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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Un rat au Coutelas > ۝ Les petits rats sous le Coutelas ۝


écrit par: Atlas Lundi 12 Novembre 2012 à 22h04
Suite de : Les petits rats sous le Coutelas

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Neuvième jour du mois de Nuiteuse, année de la Magie Sauvage (9 Nuiteuse 1372)
Lieu : Luskan, sur les docks
Climat : Timides éclaircies
Température: environ 3°C
Moment: Aube naissante


Une aube timide laissait un soleil levant rouge-rubis briller au travers du ciel froid et nuageux. Les rares flocons à virevolter encore fondaient aussitôt qu’ils arrêtaient leur vol sur un des rares passants, une maison, le sol. Des docks, il était impossible de ne pas reconnaitre le Feuille-et-Cuivre de Bansh, ses voiles, proprement repliées, avaient cette couleur inimitable des profondeurs des jungles de Chult lui donnant son surnom « d’Enfer Vert ».

Le capitaine s’y tenait, un bicorne sur la tête, de longs gants noirs aux bras et un lourd manteau ouvert sur sa cuirasse de chanvre sombre. A distance, par contraste, on pouvait voir ses dents blanc-neige d’un sourire intact.

A son côté, se tenait une créature presque aussi remarquable que lui. Torse nu large et puissant, d’un noir d’ébène luisant sauf aux épaules parfaitement blanches, sans la moindre pilosité. Ni l’un ni l’autre n’avait jamais rencontré une telle créature si sa couleur était autre chose qu’une sorte de peinture de guerre. Du reste, il aurait pu s’agir d’un homme musclé à l’image des Nordiques bien que l’absence de pilosité les en distingue sans aucun doute.


Le Feuille-et-Cuivre

écrit par: Sphinx Aodren Mercredi 21 Novembre 2012 à 13h00
Sphinx ne savait pas encore comment elle avait eu un poste sur ce navire ,mais ce qu'elle savait c'est que ça ne serait surement pas une partie de plaisir. Elle réfléchissait encore aux misent en garde des dangers dit si légèrement part cette être simiesque.

L'aventure commençait maintenant peut être arriverait elle à se rendre utile ,à trouver un sens autre que la vengeance à ses pas.

En regardant un flocon tombant devant elle et chassé par le vent ses yeux se posèrent sur l'étrange capitaine puis sur son second quel être tous aussi étrange que le dit capitaine. Le chemin parcourut a leur côtés seraient surement plein d'enseignement positivement ou pas l'avenir le dirait comme avec Fairië Atala quel serait leur aventure et comment cela se finirait t'il. C'est avec une certaine appréhension mêlé d'une excitation et une concentration lié à ce qu'elle aurait à faire,qu'elle se mit en pressa le pas ver ce superbe navire.

écrit par: Fairië Atala Jeudi 29 Novembre 2012 à 16h34
C’était d’un pas boudeur que notre Fairië rejoignit les docks. Comme un enfant boudant un présent, il avait rejoint les quais avachi, le regard sur ses bottes trainant sur le sol. L’idée de monter une auberge sur l’île au rubis s’était envolé avec les explications du capitaine. Et qui aurait pu croire qu’a la vue du Feuille de cuivre, tout ceci se serait déjà envolé ?!

Car maintenant s’était un Fairië éclatant d’un rire cristallin qui sautillait sur le pont du navire. Les yeux pétillants d’un enfant, se baladait sur chaque recoin du navire, il finit même par tomber à la renverse, dos au sol pour finir de contempler les voiles si particulières d’un navire d’exception. Il ne savait plus ou donner de la tête, et son esprit faisait maintenant une complète abstraction du monde extérieur. Son regards tombèrent par la suite sur son capitaine. se relavant avec toute l’agilité que pouvait avoir un homme transportant une immense lame dans son dos, il se lança dans une série de clopinement dont il avait le secret pour aller rejoindre joyeusement son capitaine. Et lorsque son dernier bond le plaça devant Bansh, le Psion se redit à la manière d’un soldat, grimaçant un sérieux comique.


-(commun) Capitaine ! Fairië Atala sous vos ordres !

En une fraction de seconde il quitta ses manières de soldats burlesques, plus fort que lui, lorsqu’il vit ce qu’il pensait être le second du capitaine. Un large sourire aux lèvres, son regard pétilla lorsqu’il décrivit le second. Se décalant d’un pas chassé comique, il se reprit de nouveau pour un soldat.

-(commun) Fairië Atala ! Heureux de pouvoir prendre la mer à vos cotés ! Puis il ne lui fallut qu’une seconde, pour retrouver son large sourire. En un demi siècle d’existence je n’ai jamais rencontré de créature comme vous , vous êtes quoi ? …

écrit par: Atlas Lundi 10 Décembre 2012 à 20h00

écrit par: Atlas Jeudi 27 Décembre 2012 à 23h43

écrit par: Fairië Atala Dimanche 06 Janvier 2013 à 20h07
Les yeux pétillants, Fairië arborait un sourire de béatitude. Enfin, il avait repris la mer, et voguait en compagnie d'un grand capitaine, un peu trop poilue à son gout mais un grand tout de même. Et ce navire le fascinait, sans nulle doute, il avait trouvé là un point d'attache qu'il lui serait difficile de quitter. Mais l'esprit pour le moins étrange du Psion le préserva de toute projection dans le futur. Il avait passé la majeur partie de son ancienne vie en plein mer, s'en souvenait seulement-il ?! Il y avait fort à parier que non. L'Océan l'avait toujours apaisé, calmé, bercé. Il n'avait jamais trouvé le pourquoi de ce besoin, de cette nécessité même. un artefact sans doute de son ancienne vie se disait-il.

Les mots du capitaine laissèrent un Fairië tout agité. De nouveau il se mit à tapoter le bout de ses doigts, qui signifiait pour ceux qui le côtoyaient une excitation grandissante venu lorsqu'il entendit le nom de l'île à ses oreilles. Levant la main, comme le ferait un enfant attendant qu'on lui donne la parole, il commença à sautiller sur place:


-(commun) Comment avez vous entendu parler de cette île? Vous devez avoir à votre disposition des ressources impressionnantes. Car même si ce n'est pas réellement une voie de navigation marchande, un bon nombre de vaisseaux sillonnent tout de même dans le secteur. J'aimerai aussi savoir ce que vous espérez pouvoir trouver sur cette île?

Son discours sérieux pouvait peu être désappointé son capitaine ou Sphink, c'est à dire les deux seules personnes qui l'avaient un temps soit peu côtoyer. le Psion n'était peu être pas si fou que cela.

écrit par: Sphinx Aodren Lundi 07 Janvier 2013 à 11h24
La mer était une nouveauté pour Sphinx mais étonnamment elle en apprécia vite beaucoup de côté. Les premiers jours elle s'appliqua à apprendre ce que l'on voulait bien lui apprendre et ce qu'elle pouvait observer, ainsi plus le temps passer plus elle se perfectionnait au poste qu'on lui donnait. Toujours aux aguets, car entouré d'un équipage masculin elle se méfiait un peu, tout de même, mais appréciait le savoir-faire et leurs efficacités. Tout était si bien orchestré tel une danse dont les mouvances de l'eau donnent un tempos tantôt calme et lancinant tantôt endiablé.

La fierté qui se reflétait dans les paroles et le visage simiesque du capitaine était telle que Sphinx se mit en tête dès lors de faire de son mieux afin qu'il ne regrette pas de l'avoir admise sur son navire.


¤Et puis il serait dommage sans doute de finir par-dessus bord si jamais je ne convenais pas.¤ pensas telle un peu caustique.

Quand le capitaine parla de l'île, elle écouta tous d'abord l'homme étrange qui prit la parole. Ses questions étaient toute fondées avec un sens certain. A ce moment on aurait pu le croire normal si se n'est ses doigts qui tapotaient et démontraient une excitation bien trop pousser pour la situation délicate dans laquelle ils allaient s'embarquer.


-(commun) qu'elle est exactement notre destination et notre but là-bas et comment cela va être organisé ?

Question simple, mais qui paraissaient à Sphinx de bonnes questions qui pourraient l'éclairer sur l'aventure qui les attendaient.

écrit par: Atlas Lundi 14 Janvier 2013 à 14h55

écrit par: Fairië Atala Mardi 15 Janvier 2013 à 17h42
Si Bansh cru percevoir le doute sur les traits du Psion, il en était tout autre. A mesure que les mots « ombres hurlantes”, “démons”, “invention gnomique” et « fermeture de portail » filtraient du discours du Capitaine, c’est au contraire la bouche et les yeux grands ouverts que Fairië termina les dires de l’hadozee. Il n’en fallait certainement pas autant pour piquer la curiosité du Psion, et là Bansh avait sorti l’artillerie lourde. Les yeux toujours ronds comme des billes, la voix de l’Elian se fit doucement entendre :
-(commun) Si j’ai bien compris capitaine, nous allons aborder une île totalement inconnu, ou abrite démon en tout genre pour clore une porte menant directement au plan Abyssale … et si j’ai bien entendu, en s’équipant d’étrange … objet pour nous garder en vie…

un léger ricanement commença à sortir de sa bouche se muant de plus en plus en un immense rire dont il avait le secret. A ce moment précis le Psion ressemblait surtout à un fou, mais pour ceux qui l’avaient côtoyé, c’était la marque d’une excitation démesurée. S’en suivit une série de petits bonds dont il avait le secret, rythmés par le claquement de ses mains. Stoppant net, il regarda le capitaine, un large sourire aux lèvres, les yeux remplis de promesse d’aventure.
-(commun) Nous allons vivre quelque chose de grand mon capitaine … quelque chose d’épique ! Les points fermés par une excitation intérieure … effrayante au vu de la situation. Quand je vais raconter ça à Aoinia et au clan Pierrefendue, ils n’en reviendront pas. Fermer un portail ! Levant les yeux vers le capitaine, Fairië arborait toujours son large sourire déconcertant sans doute plus d’un membre de l’équipage. En revanche je dois dire qu'une petite question me taraude l’esprit capitaine. Comment fait-on pour fermer ce portail ? …


écrit par: Atlas Jeudi 24 Janvier 2013 à 22h24

écrit par: Fairië Atala Lundi 28 Janvier 2013 à 17h45
Il fallait l’avouer le pison n’avait pas la moindre connaissance en terme de portail de téléportation ni même de ces « erreurs». Fairië nageait en eau trouble … et le pire dans tout cela c’est qu’il semblait aimer cela. Continuant de fixer le capitaine avec de grands yeux ronds, son large sourire toujours présent, se muant après l’explication de son capitaine en une grimace d’incompréhension totale.
-(commun) Capitaine, je dois dire que je ne comprends pas grand-chose de ces portails ni de ces « erreurs » comme vous le dites. Son large sourire reprit très vite le dessus. Néanmoins je dois dire que tout cela s’annonce incroyable excitant. Je vais avoir un tas de chose à raconter à Rigo à mon retour ! Enfin si je survis. Un éclat de rire surgit soudain de sa bouche. Démence totale, mêlé d’une insouciance extraordinaire. On verra bien sur place comment fermer cette déchirure menant directement vers ce plan démoniaque. Accompagnant sa tirade d’un immense sourire.

De nouveau il ne put s’empêcher de sautiller sur place.
-(commun) Vous savez motiver vos troupes capitaine ! Et qui va nous suivre dans cette épopée dantesque sur l’ile ?

écrit par: Atlas Mardi 29 Janvier 2013 à 22h16
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L’Hadozée hocha la tête aux réponses du Psion. Il n’y connaissait pas grand-chose non plus et ne pensait pas du tout en avoir besoin pour mener leur mission à bien. Il était plein de certitudes, ça lui suffisait largement à compenser.

- Barvar vous accompagnera. Il partage avec les siens une connaissance des pierres qui vous sera très utile et pourra vous soigner au besoin. Pour ma part, je ne prendrai pas part à l’exploration. Je mettrai pied à terre, certainement, mais je resterai sur les côtes pour les cartographier plus précisément.


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Quel est donc ce curieux personnage, au visage simiesque surplombant une improbable tenue de cordes comme s'il avait été saucissoné dans un filin de chanvre? Sans l'avoir vu tenir la barre du fabuleux Feuille-et-Cuivre ou entendu tenir un discours sophistiqué en elfique, on le prendrait sans peine pour un gorille de Chuult déguisé en marin ... mais si vous tendez l'oreille, il vous sera difficile de ne pas succomber à la tentation de le suivre dans une de ses fabuleuses chasses aux trésors et découverte de terres inconnues.

C'est un Frère de la Côte, et il ne s'en cache pas une seconde!


Cette petite réunion passée, Bansh offrit à ses nouvelles recrues de prendre leur rôle dans son équipage, les rassurant que le voyage durerait encore quelques jours et qu’ils pourraient toujours le rejoindre pour lui poser les questions qui leur viendraient par la tête ensuite.

La traversée était presque agréable, malgré le froid et les ordres d'Okalistiak, totalement incompréhensibles pour Sphinx sans l'aide d'Elarig qui donnait plus que du cœur à l'ouvrage en plus de jouer les interprètes : -
"Il dit qu'on doit prendre des 'ris dans les huniers', ce n'est pas très compliqué, je te montre : Les huniers sont amenés sur les chouques; les vergues bien tenues par les bras et palans de roulis; on pèse les palanquins à bloc, en commençant par ceux du vent et choquant, s’il le faut, les écoutes des huniers. On ne va sur les vergues que lorsque ces opérations sont terminées; puis Fairïe prend les empointures et nous autres garcettons la bande de ris sur la vergue. Tu me suis ?"

Treizième jour du mois de Nuiteuse, année de la Magie Sauvage (13 Nuiteuse 1372)
Lieu : Quelque part dans le Nord de la Mer des Epées
Climat : Timides éclaircies
Température: environ 2°C
Moment: Aube naissante


Jet de détection de Sphinx: 6(dé) +3 = 9

Au quatrième jour de navigation, alors que rien n’était encore parvenu à briser la monotonie d’une navigation sans faille et incroyablement confortable malgré le travail, Sphinx observait l’horizon à la recherche d’un danger potentiel pour l’embarcation quand elle aperçut … un point. Minuscule à la frontière de sa vue. Vérifiant au travers de la longue vue, elle put reconnaitre … un autre navire.


écrit par: Sphinx Aodren Mercredi 06 Février 2013 à 16h50
Comprendre le langage propre des marins n'était pas une mince à faire, mais en se fiant à ce qu'on lui montrat et ce qu'elle voyait faire, elle faisait de son mieux. A part ça c'était plutôt agréable elle se sentait surtout bien dans se poste de vigie pas de souci là elle savait ce qu'elle devait faire.

Bien que se ne fut pas de tous repos, elle appréciait la compagnie d'Elarig qui ne monnayait pas sa peine.

Tous semblais normal jusqu'au quatrième jour de navigation ou là, droit devant elle vit une forme. Elle se concentra afin d'utiliser le plein potentiel de sa vision mais, oui c'était bien un autre navire qui pointait à l'horizon. Pour plus de sureté elle pris sa longue vue, maintenant c'était certain, il y avait bien un autre navire à l'horizon.


"Hého ! Droit devant un navire !"

Sphinx cria l'avertissement de ses plein poumons et se remit a scruté l'étendue bleu où elle y avait vu l'embarcation afin de donner, si elle le pouvait le plus de précision possible. En priorité deux choses, voir le pavillon qui se dressait s'il y en avait un et voir l'équipage qui pouvait si trouver, puis regarder si eux aussi les avaient repérés et les manoeuvres qu'ils pouvaient faire.



écrit par: Fairië Atala Jeudi 07 Février 2013 à 17h41
L’Aube venait de pointer, à nouveau, le bout de son nez et la feuille et cuivre fendait comme toujours la mer sans le moindre problème. Fairië était déjà sur les vergues du grand mât s’afférant à la tache avec entrain et engouement. Son large sourire n’en était que plus présent, même seul en haut du mât.

Bercé part le tangage du navire, il se sentait merveilleusement bien. Il était là ou il devait être, écumant les mers, assoiffé de liberté. A certain moment, il se demandait même pourquoi cela lui procurait tant de plaisir. Pourquoi l’odeur de la mer, ou encore sentir les vents marins sur son visage, le mettait dans cette état de béatitude et de tranquillité d’esprit. Lorsque ces questions lui venaient, il fouillait dans sa mémoire à la recherche d’un indice. Son plus loin souvenir était cette pièce noire, une bâtisse carrée tapissée de gemme, puis le visage d’Aoinia. Tout les souvenirs antérieurs n’étaient que diffus, des sensations, des émotions. Seul subsistait une image claire d’une Génasie et d’un bébé. Mais peu lui importait, il vivait l’instant présent et chassait tout aussi vite cette réflexion.

Fairië se tenait à présent sur la hune du grand mât à l’annonce de Sphinx. Regardant dans la direction de la demie elfe il ne vit cependant encore aucun signe d’un navire. Son rire cristallin recouvert par le bruit de la houle claquant sur le navire, il se disait à cet instant qu’il aimerait bien pouvoir bénéficier des yeux du beau peuple.

écrit par: Atlas Jeudi 14 Février 2013 à 22h26
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Treizième jour du mois de Nuiteuse, année de la Magie Sauvage (13 Nuiteuse 1372)
Lieu : Quelque part dans le Nord de la Mer des Epées
Climat : Timides éclaircies
Température: environ 2°C
Moment: Aube naissante


A l’alerte de Sphinx du haut de son nid, les nouveaux membres d’équipage du Feuille-et-Cuivre virent soudain commencer une nouvelle scène du théâtre de ce singulier équipage.

Longue-vue fut le premier à grimper au grand mat mais si vite suivi par Bansh que le capitaine était déjà à côté de Sphinx que l’humain n’en était qu’à la moitié d’une escalade pourtant rapide.

Elarig, Barvar et Okalistiak étaient sur le pont. Le premier à sa tâche, attendant probablement un ordre quelconque, le cuistot accroché au bastingage, une ceinture de couteaux plus longs que ses bras ceinte, le Darfellan se tenait immobile, dressé vers l’épave présumée, un trident de plus de deux mètres dans sa main gauche.

Sphinx avait beau s’y efforcer de son mieux, elle ne voyait rien de plus, ne parvenant à fixer l’image de la longue-vue sur le navire, toujours forcée à rétablir son équilibre. En balayant l’horizon elle avait une idée relativement précise de la direction et était convaincu qu’il s’agissait d’un navire … mais rien de plus.

La rejoignant dans le nid-de-pie, Longue-vue lui emprunta son instrument du même nom et fixa à son tour cet horizon qui, à l’œil nu, n’était qu’un flou dégradé de bleus, blancs et gris perle, sans ligne précise pour séparer le ciel de la mer.


- C’est une épave. Ni pavillon, ni voile. Le grand-mat est brisé.

Synthétique, il faisait montre d’un talent surprenant, détaillant des éléments que la demi-elfe n’avait pas même aperçu.

Debout sur le grand cacatois dans un équilibre surnaturel depuis quelques secondes déjà, l’Hadozée plissait les yeux, essayant de voir lui aussi le navire annoncé. Il souriait de sentir le vent lui jouer des tours et essayer de le faire chuter. Soudain, d’un bond, il plongea, étendant bras et jambes pour ralentir sa chute et lentement planer vers le pont qu’il rejoint sans heurt ni fracas.


- Allons voir mes amis ! Il était temps que quelque chose brise la monotonie de notre voyage n’est-ce pas ? Okalistiak, nous ne savons pas s’il reste qui que ce soit sur l’épave ni ce qu’elle peut contenir, tenons-nous prêts à affronter quelque vaisseau fantôme !

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Quel est donc ce curieux personnage, au visage simiesque surplombant une improbable tenue de cordes comme s'il avait été saucissoné dans un filin de chanvre? Sans l'avoir vu tenir la barre du fabuleux Feuille-et-Cuivre ou entendu tenir un discours sophistiqué en elfique, on le prendrait sans peine pour un gorille de Chuult déguisé en marin ... mais si vous tendez l'oreille, il vous sera difficile de ne pas succomber à la tentation de le suivre dans une de ses fabuleuses chasses aux trésors et découverte de terres inconnues.

C'est un Frère de la Côte, et il ne s'en cache pas une seconde!


Pour la première fois depuis qu’ils avaient quitté Luskan, le Second sourit en réponse à son capitaine, appréciant la douce folie des propos de ce grand singe qui croyait possible qu’il s’agisse d’un tel navire hanté et qui, plutôt que de s’en éloigner toute voile dehors, préférait prendre le risque de la visiter.

écrit par: Fairië Atala Vendredi 15 Février 2013 à 16h44
Toujours sur la hune du grand mât, Fairië regardait la scène avec de grand yeux amusés, davantage dans la peau d’un spectateur d’une pièce de théâtre de pirate que marin sur ce dit bateau.

Ses yeux suivant les mouvements de son capitaine, il ne put retenir, ce qu’il lui était impossible d’ailleurs, de s’esclaffer de surprise et d’excitation en voyant son supérieur poilu quasiment planer pour revenir sur le pont. Et c’est lorsqu’il entendit vaisseau fantôme, qu’il décida enfin de bouger.

Ces deux mots venaient d’attiser la flamme intérieure du Psion. Descendant aussi vite qu’il le put de son perchoir, il clopina d’excitation en direction de la cale, à la recherche de son équipement. Quelques instants plus tard, il se retrouva de nouveau sur le pont, trainant derrière lui son imposante lame.

Fairië était parfaitement à sa place parmi ces marins plus qu’étranges les uns que les autres. Traversant le pont tel un fou, le sourire aux lèvres, répétant inlassablement

-(commun) Bateau fantôme … bateau fantôme … bateau fantôme …. bateau fantôme.

Trainant toujours sa lame, il vint se placer aux côtés de son Capitaine, un immense sourire aux lèvres, répétant encore et toujours ces deux mêmes mots.

écrit par: Atlas Mardi 19 Février 2013 à 21h32
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Le Cuivre-et-Feuille s’approcha comme une flèche tirée sur l’épave, le second au gouvernail, les autres sur le pont, prêts à passer à l’abordage. Le Nain psalmodiait quelques prières aux Morndinsamman en manipulant une pièce d’or, probablement pour répondre au risque que le navire brisé fut hanté.

Connaissances (Religion) Fairïe
Connaissances (Religion) Sphinx


Faisant disparaitre la pièce, il s’approcha des aventuriers peu au fait des habitudes de l’équipage et leur dit en chuchotant juste assez fort que pour être entendus d’eux : - « L’honneur revient au Capitaine, dès qu’il aura mis un pied sur le navire, nous pourrons le suivre. Tout ce qui est pris sur un navire abordé doit être présenté pour être partagé équitablement par fonction. Vous aurez votre part si vous suivez ces règles et participez aux combats si combats il y a. »

Au fur et à mesure de l’approche, ils purent se rendre compte que l’autre avait dû être balloté comme une coquille de noix en pleine tempête. Les rares fragments de voiles encore accrochés étaient en lambeaux, le grand mat brisé, le bastingage arraché par endroit, des caisses et des tonneaux éventrés jonchant le sol de débris…

Et pourtant, tous en étaient sur : quelque chose ou quelqu’un avait reflété la lumière d’un timide rayon de soleil selon un rythme différent que la danse des vagues.

Longue-Vue, du nid-de-pie, cria pour couvrir le chahut de l’eau et du vent : -
« Un corps sur le pont ! »

L’excitation était à son comble, l’adrénaline chargeait les corps des marins qui rencontreraient bientôt fortune ou infortune, trésor ou morts !

Ils n’étaient plus qu’à une cinquantaine de mètres, la mer était chargée de déchets de bois flottant, une vingtaine de mètres, le Cuivre-et-Feuille avait pivoté du seul effort d’Okalistiak, puis soudain, alors qu’ils étaient encore bien trop loin que pour prendre le pont adverse, Bansh s’était-il élancé, se balançant au bout d’un filin comme il l’eut fait d’une liane puis planant comme il l’avait fait pour descendre de son perchoir.

Barvar lançait des grappins, agrippant ce qui pouvait encore l’être avant d’en nouer les cordes à leur propre bastingage. Il s’était saisi d’une planche de dix pieds de long pour un de large, prêt à suivre son capitaine dès que la distance lui permettrait de ne pas avoir à risquer tomber à l’eau en se balançant à sa suite.


- Pas folle la guêpe … pas envie d’être écrasé entre les deux coques …

écrit par: Fairië Atala Jeudi 21 Février 2013 à 17h35
Et c’est avec son large sourire habituel que Fairië se jeta sur le bateau fantôme. Respectant la règle dût au rang de Capitaine, il attendit que Bansh posa les pieds sur le bateau fantôme pour à son tour le fouler.
Riant au éclat, semblait-il seulement se rende compte de la situation ? foulant la planche en bois à son tour, il continua de trainer sa lourde lame derrière lui. Tournant la tête pour voir chaque recoin du bateau, il sautillait sur place d’excitation.

-(commun) Bateau fantôme, bateau fantôme …

Les secondes passèrent et le rire de Fairië disparut à la vue d’aucun fantôme et seulement d’un … petit homme allongé sur le dos. Son visage expressif fit une moue réprobateur.
-(commun) Le petit homme aurait mit a mal nos fantômes …

Continuant de trainer sa lame, il l’a planta arrivé à quelques pas du petit homme. Accroupit au côté de celui-ci, il ne put s’empêcher de le titiller du bout de l’index. Elevant sa voix en direction de Bansh :
-(commun) Capitaine !! je crois avoir trouvé … Accroupit ses deux mains soutenant sa tête, il était en proie à d’intense réflexion. Soit à un tueur de fantôme avec une poêle ensorcelée … soit à un Hin allongé … avec une poêle.

Le problème semblait davantage pour Fairie de venir de la poêle plus qu’autre chose. Levant sa main vers la bouche et le nez, le psion semblait vouloir savoir si le petit bonhomme respirait toujours.
-(commun) Capitaine ! il est toujours vivant.

écrit par: Atlas Jeudi 07 Mars 2013 à 21h16
Bansh fut à côté de Fairïe en une fraction de seconde, se penchant sur le petit corps et lui enlevant promptement la poêle qui le camouflait pour moitié : - « Sa vie ne tient qu’à un fil … regarde donc, Esprit Glissant, par quelles terribles privations son corps est passé … Les Hins me surprendront toujours pour leur volonté de vivre, même plongés au plein cœur des Abysses ! Il s’en est fallu de peu pour qu’il soit passé de vie à trépas, nous aurions eu là un premier squelette … bien qu’il n’en soit pas loin … Barvar ! Des soins pour cet improbable survivant ! »

La planche avait été déposée entre les deux ponts et, presque en courant, le Nain avait rejoint l’épave pour se placer au-dessus de Favouinn.

- Grmmbl … j’en connais plus d’un qui aurait appelé la mort depuis longtemps, il n’en reste rien !

Lui plaçant une pièce d’or sur le front, il ferma les yeux et dans la langue des Fils de la Pierre, démontra une part de son talent de guérisseur.

- Vergadain, Père Court, la Chance l’a placé sur notre route, donne-lui d’en prendre conscience.

La pièce s’illumina, auréolant totalement le petit corps d’une chaude lumière dorée. Favouinn aurait voulu hurler, tout son corps était soudain parcouru par une énergie qui le brulait comme un bain trop chaud. Il fut pris de spasmes incontrôlables, la salive lui monta à la bouche dans une mousse inquiétante. Le Vigoureux assura sa prise en le plaquant de ses deux larges mains pour éviter qu’il ne se blesse lui-même.

Puis la lumière disparut et le corps arrêta de trembler. Après un long soupir, il ouvrit les yeux, ébloui par la lumière du jour comme s’il avait vécu dans l’obscurité la plus totale pendant des jours.

écrit par: Favouinn Samedi 16 Mars 2013 à 18h49
Le Hin était troublé, ne sachant, où, et ce qu'il faisait ici; il entendait des voix, sentait des mains le toucher, il aperçevait des formes indistinctes derrière ce voile brumeux qui lui obscurcissait la vue. Un objet froid qui semblait circulaire fût déposé au milieu de son front...

Soudain, une vague d'intense chaleur parcourut tout son corps le brulant de l'intérieur, le consumant... Il convulsa... Un liquide chaud et mousseux sortit de sa bouche... Et ses bras étaient cloués au sol par il ne savait quelle force...

Cela lui sembla durer une éternité... Le Hin gisait, inerte... Seul son coeur battait encore... Quelques tremblements secouaient son corps prouvant la violence du choc que venait de subir le petit être...

Les yeux clos, il pouvait voir que la déflagration de lumière qui avait baigné l'endroit avait faiblit jusqu'à disparaitre complètement...

Tout semblait fini... était il mort ?!? Il ne le savait... Pouvait il ouvrir les yeux ?!? Essayons pensa t il...

Une autre lumière, naturelle celle là, l'aveugla et son bras vint, instinctivement, protéger ses yeux de cette nouvelle agression...

Des formes bougeaient et conversaient autour de lui...

Il eu du mal à s'habituer à la luminosité et il ne savait que faire ou quoi dire... Après tout, peut être que Brandobaris avait entendu son appel et qu'il venait de l'accueillir en sa demeure...

Peut être aurait il droit à un banquet ?!? Ne serait ce pas le moins après toutes les péripéties qu'il venait d'affronter ?!?

En tout cas, il méritait bien cinq petites minutes de détente...

Les gens alentour pouvaient remarquer le petit sourire ravi qui venait d'éclairer son visage...

Favouinn se rallongea convenablement à l'endroit où il était, les mains sur le ventre, le regard perdu dans on ne sait quel endroit... Mais il semblait content et... Bizarrement... Revigoré...

écrit par: Atlas Samedi 06 Avril 2013 à 00h23
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Alors que Bansh se félicitait d’avoir trouvé ce survivant comme s’il avait mis la main sur un fabuleux trésor, sautillant presque en respectant la distance nécessaire à ce qu’il puisse reprendre conscience sans se sentir oppresser, Barvar avait déjà quitté le corps supplicié par la privation pour en chercher un autre, sonnant et trébuchant si possible. Le Vigoureux faisait honneur à la soif de richesses de ceux de sa race d’une part, et s’assurait d’une autre qu’il ne restait aucune menace sur l’embarcation.

Très vite, il revint avec le sabre d’abordage qui avait été laissé négligemment par les pirates et dans une série de gestes incompréhensibles, sembla converser avec le grand Singe qui se raidit soudain comme si sa joie de vivre de l’instant d’avant lui avait été ôtée par le froid baiser d’une liche et lui répondit de même. Dressé de la sorte, il avait pris une tête de hauteur.

Sphinx comprit très vite que quelque chose se passait. Dans un mouvement large, elle se saisit de son arme, assurant d’emblée une position défensive à côté du corps du Hin qui reprenait conscience comme l’aurait fait une mère animale pour ses petits en danger.


- Relève-toi si tu ne veux pas mourir une seconde fois –lui lança-t-elle à voix basse

Le Hin avait entendu la voix de deux créatures au moins avant qu’il ne soit secouru, créatures qui étaient parvenu à se cacher en voyant s’approcher le navire d’apparence elfique, mais rien de plus. Il n’en avait pas compris le langage, pas plus qu’il n’avait pu voir leur apparence dans son état de faiblesse absolue, mais par la grâce du sort de Barvar ses forces lui étaient revenues, il pourrait même se relever s’il en trouvait le courage.

Sur le Cuivre-et-Feuille, Longue-Vue n’avait rien perdu de la scène. Se tenant d’un bras au bastingage, il pointait de l’autre une arbalète chargée. Le second, quant à lui, continuait de manœuvrer le navire pour éviter que les deux navires ne dérivent, ne s’écartent ou au contraire ne s’entrechoquent trop violemment.


PARCHEMIN
Perception auditive de Sphinx
Perception auditive de Phairïe
Perception auditive de Favouinn


Un bruit sourd en dessous d’eux attira l’attention de tous ceux qui avaient mis pied sur le navire abordé …

écrit par: Favouinn Lundi 29 Avril 2013 à 19h01
Favouinn entendait converser autour de lui, mais son esprit était tant absorbé par ses doux rêves qu'il ne tentait même pas de comprendre le sens des mots prononçés... A ce moment précis, peu lui importait; il était sauf, des gens s'occupaient de lui et à n'en rien douter, ces mêmes gens lui proposeraient bientôt de quoi se restaurer sinon il aurait déjà été jeté sans ménagement dans une sordide pièce humide et nauséabonde en compagnie d'il ne savait quelles petites bebetes...

Mais, soudain, il lui sembla qu'on s'adressait directement à lui, on lui chuchotait, comme pour le prévenir d'un quelconque danger...


- Hmmm ?!?

Ouvrant un oeil, le Hin fixa la personne qui l'avait sorti de ses songes; sa bouche s'ouvrit grande, son deuxième oeil s'ouvrit lui aussi;
les yeux écarquillés, Favouinn se redressa précipitamment afin de reprendre une apparence plus convenable et porta la main à sa bouche pour s'éclaircir la voix......


- Hrblmm, bonne rencontre, madame, vous semblez inquiète, puis je en quelque façon que ce soit vous porter assistance ?!?

Redressant la mèche qui lui couvrait le visage, Favouinn se fendit de son plus joli sourire, emerveillé par la créature qui se présentait à lui de si naturelle façon...
Le Hin était subjugué par cet être, il n'en avait encore que trop peu rencontré; et encore jamais de la gente féminine...
Tout ce qui se passait autour lui était devenu, soudainement, obsolète...

écrit par: Atlas Vendredi 03 Mai 2013 à 12h24
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La scène en était presque comique.

Alors que Bansh, Barvar, Sphinx et Fairïe se préparaient à affronter un mystérieux ennemi tapi dans la cale de l'épave, couverts par longue-vue, Favouinn, revenu in extremis du sentier de la mort, restait coi, devant la guerrière Elfe, à sourire devant la grâce naturelle de ceux de sa race sans même apercevoir l'énorme lame qu'elle tenait d'une poigne de fer malgré la finesse de ses bras.

Sur un signe de tête de l'Hadozee, le Vigoureux lui lança le sabre d'abordage qu'il rattrapa d'une main tandis qu'il se déplaçait, aussi silencieux qu'une ombre, sur le pont. Son cuistot avait fait de même de l'autre côté et avait fait apparaitre comme par magie deux longues dagues noires dans ses mains gantées.

Et ce fut l'attaque.

Deux créatures reptiliennes bondirent de l'escalier menant à la calle comme deux diables de leur boite, des tridents en mains et la bave aux lèvres de leurs mâchoires immondes, emmenant avec eux des effluves d'algues moisies et de poissons avariés. C'est à peine si les nouvelles recrues eurent le temps de se rendre compte de ce qu'il se passait. Couverts d'écailles, d'un vert profond tigré de noir sur le dos et plus clair sur le ventre, les mains et les pieds palmés sur lesquels on ne pouvait s'attarder tant leur gueule garnie de dents à rendre un requin envieux était impressionnante et captivait totalement celui qui le découvrait et résistait à l'envie de s'enfuir.

Fort heureusement, l'équipage du Feuille-et-Cuivre n'en était pas à sa première rencontre et les deux hommes-poissons perdirent l'effet de surprise.

Un carreau avait jaillit, glissant avec une précision inconcevable si près de Favouinn et de Sphinx qu'ils sentirent la turbulence de l'air autour de lui avant qu'il ne s'enfonce dans la gorge du premier monstre. Il ne s'était pas encore rendu compte qu'il était mort que de ses deux dagues, Barvar lui avait ouvert le ventre laissant les tripes se répandre et accentuer l'odeur.

Le second avait plus de chance -ou pas, question de point de vue : il s'en sortait avec une large estafilade courant de l'épaule à la taille, faisant face à l'Hadozee qui évita sans peine un coup qui aurait pu transpercer n'importe qui de moins agile.

Les yeux noirs, immenses et globuleux de la créature devinrent vitreux, il poussa un hurlement terrible et, lâchant son trident, comme s'il s'agissait d'une brindille, il se jeta sur le Capitaine tous crocs et griffes dehors éraflant sa joue avant que Fairïe, une curieuse lueur dans le regard, ne le prenne à revers d'un magistral tranchant de son épée lui brisant la colonne d'un coup.

D'un geste dédaigneux, crachant sur le corps brisé, Bansh le repoussa, hurlant à la manière d'un gorille de Chult.

Les monstres que Favouinn avait entendu arriver sur le bateau et qu'il semblait avoir totalement oublié était défaits en une poignée de secondes.

écrit par: Favouinn Dimanche 19 Mai 2013 à 14h03
Quelque chose ne tournait pas rond ici... L'air s'était soudainement chargé d'électricité... L'Elfe proche de lui semblait ne même plus s'interesser à sa présence... Ses " sauveteurs " avaient dégainé leurs armes; certaines faites de fer et de bois mais également certaines d'essence magique...

Favouinn aperçut les deux créatures reptiliennes qui se jetèrent sur les marins; elles semblaient féroces et il remercia Brandobaris que ce ne fussent elles qui le découvrent en premier...

Le Hin chercha sa petite épée à son côté; malheureusement, elle trainait sur le pont près de son équipement...

Un carreau d'arbalète lui frôla la joue, lui faisant perdre ses couleurs si récemment réapparues...

Favouinn se hâta de récupérer ses affaires et de s'en équiper mais malgré tous ses efforts d'empressement pour aider, le Hin ne pût que constater la fin de la bataille...

Les deux créatures gisaient, ouvertes de part et d'autre, sur le sol du navire; un liquide noirâtre s'en échappait souillant le pont...

Favouinn rengaina, épousseta toutes ses affaires afin de se rendre plus présentable et se dirigea vers un... Singe... Un énorme singe, un gorille semblait même plus approprié comme qualificatif... Il semblait leur chef...

D'un pas hésitant, l'air un peu peunaud et... Troublé... Favouinn s'inclina face à cet " animal " munit d'un imposant sabre...


- Hum... Salutations Seigneur, Favouinn de Onglewind pour vous servir !
Tout d'abord merci de m'avoir sauvé d'une mort certaine sur cette frêle embarcation, je n'aurais point survécu sans votre assistance... Merci aussi pour avoir défait ces créatures monstrueuses et répugnantes...

- Une malencontreuse mésaventure m'a transporté loin des Royaumes terrestres de ce monde et je ne saurais dans quel coin perdu je me trouve actuellement...
Je ne suis point à mon aise sur ce genre de... Transport... Et re-goûter au plaisir de fouler à nouveau une terre ferme et verdoyante me sierait au plus haut point...

- Mais... Le Hin hésita, visiblement contrarié par une pensée nouvelle... Peut-être... Hum... Avez vous de sombres idées concernant ma petite personne ?!?

Favouinn baissa la tête vers ses pieds dans l'attente d'un verdict qu'il espérait moins horrible que ce qui lui traversait l'esprit à l'instant présent...

écrit par: Atlas Lundi 01 Juillet 2013 à 21h19
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L’Hadozee avait repris contenance, épousseté son habit et vérifié, du bout des doigts, que la blessure sur son visage n’était qu’une estafilade sans importance.

Dans un salut aussi théâtral que le Psion en était capable, il le salua, conscient que la précision de son geste lui avait probablement évité un coup autrement plus douloureux, propre à assombrir plus que sa joue d’un sang déjà poisseux. Il en était à apprécier le tranchant du sabre d’abordage quand il fut hélé par le Hin qui venait de survivre à deux morts certaines sur trop peu de temps pour que le commun des mortels.

A son tour, il le salua d’une courbette et d’une voix qui sembla incroyablement chantante à Favouinn pour venir d’un tel personnage simiesque, lui rendit la politesse

- Seigneur ! Voilà un titre bien pompeux pour l’humble Capitaine que je suis Favouinn de Onglewind ! Je suis Bansh Cuivrefeuille, et tu vois là une partie de mon équipage. Barvar est celui à qui tu dois le plus, tu étais bien avancé vers le domaine de Kelemvor – même si lui seul sait à qui il a bien demandé assistance pour te ramener à nous – il suivra ta convalescence tant que tu seras des nôtres. Tu ne sais pas naviguer n’est-ce pas ?

Sans attendre de réponse, il poursuivit le tour de présentation

- A la barre du Feuille-et-Cuivre se tient Okalistiak, mon second, Longue-Vue est encore sur le pont, son carreau a bien faillit t’embrocher mais passe-toi de lui en faire la remarque, il n’entend jamais raison à ce niveau-là et je dois avouer … qu’il y est meilleur que moi. Les deux suivants sont Sphinx qui t’a protégé de son corps et de sa lame, et Fairië Atala qui en a fait de même avec moi. Le dernier est … Elarig ? Tout va bien l’ami ?

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Quel est donc ce curieux personnage, au visage simiesque surplombant une improbable tenue de cordes comme s'il avait été saucissoné dans un filin de chanvre? Sans l'avoir vu tenir la barre du fabuleux Feuille-et-Cuivre ou entendu tenir un discours sophistiqué en elfique, on le prendrait sans peine pour un gorille de Chuult déguisé en marin ... mais si vous tendez l'oreille, il vous sera difficile de ne pas succomber à la tentation de le suivre dans une de ses fabuleuses chasses aux trésors et découverte de terres inconnues.

C'est un Frère de la Côte, et il ne s'en cache pas une seconde!


Ce dernier était resté sur le pont du Cuivre-et-Feuille, prostré, la bouche entre-ouverte dans un cri muet, les yeux mi-clos remplis de larmes.
Il semblait changer en une sorte de statue de sel tant il était pâle devant le spectacle qui s’offrait à lui. Il murmura, en réponse, des mots que seul Longue-Vue entendit et qui l’invitèrent à rappeler l’équipage : -
« Capitaine, nous pouvons laisser l’épave, il ne reste rien qui vaille la peine de s’attarder et aurons toutes les réponses dont nous pourrions rêver. »

D’un signe du menton il désigna Elarig qui ferma la bouche, déglutit et se tordit les mains comme s’il voulait en extraire le sang.

Après avoir hoché la tête, d’un air grave, Bansh s’accrocha à un filin et, dans un saut improbable, bondit sur son fier navire.


- Je te déconseille de l’imiter, tiens-toi bien et suis-moi, lui lança Barvar en lui proposant son dos pour qu’il l’aide à traverser.

écrit par: Atlas Mercredi 07 Août 2013 à 08h45
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Plus rien ne vient déranger les voyageurs sur l’immensité de la Mer des Epées. Au loin, ils purent apercevoir un nuage comme posé sur les flots. Rien de plus qu’un nuage. Un observateur curieux aurait pu se rendre compte en regardant la position du Soleil haut dans le ciel que le cap se modifiait de lui-même pour éviter l’obstacle presque invisible, obligeant le capitaine à le rectifier sans cesse. Ne tenant plus compte de son sextant mais seulement d’un talent exceptionnel, Bansh, à la barre, lançait des ordres, invitant à tendre les voiles ou à se préparer à virer de bord sans raison apparente, forçant Fairïe à lutter contre son instinct et son habitude de la navigation.

S’en approchant encore, ils finirent par en sentir l’odeur chargée de souffre et à deviner les contours rocheux de l’île, de plus en plus proche. Le nuage prenait de la substance, du volume, des éclairs pourpres s’y développaient la boussole s’affolait. Le Feuille-et-Cuivre s’apprêtait à entrer de face dans un orage vivant, accroché à la mer.

Par endroit, se penchant sur le bastingage, ils pouvaient voir des éclats rocheux effleurer et ils ne purent que se féliciter du merveilleux équipage qui était le leur de réussir ainsi, presque à l’aveugle, a approché de tels récifs sans s’y briser la coque. Quand ils commencèrent à tousser, que l’odeur se fit dérangeante et qu’ils sentirent les premières cendres irriter leurs yeux, Barvar revint de la cale avec un coffre de bois noir et appela les aventuriers autour de lui.


- Voilà de quoi survivre là-dedans. Ne pensez même pas à vous en séparer, vous étoufferiez en moins d’une heure. Ces masques sont habituellement utilisés habituellement dans le désert et permettent de passer au travers d’une tempête de sable sans … mourir. Ce qui nous attend est pire, la cendre est plus fine que le sable, vous devrez être prudents. Ça ne facilite pas la communication, vous devrez preuve d’imagination pour vous comprendre.

Okalistiak seul n’en prit pas, comme s’il pouvait se passer de respirer ce qui était finalement peut-être le cas. Après s’être assuré que chacun avait son masque correctement appliqué sur le visage, il expliqua à Fairïe, Sphinx et Favouin de se tenir prêts et de ne plus essayer de parler pendant les minutes qui suivraient.

Un mur mouvant, anthracite, menaçant, se développait devant eux. Le Nain les conduisit dans les cales, en silence, pour qu’ils ne subissent pas de plein fouet la traversée. Mètre après mètre, le nuage les avala entièrement. Des monceaux de cendres entraient par le moindre interstice, les parois vomissaient la fine poudre toxique. Ils étaient dans une véritable tempête de cendres … le vacarme était assourdissant de vent, de craquements du navire, de crépitements. Ils étaient ballotés en tous sens et n’imaginaient que trop bien les membres d’équipage restés sur le pont, aveugles, frappés par des rafales douloureuses…

Puis l’enfer se calma, le nuage s’ouvrit, le vent se fit moins violent. Ceux qui osèrent remonter à la surface pouvaient se croire plongés en plein cœur des abysses, à peine rassurés par le Darfellan qui avait repris son trident et les saluait en hochant gravement la tête. Il faisait sombre, le soleil caché derrière une épaissecouche de nuage de cendres.

Face à eux se développait l’Île-aux-Rubis. Roche noire, déchirée. Trois épaves totalement brisées étaient échouées à quelques mètres de l’île. De curieux oiseaux planaient au-dessus de la source d’une lueur rougeâtre de ce qui devait être le centre de l’île pour peu qu’elle fut plus ou moins circulaire. Par geste, Bansh leur montra un canot de sauvetage, recouvert d’une toile que Barvar enlevait déjà et qui fut rapidement mise à la mer. Il les salua comme pour leur souhaiter bonne chance et assura son attention sur la conduite de son navire.

Longue-Vue s’était saisi d’une fine planchette sur laquelle il avait tendu un parchemin vierge, bientôt parcouru des premiers traits de ce qui constituerait une carte.

écrit par: Favouinn Dimanche 25 Août 2013 à 22h05
Bansh était un personnage qui ne manquait pas d'impressionner le Hin par sa taille et par la puissance que tout son être semblait dégagé, mais celui-ci semblait aussi pourvu d'une grande intelligence et d'un grand charisme. Ses paroles à son attention et son respect pour sa petite personne le rassurèrent...
Après s'être fait aidé de Barvar pour atterrir sur le pont du navire, Favouinn avait observé un à un chacun des membres qui composait cet étrange et improbable équipage.
Une paillasse avait été mise à sa disposition et cela convenait grandement au Hin qui se réjouissait de pouvoir enfin se reposer quelque peu malgré le tangage incessant du bateau.
Mais, visiblement, le temps semblait ne pas vouloir exaucer ses prières...

Alors qu'une île apparaissait au large, un nuage noir chargé d'éclairs et de poussière s'approchait dangereusement d'eux; des masques leur furent remit et chacun s'en équipa avec précaution.

Favouinn s'enveloppa dans sa cape, rabattit sa capuche pour plus de sécurité encore... Décidément l'océan semblait vouloir le pourchasser partout où il se trouvait...

Et le chaos se déchaîna sur leur navire; la nuit noire semblait s'être abattut soudainement et le bruit assourdissant qui régnait tout alentour paraissait broyer chacun de ses tympans...

Le Hin s'accrocha comme il pût à ce qu'il pouvait tellement l'embarcation était instable, son corps était projeté de long en large de la cale où, sur les consignes de Barvar, certains s'étaient réfugiés; il priait tous les dieux qu'il connaissait afin qu'ils leur viennent en aide...

L'air était étouffant et l'ambiance oppressante mais après quelques minutes qui lui semblèrent des heures, les choses se calmèrent progressivement...

Alors que Favouinn remonta sur le pont, il remarqua que l'équipage s'affairait de-ci de-là; un bateau était mit à la mer et Bansh leur souriait d'un air convenu...

Pourquoi les débarquait on ainsi sur ce bout de cailloux fumant et crépitant ?!? Il ne le savait...

Mais, il savait que grâce à ces marins, jamais il n'aurait reposé le pied sur une terre ferme...

Le Hin prit donc le temps de saluer avec respect un à un tous les membres d'équipage... Non sans oublier d'espérer pouvoir les revoir un jour afin de quitter cet endroit pour des lieux plus... Réjouissants... !

écrit par: Atlas Lundi 20 Janvier 2014 à 23h03
Suite : Sur l'Île aux Rubis