez allez plus loin, il vous faudra sans doute prendre plusieurs cartes en essayant qu'elles soient plus ou moins jointives. Ah, et au fait, le prix unitaire d'une carte est de 40 pièces d'or. Alors que choisissez-vous?

écrit par: Nayale Dimanche 23 Décembre 2007 à 21h56
Nayale était pensive écoutant l'elfe qui citait ses articles. Elle eu un air triste et nostalgique alors qu'elle entendant parler des déserts de l'Anauroch avant de reprendre ses esprits et d'écouter le reste de l'explication du "vendeur"

-Hum, en effet, vous semblez à la hauteur de la réputation que l'on a entendu à votre sujet. Les marches d'argent... et ensuite la côte des épées je crois bien ... deux cartes... pour aller à Beregost, c'est bien ça?

se tournant vers ses compagnons pour confirmation, avant de revenir à l'elfe tout à coup.

-QUARANTE PIÈCES D'OR? .. heu, pardon.. je voyais pas ça si cher pour une carte.. mais ça doit être complexe à faire c'est certain...

¤Il nous faut une carte, déjà qu'on pourrais avoir la Malchance de se perdre avec.. je n'ose imaginer sans...¤

-Un guide quant à lui c'est plus cher je suppose? et pas forcément possible pour un voyage si lointain, ou alors très chèrement payé

¤Un guide... non, c'est cher, et ça pose des question et observe tout. Je ne sait pas si la mission est secrète ou sensible mais autant éviter si possible.¤

se tournant une nouvelle fois vers son frère et la jeune halfeline, Nayale lança un regard interrogateur, désirant leur avis sur le sujet.

-Qu'en pense tu Eltaron ? Et vous Dame Jua? après tout, c'est plus à vous de prendre cette décision peut-être...

écrit par: Eltaron Erkal Mardi 25 Décembre 2007 à 17h11
Eltaron se gratta le menton quelques secondes écoutant la description très précise du vendeur.Il haussa un sourcil à l'annonce du tarif unitaire et n'osait même pas penser au prix d'un guide pour se rendre aussi loin. En plus il n'aimais pas voyager en groupe, il causait bien trop de problème involontaire. Le jeune ensorceleur jetait des coups d'œil réguliers à leur petite compagne considérant lui aussi que la décision lui revenait comme venait si bien de le dire sa sœur. Elle seul savais ce qu'il fallait faire, eux ne savais absolument rien et ce n'était pas pour le rassurer

- Ayant l'habitude de voyager Nayale, je dirai que l'on peut se passer d'un guide non ? Mais j'ai un léger doute qu'en aux cartes. Il nous en faudrait peut être une au moins pour les endroits difficile...Qu'en pensez ma dame ?demanda il en se tournant vers l'halfelin tout en gratouillant la tête de son rat qui ne prêtait aucune attention à l'affaire et somnolait tranquillement.

¤Je n'aimerais pas être à sa place la pauvre à l'air perdu et prendre toutes les décisions n'est jamais facile. Bah, je trouverai un moyen de la détendre et de la faire rire, en espérant que ce ne soit pas à mes dépens...Il faudra que j'en touche deux mots à Nayale ! ¤

écrit par: Kipepeo Jeudi 27 Décembre 2007 à 11h06
Kipepeo regarda l'elfe longuement : *Diantre, pensa-t-elle, ces quarantes pièces d'or je ne les ai pas !
Elle se fustigeait intérieurement. Quelle arrogance de penser qu'elle pourrait s'acquérir une chose qui avait autant de valeur. Ses pensées se perdirent dans les souvenirs vécus à l'Assemblée. Maître Aroc lui avait donné un petit paquet qu'elle ne s'était pas donné la peine d'ouvrir. Pourtant, elle n'osa pas l'ouvrir tous ne sachant pas ce qu'il contenait. Elle se maudissait intérieurement. Quelle idiote !

Ses pensées s'entremêlaient. Elle se força à réfléchir posément. Une représentation de barde ne pouvait pas lui apporter grand chose non plus ! Bien que ce serait toujours cela en plus. Elle ne pensais pas que voyager sans guide ou sans carte soit des plus judicieux. Des soutterrains qui grouillent d'ennemis avait-il dit le commerçant. Si d'aventure ils seraient obligés d'en emprunter ne fusse que quelques mètres, cela pouvait s'avérer particulièrement mortel !

Kipepeo regardait ses pieds comme si l'un d'eux allait surgir à tout moment d'une fente du plancher...

Elle leva les yeux à la question de son compagnon :


- Je pense en effet que de voyager sans carte serait ardu voire dangereux. Se perdre dans des endroits comme les Landes Eternelles... Elle fit un petit geste discret vers l'homme qui racontait ses mésaventures... Par contre continua-t-elle, ayant rejoint la route qui descend la côte, nous auront moins de chances de nous perdre. Moi je peux mettre 10 pièces d'or au plus... Peut-être plus...

Kipepeo repensa à ce petit paquet de Maître Aroc. Elle prit soudainement une décision, et se baissant elle ouvrit son sac pour l'y retrouver. Tenant le paquet caché par sa cape, elle l'ouvrit.

écrit par: Nayale Vendredi 28 Décembre 2007 à 20h35
Nayale observait ses compagnons tout en écoutant leurs diverses argumentations. Se penchant vers sa bourse, elle eu une hésitation avant de se retourner vers dame Jua.

-Bien, je complèterai ce qu'il faut pour la carte...
Eltaron, ça sera à toi de payer la prochaine fois, je suis à sec maintenant.

un sourire complice envers son frère alors qu'elle finissait sa phrase, puis nayale se retourna vers l'elfe qui devait trouver ce groupe assez peu préparé aux voyages

-Cher ami, je pense que nous aurons donc besoin d'une carte des Marches d'Argent, nous vers pour la suite une fois un peu avancé vers la côte des épées...

¤Se voyage commence mal pour nos finances, j'espère que cela en vaudra vraiment le coup.¤

retournant la tête un instant pour observer la jeune halfeline qui les avait acceptés dans cette aventure. Incertaine de ses qualités, bien que sa sympathie soit déjà bien assurée.
Nayale pu remarquer un instant que Dame Jua semblait rechercher quelque chose dans ses affaires, mais qu'importe. ce n'était pas important en soi.

Attrapant une petite poignée de graines dans sa poche, Nayale en fit profiter PikPik en souriant.


écrit par: Eltaron Erkal Jeudi 03 Janvier 2008 à 16h47
Eltaron fit la moue en soupesant sa bourse en cuir noir brodé qui était trop légère, il fallait bien le reconnaitre. Il répondit par un sourire radieux à ce que venait de lui dire sa sœur dévoilant ces dents blanches parfaites. Il faudrait qu'ils trouvent un travail après tout ça pour se renflouer un peu.

- Bien sur ma grande pas de problème !

¤ J'espère qu'on n'aura pas de gros achats à faire par la suite parce que sinon on risque d'entrer en disette financière très vite...¤

Il laissa Nayale gérer la conversation avec le marchant se demandant ce que la petite femme pouvait bien chercher dans ces affaires. Eltaron était un jeune homme curieux, ce qui lui avait déjà valut quelques problèmes. Il se repris pour ne pas paraitre impoli et il tourna ces beaux yeux bleu vert sa sœur. Il avait hâte de partir et de découvrir tout les mystères qui entourait le voyage qui s'annonçait.
Il caressa le poil hirsute de son bon vieux compagnons totalement apathique, en souriant à tout le monde savourant l'absence de catastrophe pour le moment. Il espérait que cela continu le plus longtemps possible. Eltaron se tourna à nouveau vers le groupe d'aventuriers pour connaitre la suite de l'aventure du malheureux qui avait croisé la route d'un dragon. Pour une fois que ce n'était pas à lui qu'une catastrophe arrivait il en était presque content.

écrit par: Enil Aroc Vendredi 11 Janvier 2008 à 08h50
L'elfe prit dans sa main les dix pièces d'or que lui tendait Dame Jua et les trois pièces de platine de Nayale. D'un seul coup, le niveau de leurs finances venait de dégringoler énormément. L'elfe invita d'un signe de la main les trois compagnons à le suivre mais seule Nayale alla en sa compagnie jusqu'au comptoir derrière lequel étaient enroulés des dizaines de parchemins dans des compartiments comportant le nom de la région décrite.

Pendant ce temps, Kipepeo détachait la fine cordelette du paquet que lui avait donné le maître des ensorceleurs. Maintenant qu'elle le regardait, le paquet était vaguement rectangulaire, presque même cubique et devait bien faire une dizaine de centimètres dans tous les sens. La ficelle retirée, la jeune barde écarta le tissu et se retrouva avec une petite pile de gâteaux secs, ou en tout cas quelque chose qui y ressemblait beaucoup. Aucun message ne les accompagnait pour expliquer pourquoi le dragon d'ombre avait estimé si important de les lui donner.

Nayale revint à cet instant, un parchemin d'une trentaine de centimètre de long enroulé dans un étui de bois dans la main. Avant de lui tendre l'étui, l'elfe avait déroulé une première fois la carte pour montrer à la nomade du désert qu'il n'avait nullement exagéré les prix. Le support de la carte était dans un parchemin quine semblait pas particulièrement épais mais dont le vendeur lui dit qu'il avait été prévu pour résister à toutes les épreuves qu'ils pourraient rencontrer. Il était indéchirable, ignifugé, ne craignait pas l'eau, ni l'acide ou même le passage du temps. La carte avait même reçu un enchantement supplémentaire qui faisait qu'elle pouvait se mettre à luire si son porteur le souhaitait.

Puis l'elfe avait quitté Nayale pour se diriger vers un autre client, prenant malgré tout le temps de lui donner un dernier conseil:


-Evitez les Landes tant que faire se pourra. Elles sont particulièrement agitées et dangereuses en ce moment.

écrit par: Kipepeo Lundi 14 Janvier 2008 à 15h43
Kipepeo avait ouvert son paquet avec une certaine fébrilité et une vague apréhension de ce qu'elle allait y découvrir. Elle constata avec étonnement que c'était une pile de gâteaux. Son esprit se bloqua un instant sur cette découverte, puis sa curiosité lui fit humer ces étranges présents. Finalement elle sourit, se moquant un peu d'elle-même. Que pensait-elle trouver dans ce paquet ? Un miracle qui répondrait à la première nécessité présentée ?
Se concentrant sur l'odeur et sur la couleur, elle espéra néanmoins déceler quelqu'indice sur la composition des gâteaux. Puis après les avoir contemplé quelque temps, referma la boîte soigneusement et le remit dans son sac.

Elle se releva et son sourire s'élargit en un élan de gratitude pour la générosité de ses compagnons. Elle se sentait redevable pour ce geste de bonté et en même temps elle venait d'avoir la confirmation qu'ils avaient vraiment été contacté pour aider Kipepeo dans sa mission. Cela tenait lieu d'une confirmation.

Cette carte leur serait de grand secours dans leur pérégrination ! Kipepeo se sentait déjà plus rassurée.


- Un grand merci à tous les deux fit-elle les yeux illuminés de joie toute simple, nous voilà paré pour prendre la route, à moins que vous ayez d'autres besoins ? Devons-nous visiter quelques échoppes ?

écrit par: Nayale Mercredi 16 Janvier 2008 à 17h48
Nayale rangea la précieuse carte sous sa chemise et se retourna vers ses compagnons.

-Et bien, je crois que nous avons tout... peut être des provisions d'avance au cas où... Sinon, je pense que nous pouvont partir.
L'elfe m'a confirmé de ne pas passer par les Landes et je suis assez d'accord.

Nayale sourit à dame Jua qui la regardais comme peu de gens les regardaient , elle et son frère.

¤Nous voila repartis... et pour une fois c'est volontairement que nous quittons une ville, ça change. Espérons que le voyage nous sera favorable.¤

Serrant son symbole de Tymora un instant, Nayale marmonna une prière avant de se diriger vers la sortie

-Allons y, nous allons avoir une longue route encore il me semble bien...

écrit par: Eltaron Erkal Vendredi 18 Janvier 2008 à 20h10
Eltaron fut heureux de voir le visage de la petite femme s'éclairer quelques instants et il s'approcha pour tapoter l'épaule de Dame Jua lui offrant un sourire bon et sincère.
Il réfléchit quelques instants à ce qu'il possédaient lui et Naylale et au potentiel besoins d'achat de dernière minutes mais rien ne lui vint, et surtout cette quête qui restait toujours un mystère nécessitait-elle un certaine rapidité ?
Quoiqu'il en soit la curiosité d'Eltaron lui donnait l'envie d'allé plus avant dans cette histoire. Il se retourna vers la sortie joyeuseument et lança à la volée
:

- Allons y mes chères compagnes, un long chemin nous attend j'en suis sur et j'sais pas pour vous mais j'ai hâte de voyager en votre charmante compagnie.

¤ Très charmante même...¤

Il observa la jeune femme au mystérieux paquet avec un intérêt qui allait au delà du toute cette affaires et il s'autorisa une bref prise de connaissance de la jeune femme bien au delà de son visage. Culpabilisant de ce manque de respect flagrant il détourna vite les yeux, espérant qu'elle n'est pas remarquer le rose de ces joues ni son intérêt certains. Malheureusement en ce qui concernait sa sœur il était évident qu'il ne pouvait pas la tromper. Aussi le jeune homme disparu par la porte d'entrée en sifflotant.

écrit par: Enil Aroc Dimanche 20 Janvier 2008 à 15h17
Treizième jour d'Eleinte
8h30


Maintenant qu'ils avaient fait leurs emplettes, Dame Jua et ses compagnons étaient fin prêts à partir pour Bérégost. Ni Nayale, ni Eltaron ne pensaient avoir encore d'autres objets à acheter, le petit groupe se dirigea donc vers la seule route qu'il leur restait maintenant qu'ils avaient décidés d'éviter les dangers des Landes d'Argent même si cela signifiait un détour de presque une dizaine. Au moins, s'ils parvenaient à marcher assez vite, ils pourraient trouver où dormir et manger chaque soir.

La route partait vers le nord, sortant de Lunargent par la Porte du Chasseur. D'après la carte qu'ils venaient d'acheter, leur prochain arrêt serai le fort de Garderauvin situé à environ 25 kilomètres. Il leur fallait parcourir toute cette distance avant que la nuit ne tombe tout en se ménageant un court temps de repos pour avaler un repas. Il fallait donc partir au plus vite.

Cependant, s'il faisait plutôt beau quand ils étaient entrés dans le magasin, le temps avait commencé à se gâter dès avant leur départ et à peine avait-il passés les murs de Lunargent qu'une fine bruine commença à tomber des cieux qui s'amplifia légèrement avec le temps. Cette pluie ne les empêchait pas vraiment de voir la route pavée qui serpentait sous leurs pieds mais très vite, ils furent trempés. Deux éclaircies ponctuèrent cette matinée de marche mais la pluie avait recommencée à tomber quand, aux alentours de midi, ils décidèrent, déjà un peu fatigués, qu'ils allaient s'arrêter pour manger dans le petit abri de pierre qui se dressait au bord de la route.

La pièce ne devait pas faire plus de cinq mètres de diamètre et un banc de bois faisait le tour. Une sorte de grosse pierre se dressait au centre en partie creuse et pleine de cendres et de morceaux de bois encore entiers et secs.


écrit par: Kipepeo Vendredi 25 Janvier 2008 à 10h14
Kipepeo empruntant la route vers le nord se sentait de plus en plus à l'aise avec ses deux compagnons. Malgré un certain silence qui règnait entre eux, il y avait maintenant une complicité, initié par le chemin qu'il prenaient ensemble. Un chemin incertain, inquiétant même et elle se félicitait d'avoir accepté leur compagnie.

La bruine ne cessait de tomber, et très vite la cape trempée de Kipepeo s'alourdissait de toute cette eau tombée du ciel rajoutant quelques kilos à porter. Malgré sa capuche, Kipepeo avait les cheveux qui frisottaient désagréablement et s'échappaient de leur abri pour se coller au visage ; cela l'ennuyait profondément. Une fois de plus elle se demanda si elle allait pas les couper ces satanés cheveux longs. Sur son nez une goutte s'était formé et tremblotait dangereusement ameneant un chatouillement assez désagréable. Elle éternua.


- C'est bien dommage ce temps fit-elle à l'adresse de ses compagnons et bien fatigant aussi ! Quelle guigne ! Malgré ses remarques, l'halfeline avait le sourire malicieux et les yeux pétillants de bonne humeur. Sa nature de barde reprenant le dessus, elle décida de chantonner un peu malgré l'humidité afin d'offir à ses amis d'infortune ou de fortune, selon l'angle duquel on voyait les choses, une petite chanson qui, elle l'espérait du moins, leur donnerait un peu de joie malgré le temps maussade.

Une pluie fine arrose mes pensées
Et crée cette chanson émerveillée.
La pluie douce murmure et fait briller;
Toute la terre, de son eau est lavée.
La pluie cadeau sacré des fermiers
Chuchote dans les arbres dressés
Et arrose la terre qui avait soif.

La mer crépite sous la pluie
Le ciel gris tombe en s'endormant
Vers la mer grise qui s'ennuie.
La pluie tambourine sur notre équipment
Et nous rapelle qu'il est temps
De nous arrêter pour... MANGER !

Kipepeo éclata de rire. En effet, son insatiable appétit lui tournait l'estomac. Leur marche rendue pénible elle avait maintenant cette envie de chaleur dans l'estomac, chaleur qui ne pouvait provenir que d'une restauration, aussi rapide soit elle.

Lorsqu'elle entrevit cet abri tombé du ciel, elle s'arrêta net et leva sa tête vers ses compagnons. Ses yeux brillaient d'espoir et d'interrogation muette : allaient-ils être d'accord pour s'arrêter ? Après tout, il fallait atteindre le fort Garderauvin avant la nuit.





écrit par: Nayale Vendredi 01 Février 2008 à 14h49
Nayale avait des larmes de pluie glissant et s'entremelant le long de son visage. Sa chevelure perdant de sa malice alors que la bruine lissait chaque méche plus encore à chaque instant, elle avançait cependant sans être dérangé par la pluie, apparement habitué à ce que le ciel lui tombe sur la tête...

Tournant son regard vers ses compagnons plusieurs fois pendant leur marche, Nayale semblait toujours vouloir s'assurer que rien de malheureux ne leurs était arrivé depuis la dernière fois qu'elle avait tourné la tête en leur direction.

Elle gardait cependant le sourire à chaque instant où son regard croisait celui de son frère ou de dame Jua.

-Le temps.. oui, ho on s'habitue à force, j'en suis désolée... marquant un temps d'arrêt pensive, elle reprit ensuite rapidement un sourire illuminant son visage trempé, Mais, ca pourrais être pire! Soyons heureux que la Grande Tymora nous ait épargné de grand Malheur pour l'instant.

Nayale se laissait bercer par les paroles de dame Jua, s'évadant temporairement de leur situation humide pour s'imaginer dans une bonne auberge auprès d'un feu de cheminée, écoutant les bardes cherchant quelques pièces en échange de récits épiques...

Elle fût reveillée de ses songes alors que Dame Jua criait son appetit. Ecclatant de rire avec elle, et la voyant se demandant si sa faim était légitime, Nayale acquiesça de la tête


-Vous avez raison Dame Jua, allons donc un peu nous nourirr et faire une pause hors de toute cette pluie insistante

écrit par: Eltaron Erkal Vendredi 01 Février 2008 à 21h36
Eltaron tout aussi habitué que sa sœur à voyager par tout les temps, n'avait toutefois pas sa joie de vivre et il avançait hautement persuadé que Beshaba avait décidé de lui gâché le voyage la tête basse lissant avec énervement sa robe blanche. Son familier avait bien évidemment disparus dans son sac et rien au monde n'aurait pu le faire sortir de là !
En soupirant il passa la main dans sa chevelure blonde, des gouttes de pluie glissant entre ces doigts fins.

Quand la voix de Dame Jua s'éleva dans les airs la mauvaise humeur d'Eltaron commença à s'évanouir petit à petit. Il souris à sa sœur et le jeune ensorceleur essaya de fredonner l'air de l'improvisation de la jeune femme mais il était un piètre chanteur et il n'avait nullement le sens du rythme et de la musique.


¤ Je comprend pourquoi je ne suis pas devenu barde moi ¤

Quand le mot "manger" arriva aux oreilles d'Eltaron il fit volte face dans la direction des deux jeunes femmes pour ajouter avec joie :

- Je suis on ne peut plus d'accord !

Jetant des coups d'œil autour de lui, il repéra un endroit parfait qu'il indiqua de la main avant de courir se mettre à l'abri de cette détestable pluie, il préférait de loin la chaleur du désert.

écrit par: Enil Aroc Dimanche 03 Février 2008 à 10h44
Treizième jour d'Eleinte
12h00


Malgré leur habitude du temps exécrable qui régnait sur les Marches d'Argent tout au long de l'année, ni Nayale, ni Eltaron, ni Jua n'appréciaient suffisamment la marche sous la pluie pour préférer continuer à prendre une douche froide, le ventre vide, au lieu de s'arrêter tranquillement pour manger en attendant une éclaircie.

Toutefois, comme ils avaient finalement renoncé à acheter de la nourriture à Lunargent, seule Dame Jua avait des provisions dans son sac et ce fut donc son tour de faire profiter tout le groupe de ses "richesses". Evidemment, les rations ne représentaient pas un repas digne d'un grand restaurant, ni même de la cantine de l'Assemblée, mais au moins c'était suffisant pour satisfaire leurs estomac. Au menu il y avait du lard salé, du pain de voyage et des fruits secs ainsi qu'une petite outre d'eau qui, une fois vide, fut remplie à l'aide de l'eau de pluie.

Pendant tout le temps du déjeuner, la pluie tomba sans discontinuer et, même, quelques éclairs zébrèrent le ciel et firent sursauter les trois aventuriers. Une grosse flaque commençait à se créer devant la porte quand quelque chose ressemblant à une main aux très longs doigts vint s'écraser dedans suivis de près par une seconde et deux pieds gras et grisâtres. Un ventre gras et glabre suivait le reste du corps. Une tête se trouvait au sommet d'un cou inexistant pour compléter ce corps pitoyable. Les yeux de la créature était petits et chafouins, son nez tenait plus du groin et sa bouche laissait entrevoir des crocs courts mais acérés. En tout, penché en avant comme il l'était, il devait mesurer moins d'un mètre vingt de haut. Son regard stupide n'exprimait rien d'autre que de la surprise quand il croisa ceux des trois aventuriers qui étaient prêts à repartir.


écrit par: Kipepeo Dimanche 10 Février 2008 à 22h42
Kipepeo était heureuse de partager le repas avec ceux que maintenant elle considéraient comme étant ses amis. Le repas était bienvenu, en dehors de la pluie et elle en profita pour les observer tout les deux. Une grande chaleur l'envahit, une sérénité qui lui fit briller les yeux. Elle aimait les repas partagés. Ils étaient sans cesse source de contentement pour elle et resserrait les liens entre les convives. Des moments précieux bénis par les dieux halfelins, qui avaient compris que les festivités étaient source de bonheur pour leur peuple. Elle adressa une pensée pleine de joie à Yondalla la Sainte, pour ce bref moment de répit et de simplicité.

Bien que ses vêtement et ses cheveux étaient encore humides, elle se sentait mieux par cette petite halte. Remettant ses affaires en place, elle se leva et se dirigea vers la porte. Une grande surprise l'arrêta : elle vit une créature se former sous ses yeux.
Une grande curiosité l'habita et elle chercha dans sa mémoire et ses connaissances de barde, quelque connaissance de cet être.
Elle n'en était pas trop effrayée, encore baignée de ce moment privilégié d'un bonheur conscient, et décida de le considérer pour ce qu'il était. Un être qu'elle ne connaissait pas encore.
Elle lui sourit et doucement le salua d'une voix aimable, histoire de ne pas trop l'effrayer.


- Bonjour, vous...

écrit par: Eltaron Erkal Jeudi 21 Février 2008 à 12h38
Savourant lui aussi ce repas bien mérité, Eltaron grignotait sans hâte un morceau de pain et de fromage. Il entama la conversation sur les merveilles qu'ils avaient put voir depuis qu'ils avaient quitté leur terre natale, sans faire part toutefois du nombre de catastrophes dont il avait malheureusement été l'auteur.

Attendant que ces compagnes de misère par ce temps finisse leur repas, il prépara à nouveau ces affaires et pour passer le temps s'amusa un peu avec son rat qui avait daigné quitter la chaleur de ces vêtements,et mettre son gros ventre en mouvement. Soudain son museau se mit à frémir et il couina en direction de la sortie.

Le jeune homme n'eut pas le temps de prévenir sa sœur et la petite femme que peut être quelque chose approchait que déjà Dame Jua se tenait sur le seuil face à une créature dont la beauté n'était pas la qualité première.


¤ A tout les coups on est chez lui...¤

Eltaron se leva à son tour pour rejoindre Dame Jua, pour le moment totalement neutre vis à vis de cette laide créature ne connaissant nullement ces intentions, il se contenta de se poster prêt d'elle, silencieux un sourire aux lèvres mais les mains jointe prêt à incanter si cela venait à s'averer necessaire.

écrit par: Nayale Mardi 26 Février 2008 à 20h03
Nayale appréciait un repas bien que maigre mais très bienfaiteur après un tel début de voyage.
Elle partagea en deux parts son pain et son corbeau fût rapide à se saisir d'une des parts pour la picorer et l'engloutir rapidement.

-Alors Pikpik, tu avais faim toi aussi je vois. Oiseau de bonne augure! Aide la Dame Chance à améliorer notre voyage, veux tu bien?

Souriant aux récits de son frère sur les aventures loin des terres sablonneuses de l'ouest, elle s'amusait de la qualité des omissions "tumultueuses" au sein des récits d'Eltaron.

Soudain, le regard d'Eltaron se tourne vers l'entrée alors que Dame Jua s'avance vers l'extérieur, Nayale remarque alors seulement la présence à l'entrée. Hostile ? encore? déjà?


-Heu... c'est quoi cette chose, murmure soudainement Nayale sans penser à se retenir de parler ainsi.


Se redressant prête à répondre à une agression tout en restant le plus calme possible pour éviter d'énerver la "chose", Nayale regarde tour à tour ses compagnons avant de se focaliser sur la créature cherchant désespérément à l'identifier

écrit par: Enil Aroc Dimanche 16 Mars 2008 à 15h52
Vigueur (DD13):
Eltaron: 3(Dé)+2(Rat)= Echec
Nayale: 20(Dé)=Réussite
Kipepeo: 12(Dé)+1=Réussite

Eltaron est nauséeux( Une seule action de mouvement par round)

Nayale: Connaissance(Plan): 7(Dé)+1(Int) contre DD10= Echec

Si les trois voyageurs avaient accueilli le nouveau venu avec amabilité et serviabilité malgré sa laideur, celui-ci ne semblait pas être très bien élevé. Malgré leur apparente gentillesse, Eltaron et Nayale se préparaient malgré tout à ce que la créature qui se présentait devant eux ne soit pas complètement amical. Pendant qu'Eltaron se préparait à incanter si la créature décidait d'agir, Nayale fouillait sa mémoire pour essayer de se souvenir si elle avait déjà entendu parler d'une telle créature, sans succès. La créature regarda de ses yeux globuleux et vide de la moindre intelligence ceux dont il venait d'interrompre le repas sans répondre pendant une fraction de seconde avant d'ouvrir grande sa gueule pleines de dents acérées. Il hurla un borborygme étrange à mi-chemin entre l'éructation et le cri d'agonie d'un vieillard et de sa bouche sortit une sorte de fumée verdâtre qui, très vite, remplit l'intégralité de la pièce.

A travers le nuage épais de fumée, les trois aventuriers ne pouvaient plus voir le monstre, ni même faire plus que se distinguer vaguement entre eux ce qui pouvait être plutôt gênant. Mais Eltaron comprit bien vite que le plus grand danger ne venait pas de la perte partielle de leur vision qu'engendrait cette brume mais de l'odeur pestilentielle qui l'accompagnait. Peut être son nez était-il plus sensible que ceux de ses camarades féminines mais il fut le seul à sentir remonter depuis son estomac le peu de vivres qu'il avait avalé quelques minutes plus tôt même si les nez des demoiselles leur demandaient instamment de quitter ce nuage nauséabond au plus vite.


Initiative:

Nayale: 19(Dé)+2(Dex)=21
Kipepeo: 12(Dé)+1(Dex)=13
Eltaron: 6(Dé)



écrit par: Kipepeo Mardi 01 Avril 2008 à 10h03
Kipepeo détailla l'être difforme avec un malaise croissant. Sa bonne humeur et son insouciance se transformant au fil des secondes en un serrement d'effroi dans son cœur. Elle leva la tête vers ses compagnons. Surement cela ne pouvait être un de ces petits êtres étranges qui souvent étaient confondues avec les diablotin. Kipepeo ne se souvenant pas trop des détails et s'apprêtait à demander à ses compagnons ce qu'ils en pensaient, lorsque un nuage nauséabond l'enveloppa toute entière, provoquant un visible malaise chez Elatron.

Kipepeo lui prit vivement la main et suivant sans questionner la suggestion prudente de Nayale tira celui-ci vers le dehors à la recherche d'air frais. Dans son esprit elle cherchait déjà le moyen de contrer cette créature... La seule chose qui lui vint à l'esprit est de la calmer, peut-être même la fasciner afin que celle-ci en oublie d'ouvrir cette gueule béante d'où sortait la plus infernale des odeurs et le plus discordant gémissant qu'il fut donné à Kipepeo d'entendre. Déjà elle se concentra et commença à chauffer sa voix en une douce et lancinante série de notes, sa voix se faisant plus forte graduellement et plus fascinante encore.

écrit par: Enil Aroc Vendredi 11 Avril 2008 à 08h12
Treizième jour d'Eleinte
12h35


Créature attaque Nayale: 13(Dé)+3 contre 3(Dé)+2= Réussite
Nayale perd 2(Dé)+1 =3 Pvs


Le nuage nauséabond emplissait la totalité de la pièce et sortir en courant était devenue la seule solution pour ne pas défaillir à cause de l'odeur affreuse.

Nayale était celle qui avait les meilleurs réflexes et elle s'élança vers la porte qu'elle pouvait toujours distinguer à travers la brume verdâtre. Cependant la créature, si elle était loin d'avoir l'air intelligente, était plus habituée à devoir combattre que la jeune ensorceleuse. Dès qu'elle fut sortie et qu'elle eut prit le temps de reprendre son souffle, la créature lui sauta dessus et planta ses griffes aussi profondément qu'elle le pouvait dans le ventre de la pauvre ensorceleuse.

C'est à cet instant que Kipepeo sortit de l'abri elle aussi pour pouvoir de nouveau respirer. Eltaron la suivait de près mais il n'était pas suffisamment en forme pour s'apercevoir que sa sœur était pliée en deux par la douleur. Kipepeo était en meilleure forme et décida d'utiliser ses grands talents en chants pour renverser la situation qui ne leur était pas vraiment propice. Cependant, la créature était engagée dans un corps-à-corps ce qui faisait qu'il n'écoutait pas vraiment la belle voix de le barde et que celle-ci ne parvint pas véritablement à attirer son attention.


Initiative:

Kipepeo: 17(Dé)+1(Dex)=18
Eltaron: 12(Dé)
Nayale: 1(Dé)+2(Dex)=3



écrit par: Kipepeo Jeudi 24 Avril 2008 à 09h23
Les choses allaient trop vite. Cette fumée nauséabonde emplissait encore les narines de Kipepeo et lui soulevait le cœur alors qu'elle tentait de fasciner ce petit monstre de son chant... La voix de Kipepeo trembla lorsqu'elle réalisa que cet être était accroché au ventre de Nayale. Sa douleur amena des larmes de découragement aux yeux de la jeune halfeline. Elle n'y arriverait jamais comme cela, il lui faut inventer autre chose... Intensément, son cerveau chercha à se souvenir de ce qu'elle avait vu lors de l'apparition de leur adversaire : une flaque d'eau et des petits tas qui se sont formés progressivement, des tas de boue ? Kipepeo se demandait vraiment ce qui pourrait atteindre cette créature. Elle pensa à son regard stupide, un peu surpris... La séduire avec autre chose peut-être ? Du moins l'arracher au ventre de Nayale
Soudainement avec la fougue qui la caractérise, Kipepeo ouvrit son sac et y puisa le cadeau du Maître de l'Assemblée, elle prit un gâteau dans sa main et une torche qu'elle alluma de l'autre puis avança vers la créature pour manier le gâteau (à défaut de la carotte) et le bâton... La torche allumée dans le corps de la créature pour l'arracher au corps de Nayale pour commencer... Kipepeo avait dans l'oeil une lueur inhabituelle : la colère et la froide détermination

écrit par: Enil Aroc Samedi 26 Avril 2008 à 14h10
Treizième jour d'Eleinte
12h35

Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè


Kipepeo attaque la créature: 10(Dé)+1(For)-4(Arme improvisée) contre CA: 7(Dé)+6 = Echec
Créature attaque Kipepeo: 12(Dé)+4 contre CA: 17(Dé)+1(Taille)+2(Dex) +2(Armure)=Echec
Blaireau attaque la créature: 11(Dé)+4 contre 6(Dé)+6= Réussite
Dégâts: 1


Kipepeo n'était pas une combattante et elle le savait. Cela se voyait et elle le savait. Sans aucun doute, une personne plus habituée à ce genre de situation aurait trouvé les diverses idées de la jeune halfeline pour le moins farfelues et peut être, dans un avenir où elle aurait le temps de se remémorer cette histoire tranquillement assise dans un fauteuil ou même d'en faire une chanson épique, se demanderait-elle aussi comment elle avait pu tenter ce genre de choses.

Toujours est-il qu'elle n'avait pas beaucoup de temps pour réfléchir à une solution car la vie de Nayale était menacée. Elle décida donc de tenter quelque chose. Elle commença à fouiller dans son sac pour en sortir quelques petites choses. Elle trouva le petit paquet de biscuits que lui avait offert le directeur de l'Assemblée dont elle comptait se servir pour essayer de rendre la créature grisâtre moins hostile et une torche et ce qu'il fallait pour l'enflammer pour la forcer à lâcher Nayale. Par chance la pluie s'étant fortement atténuée, Kipepeo n'eut aucun mal à allumer sa torche.

Pendant ce temps, la créature continuait de s'attaquer à Nayale avec férocité. La jeune ensorceleuse n'était pas vraiment beaucoup plus habituée que sa comparse barde aux combats et elle n'avait pas eu le temps de faire le moindre avant que les griffes de la bestiole ne finissent de réduire ses vêtements en lambeaux et ne créent un trou dans son ventre par lequel s'écoulait un flot continu de sang. Presque immédiatement, elle perdit conscience de ce qui l'entourait.

Eltaron n'était pas blessé mais l'aide qu'il semblait pouvoir apporter était tout aussi négligeable. Il était encore un peu assommé par la puanteur du souffle du fléau de sa sœur et la voir tomber sapa le peu de forces qui lui restaient. Il se contenta de faire quelques pas en arrière la main sur la bouche, horrifié.

Kipepeo n'avait jamais vraiment appris à se servir d'une épée et il était donc assez probable qu'elle ai du mal a blessé un adversaire, malgré sa détermination, armée d'une telle arme. Mais espérer réussir à manier une torche qui n'était pas vraiment faite pour servir d'arme relevait presque de la folie. Mais elle n'avait pas grand chose à perdre à tenter sa chance.

Malheureusement, Tymora devait être occupée ailleurs et la créature, visiblement plus habituée qu'elle a devoir éviter les coups, esquiva la torche d'un petit pas assez disgracieux sur le côté. Mais les problèmes de la jeune halfeline n'étaient pas finis. En attaquant la créature, Kipepeo venait d'attirer son attention avec plus d'efficacité qu'en chantant et la créature semblait ravie d'avoir une autre personne à se mettre sous la griffe. Mais Kipepeo était agile et la créature un peu pataude et la barde n'eut presque pas à bouger pour éviter que les griffes de viennent arracher une touffe de ses cheveux.

Mais, si l'attaque à la torche avait échouée, elle n'avait pas été totalement vaine. Eltaron, qui avait été pour le moins inutile depuis que la créature lui avait envoyé son nuage toxique dans la figure, se réveilla de sa torpeur. Il sortit de sa poche un sachet de peau et une bougie à moitié consumée et, secouant les bras, il se mit à utiliser des mots que la barde ne comprenait pas. Presque instantanément, un blaireau à la fourrure blanche marbrée d'argent apparut à ses pieds et fondit sur la créature sans même regarder vers celui qui venait de l'invoquer. La créature ne s'attendait pas à cela et elle ne put empêcher le blaireau de planter ses griffes dans son dos vulnérable.


Treizième jour d'Eleinte
8h00

Myrial


Lupo s'était présenté aux bureaux de la Compagnie des Marches Sundabar en annonçant qu'il voulait aider son prochain. Il avait même ajouter qu'il se voyait bien être un tireur embusqué prêt à prendre par surprise l'ennemi ou encore celui qui couvrirait de son arbalète les flancs de ses coéquipiers plus entrainés à l'escrime. En définitive, il avait à cœur de démontrer son courage en combattant pour une bonne cause.

Cependant, il n'avait peut être pas imaginé ainsi sa première mission pour la Compagnie. Un matin, peu après l'aube, un soldat était venu le prévenir que le chef de sa phalange désirait lui parler. Celui-ci ne lui avait pas expliqué grand chose pour la simple raison qu'il ne savait lui-même presque rien. Il devait partir aussi vite que possible pour Myrial, un petit village près de Castelmithral, où il devait rejoindre un elfe répondant au nom d'Orodreth Telemma. Il était donc partit aussi vite qu'il pouvait se le permettre pour ce village.

Orodreth avait lui aussi été assez surpris le jour où il avait appris qu'il avait une nouvelle mission. Une tourterelle de marbre s'était posée près de lui et avait commencé à débiter les phrases qu'on lui avait apprises. En bref, Maître Aroc, qui occupait le poste de représentant du conseil directeur de l'Assemblée en l'absence de Maître Boiségal, l'informait que l'Assemblée avait des difficultés et qu'il était réquisitionné pour une mission de la plus haute importance. Il devait, dans les plus brefs délais, se rendre à Bérégost où il devait retrouver le directeur de l'Assemblée qui lui donnerait plus d'information par la suite. Il devait, avant cela, rejoindre Kipepeo Manhiliel, une consœur de l'Assemblée à qui la même mission avait été donnée, à Scindeleau. L'oiseau de pierre prévenait aussi le magicien que leur route ne serait sans doute pas sûre et que venait s'ajouter aux deux élèves un soldat de la Compagnie des Marches qui le rejoindrait à Myrial pour les protéger ainsi que deux autres compagnons qui étaient avec Kipepeo.

Le voyage de Lupo s'était bien passé même s'il avait été long et éprouvant. Pour arriver le plus tôt possible, il avait été obligé de marcher pendant de longues journées et souvent une partie de la nuit. Par chance, le temps avait été plutôt clément et il n'avait rencontré personne d'hostile. Comme le village de Myrial n'était pas très vaste et que le nombre d'elfes et d'halfelins était assez faible, Orodreth et Lupo n'eurant pas beaucoup de mal à se rencontrer dès que l'halfelin termina la première partie, de loin la plus courte, de son périple.



écrit par: Orodreth Telemma Lundi 05 Mai 2008 à 21h38
Un peu plus tard dans cette soirée au camp, un événement majeur vint perturber la quiétude des pauvres aventuriers. Alors qu’Orodreth buvait tranquillement un peu de piquette en compagnie de son nouvel ami, un barde peu ordinaire, ainsi que le commandant nain, une étrange tourterelle de marbre se présenta. Elle se posa sur l’épaule du mage elfe. Le devin l’avait senti arriver, grâce à son anneau. Ce qui pouvait ne signifier qu’une seule chose : elle était une agente de l’Assemblée. Faisant attendre ses nouveaux amis, il avait été discuter avec elle un peu plus loin pour ensuite apprendre que ses services étaient réquisitionnés à l’assemblée. Il devait aller aider une quelconque halfeline nommée Kipepeo à accomplir une tâche inconnue. On lui demandait aussi de retourner à Myrial où il trouverait un soldat nommé Lupo, de la Compagnie des Marches qui était chargé d’assurer sa protection. C’était de la folie, mais lors de son entrée à L’Assemblée, l’elfe avait juré de la servir coûte que coûte.

L’air grave, il acquiesça et retourna au campement l’air abattu retenant à peine ses larmes. Là bas, il se rassit au même endroit et après avoir pris une longue inspiration pour se calmer, dit à l’intention de son équipe :


-Mes chers amis, j’ai bien peur de devoir vous quitter. Ce mystère restera irrésolu pour moi car il m’est dans l’impossibilité de vous accompagner. Je viens d’être réquisitionné pour une mission de la plus grande importance à l’Assemblée. Je vous laisse donc la lourde tâche de résoudre les problèmes de Myrial. Je ne doute pas, toutefois, de votre capacité à la réussite. Je m’excuse de devoir vous quitter si tôt, ce n’était pas dans mes intentions. Vous me voyez peiné de ce bousculement. Quoi qu’il en soit, les adieux ne peuvent plus se prolonger, je dois partir sans plus attendre. J’espère que nos routes se croiseront à nouveau, mes amis. Qu’Oghma éclaire votre lanterne sur ce mystère obscur.

Sans plus, le magicien se leva, avec la grâce des elfes, et se dirigea vers Ina, sa fidèle compagne. Rien que la voir, il dut se faire violence pour ne pas laisser couler ses larmes. Pas encore. Il savait qu’elle avait entendu. Il la prit dans ses bras, se dégagea et déposa sur son front un doux baiser. La voix cassante, il murmura en sylvestre :



Le cœur d’Orodreth se serra douloureusement. « Mon amour » aurait été une appellation plus approprié pour Ina. Mais il n’avait pas le courage de lui avouer le merveilleux sentiment qu’il éprouvait à son égard. Et sans doute n’aurait-il jamais plus la chance de le lui dire. Il se retourna et marcha rapidement en direction de Myrial. Une larme roula sur sa joue. Son devoir lui avait fait perdre un être cher. Dans quoi s’était-il embarqué quand il avait accepté d’adhérer à l’Assemblée ?

L’érudit voyagea ensuite pendant deux jours pour atteindre Myrial. Il voyagea jour et nuit, sans s’arrêter de sorte que lorsqu’il arriva, il était épuisé. Quelqu’un avait dit un jour que seul l’effort pouvait chasser la peine. Le mage connaissait bien la peine pour avoir vu tant de ses amis mourir ou le quitter dans les derniers mois. Connaissant bien le chemin pour l’avoir accomplit quelquefois, l’elfe arriva sans encombre à Myrial. Arrivé, il se retourna et, rageur, jura de revenir résoudre le mystère de Myrial un jour ou l’autre. Celui-même qui lui avait fait perdre tant d’êtres chers. Puis, il se calma, la rage ne l’aiderait en rien, surtout pas à servir l’Assemblée. Il devait se ressaisir.

Le devin pénétra dans Myrial où l’attendait déjà le soldat des Marches d’Argent. Il n’eu aucun mal à le reconnaître puisque c’était le seul halfelin des alentours accoutré en soldat. Refoulant sa peine, le mage tâcha de paraître sympathique et s’approcha dignement de lui. Il lui sourit, sincèrement mais de façon un peu crispé, encore affecté par son départ. Il n’avait jamais réussit à cacher ses sentiments. Le mage s’inclina légèrement et tendit la main au soldat. Espièglement, il décida d'utiliser la langue natale de Lupo pour s'adresser à celui-ci.


(halfelin)-Maître Lupo, soldat des Marches d’Argent ? Bonne rencontre cher ami, je me nomme Orodreth Telemma. On m’a demandé de vous retrouver ici. A titre d’information, je suis un devin aux maigres talents appartenant à l’Assemblée d’Everlund. J’imagine que l’Assemblée est votre employeur ? Je dois être embêtant avec toutes mes questions, pardonnez-moi, votre voyage a dut être aussi long et pénible que le mien. Je reviens justement d’une mission que j’effectuais avec la participation de votre compagnie. Avec le capitaine Bartimor, vous le connaissez ? Enfin, désolé, je me suis encore laissé emporter, c’est à vous de parler ! (halfelin)

Cette fois le magicien ne put s’empêcher de sourire gentiment à son nouveau compagnon. Autant s’en faire un ami s’il devait passer un bon moment en sa compagnie.

hrp.gif Hum je parle l'halfelin toutefois, je sais pas pourquoi ça boguait le message quand je le postait en halfelin alors bon je l'ai posté comme ça, j'espère que ça vous dérange pas trop. hrp.gif

écrit par: Lupo Silanion Mardi 06 Mai 2008 à 13h38
A peine arrivée à Sundabar et Lupo était déjà reparti. Il n'avait même pas eu le temps de saisir le nom de la phalange à laquelle il était affecté...
Mais il trouvait cette nouvelle situation pleinement satisfaisante : aprés de trop longues années d'errance et de travaux peu gratifiant, il était redevenu un simple soldat, retrouvant une routine rassurante.
On lui demanda de se mettre en route immédiatement. La mission semblait plutot urgente et concernait l'Assemblée, allié de la Compagnie, une sorte d'école de magie ou de club de mages ou....bref quelque chose magique.
Le paysage se succédait à une vitesse impressionante, alternant jour et nuit à un rythme effrené.
Lupo en avait presque la nausée : ces derniers temps il avait beaucoup marché, beaucoup trop pour ses courtes jambes. Le visage creusé par la fatigue, de profonde cernes autour des yeux et une barbe de plusieurs jours témoignait bien de son état.
La seule chose qui le maintenait encore en pied c'était la perspective de cette mission : il attendait cette occasion depuis trop longtemps et le peu d'information qu'il avait eu sur cette dernière ne faisait qu'attiser sa curiosité maladive.
C'est en songeant ainsi que Lupo arriva à destination. C'est dans ce bourg qu'il devait rejoindre quelqu'un avec qui le hin partagerait cette mission. Un mage elfe du nom d'Orodreth Telemma.
Dans un état de demi-sommeil, il divagua un instant sur la tête qu'allait avoir son contact : sans doute un terrible mage avec de longs cheveux blancs et une longue barbe blanche,pouvant lancer pleins de...


¤Nan, c'est vrai, les elfes ont pas de barbe...
Bon#rasage de barbe mental# la c'est plus ressemblant. Ah et il peut aussi lancer pleins de boules de feu à répetitions....¤

Le hin fut soudain tiré de sa torpeur lorsqu'il aperçu un elfe s'avancer vers lui.

¤Ca peut être que lui, essaye de paraitre un peu digne.¤

Lupo se redressa, les épaules droites et le visage impassible, et serra la main que l'elfe lui tendit. Mais toute ses tentatives de paraitre sérieux furent réduit à néant lorsque celui-ci s'adressa à lui dans sa langue natal. IL écarquilla les yeux d'étonnement ,maintenant tout à fait réveillé.



¤Plusieurs questions en seulement quelques phrases, sans prendre le temps de respirer...Ouah! Mais il est aussi curieux qu'un halfelin lui!¤



Bien qu'il essayait de paraitre discipliné et professionel, le visage de Lupo se détendit et il sourit. Mentalement, il se donnait des claques, maudissant sa curiosité naturelle.

écrit par: Orodreth Telemma Mercredi 07 Mai 2008 à 02h51
Orodreth fut grandement surpris de voir que Lupo semblait très sérieux, comparément à la majorité de sa race.

¤Voilà un autre exemple qui me prouve que l’on ne doit pas se fier aux croyances populaires, une chose que mes vieux maître d’Evereska ne semble toujours pas avoir compris. Ils devraient peut-être aller faire un tour à l’extérieur de leur ville de temps en temps, ils apprendraient plus qu’en 100 ans d’étude !¤

Bien qu’il semblait calme, il n’y avait pas de doute, c’était une personne très gai et sympathique. Il répondit même à toutes ses questions, ce qui était une première pour Orodreth qu’on choisissait souvent d’ignorer lorsqu’il parlait trop. L’elfe sourit un peu plus.



L’elfe sembla s’assombrir et rajouta plus pour lui-même que pour Lupo :

-Et elle m’a déjà assez coûté comme ça.

Sur ce le mage se retourna et se dirigea vers la sortie de la ville, vers un petit bosquet où ils pourraient discuter en sécurité. Avec le mystère de Myrial, on n’était jamais trop prudent. Autant parler une langue étrangère et ne rien aborder de trop important concernant la mission. Ces choses attendraient qu’ils soient à l’abri des oreilles indiscrètes.

écrit par: Kipepeo Jeudi 08 Mai 2008 à 08h43
Aie !!!
Kipepeo détestait qu'on lui tire les cheveux et à plus forte raison qu'on lui enlevât toute une touffe. Elle a toujours eu une sainte horreur de cela et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle ne laissait jamais quelqu'un d'autre le soin de les démêler. Elle jeta un regard plein de ressentiment à ce monstre à peine plus grand qu'elle, mais néanmoins recula de quelques pas lorsque celui- ci sembla fort intéressée par un petit morceau d'halfeline.
Kipepeo se sentait un peu stupide avec sa torche dans la main et sa tentative de blesser la créature à l'aide de cette arme improvisée. La tenant maintenant comme dérisoire bouclier, elle observa avec prudence et dégout cette monstruosité qui semblait avoir infligé des blessures graves à Nayale.
Du coin de l'œil, elle constata avec soulagement qu'Eltaron semblait sortir des vapes et préparer quelque chose. Kipepeo continua à attirer l'attention de la créature tout en restant prudemment sur ses gardes. Le gâteau dans sa main, lui rappela que peut-être toute tentative de diplomatie échouerait...
C'est alors qu'un magnifique blaireau apparut sous les yeux émerveillés de l'halfeline. Vif comme l'éclair il sauta sur la monstruosité. Elle avait presque envie d'applaudir tant le spectacle la ravissait. Mais ce n'était ni le moment, ni le lieu...
Lâchant le gâteau qui tomba à terre, Kipepeo se concentra : sûrement il y avait moyen d'aider et le blaireau et Eltaron à vaincre cette créature. Elle fouilla dans sa mémoire à la recherche d'un sort qui puisse les aider... Sûrement le dernier sort qu'elle avait appris à l'Assemblée encore fraîchement imprimé dans sa mémoire :


Oh lumière, cadeau divin
Concentré dans ma main
cette créature aveugle là
de ton éblouissant éclat

La voix claire de Kipepeo résonna comme une sentence alors que sa main semblait s'illuminer, sa concentration entièrement portée sur la créature maléfique qu'elle avait l'intention d'aveugler.


Sort d'Illumination

écrit par: Lupo Silanion Jeudi 08 Mai 2008 à 16h38
Lupo n'avait pas vraiment comprit à qui s'adressait la dernière phrase d'Orodreth, mais il vit clairement la mine de celui-ci s'assombrir.

¤Sans doute quelque chose qui en rapport avec la mission ou peut-être pas...je vais quand même réserver mes questions pour plus tard, ça ne serait pas correct maintenant..¤

Le vaillant acquiesca lorsque le mage conseilla de sortir de Myrial pour aller discuter plus en sécurité. Un elfe et un hin au milieu de la ville, entrain de discuter dans une langue étrangére, ils avaient déjà assez attirer l'attention comme ça.
Lorsque le mage se dirigea vers la sortie de la ville, Lupo lui emboîta le pas sans discuter.


¤Je serais quand même bien aller prendre un verre.¤


écrit par: Enil Aroc Vendredi 09 Mai 2008 à 13h38
Treizième jour d'Eleinte
12h35

Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè


Créature attaque Kipepeo (Opportunité): 16(Dé)+4 contre CA: 12(Dé)+5=Réussite
Dégâts: 2(Dé)+1

Kipepeo se concentre: 16(Dé)+5 contre 13= Réussite
Créature essaye de résister: 18(Dé)+5 contre DD 13= Réussite
Créature attaque blaireau: 19(dé)+4 contre CA: 10(Dé)+5= Réussite
Dégâts: 3(Dé)+1

Nayale tente de stabiliser son état (Premier tour): 15(Dé)= Echec
(Second tour): 83(Dé)=Echec

Blaireau attaque la Créature: 13(Dé)+4 contre CA: 4(Dé)+6= Réussite
Dégâts: 1

Kipepeo a 4 pvs, Eltaron a 4 pvs et Nayale a -4 pvs


Depuis le début de ce combat, le sort semblait s'acharner contre Kipepeo. Tout ce qu'elle avait tenté avait raté, assez lamentablement du reste, mais elle ne perdait pas l'espoir que ses talents lui soient enfin utiles.

La flamme de la torche n'avait pas réussi à blesser la créature mais elle espérait bien que la lumière qu'elle convoquait dans sa main suffirait à l'éblouir le temps de mettre un terme à ce combat qui avait déjà trop duré.

Toutefois, une fois encore, Kipepeo montrait qu'elle n'avait que eu d'expérience du combat. Lancer un sort demandait une concentration intense, à tel point qu'elle était obligée de relâcher ses garde le temps de faire les gestes et de chanter les paroles rituelles. La créature, évidemment, profita de cette ouverture pour plonger ses griffes dans le corps de la barde. Par chance, elles ripèrent sur le sternum de la jeune halfeline qui soutint le choc. Sans cela, ses poumons auraient sans doute été touchés.

Mais Kipepeo était courageuse. Malgré la douleur que cette blessure, elle garda son esprit fixé sur le sort qu'elle était en train de lancer. Par malheur, la créature était presque aussi résistante à la douleur que la barde et algré l'intensité de la lumière, elle ne perdit pas enclarté de vision.

Elle commença même à s'acharner sur le blaireau qui s'avérait être finalement plus dangereux que l'halfeline. D'un coup de griffe dans le dos de l'animal, elle l'envoya voler à ses pieds. Le blaireau ne semblait pas gravement blessé mais il disparût malgré tout comme il était venu. Mais avant que l'halfeline n'ai eu le temps de pleurer la pauvre bête, un autre blaireau ressemblant assez au premier surgi face à la créature et lui planta ses griffes dans la jambe. Eltaron, qui venait manifestement de convoquer ce second blaireau, fit un signe de la tête à sa compagne d'infortune pour lui signifier que tout n'était pas perdu.


Chemin de Myrial à la route principale

Lupo ne savait pas ce qu'avait vêcu Orodreth aux environs de Myrial, et sans doute ne le saurait-il jamais, mais il comprit vite que l'elfe ne pouvait se permettre de rester dans le village. Il était clair qu'il faisait contre mauvaise fortune bon cœur et qu'il aurait préféré pouvoir achever quelque chose dans la région avant de devoir partir et qu'ils devaient quitter Myrial aussi vite que possible pour ne pas accentuer encore les souffrances qu'il essayait de cacher.

Myrial ne se trouvait pas véritablement au bord de la route pavée qui reliait Scindeleau, et par conséquent le reste des Marches d'Argent, à Castelmithral mais il fallait moins d'une demi-heure sur le chemin de terre battue pour la rejoindre. Lupo avait déjà emprunté ce chemin plus tôt dans la matinée pour rejoindre Myrial. Sur les bords, passés les premiers cents mètres autour du village où se trouvaient des champs et des enclos, se trouvaient de grandes étendues d'herbe et de fleurs sauvage ponctuées de petits bois denses. Les paysans n'avaient sans doute jamais été assez nombreux pour avoir besoin de cultiver ces terres mais elles paraissaient pouvoir être utilisables.

Le temps était plutôt sec et assez chaud au-dessus de Myrial et des environs et le ciel était d'un bleu uni tant que les regards portaient vers le nord ou l'ouest mais le temps semblait être beaucoup plus couvert dans la direction qu'ils suivaient. Sans doute pleuvait-il ou allait-il pleuvoir sur Lunargent et ses environs. Orodreth et Lupo marchaient doucement car l'halfelin, sans être véritablement fatigué, avait beaucoup voyagé ces derniers jours et avait des jambes largement plus courtes que celles de son compagnon. Après près de trois quarts d'heure de marche, ils arrivèrent à la route sans avoir croiser personne. Un panneau de bois indiquait que la route continuait vers le nord en direction de Castelmithral et vers le sud vers les Marches d'Argent tandis qu'une borne de roche peinte avec de la teinture rouge d'une fléche indiquait le chemin qu'ils allaient quitter.



écrit par: Lupo Silanion Vendredi 09 Mai 2008 à 21h17
La courte marche se déroula dans le silence. Le hin brûlait d'envie de poser ses questions sur la mission, mais il décida d'attendre le moment opportun, en faisant semblant d'observer distraitement le paysage.Ces derniers jours, il n'avait jamais vraiment eu l'occasion d'observer la région, se contentant de courir d'un endroit à l'autre. Le paysage boisé sous ce ciel clair avait quelques chose de reposant, si on prenait le temps de l'observer. Il serait aller s'étendre dans les champs fleuries comme un fainéant, mais tellement d'années de discipline, d'ordres "aboyé" par ses supérieurs, avaient eu quelques effets non négligeable sur sa conduite, même si sa nature n'avait pas vraiment changé.
Une idée plus que stupide d'ailleurs,songea le vaillant : le premier bandit venu aurait tôt fait de l'égorger pour le dévaliser ensuite. Lupo reporta son attention sur le mage. Il n'y avait pas de doute, il s'agissait de quelqu'un avec de l'expérience. Son comportement était plus ouvert que ceux de ses semblables, peut-être le fruit de pas mal d'années d'aventure. Par contre, il n'aurait pas su dire si il était jeune ou vieux.


¤On dirait que tous les elfes ont la même tête.¤

Ils s'arrêterent enfin face à un embranchement, avec divers panneaux et une borne. Le vaillant ne connaissait aucun des lieux qui y était mentionné. La pause tant attendue.Ses questions allaient enfin trouver leurs réponses.

-Alors messire, je crois que nous sommes enfin en dehors de la ville et que nous pouvons parler en toute tranquilité. Mon ordre de mission me demandai d'escorter un groupe d'éléves de l'Assemblée jusqu'à Beregost, en votre compagnie. Il y a quelques chose que je dois savoir en plus ? Ça vous gêne si je vous appelle Orodreth ? Pourquoi...

Lupo se retint juste à temps avant de poser sa question : "Pourquoi aviez-vous une mine aussi sombre lorsque nous traversions Myrial ?". Il la jugea trop personelle, et la réponse n'avait sans doute rien à voir avec la mission.

¤Espèrons qu'il n'ai rien remarqué..¤

Si Orodreth répondait à ses autres questions, il serait déjà à moitié satisfait.

écrit par: Orodreth Telemma Samedi 10 Mai 2008 à 05h29
Orodreth dut se faire violence pour ne rien dire avant d’être assez loin de ce village. Et ce dut être assez pénible pour Lupo aussi, même s’il semblait moins enthousiaste que ses frères. Ils voyagèrent assez longtemps mais ce ne fut pas si pénible puisque le temps était clément et qu’après tout, à force de parcourir les routes, on s’y habitue. Orodreth était rendu, en somme, un voyageur invétéré. Arrivé à l’intersection qu’il avait déjà emprunté lors de ses allers-retours à Myrial, il se retourna vers Lupo, un grand sourire aux lèvres. Il sortit sa pipe en chêne ainsi que son briquet et de l’herbe à pipe d’origine halfeline.

-Je crois qu’il est temps de faire une pause, Lupo, et nous sommes assez loin de Myrial pour que nous puissions parler en toute sécurité. Fumez-vous la pipe ? J’imagine que oui, votre peuple produit la meilleur herbe à pipe qu’il m’ait été donné d’humer. Si vous en voulez servez-vous.

Le magicien alluma sa pipe, au petit bonheur et s’amusa à faire quelque rond, assis sur la pierre à la flèche rouge. Au bout d’un moment, il reporta son attention sur son compagnon de route qui lui assenait déjà plusieurs questions.

-Vous avez raison mon ami, venons-en aux choses sérieuses. Il est vrai que vous avez été embauché pour nous protéger, moi et une autre membre de l’Assemblée, une membre de votre peuple nommée Kipepeo. Je ne la connais pas plus que vous et je n’ai que très peu de détails sur notre mission. Je sais toutefois que nous devons nous rendre à Scindeleau afin de rejoindre notre amie pour ensuite l’accompagner jusqu’à Bérégost où nous obtiendrons plus d’information sur notre tâche par le biais du directeur de l’assemblée en personne. Sinon, je n’en sais pas plus. Je ne voulais pas vous en parler tout à l’heure car il se passe des choses étranges à Myrial par les temps qui courent, d’ailleurs, c’est ce que j’accomplissais avec ma compagnie avant d’être réquisitionné pour cette mission. Et bien sûr que vous pouvez m’appeler Orodreth, vous êtes maintenant un ami, Lupo. Ceux qui m’accompagnent comptent beaucoup pour moi.

L’air d’Orodreth s’assombrit quelque peu alors qu’il repensait douloureusement à Ina et aux autres. Il réprima rapidement cette réaction alors qu’un « Pourquoi » inachevé sortait des lèvres du halfelin. On n’avait pas besoin d’être devin pour deviner ce qu’il avait voulu dire.

-Ne vous inquiétez pas Lupo, si nous devons passer autant de temps ensemble, je n’ai rien à vous cacher. Et j’en serais incapable, je cache tr ès mal mes sentiments. C’est curieux pour un elfe, non ? Pourquoi je suis si sombre depuis que je vous ai rencontré, c’est bien ce que vous vouliez savoir ? C’est assez simple, en acceptant cette mission, j’ai été contraint d’abandonner des êtres chers et de les laisser résoudre un problème sans moi. Je me sens lâche de les avoir abandonné mais j’ai promis de servir l’Assemblée. Voilà mon dilemme. Mais ne vous inquiétez pas pour moi, j’ai vu pire et je vais m’en sortir.

Souriant à son nouvel ami, l’elfe prit quelques bouffées de plus. Il posa ensuite son regard sur l’épée de Lupo.

-C’est une belle arme que vous avez là. Vous permettez que je l’examine un instant ? Oh, et Scindeleau, vous savez c’est où ? Je n’y suis malheureusement jamais allé.

écrit par: Kipepeo Samedi 10 Mai 2008 à 13h40

La blessure infligée par ce monstre provoqua une douleur intense fit trembler Kipepeo jusque dans les moindres fibres de son corps. Le choc la parcourut comme une onde électrique, tous ses sens se mirent en alerte et, en une fraction de seconde, l'image de cette créature nauséabonde tout près de son corps s'imprima à jamais dans son esprit. Mais sa hargne eut raison de sa faiblesse physique et elle put terminer l'incantation.
Droite et le menton relevé qui tremblait légèrement sous l'effet de la douleur, les yeux se remplissant de larmes elle lança son sort de toute ses forces.
Sa déception était à son comble lorsqu'elle vit que son ennemi avait non seulement résisté à son sort mais qu'il avait en plus réussi à se débarrasser du merveilleux blaireau crée par Eltaron. Elle était mal là : elle le savait. Depuis le début du combat les dieux semblaient l'avoir abandonnée à son sort.
Jetant un coup d'œil à Eltaron, elle chercha dans son regard concentré de l'inspiration lorsque celui-ci envoya une autre créature...
Le voyant accroché à la jambe de leur adversaire, Kipepeo s'avança avec sa torche et frappa l'autre jambe avec un "HAN" digne d'un bûcheron tout en lançant son pied au niveau de la poitrine de la créature afin de le faire tomber sur le sol trempé de pluie !
Elle ne sut pas pourquoi mais dans sa tête diverses pensées se bousculèrent, notamment la notion de sel sur la queue de moineau, la dissolution de la terre dans l'eau, les nombreuses popotes auxquelles elle avait joué avec ses amies lorsqu'elle était enfant.... Elle força sa concentration sur le moment et plongea sa main libre dans son sac pour en retirer la dague.

écrit par: Lupo Silanion Samedi 10 Mai 2008 à 15h16
Même si il ressentait une certaine satisfaction pour avoir enfin reçu des réponses, Lupo regrettait presque d'avoir posé les questions.
Ça avait toujours été quelque chose de plus fort que lui, cette soif de curiosité.
Le guerrier déclina la génèreuse offerte de tabac du mage d'un geste de la main, et sortit et alluma sa propre pipe, qu'il prenait toujours bien soin de rembourée à l'avance. Ces derniers jours, il l'avait presque oublié, ce qui n'était pas plus mal.


¤Mais maintenant, le grand retour de mon vice numéro un.¤

Lupo écouta attentivement Orodreth lui parler de la mission, tout en inspirant l'épaisse fumée. La mission était sans aucun doute d'une grande importance vu que même l'elfe, pourtant membre de l'Assemblée, n'en savait pas grand chose.
Le hin appuya son dos à l'un des panneaux, en reprenant une nouvelle bouffée de sa pipe.
Puis le mage en vint à parler des raisons de son malaise aux abords de Myrial. L'abandon de ses compagnons contre son gré, pour répondre à l'appel de l'Assemblée...


Lupo sourit intérieurement : ¤ Aïe, presque sur qu'il y a une belle femme là-dessous, ça expliquerait pas mal de chose... ¤

-La loyauté à votre organisation est admirable Orodreth. Vous avez répondu à l'appel même si vous avez dû laisser derrière-vous vos compagnons. C'était sans doute nécessaire. Je pense que je peux avoir confiance en vous et j'espère que celà ne vous affectera pas trop. Ah mon épée, un cadeau de mon père pour avoir réussi mon service militaire, fabriquée par un maître artisan de chez nous. Elle est belle, non ?

Lupo tendit son épée à l'elfe et réfrena quelques sombres souvenirs sur sa patrie et son peuple. Il était de bonne humeur et il réussit donc à les étouffer rapidement.
Puis considérant les réflexions qu'Orodreth faisait sur ses sentiments, le guerrier ajouta en souriant :


-C'est vrai que vous vous comportez pas vraiment comme un elfe. Au début, j'ai cru que vous alliez me jeter un sort pour me faire taire ou pire des boules de feu à répetitions ! Pas par méchanceté mais à cause d'un truc de fierté elfique, ou j'sais pas quoi ! Vous les mages, vous pouvez bien lancez des boules de feu à répetitions, non ?

Quand Lupo avait commençé, il avait du mal à s'arrêter :

-Et puis comme on va vers Beregost, on passera sans doute par Eauprofonde, vraiment un bon endroit por se changer les idées ! Une grande, une énorme ville, tout le monde la connaît, je pense que vous la connaissez aussi! Là-bas, ils ont pleins de tavernes, avec des jolies serveuse, mais en fait c'est pas seulement que des serveuses, parceque...

Le hin s'interrompit brusquement.

-Hum, oubliez ça, si on y va, je pourrais vous montrez. Pour ce qui est du chemin à suivre...mon ordre de mission disait que vous m'indiqueriez l'itinéraire à suivre, mais vous semblez ne pas en savoir plus que moi...je propose de demandez notre chemin à quelqu'un, encore faudrait savoir à qui...nous sommes passés devant des champs cultivés tout à l'heure, il y a surement un paysan qui peut nous indiquez comment rejoindre notre destination ?

Lupo se mit à observer autour de lui, à la recherche d'un signe de vie civilisée, comme un des champs et des enclos qu'ils avaient croisé tout à l'heure. Il tira nerveusement sur sa pipe jusqu'à sentir la morsure de la fumée dans ses poumons. Il détestait avoir l'air perdu comme un idiot.

écrit par: Orodreth Telemma Dimanche 11 Mai 2008 à 03h02
Sous les compliments de Lupo, le mage ne put qu’hocher la tête humblement. Il était vrai qu’il avait dut faire preuve de loyauté pour avoir accepté cette mission. Il avait sacrifié une partie de lui pour le bien de l’assemblée, en quelque sorte. Lui tendant son épée, l’halfelin tira Orodreth de ses pensées. Le devin lui sourit et effectua quelques moulinets avec celle-ci. Il valait appris le maniement de cette arme lors de sa formation à Evereska. Mais ce n’était pas pour ça qu’il avait demandé à Lupo de la lui faire voir. Le mage imprima mentalement l’image de l’arme dans sa tête. Ainsi, il pourrait facilement retrouver son compagnon en cas de bévue. A l’aide d’un sort appelé « Localisation d’objet », il pourrait repérer cette arme que le soldat devait toujours traîner avec lui. Un truc de son invention.

-C’est une arme de première qualité Lupo, les elfes n’en auraient pas fait de meilleures. Faites-y bien attention, vous en aurez bientôt besoin, vous savez, j’attire les malheurs.

A cette réplique, l’érudit sourit mystérieusement. Les paroles de Lupo concernant les boules de feu achevèrent les défenses de l’elfe et il éclata d’un rire franc.

-Lancer des boules de feu est encore bien au dessus de mes pouvoirs mon ami. Et je suis un devin, ma magie est en général plus inoffensive. Mais il m’arrive de me fâcher. Et certains chefs orques l’ont déjà appris à leur dépend.

Le mage adressa un clin d’œil espiègle à son jeune ami. Puis celui-ci se mit à l’inonder d’un flot de paroles décousues. Peut-être était-il comme ses frères après tout, se dit le devin en riant intérieurement. Il fit mine de se protéger face à cette attaque verbale. Le magicien commençait vraiment à apprécier le petit homme. Ils allaient bien s'entendre, tous les deux. De plus, il avait de la conversation!

-Holà l’ami, pas besoin de sire tout d’un coup. Je vous accompagnerez bien à Eauprofonde et vous me montrerez vos coins. J’y suis déjà allé, c’est une très belle ville ! Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas bien avancés si nous ne savons pas où aller et je ne pense pas que la route soit très passante. Attendez, Scindeleau, laissez-moi réfléchir, je sais peut-être où c’est.

Orodreth tenta de rassembler ses pensées en tirant quelques bouffées sur sa pipe.

Orodreth fait un jet de connaissances (géographie) +5 pour connaître la direction à prendre pour Scindeleau.

écrit par: Enil Aroc Dimanche 11 Mai 2008 à 15h46
Treizième jour d'Eleinte
12h35

Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè


Kipepeo attaque la créature: 17(Dé)+1(Taille)-4(Arme improvisée) contre CA: 8(Dé)+6=Réussite
Dégâts: 3(Dé)

La créature attaque le blaireau: 18(Dé)+4 contre CA: 5(Dé)+5= Réussite
Dégâts: 6

Le blaireau attaque la créature: 18(Dé)+4 contre CA: 16(Dé)+6= Réussite
Dégâts: 1


Kipepeo décidait de changer de tactique. La créature semblait être particulièrement résistante à sa musique ainsi qu'à sa magie et il lui fallait donc trouver un autre moyen de l'atteindre. Tenter de la blesser avec la torche était une idée saugrenue, elle le savait, mais cela n'avait aucun autre but que de chercher à gagner du temps en attendant d'avoir dégainé une arme plus efficace.

Par chance, elle réussit à briser la garde de la créature qui ne s'attendait pas à ce genre d'attaque venant de celle qu'il avait classifiée comme non dangereuse. Toutefois, les flammes de la torche ne laissèrent aucune marque sur le corps de la bestiole et il ne semblait pas vraiment souffrir du coup de bâton qu'il venait de se prendre.

Plutôt que de s'occuper de l'halfeline, il dirigea une nouvelle attaque vers le blaireau invoqué par Eltaron. Celui-ci semblait tellement motivé pour percer les flancs de la sale bête qu'il n'essaya même pas d'éviter le coup. Les griffes se plantèrent dans sa tête dans un bruit de bris insupportable. Contrairement au blaireau précédent, il ne disparut pas mais sembla presque imploser.

Presque immédiatement, un autre blaireau apparut non loin d'Eltaron qui se jeta à son tour sur la créature. Ses griffes acérées vinrent lacérer la joue droite de la créature faisant couler une sorte de sang noirâtre et assez immonde. Eltaron hurla alors ses premiers mots depuis le début du combat:


-Je ne vais plus tarder à être à cours de magie.

Chemin de Myrial à la route principale

10h00
Temps ensoleillé


Orodreth cherche ce qu'il sait sur Scindeleau: 18(Dé)+5

Arrivés au croisement, il fallait décider dans quelle direction aller et rassembler les informations qu'ils avaient sur leur destination. Lupo se souvenait d'être arrivé par la route qui partait vers le Sud et qu'il était passé non loin de Lunargent mais il ne savait absolument pas où se trouvait Scindeleau et dans quelle direction ils devaient aller.

Heureusement, même s'il ne s'y était jamais personnellement rendu, Orodreth en savait un peu plus que lui. Il se souvenait d'avoir lu ou entendu que Scindeleau se trouvait sur la route qui contournait les Landes par le nord, route plus trop empruntée à cause du nombre d'attaques de trolls et autres géants subies par les caravanes de marchands, c'est à dire un peu plus loin sur la route qu'avait emprunté Lupo pour venir.

Il savait que la ville, sans avoir la taille de Lunargent ou Sundabar, était assez importante, ou au moins l'avait été dans un proche passé, et que son nom venait de sa position géographique. Elle se trouvait au confluent de la Surbrin que la route qu'ils allaient emprunter longeait et de la Rauvin que la route qu'avait empruntée Lupo suivait. Elle était bâtie sur une île accessible par deux ponts que les gardes de la cité pouvaient couper en cas d'attaque orque. C'était une cité relativement sûre grâce à cela qui n'avait jamais eu à subir les raids des habitants des Landes et qui n'avait jamais été prise ou démolie par les orques.

Elle était sensée être gouvernée par un seigneur marchand mais les derniers incidents réduisant le nombre de marchands ne venant pas de Castelmithral à presque zéro avait fait qu'un conseil temporaire formé du prêtre du temple local de Tempus, d'un paladin de Torm à la retraite, d'un représentant des commerçants et d'un vieux nain représentant les caravaniers présidait la ville.



écrit par: Orodreth Telemma Lundi 12 Mai 2008 à 03h07
Le nom lui disait vaguement quelque chose… Scindeleau… Si, il en avait entendu parler! Ou plutôt, il avait dût le lire dans un quelconque registre au monastère d’Oghma durant les quelques années qu’il y avait passé. Le magicien adressa un remerciement silencieux au Seigneur des Connaissances. Souriant de plus belle à son ami, il lui dit :

-Voilà, je me souviens, si je ne me trompe pas, Scindelau se trouve à la croisé de la Rauvin et de la Surbrin. Il nous faut emprunter la route du Nord, celle dont vous venez si je ne m’abuse. Hélas, la route qu’y y mène est assez dangereuse, nous devrons faire très attention car des trolls et des géants y chassent. Rendu à cette cité de moyenne taille, nous pourrons y être en sûreté car elle est bien gardée et entièrement construite sur une île facile à défendre. Voilà ce que je me souviens. On dit aussi que ceux qui la dirigent sont des anciens aventuriers. On devrait s’y plaire… à condition de s’y rendre. Nous devrions repartir, nous nous sommes déjà arrêtés trop longtemps, mon ami.

Sur ce, le mage se leva et tira quelque dernières bouffées de sa pipe avant de la ranger avec regret. Il reprit son bâton et son havresac et fit signe à son ami de le suivre en s’engageant sur la route vers Scindeleau.

-Venez Lupo, la route est encore longue et nous pourrons continuer de faire connaissance en route. Je ne peux laisser plus longtemps notre compagne de l’Assemblée seule, elle doit manquer de compagnie ! Qu’Oghma guide nos pas vers de nouvelles intrigues et que notre route nous apporte sagesse et connaissance.

À présent, le devin marchait joyeusement, aillant retrouvé l’ivresse de l’Aventure en compagnie d’un être qui deviendrait sans doute un très bon ami.

écrit par: Kipepeo Lundi 12 Mai 2008 à 09h51
Kipepeo sentait peu à peu ses forces l'abandonner. Ses blessures la faisaient souffrir et elle eut un vague malaise. Il fallait absolument trouver d'autres solutions pour vaincre cette créature maléfique. Elle vit que sa torche n'avait pas beaucoup d'effets sur elle, mais Kipepeo resta persuadée qu'elle devait avoir un point faible. Restait à trouver lequel. Sa main se referma sans peine sur sa dague elle retira précipitamment, trouvant ce contact rassurant et affermissant une nouvelle fois sa volonté d'en finir.
Elle leva les yeux effarés lorsque Eltaron lui annonça que sa magie allait bientôt arriver à sa fin. Les merveilleux blaireaux convoqués leur avait sauvé la mise plusieurs fois, surtout à elle et son manque d'expérience dans les combats.
Enil l'avait prévenue que son chemin allait être difficile, et la voilà déjà en train de s'essouffler au premier écueil !
*Ah non !* se dit-elle assez furieuse contre elle-même, *cela se passera pas comme ça ! Maitre Enil m'a confié une mission et je veux y arriver et être digne de sa confiance !*
Un regain de courage la parcouru au souvenir de la douceur du Maître de l'Assemblée, elle regarda Eltaron et se demanda s'il pouvait trouver un autre moyen pour éliminer ce démon de boue :


- Eltaron ! N'avez-vous pas un sort d'attaque qui pourrait blesser cette créature plus profondément, la faire fondre ou quelque chose dans ce goût là ? lui demanda-t-elle rapidement... tout en ayant conscience que sa question pouvait être un peu idiote... *Fondre n'était peut-être pas trop le bon terme...*

Sa volonté retrouvée, le menton en avant, sa frêle silhouette tendue comme un arc avec dans sa main l'éclat mortel d'une dague, Kipepeo sentit monter en elle une inspiration d'un chant de lutte, un peu de cœur au ventre ne leur ferais pas de tort à tous les deux... tous les trois, elle jeta un rapide coup d'œil à Nayale pour observer son état, puis s'avança vers la créature en chantant à nouveau, espérant que la vaillance dans leur cœur tournera la bataille à leur avantage :


Dieux ! Je vous prends à témoins
Nous combattons avec courage nos ennemis
Le sang coule et nos corps sont meurtris
Et nos cœurs restent vaillants !
Je vous offre notre combat et notre férocité
Cette abomination de la terre effacé
Et votre vengeance par nos mains accomplie
Et nos cœurs restent vaillants !

Le chant de Kipepeo la remplit d'une envie de vaincre et elle tenta de blesser leur ennemi avec la dague fermement plantée dans sa main.


Inspiration vaillante pour Kipepeo, Eltaron et Nayale - Tente de plonger la dague dans le corps du méchant

écrit par: Lupo Silanion Lundi 12 Mai 2008 à 21h27
Le mage surprit Lupo à nouveau. Orodreth n'avait eu qu'a entendre le nom de la ville pour se rappeler en quelques instants où elle se trouvait, et même avoir des informations sur ses dirigeants !

¤Soit il est trés intelligent, soit il vient de lancer un sort et je l'ai même pas remarqué. ¤

Le vaillant jeta un coup d'oeil autour de lui, comme s'il s'attendait à voir des effluves magiques flottant dans l'air. Il n'avait pas eu le temps de finir sa pseudo-analyse que l'elfe était déjà parti, l'allure guillerette, en racontant quelque chose sur un riche apport de connaissance et de sagesse.

¤Content que vous alliez mieux Orodreth, ça change de la mine dépressive d'avant...mais c'est qu'il marche vite lui ! ¤

Lupo inspira une dernière bouffée sur sa pipe, avant de la vider en la tapotant sur un des panneaux. Il la rangea à la hâte tout en courrant pour rattraper Orodreth.

-Eh Orodreth, partez pas seul à la recherche de connaissance, ça peut être dangereux!

¤Une ville fortifiée sur une île....des géants et des trolls, ces créatures vaguement grandes qui rôdent aux alentours...enfin de l'action.¤

Ce que le guerrier n'avait pas comprit, c'est que même un groupe réduit de ces humanoïdes pourrait facilement le massacrer. Et les géants ne sont pas "vaguement" grands.
Mais pour l'instant le vaillant ne s'en souciait guère, imaginant déjà comment ses carreaux allaient perforer la peau d'un monstre qui n'avait pas de forme, car il n'en avait jamais vu auparavant...

écrit par: Orodreth Telemma Mercredi 14 Mai 2008 à 22h01
Alors que les deux compagnons marchaient toujours en direction de Scindelau, Orodreth décida qu’il avait envi de poursuivre la conversation qu’ils avaient amorcé plus tôt. Il avait envi d’en apprendre plus sur son « garde du corps ».

-Alors Lupo, d’où venez-vous ? Votre peuple est tellement étendu à présent qu’on ne peut dire d’où un individu peut venir. Pas comme les elfes, on n’a qu’à nommé les quelques derniers bastions qu’ils leur restent pour deviner. Moi, je viens d’Evereska, j’y ai grandit. Peut-être connaissez-vous ? Sans doute pas puisque dans leur vanité mes frères ont fermés leurs portes aux autres races qu’ils semblent juger inférieurs. Sauf quelques individus privilégiés, bien sûr. C’est d’ailleurs ce pourquoi j’ai quitté ma cité natale. Je ne voulais pas devenir aussi prétentieux que mon père. Ah ce cher père, toujours un peu de préjugé dans chacune de ses phrases. Un homme brillant, certes, mais ses priorités n’allaient pas à la bonne place. Il a toujours cru que le « beau peuple » devait primer sur n’importe quelle autre race. Oui, j’ai quitté Evereska à cause de mes opinions différents et aussi parce que je ne pouvais supporter de devenir une machine à tuer comme mon père. Je n’ai jamais voulu être sorcier de guerre, bien que j’en comprenne l’utilité. C’est simplement que je n’ai jamais eu le sang froid pour le devenir. Et que mes dons pour la divination étaient beaucoup plus prometteurs. Mais la divination n’a jamais été primée à Evereska. Trop inoffensive. Mais je m’emporte, Lupo, excusez-moi. Vous devriez me le dire lorsque je vous ennuie. Je ne le prendrai pas mal vous savez ! Bien que vous ne semblez pas avoir la langue dans la poche non plus.

Le mage adressa un petit clin d’œil amical au soldat des Marches. Le mage avait parlé avec le sourire malgré la noirceur de son récit. Il préférait plaisanter que pleurer quand il s’agissait de son passé. Mais on pouvait toujours discerner une petite pointe de tristesse et de colère dans sa voix lorsqu’il parlait d’Evereska, des elfes et de son père. Ce père qu’il n’avait jamais pu satisfaire…

Chassant ses sombres pensées et préférant se concentrer sur le présent, beaucoup plus lumineux, l’érudit attendit la réponse de son ami tout en marchant.


écrit par: Lupo Silanion Jeudi 15 Mai 2008 à 16h18
Lupo était concentré dans sa recherche de "trolls". Il avait passer le temps à jeter des regards de tous les côtés du chemin à leur recherche, avec une certaine excitation. Aussi lorsqu'Orodreth lui adressa la parole, il sursauta avant de le regarder, l'air interdit, pendant que celui-ci lui parlait avec une certaine émotion dans la voix de son passé. Ça ne faisait même pas quelques heures qu'ils voyageaient ensemble et le mage s'ouvrait déjà à lui sans retenue. Le hin ressentit une fierté que l'elfe lui accorde sa confiance, même si il trouvait celà un peu précipité.

-D'où je viens ? De la Luirien, la terre ancestrale de notre peuple, même si comme vous le soulignez, celui-ci s'est dispersé il y a trés longtemps. Je n'ai pas eu l'honneur de visiter Evereska mais je suis sur qu'une cité elfique ça doit valoir le coup d'oeil-ajouta t'il, les yeux brillants de curiosité. Si le privilège n'est accordé qu'à un nombre restreint d'étrangers, j'espère qu'une fois devenu un grand guerrier, j'aurais sans doute le droit d'y entrer-son visage se fendit d'un large sourire un peu idiot-dans ce cas vous me la ferez visiter, Orodreth.

La réponse lui parut incomplète, et Lupo sentit qu'il devait faire un effort, même si il n'avait pas vraiment envie de parler de son passée.

-Hmmm, si je suis parti, c'est pas vraiment par choix, mais par obligation... J'étais soldat là-bas, et disons que des années de discipline n'ont pas pu avoir raison de ma nature. Je me suis retrouvé avec l'halfeline qu'il fallait pas et j'ai eu quelques problémes avec la famille du fiancé...

Le vaillant baissa un moment les yeux, honteux. Il revit un instant le corps sans tête du fiancé, arraché par un carreau d'arbalète...

-Pour ce qui est de mon père, c'est assez semblable au votre. Ma famille avait une certaine réputation, et je l'ai terni...considérablement.

Il jugea qu'il en avait assez dit. En fait, il avait dit tout ce qu'il y avait à savoir. Sauf que son principal objectif pour s'aventurer dans ces terres étrangères, c'est qu'il s'agissait en quelque sorte de racheter sa réputation et celle de sa famille, même s'il n'avait pas encore trouvé comment. Lupo sentit qu'il pouvait accordé sa confiance à Orodreth, et même le considérer comme un ami.

-Dommage pour la carrière de sorcier de guerre, ça devait être marrant avec pleins de boules de feu, de foudre, de glace et tout ça....mais vous avez choisi votre voie et c'est pas plus mal. Vous avez quand même trouver Scindeleau juste en entendant le nom c'est déjà impressionant comme magie !

Le vaillant n'avait pas comprit que toutes les choses n'était pas forcément magiques et qu'Orodreth n'avez eu qu'à faire appel à ses connaissances pour trouver le chemin...

écrit par: Orodreth Telemma Vendredi 16 Mai 2008 à 16h01
Alors ce brave guerrier venait de la terre ancestrale de son peuple. Voilà qui était plutôt rare, de nos jours. La remarque de Lupo sur son entrée à Evreska fit sourire l’érudit.

-Je ne doute en aucun cas de votre valeur et de votre honneur, je vous promets qu’un jour, nous regagnerons notre honneur ensemble et pénétrerons ensemble à Evereska, mon ami. Et ce, la tête haute. Nous croiserons mon père et il nous saluera non pas comme lorsque nous sommes partis mais en authentiques héros.

Le sourire invitant du mage dut pousser Lupo à poursuivre même s’il était bien évident qu’il n’en avait pas tellement envi. Orodreth aurait certes pu lire dans ses pensées, mais il avait appris à respecter les pensées de ses amis et des gens qu’il estimait. Après tout, c’était la seule intimité qu’il nous restait. Écoutant le récit de l’halfelin, l’elfe comprenait son fardeau et l’acceptait.

-Ne vous inquiétez pas, Lupo, je comprends très bien votre situation. Par nos passés ténébreux nous sommes donc unis. Et c’est sans compter les liens solides d’amitié que nous allons forger ! Je ne vous abandonnerez pas, Lupo.

Espiègle, le mage adressa un clin d’œil à son compagnon. Il rit lorsque le soldat lui parla de sa « magie ».

-Mon ami, vous apprenez très vite. Vous auriez fait un bon mage, vous savez. La connaissance est une forme de magie bien particulière en effet. Et c’est ma spécialité ! Mais dîtes-moi, pourquoi avoir rejoint la compagnie des Marches ?

Tout en discutant, les deux compagnons continuaient leur longue route jusqu’à Scindeleau.

écrit par: Enil Aroc Vendredi 16 Mai 2008 à 20h41
Treizième jour d'Eleinte
12h35

Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè


Kipepeo attaque la créature: 6(Dé) + 1 (Inspiration) + 1(Taille) contre CA: 15(Dé)+ 6 = Echec
La créature attaque le blaireau: 5(Dé) + 4 contre CA: 9(Dé) + 5 = Echec
Eltaron attaque la créature: 18(Dé) + 1 (Inspiration) contre CA: 11(Dé) + 6 = Réussite
Dégâts: 6(Dé) + 1

Nayale essaye de se stabiliser: 48(Dé) =Echec
Kipepeo a 4 pvs, Eltaron a 4 pvs, Nayale a -5 pvs


Pendant le court espace de temps qui séparait les paroles de Kipepeo de sa chanson, Eltaron ne put s'empêcher de rigoler. Il regarda dans la direction de la barde, toujours aux prises avec la créature, et lui répondit:

-Si je disposais de sort aussi puissants, je ne serai pas en train de paniquer.

Son regard se posa alors sur le corps de sa sœur qui était maintenant déjà presque un cadavre et son sourire disparut. Si la chanson de Kipepeo n'était pas venue lui redonner un peu d'énergie, l'ensorceleur aurait sans doute fondu en larmes, pris de panique. Mais il ne le fit pas.

Pendant ce temps, Kipepeo avait tenté de frapper la créature mais elle avait déjà du mal à la toucher quand elle ne pensait qu'à cela alors, quand en plus elle devait composer et chanter, cela était presque impossible. La créature, elle, ne semblait toujours pas s'intéresser à la barde qui faisait du bruit à côté d'elle et préféra attaquer le blaireau. Celui-ci, particulièrement agile, évita l'attaque en lâchant prise mais ses pattes avaient à peine touchées le sol qu'il s'évapora.

Toutefois, la créature n'eut pas vraiment le temps de se réjouir de la disparition de la bête qui venait de la blesser car Eltaron fonça sur elle sans crier gare. Il brandissait son bâton à deux mains et, de manière assez peu orthodoxe, il en frappa la créature à la tête. Grâce à la chanson de Kipepeo, il avait trouvé l'énergie de continuer le combat et de blesser la créature qui se mis à saigner légèrement là où le bâton l'avait touché.




Chemin de Myrial à la route principale

12h00
Temps ensoleillé


Même si Lupo se tenait prêt à combattre au cas où un troll sortirait subitement d'un buisson ou du petit fossé, il n'eut pas à se servir de son épée de la matinée. En réalité, aucune archive ne faisait référence à une véritable attaque de trolls dans la région et les plus gros dangers venaient des attaques orques, par contre très nombreuses et non moins dévastatrices, et des passages assez fréquents de barbares uthgardts ou de géants du givre.

Cependant, en pleine journée et dans un coin où il était impossible de voir la maison du voisin car elle n'existait le plus souvent pas, les risques de se faire attaquer étaient réduits. De temps en temps, le petit groupe croisait une charrette qui descendait ou remontait la route transportant le plus souvent des céréales ou des légumes ou un groupe de trois nains portant sur leurs armures les signes des Chevaliers d'Argent et de Castelmithral. Ceux-ci, poliment leur souhaitait une bonne journée et un bon voyage, et reprenaient leurs patrouilles.

Midi finit par arriver. Si la mémoire de Lupo était bonne, il n'arriverait pas au croisement où ils devraient aller vers l'ouest avant que la nuit tombe car ils n'avaient pas parcourus la moitié du chemin. Toutefois, son estomac, tout comme celui d'Orodreth, commençait à signaler qu'il était temps de faire une pause pour se restaurer un peu. Autour d'eux, la plaine était toujours aussi plate, pleine d'herbes hautes et de fleurs sauvages. La Surbrin, qui courrait à l'est de la route, était cachée mais au détour de certains de ses tournants, les deux voyageurs pouvaient l'entendre passer entre les cailloux.

écrit par: Kipepeo Samedi 17 Mai 2008 à 17h32
La voix de Kipepeo s'affermit lorsqu'elle réalisa le degré de courage qu'elle donna à son compagnon pour attaquer la créature. Suivant son regard vers sa soeur, elle avait modulé sa voix afin de le sortir de la panique dans laquelle il menaçait de sombrer au vu de la souffrance engendrée par ce spectacle. Elle y réussit et regarda avec admiration l'attaque furieuse d'Eltaron. Elle eut cependant un soupçon de crainte que celui ci ne se blesse au corps à corps avec leur effroyable adversaire. Pourtant, à sa grande surprise, il s'avéra que l'idée d'utiliser le bâton comme une masse semblait être vraiment géniale, et cela avait un impact certain sur la créature : il fallait taper et non pourfendre...
Tout en chantant, avec un courage renouvelé à la vue de la blessure de leur ennemi et avec l'espoir que sa nouvelle approche de combat pourrait peut-être réussir cette fois-ci, Kipepeo lança la dague vers la créature et, plongeant sa main sortit sa masse légère afin d'imiter son ami dans sa manœuvre :

Dieux ! Je vous prends à témoins
Sortons masse, marteau et bâton
Le sang coule et son corps est meurtri
Et nos cœurs restent vaillant
Sortons masse, marteau et bâton
Et assommons le sans façon
Et nos cœurs resteront vaillants...

chanta la jeune barde, un sourire en coin malgré l'extrême précarité de leur position. Au moins, Eltaron comprendra son message.



Inspiration vaillante et lancer de dague

écrit par: Orodreth Telemma Samedi 17 Mai 2008 à 19h46
Le long voyage vers Scindeleau se poursuivait et les heures de marches se suivaient et se ressemblaient. Rien de bien enlevant n’arrivait, bien que Lupo soit resté sur ses gardes tout au long du trajet. Pour sa part, Orodreth était assez détendu, il savait que cette région était sécurisée par Castelmithral ainsi que Lunargent. En somme, ils étaient en sécurité. Et les deux compagnons n’étaient pas, non plus, dépourvus de ressources en cas de problème. Les deux amis croisèrent quelques personnes, des charrettes, et de valeureux protecteurs du Nord. A leur rencontre, l’érudit les salua avec un grand respect. C’était grâce à ses valeureux soldats que le Nord devenait de plus en plus sécuritaire. Et Oghma savait qu’ils avaient dut se battre pour obtenir la paix plutôt précaire qui régnait sur les Marches d’Argent.

Tout en continuant de parler avec Lupo, Orodreth avançait. Vient un moment où le mage se rendit compte qu’ils marchaient déjà depuis un bon moment et qu’ils n’avaient pas mangé depuis. Son ventre proposait une petite pause. Petite car il y avait encore beaucoup de chemin à faire. Lorsque le mage eut repéré un arbre, ce qui est assez rare dans la plaine, il s’arrêta et déposa son sac contre celui-ci. Tout sourire, il se retourna vers l’halfelin.


-Mon ami, je crois qu’il est temps de casser la croute. Nous n’avons plus mangé depuis notre départ et si nous voulons conserver notre rythme, il va falloir reprendre un peu d’énergie. Pas que je n’ai pas confiance en vos vigoureuses jambes mais les miennes commencent à fatiguer. J’ai ce qu’il nous faut pour nous remettre.

L’érudit sortit de son sac une miche de pain accompagnée de quelques légumes et de noix. Il les répartit en deux portions et en donna une à son ami avant d’attaquer la sienne.

-Voilà votre part l’ami ! Régalez-vous, je n’en ai pas tellement, je devrai racheter des provisions à Scindeleau. Bon appétit, petit homme de Luirien !

Le mage avait tellement faim que le temps de manger son repas, son moulin à parole décida de se reposer. Dans le silence réconfortant, il engloutit son repas à une vitesse qu’il n’aurait pas cru possible. Il avait dut se rationner lors de son retour à Myrial et n’avait pas eu le temps de se reposer souvent. Il était donc affamé et assez fatigué. Mais le repas lui redonna du cœur au ventre. Ayant terminé, Orodreth se releva promptement, remit son havresac sur son dos et repris son bâton. Il était prêt à repartir. Kipepeo avait sans doute besoin d’eux.

-Allez, en route mon ami, nous avons assez tardé ! Kipepeo doit avoir besoin de nous. Qu’Oghma ouvre la voie vers notre destiné !

Sans attendre de voir si l’halfelin le suivait, le mage se remit en route, le sourire aux lèvres en pensant à Lupo qui devait prendre le devin pour un vieux fou très pressé d’accomplir une mission dont il ne savait rien. En se moment, Lupo devait se dépêcher de ranger ses affaires pour repartir, il devait être très surpris par la vitesse à laquelle ils avaient terminés leur pause ! Le mage se mit à rire seul. Comme il était bon d’être à nouveau sur les routes !

Orodreth sépare une ration de survie en deux, mange sa part et donne l'autre à Lupo.
Perte d'une ration de survie.

écrit par: Lupo Silanion Samedi 17 Mai 2008 à 21h07
Le paysage boisé des abords de Myrial, avaient laissé place à une longue plaine dénudée et inhabitée. Le peu de vie que Lupo et Orodreth avaient croisé sur le chemin se composait de groupes de paysans et de nains,ces derniers vêtus de lourdes armures. Lupo les observa avec une certaine curiosité mêlée d'admiration, en leur rendant leurs salut.
Le reste de la journée se déroula normalement, sans qu'il ne rencontre rien de bien vivant.
Le hin ressentit soudain une intense crampe à l'estomac, suivit d'un grognement qu'il s'efforça d'étouffer en vain, cramponnant ses mains sur son ventre.


¤Bon, pas de problème, on va s'arrêter, et j'vais me manger une petite rat...¤

Ses pensées se suspendirent soudainement, tandis que le soldat professionel et toujours preparé, comme il aimait se définir, resta stupéfait devant sa propre bêtise.

¤OOUAAAH!! J'ai pas acheté de ration de survie!!! Et pas de tente, de corde, de torche, et...¤

Lupo baissa la tête. Il ravalait sa fierté et s'apprêtait à allait demander un peu de nourriture à Orodreth, lorsque ce dernier s'arrêta soudainement, déposa son sac avant d'en sortir une ration, qu'il divisa en lui proposant la moitié.
Le vaillant accepta, la ration avec pour tout remerciement un mouvement de tête exagéré, qui dut paraitre ridicule à son compagnon. Ils mangérent dans un silence relatif, Lupo mâchant bruyemment, savourant la miche de pain et les légumes comme s'il s'agissait d'un plat royal.
L'elfe avala son repas à une vitesse incroyable, avant de se relever et de repartir à grandes enjambées. Le hin n'en était même pas à la moitié. Il finit rapidement ses légumes avant de courir derrière Orodreth, qui lui refaisait le même coup que la dernière fois.
Arrivé au niveau de l'elfe, il en profita pour manger le dernier croûton de pain qu'il avait à la main. Et c'est la bouche pleine qu'il ajouta :


-Merfi pour le r'pas Orodreth!

Ils marchaient désormais à marche forcée vers leurs destination. Lupo n'avait aucune envie de se faire surprendre par la nuit dans ces terres sauvages et surtout dans un lieu aussi découvert. Il reprit distraitement sa chasse aux ennemis imaginaires, observant les côtés de la route avec attention.

écrit par: Orodreth Telemma Mardi 20 Mai 2008 à 02h03
En entendant le petit homme arriver en courant derrière lui, le magicien décida de lui jouer un petit tour. Il sourit espièglement avant de se retourner vers l’halfelin, feignant la surprise.

-Oh, mais je croyais vous avoir semé ! Dîtes-donc, vous n’êtes pas facile à distancer Lupo ! J’ai dut sous estimer vos petites jambes. Une grave erreur de ma part. Je ferrai mieux la prochaine fois. Oh et, pour le repas, ce n’est rien, le pain était ranci et les fruits périmés.

Ne pouvant plus tenir son air sérieux, l’elfe éclata d’un rire cristallin. Son voyage avec le petit bonhomme enjoué commençait vraiment à l’amuser. Il devait toutefois rester sur ses gardes. Il était en mission. Mais au fond, qu’est-ce qui l’empêchait d’avoir du plaisir tout en restant prudent ?

-Vous connaissez sans doute le dicton elfique « Eau pure et rires légers », et bien votre rencontre m’a apporté bien plus. Je savais bien que cette formulation ne valait plus rien. Les rires « légers » sont devenus ennuyeux.

L’érudit éclata de nouveau de rire. Il devait vraiment avoir l’air fou. Se calmant, Orodreth se souvint que l’halfelin n’avait toujours pas répondu à sa question. De plus, il se devait de reprendre contenance, un observateur aurait pu le qualifier « d’halfelin enfermé dans un corps d’elfe » s’il avait vu la scène.

-Alors, mon cher ami, vous ne m’avez toujours pas répondu. Pourquoi avoir rejoint la Compagnie des Marches d’Argent ?

Attendant une réponse de son ami court sur patte, l’elfe balaya prudemment les environs du regard à la recherche d’un danger potentiel. On n’était jamais trop prudent. En cas de problème, ses ennemis découvriraient bien vite le bâton d’Orodreth.

écrit par: Enil Aroc Jeudi 22 Mai 2008 à 13h56
Treizième jour d'Eleinte
12h35

Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè


Kipepeo continue de chanter
Kipepeo lance sa dague: 12(Dé)+1(Inspiration) + 1(Taille) - 4(Arme improvisée) contre CA: 9(Dé)+6= Echec
La créature attaque Eltaron: 9(Dé)+4 contre CA: 11(Dé)=Réussite
Dégâts: 1(Dé)+1

Eltaron attaque la créature: 15(Dé)+1(Inspiration) contre CA: 10(Dé)+6= Réussite
Dégâts: 1(Dé)+1
Un étranger attaque la créature: 18(Dé)+1 contre CA: 8(Dé)+6= Réussite
Dégâts: 2(Dé)+1

Nayale essaye de stabiliser son état: 30(Dé)=Echec
Kipepeo a 4 pvs, Eltaron a 2 pvs, Nayale a -6pvs

La jeune halfeline avait réalisé que les pouvoirs de sa chanson augmentaient grandement les forces de son compagnon et que, tout bien réfléchi, c'était encore en faisant ce qu'elle faisait le mieux qu'elle pouvait espérer sortir vivante de ce combat.

Malgré tout, elle pouvait toujours tenter d'attaquer la créature sans prendre trop de risques. Tout en continuant de chanter, elle recula d'un pas pour éviter de se faire de nouveau frapper et elle lança sa dague vers la tête de son adversaire. Malgré le peu de distance qui les séparaient, Kipepeo manqua sa cible. Cependant, ce n'était nullement de sa faute: elle n'était pas vraiment entrainée au lancer de couteau, exercice difficile pour un néophyte et sa dague n'était pas prévue pour être lancée.

N'ayant pas vraiment remarqué que Kipepeo lui lançait son arme au visage, la créature tenta de saisir le visage d'Eltaron qui l'avait blessée. Par un prompt réflexe, l'ensorceleur réussit à l'empêcher de lui crever les yeux mais les griffes acérées de la créature lui coupèrent un morceau du lobe de l'oreille gauche. Motivé par la douleur nouvelle et la chanson de Kipepeo, il abattit de nouveau son bâton sur la créature. Il l'avait touchée, il en était certain, mais la créature ne sembla pas véritablement souffrir de ce choc.

Soudain, venant de derrière Kipepeo, un morceau de métal étincela et vint se planter dans l'épaule de la créature. En se retournant, Kipepeo aperçut un homme de haute taille dont la capuche cachait presque tout le visage et l'ensemble de la chevelure. Il portait, de plus, sous son armure une veste et un pantalon qui recouvrait toute la surface de sa peau. Même ses mains étaient gantés de cuir. Toutefois, le bras qui venait de lancer l'objet métallique était encore partiellement dénudé par le geste et la barde pouvait voir que sa peau avait un teint olivâtre.




Route de Castelmithral à Lunargent

12h20
Temps ensoleillé


Même pour les plus résistants des barbares du Nord habitués à errer pendant de longues journées, la pause du repas est un moment à la fois incontournable et béni. Le seul moment de repos, ou presque, de la journée.

Il en était de même pour Lupo et Orodreth qui n'avaient pas l'endurance des Uthgardts. L'elfe, en bon devin, se montrait curieux et voulait apprendre tout ce qu'il était possible de savoir sur son nouveau compagnon de route. Lupo, quand à lui, en bon halfelin, était tellement affamé qu'il n'avait quasiment pas entendu la question de son compagnon. Il dévorait goulument son repas et ses entait un peu somnolent, fatigué par leur marche du matin qui venait s'ajouter à celles de la bonne douzaine d'autres jours de suite où il avait dû marcher pendant de très longues heures.

Quand ils repartirent après moins de vingt minutes de repos, l'halfelin n'avait toujours pas répondu à la question du magicien, soit qu'il ne l'avait finalement pas entendue du tout, soit qu'il l'ai oubliée entre temps. Le ciel était toujours aussi beau, même si ils apercevaient des nuages dans la direction de Lunargent mais tout deux savaient qu'il leur faudrait encore une longue marche avant d'arriver au croisement et qu'ils ne seraient pas à Scindeleau avant la nuit s'ils ne se remettaient pas en route aussitôt.

écrit par: Lupo Silanion Jeudi 22 Mai 2008 à 16h37
Les yeux à moitié ouverts, Lupo distinguait le paysage comme au travers d'une sorte de brume. Les contours étaient flous, et le hin avait la tête lourde et la gorge séche, comme lors de ses nombreux lendemains de cuîtes à Eauprofonde.
Lupo tourna la tête vers l'elfe. Il lui semblait que celui-ci avait dit quelques chose, mais le vaillant n'était pas sûr. D'ailleurs cet elfe ne s'arrêtait jamais de parlé, en l'écrasant sous une avalanche de questions. Celà dit, il était sympathique mais...


¤Il est pas désagreable ce type, j'ai pas envie de le tuer...mais au premier arrêt, je lui coupe la langue, pour de vrai!¤

Lupo se frotta un instant les yeux, sa somnolence se dissipant peu à peu. Ca y est, il se rappelait de la question d'Orodreth. Et qu'il lui avait aussi dit que le repas était périmé. Le guerrier avait pendant un instant cru qu'il allait devoir s'arrêter derrière un buisson toutes les dix minutes jusqu'à la fin du voyage...puis Orodreth était parti dans un éclat de rire. Ca devait être à ce moment là que le hin avait commencé à réflechir à un moyen pour le priver définitivement de l'usage de la parole.

-Euh, vous disiez ? Pourquoi j'ai rejoins la Compagnie ? Je suppose qu'inconsciemment je recherchais une organisation avec une discipline forte, ça me rappelai un peu ce que je faisais dans mon pays...de plus, les idéaux de la Compagnie me corespondaient, la défense des opprimés, la protection des Marches D'Argent, dernier bastion civilisé du Nord...
Je peux vous retourner la question ? Pourquoi avoir rejoint un club de mages, euh, l'Assemblée ? Vous auriez pu faire le mage solitaire, qui se cache dans une grande tour, avec un immense laboratoire, et qui sort juste à temps pour empêcher qu'un Prince Démon n'envahisse tout le monde et le renvoyer dans sa prison infernale...

Comme il avançait en trainant les pieds, il trébucha sur un caillou, mais il se reprit juste à temps avant de tomber à terre.Maintenant, plus réveillé, Lupo observa Orodreth, en attente d'une réponse.

écrit par: Orodreth Telemma Vendredi 23 Mai 2008 à 03h18
Toujours et encore, sur la route, les deux compagnons marchaient à un bon rythme. Ils étaient assez fatigués mais la marche forcée était nécessaire. S’ils faisaient vite, ils pourraient dormir à Scindeleau où il serait aisé de rencontrer leur petite amie. Au moins, le temps était clément et la route bien entretenue. Orodreth avait connu bien pire. D’autant plus que son compagnon de voyage était beaucoup plus sympathique que certains de ses anciens équipiers tels que la sanguinaire Hrthrod.

-Oui, ce sont les raisons les plus populaires chez les autres membres de la compagnie que j’ai rencontré. De biens beaux idéaux et une compagnie assez forte pour les mettre en pratique. Ah, cette dame Alustriel, on la confond souvent avec un ange, vous savez ? Ce n’est pas étonnant. J’espère pouvoir un jour la rencontré. Mais quoi qu’il en soit, revenons à votre question.

Le mage sourit en réfléchissant aux raisons qui l’avaient poussé à rejoindre l’Assemblée.

-Il est vrai que j’aurais pu devenir ce type de mage, solitaire et isolé. Mais je me vois très mal vaincre un démon, ne serais-ce qu’un diablotin !

L’érudit éclata de rire, l’idée était totalement absurde. Un démon !

-Non, je crois que j’ai rejoint l’Assemblée pour m’aider à diriger ma volonté d’aider ce monde en décrépitude. Leurs idéaux rejoignent les miens et ils m’aident à satisfaire ma soif de connaissance. En échange, j’œuvre pour eux dans des missions que j’accomplirais pour absolument rien. Il faut bien quelqu’un pour aider les pauvres gens face à tant de maux. Ne croyez-vous pas mon ami ? De plus, je ne supporterais pas de parler seul, et ils me fournissent de sympathiques compagnons comme vous pour faire la discussion. N’est-ce pas merveilleux ?

Le mage sourit et lorsque le petit homme trébucha, il fit semblant de ne rien voir. Parfois, il valait mieux se taire. Il l’avait appris à ses dépends.

-Bon, trêve de bavardages, Lupo, conservons nos forces pour la marche, la route est longue jusqu’à Scindeleau. Mais ne devrions être là avant a tombée de la nuit, avec un peu de chance.

L’elfe qui commençait effectivement à se fatiguer, décida qu’il en avait assez appris sur son ami pour le moment. Il avait hâte de pouvoir écrire un peu tout ce qu’il avait appris aujourd’hui dans son atlas. Mais pour le moment, il fallait marcher. Et c’est ce qu’il fit.

écrit par: Kipepeo Lundi 26 Mai 2008 à 07h08
Kipepeo était concentrée sur son chant qui lui donna du courage au ventre et réveilla en elle une fibre d'agressivité qu'elle ne se connaissait pas. N'étant pas une personne vindicative, elle avait du mal à gérer ce combat. Elle se maudit intérieurement de son inexpérience et de sa tentative d'amadouer une créature apparemment portée à la malveillance.

Elle n'avait jamais voulu accepter l'idée qu'un être pouvait être entièrement mauvais. C'était bien là son défaut majeur. Elle cherchait toujours l'étincelle de bonté au plus profond de chacun, convaincue qu'il y avait toujours moyen d'éviter les batailles. *Quelle sotte* pensa-t-elle rageusement. Vaguement, elle s'en voulait, et se demandait si ses réactions d'heureuse imbécile n'étaient pas à la racine des blessures de Nayale et de la souffrance d'Eltaron. Des larmes de désespoir perlèrent soudainement au bord de ses cils :
*On va jamais y arriver* pensa-t-elle avec dans le cœur la menace d'un découragement lorsqu'elle vit sa dague tomber inutilement aux pieds de la créature. La masse en main elle s'apprêtait à porter un autre coup à la créature, espérant que cette fois-ci elle pourrait lui porter un coup un peu plus efficace. Prestement elle avança, consciente qu'elle se mettait en danger en étant si près de la créature occupée avec son compagnon.

Quelque chose la frôla et vint se blesser la créature à l'épaule. Cet évènement inattendu la laissa sans voix et sa voix s'arrêta soudainement au milieu d'un refrain :


- Et nos cœurs...

Se retournant brusquement, Kipepeo vit avec effarement une haute stature encapuchonnée qui semblait avoir lancé cette arme vers la créature. Une pensée lui traversa rapidement l'esprit alors qu'elle porta son attention vers leur adversaire qui maintenant semblait perdre la partie : qui visait le nouveau venu ? Etait-ce la créature ou elle-même ? ... L'image de la peau à la teinte olivâtre resta planté dans son esprit alors qu'elle tenta d'achever l'être malfaisant avec sa masse serrée dans sa main, la crainte enfermée dans son âme. Ils n'auront jamais la force de mener un autre combat ! Avec une rage désespérée que Kipepeo ne se connaissait pas, elle porta un coup, visant la tête.

écrit par: Enil Aroc Vendredi 30 Mai 2008 à 13h16
Treizième jour d'Eleinte
12h35

Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè


Kipepeo arrête de chanter
Kipepeo attaque la créature: 6(Dé)+1(Inspiration)+1(Taille) contre CA: 19(Dé)6 = Echec
La créature attaque Eltaron: 5(Dé)+4 contre CA: 10(Dé) = Echec
Eltaron attaque la créature: 17(Dé)+1(Inspiration) contre CA: 18(Dé)+6 = Echec
Nayale essaie de stabiliser son état: 19(Dé) = Echec

Kipepeo a 4 pvs, Eltaron a 2 pvs, Nayale a -7pvs
Le chant de Kipepeo fait encore effet pour 4 tours


Malgré l'envie de vaincre manifeste de Kipepeo et de ses compagnons, leurs efforts n'étaient pas vraiment récompensés. Kipepeo fut une nouvelle fois la première à porter un coup mais elle n'avait pas eu bien le temps de dégainer son arme et son attaque manqua tellement de force que la créature n'eut pas même besoin de la regarder pour éviter le coup de masse.

Cependant, la créature elle-même devait être en train de fatiguer car elle rata la tête d'Eltaron, que la douleur de voir sa sœur tomber rendait presque fou, d'un bon mètre. Ne s'étant pas vraiment aperçu que la créature avait essayé de le frapper une fois de plus, Eltaron bondit vers elle le bâton levé pour la frapper mais elle mit ses deux bras en croix pour arrêter l'attaque de l'ensorceleur qui aurait pu lui être fatale.

L'étranger qui avait lancé un objet se trouvait désarmé mais, toujours sans dire un mot, il sortit de sous ses vêtements une rapière acérée et s'approcha calmement de la créature prêt à lui faire regretter tous ses crimes. La douce musique de Kipepeo résonnait toujours dans les oreilles des combattants pour leur insuffler encore un peu plus de forces.




Route de Castelmithral à Lunargent

14h45
Temps ensoleillé


Le groupe marchait d'un bon train sur la route pavée et dans un quasi-silence. Orodreth comme Lupo avaient des idées préconçues, et en partie fausse comme la plupart des a priori, sur ce que devait être la vie de l'autre. Mais aucun des deux ne savait à quel point ils risquaient d'être confrontés bien plus vite que prévu à des choses auxquels ils ne pensaient pas pour le moment.

Le ciel restait parfaitement bleu au-dessus de leurs têtes comme si les nuages les évitaient, ce qui n'était pas une mauvaise nouvelle étant donné qu'il leur restait encore un long moment à marcher et que la pluie avait tendance à gâter un peu le plaisir de la promenade. Leur arche active leur avait permis de parcourir toute la distance qui les séparait du croisement entre la route qu'ils empruntaient depuis le début de la matinée et la route qui reliait Lunargent à Nesmè. Un panneau indicateur de bois peint leur indiquait que, comme s'en souvenait Orodreth, Scindeleau se trouvait à l'ouest, et donc à leur droite, à une distance suffisamment grande pour qu'ils ne puissent pas se reposer avant d'arriver en ville sous peine de devoir voyager nuitamment.

Au sud de la route, à portée de leurs regards, le paysage changeait et devenait gris terne. Au travers d'un brouillard qui, sans être impénétrable, leur cachait de nombreux détails du paysage, ils distinguaient une succession de collines et de trous où se trouvait de l'eau et, parfois, ce qui ressemblait à névés, et où ne semblait pousser que des buissons épineux et fort peu accueillants. Un homme était assis au bord de la route à côté d'une charrette et semblait occupé à changer une roue pendant que le ruinant qui la tirait broutait lentement sur le côté de la voie.

écrit par: Orodreth Telemma Samedi 31 Mai 2008 à 15h57
Orodreth marchait aux côtés de Lupo depuis un bon moment déjà lorsqu’ils arrivèrent à un embranchement. Cherchant dans sa mémoire, le devin se souvient que le chemin de droite était le bon, celui reliant Lunargent à Nesmé. Eux devaient aller en direction de Nesmé même si Scindelau était bien avant sur cette route. Se retournant vers son ami, le mage lui fit part de ses observations.

-Mon ami, nous sommes chanceux, le temps semble nous sourire. Une bonne chose car il est toujours plus agréable de voyager à bonne température. Nous allons maintenant emprunter le chemin de droite, vers Nesmé. Scendelau se trouve sur ce chemin. Si nous faisons vite, nous n’aurons même pas à voyager de nuit pour y arriver. Enfin, si je me souviens bien. En fait, je n’ai jamais été dans cette région. C’est bien sombre comme coin et le paysage n’est pas avantageux. Mais on dirait qu’on ne va pas là pour admirer la vue, hein ? Bon allez, en route, il ne nous reste que peu de temps pour franchir la distance qui nous sépare de notre but.

Le mage commençait à fatiguer et si ses paroles d’encouragement étaient bel et bien destinées à Lupo, elles lui firent du bien à lui aussi. La route était longue et il sentait que ce bout de chemin serait plus ardu rien qu’à voir le paysage défavorable. Si l’elfe n’avait jamais été dans ce bout du Nord c’est qu’il l’avait jugé. Trop dangereux et dépourvu d’intérêt. L’attraction principale de la région de Nesmé semblait être les Trolls alors il n’avait jamais été très intéressé. Mais maintenant c’était bien différent, son devoir guidait ses pas.

Alors qu’ils avançaient, ils croisèrent un homme qui tentait de changer sa roue de charrette. L’érudit se dit qu’il pouvait bien avoir besoin d’aide et que la route n’était pas des plus passantes. Aussi s’arrêta-t-il pour lui offrir.


-Bonne rencontre l’ami, je vois que vous avez quelques problèmes avec votre roue. Pouvons nous vous être utiles, moi et mon compagnon ? Je serais heureux de vous aider. Oh mais j’ai oublié de me présenter, Orodreth Telemma, vagabond. Et voici mon ami Lupo.

écrit par: Kipepeo Lundi 02 Juin 2008 à 07h34
Kipepeo laissa échapper un cri de dépit. Impossible pour elle d'atteindre cette créature malfaisante. Sans son compagnon, il était certain qu'elle aurait déjà péri sous les terribles morsures qu'elle semblait infliger. Peste soit toute mauvaiseté en cette terre !

Eltaron lui était magnifique dans son combat mais semblait peu à peu fléchir devant tant d'agressivité. La fatigue et l'émotion devant les terribles blessures de Nayale avaient peu à peu raison de ses forces... Kipepeo admirait son courage et son abnégation mais craignait que celui-ci n'y laisse sa vie...

Le nouveau venu lui s'avançait son épée à la main, avec un résolution qui ne pouvait qu'être digne d'un combattant un peu plus expérimenté qu'eux. Kipepeo lui lança un bref regard, encore un peu méfiant et avec dans son cœur un peu d'appréhension. Mais celui-ci semblait concentré sur leur adversaire. Si seulement elle pouvait être aussi forte que lui. Enfin c'est ce qu'il lui semblait du moins !
Kipepeo se promit que si elle s'en sortait vivante de ce combat, elle allait profiter de sa route pour s'exercer un peu plus profondément aux maniement des armes. Il fallait absolument qu'elle progresse dans cet art si elle voulait accomplir sa mission pour l'Assemblée au mieux. Quelques heures d'entrainement ne pouvaient que lui faire du bien ! Pour l'heure il fallait détruire cette créature qui semblait avoir toutes les chances de son côté. La roue pouvait tourner ! Sûrement les dieux avait entendu son chant d'inspiration vaillante... N'aillaient-ils donc pas intercéder en leur faveur ?

Tournant autour de la créature, Kipepeo essayait de trouver une ouverture, et maniant sa massa légère avec la grâce d'une barde habituée à des pas de danse, elle ré attaqua visant la tête de la créature, jetant dans son coup tout le poids de son corps.

écrit par: Lupo Silanion Mercredi 04 Juin 2008 à 16h04
Le paysage était devenu morne et peu acceuillant. Et pour couronner le tout, une sympathique brume flottait dans l'air.
Oui, une brume "sympathique". Lupo avait toujours aimé le brouillard : ça donnait un air mystérieux, peu importe le lieu où l'on se trouvait et les créatures maléfiques l'utilisaient génèralement pour se cacher avant de fondre sur un village ou un groupe de voyageurs isolées...du moins c'est l'impression que ce phénomène naturel lui donnait. Le hin frissona d'excitation tout en imaginant que des ennemis invisibles commençait à les encerclaient lui et son compagnon, et qu'il devraient lutter dos à dos contre une horde hostile...
Il entendit ce dernier parler sur le chemin à suivre et le temps qu'il rester pour le parcourir...ils arriveraient au moins avant la nuit, c'était déjà ça. Lupo acquiesca en silence.
Il aperçut un homme au bord de la route, qui semblait s'affairer à la réparation de sa charette. Le guerrier s'appretait à le saluer poliment avant de continuer son chemin...aprés tout, ils étaient pressés...et la brume, faudrait pas oublier la brume, souvent des bandits se cachent dedans avant de vous tomber dessus...
Mais l'elfe se précipita à la rescousse de l'homme, on aurait dit que ce dernier était entrain de se noyer.
Lupo écarquilla les yeux stupéfait, et alors qu'il se tenait prêt d'Orodreth, il lui chuchota :


-C'est peut-être une embuscade...ses potes peuvent nous attendre dans la brume pour nous attaquer !! Orodreth, pour un elfe vous êtes pas malin ! Il a peut-être vissé deux arbalètes automatiques en-dessous de la charette, et boum quand il la soulève...

Tout en parlant, Lupo aiguisa son ouïe, pour pouvoir entendre si il y avait quelqu'un en plus du charretier dans la zone.

écrit par: Orodreth Telemma Mercredi 04 Juin 2008 à 21h09
Ce que venait de lui chuchoter son ami rappela rapidement Orodreth à la sécurité. Il trouvait, certes, que Lupo avait une grande tendance à l’exagération et puis qu’en tant que soldat, il devait voir des embuscades partout. Toutefois, il s’incita à la prudence, se souvenant de ses aventures précédentes. L’elfe avait toujours eu de la difficulté à voir le mal en un être vivant. Il s’y résignait pourtant.

Pour montrer à Lupo qu’il avait compris son avertissement, il hocha légèrement la tête et lui adressa un clin d’œil presque imperceptible. Il avait une idée. Se retournant vers l'étranger, il lui sourit et ajouta :


-La route est passante de ces temps-ci ?

La phrase avait seulement pour but de le distraire car déjà, le mage montrait son dos à son interlocuteur, faisant emblant d’admirer le paysage. En fait, il venait de sortir de sa manche une piécette de cuivre qu’il gardait toujours là pour lancer un certain sort. Dans ses manches, ses doigts s’agitaient agilement et très rapidement. Ses lèvres, elles murmuraient des paroles incohérentes. Des incantations.

-Est solanam rochak val midan !

En quelques secondes, son sort fut lancé. Un sortilège dont il avait l’habitude. le préféré de son répertoire même. Un sort de détection de pensées avec lequel il lui était possible de lire dans les pensées des autres. Une capacité bien utile mais dangereuse à utiliser. Il fallait être très discret. Pourtant, le mage s’en était toujours biens sorti. Malgré sa facilité, le mage s’était juré de ne jamais violer les pensées des autres qu’en cas de nécessité et jamais sur ses amis. Il jugeait que les pensées étaient une chose bien personnelle. Toutefois, la situation pouvait être dangereuse. Et si l’entreprise pouvait avertir le mage et Lupo d’un danger, il ne se gênait pas pour l’utiliser.

Se concentrant, le mage centra son attention sur l’étranger. Il allait avoir le cœur nette.


Orodreth lance "Détection de pensée" sur l'étranger.

écrit par: Enil Aroc Samedi 07 Juin 2008 à 19h12
Treizième jour d'Eleinte
12h35

Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè


Kipepeo attaque la créature: 15(Dé)+1(Inspiration)+1(Taille) contre CA: 12(Dé)+6 =Echec
La créature attaque Eltaron: 9(Dé)+4 contre CA: 18(Dé) = Echec
Eltaron attaque la créature: 10(Dé)+1(Inspiration) contre CA: 11(Dé)+6 =Echec
L'étranger attaque la créature: 14(Dé)+1(Inspiration)+1(BBA) contre CA: 7(Dé)+6 =Réussite
Dégâts: 3

Nayale essaie de stabiliser son état: 68(Dé) =Echec
Kipepeo a 4 pvs, Eltaron a 2 pvs, Nayale a -7pvs
Le chant de Kipepeo fait encore effet pour 3 tours


Kipepeo n'avait pas encore perdu tout espoir mais elle ne comptait plus que sur une aide divine pour que cet affrontement ne se termine pas avec la mort de l'un de ses compagnons de quelques instants. Malgré tout, elle ne comptait pas se laisser aller et après quelques pas pour gêner son adversaire, elle essaya de lui porter un nouveau coup à l'aide de son arme. Par malchance, la créature évita de quelques millimètres la lourde de tête de la masse ce qui lui permit d'échapper, une fois de plus, à une blessure qui aurait pu lui être fatale.

La créature était, par contre, toujours obnubilée par Eltaron et elle continuait de s'acharner sur lui avec fougue et haine. Ses attaques étaient tellement violentes qu'il perdait plus de temps à essayer de parer les griffes délétères qu'à essayer de trouver une faille dans la défense ennemie. Leur escarmouche continuait de se solder par un match nul qui ressemblait à une défaite étant donné que Nayale continuait de se vider de son sang non loin de là.

L'étranger avait fini son approche. Il gardait sa main gauche dans le dos tendant son épée, une lame terriblement effilée qui ressemblait plus à une broche qu'au glaive d'un soldat, droit devant lui essayant d'attirer vers lui le regard de la créature qu'il avait prévu de faire disparaitre de la surface de la terre. Nonobstant le fait qu'elle ne semblait pas s'intéresser à lui, il fondit sur elle la lame en avant et la lui planta dans le ventre. Il visait sa tête mais la créature avait sottement fait un mouvement vers la gauche et il avait été obligé de raccourcir son bras pour ne pas la rater. Toujours est-il que la créature saignait abondamment maintenant et que l'espoir venait de repasser du côté des alliés de Kipepeo.




Route de Lunargent à Scindeleau

14h45
Temps ensoleillé

Le paysan qui se trouvait assis non loin de sa roue en train de se demander comment il allait faire pour rentrer à Scindeleau avec une roue en moins regarda vers les deux passants avec un sourire qui montrait qu'il était plein d'espoir. Il répondit à la question d'Orodreth en espérant que le fait qu'il lui parle était la preuve qu'il comptait l'aider.

-Ben, y a pas mal de monde qui passe par ici d'habitude mais aujourd'hui, j'ai vu passer à peine dix personnes et aucune ne semblait avoir vraiment envie de m'aider. En même temps, tout le monde se ballade pas avec une roue de charrette dans sa poche, n'est ce pas?

Lupo était resté légèrement en retrait, préférant avoir le temps de sortir son arme s'il s'avérait que la présence de ce paysan n'était qu'un leurre pour leur faire baisser leur garde et les condamner. Cela pouvait sembler excessif mais il tenait à finir couper en tranche par un bandit de grands chemins parce qu'il s'était montré trop optimiste.

De son côté, Orodreth aussi préférait jouer la sécurité. Dans un premier temps, les information que lui fournirent le sort étaient totalement inutiles car il était bien conscient que le paysan était capable de penser. Les quelques instants suivants lui apprirent qu'il était le seul être vivant à porté, ce qui était plutôt bon signe. Enfin, il pût capter les pensées les plus superficiels du paysan à savoir "Comment je vais bien pouvoir rentrer chez moi?", "Comment je vais faire pour m'acheter une nouvelle roue?" et "Je vais me faire tuer par Katerina (qui semblait être sa femme)" dans cet ordre. Soit le paysan était remarquablement capable de sceller ses pensées soit il était tout ce qu'il y a de plus innocent.

écrit par: Orodreth Telemma Lundi 09 Juin 2008 à 03h13
Le sort du devin avait parfaitement fonctionné et personne ne s’était aperçu de son subterfuge. Orodreth devait s’avouer qu’il en était bien fier. Il était très doué pour ce sort. Toutefois, la prudence qu’il avait primée ne l’avait pas mené à grand-chose. D’après ses pensées, l’homme était vraiment le plus simple des caravaniers que l’elfe eut été donné de rencontrer. Le mage ne put s’empêcher de sourire à son propre paranoïa et à celui de son compagnon. On n’était tout de même jamais assez prudent.

Rassuré, l’érudit se retourna vers Lupo et lui adressa d’un signe de tête que tout était sous contrôle. Puis, il se tourna vers le caravanier, sourire aux lèvres.


-Laissez-moi donc regarder cette roue, j’ai quelques bases en mécanique.

Le mage s’approcha pour observer la roue et le problème qu’elle avait. Celui-ci semblait mineur même si Orodreth ne s’y connaissait pas réellement. Il savait toutefois qu’un sort mineur de son répertoire pourrait arranger le problème et redonner le sourire à tout le monde. Cette fois, le mage ne sa cacha pas pour invoquer son pouvoir. Il produisait la gestuelle ouvertement et prononça les paroles tout hautes.

-Solari val reparum solost !

Satisfait, le mage observa son travail accomplit. Peut-être qu’en plus d’aider cet homme, ils allaient pouvoir arriver un peu plus tôt à Scindelau.

-Voilà, l’ami, je crois que c’est réparé ! Un problème mineur. Dîtes-moi, dans quelle direction allez-vous ? On voyage vers Scindeleau, vous pensez qu’on pourrait embarquer avec vous ? Ça nous avancerait un peu ! Mais enfin décidez-vous, l’ami, Katerina vous attend et si vous ne vous dépêchez pas je ne donne pas cher de votre peau !

Le magicien adressa un petit clin d’œil à Lupo et sourit au mari de Katrina. Il n’avait pas pu résister à l’envi de plaisanter un peu. Il espérait toutefois que celui-ci voyageait dans leur direction et qu’il accepterait son offre. Ainsi, ils seraient à Scindeleau plus rapidement.

Orodreth lance "Réparation" sur le problème de la roue.

écrit par: Kipepeo Lundi 09 Juin 2008 à 13h48
Kipepeo commençait sérieusement à fatiguer de rater ses coups les uns après les autres et se demandait vraiment si son utilité dans ce combat allait enfin se manifester ! Il est vrai que son chant semblait aider ses compagnons et elle avait encore en elle assez de ressources pour ne pas se laisser aller au découragement. Pourtant une certaine lassitude l'avait envahie, les efforts demandés par ce combat commençaient à s'étendre dans ses jambes.
L'étranger l'intriguait grandement ; sa grâce avec cette épée était sans conteste, et si elle avait été simple spectatrice d'un combat à l'arène, elle aurait sans nul doute parié sur lui tout en l'applaudissant des deux mains. Le coup qu'il porta à la créature était fort efficace, et Kipepeo ne put s'empêcher une exclamation ravie :


- Ouais ! Magnifique ! Encore ! fit-elle en tournant vers l'être étrange un visage éclairé d'un sourire radieux.

Reprenant son sérieux, elle recommença sa danse autour de la créature afin de trouver le meilleur angle possible. Se concentrant au maximum, la sueur s'étant mêlée à l'humidité déjà environnante, soufflant sur une mèche de cheveux qui pendouillait devant ses yeux qu'elle avait rétrécit dans son effort. Elle éprouvait pour cette créature maléfique une haine qui lui vrillait le cœur. L'halfeline avait plutôt une nature douce et s'était toujours évertuée à trouver matière à se réconcilier avec les choses qu'elle n'aimait pas. Là aucune concession ne lui vint à l'esprit : cet être devait être détruit sans pitié ! Aussi lorsqu'elle tenta une nouvelle fois d'abattre sa masse sur la tête de son adversaire, sa passion d'habitude créatrice n'était que pure destruction !

écrit par: Lupo Silanion Mercredi 11 Juin 2008 à 19h39
Lupo observa le mage. Il semblait que ce dernier avait désormais toute confiance en ce paysan. Orodreth prononça quelques paroles incompréhensible. Il s'agissait sans doute d'une magie réparatrice ou un truc dans le genre.
En effet, la charette fut rapidement réparée. Lupo n'y avait rien comprit. Il se grattait le menton, pensif.


"Il a du invoqué une roue d'une autre dimension ou quelque chose comme ça..."

Eh voilà que l'elfe recommençait. Il voulait maintenant voyager avec un parfait inconnu. Bavard comme il était, Lupo se demanda encore combien de temps leur mission pseudo-secrète le resterait. Il resserra sa main instinctivement sur la garde de son épée.

-Oui, Orodreth vient de réparer votre roue gratis. Je pense que vous pourriez nous rendre la politesse en nous emmenant jusqu'a Scindeleau dans votre charette. En même temps, on pourra vous protéger d'une attaque éventuelle d'un groupe de pillards. Au cas où vous l'auriez pas remarquer, nous sommes deux puissants aventuriers. Surtout Orodreth.

Puis, il ajouta à voix basse et avec un ton mystérieux :

-Et il est capable de lancer des boules de feu...lui il dit que non mais j'suis sur que c'est pas vrai.

écrit par: Orodreth Telemma Mercredi 11 Juin 2008 à 22h44
Orodreth attendait toujours la réponse du mari de Katrina lorsque son compagnon se remit à parler. En fait, le mage eut cette impression mais il se rendit vite compte qu’il lisait simplement dans ses pensées car les lèvres de l’halfelin n’avaient pas bougées. Il n’avait toujours pas mit fin au sort. Voilà qui était digne de son étourderie légendaire. Il s’empressa de mettre fin au sort, étant rassuré de l’identité de leur étranger. Il avait toutefois entendu les pensées de Lupo et ne put s’empêcher de sourire. Le guerrier aussi aurait probablement rit s’il avait su comment le sort qu’Orodreth venait de lancer était simple. Un jeu d’enfant, même.

Puis le soldat parla vraiment. Ces paroles étaient toutefois aussi drôles que ses pensées. Imprudentes, certes, mais pas très dangereuses. Le mage devrait lui parler de prudence un peu plus tard. Mais il ne s’en formalisa pas et répondit :


-Oh, Lupo, mon cher ami, je n’irais pas jusqu’à dire cela. Certes, j’ai quelques notions de magie mais aucune n’est violente. Je suis plus un érudit qu’autre chose.

C’était plutôt vrai, même si la vérité était quelque peu camouflée dans cette remarque, par prudence. Alors qu’il entendit Lupo chuchoter quelque chose à propos des boules de feu il ne put s’empêcher d’éclater de rire.

-Combien de fois je vais devoir te dire, mon ami, je ne lance pas de boule de feu. Et au fait l’autre dimension se nomme « Dimension des Charrettes Perdues ». Vous aimeriez la visiter !

À cette nouvelle plaisanterie, l’elfe lança un clin d’œil à son ami, tentant de conserver son sérieux. N’y tenant plus, il éclata de rire. Décidément, ce voyage était beaucoup plus amusant que ses anciens. Pensant à ça, le mage eut une petite pensée pour Ina. Il se rembrunit quelque peu.

¤Où peut-elle être en ce moment ? Est-ce qu’elle va bien ? Oh Ina, comme j’aimerais que tu puisses vivre cette belle aventure avec moi. Tu vas me manquer. Oghma, veille sur ses pas.¤

écrit par: Enil Aroc Samedi 14 Juin 2008 à 15h50
Treizième jour d'Eleinte
12h35
Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè


Kipepeo attaque la créature: 16(Dé) + 1(Taille) + 1(Inspiration) contre 10(Dé) + 6 = Réussite
Dégâts: 2(Dé)

La créature attaque Eltaron: 11(Dé) + 4 contre CA: 2(Dé) = Réussite
Dégâts: 1(Dé) + 1

L'étranger attaque la créature: 18(Dé) + 1(Inspiration) + 1(BBA) contre CA: 12(Dé) + 6 = Réussite
Dégâts: 3(Dé)

Nayale essaye de stabiliser son état: 70(Dé) = Echec
Kipepeo a 4 points de vie, Eltaron a 0 points de vie, Nayale a -8 points de vies.

L'arrivée impromptue de l'étranger et son efficacité au combat, quoique en réalité elle soit presque plus due à la chance qu'au talent, avait donné un nouveau visage au combat. La créature se trouvait maintenant seule et entourée d'ennemis aussi motivés que dangereux, voire sans doute plus motivés.

Kipepeo, pleine d'espoir et d'énergie, avait lancé toutes ses forces dans son coup de masse. La créature surprise par tant de vigueur et déjà en train de se préparer à son attaque suivante ne réussit pas à l'éviter. Toutefois, une fois de plus, la masse s'abattit sur la tête de la créature sans y laisser même une empreinte comme elle l'avait déjà fait auparavant.

Sans se laisser nullement déconcentrer par cette blessure même pas superficielle, la créature se jeta sur Eltaron et planta ses griffes dans sa gorge déclenchant une giclée de sang qui éclaboussa le visage de Kipepeo. Eltaron tomba à genoux, la vision devenue floue et se retrouva sur l'étroite limite entre conscience et inconscience.

L'étranger profitant de la position instable de la créature, qui essaya malgré tout de parer à l'aide de son autre main griffue, tendit son arme droit devant lui comme et transperça littéralement le corps de la créature de part en part. Elle poussa un ultime râle avant de mourir sur le sol encore humide.

Sans jeter le moindre regard dans la direction de la jeune halfeline, il se dirigea vers la corps de Nayale déjà partiellement froid. Il plaça son index, toujours ganté, au niveau de sa gorge avant de se relever et de se tourner vers Kipepeo.


-Je suis désolé, je pense qu'elle est déjà passée au-delà de mes médiocres capacités. Mes sincères condoléances. Qu'en est-il de votre autre camarade?

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Route de Lunargent à Scindeleau
14h45
Temps ensoleillé


Le paysan regarda vers les deux étrangers qui avaient aimablement accepté de l'aider à réparer sa roue. Il avait d'abord eu un mouvement de recul (même dans les Marches d'Argent où les magiciens sont honorés, la magie est souvent considérée comme un phénomène étrange et dangereux) quand, pendant qu'il maintenait la roue à proximité de l'essieu brisé, le sort d'Orodreth avait recréé les liens ligneux du véhicule. Puis il les avait regardé avec surprise avant de comprendre qu'ils ne connaissaient pas vraiment sa femme et que cela était juste une blague. Enfin, il les avait regardé avec respect quand ils lui avaient dit qu'ils pouvaient le protéger malgré les dénégations d'Orodreth.

-Vous, vous êtes fichtrement doués. Pour sûr, que je veux bien que vous montiez dans ma carriole. Mais je crois qu'il n'y aura pas assez de place pour vous deux à côté de moi alors il faudra sans doute que l'un d'entre vous monte dans le foin. Vous avez remarqué comme la saison a été bonne. Ça doit bien faire quinze ans que j'avais pas commencé à faner si tôt.

Et puis pour ma femme, vous inquiétez pas elle risque pas de vous attaquer. Elle est restée à la maison là-bas (Il indiquait la direction de Lunargent encore un peu sous les nuages.) et elle ne m'attends pas avant demain soir. Quand j'aurai vendu tout mon blé à la grange de Scindeleau. Je vous offrirai le repas mais je dois pas avoir les moyens de vous offrir la nuit à l'auberge, désolé. Est-ce que cela vous convient?

Il leur fit un grand sourire, découvrant des dents d'une couleur presque céramique. Il remonta sur sa charrette, faisant signe aux autres de le suivre s'ils le voulaient, et leur tendit une outre qui exhalait l'odeur entêtante de l'alcool de blé déjà d'un certain âge.

écrit par: Orodreth Telemma Lundi 16 Juin 2008 à 04h11
Le caravanier le tira soudainement de ses pensées en répondant de façon très enthousiaste à son invitation. Le tout finit de tirer le mage de ses pensées douloureuses par rapport à la jolie Ina. Il sourit gentiment à leur nouveau compagnon. Décidément, il avait bien fait de s’arrêter. Oghma veillait sur eux et récompensait toujours l’entraide. Le devin était bien content que le paysan n’ait pas prit peur devant sa petite démonstration de force.

-Oh, ça ne fait rien, l’ami. Je devais justement écrire un peu sur les derniers jours, je m’installerai à l’arrière et vous m’avertirez en cas de problème ! Un peu de repos nous fera du bien, hein Lupo ? Je ne doute pas de vos capacités, soldat, mais ça ira plus vite ainsi ! Vous voyez bien que ça rapporte d’aider les braves gens !

L’elfe adressa un petit sourire espiègle à son ami, repensant aux craintes de l’halfelin.

-Décidément nous sommes bien chanceux d’être tombé sur quelqu’un d’aussi bien que vous, l’ami. Et qui plus est qui se rend au même endroit que nous ! Seulement que pour ça, c’est moi qui vous l’offrirez ce repas, et votre nuitée avec ça ! On vous doit bien ça. Vous nous avancez pas mal. Au fait, vous ne vous êtes pas présenté… Je serai à l’arrière. Lupo, attention, surveille bien pour les brigands à arbalètes redoutables. La région en est bondée. Si tu es chanceux, peut-être que je te montrerai une boule de feu.

Le magicien éclata de rire et alla s’installer à l’arrière dans la paille. Il aurait bien tiré un peu de boucane de sa pipe mais il ne valait mieux pas avec tout ce foin. Orodreth sortit son Atlas, sa plume et son encrier. Avec un soupir de contentement, il se mit à relater les derniers jours qui avaient été, ma foi, très occupés. La caravane se mettrait bientôt en route et ils seraient à Scindeleau bien avant la nuit. Tout allait si bien.

écrit par: Lupo Silanion Mercredi 18 Juin 2008 à 21h03
Aprés l'aide qu'ils lui avaient apporté, le paysan leurs proposa gentiment de monter dans sa carriole. Lupo se retint de justesse d'éclater de joie.

"Un peu de repos...je vais enfin pouvoir m'asseoir..."

Le méchant elfe se moqua de lui avant d'aller s'installer dans le foin à l'arrière de la carriole. Lupo hésita un moment à y mettre le feu avec son briquet. Mais alors qu'il s'installait à côté du conducteur, il remarqua l'outre remplie d'une boisson alcoolisée qui lui était inconnue.

"Mais c'est le paradis, un endroit pour m'asseoir et de l'alcool gratuit, que demander de plus ?"

-Ouah, merci mon ami, j'avais vraiment soif. Quelqu'un qui m'offre à boire ne peut pas être un type mauvais.

L'halfelin se saisit de la gourde, et commença à boire à grande gorgée. Il la tendit vers Orodreth, tout en s'adressant au paysan :

-J'sais pas depuis combien de temps t'as cette gourde, mais ça a vraiment un sale goût. Orodreth n'en voudra surement pas, c'est bien connu les elfes c'est des petites natures, y tiennent pas l'alcool.

L'halfelin agita la bouteille sous le nez d'Orodreth avec un sourire idiot comme à son habitude, se sentant sans doute déjà un peu ivre.

écrit par: Orodreth Telemma Jeudi 19 Juin 2008 à 03h40
L’elfe était déjà abîmé dans sa concentration, tentant de se souvenir des moindres détails de son combat avec le dernier maître des orques de la région de Myrial. De peine et de misère, il l’avait vaincu, à l’aide d’Ina. Il avait bien faillit y passer. Oghma devait l’avoir protégé, c’était la seule conclusion possible puisque d’ordinaire, il avait peine à manié son bâton qui lui servait plus de canne que d’arme. Alors qu’il tentait de comprendre ce qui avait bien pu le faire triompher, Lupo s’adressa à lui de l’avant de la caravane. Il lui offrait un petit cordial, le mettant même au défi.

Levant les yeux de son Atlas, le mage ne put s’empêcher de sourire. Evidemment qu’il n’en prendrait pas, cet alcool était bien trop fort pour lui et risquait de brouiller ses sens. Déjà, celui qui était sensé la gardé semblait un peu pompette. Riant sous cape, le devin se dit qu’il se protégerait bien seul en cas de problème. Curieux que l’Assemblée lui envoyait des gardes du corps. Surtout s’ils se saoulaient en service.


-Oh je passerai mon tour, Lupo. J’ai un livre à rédiger et l’alcool très fort des humains ne m’aidera aucunement à le faire. Et si vous avez bu, je crois bien qu’il faut que l’un de nous deux restes vigilants. Surtout que vous êtes loin d’être aussi grand qu’un humain ! Qu’en dîtes-vous, cher ami ? Je tiendrai compte de ceci dans mon rapport à l’Assemblée.

Ne pouvant plus garder son sérieux, le mage envoya un petit clin d’œil à son ami et se replongea dans sa rédaction. Il fallait au moins espérer que leur conducteur serait plus prudent que son garde. Et que la région serait clémente…

écrit par: Kipepeo Lundi 23 Juin 2008 à 07h01
Kipepeo n'avait d'autres alternative que d'essayer d'atteindre la créature avec sa petite masse d'arme. Malheureusement cette créature s'avéra au-dessus de ses maigres forces d'halfeline. Un grand découragement la saisit ! Son bras retomba inerte après avoir frappé de toutes les forces du désespoir. C'est avec effarement qu'elle vit cette malfaisance s'agripper à la gorge de son compagnon de route. Elle poussa un cri et son cœur sombra dans sa poitrine. Le sang qui l'atteignit frappa Kipepeo avec la violence de l'horreur et un sentiment intense de culpabilité. Elle tomba épuisée à genoux, les larmes inondant subitement son visage. L'étranger la sauva ! Sans lui, elle aurait rejoint les jardins de l'au-delà. Elle leva les yeux sur Eltaron et sa blessure à la gorge qui n'arrêtait pas de saigner ! Mais son esprit était paralysée, une goutte de sang de son compagnon était sur ses lèvres et elle en goûta l'âcreté et la désolation. Les paroles de l'étranger pénétrèrent lentement les couches de sa conscience :

- Je ne sais pas murmura-t-elle très lasse Je ne sais pas, nous sommes si loin de tout ! Quelle inconscience nous a poussé à vouloir s'abriter et manger un morceau !

Kipepeo ressentait les affres de la culpabilité : n'était-ce pas elle qui leur avait proposé de s'abriter un peu de la pluie, de manger un morceau... Elle aurait dû se taire et continuer la route, poursuivre la mission que lui avait confié Maitre Enil. Cette mission, si importante à la survie de l'Assemblée et qu'elle avait avec sa légèreté mis en péril

- Pensez- vous que nous puissions sauver Eltaron au moins ? dit-elle levant vers l'étranger un visage où se mêlait sang, boue et larmes.

écrit par: Enil Aroc Jeudi 26 Juin 2008 à 13h32
Route de Lunargent à Scindeleau
14h45
Temps ensoleillé


Lupo et Orodreth montèrent à bord de la charrette en s'installèrent à l'arrière en plaisantant. Lupo connaissait ses limites de tolérance à l'alcool et il ne but guère plus d'une gorgée de l'alcool qui était réellement très fort. Comme une excuse, le paysan expliqua que c'était un alcool qu'ils consommaient habituellement plutôt l'hiver mais comme le dernier avait été assez clément il en avait gardé un peu.

Réalisant soudain qu'il n'avait pas répondu à la question du magicien lui demandant de se présenter, le paysan se tourna vers l'elfe et lui sourit de toutes ses dents, dont certaines étaient d'une couleur assez peu naturelle et lui tendit sa main.


-Mon nom, c'est Admus. Luca Admus d'Herbumide, un petit village situé non loin de Lunargent, et dans ma famille on est paysan depuis au moins vingt générations. Il parait que l'un de mes lointains ancêtres, mais très loin je crois, était un puissant magicien du temps de Nétéril mais qu'il a pas vraiment survécu à la catastrophe. On est peut être cousin, en fait.

Route de Lunargent à Scindeleau
19h50
Ciel dégagé


Le voyage avait été calme et s'était déroulé dans la bonne humeur. Orodreth avait passé une partie du voyage à écrire malgré les cahots dus à l'irrégularité de la disposition des pavés et aux interruptions nombreuses de ses deux compagnons de route. La charrette avançait avec une certaine lenteur mais le fait d'avoir accepté de voyager avec Luca leur avait permis de gagner au moins deux heures et de ne pas trop se fatiguer. Ils avaient fait deux courtes haltes le temps de se dégourdir les pattes, de satisfaire quelques besoins pressants et de reposer un peu la bête de trait.

L'arrivée à Scindeleau se fit en même temps que la chute de l'astre du jour qui colorait le ciel d'une teinte orangée qui donnait aux cieux un aspect assez féérique. La route serpentait depuis quelques centaines de mètres entre des maisons de bois et de pierres qui devaient abriter les propriétaires des animaux qui paressaient dans les terrains voisins, principalement des cochons et des poules. Un pont de pierre reliait ces quartiers paysans à la ville réfugiée sur une île encerclée de mur. Une lourde porte gardée par au moins deux hommes en armure portant le signe bleu de la cité se dressait devant eux et l'un des deux soldats, un homme aux yeux bleus et à la courte barbe blonde portant un sur son casque un panache lui aussi bleu marine se dirigea vers eux et, après un signe de salut du chef, leur adressa la parole.


-Messieurs, veuillez décliner vos identités et la raison de votre présence céans.

Treizième jour d'Eleinte
12h35
Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè


L'étranger regarda vers la jeune halfeline calmement. Un œil avisé pouvait distingué dans son regard une expression pleine de tristesse et de pitié pour Kipepeo. Il ouvrit la bouche tout en la regardant pour lui répondre.

-Vous n'y êtes pour rien, mademoiselle. Vous aviez faim et froid et il pleuvait. Vous deviez vous arrêter. Ce n'est pas votre faute.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Une goutte coula le long de sa joue mais la jeune halfeline ne put savoir si c'était une larme car la pluie avait recommencé quoique moins violemment que plus tôt dans la matinée. L'étranger se dirigea vers le corps d'Eltaron, lui passa une main derrière la tête pour la lui relever et colla son oreille contre sa poitrine. Peu à peu, un sourire apparut sur son visage et ses yeux se fermèrent.

-Votre ami a subi des blessures sérieuse mais il est juste inconscient. Je ne pense pas qu'il soit vraiment en danger. Je vais le conduire à l'intérieur pour ne pas que la pluie le fasse tomber malade et il faudra attendre un peu pour qu'il reprenne conscience.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Il fit ce qu'il disait et porta le corps de l'ensorceleur dans l'abri et le déposa sur le banc puis il colla son oreille contre la bouche d'Eltaron avant de se retourner vers Kipepeo.

-Il est en train de se réveiller.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."

écrit par: Orodreth Telemma Vendredi 27 Juin 2008 à 04h14
Alors que la route se poursuivait, le paysan entreprit enfin de se présenter après avoir expliqué les bienfaits de son alcool. Le mage n’écoutant que vaguement, comprit toutefois le nom et une théorie plutôt farfelu à propos d’un héritage d’un mage de Néthéril. Amusé, l’elfe fronça le sourcil en souriant légèrement.

-Peut-être bien ami Admus… Peut-être bien… Mais j’en doute ! Néthéril appartenait aux humains pas aux elfes, et vous remarquerez que je ne suis pas exactement un humain.

Le mage sourit de plus belle et replongea dans son écriture. Le voyage fut agréable et reposant. Tellement que lorsqu’ils arrivèrent en vue de Scindelau, Orodreth se sentait reposé. Le crépuscule était merveilleux et l’érudit, un peu poète, ne put s’empêcher de s’émerveiller devant tant de beauté. On aurait dit un havre de paix au beau milieu de nulle part.

-Si c’est ça voyager, alors je en comprends pas pourquoi le monde trouve ça si difficile. Je n’ai jamais vu de bourg si joli. Qu’en dîtes-vous Lupo, le voyage en vaut la chandelle ? Notre amie ne devrait plus être bien loin, à présent. Doux Oghma, merci, c’est superbe.

A peine arrivés que la garde s’empressa de les interroger. Une mesure que l’elfe jugea nécessaire dans les marches d’Argent. Sortant la tête par le trou entre ses deux compagnons, le devin déclina leur identité.

-Bonne rencontre à vous, l’ami. Je me nomme Orodreth Telemma, érudit errant. Voici Lupo, mon fidèle compagnon ainsi que Luca Admus qui vous apporte le meilleur foin des Marches. Lupo et moi voyageons avec lui mais nous venons visiter une amie à nous qui est de passage. Kipepeo une halfeline ; auriez-vous entendu parler d’elle ? Oh bien sûr si non, ne vous donnez pas de trouble, nous la trouverons bien.

Ayant terminé les présentations, le mage retourna à l’arrière, rangeant ses affaires en attendant que les gardes les laissent passer.

écrit par: Kipepeo Samedi 28 Juin 2008 à 10h18
Kipepeo se releva douloureusement après ce combat acharné contre cette créature. Les paroles apaisantes de l'étranger lui faisait comme un pansement sur le cœur. Elle tremblait légèrement le stress se retirant doucement de ses membres. La pluie lui mouilla le visage, et effaçait peu à peu les traces de boue et de sang. Au moins Eltaron s'en tirerait, il n'en est pas de même pour Nayale. Kipepeo s'approcha enfin de son corps brisé, de cette enveloppe sans vie et caressa doucement ses cheveux. Kipepeo pensait qu'il fallait lui offrir une sépulture décente avant de se remettre en route. Que de temps perdu ! Mais elle ne pourrait se résoudre à la laisser là à pourrir dans la pluie, gonflant et se déchirant mangé par les bêtes sauvages. Mais comment allait-elle creuser une tombe ? Elle regarda alentours cherchant une inspiration...
Elle suivit son sauveur à l'abri pour chercher conseil pour la sépulture et réalisa soudain qu'elle ne s'était pas présentée :


- Je ne vous ai même pas remercié dit-elle avec un pauvre sourire contrit Je vous suis reconnaissante de nous avoir aidé. Je n'ai pas grand-chose à vous offrir si ce n'est mon nom...Elle s'arrêta un instant puis posant la main sur le cœur elle l'inclina légèrement et avec gravité Je suis Kipepeo Messire. Une étoile brille sur notre rencontre assurément !

Kipepeo espérait s'être présentée avec toute la grâce requise pour une jeune halfeline ignorante des coutumes à appliquer avec un étranger

écrit par: Enil Aroc Jeudi 03 Juillet 2008 à 13h58
Portes de Scindeleau
20h00
Ciel dégagé


Le garde répondit d'un signe de tête au salut de l'elfe et se plongea dans une sorte de parchemin, ou plutôt cinq ou six parchemins reliés avec une ficelle, qu'il tira de l'une des poches de sa tunique. De son index pâle, il parcouru le document pendant de longues minutes tournant les pages avec application, regardant les occupants de la charrette puis son collègue et retournant au parchemin. Après de longues minutes d'un silence pesant, il releva la tête et rangea le document dans la poche dont il l'avait sorti. Si, à leur arrivée, le soldat leur avait donné l'impression de ne pas être particulièrement plaisantin, il avait maintenant l'air particulièrement sérieux, pour ne pas dire un peu obtus.

-Après vérification dans la liste des personnes officiellement autorisées à séjourné dans notre belle cité, je ne trouve aucune trace de vos identités. Monsieur Admus Luca, humain résidant à Herbumide, paysan et la charrette qui l'accompagne sont dans mon registre et peuvent franchir cette porte mais je n'ai aucune trace d'un Telemma Orodreth, elfe, d'un Lupo, halfelin ou d'une Kipepeo, halfeline. Je suis désolé mais vous n'avez pas le droit d'entrer. Pour être parfaitement honnête, il ne semblait pas plus désolé que cela, juste un peu ennuyé car il était certain que cette arrivée impromptue d'étrangers allait accroitre sa masse de travail, sans compter qu'il était possible que les étrangers aient des velléités de ne pas respecter la loi de la cité et cherchent à entrer par tous les moyens. Il ajouta malgré tout, avec plus d'ennui que d'espoir: Peut être vous êtes vous inscrits sous une autre identités.

Le paysan, aimablement, accepta de rester avec ses nouveaux compagnons au moins le temps qu'il éclaircissent les points de litige avec la sentinelle, espérant qu'en effet il avait donné un autre nom, ou qu'il avait été mal compris par celui qui l'avait inscrit.

Treizième jour d'Eleinte
12h35
Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè


L'étranger sourit à la jeune halfeline, révélant des canines disproportionnées, avec dans le regard la même pitié qui s'y était incrustée dès l'instant où la créature avait enfin rendu l'âme. Il retira sa capuche qui cachait la majeure partie de son visage. Il avait les yeux grisâtres, de même que la barbe et les cheveux en fait, mais ce qu'on ressentait tout de suite en voyant son visage légèrement porcin était une sorte de noblesse due principalement à son port de tête. Il fit une révérence, mimant le geste d'enlever un chapeau qu'il ne portait pas, vers la jeune halfeline puis un autre vers Eltaron qui s'était assis encore un peu sonné.

Mon nom est Livien de Constanti-Brabaut, vicomte de Palmenuise en Cormyr, gardien de l'ordre sacré de la Rivière d'Étoile et bibliothécaire adjoint de l'Assemblée d'Everlund. Pour vous servir. C'est maître Aroc qui m'envoie pour vous porter secours. Les choses se sont enchaînées plus vite que dans ses pires cauchemars, d'après ses propres propos, et votre voyage seul n'est plus possible. Nous devons rencontrer, au plus vite, un émissaire de l'Assemblée et un soldat de la Compagnie des Marches à Scindeleau. En attendant, il faudra prier la Dame des Mystères que mon faible bras soit suffisant à assurer notre survie. Quand à vous, messire Eltaron, vous êtes libre de poursuivre votre route en notre compagnie ou non, on m'a dit de vous dire "le dragon tiendra sa promesse".

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Des larmes coulèrent des yeux de l'ensorceleur entre l'instant où le chevalier de Constanti-Brabaut se tut et celui où Eltaron arrêta de parler à son tour.

-Je vais devoir vous abandonner, je ne peux pas laisser ma sœur sans sépulture ni même vivre loin d'elle. Mais partez, votre mission nécessite que vous vous dépêchiez. Je trouverai un moyen d'offrir une tombe digne à Nayale seul. Désolé de ne pas vous accompagner plus avant.

écrit par: Orodreth Telemma Jeudi 03 Juillet 2008 à 17h21
Le mage fronça les sourcils, son air se faisant beaucoup moins accueillant. La situation était aussi ridicule que les balivernes que lui sortait ce garde feignant.

¤Non mais quel manque d’imagination ! Comme si une si petite bourgade avait les noms de toute les personnes en terre de Faerun. C’est totalement absurde. Soit ce garde est un crétin ou la politique de cette cité lui enlève la peine d’être visitée.¤

-Depuis quand l’entrée dans une cité des Marches d’Argent est-elle conditionnée ? Je parcours le Nord libre depuis de longues années et jamais on ne m’a refusé l’accès à une ville après que j’ai décliné mon identité et mes intentions. Depuis quand avez-vous une liste de tout gens admis ici en Faerun ? Qui êtes-vous donc pour décider qui est digne de séjourner ici ? Je regrette mon bon monsieur mais l’identité que j’ai déclinée est la seule que je possède. J’ai été honnête avec vous mais si vous voulez que j’en invente une nouvelle, je peux le faire sur le champ si cela me permet de passer. Vous me voyez désolé mais je crois avoir raison de m’insurger. Si vous refusez de nous laisser passer, il me faudra discuter avec votre supérieur si l’affaire ne vous dérange pas trop. Je n’ai pas de temps à perdre ici.

L’elfe avait lancé sa tirade très lentement et poliment bien qu’une pointe d’ironie était souvent présente dans sa voix. Il n’y avait pas lieu de se fâcher, chose qu’il faisait très rarement. Toutefois, il commençait à s’impatienter, surtout qu’il était presque certain d’être victime de discrimination. Après tout ce qu’il avait fait pour les Marches, risquant sa vie à chaque jour, il n’était pas normal qu’on le traita comme un chien sous prétexte qu’il était d’une autre race. Le devin n’avait toutefois pas de doute, s’il ne passait pas ici, il trouverait un autre moyen de trouver Kipepeo. Il était toutefois embêtant de perdre un temps précieux pour l’Assemblées à cette porte.

écrit par: Lupo Silanion Mardi 08 Juillet 2008 à 15h48
La mâchoire de Lupo se contracta nerveusement, comme à chaque fois qu'il retenait son énervement. Un autre signe révelateur c'est qu'il tripotait la poignée de son épée. Il avait toujours eu un grand mal pour retenir sa fureur pendant son éducation militaire, mais il n'était plus en Luirien, et alors qu'il s'apprêtait à deverser une longue liste d'injures sur ce garde minable, Orodreth prit la parole.
Sa longue tirade, bien que dênuée de toute insulte, avait quelque chose...une juste et profonde indignation. Lupo l'écouta bouche bée. Il avait traduit ce que Lupo n'aurait pu exprimer qu'avec des insultes. Encore sous le coup de l'admiration, il ne put qu'ajouter :


-Je crois que mon ami elfe ici présent à bien résumer la situation ridicule dans laquelle nous nous trouvons. Soit vous confiez en notre parole, qui est tout ce qu'il y a de plus honnête et vous nous laisser passez, soit nous forçons l'entrée, et je vous assure qu'il y aura un malheureux évenement, mais pas de notre côté.

Cette fois, Lupo saisit franchement la poignée de son épée, geste provocateur et stupide, dont il n'avait pas conscience. Mais au moindre mouvement d'hostilité, il n'hésiterait pas à l'utiliser, plus pour défendre l'honneur de son ami qui parlait avec justice que sa propre vie. Les yeux de Lupo, furieux, fixaient ceux du garde, dans l'attente d'une réponse.

écrit par: Orodreth Telemma Mercredi 09 Juillet 2008 à 04h36
Orodreth voyait bien que son ami ne se pouvait plus. Il était indigné. Un comportement classique chez les recrues qui veulent faire leurs preuves. Mais le mage ne pouvait pas réellement lui reprocher son ardeur car il était vrai que la situation était très frustrante. Toutefois, il en convint que c’était à lui de calmer un peu l’affaire avant qu’elle ne dégénère. Aussi se retourna-t-il vers son compagnon et lui dit gentiment mais tout de même un peu sévère :

-Voyons mon ami, pas de cela ici, nous sommes venus en paix. Les réels ennemis de manque pas dans les Marches et vous aurez tôt fait d’utiliser votre épée. Ne soyez donc pas si prompt à dégainer devant des défenseurs de la paix, aussi impolis soient-ils. De toute façon, je n’aurais pas hâte d’avoir à me battre si j’étais vous. Vous verrez que les combats sont beaucoup plus beaux dans les récits que dans la vraie vie.

Ayant terminé son petit sermon, l’elfe se retourna pour s’excuser au garde, le tout avec une pointe de sarcasme.

-Excusez Lupo, il vient débute tout juste ses aventures et il a soif d’aider. Il ne voulait pas vous offenser. Rassurez-vous, il n’est aucunement question de se battre ici. Toutefois, si vous refusez de coopérer, je serai forcé d’agir. Laissez-nous donc entrer mon bon ami, vous voyez bien que nous sommes de bonnes gens.

Le mage espérait sincèrement que ce demeuré allait accepter son offre car il doutait de pouvoir contenir l’ardent Lupo encore longtemps. Pas qu’il doutait de ses compétences mais tout simplement que cette violence n’avait pas lieu d’être.

écrit par: Kipepeo Jeudi 10 Juillet 2008 à 06h58
Maitre Enil Aroc ! dit la jeune Kipepeo dans un souffle surpris. Ses yeux s'arrondirent en un étonnement sans bornes, sa bouche entre ouverte de surprise. Malgré ses courbatures et la douleur récente, un sourire illumina soudainement son visage en un rayon d'espoir

- Assurément, Maitre Enil prend soin de ses envoyés et peut à distance deviner les affres de leur désespoir... Je suis très heureuse de vous rencontrer Messire Livien, votre présence me réchauffe le cœur et m'apporte le bienfaisant rayon doré de l'espoir. Dites-moi donc, l'Assemblée survit-elle au moins ? Assimilant peu à peu les information du Vicomte, Kipepeo réalisa soudainement... Ses pires cauchemars ? Oh ! Messire ? Maitre Enil est en danger surement !

Le visage expressif de Kiepepeo se renfrogna en une vive inquiétude. Elle marcha fébrile dans leur espace réduit, en proie à l'agitation, cherchant vainement à ranger leur petit refuge, les yeux parcourant les murs et les recoins à la recherche de quelque chose qui occuperait ses mains. Un regain d'énergie l'habitait, et malgré sa fatigue, elle était prête à affronter n'importe quel nouveau danger ! Elle s'arrêta soudainement, et plongea son regard empreint d'une nouvelle gravité dans celui de son nouveau compagnon :

Un émissaire ? A Scindeleau ? Il nous faut y aller sans tarder ! Le connaissez vous ? Je n'ai pas trop eu le temps de rencontrer tout le monde au sein de l'Assemblée, mon départ était des plus précipité ! Il faut que nous y allions sans tarder ! Vous répondrez à mes questions si vous le voulez bien en chemin ! Nous ne devons pas tarder comme dit Eltaron.

Kipepeo s'arrêta soudainement, et elle s'approcha d'Eltaron assis, les joues mouillées de larmes. Elle leva la main et doucement la posa sur son épaule et se penchant vers lui lui déposa un baiser sur la joue. Elle ne pouvait pas exprimer sincèrement sa désolation pour la perte de sa sœur Nayale. Elle lui murmura les mots jaillissant de son âme :

La tristesse n'a pas de frontière,
Elle imbibe les larmes et les nuages,
Elle est partout, grande ombre sur les cœurs,
Mais une main tendue au delà du regard
Dans le ciel, aura les traits de ta sœur,
Et doucement un rayon sur ton front hagard
Illuminera tes traits d'un nouvel espoir.

J'espère que nos chemins pourront un jour se croiser à nouveau noble Eltaron. Merci ! Merci de tout cœur.

Kipepeo se redressa les yeux empreint d'une sombre émotion, et se tenant bien droite, son maigre équipement bien fixé était prête à continuer l'aventure.

écrit par: Enil Aroc Samedi 12 Juillet 2008 à 17h46
Treizième jour d’Eleinte
Portes de Scindeleau
20h00
Ciel dégagé


Le garde, quoique essayant de se montrer poli malgré la fatigue et la lassitude qu'il ressentait après une journée entière à garder une porte où ne passaient pour ainsi dire personne et où, c'était le moins que l'on pouvait dire, les rares passants ne se montraient guère aimables et ne se prêtaient aux vérifications d'usage qu'avec impatience et mauvaise humeur. Un elfe de plus ou de moins qui se plaignait du règlement n'affecterait pas plus que cela son moral mais qu'il vienne se plaindre au moment où il devait, enfin, être relevé était à la limite de la provocation. Il reprit son souffle, pour se calmer, posa sa main sur la garde de son arme, conscient que l'elfe était assez futé pour ne pas chercher la bagarre et il répondit en essayant de cacher tant bien que mal la pointe de colère qui perçait dans sa voix sous l’ennui que lui causait le fait de répéter pour la énième fois le même discours.

-Si Scindeleau est la première ville dans laquelle vous entrer après un contrôle strict des identité, vous n'avez pas dû visiter beaucoup de villes dans la région. Sans doute l'ignorez-vous mais un sort lancé par la Dame de Lunargent lui permet de faire surveiller toute personne qui peut sembler suspecte, la majeure partie des quartiers d'Everlund ne sont autorisé que désarmés et les gardes de Sundabar ne laissent entrer que des personnes pouvant justifier de leur présence dans la cité. Et je ne vous parle pas d’Evereska où, parait-il, seul les elfes peuvent entrer. Scindeleau est un îlot de sécurité au milieu d’un océan de danger. Chaque jours, des voleurs ou des adorateurs de divinités comme Baine et sa clique essaye d’entrer dans cette ville et quoi que vous puissiez penser de notre système de défense, il nous permet de ne pas disparaître. Maintenant, si vous souhaitez entrer dans ces murs dites-moi ce qui vous amène ici et je pourrais peut être vous donner une autorisation de séjour limitée. A moins, évidemment, que vous ne souhaitiez repartir tout de suite ou dormir devant cette porte.

C’était fait, il avait fini de parler et, dans la seconde qui suivit, la porte de la guérite s’ouvrit pour laisser passer deux autres gardes qui semblaient plus frais et plus disposés à discuter. Toutefois, le garde qui les avait accueillis, consciencieux, resta à regarder dans la direction de l’elfe, qui était clairement le supérieur hiérarchique de l’halfelin, attendant une réponse. Il semblait malgré tout plus détendu et beaucoup plus fatigué que lorsqu’il avait commencé à s’exprimer.

Un abri sur la route de Lunargent à Nesmè
12h35
Ciel couvert


Le demi-orc fit un geste des deux mains pour essayer de faire comprendre à la jeune halfeline qu’elle devait se calmer. Conscient qu’elle ne le ferait sans doute que lorsqu’il aurait répondu à ses questions, il s’éclaircit la voix et commença à parler avec un calme et une lenteur toute aristocratique.

-Calmez-vous, très chère, et faîtes confiance à ceux qui dirigent l’Assemblée. Certains peuvent passer pour être des gens spéciaux mais tous sont exceptionnellement capables. L’Assemblée, ses élèves j’entends, ne court aucun risque. De nombreux sorts ont été mis en place pour que le danger ne s’étende pas plus vite que ne peuvent se le permettre les Maîtres et ils ont déjà commencé une vaste opération d’évacuation. Maître Enil est sans doute celui qui coure le moins de dangers de tous même si je dois avouer que je ne sais tous les risques qu’il prends pour la sauvegarde de l’Assemblée. Tant qu’il sera vivant, il n’abandonnera pas les élèves et nous n’avons pas à nous inquiéter de leur sort. Suis-je assez clair. Notre mission est plus importante que vous ne pouvez le croire et la survie de l’Assemblée, ou au moins sa renaissance car l’Assemblée que vous avez connue pourrait bien disparaître, peut en dépendre.

Pour ce qui est de l’émissaire de l’Assemblée à Scindeleau, je l’ai sans doute croisé à la bibliothèque, comme la majorité des élèves en fait, mais je doutes que je sois capable de le reconnaître si je le croise dans la rue. Tout ce que je sais est qu’il est l’un des élèves les plus compétents de l’Assemblée, que c’est quelqu’un de bien et que c’est un elfe. Mais nous saurons le retrouver, ne vous inquiétez pas pour cela. Maintenant, en effet, nous devons y aller.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Abords du village de la Haute Garde
18h00
Ciel dégagé


Ils avaient voyagé bien plus vite que Kipepeo ne l’avait prévu surtout grâce à Livien et à l’aide magique qu’il représentait. Il avait sorti de sa poche deux petites figurines de plâtres sur lesquelles il avait soufflé ou auxquelles il avait dit un mot. Toujours est-il que dès l’instant où il les avait posées au sol, elles avaient pris pour l’une la taille d’un cheval pour l’autre celle d’un poney, tous les deux harnachés, et qu’ils avaient chevauchés sur le dos de ces animaux magique à une vitesse largement supérieure à celle que pouvaient leur faire espérer leurs jambes. Toutefois, au bout de près de cinq heures de course, les animaux avait poussé un drôle de cri et Livien avait demandé à Kipepeo de descendre et les deux statuettes en étaient redevenues. Quoique chevaucher soit sans doute moins fatiguant que marcher, la jeune halfeline commençait à être fatiguée et, vue la manière dont le vicomte se détournait parfois pour que la jeune barde ne le voies pas bailler, il devait l’être aussi. Malgré tout ils devaient être encore loin de Scindeleau. Après un long silence dû à la chevauchée assez bruyante des figurines, Livien reprit la parole.

-Les chevaux doivent se reposer un peu … et nous aussi sans doute. Nous sommes encore à plusieurs heures de cheval de Scindeleau et il n’y a pas grand-chose pour dormir par ici. Toutefois, à environ une heure de marche se trouve le village sur lequel veille la citadelle de la Haute Garde où nous pourrons sans doute nous reposer et j’ai une tente si vous préférez vous reposer ici. A vous de choisir, très chère.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."

écrit par: Orodreth Telemma Lundi 14 Juillet 2008 à 03h57
Orodreth commençait à comprendre le point de vue du garde et cela le poussa à se calmer rapidement. Il sourit gentiment et tenta de s’expliquer le plus poliment possible.

-Je comprends très bien la situation, l’ami. Je tente seulement de vous faire comprendre que je n’ai rien d’un type louche ou dangereux. Je suis un simple voyageur et mène cette vie de vagabond depuis déjà une vingtaine d’années. J’ai passé dix ans dans le Nord. Aussi suis-je surpris de ne pas trouver mon nom sur votre liste, où que vous ayez pu la constituer. Peut-être nous sommes-nous mal compris la première fois. Mon nom est Orodreth Telemma et voici Lupo Silanon. Je comprends vos politiques de sécurité et les appuis. Je voudrais juste que vous compreniez que je suis la dernière des menaces pour Scindeleau. Je veux simplement retrouver mon amie Kipepeo avec qui j’ai pris rendez-vous. La situation clarifiée, si vous me refusez toujours l’accès, je camperai ici. Vous ne me laissez pas le choix. Mais laissez-moi vous dire que si une telle chose arrive, on entendra parler de l’hospitalité de Scindelau à travers tout le Nord. J’aimerais en parler en termes plus élogieux et je ne vois sincèrement pas ce qui vous empêcherait de m’aider.

Le mage avait toujours été doué avec les mots et il espérait que cette fois-ci, encore, ils suffiraient. Il n’avait aucune envie de dormir à l’extérieur des murs dans une région si dangereuse. Surtout d’après les histoires que l’on contait sur Nesmé et ses alentours. Un bon lit douillet et un repas chaud, voilà ce dont il avait besoin après son long voyage.

écrit par: Kipepeo Mardi 15 Juillet 2008 à 16h51
Kipepeo très pâle, écouta les paroles rassurante de Livien. Il avait raison bien sûr,et la nature profondément émotionnelle et artistique de Kipepeo avait toujours eu tendance à exagérer les choses les plus simples. Son imagination sans relâche lui façonnait les tableaux soit les plus sombres qu'ils ne soient, soit d'une légèreté incroyable dans des moments tout à fait inopportuns. Elle baissait la tête un peu contrite à ses craintes injustifiées d'après les dire de son compagnon.

Elle la redressa soudainement intéressée à la mention de leur rencontre future à Scindeleau avec un elfe de l'Assemblée. Elle se souvint parfaitement d'un elfe qu'elle avait rencontré lors de son bref séjours en ces murs. Elle avait eu l'occasion de participer à un cours magistral, donné par Joinon. Sous le coup de la fatigue, elle ne se souvint pas très bien du nom, mais elle avait en tête une image parfaite de l'elfe qui était assis à côté d'elle. Sans cesse impressionnée par ce peuple, elle avait été ravie d'interagir avec lui et d'écouter sa belle voix parler des mystères de l'Art. Adressant une prière muette à dieu sait qui, elle demanda ardemment que ce soit le même...

Pour l'heure et sous l'impulsion du vicomte, elle observa avec intérêt les deux statuettes qu'il sortit de son équipement et ses yeux s'agrandirent de surprise et d'étonnement à la vue de ce magnifique poney qui se présenta à elle. N'étant pas très adroite, elle s'y installa avec difficulté et avec un soupçon de crainte. Un peu fière tout de même, elle se garda bien de révéler qu'elle était un peu angoissée ; elle n'avait pas la moindre idée de comment on se tenait sur ces bêtes là. Jetant un regard en biais vers Livien, elle imita sa posture, mis les pieds à l'étrier et se tenant à la selle un peu plus fermement que ne veux l'aisance, elle leva la tête et crispa ses lèvres et regarda loin devant elle, priant qu'elle n'allait pas avoir la nausée. Fort heureusement, tout se passa très bien et ils chevauchèrent longtemps. Kipepeo sentit une vraie fatigue l'envahir et n'eut même plus la force parler ; elle qui était d'habitude fort volubile... Lorsque Livien prit la parole, elle l'entendit comme dans un brouillard mais elle savait instinctivement qu'elle n'avait aucune envie de passer la nuit dehors, même si ce brave Vicomte serait tout à fait capable de la défendre :


Messire, je préfèrerais dormir bien à l'abri de murs solides sous un toit et une paillasse chaude... Je suis en effet fort fatiguée et j'ai peur que rester dehors ne serait pas une bonne idée... Je ne sais si vous êtes encore capable de repousser toute éventuelle créature qui pourrait s'en prendre à nous, mais moi non ! Si cet endroit n'est pas fort loin, je ferais encore un effort pour y aller... Voulez vous ?

écrit par: Enil Aroc Dimanche 27 Juillet 2008 à 13h30
Treizième jour d’Eleinte
Portes de Scindeleau
20h00
Ciel dégagé


PARCHEMIN
Orodreth se montre diplomate: 18(Dé)+2(CHA)


Le visage du garde se détendit légèrement. Il était visiblement plus habitué à recevoir des insultes et des menaces lorsqu'il annonçait que les voyageurs ne se trouvaient pas sur la liste des personnes autorisées à entrer dans la cité. Cela ne suffirait sans doute pas à le convaincre de les laisser déambuler librement en ville mais au moins il semblait plus calme et donc plus prêt à discuter.

-Sachez, Monsieur Telemma, que malgré ce que vous pouvez croire, je ne suis pas sans cœur. La région est dangereuse et dormir devant nos murs est périlleux. Si je vous interdit d'entrer dans la cité cela ne veut absolument pas dire que je vous demande de rester hors de ces murs. Il est nécessaire de demander une autorisation auprès de mes supérieurs, toutefois il faudra attendre demain, pour pouvoir parcourir les rues de la cité mais nous pouvons vous loger, contre une très modeste rétribution, entre le mur d'enceinte et les murs de la ville. C'est cela que je voulais vous dire. Cela vous convient-il? Demain, soit mes supérieurs vous donneront un passe soit vous devrez visiter la ville en compagnie de l'un d'entre nous.

A voir son visage et la manière dont il parlait, il était clair que le soldat se sentait un peu coupable de s'être emporté et d'avoir été discourtois. Toutefois, il ne pouvait pas s'excuser. Il représentait la loi de la cité et il n'avait pas le droit de les laisser entrer même s'il était maintenant intimement convaincu qu'ils n'étaient pas dangereux. Il se dit que si l'elfe avait réussi à le convaincre de sa bonne foi, il réussirait sans doute aussi à obtenir le droit d'entrer dans Scindeleau.

Abords du village de la Haute Garde
18h00
Ciel dégagé


Le paladin de Mystra sourit, ce qui n'était pas vraiment gracieux en réalité. Il fit une sorte de révérence avant de parler sur le ton de la plaisanterie à sa compagne de voyage.

-Vos désirs sont des ordres, princesse.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Malgré la fatigue que ressentaient les voyageurs, le soleil ne devait pas se coucher avant encore deux heures et ils eurent largement le temps de rallier Nesmè. Leur première vision de la ville n'était sans doute pas des plus rassurantes sur la sécurité qui serait la leur. Les murs semblaient avoir beaucoup souffert ces derniers temps et les réparations de fortune qui servaient à combler les trous qui parsemaient les remparts semblaient ne tenir que grâce à la bonne volonté d'un dieu clément. Malgré tout, la lourde porte de bois qui les séparait de l'intérieur de la ville était gardée par trois gardes postés au-dessus et qui regardaient les nouveaux arrivants avec suspicion. Comme la troupe formée par Kipepeo et Livien ne ressemblait pas vraiment à une armée, ils les firent entrer dans l'intervalle entre les portes pour les interroger sur la raison de leur présence.

-Messieurs, dames, puis-je savoir ce que vous venez faire ici? Vous avez sans doute constaté que nous subissons plus qu'occasionnellement des attaques et vous comprendrez que vous avez à subir un interrogatoire avant de pouvoir entrer céans.

écrit par: Kipepeo Lundi 28 Juillet 2008 à 06h59
Le voyage semblait interminable à une Kipepeo fatiguée et assez morose. Elle se laissa guider, confiante, par le gentil vicomte qui l'avait fait sourire, un peu gênée d'ailleurs, lorsqu'il la qualifia de 'Princesse'. Une courtoisie rare dans les rencontres qu'elle avait eue jusque là. Assurément, l'Assemblée attirait des hommes d'exception et tout ceux qu'elle eut l'occasion et la bonne fortune de rencontrer jusqu'à présent étaient sans conteste extraordinaire. Elle ne put se féliciter d'avoir oser ouvrir cette porte ce jour là.

Pour l'heure tout deux avançaient assez vite grâce à la magie de Livien. Les douloureux souvenirs de la bataille passée s'était rangé dans son esprit, quoique Kipepeo savait qu'elles n'oublierait jamais Eltaron et Nayale. Enfin les murs de Nesmè se profilèrent devant ses yeux. Elle constata immédiatement que cet endroit était la cible de nombreuses batailles et en eut le frisson. Elle leva les yeux vers son compagnon qui la rassurait par sa présence pleine de force et de courage. Elle eut aimé avoir sa vaillance et sa dignité. Peut-être qu'un jour elle pouvait espérer y accéder. Les remparts semblaient offrir un abri sommaire, mais au moins ils ne seraient pas seuls face à un possible danger.

Les gardes étaient suspicieux et c'était fort normal. C'est donc avec humilité mais néanmoins prudence qu'elle salua les gardes qui avaient la lourde tâche de sécuriser les habitants abrités en ces murs...


- Bonjour Messire, nous comprenons fort bien votre volonté de connaître nos desseins : je suis Kipepo Manhaliel et voici mon compagnon Livien. Nous avons fait une longue route de Luneargent et avons à notre tour été attaqués par une créature maléfique. Nous espérions trouver quelque refuge à Nesmè afin de nous reposer avant de prendre la route vers Scindeleau...

Kipepeo s'arrêta un peu essoufflée, la voix rauque de fatigue avec l'espérance d'avoir convaincu le garde qui les interrogeait. Elle aspirait à un bon repas,une douche si possible pour laver toute cette boue et un sommeil réparateur et serein

écrit par: Orodreth Telemma Lundi 04 Août 2008 à 22h46
Le magicien sourit, c’était dans la poche, il pouvait le voir facilement au malaise du garde et à son changement d’attitude. Après tout, rares étaient ceux qu’Orodreth Telemma n’avait pas su convaincre. Il s’adressa gentiment au garde.

-Tout cela est parfaitement compréhensible, l’ami ! Je ne demande pas mieux. J’ai, certes, un peu d’argent sur moi et s’il peut servir à quelque chose, hé bien c’est tant mieux ! Je ne demande pas de traitement spécial, vous voyez, simplement un peu d’empathie ! Si vous voulez bien me donner la valeur de ce frais, je vous serais gré de vous le payer immédiatement. Ce n’est pas que je vous trouve ennuyeux mais la route a été longue !

Le magicien éclata de rire et sortit de sa poche sa bourse plutôt ventrue. Il se retourna vers son petit garde qui n’avait plus parlé depuis un bon moment et lui dit :

-Vous voyez mon ami, les choses s’arrangent toujours avec quelques mots et des piécettes !

Le devin adressa un clin d’œil à Lupo et s’avança vers l'entrée de la ville pour payer. A al hauteur du garde il ajouta :

-Oh, je payerai pour mon ami Lupo aussi, il est avec moi.

Désormais, il ne restait plus qu’à attendre que le garde les laisse passer. La chose devrait se faire assez rapidement maintenant que le mage avait sortit sa bourse.

écrit par: Enil Aroc Mardi 05 Août 2008 à 07h45
Treizième jour d'Eleinte
Abords du village de la Haute Garde
18h00
Ciel dégagé


Le garde semblait lui-même être dans un état étrange. Kipepeo et Livien comprirent vite pourquoi. Quoique leurs montures fussent des figurines de pierres animées par magie, une douce chaleur s'en écoulait et aucun des deux n'aurait pu dire que la température avait baissée depuis qu'ils étaient repartis de leur courte halte. Maintenant qu'ils avaient mis pied à terre et que leurs montures étaient redevenues de petites statuettes dans la besace de Livien, ils sentaient clairement qu'il faisait bien plus frais. Il faisait même plus que frais, il faisait froid ce qui était surprenant pour un début de soirée estivale pourtant plutôt ensoleillée. D'ailleurs, le garde qui venait de leur ouvrir pour les laisser passer portait plusieurs épaisseurs de vêtement. Il leur souhaita une bonne nuit et leur indiqua le chemin à suivre pour trouver une auberge.

Celle-ci se trouvait non loin et arborait fièrement un cheval ailé blanc survolant un soleil peint en doré en guise d'enseigne. La peinture en était écaillée mais, globalement, le bâtiment semblait solide et chaleureux. Au fur et à mesure que le petit groupe avait avancé, longeant un autre rempart qui devait sans doute séparer le quartier des visiteurs de celui des autorités de la cité, le froid était devenu plus mordant et maintenant tous les deux devaient faire des efforts pour de pas avoir les dents qui claquent. L'intérieur du bâtiment était meublé avec simplicité. Une demi-douzaine de tables entourées de chaises se trouvaient dans la salle mais peu étaient occupées. Un comptoir se trouvait en face de l'entrée et un feu brûlait dans la cheminée juste à côté. Une poignée de clients était assise à diverses tables et sirotait presque en silence ses boissons. Une jeune serveuse se trouvait aussi prêt que possible de la cheminée n'étant pas spécialement occupée pour l'instant tandis qu'une femme d'une vingtaine d'année son ainée se trouvait derrière le bar et astiquait des verres en sifflotant.


Portes de Scindeleau
20h00
Ciel dégagé


Le garde sourit lui aussi, visiblement satisfait que leur discussion se termine dans le calme et l'amabilité. Il fit signe aux deux aventuriers et à leur compagnon fermier de le suivre à l'intérieur de la première rangée de mur. L'espace séparant les deux remparts n'était guère plus large qu'une rue et des gardes patrouillaient sur le mur intérieur guettant un éventuel danger mais à voir la mine des personnes présentes dans les environs, Orodreth et Lupo avait réussi la partie la plus ardue dans la tâche de pénétrer dans la cité. La rue était sombre coincée entre les deux murs mais un soldat ne portant pas d'armure était en train de longer le mur pour remplacer les bougies de la veille par des neuves allumées. Seuls deux bâtiments étaient visibles. Le premier était construit en bois et était bas et, à l'odeur et au bruit qui en sortait, ce devait être une écurie. Le second situé presque en face de la porte était visiblement plus solide, plus menaçant aussi sans doute, et abritait les locaux de la garde. Des soldats en sortaient en plaisantant en tenue civile ou militaire. Tout contre, une longue tente aux couleurs de la ville se dressait devant laquelle patrouillait avec sérieux un enfant humain d'une douzaine d'année portant une épée et une armure trop grandes pour lui. Il regardait avec méfiance toutes les personnes, principalement des soldats, qui passaient devant la tente qu'il gardait. Le garde de la porte leur fit signe de le suivre et il se dirigea vers la tente. En entrant il passa la main dans les cheveux de l'enfant, qui s'éloigna en grognant.

L'intérieur de la tente était coupé en deux; les deux parties étaient délimités par des tentures de la même couleur que la toile de la tente. Dans la première partie, des tapis eux aussi bleu ciel et des coussins étaient disposés sur le sol pour que les voyageurs puissent manger assis. Un vieil homme somnolant se trouvait assis à côté d'un sac sur lequel était écrit Rations 25 PC. La deuxième partie de la pièce, plus sombre car non éclairée par les candélabres qui se trouvaient sur la demi-douzaine de table basse qui représentaient l'ensemble du mobilier, était occupée par des matelas et des couvertures. Une sorte d'urne se trouvait devant l'ouverture sur laquelle était écrit 2 PA par personnes. Le garde leur souhaita une bonne nuit et repartit.

écrit par: Kipepeo Mardi 05 Août 2008 à 11h52
Kipepeo était perplexe. Elle aurait pensé qu'ils auraient bien plus de difficultés à entrer dans un endroit qui semblait avoir été attaqué. Elle observait le garde, tout en ramenant sa cape autour d'elle, sentant subitement la morsure du froid. Elle se dit que peut-être sa fatigue était telle que la fraîcheur de la nuit lui semblait glacée.

Pour l'heure ils étaient dans les murs. Kipepeo avait l'impression qu'elle allait mourir de froid. Ses genoux tremblaient convulsivement, et elle eut beau ramener sa cape autour d'elle, le froid entrait par ses narines et lui glaçait les sangs. L'âme aussi. Kipepeo se demandait s'ils ne s'étaient pas mis dans en sacré pétrin en pénétrant Nesmè. Tandis qu'ils avançaient dans les ruelles à la recherche de l'auberge, Kipepeo avait le sentiment de pénétrer dans un tombeau. Oui, c'est vraiment ça, un vaste tombeau, un endroit peuplé de choses terribles comme des zombis, des vampires ou même des choses plus démoniaques encore comme des vargouilles. Son immagination travaillait à toute vitesse, et des sombres complaintes lui revinrent à à l'esprit... Quelques vers de la genèse du peuple drow flottait au bord de ses pensées :

*La tempête de froid s’abattit sur les profondeurs :
« Huit dizaines d’années, et huit dizaines d’années
Souffle le vent du froid, comme la tempête du nord balaie le monde
Quand la seizième centaine d’année arriva,
La tempête de froid abandonna la bataille
Qu’elle avait menée comme une armée. »

Ithyrinn sortit alors de sa cité et s’adressa à toute la descendance, Elfes noirs, bêtes et créatures :
« Moi, Ithyrinn, suis la Reine de justice,
A qui Lolth a confié la Loi.
Mes paroles sont appropriées, mes actes sont sans égal :
Seuls les fous les jugent sans valeur. »*

Kipepeo s'efforça de chasser ses craintes. Elle n'était pas seule après tout. Elle leva un regard interrogateur à Livien, mais celui-ci ne dit rien. Elle n'interrompit pas le cour de ses pensées et choisit de garder ses sombres pressentiment enfermés dans son cœur.

Rassurée à la vue de l'auberge aux murs solides, elle pénétra avec bonheur dans l'auberge, les pensées tournées vers le chaud, la nourriture, le moelleux d'un lit. Forte de la présence de Livien, elle se dirigea vers le comptoir :


Gente Dame, le bonsoir à vous. Nous recherchons le réconfort d'un repas chaud et d'une chambre pour la nuit. Pourriez-vous nous dire si c'est possible et combien vous en demanderiez ?

Kipepeo offrit son plus joli sourire, quoique difficile tremblante encore de froid...

écrit par: Orodreth Telemma Samedi 09 Août 2008 à 21h34
Orodreth était décidément fier de lui, il entrait sans aucuns problèmes dans cette cité qui semblait bien gardée. Il devrait pouvoir trouver Kipepeo demain, le tout assez facilement. Il suivit donc le garde, le fermier et Lupo jusqu’au baraquement où ils seraient hébergés. La ville ne semblait pas des plus riches, ni des plus jolies mais elle avait la qualité d’être sûre. Le mage s’y sentait déjà moins menacé. Quand il passa devant le jeune enfant soldat, il ne put retenir sa tristesse. La région devait donc être si dangereuse qu’il fallait employer même les jeunes garçons pour combattre la menace. Les temps pour lesquels Orodreth avait décidé de se battre étaient décidément des temps sombres. L’elfe se força à sourire à l’enfant lorsqu’il passa devant lui et entra à la suite du garde. Il lui souhaita bonsoir gentiment et déposa ses affaires près d’un lit. Il était trop épuisé pour parler.

La nourriture attendrait à demain, il n’avait envi que de s’étendre. Il déposa donc la somme pour deux demandées dans l’urne et se dévêtit près d’un lit. Puis, il murmura presque imperceptiblement :


-Bonne nuit Lupo.

Assis les jambes croisées, il sombra dans la rêverie très rapidement. Il N,avait pas eu assez de sommeil dernièrement.

écrit par: Enil Aroc Lundi 11 Août 2008 à 21h10
Treizième jour d'Eleinte
Village de la Haute Garde
18h00
Ciel dégagé


La "gente dame" déposa le verre maintenant correctement essuyé qu'elle tenait en main dès qu'elle vit la jeune barde s'approcher, visiblement de bonne humeur malgré le froid et l'état de décrépitude assez avancé de la cité. Elle ne put retenir un rire plutôt sonore et communicatif comme première réponse aux questions de Kipepeo. Livien, le visage de nouveau plus ou moins masqué par sa capuche doublée de laine de peur d'être rejeté à cause de son origine, se trouvait derrière la jeune halfeline et la suivait en silence. Une fois son rire maîtrisé, la tenancière réussit à formuler une réponse plus compréhensible, même si le sarcasme pointait dans la manière dont elle prononçait certains mots, notamment les premiers:

-Gente dame, noble damoiseau, le bonsoir à vous. Si nous ne vendions point de repas et ne louions de chambres, notre commerce serait sans doute encore bien moins prospère, ne pensez-vous pas? Mais nulle inquiétude, nos repas sont chaud et nous fournissons un stock de couverture suffisant pour vous protéger des mauvais tour d'Aurile. Pour un repas pour deux personnes, il vous en coûtera 6 pièces d'argent et 10 autres pour la nuit si vous acceptez de partager la chambre de votre compagnon. Ce qui fais une pièce d'or et demi avec la réduction pour les bons clients.

Elle recommença à rire de bon cœur, ce qui semblait lui arriver souvent. Toutefois, cet éclat-ci dura à peine une seconde et elle reprit avant que Kipepeo ou Livien n'aient le temps de répondre sur un ton moins joyeux, quoique encore très chaleureux, et un peu plus professionnel.

-Le menu du repas de ce soir se compose d'une miche de pain frais, d'une soupe de légume, d'un morceau de lapin avec des céréales et d'un morceau de fromage de rothé. Le tout accompagné d'un pichet de la boisson de votre choix. Enfin, de l'eau, de la bière, du vin ou, très en vogue en ce moment, du kvas. Cela vous convient-il?

Quatorzième jour d'Eleinte
Scindeleau
7h30
Ciel dégagé


Orodreth dépense 4 pièces d'argent

Lupo, déjà un peu somnolent depuis quelques temps, bailla fortement avant de souhaiter lui aussi une bonne nuit à Orodreth. Il était tellement assoupi qu'il n'avait pas même remarqué que l'elfe venait de payer pour lui et il ne pensa donc pas à le remercier pour sa gentillesse. Il avait un tout petit peu faim mais la fatigue amassée depuis son départ de Sundabar était telle qu'il n'eut pas même le temps d'entendre son ventre gargouiller discrètement avant de s'endormir complètement juste après avoir réussi maladroitement à retirer son armure et son sac.

Dehors, la nuit commençait à tomber et des torches étaient allumés de loin en loin dans la rue pour ceux qui étaient encore dehors. Comme il n'y avait pas de lumière dans la partie de la tente servant de dortoir, les ombres des passants étaient clairement visibles sur la toile. L'enfant passa deux ou trois fois devant la tente en marchant bien droit et en sifflotant une marche guerrière avant qu'une femme ne vienne le gronder pour ne pas être encore rentré. Ensuite, le silence s'imposa, rompu seulement par le bruit de pas sourd des gardes en patrouille.

Lupo fut le premier à se réveiller le lendemain matin. Son ventre avait eu raison de son sommeil et, s'il se sentait un peu affamé, il avait passé une très bonne nuit. Orodreth qui s'était lui aussi bien reposé se réveilla peu après avec lui aussi une petite faim due au repas de la veille qu'ils avaient sauté. La partie de la tente servant de dortoir était vide, si on exceptait le vieux gardien des rations qui avait quitté son tabouret pour un endroit un peu plus confortable. Dehors, le soleil était en train de se lever et le nombre de personnes se promenant dans la rue séparant les deux murs était en constante augmentation.

écrit par: Kipepeo Lundi 18 Août 2008 à 14h00
Kipepeo sursauta à l'éclat de rire de la tenancière. Après le silence spectral du dehors, ce son lui paraissait incongru. Un rire qu'elle espérait retrouver tant elle était encore aux prises avec les frissons lui parcourant le corps et les mauvais souvenirs laissés à leur abri de fortune. Elle était lasse aussi, tellement fatiguée qu'elle ne pouvait répondre qu'avec un mince sourire à l'hilarité de la personne devant elle.

Elle se tourna vers le Livien et remarqua qu'il se tenait discrètement derrière elle. Elle comprit de suite que celui-ci n'avait pas l'intention de se faire remarquer plus que nécessaire, aussi il lui appartenait de prendre les décisions. Une chambre pour deux lui semblait tout à fait indiqué. Se séparer n'était pas une bonne idée, même si cela pouvait insuffler des idées saugrenues aux personnes qui pourraient l'observer. Elle ne se sentait pas du tout à l'aise à l'idée de se retrouver seule... Un peu lâche peut-être oui, mais mieux vaut une halfeline lâche et en bonne santé qu'une halfeline courageuse en situation périlleuse... Néanmoins elle n'avait pas beaucoup d'argent et se demandait si elle pourrait en économiser... A moins que Livien soit en mesure de payer ? La jeune halfeline n'osait pas trop demander mais s'il ne pouvait pas elle proposerait une prestation ! Cette dame plein de gaieté devrait apprécier !


Je pense qu'une chambre pour deux ferait l'affaire et j'aime le vin avec mon dîner, il réchauffe les cœurs et suscite de la gaieté peut-être même pour quelques chants que je pourrais vous proposer ici même dans votre taverne!

Kipepeo se tourna vers son compagnon quêtant l'approbation dans son regard. Elle prit sa bourse et regarda dedans, l'ouvrant au regard de celui-ci.

écrit par: Orodreth Telemma Vendredi 22 Août 2008 à 19h37
Lorsqu’Orodreth se tira de sa rêverie, il constata que son compagnon s’était déjà levé. Peut-être était-il bien vaillant et lève-tôt mais le devin avait une tout autre hypothèse sur son compte. Lui souriant, il lui dit en plaisantant :

-Déjà levé petit homme ? Alors la faim a eu raison de vous, n’est-ce pas ? Venez-donc, c’est moi qui vous paie votre ration. Non, mieux, ce matin je n’ai pas envi de manger du pain sec et du saucisson. Nous allons nous trouver une bonne petite auberge où déjeuner en attendant cette chère Kipepeo. Quand dis-tu, mon ami ? Oh mais j’allais oublier, laisse-moi d’abord étudier un peu mes sorts, il y a du pain dans mon sac si tu veux, en attendant.

L’elfe se mit rapidement au travail, si habitué de faire la chose à chaque matin. Les jambes croisées et assis sur son lit, il avait ouvert son grimoire malmené par les voyages. Puis, lorsqu’il eu terminé, après une heure d’étude, d’un bond, il se leva et prit son bâton et ses affaires. Il remercia le vieux garde endormi pour son hospitalité et se dirigea vers l’extérieur de la tente.

-Allez, en route Lupo, la journée doit-être déjà bien entamée !

Une fois à l’extérieur, Orodreth tenta de trouver le garde avec qui il avait parlé hier. Il fallait qu’il lui explique comment faire ajouter son nom sur la liste pour passer de l’autre côté de la muraille. Se faisant, le groupe se dirigea vers la porte où tous ces gens s’amoncelaient déjà. Décidément, la tâche ne s’annonçait pas aisée. Ils dîneraient tard !

Sorts mémorisés :
Niv 0:
-Détection de la magie (2)
-Message
-Aspersion d'acide
-Réparation

Niv 1:
-Identification
-Compréhension des langues
-Rapetissement
-Projectile magique (2)

Niv 2 :
- Détection des pensées (2)
-Localisation d’objet


écrit par: Enil Aroc Vendredi 29 Août 2008 à 12h22
Treizième jour d'Eleinte
Village de la Haute Garde
18h00
Ciel dégagé


Si Livien était resté discret et même muet depuis leur entrée dans Nesmè, il décida de mettre un mutisme peu après avoir entendu sa compagne parler. Il sortit sa propre bourse de sa poche, aussi vite qu'il lui était possible, et tendit la somme demandée avant que l'aubergiste ne puisse répondre à l'offre de spectacle de Kipepeo. Le demi-orque prit l'halfeline par l'épeule et, tout en lui parlant, l'entraîna vers une table.

-Je trouverai dommage que vous chantiez parce que vous le devez et non parce que vous le voulez. Surtout si j'ai les moyens de ne pas faire de votre art un travail comme un autre. J'espère ne pas vous avoir blessée.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Le dîner ne tarda pas à arriver et il se révéla assez bon. Le vin sans être d'une qualité exceptionnelle était de bonne facture et les plats quoique pauvres étaient confectionnés avec soin et chauds. Le tout agrémenté de la bonne humeur de l'aubergiste qui allait de table en table pour s'enquérir de l'avis de ses clients.

Treizième jour d'Eleinte
Village de la Haute Garde
18h00
Ciel dégagé


Ensuite, repus mais toujours aussi fatigués, les deux voyageurs furent conduits à leur chambre. La pièce n'était pas vraiment vaste et, exception faite du lit et d'une malle, pas meublée. Une fenêtre donnait sur la rue qui commençait à s'assombrir. Les murs étaient nus et gris et la pièce n'était éclairée que par un chandelier que l'aubergiste s'empressa d'allumer. La pièce était assez chaude grâce à une bouche d'aération qui donnait sur le conduit de la cheminée. Pendant que Kipepeo jetait un premier regard sur la pièce, Livien sortit sa paillasse et s'installa sur le sol non loin de la bouche d'aération.

Quatorzième jour d'Eleinte
Scindeleau
8h30
Ciel dégagé


Lupo était affamé mais il avait un minimum de maîtrise de lui-même et il refusa de manger le bout de pain d'Orodreth et attendit en silence, assis, nettoyant ses armes et son armure. Il finit presque en même temps que son compagnon magicien et il le suivit jusqu'au corps de garde où le garde qu'ils avaient vu la veille se trouvait. Il semblait plus réveillé et de meilleure humeur que la veille et les accueillis en souriant devant les portes des premiers remparts ouvertes. Les autres gardes, qui ne les connaissaient pas, se retournèrent vers le pont d'où commençaient à arriver par petits groupes des voyageurs et des marchands.

-Que cette journée vous soit propices, messieurs. Avez-vous passé une bonne nuit et eut un bon déjeuner? Que puis-je pour vous en cette belle journée qui s'annonce?

écrit par: Kipepeo Dimanche 31 Août 2008 à 12h40
Kipepeo était assise en face de son étrange compagnon et entre deux bouchées levait ses yeux vers lui plongeant son regard pétillant dans son visage qu'elle tentait d'étudier à lumière de la bougie. Elle avait envie de lui poser mille et une questions, mais n'en fit rien : il ne semblait pas d'un naturel bavard. Puis, son silence et sa discrétion faisait travailler l'imagination de la jeune barde. Elle l'imaginait soufrant d'un amour impossible pour une jeune et magnifique elfe de grande noblesse, ou peut-être n'avait-il pas réussi à trouver une potion pour un prince souffrant de maladie mystérieuse et fut-il sévèrement disgracié et exilé, ou encore, sa mine sombre et ténébreuse, cachait-elle un passé maudit tourné vers le mal absolu, qu'il essayait de racheter en travaillant à l'Assemblée œuvrant à sauver des petites halfelines qui se mettent dans le pétri. Elle se mit à rire doucement..

Le vin était assez bon, et Kipepeo dut faire attention de ne pas trop en boire. Aussi afin de ne pas trop lever le verre, entreprit-elle un long monologue racontant à voix basse à son ami muet quelques bribes sur sa vie de barde, où en effet, elle avait dut, pour survivre, faire des représentations dans des auberges, parfois dans des auberges aux mœurs douteuses obligée de créer des proses dont elle avait assez honte aujourd'hui. Elle lui raconta tout cela dans la bonne humeur, espérant susciter un sourire et amener un peu de joie dans le cœur de Livien.

Le visage de Kipepeo s'animait au fur et à mesure qu'elle se réchauffait à la nourriture, à la douce boisson et à ses histoires. Ses joues rosirent et ses yeux brillaient de mille éclats encadrés par ses cheveux où dansait les éclats du feu de la cheminée. Elle se sentait beaucoup mieux déjà et c'est avec bonheur qu'elle suivit l'aubergiste à l'étage.

Kipepeo observa la chambre avec intérêt. Elle remercia l'aubergiste et entrepris à fureter les recoins, habitude qu'elle avait prise lors de ses longs voyages dans les endroits inconnus. Elle regarda sous le lit, dans le coffre et malgré le fait qu'elle devait passer pour bizarre aux yeux de son compagnon et que probablement il allait se moquer d'elle, décida de jeter un coup d'œil à la bouche d'aération aussi !
Puis elle chercha de quoi bloquer la porte, consciente qu'elle exagérait :

Il faut que je me sache en sécurité tu sais Livien, sinon je ne pourrais jamais fermer l'œil tranquille !
Elle finit par se débarrasser de sa cape souillée et ouvrit grand le drap regardant jusqu'au fond du lit se préparant à s'y glisser.
Elle aurait espérer pouvoir se débarbouiller un peu, et se demanda inquiète si il y avait une salle d'eau quelque part...

écrit par: Orodreth Telemma Lundi 08 Septembre 2008 à 02h55
Orodreth fut content de voir que le garde à qui ils avaient parlé était présent, le processus ne serait ainsi pas à recommencer complètement. Il espérait passer rapidement et aller casser la croûte dans une bonne petite auberge en attendant Kip’. Alors qu’il s’avançait sur le pont, Lupo à ses côtés, il marchait d’un pas assuré, son éternel sourire affiché sur son joli visage. Un sourire sincère qui lui avait souvent permis de se tirer de situations agaçantes. Le mage s’approcha des gardes et lorsqu’ils l’interpellèrent, il leur répondit joyeusement.

-Bonne rencontre à vous, mes amis. Je me nomme Orodreth Telemma et voici mon compagnon Lupo Silanion. Nous avons parlé hier soir à ce cher monsieur là-bas à propos de notre entrée dans la ville.

L’elfe avait désigné d’un signe le garde qui les avait servis hier en lui adressant un petit hochement de tête et un sourire.

-Nous ne sommes pas enregistrés mais nous comptons nous faire reconnaître aujourd’hui. Pourriez-vous nous indiquer qui nous devons rencontrer à cette fin ? Nous vous serions très reconnaissants. Nos estomacs aussi puisque nous n’avons rien mangé depuis hier soir. J’espère que la nourriture de vos auberges sera à la hauteur de la sécurité de votre cité !

Le devin éclata de rire, adressant un sourire complice à Lupo qui n’était décidément plus très bavard depuis hier. C’en était presque inquiétant. Orodreth aurait bien le temps de lui en parler plus tard en attendant l’autre halfeline du groupe.

écrit par: Enil Aroc Mercredi 10 Septembre 2008 à 13h07
Treizième jour d'Eleinte
Village de la Haute Garde
20h15
Ciel dégagé


Un sourire sur son visage porcin, Livien prit le coin de sa paillasse et la tira pour se placer en travers de la porte. Il retira sa chemise, révélant un torse velu, peu musculeux mais portant de nombreuses marques puis se coucha tranquillement. Avant de fermer les yeux et de s'endormir, il tourna son visage vers Kipepeo.

- Gente Kipepeo, mon corps devrait être suffisant pour empêcher toute intrusion. Passez une bonne nuit, nous devrons sans doute repartir très tôt demain.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Quatorzième jour d'Eleinte
Village de la haute Garde
6h40
Ciel dégagé


Le demi-orque, contrairement à toute attente, n'avait pas ronflé de la nuit, ou alors Kipepeo avait tellement bien dormi qu'elle ne l'avait pas entendu. Ce fut sa grosse main qui la réveilla. Il était en train de lui caresser les joues avec douceur du bout de son index.

Même si cela pouvait paraître surprenant, il donnait l'impression d'être réveillé depuis longtemps déjà, alors que le soleil ne commençait qu'à peine à se lever, et il semblait avoir fait un brin de toilette et avoir changé de vêtements. S'il était toujours loin de pouvoir sembler beau, il sentait bon le savon et il semblait sortir tout droit d'une histoire de chevaliers héroïques et particulièrement séduisants qui sauvaient les jeunes princesses en détresse. Il ne souriait pas vraiment amis il avait l'air plutôt heureux.


- Bonjour, mademoiselle Kipepeo. Si vous voulez vous rafraichir, la tenancière de cette auberge a bien voulu nous offrir un seau d'eau, il se trouve dans le couloir juste à côté de la porte. Si vous avez faim, le petit déjeuner est prêt à être servi dès que vous serez prête à descendre. Je vous attends en bas.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Sur ce, il sortit de la chambre laissant la jeune halfeline faire un peu de toilette si elle le voulait, s'habiller ou quoique ce soit d'autre qu'elle puisse vouloir faire. Un bref regard sur la pièce lui appris que Livien avait déjà rangé sa paillasse et qu'elle devait se trouver dans son sac sur son dos pour qu'il soit prêt à partir dès la seconde où la barde lui en donnerait l'ordre.

Quatorzième jour d'Eleinte
Scindeleau
8h30
Ciel dégagé


Sentant l'humour qui perçait sous la pique de l'elfe, les gardes ne le prirent pas mal et estimèrent même que c'était presque un compliment. La lumière du jour qui venait de se lever donnait une toute autre image des deux voyageurs arrivés la veille fatigués et sales. S'ils ne s'étaient pas vraiment lavés, au moins semblaient ils maintenant plus présentable sous cet éclairage. Le garde qui les avaient "accueillis" la veille se dirigea vers eux en souriant pour répondre à la question que le magicien venait de poser.

-Messieurs, bonjour. Je ne pense pas que cela soit trop difficile d'obtenir un laissez-passer à cette heure surtout que j'ai cru comprendre que vous n'aviez pas besoin de l'accès à l'ensemble de la ville. L'accès aux portions commerçantes, artisanales et aux quartiers d'habitation devrait vous suffire, il me semble. A moins que vous en souhaitiez rencontrer les autorités, évidemment. Je vais vous accompagner à l'endroit où vous pourrez vous plier à ces formalités. Je crains, par contre, que vous ne soyez obligés de répéter une partie de ce que vous m'avez déjà dit hier.

Tout en finissant sa phrase, le garde fit une grimace et commença à marcher. Il leur fallut moins de deux minutes pour atteindre une bâtisse ressemblant vaguement à une prison incrustée dans le mur extérieur. Le garde laissa les deux émissaires de l'Assemblée entrer et s'éloigna en leur souhaitant bonne chance. La pièce dans laquelle ils pénétrèrent était plutôt petite. Derrière un meuble à mi-chemin entre le bureau et la table, une femme qui devait avoir près de cinquante ans écrivait sans quitter des yeux sa feuille. Il fallut un raclement de gorge de Lupo pour la faire réaliser leur présence. D'une voix qui ressemblait plus à un grincement de porte qu'à ce qui sort habituellement de la gorge d'un être humain, elle prit la parole:

-Oui, c'est pour quoi?

écrit par: Kipepeo Jeudi 11 Septembre 2008 à 12h20
Kipepeo sombra dans un sommeil réparateur qu'aucun cauchemar ne vint troubler malgré les évènements récents. La veille, elle avait vu Livien barrer la porte de son corps musclé. Elle fit mine de rien, tentant d'observer ses cicatrices à la dérobée, sans grands succès. Elle ne put que détailler ce corps bardé de cicatrices les yeux ronds de surprise, les pensées entremêlées de chagrin et d'étonnement, et dut faire un effort pour ne pas se lancer dans une série de questions qui pourrait s'avérer embarrassante pour son ami. Consciente qu'elle le fixait alors qu'il avait le visage tourné vers elle, elle rougit et marmonnant un rapide bonne nuit se glissa enfin dans les draps frais et confortable, se lovant dans ce grand lit, perdue au milieu de son immensité, une petite bosse dans l'infini du désert.

Une douce caresse fit frissonner ses yeux. Elle les ouvrit avec peine, en faisant la moue, levant la main pour écarter ce chatouillement qui la tirait loin du flottement bienheureux de son esprit. Elle vit Livien penché sur elle et sourit. S'étirant comme un chat elle l'entendit partir. De l'eau ! Ravie elle sauta de son lit, les pieds touchant un sol froid qui achevèrent de la réveiller tout à fait. Ouvrant la porte elle prit le seau et l'entra dans la chambrée. A son tour, elle se lava avec enthousiasme, le ruissellement de l'eau froide la faisant frissonner.

Malheureuse, elle constata qu'elle n'avait pas d'autre vêtements que ceux qu'elle avait porté la veille. Pensant qu'elle devait absolument faire quelques emplettes dès qu'elle aurait de l'argent, elle se rhabilla, coiffa ses cheveux mouillés en arrière les laissant sécher à l'air libre. Après avoir rangé son sac, elle vérifia de n'avoir rien oublié et chantonnant entre ses dents, descendit rejoindre son ami.

écrit par: Lupo Silanion Vendredi 12 Septembre 2008 à 21h18
Lupo la fixa d'un oeil noir. Ils avaient attendu trop longtemps, on les avaient traités comme des criminels ou des membres fictices de l'axe du mal. Si Orodreth prenait ça avec philosophie, avec son attitude guillerette d'elfe exilé, lui, n'en pouvait plus. Silanion s'était enfoncé dans une névrose croissante, avec des délires de persécutions imaginaires. Plusieurs fois, la nuit dernière, il avait imaginé voir des espions derrière sa fenêtre, qui guettaient le moindre de ses mouvements. Et en plus, pour arranger tous ça, son estomac le tiraillait avec insistance. Trop fier pour demander encore une fois des provisions à son nouvel ami, il avait décidé de supporter en silence son calvaire, typiquement halfelin, et il envoyait mentalement de tranquilisantes paroles à son systéme biologique. Peine perdue. Et cette situation dérangeante et humiliante ne faisait qu'accroître sa psychose actuelle.
Si cette saletée de scribouillarde ne leurs donnaient pas un laisser-passez en régle, maintenant et tout de suite, il n'hésiterait pas à la découper en morceaux, les plus petits possible pour qu'elle puisse sentir au plus profond de sa chair la souffrance ultime. Encore une fois depuis le début de son voyage, son éducation militariste volait en éclats.
Lupo prit donc sa voix la plus douce possible, et d'un ton mielleux, il annonça :


- Voilà, mon compagnon ici présent, Orodreth Telemma, un puissant mage elfe aux pouvoirs terrifiants, capable d'invoquer les plus terribles forces de la Toile, et moi-même, Lupo Silanion, le Tueur D'Orques, la terreur des Terres du Nord et le Purgeur du Mal, désiront obtenir un laissez-passer pour pouvoir attendre dans cette magnifique ville, que dis-je, dans ce joyau urbanistique, à nôtre influente amie, une mage halfeline aux pouvoirs mystérieux mais certainement trés puissants, Lupo était à court de vocabulaire, il se racla donc la gorge une seconde fois, qui doit accomplir une mission qui délivrera certainement ces terres magnifiques de la menace d'une force maléfique.

Il croisa ses bras, un sourire forcé et cynique sur les lèvres. Soudain, il réalisa qu'il venait peut-être d'exterminer inconsciemment toute les démarches diplomatiques d'Orodreth. Mais maintenant, il était trop tard pour y penser...

écrit par: Orodreth Telemma Mardi 16 Septembre 2008 à 03h49
Tout marchait à merveille, le garde d’hier les laissa passer et les guida jusqu’à un fonctionnaire qui semblait peu commode. Pourtant, Orodreth sentait que d’ici, ça allait être facile. Il remercia le garde d’un signe de tête accompagné d’un sourire et se concentra sur le bureaucrate qui les fixait au fond de la pièce. Le mage allait commencer son barratin habituel qui serait probablement venu facilement à bout du fonctionnaire mais il fut interrompu par l’halfelin qui sembla éclater. Il devait s’être retenu trop longtemps car les paroles franchirent sa bouche à une vitesse ahurissante.

Le devin n’eu pas le temps d’empêcher la catastrophe, il réduisit toutes les démarches de celui-ci. Lupo venait de gâcher en quelques secondes toutes leurs chances. Pire, il révélait presque leur mission
secrète au grand jour. Impuissant, Orodreth écrasa subtilement le pied de son garde pour le faire taire. Il reprit la parole, tentant de rattraper la situation désespérément. Un petit rire destiné à ridiculiser la présentation de Lupo amorça ses paroles.

-Oh, monsieur, veuillez excuser mon compagnon, il a une grande tendance à l’exagération. Il n’accepte pas le fait de n’être qu’un simple vagabond. Il s’est fait conté trop de belles histoires de héro. Pardonnez-le, il aime rêver. En fait, voici les faits réels. Je suis Orodreth Telemma, voyageur érudit et voici mon ami Lupo, vagabond plutôt drôle que j’ai rencontré à Everlund. Nous venons rejoindre une amie, une artiste, Kipepeo. Elle nous a donné rendez-vous ici dans les prochains jours. En l’attendant, nous voudrions donc passer un peu de temps dans la ville, bien en sécurité. La chose est-elle possible ?

Le mage souriant, se retint d’adresser un regard noir à son compagnon. Il espérait que son intervention les aiderait. Décidément, il faudrait parler à ce malfrat de Lupo au plus vite.

écrit par: Enil Aroc Mardi 23 Septembre 2008 à 16h55
Quatorzième jour d'Eleinte
Village de la Haute Garde
6h40
Ciel dégagé


Même si le fait est que le voyage avait affecté sa tenue vestimentaire, Livien ne put s'empêcher de trouver sa compagne de voyage resplendissante dès qu'il la vit descendre les marches qui séparaient l'étage des chambres de la salle principale où il l'attendait devant un plateau. Son sac était posé contre l'un des pieds du banc sur lequel il était assis et ses deux grandes mains étaient étalées sur la table.

Le petit déjeuner, sans être digne d'un jour de fête ou de celui d'un conte sans doute, était bon. Deux grosses miches de pain frais se trouvaient sur la table entourée de divers accompagnement: un pot de beurre de rothé, de la confiture de mure, de la charcuterie, ... ainsi qu'un bol plein de lait de chèvre chaud qui avait un goût étrange mais globalement plutôt bon. Visiblement, le demi-orque n'avait pas touché à son assiette et attendait la jeune halfeline pour commencer à manger. Tout en souriant, il commença à lui parler.


-Avez-vous passé une bonne nuit, ma chère? Pour ma part, je ne me souviens pas d'avoir aussi bien dormis depuis longtemps. Que voulez-vous manger?

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Quatorzième jour d'Eleinte
Scindeleau
8h30
Ciel dégagé


La femme était restée immobile pendant toute la tirade de Lupo et l'intervention d'Orodreth. Elle n'avait pas même cillé, souris, paru surprise ou qui que ce soit d'autre qui aurait pu montrer qu'elle ressentait quelque chose. C'est à peine si elle avait levé les yeux de son parchemin. Le regard toujours tourné vers la feuille, elle prit la parole.

-Avant tout, je vous prierai de vous adressez à moi en m'appelant mademoiselle et non monsieur. Vous devez avouer que vos deux versions ne coïncident que peu. Finalement, êtes-vous vraiment un dangereux magicien et lui une brute épaisse ou êtes vous juste deux voyageurs qui ont tendance à sombrer dans la mythomanie? Vous devez avouer que votre comportement est suspect.

Elle releva enfin les yeux vers ses deux "visiteurs". Elle ne souriait pas mais ne semblait pas non plus fâchée, attristée ou effrayée. Elle semblait juste être en train de défaire un nœud un peu étrange.

-Commençons par le début. Vous êtes donc Silanion Lupo, halfelin, et Telemma Orodreth, elfe, n'est-ce pas? Et vous êtes ici pour rencontrer une certaine Kipepeo qui n'est pas arrivée, est-ce toujours correct? En attendant, que prévoyez-vous de faire? Vu la tournure de cet entretien, je crains de ne pouvoir vous accorder autre chose qu'un laissez-passer provisoire vous autorisant à pénétrer dans le quartier marchand et pas plus loin. Cela vous convient-il?

écrit par: Kipepeo Mercredi 24 Septembre 2008 à 10h58
Kipepeo offrit un grand sourire lumineux à Livien, déposant son sac au pied de la table, et s'approchant une chaise. Elle était toute rose de plaisir à ce gentil accueil plein de douceur et de sollicitude. Elle se félicitait d'avoir un compagnon de son envergure et demanda à Brandobaris de le bénir pour la protection qu'il lui témoignait.

Oh ce que j'ai bien dormi moi aussi, ça m'a fait un bien énorme. Il faut dire que nous étions assez fatigués de nos aventures, enfin surtout moi..dit-elle en regardant les larges mains et la puissante carrure de son ami. Elle était d'avis que celui-ci devait avoir une constitution d'acier par rapport à sa frêle et mince silhouette.
Elle se sentit bêtement heureuse que son ami déclarait avoir eut un sommeil de qualité. Elle se défendit de penser que c'était grâce à elle qu'il avait si bien dormi, mais cette idée alimenta quand même son esprit et lui donna une satisfaction.

Elle embrassa d'un regard gourmand les denrées sur la table devant lui. Elle leva un regard brillant sur son ami et déclara :


- Ma foi, je pense que je prendrais un peu de tout... sauf peut-être du lait de chèvre, j'aime pas trop, je boirais de l'eau... Je commencerais avec un peu de charcuterie, puis je goûterais à ces confitures surtout celle à la mûre, j'adore ça ! Cela me rappelle le goût de la vie et de la joie et son goût sucré n'est qu'une invitation à la douceur...

La voix chantante et douce de Kipepeo emplit la salle alors qu'elle énumérait les bienfaits réel ou imaginaire de la mûre tout en se servant d'une bonne tranche de pain qu'elle beurrait avec entrain pour ensuite se prendre un morceau de charcuterie, invitant d'un clin d'œil son ami à faire de même. Sa conversation fut interrompue alors qu'elle mordait à pleine temps dans la douceur du pain... un bref silence s'établit

- On fait quoi après ? Pouvont nous repartir de suite ? Pensez-vous qu'il vaut mieux explorer cette ville ? N'êtes vous pas étonné par le froid qui y règne ? demanda-t-elle enfin interrompant sa mastication et approchant la confiture de mûres de son assiette.

écrit par: Enil Aroc Lundi 13 Octobre 2008 à 17h16
Quatorzième jour d'Eleinte
Village de la Haute Garde
6h40
Ciel dégagé


Le moins que l'on pouvait dire, au moins selon Livien, était que Kipepeo était courageuse et énergique. Elle lui plaisait décidément beaucoup et il était assez satisfait d'avoir été choisi par le maître des ensorceleurs pour exécuter cette mission même si l'odeur de la bibliothèque de l'Assemblée et les mugissements de son protecteur lui manquaient.

Il ne pût s'empêcher de sourire, et même de rire un peu, lorsque Kipepeo montra sa joie de se trouver face à un repas consistant et bien préparé. L'halfeline parlait avec une habileté et une douceur assez peu commune et le demi-orque aurait sans doute pût rester des heures à l'écouter disserter sur les qualités des baies automnales des Marches d'Argent. Il savait toutefois que cela devrait s'achever assez vite et il ne voulait pas l'interrompre. Par chance, ce fût elle qui mit un terme à ses paroles spontanément.

S'il ne souriait plus, il tenta de paraitre ni plus sévère ni plus déçu qu'il ne l'était vraiment. Il devait être honnête avec l'halfeline, au moins dans une certaine mesure, et répondre avec autant de précision que possible à ses questions. Il craignait qu'elle ne partage pas son avis et ne voulait pas qu'ils aient un différend mais il devait dire ce qu'il pensait, et peut être même imposer son choix.


-Kipepeo, nous repartirons dès que votre ventre sera rassasié. Il nous reste encore une longue route à parcourir avant de retrouver ceux que nous devons rencontrer à Scindeleau et une bien plus longue encore avant de retrouver maître Boiségal.
Pour ce qui est du froid qui règle céans, je ne puis me prononcer. Cela fait moins d'un an que je vis dans la région et je ne sais comment sont habituellement les débuts d'automne ici mais il est vrai qu'il fait bien plus froid qu'en hiver dans mon pays ou même qu'au printemps dernier ici même. J'en ai parlé avec des habitants ce matin. Ils pensent que cela n'est pas naturel, même s'ils ne sont pas vraiment d'accord entre eux sur la véritable cause de ce mal et ils aimeraient que des gens courageux et forts se portent à leur secours.
Hélas, le problème qui nous occupe ne peux attendre et nous ne pourrions sans doute pas les aider seuls. Nous devons donc nous remettre en route dès que vous serez prête. tes-vous d'accord?

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."

écrit par: Kipepeo Mardi 14 Octobre 2008 à 11h03
Kipepeo se servit une généreuse rasade de confiture et mordant avec délice dans la mie douce du pain leva les yeux interrogateurs vers son ami. Elle vit la douceur émanant de ses yeux et le sourire surtout. Elle fut heureuse de le voir sourire enfin et sembler être un peu plus à l'aise avec elle. Ses questions avaient cependant amené un pli nouveau à son front. La jeune halfeline s'arrêta un instant pressentant que Livien alla lui parler de choses graves. Son geste suspendu avec dans la main la confiture qui déborda de son morceau de pain dégoulinant sur son fin poignet, amena Kipepo à passer y un rapide coup de langue se tâchant le haut de la lèvre avec la sirupeuse substance.

Lorsque son compagnon lui fit part de ses inquiétudes un frisson de passion parcourut son corps... Elle ouvra sa bouche pour lui répondre, déposant son morceau de pain sur l'écuelle, mais se ravisa aussitôt écoutant avec attention les propos de son ami et se forçant à une réflexion quand au choix à prendre. Après qu'il eut terminé son exposé, elle baissa la tête plongée dans d'interminables pensées chaotiques qui entremêlaient le sens des responsabilités avec une envie de secourir les nécessiteux en passant par un bref moment de rêve de gloire sans pareil et de chansons de troubadours reprenant leur noms en héros pareils à Elminster... Le silence s'établit un moment, le visage expressif de Kipepeo ouvert comme un grimoire, se colorant de nombreuses émotions contradictoires. Finalement elle leva un regard clair sur Livien, une certaine détermination, levant le menton, elle lui répondit doucement :

- Je comprends bien Livien votre désir et votre loyauté à l'Assemblée. Notre mission est claire en effet. La décision à prendre est de se mettre en route dès que possible.. Dès qu'elle eut dit ces mots que la raison lui dicta, une vague de passion monta en elle. Elle se leva et posa sa petite main sur le bras de son compagnon

- Sûrement nous pourrions venir indirectement en aide à ces gens... Auriez-vous un moyen d'avertir l'Assemblée qu'il puisse envoyer des secours ? Avez-vous la magie de parler à distance Livien ? Rassembler les gens courageux et compétent qui puissent traiter de cette affaire ?

Le corps tendu la jeune halfeline provoqua un léger tremblement que Livien ressentit dans la main posée sur son bras. Elle plongea son regard où pointait une certaine angoisse


- Sinon, on ne peux les laisser à leur sort ! Sûrement Maitre Enil serait d'avis de protéger ce village d'innocents bien plus que l'Assemblée ? Oui ?

écrit par: Enil Aroc Mercredi 22 Octobre 2008 à 20h39
Quatorzième jour d'Eleinte
Village de la Haute Garde
6h40
Ciel dégagé


Une fois encore, Livien était victime d'un dilemme quasiment insoluble. Il ne savait pas ce qu'il pouvait révéler à Kipepeo sans trahir les ordres de ses supérieurs et même dans ce qui ne lui avait pas été interdit il ne savait rien avec certitude, ne s'appuyant presque que sur des suppositions. Toutefois, la jeune et jolie barde attendait une réponse et il devait tenter de satisfaire ses exigences.

-Sachez avant tout que les supérieurs de l'Assemblée savent bien des choses que nous ignorons et que, parfois, il faut traverser une époque troublée pour réussir à reconstruire un monde plus juste. Même si l'Assemblée n'intervenait pas directement pour secourir ces gens, il y a de nombreuses organisations dans la région qui ne pensent qu'à leur sauvegarde et qui sont sans doute plus compétents que nous pour régler ce genre de problèmes. Toutefois, il me semble avoir entendu parler de ce problème et de la volonté de certains membres du conseil d'intervenir. Il y a donc de fortes chances que l'assemblée agisse.
Toutefois, au risque de radoter, je répète que aussi grand soit le problème qui menace actuellement cette ville et les marais qui l'entourent, il semble dérisoire en comparaison de celui qui nous occupe présentement même si je ne fais que supposer la majeure partie de mes informations et que je ne doutes pas qu'on m'aie caché une partie de la vérité.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Il avait l'impression d'avoir soit dit trop de choses, soit pas assez mais il n'était pas satisfait de ses déclarations. Cependant, il supposait que le message était bien et que Kipepeo comprendrait qu'ils devaient se presser et essayer de ne pas se culpabiliser à cause de leur abandon des citoyens du village à leur sort.

Quatorzième jour d'Eleinte
Route de Lunargent à Scindeleau
13h00
Ciel dégagé, vent léger


Les deux aventuriers n'avaient pas tardé à se remettre en route, l'estomac plus lourd d'un bon repas. Les connaissances géographiques de l'halfeline était limitée mais, se montrant prévenant, Livien lui avait expliqué qu'ils en auraient approximativement pour une nouvelle journée de voyage avant d'arriver à Scindeleau, sans doute le soir-même si tout se passait bien. Les figurines magiques avaient avancé encore plus vite que la veille et, d'après les estimations du demi-orque, ils devaient pouvoir arriver à Scindeleau en milieu d'après midi s'ils continuaient à ce rythme.

Toutefois, quoique leur petit déjeuner eut été plutôt consistant, ils venaient de voyager six heures sur des montures de pierre et à grande vitesse ce qui était éprouvant. Livien, malgré son apparence solide et son courage véritable, fût le premier à demander qu'une pause soit faite à la fois pour reposer les montures, les cavaliers et pour nourrir leurs ventres. Sur la droite de la route, sans doute à moins d'une dizaine de minutes sur leurs montures, une sorte de village se dressait visiblement assez calme et entouré d'une futaie.

écrit par: Kipepeo Samedi 25 Octobre 2008 à 16h58
Au fur et à mesure que Livien lui parlait, expliquant avec patience et gentillesse qu'il est important de quitter au plus vite le village, Kipepeo sentait son cœur se serrer d'appréhension. Ses yeux se voilèrent d'une douce tristesse résignée lorsqu'elle comprit que ce n'était pas leur deux volontés seules, même fortes et courageuses, qui changeraient le destin de ce village. Intuitivement, elle savait que son compagnon était habité d'une fermeté et qu'elle aurait du mal à le faire changer d'avis. Elle baissa la tête

- Je comprends Livien, il y a des destins dans lesquels nous ne pourrions jamais intervenir, et je sais que parfois les décisions sont difficiles à prendre... Votre sagesse est tout à votre honneur et l'Assemblée doit être contente de vous compter parmi ses membres.Je vous remercie de votre honnêteté, dans ce monde c'est chose rare et précieuse. C'est pourquoi je n'insiste pas... et croyez-moi vous avez de la chance, je peux être fort têtue à mes heures.

Elle lui offrit un sourire malicieux, puis s'en retourna ramasser son équipement et fourra le reste du pain dans son sac vérifiant si tout était bien fermé et étanche. Sa main heurtant les gâteaux donnés par Enil, elle pensa demander à Livien ce que c'était en réalité mais, au dernier moment, décida de le faire plus tard lorsqu'ils seraient en chemin.

Quittant le village, Kipepeo adressa une prière à Brandobaris afin qu'il accorde sa bénédiction octroyant un peu de chance dans les difficultés qui les attendaient.

Kipepeo bercé par la cadence de sa monture ne put dire grand chose, occupée à s'accrocher pour ne pas trop glisser. Elle observa la route avec attention, espérant qu'ils n'auraient pas l'infortune de tomber une fois de plus sur une créature malfaisante. Le temps lui parut interminable quand enfin Livien voulut s'arrêter. Elle crut qu'il ne le demanderait jamais... Elle suivit des yeux le village qu'il lui montra et hésita


- Je ne sais pas trop Livien, pensez-vous que ce soit une bonne idée ? J'ai des craintes tout à coup. Je vous laisse décider, vous avez bien plus d'expérience que moi...

Kipepeo observait la campagne autour du village et plissa les yeux pour mieux apercevoir les détails de ses maisons...

écrit par: Enil Aroc Jeudi 06 Novembre 2008 à 22h05
Quatorzième jour d'Eleinte
Route de Lunargent à Scindeleau
13h00
Ciel dégagé, vent léger


Les problèmes qu'avait déjà dû surmonter la pauvre Kipepeo lui avaient montré que tout voyageur doit avant tout se montrer prudent s'il tient à arriver à destination. Livien comprenait ses craintes. Il avait lui aussi beaucoup voyagé et il se souvenait encore d'attaques d'animaux sauvages et de voleurs durant lesquelles certains de ses compagnons avaient trouvé la mort. Il lui semblait que, généralement, les villages de paysans étaient moins dangereux mais il ne pouvait pas être certain de ce qu'il affirmait.

Kipepeo avait de bons yeux, ou au moins des yeux aussi bons que n'importe qui, mais elle ne pouvait bien évidemment pas voir aussi bien qu'un oiseau de proie à cette distance. La rue du village était tout simplement invisible. De là où elle se trouvait il était impossible de voir autre chose que quelques toits de chaume ou de paille. Une partie du village devait sans doute être dissimulée à ses yeux car aucun bâtiment ne semblait être suffisamment important pour accueillir la demeure du bailli ou même une chapelle et les villages qui n'avaient ni l'un ni l'autre étaient plus que rares.

Le bois en lui-même n'était pas vraiment remarquable. Kipepeo n'y connaissait à peu près rien en botanique et aurait bien été incapable de donner le nom des diverses espèces d'arbres mais elle était consciente que ce bois était plutôt dense même s'il semblait assez petit. Situés entre elle et la futaie, des dizaines de champs ondulaient sous les efforts du vent. De temps en temps, une tête émergeait de la mer d'épi avant de replonger presque aussi vite.

Livien lui aussi explorait les environs du regard et ne semblait pas percevoir de choses étranges dans ce qu'il voyait ce qui était sans doute bon signe. Un demi-sourire aux lèvres, il se tourna vers Kipepeo pour donner son avis.


-Je n'ai pas l'impression que nous courrions un grand danger à nous diriger vers ce village, ni que cela ne nous retarde beaucoup. Et comme vous avez décidé de me laisser choisir, nous allons nous reposer un peu chez ces gens qui m'ont l'air d'être d'honnêtes paysans.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


La route qui se dirigeait vers le village n'était pas pavée et cela forçat les montures magiques des deux envoyés de l'Assemblée à ralentir leur pas. Certains paysans qui travaillaient dans les champs les plus proches regardaient les deux voyageurs avec surprise, d'autre avec méfiance mais, pour la plupart, ils ne faisaient tout simplement pas attention à eux. La route suivait une courbe qui visiblement avait pour but de rester assez loin du bois. Maintenant qu'elle avait changé d'angle, Kipepeo s'aperçut que le bois était plus long et étendu qu'elle ne l'avait d'abord cru. Après une demi-heure environ, Kipepeo et Livien passèrent entre les deux premières maisons (à peine plus grande que des cabanes )le chemin continuait tout droit vers un bâtiment en pierre qui semblait presque luxueux au milieu des cahutes en bois et en tourbe. Une sorte de place se trouvait peu près à mi-distance entre l'entrée du village et ce bâtiment. Un puits et un lavoir se trouvaient au centre de cette place et des femmes faisaient la lessive pendant que des enfants couraient autour d'elle et que quelques vieillards discutaient assis contre les murs des maisons les plus proches.

Cela faisait à peine plus de deux heures que Jehal était arrivé dans le petit village que lui avait indiqué le maître des ensorceleurs. Il fallait avouer que ce village ne semblait pas être un endroit passionnant mais, au moins, les habitants étaient sympathiques. L'un d'entre eux, un paysan qui devait avoir approximativement le même âge que lui, lui avait même proposé de l'accueillir chez lui. Il n'avait pas encore eu vraiment le temps de vider son sac qu'un bruit venant de la rue lui parvint. Un jeune garçon, le petit frère de son hôte s'il avait bien compris, entra en courant et en annonçant que deux étrangers montés sur des statues mobiles venaient de faire leur entrée dans le village.

écrit par: Jehal Dimanche 09 Novembre 2008 à 00h05
Le jeune ensorceleur avait rapidement voyagé pour atteindre le point de rendez vous qui se révéla être un village. Un des rares havres de paix ou les gens semblaient sympathique, lorsque le jeune homme avait révélé qu’il attendait des confrères de l’assemblée, l’un des villageois lui proposa de l’héberger.

¤ Ma première mission pour l’assemblée... ¤ pensa l’ex mercenaire.

Tant bien que mal, le jeune homme ne cessait de palper la cicatrice qui parcourait son visage, quand il s'en aperçut, le jeune homme arreta aussitôt, il était anxieux.
Il se jura malgré l’excitation de rester prudent et calme. Une aventure était par définition dangereuse, et il n’avait pas l’intention de mourir avant d’avoir rempli son contrat. Il espérait que ces futurs compagnons lui expliquent tout du moins en partie le but de la quête, Jehal ne doutait pas de la valeur de ses compagnons.

¤ Ils ont étés recruté, ou font partie de l’assemblée après tout je n’ai pas à m’en faire sur leur valeurs ¤

Les rares informations qu’on lui avait donné à l’académie avant son départ étaient le lieu de rendez vous. Il n’eut pas trop à attendre, à peine deux heures après son arrivée, le jeune frère de l’homme qui l’hébergeait arriva en l’informant que deux étrangers arrivaient. Jehal se leva lentement du mur auquel il était adossé, rangea son sacs, remercia ses hôtes, et partit à la rencontre de ses compagnons. Il afficha un masque impassible, mais, bouillait interieurement.

écrit par: Kipepeo Dimanche 09 Novembre 2008 à 10h35
Kipepeo observait les champs autour d'elle et acquiéssant aux sages paroles de son ami en qui elle avait décidé de faire confiance avança avec celui-ci en direction du village. Elle avait toujours aimé les champs bien travaillés et les paysages façonné de mains de paysans. Cela avait quelque chose de rassurant, de normal, de vivant même. Malgré sa fatigue et son long voyage, Kipepeo souriait tournant parfois sa tête vers Livien pour s'assurer qu'il allait bien aussi. Cela la rassurait de voir son visage calme même si parfois une lueur sombre s'agitait dans ses prunelles.

Kipepeo observait le bois que la route semblait éviter. Sa densité et son apparente sauvagerie était incongru dans ce paysage ordonné. Mais apparemment rien ne semblait troubler les quelques paysans travaillant dans le champs. Entrant dans le village elle regarda autour d'elle avec curiosité. Son attention fut attiré par le bâtiment en pierre. Elle se demanda si ce n'était pas un temple : seul un culte pourrait se permettre un édifice aussi luxueux dans cette contrée habitée essentiellement par la main-d'œuvre agricole. C'est alors qu'elle remarqua la silhouette d'un jeune homme immobile qui semblait observer leur arrivée. Elle jeta un coup d'œil à Livien afin de déterminer s'il connaissait cet étranger. Peut-être avait-il rendez-vous avec lui ? Cependant elle évita de lui poser la question directement, laissant le soin à son ami de faire ses commentaires... Un effort de taille pour la jeune halfeline que de celui de se taire.

Le jeune homme se tenait immobile, et Kipepeo ne sut quelle attitude adopter avec son regard sévère et tendu. Sa nature reprenant le dessus elle lui offrit un sourire lumineux. Ca marche toujours ça un sourire lumineux... Il était peut être le chef du village après tout, ou du moins celui qui le garde des étrangers mal intentionné. Elle arrêta sa monture à sa hauteur et aussi légèrement qu'elle put en glissant le long de son flanc, mis pieds à terre. Elle se dressa devant lui, le visage levé, et gentiment le salua:


- Bonne rencontre Messire, une bien belle journée que nous avons là et bien calme aussi...

écrit par: Enil Aroc Mercredi 12 Novembre 2008 à 13h45
Quatorzième jour d'Eleinte
Route de Lunargent à Scindeleau
13h00
Ciel dégagé, vent léger


Les villageois regardaient avec attention la rencontre entre l'étranger qui était arrivé le matin-même et ceux qui étaient encore sur leurs montures. rares étaient ceux qui venaient visiter leur village intentionnellement mais il était vraiment exceptionnel que quelqu'un qui ne soit ni de la famille ni même un ami de l'un des paysans s'y rende. Alors, trois le même jour cela tenait presque du signe divin qu'il allait falloir ouvrir une auberge bientôt.

Livien était descendu peu après Kipepeo de sa monture de pierre. Il avait fait ce mouvement avec une certaine lenteur semblant en profiter pour réfléchir. Une fois ces deux pieds ancrés dans le sol, il tendit la main vers l'homme à l'air taciturne qui les accueillait. Tout en faisant ce geste, son visage changea d'expression car il venait de prendre une décision. Il ouvrit la bouche en même temps que la main et commença à parler sur un ton qui se voulait aussi neutre que possible.


-Ma compagne a raison, aujourd'hui est une bien belle journée. Mon nom est Livien et elle s'appelle Kipepeo. Nous sommes des voyageurs mandatés par l'Assemblée d'Everlund qui se rendent à Scindeleau et qui, voyant l'heure du déjeuner passer, se demandaient s'il était possible de se reposer quelques temps dans votre village.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Livien savait qu'il prenait des risques en révélant que c'était l'Assemblée qui les envoyait mais il était maintenant certain que c'était le bon choix que de se montrer honnête avec les habitants du village. Une femme, qui visiblement était bien moins impressionnée par le demi-orc et les montures minérales que les autres, proposa en souriant de les accueillir chez elle en de leur offrir un bout de pain et un bol de bière pour accompagner leur repas.

écrit par: Jehal Mercredi 12 Novembre 2008 à 19h02


Lorsque les deux compagnons s’arrêtèrent à quelques pas de lui, Jehal les observa attentivement, la halfeline ne lui semblait pas agressive, il en était autrement du demi orc, lorsque il s’aperçut de son allure suspicieuse, le jeune homme s’efforça d’afficher un masque d’impassibilité ouverte. Jehal hocha la tète et essaya d’afficher un léger sourire au parole de la halfeline, il semblait que ces deux confrères n’étaient pas informés de sa présence. Etrange. Ces doutes furent confirmés lorsque le demi-orc lui sera la main en lui demandant asile. La, jehal eut tout à coup des sueurs froides, pour se rassurer il aurait aimé sentir son arbalête chargée dans la paume de sa main, mais, ce n'était pas le cas. Il s'abstint au silence le temps de remettre de l'ordre dans ces pensées

¤ Réfléchit !! Je n’aime pas les situations comme celle la, pourquoi donc ne sont il pas au courant de ma venue ? En tout cas, une chose parait certaine,ce sont bien des membres de l’assemblée. ¤

Jehal recula légèrement histoire de voir ces deux confrères sans avoir à tourner la tète, il s’efforça de sourire et de parler lentement.

- Il semblerait qu’il y ai une méprise quelque part, je ne suis point le chef de ce village, je viens d’arriver il y a une demi journée, je suis l’un de vos confrère de l’assemblée venu vous prêter main forte. Mais peut être devront nous parler de cela en privé ?

Jehal prit encore un peu de distance, essayant de ne pas afficher ouvertement ces inquiétudes, il pensait ces deux confrères parfaitement au courant à son sujet, ce n'était pas le cas.

écrit par: Kipepeo Lundi 17 Novembre 2008 à 09h55
Kipepeo se rembrunit légèrement. Elle jeta un coup d'œil au village, comme si une menace allait soudainement jaillir et se jeter sur elle, toute ombre et griffes dehors... Pourtant tout semblait des plus normaux, un village de paysans, banal quoi. Ce qui la mettait dans cet état de fébrilité était sans nul doute Livien qui se présentait ainsi, donnant leur noms. Soit, mais en plus mentionnant l'Assemblée... Elle se souvenais parfaitement que le Maitre Enil Aroc, avait bien spécifié qu'il fallait rester discret! Aussi discret qu'un espion dans les couloirs d'une sombre politique. Elle avait à cœur à rester discrète sur ses affaires. Elle leva un regard étonné sur Livien, mais choisit de ne rien dire. Il avait peut-être ses raisons, raisons qui furent de suite dévoilés lorsque le jeune homme parla et se présenta.

Elle ouvrit la bouche soudainement ravie de trouver sur son chemin un autre membre envoyé par Enil pour l'aider à accomplir sa quête mais se ravisa aussitôt. Elle tritura son bracelet, celui là même serti par un pierre donné aux membres et qui permettait de les ressentir et les reconnaître aisément. Elle y jeta un coup d'œil pour s'assurer que celui-ci était bien en place et non-brisé... Tout semblait normal.
¤Peut-être est-ce un nouveau¤ pensa-t-elle ¤ et que Maitre Enil n'a pas encore offert cet artefact commun à tous les membres qu'il connaît fort bien ! ¤

Kipepeo n'était pas à l'aise et le silence qui suivit la déclaration de ce jeune homme à la cicatrice s'apesantit. Néanmoins, elle pensa qu'en effet il fallait discuter de cela en privé, aussi acquiesça-t-elle gravement à la proposition de l'étranger :

- En effet, Messire. Pardonnez-moi de ma méprise. Je pensais réellement que vous étiez un habitant. Nous vous suivons, discutons-en...

écrit par: Enil Aroc Mercredi 19 Novembre 2008 à 22h21
Quatorzième jour d'Eleinte
Route de Lunargent à Scindeleau
13h00
Ciel dégagé, vent léger


Pour les villageois, la scène qui se jouait devant eux était des plus déroutantes. Nombreux étaient ceux qui savaient que l'école de magie se fournissait, en partie, chez eux pour leurs besoins en céréales mais aucun n'avait jamais été vraiment en contact avec un des élèves, si ce n'était le bailli peut-être, et en voir trois le même jour qui semblaient, en plus, ne pas se reconnaître était encore plus déroutant. Aucun d'entre eux ne fit le moindre mouvement jusqu'à ce que les trois envoyés de l'Assemblée aient disparu dans la maison que le paysan avait prêté à Jehal avec tant de gentillesse. Alors, les femmes recommencèrent à travailler, les vieux à discuter et les enfants à jouer quoique presque en silence comme si tous étaient curieux de savoir ce qui allait se passer.

A peine eurent-ils tous franchit la porte de la masure que Livien prit la parole. Il avait visiblement des explications à donner et à recevoir et il était temps pour lui de prendre ses responsabilités. De nombreuses pensées s'entrechoquaient dans son esprit mais il préféra en taire la majeure partie.


-Maître Aroc m'avait dit que de l'aide nous serait envoyée si la situation devenait encore plus critique mais j'espérais qu'il n'en arriverait pas là. Toujours est-il que c'est avec joie que nous vous accueillons dans nos rangs. J'ai cru comprendre que le maître des ensorceleurs n'avait pas eu le temps de vous expliquer quelle était notre mission en détail. Mais que vous a-t-il dit exactement?

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Troisième jour d'Eléasis
Gué d'Ashaba
8h00
Temps ensoleillé


Cette journée qui commençait à peine s'avérait pleine de surprises. Pour la première fois depuis très longtemps, il n'y avait pas la moindre trace de brume sur le gué d'Ashaba. Sans que personne ne sache plus pour quelle raison elle avait disparue que pourquoi elle était apparue, la brume avait décidé de laisser place à un soleil étincelant qui éblouissait les citoyens de Valbrume qui n'y étaient pas habitués et qui remplit leurs cœurs de joie.

Mais cela n'était pas la seule surprise qui attendait Gerbo le Blaireau en cette matinée. Dès son réveil, il avait eu l'impression d'avoir comme un espace de vide dans sa tête, comme si il entendait des bruits qui ne pouvaient pas se faire entendre là où il était. Il fallut peu de temps pour que cet étrange phénomène s'explique. Une voix commença à parler qu'il identifia automatiquement comme étant celle de Maître Aroc malgré le peu d"occasion qu'ils avaient eu de converser.


¤Très cher Gerbo, ici Enil Aroc. Je suis désolé de vous déranger dans un tel moment mais l'Assemblée a besoin de votre soutien aussi vite que possible. N'essayez pas de penser à une réponse, votre gemme n'est pas assez puissante pour cela et ça ne pourrait que créer des parasites. Vous devez vous rendre au plus vite dans les Rocterres au Nord du Cormyr. Dans une caverne se trouve un ancien portail fabriqué par les nains du temps de leur grandeur. Il vous conduira non loin de Bérégost où vous devrez rejoindre Maître Boiségal. Cela fait un certain temps que je n'ai pas eu de nouvelles de lui et les dernières étaient pour le moins inquiétantes. Un autre groupe est parti d'Everlund pour Bérégost et devrait arriver là-bas en même temps que vous. Je vous souhaites bonne chance. Ah, si, j'allais oublier. Un élève de l'Assemblée a été envoyé pour vous accompagner. Avec le nombre de plus en plus grand de professeurs obligés de quitter leurs postes pour protéger notre école, nous sommes obligés de dépêcher des élèves vers nos élèves les plus prometteurs. Normalement, Fisevent, car tel est son nom, est quelqu'un de débrouillard. Comme mes indications, et mes connaissances, de la position exacte du portail que vous devrez emprunter sont assez imprécises, je vous conseille de vous rendre dans les environs de Tilverton où un groupe de sages de l'Assemblée pourra sans doute vous aiguiller. De nouveau, que Tymora veille sur vous.¤

Non loin de là, dans les rues de Gué d'Ashaba, un jeune homme était en quête d'un magicien gnome nommé Gerbo qui devait venir de l'Assemblée. Il avait voyagé avec célérité et détermination et il approchait maintenant d'une nouvelle étape de son voyage si les informations que lui avait donné le maître des ensorceleurs étaient vérifiées. Alors qu'il s'approchait de l'auberge du Cerf Blanc où était descendu Gerbo, sa gemme lui apprit que le magicien ne devait plus se trouver loin.

écrit par: Fisevent Laminia Samedi 22 Novembre 2008 à 15h38
Après un long voyage entamé à Everlund et qui allait se terminer au Gué d'Ashaba, Fisevent fit une pose et repensa à son voyage.

Il était partit il y a plusieurs mois auparavant. Partis d’Everlund, siège de l’Assemblée. Enil Aroc lui avait confié une mission mais pas très compliqué. Il fallait rejoindre le gué d’Ashaba, capitale de vaux. Là il devrait retrouvé un homme. Fisevent avait tout de suite été séduit par l’idée. Cela lui permettrait de voir du pays et en même temps il pourrait aider l’Assemblée.

Il se remémora.

Le départ avait, été fait au départ seul puis en chemin il devait retrouver une caravane qui traverserait l’Anauroch par la route noire avec lui. Le voyage s’était bien passé jusqu’au dernier jour où une tribu de nomades nous est tombée dessus.
Ils ne firent pas dans la dentelle. Je réussis à m’enfuir avec la plus part de l’équipage mais quelques caravaniers périrent. Nous courûmes jusqu’à la garnison la plus proche.

Arrivé sur les terres du Cormanthor, Fisevent se sépara de la troupe qui continua vers l’Est. Il fit la fin du voyage tout seul.

Arrivé dans les vaux il fut de suite surpris par la taille des forets qui s’étendaient à perte de vue. Dans cette région commerciale, le danger devait pouvoir se trouver à chaque croisement de route. Heureusement le trajet jusqu’au gué se fit sans embûche.

Fisevent remarqua de suite l’ambiance paisible qui émanait du village. Cela lui changeait de Lunargent. Même si son voyage avait duré longtemps, Fisevent était pressé d’arriver.
Il devait chercher un certain Gerbo. Dans cette ville de 2000 habitants, cela ne serait pas facile.

Lorsqu’il marcha dans les rues, il sentis sa gemme lui indiquer la proximité de la personne recherchée. Une excitation indescriptible le gagna peu à peu. Il arrivait enfin au terminus du long voyage entamé.
Sa gemme le conduisit à l’auberge du cerf Blanc puis sans savoir pourquoi, il gravit les marches qui le séparait de l'étage pour les résidents de l'auberge, faisant fi des appels du tavernier, et toqua à une porte, étant sûr d’y trouver le dénommé Gerbo.

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 22 Novembre 2008 à 17h38
Gerbo sortait à peine d'une expérience des plus étranges. Il ne savait pas bien comment c'était arrivé, mais la situation à Ashaba avait fini par s'arranger ; ou peut-être qu'elle n'était pas aussi grave qu'ils l'avaient pensé. Ses amis s'étaient dispersés plutôt rapidement, et les adieux étaient assez brefs. Mais il ne les oublierait pas pour autant ! Quant à Valis, il semblait s'être évanoui dans la nature, ou peut-être avait-il à nouveau pris une nouvelle apparence ?

C'est donc à un gnome quelque peu chamboulé que l'Assemblée fit appel. Sa nouvelle mission était des plus floues : il n'avait aucune idée de ce qui l'attendait là où il devait aller... à Béregost. Ce n'était sans doute pas cette année qu'il reverrait sa famille... tant pis, ils n'étaient plus à ça près !

Enthousiasmé par la perspective de ce long voyage, Gerbo prit les devant, et prépara ses affaires pour s'élancer de nouveau à l'aventure. Il prit, comme à son habitude, un grand soin pour ranger tous son barda dans son sac, ses sacoches, et ses innombrables poches. ¤ Je n'ai presque plus de sable, il faut que je pense à en ramasser quelque part... ¤ Il était si tatillon et lent qu'il n'avait guère avancé quand on frappa à la porte.


- Entrez ! s'exclama le gnome, tout guilleret de la visite.

C'était sans doute l'aubergiste qui venait pour le réveiller et lui apporter son petit déjeuner. Quel homme serviable, cet Holfast !

écrit par: Jehal Dimanche 23 Novembre 2008 à 01h09
Ces deux confrères étaient à priori aussi renseignés que le jeune homme, et cela ne lui plaisait guère. Même si ils n’avaient pas prévus son arrivée peut être pourraient t-ils le renseigner sur la quête dont l’ancien mercenaire ignorait jusqu’aux bases. Il comptait beaucoup sur eux pour lui expliquer.

Fataliste, il suivit ces deux nouveaux compagnons dans la chaumière que le brave fermier leur avait prêtée. Une fois installé dans celle-ci, il attendit patiemment une réponse, encore une fois ce fut Livien qui répondit, Jehal lança un regard furtif à la halfeline pour connaitre les causes de son mutisme, ne voyant rien il le mit sur le compte de la fatigue ou simplement un caractère réservé.

Quand Livien lui répondit, notamment en précisant la situation critique, un mot que Jehal aimerait bannir de son vocabulaire, celui-ci comprit que, quel que soit la quête, celle-ci ne serait pas reluisante de facilité.

- A mon grand regret, je me dois de vous informer que j’ai été envoyé rapidement et sans aucune information ou presque, la situation est critique comme vous l’avait si bien dit mon cher Livien.

Jehal sembla détailler le mur en face de lui quelque instant avant de reprendre.

- Je pense cependant que pour des raisons de proximité, il est utile de se présenter, comme vous le savez je me nomme Jehal, j’ai quelques aptitudes pour les arts magiques, et… je suis originaire d’Halruaa, je pense être conciliant. Cette tache terminée, je suis prêt à entendre les informations que vous me penser prêt à assimiler pour le bien être de notre mission.

Le jeune homme afficha un sourire engageant et une expression des plus attentives. Il vérifia d’un coup d’œil que la porte soit bien fermée.

écrit par: Kipepeo Lundi 24 Novembre 2008 à 12h44
Le regard de Kipepeo allait entre les deux hommes qu'elle observa avec attention. Ayant suivit les deux hommes dans ce qu'il semblait être une maison de paysan, elle gardait un silence inhabituel observant la réaction du dénommé Jehal. Son regard s'attardait sur sa cicatrice (Kipepeo était toujours impressionnée par les cicatrices qu'elle assimilait souvent à de hauts faits encore ignorés et qu'il est de son devoir de raconter !)

Son ami Livien semblait considérer d'emblée que cet humain était digne de confiance. Aussi Kipepeo chercha un moyen de se hisser à la hauteur des deux hommes entre lesquels elle se trouvait ridiculement petite, obligée sans cesse de lever les yeux, qui pour finir pourrait bien provoquer des rides disgracieuses sur son front. Elle monta sur la chaise et s'assied sur la table. Elle serait bien monté dessus, mais là l'exagération aurait été flagrante. De son perchoir, elle avait une vue plus claire du visage de Jehal. Elle se concentra, jetant un coup d'œil à son ami Livien et se lança dans des explications, son fin visage s'anima comme un livre ouvert :


- Ah Messire Jehal, les heures doivent être bien sombres pour que Maitre Enil vous envoie ainsi promptement. Notre diligence est en effet cruciale dans notre mission. J'espère que vous n'avez pas été troublé par des démons ?

Sans attendre la réponse du magicien, Kipepeo tria rapidement les informations vitales à donner à ce nouveau venu dans une quête dont il avait pas la moindre idée. La chose n'est pas aisée pour une halfeline, barde de surcroît, elle n'avait aucun esprit de synthèse :

- Donc pour faire court, cela fait plusieurs jours que je suis partie sous les ordres de Maitre Enil à la recherche de Messire... d'un homme vital à l'Assemblée qui aurait réunit des choses qui pourrait sauver notre Guilde d'une invasion de démons... J'ai déjà perdu deux compagnons en court de route et c'est vraiment grâce à Livien que je suis encore en vie. J'ai failli passer l'arme à gauche, c'est certain !

Kipepeo jeta un regard plein de tendresse et de malice à son compagnon et reprit

- Vu la dangerosité de la mission, Maitre Enil a du juger que vous étiez l'homme qu'il fallait pour nous accompagner sur les routes, jusqu'à Bérégost !

Kipepeo avait envie de rajouter pleins de détails, mais s'arrêta, jaugeant tout à coup que l'essentiel avait peut-être dit. Elle leva un regard interrogateur vers Livien espérant avoir fait par la même occasion une bonne impression sur le nouveau venu.

écrit par: Fisevent Laminia Lundi 24 Novembre 2008 à 21h25
Il avait toqué deux coups secs afin de préparer son arrivée car il savait, sentait que l’objet de sa visite était derrière cette porte et devait se demander qui pouvait donc bien frapper.

C’était Fisevent, jeune recrue de l’Assemblée.

Le "entrez" rassura Fisevent.
Il ouvrit la porte, la poussant plus qu’elle ne s’ouvrit. Il fut surpris par la résistance qu’avait entraîné la rouille au fil des années. Une fois celle-ci surmontée une pièce étrange s’offrait aux yeux de Fisevent. Etrange dans le sens où il était assez rare d’ouvrir une porte et de se retrouver devant un gnome se trouvant dans un endroit assez rustique dans un coin lui aussi assez rustique. Il regardait Fisevent fixement.
Ses affaires étaient prêtes, il semblait sur le départ. Il demanda de suite en tendant la main, sûr de lui.

-Bonjour,
C’est moi Fisevent et je crois que vous êtes Gerbo. Ne me demandez pas comment je le sais, je le sais c’est tout.
Mais êtes vous bien lui ? dit il le regard souriant.

Il voulait donner une bonne impression de lui. Ils étaient tout les deux dans la même guilde donc servait la même cause et devaient avoir les mêmes idéaux.
Tout ce voyage pour se retrouver dans une pièce et dire à un inconnu qu’on sait qui c’est, voila un bon départ pour la jeune recrue qu’est Fisevent.

écrit par: Jehal Mardi 25 Novembre 2008 à 17h55
Le jeune ensorceleur fut surpris de voir la halfeline répondre à ses questions, au vue de son attitude, Jehal aurait pensé que ce soit le demi-orc qui lui réponde. Malgré son apparence, l’ancien mercenaire dénotait une maturité importante dans la façon de parler de la halfeline, depuis longtemps il savait que les apparences étaient trompeuses.

Ainsi ces deux compagnons semblaient calmes et mature pour ce que Jehal en avait vu. Très important comme trait de caractère et le jeune homme se sentait une certaine affinité avec eux.


Kipepeo semblait vouloir tout juste effleurer la surface, pas de nom, pas de référence, une idée globale de la mission. Mais Jehal percevait tout de même les risques et les tenants et aboutissants de celle-ci, de plus ample détails lui serait donnés en voyage sans doute. Parfait.


- Je vois le sens général, merci du briefing, et bien, somme nous assez en sécurité pour dormir ici cette nuit ou devons nous partir dans l’heure ?


Le jeune homme était satisfait de sa journée, il avait trouvé ces compagnons, pas de cadavres, pas de problème immédiat, il fallait apprécier les moments de quiétude, et celui-ci en était un. Il rafraichit sa mémoire, Bérégost… connaissait-il cette ville ?

écrit par: Enil Aroc Vendredi 28 Novembre 2008 à 14h53
Quatorzième jour d'Eleinte
Route de Lunargent à Scindeleau
13h00
Ciel dégagé, vent léger


Livien n'avait pas eu le temps de répondre aux questions, non pas parce que Kipepeo avait répondu très vite mais surtout par ce qu'il lui fallait prendre du recul avant de dire des choses qu'il serait amené à regretter. Il était satisfait de la réponse de l'halfeline mais il avait lui même des choses à dire à l'ensorceleur, d'autant plus maintenant qu'il avait vu sa réaction à la nouvelle d'une attaque possible de démons.

-Jehal d'Halruaa, je ne vous mentirai pas. Comme les paroles de mon amie vous l'ont sans doute fait comprendre notre mission est importante et notre situation n'est pas simple, loin s'en faut. L'Assemblée a beaucoup d'ennemis, certains que nous connaissons, d'autres non. Les démons qui ont attaquent nos bâtiments, il me semble que vous avez entendu parler de ces combats, sont sans doute à la recherche d'objets de puissante magie réunis par l'un des Maîtres dans le passé mais nous ne savons pas qui les envoie et si nous pouvions le découvrir cela faciliterait grandement la tâche d'autres groupes partis dans d'autres directions. Il nous faudra donc garder l'esprit alerte.
Pour ce qui est de passer la nuit ici, nous venons juste d'arriver et nous ne savons donc pas le secours que nous pouvons espérer recevoir céans mais si vous pensez que les villageois ne verront aucun problème à nous accueillir, je pense que c'est une bonne solution. Qu'en pensez-vous, Kipepeo?

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Troisième jour d'Eléasis
Gué d'Ashaba
8h00
Temps ensoleillé


La rencontre entre les deux envoyés de l'Assemblée avait de quoi surprendre. Fisevent avait rejoint les rangs de l'école de magie après le départ de Gerbo pour sa mission dans les Vaux et ils n'avaient jamais eu l'occasion de se rencontrer, ni même vraiment de raisons d'entendre parler l'un de l'autre. Toutefois, Fisevent n'avait pas hésité dans sa reconnaissance de son futur compagnon grâce aux objets qui lui avaient été offert par l'Assemblée. Pendant une bonne partie du voyage, sans vraiment qu'il s'en aperçoive, la plupart du temps quand il ne faisait rien, sa gemme lui mettait en tête une image du gnome qui, maintenant qu'il le voyait, était parfaitement ressemblante. De plus, la gemme de Gerbo, qu'il n'avait pas prise avant de partir, le guidait inlassablement vers son propriétaire légitime. Avec tout ce matériel de haute magie, il était impossible que cette rencontre n'ai pas lieu.

Toutefois, il fallait maintenant que les deux envoyés réussissent à se faire suffisamment confiance pour voyager avec vitesse et prudence vers leur destination. Comme les informations que le maître des ensorceleurs avait donné aux deux élèves étaient pour le moins succinctes et imprécises, il allait en plus leur falloir trouver un moyen de mener à bien une tâche dangereuse avec un minimum d'informations au préalable.

écrit par: Kipepeo Dimanche 30 Novembre 2008 à 14h23
Kipepeo avait perdue le fil de conversation. Elle observait le jeune Jehal de ses yeux clairs, ayant déjà décidé qu'elle l'aimait bien aussi celui-là. Ses paroles étaient posées et réfléchies, issue d'un esprit qui, apparemment ne se laissait pas aller à des grandes envolées impétueuses typique des jeunes humains qui cherchaient gloire et fortune. Elle était ravie de rencontrer ce nouveau venu. Son périple était riche en relations et rencontres de toutes sortes. Elle se félicitait d'avoir l'occasion de se rapprocher de la lumière de leurs âmes.

Assise sur la table, Kipepeo avait vaguement suivit la réponse de Livien, toute occupée à rêvasser aux innombrables choses qu'elle pourrait écrire dans son journal, chose qu'elle n'avait plus eu le temps de faire depuis sa rencontre avec le démon. Aussi, sursauta-t-elle à la mention de son nom par son ami Livien :


- Heu... Oui, Livien, restons un peu ici. Je n'ai pas l'habitude de monter aussi longtemps et les muscles de mes fe... heu, enfin j'ai les muscles qui me font un peu mal. Je me dégourdirais bien les jambes, histoire de calmer ces courbatures... aussi une petite exploration dans ce joli village, le connaissez vous un peu Jehal ? Mais d'abord il nous faut demander si cela ne dérange pas la communauté d'avoir dans son village trois membres de l'Assemblée...

Kipepeo s'arrêta sur cette dernière réflexion. Elle venait de se rendre compte que leur présence pourrait être un danger pour cette paisible communauté. Elle leva un regard inquisiteur vers la fenêtre, sentant son malaise accroître légèrement puis fixa ses deux compagnon avec un sérieux inhabituel, teinté d'une légère anxiété :

Notre présence ne pourrait-elle pas amener à ce village des créatures mauvaises Livien ? Je veux dire, trois membres de l'Assemblée... peut-être poursuivis par le mal, représente un danger potentiel pour toute créatures innocentes. Ne mettons nous pas la vie de ces villageois en danger ? Qu'en pensez-vous Jehal ?

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 30 Novembre 2008 à 20h13
Rendu perplexe par la rapidité avec laquelle les évènements se succédaient, Gerbo considéra "l'élève de l'assemblée" avec circonspection. ø Diantre, quel beau garçon que voilà ! C'est qu'il a de l'allure, ce bonhomme... Son entrée en matière est un peu rude, mais il a l'air fort sympathique. ø Puis, je jeune homme eut fini sa petite présentation, le gnome lui serra chaleureusement la main qu'il lui tendait, arborant un sourire engageant.

- C'est lui-même, rétorqua t-il avec un brin d'ironie. "Sire Enil Aroc m'a quelque peu entretenu sur toi, aussi j'imagine qu'il t'a fait un description exhaustive de ma personne ! Je me demandais justement où tu étais, et comment j'allais bien pouvoir te retrouver, mais il semblerait que notre bon Maître ait tout prévu..."

Le gnome retourna à ses affaires, finissant ses préparatifs de départs comme si de rien n'était. Fisevent put ainsi observer cet être dépassant à peine le mètre, aux cheveux longs et en bataille, mais à l'allure cependant bien soignée. Ses petites mains s'affairaient avec une certaine agilité , fourrant les dernières affaires dans son sac et dans ses poches. Parfois, il semblait un peu perdu dans son regard, comme s'il avait oublié ce qu'il était en train de faire.

- Tu as faim, peut-être ! s'exclama t-il en se tournant brusquement vers Fisevent. "Ou soif ? Je mettrai toutes tes consommations sur ma note... Tant que tu demandes pas leur meilleur vin !"

Gerbo mit son sac à dos bien chargé sur ses épaules, regarda derrière lui pour vérifier qu'il n'oubliait rien, puis prit la sortie en passant sous le nez de Fisevent. Il jouait avec la clef de la chambre, la lançant en l'air et la rattrapant sans cesse.

- Suis moi, on descend...

écrit par: Jehal Mardi 02 Décembre 2008 à 13h42

L’ancien mercenaire fixait ces deux compagnons, il s’efforçait d’afficher une expression posée mais il devait avouer qu’il était un peu désemparé, le jeune hommes n’avait aucune difficulté à affronter des assassins, des soldats ou des sorciers, il c’était battu de mainte façon, mais des démons… c’était nouveau, et le jeune homme n’était pas sur d’aimer la nouveauté. Jehal n’était pas non plus au courant des véritables forces en présence, pour le moment, c’était l’assemblée contre les démons, et ce rapport de force lui semblait un peu faible.

Il revint sur ces compagnons en les dévisageant poliment, la halfeline semblait s’inquiéter du bien être des habitants du village, donc des compagnons humains. Ils devaient combattre les démons depuis longtemps et le fait qu'ils soient encore en vie démontraient de leur professionnalisme. Bien qu’un lit ne serait pas de refus, le jeune homme leur laissera prendre la décision.

- Je ne serai pas contre un lit douillet, mais je vous laisse prendre la décision, je ne voudrais pas empiéter sur le bien être de ces villageois qui de plus nous on accueillit les bras ouvert.

Il estima avoir bien pesé ces paroles, Liven et Kipepeo sauraient quoi faire.


écrit par: Fisevent Laminia Mercredi 03 Décembre 2008 à 20h39
Fisevent voyait un gnome des roches qui devait avoir à peu prêt la même morphologie qua Taj’Lamahl, en moins trapu bien sûr.

-Pour être honnête je n’ai pas eu de description de vous.

¤ Il doit me prendre pour un énergumène. ¤

Juste une sensation à l’intérieur de moi, qui m’a guidé dans ma route, et m’a fait aller dans cette auberge et toquer à cette porte.
Mais je pense que cela a du être pareil pour vous. Un lien relit chaque manipulateur de la toile au maître je pense.

Pendant qu’il rangea ses affaires, se préparent au départ, Fisevent eu tout le loisir de voir les petits mouvements précis du gnome. Ce devrait être un bon pickpocket, pensa Fisevent.
Tout en appréciant la dextérité, Fisevent se demanda le sujet de leur rencontre. En vérité il n’en savait rien si ce n’est de rencontrer un gnome des roches à l’autre bout des royaumes.
Ça il allait le savoir bien vite, enfin il l’espérait. Sinon ils seraient mal partis. Cette pensée fit sourire Fisevent. Il imaginait la situation des deux membres de l’Assemblée.

Suivant le gnome il descendit l’escalier et arriva dans la grande salle ou il vu une table libre bonne pour permettre une rencontre entre deux personnes.

-Bonne idée mangeons quelque chose afin de converser un peu surtout j’aimerais que tu me rassure. Sais tu pourquoi nous sommes réunis ?

Par contre en parlant de bouffe, je pendrais bien une petite spécialité du coin si tu en connais une ? D’ailleurs cela me fait penser, tu viens d’où ?
Moi de Lunargent dans les marches d’argents.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 04 Décembre 2008 à 18h13
Gerbo adressa un sourire rassurant à Fisevent. En fait, il s'attendait à ce que celui-ci en sache un peu plus sur la mission, mais ce n'était pas un problème. Voyager à deux avait aussi ses avantages ; ils pourraient au moins discuter, et le jeune néophyte semblait plutôt enclin à la conversation.

- En premier lieu, nous devons nous rendre à Tilverton, par laquelle tu es peut-être passé d'ailleurs. Ce n'est pas tout prêt, mais il y a une route marchande entre ici et là bas, le voyage ne devrait donc pas être trop long. On pourrait peut-être prendre un moyen de locomotion plus rapide que la marche.

Il se gratta la tête, se demandant lequel serait le plus avantageux. Mais son estomac trop vide l'interrompit dans sa réflexion.

- Il y en a tellement ! En fait, les humains cuisinent plutôt bien par ici... Je vais demander à ce qu'on nous prépare quelque chose, dit-il en se levant avant de trotter jusqu'au comptoir.

- Holfast, vous nous feriez une omelette sucrée ? Euh, avec ce qu'il y a... Merci !

Et il revint aussi vite auprès de son interlocuteur.

- Tu verras, on va se régaler... Tu me parlais de la Toile, mais qui appelle tu le Maître ? En fait, non, moi je n'ai rien ressenti de spécial, à part mon ventre vide...

écrit par: Enil Aroc Jeudi 04 Décembre 2008 à 21h20
Quatorzième jour d'Eleinte
Route de Lunargent à Scindeleau
13h00
Ciel dégagé, vent léger


Pendant qu'ils discutaient de leurs projets pour la nuit, les aventuriers oubliaient la faim qui les avait conduit à faire une pause dans le village. Jehal aussi, quoiqu'il soit arrivé un peu avant ses deux nouveaux compagnons, avait une fin de loup. L'estomac de Livien émit un bruit qui dissipa tout doute sur sa véritable faim et rappela aux deux autres quel était leur propre état. De même que pour le gîte, les trois émissaires de l'Assemblée devaient décider s'ils demandaient aux villageois de les aider, contre rétribution, ou s'ils commençaient à puiser dans leurs réserves. Le paladin, dont le ventre avait été le premier à s'exprimer, prit la parole pour donner son avis.

-A mon humble avis, nous n'avons aucun besoin de passer la nuit ici. La journée est encore assez peu avancée et, même en nous reposant une partie de l'après-midi et en continuant notre route à pied, nous devrions atteindre Scindeleau en début de soirée, sans doute avant que la nuit ne tombe. Ceci dit, si nous traînons, nous risquons d'atteindre la ville seulement après le crépuscule et cela risquerai de nous exposer à de plus grand dangers.
Pour ce qui est de notre déjeuner, je suis d'avis de demander aux paysans sur la place s'ils ont déjà mangé et, si non, si nous pouvons déjeuner en leur compagnie. Qu'en pensez-vous?

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Troisième jour d'Eléasis
Gué d'Ashaba
8h00
Temps ensoleillé


La brume étrange qui avait recouvert la ville pendant les jours précédents avait légèrement retardé les livraisons et accéléré la perte de fraîcheur des produits. Toutefois, le retour du beau temps suffisait à remonter le moral de l'aubergiste qui trouva le moyen de préparer un petit déjeuner digne de ce nom aux deux aventuriers. Outre l'omelette sucrée qu'avait commandé le gnome, l'aubergiste amena la table de Fisevent et Gerbo une miche de pain qui semblait sortir tout droit du four, une jatte de lait frais, de la confiture de mûre (que le temps avait rendu précoces) et des noix. Si il devait y avoir en Sembie des familles qui avaient un petit déjeuner bien plus consistant et attrayant, c'était là largement digne d'une auberge.

écrit par: Fisevent Laminia Samedi 06 Décembre 2008 à 20h31
Le gnome semblait sympathique au vue de sa mine. Voila déjà un bon point se dit fisevent car si ils devaient cheminer ensemble, il valait mieux que sa soit dans plutôt une bonne ambiance. Ils iraient à Tilverton, Fisevent n’en n’avait jamais entendu parler si ce n’est que des bribes très vagues.
A la question de son collègue ensorceleur il répondit :

-Personnellement je suis passé par la route noire, traversant tout le désert avec une caravane.
Le voyage a été assez tranquille mis à part un petit guet append vers la fin ou quelques marchands ont du laisser plus que leurs denrées.
Faisons le transport avec des marchands, on apprend toujours pleins de choses avec eux et comme sa on pourra peut être les défendre contre quelques bêtes sauvages. Avais tu pensé à un autre mode de transport ?

Une fois le repas servis, Fisevent prit une longue gorgée de lait, bien frais, puis arracha un bout de la miche qu’il tartina avec de la confiture avant d’avaler le tout comme un affamée.

-Sa faisait longtemps que j’avais pas mangé un petit déjeuner de cette qualité la. Hummmm. Goûtes moi ce pain, encore chaud du four. Quel délice.
Bon alors tu me demande de qui je parle quand je parle du maître ? Je parle de la personne qui nous a fait nous réunir, Enil Aroc je pense. C’est sûr le terme de maître est un peu fort mais je voulais parler de notre mentor. Enfin je ne sais pas votre grade dans la confrérie ?

Moi je suis une jeune recrue pour l’instant.

Fisevent croqua abondement dans la miche avant de s’étendre sur le dossier de sa chaise, le ventre bien plein.
Il était content de rencontrer le premier membre de l’Assemblée, autre que le dragon. Il avait rejoint aussi l’Assemblée pour rencontrer du monde, voyager lui qui était assez casanier.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 08 Décembre 2008 à 01h17
Gerbo se servit abondamment en lait et en omelette, et se restaura goulûment. C'était un bon marcheur, mais aussi un fin gourmet, et il n'aimait pas voyager le ventre vide.

- Et bien, avec des marchands, ce serait peut-être un peu long, non ? Ils avancent à un bon rythme, certes, mais leurs gros chariots les empêchent d'aller aussi vite que le feraient des voyageurs légers... En fait, je me disais qu'on pourrait peut-être acheter un cheval, et comme tu es grand, tu pourrais le monter, et moi je m'installerais devant ! Avec ma paillasse, ça ne devrait pas être trop inconfortable. Tu sais monter à cheval, n'est-ce pas ?

Le gnome n'en avait aucune idée, mais sa petite taille lui avait toujours privé ce plaisir, à lui qui n'avait pas froid aux yeux. Certains de ses confrères savaient monter des chiens dressés dans ce but, mais ils étaient chers et difficiles trouver hors des communautés gnomes ou halfelines. Aussi, une petite virée à cheval ne serait pas de refus !

- Enfin, c'est comme tu veux... Et puis on revendrait le cheval une fois à Tilverton, je ne pense pas que la marge à notre charge soit bien grande.

Il but une longue gorgée de lait.

- En fait, je n'ai pas encore énormément fréquenté l'Assemblée... Je suis presque aussi novice que toi, en un sens ! Je préfère le voyage et l'aventure aux longues études en écoles, à présent. Mon seul vrai Maître n'est plus...

Le regard du petit magicien se perdit quelques secondes dans le vague, tandis que sur ses lèvres, un discret sourire s'épanouissait.

- Tu as traversé la Route Noire ! Quel périple... Quand je suis allé dans le Nord, j'ai longé l'Anauroch par le sud. Je n'aime pas trop ce désert...

écrit par: Kipepeo Lundi 08 Décembre 2008 à 07h40
Les présentations étant faites, il est vrai que des choses plus pratiques devaient être considérées, comme celles d'un bon repas. Cette idée avait toujours eut le chic de mettre l'halfeline de bonne humeur. Il était rare qu'elle n'eut pas faim, tellement rare qu'elle ne se souvint pas avoir décliné l'occasion d'une collation, grande ou petite. Elle fut toute chose entendant l'estomac de son grand ami émettre des protestations. C'est vrai qu'elle avait mangé la majorité de la confiture ce matin, et s'était servie royalement, sans se soucier si Livien eut assez. Elle s'admonesta ! Elle n'avait jamais pu faire la différence entre se sustenter et la gourmandise pure ! Demander au villageois pourquoi pas ?

- Très bonne idée Livien ! fit-elle en sautant gracieusement de son perchoir. L'on voit bien là les marques des grands aventuriers... Ne jamais perdre une occasion de manger... Les yeux de Kiepepo brillèrent malicieusement alors qu'elle leva son regard vers lui et triomphalement elle sortit le morceau de pain qu'elle avait glissé dans son sac et qui lors du voyage avait déjà prit une mine moins appétissante Moi j'ai eu tellement peur de ne rien avoir que j'avais prévu un petit en cas !

Riante, elle le remit dans son sac et invita leur nouveau compagnon à les suivre

- Venez Jehal, allons donc voir si notre compagnie ne rebute pas ces braves gens et puis nous nous mettrons en route... Connaissez-vous Scindeleau Jehal ? Un fort joli nom ma foi pour une petite ville...

Tout en parlant, elle ouvrit la porte et mena ses deux amis dans la clarté de l'après-midi naissant

écrit par: Fisevent Laminia Samedi 13 Décembre 2008 à 12h08
Fisevent avait terminé son repas et c’est le ventre bien plein qu’il répondit.

-Je n’ai jamais monté à cheval de ma vie, dit Fisevent un peu gêné de ne pas maîtriser un si bon moyen de transport.
Certes j’ai déjà vu faire mais je n’avais jamais encore été tenté par cela mais bon je ne suis pas fermé à cette idée. Pourquoi ne pas débuté maintenant. Ce ne doit pas être une montagne que de monter à cheval. Et qui ne tente rien n’a rien.

Sans en dire trop Fisevent dit.

-Enil est pour moi mon mentor, le courant est bien passé entre nous. Pour ma part je n’ai pas joint l’Assemblée pour être un renard de Bibliothèque mais pour rencontrer du monde, voir des choses et me perfectionner dans l’art de la maîtrise de la Toile.

Le trajet le plus rapide pour rejoindre le gué me faisait passer par le désert, je n’ai pas réalisé le danger potentiel. Avec les membres du convois nous avons puent trouver de l’abri dans des garnisons du Zhentarim.

L’enthousiasme de l’idée d’apprendre quelque chose de nouveau passé, Fisevent proposa de se diriger vers une personne pouvant le fournir un cheval et surtout lui apprendre les rudiments du trot et du galop.

Les débuts à l’Assemblée semblaient bien se passer mais l’aventure était devant eux. Non que Fisevent était pressé, une personne ayant du sang elfe ne pouvait l’être, mais il avait hâte de franchir des lieux, voir du monde.

écrit par: Enil Aroc Dimanche 14 Décembre 2008 à 16h50
Quatorzième jour d'Eleinte
Route de Lunargent à Scindeleau
13h00
Ciel dégagé, vent léger


Les villageois restés au village étaient pour la plupart rassemblés au centre du village autour du puits. En plus de ceux qui y étaient déjà à leur arrivée, des dizaines de personnes s'étaient attroupées. Pour la plupart, c'étaient des garçons trop jeunes pour travailler et des femmes qui étaient allés porter les repas aux paysans dans les champs et qui s'en revenaient pour voir les trois étrangers.

Kipepeo fut choisie pour demander aux villageois s'ils pouvaient les nourrir, ce qu'ils acceptèrent avec joie souhaitant entendre les histoires de ces voyageurs. Évidemment, ce fut encore Kipepeo qui eut la vedette car, outre son histoire qui intéressait déjà beaucoup ces personnes qui n'avaient quitté leur village que rarement et n'était jamais allées plus loin que Lunargent ou Nesmè, elle connaissait de nombreuses légendes qui fascinèrent les villageois, enfants comme adultes.


14h00

Jehal, Kipepeo et Livien avaient mangé avec lenteur obligés qu'ils étaient à répondre aux nombreuses questions de leurs hôtes et, une heure après le début du repas, ils n'avaient pas encore vraiment achevé les tranches de porc salées accompagnées de choux-fleur. Chaque famille avait participé un peu, à l'exception des rares qui étaient tous absents.

Le bailli, lui ne s'était pas montré, et les villageois n'en parlaient pas mais les événements les forcèrent à changer cela. Alors que le repas touchait à sa fin et qu'une enfant apportait un fromage de rothé, un jeune homme vint de la direction du manoir du bailli en titubant. Comme il longeait les murs, il était plus que partiellement dans l'ombre mais les villageois le reconnurent aisément comme le fils du bailli. Tous étaient certains qu'il était saoul. Certains bruits semblaient laisser entendre que ce n'était pas la première fois malgré la réputation qu'il avait dans le village d'être quelqu'un de très gentil et sans histoire comme son père. Tous pensaient qu'il venait voir si l'attroupement n'avait pas encore un peu plus d'alcool à lui offrir.

Arrivé à une dizaine de mètres du puits autour duquel les tables avaient été dressées pour le repas des invités, il quitta le mur et s'approcha de la foule en titubant. Il ne fallut pas longtemps pour que les villageois, surtout les jeunes filles qui se moquaient habituellement de sa timidité et maintenant riaient de son état, changent radicalement d'état d'esprit. Le visage du jeune homme semblait avoir traversé, non sans dommage, une barrière fils barbelés. De plus, du sang coulait de ses bras et de son torse et ses vêtements étaient en lambeaux. Tous voyaient qu'il voulait pousser un hurlement mais il ne réussit pas à prononcer le moindre mot et il s'écroula sur le sol moins de deux mètres de la table autour de laquelle tous les villageois étaient restés stupéfaits.


Troisième jour d'Eléasis
Gué d'Ashaba
9h00
Temps ensoleillé


Gerbo et Fisevent avaient pris leur temps pour manger et ils étaient rassasiés quand ils sortirent de l'auberge. Holfast leur avait aimablement indiqué le chemin pour arriver aux écuries de Kaulvréas, chemin très simple puisque c'était le bâtiment situé juste de l'autre côté de l'Ashaba où paissaient les équidés et qu'il suffisait de traverser le gué.

Un demi-elfe d'une soixantaine d'années accompagné d'une jeune fille et d'un jeune homme d'au moins dix ans ses cadets s'occupaient des chevaux qui semblaient être très agités. Visiblement, malgré sa disparition, la brume n'avait pas été complètement inactive et les chevaux avaient mal accepté son influence. Certains ruaients et d'autres poussaient des cris et les efforts des trois éleveurs ne semblaient pas être couronnés de succès.

Fisevent et Gerbo se dirigèrent vers le bâtiment principal. A l'intérieur, une demi-elfe était en train d'écrire ce qui ressemblait à une lettre ou à une liste. Elle s'arrêta quand elle les vit entrer et, lorsqu'ils lui eurent fait part de leur désir d'acheter un cheval, elle partit chercher le gérant. Deux minutes plus tard, la demi-elfe était de retour en compagnie de celui qui s'occupait des chevaux. Il alla directement vers eux et leur sourit en leur tendant la main.


-Messieurs, bonjour. J'ai cru comprendre que vous vouliez un cheval. Quel sorte de monture voulez-vous?

écrit par: Jehal Lundi 15 Décembre 2008 à 18h43
Le jeune homme était resté silencieux au possible durant tout le repas, ces compagnons et lui avait mangé lentement, Jehal en avait beaucoup appris sur la halfeline et un peu sur Livien, il n’appréciait pas trop la proximité des villageois, préférant manger en méditant, une habitude qu’il avait prise quelques années auparavant lors de ces long voyages. Mais il devait avouer que les ballades et histoire de la halfeline étaient des plus intéressantes. Il vit arriver le jeune homme ivre de loin, il faisait tache avec le paysage attentif, l’ex mercenaire garda un œil sur celui-ci jusqu'à qu’il aperçut le sang sur le personnage. Un instant plus tard, les regards atterrés et effrayés des villageois, confirmèrent ce qu’il craignait. C’était bien du sang. Ne sachant pas si ces compagnons l’avaient remarqué. Il leur tapa légèrement les épaules. Puis s’attela à armer son arbalète. Décidément, son premier contact avec les démons n’allait pas tarder. Une fois la chose faite il jaugea les environs. Puis jehal se tourna vers ces compagnons, attendant une reaction

écrit par: Kipepeo Mercredi 17 Décembre 2008 à 11h47
¤Il est étrange de rencontrer tant de générosité au sein de gens simples¤ pensait Kipepeo en regardant les visages autour de la table ¤alors que dans les hauts rangs et la noblesse, c'est plutôt un acte de politesse et de bienséance¤ Avec un enthousiasme tout naturel, Kipepeo se régalait des denrées apportées mangeant avec un appétit bienheureux et sans complexes. Elle répondait avec grâce et application aux questions posées par ses voisins, offrant en payement à leur générosité, des grands sourire et une gaieté facile, les yeux pétillant de malice se posant sur les visages curieux. Elle aimait ce genre en compagnie et s'y sentait tout à fait à l'aise. De temps en temps, elle regardait avec affection son compagnon Livien assis à sa droite, échangeant un sourire furtif et complice et levait ses yeux sur Jehal, à sa gauche, regardant son profil, et ses yeux sombres, attentifs à ce qui l'entourait. ¤Sans nul doute ¤ conclut-elle légèrement ¤un homme qui a connu bien des combats et des péripéties...¤

Les yeux plongés dans le cœur blanc du chou-fleur qu'elle s'apprêtait à manger, Kipepeo sentit le raidissement de l'assemblée, mais avant d'avoir eu le temps de réagir, une main tapota son épaule. Surprise elle leva un regard interrogateur vers Jehal. Son visage était tendu et il semblait regarder un peu plus loin, attentif et raidit. Suivant son regard, Kipepeo vit avec stupéfaction le jeune homme titubant, apparemment blessé. Se fiant aux rumeurs qui couraient autour de la table, elle comprit vite qu'il s'agissait d'un habitant du village, et pas n'importe lequel : le fils du bailli ! Laissant choir son morceau de chou-fleur, elle se leva rapidement :

- Mince ! Livien, Jehal il faut lui venir en aide ! Elle fit le tour de la table et se précipita au secours du jeune homme, préparant ses mains et sa concentration pour le soigner tout en se remémorant les interrogations quand à l'absence du bailli père ¤Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé à lui aussi ! ¤

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 27 Décembre 2008 à 04h23
Ce sont de chaleureux adieux que Gerbo fit à Holfast, qui les avait beaucoup aidés les jours précédents.
Une fois à l'écurie, le gnome s'était montré extrêmement courtois avec la demi-elfe qui les avait accueillis, et qu'il trouvait très souriante et fort charmante.
Le gérant était probablement son mari. Comme il ne s'était pas posé la question auparavant, Gerbo fut pris au dépourvu.


- Euh... sourit-il. Et bien en fait, mon compagnon, Fisevent, n'a encore jamais monté à cheval, et je suis dans le même cas, vous le comprendrez facilement étant donnée ma taille. Il nous faudrait donc un cheval... docile, pas trop nerveux, et... pas trop grand non plus ? Nous souhaitons nous rendre à Tilverton le plus rapidement possible, et nous voyagerons léger. J'espère que vous avez un cheval pour des voyageurs amateurs comme nous !

écrit par: Fisevent Laminia Samedi 27 Décembre 2008 à 13h52
Trois jeunes gens s’affairaient à calmer les chevaux dans une pagaille indescriptible, voila ce que Fisevent pensa lorsqu’il aperçut le trio en train d’essayer de calmer les turbulences. Parmi eux, il reconnus un frère demi-elfe qui semblait encore jeune, tout au plus une centaine d’années.
Gerbo et lui entrèrent dans le bâtiment où devait loger le responsable du centre équestre. Après une légère attente ils le virent.

Gerbo parla d’abord puis Fisevent poursuivit.

-Vous savez je ne suis pas très agile donc ne me donnez pas un pure sang. Enfin excusez moi mais vous connaissez votre travail je vous laisse le choix. L’argent ne doit pas être une barrière.

Ayant dit cela il regarda gerbo, espérant que dans son regard il verrait un aval, car Fisevent avait de l’argent mais pas assez pour payer seul un cheval.
L’argent devait juste servir à faire le voyage car le cheval serait revendu une fois arrivé à un repaire d’aventurier au autre marché.

¤ La demande ne devrait pas manquer si on achète un cheval pas trop commun. ¤

Attendant la réponse du patron de l’écurie il regarda autour de lui cherchant du regard l’endroit ou était gardé les chevaux.

écrit par: Enil Aroc Samedi 10 Janvier 2009 à 18h01
Quatorzième jour d'Eleinte
Petit village
14h00
Ciel dégagé, vent léger


PARCHEMIN
Kipepeo utilise Soins légers: 6(Dé) + 2(Niveau)


Si Jehal avait appris à se montrer prudent et à ne pas bondir seul sur une personne blessée, Kipepeo pensait à sauver le jeune homme avant de penser à se préserver elle-même si cela était un piège. Livien fit le même choix qu'elle. Plusieurs villageois commencèrent eux aussi se diriger vers le blessé, ce qui rendait la tâche de Kipepeo mal aisée.

A première vue, aucune des blessures du jeune homme n'était grave et aucune entaille ne semblait s'enfoncer plus profondément qu'un demi-centimètre dans sa chair mais les parties de son corps visibles étaient tellement lacérées qu'ont aurait dit qu'ils avaient été éraflés par des milliers de lames, comme si il avait été frottés avec acharnement contre une râpe à fromage ou autre chose de très agressif. Kipepeo n'était pas une spécialiste des soins mais elle avait des connaissances et Livien, s'ils ne pouvait se servir de la magie pour l'aider, était plutôt habile dans l'art de panser les blessures.

La première chose qu'il fit fut de faire reculer les villageois et de leur demander de rassembler un maximum de pièces de tissus propres et d'eau, et même de l'alcool s'ils trouvaient. Toutefois, c'est la magie de la barde qui fut sans dote décisive. Utilisant à bon escient la magie, elle réussit à rendre au pauvre homme de l'énergie et faire cicatriser une partie de ses plaies les plus profondes. Livien, quand à lui, banda les autres parties du corps de l'infortuné villageois et demanda à deux villageoise de le porter dans un lit et de le veiller jusqu'à ce qu'il reprenne parfaitement connaissance.

De l'avis du demi-orc, il devait se remettre de ses blessures mais il n'avait pas encore retrouvé toute sa conscience et il semblait délirer, hurlant soudain et de manière apparemment aléatoire des mots qui ne pouvaient aller ensemble comme porte, griffe, œil, jour et eau. Livien n'était pas certain que ce qu'avait enduré le fils du bailli n'avait pas altéré sa santé mentale, n'étant pas un expert à ce sujet, mais il espérait que sa démence n'était que passagère et due aux cauchemars qu'il devait faire dans son inconscience. Lorsque les villageoise s'éloignèrent avec le blessé, il regarda vers ses deux coéquipiers et se dirigea vers le manoir qui semblait le défier au bout de la rue.

La porte principale à double-montant donnait sur un hall somme toute banal si on exceptait les traces de sang sur le tapis. Deux portes simples partaient par sur les côtés de la pièce tandis qu'une autre double était en face d'eux. Les traces de sang semblait provenir de là. Un escalier sur le côté droit montait à l'étage où une sorte de couloir donnant lui aussi sur trois pièces dans les mêmes directions que celles du rez-de-chaussée faisait le tour de la pièce. Une odeur de sang encore plus forte que celle à laquelle pouvaient s'attendre Kipepeo régnait dans le bâtiment.


Troisième jour d'Eléasis
Gué d'Ashaba
9h00
Temps ensoleillé


PARCHEMIN
Fisevent négocie avec le marchand: 11(Dé) + 6(Comp)


L'homme sourit quand Gerbo parla de ses problèmes pour monter à cheval. Il s'apprêtait à dire que l'équitation, tant que les voyageurs ne souhaitaient qu'aller au trot, n'était pas quelque chose de très compliqué quand les derniers mots du magicien le stupéfièrent. Pendant une seconde, il regarda le gnome droit dans les yeux pour essayer de comprendre s'il était sérieux ou non. Et, visiblement, il l'était. Il poussa un long soupir, ferma les yeux et prit la parole avec sérieux.

-Vous n'êtes pas de la région, n'est-ce pas? J'en était sûr. Tilverton n'existe plus depuis Mirtul, à ce qu'on dit. Ce n'est plus qu'un gigantesque trou plein d'ombres et de ténèbres, des ténèbres magiques et malveillantes paraitrait-il. Des dizaines de magiciens de guerre du Cormyr et d'autres d'Eauprofonde et d'autres cités lointaines essayent de découvrir ce qui s'est passé et ils n'ont pas l'air d'y arriver. On dit même que certains ont disparu. Il ne fait pas bon aller à Tilverton en ce moment, croyez-moi. A moins que vous y alliez aussi pour étudier ce cataclysme.

Le vendeur de cheval était un homme simple mais intelligent. Les voyageurs n'étaient pas rares au Gué d'Ashaba mais c'étaient pour la plupart des marchands Sembiens ou des autres Vaux, parfois des gens qui avaient de la famille et un demi-elfe et un gnome formaient un groupe assez atypique pour qu'il soit à peu près certain qu'ils n'étaient pas là seulement pour admirer les bois en été.

-Si vous voulez vraiment y aller, je peux vous trouver un cheval calme, quoique ce ne soit pas facile les chevaux n'ont pas aimé cette brume. Moi non plus, d'ailleurs. Il se passe beaucoup trop de trucs bizarres en ce moment.

Il sortit mais revint avant que l'ensorceleur et le magicien aient eu le temps de discuter de la nouvelle de la destruction de Tilverton. Il souriait et il fit signe à ses deux clients de le suivre. Il les guida vers l'étable bâtie derrière le bâtiment principal. Un jeune homme tenait par la bride un cheval brun qui semblait bien plus calme que ses compatriotes du champ. Le vendeur le leur désigna de la main.

-Ce n'est pas un cheval de course mais il trotte bien et longtemps. Il est facile à monter et je pense qu'il devrait vous convenir. Il se nomme Fazul. Je vous le laisse pour 78 pièces d'or, cela vous convient-il?

écrit par: Fisevent Laminia Dimanche 11 Janvier 2009 à 19h30
¤ Ne parlons pas trop car on ne sais jamais les murs ont des oreilles. ¤

Voici ce que Fisevent dit au gnome par le biais de leur gemme respective.
C’était la première fois qu’il s’en servait et enfin il comprenait mieux l’utilité de cet objet.
Même si le vendeur ne s’était pas adressé à lui, Fisevent répondit les yeux légèrement plissé comme pour mieux cerner ce qu’il venait d’entendre.

-Et qu’est il advenu des habitants, dit il essayant de ne pas paraître trop surpris car cela pourrait faire penser au magicien que Fisevent ne savait pas ce qu’il se passait ce qui était la stricte vérité. Il voulait aussi essayer d’en apprendre plus mais sans paraître trop intéressé. Difficile pour lui.

-La cité a disparu…Voila un coup pour le Cormyr.

Donc voila sûrement le but de leur expédition. Enquêter. Maintenant il comprenait mieux la rencontre ui aurait lieux avec maître Boisegral. Une bouffée de fierté lui monta au visage qu’il essaya de réprimer du mieux qu’il pouvait. On lui faisait confiance et en plus on lui donnait une mission assez importante. Il ne les décevra pas.

Changent de sujet il dit.

-Bon pour le cheval 78 pièces d’or c’est un bon prix. Tenez voici la totalité.

Joignant le geste à la parole, Fisevent tendit la main ou le vendeur pu voir 7 pièces de platine et 8 pièces d’or.

-On s’arrangera sur le chemin Gerbo.

Tapotant légèrement le flanc de l’animal il lui dit.

-On a un petit bout de chemin à faire tout les trois. Qui se passera pour le mieux j’espère.

écrit par: Kipepeo Mardi 13 Janvier 2009 à 09h20
Le cœur de Kipepeo était muré en désespoir à la vue de ces blessures et c'est avec soulagement qu'elle constata que ce villageois allait peut-être en sortir. De ses mains, l'énergie guérisseuse qu'elle avait réussit à obtenir, lui donna brièvement un sentiment de satisfaction. Elle sentait que son pouvoir semblait grandir et spontanément utiliser ce sort pour la première fois efficacement la remplit un instant d'une fierté. Cependant, l'heure n'était pas à l'autosatisfaction. Elle leva les yeux vers le manoir, ses pensées encore fixées sur le père du villageois et se demandant si d'autres personnes avaient subit le même épouvantable sort.

Pendant que Livien pansait les dernières blessures, Kipepeo observait les multiples lacération, cherchant dans sa mémoire quelle genre de créature pouvait utiliser ses griffes pour arriver à ce résultat. Ses craintes étaient-elles justifiées...
¤Nous avons mené les démons du l'Assemblée jusqu'à ce village... A moins que ce ne soit la présence de Jehal...¤

D'un commun accord, ils se dirigèrent vers le manoir, pendant que le blessé était mené dans un endroit calme, propice à son rétablissement. Kipepeo avait les jambes en coton et avançait forte de la présence de ses compagnons. Elle avait sortit son arbalète sur le chemin, et encoché un carreau, se tenant prête à tirer à la moindre vue d'une main griffue ou d'un d'une rangée de dents menaçante... Entrant dans le manoir, elle frémit à la vue et à l'odeur du sang. Elle pensa à l'absence des deux hommes pendant le repas et se demandait pourquoi ils n'avaient pas appelé au secours. Une violente attaque, ou seraient-ils plusieurs ? A moins que cette créature ne fusse rentré sous un déguisement. Kipepeo se souvenait de certains contes reprenant de magnifiques femmes qui au fait cachaient sous leur beauté la noirceur d'une succube.

- Livien, quel mal a put pénétrer dans ces murs ? Comment est-elle arrivée là cette créature ? Un portail ? Une convocation ?Sa voix semblait frêle dans le silence de la vaste pièce, le tapis moelleux engorgé de sang était écœurant. Kipepeo pensait le père du villageois perdu. La double porte devant elle haranguait. Elle regarda de tout côté, sans oublier le plafond à la recherche de traces qui pourraient leur donner une idée de la nature de la créature qui se cachait peut-être encore là. Debout, elle tenta d'écouter les moindres bruits qui pourrait l'avertir d'un survivant ou d'une menace. Il fallait décider : ouvrir la porte à double battant ou faire le tour d'abord à l'étage ? Elle lança un regard inquisiteur à ses compagnons, se demandant quelle serait la meilleure conduite à tenir...


Savoir Bardique pour déterminer la nature des blessures et quelle créature est susceptible de les causer
Au rez-de-chaussée Perception auditive et fouille

écrit par: Jehal Mardi 13 Janvier 2009 à 10h50
Jehal avait suivi les événements avec relativisme, le jeune homme fut déçu lorsque il remarqua l’empressement et la passion avec laquelle la barde c’était précipitée sur le blessé, de même pour son collègue Livien sans analyser la situation, si sa avait été un piège... Néanmoins il fut surpris que Kipepeo soit une aussi bonne guérisseuse, il la savait barde mais pas aussi compétente, d’un air distrait il examina les blessures, elles n’étaient pas profonde mais nombreuses une râpe à fromage aurait fait le même effet, il ne put dissimulé un sourire qu’il se hâta de masquer. Si un jeune civil avait réussi à lui échapper, le démon ou la chose ne devait pas être d’un danger important.

Une fois l’homme soigné et hors de danger, ils décidèrent d’un commun accord d’entrer dans le manoir. Jehal fut rassuré de voir que ces compagnon prenait la traque aux sérieux, Kipepeo avait armé son arbalète, le jeune homme en profita pour vérifier l’état de la sienne. Il prit aussi un second carreau qu’il garda à porté de main afin de pouvoir le prendre rapidement.

Le jeune homme eut une petite montée d’adrénaline à l’odeur du sang. Cette odeur si familière lui rappelait des souvenirs agréable de victoire difficile.
Décidément, aujourd’hui est une journée mouvementé pensa le jeune ensorceleur en ne pouvant réprimer un léger sourire mi figue mi raisin.
Le groupe arriva en face d’une grande porte, ils avaient le choix, soit explorer l’étage en priorité soit ouvrir cette porte. Voyant le regard indécis de la barde, Jehal proposa qu’on commence par le rez de chaussé. Il décida que c'était le moment de faire venir Shim, son familier était très compétent en matière d'infiltration et pour éviter les mauvaises surprises


- J’ai un sort qui permet d’ouvrir les portes sans aucun bruit. Souffla t’il à ces compagnons. Je serai plutôt heureux que cette chose soit prise au dépourvu, et non l’inverse.

Attendant leurs accord le jeune homme se prépara à lancer son sort.


Appel de Familier
Au rez-de-chaussée Perception auditive et fouille

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 22 Janvier 2009 à 00h17
Gerbo haussa un sourcil quand le commerçant leur parla de la destruction de Tilverton. ¤ Mais... Alors ce n'est pas Tilverton que j'ai traversé il y a quelques semaines ? Si, je me souviens très bien de cette ville... Ah mais... C'est vrai... C'était quand j'allais des Vaux vers le Nord que je l'ai traversée ! Il y a des années ! Oh, Gerbo, bougre de fils de crétin ! Même l'Assemblée nous a parlé de la catastrophe de Tilverton... Et la dernière fois, les soldats du Cormyr m'ont conseiller de contourner les ruines... Bon... Autant passer pour un ignare que pour un fou... ¤

- Quelle terrible nouvelle en effet... C'est étrange que nous n'en ayons pas entendu parler... ¤ Abruti ! ¤

Peu fier de son pitoyable oubli, le gnome préféra également obliquer sur le sujet du cheval. Le prix semblait honnête, pour un cheval correct. Gerbo s'en approcha sans crainte, et parvint à lui caresser la cuisse en levant le bras.

- Fazul... Oui, c'est d'accord pour moi aussi. Il sortit cinq pièces de platines de sa poche, de celles qu'il avait trouvées à Ashaba, et les donna à son compagnon de l'Assemblée. "Tiens, avant que j'oublie... Et non, il n'y en a pas une de trop !"

écrit par: Enil Aroc Jeudi 22 Janvier 2009 à 19h42
Quatorzième jour d'Eleinte
Petit village
14h00
Ciel dégagé, vent léger


PARCHEMIN
Kipepeo puise dans son répertoire: 3(Dé) + 2(Niveau) + 3(Int) = Echec
Kipepeo se sert de ses oreilles: 11(Dé) + 4 contre DD 15 = Réussite
Kipepeo fouille la pièce: 5(Dé) + 3(Int) = Echec
Jehal se sert de ses oreilles: 13(Dé) + 1 contre DD 15 = Echec
Jehal fouille la pièce: 9(Dé) + 1 = Echec


Kipepeo connaissait beaucoup de choses aux travers de très nombreuses chansons mais aucune, en tout cas dans celle qui lui revinrent en mémoire, ne traitait avec précision de ce à quoi ressemblaient les blessures infligées par telle sorte de monstre ou telle autre. Il était impossible de savoir ce qui avait causé ces blessures mais cela devait sans doute être dangereux mais cela n'empêchait pas les envoyés de l'Assemblée de vouloir mener l'enquête.

Livien était tout aussi déstabilisé par le spectacle et l'odeur que ses deux compagnons et il ne prononça pas le moindre mot pendant de longues secondes. Kipepeo et Jehal en profitèrent pour essayer d'identifier leur ennemi et explorer la pièce. Si leurs recherches d'un quelconque indice furent vaines principalement à cause de la quantité de sang qui tâchait presque toute la pièce, les oreilles de la barde, entrainées à déceler la moindre fausse note, entendirent un léger bruit. Son ouïe avait beau être fine, elle n'avait pas réussi à comprendre ce qui avait été dit. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'une personne avait parlé derrière la porte qui était close sur la droite de l'entrée.

C'est alors que Livien sortit de son mutisme avec prudence et sérieux. Il fit signe à ses deux compagnons de faire le moins de bruit possible et de l'écouter. Il avait dégainé son arme et fixait avec attention la porte d'où provenait l'éclat de voix qu'avait entendu Kipepeo.


-Je ne sais pas ce qui se cache derrière cette porte mais ce n'est pas bien intentionné du tout. Ce n'est pas très puissant mais je sens d'autres aura non loin et certaines bien plus dangereuses à mon avis.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Troisième jour d'Eléasis
Gué d'Ashaba
9h00
Temps ensoleillé


Le vendeur n'avait pas beaucoup de clients et ne semblait pas spécialement pressé de retourner essayer de calmer les chevaux. Qui plus est, il aimait bien discuter et son expérience d'aventurier intéressait parfois assez les passants pour qu'ils puissent deviser pendant de longs moments lui donnant des nouvelles de lieux qu'il avait visité longtemps auparavant ou dont il n'avait fait qu'entendre parler.

-Les habitants de Tilverton ont disparu avec leur ville, à ce qu'il semble, et aucun n'a été revu depuis la disparition de la cité. Personnellement, je ne suis passé que de rares fois à Tilverton et je n'y connaissais personne alors la curiosité l'emporte sur la tristesse dans mon cœur mais ce n'est pas le cas de tous les habitants de la région. Il parait qu'il y a de cela des éons, deux villes de la vieille Netheril ont disparues elles aussi sans prévenir au lieu de s'écraser comme leurs voisines. A mon avis, ce n'est qu'une légende. La plupart du temps, les disparitions suspectes sont le fait du culte d'une divinité ou d'un groupe violent. Cela ne m'étonnerait guère que le Zhentarim soit dans le coup. Après tout, s'ils ont été capables de détruire une ville, c'est un bon moyen de faire comprendre au Cormyr qu'ils ne doivent pas essayer d'envahir leurs plate-bandes. Ce qui est étonnant, par contre, c'est qu'il ne l'ai pas ouvertement revendiqué. Et vous vous avez une théorie là-dessus?

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 22 Janvier 2009 à 23h35
Gerbo hésita un instant, avant d'abandonner sa "couverture" d'ignare.

- Pour moi, ça ne ressemble pas aux Zhentarims... Pourquoi cette ville ? Et s'ils disposaient d'une puissance pareille, pourquoi ils l'auraient utilisée pour détruire une cité frontalière, plutôt que de s'attaquer directement au coeur du Cormyr, si telle était leur cible ? Hein ? Et puis ça n'aurait pas été une riche idée de s'attaquer au Cormyr, car ils peuvent trouver de puissants alliés, s'il le faut... A mon avis, ça vient d'ailleurs. Il se passe aussi bien des choses à l'ouest, vous savez...

Le gnome était loin d'être au courant de tout ce s'était passé ces derniers mois. Mais le retour de la cité de Pénombre, le siège d'Evereska ne lui avaient pas échappés. Des choses si terribles s'étaient produites, qu'il ne pouvait en réaliser toute la portée. Cependant, il ne faisait guère de doute que leur mission était en rapport avec ces évènements. La suite en dévoilerait plus...

Gerbo se demanda ce que le jeune Fisevent pensait de tout cela. Il était sans doute, comme lui, pressé de partir à la rescousse de leur guilde. En fait, le gnome n'avait guère envie de s'attarder plus que cela dans ce village de malheur. Il avait besoin d'air, et d'un long voyage...


- Mais de toute façon, qu'y pouvons nous ! lâcha t-il en haussant les épaules. "Nous ne pouvons qu'attendre et voir, pour l'instant..."

C'était sa façon de clôturer la conversation.

écrit par: Fisevent Laminia Mercredi 28 Janvier 2009 à 18h57
Néthéril, la découverte des parchemins des créateurs, une des limite de la magie, magie aussi incontrôlable qu’on avait pu le voir. Une des expériences que l’Assemblée aurait pu arrêter ou essayer d’empêcher si elle avait été la.

Le vendeur devait être cultivé pour savoir cela ou il avait du voir passer du monde dans son enseigne et bavard comme il est il devait apprendre certaines informations.
Certaines qui pourraient être utile à savoir, surtout la ou ils iraient.

- Je ne pense pas, comme mon collègue, clin d’œil, que l’organisation Zhentarim puisse être dans le coup, cela ne leur ressemble pas. A ce que j’ai ouie dire ils sont plutôt dans les meurtres tortures complots pour arriver à leur fin, rien de vraiment « déclaré » aux yeux du grand public.

Vous parlez de Néthéril, donc pourquoi cela ne serais ce pas une quelconque découverte magique d’un mage qui aurait outrepassé ses droits. Personnellement je ne sais pas trop. Je n’ai pas encore beaucoup de notions de géopolitique actuelle.

Continuant un peu le propos pour glaner quelques informations.

-Que sais t-on sur les habitants de Tilverton, un quelconque culte particulier, une figure emblématique, je ne sais pas, mais quelque chose qui pourrait attirer le mystère ou le malheur…

Laissant réfléchir le commerçant il rajouta.

-Bon on va prendre alors Fazul. Et comme dit Gerbo, pour l’instant on ne peut rien y faire donc plus tôt on y sera mieux cela sera.

Malgré sa curiosité Fisevent était pressé d’aller vers sa première vraie aventure parmi l’Assemblée.

écrit par: Enil Aroc Jeudi 29 Janvier 2009 à 19h59
Troisième jour d'Eléasis
Gué d'Ashaba
9h00
Temps ensoleillé


Le marchand n'était pas complètement stupide et il voyait bien que ses clients voulaient partir au plus vite. Toutefois, il tenait à donner son avis, et à partager ses connaissances avec les étrangers. Il posa les mains sur son menton en prenant un air aussi sérieux que possible, comme si il était un vieux professeur qui expliquait quelque chose qu'il n'avait pas bien compris à un élève peu attentif.

-Je ne suis pas d'accord. Le Zhentarim aime à montrer qu'il est puissant, d'autant plus maintenant qu'il commence à se remettre. Vous venez de loin et vous ne le savez sans doute pas mais nombreuses sont les attaques que nous devions surmonter dans un passé proche. Et ils recommencent à agir. Notre répit à été court. Ils aiment autant agir dans le mystère que montrer leur puissance. Quand à la crainte du Cormyr, je ne pense pas qu'ils s'inquiètent pour l'instant. Le Cormyr n'est plus le pays glorieux de l'époque d'Azhoun IV. Et il ne faut pas oublier que même à l'époque du grand roi, le Cormyr n'a jamais représenté une menace énorme pour le Zhentarim. Sans le contingent de demi-orques de Chateau-Zhentil, la campagne glorieuse que nous avons mené contre les hordes tuiganes aurait été une défaite, je peux vous le dire j'y étais.
Qui plus est, le Cormyr n'avait que peu de prétentions sur Tilverton, ils ont déjà assez de problèmes à repousser les gobelins qui pillent Arabel et les terres alentour et les orques qui les menacent de tout côté. Vous savez, ils sont même prêt à anoblir le premier venu qui acceptera de s'occuper des terres désolées à l'ouest de Tilverton.

C'est sur ce regard entendu que les deux aventuriers prirent congé du marchand. Celui-ci, à peine ses deux clients sortis, retourna s'occuper de ses chevaux avec ses quelques employés. Peu de temps s'était passé depuis que Fisevent et Gerbo avaient mis les pieds dans l'échoppe mais la ville, à leur sortie semblait plus animée. Sans doute à cause du petit convois qui venait dans leur direction.

Voler n'est pas toujours facile et réussir à vivre sans argent n'est pas plus aisé. Ayllan et Krayt en était par trop conscients et c'est plus la nécessité de renflouer un peu leurs caisses avant qu'elles ne soient vide qu'un réel désir de servir qui les avaient poussé à accepter ce travail. Un homme à la mine patibulaire et qui semblait avoir vécu plus d'aventures qu'à son tour les avait rassemblés tout les deux un soir dans une auberge pour leur proposer une affaire juteuse. Ils devraient voyager ensemble pour transmettre un message à un homme habitant à Tilverton, un certain Frandog Gretar, qui leur donnerait à chacun une somme suffisante pour leur permettre de vivre décemment pendant le reste de leurs jours.

A chacun d'eux avait été donnée une enveloppe cachetée qui ne devait être ouverte sous aucun prétexte. Le texte à transmettre était divisé entre les deux et codé de manière à ce que les deux aventuriers n'aient aucune chance de le percer à jour seuls. Plus lourd, mais pas beaucoup, de ces missives, Ayllan et Krayt étaient maintenant en train de traverser le gué d'Ashaba. Ils n'avaient pas encore tenu compte du dernier conseil de leur commanditaire: essayer de disparaitre dans la foule pour que personne ne puisse suspecter la raison de leur voyage.

écrit par: Jehal Vendredi 30 Janvier 2009 à 08h28
Le souffle du jeune homme était lent, sa respiration calme, ces mains ne tremblaient pas. Il tourna lentement la tête vers ces collègues, d’un signe affirmatif déterminé Kipepeo donna son accord. Jehal inspira à fond, retroussa ces manches et toucha légèrement la porte. Puis il se concentra, sélectionna minutieusement le sort dans sa tête et le lança. Très rapidement il récupéra son arbalète et se positionna légèrement à droite de la porte. Machinalement le jeune membre de l'assemblée pensa à son contrat avec Cyric, il l’avait sauvé d’une mort affreuse dans le froid, peut être allait il pouvoir prouver encore une fois sa gratitude. Il regarda succinctement Shim, son corbeau fidele, lui demandant de visiter le premier étage.


Lancement du sort : "portes silencieuses"

écrit par: Kipepeo Vendredi 30 Janvier 2009 à 13h34
L'esprit un peu embrumé par ces horreurs, Kipepeo sentait néanmoins l'adrénaline parcourir ses veines lorsqu'elle perçut les voix. Elle écouta avec attention Livien qui percevait les auras dans la pièce. Jehal semblait indiquer qu'il voulait ouvrir la porte et Kipepeo acquiesça se plaçant sur le mur afin que les personnes dans la pièce ne voient pas de suite qu'ils étaient plusieurs.

Son cœur battait la chamade, elle était inquiète par les déclarations de Livien. Quelle créature pouvait se cacher là, si ce n'est un monstre. Pendant que Jehal préparait un sort, elle balayait encore du regard la pièce inondé dans tant de sang... Assurément il y avait le sang du pauvre fils, qu'elle avait secouru un peu plus tôt, mais était-ce rien que le sien ? Y avait-il d'autres personnes blessées dans la maison, qui avait peut-être réussi à se cacher... L'heure n'était pas au suppositions mais à l'attaque. Elle observa le corbeau de Jehal qui semblait l'écouter attentivement. Il pourrait fournir des renseignements précieux, du moins Kipepeo l'espérait. Elle se rassura de la présence de Livien, levant la tête vers lui confiante en ses capacités, puisant dans sa force un peu de courage.

écrit par: Krayt Dimanche 01 Février 2009 à 01h12
Krayt avait fait du chemin depuis Port Ponant d’où il s’était échappé avec un Gobelin et un humain. Après des adieux rapides, ils avaient choisis chacun leur route.
L’orogue avait bourlingué à droite à gauche, sans destination précise, louant ses services en tant que garde du corps pour de riches marchands, mercenaire pour quelques seigneurs désireux de prouver leur suprématie ou même garder des champs ou du bétail contre des voleurs ou des animaux sauvages du moment que ça payait. Le petit soucis était que la plupart du temps cela ne payait pas et Krayt, comme tout bon orogue qui se respect se dédommageait en laissant ses pulsion meurtrière remonter à la surface. Tous ces petits boulots l’avaient conduit dans la région d’Ashaba depuis peu et encore une fois, il était à l’affût d’un travail.
C’est ainsi qu’il rencontra un homme qui lui proposait de jouer au messager moyennant une grosse somme d’argent. Krayt avait accepté et ce malgré le fait qu’il devait faire la route avec un humain et partager le butin. Il avait bien essayé d’évincer son binôme, clamant qu’il n’avait besoin de personne pour ce genre de mission mais rien n’y fut.

Traversant le gué, krayt s’arrêta les pieds dans l’eau et profita de l’eau clair pour faire un brin de lavage.


- Tu d’vrais t’baigner aussi, elle est bonne! Pis tu pus autant qu’moi! Mouhahaha! Aller quoi, on a l’temps!

L’orogue se roulait et se frottait dans l’eau, se servant des pierres dans le fond pour gratter la couche de poussière qui collait à sa peau et ses vêtements. Il ressemblait à si méprendre à une baleine échouée sur un banc de sable, mais même si vision était comique, les gens étaient assez malin pour le garder pour soi.

écrit par: Ayllan Dimanche 01 Février 2009 à 21h57
Les temps étaient durs. Cela faisait deux dizaines qu’Ayllan n’avait pas eu de quoi remplir sa bourse. Un soir, qu’il buvait ses sous dans une auberge, un homme l’avait engagé pour transmettre un message, le guerrier avait sauté sur l’occasion, sans trop poser de question, imbibé d’alcool son jugement était quelque peu biaisé.

Ce n’est que le lendemain qu’il se rendit compte qu’il devait faire équipe avec un Orogue, un géant à la forte musculature et pas des plus dévoué en vers "son prochain". Après quelques brises de bec, la communication avec ce dernier était des plus formelle, le Rashémi ne faisant pas entièrement confiance à son compagnon de route, mais il faisait avec ; ce n’était pas la première fois qu’il trainait avec des individus peu recommandables.

Au gué d’Ashaba, l’Orogue proposa un bain.

¤ Coquette la peau verte, dis donc ¤ne put s’empêcher de penser Ayllan avec un sourire au coin des lèvres, qu’il réprima aussitôt pour ne pas fâcher Krayt.

- Non, merci, je sais que je pu, mais c’est pas trop discret de se baigner aux yeux de tout le monde, dit-il en montrant les quelques personnes qui passaient le gué en accélérant le pas au vue de l’Oroque barboteur. Tu viens de donner de quoi alimenter les auberges du coin pour un moment. Je reste là à surveiller tes affaires.

Il s’avança quand même dans l’eau pour soulager ses pieds douloureux.

- Bon faudrait pas perdre trop de temps, on a du chemin à faire jusqu’à notre destination et on devrait se montrer un peu plus discret. T’as beaucoup de joncs ? Je pensais qu’on pourrait acheter des chevaux, ou même louer une diligence à Ashaba.

Ayllan continua à scruter les environs, le temps que son compagnon se sèche et se revêtisse. Les conditions de son engagement pour cette mission le rendaient nerveux et la récompense promise un peu trop disproportionnée, mais il contait bien remplir son contrat.

¤ Krayt n’est peut être pas de trop, un Orogue ça impose quand même ¤songea-t-il en le voyant prendre sa grande hache.

- Et met ta capuche... s'il te plait... les gars de ton espèce ne courent pas les rues... me regarde pas comme ça, c'est pas moi qui ai fait le monde!

Perception auditive et détection sur les alentours proches

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 04 Février 2009 à 21h19
Gerbo regarda les deux énergumènes avec circonspection. Le plus grand, en particulier, attirait son attention. Parce qu'il avait une teinte de peau verdâtre, mais aussi et surtout parce qu'il se roulait allègrement dans l'Ashaba. Mais il n'avait pas l'air dangereux, et le gnome eut immédiatement un élan de sympathie pour ce personnage à la gaieté manifeste, qui encourageait son compagnon à se baigner lui aussi.
Mais l'homme qui se trempait les pieds se montrait bien moins exubérant. Ils n'avaient pas l'air du coin ; d'après les dires du grand qui se roulait dans l'eau, ils étaient en voyage. Curieux de savoir qui ils étaient, Gerbo s'en approcha, et se retournant vers Fisevent :


- Je vais demander à ces voyageurs où ils se rendent ! Essaie de grimper sur le cheval si tu veux...

Une fois arrivé au bord du gué, il y trempa aussi ses pieds, et fit une élégante révérence à l'adresse de l'homme. Il se baissa tant que ses cheveux vinrent se mouiller dans les eaux du fleuve, projetant une véritable gerbe dans les airs lorsqu'il se releva brusquement, l'air de rien.

- Bonne rencontre, sire ! Pardonnez mon intrusion, mais moi et mon acolyte, derrière, allions à l'instant partir vers l'Ouest, par la route... Je vois que vous venez de la direction opposée, alors vous allez peut-être dans la même que nous ?

écrit par: Krayt Jeudi 05 Février 2009 à 22h54
Krayt sortit de l’eau et s’ébroua comme une bête sauvage. Sur la rive, il renfila ses bottes et son haut et récupéra « Fracasse » qu’il fixa dans son dos et son cimeterre à son ceinturon.
Equipé et armé, il se tourna enfin vers Ayllan et lui jeta un regard amusé.


- Une diligence ! Tu m’prends pour une bourgeoise ! Mouhahaha ! Les ch’vaux c’est cher, mais j’peux en voler quelques un s’tu veux, c’pas un problème! Pour bouffer et le monter à l’occasion!
… Oh ! Détend toi, guerrier ! J’ai encore tué personne dans c’bled, alors pourquoi m’cacher ? Pis j’te r garde comme j’veux ! Me sape pas, chuis d’bonne humeur et chuis sûr que t’aimerais pas qu’ça change. Un clin d’œil ponctua sa phrase.

Etait-ce l’énorme récompense annoncée par l’inconnu qui mettait l’orogue dans de si bonnes dispositions ? Seul lui le savait ! Mais Ayllan devait profiter de l’aubaine avant que le vent tourne, car ce jour là, il verrait la véritable personnalité du barbare et il regretterait sûrement la journée au gué d’Ashaba.

Aux premières paroles du gnome, Krayt posa son énorme main sur la poignée de son cimeterre et tout sourire avait déserté sa face. Là, déjà, Ayllan pouvait avoir un aperçu du véritable orogue.Sans se retourner vers son compagnon, à voix basse il lui dit.


- J’crois qu c’est à toi qui parle ? Sir !

Le regard de krayt allait de gerbo à Fisevent et de fisevent à gerbo, anticipant toutes attaques surprises. Il était peu commun pour l’orque des profondeurs de se faire accoster de la sorte, les gens préférant fuir devant lui.

¤ Qu’est ce qui veut l’avorton ? Cherche des amis pour voyager tranquille ! ¤

écrit par: Ayllan Samedi 07 Février 2009 à 18h14
Alors qu’il allait répondre à l’Orogue, le Rashémi vit le gnome se rapprocher d’eux et effectuer une révérence. Surpris de se faire aborder aussi directement et nommer « sire », Ayllan resta pantois à la question de l’être-mètre en le regardant avec des yeux ronds. Il jeta un regard à Krayt qui était déjà sur ses gardes et se rassura.

- Ouais, la bonne rencontre. Et bien oui c’est bien possible qu’on aille vers l’Ouest. C’est vrai que les routes sont longues et un peu de compagnie nous changerait. Mais avant cela, je crois que mon acolyte serait d’accord avec moi, si je vous demandais qui vous êtes et qu’ont deux combattants comme nous à y gagne de vous laisser vous joindre à nous ?

Ayllan s’était repris de sa surprise première pour prendre une attitude plus sûre de lui. C’est les bras croisés regardant le gnome de toute sa taille pour l’intimider, un peu, qu’il posa ses questions.

Il n’avait pas particulièrement fait attention au compagnon du gnome qui était resté avec le cheval, faisant confiance à l’instinct de Kayt pour le surveiller.


écrit par: Fisevent Laminia Samedi 07 Février 2009 à 19h56

Lorsque Gerbo s’était dirigé vers la chose qui se lavait dans le lac, Fisevent voulu le retenir de peur qu’ils ne durent user de leurs pouvoirs ce qu’il n’avait pas vraiment envie, étant encore un novice dans l’utilisation de la Toile.
Lui faisant confiance sur sa capacité à gérer toute les situations il regarda de loin le gnome. Pendant cela il fit avancer son cheval doucement, faisant des allers retours à proximité de l’humain et de l’orogue essayant de paraître menaçant même si la compagnie pour le voyage ne le gênait pas du tout qui plus est l’hypothétique venue de l’orogue multiplierais la masse musculaire du groupe par quatre.

Pendant la présentation de Gerbo Fisevent ne pu empêcher un sourire au regard de la révérence.

Ce qu’avait dit l’humain obligea Fisevent à dire avant que Gerbo ne se présente. Il n’avait pas apprécier le « à gagner » grâce à eux.

¤ Comme si sans nous connaître ils se rangeaient dans une catégorie au dessus de nous.¤

Son sentiment se matérialisa dans son ton de voix.

-Nous nous dirigeons vers Tilverton pour l’instant. Pour ma part je suis un jeune, enfin du point de vue elfe, ensorceleur.
Vous avez plus que vous n’imaginiez à gagner avec nous. Vous le verrez assez tôt.

Il fallait paraître convaincant devant eux. Fisevent perçu cela comme une sorte de petit jeu ou il ne fallait pas paraître plus faible.

Espérant avoir bien fait il attendit de voir la réaction des deux ainsi que celle de Gerbo. Pendant ce temps il siffla pour prévenir son corbeau, Taj’Lamahl, que le départ était proche.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 09 Février 2009 à 12h08
Plus qu'étonné, le gnome fut tout simplement estomaqué lorsque la grande baleine se leva pour sortir de l'eau. Au début, il pensait qu'il se trouvait sur une sorte de haut fond dans la rivière, mais lorsqu'il fut entièrement sorti... C'était un véritable géant. Or, comme tous ceux de son espèce, Gerbo n'aimait pas trop tous ceux qui dépassait le double de sa taille. Plus c'est petit, et mieux c'est. Pour ne rien arranger, il avait complètement changé d'attitude en apercevant le gnome. Ce grand humanoïde, qui l'instant d'avant s'ébrouait joyeusement dans la rivière, se montrait tout d'un coup méfiant, voir agressif.
Cependant, quelques années d'expérience avaient appris au petit magicien qu'il ne fallait pas avoir peur de ce que l'on ne connaissait pas, et que les plus grands n'étaient pas forcément les plus méchants. Il était, sur ce point, moins obtus que ses congénères.
L'autre, l'homme, n'était pas plus avenant, et semblait vouloir l'inciter à déguerpir sur le champ.

Fisevent ayant pris l'initiative de la parole, Gerbo appuya ses propos, sans intention de paraître impressionnant, cependant.


- En tout cas, vous n'avez rien à perdre ! Et on dit que les environs de Tilverton ne sont plus très sûrs... Il écarta ses mains en haussant les épaules. "Ce n'était qu'une proposition !"

Il faillit oublier de se présenter. Il n'était pas sûr que se présenter en tant qu'"ensorceleur" était une bonne idée de la part de son acolyte, mais l'erreur était faite...

- Je m'appelle Gerbo de Raulnor, originaire du sud du Cormanthor, et mon ami s'appelle Fisevent.

écrit par: Ayllan Mardi 10 Février 2009 à 15h01
¤Ola, un ensorceleur et ces trucs de magie, faudra la traiter avec des pincettes, j’ai pas envie qu’il me lance un mauvais sort, il a l’aire un peu nerveux sur son cheval. Et ils vont à Tilevrton aussi, l’heureux hasard…¤

Ayllan fût surpris par deux choses ; l’une, qu’il y avait un jeteur de sorts parmi eux et l’autre que ces deux voyageurs allaient aussi pour Tilverton. Il fût tout de même rassuré quelque peu par la réaction du gnome devant Krayt et sa masse imposante de muscles. Mais il restait méfiant, se rappelant que l’homme qui les avait engagé leurs a demandé de se montrer discrets.

- Vous allez à Tilverton…

Le guerrier ne décroisait pas les bras et son regard allait de l’un à l’autre pour les jauger.

¤ C’est vrai que si on se montre à plusieurs sur les routes ce sera peut-être plus discret que Krayt et moi tout seul. Et en cas de pépin ça à son avantage aussi ¤

Après un petit temps, il se tourna vers Krayt :

- Alors qu’est-ce t’en pense ? On les accompagne ? Moi j’ai rien contre: Tilverton est sur notre chemin… et plus on est de fou plus on rit, surtout si les routes sont dangereuses.

N’attendant pas la réponse de Krayt, le guerrier se tourna vers le gnome et lui sourie largement en tendant sa main :

- Je m’appel Ayllan, je suis des froides contrées de la Rashéménie, je me débrouille pas mal avec une épée. On pourrait sortir de l’eau, maintenant ? Je commence à avoir froid aux pieds.

Il invita le gnome d’une main à se rendre sur la berge et de l’autre il faisait des moulinets et des grimaces en direction de Krayt pour qu’il les rejoigne et se présente. Avoir un Orogue pour compagnon de route le mettait un peu mal à l’aise, car le Rashémi n’était jamais sûr des réactions de celui-ci.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 10 Février 2009 à 15h33
Gerbo s'approcha encore de quelques pas prudents dans la rivière, afin de serrer chaleureusement la main du dénommé Ayllan. Comme il avait de l'eau jusqu'au cuisses, il ne put qu'acquiescer à sa proposition.

- Avec plaisir, Ayllan... Ce n'est pas la saison où elle est la plus chaude !

De retour sur la terre ferme, il secoua le bas de ses braies toutes trempées.

- La Rashéménie, le royaume des Sorcières... dit-il pensivement. "La magie ne doit donc pas vous être totalement étrangère !"

écrit par: Krayt Mardi 10 Février 2009 à 21h54
Krayt se relâcha quelque peu car si les deux hommes avaient voulu attaquer, ils n’auraient certainement pas pris des gants comme ils le faisaient.
Gardant un tout de même un œil sur l’homme à cheval, il allait s’avancer vers Gerbo quand son humain de coéquipier pris les devants. Il chercha quelques instants dans sa mémoire d’orogue où il avait entendu le nom de Tilverton.
Les yeux plissés sous l’effort de la concentration, ils s’agrandirent tous ronds lorsque le souvenir émergea.


- Ouais ! Faut qu’on r’trouve un guss là bas ! Par contre, on n’a pas d’steak sur patte comme l’autre pour y’aller. Faut qu’on trouve une ferme qu’en ont !

Pendant que le guerrier se présentait, Krayt récupéra son sac, s’assura que toutes ses armes étaient à leurs places et s’avança vers les deux hommes tandis qu’Ayllan semblait attaquer par des abeilles et moulinait l’air.

- Ouais ! T’façon n’a rien à perdre ! Hein Gerbo ! ¤ C’que tu crois ! ¤

L’orogue sortie de l’eau et s’avança sur le chemin et lança par dessus son épaule.

- Moi c'est Krayt!

écrit par: Enil Aroc Lundi 16 Février 2009 à 10h15
Quatorzième jour d'Eleinte
Petit village
14h00
Ciel dégagé, vent léger


D'un léger battement d'ailes, Shim décolla pour explorer la pièce pendant que son maître ouvrait la porte qui séparait les deux pièces en silence. Dans la pièce qui s'ouvrait maintenant devant eux, Kipepeo et ses compagnons virent deux personnes portant de lourdes capes noires qui donnaient l'impression d'être portées par des créatures informes debout, face-à-face.

La pièce en elle-même n'avait pas grand chose de remarquable. C'était visiblement une cuisine et un feu était toujours en train de brûler dans l'âtre d'une grande cheminée. Des légumes frais et de la viande crue se trouvaient sur la table comme si les deux individus étaient en train de préparer leur repas. La pièce avait l'air propre et rangée, contrastant complètement avec le chaos de l'entrée qui sentait la mort et le sang.

Les deux individus parlaient une langue gutturale et sèche que ne pouvaient comprendre aucun des camarades de Livien. Lui-même était plaqué contre le mur et ne distinguait pas très bien la scène mais il sentait une tension dont il n'était pas capable de déterminer si elle venait de la dangerosité des deux individus ou du fait incongru qu'ils paraissaient si calmes alors qu'un carnage avait visiblement eu lieu dans la pièce voisine.


Troisième jour d'Eléasis
Gué d'Ashaba
9h00
Temps ensoleillé


Les quatre aventuriers qui s'apprêtaient à prendre la route ensemble avaient peu de points communs et ne partageaient pas vraiment les mêmes objectifs même si ceux qui savaient exactement ce qu'ils allaient chercher à Tilverton n'étaient pas nombreux.

Ils avaient finalement décidé de voyager unis, au moins un certain temps, même si les conditions exactes de leur périple étaient encore à fixer. Fisevent et Gerbo avaient investit une somme rondelette pour obtenir un cheval et cheminer à la vitesse des jambes de Krayt et Ayllan risquait de rendre cet investissement inutile. D'un autre côté, ni l'orogue ni l'humain ne comptaient gaspiller leur argent pour acheter un cheval alors qu'il était possible d'en voler un.

Au milieu de tout ces doutes, Ayllan était sans doute le plus perdu car il était celui qui savait le moins de choses sur son objectif. Il ne connaissait ni la forme exacte de l'objet qu'il recherchait ni les danger qu'il allait devoir prendre pour le récupérer. Tout ce qu'il savait était qu'il devait le subtiliser avec autant de discrétion que possible à cet homme à qui il portait une demi-missive.

écrit par: Krayt Lundi 16 Février 2009 à 16h23
Le quatuor avait opté pour voyager ensemble et c'est ainsi qu'ils partirent vers Tilverton.
Bien que cela importe peu à l'orogue, Gerbo et Fisevent semblaient être d'agréable compagnie pour ce type de voyage. Le gnome paraissait avenant et faisait preuve de courage, à moins que cela soit de l'inconscience. Le demi elfe, lui paraissait plus réservé, plus individualiste, un solitaire comme l'orogue, côtoyant de temps en temps d'autres gens pour casser la monotonie de la solitude.
La cadence menée par le canasson allait parfaitement pour l'orogue et ses grandes jambes mais il ne tiendrait pas longtemps ce rythme. La suggestion de voler des chevaux pour avancer d'un bon pas ce faisait de plus en plus présente dans la tête de Krayt, mais il fallait trouver un cheval assez robuste pour supporter son poids. Il avait déjà vu des chevaux massifs que les humains se servaient pour les labours et ceux la seraient apte à le mener jusqu'à destination.
Il cala son pas sur celui d'Ayllan et lui parla de son projet. Sa vois était assez forte pour que Gerbo et Fisevent entendent parfaitement les intentions du barbare.


- Nous faut des canassons! Et un costaud pour moi! Faut trouver une ferme et prendre les ch'vaux!

Les paroles de l'orogue claquaient comme une ordre mais elles lui étaient destinées, car dans son cerveau basique, elles étaient la voix à suivre et rien ne lui ferait changer d'avis. Maintenant pour ce qui était des habitants de la ferme, cela dépendrait de leur réaction.

N'attendant aucune réponse, il accéléra le pas, il était déterminé à distancer ses trois compagnons pour ne pas les retarder de trop et à recherche une ferme isolée et surtout une ferme possédant des chevaux.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 18 Février 2009 à 10h08
Gerbo regarda partir le géant verdâtre avec appréhension. ¤Voler un cheval... Ventre saint-gris ! Il ne s'embête pas celui là... Enfin, ça peut être amusant...¤ Il hésita un instant, avant de lancer au futur voleur :

- Krayt, essayez d'être discrets... Je crois qu'ils ont une garde montée ici, ça pourrait vous causer problème si vous vous faites repérer !

Le gnome n'était pas prêt à essayer d'empêcher cette montagne de muscles de commettre son forfait, de toute manière ; il espérait simplement que ces quelques conseils ne ressortiraient pas aussi vite qu'ils étaient entrés dans l'oreille de ce téméraire. C'est qu'il était du genre à n'en faire qu'à sa tête ! En fait, il comptait plus sur Ayllan pour éviter que leur vol ne se transforme en désastre.

C'était la situation typique où Gerbo se sentait pris entre deux forces opposées : d'un côté, l'excitation de l'aventure, périlleuse mais tellement grisante, et de l'autre, la prudence et la peur de commettre le mal. Ce "Krayt", qui était-il ? Il ressemblait terriblement à un orque... Peut-être un de ces rejetons mi-humain, mi-orque ? Ou quelque autre gobelinoïde en cavale... Il n'était pas exclu qu'ils fussent des assassins, ou des bandits, ayant commis moult crimes sanglants, et prêts à en commettre moult autres !
¤Ne devrais-je pas plutôt essayer de les arrêter..? Oh, et puis, nous verrons bien ! Ils n'ont encore rien fait...¤

Retournant auprès de Fisevent sur son cheval, il entreprit d'y monter à son tour.


- Nous prenons un peu d'avance sur la route, lança t-il à Ayllan et Krayt. "Vous n'aurez qu'à nous rattraper ! Soyez prudents..."

Puis, à Fisevent, presque chuchotant :

- Je n'ai pas très envie de me faire attraper, si jamais ils ratent leur coup... Tu n'es pas d'accord ?

écrit par: Ayllan Jeudi 19 Février 2009 à 15h31
Pendant le petit bout de chemin qu’ils ont parcouru, Ayllan prit le temps de répondre à Gerbo au sujet des sorcières de Rashémnie. Il se faisait une joie de se rappeler son magnifique pays natal et la perspective de partager ses souvenirs lui colla un sourire nostalgique sur le visage.

- C’est vrai qu’on à des « sorcières », comme tu dis, mais nous les appelons Wychlaran et les plus puissante sont appelées Hathran, c’est les protectrices de la Rashémnie et même les magiciens rouges de Thay y réfléchissent à deux fois avant de s’y froter. Mais elles courent pas les rues pour autant et on praifaire les éviter, parce que faut pas les fâcher les donzelles. Moi je viens de la compagne, de l’autre coté des montagnes du Levant, vers la citadelle de Rashmar. Je sais pas si tu connais ? C’est loin, très loin d’ici, une nostalgie fugitive passa dans les yeux du guerrier qui regardait vers l’Est . Enfin tout ça pour te dire que la magie n’est pas donnée à tout le monde par chez moi et personnellement je n’ai jamais croisé une Wychlaran. Donc la magie, je ne suis pas trop familier avec. Je fait plus confiance à mon épée, c’est plus concret.

Après se long discourt, dont il n’avait pas l’habitude, le Rashémi était un peu essouffler, car il se devait de suivre le rythme du canasson. L’idée d’en voler un faisait son petit chemin dans ça tête. Lorsque Krayt en parla, la décision d’Ayllan était prise :

¤ Ouais, ça va pas aller sans, j’espère que Krayt va pas me massacrer tout le monde, j’aimerais pas attirer plus l’intention de la garde montée ¤

- C’est ça, partez devant on vous rejoindre. Si on vous a pas rattrapé avant la nuit, c’est que ça c’est mal passé…

Il les salua de la main et pressa le pas pour rejoindre son barbare de compagnon.

-Alors, dit, il a raison Gerbo, faut qu’on se montre discrets, alors pense pas à user de ton arme à moins que se ne soit vraiment nécessaire, d’accord ?

Ayllan partait en vadrouille avec une certaine appréhension. Le comportement de sont compagnon lui faisant un peu peur quant à ses brusques réactions, mais il n’avait pas le choix…

écrit par: Fisevent Laminia Vendredi 20 Février 2009 à 11h49
Finalement Gerbo et Fisevent ne voyageraient pas tout seul. L’humain et l’orque qui ressemblent assez aux orcs des montagnes si ce n’est les oreilles plus longues que les orques précédemment rencontrés, les accompagneraient jusqu’à Tilverton.

Avant cela il fallait régler le problème du transport. Il allait proposer de prêter de l’argent pour l’achat d’une monture, jusqu’à ce que la brute parla d’en voler.
Bonne idée se dit de suite Fisevent. Ils, lui et Gerbo, ne risquaient rien et ne perdraient pas de temps. Cette nouvelle rendit Fisevent légèrement plus souple que son humeur actuelle.

Répondant à Gerbo, Fisevent dit.

- Ecoute moi non plus je n’aimerais pas me faire attraper surtout pas pour deux voyageurs que je ne connais même pas. Continuons notre chemin. Leur absence ne me gêne pas… Enfin j’aimerais ne pas regretter ce que je viens de dire.

A ce moment une idée lui traversa l’esprit. Il enverrait Taj’Lamahl, son rapace, les accompagner de loin pour avoir toujours un œil sur eux. Fisevent n’avait que moyennement confiance. Qui sait pour qui et quel but suivaient ils. Une brute et un humain qui semblait être la force de décision et de raisonnement, ça ne courrait pas les rues. Surtout pas lorsqu’ils se dirigeaient vers un endroit remplis de mystères.

Avant qu’ils ne se séparent Fisevent leur dit.

-Bon alors on se retrouve dans quelques lieux… Et, … bonne chance.

Fisevent les laissa partir avant de laisser Taj’Lamahl les suivre prennant soin de lui faire comprendre de rester assez loin car la brute semblait assez imprévisible, ce que Fsevent n’aimait pas.

écrit par: Enil Aroc Mardi 03 Mars 2009 à 13h12
Troisième jour d'Eléasis
Gué d'Ashaba
10h00
Temps ensoleillé


Le groupe nouvellement formé n'avait pas fait long feu. Trop vertueux, prudents ou timorés, Fisevent et Gerbo avaient préféré s'éloigner d'Ayllan et Krayt au moins le temps que ceux-ci s'emparent des montures. Malgre tout, leur chevauchée ne devait pas être trop rapide car se trouver à deux sur le même cheval était, certes, possible mais plutôt malaisé quand, comme c'était le cas des deux envoyés de l'Assemblée, on n'avait pas de spéciales affinités avec l'équitation. Ce train lent leur permettait de ne pas se trouver à bien plus d'une centaine de mètres en avant de leurs compagnons à pied et d'admirer le paysage qui s'étendait sous leurs yeux. La ligne d'horizon était lontaine devant eux, vers le sud, mais ils pouvaient voir les hautes crêtes des montagnes vers l'ouest et les arbres de Cormanthor derrière eux. Le voyage recommençait.

Derrière eux, les deux vigoureux compagnons d'aventure marchaient à un bon rythme certains qu'avant longtemps une ferme croiserait leur route. Comme le chemin était plat, il était possible de voir de loin et, si cela leur permettait de voir leur cible plus tôt, cela risquait aussi de leur causer des problèmes s'ils ne choisissaient pas une fe'rme assez isolée pour ne pas risquier d'être vus des voisins. Au bout d'environ une heure de marche, une ferme qui semblait seule apparu dans leur champ de vision, depuis le chemin. A première vue, deux hommes d'âge moyen travaillaient dans les champs à recueillir le grain doré avec une charette tirée par deux gros boeufs. Aucune autre personne n'était visible mais une partie des bâtiments étaient dissimulés par une sorte de haie et un muret en pierre. Les deux aventuriers voyaient aisément les toits d'au moins trois bâtiments dont, étant données les dimensions, l'un devait être le lieu d'habitation, le second une étable ou une écurie et le dernier un grenier. Il était impossible de voir du chemin les issues de ces bâtiments.

écrit par: Krayt Mardi 03 Mars 2009 à 17h36
Cela faisait déjà une bonne heure que les deux compagnons s'étaient mis en route et il s'avérait que l'humain était relativement de bonne compagnie. Point trop bavard, bon marcheur, le hasard aurait put faire pire.
Marchant cote à cote avec Ayllan, l'orogue lui mit un coup de coude, pas trop fort et évitant la tête, pour lui indiquer la ferme et ses bâtiments à moitiés dissimulés. Il stoppa net.


- Hey! R'garde! J'crois qu'on a trouvé c qu'on cherche? Les bâtiments la bas, on diraient des écuries ou des étables! Y a sûrement des canassons d'dans! Par contre faut voir comment les prendre? J'ai bien deux solution! Un, on bute les deux gueux et on s'sert, ou tu vas les voir pendant que j'fais l'tour et qu j'en prends trois, pour nous et un pour l'gnome! Qu'est ce t'en dis? Moi j'prendrais la première mais si l'gnome a dit vrais sur les gardes qui patrouilles, faudra s'attendre à du contact!

Krayt ponctua sa phrase en frappant le pommeau de son cimeterre comme pour donner plus d'impact à ses mots.

Le vol n'était qu'une simple formalité pour l'orque des profondeurs. Il avait jusqu'à présent prit ce dont il avait besoin sans le demander et surtout sans le payer et ne voyait pas pourquoi cela devait changer. Il avait besoin de trois chevaux, trois chevaux il prendrait, même s'il devait tuer femmes et enfants.

écrit par: Jehal Mardi 03 Mars 2009 à 21h02
Après avoir jeté un regard à Kipepeo et Livien, Jehal n'hésitat pas sur la voie à suivre. Il visa calmement la silhouette la plus proche, attendit que Kipepeo soit en place pour tirer en meme temps. Puis lacha le jet fatal, tout du moins l'esperait t-il.
Il n'attendit pas de savoir si le trait avait fait mouche pour s'ecarter afin de laisser de la place à Livien.


Le jeune homme se prepara à incanter une boule de feu tout en observant la situation. Il regarda particulierement comment ces compagnons allaient se comporter pendant le combat.

Il ne reflechissait pas du tout à la nature possible de ces deux hommes, simplement des ennemis, et cela depuis l'instant ou il avait levé son arbalête vers eux. On pouvait parler avec les blessé, les mourant, ou les amis, mais les ennemis ne devait qu'etre abattu.



Tir à l'arbalete.
Sort boule de feu.

écrit par: Kipepeo Mercredi 04 Mars 2009 à 09h12
Les yeux grands ouverts sur son visage livide, les pommettes teintées de rose dus à la concentration, d'un même mouvement se plaçant devant le grand Jehal, Kipepeo visa l'autre homme et fit chanter le cliquetis de son arbalète.

Elle avait considéré avec une certaine horreur la viande crue sur la table et une effroyable image s'était immiscé dans sa tête : celle que ces paquets de chair découpés n'étaient autre que les reste du bailli. Son imagination travaillant à toute vitesse en avait déduit que ce serait dès lors logique que le sol soit couvert de sang, pour peu qu'on l'y ait découpé sur place, puis ramassant le tout emmené aux cuisines pour une future cuisson et un repas agrémenté d'un vin trouvé dans la cave du vieux... Elle ne put s'empêcher de frissonner d'horreur, essayant de repousser les images, tentant d'écarter ces visions qui faisait monter une colère qui pourrait virer très vite au rouge, occultant tout jugement juste de la situation.

Le ballet était orchestré et après avoir lancé son carreau, elle s'écarta de l'autre côté de Jehal adossé au mur, afin de dégager l'entrée pour Livien, ou du moins avoir un échappatoire possible. Kipepeo pensa aussi à graisser une zone, afin d'empêcher au moins l'un des monstres de les atteindre au corps-à-corps... Grâce à son bracelet reçut en guise de membre de l'Assemblée, elle envoya le mot "graisse" vers ses amis, usant de sa télépathie, afin qu'ils sachent qu'elle allait créer devant eux une zone où elle espérait, ils glisseront avant de pouvoir les attraper.

Sans savoir pourquoi, elle devinait qu'elle allait à nouveau entrer dans les affres d'une terrible bataille, défendant non seulement ses compagnons, mais aussi le fait qu'elle n'avait aucune envie de se retrouver là sur cette table prête à être consommée !


écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 04 Mars 2009 à 14h39
Durant les premières minutes de leur périple, Gerbo se montra tout joyeux et excité d'être soudain si loin du sol. Du haut de ses six pieds, il se sentait pousser des ailes, d'ailleurs il agitait allègrement les bras en riant et en poussant quelques exclamations telles que "je vole !", "Wouhou !", et d'autres en gnome comme " " !
Mais après quelques minutes, il finit par se calmer. Fisevent, qui se tenait devant, pouvait en conclure que Gerbo s'était rendu compte de son ridicule, ou qu'il craignait d'énerver le cheval ; mais il n'en était rien. En fait, le petit magicien découvrait les désagréments de monter à deux sur une même selle. Il commençait déjà à avoir très mal aux fesses, alors qu'ils n'étaient qu'à quelques sillons du Gué d'Ashaba.


- J'aurais peut-être dû m'abstenir de leur parler... lança t-il pour penser à autre chose. "Ils n'ont pas vraiment l'air méchants, mais ce ne sont pas des exemples de vertu ! A un moment, je me suis demandé s'ils blaguaient en parlant de voler des chevaux, mais en fait, ils étaient on ne peut plus sérieux... J'espère seulement qu'ils ne feront de mal à personne. Ce ne sont sans doute que des vagabonds peu scrupuleux, mais méfions nous, ils pourraient être bien pires que cela ! D'ailleurs, s'il s'avère que ce sont des meurtriers, je compte sur toi pour m'aider à faire quelque chose... Les arrêter, si nous le pouvons."

Le gnome se recula un peu pour délester son sac à dos de ses épaules, puis chercha quelque chose à l'intérieur, manquant de tomber de cheval. Il en tira sa blague à tabac, et sa pipe qu'il bourra amoureusement, avant de l'allumer à l'aide d'un petit bâtonnet.

"Cela dit, je ne pense pas que nous aurons à le faire."

Pensivement, il tira sur sa pipe à petites bouffées. C'était un tabac aux senteurs plutôt douces, mais sans artifices. Un bon tabac selon Gerbo, qui comme de nombreux gnomes, fumait occasionnellement la pipe depuis l'adolescence. Chez les humains, c'était une pratique plutôt répandue parmi les gens d'un certain âge.

"Alors Fisevent, comme ça tu te définis comme un Ensorceleur ? Et qu'est-ce que ça fait ça, un Ensorceleur ?" dit-il en riant. "J'veux dire, quels sont tes domaines ?"

écrit par: Ayllan Mercredi 11 Mars 2009 à 17h05
Le guerrier marchait d’un long pas au coté de son compagnon de voyage, scrutant la compagne à la recherche d’une ferme. Le vole de chevaux ne faisait pas partit de ses habitudes et il se demandait comment il réagira lorsqu’il faudra passer à l’acte.

¤Bon, la fin justifie les moyens, comme on dit¤

Le coup de coude de son brusque compagnon, le sortit de ses pensées. En levant les yeux il vit la ferme, plutôt grande et deux hommes travaillant dans les champs. Il soupira. Les propos de Krayt le choquèrent dans un premier temps, mais il fallait avouer que l’idée n’était pas mauvaise. Ayllan s’arrêta et tout en regardant les deux fermiers au loin, il exposa sa vision du plan :

-Heu ouais, on va prendre la deuxième option, ça sert à rien d’attirer encore plus l’attention. C’est une bonne idée. Je te propose que tu fasses le tour, discrètement, pendant que moi je leur dirai que je suis envoyé par le Gué d’Ashaba pour enquêter sur un voleur de chevaux qui sévit dans le coin. Tu essaye d’être rapide, et ne tue personne, assomme si tu croises des gens dans les bâtiments. Une fois que tu aura trouvé des chevaux tu détales le plus vite possible vers l’ouest, à travers champs. Pendant ce temps j’occupe les deux gaillards et s’ils te voient, je leur dirai que je pars prévenir la garde montée. Donc je partirai en courant vers la route. Avec un peu de chance, ils me feront confiance et ne chercheront pas à faire appel à la garde par eux-mêmes. Du moins dans un premier temps… Il faudra que tu fasses une boucle en revenant me chercher sur la route. Ça te va ?

Ayllan se tourna vers l’orogue, pour sondé ses grands yeux jaunes en tentant de savoir s’il pourrai lui faire confiance pour pas utiliser sa hache. Le guerrier n’aimait pas s’en prendre aux gens du peuple, car lui-même venait d’une famille de paysans et il ne se rappelait que trop bien la dure vie que s’est.

écrit par: Enil Aroc Mercredi 18 Mars 2009 à 22h45
Quatorzième jour d'Eleinte
Petit village
14h00
Ciel dégagé, vent léger


PARCHEMIN
Jehal tire sur l'un des deux ennemis: 14(Dé) + 2 contre CA: 11(Dé)= Réussite
Dégâts: 6(Dé)
Kipepeo tire sur l'autre: 17(Dé) + 3 contre CA: 8(Dé) = Réussite
Dégâts: 6(Dé)


Le hall transformé en mare de sang et la viande crue disposée sur la table avaient rendu les envoyés de l'Assemblée méfiants et ils avaient décidés que considérer leurs adversaire comme de potentiels innocents était bien trop dangereux pour être considéré.

Leurs ennemis leur tournait le dos et ne semblait pas se préoccuper d'eux restant debout en silence comme s'ils étaient en train de réfléchir, ou peut être de manger la viande dégoulinante qui se trouvait sur la table entre eux. Toujours est-il qu'aucun des deux ne vit arriver le carreaux qui lui était destiné. Les tirs n'avaient pas été particulièrement silencieux mais ils avaient suffisamment rapides et précis pour ne laisser aucune chance aux cibles de chercher à se protéger.

Le carreau de Jehal vint se ficher dans la gorge de son adversaire qui bascula en avant, visiblement tué sur le coup, sans pousser le moindre cri de douleur ou de surprise. La cible avait perdu la vie sans avoir le temps d'émettre le moindre bruit. L'attaque de Kipepeo ne fut pas moins efficace malgré le fait que son arme fut moins puissant. Le carreau traversa la poitrine de la victime qui n'eut pas plus le temps de réagir ou de crier que son acolyte. Les émissaires de l'Assemblée avaient été d'une efficacité stupéfiante.

La mort des deux individus faisait que l'utilisation de la magie par Kipepeo ou Jehal devenait inutile et, logiquement, il gardèrent leurs sorts pour des situations ou ils seraient plus utiles, situations qui risquaient d'arriver avant peu sans doute. Livien, qui était crispé n'avait pas vu les tirs de ses compagnons touché leur cible car il était en train de regarder par dessus son épaule pour vérifier que d'autres ennemis n'allaient pas les prendre à revers.


Troisième jour d'Eléasis
Gué d'Ashaba
10h00
Temps ensoleillé


PARCHEMIN
Krayt se faufile discrètement: 16(Dé) + 1(Dex) + 2(Situation) - 3(Armure) contre DD 6 = Réussite
contre DD 19 = Echec


Le plan des deux compères était relativement simple et c'était sans doute sa simplicité qui le rendait possible. Ayllan avait déjà un peu réfléchi à ce qu'il allait dire et il eut le temps d'aller jusqu'au champ pour peaufiner son discours de diversion. Les paysans ne regardaient pas dans la direction de la route et ils ne commencèrent à s'intéresser à Ayllan que quand il fut clair qu'il se dirigeait vers eux. L'ainé, sans doute le père du second, se dirigea vers l'humain et s'essuyant le front de sa manche et en s'étirant le dos. Le guerrier lut dans le regard de celui qui se dirigeait vers lui de la méfiance mais aucune antipathie tangible.

-Le bonjour, voyageur. Qu'est-ce qui vous emmène par chez moi?

De son côté, Krayt progressait avec prudence et autant de discrétion que le lui permettait son armure vers le bâtiment qui ressemblait à une étable. La discrétion n'était pas son fort mais, à première vue, personne ne semblait avoir remarqué sa présence lorsqu'il arriva devant la porte du bâtiment.

C'est là que les choses commencèrent à aller un peu moins bien. La porte était fermée par une sorte de gros cadenas qui maintenait en place un loquet métallique. Ouvrir la porte serait donc plus difficile que prévu. Autre imprévu, un chien énorme avait entendu, ou peut être senti, Krayt et il commençait à grogner et à montrer les dents. Evidemment, le chien ne représentait pas un adversaire à la hauteur des capacités combatives de l'orogue mais il risquait d'attirer l'attention des paysans et ce vol discret allait peut être se transformer en boucherie.

A à peine une centaine de mètres de là, Gerbo et Fisevent Laminia avançaient avançaient au petit trot à la fois parce que cela était plus confortable et pour ne pas trop distancer leurs compagnons en retard. La lenteur de leurs mouvements leur laissait d'autant plus de temps pour discuter de choses et d'autres et faire plus ample connaissance.

Dans cette plaine qui semblait presque sans limites, il était possible de voir de loin ceux qui arrivaient en sens inverse ou ceux qu'on s'apprêtait à rattraper. En l'occurrence, les deux membres de l'Assemblée pouvaient voir, de plus en plus distinctement, un groupe de quatre hommes et d'une femme portant tous de lourdes robes de bure grisâtres qui leur donnaient un air austère. Ils marchaient doucement et, apparemment, en silence et semblaient s'arrêter de temps en temps sans chercher à se parler ou à faire autre chose que rester debout de manière pensive. Si eux-même ne s'arrêtaient pas, Gerbo et son compagnon n'allaient pas tarder à croiser la route de ces voyageurs étranges.

écrit par: Krayt Mardi 24 Mars 2009 à 16h35
Devant la porte de la grange fermé, Krayt eut un sentiment qui pouvait s'apparenter à de la frustration. L'inconvénient, était que l'orogue n'était pas très habitué à ce que quelque chose vienne entraver ou stopper sa progression et au moment ou il allait décrocher "Fracasse" de son dos pour pulvériser le cadenas, il entendit un grognement.
Stoppant net son mouvement, il garda la pose et chercha des yeux la source de ce bruit. Il ne tarda pas à découvrir, à une longueur de bras sur sa droite, un chien bien déterminé à faire son travail de gardien.

Krayt eut un sourire envers l'inconscience de la bête.
D'un geste lent, il s'accroupit et plongea sa main dans son sac tout en lui parlant doucement comme l'aurait fait n'importe qui pour amadouer un animal récalcitrant. Il ressortit de son havresac un morceau de viande séché d'une de ses rations et lui tendit mais juste assez pour que le chien approche de lui même. Comme tout animaux, la nourriture était un bon moyen de rompre la glace. Lui même se laisserait tenter par un poulet ou un bon cuissot de mouton.

Un coup de hache aurait été plus rapide, mais il y avait toujours la possibilité que le chien aboie ou couine et Krayt s'était donné assez de mal pour arriver jusqu'ici sans bruit. De plus il ne voyait pas l'intérêt de tuer ce pauvre animal. Il n'était pas dit qu'il ne doive le tuer s'il n'acceptait pas cette approche mais dans ce cas là, il serait assez près pour l'attraper à pleine main et l'étranglerait.



Krayt essai empathie (je crois que c'est le terme) sur le chien, s'il échoue, tente de l'attraper et de l'étrangler.

écrit par: Ayllan Lundi 30 Mars 2009 à 11h46
S’approchant des deux paysans de manière la plus détendu possible, le Rashémi sortit l’enveloppe cachetée qu’il était sensé apporter à Tilverton et la brandit devant lui, espérant que les deux gaillards le prendraient pour une lettre officielle.

¤ Allez sa passe ou sa casse, Dame chance aide moi… ¤

-Bonjour à vous, je suis mandaté par la municipalité du Gué d’Ashaba, il rangea rapidement la lettre lorsqu’il fut à portée de main . On m’a chargé d’enquêter sur un voleur de chevaux qui sévirait dans la région et je viens vous voir pour savoir si vous n’en avez pas eu vent ? ou tout du moins vous prévenir. Ce serait un grand homme aux cheveux noirs, un air un peu patibulaire avec des vêtements verts et une cote de maille, une quarantaine d’année. Il aurait volé dans les fermes de l’autre coté de la rivière et on suppose qu’il serai passé de se coté. Vous ne pourriez pas m’aider ? Il y a une récompense pour toute aide apportée pour sa capture.

Le Rashémi faisait de son mieux pour distraire les deux hommes, en priant que Krayt fasse vite. Il n’était pas sûr de pouvoir les retenir longtemps et espérait que le coup de la lettre ferra son effet.

Essaye de bluffer les deux payasans

écrit par: Kipepeo Mardi 31 Mars 2009 à 07h50
Kipepeo avait presque fermé les yeux lorsqu'elle tira sur la cible désignée. Jehal derrière elle fit de même et comme dans un rêve elle vit que leur flèches avaient touchés les créatures respectives sans bruit autre que celui de corps s'affaissant dans la cuisine. Un terrible silence fit place à l 'effervescence. Kipepeo ne pouvait se détendre, encore toute stressée et prête à en découdre, l'adrénaline dans ses veines battant ses tempes. C'est avec un visage rosi par l'émotion de la bataille qu'elle toisa le regard de son compagnons. Ses lèvres esquissèrent un "o" de stupéfaction. Jamais elle n'eut autant de chance et elle était bouleversée par un sentiment contradictoire entre la joie de la réussite et le fait qu'elle venait de tuer un être du premier coup. Son regard glissa vers son arbalète comme si elle le voyait pour la première fois, un regard à la fois émerveillée par la puissance qu'elle contenait et choquée par sa terrible efficacité.

Elle vit Livien vérifier par- dessus de son épaule si d'autres créatures n'allaient pas surgir dans le couloir alors qu'elle esquissa un pas vers l'intérieur de la pièce tout en observant les recoins. Il fallait vérifier si ces créatures gisant à terre étaient bien morte. Pourtant elle répugnait de se pencher sur eux, et espérait que Jehal, qui semblait plus habitué aux choses du combat le ferait à sa place. Ils avaient été silencieux jusqu'à présent et elle comptait bien le rester. D'autres adversaires parcouraient peut-être la maison. Aussi se contenta-t-elle d'un geste de la tête espérant que son collègue aura compris.

Elle se contenta d'observer la cuisine et chercher voir si elle trouvait des indices supplémentaires sur la nature exacte de ce qu'il s'était passé dans cette maison, et peut-être retrouver des indications sur ce que le bailli était devenu

écrit par: Jehal Mardi 31 Mars 2009 à 12h54
Les deux flèches avaient atteint leur but. Jehal, presque surprit par leur réussite regarda ces compagnons d'un nouvel œil. Non pas qu'avant il les méprisait mais, il ne voyait pas en eux des guerriers. Ils avaient fait un sans faute, Kipepeo et Livien avaient gardés leur calme avec perfection. Et les deux créatures semblaient bien mortes.

Le tout avait été orchestré dans un silence parfait, il doutait même que les deux créatures aient eu le temps de voir leur agresseur avant de trépasser.

L'ancien mercenaire consulta du regard ces deux compagnons, Kipepeo ne semblait pas vouloir s'approcher des corps. Il décida de regarder quand même si il étaient bien mort. Avant toute chose, il rechargea son arbalète puis avançant prudemment en direction des cadavres. Vérifiant si ils était aussi frigide qu'il l'espérait et faisant leur poches, espérant trouver des informations. Quelques piécettes ne serait pas non plus négligeable.



Fouille des cadavres. (arme, objet, pièce, vêtement) puis test de connaissance.

Partage équitable de l'ensemble bien sur.

écrit par: Fisevent Laminia Jeudi 02 Avril 2009 à 20h25
Après cette séparation, fisevent poursuivit son chemin avec gerbo, pas mécontent de pouvoir parler tout seul un moment, sans l’orogue auquel il n’avait pas très confiance.
Enfin ils commençaient à dompter le cheval, même si dompter était un grand mot. Ils arrivaient plutôt à cheminer sans trop perdre de temps ni se fatigué plus que de raison.

-Content de ne plus les voir un moment. Je n’ai pas une totale confiance en eux. On ne sait pas qui ils sont ni ce qu’ils vont faire dans en tel coin de faerun.
Par contre je ne pense pas qu’ils veulent nous détrousser, sinon ce serait déjà fait, on a un cheval et de la nourriture.

Voyant Gerbo fumer il essaya de lui faire comprendre qu’il aimerait bien une bouffée ou deux par un habile, "est il bon ton tabac, l’ami ?" .

-Je me définis comme un ensorceleur, autant dans mon mode de fonctionnement c'est-à-dire à l’intuition, que par ma pratique de la magie. Je n’ai rien appris au sens bibliothèque du terme. Les bibliothèques j’aime, mais c’est comme avec l’alcool, faut pas en abuser.
C’est juste une vision différente de la magie, une étant moins réductrice pour ceux qui veulent l’emprunté. En effet on naît ensorceleur, on ne le devient pas, au contraire de mage. On peut naître sans affinité envers la toile mais quand même l’étudier et s’en servir peut être même aussi bien que quelqu’un chez qui c’est inné.

Ayant dit cela il regarda au loin et vit un groupe se rapprocher de eux. De loin on aurait dit 5 personnes marchant d’un pas lourd avec une robe leur couvrant tout le corps. Un rien froid. De légers arrêts ponctuaient leur chemin. Bizarre, se dit fisevent.
Avant de les laisser venir il glissa à l’oreille de Gerbo :

- Je ne la sens pas cette rencontre et j’ai habitude de me fier à mes intuitions donc on y va mollo.

Dans la voix de Fisevent tintait une sorte de peur mais qui tentait d’être refoulé…


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Encore désolé du retard je me remotive maintenant !!

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 05 Avril 2009 à 14h06
Gerbo passa sa pipe à Fisevent, en se penchant sur le côté pour mieux voir ces étranges voyageurs vers lesquels ils cheminaient.

- Ils ont l'air bizarres, c'est vrai... Peut-être une procession de prêtres, ou d'adeptes ?

Le gnome se demandait ce que son compagnon entendait précisément par "y aller mollo". Sans doute se montrer calmes et aimable avec eux.
La marche irrégulière de ces énergumènes troublait également le petit magicien, cependant, il ne voyait aucune raison de s'inquiéter.
Aussi préféra t-il poursuivre leur petite conversation, invitant l'ensorceleur à garder leur rythme de chevauchée.


- Ce sont deux pratiques différentes, en effet... Je me demande d'où vient ce don chez les humains comme toi, capables de magie sans apprentissage. Chez les gnomes, c'est quelque chose d'habituel, comme tu le sais sûrement. Un gnome qui ne sait pas faire la moindre magie, c'est ça qui est étonnant, chez nous ! Au fond, tout les gnomes sont un peu ensorceleurs...

"Cependant, sans apprentissage, je n'aurais pas été capable de développer moi même ces pouvoirs. C'est une des curiosités de la magie que je ne saisis pas encore..."

"Mais toi, quelles formes de magie préfères-tu développer ? Il pourrait être utile de savoir l'un et l'autre ce que nous savons faire, pour mieux utiliser nos sorts... Moi, j'ai toujours été tourné vers l'Illusion. Je connais d'autres choses, mais c'est là que je suis le meilleur..."

écrit par: Enil Aroc Dimanche 05 Avril 2009 à 20h06
Quatorzième jour d'Eleinte
Petit village
14h00
Ciel dégagé, vent léger


PARCHEMIN
Quelqu'un attaque Jehal: 16(Dé) + 1 contre CA: 9(Dé) = Réussite
Dégâts: 1(Dé) + 3 (Dé) = 4
Une autre personne lance un sort:
Kipepeo est affectée: 6(Dé) + 6 contre DD 14 = Echec

Jehal résiste à l'effet: 14(Dé) + 5 = Réussite
Jehal a encore 1 point de vie
Kipepeo est inconsciente pour 4 tours


Initiative:
Jehal: 18(Dé) +2 = 20
Adversaire 2: 20
Adversaire 1: 17
Livien: 16
Kipepeo: 11(Dé) +2 = 13


Jehal et Kipepeo avait décidé d'être méfiant et de ne pas croire que leurs cibles étaient mortes avant qu'ils en aient eu la preuve. Cela était des plus intelligents mais, hélas, leurs ennemis étaient eux-aussi rusés. A peine Jehal avait-il fait le premier pas dans la pièce qu'une lame sortit de l'ombre juste derrière la porte et vint le frapper dans le ventre lui causant une blessure qui aurait bien pu lui être fatale si le coup avait été un rien plus fort.

Kipepeo qui venait à côté de lui pour vérifier dans les coins qu'il n'y avait pas de danger fut moins surprise par la tactique ennemie mais cela n'était pas suffisant. Un homme se tenait dans le coin les yeux fixés sur la porte et il lança un sort dès qu'il aperçut la barde. Malgré tout ses efforts, elle ne réussit pas à résister à l'envoutement dû aux lumières qui commencèrent à tourner autour d'elle contrairement à Jehal que la douleur rendait trop conscient de la réalité pour succomber à l'illusion.

Toujours est-il que l'ensorceleur se retrouvait maintenant avec un adversaire lame au clair à sa droite qui avait bien faillit le tuer, un autre plus loin sur sa gauche qui avait mis hors de combat son équipière. La seule lueur d'espoir était que Livien n'avait pas été affecté par le sort, car il était en retrait du groupe quand il avait frappé, et qu'il semblait prêt à venger la chute de son amie.


Troisième jour d'Eléasis
Route du Gué d'Ashaba au Cormyr
10h00
Temps ensoleillé


PARCHEMIN
Gerbo essaye de reconnaître les symboles sur les robes des marcheurs: 10(Dé) + 3 contre DD15 = Echec


Pendant que Fisevent Laminia et Gerbo discutaient de leurs perceptions et de leurs compréhensions respectives de l'Art, l'autre groupe avançait doucement mais sûrement. Étant donnée leur démarche, ils ne devaient pas être trop habitué à ce genre d'exercice ou alors pas à un exercice d'une telle longueur. Lorsqu'ils furent un peu plus près, il devint évident qu'ils étaient tous assez vieux et que marcher ne devait pas être leur occupation principale.

Le groupe était constitué de trois hommes et de deux femmes qui semblaient tous avoir depuis longtemps dépassé la force de l'âge. Celui qui marchait en tête semblait être le plus vieux tellement il était ridé et courbé sur le bâton qui lui servait à avancer mais il ne semblait pas être celui qui était le plus affecté par cette longue marche qu'il avait faite. Il semblait même prêt à marcher encore un bon moment. Pendant que ses compagnons reprenaient des forces il adressa la parole à Gerbo et Fisevent.


-Messieurs, vous êtes peut être ceux que nous cherchons. Vous n'ignorez sans doute pas que Tilverton a été effacée des cartes. De celles de ce plan, en tout cas. Vous semblez cheminer dans cette direction et nous avons besoin de secours un peu spéciaux. Nous savons que quelqu'un va venir nous aider, même s'il l'ignore encore, et nous espérons que c'est l'un d'entre vous. Il se tourna vers ses compagnons en souriant. Cela éviterait bien du tracas à mes compagnons.

Près de la ferme

PARCHEMIN
Krayt essaye d'amadouer le chien: 3(Dé) -1(CHA) -4(Situation)
Le chien contrattaque: 14(Dé) +2 contre CA: 7(Dé) + 4 = Réussite
Dégâts: 3(Dé) +1

Ayllan essaye de bluffer les paysans: 12(Dé) -1(Cha) +2(Situation) = Réussite


Devant les portes de l'écurie, Krayt était en train de démontrer que ce n'étaient pas pour ses qualités d'orque particulièrement doué pour les négociations qu'il avait été recruté. Essayer de calmer le chien ne semblait pas être une tâche très compliquée mais, soit qu'il n'eut pas fin soit qu'il eut du mal à considérer Krayt comme autre chose qu'un intrus, cela ne le calma pas le moins du monde. L'application de la deuxième partie du plan fut tout aussi catastrophique. Le chien vit la main de l'orogue sensée l'étouffer s'approcher de son cou et il la mordit à pleine dent faisant couler le sang de Krayt sur l'herbe verte de la cour. Puis, lâchant sa prise, il hurla pour attirer l'attention de ses maîtres.

De l'autre côté du bâtiment d'habitation, Ayllan discutait avec les paysans qui semblaient prêt à croire son histoire. Le fils semblait même assez intéressé par la prime proposée et s'apprêtait à poser une question quand le hurlement du chien de garde résonna. Le père se tourna alors vers le pseudo-messager, un grand sourire sur les lèvres. Tandis que son fils s'apprêtait à récupérer une masse dans la charrette pour aller prêter secours à son chien.


-On dirait que c'est votre jour de chance et que notre Mino a attrapé votre voleur. Vous venez nous aider à lui régler son compte?

écrit par: Krayt Jeudi 09 Avril 2009 à 09h57
Krayt retira sa main rapidement, se leva d'un bond et d'un geste rageur lança le pied en direction du cabot dans l'idée de lui casser quelques cotes. Il se maudissait d'avoir perdu du temps à essayer d'amadouer l'animal pour un résultat aussi malchanceux. Il suça le sang qui perlait de sa morsure.

¤ Maudite bestiole, j'vais t'bouffer! Raté pour la discrétion, bin va y avoir du sang! ¤

L'orogue passa sa main au dessus de son épaule et saisi le manche de "Fracasse" et courra jusqu'à l'angle du bâtiment pour vérifier si l'aboiement du chien avait alerté les deux paysans? Sa grimace ne fit que confirmer ses craintes. Les deux hommes arrivaient dans sa direction accompagnés d'Ayllan. Le comportement des deux hommes laissait supposer qu'Ayllan avait réussi à les bluffer et ne se doutait pas qu'il était de mèche avec le colosse vert. Avec un peu de chance l'effet de surprise tournerait en leur faveur. De toute façon, dans l'esprit étroit de l'orque des profondeurs, il n'était pas question de fuir et le terrain trop dégagé ne s'y prêtait pas. Regardant discrètement les trois hommes avancer, Krayt espérait juste qu'Ayllan ne l'empêche pas de les trucider.

Eh merde! Manquait plus qu'ça!

Retournant vers la porte en trois enjambées, l'orogue raffermit sa prise sur le manche de "Fracasse" et arma son bras. Visant la jonction du bois de la porte et du métal de l'attache du cadenas, il abattit sa lourde lame.



Krayt tente de casser la porte.

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 11 Avril 2009 à 18h13
Le gnome rit de bon coeur en écoutant le petit discours du doyen de cette étrange procession. Trouvant là un prétexte pour marcher un peu et oublier quelques instants la douleur de ses fesses, il sauta au sol et adressa une aimable révérence à ces anciens.

- Je serais ravi de pouvoir vous aider, courageux quêteurs ! lança t-il en se redressant. "Nous allons bel et bien vers Tilverton, où nous sommes attendus. Mais dites moi, en quoi pouvons nous vous porter secours ?"

Gerbo se demandait toujours qui étaient ces voyageurs. øIls ont peut-être un lien avec l'Assemblée... En tout cas, ils n'ont pas l'air bien méchant, et ils pourront sans doute nous en apprendre plus sur Tilverton et ce qui s'est passé là bas... C'est une aubaine !ø
Il commenca une série d'étirements, pliant les genoux, assouplissant les muscles de ses cuisses, tout en ouvrant de grands yeux curieux sur ses interlocuteurs.

écrit par: Jehal Mardi 14 Avril 2009 à 08h34
Jehal fut surpris, surpris par une embuscade, quelle ironie, une embuscade n'avait elle pas d'autre but que de surprendre? Dans tout les cas, leurs adversaires s'y étés prit à merveille. La situation n'était plus, mais alors plus du tout en leur faveur, l'ensorceleur remarqua que sa collègue semblait inconsciente. Pour Livien, il espérait que ce ne soit pas le cas. Les deux embusqué n'avaient pas hésité à sacrifier leur propres camarades, ce qui les rendaient très dangereux.

Sans hésitation, jehal déchargea violemment son arbalète sur l'homme armé qui l'avait grièvement blessé, espérant que la proximité de son adversaire empêcherait toute tentative d'esquive.

Pas le temps de se soucier de son agresseur pour le moment, il espéra que Livien soit prompt à réagir. Ils devaient, pour la survie de leur camarade, abréger au maximum le combat. Le jeune homme était bien incapable de voir si la blessure de Kipepeo était mortelle, mais en tout cas, ce n'est pas une blessure légère.
Par reflexe, le jeune homme recula prestement en direction de la porte esperant y trouver Livien, il ne quitta pas des yeux l'homme qui l'avait blessé. Des qu'il juga respectueuse la distance entre lui et son agresseur il visa le sorcier ennemi est tira. Rendant hommage à Cyric, la bataille, comme il le savait pouvait encore se gagner.



Retraite en direction de la porte, tir sur le sorcier

écrit par: Kipepeo Mardi 14 Avril 2009 à 09h42
Kipepeo ne vit pas grand chose au fond, qu'une ombre avant qu'une déflagration magique ne l'atteigne, faisant un éclat de lumière blanche dans sa tête. Elle ferme les yeux, une expression de douleur pâlit son visage, sa bouche se crispe comme si plus jamais il n'allait rire, le corps lutte un instant, puis s'affaisse, laissant sur le sol une petite forme frêle et recroquevillée, les cheveux étalés en un soleil qui se meurt.

Après le blanc, la nuit, la conscience de Kipepeo cherche la lueur, le fil ténu qui la retiendra à la vie. Un foulard d'argent se déploie dans ses pensées, elle y est accrochée de toutes ses forces. Elle ne doit pas lâcher, surtout rester là accrochée à ce foulard qui la guidera dans tout ce sombre. Peu à peu la nuit se fait moins dense, au loin une voix, une mélodie qui berce ses pensées affolées dans en un étonnement inquiet. Elle connait cette voix, elle l'a entendue un jour alors qu'elle cherchait sa route : le barde étrange qui a fait naitre l'étincelle de magie au fond d'elle. Sa voix empreinte de douceur mélancolique chantait l'épopée d'un mage aux prises d'un doute profond mais qui finalement choisit la voie de la lumière.

Kipepeo accrochée à son foulard écoutait cette voix qui se transforma peu à peu en de multiples grincements hérissant les cheveux sur sa nuque. Un sol froid, une odeur de sang et de sueur, des essoufflement de combat... Ses pensées se rassemblèrent brutalement ! Immobile, vaguement consciente elle serra les dents. Sa conscience dessina un noble visage
¤Livien!¤ Sa volonté était encore faible, mais elle lutta, pensant à la confiture de mûres, la table des villageois, le fils du bailli... Elle voulait vivre, vivre et vaincre ces démons. Peu à peu elle força sa volonté vers ses amis, vers la réalité aussi noire soit-elle.

écrit par: Ayllan Vendredi 17 Avril 2009 à 19h17
¤ Sacré nom de… Mais qu’est-ce qu’il fout ! Fallait vraiment qu’il y ait un sacré chien de malheur ! ¤

La situation leurs échappait. Tout se passait trop vite et Ayllan mit quelque seconde à réagir. Il fallait gagner du temps pour que Krayt puisse agir, mais comment retarder les fermiers ? Une idée se présenta, c’était peut-être pas la meilleur, mais c’était la seule qu’il avait.

- Attendez ! pas si vite ! Si c’est le voleur de chevaux, c’est pas une mince affaire ! Je vais passer devant ! Laisser moi le temps de mettre mon bouclier, et vous vous ferriez mieux de faire le tour pour le prendre à revers, où s’il tente de s’échapper de le stopper.

Le guerrier mit le maximum de temps possible pour mettre son bouclier, tout en paraissant crédible, il prit encore quelque seconde pour bien vérifier qu’il était bien fixé. Puis il se tourna vers le père, le regardant sévèrement :

- Et vous, vous ferriez mieux de vous trouver une arme ! A moins que vous n’ayez une autre idée, on devrait faire comme j’ai dit. Ce voleur est une brute ! Et toi jeunot, t’as pas une meilleure idée ?

Chaque seconde comptait, et Ayllan voulait instaurer le doute chez les fermiers pour qu’ils perdent encore un peu plus de temps en réflexion. Il fallait que Krayt se dépêche.

¤Qu’il le tue se maudit chien s’il le faut, mais qu’il se dépêche, sang et cendre ! ¤


Tente d'intimider les gueux

écrit par: Enil Aroc Samedi 23 Mai 2009 à 16h40
Troisième jour d'Eléasis
Route du Gué d'Ashaba au Cormyr
10h00
Temps ensoleillé


Le vieil homme sourit au gnome qui le saluait avec déférence. Il se dit que sa marche n'avait pas été complètement vaine si quelqu'un avait réussi à lui faire oublier pendant quelques secondes ses soucis. Mais il devait reprendre ses esprits au plus vite.

-Veuillez m'excuser, je manque à tous mes devoirs. Mon nom est Aldébran et je suis, ou plutôt j'étais jusqu'à il y a peu, le prêtre responsable du temple du Vent Porteur à Tilverton. Mes compagnons sont Mildera, qui dirigeait le temple de la Magie Lumineuse, Annaeld, qui était la supérieure de l'ordre des Chevaliers de la Lumière Juste, Estear, qui était le doyen de la Bibliothèque des Cieux et Farmos qui était en charge de la construction d'un bastion en l'honneur du Dieu Manchot.

Il y a de cela peu de temps, le hasard ou la faveur des dieux nous firent tous nous trouver en périphérie de Tilverton au moment où elle disparut sans que nous puissions découvrir comment. Nous nous sommes couchés tous à des endroits différents et quand nous nous sommes réveillés la ville avait disparu et nous avions tous quelques décennies de plus. Nous avons tous entendu des messages de nos dieux qui nous enjoignaient de partir à la recherche de personnes qui seraient prêtes à descendre dans le trou béant et obscure laissé par la cité pour trouver et détruire un objet qui semble responsable de notre vieillissement et qui pourra sans doute nous aider à comprendre ce qu'il est advenu de notre cité. Nous ne savons pas quel danger cela représente de nous aider mais nous imaginons non sans mal que les périls à affronter seront gigantesques.

Près de la ferme

PARCHEMIN
Ayllan tente de convaincre les paysans de ne pas intervenir: 20(Dé) = Réussite automatique
Krayt essaye de fracasser la porte:
Dégâts: 4(Dé) + 7 = 11


Ayllan était capable de garder son sang-froid et cela était en train de lui être utile. Il n'était pas foncièrement honnête, certes mais il n'aimait pas verser le sang inutilement et là où beaucoup de personnes dans son cas n'auraient pas hésiter à simplement passer les deux paysans par le fil de son épée, il décida d'essayer de continuer de les berner pour donner un maximum de temps à Krayt et pour leur sauver la vie du même coup.

Et ce fut une grande réussite. Ayllan espérait les ralentir en les faisant réfléchir et parler mais ils s'arrêtèrent complètement et le regardèrent, des doutes pleins les yeux, en attendant de trouver une meilleure solution. Ce fut le vieil homme qui parla en premier, prenant ses responsabilité pour exprimer ce que maintenant ils ressentaient tous les deux: la peur.


-Vous avez raison, il doit être dangereux. Très même. Vous êtes sûr que vous pouvez l'arrêter seul? Nous ne voulons pas que vous mourriez pour nous sauver alors si vous voulez on restera un peu en retrait pour vous aider s'il le fallait.

Pendant que son compagnon recevait les doutes des deux paysan et comprenait qu'il avait réussi, Krayt entamai un combat avec la porte de l'écurie qui était loin d'être gagné. Le chien avait reculé instinctivement, conscient qu'il ne pouvait affronter seul son adversaire mais il continuait de grogner pour rameuter les membres de la famille, sans succès grâce à Ayllan.

Krayt chercha le point sensible de la porte et le frappa avec toutes ses forces mais, décidément, Beshaba devait s'intéresser à son cas. Le coup ne manquait ni de puissance ni de précision mais la porte au lieu de béer n'ouvrit qu'un trou de la taille du fer de la hache suite au coup. Ce n'était qu'un contre-temps mais Krayt n'avait aucun moyen de savoir comment se passaient les choses du côté de son compagnon et le chien continuait de faire un bruit particulièrement énervant.


Quatorzième jour d'Eleinte
Petit village
14h00
Ciel dégagé, vent léger


PARCHEMIN
Le magicien lance un sort
Livien qui essaye de résister: 15(Dé) + 3 contre DD 14 =Réussite
L'autre attaque Livien: 10(Dé) + 1 contre CA: 12(Dé) + 4 = Echec
Livien attaque le roublard: 14(Dé) + 1 contre CA: 5(Dé) + 4 = Réussite
Dégâts: 4(Dé)

Kipepeo est encore inconsciente pendant 3 tours

Initiative:
Adversaire 2: 19
Jehal: 11(Dé) +2 = 13
Adversaire 1: 11
Kipepeo: 8(Dé) +2 = 10
Livien: 10


Si la situation n'était pas catastrophique, ce n'était pas loin d'être le cas. Malgré la surprise, Jehal fut particulièrement prompt à agir mais il se trouvait dans une position si désavantageuse qu'il n'avait d'autres choix que de reculer quitte à ce que les deux ennemis s'acharnent sur Kipepeo. Ce n'était certes pas très galant mais c'était le seul moyen de s'en sortir vivant. Il recula donc venant se placer derrière Livien qui semblait être leur seul espoir.

Pourtant, le demi-orque fut moins vif que les deux adversaires. Le magicien, certain que Jehal était défait, s'attaqua à Livien en jetant un sort qui, par chance, n'affecta pas le moins du monde le Cormyrien. Ce fut ensuite à l'autre de se jeter lame en avant sur le demi-orque qui se trouvait maintenant entre lui et Jehal. Son coup n'était pas très précis et il manqua une cible pourtant assez facile. Visiblement, tout réussissait à Livien.

Et Tymora continua de le favoriser. Sa rapière ressemblait plus à une arme d'apparat qu'à une véritable lame mais il la maniait avec précision et vitesse et elle vint traverser la poitrine de l'adversaire entre deux côtes ne manquant le tuer que de quelques millimètres. Livien avait l'air déterminé à sauver Kipepeo qui était toujours inconsciente mais, maintenant, les deux ennemis avaient conscience que le combat n'était peut être pas encore terminé.

écrit par: Ayllan Mardi 26 Mai 2009 à 21h04
Alors qu’Ayllan palabrait, le bruit du coup de hache que Krayt avait donné dans la porte fut un précieux allié pour convaincre les malheureux paysans. Il venait à point pour ponctuer les paroles trompeuse du chanceux guerrier. Celui-ci vit la peur s’installer dans les yeux de ses interlocuteurs et senti qu’il avait la main mise sur eux. Cependant, on n’entendait toujours pas de galop ou ne serait-ce qu’un hennissement, ce qui n’était pas très encourageant.

¤Ça se passe jamais comme prévu, bon sang ! ¤

Il semblait à Ayllan qu’il avait joué toutes ses cartes dans cette partie de bluffe et il commençait à être sérieusement à court d’idées.

-Non, non, vous serez plus utiles en allant vous armer et en contournant l’écurie. Ne vous inquiétez pas pour moi, j’en ai vu d’autre. Mais ne vous faites pas voir, comme ça vous pourrez le prendre par derrière. Bon, on fait comme ça : je rentre dans l’écurie et je le fais sortir et après on lui tombe dessus. Mais d’abord surveillez l’arrière, au cas où il tenterait de s’échapper. Passez par là , ajouta-il en désignant d’un geste le coté opposé à l’écurie du bâtiment d’habitation.

Menteur, voleur, certes ! Mais pas assassin. Le Rashémi se donnait du mal pour sauver la vie de ces pauvres diables qui n’y voyaient que du feu. Il aurai été bien facile de les réduire au silence, mais le farouche guerrier répugnait à entacher le peu d’honneur qu’il lui restait du sang de ces innocents, même s’il allait leur voler des chevaux…

Il fixait le père et le fils de ses yeux de glace jusqu’à ce qu’il se mettent en branle et fassent ce qu’il avait dit, espérant qu’ils ne feraient pas une bêtise qui l’obligerait à faire parler son épée, dont le vocabulaire était plus tranchant.

N’attendant pas qu’il aient passé le coin, il s’avança dans la direction opposée, en se demandant se que faisait son compère.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 28 Mai 2009 à 16h00
Gerbo dut faire appel à l'ensemble de ses maigres connaissances en religion pour comprendre à quels dieux Aldébran faisait référence. øLe Vent Porteur, il doit s'agir de Shaundakul... Le temple de la Magie Lumineuse, Mystra ou Azouth peut-être ? La bibliothèque des Cieux... ça existe ça ? Les chevaliers de la Lumière juste... Hein ? Le Dieu Manchot, par contre, lui c'est Tyr.ø

Mais cela tenait du détail, compte tenu de l'histoire abracadabrantesque qu'il venait de lui conter. Le gnome se gratta le crâne d'un air dubitatif, en regardant le prêtre dans l'attente d'une conclusion qui ne venait pas.

- Bon... Et vous pensez que nous sommes ces personnes, c'est cela ? s'enquit-il avec inquiétude. "Car si c'est le cas, sachez que nous, nous n'avons pas eu de message de nos dieux nous demandons de descendre dans ce cratère... Nous sommes déjà en charge d'une mission, mais ce n'est pas celle-ci. Cependant, votre histoire est des plus édifiantes quant aux étrangetés qui ont eu lieu à Tilverton. J'espère que vous trouverez bien vite ceux qui seront aptes à vous aider."

Gerbo était courageux, mais pas idiot, et accepter leur proposition -si c'en était une- eût été pure folie. Il aurait aussi pu leur dire oui, cela ne l'aurait pas engagé à grand chose, mais ce n'était pas son genre.

- Cependant, si vous avez quelque autre besoin d'aide, de l'eau de la nourriture pour poursuivre votre voyage, nous vous en fournirons avec plaisir.

Il proposait cela surtout par politesse, car il avait ouï dire que les prêtres pouvaient créer de quoi se nourrir.
Curieux de connaître l'avis de Fisevent, qui ne s'était pas prononcé depuis la rencontre avec ces étranger, Gerbo lui jeta un regard en coin.

écrit par: Kipepeo Lundi 08 Juin 2009 à 10h40
La route vers la conscience était longue. Son être entier meurtri par la violence du sort lancé sur elle ainsi que le choc de son corps tombant sur les pierre, lançait des signaux d'alarme dans tous les sens. Peu à peu la douleur arrivait au cerveau de la jeune barde, signe que sa lutte vers la réalité n'était pas vaine. Une chose pulsait sur son poignet, elle se faisait terriblement présente comme une conscience à elle toute seule. La gemme reçue par Maitre Joinon à l'Assemblée ramenèrent à son esprit un retour en arrière vers la guilde qui l'avait accueillie et où elle eut le privilège d'étudier quelque peu dans la grande bibliothèque. Elle revit le visage grave d'Enil et ré entendit l'urgence lorsqu'il confia la quête dans ses mains. Des mains bien frêles pour une si lourde responsabilité.

Mais sa conscience meurtrie ne put qu'y entrevoir les images, elle avait trop mal, elle avait échoué déjà dans tant de choses... Un découragement poignant la saisit, la pensée que jamais elle n'y arriverait l'arrêta un instant dans sa lutte. Kipepeo n'avait plus envie d'avancer. On était si bien dans le cocon de l'inconscience qui effaçait tout maux et toutes responsabilités. Mais la gemme pulsait de plus belle, un lien aussi ténu soit il entre Kipepeo qui se refermait et les vagues flux télépathique des consciences de ses compagnons. Ce fut peut-être son imagination, mais elle les sentaient dans cette gemme qui n'arrêtait plus de la haranguer afin qu'elle reprenne son douloureux chemin vers la conscience. Le combat extérieur faisait peut-être rage, mais celui de Kipepeo était tout aussi ardu, reprendre courage, oser ouvrir les yeux malgré le fait qu'elle découvrirait peut-être le corps inerte, sans vie d'un ou des deux aventuriers dépêchés par maitre Enil pour l'aider dans sa quête. Ouvrir les yeux sur un nouvel échec sur un chagrin plus intense encore. Une larme perla entre les cils clos de la jeune barde et tomba sur le sol glacé d'une dureté sans appel

écrit par: Joinon Mardi 23 Juin 2009 à 23h07
user posted image10h, le 3 Eleasis 1372
Route du Gué d'Ashaba au Cormyr
Temps ensoleillé

Fisevent et Gerbo

Fisevent ne partageait pas l'avis du gnome. Il avait écouté avec attention le discours d'Aldébran et ce qu'il avait entendu l'avait marqué, car il comprenait une partie de la détresse de ces gens. L'ensorceleur se souvint de son ancien compagnon nain, qu'il n'avait pas retrouvé à son réveil après une nuit comme ils en avaient passé tant d'autres. Il n'osa imaginer ce que l'on pouvait ressentir si ce n'était non pas un seul être qui disparaissait sans explication, mais toute une ville...

- Attends Gerbo, déclara le disciple de l'Art en sortant de son mutisme.
Il se tourna vers les trois survivants de Tilverton.

- Pardonnez-nous messeigneurs.
Il tira ensuite l'Initié des Arcanes à quelques mètres de là.
- Je ne sais pas si on doit rejeter ces gens. Ils cherchent des gens pour les aider, et nous allons de toute façon à Tilverton, qui plus est en compagnie des deux autres lascars. Ils pourront être utiles là-bas. Crois-tu que Maître Enil nous en voudrait de retarder un peu notre propre mission? Ou ne regretterait-il pas au contraire que nous ne sautions pas sur une telle occasion d'étudier en profondeur le drame de Tilverton?
Qu'en penses-tu?

Ayllan et Krayt

PARCHEMIN
Chien, attaque; 1d20->11 +2 contre Ayllan, CA: 19 =échec
Krayt inflige: 1d12->5 +7 -5(résistance) =7


En passant l'angle des écuries, Ayllan découvrit que Krayt, malgré son imposante stature, n'avait pas encore ouvert le bâtiment.
Il n'eût guère que le temps de faire cette observation qu'il vit une masse sombre fondre rapidement sur lui. Le chien, par réflexe, tenta en effet de mordre la jambe du nouvel arrivant. Mais il en fallait plus au Frère-Ours qui esquiva aisément. L'animal se remit en position de défense à quelques pas des deux intrus.


- Gaffe au clébard! lança l'orogue qui s'était retourné, soulagé de découvrir son compagnon de route et non pas l'un des agriculteurs.
- T'en a fait quoi des fermiers? s'enquit-il en levant une seconde fois sa hache.
La tête de métal s'abbatit une nouvelle fois sur le panneau de bois, avec un résultat concluant. La porte était plus solide que ne le laissait supposer son apparence, mais elle allait céder. Un ultime coup et ce serait bon. La faille s'était déjà largement agrandie et courait sur une bonne partie du bois.

Le chien aboyait toujours, menaçant de plus belle les voleurs. Restait à espérer que les villageois avaient suivi le plan d'Ayllan à la lettre.



14h, le 14 Eleinte 1372
Petit village
Ciel dégagé, vent léger

Jehal et Kipepeo

PARCHEMIN
Magicien lance un sort
Livien, jet de Vigueur: 1d20->3 +2 contre DD13 =échec
Livien est ébloui pendant 10 rounds
Jehal, jet de Vigueur: 1d20->15 +1 contre DD13 =réussite

Jehal, attaque: 1d20->9 +2 contre Magicien, CA?? =échec

Roublard, attaque: 14 + 1 contre Livien, CA14 =réussite
Roublard inflige 1d4->1 => Livien est à ??pv

Kipepeo est inconsciente pendant 2 rounds


Livien, attaque : 15 +1 -1(ébloui) contre Roublard, CA15 = Réussite
Livien inflige 1d6->5 +1 => Roublard est à ??pv


Alors que Livien protégeait à la fois l'halfeline et l'halruéen, l'arcaniste qui s'opposait à eux incanta une troisième fois. Des mots que Jehal ne reconnut pas s'échappèrent de la bouche de l'inconnu alors qu'une lumière intense apparaissait au bout de son doigt. Il tendit sa main en direction du demi-orque.

La lumière magique s'intensifia soudain. Livien détourna la tête, partiellement ébloui. Le disciple de l'art, en partie protégé par la large silhouette de son défenseur, plissa les yeux assez fermement pour que la lumière ne vienne pas brûler sa rétine.
L'éclairage magique disparut brusquement, et Jehal profita de cet instant pour décocher un carreau en direction du sorcier. Mais ce dernier esquiva de justesse le projectile qui vint se ficher dans un morceau de viande.

Enfin, alors que Kipepeo était perdue dans les méandres d'un lumineux passé qui plongeait peu à peu dans un sombre avenir, le roublard ferraillait toujours avec le demi-orque dont la vision se troublait suite au sortilège.
Des coups furent échangés, dont certains touchèrent. Le sang des deux adversaires coula. Livien fut touché au flanc droit par un coup d'estoc tandis que l'inconnu eût le torse taillé par le cimeterre.
L'issue du conflit restait indécise.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 24 Juin 2009 à 07h23
Gerbo adressa un regard agréablement surpris à son partenaire. Lui qui s'était d'abord méfié des étrangers, puis n'avait pas dit un mot depuis leur rencontre se montrait tout à coup bien plus expressif, montrant à la fois une certaine compassion et une logique indéniable ; de plus, lorsqu'il le fallait il savait s'exprimer comme il faut pour convaincre.

- Alors soit ! répondit immédiatement le gnome, ravi, comme s'il avait attendu tout ce temps la réaction de l'ensorceleur. "Retournons le leur dire."

Il se rendit de nouveau aux côtés des prêtres, presque en sautillant, et leur annonça :

- Finalement, nous avons changé d'avis et nous sommes prêts à vous aider. Nous ne sommes pas moins aptes que d'autres pour une telle mission, bien que nous manquions peut-être un peu d'expérience en la matière... Quoi qu'il en soit, auriez vous rencontré, ou entendu parlé d'un groupe de mages dans les environs de Tilverton ? Il se peut qu'ils nous y attendent...

Le petit magicien avait quelque peu hésité à révéler cette information, mais à présent il avait plus confiance en cette procession de prêtres. Si ceux qui étaient censés les attendre était déjà là bas, il était probable qu'au moins l'un des clercs les ait aperçus.

écrit par: Ayllan Dimanche 28 Juin 2009 à 07h33
- Satané clébard ! laissa échapper le guerrier qui avait bondit sur le coté pour se soustraire à l’attaque.

Un léger frisson se propagea le long de son dos et de ses bras et il jeta un regard noir au chien. Ayllan n’aimait pas les chiens et tout ce qui s’en approchait, il faut croire que c’était réciproque. Une attaque de loup dans sa jeunesse l’avait marqué à vie. Mais le temps pressait trop pour laisser son esprit divaguer.

Le Rashémi se tourna vers son comparse, ne faisant plus attention aux aboiements. D’une voix tendu et rapide il expliqua la situation :

- Ils font le tour. Ils ont gober le truc. Mais ça presse, alors pettes cette foutue porte ! Une fois dedans, tu me mets un gros pain dans la gueule et tu détales avec le canassons. Je te rejoindrai sur la route plus tard. Tu me pettes pas le nez, tu me sonnes un peu c’est tout, tu vois le plan ?

Sans laisser le temps à une réponse, d’une voix sonore en regardant son complice dans les yeux, il cria :

- Eh ! Toi là ! Arrêtes toi !

¤ J’espère qu’il à bien comprit la peau-verte ! Faut que cette porte cède, bon sang ! Tiens la boule de poils, elle medonne une idée...¤

Il se rapprocha du chien son bouclier en avant et avec des geste brusques, venait agacerl’animal, le poussant à l’attaquer. Toutefois, il se gardait bien de s’approcher trop près, de sorte que la bête ne se heurtait qu’à son écu. Il le laissa mordre dedans.

écrit par: Kipepeo Jeudi 02 Juillet 2009 à 07h43
Des couleurs brouillons frappèrent la rétine de la jeune halfeline, au travers de ses cils alors qu'elle tentait d'entrouvrir les yeux remplis de larmes. Elle entendit un fouillis de sons qu'elle tenta d'ordonner afin de les comprendre. Le vibrato d'une note qu'elle affectionnait profondément : la note d'une clé de sol. Kipepeo reconnut le chant d'une corde d'arc. Une voix prononçant de terrible choses, le bruit sourd de chair qui est entaillée, le souffle court de batailles, le glissement de pieds sur le sol. Sa bouche tremblait le désir de prononcer quelque chose, même dans un murmure. Ses membres engourdis tendaient vers l'effort, raides d'inconscience, si lourds, comme si le sol l'avait attachée à jamais à lui, amant immobilisant le corps de son aimée en une étreinte éternelle : ¤j'ai froid, tellement froid, ne meurs pas Livien ! Ne meurs pas...¤

Son bracelet semblait vibrer alors que l'odeur du sang força son instinct de survie à sortir de son inconscience. Kipepeo toute entière tendait son esprit vers Livien en un rai d'énergie concentré de l'essence de son être. Au travers de sa pierre précieuse elle tenta d'insuffler du courage à son ami, devenu frère d'arme ; elle cherchait à lier son âme à son courage. La magie est puissante certes, mais limitée par les faiblesses du corps lié à la réalité d'un monde et la volonté si ténue abritée par un être qui n'est que mortel.
¤Brandobaris ! Dieu des enfants de Yondalla, aide mes compagnons même si en échange mon âme doit te revenir sur l'heure ! ¤

La main de Kipepeo se recroquevilla dans la souffrance. Les yeux maintenant entrouverts, elle chercha à comprendre la danse des jambes devant elle, le cœur serré d'appréhension, spectatrice encore muette d'une terrible bataille, terriblement vulnérable dans sa paralysie. Son esprit commença à analyser la situation afin de déterminer les actions à entreprendre. La bataille n'était pas finie, et Kipepeo comptait bien débarrasser le royaume de ces immondes malfaisants, dusse-t-elle en échange offrir sa vie.

écrit par: Enil Aroc Mercredi 22 Juillet 2009 à 14h29
user posted imageTroisième jour d'Eléasis
Route du Gué d'Ashaba au Cormyr
10h00
Temps ensoleillé


Les visages des prêtres avaient prit une teinte grisâtre quand Gerbo avait annoncé sa ferme intention de ne pas se détourner de leur mission première. Seul l'une des vieilles femmes, celle qui s'appelait Mildera, avait gardé sa contenance et souriait même. Non qu'elle ne fut pas aussi inquiète que ses compagnons à propos de la maigreur de leur chance de réussite sans l'aide des envoyés de l'Assemblée. Mais elle savait des choses que les autres ignoraient. tre prêtresse de l'Omnivoyant avait des avantage même si Savras avait plus d'une fois mis sa sagacité à l'épreuve avant de se faire comprendre.

C'était bien simple, elle savait que le gnome participerait à cette tentative et elle n'avait pas à s'inquiéter. Même s'il refusait de changer d'avis, les évènements le contraindraient à intervenir. Aucune raison de s'inquiéter pour cela. Elle ne fut donc pas surprise quand l'illusionniste fit volte face pour accepter d'aider. Ce fut d'ailleurs encore une fois elle qui prit la parole pour répondre au gnome.


-Cher ami, votre question est pour le moins imprécise. Avant la "disparition" de Tilverton, je connaissais tous les magiciens de la ville mais la catastrophe a attiré l'attention. Les Ménestrels ont envoyé une délégation de magiciens pour découvrir ce qui s'était passé, plusieurs écoles de magie de tout Faerun en ont fait autant. De même que quelques ennemis du Cormyr. Qui cherchez-vous précisément?

Ayllan et Krayt

PARCHEMIN
Krayt attaque la porte: 12(Dé) + 7 -5 = 14
La porte est ouverte


La patience de Krayt avait été mise à rude épreuve entre les bruits du chien qui ne semblaient pas vouloir cesser et la porte qui refusait de céder. Mais, dans un ultime effort, le barbare vint finalement à bout de la résistance de l'huis qui, sous la force du coup, vola en éclat.

Toutefois, cela ne fit pas vraiment diminuer le bruit ambiant. Ayllan semblait prendre un malin plaisir à agacer le chien qui devenait de plus en plus bruyant et les résidents du bâtiment dans lequel l'orogue venait d'entrer n'étaient pas ravi de le voir arriver.

Pendant quelques, heureusement courts instants, Kraytr crut bien que tous ses efforts ne seraient absolument pas récompensés car à première vue seules quelques vaches se trouvaient à l'intérieur. Mais, attiré par sa curiosité, un cheval sortit la tête d'un box situé au fond du bâtiment pour regarder les nouveaux arrivants. Quelques pas plus tard, le barbare pouvait vérifier que deux chevaux étaient disponibles. Ils n'avaient pas l'air particulièrement vigoureux et semblaient plus aptes à tirer une herse qu'à être chevauchés mais c'étaient bien des chevaux.


14h, le 14 Eleinte 1372
Petit village
Ciel dégagé, vent léger
Jehal et Kipepeo


PARCHEMIN
Le magicien lance un sort sur Jehal:
DD 14 contre JdS de Jehal (Vol): 18(Dé) + 5(Vol) + 5(Situation) = Echec

Jehal attaque le magicien:
11(Dé) + 1 contre CA: 14 + 5 = Echec

Le roublard attaque Livien:
6(Dé) + 1 contre CA: 7(Dé) + 4 = Echec

Kipepeo est encore inconsciente pendant 1 round
Livien attaque le roublard:
9(Dé) + 1 -1 contre CA: 8(Dé) + 5 = Echec


Initiative:
Magicien: 20
Jehal: 15(Dé) +2 = 17
Kipepeo: 11(Dé) +2 = 13
Roublard: 10
Livien: 7

Magicien lance un sort sur Jehal:
13(Dé) contre CA: 9(Dé) + 2 = Réussite
DD 13 contre JdS Jehal (Vig): 6(Dé) + 1 = Réussite

Jehal est fatigué 1 round (-2 en force et dextérité)
Jehal attaque le magicien:
13(Dé) + 1 - 1 contre CA: 15(Dé) + 5 = Echec

Kipepeo se réveille


Le temps jouait contre les adversaires de Jehal et Livien et ils le savaient mais ils ne trouvaient pas moyen d'achever au plus vite ce combat qui s'engluait. Le magicien, plus apte que son compagnon à surprendre l'adversaire tenta de jeter un sort à Jehal mais la résistance mentale de l'ensorceleur était bien au-dessus de ce à quoi s'attendait l'adversaire. Mais la riposte armée de Jehal ne fut pas brillante non plus.

Juste à côté d'eux, le duel entre Livien et le roublard ne semblait pas vouloir trouver une issue tout de suite non plus. Jehal était encore aveuglé par le sort du magicien et il rata de peu son adversaire tandis que le roublard, obligé de plaquer l'une de ses mains sur sa blessure qui saignait abondamment ne réussit pas à se montrer efficace.

Alors que Kipepeo reprenait doucement conscience de ce qui l'entourait, le magicien lança un nouveau sort qui donna l'impression à Jehal qu'il venait de prendre cent kilos en l'espace d'une seconde. Il se sentait lourd et sa nouvelle tentative de frapper le magicien se solda elle aussi par un échec. Livien n'avait pas encore frappé, pas plus que le roublard, lorsque Kipepeo eut retrouvé assez d'énergie pour ouvrir les yeux.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 27 Juillet 2009 à 14h48
Gerbo était quelque peu décontenancé par ces nouvelles, et bien qu'il hésitait encore à accepter la demande de cette délégation, il devait bien admettre qu'il était difficile de considérer leur rencontre comme une coïncidence.
Quelque chose le dérangeait malgré tout. Sa mission originelle n'avait, à sa connaissance, rien à voir avec la catastrophe de Tilverton, et pourtant après seulement quelques heures passées pour cette quête, tout semblait être fait pour qu'il enquête sur la disparition de la cité. Une double mission ? Peut-être...

Ne laissant rien paraître de ses doutes, il répondit à la prêtresse dans l'espoir d'en apprendre un peu plus sur leur rendez-vous. L'Assemblée n'était pas une société secrète, il ne voyait donc aucun mal à révéler un partie de leurs activités.


- Il s'agit d'un groupe de sages de l'Assemblée d'Everlund. Je ne sais pas avec certitude s'ils ont été envoyés dans le même but que ces Ménestrels dont vous parlez, cela dit l'hypothèse est fort probable. Et... ces ennemis du Cormyr dont vous parlez, qui sont-ils ?

écrit par: Kipepeo Jeudi 30 Juillet 2009 à 14h52
Il était étrange de regarder les choses depuis le sol. Les objets avaient une dimension tellement différente alors que les hommes devant elle paraissaient tout en jambe. Les pieds de la table semblaient immenses et les morceaux de viande dont elle voyait que le haut, dépassait leur chair sanguinolente. Kipepeo put enfin ouvrir les yeux et bouger ses membres, sa farouche détermination lui avait redonné un regain d'énergie. Rapidement, après avoir fait le tour de ce qu'elle voyait devant elle, elle referma les yeux sans bouger alors qu'elle se concentra sur un plan d'action. Le plus dangereux semblait pour l'heure semblait être le magicien. Celui-ci venait de frapper Jehal de plein fouet. L'opposant à Livien, blessé n'en était pas moindre, mais Kipepeo faisait confiance en son ami pour s'en sortir. Il fallait pour cela le protéger de toute attaque extérieure, notamment du magicien.

Elle passa ses sorts en revue, aucun ne lui semblait satisfaisant pour contrer ce lanceur de sort. Puis tourna ses réflexions sur la position à prendre : défensive ou offensive ? Elle regardait son arbalète déchargée, la recharger allait prendre du temps, il fallait provoquer la surprise totale, oui mais quelle surprise...

Kipepeo eut un mince sourire, elle ouvrit les yeux et regarda le morceau de viande crue et chercha tout autre objet qu'elle pourrait utiliser. Le lustre avec les bougies peut-être ou... tournant son regard vers la cheminée elle vit qu'un feu y brûlait doucement. Une solution s'imposa à son esprit, toute simple mais risquée. D'un geste de la main elle appela un morceau de bois et le mena au dessus de tous jusqu'à la tête du magicien puis relâcha sa concentration au moment où le bois incandescent toucha sa tête, puis rapidement roula sous la table, à l'abri de tout projectiles.


hrp.gif Utilisation de manipulation d'objet

écrit par: Enil Aroc Mardi 25 Août 2009 à 16h04
user posted imageTroisième jour d'Eléasis
Route du Gué d'Ashaba au Cormyr
10h00
Temps ensoleillé


Lorsque Gerbo eut précisé quel genre de magicien il cherchait, tous les regards se tournèrent vers un homme de petite taille qui avançait plié en deux sur son bâton. Celui-ci ferma les yeux un court instant avant de se racler la gorge pour prononcer quelques mots.

- Mon cher, je crains que vos recherches ne commencent pas sous les meilleurs auspices. Des membres de l'Assemblée d'Everlund se sont bel et bien présentés à Tilverton depuis la catastrophe. Ils étaient trois, un elfe et deux humains. Le fait qu'ils soient arrivés les premiers ou presque sur place nous les a rendus suspects et je suis à peu près certains que d'autres sont venus en compagnie de ces trois personnes, mais qu'ils sont restés cachés. Mais, même si ce n'est pas le cas de toutes les personnes présentes ici, je pense qu'ils sont de notre côté et qu'ils enquêtent sur les raisons de la disparition de Tilverton.

Toutefois, je ne suis pas certain que vous puissiez les rencontrer. Ils se sont enfoncés dans le cratère deux jours avant notre départ et n'en sont pas ressortis avant que nous ne quittions les lieux. Et ce ne sont pas les premiers à disparaitre ainsi. Nous craignons qu'ils aient succombé à la magie étrange qui agite ce lieu mais les ennemis que nous avons mentionnés peuvent être responsables de cela aussi. Nous sommes à peu près certains qu'un des groupes venu étudié le phénomène est d'origine thayenne et nous avons la preuve qu'un autre est originaire de Château-Zhentil mais ils ont l'air de se tenir tranquille. Ce qui n'est pas le cas de tous. Au moins un adepte de Talos, deux de Shar et cinq de Moander ont été repérés qui essayaient de convaincre que c'était leur dieu qui était à l'origine de cela et ont commencé à combattre entre eux et avec les personnes venues éclaircir ce mystère.

Il se tut et reposa ses deux mains sur son bâton. Ce fut alors Aldébran qui reprit la parole, en souriant un peu. Il se frotta le front du dos de la main et prononça quelques mots.

-Vous venez de voir que notre cher Estear est souvent d'une précision minutieuse. Je ne veux pas vous sembler défaitiste mais vous avez peu de chances de retrouver vos amis. Pas beaucoup plus que de réussir à élucider le mystère de Tilverton, d'ailleurs. Mais, s'il faut en croire les étoiles et le vent, et je vous conseille de le faire le plus souvent possible, vous êtes ceux qui ont le plus de chances de réussir.

le 14 Eleinte 1372
Petit village
14h
Ciel dégagé, vent léger


PARCHEMIN
Kipepeo lance Manipulation à distance
Attaque du bout de bois: 6(Dé) - 4 (arme improvisée) contre CA: 9(Dé) + 5 = Echec
Le magicien risque de s'enflammer: 7(Dé) + 1 contre DD 11 = Echec
Dégâts: 3(Dé)

Le roublard attaque Livien: 17(Dé) + 1 contre CA: 11(Dé) + 4 = Réussite
Dégâts: 2(Dé)

Livien attaque le roublard: 18(Dé) + 1 - 1 (ébloui) contre CA: 4(Dé) + 5 = Réussite
Dégâts: 2(Dé)

Le roublard est à terre

Initiative:
Livien: 16
Jehal: 11(Dé) +2 = 13
Kipepeo: 10(Dé) +2 = 12
Magicien: 12


Livien attaque le magicien: 17(Dé) + 1 -1 contre CA: 12(Dé) + 5 = Réussite
Dégâts: 3

Le magicien est à terre


Le moins que l'on puisse dire est que le réveil de Kipepeo fut le tournant du combat. Montrant une fois de plus que plus on est petit, plus on est malin, Kipepeo tenta de surprendre l'adversaire avec une manœuvre étrange. Mais étrange n'est pas synonyme de stupide et, Tymora ayant sans doute un faible pour elle, Kipepeo fut, au moins partiellement couronnée de succès. Certes, la bûche enflammée ne réussit pas blesser le magicien lorsqu'elle s'abattit sur son visage mais les flammes, elles, furent des plus efficace. Le morceau de bois se coinça dans la capuche du vêtement du magicien qui s'enflamma en l'espace d'une seconde le brûlant gravement.

Profitant de cette action surprise, Livien sortit triomphant d'une passe d'arme avec le roublard qui le manqua d'un rien mais ne put éviter la lame de la rapière qui vint se planter entre deux de ses côtes, lui arrachant son dernier souffle et une belle quantité de sang. Mais Livien, qui ne se leurrait pas sur l'état de Jehal et qui n'avait pas remarqué que Kipepeo avait retrouvé le monde réel, ne s'attarda pas pour pleurer sa victime. En un pas, il fut sur le magicien qui essayait de trouver un moyen de calmer les flammes qui ne tarderaient pas à le transformer en rôti. Incapable de se concentrer sur son adversaire, le magicien ne put éviter la lame qui vint se planter dans sa gorge mettant fin à ses douleurs.

écrit par: Ayllan Lundi 31 Août 2009 à 07h00
Ayllan avait beau essayer d'énerver le chien, le titillant de son épée et tenant son bouclier devant lui pour qu'il le morde, mais rien n'y faisait. L'animal lâchait bien quelques aboiments, mais trop effrayé il gardait ses distances avec l'humain en arme.

- Ah il t'as bien foutu les jetons l'ami Krayt, tempis! lança le Rashémi, accompagné d'un regard noir pour l'animal qui glapiçais.

Tournant sur ces talons, il ne vit que le trou béant que Krayt avait fait dans la porte. Ayllan jetta un coup d'oeil aux alantours, il se serait attendu à ce que les deux paysans accourent au bruit de la porte qui se fracasse, toutefois il s'en rejouit que non et mit son épée au fourreau et s'engouffra dans la grange.

Le parfum du foin et les senteurs chevalines se mélaient à la poussière et aux bois du bâtiment pour donner une odeur bien campagnarde, pas désagréable du tout, même si la poussière prenait un peu ä la gorge. Bien que le soleil s'approchait de son zénith, des rayons passaient à travers quelques trous dans les murs et venaient illuminer brièvement les particules d'air qui les traversaient.

Ses yeux mirent un temps à s'habituer à la pénombredu lieu, mais il distinguait une masse qui s'afférait autour des chevaux pour les détacher, c'était Krayt.

- Excellent! Je regarde s'il y a pas des selles et après on fout le camps, on a assez perdu de temps et si les deux zigotos se remènent, on les envoit dans les pommes et on se casse, d'accord?

Ayllan n'attendit pas la réponse de l'Orogue, connaissant la nature qu'on prétait à ceux de son espèce il n'aurait pas été surpris si Krayt proposait de manger les deux malheureux. Il se mit a fouiller la grange à la recherche de selles pour les montures.

- Fais le guet à la porte, et s'il s'amène tu sais quoi faire.

fouille le batiment

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 02 Septembre 2009 à 22h53
Gerbo fronça les sourcils en signe d'inquiétude.

- Je me doutais que la catastrophe attirerait toutes sortes d'invidus louches, comme des mouches attirées par un fruit bien mûr... Mais je ne sais quelles seront les conséquences de tout cela, j'espère simplement que des connaissances ou des savoirs trop grands ne tomberont pas entre de mauvaises mains...

Il regarda à tour de rôle Estear et Aldébran, dont les prédictions étaient peu réjouissantes, mais aussi porteuses d'espoir.

- Dans ce cas, je me repose sur vos connaissances divinatoires pour ce qui est de notre succès, mais je préfère ne pas penser que nos compagnons de l'Assemblée ne ressortiront jamais de ce cratère ! Ce n'est pas notre genre de foncer tête baissée, et je suis sûr que s'ils ont fait le choix de s'y rendre, c'est avec une bonne raison et après avoir évalué les risques de cette expédition.

Malgré sa faible attirance pour la divination, le gnome était fort intrigué par les dernières paroles d'Aldébran. Essayait-il de les convaincre d'aller eux même dans les ruines de Tilverton ?

- Et d'ailleurs, nous n'y descendrions pas non plus sans une vraie bonne raison, déclara t-il en reprenant le sourire.

"Quoi qu'il en soit, je vous remercie pour ces informations qui nous seront très précieuses sur place... Une longue route nous attend, je pense qu'il est temps de nous dire adieu, mes amis !

"Permettez moi ce conseil cependant... Si vous voyez un homme et un orque ensemble, à cheval ou non, évitez les comme la peste ou vous risqueriez d'avoir des problèmes avec la milice de ces contrées !"

Et il entreprit d'escalader la croupe de leur propre monture.

écrit par: Kipepeo Vendredi 11 Septembre 2009 à 08h42
Roulant sous la table, Kipepeo se trouva vite assise sur ses genoux, contemplant avec angoisse le combat de Livien. Une immense satisfaction l'envahit lorsqu'elle se rendit compte que son petit stratagème avait fonctionné, satisfaction vite remplacée par l'horreur de la scène. Elle mit sa main sur sa bouche, les yeux agrandis par une surprise horrifiée, lorsqu'elle se rendit compte que le feu avait prit dans la cape du magicien, feu se propageant sur le visage. La forme enflammée de son ennemi s'imprégna dans son esprit émotif. Elle avait réussit, mais à quel prix. Le prix d'une souffrance intense était toujours trop élevé et même si son ennemi était le mal incarné. Kipepeo avait souvent constaté que la souffrance initiait les caractères malfaisants et était souvent origine de conflits, guerres et actes innommables. Mais il était évident qu'elle avait réussi à changer le cours du combat. Elle fut heureuse que son ami Livien mit fin aux souffrance du magicien et ne put s'empêcher d'applaudir à ses prouesses au combat, comme une enfant qui voyait sur la scène les prouesses des meilleurs acrobates saltimbanques.

- Bravo Livien ! s'écria-t-elle Tu es le meilleur ! Ses yeux clairs exprimaient vers le guerrier un message de fierté plein de tendresse. Kipepeo trouvait qu'elle avait de la chance d'avoir un ami tel que lui et même que Enil avait jugé avec justesse qu'il serait parfait pour l'épauler dans cette mission.

Le silence revint dans la pièce, alors qu'une odeur de chair calcinée flottait dans l'air. Kipepeo sortit de son abri et regarda les cadavres alignés autour d'elle. La réalité d'un dur combat, des âmes rejoignant les rangs des dieux. Elle vint vers Livien :


- Ça va Livien ? Tu as besoin de soins ? C'est alors que ses yeux se posèrent sur le corps inerte de Jehal, membre de l'Assemblée, jeune homme que Kipepeo n'avait même pas eut le temps de vraiment connaître. Un faible "oh" sortit de sa bouche alors que ses yeux s'embuèrent de larmes.

écrit par: Enil Aroc Jeudi 01 Octobre 2009 à 15h03
user posted imageTroisième jour d'Eléasis
Route du Gué d'Ashaba au Cormyr
10h00 - 12h00
Temps ensoleillé


Le groupe de vieillards regarda Gerbo pendant quelques secondes sans comprendre. Ils avaient tous entendu parler de l'humour du peuple oublié, et en avaient parfois fait les frais, mais ils ne parvenaient pas à savoir si le magicien les mettait vraiment en garde ou se moquait d'eux. Mais ils décidèrent d'un commun accord muet d'oublier ses derniers mots.

Ils ne souhaitaient pas continuer leur route vers les Vaux. Après tout, ils avaient quitté ce qui restait de leur ville avec une mission prophétique et ils pensaient avoir trouvé ceux qu'ils cherchaient, ils n'avaient donc plus aucune raison de se fatiguer à voyager. Toutefois, ils étaient bien conscients qu'ils ne pouvaient suivre leurs deux héros à pied et ils partirent donc sans se presser à la suite de Gerbo et Fisevent.

Toutefois, Fisevent insista pour les attendre arguant que, de toutes façons, Tilverton ne disparaitrait pas une seconde fois et qu'ils avaient tout leur temps devant eux pour discuter de choses et d'autres. Il avait aussi, bien évidemment, un peu pitié de ces personnes qui avaient vu moins de printemps que lui et qui, à moins d'un accident affreux, en verraient par la suite moins que lui. De plus, l'équitation n'étant pas le loisir favori de l'ensorceleur et de soin compagnon à courte jambe, ils pouvaient ainsi préserver leurs postérieurs des douleurs causées par les longues heures assis sur la selle à se presser en s'arrêtant de temps en temps pour marcher à côté des habitants de la ville évanouie.

Après deux heures de cette alternance lente entre la marche et l'équitation, le groupe décida de s'arrêter pour prendre un repas qui leur redonnerait assez d'énergie pour repartir assez vite. Tilverton n'était pas très loin du Gué d'Ashaba mais il leur faudrait sans doute attendre encore une journée avant d'arriver là où se dressaient ses portes quelques mois plus tôt. A moins d'accélérer soudainement le pas ou de continuer de voyager de nuit.


Ayllan et Krayt


PARCHEMIN
Ayllan fouille l'écurie: 17(Dé) + 3(Comp) -2(Manque de luminosité) contre DD15 = Réussite


Que ce soit les bonnes paroles d'Ayllan, la prudence ou la frousse qui les motivassent, les deux paysans ne se montrèrent pas pendant que le guerrier fouillait le bâtiment dans la pénombre fraîche causée par le peu de lumière passant par la porte. Ayllan était plus malin et ingénieux que son compagnon et que la plupart des gens le pensaient. Un minimum de matériel était nécessaire pour monter à cheval et il aurait même été possible de monter à cru mais le guerrier savait qu'il n'était pas un expert en équitation, pas plus que Krayt dont la seule présence suffisait à énerver les chevaux qu'il devait forcer à se diriger vers la sortie.

Le problème était que les deux fermiers non plus n'étaient pas des chevaliers et que les canassons n'étaient pas de beaux destriers mais des chevaux de traits très utiles dans les champs mais pas habitués à être montés. Et le matériel que cherchait le guerrier semblait faire cruellement défaut. Mais, Tymora étant généreuse, ses fouilles ne furent pas complètement vaines. Le garçon avait du s'essayer à l'équitation plus jeune ou alors il avait un frère que la cavalerie intéressait. Toujours était-il qu'il trouva des mors et des brides bien adaptés au deux chevaux. Par contre, la seule selle qu'il trouva, si elle était réglée pour pouvoir être utilisée sur les chevaux n'étaient pas assez larges et grandes pour que le grand orogue ou même son compagnon puisse s'en servir. Ils devraient donc monter à cru.

A peine Ayllan avait-il fini d'équiper les deux montures que des cris retentirent dans la direction du Gué d'Ashaba. Des cris qui se rapprochaient de seconde en seconde. Visiblement, les paysans étaient partis chercher des renforts et revenaient déjà. Il fallait donc que les deux voleurs occasionnels se dépêchent s'ils ne voulaient pas finir dans les geôles des Vaux.


Quatorzième jour d'Eleinte, Année de la magie sauvage
Petit village
14h
Ciel dégagé, vent léger


Après un ultime soupir de soulagement, Livien essuya la lame de sa rapière cotre l'une des jambes de son pantalon et la rengaina. Cela faisait longtemps, très longtemps même, qu'il n'avait pas triomphé au terme d'une véritable passe d'arme avec un adversaire armé et décidé à en découdre. Finalement, les cours d'escrime avaient du lui laisser des traces.

Mais le moment n'était pas à l'autosatisfaction. Il était légèrement blessé, peut-être même plus que cela, mais cela était aussi assez secondaire pour le moment. Il avait reçu des ordres très précis et il avait appris à les faire passer avant son confort. Il s'approcha de Jehal qui était au sol. Il était bien plus proche de la mort que lui et il avait subi un sort qui ne commençait à se dissiper que maintenant. Mais il était toujours vivant et c'était déjà une très bonne nouvelle. Il lui tendit la main pour l'aider à se relever et répondit à Kipepeo.


-Merci, ma chère, mais je vous jure que je vais bien. Ce ne sont guère que des égratignures et j'ai déjà survécu à pire. Par contre, je pense que notre camarade aurait bien besoin d'un peu d'aide, lui. Vous pouvez faire quelque chose pour le remettre sur pied?

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."


Tout en parlant, le demi-orque regarda rapidement autour de lui. Ils n'avaient pas été spécialement imprudents mais leurs ennemis avaient été particulièrement malins et retords. Ils devraient être encore plus fins qu'eux s'ils voulaient percer ce mystère et rester en vie. La mission qui leur avait été donnée était des plus importante et il ne pouvait accepter d'y renoncer mais il ne comptait pas non plus abandonner ce village. Cela s'annonçait difficile.

-Nous devons continuer mais il va falloir être vraiment très prudents. Ils savent que nous sommes là et qui nous sommes à mon avis alors nous allons devoir être plus habiles qu'eux. Qu'est-ce que vous proposez de faire?

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."

écrit par: Kipepeo Mercredi 07 Octobre 2009 à 11h32
Tirée sur les pieds avec l'aide de son amie qu'elle remercia d'un joli sourire, elle essaya de remettre les idées en place. Les sort qu'elle venait de subir, l'avait un peu sonnée. Elle regarda Jehal que Livien avait qualifié de vivant. Une ombre inquiète parcourut son visage alors qu'elle se pencha sur le jeune homme. Elle espérait avoir assez de forces pour le sortir de là, néanmoins il était fort affaibli et il n'était pas certain qu'il puisse les suivre dans l'exploration plus poussée du manoir. Elle chercha des yeux, instinctivement l'ami de Jehal, le corbeau qui avait disparu dans les étages supérieur et jusqu'à présent n'était pas encore redescendu. Sa concentration se reporta sur le blessé et de ses petites mains, elle commença par une prière à Brandobaris, prière demandant avec humilité force afin d'être efficace. Un halo de lumière entoura ses mains, alors qu'elle offrait le secours qu'elle pu avec le sort de soins.

Se relevant ensuite, attendant que Jehal se réveille, elle contemple de son regard sérieux son ami Livien qui venait de lui poser une question des plus pertinente :


La question qui se pose cher Livien, c'est savoir qui ou ce qu'ils sont. Nous pourrions peut-être fouiller ces cadavres à la recherche d'un indice... Comme ma grand-mère me le murmurait souvent : connaissance te donne la conduite à suivre... Il serait peut-être judicieux d'essayer de déterminer si quelconque objet ou signe pourrait nous aider dans la connaissance de nos ennemis. Puis cela dépendra de Jehal aussi... Si il est en condition de se battre ou non. Dans ce dernier cas, faudra qu'il sorte, peut-être partir à la recherche dans le village de quelque âme courageuse qui puisse nous aider, et se faire le témoin de ce que nous avons déjà vu... Sinon Livien, tu veux bien les fouiller les cadavres, moi je vais faire un tour de la pièce, et ouvrir armoires et placards et regarder cette cheminée de près.

Kipepeo réfléchissait intensément, essayant de mettre toutes les possibilités en choix à son ami, et jetant de temps en temps des coups d'oeil au visage de Jehal pour voir si il se réveillait. Puis laissant Livien faire les poches des ennemis, elle se balada dans toute la pièce, fouillant du regard toute choses qui pourraient être utile, pensant aussi vaguement qu'un passage discret vers l'étage serait vachement utile

écrit par: Jehal Mercredi 07 Octobre 2009 à 22h13
L'ensorceleur s'essoufflait. la blessure était profonde et il ne suivait plus les événements, sans doute ses amis étaient-ils en train de perdre l'escarmouche. Le jeune homme cracha faiblement du sang de sa bouche. Malgré le fait qu'il soit déjà à terre, le reste du monde semblait tourner autour de lui. Quelle sensation grisante ! Il mourrait, rejoindre Cyric. Enfin...

Non..., pas le moment, pas encore payé ma dette, Cyric... accorde moi plus de temps...

Il essayait de parler, mais ces chuchotements ne devait guère sortir plus loin de sa bouche. Jehal repensa alors à la halfeline. Sans doute pourrait elle le soigner, et arrêter ce tourniquet lui martelant le crane passant de grisant à énervant.
L'ensorceleur tenta à nouveau de remettre de l'esprit dans ses pensées, mais loin de la.. Il commençait à se rappeler son enfance en Halruaa, ce pays si... Limité, si haï de son propre cœur. Son esprit l'abandonnait, la barde était son seul espoir... Et Cyric..
Il cracha encore un peu de sang. Shim, son corbeau, il lui devait aussi plusieurs vies. L'ancien mercenaire était l'obligé de trop de monde pour pouvoir mourir ainsi.

écrit par: Enil Aroc Mercredi 21 Octobre 2009 à 11h37
user posted imageQuatorzième jour d'Eleinte, Année de la magie sauvage
Petit village
14h
Ciel dégagé, vent léger


PARCHEMIN
Livien -> Perception Auditive : 5
Kipepeo -> Perception Auditive : 3(Dé) + 4 = 7

Ni Livien ni Kipepeo n'entendent les murmures de Jehal
Livien -> Fouille : 19
Livien -> Réflexes: 8
Dégâts: 4

Kipepeo soigne Jehal.
Il récupère 7 points de vie.
Il a 5 points de vie


Livien était d'accord avec Kipepeo. Il n'avait pas servi très longtemps dans l'armée du Cormyr mais il se souvenait que la base de toute tactique était d'identifier son adversaire. Et le meilleur moyen de le faire était sans le moindre doute de fouiller les cadavres de ceux qui les avaient attaqués.

Pendant que le demi-orque s'approchait des cadavres pour les identifier, ayant jeté son dévolu qur celui qu'il avait occis car l'autre avait été tellement brûlé que Livien ne pouvait s'empêcher de ressentir de la pitié pour lui, Jehal se relevait réalisant que ses blessures n'étaient pas aussi graves qu'il le pensait et qu'il était encore parfaitement maître de ses mouvements et de son esprit. Malgré tout, peut-être plus par mesure de sécurité que pour autre chose, Kipepeo choisit d'utiliser sa magie pour le requinquer. Le sort fut particulièrement efficace et Jehal se sentait maintenant en pleine forme.

Livien de son côté avait moins de chances. Il ne lui avait fallu que quelques instants pour s'apercevoir de quelque chose d'étrange sur le corps de son adversaire. Une sorte de petite boursouflure se trouvait à la base de sa gorge que les connaissances du protecteur de la Toile en matière d'anatomie ne pouvaient pas expliquer. Il n'eut guère le temps de se poser des questions sur la nature de cette chose, encore moins de se demander s'il devait s'y intéresser ou l'oublier que la boursouflure grossit énormément et que le cadavre explosa dans un jet de flamme. Livien ne s'était jamais fait remarqué par la vivacité de ses réactions et une fois de plus il ne put rien faire d'autre que fermer les yeux quand les flammes projetèrent sur son visage un amas de chairs et de sang. Lorsqu'il les rouvrit, il était légèrement brûlé et le cadavre avait presque entièrement disparu ne laissant derrière lui que des bouts d'étoffes et une dague noire dans son fourreau de cuir.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 21 Octobre 2009 à 14h35
Après l'euphorie que procuraient les premiers instants d'équitation, la douleur prenait effectivement bien vite le dessus, et tout compte fait, le gnome était bien content de pouvoir marcher la moitié du temps.
De plus, la selle n'était pas du tout adaptée à ses petites jambes, et il craignait de finir avec les jambes complètement arquées en restant trop longtemps dans cette position. Les glissades n'étaient pas non plus exclues, car il n'avait pas d'étriers pour s'appuyer et s'assurer un peu.

Lorsqu'ils s'arrêtèrent pour casser la croûte, Gerbo sortit de son sac de cuir un petit paquet contenant toutes sortes de mets peu encombrants mais très nourrissants, tels que de la saucisse séchée, des graines, ou des noisettes. Il avait aussi un petit quignon de pain. Il aimait bien de temps en temps avoir un peu de fromage sur lui, mais la saison plutôt chaude ne le lui permettait pas, il devrait attendre que les beaux jours se terminent... car la chaleur était fatale à tous les fromages, qu'ils soient à pâte molle ou dure. En revanche, il avait presque toujours du sucre en morceaux, un petit plaisir qu'il se réservait de temps en temps.

Mais à ce moment, le jeune magicien était d'humeur mitigée. Ce n'était pas son genre de s'inquiéter, et pourtant il se craignait ce qui allait se passer à Tilverton. Si des mages sans doute plus puissants qu'eux n'étaient pas revenus des "ruines" de la ville, comment lui, insignifiant illusionniste, pourrait-il survivre aux mystérieux dangers de cet endroit maudit ?

Il rumina cette crainte sans autre résultat que l'amplifier encore. Puis, peu à peu, il décida de se poser sérieusement et posément la question.
¤ C'est vrai, si j'en sais plus sur ces dangers, je pourrai peut-être mieux les affronter... ¤

- Dites-moi, interrogea t-il les clercs, " vous qui avez approché le lieu de la catastrophe, et sans doute entendu bien des histoires à ce sujet, qu'en avez-vous retenu d'important et de fiable ? Sur l'évènement lui-même, et sur ses conséquences, et peut-être aussi sur ses causes ? "

écrit par: Ayllan Mercredi 21 Octobre 2009 à 22h22
Bien que pressé par le temps, le Rashémi prit sont temps pour sangler les chevaux et aussi les calmer de quelques caresses. La nature de son compagnon humanoïde ne l’aidait pas. Kryat était toujours à la porte de la grange surveillant les alentours d’un œil vigilent.

-C’est bon on est prêt, annonça l’humain d’une voix tranquille.

Les oreilles des chevaux se mirent à bouger dans tous les sens et leur nervosité s’accentua, Ayllan tenta de les calmer une nouvelle fois sans comprendre se brusque changement. Et puis le bruit d’une foule leur parvint. Pas franchement amicale.

Les deux guerriers se regardèrent les yeux ronds d’étonnement. En une seconde ils comprirent pour quoi les deux paysans ne les avaient pas embêtés. L’adrénaline se répandit en eux, la peur n’y était pas pour rien. Que faisait-on au voleur de chevaux dans cette contré ?

-Merde ! Ouvres les portes on dégage ! cria Ayllan.

D’un geste brusque, de toutes ses forces, Krayt poussa les portes de la grange. Béante, l’ouverture inonda la bâtisse de lumière. Ayllan avait rapproché les montures. Il tenait la bride de la monture de son comparse, le temps que celui-ci monte, la bête étant peu heureuse d’avoir un cousin des orques sur son dos. Sans attendre l’Oroque se lança au galop. Ayllan un peu surpris ne perdit pas de temps, bondit sur son cheval et le talonna violement. Le bruit de la cavalcade se mêlant aux aboiements du chien.

- À l’ouest ! On garde la ferme entre nous et eux ! hurla le Rashemi alors que le vent de la chevauchée lui fouettait le visage. On s’éloigne un peu et on va rejoindre nos copains de la route.

Ils ne se donnèrent même pas la peine de regarder derrière eux.


Teste d’équitation

écrit par: Jehal Samedi 24 Octobre 2009 à 17h34
L'ensorceleur gémit. Le retour à la réalité était toujours dur après une blessure. La halfeline semblait posséder plus de pouvoir que jehal l'estimait. Il était sur pied comme si rien ne c'était passé. L'ex mercenaire se releva doucement, comme pour vérifier qu'il allait vraiment bien il s'étira et ne sentit pas de douleurs particulières mis à part les courbatures.

- Merci Kipepeo. Lança jehal en tournant la tête vers sa sauveuse. Il voulut dire autre chose mais la détonation du cadavre le fit ce retourner précipitamment, dague en avant.

Le semi orc ne semblait pas avoir de blessure grave. Le premier réflexe de Jehal fut de s'écarter des cadavres à proximité en entrainant la halfeline avec lui.

- Désolé Cyric, accepte les comme je te les envois. Se souffla t-il à soi même.

Le jeune homme s'approcha ensuite prudemment vers le cadavre allongé sur la table. Et essaya de trouver des détails cachés.



Fouille.
Rechargement de l'arbalète

si celle ci n'est pas chargé, il me semble qui si.

écrit par: Kipepeo Dimanche 01 Novembre 2009 à 10h52
*Les choses auraient pu être plus grave* pensa Kipepeo se redonnant du courage. Jehal semblait en pleine forme et un moment de répit la poussa à presque espérer qu'ils s'en sortiraient vivant de ce manoir. Il est vrai qu'ils n'avaient pas encore exploré tout le manoir, et que celui-ci pouvait encore cacher des congénères tout aussi vils que ceux qu'ils venaient d'occire. Elle explorait la cuisine lorsque derrière elle une déflagration la fit sursauter. Le bruit lui semblait intense tant il était inattendu, et c'est avec une certaine horreur qu'elle vit Livien se bruler à un cadavre qui se consumait par le feu. Elle en resta interdite. Jamais elle n'avait vu de piège aussi terrifiant que de celui de tuer après sa propre mort. Son regard se rassura en examinant le visage de son ami. Il était légèrement brûlé mais rien qui ne pouvait atteindre à ses fonctions vitales.

Fais attention dis la jeune halfeline à l'adresse de Jehal, alors que celui-ci semblait vouloir se rapprocher des autres cadavres.... Il se pourrait que tous aient cette atroce particularité !


écrit par: Enil Aroc Mercredi 11 Novembre 2009 à 14h32
Troisième jour d'Eléasis
Route du Gué d'Ashaba au Cormyr
12h00
Temps ensoleillé


PARCHEMIN
Krayt pousse son cheval au galop: 19(Dé) + 4 = Réussite
Ayllan en fait autant: 11(Dé) + 7



Ayllan avait sans doute des raisons de craindre que leur situation n'empire avec l'arrivée des villageois et la nécessite de partir au plus vite mais la chance semblait être avec eux car malgré le peu d'expérience de leurs montures à la course, ils réussirent à sortir de la grange avant que les villageois ne soient sur eux et ils étaient bien loin avant qu'ils n'aient le temps de comprendre ce qui se passait ou même d'identifier les deux voleurs.

Une fois les paysans laissés derrière eux, Ayllan et Krayt eurent tout le loisir de ralentir le pas pour ne pas risquer de tuer les bêtes qui commencèrent assez vite à tirer la langue peu habituées qu'elles étaient à devoir galoper sur de longues distances. Toutefois, comme Fisevent et Gerbo eux-même avançaient pour le moins comme ils attendaient les pauvres vieillards de Tilverton, ils les rattrapèrent peu après qu'ils se fussent arrêtés pour déjeuner.

Une fois de plus, ce fut Aldébran qui se chargea de répondre aux questionnements de Gerbo. Tous ses compagnons détournèrent la tête et le prêtre de Shaundakul lui-même sembla chercher ses mots pendant une poignée de secondes. Il se passa la main dans les cheveux avant de commencer à formuler une réponse qui ressemblait presque à des excuses:


-Hélas, maître Gerbo, je crains de ne pouvoir vous être d'un très grand secours. Aucun d'entre nous ne se trouvait dans la ville au moment où la catastrophe a eu lieu, sinon nous ne serions pas là pour en parler, et tout ce dont nous sommes sûr et que la ville entière a disparue en l'espace d'une nuit. Il ne reste maintenant plus qu'un cratère sombre et froid.

Nous n'avons aucune idée de ce qui a pu causer cela, ceux qui ont cherché a en trouver ont formule des hypothèses sur une intervention divine ou sur l'utilisation d'un ancien artefact. Certain pensent même que c'est là l'effet d'un rituel démoniaque mais nous n'avons aucune preuve permettant d'étayer l'une ou l'autre de ces possibilités. Quand à ses conséquences, la ville de Tilverton ne contenait pas autant de richesses qu'Eauprofonde mais il s'y trouvait sans doute de nombreux objets sacrés qui pourraient manquer à divers cultes, des recueils de magie rares, des richesses importantes. Sans parler de tous ses habitants dont nous ne somme pas capable de savoir s'ils sont toujours en vie. Ai-je, au moins un peu, répondu à vos questions?

Quatorzième jour d'Eleinte, Année de la magie sauvage
Petit village
14h
Ciel dégagé, vent léger


Il était parfois difficile de déterminer si l'héritage de Cyric dans le comportement de Jehal était plus du courage ou de la folie. Le fait que son compagnon demi-orque ait failli finir brulé ne semblait pas le rebuter outre mesure et il aurait certainement partagé son sort si la chance n'avait pas été avec lui.

Pendant qu'il vérifiait que son arbalète était bien rechargée, ce qu'elle était car il avait pris la précaution de le faire avant de pénétrer dans la cuisine, et qu'il prêtait une oreille distraite aux conseils de prudence de Kipepeo, le feu qui avait déjà plus que partiellement consumé les cheveux et le visage de leur second ennemi gagna ses vêtements qui ne tardèrent pas à s'enflammer de manière assez impressionnante. Mais ce n'était rien en comparaison de la colonne de flamme qui souleva le cadavre lorsque la première étincelle atteignit la poitrine de l'ancien adversaire des sbires de l'Assemblée.

Bien qu'ils se trouvassent tous les trois à plusieurs mètres de la colonne, ils ressentirent tous, heureusement seulement pendant l'espace d'une ou deux secondes, la vague de chaleur qui fut ainsi créée. La table, qui se trouvait plus près qu'eux de ce fléau commença à s'enflammer tandis que la poussière qu'était devenu le second cadavre suite à sa propre explosion fut dispersée dans toute la pièce.


-Je pense que nous ne pourrons pas apprendre grand chose d'eux. Notre ennemi a l'air vraiment décidé à nous mettre des bâtons dans les roues. Puisse Mystra pardonner à ces fous et laisser leurs âmes retourner à la Toile.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 17 Novembre 2009 à 12h28
Le gnome acquiesca, bien qu'en son fort intérieur il restât dubitatif. *Soit ils ne savent vraiment pas grand chose, soit ils ne veulent pas me l'apprendre... Ils ont forcément entendu d'autres choses, des faits, des rumeurs ! Et ils doivent avoir une bonne raison pour ne pas nous les dire... Ce sont des prêtres, tout de même, ils doivent bien être au courant de ce qui se passe chez eux !*
Bien décidé à ne pas lâcher le morceau aussi facilement, Gerbo insista :


- Mais vous devez bien avoir une intuition, une idée d'après les évènements qui se sont produits avant... Le Cormyr a des ennemis. Ne pensez vous pas que cela peut être le fait d'un ennemi de la Couronne ? D'un archimage, d'un démon ? N'y a t-il rien, rien du tout, qui vous mette la puce à l'oreille ?

Il n'espérait pas vraiment de nouvelles réponses de ces vieillards sans doute déjà touchés par la sénilité. Il voulait plutôt les titiller, voir si ses questions les dérangeaient vraiment, pour une raison mystérieuse, ou s'ils n'avaient vraiment aucune autre information.
Mais deux cavaliers arrivaient de l'est, et même de loin, et sans talents divinatoires, le gnome savait de qui il s'agissait.


- Voilà nos deux amis, Fisevent... On dirait qu'ils ont trouvé ce qu'ils cherchaient fit-il remarquer en riant. "Joignez-vous à nous !" leur cria t-il.

écrit par: Ayllan Lundi 23 Novembre 2009 à 17h16
Ayllan avait remarqué le petit groupe sur la route et s’apprêtait à le contourner, lorsque celui qu’il prenait pour un enfant le héla. En se rapprochant, il reconnu les deux compères rencontrés plus tôt sur la route entourés de vieillards. D’abord méfiant, il s’était retourné pour signifier d’un regard à Krayt de se tenir prêt, mais, en voyant que le groupe était accompagné d’un prêtre de Shaundakul se ravisa et mis pied à terre.
Shaundakul étant sa divinité tutélaire, il prit cela comme un bon présage et s’approcha du groupe avec un sourire.


¤ Par les vents! Qui c’est ceux-là ? ¤

- Salut Fisevent, salut Gerbo et bonjour mon père! Quel bon vent vous amène ?

Le guerrier jeta un raide coup d’œil sur le reste du groupe et à leur triste mine se rendit compte que quelque chose clochait.

- Mais alors ! Qu’est-ce qui se passe ici ?!

écrit par: Jehal Vendredi 18 Décembre 2009 à 22h50
La colère montait sous-jacente chez Jehal, il se doutait que ces deux compagnons, à défaut de lui cacher des secret, ne lui avait pas dit toute la vérité. Il n'avait aucune idée de la situation, et n'arrivait pas non plus à typer l'ennemi.
Des démons ? des Humains ? Des mages sorciers noirs ? quel était donc l'ennemi de l'assemblée, il avait en tout cas assez de ressource pour tracer leurs pas.


- Quel est notre veritable objectif? si ce n'est ce village, quelle est notre destination finale ? Demanda le jeune homme d'un ton qu'il voulait garder calme et tranquille.

Il n'attendit pas la réponse de Livien ou de Kipepeo pour faire le tour des cadavres encore non explosés en essayant de trouver quelques signes que ce soit qui lui diraient quelque chose.




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Connaissance mystère ?

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 21 Décembre 2009 à 14h24
Le gnome répondit à Jehal en lui faisant signe; ainsi qu'au demi-orque, de venir s'asseoir parmi eux. Ne sachant par où commencer, il cassa quelques noisettes avant de répondre :

- Rassure toi, rien de bien grave pour l'instant ! Ces vénérables marcheurs sont tous des prêtres officiant dans les environs de la cité de Tilverton... qui a été entièrement rasée, ou emportée, par une force mystérieuse. Ils nous ont demandé de les aider à découvrir la source de cette catastrophe, ce que nous avons accepté, ben que je doute que leur soyions d'un grand secours.

L'air décontracté, Gerbo lanca deux noisettes en l'air dont l'une arriva dans sa bouche grande ouverte, et l'autre rebondit sur son nez. Il s'empressa de la rattraper et de la croquer à son tour.

- Bref, notre direction ne change pas... A part ça, est-ce que vos montures sont confortables ? demanda t-il, un sourire au coin des lèvres en observant le dos nu des deux chevaux de trait.

écrit par: Enil Aroc Mercredi 23 Décembre 2009 à 14h47
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Route du Gué d'Ashaba au Cormyr
12h00
Temps ensoleillé


Aldébran était en train de rassembler mentalement toutes les sottises qu'il avait pu entendre à propos de la disparition de Tilverton pour donner une réponse plus satisfaisante à Gerbo quand ce dernier déclara que la disparition de sa ville natale n'était "rien de bien grave". Il était un brin vexé.

-Je ne peux vous parler que de choses dont je sois absolument certain. Tout ce qui se trouvait dans la ville a disparu, de même que les habitants, et même ceux qui se trouvaient à une certaine distance, comme nous, ont subi des effets indésirables. La plupart de nos compagnons ont été transformés en monstres sombres et éphémères tandis que nous avons vieilli de plus de 30 ans en quelques secondes.

Sur ce, ils reprirent la route à vitesse réduite. Pendant le reste de la journée et le jour suivant, ils ne parlèrent pas ou peu ne s'arrêtant que pour manger, boire et, une fois la nuit tombée, dormir. Personne ne croisa leur route et les animaux devinrent de plus en plus rares à mesure que leurs pas les menaient vers la ville sinistrée.

Quand ils finirent par y arriver, la nuit était en train de tomber, quoique plus tôt que prévu, et personne ne semblait vivant dans le camp de toile qui s'étendait au bord de la route. A quelques mètres devant eux, un vaste cratère vide et noir béait. Quelques torches essayaient, sans grande réussite, d'éclairer la scène.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 28 Décembre 2009 à 13h26
Gerbo frissona devant ce spectacle hors du commun et glacial. Il n'avait pas pu approcher le lieu de la catastrophe lors de son précédent passage, en direction des Vaux, c'était donc la première fois qu'il voyait cet énorme cratère. Cela ne ressemblait à rien de ce qu'il avait pu voir auparavant, et c'était bien au delà de ce qu'il avait pu imaginer.

¤Quelle force prodigieuse a pu provoquer cela ? C'est incroyable... Seule une magie d'une puissance phénoménale a pu faire disparaître autant de matière d'un seul coup.¤

Un silence gêné s'était installé lorsqu'Aldébran lui apprit que leur vieillesse était la conséquence de cette catastrophe. Il s'était pris d'empathie pour ces pauvres clercs qui avaient tout perdu, même la force et la vigueur de leur corps auparavant jeune.

Mais pour le moment, il ne voyait toujours pas comment il pouvait les aider. Il ne se sentait pas vraiment fatigué, car il était habitué à voyager, mais il préférait attendre le jour pour, éventuellement, aller explorer le terrain.


- Qui dort dans ces tentes ? chuchota t-il à Aldébran. "Des rescapés ? Cet endroit est-il sûr pour passer la nuit ? "

écrit par: Ayllan Mercredi 30 Décembre 2009 à 21h54
Chevauchant en arrière, ruminant ses pensées tout en scrutant les alentours pour prévenir d’une hypothétique attaque de briguant. Par expérience, il savait que leur groupe hétéroclite suscitait les convoitises, tout du moins la curiosité. Tout le long du voyage, le guerrier était resté silencieux, hormis quelques jurons qui lui échappèrent à cause du pas chaloupé de sa monture et surtout au manque de scelle.

° Bon sang, on y arrive à ce trou ou bien, je commence à plus sentir le mien ° Il était vraiment de méchante humeur, il ne faisait pas bon de croiser son glacial regard.

Depuis que Gerbo lui avait annoncé que Tilverton était rayé des cartes, le Rashémi n’avait pas ouvert la bouche. D’abord la nouvelle l’avait laissé sans mot, mais la désinvolture du magicien l’avait déstabilisé. Ayllan avait pensé à une de ses sombres blagues pour lesquelles les Etres-metre étaient réputés, mais la triste mine des prêtres lui confirma la véracité.

Mais ce qui le préoccupait le plus n’était pas tant la destruction d’une ville entière, après tout la Rashémi avait connu son lot d’invasions et de massacre sans que le monde n’est même lâché une larme, alors une ville de plus ou de moins… Non ce qui le tracassait c’est qu’il avait une mission à remplir à Tilverton. Une mission pour laquelle on lui avait promis une somme rondelette juste pour remettre une lettre, lui et Krayt, qui avait l’autre moitié du document.
Il se demandait si son destinataire était encore en vie et sinon que faire de la lettre ? Touchera-t-il quand même quelque argent en la rendant ? Comment ouvrir la lettre ? Et ou pouvait-il trouver une scelle ? Son tempérament de guerrier ne lui faisait pas prêter attention aux bizarreries temporelles et magique qu’Aldébran avait tenté d’exposer. De toute manière ce n’était pas de son ressort, si son épée n’y pouvait rien, alors lui non plus. Toutefois une appréhension diffuse subsistait dans son esprit, accentuant sa sombre mine.



Il y a une différence entre destruction et disparition. Ayllan, toujours en arrière, ne la compris que lorsqu’il rejoignit le groupe qui observait l’énorme cratère qui s’étendait devant eux en échangeant quelques mots. Cette vision eu le don de le sortir de son mutisme prolongé.

- Sang et cendre, par Garagos ! Qu’est-ce qui c’est passé ici, bons Dieux ! Je ne m’attendais pas à ça ! Quelle magie peut faire tant de dégâts ?

Il ouvrait grand ses yeux, passant du cratère aux prêtres puis aux tentes, cherchant à comprendre enfin ce que lui avait raconté Aldébran.

- Les tentes sont occupées ? Vous êtes sûr qu’on risque rien ici ? La magie du temps est encore présente ? Tout en pausant ces questions, il sorti son épieu et scruta avec plus d’assiduité les environs.

Détection, et Bonne Année!

écrit par: Enil Aroc Jeudi 14 Janvier 2010 à 16h29
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Quatrième jour d'Eléasis
Tilverton
19h40
Temps clair


PARCHEMIN
Ayllan ne voit rien de spécial


A peine Gerbo avait-il posé sa question qu'il sentit un début de réponse. Fisevent n'était pas le seul autre membre de l'Assemblée à proximité, et il était loin d'être le plus puissant. Trois ou quatre auras étaient rassemblées dans une tente située à une vingtaine de mètre sur la droite du chemin. Sous la toile, plusieurs bougies étaient allumées et la lumière dansante qu'elles créaient permettait de distinguer la silhouette d'un homme assis en train de lire ou d'écrire.

Une fois de plus, ce fut Aldébran qui répondit aux questions des aventuriers. Pour une fois, il pouvait répondre avec précision car il savait exactement qu'elles étaient les réponses appropriées à ses questions.


-Ce ne sont pas des rescapés que vous trouverez dans ces tentes mais des curieux. Les plus aimables d'entre eux veulent essayer de sauver ceux qui ont été victimes de la catastrophe, si cela est possible, et les autres veulent seulement essayer de s'approprier un maximum des trésors qu'ils pourront tirer. Ceci dit, les uns comme les autres disparaissent purement et simplement lorsqu'ils essayent de descendre dans le gouffre.
Ceci dit, je ne veux pas vous effrayer. Même les plus malfaisants de nos hôtes essayent de se donner une couverture acceptable sans quoi cela aurait déjà tourné à la bagarre générale ce qu'ils sont trop malins pour chercher. Donc vous ne risquez pas grand chose si vous savez vers qui vous devez vous tourner. Si vous ne connaissez personne de confiance, je peux vous accueillir dans ma tente. Je ne me sens pas vraiment le courage de dormir ce soir. Le fait de revoir ce cratère a anéanti les espoirs que je plaçais en vous. Espérons que la lumière du jour changera mon état d'esprit.

Quatorzième jour d'Eleinte, Année de la magie sauvage
Petit village
14h
Ciel dégagé, vent léger


PARCHEMIN
Jehal essaye d'identifier leurs agresseurs


Livien s'en voulait un peu de ne pas avoir fait complètement confiance à Jehal qui s'avérait être, au moins pour l'instant, un compagnon particulièrement courageux et digne de confiance, contrairement à ce qu'on lui avait laissé croire.

Il voulait donc rattraper son erreur mais il ne savait pas exactement comment répondre à l'ensorceleur qui était déjà parti mener sa propre enquête. Qui ne s'était pas avérée infructueuse. Il ne pouvait en être absolument certain car ses connaissances n'étaient pas absolument parfaites et car les signes qu'il avait cru reconnaitre avaient été endommagé par le combat mais il estimait avoir reconnu le signe d'un groupuscule peu connu et pourtant, visiblement, dangereux. Le cadavre portait tatoué à l'intérieur de l'épaule un cercle pourpre traversé par ce qui semblait être une dague et une baguette. La dague avait disparu sous le sang mais la baguette était assez reconnaissable pour que cela attire l'esprit de Jehal vers de lointaines connaissances.

Ce signe était le symbole des "Serres de la Nuit", un groupe d'assassins et de lanceurs de sorts au service de Shar, la déesse des ténèbres. Il étaient réputés sévirent au Calimshan et au Téthyr même si les preuves de leurs implications étaient d'autant plus rares qu'ils n'échouaient pas souvent. Jehal ne se souvenait pas d'avoir entendu parler de méfaits qu'on puisse leur attribuer dans les Marches d'Argent.

Pendant que l'ensorceleur avançait dans ses réflexions, Livien avait réussi à rassembler ses idées lui aussi et à construire une réponse aux questionnements de son compagnon. Il n'en était pas pleinement satisfait mais les principales sources de son mécontentement étaient dues à sa propre ignorance.


-Jehal, notre destination finale est censée être secrète car l'avenir de l'Assemblée en dépend. Vous avez sans doute remarqué que nous avons beaucoup d'ennemis et qu'il serait et ils doivent rester dans l'ignorance. Pour l'instant, nous nous rendons à Bérégost pour retrouver Maître Boiségal, le directeur de l'Assemblée. Après, je ne sais pas où nous guiderons nos pas.

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 14 Janvier 2010 à 19h49
Gerbo saisit la main d'Aldébran et la secoua, comme si cela allait le sortir de son état dépressif.

- Voyons, pourquoi perdre espoir maintenant, vous nous avez trouvé, et nous sommes arrivés ici sans encombres ! Et vous avez raison, je crois que nous ne dormirons pas beaucoup cette nuit... J'ai l'intuition que ceux que nous cherchions, Fisevent et moi, ne se trouvent pas si loin.

Le gnome jeta un regard à son compagnon ensorceleur, qui avait très certainement ressentit la présence des autres membres de leur Guilde, lui aussi. Pour ne pas laisser plus longtemps Aldébran et les autres clercs dans l'ignorance, et s'approcha de la tente où se distinguait la silhouette du lecteur. Il en écarta doucement un pan, et glissa la tête à l'intérieur.

- Bonsoir, chers amis... Je suis Gerbo le Blaireau, initié. Comme ça fait du bien de vous retrouver !

Débarquer à l'improviste, voilà une chose que le petit magicien adorait. ¤Mais au fait... Ils ont sûrement senti ma présence à moi aussi... Tu parles d'un effet de surprise !¤

écrit par: Jehal Vendredi 15 Janvier 2010 à 12h37
Cette demie réponse, bien que donnée avec sincérité, ne plaisait pas au jeune ensorceleur, il y avait trop d'inconnue.
Les serres de la nuits étaient ils leurs seuls ennemis ? ils semblaient humains, mais sont ils fanatiques? combattraient ils jusqu'a la mort? ou sont ils corruptible de quelques moyen que ce soit? Y en avait il encore dans le batiment? Meme legerment blessé, jehal grogna à l'idée de devoir se farcir toutes les pièces, il y avait eu un accrochage, et son experience lui criait de verifier que personne ne s'était echappé, l'ennemie quel qu'il soit ne devait pas etre informé de leur effectif veritable. Ni de leur conditions, ert surtout pas de leur position.

Il fit part de ces inquiétudes à Livien et Kipepeo. En rajoutant ceci.


- Il y a des villageois dehors, certain d'entre eux doivent bien connaitre un minimum les bases du combat. Je nous propose de sortir rapidement, d'encercler la maison et de réinvestir les lieux avec quelques paysans.

Le jeune homme se doutait bien que si il restait des homme de la Serre, de nombreux villageois risquait de mourir. Il fallait néanmoins être réaliste, soit l'on choisissait la solution de l'efficacité soit leur mort n'était qu'une question de temps, et la moralité de l'ex mercenaire ne lui posait pas de problème. Il décida de taire cependant ces réflexions à Kipepeo et Livien. Ne connaissant pas encore leur vertu morale.

Il tenta de prendre, avec toute les précautions nécessaire la bague et un vêtement les moins usagés des assassin, le subterfuge était une de ces spécialité. Il adorait les déguisements.


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Fouille ?

écrit par: Ayllan Vendredi 15 Janvier 2010 à 15h16
° Des trésors ! P’t-et’e bien que je vais y gagner quelque chose quand même…°

L’esprit du guerrier en revint vite à son pragmatisme, la perspective de quelque richesse lui faisait vite oublier les obstacle qui pourraient se mettre sur son chemin. Malgré les effets magiques qui ont ravagé la région, le peu de connaissant qu’Ayllan avait sur la magie lui permettait de facilement mettre de coté ses effets, tant que ça n’altérait pas son équipement de combat le Rashémi se permettait d’omettre certain détail.

Il n’oubliait pas non plus qu’il avait une lettre à remettre avec son compagnon Orogue.

°ça coute rien de pauser la question°

- Ouais, désespérez pas Aldébran, on est là maintenant, je suis pas contre de venir dans votre tente. Mais dites moi vous connaitriez pas un certain Frandog Gretar qui vivait ici à Tilverton ? Et s’il est vivant ? Mon copain et moi avons une lettre pour lui.

Les chances étaient mince que ce Gretar ait survécu aux vues de ce qu’il reste de la ville, et si oui peut-être bien qu’il avait vieillit comme les prêtres qu’il accompagnait . Mais Ayllan gardait un petit espoir, pour l’or promit…

Il resta auprès des clercs, alors que Gerbo se dirigeait vers une des tentes, bien que le guerrier garda un œil sur lui, au cas où. La désinvolture et le manque de prudence du gnome l’étonnait, tout était un amusement pour lui semble-t-il.

°Mais qu’est-ce qu’il fout ? Y connait personne et il débarque avec ses gros sabots dans la première tentes venus ! Va se faire remballer sec… °

écrit par: Enil Aroc Lundi 01 Février 2010 à 17h42
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Tilverton
19h40
Temps clair


Pendant que le gnome avait un comportement des plus étranges aux yeux d'Ayllan, suivit d'ailleurs par son compagnon elfique toujours aussi silencieux, le rashémi essayait de ne pas avoir fait tout ce chemin pour rien. La vérité était qu'il n'avait que peu d'espoir d'une réponse positive de leur guide mais il n'avait pas grand chose à perdre et beaucoup à gagner.

La réponse d'Aldébran ne fut pas celle qui semblait être la plus logique. Mais, si elle permettait de ne pas perdre instantannément tout espoir, elle n'était pas vraiment aussi rassurante que ce à quoi pouvait s'attendre l'humain.


-Je connais un Frandog Gretag mais il n'est pas de Tilverton. Je vous ai parlé de ces gens suspects qui sont venus "nous aider". Il est l'un d'eux. C'est sans doute le plus discret de ces personnages et l'un des rares à s'être montré aimable avec nous mais il n'en est pas moins étroitement lié à d'autres personnes moins fréquentables. Je pense qu'il est zhent même si je n'en ai aucune preuve. Quoiqu'il en soit, je ne sais pas où se trouve sa tente mais je peux me renseigner si vous voulez.

Il s'éloigna alors dans la nuit noire pendant qu'Ayllan communiquait à son compagnon orque le résultat de leur discussion. Les yeux de celui-ci étaient plus adaptés à ces ombres qu'au grand jour et il semblait se sentir enfin dans son élément. Mais il était plutôt déçu de la réponse d'Aldébran.

Dans la tente, l'homme assis se leva lorsque Gerbo puis Fisevent entrèrent. C'était un humain, un jeune humain même. Un grand sourire brillait sur son visage éclairé par la bougie de la table. Il sortit de sa sacoche une outre de peau qui semblait luire et trois gobelets qu'il déposa sur la table avnt de prendre la parole. Un lit, deux énormes malles et une comode occupaient presque toute la place laissée libre par la table et les chaises.


-Messieurs, c'est une surprise de vous trouver ici. Asseyez-vous et prenez un verre. Mon outre se remplit automatiquement dès qu'on la vide. Elle n'est pas vraiment à moi, évidemment, mais vous pouvez l'utiliser. Je ne savais pas que l'Assemblée avait envoyé un autre groupe pour enquêter sur les événements de Tilverton.

Mais je manque à tous mes devoirs. Je me nomme Askan et je suis moi aussi élève à Everlund, ou en tout cas l'étais-je jusqu'à ce qu'on ai besoin de moi ici. Je suis né au Cormyr alors je suis venu en tant que conseiller local. Mais je dois avouer que ce qui se passe ici dépasse de très loin ma compréhension de l'Art. Quelle est votre opinion sur tout cela?

Au terme de cette longue tirade, il se rassit et se servit un verre d'eau fraiche qu'il dégusta avec délectation. Ses yeux étaient concentrés sur Gerbo, dont le visage était à peu près au niveau du sien lorsqu'il était assis, attendant avec impatience la réponse du gnome ou de son compagnon elfe qui restait en retrait et était peut-être son tuteur.

A l'extérieur de la tente, Aldébran revint après moins d'une poignée de minutes. Il commença à parler avant d'être arrivé réellement au contact avec Ayllan ce qui était l'indice qu'il avait finalement des trucs à dire. C'était sans doute bon signe. Par contre, son visage était un peu fermé.


-Mon ami, le sieur Gretar est introuvable. Selon l'un de mes amis, la dernière fois qu'il a été vu il était en pleine discussion avec le jeune homme qui réside dans cette tente, il désigna alors la tente dans laquelle étaient entrés les membres de l'Assemblée. Ils parlaient de descendre dans le cratère mais personne ne sait ce qu'il a fait par la suite.

Quatorzième jour d'Eleinte, Année de la magie sauvage
Petit village
14h
Ciel dégagé, vent léger


L'idée de Jehal de sortir pour obtenir de l'aide ne pouvait qu'obtenir l'assentiment entier du reste de son équipe étant donné l'état assez pitoyable dans lequel ils se trouvaient tous. Sans doute avaient-ils sous-estimé leur adversaire ou sur-estimé lmeurs propres capacités mais les choses ne s'étaient pas aussi bien passées qu'ils auraient pu l'espérer.

Jehal essaya de récupérer des vêtements en état mais tout avait été tellement abîmé par l'affrontement et l'explosion qu'aucun vêtement n'était récupérable. Il put malgré tout prendre la bague. Ils ne portaient rien d'autre sur eux qui aient une valeur sufiisante pour mériter un minimum d'attention.

Tous commençaient à faire demi-tour quand un bruit les fit s'arrêter sur place. Un homme, ou en tout cas estimaient-ils que c'était une voix masculine, venait de crier de l'autre côté de la porte qu'ils n'aveint pas ouverte. Pour être plus précis, il semblait que l'homme se trouvait en-dessous d'eux. Kipepeo et Livien se regardèrent avant de déglutir bruyamment. Ce fut le demi-orque qui prit la parole.


-Je suis d'accord avec vous, Jehal, seuls nous n'avons aucune chance mais je ne pourrais plus jamais me regarder dans un miroir si je ne porte pas instantannément secours à cet homme que je viens d'entendre hurler. Je suis désolé.

Sur ces mots, il fit demi-tour et se rua vers la porte qu'il ouvrit sans ralentir et il commença à s'enfoncer dans ce qui ressemblait de la position de Jehal à des escaliers en colimaçons. Kipepeo n'avait pas bougé ne sachant trop comment réagir n'ayant pas eu le temps de se remettre de sa surprise.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 03 Février 2010 à 00h45
Le gnome se retourna pour faire signe aux autres d'attendre, car il n'était pas certain qu'Askan apprécierait l'intrusion de neuf personnes dans son petit logis temporaire. Il accrocha également les rennes du cheval à un des piquets, en espérant qu'il ne démonte pas tout dans un sursaut de folie. Enfin, il entra pour de bon dans la tente et s'installa sur une des chaises jouxtant la table.
Tout en se servant un large verre d'eau, et un autre à Fisevent, il répondit au membre de l'Assemblée :


- Voilà une question difficile... Cependant, notre voyage depuis le Gué d'Ashaba m'a permis de réfléchir à ma question, et j'en suis venu à émettre quelques hypothèses, que j'espère pouvoir étayer maintenant que nous sommes là.

"Les questions quant à l'origine du désastre ne menant à rien, j'ai abordé le problème d'un autre point de vue. Je me suis demandé, "Pourquoi Tilverton ?". En effet, il s'agit d'une cité plutôt mineure, un avant-poste du royaume du Cormyr. Elle est une position stratégique intéressante, mais pas capitale... Je veux dire par là que si on cherchait à nuire au Cormyr, avec une puissance pareille, on s'en prendrait plutôt directement à Arabel qu'à Tilverton. Ce n'est donc pas, selon moi, une attaque contre le Royaume.

"Pour moi, il s'agit plutôt d'un accident, ou d'une expérience, ou je ne sais quoi provoqué par un ou plusieurs êtres à la puissance phénoménale. Le fait qu'il existe des effets secondaires à la disparition de la ville, tels que le vieillissement prématuré des personnes, me fait beaucoup penser à ces expériences menées par tout mage un peu curieux, et qui s'accompagnent généralement d'effets secondaires aussi étranges qu'indésirable. Cela me fait aussi penser à ces alchimiste, qui en mélangeant deux produits au hasard, déclenchent une explosion ou quelque effet de ce genre."

Il but son verre d'un trait, assoiffé tant par le voyage que par son petit discours. Jetant un regard circulaire à la tente, Gerbo remarqua :

- C'est cossu ici, dis-donc.

Reportant son attention sur Askan, le gnome reprit :

- Je dois aussi vous parler de ces cinq clercs que nous avons rencontrés sur la route, nommés Aldébran, Mildera, Annaeld, Estear et Farmos. Ils disent avoir subi une vieillesse prématurée après avoir échappé de peu au destin des habitants de Tilverton. Ils nous demandent de les aider à retrouver un objet qui leur permettrait de retrouver leur jeunesse et d'en apprendre plus quant à la disparition de la cité... Pour tout vous dire, je reste un peu sceptique sur cette histoire. Je me demande si les pauvres dévots n'ont pas perdu de leur raison, en plus -ou au lieu- de leur jeunesse...

Il avait dit ces derniers mots presque en chuchotant, afin que les concernés, restés dehors, ne les entendissent pas.

écrit par: Ayllan Vendredi 05 Février 2010 à 01h19
A la réponse d’Aldébran, Ayllan paru un peu soulagé, il redressa même un peu les épaules, jetant des regards de tous les cotés dans le campement. Malgré les dires du clerc, il chercha vaguement Gretag dans ces lieux. Lorsqu’ Aldébran reparti dans la chasse aux renseignement, le guerrier attacha son cheval à coté de celui de Gerbo et s’approcha d’une torche proche, puis sortit la lettre cacheté pour l’examiner un peu plus contentieusement que lorsqu’il l’avait reçu. Le fait que le destinataire puisse être un zhent le mettait aussi mal à l’aise que ça éveillait sa curiosité. Ce bout de cuire valait de l’or.

°Qu’est-ce que je viens fricoter avec le Zhentarim… bon tant qu’ils payent… Je me demande ce que contient cette foutue lettre, p’têt’e des infos qui valent encore plus. Faudrait voir si je peux pas faire d’une pierre deux coups… me faudrait aussi celle de Krayt…°

Ayllan fut sortit de sa pensé par le clerc qui revenait. Il ne tenta même pas de cacher la lettre, le Rashémi voulait voir la réaction de son interlocuteur.

D’un rapide coup d’œil il nota que l’on faisait la queue devant la tente désignée.

- Merci Aldébran, c’est sympa . Vous savez s’il était tout seul et si sa tente est toujours là ? Ah ! et qu’est-ce qui vous fait dire qu’il est zhent ?

Détection (ou fouille) sur la lettre

écrit par: Fisevent Laminia Vendredi 05 Février 2010 à 10h12
Fisevent était resté silencieux autant lors de la rencontre avec les groupes de vieillards que pendant le trajet. Il ne voulait pas trop parler de leur but et de plus Gerbo semblait prendre un plaisir à échanger avec les autres. Lors du voyage, Fisevent avait réfléchis sur le but de leur départ et sur ce qu’ils comptaient faire. Ils devaient se rendre à Bérégost et faire une étape à Tilverton. Maintenant ils se retrouvaient plus ou moins obliger de jeter un coup d’œil à quelque chose qui dépassait largement leur connaissance de l’art et de la toile.

Qui ou quoi qui puisse avoir créé cela, devait maîtriser à la perfection les arcanes. Disparition d’une ville… Lors de sa jeunesse il avait déjà entendu parler d’expériences ratées, mais elles s’étaient arrêter à la perte d’un bras ou à l’explosion d’une partie d’un bâtiment d’alchimistes. D’ailleurs le pauvre fautif ne s’en était jamais remis et avait été radié de l’ordre. Mais avec des magiciens, qui cherchaient à tout pris le pouvoir, tout était possible. Il n’aimait pas trop les magiciens pures car il n’en avait rencontré que trop peu. Gerbo était dans les premiers. Il aimait bien Gerbo, il le faisait sourir.

Fisevent était content d’avoir cheminé avec les 5 « vieillards » et même s’il n’avait que peu communiqué il ressentait de la sympathie pour eux, au contraire de son premier ressentie sur la route.
Mais il sentait quand même une impression bizarre. Etait ce due à une personne aux alentours ou à la sensation du Mal rodant, il ne le savait pas mais il n’aimait pas trop cela.
Par contre si les deux brutes s’étaient fait attraper par une quelconque milice, Fisevent n’aurait pas été déçu mais bon il fallait faire avec.

Lorsqu’ils rentrèrent dans la tente et qu’ils virent le jeune humain qui ne savait pas qu’un autre groupe devait les rejoindre il fut étonné et trouva de suite qu’il parlait trop.
Fisevent qui était un peu en retrait avança d’un pas, se mit à la hauteur du gnome et poursuivit sur sa lancée :

-Salutations, je me nomme Fisevent Laminia. Je me forme au contact de Gerbo. Pour ma part je n’ai aucune idée sur la cause du vieillissement et de la disparition. Nous ne pouvons pas encore faire le lien, il nous faut une preuve. Je sais que cela puisse paraître étrange mais la situation l’est elle aussi.

Laissant réfléchir ses interlocuteurs deux secondes, il reprit.

° J’ai confiance en eux mais un peu de retenu surtout avec cet humain que l’on ne connait même pas et dont Enil ne nous avait pas parlé°

-La toile est puissante et peu autant de manière contrôlée qu’incontrôlé faire de grandioses choses.

Son intervention n’avait rien apporter de plus mais elle permettait de faire sentir ce que Fisevent pensait.

écrit par: Enil Aroc Mardi 16 Février 2010 à 18h09
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Quatrième jour d'Eléasis
Tilverton
19h40
Temps clair


Ayllan ouvrit la lettre malgré les ordres formels de son employeurs de ne pas le faire. Cela n'était pas très moral, mais la morale n'était pas ce à quoi il tenait le plus. Qui plus est, le destinataire de la lettre était porté disparu et même sans doute déjà mort. Cela faisait beaucoup de raisons d'ouvrir l'enveloppe cachetée et très peu de ne pas le faire.

Mais cela ne lui fut pas d'une grande aide. Peut-être était-ce qu'il lui manquait-il une partie du message mais tout ce qu'il trouva était une suite incongrue de caractères sans logiques. Certains étaient des chiffres, d'autres des lettres mais la plupart étaient des signes qu'il n'avait jamais vu mais qui appartenait sans doute à d'autres alphabets qu'il ne connaissait pas. En somme, il n'y avait rien à en tirer.

Dans la tente, Askan écoutait la théorie de Gerbo bouche bée. Lorsque le gnome eut fini de parler, il tourna légèrement la tête vers la gauche et regarda vers le toit de la tente. Il avait fermé la bouche et semblait être en train de réfléchir intensément. Il resta ainsi une poignée de secondes pendant laquelle il entendit Fisevent se présenter en quelques mots avant de se décider à répondre.


-Messieurs, vous semblez avoir réfléchi à tout ceci avec beaucoup d'acuité. Je dois avouer que je n'avais pas pensé à cela et que, maintenant que vous le dites, cela semble très plausible. Dans le même temps, une personne capable d'utiliser l'Art ainsi ne doit pas être prise à la légère. Une telle catastrophe doit demander une dépense d'énergie énorme et, si le coupable a survécu à cet accident, il est à n'en point douter dangereux. Il faudrait que je parles de tout cela à mon maître.

Les questions d'Ayllan étaient plus subtiles qu'il n'y paraissait et Aldébran, qui ne pouvait se permettre d'affirmer des choses sans être capable de les prouver, essayait de déterminer exactement ce qui l'avait conduit à penser ainsi.

-A ce que j'en sais, il est arrivé ici seul et sans tente. Il semblait être un simple visiteur qui venait à la ville et non un de ces étrangers souhaitant découvrir ce qui est advenu. Mais il n'avait pas non plus de bagages et, même s'il semblait toujours très propres, il semble qu'il n'ait jamais changé de vêtement. Suite à la catastrophe, quelques villageois des environs on décidé d'ériger des tentes pour ceux qui n'avaient aucun matériel et il a dormis dans ces tentes et mangé les repas préparés par les villageois depuis son arrivée.

Tout cela semble bien banal et il semble donc étrange de la soupçonner mais il avait un je ne sais trop quoi qui le rendait ... désagréable. Il était très poli, très aimable et personne n'a jamais eu à se plaindre de lui mais il faisait froid dans le dos, le plus souvent. Oui, c'est exactement le terme. Assez vite, les seules personnes avec qui il a entamé des conversations étaient bien plus clairement malveillantes et certaines étaient des zhents avoués. Peut-être n'est-il pas des leurs mais il est bien plus effrayant qu'eux, je peux vous le dire.

A l'instant où il finissait sa phrase, une jeune fille arriva par le chemin. Elle était seule dans la nuit qui venait de tomber et on pouvait encore apercevoir le soleil qui se couchait dans son dos. Naturellement, les deux premières personnes qu'elle croisa à son entrée dans le village de tentes furent Aldébran et Ayllan qui discutaient.

A l'intérieur de la tente, un bruit résonna qui venait de l'une des grosses malles. De la plus grosse même. Une sorte de loquet devait permettre de la maintenir close mais il n'était pas tiré. Un sourire traversa le visage d'Askan quand il entendit ce bruit qui fut suivi d'un léger sifflement. Le couvercle de la malle se souleva alors laissant passer une forme sinueuse et multicolore. Dès les premières secondes, Gerbo et Fisevent comprirent qu'il s'agissait d'un serpent (d'un énorme serpent pour être plus précis) mais ce n'est qu'après qu'il eut dressé sa tête vers eux qu'ils s'aperçurent qu'il avait un véritable visage. Dès qu'il eut fini de se faufiler dehors, il se dressa et, sans prendre le temps de paraitre surpris par leur présence ou de se présenter, il souffla la flamme qui éclairait la pièce. Une obscurité peu naturelle s'abattit alors su l'intérieur de la tente. C'est de ces ombres que même les yeux pourtant aiguisés de Fisevent et de Gerbo ne pouvaient qu'à peine percer que sortit une voix aux accents sifflants et lents.


-Je pense que vous devez être les élèves dont m'a parlé Maître Enil Aroc. Ne dites rien, vos pierres parlent pour vous. J'ai entendu votre opinion sur ce qui a eut lieu ici. Si mes déductions sont correctes, vous n'êtes pas très loin de la vérité mais vous devez oublier ce problème pour l'instant. Vous avez autre chose à faire, ce n'est pas moins dangereux, ce n'est pas moins nécessaire non plus.

Vous allez devoir partir vers le désert au sud et trouver l'antre d'un dragon de cuivre. Là-bas se trouve un portail qui vous conduira vers votre prochaine étape. Normalement, le dragon est un allié et il devrait vous laisser pénétrer son antre sans vous poser de problème. Au pire, il vous demandera de lui poser une énigme qu'il ne connaissait pas mais cela ne devrait pas vous poser de problèmes.

Cela presse mais je pense que vous avez le temps de vous reposer cette nuit. Si vous voulez dormir, je vous conseille de pénétrer dans ma malle. Askan, tu auras du travail aussi demain alors tu devrais aller te coucher aussi.

écrit par: Akilea Khan'amath Mardi 16 Février 2010 à 18h54
Le large cheval soufflait tranquillement alors qu'il franchissait le chemin se sachant proche de son point d'arrivée : lorsque sa maîtresse prenait le temps de le faire trotter après une longue journée de marche, c'était que l'heure du repos n'était plus très loin.
La longue chaîne cloutée était sagement attachée en bandoulière autours de l'armure de cuir de la guerrière, engoncée dans une épaisse fourrure et un casque typique des steppes Tuigan. Ca et là, des mèches noires parvenaient à rouler sous la protection, tombant en cascade sur le dos puissant de la jeune barbare.

Akiléa parcourut le campement de son œil valide, pour s'assurer qu'elle ne s'était pas trompé de direction. Les routes forestières du Cormyr n'étaient pas familières à la jeune barbare, qui avait pour habitude de sillonner steppes et déserts.
Faisant approcher tranquillement sa monture près des deux hommes qui discutaient, elle eu la surprise de reconnaître le physique singulier et massif d'un Rashémi, chose somme toute peu courante dans la région.

L'éducation d'Akiléa avait fait abstraction des formules de politesse courantes de Faerune. De toute les manières, elle les trouvaient étranges et superflues : un bref hochement de tête, un signe discret de la main, cela suffisait à affirmer ses intentions pacifiques à un étranger. Le reste n'était que forfanterie réservés aux servants.
Passant devant le Rashémi, elle le fixa avec une certaine confiance et agita sobrement la tête...


- Hé, toi...Ce sont bien les ruines de Tilverton ? Je cherche des représentants de l'Assemblée. En connais-tu ?

L'apparente naïveté de ces propos, prononcés sans arrogance ni hésitation, aurait pu faire naître un curieux sentiment d'appréhension chez un citoyen ordinaire de Faerune. Mais Akiléa n'était pas du genre à se perdre en discours inutiles. Elle avait été engagée et elle entendait finir ce pour quoi on l'avait payée. Plus vite elle en aurait fini, plus vite elle retrouverait son indépendance.

écrit par: Jehal Mercredi 17 Février 2010 à 11h59
Maudissant intérieurement le semi orc, Jehal décida de suivre le mouvement. Cependant, sa motivation était nulle et il se contenta cette fois de rester en arrière. un demi pas derrière Urien.

Il leur envoya un haussement d'épaule comme acceptation. Leur parler n'était pas une bonne idée, il n'aurait sans doute pas put s'empêcher d'envoyer une pique particulièrement agressive au sujet de leur attitude chevaleresque et leur propension à embrasser la mort.

Il chargea néanmoins son arbalète. Et incanta un sort défensif. Une fois les préparatifs terminé, il fit signe à ces deux compagnon qu'il était prêt.

Il souffla un coup et espéra simplement que aussi ardu que sera le combat de l'autre coté, Il y aurait des indices ou un petit quelques chose montrant dans quoi par l'enfer il avait mit les pieds.


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Armure de mage.
Rechargement arbalète.

écrit par: Enil Aroc Vendredi 19 Février 2010 à 18h41
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Quatorzième jour d'Eleinte, Année de la magie sauvage
Petit village
14h
Ciel dégagé, vent léger


Livien s'était sans doute montré particulièrement imprudent en se précipitant sans réfléchir vers les escaliers mais son cœur avait parlé avant son cerveau. Jehal était bien plus réaliste et conscient du danger que le demi-orc mais il se jetait lui aussi à l'assaut quoique de manière plus prudente. Au moins, lui était bien préparé.

Il arriva aux pieds des escaliers, une bonne dizaine de mètres plus bas, une trentaine de secondes plus tard. Il n'était pas précisément en plein cauchemar mais la situation semblait quand même assez critique. Un homme d'une quarantaine d'année environ était debout, nu, contre le mur de droite. En fait, il n'était pas vraiment debout. Des piques le maintenaient à quelques centimètres au-dessus du sol. L'ensemble de son corps semblait avoir été griffé ou brûlé et son visage, qui avait autant souffert que le reste de sa personne, était tellement déformé qu'il n'avait plus grand chose d'humain.

Sur une table sur la gauche reposait un énorme livre ouvert entouré d'une multitude de petits objets. La plupart avaient des formes biscornues et étaient en métal ou en pierres. Tous étaient couverts de sang. Il y avait aussi plusieurs petits bols pleins de poussières de couleurs différentes et étranges. D'une sorte d'urne une fumée épaisse et malodorante sortait qui assombrissait ce côté de la pièce.

Pourtant, Jehal pouvait voir la pièce comme s'il s'était trouvé sous le soleil à son zénith. A ceci près que la lumière était bleue et qu'elle venait du mur opposé aux escaliers. Un énorme tourbillon bleuâtre éclairait la pièce et produisait un bruit assourdissant. On aurait dit que des centaines de créatures étaient en train de pousser leur dernier souffle dans une douleur incroyable de l'autre côté du vortex.

Au centre de la pièce, une créature énorme et sombre se tenait. Sa tête se trouvait à plus de trois mètres du sol et elle touchait le plafond. Elle semblait constituée d'ombre solidifiée sous la forme d'une multitude d'épines qui lui hérissaient le corps. Elle avait deux énormes mains griffues pourvue de trois doigts. Livien était en train d'essayer de se sortir de l'étreinte de l'une des deux.


Dix-septième jour d'Eleinte, Année de la Magie Sauvage
Heure et lieu indéterminés


Moreta avait perdu connaissance dans un caravansérail plein de personnes et de bruits mais elle se réveilla dans un lieu très différent. A première vue, elle était entière, en pleine forme même, et aucun de ses effets personnels ne lui avait été dérobé.

La pièce dans laquelle elle se trouvait était des plus banales: plancher usé, plafond aux lourdes poutres percées de minuscules tunnels creusés par les insectes, lit au matelas de paille plutôt confortable, lourde armoire collée contre le mur, une fenêtre aux volets mi-clos laissant passer des pinceaux de lumière. En somme, elle devait se trouver dans une auberge des plus banales.

Le seul problème était qu'elle n'avait absolument aucun indice pouvant lui indiquer où et quand elle se trouvait. Peut-être avait-elle été secourue et conduite à une auberge du bief de Vilhon par un de ses compagnons ou peut-être avait-elle été enlevée par quelqu'un qui souhaitait la réduire en esclavage ou l'interroger sur l'Amasstarte et qui la retiendrait prisonnière à Thay ou à Chult.

La seule chose qui pouvait la porter à croire que la personne qui l'avait menée ici ne lui était pas clairement hostile était que la fenêtre ne semblait pas être scellée et que la porte était entrouverte et qu'on lui laissait donc, volontairement ou non, une chance de s'enfuir. Et aussi le fait qu'elle n'ait pas été réveillée par un homme bourru et patibulaire et qu'elle n'avait été ni désarmée ni dévalisée.

écrit par: Jehal Samedi 20 Février 2010 à 10h32
Le jeune ensorceleur regarda le spectacle un court instant. La situation semblait encore pire que précédemment. L'idée de sortir de cette maison maudite en courant et abandonnant son compagnon plutôt que les pieds devant lui traversa l'esprit.

Mais, la part courageuse en lui rechignait à le faire. Il se contenta donc d'analyser froidement la situation. Deux énormes.... choses, faites d'ombres semblaient tenir son si prudent et cher compagnon. L'arbalète ne servirait sans doute pas à grand chose.

Il allait prendre une décision mais il remarqua une chose intéressante. Le grimoire, ouvert, avec toute sorte de préparatif. La probabilité que l'homme griffé soit un sorcier incompétent incapable de contrôler ses démons augmenta.

Les demons disparaitrait si le viel homme mourrait ? Jehal en doutait, si le grimoire brulait ? peut être, mais c'était le seul objet de valeur à ses yeux et qui semblait receler un véritable pouvoir. L'ensorceleur rechignait à essayer, sa quête de puissance lui redonna du courage.

Ses yeux se tournèrent vers les deux démons, et.. sans préambule il incanta un éclair de feu sur la chose qui retenait son compagnon. Il fallait que Livien vive, pour augmenter ces propres chance de survie. Il lui passerait un savon sur son attitude plus tard.


- Cyric, soit avec moi aujourd'hui, je t'envoie deux serviteurs de choix !




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Eclair de feu

écrit par: Fisevent Laminia Samedi 20 Février 2010 à 15h06
Askan paraissait intéressé par ce que racontait Gerbo. Il devait peut être savoir quelque chose de plus que le gnome. Le fait qu’il accorde une telle importance au propos du gnome. Ou peut être présentait il un réel intérêt à la théorie échafaudée par Gerbo. Alors qu’il était juste en train de penser à cela il entendit un bruit métallique provenant d’une sorte de coffre puis qu’elle ne fut pas sa surprise quand il vit le couvercle se lever tout seul pour voir sortir un … serpent à tête humaine qui plus est. Il n’en avait encore jamais rencontré. Comment s’appelaient-ils déjà. Les nagas voila leur nom. Ce qu’il se souvenait était qu’ils étaient des cousins éloignés des yuan-ti qui ont pour but rien d’autre que le chaos.
Fisevent adorait la grâce avec laquelle se déplaçaient les serpents. Elle lui faisait penser à de l’eau qui coule. Sans brusquerie légère mais redoutable.
Lorsqu’il éteignit la lumière la pièce fut revêtue d’une atmosphère quasi surnaturelle. On pouvait sentir la force du serpent à travers toute la pièce. Fisevent ne lâchait pas du regard l’endroit où l’homme serpent devait se trouver, oubliant tout même la politesse de se présenter, restant accroché aux mots qui entendit.
Il n’avait pas entendu parler d’une figure de l’Assemblée étant mi homme-mi serpent, cela l’intriguait.

A la fin du discours de Fisevent, il n’en savait pas plus mais été ravie de cette première rencontre avec un porteur de la pierre de l’Assemblée. Il ne pouvait pas être autre car il sentait leurs pierres. Ils allaient rencontrer un dragon de cuivre…
Reprenant son souffle ou répondit :


- Personnellement je ne suis pas fatigué mais je compte dormir afin de prendre la route tôt demain matin.

Parlant à Gerbo par le biais de la pierre de l’Assemblée il lui dit.

° Nous devons partir aussi vite que possible, nous n’aurons pas le temps d’aider nos compères rencontrés sur la route. Il faut prendre un choix. Nous ne savons rien du nagas. Sa présence t’avait été prévenue ? °

Il fallait toujours une part de méfiance surtout dans des endroits comme cela. On pouvait chercher à les éloigner du lieu du mal pour une quelconque raison.

écrit par: Ayllan Samedi 20 Février 2010 à 21h10
- Ouais regardez dans cette tente, dit le guerrier en agitant vaguement la main pour désigner le bonne direction, absorber par la lettre, il n’avait pas prêté attention à la femme.

Distrait par cette interpellation et voyant qu’il ne tirerait rien de la lettre cryptée, Ayllan daigna lever les yeux. Le corps ferme et musculeux de son interlocutrice lui plus de suite. C’est avec un regard appuyé qu’il l’observa de haut en bas.

°Pas mal la donzelle°

Il replia calemenment la lettre.

- Excuse moi, ma jolie, j’avais pas vue qui me parlait, ça aurait été dommage de te rater, souri-t-il. Alors, ouais, y’a des gars de l’Assemblée dans cette tente, j’en accompagne certains. En y entrant, tu pourrais leurs dire qu'Ayllan veux les voire ?

En regardant à nouveau les courbes de la femme, il ajouta avec un clin d’œil:

- S’il te plait.

Puis, sans autre, il se dirigea vers Aldébran :

- Dites moi, vous vous y connaissez un peu en magie et tout ça? Vous sentez rien de magique sur cette lettre ? Vous en pensez quoi ce qui y est écrit ?

Il passa l’enveloppe au clerc et lui laissa quelques instants pour l’étudier. Le guerrier profita de ce laps de temps pour ce tourner vers son comparse Krayt :

- Alors l’ami, ça va ? Pas trop mal au cul avec cette chevauchée ? Dis moi, tu pourrais me filer ta lettre ?Je veux voir si on peut pas déchiffrer ce qui est écrit dedans. Mais attends , ne l’ouvre pas !

° Va falloir que je trouve un moyen de la refermer comme avant…°

Le Rashémi comptait sur les capacités de son entourage pour l’aider, ne pas comprendre commençait à l’énerver et il savait qu’il ne pourrait pas s’en sortir tout seul, ce qui l’énervait aussi. Il comptait bien récupérer l’argent promis.

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 21 Février 2010 à 12h49
Alors que Moreta s’éveillait, son esprit et son instinct de survie s’éveillèrent eux aussi. Où était-elle ? Voilà quelle était la question la plus importante, mais d’autres se bousculait également dans son esprit : Que faisait-elle ici ? Comment y était-elle arrivée ? Quel jour était-il ? Quelle heure était-il ? Et bien d’autre encore.
Le pinceau de lumière venant de la fenêtre répondait en partie à cette dernière question, ce n’était pas la nuit, mais il fallait à Moreta quelque chose de plus précis.

Pour commencer, l’elfe se leva et vérifia que toutes se affaires étaient bien là, après quoi elle fit un rapide tour de la chambre, ouvrant grand l’armoire pour en inspecter l’intérieur, après quoi elle ouvrit la porte, prête à rencontrer des gens et à se défendre si besoin était, non qu’elle pense que quelqu’un eu prit la peine de l’emmener ici pour l’attaquer dès sa sortie, même si on ne savait jamais, en particulier avec les humains. Mais plus que tout Moreta était prête à trouver des réponses à ses questions, et le repas que l’on devait préparer quelque part devrait l’y aider, que se soit pour apprécier l’heure de la journée ou pour se remettre d’aplomb après cette épreuve, de toute manière, elle s'arrangerait pour avoir ce qu'elle voulait.

écrit par: Akilea Khan'amath Dimanche 21 Février 2010 à 13h23
Le rustre répondit avec le raffinement et la galanterue habituel des Rashémi, mais Akilea fronça les sourcils en regardant dans la direction de la brute.
Ce n'est pas la convoitise du mercenaire qui la gênait, les hommes étaient les mêmes dans chaque contrées, mais le fait qu'il la considère en femme avant de la considérer en guerrière. Ce souvenir déplaisant la ramenait en arrière, à l'époque où elle servait les pichets des raideurs et encaissait sans broncher leurs gestes obscènes et leurs plaisanteries salaces.


- Garde ta langue dans ta bouche, guerrier...ou elle pendra à ma ceinture si tu m'appelle encore une fois de la sorte.
Je te rendrais le service que tu m'as demandé. fit-elle sur un ton plus neutre en guise de remerciement pour l'information donnée...

Frappant du talon sa monture, elle se dirigea sans se retourner vers la direction indiquée par Ayllan pour y rejoindre la tente.

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 27 Février 2010 à 22h39
La soudaine et singulière apparition de l'énorme serpent avait fait tomber le gnome en arrière, de telle façon qu'il reposait désormais sur son arrière train et ne songea pas à se relever pour poursuivre leur conversation.

- Hem, euh... Je suis très honoré, Sire... Nous venons en effet à la demande de Sire Enil Aroc. Vous avez entièrement raison, Tilverton n'est point notre mission, et il nous faut repartir dès demain. Je ne peux que m'incliner devant votre sagesse. Et c'est avec grand plaisir que nous entrerons dans votre... malle... après que nous ayons réglé quelques menues affaires avec nos compagnons qui nous attendent là dehors.

S'ensuit une petite pause, et Gerbo réalisa tout à coup qu'il était resté sur son séant tout ce temps. Embarrassé, il se releva gauchement et adressa une nouvelle petite révérence au serpent.
Celui-ci le fascinait. L'être avait tant de présence et de prestance que le petit magicien n'avait à aucun moment douté de ce qu'il disait. Au fond de lui, Gerbo sentait que c'était bien un sage de l'Assemblée, doté d'une grande puissance, et sans mauvaises intention. Le fait qu'il adhère aux propos du gnome concernant Tilverton procuraient au gnome une certaine fierté, même s'il n'en laissait rien paraître.


- De toute manière, il n'aurait pas fallu compter sur moi pour foncer tête baisser dans ce cratère béant, comme ces dizaines de fous dont nous sommes sans nouvelles... affirma le gnome à l'adresse du mage-serpent. "Puisque vous connaissez déjà nos noms, pourrais-je connaître le vôtre, Sire ?"

En attendant la réponse, Gerbo répondit à Fisevent par l'intermédiaire de la Pierre, chose qu'il n'était guère habitué à faire, mais qui l'amusait fortement.

¤ Tu as raison, il va falloir que je les informe que nous ne pourrons les aider, les pauvres vieux... Quant à lui, je n'y avais pas pensé mais tu as sans doute raison, il ressemble bien à un naga. On ne m'a pas parlé de lui en particulier non, mais mon instinct me dit que nous pouvons le croire. C'est un des sages de l'Assemblée dont Enil m'a parlé. ¤

écrit par: Enil Aroc Vendredi 05 Mars 2010 à 10h47
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Quatorzième jour d'Eleinte, Année de la magie sauvage
Petit village
14h
Ciel dégagé, vent léger


Peut être Jehal était-il bien plus impressionnant qu'il ne le croyait, ou peut être Cyric avait-il décidé dans son incroyable inconstance de favoriser son serviteur. Toujous est-il qu'avant même que Jehal eut fini d'incanter son sort, l'énorme démon avait lâché Livien et s'était dirigé en courant vers le vortex lumineux. Le demi-orc était sans doute sonné, peut être même avait-il eu le temps de subir les attaques du démon, et son atterrissage fut plutôt brutal. Ses jambes ne retinrent pas le poids du reste de son corps qui s'effondra en avant dès que ses pieds entrèrent en contact avec le sol. Ce fut son nez qui toucha ensuite la pierre, provoquant un bruit léger de craquement qui indiquait sans aucun doute possible que le nez du compagnon de Jehal venait de se briser. Une petite flaque de sang commença à se former sur le sol autour de sa tête mais il lui faudrait sans doute longtemps avant de risquer l'anémie.

L'homme crucifié n'était pas encore mort mais il ne semblait pas en être loin. Ses yeux n'étaient pas clos car les paupières en avaient été arrachées mais, à voir la façon dont ses yeux fixaient le vide, il était indubitable qu'il ne voyait rien. Lorsqu'il réussit enfin à parler sa voix n'était guère plus qu'un râle rauque à peine audible même pour Jehal qui ne se trouvait pourtant pas si loin. Il ne réussit à prononcer que quelques mots compréhensibles au milieu d'un babillement inaudible. Sans doute y avait-il consacré ses dernières forces car sa tête, seul élément de son anatomie à ne pas être clairement épinglé sur le mur, s'affaissa le long de son poitrail dévasté. La seule chose que Jeha avait pu comprendre était:


- ... le livre ...


Dix-septième jour d'Eleinte, Année de la Magie Sauvage
Heure et lieu indéterminés


L'exploration de l'armoire, qui était plutôt une penderie en fait, ne fut pas des plus fructueuses. Elle était quasiment vide si on exceptait deux chemises blanches, à taille humaine et plutôt masculines, pliées sur l'étagère du haut, des chaussures de toiles dont les semelles usées étaient marquées de petits trous et deux couvertures de laines qui semblaient avoir été recouvertes d'une substance qui les rendaient peu agréables au toucher et plutôt rétives au pliage.

L'ouverture de la porte fut bien plus intéressante. La pièce voisine était elle aussi éclairée par une fenêtre mais celle-ci était ouverte. Moreta ne pouvait voir que le ciel de là où elle se trouvait et quelques arbres portant des feuilles en train de virer au rouge. Une autre porte se trouvait en face de la sienne, fermée à première vue, et une dernière face à la fenêtre, tout aussi close. Une table occupait le centre de la pièce et deux chaises se trouvaient autour. Un homme, assis face à Morieta, était en train de jouer avec des cartes au moment où elle entra et il s'arrêta lorsqu'il l'apperçut. Il commença à sourire puis lui fit signe de s'asseoir tout en commençant à parler.


-Vous voilà enfin réveillée, belle enfant. On peut dire que vous avez le sommeil lourd.

Il se retint de rire et déposa sur la table les cartes qu'il tenait encore en main. Son visage exprimait avec une grande clarté qu'il trouvait la sitaution des plus plaisante mais il était tout aussi évident qu'il comprenait que cela puisse ne pas être l'avis de Moreta.

-Je supposes que vous devez avoir beaucoup de questions. J'ignores si je serais capable de répondre à toutes mais je promets d'essayer.

Quatrième jour d'Eléasis
Tilverton
19h40
Temps clair


Le naga, car s'en était bien un, ragardait les nouveaux venus avec attention comme s'il les jaugeait. Toutefois, même si il était évident qu'il réfléchissait, son visage était immobile et n'exprimait aucunement son avis sur leurs capacités ou leurs personnalités. On aurait presque dit qu'il attendait en silence qu'ils aient finis de parler pour ne pas avoir à les interrompre. Et, effectivement, il ne prit la parole qu'après que Gerbo eut répondu à Fisevent.

- Messieurs, pour la plupart des gens, je ne suis qu'un monstre et je n'ai donc pas besoin de nom et je me cache de ceux-là. Pour nombre d'autres, je suis l'unique membre de ma race qu'ils connaissent et je suis donc "le naga". Mais si vous voulez me donner un nom, Carokacha est le nom par lequel me désigne ceux qui souhaitent vraiment me nommer.

Un sourire parut alors sur le visage lisse du naga comme s'il venait d'entendre une blague destinée à lui seul. Ou alors venait-il de se la raconter à lui-même sans que personne d'autres ne puisse l'entendre.

-Quand à savoir si vous devez me faire confiance, je pense que je n'ai pas voix au chapitre mais je peux vous dire que si vous avez des secrets à échanger, évitez de le faire en utilisant vos gemmes car elles me parlent tout autant qu'à vous. Je n'ai aucune preuve du fait que je suis de votre côté, il faudra donc que vous preniez votre décision sans preuve de ma bonne volonté. Je suis désolé.

Par contre, si cela peut vous rassurer, ceux que vous avez croisé sur la route n'ont pas interprêté correctement vos personnes. Ce n'est pas nécessairement vous deux qui sauverez cette cité, si tant est qu'elle puisse encore l'être, mais quelqu'un qui sera aussi porteur d'une gemme. Vous n'avez donc pas à vous sentir coupable de les abandonner, cela n'était pas votre destin.

Maintenant, si vous n'avez pas d'autres questions, je vous proposes de vous reposer un peu. Cela vous convient-il?

C'est à cet instant qu'Akilea entra dans la tente. Sauf qu'elle ne vit pas ce que les autres voyaient. Au lieu du naga, elle vit un homme, visiblement assez agé, vêtu d'une robe bleue nuit marbrée de fils d'argent. Il semblait être presque assoupi debout. Mais les trois autres personnes présentes dans la tente étaient bien réveillées.

Non loin de là, Aldébran avait prit la lettre et s'était approché d'une torche pour essayer de décrypter le message. Ses yeux étaient presques clos et il se dégageait de lui une intense énergie dirigée vers la résolution de cette énigme. Voyant qu'il ne parvenait pas à des résultats satisfaisants par sa seule intelligence, il décida d'utiliser la magie, qu'il maniait plutôt bien, mais, une fois encore, cela ne lui fut pas d'une grande aide. C'est donc un peu penaud qu'il se dirigea vers Krayt et Ayllan.


-Ce message est codé et je supposes qu'il doit en manquer un morceau, nottament la clé, pour pouvoir le comprendre. Toujours est-il que je ne parviens pas à trouver comment le déchiffrer. Le texte en lui-même n'est pas magique mais le papier l'est sans que je puisse dire exactement par quel type de sort il est affecté. Je suis désolé de ne pas pouvoir vous aider plus.


écrit par: Akilea Khan'amath Mardi 09 Mars 2010 à 16h39
Progressant dans la direction indiquée par le Rashémi, il ne fallut pas plus de quelques minutes à Akilea pour rejoindre la fameuse tente.
Se laissant glisser de sa selle, elle attacha sa monture à un piquet en lui flattant l'encolure : l'animal avait bien mérité un peu de repos


- Attends moi, ici... Je doute que la compagnie de sorcier me plaise autant que la tienne.

Sa main chercha le fameux paquet inviolé dans les sacoches de cuir qui pendait le long de la selle.
Sa parole avait été respecté, jamais elle n'avait posé la main dessus plus de deux fois : triturer les objets étranges que les jeteurs de sort manipulait ne pouvait rien apporter de bon.
Soulevant le rabat de toile, elle pénétra dans la pièce occupé par un vieillard endormi et trois inconnus.
L'accoutrement du vieil homme, pourtant élégant, la fit sourire. Son maître avait autrefois l'habitude de dire qu'un peuple où les hommes se vêtissaient en robe n'avaient plus aucun autre avenir que celui d'être conquis.

Avec son manque de convention habituelle, Akilea parla sans gêne, sans même avoir conscience qu'elle pouvait déranger. Un bref coup de poing sur son armure de cuir fit office de salut général


- Je suis Akilea Khan'amath et j'ai été mandée par l'Assemblée. Je recherche un certain Randal Boiségal.

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 10 Mars 2010 à 18h07
L’elfe tiqua quand l’autre la traita d’enfant, elle avait dépassé ce stade avant même que cet être immonde ne vienne au monde, c’était peut-être la pire des insultes qu’il pouvait lui faire. Mais mieux valait paraître poli tant qu’elle ne savait pas qui était cet homme, et ce qu’il lui voulait.

Moreta s’assit tranquillement face à l’homme tout en commençant à réfléchir aux questions qu'elle voulait poser, même si la plupart était déjà prête et ce avant qu'elle en sorte de sa chambre, mais elle se rappela ce qu’elle avait appris depuis longtemps par elle-même :


¤ Ce qu’un être pense habituel t’en apprend plus sur cet être qu’il ne voudra jamais l’admettre, parfois même plus que tout ce que tu pourrais lui retirer par la force ou la ruse. ¤


Elle décida de mettre en application cette idée et demanda donc simplement à l’homme qui se trouvait face à elle :

- Commencez donc par répondre aux questions classiques, et nous verrons bien s’il me reste d’autres questions à poser quand vous aurez fini.


Elle n’espérait guère que l’homme face un écart trop grand, il ne fallait pas rêver, mais il pouvait toujours faire une petite faute, ou encore qu’il en révèle involontairement un peu trop sur lui-même, fort heureusement, quelque soit sa réponse, il ne pourrait pas tout lui cacher de sa personnalité.

écrit par: Ayllan Jeudi 11 Mars 2010 à 15h09
Ayllan était aussi penaud qu’Aldébran. Il avait bien espéré en apprendre d’avantage. Bien sûr, il était possible que la clef du code de cryptage se trouvait dans la lettre que portait Krayt, mais l’espoir était mince. Il pensait plutôt que le code fut fixer bien avant entre les correspondants. Le curieux guerrier été tenté d’ouvrir aussi la deuxième pour être sûr, mais le problème qui se posait à lui été de savoir s’il pouvait les refermer comme elles étaient avant. Pour ça, il comptait demander aux lanceurs de sorts, qu’il avait accompagné depuis Ashaba, s’ils pouvaient l’aider à déchiffrer cette troublante missive et à la refermer comme avant. Il comptait bien toucher sa prime.

- Merci Aldébran, j’apprécie vos efforts… Bon sang ! C’est énervant de pas comprendre, j’aime pas ça… Et vous dites que Frandog est parti dans le trou, là-bas ?...

Le guerrier ne s’attendait pas à une réponse, surtout qu’il la connaissait déjà. Mais la colère montait en lui. Il se mis à faire les cent pas pour se calmer et réfléchir un peu, tout en regardant la lettre bien qu’avec la lumière de la torche il n’y voyait pas grand-chose. Il escomptait que la lettre encore cachetée, que Krayt lui avait donné, l'aiderait à pouvoir refermer l'autre à l'identique.

° Bon faut que je vois le gnome et l’elfe là, en plus son copain de la tente à parlé avec Frandog, va falloir qu’il me renseigne sur lui°

Il s’arrêta net et se tourna vers le clerc :

- Dites moi, vous voudriez que je descende dans ce trou, non ? Mais à quoi ça vous servira que j’y aille, vous voulez que je vous rapporte quelque chose ? Et ça à pas l'aire d'une promenade, je peux compter sur votre soutien ou un peu d'aide de votre part?

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 11 Mars 2010 à 17h40
Lorsqu'il apprit que le naga Carokacha entendait tout de leur conversation sensée être secrète, Gerbo trouva immédiatement ce mode de communication moins amusant et ravala sa salive. Il s'apprêtait à répondre au sage de l'Assemblée, lorsque la jeune femme fit irruption dans la tente.
Bien que surpris par son arrivée, il fut le premier à lui répondre -un peu trop précipitamment, d'ailleurs :


- Oui, c'est moi... Non, je veux dire, il est ici... En fait non, j'entends, je le connais. Mais, sans l'avoir vu encore, c'est que...

Réalisant que la pauvre jeune femme ne devait rien comprendre à ses bafouillages, le gnome repris depuis le début. Il la salua d'une petite courbette, et parla d'une voix plus posée.

- Pardonnez-moi. La bonne rencontre, je m'appelle Gerbo, je fais partie de l'Assemblée. Je connais Randal Boiségal, mais puis-je savoir qui vous envoie plus précisément ?

Le gnome s'attendait à ce que leur commanditaire soit la même personne, c'est à dire Enil, mais il préférait en être sûr. Il ne savait rien d'elle, après tout.
Dans la foulée, Gerbo répondit brièvement au naga :


- Je vous crois, Sire. Et nous n'allons pas tarder à nous reposer. D'ailleurs, si votre logis est suffisamment grand, je pense que d'autres personnes vont en faire autant... Sinon, il dormiront dehors.

écrit par: Jehal Lundi 15 Mars 2010 à 08h42
Jehal ne put s'empêcher de lâcher un sourire carnassier. Le combat semblait s'éloigner, et un objet d'une nature totalement en adéquation avec la quête de pouvoir du mercenaire avait perdu son propriétaire légitime, ou tout du moins allait le perdre.


¤ C'est un don de Cyric pour service rendu héhé.¤pensa avidement le jeune ensorceleur.

Livien n'avait pas été touché, du moins l'espérait une partie de sa conscience qui n'était pas fixé sur le livre. D'un pas prudent mais certain, Jehal s'approcha lentement du livre encore ouvert. Si aucun piège ne barrait sa route le jeune homme décida de refermer le livre, il aurait le temps de l'étudier plus tard. Que contenait il? sans doute quelque chose de nature avec les démons, et donc avec les idée de ce que l'ex mercenaire se faisait du pouvoir.


¤Vivement une soirée paisible, une soirée tranquille, avec ce livre à lire...¤ pensa jehal.

écrit par: Fisevent Laminia Jeudi 18 Mars 2010 à 19h25
La voix du naga sifflait dans l’air et faisait rêver Fisevent. Après avoir écouté le naga il lui répondit poliment :

-Le fait que vous puissiez nous entendre par la pierre est pour moi synonyme de votre bonne fois. Je voulais vérifier que vous étiez bien membre de l’Assemblée. Nous partirons demain comme le veux les membres dirigeants de l’Assemblée.
Mais lorsque vous avez dit que pour certains vous êtes l’unique membre de votre race, est ce que cela veux dire que votre peuple est sur le point de ne plus exister ?

L’irruption de la femme dans la tente ne plus pas top à fisevent. En voila des manières de se présenter. Mais ce devait être un autre membre de l’Assemblée qui cheminera peut être avec eux et pour cette raison Fisevent répondit, souriant :

-Moi c’est Fisevent. Je suis une nouvelle recrue de l’Assemblée. Et pour finir je vous souhaite une noble compréhension de l’Art.

Cette phrase un peu étrange plu à Fisevent. Après avoir dit cela il sortit nourrir sa chouette qui l’attendait sagement ou sommet d’une tente puis il se prépara à aller se reposer pour être en forme pour la journée du lendemain.

écrit par: Enil Aroc Vendredi 19 Mars 2010 à 10h50
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Quatorzième jour d'Eleinte, Année de la magie sauvage
Petit village
14h
Ciel dégagé, vent léger


Que ce soit par intérêt ou parce qu'il avait effectivement compris que l'écartelé lui demandait de s'occuper du livre, Jehal se déplaça vers le livre en essayant d'éviter tout risque. Il était peu probable mais possible que la créature qui avait fui aie laissé des compagnons ou des pièges dans la pièce. Mais ce n'était visiblement pas le cas car Jehal parvint sans problème à arriver à la table. Il posa alors sa main sur le livre et sa vision disparu dans un nuage rouge.

PARCHEMIN
Jehal est frappé par un maléfice: 13(Dé) + 5 (Vol) contre DD 25 = Echec


Il était difficile pour le jeune humain de décrire exactement ce qui était en train de lui arriver mais il avait une certitude, tout autour de lui avait une teinte rougeâtre et une profonde odeur de souffre. Il se trouvait dans ce qui ressemblait à une vaste plaine couleur de sang dont l'odeur rappelait de manière désagréable le croisement entre du fumier et de la pourriture. Avec peut être une touche de souffre en plus.

Le paysage en lui-même était des plus banaux. Si on oubliait que tout était d'une couleur effrayante. On aurait dit une très vaste steppe désertique peuplée seulement de quelques arbres tellement rabougris qu'ils semblaient constitués de pierres ayant poussée ignorant qu'elles ne le pouvaient pas. Au loin, un nuage de fumée d'une taille impressionnante marquait peut être un lieu où il pourrait trouver un peu plus d'animation mais aussi plus de dangers. Quoiqu'il en soit, quelle que soit la direction dans laquelle il essayait de marcher, il avait la vague impression, renforcée encore par l'uniformité de l'environnement qu'il n'avait pas bougé d'un seul pouce et que le temps lui-même était arrêté.

C'est alors qu'un changement notable se fit sentir. Il entendit ce qui ressemblait à une voix et il eut l'impression qu'on le secouait. Même si tout autour de lui ne se trouvait toujours personne de visible. Cette sensation dura quelques secondes avant qu'il n'ouvre les yeux, lui qui était convaincu d'être déjà pleinement éveillé. Au-dessus de lui se trouvait Livien, penché sur son visage couvert de sueur. Le demi-orque semblait presque terrorisé même si le fait de voir son compagnon enfin reprendre conscience rendit à son visage un peu de sérénité.

Ils se trouvaient dans une pièce entièrement constituée de bois sans autres meubles que le lit dans lequel il était couché, la chaise sur laquelle était assis Livien et une armoire close dans un coin. La pièce était éclairée par la lumière provenant d'une fenêtre sur le flanc droit de la pièce. Livien se rassit pour laisser Jehal reprendre tranquillement ses esprits et attendit qu'il pose des questions pour parler.


Dix-septième jour d'Eleinte, Année de la Magie Sauvage
Heure et lieu indéterminés


L'homme regarda Moreta quand elle choisit de jouer au plus malin avec lui. Au demeurant cela ne le gênait pas. Il était un peu déçu de voir qu'elle était méfiante mais il était réaliste: si elle avait été naïve, elle n'aurait pas intéressée ceux qui l'employaient et elle n'aurait sans doute pas survécu jusqu'à aujourd'hui. L'homme décida donc de prendre les choses à la rigolade. Il tourna sa tête vers la droite en mettant sa main devant sa barbe de quelques jours.

"Cher monsieur, auriez-vous l'obligeance de me donner votre nom?"

Il tourna ensuite sa tête vers la gauche et redressa le torse tout en se donnant un aspect plus rustre qui était tellement peu crédible qu'il en était comique.

"Mon nom est Brollby."

Il répéta ensuite son manège à chacune des questions qu'il se posait à lui-même et auxquelles il répondait avec entrain, prenant visiblement plaisir à ce jeu.

"Et où sommes-nous?
-Vous êtes à bord de la "Vache Aquatique". Mon modeste navire. Et si cela vous intéresse nous descendons actuellement la Chiontar en direction d'Elturel. Nous avons quitté les environs de Berdusk hier au soir.
-Que fais-je sur ce bateau?
-Pour l'instant, vous n'avez guère fait que dormir mais ce ne devait pas être le sens de votre question. Quelqu'un sait que vous cherchez quelqu'un et est prêt à vous aider si vous êtes prête à lui rendre la pareille. Cette phrase est compliquée, surtout pour moi, mais je n'en sais guère plus. Je serais même incapable de vous dire qui est celui qui m'a engagé. Par contre, je sais ce que cette personne attends de vous.

Il se remit ensuite au centre de sa chaise et regarda droit dans les yeux Moreta avant de continuer. Il avait repris un peu de son sérieux, ce qui semblait être assez exceptionnel chez lui, et s'attendait à devoir recommencer à répondre à des questions bientôt.

-Je supposes que vous avez encore d'autres questions mais sachez que je vous déposerai au prochain port si vous ne souhaitez pas en savoir plus. J'ai été payé d'avance pour tout ce que vous pourriez nécessité. et rubis sur l'ongle, si vous voulez savoir.

Quatrième jour d'Eléasis
Tilverton
19h40
Temps clair


Aldébran regarda Ayllan avec un mélange d'admiration et de doute. Il n'était absolument pas évident pour lui que l'humain soit destiné à pénétrer dans le cratère pour délivrer Tilverton mais, si c'était le cas, il trouvait qu'il était fort courageux de se lancer dans cette expédition. Par contre, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il était censé faire. C'est donc d'une voix hésitante qu'il répondit à Ayllan.

-Je n'y ai jamais réfléchis. Il me semblait que les personnes destinées à nous sauver sauraient intuitivement ce qu'elles devraient faire pour nous aider. Mais peut-être recevrez vous une illumination ou une révélation une fois entrés dans le cratère. En tout cas, je vous remercie pour votre dévouement.

Pendant ce temps, dans la tente, Carokacha répondait au travers des gemmes de l'Assemblée à la question de Fisevent tout en répondant, à haute voix, à Akilea qui venait d'entrer.

¤ Fisevent, pour la plupart des gens vivant au nord de la Mer des Étoiles Déchues, les nagas ne sont que des créatures de légendes et je suis prêt à parier que même vous qui êtes plus versés dans l'Art que la plupart des gens n'aviez jamais rencontré un membre de ma race. Je suis pour beaucoup le Naga car je suis le seul qu'il verront jamais comme dans beaucoup de villages il existe un Dragon qui est le seul à être connu en ce lieu. Mais, pour le bien ou le mal je ne saurais le dire, la race des nagas est loin d'être éteinte.¤

-Gente Akilea Khan'amath, il semblerait que nous partageassions beaucoup de points communs. Je suis moi aussi ici sur demande de l'Assemblée d'Everlund et, si ma mission première n'est pas de retrouver Maître Boiségal, c'est celle de mes compagnons même si ils ne le savent peut être pas encore. Je crains donc que votre tâche ne s'achève pas tout de suite.

écrit par: Akilea Khan'amath Vendredi 19 Mars 2010 à 15h14
Les balbutiements du gnôme firent lever un sourcil d'incompréhension sur le visage tatoué d'Akiléa qui retomba bien vite: il ne semblait pas animé d'intention sournoise, son esprit devait être aussi ordonné qu'une besace de gobelin, voilà tout.
Pour la première fois, elle prit conscience que son irruption avait du surprendre. Elle devrait s'adapter


- Tu es excusé gnome, et tes doutes sont légitimes. Celui qui m'envoie se nomme...

La chiennerie que ces noms du continent ! Elle ne s'en souvenait plus...Pourtant, son patronyme avait quelque chose de tribal.

- Se nomme...Eni Le Roc ou quelque chose de similaire...Par les crocs de Malar, la peste soit de ces noms continentaux, je n'en retiens aucun ! tonna t-elle pour se donner une contenance.

L'elfe étrange quitta la tente avec un bref salut, qu'elle lui rendit par automatisme, sans même analyser ce qu'il venait de dire tant l'impression de ne pas être à sa place dans cette atmosphère baignée de magie se faisait présente.
Resserrant machinalement la bandoulière de son sac, elle n'attendait qu'une chose : se débarrasser de cette maudite boîte et reprendre les routes, loin de toutes ces choses qu'elle ne comprenait pas et n'avait aucune envie de comprendre.

L'homme aimable dut bien se rendre compte de son malaise, car sa réponse posée alla droit au but, ruinant par le même coup ses espoirs de relaxe.
Celui qu'elle qu'elle recherchait avait disparu !
Ses phalanges blanchirent en se resserrant sur la sacoche et ses dents grincèrent quelque peu : que Malar emporte ces fichus mages, incapables de tenir proprement leur parole ! Elle était sensé apporter cette fichue cassette, pas servir de nourrice pour un maudit lanceur de sort !


- Ce n'était pas dans l'accord, vieil homme. Mais je ne reviens jamais sur une parole donnée. Je retrouverais ton ami si besoin il est. lui répondit t-elle d'un ton neutre, empreint d'un légère sécheresse.
Il y a un guerrier du nom de Ayllan qui désire également s'entretenir avec vous.Dois je lui dire de rentrer ?

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 19 Mars 2010 à 21h28
Moreta ne put retenir un sourire devant le manège de l’homme, mais elle ne négligea pas les informations que lui donnaient l’homme, qui ne semblait pas stupide, ce qui était aussi bien, l’elfe détestant plus encore les gens stupides que ceux trop intelligents. L’elfe se montra surprise de se savoir sur un bateau, et plus encore de se trouver là face au capitaine de celui-ci. Plus encore, cette homme, ou du moins celui qui l’avait engagé, semblait en savoir beaucoup, que ce soit sur elle-même ou sur le semi-homme qu’elle recherchait. A moins de mourir en aidant cette personne, coopérer semblait le plus prometteur, d’autant plus qu’il paraissait riche s’il avait payé d’avance tous les frais possible, à cette seule notion d’argent, le sourire revint sur les lèvres de Moreta.
De plus, mieux valait savoir qui en savait tant à son sujet, non qu’elle eut jamais caché recherché quelqu’un, mais que Moreta avait toujours pris soin de ne jamais le présenter deux fois de la même manière à intervalles rapprochées.

L’homme avait donc fini les questions qu’il jugeait classiques, ou du moins qu’il considérait pouvoir juger comme telles sans risques, et elles étaient d’une telle banalité que cet homme devait être méfiant, avec raison s’il avait eu quelques informations à son sujet. L’elfe allait donc falloir passer à des questions plus précises, aussi Moreta commença à les poser :


- Cela à l’air, ma foi, fort intéressant, mais voudriez-vous toutefois éclairer ma lanterne sur les quelques points suivants. Tout d’abord, comment me suis-je donc retrouvée sur ce bateau ? Ensuite, serait-il possible de savoir qui je devrais aider ? Et enfin, quand sera-t-il possible d’obtenir de quoi se restaurer et se laver ?

En effet, si désireuse qu’elle fut de savoir ce qu’il allait lui en coûter et rapporter, en temps, en risques et en monnaie, d’aider ce mystérieux personnage pour retrouver son semi-homme, Moreta ne pouvait pas oublier son corps et celui-ci lui ordonnait de se restaurer, et les habitudes de l’elfe voulait également qu’elle fasse au moins une toilette rapide.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 21 Mars 2010 à 22h00
Gerbo avait déjà remarqué l'accent singulier de la dénommée Akilea, mais ce n'est pas cela qui avait attiré son attention. En effet, lui même voyageait beaucoup et n'était pas du Cormyr, et la catastrophe de Tilverton avait amené toutes sortes de gens venus de contrées parfois très lointaines. Non, ce qui l'étonna surtout, outre la mention au terrible dieu Malar, c'est qu'elle parlait de "continent"... Venait-elle donc d'une île, ou d'un lieu si lointain qu'elle ne se considérait pas de cette terre ?
Mais Gerbo préféra laisser cette question pour plus tard, car la sauvageonne semblait déjà suffisamment remontée sans qu'un gnome vînt la titiller sur des questions d'identité.


- Il s'agit d'Enil Aroc, vous n'étiez pas loin. lui dit-il. J'admets que son nom n'a rien de commode, même pour des oreilles "continentales" comme les miennes. Et comme l'a si bien dit mon confrère, il semble que vous devrez faire un bout de chemin avec nous, jusqu'à ce que nous trouvions Randal Boiségal.

Parce qu'il n'avait pas envie de s'interroger à cette perspective inquiétante, ni de connaître l'avis de l'étrangère à ce sujet, Gerbo enchaîna tout de suite.

- Nous partons demain matin, dès l'aube, soyez là. Je vous souhaite une bonne nuit, et à demain.

Il conclut avec une discrète révérence. Il pensa un instant à inviter la jeune femme à dormir en leur compagnie, mais l'étrange frisson qui accompagna cette idée l'en dissuada sur le champ. L'instinct de Gerbo ne lui parlait pas souvent, mais lorsque cela arrivait, il sautait sur l'occasion et se fiait sans réfléchir à son pressentiment, bon ou mauvais.
¤ Mais qui diable est cette diablesse ? ¤ pensa t-il en la scrutant craintivement.

Une autre chose qui l'intriguait, l'inquiétait même, était le fait qu'elle n'avait pas manifesté la moindre peur, surprise ni agressivité en découvrant un naga dans cette tente. Comme si cela était tout à fait normal. Mais le fait qu'elle l'appelait "vieil homme" était sans doute la réponse à cette interrogation... La diablesse ne voyait Carokasha pas comme il était vraiment !

¤ Hé hé, bien joué... ¤ se dit-il à lui même.

Puis il attendit poliment le départ de la jeune femme pour répondre à l'invitation du naga et découvrir sa mystérieuse malle...

écrit par: Jehal Lundi 29 Mars 2010 à 20h06
L'ex mercenaire ne fit pas un mouvement, ce qu'il venait de vivre semblait plutôt atroce. Il avait, encore une fois manqué de prudence. Décidément, le pouvoir se moque des sots impatients.
Quel était ce paysage plutôt inquiétant dans sa vision? en réalité, pour l'instant l'ensorceleur n'en avait cure. Il s'inquiétait plus de sa situation actuelle. La perte de ses repères normaux comme le temps et le lieu le déroutait énormément.

Voir Livien assit à coté de lui, fit présumer à l'ensorceleur que celui ci avait réussi a trainer son corps inanimé en lieu sur, et, plus important, qu'il n'avait pas péri dans cette étrange maison.

Le jeune homme se concentra sur la vision, mais, l'énervement et la frustration prirent le dessus sur sa capacité à raisonner. Il patienta et décida de garder le silence jusqu'à que son énervement redescende à un niveau potable pour converser sans se faire passer pour un psychopathe.
Le visage de son équipier semblait trop terrorisé pour que rien ne se soit passé, combien de temps était il resté inconscient ?
Il mobilisa sa volonté pour enfin essayer de bouger.


- Livien... Livien, par les sept couilles de Zalathorn... Que c'est il passé ?

écrit par: Ayllan Jeudi 01 Avril 2010 à 02h09
- Vous emballez pas mon père. Si je vais dans ce trou c’est parce que vous me dites que le gars à qui je dois donner ces lettres y est et qu’il me donnera du jonc pour ça. Alors si en plus ça vous rend service et que ça me rapporte quelque chose ; je vous aiderai. Comprenez bien que le Dieu que vous servez est celui qui guide mes pas, et je prend ça un peu comme un signe de sa part. Mais bon, je vais voir aussi ce qu’il me dises, ceux de la tente, par rapport à ce qu’il savent de ce Frandog et où il est. Malgré tout le respect que je vous dois comprenons-nous bien : je ne vous promets rien, à moins que vous ne m’offriez de quoi compenser l’argent que l’on m’a promis pour la livraison de ses lettres…

Il brandissait les lettres devant lui en parlant, les serrant jusqu’à en avoir les jointure de sa main qui lui fassent mal, mais sous ses gants le clerc ne s’en rendait pas compte. Ne pas comprendre ce qu’elles renfermaient l'enrageait et il essaya de ne pas montrer son énervement, pourtant ses dents restèrent serrées.

La sortit de la tente de Fisevent lui offrit une échappatoire décente. Le Rashémi était à bout de nerfs, dû à la fatigue de la journée et il ne voulait pas s’énerver avec le clerc.

- Je vous laisse un moment. Pardonnez moi mon père. Je vais voir les autres pour les infos qu’il me faut.

Ayllan laissa Aldébran à la réflexion et se dirigea vers le demi-elfe occuper avec son oiseau. Dans sa main il tenait toujours les lettres qu’il tapotait nerveusement sur son avant-bras. C’est un peu à abruptement qu’il demanda :

- Alors je peux rentrez ?

Le guerrier cherchait ses réponses, mais la journée à été long et la fatigue se faisait sentir, mettant la patience d’Ayllan à rude épreuve. Ne pas savoir où aller demain matin au réveil ne l’enchantait pas, surtout avec la perspective qu’il devrait peut-être aller dans ce maudit trou qui a fait disparaitre une ville entière…

écrit par: Enil Aroc Jeudi 15 Avril 2010 à 19h53
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Quatrième jour d'Eléasis
Tilverton
19h40
Temps clair


Ayllan finit par rejoindre tous les étrangers dans la tente qui commençait à être un peu pleine. Il avait décidément joué de malchance ces derniers temps et il avait des raisons de douter de la possibilité que les choses changent soudainement. Mais il n'avait pas grand chose à perdre.

Un vieil homme le salua quand il entra comme s'il était tout à fait normal pour lui de voir débarquer des étrangers sans sa tente à des heures étranges. En fait, il semblait même assez heureux de le voir. Il ne laissa pas vraiment le temps à Ayllan de s'expliquer avant de prendre lui-même la parole.


-Mon cher, à n'en pas douter, vous êtes celui que j'attendais. Quoique vous étiez censé arrivé accompagné. Frandrog est parti il y a quelques jours pour une expédition sans doute sans espoir dans le cratère. J'ignore si vous le connaissez mais il a été très affecté même s'il essaie de le cacher. Il m'a demandé une faveur, que je ne pouvais refuser de lui accorder: attendre ici le message qui devait arriver bientôt.

Malgré son sourire, il était évident que le vieil homme savait pertinemment qu'il n'avait aucun moyen de prouver au messager, si c'était bien lui, qu'il représentait Frandrog Gretag. Toutefois, il ne pouvait guère faire autre chose qu'espérer qu'Ayllan lui ferait confiance. Ou serait près à accepter un marché.

-Je sais que Frandrog avait du vous promettre de vous payer mais, dans son incroyable distraction, il a oublié de me dire combien il vous devait. Je vous propose donc un marché. Je vous paye cette somme maintenant et je vous en redonne le double si vous accompagnez certains de mes amis dans un voyage que j'espère court et sans danger mais que je ne peux imaginer que plus compliqué.

Après tant d'agitation, le vieil homme qui n'en était pas vraiment un invitât tout le monde à aller se coucher. Comme certains avaient faim, ils allèrent chercher un peu de nourriture auprès d'Aldébran. Tilverton avait certes disparu mais ceux qui étaient toujours là semblaient avoir été capables de combler la plupart des besoins primaires et de quoi manger arrivait à la ville de toile permettant à tous de manger à leur faim. Et de plutôt bons repas. Il fut convenu que ces repas, ainsi que ce que voudraient manger les aventuriers le lendemain à leur réveil leur serait offert mais que, si ils voulaient emporter d'autres choses pour leur voyage, ils devraient en payer le prix. C'est donc la panse pleine que tout le monde alla se coucher.

Cinquième jour d'Eléasis
Tilverton
7h00
Temps clair


Le réveil ne fut pas facile pour tout le monde mais tous acceptèrent de se lever pour repartir le lendemain. Ils prirent une collation avant de dire au revoir et de se diriger vers des contrées qu'aucun d'eux n'avait jamais visité.

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écrit par: Enil Aroc Vendredi 16 Avril 2010 à 14h55
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Lieu et temps inconnu


Jehal se réveillait enfin et le soulagement se lisait sur le visage de Livien. Il se passa les mains sur le visage pour essayer d'atténuer les effets de la fatigue qui le faisait lutter pour garder les yeux ouverts. Il allait se lancer dans un récit qui risquait de s'avérer long. Moins terriblement intéressant. Il choisit de ne pas détailler trop son histoire quitte à ce que Jehal veuille lui poser d'autres questions ultérieurement.

-Je ne sais pas si vous avez oublié une partie de ce qui nous est arrivé mais je vais reprendre au moment où vous vous êtes évanoui. Nous étions dans la cave du manoir et je dois avouer que j'étais dans une posture des plus gênante quand vous êtes arrivé. Un livre se trouvait sur une table et il était, hélas, emprunt d'une puissante magie maléfique. Au moment où vous l'avez touché, vous vous êtes écroulés mais les forces maléfiques qui hantaient le manoir en ont prit un sérieux coup et le vortex qui menait je ne sais où s'est refermé à jamais.

Je ne savais pas trop quoi faire et j'aurais sans doute paniqué si quelqu'un d'autre n'était pas arrivé. Ma supérieure m'a rejoint, comme si elle savait que quelque chose était en train de se passer à cet endroit. Ce qui tout bien réfléchi était peut être le cas. Elle vous a aussitôt prit dans ses bras, et visiblement vous dégagiez beaucoup de forces maléfiques. Elle a fait une grimace de douleur incroyable mais elle a aussi compris de quoi vous souffriez et elle vous a fait des cataplasmes.

Elle m'a aussi dit que nous devions continuer notre, route, que vous vous en remettriez et que je devais retrouver quelqu'un dans un port qui m'aiderait à avancer plus vite. C'est ainsi qu'on se retrouve dur un bateau à descendre la rivière Chiontar. Je pense que vous avez encore besoin de repos alors je vais essayer de ne pas vous assommer sous mes histoires mais si vous voulez parler je suis là. En tout cas, je suis rudement heureux de vous retrouver.

Non loin de là, Moreta explicitait les questions auquel il n'avait pas encore été répondu. Le marin s'attendait à ce que de nombreuses questions jaillissent de la bouche de son interlocutrice mais il devait s'avouer qu'il n'en savait sans doute pas assez pour étancher sa soif de connaissances. Cela n'était pas forcément un problème, pour lui, mais, à la réception des questions il s'aperçut qu'il pouvait répondre à presque tous les questionnements de Moreta. Ce qui était satisfaisant.

-Je vais traiter les questions avec méthode. Comment? C'est une bonne question, et je ne peux pas trop vous l'expliquer parce que je n'en sait pas vraiment plus que vous. Vous avez été conduite sur ce bateau sans que je sache par qui. Je ne sais pas d'où vous venez et tout ce que je vous ai dit à votre propos est ce qu'on m'a dit avant. Mon travail est de transporter des gens, et c'est ce que je fais. C'est vrai que souvent mes clients sont conscients mais j'ai fait une exception car j'avais une dette envers la personne qui me l'a demandé et que je peux vous jurer qu'elle ne vous veux aucun mal.

Nous en venons donc à la seconde question. Ceux que vous devez aider, et ils doivent en savoir beaucoup plus sur la teneur de l'aide attendue que moi, se trouve à bord de ce bateau, dans une autre des chambres. Si vous voulez, je peux vous y conduire. Ils seront sans doute plus capables de répondre à vos questions que moi.

Pour ce qui est de la restauration et de la toilette , je peux vous amener ceci immédiatement ou presque. Des repas sont prêts et ce n'est pas l'eau qui manque sur la Chiontar. Si vous voulez l'avoir chaude, il va falloir être un peu plus patiente, par contre.


Cinquième jour d'Eléasis
Tilverton
7h00
Temps clair


Avant de laisser les aventuriers partir, le naga, sous son apparence humaine, vint donner aux membres de l'Assemblée un petit sachet chacun. Ils contenaient ce qui ressemblait à des biscuits. Il y avait 10 biscuits dans chaque paquet et, même si rien ne semblait les différencier, Gerbo et Fisevent sans doute grâce au pouvoir de leur gemme pouvait identifier les effets qu'ils auraient.

Aldébran avait eu du mal à se lever mais il avait tenu à être présent quand les aventuriers dans lesquels il avait mis tous ses espoirs partiraient. Pour une direction qui n'était pas celle qu'il attendait. Il avait aussi le secret espoir qu'ils choisiraient finalement de se lancer dans l'exploration du cratère ou qu'au moins ils achèteraient un peu de matériel pour redonner un semblant d'économie à la ville disparue.

écrit par: Moreta Aliora Samedi 17 Avril 2010 à 17h39
Moreta réfléchit quelques instants avant de répondre à l’homme qui lui faisait face, elle avait faim, certes, mais sa curiosité était toujours très forte, et plus difficile à contenir que les bas besoins primaires des homininés, elle irait donc voir ces gens. Toutefois, les deux choses n’étaient pas incompatibles, aussi répondit-elle gentiment :

- Ma foi, j’apprécierais que vous m’ameniez à ceux que je dois aider, et également que vous me fassiez apporter un repas là-bas. Enfin, si vous pouviez faire mettre de l’eau à chauffer pour quand nous aurons fini de discuter, cela serait aimable de votre part.

L’elfe savait parfaitement que manger devant ceux qu’elle devait aider ne serait surement pas l’idéal, que cela pouvait même être considéré comme impoli. Mais que les autres pensent d’elle ce qu’ils veulent, cela avait également des avantages cachés qui pouvait s’avérer des plus utiles.

En elle-même, Moreta se demandait qui pouvait être ces personnes, celles qu’elle devait soi disant aider comme celle l’avait fait embarquer sur ce navire. Ils avaient l’attention de l’elfe, après tout, elle aussi avait à gagner dans cet échange, mais il n’avait pas sa confiance, qu’elle conservait toujours pour sa propre personne.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 27 Avril 2010 à 14h00
Encore légèrement assoupi, Gerbo préparait soigneusement ses affaires. Il était important de toujours bien répartir les objets dans son sac, afin qu'il soit bien équilibré et que les objets fragiles ou les plus utiles soient placés en haut. Les biscuits offerts par le naga, que les non-membres de l'Assemblée voyaient apparemment comme un simple vieillard, eurent droit à une place de choix. Il en profita pour les examiner de plus près, par des moyens magiques si nécessaire, car quelque chose lui disait qu'il ne s'agissait pas de simples biscuits.

Mais tout en faisant ses paquets, le gnome réfléchissait à la route qui les attendait, et surtout à ceux qui l'accompagneraient sur ce chemin. Il y aurait Fisevent bien sûr, et cette Akilea puisqu'elle devait, comme eux, trouver Randall Boiségal. Quant aux deux compères, l'humain et le demi-orque, ils les suivraient peut-être aussi s'ils n'avaient rien de mieux à faire.
¤ Je vais leur demander. ¤ Les prêtres en revanche, chercheraient toujours quelqu'un pour remplir leur mission...

Mais plus important encore, Gerbo devait savoir où se trouvait l'antre du dragon. Le désert qu'avait mentionné Carokacha devait être les Rocterres, qui au sud et à l'ouest de Tilverton. Mais si les souvenirs du gnome étaient bon, il s'agissait d'un désert assez grand, et y chercher une antre revenait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Il lui faudrait des indications précises, ou mieux, une carte. Ses affaires prêtes, il se dirigea donc vers le naga, à qui il adressa ces mots :


" Sire, je vous remercie pour les biscuits, mais pourriez-vous nous en dire un peu plus sur l'antre que nous devons trouver ? Je n'en avais jamais entendu parler avant vous, donc si vous avez un plan, ou quelques indications, ou encore le nom d'un guide fiable qui pourrait nous y emmener, je vous en serais très reconnaissant. "

écrit par: Akilea Khan'amath Mercredi 28 Avril 2010 à 03h58
Dès son départ de la tente, Akiléa fulminait.
Il ne suffisait pas d'avoir parcouru la moitié de Faerune avec cette fichue boîte dont elle n'osait imaginer la contenance qu'il fallait maintenant silloner l'autre en compagnie de sorcier...
La jeune barbare renversa la toile de tente avec brusquerie et passa ses nerfs sur les pitons de bois qu'elle ficha en deux coups de maillet chacun.

Le souffle chaud de Karak, habitué à ces coups de tempête passagers, lui fit retrouver un semblant de calme...
Flattant le museau de son compagnon le plus fidèle, elle jeta son maillet dans le sac, toujours accroupie, avant de jeter un coup d'oeil au "cadeau" du vieillard...
Des biscuits...Quelle sélinité maligne avait atteint ce vieux fou pour qu'on la confonde avec une enfant à qui l'ont donne des sucreries ? Avait-il la moindre idée de ce qu'était une expédition pour ne fournir qu'un paquet de friandise pour tout repas ?


- Que Malar emporte ce vieux birbe ! jura la jeune femme.
Malgré les apparences pourtant, le cadeau revêtait une certaine valeur aux yeux de l'aventurière. Bien sûr, un cuisseau de chèvre sauvage lui aurait fait davantage plaisir, mais le don de nourriture avait plus de valeur dans les steppes que n'importe quelle bourse bien garnie...
S'enroulant dans sa couverture, elle sombra dans un sommeil sans rêve jusqu'au petit matin.

Avant que le coq n'ait lancé son premier appel, la jeune femme avait déjà plié tente et rassembler son paquetage, dûment attaché à la selle.
Les Tuigan ne restaient jamais trop longtemps au même endroit et leur mobilité était légendaire : tout un camp pouvait disparaître en l'espace d'une dizaine de minutes. Akilea avait appris à ne pas traîner et à ne surtout jamais ralentir les guerriers.
Assurant une dernière sangle, elle jeta un coup d'oeil aux alentours pour voir le gnome de la veille s'entretenir avec le vieil homme...
Tirant le cheval par la bride, elle s'approcha de lui pour tenter d'en apprendre un peu plus sur leur future destination...

écrit par: Jehal Mercredi 28 Avril 2010 à 12h03
Le discours de Livien passait à travers les oreilles de l’ancien mercenaire. Il éprouvait un mal fou à suivre les paroles du semi orc. Le flot de mot de son ami était trop rapide pour que l’alité puisse en suivre toutes les trames. Il réussit néanmoins à comprendre l’essentiel. Alors qu’il était à l’ombre de la mort, la supérieure de Livien était venu le sauver. Il devait encore être le seul a connaitre la nature de sa vision. Étrange pour un sort maléfique d’une telle puissance qu’il ne soit pas mort sur le coup. Le jeune ensorceleur était de plus en plus persuadé, que malgré la portée maléfique de celui-ci, l’objectif premier du sort n’était pas de nuire mais de transmettre un message. Le léger chaloupement de la chambre était donc due à leur situation. Ils descendait le chiontar.
Il y avait définitivement trop d’inconnu à se parcours pour permettre quelques initiatives, Jehal décida que la situation devait être clarifié au plus vite.

- Livien… Il y a trop d’elements étranges dans cette quête. Et je pense que vous en savez plus que moi. J’aimerai un résumé concis de nos objectifs. Je me sens par trop ignorants de ces taches pour être un minimum efficace. De plus, nous avons besoin de renfort, car nous sommes heurtés à des forces auxquels nous sommes presque insignifiants. Ensuite, j’aimerai garder le livre qui m’as mis dans cet état. Votre supérieure a-t-elle dit quelque chose de particulier quand à mon état ?

Le jeune homme essaya de se relever doucement.

- Mais avant tous sa, j’aimerai prendre une collation. Bien que je n’en ressente pas vraiment le besoin, il y a trop longtemps que je n’ai rien mangé ni bu.

écrit par: Ayllan Lundi 03 Mai 2010 à 21h14
La journée a été longue, très longue même. D’abord le trajet à pied, puis le stresse de « l’empreint » des chevaux, la rencontre des clercs avec leur étrange histoire, les lettres pour Frandog et enfin la proposition du vieil homme. Tout cela, faisait beaucoup et c’est avec soulagement que le guerrier se restaura, puis dormi profondément. La nuit portait conseil, disait-on. Toutefois, elle fut interrompue à plusieurs reprise par des rêves où il chutait, accompagné de chevaux et de pièces d’or qui s’entrechoquaient, tombant dans un gouffre qui finissait par se transformer dans un gigantesque crane au sourire macabre.

Ayllan se leva tôt, pas vraiment de bonne humeur, il n’avait rien décidé pour le chemin à suivre. Il mangea silencieusement. Une fois le ventre plein, il avait choisit. Le Rashémi alla rejoindre Aldébran une certaine gène se lisait sur lui:


- Bonjour mon père, je viens vous voir pour vous dire que je vais accompagner les autres, on me propose de me payer. Et que ce sera vite fait. Par contre je compte bien revenir, cette histoire de ville disparue dans un trou ça risque d’intéresser la Compagnie des Marches, comme ça je pourrai vous donner un coup de main. Avec des renforts. Bon… à bientôt.

Le guerrier pris congé en serrant la main du clerc. La gène ne le quittait pas. Il savait qu’il n’avait rien promis, ni vraiment mentit, mais il ne savait pas s’il reviendrait vraiment.

Il était temps d’aller voir le vieil homme de la tente. L’attitude du guerrier était plus dure, il savait qu’il renouait avec son passer de mercenaire et cette idée ne l’enchantait pas vraiment. Quand penserait la compagnie. Mais bon, il lui fallait du jonc et ça tombe pas du ciel.


- Le bonjour à vous. Ecoutez, j’en suis. Je vous laisse les lettres, on m’en à promis dix pièces de platine, ça bien parce que vous connaissez le nom du destinataire. Et donc pour vingt de mieux j’accompagne votre petite troupe en pique-nique. Alors ?

Le ton était un peu sec, mais la mauvaise nuit et la conscience qui le travaillait ne le rendait pas des plus joyeux.

écrit par: Enil Aroc Jeudi 06 Mai 2010 à 09h41
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A bord d'un bateau descendant la Chiontar


Livien, revenu de la joie immense causée par le réveil de son compagnon, s'attendait à des questions mais il regrettait de n'avoir que peu d'explications supplémentaires à fournir. Malgré tout, il avait maintenant entièrement confiance en son compagnon et était prêt à lui faire part de ses idées même non vérifiées.

-Notre mission, telle qu'elle m'a été présentée, est de retrouver Maître Randal Boiségal, que vous devez au moins connaitre de nom, qui dirige l'Assemblée. Nul à l'Assemblée, sauf peut être les membres du Conseil Directeur, ne sait où et pourquoi il a disparu mais il a dit qu'il fallait le retrouver à Bérégost, sur la Côte des Épées. Étant donnés les événements récents, je pense que l'Assemblée s'est retrouvée impliquée dans un conflit qui la dépasse et que le directeur était parti négocier avec des alliés ou des ennemis en secret pour ne pas inquiéter les élèves. Mais maintenant, il a besoin de nous.

Pour ce qui est de votre état, il semblerait que vous soyez bien plus résistant que ne le pensaient nos ennemis comme nos amis. Malgré tout, le combat entre votre esprit et le livre a été violent s'il faut en croire le temps où vous êtes restés inconscient et la manière dont le livre s'est désagrégé pendant que nous étions dans cette cave. Mais, je parle, je parle et j'oublie que vous avez soif, je reviens tout de suite.

En tout et pour tout, il dut s'absenter mois d'une minute avant de revenir dans la cabine avec un pichet d'eau et un autre de vin ainsi qu'une grosse miche de pain le tout semblant être très frais. Ce n'était pas vraiment un repas mais il y avait de quoi faire une belle collation.

Toutefois, ce qui était sans doute plus importante, il n'entra pas seul. Moreta n'avait pas eu besoin d'explications pour comprendre que le demi-orc habillé comme s'il se rendait à une réception mondaine qui traversait le couloir au moment où le marin lui proposait d'aller rencontrer ceux qu'elle devait aider était précisément la personne qu'elle cherchait. C'est donc juste derrière lui, et aussi avec du pain et de quoi boire sur un plateau de bois, qu'elle pénétra dans la cabine de Jehal. Mû par sa naturelle courtoisie, Livien ressortit immédiatement après avoir déposer le plateau sur le lit de l'ensorceleur pour emmener une chaise à leur invitée.



Cinquième jour d'Eléasis
Tilverton
7h00
Temps clair


Gerbo avait eu besoin de recourir à un sort de détection de la magie pour confirmer ses soupçons que les cadeaux du naga n'étaient pas de simples pâtisseries. Par contre, il n'était pas vraiment capable de dire plus de chose à leur propos que le fait que la majorité d'entre eux sentaient l'abjuration ou la transmutation de bas niveau.

Pendant ce temps, Aldébran s'était senti un peu déçu de savoir qu'Ayllan n'allait pas descendre dans le cratère mais la perspective qu'il lui envoie de l'aide plus tard lui remontait suffisamment le moral pour compenser sa déception et la honte qu'il éprouvait à demander ainsi de l'aide à un étranger innocent.

Carokacha s'apprêtait à répondre à Gerbo quand Ayllan vint lui rappeler son offre de la veille, qu'il n'avait, évidemment, pas oubliée. Il fit donc un petit signe de la main au membre de l'Assemblée pour lui signifier d'attendre quelques secondes pendant qu'il fouillait dans une bourse. Il en sortit un petit sac de pièces, qui n'était pas si petit que cela une fois entièrement sorti de la bourse. Il le tendit à Ayllan lui laissant la tâche de vérifier que le compte y était s'il le souhaitait. Évidemment, il ne manquait pas une pièce de bronze.


-Porter secours à des amis n'est pas très rentable de nos jours. Mais vous en aurez de toutes façons plus besoin que moi.

Il arrêta là ses paroles adressées à Ayllan et recommença à s'intéresser à Gerbo. Le faux vieil homme le regardait maintenant tout en farfouillant dans une besace qui pendait le long de son corps sinueux. Il en tira un morceau de toile qui, une fois ouvert, contenait une carte assez vague des Rocterres.

-C'est ce que j'ai de mieux à vous offrir, hélas. Peu de gens s'aventurent dans ce désert et encore désire y rester ou y retourner suffisamment pour chercher à en dresser une carte. Les rares personnes qui l'avait fait et leurs témoignages devaient se trouver ici. Et peut être à Suzail mais vous n'avez pas le temps pour un tel détour. J'espère que cela suffira.


Cinquième jour d'Eléasis
Tilverton
21h00
Temps clair


Après d'ultimes adieux, le groupe se mit enfin en branle. Comme l'indiquait la carte et comme il fallait s'y attendre, l'état de la route qui traversait les Rocterres était plutôt mauvais mais elle était encore suffisamment visible pour permettre de se repérer. Sur la carte figuraient suffisamment d'indications de repères géographiques pour estimer la distance à parcourir avant de quitter la grand route pour partir à l'aventure dans le sable. Lorsque arriva le soir, ils avaient bien marché et avaient parcouru plus d'un tiers de la longueur du désert et ne devaient se trouver qu'à une heure ou deux du repère indiquant l'endroit où ils devraient quitter la route mais la nuit tombante augmentait largement les risque de rater cet endroit où de subir une attaque de monstre sur leur territoire.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 06 Mai 2010 à 22h05
Pour le début de ce voyage, ce fut Gerbo qui prit, en quelque sorte, la tête du petit groupe de voyageurs. Toujours assis derrière Fisevent, sur leur cheval commun, il avait expliqué aux autres vers où ils se rendaient, et leur avait montré le chemin sur la carte. Il espérait bien, à son tour, en apprendre un peu plus sur leurs propres parcours et leurs motivations.

Ayllan avait été payé pour les accompagner, et les protéger en même temps, et Gerbo en était plutôt content. D'habitude, le gnome voyageait seul et évitait les ennuis tout simplement en ne se faisant pas remarquer, mais comme en l'occurrence ils étaient plusieurs, des bras forts comme les siens ne seraient pas de trop.
Mais les motivations d'Akilea n'étaient pas aussi claires. Pourquoi cherchait elle Randall Boiségal, l'Assemblée lui avait-elle demandé de l'aider à elle aussi ?


- Je propose que nous montions le camp ici, il ne faut pas que nous rations l'endroit où nous devons quitter la route.

Il avait déjà mis les pieds au sol, et procédait à quelques étirements de ses jambes raidies par la longue chevauchée.

- Il nous faudrait un peu de bois pour le feu... dit-il en jetant un regard à la ronde. "Même dans un désert, il doit bien y avoir quelques buissons à brûler... Qui m'accompagne ?"

Espérant tout de même ne pas avoir exécuter cette tâche tout seul avec ses petits bras, le gnome était déjà parti en quête d'un peu de combustible sec.

écrit par: Akilea Khan'amath Vendredi 07 Mai 2010 à 16h32
Quatre mots...Peut-être huit...En tout cas, guère plus de vingt. Voilà comment pouvaient se compter le nombre de mots qu'Akilea avait pu prononcer durant la journée de voyage. Elle n'avait porté qu'une attention minime à la description de Gerbo, il lui suffisait de savoir où elle se trouvait et où elle devait se rendre. Pour le reste, elle aviserait, comme toujours.
Son humeur pourtant, s'était améliorée. Un recette simple à savoir avec la jeune femme : pour effacer l'air mal aimable qui semblait avoir résidence sur son visage tatoué, il suffisait de la poser sur une selle et le calme revenait comme par enchantement
.
Le choix du gnome était judicieux : en terrain hostile, mieux valait avoir une parfaite visibilité du terrain et même si elle n'était pas fatiguée, la jeune femme approuva la décision.
A genoux près de sa monture, elle détacha la lourde selle et libéra l'animal de son fardeau, avant d'aider à l'installation du camp et de voir le gnome s'éloigner en quête de feu.

Les préjugés qu'elle avait développé à l'égard des mages prirent le dessus : laisser un rat de bibliothèque ramasser le bois, c'était encourir quatre rameaux de bois vert qui provoqueraient une fumée étouffante durant toute la nuit.


- Je viens avec toi, gnome...Je n'ai pas envie de revenir te chercher lorsque tu seras perdu dans le désert, trois brindilles en main ajouta t-elle à l'attention de Gerbo.

Par précaution, elle garda la chaîne cloutée enroulée autour d'elle. Les risques étaient mineurs, mais ne pas provoquer les Dieux par un excès d'insouciance était une des règles fondamentales de la jeune barbare.
Elle lança un dernier coup d'œil au guerrier, qui semblait capable d'arrêter une charge de taureau à lui tout seul, et emboîta le pas du gnome, rassurée quant à la sécurité du camp

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 08 Mai 2010 à 02h50
Le gnome rit de bon cœur à la boutade de la cavalière, qui visiblement ne manquait pas d'humour.

- J'en suis ravi, se perdre à deux est bien plus amusant ! répondit-il à la suite.

Ils s'aventurèrent donc en dehors du chemin, à travers le relief rocheux et désertique des Rocterres. La végétation était loin d'être foisonnante certes, mais jusque là, Gerbo n'avait jamais traversé une zone où aucun arbre ne poussait. Même s'il fallait chercher un peu, ils finiraient par trouver de quoi rentrer au camp les bras bien chargés.
Apercevant après quelques minutes un petit arbre décharné au détour d'une petite colline rocheuse, il s'y dirigea, et ne pouvant tenir sa langue, s'enquit auprès d'Akilea :


- Dis-moi Akilea, tu sembles venir de loin... De quelle région te vient ce petit accent qui ponctue tes phrases ?

écrit par: Akilea Khan'amath Lundi 10 Mai 2010 à 00h34
Tandis que le gnome se mettait en quête de branchage, Akilea faisait en sorte de gratter certaines roches susceptibles d'héberger le type de végétation qu'elle cherchait : dans les steppes où elle avait grandi, certaines mousses comme la Yareta avait un étonnant potentiel en tant que combustible.
Malgré ses lacunes en botanique, il lui semblait raisonnable de pouvoir utiliser des plantes d'apparence similaire pour obtenir le même effet.

L'air extérieur, même sec, l'apaisait. Même le simple campement de mage où elle avait passé la nuit lui avait semblé par trop proche des zones civilisées qu'elle exécrait : la majorité de ses problèmes avaient toujours eu lieu entre les quatre murs d'une cité, qui lui rappelaient inconsciemment ceux d'une prison...
Visiblement, le petit être semblait également heureux de pouvoir s'affranchir du tumulte des campements, son comportement et sa démarche transpiraient d'une inaltérable bonne humeur. Contagieuse ? Nous n'irons pas jusqu'à là, le degré maximal de l'échelle de bien-être de la jeune femme se hissant péniblement au niveau du sourire crispé, mais relaxante en tous les cas.

La remarque du gnome sur son accent était un euphémisme inversement proportionnel à sa taille : la prononciation de la cavalière était aussi académique qu'un ours en robe de mage et fleurait bon la rudesse des ces contrées où les sons gutturaux et secs faisaient office d'accents toniques.


- Je ne suis pas sûre que connaître mon origine te rassure plus que si tu l'avais ignorée, gnome...
J'ai été élevée par les Tuigans.

Akilea avait étrangement appuyé sur le mot "élevée", espérant que Gerbo en saisirait la nuance.
Elle n'était pas Tuigan et le savait depuis sa naissance mais les nomades avaient fait office de famille pour elle, pour peu que l'on considère comme des membres d'une famille, des personnes vous contraignant à l'obéissance par la chaîne et le fouet.
Du reste, appesantir sur sa vie privée n'était pas vraiment dans ses volontés immédiates...



écrit par: Ayllan Mardi 11 Mai 2010 à 22h40
Le guerrier regarda l’humaine et le gnome s’éloigner, formant un improbable coulpe en vadrouille dans le désert. Il se demanda si tant de contraste entre les deux ne risquait pas de perturber leur recherche.

- Vous éloignez pas trop quand même ! lança-t-il avant de se retourner et de préparer le camp pour la nuit.

Il posa son sac par terre et en sortit la paillasse, il pausa aussi son écu, les journées de chevauché sont longues et éreintantes, ses muscles étaient engourdis et il cherchait à soulager son dos . Le guerrier gardait son épieu avec lui, on était dans un lieu pas des plus sûr tout de même. Il se tourna vers les chevaux et entreprit de vérifier s’ils allaient bien et n’étaient pas blessés, puis il les déharnacha. Plantant son arme dans le sol. S’occuper des animaux était quelque chose qui le calmait et le reposait, ça lui rappelait sa jeunesse avec les moutons de son père, mais aussi lorsqu’il s’était engagé dans la garnison de la citadelle de Rashmar, quand il s’occupait des chevaux c’était l’une des occasions pour se libérer des durs sergents qui passer le temps à la chahuter. Ayllan leur laissa les filets sur la têtes tout en autant les mors . Pour éviter que les animaux ne s’enfuient pendant la nuit, il utilisa les longes pour leurs attacher les pattes antérieures en laissant la possibilité d’une mobilité réduite pour qu’il puisse brouter la maigres végétations alentour.

S’étant occupé des animaux, il revint vers ses affaires, plantant toujours son épieu à coté de lui, il fit craquer son dos lâchant un soupir de soulagement. Le Rashémi était habitué aux bivouacs et ses gestes, plus mécanique que réfléchit, ne lui demandaient pas trop d’efforts, toutefois chevaucher sans selle mettait son corps à l'épreuve et son dos le lui rappelait bien. Il sortit une torche de son sac, à tout hasard, puis entreprit de creuser un trou pour le feu de camp avec le bout pointu de son écu tout en gardant un œil sur les cheveux. L’humain comptait sur les sens développés des animaux pour le prévenir du retour de ses compagnons ou de l’approche d’autre chose.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 12 Mai 2010 à 17h27
Si l'origine de la femme ne rassurait pas particulièrement le gnome, ça ne l'inquiétait pas non plus outre mesure. Les tuigans, célèbres pour leur énorme invasion des contrées d'orient jusqu'au Cormyr, il y avait de cela des années, n'étaient plus une menace depuis cette époque ; d'ailleurs, Gerbo n'en avait jamais rencontré en personne au cours de ses voyages entre les Vaux et le Nord, ce qui ne faisait qu'attiser sa curiosité. Mais il préféra ne pas trop embêter Akilea avec des tas de questions pour le moment.

- C'est bien la première fois que je rencontre quelqu'un venant d'aussi loin ! Je me souviens encore de l'époque où les Tuigans ont lancé leur invasion des contrées occidentales, c'était juste avant que je parte de mon village pour découvrir le monde... Je n'avais pas beaucoup entendu des Terres de la Horde auparavent, et d'ailleurs, ça fait un moment que je n'en ai plus entendu parler. Comment se porte le peuple qui vous a élevée ? s'enquit le gnome comme s'il demandait des nouvelles de sa grande tante.

Tout en palabrant, Gerbo se mit à ramasser les branches, sèches à souhait, tombées de l'arbre maigrelet, et à en casser les plus basses. Ceci fait, il se mit d'en quête d'une autre source pour qu'ils puissent tenir la nuit.

écrit par: Akilea Khan'amath Vendredi 14 Mai 2010 à 08h57
A l'énoncé de sa "famille", un flot de souvenir submergea la jeune femme...
Comment allaient-ils ? Elle s'en souciait comme d'une guigne...du moins tentait de s'en persuader...

Oui, elle ne connaissaient qu'eux et pourtant, elle les avait abandonné pour choisir de vivre sa vie comme elle l'entendait : ses sentiments trop complexes à leur égard n'aimaient pas à être attisée par la réflexion.
Quel était le devoir de l'homme lorsqu'asservi, il voyait ses maîtres mourir ? Les suivre dans la tombe ? Que devait-on a des êtres qui vous avaient autant nourrie et élevée que battue et utilisée ?
Et comment répondre à la question du gnome sur l'état des lieux des Terres de la horde, tant la situation politique était aussi trouble qu'insignifiante.
Il suffisait de s'en absenter trois mois pour qu'un clan aie disparu et qu'un autre prenne l'ascendant avant d'être écrasé à son tour.

Le couteau d'Akilea racla la pierre avec un coup plus sec que nécessaire pour décrocher la mousse, produisant une étincelle froide sur le roc dur.


- Tu pose trop de question, gnome...Cela te joueras des tours, répondit-elle froidement Ce n'est pas un sujet qu'il me plaît d'évoquer. Les Terres et moi n'avons plus rien en commun.

écrit par: Jehal Samedi 15 Mai 2010 à 13h34
Jehal ne manqua rien de la scène, il fut dur pour lui de se retenir de soupirer quand il remarqua le manège de Livien. De la galanterie, maintenant, le semi orc avait l'intention de se marier ou quoi !

Ses muscles le faisait souffrir comme peu de fois dans sa vie, les courbatures violente l'empêchèrent complètement de se relever.

Il détacha son regard de l'inconnue pour accepter prudemment le pain et l'eau de Livien. L'ex mercenaire voyait dans les yeux de la femme quelque chose qui ne lui plaisait pas. Sans doute un reflet de ses propre compétence, une sorte de froideur qu'il n'arrivait pas à définir. Vu son état il opta pour passer plus fatigué et mon observateur qu'il était en réalité.


- C'est donc cette servante qui va s'occuper de mon état. Livien, tu as du talent pour choisir les personnes... compétentes. Vous avez de très jolies yeux ma demoiselle. Continua l'ex mercenaire avec une voix qu'il voulait plus faible que nécessaire. Il toussa une seconde et repris laborieusement sa respiration.

Il afficha son sourire le plus naïf, et questionna Livien du regard, un air voulant en savoir plus. Le jeune homme ne savait pas ou le semi orc avait dégoté leur renforts, mais il dut néanmoins avouer que, cette fois, Livien semblait avoir mis des moyens.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 18 Mai 2010 à 12h30
Gerbo ne put que remarquer l'agacement d'Akilea. Taquin, mais pas idiot, il décida d'arrêter là les frais et de se consacrer uniquement à la recherche de bois sec. Ce sujet heurtait beaucoup trop la jeune femme, de toute évidence?

- Très bien, je n'y reviendrai plus.

Lorsqu'ils eurent fini -ou pas- de rassembler le combustible, Gerbo retourna à l'emplacement du campement où Ayllan, le solide emprunteur de chevaux, n'avait pas chômé. Il l'aida à monter les tentes, même si le gnome n'en avait pas lui-même. Viendrait ensuite l'heure de manger, puis de dormir. Le feu éloignerait la plupart des bêtes sauvages.

écrit par: Enil Aroc Lundi 31 Mai 2010 à 19h21
Cinquième jour d'Eléasis
Tilverton
7h00
Temps clair


Pendant qu'Ayllan montait une garde vigilante sur les animaux et Fisevent, les questions de Gerbo tombaient mal et ne facilitaient pas vraiment les recherches. Appelez cela la chance du débutant ou l'expérience du petit être habitué à se débrouiller avec peu de chances mais il ne fallu pas plus de cinq minutes à l'illusionniste pour rassembler un peu de bois suffisant pour éclairer un peu la nuit estivale. Il fallu un peu plus de temps à Akiela, qui était plus sélective sur ce qu'elle cherchait pour rassembler assez de mousse pour la satisfaire. Celle-ci permettrait d'enflammer plus aisément le bois même si elle risquait de se consumer plus vite.

Quand ils revinrent, ils avaient donc largement assez de matière pour faire un feu décent. Par contre, comme ce n'était pas leur but, aucun des deux n'avait été capable de trouver de quoi manger. Les rares animaux qu'ils avaient entraperçus avaient décampé avec plus de célérité que ne peuvent en avoir des demi-orcs assistant à un cours de couture. De la même manière, la grande majorité des herbes étaient soient trop sèches pour être mangeable soit non comestibles et aucune plante ne semblait vouloir faire pousser des fruits. Ce soir, il faudrait se contenter de rations de viande séchée et salée.

Ayllan, aidé par Fisevent toujours un peu apathique, avait fini de creuser le trou pour le feu et avait même commencé à préparer le camp pour la nuit quand Akiela et Gerbo revinrent dans un silence pesant. L'elfe, déjà peu communicatif, n'osa pas prononcer le moindre mot pendant de longues minutes craignant de se voir opposer une réponse sèche et déplaisante mais il finit tout de même par prendre la parole dès que tout le monde se fut installé pour le repas.


-C'est peut être moi qui suis un peu peureux mais je ne le sens pas ce désert. Je me propose pour prendre le premier tour de garde, ça vous convient?

écrit par: Moreta Aliora Lundi 31 Mai 2010 à 19h29
L’elfe entra dans la salle indiquée sur les talons d’un demi-orque qui ressortit aussitôt, la laissant seule avec un grand humain alité, presque mourant, mais qui ne semblait pas avoir perdu son sens de l’humour. La prendre pour une servante, Moreta se retint de justesse de lui jeter un regard assassin pour lui montrer à quel point ses yeux étaient jolis, se rappelant mentalement ce que cette association lui apportait, et que ce n’était qu’un compliment anodin donné par un homme qui délirait peut-être.
S’approchant de la table, elle y posa son plateau et prit un morceau de pain. S’adressant à l’homme alité, elle lui dit :


« J’espère que ce n’est pas trop grave ce que vous avez là, que vous vous rétablirez vite. Je m’appelle Moreta, mais je ne suis pas là pour être votre servante, malheureusement pour vous, vous devrez continuer à être chouchouté par votre ami. »

Grignotant son pain, elle s’approcha du lit, et tapant dans la miche du malade, elle l’approcha de la bouche de l’homme en s’asseyant sur le bord du lit, prenant garde à ne pas gêner le malade.

« Toutefois, je peux tout de même vous aider à manger pendant que votre ami est absent, du moins si cela ne dure pas trop longtemps. Dites moi, comment avez-vous fait pour vous retrouver dans cet état misérable ? »

écrit par: Jehal Mardi 01 Juin 2010 à 08h35
Lorsque son futur compagnon s'approcha, Jehal put admirer sa peau argentée, de long cheveux blanc soyeux dégringolait de son visage.
L'ancien mercenaire ne put détacher son regard de ce magnifique visage allongé, des yeux verts dorés comme il n'en avait jamais vu, un nez fin proche de la perfection.
Avec un effort apparent, il detacha son regard pour admirer la silhouette dans son ensemble. L'elfe paraissait fragile, mais Jehal connaissait trop bien cette ruse pour s'y laisser prendre, elle avait trop d'assurance pour l'être réellement.
Lorsque elle s'assit à ces cotés malgré la tirade voué à la jauger, le jeune homme retint son souffle quelques instants, elle était belle, trop belle pour lui permettre de garder son professionnalisme, voila que son principal défaut revenait.
Le jeune homme l'entendit répondre, mais il mit du temps à comprendre les paroles, ces lèvres, l'hypnotisaient.
Il se força à fermer les yeux un court instant pour reprendre un semblant d'esprit.
Il compris alors les paroles de l'elfe, de Moreta, quel nom délicieusement dangereux.


" Mon état, mmmh, j'ai tenté de lire un livre, affreusement dangereux n'est ce pas ?" souffla t-il en essayant de se redresser.

" Livien ! que m'as tu fait boire !" grogna t-il

L'elfe rompit le pain qui lui était destiné et de sa main douce s'approcha, Jehal profita de l'instant.

" Pardonnez mon indiscrétion, mais d'où vient un si magnifique créature tel que vous ?" marmonna t-il entre deux bouchée "et qui vous a engagée?"
termina t-il d'une voix moins affable qu'il espérait.

écrit par: Moreta Aliora Mardi 01 Juin 2010 à 20h24
L’elfe ne put cacher sa surprise devant la blague que lui fit l’humain, mais elle lui répondit calmement, d’un ton qui se voulait faussement sérieux :

« - Très dangereux, il parait même qu’ils peuvent vous rendre intelligent. »

Continuant de lui donner du pain, l’elfe s’arrêta quelques instants pour le laisser parler de manière compréhensible, avant de répondre à continuant à le nourrir souriant gentiment du compliment, même s’il venait d’un humain :

« D’où je viens, mais d’ici d’ailleurs, je me promène pas mal ces derniers temps, assez pour réussir à ne plus savoir exactement où je suis. »

¤ Ce qui a pour intérêt non négligeable de me faire disparaître aux yeux de ceux qui pourrait m’en vouloir ¤ Ajouta-t-elle pour elle-même en reprenant à haute voix :

« Quant à qui m’a engagé, je pense que vous le savez mieux que moi, vu que je suis sensé retrouvé ici les personnes en question, j’en déduis qu’il doit s’agir de vous, de votre ami ou encore de votre patron à tous les deux. Mais en ce qui vous concerne, vous feriez mieux de vous reposer, de cette manière, vous pourrez plus vite affronter de nouveau des livres, vous m’en avait l’air friand. »

Se levant, l’elfe enleva le plateau de sur le lit du malade pour le porter sur la petite table, à coté du sien propre. Elle se prit alors un nouveau morceau de pain et de quoi boire et continua à se restaurer, attendant une réponse de l’homme affaibli, si celui-ci était encore en état, ou plus probablement le retour de son ami orque, qui devait répondre au nom de Liven, si l’on en croyait l’humain.

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 04 Juin 2010 à 18h29
Gerbo fut surpris d'entendre Fisevent se manifester tant il était d'humeur taciturne. Cela dit son acolyte n'avait pas tord, un tour de garde serait une mesure sage, et puisqu'il se proposait pour prendre le premier...

- Très bien Fisevent, dans ce cas je prendrai le deuxième. Quand tes yeux resteront plus longtemps fermés qu'ouvert, ce sera le moment de me réveiller !

Aidé d'Akilea, Gerbo disposa une partie du bois en un petit tas, en prenant soin de placer la mousse en dessous, puis l'alluma grace à ses petits allume-feu. Rapidement, les flammes se propagèrent et prodigèrent à tout le groupe une chaleur bienvenue, car la nuit tombait vite et l'air se rafraîchissait. Puisant dans ses rations de survie, le gnome apprécia son repas en silence, réfléchissant à la façon dont il allait annoncer la suite des évènements au reste du groupe.

- Il est grand temps, commença t-il, que je vous dise où nous nous rendons exactement. Dans ce désert se trouve l'antre d'un dragon, un dragon de cuivre, qui ne sera pas hostile. J'ai froid dans le dos à la perspective de rencontrer un dragon, mais l'homme qui m'en a parlé ne nous enverrait pas là bas s'il n'était pas certain que le dragon est innofensif. Je ne sais pas grand chose sur lui, à part qu'il apprécie les énigmes... D'ailleurs si vous en connaissez de bonnes, il sera sûrement ravi de les entendre.

Gerbo essayait tant bien que mal de ne pas prendre un ton trop grave et sérieux pour parler de leur future rencontre avec ce dragon, qui ne l'enchantait guère. Car s'ils ne sont pas tous malfaisants, les dragons sont des créatures si puissantes et imposantes qu'ils peuvent vous écraser tout entier sans même le remarquer. Et on dit qu'ils ont souvent un très sale caractère... Restait à espérer que les dragons de cuivre étaient parmi les plus commodes.

- Mais ce dragon n'est pas le but de notre voyage. Son antre abrite un portail magique et ancien, bâti par des nains, qui nous emmènera bien loin d'ici : à Béregost, entre la Porte de Baldur et l'Amn, au sud. Je sais que cela représente un bond énorme, mais je sais aussi que vous êtes tous des aventuriers et que le voyage fait partie de votre vie. Je comprendrais si l'un ou l'autre d'entre vous souhaitait ne pas poursuivre ce voyage, et rester au Cormyr. Mais je préfèrerais, bien sûr, que nous restions tous ensemble, car si je ne sais pas exactement quelle est la tâche qui m'attend, je suis certain en revanche que j'aurai besoin de vous, et que l'Assemblée saura être généreuse avec ceux qui nous aideront.

écrit par: Akilea Khan'amath Samedi 05 Juin 2010 à 10h47
La Rashémi ne pipa mot en écoutant la distribution des tours de garde, elle se contenta de mâcher son morceau de viance séchée en plongeant de temps à autre son poignard dans le feu pour remuer quelques braises et faire apparaître une myriade de petites étincelles oranges. C'était une habitude qu'elle avait gardé depuis l'enfance, reproduisant les gestes de père, qui le faisait jadis pour la rassurer, la nuit tombée, et lui expliquant que ce simple geste suffisait à éloigner la "Bête en Noir"...

- Je ferais le troisième fit-elle d'un ton neutre.

Le gnome poursuivit son récit et Akilea l'écouta attentivement. Un Dragon....Par les crocs de Malar, elle allait croiser un dragon !
La jeune barbare ignorait tout des créatures et ne les connaissait qu'à travers les récits que les hommes se racontaient autour du feu. Kahalmuk le Vantard s'était un jour vanter d'en avoir croisé un alors qu'il était parti chasser et que son faucon s'était égaré dans une cavité...Mais la crédibilité des paroles de Kahalmuk était souvent à remettre en cause, surtout lorsqu'il avait forcé sur l'arak. Pourtant, l'histoire avait fasciné Akilea et elle s'était toujours demandé si elle en croiserait un à son tour...Des énigmes ? Quelles créatures étranges...Pourquoi avoir autant de puissance, si c'était avant tout en testant les esprits que les dragons communiquaient ?

Pourtant malgré l'excitation, Akilea était mécontente : les mages et leurs fichus mystères ! Ne pouvaient-ils pas être honnêtes une bonne fois ? Pourquoi autant de cachoteries sur leurs voyage, autant de demi-mots et de révélation tardive. La crainte de se retrouver nez à nez avec un dragon était moindre que celle d'emprunter un "portail" empreint de cette répugnante magie qui lui faisait peur.
La rashémi souleva la pointe de sa dague et expulsa rageusement un morceau de bois incandescent en dehors du foyer.


- Combien de mensonge devront nous essuyer avant que les mages ne nous révèlent une bonne fois pour toute la vérité ? D'abord, je porte une cassette, ensuite, je dois retrouver un disparu et je finis par prendre je ne sais quelle horreur magique pour voyager...Par la gibier maudit de Malar ! Lorsque l'on part au combat, on tente de connaître les difficultés à l'avance et non au dernier moment ! Sache que je ne suis pas couarde, et que je ne reculerais pas devant le danger, mais j'aime savoir à l'avance si je peux ou non compter sur ceux qui chevauchent avec moi....Si tu as autre chose que nous devions savoir avant la fin, dis le maintenant, gnome..J'en ai plus qu'assez de me sentir manipulée par une poignée de vieillards porteurs de robe !

écrit par: Ayllan Mercredi 09 Juin 2010 à 23h44
Assis prés du feu, Ayllan se découpais des morceaux de viande séchée avec sa dague qu’il mâchait longtemps avant de les avaler. La fatigue se faisait sentir.

- Ça me va je prendrais le dernier tour de garde alors.

Un peu égoïstement, il était contant de ne pas voir sa nuit hachée par une garde certes utile et nécessaire, mais ô combien fastidieuse après une chevauchée à cru. Il releva ses yeux du feu lorsque Gerbo exposa leur mission. A la fin, il ne put retenir un large sourire.

° Un dragon !°

- Excellent ! Tu peux compter sur moi, en plus on m’a grassement payé pour que je vous accompagne et je n’ai qu’une parole !

Ce qui ne fut pas toujours le cas, mais il s’abstient de le mentionner. C’était une autre époque, un autre Ayllan, depuis il avait changé, même s’il gardait quelques habitudes. Le mercenariat notamment.

- C’est pas tous les jours qu’on peut voir un dragon et qu’il n’a pas envie de te bouffer.

Voyant qu’Akilea avait quelque chose à ajouter, le guerrier la laissa parler.

- Allons, ne te fâches pas. C’est dans leur nature d’être entouré de mystères et de garder des secrets. Je sais que c’est pénible, mais faut s’y faire, ils changerons jamais, trop conditionnés par leurs études de magie. Désolé Gerbo, sans rancune. Par contre si t’as d’autres infos vaut mieux les déballées maintenant : plus on en sait et mieux on se porte, sans compter la confiance à laquelle tu fais appel.

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 11 Juin 2010 à 12h29
La réaction de ses compagnons de route était à prévoir, car le gnome leur avait effectivement tout caché de leur voyage. Plus par procrastination que par le désir de garder le mystère, mais comment leur expliquer cela ? Gerbo avait ruminé cette rencontre avec le dragon depuis leur départ du camp de Tilverton, s'attendant à une réaction bien plus négative encore d'Ayllan et d'Akilea. Finalement, ils le prenaient plutôt bien, tout ce qu'ils lui reprochaient c'était de ne pas leur avoir dit plus tôt. Une preuve, s'il en fallait encore, que cette manie de toujours retarder les choses ne menait à rien de bon.

- Non, plus de cachotteries, promis, dit le gnome en souriant, ce qui pouvait laisser le doute sur le sérieux de cette déclaration. " Quant au portail, il faut le voir comme une chance, car sans lui nous mettrions des mois pour parvenir jusqu'à Bérégost, et nous pourrions dire au revoir à la mission. D'ailleurs, si l'Assemblée à fait appel à nous tous, c'est que ce portail est connu de longue date, et tout à fait sûr. Je n'ai pas d'autres informations par ailleurs. Il va probablement falloir se débrouiller pour retrouver Randall Boiségal une fois à Bérégost, à moins que l'Assemblée me contacte à nouveau par un moyen ou un autre. "

écrit par: Ayllan Lundi 21 Juin 2010 à 21h26
- Bien alors maintenant c’est clair au moins !

Le guerrier venait de finir son repas et il avait vigoureusement taper des mains sur ses genoux pour appuyer ses propos. Il se leva en se frottant les fesses.

- Les amis, moi je vais me coucher, n’oubliez pas de me réveiller pour la garde s’il vous plait, il fit quelque pas vers sa couche et ajouta en se retournant, et désolé si je serai un peu ronchon, je suis pas du matin. Je vous souhaites la bonne nuit.

Saluant une dernière fois il se prépara pour la nuit, posant son écu et son épée à portée de main et planta son épieu au-dessus de sa paillasse. Il enleva sa bandoulière et sa ceinture avec le fourreau. Enfin, il se déchaussa en se massant un peu les pieds, puis s’allongea en se couvrant de son manteau, son sac faisait office d’oreiller. Après quelques minutes le guerrier dormait déjà.

écrit par: Akilea Khan'amath Mardi 22 Juin 2010 à 16h34
Le guerrier était doué de raison. Mieux valait ne pas trop se formaliser et l'explication du gnome était compréhensible, à défaut d'être satisfaisante.
Akilea défit la couverture de sa selle dont elle libéra sa monture à qui elle murmura quelque mots à l'oreille, avant de s'installer à son tour près du feu.
Elle ôta également l'armure de cuir dont elle était vêtu, pour laisser transparaître des bras couverts de tatouages étranges et de cicatrices diverses : la seule lecture de la peau de la jeune femme révélait une vie difficile, faite de superstitions, de force et de violence.
Sa chaîne, elle fût religieusement enroulée aux cotés de son oreiller de fortune, avec une précision presque inquiète.


- La Nuit est dangereuse, gnome, n'hésite pas à l'affronter à plusieurs si jamais tu te sens en danger. J'aurais tout le temps de dormir une fois morte, alors ne tarde pas à me réveiller si le danger guette.

écrit par: Enil Aroc Mercredi 23 Juin 2010 à 10h48
Cinquième jour d'Eléasis
Désert
Nuit
Temps venteux

PARCHEMIN
Akilea subit un sort : 6 (Dé) + 4(Dé) = 10
Akilea a 5 points de vie

Lorsque tout le monde eut bien mangé, la fatigue eut raison de tout le monde sauf de Fisevent qui devait monter la garde et, de par sa nature elfique, avait moins besoin de dormir que ses compagnons. Une fois de plus, et à l’exception de sa demande de tours de gardes, il avait été presque muet tous le repas même s’il avait grimacé quand Akilea avait critiqué les décisions de Gerbo et surtout des responsables de l’Assemblée. Mais il avait conscience que la cohésion du groupe était nécessaire et que sa remarque n’aurait fait qu’accroitre la tension déjà existante. Et ce n’était pas dans sa nature de parler quand il était possible de se taire.

Gerbo avait l’impression qu’il venait à peine de se coucher et de fermer les yeux quand il sentit une main posée sur son épaule qui le secouait doucement et une voix légère dans son oreille gauche. Le gnome ne douta pas longtemps que l’elfe avait fait sa part de travail et même plus. Visiblement, il n’était pas encore fatigué et préféra rester assis aux côtés de son camarade pour discuter un peu en silence tout en remuant les braises pour empêcher le feu de s’éteindre. Pendant plusieurs minutes, il resta parfaitement silencieux comme s’il ne savait pas vraiment comment commencer sa phrase ou comme si il voulait être certain que le gnome avait bien eu le temps de se réveiller. A plusieurs reprises, il se tourna vers Gerbo, qui était maintenant parfaitement réveillé, mais ne prononça pas un mot. Il ne finit par parler qu’au bout d’au moins un quart d’heure et encore seulement pour dire à dire à l’illusionniste qu’il allait se coucher et qu’il avait entendu des coyotes hurler dans le lointain.

Pour le gnome commença alors une longue durée d’inactivité. Aucun bruit ne venait troubler le silence à l’exception du vent mordant et des crépitements du feu. Soit les oreilles de Gerbo étaient moins puissantes que celles de Fisevent soit l’elfe avait confondu sa rêverie et le monde réel mais aucun animal ne sembla s’approcher du campement. Rester assis pendant deux heures à écouter le vent était pénible et Gerbo n’avait pas grand-chose d’autre à faire mais il finit par estimer que l’heure de donner la main, et de retourner se coucher était arrivée et il alla réveiller Akilea.


PARCHEMIN
Akilea reçoit une boule de flammes dans le visage : 6 (Dé) + 4(Dé) = 10
Akilea a 5 points de vie


La garde d’Akilea semblait devoir ressembler beaucoup à celles de ses deux compagnons, mais cela ne dura pas éternellement. Une heure de longues secondes avait due s’écouler quand survint un peu de changement. Akilea était assise près du feu, en train de remuer les braises car le feu commençait à perdre sérieusement de sa vigueur. Ce n’était pas une tâche très amusante mais ce l’était bien plus que d’attendre en silence dans le vent mordant que le temps se décide à passer. Il lui avait fallu près de cinq minutes pour redonner un peu d’allant au feu mais il commençait enfin à reprendre du poil de la bête quand, sans prévenir, une boule de flammes de la taille d’une orange sortit du brasier et vint la frapper à la figure.


A bord d'un bateau descendant la Chiontar


Livien revint très peu de temps après que Moreta se fut tue ne laissant pas à Jehal le temps de lui répondre. Il frappa à la porte avant de l’ouvrir et d’entrer. Il emmenait des chaises pour ceux qui en avaient besoin et les regardait avec insistance pour s’assurer qu’elles n’entreraient pas en contact avec le chambranle de la porte pendant qu’il entrait. Son visage était rouge et il commença à parler sans relever les yeux.

-Je suis désolé mais je crains d’avoir entendu votre discussion par inadvertance. Vous avez raison, vous avez été engagée pour nous aider dans notre mission. Nous devons retrouver quelqu’un à Bérégost qui devrait pouvoir nous apprendre à tous ce que nous allons faire par la suite. Cela peut sembler étrange mais votre seule activité sera sans doute de nous servir de visage. Bérégost est une grande ville, nous cherchons quelqu’un qui doit rester discret, je ne suis pas spécialement doué pour les interactions sociales et mon ami, quoique débrouillard, à tendance à s’attirer des ennuis comme vous l’aurez sans doute remarqué.

Il releva alors les yeux et les posa sur Moreta. Il déposa sa chaise près de l’entrée et se dirigea vers l’elfe pour lui tendre un siège. Il le déposa près d’elle légèrement en retrait et la tint en attendant qu’elle vienne s’y asseoir comme il l’y invitait. Il faisait en même temps une révérence regardant doc ces pieds. Sans relever les yeux, et avant que Moreta ait eu le temps de prendre place sur le siège que lui présentait le seigneur Cormyréen, Livien recommença à parler.

-Je vous prie d’excuser mes manières. Je commençais par la fin et je ne peux donc espérer vous éclairer. Mon nom est Livien de Constanti-Brabaut, originaire du royaume de Cormyr. Je pense, et j’espère, que mon ami s’est présenté correctement. Nous travaillons pour l’Assemblés d’Everlund, dans les Marches d’Argent, une école de magie on ne peut plus respectable. Nous sommes à la recherche de Maître Randal Boiségal, directeur de l’Assemblée, qui doit nous retrouver à Bérégost dans la semaine. J’ignore tout des raisons pour lesquelles il a quitté Everlund ainsi que pourquoi il veut nous rencontrer là-bas mais l’Art, et la plupart de ses utilisateurs, sont trop subtils pour que je cherche encore à élucider les raisons de chacun de leurs agissements. Pour ce qui est de votre cas, tout ce que je sais est que vous avez été recrutée pour nous aider. Et c’est avec joie que j’accueille un peu plus de présence féminine.

Il accentua encore sa révérence pendant quelques secondes avant de reprendre sa position initiale. Et de recommencer à parler en levant les yeux mais en gardant le dos aussi courbé qu’il le pouvait.

-Je vous prie d’excuser mon babillage. Si je peux répondre à certaines de vos questions, ce sera avec joie.

écrit par: Akilea Khan'amath Mercredi 23 Juin 2010 à 13h02
La nuit...La nuit était porteuse de nombreuses superstitions dans la tribus d'Akilea, car on y racontait que les démons en surgissaient sans qu'on ne puisse ni les entendre, ni les voir.
La guerrière n'était pas une couarde et ne reculait pas devant le combat lorsqu'il se présentait : lorsque le sang coulait d'une plaie adverse, c'est que son ennemi était aussi susceptible qu'elle de mourir.
Mais les démons étaient d'une nature différente, car aucun ne les avaient vu saigner et que de l'obscurité, la Bête en noir guettait la moindre occasion pour saisir les âmes de ses victimes.

Ce n'était pas le vent et le froid qui faisait que la jeune femme s'activait à entretenir le feu, car la vie des steppes forgeait à ce genre de désagréments, c'était l'intime conviction que sur ces terres éloignées et empreintes de répugnante magie, les démons devaient être nombreux et que seul les éloignait ce feu rassurant que son père autrefois parait de toute les vertus.
Lorsque le flamme jaillit à son visage, la jeune barbare roula au sol, tant pour tenter de s'éloigner du lieu que pour amoindrir la douleur provoquée par la brûlure.
En guise d'avertissement, elle poussa un hurlement guttural aussi bien pour réveiller ses compagnons que pour se rassurer elle-même : si son bras ne tremblait jamais face à un adversaire, son courage était mis à rude épreuve face à la magie et sa première réaction pour surmonter sa frayeur était de faire confiance à la seule chose qui lui avait permit de survivre jusqu'alors la violence et la sauvagerie...

Aveuglée par les flammes, elle saisit machinalement sa chaîne pour la faire tournoyer autour d'elle en hurlant, le bruit du métal cliquetant la rassurant, comme une berceuse sauvage guidant vers le dernier sommeil...

écrit par: Moreta Aliora Samedi 26 Juin 2010 à 14h43
Souriant à la légère blague que venais de faire le nouvel arrivant, Moreta s’assit tranquillement sur la chaise aimablement proposée par le demi-orque.

¤ Servir de visage, quelle plaie ! ¤ Commença-t-elle mentalement à se plaindre,[/I] ¤ M’enfin, si celui qu’ils cherchent tente à rester discret, il en ira de même pour ceux qui le chercheront. Et puis ce n’est pas comme si j’étais déjà recherché dans cette ville ou avec quelqu’un à mes trousses. ¤ Se consola-t-elle.

L’elfe se résolut donc à écouter plus avant ce que son interlocuteur sans même se soucier du fait que celui-ci ne s’était pas présenté, après tout, qui pouvait s’attendre à ce qu’un orque connaisse les bonnes manières, surtout quand celui-ci avouait écouter aux portes. Mais à la surprise de la Teu’Tel’Quess, celui-ci répondit à ses manque avant de continuer par les détails de ce qui la concernait. L’exposé était assez complet, mais l’elfe prit mentalement le temps de se lamenter de se retrouver affublé d’une bien curieuse bande, pour des gens qu’elle préférait généralement éviter, mais qu’il fallait faire avec. Elle prit tout de même la peine de répondre à Livien :


- A part une description de ce Maître que vous recherchez et le nom de cet homme alité qui pourrait un jour s’avérer utile, je ne désirerais savoir qu’une seule chose, mais ce n’est que de la curiosité et je comprendrais que vous ne désiriez pas répondre. Désignant le malade, elle continua : Comment a-t-il fait pour se retrouver dans cet état ? J’ai bien essayé de lui demander, mais ce plaisantin n’a rien trouvé de mieux que de ne donner qu’une réponse farfelue.

Attendant la réponse du demi-orque, Moreta continua tranquillement de manger, espérant que son nouvel interlocuteur satisferait de manière crédible sa curiosité.

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 26 Juin 2010 à 16h38
En entendant le hurlement déchirant, Gerbo bondit sur ses petites jambes, envoyant valser sa couverture. Le regard encore flou, il tenta de discerner d'où avait pu venir le cri - était-ce un orque ? Non, il n'y avait que la jeune femme qui se débattait comme une démente. Terrifié, le coeur battant la chamade, le gnome scruta l'obscurité pour localiser l'ennemi, mais rien n'émergeait des ténèbres, pas un humanoïde, ni même un animal, rien. Hors, il voyait bien mieux dans le noir que n'importe quel humain, et si Akilea avait vu quelque chose, Gerbo le verrait aussi. La femme des steppes semblait se battre contre un ennemi invisible... ¤ C'est ça ! ¤

- Qu'est-ce qu'y se passe !? hurla le gnome.

Sans attendre la réponse, dès qu'il se fut remis les idées en place, le magicien commença à réciter les antiques paroles d'un sort, accompagnées d'une gestuelle simple mais esthétique. Rien de spectaculaire, mais dans quelques secondes il saurait quelle magie s'en prenait à Akilea, si magie il y avait.

Gerbo lance détection de la magie (cône) en direction d'Akilea

écrit par: Jehal Mardi 29 Juin 2010 à 08h43
Le discours de Livien n'étonnait plus l'ensorceleur, il avait pris l'habitude d'écouter du concret et du précis, entendre Livien débiter son discours aux antipodes de ces deux qualités ne le gênait plus.
Le semi orc avait fait un effort, Moreta connaissait son rôle tout du moins. L'ensorceleur sourit lorsque Moreta répondit, il commençait à apprécier franchement la jeune elfe, enfin un peu de cynisme et d'humour voilé, ce que le semi orc était incapable de faire. L'alité l'appréciait, mais il était trop diffèrent pour se rapprocher plus.

C'est avec un certain détachement que jehal remarqua tout simplement que Livien ne semblait pas à sa place dans ce genre d'aventure, il le voyait tout à fait dans une ambassade, un endroit ou son verbage empêcherait des guerres, ou dans un laboratoire ou son érudition lui permettrait de s'accomplir. Le fait de l'avoir dans se genre de mission révélait sans doute les rangs trop éclairés des disciples de l'assemblée.

Il reporta son attention sur l'elfe, aux formes si... appréciables.

- ho, mes excuses pour l'impolitesse, vraiment.
chuchota l'ensorceleur d'un air faussement contrit.


-il me semble que je ne suis pas le seul à ne pas me présenter convenablement, mais soit, devant un si beau visage je vais faire un effort, je m'appelle Jehal, mon nom de famille je le garde pour moi, je suis originaire d'Halruaa et j'ai beaucoup voyagé avant de me mettre au service de l'assemblé et de ces si.... vagues quêtes.
termina l'ensorceleur en dévisageant Livien.

Le jeune homme hésita à continuer, ce livre l'intriguait réellement, et pour une raison inconnue, le fait d'expliquer clairement la situation à leur nouveau compagnon le dérangeait quelque peu.


-Pour ma situation, disons simplement, que je suis tombé dans un piège que.. je ne pouvais éviter. Souffla l'ensorceleur à contre-cœur.

- Je suis comme vous l'avez deviné, un ensorceleur, avec des pouvoirs, peu efficace en combat à moins d'utiliser la ruse, l'initiative, et surtout l'esprit de groupe, je pourrai m'avérer diablement utile en soutien. Pouvez vous nous donner quelques miettes sur vos compétence, je pense avoir fait ma part, à vous, charmante elfe au regard délicieusement dangereux d'ouvrir votre... bouche

écrit par: Moreta Aliora Mardi 29 Juin 2010 à 19h16
Lançant un regard assassin à Jehal, puis se déplaçant pour lui être à la fois le plus de dos possible tout en restant face à Livien, Moreta reconnut qu’il fallait peut-être qu’elle se présente, mais pas question pour elle de dévoiler au grand jour sa vie d’escroc et de monte-en-l’air, mais il y avait au moins quelques petites choses qu’elle pouvait dire, aussi, commençant en désignant sa harpe, puis soulevant sa cape pour montrer son épée au fourreau, elle répondit :

- Ma foi, comme vous avez pu le constater, je suis une artiste, mais une artiste qui sait se défendre, et n’hésite pas à la faire. Comme tout bon artiste qui se respecte, j’ai également beaucoup voyagé dans ma longue vie, suffisamment pour voir du pays et acquérir une certaines expérience pour ce qui est d’éviter les pièges, laissez moi faire la prochaine fois, moyennant finances bien sûr. Enfin, je vends parfois mes services en tant que mercenaire, car il faut bien vivre, et les gens sont pingres, si bien que je ne peux survivre grâce à mon art.

écrit par: Enil Aroc Mercredi 21 Juillet 2010 à 15h40
Cinquième jour d'Eléasis
Désert
Nuit
Temps venteux


Si Akilea, un peu à son corps défendant, et Gerbo avaient réagi avec une vivacité montrant leurs qualités, le reste du groupe était pour le moins apathique et Ayllan comme Fisevent étaient encore en train de somnoler au moment où Gerbo usa de l’Art. Il regardait dans la direction d’Akilea presque certain de sentir ainsi une magie illusoire dissimulant un assaillant nocturne. Il ne fut pas surpris de voir qu’en effet de la magie avait été utilisée à proximité d’Akilea.

Sans doute effrayé par la colère de la jeune femme, l’assaillant ne fit rien pendant une poignée de secondes, ou en tout cas rien que l’un des compagnons puisse voir ou sentir. Cela laissa le temps à Gerbo d’en apprendre un peu plus sur le sort en question. Ce qui était plus surprenant, pour Gerbo, que la présence de magie était que ce n’était nullement une illusion qui était responsable de l’agitation d’Akilea mais plutôt de l’évocation. Un sort relativement peu puissant mais indubitablement issu de cette école.

Profitant toujours de l’effet de son sort, Gerbo se mit en quête de celui qui était responsable de cette attaque mais soit il était parvenu à dissimuler sa nature de lanceur de sort soit il était maintenant trop éloigné du gnome pour que son sort lui soit d’une quelconque utilité.



A bord d'un bateau descendant la Chiontar


Livien ne put s’empêcher de sourire quand Moreta dit qu’elle ne trouvait pas crédible la version de l’ensorceleur. Mais il se corrigea bien vite conscient qu’il était fort malpoli de sourire, même quand il y avait de bonnes raisons à cela, du malheur des autres. Au lieu de perdre son temps en plaisanterie, il décida de réfléchir à une description fidèle de Maître Boiségal qu’il ne connaissait pas très bien. Mais sa concentration n’était pas suffisante pour lui permettre de ne pas entendre les paroles de Jehal.

Il ne réussit pas vraiment à masquer un hoquet de surprise quand il apprit que Jehal était halruan et il se demanda pourquoi ses supérieurs ne l’en avaient pas informé. Cela pouvait avoir son importance si ce qu’il avait entendu dire était vrai. Cette réflexion fit qu’il ne pensa même pas à se moquer des capacités « peu efficaces » préférant se concentrer sur sa remarque selon laquelle les missions de l’Assemblées étaient pour le moins floues. Il stoppa donc net sa reconstitution mentale du visage de Maître Boiségal pour répondre à ses deux compagnons.


-Si mes souvenirs sont bons, ce qui est loin d’être certain, Maître Boiségal est un homme à l’aspect âgé. Ses cheveux sont le plus souvent très blancs et son visage très ridé. Il fait en moyenne environ 1m70 et pèse en général un peu moins de 65 kilos. Il aime porter du bleu foncé et de l’argent, principalement des robes et des toges, et il est clair dès le premier instant qu’il ne vit pas de son épée, qui est pourtant fort belle, car il est très maigre habituellement. Ces yeux changent trop souvent pour que je puisse vous les décrire.

Il fit une pause le temps de repasser mentalement ce qu’il venait de dire et de chercher s’il savait d’autres choses qui n’avaient pas encore été dites. Tout en réfléchissant, il se grattait le menton et tirait nonchalamment sur un poil plus long que les autres. Parvenu à la conclusion qu’il ne savait plus trop quoi ajouté, il reprit pour expliquer que ces informations n’étaient pas très utiles.

-Ceci dit, cela ne vous sera pas très utile. Maître Boiségal est un grand magicien et il maîtrise particulièrement l’illusion alors il est extrêmement rare qu’il conserve le même aspect plus de deux jours consécutifs. Une description ne risque donc pas de nous aider beaucoup. Par contre, il porte, comme tous les membres de l’Assemblée du reste, une pierre magique qui fait que nous devrions le repérer, ou le contraire, assez vite.

Pour ce qui est du manque de précision de notre ordre de mission, cela est principalement dû à la crainte, justifiée ou non, que des ennemis cherchent à nous forcer à révéler nos secrets. C’est un système de défense, en quelques sortes. Mais je pense qu’il n’y a vraiment personne à l’Assemblée qui sache ce qu’a fait, ce que fait ou ce que fera Maître Boiségal, à leur grand regret.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 21 Juillet 2010 à 21h03
Le gnome était survolté, car il était désormais certain qu'une créature avait lancé un sort sur Akilea, mais il ne voyait toujours pas l'agresseur. La lueur du feu permettait à Gerbo de voir à bonne distance, mais ni ses yeux ni son sortilège de détection n'avaient rien repéré d'autre dans les environs proches... Il y avait donc fort à parier que la chose se tapissait plus loin, dans les ténèbres.

Gerbo fit quelques pas pour s'éloigner des autres, au cas où l'agresseur tenterait un sort de zone. Sans un mot, sans un geste, il fit apparaître à trente pas du feu, là où même lui ne voyait plus rien, trois petites lumières tournant sur elles-mêmes. En les fixant attentivement, on pouvait remarquer que ces lumières avaient une silhouette de fée, dotée d'ailes et de longs cheveux flottants au gré de leur danse animée.


¤ Dansez, mes petites, dansez et montrez-moi qui se cache et nous épie de ces ténèbres impies... ¤

A peine apparues, les lueurs se mirent à décrire un large cercle de trente mètres de rayon avec le feu comme point central, dévoilant progressivement le terrain aux alentours. Gerbo fixait, concentré, chaque parcelle qui s'éclairait, pour être sûr de ne pas rater leur assaillant. Il espérait qu'Akilea, et les autres s'ils daignaient enfin se réveiller, profiteraient également de la lumière faite. Grâce à ce stratagème, lui-même voyait jusqu'à une cinquantaine de mètres, tandis que les humains verraient à quarante. Et en une vingtaine de seconde, il aurait fait un tour complet.

Lance lumières dansantes en pouvoir magique de gnome

écrit par: Moreta Aliora Lundi 26 Juillet 2010 à 14h37
L’elfe apprécia qu’on lui fasse enfin une description de la personne à trouver et contacter, mais moins de savoir que cette description avait toutes les chances d’être inutile, malgré le fait que la première pensée qui lui vint à l’esprit fut :

¤ Ha ! Pourquoi n’ai-je pas emprunté cette voix, cela m’aurait facilité la vie bien des fois. ¤

Heureusement pour l’elfe, si la description était inutile, les deux autres avaient un moyen de retrouver cet homme, il ne resterait alors à l’elfe qu’à l’approcher, en espérant que tout se passerait bien, qu’il s’agirait bien de la personne rechercher et qu’il n’y aurait aucun problème pour la suite. Mais en attendant, l’imprécision de ce qui allait suivre gênait considérablement Moreta, et elle était décidée à le faire savoir :

- Tous les systèmes de défense peuvent être contournés, et laisser les gens dans l’obscurité est le meilleur moyen pour qu’ils tombent et se blessent, même sur un sol plat et lisse. Il serait donc utile dans savoir plus sur ce qui va arriver, en particulier les ennuis que pourrait s’attirer Jehal ici présent si ce serait lui qui servirait de visage pour retrouver Messire Boiségal.

écrit par: Akilea Khan'amath Mardi 27 Juillet 2010 à 00h18
Remise progressivement de ses émotions ou tout du moins essayant de les canaliser au maximum pour transformer sa peur en rage, la jeune barbare continuait machinalement de faire tournoyer sa chaine avec son poignet droit tout en serrant les mailles pendantes de la main gauche.
Le contact de l'acier rassura légèrement son esprit éreinté, et elle jeta un coup d'oeil en direction du sortilège qu'avait lancé le gnome.
Par les poils sanglant de Malar, qu'elle n'aimait pas savoir qu'un manipulateur de magie serait le seul appui sur lequel elle pouvait compter, mais, malgré tout, quel soulagement de savoir qu'il connaissait probablement mieux son ennemi qu'elle...


- Par le fiel maudit de la Bête ! As tu la moindre idée de ce que peut-être ce maléfice, gnome ? Cette chose m'a brûlé comme si je m'étais plongée dans une forge ! Serait-ce un démon ? A t-il fuit ?

Est-il possible de faire un jet de Vigilance ou apparenté ?

écrit par: Ayllan Samedi 31 Juillet 2010 à 16h05
La journée fut longue, éreintante et pleine de courbatures. Ayllan dormait du sommeil du juste, sans rêves. C’est à peine s’il bougeait sur sa paillasse. Son profond voyage au pays de Morphée, sans ses cauchemars qui le suivent depuis des années, était le bienvenu pour son esprit qui goutait à une paix rarement atteinte.

L’agitation dans le camp n’avait pas trop perturbé le guerrier au début. L'accumulation du bruit des chaines de la barbare, des paroles du gnome pour invoquer ses sorts et la lumière dégagée par le dernier tirèrent petit à petit Ayllan vers la réalité. Il daigna ouvrir un œil encore ensommeillé pour voir se que faisaient ses compagnons, s’apprêtant à se rendormir aussitôt.

Mais à la vue de la Rashémi tournoyant ses chaines au-dessus de sa tête et surtout lorsqu’il comprit le sens de ses dernières paroles « serait-ce un démon ? » lui libérèrent une forte décharge d’adrénaline qui finit par le réveiller pour de bon. Ne perdant pas de temps, il se releva rapidement et se saisi de son épieu regardant autour du camp en jetant des regards quelque peu affolés.


- Qu’est-ce qui se passe, bordel ?! Fisvent! Debout! cria-t-il, lorsqu'il s'avisa que l'elfe dormait encore

Détection et perception auditive sur les alentours

écrit par: Enil Aroc Vendredi 13 Août 2010 à 15h56
Cinquième jour d'Eléasis
Désert
Nuit
Temps venteux


Etant le seul pourvu de dons réellement utiles dans la nuit noire pour détecter un intrus, Gerbo utilisa du pouvoir octroyé par ses ancêtres pour accroitre la luminosité de la situation. Les lumières tournaient autour du feu à une vitesse assez rapide que Gerbo aurait eu du mal à maintenir si il avait du les suivre en courant. Mais, comme il l’avait escompté, il pouvait sans problème les manœuvrer de sa position et garder plus d’énergie pour voir celui qui s’était attaqué à Akilea. Toutefois, malgré leur vitesse, parcourir les 180 mètres de circonférence du cercle de Gerbo était plus long qu’il ne l’avait prévu et un rapide calcul lui permit de déterminer qu’il avait à peine le temps de leur faire faire deux tours.

Trop concentré sur son calcul ou sur son sort, Gerbo ne fut pas le premier à détecter leur ennemi. Ayllan, peut-être aidé par la disparition du bruit dû au sommeil de Fisevent, pourtant ténu, réussit à entendre ce qu’il identifia comme un bruit de course, en fait des pas sur une zone plus caillouteuse que celle où ils avaient disposé leur camp. La lumière se trouvant à ce moment-là quelques degrés d’arc avant la direction indiquée par son ouïe, il ne put pas confirmer instantanément son impression. Une fois que cela fut fait, il n’eut pas non plus l’opportunité d’en informer ses compagnons car Akilea, qui ne pouvait pas entendre aussi bien qu’Ayllan plus proche et, surtout, pas en train de faire tournoyer une chaîne, l’avait aperçu et signalait sa position.

Visiblement, il avait profité du peu de temps qui lui avait été laissé pour prendre ses jambes à son cou et il avait déjà plus de trente mètres d’avance au bas mot. Mais il avait l’air assez frêle et, même si effectivement il était dans une pente de galets glissants, près d’une demi-minute au cinquante mètre n’était pas une performance bien glorieuse. Le problème était que la lumière naturelle était assez peu intense, Shar ayant visiblement pris le dessus sur Séluné pour cette nuit, et que déjà il avait disparu de la zone éclairée par les lumières de Gerbo qui, par réflexe, les avait dirigées vers l’ennemi qu’il n’avait pas vu mais dont il avait compris la direction.



A bord d'un bateau descendant la Chiontar


Livien commençait à sourire à la pique de Moreta, qui semblait laisser de marbre le principal concerné, mais il prit vite conscience qu’il y avait en effet des risques et qu’il devait en faire part à Moreta s’il voulait espérer qu’elle les accompagne. Il commença donc à parler des évènements survenus jusque là aux deux compagnons.

- Je ne sais pas ce qui nous attends ni quels sont les plans de mes supérieurs mais je peux identifier, au moins, trois ennemis, dont certain ont déjà essayé de nous mettre des bâtons dans les roues depuis notre départ d’Everlund. Premièrement, il y a des démons, ou des diables, je ne suis pas certain. Ils viennent d’un ancien royaume elfique détruit il y a de cela très longtemps. Ils ont été enfermés pendant très longtemps mais l’énergie magique de l’Assemblée sembla avoir attisée leur soif de pouvoir et ils ont commencé à lancer des raids dans les Marches d’Argent. Maintenant que nous sommes loin d’eux, ils ne doivent plus représenter un danger. Il y a aussi un groupe de lanceur de sorts non identifié mais prêt à tout pour parvenir à ses fins, dont j’ignore tout. Nous en avons croisé deux et ils ont préférés se faire exploser qu’être pris. Enfin, il y a le clergé de Shar qui cherche à nous anéantir. Principalement parce que nous aimerions bien en faire autant. Cela fait …

Il ne finit pas sa phrase. Le bateau venait de subir une secousse particulièrement violente qui, outre l’avoir contraint au silence, avait quasiment fait tomber Jehal du lit. Moreta et Livien, malgré la surprise, avaient réussis à garder leur équilibre sans trop de difficulté. Semblant venir d’au-dessus, des cris leur parvinrent sans qu’ils puissent comprendre ce qui se disait.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 19 Août 2010 à 15h23
Gerbo, quelque peu décontenancé par sa grossière erreur de calcul, se dit qu'il ferait bien de revoir ses règles de mathématiques et de géométrie. Mais le sort avait fait effet : le malandrin, par peur de se faire découvrir, avait pris ses jambes à son cou et avait par là même révélé sa position.

Dès que Ayllan, qui lui avait apparemment l'ouïe fine, l'eût averti de la direction du fuyard, Gerbo n'hésita pas une seconde. Sans prendre le temps de sortir une arme ou de préparer un sort, il courut aussi vite que possible à la suite du mystérieux malfaiteur, en tentant de l’avoir à nouveau dans le faisceau. Le gnome ne voulait surtout pas se laisser distancer, et surtout, il fallait éclairer le chemin jusqu’à l’intru pour qu'Akilea et Ayllan, plus rapides et armés, l'interceptent. Mais quoi qu’il fasse, il ne pouvait éloigner ses lucioles de plus d’une trentaine de mètres de lui, et elles ne dureraient qu’une minute. Il fallait donc faire très vite. Le gnome espérait cependant, avec un peu de chance, s’approcher suffisamment de l’intrus pour lui lancer un sort de sommeil, ce qui s’avèrerait radical.

Tandis qu’il courait, Gerbo fut pris d’un doute. Et s’il y avait plusieurs intrus ? Dans ce cas, il serait bien malvenu de s’aventurer ainsi, seul, dans le noir le plus complet. Mais il préféra laisser ce doute de côté, et continuer sa course comme si la menace n’existait pas. Il fallait intercepter cette créature, car en liberté, elle représenterait toujours une menace. De plus, elle fuyait peut-être pour avertir des congénères.

écrit par: Jehal Samedi 21 Août 2010 à 18h10
L'ensorceleur maugréa quand il écouta le semi orc, depuis le temps qu'il attendait ses précisions... A croire que celui ci ne voulait pas vendre la mèche avant l'arrivée de l'elfe. Deux ennemis, et un autre s'ajoutant au tout. Il n'était pas identifié mais jehal se doutait qu'en trouvant un membre de Shar et en l'encourageant à parler, il trouverai la nature de la troisième force.

Pour les marches d'argents, il espérait que les maitres de l'assemblée avait eu le bon sens d'en avertir la compagnie des marches, et se ferai un bon allié.

Tout à coup un choc particulièrement violent lui fit rendre le matelas, et pas tout a fait remis encore de ces blessure, jehal s'affala par terre.
Il se releva cependant très vite. Tout a fait réveillé.


- Livien, combien a t'ont d'hommes sur le navire ? savent-ils se battre ?

Il trébucha une nouvelle fois avant de faire le tour de la pièce du regard.

- Ou est ma fichue arbalète ? maugréa t-il à lui même. "mmmh il est probable que nous nous fassions aborder" finit il d'un ton très calme.
Il prit soin de garder un œil sur l'elfe pour voir comment réagirait elle en situation de combat improvisé.

Jehal n'était pas vraiment surpris de l'attaque, d'un point de vue tactique, se battre dans son propre bateau est très désavantageux. Il espérai intérieurement que le semi orc ai eu le bon sens d'engager un ou deux mercenaire bien que l'hypothèse soit peu probable.

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 22 Août 2010 à 17h09
L’elfe songeait, en écoutant le semi-orque parler, que la majorité des adversaires des deux compères semblaient plus viser l’Assemblée dans son ensemble que cette mission en particulier quand le bateau subit une énorme secousse qui faillit la faire tomber de sa chaise alors qu’elle éjectait presque le blessé hors de sa couche. Blessé qui se releva d’ailleurs bien rapidement, de l’avis de l’elfe, pour un être vraiment qui serait réellement dans cet état.

L’elfe sauta de sa chaise pendant que Jehal semblait être sur qu’il s’agissait d’une attaque, et qui voulait même participer à la défense, ce qui paraissait impossible pour l’elfe, qui trouvait aussi probable que le bateau est percuté un banc de sable ou des rochers affleurant qu’une attaque de pirate ou autre au milieu du fleuve. Toutefois, cette hypothèse, bien qu’étant la pire, était possible si l’on considérait les ennemis des deux hommes en face d’elle, si bien qu’elle tira ses lames et sortit de la pièce en courant, décidant d’aller voir ce qui se tramait sur le pont, ne prenant pas le temps d’annoncer son intention à ses compagnons, tout d’abord parce que celle-ci devait paraître évidente mais également parce qu’il paraissait évident que le blessé ne pouvait se battre et que le demi-orque mondain ne semblait pas armé.

écrit par: Akilea Khan'amath Mercredi 25 Août 2010 à 14h23
Voyant Gebo détaler à toute allure en direction de ce qu'il avait cru apercevoir, Akilea n'hésita pas un instant : si l'ensorceleur se sentait assez en veine pour courir après le démon, c'est qu'il représentait un danger encore envisageable par l'équipe.
Elle voyait mal le gnome d'ordinaire prudent et réfléchi, prendre un risque inconsidéré pour suivre quelque que chose, qui, qui plus est, les fuyait.

Se repérant aux insectes brillants qui entourait Gerbo, la jeune barbare se lança à son tour sur la piste du monstre, avec le brûlant désir de venger la vilaine blessure qu'elle venait de recevoir.
"Que le seigneur des bêtes guide et mon oeil et mon bras, car je goûterais son sang ce soir" pensa la jeune femme, encore sous le choc de l'humiliation reçue.

écrit par: Ayllan Mercredi 01 Septembre 2010 à 23h21
Voyant ses deux compagnons réagir au quart de tour et se précipiter hors de la lumière réconfortante du camps, Ayllan pensa à une éventuelle ruse de leur ennemi invisible et décida de rester sur place.

- Chopez-le! Je reste ici au cas où. Je vais prendre mon arc.

Joignant son geste à la parole, le guerrier planta son épieu à ses pieds, saisie sa ceinture, à laquelle étaient attachés son épée et son carquois et la ceignit,puis il pris son arc court et y encocha une flèche. Pendant quelque instants, il suivi du regard ses compagnons s'éloignant dans la nuit éclairés par la magie du gnome.

Se retrouvant au calme, il prêta toute son attention aux alentours, cherchant à parer à toute éventualité. Les muscles de son bras qui tendait l'arc commencèrent à se plaindre de cet effort soutenu, mais le guerrier Rashémi n'y prêta pas garde.


D'une voix tendu il interpella Fisevent:

- Alors tu te réveille, L'elfe!

Détection et perception auditive

écrit par: Enil Aroc Mercredi 08 Septembre 2010 à 16h52
Cinquième jour d'Eléasis
Désert
Nuit
Temps venteux


Malgré son désavantage de gabarit, Gerbo ne semblait pas être moins rapide que son adversaire et, après quelques secondes supplémentaires perdues à le chercher, il réussit à placer les lumières assez près de lui pour qu’Akilea n’ait aucun mal à les suivre. Se sachant découvert, l’ennemi essaya d’accélérer sa fuite sur un terrain devenu plus propice à la course que la montée de galets. Se trouvant dans une situation plus difficile, Gerbo perdit de nouveau la trace de l’assaillant mais il le retrouva presque aussitôt qu’il fut arrivé au sommet de la petite pente glissante. Toutefois, si ses calculs étaient bons, il ne restait plus très longtemps à son sort et le combat dans le noir risquait donc de nécessiter une bonne dose d’astuce.

PARCHEMIN
Ayllan essaye de détecter la présence d’un ennemi : 6(Dé) + 2 contre DD ?? = Echec


Convaincu que Gerbo et Akilea étaient capable de mener à bien un combat en situation de supériorité numérique, et tout aussi conscient que les magiciens pouvaient être assez rusés pour tendre des pièges plus complexes visant à les séparer pour frapper par derrière ceux restés en retrait, Ayllan avait choisit de rester pour veiller sur Fisevent qui avait des réticences à sortir de l’agréable état de rêverie dans lequel il était. Mais, sans que cela ne signifie qu’il s’était trompé, au bout d’approximativement une minute, il n’avait toujours détecté aucune menace. Mais il avait contraint l’elfe à se lever et à guetter avec lui.

Certes, Gerbo avait réussi à retrouver son adversaire mais il y avait en fait trop réussi. Lui qui était un expert dans l’art de l’illusion ne pouvait s’y tromper, au moins deux des trois magiciens identiques se trouvant devant lui étaient illusoire mais, à cette distance, il était incapable de dire lesquels et déjà ils repartaient en s’écartant de deux mètres les uns des autres. Akilea, presque arrivée sur eux car bien plus rapide, aurait eu une chance non négligeable de les rattraper les uns après les autres mais, comble de malchance, les lumières de Gerbo s’éteignirent avant qu’elle ne réussisse à les atteindre. Il allait maintenant lui falloir beaucoup de chance, ou d’application, pour réussir à retrouver son agresseur.



A bord d'un bateau descendant la Chiontar


Sans doute était-ce le courage incroyable enfoui dans le cœur de Jehal, ou un côté héroïque ou un peu trop d’imagination, mais il était le seul dans la pièce qui pensait que le bateau devait être en train de subir une attaque. Comme ils étaient prudents, Moreta et Livien n’en sortirent pas moins leurs armes pour pouvoir parer à toute éventualité. Ni Moreta ni Jehal n’avaient visité le reste du bateau mais il n’était pas nécessaire d’être particulièrement malin pour réussir à trouver l’escalier menant au pont supérieur.

Comme s’y attendaient les deux plus réalistes des passagers, le problème que rencontrait le navire était autrement plus classique qu’une attaque par des ennemis. A peine avaient-ils mis les pieds sur le pont que le marin qu’ils avaient déjà vu s’approcha d’eux pour leur expliquer la situation, ou plutôt pour leur expliquer qu’il ne pouvait pas l’expliquer. Pendant ce temps, les trois passagers étaient libres de regarder autour d’eux le paysage. Il faisait grand jour et le soleil brillant loin au-dessus de leur tête devait être proche de son zénith. Autour d’eux des falaises abruptes s’élevaient à au moins une trentaine de mètres au-dessus de leurs têtes. Avec un hoquet désagréable, Livien songea que si effectivement des ennemis voulaient leur tendre un piège et leur jeter des rocs pour les couler, ils pouvaient difficilement mieux choisir leur coin. Mais ça n’avait pas l’air d’être le cas, pour l’instant.


-Eh, bien, mes amis. Je n’avais jamais entendu parler de la Chiontar aussi basse. On dirait que nous avons heurté le fond alors nous allons devoir nous arrêter le temps de réparer les avaries. C’est vraiment inouï, il n’a même pas fait spécialement chaud ces derniers temps, je ne comprends vraiment pas comment le niveau de l’eau peut être aussi bas. En tout cas, nous allons devoir être prudents et aller plus doucement le temps que le niveau soit plus satisfaisant.

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 16 Septembre 2010 à 18h34
L’elfe rangea rapidement ses armes dès qu’elle comprit que celles-ci ne lui seraient d’aucune utilité, car ce n’était pas celles-ci qui allaient creuser une route assez profonde pour le bateau dans la Chiontar pendant que le navire avançait, pas plus qu’elles n’allaient réparer le bateau, surtout que l’elfe elle-même ferait son possible pour ne pas avoir à aider.
N’y connaissant rien sur les fleuves et les bateaux, sur lesquelles on avait vite tendance à ne plus avoir d’échappatoire, l’elfe ne savait pas quel était le niveau normal de l’eau dans cette rivière, même si elle pensait qu’il devait habituellement y avoir un chemin pour les navires de la taille du leur, sans quoi celui-ci ne serait jamais arrivé jusqu’ici. Quant à savoir si ce chemin avait disparu ou si l’équipage l’avait juste raté, elle n’en savait rien, même si le demi-orque semblait songer à la première hypothèse.
Mais il y avait autre chose, une chose qui fit tiquer l’elfe lorsqu’elle le remarqua : le malade était là avec le demi-orque mondain et elle, si bien qu’elle ne put s’empêcher de faire remarquer à celui-ci :


- Vous me paraissez bien vif et bien portant pour quelqu’un qui devait rester alité, essaieriez-vous de cacher quelque chose ?

Elle ne savait pas trop quoi espérer, dans le premier cas, si les deux autres lui avaient caché quelque chose, même si l’ont pouvait trouver cela normal au vue de son passé, cela signifierait que elle n’avait pas la confiance des deux autres, ce qui serait gênant pour travailler avec eux, surtout si un jour un problème survenait. Dans l’autre cas, cela signifiait que l’homme lui-même ignorait son propre état, et qu’il en était de même pour celui qui s’occupait de lui et, peut-être, le soignait, ce qui serait également gênant en cas de problèmes ultérieurs et véritablement sérieux.

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 17 Septembre 2010 à 16h15
Gerbo ne savait plus quoi faire, l'ennemi semblait bel et bien voué à leur échapper, alors qu'ils étaient si près du but. Sans ses adorées lucioles, et par cette nuit d'encre, le gnome pensait n'avoir aucune chance de rattraper le fuyard. Même lui lancer un sort de sommeil serait hasardeux, car il fallait d'abord le localiser précisément.

Ils étaient face à un lanceur de sorts, humanoïde, et il se protégeait avec un sort d'image miroir, pensait Gerbo. Un sort très utile, et relativement difficile à maîtriser. L'intrus était au moins aussi bon que lui.

Mis en échec, Gerbo ne songeait même plus à attraper sa cible, c'était peine perdu. Ce qui le préoccupait, c'était plutôt les raisons qui avaient poussé ce mage à les attaquer. Qu'espérait-il, seul contre quatre ? Voulait-il voler les aventuriers, ou même les tuer ? Ils ne le sauraient peut-être jamais...


- Akilea, rentrons ! Nous ne l'aurons pas cette nuit. La voix du gnome perça le silence de leur traque aveugle.

Il cherchait déjà, quelque part derrière eux, la lueur du feu pour retourner au camp. Il craignait toujours quelque traquenard. La présence de la guerrière, révélée par le bruit de ses chaînes, le rassurait étrangement. Il n'avait d'habitude pas une grande confiance en l'espèce humaine, mais elle était de son côté, et c'était dans ces moments là qu'on avait bien besoin d'alliés.

écrit par: Akilea Khan'amath Dimanche 19 Septembre 2010 à 22h14
Dans ce genre de situation, l'instinct d'Akilea était de faire confiance à ceux qui maîtrisaient le terrain. Gerbo était un jeteur de sort et n'avait pas hésité à courir après la créature, elle en déduisait que le gnome savait ce qu'il faisait et à qui il avait à faire...Ce n'était également pas par couardise qu'il refluait, puisqu'il avait lui-même eu l'initiative de la contre-attaque.
Ces deux raisons étaient suffisantes pour que la guerrière écoute le conseil de l'ensorceleur sans chercher à aller plus loin : si elle devait perdre de l'énergie à courir après une ombre, elle ne serait pas apte à affronter les dangers de demain...

Légèrement contrariée par cette conclusion fataliste, Akilea cracha au sol en fixant l'hypothétique direction qu'avait du emprunter le "démon" qui les avait agressés...


- La peste emporte ce couard...Je pendrais ses gencives à mon cou s'il recroise mon chemin...

Le retour se fit plus calme et la tension qui avait accompagné leur course retombait progressivement

- Tu es plus courageux que tu n'en as l'air, gnome...Je n'imaginais pas qu'un lanceur de sort puisse aller au devant du danger comme un auroch furieux pénètre dans l'arène...

écrit par: Jehal Lundi 20 Septembre 2010 à 13h03
Le sang de l'ensorceleur n'avait fait qu'un tour, persuadé d'une attaque, il n'avait guère réfléchi à une autre éventualité. Faisant fi de son état, légèrement exagéré par lui même, jehal s'était précipité sur le pont, ou l'activité des marins était tout sauf violente. Bien qu'il n'en dit rien, il était assez heureux de s'être trompé sur leur situation.

La situation, bien que calme, était loin d'être parfaite. L'ensorceleur n'aimait guère les bateaux, tout du moins ce qui n'affichait pas trente balistes par coté et cinquante mages halruéens à bord. La vitesse de celui ci ne calmait en rien sa paranoïa ambiante. Il souffla un bon coup, jehal avait besoin de se reposer, mentalement et physiquement. Il grogna en s'avouant que leur précédant combat, contre ces sorte de démons capable de se faire exploser pour ne rien révéler l'avait un peu ébranlé, quel pays de taré !

L'ensorceleur ce tourna vers livien. Devant son air calme, l'estime que lui accordait jehal monta d'un cran, soit il était en dehors de tout sauvetage, soit il possédait des nerfs d'acier malgré son air érudit.

L'elfe lui avait parlé, l'homme accusa un temps de retard avant de s'autoriser un sourire charmeur dont il avait le secret. Décidément elle était envoutante, et en la suivant dans l'escalier, l'homme avait put remarquer des fesses fermes.


- Ah mon état, et bien, l'adrénaline réveille un mort comme on dit. Je pense cependant, qu'une sieste ne serait pas de refus, et je serai... le plus heureux des hommes, si vous daigner partager ma couche, il fait tres froid et je suis encore un peu... febrile.

Il reprit non sans mal sa respiration. L'ancien mercenaire devait se ménager. Il se tourna vers le semi orc en priant pour obtenir une réponse positive. Trop d'ennemi devait connaitre leur fait et geste pour se permettre une telle croisière.

- Livien, par les couilles de Zalathorn, dites moi que vous avez engagé quelques mercenaires, pour le trajet dans cette coquille de noix tout du moins.

écrit par: Ayllan Mardi 21 Septembre 2010 à 19h35
La lumière du petit feu de camps lutait désespéramment pour percer la nuit, formant comme une petite bulle entourée de ténèbres quasis tangibles. Hormis la légère brise qui venait raviver un peu les flammes et les mouvement des chevaux, rien ne perturbait ce petit monde de lumière perdu dans un désert envahit par la nuit, si ce n’est quelque bruit d’insectes.
Au milieu se tenaient debout un elfe et un humain visiblement tendus, dos-à-dos, scrutant les alentours tout leurs sens en alerte. L’homme tenait un arc, une flèche déjà encochée.


- J’aime pas ça… mais pas du tout… Ayllan marmonnait dans sa barbe.

Le Rashémi plissait les yeux essayant malgré tout de voir au-delà du cercle de lumière, mais il ne voyait rien. Il ne comprenait pas cette subite attaque pour qu'ensuite leur agresseur prenne la fuite, la seule explication qui lui venait était que ce fut une diversion.

- Dit moi, l’elfe, t’as d'meilleurs yeux qu'moi, tu vois rien non plus ? C’est pas logique tout ça quand même… Tu f'rais mieux de t'armer.

Bientôt il put entendre ses deux autre compagnons qui revenaient vers eux, mais il continuait de scruté les environs, notamment le coté opposé de la cavalcade qui s’est produite plus tôt. Le guerrier ne lâchait pas sont arc, la corde tendue, il était près à lâcher sa flèche au moindre bruit suspect. De temps en temps il regardait comment réagissaient les cheveux, conscient que les animaux avaient des sens bien plus développés que les siens pour détecter le danger.

détection, perception auditive, regarde la réaction des chevaux sur l’environnement. S’il voit ou entend quelque chose venant d’une direction autre que celle du gnome ou de la Rashémie, Ayllan tire sa flèche.

écrit par: Enil Aroc Jeudi 23 Septembre 2010 à 16h20
Cinquième jour d'Eléasis
Désert
Nuit
Temps venteux


Pendant qu'Akilea et Gerbo revenaient au campement, déçu ou énervé, selon les personnalité de chacun, de ne pas avoir réussi à rattraper leur cible et de ne pas avoir eu la possibilité de lui rendre la monnaie de sa pièce. Ce qui était le plus troublant, surtout pour Gerbo qui s'y connaissait mieux dans le domaine, était que leur assaillant n'avait pas le profil basique du voleur nocturne. Si tant est que de telles personnes existassent dans un désert aussi vide de toute vie.

Conscient lui aussi qu'un seul assaillant était un nombre bien trop faible pour ce genre d'attaque, Ayllan était aussi sur ses gardes, presque certain que de nouvelles difficultés allaient se présenter incessamment sous peu. Il n'était ni un expert en perceptions ardues ni compétent pour discuter avec les chevaux mais il était à l'affut de la moindre étrangeté. Dont il ne vit pas la moindre trace. Fisevent, dont la vue était en effet meilleure, essaya de l'aider dans sa tâche mais plus habitué à chercher une coquille dans un livre qu'un ennemi dans un livre, l'elfe ne fut pas non plus capable de dire si un danger les guettait encore.

Au moment où les deux poursuivants revinrent au "campement", rien de spécial n'avait eu lieu qui semblait devoir indiquer un quelconque risque à se rendormir mais la nuit n'était pas encore finie et il était peut être dangereux de se relâcher trop tôt, surtout quand même concentrée Akilea avait été surprise par une force qu'elle ignorait.



A bord d'un bateau descendant la Chiontar


Le visage de Livien était une indication amplement suffisante pour suivre le déroulement de la discussion. Il avait été tendu en arrivant sur le pont, il s'était trouvé rapidement rassuré, il avait esquissé un rire quand Moreta avait critiqué Jehal sur sa faiblesse feinte, il avait été outré quand l'ensorceleur avait fait une proposition des plus indécente à leur nouvelle compagne de route et il était profondément choqué du manque de respect de Jehal pour celui qui était, s'il n'avait pas mentit sur son origine, son seigneur. Qu'il le critique lui était bien plus pardonnable. Malgré tout il essaya de passer outre sa colère, certain que si Moreta était aussi offusquée que lui, elle n'aurait aucun mal à faire regretter au faible pratiquant de l'Art son impolitesse.

-Jehal, vous manquez d'attention. Notre mission est secrète, nous ne pouvons nous permettre de voyager entourés de personnes qui auraient du mal à passer pour des voyageurs. Évidemment qu'aucun mercenaire n'a été engagé pour assurer notre protection, nous allons retrouver un membre de l'école pas à la guerre. Nous choisirons l'esquive plutôt que l'affrontement frontal si la situation devait devenir trop dangereuse.

A cet instant, le marin vint vers eux pour leur dire qu'une légère voie d'eau avait été trouvée dans la cale et que cela serait bien vite réparé, surtout si certains passagers étaient prêts à donner un coup de main pour écoper et appliquer l'étoupe dans le trou. Livien, qui semblait se faire un plaisir de voir comment se réparait un bateau dans cette région eut du mal à cacher un mouvement de joie. Dans son esprit, aucun de ses deux compagnons n'allait participer à l'effort, Moreta étant excusée par son sexe et Jehal étant un flemmard invétéré. Mais il se tourna vers eux au cas où l'un d'entre eux choisirait tout de même de donner un coup de main.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 27 Septembre 2010 à 19h56
L’elfe allait dire au jeune humain de tenir sa langue à propos de réveiller les morts quand il osa lui faire des avances, elle s’approcha rapidement de lui et lui mis de manière très bruyante sa main en travers de la figure, se demandant même comment il avait pu y songer un seul instant : elle, avec une chose comme lui, mieux valait encore un nain. Elle espérait qu’il comprendrait bien le message, et elle allait encore en ajouter quand Livien détourna l’attention avant de les laisser seuls. Tournant le dos à l’humain, l’elfe se dirigea vers la proue du navire. S’approchant le plus à l’avant possible du navire d’où elle pouvait encore observer le paysage extérieur, elle sortit son épée longue de son fourreau et sa pierre à aiguiser de son sac et commença à faire passer la seconde sur la lame de la première dans un bruit strident qui voulait bien faire comprendre, en particulier à Jehal, qu’elle ne voulait pas qu’on l’approche. Si jamais l’homme ne comprenait pas la mise en garde, elle ne serait pas, ou du moins pas totalement, responsable de ce qui lui arriverait, même si elle préfèrerait ne pas en arriver à de telles extrémités tant qu’elle était au service de l’Assemblée.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 28 Septembre 2010 à 11h34
Rentré au campement, Gerbo regroupa ses affaires éparpillées lors de son réveil brutal, et se refit une paillasse digne de ce nom. ¤ Qui pouvait bien être ce lanceur de sorts ¤ se demandait-il. ¤ Et qu'est-ce qu'il veut ? Peut-être qu'il cherche à nous mettre des bâtons dans les roues, mais dans ce cas, qui l'envoie ? Je n'y comprends rien... ¤
L'idée qu'il ne pourrait passer une nuit entière, après cette interruption, ne le réjouissait guère. Sans un bon repos, il ne pourrait pas préparer ses sorts le lendemain, et il s'en trouvait handicapé, et l'intrus aurait l'avantage sur lui s'il le rencontrait à nouveau.


- Bon... Difficile de dire si on nous attaquera à nouveau cette nuit, mais à mon avis, il a eu une sacrée frousse et il réfléchira avant de s'en prendre de nouveau à nous. Apparemment, il était tout seul. Je pense qu'on devrait continuer le tour de garde comme avant, de toute façon, je ne pense pas réussir à m'endormir après ce qui s'est passé... Attendons l'aube, et partons sans traîner vers la grotte.

Gerbo s'assit en tailleurs près du feu, emmitouflée dans sa couverture, et entrepris de le raviver un peu en remuant les braises, et en remettant en place le bois qui s'était éparpillé avec toute cette agitation.

- Au fait Akilea, que s'est-il passé exactement ? Tu n'es pas blessée ? J'ai senti qu'il t'avait lancé un sort d'évocation, mais je n'ai rien vu...

En observant la jeune femme, il eut un début de réponse : son visage était tout noirci, et ses cheveux en partie brûlés...

- Diantre, tu as voulu savoir quel goût avaient les braises ?

écrit par: Akilea Khan'amath Mardi 28 Septembre 2010 à 22h52
La jeune Rashémi commençait à se détendre à la vue du feu, même si celui-ci lui avait bondi au visage quelques minutes auparavant.
Le fait d'être encerclé de potentiels agresseurs capables de manipuler l'art étrange de la magie porterait fatalement préjudice à son sommeil, pourtant...
La honte commençait à la gagner, car, sur le moment, elle avait paniqué et avait rapidement perdu ses moyens face à l'agression.
Ces cachotteries de lanceur de sort, une avancée dans un désert rempli de créatures étranges, tout cela commençait à peser sérieusement dans la motivation de la jeune femme, mais elle avait donné sa parole et selon les codes d'honneur Tuigan, ne pouvait la reprendre sur le seul motif qu'elle perdait courage face à l'étrange...


- Au fait Akilea, que s'est-il passé exactement ? Tu n'es pas blessée ? J'ai senti qu'il t'avait lancé un sort d'évocation, mais je n'ai rien vu...

- Ces mots ne me disent rien...La peste soit des lanceurs de sorts et de leur jargon ! grogna t-elle pour dissimuler son incapacité à donner plus de détails à Gerbe Je ravivais le feu lorsqu'il m'a jailli au visage, comme un souffle de démon...Je n'en ai pas vu plus...

Elle n'ajouta rien quant aux blessures : en bonne barbare des steppes, elle considérait ce genre de jérémiades comme une preuve de faiblesse, quand bien même cela représentait surtout un manque de prudence évident...

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 29 Septembre 2010 à 10h00
Gerbo écouta attentivement la réponse d'Akilea. Il n'en appris pas grand chose, à part que celle-ci n'aimait définitivement pas tout ce qui avait trait à la magie.

- L'évocation est une des "écoles" de magie, qui sont généralement au nombre de huit. Ses sorts comptent parmi les plus spectaculaires, car le lanceur de sort manipule directement l'énergie magique pour produire un effet, comme ce... souffle que tu as reçu. Je ne sais pas exactement de quel sort il s'agissait, mais heureusement, il n'était pas très puissant. Certains peuvent ravager une maison entière...

Il s'arrêta dans son explication. Le gnome n'était pas très friand de ce genre de sorts. Trop directs, sans subtilité... Et surtout, leur seul et unique but était de détruire et de massacrer.

- Tout à l'heure, en se dédoublant, il a utilisé un sort de l'école de l'illusion, généralement connu sous le nom d'image miroir. Cette école est ma spécialité. J'espère avoir éclairé ta lanterne...

"Ayllan, c'est bientôt ton tour de garde... J'espère que l'aube ne tardera pas, je n'ai qu'une envie, c'est de partir d'ici..."

écrit par: Jehal Samedi 02 Octobre 2010 à 10h49
Bien que s'étant attendu à une réponse négative, le jeune ensorceleur avait mal jugé la fermeté de celle-ci. Il ne fit rien pour éviter le coup, bien que l'ayant vu approcher, il est vrai qu'il avait un peu exagéré, sans doute cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas été avec une femme. Un bref éclair de nostalgie s'empara de lui lorsque il se rappela l'époque de son mercenariat, l'enchainement bataille taverne offrant des âme et du sang à celui qui l'avait sauvé de la mort et offert une seconde chance, Cyric.

C'était pourtant sa décision de quitter cette vie pour suivre sa voie, acquérir des connaissance magique poussée, mais la route était longue, fort longue, et l'absence de femme ouverte d'esprit commençait à peser, l'assemblé semblait si .. appétissante vu de loin.

Jehal se rappela son entretien avec le gnome, il y avait la une délicieuse créature qui semblait ouverte d'esprit, Elode, dommage que le destin les ai séparé.

Il remarqua enfin qu'il divaguait, se forçant a se tenir à la barrière pour ne pas perde équilibre, il ne put s'empêcher de marmonner quelque commentaire peu élogieux sur la coquille de noix qui leur tenait lieu de bateau.

Les propos moralisateur de Livien ne purent qu'augmenter l'irritation de l'ensorceleur, il savait que cette irritation était du en partie au fait qu'il se tenait sur un fleuve, ajouté à cela un état de fatigue important et ce sacré grimoire offrant des pouvoir méconnue et sans doute efficace qui lui avait vrillé le cerveau, se jouant de lui. Un début d'aventure catastrophique ou ils n'avaient rien anticipé et c'était par miracle si ils s'en était sorti vivant.

Bien que d'un naturel calme, Jehal pensa qu'il était nécessaire de mettre quelque point sur les i. Il prit lentement son inspiration, se forçant à adopter une voix conciliante mais ne pouvant totalement effacer une pointe de colère.

" D'abord," commença le jeune ensorceleur en se tournant vers l'elfe " Excusez moi de mon comportement qui vous a sans doute paru grossier, c'était une invitation sincère, mais j'en oublie souvent que les us et coutume de certain ne sont pas universelle, vous n'êtes simplement pas aussi ... aventureuse que je l'espérai." Il se força à adopter un sourire de connivence un bref instant avant de se braquer son regard sur le semi orc.

"Mon cher livien, résumons voulez vous? Après vos explication tardive lorsque j'étais alité, j'en déduis que nous avons trois ennemis, tous trois pourvu de moyen assez important aussi bien financier que politique. A cela j'ajoute que votre .... mission secrète, n'est plus secrète, tout du moins lorsque il s'agit de notre localisation, dois je vous rappeler que lorsque je vous ai rejoins au village, l'une de ces trois factions avait des hommes qui, ce sont suicidé plutôt que de parler, de telle méthode prouve l'étendu des moyen adverse, ils connaissaient notre destination et à moins que cette rencontre soit fortuite, ce que je doute fort, et je prie que vous en conviendrez, l'adversaire dispose d'un temps d'avance, je suis moi même moyennement en forme, et un membre supplémentaire aussi fort soit il ne nous servira à rien si l'ennemi connait notre destination et qu'il décide, cette fois de mettre le paquet."

Jehal remarqua qu'il avait hausser le ton, il repris contenance avant de terminer d'une voix plus mesuré.

" c'est sans doute l'inquiétude qui parle, mais je vous demande de prendre compte de mes réflexions avec le plus grand sérieux ou l'assemblé perdra trois de ces membre dans un avenir proche."

il toussa avant de se diriger vers les escalier menant à l'intérieur du navire.

" allons maintenant examiner ce que nous cache cette foutue coquille de noix"

écrit par: Ayllan Mercredi 06 Octobre 2010 à 19h19
Alors qu’Akilea et Gerbo discutaient, le guerrier ne quittait pas des yeux les sombres alentours, s’attendant encore à une deuxième vague d’attaque. Cette petite blague avec le feu lui paressait complètement absurde et futile.
°Si j’voulais m’occuper du camp, j’aurai lancé une boule de feu au moins…°
Revenant vers eux, il s’assit en projetant ses mains vers le feu nouvellement ravivé et se détendit quelque peu. Il rangea sa flèche dans son carquois, laissant son arc à portée de main. Il marmonnait à qui voulait l’entendre :

- Me dit rien qui vaille tout ça… J’comprend pas l’but d’la chose…

Puis réagissant à son nom, il se tourna vers Gerbo :

- Ouais t’as raison, j’prend ma garde et aux premiers rayons d’soleil on s’taille d’ici ! Akilea j’espère qu’les flammes ne t’ont pas blessé ? Tu devrai t’passer un peu d’eau sur l’visage, ça gâche ton joli minois.

Ayllan resta encore un petit moment prêt du feu. Lorsqu’il fut assez réchauffé à son gout, il se dirigea vers sa couche pour plier ses affaires, il ne voulait pas perdre de temps au petit matin. Equiper de pied en cape, son bouclier à la main, l’épieu dans l’autre, les sens affutés, le guerrier entrepris son tour de garde. Debout à quelque pas du feu, Ayllan ne pouvait s’empêcher de le regarder de temps en temps avec à chaque fois la même question qui lui revenait à l’esprit : Pourquoi ?

Perception auditive et détection, se tient à 1,5m du feu

écrit par: Enil Aroc Samedi 09 Octobre 2010 à 08h59
Cinquième jour d'Eléasis
Désert
Nuit
Temps venteux


La courte attaque orchestrée par l'inconnu, et la chasse à l'homme subséquente qui avait été bien infructueuse, au moins en apparence, avait laissé plus de questions dans les esprits des présents que de réponses. Akilea ne se demandait pas vraiment quoi mais ne le savait pas, Gerbo cherchait qui et Ayllan avait des doutes sur les raisons de cette attaque, et surtout sur la manière dont elle s'était déroulée. Toutefois, bien fatigué qu'ils étaient, ceux qui n'étaient pas de garde ne tardèrent pas à trouver un sommeil plus réparateur qu'ils ne s'y attendaient. Ayllan n'eut pas non plus trop de mal à rester éveillé jusqu'à l'aube soutenu par Fisevent qui n'avait pas besoin de sommeil mais ne souhaitait pas parler. Toujours est-il que la nuit passa sans nouvel incident notable.

Lorsque l'aube eut paru au-dessus du désert, les deux veilleurs réveillèrent leurs autres compagnons. En quelques minutes, le camps fut entièrement levé et l'équipe put reprendre son chemin. Sauf qu'il n'y avait pas vraiment de chemin visible. Après quelques heures de déplacement erratiques en confiant leurs déplacement autant à leurs instincts qu'à leur matériel, les montagnes qu'ils cherchaient furent en vue. Dans les faits c'étaient plutôt une succession de petites collines qui formaient une ligne peu dense. Ils devaient aller sous la plus grosse de celle-ci et, même en l'ignorant, ils virent rapidement une entrée à la base de celle-ci qui devait sans la moindre hésitation être l'entrée de la demeure du dragon qu'ils cherchaient.

Moins de cinq heures après leur départ de leur campement, et donc approximativement à l'heure où leurs ventre commençaient à leur indiquer qu'il était temps de faire une pause pour grignoter un morceau. Ils se trouvaient devant une ouverture d'une bonne dizaine de mètres de diamètres à la base de la montagne de poussière. Le dragon ne les attendait pas sur le seuil de sa maison mais des indices indiquaient que quelque chose d'anormal avait eu lieu dans cette région précédemment. Des traces de sang rougeoyaient encore certains endroits de la paroi de la grotte.



A bord d'un bateau descendant la Chiontar


En bon observateur des personnes, Jehal vit rapidement que ces dernières remarques avaient sinon choqué Livien au moins secoué une partie de ses certitudes. Pendant les quelques minutes qu'il fallu pour descendre sous le pont vers les zones inondées, le demi-orque le fixa sans prononcer un mot essayant visiblement de rassembler ses pensées et de revenir de sa surprise. Ce qu'il avait du mal à faire.

Moreta pouvait maintenant voir que le bateau était presque entièrement arrêté. Le courant était vraiment faible à cet endroit de la rivière et des bancs de sable affleuraient par endroits par chance le fond à cet endroit était sablonneux et non composé de galets et on pouvait s'attendre à passer plus facilement et avec moins de dégâts. Mais cela risquait d'être un peu plus long que prévu. Moreta allait avoir largement assez de temps pour rendre son arme aussi effilée qu'à son premier jour.

En-dessous, les marins étaient en train de faire l'inventaire des avaries qui étaient moins graves que prévues. L'aide des deux aventuriers ne serait peut être même pas nécessaire. De toutes façons, Livien au moins, était trop concentré sur autre chose pour penser aux réparations ou à l'aide qu'il allait pouvoir fournir. Il lui avait fallu toute la descente des escaliers et des échelles de cordes pour décider ce qu'il allait dire et il n'avait pas encore commencer à parler.


-Jehal, je dois avouer que je vous ai sous-estimé. Je commençais même à douter des choix du Conseil. Mais vous êtes au moins aussi intelligent et sage que je le suis et vous méritez que je corriges certains de vos doutes.

Primo, les personnes que nous avons rencontré dans les Marches d'Argent, si tant est que l'on puisse les qualifier de personnes, ne sont pas les ennemis de l'Assemblée mais les ennemis des Marches d'Argent, en particulier, et du monde entier en général. J'ai été rappelé à l'ordre pour nous être détourné de notre mission.

Secundo, nos véritables ennemis ne sont pas moins déterminés mais ils sont, pour l'instant, moins menaçants. Ils savent où nous allons, c'est un fait, mais ils ignorent où se trouve Maître Boiségal, je l'espère, et ils savent que nous ne le savons pas non plus mais que nous avons un moyen de le trouver qu'ils ne peuvent avoir. Ils ont besoin de nous pour l'instant, c'est pourquoi ils ne lanceront une attaque que pour nous affaiblir pas pour nous détruire. Une attaque est à craindre, lorsque nous aurons trouvé celui que nous cherchons mais tant que ce n'est pas le cas, nous ne courons pas un risque énorme. Même ensuite, Maître Boiségal est un génie et il serait dangereux pour eux de l'affronter en petit groupe et ils ne peuvent se permettre de lancer un assaut prématuré sur une cité correctement protégée.

Tertio, l'Assemblée a plus de tours dans ses manches que vous ne semblez le croire. Au moins une dizaine de groupes ont été lancés avec des missions similaires à la notre et si nos adversaires, unis, ont suffisamment de forces pour préparer des assauts sérieux sur chacun des groupes au cas où ils seraient le bon, ils est important de noté qu'ils ne sont pas unis et que certains de nos ennemis ne demandent pas mieux que de s'entre-tuer. Notre situation n'est pas désespérée, il faut juste que nous soyons prudents.

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 15 Octobre 2010 à 19h47
L’elfe tendit l’oreille pour écouter ce que disait les deux autres, mais pas question de laisser croire à cette chose humaine qu’elle s’intéressait à ce qu’elle disait. Aussi se retint-elle de dire à Jehal que la bienséance était la même partout ou encore qu’elle n’était aventureuse que quand elle le décidait, où elle le désirait, et avec qui elle le désirait, et en l’occurrence, aucune de ces trois conditions n’étaient réuni.
Continuant à aiguiser son arme de manière bruyante pendant que les deux males discutaient, elle se demandait si l’humain aurait le courage de venir s’excuser face à elle, ce qui aurait pu être une belle erreur, elle-même ne sachant pas comment elle réagirait si cet être s’approchait d’elle, mais il préféra partir vérifier l’état du bateau. Bon débarras !

Les remarques du demi-orque permirent à l’elfe de se rassurer un peu, normalement, leurs ennemis n’en voulaient pas, pour l’instant, à leur vie, et même plus tard ils en venaient à cela, le maître de l’Assemblée serait d’un grand secours.

Laissant le temps aux deux autres de descendre et de se retrouver hors de vue, elle arrêta son manège avec son arme qu’elle rangea, puis se décida à partir du pont à son tour, mais non pas vers la cale comme les deux autres, mais vers la cabine où elle s’était réveillé : maintenant qu’elle savait à peu près à quoi s’attendre, elle se devait de se préparer pour le futur, car elle ne pensait pas que d’éventuelles attaques seraient les pires choses qu’ils affronteraient. Il ne lui manquait que quelques informations avant de pouvoir tout faire, mais elle pouvait déjà commencer ce qu’elle avait en tête.

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 15 Octobre 2010 à 21h59
Gerbo fit prudemment ses premiers pas dans la grotte, observant avec une inquiétude non dissimulée le sang qui maculait les parois.

- J'espère qu'il n'est rien arrivé à notre contact... murmura t-il. "Est-ce que quelqu'un à des torches ?"

En avançant, le gnome se rappela qu'il n'avait toujours pas réfléchi à une énigme à poser au dragon. Cela dit, l'improvisation ne lui posait guère de problèmes. Et s'il manquait vraiment d'inspiration, il y en avait bien un parmi ses compagnons qui devait avoir une énigme sous le coude. ¤ Sinon, hé ben, je lui raconterai une histoire. ¤

- Peut-être qu'il a simplement voulu nous faire une surprise en améliorant la décoration ? proposa t-il finalement.

En réalité, Gerbo commençait à se poser beaucoup de questions. Il avait de fortes raisons de souhaiter que le sang ne fût pas celui du dragon : si celui-ci avait été mort, cela eût mis toute leur mission à l'eau ; plus grave, la chose qui avait fait du mal à un dragon (un dragon !) était peut-être encore là, et dans ce cas le gnome ne donnait pas cher de sa peau.

écrit par: Jehal Mercredi 20 Octobre 2010 à 17h05
Le jeune ensorceleur repris quelques couleurs, n'étant pas avide d'exprimer continuellement ses idées, le jeune homme devait néanmoins reconnaitre qu'il était nécessaire, vital même, de se lâcher la bride de temps en temps.

De plus, le semi orc semblait avoir fait attention, son discours avait porté, il regrettait simplement de ne pas en voir les tenants et aboutissants.

Le jeune ensorceleur réfléchissait encore à ce qu'il avait dit en suivant Livien à l'intérieur du navire, il y a avait quelque chose de manquant, une idée qu'il avait gardé en tête et promit de poser à un moment ultérieur.

Cherchant toujours ce détail incongru qu'il avait manqué, il talonnait de près Livien. Il finit par s'en souvenir alors que les deux collègues terminaient la descente des escaliers.


" Livien, j'ai remarqué un bref changement d'humeur lorsque j'ai déclaré être originaire d'Halruaa, ne voulant pas vous forcer a vous expliquer devant l'elfe j'ai attendu un moment plus propice pour vous en demander la cause. Pouvez vous m'éclairer la dessus ?"

Jehal ne cessait d'observer les alentours et de froncer les sourcils des qu'un marin osait croiser trop longtemps son regard, il ne se sentait à l'aise que sur la terre ferme. Le jeune homme attendait calmement la réponse de son collègue.

écrit par: Akilea Khan'amath Vendredi 22 Octobre 2010 à 12h04
Le mauvais pressentiment qui animait la rashémi depuis le début de son périple ne cessait de croître : visiblement, le voyage allait de mal en pis.
La jeune barbare s'agenouilla près du sang et y posa le doigt pour le goûter en en voir la fraîcheur.


- Par les crocs de Malar! Combien de temps encore devront nous poursuivre des démons sans forme ni apparence ?

L'entrée en matière ne disait vraiment rien qui vaille à la guerrière : quelqu'un décidant d'attaquer un dragon était soit d'une puissance redoutable, soit complètement dément. Dans l'un ou l'autre des cas, cela n'avait rien d'engageant.
La remarque de Gerbo était pertinente : personne n'avait pensé à prendre de quoi faire un peu de lumière, même pas elle, trop habituée à utiliser son arme avec ses deux mains.


- Ayllan, dis moi que tu as une torche, je ne tiens absolument pas à voir mon chemin guidé par une quelconque sorcellerie dansante de mage...

écrit par: Ayllan Samedi 23 Octobre 2010 à 16h41
La scène laissa le guerrier dubitatif. Après cinq heure à cru sur un cheval, il avait été heureux d’enfin arriver s’attendant à un accueil un peu plus joyeux. Le sang qui maculait la zone et le calme qui régnait rendait l’entrée de la grotte presque irréelle. Ayllan descendit de cheval, serrant son épieu un peu plus, jetant des regards sur les alentours. Il en avait oublié son mal de fesses. Après avoir entravé sa monture, il déposa son sac à ses pieds et se mit à le défaire et en sortit quelques affaires :

- Ouais, j’ai deux torches et quat’e bougies, si jamais… Ce s’rai bien que ce soit les mages qui les portent. Une main vous suffit pour lancer vos tours, non ? J’propose qu’on mange un morceau ici, ça nous laiss’ra un peu de temps pour comprendre c’qui s’est passé par ici. Et puis p’t èt’e bien que le dragon viendra à nous avant. D’ici là, ouvrez l’œil…

Joignant le geste à la parole, il sorti un quignon de pain et de la viande séchée qu’il enfourna dans sa bouche. Tout en mangeant, il cherchait des traces sur le sol, regardait la disposition des taches de sang , furetait de-ci de-là pour voir si personne n’avait rien perdu dans la lutte.

Détection, fouille cherche à savoir ce qui s'est passé au moyen des traces de pas s'il y en a et des taches de sang

écrit par: Enil Aroc Mardi 02 Novembre 2010 à 14h27
Cinquième jour d'Eléasis
Désert
Nuit
Temps venteux


Ayllan, qui faisait office de camelot pour l'équipe, fit passer son équipement à Fisevent qui avait les mains libres et le coeur en berne. La perspective de rencontrer un ennemi capable de s'attaquer à un dragon l'effrayait plus encore qu'il ne l'aurait jamais admis et devoir être le gardien de la lumière l'arrangeait vraiment.

Après sa distribution, Ayllan commença à observer les alentours pour comprendre ce qui s'était passé. Akilea l'aida dans cette tâche ardue en s'apercevant, que plusieurs sangs différents avaient été mélangés. Mais de là à identifier chaque échantillon de sang, il y avait encore beaucoup de travail. Toujours est-il que les conclusions de l'un comme de l'autre étaient qu'une bataille avait dû avoir lieu. Mais, avant d'avoir pu faire part de leurs conclusions au reste du groupe, les deux enquêteurs furent dérangés par l'arrivée bruyante d'un étranger. Ce fut Gerbo le Blaireau, qui réfléchissait toujours à une bonne énigme, qui l'aperçut en premier, ses yeux étant plus puissant que ceux de ses compagnons.

Cet étranger était une sorte de tas de terre et de pierre muni de bras et de jambes qui marchait lentement et difficilement vers eux en silence. Il n'était pas armé. Seules trois choses permettaient de dire que ce n'était pas un simple tas de poussière: il tenait une sorte de pierre orange vif dans ce qui devait être sa main droite qui illuminait la caverne sur son passage, il avait une pierre précieuse rouge au milieu de là où une personne aurait eu une bouche qui lui faisait un sourire. Et, évidemment, il marchait.


A bord du bateau

Pendant que Moreta retournait à sa cabine pour faire les derniers préparatifs et que les marins commençaient à résoudre les quelques problèmes matériels du bateau, Livien répondit à Jehal, pour une fois sans prendre le temps de retourner une centaine de fois ses phrases dans sa tête.

-Le fait est qu'Halruaa est un pays lointain et exotique et, si je suis loin de dire que vous êtes la normalité personnifiée, j'ignorais que vous étiez natifs de l'un des rares pays où l'Art fait la loi. Il marqua une courte pause et Jehal n'eut aucun mal à comprendre qu'il hésitait avant de parler de quelque chose d'autre. Il y a aussi que j'avais cru comprendre que Maître Boiségal avait eu un différend avec certains mages halruaan de haut rang et je trouve cela une preuve de confiance particulièrement importante que ce soit vous que Maître Enil ait choisit pour le retrouver.

Cet échange avait été plutôt court mais les marins ne tardèrent pas à faire signe aux deux novices en science navale qu'ils allaient leur montrer leur travail. Ce qui s'avéra très facile les dégâts ayant été relativement peu important. Le bateau allait sans doute pouvoir repartir plus vite que prévu d'autant plus que les marins situés sur le pont pouvaient voir que le niveau de l'eau n'était plus incroyablement bas pour la saison et que les risques de devoir s'échouer à nouveau étaient donc bien plus réduits. En une demi-heure à peine, le bateau fut donc prêt à repartir comme si rien ne s'était passé.

écrit par: Ayllan Samedi 06 Novembre 2010 à 02h40
Ayllan scrutait le sol pour essayer de comprendre ce qui avait put se passer devant la grotte,remuant quelques pierres immaculées de sang de son épieu. tout en échangeant quelques commentaires avec la farouche Akilea. Penché sur les sanglantes traces, il allait dire quelque banales conclusions aux magiciens lorsqu'en relevant les yeux sur Gerbo il le vit tourné soudainement la tête vers l'entrée de la grotte.

L'humain qu'il était n'y vit que du noir. Puis sortant des sombres entrailles de la terre, le guerrier distingua d'abord une faible lumière qui se rapprochait. Ni une ni deux, il fit face, les réflexes guerriers devant l'inconnu prirent le dessus et Ayllan se saisit de son écu. L’épieu face au danger, l’écu devant la poitrine, il vit une forme massive sortir des ténèbres.


°Qu'est-ce que...°

Le guerrier regarda rapidement ses compagnons, cherchant à savoir si quelqu'un comprenait ce qui se passait. La créature qui semblait faite de terre lui était totalement inconnue et pour le Rashémi l'inconnu rimait avec danger. Sur ses gardes, il fléchit un peu les jambes, resserrant encore plus son emprise sur son précieux épieu, il s'attendait à une terrible charge de la créature.

- C'est quoi c'tte merde, bordel? lassa-t-il échapper.

esquive contre la créature, position de réception de charge,





écrit par: Akilea Khan'amath Lundi 08 Novembre 2010 à 01h19
Les yeux de la jeune rashémi s'écarquillèrent de surprise à la vue de la créature qui avançait vers eux à pas pesant, un horrible air figé sur le visage de glaise informe...
Instinctivement, Akilea fit glisser la chaîne le long de sa poitrine pour lui faire prendre son habituelle position d'attaque : dans le pire des cas, elle serait prête.


- Ne fais pas un pas de plus, monstre ! Ou tu n'en sortiras pas indemne !

Silencieusement, la jeune barbare espérait que Gerbo serait capable d'identifier cette créature et d'en connaître les faiblesses. Elle se voyait difficilement lutter contre un tas de roc ad libidam armée d'une simple chaîne.
Ayllan avait eu la même prudence qu'elle et se tenait sur le qui-vive, épieu en main, une arme sans doute mal adaptée à un adversaire aussi massif que ce amas minéral, que la force du Rashémi compenserait peut-être, tout du moins, elle l'espérait..

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 14 Novembre 2010 à 21h58
Contrairement à ses compagnons, le gnome n'eut aucune réaction violente. Bien sûr, ce gros bonhomme de terre et de pierre l'avait plus que surpris, et son instinct lui avait d'abord dicté de prendre ses jambes à son cou. Mais, après avoir seulement reculé de quelques pas, il se força à réfléchir.

La créature, aussi monstrueuse qu'elle fut, ne montrait aucune hostilité : bien au contraire, la pierre, singulière par sa taille et son éclat, et qui marquait sa bouche, évoquait un sourire. Par ailleurs, elle ne semblait pas avoir d'yeux, ce n'était donc certainement pas pour elle qu'elle avait amené cette pierre rayonnant de lumière.

Il n'y avait pas vraiment là de quoi tirer des conclusions, mais Gerbo se prenait à espérer une chose :


- Attendez ! Je crois que cette créature est là pour nous accueillir...

Il avait bien dit je crois, afin qu'Akilea, Ayllan et Fisevent ne relâchassent pas leur garde en pensant qu'il était absolument sûr qu'elle était inoffensive. D'ailleurs, Gerbo, malgré ses connaissances occultes, n'avait qu'une vague idée de la nature de cette chose. Il pouvait s'agir d'une sorte de golem, un créature artificielle, fabriquée de toute pièce par le maître des lieux. Mais le gnome avait déjà entendu parler, de la bouche de son maître Daegel, de merveilles que l'on appelait des élémentaires.

- Nous cherchons le maître des lieux ! dit-il dans la langue qui lui semblait la plus pertinente, le commun.

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 24 Novembre 2010 à 17h43
Moreta retourna dans la cabine où elle s’était réveillée, s’allongea sur le lit et se mis à réfléchir pour quelques minutes à la meilleure manière d’aborder les problèmes qui risquaient de s’imposer dès leur arrivée à Elturel, ce qui commençait par déterminer les problèmes en question.
Il y avait tout d’abord celui de ceux qui semblait en vouloir à Jehal et Livien, pour eux, la manière la plus simple semblait de rester discret, mais cela ne semblait pas le fort de ses deux compagnons et cela pourrait les empêcher de mener à bien leur autre mission. Aussi valait-il mieux toujours rester en groupe et de préférence en public, en espérant que leurs ennemis n’osent pas sortir les attaquer dans ces conditions, en outre, mieux valait rester bien armé.
Ensuite, il y avait ce qui faisait qu’il devait se déplacer, en l’occurrence, retrouver l’un des maîtres de l’Assemblée. Et s’il était possible que ce soit ce dernier qui les retrouve, Moreta n’avait guère confiance dans les bidules magiques, aussi l’elfe préférait tenter de le retrouver par elle-même. Il lui faudrait donc trouver les lieux où les informations circulaient le plus, mais même si ce genre de lieu ne changeait guère d’un endroit à l’autre, certains avaient toujours des nouvelles de meilleure qualité que les autres. Elle demanderait donc aux marins s’ils connaissaient le coin, et poserait des questions quand aux lieux qu’ils fréquentaient, les lieux où ils ne pouvaient pas aller, par manque de moyen ou simplement parce qu’on les refusait à l’entrée, et alors pour quelle(s) raison(s).
Il y aurait également le problème de l’approvisionnement, qui n’en serait pas vraiment un car trouver de quoi nourrir un groupe de trois personnes de devrait pas être trop compliqué, à moins que le demi-orque ne mange comme quatre.

Décidant de mettre en pratique ce qu’elle venait de décider, l’elfe décida de se mettre en valeur. Elle se leva, ferma la porte puis enleva son sac et son armure, puis sa tenue qu’elle essaya de rajuster en un habit convenable. Renfilant son vêtement, elle laissa ses armes sur son sac qu’elle poussa dans l’armure, l’armure par-dessus le tout. Elle ne garda que sa bourse et ses deux dagues, cachant la première et l’une des deux autres sons sa tunique, tandis que la seconde lame allait se cacher dans sa botte gauche. Il était maintenant temps pour elle de trouver les marins qui n’était ni en train de travailler, ni en train de dormir.

écrit par: Enil Aroc Mercredi 08 Décembre 2010 à 12h40
Cinquième jour d'Eléasis
Désert
Nuit
Temps venteux


Il était impossible de juger si les mots de Gerbo le Blaireau, ou ceux d'un autre de ses compagnons, avaient affecté la créature terreuse mais il se retourna, si cela veut dire quelque chose lorsqu'il n'y a pas de différence visible entre l'avant et l'arrière d'une créature, et repartit vers le tunnel. Fisevent qui était resté muet depuis un certain temps n'attendit pas d'avoir l'avis des autres pour avancer. Il n'avait jamais rien vu de semblable à ce qu'ils venaient de rencontrer mais, intuitivement, il voulait lui faire confiance. Restait à espérer qu'il n'était pas sous l'effet d'un sort de coercition.

Le tunnel principal était percé de nombreux tunnels plus étroits sur les côtés. Que trois des aventuriers auraient facilement pu emprunter de front malgré tout. Le tas de poussière semblait vouloir aller tout droit vers ce qui apparut comme étant une sorte de gouffre vaguement circulaire dont le fond restait invisible dans le noir. Un escalier sans rien pour se raccrocher courait le long de la paroi lisse vers le fond. Il était amplement assez large pour qu'une personne puisse le descendre sans prendre le risque de finir en purée avant la fin de la journée.

Tout au fond, une grande forme qui ressemblait à un rocher fut la destination finale du tas de terre. Sauf que la grande forme rocheuse n'était pas vraiment immobile. Lentement, deux grands yeux rougeoyants s'ouvrirent au milieu d'une tête qui avait visiblement de grandes dents. Le dragon, car personne ne pouvait douter que ce soit un dragon, referma sa bouche et rejeta une grande quantité d'air par ses narines avant de dire.


-C'est pourquoi?

A bord du bateau

Comme les travaux avaient avancé vite, le bateau voguait à grande vitesse quand Moreta quitta sa chambre pour partir à la recherche de marins oisifs, et surtout de renseignements. La grande majorité des marins étaient maintenant sur le pont, tout comme Jehal et Livien d'ailleurs. Et force était d'admettre que peu d'entre eux étaient véritablement actifs à l'exception du capitaine qui maniait la barre et de deux ou trois autres qui couraient d'un coin à un autre pour refaire un nœud, pour vérifier un élément mobile ou pour vaquer à d'autres tâches qui ne semblaient pas vraiment nécessaires.

Maintenant, les parois étaient relativement loin du navire qui n'avait plus vraiment à se soucier de rester bien centré ou d'éviter des zones où le courant aurait pu être gênant. A plusieurs kilomètres en avant du bateau se voyait une forme qui ne ressemblait pas à de la roche et qui s'avançait légèrement sur la rivière. Un marin s'approcha de Moreta et de ses compagnons. Il arrêta son mouvement pour toucher l'épaule de la belle elfe, conscient que cela ne serait pas forcément très bien accepté. Au lieu de cela, il commença à parler en souriant, un peu bêtement.


-Mademoiselle, messieurs, devant vous se dresse la fière Elturel. Votre destination, il me semble. Il est prévu que le bateau y fasse une halte d'une journée ou deux le temps que l'on charge un peu de marchandises. Si vous avez besoin d'un guide, je suis natif d'Elturel et je devrais avoir droit à une permission.

écrit par: Moreta Aliora Samedi 11 Décembre 2010 à 15h27
L’elfe se retourna lorsque le marin les prévint qu’ils étaient bientôt arrivé, songeant qu’il était dommage qu’elle ne se soit pas réveillée plus tôt, car elle serait maintenant forcée d’improviser, et même si Moreta n’était pas mauvaise dans ce domaine, elle préférait quand elle avait bien le temps de se préparer.
Il faudrait toutefois faire avec, et à défaut de pouvoir connaître la ville, il était aussi bien d’avoir un guide et, un guide qui avait moins de chance de leur chercher des problèmes qu’un autre était toujours préférable, aussi l’elfe répondit à l’homme :


- Un guide ne serait pas de refus, je ne connais pas du tout cet endroit, et je suis sur que vous êtes incollable sur celui-ci.

Le fait qu’il soit un local était aussi un argument en sa faveur, car non seulement son savoir serait certainement pratique, mais on le connaîtrait, et s’il n’était pas connu comme elle l’était chez elle, ou ce qui l’avait été, on n’essaierait pas de les rouler, eux qui seraient avec lui.

Elle pria alors les deux hommes et Livien de l’excuser, car elle devait reprendre ses affaires dans sa chambre, qu’elle avait laissée car elle pensait que le reste du voyage serait plus long, mais elle en contrôlait pas le temps, aussi devait-elle faire avec celui-ci. Elle repartit donc vers les profondeurs du navire.


écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 16 Décembre 2010 à 12h26
- Je vous l'avais dit ! avait chuchoté le gnome lorsque la créature avait fait demi-tour.

Il était malgré tout rassuré, car les choses auraient pu très mal tourner si elle leur avait voulu du mal. En descendant l'escalier le long des parois du gouffre, Gerbo ne put s'empêcher de regarder vers le bas, et la vue du dragon le fascinait et le terrifiait à la fois. En bon gnome, et malgré ses nombreux voyages et rencontres, Gerbo se méfiait de tout ce qui dépassait le mètre-cinquante, et en bon dragon, celui-ci dépassait d'au moins dix fois la limite. Ainsi, malgré que sa raison lui disait qu'il n'y avait rien à craindre, la seule envie du petit magicien était de partir d'ici au plus vite.

¤ Ses pouvoirs doivent être immenses... Peut-être peut-il même lire dans nos pensées ! Et moi qui n'ai toujours pas trouvé d'énigme... ¤

Devant la terrible mâchoire du dragon, il frissonna ; ¤ Avec de telles dents, il doit pouvoir dévorer un bœuf entier d'un seul coup ! Tiens, ça ma rappelle quelque chose ça... Oui l'énigme du chasseur ! Je me demande ce qu'un dragon pourra répondre à ça.¤


- La bonne rencontre ! Je m'appelle Gerbo, des Vaux, et voici Fisevent, Akilea et Ayllan qui m'accompagnent depuis le Gué d'Ashaba. Enil Aroc m'envoie, car nous devons nous rendre au plus vite dans la région de Béregost. Il m'a parlé d'un portail qui se trouverait ici. Pourriez-vous nous aider ?

écrit par: Akilea Khan'amath Dimanche 19 Décembre 2010 à 21h42
En temps ordinaire, Akilea aurait pu cracher un chapelet d'injures pour conjurer la surprise d'être face à ce qui pouvait probablement écraser d'une seule patte un village entier de nomades aguerris...mais quelque chose l'en empêchait, car sa crainte était mêlée de respect.
Autant elle avait identifier le golem comme une créature dangereuse qu'elle aurait pu combattre au risque d'y laisser des plumes, autant, de cas précis, elle admettait son impuissance et sa fascination...Jamais elle n'aurait pu croire croiser une telle créature de toute sa vie et celle-ci se rapprochait plus d'une divinité terrestre que d'une simple créature dangereuse, surtout lorsqu'elle ouvrit la bouche pour composer une phrase tout à fait ordinaire...

Le gnôme, qui ne manquait pas de ressource, entama la discussion d'un ton presque badin, qui tranchait nettement avec le dramatique de la situation...
Machinalement, la jeune femme resserra ses doigts sur sa chaîne cloutée, en attendant la réponse de la créature

écrit par: Jehal Samedi 25 Décembre 2010 à 12h19
Le jeune homme laissa de bonne grâce leur garde du corps répondre. Personnellement il aurait préféré ne pas dépendre d'un étranger à nouveau, mais il était conscient qu'un guide ne serait pas du luxe, encore fallait il pouvoir lui faire confiance. tre sur que ce soit un indépendant et non un filou quelconque à la solde de leur ennemi ou de n'importe quel rufians voulant les amener dans une ruelle étroite et ramasser quelques gains facilement.

- " Soit, excusez ma curiosité mais y a t'il des sites particuliers sur cette ville ? quelle est donc son histoire ? Voyez vous je suis féru de légendes et j'aimerai approfondir mes connaissances sur la région. "

Jehal ne portait évidement qu'un intérêt limité à cette conversation, il essayait juste de vérifier si l'homme était bien ce qu'il affirmait. En réalité, il pensait déjà à une bonne auberge sur du sol fixe avec une jeune servante accommodante. Il se voyait déjà dans un lit qui ne tanguait pas, et cette petite pensée lui arracha un léger sourire.

- Mon cher livien, que pensez vous d'un visite guidé de la ville suivi d'un bonne pinte et d'un lit fixe, je trouve cette idée très appropriée. Dit l'homme en se tournant vers son confrère. Il n'adressa pas la parole à l'elfe, se contentant d'un hochement de tête ironique, elle avait sans doute déjà fait son choix.

écrit par: Ayllan Mercredi 29 Décembre 2010 à 16h22
Ayllan n’était pas très rassuré de devoir suivre le monstre de terre dans les boyaux de la caverne, mais il emboita le pas à ses compagnons fermant la marche pour protéger leurs arrières, on ne savait jamais.
Il suivit silencieusement alors qu’ils descendaient les marches en colimaçons, son cœur battant de plus en plus fort à chaque marche. Pendant une fraction de seconde, le cœur du guerrier rata quelque battement lorsqu’il découvrit l’énorme masse du dragon tapit au fond.


°Alors là, on a pas une chance… J’espère que le gnome sait ce qu’il fait°

Au fond de la caverne, avec un dragon et un monstre de terre, le guerrier ne voyait pas d’issus favorable si un combat avait lieu, malgré les pouvoirs du gnome et de l’elfe et la mortelle chaine de la belle Rashémie. Ayllan laissa faire Gerbo, apparait tout il était là pour les protéger ( même s’il ne voyait pas comment dans ce cas-ci) et non pour jouer au médiateur, surtout qu’il n’était pas très au clair quant à leur destination finale. Il tendit l’oreille, espérant en apprendre un peu plus sur leur mission, tout en adressant quelque prière à Shaundakul, son dieu, pour que ses pas ne le mènent pas à la mort, mais vers des horizons plus cléments.

Il s’approcha de sa compatriote, les arme aux claires, et lui dit dans un souffle :


-Tiens toi prête, si jamais…

écrit par: Enil Aroc Mercredi 12 Janvier 2011 à 07h09
A bord du bateau

Le marin ne laissa pas le temps à Jehal de revenir sur sa question. Il était visiblement trop content de parler de sa ville bien-aimée à un inconnu qui semblait être intéressé par son histoire. Bien vite, Jehal comprit qu’Elturel avait une histoire plutôt récente et fort peu fantastique et que les histoires du brave marin ne concernaient que des détails de la vie de tous les jours de la ville ou des batailles de la garde de la ville qui devait souvent faire office de rempart entre les honnêtes habitants du bourg et ses divers ennemis : Zhents, monstres ou brigands. Ces cavaliers, surnommés les Cavaliers des Enfers, semblaient faire régner une loi juste et appréciée sur la cité et ses environs.

D’ailleurs, sur les cinq lieux que le marin leur conseilla de voir, trois concernaient directement les Cavaliers des Enfers. Le premier était leur principale caserne bâtie au sommet de la falaise qui surplombait le port, une sorte de vieille forteresse qui avait été l’origine du peuplement de la région. Le second était le palais du seigneur de la ville, et du général en chef des Cavaliers, le Haut Cavalier Dhelt situé au cœur de la ville. Le troisième était le bâtiment des douanes où toute personne entrant dans la ville par la rivière, tout comme toute marchandise, devait décliner son identité pour obtenir le droit d’entrer dans la cité. Les deux autres étaient un temple immense bâti à la gloire d’Heaum près du palais du Haut Cavalier et le dernier était une sorte de théâtre où étaient présentées souvent de bonnes pièces. De l’avis du marin.

Lorsque Moreta fut de retour, il conclut son monologue en demandant aux trois aventuriers où ils voulaient aller. Pendant tout ce temps, Livien était resté muet comme une carpe et il semblait mal à l’aise.


Désert
Nuit
Temps venteux


Akilea et Ayllan étaient loin d’être les seuls à êtres impressionnés par le dragon qui sentait bien que ses hôtes étaient sur les nerfs. Luttant contre sa nature profonde, il ne joua pas les badins en leur faisant une farce. Il avait bien compris le sérieux de la situation. Malgré tout, il avait quelques devoirs à remplir.

-Gerbo, je me permets de te tutoyer, privilège de l’âge. J’ai promis, il y a de cela longtemps, d’aider Enil et je tiendrais ma promesse. Votre venue n’était pas désirée mais autant qu’elle soit agréable. Vous avez déjà rencontré certains de mes serviteurs et si vous voulez quelque chose pour souper, il suffit de le leur demander. Mes goûts diffèrent beaucoup des votre alors il faudra vous attendre à être surpris.

Sans raison apparente, il commença alors à rigoler comme si l’un de ses interlocuteurs avait raconté une blague particulièrement hilarante. Ce qui n’était pas du tout le cas, Le bruit de son rire était plutôt mélodieux et bigrement plus agréable et rassurant que la vision de ses crocs. Se reprenant, il recommença à parler.

-Excusez-moi, De vieux souvenirs qui remontent. Mais soyons sérieux. Il y a ici un portail qui vous mènera à Elturel. C’est à quelques jours à vol de dragon de Bérégost. Cela risque d’être un peu plus long pour vos courtes pattes. C’est une très belle ville, vraiment. Même si elle a dû changer beaucoup depuis que je n’y suis pas retourné. Mes serviteurs vous montreront le chemin dès que vous en aurez assez de discuter avec le vieux ver qui glougloute devant vous.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 12 Janvier 2011 à 13h39
Gerbo était effectivement tout aussi impressionné par le dragon que ses compagnons. Son ton badin n'était en fait qu'un réflexe, une manière de se défendre que le gnome avait développée après des années et des années passées à côtoyer les humains et autres grandes personnes. En étant souriant, blagueur, de bonne humeur, les gens ne se méfient pas de vous, ils vous aiment bien. S'ils sont hostiles, cela peut même les faire rire, leur faire baisser leur garde. Et là, vous pouvez les frapper là où ça fait mal avant de vous enfuir à toutes jambes.

Il ne s'agissait pas là d'une tactique, ou de quelque chose dont usait le gnome pour tromper ses amis. Non, bien au contraire, c'était devenu une attitude face à la vie, une manière d'être, un signe de sa personnalité. Gerbo était joyeux et badin. Mais certainement pas inconscient. Là était toute la différence, différence qui le séparait d'ailleurs du royaume des morts.

Par ailleurs, le dragon était tout à fait courtois et amical. Cela-dit, les vampires qui vous invitent chez eux le sont aussi. Et le gnome n'était toujours pas suffisamment à son aise pour se permettre de refuser quoi que ce fût à une créature de trente mètres de long, bien qu'il doutait que le garde-manger du mastodonte correspondît aux goûts de demi-portions comme eux...


- Et bien pourquoi pas après tout, manger un morceau avant de nous plonger dans les miasmes de l'espace-temps ! Je ne pense pas qu'Enil Aroc nous en tiendrait rigueur. Il n'osa pas se retourner, de peur de découvrir les regards pleins de reproches d'Ayllan et d'Akilea. "Mais si je puis me permettre, il me semble que nous soyons à l'heure du déjeuner, et non du souper. Aussi, une petite collation nous suffira t-elle. Je suis curieux de voir ce que vos serviteurs valent au marmiton."

"Au fait, non-pas que je remette en cause la compétence de vos serviteurs au maniement de la serpillère, mais nous avons remarqué à l'entrée d'étranges traces maculant les murs... S'est-il passé quelque chose de grave ici ? "

écrit par: Akilea Khan'amath Dimanche 16 Janvier 2011 à 23h16
Abasourdie, la jeune Rashémi relâcha brièvement la pression qu'elle exerçait sur sa chaîne, remarquant avec étonnement les sillons rouges qui étaient restés sur ses paumes, tant elle avait serré son arme.
Elle osa, après les quelques mots prononcés par le dragon, se rapprocher de la créature pour venir au niveau de Gerbo, qui multipliait les familiarités avec le monstre.
C'est pourtant vrai qu'elle avait faim, mais l'idée d'un diner dans la tanière du ver lui coupait l'appétit.
La question du gnome réveilla en elle l'inquiétude qui commençait à se laisser prendre de vitesse par l'indécision. Il avait tout à fait raison : le dragon les recevait d'un air badin et pour autant, un drame avait du se produire moins d'une heure auparavant...

"Si c'est le sort qui nous attend, autant le savoir tout de suite" pensa t-elle avec appréhension.

écrit par: Ayllan Mardi 18 Janvier 2011 à 15h30
Ayllan se détendit aussi, un peu. C’est pas tous les jours qu’on se voit proposer de caser la graine par un dragon. C’était la première fois que le guerrier se trouvait confronté à une créature de la sorte et avec toutes les histoire qu’il avait entendu, il ne s’était pas imaginé que la rencontre se ferait de la sorte . Tant mieux s’il les invitait à manger, pour autant qu’ils ne servaient pas de déjeuner, de toute manière Ayllan ne se faisait pas d’illusion quant aux chances de survie du groupe si la situation s’envenimait.

- Oh bah une p’tite collation, pourquoi pas ! Mais j’aimerai savoir : vot’e portail, là, il est asez grand pour faire passer nos chevaux ? Ils sont à l’entrée de la grotte. Et comme disais Gerbo, on à pas pu s’empêcher de r’marquer la déco, très période rouge , de l’entrée. Vous avez eu de l’visite ? Besoin d’aide ?... Enfin, heu… ouais j’pense pas.

Le guerrier se ravisa en regardant à nouveau le « serviteur » et surtout son terrible interlocuteur semblant que de griffes et de crocs gros comme des dagues.

°J’vais p’tete fermer ma gueule, moi, Gerbo s’en sort bien…°

écrit par: Jehal Mercredi 02 Février 2011 à 19h57
Lorsque le marin commença à déblatérer sur les options possible, Jehal s'en voulut presque d'avoir posé une question ouverte, sa légère migraine menaçait de revenir si l'homme continuait sur sa lancée.

Le jeune ensorceleur s'intéressa sur le nom étrange des serviteur de la justice du coin, les cavaliers des enfers, on avait vu plus pompeux mais c'était quand même osé.

D’ailleurs, sur les cinq lieux que le marin leur conseilla de voir, trois concernaient directement les Cavaliers des Enfers. Peut être une petite visite de courtoisie au Haut cavalier serait elle de rigueur. Pour lui rappeler que pisser plus loin que sa flaque mérite quelques boutade.
Le sourire de Jehal s'arrêta quand il remarqua la mine inquiète du semi orc. D'un regard rapide il ne remarqua rien d'anormal au alentour, cela devait donc être des informations que venait de transmettre le marin trop bavard. Soite.
Moreta était revenu et d'un bref hochement de tête ajouté d'un regard grave il lui signifiât que quelque chose clochait.

- "merci mon brave" l'informa l'ensorceleur en essayant d'afficher une mine chaleureuse. Il tapa amicalement sur l'épaule du marin. "Laissez nous une seconde pour réfléchir à votre généreuse proposition." Son ton était poli, mais il avait mis assez d'intonation pour ne pas souffrir de polémique.

Lorsque il fut sur d'être loin des regards indiscrets. Il se rapprocha au maximum de Livien et lui souffla tout en gardant le sourire comme si ils parlaient d'un sujet de moindre importance.

- " Qu'est ce qui vous tracasse mon ami, serait-ce ces pompeux cavalier de l'enfer ? ou une tout autre affaire?"

écrit par: Enil Aroc Jeudi 03 Février 2011 à 14h03
A bord du bateau

Livien avait eu le temps de reprendre un visage un peu plus normal qui masquait correctement son anxiété si on la cherchait pas. Il s'en voulait un peu que Jehal ait perçu son trouble mais il lui faisait une grande confiance. Le problème était que ses explications risquaient de sembler un peu longues à leurs deux compagnons. Mais Livien convint qu'il était plus sage de demander conseil à Jehal.

-Je ne suis pas bien habitué à la pierre magique de l'Assemblée, surtout que la mienne a été modifiée, et il y a eu un mouvement dans la Toile qui m'a déconcentré. Je ne peux pas dire avec certitude ce que c'était mais, instinctivement, je dirai qu'au moins un camarade de l'Assemblée vient d'arriver en ville de nulle part. De même qu'un danger, je pense. Mais qui lui est là depuis plus longtemps.

Finalement, il avait réussi à faire assez vite. Il en était satisfait. Mais expliciter ses doutes ne les avaient pas atténués et il prit rapidement une décision.

-Je vais essayer de trouver les autres élèves. Pendant ce temps, essayez de préparer la suite de notre voyage vers Bérégost. Il faudra être aussi discrets que possible. Je vous retrouve dès que j'en sais plus sur nos collègues. Avec de l'aide, j'espère.

Sur ce, il descendit du bateau en courant et disparut dans la foule du port, laissant Jehal et Moreta avec le marin qui n'avait pas vraiment compris ce qui venait de se passer sous ses yeux. Il attendait en silence, et avec l'espoir de continuer à cheminer avec les deux étrangers.

Antre du dragon
Nuit
Temps venteux


D'un rapide signe de la patte, le dragon indiqua au tas de poussière que le moment était venu de se dépasser pour le repas. Il profita du temps avant l'arrivée des plats pour expliquer à ses hôtes la décoration de l'entrée de son antre. Il est relativement difficile de lire les émotions d'une créature qui nous ressemble aussi peu qu'un dragon mais tous comprirent assez clairement qu'il était lui même dans l'incertitude.

- Oui, le portail est bien assez grand pour faire passer des chevaux. Pour ce qui est de l'entrée, j'ai attrapé plusieurs individus qui trainaient dans le coin et qui utilisaient la magie. L'un des privilèges d'être un dragon est que peu d'adversaire osent vous affronter quand ils peuvent l'éviter. J'en ai capturé un et j'ai laissé les autres fuir. Tout cela sans combat. Mais il a préféré se suicider avec une sorte de poison que de me révéler des informations. Ce qui est fâcheux. Tout ce que j'ai, c'est ceci.

Il sortit une sorte de tunique ou de toge noire et unie. Son seul signe distinctif était une sorte de dessin brodé couleur argent sur le cœur. Les connaissances de la plupart des membres de l'équipe en matière de lanceurs de sorts étaient réduites et ne leur permirent pas d'en apprendre davantage que le dragon. Sauf celles de Gerbo. Cela était très flou mais il se souvenait avoir déjà vu ce dessin quelque part à Everlund. En fait, il était constitué de runes entrecroisées. Le mieux qu'il puisse dire était que cela était lié à une cité de Néthéril d'une manière ou d'une autre.

- J'aime la tranquillité et je suis assez doué pour les faux-semblants. Alors j'ai fait comme si l'entrée de ma demeure avait été le lieu d'un combat épique pour faire hésiter les étrangers. Visiblement, cela a découragé les compagnons de mon suicidé mais pas vous.

A cet instant, des serviteurs revinrent portant des plats d'onyx. Chacun contenait un mélange de champignons très gouteux et d'une viande impossible à identifier qui, malgré un peu d'élasticité, avait un petit goût braisé très agréable. Un liquide dans un pichet accompagnait le tout. Il avait un peu le goût du jus de pomme mais n'en avait ni la couleur ni l'odeur.

écrit par: Ayllan Jeudi 03 Février 2011 à 16h17
Le guerrier écouta le dragon avec attention, intrigué par l’écusson sur la toge, il l’observa attentivement. Peut être qu’elle représentait une des nombreuse bandes dans lesquelles Ayllan avait trainé il y a des années de ça. Quelques images fugitives de ce passé révolu lui revinrent en mémoire, mais aucunes ne l’aida à reconnaitre cet insigne argenté, seulement des scènes qu’il s’empressa d’oublier en rougissant légèrement de honte . Le guerrier espéra que sa gêne ne fut pas trop visible, il n’osa pas regarder ses compagnons.
Plusieurs questions se présentèrent dans son esprit. Surtout, il ne put s’empêcher de faire le rapprochement avec l’attaque de nuit qu’ils avaient subit récemment qui faisait appel à la magie sans aucun doute, sauf qu’à leur connaissance il n’y avait qu’un seul individu…


° On nous suit ou quoi ?°

Il se donna le temps du repas pour réfléchir à la situation , s’enferment dans un mutisme qui fit honneur au repas, malgré qu’il avait déjà mangé à l’entrée de la grotte. Un bon soldat saisissait toutes les occasions pour reprendre des forces, et autant en profiter, car les repas chauds étaient rares quand on est sur la route.

Sortant de son mutisme, Ayllan s’adresse au vénérable dragon :


- C’étaient des humains ? Vous avez déjà eu affaire à eux ou c’est la première fois ? Ah et heu… ça vous dérange pas si j'prend un peu d'ce délicieux repas pour la route ?

Puis se tournant vers ses amis, il ajouta en désignant la toge:

- Faudrait penser à aller chercher les chevaux, ça me plait pas de les savoir dehors alors qu'il y a ces pévoués qui traînent dans l'coin. Vous croyez que c'est le même que c'ui d'l'autre soir qui à roussit Akilea?

se refait une ration de survie pour remplacer celle qu’il a mangé devant la grotte, si le dragon ne s’offusque pas

écrit par: Akilea Khan'amath Vendredi 04 Février 2011 à 10h36
- Pschh ! siffla furieusement Akilea en détournant la tête d'Ayllan lorsqu'il évoqua le moment qu'elle considérait encore comme une "cuisante" défaite.
Le fait d'avoir été surprise par la créature et plus encore de ne pas avoir été capable de la rattraper lui restait en travers de la gorge : qu'Ayllan évoque cette faiblesse devant le dragon la mettait mal à l'aise et s'apparentait pour elle à une humiliation publique.

Elle arracha un morceau de viande du plat, qu'elle se mit à mâcher avec colère, sans répondre. S'ils utilisaient la magie, comme l'avait dit le dragon, il était fort à parier que les "invisibles" coureurs soient les mêmes qui les avait agressé quelque temps plus tôt.
La remarque du guerrier était prudente, si les adversaires appartenaient à un clan précis et que plusieurs étaient fuite, nul doute que leur nuisances se multiplieraient sous plusieurs formes...Le fait de savoir sa monture menacée fit bondir la cavalière rashémi, même si elle savait que celle-ci n'était pas née de la dernière pluie.

Soudain, un doute s'empara de la jeune barbare, alors qu'elle portait à nouveau la viande à sa bouche


- Dragon...Qu'as tu fait du cadavre de ton adversaire ? Est-il possible d'y jeter un œil ?

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 05 Février 2011 à 12h06
Gerbo sortit de sa sacoche de ceinture un étui à parchemin, dont il tira soigneusement une feuille. Il sortit ensuite de son sac à dos une fiole d'encre et une plume. Il fit une pose dans son repas pour reproduire le plus fidèlement possible l'insigne de la cape. Celui-ci l'intriguait fortement, car il lui rappelait un symbole lié à une cité Nétherisse, civilisation depuis longtemps disparue... S'agissait-il d'une sorte de secte opérant à Everlund ? Le gnome était dans le flou, mais cette histoire de suicide lui faisait penser à des fanatiques opérant pour quelque organisation secrète.

Le gnome ne put s'empêcher de remarquer la petite scène entre Ayllan et Akilea, en particulier la réaction de cette dernière lorsqu'il évoqua la boule de feu. Elle était tellement en colère que Gerbo ne put retenir un petit rire. Il décida d'en rajouter une couche en s'adressant au dragon.

- Comme l'a évoqué Ayllan, nous avons été pris pour cible par un mystérieux lanceur de sorts la nuit dernière, et il me semble fort probable qu'il s'agisse de la même bande. J'espère que ce n'est pas par notre faute qu'ils sont venus vous troubler vous aussi... Quoi qu'il en soit, s'ils nous recherchaient nous, ils étaient bien renseignés car ils savaient où nous nous rendions... J'espère que personne ne nous attend à Bérégost... Je veux dire, à Elturel.

Il apporta la dernière touche à son dessin, puis rangea soigneusement le parchemin et ses ustensiles. ¤ Il me faudrait vraiment un journal, plutôt que ces coûteuses feuilles dont je peux me servir pour mes sorts... ¤

- Je pencherais pour une sorte de secte de fanatiques liée à la magie... Ce symbole me rappelle celui d'une cité Néthère, cette antique civilisation. A mon avis, nous n'en sommes pas encore débarrassés. Quant à savoir ce qu'ils veulent, ils n'ont pas l'air très enclins à la révéler.

écrit par: Enil Aroc Lundi 14 Mars 2011 à 19h13
Antre du dragon
Nuit
Temps venteux


Pendant quelques instants, le dragon fut légèrement vexé par la familiarité d'Akilea qui non seulement le tutoyait mais devenait clairement méprisante en l'appelant "Dragon". Comme si lui aurait osé l'appeler "Primate". Mais il ne se fâcha pas. Elle devait être simplement mal élevée ou ignorante, ce n'était pas vraiment sa faute. Ayllan était lui aussi un peu fruste mais il essayait visiblement de montrer qu'il respectait son hôte et cela faisait rire le dragon de cuivre. Il fut la première personne à qui il répondit.

- Cette nourriture est maintenant la votre et vous êtes libre d'en faire ce que vous voulez, Ayllan. Mais je ne jurerai pas qu'elle se conserve très bien. Pour ce qui est des chevaux, mes serviteurs s'en sont chargés et, quoique les brindilles de la région n'aient sans doute pas la qualité des verts pâturages de ma jeunesse, je vous assure qu'ils ne doivent pas se plaindre de leur accueil.

Cette discussion civile avait redonné un peu d'humour au Grand Ver et, en voyant la moue d'Akilea, il hésita à lui faire croire que la viande qu'elle mangeait provenait de ces assaillants dont il leur avait parlé. Ou qu'elle venait de leurs montures. Mais, cette seconde option étant clairement absurde en conjonction de ce qu'il venait de dire à Ayllan, il décida de rester un peu plus sérieux et de répondre vraiment à la question de la guerrière.

- Quand j'ai dit que le magicien avait utilisé du poison, j'atténuai un peu la réalité. Il semblait plus porté sur les feux d'artifices, moi aussi du reste, que sur la cigüe. Ce n'est pas moi qui est déchiré ses vêtements, il ne voulait pas être pris, pas plus mort que vivant. Ce n'est pas un comportement rare quand quelqu'un est déterminé à garder un secret mais je continue de trouver cela un peu extrême.

Une longue habitude de solitude le portait à soliloquer et pendant quelques secondes, moins d'une en tout cas, il oublia la présence de ses invités près de lui et il commença à réfléchir à haute voix.

-Cela dit, si mon choix devait se faire entre finir en conflagration lumineuse et voir, façon de parler, mes divers organes servir à confectionner divers objets, je pense que j'opterais moi aussi pour l'explosion. Mais, je le jure sur mon souffle, jamais je n'ai imaginé transformer la peau de ce petit homme et dessus de lit. D'ailleurs, je n'ai pas de lit!

Réalisant qu'il avait perdu le cours de la discussion en parlant seul, il se reconcentra sur ses invités et essaya de rester digne jusqu'à la fin du repas. Lui-même était assez satisfait d'avoir des gens chez lui avec qui dégoiser mais il savait qu'ils étaient assez pressés et qu'il ne devait pas attenter à leurs missions en les retenant longuement et inutilement. Une fois que tous le monde eut mangé à sa faim et qu'Ayllan eut stocké de quoi faire un autre repas lorsque la nourriture serait plus difficile à trouver, il les mena vers une autre des pièces de sa demeure. C'était une pièce assez reculée du complexe qu'il n'avait pas visité depuis un certain temps. L'autre côté du portail lui manquait mais il se souvenait de sa promesse. Mais elle ne tiendrait bientôt plus. Il lui suffisait de franchir le porche en dernier. Pendant le trajet de près de cinq minutes, il était resté sous sa forme draconique tout en essayant de ne pas piétiner ses hôtes et de ne pas les distancer non plus. Arrivé dans la pièce, il prit l'apparence d'un enfant humain à la chevelure cuivrée et à la peau bronzée. Ses yeux étaient noisette et il était à peu de choses près de la même taille que Gerbo. Dans la pièce, les montures prenaient un repos qu'elles avaient bien mérité mais elle acceptèrent aisément de suivre leurs maîtres. Une fois devant le portail, l'enfant fit une révérence pour laisser les autres passer devant lui.

De l'autre côté du portail, une pièce sombre était pleine de ce qui ressemblaient à de gros tonneaux. En fait, c'est exactement ce que c'étaient. A l'odeur l'une des deux portes, celle qui se trouvait devant eux de plain-pied, devait mener à une salle contenait de la nourriture en train de sécher. La seule autre issue était une porte de la taille d'un humain en haut d'un court escalier. Elle semblait être fermée à clé. De l'autre côté, des rires et des chants retentissaient.

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 16 Mars 2011 à 18h19
Remontant sur le pont, son armure enfilée et son sac sur le dos, la roublarde se préparait à débarquer d’un instant à l’autre, mais elle remarqua un geste de l’humain qui semblait vouloir lui parler, il restait à espérer que ce serait important, et non que c’était une nouvelle tentative futile montrant ainsi sa bêtise et son incompréhension face à ce qui s’était passé plus tôt.
Elle le laissa prendre congé du marin et écouta ce que lui et le demi-orque avaient à dire. Et c’était en réalité ce second qui avait une chose importante à dire, le premier se contentant de noter l’état étrange de Livien. Apparemment, ce dernier ne savait même pas comment marchait les objets qu’il transportait, mais saurait tout de même qu’un allié potentiel venait d’arriver dans la ville où ils allaient débarquer. C’était tout de même une bonne nouvelle, car tout allié était bon à prendre, même fallait déjà le trouver et que Moreta n’aimait pas se montrer à des inconnus qui pourrait plus tard la reconnaître. Mais de toute manière, cet allié pouvait déjà s’attirer les foudres de leurs ennemis, forçant ceux-ci à se découvrir et à montrer leur vrai visage, voire même à mourir ce qui serait tout au goût de l’elfe.

Regardons le port tout proche, l’elfe argentée se demanda ce qui allait se passer dans cette ville, espérant qu’elle obtienne ce qu’elle voulait sans trop de danger, et surtout, qu’elle survive aux épreuves qu’elle allait devoir affronter pour pouvoir continuer sa traque.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 20 Mars 2011 à 16h01
Gerbo mit un peu de temps à de se remettre de son voyage. En fait, ce n'était pas vraiment que celui-ci était éprouvant : il n'avait eu qu'à faire un pas à l'intérieur du portail magique, pour se retrouver instantanément dans ces nouveaux lieux. C'était bien ça qui perturbait le gnome, lui qui était habitué à voyager à son rythme de gnome... C'est à dire, quelque chose comme sept lieues par jour.

Curieux, il se retourna pour voir s'il y avait quelque signe montrant qu'un portail menait ici, mais il ne vit rien d'autre que des tonneaux. Aucun moyen de revenir en arrière, ce qui assurait au dragon une certaine tranquillité. Quant au propriétaire de la maison où ils se trouvaient, était-il au courant qu'un portail menait droit à son cellier ?


¤ En un éclair, j'ai parcouru des centaines de lieues ! J'espère qu'ils parlent le Chondathan ici, ou au moins la langue des marchands. Je n'ai pas envie d'avoir besoin d'un interprète... Cela dit, ils ont l'air plutôt joyeux, ça devrait bien se passer. ¤

- Et bien, ça fait du bien de savoir que tout le monde n'a pas autant de problèmes que nous ! dit-il en faisant allusion aux bruits qui provenaient de la porte. "Quelle ambiance ! Je ne serais pas contre une bonne chopine pour arroser notre repas. Essayons de sortir discrètement d'ici et de nous présenter comme de simples voyageurs... Car si je ne m'abuse, nous sommes dans une auberge."

Le gnome se dirigea vers la porte pour tenter de l'ouvrir le plus discrètement possible. Si elle était fermée, ils n'avaient qu'à se cacher derrière des tonneaux en attendant que quelqu'un vienne l'ouvrir, puis à se glisser en douce vers la sortie.

écrit par: Enil Aroc Jeudi 07 Avril 2011 à 19h32
Suite de ceci.

Elturel
Nuit
Temps venteux


Approximativement au moment où l'aubergiste achevait de faire sa proposition de repas et de boisson, l'agitation passa de la fête euphorique de personnes ayant légèrement abusé de la bonté de leur hôte à la stupeur devant l'arrivée impromptue d'un étranger. En effet, un demi-orc, aisément reconnaissable à sa face porcine peu attirante, venait d'entrer dans l'auberge. Cela n'avait rien d'exceptionnel, plusieurs demi-orcs travaillaient sur les docks et ils étaient loin d'être les derniers à participer aux beuveries dans les tavernes. Mais ce demi-orc portait des vêtements qui ne correspondaient pas vraiment à la tenue habituelle des dockers. Il portait ce qui ressemblait à une sorte d'uniforme bleu marine rehaussé en de nombreux endroits de fils d'argent. Il avait une rapière à la ceinture, d'ailleurs il avait une véritable ceinture, et de belles chaussures de cuir aux pieds. Il ressemblait plus à un noble ayant reçu un sort qu'à un palefrenier. Pour finir, il s'était rendu à la table où était assis de nombreux étrangers que les locaux n'avaient pas vu entrer par la porte.

Sans même prendre la peine de s'asseoir, le demi-orc s'adressa à l'une des personnes présentes à la table des étrangers, en l'occurrence au plus petit des convives, un gnome. Livien, car c'était bien lui, encore essoufflé d'une course qui l'avait mené à travers l'ensemble de la ville suivant des signaux parfois contradictoires de sa pierre, tint à peu près ce langage à Gerbo.


- Mon cher, Mystra soit louée, je vous trouve enfin. Les pontes de l'Assemblée m'avaient dit que nous nous retrouverions par ici mais je commençais à craindre qu'il ne vous soit arrivé malheur. D'ailleurs, quelqu'un semble vouloir s'acharner sur notre expédition et il serait louable de ne pas nous attarder plus que de raison.

A peine finissait-il cette phrase que la porte s'ouvrit une nouvelle fois pour laisser passer une elfe et deux humains dont les habits étaient quelque peu plus discrets que ceux de leur compagnon demi-humain. Leur entrée fit moins d'effet quoique plusieurs convives un peu saouls, faisant preuve d'une courtoisie restreinte, sifflèrent la nouvelle venue. Reconnaissant rapidement Livien, Jehal et Moreta se dirigèrent vers la table et le marin, qui sentait qu'il était de trop, se dirigea vers le comptoir pour noyer son chagrin.

écrit par: Enil Aroc Jeudi 07 Avril 2011 à 19h33
Elturel
Nuit
Temps venteux


Jehal et Moreta avaient eu droit à une belle et longue visite de la ville en compagnie du marin qui s'avéra être un guide fort ennuyeux. La ville en-elle même était très intéressante mais le fait qu'elle soit bâtie principalement loin au-dessus du quartier du port avait nécessité une longue ascension de routes assez pénibles à arpenter. Heureusement, après un rapide aperçu des quartiers les plus huppés de la ville, et notamment des bâtiments des Cavaliers des enfers, et dans l'espoir d'être enfin débarrassé de leur guide bien trop collant, Jehal proposa d'aller manger et boire avant que la nuit ne tombe en espérant que dans la foule des citoyens avinés ils puissent fausser compagnie au marin. Cette stratégie fût, quoique d'une manière qui n'était pas celle attendue, couronnée de succès.

Lorsque Gerbo s'approcha de la porte, il constata qu'elle était, en effet, bien fermée. Ce qui était fâcheux. Mais cela ne semblait pas devoir décourager l'enfant-dragon qui frappa une douzaine de coup en suivant un rythme plutôt complexe mais assez mélodieux malgré la piètre qualité de l'instrument. Un homme rondouillard vêtu d'ocre et portant un tablier blanc leur ouvrit la porte et fit signe, comme si cela était tout à fait normal, à deux jeunes garçons qui couraient derrière lui de prendre soin des chevaux et de les conduire à l'étable. Ceci fait, il invita les aventuriers à s'asseoir dans ce qui était, en effet, une auberge fort animée:


- Mes braves, aujourd'hui est mon anniversaire et je suis de bonne humeur. Contre une petite ritournelle, un peu de jonglerie, une belle histoire ou une autre démonstration artistique, je vous offre de quoi vous restaurer. Une offre à ne pas rater, n'est-ce pas?

La suite est par ici.

écrit par: Akilea Khan'amath Lundi 11 Avril 2011 à 23h42
Il semblait à Akilea qu'elle avançait dans un rêve éveillé...
Il y a avait moins d'une heure, elle ripaillait dans une étrange grotte, en compagnie d'un monstre de dix fois sa taille et maintenant, après avoir franchit une simple porte, elle se retrouvait à sans doute plus d'une centaine de lieues, dans une taverne bruyante.

Un haut le coeur lui soulevait presque la poitrine tant sa peine à s'habituer à l'usage abusif de la magie était tangible. Le malaise fit toutefois place à l'ahurissement le plus complet lorsque le dragon se changea en inoffensif mais étrange garçonnet...


*Par les crocs de Malar...Ne réfléchis plus à rien...*

Aussi bizarre que cela puisse paraître, la présence du gnome à ses cotés la rassurait : celui-ci ne semblait pas plus ému que cela par le voyage astral et faisait preuve d'un sang-froid à toute épreuve en franchissant la porte de l'auberge...
Lorsque le demi-orc appela Gerbo, elle ne s'étonna plus de rien et laissa l'enchanteur faire causette. Il les présenterait si les neufs enfers lui chantaient, mais elle n'ouvrirait pas la bouche et se bornerait à son rôle d'escorte : avoir une fonction définie la rassurait plus que tout...

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 12 Avril 2011 à 12h53
Voilà qu'au moins une partie du problème était réglé, l'aubergiste étant parfaitement au courant de toute l'affaire.

¤ L'Assemblée est mieux organisée que je ne pensais... ¤

Bien que désorienté, Gerbo gardait le sourire et s'était assis docilement à la table à laquelle Livien les rejoignit bientôt. Il n'avait jamais vu ce demi-orque aux airs de noble, mais sa pierre lui disait qu'il faisait lui aussi partie de l'Assemblée, ce qui était un gage de confiance satisfaisant. Mais lorsque qu'une elfe et un humain, eux aussi de parfaits inconnus, arrivèrent et le rejoignirent à leur table, Gerbo commença à être vraiment perdu et chercha à éclaircir un peu la situation avant d'aller plus loin :

- Excusez-moi, mais ne pensez-vous pas que nous devrions commencer par quelques présentations ?

Afin de dérider un peu Akilea et qui visiblement, accusait le coup de leur voyage spatio-temporel, le gnome sauta sur la table et commença à citer le nom de ses compagnons d'aventure d'un air dramatique :

- Voilà Akilea, fière guerrière venue d'orient, maniant la lame et la chaîne comme personne, et qui défie les ténèbres et la magie par un courage sans faille ! Son talent au combat n'a d'égale que sa langue acérée, méfiez-vous.

"Et voici Ayllan, bretteur féroce mais homme calme, compagnon serein à qui l'on peut faire confiance, soyez-en sûrs. Quels que soient nos ennemis, je crains plus pour eux que pour nous !"

"Et enfin, moi-même, Gerbo le Blaireau, mais je crois que vous me connaissez déjà. Je crois aussi que nous sommes ici pour la même mission, mais commencez par vous présenter... Puis vous nous parlerez de la disparition de Maître Boiségal, car je crois que c'est de cela qu'il s'agît, n'est-ce pas ? Mais au fait, vous prendrez bien une bière ? Je paye ma tournée."

"Tavernier, six bière, six !" Héla le gnome du haut de sa table avant de se rasseoir -sur le dossier de sa chaise, pour être à la bonne hauteur.

écrit par: Moreta Aliora Mardi 12 Avril 2011 à 15h40
La visite de la ville avait montré à l'elfe que celle-ci était jolie, mais ce n'était pas grâce aux talents de guide du marin, on comprenait aisément qu'il n'en est pas fait son métier, car il était si ennuyeux... Heureusement que Moreta n'avait pas besoin de ça pour apprécier ce qui pouvait l'être ici, ce qui n'incluait évidemment pas la manière dont la ville avait été construite, conçue spécialement pour couper les jambes des nouveaux arrivants.
Le soir allait tomber et il leur fallait donc trouver deux choses, tout d'abord, un endroit où dormir, peut-être le capitaine voudrait bien qu'ils dorment encore là-bas mais Moreta préférait éviter cette solution, car la seconde chose à trouver était un moyen de se débarrasser de leur guide, et était donc incompatible. Alors qu'elle allait commencer par la seconde, d'une manière un peu brutale, son compagnon de route tenta une approche plus fine, mais qui s'avéra toutefois efficace, car lorsque les trois personnes entrèrent dans une taverne où ils retrouvèrent le demi-orque, le marin s'en alla de lui-même.
Pour autant, ils n'étaient pas débarrassés de tous les inconnus, déjà parce que l'elfe argenté connaissait très mal Livien et Jehal et que c'était, selon sa pensée et les actes de l'homme, réciproque, mais aussi parce que l'étrange métis n'était pas seul. Mais au moins il semblait connaître, sinon les personnes elles-mêmes, leur loyauté envers leur patron, et cela était une bonne chose, vu que le plus petit, et aussi le seul non-humain des nouveaux invités, puisqu'il était un gnome, se mit directement à parler de leur mission après s'être présenté, ainsi que ses compagnons, et leur avoir demandé de faire de même. Toutefois, cela n'était pas suffisant pour obtenir la confiance de l'elfe : rien ne l'était.
Sentant bien que s'ils répondaient, Jehal et Livien feraient de même, la présentant également, et pas d'une manière qu'elle contrôlerait, elle préféra donc prendre les devant et répondit à Gerbo, montrant chaque personne qu'elle présentait :


- Bien le bonjour à vous et à vos compagnons, messire Gerbo. Voici Jehal, un bien heureux incapable qui fait comme vous je crois parti de l'Assemblée, et très certainement détaché à cette mission par manque de personnel, par quelqu'un qui ne voulait pas l'avoir dans les pattes ou qui veut l'échec de cette mission. Quant au demi-orque bien habillé ici présent, il s'agit de Livien, bien plus dégourdi que son incompétent compagnon. Pour finir, je suis une artiste, continua-t-elle en montrant la harpe dans son dos, si bien que vous devez déjà me connaître. Contrairement à mes deux compagnons, je ne fait pas partie de l'Assemblée, et la rejoindre ne fait pas partie de mes intentions. Je suis ici car Livien attire trop l'attention lorsqu'il se ballade en ville, et que Jehal ne peut rien faire sans surveillance, et pas grand chose même avec celle-ci.

Dans le même temps, elle surveillait du coin de l'œil Jehal, à coté duquel elle était restée, prête à lui écraser le pied si jamais il faisait mine d'ouvrir la bouche pour prononcer un mot, et elle espérait que le demi-orque comprendrait qu'elle ne voulait pas qu'on en dise trop sur elle.

écrit par: Jehal Vendredi 29 Avril 2011 à 10h21
La visite de la ville avait vite lassé l'ensorceleur, le marin dépeignait la chose de façon dramatiquement nulle et bien que le jeune homme appréciât l'architecture générale de la cité, il ne rêva rapidement plus que fausser compagnie au marin. Il remarqua rapidement que c'était aussi le cas pour Moréta et pria une seconde qu'elle craque avant lui et égorge ce satané marin.

Il se contenta de suivre passivement un Livien passionné par la narration du marin et une Moréta nerveuse. Sans doute devait elle se trouver vite un homme.

Le sourire réapparut sur son visage quand enfin il trouvèrent une taverne. Jehal se devait de sentir que l'aventure repartait d'un bon pied, ils n'étaient plus sur un vieux rafiot pourri et avait même trouvé une auberge.

Il allait commander à boire lorsque deux humains et un gnome vint à leur table. Le jeune ensorceleur toucha une seconde son arbalète avant de se détendre, leur intentions étaient toutes sauf hostiles.
Le gnome fit les présentations de son groupe. Ils se présentaient comme des renforts de l'assemblée et sa pierre esprit le confirmait.

Bien entendu Moréta s'occupa de faire les présentations en retour, et elle se permit quelques petite insultes gratuites comme si ils étaient amis. Jehal hésita une seconde à lui planter un carreau dans les cotes. Mais le temps n'était pas au règlement de compte. Il décida donc de riposter verbalement.

- " Ah, enfin de vrai renforts. Deux guerriers et un gnome sans doute dangereux, qui offre une tournée qui plus est, j'offrirai la seconde tournée car enfin nous somme réellement une troupe. Comprenez qu'avec Livien et moi, il nous manquait de la force brute."

Il se tourna vers la barbare auquel il adressa un sourire charmeur. Jehal espéra intérieurement qu'elle partageait comme lui les plaisirs du lit. Une Moréta dans l'équipe lui suffisait.


- " J'espère que maintenant que nous somme cinq à vouloir en terminer avec cette mission, vous nous apportez des informations de valeur sur nos différents ennemis ?"

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 29 Avril 2011 à 12h10
- En fait, commença Gerbo en baissant le ton, "nous en savons bien peu. Les seuls adversaire que nous ayons rencontré jusque là semblaient appartenir à quelque organisation mystérieuse. Nous avons mis en fuite l'un d'entre eux, et deux autres ont été tués par notre passeur, le gardien du portail magique qui nous a amenés jusqu'ici."

Il sortit de son étui le parchemin sur lequel il avait reproduit le symbole de leurs ennemis et le montra aux autres. Il consistait en des runes entrelacées.

"Ce symbole était brodé sur leur cape. Je crois qu'ils ont un lien avec les cités néthérisses, mais cela ne nous aide pas beaucoup. Et de votre côté ? Je manque énormément d'informations. Devons-nous toujours retrouver maître Boiségal à Bérégost ? Avez-vous des nouvelles de lui ?"

écrit par: Jehal Samedi 30 Avril 2011 à 13h25
Le gnome semblait connaitre son affaire, seulement, les cités néthérisses ne disaient absolument rien au jeune ensorceleur. Il se contenta donc d'un simple mouvement d'épaule et inclina légèrement la tête vers Livien.

- " c'est lui l'érudit du groupe" s'excusa t'il " avez vous rencontré beaucoup de résistance ou simplement ce que je qualifierai un acte d'éclaireur afin de mesurer les forces en présence ?"

Le jeune homme se gratta le menton une seconde, avant d'observer d'un air distrait la serveuse en train de remplir ce qui ressemblait à leur choppe de bière.

- " Une fois hors de combat, vos adversaires se sont ils fait exploser ?"

La question pouvait paraitre étrange cependant, le jeune homme tenait à savoir si leurs agresseurs étaient les même de ceux du village.


écrit par: Moreta Aliora Samedi 30 Avril 2011 à 14h20
Il fallait croire que l'humain, bien que bête comme ses pieds, avait compris qu'il ne fallait pas parler d'elle, ou alors, plus vraisemblable, il n'avait rien compris et avait décidé de taire son ignorance, même s'il l'étalait dans le domaine du calcul, et de lancer véritablement le sujet qui était la raison de leur venue ici, la disparition du maître de l'Assemblée. Il ne restait qu'à espérer que le semi-homme ferait de même, mais maintenant que la conversation était partie sur un autre sujet, les risques étaient minces.
Le gnome semblait dominer le reste du groupe, les deux humains restant silencieux et le laissant mener la discutions. Et il apparaissait qu'eux aussi avait été attaqué, enfin, si l'attaque dont avait souffert Jehal n'était pas les délires dû à son accident de bibliothèque. Lui au moins en savait plus sur leurs adversaires, même si pour Moreta, il aurait tout aussi bien pu parler en gnome concernant ceux-ci, car elle n'avait jamais entendu parler d'eux. Il leur montra tout de même un symbole qu'ils semblaient exhiber et qui permettrait de les identifier facilement, aussi se décida-t-elle à le graver dans sa mémoire pendant que l'autre, finalement pas si inutile que ça, demandait des renseignements supplémentaires, posant une question des plus légitimes, et une autre des plus étranges. S'interrogeant elle-même sur la raison de cette question, elle hésita à jeter un regard inquisiteur sur Jehal, mais elle se refusait à admettre son ignorance devant ce bon à rien, il faudrait voir si la réponse du gnome éclairerait sa lanterne. Elle rajouta également une demande propre :


- Avez-vous surtout eu l'impression d'être observé, ou remarquer des personnes étranges, les ennemis qui se terrent pour ne sortirent que lorsqu'ils sont surs de leur victoire m'inquiètent plus que ceux qui tentent des actions désespérés sans aucune chance d'aboutir.

¤ Surtout,¤ Ajouta-t-elle pour elle-même, ¤ quand je suis dans un groupe nombreux ou dans un lieu où je peux me camoufler, puis m'enfuir si besoin, facilement. ¤

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 30 Avril 2011 à 14h48
Les questions de Jehal venaient d'apporter quelques réponses aux questionnements du gnome. Ils avaient bien affaire à un groupe organisé. Se penchant sur la table pour se faire bien entendre, il regarda dans les yeux le grand jeune homme brun qualifié d'incompétent par la froide elfe qui l'accompagnait. Gerbo avait d'abord pris les remarques de celle-ci pour de l'humour, mais elle semblait en fait plutôt sérieuse. Était-il incapable à ce point, ou cherchait-elle à l'humilier pour d'obscures raisons ? Ses questions en tout cas, étaient à la fois pertinentes et riches en informations...

- Oui, lorsque nous nous sommes faits attaquer, c'était apparemment par un individu isolé qui n'avait d'ailleurs pas beaucoup de chances de succès. Comme nous l'avons seulement mis en fuite et pas intercepté, je ne sais pas ce qui se serait passé ensuite. Gerbo évita de décrire l'attaque, vécue comme une humiliation par Akilea. Il n'avait pas envie de s'attirer ses foudres pour de bon. "Mais les deux individus qui ont attaqué notre "passeur" se sont bien suicidés de cette manière..."

De plus en plus méfiant, pas à l'égard de ses compagnons de table, mais à l'égard des autres occupants de l'auberge, Gerbo jetait des regards furtifs aux alentours et parlait le plus bas possible. Il se tourna cette fois vers l'elfe, dont la question, bien que peu rassurante, était tout aussi pertinente. Elle n'avait pas dit son nom, et bien qu'artiste, elle ne disait absolument rien à Gerbo. Le gnome lui faisait confiance parce qu'elle accompagnait Jehal et Livien, dont il ressentait les gemmes. Mais pour le moment, il était plutôt intimidé par le regard froid de ses beaux yeux vert-dorés.

"C'est à dire que nous avons surtout traversé un désert, et nous n'avons pas croisé grand monde... Mais effectivement, c'est l'impression que j'ai eue à plusieurs reprises. Le calme avant la tempête, comme on dit."

"Livien pourra peut-être nous en dire plus sur l'avancement de notre mission, en particulier sur la disparition de Maître Boiségal ?" glissa t-il en regardant le demi-orque.

écrit par: Enil Aroc Jeudi 12 Mai 2011 à 12h25
Elturel
Nuit
Temps venteux


Pendant que ses compagnons, enfin certains plus que d'autres, échangeaient des informations, quelques civilités et pas mal de railleries, Livien était resté muet. Avant tout, il avait été stupéfait par la manière dont Moreta Aliora venait de décrire Jehal mais aussi il était sur ses gardes guettant d'éventuels ennemis dans l'assistance. Trop de problèmes avaient surgis depuis son départ d'Everlund pour qu'il relâche sa garde simplement parce qu'il avait trouvé des gens à qui il faisait confiance.

Après que Jehal ait fait passé le signe des assaillants sans vraiment y prêter attention, Livien le regarda mais il dût bien avouer que ses connaissances à ce propos étaient fort limitées. Il regretta amèrement, quoique intérieurement, que Maître Enil Aroc ne lui ait pas donné de moyen de le contacter efficacement car il ne doutait pas que lui aurait été capable de trouver, sinon dans sa mémoire au moins dans la bibliothèque de l'école, des informations sur les porteurs de ce symbole.

Le demi-orc sentait bien que Gerbo espérait beaucoup de lui mais il devait bien avouer qu'il n'en savait pas beaucoup plus que lui. Ce qui le troublait. Il avait clairement l'impression que leurs ennemis en savaient plus qu'eux et cela était fort désagréable. Mais il devait faire contre mauvaise fortune bon cœur. Il se tourna donc vers Gerbo, but une gorgée de sa choppe, il n'était pas un expert mais cette bière était bien bonne, commença à parler.


- Je n'ai que peu d'informations supplémentaires, hélas, mais je crois que j'en sais un peu plus que vous. Maître Boiségal n'a pas disparu. Du moins, il n'a disparu que de manière "officielle". Une mission de la plus haute importance l'a forcé à quitter Everlund précipitamment. Je n'ai aucune idée de la teneur de cette mission. La seule personne, à ce que je sache, qui ait été en contact avec lui depuis sa disparition est Maître Aroc à qui il a dit qu'il fallait le retrouver à Bérégost. Maître Aroc a aussi dit ...

Livien fut interrompu par un bruit impromptu. Un homme de haute taille et d'une trentaine d'année était en train de rentrer dans l'auberge en hurlant. La panique rendait sa voix nasillarde mais tous comprirent qu'il criait "Cachez-vous !" Tous les regards de l'audience s'étaient tournés vers lui et plusieurs personnes proches de la porte s'étaient dirigées vers la porte pour l'arrêter ou le faire reprendre ses esprits.

Mais, alors qu'il avait dû parcourir moins de cinq mètres dans la pièce, une détonation retentit et il fut soufflé droit dans le comptoir contre lequel il tomba inanimé. Plusieurs des personnes qui s'étaient levées furent elles aussi balancées vers les murs et les tables et au moins deux des personnes les plus proches de la porte gisaient sur le sol en sang. La porte en elle-même avait volé en éclat et la paroi qui donnait sur l'extérieur était en feu. Les clients rendus, fous par la proximité du danger couraient en tout sens et se piétinaient sans parvenir à trouver d'autres issues que l'unique fenêtre dans le mur opposé où se massaient déjà de nombreuses personnes et l'escalier menant vers l'étage supérieur dont personne, sauf le tenancier et sa famille, ne savait si il comportait d'autres issues.

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 14 Mai 2011 à 18h30
Gerbo regardait, les yeux écarquillés par la terreur, les cadavres qui jonchaient l'auberge. ¤ Un évocateur ! ¤ pensa t-il immédiatement. Il ne connaissait rien d'autre qui pût faire de tels dégâts. Il y avait au moins un puissant mage là dehors ! La sortie était bloquée, et l'étage, trop incertain. Le gnome se résolut vite à l'affrontement, bien que rien ne garantissait la victoire.

Sans perdre de temps, le gnome prit son arbalète et se prépara, si la voie était libre, à aller s'abriter derrière le comptoir. Contre ce type de magie, la meilleure protection était un mur bien solide... mais de cette cachette, il pourrait peut-être surveiller la position de son adversaire et lui tirer dessus, voire, tenter de s'approcher pour lui lancer un sort...

Il espérait que les autres réagiraient vite, et surtout, ne suivraient pas la foule qui offrait un cible de choix pour une nouvelle boule de feu... Le gnome quant à lui, était prêt à l'action ; il sentait la colère monter en lui, alors que trois innocents venaient de périr sous ses yeux. Si le meurtrier cherchait à les affronter, eux, il allait être servi.



Gerbo sort son arbalète et se cache derrière le comptoir, face à la porte (si possible)

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 15 Mai 2011 à 15h30
Livien aussi avait l'air plus ouvert envers ce gnome de l'Assemblée qu'envers elle, mais cela était compréhensible, elle n'était qu'une mercenaire, loyale uniquement à l'argent et aux informations que l'Assemblée, avec ses moyens élevés, pouvait lui fournir, car bien qu'elle est rejoint l'Amasstarte, celle-ci ne lui avait rien apporté sur le demi-elfe qu'elle recherchait.
Mais le demi-orque fut interrompu d'une manière qui montrait que les ennemis de l'Assemblée savait eux aussi faire des explosions, même si la manière était peut-être différente. Sortant ses lames sur le champ, alors que le gnome sortait étrangement une arbalète inutile dans un lieu aussi confiné, elle chercha des yeux un endroit où elle pourrait voir l'entrée sans être directement vu par quelqu'un passant par celle-ci, et de préférence pouvoir lui sauter à la gorge sans qu'il ne la remarque avant le dernier moment, celui où il voyait déjà le voile noir de la mort.
Pour cela, il lui fallait rester invisible jusqu'à dernier moment, calme et concentré. Elle fit donc un signe vers ses camarades leur disant de se taire, ou au moins de ne pas révéler sa position ou lui parler.




Dégaine épée longue et courte, Déplacement silencieux pour aller [suivant plan, mais un endroit planqué près de la porte], et Discrétion pour ne pas être remarquer. Détection et perception auditive dans la direction de la porte

écrit par: Jehal Lundi 16 Mai 2011 à 15h34
Jehal but une lampé de bière fraiche et non coupée, c'était déjà plus qu'il n'osait l'espérer. Il parcourut encore du regard l'étrange tablé, deux des étrangers n'avaient pas parlé. jehal garda l'information en mémoire. L'ex mercenaire n'était pas assez paranoïaque pour voir en eux des ennemis mais ce détail l'intriguait.
Le jeune homme se permit un léger sourire lorsque Livien commença son charabia fleuri qui ne rimait à rien. Combien de fois avait-il désiré des réponses de la part du demi orques qui n'étaient jamais venues ?


Il allait boire une seconde gorgée lorsque la porte explosa littéralement. Le temps sembla ralentir pour lui, il avait déjà vécu de prés ce type d'explosion.

Le premier geste de l'ensorceleur fut de soulever la table et de la positionner sur le coté en espérant qu'elle soit assez épaisse pour absorber d'éventuel coup. Il s'assura que Livien était bien à couvert pour se permettre de taper doucement l'épaule du gnome afin qu'il se positionne derrière la table.

Le jeune homme sortit son arbalète et la chargea. Il voyait Moreta qui avançait vers la porte encore brulante. Bien qu'elle ne lui inspirait aucune sympathie elle se révélerait sans doute une bonne combattante, le jeune homme se força donc à crier.


" Recule l'elfe, on ne sait ni leur nombre ni leur puissance, les autorités de la ville ne peuvent ignorer un bruit pareil, il faut donc temporiser un maximum afin de voir nos ennemis. Essaye d'atteindre les escaliers, il nous faut a tout prix une option b au cas ou ce bazar dégénère."

Il se tourna vers le gnome tout en gardant un œil sur la défunte porte.


" Il faudra payer une seconde tournée parce que celle la ne compte pas"


Pousse la table sur le coté
Charge son arbalète

écrit par: Enil Aroc Jeudi 09 Juin 2011 à 13h30
Elturel
Nuit
Temps venteux


Nombreuses sont les choses encore mystérieuses même pour les plus puissants devins mais peu le sont autant que la faculté qu'ont les humanoïdes à prendre des décisions sur le vif. Certains étaient plus doués que d'autres pour réagir à la surprise et c'était souvent ce qui dans leur vie avait fait la différence entre leur survie ou la mort. Les trois plus prompts avaient tous pris la même décision: le meilleur moyen de survivre à un danger est d'être prêts à l'affronter. Et ce quel que soit ce danger.

C'est en voyant le nombre de personnes courant dans tous les sens, et souvent en dépit du bon sens, que les aventuriers s'aperçurent que l'auberge était loin d'être vide. La plupart de la foule, dans cette situation de panique, se dirigeait vers les deux seuls issues non enflammées et, dans la cohue, ne parvenaient pas vraiment à s'extirper de ce piège incandescent. Déjà des bagarres commençaient à éclater entre des personnes dont l'alcool et, surtout, le stress inhibait les parties les plus nécessaires à la résolution de ce problème.

Depuis derrière le comptoir, Gerbo pouvait voir l'avancée de Moreta vers la porte qui était toujours un brasier étouffant. Située près de cette porte, une table s'étaient retournée et était, pour peu de temps encore, un abri contre les flammes et la chaleur. De cette position, située près du mur, Moreta pouvait entendre outre le crépitement des flammes des bruits dans la rue. Si le responsable de l'incendie s'y trouvait encore, il se faisait discret car il ne semblait pas y avoir de bruits d'affrontements mais au moins deux personnes à l'extérieur semblaient vouloir secourir les prisonniers de l'incendie. Avant de devoir reculer à cause de l'avancée des flammes, elle entendit clairement l'un de ces hommes hurler qu'il allait essayer de traverser le feu mais elle l'entendit ensuite s'excuser de son échec. Elle entendait aussi qu'une chaine était en train de se créer pour amener des seaux d'eau vers le feu mais cela prenait du temps et déjà la fumée commençait à être suffocante.

Plus loin, Jehal avait renversé la table pour se créer un abri. Cela avait été plus difficile que prévu car la table était lourde et des chaises avait essayé de s'opposer au retournement mais il y était arrivé. Cela avait forcé les autres aventuriers moins dynamiques à se bouger. Mais, plus que cela, c'est la boutade de Jehal à l'attention de Gerbo qui avait redonné un semblant d'énergie à Livien. Il se leva et quitta rapidement l'abri pour se diriger les personnes au sol. Comprenant son idée, Fisevent en fit autant et l'aida à ramener vers la table qui était dans un coin plutôt éloigné des flammes les victimes des évènements. La chance ne leur sourit pas vraiment car les trois premières personnes qu'ils ramenèrent étaient mortes brûlées ou piétinées mais ce n'était pas le cas de la quatrième, l'homme qui avait crié en entrant et que l'explosion avait soufflé vers le comptoir. Après de très légers soins prodigués par Livien, et pendant que Fisevent ramassait d'autres victimes avec l'aide de quelques citoyens que ces actions calmes et réfléchies avaient rendu à la raison, l'homme était de nouveau en état de parler et prêta main-forte au secouriste.

La situation restait toutefois très compliquée. Le feu commençait à s'étendre dans la pièce, la majorité des gens continuait de s'affronter pour essayer de sauver sa vie et aucune issue favorable ne semblait vouloir se dessiner dans un avenir proche.

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 09 Juin 2011 à 16h21
¤ L'imbécile ! Si nous restons tous deux en vie après ça, je vais le tuer ¤ Songea-t-elle lorsque le mage incompétent cria à toute menace potentiel sa position et, plus important encore, celle de l'elfe, inconscient du danger qu'il faisait peser sur les épaules de chacun.

Mais personne ne franchit la porte, et le feu commençait à se propager, si bien qu'il n'était plus possible de passer, si on croyait ce qui se disait de l'autre coté. Malgré tout, Moreta ne fit que tirer sa table un peu vers l'arrière, après avoir rangé son épée courte, parce qu'elle n'avait confiance en personne, et en des mots prononcés par des inconnus moins encore, mais qu'elle voulait éviter de brûler tout en gardant un abri contre un éventuel assaillant.
De ce qu'elle voyait, les autres se moquaient complètement du danger, et s'ils ne mettaient pour l'instant en jeu que leur propre vie, et protégeaient par la même occasion celle de la roublarde, proposant des tas de cibles beaucoup plus voyantes et regroupées qu'elle-même, bien plus attirantes pour un magicien, elle savait que, seule, elle n'avait aucune chance de retrouver le maître de l'Assemblée, si bien qu'il fallait qu'au moins un d'entre eux survive, de préférence le gnome, ou à défaut l'étrange semi-homme, si elle voulait à terme obtenir ce pour quoi elle était ici, et ce n'était pas pour boire un verre dans cette ville minable.

Se tenant prête, elle espérait qu'aucun traître ne se cachait parmi ses soi-disant alliés, sans quoi elle risquait de se prendre un coup dans le dos avant même de voir la menace venir, mais si c'était le cas, elle aurait une bonne supposition sur l'identité du coupable.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 09 Juin 2011 à 17h20
Le temps passait, et aucun ennemi ne se montrait... Gerbo observait, depuis son comptoir, tout ce qui se passait aux alentours, et une certitude grandit en lui : ¤ Si on reste ici, on va griller comme des cochons... ¤

Or, le gnome avait d'autres projets que de finir calciné dans une taverne. Il admirait le courage et le dévouement spontanés de Fisevent et de Livien, mais il y avait un danger de mort à ne pas négliger... Moreta quant à elle, restait pragmatique et semblait toujours attendre l'ennemi. Viendrait-il vraiment, où s'était-il sauvé après avoir commis son forfait ?
Mais trêve de questionnements ; le frêle gnome avait grand besoin de quelqu'un de fort.


- Ayllan ! cria t-il avant de faire signe au guerrier de le suivre.

Il sortit de derrière son comptoir pour monter à l'étage et trouver une issue plus rapide et plus sûre. D'expérience, il savait que la fumée avait tendance à s'accumuler d'abord dans les parties hautes d'une pièce, aussi appliqua t-il sa cape devant son nez pour filtrer un peu l'air et le respirer le moins possible.


¤ Il y a sûrement des fenêtres à l'étage, j'espère simplement qu'elles sont accessibles... ¤ Gerbo avait appelé Ayllan au cas où des meubles gêneraient une issue. S'ils en trouvaient une, le gnome redescendrait immédiatement pour prévenir ses compagnons restés en bas.

écrit par: Jehal Dimanche 19 Juin 2011 à 15h08
L'air ambiant commençait en effet à saturer de fumée. Mais celle-ci trouvait tranquillement un échappatoire en haut de l'escalier. L'air était donc encore respirable pour l'instant.

L'ex mercenaire comprit l'action du gnome et pria intérieurement pour que Gerbo trouve une issue. Aylan, une robuste personne l'accompagnait, l'homme et la barbare n'avaient encore pas dit un mot ce qui inquiétait notablement le jeune homme.

Voyant que la situation était plutôt bien organisé, et n'apercevant pas encore les ennemis, le jeune homme décida de se cantonner tranquillement derrière la solide table l’arbalète chargée au point. Il ricana mentalement un instant quand à la possibilité que le carreau devis et arrive droit dans les fesses de l'elfe puritain.



Il vérifia du regard les fenêtre pour être sur de ne pas être prit par surprise. Une fois cela fait, il se contenta d'attendre la suite des événements.


écrit par: Enil Aroc Jeudi 07 Juillet 2011 à 18h28
Elturel
Nuit
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La prudence étant de mise dans une situation comme celle à laquelle étaient confrontés les aventuiriers, Moreta n'hésita pas longtemps à prendre du recul davant l'avance des flammes. Jehal, situé un peu plus loin ne bougea pas autant mais lui aussi commençait à sentir la chaleur du feu et à souhaiter que Gerbo trouve rapidement un moyen de faire sortir tout le monde.

La situation commençait vraiment à déraper, plusieurs personnes étaienmt réellement en train de se battre pour leur survie et certains tendaient vers la folie. Devant l'impossibilité de passer par les fenêtres, un homme tenta sa chance en essayant de franchir la porte mais il ne parvint pas à franchir le brasier ses forces l'ayant abandonnées au milieu de sa course.

Au niveau du comptoir, Livien et Fisevent avaient fini de rassembler les blessés et de leur apporter les premiers soins. La plupart de ceux qui se trouvaient près d'eux chancelait encore sur ses jambes mais peu cédaient à la folie ambiante. Ils étaient plutôt calmes et les plus vaillants cherchaient à trouver des solutions. Le premier de ceux qui avaient été secourus, celui qui avait poussé le cri en entrant, était en train de donner un coup de main à Gerbo.

En haut de l'escalier, le gnome se serait retrouvé dans une impasse si il n'avait pas pensé à demander l'aide d'Ayllan. Une porte était fermée et l'empêchait de passer. D'un puissant coup d'épaule le barbare supprima l'obstacle mais la situation ne s'en trouva que peu améliorée. Le bâtiment était une taverne et l'étage ne servait visiblement pas à accueillir des visiteurs. La porte donnait sur un couloir qui lui-même conduisait à plusieurs pièces ne contenant que des vieux meubles. Aucune fenêtre ne semblait avoir été prévue dans cet étage. Toutefois, les yeux aiguisés de Gerbo lui permirent de voir que l'une des parois du couloir semblait donner sur l'extérieur, il pouvait voir une lumière à travers un interstice. Un nouveau coup d'épaule permit de traverser cette paroi qui donnait sur ce qui ressmblait à une chambre vide. Cependant, attiré par le bruit et la chaleur, un jeune homme entra dans la pièce et regarda les étrangers entrer chez lui. Une fenêtre s'ouvrait dans l'un des murs de cette pièce et un escalier semblait conduire vers le rez-de-chaussée de cette maison.

écrit par: Moreta Aliora Mardi 12 Juillet 2011 à 21h59
Visiblement, le passage était complètement fermé, si on en croyait ce que venait de subir le pauvre ère qui avait tenté la traversée de porte enflammée en solitaire et sans protection. L'elfe abandonna donc sa cachette, se relevant et se tournant vers le reste de l'équipe, caché eux aussi, mais bien plus loin de la porte.
Certains d'entre eux étaient partis, certainement à la recherche d'une sortie, et elle espérait qu'ils en trouveraient une, mais dans le cas contraire, il fallait que quelqu'un prennent les choses en main ici bas, et cela ne risquait pas d'entre l'un des autres, car il lui faudrait pour cela commander l'elfe, qui avait assez souvent de gros problème avec l'autorité, sauf quand c'était elle-même, et encore. Elle cria donc aux trois êtres camouflés, montrant d'abord Jehal du doigt :


- Toi l'arcaniste, tu peux faire quelque chose, créer de l'eau, souffler tout ça ou bien tu sers vraiment à rien ? Les deux autres, trouvez des couvertures, des tapis ou de grandes quantités d'eau, pour tenter de se frayer un chemin ; et virez tout ce qui pourrait s'enflammer des parages, dans les flammes s'il le faut, mais au moins, ça ne nous brûlera pas dessus.

Il allait falloir se bouger pour sortir de là, surtout si le gnome qui était parti revenait pour leur annoncer que l'étage supérieur était un cul de sac, dans le cas contraire, tout serait pour le mieux, mais Moreta n'osait pas parier là dessus.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 25 Août 2011 à 21h19
Le salut semblait être là, derrière cette paroi à présent défoncée, dans l'air ahuri du voisin qui voilait débarquer un gnome et un guerrier dans sa chambre à coucher. * Mince, j'espère qu'il n'avait pas prévu une folle nuit de galipettes avec sa dulcinée, * pensa l'illusionniste. * Parce que là, c'est plutôt compromis ! *

Sans prendre le temps d'expliquer la situation au jeune homme, ni de dire à Ayllan quoi faire, Gerbo fit demi-tour et couru jusqu'à l'escalier, du haut duquel il cria à ses compagnons :

- Par ici, une sortie !

Et plutôt que de s'y ruer lui-même comme un dératé, le gnome descendit les marches pour tenter de porter secours aux blessés. Avisant quelqu'un à terre qui avait encore une chance de survivre, le gnome chercha des yeux un de ses compagnons pour qu'il l'aide à le porter jusqu'à l'issue, à l'étage. C'était certainement naïf de la part du gnome, dont la taille plus que réduite le rendait pratiquement inutile pour ce genre de tâche.

Le groupe n'avait pas cédé à la panique, mais le manque d'initiative dont il faisait preuve inquiétait Gerbo. En bas, seule l'elfe semblait se démener pour tenter d'éteindre l'incendie !


- Jehal, Akilea, les autres ! Aidez-moi, il faut sortir d'ici !

écrit par: Joinon Jeudi 13 Octobre 2011 à 08h24
user posted imageNuit du 5 au 6 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental -> Elturel
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Gerbo, Moreta

La seule réponse qu'eût Moreta de la part de Jehal fut un haussement d'épaules traduisible par "en effet, je ne sers vraiment à rien." Mais l'elfe n'était pas au bout de ses peines car, malgré la logique de ses propos, elle ne trouva personne prête à les concrétiser avec elle. Mise à part Fisevent et Livien épaulés par quelques rares clients, l'intérieur de l'auberge ressemblait à une fourmilière sur laquelle on aurait versé de l'huile brûlante.

Découragée par tant de bêtise, Moreta ne put qu'être heureuse d'entendre la voix de Gerbo, porteuse d'espoir, qui l'invitait à monter à l'étage tandis que lui-même en descendait. Les deux aventuriers entreprirent de faire monter l'homme inconscient repéré par le gnome tandis que Jehal sortit enfin de sa cachette pour aller chercher Livien et Fisevent qui n'avaient pu entendre – pas plus que les clients affolés – la petite voix de leur compagnon depuis l'étage.

Ayllan, dans la demeure de l'inconnu qui avait déguerpi à toute jambe, prit le relais de Moreta et Gerbo et plaça l'homme inconscient sur sa large épaule avant de descendre à son tour vers le rez-de-chaussée de la maison.

- Je le sors, leur lança-t-il, activez les autres, les habitants n'ont aucune chance d'éteindre l'incendie.

Un puissant bruit de craquement résonna soudain dans l'auberge tandis que les cris, après s'être intensifiés un instant, se firent moins nombreux. D'instinct, Moreta repartit vers les escaliers et en découvrit la cause avec horreur. Les clients s'étant aperçus des allers-retours des aventuriers dans l'escalier avaient eu la mauvaise idée de vouloir les emprunter à leur tour, tous en même temps, s'y bousculant et s'y débattant afin d'être le premier à en atteindre le sommet salvateur. Si bien que pas un n'y parvint car la quasi-totalité des marches de bois, n'étant pas conçues pour supporter une telle agitation, avaient brutalement cédé.

La dernière issue de cette fournaise qui ne cessait de s'étendre venait de disparaître sous le regard ahuri de dizaines de personnes. L'elfe ne put qu'apercevoir derrière la fumée l'imposant Livien lui intimant de quitter les lieux au plus vite d'un large geste du bras tandis que Jehal, avec un sourire crispé, lui envoya ironiquement un baiser.

- A Bérégost! cria le demi-orque avant de disparaître derrière un rideau de flammes. Trouvez Boiségal!

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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..."

La roublarde passa mentalement en revue les diverses options qui s'offraient à elle. Une seule paraissait réalisable: accomplir la mission. Elle se détourna du brasier et, prenant fermement le gnome par le bras, le tira à travers la maison voisine jusqu'à la rue. Là, Ayllan tentait de réanimer l'homme toujours inconscient.

L'habitation par laquelle ils s'étaient frayés un passage donnait sur une ruelle opposée à l'entrée de l'auberge. Ayllan regarda ses deux compagnons, il savait comme eux qu'ils avaient été les cibles et la cause de l'attaque ; mais que leur fallait-il faire à présent? Joindre les autorités? Tenter inutilement d'éteindre l'incendie dont la lueur illuminait la nuit? Ou quitter Elturel au plus vite?



écrit par: Moreta Aliora Jeudi 13 Octobre 2011 à 18h03
Regardant les gens dans l'auberge, l'elfe ne remonta pas d'un seul cran son estime pour la race humaine, et les Dieux savaient pourtant que celle-ci était des plus basses, les rares êtres à faire quelque-chose étaient les représentants des autres races : elle-même bien sur, mais également le gnome et Livien, le demi-orque qui semblait ne pas avoir hérité de la stupidité de ses ancêtres humains. Quelques humains aidaient, mais ils semblaient plus le faire par mimétisme ou contraint que mu par leur propre volonté. Et ce n'était pas le pseudo-arcaniste qui allait remonter le niveau.
Le gnome finit par revenir, et elle le suivit à l'étage, pressée d'échapper aux flammes, ses oreilles supérieures ayant entendu le message que celles des singes sourds. Malheureusement, elle fut la seule du petit groupe dans ce cas, elle aurait bien aimé que Livien et Jehal survivent à l'incendie, le premier parce qu'il avait l'air débrouillard, et pouvait attirer l'attention plus facilement qu'elle-même, et le second uniquement parce qu'elle aurait voulu l'égorger de ses mains, en prenant tout son temps.
Mais elle avait une mission à accomplir, un demi-elfe à qui faire subir ce même sort, voir pire, et ne pouvait rester ici à griller. Faisant signe au gnome et à l'homme de passer devant, elle se mit en route vers la sortie à leur suite, se demandant comment ils allaient pouvoir retrouver le Maître de l'Assemblée. Peut-être faudrait-il retrouver plus tard l'objet dont avait parlé Livien, ou peut-être l'un des deux mâles en avait un sur lui.
En tous cas, ils ne pouvaient faire confiance à personne, cela ne changeait rien pour l'elfe, mais peut-être cela était-il différent pour les deux autres, et surtout pas aux autorités, sans quoi ils seraient englués dans le système et n'aurait plus qu'à attendre la prochaine attaque pour trépasser.

Il faudrait que les trois aventuriers aient une discutions sérieuses de longue durée dès qu'ils seraient à l'abri du danger.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 13 Octobre 2011 à 21h00
Bouche bée, le visage éclairé par les flammes grandissantes s'échappant de l'auberge, Gerbo regardait ce spectacle avec horreur et un grand sentiment d'impuissance. Akilea, Livien, Jehal, et Fisevent dont il avait la charge... allaient probablement tous périr, brûlés vifs si la fumée n'en venait pas à bout avant. Et l'incendie était bien parti pour ne pas s'arrêter là, mais pour se propager aux maisons voisines ; demain matin, la ville entière serait peut-être en deuil, pensa le gnome.

Les derniers mots du demi-orque de l'Assemblée lui revenaient sans cesse en tête. Il fallait qu'ils partent d'ici coûte que coûte, et au plus vite. Mais avant cela, Gerbo allait aider le seul innocent qu'ils avaient pu tirer des flammes. Il détourna son regard de l'incendie et fit quelques pas jusqu'à Ayllan, qui, penché sur le corps inanimé, faisait de son mieux pour sauver le pauvre hère.

S'agenouillant auprès d'eux, il se défit de l'outre qui pendait à sa taille, et versa un peu d'eau sur sa propre cape pour l'appliquer sur le front et le visage de l'homme. Peut-être que cette sensation de frais le réveillerait. Et comme pour donner plus de poids à ses gestes, il se mit à parler à l'homme, sans même savoir s'il l'entendait.


- Allez mon bonhomme, réveille-toi ! Tu as échappé au pire, et tu as sûrement une femme et des enfants qui t'attendent chez toi... Réveille-toi, pour que nous quittions cet endroit...

Il leva la tête vers Moreta pour lui demander :

- Au fait, tu étais là avant nous... Tu sais comment sortir de la ville, et la route vers Bérégost ? Il nous faut partir au plus tôt, nous avons déjà trop manqué de prudence.

écrit par: Joinon Vendredi 14 Octobre 2011 à 14h21
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PARCHEMIN
Moreta, Connaissances(géographie): 1d20->6 +2 contre DD10
Gerbo, Connaissances(géographie): 1d20->17 +3 contre DD?


A la question de Gerbo, des souvenirs de Moreta remontèrent dans son esprit. Souvenirs de la bien trop longue visite de la cité qu'elle avait subit en compagnie de Jehal.
Même si elle ne s'était pas montrée particulièrement intéressée par les propos du marin qui les avait guidés, plusieurs phrases lui revinrent en mémoire.

Quatre routes quittaient Elturel. Deux d'entre elles partaient vers le nord, l'une obliquant rapidement vers l'ouest et la métropole de la Porte de Baldur, avait déclaré le guide. Une troisième route traversait la rivière Chionthar au sud-est via un pont gardé tandis que la dernière partait plein est en direction d'une cité dont l'elfe n'avait pas retenu le nom.
Moreta se souvenait avoir aperçu des postes de la milice à chacune des entrées de la ville, en raison de la position géographique d'Elturel, située au coeur de routes marchandes.
Tout le sud de la ville, à l'exception du pont, n'était que peu surveillé, et pour cause : il surplombait sous la forme d'une falaise de plusieurs dizaines de mètres la Chionthar.

De son côté, Gerbo tenta de se souvenir des quelques cours de géographie qu'il avait pu suivre à l'Assemblée. De rares images lui revinrent en mémoire, assez cependant pour faire quelques constats. Bérégost était situé au sud-ouest d'Elturel, de l'autre côté du Bois des Dents Acérées qui formait le chemin le plus rapide vers leur destination. Une autre option était de contourner les bois par les plaines au sud ou par la Porte de Baldur à l'ouest, ce qui, malgré la présence de routes ou sentiers, doublerait certainement la durée de leur trajet.

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 21 Octobre 2011 à 07h16
Ils s'en étaient finalement sortis, aux prix de lourdes pertes, ainsi que de celle de l'ensorceleur. Il était toutefois tard, et un groupe aussi étrange que le leur n'aurait aucun mal à attirer l'attention où qu'il aille, et en particulier au niveau des postes de gardes qui jonchaient chacune des routes sortant de la cité, si elle se souvenait bien ce qu'elle avait longuement visité durant la journée, surtout avec l'incendie qui ravageait l'auberge et bientôt les bâtiments alentours, et dont personne ne savait jusqu'où il s'étendrait. Il y avait toujours la possibilité de partir hors des routes, mais ses collègues n'avaient pas l'air de connaître le coin, et elle ne le connaissait pas non plus, c'était donc plutôt une mauvaise idée a priori. Il valait donc mieux attendre le lendemain matin et partir, sans avoir l'air de se presser, en milieu de matinée, voir un peu avant, en prétextant une longue route et/ou un besoin d'arriver tôt si les gardes se montraient trop pressant à la porte, ce qui arriverait certainement, de part l'incendie, leur allure individuelle et leur réunion atypique, ce qui voulait dire qu'il serait pour le mieux traverser en deux groupes, trop de personnes en armes en une courte période serait également des plus suspect, ou inventer une bonne histoire, ce qui était un peu sa spécialité.
Il ne restait donc qu'à se trouver un toit pour le reste de la nuit, sans attirer l'attention, aussi proposa-t-elle au deux autres :


- Attendons demain pour partir, car à partir maintenant, nous serons pris pour les incendiaires, et ceux-ci retrouverez facilement notre trace. Pour ce qui est de finir la nuit ¤, Car vous autres avez besoin de beaucoup de repos chaque jour, ¤ ajouta-t-elle en pensées, mieux vaut éviter les auberges, pour la même raison. Je ne pense pas que les écuries soient toutes très surveillées à cette heure, et il devrait être facile de s'introduire dans une sans attirer l'attention.

Surtout qu'une écurie contient, si on la choisit bien, des chevaux, et peut-être d'autres montures. Ce qui voulait dire, pour l'elfe, qu'ils ne seraient pas à pied pour la suite du voyage.
Il ne restait qu'à avoir l'accord des deux mâles, ou de concrétiser quelques instant leur peur de voir les survivants se séparer, et de choisir une écurie pour que Moreta doive montrer, à regret mais en sachant pouvoir compter sur leur discrétion, une partie de ses talents cachés et les faire entrer au chaud, si possible discrètement.

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 21 Octobre 2011 à 09h03
Gerbo se releva en espérant que l'homme s'en tirerait. Ils ne pouvaient, de toute manière, pas rester plus longtemps sous peine d'attirer l'attention.
L'idée d'aller se reposer avant de quitter la ville lui plaisait. Il était déjà si tard, et Gerbo savait qu'il était bien moins efficace sans un repos complet et tous ses sorts préparés.


- Bien d'accord, Moreta, trouvons une écurie. L'odeur de la paille et du crottin me manque ! Mais je suggère que nous tâchions d'en trouver une la plus proche possible de la sortie menant vers les Bois Acérés... Si je ne m'abuse, il s'agit du plus court chemin vers notre destination. Mais je vous suis, car je ne sais même pas où se trouve le Nord... Allez Ayllan, on s'en va, termina t-il en ajustant sa cape sombre pour qu'elle le recouvre entièrement.

Lorsque l'elfe leur montrerait -peut-être- la voie, Gerbo se ferait aussi discret que possible, ce à quoi il n'était pas mauvais, et tenterait de repérer une écurie, autant par l'odeur que par la vue. Car de nuit, il n'était pas évident de bien distinguer les façades des bâtiments pour trouver ceux ayant une entrée larges typiques pour faire entrer les chevaux, mais en revanche, il était difficile de se tromper lorsqu'on sentait une odeur prenante de paille et de déjections animales.

Comme tous les baroudeurs, le gnome était habitué à dormir dans ce genre d'établissement gratuit (bien que certains propriétaires peu scrupuleux n’hésitassent pas extorquer quelques pièces de cuivre aux malheureux cherchant simplement un peu de chaleur lors des nuits froides), et ça ne lui déplaisait pas. Le seul problème étant que l'odeur du lieu vous suivait toute la journée suivante, si bien que si vous ne vous laviez pas, on vous prenait pour un vagabond.

Mais il continuait à penser à ses compagnons. C'est étrange, comme les chemins se croisent et se décroisent, comment certains survivent et d'autres laissent leur vie au premier danger, se dit-il. Heureusement que Moreta était là. Elle semblait savoir ce qu'elle faisait, et prenait des initiatives. Gerbo n'aimait pas vraiment avoir à dire aux autres ce qu'ils devaient faire. Surtout quand son ignorance l'amenait à faire des choix hasardeux. Mais là, dans une situation des plus critiques, c'était comme s'ils avaient plus vite trouvé leurs repères et su quoi faire.

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 23 Octobre 2011 à 14h37
Comme elle l'avait prévu, le gnome l'avait approuvé, et il n'y avait donc nulle raison qui pourrait faire que l'humain partirait de son coté, et la condition qu'il imposa restait logique, elle modéra toutefois les propos :

- Nous ne prendrons certainement pas l'écurie la plus proche de la sortie, celle-ci étant surement en pleine vue des gardes de la porte, mais on peut toutefois trouver quelque chose dans les environs. Je vais en reconnaissance, commencez à vous diriger par là-bas, je vous retrouve et je vous indique le chemin jusqu'à l'écurie. Pour l'instant, c'est pas là.

Sur ces mots, l'elfe montra la direction du pont gardé et accéléra le pas vers la sortie sud, comptant sur sa vision elfique pour trouver les grandes portes caractéristiques des écuries dans les environs de celle-ci. Elle pourrait ainsi préparer le terrain pour que l'entrée des deux autres, malgré leur manque évident de discrétion pour certains, ne soit pas remarquée.

écrit par: Joinon Mercredi 26 Octobre 2011 à 10h47
user posted imageNuit du 5 au 6 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental -> Elturel
Temps venteux

Gerbo, Moreta

PARCHEMIN
Moreta, Discrétion 1d20->8 +6 +2(obscurité) contre Détection 1d20->11 +2 -3(distance) +2(circonstances) =réussite


Moreta et Gerbo étaient d'accord, la décision la plus judicieuse était d'attendre l'aube et que le calme soit revenu au sein de la ville.
L'elfe partit donc la première vers les quartiers sud à la recherche d'une écurie qui pourrait leur permettre de terminer la nuit dans le calme.

Une fois que la roublarde eût disparu au détour d'une rue, le gnome se prépara à partir. Un regard vers Ayllan lui suffit pour comprendre que le combattant ne le suivrait pas.
Il avait en effet repris l'homme inconscient sur ses larges épaules et, relevant lentement la tête vers l'illusionniste, lui déclara:

- C'type-là il est bien amoché. J'crois pas qu'il tienne longtemps tout seul dans la rue. Et si j'accorde de l'importance à notre mission, j'peux pas m'empêcher d'penser que sans nous il s'rait pas dans cet état.
Baissant la tête, il continua.
- Désolé compagnon, c'est toi qui doit r'trouver ton maître, moi j'vais essayer de sauver au moins une vie ce soir. J'vais amener ce bonhomme là où il pourra avoir des soins et j'vous retrouve plus tard. Et si j'ai des problèmes, t'inquiète pas, j'dirai rien, crois-moi.

Gerbo comprit qu'aucune parole ne pourrait faire revenir l'homme sur sa décision.
- Bonne chance mon grand! lâcha ce dernier avant de partir, lui, vers le Nord.

De son côté, Moreta poursuivait sa recherche. Après avoir déjoué la surveillance d'un milicien, elle trouva enfin ce qui semblait être un lieu sûr, une écurie relativement isolée à mi-chemin du pont sud dont les occupants équidés ne semblaient aucunement dérangés par leur visiteuse. Après un rapide repérage du lieu, elle repartit chercher le gnome qu'elle trouva seul en train d'évoluer dans l'obscurité. La situation rapidement expliquée, ils retournèrent à l'écurie. Plus que deux, au moins passeraient-ils plus aisément inaperçus...


Aube du 6 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental -> Elturel
Brouillard

Gerbo, Moreta

Gerbo, exténué, s'était endormi sans même s'en rendre compte. Il se réveilla environ sept heures plus tard en entendant les cloches d'un temple sonner un office. Moreta s'était de son côté plongée dans l'étrange rêverie de son peuple et était à présent reposée. Ils sentaient à la fois la fumée et le vieux foin mais étaient enfin prêts à repartir.
La petite place sur laquelle donnait l'écurie paraissait inoccupée. La brume matinale montant de la Chionthar réduisait cependant le champ de vision.

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 26 Octobre 2011 à 19h35
Partant à la recherche d'une écurie, Moreta du se soustraire à la vigilance d'un milicien. Elle hésita un moment à s'approcher de lui par derrière et à l'assommer, histoire qu'il ne pose pas de problèmes pour quand ses deux compagnons viendraient, mais se dit finalement que son absence serait remarqué elle aussi, et qu'il ne faudrait prendre cette mesure que si le gnome et l'homme était vraiment trop bruyant ou voyant.
L'elfe finit par trouver une écurie calme, et retourna cherche Gerbo et Ayllan près de là où elle les avait laissé. Trouvant le gnome en solitaire, elle lui demanda ce qui s'était passé, où se trouvait maintenant son compagnon. Puis lui indiqua que l'écurie qu'elle avait trouvé, sans être très proche des portes, était au moins sur le chemin.
Revenant à leur "auberge" avec son "client", elle le laissa s'endormir, veillant un moment sur son sommeil, réfléchissant à la marche à suivre. Elle se laissa toutefois rapidement aller à la Rêverie, cette transe réparatrice d'une journée longue.
Se levant bien avant son camarade, elle profita du temps qu'elle avait pour fouiller les affaires de ce dernier, histoire de savoir à qui elle avait à faire. Si la chevalière, lui arracha une grimace étrange, en partie un sourire de toujours pouvoir délester les plus riches de leur bourse, mais en partie une grimace de l’orgueil qui allait généralement avec celle-ci, même si le gnome n'en avait pour l'instant pas fait preuve, la mandoline qu'il transportait lui arracha un franc sourire, s'il savait en jouer, cela leur ferait un point commun dont ils pourrait discuter. Les autres affaires du gnome n'avait pas grand intérêt, si l'on exceptait ce livre étrange, écrit dans une langue qu'elle était incapable de lire, potentiellement du gnome, mais plus probablement ce livre dans lequel les arcanistes regroupent leur savoir, mais il n'apportait rien de nouveau à l'elfe, qui savait déjà que Gerbo avait ce genre de pouvoir. La seule surprise pour Moreta fut de na pas trouver d'ordre écrit de leur mission, mais cela ne la gênait pas en soi, i len était ainsi depuis le début.
Une fois ses fouilles terminées, Moreta alla voir les montures qui se trouvait dans leur box, s'approchant doucement pour ne pas les brusquer, ce qui leur ferait faire du bruit, réveiller le gnome qui avait besoin de repos et rameuter du monde des environs. Elle voulait déterminer si lequel des animaux allait avoir sa faveur pour lui servir de monture, lequel pourrait être monter par le petit être et lequel pourrait leur servir de bête de somme avant que le gnome ne se lève, histoire qu'une fois celui-ci réveillé, ils n'aient plus qu'à manger un morceau avant de prendre rapidement la longue route qui les attendait.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 27 Octobre 2011 à 15h48
Malgré ses tourments, Gerbo n'avait pas mis longtemps à s'endormir, mais son sommeil fut des plus agités. En rêve, il revoyait ses compagnons d'aventure brûler, des individus étranges vêtus de noir lançant des boules de feu, et une créature gigantesque qui écrasait le gnome impuissant sous son pied.

Au réveil, il sentait toujours comme un sentiment de culpabilité pour ne pas avoir tenté de sauver ces gens. Le geste d'Ayllan lui avait rappelé qu'il aurait pu faire bien plus. Mais tout cela était du passé. Gerbo soupira, et en se relevant doucement, jeta un coup d’œil dans le couloir. Tout semblait calme, Moreta n'était pas là. C'était une elfe, elle était donc probablement partie faire un tour, car elle n'avait pas besoin de se reposer autant que lui.

Fouillant dans son sac, il réalisa qu'il n'avait presque plus rien à manger. Il rassembla les dernières miettes qui lui restaient pour grignoter quelque chose, tandis qu'il sortait son grimoire de sa sacoche. Il lui fallait revoir les sortilèges qu'il avait oubliés. Parcourant les pages en ne se souciant plus de ce qui l'entourait, le magicien finit par arriver à celles qu'il avait déjà remplies, mais n'avait jamais osé expérimenter concrètement. Des sortilèges trop puissants et trop compliqués pour un novice comme lui, qu'il gardait en réserve pour plus tard... Mais le moment était arrivé de se lancer. D'autant plus qu'ils se montreraient bien plus utiles, ou spectaculaires, que les précédents, si les descriptions ne mentaient pas...

Malgré la complexité des écrits qu'il venait de lire, Gerbo n'avait pas mis plus de temps que d'habitude. C'était là tout l'art du bon magicien aventurier. Savoir s'adapter aux conditions, car il y a un temps pour l'étude, et un temps pour l'aventure. Ces sorts, bien que jamais lancés, il les avait écrits avec le plus grand soin et les avait lus et relus avant de partir de l'Assemblée, et les relisait même chaque fois qu'il se plongeait dans son grimoire. Il s'agissait donc plus de se rafraîchir la mémoire que d'apprendre quoi que ce soit.

Lorsqu'il eut fini, Gerbo découvrit que Moreta l'attendait. Il n'aimait pas ce sentiment, mais il allait falloir s'y habituer avec celle-là. Il se hâta pour remballer ses affaires, et fit signe à l'elfe lorsqu'il fut prêt.
¤ Je n'aurai pas vu grand chose de cette ville... Tant pis pour la nourriture, nous trouverons bien quelque ferme ou un étal sur le chemin pour me ravitailler pour quelques jours. J'ai besoin d'eau, aussi... ¤

La brume ne les aiderait pas à s'orienter, se dit le gnome en sortant de l'écurie. Il espérait que Moreta savait où ils allaient, sans quoi ils n'avaient plus qu'à demander leur chemin au premier passant venu.

écrit par: Joinon Jeudi 03 Novembre 2011 à 14h45
user posted imageAube du 6 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental -> Elturel
Brouillard

Trois font de la compagnie...
PARCHEMIN
Gerbo, Survie: 1d20->5 contre DD10 =échec
Moreta, Survie: 1d20->12 +1 contre DD10 =réussite


L'écurie dans laquelle les deux aventuriers avaient passé le reste de leur nuit était somme toute relativement classique. Une douzaine de box, dont la moitié étaient inoccupés, composaient la grande partie du rez-de-chaussée qui ne comportaient outre cela que des mangeoires remplis de foin ainsi que quelques râteliers sur lesquels trônaient des selles dont certaines particulièrement poussiéreuses.
Une rustique échelle de bois menait jusqu'à un grenier.

Moreta passait en revue les diverses montures présentes, espérant en trouver une à son goût. Aucune ne paraissait vraiment farouche, et toutes étaient probablement domestiquées depuis longtemps comme l'indiquait la marque réalisée au fer chaud sur leur croupe et qui avait cicatrisé il y avait plusieurs années.
Après avoir laissé de côté deux chevaux destinés au trait – l'un d'entre eux leur servirait cependant d'animal de bât – et un autre qui semblait usé par le temps et l'effort, l'elfe choisit pour elle un étalon bai qui hennissait doucement à ses caresses. Elle confierait à Gerbo la seule monture à sa taille, un poney âgé à la robe grisonnante.

Le gnome avait décidé de ne pas perdre de temps, et si l'attitude de la roublarde ne le satisfaisait pas entièrement, il lui pressait néanmoins de se retrouver sur les routes avec elle, loin d'Elturel.
Lorsque l'illusionniste eût achevé la lecture de son précieux grimoire, il sortit avec Moreta et les trois chevaux harnachés à l'avance par l'elfe.

Moreta pût repérer grossièrement l'est, où la lumière par-delà la brume était plus intense. De là, trouver la direction du pont n'était qu'une question de logique. Ils s'apprêtèrent à enfourcher leurs montures lorsque des cris se firent entendre au-delà de la barrière de brouillard, au nord.
Si les aventuriers ne comprirent pas tout de suite ce qui se disait, les voix devinrent rapidement plus claires.

- Le perd pas bon sang! Le perd pas! criait l'une d'elles.
- Je suis dessus! renchérissait une autre.

Ce fut à ce moment que sortit en courant de la brume un individu aux vêtements noircis, partiellement brûlés, voire troués par endroit. Il serrait contre lui un sac dans le même piètre état.
Gerbo reconnut rapidement le compagnon de Moreta. Cette dernière soupira:

- Jehal...

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 04 Novembre 2011 à 16h31
S'apprêtant à lever le camp de cette ville, l'elfe eu une surprise des plus désagréables :

- Jehal, soupira-t-elle, j'aurais préféré ne jamais le recroiser, mais puisque l'occasion se présente...

Se tournant vers le gnome elle lui demanda :

- Je suppose que, vu qu'il s'agit d'un membre de l'Assemblée, nous sommes obligés de venir au secours de cette chose et de nous le coltiner pendant le reste du trajet, n'est-ce pas ?

Sans attendre de réponse, elle talonna sa monture enfourchée à la hâte, puis fonça directement sur l'homme, enleva la main gauche des rennes et l’abattit directement au visage de l'arcaniste, avec la ferme intention de le mettre KO, puis de l’attraper par le col et de partir avec lui sur la selle de bat du troisième cheval, elle trouverait facilement une explication à donner au poste de garde, même si cela attirerait l'attention plus qu'un simple duo de musicien, tant qu'il serait inconscient, il ne pourrait pas dire d’âneries. Et dans le pire des cas, ou plutôt le meilleur, ils le laisseraient à traîner dans la rue, inconscient et sans rien sur lui, à la merci de ceux qui le pourchassaient, en ayant en plus écoulé sa colère face à cet homme.


hrp.gif Charge montée à mains nues sur Jehal. (attaque sournoise mon amie, vu que je le prends au dépourvu)

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 04 Novembre 2011 à 21h55
Gerbo acquiesça, mais la jeune elfe était déjà en train de foncer vers Jehal. ¤ Vu l'amour qu'elle lui porte, elle veut surement le serrer dans ses bras ! ¤
Le gnome entreprit de monter sur son poney, guère à l'aise. Il préférait largement la marche, mais il n'avait pas envie de retarder Moreta et de s'attirer ses foudres.

Sans vraiment approuver son comportement, le gnome trouvait son sens de l'initiative bienvenu. Au moins, il n'aurait pas à lui dire tout le temps quoi faire. En fait, Gerbo commençait à se sentir dans le situation inverse. Incapable de s'orienter, il avait envie de demander "où est-ce qu'on va ?" et surtout "mais qu'est-ce que tu fais ?!", si seulement elle lui en laissait le temps. ¤ Un peu trop imprévisible, peut-être. ¤

Une fois en selle, Gerbo prit le cheval qui restait par la bride et se dirigea vers Jehal... s'il ne s'était pas déjà enfui en courant devant la cavalière en furie.

écrit par: Jehal Dimanche 06 Novembre 2011 à 15h17
Le jeune homme haletait. Bien qu'il entretenait une forme plus que correcte pour un ensorceleur, ce n'était pas tout les jours qu'il essayait de semer les péquenots du coin en sortant d'un état plutôt contestable. Il avait déjà un point naissant en dessous du cœur.

Jurant qu'on ne lui reprendrait plus et maudissant l'assemblée et tout ses conseillers barbus qui donnaient d'un ton détaché des ordres de mission complètement vagues et stupides.

Penser à cette catin d'elfe qui s'était fait la malle l'abandonnant lui et le demi orc, qu'il n'avait d'ailleurs pas revu lui permit d’accélérer encore la course.

Ces souvenirs étaient plutôt vagues, mais pour le moment ce qui l'importait était de se trouver une bonne taverne et de réfléchir calmement au précèdent évènements.

L'ensorceleur était sur le point de semer ces poursuivants quand il aperçut la harpie suivi de près par le gnome qu'il avait eu à peine le temps de connaitre. Le groupe c'était drastiquement réduit. Et à son grand regret ce n’était pas les meilleurs qui restaient.

Le jeune homme ne s’arrêta pas de courir et leur fit des gestes grandiloquent pour leur signifier qu'il était suivi de près.



écrit par: Joinon Samedi 12 Novembre 2011 à 11h52
--Resize_Images_Alt_Text--Aube du 6 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental -> Elturel
Brouillard

Gerbo, Jehal, Moreta

PARCHEMIN
Moreta enfourche sa monture à la hâte, équitation: 1d20->17 +4 contre DD20 =réussite
Moreta, charge montée à mains nues: 1d20->8 +1 +1(position surélevée) +2(charge) contre Jehal, CA au dépourvu: 10 = réussite
Jehal encaisse: 1d3->2 +2 +1d6->4 =8 points de dégâts non-létaux
Jehal est inconscient (-3).
Moreta tente d'attraper Jehal avant qu'il ne s'effondre, Dextérité: 1d20->2 +4 contre DD10 =échec


Les retrouvailles se passaient de façon plutôt étrange. C'était à se demander si chacun des protagonistes était vraiment heureux de se retrouver.

Ne souhaitant pas vraiment choisir entre le dégoût qu'elle avait envers Jehal et son devoir envers son employeur l'Assemblée, Moreta décida de concilier les deux en fonçant sur le pauvre Jehal qui tentait inutilement de faire comprendre qu'il était poursuivi.

Après avoir rapidement enfourché sa monture avec la grâce et la précision de ses cousins des contrées sauvages, l'elfe de lune éperonna son destrier et fonça sur son compagnon. L'étalon ne paraissait nullement gêné par cette situation ; il était certainement habitué à ce genre d'assaut, ce qui était un avantage non négligeable.

Arrivée à la hauteur de l'ensorceleur, Moreta décocha à ce dernier un coup de poing des plus impressionnants qui le mit aussitôt K.O.
La roublarde ne parvint pas à saisir le col de Jehal avant qu'il ne tombe et celui-ci, les oreilles bourdonnantes et la vision troublée, retomba lourdement sur le sol.
Tandis que Gerbo, décontenancé, arrivait sur la scène à dos de poney, l'elfe compris que son plan n'allait pas se dérouler aussi aisément qu'elle l'avait escompté.

Car sortirent soudain de la brume deux individus, l'un agitant nerveusement une main et tenant son pantalon de l'autre.

- Merci! cria-t-il, légèrement essoufflé, en remontant ses braies.
- On a bien cru qu'il allait nous échapper cet enfant de catin! poursuivi le second. Plus rapide qu'un chien esquiveur! Qui que vous soyez, merci!
Les deux hommes portaient le tabard d'Elturel par-dessus une armure cloutée.

écrit par: Jehal Samedi 12 Novembre 2011 à 12h35
L'ensorceleur n'eut pas le temps d’appréhender ce qui arrivait. Il n'avait encore une fois pas prêté assez d'attention à la situation dans son ensemble.

Courant comme un dératé en essayant d’échapper à ces poursuivants, le jeune homme n'avait guère prêté d'attention à sa soi-disant alliée. Quand le coup arriva, il n’eut rien le temps de faire, trop surprit par le geste.

L'assemblé avait employé cette garce, et voila qu'elle se retournait contre eux ? le coup, d'un angle parfait l’assomma littéralement et il se retrouva au sol sans comprendre ce qui lui était arrivé.

Il tenta d'incanter une boule de feu pour se défendre, mais ces forces l'avaient quitté. Intérieurement le jeune homme était complétement secoué. Il avait passé sa journée dans un état d’extrême fatigue et n'arrivait plus à réfléchir convenablement.

Que lui voulait ces gedins à sa poursuite ? est-il possible que cette catin d'elfe est passé un accord avec eux ? en si peu de temps ? non .... quelque chose clochait.

Il senti alors le liquide amer couler dans sa gorge. L'elfe ne l'avait pas raté. Que c'était-il passé pour que la situation vire à ce point au chaos ?

Sa vision devint totalement flou. Mais étrangement son esprit demeurait encore en état, peut être délirait-il. Ses soucis avaient commencé depuis que l'elfe était arrivé et qu'il avait tenté sa chance. Voulant l’intégrer, le jeune homme avait peu être fait une erreur. Mais pourquoi l'avait elle trahi ?

Sans s'en rendre compte, Jehal tomba petit à petit dans l'inconscience, sa dernière pensé fut pour Cyric. Il l'avait négligé, peut être sa malchance était due à cela...

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 12 Novembre 2011 à 17h58
Gerbo était complètement interloqué par le comportement de l'elfe. Qu'est-ce qu'il avait bien pu lui faire pour qu'elle le déteste à ce point ? Elle l'avait frappé sans la moindre pitié, et sans avertissement, presque en traître, alors qu'ils étaient dans le même camp ! La bizarrerie de cette elfe commençait décidément à faire pencher la balance de la sympathie pour Jehal, qui malgré ses bourdes au combat, ne lui avait pas paru aussi arrogant.

Et si ni l'elfe, ni le gnome n'avaient prévu l'arrivée de deux garde au moment précis au elle commettait son méfait, on pouvait se douter que Jehal ne courrait pas comme un dératé pour rien, et qu'il y avait forcément des témoins aux alentours. Bref, le magicien allait devoir rattraper les pots cassés, et vite avant que les gardes, pour l'instant en plein qui pro quo, ne comprennent qui ils étaient.

En fait, Gerbo voulait agir avant Moreta, dont le comportement imprévisible lui faisait craindre le pire. Par exemple, qu'elle livre Jehal aux gardes par pure facilité ou par méchanceté, ou qu'elle s'en prenne aux gardes eux-mêmes. Mais s'il arrivait à mettre ces deux bonhommes hors de combat, ils seraient plus ou moins protégés, et Jehal aussi.

Gerbo laissa le deuxième cheval derrière lui, mais resta sur son poney. Ce qu'il allait faire risquait déjà d'effrayer ce dernier, alors autant éviter que le second ne s'enfuie aussi ; il reviendrait le chercher juste après, s'ils en avaient le temps. S'approchant au petit trot, Gerbo savait déjà quel sort il allait utiliser, regrettant d'ailleurs d'avoir oublié ce fameux sort d'ombres qu'il n'avait jamais utilisé autrement que pour s'entraîner, mais qui aurait permis d'aveugler les deux hommes tout en les protégeant de l'elfe. ¤ Tant pis, appliquons une recette qui a fait ses preuves... Un peu de sable, de lumière... Ces deux braves gens n'ont sans doute rien contre une petite sieste matinale... ¤

La main plongée dans sa sacoche, dans laquelle il saisissait discrètement le sable soigneusement conservé dans une petite boîte, Gerbo s'approcha au petit trot, dépassa Moreta par la droite, et s'arrêta à quelques pas devant les deux hommes, comme s'il cherchait à leur parler. Mais au lieu de mots compréhensibles, ce fut un indescriptible charabia qui s'échappa des lèvres du petit mage. Avant qu'ils ne comprennent qu'il les prenait pour cible avec son Art, il sortit la main de sa poche et fit mine de lancer vers eux le sable multicolore.

Au lieu de sable, ce fut un impressionnant tourbillon de couleurs hypnotique qui leur vola à la face, une tornade arc-en-ciel si vive qu'il leur faudrait une volonté de fer pour ne pas y succomber et sombrer dans l'inconscience. C'était du moins l'effet constaté sur la plupart des gens du commun. Si c'était le cas, il n'avait plus qu'à essayer de contrôler son poney qui ne manquerait pas de ruer après un tel déferlement de magie, et d'aller chercher le cheval rester derrière, pendant que Moreta s'occupait de ramasser Jehal.

D'ailleurs, si celle-ci montrait ne serait-ce qu'un instant l'intention inverse, Gerbo la rappellerait à l'ordre ; il n'était pas question qu'ils laissent derrière eux un membre de l'Assemblée.

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 13 Novembre 2011 à 21h23
Le coup de l'elfe fit s'écrouler le pauvre arcaniste, comme il s'y escomptait. L'arrivée des deux bonhommes étaient elle aussi prévu, seul leur identité était véritablement inconnu. Voyant leur tabard, elle se dit que c'était la meilleure chance possible, la plus belle chose qui pouvait leur arriver.
Malheureusement, le gnome n'avait pas l'air d'avoir compris ses intentions, et il attaqua sans sommation les deux gardes. Fort heureusement, celui-ci n'avait pas l'air d'être mortel ou durable, aussi descendit-elle de cheval, de part le coté opposé aux humains, et profita d'avoir le dos tourné pour faire un clin d'oeil à son partenaire, un signe annonçant clairement
"Laisse moi faire, contente-toi de suivre et ne me contredis pas, joue le jeu." Il restait à espérer que le gnome, qui n'avait pas l'air trop bête, comprendrait le message.

Ramassant l'arcaniste assommé pour le mettre sur la bête de selle, elle annonça au gnome à voix suffisamment haute pour que tous à quelques pas entendent :


- Calme toi donc, tu vois donc bien que ce ne sont pas ses complices, ce sont d'honnêtes gens, eux. J'espère bien que tu ne leur à rien fait de mal, même si nous allons avoir une petite discussion.

Attendant que les hommes reprennent leurs esprits, elle entreprit méthodiquement de saucissonner Jehal à sa monture grâce à sa fine corde. Une fois cela fait, elle annonça aux deux gardes :

- Attendez un peu avant de me remercier. Certes, je l'ai arrêté, mais dans un but purement personnel. Voyez-vous, mon associé, fit-elle en montrant Gerbo, et moi sommes des chasseurs de prime, et cette homme possède une coquette somme sur sa tête, vif, là d'où nous venons, si bien que je l'emmène avec moi en voyage. Sur ce, je vous souhaite bonne journée.

Retournant à sa monture, la longe de celle de bat à la main, elle remonta en selle et fit signe au gnome de la suivre, et ordonna des genoux à sa monture, accrocha la longe à sa selle et posa ses mains presque sur les pommeaux des ses armes, prête à les tirer si les deux gardes voulaient en faire un peu trop.

écrit par: Joinon Jeudi 17 Novembre 2011 à 09h30
--Resize_Images_Alt_Text--Aube du 6 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental -> Elturel
Brouillard

Gerbo, Jehal, Moreta

PARCHEMIN
Gerbo lance couleurs dansantes
Garde A, Volonté: 1d20->9 contre DD16 =échec
Garde B, Volonté: 1d20->8 contre DD16 =échec

Gardes perdent connaissance pendant 2d4->5 rounds, sont aveuglés pendant 5 +(1d4->1) ->6 rounds, sont étourdis pendant 7 rounds
Gerbo, Equitation: 1d20->1 +3 contre DD20 =échec
Gerbo, Equitation: 1d20->17 +3 contre DD5 =réussite

Moreta, Bluff: 1d20->14 +9 contre Garde A, Psychologie: 1d20->12 +10(circonstances) =réussite
Moreta, Diplomatie: 1d20->18 +8
Gardes deviennent indifférents


Les deux malheureux gardes n'eurent pas le temps de comprendre ce qui leur arrivait. A peine eurent-ils remercié l'elfe et le gnome que ce dernier fit appel à la Toile pour mettre au tapis les deux humains.
Car si le sortilège de Gerbo avait une apparence des plus esthétiques, il n'en restait pas moins diablement efficace. Fort de sa maîtrise des illusions, le gnome invoqua une magnifique lueur arc-en-ciel qui fit aussitôt sombrer ses cibles dans l'inconscience.
Ils s'écroulèrent, à leur tour, comme l'avait fait Jehal quelques secondes plus tôt.
Le poney de l'illusionniste, effrayé par cette énergie surnaturelle, se cabra subitement; mais son cavalier parvint à rester en selle et à calmer lentement sa monture.

Moreta, elle, ne perdit pas de temps pour s'occuper de l'ensorceleur. Elle descendit de son étalon et entreprit de hisser son infortuné compagnon sur le cheval de bât. Grâce à Gerbo, la roublarde eût le temps d'accomplir sa tâche et sortait sa corde lorsque les gardes reprirent leurs esprits.

- Diablerie! cria l'un d'eux en se relevant.
- Ah le petit saligaud! lança l'autre.
Totalement aveuglés et incapables d'effectuer correctement la moindre action, ils moulinaient bêtement des poings.

- Venez, allez, venez vous battre!
- Au nom des Chevaucheurs, halte!

Comme si elle avait tout prévu, Moreta tenta de mettre en place une stratégie à court terme. Stratégie qui leur éviterait de se mettre la ville à dos. Pleine d'assurance, elle acheva de ligoter l'inconscient membre de l'Assemblée en déclarant des mensonges éhontés que de rares individus auraient pu croire.
Et les deux hommes faisaient certainement partie de ces rares personnes...

En effet, Alors que le plein usage de ses sens était revenu, le soldat qui leur était apparu pantalon baissé répondit avec une extrême crédulité:

- Vous auriez pu nous le dire avant que votre petit chien de garde fasse son maléfice hein! Remarquez, ça nous évitera au moins d'aller voir le capitaine.
L'autre, d'un grade probablement inférieur - ou psychologiquement soumis - resta silencieux et tenta de reprendre un air sérieux.
- Ouais c'est ça, bonne journée aussi hein! continua le premier qui, époussetant son tabard, repartait de là où il était venu accompagné de son acolyte. Et la prochaine fois que vous croisez une patrouille, sortez votre avis de recherche, ça vaudra mieux pour tout le monde!

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 18 Novembre 2011 à 10h08
Comme Moreta s'y attendait, son mensonge éhonté avait marché, cela avait été aussi simple que si elle avait voulu prendre une sucette à un bébé. Elle s'apprêtait à leur répéter que Gerbo les avait pris pour les complices de l'inconscient, mais ils partirent sans demander leur reste, les laissant seuls, sans non plus leur faire de réflexion sur les chevaux, tellement elle semblait en confiance, il n'avait pas du pensé qu'elle pouvait se balader aussi ostensiblement avec une monture volée, et encore moins trois.

Laissant les gardes s'en aller, elle lança à Gerbo :


- Maintenant que nous avons ce que nous voulons, et si nous y allions ? Plus vite nous serons parti, plus vite nous serons arrivés.

Il était maintenant hors de question de se faire passer, comme elle voulait le faire à l'origine, pour une bande d'artistes itinérants, et il serait obligé de garder ces rôles de mercenaires, de chasseur de primes, tant qu'ils ne seraient pas sortis de cette ville, et peut-être un peu encore par la suite.

Talonnant sa monture, Moreta se mit en route vers la porte sud, le cheval de bat, accroché par la longe à sa selle, à sa suite

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 19 Novembre 2011 à 19h57
Hilare, Gerbo chevaucha à la suite de Moreta. Quel coup magistral ! Un coup de chance certes, mais il se souviendrait longtemps de ces deux soldats dont le courage n'avait d'égal que leur vivacité d'esprit.
Une fois l'elfe rattrapée, il resta à son niveau pour discuter un peu.


- Pressée, à ce que je vois ? Pourtant, c'est une ville parfaite pour les voleurs, vu l'efficacité des gardes ! ajouta t-il juste assez fort pour qu'elle l'entende. "On les aurait crus sortis d'un conte de barde ! Et quand ils battaient des poings contre le vent, j'ai failli éclater de rire ! Mais la situation ne s'y prêtait pas."

"En fait, moi aussi je suis pressé. J'ai l'impression de ne faire que voyager depuis que cette mission m'a échu ! Je n'ai qu'une envie, c'est d'être à Bérégost afin de vraiment commencer les recherches, et que les choses s'éclaircissent. Je dois admettre que pour le moment, c'est un vrai foutoir. On nage en plein mystère, et je n'aime pas trop ça. Je ne sais même pas qui nous attaque, et pourquoi. Et évidemment, tu n'en sais rien non plus.

Avec ça, elle allait penser qu'il était désespéré, ou du genre à se plaindre tout le temps. Le gnome décida de changer de sujet.

- Au fait, Moreta, merci pour les chevaux, même s'ils ne sont pas à toi. Et désolé d'avoir mal compris tes intentions tout à l'heure, mais j'ai pensé que tu avais complètement perdu la boule, alors je suis intervenu. J'admets que tu les as bien roulés, même s'ils étaient déjà désorientés pas mon sort. Mais je ne sais pas si c'était bien nécessaire d'assommer ce pauvre Jehal... La prochaine fois, gardez vos pulsions pour nos ennemis ! Cette mission est déjà bien assez meurtrière et compliqué sans qu'on s’étripe entre nous. Enfin, maintenant que c'est fait, mieux vaut attendre d'être en dehors de la ville pour le réveiller.

"J'ai quand même une question... Ça te regarde, certes, mais qu'est-ce qu'il t'a fait pour que tu le frappes comme ça ? Après, je te laisserai tranquille à ce sujet."

La question était posée avec un intérêt marqué, pas juste une question en l'air. Au fond, Gerbo ne connaissait pas cette elfe, et il était curieux d'entendre sa réponse, juste pour voir si elle allait dire quelque chose de censé. Même si elle avait l'air de prendre cela plutôt à la légère, il continuait de trouver ce geste complètement décalé, risqué, et incompréhensible.

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 20 Novembre 2011 à 15h36
Voyant le gnome approcher, et lui poser des questions trop nombreuses, Moreta prit tout de même la peine de lui répondre, au moins pour la majorité d'entre elles :

« - C'est toi qui voulais partir le plus tôt possible hier non ? Mais il est vrai que nous ferions mieux d'être parti avant que Jehal se réveille, vu sa capacité innée à faire des imbécilités, il arrivera à nous plumer alors que nous essayons de le sauver. Cet imbécile serait capable de se tirer une flèche dans le pied, et sans arc !
« Toutefois, je te déconseille fortement de me traiter à nouveau de voleuse, ou de sous-entendre que j'en suis une. J'ai des talents cachés, et tu ne voudrais pas que je les applique sur toi. Je n'avais pas besoin de ta pseudo aide, celle qui n'a apporté que des problème, tout à l'heure, et je ne pense pas que mon employeur s'attende à ce que beaucoup de monde revienne de cette mission. Toutefois, je préfèrerais travailler avec toi qu'avec lui, ajouta-t-elle en montrant Jehal avachit sur le cheval de bat.
« Après, il est vrai que cet ignare, à part avoir failli me faire tué hier, et montrer son incapacité à faire autre chose que des erreurs, même selon le passé qu'il m'a lui-même raconté, ne m'a pas fait grand-chose, mais ma vie est une chose à laquelle je tiens, et j'espère qu'il aura comprit la leçon, la prochaine fois, mage ou pas, je le laisse à la garde, qu'il réponde des erreurs qu'il a commis, pour une fois, au lieu de laisser les autres en payer les conséquences. Sa manière d'être est des plus ignobles, et il n'a aucune retenu. Il a du être trop gâtée et pas assez élevé lorsqu'il était plus jeune, bien qu'il ne soit encore qu'un gamin. »

Même s'ils pouvaient sembler seuls, Moreta voulait éviter de prononcer le nom de l'Assemblée en public, après tout, avec ce qui s'était passé la veille, elle ne pouvait qu'être méfiante, et si on disait que les murs avaient des oreilles, ce n'était parfois pas sans raison.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 20 Novembre 2011 à 17h18
Gerbo ne répliqua pas immédiatement, et se contenta d'un imperceptible hochement de tête. Certaines personnes sont foncièrement différentes, pensa t-il, et il est inutile de vouloir les changer. Moreta semblait définitivement égoïste et belliqueuse. Le reste, il n'en savait rien, mais de ces deux points là, il ne faisait guère de doute. Qu'est-ce qu'Enil Aroc, ou quelque autre employeur, lui avait promis ? Sans doute une belle récompense en or sonnant ou trébuchant, ou un objet magique des plus précieux. Ou peut-être avaient-ils un contrat plus complexe, impliquant un échange de services. Gerbo regrettait que l'Assemblée fasse appel à de tels individus. Mais il n'allait pas faire de Moreta son ennemie pour autant. Elle était aussi compétente que dangereuse, et il valait cent fois mieux être de son côté. Mais il y avait des limites à ne pas dépasser, et si pour l'instant il n'y avait eu aucune effusion de sang, les paroles autant que les actes de la jeune elfe la rendaient aux yeux du gnome capable des pires ignominies. ¤ Mais je me laisse peut-être emporter par mon imagination... ¤

Quant à Jehal, le portrait qu'elle dressait de lui n'était guère reluisant. Qu'entendait l'elfe par "sa manière d'être est des plus ignobles ?" Voulait-elle dire, pire que la sienne ? Les grandes personnes étaient décidément bien étrange.
Le gnome ne put se retenir de relever la phrase de Moreta, qui affirmer qu'elle n'était pas une voleuse. Le prenait-elle pour un idiot ?


- Pardon, je ne savais pas que tu avais payé ces chevaux...

¤ Il faudrait que je pense à un sort pour protéger mes affaires, moi. ¤

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 20 Novembre 2011 à 19h02
Décidant de répondre à la pique par une autre pique, l'elfe répondit au petit être, avec un grand sourire :

- Bien sur que non, je me suis contentée de demander au propriétaire si je pouvait les lui prendre sans rémunération, et j'ai pris son manque de réponse pour une affirmative, s'il ne voulait pas, il n'avait qu'à se signaler. A moins que leur propriétaire les ai tout simplement oublié, et n'a pas compris le sens de ma question, et dans ce cas j'ai rendu un grand service à ces bêtes. Mais tu sais, je ne t'ai pas non plus fait payer pour ce poney, et pourtant, tu ne me l'as pas volé, non ?

Au moins, ils étaient tout deux d'accord pour partir rapidement, au moins avant le réveil de Jehal, et même si Gerbo semblait trop malin au goût de l'elfe, elle espérait qu'elle le serait assez pour la laisser parler aux portes de la ville, son existence ne l'ayant pas préparer comme la sienne l'avait fait pour ce genre de situation.

écrit par: Jehal Samedi 26 Novembre 2011 à 13h32
Le jeune homme était dans son ancienne chambre, celle de son ancienne vie, ils se retrouvait dix ans plus tôt. Jeune et insouciant, souriant, naïf, ils se rappelait ses parents. Tout les deux Anciens, membre du gouvernement. Il avait alors vécu toute sa vie à Halarahh et ne connaissait rien du monde extérieur.

- Te rappelle tu ?

La voix raisonnait dans sa tête et dans sa chambre, le décor changea, il était alors dans une auberge en compagnie de deux ravissantes servantes, elles semblaient sœurs. Il avait passé une nuit inoubliable avec ces deux créatures merveilleuses. Le lendemain, il s'était réveillé sans sa bourse sans armes et avec le strict minimum et avait continué à sourire. Il n'était pas à cinquante lieu d'Halarahh et aurait pu revenir la tête soumise, ses parents l'auraient alors accepté non sans remontrance.


- Te rappelle tu pourquoi ?

Le froid mordait ses cicatrices encore ouvertes, il grognait de douleur, attendant avec vingt autres barbus dans une tranché la prochaine charge des gobelins. Payé une misère pour mourir pour quelqu'un d'autre. Ce jour la, il s'était juré de ne plus jamais trembler, de devenir plus dur et plus inflexible que possible, de travailler dans son seul et unique intérêt.

- Te rappelle tu pourquoi tu vis encore ?

La voix criait dans ses oreilles, elle semblait perdre patience. Le jeune homme se revit tout à coup mourant, sauvé par un demi elfe qui semblait à peine l'accepter. Cyric lui avait fait don d'une nouvelle existence, il avait renié ces anciens dieux, ces anciennes croyances. Cyric le voulait en vie. Il vivrait tout le reste était secondaire.


- Tu te rappelle enfin, relève toi, redresse la tête, je ne permettrait pas que mes serviteurs soient maltraité ainsi.


Un gout amer lui traversa la gorge, celui de son propre sang, il n'était plus totalement inconscient, une vague conversation à propos de chevaux le saisit. il se senti porté puis reposé sans aucune douceur. Et les rêves revinrent.

écrit par: Joinon Jeudi 01 Décembre 2011 à 09h21
--Resize_Images_Alt_Text--Matin du 6 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental -> Elturel
Brouillard

Gerbo, Jehal, Moreta

PARCHEMIN
Jehal récupère 1pv non-létal => Jehal est à -2 (non-létal)


Moreta, particulièrement satisfaite de son coup de maître, faisait à présent "connaissance" avec Gerbo. Il était difficile de trouver des points communs entre ces deux individus et, bien que sous couvert d'ironie, une certaine tension était perceptible entre les deux nouveaux compagnons.
Ils cheminaient donc ainsi vers le sud de la ville, leur dialogue parfois agrémenté de quelques râles en provenance de Jehal dont l'esprit embrumé devait se perdre dans quelque turpitude.

L'ensorceleur se retrouvait d'ailleurs parfois au centre des attentions, faisant converger une grande partie des regards des habitants matinaux d'Elturel. Certains chuchotaient entre eux de cet étrange paquetage humain tandis que d'autres se contentaient de secouer la tête en soupirant avant de vaquer à leurs occupations quotidiennes.

En outre, l'effervescence matinale de la cité – par ailleurs formée d'un dédale de ruelles – ne facilitait pas l'évolution des envoyés de l'Assemblée qui perdirent une bonne heure à attendre que tel ou tel étal se mette en place ou que telle ou telle carriole dégage la route. Et plus ils perdaient de temps, plus Elturel était encombrée...

Toujours fut-il que l'étrange trio parvint aux portes sud et... à un nouveau bouchon!
Non moins de quatre chariots les séparaient de la sortie de la ville formée d'un haut porche en bois flanqué de deux plateaux surélevés occupés chacun par une sentinelle. Une guérite semblait faire office de douane tandis que trois soldats avaient pour tâche de conserver une voie dégagée au cas où des véhicules arrivaient dans l'autre sens.
Nulle palissade ne protégeait Elturel sur ce flanc. Et pour cause! La Chionthar en contrebas formait une défense acceptable qui ne pouvait être traversée que par le pont qui l'enjambait, deux petites dizaines de mètres devant les aventuriers.

Un roturier revenant de la guérite ne cachait pas sa colère.

- Filtrage! Filtrage! criait-il en remontant dans son chariot bâché. Sûr qu'ils vont être ravis les libraires du Château-Suif que leurs bouquins soient tripotés un à un!
L'attente semblait donc l'unique option. Du moins jusqu'à ce qu'un des soldats observât avec intérêt les aventuriers, et plus particulièrement leurs montures.
- Nacre? Cervoise? Mais! Ce sont les chevaux de mon père! Arrêtez-vous!


écrit par: Moreta Aliora Jeudi 01 Décembre 2011 à 16h46
Les choses aurait pu mieux se dérouler, en particulier pour ce qui était du nombre de marchands matinaux à partir par la porte sud. Mais sans cela et l'attente que ce fait impliquait, tout semblait pour le mieux, Jehal attirait l'attention, ce qui voulait dire qu'elle et le gnome ne resterait pas dans les mémoires, on se souviendrait des deux êtres, peut-être de sexes différents et/ou de races différentes, dans le pire de cas, qui trimballaient un humain comme un sac de pommes de terre en travers d'un cheval de bat, ligoté comme un saucisson. Les meilleures descriptions seraient des plus vagues, et surtout, un éventuel ennemi de l'Assemblée ne pourrait guère croire que les membres survivants de l'attaque de la veille partirait de cette manière.

Mais tout tourna court lorsque l'un des soldats appela les chevaux par leur noms, et lui cria, ainsi qu'à Gerbo et, potentiellement, même si ce serait sans effet notable, à Jehal, de s'arrêter. Fort heureusement, elle n'avait pas à se soucier de la longe qui était accrochée à la selle, et avait confiance en elle-même pour ne pas avoir besoin des rennes.
Lâchant ces derniers, elle tira ses deux lames de leur fourreau respectifs et talonna sa monture, espérant que le gnome aurait la présence d'esprit de faire de même, mais n'osant pas crier sous peine de faire aussi réagir des gardes pas encore forcément très au courant de ce qui se passait, à l'exception bien sur de celui qui avait tout déclenché.
Ils avaient l'avantage d'être monté, mais il n'était pas dit que le pauvre quadrupède que montait le gnome puisse distancer des hommes en pleine forme, même si ces derniers étaient armurés. Il lui fallait attirer l'attention, ce qu'elle détestait faire. L'Assemblée allait avoir de nombreux comptes à régler avec elle, et elle ne se contenterait certainement pas uniquement d'informations.
En attendant, il fallait forcer un passage, ou au moins ne pas mourir en passant près d'un chanceux avec une arme.



hrp.gif Talonne la monture, lâche les rennes, dégaine et défense totale

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 02 Décembre 2011 à 01h16
Avant que les choses ne dégénérassent, un détail n'avait pas échappé à l'attention du gnome ; un chariot qui quittait manifestement la ville à destination de Château-Suif, célébrissime bibliothèque, une des plus, voire la plus fournie du monde connu. Château-Suif était peut-être dans la région... La géographie locale n'était pas le fort de Gerbo, mais c'était très probable.

Mais il n'eut guère le temps de réfléchir sur la question.

Lorsque le soldat les avait interpellés, Gerbo, tirant la leçon de leur précédente rencontre, s’était apprêté à régler le problème de la manière la plus pacifique possible, moyennant quelques mensonges éhontés. Il aurait tenté de faire croire au garde que son père leur avait vendu les deux bêtes pour une somme coquette, car ils étaient pressés. Il aurait endormi sa méfiance en lui faisant miroiter les sommes mirobolantes que son père aurait ainsi gagnées.

Mais non, visiblement, l'improvisation n'était pas vraiment le fort de Moreta, contrairement à ce qu'il avait cru au premier abord. Elle venait de céder à la panique de la manière la plus pitoyable qui soit, et s'il se sortait vivant de là, le gnome allait lui en toucher deux mots !


s'exclama t-il, talonnant son poney pour tenter de suivre l'elfe, qui n'avait visiblement pas pensé à lui en s'enfuyant de la sorte.

Elle qui quelque temps auparavant se permettait de lui donner des leçons parce qu'il avait osé interférer dans son plan si bien calculé ! Et qui s'enfuyait dare-dare alors que la situation était, somme toute, récupérable.

Gerbo fonça vers le pont, couché sur Cervoise -à moins que ce ne fût Nacre- en évitant autant que possible les lames des soldats et en profitant du passage qu'ils avaient laissé libre. Il ne voyait rien de mieux à faire pour le moment. Au pire, s'il était seul à se faire prendre, il tenterait en dernier recours de s'échapper par la manière subtile, quitte à faire appel pour la deuxième fois -et certainement pas la dernière- à son Art.
En disparaissant, tout simplement.

écrit par: Joinon Jeudi 15 Décembre 2011 à 11h21
--Resize_Images_Alt_Text--Matin du 6 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental -> Elturel
Temps clair

Gerbo, Jehal, Moreta

PARCHEMIN
Moreta, Equitation: 1d20->13 +4 contre DD5 =réussite
1d100->95
Sentinelle A, attaque à distance: 1d20->9 +6 contre Moreta, CA12(au dépourvu) +4(défense totale) =échec
1d100->49
Sentinelle B, attaque à distance: 1d20->4 +6 contre Cervoise, CA12(au dépourvu) =échec
Jehal récupère 2pv non-létaux => Jehal est à 0 (non-létal)


Après avoir vanté la finesse d'esprit et l'audace, Moreta opta pour la force et la brutalité. Restait à espérer que cette nouvelle option fonctionne...

La voie laissée libre par les soldats s'avérait le meilleur moyen d'échapper à ceux-ci. Sans réfléchir plus que nécessaire, Moreta fonça sous l'oeil du convoyeur de livres qui lâcha un
- Faites la queue, comme tout le monde!
La roublarde tenta comme elle l'avait déjà fait de contrôler sa monture par la seule action de ses genoux, ce qui fonctionna une nouvelle fois et lui permit de dégainer simultanément ses deux lames.

Le garde n'eût que le temps de sortir sa propre épée du fourreau avant de voir deux chevaux passer en trombe devant lui. Le poney de Gerbo, bien que moins rapide que la haute monture de l'elfe ou le cheval de bât, n'en effraya pas moins le milicien qui le laissa passer en hurlant, alertant les deux autres gardes qui a leur tour ne purent faire preuve de beaucoup plus d'éclat face à des montures lancées au galop.

Les aventuriers se retrouvèrent donc rapidement de l'autre côté de la sortie et continuèrent à faire galoper leurs chevaux sur le pont.
Une flèche qui frôla la cuisse de Moreta indiqua que les sentinelles, elles, n'étaient pas en reste et tentaient d'arrêter les fuyards par le seul moyen à leur disposition.
Une seconde flèche menaçant Gerbo se ficha presque dans son pauvre poney qui l'évita probablement par chance.

Pourchassés par les soldats à pied, les cavaliers galopèrent une bonne minute jusqu'à ce que leurs chevaux leur fassent comprendre qu'ils en avaient assez puis continuèrent au trot, ce qui était plus que suffisant pour maintenir les poursuivants loin derrière eux.
Lorsque Gerbo osa se retourner, presque deux heures après le début de la course, il n'aperçut que la route qui s'étendait derrière lui. Moreta se trouvait plusieurs dizaines de mètres devant lui, accompagnée par le cheval de bât qui soutenait toujours l'inconscient Jehal.

L'ensorceleur, qui avait été silencieusement bardassé durant plus d'une heure, émit un premier râle, puis un second. Il ouvrit les yeux pour se découvrir ligoté sur un cheval en pleine campagne, ne conservant que de vagues images des trois dernières heures.


Elturel était à présent loin derrière eux, au Nord. La route continuait vers le sud-est tandis que le Bois des Dents Acérées se trouvait encore loin à l'ouest et, derrière lui, les attendait la bourgade de Bérégost.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 18 Décembre 2011 à 23h13
Gerbo se remettait à peine de l'immense douleur à l'arrière-train et aux parties intimes qui le lancinait depuis plus de deux heures ; plus précisément, depuis ce galop effréné durant lequel il s'était contenté de s'accrocher de toutes ses forces à Cervoise en ne gardant qu'un œil ouvert vers Moreta qu'il haïssait de toutes ses forces de gnome.

Mais l'adrénaline provoquée par cette fuite désespérée l'avait, finalement, mis plutôt de bonne humeur, ainsi que la joie d'être toujours sains et sauf. Alors, il allait laisser la roublarde tranquille pour l'instant. Quoi-que...

Rattrapant la roublarde, il constata que l'ensorceleur s'était réveillé. Gerbo n'enviait pas sa position, mais Moreta semblait s'en accommoder plutôt bien.


- Mmmh, Moreta... dit-il sur le ton d'une conversation banale. "Et si tu défaisais les liens de Jehal ?" Cette fois, le ton était celui qu'il aurait pris pour l'inviter à aller manger des pâtisseries. "Histoire qu'il puisse contempler avec nous le paysage."

¤ Non, je ne vais pas la charrier sur sa fuite... Elle pourrait le prendre mal... Elle a l'air dangereuse, tu sais ! Elle pourrait te voler tes gâteaux dans ton sommeil, ou pire encore... ¤

- Et, tu sais, pendant que j'étais tout seul, derrière... J'ai pensé à une petite chanson rigolotte... Quelque chose sur une voleuse schizophrène, qui joue la comédie devant des gardes en patrouille, mais s'enfuit comme une vraie folle face aux gardes en poste à la porte ! Original, non ?

Sentant l'inspiration venir, le gnome défit sa mandoline, et bien que sa position ne s'y prêtât guère, tenta quelques accords joyeux et une ébauche de paroles.

"Mais le garde voyant les bêtes
De son père le palefrenier
Se mit à crier à tue-tête
Voleurs ! Voleur ! Arrêtez-les !

...Ça sonne bien, non ?...

La voleuse prise au dépourvu
N'avait pas pensé de plan B
Tout est foutu, peine perdue
Fuyons sinon, ça va saigner !"

Gerbo semblait aux anges, à chanter ainsi. Il aurait pu aussi parler de cette même voleuse assommant son compagnon d'aventure, mais cette chansonnette était plutôt destinée à les dérider, pas à raviver les tensions.

"Toute ressemblance avec des personnes réelles serait purement fortuite, bien entendu. Au fait, je crois qu'on devrait quitter la route, pour aller vers l'ouest... D'après le soleil, c'est par là," dit-il en désignant les prés qui s'étendaient à leur droite.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 19 Décembre 2011 à 11h38
La roublarde n'était guère d'humeur à supporter qu'on se moque d'elle, il faut dire qu'elle l'était rarement, elle répondit d'une voix aigre au gnome, ne voilant au mieux qu'à peine sa menace :

- C'est étrange, j'ai pour ma part pensé à une autre chanson, qui parlait d'un pauvre petit gnome étripé par une elfe bien supérieure, et ma mère me disait qu'il m'arrivait parfois de voir le futur, une sorte de don de prophétie, en somme. Je suis sur que l'elfe de ta chanson avait ses raisons, tout comme celle de la mienne aura les siennes.

Son arrogance était souvent rehaussée d'un cran lorsqu'elle s'énervait d'une colère froide, ce qui n'était pas peu dire, vu son état habituel, et elle adressa à Gerbo un sourire radieux, montrant à quel point cette idée l'enjouait. Pendant ce temps, elle descendait de sa selle pour libérer le pauvre arcaniste humain. Vérifiant tout d'abord qu'il était bien réveillé, elle défit les nœuds mais ne fit rien d'autre pour l'aider à se remettre en selle, la rancunière Moreta lui en voulait toujours pour ce qu'il avait fait la veille au soir, et peut-être un minimum aussi pour la proposition insolente qu'il avait faite dans l'après-midi. Le regardant, elle lui fit :

- J'espère que ça te servira de leçon, je ne serait pas toujours présente pour te sauver, la prochaine fois, tu risques de finir en plusieurs morceaux, la tête sous le bras, avec tous les ennuis que tu t'attires.

Elle-même pourrait y veiller personnellement, s'il recommençait ce qu'il avait fait la veille au soir, ou si c'était aussi à elle que cela attirait des ennuis. Au moins, en pleine nature, le lieu était moins propice pour que l'homme utilise à son plein potentiel son don pour faire des erreurs et s'attirer les foudres des autres, en particulier, et même presque uniquement, parce qu'il n'y avait aucun des ces autres dont il pouvait s'attirer les foudres, sinon elle-même, mais c'était déjà le cas, et elle s'était vengé, pour l'instant du moins, de ce qu'il lui avait fait.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 19 Décembre 2011 à 13h12
Un peu dépité par le manque d'humour et les menaces explicites de Moreta, Gerbo se tut, et rangea sa mandoline.

¤ Non mais quel manque d'humour... On dirait qu'elle cherche des raisons pour tuer tout le monde. Tu parles d'une vision de la vie ! ¤

Il mena Cervoise au niveau de Jehal, afin de s'assurer qu'il allait bien, et qu'il était conscient de ce qui se passait autour de lui.

- Je n'ai pas encore eu le temps de te dire bonjour, Jehal... Nous voilà en dehors d'Elturel. On se dirige vers Bérégost, notre terminus... enfin, peut-être. Si vous vous posez la question, votre mal de tête provient de votre chère amie Moreta. Je ne sais pas ce qui a provoqué ce geste, mais j'aimerais bien que les choses se passent un peu mieux jusqu'à ce qu'on ait accompli notre mission. Ne serait-ce que pour notre survie, sans parler d'esprit de groupe... Nous avons bien assez d'ennemis comme ça, aussi mystérieux soient-ils.

Sur ces mots, que la roublarde ne manquerait pas de considérer avec son mépris habituel, le gnome quitta le chemin et se dirigea vers ce qu'il estimait être l'ouest.

Akilea lui manquait, car au moins, il avait l'impression de la comprendre. Il espérait que la guerrière exotique n'avait pas fini en fumée. Ou que son âme trouvait sa voie vers l'éternité de son dieu.

écrit par: Jehal Mercredi 21 Décembre 2011 à 12h12
Le gout de son propre sang le réveilla en sursaut, à première vue il était balloté sur un cheval. Sa vision était trouble et il remarqua alors que Gerbo arrivait à leur hauteur. Le sang lui monta alors à la tête en sachant qui menait le cheval. Sa première réaction fut de sortir sa dague et la poignarder sauvagement dans le dos. Le jeune homme remarqua alors qu'il était saucissonné, et cela ne l’aida pas du tout à surmonter sa colère. Ayant les idées troubles sur ces projets, il se contenta de se taire pour le moment en espérant en savoir un peu plus sur la situation. Mais il n'était pas l'un de ces magicien sénile qui ce laissait marcher dessus, avant d'entrer dans l'assemblée, il avait fait la guerre sur de très nombreux front, il avait été mercenaire comme cette catin. Si elle le sous estimait se serait d'autant plus facile que de l'offrir à Cyric.

Lorsque le gnome commença son poème, Jehal ne put retenir un très léger sourire. Il avait mine de rien une grosse paire de couille pour une personne de cette taille. Encore que à son gout la chanson manquait de métaphore illustrant l'elfe telle que "catin" ou encore "créature handicapé" ou "offrande à Cyric".

Il préféra garder le silence lorsque elle le détacha, ses abdominaux étaient en compote et son propre souffle lui jouait des tours. Se jeter sur elle n'offrirait rien de bon pour le moment.

Lorsque il fut à terre, il commença rapidement à s'étirer, armé d'un calme glacial, il se doutait bien que son attitude intriguerait ces deux compagnons.

Lorsque il fut satisfait des réactions de son corps, il se dirigea vers Gerbo.


- " Raconte moi ce qu'il s'est passé pendant mon inconscience" Il essaya de garder un ton calme, mais son visage devait tout de même refléter quelque brin de folie. Son corps réclamait qu'il se retourne et lâche un carreau dans l'estomac de Moreta.



écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 23 Décembre 2011 à 13h57
- Et bien, répondit Gerbo en regardant d'un air inquiet l'indiscernable Jehal, "Moreta nous a débarrassé, sans effusion de sang, des gardes qui te poursuivaient, puis nous nous sommes dirigés vers les portes sud. Mais là bas, un garde a reconnu les montures de son père, celles que Moreta avait prises à l'écurie. Nous avons dû nous enfuir, et heureusement, ils n'étaient pas préparés car ils ne nous ont même pas poursuivis. A présent, nous allons traverser les Bois Acérés qui nous séparent de Bérégost. C'est le chemin le plus court, et ça nous préservera peut-être de mauvaises rencontres avec nos mystérieux ennemis, puisque nous éviterons les routes les plus empruntées."

Sans baisser la voix, car il n'avait pas envie que l'elfe se mette à croire qu'il lui faisait des cachoteries, le gnome ajouta d'un air grave.

- Et je t'en prie, évite toute vengeance qui mettrait notre groupe en péril... J'imagine que ta hargne contre elle doit être grande, compte tenu de l'affront, mais ravale ta haine car elle ne pourrait que nous nuire. Le pardon est la plus grande des vertus, et la vengeance aveugle n'a jamais rien amené de bon...

Le magicien avait de sérieux doute sur l'efficacité de son discours. Il ne craignait plus tant l'elfe que cet humain, don le visage fermé n'augurait rien de bon. Mais il espérait quand même que la raison prendrait le pas sur son honneur.

- Au fait, il y a un cheval pour toi aussi, dit-il en lui montrant le cheval de bât.

écrit par: Joinon Mardi 03 Janvier 2012 à 19h10
--Resize_Images_Alt_Text--Matin du 6 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental -> Elturel
Temps clair

Gerbo, Jehal, Moreta

Les retrouvailles avaient été, sans surprise, d'une extrême froideur. Jehal, encore assez faible, avait difficilement ravalé sa rancoeur tandis que Gerbo avait, à sa manière, tenté de calmer les choses et de remettre la situation à plat. Il n'avait, ce faisant, rien fait d'autre qu'essuyer les rudes propos d'une Moreta fidèle à elle-même...

La cohésion du petit groupe ne tenait guère plus que par la volonté commune de mener à bien la mission qui leur avait été donnée: retrouver Randal Boiségal, archimage et Maître de la désormais lointaine Assemblée d'Everlund. Mais à quelle fin? Les aventuriers avaient été séparés du noble Livien avant que ce dernier n'ait pu leur donner de plus amples informations.
Seule l'interférence d'un inconnu mais dangereux groupuscule traduisait l'importance de leur quête.

D'humeur maussade, l'elfe, l'humain et le gnome reprirent ensemble la route sur leurs montures respectives. En tête se trouvait Gerbo qui avait le premier pris la décision de quitter la route.

Ils avaient dû parcourir un peu moins d'une dizaine de kilomètres pendant leur fuite galopante. D'après les quelques souvenirs géographiques du gnome, Le Bois des Dents Acérées était à un peu plus de deux jours de leur actuelle situation, ceci si tout le monde s'axait sur la vitesse réduite du poney de l'illusionniste, de loin la monture la moins rapide des trois.
Bien sûr, en réduisant la durée des repas et des pauses, ils pouvaient aller plus vite, mais au risque de nuire gravement à la santé des animaux.

Le choix était leur, le voyage était loin d'être achevé...



hrp.gif Je vous rassure, je ne ferai pas un post tous les kilomètres. Et c'est justement pour alléger la narration du voyage que j'aimerais que vous décidiez dès à présent de plusieurs petites choses, comme le nombre de repas, le fait de faire effectuer aux chevaux une marche forcée ou non, si vous comptez aller au plus rapide ou chercher des chemins relativement cachés, etc.
Bref, tout ce qui permettra d'éviter des posts qui ne seraient, je pense, pas très intéressants pour vous, ni pour moi.
Si vous souhaitez discuter de cette méthode, le sujet hrp est ouvert yes.gif

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 09 Janvier 2012 à 14h18
Gerbo était somme toute assez content que Jehal ne se soit pas jeté tête baissée sur la roublarde, projetant le groupe déjà fragile dans un chaos encore plus grand. Il avait l'impression d'être une sorte d'intermédiaire entre les deux antagonistes d'un violent combat alimenté par la haine, le mépris et l'esprit de vengeance. Et ce n'était pas une position qu'il appréciait.

- Bien... Nous devrions arriver aux Bois des Dents acérées dans deux jours tout au plus. Mais la traversée sera plus longue, peut-être trois ou quatre jours dit-il sans grande conviction. Je ne connais absolument pas la région, mais si l'on parvient à garder la même direction, c'est à dire le sud-ouest, nous ne pouvons pas nous tromper de beaucoup. Un guide serait des plus utiles, mais maintenant, c'est un peu tard.

ø J'aurais dû y penser avant... ou au moins à me renseigner un peu plus sur la géographie des environs. Si j'avais eu le temps... ø

- Il va falloir qu'on s'organise pour avancer le plus vite possible sans nous épuiser, ni épuiser les bêtes. Et il nous faut organiser un tour de garde... surtout avec ces mages louches qui nous traquent. Je propose que toi Moreta, tu te reposes la première -honneur aux dames comme on dit-, pendant que moi et Jehal nous relayons pour monter la garde. Puis, lorsque tu as suffisamment, euh... médité, tu veilles jusqu'à l'aube, et nous repartons. Et je vous préviens, j'aurai besoin d'une heure demain matin pour étudier.

écrit par: Moreta Aliora Mardi 10 Janvier 2012 à 12h20
Deux jours au moins, cela risquait de faire long, si jamais l'homme continuait sur sa lancée du voyage en bateau, mais l'elfe espérait qu'il avait compris la leçon la dernière fois, sans quoi elle pouvait toujours le lui faire comprendre d'une manière plus direct encore, et qui aurait pour avantage d'être définitive, du moins autant que pouvait l'être l'amputation d'un membre dans un tel monde. Ainsi, même s'il se retrouvait un jour l'usage de son membre, il aurait enfin compris qu'il valait mieux éviter de trop jouer avec elle.
En attendant, le gnome avait l'air de savoir où ils allaient, ce qui n'était pas son cas, elle n'allait donc pas s'imposer, mais il ne faudrait pas non plus que ce Gerbo se prenne pour plus qu'il n'était. Acceptant de la tête la proposition du petit être, elle se demanda tout de même si elle pouvait faire confiance à l'homme pour surveiller son sommeil, ou pour la réveiller. Elle mit donc une condition qu'elle camoufla :


- Il vaudrais mieux que l'humain prenne le premier tour, il me semble que vous autres gnomes savez voir dans la nuit. En plus comme cela, il serait plus frais pour s'occuper des bêtes pendant que tu étudieras, si tu ne peux vraiment pas le faire à cheval.

Elle n'ajouta pas un "Au contraire de sa race inférieure", car il valait peut-être mieux pas raviver les problèmes que l'humain avait cherché, surtout qu'elle s'était déjà vengé, même si cela avait été en bonne partie dans l'intérêt de sa victime. De plus, pour l'instant, Jehal n'avait rien tenté.

Talonnant sa monture, elle demanda à Gerbo d'ouvrir la voie, et ouvrit les yeux et les oreilles, autant sur les chemins et leurs environs que sur le grand arcaniste.

écrit par: Esvele Jeudi 19 Janvier 2012 à 10h32
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Contrées du Mitan Occidental -> A proximité du Bois des Dents Acérés
Temps clair

Gerbo, Jehal, Moreta

Comme il était prévisible, les trois compagnons n'échangèrent guère de propos durant les presque dix heures qu'avait duré le trajet. Jehal avait rétrouvé une certaine aisance physique et, si ce n'étaient un hématome au visage et une profonde rancoeur de sa part envers Moreta, il ne subsistait aucune conséquence de "l'incident" avec les gardes. Bien sûr, l'ensorceleur avait toujours une drôle d'allure avec ses vêtements partiellement brûlés...
Chose étrange, il avait l'impression que son rapport avec la Toile s'était amélioré, affiné pour ainsi dire. Son intense colère était-elle à l'origine de ce changement? Quoiqu'il en fût, il se sentait à présent doté d'une plus grande puissance ; comme si ce qui ne l'avait pas tué l'avait rendu plus fort, pour reprendre l'adage typiquement humain.

Lui et ses deux compagnons de route traversèrent en grande partie des terres agricoles, croisant parfois quelque paysan affairé ou effrayant involontairement des troupeaux d'ovins.
Bien que des sentiers s'étaient creusés à force de passage régulier, ceux-ci n'avaient rien à voir avec la route que les aventuriers avaient décidé de laisser derrière eux. Et les chances de tomber sur une potentielle patrouille lancée à leur suite s'en trouvaient ainsi amoindries.

Le gnome avait pris le parti de faire marcher les bêtes au-delà de leurs limites. Elles n'avaient pas trop rechigné mais, à la fin de la journée, étaient visiblement exténuées. Elles pouvaient certainement soutenir un tel rythme un jour de plus, mais ne seraient pas en pleine possession de leur moyen en cas d'imprévu.

Le trio libéra d'ailleurs ses montures de leurs fardeaux alors que le soleil était bas à l'ouest. A l'abri d'un bosquet situé à l'angle de plusieurs champs, ils passeraient plus aisément inaperçus.
Une ferme formée de trois grands bâtiments constituait leur seul voisinage, à plusieurs centaines de mètres de leur futur campement.
En ce début d'Eleasis, le temps était assez doux pour ne pas craindre de froideur nocturne. A moins, bien sûr, que la pluie ne vienne les visiter ; ce que le temps dégagé de cette fin de journée ne laisser pas présager.

Si les chevaux pillèrent allègrement les céréales à leur portée, Gerbo et Jehal durent faire face à une toute autre situation : leurs sacs ne contenaient guère qu'un jour de ration, et ils s'apprêtaient à la finir ce soir. Moreta était mieux lotie, elle avait de quoi tenir le lendemain, mais se retrouverait elle aussi démunie pendant la traversée des immenses bois qu'ils atteindraient bientôt...

écrit par: Esvele Jeudi 19 Janvier 2012 à 10h33
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Contrées du Mitan Occidental -> A proximité du Bois des Dents Acérés
Temps clair

Gerbo, Jehal, Moreta

Ce fut dans l'ambiance la plus maussade que Moreta, Jehal et Gerbo parcoururent presque la moitié de la distance qui les séparait de la prochaine étape de leur voyage, le Bois des Dents Acérés.

Chapitre suivant d'Un voyage sans retour...


écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 19 Janvier 2012 à 17h46
Gerbo était plutôt satisfait de leur journée de voyage, qui après les déboires de la matinée, s'était déroulée sous un temps clément et sans la moindre anicroche. L'état des bêtes le tracassait plus. Lui qui voyageait d'ordinaire seul et sans monture, réalisait que ces animaux pâtissaient autant de l'effort qu'eux-mêmes, voire plus, mais qu'elles n'avaient guère de moyens de l'exprimer.

Les gnomes utilisaient peu d'animaux pour les assister dans leurs tâches quotidiennes ; ils développaient d'instinct une grande familiarité avec tous les animaux fouisseurs, mais il s'agissait plus de relations d'affection que de servitude. Par ailleurs, bien que très proches des communautés gnomes, les animaux sauvages restaient libres et autonomes, contrairement à ces pauvres bêtes qui avaient finalement perdu une partie de leurs instincts naturels et dont l'existence entière dépendait de leurs maîtres.

Aussi, Gerbo regretta vite d'avoir trop poussé ces animaux, en particulier Cervoise qui comme lui, avait des pattes plus petites que la moyenne. Après tout, elles les aidaient déjà beaucoup en les transportant eux et tout leur équipement...


- Les chevaux ont l'air vraiment épuisés... Nous devrions avancer une heure de moins demain, ou ma pauvre Cervoise se retrouvera encore plus mal en point ! Et ce n'est pas dans notre intérêt, ça nous ferait avancer moins vite au final, d'autant plus qu'on ne retrouvera pas d'autres montures comme ça dans la forêt, ajouta t-il de manière plus pragmatique pour convaincre ses compagnons.

"Et puis idiot comme je suis, je n'ai pas encore refait mes provisions. Mieux vaut s'en occuper maintenant..."

Regardant vers la ferme, Gerbo prit quelques instants pour réfléchir. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de se faire remarquer, mais avaient-ils le choix..? Il n'allait certainement pas voler de la nourriture, il avait eu son lot de méfaits pour la journée. Et le groupe n'avait absolument pas besoin d'une famille de paysans à ses trousses.
Il réfléchit également à ce qu'il pourrait avoir besoin d'autre. Il avait sa paillasse pour dormir, et ils pourraient utiliser des branchages pour fabriquer un abri le soir, une fois dans la forêt. Non, de la nourriture était tout ce dont il avait besoin.


"Bon... Je pense que la meilleure chose à faire est d'aller nous ravitailler à cette ferme. J'y vais tout seul pour ne pas éveiller l'attention. Je vais prendre autant de nourriture que possible pour la suite du voyage, si vous avez besoin de quoi que ce soit d'autre, dites le moi... vous pouvez me donner vos gourdes et vos outres aussi, je les remplirai d'eau au puits, s'ils en ont un."

Délaissant son sac à dos -mais pas sa sacoche, qui contenait ses effets les plus importants-, le gnome attendit que Moreta et Jehal lui répondent, puis se mit en route vers les trois bâtiments, en espérant qu'il n'y aurait pas de chien.

écrit par: Moreta Aliora Samedi 21 Janvier 2012 à 19h17
La première journée fut calme, mais qui pouvait dire comment serait les suivantes. Au moment de faire le campement pour la nuit, le gnome montra qu'il faisait des erreurs, lui non plus n'avait pas prévu de grandes quantités de nourriture pour le voyage à suivre, mais lui, au contraire de l'elfe, devait en avoir eu le temps, mais au moins proposait-il de pourvoir à son erreur, ne faisant là encore que de petites fautes qui arrangeait l'elfe. Ainsi, il disait vouloir y aller seul pour ne pas attirer l'attention, elle ne savait pas trop comment était la population dans les environs, mais un gnome risquait de l'attirer, malgré tout, le seul être du groupe qui pourrait ne pas être sous les feux des projecteurs était un aimant à problème, si bien qu'il valait mieux laisser Gerbo se faire confier les taches sans surveillance, surtout lorsqu'elles attiraient l'attention, ce que l'elfe avait en horreur.
Approuvant l'idée du gnome, elle ajouta toutefois :


- Faites attention à vous, vous êtes le seul à pouvoir retrouver notre cible. Je vais aller voir, à pied, dans les environs proches s'il n'y a pas un meilleur abri, au cas où, pendant ce temps-là, Jehal montera le camp, et le défera au pire s'il y a mieux. Et surtout, il fera attention à ce que les bêtes ne s’enfuient pas.

L'elfe parlait à l'homme comme si c'était un jeune enfant, après tout, il était loin d'avoir l'âge d'être mature, même si c'était aussi le cas de gnome, qui en semblait plus proche. Et puis comme ça elle était sur que son esprit simple comprendrait ce qu'elle voulait dire.

Sans attendre plus de réponse, l'elfe se dirigea elle aussi vers la ferme, mais en faisant un long détour, pour s'arranger à ce que l'un des deux qui la surveillerait pense qu'elle partait dans une autre direction, bien plus vers le sud.

écrit par: Esvele Lundi 06 Février 2012 à 16h45
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Contrées du Mitan Occidental -> A proximité du Bois des Dents Acérés
Temps clair

Gerbo

Le gnome avait pris la plus sage des décisions. Ils avaient à proximité une source assurée de nourriture et certainement d'eau. C'eût été folie de ne pas se ravitailler ici.

Equipé de sa sacoche et des outres, il avança sereinement vers l'est moins d'une dizaine de minutes, réchauffé par le soleil qui dardait ses ultimes rayons.
Naturellement dissimulé par de hauts buissons qui formaient une délimitation entre deux champs - et avantagé par sa petite taille - , Gerbo put se faire une image plus correcte de la ferme. Les trois bâtiments étaient classiquement disposés autour d'une cour de terre battue où s'égayaient plusieurs poules autour d'un abreuvoir.

L'un des bâtiments, dont la cheminée émettait un large filet de fumée, constituait certainement la partie habitée de l'exploitation. Les deux autres bâtiments, flanqués de hautes portes, étaient relativement identiques. Ils servaient probablement de granges, remises ou étables.
Derrière l'un de ceux-là trônait un puits. Au moins l'illusionniste n'avait pas emporté les gourdes en vain.

Il n'était plus qu'à une cinquantaine de mètres de l'endroit lorsque sortit de la maisonnée un humain apparemment âgé.

- J'm'en va m'occuper de Mimli. M'est avis qu'elle a soif par c'teu chaleur ! déclara le campagnard en se dirigeant vers la grange la plus éloignée du puits.

Moreta

L'elfe de la lune, une fois ses "recommandations" faites à l'ensorceleur, partit à son tour, mais vers le sud, continuant dans une certaine mesure le parcours effectuée la journée.

Elle traversa le petit bosquet qui leur servirait d'abri pour la nuit - moins d'une dizaine d'arbres relativement serrés - et arriva vers de nouveaux champs. Le seul sentier présent partait vers l'est, en direction de la ferme où Gerbo espérait trouver de quoi faire office de rations pour la suite du voyage.

D'autres bosquets similaire constituaient les seuls ornements de ces terres agricoles, vestiges - sans doute - des immenses bois qui avaient occupé les lieux avant de se scinder sous l'action des elfes et des hommes.
Pas un ne paraissait leur fournir un meilleur abri que celui qu'ils avaient choisi.


Jehal

L'ensorceleur s'était occupé d'attacher les bêtes aux troncs à sa disposition ; mais plus par acquis de conscience que pour obéir à la roublarde. Car au fond de lui la rancoeur ne cessait de croître...

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 06 Février 2012 à 20h26
Gerbo n'hésita qu'une seconde avant de se mettre à courir pour pour rattraper l'homme avant qu'il ne soit hors de portée. ¤ Autant prendre les devants et me présenter, ça ne pourra que le mettre en confiance. ¤ Arrivé à quelque pas de lui, le gnome l'appela d'une voix pas trop forte, mais assurée :

- [commun] La bonne rencontre, Sire !

Il s'approcha encore jusqu'à le rejoindre, en le saluant de la main.

" Vous tombez à pic ! Il n'y a pas que votre bête qui ait soif, moi aussi. Nous sommes trois voyageurs de passage dans la région, et nous campons non loin d'ici. Malheureusement nos provisions sont presque à sec, c'est la raison pour laquelle je viens vous déranger...

" Auriez-vous de la nourriture à me vendre ? Votre prix sera le mien. Et avec votre permission, j'aimerais aussi remplir quelques outres à votre puits. "

Il adressa son plus beau sourire à l'homme, en espérant qu'il n'avait pas l'air trop bizarre, surgissant ainsi de nulle part pour lui quémander de quoi manger. D'autant plus que cela faisait quelques jours qu'il voyageait entre plaines et déserts, sans avoir eu ni le temps ni les moyens de prendre soin de son apparence. Une barbe de plusieurs jours commençait à envahir ses joues, gâchant son bouc qui lui donnait habituellement un air soigné. Ses cheveux étaient crépus et emmêlés, et ses habits poussiéreux. Heureusement qu'il était en pleine campagne et pas à une réception un peu prout-prout ma chère.

écrit par: Esvele Lundi 20 Février 2012 à 09h54
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Contrées du Mitan Occidental -> A proximité du Bois des Dents Acérés
Temps clair

Gerbo

Voyant ainsi arriver ce gnome à l'apparence débraillée, le paysan ne put s'empêcher de faire quelques pas en arrière, non sans regarder derrière lui, de crainte qu'un autre individu tout aussi étrange ne traîne dans son dos.

Par chance, les Terres de l'Intrigue voyaient passer leur lot d'aventuriers de tous poils, et la présence d'un gnome, tout aussi négligé qu'il fut, ne constituait pas en soi une anomalie en ces lieux.


- Euh.. hésita l'homme qui portait lui-même une barbe grisâtre en bataille et affichait des traces de terre sur ses vêtements comme sur son visage et ses bras nus, reliquats d'une dure journée de labeur. La bonne rencontre aussi, mon p'tit m'sieur!
Sa surprise passée, il reprit son calme.
- Ch'peux bien vous offrir la boisson, mais pour l'manger ça s'ra pas si facile, ma foi. On s'est fait piquer une partie d'nos réserves y'a moins d'une chevauchée, sûrement par des gens bien moins polis qu'vous. Ils ont pris plusieurs sacs et blessé une d'mes vaches. J'ai envoyé l'fiston à Elturel, mais la garde f'ra rien, comme toujours...
L'humain résigné indiqua le puits déjà aperçu par Gerbo.
- Allez remplir vos outres là-bas, et 'tention à pas tomber d'dans!

Moreta

PARCHEMIN
Moreta, Fouille: 1d20->5 +4 contre DD15 =échec
Piège à ours inflige 1d3->2 => Moreta est à 11pv


Après avoir effectué à dessein un détour par le sud, la roublarde bifurqua à son tour vers la ferme.

Sans troubler le silence environnant, elle évoluait à présent dans un champ récemment fauché. Les herbes étaient cependant encore assez hautes, ce qui l'empêcha certainement de remarquer un piège à ours à demi caché!

Les deux parties métalliques se refermèrent dans un claquement sec sur la cheville de Moreta. Les pointes perforèrent le cuir des bottes et vinrent au contact de la chair, heureusement sans pénétrer profondément. La pression, plus que les pointes elles-mêmes, constituait l'origine de la douleur.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 20 Février 2012 à 15h44
Gerbo était ravi de voir que le fermier était aussi aimable qu'accueillant, mais le fait qu'il n'avait pas de nourriture à lui vendre le frustrait quelque peu. Et la situation de la famille le préoccupait également. Avaient-ils au moins de quoi faire face à ce vol dans les semaines qui suivraient ?

- Saleté de voleurs, lança t-il avec un pensée pour Moreta. "On n'est vraiment plus en sécurité nulle part !"

" En tout cas, les outres vous remercient !" dit Gerbo d'un ton joyeux. Il eut un moment d'hésitation -en fait, un faux moment, car il savait déjà qu'il n'allait pas s'en aller comme ça- puis reprit :

" Mais attendez... Je comprends que vous ne puissiez puiser dans les précieuses réserves qu'il vous reste pour nourrir avant tout votre famille, mais j'ai peut-être de quoi vous aider, et nous avons vraiment besoin de nourriture avant de poursuivre notre voyage. "

En preuve de bonne foi, le gnome posa ses récipients et décrocha habilement sa bourse de ceinture, et l'ouvrit pour en sortir une vingtaine de pièces d'or. C'était cher payé pour de la nourriture, mais ce serait peut-être autant de temps qui ne serait pas perdu à chercher ailleurs de quoi se sustenter. Et le gnome savait à quel point la vie des paysans était pénible et fragile, et que pas une pièce ne serait gâchée, mais qu'elle servirait au bonheur de cette famille.

" Je ne peux vous aider autrement, malheureusement, car le temps me manque. Mais avec cet argent, vous pourrez certainement retourner en ville pour refaire une partie de vos réserves et faire soigner votre vache... Mais si vous ne pouvez vraiment pas me fournir de nourriture, pourriez-vous au moins m'indiquer où je pourrai en trouver non loin d'ici, sans retourner à Elturel ? "

Le gnome n'avait aucune envie de révéler leur destination, même si le fermier semblait digne de confiance.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 27 Février 2012 à 14h01
Le piège l'avait surpris, et il était maintenant fermement refermé sur son pied, et il lui allait falloir faire preuve de talents pour s'en tirer sans appeler à l'aide, ce qui serait des plus inconvenants, mais également risqué, dans une contrée où quelqu'un au moins cherchait à les assassiner, eux qui travaillaient pour l'Assemblée. For heureusement, l'elfe avait dans son sac les outils parfait, dont c'était d'ailleurs l'une des utilisations prévues. Les sortant, elle commença à jouer avec les différents composants du piège, s'appliquant pour toucher celui qu'il faudrait malgré sa position délicate.
Une fois le piège hors d'état de faire mal, elle ramassa celui-ci et en plaça les morceaux dans son sac, un piège de ce type, correctement remonté, ce qui ne devrait pas être top compliqué pour son intellect en sachant qu'elle l'avait déjà démonté, il pourrait faire office de piège pour son compte, et garder les endroits où elle ne voulait pas que les autres aillent.
L'elfe reprit alors le chemin de la ferme, bien décidée à voir à l'intérieur ce qui pouvait s'y trouver de valeur, ou au moins récupérer de quoi passer pour une locale en camouflant ce qui l'identifiait à coup sûr comme une elfe, une des choses, avec la nature gnome de Gerbo, qui allait certainement servir à leur poursuivants pour les identifier, il faudrait donc certainement trouver des habits d'enfants pour déguiser ce dernier, et il lui faudrait peut-être prendre sur elle pour qu'ils passent tous trois pour une famille, au moins de loin et malgré le caractère impossible de l'homme.




hrp.gif Désamorçage de piège (faire 10, et si insuffisant faire 20, en supposant que ça suffise), puis direction la ferme de manière discrète.

écrit par: Esvele Mercredi 07 Mars 2012 à 12h59
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Contrées du Mitan Occidental -> A proximité du Bois des Dents Acérés
Temps clair

Gerbo

Le fermier n'en crut pas ses yeux. Il béa devant la petite bourse tendue par Gerbo.

- Mazette! lança-t-il. C'est une fichtrement grosse somme pour un peu d'nourriture.
Se permettant de palper les pîèces comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas, il ajouta :
- Z'êtes un bien étrange p'tit seigneur, maître gnome. Pour c'teu somme, j'vous donnerai d'quoi vous nourrir ainsi qu'vos deux amis pour au moins six à sept journées. Et il me restera bien d'quoi m'occuper d'la Mimli.

L'humain ôta le capuchon de toile qui couvrait son crâne dégarni.
- Navré d'pas pouvoir faire plus, mais j'dois penser à mes enfants... J'vais vous aider à remplir vos outres, v'nez donc avec moi.

Ramassant lui-même les récipients déposés par l'illusionniste, il guida ce dernier jusqu'au puits où ils entreprirent tous deux de faire provision d'eau. Ceci fait, le paysan posa une main calleuse sur l'épaule de Gerbo.
- Vous m'paraissez des gens de bien, ça m'embête de vous voir dormir dehors avec ces gens qui rôdent p't'être encore par ici. V'nez donc partager not' repas du soir et dormez dans la grange, c'est l'moins qu'j'puisse vous offrir. Qu'en dites-vous?

Moreta

PARCHEMIN
Moreta, désamorçage: 1d20->"fait 10" +6 contre DD15 =réussite
Moreta acquiert:
- Piège à ours de qualité inférieure

Moreta, Fouille: 1d20->9 +4 +2(circonstances) contre DD15 =réussite


Ignorant la douleur, Moreta se concentra sur sa tâche. Le fonctionnement du piège était des plus basique. Il était initialement conçu pour attraper et immobiliser des animaux, créatures dont l'intelligence limitée ne leur permettait guère de se libérer.
L'elfe, elle, comprit rapidement la démarche à suivre. Il suffisait d'écarter aussi délicatement que lentement les mâchoires métalliques et de replacer une sorte de goupille dans l'orifice approprié.

Enfin libérée de la pression, la roublarde pouvait se relever. Elle retira le pieu qui retenait le piège au sol et le prit avec elle, prenant soin de le refermer afin qu'il ne s'ouvre pas par mégarde dans son sac.

Elle reprit ensuite sa marche, claudiquant légèrement afin de ne pas trop mobiliser sa cheville endolorie.

A mesure qu'elle approchait de la ferme en remontant vers le nord, elle put s'en faire une idée précise.
Une maisonnée apparemment habitée - de la fumée sortait de sa cheminée - faisait face à deux sortes de granges disposées de part-et-d'autre d'une cour de terre battue.
L'elfe pouvait à présent distinguer son compagnon gnome parler à un humain à proximité d'un puits.

Arrivée à une cinquantaine de mètres des bâtiments, elle tomba sur un autre piège à ours, qu'elle aperçut cette fois-ci, attentive qu'elle était à ne pas se faire surprendre une seconde fois.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 07 Mars 2012 à 18h32
Le gnome était plutôt content de son affaire, pas pour des raisons lucratives, mais parce qu'ils auraient de quoi à manger dans les jours à venir. Et surtout, la joie du fermier lui faisait grand plaisir.

En revanche sa proposition l'embarrassait quelque peu. L'homme était fort sympathique et sa famille devait l'être tout autant, et d'ordinaire, on ne refusait pas une telle hospitalité, mais il ne cessait de penser à la menace que représentait leurs mystérieux poursuivants, ainsi que, dans une moindre mesure, la garde d'Elturel.

Le fermier venait déjà de lui faire remarquer qu'un aventurier déboulant de nulle part pour lui proposer vingt pièces d'or contre de la nourriture était peu commun ; alors qu'en serait-il des deux fous furieux qui ne semblaient ne penser qu'à se mettre des bâtons dans les roues... Non, ce serait décidément une mauvaise idée d'accepter.


- Oh, voyons, cessez de m'appeler Seigneur ! Je vous remercie de votre hospitalité, ajouta t-il en tapotant la grosse main sur son épaule, et pour ma part, je dormirais chez vous avec grand plaisir, mais je ne pense pas que mes deux compagnons de voyage accepteraient. Ils sont un peu "sauvages", voyez-vous, et ils préfèrent dormir dehors, à la belle étoile. Et je ne peux pas les abandonner, ce sont mes compagnons de route, après tout. Quant aux bandits, nous ne les craignons pas.

Gerbo espérait que le demi-mensonge était convaincant. Et surtout, que le fermier se contenterait d'accepter sans poser plus de questions. Il aurait bien aimé lui expliquer la vérité, mais comment lui dire qu'ils était poursuivis par une drôle de cabale et par les autorités d'Elturel, sans s'attirer sa méfiance ?

- Six à sept journées, c'est parfait. Allons-y avant qu'il fasse complètement nuit !

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 14 Mars 2012 à 23h16
Désamorçant rapidement et silencieusement le piège qui se trouvait juste devant elle, en songeant que les gens du coin étaient étranges de laisser de tels monstres dans leurs champs, lui faisant penser que les environs devaient être loin de la sûreté relative des villes à laquelle elle était habitué, et dont elle était peut-être, et même certainement, l'un des fléaux.
Au moins, même si le pauvre paysan n'était plus protégé, il se croyait comme tel et elle, elle le serait réellement, et c'était à peu près tout ce qui lui importait, de survivre assez longtemps pour enfoncer son épée dans la gorge d'un certain demi-elfe, ainsi que de ses compagnons et de sa famille, pour faire bonne mesure.
La ferme elle-même ne semblait pas grouiller de pièges, mais rares étaient les endroits qui le montraient ostensiblement. Quoi qu'il en était, l'elfe n'allait pas entrer dans la maison avec le gnome dans les parages, les chances pour qu'il la voit était trop élevées, et cela pourrait changer la donne entre eux, et également entre le paysan et lui, il ne lui restait qu'à attendre qu'il parte pour voir ce que le coin pouvait lui offrir.



Discrétion, attend le départ de Gerbo.

écrit par: Esvele Jeudi 22 Mars 2012 à 11h04
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Contrées du Mitan Occidental -> A proximité du Bois des Dents Acérés
Temps clair

Gerbo

L'homme haussa les épaules en entendant la réponse de Gerbo. Ces explications parurent lui suffire, mais il ne cacha cependant pas une certaine déception.
- Tant pis, z'auriez été mieux dans un lieu sûr, et ma maison est bien douillette. J'comprends pas trop vos amis, mais c'est bien encore vous qui décidez d'votre vie hein.

Il guida alors Gerbo vers l'une des granges dont la lourde porte s'ouvrit dans un craquement de bois.
Des ouvertures effectuées en haut des murs, juste sous le toit, permettait à la lumière du soir d'éclairer l'intérieur du bâtiment. Plusieurs box en constituaient la majeure partie. Seul l'un d'eux était occupé, par une vache endormie qui était certainement la fameuse Mimli.

Le fermier s'arrêta près d'un tas de sacs de jute. Il en ouvrit trois comme pour en vérifier le contenu avant d'en soulever deux en souriant.

- Voilà d'bons légumes et d'la viande de lapin bien salée! J'vais vous donner aussi des oeufs pour arranger vot' quotidien.
Il se dirigea vers une rustique étagère d'où il prit un petit panier.
- Voilà voilà, vous d'vriez réussir à tout porter malgré vot' p'tite taille. Enfin sans vous offenser hein!

Ils sortirent tous deux de la grange et, après de nouveaux remerciements de Gerbo et une ultime proposition de l'humain - que le gnome refusa poliment -, il se quittèrent en se saluant.

---

Gerbo mit un peu plus de temps pour revenir au camp qu'il n'en avait mis à l'aller. Sa bourse était à présent plus légère mais ses sacs et outres pleines l'obligeaient à s'arrêter fréquemment afin d'en assurer la prise.

Il ne se rendit compte qu'à quelques pas du bosquet qu'il n'avait pas ressenti l'habituelle sensation qui traduisait d'ordinaire la présence d'un porteur de gemme-esprit. Et pour cause! Ni Moreta ni Jehal n'était là pour l'accueillir, et le cheval de l'ensorceleur manquait.


Moreta

La roublarde désamorça avec aisance ce nouveau piège. Si les habitants de la ferme avaient voulu être protégés de quelque chose, ils ne l'étaient plus. Du moins plus autant...

Moreta attendit de longues minutes que les transactions entre son compagnon et le vieil homme s'achèvent. Gerbo était assurément parvenu à ses fins, puisqu'il ressortit de l'une des granges avec plusieurs sacs sur les épaules.
Après une dernière discussion, l'elfe put voir avec satisfaction le gnome quitter l'installation et reprendre la direction du camp.
L'homme, quant à lui, retourna à l'intérieur de la grange, laissant le champ libre à la roublarde.

Non sans s'assurer de la présence potentielle de nouveaux pièges, elle évolua lentement et silencieusement vers la ferme.
Nulle oreille ne parut l'entendre et nul oeil ne sembla la voir alors qu'elle contournait la seconde grange et le puits pour se rendre du côté de la maison.
Elle put ainsi en apprécier l'architecture.

La demeure était flanquée de deux portes. L'une donnant sur la cour battue et l'autre à l'opposée, ouvrant sur un sentier qui semblait s'arrêter au point de réunion de plusieurs champs.
Une fenêtre était ouverte du côté de la cheminée. Il n'y avait que quatre fenêtres sur les différentes façades du bâtiment. Deux donnant sur le Nord tandis que les deux autres avoisinaient les portes, à l'est et à l'ouest.
Enfin, une lucarne ornait la toiture, tournée elle aussi au Nord.

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 25 Mars 2012 à 23h52
Jetant un coup d’œil dans les environs et sur l'emplacement globale de la ferme, et des bâtiments qui la composaient. Le lieu n'était pas propice à un cambriolage en pleine journée, mais l'elfe voulait au moins savoir si le lieu pouvait contenir quelque chose d'intéressant, qui vaudrait la peine de revenir durant la nuit pour prendre ce qui lui appartiendrait, lui plairait ou simplement ce qui l'amuserait.

Une fois son tour d'horizon fait, en prenant bien garde à d'autres éventuels pièges, qu'elle laisserait cette fois sur place pour ne pas laisser trop de traces de son passage, et surtout pour éviter de top se surcharger, l'elfe allait certainement rentrer au camp par le chemin qu'elle avait emprunté, pour annoncer très sincèrement à ses camarades qu'elle n'avait pas trouvé mieux que leur bosquet, car habiter une maison remplie de cadavres frais lui semblait la seule autre possibilité et qu'elle préférait l'éviter, non pas qu'elle leur dise la seconde partie de son raisonnement, il ne fallait pas exagérer la confiance, presque inexistante, qu'accordait l'elfe au gnome et à l'homme, bien que le premier en avait bien plus que le second.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 26 Mars 2012 à 10h56
Gerbo constata avec un peu d'inquiétude l'absence de ses compagnons, d'autant plus que le cheval de Jehal manquait.

¤ Oh, mais j'y pense ! Ils sont sûrement partis chercher du bois pour faire un feu, et ils ont pris le cheval pour ne pas se surcharger. ¤

Le gnome, tentant de se rassurer par cette idée, partit s'occuper de Cervoise en lui donnant une carotte, avant d'inspecter ses pattes et ses sabots pour vérifier si elle supportait bien la route. Comme Moreta n'avait demandé ni avis, ni conseil au propriétaire, il était probable que la bête ne soit pas habituée aux longues marches, même si elle semblait s'en sortir plutôt bien jusque là.

C'est alors qu'il se rendit compte qu'il n'avait rien pour cuisiner les légumes. La viande, il pouvait la faire cuire à la broche, et les oeufs, au plat sur une pierre plate chauffée, mais il lui faudrait au moins un pot en fer pour y faire bouillir le reste.
¤ C'est pas vrai... Tant pis, je retournerai à la ferme demain, ils ont peut-être ça en réserve quelque part. ¤

Ne voyant pas les autres revenir tout de suite, Gerbo explora le bosquet pour y trouver au moins de quoi démarrer un feu. Il commençait à être un peu las de cette journée, mais sa faim le poussait tout de même à tout faire pour la finir avec un bon repas. Il ne s'éloigna malgré tout pas trop des montures laissées sans surveillance. Si des voleurs traînaient dans le coin, ce serait une véritable aubaine pour eux...

écrit par: Esvele Mardi 03 Avril 2012 à 08h52
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Contrées du Mitan Occidental -> A proximité du Bois des Dents Acérés
Temps clair

Gerbo, Moreta

Gerbo mit un peu de temps pour trouver assez de bois sec pour allumer un feu. Le bosquet était vraiment petit, composé d'à peine quelques arbres et, en cette période de l'année, les arbres étaient plus verts et robustes que gris et secs.

Quelques branches trainaient par terre ci-et-là ; le gnome les ramassa avant de se diriger vers un autre bosquet similaire, à quelques petites dizaines de mètres de leur camp et, surtout, à portée de vue des chevaux restants.
Il y trouva un peu plus que ce qu'il avait déjà récupéré, et même une bûche relativement épaisse bien qu'à moitié pourrie.

Avec l'ensemble, il y aurait de quoi faire un feu assez vif pour cuisiner, mais sans aucune chance de le tenir allumé pendant toute une nuit.
L'illusionniste fit néanmoins demi-tour, les bras chargés.

Il entreprit une fois sur place de former un foyer assez consistant. Sa tâche presque achevée, il entendit des bruits de pas feutrés venant du Sud : c'était Moreta qui revenait, mais la gemme-esprit de Gerbo ne ressentait toujours pas celle de Jehal...

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 04 Avril 2012 à 10h38
Gerbo lança un regard vers l'elfe, mais ne dit rien. Son mauvais pressentiment se confirmait, d'une part parce qu'elle était revenue sans Jehal, et d'autre part, parce que quelle que fût la raison de leur absence, ce n'était pas pour aller chercher du bois. Que Moreta ait purement et simplement trucidé le membre de l'Assemblée n'était pas l'hypothèse la plus farfelue. Mais il ne laissa rien paraître de son inquiétude et continua à s'affairer, comme si de rien n'était. Il alluma le feu d'un simple claquement de doigt, produisant des étincelles qui enflammèrent les minces brindilles soigneusement entassées au centre du foyer. Lorsque le tas de bois commença à émettre des craquement satisfaisants, le gnome prit la parole, d'une voix un peu contrite.

- La quête a été fructueuse... Un aimable paysan nous a vendu des légumes, de la viande de lapin et des oeufs. Il y a de quoi tenir jusqu'à Bérégost, à mon avis. Par contre, il nous faudrait un récipient pour cuire les légumes, j'irai en demander un demain. Le brave homme nous a proposé de dormir chez lui, mais j'ai refusé, je pense qu'il est mieux qu'il ne nous voie pas ensemble, comme nous sommes probablement recherchés. Je n'ai rien dit de notre destination ou de vous, bien entendu.

Comme il allait falloir un certain temps avant que le feu ne donnât des braises convenables pour cuisiner, le gnome défit la paillasse attachée sous son sac à dos, et la déroula pour s'asseoir dessus. Il sortit sa dague de son fourreau, et entreprit de confectionner quelque brochettes en taillant en pointe des tiges pas trop grosses. Puis il découperait des morceaux de viande, si nécessaire, et dénicherait -encore une chose qu'il avait oubliée- une pierre plate pour y faire les oeufs au plat. Il évita soigneusement d'évoquer de quelque manière que ce fût l'absence de Jehal, comme s'il n'y avait là absolument rien d'étrange ou d'inquiétant.

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 08 Avril 2012 à 17h03
Revenant tranquillement au camp, Moreta tomba, comme elle pouvait s'y attendre, sur un Gerbo qui travaillait. Lui au moins servait à quelque chose, pas comme cet ennuyeux, inutile et fort heureusement pour lui invisible et misérable, méprisable humain.
Regardant ce que faisait et disait le gnome, l'elfe songea qu'il était vraiment débrouillard, et plus à l'aise qu'elle dans la campagne, de tous temps, elle avait toujours été une citadine, mais n'avait guère eu d'autre choix que de suivre, ou plutôt d'emmener, le gnome par ici après qu'on est tenté de les tuer tous les deux, et les autres également. Qu'est-ce qu'elle regrettait que ce ne fusse pas Livien qui est survécu à la place de Jehal, lui au moins aurait servi, certainement plus que l'homme, car il semblait avoir pris le meilleur chez ses deux parents, et avoir même dépasser chacune des deux races dans l'affaire. Mais elle n'y pouvait rien, et devait faire avec, ce qui lui allait bien tant que l'horrible être restait hors de son champ de vision, ou lui servait de cible.
Mais à bien regarder, l'homme n'était pas la seule chose manquante, il manquait également son cheval, le cheval de bat plutôt, si bien qu'il ne devait pas être en train de travailler comme il l'aurait dû.
L'elfe répondit alors au petit être pour lui faire part de ses réflexions, de ses découvertes et lui dire ce qu'il fallait faire pour la suite :


- Si nous avons de quoi manger pour tous et pour tout le trajet, c'est aussi bien, pour les légumes, nous trouverons bien quelque chose en chemin, pas la peine de retourner sur place demain, cela te rendrait encore plus étrange à ses yeux, et nous ferait perdre du temps.
En parlant de perdre du temps, sais-tu où est passé l'affreux, je vois qu'il n'a rien fait de ce qu'il aurait du faire, à savoir ce dont tu viens de te charger et de s'occuper des chevaux, pendant que j'explorais les alentours pour voir si les choses étaient aussi tranquilles qu'elles le paraissaient. S'il a osé nous faire faux-bond, je te jure qu'il regrettera de ne pas être mort quand j'en aurais fini avec lui. Mais ne t'inquiète pas pour les alentours, ils sont calmes pour l'instant, mais j'ai trouvé des pièges, il y a fort à parier que des animaux viendront nous rendre visite durant la nuit, en espérant qu'ils ne soient pas trop agressifs, ils valent tout de même mieux que d'attirer l'attention d'éventuels poursuivant avec un feu qui durerait toute la nuit. En tout cas, mangeons et tu dormiras cette nuit, dans un arbre pour plus de sûreté. Je monterais la garde dans un autre, et dormirais en selle demain dans la journée.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 08 Avril 2012 à 22h47
- Pour tout te dire, je n'en ai aucune idée. Il ne m'a rien dit, et je ne l'ai pas vu depuis que je suis parti d'ici pour me rendre à la ferme. C'est inquiétant, mais il est trop tard pour partir à sa recherche... Il pourrait être n'importe où. Nous verrons s'il revient pendant la nuit, et dans le cas contraire, nous continuerons le chemin à deux demain. Tu t'en porteras aussi bien, j'imagine...

" Par contre, je pense vraiment qu'il nous faudra une casserole ou un marmiton... Je ne vois vraiment pas comment nous pourrions en trouver un plus tard, en pleine nature. Quant à cette nuit... Tu crois vraiment qu'un gnome arriverait à dormir dans un arbre !? A moins que tu n'aies un hamac sous la main, je pense qu'il est bien plus sage que je reste sur le plancher des vaches, car je n'ai pas très envie de me briser le cou.

" Et aussi, si l'on éteint le feu pour la nuit, ce serait judicieux de placer quelques pièges autour du campement... "

Gerbo avait remarqué le sac que portait l'elfe, et qui contenait de gros objets métalliques, à en juger par leur bruit. Probablement les pièges dont elle parlait.

écrit par: Moreta Aliora Mardi 17 Avril 2012 à 17h16
- Si tu veux prendre le risque, c'est ton choix, mais oui, j'installerais les pièges avant que tu t'endormes. Pour la casserole, je ne pensais pas la trouver en pleine nature, mais plutôt dans une autre ferme, à un endroit où tu ne t'es pas déjà présenté, histoire de ne pas paraître encore plus étrange que nous le sommes, en tant qu'ensemble plutôt atypique. En tout cas, mieux vaut commencer à préparer à manger, plus tôt nous commençons, plus tôt tu te couche, et donc plus tôt nous repartons et je pourrais enfin me reposer. Il faut toujours avoir au moins l'un de nous éveiller, même s'il fait comme toi partie de l'Assemblée, je n'ai aucune confiance en ce Jehal, surtout à disparaître et revenir comme cela, rien ne nous indique qu'il n'est pas à la solde des personnes qui ont incendié l'auberge, ou à la solde d'autres qui sont également contre cette mission, en particulier s'il revient après avoir disparu comme cela. Un conseil, ne lui tourne jamais le dos.


Il n'était guère dans les habitudes de l'elfe de parler aussi longtemps de manière franche, à part du temps où sa famille était encore en vie, avant qu'elle ne se fasse corrompre par le monde et que ses petits talents ne fassent leur apparition, mais elle se devait de faire confiance au gnome, elle ne pourrait que difficilement survivre seule, sauf si elle n'était pas poursuivie, mais alors elle perdrait toute possibilité de retrouver grâce à l'Assemblée ce demi-elfe qu'elle tenait tant à voir en morceaux. Elle était patiente, mais elle voulait le faire elle-même, et plus le temps passait, plus les risques qu'un individu de ce genre meurt, surtout qu'il n'avait pas la longévité des elfes, les bâtards tenant leur force vitale de leur coté corrompu, selon ce qu'elle en savait.
S'éloignant du camp, Moreta alla placer les pièges à la limite du bosquet, les camouflant grâce aux moyens du bord mais dans des lieux qu'elle pourrait facilement reconnaître et situer, à la fois pour les retrouver le lendemain matin, ils seraient utiles tous les soirs jusqu'à leur arrivée, à coup sûr, mais également pour pouvoir situer de manière extrêmement précise un ennemi piégé, n'ayant que le choix entre les deux pièges dans la nuit.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 26 Avril 2012 à 11h28
- Et qu'est-ce que je fais, d'après toi, du tricot ? dit-il en réponse à l'elfe qui le pressait de faire à manger. " Pour la casserole, j'y retournerai seul, et sans m'attarder, il n'y aura rien de louche. Ce fermier et sa famille m'ont l'air de gens bien, je ne pense pas qu'ils nous dénoncent et d'ailleurs, ils n'ont aucune raison de se méfier de nous, pour le moment. Dans la forêt, je ne sais pas si nous trouverons beaucoup de fermes, alors je préfère profiter de celle-ci pour partir avec tout ce dont nous aurons besoin. "

Puis, en silence, il finit de préparer le repas.

écrit par: Stolig Mercredi 18 Juillet 2012 à 11h00
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Contrées du Mitan Occidental
A proximité du Bois aux Dents acérée


Traverser les bois des dents acérées était un pari risqué. Mais Moreta et Gerbo en avaient peut-être mesurés les conséquences. Il est vrai que peu de créatures risqueraient de passer dans ces sombres et sauvages entrelacs de racines et d'arbres centenaires, certains pensant même millénaires. Pour l'heure, même si une casserole manquait à la préparation du repas, tout avait été mis en oeuvre pour un repos, un moment de répit dans la course poursuite où manifestement ils étaient les lièvres. Ces étranges hommes qui les poursuivraient avaient derechef disparus. Peut être qu'en fait ils se contentaient de les suivre de loin, attendant le meilleur moment de les cerner, ou tout simplement que les deux fugitifs se dirigeaient-ils exactement là où ils voulaient en finalité les mener, ou encore ils avaient tout simplement perdus leur traces. Mais rien n'est moins sûr : Gerbo qui avait sa petite idée, qu'elle soit correcte ou pas, sentait bien qu'ils se retrouveraient face à face et bien plus rapidement qu'il l'espérait. En matière d'idée, ce dernier avait fait un rapide aller retour pour se trouver une casserole auprès des fermiers, surpris certes de le voir ré apparaitre mais tout à fait compréhensif quand à l'importance d'en posséder une. La fermière lui avait trouvé une qui était bien vieille, mais qui était propre. Le silence s'installa et le moment du repos avait sonné.

Néanmoins, les dieux leur étaient favorables, et rien de vint troubler la quiétude d'une paisible nuit, si ce n'est quelque rêve troublé ou le fugace passage d'une pensée inquiète. Déjà les premières lueurs se levaient sur leur petit campement perdu dans l'immensité des Royaumes Oubliés sans doute si petit et si discret que bien des prédateurs ont du l'ignorer ou passer outre. Le soleil timide perçait la canopée dispersant sa lumière en rayons, faisant les miroiter la rosée de mille et une couleurs irisées. Avec un peu de chance, la traversée se ferait assez rapidement, sous le couvert des regards indiscrets dans une région qui avait vu nombre de bouleversements et où chaque pierre portait le poids d'une longue histoire.

Si maintenant les deux compagnons pouvaient être totalement certains que Jehal ne réapparaitrait pas. Le campement levé, les affaires soigneusement rangée, le deux hommes reposés purent se remettre en route, quoique en affaire de route, il n'y en avait pas vraiment. Ici et là des vagues sentiers creusés qui s'arrêtèrent presque tous à l'orée du bois, comme si celui-ci comportait un champs de force interdisant l'entrée. Forçant les premières sentinelles silencieuses aux tête couronnées de feuilles bruissantes et bruyante de vie, bientôt un lourd silence sembla s'installer graduellement, et la pénombre humide, aux arômes de sous-bois, de champignons et de végétaux pourrissants vint réduire les explorateurs en une inquiétude croissante. Bientôt, ils n'entendirent plus que leur propre souffle, le pas posé sur le bois pourrissant et le sol qui devenait de plus en plus spongieux. La progression était lente et prudente, l'oeil aux aguets, les oreilles à l'affut.

Ce qui était des plus étonnant sans doute, c'est l'absence de faune sauvage dans les bois des dents acérées, comme si cet endroit avait subit quelconque malédiction antique, le vidant de toute forme de vie. Pourtant, alors qu'ils passaient une rangée d'arbres serrés qui disputait leur place aux buissons garnies de petite baies violettes, ils arrivèrent à un petit vallon, une sorte de cuvette, qui descendait doucement. Les arbres étaient plus rares, et aux travers de leur banches se dressait, incongru une pierre droite, de la forme d'un menhir. La pierre sombre d'une hauteur considérable, près de six mètres, et d'une largeur assez étonnante, qui se distinguait au travers des branches avait manifestement été sculptée. D'où ils étaient, les détails étaient difficilement discernables, si ce n'est qu'il semblait comporter des visages. Autour de la pierre, d'anciens murets et éboulis de pierres témoignait d'un possible petit village, fort ancien, ou peut-être un fort avancé pour garder quelconque frontière, à moins que ce ne fut lieu à d'étrange scène de cultes, chapelle ou endroit funéraire. Quoiqu'il en soit toutes les possibilités et théories étaient offertes aux yeux de Gerbo et Moreta.

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 18 Juillet 2012 à 22h36
Les rapports entre les deux aventuriers semblaient tendus, mais entre leur personnalités respectives et la situation dans laquelle ils se trouvaient, cela n'avait rien d'étonnant aux yeux de Moreta. Au moins, sa nuit de veille se déroula bien, et c'est assez fatiguée qu'elle alla rechercher ses pièges, puis qu'elle monta en selle.
Une fois sur celle-ci, elle confia la bride à l'autre cavalier puis tomba assez rapidement, quoi que ce n'était pas la manière la plus simple, en méditation pour se reposer. Il lui fallait pour cela faire confiance à Gerbo, ce qui n'était pas dans sa nature profonde, mais elle n'avait guère d'autres choix, et lui avait du faire de même pour la nuit précédente. De plus, dans ce genre de situation, c'était toujours mieux que de se reposer seule au milieu de ces bois, car le gnome semblait faire preuve d'un certain sens de l'honneur. Enfin, comme de toutes manières elle ne savait pas précisément où ils devaient aller, elle devrait lui faire confiance que ce soit éveillée ou endormie.

Ses souvenirs, comme sa situation, furent agités, animés, et elle revécu, entre autre, son premier meurtre, celui de l'un des hommes coupables du meurtre de ses parents, et revit une fois de plus le visage du survivant, et la course folle qui la suivit.

Ses pensées toutes retournées, elle finit par ressortir de méditation, en sueur. Ils étaient arrivés dans un endroit qui avait du un jour être une partie de la civilisation, mais qui en était maintenant loin. La pierre énorme qui semblait garder l'endroit intriguait, ou plutôt inquiétait Moreta, tout comme le manque de bruits, aucun à part les leurs et celui du vent, dans cette forêt, aussi proposa-t-elle à Gerbo de traverser rapidement cet endroit, sans s'attarder plus que nécessaire et en évitant la chose la plus imposante, ajoutant même pour finir de le convaincre, espérait-elle :


- L'endroit est abandonné depuis trop longtemps pour contenir de la nourriture ou même une casserole exploitable, nous devons avancer au plus vite pour ne pas vivre trop sur nos maigres réserves, alors pressons, mais sans tuer les chevaux.

Car si elle avait bien compris, Gerbo, comme l'abruti Jehal, faisait partie de cette Assemblée de magicien, et les magiciens étaient des spécialistes pour perdre du temps à étudier les choses étranges, et pour finir à moitié mort à cause de ces dernière. Elle n'avait pas accepté cette mission pour cela, et commençait déjà à s'inquiéter sur le fait qu'ils ne retrouveraient jamais leur cible, et qu'à cause de cela, même s'ils s'en sortaient vivants, l'Assemblée les pourchasserait ou dans le meilleur des cas ne lui donnerait jamais ce qu'elle voulait, alors il ne fallait pas en rajouter à rester dans des endroits aussi risqués.

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 27 Juillet 2012 à 15h27
La pierre dressée titilla fort la curiosité du gnome, mais il devait reconnaître que l'elfe avait raison. Il se serait bien arrêté pour étudier l'endroit de plus près et prendre quelques notes, mais leur mission passait avant tout. D'un ton las, il répondit à l'elfe :

- Oui, continuons. En plus, nous sommes encore assez près de la civilisation, il y a des chances pour que ces ruines aient été visitées de nombreuses fois par des pillards. Mais je peux t'assurer que c'est à grand regret que je laisse cette pierre dressée sans même prendre quelques notes.

"Et d'une casserole, nous sommes déjà munis à présent..."

Cela dit, le gnome ne put s'empêcher de mener sa monture assez près de la pierre pour observer ses gravures quelques secondes, sans s'arrêter pour autant.

écrit par: Esvele Mercredi 01 Août 2012 à 16h05
user posted imageAube du 7 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental
Bois des Dents Acérées


Alors que Moreta s'apprêtait à poursuivre son chemin, imperturbable et souhaitant en finir au plus vite avec toute cette histoire, Gerbo prit sur lui de jeter un rapide coup d'oeil à cet étrange monolithe.

Les détails gravés étaient effectivement pour la plupart des visages sculptés. La majeure partie avait été depuis longtemps effacée par le temps ou recouverte de mousses ou d'autres végétaux qui avaient trouvé le moyen de vivre à même la pierre.
Mêlées aux gravures, le gnome put reconnaître depuis sa monture quelques écrits en Draconien. Comprenant relativement bien la langue, il aurait put sans mal en décrypter une bonne partie, à condition d'en avoir le temps; ce que la roublarde ne lui laissa pas.

Cette dernière évoluait déjà à travers les ruines, suivant la direction qu'ils s'étaient tous deux imposés à travers les bois, le Sud-Ouest.
Ni elle ni l'illusionniste n'était un voyageur aguerri, aussi il importait de ne pas perdre de vue la bonne direction afin d'éviter de se perdre; d'autant que le soleil comme les étoiles - des repères naturels - disparaitraient derrière le feuillage dru de cette antique forêt.

Ce fut alors qu'il laissait derrière lui, et bien à contrecoeur, le menhir et ses gravures que Gerbo ressentit une étrange sensation.
Cette sensation il la connaissait bien, il l'avait déjà ressenti à plusieurs reprises et aurait certainement l'occasion de la ressentir encore de nombreuses fois.
Il s'agissait de sa gemme-esprit qui s'agitait, signe qu'un autre porteur de gemme se trouvait non loin.

Il n'eût pas le temps de songer à plus lorsqu'un homme apparut soudain devant Moreta, surgissant de derrière les vestiges d'un bâtiment.
Cet individu, elle le reconnut. L'elfe n'avait qu'une fois croisé sa route, mais fort récemment et de façon si particulière que son visage était encore ancré dans sa mémoire.
Il s'agissait de l'homme qui, l'avant-veille, avait pénétré dans l'auberge où Livien avait réuni les aventuriers et avait crié un puissant "Cachez-vous!" avant que l'entrée du bâtiment n'explose.

Il était à présent essoufflé et blessé, et parut aussi surpris que l'elfe et le gnome.
Derrière lui, une voix se fit entendre:

- Cours, magicien, cours! Tu ne perds rien pour attendre!

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 06 Août 2012 à 13h01
- Mais qu'est-ce que... s'exclama le gnome qui tentait tant bien que mal de comprendre ce qui se passait. Mais il avait beau chercher, il n'avait aucune idée de qui était cet homme pourchassé, de ce qu'il faisait là, et de la raison pour laquelle on le poursuivait. L'espace d'un instant, il avait pensé à Jehal, qu'ils avaient retrouvé à Elturel dans les mêmes conditions, mais à moins qu'il se fût transformé par illusion, ce n'était pas lui. Le meilleur moyen de le savoir, c'était de sauver ce pauvre homme, qui décidément avait une vie très tourmentée.

Sans se démonter, le gnome mena sa monture aussi vite que possible près de Moreta et de l'homme, afin de faire barrage contre ses poursuivants. Il pouvait faire usage d'un sort, mais tout ce qui était trop spectaculaire risquait d'effrayer les chevaux, et de provoquer une catastrophe.

- Moreta, prend-le sur ton cheval ! S'ils sont trop nombreux, on s'enfuit !

Une idée lui apparut alors. S'il devait utiliser une chimère, autant le faire maintenant, avant que les poursuivants ne le voient à l’œuvre. Et il avait à présent une maîtrise suffisante pour en faire ce qu'il voulait.

Sans hésiter plus longtemps, Gerbo incanta, formant dans son esprit une image aussi réaliste et effrayante que possible d'un monstre dont il avait lu la description dans un ouvrage de son Maître : une hydre, dragon des marécages aux multiples têtes, et à la puissance phénoménale. Il choisit un endroit assez éloigné, dans les sous bois, là où les chevaux ne la verraient pas. Et comme elle ne dégageait ni odeur, ni sons, elle ne risquerait pas de les effrayer.

Mais si le groupe devait fuir, Gerbo la ferait surgir dans un rugissement aussi effrayant que possible, barrant le chemin aux "chasseurs de mage". A chaque fois qu'il avait utilisé ce genre de tour, cela avait marché au-delà de ses espérances. Tout était dans la qualité de la chimère et dans la combinaison des sons et de l'image. Rien de plus naturel pour Gerbo ; il en avait produit des milliers, depuis son plus jeune âge.

écrit par: Moreta Aliora Samedi 11 Août 2012 à 21h42
Regardant le gnome s'approcher malgré tout de la tour, l'elfe eu un petit rictus, ¤ cherche-il donc à se tuer ? Les arcanistes sont-ils donc tous fous ? ¤ songea-elle à cette vue.
Fort heureusement, le gnome ne resta pas longtemps et rien de grave ne se passa, ce qui convenait tout à fait à Moreta. Ce ne fut par contre pas la même chose lorsqu'un homme surgit juste devant elle. Par réflexe, elle tira son épée longue, gardant les rennes dans une main. Elle regrettait de ne pas pouvoir se servir de son grand arc à cheval, et également de ne pas avoir d'arc de cavalerie, la forçant, si elle voulait être dangereuse sur cette monture, à être également en danger immédiat. Mais au moins, elle était plus rassurée, et pouvait se montrer menaçante, même avec juste une seule lame à la main.
Elle reconnut alors l'homme, ce qui ne baissa guère sa méfiance, puis les cris à sa suite. Ainsi donc, il s'agissait d'un magicien, encore un, à croire qu'ils étaient partout, mais après tout, elle traitait avec l'Assemblée, cela ne devrait rien avoir d'étonnant.
Ce qui fut plus étonnant fut la réaction du gnome, qui lui fit immédiatement confiance. L'elfe se méfiait encore, mais il fallait choisir, elle rangea donc la lame et talonna sa monture, l’amenant vers l'arcaniste et lui tendant la main pour le faire monter à l'arrière, la situation jouait en sa faveur. Par contre, elle cria à Gerbo :


- Pas question de s'attarder, un, c'est déjà trop à mon goût, alors autant ne pas s'attarder, je suis sur que Monsieur nous dira tout ce qu'il sait, il n'ont pas l'air d'être de grands amis.

De la tête, elle montra l'homme qui montait derrière elle, et dès qu'il fut en selle, elle lança son cheval à un bon rythme, un rythme tel qu'il ne puisse pas être suivit par des hommes, mais qu'il puisse l'être par le poney, leur direction étant toujours inchangée

écrit par: Esvele Mardi 14 Août 2012 à 15h34
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PARCHEMIN
Gerbo lance image silencieuse
Gerbo se concentre


Anonyme, attaque: 1d20->18 +? contre Nacre CA13 = réussite
Nacre subit: 1d8->6 dégâts => Nacre est à ? pv
Moreta, Equitation: 1d20->2 +4 contre DD5 =réussite
Inconnu, Equitation: 1d20->4 +? contre DD5 =réussite


L'inconnu de l'auberge ne s'était pas fait prié pour rejoindre Moreta sur sa monture. Porté par la peur et aidé par l'elfe, l'humain avait grimpé sur l'animal avec une aisance surprenante, tout blessé qu'il était.

La roublarde ne perdit pas plus de temps et s'éloigna au plus vite de l'endroit d'où était apparu l'individu ; il importait de mettre le plus rapidement possible une grande distance entre elle et la source de la voix menaçante.

Le gnome, lui, ne pouvait se permettre de lancer son cheval au galop. Il avait incanté et, à l'abri des arbres, se dressait à présent une hydre, effrayante créature née de l'esprit de l'illusionniste. Elle était immobile, telle une gigantesque poupée de son, et cachée aux yeux de tous ; mais guider son cheval à travers les ruines aurait conduit Gerbo à risquer de perdre sa concentration et à voir s'effacer la chimère. Et cela, il ne pouvait s'y hasarder.

Déjà hors de vue du gnome, Moreta tentait de faire évoluer son destrier à travers les broussailles et les pans de murs écroulés. Agrippé à elle, l'inconnu lui souffla:

- Le sud... au sud ils n'y sont pas... sud...
Mais la chevauchée stoppa net lorsque la monture se cabra furieusement. Ses deux cavaliers parvinrent à rester en selle mais l'elfe comprit ce qui avait arrêté l'animal : un carreau venait de se planter dans sa cuisse droite.

Gerbo, qui avait pu entendre hennir la bête, n'était pas en reste. Devant lui venait de surgir un halfelin en armure sombre.

- Mais le sorcier a des petits copains! lâcha-t-il avant de pointer une épée en direction du gnome. Où est-il?

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 17 Août 2012 à 16h17
Gerbo regarda l'halfelin dans les yeux, comme s'il le défiait d'approcher. ¤ Qu'est-ce que c'est que cet énergumène... Pour poursuivre un humain en portant une armure, il doit avoir un sortilège de rapidité... Tant mieux pour lui, il détalera plus vite. ¤ Il le détailla sous toutes les coutures, cherchant un quelconque indice, un lien avec leurs précédents poursuivants. Il pouvait s'agir de cette secte malveillante... Le mieux aurait été de le capturer, mais s'il n'était pas seul, ce qui était probable, le gnome se retrouverait dans une fâcheuse position en essayant de le combattre...

Déterminé à ne pas répondre à ce sombre petit être, Gerbo soutint son regard jusqu'au dernier moment... Celui où il tourna brusquement la tête, faisant mine d’être surpris par quelque chose. Puis il fit retentir, dans la direction de son regard et de son illusion, le rugissement terrifiant de l'hydre, qui quittait les sous-bois pour se ruer vers l'halfelin. Pas trop vite tout de même, pour lui laisser le temps de s'échapper.

¤ Cervoise, ce n'est pas le moment de faire des tiennes ! ¤ Il tira sur la rêne gauche pour faire faire demi-tour au poney, et battre prudemment en retraite. Pendant ce temps, il resterait concentré sur son illusion, pour poursuivre l'halfelin et ses éventuels copains sur quelques dizaines de mètres. Puis elle disparaitrait dans les sous bois comme elle était apparue. Il n'y aurait alors plus qu'à retrouver Moreta et son mystérieux passager...

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 31 Août 2012 à 22h00
¤ C'est gênant ¤ ne put s'empêcher de constater la roublarde lorsqu'un projectile se planta dans sa monture. Fort heureusement, cette dernière était solide, et ce carreau ne semblait pas lui être fatal.
Il fallait maintenant partir, au plus vite, mais sans se perdre. Et pour ne pas se perdre, il fallait continuer dans la même direction, et certainement pas vers une direction illusoirement tranquille, surtout donnée par quelqu'un en qui elle n'avait aucune confiance.
Regrettant de n'avoir aucun arc de cavalerie dans ses fontes, seulement son grand arc, inutilisable dans cette situation, l'elfe sortit tout de même l'une de ses lame, sa lame d'enfance, la plus longue et la plus lourde aussi, la plus destructrice, mais aussi et surtout la plus intimidante.
Mais son intention n'était pas de s'en servir de sitôt, du moins si elle pouvait l'espérer. Continuant sur sa direction première, l'elfe talonna sa monture, espérant au moins mettre, sinon de la distance, un arbre ou un autre obstacle, et dans le pire des cas offrir comme cible le dos du magicien et non son propre corps.

écrit par: Esvele Samedi 01 Septembre 2012 à 10h22
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PARCHEMIN
Halfelin, Volonté contre Image Silencieuse: 1d20->11 +? contre DD16 =échec
Gerbo reste en selle: 1d20->8 -2 contre DD5 =réussite
Gerbo, concentration: 1d20->4 +9 contre DD15 =échec
Anonyme, attaque: 1d20->7 +? contre Nacre CA13 = échec


Gerbo


Pendant le peu de temps qu'il se permit de prendre afin d'observer l'arrivant, Gerbo ne remarqua rien qui put le mettre sur une quelconque piste. Le petit être était vêtu d'une tunique couleur terre par-dessus laquelle était serrée une armure d'un cuir très noir, peut-être retouché par quelque teinture.
En outre, et contrairement à l'homme qui était monté à la suite de Moreta, le visage du halfelin de disait rien à l'illusionniste. Celui-ci, encadré par de longues tresses mal faites, était levé vers le gnome et lui lançait un sombre regard.

Sans perdre un instant de plus, l'Explorateur du surnaturel effectua le plan qu'il avait rapidement conçu.
Le rugissement, associé à la chimère de l'hydre sortant des bois, suffit à faire perdre sa consistance au hin. Ne se doutant à aucun instant qu'il n'avait affaire qu'à une simple image - il faut bien dire que les Bois des Dents Acérées abritaient certainement bien pire créature -, il disparut par là d'où il était apparut, non sans hurler en détalant:

- Marcus! On n'est pas seuls! Marcus!

Après avoir calmé la pauvre Cervoise qui se cabra violemment sous l'effet de la peur, l'illusionniste disparut à son tour. Malheureusement, et malgré son talent innée pour les illusions, l'affolement de sa monture ne lui permit pas de retenir mentalement l'image de l'hydre. Le cri résonna néanmoins encore quelques secondes, temps que Gerbo utilisa pour tenter de rattraper Moreta, en prenant soin d'éviter la direction prise par le halfelin.

Il galopa tant bien que mal à travers les broussailles et les vestiges, jusqu'à ce qu'il aperçut à quelques mètres devant lui une forme mouvante. Il s'agissait d'un humanoïde lui faisant dos. Celui-ci était en train de recharger rapidement une arbalète.


Moreta

La blessure de Nacre l'empêchait d'avancer aussi rapidement que Moreta l'aurait souhaité. L'elfe put néanmoins mener sa monture jusqu'à ce qu'elle jugea être un abri suffisant. Un pan de mur rongé par le temps et les végétaux restait assez haut pour s'y dissimuler.

La roublarde y dirigea prestement l'animal, juste à temps car un nouveau projectile vint s'écraser sur la pierre, ne ratant le trio que de peu.
Se croyant protégé, ou n'ayant guère la force de tenir sur le cheval, l'inconnu se laissa glisser au sol dans un râle. Il se cala avec une douleur visible contre le mur.



écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 01 Septembre 2012 à 11h29
Gerbo admirait le sang-froid de Cervoise, qui lui obéissait au doigt et à l’œil, malgré toutes les choses effrayantes auxquelles elle était confrontée. Il ferait tout pour garder cette bête aussi longtemps que possible et en bonne santé, car il sentait qu'elle lui resterait fidèle, malgré le peu de temps qu'ils avaient passé ensemble.

Mais un autre danger lui faisait face ; ou plutôt, lui tournait le dos.
¤ Et voilà sans doute Marcus... ¤

Le gnome aurait pu sortir sa propre arbalète, mais cela aurait été une perte de temps. Maintenant que son illusion était perdue, rien ne le retenait plus d'utiliser son sort fétiche, celui qui le sortait de tant d'impasses, surtout contre les énergumènes un peu trop agressifs...

Les mots lui revenaient en tête sans effort, et il les prononçait sans même y penser, tandis que ses mains décrivaient une gestuelle mille fois répétée. La Toile se déformait, aspiraient de la lumière environnante, qui transiterait par ses mains pour former un tourbillon que seul son Art pouvait créer, un tourbillon de lumières si vives et diverses que l’œil humain n'y pouvait résister.

Lorsqu'il sentit que l'énergie lumineuse était à son comble, prêt à la délivrer sur son adversaire, il l'appela, pour qu'il voit en face la déferlante de couleurs dansantes...


- Bonne nuit, Marcus !

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 05 Septembre 2012 à 21h58
Sautant à bas de sa mouture aussitôt que cette dernière fut à l'abri, faisant signe à son passager de faire de même, et au besoin de le tirer au sol. Dans son mouvement, elle rangea sa lame pour sortir son arc.
Dans son dos, de là d'où devait provenir le carreau, Moreta entendit le gnome. Mais ce qu'il disait n'avait aucun sens, sinon qu'il annonçait la présence de quelqu'un par là-bas.
Encochant une flèche et gardant un oeil sur son mystérieux passager, l'elfe lui cria :


Rends toi Marcus, tu n'as maintenant aucune chance, surtout si l'on tient compte de tes faibles capacités avec une arbalète.

Dans la pratique, Moreta ignorait presque tout de son adversaire, mais espérait que son coup de bluff serait suffisant pour le faire sortir à découvert. De là, après lui avoir fait lacher toutes ses armes et lui avoir caler une flèche dans la main, on est jamais trop prudent, elle pourrait le cuisiner tout comme elle comptait cuisiner celui qui était à coté d'elle, à feu doux et contre des informations s'ils voulaient en sortir, au moins temporairement, ou avoir une chose aussi simple qu'à boire ou à manger.

écrit par: Esvele Vendredi 28 Septembre 2012 à 08h06
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PARCHEMIN
Gerbo lance Couleurs dansantes.
Marcus, Volonté: 1d20->16 +?(Vig) contre DD16 = réussite
Moreta, Intimidation: 1d20->10 +10 contre test de niveau opposé: 1d20->? +2 = réussite


Gerbo comprit immédiatement qu'il devait profiter de l'effet de surprise. Le supposé Marcus ne semblait pas l'avoir entendu arriver dans son dos, trop concentré qu'il était à tenter d'abattre Moreta et son mystérieux passager.
Ainsi, le gnome se rapprocha à portée afin d'en appeler encore à la Toile et de mettre son adversaire au tapis d'une manière rapide et qui avait déjà fait ses preuves.

L'homme armé s'était retourné en attendant l'illusionniste l'appeler. Un cône de rayons lumineux et colorés vint alors le frapper. Il plaça instinctivement sa main droite devant son visage afin de limiter les effets du sortilège. Lorsqu'il l'ôta, Gerbo se rendit immédiatement compte que malgré son don inné pour les mirages, le sort avait échoué et l'homme le regardait avec un mépris non dissimulé.

L'individu portait, à l'instar de son comparse du petit peuple, une armure d'un cuir sombre agrémentée de plusieurs sacoches et bandoulières. Ses longs cheveux blonds étaient couvert d'une couche de graisse à faire défaillir un adepte de Sunie mais contribuaient légèrement à cacher le bandeau noir qui dissimulait l'un de ses yeux.

Il chargeait son arbalète lorsqu'une puissante voix féminine se fit entendre.
Gerbo put reconnaitre Moreta qui tentait d'intimider le tireur.

- Mais vous êtes combien, bordel?! lança-t-il au gnome. Son arbalète trembla légèrement tandis qu'il la pointait sur le magicien et sa monture.
- Laissez-nous le mage et on vous laisse partir! hurla-t-il par-dessus le mur qui lui servait d'abri.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 07 Octobre 2012 à 19h44
Le gnome s'efforça de mépriser l'arbalète pointée vers lui, pour mettre à bas la volonté du supposé Marcus, déjà sérieusement ébranlée. Il pensa un instant à sortir sa propre arbalète et à la charger, mais son adversaire pourrait paniquer et tirer. Et tout tremblant qu'il était, un carreau restait un carreau et il était presque à bout portant.

Préférant la subtilité, Gerbo prit un air menaçant en donnant à ses mains une position compliquée, et il donna à ses yeux une lueur surnaturelle, tout en faisant s'agiter ses cheveux comme sous l'effet d'un vent magique. La vérité, c'est qu'il ne s'agissait que de tours de gnomes sans effet. Mais cela, Marcus n'avait pas besoin de le savoir. Il devait simplement croire que le magicien était sur le point de lui jeter un sort dévastateur. Gerbo répondit au borgne blond avec toute la classe dont il était capable :


- "On" ? On dirait plutôt que ton petit ami t'a abandonné. Lâche ton arme, et on te laissera partir sous ta forme actuelle... à moins que tu ne préfères être changé en larve visqueuse, ou en crottin de chèvre ?

S'il s'exécutait, le gnome n'aurait plus qu'à faire venir l'arbalète à lui par télékinésie, et il aurait ainsi une arme chargée entre les mains. Sinon ? Il improviserait, comme toujours.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 08 Octobre 2012 à 14h58
Le mage avait l'air de bien gérer de son coté, et l'elfe avait un mage dont elle ne savait pas grand chose à proximité, et qui avait l'air d’intéresser leurs ennemis. Aussi, loin de lâcher son arc ou de le pointer vers l'ennemi, elle le banda et le pointa vers celui qui avait été un instant son passager. C'était peut-être une technique de leurs ennemis que de leur faire croire avoir un ennemi commun et sympathiser ainsi, pour avoir un espion, en plus de celui, terriblement mauvais, que semblait être Jehal, ce dernier qui ferait mieux de ne jamais revenir s'il ne voulait pas recevoir une flèche là où le soleil ne brille jamais.
Si on revenait à la situation dans les ruines, Moreta avait donc un arc bandé pointé vers un magicien inconnu, aussi lui demanda-t-elle gentiment, mais décidée à avoir des réponses claires sans tarder, sans quoi l'arc finirait par se débander de lui-même, la flèche fonçant directement vers la cible visée :


- Qui êtes vous ? Et que vous veulent-ils ? Ne me mentez pas, je ne suis guère d'humeur.

écrit par: Esvele Lundi 15 Octobre 2012 à 11h59
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L'inconnu ne put cacher sa stupeur lorsque l'arc de Moreta lui fit face. Lui qui croyait avoir trouvé un secours bienvenu en les personnes de l'elfe et du gnome fut soudain pris au dépourvu.
Il serra contre son flanc une main poisseuse de sang en inspirant.


- Je me...grimaça-t-il. Je me nomme Ilrauth, je suis... un ami de l'Assemblée d'Everlund. Et je sais que... vous aussi, je l'ai ressenti tout à l'heure. Vous ou votre ami êtes des nôtres...
L'arcaniste baissa les yeux, hésitant, avant de recroiser le regard de la roublarde.
- Ces gens-là... ils veulent que je les mène à quelqu'un... Ils m'ont capturé alors que... que je cherchais moi-même votre trace. C'est par chance que j'ai pu me soustraire à leur surveillance... Croyez-moi, ces gens-là sont dangereux...
De sa main libre l'homme écarta délicatement l'écharpe rougie qui cachait son cou. Deux trous nets perçaient sa gorge tels une morsure.
-... et puissants... souffla-t-il dans un râle.

Gerbo n'était pas en reste, face à un ennemi qui, bien que déstabilisé, ne paraissait pas être prêt à abandonner sa proie.

L'illusionniste fit de nouveau appel à la Toile, quoique de façon plus modérée, ajoutant à son air déterminé quelque effet magique de son cru.
Il s'agissait moins d'une démonstration de pouvoir que d'un effet de spectacle, mais suffisant pour berner un béotien.

Ce qui était le cas de ce pauvre Marcus qui se trouva décontenancé de plus belle. La vie d'une limace visqueuse n'ayant certainement guère à envier à celle d'un crottin de chèvre, l'homme commença à reculer, sans relâcher néanmoins sa surveillance. Il longea ainsi le pan de mur qui lui servait d'abri jusqu'à rejoindre le couvert des arbres les plus proches, au nord.

- Ne vous croyez pas sortis d'affaire, vous êtes juste parvenus à vous faire de nouveaux ennemis! lança-t-il avant de détaler.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 15 Octobre 2012 à 22h30
Gerbo suivit du regard l'homme qui détalait dans les sous-bois. Quelques tours de magie avaient suffi à les mettre en fuite, lui et son acolyte, mais quelque chose lui disait qu'ils les reverraient avant la fin de leur quête. Malgré tout, cette rencontre avait apporté quelque éclaircissement. C'était la première fois que le gnome voyait de si près et si distinctement ses adversaires, qui jusque là agissaient à couvert, tapis dans l'ombre.

Ils avançaient par petits pas, comme sur un jeu d'échec, et à chaque erreur commise, ils perdaient un pion et s'approchaient de la défaite. Mais Gerbo et Moreta n'étaient pas à l'abri d'un coup habile de leur part. Il fallait donc rester concentrés et unis, garder leur tactique, pour mieux contrer celle de l'ennemi.
¤ Nous, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre des pions... Nous ne sommes que deux, et l'Assemblée ne sera pas toujours là pour couvrir nos arrières... ¤

Le gnome dirigea calmement sa monture vers Moreta et le mage, percevant peut-être les dernières bribes de leur échange. Apparemment, Moreta n'accordait aucune confiance au pauvre homme, épuisé, blessé, et terrorisé. Mais la gemme ne mentait pas ; cette homme avait bien un rapport avec l'Assemblée.

- Il est avec nous, Moreta, je sens qu'il est de l'Assemblée. Nous portons tous une gemme pour nous reconnaître, avant même de nous voir.

Il s'adressa ensuite au mage :

- Je me nomme Gerbo, et voici Moreta, qui est avec moi. Comme elle, je suis impatient de savoir qui vous êtes, et pourquoi ces hommes vous poursuivaient, mais nous aurons tout le temps pour en discuter en route. Montez en selle, et partons d'ici au plus vite, dit-il en cherchant la direction qu'ils suivaient avant d'arriver aux ruines.

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 21 Octobre 2012 à 19h46
L'homme n'était pas très convaincant, heureusement pour lui que le gnome venait à sa rescousse, même si cette histoire de gemme était étrange, aussi l'elfe ne put s'empêcher de remarquer, même si elle baissa son arc, le gardant tout de même en main, une flèche encochée :

- Ce n'est pas une preuve : ce genre d'objet ce vole, sur les vivants comme sur les morts.

Surtout avec ce qu'avait dit l'homme, ce dont il fallait mettre au courant au plus vite le gnome, ne sachant point ce qu'il avait entendu :

- Selon lui, il s’appellerait Ilrauth, mais de ce qu'il a dit, la seule chose que j'aurais tendance à croire est qu'il suivait notre trace. De plus, je peux t'assurer qu'il ne montera pas en selle, ou alors sur ta mule, je te rappelle que l'autre imbécile de Jehal nous a volé notre cheval de bat.

Réfléchissant à la manière d'aller le plus vite avec trois personnes pour deux montures seulement. Considérant la taille de celle du gnome, le choix était vite fait, elle allait devoir monter avec l'inconnu, ce qui ne lui plaisait guère, malgré ses dires et ceux du gnome, elle ne lui faisait pas confiance, après tout, par deux fois il était arrivé accompagné d'une tentative de meurtre sur sa personne. Mais il fallait faire avec, aussi continua-t-elle :

- Il montera derrière moi, en croupe, mais attention, si jamais ses mains s'égarent une fois, une seule fois, ce sera une fois de trop et on verra très très vite s'il est doué pour éviter les lames et les flèches, ou pour courir plus vite qu'un canasson.

Rangeant son arc, l'elfe monta finalement en selle

écrit par: Esvele Dimanche 04 Novembre 2012 à 10h01
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Ilrauth se fit aider pour grimper sur la monture de Moreta. Celle-ci ne rechigna pas et sembla accepter cette nouvelle charge.
Elle était en vérité moins contrariée que sa cavalière dont les derniers propos n'avaient pas été au goût d'Ilrauth.
Bien que grandement affaibli, il puisa en lui les forces de rétorquer:

- Ma petite Tel'Quessir, apprenez qu'il n'est pas dans mes manières de... d'abuser de l'aide que l'on veut bien me donner. J'ai appris en outre depuis nombre d'années à contrôler mes pulsions...

Il toussa durement avant d'ajouter.

- Contrairement à vous...

--------------------


Du haut de sa propre monture, Gerbo s'apprêtait à guider le trio vers l'ouest, et vers leur destination, Bérégost.
Ilrauth le coupa dans son élan, reprenant la parole tout en se tenant la gorge.

- N'allez pas... pas trop à l'ouest, les ennemis sont partout. Certains sur vos traces, et d'autres devant vous. Vous vous êtes mis en grand péril et... la liste de vos adversaires ne cesse de croître...

Il s'arrêta et, levant difficilement la main dans une direction, se contenta d'ajouter:

- Croyez-moi, c'est au sud que nous serons en sécurité, dans les profondeurs des bois.

--------------------

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 04 Novembre 2012 à 22h12
¤ Tu contrôle peut-être tes pulsions, mais mal, ou alors tu es juste un idiot qui s'ignore ¤ pensa l'elfe lorsque l'homme lui fit une réflexion. En effet, insulter même à mot couvert une personne aussi caractérielle qu'elle-même, même dans le cas présent où cela était parfaitement justifié, n'était pas la chose la plus maligne à faire si l'on pensait faire par la suite du chemin ensemble, et plus particulièrement si l'on songeait que c'était l'elfe qui allait passer une bonne partie de la nuit à surveiller les deux autres. Elle prit tout de même la peine de lui répondre :

- Il est certain qu'on ne peut pas en dire autant de tous les hommes de l'Assemblée, aussi ai-je jugé bon de vous prévenir plutôt que de vous faire la surprise plus tard.

Elle orienta ensuite sa monture pour suivre Gerbo lorsque l'autre reprit la parole, leur ordonnant presque d'aller au sud, directive que l'elfe ignora totalement, lui indiquant au passage :

- Le sud est peut-être plus sur, mais nous devons aller à l'ouest, aussi prendrons nous cette direction, et puis au moins savons-nous maintenant qu'on nous tend d'autres embuscades, il suffira de vous mettre devant nous pour savoir où elles sont.

Sans laisser à l'autre le temps digérer la réplique, elle continua :

- Et si donc avant la prochaine attaque vous nous indiquiez tout ce que vous savez, que nous soyons fixé, peut-être est-ce le plus sur pour vous, après tout, peut-être cela changera-t-il notre direction et votre peau.

écrit par: Esvele Lundi 26 Novembre 2012 à 13h16
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Ilrauth toussa de plus belle tandis que Moreta lui expliquait son point de vue sur leur avenir proche. La roublarde ne laissait d'ailleurs que peu de place aux objections.
Quelques mètres devant, Gerbo restait silencieux. Scrutant les alentours du haut de sa mule, il ne perdait cependant rien de la discussion des deux "grandes gens".


- J'apprécierai probablement votre ironie dans d'autres circonstances Tel'Quessir, marmonna-t-il à l'elfe.

- Je ne sais à vrai dire que peu de choses de ces nouveaux assaillants. Ils sont apparus à moi alors que je vous cherchais, comme je vous l'ai dit. Je vous cherchais depuis votre départ d'Elturel et l'incident à l'auberge ; il m'a moi-même fallu quelques temps pour me remettre de l'explosion et reprendre la route... jusqu'à ce qu'un groupe d'individus me stoppe à l'orée des bois.

--------------------


A présent qu'il avait récupéré de sa course dans les ruines et que l'adrénaline retombait, l'arcaniste avait repris un ton plus calme et, si sa voix trahissait encore son faible état physique, les aventuriers se rendaient compte qu'il faisait des efforts pour retrouver ce qui devait être son ton naturel.

- J'ai passé la nuit sous leur surveillance, subissant questionnement et torture de la part de celui que je suppose être leur chef. Une créature de la nuit qui m'a particulièrement affaibli...
L'halruan resserra mécaniquement l'étoffe qui couvrait la morsure.
- Suite à quoi deux d'entre eux sont partis vers l'ouest à votre recherche. J'ai alors profité de l'apparition du jour pour tenter de m'échapper... et vous rencontrer.

Il hésita quelques instants avant de demander:
- Mais dites-moi, Maître Livien et le jeune Fisevent ne devraient-ils pas être à vos côtés?

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écrit par: Moreta Aliora Mercredi 28 Novembre 2012 à 15h41
Cet homme ne plaisait vraiment pas à l'elfe, entre ses directives et ses questions. Toutefois, elle se décida à lui répondre honnêtement, car Gerbo avait peut-être raison, et dans le pire des cas, l'homme ne survivrait pas assez longtemps pour répéter les informations à ceux qui l'employaient, elle y veillerait bien, après avoir appris de qui il s'agissait et qui d'autre les traquaient. Aussi dit-elle à son passager :

- Nous sommes seuls, Livien est mort dans cette taverne, lorsque vous avez amené vos ennemis sur nous. Quant a Fisevent, s'il ne s'agit pas de cet incapable de Jehal, qui s'est d'ailleurs avéré être un traître, pour votre information, il a du subir le même sort. Maintenant dites-moi donc tous ce que vous savez sur ceux qui vous ont capturé, leur nombre, pour qui ils travaillent, ce qu'est exactement cette créature qui vous a affaibli, là où ils pourraient avoir des renforts, les moyens de les reconnaître, ce qu'ils nous veulent exactement, et toute discutions que vous pouvez avoir entendu durant votre captivité, ainsi que toute information utile supplémentaire à laquelle vous songerez.


Si l'histoire de l'homme était vraie, au moins pour ce qui était de la capture, ce qui avait l'air d'être le cas, même si on ne pouvait jamais exclure totalement le fait que ce genre de personne torture l'un des leurs juste pour être crédible, c'était le groupe à leur poursuite sur lequel il avait le moins de chance de mentir, excepté pour leur but, alors autant commencé par ceux-là.

Talonnant sa monture, elle rattrapa la mule de Gerbo et lui mi une claque sur l'arrière train, destinée à la presser un peu, histoire de s'éloigner du dernier endroit où ils avaient été vu, pour se fondre dans la forêt.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 10 Décembre 2012 à 00h52
Gerbo n'approuvait pas la manière dont Moreta traitait cet homme, bien qu'il était fatigué de la rappeler sans cesse à l'ordre.

- Laisse-le un peu souffler, Moreta, n'as-tu donc aucune pitié ? Il a subi la torture cette nuit, et tu le tortures à nouveau avec tes questions. Et je te rappelle qu'il nous a presque sauvé la vie en nous prévenant, à l'auberge... Nous pouvons bien attendre quelques minutes, au moins de nous être un peu éloignés. Même si ses réponses m'intéressent tout autant. Prenez votre temps Ilrauth, nous sommes encore loin d'être arrivés.

¤ Quel cœur de pierre, cette elfe... ¤

C'est alors qu'il prit conscience de ces deux petits trous au niveau du cou de l'homme... Blessure apparemment infligée par ses tortionnaires, cette nuit même. Le sang du gnome se glaça. Et si ce n'était pas une légende... Tous les humains que Gerbo avait côtoyés connaissaient cette créature, ignorée des gnomes. Du moins, les bardes aimaient en parler au coin du feu, pour faire peur aux enfants.

Elle se faisait inviter, la nuit, dans les foyers, et lorsque tout le monde dormait, choisissait sa victime ; se glissait dans son lit, et lui mordait le cou, lui suçant le sang jusqu'à ce que plus aucune goutte ne reste. Au petit matin, l'étranger avait disparu, et sa victime se réveillait et passait sa journée comme à son habitude. Mais les nuits suivantes, c'est elle qui se levait, et à son tour se glissait dans le lit de ses frères, de ses sœurs et de ses parents... avant de rejoindre son maître, pour l'éternité.

Désormais, le gnome commençait à appréhender la nuit à venir. Lui qui était d'habitude si courageux, voyait dans ce supposé allié un potentiel danger mortel.
¤ Est-ce que Moreta l'a remarqué elle aussi..? Ce qui expliquerait son attitude vis-à-vis d'Ilrauth. Pas si sûr... Attendons ses réponses, et quand la nuit approchera, j'en parlerai discrètement avec elle. ¤

écrit par: Esvele Vendredi 21 Décembre 2012 à 09h11
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Contrées du Mitan Occidental
Bois des Dents Acérées


Ilrauth ne put cacher une certaine émotion lorsque Moreta lui annonça avec toute la froideur du monde la mort du demi-orque. La roublarde se permettait même à peine implicitement de placer cette perte sur les épaules de l'halruan.
Ce dernier serait probablement sorti de ses gongs si Gerbo n'avait pas tempéré les paroles de sa compagne d'aventure.


- Il n'a jamais été dans mes intentions de mener nos ennemis à vous Tel'Quessir, déclara sèchement Ilrauth. Mais lorsque le temps nous dessert il convient de faire des choix, aussi délicats soient-ils.

Quelque chose que seuls les personnes ayant des responsabilités doivent être capables de concevoir.

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Sur cette pique à peine dissimulée, le magicien prit un temps de repos.
Autour du trio, le décor changeait à peine. Ils étaient à présent totalement sortis des ruines et replongeaient dans les profondeurs du Bois des Dents Acérées.
La nature sauvage compliquait l'évolution des animaux qui rechignaient parfois à emprunter tel ou tel chemin. Le soleil du matin ne perçait guère la canopée et, la où il le faisait, ce n'était que pour laisser filtrer de fantomatiques rayons blanchâtres.


- Je ne connais pas toutes les réponses à vos questions. Je peux néanmoins vous affirmer que ces individus, qui sont au moins 4, ne sont pas affiliés à ceux qui vous ont traqués jusqu'à Everlund. Mais tous veulent sans aucun doute la même chose : mettre la main sur notre archimage Randal Boiségal.

Malgré toute sa sagesse, Maitre Enil a peut-être agi avec trop de précipitation en missionnant des groupes comme le votre sur les traces de Randal. Jusqu'ici, et malgré des pertes regrettables, vous êtes parvenus à conserver votre cap, mais ce faisant vous êtes tels des cailloux blancs semés par Randal. Et à présent de nouveaux ennemis ramassent ces cailloux...

Ilrauth ne put retenir un soupir avant de poursuivre.

- La créature, un vampirien je pense, s'est installé dans les ruines que nous venons de quitter. Il s'agissait autrefois d'un village monastique dédié à Auppenser, une divinité depuis longtemps disparue.
Je ne l'ai entendu parler qu'à quelques reprises, et n'étais pas en état de recueillir beaucoup d'informations. D'après ce que j'ai pu comprendre, ils viennent du Sud-Est, par-delà l'Amn, et ont fait référence à plusieurs reprises à la chute d'une puissante maison, et à la naissance de quelque chose, Oblivion je crois, mais ce nom m'est inconnu...

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Il l'était aussi aux aventuriers. Et ces derniers n'avaient donc guère plus d'informations à se mettre sous la dent.
Hésitant, conscient de la délicatesse de ce qu'il allait proposer, Ilrauth ajouta:

- Il n'y a qu'un moyen d'en savoir plus, et vous le connaissez aussi bien que moi... En outre, si nous parvenons à vaincre la créature et que nous remettons la main sur mon équipement, nous aurons un outil précieux pour la suite de notre périple...

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écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 23 Décembre 2012 à 13h35
Le gnome n'était sûr que d'une chose, il avait vu juste en interprétant dans la blessure d'Ilrauth une morsure de vampire, ou plutôt, d'un "vampirien". Malheureusement, les morts-vivants n'étaient pas son domaine, et il ne savait dire si sa morsure présageait une éventuelle transformation, on non. Si seulement ils avaient eu un prêtre avec eux, ils auraient pu en savoir plus. Et surtout, il aurait été bien plus rassuré pour accomplir la tâche que leur proposait Ilrauth.

- Et vous pensez que nous sommes suffisamment forts et nombreux pour les vaincre ? Vous êtes très affaiblis, et nous ne sommes absolument pas préparés à attaquer un repaire de morts-vivants... A moins que vous n'ayez plus de détails sur les lieux et sur nos ennemis, je crains fort que cette attaque mène à notre perte.

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 27 Décembre 2012 à 17h47
L'elfe résumé dans sa tête l'absurdité que venait de lancer l'homme derrière sa selle :

¤ Donc en gros, tu veux qu'on se jette dans la gueule d'un ennemi déclaré, alors qu'il est prêt à nous recevoir, plus nombreux que nous, et qu'il peut se reposer sur une puissance créature pour l'aider, le tout sur la seule parole d'un homme dont on ignore tout et à qui on ne fait pas confiance, et que tu le sais, et qui est déjà arrivé plusieurs fois avec nos ennuis, chose que tu sais également. Non mais tu es un grand malade mon gars, c'est à se demander comment tu as survécu jusqu'à un age aussi avancé pour les tiens. ¤

Il convenait de répondre à l'homme malgré ce qu'il avait dit, mais il faudrait qu'elle trouve un temps pour parler avec Gerbo en tête à tête plus tard, quand l'homme serait allé se coucher, ou qu'il dormirait en croupe, ce qui était bien possible vu son état d'affaiblissement, si ce dernier était réel. Elle lui dit donc, disant à haute voix ce que le gnome sous-entendait simplement :

- Ce sont les actions qui comptent, pas les intentions. Pour ce qui est de les attaquer, nous sommes à la fois pas assez nombreux et pas assez préparé pour cela, et nous n'en savons pas non plus assez. Aussi nous n'irons pas, mais si nous pouvons faire glisser à mots couverts à d'autres ennemis comme quoi ils sont avec nous, ne nous gênons pas, et ces derniers feront le travail pour nous, nous n'auront plus qu'à récupérer les restes, ou nous en prendre au vainqueur affaibli.

écrit par: Esvele Dimanche 30 Décembre 2012 à 22h59
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Ilrauth parut comprendre les craintes des deux aventuriers, mais affichait l'air résolu d'une personne qui n'a plus qu'une idée en tête. Il préféra répondre au doute de Gerbo plutôt qu'à la résolution stoïque de Moreta.

- Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. A présent je sais où se trouve notre ennemi et connais ses faiblesses.
Un vampirien n'osera jamais sortir en plein jour, et la végétation est assez clairsemée autour des ruines pour que le soleil y soit notre allié. Si nous parvenons à le faire sortir des sous-sols dans lesquels il a trouvé abri, nous pourrons frapper un grand coup avec un risque acceptable. La tâche n'est pas aussi ardue que vous pouvez l'imaginer.
Quand à ses alliés, vous êtes déjà parvenus à les mettre en fuite, je ne doute pas qu'à nous trois nous puissions y réussir à nouveau.

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Le magicien soupira avant de poursuivre. Sa nervosité avait laissé place à un calme qui se muait lui-même peu à peu en une fatigue visible.

- Enfin, j'imagine que vous êtes seuls juges et seuls maîtres de vos destinées.
Je ne vous cache pas que la situation est complexe, même pour moi. Même si ces nouveaux ennemis sont ralentis tant que le soleil brille, ceux de l'auberge sont toujours sur nos traces. Sans parler des dangers de cette forêt...
Grâce à mon équipement, nous pourrions faire fi de ceci et poursuivre plus sereinement notre route.

Je vous laisse décider, mais quoi que vous choisissiez, il me faut à présent un peu de repos. Mes forces me quittent.

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écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 30 Décembre 2012 à 23h53
Gerbo échangea un regard dubitatif avec Moreta. Il était vrai qu'ils s'étaient débarrassés des poursuivants d'Ilrauth assez facilement, mais ce n'était pas une raison pour prendre des risques inconsidérés. S'il s'en sortait toujours bien, le gnome savait que c'était parce qu'il faisait preuve de prudence au quotidien, et qu'il évitait comme la peste les "plans foireux", surtout lorsqu'ils lui étaient dictés par un tiers. En revanche, une bonne pause aurait le mérite de laisser au groupe le temps de prendre une décision réfléchie.

- Bien, arrêtons-nous un peu. Cet équipement dont vous parlez Ilrauth, est-il d'une si grande valeur pour que nous risquions notre vie à le récupérer ? Car même si nous avons de la ressource, ce n'est pas une raison pour la gâcher. Les dieux seuls savent quels dangers la suite de notre voyage nous réserve, sans que nous y rajoutions des quêtes périlleuses...

A vrai dire, la curiosité de l'illusionniste le poussait plutôt dans la direction de l'affrontement avec le vampirien. Mais Moreta avait l'air plus réticente, et sans de bons arguments, elle n'irait manifestement pas à la bataille. Or, sans la roublarde, il était hors de question que le gnome se risque à quoi que ce soit.

- J'y pense... Il me reste deux sortilèges qui pourraient nous être fort utiles dans l'antre de cet adversaire, au cas où nous voudrions nous y aventurer. Je peux nous rendre invisibles, pour quelques minutes... Le temps peut être de récupérer vos affaires, avant de filer en douce ? Mais comme je ne peux le lancer que deux fois, l'un de nous resterait exposé.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 31 Décembre 2012 à 11h06
¤ Non mais il n'est pas sérieux, il ne peut pas pas l'être, il est totalement insensé de suivre le plan de cet homme, il veut me faire marcher ce n'est pas possible. ¤ songea Moreta alors que Gerbo se rangeait petit à petit du coté de l'inconnu.

Au moins, le gnome proposait une approche bien différente de l'homme, plus en subtilité, moins en force, et donc qui lui convenait mieux, le problème étant que même invisible, un novice restait bruyant, et que si quelqu'un devait se retrouver là-bas, ce serait elle-même, et seule, pendant que les deux autres faisaient diversion.
Bien sur, à coté de cela, il était totalement impossible que l'elfe s'y aventure si elle ne savait pas ce qu'elle devait chercher, ou si cette chose pouvait être trouvé dans n'importe quel village. Aller dans un endroit inconnu, antre d'un ennemi plus nombreux et puissant n'était pas dans ses habitudes, même si elle se retrouvait avec un avantage de table si elle était invisible, cela risquait d'être problématique si l'endroit était dans le noir total, la forçant à prendre une source de lumière qui, même invisible, la désignerait comme étant sur place. Elle annonça donc les deux pires points du plan du gnome, celui de l'homme en ayant tellement, déjà rien que le fait qu'un affrontement direct avec un vampirien puisse la tuer, que ce n'était pas la peine de les pointer :


- Cher gnome, même invisible, vous ou cet homme resterez très bruyant vous le savez, et même invisible, dans un lieu totalement noir, la lumière que vous porterez sera bien voyante, elle, hors si cette créature craint la lumière, il y a fort à parier qu'elle n'éclaire pas son antre. D'un autre coté, s'ils sont accompagné d'un tel être, nos ennemis ne peuvent se déplacer que de nuit, nous nous devons donc de mettre un maximum de distance entre eux et nous avant le début de cette dernière, rester au près d'eux ne fera que nous mettre plus encore en danger, et s'ils sont au moins quatre, même en enlevant les deux qui sont en fuite, s'ils ne sont pas revenus à leur base entre-temps, et le vampirien, cela leur laisse des personne sur lesquels nous ignorons tout.
Soyons vigilant, et faisant notre possible pour capturer l'un d'entre eux en vie lors de notre prochain affrontement, si une tel chose survient. Nous somme en amont d'eux pour l'instant, et nous pouvons potentiellement avancer plus vite qu'eux, ne nous en gênons pas et augmentons la distance qui nous sépare, et nous serons tranquille jusqu'à retrouver le maître de l'Assemblée.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 13 Janvier 2013 à 18h05
- Eh bien, ainsi soit-il répondit le gnome. « De toute manière, une chose est sûre, c'est que je n'irais pas sans toi. Mais j'y pense, toi, tu vois dans le noir, tu pourrais y aller seule... »

Il lui adressa un clin d’œil, mais regretta bien vite sa petite touche d'humour. Car jusque là, il semblait que l'elfe en était totalement dépourvue...

écrit par: Moreta Aliora Lundi 14 Janvier 2013 à 11h48
La réflexion de gnome ne lui plaisait guère, mais au moins il essayait de détendre l'atmosphère, faisant plus ou moins comprendre à l'elfe qu'elle devait se calmer, laissant une faille dans son raisonnement pour clore la discussion sur ce sujet.
L'elfe lança donc ce qu'elle espérait être la dernière réplique sur le sujet, à moins que l'homme ne relance le sujet, alors qu'il suscitait déjà la méfiance et qu'il avait les deux autres contre lui :


- Comme beaucoup, tu confonds l'obscurité et le noir, et si je vois parfaitement dans la première, je suis aussi aveugle que toi dans la seconde, je ne suis pas née chez les nains. Nous repartons donc directement chercher le maître de l'Assemblée, et nous laissons nos ennemis se battre entre eux.

écrit par: Esvele Lundi 14 Janvier 2013 à 13h49
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Bois des Dents Acérées


La décision de Moreta était sans appel, et malgré l'insistance d'Ilrauth et les propositions de Gerbo, l'avenir immédiat du trio était de s'éloigner toujours plus de leurs ennemis actuels.
La prudence était donc de mise, la roublarde ayant estimé que le gain potentiel ne justifiait pas un trop grand risque.

- Je peux dire adieu à mon équipement, regretta Ilrauth.
Et espérons que nos adversaires n'usent pas de celui-ci contre nous... marmonna-t-il comme ultime pique.

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Ce furent ces derniers mots pour le reste de la journée.

Soirée du 7 Eleasis 1372

Rien de vint en effet troubler le voyage des aventuriers jusqu'au soir - ni le repos d'Ilrauth qui somnola durant l'intégralité du trajet. Nul danger ne vint les inquiéter, nul animal ne leur posa souci et, surtout, nul vampirien ne pointa le bout de ses crocs.

Loin de la clairière aux ruines, la nature avait retrouvé une densité impressionnante, et les deux montures progressaient aussi rapidement que la végétation leur permettait. Etrangement, Nacre et Cervoise semblaient s'accommoder de cette nouvelle vie, comme si elles se découvraient loin de la routine de la déjà lointaine Elturel une force et un dynamisme inattendus.
Elles étaient visiblement moins fatiguées que la veille, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux des aventuriers.

Le peu de lumière qui filtrait à travers le feuillage des antiques arbres du Bois des Dents Acérées disparaissait peu à peu et, à l'approche d'un ruisseau relativement dégagé, Moreta entendit une voix se réveiller derrière elle.

- L'endroit me paraît idéal pour diner en paix non ? Je ne sais pas pour vous mais je n'ai rien avalé depuis une éternité...
Ce serait l'occasion pour nous de discuter plus sereinement que ce matin.

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écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 16 Janvier 2013 à 17h52
Acquiesçant à la proposition d'Ilrauth, Gerbo mit pied à terre et laissa Cervoise se désaltérer au ruisseau ou faire ce que bon lui semblait ; il l'attacherait un peu plus tard. Il était toujours aussi satisfait de ce poney, qui s'était montré des plus braves au cœur de l'action contre les sombres poursuivants d'Ilrauth.

Le gnome avait eu toute la journée pour penser, et il était un peu plus tranquille. Il pensait qu'ils avaient fait le bon choix en n'attaquant pas le vampirien, et que Moreta avait raison sur beaucoup de points, même si elle manquait peut-être un peu d'audace et d'imagination.


- Je vais faire un feu pour faire cuire les légumes et la viande. Il ne fait pas encore nuit, et si nos poursuivants ne peuvent sortir que la nuit, nous avons effectivement un peu d'avance.

Joignant le geste à la parole, il commença à ramasser du bois sec. Dans ces taillis denses, ce ne serait guère compliqué. Il leur restait des légumes et du lapin, de quoi faire un bon ragoût.

« Au fait, j'ai pensé que tu pourrais installer quelques pièges, Moreta, comme hier soir, au cas où nous serions attaqués pendant la nuit.

« Et pour en revenir à vous, Ilrauth... Vous savez que je suis de l'Assemblée, que Moreta a été engagée comme mercenaire, et que notre but est de retrouver Randal Boiségal. Quant à nous, nous en savons bien peu sur vous... J'aimerais bien comprendre qui vous envoie, et pourquoi... Et aussi, quel est cet équipement si précieux dont le vampirien et ses sbires vous ont privés. »

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 16 Janvier 2013 à 18h28
La journée se passa sans incident, ni même de discussion, permettant à l'elfe d'entrer en méditation, elle qui n'avait pas pu dormir de la nuit. Il lui fallait ainsi décaler son rythme de sommeil pour pouvoir continuer à veiller toute la nuit, Gerbo se chargeant de la journée et l'étranger étant sous surveillance en permanence.
Ils arrivèrent au soir dans un lieu qui semblait propice à la montée d'un campement, surtout si l'on considérait ce qui pouvait être à leur poursuite, si les légendes sur les vampires étaient vraies et que ce vampirien y était apparenté, enfin, s'il existait ailleurs que dans les histoires de l'homme, bien sur.
L'homme, qui semblait être aussi épuisé qu'elle-même l'était au matin, mais qui n'avait pas ses facultés naturelles pour se reprendre rapidement, se réveilla enfin, et fit comme s'il était le chef ici. Moreta, pour une fois, décida de laisser tomber, il y avait mieux à faire.
Posant également pied à terre, l'elfe laissa sa monture, qui devait être épuisé par le trajet avec une double charge, même si l'on considérait que le rythme, celui du poney, ne devait pas être monstrueux pour elle, on pouvait se douter que la bête apprécierait grandement la pause qui s’effectuerait pour la nuit.
Se dégourdissant les jambes, Moreta réfléchissait quelques instants à la suite de la soirée quand le gnome prit la parole.
Décidant qu'il valait mieux ne pas être trop cassante si elle voulait que l'homme parle, voir même qu'il valait mieux qu'elle n'apparaisse pas dans les environs, elle répondit gentiment au mage :


- C'était bien dans mes intentions. Veux-tu bien te charger des montures et de la cuisine, nos vivres sont minces, il vaut mieux que j'aille chasser un peu en après les avoir posés, une forêt comme celle-ci doit être pleine d'animaux n'ayant pas l'habitude des être intelligents.
Pense à bien attache les bêtes, je ne voudrais pas que l'on perde une autre monture comme nous avons perdu la précédente. Et ne vous éloignez pas trop, il serait dommage que vous marchiez sur les pièges.

L'avant-dernière phrase avait un sens caché que l'homme ne pouvait pas comprendre, puisque la monture qu'ils avaient perdu avait été dans les faits volé par quelqu'un qui se disait un de leur compagnon, et qu'il ne le savait pas, Gerbo en revanche, le savait et il semblait malin, un peu trop parfois même, il devrait donc comprendre.
Laissant sa harpe et son sac, pièges exceptés bien sur, sur place en plus de la monture, l'elfe reparti, posant les pièges légèrement hors de vue depuis leur campement temporaire, cela ne ferait pas de mal que l'homme ignore leur emplacement s'il comptait les doubler, raison pour laquelle elle plaça l'un des pièges sur le chemin qu'ils avaient emprunté pour arriver ici.
Mais dans la pratique, bien que l'elfe avait son grand arc en main et une flèche encochée, elle ne partit pas tout de suite à la chasse, elle préféra revenir discrètement sur ses pas et se cacha derrière un arbre pour entendre la discussion entre le magicien et le rescapé mystérieux.

écrit par: Esvele Mardi 29 Janvier 2013 à 09h23
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PARCHEMIN

Moreta, Discrétion: 1d20->17 +6 contre
  • Gerbo, Détection: 1d20->15 -5(distrait) -3(distance) =réussite
  • Ilrauth, Détection: 1d20->?? +?? -5(distrait) -3(distance) =??

Moreta, Déplacement silencieux: 1d20->18 +6 contre
  • Gerbo, Perception auditive: 1d20->16 +2 =réussite
  • Ilrauth, Perception auditive: 1d20->?? +?? =??

Moreta, Psychologie: 1d20->20 naturel =Moreta a un pressentiment


Ilrauth n'avait pas tout de suite répondu aux questions du gnome. Descendu de cheval, il s'était empressé de se diriger vers le ruisseau et, tant bien que mal, tenté de voir dans le reflet de l'eau l'état de sa gorge.
Malgré la faible luminosité ambiante, l'humain put étudier sa blessure et lâcha ce qui semblait bien être un juron.

-!tiun al ed erutaérc ,tnemedipar revuort et essiup temohpaB ed ehcah al euQ

Après avoir sommairement nettoyé sa plaie, l'halruan se releva pour rejoindre Gerbo.
Ne l'aidant nullement dans sa collecte du bois, il se contenta de s'asseoir en soupirant.

- Comme je vous l'ai déjà dit, je me nomme Ilrauth, et je suis un ami de l'Assemblée d'Everlund, déclara-t-il en levant une main sur laquelle le gnome put immédiatement reconnaître ce qu'il avait ressenti comme étant une gemme-esprit, sertie dans un anneau d'un métal blanc.
- Je suis un ami d'Enil Aroc et de Randal Boiségal depuis de nombreuses années. Nous avons ensemble vécu bien des aventures et affronté nombre de dangers. Cela bien avant la création de votre guilde dans les Marches d'Argent.

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Autour des deux interlocuteurs, la forêt profonde était silencieuse. Même une certaine roublarde ne vint rompre ce silence en se rapprochant, sa tâche accomplie, du petit duo.
Ni son compagnon ni l'humain ne semblaient l'avoir entendue ou aperçue, parfaitement cachée derrière son arbre.


- J'ai reçu un message de Randal alors que je me trouvais à Scornubel, non loin dans l'est d'Elturel. Ce fieffé archimage a toujours su garder pour lui ses petits secrets, mais il m'a demandé dans son mystère de rejoindre une mission de votre guilde menée par Livien de Constanti-Brabaut avant que nos propres ennemis ne vous trouvent. Ce que je n'ai pu faire à temps...
D'après lui, ces ennemis voulaient vous utiliser pour mettre la main sur lui, de la même manière que l'a fait ce maudit vampirien avec moi. Randal n'a pas voulu m'en dire plus.

Il soupira de nouveau.

- C'est d'ailleurs ce silence de Randal qui a causé la situation dans laquelle nous nous trouvons. S'il s'ouvrait un peu plus à nous, Enil n'aurait peut-être pas eu à mandater des groupes comme le votre à sa recherche. Et ni lui ni nous ne serions aujourd'hui en danger.

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Moreta ne pouvait s'empêcher de tiquer en écoutant le discours d'Ilrauth. Méfiante de nature, et peut-être habituée à rouler elle-même les gens, elle ne parvenait pas à croire que quelqu'un qui en savait si peu pouvait si aisément accepter de risquer sa vie.
Soit le lien qui unissait Randal et l'halruan était au-delà même d'une amitié aveugle, soit le mage leur cachait des informations.


- Quant à cet équipement laissé aux mains de nos ennemis, il y avait avant tout l'étui à parchemin magique qui me permettait de communiquer avec Randal pendant mes nombreux déplacement. C'est par celui-ci qu'il m'a averti à Scornubel et il doit ignorer qu'aujourd'hui ce n'est plus moi qui réceptionne ses messages.
J'aurais en outre voulu plus que tout remettre la main sur mon grimoire. Sans lui, je n'ai plus accès à mes sortilèges...

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écrit par: Moreta Aliora Mardi 29 Janvier 2013 à 13h33
L'elfe, cachée derrière son arbre, a priori sans avoir été remarqué par les deux mâles, ou alors ils cachaient bien leur jeu, écoutait tranquillement la conversation, remarquant consciemment comme inconsciemment des détails qui ne lui plaisaient pas dans le discours de ce Ilrauth.
Décidant de ne pas intervenir pour le moment, l'elfe se doutant bien que ni Gerbo ni l'autre, même si elle se moquait comme d'une guigne de l'opinion de ce dernier, n'apprécieraient le fait de découvrir avoir été espionné, ce qui rangerait une fois de plus le gnome du mauvais coté s'il devait se choisir un camp. Dans le même ordre d'idées, il était temporairement exclus d'assassiner l'homme durant son sommeil, même si l'envie allait certainement la démanger pendant un temps durant la longue veille. Mais il fallait noter les erreurs dans le discours de l'homme, même si elle voulait bien croire qu'il avait laissé son grimoire à leur ennemis en s'enfuyant, et encore peut-être pourrait-il utiliser celui que Gerbo avait sorti en début de journée, l'existence même de l'autre objet pouvait être soumis à un doute plus que certain : si jamais un tel objet existait, il y aurait eu fort à parier que le maître de l'Assemblée en aurait confié un à leur quartier général, et donc que s'il avait continué à émettre vers l'homme derrière elle, il aurait continué à faire de même vers ses camarades.

Après avoir écouté toute la fin de la discussion, Moreta partit enfin à la chasse qu'elle devait faire, partant à la recherche de petits animaux herbivore, plus simple à capturer, même si elle serait certainement de taille face à un animal plus gros s'il était solitaire, elle préférait ne pas prendre de risques, surtout quand ces animaux vivaient généralement en meute, avec un peu de chance, l'un d'eux remplirait l'un des pièges le lendemain matin, et ils n'auraient plus à se soucier de réserves de nourriture pour quelques temps. En même temps qu'elle cherchait de la viande, Moreta s’intéressa également à des baies potentiellement comestibles, mais l'elfe n'était pas une spécialiste dans le domaine, et ne voulait certainement pas empoisonner Gerbo ou elle-même, aussi au moindre doute, elle préférait laisser le fruit en place.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 04 Février 2013 à 17h41
Gerbo écoutait Ilrauth parler, sans que cela le rassure vraiment. Il ne voyait aucune raison de se méfier du magicien, mais pourtant... il ne lui inspirait pas confiance. C'était peut-être la méfiance de Moreta qui déteignait sur lui. Et toutes ces aventures avaient fini par le rendre un peu... réservé vis-à-vis de l'Assemblée et tous ses mystères.

Mais pour le moment, Gerbo se contenta de sourire à l'humain.


- Oui, je peux imaginer ce que cela doit être de perdre son grimoire. Mais, que voulez-vous, nous sommes une équipe maintenant, et sans Moreta, je ne peux pas vous aider à le retrouver. Nous allons devoir continuer sans.

" Quant à notre mission, je suis assez d'accord avec vous, nous manquons d'informations. Même vous, vous semblez ne rien savoir sur ces ennemis qui nous traquent pour arriver jusqu'à Randal, ni pourquoi, ni... "

Le gnome soupira. Il se sentait un peu démuni fasse aux évènements, et il n'avait qu'une envie : sortir de cette forêt et arriver à Bérégost.

" Bref, finissons de monter le camp, et reposons nous. Il nous reste beaucoup de route. "

écrit par: Esvele Mardi 05 Février 2013 à 18h44
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La discussion achevée, les deux interlocuteurs reprirent leurs occupations. Gerbo s'attelant à la conception du foyer et Ilrauth continuant en majeure partie de s'occuper de lui-même.
L'humain profita en effet de la présence bienvenue du ruisseau pour se laver un minimum. Sa tunique couverte de terre et de sang ressortit de l'eau avec une teinte plus acceptable, mais conservait toutefois plusieurs coupures réparties sur l'ensemble du vêtement.

Ceci fait, l'halruan consentit enfin à aider le gnome dans la conception du feu. Grâce au bois récolté, les deux arcanistes purent mettre en place un modeste foyer qui, à condition d'être régulièrement alimenté, pourrait certainement leur apporter sa chaleur toute la nuit durant.

Enfin, Gerbo installa sa paillasse tandis qu'Ilrauth tentait tant bien que mal d'exploiter la végétation alentour dans l'espoir d'avoir lui aussi un semblant de confort.

Ce fut à ce moment que Moreta reparut, tenant dans ses mains deux lapins de taille correcte.
La roublarde était parvenue à tuer les rongeurs sans grand mal. Ceux-ci suffiraient à sustenter le trio dont les rations étaient presque épuisées.
Elle n'avait pas rencontré de danger dans les environs immédiats et nul bruit suspect n'avait interrompu sa chasse.


- Voilà une belle attention, déclara Ilrauth en apercevant l'elfe et son chargement. Mon estomac crie famine et ces forces seront bienvenues si nous devons veiller les uns sur les autres.

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écrit par: Moreta Aliora Mercredi 06 Février 2013 à 23h48
La discussion n'avait pas été très longue, mais avait été très intéressante, et Moreta avait eu tout le temps d'y penser durant sa chasse, où elle ne réussit à attraper que deux lapins, mais avec la taille du gnome, ce serait assez pour ce soir, même s'il n'y aurait certainement pas grands restes.
L'elfe revint donc au camp, plus calme de ne pas avoir eu, même si c'était pour peu de temps, un humain sur le tôt pour lui taper sur les nerfs, qu'il s'agisse de Jehal ou d'Ilrauth.
Alors qu'elle revenait de la chasse, et que l'homme, qui pourtant n'avait rien fait jusqu'à présent, se réjouissait déjà de manger, elle préféra lui rappeler que s'il était avec eux, il avait intérêt à faire sa part de travail aussi, et qu'il n'avait pour l'instant fait que leur amener des ennuis, et donc que s'il continuait ainsi dans les jours suivants, il verrait sa part diminuer dans des proportions pouvant atteindre leur totalité.
Vidant les lapins, elle les remit ensuite à Gerbo pour qu'il les fasse cuire pendant qu'elle se reposait un peu avant qu'ils ne mangent tous, puis que les deux mâles aient se coucher. Comme la veille, elle monterait la garde toute la nuit, et dormirait en selle le lendemain matin, en espérant qu'elle serait moins agité que ce jour.

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 08 Février 2013 à 12h15
Les reproches de Moreta adressés à Ilrauth firent sourire le gnome. Elle n'avait pas complètement tort, l'humain semblait bien aise de se faire passer pour un grand rescapé pour ne participer aux tâches quotidiennes qu'avec parcimonie.

Gerbo découpa les lapin, les mit dans la marmite et le recouvrit d'eau ; il avait cherché quelques herbes comestibles aux alentours, pour l’aromatiser. Il mit le tout sur le feu, et pendant la cuisson, chanta doucement quelques contines gnome, sur un air de mandoline. Au bout d'une heure, il ajouta les légumes coupés en morceaux, et il attendit -profitant de ce temps pour sommeiller, chargeant Ilrauth de surveiller la cuisson- encore une heure avant de retirer la marmite du feu. Cela manquait un peu de sel et d'autres épices, mais c'était plus que satisfaisant vu les circonstances.

Gerbo était reconnaissant à Moreta de prendre tous les tours de garde. Ainsi il pourrait préparer ses sorts le lendemain matin. Après avoir mangé, il s'allongea sur sa paillasse et s'emmitoufla dans sa couverture, prêt à passer une nuit qu'il espérait reposante.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 11 Février 2013 à 10h39
Somnolant un peu quand le gnome se mit à jouer, cette activité mit les neurones de Moreta en route pour ce qui était de la suite du voyage. Ils n'allaient pas rester éternellement dans les bois et rejoindraient un jour la civilisation, c'était d'ailleurs pour interagir avec cette dernière que l'elfe avait été recruté. Il fallait donc prévoir ce moment et expliquer pourquoi un groupe si hétéroclite voyageait ensemble, et si le gnome chantait et jouait, il y avait déjà de quoi faire, surtout s'ils se débarrassaient d'Ilrauth, mais mieux valait en savoir plus si l'étrange homme restait avec eux, ce qui semblait bien parti, au plus grand regret de l'elfe. Après lui avoir ordonné de s'occuper du cheval blessé, chose à laquelle il aurait du se mettre plus tôt, elle lui demanda, d'un ton volontairement cassant :

- Etonnant Gerbo, tu as donc des talents cachés ! et vous Messire Ilrauth, à part vous faire capturer et secourir par des inconnus, que savez-vous donc faire ? Cela pourrait être utile de savoir ce que vous savez faire pour la suite du voyage.

Elle voulait le piquer au vif pour qu'il fasse tout son possible pour se mettre en valeur. De plus, il était possible qu'il se mette en colère, et il était plus facile de lire dans les gens en colère.

écrit par: Esvele Dimanche 24 Février 2013 à 17h00
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Le feu de camp, le repas chaud et la douce musique jouée par le gnome donnaient à cette fin de journée l'apparence d'un paisible voyage en forêt.
S'ils n'avaient eu à leur trousse de si nombreux et mystérieux ennemis, les aventuriers auraient presque pu profiter de cette agréable soirée d'été.

Tandis que Gerbo s'apprêtait à s'abandonner à un repos bienvenu, Moreta ne semblait pas décidée à cesser d'exposer son antipathie envers Ilrauth.
Antipathie à laquelle le magicien n'hésita pas à répondre avec autant de ferveur, au grand dam du gnome qui n'était ainsi pas prêt de s'endormir...

- Tel'Quessir, commença l'halruan sur un ton tout aussi méprisant, je ne vous exposerai pas mes nombreuses compétences, de peur de vous faire rougir. Je ne sais à quoi pensait Enil Aroc en vous envoyant parmi nous, mais je ne crois pas que vous ayez été particulièrement efficace jusqu'ici, à en juger par votre situation et au nombre particulièrement réduit de votre communauté.

Les circonstances de notre rencontre n'ont pas jouées en ma faveur, mais sachez que j'ai arpenté bien des routes et rencontré bien des adversaires. Mes pas ont foulé les ruines d'Elearlan, j'ai vu de mes yeux éveillés la splendeur de l'Aglarond et me suis enfoncé dans les profondeurs de Chult. J'accompagnai Randal Boiségal et Enil Aroc jusque dans l'horreur du plan de l'Ombre, et j'en revins...

Son regard s'abaissa soudain tandis que ses lèvres continuaient de bouger sans qu'aucun son n'en sorte.
Il se reprit soudain, sans néanmoins relever la yeux vers l'elfe de lune.


- Alors ne me fatiguez pas avec vos palabres, elfe. J'ai appris bien avant vous à protéger mes intérêts et ma vie, et je continuerai même privé de mon grimoire.
Puis-je disposer? acheva-t-il, agacé.

--------------------

écrit par: Moreta Aliora Mardi 26 Février 2013 à 16h17
L'elfe remarqua que l'homme n'appréciait pas sa manière de lui parler, ce qui ne la gênait pas le moins du monde, vu qu'elle l'avait fait de manière à être blessante, aussi le contraire l'aurait étonnée. Mais ce qu'elle remarqua surtout, c'est que l'homme, s'il essaye de dire qu'il était un grand homme alors qu'eux, et surtout elle, n'étaient rien, sans bien sur rien pour prouver ses dires, bien au contraire, les rares preuves qu'ils pouvaient trouver avaient une fâcheuse tendance à montrer le contraire, aussi au mieux Moreta pouvait voir l'homme comme un incroyable chanceux, même si c'était plus comme un boulet à traîner qu'elle le voyait. Mais le pire vu sa dernière réplique, qui arracha un bon rire à la roublarde, car l'autre avait oublié à qui il s'adresser, Moreta était une elfe, et de ce fait, elle était de loin la doyenne de leur petit groupe, ayant dépassé depuis longtemps un âge qu'Ilrauth pouvait espérer atteindre, et qu'il n'était qu'un enfant à ses yeux. De ces déclarations, on pouvait donc déduire que l'homme était bien ce qu'il semblait être, un imbécile fini qui ne serait d'aucune utilité. L'elfe s'écria donc pour répliquer :

- Ha la la, merci bien, cela faisait longtemps que je n'avais pas ri ainsi. Vous n'êtes qu'un enfant qui essaye de jouer à l'adulte, et vous oubliez facilement ce qui vous entoure. Selon vous nous ne sommes pas efficace, mais sans nous vous seriez avec votre ami vampire, en train d'être torturé ou de mourir de faim en essayant d'échapper à pied à celui-ci. Sans parler du reste, n'oubliez pas que je parcourais déjà ce monde alors que votre père n'existait pas encore, alors, ne dites pas n'importe quoi.

Elle n'ajouta pas ses remarques les plus acerbes, mais elle aurait pu en rajouter beaucoup. L'homme n'avait jusqu'à présent prouver que son incapacité à rester en vie sans aide, et son talent pour mettre les autres en danger. Aussi, si les plans de l'elfe pour la nuit se déroulait sans difficulté, prouvant de nombreux points que l'elfe avait soulevé durant la journée mettant en doute l’allégeance d'Ilrauth, et que le gnome se montrait sensé, en temps normal, un magicien se devait de l'être, alors ils seraient débarrassés bien vite de l'homme, qui dans le meilleur des cas, pour lui, n'aurait qu'à trouver son chemin dans les bois. Quant au pire des cas, il valait mieux pour lui qu'il ignorait ce dont l'elfe était capable : Moreta savait parfaitement torturer les gens quand ils avaient des informations l'intéressant, ou qui l'avaient énervé, et un cadavre bien travaillé pourrait également mettre en garde leurs éventuels poursuivants qu'il valait mieux les laisser en paix s'ils ne voulaient pas subit le même sort, peu enviable.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 26 Février 2013 à 18h50
Incapable de trouver le sommeil à cause de l'elfe et du magicien qui exprimaient leur mauvais caractère avec un enthousiasme débordant, Gerbo grommela de sous sa couverture.

- Et si vous arrêtiez un peu de vous chamailler, tous les deux ? Il y en a qui ont encore leur livre de sort et qui aimeraient bien dormir pour pouvoir en faire quelque chose demain. Et je vous rappelle qu'il y a peut-être des vampiriens rôdant dans les parages, et qu'il serait peut-être plus commode pour les entendre arriver que vous ne vous hurliez pas dessus.

Et il se retourna, rabattant sa couverture sur sa tête.

¤ Par tous les dieux... Vivement qu'on arrive à Bérégost, je n'en peux plus. Avec le départ de Jehal, je pensais être un peu tranquille, et voilà que le destin amène un nouveau souffre-douleur à Moreta. ¤

écrit par: Esvele Mercredi 06 Mars 2013 à 15h28
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Ilrauth n'avait pas souhaité argumenté plus avant. Il n'avait pas caché son agacement suite aux propos de Moreta, n'y adhérant certainement pas, mais s'était contenté de se retourner sur son matelas végétal, tournant ainsi le dos à l'elfe.

Cette dernière avait donc eu le plaisir d'avoir le dernier mot - pour le moment du moins - et avait pu dans le silence débuter un tour de garde qui s'annonçait bien long, à l'instar de celui de la veille.

Il avait fallu non loin d'une heure avant que le silence ne soit troublé par le ronflement de l'humain, preuve qu'il s'était enfin endormi, rejoignant ainsi Gerbo dont le sommeil semblait déjà profond, quoi qu'agité...
Le corps du gnome montrait en effet de temps à autres quelques spasmes nerveux trahissant l'intensité du rêve dans lequel il était plongé.

La fatigue et le stress aidant, les événements des derniers jours s'étaient mêlés dans l'esprit de l'illusionniste pour prendre la forme d'un bien étrange rêve.

Il s'y voyait marchant seul dans une vaste étendue ténébreuse où des formes plus sombres encore évoluaient au-dessus de lui. Une immense aile métallique vint soudain stopper sa marche, il s'agissait du dragon qu'il avait récemment rencontré mais en lieu et place de sa gueule s'affichait le visage grave du mage Ilrauth.

- Rendez-moi mon grimoire! grogna-t-il en pointant une patte griffue vers le lointain où Gerbo pouvait voir les locaux bien connus de l'Assemblée d'Everlund. Mais ceux-ci étaient en flammes, seule lumière dans cet environnement obscur tandis qu'approchait lentement l'épaisse silhouette de Livien de Constanti-Brabaut. Celui-ci était dans ce monde onirique plus grand que nature et était accompagné de Fisevent et des voyageurs rencontrés sur la route de Tilverton.
- As-tu trouvé Randal, Gerbo? interrogea le Livien géant en pointant son énorme index vers le gnome devenu plus petit encore.


écrit par: Moreta Aliora Mercredi 06 Mars 2013 à 21h38
Il ne fallut pas longtemps pour que l'elfe soit la seule à rester éveillé dans leur petit groupe, mais cela ne la gênait pas, c'était ce qui était convenu, vu qu'elle avait besoin de moins de repos et pouvait le prendre en selle, et cela l'arrangeait même, puisqu'elle pouvait ainsi faire des choses qu'elle ne pouvait pas faire lorsque les mâles étaient éveillés.
En effet, Moreta d'abord soin de se laver entièrement, bien évidemment en restant à l’affût d'un bruit ou d'un mouvement suspect, que ce soit depuis l'extérieur de leur petit camp ou de la part d'un des deux mâles.
Une fois propre, l'elfe put passer à ce qu'elle voulait faire depuis longtemps, c'est à dire le vol de gemme. Mais elle ne s'intéressait qu'à une seule gemme en particulier, celle dont Gerbo avait parlé, et qui était la seule chose qui lui permettait de "prouver" son existence à l'Assemblée. Si l'elfe réussissait son coup, et elle le réussirait, un jour ou l'autre, et le plus tôt serait le mieux, et qu'ainsi Gerbo la prendrait elle-même pour un tel membre à cause de l'objet, au moins au niveau de ses sensations, son esprit sachant très bien que c'était faux, elle pourrait se débarrasser de l'étrange gêneur au plus vite, après lui avoir fait passer un interrogatoire dont il se souviendrait un moment, et si cela ne marchait pas, cela ne changerait pas grand chose, il ne serait qu'un traître et non un espion, en tout cas il cachait à coup sur quelque chose.

écrit par: Esvele Mardi 19 Mars 2013 à 16h31
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Moreta

PARCHEMIN
Moreta, Fouille: 1d20->3 +4 contre Ilrauth, Détection: 1d20->11 +?? -10(endormi) = réussite


Après s'être assurée que rien ne viendrait déranger les environs du campement, Moreta se dirigea vers sa cible avec toute la discrétion possible. Gerbo et Ilrauth étaient profondément endormis, ce qui facilitait grandement la tâche.

Par contre, fouiller l'humain sans le réveiller allait s'avérer nettement plus ardu.
Une fois à proximité de l'halruan, la roublarde s'accroupit silencieusement à ses côtés et entreprit de fouiller avec autant de méthode que de minutie le corps de l'homme.

Elle avait déjà pu remarquer que son oreille droite était ornée de plusieurs boucles de petite taille. Celles-ci étaient uniquement métalliques et ne l'intéressaient donc pas directement. Nulle gemme n'était non plus sertie dans la chevalière que ses ravisseurs lui avaient laissée à l'annulaire droit.
Non, la gemme n'était pas offerte à la vue de tous, il fallait continuer à chercher...

L'elfe commença à chercher la présence d'un potentiel bracelet, sans succès.
En remontant doucement sa main le long du bras d'Ilrauth, celui-ci émit un brusque gémissement. Par chance, il ne se réveilla pas, mais il s'en était probablement fallu de peu.
Mais Moreta avait enfin trouvé quelque chose; un renflement au niveau du bras gauche. Exploitant une déchirure de la tunique, elle put mettre à jour un bracelet tour de bras en cuir gravé. Une pierre d'un bleu sombre y était enchâssée à l'aide de fils d'or.
Le butin était trouvé, restait à le récupérer sans réveiller son propriétaire.

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 21 Mars 2013 à 08h44
Cherchant longtemps la gemme, pour finalement la trouver dans un endroit difficile d'accès, l'elfe lâcha l'elfe le temps de réfléchir à la marche à suivre, et de différents cas possibles.
Elle réfléchit ainsi longuement, vérifiant tout de même les alentours pendant que son esprit travaillait à cette tache plus importante, mettant de coté la possibilité de couper le brassard, ou d'assommer l'homme dans son sommeil pour travailler en paix, du moins dans un premier temps pour cette seconde solution.
La présence même de la gemme, dans un endroit si facile à trouver, surtout par des gens qui n'avaient guère à se soucier de garder l'homme endormi vu qu'ils le torturait, alors pourquoi lui avoir laissé un bien de valeur, surtout si ce dernier était magique, comme semblait l'avoir sous-entendu les deux compagnons de voyage de Moreta. Une preuve encore s'il en était besoin qu'Ilrauth était des plus louches.

Moreta en vint finalement à un plan simple, elle allait essayer de jouer sur la faible élasticité du cuir pour faire coulisser le bracelet le long du bras du magicien, pour finalement pouvoir le glisser au sien. Bien sur, l'homme avait une chance de se réveiller pendant l'opération, mais il valait mieux espérer pour lui qu'il ne le ferait pas, car en ce cas, après un coup pour tenter de l'endormir, Moreta espérait bien le faire taire, et l'assommer, en l'étranglant, et lui ferait passer ça sur le compte d'un mauvais rêve particulièrement réaliste. Vu comme l'homme avait été maltraité, il ne remarquerait guère une ou deux blessures supplémentaire.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 24 Mars 2013 à 13h56
Plongé dans un univers onirique, dont il ne savait pas trop si c'était le sien ou celui de Livien, Gerbo mis du temps avant de répondre au Livien géant. Quand le gnome ouvrit la bouche, il n'avait pas tout à fait l'impression que c'était lui qui parlait, mais plutôt une manifestation de son subconscient. C'était un sentiment qui n'était pas si étrange pour le petit illusionniste, habitué à voyager entre illusion et réalité.

- Pas encore, maître, mais je pense que nous approchons. Je préfère ne pas vous dire où nous sommes, car j'ai nous sommes suivi et j'ai l'impression de ne plus pouvoir faire confiance à personne. Je suis avec Moreta, et un homme qui s'est présenté à nous sous le nom d'Ilrauth. Le connaissez-vous ? Et vous, êtes-vous en sécurité ?

Même dans ses rêves, le gnome restait méfiant. Il avait l'impression de ne plus pouvoir se fier qu'à lui-même. Mais ce rêve inespéré allait peut-être lui en apprendre un peu plus sur certains éléments obscurs.

écrit par: Esvele Mardi 26 Mars 2013 à 19h10
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Moreta

PARCHEMIN
Moreta, Escamotage: 1d20->6 +11 contre DD15= réussite
Ilrauth, Détection: 1d20->5 +?? -10(endormi) contre DD17 =échec


Comme l'avait supposé Moreta, l'élasticité du cuir, quoique limitée, permettait de faire lentement glisser le brassard contre la peau sans réveiller son porteur.

L'état d'ultime faiblesse d'Ilrauth et les doigts de fée de la roublarde étaient deux atouts qui se complétaient à merveille dans l'accomplissement de cette tâche coupable ; si bien que l'elfe put faire glisser l'objet le long de la totalité du bras de son porteur afin de finalement le recueillir dans ses mains.

En y jetant un premier coup d'oeil, rien ne pouvait indiquer que le bijou était magique. Il ne brillait pas, n'émettait aucun rayonnement visible ni nulle chaleur.


Gerbo

Le sommeil du gnome était toujours agité, et son rêve se faisait plus profond.
Son ancien compagnon, Livien, y occupait à présent tout l'espace, le décor et les autres protagonistes disparurent peu à peu dans un flou total.

- Je suis loin d'être en sécurité mon bon ami, mais peut-être un peu plus que toi cependant... répondit le demi-orque en se grattant la barbichette.
- Et je connais Ilrauth oui, il voyageait parfois avec Enil et Randal.
Il est là.

Livien pointa son index vers un point dans le dos de Gerbo. En se retournant, l'illusionniste put s'apercevoir qu'ils étaient à présent de retour dans la taverne d'Elturel, celle-ci, bien sûr, était en feu. Dans cet univers onirique, cela ne le dérangea aucunement.
Ilrauth était là, assis seul à une table. Il avait retrouvé sa forme humanoïde naturelle et potassait un grimoire sur les pages duquel apparaissaient inlassablement des runes entrelacées. Il s'agissait du symbole recopié par le gnome à partir de la cape de ses premiers agresseurs.

Plus bas, Livien souffla à Gerbo:

- Toujours à se mêler des grimoires des autres...

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 28 Mars 2013 à 15h30
Réussissant à soutirer son bracelet à Ilrauth, l'elfe passa une partie du reste de la nuit à l'observer, tout en continuant bien sur son travail de surveiller les environs, il n'y avait aucun intérêt à détecter un menteur, traître ou espion, après avoir été décimé par les alliés de ce dernier ou une bête sauvage.
L'objet semblait ordinaire, sans magie, bien que la gemme devait valoir à elle seul un bon prix, et il vaudrait plus encore s'il s'agissait de ce que c'était sensé être. Pouvoir repérer les membres de l'Assemblée ou pouvoir se faire passer pour tel était inestimable, surtout pour les gens qui comme elle était à la recherche d'informations spécifiques.
Restait donc à voir si l'objet continuait à fonctionner, non que le contraire dissiperait les doutes qu'avait Moreta sur l'homme, cette possibilité ne ferait que faire disparaître l'hypothèse d'un espion, mais ne dirait rien quant à un éventuel traître.
Il restait aussi bien sur la possibilité que l'homme se rende compte de sa perte avant que Gerbo ne remarque la combine, et ne puisse donc douter de lui-même de ce pseudo-ami. En effet, plusieurs processus concurrents étaient à l'oeuvre ici, s'il s'agissait vraiment de son bracelet, l'homme y était tellement habitué qu'il ne le sentait plus à chaque mouvement, en ce cas sa disparition pourrait lui faire naître une sensation étrangère qu'il n'avait pas senti depuis longtemps. Si au contraire il ne s'agissait pas du sien, l'objet le gênait dans tous ses déplacements et son absence, et le retour à la normale, passerait inaperçu. Mais dans les deux cas, le fait que la disparition est eu lieu en pleine nuit avait laissé au corps et à l'esprit l'occasion de s'habituer de nouveau à la situation, cachant ainsi la disparition. Seul le temps dirait ce qui se passerait vraiment, et les réflexions de la plus vénérable membre du trio passèrent à autre chose.

Alors que la nuit était encore noire, les deux mâles loin encore de se réveiller, l'elfe se décida à enfiler l'objet tout contre sa peau, un peu à la manière de celui sur qui elle l'avait trouvé, mais étant plus menu que l'ancien propriétaire, ce ne fut pas à son bras, mais à sa jambe qu'elle l'enfila, dissimulée sous sa tunique, l'éventuel renflement lui-même caché par la chemise de l'elfe.
Il ne restait plus qu'à attendre le matin dans le calme et la sérénité, en espérant que sa garde soit tranquille.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 31 Mars 2013 à 14h03
Gerbo était en train d'entrer dans un de ces rêves particuliers, lorsque l'on se rend compte que l'on est en train de rêver, sans que le songe ne cesse pour autant. C'était une impression des plus étranges, mais pas désagréable, et encore moins pour l'illusionniste qui avait l'habitude de voyage entre les deux mondes, onirique et réel.

En revanche, il était encore pour lui impossible de discerner le songe personnel du songe introduit ; était-ce là son propre subconscient qui lui parlait, ou l'Assemblée essayait-elle de lui faire passer un message... Les mêmes questions revenaient sans cesse.

Le gnome regarda Ilrauth avec un sentiment mitigé. Qu'était-il en train de faire ? Il le contempla quelques secondes, sans s'approcher. Il avait l'impression que s'il essayait de lui parler, le rêve se briserait.


- Qu'est-ce qu'il fait ? demanda le gnome à Livien. « Ce n'est pas mon grimoire, c'est autre chose... Le symbole de nos poursuivants. »

Le gnome espérait de tout cœur retirer quelque chose de ce drôle de rêve. Mais il avait l'impression de marcher sur une corde raide, et qu'il se réveillerait s'il chutait.

écrit par: Esvele Dimanche 07 Avril 2013 à 16h17
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Moreta

Moreta n'avait rien ressenti de particulier en enfilant le brassard à sa jambe. Elle l'y avait fait remonter jusqu'à ce qu'il épousât parfaitement sa peau et qu'il ne risquât pas de glisser.
Si la Tel'Quessir s'était attendu à ce que son esprit s'ouvre à une sorte de conscience collective par le biais de l'objet, ce ne fut pas le cas. Pas plus qu'elle ne pouvait percevoir de façon instinctive la présence de Gerbo à ses côtés grâce à la propre gemme du gnome.
Cependant, nul effet indésirable ne s'était non plus manifesté. Du moins pour le moment...

Ce fut donc avec une sérénité toute relative que Moreta avait pu reprendre son tour de garde.
Celui-ci se déroula sans accroc. Certains bruits nocturnes trahirent parfois la présence d'animaux nocturnes ou de créatures sylvestres ; mais celles-ci déguerpirent rapidement à l'approche de la vigile.

Enfin, l'horloge biologique - et la fatigue - indiquèrent à l'elfe que le jour n'allait pas tarder à poindre. Le soleil était encore trop bas pour pouvoir percer la canopée mais ne tarderait pas à y faire passer quelques rayons.


Gerbo

Perdu sans son univers onirique, Gerbo tentait toujours d'en tirer le meilleur parti, sans savoir s'il y avait vraiment quelque chose à comprendre des scènes qui se succédaient devant ses yeux de rêveur...

Livien jeta un coup d'oeil concentré à Ilrauth.

- Il contemple des souvenirs.

Sur les pages que l'halruan tournait, le gnome put voir les symboles laisser leur place à d'autres images, dont certaines étaient bien trop floues pour que leur nature puisse être définie. Parmi les autres, il aperçut le visage familier d'Enil Aroc sous sa forme humaine ainsi que d'un vieil homme à la barbe blanche. Les traits de ce dernier étaient imprécis ; et déjà ce visage disparaissait pour laisser place à une nouvelle page sur laquelle était esquissée une immense cité dotée de nombreuses tours d'un noir d'ébène.

- Les siens. ajouta Livien.

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 11 Avril 2013 à 10h07
¤ Il n'a rien de spécial, finalement, ce machin ¤ songea l'elfe en mettant le bracelet.
Bien sur, cela ne voulait rien dire. L'elfe était quelqu'un qui savait très bien mentir et de se fait supposait toujours que les autres pouvaient faire de même. Dans cette hypothèse, Gerbo n'avait confirmé l'histoire de l'homme que pour éviter à ce dernier des tortures pour le faire parler, chose qui n'était que retarder l'inévitable dans le cas d'un espion ou d'un traître quand on avait affaire à quelqu'un comme elle. Après tout, ce n'était que justice, à la fois pour le pauvre homme, une vengeance préventive du mal qu'il aurait pu faire, avait pu faire, et allait faire, et pour l'organisation qui l'employait, après tout, cela restait une collecte de renseignement sur un camp ennemi, ce n'était juste pas les mêmes qui s'informaient. Même alors, cela faisait une belle babiole à vendre.
Il était également possible qu'elle ne fonctionne que lorsque la personne qui la portait était éveillé, auquel cas si Gerbo en avait une, la sienne était en pause. Enfin, il était possible qu'elle ne fonctionne que pour une certaine personne ou un certain groupe de personne, et que ce Ilrauth soit dans cette liste, de base en tant qu'espion ou futur traître, ou en ayant été ajouté par la suite, après altération de la magie.
Lasse de ces réflexions, la magie n'était pas vraiment son domaine, même si sa mère lui avait appris quelques petits tours très utiles, l'elfe préféra retourner à la contemplation du monde pour éviter d'éventuels ennemis, qu'ils s'agissent d'animaux ou de choses un peu plus intelligentes, de venir les déranger durant cette fin de nuit.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 21 Avril 2013 à 18h46
Gerbo sentait une forme d'excitation monter en lui. Quelque chose lui disait que ce vieil homme à la barbe blanche était Randal Boiségal, le maître de l'Assemblée. Quant à la cité aux tours noires... Ses connaissances en géographie lui permettraient peut-être de savoir de quelle ville il s'agissait. Des tours noires... il se creusa la tête, cela lui rappelait quelque chose... peut-être...

- Cette ville... C'est là qu'Ilrauth et Randal se sont rencontrés ? Ou c'est la ville d'où il vient ? Mais peut-être que je vous pose des questions dont vous n'avez pas la réponse.

Le gnome espérait de tout cœur que cela ne mènerait pas à une impasse, et qu'il se réveillerait en aillant pris conscience de quelque chose de nouveau. C'était dire à quel point il était dans le flou, lorsque les rêves devenaient sont dernier recours pour reprendre les choses en main. Mais après tout, le monde onirique n'était-il pas celui des prémonitions, et le moment où l'esprit vagabonde, et parcours le passé pour trouver en lui-même les réponses que l'on cherche parfois sans succès à l'état d'éveil... Les rêves font remonter des choses cachées en nous même, et en les acceptant comme tels, il est possible d'améliorer les choses dans l'avenir, se disait souvent le gnome.

écrit par: Esvele Vendredi 26 Avril 2013 à 16h50
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PARCHEMIN
Gerbo, Connaissances(Mystères): 1d20->2 +10 =échec


Tout en observant les images floues qui apparaissaient sur le grimoire, l'esprit endormi de Gerbo tentait de les interpréter.
La mémoire du gnome se concentra sur la cité aux tours noires ; sentant qu'il y avait là quelque chose d'important, un indice peut-être, à moins que l'image ne lui rappelât un élément de sa présente aventure. Mais les lois oniriques ne permettaient pas une telle réflexion, et déjà la scène continuait.


- Ils ne s'y sont pas rencontrés, non, répondit Livien, mais ils en sont revenus, oui. C'est là que ça commence, c'est là que...

- MA GEMME !

L'illusionniste sentit soudain le décor autour de lui se troubler.

- Quelle est cette sorcellerie ?

La voix n'était plus celle de Livien, mais celle d'Ilrauth. Un Ilrauth qui n'avait plus rien d'onirique et dont les cris tirèrent Gerbo de son sommeil.
Ouvrant lentement les yeux, ce dernier prit conscience que sa discussion avec Livien n'avait été qu'un rêve. Un rêve aussi réaliste que troublant...


- Où est ma gemme ? hurla de nouveau Ilrauth tout en s'agitant, semblant fouiller dans sa paillasse improvisée.
Instinctivement, le gnome jeta un coup d'oeil au gantelet au dos de laquelle se trouvait sa propre gemme. Elle y était toujours mais, chose étrange, ne percevait plus l'écho d'une de ses soeurs dans les environs.

Non loin se tenait Moreta, le visage fatiguée. Elle avait également été alertée par les cris de l'Halruan.



écrit par: Moreta Aliora Dimanche 28 Avril 2013 à 20h24
Seule dans son coin, l'elfe surveillait les alentours, qui ne contenaient apparemment pas de créatures hostiles, quand Ilrauth commença à hurler à la mort. De dos par rapport aux deux autres, Moreta eu un petit rictus, ainsi, il avait découvert tôt la disparition de sa gemme, ce qui malheureusement n'apprenait rien.
Toutefois, l'elfe avait eu du temps durant la nuit pour réfléchir entre autre aux moyens de faire taire l'humain, même si elle n'avait pas pensé qu'il serait assez stupide pour hurler leur position de très loin alors même qu'ils étaient recherchés et qu'il était affaibli, aussi, elle put se permettre plus encore que ce qu'elle avait imaginé. Aussi, d'une voix ferme mais peu forte, le but était de faire taire et d'occuper Ilrauth, pas de laisser déterminer plus précisément encore leur position à ceux qui pouvait rappliquer après la performance vocale de l'imbécile :


- Taisez-vous ! Je vous rappelle que nous sommes poursuivis, vous ne voulez pas nous faire découvrir non ? Rendez-vous plutôt utile, préparez donc à manger, puis sellez les montures et préparez-les au voyage pendant que le gnome prépare ses sorts. Vous aurez bien le temps de chercher votre gemme par la suite, elle ne s'est pas envolée. Si vous l'avez perdu depuis hier soir, alors elle est forcément dans les parages, et vous la remarquerez mieux une fois votre couche rangée, sans quoi elle sera dans cette dernière et voyagera donc avec vous. Si vous l'avez perdu avant cela, je vous souhaite bien du courage pour la retrouver sur le chemin parcouru hier, ou avant encore, mais vous le ferez à pied.

Elle enchaîna par donner quelques instructions au gnome, qui n'avait pu manquer d'être réveiller par le son de cette corne de brume humaine qui avait retenti à quelques mètres de lui à peine :

- Maître gnome, maintenant que vous êtes réveillé, ne traînez pas ! Nous n'avons pas de temps à perdre et préparer vos sorts est déjà fort long. Vous n'avez pas de temps à traîner dans votre paillasse pour quelques minutes d'un repos illusoire. Allez allez, on se dépêche.

Espérant que les deux mâles se bougeraient et suivraient ses instructions, l'elfe reprit sa surveillance, son arc en main, ajoutant Ilrauth à ce qu'il fallait surveiller, en particulier dès lors qu'il était près des montures. Elle profita également du temps qu'elle avait maintenant pour aller vérifier les pièges, peut-être avaient-ils attrapés, à défaut d'un intrus, un animal sauvage qui augmenterait leur réserve de nourriture. Toutefois, elle ne les désinstalla pas tout de suite, elle ne le ferait qu'au dernier moment, au cas où quelque chose arriverait pas la suite, une attaque surprise comme une tentative de fuite.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 01 Mai 2013 à 13h22
Drôle de rêve, et drôle de réveil. Gerbo n'avait pas l'impression d'avoir dormi une nuit entière, et les cris qui surgissaient de partout étaient pires qu'un concert de casserole. Irrité par les appels paniqués d'Ilrauth, et par les ordres mal aimables de Moreta, Gerbo n'avait pas l'intention d'obtempérer comme un bon petit chien.

Le gnome se leva en se grattant la tête d'un air mal réveillé et de mauvaise humeur. Le coup était bien trop gros pour l'esprit futé du petit magicien. Ilrauth perdait sa gemme au beau milieu de la nuit, or Gerbo la sentait encore quand il s'était endormi. Et Moreta, bizarrement, essayait de minimiser la chose et de détourner l'attention du bijou magique. Mais contrairement à Ilrauth, Gerbo connaissait la propension de l'elfe à s'emparer de ce qui ne lui appartenait pas.

Il savait aussi ce que la Gemme-Esprit représentait pour un membre de l'Assemblée. Ce n'était pas qu'un simple bijou, et depuis que l'humain avait perdu son grimoire, c'était probablement une de ses seules possibilités de lancer encore quelques sorts. Il n'allait certainement pas lâcher le morceau comme ça.

Le gnome opta pour la subtilité. Il n'avait pas le choix s'il voulait désamorcer le terrible conflit qui s'annonçait.


- Vous êtes sûr qu'elle n'est pas dans votre couche, Ilrauth ? L'aviez-vous encore lorsque vous vous êtes endormi ?

écrit par: Esvele Dimanche 05 Mai 2013 à 18h37
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Ilrauth était littéralement hors de lui, il défit avec acharnement la paillasse qu'il s'était longuement confectionnée la veille, sans trouver la moindre trace de sa gemme, sans surprise...
En outre, ni les injonctions de Moreta ni les paroles, plus douces, de Gerbo ne suffirent à calmer le magicien qui criait de plus belle.


- Je l'avais encore hier soir, ne me faites pas passer pour un fou ou un maladroit, Teu-Tel'Quessir ! répondit-il avec fougue à l'elfe.
Si je l'avais égarée en chemin, comme vous aimeriez le croire, je l'aurais ressenti bien plus tôt, croyez-moi!
Votre esprit ne peut comprendre la nature du lien qui nous lie à cette pierre.

--------------------


L'halruan hésita un court instant avant de se lever, faisant face au gnome.

- Mais quelqu'un d'autre ici connaît les gemmes-esprit et saurait en reconnaître une... Même mes ravisseurs n'avaient que faire des bijoux que je possédais, quelle étrange coïncidence que ma pierre disparaisse juste après notre rencontre...

Ilrauth pointa un doigt accusateur vers l'explorateur du surnaturel.

- Dites-moi, Gerbo, depuis quand faites-vous partie de l'Assemblée? Juste assez longtemps pour qu'Enil vous fasse confiance, peut-être?
Je me suis demandé hier comment vous aviez pu survivre jusqu'ici alors que Livien n'y était pas parvenu lui-même.
J'espère me tromper, gnome, mais je dois vous demander de vider votre sac.

Il tendit sa main libre vers la roublarde, mais sans quitter Gerbo des yeux.
- Cela vaut aussi pour vous, Moreta. Ou bien vous êtes incapable d'effectuer une garde efficace, ou bien vous êtes complice.

--------------------

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 19 Mai 2013 à 13h42
Gerbo était ulcéré. Qui était donc ce prétendu magicien, à qui ils venaient de sauver la vie et qui l'accusait à présent sans le moindre fondement ? Son jugement était par ailleurs désastreux. Pourquoi un membre de l'Assemblée volerait-il la gemme d'un autre ?

- Et bien, quelle reconnaissance ! Maintenant, je suis un voleur ?

Il vida rageusement le contenu de son sac sur le sol.

- Voilà, et maintenant, je dois me mettre à poil, c'est ça, pour satisfaire à vos caprices ? Nous voilà bien avancés !

Le gnome rassembla ses affaires, et commença à faire son sac.

- Si vous avez perdu votre gemme, à présent, c'est votre problème, et vous le règlerez à votre retour à Everlund. Moi, j'ai autre chose à faire que d'essayer d'aider des gens désagréables, égoïstes, et qui pour l'instant, n'ont servi qu'à nous apporter des ennuis.

Son sac à dos et toutes ses affaires prêtes, Gerbo sella Cervoise et l'enfourcha, avant de s'engager entre les arbres en enjoignant Moreta à le suivre. Il était certain qu'elle était la coupable dans cette histoire, mais Ilrauth lui était tellement antipathique qu'il préférait rendre service à sa compagne d'aventure en ne l'accusant pas. Et surtout, contrairement à ce magicien imbu de lui même qui pourtant perdait toutes ses affaires à la moindre occasion, il ne voyait pas Moreta comme un boulet.

- Nous, nous avons une mission à accomplir.

Et il partit dans les profondeurs de la forêt, pressé de mettre quelque distance entre cet odieux personnage et lui, marchant vite pour se défouler de sa mauvaise humeur. Il n'avait même pas envie de demander à l'elfe si, et pourquoi, elle avait dérobé sa gemme à l'humain. A vrai dire, il s'en fichait royalement. Tout ce qui lui importait à ce moment précis, c'était de se changer les idées, et de quitter au plus vite cette forêt qui n'en finissait plus.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 20 Mai 2013 à 09h46
¤ Ainsi donc c'est moi quoi doit garder mon calme, et pourtant, à la première occasion, tu exploses ¤ songea l'elfe, étonner de voir que l'homme, qui avait pourtant dire savoir se contrôler, se mettre dans une telle colère.
Et si son plan d'origine n'avait guère marché, celui où l'homme ne se rendait compte de rien pour montrer la supercherie au gnome, les effets escomptés arrivaient, notamment un Gerbo qui reniait son pseudo-compagnon plutôt louche. Ne prenant même pas la peine de vider son sac comme le petit mage, tout aussi dangereux qu'un grand, toutefois, l'avait fait pour la forme. Elle se contenta de lui répondre :


- Vu toute la sympathie que vous avez pour nous, et en particulier pour moi qui vous est sauvé, laissé monter sur ma monture et nourri, si je devais vous prendre quelque chose, ce ne serait pas une vulgaire babiole, même un bijou, mais votre langue, pour avoir la paix plutôt que d'alerter les ennemis dont vous nous rabâchez les oreilles depuis que vous ne avez rejoint, ou peut-être même votre tête, histoire de ne pas perdre plus de temps. Alors partez, maintenant, mais à pied, et seul !

En disant ces mots, tout à fait sincère depuis que sa seule défense, Gerbo, n'était plus, car l'homme lui tapait véritablement sur le système depuis qu'il était là, elle avait harnaché sa monture, et montait à présent sur celle-ci. Vérifiant qu'elle n'avait rien oublié au camp de fortune, sinon un pseudo-compagnon ahuri et inutile, l'elfe alla chercher les pièges, les rangea et rattrapa le gnome, attendant d'être sur qu'Ilrauth, quel que soit son vrai nom, ne les rattrape pas pour lui donner sa longe et s'en aller à la rêverie depuis son inconfortable position.

écrit par: Esvele Lundi 27 Mai 2013 à 12h30
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Bois des Dents Acérées


PARCHEMIN
Gerbo, Perception auditive: 1d20->17 +2 -10(distance) contre DD-5 =réussite


La situation au coeur du Bois des Dents Acérées ne cessait de gagner en complexité. D'abord sauvé puis toléré, Ilrauth était à présent rejeté par les aventuriers.
Une fois de plus, Moreta était parvenu à faire joueur les circonstances en sa faveur et à garder le contrôle du groupe. Ses talents de manipulatrice avaient même conduit à l'accusation du bien innocent Gerbo qui s'était plus ou moins rangé, par la force des choses, du côté de l'elfe.

Le gnome, d'ailleurs, était parti sans attendre et avait laissé l'halruan seul en compagnie de la roublarde qui récupérait les pièges dérobés à l'orée de la forêt.


- Ne me croyez pas dépourvu de tout pouvoir malgré la perte de mes artefacts, avait alors déclaré le magicien à Moreta tandis qu'elle harnachait sa monture.
Je ne moisirai pas dans ces bois comme vous le souhaiteriez, et soyez certains qu'Enil sera mis au courant de vos agissements.

Je vous souhaite bien du courage pour retrouver Boiségal. Votre folie n'a d'égale que la sienne!

--------------------


- Ou la vôtre! souffla une voix derrière lui.

Se retournant, Ilrauth et Moreta purent découvrir un individu des plus effrayants sortir de l'ombre d'un arbre. A cette vue, le mage ne put retenir un cri et recula de quelques pas.
L'être ressemblait à peu de choses près à un humain, si ce n'était que les traits de son visage étaient particulièrement tirés, presque déformés par une sorte de rage à peine contenue.


- Votre trace est aisée à retrouver, homme, lança-t-il à Ilrauth. Vos cris résonnent jusqu'à l'Aglarond.
Puis, se tournant vers l'elfe.
- Et vous n'êtes pas seul, bien, j'avais encore soif.

Gerbo, qui avait pris de l'avance et se trouvait déjà à une trentaine de mètres de là, entendit néanmoins le cri de l'humain.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 27 Mai 2013 à 19h36
Le coeur du gnome fit un bond lorsque le cri de l'humain parvint à ses oreilles. Il n'avait pas eu le temps de comprendre ce qui se passait que déjà, un sentiment puissant de remord l'avait envahi. Ou plutôt, le remord qui s'installait lentement en lui depuis qu'il avait laissé l'humain seul avec la roublarde, cette elfe sans foi ni loi, venait de prendre toute son ampleur, car ce qu'il redoutait venait sans doute d'arriver, mais bien plus vite et bien plus rapidement que prévu.

¤ Gerbo, tu es un lâche ! Tu as abandonné cet Ilrauth, sachant très bien ce qui l'attendait ! Par le Cauteleux, qu'adviendra t-il de moi ? L'ami d'Enil, membre de l'Assemblée, vient de se faire attaquer par ma compagne d'aventure ! ¤

Mais Gerbo était un gnome, et ce moment d'immobilisme ne dura même pas une seconde. L'instant d'après, il se reprenait et son esprit était pleinement focalisé sur une seule mission, claire et précise : sauver Ilrauth, coûte que coûte.

Le magicien devait anticiper et pouvoir agir avec le plus d'aisance possible, car la roublarde était probablement redoutable en situation de combat. Il lança donc sur lui-même son incantation la plus puissante, un sort d'invisibilité, qui le déroberait à l’œil rapace et à la lame acérée de l'elfe de la lune.

Il gardait un autre atout pour Ilrauth ou pour lui, car il ne savait pas qui des deux en aurait le plus besoin. Tirant la bride de sa fidèle Cervoise pour faire demi-tour, il s'approcha autant que nécessaire pour voir la scène ; il aviserait sur place.

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 29 Mai 2013 à 01h38
Voyant l'homme crier encore et encore, Moreta songea que s'il avait voulu indiquer leur position a d'eventuels poursuivants, il ne s'y serait pas pris autrement. Et d'ailleurs, leurs poursuivants les avaient trouve...

¤ Je te l'avais bien dit, mais meme si tu controles soi disant tes pulsions, tu es incapable de te calmer, ou alors c'est ce que tu voulais vraiment. ¤

La creature semblait etre celle dont Ilrauth avait parle, qui craignait le soleil, ce qui etait une bonne chose pour eux qui se trouvaient au milieu de la clairiere. En effet, Moreta se voyait mal affronter une telle creature seul, ou avec un boulet potentiellement (presque surement) traitre comme Ilrauth, sans plan, et tenir plus d'une trentaine de seconde en vie avant de mourir dans d'atroces souffrances.
Il fallait egalement savoir si la chose avait des complices, ce qui serait encore pire pour eux, et ou ils pouvaient se trouver. Mais pour commencer, Moreta preparait le plan B, autrement dit la fuite. Pour cela, elle finit de seller sa monture et indiqua a l'humain :


- Et si vous essayiez de vous rendre utile plutot que de causer des problemes, vous etes un mage non, alors enflammez donc cet arbre, histoire qu'on soit plus tranquille.

Si jamais elle devait fuir, elle se demandait si elle devait le prendre avec lui, il pouvait avoir encore des informations a donner, meme s'il etait evident qu'il etait un traitre, mais dans ce cas, l'elfe pourrait se lacher, et derrouiller ses talents avant de retrouver Jehal et son tres cher ami demi-elfe. Mais la question n'etait pas encore la, car si la creature etait seule et que Gerbo les avait entendu, et donc au'Ilrauth espionnait pour un autre groupe, c'etait une occasion unique de se debarasser d'un puissant adversaire. Dans l'ideal meme, un autre groupe a leur poursuite, celui pour lequel l'humain espionnait par exemple, avait entendu les cris du fou et leur tomberait dessus, mais devrait d'abord se battre avec la creature, ne leur laissant que des adversaires affaiblis ou le temps de fuir.

écrit par: Stolig Mardi 13 Août 2013 à 15h26
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Les bruits d'un matin joyeux, où le tintamarre résonne à assourdir un hibou essayant de trouve un peu de repos, se transformait en un silence mortel. l'Aube éclatante dans ses voiles de carmin annonçait la venue proche des rayons du soleil. L'ombre sous l'épaisseur des bois, portait cape soigneusement fermée et un capuchon profond où brillait dangereusement des yeux d'un rougeoiement de fiélon. Les mains engoncés dans ses larges manches, la créature ne bougeait pas. Il se contentait d'observer la scène avec sur ses lèvres minces d'un rouge carmin un rictus qui pouvait presque passer pour un sourire moqueur.

Ilrauth avait la bouche ouverte et haletait doucement, ce qui semblait ravir l'homme dans les ombres. Le visage de l'humain brillait d'une abondante sueur, alors que ses yeux exorbités d'horreur se voilaient de souffrance. Il était peut-être difficile à Moreta d'imaginer les souffrances physiques que cet homme a enduré. Il était peut-être encore plus difficile pour Moreta d'imaginer les tortures de l'âme et les longues heures passées sous le questionnement, s'accrochant à ce mince fil de conscience, muet pourtant hurlant à l'aide dans le profond des ses pensées, cherchant dans ses souvenirs le fil ténu de sa fidélité envers ses amis. Quoiqu'il en soit, cet homme devant lui était en proie à une vraie panique.


Mon ami, fit la voix rauque légèrement sifflante de l'homme, tu ne pensais pas que j'allais te laisser partir comme ça, après tout ce qu'on a vécu ensemble ? N'était-ce pas mémorable ? On eut dit un homme éconduit par un amoureux tant son ton langoureux berçait l'air stagnant alourdi par ses propos et sa voix teinte d'une douceur d'amant peiné.

Non...souffla Ilrauth d'un voix tellement basse que seul l'elfe put l'entendre. Ilrauth avait les yeux baissés ce qui lui donnait cet air d'être plongé dans un état de sommeil profond. Je te remercie mon ami, tu es un guide parfait... dit la créature sombre en se délectant de chaque tremblement de l'humain Dis-moi, n'es-tu pas impatient de rejoindre notre petite famille ? Ilrauth ne dit rien cette fois-ci, la tête baissée, sans oser regarder Moreta qui avait sellait son cheval. Celle-ci avait du mal avec son destrier, tant sa nervosité de sa monture était palpable. Son dos était parcouru de longs frissons, ses narines dilatées, ses yeux criaient une terreur à venir de cet être puant la mort sous les ombrages. Moreta dut user de toute ses connaissances pour rassurer tant bien que mal la monture agitée.

Ilrauth dut faire des efforts considérables, une lutte quasiment surhumaine. Ses lèvres formèrent les mots difficilement, comme si son esprit entier était en proie à un lente mais inexorable paralysie. La sueur coulait maintenant librement sur son visage, s'écrasant à ses pieds :
Fuis pauvre cloche, je n'ai plus de pouvoirs ... pas contre lui ! s'écria-t-il désespéré, ce qui fit beaucoup rire le mort-vivant

Gerbo se dépêchait et à bon escient, il pouvait entendre quelques éclats de voix, surtout celle d'Ilrauth, désespérée, rauque d'efforts suivit par un éclat de rire sinistre, et ne put que se fustiger davantage pour avoir eut son mouvement d'humeur. Pourtant il était tout près, il le savait, peut-être aurait-il l'occasion de prendre le monstre par surprise, chose délicate quand on avait affaire aux créatures de la nuit

Ian avait parcouru pas mal de chemin, dès son entrée dans les bois acérées et ne put qu'être satisfait de n'avoir rencontré aucune embûche de taille. Peut-être que le fait qu'il était non seulement solitaire mais surtout totalement inconscient des dangers qui le guettaient dans l'ombre lui donnait une rapidité convenable et surtout, un coup de pouce du destin qui préféra le voir arriver sain et sauf. Il suivait depuis son réveil aux premières lueurs grises de l'aube, une petite rivière, qui chantonnait son cours d'eau avec une délicieuse langueur. C'est alors qu'il crut entendre un cri. Stupéfait il s'arrêta un instant, le temps de prendre ses repères...



PARCHEMIN

Lien vers la carte : Clairière


écrit par: Ian Samedi 17 Août 2013 à 13h37
C'était avec une grande joie que Ian avait trouvé cette rivière. Sa décision de ne pas utiliser la gourde que lui avait laissé l'étrange vieillard était certes en accord avec ses convictions, mais elle entraînait également quelques désagréments. Il y avait donc épanché sa soif avec l'avidité d'une personne n'ayant pas bu depuis plusieurs jours. Au réveil il fut même soulagé de découvrir que son chemin longeait pour le moment ce cours d'eau salvateur. La journée commençait bien !

Depuis qu'il avait pénétré dans ce que même lui ne pouvait manquer d'identifier comme un bois, voire même une forêt, le jeune moine était aux aguets. D'après le peu d'information qu'il avait, il était censé croiser les destinataires de sa missive quelque part entre ces arbres, et il aurait été regrettable de les louper.

Aussi, lorsqu'il perçut une voix humaine, il s'immobilisa prestement. Etait-ce ce Livien qu'il recherchait ? Etait-ce simplement des voyageurs ?
Dans tous les cas cela faisait un bout de temps que Ian n'avait croisé âme qui vive, et il était plus qu'heureux à l'idée de pouvoir faire un brin de causette.

Les oreilles grandes ouvertes, il commença à marcher silencieusement vers ce qu'il estimait être la provenance du bruit. Après quelques secondes, son impatience prenant le dessus, il se mit à galoper, mais toujours en essayant de ne pas faire trop de bruit pour continuer de sonder le silence.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 19 Août 2013 à 10h27
Ayant fini de préparer son cheval, à l'exception de l'attaque qui l'empêchait de partir au grand galop sans sa cavalière, l'elfe entendit l'autre boulet, il était presque au niveau du Jehal pour ce qui était de se retrouver dans les ennuis et de les partager avec les autres, lui dire de s'enfuir en des termes pas très sains, lui faisant répondre :

- Ne t'inquiète pas mon choux, cela à toujours été mon intention, même si bon, j'avais d'autres questions à te poser, alors autant tenter le coup. J'ai quelque chose à te faire payer, cher.

car en effet, derrière son cheval, la roublarde avait sorti son arc, ainsi qu'une flèche de son carquois, et allait tenter un petit quelque chose en se basant sur ce que les contes qu'on lui racontait dans son enfance disaient de cette créature légendaire, qu'elle n'aurait jamais pensé croiser un jour.


hrp.gif Attaque à l'arc long pour tenter de lui percer le coeur

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 11 Septembre 2013 à 10h27
Gerbo n'eut guère le temps de s'en vouloir d'avoir accusé à tort Moreta : ils avaient un vampire à éliminer. Et comme Ilrauth, il avait bien du mal à voir lequel de ses pouvoirs lui seraient de la moindre utilité pour combattre une telle créature.

Le gnome décida de contourner le vampire à dos de poney, avant de descendre pour l'attaquer par derrière, afin de conserver l'avantage de la surprise. En espérant qu'il arrive avant que le sort d'Ilrauth et de Moreta ne soit déjà réglé...


¤ Un vampire ! Par tous les dieux, on aura tout vu, dans cette aventure... ¤

écrit par: Stolig Lundi 16 Septembre 2013 à 08h11
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Moreta n'était pas de ceux qui perdaient leur sang froid, même face à une menace où il n'avait que peu de chance de survivre. Pendant que la créature se gaussait de l'état d'Ilrauth, le roublard en profita : d'une rapidité digne des plus grand, il saisit son arc, encocha sa flèche et tira en direction du monstre, visant bien évidemment le cœur, chose tout à fait logique pour se débarrasser rapidement d'un mort-vivant d'une telle puissance. Un peu trop rapidement peut-être, ou alors les dieux n'étaient pas en sa faveur, car la flèche alla se perdre à dans les fourrés. La créature de la nuit le remarqua à peine, tant il était occupé à torturer l'âme et le coeur de l'humain.
Ha mes amis, dit-il tous sourires, j'adorerais jouer un peu plus longtemps, mais le temps m'est compté, j'ai comme un besoin de me reposer. Mais je vous laisse mon petit ami des ombres ...

Le vampirien saisit une orbe et la brisa sur le sol. Une ombre se forma puis épaissi lentement : Tu voulais jouer à l'archer joli elfe ? Voilà de quoi t'exercer dit la voix grinçante du vampirien, moi j'ai à faire, on se retrouvera bientôt. Ilrauth, soit bien sage maintenant... Tu sais ce que tu as à faire... Sur ce le vampirien se transforma en gaz et disparut rapidement.

Ilrauth inspirait bruyamment comme un homme qui venait de se noyer. Il transpirait à grosses gouttes, ou alors c'était des pleurs qui inondaient son visage blanc, aux nez pincé, à la bouche grande ouverte. Ses genoux lâchèrent et ils retrouva à genoux.

Une étrange créature d'allure serpentine, de couleur bleu nuit, où nul visage se dessinait mais une seule grande mâchoire aux dents acérées garnissaient toute sa bouche. Il avait quatre petites pattes puissantes et des ailes semblables à celles d'une gargouille. Elle s'éleva dans les airs, poussant un cri rauque de bête affamée.


PARCHEMIN

la carte

Attaque de Moreta sur vampire : 8(dés)+6 =14 Échec
Monstre s'élève à 3 mètres dans les airs. Taille G.

Initiative:
Moreta : 20
Gerbo : 16
Ian : 11
Monstre : 6
Ilrauth : 1


Votre HRP

écrit par: Moreta Aliora Lundi 16 Septembre 2013 à 17h39
Si l'elfe était plus que contente que la chose soit partie, mais elle s'inquiétait de ce qu'elle pouvait avoir laissé derrière elle. Comme précédemment, sa première intention était de fuir, mais d'un autre coté, Gerbo allait lui en vouloir si elle laissait l'humain derrière elle, et de plus, rien n'indiquait que la prochaine fois, car il y aurait tout à prier qu'il y aurait une prochaine fois, ils ne combattraient pas tous les deux en même temps. Bien sur, ce n'était pas une raison pour que l'elfe risque sa vie inutilement, surtout si elle s'avérait inefficace, et pas juste parce la peau de sa cible était un peu dure à percer, ou plus simplement parce qu'elle avait tiré à coté.
L'autre problème de la fuite, c'était que s'il était facile d'échapper à un vampire, du moins en journée, et plus encore lorsque l'on est à cheval, il risquait d'être beaucoup plus difficile de fuir une créature volante de cette taille, qui semblait avoir de puissantes ailes et pourrait donc facilement les retrouver.
Aussi, Moreta encocha une nouvelle flèche dans son arc, qu'elle tira sur la créature. Mais une fois cela fait, elle se doutait bien que quoi qu'il arrive, elle deviendrait la cible à abattre par la créature, ou devrait prendre une fuite précipité sur sa monture. Aussi, elle rangea son arc dans son dos, mais, se sachant capable de diriger l'animal par la seule force de ses jambes, tira tout de même ses lames de leur fourreau respectif pour pouvoir se défendre en cas d'attaque.



hrp.gif Tir à l'arc, range ce dernier, sort les deux épées.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 23 Septembre 2013 à 11h04
Gerbo assista d'assez loin à la scène, et en voyant le vampirien disparaître et la créature qu'il avait invoquée, visiblement à l'aide d'un objet magique, il commença sérieusement à s'inquiéter. La bestiole n'avait pas d'yeux, et pourtant elle semblait s'en accommoder parfaitement. Il ne voyait qu'un seul avantage qu'ils avaient sur elle : à couvert des arbres, elle aurait peut-être un peu de mal à les suivre en volant.

¤ Que le Cauteleu me vienne en aide... Cette chose est énorme, et vu sa bouche hérissée de dents, elle ne doit pas se nourrir que de plantes vertes... Nous n'avons aucune chance, sauf peut-être en fuyant ! Et Ilrauth qui a l'air mal en point... ¤

Il donna un coup des talons sur les flancs de Cervoise pour la faire avancer en direction d'Ilrauth. L'elfe arriverait peut-être à les couvrir pendant qu'il chargerait le magicien sur sa monture. Pendant ce temps, il ne lâcha pas la chose des yeux. Il devait être prêt à se défendre si jamais elle se jetait sur lui.

- Je m'occupe du mage, continue à nous couvrir, Moreta ! Mes sorts ne peuvent rien contre ce monstre !

Il se rendit compte qu'il était toujours invisible, et que cela devait faire un drôle d'effet d'entendre une voix qui venait de nulle part. Quant à la bête volante, elle le percevait, sans aucun doute, car un sixième sens devait remplacer son absence de vue.

écrit par: Ian Lundi 23 Septembre 2013 à 22h02
-Wow !

Ian... ne comprenait pas grand chose à ce qu'il se passait devant lui. Son éducation lui indiquait que la grosse bête ailée était plus que probablement carnivore. Une histoire de dents, entre autres petits indices. Son instinct, lui, lui soufflait qu'elle n'avait pas des intentions complètement pacifique. En même temps les créatures sauvages étaient condamnées à chasser pour se nourrir, rien que de très naturel somme toute.

Il aurait volontiers laissé le cycle de la nature et de la vie suivre son cours, si ce qui se trouvait du mauvais bord du cycle n'avait été doué de conscience.

Et puis ça aurait été dommage de perdre de la sorte les premiers potentiels interlocuteurs qu'il rencontrait depuis des lustres.


¤Je me demande si mon destinataire se trouve parmi eux tiens ? Et j'ai rêvé ou j'ai bien entendu une troisième voix ?¤, se demanda le jeune homme, trop occupé cependant pour creuser la question.

Il restait en effet à trouver comment venir en aide aux voyageurs. Analysant rapidement la situation, il opta pour la solution la plus sure pour l'homme le plus proche de la créature. Celui qui était agenouillé devant d'ailleurs...

Passant sans transition de la réflexion à l'action, il laissa son corps légèrement tomber vers l'avant avant de se propulser de toute la force de ses jambes en direction de la bête.


-Heeeeey ! Mettez vous à couvert sous les arbres ! Les branches la gêneront ! cria-t-il alors qu'il déboulait sur la scène.

Passant sans s'arrêter à côté de la chevalière et de son compagnon chauve, le moine incurva sensiblement sa course afin de passer à distance respectable de la créature noire. Il la contourna complètement en tentant d'attirer son attention en ponctuant sa course d'un simple "hophophophophophop..." qu'il espérait efficace. Déjà bien essouflé, il finit sa course en passant entre les arbres qui se trouvait derrière le drôle d'oiseau.


-Viens...puf...me chercher... puf... si tu l'oses, haleta-t-il en s'appuyant sur un tronc bienvenu.

Cours jusqu'au bosquet d'arbre de l'autre côté de la bête en passant suffisamment à droite de cette dernière pour éviter un méchant coup de patte.

écrit par: Stolig Jeudi 26 Septembre 2013 à 18h40
--Resize_Images_Alt_Text-- Combat

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Tout se passait fort vite, on eut à peine le temps de comprendre les différentes actions que ces aventuriers expérimentés entreprirent. L'apparition de cette créature n'eut nullement raisons des nerfs de Moreta qui sans hésiter tira une flèche comme pour défier le monstre. Le trait se figea sans la peau épaisse, provoquant un grondement de colère des plus inquiétant. Lâchant son arme, les yeux toujours fixé sur le monstre volant, Moreta saisit ses épées, qui laissèrent entendre leur note aiguë, un cri de liberté, un chant de délivrance du fourreau.

Ilrauth le vit à peine, mais il soufflait déjà plus calmement, lorsque ses yeux se posèrent sur un cheval sans cavalier, qu'il reconnut : Cervoise... Il lui fallut quand même un temps certain pour comprendre que la voix de Gerbo, l'encourageant à monter sur la bête ne provenait pas de Cervoise mais bien de l'illusionniste. Sa peau était pâle de fatigue, ses membres tremblaient, mais il réussit sans trop de mal à se mettre en selle.

En arrivant, Gerbo eut le loisir de bien observer leur ennemi. Invisible, il se rendit très vite compte qu'au moins la monstruosité n'avait pas le pouvoir de percer son sort. Ce qui était heureux pour lui, peut-être moins pour Cervoise. Il était vaguement familier avec ce type de créature et se souvint de quelques détails...

Ian fut peut-être celui qui, si cela pouvait se faire, aurait fait rire le monstre aux éclats. Il observa brièvement cet humain, qui tel un lapin, hoppait dans son champs de vision, pour disparaitre derrière, tout en couinant d'une bien étrange façon. Mais la créature n'était pas là pour rigoler, ni même n'avait ce trait typiquement humain : s'avançant très doucement, presque en restant sur place, il ouvrit sa gueule et laissa sortir un nuage d'une puanteur effroyable, et dont la noirceur envahit la clairière. Il serait dès à présent difficile pour quiconque de l'attaquer avec des armes à distances, la nuage étant si dense qu'il était impossible de viser correctement.

La puanteur ne semblait pas atteindre les chevaux, ni même Ilrauth, mais Gerbo et Moreta eurent des haut-le-cœur d'une terrifiante violence. Quand à Ian, il était tout à fait à l'abri. Peut-être qu'un souffle de vent pourrait dissiper ce nuage : il ne restait plus qu'à prier.


PARCHEMIN

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              Round 1 :


Moreta :
Attaque Arc : 13(dés)+6 => Réussite
Dégâts : 8pv + Sournoise 2pv total 10pv
Dégaine ses deux épées

Gerbo :
Jet de Connaissance Mystère : 17(dés)+ 10 (MP)
Attention Invisibilité s'arrête à la fin du prochain round.

Ian :
Bel athlète arrive sans encombres dans les fourrés

Créature :
    Souffle - (D4 pour réutilisation = 1)
    Camouflage de 20% pour toute attaque à distance à 1,50m
    50§ au-delà


Nuage Nauséabond => Jets de vigueur
    Moreta : 3(dés)+1 = Échec Moreta est saisit de nausées
    Cheval de Moreta : 19(dés) = Réussite
    Ilrauth : 14[dés) +? = Réussite
    Gerbo : 7(dés)+4 = Échec Gerbo est saisit de nausées
    Cheval de Gerbo : 11(dés)+5 = Réussite


Ilrauth :
Monte sur Cervoise

              Rappel Initiative:


    Moreta : 20
    Gerbo : 16
    Ian : 11
    Monstre : 6
    Ilrauth : 1




Votre HRP

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 26 Septembre 2013 à 23h43
Malgré ses nausées, Gerbo mobilisa tout son esprit pour tenter de trouver une tactique utile face à ce monstre.

¤ C'est un Veserab... Une créature amenée par les Shadovars en Anauroch... Voilà qui est curieux... Mais totalement inutile à l'instant présent... Son souffle sert à nous affaiblir, puis il se jettera sur nous pour nous déchiqueter... ¤

Cette dernière pensée s'ajouta au nuage nauséabond qui pénétrait dans les bronches du gnome et lui donnait des haut-le-cœur. Ce fut la goutte qui fit déborder le vase... et le repas de la veille du petit magicien se retrouva par terre, et en partie sur la robe de la pauvre Cervoise qui n'avait rien demandé.

¤ Oh non non non... Ça ne va pas du tout là... Reprend toi, par le Cauteleux ! ¤

Il fit tout ce qu'il put pour aider Ilrauth à grimper sur le poney, avant de déguerpir. Il eût été bien plus rapide - et sans doute bien plus sage - de partir au grand galop en laissant le mage derrière lui, mais il ne pouvait se résigner à une telle lâcheté, malgré la bête terrifiante qui les survolait.

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 27 Septembre 2013 à 10h14
Voyant sa flèche s'enfoncer dans le cuir de la créature, Moreta songea qu'ils avaient une chance de la battre, enlevant un atout à la créature de la nuit. Malheureusement, cela, c'était avant. Avant que n'arrive une Cervoise sans cavalier, même si la voix de ce dernier était toujours dans les parages, signe qu'il usait de puissante magie pour se cacher. Avant que n'arrive un étranger, qui semblait se vouloir amical, mais dont ils ne savaient rien, et après Ilrauth, après Jehal, tout le monde était suspect, mais il serait impossible d'interroger le nouvel arrivant avant que la bête ne soit tombée.
Mais surtout, les espérances de victoires de Moreta, c'était avant qu'une odeur horrible n'émane de la créature, créée par des gaz opaques qui limitaient fortement la vision. Prise de hauts-le-cœur, l'elfe se dépêcha de monter en selle, tentant d'enjoindre la monture de fuir la zone dangereuse au plus vite, tout en gardant ses lames en main.
Toute courageuse, ou plutôt toute réaliste, la roublarde favorisait un plan de fuite, avec de telles capacités, il serait très difficile de tuer la bête, surtout si le gnome avait gâché ses sorts pour se cacher, qu'Ilrauth était toujours inutile, tout comme l'avait été Jehal, ne leur apportant que des problèmes, et avec un ennemi potentiel supplémentaire dans les parages. Bien sur, si le nouvel arrivant participait à leur coté, il en serait différemment, même si la chose serait toujours compliquée.
De plus, un tel plan avait des chances d'échouer, car ils ne savaient point à quelle vitesse la chose pouvait se déplacer, même si elle serait, en volant, bien plus ralentie par les arbres, ce qui faisait regretter à l'elfe de ne pas avoir d'arc de cavalerie, pour pouvoir couvrir la fuite, bien plus rapide sur un équidé.


hrp.gif tente de monter sur le cheval rapidement, en cas de réussite lui demande de se barrer de la zone (en cas d'échec, espère qu'il le fera de lui-même vu qu'il ne sera plus bloqué). guide la monture avec les genoux (réussite automatique)

écrit par: Ian Vendredi 27 Septembre 2013 à 15h01
¤Ouh, ça a dû lui faire mal ça, pauvre bête.¤ Se désola Ian en voyant la flèche percer sa cible.

Ca n'allait pas arranger la situation, il était bien connu que les bêtes sauvages une fois blessé n'en devenaient que plus violentes. Heureusement les voyageurs semblaient avoir renoncés à leurs intentions belliqueuses et pliaient prestement bagage.
La question était encore de savoir s'ils y arriveraient. Les inquiétudes du moine se portait maintenant sur le cheval qui été venu au secours de son maître supposé. Il était bien trop proche des mâchoires du monstre à son gout.


¤Essayons de couvrir sa fuite.¤

Il estima qu'il était trop tard pour distraire la créature et aider les fuyards : le temps qu'il arrive a portée les chevaux seraient déjà partis. Il ne restait qu'à couvrir leur fuite, ou dans tous les cas à se rapprocher pour pouvoir intervenir si la situation dégénérait. Le jeune homme se déplaça donc rapidement pour se rapprocher de la scène. Conscient de la fragilité de son corps comparé aux dents acérés qui flottait non loin, il prit une posture défensive afin d'éviter toute attaque soudaine.

Se déplace dans la case adjacente au monstre et à Gerbo (en évitant de passer dans les cases contrôlées) et se place en défense totale.

écrit par: Stolig Mardi 08 Octobre 2013 à 14h46
--Resize_Images_Alt_Text-- Combat

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Contrées du Mitan Occidental
Bois des Dents Acérées



Pour l'heure l'esprit était à la mise en sureté de tout ce qui pouvait être sauvé, sauf pour Ian, le moine sans peur et sans reproches qui selon ses principes de non-violence, se plaça bien en face du monstre. Celui-ci le remarqua d'ailleurs, et après s'être pesamment posé au sol, se rua sur lui en ouvrant grand une gueule bardée de dents pointues qui mériterait bien une brosse à dents... lesquelles dents ratèrent le moine stoïque. Avec un réflexe étonnant il évita de se prendre un coup de mâchoire.

Moreta et Gerbo s'étaient éloignée du nuage nauséabond, grâce au concours de leur fidèles destriers qui somme toute étaient plein de bon sens, et purent respirer l'air pur à plein poumons ce qui dissipa leur envie de vomir et calma leurs estomac révoltés. Caché par le nuage qu'elle avait crée Gerbo et Moreta ne pouvaient distinguer l'emplacement exact de la créature. Heureusement ils étaient à l'extérieur et il leur semblait qu'un vent léger se mettait à souffler. Cela ne ferait que dissiper plus rapidement ces brumes dont l'odeur collait presque à la chair.

Gerbo eut la surprise de constater que Ilrauth semblait aller mieux. Il était encore extrêmement pâle, mais son regard devenait clair comme si un poids lui était enlevé de son âme. Serait-ce la distance entre lui et la créature de la nuit qui l'avait libéré d'un lien aussi douloureux que dominateur ? N'empêche que grâce à cette petite brise accordée par les dieux, le monstre semblait reprendre une forme plus distincte, un gros tas d'ombre, ainsi qu'un homme qui venait d'arriver et qui avait traversé la clairière en courant et dont la silhouette commençait à se dessiner dans les brumes. En un acte héroïque, ou inconscient, il s'était placé devant la créature comme pour l'empêcher de passer.


- Prêtes-moi un peu de ta force ... murmura-t-il en serrant le bras de Gerbo. Ce dernier à peine remis de ses troubles stomacaux, ne pouvait que prêter un peu de force morale, chose qu'il fit sans même se rendre compte. Levant les mains, Ilrauth esquissa un geste et murmura quelques chose. Une flamme jaillit en un long jet, frappant le monstre de plein fouet. Celui-ci poussa un son aigu alors qu'une partie de son corps fut consumé par les flammes. Un petit truc qu'Enil m'a appris fit Ilrauth sans l'ombre d'un sourire...


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              Round 2 :

Moreta : Jet d'équitation : 9(dés)+4 => parvient à monter sur son destrier
Gerbo : Ilrauth et lui s'éloigne de la zone.
Ian : Défense totale : CA = 23
Créature : Attaque Ian : 9(dés)+ ? contre CA 23 Échec
Ilrauth : Lance Mains Brûlantes
5d4 : 16 points de Dégâts

Rappel Initiative:

Moreta : 20
Gerbo : 16
Ian : 11
Monstre : 6
Ilrauth : 1




Votre HRP

écrit par: Moreta Aliora Mardi 08 Octobre 2013 à 16h31
Sortant de la brume infâme, avec une grande aide de sa monture, Moreta se sentit déjà bien mieux, alors que de son coté, l'étrange bestiole avait l'air d'avoir souffert, même si l'elfe n'en voyait que les contours, à se demander ce que ce nouvel arrivant et Gerbo pouvait bien lui avoir fait.
Dans tous les cas, si elle était maintenant très affaiblie, c'est qu'ils pouvaient l'achever assez facilement. Il serait donc bon de le faire au plus vite, et la roublarde doutant que la créature ne se déplace beaucoup, son absence d'yeux devait être un avantage certain dans le noir, et puisqu'il s'agissait de ses propres tripes qu'elle avait vomi, l'odeur ne devait pas trop la déranger, elle indiqua donc à sa monture de s'en approcher par le coté, comme elle l'avait toujours systématiquement fait, même si cela se basait sur les faiblesses du système visuel des êtres vivants, il était difficile de changer ses habitudes acquises depuis des décennies, et il n'y avait pas non plus de raison d'attaquer de front, surtout vu la noirceur dans laquelle elle devrait passer, sous prétexte que son adversaire était aveugle. Et puis, peut-être que son système de vision, quel qu'il soit, avait les mêmes faiblesses. Aussi, sans attendre de savoir si la créature l'avait remarquée, Moreta abattit ses lames, bien décidée à mettre au plus vite un terme à la vie de la créature volante au plus vite.



hrp.gif Déplacement monté (avec les genoux, réussite automatique) de 3 cases vers la gauche et 2 vers le bas sur la carte, plus attaque autant que possible (en tenaille avec la sournoise).

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 08 Octobre 2013 à 16h48
Gerbo était impressionné par le courage de l'homme qui venait de s'interposer entre le monstre et eux. Ce parfait inconnu venait peut-être de leur sauver la vie. Quant à Ilrauth, il venait de montrer qu'il n'était pas si inutile que Moreta l'affirmait. Son sort de mains brûlantes, que le gnome connaissait de nom, avait été impressionnant de puissance, et surtout, la créature venait d'être sérieusement blessée.

- Si tu en as un autre comme celui-là, je veux bien voir ça !

Sans tarder, Gerbo sortit son arbalète et l'arma, en essayant de guider sa monture avec les genoux pour trouver un bon angle de tir sur la chose. En faisant attention à l'homme qui était venu les aider... Il aurait préféré avoir un sort à lui lancer, mais il n'avait pas préparé ses sortilèges en prévision d'un combat... le réveil du matin ne lui en avait pas laissé le temps.

¤ Il faudra faire sans... En s'y mettant tous, on finira peut-être par l'abattre... ¤

écrit par: Ian Mardi 08 Octobre 2013 à 20h56
¤Bien, ils ont pu évacuer sans bobo !¤

Le sourire de Ian s'élargit alors qu'il tâchait d'arrêter d'une main le tremblement incontrôlé de son autre bras, tandis que le reste de son corps restait concentré sur le sombre monstre qui lui faisait face.

-Ahaaaaa, même pas mal...! murmura-t-il d'une petite voix avant de déglutir.

Bon, maintenant que tout le monde était à l'abri, le moment était venu de suivre le mouvement et...


-Hé ! Non !

Les mots jaillir de sa gorge sans que le moine cherche à les retenir alors qu'un jet de flamme frôlait son épaule.

De part son entrainement spirituel, il n'eut aucun mal à décoder les émotions qui l'envahir. Il y avait la surprise, la curiosité, mais surtout l'empathie envers le pauvre animal torturé de la sorte. Et la prise de conscience que la situation s'éloignait de plus en plus d'une issue pacifique. Pour remettre ses idées en ordre il commença à résumer à voix basse :


-Bon, la madame est calmée, on va pouvoir s'enfuir tranquillement, alors on arrête de faire des bêtises et on... Mais non rhaa !

Cette fois sa voix lui échappa tout à fait. A la vue d'un des voyageurs revenir au corps à corps dans des intentions clairement belliqueuse, le jeune homme sentit clairement la situation atteindre un point de non-retour.

¤Mais ils sont fous ! Non seulement ce n'était pas nécessaire mais en plus ils mettent leur vie en danger ! Et je fais quoi maintenant ? Je défend la bête ? Elle en profiterait pour les croquer et moi avec. Et en un sens je la comprend ! Je les laissent se débrouiller entre eux ? Ce serait faire preuve de lâcheté.¤

Dans un grognement, le blondinet rejeta ses doutes. Il s'était promit de défendre et d'aider ses semblables. Dans cette situation il n'avait pas à hésiter, quelque fautif que soient ses congénères il se devait de les aider à s'en sortir vivant. Ce qui ne voulait pas dire les aider à blesser une autre espèce vivante. Dans l'immédiat la chevalière venait probablement d'attirer à elle la fureur du gros oiseau, il fallait éviter qu'elle se fasse croquer en réaction !
Même si cela nécessitait de diminuer ses propres chances de survie.

Il se mit alors à faire de grands gestes pour détourner l'attention des crocs revanchards, tandis qu'il hurlait en même temps :


-Mais fuyez donc !

Utilise l'action "Aider quelqu'un" pour conférer un bonus à la CA de Moreta de +2.

écrit par: Stolig Mardi 29 Octobre 2013 à 12h48
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Matin du 8 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental
Bois des Dents Acérées




L'odeur nauséabonde qui entourait la créature de l'ombre ne la protégeait plus. Le battements de ses ailes témoignaient de sa fureur lorsqu'elle fut entourée par des véritable guerriers farouches et déterminés de la vaincre. C'était sans doute le courage que Gerbo témoigna en pensée qui toucha la sensibilité d'un dieu, qui de sa mains invisible aida les aventuriers à en terminer avec l'horrible aberration lâchée dans le monde matériel. "Tous ensemble", voilà qui peut déplacer des montagnes.

Moreta profita de ses talents, en roublard expérimenté pour placer deux attaques d'une terrible précision. Il dut d'ailleurs presque s'écarter tant les entailles profondes déversèrent un flot de sang sombre et malodorant. Déjà brulé, avec une des flèches figée dans sa peau de la première attaque du roublard, le carreau du gnome eut raison de la volonté de la créature. Un cri déchirant résonna dans toute la forêt, un cri de douleur, de rage et de panique. La créature était mortellement blessée et voulut s'enfuir. Mais Moreta n'était pas de celle que la pitié aveugle, d'un geste précis elle coupa toute retraite à la bête et l'acheva sans sourciller.

La lourde masse retomba a sol, en avant et Ian dut sauter sur le côté pour pas qu'elle ne l'écrase de toute sa lourdeur. La créature était mourante, la bouche ouverte montrant des crocs ensanglantés de son propre sang qui formait déjà une petite flaque de liquide noirâtre, souillant le vert tendre du sol. Une sorte silence s'instaura, ou plutôt un moment muet de stupeur passager, stupeur engendrée par ce soudain arrêt du combat. Seul un doux sifflement se fit entendre, une respiration qui s'affaiblissait graduellement troublait la quiétude retrouvée de la forêt, respiration qui au bout de quelques minutes s'arrêta.


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[b]Round 3 :


Moreta :Epée longue :1d20+5(1D8+2) (+1d6 attaque sournoise), 19-20/*2) En main directrice + épée courte 1d20+4 (1D6+1)(+1d6 attaque sournoise), 19-20/*2)
Jet d'attaque Épée Longue : 16(dés)+5-2(combat à deux armes)+2(tenaille)
Jet d'attaque Épée courte : 16(dés)+4-2(combat à deux armes)+2(tenaille)
13 points de dégâts
Gerbo :+6 (arbalète légère, 1d6, 19/20x2, 24m)
Jet d'attaque Arbalète : 16(dés)+6
Dégâts : 2 points de dégâts
Ian :Défense totale : CA = 23
Attire l'attention de la créature...
Créature : est à 1pv tente de fuir
Attaque d'opportunité pour Moreta : Réussite - 5point de dégâts
Ilrauth :

Combat terminé - aventuriers vainqueurs

[/b]


Votre HRP

écrit par: Ian Mardi 29 Octobre 2013 à 21h58
Atteint au plus profond de son être par le cri de détresse de la créature, le jeune homme mit un moment à comprendre ce qui venait de se passer.

Il avait l'impression d'avoir été tranché lui aussi. Par un métal froid et sans sentiments.

Alors que ses yeux se posait sur le corps géant et affalé, il retrouva ses esprits.


¤Elle est... morte ?¤

La prise de conscience déclencha un léger tremblement dans tout son corps, et ses yeux s'embuèrent. Relevant doucement la tête, il planta son regard rempli d'incompréhension dans celui de la froide meurtrière.

-...Pourquoi ? demanda-t-il d'une voix vibrante.

Enfin, sa formation prit le dessus, et sans attendre davantage il se précipita sur la bête.


-Elle respire encore ! Il palpa vainement le corps à la recherche d'un pouls.

¤Mais quelle anatomie peut-elle bien avoir ?!¤

-Hey ! Tu m'entend ? Bougeant rapidement, il retira son écharpe et la plaqua sur la blessure la plus importante.

¤Bon sang, la taille des blessures !¤

-Reste avec nous ! Tout va s'arranger ! Empoignant le monstre à deux bras, indifférent au liquide poisseux qui ruissela sur lui, il essaya de dégager sa tête pour aider sa respiration.

¤Son souffle... rha¤

-Respire bon sang ! S'agenouillant auprès du gisant, il apposa ses mains fermement sur son poitrail, et commença un massage cardiaque désespéré.

-Respire !

Le souffle devint ténu.

-Respire !

Il s'éteignit.

¤Tu ne peux rien pour elle¤

L'évidence frappa le moine au même moment et avec la même violence que le constat du décès.

Sous le choc, il resta prostré devant l'animal, agité de spasme discret.


-Mais... Non... murmurait-il.

Premier secours sur le monstre.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 30 Octobre 2013 à 18h27
Le cœur battant la chamade, haletant, Gerbo se laissa un temps de répit après ce combat épique. Seul quelque chose détonnait dans leur belle victoire : ce jeune homme qui, faisant fi de la nature monstrueuse de la créature qu'ils avaient occis, se lamentait sur la mort d'un être, quel qu'il fut. Pour le gnome, cela était à la fois un peu décalé, et compréhensible. Car qui pouvait prétendre dire ce qui méritait de vivre, ou de mourir ?

Gerbo descendit de sa monture, s'approcha de l'homme et lui posa une main chaleureuse sur l'épaule.


- Allons, mon ami... nous ne pouvons plus rien pour lui. Il nous a attaqué, et nous aurait poursuivis si nous avions fui. C'était nous, ou lui. La pauvre créature a été convoquée pour nous nuire.

Il lui tapota gentiment le dos, en se demandant qui il pouvait bien être et d'où il venait. Il n'avait pas l'air de leur vouloir le moindre mal, en tout cas, pas plus qu'au monstre hideux.

- Mais dites-nous, qui êtes-vous et que faites-vous là, en plein milieu de la forêt ? Je ne vous avais jamais vu avant.

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 31 Octobre 2013 à 11h32
Voyant la bête prendre un, puis deux, puis trois coups, l'elfe commença à songer qu'elle avait peut-être été un peu présomptueuse dans sa capacité à abattre la bête avant qu'elle ne tombe. Et pourtant, alors qu'elle commençait à s'élever et à s'éloigner, elle s'écrasa au sol.
Contournant la bête et la zone à cheval, Moreta eu le droit d'avoir deux surprises, tout d'abord, la bête était encore en vie, bien que plus que mal en point. Mais pire, l'étrange gamin qui avait débarqué comme un fou au milieu de la mêlée faisait son possible pour le soigner, malgré l'agressivité de la créature. Décidant de couper net les efforts du jeune homme, l'elfe sauta du bas de sa monture pour planter sa lame dans le cerveau de la créature, ou ce qui s'en approchait, indiquant au passage à l'homme :


- N'essaye même pas, c'est inutile de sauver une chose qui ne veut que te manger. Laisse là comme ça et tu feras du bien à tout le monde.

Gerbo prenait alors la parole pour lui demander sa provenance, évitant à Moreta de le faire, la laissant avec un plus gros problème à régler. L'un des mages semblait avoir tenté de lui cramer ses arrières, et l'aurait réussi à quelques secondes près. Malheureusement, si dans le noir, elle avait pu sentir les flammes, impossible de voir leur provenance, surtout quand les deux, ou trois, sources potentielles étaient dans la même direction. Toutefois, entre l'arbalète que le gnome avait en main et le carreau de petite taille planté dans le monstre, il n'en restait plus que deux, et le nouveau venu n'avait pas l'air de savoir se servir des arcanes, laissant donc le supposé traître pour seul suspect, rôle qui lui allait au mieux.
Mais comme l'escroc et voleuse voulait savoir d'où venait l'inconnu, elle retarda légèrement le temps de sa discussion avec Ilrauth, prête à enfourcher son destrier s'il tentait de fuir sur le petit poney pour le rattraper, une fuite qui serait dans ce cas certainement la dernière chose qu'il ferait.




hrp.gif Coup de grâce sur la créature

écrit par: Ian Vendredi 01 Novembre 2013 à 01h08
¤On meurt devant toi et tu es simplement incapable d'y faire quoi que ce soit. Toute ta bonne volonté, tout l'optimisme du monde ne sauverait pas la vie de cette créature. Est-ce là la vie aventureuse qui t'émoustillait tant ?¤

L'impression d'un mouvement près de lui traversa le désordre mental du moinillon pour frôler sa conscience. Des années d’entraînements inculqué dans l'effort et la répétition prirent la place de son esprit momentanément indisponible. Instinctivement, il rectifia légèrement sa position agenouillée afin de ne pas entraver sa mobilité.

Une main se posa sur son épaule, sans agressivité, chaleureuse. Elle tira Ian du fond de ses pensées.


¤On me parle, les vivants requièrent mon attention.¤

S'extirpant péniblement des méandres de sa confusion, le jeune homme cligna des yeux et posa sur Gerbo un regard où la douleur se mêlait à l'incompréhension.

-Vous ou lui ? Convoqué ?

Quelle était cette logique où la mort était seule gagnante ? L'énorme oiseau avait-il été une sorte de chien qu'on avait lancé sur ces voyageurs ?

Il entendit la cavalière lui parler, commença à répondre d'une voix faible "mais tout le monde veut mang..." et tourna sa tête vers elle au moment où l'épée enfonçait la boîte crânienne.


-...er.

Le dégoût qui le traversa fut tel qu'il se sentit instantanément obligé de lui trouver une excuse.

¤Elle voulait lui éviter de souffrir !¤

Vu sous cet angle, la meurtrière limitait la douleur de sa victime en abrégeant les souffrances qu'elle avait causé. Un acte dont Ian ne pensait jamais avoir le courage. Quelque chose de logique au vu de la situation, que les paroles ne collent pas à l'explication indiquait probablement juste un caractère bourru.

¤Elle savait dès le départ, elle, que ma piètre tentative ne servait à rien.¤ tenta-t-il de se convaincre en détournant les yeux.

Le problème restait que la situation aurait pu être évitée. Mais pour l'heure le gamin n'en savait pas assez pour en convaincre les présents.

Il traiterait sa faute de manière appropriée plus tard. Il fallait maintenant saisir ce qui se tramait. Rassemblant son courage et réveillant son énergie disparue, il se redressa et fit face à la personne qui lui tapait si amicalement le dos en faisant de son mieux pour dissimuler les tremblements qu'il ressentait en lui.


-Je... il s'interrompit et baissa la tête, surpris, puis réalisa enfin la taille de son interlocuteur.

-...hum, je-je me nomme Ian Tomjan ,continua-t-il en rougissant devant sa réaction impolie, et je cherche..., l'évocation de sa mission initiale lui fit l'effet d'un seau d'eau déversé en plein visage, un homme du nom de Livien pour lui transmettre une missive ! Le connaîtriez-vous par hasard messire nain ?

Pour sûr, ça ne pouvait pas être ce dernier. Il savait bien, pour l'avoir lu dans ses livres, que les "fils de la pierre" accordaient une grande importance à leur nom de famille. De sorte que le dénommé Livien devait forcément être un humain.

¤Je les imaginais plus large cependant. Celui-là est peut-être encore un jeune homme, ce qui expliquerai sa si courte barbe.¤

Cela faisait beaucoup à traiter à la fois pour l'esprit du blondin. Aussi il attendit la réponse avant faire pleuvoir ses questions comme il en avait parfois la fâcheuse habitude.

écrit par: Moreta Aliora Samedi 02 Novembre 2013 à 15h15
¤ Non mais quelle blague ! ¤ ne put s'empêcher de penser l'elfe en entendant Gerbo être pris pour un nain, et en entendant parler de Livien comme un homme, heureusement que ce dernier avait été plus que cela, plus encore que quand elle avait constaté la réaction de l'humain devant son acte sanglant de pure méchanceté.
Rigolant un bon coup, à la fois de l'innocence du gamin et de son ignorance, elle prit un air plus grave pour lui répondre, songeant qu'un gamin incapable de reconnaître un nain d'un gnome, deux races pourtant fortement différentes, ne serait-ce que par la taille, ou pour supporter la mort sous ses yeux d'une bête, était trop bête pour être un ennemi de son plein gré :


- Convoqué, lui, pour nous tuer, par un type sympa, un peu pale, déjà mort, craignant la lumière, quelque chose du genre.
Et Livien est mort, et il ne faisait pas partie de la sous-race des hommes, tout comme ce petit être n'est pas un nain. Je prendrais la missive à sa place. Mais avant cela, vous allez nous dire comment vous le connaissez et comment vous avez eu cette lettre.

Moreta tut que le responsable de la mort de Livien était avec eux, enfin, l'un des responsables, avec Jehal, certainement, ainsi que tous leurs amis, car elle ne voulait pas faire croire qu'ils étaient dans le mauvais camp, surtout quand pour une fois cela n'était pas un mensonge, ni donner des envies de fuite au responsable en question avec lequel elle voulait une petite discution.
Mais en effet, il était étrange d'avoir une lettre pour quelqu'un dont on sait le nom, mais dont on ignore même qu'il était un semi-orque, aussi l'homme allait-il passer au grill pendant un certain temps avant d'avoir un semblant de confiance, qu'il ne pourrait jamais dépasser, après tout, il était humain.

écrit par: Ian Dimanche 03 Novembre 2013 à 02h36
Si le jeune homme avait espéré un peu de calme pour mettre de l'ordre dans ses pensées, il en était pour ses frais.

¤Admettons que "convoquer" soit le terme à la mode pour "lâcher aux trousses". Un type sympa déjà mort ?¤

Autant Ian était suffisamment versé dans l'art de l'ironie pour comprendre que l'individu en question était mal disposé envers ce petit groupe, autant il hésitait sur l'interprétation du reste.

¤Veut-elle dire que c'est un mort en sursis ? A moins que...¤

Il n'eut guère le temps de creuser la question car la suite était tout aussi délicate à digérer. A tel point qu'il fut obligé de reprendre oralement :

-Vous me dites donc que vous connaissiez bien mon destinataire et qu'il... est mort, que je viens de commettre bien malgré moi une énorme bourde diplomatique inter-espèce,...

¤...que vous n'êtes pas humaine..., se forçant enfin à bien regarder en face la guerrière, il remarqua deux organes révélateurs. Une... elfe ? Elle semble aussi hautaine que dans mes lectures, ça doit être ça. Auquel cas le petit homme serait-il... une fée ? Cette forêt serait leur territoire qu'ils défendent contre les agresseurs ?¤ au vue de sa récente gaffe, il préféra éviter de prendre plus de risque et se borna à continuer :

-...que vous avez pris la place de meneur de cette équipée et que vous ne me faites pas confiance, ce qui me parait logique.

Finalement ne pas avoir le temps de souffler convenait très bien à Ian. Il pouvait se concentrer sur l'instant présent et éviter de s'attarder sur sa dernière crise. Traitant les choses dans l'ordre, il s'inclina d'abord solennellement devant le petit homme.

-Avant tout je vous prie de bien vouloir fermer les yeux sur mon inexcusable bévue. Je viens d'un endroit reculé où je n'ai jamais fréquenté que des humains et j'espère que mon ignorance ne vous a pas blessé outre mesure, conclut-il sincèrement peiné.

-Quant à vos questions, enchaina-t-il en se retournant vers Moreta, j'ai rencontré à quelques jours de marche d'ici l'ami que vous deviez rejoindre à Bérégost. Ne pouvant vous attendre il m'a remit ce fameux message. Pour prouver ma bonne foi j'ai ici une autre lettre qu'il avait écrite à mon intention.

Fouillant rapidement dans sa besace en essayant d'éviter autant que possible de la maculer de sang, il en sortit un message qu'il tendit à ses deux interlocuteurs :

PARCHEMIN
Jeune Ian Tomjan,

je vous remercie d'avoir effectué à mes côtés quelques pas de mon long pèlerinage.
J'aurais aimé avoir le temps de le poursuivre en votre compagnie mais il me fallait partir, non sans la certitude que vous accomplirez au mieux la mission que je vous ai confiée.

Je ne boirai pas de cette eau que l'on dit enchantée, mais je suis certain que vous en ferez bon usage. Elle saura, je n'en doute pas, vous apporter un réconfort bienvenu durant les quelques jours de marche qui vous séparent du Bois des Dents Acérées.

Je vous avez déclaré que je vous indiquerai une voie menant à mes amis. La boussole que je vous confie sera cette voie. Son aiguille sera votre guide jusqu'à Livien et à son groupe. Remettez-lui la missive et faites en sorte qu'il ne perde ni ses forces ni son temps à suivre mes traces.

Que Tymora vous accompagne,

B.


Il sortit également la boussole mentionnée, mais pas la deuxième missive.

-A vous maintenant, qu'est-il donc arrivé à Livien ? Et puis-je vous faire confiance ?

Il ne pouvait pas décemment leur demander de lui prouver qu'ils étaient bien le groupe d'une personne déclarée morte. Lui-même voyais difficilement comment il aurait justifié pareille demande. Il allait lui falloir plus de détail pour s'assurer que ces personnes n'avaient pas joué au petit jeu du "c'était lui ou nous" avec son destinataire. Il allait sans doute aussi falloir autant s'aider du langage corporel que du langage des mots.

Psychologie (si nécessaire).

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 03 Novembre 2013 à 11h55
En réponse aux excuses du jeune moine, Gerbo s'inclina bien bas lui aussi, pour lui montrer qu'il ne s'était pas offusqué de sa bévue.

- Gerbo, gnome de son espèce.

Mais bien vite la curiosité du gnome fut attirée par cette histoire de missive, transmise par... un ami... à Bérégost ? S'agissait t-il donc du maître de la guilde, qu'il cherchaient depuis des jours et qui semblait en fait en pleine promenade ? Ce "B" mystérieux ne contredisait pas cette hypothèse... Mais pour en avoir le fin mot, ils devait lire la fameuse missive. Or le messager n'allait pas la donner sans quelque preuve de bonne foi à quelqu'un d'autre que le destinataire originel.

- Livien est sans doute mort dans l'incendie d'une auberge à Elturel, de l'autre côté de la forêt. Je dis sans doute, car il n'est pas mort devant nos yeux. Et ses derniers mots nous enjoignaient de nous rendre à Bérégost pour y trouver cet ami.

« Comme vous vous en doutez, il sera bien difficile pour nous de vous apporter la preuve de ce que l'on dit, mais oui, vous pouvez nous faire confiance. J'imagine que cette boussole vous a mené aux seuls survivants du groupe mentionné, ce qui, je le crains, semble confirmer la mort de Livien. Mais bien sûr, c'est à vous de décider si cette missive nous revient ou non. »

écrit par: Moreta Aliora Lundi 04 Novembre 2013 à 10h07
Remontant à cheval, il serait ainsi plus simple de rattraper tout fuyard, l'elfe contourna le gamin pour aller lire par dessus l'épaule, et la tête, du gnome pour voir de quoi parlait la lettre.
Bien sur, rien n'indiquait qu'il ne s'agissait pas d'un faux, mais rien ne l'indiquait clairement, le B pouvait bien signifier Boiségal, tout comme il pouvait signifier autre chose, et ils allaient bien à Bérégost, ce qu'il n'était pas forcément difficile de deviner lorsque l'on était dans cette forêt. En gros dans cette lettre, rien ne mentait de manière claire, mais toutes les informations données étaient des choses connues de leurs poursuivants, impossible donc de savoir, même si l'ignorance du garçon jouait plutôt en sa faveur, d'autres facteurs jouaient contre lui.
Comment savoir s'ils pouvaient lui faire confiance ? Ils avaient déjà bien assez d'un traître parmi eux en la personne d'Ilrauth, guère besoin d'en ajouter un second. L'intuition de l'elfe lui disait d'abandonner cet humain, après tout, il serait mort d'ici peu, bien avant qu'elle n'est doublée son âge, mais il était logique que le maître de l'Assemblée utilise des hommes pour faire ses petits travaux, étant lui-même un homme, il serait donc un bon atout, étant la dernière personne de leur petite troupe à avoir eux des nouvelles de leur cible, sans parler de cette eau magique dont parlait la lettre que Gerbo tenait entre ses mains et qui appâtait l'avidité de la joueuse de harpe.

Allant pour répondre, Moreta se rendit alors compte que le mage avait déjà dit tout ce qui était nécessaire, si ce n'était plus, et cela même si c'était elle qui avait été engagé pour toutes les relations sociales, en même temps, c'était à l'époque où c'était un traître boulet, Jehal, et un demi-orque se baladaient seuls à la poursuite de Maître Boiségal. Comme tout ce qu'aurait pu ajouter Moreta n'aurait pas forcément été au goût de celui qui détenait la lettre, même si elle était prête à utiliser la force si nécessaire, elle préféra se taire, faisant toutefois attention à Ilrauth, prête à lui fermer son clapet s'il tentait d'ouvrir la bouche pour en sortir les conneries dont il avait fait une habitudes et le début d'un désastre à chaque fois.

écrit par: Ian Mercredi 06 Novembre 2013 à 21h26
¤Ouf, il ne m'en veut pas¤ fut la première pensée du jeune homme après que Gerbo ai prit la parole. Il avait cru comprendre que certaines races, en dehors de la personnalité de chacun, étaient particulièrement susceptible à ce sujet. Apparemment le petit être n'était pas dans ce cas. Et le moine lui en fut extrêmement reconnaissant.

¤C'est donc un gnome ? Hummmm, petite créature des forêts, cousin avec les farfadets non ?... Bah, je verrais bien, ce monsieur me semble en tout cas un vrai gentilhomme... gentilgnome ?.¤ Fut la deuxième.

Après quoi il arrêta de penser pour écouter. De toutes ses oreilles. Une fois que les explications terminées, Ian hocha la tête. La réponse avait été directe et il ne s'était pas embrouillé dans son histoire. S'il mentait, il le faisait au moins avec talent ! Même sans éléments déterminants, le gnome-puisque-c'en-était-un donnait envie au jeunot de le croire.
En effet ne sachant pas à quoi la boussole était aimanté, il ne pouvait pas prendre cette dernière comme preuve irréfutable, mais au moins le fait que les voyageurs aient utilisés leur salive en lieu et place de leurs armes pour le convaincre jouait en leur faveur. L'elfe guerrière n'avait, elle, pas dit un mot, et le gringalet commençait doucement à discerner comment le groupe fonctionnait. Il se demandait cependant encore qui était le troisième individu, celui qui avait l'air d'agoniser sur son cheval dans l'indifférence générale.


¤Ca m'a tout l'air d'être de la bonne compagnie !¤ trancha-t-il finalement.

-Je ne peux donc pas avoir de certitude, mais vous m'avez l'air bien intentionné messire Gerbo. Aussi puis-je vous proposer un arrangement ? Votre ami m'avait demandé de me mettre au service de feu Livien et son groupe une fois le message remit. J'ai bien l'intention d'honorer la parole que je lui ai donné à ce moment là, aussi serait-il possible que vous me laissiez vous accompagner jusqu’à ce que nous retrouvions le brave homme ? demanda-t-il en se tournant tour à tour vers chacun des membres de l'étrange trio. J'en aurais ainsi le coeur net et en contrepartie je vous fournirais toute l'aide dont je suis capable. A commencer... une étincelle s'alluma dans le regard du blondinet... par vous lire cette fameuse et énigmatique missive !

Se rendant compte qu'il s'était peut-être un peu laisser entrainer par son élan, il justifia rapidement :

-Ainsi, pas de secrets ni de surprises, et si l'un d'entre vous veux lire la lettre en même temps que moi pour vérifier que je ne vous compte pas des salamalecs, j'en serais ravi ! finit-il sur un ton assuré, commençant déjà à fouiller son sac à moitié vide.

Il réalisait enfin qu'il avait rempli sa première mission, et que ce n'était qu'un début ! Avec un poil de bonne volonté il allait intégrer un groupe épique qui devrait parcourir le pays vers un but lointain et entouré de mystère !
Il en était tellement excité qu'il en aurait presque oublié la carcasse pourrissante à ses pieds.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 07 Novembre 2013 à 18h37
Gerbo inclina légèrement la tête à la proposition de Ian, pour montrer son approbation. Il jeta un coup d’œil à Moreta pour avoir son aval, et prit son absence de réponse négative pour un oui. Si la raison du gnome lui intimait de se méfier, compte tenu des circonstances, son instinct lui disait au contraire de lui faire confiance. A moins que ce ne fut sa nature profondément enthousiaste et positive ombrageant son jugement.

- Bien sûr ! Un compagnon nous a faussé compagnie en entrant dans la forêt, et bien que Ilrauth ici présent nous ait rejoint inopinément, nous ne serons pas de trop de quatre pour mener à bien cette mission.

Sur ce point, il était d'accord avec Moreta : le mage ne leur servait pas à grand chose.

- Et qui n'a jamais besoin d'un sauveur de monstres en détresse ? ajouta t-il, sur le ton de la rigolade.
« Allez-y, cher messager, lisez-donc notre missive, que nous écouterons tout ouïe et les yeux fermés. »

Le jeune homme blond semblait avoir un solide sens de l'humour, ce qui, pour le gnome, était un mérite plus important encore que les talents culinaires ou la prouesse au combat. Cela était d'ailleurs pour beaucoup à la confiance qu'il lui accordait.

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 08 Novembre 2013 à 12h06
Moreta ne put s'empêcher de grimacer lorsque le gnome accepta sans arrière pensées la proposition du gamin, avant même d'avoir lu la lettre. Malheureusement, l'elfe ne pouvait pas y faire grand chose, dans les faits, elle travaillait pour l'Assemblée, et Gerbo était son seul représentant présent dans les parages, et après une nuit de veille, elle était assez fatiguée, trop pour argumenter sur un sujet qui ne faisait pas bouillir son sang, comme celui d'avoir failli se faire carboniser quelques instants plus tôt. Malheureusement, maintenant, ils ne pourraient plus se déplacer monté, le cheval n'accepterait trois cavaliers, et le poney serait plus lent que de marcher s'il portait quelqu'un d'autre que le gnome. Impossible donc de creuser l'écart avec leur ami au teint blanchâtre.
Prudente toutefois, même si le candide semblait trop naïf pour leur vouloir du mal, surtout après ce qu'il avait fait, mais peut-être avait-il vraiment obtenu d'un autre la lettre, qui pouvait être un piège, lancé vers celui qui récupèrerait l'espion qu'était Ilrauth, Moreta indiqua au gnome :


- A ta place, je vérifierais que le parchemin n'est pas emplis de magie, un piège pourrait s'y cacher. Ma mère m'avait montré une ou deux fois comment elle faisait cela, mais je n'y suis jamais arrivé, mais je suis sur que toi, tu le peux, après tout, tu fais cela pour vivre, non ? c'était quelque chose comme...



En recherchant les incantations de sa mère, et les gestes qui allaient avec, l'elfe ignorait qu'elle venait de passer outre le blocage qu'elle avait toujours eu, mais ce qu'elle put remarquer, c'était que, pour la première fois de sa vie, elle sentit la magie l'emplir d'un bout à l'autre de son être, pour finalement se concentrer dans ses yeux.

hrp.gif lance détection de la magie en regardant vers le parchemin

écrit par: Stolig Mardi 19 Novembre 2013 à 23h28
--Resize_Images_Alt_Text--Matin du 8 Eleasis 1372
Contrées du Mitan Occidental
Bois des Dents Acérées


Tombé d'on ne sait où, le dit Ian fit une impression certaine sur Gerbo et Moreta qui avaient déjà eu leur lot de rencontre de tout genre. La clairière où le monstre ne terminait pas de se vider de son sang, était silencieuse, à part le chanson glougloutante joyeuse et sans souci de la petite rivière un peu plus loin. Sous le couvert des hauts arbres, une croisée de chemin. Celui-ci allait décider de la route à poursuivre ou à abandonner.

Ilrauth était retombé dans son mutisme, observant le nouveau venu la mine un peu revêche, le regard troublé et la lippe boudeuse. Il s'était assis à l'ombre et à l'écart, arrachant des brindilles d'herbe. Il semblait pourtant intéressé par cette missive secrète, s'étant même levé alors que Ian fourrageait dans son sac. Encouragé par Gerbo, d'un geste grandiloquent Ian s'apprêtait à ouvrir la missive. Moreta non loin de là pu s'assurer que nulle magie n'habitait ce rouleau fermé, grâce à ce sort qu'il put maîtriser. C'était un rouleau tout banal, ce qui pouvait semer le doute dans l'esprit de la roublarde méfiante. Mais un arbre se cache le plus facilement dans une forêt : un jeune homme innocent, cherchant sans cesse à préserver toute vie, sans armes, frôlant le gentil benêt, ne pouvait porter avec lui une telle responsabilité. Ouvrant la missive, Ian se mit à lire :



PARCHEMIN
[
Mon très cher et fidèle ami,

Cela fait une éternité que mes pieds s'usent sur les chemins des Royaumes, mais je peux aujourd'hui déclarer que ma quête solitaire, le sacrifice que je me suis imposé à m'éloigner de notre chère Assemblée, semble enfin trouver juste résonance.

Je vais vous citer ci-dessous, plusieurs faits qu'il est urgent de rapporter à qui de doit à l'Assemblée :

J'ai enfin trouvé le nom du traitre qui est aux prises de nos ennemis. Ces ennemis ont toujours été les Mages Rouges, mais un autre se lève, plus sournois, travaillant dans l'ombre avec à sa tête un homme vampire. La guilde d'Oblivion devient de plus en plus importante et cherche à assoir un sombre pouvoir. Il manipule ce traitre, et il faudra trouver force à pardonner, car son chemin de croix a été long et pénible. Comme tout traitre, il est peut-être intéressant de le laisser œuvrer, et qui sait à la fin il pourrait encore nous être utile. Maitre Enil pourra s'en charger.

Une seconde nouvelle, peut-être plus importante ! J'ai enfin trouvé emplacement digne de notre Assemblée. Après de longues et importantes recherches, des rencontres avec des êtres bien supérieurs à nous-mêmes, j'ai l'occasion aujourd'hui d'aller à Iltkazar et aller me prosterner aux pieds du grand roi nain de Mithral. Il vous faut savoir que ce roi ne s'est plus réveillé depuis 1367 au grand désarroi de son peuple, et je pense en connaître la cause. Les adeptes de Tiamat retiennent prisonnier sa forme astrale. Cette information pourrait avoir du sens pour le Grand Maitre de l'Oeil du Dragon. Tu me pardonneras si je m'arrête là dans les explications. Maître Stolig a des relations avec les hautes instances de cette Guilde, il pourrait peut-être se faire le porte-parole (une fois de plus) afin de lancer un examen plus approfondi de cet état de fait. Notre aide ne pourra que nous donner un atout formidable.

Pourquoi Iltkazar ? Cette ancienne cité naine est surnommée la Cité de Mithral pour ses forgerons légendaires, la plupart travaillant des métaux rares et magiques. Le mithral est le plus courant de ceux-ci, mais on y travaille communément des métaux plus rares encore. D'importantes ressources en forge, en architecture, en magie runiques sont conservés par des nains érudits, dans une vaste bibliothèque. Iltkazar est probablement la cité de l'Outreterre la mieux défendue. Chacune de ses trois entrées principales est équipée de neuf portes, les runes qui recouvrent les autres surfaces de la caverne à intervalles, runes uniques dans le sens où elles jouissent d'une perception des vibrations innée et ne se déclenchent pas qu'à vue.

Tu comprendras cher Livien pourquoi je me rends dès à présent les montagnes Omlarandins où j'ai rendez-vous avec un guide qui me mènera vers cette cité et où je demanderais aide, conseil et permission pour y dresser la nouvelle Assemblée...

Pardon mon ami, de te demander une fois de plus de jouer au messager. A Bérégost tu iras au Paon Bleu, petite taverne tranquille. Tu y ressentiras la présence d'un des nôtres. Je te demanderais de confier ces nouvelles afin qu'ils soient envoyés à l'Assemblée. Je te demanderais aussi de faire attention à Ilrauth si jamais tu croises son chemin, car ce dernier est celui qu'il faudra à terme et si possible livrer à Maitre Enil.

Mon coeur est lourd de te confier une fois de plus tant de tâches dangereuses ; s'il te plait prend la voie des sages et ne te perds pas en vains combats menant à la mort. Que Mystra te bénisse et te montre la voie.



A peine eut-il terminé sa lecture, qu'on s’aperçut qu'Ilrauth avait disparu.

Votre HRP

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 21 Novembre 2013 à 14h43
Lisant la lettre, et y voyant la preuve de la traîtrise d'Ilrauth, ainsi que beaucoup trop d'informations sur leurs ennemis pour faire tomber quelqu'un d'aussi susect que l'était le petit magicien

- Je le savais, s'écria-t-elle, avant de se rendre compte que l'homme avait disparu, je vais lui faire la peau, ajouta Moreta, on va voir s'il continuera à nous poser des problèmes quand il devra tenir sa tête pour qu'elle ne tombe pas.

Ces petits mots gentiment annoncés, l'elfe passa sur un plan à court terme pour le retrouver, ce qu'elle trouva en fait assez facilement, et qu'elle annonça à Gerbo en hésitant un instant sur le temps avant le rendez-vous :

- Range le campement, et essaye de retrouver Ilrauth avec ton poney. On se retrouve dans... disons deux heures, nous pousserons les montures ce soir pour distancer son ami pâle, nous n'avons guère le choix.

L'elfe commençait aussi à fatiguer, heureusement qu'elle avait médité assez tard la veille, sans quoi elle serait certainement épuisée, et elle doutait de pouvoir tenir plus que deux ou maximum trois heures.

- Si tu le trouve avant, utilise le même genre de technique que tu as utilisé hier avec ses amis, il pensera que tu veux lui faire peur, et pas que tu me préviens, si je le trouve avant toi... je trouverais bien un moyen. Il n'a pas pu préparer de sorts depuis un moment, nous aurons donc l'avantage sur lui, surtout à deux contre un.

Elle fit alors avancer sa monture vers la dernière position connue du mage renégat pour que cette dernière trouve sa trace comme si c'était un chien, après tout, la piste était très fraîche, et l'odorat d'un cheval, sans être au niveau du canin, était loin d'être mauvais. elle songea alors que le nouveau venu n'avait rien à faire et lui indiqua :

- Et toi, rends-toi utile, aide-le puis accompagne-le, ou bien viens avec moi, mais ne reste pas planté là ! Nous n'avons pas énormément de temps si nous ne voulons pas avoir de mauvaises surprises cette nuit.

L'homme avait l'air, même s'il ne portait ni arme ni armure, et même s'il ne semblait pas vouloir le faire, savoir se battre, ou au moins se défendre, aussi l'avoir au coté de l'un des deux serait des plus utiles, ne serait-ce que pour attirer des coups qu'elle ne se prendrait ainsi pas.


hrp.gif Pousse le cheval (Suis, piste d'Ilrauth) sur la dernière position connue d'Ilrauth, plusieurs fois si nécessaire.

écrit par: Ian Mardi 26 Novembre 2013 à 18h34
Le parchemin avait été à la hauteur des attentes du jeune homme, et il en était bien soulagé. Dans ces quelques lignes se jouait sa crédibilité et l'importance de sa mission.

Au fur et à mesure qu'il lisait, il avait laissé sa voix accompagner le texte. Une guilde sombre et mystérieuse, une antique cité naine, un oeil de dragon, que de beau matériel pour une grandiose épopée !

Assez content de lui, il sursauta presque devant la réaction de la demoiselle.


¤Ah oui, le troisième membre s'appelait Ilr... Oups...¤ il regretta instantanément d'avoir lu le texte à voix haute. L'avoir parcouru auparavant aurait pu être un tantinet plus sage.

Néanmoins le mal était fait et le fieffé filou envolé. Heureusement pour lui apparemment.


-Entendu, mais de grâce, songez qu'il nous sera plus utile vivant que mort ! fit-il en réponse aux ordres de la guerrière.

Il ne comprenait pas bien cette histoire de sorts, mais ne doutait pas de pouvoir ramener à la raison un homme seul, âgé et fatigué. Aussi continua-t-il :


-Je vais faire un brin de toilette et je rejoindrais messire Gerbo, ou vous-même si vous êtes encore en vue.

Il était en effet toujours recouvert de ce sang noir et puant et préférait limiter les risques pour sa santé.
Néanmoins la principale raison à sa décision était que, s'il avait voulu fuir un groupe monté, il aurait suivi la rivière pour dissimuler ses traces.

Le "traître" avait peu d'avance, aussi Ian couru vers le cours d'eau en espérant tomber sur le fuyard.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 03 Décembre 2013 à 15h23
Gerbo était impressionné. Impressionné par l'elfe qui avait su voir clair en Ilrauth, celui qui avait sans doute trahi l'Assemblée. En revanche, une fois encore il ne partageait pas son avis sur la marche à suivre.

- Et si nous réfléchissions un peu avant d'agir... Cette fois, je pense que nous avons l'occasion de reprendre l'avantage sur nos ennemis quasiment invisibles. Capturer Ilrauth, ou pire, le tuer, ne nous apporterait pas grand chose.

Il invita ses deux compagnons à s'approcher de lui, afin de leur parler sans trop élever la voix. Le traître était sans doute déjà loin, mais peut-être les écoutait-il depuis les fourrés alentours...

- Comme le suggère Ian, il nous sera plus utile vivant que mort. Et plus encore en liberté que captif. Moreta, tu lui as subtilisé sa gemme-esprit, un objet très personnel... ce qui permettra à Enil Aroc de le tracer sans difficulté. Laissons-le courir, et il mènera l'Assemblée droit à nos ennemis.

« Rentrons plutôt à Béregost sans plus tarder, pour retrouver ce contact et nous entretenir avec Enil, qui nous dira quoi faire. Ce sera aussi l'occasion pour lui de vous remettre votre récompense à tous les deux, car si vous êtes extérieurs à la guilde, vous n’œuvrez pas gratuitement... »

Le gnome était certain d'avoir su lire entre les lignes de la lettre de Maître Boiségal. Restait à convaincre ses compagnons, afin qu'ils poursuivent l'aventure avec lui...

écrit par: Ian Mardi 03 Décembre 2013 à 23h12
Interrompu dans sa galopade, le jeune homme revint prestement auprès du gentilgnome, légèrement tressautant d'impatience.

¤Ah bon, on capture plus ?¤ pensa-t-il légèrement dépité par la perspective de manquer une action d'éclat.

Il se rendit vite compte que la situation le dépassait, il ne savait rien de ces fameux ennemis, de cette gemme ou encore de cet Enil, par contre il devinait déjà que la tueuse de sang-froid n'était pas de celles qui change d'avis aisément. Aussi glissa-t-il en réponse :


-J'ignore encore trop de chose de la situation présente pour en avoir un avis constructif. Par contre quelque soit notre marche d'action, il ne faudra point traîner, et pour éviter que j'empeste les naseaux de vos montures mon bain reste de mise. Je fais au plus vite et me plierais de bonne grâce à ce que vous avez décidé tous deux.

Et sur ces mots, il repartit de plus belle. Il n'était pas inquiet, les deux semblaient malgré tout se faire confiance et savoir comment vivre l'un avec l'autre.

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 04 Décembre 2013 à 12h06
- Oui bon certes, admit Moreta en se retournant de sur sa selle, le tuer n'est pas ce qu'il y a de plus profitable, mais le capturer, au moins le temps de l'interroger, ne peut pas faire de mal. Tu m'aurais laisser faire hier soir, on aurait pas eu de problème, surtout que je n'ai pas l'objet dont tu parles, osa-t-elle mentir, ce qui ne changeait pas beaucoup de ses habitudes.

Dans tous les cas, continua-t-elle, tu dois au moins ranger le camp et préparer tes sorts, alors je chercherais au moins durant ce temps, et si je le trouve, même s'il garde sa tête, je peux t'assurer qu'il ne repartira pas entier, s'il repart. C'est une occasion unique tant qu'il ne s'est pas reposé, alors je ne la laisserais pas passer.

A la rigueur, si on voulait qu'à la fois Moreta et Gerbo obtiennent ce qu'ils voulaient, il fallait capturer Ilrauth, l'estropier pour la forme, par exemple en lui supprimant les bras, ou au moins les mains, par exemple, ce qui l'empêcherait pour longtemps de se servir de sa magie, puis s'arranger pour qu'il s'enfuit de lui-même, ou le laisser pour mort pour qu'il puisse rejoindre ses employeurs. Et il y avait fort à parier que si la gemme qu'elle avait voler permettrait de lancer des sorts pour localiser l'homme, il en serait de même pour une partie de son corps.

Sa décision prise, Moreta ne fit pas dévier sa monture, laissant les deux mâles en faire à leur tête.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 04 Décembre 2013 à 17h18
Gerbo acquiesça à ses deux compagnons. Il se doutait bien que Moreta n'allait pas laisser tomber si facilement le morceau, et qu'au contraire, elle n'allait pas vouloir partir d'ici sans en avoir retiré un gros au mage. D'ailleurs, ceci n'était pas sans poser quelques problèmes d'éthique au petit magicien.

- Moreta, je n'ai rien à redire sur tes tendances anthropophages, mais ne t'attends pas à ce que je m'adonne, ni à ce que je laisse faire, quelque acte de torture que ce soit. Alors j'espère que tu le trouveras et le laisseras partir avant que je vous retrouve, tous les deux. J'espère plus encore que tu ne le retrouveras pas du tout. En tous les cas, rendez-vous ici dans une heure, il faut que je prépare mes sortilèges avant de repartir.

Il passa sur la question de la pierre, car s'il était convaincu qu'elle l'avait bien subtilisé au mage, il n'en avait aucune preuve formelle. Mais il faudrait bien remettre la main dessus s'il voulait la transmettre aux maîtres de l'Assemblée...

Pendant que l'elfe partait à la recherche d'Ilrauth, et que Ian se débarbouillait dans le cours d'eau, Gerbo rangea donc le camp, puis après en avoir averti le jeune homme, s'installa en tailleur contre son paquetage, son grimoire ouvert devant lui, et commença de préparer ses nouveaux sorts, ce qu'il n'avait pas fait depuis trop longtemps.

écrit par: Stolig Samedi 14 Décembre 2013 à 17h47
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Contrées du Mitan Occidental
Bois des Dents Acérées


Le mage était léger et sur le sol herbu de la forêt il ne laissait pas grand chose comme traces. Moreta avait foi en son flair instinctif, un peu le sixième sens soi-dit naturel chez les femmes, et se décida pour la direction la plus logique qu'il soit. En effet, pendant que Ian lisait le parchemin il se trouvait derrière elle, au nord-ouest donc. Si il a voulu s'esquiver le plus logique serait par là. Moreta savait qu'elle aurait une mince chance de le retrouver, étant plus rapide à cheval d'une part et probablement un plus grand sens de terrain, vu qu'elle avait bien plus d'expérience de voyage qu'Ilrauth, qui somme toute, d'après ce qu'elle savait était un mage faiblard, une sorte de petit rat des bibliothèque de l'Assemblée.

Elle avait en tête de laisser trouver une odeur quelconque et de l'encourager à montrer où était cette odeur. Ainsi, Moreta laissa le cheval sans le diriger ses pas. Une sorte de soupir bruyant échappa des narines de sa monture, il secoua la tête de manière gracieuse, comme pour offrir les longs poils de sa crinière au vent, frappa du sabot un peu nerveuse et resta immobile, attendant les ordres de sa cavalière... Moreta n'avait d'autres choix que de laisser libre cours à son instinct.

La forêt se fit rapidement dense et la jeune cavalière, guettant les réactions de son cheval ne put trouver aucun signe que ce dernier avait senti quelque chose. Se faufilant entre les arbres, se baissant de temps en temps pour éviter les branche basse, bientôt, elle se trouvait dans une partie plus humide, comme si il y avait tout près une résurgence d'eau. Cependant, Tymora devait être de la partie ou du moins était peut-être de la partie car sur sa droite la roublarde entendit un drôle de bruit. Ce n'était pas possible d'avancer avec Nacre et donc après l'avoir attaché, la jeune femme alla seule jeter un oeil inquisiteur quant à la provenance de ce son incongru posant avec soin ses pas sur un sol qui se fit de plus en plus mou et qui semblait être gorgé d'eau.
Enfin elle eut une vue de ce qui provoquait ce "splash" : sous le regard de vieux arbres rabougris, quelqu'un s'était enfoncé à mi-corps dans une tourbière. Ses bras allèrent dans tout les sens, alors que le sol traitre essayait de l'entrainer vers les profondeurs. Moreta n'eut pas à y regarder deux fois, c'était bien Ilrauth...

Le nouvel arrivant lui gambadait partout, attendant qu'une décision soit prise définitivement. Il n'avait de toute façon rien de mieux à faire. Il pouvait être fier de lui, il avait réussit à délivrer le message aux bonnes personnes, et ... loin d'être négligeable ... en temps et en heure. Donc la mission était terminée. Pas d'autres rendez-vous urgent et son petit doigt lui soufflait qu'il allait bien s'amuser avec ces deux-là. Il est vrai que pour trouver sa place d'abord au sein de ce qui semblait être déjà un vieux couple de voyage entendons nous bien, il allait devoir faire montre d'utilité, d'adresse et de sociabilité. Aucune de ses compétences ne semblait être quémandé pour l'instant, l'idée d'un rafraîchissement à la rivière était donc de mise.

L'eau était pure et fraîche, terriblement fraiche d'ailleurs, Ian en avait le corps couvert de chair de poule, lorsque tout à coup des éclair argentés passèrent près de lui. Du poisson grouillaient de partout. C'était drôle et terrifiant à la fois, cela chatouillait agréablement les jambes. Par contre, le tout était de comprendre pourquoi ils filaient tous dans la même direction...

Quand à Gerbo, loyal et fidèle au Maitre Enil et à l'Assemblée, il était plutôt d'avis à poursuivre le chemin vers leur destination qui se devait être finale. Il y avait pourtant d'autres informations à prendre en compte. L'assemblée trouverait peut-être refuge, le grand maitre Boisregal était vivant, les montagnes vers lesquels ils se dirigeait étaient pas très loin somme toute de Bérégost. Attendant que tous furent prêt à partir, il étudia ses sorts, la tête au soleil, le dos calé sur un tronc d'arbre...


Votre HRP

écrit par: Moreta Aliora Samedi 14 Décembre 2013 à 18h55
- Je n'ai jamais parlé de le manger ! Non mais ho, tu me prends pour qui ? En plus, je suis sur qu'il me rendrais malade si j'essayais, répondit Moreta au gnome en s'éloignant avec sa monture.

Elle partit ensuite, mais plus au hasard que guidée par la monture, qui ne semblait pas coopérer. Toutefois, le hasard, et plutôt l'intuition de l'elfe, si jamais on lui posait la question plus tard, fit bien les choses, l'emmenant assez près de sa cible pour qu'elle puisse la trouver seule de là, même si elle avait du se séparer temporairement de sa monture.
Voyant Ilrauth, même en mauvaise posture, la roublarde prit son arc et encocha une flèche puis, après une courte réflexion, elle sortit également de son sac le bout de sa corde pour qu'il dépasse, avant de sortir à découvert et d'annoncer à l'humain qu'elle visait de son arc, tout en faisant attention à ne pas tomber dans le même piège que ce dernier :


- Ben alors, comme on se retrouve ! Étonnant non ? J'ai en plus l'impression que tu as besoin d'aide.
Comme je suis d'humeur généreuse, je vais te proposer une affaire : Tu parles sur tes maîtres et je te lance ma corde. Tu te tais, et je te laisse mourir ici. Tu tente de lancer un sort, ou même fais quelque chose qui y ressemble, et tu seras mort avant de l'avoir fini.

Bien sur, tout n'était pas dit, car après tout, même si Moreta avait accepté le plan de Gerbo concernant Ilrauth, qui nécessitait donc qu'il reste en vie et loin d'eux, elle y avait fait quelques modifications qu'elle avait bien l'intention de conserver, mais au moins, tout ce qu'elle avait dit était vrai.

écrit par: Ian Jeudi 19 Décembre 2013 à 20h51
En constatant qu'il n'y avait pas l'ombre d'une trace près de la rivière, Ian décida de profiter pleinement de cette petite trempette. Il avait la tête bien encombrée et tout ce bazar méritait qu'on y mette un poil d'ordre. Il laissa le sang noir se diluer au fil de ses pensées.

¤Alors, je viens de finir la quête que m'avait donné le vieil homme. Lui et mes nouveaux compagnons sont affiliés à une assemblée... mais de quoi ? Bonne question ça, à poser prochainement. Ils ont des ennemis, des ennemis vampiresA cette idée, les yeux de l'enfant se mirent à briller. Dans les livres qu'il avait lu, le vampire était LA figure par excellence du drame, de la noblesse, du fantastique. Et ils existaient réellement ! ¤Et ce sont nos ennemis, huhu. Toute une organisation au nom romanesque et à l'objectif aussi noir que secret.¤ C'était presque trop beau.

Il se jeta encore un peu d'eau froide au visage.


¤Après ça, viennent les dragons et les nains ! Le déménagement de cette fameuse assemblée promet d'être épique en tous points. Le monde est-il donc si merveilleux que l'on tombe sur tant d'aventures à la fois ?¤

Il allait se plonger dans l'image d'une cité souterraine millénaire peuplée de grands lézards volants quand d'autres écailles attirèrent son attention.

-Hé bien les petits ? C'est la folie aujourd'hui ? Ce n'est pourtant pas la période de ponte...

Voilà qu'il n'était plus seul dans la rivière. Cela tombait bien : il avait lavé ce qu'il était possible du liquide qui le recouvrait. Ne restait qu'une grande tâche sombre et encore un peu de sel sur ses paupières...

Préférant éviter de retomber tout de suite en plein questionnement intérieur, le jeune moine préféra se concentrer sur la foule aquatique. Quelque chose semblait les avoir chassé de leur nid douillet. Une grosse bêbête ?

Il hésita un instant, taraudé entre le devoir de prévenir ses camarades et sa curiosité, puis trancha finalement en faveur de cette dernière. Après tout, rien ne servait de les déranger sans menace concrète. Et il n'avait pas envie de revivre la mort d'un animal tout de suite. Prenant soin de n'écraser personne en sortant du lit, il se dirigea à pas rapide mais de plus en plus prudents dans la direction opposée aux nageurs.


Commence à courir puis à marcher puis à se déplacer discrètement et silencieusement dans le sens opposé aux ptits poissons en fonction de la situation. Mais pas trop longtemps hein, je rebrousse chemin après 5-10 minutes si je ne trouve rien.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 22 Décembre 2013 à 23h34
Enfin, Gerbo avait le temps de préparer ses sorts et, ce faisant, de vider son esprit des mille tracas dont il était encombré. L'exercice mental lui faisait un bien fou, comme au guerrier s'entraînant à l'escrime avec un compagnon d'armes, ou comme au trouvère répétant, en chemin vers la place du village, ses plus belles chansons. Pour un non-initié, il n'y avait dans le grimoire du mage que des entrelacs de signes inconnus, mais pour le magicien, c'était comme entrer dans un labyrinthe familier pour tenter d'y trouver chaque fois de nouveaux chemins, de nouveaux raccourcis et accéder à des salles jusque là restées invisibles.

Ce faisant, inconsciemment, son esprit démêlait les fils de sa mission pour l'Assemblée, celle qui l'avait fait partir du Gué d'Ashaba pour arriver au beau milieu d'une forêt à des centaines de lieux de là, celle qui l'avait fait rencontrer un cratère magique, un dragon, une secte et un traître. Celle qui peut-être, aiderait sa guilde à trouver un nouveau refuge, loin des démons, un sanctuaire fertile où elle prendrait un nouveau départ.

Car le gnome et ses compagnons d'aventure ou d'infortune, avaient-il fait tout ce chemin pour rentrer maintenant au bercail, alors qu'ils n'avaient fait que... voyager ? Mais la vie n'était-elle pas, au fond, qu'un long voyage ? Remonter vers le nord et la précaire sécurité des murs de l'Assemblée, ou plonger vers le sud et dans les profondeurs de la terre et de l'inconnu, avec pour compagnons une roublarde et un jeune pacifiste...

écrit par: Stolig Jeudi 26 Décembre 2013 à 15h37
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Contrées du Mitan Occidental
Bois des Dents Acérées


La jeune elfe ne plaisantait pas du tout. Les yeux froids, la flèche prête, la jeune femme semblait presque se régaler de voir cet humain se débattre dans son bain de boue. Ilrauth arrêta un instant pour regarder celle qui lui avait bien simplement posé les termes du contrat. Son visage était ravagé par un désespoir frôlant la folie contrastant avec ses yeux qui s'abimaient dans les ténèbres d'une colère noire :

- Toi? Me sauver? Tu plaisantes ! Tu es aussi fourbe que ce dragon d'ombre qu'on a mis à la tête de l'Assemblée. Des grands mots cachant la tourbe noire de votre âme. Ne me prends pas pour un con, tu me tueras de toute façon, dès que tu auras ce que tu veux savoir. Pour en faire quoi ? Ses bras battirent un instant la boue autour de lui, provoquant des gerbes qui tâchèrent son visage et ses cheveux POUR EN FAIRE QUOI ?? hurla-t-il soudain provoquant la panique dans une colonie d'oiseaux gris qui partirent en un grand bruissement d'aile Le monde continua-t-il sur un doux doucereux entre dans le grand nettoyage de toutes formes de vie cher ange... Bientôt les dragons prendront leur envol, et seuls les morts-vivants règneront sur cette terre. Et toi... cher ange ... tu périras sous les flammes venant du ciel, en tout petit tas de merde, comme il se doit pour tout le fiel que tu as semé dans ta petite vie inutile. Et tu entreras droit dans les enfers, damnée à jamais, te tortillant tel le ver que tu es dans les douleurs éternelles...

Il partit d'un grand rire grinçant, son visage de dément tordant la douleur et l'hilarité. Puis un nouveau masque prit place, un nouveau masque pour une nouvelle scène, qui ressemblait peut-être plus à l'homme qu'il fut : Laisses-moi, je veux mourir. Et si message tu veux porter, dis leur que bientôt Enil Aroc, ce dragon que tout le monde porte aux nues, grand maître de notre guilde, disparaîtra et se transformera en une bête sauvage annihilant tout sur son passage. Il se tut un instant, mis ses bras le long de sa poitrine comme pour s'empêcher de trembler, ou peut-être pour ne pas attraper tout espoir et termina dans un souffle rauque Ils ont brisé mon âme, ils ont fracassé tout ce qui me portait vers l'espoir. Je ne suis plus rien...

Cependant Ian dansait avec les poissons. Sa curiosité innocente l'avait poussé à chercher ce qui pouvait bien effrayer les différents habitants de la rivière. Il posait le pieds prudemment, cherchant avec soin son petit carré de lit de rivière. Au-dessus de lui, les grands arbres formaient comme un chapeau de verdure, entrecroisant les branches. L'eau vive était claire mais terriblement froide, coursant autour de ses mollets les rendant presque insensibles tant la température les anesthésiaient. Très vite, il aperçut un gros poisson aux rangées de dents impressionnantes, et de belle taille qui frayait la bouche ouverte avalant les petits traits argentés qui n'étaient pas assez rapide. Tel allait la vraie vie, le prédateur consommait les victimes innocentes. La violence pouvait se vêtir de mille formes, l'une d'elle aussi vieille que les débuts du monde. C'est alors qu'il sentit une violente douleur à son doigt de pied. Levant prestement la jambe, il y trouva accroché monsieur écrevisse qui pensait sans nul doute qu'Ian venait d'avoir outrepassé les limites de son espace de vie...

Gerbo était dans le calme parfait et absolu de sa concentration. Il démêlait les fils d'un voyage compliqué afin d'en déterminer le but ultime. Peut-être que les distances qui menaient à l'un ou l'autre serait un facteur déterminant ? Ou encore désirait-il arriver face à face avec celui qu'il cherche depuis si longtemps ? Ou finalement, voir de ses yeux l'endroit où pourrait s'élever l'Assemblée, la maison contenant une famille pour qui il avait œuvré toutes ces années. Il y avait eu des pertes, de lourdes pertes dans leurs rangs et d'autres seront à venir, sur ce dernier point il n'avait aucun doute. Le dernier message que le jeune illuminé venait de délivrer lui donnait un espoir, mince, certes, mais un espoir de survie d'une guilde à qui il avait déjà tant donné et qui était devenue chère à son âme


Votre HRP

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 27 Décembre 2013 à 21h26
Regardant l'homme se noyer dans les sables mouvants, Moreta se contenta de lui tourner le dos. Elle aurait beau lui envoyer une corde, il ne la saisirait pas, vu ses derniers actes, et c'était bien dommage, le plan de Gerbo tombait à l'eau. Le seul avantage, c'est qu'ils étaient au courant, mais le gnome allait encore dire que c'était de sa faute.
C'était quand même un comble, pour une fois qu'elle ne voulait pas le tuer, il fallait qu'il ne la croit pas, et elle n'aurait même pas le plaisir de pouvoir le mutiler elle-même, alors autant rentrer, ils avaient d'autres problèmes, notamment avec son maître, en espérant que ce dernier ne relève pas le mage d'entre les morts, et il fallait donc mettre une distance de sécurité suffisante pour qu'il est du mal à couvrir la totalité de la distance pendant la nuit, comme cela s'était passé le veille.
Aussi, laissant Ilrauth à sa mort lente, maigre consolation pour ne pas pouvoir en être responsable directement, mais sans oublier ce qu'il avait dit, même s'il faudrait certainement choisir ce qui serait ou non dit, ou modifié, à Gerbo et au nouveau arrivant, mais également plus tard s'ils arrivaient un jour à l'Assemblée elle-même, et sans bien sur oublier de prendre en compte la possibilité, non négligeable, qu'il mente ou soit fou, car après tout, il parlait de deux choses contradictoires, avec l'envol des dragons et la domination des morts-vivants, à moins bien sur qu'il ne s'agisse de dragons-morts-vivants, mais cette hypothèse là, l'esprit de Moreta avait bien trop peur pour la faire.
L'elfe prit donc la direction de sa monture, prenant le temps de récupérer les pièges avant de retourner voir les deux hommes, complètement épuisé et impatiente de pouvoir commencer leur trajet pour qu'elle puisse se reposer pendant que Gerbo conduirait l'équidé par la longe.

écrit par: Ian Jeudi 02 Janvier 2014 à 18h29
-Héhé, gagné ! C'était bien une grosse bêbête ! Un gros poisson.

Il resta un moment en admiration devant la férocité de la scène. Violence ? Certes, devant lui c'était un vrai massacre qui se déroulait. Pourtant le chasseur jouait sa vie lui aussi. S'il ne mangeait pas il mourrait. Et pour manger il devait tuer. La vie, la mort. Les deux étaient entremêlée dans une danse éternelle. Aussi un être vivant ne pouvait pas ne pas provoquer la mort d'autres êtres. Lui-même, aussi non-violent qu'il voulait être, avait déjà mangé de la viande d'animaux abattus dans le seul but de remplir son estomac.

Il ne pouvait pas lutter contre le cycle de la nature. Alors que pouvait-il faire ?

Une douleur aigus vint couper le fil de ses pensées. Levant son pied endolori, il contempla la petite chose brunâtre qui tentait de lui voler ses doigts de pieds.


-Ouille, hé ho toi, c'est ma jambe ! plaisanta le jeune homme pour tromper la douleur.

Il se dirigea en clopinant prudemment vers le bord de la rivière pour s'y asseoir.


-Bon, comment allons-nous régler ce problème ma ptite pince ?

Glissant sa main derrière la créature, il la saisit délicatement juste avant ses bras armés. Puis il tenta de lui faire lâcher prise par petite saccade.

¤Elle me fait mal bon sang. Pourquoi ne pourrais-je pas l'écraser de ma poigne moi aussi ?¤

Il y réfléchit un moment avant de se répondre à voix haute :

-Parce que ce n'est pas nécessaire avant tout. Empêcher les morts inutiles, ça je peux faire. C'est ce que j'ai essayé de faire avec la ptite chauve-souris dentus. C'est ce que je continuerais de faire.

Il repassa enfin en esprit le très court combat de ce matin.

-Et je le ferais mieux, affirma-t-il. J'ai échoué à protéger la vie d'une créature, je n'ai pas d'excuses, mais je dois continuer. Devenir plus fort, en corps et en esprit. Continuer jusqu'au jour où la mort fuira ma route ! finit-il sur un ton exagérément dramatique.

Saisissant fermement la pince responsable de ses tourments, il sourit.


-Parce que c'est moi, aussi. Je ne peux pas empêcher la vie de tuer. Mais je peux ne pas tuer. Et qu'importe si je devais être la seule personne au monde qui ne fasse pas couler le sang.

Méprisant sa douleur, il fit lentement glisser la pince hors de sa jambe, laissant cette dernière subir toutes les affres de l'étreinte pour éviter de blesser le pauvre crustacé.

-Huhu, du moins un sang autre que le mien, s'amusa le blondinet en contemplant le résultat.

Alors qu'il laissait son tortionnaire reprendre sa vie aquatique, il repensa au bâtonnets de viande séchés de son enfance. Il en saliva.


-J'imagine qu'à compter de ce jour, si je dois vraiment être propre de tout meurtre, je ne mangerais plus d'êtres vivants, soupira-t-il à contre-cœur.

Après avoir rapidement trempé sa blessure, il se leva souplement pour retourner au camps. Il avait suffisamment eu de temps pour penser.


-Adieu salaison chérie ! cria-t-il gaiement en levant le poing alors qu'il commençait un petit footing léger. Et bonjour la vie !

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 05 Janvier 2014 à 01h08
Loin d'imaginer ce qui se passait à quelques centaines de mètres de là, Gerbo était plus que jamais plongé dans sa préparation de sorts et dans ses pensées. Peu à peu sa réflexion faisait son chemin, pour arriver peut-être à la décision la plus sage possible.

Il lui restait cependant beaucoup de temps avant de terminer sa préparation, et si ses compagnons revenaient avant cela, il leur ferait comprendre d'un signe de la main qu'il avait besoin de calme pour se concentrer. Après tout, c'était aussi pour leur bien.

Cette fois, Gerbo se sentait prêt à lancer les sorts parmi les plus puissants de son répertoire, des sortilèges qu'il avait gardés en réserve dans son grimoire. L'expérience de l'aventure l'avait engaillardi en ce domaine, et la plupart des essais qu'il avait faits jusque là avaient été couronnés de succès. S'il avait pu le voir, son maître Dallen aurait été fier de lui, le gnome en était certain.

Il apprenait notamment une illusion bien plus réaliste et détaillée qu'il n'en avait jamais réalisée. Cette fois, il serait capable de reproduire les odeurs et des sensations de chaleur et de froid. Un détail pour certains, mais pour l'illusionniste, c'était un nouveau monde de possibilités qui s'ouvrait. Et comme il fallait bien se défendre, il apprenait aussi un sort d'attaque manipulant directement cette énergie qu'il utilisait parfois : celle de la foudre.

écrit par: Stolig Jeudi 16 Janvier 2014 à 13h11
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Matin du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées



Ainsi sonna la fin du traître présumé Ilrauth. Ivre de trop de souffrance, l'esprit torturé par des ennemis d'une sombre puissance, le mage de l'Assemblée disparut au regard de la jeune Moreta qui fut le seul témoin de sa déchéance et de sa disparition. Cette dernière ne pouvait que rester avec une frustration fugitive, remettant peut-être en question les actions qu'elle avait entreprises avec cet homme. Était-elle indirectement responsable de sa mort ? Cheminant vers les lieux du camps, elle s'interrogeait quant à la façon qu'elle allait présenter les choses.

Un vent léger se levait, apportant le silence de la foret, un silence plein d’appréhensions, de vagues murmures de mauvaise augure. Gerbo ressentit soudainement comme un malaise, très diffus. La missive apportée par le jeune Ian aurait pu en être la cause. Non, c'était bien plus que ça : il ressentit comme une sensation de froid qui émanait de la gemme de l'Assemblée, une force qui était en train de mourir, comme un frisson, le battement d'une aile de libellule, tellement éphémère et pourtant ... Une ombre passa sur la lumière du soleil matinal, ou était-ce l'effet de son imagination ? La route se terminerait peut-être à Beregost, ou prendrait une voie bien plus ténébreuse. Ils s'étaient perdus dans les méandres d'une rencontre avec un mort-vivant et le plus urgent était de reprendre le fil de leur but ultime. Continuer vers le Sud... Gerbo sentait qu'ils n'étaient pas loin de l'orée de ces bois maudits.

Déjà le jeune Ian revenait au pas de course : le sourire aux lèvres, l'oeil innocent. Le jeune homme qui voulait épargner la créature monstrueuse qui avait amorcé sa lente pourriture sans doute pour avoir loyalement servit un maitre. Ian semblait tellement pleine de vie et d'espoir. Allait-il lui aussi se briser sur les remparts de la haine totale qui se faisait plus forte à chaque nouveaux jour.


Votre HRP

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 19 Janvier 2014 à 16h21
Récupérant les pièges posés la veille au soir, Moreta regrettait bien que ces derniers n'est pas attrapé le pauvre Ilrauth, maintenant mort indirectement à cause d'elle-même, ce qui la gênait profondément, car elle n'avait pas pu prendre une part active à celle-ci, ni non plus le dîner du soir même.

Elle retrouva sur place Gerbo, et ce petit nouveau de Ian, et mit le premier au courant de ce qu'elle avait vu :


- Ilrauth est mort, indiqua-t-elle, tombé dans des sables mouvants, et préférant mourir que de se faire secourir. Il a toutefois avoué ne pas agir pour le bien de ton Assemblée, alors c'est aussi bien.
Il a aussi eu des paroles étranges, des menaces pour la plupart, des mensonges certainement pour le reste, avec quelques incohérences, comme des histoires que le grand maître, un certain Enil, deviendrait fou et dangereux, quelque chose du genre.

Restait à voir ce que Gerbo, qui restait dans la théorie la tête du groupe, elle-même étant engagée par l'Assemblée, même si dans la pratique c'était souvent Moreta qui prenait les décisions quand il le fallait, déciderait. Retourner à l'Assemblée, ou plutôt y aller pour la première fois dans le cas de l'elfe, lui permettrait d'obtenir son payement, et d'en réclamer plus, bien évidemment, pour ce qu'elle avait du faire en plus, elle qui n'était sensé qu'être la phase visible et pratique du groupe, et qui avait du servir de garde du corps à Gerbo, gérer l'approvisionnement, déjouer les plans de pas moins de DEUX traîtres, sans compter ce qui allait se passer par la suite, tout cela allait avoir son prix, en plus de ce qui lui avait été promis, bien sur, car à part des problèmes, elle n'avait pour l'instant rien eu en retour.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 19 Janvier 2014 à 16h52
Le gnome, qui venait enfin de terminer sa préparation magique, referma son grimoire brusquement, produisant un "clap", et le rangea aussitôt dans sa sacoche. Il se sentait plus fort, mais aussi inquiet pour plusieurs raisons.

D'une part, cette sensation étrange provenant de sa gemme-esprit ; s'agissait-il d'une simple intuition, ou réellement d'un changement dans le fonctionnement de la gemme ? Il observa quelques secondes la pierre précieuse sertie au dos de son gant de cuir, sans parvenir à une réponse définitive.

Et il y avait la question du chemin à suivre. Il ne savait pas exactement où se trouvaient les montagnes Omlarandins que Randal avait évoquées dans sa lettre, mais il était quasiment certain qu'elle étaient bien plus éloignées que Bérégost. Était-ce une raison pour aller tout de même vers leur premier objectif, qui n'en plus un ?

A vrai dire, le gnome s'inquiétait du fait qu'Enil ne l'ait pas recontacté, lui qui en avait le pouvoir. Et lorsque Moreta vint lui annoncer la mort d'Ilrauth et ses paroles sur le dragon d'ombres, cela résonna étrangement.


- Il est mort, tu dis ? Oh... et bien, ainsi soit-il. Au moins, il ne nous fera plus de mal, ni à l'Assemblée. Comme tu le dis, je ne crois pas que ses paroles soient dignes d'être interprétées, il cherchait sans doute à te manipuler d'une manière ou d'une autre, avant de mourir.

Le gnome se gratta pensivement la nuque.

- Mes amis, vous me voyez bien embêté. Je pense que notre mission qui jusque là était de rejoindre Bérégost, n'a plus vraiment lieu d'être. J'ai sans doute été un peu vite en te promettant une récompense là-bas, Moreta, car pour tout te dire, je n'en sais strictement rien. Et ce qui m'inquiète le plus, c'est qu'Enil ne m'a pas recontacté une fois depuis mon départ.

« Je pense que nous ne ferions que perdre du temps en nous rendant à Bérégost. Nous ferions mieux d'aller tout de suite en direction des Montagnes Omlarandins, au sud, où peut-être nous retrouverons Randall ou d'autres responsables de la guilde. Et pour ta récompense, chère Moreta, et bien... cela risque de devoir attendre encore un peu. »

écrit par: Ian Mardi 21 Janvier 2014 à 23h02
En rejoignant ses nouveaux compagnons, le jeune homme songea qu'il n'était plus seul désormais. Il allait devoir surveiller sa conduite, qu'auraient-ils dit s'ils l'avaient vu discuter avec son écrevisse tout à l'heure ?

L'idée amusait beaucoup le gamin, et c'est avec un sourire au lèvre qu'il déboucha dans la clairière.

Son sourire tomba bien vite quand il reçu en pleine face un nouveau concept à assimiler. Le suicide. Il en fut cependant moins affecté que par le meurtre de la matinée.


¤Ca n'a pas l'air de les choquer outre mesure... C'est peut-être une espèce de coutume par ici que les vieillards, sentant leur dernière heure arrivée, se laisse couler dans des sables mouvants. Ou encore une façon de racheter ses fautes.¤ songea-t-il, dubitatif. ¤Mais tout de même, il avait l'air d'avoir encore de beaux jours devant lui. Si seulement j'avais pu lui parler... Ilmater, que les cadavres s'accumulent vite par ici !¤

Il prit tout de même le temps de digérer tout ça pendant que le gentilgnome prenait la parole. Un détail le fit réagir :

-Pardonnez-moi messire Gerbo, je suis prêt à vous suivre jusqu'aux montagnes, en courant si il le fallait, mais vous dites que nous n'avons plus rien à faire à Bérégost. Hors la missive ne parlait-elle pas d'une auberge là-bas ? Nous y avions un contact à trouver et des nouvelles pressantes à communiquer. A moins, il se pencha en avant légèrement en prenant un air de conspirateur, que vous ne craigniez que nos ennemis nous y attendent ? Il est vrai que si vous vous êtes fait attaquer sur le chemin, c'est qu'il y a de grandes chances pour que notre destination soit connue.

Se redressant, il conclut :

-Si l'information peut vous être d'une aide quelconque, je nous estime à moins de quatre jours de voyage de cette fameuse Bérégost. J'étais moi-même à proximité avant d'être envoyé à votre rencontre, et c'est le temps qu'il m'a fallu pour vous rejoindre. Et j'allais à pied, ajouta-t-il en glissant un oeil envieux sur les montures. L'images des cavaliers qu'il avait vu au loin alors qu'il quittait les montagnes était toujours présente dans son esprit.

-C'est à peu près par là, indiqua-t-il en balayant une zone imprécise de la main avec un grand sourire. Mais si vous avez vos raisons pour éviter la ville, je ne dit plus rien et je vous suis.

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 25 Janvier 2014 à 18h36
Gerbo se gratta la tête, les sourcils levés en signe de désemparement. Il n'était pas un chef né, et ne cherchait pas à le cacher lorsqu'il n'était pas sûr de lui. Finalement, il s’ébouriffa les cheveux et se passa la main sur le visage, comme pour essuyer les doutes qui l'empêchaient d'avancer.

- Je n'ai aucune raison tangible d'éviter la ville, non... seulement une sorte de pressentiment. Tu as sans doute raison, Ian, si nous ne sommes pas loin, autant y passer pour retrouver des vivres, régler la question de ce rendez-vous, et trouver un moyen de transport rapide vers notre destination suivante.

Sa décision prise, il ramassa son sac mais avant de partir, il prit soin de retourner auprès du cadavre de la créature. Nob pour s'y recueillir comme l'aurait fait Ian, mais pour l'étudier de plus près, maintenant qu'il en avait le temps. Il sortit une feuille de parchemin de sa sacoche dont il se servit comme support, et entreprit de dessiner la chose dans son ensemble, et les détails qui lui paraissaient les plus marquants, en agrémentant le tout de quelques notes.

Cela fait, il enfourcha Cervoise et lui talonna les flancs, s'enfonçant dans les sous-bois, invitant ses compagnons à le suivre. Même s'il n'était pas sûr de vouloir endosser cette responsabilité, il sentait bien que c'était à lui que revenait cette décision, et qu'ils respecteraient celle-ci.


- Il nous faut quatre jours, tu as dit ? Et bien, nous tâcherons d'y être dans trois !

En effet, après quelques minutes de marches, Gerbo s'empara de sa mandoline qu'il cala sur ses genoux, mais à l'envers, se servant de sa caisse de résonance comme d'un tambour, jouant un rythme entraînant qui, grâce à sa magie, ferait progresser hommes et montures plus rapidement.

Lance lively step

écrit par: Stolig Samedi 01 Février 2014 à 19h40
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Matin du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
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Après de longues hésitations et de mûre réflexions, alimenté par les remarque d'Ian et la mort d'Ilrauth, rapportée par Moreta, il fut enfin décidé d'aller vers Bérégost. Ce village était somme toute le but premier de leur quête, même si Randall semblait pour l'heure avoir jeté son dévolu sur un autre lieu. Faire un tour en "ville" avait d'autres avantages, si ce n'est d'aller prendre la température de ce qui se passait dans les royaumes, d'autant plus que Bérégost se trouvait sur la voie côtière, une voie empruntée par bon nombre de voyageurs et caravanes. Il sortiraient un peu du cercle fermé de leur propre horizon, pour prendre connaissance de paysages plus larges.

Le soleil était déjà haut dans le ciel. Il faut dire qu'après en avoir décousu avec le vampire, détruit la créature magique, fait connaissance avec le nouveau venu et le parchemin, partir à la recherche d'Ilrauth et se faire une petite séance d'étude, tout cela avait laissé coulé un temps, peut-être précieux, peut-être bien au contraire à bon escient. Les paquetages étaient prêts, Ian bondissait déjà tel un chevreuil, Moreta silencieuse restait rêveuse, peut-être à revoir les images de cet homme se laissant couler dans les marais, que Gerbo décida de lancer un sort qui allait les faire avancer plus rapidement.

Ce fut à la fois étrange et effrayant : étrange de se voir ainsi avancer plus rapidement, créant une impression de distorsion dans l'espace et le temps ; effrayant par le rythme cadencé que le gnome avait décidé de frapper sur le dos de sa mandoline. Le son se répercuta dans les frondaisons du bois des dents acérées, monotone, imprimant l'étrange démarche des bêtes et des hommes. Ce fut peut-être ça qui décourageait des éventuels menaces de se réaliser sur leur chemin, ou alors la bénédiction d'une Tymora rieuse qui décida de les combler avec un peu de bonne fortune. La forêt s'éclaircit parfois, laissant supposer quelque habitations anciennes ou neuves, puis se re-densifia alors que que le soleil amorça sa course vers sa couche pour une nouvelle nuit à venir.

Les jambes étaient mises à rudes épreuves, surtout pour les montures. Ian lui eut fort à faire pour tenir le rythme et commençait à avoir les fesses raidies par l'effort musculaire, peu habitué aller aller aussi vite. La nuit allait bientôt tomber, alors que les effets du sort se prolongeaient pour l'instant. Ils avaient parcouru une belle distance et il était peut-être l'heure de chercher un abri pour la nuit. Sauf si bien sûr les aventuriers ne décident de poursuivre leurs efforts jusqu'à ce que les effets du sorts cesse de fonctionner. Aux dernières lueurs de la journées, les explorateurs virent se profiler quelques murs d'anciennes bâtisses, entourant une sorte de tumulus, dont l'ouverture de pierres avaient été éventrées. Le clairière abritait quelques arbustes rabougris et quelques anciennes pierres en forme allongées lançant vers le ciel leur tête pointues comme des doigts vengeurs d'une divinité disparue.



Votre HRP

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 02 Février 2014 à 15h58
Passant une bonne partie de la journée plongée dans le Rêverie pendant qu'elle était sur sa selle, laissant Gerbo la mener à la longe, comme la veille, Moreta était certainement la plus en forme au terme de cette journée ce qui contrastait avec l'état dans lequel elle était au début de celle-ci, fatiguée d'une nuit de veille, d'un combat contre un monstre étrange et de la traque d'Ilrauth, dont elle gardait un souvenir caché avec la gemme qu'elle gardait contre sa cuisse.
Mettant la vitesse accrue de sa monture, qui devait attendre en permanence celle de Gerbo ainsi que l'humain, sur l'absence de double-charge qu'elle avait due supporter la veille, avec Ilrauth qui était resté avec elle la majeure partie de la journée, Moreta ne remarqua point la magie qui faisait effet sur les montures, aussi, alors que le soir pointait, elle indiqua aux deux autres :


- On continue encore un peu, mieux vaut être fatigués que tomber sur les mêmes problèmes que ce matin, sinon pire. Si on veut être à Bérégost plus vite, c'est aussi important, et nous pourrons nous reposer une fois sur place.
Pour le reste, nous ferons comme les jours précédents, je monterais la garde pendant la nuit, et dormirais dans la journée.

Il resterait à monter un camp sommaire, à coté d'un point d'eau de préférence, et éventuellement, si elle le pouvait, passer quelques temps à la chasse, rajouter des provisions pour ne pas risquer de manquer de réserves avant la fin de leur voyage.

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 08 Février 2014 à 21h04
Plutôt de bonne humeur, le gnome décida de ne pas contrarier Moreta malgré le risque de blesser les bêtes (et le Ian) à trop les forcer.

- Tu as raison, je ne suis pas pressé d'être rattrapé par nos amis buveurs de sang. Poursuivons encore une heure, et ainsi vous pourrez apprécier encore un peu mon sublime jeu de tam tam.

C'était la première fois que le gnome utilisait ce sort, mais il en était plus que satisfait : leur progression avait été impressionnante, et c'était comme s'il pouvaient marcher des jours durant sans ressentir de fatigue. Mais le magicien ne s'y trompait pas : il s'agissait seulement d'un gain momentané d'énergie et de motivation, mais cela n'empêchait aucunement les blessures d'une marche forcée, il ne fallait donc pas en abuser. Et pour le gnome qui n'était guère friand des enchantements, préférant la subtilité des illusions, cela avait quelque chose d'effrayant d'avoir un tel impact sur son moral et celui de ses compagnons.

Mais le plus important, pour lui, était d'arriver à bon port et ce le plus rapidement possible. Peu importe s'ils ne faisaient que marcher, manger et dormir.

écrit par: Ian Dimanche 09 Février 2014 à 23h30
Le souffle du jeune homme était devenu un peu court en cette fin de journée. Il était de faible constitution, tombait souvent malade et manquait d'endurance.
S'il avait d'abord pensé accompagner le gnome dans sa rythmique, tout heureux qu'il était que son intervention ai servie à quelque chose, il avait dû bien vite y renoncer pour se concentrer sur son souffle et sa course.

Aussi l'arrivée de la nuit et la perspective d'une pause bien méritée lui avait procuré un réel soulagement. Le côté mystérieux du paysage où ils étaient arrivés étaient aussi d'un attrait certain pour y passer la nuit. Cependant il mettait un point d'honneur à ralentir aussi peu que possible ses compagnons et l'annonce de la poursuite de la marche ne l'affligea même pas.
Ou alors juste un peu.


-Sublime...aaah... en effet... fuuuu... cette mélodie. Aaah...

Le son de la mandoline était ce à quoi il s'était raccroché toute la journée pour maintenir sa progression, et il était vraiment reconnaissant à Gerbo d'avoir pris le rôle de joueur de tambour de leur petite armée.

Executant quelques gestes rapides pour décrisper ses pauvres muscles endoloris, il demanda :


-Dame Moreta, ne pourriez-vous accompagner notre talentueux percussionniste ?... Il manque un refrain à cette musique et j'ai bien peur de manquer d'air pour faire une voix correcte.

Plus que le besoin de motivation à la marche forcée, la curiosité motivait sa demande. Il n'avait que très rarement eu l'occasion d'entendre une voix féminine, à plus forte raison celle d'une elfe, et se demandait comment rendait les chants sur d'autres tons.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 10 Février 2014 à 13h35
En pleine forme par rapport à ses compagnons, en particulier par rapport à l'humain qui devait marcher à coté d'eux, ce qui le mettait parfaitement à sa place, montrant ainsi à quelle sous-espèce il appartenait.
Bien sur, l'elfe aurait pu lui proposer de monter en croupe pour un temps, ce qui pouvait avoir quelques avantages. En effet, sa monture était plus que capable de supporter le poids d'un homme en plus, l'expérience avec Ilrauth l'avait prouvée, et l'homme, qui semblait des plus naïf, jeune même parmi les siens qu'il était, pourrait être utile une fois manipulé. Au l'elfe décida d'être gentille avec lui, du moins en façade, ce serait toujours cela de pris, d'avoir un chevalier servant à son service, surtout s'ils tombaient de nouveau sur le mort-vivant, auquel cas ils auraient besoin de quelqu'un pour le tenir à distance, qu'ils tente de lui percer le coeur à l'arc ou qu'ils fuyent.
Elle lui répondit donc, d'un ton tout à fait aimable, ajoutant même un sourire sur son visage :


- Je n'ai malheureusement pas la voix de ma mère. Je pourrais toutefois vous jouer une berceuse un peu plus tard si vous le désirez. En attendant, si vous êtes fatigués, montez donc en croupe, cela vous fera du bien.

écrit par: Ian Lundi 10 Février 2014 à 16h19
Le blondinet se stoppa sur le coup. Son visage sembla rajeunir plus encore si cela été possible, alors que ses yeux allaient de la guerrière à son destrier et inversement.
Il se fixa enfin, le regard plein d'étoile, dans une posture qui criait la question muette et timide : "J'peux ?", question qu'il ne prononça jamais de peur d'une réponse négative.

Au final il s'approcha en tremblotant de l'animal, hésitant même à le toucher en tentant sans même y croire lui même de garder contenance avec un :


-Ma foi... si ça nous permet d'aller plus vite... c'est bien aimable à vous, plus murmuré qu'autre chose.

Après quoi il tenta maladroitement de monter en croupe, avec une impatience qui collait plus à un gamin déballant ses cadeaux qu'un jeune moine entraîné qui finissait une journée de marche.

Rien n'aurait pu effacer le sourire béat de son visage carmin, pas même la toute première découverte qu'il fit en arrivant enfin sur son perchoir.

Muscles fessiers endoloris et chevaux ne faisaient donc pas bon ménage.

Une constatation bien vite submergée par toutes les autres sensations et émotions provoquées par cette nouvelle expérience.

écrit par: Moreta Aliora Mardi 11 Février 2014 à 12h00
Voyant le visage du gamin, Moreta sut qu'elle avait fait le bon choix, et il était déjà à ses pieds, et puisqu'il était incapable de voir les évidences, à savoir que le poney de Gerbo allait déjà à son maximum pour le suivre, il n'y avait aucun risque pour qu'il puisse faire attention aux choses plus discrètes comme la manipulation de l'elfe sur lui, même si elle n'irait pas jusqu'à user de ses charmes féminins à leur maximum sur lui, il restait humain et elle ne laisserait jamais ces choses s'approcher d'elle dans l'intimité, il ne fallait pas exagérer. De plus, il était suffisament niais pour que cela ne soit pas nécessaire.
Toujours avec le sourire, elle lui répondit donc :


- Malheureusement non, la mule n'est pas aussi rapide qu'un destrier comme celui-ci, si bien qu'il nous faudra l'attendre, mais au moins serez-vous moins fatigué lorsque nous nous installerons pour camper. A ce propos, nous allons accélérer. Gerbo, nous te retrouvons plus loin, histoire de trouver un bon emplacement sans avoir à attendre. Nous reviendrons sur nos pas pour te l'indiquer.

écrit par: Stolig Samedi 15 Février 2014 à 15h13
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fin d'après-midi du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées



Même si le blondinet était aux anges de pouvoir enfin contempler le monde de plus haut, en reposant les pieds et les mollets mais en plus il ne devait plus lever la tête pour s'adresser à ses compagnons d'aventures. Gerbo ne perdait pas sa concentration, inlassablement il donnait le rythme, lancinant, dominateur, urgent qui poussait les montures toujours plus vite et toujours plus loin. Il faut dire qu'ils avaient parcouru pas mal de chemin grâce au moment studieux de mage, moment où il put revoir ce sort caché dans son grimoire. Les profondeurs denses et feuillues des bois, faisaient place à des clairières plus parsemées, et des espaces où, manifestement la forêt avait été travaillée par main d'homme.

Gerbo ne répondit pas de suite au couple qui s'avançait un peu plus vite sans savoir qu'au bout d'un certain temps, ils sortiraient de l'emprise de sort, et se retrouverait hors de sa zone d'influence. Ils s'en rendraient compte bien assez vite car ils eurent l'impression de ralentir soudainement, comme si le cheval en avait ras les sabots de se faire bousculer ainsi. Il partit au trot, bien mollement, faisant balloter les jambes d'Ian sur le côté, et rouler sa tête. L'homme dut faire un effort mais après quelques instants, il serra les jambes et eut moins l'impression qu'il ne se rassiérait pas sur le flanc du destrier mais bien au milieu, en équilibre certes encore précaire. Ils avaient pourtant l'impression que le mage les rattraperaient bien vite restant sans cesse presque visible à leurs yeux. Ce n'était pas mauvaise affaire, il étaient presque au bout de leur temps et il était nécessaire de trouver un peu de repos.

Une clairière s'ouvrit à leur regard, elle partait en pente douce vers le haut où un petit bosquet faisait la résistance à l'étendue herbeuse, d'un vert qui plairait sans doute aux chevaux. Le petit bosquet d'arbres était composé d'une petite dizaine d'arbres, donc les branches s'entremêlaient, leurs feuilles dorées comme l'aube matinale se touchaient et chantaient sous l'effet de la brise. L'avantage était ce toit de verdure, qui tombait assez bas et qui permettait de cette hauteur et sous le couvert de voir arriver tout visiteur désirable ou indésirable sans être immédiatement repéré. Un tapis de feuilles en faisait une douce paillasse et l'odeur de champignons une possible cueillette heureuse pour qui savait reconnaitre le bon du mauvais.

Tout semblait paisible, presque bucolique, on s'attendrait presque à voir arriver quelques jeunes paysannes, des fleurs dans les cheveux et des paniers plein de merveilleux fruits ...



Votre HRP

écrit par: Moreta Aliora Lundi 17 Février 2014 à 13h30
Poussant sa monture, qui peinait un peu plus maintenant qu'elle avait deux cavaliers, Moreta réussit tout de même à prendre de l'avance sur l'âne pour chercher un lieu pour dormir, du moins pour que les autres puissent dormir, elle devant surveiller les environs pendant la nuit, et certainement en apprendre un peu plus sur le jeune homme, en fouillant ses affaires pendant qu'il dormait par exemple, sans qu'il n'en sache jamais rien. Cela donnerait une idée à Moreta pour savoir s'il était de confiance, ou plutôt de savoir s'il s'agissait d'un traitre à interroger directement, tout comme elle aurait dû le faire avec Ilrauth, si le satané gnome avait bien voulu la laisser faire, cela leur aurait apporté beaucoup d'information. Quel dommage qu'officiellement, ce soit lui qui soit en charge, même si elle était la face visible de leur petit groupe, cela l'empêchait parfois de faire ce qu'elle voulait.

Le premier endroit qu'ils trouvèrent n'était pas mal, loin de là, mais cela seulement si l'on ne prenait pas en compte le fait qu'ils étaient poursuivi. Indiquant donc des genoux à sa monture de continuer, Moreta indiqua à Ian :


- Un bon endroit de réserve, si nous ne trouvons pas mieux, mais vu nos réserves et ceux qui nous suivent, il serait mieux de trouver au contraire un terrain dégagé, et une rivière, nous n'avons que peu de réserve d'eau, et c'est le genre de chose qui peut retarder notre poursuivant de bonne manière.

La monture ne ralentis par plus, voir même accéléra alors que l'elfe lui enfonçait les talons dans le gras pour qu'elle se mette à un vrai trot pour pouvoir aller voir plus loin encore.

écrit par: Ian Mercredi 19 Février 2014 à 19h17
-De l'eau hein ? prononça Ian.

La mémoire de la gourde pleine qu'il avait vidé lui revenait en mémoire accompagnée d'un mauvais pressentiment.

Pour cette raison, il ne dit rien du fait qu'il commençait à tomber et de fatigue, et de cheval, le premier n'étant que partiellement la cause du deuxième.


-Entendu mais doucement sur les cahots, plaisanta-t-il d'une voix qu'il s'efforçait de rendre énergique alors qu'il devait lutter à chaque instant pour ne pas choir. Dans le cas où ce mystérieux poursuivant se manifesterait, il vaudrait mieux aussi ne pas trop s'écarter de messire Gerbo.

¤Déjà que, personnellement, je n'aurais probablement même plus la force de lui souhaiter le bonsoir...¤ se désola-t-il en souriant.

Il fallait donc lutter contre le sommeil, chasser ces images tentatrices de jeunes paysannes et de bons fruits, serrer les dents et... continuer de profiter de la ballade !

Pour autant, après une journée de marche rapide sans rien avaler, l'odeur des champignons lui arracha un soupir.


¤Faiblesse de l'être humain...¤ philosopha-t-il en se concentrant sur son entrainement monastique.

écrit par: Stolig Mercredi 19 Mars 2014 à 18h30
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début de soirée du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées



Malgré l'inconfort d'un Ian qui sans doute en descente de selle allait marcher d'une drôle de façon, Moreta avait décidé d'aller voir un terrain plus propice à ses desseins et les normes de sécurité qu'elle imaginait. Malgré le fait qu'ils étaient encore dans les bois des Dents Acérées, il était de plus en plus évident qu'il y avait pas très loin les quelque paysan, ou du moins personnes qui travaillaient bois et terres. De fait, quelques moments plus tard, se dessinait la bordure d'un champ où des blés mûrs faisaient danser leur têtes dorées au gré du vent. Ce champ était de belle taille et se trouvait étrangement clôturé avec des fils d'acier très fins d'une hauteur d'environ un mètre cinquante. Cette clôture a du couter bien du travail à celui ou ceux qui avaient décidés de la monter et apparemment tout ce rude labeur avait servi à quelque chose. Ici et là séchaient dans ces redoutables barrière quelque petit gibier qui avait eut l'affront d'essayer de trépasser ce trésor jalousement gardé de leur gourmandise.

Continuant la route longeant le champs, il découvrirent les os d'un corps manifestement humain, qui lui était de l'autre côté de la barrière. Il avait des épis de blé qui poussaient entre les jambes, se faufilant d'entre les côtes, sa tête et ses bras accrochés à la clôture. Le plus incongru peut-être était qu'il portait encore sur le crane blanchi un chapeau de paille comme si il voulait se protéger des rayons ardents du soleil. Le squelette laissait supposer un homme de taille petite, ou un garçon d'une douzaine d'années à moins que ce ne fusse un halfelin. Une autre chose étrange taquinait le regard des aventuriers : ce squelette avait quelque chose de difforme, peut-être était-ce la mort qui l'avait déformé ainsi, ou que de son vivant, cet être portait une de ces grotesques malfaçon que la mère nature se prenait parfois la fantaisie de créer.

Au bout de la route, le bois semblait reprendre ses droits, à une bonne distance quand même, car intercalé se trouvait des champs et des prairie qui au jugé de la lumière que le soleil du crépuscule revoyait, étaient tout aussi clos que le champs de blé...



Votre HRP

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 19 Mars 2014 à 18h53
Devant le champ de blé, Gerbo cessa de battre la mesure et mit sa mandoline en bandoulière. Le son risquait de les faire repérer par les éventuels propriétaires des lieux, et le groupe allait de toute manière bientôt s'arrêter. Depuis sa selle, il chercha aux alentours une ferme ou un bâtiment quelconque, ou au moins un endroit surélevé d'où ils pourraient mieux voir les environs, avant qu'il ne fasse complètement nuit.

- Drôle d'endroit pour une ferme... on dirait qu'ils sont complètement entourés de forêt.

Il descendit ensuite de poney, et se pencha sur le squelette pour l'étudier de plus près ; il voulait notamment savoir si la magie avait quoi que ce soit à voir avec la difformité de celui-ci.

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 23 Mars 2014 à 18h53
Trouvant une ferme au milieu des bois, Moreta se frotta les mains, se demandant s'ils étaient déjà arrivés, mais surtout contente d'avoir un coin un tant soit peu protégé pour passer la nuit, et peut-être même l'occuper un peu plus que la surveillance habituelle.
Il ne restait donc plus qu'à trouver la porte d'entrée qui ne pouvait être loin :


- En effet Gerbo, mais nous ne sommes pas là pour enquêter. Par contre, on peut s'en servir. Je sais que vous êtes fatigués, et les bêtes aussi, mais trouvons l'entrée, elle ne doit pas être loin, nous serons plus en sécurité de l'autre coté de la clôture, au moins pour tout ce qui est des animaux.

Pour ce qui était de leur "ami" vampire, il restait à espérer qu'ils avaient assez avancé pour qu'il n'arrive pas à les rattraper durant la nuit. Mais s'il venait montrer le bout de son nez, il ne pourrait pas, au milieu d'un champ, se cacher dans les ombres comme la veille alors que l'aube se levait, ce qui le ferait certainement réfléchir avant de les attaquer s'il manquait un minimum de temps, et leur donnerait s'il venait une carte maîtresse, en n'ayant "uniquement" à le maintenant dans les parages.
Restait à savoir d'où venait le cadavre, mais les lieux étaient dangereux en soit, et un groupe comme le leur ne craignait pas ce qui pouvait tuer un paysan.

écrit par: Ian Mercredi 26 Mars 2014 à 18h16
¤De tous les lieux que nous venons de voir, pourquoi choisissons-nous celui qui contient des ossements humains ?¤

La présence du squelette ne gênait pas Ian, bien au contraire il excitait sa curiosité. Mais s'ils avaient été dans un conte, il s'agirait immanquablement du passage du "champs maudit". Faisant taire son imagination d'un haussement d'épaule, le moine sauta maladroitement à terre. Le soulagement de s'arrêter enfin l'emportait sur le reste.

-Ouuuf, quelle journée mes aïeux. Il est vrai que je ne serais pas fâché de dormir un peu, rit-il en massant discrètement son postérieur en compote.

En y repensant, quelle journée en effet. Il s'en était passé des choses, et le moins qu'on puisse dire c'était que le jeune homme n'était pas déçu du voyage. Malgré la fatigue il sentait qu'il aurait du mal à trouver le sommeil, avec tous les évènements qu'il avait en tête. Il se rapprocha lentement de la clôture en indiquant :


-Si nous faisons halte ici je préfère finir de faire le tour à pied, histoire de m'étirer un peu.

Après tout ce qu'il venait de faire subir à son corps, s'il ne prenait pas le temps d'un peu de relaxation musculaire il était assuré de ne pas pouvoir se relever le lendemain. Et ça c'était hors de question. Cependant ce n'était pas sa seule raison de descendre de cheval.

-C'est donc ça un champ... murmura-t-il pour lui même en contemplant les milliers d'épis rougit par le soleil couchant.

écrit par: Stolig Jeudi 24 Avril 2014 à 07h34
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début de soirée du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


--Resize_Images_Alt_Text--Encart : la chasse à la ferme des Oubliés

L'idée de trouver gîte et couvert dans la chaleur d'une famille paysanne ne pouvait que plaire aux aventuriers dont les montures montraient plus de fatigue qu'eux. Il était sûr qu'à partir de maintenant ils seraient définitivement à pieds. Les champs étaient plus étendus qu'à première impression. Le petit vallon descendait vers un point commun, une ferme qui ne semblait pas fort éloignée, même si l'éclat du soleil couchant sur la toiture visible d'où ils étaient pouvait se révéler trompeur.

Le chemin arriva à une intersection où se trouvait une barrière entrouverte qui donnait libre accès aux terres cultivées. Des chemins de terre partaient dans toutes les directions. Le vent caressait la tête blonde des épis chevelu des carrés cultivés, et plus loin il semblerait à la verdure que d'autres cultures étaient semés, tels des patates, salades et autres choses bonnes à la santé de tout être humain.

Les compagnons pouvaient apercevoir à droite et à gauche quelques chapeaux de paille qui n'était autre que les couvre-chefs d'épouvantails destinés à décourager tout prédateurs des précieuses denrées alimentaires. Quoiqu'un vrai paysan pouvait se dire que le fermier céans était vachement parano d'en avoir mis autant ....



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écrit par: Moreta Aliora Lundi 28 Avril 2014 à 14h29
Moreta, qui pour le moment n'avait qu'eu l'intention de se servir des grilles comme d'une protection supplémentaire à sa surveillance et à ses pièges pour éviter de se faire surprendre de nouveau par leur ami pas tout à fait mort, songea finalement qu'aller jusqu'à la ferme, et s'y inviter, avec ou sans l'autorisation des propriétaires, celle-ci n'étant qu'une formalité inutile qu'elle pouvait obtenir facilement, n'était pas forcément une mauvaise idée, permettant aux bêtes et à ses compagnons de se reposer dans des conditions plus confortables, sans parler des protections que cela apportait, comme le nombre réduit de points d'entrée, ou, si l'on croyait les légendes sur la créature qui les poursuivait, le simple fait que le batiment soit propriété de quelqu'un serait d'une grande aide.
Restait à trouver la ferme proprement dite dans le dédale des champs, qui devrait normalement être visible de loin.
Invitant les deux males à continuer encore un peu, Moreta leur indiqua :


- Allons donc finalement jusqu'à la ferme, cela ne nous fera guère de mal, et je suis sur que nous trouverons un arrangement avec les propriétaires. Ce sera mieux que de dormir au milieu des champs, et elle ne doit pas être loin.

Il ne restait donc plus qu'à s'engouffrer sur le chemin le plus fréquenté, ou le plus large tout du moins, qui devait logiquement être celui qui permettait d'aller aux infrastructures les plus récentes et utilisées, ou au moins de les apercevoir en chemin.

écrit par: Ian Lundi 28 Avril 2014 à 16h13
Interrompant sa contemplation du paysage, Ian se recentra sur les problèmes actuels. Manger, dormir... se détendre !

Apercevant leur objectif en contrebas, il répondit :


-Si nous allons jusque là, je vous propose de nous retrouver devant la ferme. J'ai besoin de remettre mes os en place et pour ça rien de tel qu'une ballade en petite foulée. Vu l'endroit je ne risque pas de me perdre, et il n'y a aucun danger en vue !

En réalité il n'avait qu'une seule envie : s'effondrer et roupiller comme une masse. Mais, encore une fois, le corps était un outil capricieux dont il fallait prendre soin. S'il s'arrêtait de bouger maintenant il allait le regretter pour les deux prochains jours. Un dernier effort pour délasser ses muscles crispés à l'extrême s'imposait donc. Et il valait mieux s'en occuper maintenant qu'une fois arrivé à la ferme.

Et puis faire un brin de reconnaissance ne nuisait à personne.

Il commença donc à partir plein est au petit trot, en prévoyant de se rabattre vers la ferme dès qu'il en aurait l'occasion.


-A tout de suite ! salua-t-il joyeusement les deux autres.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 28 Avril 2014 à 19h22
Gerbo regarda partir l'homme au trot, quelque peu envieux de son insouciance. Car le gnome craignait que ces champs et cette ferme en apparence hospitaliers, ne recèlent quelques dangers. Le drôle de squelette qu'ils avaient vu quelques minutes avant ne faisait que renforcer ses doutes.

Aussi, au lieu de suivre Ian à petites foulées comme son corps le désirait ardemment, il préféra avancer à sa suite à un pas plus modéré, prenant le temps de regarder autour de lui pour détecter tout élément suspect. Qui savait ce que ces blés murs pouvaient dissimuler ? Et s'ils arrivaient à la ferme sans encombre, rien ne leur garantissait que les occupants des lieux étaient d'aimables fermiers sans arrières-pensées.

Ah, comme il était loin le temps de l'insouciance... Mais pas pour Ian, heureusement pour lui. Car ils étaient là aussi pour le protéger.

écrit par: Stolig Lundi 12 Mai 2014 à 13h00
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début de soirée du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


--Resize_Images_Alt_Text--Encart : la chasse à la ferme des Oubliés

Alors qu'il avançait tout droit au pas de course, Ian s'approcha de deux épouvantails de part et d'autre de la route. Leurs bras reposant sur le haut de la croix, les pieds attachés par des cordes. Un sac de jute avec deux trous pour les yeux recouvrait une partie de la face, alors que les vêtements sales et déchirés couvrait le corps. Celui à droite se trouvait environ à 6 m du chemin, tandis que celui de gauche était pratiquement au bord de la route.

A peine arriva-t-il à leur hauteur, qu'il entendit des grognements bizarres et qu'une terrible odeur nauséabonde lui souleva le coeur. Il n'y a pas à dire mais une odeur pareille ça pouvait rendre malade. Sans doute ce genre d'odeur que dégageait des cadavres ? ...

Devant lui, à moitié caché par les blés se tenait un autre épouvantail, juste à la croisée des chemins. Mais alors qu'il voulu continuer, un craquement sourd retentit, suivit d'un second. Les épouvantails se précipitaient droit sur lui et tentèrent de le mordre. Ian fut trop surpris pour même tenter de réagir. Il s'en retrouva presque les bras ballants. Puis une horrible douleur l'assaillit. C'est que ça mordait ces choses là, ça mordait et en plus ça puait la charogne !

Derrière lui avançait à un pas plus lent Gerbo et Moreta. Ils virent le gamin descendre à toute vitesse le vallon, puis à leur grande surprise être attaqué par deux épouvantails qui se précipitèrent de part et d'autre pour lui bloquer la route. A première vue il avait prit cher.


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PARCHEMIN

Round Surprise sur Ian :
Attaque d'épouvantail drôlement méchants et qui sentent mauvais :
    Épouvantail de gauche
    15(dés)+ ? Réussite
    Dégâts : 5pv Ian est à 3pv
    Jet de Vigueur Ian : 12(dés)+2 = 14 Réussite

    Épouvantail de droite
    5(dés)+ ? Échec


Initiatives :
Ian17(dés)
Gerbo 11(dés)
Moreta 9 (dés)
Epouvantails 2 (dés)

Round 1
Ian



Votre HRP

écrit par: Ian Lundi 12 Mai 2014 à 21h21
-Hey !

L'odeur et les bruits n'avaient rien eu de rassurant, mais voir les hommes de pailles se jeter sur lui pour le mordre était un peu la cerise sur le gateau. Le coup de dent lui fit payer bien cher sa distraction de tantôt, et instinctivement il reprit immédiatement une posture moins exposée. A la douleur qui irradiait de sa blessure, il s'estima heureux qu'un seul des deux vilains ai réussi à le grignoter.

-Et le troisième ? Pourquoi il me bondit pas dessus le troisième ? demanda-t-il à son agresseur le plus proche avant de se tourner vers ses deux compagnons et d'ajouter :

-Euh... c'est normal ça ?!

Il ne savait pas trop s'il avait fait une bêtise et déclenché une sorte de piège des fermiers du coin pour protéger leurs cultures. Alors en attendant la réponse il essaya de ne pas trop gêner les deux épouvantails en faisant de son mieux pour éviter leurs attaques, et tenta désespérément de se rappeler s'il avait déjà lu quelque chose à propos de ce genre de coutumes.

Défense totale et connaissance(mystère) sur les zigotos empaillés.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 15 Mai 2014 à 18h07
Gerbo regarda, catastrophé, le pauvre Ian se faire assaillir par les épouvantails vivants.

¤ On dirait un piège tendu par les propriétaires des lieux... En plus de faire peur aux oiseaux, ces choses-là mordent les intrus ! Nous voilà bien... ¤

Réagissant au quart de tour, il s'approcha aussi près que nécessaire pour lancer un sortilège qui, il l'espérait, protégerait leur ami avant qu'il ne finisse déchiqueté par les crocs voraces de ces créatures de paille. Un sort qu'il utilisait très rarement, car il puisait dans une magie des Ombres qu'il gardait en réserve pour les situations les plus critiques. Une magie qui pouvait sauver, mais qui s'avérait souvent effrayante pour les autres... et Gerbo ne se faisait guère d'illusions sur le fait que l'impressionnable Ian réagirait assez mal à son sort.

¤ Mais c'est pour son bien, non ? ¤

- Ne t'en fais pas, Ian, ce n'est qu'un sort inoffensif ! Reste où-tu es !

Le gnome espérait que voyant Ian plus difficile à atteindre, les créatures animées se détourneraient pour s'attaquer à lui-même. Par ailleurs, autre chose l'intriguait. Le troisième épouvantail, lui, n'avait pas bougé. Était-ce qu'il fallait s'approcher à une certaine distance pour les déclencher, ou bien une autre raison..?

Déplacement jusqu'à 10,5m (ou 6m si possible) de Ian, Filet d'ombres, et Connaissances (mystères) sur les épouvantails

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 16 Mai 2014 à 14h04
Voyant deux silhouettes attauqer Ian, le premier reflexe de Moreta fut de tirer les rennes sans attendre, pas question de se fourrer dans un guêpier de plus. Elle serait bien partie au galop, mais seule dans la forêt, avec une monture épuisée, et des créatures étranges aux trousses, elle n'aurait pas forcément survécu longtemps, et même si elle l'avait fait, elle n'aurait pas les renseignements de l'Assemblée sur ce satané semi-homme qu'elle traquait depuis si longtemps, par intermittence, certes, avec les fois où elle perdait sa trace. Rhalala, qu'elle était mécontente maintenant du deal qui avait été passé avec l'organisation, tout ce qui lui avait été caché, elle leur ferait cracher de l'or pour cela, des bijoux, et même des objets magiques de valeur, ils étaient mages non ? Ils devaient bien en avoir.
De manière plus urgente, il fallait tout de même se charger des deux créatures étranges sur la route un peu plus loin, surtout si le seul membre restant de ses employeurs fonçait au milieu d'eux, elle était bien obligé de le protéger un peu, mais pas non plus jusqu'à se mettre en danger.
Sautant à bas de sa monture, l'elfe déploya son arc dans le mouvement, pour envoyer un trait directement vers la cible la plus facile à atteindre, car tant que le gamin était en vie, c'était lui qui prenait les coups, ce qui voulait dire que ce n'était pas elle, et c'était bien là tout ce qui lui importait.

écrit par: Stolig Lundi 26 Mai 2014 à 16h35
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début de soirée du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


--Resize_Images_Alt_Text--Encart : la chasse à la ferme des Oubliés

Ian s'interrogeait sur la nature de ces drôles de créatures qui semblaient à vue de nez être animées d'une magie externe. Ce qu'il voyait et ressentait serait bien plus utile à déterminer la vraie essence de ce qui l'attaquait. Non seulement l'odeur de pourriture l'envahissait de façon persistante, mais en plus il était tout à fait clair pour ce dernier que la morsure de cette bouche ayant ressemblé à un humain était empoisonnée. Alors que Ian avait l'odeur et l'image, Gerbo lui n'avait pour toute information que l'image. Pourtant ces formes manifestement humaines lui firent penser à quelque chose qu'il avait vu à la Main des Mystères, dans l'antre des malédictions voire des maladies transmissibles à l'Autel de Lurue. On amenait là toutes sortes de créatures et l'une d'elle ressemblait étrangement à ce qu'il avait sous les yeux. Pas très puissantes, elles étaient cependant sans cesse affamées, et surtout n'avaient plus rien d'humains, des créatures qui étaient frappé par la non-vie.

La flèche de Moreta trouva sa cible, pour ne pas changer et celle-ci put être satisfaite de voir que le coup portait. Ian lui en était fort aise, même si le sort du magicien l'enveloppait dès à présent d'une ombre noire. Était-ce folie ou tout simplement une illusion pour protéger ce dernier. N'empêches que les créatures qui l'attaquaient semblaient tout à coup avoir bien du mal à le voir et à le toucher. Peut-être que la faim se révèlerait plus forte, allez savoir...


PARCHEMIN

Round 1
Ian
Test de Connaissance Mystères : 16(dés)+2

Gerbo
Test Connaissance Mystères : 20(dés)+10
    Lance le Sort : Filets d'ombre
    Nombre de rounds : 5

Moreta
    Attaque Épouvantail de droite (=1)
    12(dés)+6 = Réussite
    Dégâts : 4 pv

Attaque Épouvantails
    Épouvantail de droite (=1)
    Jet de volonté : 2(dés) Échec
    Jet d'attaque 16(dés)+ ? Échec
    Épouvantail de gauche (=2)
    Jet de Volonté : 10(dés)+ ? Échec
    Jet d'attaque : 11(dés)+? Échec


Round 2
Ian / Camouflé R1

Initiatives :
Ian17(dés)
Gerbo 11(dés)
Moreta 9 (dés)
Épouvantails 2 (dés)

Votre HRP

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 04 Juin 2014 à 09h56
Le sort du gnome avait fonctionné exactement comme prévu, privant les créatures de leur proie jusque là trop facile. Il avait néanmoins échappé de peu à la mort, car il ne s'agissait que de quelques ombres... et il restait à se débarrasser des épouvantails. Ça, c'était une autre affaire.

¤Je suis certain qu'il s'agit de créatures mort-vivantes. Des êtres dénués d'intelligence, et immunisés à une grande partie des effets magiques en ma possession... mais pas aux ombres ¤ se dit-il, satisfait d'avoir vu juste.

Maintenant que Ian était un peu protégé, il fallait l'éloigner de là. Car le magicien comptait bien profitait de la présence de deux créatures pour tester un nouveau sort (encore un), le plus violent de son répertoire. Avec des morts vivants, à moins d'avoir un prêtre à portée de main, mieux valait ne pas tourner autour du pot et employer la manière forte.


- Ian, la voie est libre ! Recule-toi vers moi, vite !

écrit par: Ian Mercredi 04 Juin 2014 à 13h12
Les événements dépassaient un peu le jeune homme.

Déjà, les créatures qui l'attaquaient avait l'air de se mouvoir comme des marionnettes reliées à des fils invisibles. Et elles sentaient mauvais.

Ensuite, la nuit était tombé un peu trop brutalement à son goût.


¤Je crois que le terme exact pour la situation est "paranormal"¤ décida-t-il.

Le gnome avait aussi parlé d'un "sort inoffensif". Les gnomes étaient donc bien des créatures magiques ? Qui aimaient jouer des tours aux voyageurs ?


¤Non, ça ça doit être les lutins... ou les fées ? Oh et puis je lui demanderais après, c'est pas le moment.¤

Il entendit de nouveau la voix de Gerbo l'appeler, lui demander de revenir vers lui. Sauf que si ses suppositions étaient bonnes, ses agresseurs possédaient une morsure empoisonnée et il n'était pas pressé du tout de les attirer vers ses amis.

Surtout qu'il fallait bien avouer qu'il ne comprenait rien à la situation. Et que fait-on dans ces cas là ?


¤On cherche des réponses !¤

Il essaya tant bien que mal de se défaire de ce qu'il devinait des charognes agressives. Puis il s'en éloigna prestement, mais pour partir dans la direction estimée du troisième pantin de paille.

-Et toi ? Pourquoi tu m'a pas attaqué hein ?

Il espérait entraîner les deux autres à sa suite, il supposait pouvoir réussir à les semer dans les champs avant de retourner vers ses camarades.

¤Tout ça en y voyant pas à deux pas, comme ça va être amusant !¤

Ian effectue une retraite vers la dernière position connue du troisième épouvantable.

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 05 Juin 2014 à 10h21
Voyant sa flèche toucher sa cible, comme d'habitude, Moreta ne perdit guère de temps, elle était, malgré sa position relativement élgoinée, encore un peu en danger, chose qu'il valait mieux aplier en transformant en pelotes d'épingles les ennemis mouvant.
Aussi, l'elfe encocha une nouvelle flèche pour ajuster une fois de plus sa cible, la même, et vit le pauvre humain partir vers un troisième adversaire du même type qui attendait patiemment un peu plus loin.


¤ Dommage pour lui qu'il fasse partie d'une race d'aveugles et d'incapables, sans quoi il aurait peut-être pu survivre. ¤ se dit la roublarde.

Mais son instinct de survie lui dicta que tant que l'homme serait en vie, il serait devant elle et une cible privilégié pour les coups de ces choses étranges, aussi changea-t-elle d'avis et le prévint-elle juste après avoir lâché sa flèche sur le même que précédamment :


- Attention, il y en a un troisième.

Elle avait hésité à tiré sur ce troisième larron, avant de se dire que tant qu'il restait sagement à sa place, il était moins problèmatique que ceux qui se tortillaient sur la route, et que le gamin pouvait encore l'éviter, contrairement aux deux autres.


hrp.gif flèche le même.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 05 Juin 2014 à 23h53
¤ Mais où est-ce qu'il va..? ¤ se demanda le gnome, perplexe, en voyant l'humain courir vers le troisième monstre. ¤ J'espère seulement que celui-ci sera moins agressif que les autres... ¤

Tandis que sifflait la flèche de la roublarde derrière lui, le gnome se mit à incanter, anticipant le moment où Ian arriverait hors d'atteinte de la zone d'effet du sort.

Il était difficile de décrire ce que ressentait le gnome en ce moment précis. L'adrénaline du combat l'emportait malgré tout sur la peur de l'adversaire. En fait, Gerbo n'avait jamais connu de peur insurmontable dans ce genre de situation. Même lorsqu'il avait été attaqué par beaucoup plus gros que lui, il avait toujours affronté la situation avec courage et intelligence, alors que nombre d'individus auraient pris leurs jambes à leur cou. Depuis sa plus tendre enfance, telle était son attitude face à la vie, et jusque là cela lui avait plutôt réussi.

Il y avait aussi l'excitation de lancer de nouveaux sorts, et c'était tout de même le deuxième en quelques secondes. Si celui-ci réussissait autant que le premier, ce serait une immense récompense pour le gnome -et un enfer pour les épouvantails-.


Lance sphère scintillante dès que je peux avoir les 2 épouvantails seuls dans la zone.

écrit par: Stolig Jeudi 26 Juin 2014 à 13h27
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début de soirée du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


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Ian entendit fort heureusement la voix de Gerbo qui l'incita à s'éloigner des deux épouvantables épouvantails. Leste et agile, il reprit sa course, zone d'ombre comprise, droit devant, tout en s'adressant au troisième larron de bois qui non seulement eut l'affront de ne pas lui répondre mais en plus ne bougea pas d'un cil peint sur sa face. Ian pouvait respirer. Celui-ci pour l'heure ne semblait pas habité par un de ces monstres puants aux longues dents acérées.

Gerbo lui fort de sa connaissance des mystères, n'hésita pas l'ombre d'une seconde. De sa petite main de gnome sortit un étonnant rayon dévastateur qui ressemblait un peu à la foudre mais cette fois-ci sur une ligne horizontale. Les deux cibles attrapèrent de plein fouet la charge déversée à leur endroit. Le premier fut littéralement explosé l'un en une gerbe de feu blanc, ne laissant comme trace qu'un vague tas de cendres noircies. Un effet des plus dévastateur. L'autre était salement amoché, fumant même, clignant perplexe à ce qui lui était arrivé, les bras ballants, oublieux pour l'heure de ce qui lui était arrivé.

Moreta voyant que sa cible première n'existait plus, visa celle qui restait debout. Elle était facile étant immobile et l'adresse de la jeune femme n'était pas légende. L'épouvantail s'écroula la face dans les cendres de ce qui était sans doute un ami d'infortune...


PARCHEMIN

Round 2 suite
Ian
* Camouflé Round 1
* Retraite vers l'épouvantail en face de lui


Gerbo
    Lance le Sort : Sphère Scintillante
    • Épouvantail de droite
      Dégâts : 17 pv
      Jet de réflexe : 2(dés) + ? Échec
      Épouvantail de droite explosé
    • Épouvantail de gauche
      Dégâts : 11pv
      Jet de réflexe : 14(dés)+? Échec

Moreta
    Attaque Épouvantail de gauche vu que le droite est explosé (=2)
    7(dés)+6 + 1 bonus de circonstance (Gerbo) = Réussite
    Dégâts 4pv
    Epouvantail de gauche s'effondre


Initiatives :
Ian17(dés)
Gerbo 11(dés)
Moreta 9 (dés)
Épouvantails 2 (dés)

Fin du premier combat : Bravo bien joué !


Votre HRP

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 29 Juin 2014 à 22h40
Voyant le premier ennemi tomber sous quoi que ce fut que le petit magicien avait lancé, l'elfe changea sa cible pour finalement abattre l'autre, qui décida pour le plus grand plaisir de cette dernière d'intercepter la flèche de sa poitrine et de ne pas se relever du coup qui lui avait été porté.
S'approchant légèrement des cadavres, ou de ce qui s'en approchait, elle cria aux deux mâles :


- Ne vous relâchez pas, il en reste un en embuscade !

Sans attendre de réaction de leur part, ou de celle de l'ennemi, l'elfe envoya une nouvelle flèche, toute droite sortie du carquois, vers la dernière cible, espérant continuer sa bonne série de touches, voir même faire comme pour le précéder et l'abattre directement, même si celui-ci n'avait pas été touché par le sort destructeur du gnome, c'était toutefois possible du fait qu'il restait pour le moment immobile, ce qui en faisait une cible facile, et augmentait en particulier les chances de l'elfe de toucher le coeur, ou en tout cas l'emplacement où il se trouvait chez un humain, de la créature, ce qui augmentait la mortalité potentielle du trait qui filait dans les airs.


hrp.gif s'approche et attaque à l'arc le troisième épouvantail (sans se soucier du fait qu'il soit humain, de paille ou agressif), reste 17 flèches.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 30 Juin 2014 à 10h13
Encore ébloui par l'effet de son propre sort, et quelque peu effrayé par son potentiel destructeur, le gnome se retourna pour voir la réaction de l'elfe. Mais celle-ci était déjà en train de prendre une flèche dans son carquois et s'apprêtait à tirer, sans doute pour abattre le troisième épouvantail... Alors que celui-ci n'avait même pas encore montré le moindre signe d'hostilité. D'ailleurs, Ian était déjà presque sur lui, et il ne bougeait toujours pas...

Pris d'une forte intuition qu'il devait empêchait Moreta d'agir, le gnome se rua sur elle en s'interposant, pour lui faire baisser son arme dès qu'il l'atteindrait. Il était certain que ces épouvantails n'étaient pas de simples objets animés, mais qu'ils avaient été des être vivants... peut-être des humains doués de conscience. Ils en avaient déjà tué deux, mais c'était pour leur propre défense. Tuer le troisième, c'était sans nul doute la pire chose à faire pour le gnome.


- Ne tire pas ! C'est peut-être quelqu'un de vivant !

Il aurait aussi pu arguer que ce n'était pas très prudent de tirer alors que Ian se trouvait juste devant la cible, mais elle aurait sans doute tiré quand même pour lui prouver le contraire.

écrit par: Ian Mercredi 02 Juillet 2014 à 00h07
Il n'avait pas attaqué, parce qu'il était de paille et de bois ! C'était tellement évident et plein de bon sens que Ian se serait interrogé sur sa santé mentale s'il n'avait pas été mordu par ses deux collègues quelques secondes plus tôt.

En parlant de ces derniers, il avait espéré qu'ils le suivent. Mais après un grand bruit étrange du genre "FRZZZ", et un plus discret du style "chtoc", les deux zigotos semblaient avoir cessé d'émettre le moindre son.


-Ils sont cassés hein ? demanda-t-il alors que l'interjection de l'elfe, puis du gnome, lui donnaient la réponse... et l'envie de s'écarter prestement, ce qu'il fit avec zèle.

-Non mais lui c'est un normal. Inutile de tirer sur un gros sac de paille, commenta-t-il en sachant pertinemment que la flèche devait déjà être partie.

Partant sur l'optique optimiste qu'il survivrait au dernier tir, il décida alors de lancer la conversation, toujours au jugé, sa vision restant fortement limitée :


-Pourquoi dites-vous qu'ils sont peut-être vivant messire Gerbo ? Les deux premiers n'étaient que des charognes... euh... montées sur un ingénieux mécanisme ? Et le troisième est un épouvantail des plus classique, pour ce que j'en ai entendu dire. Qu'est-ce qui vous fait penser qu'on puisse trouver de la chair encore fraîche sous ces fripes ?

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 04 Juillet 2014 à 10h09
- Justement ! Répondit l'elfe à Gerbo tout en lâchant son trait, en sortant un autre au cas où elle raterait son objectif à cause de ce fou qui se mettait en travers de sa ligne de mire. Que ce soit vivant ou non, ça reste un allié de ces choses qui nous ont attaqués, et même si ça ne l'est pas, c'est au pire un humain, ce qui serait tout sauf une grosse perte. Chez moi, on appelle ça le principe de précaution, et j'ai bien l'intention de faire pareil avec tous les épouventails que je verrais dans les parages.

En réalité, la réflexion de Moreta était un peu plus profonde. Il y avait bien évidemment ce qui avait été dit, il y avait fort à parier que ces deux choses n'étaient pas les seules et qu'elles avaient des alliés dans les parages, avec une forte probabilité pour avoir le même déguisement. S'ils n'étaient que de simples épouventails, elle gâcherait ses flèches, certes, mais il valait mieux ça que de mourir. Enfin, s'il s'agissait de gens qui n'étaient pas allié à ces créatures, elles seraient blessés, et il faudrait donc les soigner, mais aussi les nourrir, ce qui voulait dire gâcher des ressources qui pourraient être utilisées ailleurs. Enfin, laisser des personnes en vie dans les parages voulait dire laisser dans les environs de nouveaux alliés potentielles pour celui qui les suivait, si on croyait toutes les légendes sur les vampires, qui pouvaient soumettre les gens à leur volonté d'un simple regard, voir les transformer en l'un des leurs. Et cela, c'était quelque chose que Moreta ne voulait point.
Enfin, le dernier point était peut-être le moins important, mais il l'était tout de même pour la voleuse qu'était l'elfe : si des personnes étaient dans les parages, elles avaient de bonnes chances d'être les propriétaires des bâtiments proches, ce qui voulait dire qu'elles étaient celles qui pouvaient leur refuser l'hospitalité pour la nuit. Une fois réduite au silence, cette possibilité n'existait plus, et elle, ainsi que Gerbo et Ian, même s'ils seraient certainement réticent à cette idée, avec leur principe, leur gentillesse et leur loi, des choses bien inutiles au quotidien de l'avis de Moreta, pourraient se servir dans les biens de ces gens, l'elfe ne partageant que la nourriture, et encore uniquement si c'était nécessaire.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 09 Septembre 2014 à 08h35
Le gnome ignora pour le moment l'argument de Moreta, répondant directement à Ian :

- J'ai déjà vu, au sein de ma guilde, quelque chose qui me faisait penser à ces créatures. Ce ne sont pas de simples objets animés ; je pense plutôt qu'il s'agissait de créatures, humaines ou autres, d'ailleurs, qui ont été transformées en ces choses... Et si l'un d'eux ne nous attaque pas, je pense qu'il est plus sage de le laisser là où il est, sans lui faire de mal.

« Mais le mieux pour en avoir une meilleure idée, est je pense d'étudier la chose... Pendant ce temps, Ian, mets ceci sur tes blessures, ça devrait aider à les guérir... »

Joignant le geste à la parole, il sortit de son sac un petit pot en bois, et le lança au jeune homme. Cela fait, il se pencha sur la dépouille de l'épouvantail le moins détruit, observa tout ce qui pouvait l'aiguiller, puis s'approcha, prudemment, de celui qui était resté immobile.

écrit par: Stolig Mercredi 29 Octobre 2014 à 15h47
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début de soirée du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
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Les discussions révélaient les avis divergents au sein du groupe, mais il était clair que même si la jeune elfe n'était pas d'accord avec la vision de Gerbo, celle-ci s'assurerait de la mission qu'elle s'était fixée. Gerbo qui examinait le cadavre en était cette fois-ci convaincu. On avait bien ici un spécimen de goule, probablement une personne infectée qui a du subit la lente et terrible transformation en une créature infâme, un corps où l'âme est morte depuis longtemps. Il n'était pas impossible de guérir cet état, mais il fallait d'innombrables efforts et de la magie conséquente pour y arriver.

L'autre épouvantail était tout à fait banal, fait de bois et de paille, et ne recelait aucune menace ou danger. Le plan était habile, mais surement pas mit au point du fait des goules dont il était connu que l'intelligence se résumait à trouver des cadavres à manger et des personnes à infecter. Suivant le mage dont la puissance avait étonné son détenteur, ils descendirent plus bas avec prudence, fixant l'épouvantail non examiné. Les pas étaient mesuré, l'attention soigneuse, la prudence nécessaire si ils voulaient tous y survivre. Néanmoins, il était fort à parier qu'au moindre geste suspect, Moreta le transformerait en hérisson en moins de temps qu'il faut pour l'écrire.

C'est alors qu'ils entendirent un bruit sur leur gauche. Ian fine oreille malgré ses distractions et sa propension à la nonchalance fut celui qui repéra de suite l'origine. Une tête rousse apparut parmi les blés, entourant un fin visage criblé de tâches de rousseur. Deux yeux d'émeraudes démesurément ouverts de peur dans un visage pâle froissé par une immense fatigue apparut. Un jeune garçon, d'une dizaine d'années peut-être. Ses bras étaient écorchés, et il tenait à la main une pique en bois dont le bout taillé avec soin portait encore des lambeaux de chair et de sang. Les lèvres pincées de peur il semblait avoir prit la décision de se mettre en danger en se révélant à ces inconnus : Celui-là est en bois déclara-t-il en levant le menton vers l'épouvantail du bas, cible prochaine des compagnons. Sans laisser le temps aux voyageurs de se présenter il continua d'une voix lourde comme quelqu'un qui avait trop bu :

- J'ai du tuer mon grand-frère et ma sœur qui étaient infectés et qui allaient se transformer en goule. Les deux que vous avez explosés c'était mes oncles qui étaient venus aider mon père à la moisson. Je cherche mon père, ma mère je sais où elle est et je n'arrive pas à lui donner le repos ...

Le garçon semblait indemne, du moins à première vue. Il se tenait droit, immobile, cherchant à être aussi dur que la pique qu'il tenait tellement fort que les phalanges en blanchissaient. Dans son visage la tragédie qu'il venait de vivre avait laissé un choc indélébile dans la profondeur de ses yeux d'émeraude


Votre HRP

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 03 Novembre 2014 à 10h46
Gerbo, aussi surpris que les autres, sans doute, par l'irruption de l'enfant, ressentit une grande peine à voir ce pauvre petit homme, privé de sa famille d'une manière aussi atroce. Dans quelle détresse devait-il être, pour demander ainsi de l'aide aux premiers inconnus venus... et surtout, quelle force d'avoir survécu à tout cela...

Le gnome, pour ne pas l'effrayer plus qu'il ne l'était déjà, se contenta d'ouvrir les bras en signe de confiance et pour l'inciter à venir se réfugier auprès d'eux. Car même si l'enfant était venu vers eux, il était sous le choc et Gerbo préférait que ce soit lui qui vienne à eux.


- Tout va bien maintenant, assura t-il d'une voix ferme, « nous allons retrouver ton père et t'aider à donner le repos à ta mère. C'est horrible ce qui est arrivé... mais nous sommes de ton côté. Je ne savais pas que c'était tes oncles... ils nous ont attaqué, et nous avons dû les tuer. Viens avec nous, nous allons te protéger et trouver ceux qui restent et ton père. »

Discrètement, il jeta un regard noir à Moreta. Est-ce qu'elle allait aussi tuer l'enfant « par précaution » ?

écrit par: Ian Jeudi 06 Novembre 2014 à 00h08
En face de la monstruosité et de l'absurdité de ce qu'impliquaient les dernières paroles de Gerbo, le jeune moine demanda confirmation :

-Des personnes auraient été transformée en ces aberrations ? Comment une telle chose... Och.

Un petit projectile en bois vint l'interrompre en lui heurtant la poitrine et il dû s'y reprendre à deux fois pour réussir à s'en saisir avant que le pot ne touche terre. Faisant le lien avec la demande du halfelin, Ian tâtonna pour en extraire l'onguent et l'étaler sur ses blessures. Une pommade curatrice était bienvenue.

-Ouf, un grand merci messire, fit-il en s'inclinant amplement dans la direction estimée de son bienfaiteur. Il se rendit alors compte que les ombres avaient disparues et qu'il y voyait parfaitement.

Il allait en rire lorsqu'il entendit un bruit de pas. Il contrôla sa réaction pour ne pas affoler la dangereuse demoiselle et pivota calmement pour analyser la situation.

Un enfant humain. C'était bien la première fois qu'il croisait quelqu'un de plus jeune que lui. Il ressentit tout de suite un énorme élan d'affection envers cette petite chose effrayée qui semblait sortir d'une semaine de survie en forêt. Il s'apprêtait à lui adresser un grand sourire quand le gamin prit la parole.

Il parvint à se contenir et laisser le temps au mage de lui répondre.

Puis il se rua sur la courageuse petite chose en gémissant, le visage criant toute la douleur du monde :


-Vient me faire un câlin !

Il n'était plus vraiment en état de raisonner comme Gerbo, mais même s'il l'avait été il aurait probablement agit de même pour parer à toute éventualité d'une flèche perdue.

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 06 Novembre 2014 à 21h54
L'arrivée d'un gamin surpris Moreta qui s'attendait plus à voir un épouvantail qu'autre chose bouger, puisqu'elle pensait que les environs étaient vides d'autres créatures qu'eux-mêmes et les camarades de ceux qui venaient de les attaquer. C'était d'ailleurs tout aussi bien pour le gamin, qui sans cela aurait très certainement du mal à parler avec un morceau de bois au bout en acier au milieu de la trachée, surtout qu'il était armé.
Peut-être était-ce pour le mieux, puisque le gamin avait des informations sur les créatures. Néanmoins, si Moreta entendait et écoutait ce qu'il avait à dire, elle ne lui faisait pas confiance. Il pouvait s'agir d'un tour pour les déconcentrer, une nouvelle méthode pour les surprendre, ou pour les emmener dans un piège. Sinon pire, comme elle y songea à l'instant où Ian se ruait sur le petit homme :


- Arrêtes toi ! lui hurla-t-elle, espérant que le choc et le ton de sa voix à eux seuls arrêteraient le plus vieux des deux enfants. Tu ne peux être sur de ce qu'il te veux, et même si tu l'étais, il pourrait avoir cette maladie, ou quoi qu'ils aient, il a dit avoir côtoyé de près ceux qui l'ont eu. Ou le contraire, ces créatures t'ont touché, et tu ne voudrais pas le transformer en ça, fit-elle en montrant du bout de sa flèche le cadavre qu'examinait le gnome.

A dire vrai, Moreta n'avait que faire de savoir si Ian contaminait le gamin. Par contre, le contraire serait plus gênant. En effet, il était la dernière personne connue à avoir vu le maître de la guilde qu'ils recherchaient, aussi il valait mieux le garder en vie, au moins pour le moment. Et puis, détruire l'innocence qu'avait montré le garçon jusqu'à présent allait être un bon moment que pourrait passer Moreta.

écrit par: Ian Mardi 02 Décembre 2014 à 19h30
Le cri de Moreta fit reprendre une partie de ses esprits au jeune homme qui, bien loin de s'arrêter, s'assura qu'il était bien sur la trajectoire de la dangereuse donzelle. Il était presque convaincu qu'elle ne tirerait pas sur un pauvre enfant innocent comme ça, mais il préférait s'assurer que le seul gamin qui puisse être blessé dans l'histoire, ce soit lui.

De fait il avait pris conscience que sa conduite était risquée, mais aussi qu'elle était le moyen le plus rapide de permettre au jeunot de se rapprocher du groupe sans devoir le faire sous la menace d'une arme.

Quant à sa possible contamination, il se targuait d'être suffisamment conscient de son corps pour savoir s'il était en train de tomber malade ou pas. Le moine n'ayant été jusqu'ici confronté qu'à quelques rhumes et une rougeole sans complication c'était peut-être un peu culotté de sa part, mais il n'avait pas l'esprit au doute.

Il continua donc sur sa lancée sans se soucier de savoir de quel côté il se ferait embroché.

écrit par: Stolig Mercredi 10 Décembre 2014 à 11h50
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début de soirée du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
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A vrai dire quand on était spectateur des agissements de nos aventuriers, on pouvait être tout sauf indifférents. Le gamin en oublia momentanément sa grande peine tant il était confondu par cet étrange trio. Le regard sévère de Moreta, la jolie jeune femme, qui avait au fond de ses yeux une froideur à donner la chair de poule, l'insouciant Ian qui s'élançait avec la demande expresse d'un câlin, et le gnome qui dans l'histoire était le seul à avoir une réponse cohérente, suscitait des expressions chez le gamin qui eut prêté à rire si l'instant n'était pas d'une intensité quasi-dramatique.

Malgré la mise en garde de Moreta, Ian trouva bientôt la fine et frêle forme du gamin qu'il serra dans ses bras, apportant à ce dernier un réconfort tel que le petit homme fonda subitement en larmes. La tête sur l'épaule du moine il laissa s'échapper toutes ces tensions et ces horreurs dont il avait été témoin, en gros sanglots déchirants, mouillant la chemise de l'homme de paix, d'eau et de mucus nasal. Il fallut attendre quelques minutes avant qu'enfin le gamin ne se calme, essuyant du revers de la main son visage mouillé.

Si Moreta ne pouvait que rager des actes de ce qu'elle qualifierait surement d'imbécile, elle ne pouvait que ravaler sa verve colérique et être le témoin de cette scène totalement ridicule de "câlin". Elle était sans doute la mieux placée, avec Gerbo d'ailleurs, à connaître les terribles conséquences d'une morsure de ces créatures qui étaient issue directement du monde des morts-vivants. D'ailleurs la mère infectée n'avait d'autre issue pour trouver la paix qu'une seconde mort, peut-être la plus terrible de toutes.

Rassemblant un semblant de dignité, le gamin trouva enfin assez de voix pour donner des indications plus précises, avec autour de lui les bras câlins d'Ian

- Maman se trouve là en bas, dit-il en levant le bras vers le sud Elle est attachée comme mes oncles à côté d'épouvantails et elle porte le même déguisement. Je crois que c'est l'homme que mon père a trouvé dans la forêt il y a une semaine. Je l'ai vu alors que je travaillais au champ. Lui ne m'a pas vu. Quand j'ai voulu rentrer au soir cet homme se tenait à la porte avec une créature horrible et mon frère et ma mère étaient à terre à hurler de mal alors que cette créature horrible mangeait quelques morceaux de leurs jambes...

La voix du gamin se brisa et il baissa la tête honteux : je ne savais pas trop que faire... partir ? Rester ? Je suis allé chercher mes oncles qui habitent la forêt. Ils m'ont dit de rester caché... L'Homme est resté à la maison avec cette créature horrible ... Et je ne sais pas où est mon père ... termina-t-il avec la menace d'une nouvelle ondée sur le visage

écrit par: Moreta Aliora Mardi 23 Décembre 2014 à 12h00
Moreta faillit tirer, mais le gamin, enfin le plus vieux des deux, pas le bébé qui venait d'arriver quoi, s'était montré utile une fois et gênait un peu trop le passage pour qu'elle tire et détruire de manière préventive la menace. Elle ne put toutefois s'empêcher de penser :

¤ Idiot d'humain ¤

Ce qui lui fit penser qu'elle usait de plus en plus de ce genre de pléonasme depuis qu'elle avait commencer à croiser ce Jehal, que les dieux le maudissent. Il faudrait toutefois conserver les deux humains loin d'elle de manière préventive pour les jours à venir. C'était bien dommage, elle aurait pu en faire voir des vertes et des pas mûres à l'innocent qui se croyait un adulte ou presque. Il lui faudrait donc patienter, pour être certaine qu'il ne lui refilerait pas les diverses choses que le bébé lui avait refilé, à commencer par ce qui transformait les gens dans le secteur.

Par contre, se charger du bébé à une distance raisonnable était jouable, et il était plus que temps de lui apprendre la dure réalité de la vie. On avait jamais rien sans rien. Hors lui n'avait rien à offrir, puisque s'il était le dernier survivant de sa famille, comme il avait l'air de le dire, il n'avait rien que l'elfe ne puisse lui prendre par la force, sinon peut-être quelques connaissances, mais c'était plus qu'improbable, et cela ferait certainement aussi une leçon à l'idiot un peu trop candide que Gerbo et elle avait récupéré. Elle lui annonça donc de but en blanc :


- Mais tu sais gamin, on en a rien à faire de ta mère ou de ce qu'elle est devenue. Alors à moins que tu es quelque chose à offrir pour qu'on la libère de ses tourments, je vais m'installer chez toi et me servir comme je l'entends, et si tu penses pouvoir m'en empêcher, je te laisse tenter ta chance, mais je ne suis pas certains que tu apprécies de prendre la place des épouvantails.

Il faudrait peut-être casser deux ou trois têtes pour pouvoir s'installer tranquillement, à moins de s'allier avec l'occupant actuel des lieux, mais au moins elle ne marcherait pas droit dans un piège aussi évident.

écrit par: Ian Dimanche 28 Décembre 2014 à 23h53
Au fur et à mesure que l'enfant continuait de parler, différents sentiments bouillonnaient en Ian. L'impitoyable tragédie l'aurait tuée de chagrin quelques jours plus tôt. La tristesse, la colère, le déni, la compassion et le fatalisme s'entremêlaient dans son crâne, et alors qu'il atteignait le point de rupture, ce fut le calme.

Ils vivaient dans un monde impitoyable, il le savait à présent. S'il regardait la vérité en face, il l'avait même toujours su. Les paroles glaciales de Moreta n'était que le reflet de cette réalité qu'il devait accepter.


¤Mes Pères, donnez-moi la force...¤

Il laissa le calme de son esprit envahir son être, l'englober lui et l'enfant, avant de prendre la parole.

-La dame a raison. Nous ne pouvons probablement plus rien pour ta famille. Tu dois te préparer à être seul. A lutter pour survivre.

Il lui passa la main dans les cheveux en essayant de lui envoyer toute la force et la volonté du monde. Ilmater, comme il se reconnaissait dans ce petit, comme il voulait apaiser ses souffrances. Mais si le jeune voulait survivre il lui faudrait mûrir vite.

-Et ta lutte commence maintenant. Un homme a décimé les tiens et volé ta ferme. Vas-tu décider de fuir ? vas-tu tenter de te venger ? vas-tu essayer de sauver ce qui peut encore l'être ? C'est ton choix et ça personne ne te le volera.

Le moine allait accepter la réalité, oui. Comme on reconnaît un adversaire pour mieux le mettre à terre.

-Nous, tu l'as entendue, nous allons chez toi. Il faut qu'on s'occupe de ce qui s'y trouve si on veut survivre à la nuit. Tu es libre de nous accompagner si tu veux, mais nous ne pourrons pas totalement garantir ta sécurité. Tu comprends ?

Le calme était maintenant omniprésent en Ian. Il ne pouvait pas dire qu'il voyait clairement la direction à suivre, si tant est qu'il y en avait une. Ce qu'il fallait faire, ce qu'il devait faire, il ne pouvait qu'essayer de le deviner. Ce qu'il disait au petiot, ces mots bien dur en apparence, il était convaincu que c'était nécessaire.
Et ses convictions lui semblaient désormais bien fragiles.
Il comprit alors que ce serait sa vie dans ce monde. Une vie d'incertitude où il ne pourrait que faire de son mieux et garder espoir.
Garder espoir, car dans le même temps il s'était trouvé un but. Il consacrerait sa vie à apporter du réconfort, à lutter contre la douleur et la mort.
C'était une cause perdue, mais c'était une cause qui méritait qu'on se batte pour elle.


-Allez...

Il lâcha gentiment l'enfant et se redressa.

-Nous avons une propriété à nettoyer.

Il ne le mentionnerait pas mais malgré tout son calme il était content d'avoir l'occasion de se défouler un peu.

¤Infectés ? Goules ? Voila des abominations contre lesquelles je n'aurait pas à retenir mes poings.¤ songea-t-il en serrant les dents.

Il garderait le débat des épouvantails restant pour plus tard, à moins que le gentilgnome n'en penses autrement. Même Moreta admettrait sans doute qu'il serait plus facile de dormir sans menaces dans les parages.

écrit par: Jebeddo Jeudi 08 Janvier 2015 à 22h44
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Si les propos de Moreta avaient clairement blessé l'enfant, qui fut quelque peut calmé par la façon de présenter les chose de Ian. Seulement voilà, le jeune homme n'avait pas été aussi persuasif qu'espéré… L'enfant était toujours hésitant, et toujours collé à lui (au propre comme au figuré) avec sa pique de bois.

A vrai dire, Gerbo et Ian avaient bien conscience que jusque là, le jeune garçon s'était quelque peu débrouillé héroïquement… à la mesure de ce qu'un enfant de son âge pouvait faire. Il n'était plus question de l'endurcir, il l'était déjà bien assez, et il vint à l'esprit du gnome que le pauvre enfant garderait sans doute encore longuement des séquelles des événements. Ils n'avaient cependant pas le temps de se soucier de l'enfant.

Les trois voyageur se tournèrent comme un seul homme vers la ferme. Le bâtiment était massif, et comme beaucoup de ses congénères, constituée de plusieurs corps de bâtiments. De là où ils étaient, ils pouvaient en distinguer deux. Ce coup d'oeil commun est sans doute ce qui réveilla les instinct de survie du jeune garçon. S'essuyant la morve du coude, et soudain gêné par sa crise de larme, il repris un ton qu'il voulait dur, mais dont perçait encore un léger vibrato.


- La bâtisse la plus proche et avec un étage, c'est la ferme, avec l'étable pour les bêtes. En face, c'est la grange. »

Il marqua une pause, scruta le groupe, et puis décida de s'adresser directement à Gerbo et Ian. Comprenant qu'il n'aurait aucune compréhension de la part de Moreta.

- L'type est d'jà repartit hier, c'pour ça que j'ai put aller... tuer mon frère. Il était d'jà malade et fou, mais pas encore transformé. Pour ma mère… c'est trop tard, elle l'est déjà à moitié une bête et j'ai pas réussi à l'avoir, elle est trop rapide. J'sais qu'il faut la tuer, sinon, elle finira par mordre quelqu'un, ou pire, par se détacher. »

Reprenant un peu l'autorité, celle du maître des lieux, de celui qui connaît son terrain, et son histoire, il pointa deux chemin.

- Si vraiment vous n'en avez rien à faire, vous pouvez faire le tour par là. Mais le problème sera l'même. Le type est partit en vitesse hier, mais il a laissé sa bête dedans. J'ai voulu y aller chercher de la nourriture c'matin, mais j'ai entendu du bruit, alors j'ai préféré partir. A part peut être mon père que je n'ai pas vu, je suis le seul qui n'a pas été mordu... »

Il ne faisait cependant pas de doute que l'enfant avait compris qu'il avait peu d'espoir de le revoir. Des larmes, rage, tristesse, douleurs, difficile à dire, peut être les trois à la fois, coulaient à nouveau sur les joue du jeune garçon. Il tentait encore de les retenir, mais son esprit était préoccupé à autre chose.

- Il faut que vous alliez tuer ma mère. Moi J'peux pas, et si vous l'faite pas, le coin est perdu, et j'veux pas qu'son âme soit damnée. »

Il s'essuya le visage une nouvelle fois d'un coup de manche. les yeux plus que rougis, le nez crasseux. Moreta, d'un rapide coup d'oeil ne put s'empêcher que, si le gamin disait la vérité, il avait l'air de s'en être plutôt bien sortit. Une semaine seul en pleine forêt, il avait affronté et tué deux autres gosses se transformant en goule, et tenté de se frotter à une, le tout sans apparemment se faire mordre...

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 10 Janvier 2015 à 23h34
Gerbo réfléchissait à vive allure. Pour lui, il n'y avait pas trente-six solutions. Il fallait commencer par nettoyer les champs autour du corps de ferme, puis s'occuper de la ferme où ils pourraient peut-être monter le camp avant de reprendre la route.

Il était impressionné par le cran du petit d'homme. Il avait certainement été élevé à la dure, ou bien était doué d'un courage extraordinaire pour affronter la situation avec autant de sang froid, pour un enfant de son âge. Un vrai petit gnome ce petit d'homme. Il lui tapota le dos d'un air rassurant, pour lui montrer que lui comme Ian reconnaissaient l'horreur de ce qu'il avait enduré.


- Oui, nous allons nous occuper de ta mère. Amène-nous à elle, puis tu resteras derrière mais sans trop t'éloigner pendant que nous lui apporterons le repos qu'elle mérite. Ensuite nous nous occuperons des bâtiments.

D'un regard, il chercha à s'assurer le soutien de ses deux compagnons d'aventure. Leur refus d'aider l'enfant était pour lui incompréhensible. Après ce qu'il avait enduré, comment ne pas lui accorder ce geste ? Il avait l'impression que Moreta avait simplement fait ressortir son inextinguible esprit de contradiction, tandis que Ian suivait docilement la position autoritaire de l'elfe. Mais là, la donne avait changé. Le garçon proposait clairement son aide et sa connaissance du terrain, et demandait clairement ce service en retour. Il mettait aussi en avance la menace que représentait sa mère. En plus d'être coriace, il était lucide, mais le gnome trouvait dommage qu'il dût en arriver là pour convaincre l'elfe et l'humain.

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 14 Janvier 2015 à 16h18
- Gerbo, arrête ! Demanda Moreta d'un ton sec qui tenait plutôt de l'ordre. Réfléchis bon dieu ! Si sa mère devient un danger dans la nuit, il vaudra mieux l'affronter sur un terrain de notre choix que sur celui que son maître à choisit pour elle. Mieux vaut déjà nous sécuriser un endroit pour la nuit, je ne voudrais pas que notre ami de ce matin débarque alors que nous affrontons une goule en pleine nature pour nous éliminer. Si je ne me trompe pas, il ne devrait pas pouvoir entrer dans la bâtisse, aussi au moins si nous affrontons sa mère à l'intérieur, nous n'auront pas la surprise de lui voir débarquer des renforts inattendus, et il n'y aura pas d'embuscade si c'est nous qui choisissons le lieu de l'affrontement. Nous ne serons d'aucune aide ni à ce gamin ni au maître de l'Assemblée si nous sommes tous morts.

Il y avait aussi le fait que si Moreta n'avait pas à affronter un mort-vivant de plus, cela l'arrangeait particulièrement, mais elle se doutait que cet argument serait totalement inefficace sur le gnome. La damnation des âmes étrangères avait l'air d'être quelque chose d'important pour lui.

Sans attendre sa réponse, l'elfe vérifia son arc et se dirigea vers les bâtiments. Dans la précipitation, le magicien ne pourrait que se rendre compte de la justesse de son raisonnement et n'aurait point le temps d'y chercher des failles.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 18 Janvier 2015 à 18h20
Bien qu'irrité des querelles éternelles avec Moreta, Gerbo se résolut à garder son sang froid. De toute façon, il était évident qu'elle n'allait pas lâcher prise, tant il lui répugnait d'aider les autres. Quant au gnome, il ne pouvait y aller seul et épuiser sa réserve de sorts contre une unique menace. Et y aller avec Ian, qui avait faillit se faire dévorer quelques minutes avant tenait également de la gageure.

- Et bien, puisque ça ne te dérange pas de te reposer tranquillement pendant que la mère de ce garçon rôde et agonise à l'extérieur... Et tu sembles oublier que contrairement à toi, la nuit ne nous favorise guère en combat. Mais puisque nous ne pouvons par compter sur toi pour en découdre maintenant, faisons comme tu dis et allons nettoyer cette maison.

Il se tourna vers l'enfant.

« Désolé, gamin, il va falloir attendre un peu. Je te promets néanmoins que nous ne partirons pas d'ici sans avoir apporté le repos à ta mère. »

Il lui coûtait vraiment de garder son calme devant cette elfe qui voulait toujours avoir raison et contredisait tout ce qu'on lui disait. Le gnome avait l'impression qu'il ne se passait pas une seconde sans qu'elle dise quelque chose de négatif, juste pour le plaisir de dire aux autres à quel point ils étaient stupide, selon elle. Et cela l'amusait probablement autant d'exaspérer les gens jusqu'à leurs dernières limites. Mais tant qu'il avait de l'eau à mettre dans son vin, Gerbo ne tomberait pas dans le panneau. Lui n'était pas froid, mais flegmatique, et cela faisait toute la différence.

écrit par: Jebeddo Mardi 20 Janvier 2015 à 14h51
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Malgré la maigre tentative de Gerbo pour adoucir le choix, et quoique Ian eu peut tenter, les propos de l'elfe restèrent manifestement en travers de la gorge du jeune garçon.

L'enfant savait cependant bien à qui il devait des reproches. Après un regard de dépit en direction du gnome et de l'humain, il se détourna d'eu. Puis, se campant en direction de Moreta, il lui jeta un regard lourd de reproche et chargé de haine. Ses yeux rougissaient, il était évident qu'il retenait ses larmes, des larmes de rages. Gerbo put le voir, la main crispée sur son arme de bois, mais l'enfant se retint.

Il proféra un juron, ou du moins, quelque chose qui ressemblait a une malédiction locale, à l'intention de Moreta cracha dans sa direction (la salive n'alla pas très loin tant la colère remuait l'enfant) puis s'en fut. Laissant les aventuriers là. Parmi les champs, ils pouvaient voir l'ondulation et le bruit des herbes et des plantes indiquant la position de l'enfant. Mais lorsque ce dernier sortirait des champs, il serait alors tout à fait hors de vue.

Moreta n'avait put ignorer l'affront, à vrai dire, elle avait instinctivement jeté un œil quand elle l'avait entendu se déplacer dans son dos. Et c'est au moment où leurs regard c'étaient croisé qu'il avait lancé son juron, ou sa malédiction. Pour le coup, elle ne put s'empêcher de reconnaître à l'enfant un certain cran, car il était évident que si elle ne l'avait pas regardé, il serait resté là silencieux. Il avait attendu son regard, avant de lui signifier sa haine.


à la demande de Moreta qui s'aprete à tirer sur l'enfant, jet d'initiative :
Moreta : 5+4=9
Gerbo : 14+2=16
Ian : 1+3=4
Gerbo peut donc empêcher (de la façon qu'il le souhaite) Moreta de mettre une attaque sournoise dans le dos du gamin.

écrit par: Moreta Aliora Mardi 20 Janvier 2015 à 15h22
Le gamin avait du cran, il fallait le reconnaître, mais c'était sur un idiot plus que fini, plus encore peut-être que Jehal, qui avait au moins eu de la discrétion dans ses actes, et qui avait choisi le bon moment pour fuir, à savoir quand personne ne regardait.
Là, l'idiot avait pensé que c'était une bonne chose que d'insulter une elfe au sang chaud lorsque cette dernière tenait dans ses mains une arme mortelle, pour laquelle son peuple était réputée, à savoir son arc long, avec un carquois à son coté. Et le meurtre n'était pas vraiment quelque chose qui répugnait Moreta, surtout qu'il ne s'agissait pas véritablement d'un meurtre, le petit homme étant, par définition, condamné à brève échéance.
Aussi la roublarde porta sans se poser de questions la main à son coté alors même que le projectile du gamin volait encore, sortant une flèche qu'elle encocha alors qu'elle faisait un pas en avant pour se mettre en position, lâchant le trait vers sa cible dans le mouvement, ainsi qu'un juron pour le plaisir :





Le nanique restait une langue parfaite pour ce genre d'occasions, même si elle avait entendu dire que l'orque et le gobelin l'étaient plus encore, elle ne connaissait point ces langages et se contentait donc de ce qu'elle connaissait.

Il fallait constater que les événements récents avaient fait passé à la trappe, en particulier le petit discours du gnome. Si l'humain n'avait pas commencé ses fantaisies, elle lui aurait certainement rabattu le clapet, ou au moins tenté, en lui faisant remarqué qu'il était bien connu que les gnomes aussi étaient nyctalopes, et que diurnes ou nocturnes, ils seraient tous à l'abri de leur ami vampire s'ils étaient dans un bâtiment qui n'était pas public, sans quoi ils seraient tous particulièrement vulnérables.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 22 Janvier 2015 à 00h19
¤ Mais... il lui a craché dessus !? ¤ fut la première réaction de surprise du gnome, avant de voir, interdit, le gamin prendre ses jambes à son cou. C'était là un geste un peu exagéré et insultant, mais le Gerbo mit cela sur le compte de la détresse du petit homme...

¤ Après tout ce qu'il a vécu, il doit être un peu à cran le pauvre. Il ne m'est jamais rien arrivé de pareil, mais peut-être que moi aussi je réagirais comme ça si ma famille était décimée par des créatures effrayantes, et se transformait de la sorte. ¤

... puis il vit l'elfe qui s'apprêtait sans nul doute à ficher une flèche vengeresse dans cet être quasiment sans défenses. Horrifié, il réagit cependant au quart de tour, lançant sans hésitation son sortilège favori. L'incantation sortit sans qu'il ait à y réfléchir, sa main plongea dans sa sacoche à composantes et ressortit en un éclair pour projeter vers l'elfe un mélange de poudres colorées...

Alliée ou pas, Gerbo n'avait aucun scrupule à s'attaquer à Moreta, d'autant plus que le sort n'avait rien de létal. Il aviserait pour la suite.


Lance couleurs dansantes sur Moreta

écrit par: Ian Samedi 24 Janvier 2015 à 19h01
Ian réfléchissait avec attention aux informations du petit d'homme. Il avait mentionné que sa mère risquait de se "détacher". Cela voulait-il dire qu'elle était attachée quelque part, ou que les épouvantails animés pouvaient défaire leur liens ? N'en sachant rien il allait poser la question quand ses deux compagnons entrèrent en contradiction.
Le moine fit la grimace, il avait tenté d’amener les choses progressivement pour éviter un conflit mais apparemment ça n'avait pas été suffisant. Il trouvait étrange que deux personnes voyageant ensemble depuis un moment puisse encore tomber sur pareil désaccord.


¤Cela ne fait peut-être que quelques jours qu'ils ont commencé leur périple.¤ supposa-t-il.

Il allait tenter de jouer la carte de la médiation quand l'enfant craqua une nouvelle fois. Cette fois-ci c'était par la haine qu'il évacuait son surplus émotionnel. Et Ian se demanda tout à coup à quoi aurait bien pu ressembler sa vie s'il n'avait pas été pris en charge par ses pères adoptifs.
Quelle que soit la réponse, il savait qu'il ne pouvait laisser l'enfant partir seul. Il n'en avait en réalité jamais eu l'intention et, si l'approche diplomatique avait échouée, il pouvait toujours se séparer du groupe pour accompagner le petiot.

Il en était là de ses réflexions quand un mouvement à la limite de son champ de vision attira son attention. L'elfe venait-elle de brandir son arc ? Un flot de lumières colorées coupa court ses pensées, il fallait agir mais il savait qu'il ne serait pas assez rapide. Il ne pouvait que prier que ce ne soit qu'un coup de semonce destiné à effrayer l'enfant, mais guère plus... mis à part tenter de réparer les dégâts dans le cas contraire.


-Attention ! cria-t-il en courant vers la cible vivante, bien conscient qu'il risquait fort d'avoir un nouveau deuil à déplorer sous peu.

Si Moreta touche l'enfant, se précipite pour l'aider à se stabiliser (ou constater le décès) en restant bien sur la ligne de vue de Moreta. Sinon protège l'enfant de son corps.

écrit par: Jebeddo Jeudi 29 Janvier 2015 à 23h30
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La Flèche de Moreta pris son envol… et fit détaler l'enfant tandis que dans la confusion et presqu'au même instant, Gerbo lança un sort et des centaines de couleurs chatoyante en direction de l'elfe sans autre effet que de lui faire perdre de vue l'enfant et Ian pendant quelques secondes. Assez cependant pour que l'enfant ai disparut dans les fourrés, alors que Ian, un instant partit à sa recherche ne fasse demi-tour hésitant.

Car nul ne savait si l'elfe avait touché ce dernier, et aucun mouvement dans les herbes ne semblait trahir sa présence. Une chose était sure cependant, l'enfant n'avais pas crié, et il n'y avait, à première vue, aucune trace de sang à l'endroit où ce dernier s'était tenu. Pire, la flèche semblait s'être elle aussi perdue, quelque part au loin… ou dans le corps de l'enfant qui sait, toutes les blessures, même grave, ne saignent pas toujours immédiatement ou abondamment.

La tension était à son comble. Et il devint clair à Moreta qu'elle avait dépassé une limite vis à vis de ses compagnons d'aventure. Elle avait beau avoir son propre sens de l'étique et un regard condescendant pour qui ne pensait pas convenablement à ses yeux. Le regard de ses deux comparse lui firent comprendre qu'elle se tenait devant un choix radical, où seul son comportement pouvait orienter d'une façon ou d'une autre l'issue du conflit qui n'allait pas tarder à émerger.

C'était grisant et effrayant, même pour une elfe au naturel disant.



Résultat du tir de Moreta, inconu
20 naturel en JDS contre le sort de Gerbo.

écrit par: Ian Vendredi 30 Janvier 2015 à 18h44
-Ah ben bravo, maintenant je vais devoir le chercher pendant des heures.

Furent les seules paroles de Ian avant qu'il ne rebrousse à nouveau chemin et s'enfonce cette fois sans hésitation dans les hautes herbes dans une direction plus qu'approximative.

Il était terriblement mauvais pour suivre une trace, frère Bari s'était souvent amusé à le perdre dans les petits bois des flancs de la montagne. Mais ce n'était pas comme s'il pouvait juste hausser les épaules avec un "boh, tant pis". Il y avait une vie en jeu. Sa seule satisfaction était de ne pas encore avoir de cadavre sous les yeux.


¤Tant que y'a de l'espoir, y'a de la vie !¤

Il jeta quand même un bref regard derrière lui avant de disparaitre complètement hors de vue. C'était peu probable mais si l'elfe sanguinaire était devenue berserk il faudrait bien l'empêcher de trancher la tête du gentilgnome.

¤Je suis pas couché moi¤ se força-t-il à plaisanter pour éviter de penser à l'obscurité de la situation.

Cours ! Et tente des jets de détections sans y croire !

écrit par: Moreta Aliora Mardi 03 Février 2015 à 11h48
Ne trouvant pas au premier abord ni sa flèche ni sa cible, Moreta en concluait deux choses. Elle avait touché sa cible et cette dernière n'était pas morte, et pourrait donc apprendre de la leçon. Du moins ça, c'et si le gamin était bien ce qu'il disait être, rien n'indiquait qu'il n'était pas une créature invoqué par son "maître" voir même une illusion très réaliste. Du moins c'était ce que l'on pouvait croire si l'on n'avait point les sens aiguisées de l'elfe.
Se séparer pour le chercher était donc une idée désastreuse, c'était donner l'occasion à tous leurs ennemis de les tuer sans danger. Il indiqua donc à l'humain, qui ne semblait pas avoir toute sa tête :


- Laisse tomber, il reviendra s'il doit revenir, il n'est pas mort sinon il serait encore là, et il ne s'approchera probablement pas pour le moment. Autant sécuriser la maison tout de suite, une fois qu'il aura compris la leçon, il nous rejoindra de lui-même. Et vu qu'il connait bien mieux les environs que nous, nous pourrions le chercher pendant des jours sans jamais le trouver.

La dame laissa Gerbo avoir la seconde idée, car c'était lui le spécialiste dès lors que l'on parlait de magie, or les illusions et autres idées similaires impliquaient de puissantes magies, du genre que Moreta ne connaissait que par certaines sagas épiques. Et surtout, cela n'expliquait en rien pourquoi le gamin s'était jeté au sol et faisait maintenant le mort. En attendant, s'il restait sur place, cela ne gênait pas le moins du monde Moreta qui ne l'aurait plus dans les pattes.
Et au cas où une menace arriverait, où que le plus jeune des deux gamins reviendrait à la charge, l'elfe remit une flèche à son arc, la laissant pour le moment pointer vers le sol, montrant ainsi qu'elle n'en voulait pas à cet idiot de Gerbo, qui gâchait ses ressources magiques, même s'il devait être capable de lancer de nombreuses fois cette technique qui était tout sauf efficace.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 03 Février 2015 à 18h50
Gerbo avait envie de vomir. Qui était cette elfe que l'Assemblée avait envoyé pour les « aider » dans cette mission. Le gnome faisait-il partie d'une guilde qui faisait appel à des tueurs d'enfants ? Car pour lui, nul doute à présent. Cette Moreta avait une âme des plus cruelles et les pontes de la guilde ne pouvaient pas ne pas le savoir s'ils s'étaient un tant soit peu renseignés sur son compte.

Le gnome se sentait également nauséeux de sa propre faute, d'avoir donné raison à l'elfe quelques secondes avant, lui laissant sans doute l'occasion de croire qu'elle pouvait commettre face à lui un crime aussi ignoble sans avoir à y répondre. Et que l'elfe ait résisté à son sort le mettait encore plus en colère contre lui-même. Il s'était soumis l'espace de quelques secondes aux idées délétères de Moreta, lui laissant exprimer sans remords ses instincts les plus primaires et abjects.

Rattraper sa faute était impossible, il devait en assumer les conséquences. Rattraper la situation, semblait maintenant bien difficile car dès lors que Moreta avait largement dépassé les limites de l'ignonimie, qui sait jusqu'où elle pouvait aller. Mais le gnome avait encore quelques cordes auxquelles se raccrocher. D'une part, Ian qui lui aussi ne concevait pas qu'on puisse tirer sur un enfant, et d'autre part, le fait qu'ils étaient encore en mission pour l'Assemblée, dont Gerbo était l'unique représentant à ce moment.


- « La leçon ? » reprit le gnome. « Tu as juste essayé de le tuer, oui ! Je ne sais pas quel sorte de monstre tu es, Moreta. En tout cas, pas de ceux qui me feront croire que tu as fait ça par utilité quelconque. Tu as tiré sur ce pauvre gamin, par fierté et parce que tu ne sais pas garder ton sang froid... dans le dos... Est-ce que tu es complètement folle ? J'espère fort pour toi que tu ne l'as pas tué, Moreta. Car tu peux dire toutes les horreurs que tu veux, mais tuer un gamin, ça ne fait pas partie des choses que j'accepte chez un coéquipier. Je te rappelle que c'est pour l'Assemblée que tu es là, et je suis mieux placé pour savoir que ce n'est pas le genre à récompenser des tueurs d'enfants. Qu'il s'agisse de mes limites ou de celles de l'Assemblée, je te déconseille de les dépasser une fois de plus. »

Le gnome regardait l'elfe droit dans les yeux.

- J'espère que c'est bien compris. Maintenant, tu vas nous aider à retrouver ce gamin, ou bien tu peux continuer ton chemin toute seule, comme Jehal avant toi.

Et le gnome partit à la suite de Ian, pas en courant partout mais en se demandant dans quelle direction le gamin avait pu aller. De plus, en s'enfuyant dans le champ, l'enfant avait pu laisser des traces bien évidentes même pour l'oeil du gnome peu aguerri à cette tâche.

écrit par: Moreta Aliora Samedi 07 Février 2015 à 13h50
- Ne t'inquiète pas mon Gerbo, fit Moreta au gnome, si j'avais voulu le tuer, il serait mort, je n'aurais pas tiré plus haut que sa tête.

Car en effet, l'intention de Moreta n'avait jamais été de tuer le gamin, simplement de le toucher. Le fait qu'il puisse mourir de sa blessure ne la gênait pas le moins du monde, mais ce n'était pas son intention première, sans quoi elle aurait depuis longtemps rechargée et canardée l'endroit où il se cachait.
Mais puisque les deux autres voulaient absolument retrouver le gamin, et comme ils étaient totalement aveugles, il allait falloir qu'elle aille le cherche elle-même. L'elfe se mit donc en route, car il fallait qu'elle attrape le gamin avant qu'il ne se décide de changer d'avis et de courir de toute la force de ses petites jambes. Au cas où, Moreta était prête à partir à sa poursuite, mais elle ne voulait point que cela deviennent un concours d'endurance, elle ne voulait pas trop s'éloigner du groupe, mais la peur devait paraliser le gamin, ce qui l'empêcherait de courir bien loin.

écrit par: Jebeddo Mardi 17 Février 2015 à 19h30
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Météo : calme, légèrement brumeux.
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Un calme apparent était retombé sur le groupe. Apparent car il était évident à tous que les tensions n'avaient pas été pleinement apaisée. Ian, cherchait l'enfant un peu partout, courrant de-ci de là dans les hautes herbes. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin commença-t-il à se dire, tandis que se retournant, il vu l'elfe chercher à son tour.

Cette dernière semblait avoir eu une démarche plus qu'assurée, se dirigeant vers le dernier endroit où elle avait apperçut les mouvements de l'enfant. Mais, elle n'y découvrit pas grand-chose de plus que la confirmation qu'elle ne l'avait pas touché. Pas de sang. Mais… pas de trace non plus, à ses yeux, c'était comme si l'enfant c'était purement volatilisé, le blé ne semblait pas avoir gardé trace de son passage, ni de tracé dans une direction ou un autre. Aucune trace non plus de sa flèche, elle l'avait vu tombé quelque part dans une direction générale, mais lorsqu'elle se dirigea vers l'endroit où cette dernière semblait être tombée. Aucune trace, rien. Elle chercha encore un peu, mais elle n'en découvrit pas plus d'information.

Gerbo de son côté, c'était rapidement rendu compte que, au vu sa petite taille dans des blé lui arrivant jusqu'au cou, et de son incapacité à chercher quoique ce soit, il lui était inutile de perdre du temps à fouiller. Aussi, entrepri-t-il tout d'abord de suivre la direction prise par Moreta, cette dernière étant assez sure d'elle.
Mais il n'y avait pas plus d'enfant, il mena alors sa propre inspection, seulement pour ne rien découvrir de plus. Ça, et le sort raté, quelque part, cela le mit un peu mal à l'aise, il n'aurait sans doute pas vraiment sût dire pourquoi, partagé entre le sentiment d'inutilité, ou celui du sort qui s'acharne.

Et puis, le ciel glissait doucement vers la nuit… les ombres s'allongeaient graduellement. Le haut champ de blé se chargeait d'une légère humidité en raison de la présence du bois, qui ne fit qu'ajouter à la fraîcheur du crépuscule.

Il fallait se rendre à l'évidence, les recherches étaient maintenant vaine.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 23 Février 2015 à 15h29
Gerbo jeta un coup d’œil vers le ciel. Le soleil n'était vraiment pas loin de se coucher, et il n'y avait toujours aucun trace du gamin. Décidément, rien n'allait depuis qu'ils avaient débarqué dans cette ferme. Il avait l'impression qu'ils avaient perdu un temps et une énergie folle en ce lieu, tandis que leur mission - se rendre à Bérégost - prenait du retard. Alors, il décida qu'il était temps d'arrêter les frais et de se reconcentrer, bien que la vie d'un garçonnet fût en jeu.

Il se rapprocha de Ian, et fit signe également à Moreta, s'il la voyait, d'arrêter les recherches. Une fois auprès du jeune homme, il tenta une tape réconfortante sur le dos.


- On a fait tout ce qu'on pouvait pour ce soir. Je sais qu'il est vivant. Il doit juste se cacher quelque part dans le domaine. Allons à la ferme pour y passer la nuit, nous y verrons plus clair demain, au sens propre comme au figuré.

Et comme il n'avait plus beaucoup de sorts utiles en réserve, il sortit son arbalète et la chargea, pour parcourir la distance qui les séparait du corps de ferme.

- Je propose qu'on fasse un tour rapide des bâtiments pour voir la configuration du terrain, puis de nous installer dans la partie qui sera la plus facile à défendre en cas d'attaque de notre cher poursuivant, ou des charmants zombis de cette ferme.

Il savait que ses touches d'humour n'étaient pas ce qui se faisait de mieux, mais là non plus, il n'avait plus grand chose en réserve.

écrit par: Moreta Aliora Samedi 28 Février 2015 à 16h09
Voyant que le petit être n'était point là où elle l'avait vu, Moreta se demanda où il avait pu passer. La théorie qu'elle avait esquissée, celle qui parlait de magie, s'en trouvait renforcée, mais il était bien plus probable que le gamin se soit juste échappé au milieu des champs, sa taille favorisant la discrétion de sa fuite.
Que ce soit l'un ou l'autre, l'elfe n'avait aucune envie de chercher le mioche, surtout si c'était juste pour lui faire donner la fessée. Il la méritait (et plutôt deux fois qu'une) et l'elfe n'allait pas se salir les mains avec cette créature abjecte, certainement porteuse de nombreuses maladies. Aussi quand le gnome proposa d'arrêter de le chercher, chose que Moreta ne faisait pas par plaisir, elle ne se fit pas prier pour retourner près des montures.
Elle approuva même le plan du gnome concernant la ferme, mais lui proposa une légère modification :


- Mieux vaut que je fasse le tour seule, je serais plus difficile à voir et contrairement à toi Gerbo, je sais me déplacer sans me faire passer pour un éléphant, en exagérant à peine. Si j'ai besoin d'aide, je saurais me faire comprendre, et si jamais la fuite est la solution, mes jambes me permettent de courir plus vite que toi.

écrit par: Ian Dimanche 01 Mars 2015 à 17h34
-En voilà un qui a dû en gagner des parties de cache-cache ! lança Ian au ciel d'un ton où la joie de n'avoir pas trouvé de cadavre se mêlait avec l'inquiétude du devenir du non-cadavre.

Il ne se faisait guère d'illusion, lui était très très mauvais à cache-cache. S'il n'avait pas trouvé l'enfant il ne le trouverait pas davantage en agrandissant le champs de recherche. Tout en revenant vers le groupe il se creusait donc la tête pour trouver un moyen de s'extirper de cette inextricable situation. Il ne comprit pas bien pourquoi le gentilgnome tentait de le réconforter lui alors qu'il n'était certainement pas la personne la plus à plaindre du coin mais il ne fit pas la fine bouche et le remercia d'un sourire un peu perdu. Il s'était passé beaucoup de choses et le jeune homme avait trop de questions en tête pour commencer à les poser.

Ses deux compagnons avaient décidé d'abandonner les recherches pour se tourner vers une démarche plus productive. L'idée était bonne puisqu'il était probable que le garnement revienne un jour ou l'autre à la ferme et qu'il valait mieux s'assurer que l'endroit soit sans danger. L'elfe cruelle voulait partir seule en reconnaissance, et il ne savait pas trop si c'était une bonne idée. Elle risquait d'encore tuer quelqu'un s'ils la quittaient du regard. D'un autre côté il y avait beaucoup à faire et se séparer augmenterait leur efficacité.


-Dans ce cas nous pourrions en attendant faire le tour des épouvantails les plus proches de la ferme pour s'assurer qu'ils sont dépourvus de mauvaises intentions, proposa-t-il. Ca éviterait qu'ils viennent gratter à la porte ce soir... mais si vous recroisez un enfant inoffensif vous ne lui tirerez pas dessus, hein ? demanda-t-il à Moreta d'une voix naïve et hésitante.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 02 Mars 2015 à 20h16
Ce gamin était vraiment un imbécile complet, incapable d'apprendre du passé et de prévoir le futur. Il allait devoir comprendre que les ressources qu'ils avaient, à savoir les sorts qu'arrivaient à lancer le gnome, le savoir qui traînait dans un coin de sa tête, sans qu'elle soit certaine de pouvoir s'en servir ainsi que ses flèches, n'étaient présentes qu'en nombre limité. Aussi si passer le temps en attendant dans un coin ne les entamait en rien, leur permettant de prendre la ferme, car ils risquaient d'avoir des problèmes si jamais et de pouvoir résister le cas échéant à une attaque nocturne de la part de ceux qui les avaient attaqué le matin même. Car même si le vampirien ne pourrait pas entrer dans le bâtiment, rien ne l'empêcherait d'envoyer des gens à sa place, comme il l'avait fait en début de journée pour éviter d'être carbonisé au soleil.
Elle prit donc le ton que l'on prenait avec les petits enfants, qui avaient au moins le mérite de comprendre ce qu'on leur disait assez rapidement, même s'ils voulaient parfois tester les limites et ne respectaient pas les règles, pour expliquer la situation à Ian :


- Si tu fais ça seul, tu vas mourir, et si Gerbo t'aide, nous mourrons tous par la suite, alors tu restes tranquillement dans ton coin et tu me laisses gérer la situation. Et si je croise le gamin, ça dépendra de lui. Mais ne le croit pas inoffensif, il l'a dit lui-même, il a déjà tué certaines des créatures, alors s'il y en a besoin, je n'hésiterais pas.

Sur ces mots, l'elfe partit à l'avant pour faire le tour de la propriété, faisant attention à rester discrète et loin de tout épouvantail.

écrit par: Jebeddo Mardi 03 Mars 2015 à 23h23
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Moreta partit donc sans attendre de savoir comment ses compères réagiraient. Et elle pris une direction univoque : la ferme. Du moins, dans un premier temps, la prudence lui firent rapidement prendre des précautions, et elle fit un long détour se dissimulant au mieux à l'aide des champs, chemins, pierres, et autres éléments du bocage.

Une prudence qu'elle jugea avoir été plus qu'adéquate, car lorsqu'elle approcha de la ferme, elle ne put s'empêcher de sentir l'odeur de corps putréfié. Cependant, elle eu beau tendre tout ses sens en alertes, les alentours directes de la ferme étaient vides et silencieux. Pas un son, pas même animal, seul le vent faisait craquer de temps à autre l'une des portes de la grange.

Le complexe était composé de deux éléments assez clairement distinct. D'une part la grange, dont l'une des portes béait, mais dont l'intérieur obscure pouvait dissimuler bien des choses. De l'autre, la maison, dont la porte d'entrée, face à celle de la grange était légèrement entrebâillée. C'était une maison rustique, comportant assez peu d'ouverture au rez de chaussée (deux petites ouvertures étroites qu'il était difficile d'appeler fenêtre). A l'étage cependant, les côté sud, est et ouest possédaient chacune respectivement deux fenêtres un peu plus large. Enfin, le corps de logis comportait une seconde aile d'un seul étage (à angle droit du premier) situé au nord. Ce bâtiment était sans doute l'étable. Une large porte la fermait. Au pied de cette porte, dans la cours qui séparait le corps de logis de la grande, trois grosses marres de sang étaient clairement visible. Et selon ce qu'estimait Moreta, le sang avait au moins une semaine. Elle put aussi voir quelques os qui n'était clairement pas humains vu leur taille.


De leurs côté, Gerbo et Ian, qui avaient initialement commencé par suivre Moreta de loin, avant de la perdre de vue, firent un cercle plus large. Il notèrent la présence de deux autres épouvantails. La description semblait correspondre à ce qu'avait dis l'enfant. L'un d'entre eux semblait parfaitement normal, du moins autant que les deux qui les avaient précédement assaillit. Aussi évitèrent-ils de s'approcher. L'autre par contre, avait à ses pieds un cadavre d'adolescent, un pieu de bois enfoncé dans son corps, et une tombe à moitié creusée. Le cadavre n'avait pas encore les traits d'une goule, mais clairement, la blessure que le jeune garçon avait reçut avant sa mort, était infecté. Son pied gauche semblait avoir été à un quart dévoré, et il avait presque doublé de volume par rapport a l'autre jambe. De même, on pouvait voir au sol qu'un sang noir, légèrement verdâtre, en avait suinté.

Gerbo s'imagina sans peine la douleur et la force de volonté du jeune garçon. Qui avait dû achever de lui même et sciemment son propre frère, avant que celui-ci ne se transforme en monstre. Tout laissait croire que le jeune garçon n'avait cependant pas eu le courage d'enterrer son frère.

Que faire maintenant, Moreta leur avait dis qu'elle allait explorer de son côté, mais… quand devaient-ils la suivre vers la ferme?


Au abord de la forêt, la brume du crépuscule montait.

écrit par: Moreta Aliora Samedi 07 Mars 2015 à 19h17
S'approchant du complexe, l'elfe ralentit le pas, privilégiant la discrétion à la vitesse. Elle en profita pour jeter un coup d’œil derrière elle, vérifiant que personne n'arrivait, et particulièrement pas Ian ou Gerbo, vu ce qu'elle comptait faire.
En effet, la logique aurait voulu qu'elle fouille la grange, qui était plus que suffisante pour leur but, à savoir dormir au sec, dans un lieu privé permettant de se protéger, d'autant plus qu'il n'y avait qu'une seule entrée à surveiller, mais Moreta avait ses raisons. La première, celle qu'elle utiliserait dès lors qu'il faudrait en parler avec les deux abrutis, même si l'un d'entre eux était théoriquement son patron, ou du moins le représentant de ce dernier, c'était qu'il était facile de tendre un piège dans un lieu pareil. Il suffisait d'incendier l'endroit pour qu'on sache par quel coté ils sortiraient, et si cela arrivait ils étaient tout aussi bon que mort, alors que sur la maison proprement dite, il faudrait que leurs ennemis encerclent l'endroit en plus de l'incendier pour les avoir à coup sur. L'autre raison venait du passé de Moreta, c'était que si les habitants avaient un jour possédé des objets de valeurs, qui ne leur était plus d'aucune utilité dans leur état actuel, et pour une fois Moreta n'était pas responsable, ils étaient dans la maison et non dans la grange.
Aussi, se faisant aussi discrète qu'une souris, Moreta s'approcha de la fenêtre la plus proche. L'ouverture était petite, étroite, et de ce fait il était presque sur que personne ne penserait qu'on arriverait par là, permettant donc à Moreta de jeter un premier coup d'oeil sur l'intérieur.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 12 Mars 2015 à 17h01
Gerbo regarda le cadavre et l'épouvantail un moment, puis préféra s'éloigner d'eux, enjoignant Ian à le suivre.

- Je ne sais pas ce que tu en penses, mais cette histoire de goules me paraît toujours aussi obscure. Est-ce que quelqu'un qui a été mordu finit vraiment par se transformer en... épouvantail ? Il faudrait surveiller ta blessure... Nous regarderons ça ce soir.

Le gnome se mit lentement en marche, en direction de la ferme.

- Quant à Moreta, elle m'inquiète aussi quelque peu. Je savais déjà qu'elle n'était pas un ange de vertu. Lorsque nous étions à Elturel, il y a quelques jour, elle n'avait pas hésité à voler des chevaux pour notre fuite. Ce n'est pas le genre de chose que je cautionne, mais... lorsqu'elle a tiré sur cet enfant seulement parce qu'il l'avait insultée, j'ai vraiment compris sa véritable nature. Je ne sais pas dans quelle mesure je peux continuer à lui faire confiance jusqu'à la fin de notre mission.

Gerbo était plutôt content d'avoir un moment pour discuter en tête-à-tête avec Ian, car ils ne se connaissaient que depuis très peu de temps, et bien qu'il lui parût tout à fait bienveillant, il avait envie d'en savoir plus sur lui et sur son ressenti par rapport à leur drôle de quête... et aux derniers évènements dans cette ferme maudite.

écrit par: Ian Lundi 16 Mars 2015 à 21h52
-Si tu veux être la seule à t'amuser... avait simplement conclus Ian en souriant malgré tout au ton docte de Moreta. Ah, et n'hésites pas à crier si tu as des problèmes, au moins ainsi nous finirons tous ensemble, avait-il ajouté alors qu'elle s'éloignait.

Il ne savait pas trop si les épouvantails avaient des oreilles, mais il était à peu près sûr que Moreta ne prendrait pas le risque d'attirer d'avantage d'attention sur elle-même en cas de difficultés. La possibilité qu'elle décide de mourir dans son coin sans en informer personne le dérangeait un peu. Il hésita même à la suivre un moment.

Cependant l'invitation de Gerbo à le suivre l'en dissuada. Bien que fort étranges dans la logique, les deux êtres sylvains devaient être bien plus sages et expérimentés que lui. Ils devaient savoir ce qu'ils faisaient.

Il écouta donc avec attention le petit être lui faire part de ses inquiétudes.


-Les charognes que nous avons croisés étaient donc bien... humaines ? Maintenant que le calme était retombé il sentit un frisson le parcourir. Tout cela me semble tellement surnaturel. Comme les ombres qui m'ont entourées tout à l'heure, ou encore ces lumières que vous avez utilisés pour... -il hésita- dévier la flèche ?

Il était finalement reconnaissant d'avoir un moment pour poser ses pensées et ses questions.

-Au sujet de votre camarade, vous la connaissez certainement mieux que moi. Elle a vraiment voulu le toucher vous pensez ? le concept lui semblait vraiment difficile à comprendre.

Voler des chevaux lui paraissait plus romanesque que critiquable, les règles de l'histoire voulaient que le propriétaire soit dûment dédommagé à un moment ou à un autre. Mais décidément qu'un elfe, que les livres prétendaient centenaires, puisse réagir aussi infantilement à une provocation d'un enfant de dix ans à peine... il y avait là un mystère, quelque subtilité de l'univers qui lui échappait.
Il s'aperçut alors que son interlocuteur avait pleins de bonnes raisons d'être soucieux aussi il s'empressa d'ajouter sur un ton enjoué :


-Enfin ! Je ne me sens aucune envie de paille ni de piquet, et si votre amie perd la raison je suis sûr qu'ensemble nous serons capable de lui ré-inculquer un peu de bon sens ! Ange de vertu ou Reine des glaces, elle fait de son mieux pour nous aider à sa manière. A nous de rester vigilant en retour pour l'aider à ne pas refaire de bêtises.

Il y avait eu des risques non nécessaires de pris ce soir. Un gamin en vadrouille et une elfe isolée. Il manquait encore d'un peu de force et de jugeotte pour protéger les gens. Mais...

-Avec toute notre bonne volonté nous arriverons à nous en sortir, pas vrai ?

Il acheva sa phrase sur un grand sourire où se mêlait librement confiance et insouciance.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 22 Mars 2015 à 16h25
Le gnome était lui aussi plus qu'heureux de pouvoir discuter seul à seul avec Ian. Être en permanence aux côtés de Moreta avait fini par altérer profondément son humeur, sans même qu'il s'en rende compte. Mais maintenant qu'elle était partie, même si ce n'était que pour quelques instants, il se sentait en bien meilleure disposition, comme si un énorme poids venait de le quitter. Il répondit donc de manière d'autant plus amène à Ian.

- Oui, l'Art joue sur bien des choses en ce monde, et je suis étonné que tu ne t'en aperçoive que maintenant... Tout le monde est confronté à des phénomènes magiques à un moment ou un autre de ça vie, mais pour toi, on dirait que c'est la première fois que tu vois des choses sortir du naturel s'amusa le gnome.

« Bon, j'admets que c'est facile à dire pour moi, car je manipule l'Art au quotidien. Tout à l'heure, j'ai simplement tenté d'étourdir Moreta en créant l'illusion de couleurs très vives. D'habitude, cela fonctionne plutôt bien, et j'ai même vu des personnes s'effondrer quelques instants sous l'effet de ce sort... mais rassure-toi, cela ne fait aucun mal, c'est simplement que ces lumières vives et colorées sont trop dures à supporter pour un cerveau normal, ce qui peut causer un évanouissement temporaire. Mais là, de toute évidence, ça n'a pas marché.

« Et si je l'ai fait, c'est parce que je savais que Moreta tirait pour toucher... il n'alla pas plus loin, mais en son fort intérieur, il savait que Moreta ne se serait pas émue si elle avait tué l'enfant.

« Elle est plus dangereuse qu'elle n'en a l'air. Et le fait qu'elle ait déjà vécu plus longtemps que n'importe quel humain normal n'y change rien. " Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années " dit-on. Cela marche aussi dans l'autre sens. Il existe des créatures que l'on appelle des liches, qui ne peuvent pas mourir de vieillesse car elles sont en quelque sorte, déjà mortes. Si l'âge amenait la sagesse, elles seraient infiniment sages puisqu'elles sont immortelles. Or, il n'y a guère de créature plus malsaine d'esprit qu'une liche. »

Il chercha néanmoins à rassurer le jeune homme.

« Mais oui, je pense qu'elle trouve tout intérêt à nous aider, car l'organisation dont je fais partie, et avec laquelle elle a un accord, lui a apparemment promis une récompense. Pour l'instant, nous devons simplement nous assurer d'arriver à Bérégost sains et saufs, pour tenter de rentrer en contact avec ma guilde, et apporter à une personne de confiance les informations que nous avons rassemblées. Ça je pense qu'on peut le faire, malgré le fait que nous sommes très certainement poursuivis. »

écrit par: Jebeddo Dimanche 22 Mars 2015 à 17h58
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Moreta

Évitant de tourner le dos à la grange, Moreta fit le tour de la maison par l'extérieur. Jetant de discret coup d’œil vers l'intérieur. Afin d'y surprendre une potentielle présence, tachant d'être le plus discrète possible ce faisant.

Hélas, à la première ouverture, elle fit maladroitement heurter la garde de l'un de ses couteau contres le mur. C'était peu, mais une créature ou une personne aux aguets pourrait l'avoir entendue. Coup de chance ou non, quand elle regarda à l'intérieur, elle ne remarqua rien de particulier. Pas même un mouvement, l'air était lourd et silencieux dans cette maison qui empestait l'odeur de la charogne. A part cela rien d'autre, si ça n'était que c'était une chaumière relativement bien meublée à l'origine, malgré quelques dégâts récent voyants.

L'elfe ne put cependant s'empêcher de regarder une seconde fois, plus discrètement cette fois ci, juste histoire d'être certaines de n'avoir rien raté.

Et en définitive si, elle avait raté bien des choses au premier regard. Son second lui révéla un parquet plein de trace récentes de griffures, certaines semblaient d'ailleurs très récentes. On pouvait aussi voir une moitié de cadavre animal déplacé dans un recoins sombre de la pièce et en partie dévoré. Quelque chose vivait là. Mais ce quelque chose était ou absent, ou dissimulé.

Enfin, et sans doute le plus important, elle nota que sur la table, était disposé tout un ensemble de cartes et d'objet étranges, qui a priori n'appartenaient ni à la créatures, ni aux anciens propriétaires. Parmi ces objets, une laisse étrange. Sans doute pour la fameuse créature…


Ian, Gerbo

Tandis qu'ils discutaient, les deux compères ne purent s'empêcher de remarquer le soir tombant, la nuit allait bientôt poindre et… Gerbo le savait, avec elle, beaucoup de chose pouvaient advenir. Les goules seraient sans doute plus forte, et puis, ils avaient ces poursuivant un peu particuliers qui pouvaient survenir à tout moment eux aussi. La discussion, apaisante et sympathique, risquait de devoir être rapidement écourtée.

S'ajouta à ça qu'ils aperçurent enfin au loin Moreta, qui semblait espionner l'intérieur de la ferme depuis les fenêtre, comme une enfant un brin trop curieuse. Cela ne collait vraiment pas à l'elfe, mais pourtant, c'était bien la première image qui se dessina à leur esprit. Pour Gerbo, la seconde fut moins bucolique. L'elfe donnait aussi l'impression, dans sa tenue d'aventurière, d'être là pour un assassinat.

écrit par: Gerbo le Blaireau Dimanche 22 Mars 2015 à 20h00
Gerbo s'arrêta net en apercevant Moreta. Elle venait apparemment de la grange et rôdait autour de la maison. Sans doute était-elle en train de s'assurer qu'elle ne recelait aucun danger, mais Gerbo avait comme l'impression qu'elle préparait un mauvais coup. Comme il avait envie d'en savoir un peu plus sur ce qu'elle trafiquait, il prit la décision de se rendre - et Ian avec lui- le plus discret possible, pour la surprendre au cas où elle préparait quelque chose de vraiment malsain, ou pour l'aider au cas où elle tomberait sur autre chose de vraiment dangereux.

Il fit signe à Ian de s'arrêter et lui chuchota quelques mots.


- Désolé, encore un peu de magie... Ne t'inquiète pas, j'ai juste envie de voir ce qu'elle fabrique. Tu vas être invisible, occupe-toi juste de faire aussi peu de bruit que possible...

Avant que Moreta ne les repère, il lança un sort d'invisibilité sur Ian ; l'instant d'après, le jeune homme avait disparu, même aux yeux du gnome. Gerbo se rendit alors compte qu'il était parvenu à lancer ce sort sans prononcer la moindre parole incantatoire, donc tout à fait silencieusement. Cela faisait longtemps qu'il essayait, mais c'était la première fois qu'il y parvenait. Comme quoi, lorsqu'il était en difficulté, il parvenait à se surpasser.

Il passa ensuite à lui-même, se concentrant sur l'énergie recelée dans la gemme sertie au dos de son gant : sa Gemme-Esprit. Ce cadeau de l'Assemblée le dotait de multiples pouvoir, et l'un d'entre eux se prêtait tout à fait à la situation. En quelques secondes, le gnome sembla se fondre dans son environnement, à la manière d'un caméléon. Il ne disparut pas complètement, ainsi Ian pourrait toujours le voir et le suivre s'il ne s'éloignait pas trop, mais il était beaucoup plus discret.

Sans bouger, le gnome observa Moreta.


hrp.gif Lance invisibilité sur Ian avec incantation silencieuse soudaine et homochromie sur lui-même hrp.gif

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 25 Mars 2015 à 14h56
Constatant que l'intérieur de l'habitation ne semblait pas occupée, malgré la présence de cet étrange laisse, Moreta se rassura. Malgré tout, la maison était grande, et elle n'avait pu observer qu'une seule pièce.
Aussi, l'elfe continua son tour du propriétaire, faisant attention à ce que personne, et surtout pas une goule, ne s'approche d'elle par derrière via les champs, mais gardant aussi un œil sur la grange dont elle n'avait pas du tout l'intérieur. Malgré tout, elle préférait se concentrer en premier lieu sur la maison, car c'était bien là qu'elle comptait passer la nuit, et même si possible faire un tour à l'intérieur avant. Elle continua donc à faire le tour de la maison, par le coté opposé à la dépendance, jetant un coup d'oeil par toutes les fenêtres, regrettant qu'elles soient trop petites pour qu'elle puisse s'y faufiler facilement.

De là, elle vérifierait que la grange soit vide avant de rentrer à l'intérieur, mais du temps risquait encore de passer avant qu'elle ne retrouve ses compagnons. En effet, si on prenait en compte le temps pour installer les pièges à loup dans la pénombre de la demeure, évitant ainsi d'avoir une personne lui tombant dessus trop facilement, lui permettant de dérober les biens de valeurs avant que Gerbo ou Ian ne pointent le bout de leur nez, sous prétexte de vérifier que la demeure était bien vide. Et si jamais quelque chose pointait le bout de son nez, elle pourrait toujours partir à grande vitesse dans le sens inverse, et laisser le mage faire son travail pendant qu'elle récupérait son dû.

écrit par: Ian Mercredi 01 Avril 2015 à 18h53
-Des phénomènes magiques... des couleurs vives... l'Art...

Le jeune garçon répétait à voix basse, comme un enfant studieux et captivé. Il s'était bien rendu compte que les lois de la nature étaient bafouée en de nombreuses occasions. Mais de là à penser qu'il existait un Art -il aimait énormément l'accentuation sur le "a"- dédié à contrôler ces forces mystérieuses... c'était tout un monde qui s'ouvrait à lui. Un monde avec de bonnes et de mauvaises chose, cru-t-il comprendre à l'évocation de mortes et malsaines immortelles.

-C'est vrai qu'en vieillissant certaines personnes s'aigrissent, commenta-t-il d'un air sérieux.

Moreta et les liches étaient donc de vieilles personnes aigries. Jusque là il arrivait à suivre. Il allait demander à Gerbo des détails sur leurs fameux poursuivants, quand ils entrevirent tous deux l'elfe jouer à cache-cache


¤On ne m'ôtera pas de la tête qu'elle a encore une âme d'enfant malgré tout, héhé¤

Quand Gerbo lui annonça en chuchotant un nouveau tour de magie, ses yeux scintillèrent et avec un grand sourire excité il attendit la suite en restant aussi immobile que possible... Au bout d'un moment le gnome se fondit dans le décor et il constata avec surprise que lui-même était déjà invisible.
La présences d'effets lumineux et sonores théâtraux n'allait pas du tout avec le but recherché de discrétion, il en était conscient, mais il restait un peu déçu quand même... pendant environ un quart de secondes avant qu'il ne commence à s'amuser à faire disparaitre les végétaux qu'il touchait.


-Vive lumière et invisibilité, immortalité... mais quelles sont les limites de cet Art ? chuchota-t-il fasciné.

Sur le coup il en oublia même la roublarde et la raison première de ce sort, trop occupé qu'il était à jouer avec.

écrit par: Jebeddo Jeudi 09 Avril 2015 à 17h50
Début de soirée du 8 Eleasis 1372
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Moreta

L'elfe fut bien contente d'avoir eu l'idée de continuer à vérifier les alentours. Car ce qu'elle découvrit sous un autre angle la laissa s'imaginer ce qui aurait put lui arriver si elle n'avait pas eût l'idée de bien veiller à faire le tour.

Quelque chose, dans la pièce avait bougé.

Elle n'avait pas vraiment vu quoi, ni vraiment vu la créature elle même, mais l'ombre de cette dernière. La bête (elle n'avait pas d'autre mots pour l'heure) s'était tapie dans l'angle mort des fenêtre qu'elle avait observée. Sachant qu'il n'y en avait pas au nord. La seule façon de la voir aurait été soit d'ouvrir la porte et de se trouver soudainement face à elle. Soit de se risquer dans la cours, entre la grange et l'entrée, et de se poster à l'une des fenêtres, bien en vue là encore de la créature, qui en outre pouvait dans ce cas là, parfaitement sortir par la porte pour aller vous assaillir, vous laissant trop peu de temps pour bien préparer votre assaut.

L'elfe nota aussi de plus en plus, de nombreuse trace d'une occupation en cohabitation avec la créature. Quelqu'un, heureusement pour elle très certainement absent, avait établis son quartier général ici, et comptait sur la créature pour veiller sur le lieu en son absence… Ou lors de son repos… peut être était-il à l'étage au dessus…



Ian, Gerbo

Dans la plus grande discrétion, les deux compères s'approchèrent de l'elfe. Suffisament pour voir l'expression de cette dernière, loin de se douter qu'elle était observée.
A vrai dire, ils ne virent pas grand-chose, Gerbo nota une certaine tension dans l'attitude de l'elfe, comme si elle guettait quelque chose. Tandis que Ian, lui, percevait en elle une certaine attitude soucieuse. Quelque chose l'inquiétait, quelque chose qui nécessitait d'être discret comme elle le faisait.

Et pourtant, dans le même temps, elle avait dans le regard une légère marque de soulagement, ou de fierté peut être. A moins que ce ne soit une anticipation jouissive de ce qu'elle ferait subir à ce qui la menaçait, ou plus simplement, l'excitation de l'aventure. Difficile à dire, d'autant plus que c'était difficile à voir…


Tous

Les derniers rayons commençaient à être filtrés par la cime des arbres, une bonne partie de la vallée champêtre disparue sous une soudaine brume. Le froid soudain, sur une prairie encore chaude de l'ensoleillement de la journée condensait les goutellettes d'eau.

On se serait attendu à un doux parfum de champs… mais Gerbo réalisa soudainement et avec stupeur que c'était trop tard pour la récolte. Tout ce blé était fichu, c'était évident. Il aurait dû être coupé au plus tard aujourd'hui et stocké pour être mis à sécher dans la grange avant que l'humidité du mois d'Eleint ne vienne. Au lieu de ça, une bonne partie allait pourrir sur place, et l'autre suivre son cycle naturel et sauvage, et peut être partiellement repousser l'an prochain. Encore que, sans l'aide humaine, il finirait vite par être envahit par les pousses et les graines venants des bois. Plus robustes, et résistantes aux frimas...

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 10 Avril 2015 à 18h00
Voyant une créature dans les coins ombrés de la pièce, Moreta se dit que venir seule à l'assaut de la baraque n'était certainement pas la meilleure des idées qu'on pouvait avoir, surtout si quelqu'un dormait à l'étage, attendant son heure de nuit.
De moins, ceci n'était valide que si on se contentait des options usuelles, à savoir la porte d'entrée et les fenêtres du rez de chaussée. Fort heureusement l'elfe était pleine de ressources, et assez intelligente, même si parfois elle faisait preuve d'un manque flagrant de bon sens ou de bonne volonté. En l’occurrence, c'était peut-être le cas. Malgré tout, Moreta vérifia les environs au cas où l'une des goules voudrait débarquer dans son dos, puis, ne remarquant rien de particulier (certainement à cause de la magie gnomique), elle fit deux ou trois étirements de ses bras et regarda vers le haut, histoire de se placer sous l'une des fenêtres du premier étage. De là, elle recula de quelques pas, comme pour sauter et prendre plus facilement de la hauteur avant de se raviser et de se rapprocher de nouveau. Elle n'avait plus qu'à prendre appuis sur les parois pour monter les quelques mètres qui la séparait de l'ouverture un peu plus aérienne, permettant de vérifier si quelqu'un se reposait à l'étage.

écrit par: Ian Dimanche 19 Avril 2015 à 20h26
L'émerveillement de la découverte passé, le jeune homme était redevenu un observateur plus attentif. Tapi dans les blés, veillant à ne pas faire de bruit, il... ne savait pas trop bien quoi faire, habitué qu'il était d'être l'observé plutôt que l'observant.
Oh on lui avait bien enseigné à guetter les bêtes sauvages et se tapir, mais sa patience étant bien trop limitée pour qu'il devienne bon dans cette pratique ses maîtres avait préféré lui apprendre à courir vite. Pour compenser.
C'était donc une des premières fois où il réussissait littéralement à "devenir invisible", et que devait-il en faire ? Se poster près de l'elfe pour tenter d'amortir sa chute si elle glissait durant l'ascension ? Admirer ses prouesses en escalade ne durerait qu'un temps, et après ça plus rien à voir.


-Il va peut-être falloir songer à entrer nous aussi non ? chuchota-t-il en espérant que le gnome l'entende.

Le problème étant que si Moreta se donnait la peine de monter d'un étage avant d'entrer, c'était soit qu'elle souffrait d'une curieuse lubie elfique, soit que quelque chose dans la pièce l'avait dissuadée de passer par la porte. C'était peut-être le moment de profiter de sa non-visibilité.


-Je vais aller jeter un oeil près de la porte, souffla-t-il pour fournir une indication de lieu à Gerbo.

Joignant le geste à la parole, il alla plaquer sa tête à la fenêtre la plus proche de la porte.

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 01 Mai 2015 à 19h30
Gerbo allait faire signe à Ian qu'il avait compris, avant de se rappeler que celui-ci ne pouvait pas le voir, pas plus que le gnome ne voyait le moine. Il lui répondit donc à voie basse, avant de le laisser partir :

- D'accord. Moi je reste à la surveiller, et je vais essayer de me faufiler à l'intérieur. Si l'un de nous deux est en grand danger, il n'aura qu'à appeler, et tant pis pour la discrétion. Oh, j'allais oublier. Si tu attaques qui ou quoi que ce soit, le sort cessera de faire effet...

¤ ...mais je ne fais pas trop de bile de ce côté là. ¤

Le gnome se disait que si l'elfe cherchait à passer par une ouverture du premier étage, c'était qu'elle avait vu quelque chose ou quelqu'un au rez-de-chaussée, ou que les ouvertures n'étaient pas assez grandes pour elle. Dans un cas comme dans l'autre, le gnome pensait pouvoir passer ces deux obstacles : par sa petite taille qui lui permettait de se faufiler un peu partout, et par son sort qui le camouflait à merveille.

Gerbo n'avait pas l'habitude de fureter et de jouer les espions, mais parfois cela n'était pas pour lui déplaire. Surtout quand cela lui permettait de surveiller Moreta en toute quiétude - ou presque.

écrit par: Jebeddo Vendredi 22 Mai 2015 à 10h39
Moreta

Alors qu'elle escaladait aisément la façade de la maison, Moreta se félicita de ne pas avoir voulut bondir. Si l'escalade pouvait se faire silencieusement, le bond n'aurait pas manqué de faire du bruit, car l'étage en bois n'aurait pas manqué de faire résonner l'impacte de son bond. Elle arriva au niveau de la fenêtre, par lequel elle jeta un œil.

La pièce était vide, et… en bon état comparativement au rez de chaussé. Quelqu'un s'était aménagé un quartier général dans la large pièce qui composait l'essentiel du premier étage. Quartier général était le mot : cartes, objets en tout genre qui ne correspondaient pas à l'occupation paysanne antérieure. Trois points embarassaient cependant l'elfe.

D'une le plancher était en bois grossier, le moindre mouvement alerterais ce qu'il y avait au rez de chaussé. De deux, il n'y avait aucune porte, tout était grand ouvert, comme si on avait volontairement retiré ces dernières. Et trois, sans doute le plus ennuyeux. La fenêtre était fermée de l'intérieur. Il lui faudrait l'ouvrir tout en étant suspendue au mur.


Elle en était là de ces réflexions, quand soudain, il y eu du bruit au niveau de l'entrée donnant sur la cours.



Gerbo et Ian


Les deux apprentis espions s'avancèrent discrètement vers la porte. Ian, jetant un coup d'oeil dans la pièce remarqua tout de suite les traces de griffes sur le plancher, traces d'occupation bestiale, qu'il connecta malgré lui aux énormes taches de sang dans la cour. Il y avait à l'intérieur quelque chose qui avait tué beaucoup… quoi il n'en savait rien, mais vu la quantité de sang, où il y avait eu beaucoup de mort, ou ces morts étaient grand. Voilà qui dans tout les cas n'était pas rassurant. Il remarqua aussi que quelque objet n'avaient rien à faire dans une ferme. Comme placé là par quelqu'un d'autre. Et il se rappela du discours de l'enfant… Un étranger sous prétexte de venir aider s'était installé, et avait transformé une partie de sa famille en monstre, en faisant mordre ces derniers par une créature étrange…

Toujours est-il qu'il ne voyait pas de trace de la créature.

Gerbo, de son côté, entrepris l'escalade du mur. Ouvrir la porte aurait été trop risqué, car même pour une personne bien camouflée, quand une porte s'ouvre, on se doute que quelqu'un actionne le mécanisme.

Non, ce qui l'intéressait lui, c'étaient les petites fenêtres, et justement, l'une d'entre elle, sur le côté, pouvait parfaitement lui permettre de rentrer. Il lui fallait juste escalader en tout petit peu le mur, car la fenêtre était à hauteur d'homme.

Il s'avéra que suite a beaucoup de malchance, ce fut une mauvaise idée. Le gnome arriva sans difficulté au niveau de la fenêtre, mais les choses se corsèrent lorsqu'il entrepris d'ouvrir silencieusement la fenêtre… Il vit un mouvement dans la pièce, pas directement non, mais à la périphérie de son regard. Cela le fit sursauter… et sauter le montant de la fenêtre avec lequel il fit la culbute (heureusement pour lui songea-t-il, vers l'extérieur, il n'aurait pas aimer tomber seul à l'intérieur de la maison face à cette chose dissimulée qui s'y trouvait.

Toujours est-il que cela fit du bruit, celui de carreau cassé et de gnome ne pouvant retenir un petit cri de surprise et de douleur. Et immédiatement, Ian qui se trouvait toujours à regarder depuis sa fenêtre remarqua lui aussi la créature.

Elle ressemblait au goule déjà croisée, mais moins humaine, plus animale, plus horrible. Pleinement transformée. Cette dernière bondit vers la porte et l'ouvrit pour se jeter en direction du gnome qui, si elle ne le voyait pas, elle en devinait toute fois la position.



Le plan arrive... lorsque j'aurais le temps. Je ne sais pas quand donc...

Mais en gros, la maison forme un L avec Moreta qui escalade le mur au niveau de la barre du dessous du L. Ian montait la garde à la fenêtre à côté de la porte que vient de franchir la goule, tandis que Gerbo, au sommet du L est lui à terre avec une vitre brisée sur la tête.

Beau Fumble gerbo, j'aime biggrin.gif

Ian, tu as le droit a une attaque d'opportunité sur la goule car elle n'a aucune conscience de ta présence et qu'elle passe juste à côté. Si tu ne fais rien, elle continueras sa route vers Gerbo.

écrit par: Moreta Aliora Samedi 23 Mai 2015 à 22h33
Arrivant à la fenêtre de manière discrète, Moreta vit qu'elle avait un problème. En effet, même si il n'y avait personne qui l'avait remarqué pour le moment, et particulièrement personne de l'autre coté, la fenêtre était verrouillée.
Surtout que l'intérieur qu'elle voyait, même s'il avait la meilleure tête possible pour un piège, avec cette absence de porte, ce qui se trouvait de l'autre coté pouvait être des plus utiles, et particulièrement la carte, selon son échelle.

Restait le problème de la discrétion, car Moreta n'était pas certaine de réussir à ouvrir la fenêtre de l'extérieur avec ses outils à cause de sa position délicate. Il restait donc la manière forte, mais cette dernière était tout sauf discrète. Malgré tout, cela valait le coup d'essayer, du moins de l'avis de l'elfe, qui sortait une de ses dagues lorsqu'un gros bruit attira son attention de l'autre coté de la maison.


¤ Parfait ! ¤ fut la réaction de Moreta. ¤ Au moins comme ça, ce qui se terre à l'intérieur sera attiré par cela et non par la vitre ou le plancher qui grince. ¤

Sans attendre que sa diversion ne s'estompe, la voleuse frappa de la garde la vitre pour avoir un accès direct au mécanisme de verrouillage, pour pouvoir traverser la pièce en vitesse et prendre tout ce qui pouvait être intéressant, le tout sans même penser que cela pouvait être Gerbo ou Ian qui avait déclenché le bruit, car le gnome semblait être quelqu'un de raisonnable, et qui n'avait aucun intérêt à venir à la maison trop tôt. Si Moreta avait dû deviner, elle aurait certainement parié que le gamin était revenu chez lui en espérant pouvoir prendre quelques affaires utiles, malheureusement pour lui, c'était la roublarde qui allait le faire. Et peut-être même pourrait-elle lui planter sa dague dans le dos, si l'occasion se présentait sans la mettre en danger, même si c'était loin d'être la priorité, le gamin étant déjà condamné à court terme.

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 25 Mai 2015 à 14h42
Gerbo resta immobile un moment, le souffle coupé. ¤ Plus de peur que de mal ¤, s'efforça t-il de penser, mais à vrai dire il n'en était pas tout à fait convaincu, car il y avait des morceaux de verre brisé partout autour de sa tête, et peut-être même dessus.

Il n'eut guère le temps de se pencher sur la question, car la chose qu'il avait dérangée venait de sortir en trombe pour lui régler son compte. Sur le coup, Gerbo s'était senti comme lorsqu'il avait fait une gaffe auprès de son maître Daegel, comme lui casser sa cinquième théière ou utiliser du vélin à douze pièces d'or la feuille comme allume-feu. Sauf que là, il risquait un peu plus gros qu'une réprimande, un coup de baguette sur les fesses et deux jours de ménages intensif.

Heureusement, le gnome avait l'esprit vif et savait s'extirper de maintes situations délicates. Là, il lui suffisait d'un leurre. Bien qu'il ne fût pas invisible, le gnome était bien camouflé par son sortilège d'homochromie, et il lui suffirait de détourner l'attention du monstre quelques instants avant de s’éclipser en douce.

Instinctivement, il voulut utiliser la formule qu'il connaissait le mieux, une chimère simple, à laquelle il ajoutait juste un soupçon de sons imaginaires dont tout gnome avait le secret. Du bricolage en quelques sortes, mais qui fonctionnait à merveille avec tous les humains et autres cibles faciles. Mais là, malgré l'urgence, il sentait qu'il pouvait mieux faire. Il commença donc à incanter pour créer sa chimère la plus aboutie.

Il imagina un très gros chien, à la fourrure abondante et à la voix puissante ; un animal que le monstre ne pourrait ignorer, surtout s'il lui aboyait dessus comme un forcené. Il le plaça non pas juste devant lui pour se protéger, mais un peu à l'écart de manière à ce que le monstre ne rentre pas dans le chien par inadvertance, ce qui ferait avorter le stratagème. Si le monstre attaquait sa chimère, Gerbo n'aurait qu'à la contrôler pour la faire esquiver et ainsi de suite, le temps qu'il se mette à l'abri et que Ian en fasse autant. Le gnome savait qu'il était capable de faire durer ce petit jeu très longtemps.

Gerbo était trop concentré sur l'incantation de son sort pour penser que Ian risquait de commettre l'irréparable : attaquer le monstre, ce qui le rendrait visible et en ferait une nouvelle cible...



hrp.gif Lance image accomplie hrp.gif

écrit par: Ian Mardi 26 Mai 2015 à 20h51
¤Zut zut zut¤

La situation tournait au vinaigre. Ian avait perdu son compère magicien de vue, mais il était tout à fait possible que le bruit de verre brisé vienne de lui.
Et une créature qu'il avait maintenant bien dans son champs de vision semblait avoir des intentions déplorables à son égard.

Le jeune homme n'avait que très peu de temps pour réagir, et encore moins pour réfléchir. Il était hors de question de laisser cette abomination s'approcher d'un gentil farfadet, même camouflé. Aussi c'est presque par pur réflexe qu'il tenta d'attraper au vol le bras du monstre. Il fallait stopper la bête mais sans lui faire mal, et il n'était probablement pas assez fort pour se contenter de la faire trébucher. Il prévoyait déjà de se laisser emporté par l'élan de la chose pour mieux lui retomber dessus et la plaquer au sol. Il n'était pas très sûr de pouvoir tenir longtemps, mais avec un peu de chance assez pour que son ami prenne la poudre d'escampette.

Mais alors que sa main fleurait la chair, la froide humidité de cette dernière le fit frissonner et le récit du petiot lui revint en tête.


¤Ce n'est pas une créature vivante, juste une marionnette.¤ réalisa-t-il en même temps. ¤Et maniée par un homme sans raison.¤

Finalement il se dit qu'il prendrait peut-être plutôt le temps de casser la marionnette, pour priver le vilain de son jouet. C'est alors qu'un énorme aboiement éclata. Tout tout proche.

¤Ohoh¤


Tente d'emmener la bête en lutte à son passage.

écrit par: Jebeddo Vendredi 03 Juillet 2015 à 11h27
Moreta

Loin du combat, à l'étage, Moreta entra dans la demeure. Tout se passait comme elle l'espérait, les cris de la bêtes masquèrent le son de la vitre brisée et du mécanisme (rudimentaire) d'ouverture. La fenêtre était assez large, aussi, il ne lui fut pas même difficile de pénétrer à l'intérieur.

Mais ce qu'elle y trouva la confondit quelque peu. Il y avait ici beaucoup d'information les concernant eux et leur mission, tout n'étais pas là, mais au moins leur signalement, les lieux où ils avaient été aperçus (plus qu'elle ne l'avait supposé, et parfois y compris elle seule…), un brefs descriptifs des différents membres de leur groupe, et leur départ ou disparition progressive. Il y avait aussi des notes concernant une précédente rencontre, et Moreta ne fut pas longue à deviner qu'elle se trouvait ici dans l'antre du Vampirien.

Ce dernier était par contre vraisemblablement loin de se douter qu'ils passeraient par ici. Moreta nota aussi quelques outils de divination, des objets magiques de natures inconnues, deux baguettes, trois anneaux et une liasse de six ou sept parchemins qu'il faudrait identifier. Il y avait aussi une carte, où leur destination, brasamical était clairement entourée. Apparemment, leur ennemi ne connaissait pas exactement le point de rendez vous de leur contact, ni comment ce dernier était dissimulé. Des documents qu'elle avait en main, elle dégagea cependant qu'il était partit ce jour même à la recherche de ces informations, et que c'est ainsi, poursuivant Ian, qu'il leur était tombé dessus. Qu'avait-il fait depuis, elle n'en savait rien, mais une chose était sure…

Il n'allait pas tarder à venir ici, sans doute ce soir même. Un regard par la fenêtre lui indiqua qu'en outre, le soir était déjà là.

Puis, elle fut attiré par le son des cris, dont elle reconnu maintenant les voix.



Gerbo, Ian


Le gnome réussi brillement son sort, et la bête était prête à bondir dessus, avant qu'elle ne se fasse saisir par Ian, qui soudainement apparut à tous. L'humain ceintura la bête avec une efficacité redoutable, la créature était puissante, mais malgré tout ses efforts, elle ne pouvait se retourner pour frapper ou atteindre Ian. Mais ce dernier, en plus de la force de son opposant avait à lutter contre autre chose.

L'odeur, tenace, forte, et palpable de charogne. Il avait réagit spontanément, mais il lui fallut beaucoup de courage pour maintenir sa prise sur cette créature faite de chair décomposée, et dont l'odeur l'aurait très certainement rendu nauséeux s'il n'avait pas déjà à se concentrer sur le maintient de la créature. Une chance, car sinon le souffle lui aurait vite manqué et il n'aurait put maintenir sa prise.

Gerbo de son côté fulminait intérieurement, la sensation d'avoir bien gâché plusieurs de ses précieux sorts s'imposait à lui. Mais là encore, l'urgence de la situation le poussait à réagir au plus vite. D'autant qu'il devint vite évident au gnome que la goule qu'il avait face à lui était cette fois ci bien plus puissante. Un blême, une créature sournoise avide de chair fraîche et de volonté de mordre pour transmettre sa corruption. Corruption qui émanait de la créature presque comme une aura maléfique.



pardonnez pour le retard sad.gif

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 08 Juillet 2015 à 17h45
Entrant dans le bâtiment sans problème et presque sans bruit, Moreta fut contente d'être seule, et se félicita de son choix d'entrer directement à l'étage, car la pièce dans laquelle elle était semblait plus que prometteuse. Prometteuse, mais étrange, car en jetant un coup d'oeil sur les papiers, elle put voir que non seulement la créature qui occupait les lieux était le vampirien le matin même, et que ce dernier les suivaient depuis longtemps, et même, et c'est ce qui étonna Moreta, avant même qu'elle ne rejoigne Jehal et Livien, et donc qu'elle ne travaille pour l'Assemblée. Étonnant donc qu'elle soit suivi depuis si longtemps.
Les bruits à l'extérieur continuait, ce qui était aussi bien, mais l'elfe reconnut des voix, et cela ne lui plaisait guère, surtout s'il s'agissait de celles de Gerbo et Ian. Malgré tout, le temps qu'elle leur vienne en aide, il serait trop tard, et c'était de leur faute pour ne pas avoir suivi ses instructions. Ils étaient capables de se débrouiller, et avoir des difficultés ainsi leur montrerait pour la suite qu'il valait mieux suivre ce qu'elle disait.

En attendant, ils lui fournissait la couverture parfaite pour lui permettre de fouiller ce bureau sans être dérangée, du moins tant que les bruits continuaient en bas. L'elfe commença donc par relancer le sort qu'elle avait réussi à utiliser plus tôt dans la journée, histoire de séparer rapidement dans la pièce ce qui était magique de ce qui ne l'était pas, et de placer le tout dans son sac, puis d'y ajouter, séparé des parchemins luisant lors du sort, tous les papiers se trouvant dans le bureau, avec en bonne place la carte des environs, en espérant que les deux abrutis qui se trouvaient en bas, s'ils étaient vraiment venus et qu'il ne s'agissait pas d'une illusion, même s'il n'y avait aucune raison pour une telle chose d'exister, sinon de l'induire en erreur et de l'attaquer ensuite par surprise, raison pour laquelle Moreta redoubla de prudence.

écrit par: Ian Lundi 27 Juillet 2015 à 21h50
La situation sentait mauvais à bien des égards. Pour autant l'odeur nauséabonde qui émanait de sa proie l'incitait à faire tout son possible pour ne pas la laisser s'échapper.
D'une parce qu'il était décidément hors de question de la laisser se rapprocher de ses amis et alliés.
De deux parce que le toutou récemment apparu risquait de se la fourrer dans la gueule et que ce serait sans doute horriblement néfaste pour sa ligne.


-Pchhh, va-t-en mon mignon, c'est pas bon pour toi !

En attendant il allait falloir gérer le gros tas remuant qu'il avait dans les pattes. Il était hors de question de lui laisser le temps de tourner son minois plein de dents et ses mains aux ongles sales dans sa direction. Faisant de son mieux pour se remémorer les leçons de lutte de frère Bari, le jeune homme tâcha de glisser rapidement son bras droit vers l'aisselle gauche de la créature. S'il y parvenait il ne lui resterait plus qu'à rejoindre ses deux mains, serrer fort et basculer tout le poids de son corps en avant pour compléter la clé de bras. Il espérait que la créature ai encore suffisamment de tendons et d'articulations pour que sa prise soit efficace. Une fois arrivé là il aurait gagné quelques précieuses secondes, mais après ?

-Vous me direz quand je peux m'enfuir, hein ? demanda-t-il d'une petite voix exagérément plaintive, s'autorisant un sourire entre deux grognements de la bête.

Devaient-ils plutôt profiter de l'occasion pour tenter de mettre hors d'état de nuire la bestiole ? La situation semblait un poil trop chaotique pour permettre d'arriver jusque là. Mais il ne manquait peut-être pas grand chose pour tourner les tables. Si une occasion se présentait, le moine devait s'assurer de ne pas la laisser passer.


Ian essaye d'immobiliser la créature.

écrit par: Jebeddo Mercredi 19 Août 2015 à 23h41
Moreta

La divination est un art délicat, qui bien souvent mal utilisé ne permet que de confirmer ce que l'intuition pressentais déjà. Et en l'occurrence, assisté de son sortilège, Moreta constata qu'il y avait dans la pièce deux baguettes, trois anneaux, et très exactement sept parchemins magiques. A côté de cela, le matériel de divination était non enchanté, mais la présence de magie résiduelle indiquait qu'ils étaient régulièrement utilisé comme focalisateur pour des rituels de divination. De même, ce qu'elle avait d'abord pris pour des objets magiques à la facture étrange, consistait en réalité en une série de focalisateur pour des rituels dont la nature lui étaient parfaitement inconnue. D'ailleurs, elle nota à son grand désarrois qu'une superbe dague sacrificielle n'avait rien d'enchantée et que, bien qu'effilée tel un rasoir, sa forme et surtout la trop faible épaisseur de la lame, la rendais presque inutile pour le combat en raison du risque de la briser.

Un autre constat s'imposa vite à elle. Elle ne pourrait pas tout prendre sur elle. La plupart des objets rituels étaient encombrants, et la quantité de papier étaient suffisante pour remplir deux ou trois livres… et donc pesaient lourds. Elle n'avait pas le temps de lire le détail de chacun d'entre eux. Restait à savoir si elle allait s'en saisir au hasard, ou si elle allait consacrer du temps pour lire plus avant le contenu des textes.



Gerbo, Ian


Gerbo resta estomaqué devant imbécillité et le courage de Ian. Saisir une goule… à main nue, pour une lutte. Le jeune homme était fou, idiot ou inconscient. Mais une chose était sure, il était efficace. Certes, avec beaucoup d'effort, et pour cause, il tenta tout d'abord une clef de bras, mais la goule, ou plutôt le blême tel que le devinait Gerbo plus il observait la créature, semblait insensible à la douleur.
Mais très vite Ian changea sa prise, pour une autre, plus efficace. D'une jambe, il avait encerclé les deux pattes arrières de la créature et réussissait tant bien que mal à les immobiliser. Déséquilibrant le monstre, il l'avait plaqué à terre, face contre sol, l'empêchant de mordre, un bras sous elle, et l'autre difficilement maintenu à l'aide de ses deux mains contre le dos du monstre. La créature se cabrait ondulais, sifflant et hurlant, mais restait contenue dans cette position. Du moins… pour le moment. Car malgré son aspect bestial, le blême semblait déjà réfléchir à sa situation, et aux moyens de s'en sortir. Notamment en dégageant son dernier bras libre situé sous elle. Ce que Ian s'appliquait à empêcher.



écrit par: Moreta Aliora Samedi 22 Août 2015 à 13h08
Réussissant pour la seconde fois à lancer ce sort, Moreta constata qu'il lui venait maintenant de manière presque naturelle, du moins beaucoup plus simple que lorsqu'elle avait essayé sur les consignes de sa mère. Grâce à ce dernier, elle put constater que ce qu'elle avait pris pour des objets magiques à la base n'en étaient pas toujours, si bien qu'elle se contenta d'embarquer les bagues, les baguettes et les parchemins dans un premier temps avant de devoir faire du tri dans le reste.
Car elle avait maintenant un problème, il y avait beaucoup de choses, et si elle voulait pouvoir rentrer sans se faire avoir par le monstre en bas, ou repérer par n'importe quoi d'autre d'ailleurs, elle allait devoir faire des choix. Elle élimina tout de suite les objets rituels, trop lourd pour leur utilité, mais embarqua tout de même la dague qui avait l'air importante, cela pouvait particulièrement gêner l'occupant des lieux et vu que ce dernier avait pour but de tuer l'elfe, cette dernière ne voyait donc que des avantages à le gêner, et aucun inconvénient, même si elle trouva dommage de ne pouvoir faire de même avec le reste. S'il n'y avait point eu cette créature en bas, elle aurait certainement fait en sorte de détruire certains d'entre eux, car la divination était une arme redoutable pour le renseignement. Mais elle tenait trop à sa vie pour risquer d'attirer l'attention.
Restait le problème des papiers. Ils étaient nombreux et donc lourd, et risquaient de ralentir Moreta. Malgré tout, cette dernière décida de tous les fourrer dans son sac. Peut-être serait-elle ralentie par tous ces papiers, mais il y avait à coup sur des choses importantes à l'intérieur, et au pire pouvait-elle lancer son sac à l'avant d'elle-même avant de sortir de ce trou à rats.
Vérifiant à l'extérieur qu'il n'y avait personne, elle fit descendre son sac grâce à sa corde avant de descendre, de manière beaucoup plus rapide qu'elle n'était monté, puisque la "jeune" elfe se contenta de sauter à travers la fenêtre, se basant sur ses capacités athlétiques pour absorber l'impact au sol, car elle n'était qu'au premier étage, ainsi, elle pourrait récupérer rapidement son sac et voir d'où venait précisément les bruits.



hrp.gif prend les objets magiques, la dague et les papiers, fait descendre le sac puis saut (et accrobaties) pour descendre elle-même

écrit par: Gerbo le Blaireau Lundi 24 Août 2015 à 15h57
Gerbo regarda, médusé, Ian maîtriser à mains nues la goule. Voilà qui était peu orthodoxe, mais il fallait admettre qu'il était plutôt efficace. Et de toute manière, pour se débarrasser d'une goule, il n'y avait guère de manière orthodoxe à moins d'être un prêtre ou un paladin.

Aussi, après quelques secondes perdues à ne pas savoir quoi faire, Gerbo relâcha la concentration qu'il mettait sur sa chimère canine, sans pour autant abandonner toute idée de mettre en oeuvre son Art. Après tout, malgré ses derniers échecs, c'était encore ce qu'il savait faire de mieux.

Aussi, décida t-il de passer à la manière forte. Comme la goule était déjà maîtrisée et ne pouvait guère se défendre à ce moment précis, le gnome choisit un sort de contact qui lui causerait quelques blessures, avant peut-être d'utiliser un sort plus puissant qui pourrait peut-être en venir à bout. Il se mit à incanter, et sentant l’électricité se charger dans ses mains, il se rua sur la créature pour lui transférer la charge, prenant garde à ne pas toucher le moine à la place.


Lance décharge électrique sur la goule

écrit par: Ian Lundi 07 Septembre 2015 à 22h49
-Bah ?

Plus de toutou. Décidément c'était de plus en plus difficile de comprendre ce qu'il se passait, surtout quand on ne pouvait pas se permettre de trop regarder ailleurs. Parce que la chose, là, elle en demandait de l'attention la bougresse.

Elle était complètement incompréhensible, elle, pour le coup. C'était pas vivant, ça tous ses sens le lui disait. Mais ça bougeait, jusque là rien de nouveau. Sauf qu'en plus, elle réfléchissait, et ça c'était inédit. Au final était-ce mort ou vivant ? manipulé ou animé ? Est-ce que c'était vraiment "cassable" sans arrière-pensée, ou cela avait-il des sentiments qu'il fallait prendre en compte ?

Dans tous les cas, ça ne ressentait clairement pas la douleur, donc il n'y avait pas de raison de se gêner.

Avec un hochement de tête volontaire, il poussa violemment le bras qu'il maintenait en s'aidant de tout son poids. La technique avait le double avantage de continuer de plaquer la masse au sol, tout en tentant de lui déboiter l'épaule. Le tout en produisant un petit son très amusant. Ca avait beau être insensible, ça ne devait pas pouvoir bouger un bras disloqué, si ?

C'est alors que le moine remarqua quelques étincelles qui s'approchaient rapidement.


¤Houlala¤

Inflige des dégâts au blême.

écrit par: Jebeddo Mardi 08 Septembre 2015 à 00h04
Moreta


Prudente, mais déterminé à gêner au mieux son adversaire. Moreta s'empara donc de tout les documents et de la dague sacrificielle. Puis, une fois son sac au sol, elle passa la fenêtre, glissa le long de la parois sans faire de bruit.

Par contre, sans doute en raison du vent, impossible pour elle de déterminer d'où venait les bruits de combat. Le seul constat qui lui venait, c'était que la nuit tombait et que le brouillard se levait de plus en plus. Le vampirien pourrais bientôt se déplacer, et maintenant qu'elle avait visité son antre, il ne faisait aucun doute qu'il reviendrais par ici. Et son intuition lui disait que ce serait sans doute pour bientôt.



Gerbo, Ian

Peu après les étincelles, il y eu un soudain grésillement, suivit d'une puissante onde d'énergie. Il fallut à Ian de puiser dans ses dernière réserve de volonté pour résister à l'envie de lâcher prise devant le bruit et l'odeur de brûlé qui se rajoutait à celle de charogne. Sans parlé de la douloureuse décharge électrique. Il en aurait presque perdu le contrôle de la créature, si cette dernière n'avait pas été temporairement tétanisé par l'énergie électrique.

Le moine continua cependant à immobiliser la créature, malgré la douleurs et la confusion. Et d'un coup sec il tenta de déboîter l'épaule de la goule. Il douta un instant avoir réussi son coup. Mais soudain, le claquement de l'os qui se déboîte retentit. La créature ne hurla pas, mais parut consternée devant son incapacité à mouvoir son bras. Privée d'appuis, il lui serait maintenant beaucoup plus difficile de dégager son autre bras situé sous elle.

En outre, il était maintenant assez clair que la créature était mal en point. Le corps plus qu'à moitié brûlé, encore saisit de spasme, l'épaule déboîtée, et incapable de se mouvoir.

Toujours est-il que par sa simple présence, le monstre restait une nuisance, et cela, Gerbo l'appris à ses dépends. À peine avait-il lancé son sort, que l'odeur lui sauta à la gorge. Et une nausée soudaine s'empara de lui, l'obligeant à reculer de trois mètre avant de vomir le contenu de son estomac. Pour couronner le tout, il avait maintenant un accès de fièvre.

Oui, c'était bien un blême qu'ils combattaient. Et cela lui rappela que la morsure de la créature était paralysante. Une chance pour Ian que la créature ai été immobilisé au sol…

Et c'est alors que le gnome songeait à cela que la créature se cabra, sans doute trop soudainement pour le moine. Et d'un coup brusque, elle dégagea son bras et une partie de son corps. Prête à reprendre le dessus sur la lutte.




Blême a reçu 17 points de dégât par Gerbo
Ian a reçu 4 points de dégât en raison de la conductivité naturelle du corps des blêmes tongue.gif
Blême reçois 5 dégât et à l'épaule déboîtée suite à l'attaque de Ian. Son bonus de force est réduit de moitié.
Blême n'est plus imobilisée (mais toujours agrippée)

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 09 Septembre 2015 à 14h51
Ce qu'elle avait trouvé ne plaisait guère à Moreta, et encore n'avait-elle point eu le temps de fouiller dans le détail de ce qu'elle avait ramassé. Le retour rapide du propriétaire ne faisait guère de doute, malgré le fait qu'ils avaient mis la journée à venir, la créature devait être capable de se déplacer en journée dès lors que c'était dans l'obscurité relative de la forêt. En tout cas, cela réglait le problème quant à savoir s'ils pouvaient dormir ici, c'était juste le pire des choix possibles. S'ils n'avaient point été monté, la chose aurait pu être viable, peut-être, mais être discret avec des équidés n'était pas quelque chose de crédible. C'était bien dommage, sans quoi ils auraient pu l'attaquer au petit matin, en mettant le feu à la baraque pour le forcer à sortir en plein jour, ce qui n'était pas particulièrement appréciable pour ce genre de créature, de ce qu'en savait Moreta.
En attendant, ils allaient devoir continuer à avancer encore un peu, même si les montures étaient déjà fatigués. Mais pour cela, il allait falloir qu'elle rejoigne les deux autres, en espérant que ce ne soit pas eux qui faisaient du raffut en bas. Malgré tout, l'instinct lui indiquait qu'elle ferait mieux d'aller voir, et d'être sur ses gardes, aussi, après avoir ramassé son sac, prit-elle le chemin du bruit, choisissant une allure qui était un compromis entre discrétion et vitesse, prenant au passage son grand arc, qui était la seule chose qu'elle s'autorisait à utiliser s'il s'agissait toujours du même genre de créature, sauf en dernier recours, car elle ne voulait absolument pas les approcher tant qu'elles étaient à la fois mortes et vivantes, étant déjà réticente à le faire lorsqu'elle était morte et remorte.

écrit par: Ian Samedi 26 Septembre 2015 à 22h20
-Aouchy.

Ca picotait drôlement, mais vu les spasmes qui avait agité le corps qu'il agrippait, ça n'avait été qu'un avant goût de la vrai... attaque ?
Une odeur rance et une flaque semi-liquide non loin confirma au jeune homme qu'un troisième larron avait pris part à la fête. Probablement le grand magicien gnome, sinon le coup aurait été pour sa pomme.


-Merci du coup de main ! je penses pouvoir la finir maintenant...

La chose. Après la décharge, après l'épaule déboité, pas le moindre tressaillement de douleur. La chose était morte, complètement insensible. Elle n'avait pas besoin de se nourrir, et pourtant elle attaquait frénétiquement.

¤Un peu comme un chien dressé à tuer ?¤

La pensée d'élevage de cadavre répugna le jeune homme. La chose était morte, qu'elle y reste. Et si déboiter un bras marchait...

Essayant de la prendre de vitesse, il entoura son cou de ses deux mains et agrippa son menton avant de tirer dessus de deux coups secs. En temps normal, la victime perdait connaissance... dans le meilleur des cas, les autres options possible était la paralysie à vie ou la mort, et le blondinet ne pensait pas avoir un jour l'occasion de pratiquer réellement ce mouvement.


Utilise déluge de coup pour infliger des dégâts à l’adversaire, deux fois.

écrit par: Jebeddo Mercredi 30 Septembre 2015 à 18h57
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Moreta

Elle fit un grand tour particulièrement discret, ne remarquant rien de particulier de plus que lors de son premier tour de ronde. Le bruit lui s'était brièvement intensifié. Et soudainement l'air s'emplit de l'odeur typique de la chair putréfiée brûlée et de décharge électrique. Un sort venait d'être lancé, et l'elfe particulièrement attentive put ressentir le léger courant d'air provoqué par la brusque décharge.

Les cris reprirent de plus belle tandis qu'elle approchait et elle arriva juste à temps pour voir l'acte final du combat.


Tous

Ian jouait gros, et il le savait. Pour tenter son coup, il devait lâcher sa prise sur le monstre. Aussi, misa-t-il sur la vitesse plus que sur la précision. Mais une chose devint vite clair pour le moine. Le monstre ne se laisserait pas faire. À sa première tentative, la créature esquiva l'attaque. Mais, destin, angoisse, ou coup de chance, alors que la créature allait tentait de mordre Ian à la gorge, le moine d'un geste précipité attrapa de façon mal habile la tête de la créature et fit tourner le crâne. A vrai dire, même là, ça n'était pas fameux. La prise n'était pas parfaite, et les doigts du moine avaient glissé sur la peau visqueuse du monstre. En temps normal, son adversaire s'en serait sortit avec un bête torticolis. Mais là, il eu le plaisir d'entendre le son caractéristique de l'os qui se déboîte, un petit crac étouffé. Sans doute le corps dévoré par… par la mort oui, même si c'était en vie, sans doute ce corps donc était plus fragile à cet endroit là.

Toujours est-il qu'au lieu d'être mordu à la gorge, il ne se passa rien. Le monstre ressemblait maintenant à un pantin désarticulé. Et alors qu'il prenait du recul, toujours sur ces gardes, le moine ne put qu'admettre que le gnome avait fait du beau boulot avec son sort. Car ce n'étaient pas les deux misérables attaques du moine qui auraient put suffire à terrasser le monstre. Au contraire même, les deux attaques avaient portées en des points où le corps avait été particulièrement affecté par le sort. Renforçant leur effet.

Gerbo par contre était comme sonné, sans doute un contre coup de son propre sort, particulièrement réussi. Ou peut être était-ce le stress, ou les effets persistant de l'odeur du cadavre.

Ils eurent juste le temps de souffler avant de se rendre compte que le soleil venait d'envoyer son dernier rayon. La nuit tombait, accompagnée de brume, d'humidité et de froid.




écrit par: Ian Jeudi 08 Octobre 2015 à 14h15
-Pfouuuuu.

Le jeune homme se releva en s'étirant péniblement. Une fois l'adrénaline dissipée, les douloureuses courbatures de sa journée de voyage se rappelaient à son bon souvenir. Il commença quelques exercices d'assouplissements pour remettre son corps en état après l'affrontement.

-Qu'est-ce que c'était que cette chose ? C'est courant par chez vous ?

Il préférait parler au passé et éviter de regarder le cadavre de trop près. Si c'était à la mode d'utiliser des morts comme chien de garde, il allait peut-être envisager l'ermitage dans une forêt loin de la "civilisation".

-Et il y a une mère dans le même état dans la grange ? murmura-t-il plus pour lui-même, ayant encore du mal à accepter les informations que son cerveau recoupait.

Il se sentait vaguement seul, avec l'assassine elfe absente et le magicien gnome silencieux. Il sentait aussi que le soleil allait lui manquer.


-Il commence à faire un peu frisquet non ? tenta-t-il pour détendre l'atmosphère.

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 08 Octobre 2015 à 15h13
Avançant tranquillement, ou plutôt discrètement, l'elfe finit par arriver sur les lieux des bruits, alors que le reste était encore plus silencieux que lors de son premier passage. Et en arrivant, elle ne fut pas contente, pas contente du tout.
Certes, le duo infernal qu'elle devait accompagner venait d'achever la bête infâme avec laquelle ils étaient aux prises, mais deux choses, au moins, la gênait : Tout d'abord, tout simplement, les deux abrutis s'étaient approchés, contrairement à ce qu'elle leur avait ordonné, ensuite, Ian, même s'il était déjà probablement malade, tenait volontairement la créature morte deux fois dans ses mains, et encore l'avait-il fait avant que la seconde mort ne puisse être prononcée, autant dire qu'il était plus qu'hors de question qu'il ne retourne sur sa monture personnelle, juste à coté d'elle.
Son arc toujours en main, elle sortit des ombres où elle se camouflait comme à son habitude pour révéler sa position au duo et leur donner les nouvelles :


- Ce n'est pas très courant, loin de là, par contre, je te déconseille fortement de m'approcher à partir de maintenant, je te tirerais dessus à vue. J'ai pu visiter la maison, des papiers certainement intéressants que j'ai pris, rien d'utile à part ça. Peut-être devrions-nous jeter un coup d'oeil dans la grange, mais pas longtemps, je veux être le plus loin possible de cet endroit lorsque le soleil se couchera, et peut-être même continuer après. Pas envie que le vampire ne nous attaque en pleine nuit. Et toi, tu continueras à pied, ça te réchauffera.

écrit par: Ian Mercredi 14 Octobre 2015 à 19h09
Ian tressailli à l'apparition de l'elfe. Ca ne le surprenait plus de voir des gens apparaître et disparaître, mais il était fatigué et ses reflexes prenaient le pas sur sa conscience.
Moreta n'avait toujours pas l'air de très bonne humeur. Des remords peut-être ? Il lui sourit en réponse.


-Entendu, je ne t'approche pas avant d'avoir pris un bon bain !

Il était donc vrai que les femmes avaient le nez délicat ! Les elfes peut-être même davantage.

-Par contre si tu veux être partie avant le couché du soleil... Il regarda autour de lui... et bien j'ai peur que nous ne soyons en retard.

L'obscurité environnante ne laissait guère de doute quant au sommeil de l'astre du jour.

-Et si nous repartons maintenant, que je cours ou non, ce sera bientôt mon corps qu'il vous faudra porter ou abandonner. J'ai puisé dans mes reserves pour arriver jusqu'ici, et je ne vois pas dans le noir. Les arbres et la fatigue auront raison de moi bien avant une éventuelle menace.

Il s'ébroua pour chasser l'engourdissement de ses membres.

-Non... je préfèrerais prendre le temps qu'il nous reste pour préparer le terrain avant un possible affrontement, plutôt que me faire surprendre en forêt épuisé et sans préparation. Je ne suis pas être des bois et les bâtiments ont de quoi fournir un abri plus facilement défendable. Après il est vrai que je n'ai pas vu l'Ennemi et si vous jugez que la fuite est la seule option viable je me rangerais à votre avis peu importe ce qu'il m'en coûtera.

C'était vraiment une perspective très peu plaisante, c'est pourquoi il ajouta rapidement :

-D'ailleurs concernant ce dernier, a-t-il des failles ? des points faibles que nous pourrions exploiter ?

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 24 Octobre 2015 à 18h07
Gerbo, encore abasourdi par la violence du combat contre la goule, reprenait seulement ses esprits et son souffle, par contre, son déjeuner était bel et bien perdu dans l'herbe, et il n'y avait rien à faire de ce côté là. Il était plutôt content de la manière dont ils avaient géré l'affrontement. A certains moments, ils avaient bien frôlé la catastrophe, mais les efforts conjugués de Ian pour maintenir la créature immobile, et ceux du magicien pour lui infliger des profonds dégâts électriques, avaient eu raison de l'ignoble mort vivant.

Le retour de Moreta ne réjouit guère le gnome. Elle semblait en savoir un peu plus que ce qu'elle leur avait révélé, et le gnome avait bien besoin de quelques éclaircissements. Comme Ian, en l'état actuel de ses connaissances, il ne voyait pas pourquoi ils devraient quitter la ferme alors que la nuit venait de tomber, et qu'ils avaient pris tant de risques pour la rendre un peu plus sûre.

S'inquiétant de l'état de Ian, qu'il avait quelque peu électrifié électrifié, Gerbo s'approcha de lui pour s'enquérir de sa santé, avant de le gratifier d'une tape amicale en voyant que les brûlures n'étaient que superficielles. Se tournant vers Moreta, il l'apostropha un peu moins amicalement :


- Attends, avant de partir d'ici ou d'aller voir la grange, qu'est-ce qui te fait croire que le vampire nous attaquera ici cette nuit, et pas ailleurs dans la forêt ? Et ces notes, qui les a écrites ?

écrit par: Jebeddo Dimanche 25 Octobre 2015 à 09h15
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Idée et suspicion fusaient dans tout les sens, tandis que les secondes s'écoulaient. La brume était maintenant tout à fait levée (un avantage comme un inconvénient, ils pouvaient tous s'accorder là dessus). Gerbo d'ailleurs était lui en plein brouillard, la ligne de brume le dépassant maintenant de quelques centimètres par endroits.

L'humidité aussi se faisait sentir, et avec elle, le silence se fit plus pesant. Certes, quelques bruits, vol d'oiseaux, chant des oiseaux de proie qui sortent, bruits de courses dans les fourrés. Mais tous possédaient la même caractéristique : au loin. Aucun son menaçant n'émanait pour le moment.


Parmi les arguments qui ne tardèrent pas à être envoyé, la question de Ian marqua, au moins inconsciemment les esprits. Et tous se rappelèrent quelques informations à leur propos.

Toujours est-il que la chute du jour les pressais à se décider. Même si rien ne semblait se déplacer dans leur direction.




Mp envoyé à chacun

écrit par: Moreta Aliora Dimanche 01 Novembre 2015 à 17h26
Ce que disait l'humain avait du sens, mais ce n'était certainement pas Moreta qui allait le reconnaître. Toutefois au moins pouvait-elle lui faire l'inventaire des points sur lesquels il avait tord, ce qu'elle n'allait certainement pas rater, répondant aussi aux questions du gnome :

- Pourquoi je veux être partie au plus vite ? Mais parce que je tiens à la vie, voilà tout ! C'est ici qu'il se repose, c'est lui, l'être dont a parlé le gamin, et celui qui a écrit les notes. Sachant cela, vous voulez toujours rester ? Même s'il n'a pas pu beaucoup se déplacer aujourd'hui, et je n'y compterais pas à votre place, il sera là avant que nous ne puissions repartir, et même sans nous chercher, il nous trouvera. Mieux vaut que tu t'écroules de fatigue dans trois kilomètres après t'être pris quelques arbres plutôt que de le rencontrer en personne, non ? Surtout si tu es déjà fatigué, comme tu le dis.

Elle-même était encore parfaitement en forme, encore l'une des choses qui montrait la supériorité des elfes sur les humains, même s'il fallait dire que le fait d'avoir dormi plus tard aidait certainement. Elle enchaîna :

- Je ne vois pas ce qu'il pourrai y avoir d'utile dans la grange, le mioche a déjà dû tout prendre, et la fouiller nous ferait perdre du temps. Je n'ai pas envie de traîner, il est particulièrement fort et résistant, et il faut lui planter un pieu dans le coeur, puis le décapiter pour le tuer. Ou le re-tuer, devrais-je dire. Et ils peuvent se cacher dans la brume, devenir une partie d'elle, alors on se casse, et maintenant.

Sans se poser plus de questions, ou attendre de réaction, l'elfe alla à sa monture pour l'enfourcher, ajoutant au passage à Ian :

- Et ne pense pas qu'un bain suffira pour que tu m'approches.

écrit par: Jebeddo Dimanche 08 Novembre 2015 à 14h50
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Moreta venait à peine de lâcher sa répartie que soudain elle réalisa quelque chose…

Les chevaux n'étaient plus là.

Il est vrai qu'elle avait lâché le siens, sans réellement donner d'ordre aux deux incapable (tout du moins à ces yeux à ce moments là). Qui n'avaient même pas suivit ses directives et pas pris les bonnes initiatives.

Gerbo au même moment se rendit compte de l'erreur lui aussi. Ils les avaient gardé sur quelques pas, avant de les attacher non loin pour lancer son sort d'invisibilité. Les chevaux auraient dû encore y être, et peut être ne les voyait-il pas en raison de la brume. Mais il ne distinguait aucune masse sombre à l'endroit où les chevaux auraient dû se trouver. Il était pourtant certains de les avoirs proprement attaché avec l'aide de Ian. Et si la fureur du combat a put les effrayer, ils étaient assez loin pour ne pas être inquiété.

Toujours est-il que ni lui ni Ian ne savaient où ces derniers se trouvaient. Et pire, il voyait déjà le visage agacé de Moreta prête à lancer ses reproches et autres insultes. Et pourtant, il en était sur, il avait bien fait le nécessaire.

Ian de son côté n'avait pas encore réalisé l'affaire, trop occupé à réfléchir à comment ils pouvaient s'en sortir au mieux face à ce danger. Vampire, le mot avait été lâché par Gerbo. Et les informations donnée par Moreta n'étaient pas pour le rassurer.

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 14 Novembre 2015 à 19h43
Maintenant que les chevaux avaient disparu, par leur négligence, leur seul moyen de quitter rapidement les lieux s'était évaporé. Le gnome craignait que l'inquiétude s'emparât du groupe. La menace était là, autour d'eux. L'ennemi les guettait depuis l'obscurité des sous-bois, les traquant, attendant le meilleur moment pour frapper. Ils étaient supérieurs en nombre, mais il comptait sur la peur pour les pousser à l'erreur fatale.

Manque de chance pour lui, les gnomes n'étaient pas du genre à fuir aveuglément face au danger, mais plutôt à faire face coûte que coûte. Et en gnome pur jus, Gerbo n'avait qu'une chose en tête ; trouver le moyen le plus ingénieux pour neutraliser une fois pour toutes ce vampire à leurs trousses.

Il ne savait pas grand chose sur ses créatures, car avant celui-ci, il n'en ayant jamais rencontré ailleurs que dans de vieux grimoires poussiéreux. Mais Moreta avait quelques connaissances utiles, qui ajoutées aux siennes leur donnait déjà quelques possibilités d'action.


- Il se cache dans la brume... et la lumière le tue instantanément. C'est sans nul doute cette nuit qu'il va frapper. Je sais aussi que les vampires ne supportent pas l'eau, qui les détruit presque aussi bien que la lueur du jour. L'idée du bain n'est pas mauvaise du tout... et il faudrait en faire profiter notre cher poursuivant.

« Si nous retrouvons le cours d'une rivière, elle nous servira à la fois de refuge et d'arme contre lui. Il nous faudrait arriver à l'entraîner jusqu'au lit et à l'immerger... et si les choses tournent mal, nous pourrions toujours nous réfugier de l'autre côté, ce qui nous accorderait un sursis, le temps qu'il trouve un pont ou un autre moyen de traverser à sec.

« Qu'en pensez-vous ? »

¤ Ah oui, et il y a aussi les chevaux... ¤

- Et pour les montures, si nous ne les retrouvons pas... ils serviront peut-être de leurre, car le vampire pensera que nous sommes dessus et suivra leur piste. La meilleure chose à faire est peut-être de ne pas chercher à les retrouver, mais à partir dans une autre direction. Ainsi, nous aurons le temps de trouver le site idéal pour affronter le vampire... une rivière !

écrit par: Moreta Aliora Jeudi 19 Novembre 2015 à 00h16
Cherchant sa monture des yeux, Moreta eu la mauvaise surprise de voir que cette dernière n'était pas dans les parages. Elle leur demanda tout de même, certaine qu'ils étaient des incapables, mais se demandant encore à quel point :

- Dites-moi, vous avez bien pris nos montures avec vous ?

La réponse de Gerbo indiqua clairement que non, aussi Moreta serra les poings, prête à exploser.

¤ Mais c'est quoi, des incapables pareil ? Non seulement ils sont incapables de suivre des directives simple. SIMPLE quoi, pas un plan détaillé en douze étapes complexes, un plan SIMPLE, juste ATTENDRE d'avoir des renseignements. Mais en plus, ces imbéciles ont réussi à se planter sur toute la ligne ? Le gamin est malade, on peut en être certain, et en plus ils ont paumé les montures ? Cette créature peut très bien arrêter de nous mettre des bâtons dans les roues, ils y arrivent très bien tous seuls. ¤

Sans monture, impossible de continuer au rythme qu'ils s'imposaient ces derniers jours, car si elle pouvait faire sa rêverie en selle, c'était impossible de le faire en marchant. Et bien évidemment, il était impossible de rester sans surveillance pendant une partie de la nuit, surtout si leur poursuivant allait plus vite qu'eux.

Ce que disait le gnome avait du sens, mais déjà que Moreta se retenait d'étrangler l'un des deux abrutis pour tabasser l'autre avec, même si la chose était impossible, elle avait besoin du gnome pour ses relations et attraper l'humain était certainement le meilleur moyen d'embrasser la non-vie ou une autre maladie tout aussi sympathique, elle n'allait pas accepter son plan comme cela.


- Mauvaise idée, lui indiqua-t-elle donc. Il ne tombera jamais dans une fausse piste pareil, et il n'aura maintenant aucun mal à nous rattraper grâce à vos grands talents. La seule chose que nous pouvons faire est de le surprendre. Tu dis qu'il n'aime pas la lumière ? Alors allumons un grand feu de bienvenue lorsqu'il reviendra, avec lui en guise de combustible. Et si cela ne suffit pas, il suffira de lui planter une flèche dans le torse et de le décapiter. Il ne peut pas être déjà là, nous avons la journée d'avance, un peu moins s'il a avancé, mais tout de même de l'avance. Nous devons mettre ce temps à profit pour le surprendre, pas pour s'épuiser outre mesure à la recherche de ce que nous ne trouverons peut-être pas.

C'était sans parler de l'autre détail de première importance qui faisait que le plan du gnome était mauvais : pour noyer quelqu'un, il fallait le tenir, et cela, l'elfe n'en avait aucune envie. Au pire, elle gardait en réserve un dernier plan, mais dans ce cas, il allait sans dire que les deux autres allaient passer un mauvais quart d'heure.

écrit par: Ian Samedi 21 Novembre 2015 à 15h55
-Et les approcher du danger ? Certainement pas. Ne cédons pas à l'affolement et reprenons tous les points.

Les compagnons du jeune homme avaient soudain hâte d'action, alors que lui commençait à avoir hâte de fermer les yeux.

-Il y a dans la grange la mère du jeune homme, contaminée elle aussi. Elle pourrait être utilisées contre nous.

Il ne rappela pas pourquoi ils ne s'en étaient pas encore occupé, le temps n'était pas au conflit.

-Concernant les montures, Maître Gerbo les avaient attachées non loin, elles sont peut-être tout proche.

Ca n'arrangerait pas les affaires du moine mais il n'allait pas non plus mentir pour s'épargner une course en forêt.

-Enfin si ce sont bien les mêmes créatures que celles dépeintes dans les livres, les vampires craignent l'ail et les symboles divins. Ce serait peut-être plus facile à trouver qu'une rivière.

Il y avait un regain d'excitation dans sa voix quand il évoquait l'ennemi. La situation était vraiment digne d'une des meilleures aventures qu'il ai jamais lu.

-De fait je propose de m'occuper d'accorder le repos à la mère, s'il n'est pas déjà trop tard. Dame Moreta pourrait chercher les chevaux tandis que Messire Gerbo pillerait la cuisine. Ou bien pensez-vous qu'il vaudrait mieux ne plus se séparer ?

Beaucoup de livres tournaient mal quand le groupe décidait de se séparer...

écrit par: Moreta Aliora Samedi 28 Novembre 2015 à 17h20
Le gamin n'était peut-être pas si inutile que cela, enfin si, mais peut-être valait-il d'avoir gâcher du temps, d'autres comme lui, autant dire pas grand chose, et de la nourriture, bien autrement plus précieux et plus important, sans parler des vêtements et autres objets nécessaires, à l'élever. Comme il leur fallait un plan d'action rapidement, la dame du groupe réfléchit quelques instants avant de donner des ordres :

- Je pense que la mère du gamin, tu viens de t'en charger, ça fait donc déjà un problème de moins. Alors voilà ce qu'on va faire : Toi, tu vas aller chercher les bêtes là où Gerbo les a attachées et tu les ramène à l'entrée de la maison, commença-t-elle en songeant qu'au pire, le perdre ne serait pas une grosse perte, maintenant qu'il avait été utile. Gerbo, toi, tu vas voir dans la cuisine s'il n'y a pas de l'ail, je ne suis pas passé par là, contrairement à vous, je ne voulais pas attirer l'attention. Si tu as le temps, regarde à l'étage si ce qui s'y trouve t'intéresse, mais pense que tu devras le porter. Pendant ce temps, je vais jeter un oeil dans la grange au cas où mes suppositions seraient fausses, ou pour voir si quelque chose pourrait nous être utile à l'intérieur, vous ne m'en avez pas laisser le temps. Je vous laisserais bien le faire, mais vous êtes tellement discret que vous seriez capable d'attirer l'attention même s'il n'y a personne. On se dépêche, on a pas toute la nuit pour se préparer.

Dans la pratique, Moreta n'aurait jamais laissé les autres passé devant dans la grange, à moins que le danger n'y soit d'hors et déjà avéré. Sa cupidité était bien trop aiguisée pour laisser la chance aux autres de mettre la main sur de potentiels trésors avant qu'elle est pu jeter un coup d'oeil.
Sans attendre plus longtemps, l'elfe prit le chemin de la grange, espérant trouver un point d'observation autre que la porte principale, comme une fissure dans le mur ou un type ou un autre de fenêtre, sans quoi elle jeterai son premier coup d'oeil du seul endroit disponible.

écrit par: Ian Samedi 28 Novembre 2015 à 20h46
-Alors en fait, si j'ai bien compris toute l'histoire, commença Ian d'une petite voix où perçait la fatigue, ça c'était son père et... oh et puis zut, conclut-il en voyant que Moreta était partie sans attendre.

Il n'avait pas rejoint le groupe depuis plus d'une journée mais il savait déjà que l'elfe était largement capable d'assurer sa survie. Tout comme le gnome d'ailleurs. Aussi se séparer malgré la menace n'était peut-être pas si suicidaire que ça.


-J'irais directement à la grange après avoir fait le tour, dit-il avec un sourire confiant à Gerbo, qui semblait tout de même encore remué par le récent combat. Tâchons de tous survivre à cette nuit.

Après une journée passée à courir et se battre, la nuit promettait de n'être guère différente. La situation éprouvait les limites du jeune homme. Et en artiste martial il appréciait l'épreuve à sa juste valeur. S'il survivait jusqu'au lendemain, il serait devenu plus fort.

-Oh, et si malgré tout la situation nous échappait ce soir n'hésitez pas à utiliser votre magie pour disparaître pour de bon, messire. Vous devez survivre pour transmettre le message, et ni moi ni dame Moreta ne pourrions le faire à votre place. Bien sûr je ne comptes pas mourir avant quelques dizaines d'années, mais si le pire advenait je comptes sur vous pour continuer notre histoire.

C'était assez égoïste de sa part, mais il voulait se libérer l'esprit pour la nuit. Pouvoir combattre sans se soucier de leur mission. Avec un clin d'œil au gentilgnome il partit en petite foulée chercher les coquins équidés éclipsés.

Part chercher les chevaux au pas de course, se rabat vers la grange dès qu'il a fini de fouiller les environs.

écrit par: Jebeddo Dimanche 13 Décembre 2015 à 12h37
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Et c'est ainsi que le groupe se sépara.

Ian, se rendit rapidement au point où les montures avaient été attachée, uniquement pour trouver que… hé bien, de monture il n'y avait plus. Elles avaient été menée au pas vers les bois. Mais maintenant la nuit tombée, ça allait être une sacré paire de manche pour les y retrouver…

Au loin, dans son dos, il entendis un glapissement qu'il reconnaissait maintenant entre milles. Celui d'une goule, elle avait l'air de mâchonner quelque chose.

De son côté Gerbo parcourais la maison de fond en comble. D'ail il n'en trouva guère, ou plutôt si, des traces. Quelqu'un avait méticuleusement nettoyé, ou fait nettoyer, la maison de toute présence de cette variété de plante. Particulièrement à l'étage. D'ailleurs, il ne pouvait s'empêcher de trouver des traces de différent passage et ça et là. La goule (ou plutôt le blême) ne s'y était jamais rendu. Mais un mage, le vampire donc, s'y était lui très certainement installé. Outils magiques dispersés, dont un de divination et quelques focalisateurs impie. Il serait sans doute bon de les détruire. Il y avait de nombreuse marques trahissant la présence de papier. Par ailleurs, il était Gnome et non humain, et c'était bien heureux, car la nuit était tombée et la lune n'était pas encore là pour éclairer la pièce.
Un point clochait tout de même, le vampirien s'il s'était installé ici, n'avais apparament pas pris de mesures pour se dissimuler du soleil. L'endroit devait être lumineux en journée, des fenêtre à toutes les façade, et le mobilier avait été retiré pour dégager la vue. Un vrai centre d'observation.

Par contre, après avoir jeté un oeil à une autre des fenêtre, il remarqua quelques points.

Il restait une goule attachée à son poteau-épouvantail.

La nuit était maintenant belle et bien tombée, et la brume envahissait les creux des vallons. Normal à cette heure ci, mais ce qui le rendis un peu fébrile, fut tout d'abord d'observer une zone de brume plus dense, et proche. Qui lui fit d'abord songer au vampirien. Puis, soudainement, il réalisa que cette zone de brume formait une bande allongée, d'est en ouest, au sud d'eux.
Cela pouvait signifier deux choses, de l'eau, ou une plaine très humide.


Moreta s'aventura de son côté à proximité du hangar. Pas de point d'observation. Tout semblait avoir été bouché, et la grange était trop basse pour qu'on n'y ai aménagé d'ouverture à l'étage. Pas le choix, il lui fallait jeter un coup d'oeil par l'entrée principale.

Lorsqu'elle jeta un œil… Elle fut assez dérouté. L'intérieur de la grange était particulièrement obscure. À part l'ouverture de la porte, presqu'aucune lumière ne filtrait. Il s'en dégageait en particulier une très forte odeur de charogne.
Pour autant, rien ne lui avait sauté à la figure pour le moment.


La nuit s'était maintenant installée. Et la brume avec elle.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 15 Décembre 2015 à 19h02
Gerbo terminait sa fouille rapide de l'étage de la maison, et plusieurs choses le turlupinaient.

¤ Tiens, ces traces montrent qu'il y avait là des papiers, sans doute ceux dont Moreta parlait... Cela m'étonnerait qu'elle n'ait rien emporté d'autre, vu le bric-à-brac que le vampire a laissé ici. Mais bon, passons pour le moment... Ce vampire ne devait pas se reposer ici, vu qu'il n'y a rien pour se protéger du jour. Il doit avoir un autre endroit... la cave peut-être ? J'irais bien y faire un tour. ¤

Avant de redescendre au rez-de-chaussée pour tenter de détecter une trappe ou une autre entrée vers une éventuelle cave, Gerbo jeta un coup d'œil à l'extérieur, cherchant un signe de Ian, des chevaux, de Moreta... ou d'un vampirien. De là, il verrait peut-être mieux, à la faveur de la lune, la configuration du terrain des environs...

Tout en s'activant, le gnome ne pouvait s'empêcher de ruminer sur le comportement de Moreta. Toute discussion avec elle était décidément impossible, et pourtant il se sentait forcé de faire équipe avec elle, du moins jusqu'à la fin de leur mission. Peut-être étaient-ils aussi bornés l'un que l'autre, finalement. Pour ne pas se laisser distraire, le gnome chassa ces sombres pensées de son esprit, et se concentra pleinement sur son observation des environs, puis sur la recherche d'une cave.

Rien ne disait que l'accès se trouvait dans la maison, mais c'était malgré tout ce qui lui semblait le plus logique. Aussi, s'il ne pouvait trouver une trappe facilement, irait-il chercher sous d'éventuels tapis, observer des arrangements de plancher suspects, ou une porte dissimulée derrière un placard... Tout était bon à essayer.

écrit par: Moreta Aliora Mardi 22 Décembre 2015 à 15h17
Faisant le tour de la grange, Moreta ne trouva pas de point d'observation, et due donc se rabattre sur la porte principale. Malheureusement, l'absence de lumière à l'intérieur la pénalisait autant que si elle avait été humaine, et seuls ses autres sens pouvaient lui permettre de détecter quelque chose. Et ces derniers lui criaient de fuir, qu'il n'y avait rien à prendre ici, sinon des cadavres.
Usuellement, des cadavres ne l'auraient pas gêné plus que cela. Elle n'aimait pas en faire plus que cela, mais quand c'était nécessaire, elle tuait, et surtout, elle pillait les morts, ces derniers n'ayant plus besoin de leurs possessions matérielles. Mais aujourd'hui, et ici, avec les morts qui se relevaient, la perspective ne lui plaisait pas le moins du monde. Aussi, l'elfe ne contenta de refermer la porte, et de chercher des yeux quelque chose qui pourrait servir, dans un premier temps, à bloquer la chose. Par la suite, il lui faudrait certainement trouver une torche ou quelque chose d'approchant qu'elle pourrait lancer au milieu de ce fatras pour pouvoir voir sans se mettre directement en danger. Mais cela pouvait attendre, aussi, une fois la porte bloquée, Moreta se dirigea de nouveau vers la maison, bien décidée à retrouver Gerbo, car en cas de problème, il serait le plus utile, qu'il s'agisse d'allié ou de monnaie d'échange, l'humain n'étant rien.

écrit par: Jebeddo Vendredi 08 Janvier 2016 à 21h51
Soir du 8 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


user posted imageEncart : la chasse à la ferme des Oubliés

Le gnome passa le rez de chaussé au peigne fin… Tout du moins, cela ne pris pas tant de temps que cela.

Les lieux avaient été ravagé par le blême. Les tables étaient défoncées, les pieds rongés par les dent de la créature, qui dû passer de long moment affamée. Les portes par contre étaient absentes. Vraisemblablement retirée. Le sol était jonchés de débris, de vaisselle, de couvert, d'outils, il y avait des traces d'une vaine résistance. Des traces de sang aussi. Sans doute là où la créature avait été utilisée pour contaminer les habitants. Le gnome avait toujours en tête le récit de l'enfant. Assister ou même vivre ça avait dû être particulièrement horrible. Être immobilisé, voir cette créature vous mordre et apparemment manger une petite partie de votre corps, puis succomber à la fièvre, tout en sachant que la mort ne ferait que vous faire renaître sous la forme d'une de ces même créatures.

Et pire sans doute, voir ses proches être ainsi traités, et transformés…
Toujours est-il qu'il n'y avait pas de cave… Encore moins de pièces cachées. Pourtant le cercueil devait bien être quelque part…

De son côté, Moreta, ne pouvait s'empêcher de ressasser ce point. Oui, malgré sa vision elfique elle n'avait put percer les ténèbres. C'était étrange, inhabituel et irritant, elle était, elle l'avait songé elle-même, au même point que ces inutiles humains. Elle bloqua la porte avec divers éléments d'une charrue en ruine qui traînait par là.

De torche par contre, aucun d'entre eux n'en avait. De quoi faire un feu par contre, il n'y avait qu'à se pencher, de la paille partout. Assez pour qu'il lui semble possible qu'on ait en partie vidé la grange… En tout cas suffisamment pour mettre le feu à cette dernière, et ce malgré l'humidité relative de la nuit.

Lorsqu'elle rejoignit Gerbo, elle remarqua celui-ci en train de frapper du pied en différents endroit de la pièce, l'air dépité… ça sonnait plein.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 18 Janvier 2016 à 16h34
Faisant le tour de la bâtisse, Moreta ne voyait rien à l'intérieur, et n'avait pas de quoi allumer un feu pour jeter ne serait-ce qu'une torche grossière, une planche entourée de paille, à l'intérieur pour y voir. N'étant pas folle pour deux sous, elle préféra aller voir dans la cuisine de la maison toute proche pour trouver ce genre de détails, et y tomba sur le gnome, qui cherchait visiblement quelque chose dans le plancher, sans le trouver il fallait croire. Elle lui demanda donc :

- Tu n'aurais pas trouver de quoi allumer une torche ? Cette grange est noire comme une gueule de loup, impossible pour moi de jeter un œil à l'intérieur, et avec ce qui se balade dans les parages, pas question d'y aller sans voir où je mets les pieds.

Bien évidemment, si elle avait été plus doué dans le domaine des vampires, vampiriens et autres joyeusetés de même type, elle aurait pu vite comprendre qu'il s'agissait du lieu que la créature s'était réservée pour dormir, mais sans connaissance, elle ne voyait dans la grange qu'un lieu inexploré d'où pouvaient surgir des ennemis à tout moment, du moins tant qu'ils n'avaient pas jeté un oeil à l'intérieur. Et sans nain, ou autre créature de même type, à proximité, cela voulait dire qu'ils allaient devoir faire de la lumière. Cela pouvait vouloir dire un feu, mais comme elle avait réussi depuis peu à lancer quelques tours de magie, Moreta cherchait en même temps si elle arrivait à se souvenir de l'incantation qu'usait sa mère pour faire de la lumière, le soir autour du dîner, sans toutefois réussir à remettre la main dessus, mais en sachant qu'elle lui était sur le bout de la langue.

écrit par: Ian Mardi 26 Janvier 2016 à 21h41
Le jeune moine était resté un moment figé sur place, tandis qu'il analysait aussi calmement que possible les informations qui lui parvenaient.

Les chevaux n'étaient plus là. Et ça mâchonnait sévère non loin. Deux informations qui, misent en relations, ne présageaient rien de bon.
Et pourtant il se surprit à souhaiter que ce soit bien un des chevaux, sous les dents de la goule. Il avait... peur ? qu'il s'agisse d'un être humain.

Sans entendre de cri ou de gémissement, il en déduisait qu'il était probablement trop tard. Néanmoins il ne voulait pas détourner le regard de ce que ce monde lui réservait. Ses pères l'avaient envoyé en formation, il était là pour apprendre, aussi désagréable la leçon soit-elle.

Aussi, sur la pointe des pieds, il se dirigea vers le lieu du festin. Il tâcha malgré tout de ne pas perdre trop de temps, des fois qu'il y ai bien quelque chose à sauver.


¤Et une fois au pied du mur, quid ?¤

Attaquer ? S'enfuir ? Il aviserait.

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 30 Janvier 2016 à 16h15
Levant les yeux vers Moreta, Gerbo laissa en suspend sa recherche d'une cave. ¤ Ah... Toujours là quand elle a besoin de vous. ¤

- C'est vrai qu'on n'y voit plus rien, ici.

Faisant appel au moyen qui était pour lui le plus instinctif, le mage utilisa sa magie la plus primaire pour enflammer la torche de fortune de l'elfe. Un simple tour de gnome. Par la suite, s'ils sortaient ou venaient à explorer un endroit plus vaste - comme la grange -, il pourrait créer quelques lumières magiques supplémentaires pour éclairer les recoins les plus éloignés.

¤ Bon, ça c'est fait... en attendant, il n'y a pas de cave ici, à moins que j'aie vraiment mal cherché, mais je n'y crois guère... Alors il reste... la grange ? ¤

- Bon, on va voir cette grange ? demanda t-il malicieusement.

Il passa mentalement en revue les sortilèges qu'il pouvait encore utiliser. Il lui restait un peu de magie d'attaque, mais aussi de quoi fuir si les choses tournaient mal. De nombreux éléments menaient vers cette grange, et Gerbo sentait qu'il y allait avoir un affrontement s'ils y pénétraient. Cela ne l'effrayait pas, mais le poussait à une prudence et à une méfiance extrêmes. Car une fois là dedans, s'il pouvait compter sur l'elfe pour prendre l'ennemi à revers si elle se sentait en supériorité, il n'aurait que lui sur qui compter pour défendre sa propre vie.

écrit par: Jebeddo Dimanche 07 Février 2016 à 18h00
Nuit du 8 au 9 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


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Ian

A pas de chat le novice s'approcha du bruit de mastication. Il fut d'ailleurs plutôt satisfait de sa prestation, attendu que si les hautes herbes masquent de la vue… elles font du bruit, et pire, leur mouvement peut indiquer l'emplacement d'une personne. Mais pleinement conscient de son environnement, le moine avait sut profiter de chaque particularité du terrain, roche, éclaircissement, coup de vents, etc. pour se déplacer de la façon la moins notable possible.

Il s'arrêta en vue de la goule, laissant entre la créature et lui un rideau de plante le dissimulant pleinement.

Et tout d'abord, un soulagement, pas de chevaux morts en vue. La créature manchonnait autre chose. Il avait du mal à voir quoi. Et à vrai dire, la vue de la créature lui pinçait le coeur. C'était clairement le vestige d'une femme, la mère sans doute de l'enfant. Toutefois, vestige était le mot approprié, ça et là, quelque trace indiquait que le monstre avait été un être humain. Les cheveux dont il restait les traces d'une natte qui autrefois avait dû être particulièrement soignée, la robe, encore présente, robuste, une robe de paysanne, maintenant en charpie moisissante, laissant voir une bonne partie de l'anatomie de la créature. Une paire de sein à la couleurs mêlant celle d'un cadavre à celle violacée de la goule. Le regard était devenu un étrange mélange entre haine, vice, mais aussi absence d'âme et de conscience. La peau était tachetée, sale, malade, contaminée par les parasites, sur une jambe, une ancienne blessure suintait de pus.

La goule eu soudainement un mouvement. Ce qui permit à Ian de voir ce qu'elle rognait : un lien de cuir, solide, mais déjà à moitié rongés. La créature passait ses nuit à chercher à se libérer. Ce lien l'attachait à un poteau robuste. Il était cependant suffisament long pour permettre à la goule de se déplacer sur une quinzaine de mètres autour du poteau. C'était sans doute le cas des précédentes goules. Ils n'avaient pas fait attentions. Mais à part celle dans la maison, toutes avaient été découvertes à proximité d'un poteau.

La goule humait l'air, mais pas dans sa direction, et Ian ne put s'empêcher de penser à l'enfant… à moins que ce ne soit le vampire...




Gerbo, Moreta

Les deux aventurier prudent, s'approchèrent de la grange, armé cette fois ci d'une torche. Prêt à la fuite ou au combat.

Et il faut admettre qu'ils furent bien ennuyé par leur premier coup d'oeil. La grange était pleine de botte de paille, et surtout, de cadavres de bovidés. Qui sans doute avaient constitué la nourriture des goules, et peut être aussi du vampirien ? S'il n'était pas trop difficile… car à l'odeur, il était facile d'estimer que la majorité de la viande était déjà rance, et en partie avariée. Toutefois, plus à l'arrière, il y avait comme un petit enclos, recouvert d'une bâche épaisse et solidement fixée. Une porte rendue étanche était située devant, fermée elle aussi. Gerbo se dis que si le vampire avait un antre ici, c'était bien là. La grange avait déjà soigneusement été colmatée de toute ses ouvertures, et ce deuxième espace permettait un sas, au cas où il aurait eu le réveil trop rapide.

Mais cela montrait aussi que leur adversaire était prudent, peut être la grange était-elle piégée?

écrit par: Moreta Aliora Mardi 09 Février 2016 à 15h01
Regardant sa torche s'illuminer magiquement, Moreta fit la grimace avant de constater qu'il s'agissait d'une vraie flamme, elle préférait avoir de quoi brûler jusqu'aux fondations la grange, même si cela l'empêchait d'avoir ses deux épées.
Gardant la torche dans la main droite, l'elfe fit sortir de son fourreau son épée de famille, pour se défendre en cas de besoin. Elle n'était pas certaine que cette dernière lui serait très utile contre la créature du matin, mais c'était toujours mieux que rien, et d'autres dangers, plus classiques, pouvaient également survenir.
Jetant maintenant un œil à l'intérieur, l'elfe ne fut guère contente de ce qu'elle vit, déjà, parce qu'elle ne pouvait pas tout voir, ensuite, à cause de ce qu'elle arrivait à voir. Bien sur, la chose partirait en fumée à la première étincelle, c'était toujours un bon point, mais l'elfe ne voulait pas vraiment affronter ce qui pouvait faire des choses pareilles.
Décidant d'avancer prudemment vers la bâche, la roublarde demanda de la tête à Gerbo s'il était prêt, quoi qu'il puisse arriver sous celle-ci, puis, elle ouvrir le tissu d'un grand coup d'épée pour voir ce qui pouvait se trouver à l'intérieur, prête à faire un bon en arrière en cas de besoin.

écrit par: Ian Jeudi 11 Février 2016 à 21h41
¤Et maintenant quoi ?¤

Le jeune moine était calme, il se sentait bien dans les herbes agitées par le vent. En face pas de crimes récents, juste un autre vestige des atrocités commises quelques jours avant. Mais qu'en faire de ce dangereux vestige ?

Il pris le temps de jauger ses options. Son premier reflexe était d'aller chercher Moreta pour qu'elle vienne abattre la créature avec son arc. La situation criait presque son nom. Pour autant assister de nouveau à un froid massacre, fusse sur un cadavre, ne le motivait pas plus que ça. Et puis l'elfe avait l'air de ne pas vouloir trop se mêler des affaires putrides de ce genre là.


¤Etonnant d'ailleurs, venant d'une elfe aussi peu féminine, huhu.¤

Lorsqu'il vit la créature lever le nez, il se décida à agir. Il ne voulait pas imposer ça à ses compagnons d'aventures, et il était curieux de voir s'il était capable de s'en sortir tout seul. Il avança donc prudemment, sa garde bien assurée, vers la limite estimée de la longueur de la laisse. Guettant la réaction de la créature il l'interpella gaiement :

-Excusez-moi ma bonne dame !

Avance en défense totale.

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 12 Février 2016 à 10h53
L'ambiance de cette grange était absolument insupportable. Entre ce qui s'y trouvait et ce qui risquait de s'y trouver, Gerbo ne savait guère ce qui était le pire. Son estomac, déjà retourné lors de leur dernière rencontre avec la goule, faillit se soulever à nouveau devant l'immonde charnier bovin qui s'étendait devant eux. ¤ Par le Cauteleux, j'espère que quand je trépasserai, je n'aurai pas des goûts aussi douteux en matière culinaire... ¤

Gerbo s'avança dans la grange de quelques pas seulement, restant environ six pas derrière l'elfe. S'il y avait un piège, il préférait ne pas être pris dedans en même temps que Moreta. De plus, ses sorts les plus efficaces l'étaient à distance.

Lorsqu'il le vit, Gerbo fut fasciné par l'espèce d'enclos confectionné au fond du bâtiment, convaincu qu'il s'agissait de l'antre de la créature de la nuit. Avec quelque surprise, il vit Moreta prendre les devants et commencer à l'ouvrir, prenant ainsi tous les risques. De son côté, l'instinct dictait au gnome de simplement mettre le feu à l'ensemble, mais son intellect lui dictait d'agir de manière plus subtile et d'éliminer la créature avec certitude, si c'était possible. Son principal doute était le suivant. Le vampire était-il ici, ou les guettait-il depuis l'extérieur..?

Voyant que la lumière était insuffisante avec la seule torche de Moreta posée au sol, le gnome décida de créer des lumières dansantes afin de ne pas être surpris par un simple manque de visibilité. Au terme de son incantation de quelques secondes, quatre lueurs pâles ressemblant à des esprits follets apparurent juste derrière Moreta, éclairant juste ce qu'il fallait pour qu'elle voie correctement derrière la bâche.


hrp.gif Lance lumières dansantes hrp.gif

écrit par: Jebeddo Dimanche 14 Février 2016 à 15h38
Nuit du 8 au 9 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


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Gerbo, Moreta

Avançant avec précaution, les deux aventurier dévoilèrent ce que contenait la pièces hermétique. Il faut cependant dire qu'au moment de lever le voile, la tension était à son comble, les coeurs battaient à tout rompre, et l'esprit était près, aguerri, entièrement tourné vers une réaction prompte.

Tout ça en vain car le lieu ne contenait rien ? Pas vraiment, cela eu le mérite d'aiguiser le regard des deux personnes. L'espace ne contenait en effet pas grand-chose : un cercueil. Mais, et tout deux le remarquèrent, il y avait de la terre dans et autour du cercueil. Une terre différente, venant d'un autre lieu à en juger par la couleur ocre différente de celle du sol. Tout deux notèrent aussi dans un recoin du matériel pour transporter et camoufler ce cercueil : une caisse, des outils, un espèce de brancard.

Cela rappela à Gerbo qu'il avait entre-aperçu sans jamais vraiment le noter, une roulotte dans la cours. Elle y avait du reste parfaitement sa place, raison pour laquelle il ne l'avait pas notée jusque là. Restait, se disait-il, à savoir comment le vampire avait bien put transporter la bête et le cercueil sans éveiller des soupçons. Se souvenant l'attaque du matin, il avait des complices. Et sans doute était-il tout récemment installé dans ce lieu.

La conclusion de toute cette affaire frappa les deux observateur en même temps. Le vampirien n'était pas là, car il était tombé par hasard sur eux dans la matinée. Sans doute le vampire avait été retenus dans le bois, trouvant de justesse un abris. Il lui faudrait maintenant revenir ici. Sans doute pas tout à fait pleinement soigné de la confrontation matinale…

Et surtout, ce dernier risque d'être fort surpris de voir son repaire ainsi découvert. Par pur hasard où destin ? Les croyances allaient sans doute forger différent opinions. Toujours est-il que les aventurier avaient là une chance d'agir et de prendre la main sur leur ennemi plus qu'opportune.



Ian

à peine avait-il parlé que la créature bondit sur lui. Heureusement, le moine s'y était préparé, et d'un pas rapide, il se plaçat tout à fait hors de portée de la créature. Intuitivement, il compris que celle ci était moins rusée que toute les précédentes, et sans doute plus faible. Car si l'humain avait définitivement cédé au monstre dans ce qu'il avait devant lui. L'esprit de la mère avait dû résister bien plus longuement et bien plus férocement à la transformation. Ce pas en arrière, rendis aussi Ian conscient de la présence d'une lance à proximité de la mère. Sans doute l'arme que l'enfant avait voulu utiliser pour tuer les vestiges de sa mère. Chose qu'il n'a put réussir, mais Ian, bien qu'habitué à ses poings, avait là un moyen sur et efficace de tuer la bête sans rien risquer pour lui même.

Mais peut être aussi voulait-il tenter sa chance, tester sa force et sa valeur face à l'adversité, et sans le regard critique de l'elfe, où l'aide protectrice du gnome ?

Tout de même, cela faisait deux ou trois fois qu'il sentait une autre présence malveillante se rapprocher. À chaque fois, au coin de son œil, l'ombre d'une présence se dessinait dans la brume, quelque chose de plus dense qui semblait attendre le bon moment pour frapper. Ou peut être simplement l'observait? A moins que ce ne soit son esprit, la crainte du vampire, la fatigue et le vent dans la brume qui ne lui joue des tours. Impossible de dire. Et les deux perspectives se dessinaient à lui sans qu'il ne puisse se décider.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 22 Février 2016 à 13h41
Taillant la bâche, Moreta fut bien déçue. Elle qui espérait tomber sur des trésors, après tout, il n'y avait pas grand chose dans le cabinet de travail de l'autre bâtiment, et voilà qu'il n'y avait qu'un simple cercueil.

¤ Pas vraiment le genre de truc que je transporterais avec moi lors d'une balade en forêt ¤ songea l'elfe, qui ignorait le lien vital entre l'objet et le monstre, à savoir le besoin que le second avait du premier. Elle se tourna donc vers le magicien, qui était sensé être le spécialiste de tout ce qui touchait à cette créature :

- Tu sais ce que ça fout là ça ? Ils ont l'air de prendre beaucoup de précaution pour pouvoir le transporter, ça doit être important, non ? On en fait quoi ?

L'elfe hésitait en y mettre le feu tout de suite ou attendre un peu plus tard pour ce faire, la première solution avait l'inconvénient de donner tout de suite leur position, mais si le second choix était préféré, alors ils n'étaient pas certains de pouvoir le faire. Si un choix devait se faire sans l'avis des autres, elle prendrait le risque de tout brûler tout de suite, et de se cacher dans les champs environnants pour passer la nuit, et repartir au plus vite le lendemain matin, étudiant les papiers en selle ou pendant sa garde. Ainsi peut-être que ces gens feraient leur possible pour remplacer leurs pertes, leur laissant ainsi assez d'avance pour aller là où ils le désiraient.

écrit par: Gerbo le Blaireau Vendredi 26 Février 2016 à 16h38
Le gnome était assez satisfait d'en savoir plus que Moreta sur le sujet des vampiriens. Il préférait que ce soit elle qui ait besoin de lui que l'inverse. Il répondit néanmoins avec un détachement feint :

- Les vampiriens craignent le jour, et ils ne sortent que la nuit. Le jour, ils se reposent dans leur cercueil, auquel ils sont liés. Ce que je ne savais pas, c'est qu'ils ont aussi besoin de terre, comme s'ils devaient rester dans l'environnement exact où ils ont été enterrés.

« Je ne sais pas si détruire le cercueil le tuerait... et sans doute pas avant le lever du jour. J'imagine que s'il trouve son cercueil détruit en voulant se coucher avant l'aube, cela lui posera de gros problèmes, mais à mon avis, ça ne nous protégera pas de lui pendant la nuit qui vient.

« Je sais également qu'il craint l'eau, et qu'il ne peut traverser un cours d'eau que par un pont ou dans son cercueil. Nous pourrions... brûler tout ça, et nous réfugier quelque part, si possible derrière une rivière. La région a l'air assez riche en eau, ça ne devrait pas être trop dur à trouver. »

Le gnome n'était pas tout à fait satisfait de cette solution. Il trouvait que cela manquait un peu d'inventivité. Mais il avait beau se creuser la tête pour trouver d'autres moyens de se débarrasser du vampirien, il n'en trouvait pas. Il manquait cruellement d'informations au sujet de ces créatures de la nuit. Il fallait dire que les morts-vivants étaient plus le domaine des clercs que des mages.

écrit par: Moreta Aliora Mardi 01 Mars 2016 à 12h17
Réfléchissant aux informations que Gerbo apporta à l'elfe, cette dernière lui proposa :

- Serait-il possible de le prendre en otage ? Après tout, s'il lui est si vital, il ne prendra pas le risque qu'il soit détruit, non ? Tu dois bien avoir de quoi le faire cramer en cas de besoin, si la torche ne suffit pas. Comme ça, on le tient en respect toute la nuit, et au matin, on peut partir tranquille. Et mieux, si on trouve une rivière et que nous la traversons avec son cercueil, il sera obligé de faire un détour jusqu'à la source ou un pont pour pouvoir nous rejoindre, autant dire qu'on sera tranquille pour un sacré moment, peut-être même assez pour rejoindre notre destination.

Ce que Moreta ne disait pas, de peur d'oreilles indiscrètes, c'était que si jamais les choses tournaient au mieux, à savoir que la créature ne les attaquait pas tant qu'ils avaient l'objet, ils pourraient toujours y mettre le feu en partant le lendemain matin. Elle demanda donc au gnome :

- Qu'est-ce que tu en dis ?

écrit par: Gerbo le Blaireau Mardi 01 Mars 2016 à 20h49
Gerbo écouta l'elfe attentivement, quelque peu surpris de la voir proposer quelque chose sans aller immédiatement contre ses propres propositions, ou le traiter d'incompétent.

- Et bien, c'est moi ou on dirait qu'on commence à travailler en équipe ?

Conscient qu'il ne fallait pas non plus trop titiller Moreta, il reprit un ton moins badin :

« Ta deuxième idée me parait excellente. De toute façon, cet endroit me fout les jetons et quel que soit le nombre de goules qu'on dégomme, je ne m'y sentirai jamais bien. Mais comme ta première proposition me plait aussi, je propose qu'on fasse un mélange des deux : on emporte le cercueil, et en plus, suffisamment de paille pour y mettre le feu au cas où il nous retrouve et qu'on se trouve loin d'une rivière.

« Il y a une roulotte dans la cour pour transporter tout ça, si on arrive à remettre la main sur les chevaux. Sinon, on se débrouille pour transporter l'ensemble sur le brancard. Même avec l'aide de Ian, ça ne sera pas évident, car ce truc a l'air vraiment lourd. Bon, on essaye de retrouver notre ami pacifiste ? »

écrit par: Moreta Aliora Mercredi 02 Mars 2016 à 11h59
- Essayons donc, accepta Moreta de mauvaise grâce, encore convaincu que l'humain, en plus des défauts inhérent à son espèce, avait contracté la même maladie que les gens qu'ils avaient dû abattre, à être aussi proche de ces derniers, mais, comme elle l'indiqua par la suite, il valait mieux rester ensemble.
C'est donc avec cette objectif en tête que l'elfe lui demanda :


- Tu préfère le chercher activement ou juste l'appeler ? On devrait se contenter de la seconde solution, il ne doit pas être bien loin, et on pourra en profiter pour vérifier l'état de cette roulotte. En plus, on garde le cercueil sous la main au cas où il arrive pendant nos recherches.

Tout en parlant, Moreta tenta de soupeser l'objet de leurs attentions, elle pourrait certainement le tirer jusqu'à la roulotte, mais il était certain qu'elle ne le déplacerait sur de grandes distances seule. Elle indiqua également à Gerbo :

- Prends autant de paille que tu le peux, et mets-en dans le cercueil tant que j'arrive à le tirer. Au pire, nous ferons un second trajet, mais je préférerais éviter.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 02 Mars 2016 à 13h46
L'illusionniste opina du chef. Il n'avait pas non plus envie d'aller chercher le moine au hasard dans le noir. Aussi, prit-il la direction de la sortie. Il prit tout de même le temps de sonder les ténèbres à l'aide de ses lucioles, pour détecter un éventuel vampirien ou l'un de ses serviteurs tapi dans l'ombre. Une fois rassuré, il se positionna au milieu de la cour, plaça ses mains en porte-voix et héla l'humain aussi fort que possible.

- IIIIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !

Il réitéra son appel deux ou trois fois en direction des champs par lesquels ils étaient venus. Ceci fait, le gnome rentra dans la grange pour aider Moreta à remplir le cercueil de paille. Il se dit au passage qu'un autre carburant leur éviterait peut-être un fiasco, si jamais la paille ne suffisait pas à enflammer rapidement le cercueil.

- Si seulement on avait de l'huile, on pourrait réduire cette boîte macabre en cendres beaucoup plus vite, en cas d'urgence... Tu n'en aurais pas trouvé dans la maison ?

écrit par: Ian Dimanche 06 Mars 2016 à 16h08
Le moine était encore titillé par ses hésitations. D'un côté il ne se sentait vraiment pas en sécurité, de l'autre la créature qui lui faisait face était une menace à court, moyen, et long terme qu'il fallait sans doute finir au plus vite.

Pour rentabiliser son temps d'indécision, il en profita pour récupérer la lance tentatrice en tentant d'éviter les crocs de la créature. Au pire il trouverait bien quelqu'un à qui la donner. Il soupesait l'arme pensivement quand il entendit un cri au loin dans la brume.


¤Serait-ce mon nom qu'on susurre ?¤

Le cri se répéta et le doute ne fut plus permis. Si on l'appelait c'était qu'on avait besoin de lui, la goule pouvait attendre il y avait peut-être menace plus urgente à traiter. Pour qu'ils prennent le risque de faire autant de bruit c'était même fort probable.

Prenant ses jambes à son cou, le jeune homme couru vers la grange et vers ses compagnons.


Récupère la lance, court vers la grange.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 14 Mars 2016 à 12h55
Regardant le gnome, Moreta lui indiqua :

- C'est toi qui a fouillé la cuisine, s'il y en avait eu, elle aurait dû être là-bas. Contrairement à toi, je n'ai pas eu le temps de fouiller la maison, j'ai à peine eu le temps de rentrer que deux personnes, je me demande bien qui, avaient rameuté la garde des lieux de par leur manque de discrétion, à se demander pourquoi on leur avait demandé de rester à l'écart. Enfin bref, la paille sèche devrait suffire à faire partir un bon feu, si tout va bien.

Il restait à voir l'état du chariot et attendre Ian et les chevaux. Il avait intérêt à revenir rapidement s'il ne voulait pas se faire abandonner, même si sans chevaux, ils risquaient de ne pas aller très vite, très loin. Et comme il leur faudrait peut-être une solution de rechange, Moreta se demandait si elle serait capable de tirer l'engin sur le chemin en cas de besoin, ou s'il faudrait s'y mettre à deux, car il n'y avait aucune raison de penser qu'un gnome, et un arcaniste qui plus est, serait capable de tirer l'engin seul.

écrit par: Jebeddo Samedi 19 Mars 2016 à 14h28
Nuit du 8 au 9 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


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Moreta, Gerbo

rassembler la paille pris moins de temps qu'ils ne le pensaient. Il n'y avait à vrai dire qu'à se pencher pour ramasser. Et pour ce qui est de l'huile… une bonne partie de la paille était déjà graisseuse, du fait de la présence des carcasse de bovidés. Il est vrai qu'une partie était aussi trempée de sang, ou d'une sorte de bave verdâtre qui s'enflamme sans doute nettement moins bien… Mais un rapide tour vers la cuisine leur permis de ramener du bois sec, et du suif.

De quoi faire une belle flambée.

Charger le tout sur la roulotte pris par contre bien plus de temps que prévu, la faute à un différentiel de taille qui rendait la manipulation du lourd cercueil plus que délicate.

Ce n'est qu'alors qu'ils chargeaient, ou du moins tentaient de charger, le cerceuil sur le chariot, après l'avoir laborieusement déplacé à travers la grange, qu'ils distinguèrent tout deux une ombre approchant dans la brume.


Ian

[i]Lorsqu'il s'écarta, la goule se remit à mâchonner, après avoir une dernière fois tentée de le mordre, mais toujours retenue par la laisse qui la fixait au poteau. Alors qu'il s'écartait, lance au point, le moine ne pouvait s'empêcher de ressentir que ce qu'il faisait n'était pas ce qu'il devait. Il devait tuer la mère, l'enfant le leur avait demandé, laisser la créature se libérer comme ça n'était pas l'idéal, et laissait planer une menace durable sur les environs. Et cette idée le tracassa pendant un moment, jusqu'à ce qu'il arrive devant la maison, où, au loin il apperçut Moreta et Gerbo, regardant dans sa direction.

Ou du moins, presque dans sa direction, leurs regards se portaient un peu sur sa gauche, et lorsqu'il tourna la tête, il vit la brume se matérialiser à une dizaine de mètre de lui, et à peu près autant de distance vis à vis de Gerbo et Moreta, qui semblaient transporter une lourde caisse pleine de paille pour la charger dans un chariot.



Tous


Aucun d'entre eux n'eurent de difficulté à reconnaître l'assaillant, c'était celui qui, le matin même, s'en était pris à eux. Et sans doute avait-il dû passer toute la journée à l'abris du soleil dans une autre cache, ou peut être un abris de fortune.

En tout cas, deux choses étaient sure. Le vampirien était à la fois ravis et enragé de les trouver ici. Il était apparut sans crier gare, mais semblait vouloir laisser les subtilités de côté, sans même prendre la peine de leurs adresser la parole, il se lançait à l'attaque.

écrit par: Moreta Aliora Lundi 21 Mars 2016 à 11h28
Poussant le cercueil à coté du chariot, sans grande aide de Gerbo qui ne pouvait pas soulever un tel poids, avec sa taille, elle finissait lorsque Ian arriva, mais avant qu'elle eu le temps de le mettre au courant du plan, ou de le questionner sur l'absence de leur montures, ou même de lui ordonner de l'aider à monter la masse dans le chariot, un autre problème arriva, en la personne du vampirien qu'ils désiraient éviter. Heureusement, si leur théorie était exacte, et c'était un gros si, il fallait l'avouer, il allait les laisser tranquille, au moins pour le moment. La torche dans les mains au dessus de l'objet empli de paille et de graisse, l'elfe s'écria en direction de la créature :

- Arrêtes-toi sur l'instant ou ton cercueil brûle !

Elle espérait que cela suffirait à arrêter leur adversaire, mais n'en était pas certaine, et c'est pourquoi son autre main vint à la recherche de son épée qu'elle tira sur toute sa longueur.
Mais ils avaient un autre problème, même si leur stratégie marchait, c'était également le temps qu'il lui avait fallu pour arriver jusqu'ici, car ils s'était déplacé à pleine vitesse toute la journée, et pourtant, il était là à peine une heure après le coucher du soleil, ce qui voulait dire que le distancer n'était pas jouable avec leurs capacités actuelles. Et le tuer risquait d'être des plus complexes, et plus encore s'ils avaient tord, mais au moins, ce serait définitif.
En attendant, il fallait voir si la créature tenait à son bien autant qu'ils le pensaient, et si c'était le cas, tant qu'ils l'auraient et que l'un d'eux était éveillé, ils seraient tranquille, au moins de sa part.



hrp.gif Prépare l'action "S'il s'approche ou que quelque chose nous attaque, brûler le cerceuil" ; Diplomatie à la hâte ?

écrit par: Gerbo le Blaireau Samedi 23 Avril 2016 à 14h51
Gerbo laissa immédiatement tomber le cercueil en voyant le vampirien se matérialiser devant eux. Sur le coup un frisson lui parcourut l'échine, mais le gnome était curieusement soulagé de revoir leur poursuivant en chair et en os. Au moins, il n'était plus une menace planant constamment au dessus de leur tête, mais un ennemi bien visible à affronter et à vaincre. La fuite n'était plus envisageable.

L'illusionniste avait également de la ressource pour blesser sérieusement le mort-vivant, si jamais il décidait de les attaquer malgré la menace proférée contre son cercueil. Cette énergie sournoise qu'il affectionnait temps, et qui avait bien fonctionné contre les goules, pouvait être tout aussi létale pour cette créature là.

Gerbo s'immobilisa en attendant la réaction du vampirien. C'était un adversaire très intelligent, il le savait, et il guettait le moindre signe pouvant révéler ses intentions. S'il attaquait, le gnome se tenait prêt à se lancer son dernier sort d'invisibilité, avant de s'éloigner de quelques pas pour trouver un angle d'attaque lui évitant de blesser ses compagnons.


hrp.gif Prépare l'action « si l'ennemi attaque, se lancer invisibilité et s'éloigner de 6 m sur le côté. » hrp.gif

écrit par: Jebeddo Jeudi 28 Avril 2016 à 17h43
Nuit du 8 au 9 Eleasis 1372
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Moreta fut soulagée de voir le vampirien s'arrêter net son attaque. Elle pouvait cependant lire la fureur qui perçait dans ces yeux. Il paraissait évident qu'il ne s'attendait pas du tout à les trouver là, et encore moins occupés à saccager son cercueil.

Et à vrai dire, il était impossible de deviner qui était le plus paniqué des deux camps. Gerbo, Moreta et Ian avaient l'avantage, mais n'étaient pas assuré du fait que le chantage fonctionnerais longtemps, ni de ce que pouvait faire à tout moment le vampirien.

Quant à ce dernier, il était clairement en pleine panique et furieux d'avoir été pris de cours de la sorte. Comme l'avait remarqué Moreta, il avait sans doute fait très vite pour revenir ici. Et si elle ne voyait pas par quel miracle il avait put accomplir ce tour de force, Gerbo de son côté devinait qu'il avait dû se déplacer de jour, sans doute en profitant d'abris naturel comme des cavernes, ou, au crépuscule, du plus dense de la forêt. Il ne faisait aucun doute qu'il ne s'attendait pas à être pris de cours de la sorte.

Le silence se fit pensant tandis que les deux camps pesaient leurs options. Finalement le premier à percer le silence fut le vampirien. Sa voix sifflante s'accordant parfaitement aux ténèbres grandissantes.


- Mes proies semblent être venues se jeter sous mes crocs. Tant mieux… Même si je me vois contraint de… négocier quelque peu. Laissez mon cercueil en paix, et dîtes moi où trouver votre destinataire ainsi que son identité, et j'épargne vos vies. Une proposition équitable, attendu que vous allez avoir besoin de sommeil bientôt, tandis que la nuit va peu à peu renforcer mes propres pouvoirs.

Il fit une courte pause, sans doute pour retrouver un peu de calme, et retrouver son assurance. Gerbo comme Moreta le sentaient reprendre des forces d'une façon ou d'une autre. Ce serait un adversaire redoutable, et un combat contre lui pourrait s'avérer fatal.

écrit par: Gerbo le Blaireau Jeudi 28 Avril 2016 à 19h56
Gerbo constata, soulagé, que leur stratagème avait fonctionné et que le cercueil était bel et bien un « otage » de valeur. Leur lugubre adversaire avait stoppé net son assaut, preuve qu'il tenait à cette caisse en bois comme à la prunelle de ses yeux. Cela ne signifiait pas que brûler le cercueil détruirait la créature. C'était cependant une hypothèse probable. Et il était encore plus probable que cela l'affaiblirait.

Le soulagement fut cependant de courte durée. La question sur leur « destinataire » prit le gnome de court.
¤ Est-ce qu'il parle de Randal, ou de l'homme qui est sensé nous attendre à Bérégost ? Et qu'est-ce qu'il lui veut ? ¤ Son intuition lui disait qu'il s'agissait bien du maître de guilde dont parlait le vampirien, puisque c'était lui, dans un premier temps, qu'ils étaient sensés retrouver à Bérégost. Le vampirien avait sans doute appris cela par Ilrauth. Son intuition lui disait aussi que le vampirien cherchait à assassiner Randal Boiségal. Était-ce lui, le « vampire » à la tête de l'Oblivion, la mystérieuse guilde évoquée par Randal dans sa lettre ? Ou l'un de ses sbires ? C'était peut-être une coïncidence, néanmoins Gerbo penchait pour cette dernière hypothèse. Voilà qui apportait des réponses à une partie de ses questions.

Gerbo n'avait aucunement l'intention de révéler quoi que ce fût à ce triste sire. Il espérait néanmoins qu'il ne venait pas de le faire en y pensant, car il ne connaissait pas l'étendue des pouvoirs de la créature, et cela ne l'aurait qu'à moitié étonné s'il avait su lire dans les pensées. Mais peu importait. Pour Gerbo, la parole du vampirien n'avait pas la moindre valeur, et il ne portait aucun crédit à ce prétendu marché qu'il leur proposait.

Connaissant Moreta, Gerbo doutait également qu'elle fît confiance au mort-vivant. Mais avaient-ils le choix ? Était-il un adversaire à leur hauteur ?


¤ On a toujours le choix. ¤

- Je ne vois pas de quel « destinataire » vous voulez parler. Peut-être pouvez-vous nous éclairer..?

Gagner du temps, et essayer d'en apprendre le plus possible sur le vampirien, tel était l'objectif du petit illusionniste. Tout en parlant, il se contenta d'ignorer Ian qui venait d'arriver sur la scène, afin de garder un éventuel effet de surprise.

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 06 Mai 2016 à 11h01
Regardant le vampirien faire sa proposition, Moreta n'achetait guère cela. Après tout, il avait déjà cherché à le tuer sans poser de question, et surtout, cette dernière se basait sur des suppositions qui étaient erronées, au moins pour partie. En effet, contrairement aux autres, Moreta s'était reposé en selle, ayant veillée toute la nuit, et s'était de fait levée vers la mi-journée. Aussi, elle était capable de rester éveillée toute la nuit en restant en pleine forme, puisque c'était d'ailleurs ce qui était prévu. Aussi s'il attendait qu'ils se fatiguent tous, il risquait d'avoir une très mauvaise surprise au levée du soleil, mais peut-être qu'il valait mieux prévoir un autre plan, à savoir celui qui était prévu jusqu'à présent, sans prendre la peine de répondre à la question, s'il devait la poser de nouveau, ils gagneraient un peu de temps, et puis Gerbo se chargeait déjà d'occuper son attention :

- Ian, charge le cercueil dans le chariot. Ce qu'on va faire, c'est qu'on va partir tranquillement, et que si jamais ce monsieur s'approche un peu trop près, je fais tout cramer.

L'elfe tenait toujours la torche en menace au dessus du cercueil, méfiante bien sur de l'adversaire qu'ils connaissaient, mais également du reste, peut-être avait-il une des créatures avec lui, et peut-être que le contact de cette dernière avec Ian avait plus changé ce dernier qu'il ne voudrait l'admettre.

écrit par: Jebeddo Lundi 23 Mai 2016 à 16h10
Nuit du 8 au 9 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


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C'était maintenant le plein coeur de la nuit. La brume toujours présente rendait les ombres plus pesante. Toutefois, le ciel dégagé au dessus d'eux teintait d'argent cette même brume. Dessinant de partout des ombres qui semblaient parfois plus réelle que les autres personnes autours d'eux.

Tous étaient prêt au combat à venir, à part peut être Ian pour qui la paix et la patience étaient l'élan naturel. Gerbo avait d'ailleurs prévu de le conserver comme carte secrète. Mais l'injonction de Moreta ruina soudainement ce plan. Et il fut vite évident à tous que le vampire était quelque peu surpris de voir ce dernier dans son dos.

Mais ce qui le fit le plus réagir furent les consignes même donnée par l'elfe. Elle parlait de charger le cercueil sur un chariot. Et elle compris intimement que c'était là quelque chose que le vampire ne permettait pas. Le regard qu'il lui lança, un sourire mélangeant haine et anticipation de plaisir sadique, la laissa intimidée, plus aussi certaine de son avantage face à ce dernier. Elle sentait qu'en ayant choisit de poursuivre son plan elle avait précipité le conflit, là où gagner du temps leur aurait peut être permis d'obtenir un avantage.

Le vampire ne laissa à personne le temps de se préparer. Il disparut, laissant derrière lui comme une phrase en suspend, qui semblait provenir à la fois de partout et de nulle part.


- Votre sort est scellé. »

Il y eu des mouvements dans la brumes. Gerbo, par réflexe, lança le sort d'invisibilité qu'il avait préparé, et se déplaça discrètement. Moreta, plus par peur qu'autre chose, mais aussi parce que le sort était maintenant jeté, lança la torche dans le cercueil. Un soudain souffle de flamme se lança vers le ciel.

Ian de son côté restait immobile de stupeur.

Personne cependant ne savait où le vampire allait frapper.

écrit par: Moreta Aliora Samedi 28 Mai 2016 à 22h06
Voyant le vampire disparaître, Moreta n'eu d'autre choix que d'enflammer le cercueil. La mauvaise nouvelle, c'était que cela ne semblait pas avoir tué instantanément le mort-vivant.
Gardant le feu derrière elle, car elle doutait que la créature voudrait tenter de braver la fournaise qu'il semblait tant craindre, l'elfe lâcha sa torche, le brasier derrière elle lui permettait d'y voir largement plus que nécessaire, et elle préférait se servir de ses deux mains pour manier ses armes sorties de leur fourreau. Elle n'avait pas la certitude qu'elles seraient efficaces, pas plus qu'elle ne l'avait été le matin même concernant son arc, mais c'était les seules choses qu'elle avait pour se défendre, et elle doutait que la chose lui fasse le plaisir de rester assez loin le temps de mourir de ses projectiles. Malgré tout, elle n'aimait pas ça, vraiment pas ça. Ce monstre était puissant, ce qui montrait l'importance qu'accordait l'organisation ennemie à cette mission, si bien que même s'ils réussissaient à se débarrasser de celui qui venait de disparaître, un autre, plus dangereux encore, il y avait fort à parier, viendrait le remplacer dès que la chose serait su. D'ici là, elle était sur ses gardes



hrp.gif Epées longue et courte en main. Défense totale.

écrit par: Gerbo le Blaireau Mercredi 01 Juin 2016 à 23h16
Ainsi, la discussion avec le vampirien avait tourné court, et celui-ci avait décidé de passer à l'attaque. Peu importait les causes de cette attaque, les chances qu'ils avaient eu de l'éviter ou de la retarder, il fallait maintenant faire face et le vaincre pour sauver leurs vies. Enfin, quand même, le gnome ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à Moreta d'avoir tant manqué de tact, en coupant court au dialogue entamé... et en révélant par la même malheureuse phrase la présence de Ian, le seul allié dont leur ennemi n'avait pas encore pris conscience.

Certes, le vampirien ne s'était que volatilisé, mais s'était pour mieux frapper dans leur dos. Pour Gerbo, la meilleur chose à faire était de rester groupés, pour pouvoir se porter secours l'un l'autre, et surtout, quel que fût l'endroit où il allait frapper, pouvoir le frapper en retour. De plus, par intuition, le petit illusionniste se dit qu'un vampirien n'était pas du genre à utiliser des sortilèges de zone, et qu'ils n'avaient pas grand chose à craindre de ce côté là.


¤ Ce n'est même pas groupés, mais collés qu'il va falloir rester. Sinon, il nous fera tomber un par un, jusqu'au dernier. ¤

Le gnome avisa Ian, dont Moreta avait eu le malheur de révéler la position. ¤ Celle là aussi... ¤ Il était le plus vulnérable, car le plus isolé. Gerbo l'appela donc, puisque la discrétion n'était plus de mise :

- Ian, viens vite par ici !

Puis, nous sans une certaine amertume dans la voix, il glissa à l'elfe tout en se positionnant juste à côté d'elle :

- Ce n'est pas le moment de se la jouer chacun de son côté... Si on reste collés, et qu'il réapparait pour nous attaquer, on aura tous l'occasion de le frapper avant qu'il s'évanouisse à nouveau...

Tout en disant cela, le gnome se concentra sur son prochain sort. Il se mit à incanter, et sentit ses mains se charger d'énergie électrique ; il n'y avait plus qu'à toucher quelque chose pour la délivrer, et mieux valait que cette chose soit le vampirien. S'il approchait un seul cheveu, il risquait de le sentir passer.

hrp.gif Lance décharge électrique, et prépare l'action attaque de contact au corps à corps dès que le vampirien passe à portée. hrp.gif

écrit par: Ian Dimanche 05 Juin 2016 à 15h10
Depuis que Ian avait rejoins le groupe, les interrogations métaphysiques ne s'arrêtaient que pour laisser la place aux interrogations beaucoup plus concrètes.

Avait-il fait le bon choix en rejoignant ses alliés au plus vite ? Comment fallait-il combattre un ennemi... évaporé ?

Heureusement pour lui, il n'était pas seul, et comme ses deux compagnons d'aventures avaient l'air de vouloir qu'il se rapproche, il y avait de fortes chances qu'il s'agisse de la marche correcte à suivre.

Sans trop y réfléchir, il se dirigea donc vers Moreta et Gero, fouillant la brume et l'obscurité du regard. Ce faisant il soupesait l'arme qu'il avait en main. Il s'était déjà entrainé au combat au baton, et ce n'était jamais qu'un grand baton pointu, mais justement... fallait-il utiliser la pointe ? Malgré tout ce qui s'était passé et ses bonnes résolutions, il peinait encore à concevoir la possibilité de blesser une entité clairement consciente et maîtresse de ses actes.
Ici point de marionnette, point d'horreur sans âme. Juste une créature tout à fait malfaisante et malintentionnée. Ils pouvaient parler avec cette choses, ne pouvaient-ils pas la raisonner ? Le temps des négociations semblait hélas passé depuis la mise à feu de cette étrange boite en bois.


-Allons messire, on peut vous en refaire une de boîte... fredonna le jeune homme, guère convaincu que la proposition intéresse leur assaillant.

Tente malgré tout de restaurer le dialogue diplomatique, essaye de détecter l'agresseur, fait un double déplacement vers Moreta.

écrit par: Jebeddo Dimanche 12 Juin 2016 à 14h43
Nuit du 8 au 9 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
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L'attente ne se prolongea pas. À peine Ian avait parcourus la distance le séparant du reste du groupe que le vampire était réapparut. Réapparition qui pris de cours Moreta, bien qu'elle se soit préparé à la possibilité d'une attaque, elle ne put deviner d'où le coup proviendrait. Lors que la brume s'était soudainement formée en un poing griffu, accompagné d'un visage haineux et fou de rage, qui vint la frapper à la taille, elle n'eût pas le temps de réagir. Dans sa chair, elle sentit une énergie sombre, ses forces vives qui étaient aspirée, au-delà du corps même, jusqu'à son âme. Mais, le coup fut sans doute trop court, le processus ne s'accomplit pas pleinement, elle sentit que tout était redevenu comme d'habitude, lorsqu'un crépitement la ramena a ce qui se déroulait autour d'elle.

Le crépitement venait du gnome, qui n'avait pas perdu une seconde pour se jeter sur le vampire, l'air se chargea d'énergie, des lignes bleue pleine de force entourèrent le poing de Gerbo et celui-ci, frappa, maladroitement certes mais il avait uniquement besoin d'établir un contact, le vampire.

Tous purent sentir la violence de la décharge, l'air vibra, un bruit de tonnerre accompagna la frappe et…

Alors que les regards se tournaient vers le vampirien, la frayeur augmenta, seul quelque striure marquaient le corps du monstre, qui semblait avoir très bien tenu le choc. Gerbo réalisa que sans doute l'absence d'organes internes du mort vivant lui permettait d'éviter l'état de choc qui accompagne généralement la décharge. Faisant du vampire un être naturellement résistant à la foudre… à moins que cette résistance n'ait une autre origine, le gnome l'ignorait.

Il n'avait à vrai dire pas le temps de réfléchir, car le combat se poursuivait. Et vu le sourire sournois et haineux qu'affichait la créature, il ne faisait aucun doute que d'une, le vampire était passablement énervé, et de deux, qu'il se sentait suffisamment en confiance pour s'estimer capable de les vaincre tout les trois à lui seul.

C'est d'ailleurs ce regard qui fit réaliser à Ian que, la diplomatie ici ne fonctionnerait pas. Le vampirien était déjà passé au-delà des limites de la folie, se jetant volontairement dans une sorte de rage aveugle et sanguinaire.


Le bonus de défense total est un bonus d'esquive, ineffectif en cas de perte de dex à la CA.
Moreta perd 5pv, mais ne subit pas de perte de niveau temporaire
Gerbo lance décharge électrique, 15point de dégât, réduits de 10 par la résistance à l'électricité du vampirien -> 5points de dégâts.

Initiative :

Ian
Moreta
Gerbo
Vampirien

écrit par: Moreta Aliora Vendredi 24 Juin 2016 à 13h32
Avec un monstre pareil juste devant elle, qui venait de la blesser et peut-être plus, Moreta n'était pas certaine de ce qui s'était passé pour le coup, qui l'avait légèrement surprise, assez pour lui faire lâcher sa courte lame, l'elfe ne faisait plus la fière. Heureusement, il lui en restait une autre arme, plus longue, plus puissante et surtout plus dangereuse pour leur ennemi qui ne semblait finalement pas trop touché par la perte de son cercueil. C'était une mauvaise chose, une très mauvaise chose même, surtout qu'il ne semblait pas avoir senti plus que cela le sort du gnome, qui ne devait plus en avoir une infinité en stock, une nouvelle toute aussi mauvaise en soit.
Il allait falloir la jouer fine s'ils voulaient s'en tirer tous vivant, intelligemment, au moins, car la force allait être de la partie. De fait, Moreta ne voulait pas s'engager dans une bataille d'endurance avec un monstre pareil donc chaque coup semblait potentiellement mortel. Il allait donc falloir gérer les faiblesses de l'autre et s'en servir, et autant que possible rester en vie, et c'est pourquoi l'elfe tenta de percer de sa lame en acier le coeur don son adversaire, mais était particulièrement attentive à ne pas prendre un coup en retour, elle aurait largement préféré flécher cet adversaire de loin que de l'affronter ainsi.




hrp.gif Tentative de destruction du coeur en expertise du combat (-3/+3 ; 1d20+3 ; 1d8+3 à deux mains ; 19-20/x2)

écrit par: Ian Jeudi 11 Août 2016 à 11h51
¤Peut-on encore parler de créature consciente du coup ?¤

C'était délicat, l'absence temporaire de pensée que semblait subir la créature ne semblait pas prétexte valable à excuser son abattage. D'un autre côté il y avait fort à parier que ses pères l'auraient vu comme une simple abomination de la nature et n'y auraient pas songé à deux fois avant de la réduire en poussière.

Soudain comme en écho à la rage du monstre, Ian sentit également monter en lui une colère qui lui était bien étrangère. Lui dont toute l'énergie aspirait maintenant au calme et à la réflexion. Bien surpris par cette pointe d'agressivité soudaine, il en profita néanmoins pour se décider : la créature devait retourner dans la mort qu'elle n'aurait jamais dû quitter.

Cette décision prise, il avait l'esprit plus libre pour analyser leur situation. Bien que pas très brillante, elle n'était pas non plus désespérée. Ils avaient un brûlot de paille et de bois juste à côté pour limiter les mouvements du vampire, ils étaient trois, et l'ennemi semblait avoir renoncé à sa lucidité, ce qui en faisait une cible facile pour un piège.

Il se rua sous la carriole brûlante, espérant que le feu n'en avait pas encore trop grignoté le plancher. Se préparant mentalement, malgré tout, à subir quelques brûlures il cria :


-Moreta, Gerbo, reculez !

Il attendit que l'elfe et le gnome s'executent puis banda ses muscles et appuya de toute sa masse et de toutes ses forces sur le bois enflammé qui le surplombait. Hélas le cercueil plus la plate-forme cela faisait beaucoup, et les efforts physiques ce n'était pas non plus son domaine de prédilection. Il avait beau forcer il sentait la chaleur monter petit à petit et l'air devenir irrespirable. Si seulement il pouvait être plus fort, si seulement il pouvait être plus grand. L'image de son corps carbonisé sous la charrette s'imposa à son esprit et il s'arc-bouta en hurlant. Un flot d'énergies nouvelles jaillit de son esprit et envahit tout son corps, ses muscles s'abreuvant goulûment à cette source inespérée, il se sentit fort, il se sentit... grand ?

-Dééééééé-gage !

Se déplace sous la charrette, attend la fin du tour de Moreta, lance Agrandissement pour renverser la carriole sur le vampirien.

écrit par: Jebeddo Samedi 10 Septembre 2016 à 22h49
Nuit du 8 au 9 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
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Parfois, les plans désespérés sont ceux qui fonctionnent le mieux. Alors que Moreta puisait dans ses dernières ressources, prête à tenter le tout pour le tout. Tous furent surpris par l'action complètement inattendue du moine.

Un bond, suivit d'une glissade pour se retrouver sous la charrette. Un cris, le temps pour tous de se dire « ce plan ne va jamais marcher » et puis, la stupeur. Le corps du moine se fit soudainement celui d'un géant. Gerbo avait été bien inspiré de s'esquiver dès le cri de l'humain. Moreta elle n'attendait pas beaucoup de ce dernier ne dut sa survie qu'à son instinct qui fut plus rapide que celui du Vampirien. D'un pas de côté elle évita de justesse la chute de la charrette.

Le vampirien lui… Moreta savait qu'en temps normal, il n'aurait eu aucun soucis à éviter la charrette. Mais à la voir ainsi soudainement soulevée, il poussa un cri de désespoir plutôt que de bouger. Sans doute son esprit craignait surtout pour le cercueil que pour son corps.

De son côté le gnome ne put s'empêcher de trouver la situation ironique lorsque le non-vivant reçu le cercueil enflammé, accompagné d'une charrette de foin transformée en brasier il est vrai, en plein sur la figure.

Le soudain mouvement eu pour effet de raviver les braises, et lorsque la charrette s'écroula en un grand fracas, les flammes se firent plus fortes.

Il y eu un cris, un frémissement dans les flammes. Une masse de feu à l'allure humaine en sortit. Le vampirien considérablement affaiblit refaisait surface. Mais il n'eut pas même le temps de trouver le moine des yeux que déjà, Moreta s'était attendu à le voir ressortir, lui planta son épée en travers du corps.

Et elle réussi elle aussi presque aussi bien que prévu son coup. Presque car le coup n'avait pas été suffisamment puissant pour détruire le coeur. Assez pour affaiblir le monstre encore un peu. Mais pas assez pour l'anéantir une bonne fois pour toute. Et pire dans l'énergie du désespoir qui animait encore le monstre, il agrippa l'elfe. Incapable de prélever naturellement la force psychique de Moreta, il tenta de la mordre pour en aspirer du sang.

La lutte résultante parut longue et douloureuse à Moreta qui ne put pas faire grand-chose à part éviter les morsure du Vampire, tout en réalisant qu'elle prenait peu à peu feu à son tour.
Puis, tout aussi soudainement la poigne de fer du vampire cessa. Pour Gerbo et Ian, le combat n'avait duré qu'un instant. Le monstre s'écroula au sol, se transformant instantanément en flot de cendre. Au même instant le cercueil craqua sous l'effet de la chaleur, ou peut être d'autre chose.

Et ce fut fini. Moreta éteignit les quelques flammes qui s'étaient emparée de ses vêtements. Beaucoup plus de peur que de mal au final… bien qu'il lui faudrait sans doute racheter une nouvelle tenue ou du tissus et du cuir pour réparer celle qu'elle portait.

Ian de son côté, toujours aussi gigantesque, était traumatisé. L'élan de fureur qu'il avait ressentit, les dégât qu'il avait causé à une créature sentiente, bien que furieuse, ne le laissaient pas de marbre. La force sombre qu'il avait sentie en lui l'effrayait et le troublait.




Le vampirien est mort et son cercueil détruit.
Moreta subit… 1 dégât de feu. (sur 1d6)
Ian ne bénéficie temporairement plus de ses dons de non violence et de vœux de paix. Il doit se racheter, trouver l'assistance d'un mentor, ou recevoir un sort de pénitence.



écrit par: Moreta Aliora Lundi 12 Septembre 2016 à 10h45
Prenant de la distance quelques instants, Moreta put sentir la chaleur du chariot en feu d'un peu trop près à son gout, mais l'être maléfique fut lui totalement recouvert, et l'elfe ne lui laissa pas le temps de se remettre de ses blessures, l'embrochant proprement dès que possible, même s'il s'avéra qu'elle avait un peu raté sa cible véritable.
Le corps à corps qui s'en suivit fut éprouvant pour l'elfe, qui n'avait rien contre un mâle de temps en temps dans l'intimité, mais là, il n'était pas vraiment à son gout, un peu trop chaud et mort à la fois, trop entreprenant et pas avec les mêmes envies que la malandrine par la même occasion aussi. Heureusement, il ne tint que peu de temps, sans lui faire vraiment de mal, avant de s'effondrer en tas de cendres, la privant même de la vengeance de s'acharner sur son corps, ce monstre l'aurait donc gavé jusqu'à après sa mort.
Tapotant ses manches là où les mains du mort maintenant plus vivant l'agrippaient, et où elle avait pu apercevoir quelques flammèches, l'elfe se pencha sur le fameux tas de cendres. Tout d'abord, elle désirait récupérer son arme, mais également voir si la créature n'avait pas une ou deux de ces boules qu'il avait utilisé à l'aube précédente, ou d'autres objets qu'elle aurait pu se mettre plus ou moins discrètement dans la poche.
Sentant clairement le brûlé, sans parler de ses vêtements qui avaient souffert non plus seulement du voyage mais aussi de l'incendie maintenant. Il était certain qu'il lui faudra une nouvelle tenue au prochain village, et remplacer les plaques de cuir abîmées aussi vite que possible, ce qui pouvait prendre du temps, en plus de l'argent. Heureusement, elle était ici employée par quelqu'un, et comptait bien faire passer cela en note de frais, comme elle l'indiqua à Gerbo :


- Pas très résistant, finalement, commenta-t-elle concernant le vampirien, même si j'aurais préféré qu'il agrippe quelqu'un d'autre, le plan a fonctionné parfaitement, continua-t-elle comme s'il avait toujours été prévu de lui lâcher un chariot en feu sur la tête, et non simplement d'incendier le cercueil avant de fuir lâchement. Par contre, Gerbo, je vais avoir besoin de changer et réparer tout ça, donc je mets ça sur le compte de tes patrons... et vu qu'ils ne sont pas là, ça veut dire sur le tien, en attendant.

écrit par: Ian Dimanche 18 Septembre 2016 à 12h52
La charrette était parti ! Par reflexe il se tourna immédiatement vers le vampirien pour se mettre en garde, mais à la fin de l'envoi Moreta toucha et le combat se finit là. Le relâchement soudain de ses muscles et la fraicheur de l'air sur ses membres exposés à la chaleur lui firent pousser un soupir de soulagement. Il n'était pas passé si loin que ça d'un suicide ridicule.

-Ah c'est chaud ! dit-il en se frottant vigoureusement les épaules pour les aider à retrouver une température normale.

Il constata alors que ses mains étaient plus grandes que d'habitude, et le monde qui l'entourait plus petit.


-Ah je suis grand ! s'exclama-t-il en contemplant les environs.

Il avait déjà vu bien des merveilles ce jour, et n'en était plus à une surprise près. Cela étant c'était bien pratique d'imiter les géants, et très agréable.


¤Sans doute un autre tour du gentilgnome, combien en a-t-il donc dans son sac ?¤

-Merci du coup de main messire Gerbo, sans votre aide j'aurais probablement rôti !

Il tourna la tête aux alentours. Sa nouvelle taille lui était d'une grande utilité pour voir par dessus les champs de blés, mais l'obscurité l'empêchait d'en profiter. Il ne parvenait pas à voir l'endroit ou la mère l'attendait.

-Bon, il reste un cadavre par là-bas, tant que la magie dure je vais aller le finir... s'il ne s'est pas enfuit. Impossible de trouver vos montures par contre.

Sur ces mots il repartit en petites foulées par où il était venu.

S'il affichait une apparence calme, en réalité son esprit bouillonnait. Il avait brûlé vif une créature consciente ! Autant pour son renoncement à la violence ! Alors certes, ce n'était pas ce qu'on pouvait considérer comme un être vivant. Et c'était carrément maléfique. Mais et alors ? Est-ce que ça voulait dire que "tant que quelque chose est maléfique ça n'a pas le droit d'exister" ? Ca manquait beaucoup trop de nuances au goût de Ian. Il ne se sentait pas digne des grands concepts qu'il voulait incarner.


Comme vu dans le HRP, sans aller jusqu'à nécessiter obligatoirement le sort pénitence (parce que mort-vivants), je renonce aux bénéfices de mes dons jusqu'à ce que Ian soit à nouveau en paix avec lui-même (via rachat, mentor, ou tout ce qui arrangera un futur MJ).

écrit par: Jebeddo Jeudi 19 Janvier 2017 à 21h05
Nuit du 8 au 9 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


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Alors que Ian, profitant de sa grande taille, allait jeter un sort rapide à la goule restante – ce ne fut l'affaire que d'un instant, Ian, la saisit et lui brisa la nuque sans même que la goule n'ai réellement put résister tant l'écart de taille et de force était grand – Moreta et Gerbo eurent une brève dispute supplémentaire, qui vit, comme de coutume, quelques réplique acerbe, un gnome qui décide que le jeu n'en vaux pas la chandelle, et une elfe qui obtient ce qu'elle veux tout en grimaçant qu'on ai osé lui répondre autant qu'en savourant sa rapide victoire (qui lui était de façon naturelle et évidente accordée).

C'est un peu après que l'histoire se fit confuse. Moreta et Gerbo, s'inquiétant du non retour de Ian (ou plutôt Gerbo s'en inquiétant, et Moreta ajoutant un peu de sel sur le sujet soulignant qu'elle était soulagée de la disparition, mais suivant quand même Gerbo car elle espère bien se faire payer tout les suppléments qui lui étaient dû), prirent la direction générale que l'humain avait put prendre. Ils furent fort surpris de voir que ses traces, après s'être soudainement rétrécit, partait vers les bois. Ils n'eurent que peu de temps pour s'interroger cependant, car peu après, Ian était de retour et les chevaux avec lui.
À la fois déçu et rassuré de voir que sa taille normale lui était revenue, et ne cessant ses éloges concernant la magie phénoménale du gnome. Lorsqu'on le questionna la seule chose qu'il put affirmer c'est qu'une petite ombre avait rapporté les chevaux à l'orée des bois. Si Ian se doutait vaguement de quelque chose, Gerbo devina bien vite que sans doute l'enfant avait voulut leur faire payer leur absence de magnanimité en leurs volant les chevaux. Ian ayant finalement remplis le contrat promis, tout rentrait dans l'ordre.
Moreta elle supposa qu'il y avait peut être encore une menace, et tenait à inspecter la possibilité d'un piège.

Mais de piège, il n'y en eu guère, ni même d'attaque, alors qu'après un bref passage par les bois, et un retour apprécié sur une route et donc les traces de la civilisation, ils approchaient de Bérégost, Gerbo ne put d'ailleurs s'empêcher de songer que le village était connu pour les étranges épitaphes de ses pierres tombales. Beaucoup d'aventurier y étaient enterré.

Aventuriers qu'ils ne manquèrent pas de croiser à peine sortit des bois. Enfin, aventurier, ou brigands, difficile à dire. L'un d'entre eux voulu jouer les gros bras et impressionner Moreta. Autant dire qu'il ne fit pas long feu, et Gerbo, las sans doute, profita de l'occasion pour négocier gratuitement l'emprunt d'un cheval pour Ian. Il avait bien songé à appeler ça une acquisition, mais Ian s'y était fermement opposé, et avait affirmé qu'il laisserais le cheval dans une bonne auberge à Bérégost. La suite du voyage se fit bien plus rapidement. Et en deux jours à peine, ils entraient enfin dans la bourgade.

Là, Gerbo, via la gemme magique de sa guilde, sentie cette présence familière et rassurante d'un autre membre de sa guilde. Après toute ces mésaventures, le gnome songea que ce détour en avait valut la chandelle, rien que pour ce léger soulagement qu'il procurait.

Ni une, ni deux, ils se rendirent au Paon bleu, et il ne tardèrent pas à être approché par une vieille femme à l'air songeuse. Pourtant, même Moreta ne se serait pas lancé dans un combat avec elle, le bâton qu'elle conservait près d'elle était sertis de runes qui s'illuminaient comme un flot de vie, à sa ceinture pendait au bout d'une corde de soie tout aussi enchantée que le bâton, un grimoire. Bref, tout l'attirail d'une mage, et vue sa tenue de voyage, pointant clairement vers la personne fréquentant l'extérieur, les routes, et ayant déjà vu des combats, on pouvait s'attendre à ce que cette mage là ne se contente pas que de l'étude.

Elle semblait soulagée de voir Gerbo et lui demanda immédiatement des nouvelles de Livien. Moreta n'avait pas manqué de vouloir s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'une menace, mais le gnome la rassura immédiatement.

Un bon repas, et une pièce à l'écart plus tard, et Gerbo fit rapidement son rapport, non sans que Moreta ne l'interrompit régulièrement pour rappeler chaque moment où les frais dû par la guilde à son égard avaient augmentés.



- Je suis désolé d'apprendre pour Ilrauth et Livien… Quand à Randall, pourquoi diable n'est-il pas venu s'adresser à moi directement s'il se trouvait à Bérégost ? Je soupçonne qu'il ne nous à pas tout dis, il était partit pour libérer Ilrauth, et rapporte finalement la trahison de celui-ci ? Je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il y avait sans doute d'autres éléments à ce sujet et qu'une menace pesait sur lui, la rencontre avec Ian et les vampiriens d'Oblivion que vous avez croisé n'y sont sans doute pas pour rien. Sans doute était-il traqué, à l'égal d'Ilrauth, mais avec une force plus puissante. Il a déjà dû les entraîner loin d'ici… »

Elle adressa un sourire à Ian, qui de toute la discussion, n'était intervenu que pour glisser qu'il devait rendre certains objets à ce mystérieux Bolgeais qui lui avait confié la mission.

- Si maître Boiségal, vrai nom de Bolgeais vous as confié son équipement, nul doute qu'il s'agissait là d'un don en échange de vos services. Si toutefois cela vous tiens à coeur de lui rendre la gourde et la boussole, confiez les moi, et je peux vous assurer que bon gré mal gré cela retourneras bien à son propriétaire. »

Elle se tourna ensuite vers Moreta, l'air plus affirmée.

- Mercenaire Moreta, sauriez vous me répéter ce qu'Ilrauth le traître a affirmé à propos de Maître Enil ? Et rassurez vous pour votre paie, j'ai de quoi vous contenter, même si le paiement ne se fera pas directement en espèce, mais plutôt en équipement, celui de votre choix bien entendu, et parmi l'une des branches du meilleurs commerce en article d'aventure de toute la côte. J'espère que cela vous conviendra ? »


écrit par: Moreta Aliora Dimanche 22 Janvier 2017 à 17h09
Une fois leur principal poursuivant, et certainement le seul surnaturel, au tapis, il fut beaucoup plus simple de fuir, surtout sans espion parmi eux. Toujours méfiante concernant les risques d'infection, Moreta préféra éviter de trop s'approcher du jeune humain pendant les quelques jours qui suivirent. Il pouvait y voir là une chance, sans quoi la roublarde l'aurait certainement fait tourner en bourrique, mais celle-ci, prudente, préférait valoriser sa vie à ses jeux, même s'il s'avéra qu'au final, quoi qu'aient eu les autres, lui ne l'avait pas contracté.
Ils finirent par arriver à leur destination, pour y découvrir que le Maître qu'ils cherchaient n'était pas là. En effet, à la place du maître ne se trouvait qu'une vieille femme, que Gerbo assura comme était digne de confiance et qui les mis au courant de la situation. Tout ça pour ça... Enfin, du moment qu'elle était payée, en espèces comme en informations, Moreta n'avait rien contre, même si cela voulait dire que les informations, il faudrait encore bouger pour les obtenir. Après tout, personne d'important, c'était à dire elle-même, la personne devant la payer et celle qu'elle voulait tuer de ses mains, n'était mort, et les rares blessures qu'elle avait eu avait pu être résorbées rapidement.

Ils firent donc leur rapport, l'elfe passant la plupart du temps à interrompre le gnome pour souligner les frais qu'elle avait eu mais également les exploits qu'elle avait accompli pour la guilde, comme la découverte de non pas un mais deux traîtres dans leur organisation.
De plus, la dame répéta aussi fidèlement que possible les dernières paroles de l'un de ces derniers, le seul dont le sort était connu. Elle vérifia également que la parole qui lui avait été donné serait respectée :


- Je peux accepter une majorité de mes revenus en équipement prêt à l'emploi de mon choix, toutefois, une partie, petite, je vous rassure, devra être en espèce et en gemmes ou en bijoux. De plus, en plus de cette récompense matérielle, des informations devaient m'être livrée, je m'attends donc à les obtenir en plus du reste et sans délai.

écrit par: Ian Lundi 23 Janvier 2017 à 23h31
Un sourire qu'il qualifiait lui même volontiers d'un peu niais s'étalait sur toute la largeur du visage du moinillon. Une auberge ! Une sorcière ! Un rapport ! Sa première mission et aventure dans le grand monde semblait toucher à sa conclusion. Et quelle aventure ! Fées, elfes, gnomes, vampires, morts-vivants et magie, il y avait là le contenu de plusieurs romans.

En plus il avait survécu à tout ça ! Vraiment l'histoire était trop belle.
La seule tâche qui venait parfois obscurcir ses mémoires lumineuses concernait les morts hélas bien trop nombreuses qui avaient jalonnées leur péripéties. La famille de fermier bien sûr, mais aussi la grosse chauve-souris, Ilrauth et le vampire. Massacre, combat, suicide,... et qu'avait-il put y faire ? Il avait déjà eu bien du mal à assurer sa propre survie. S'ils avaient vécus une formidable aventure, il n'en était certainement pas le héro. Il avait un long chemin à faire avant de pouvoir réellement défendre ses principes. L'odeur du vampirien brûlé le hantait encore...
Quant à "la petite ombre voleuse de chevaux", il n'avait pu que lui laisser ses rations de survies au pied d'un arbre. Piètre aide de sa part, mais l'enfant était capable et si Ilmater le voulait il le reverrait un jour pour s'excuser convenablement.

Pour lui la morale de l'histoire était claire. S'il voulait continuer à se faire de merveilleux souvenirs et limiter voire prévenir les horreurs qui pouvaient subvenir, il ne fallait pas détourner les yeux et se rouler en boule. Il fallait devenir plus fort.

C'est pourquoi il parla en ces termes :


-Merci. Je suis reconnaissant à Maître Boiségal mais j'ai fait vœu de pauvreté, aussi ne puis-je accepter ses dons. Il en va de même concernant une quelconque récompense...il eut un sourire malicieux, matérielle. J'aurais en revanche deux requête à vous présenter. La première concerne le jeune garçon que nous avons abandonné à la ferme. S'il vous était possible de vous assurer qu'il soit mis hors de danger et ne manque de rien, je vous en serait extrêmement reconnaissant. La deuxième...

Il fit une petite pause en se grattant timidement la nuque.

-Et bien... comment dire... j'ai trouvé vraiment, vraiment impressionnante la magie de messire Gerbo, et si c'était possible j'aimerais... et bien j'aimerais essayer d'apprendre à le faire moi aussi. Que vous m'appreniez. Si c'est possible. Et si ça ne dérange pas trop. C'est possible dites ? conclut-il d'une petite voix implorante.

écrit par: Jebeddo Mardi 24 Janvier 2017 à 12h09
Nuit du 8 au 9 Eleasis 1372
Météo : calme, légèrement brumeux.
Contrées du Mitan Occidental - Bois des Dents Acérées


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Alors que Moreta racontait les derniers instant d'Ilrauth, la mage ne put s'empêcher de retenir un soupir d'agacement qui laissait transparaître de la colère. Et lorsque l'elfe conclut l'histoire de la mort du mage, elle ne put se retenir de parler, sans s'adresser vraiment à personne.

- Mais que croyait-il celui là, qu'on n'en savait rien peut être… Qu'on allait juste croiser les bras tranquillement ? Cette trahison est d'une stupidité sans nom tout comme sa mort… quel gâchis. »

la vieille mage sembla étonné de la réponse de Ian. Ce n'était pas courant sur la côte des épées de rencontrer quelqu'un faisant vœux de pauvreté. Entre pirate, commerçants, bandits, aventuriers, et bien souvent un mélange des quatre, rares étaient ceux qui parcouraient les lieux sans au moins un minimum d'intérêt pécunier.

Toujours est-il que la proposition de ce dernier la fit sourire, et avec un hochement de tête elle accueillit sa proposition.


- En ce qui me concerne, cela me convient effectivement. Nous irons chercher l'enfant quoiqu'il advienne, il vous suffira de me donner les indications pour le retrouver. Je suppose qu'il s'agit de celui qui a eu affaires aux goules. Il me faudra l'emplacement précis. Pour le reste, spécialement pour l’entraînement à la magie. Il va vous falloir faire un choix pour l'heure, et peut être quelques expérimentations. Il y a deux manières principales d'accéder à la magie occulte voyez vous et tout le monde ne possède pas les mêmes affinités pour l'une ou l'autre forme. Si votre chemin est celui du mage, alors Gerbo comme moi même pourrons te prendre comme apprenti. Si c'est celle de la magie intrinsèque, je vous enverrais vers un maître plus approprié. Dans tout les cas, il vous faudra un minimum de matériel nécessaire pour commencer, considérez cela comme les outils de votre profession et non comme des richesse matérielle. Je m'arrangerais pour trouver avec vous les outils les plus épurés et absents d'embellissement afin de maintenir votre vœux. Quand aux objets de Randall, il s'agit d'un don gratuit, là encore, pas d'une richesse, mais si cela vous ennuie un peu trop je puis encore les conserver ici jusqu'au retour de Randall. »

C'est avec le sourire d'un professeur qu'elle conclut son propos, il était d'ailleurs évident qu'elle avait chercher à se montrer le plus pédagogue possible. Après ces propos, elle se tourna vers le gnome, à qui elle s'adressa avec bien plus de familiarité.

- Gerbo, je suppose que tu vas continuer à poursuivre maître Boiségal ? Connaissant un peu de ses compétences, il n'a pas dû se rendre sur les terres des nains à pied. Je connais un lieu qui pourrait te permettre de raccourcir la durée du voyage. Seul ennui, le trajet ne sera pas sans peine là encore. Il s'agit des ruines d'un très ancien lieu de rencontre de mages. Comme tu te doute, l'endroit n'est pas sans danger. Si cela te convient, on réunira rapidement une équipe, une fois que j'aurais transmit les informations à la guilde et convoquer les personnes qui t'accompagnerons. »

Enfin, elle se tourna vers Moreta tout en se levant.

- Pour ce qui vous concerne, j'ignore en ce moment les informations que vous recherchez. Cependant, la divination est ma seconde spécialité et plus précisément encore tout ce qui dans la divination permet de faire circuler l'information. Si vous me suivez, je vous ferait patienter le temps de transmettre les informations que je dois transmettre. Puis, nous nous occuperons de ce que vous avez à cœur d'apprendre, et je contacterais celui qui, je suppose, vous as employé. Il me faudra cependant le plus de détail que vous pouvez me donner, selon le degré de confiance que vous m'accordez. Demain, je vous mènerais tous au troc des aventuriers pour que vous vous équipiez. »

Elle se leva, suivit de Moreta. Tandis que Ian et Gerbo profitaient du repos pour discuter. La mage et l'elfe sortirent de l'auberge, pour se diriger vers une petite demeure portant une enseigne indiquant la présence d'un devin. Moreta avait plus l'habitude de voir les devins exercer dans les chapiteau des foires, et bien souvent aucune magie n'était à l'oeuvre, et avant de rentrer elle s'attendait presque à en trouver l'intérieur remplis de tenture criardes, d'objet ésotérique, de bassin d'eau, de boules de cristal, cartes, bref l'attirail usuel, et elle commençait à regretter d'être rentrée dans cette affaire. Heureusement, l'intérieur la pris de surprise, une petite salle pour patienter était aménagé, un peu comme dans ces dispensaires de campagne, mais en beaucoup plus classieux. Un couloir servant d'antichambre la séparait d'une seconde pièce. Et ce fait seul fit réaliser à Moreta une anomalie.
Le lieu était plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur. Un sourire se dessina sur le visage de la magicienne.

«  La transmutation est ma première spécialité. Je vous demanderais par contre d'attendre un peu. »

Moreta n'eût pas longtemps à attendre dans cette salle d'attente. La Mage fit rapidement une apparition à l'entrée du couloir, et lui fit signe de venir.
La salle de divination ressemblait en trait pour trait à une salle à manger, grande table, nombreuses chaises, pas de boules de cristal, ni de tentures, ni de cartes. On pouvait cependant voir de nombreuses bassines d'eau exposées sur les buffets alentours, ainsi qu'une cruche d'argent posée à côté d'une fontaine posée dans une verrière faisant office de fenêtre derrière la mage.

Devant la mage, un bac d'eau était déjà remplis. Elle le vida. Puis le remplis à nouveau, ajoutant une mixture à l'eau.


- J'ai contacté celui qui vous as embauché. Il va m'envoyer sous peu les visions de ce qu'il sait. Vous pourrez regarder à la surface de l'eau, mais à part quelques images et de rares odulations vous n'y lirez sans doute rien. Écoutez surtout ce que j'ai à dire. » Et ni une ni deux la mage fit léviter la bassine, et main en dessous sans rien toucher, elle regarda le bassin.

- La première information va sans doute vous décevoir un peu. On ne connaît pas exactement ni le noms ni l'identité exacte du demi-elfe. La seule chose qui a été apprise, lors de recherche qui à l'origine ne vous concernait pas, c'est que cette personne fait partie d'une organisation, les disciples de Tiamat, impliqué dans la venue de la Dracorage, et que sa visite dans la demeure de vos parents n'était pas tout à fait anodine. »

Elle pris une légère inspiration et fit signe à Moreta de ne pas parler.

- Pourquoi sommes nous tombés sur lui ? Cela a directement à voir avec la raison pour laquelle vos parents ne voulaient pas vous voir sortir ou vous écarter trop de la demeure familiale. Vos parents ne vous ont sans doute rien dis, mais ils ont été très lointainement impliqué dans un conflit envers cette guilde. Un ami à eux, un certain An Cuceilain, Elfe, arpenteur de son état, a longtemps lutté contre cette guilde. Un jour An Cuceilain est arrivé, ta mère venait alors tout juste d'apprendre qu'elle était enceinte de toi, suite à son dernier combat contre cette guilde. Il était Affreusement blessé, souffrant et surtout agonisant. Il leur aurait raconté bien des choses, confiés bien des secrets et donné quelques objets. Du moins c'est ce que beaucoup supposent car personne ne sait réellement ce qui a put se passer le soir là. Ce que notre guilde pense c'est que ton père était chargé de remettre tout cela à une tierce personne, pour éviter justement les ennuis. Comme tu le sait, cela n'a pas très bien fonctionné. Mais cela leur a éviter de mourir plus tôt et t'as permis à toi de naître, puisque tes parents avaient déjà été "visité" peu après la mort d'An Cuceilain. Ton père aurait alors, sous la contrainte d'un sort, livré toute les informations qu'il possédait. C'est à dire rien ou pas grand-chose. Pourquoi sont-ils revenus après tant d'année ? On l'ignore, et c'est une information que l'on souhaiterais bien connaître nous aussi. Mais la piste du culte de Tiamat devrait te mener au semi-elfe. Ainsi que tout ce qui concerne An Cuceilain. »

L'eau du bassin qui avait légèrement ondulé pendant toute la durée de la divination se figea tout à coup, puis, la surface redevint parfaitement lisse et calme. La mage se leva, pris la bassine et vida l'eau.

- Voici l'étendue des informations que l'on a à ce sujet. Si tu le souhaite, je peux te mettre en contact avec d'autre guildes en lutte contre ce culte de Tiamat. Ils auront peut être plus d'informations. »

L'elfe et la mage discutèrent encore de quelques points concernant la divination. Puis l'elfe fut renvoyée à l'auberge (évidement tout frais payés, et repas compris) rejoindre Ian et Gerbo.

Ces deux derniers n'avaient d'ailleurs pas chômé pendant que Moreta en apprenait plus sur le passé de ses parents. Et Gerbo avait soumit le pauvre Ian à toute une batterie de test, gestion de l'espace, l'orientation dans un espace quadridimensionnel, mémorisation, graphie ésotérique, et ainsi de suite.

C'est d'ailleurs à l'occasion de ces tests que Ian appris une vérité déroutante.
Ce n'était pas le Gnome qui l'avait fait grandir. Non, c'était lui même, en puisant dans ses forces intérieurs, dans sa connexion particulière avec la toile. S'en était suivit un long cours sur les ensorceleurs, la magie spontanée, l'essence de l'âme et du corps, la nature de la magie… A vrai dire l'esprit de Ian était très confus, mais une chose était sure : il possédait une grande et précieuse affinité avec la magie. Et Gerbo, au vu des résultat du moine aux teste de graphie ésotérique, lui conseilla plutôt de se lancer dans la magie intrinsèque.

Ce qui signifiait qu'il lui faudrait un nouveau Maître, et faire route à part. La mage lui proposa d'ailleurs dès le lendemain d'entrer dans la guilde comme pupille afin de non seulement être formé, mais de continuer à prendre part aux aventures de cette dernière. Un choix que l'humain décida de mûrement réfléchir.

À l'aube avant que leur chemin ne se sépare, la mage les emmena au troc des aventuriers, une branche du troc de Jebeddo. Ce lieu était une véritable caverne aux trésors, une quantité importante d'équipement d'aventurier y transitait, et on y trouvait ouvertement de tout, même ce qui usuellement transitait au marché noir. Le tenancier et la mage discutèrent un instant, et un accord fut vraisemblablement convenu entre eux deux. Puis le tenancier s'approcha des aventuriers.


- Bienvenue bienvenue. Alors, j'ai une triste nouvelle pour l'elfe, nous n'avons pas une once de monnaie par ici. Par contre, on a bien quelques gemmes, le plus souvent enchantée ou à enchanter, à échanger. C'est le principe du lieu, on troc et c'est tout. N'hésitez pas d'ailleurs à nous donner votre ancien équipement contre le nouveau, cela vous fera une petite ristourne sur la valeurs globale de l'équipement que vous pouvez prendre. Et la valeurs est plus que conséquente ! En particulier pour vous dame Elfe, vous avez une véritable fortune. Je vous aurait bien conseiller de l'échanger entièrement contre l'une des armes de notre inventaire qui vaux à peu de chose près ce dont vous bénéficiez. Mais je vois à votre équipement qu'il va vraisemblablement vous falloir refaire entièrement votre équipement. En ce qui concerne Ian qui a fait vœux de pauvreté. Nous avons une sections spécifiquement dédié aux objets de première nécessité, uniquement le stricte nécessaire pour la survie en tout milieu, si cela reste toujours trop, hé bien… Nous ne vous seront pas d'une grande aide je crains. »

Après un bref échange, le commerçant fit à Moreta un rapide tour des stocks, et de la façon dont ils étaient agencés. Si bien qu'elle s'y retrouva rapidement. On lui indiqua un équivalent d'échange. Mais rien n'était indiqué en prix, après tout, il s'agissait d'un troc.
Intérieurement, Moreta ne put s'empêcher de vouloir chercher la faille, et testa quelque peut le commerçant… Se rendant bien vite compte qu'elle se frottait à plus fort qu'elle en ce qui concerne la valeurs réelle des objets. Impossible d'effectuer la moindre entourloupe par la parlotte. De même, lorsqu'il la laissa pour s'occuper des souhaits de Gerbo, elle vérifia un instant la possibilité d'escamoter la moindre chose. À peine avait-elle songé à cette possibilité qu'elle sentit comme une présence la fixer. Elle chercha de toute part pour enfin déterminer que cette sensation provenait d'une série de sculpture qui formaient le linteau et les poutres du commerce. Le bois utilisé semblait pulser d'une vie magique presque palpable. Aussi, dans le doute des conséquences, très certainement grave, Moreta décida de ne même pas essayer de tenter.




Une fois les achats fait, les trois aventuriers se dirent adieu. Même si à vrai dire Moreta estimait qu'il n'y avait rien à dire à part « heureusement la paye valait le coup », seuls Gerbo et Ian passèrent un petit peu plus de temps à discuter. Suite à quoi, dans la soirée, chacun était partit dans une direction différente, et pour de nouvelles aventures...



FIN

écrit par: Moreta Aliora Mardi 31 Janvier 2017 à 17h39
Se rendant chez la divinatrice, Moreta apprit quelques informations, qu'elle pris en note pour la suite, mais ne put s'empêcher qu'elle avait fait tout cela pour pas grand chose, du moins, en informations. Tant de magiciens, et aucun qui n'était capable de lui donner un nom, un lieu. A ce rythme, l'homme allait mourir de vieillesse avant qu'elle ne le retrouve, cela faisait déjà des décennies qu'elle était après lui, d'une manière ou d'une autre.
Heureusement, son travail fut récompensé d'une autre manière, et Moreta était un peu comme une enfant dans un magasin de bonbons, où tout est gratuit. Moreta commença par les armes, demandant à faire enchanter son arme familiale et prenant une lame courte assortie, laissant la sienne sur place. Elle fit de même pour son vieil arc, puis continua à fouiller un peu. Elle trouva un peu plus loin, trouva une armure magnifique, qui passait totalement inaperçue, une magnifique cape et une magnifique épingle à cheveux en argent entre autres choses. Elle finit par s'occuper à prendre quelques parchemins et ce qui touchait à la magie, histoire de finir avec l'argent auquel elle avait droit et la valeur des objets trouvés chez le vampire dont elle se délestait, malgré le fait que les locaux n'avaient pas de monnaie. Fort heureusement, ils avaient quelques gemmes, certainement plus prévues pour faire de la magie que pour la revente plus tard, mais l'elfe avait besoin de se prévoir une manière de se nourrir dans un futur proche, même s'il lui faudrait changer sa gemme à un moment ou à un autre, difficile d'accepter une telle valeur pour prendre un seul repas, puis retourna à l'entrée après vérifier ses comptes. Une fois le troc terminé, la dame salua les autres d'un simple :


- Je ne peux pas dire que ce fut un plaisir, mais au moins vous avez respecter votre mot. Que si nous nous croisions une prochaine fois, cette rencontre soit à nouveau bénéfique aux deux parties, mais surtout à moi.

Elle prit alors son destrier et se mis en route, sans direction précise en tête, mais loin de ces gens, et surtout de leurs ennemis.

PARCHEMIN
Liste finale :
Vente (plein pot) de :
Arc long (75 po)
Armure de cuir ( 10 po)
Epée courte (10 po)
Outils de cambrioleur (30 po)

Uprgrade de :
Epée longue de maître en épée longue +1 (2000 po)

Achat de :
épée courte +1 (2310 po)
Cuirasse en mithral +1 mimétique (7 900 po)
Anneau de protection +1 (2000 po)
Cape de résistance +2 (4000 po)
Serre-tête de persuasion (4500 po)
Arc long composite (+2) +1 (2600 po)
Havresac d’hévard (2000 po)
Lunettes grossissantes (1250 po)
Outils de cambrioleur de qualité supérieure (100 po)
Guitare de maître (100 po)
Torche éternelle (110 po)
Baguette de soins légers (750 po)
2 perle (composante pour le sort Identification : 2x100 po)
Parchemin d'invisibilité (150 po), 3x rapetissement (3x25 po), 2x coup au but (2x25 po), bouclier (25 po)
2 Dagues (2x2 po) et 20 flèches (1 po) pour finir l'allocation