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La Taverne des Royaumes Oubliés > Port-Ponant > Hématite, la quête du Diamant noir


écrit par: Tenavril Samedi 30 Août 2014 à 14h24

Date : Début Ches 1373
Lieu : Taverne de l'Ecume (Port Ponant)
Moment : Début de soirée (la nuit commence à tomber)
Temps : 7°, nuageux sans pluie.
Sujet HRP



La taverne de l’Ecume était le lieu de rendez vous des marins pour dépenser leur salaire en boissons et en jeux, ou inversement pour y trouver une nouvelle mission de promesse de pleine fortune. La rumeur d’une nouvelle quête avait été portée à de nombreuses oreilles car la taverne était bondée de monde pour cette soirée. L’atmosphère était assez « virile » avec les chansons paillardes, les bras de fer, et les chopes qui défilaient.
Au fond de la salle, une table faisait barrage à une porte gardée par un demi orque taillé dans du roc. Ses muscles saillants qui tenaient une masse d’arme avaient de quoi décourager tout non invité. Autour de la table, se tenait assis un homme quasi squelettique, très âgé, au visage anguleux et peu avenant. Il inscrivait un par un sur un registre les candidats à la proposition de mission…

Cette proposition de mission était affichée au panneau d’entrée et son contenu était le suivant :

PARCHEMIN
Le Sire Maradin et son serviteur capitaine Wyrm recherchent aventuriers pour embarquer sur la Frégate du Dragon des Mers à la conquête d’une île inconnue. La solde sera négociée selon les compétences du candidat.


La calishite Sail, comme l’halfeline Keyah et l’illuskan Aimeric Huecòr, fraîchement arrivés dans la cité, avaient réussi à capter dans les rumeurs citadines comme renseignements que l’employeur gnome était un joaillier riche de la cité, reconnu pour tailler des gemmes dignes des plus grands rois ou reines. Ce gnome vouerait une obsession pour trouver la pierre précieuse la plus parfaite. Son voyage serait ainsi motivé pour chercher une telle pierre…
Rugrin et Abakor était là pour une toute autre motivation que celle de faire bonne fortune. Le haut Dracosire Tenavril leur avait confié une mission secrète. Il l’insista sur le fait qu’il devait se montrer prudent et ne jamais révéler qu’ils œuvraient pour l’œil du Dragon au risque de mettre leur propre vie comme toute l’organisation en danger. Les deux compères avaient eu quelques jours pour faire connaissance et avaient eu assez de temps pour élaborer une stratégie d’approche dans cette mission.
La porte gardée par la montagne de muscle s’ouvrit. Le demi-orque lâcha d’un cri rauque « silence, le capitaine Wyrm ! »

Il obtint aussitôt le silence, notamment quand un homme se positionna sur le palier de la porte. Il s’agissait d’un bel homme svelte d’une quarantaine d’année dont les traces de l’âge se devinaient dans ses cheveux et une barbe de deux jours grisonnants. Malgré son âge, il semblait des plus alertes avec un silhouette des plus athlétiques dont les formes sont surlignées par un pantalon et une veste boutonnée en cuir marron près du corps. Il portait également une large ceinture noire par laquelle pendaient une rapière et une dague dans leur fourreau. Son oreille gauche était percé deux anneaux d’argent. Sa tête était couverte d’un chapeau à deux plumes bleutées mettant en valeur ses yeux bleu océans. Son regard vif et un peu espiègle inspirait une certaine intelligence et autorité.


- Je suis le capitaine Wyrm. Ceux qui me connaissent savent que j’aime l’ordre et la discipline. Ceux qui souhaitent répondre à l’annonce de la nouvelle mission, devront s’adresser à mon scribe ici présent, en donnant : nom, prénom, et métiers. Les ptits rigolos n’ont pas intérêt à me faire perdre mon temps.

Sur cette dernière parole, le capitaine retourna dans le couloir sombre qui s’engouffrait derrière cette porte qui ne tarda pas être refermée par son garde…

écrit par: Aimeric Huecòr Dimanche 31 Août 2014 à 10h41
Une taverne, cela était-il assez original pour débuter une quête qui devait être la première d'Aimeric ? Cela ne pouvait que lui suffire, lui qui ne connaissait que peu les rouages de l'aventure. Certes il avait passé d’innombrables semaines sur les routes depuis qu'il avait quitté le Nord, mais rien de tous cela ne l'avait préparé à une quête sous contrat, qui sera qui plus est très certainement collective. Le barde ne se laissa pas impressionner par l'inconnu, car pour lui il n'avait rien de terrifiant bien au contraire, il lui vouait même une passion ardente qui bien souvent lui flambait le cœur. C'était en cela qu'il prêta attention à cette rumeur qui commençait à gonfler dans les contrées du Nord. L'on disait au cœur de Port-Ponant qu'un gnome assez avide de pierres précieuses était à recruter des aventuriers pour découvrir une île inconnue. Que l'avidité est sotte se disait le barde car pour lui seul Savoir méritait une telle convoitise. Mais il ne fit pas cas de cela, il avait besoin de cette quête pour parcourir une partie du monde qui lui était encore méconnue. Ainsi ses pas le menèrent devant l'enseigne de cette taverne que tous ici nommaient la taverne de l’écume.

Qu'elle était cette clameur qui perçait si bien les murs de cet établissement ? L'illuskien n'avait que peu de doute à ce sujet, il était bien devant une taverne de marin. Il pouvait affirmer cela grâce à son ouïe, en sommes toute assez commune, qui percevait facilement les chansons paillardes qui sortaient du bouge. Ainsi le barde du prendre quelques instants avant de se persuader que cela était nécessaire, lui qui était habitué aux ambiances des châteaux et nobles cours. Il ouvrit son esprit, qui était emplie de tolérance, et fit son entrée. Une entrée qu'il voulu des plus discrète, car il ne voulait en rien attirer l'attention de tous ses hommes, pris par nobles taches, sur lui. Il porta le nez en l'air comme pour sentir l’atmosphère qui y régnait. Elle était des plus agréable pour un marin, des plus curieuse pour un barde si avide de connaissance des us et coutumes du monde. Son regard était déjà à vagabonder de table en table, afin d'entendre les histoires et de noter les chansons qu'il s'y chantait, toute aussi grivoises qu'elles furent.

Ce n'était qu'après quelques longues minutes, et quelques pintes goûtées, qu'Aimeric remarqua enfin le pourquoi de sa venue en ces lieux. Ce qu'il vit n'avait rien d'engageant, vous pouvait m'en croire. Cela il le pensait sincèrement du fait du semi-orque immense, facilement grand de quatre coudées et large d'une autre, qui gardait de sa masse cette table où était assit un homme très âgé qui ne devait pas peser plus de quatre-vingt dix livres et qui avait le visage aussi froid que l'air extérieur. La scène était particulière mais le barde fit abstraction de tout cela, la curiosité était bien plus forte que la crainte. Il prit alors le sentier de cette table afin de s’inscrire à cette quête, mais la voix de ce monstre de demi orque, qui annonçait d'un cri rauque un certain capitaine Wyrm, arrêta tout net l'avancée d'Aimeric. Il resta droit, à mi-chemin de cette table quand un homme tout à fait élégant et d'une certaine beauté vint faire devant tous son discours. Ce capitaine ne semblait pas être de ceux qui renonçaient aux premières embûches et cela rassura grandement le barde. C'est aussi son âge qui se devinait facilement, du fait du gris qui volait le noir de sa jeunesse sur sa barbe et sa toison, qui conforta bien plus le barde dans son choix de quête. Cet homme transpirait, par sa présence seule, l’expérience et l'autorité. Rien ne manqua donc au barde pour qu'il se présentât à la tablée une fois l'homme reparti. Fixant le demi orque sans cherchait à l'offusquer, il s'avança vers le vieil homme de la manière la plus courtoise qu'il le pu et attendant que celui-ci le remarque il fit les salutations de la sorte:


- Entendez vénérable, les mots d'un illuskien qui, bercé par l'amour de la mer, souhaite ardemment rejoindre vôtre équipée. J'ai pour moi la connaissance du monde et celle des langues des peuples. Chose, vous en conviendrez, forte utile pour rechercher une île disparue. Je me nomme Aimeric dit Huecòr, fils de la mer et adepte du savoir bardesque. Je n'ai certes que peu d’expérience mais ma volonté de voir réussir cette expédition, comblera aisément ce petit impair. Que rétorquera le scribe à ma quémande ?

Ainsi était-il devant la table, laissant le silence faire son œuvre et la réflexion du vieil homme appuyer sa décision. Il n'avait pas parlé de façon discourtoise, il était même certain qu'il avait usé des plus fines tournures afin de se faire accepter, mais hélas de beaux mots ne sont parfois guère suffisants. Pour connaître leurs effets, bon ou mauvais, il lui fallait attendre, immobile qu'il était, aux cotés de cette masse de muscle qu'il lorgnait du coin de l’œil.

écrit par: Keyah Mardi 02 Septembre 2014 à 11h49
- Tiens, c’est drôle. Une taverne de marins. Malgré tous ces kilomètres, j’ai l’impression d’être revenue à la case départ. Ca s’trouve, on va retrouver ce bon vieux Bernon au comptoir, qui va nous saluer d’un air grognon…

« La Taverne de l’Ecume… A en croire les gens du coin, c’est bien ici que ça se passe. Qu’en dis-tu, Chauve-Souris ? On la pousse, cette porte ?

Les deux silhouettes plantées derrière la porte de la Taverne ressemblaient à une plaisanterie des Dieux tant elles étaient mal assorties.
L’une, grande et élancée, recouverte d’une cape noire qui la couvrait des yeux aux doigts de pied, ressemblait à un oiseau de mauvais augure…
L’autre, du haut de ses soixante-dix-sept centimètres, inspirait plutôt la badinerie et la frivolité avec son costume bleu-vert orné de petites clochettes au niveau des manches. Ses cheveux flamboyant, d’un châtain presque rouge, semblaient vouloir s’échapper du bandeau de soie qui les retenait.
Sail et Keyah s’étaient rencontrées quelques jours plus tôt, au bord d’un chemin à la nuit tombée… puis à nouveau dans une taverne similaire à celle qui leur faisait face. Finalement, elles avaient décidé de prendre la route ensemble, attirées par quelques rumeurs fleurant bon la pierre précieuse. Elles avaient donc mis le cap sur la Côte des Dragons, laissant traîner leurs oreilles afin d’obtenir davantage de précisions concernant cette folle épopée dont tout le monde parlait. C’est ainsi que leurs pas s’étaient arrêtés devant cette fameuse Taverne de l’Ecume où, disait-on, un gnome riche à millions recrutait des aventuriers.

Sans tenir compte des protestations habituelles de Sail _qui ne semblait pas beaucoup apprécier son nouveau surnom_ Keyah se hissa sur la pointe des pieds afin de parvenir à lire l’affiche placardée au panneau d’entrée.


- « Le Sire Maradin… et son serviteur capitaine Wyrm… recherchent… recherchent aventuriers pour embarquer sur la Frégate du Dragon des Mers…

« Le Dragon des Mers ?? Sans rire ? Avec un nom pareil, il risque d’y avoir du monde au balcon ! Il n’est pas idiot, le gnome… On n’attire pas les mouches avec du vinaigre. Par contre, il risque aussi d’attirer pas mal de menu-fretin. Une annonce aussi alléchante va rameuter le moindre gringalet amateur, pourvu qu’il sache tenir une épée du bon côté. Je me demande à quel point les recruteurs seront sélectifs…

Keyah prit l’initiative de pousser la porte de la Taverne. Un brouhaha innommable assaillit aussitôt leurs oreilles. Comme prévu, l’établissement était bondé. Hormis les buveurs habituels, une table avait été dressée au fond de la salle, où un scribe se chargeait de passer en revue les candidats à la mission.
La halfeline se plaça dans la file d’attente, juste derrière un nordique blondinet. Elle se retourna vers la calishite, et leva les yeux au ciel pour exprimer sa contrariété face à tous ces gens qui attendaient leur tour. Keyah s’apprêtait à avancer, quand soudain l’humain devant elle pila net. Elle le heurta dans une grand bruit de clochettes et se retrouva le nez dans son paquetage. Reprenant contenance, elle s’apprêtait à se confondre en excuses, quand un demi-orque imposa le silence.

Le Capitaine Wyrm, celui dont le nom était inscrit sur l’affiche, se présenta alors aux candidats.


¤ Pas commode, le sous-patron. Si seulement sa petite diatribe pouvait décourager les drôles, ça nous ferait gagner quelques places dans la file… ¤

Prenant son mal en patience, Keyah répéta dans sa tête le petit speech qu’elle avait préparé à l’attention des recruteurs. Pas trop fleuri, pas trop mensonger, pas trop révélateur non plus…

« Monsieur le scribe, je me présente : Keyah Pied-Marin, aventurière au long cours. Je puis manier la fronde aussi bien que la dague, mais je préfère me servir de ma tête lorsque la situation le permet. En effet, j’ai tendance à penser que le sang-froid et la réflexion remportent davantage de résultats positifs que la violence brute. Ma débrouillardise et ma connaissance des langues, des différentes ethnies et des légendes populaires pourraient peut-être contribuer à la réussite de votre mission.
« Ah, dois-je aussi préciser que mon père était marin ? Il m’a transmis son goût pour la mer, ainsi que quelques techniques de base… C’est donc avec enthousiasme que je me propose pour cette aventure. D’ailleurs, je ne vous apprends rien, ne dit-on pas que les halfelins savent flairer les objets de valeurs et autres pierres précieuses ? »

Un soupçon de nervosité vint effleurer la jeune artiste au visage de poupon. Par réflexe, elle saisit la petite boussole pendant à son cou et la serra entre ses doigts. Le contact du cuivre froid la calma un peu. Baissant les yeux sur l’objet, elle manipula le petit loquet, découvrant le cadran. Elle observa l’aiguille tâtonner jusqu’à s’arrêter sur le Nord. Et le Nord pointait sur… la porte de l’auberge. Devait-elle y voir un avertissement ? Un encouragement à fuir ? Keyah referma le couvercle, préférant ignorer le conseil. Son tour approchait, il était trop tard pour douter…

écrit par: Xarss Mercredi 03 Septembre 2014 à 09h48
Chemin faisant, le fugitif c'était mit en mode rétrospectif. La marche se faisait plus courte et le temps moins long. Il avait évité de s'attarder dans les auberges et les tavernes lugubres qu'il avait croisé, sauf une. Cela avait été plus fort que lui, entendant une musique festive, son corps c'était mit à vouloir dépenser de l'énergie dans une danse pour accompagner la musique local. Son arrêt avait été bref mais il avait fait la rencontre joyeuse d'une charmante ensorceleuse qu'il n'était pas près d'oublier avant des lunes. Comme à son accoutumé, des locaux peu enjoué l'avait presque banni du petit village et d'autre l'avait même humilié.

Fait cocasse dans les aventures futiles avec les Rivvin, c'était depuis sa sortir d'ailleurs, la seule chose qui lui soit arrivé de cocasse. En comparaison avec l'Ombre-terre, la surface était une garderie, un immense parc ou l'on pouvait allègrement voguer à ses loisirs quotidiens et ce, sans grand danger, même de nuit la surface était paisible; un beau havre de paix pour la nouvelle vie de Xarss.

Trouvant cette vie un peu banal et devenant un peu lasse de ne rien accomplir, à part le fait qu'il cherchait sans vraiment forcer à trouver son paternel, son vagabondage l'avait porté sur le sentier qui lui était dû. Dernièrement il avait rencontré les gens qui deviendraient sans nul doute sa prochaine famille.

Dans l'attente d'être vraiment utile et pour faire ses preuves auprès de ceux qui avait eut l'intelligence de croire en lui, le jeune Drow avait décidé, encore une fois, de s'embarquer sur un navire. Il avait bien aimé son aventure sur le Glaucus parmi les Îles des pirates. Ses oreilles pointus et affutés des moindres renseignements lui avait permis d'entendre parmi les disettes de la dernière auberge, le cheval ronflant qu'il y avait un navire qui appareillait dans peu de temps à Port Ponant, cela confirmait qu'il devait y être. La route qui l'avait mené jusqu'à bon port avait été plus mouvementé que partout ailleurs, cela faisait changement et le Ilythiiri put alors mieux se préparer pour la suite.

Il parcourut Port Ponant durant toute la nuit durant, cueillant les informations utiles pour pouvoir s'embarquer sur le Dragon des mers dirigé par nul autre que le capitaine Wyrm. Xarss avait entendu parlé de lui sur le Glaucus commandé par le capitaine Akmar, d'après lui c'était un capitaine de renom qui n'attendait pas à rire pour des pacotilles, il était craint des matelots mais surtout respecté des autres capitaines. Il avait cherché en vain la résidence de Maradin, celui qui avait engager Wyrm et le dragon des mers. Étrangement Maradin semblait ne plus exister, dommage car le fugitif avait eut en tête de se faire engager par ce dernier.

Durant la journée qui suivit, il se trouva une place de choix, à l'ombre, pour observer les aller et venu sur le Dragon des mers cherchant à voir qui était le maître coq du navire dans lequel il naviguerait car après le capitaine, c'est le maître coq qu'il faut avoir dans sa poche, du moins c'est ce qu'il avait retenu lors de son dernier voyage en mer. En même temps il prit le temps pour prendre le pouls de la localité. L'astre solaire prenait la courbe du couché quand le ténébreux Symryvvin décidait qu'il était temps de prendre la route de la taverne de l'écume. Il endossa son Pifwafwi, mit le capuchon de cette dernière, enleva ses lunette protectrice puis emprunta les rues et ruelles qui le menait à la taverne en allant d'un pied ferme tout en restant discret. Il se remémorait une phrase que sa génitrice utilisait régulièrement… "Xun izil dos phull quarthen lueth dro" puis il se surprit à avoir un sourire. Il cracha au sol comme il aurait aimé le faire à la figure de la garce qui lui avait donné naissance et il murmura pour lui même… " Dal ultrinnan ulu el'inssrigg ". Encore une fois cela le fit rire tout juste comme il arrivait devant la porte arrière de la taverne.

Installé depuis un certain temps et toujours encapuchonné, le danseur attendit l'arrivé de Wyrm. Il inspectait sa démarche, son air, sa tenue, son garde. Il était encore plus impressionnant que les dires d'Akmar, Wyrm lui plaisait déjà mais n'était pas là celui qu'il cherchait, non, il cherchait Maradin, le gnome joaillier, celui qui avait engagé le capitaine et son navire. Nul part il était visible. Vraisemblablement Xarss devrait changer de tactique et faire dans le direct.

Prenant non chaland, la direction de la table du scribe, l'elfe noir attendit que son prédécesseur puisse finir sa galante demande. Il y reconnu dans la file la barde du cheval ronflant et son ombre, la chauve-souris; Il eut un sourire intérieur puis lorsque ce fut son tour il avança d'un pas, enleva le capuchon de son pifwafwi et sur un ton sec, maitrisé et ferme il dit dans sa langue natale…


-Vendui-


En se signant d'un salut de la tête confirmant ainsi que ce n'était pas une insulte mais bien une salutation puis continua dans l'ordre demandé...


-Daurgothoth, Kryssyyor-

Laissant un bref instant il ajouta dans un commun cassé…



-Bosco sur le Glaucus durant 9 lunes parmi les Îles des pirates, commandé par le Capitaine Akmar, sait manier le grand Art des sangs Draconique, peut pourvoir à la sécurité rapproché et dans les plaisant loisir, Danseur du dramatique pour distraire et corriger les troubles fête. Comme vous pouvez le constater je ne porte aucune anneaux aux oreilles, preuve que la peur ne m'a pas atteint, car la peur tue. -


Xarss avait judicieusement utilisé le nom de Daurgothoth, si le Capitaine avait choisi comme nom de navire, le dragon des mers, il serait sans doute intrigué que l'un des postulant porte le nom du Glas rampant, le dracosire noir. Il avait continué comme désiré et avait fini avec une réalité car quand la peur vous prenait sur un navire, le Bosco ou bien le maître coq, vous perçait une oreille d'un anneau, étiqueté comme un peureux ou bien d'avoir franchit la limite de votre peur; un signe entre marin pour savoir comment choisir le bon équipage. La seule chose qu'il espérait était que le Capitaine Akmar qu'il avait servi durant les 9 lunes n'avait pas mauvaise réputation ou pire, était en rogne avec Wyrm. Les dés étaient maintenant lancé, restait à savoir si son être serait retenu.

Prestement il se trouva une place non loin de la table et debout avec Vorn sur le dessus de son havresac, en toute vigilance, ils attendirent patiemment la suite des événements.

écrit par: Sail Mercredi 03 Septembre 2014 à 22h12
Sail regardait Keyah manipuler sa boussole. C'était la deuxième fois qu'elle la voyait faire cela, et jamais avec le sourire et l'entrain qu'arborait habituellement son visage.

¤ Encore en train de triturer sa babiole. Elle me fiche le bourdon ! ¤

Depuis sa fuite de Zazesspur, la Calishite ne cessait de se méfier de quiconque l ' abordait,  sauf la petite Faribole. Elle ne saurait dire pourquoi, mais la présence de la petite hin l'apaisait. Malgré des manières qui agaçaient la jeune femme, ainsi que ce sobriquet dont elle l'avait affublé, sa jovialité venait égayer le quotidien autrement morne de Sail. Jusqu'alors, une seule personne dans sa vie était parvenu à lui donner le sourire. Keyah,  pour l'heure, parvenait à peine à élever les commissures de ses lèvres,  mais c'était suffisant.
Donc quand mam'zelle Faribole ne tintinabulait plus à l'instar de ses clochettes, Sail devenait nerveuse.

Les candidats défilaient devant les deux femmes. Certains d'entre eux semblaient avoir bien préparé leur discours, comme cet homme aux cheveux de blé et à la peau de neige. Sail avait déjà vu des marins semblable à Aimeric dans le bordel de Suldolphor. La plupart aimaient chanter et étaient friands d'hydromel.


 ¤ Très peu pour moi. J'ai déjà assez d'une ménestrelle qui ne pense qu'à boire et chanter. ¤

Elle regardait Keyah s'avancer afin de se présenter au vieux scribe. Comme elle s'en etait douté, Faribole n'était pas avare en paroles, et Sail pu même en apprendre légèrement plus sur l'halfeline en écoutant son petit discours. D'ailleurs, elle n'avait pas vraiment préparer le sien, et s'en fichait pas mal; tout ce qui l'importait, c'est qu'elle puisse mettre autant de distance que possible entre elle et le Thétyr.

Après le passage d'un candidat qui avait prononcé un mot dont les sonorités n'étaient pas inconnues à l'oreille de Sail, la jeune femme joua des coudes avant de se retrouver face au scribe.


- Sail... heuuuu.

¤ Experte tortionnaire,  pour vous servir... Ridicule. ¤

Ne sachant que dire, elle continua malgré tout. " J ' suis douée pour la découpe,  je pourrais aider aux cuisines."

Elle se disait que peu de personne souhaiteraient être de corvée d'épluchage de pommes de terre.

 ¤ Au moins c'est la planque assurée. ¤

écrit par: Rugrin Vendredi 05 Septembre 2014 à 09h43
La Côte des Dragons n'était pas la région préférée de Rugrin et ce pour de multiples raisons. Déjà car elle portait le nom de dragons et que désormais le barde se méfiait comme de la peste de ces grands et majestueux reptiles depuis qu'il savait ce que certains désiraient faire et leur proposer. Et il trouvait nettement moins majestueux de la part de ces grands êtres qu'ils acceptent, par peur ou par avarice.

Cependant, le barde était de nouveau dans cette région, une région austère à son goût. Mais il n'avait pas choisi et se rendait ici pour des raisons bien précises. Et ces raisons ne le dérangeaient pas, bien au contraire elles lui donnaient une nouvelle motivation et une nouvelle raison de vivre et de se battre. Car malgré son air continuellement enjoué, ses sourires, sa musique et ses chansons, Rugrin cachait un lourd et sombre secret qui voilait ses beaux yeux et lui faisait voir le monde comme à travers un tissu sombre. Seuls ceux qui le connaissaient vraiment pouvaient comprendre que le barde glissait peu à peu vers une dépression immense. Il se sentait perdu et ne comprenait pas d'où venaient ses cauchemars traumatisants qui le réveillaient toutes les nuits en pleurant. Si c'était un cadeau des dieux et surtout d'Oghma, Rugrin s'en serait largement passé. Il préférait continuer sa vie comme avant. Il n'avait nul regret de sa récente intégration et de ce que cela lui apportait et signifiait pour lui. Non, ce n'était pas ça. Il avait seulement l'impression de perdre quelque chose, quelque chose déjà bien entamée par les horreurs de la guerre du Royaume Forestier contre les Reflets.

Il y avait néanmoins un avantage, il n'était pas seul. Non, les instances l'envoyaient en mission accompagné d'un jeune rôdeur elfe et cela remontait le moral du barde. Il avait un frère d'arme, un compagnon qui partageait sa vision des choses et les mêmes buts. Il avait donc quelqu'un pour le soutenir s'il lui arrivait de flancher. Et cela donnait un Rugrin un but supplémentaire : celui de tout faire pour rester en vie et l'aider à faire de même.


Tapotant sur l'épaule de l'elfe qui se trouvait avec lui, Rugrin se dota de son plus beau sourire et désigna la porte à son compagnon d'arme d'un signe de tête.

- Et bien mon ami, il semblerait qu'il soit temps d'entrer dans la danse. Nous sommes attendus et nous devons gagner notre place à bord de ce navire. Je suis sûr que ce voyage nous apprendra énormément de choses et nous fera découvrir des endroits magnifiques.

D'un pas sautillant et d'une démarche guillerette, Rugrin poussa la porte et entra dans l'auberge. Ce qu'il y vit et y entendit ne le surprenait guère. Il avait l'habitude de ce genre d'endroit. Il avait commencé sa jeune carrière bardique dans les bars de marins de Marsembre avant de voyager autour de la Mer des Etoiles Déchues puis de rejoindre les forces armées du Cormyr.


- Ah les tavernes de marins. Je ne pensais pas que ça pouvait autant me manquer. Ca me rappelle de bons souvenirs, mes débuts, quand je sortais en cachette pour ne pas être surpris par mes parents qui étaient contre ma vocation.

Nul n'aurait pu dire si Rugrin parlait pour Abakor ou pour lui même, cela étant il parlait à haute voix. Vêtu d'une tenue de voyage aux teintes brunes, la seule chose qui montrait que Rugrin était bien un barde était le luth qui était attaché dans son dos. Car sinon, il portait à sa ceinture un carquois dans lequel reposaient de nombreux carreaux ainsi qu'une arbalète légère alors que sur l'autre flanc se trouvait une dague. De plus, il était protégé par une chemise de maille de très bonne facture qui était seulement un peu salie par la poussière de la route.

Attendant son tour en tapotant légèrement du pied et en sifflotant, le barde voyait devant lui de nombreuses personnalités des plus étonnantes. Il y avait ce drow qui attendait devant lui, mais surtout encore plus proche une grande femme à la peau aussi sombre que l'ébène mais qui semblait bien humaine. Un regard intéressé et coquin s'attarda sur ce qui était visible des formes de la jeune femme. Puis le barde vit la femelle halfelin placée juste devant elle et recommença sa reconnaissance visuelle.

¤ Il est toujours intéressant de savoir avec qui on risque d'embarquer. Et la présence de femmes à bord donnera un peu plus de piquant et de joie car enfermé sur un navire entouré d'hommes plus proches d'animaux que d'être civilisés, ça risque d'être très long. ¤

Voyant que son tour était arrivé, Rugrin salua d'un signe de tête le gnome, le capitaine Wyrm puis le demi orque et commença d'une voix enjouée.

- Salutation, je me nomme Rugrin Siger, barde itinérant. Cependant je ne m'arrête pas là car mes voyages m'ont depuis appris pas mal de choses. Je peux également soigner, travailler à bord d'un navire et remonter le moral des troupes une fois à bord. Je sais également me battre, j'ai servi au Cormyr lors de la dernière guerre. Je n'ai pas peur du travail manuel et je rêve depuis longtemps d'embarquer et d'écrire des récits de voyage.

écrit par: Abakor Mardi 09 Septembre 2014 à 10h43
- Amarah, tu n’as pas l’habitude d’être enfermée mais il va falloir t’y faire car à partir de maintenant, tu vas être pas mal de temps dans un box.

Abakor était dans l’écurie de la taverne de l’écume depuis 10 minutes à s’occuper de sa jument. Ikita tournait autour en sentant la nervosité de son maitre. Abakor avait reçu une mission, nouveau pour lui. Il avait passé son temps à se former avec son grand-père et maintenant il allait voir si ça avait été efficace. Il n’en doutait pas ! Une mission pour la guilde de l’œil du dragon, cela faisait quelque mois qu’il en faisait parti et il était accompagné d’un demi-elfe de la lune. Il s’entendait bien avec Rugrin, il avait le même tempérament mais quelquefois il semblait bizarre le matin.

¤Il est temps de rejoindre Rugrin devant la taverne¤

- Ikita ! Aux pieds ! La chienne vint se coller aux jambes de son maitre.
Rugrin attendait devant la porte et Abakor accompagné d’Ikita le rejoignit. Une main sur l’épaule, Rugrin les fit entrer. Un brouhaha se faisait entendre ainsi que des chansons paillardes qui parvenaient aux oreilles d’Abakor. Il ne connaissait pas ces chansons. Il n’avait pas l’habitude des tavernes de marins. Sa jeunesse s’était passée parmi les elfes d’Eauprofonde ainsi que d’Evereska où les chansons n’utilisaient pas du tout le même thème. Rugrin lui, semblait à l’aise parmi ce beau monde. Devant lui, il repéra un drow, ce qui le fit se crisper. Derrière lui, une femelle halfelin déguisait en bouffon et, son regard insistant un peu, il aperçut une jeune femme humaine à la peau noire qui ne semblait pas à l’aise.

¤Des femmes vont peut-être nous accompagner, j’en suis ravi !¤

Abakor se plaça derrière Rugrin et écouta sa présentation. Il ne savait pas trop ce qu’il allait dire. Comme toujours, Rugrin se débrouilla très bien avec ses interlocuteurs. Le scribe tourna le regard vers Abakor.
- Bonsoir cher monsieur, je me présente Abakor Orsolonïe, je suis rodeur de Séluné. Sur le bateau, je pourrais être utile pour aider l’équipage mais je pense que mon travail commencera lorsque nous atteindrons l’île. Les lieux sauvages et la vie dans la nature, c’est mon crédo !!

écrit par: Tenavril Vendredi 12 Septembre 2014 à 13h53

Date : Début Ches 1373
Lieu : Taverne de l'Ecume (Port Ponant)
Moment : Début de soirée (la nuit commence à tomber)
Temps : 7°, nuageux sans pluie.
Sujet HRP




Le scribe nota sur son registre, une par une les candidatures. Sa main droite maniait avec dextérité une plume d'oie blanche à la pointe couverte d'encre noire. Son expression était toujours la même : impassible et fermée comme une huitre. Il avait tout le profil d'un croque-mort. Il était impossible de savoir si les qualités vantées par les candidats feraient l'affaire.

D'autres candidats suivirent Abakor. Le suivant ressemblait à un adolescent avec ses cheveux de pailles, ses tâches de rousseur sur ses joues, et un sourire niais qui ne le quitte jamais. Frêle comme un lardon, le jeune homme portait un pantalon et une chemise en lin, avec une large ceinture de cuir tenant en bandoulière une épée courte dans un fourreau. Sa main gauche tenait un baluchon par-dessus son épaule droite. Il se présenta à son tour :


- M'appelle Rulf ! J'espère qu'on ne va pas me demander de danser ou de chanter car la saison des tempêtes va pointer le bout de son nez plus vite que prévue !

Le scribe leva la tête, en lâchant un soupir...Le jeune homme avait presque réussi à obtenir une expression mais c'était sans doute pas celle qui escomptait. Il comprit qu'il devait rentrer dans le cœur du sujet.

- Tu peux noter que je suis un matelot expérimenté

Une grosse poigne poilue le poussa sur le côté.

- bon on va pas coucher là, c'est à mon tour. Mon nom est Gargus. Je ne crains ni la Garce d'Umberlee ni les caprices des océans. Maître grifouille, tu peux noter comme a si bien dit le maigrichon que je suis un marin expérimenté.

La voix rauque qui venait de s'exprimer appartenait un colosse avec une grosse bedaine que sa ample chemise n’arrivait même pas à cacher. Il portait un bandana sur la tête lui cachant les cheveux. Ses dents jaunies et son regard vitreux lui donnait un air malsain. Il empestait l’alcool et la saleté. A sa ceinture de cuir pendouillait une masse d’arme impressionnante, dont des traces de sang séché étaient là pour rappeler la sauvagerie de l’homme.

Le scribe demanda s'il y avait d'autres candidats. Il régna un certain silence avant qu'une voix avec un accent du sud se fit entendre.

- Oui, je suis également candidat. Mon nom est Selt le sorcier des mers. Je ne pense que mon nom suffit à lui seul à évoquer mes qualités...

Cet homme devait avoir dans la quarantaine d’âge, âge qui se laissait deviner avec les quelques poils grisonnant de sa fine barbe taillée en V . Sa peau avait la couleur du charbon, preuve qui vient d’une autre contrée. D'ailleurs, la Calishite Sail y reconnut aussitôt un compatriote. Son regard est d’un noir d’ébène dégageant un certain magnétisme et intelligence. Autour de son cou, un chat noir lui forme une sorte de collier de fourrure. On pourrait croire l’animale comme mort mais sa queue qui s’agite de temps en temps confirme qu’il est bien vivant. L’homme est revêtu d’une tunique noire aux rebords déchirés, avec une ceinture à la taille par-dessus laquelle pendouillent des petits ossements et une besace.

Le scribe ferma son registre et se leva. Il donna les dernières instructions.

- Patientez le temps d'une chandelle. Je vais confier le registre au capitaine pour examen. Vous aurez ensuite un entretien avec lui.

écrit par: Keyah Dimanche 14 Septembre 2014 à 12h58
Assises à l’une des tables de la Taverne de l’Ecume, Keyah et Sail tuaient le temps autour d’une chope. La tête reposant sur ses bras croisés, la halfeline balançait ses courtes jambes tout en observant d’un air distrait les candidats à l’aventure.

Les deux jeunes femmes n’avaient reçu aucun indice sur le résultat de la sélection. Le scribouillard était resté muet, et les traits figés de son visage ne laissaient en rien deviner ce qui se passait dans sa caboche de vieillard.


¤ C’est pour ça que je n’aime pas les vieux… Leurs yeux vitreux, usés par les années, ne reflètent plus rien… Insondables, comme deux fenêtres embrumées et poussiéreuses. … Ca me fiche la chair de poule. ¤

Sans prendre la peine de lever la tête de ses bras, Keyah tourna son regard vers la Calishite. Sa bouche avait pris une moue boudeuse et le coin de ses yeux tirait vers le bas.

- Sail… J’m’ennuie. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Si on doit attendre la fin de ce défilé de bons à rien avant que le vieux ne se décide à ouvrir le bec, des champignons vont finir par nous pousser dans les oreilles…

Levant un doigt, la halfeline pencha légèrement la chope vers elle et jeta un regard à l’intérieur. Déçue, elle renversa complètement sa chope à l’horizontale, qui vint s’écraser mollement sur la table.

- En plus, mon verre est vide, dit-elle en soupirant, la mort dans l’âme.

Cette fois, Keyah coucha complètement sa tête sur ses bras, sans cesser de battre des jambes. Elle se remit à observer les volontaires faisant la queue devant le scribe. Elle remarqua alors le jeune novice au sourire niais, et son camarade dont le ventre semblait abriter un tonneau de vin.

- Ahaha ! Tu as vu ces deux là… On dirait une paire de chaussures mal assortie. Le petit niais et l’gros poilu… Ca ferait une bonne chanson, tiens ! Benêt et Crasseux, les Terreurs de la Mer… Benêt et Crasseux, à la Vie à la Mort. Benêt et Crasseux…

« Hé ! Chauve-Souris ! s’exclama soudain la halfeline en soulevant la tête à moitié Là-bas… Tu as vu ? Non, je ne rêve pas… C’est bien notre cher drow-poète-danseur-protecteur-aventurier-je-ne-sais-quoi ? Quelle plaie… Il nous aurait suivi jusqu’ici ? Pfff… Ca pue les ennuis tout ça… Je le sens de moins en moins bien, ce voyage…

« Et puis j’ai soif, rajouta Keyah en sondant les abîmes obscures de sa chope renversée.

En silence, Keyah nota aussi la présence du dernier candidat dont la présence était bien plus préoccupante que Monsieur-Rond-de-jambes. Un sorcier… Et imbu de sa personne, en plus de ça. Un homme apparemment venu des mêmes contrées que son amie la Chauve-Souris. Pourtant, la ménestrelle n’était pas certaine que des origines communes suffisent à lui attirer les bonnes grâces de Sail. En fait, elle en doutait carrément.
Voilà qui promettait quelques scènes de ménage édifiantes, à bord du Dragon des mers… La halfeline se promit de ne pas s’en mêler. Non… Elle se contenterait de compter les points, et de ramasser ce qui traine. Comme toujours


écrit par: Sail Dimanche 14 Septembre 2014 à 23h30
- Arrêtes de t'plaindre, Faribole. T'as déjà bien assez bu avant notre arrivée dans ce bouge.

Sail regardait Keyah tandis qu'elle se lamentait sur le contenu de sa chope. Elle se demandait encore où est -ce qu'un si petit être pouvait stocker tant de litres d'alcool dans son corps.

¤ Sans mouf'ter, en plus. ¤

La jeune femme tourna à nouveau son regard vers Xarss. Seul un crachat daigna sortir de sa bouche lorsque Faribole mentionna sa présence. Leur déboires à l'auberge du Cheval Ronflant n'avaient pas été des plus fructueux. Certes le drow ne paraissait pas aussi dangereux et impitoyable que la description qui était faite de son peuple dans les légendes et autres racontars de tavernes que Sail avait pu entendre, mais la jeune femme le trouvait prétentieux et hautain au possible.

Mais l'elfe noir n'était pas la personne dont Sail se méfiait le plus. Refusant de le regarder, elle remarqua cependant que Keyah l'observait.


- Un Calishite stupide et arrogant de la haute. Aucun intérêt.

Elle se garda bien de préciser à l'halfeline que les hauts dignitaires du Calimshan ne voyaient dans les représentants du petit peuple que de potentiels esclaves. Etant elle même issue d'une basse lignée, elle ne connaissait que trop bien le sort qui leur était réservé.  Bien loin de s'en soucier, Sail ne souhaitait pas néanmoins qu'il arrive du tort à Faribole. Cette dernière n'avait sans doute pas besoin de garde du corps, et hors de question pour Sail de jouer la nounou, mais elle n'oublierai pas de garder un oeil sur Selt.

Le regard de la jeune femme parcourait les ombres de l'auberge, son oeil gauche atteint de strabisme semblant exécuter une danse frénétique à mesure qu'elle parcourait la salle des yeux. Elle s'attarda alors sur Rugrin et Abakor. Leurs corps sveltes et leur beauté ne tarda pas à trahir leur origines.


- T'as déjà vu des elfes ? Demanda - t -elle à Keyha sans lui adresser un regard ni même attendre une réponse de sa part. " J'en ai déjà vu, moi. De près. De très très près."

Un regard malsain  se dessinait sur son  visage tandis que son oeil gauche, cette fois-ci inerte, semblait cibler les deux concernés. L'esprit de Sail était toujours dans une salle sombre, sans doute, mais à Port-Ponant.

écrit par: Aimeric Huecòr Lundi 15 Septembre 2014 à 08h45
Comment ne pouvait-il point les entendre, tous ces chants et discours qui lui ravissaient véritablement les oreilles ? Son esprit était déjà à classer secrètement chaque musicalité d'une telle diversité, fussent-elles d'accent ou de juron. Tous ce qui pouvait lui être utile était déjà traité par son intérêt.

D'ors et déjà il remarqua les plus remarquables de ceux qui s'étaient avancés vers cette tablée, dans l'espoir de prendre la mer prochainement. Ainsi avait-il le plus discrètement possible porté son regard sur ce drôle de couple féminin que formaient une Calishite toute d’ébène et une Halfeline toute de rousseur. Elles lui semblaient amies ou plus justement comparses, au vu de la tablée commune qu'elles partageaient.

Aimeric ne porta guère plus longtemps son regard sur elles pour ne point être discourtois et le lançant à travers la salle, il vit d'autres créatures qui lui étaient, selon lui, des plus remarquables. Ainsi remarqua t-il un drow, qui était aussi noir qu'une nuit d'hiver, sa taille d'une moyenne commune ne jurait en rien avec ses aspirations de marin, bien au contraire le barbe sentait en lui l’expérience des rapines marines. Après se noir qui emplissait la salle, il fut attirait par ce blanc revanchard qui s’exhibait. Il en était certain, l'un d'eux était un elfe de la lune. Il le remarqua aisément ayant déjà eu affaire avec ceux de sa race. Il vit derechef l'animal qu'il avait au pied, c'était là peut être un moyen de défense ? Peut être était-ce l'animal du demi elfe qui semblait lui être féal ? Que de possibilité, que d'histoire à entendre et chanter, Aimeric sentait déjà venir en lui les murmures suaves de la Dame muse.

Ne voulant de prime abord importuner personne, il se posa à une table non loin des demoiselles qui étaient à parler boissons de ce qu'il pouvait en entendre. Son regard se fit vide pour profiter des bruits et des chants. Il lui fallait être patient, et c'est aisément qui le fut. Ainsi assit il commanda de quoi boire au tenancier qui ne savait plus où donner de la tête, tant son établissement vomissait de monde. Il eu sa chope et après avoir trempé ses lèvres une première fois, il se leva la portant à la main et il alla se présenter à ses hypothétiques futures comparses féminins. Courtoisement, devant leur tablée, il inclina la tête et leur fit pareil discours :


« À vous mesdemoiselles, je porte mon salut le plus courtois. Je vous pris de ne point prendre mon initiative comme une intrusion vile dans vôtre repos, sans doute amplement mérité. J'ai bien cru voir que vous étiez aussi fortement intéressées par cette quête. Je me présente, je me nomme Aimeric dit Huecòr. Je suis de ceux du Nord, des Illuskiens dompteurs de l'Inviolée. Puis-je sans offense aucune vous faire compagnie ? »

Ainsi tenta t-il l'approche la plus courtoise possible, afin d'en savoir plus sur cette Calishite et cette Halfeline qui pouvait lui être des alliés dans cette quête future.

écrit par: Xarss Lundi 15 Septembre 2014 à 12h08
Il en était maintenant dit, les maistrances pouvait sur une seul mains, êtres choisis, ceux et celles qui prendraient la poulaine d'aisance, se comptait sur les deux mains et les ratiers pleuvaient pour cette embauche.

Sans mots dire ni sans mouvements apparents Xarss observait et écoutait la racailles locales cherchant ceux et celles qui serait, d'après lui, choisi; un jeu qui l'occupait durant le laps de temps qui lui était offert avant l'arrivé du capitaine. Il s'amusait à s'imaginer comment le commandant ferait pour amariner cette nouvelle équipage, il se voyait déjà les éprouver comme bosco mais son nouvel état d'être lui interdisait toute mesquinerie à leurs égards. D'ailleurs il devrait faire profil bas et avoir recours à son sens de l'observation et de l'écoute pour cette mission. Il était loin d'être le veritas pour ce navire mais espérait qu'il soit inscrit sur le renard pour ce voyage.

Le fait qu'il ait été bosco sur le Glaucus ne lui offrait pas forcément une place de choix à bord du dragon des mers et il se devait de voir et surtout de concevoir comment il pourrait éliminer la concurrence pour cette place qu'il entrevoyait pour les prochaines lunes. Allait-il jouer sur l'intimidation, ses talents de manipulateur ou allait-il miser sur la chance!? Quoiqu'il en était il se devait de rester tranquillement à sa place le temps de l'embauche.

Vorn était bien tapis sur le dessus de son sac a dos et tranquillement se nettoyait l'entre griffes laissant les préoccupations singulières à son maître jusqu'au moment ou il eut en son odorat la présence de la ténébreuse Sail; il cracha nonchalants vers elle avertissant par la même occasion Xarss qui se berçait dans ses pensées. Son regard se tournait prestement en direction de l'avertissement de son fidèle compagnons puis de son sourire complice qu'il accompagnait d'un relèvement de sourcils, fit une salutation simple vers celle qui avait troublé la quiétude de son félidé tigré.
Le regard noir qu'elle lui portait le iota de temps n'indiquait rien de bon.

* Celle-ci va falloir la rabanter à sa place avant qu'elle n'aille trop loin.*

Se dit-il amusé sur l'instant en la voyant déjà auprès du maître coq et si ce dernier était comme à l'accoutumé, elle ne durerait pas longtemps a son poste avant de se retrouver haché menu après avoir été violé sauvagement ou pire attacher au maroquin et laisser en pâture aux reste de l'équipage. Rare étaient les femelles sur un navire, plusieurs capitaines interdisait leurs embarqué disant qu'elles apportaient le malheur et la malchance avec elles mais il doutait que Wyrm soit de ces capitaine suspicieux. Il ne manquait pas d'apercevoir l'implacabilité de sa conjointe de table qui semblait-il, avait les ailes joyeuses moins chantantes. Elles avaient dû voyagé ensemble pour se rendre jusqu'ici.

Son attention, par la suite, c'était porté sur un bâtard, une engeance d'après ses pairs mais que lui trouvait intéressant, intéressant du fait qu'il avait eut dernièrement une forte attirance pour une Rivvil et ce demandait en pleine conscience, quel en serait le résultat d'une progéniture de leurs croisement. Futile pensée qui le mît un instant heureux et à la fois insatisfait tout en étant nostalgique de sa dernière rencontre.

Il resta stoïque sur les déroulements présents en laissant une empreinte de sa personne magnanime sur l'ensemble. Personnellement il aurait volontiers fait la disette avec quelques uns des postulants mais fallait-il garder l'image qu'il projetait intact. Il resta donc là, debout les bras croisés restant dans l'attente de l'arrivée du capitaine. Il était là pour une raison, par passion, aussi par curiosité et pour se parfaire, ne fallait pas échouer avant de commencer.

Le jeune Rivvil lui plaisait bien, déterminé et semblait plein de volonté puis celui qui devait venir de la même région que la chauve-souris aussi, il était plein d'assurance et comme il avait mentionner son appartenance aux amants de l'Art Xarss trouvait en lui une personne avec qui il pourrait discuter d'avantage et élaborer sur l'Art.

Le fugitif expira son inconfort du moment, il était patient mais n'aimait pas attendre une décision où il n'y pouvait rien.

* Une bonne rixe changerait de la monotonie présente!*

Se disait-il intérieurement en cherchant du regard lesquels ils aimerait bien tabasser, de suite son œil se fixait sur le gros malcommode qui avait suivit le jeune Rivvil, pour sur qu'il ne serait pas facile de l'étendre au sol celui-là, il était clair qu'il devait avoir bourlinguer bien avant d'avoir apprit à marcher. Le Drow eut un sourire intérieur en revenant à son désir de partir une rixe dans la taverne, après tout celle-ci trierait les postulants gardant les plus aptes debout mais en même temps créerait un chaos que le capitaine Wyrm n'aimerait certainement pas; il y verrait là une bande versé à la mutinerie. Non il fallait rester calme et patient, attendre et continuer de passer le temps à étudier les postulants, en apprendre plus sur eux. Commencer à Créer une certaine symbiose en fait car il savait bien qu'une fois à bord d'un navire l'ensemble se devait de devenir uns, sinon celui où celle qui osait ne pas se soumettre à cette loi, finissait souvent bien seul, très seul, surtout quand l'on doit subir la honte devant tous et passer par multiples coups de fouets.

écrit par: Keyah Jeudi 18 Septembre 2014 à 12h21
Keyah grommela de plus belle quand sa comparse lui intima de cesser de se plaindre. S’il y avait quelque chose que la halfeline détestait, c’était l’attente. Laisser le temps filer et ne rien faire, attendre, attendre, attendre... Le temps, elle aimait le tuer, le balafrer, le réduire en miette. Au moins, quand elle s’occupait, faisait l’andouille, ou jouait les moulins à parole, ça lui évitait de trop penser.
En effet, quand elle laissait son esprit à la dérive, celui-ci finissait fatalement par s’échouer sur des rives hantées par quelques fantômes surgis du passé. Silhouette blafardes et grimaçantes… Souvenirs à forme humaine, refusant obstinément de disparaître.
La bière et l’hydromel, sans sombrer dans l’abus, permettaient au moins de maintenir toutes ces ombres à distance. Pendant quelques temps, en tout cas.

Keyah, la mine boudeuse, fixait toujours le vide abyssal de sa chope, tout en balançant ses jambes… Fillette capricieuse et fatiguée.
A la lueur des torches et des bougies, la cicatrice rosâtre qui lui barrait l’œil gauche était plus visible qu’en plein jour. Elle semblait danser avec les flammes, tantôt rose pâle, tantôt rougeâtre…
Fillette capricieuse, éméchée et balafrée… Étrange combinaison, s’il en est.


- Des elfes ? Dit-elle en relevant la tête et en suivant le regard de sa voisine de table. Ah oui tiens, là-bas… Etrange, ces tignasses de neige… Ca leur donne l’air de vieux sages avant l’heure. La tête dans les nuages, les pieds au sol.
« Oui, j’ai déjà connu des elfes. Sur les routes, j’ai pu rencontrer toutes sortes de gens… Et puis il y avait cette acrobate dans la troupe d’artistes qui m’avait accueillie… Une grande perche au visage d’ange, aussi gracieuse qu’arrogante. Si ce n’était pour sa beauté et la fascination qu’elle suscitait partout où l’on passait, les gars ne l’auraient pas supporté longtemps… Mais elle avait les faveurs du chef. Et elle attirait les badauds et leurs jolies pièces de monnaie. Donc…

Keyah avait saisi le sujet de conversation en vol, comme un cadeau du ciel, et en profita pour déblatérer à l’envie. Peu importe si sa comparse l’écoutait ou faisait semblant. Là n’était pas l’important. L’important, c’est qu’elle avait retrouvé sa bonne humeur.

Une nouvelle distraction se présenta à leur table peu de temps après. Il s’agissait du jeune humain blondinet qu’elle avait percuté dans la file d’attente. Un nordique, à n’en pas douter… Quoiqu’il en soit, le fringuant semblait avoir les cordes vocales qui le démangeaient. C’est dans un langage on ne peut plus fleuri et parfumé qu’il tenta d’engager la conversation avec les deux jeunes femmes.

Les lèvres de Keyah s’étirèrent en un sourire énigmatique. Elle avait trouvé un nouveau jouet. Et se réjouissait, non sans une pointe de sadisme, à l’idée d’engager quelque joute verbale avec lui.


- Cher ami, prenez-donc place… Cette troisième chaise, délaissée, n’attendait qu’un noble postérieur pour la réchauffer. Et je ne doute pas que le vôtre la comblera de joie.

Laissant quelques instants au jeune homme pour s’installer et méditer sur son arrière-train, Keyah reprit :

- En revanche, c’est votre chope qui risque de se sentir un peu seule, maintenant. Ses deux compagnes sont, comme vous pouvez le constater, désespérément vides. Elles crient au secours, dénoncent la sécheresse et la soif, gémissent d’agonie… Le bois dont elles sont faites se craquèle à vue d’œil… Voyez !

Keya attira l’attention du blondinet sur quelques légères fissures ridant la surface de sa chope couchée à l’horizontale. Doucement, elle les parcourra du doigt avec douceur et compassion.

- On dirait un sol argileux sur lequel il n’a pas plu pendant des lunes… La pauvre ne parvenait même plus à tenir debout. Elle s’est effondrée d’un coup, terrassée par la soif.
Aussi, il va sans dire que la présence de votre breuvage à cette table, ses douces ondulations, son parfum délicieux et envoutant, tout cela risque de les achever, sans nul doute. Pauvres petites chopes vides. Quel déchirement.

Keyah ferma les yeux et fronça les sourcils, comme pour se recueillir. Secouant la tête avec dépit, elle tourna son regard triste vers son nouvel interlocuteur.

- Je m’appelle Keyah… Et voici Sail. Deux vagabondes en quête d’aventure… Tout comme vous, je suppose. Et voici ajouta t-elle en indiquant les deux chopes, "Remplis-Moi" et "J’aime-La-Bière". Nous sommes, toutes quatre, ravies de faire votre connaissance.

La ménéstrelle termina sa diatribe sur un petit sourire innocent. On lui placerait presque une auréole au-dessus de sa tignasse flamboyante.

écrit par: Sail Jeudi 18 Septembre 2014 à 17h01
¤ Eeeerk ! Un barbare crasseux du Nord ! ¤

Sail ne pu s'empêcher d'accompagner cette pensée d'un rictus de dégoût lorsque le brave Aimeric se présenta. Elle tentait de chasser le Calimshan et le Thétyr de sa vie, le naturel n'en revenait pas moins au galop. Le dédain et le mépris qu'éprouvent les Calishites envers le peuple Illuskien est bien connu, et la jeune femme n'échappait pas à la règle. Elle tenta bien de protester devant l'invitation de Keyah, mais il était trop tard, et la petite Faribole dont le regard et le sourire pétillaient à nouveau avait d'ores et déjà entamé la conversation. Conversation d'ailleurs étrange aux yeux de Chauve-souris qui ne pouvait juger laquelle de ces deux personnes étaient la plus bizarre. D'un côté, un supposé barbare enchainant les pirouettes avec sa langue plutôt qu'avec sa hache; inexistante de surcroît. Puis d'un autre côté, la petite halfeline semblant le singer.

¤ Mouais bon elle, c'est normal. Mais j'ai jamais vu un barbare aussi délicat. 'Sont pas sensés beugler en faisant des moulinets avec leurs armes, ces paysans?¤

Keyah renchérissait et la situation devenait gênante voire même ridicule pour un repère de marins. Sail regardait autour d'elle pour s'assurer que personne n'entendait les paroles de Fariboles. Le brouaha ambiant semblait jouer en faveur de ses attentes, Gargus, ou Crasseux, joli sobriquet dont l'halfeline l'avait affublé, faisant déjà une bonne moitié du boucan à lui tout seul.

En y repensant, la jeune femme commençait à appréhender ce voyage en mer, qui serait également son premier. Détestant la promiscuité, le seul fait d'être entassée aux côtés des badauds de cette taverne l'horripilait.


¤ Alors sur un rafiot en pleine mer j'te racontes pas... Avec des gugus comme l'aut' peau crasse et monsieur Ai-meu-ri-keu de la ritournelle...¤

Elle fixa sa chope, vide.

¤ La galère !¤

Justement, Keyah semblait aborder le sujet en terminant par les présentations.

¤ 'Perd pas l'nord celle-là.¤

Elle poussa du bras les deux chopes vers Aimeric.

- Ça veut dire qu'on a soif. Donc si ta gracieuseté pouvait se donner la peine de les remplir, on t'en serai gré.

Elle accompagnait ses paroles d'un sourire pour le moins caustique, son strabisme n'arrangeant rien.

écrit par: Aimeric Huecòr Lundi 22 Septembre 2014 à 08h22
Il ne pouvait en rien prévoir la réaction qu'il susciterai auprès ducouple féminin, mais assurément il n'en était en rien déçu.
La jeune Halfeline semblait s'attacher d'avantage à ce qui se trouvait au fond de sa chope, plutôt qu'à la courtoisie d'usage. Aimeric s'en moquait éperdument, il n'était pas dans un cour de château mais dans un bouge de marin, qui sentait fort et qui braillait tout autant.
Le nordien ne pouvait qu'aimer ce genre d'ambiance, très coutumières dans son pays. Il reporta très vite son attention sur cette femme qui lui avait fait une réponse des plus singulières. Elle semblait le prendre pour une sorte de nobliau, chose qu'il n'était en rien. Le beau langage n'était en rien le privilège des seigneurs, mais de ceux qui chantaient, avec leurs voix et leurs vers, le monde dans sa globalité. Il se posa toutefois sans rien rétorquer ne voulant en rien montrait sa surprise.
Surpris il ne fut guère de voir un léger rictus de dégoût sur les lèvres de cette femme d'ébène. Il fallait bien l'avouer, le peuple Illuskien et Calishite n'étaient guère en bon terme. Quelle rivalité que la convivialité de cette taverne ne tardera pas à faire disparaître. C'était bien en cela que le barde inclina la tête, comme pour informer la jeune Calishite qu'il n'était en rien concerné par les rancœurs raciales que pouvaient développer leurs peuples respectifs.

Le jeune homme ne pu que sourire à ce langage expressément choyé que lui servait l'Halfeline. Une sorte de plaisanterie mal maîtrisée, qui devait avoir pour but de se moquer de lui. Cela le fit sourire aimablement et suivant en silence le discours décousu de cette drôle de jeune femme et attendant que celui-ci soit terminé par une demande claire qui lui venait de la Calishite, il leva la main vers le garde-fût et parlant suffisamment fort pour se faire entendre. Il dit ainsi à peine moqueur:


- Tenancier ! à moi ! Tenez pour vrai que Soif dans sa cruelle entreprise, ces deux gorges frêles méprise ! Il ne vous serait guère souhaitable, que par tout le pays, paysans et notables, apprennent que vous laissez ainsi mourir de mauvaise mort, tous les braves qui vous promettent de l'or !

Portez donc à ces donzelles de quoi se combler la gargamelle !

Ainsi parla t-il d'un ton très joué, avant de laisser le tavernier tout décontenancé de ce langue, auquel, Aimeric en était convaincu, il n'était pas habitué.

L'homme ayant fini de jouer avec le brave patron, il tourna son visage vers les demoiselles et toujours avec une pointe de finesse et de jeu, il dit à la Calishite sur un ton courtois mais piquant:


-Puisse ce maigre nectar vous abluer le goût amère du dégoût que je vous inspire. Car il est justement et aimablement offert, sans malice ou convoitise.

Il entama sa chope d'une bonne gorgée, avant que les chopes commandées ne fussent sur la table. Ainsi, quand elle furent à porté de main des demoiselles, le jeune blond leva sa chope sans malice et dit d'un ton gracieux:

-A tous ceux et celles qui prendrons la mer. A vous demoiselles qui me rappelez que nul ne peut prétendre à prendre place à une tablée, sans présenter au préalable de quoi étancher la soif de ceux déjà accoudés!

écrit par: Tenavril Samedi 27 Septembre 2014 à 17h49

Date : Début Ches 1373
Lieu : Taverne de l'Ecume (Port Ponant)
Moment : Début de soirée (la nuit commence à tomber)
Temps : 7°, nuageux sans pluie.
Sujet HRP




L’attente ne fut pas longue sauf pour les plus impatients. La porte s’ouvrit, laissant y sortir un homme au crâne brillant et totalement lisse. Sa joue droite était marquée par une belle et vieille cicatrice. L’homme mesurait dans les un mètre soixante dix. Sa chemise blanche entre ouverte laissait entrevoir des pectoraux bien ciselés, preuve de son excellente condition physique. Les plus observateurs pouvaient voir qu’il portait une bague à sa main droite, sur laquelle il y avait représenté un dragon de couleur azur. Il était habillé comme un marin, avec un pantalon maintenu par un large ceinturon auquel pendait un fouet et un sabre. L’homme devait avoir une bonne trentaine d’année. Il apposa ses mains sur ses hanches, jetant un regard scrutateur sur les prétendants de la mission dispersée au quatre coins de la taverne. Il n’avait pas l’air commode.

- Mon nom est Evil. Mais vous m’appellerez Sergent. Je suis le bras droit du capitaine. Mais je suis aussi ses oreilles et ses yeux…Je n’aime guère les ptits malins et les troublions. J’en ai maté plus d’un ! Donc obéissez aux ordres et tout ira pour le mieux…Allez debout, on se dépêche et suivez moi l’un derrière les autres.

Les candidats purent enfin traverser le palier de cette fameuse porte qui se referma derrière eux. Ils étaient dans un couloir faiblement éclairé par une lampe à l’huile suspendu au plafond. Après quelques pas, ils arrivèrent dans une pièce bien plus éclairée par une lumière dont la provenance était inconnue. Ca sentait la magie à plein nez. Le capitaine se tenait debout, les attendant. Derrière lui, il y avait un large fauteuil dans lequel se tenait un gnome grassouillet d’une cinquante d’année. Ses mains étaient couvertes de bagues à pierres précieuses qui n’étaient que tentations pour tout voleur. Le gnome parcourait des yeux un grimoire que les aventuriers reconnurent aussitôt comme le registre d’inscription. Il posa ses yeux émeraudes sur chacun des candidats.
Le sergent demanda aux candidats de se mettre en ligne.


- Capitaine Wyrm, voici les candidats…

Le capitaine s’approcha d’eux, passant devant chaque candidat. Il était si proche d’eux qu’on pouvait sentir son souffle. Son regard acéré comme une dague semblait les juger.
Ce fut le gnome qui prit le premier la parole.


- Heureuse rencontre à tous. Mon nom est Maradin. Je suis le financeur de cette expédition. Pour faire simple, je suis le patron. Je vous remercie d’avoir répondu à cette annonce. Nous allons prendre la décision ou non de vous embaucher.

Le capitaine désigna du doigt : Keyah et Sail

- Vous…Elimées… Les femmes n’apportent que discorde sur un navire. Et sans compter les frasques légendaires du peuple halfelin…

Le gnome se leva d’un bond, alors qu’on l’aurait bien cru incapable d’une telle agilité. Il s’approcha du capitaine.

- Non non, on garde l’halfeline…Si elle a vraiment les qualités de barde qu’elle a vanté, les longs jours sur la mer ne pourront paraître que plus courts ! D’accord pour laisser partir la calishite qui serait une trop grande tentation pour les marins. Et puis, je ne veux pas de drow sur le bateau. Cette race est vile et porte malheur.

Le gnome se refugia derrière le capitaine comme s’il craignait une réaction du drow…Le capitaine soupira et tapota du pied le sol, preuve de son énervement.


- Le drow nous accompagne, un point c’est tout. Je suis le capitaine de mon navire et c’est moi qui décide encore qui le monte ou pas. Pour l’halfeline qu’elle nous prouve ce qu’elle sait faire…

écrit par: Rugrin Lundi 29 Septembre 2014 à 12h03
Le barde demi elfe attendait la réponse suite aux propositions de recrutement et son naturel impatient commençait à reprendre le dessus. Toujours au comptoir, non loin de son camarade de loge, le demi elfe regardait tous les candidats un par un, s'arrêtant plus volontiers et plus longtemps sur les femmes. La grande calishite aussi sombre qu'un corbeau était belle mais semblait bien froide, en totale contradiction avec sa camarade halfeline qui semblait être l'avatar de la joie de vivre et d'excellente humeur en toute circonstance. Très jolie d'ailleurs elle aussi au yeux du demi elfe qui laissa son esprit imaginer quelques scènes et autres histoires bien à lui.

Cependant, son observation du drow le laissa perplexe et sur la défensive, posant automatiquement sa main sur la garde de la dague qui se trouvait à son ceinturon. Bien que le demi elfe soit un barde, il savait se servir de sa dague et n'hésitait pas à le faire lorsque cela devenait nécessaire. Il se demandait ce qui pouvait bien motiver un elfe noir à chercher à joindre une expédition maritime ainsi que les raisons l'ayant poussé à rejoindre la surface. Quels pouvaient être les sombres secrets que cachait cette peau d'obsidienne ? Toutes ces questions finirent par prendre l'ascendant sur la méfiance du barde pour attiser sa curiosité et lui rappelait que la tolérance était de mise, ayant déjà eu un compagnon elfe noir par le passé.

Tout à coup le sergent apparut et demanda à tous les candidats de le suivre. En souriant, Rugrin se mit dans la file se disant qu'ils ressemblaient à un groupe de prisonniers partant pour le bagne. Le couloir était en effet étroit et peu éclairé et donnait une dimension particulière à la scène aux yeux du demi elfe friand de ce genre de situations qui pouvaient apporter énormément de sentiments et d'effets au sein d'un groupe de spectateurs. Il ignorait si ce type d'ambiance était voulu ou non par le recruteur et le capitaine mais il trouvait que cela collait parfaitement avec la mission donnée. Malheureusement cela ne dura guère longtemps car ils arrivèrent en vue d'un bureau et très vite le gnome et le capitaine se disputèrent sur qui prendre et qui refuser. Cela tourna très vite en joute verbale sur l'adhésion ou non de Sail la calishite et de Xarss l'elfe noir. Cependant l'elfe et le demi elfe semblaient absents de la discussion entre le financeur et le capitaine et sans que Rugrin puisse l'expliquer, cela le contrariait. Il estimait, et ce à juste titre, être le candidat idéal pour ce travail. Il était polyvalent et pouvait assurer l'ambiance sur le navire tout comme soigner les petits bobos ou les blessures plus graves ainsi que servir de diplomate et de chef. Il décida donc d'attendre la suite se promettant de ne pas s'énerver et cherchant déjà une solution de partir avec l'expédition de toute façon, en étant recruté ou en payant sa place si besoin, en espérant ne pas être obligé d'en arriver là. Mais il comptait bien montrer à tous qu'il était débrouillard et qu'il était prêt à tout pour réussir la mission qui lui avait été donnée.

- Mon ami, espérons que nos talents seront reconnus et appréciés à leur juste valeur sinon je crains que nous ne soyons obligés de partir à la nage.

écrit par: Xarss Mercredi 01 Octobre 2014 à 04h19
L'étude des postulants présents fit passer le temps agréablement au jeune Drow. Lui qui avait été esclavagiste près de trois décennies avait une sorte d'habitude aiguisé pour reconnaitre les gens. En fait pour lui tout les Rivvin étaient viable pour devenir des esclaves et le rester, plus maintenant, bien sur, car depuis peu sa vision avait changé mais restait des brides encore tangible de sa propre nature qu'il ne pouvait rejeter. Pour la Yingil c'était bon pour le fouet, pour l'ignoble Darthiir il lui faudrait toute ses forces pour ne pas le faire disparaitre par dessus bord et pour le bâtard… Le bâtard l'intriguait, il l'intriguait car dernièrement son coeur avait chanté une autre chanson qui lui était resté inconnu auparavant, une chanson qui lui laissait l'odeur d'une fleur bleu.

L'Ilythiri fut sorti de ses pensées quand soudain un homme qui le fit sourire intérieurement se présentait devant les postulants. Le fouet, l'anneau, sa position, son rang et son air faisait de lui un être attirant de part sa prestance, les premiers officiers sont souvent plus à craindre que le capitaine lui même et Evil le laissait croire; il plaisait déjà à Xarss.

* Voici donc le bosco en premier de Wyrm! Sergent.*

Se disait-il en même temps qu'il prenait grand soin de ne laisser personne passer devant lui pour entrer dans l'autre pièce, il n'était pas question qu'il puisse faire la file, il se devait d'emboiter le pas au suivant. Gardant sa pose au bras croisé, d'une démarche féline il réussi sans grand mal à se faufiler au devant et être directement derrière Evil. Le fugitif y reconnu de son prédécesseur une démarche saccadé aux pas chaotiques, typique des marins qui sont resté longtemps sur un navire et qui une fois les pieds sur la terre ferme continuait de déambuler comme si il était un peu ivre, comme cela lui était arrivé lorsqu'il avait quitté le Glaucus.

La surprise simple de la pièce le ravit, ce n'était pas la magie qui s'y dégageait mais bien la présence de Maradin qui lui fit un grand bien.

* Te voilà donc toi!*

S'exprimait-il en jetant un regard furtif sur ce dernier. Xarss se demandait comment il avait réussi à se rendre à Port-Ponant sans se faire voler ou simplement tuer, se déambulant ainsi de ces parures toute brillantes. Ne voulant pas attirer l'attention sur lui, le renégat gardait les bras croisé en reprenant son air neutre, ignorant les postulants mais ayant une attention particulière sur ses nouveaux employeurs.

Quand le capitaine croisa son regard, Xarss de ses yeux pair sans pupilles sondait cette homme qu'il avait tant entendu parlé. Il était rare pour un Drow d'avoir un respect pour un Rivvil, là, il crut sur l'instant que Wyrm était l'un d'eux mais pour combien de temps?

Il ne fut guère surprit quand il entendit les vérités sur les… Elimées, mais fut soulagé que les raisons de Wyrm n'étaient pas celles de croyances mais bien de la raison. Son sourire suite aux vérités du capitaine avait dû offusquer Maradin car la dernière phrase de ce dernier lui fit faire un mouvement qui venait de trahir le fondement de sa race. Les bras du fugitif se décroisèrent laissant le pan de son Pifwafwi s'entrouvrir présageant le pire pour l'effronté Yingil. Le visage jais de Xarss avait laissé tomber son sourire moqueur pour une regard acéré. Voyant le mouvement de Maradin, le Drow vint pour dire quelque chose mais rapidement se ravisa en reprenant sa pose d'attente, les bras croisés. Il avait quand même une réputation raciale à maintenir, ce n'était pas parce qu'il n'aimait pas les meurs de ses pairs qu'il devait accepter de se faire rabaisser. Visiblement offusquer il démontra son aptitude au contrôle de soi, personne n'était mort, encore.

Un proverbe lui vint en tête mais ne s'autorisait même pas de l'imaginer ici, surtout de le mettre en pratique, ce n'était pas le moment, il y avait une mission plus importante à conclure avant les plaisirs et puis il se devait d'êtres conséquent aux convictions qu'il s'était admit d'accepter.

Son étonnement ne parut pas, son visage était resté d'obsidienne quand Wyrm confirmait qu'il serait du voyage. Cela lui laissait croire que le capitaine Akmar du Glaucus ne devait pas être en rogne avec son présent employeur et qu'il avait peut être même recommandé les services du Drow, chose qui le surprenait mais le saurait-il plus tard en temps et lieux sur le Dragon des mers.

Son attention se portait maintenant sur Keyah, attendant avec délice la prestation qu'elle leurs offrirait. Il ne doutait pas d'elle mais de son ombre, la chauve souris.

écrit par: Aimeric Huecòr Vendredi 03 Octobre 2014 à 07h51
Une porte venait d'être franchie, est-ce celle de la gloire ? Ou celle de l’éternel repos ? Le barde ne pouvait en rien s'assurer de la réponse, probablement qu'elles étaient toutes les deux un peu justes. Cette conversation qu'il avait entamée, n'allait manifestement point avoir de fin, car dans un vacarme qui sentait l’empressement, tous les candidats se lancèrent à la suite du sergent Evil et sans un bruit, nous parlons bien du barde, il fit suite lui aussi à cet homme qui se prenait pour un guide.

Son regard était toujours des plus intéressé, c'était là ça première qualité. Il scrutait les murs, les décorations, les autres candidats...C'était là une équipé des plus hétéroclite. Un contraste de noir et de blanc avec deux intrus blond et roux. C'était pour Aimeric des plus amusant.

Ainsi ils étaient arrivés devant le maître de l’expédition; Pour Aimeric c'était fort intriguant. Il nota bien sur l'image d’Épinal qu'il avait devant les yeux. Ce gnome grassouillet dont les doigts luisaient, au yeux Aimeric, comme un soleil de nuit. Dans son esprit il ne put réprimer une pensée, celle qu'il avait en permanence devant un étalement de richesse: " Quelle Bêtise"
Mais il se tut, il lui fallait cette quête pour parcourir le monde de la mer à nouveau et il ne voulait pas que ses convictions aussi louables fussent-elles ne lui coûte le plaisir de monter à bord.

Il ouvrit ses oreilles de façon à percevoir au mieux ce qui se disait déjà dans cette petite pièce. Un désaccord semblait déjà occuper tout l'espace de celle-ci, comme une enclume occupant lourdement un sac à dos...

Le Barde comprenait sans comprendre le pourquoi de cette divergence d’opinion, les vielles croyances et les animosités avaient la dent dure et quelques siècles de survie dans esprits des êtres. Cela n'était pas pour lui, il préférait prendre son visage sérieux et confiant en attendant que la jeune barde fasse, comme il lui était demandé, une prestation à la hauteur de ses compétences. Aimeric était impatient de voir ainsi devant lui une collègue, fort sympathique au demeurant, exerçait son art devant un public qui semblait déjà tout ouïe. Il croisa les bras sans un mot, laissant naître un petit sourire à la commissure de ses lèvres, ouvrant son esprit au divin art qui lui était proposé.

écrit par: Keyah Dimanche 05 Octobre 2014 à 12h42
L’arrivée du Sergent sonna la fin de cette attente, qui avait paru interminable à Keyah. Enfin, les choses sérieuses allaient pouvoir commencer ! L’aventure ! Les embruns poissant ses cheveux et le vacarme du ressac faisant vibrer ses tympans !
La halfeline adressa un sourire de petite fille surexcitée à sa compagne de route, un clin d’œil complice au petit blondinet, et sauta au bas de sa chaise avec l’agilité d’un capucin.

Crâne d’œuf _ c'est-à-dire, le Sergent Evil_ invita tous les candidats à se rendre dans une arrière salle puant le mystère et les cachoteries… La présence du gnome grassouillet, dont les doigts boudinés disparaissaient sous le poids d’énormes bagues, ne faisait qu’amplifier cette atmosphère un peu irréelle. Les yeux de Keyah s’attardèrent malgré elle sur les joyaux rutilants qu’arborait son nouveau patron.


¤ Intéressant… Tous ces joyaux qu’il porte, je suis certaine qu’il ne les possède pas vraiment. En réalité, ce sont eux qui le possèdent. Il est sous leur emprise. Ca se voit dans ses yeux. Deux émeraudes à l’éclat malsain et cupide… Méfiance. Cette créature a vendu son âme. Ne pas attendre de pitié ou de récompense de sa part. Non. ¤

Malgré ces quelques réflexions, Keyah était loin de vouloir abandonner la partie. Il existe plus d’un chemin pour parvenir à ses fins. De toute façon, l’obéissance et la soumission étaient deux valeurs qu’elle avait jetées en pâture aux mouettes depuis bien longtemps. Et quand bien même la richesse lui échappait, il lui resterait toujours la possibilité de connaître la gloire en transformant cette aventure en ballades musicales.

Le doigt accusateur du capitaine, tourné vers elle et sa compagne calishite, ramenèrent Keyah à la réalité. Sursautant, comme piquée par un bourdon, la halfeline ouvrit deux grands yeux surpris. Elle se désigna avec son index, et haussa les sourcils, telle une question silencieuse.
Le gnome prit sa défense avec véhémence, mais son intervention ne suffit pas à convaincre le capitaine. Quant à Chauve-Souris, sa participation était de plus en plus mise en doute. La petite ménestrelle lui jeta un regard furtif, guettant sa réaction.

Bien vite, Keyah s’aperçut que tous dans la salle avaient le regard tourné vers elle. La nervosité la saisit. Nid de corbeaux, dont les yeux perçant la nuit se réjouissaient d’avoir trouvé une proie.
Petite souris au milieu de tous ces grands dadais, elle gonfla sa poitrine en une longue inspiration, et s’avança d’un pas vers le capitaine. D’un air tout à fait sérieux, elle s’inclina en effectuant son éternelle révérence un peu bancale.


- Capitaine… Je suis peut-être née femme et halfeline, je ne peux le nier. Mais on ne décide pas de ses origines, pas plus que de son genre. Ce que je peux dire, c’est que jamais je ne m’engagerais dans une telle entreprise si je n’étais pas certaine d’être à la hauteur.
« Je regrette que l’on me réduise à ma lyre, car ce n’est là qu’un talent parmi beaucoup d’autres. Hélas, mes compétences en négociation, en camouflage, en collecte d’informations ou en connaissances du monde ne peuvent se juger que sur le terrain. J’ai beaucoup voyagé, beaucoup appris, pour survivre seule et savoir me défendre. Aussi, je veux bien vous faire une petite représentation musicale, ici et maintenant, mais je ne souhaiterais pas que l’on me réduise à une simple drôlesse de ménestrelle.

A ces mots, Keyah recula de quelques pas et se plaça au centre de la petite assemblée. Fouillant dans son paquetage, elle en sortit sa lyre et en pinça quelques cordes pour vérifier la justesse des accords.
Enfin, elle se lança. La mélodie était profonde, chaude et enveloppante. Belle et poétique, un rien mélancolique.



PARCHEMIN
J’étais jeune alors, quand je t’ai rencontré,
Ignorante de mon regard, tu dansais
Depuis la grève, je t’ai observé…
Et ton chant divin, jamais ne pu oublier.

Sans réfléchir, j’ai voulu te rejoindre,
Me noyer dans tes yeux, plonger en ton sein,
J’ai acheté mon navire pour t’atteindre,
Sacrifiant sans regrets tous mes biens.

…..
Dansant sous le soleil, frémissant sous la bise,
Qu’elle était belle ma promise…
Dans sa robe d’azur ourlée de dentelles,
Elle était mon cœur, mon âme, mon immortelle…
…..

Notre bonheur n’avait de limite,
Que le ciel et l’horizon…
Je vivais en ermite,
Bercé par ta voix et tes chansons…

Puis un jour je t’ai trahi, avec une autre ma Mie…
Mon foyer, mes enfants, tu n’as pu supporter,
Et rendue folle de jalousie,
D’une bouchée, d’une seule, tu m’as avalé…

…..
Dansant sous le soleil, frémissant sous la bise,
Qu’elle était belle ma promise…
Dans sa robe d’azur ourlée de dentelles,
Elle était mon cœur, mon âme, mon immortelle…
…..

Oh ma Cruelle, accordes-moi ton pardon,
Laisse-moi reposer sous ta surface mouvante…
Mon crâne poli fait la joie des poissons,
Mes os un terreau pour les algues dansantes…

Ma bien-aimée, j’aurais du rester fidèle…
Je t’ai blessé, tu t’es vengé…
Je repose dans ton bleu, toi sous le ciel,
Et pour l’éternité…



Après réflexion, l’histoire d’un naufragé n’était peut-être pas tout fait adaptée à la situation… Un groupe d’aventuriers s’apprêtant à partir en mer n’a peut-être pas très envie d’une histoire tragique avant le départ.
Pourtant, c’était la seule qui lui était venue à l’esprit. Cette ballade, elle l’avait composé pour son père, après sa disparition. La mer le lui avait pris, elle l’avait récupéré en chansons.

Sur un dernier accord, Keyah abaissa sa lyre, et posa un regard plein d’espoir sur le capitaine. Un petit air de défi pouvait se lire dans ses yeux. Elle n’était pas prête à abandonner de sitôt, et souhaitait le faire comprendre à travers son regard.

écrit par: Sail Mardi 07 Octobre 2014 à 16h10
¤ j’aurais dû m’en douter. Stupides marins ! ¤

Elle s’en voulait d’avoir été aussi naïve de croire que monter à bord du navire du capitaine Wyrm eut été chose aisée. Bien qu’elle eut passé une partie de sa vie au sein d’une ville portuaire, les intempéries récentes qui avaient chamboulé son existence lui firent oublier les croyances ancestrales des vieux loups de mer. Pas de femmes à bord.

Le gnome et le capitaine ne s’attardèrent guère plus longtemps sur son cas, et tandis que Keyah entamait sa propre plaidoirie en pinçant les cordes de sa lyre, Sail fulminait. Elle était déjà loin de Zazesspur, mais cela n’était pas suffisant aux yeux de la Calishite. Elle refusait d’avoir fait tant de chemin pour se faire écarter comme la peste. De plus, il était hors de question pour elle de stationner dans une ville telle que Port Ponant. Et même si elle ne l’avouerai jamais, elle savait pertinemment que ses chances de survie seraient d’une extrême précarité au sein d’une cité dont la cruauté était la pierre angulaire. D’une manière ou d’une autre, elle embarquerait à bord du Dragon des Mers.

Tandis que Faribole tentait de captiver son public, la jeune femme se saisit discrètement de sa dague pour ensuite dissimuler sa main dans son long manteau noir démuni de manches.

Tentant d’apprécier la musique, Sail observait la foule autour d’elle et faisait le constat des nouvelles difficultés que sa nouvelle vie lui avait offert. Il y a de cela quelques temps, certains hommes respectaient et craignaient ses compétences. Certains même, parfois au plaisir ou au dégoût de la Calishite, s’en délectaient. Mais cette époque était révolue, et il serait difficile pour elle de trouver une utilité louable à ses anciennes activités. Elle se devait donc d’innover pour s'imposer.


¤ Moi, je sais pas pousser la chansonnette.¤

La prestation de Keyah fut terminée.

Sail profita du blanc qui s’était installé pour passer à l’action. Son bras droit s’étira en longueur, déboutonnant son manteau; elle avança son pied gauche pour prendre appui et lança le projectile. La dague se planta au sol, au pied de Maradin et de Wyrm. Le bruit de son manteau chutant sur le sol se fit entendre.

Elle fixa le gnome scintillant d’un regard inquisiteur.


- Et quand les pirates assiègeront le raffiot, tu brandiras ton luth pour accompagner le pillage ? Quand les eaux se déchaîneront, tu entonneras une ode à Umberlie pour la supplier de couler le navire ? Le chant c’est bien, mais sans bras ni acier, la musique ne tient pas un navire jusqu’à destination.

Elle était maintenant au pied de sa dague, toisant le gnome de toute la hauteur qu’elle pouvait, puis récupéra son arme avant de fixer le capitaine d’un air déterminé.

- On a jamais trop de bras ou d’acier, et quand on s’en rend compte, on regrette d’avoir miser sur des bigoteries.

écrit par: Tenavril Samedi 18 Octobre 2014 à 09h56
PARCHEMIN
Keyah - Représentation dé 19 + Compétence +6 + Bonus 2 (pour belle chansonnette écrite) = 27 - Magnifique !





La dague figée dans le plancher jeta un froid dans la pièce. Sail avait peut être fait un geste inconsidéré, en est elle consciente ? Le capitaine avait retenu son homme d’arme, Evil qui avait déjà son fouet en main prêt à intervenir. Par ce geste, la prestation remarquable de la petite barde semblait déjà loin. Le capitaine dardait la calishite d’un regard de tueur qui n’annonçait rien de bon. Puis le silence fut rompu par un tapotement de mains.

- Magnifique ! Magnifique ! Cette petiote vient avec nous, c’est décidé ! Elle nous tiendra compagnie lors des jours des grandes mers.

Le gnome Joailler semblait ainsi ravi par la chansonnette poussée par Keyah. Cette fois-ci, elle s’était surpassée et avait sans doute fait sa meilleure représentation de sa vie. Pourtant, le seul qui semblait avoir été insensible restait le capitaine.

- Miaouuuuuuuuuuuuu

Le chat noir qui formait une sorte de collier de fourrure sur le cou de l’homme calishite finit d’attirer les regards sur Sail. Le calishite qui s’était montré tout le temps sous la réserve prit alors la parole.

- C’est nous deux ou rien.

Par deux, il était clair qu’il désignait la calishite. Le capitaine plissa le front, sans doute une de ses premières expressions.

- Soit…des questions ?

écrit par: Xarss Dimanche 19 Octobre 2014 à 17h30
Décidément, Keyah faisait dans le fort. Sa musique lui plaisait et son thème était d'après lui, fort bien choisi, il allait applaudir quand son ombre vint ternir la prestation de la ménestrel avec un geste aussi stupide que provoquant. Le regard de l''Ilythiri se fit aussi sombre que ses habits à cette jeune fille qui commençait à se faire détestable.

* Cette chauve-souris est de celles que les troubles lui collent à la peau, pas fini avec cette garce waela!*

S'exclamait-il intérieurement. Depuis qu'il l'avait rencontré la première fois elle c'était montré aussi arrogante et détestable que les maudites Yathtallaren et dire qu'il avait quitté sa natal contrée d'ombre à cause d'elles. Le passé semblait vouloir le rattraper mais Sail parviendrait qu'à l'endurcir, le parfaire dans la voie qu'il avait choisi.

À part son regard de jais sur l'imprudente un petit mouvement de sous son Pifwafwi laissait suspecté que le C'rintri s'était armé de l'une de ses velven, près à s'en servir si besoin était. Son pied gauche c'était légèrement avancé aussi pour ce donner un meilleur départ. Restant immobile dans l'attente que Wyrm ou bien le sergent lui fasse un signe pour dompter cette furie rivvil, ce qui lui aurait fait un plaisir incontestable mais se souvint qu'ils n'avaient pas eut encore leurs fonction. Ce qui surprenait le plus Xarss, fut que le son du fouet du sergent ne c'était pas fait entendre. Il espérait que le capitaine avait bien lut son postulat, ou il était dit qu'il avait été bosco auparavant sur le Glaucus, fonction qu'il l'avait satisfait autant que son précédent employeur. C'était inné chez lui, il était certain qu'après avoir été esclavagiste que le contrôle des rivvin était pour lui une seconde nature. Bien sur et contrairement au temps passé, il n'en prenait pas plaisir, seulement qu'il avait la fibre dirigeante et que les ordres devaient êtres respecté et correctement mit en pratique et ce, sans heurte ni mutinerie. Il n'avait pas manqué le geste de Wyrm vers Evil, le retenant de corriger correctement cette bravade inutile et c'est là que Xarss s'aperçut que Maradin devait avoir mit une somme astronomique pour les services du capitaine. En regardant bien la réaction physique du capitaine, il en était certain qu'il aurait sans doute laisser Evil jouer du fouet et n'aurait jamais admit les femmes à bord mais l'or avait fait retenir le bras d'Evil et accepter les deux femelles. Ce voyage était beaucoup plus important qu'il ne le laissait voir et croire.

Ce ne fut pas la réaction de Maradin qui le surprit le plus mais bien celle du compatriote de la furie, il pouvait comprendre qu'il devait vouloir l'avoir auprès d'elle pour les basses besognes et moeurs loufoques mais de là à mettre des soupçons sur lui pour défendre une inacceptable venu à bord faisait de lui un être à surveiller.

Le fugitif reprit sa position initial pour la fin et suite aux dernier mots de Wyrm il prit un instant calculé puis faisant un pas avant en regardant directement dans les yeux leurs capitaine il dit dans un commun cassé mais maitrisé…



- Malla, Capitaine! Allons nous avoir nos fonction avant ou après l'appareillage? Car vous devinez surement mes intentions et mes aptitudes à devenir bosco en second, le Sergent Evil aura beaucoup à surveiller et à faire, ce en quoi nous venons d'assister nous le prouve alors veuillez prendre en considération mon offre. Je m'engage sur le Dragon des mers non pas comme membre de la Bregan d'Aerthe mais bien à titre de marin sur l'un des plus réputé navire et ce, grâce à son capitaine. Sinon, sachez qu'il me fera un plaisir véritable et cela sera un honneur de naviguer à vos coté pour ce périple, en d'autres fonctions.-


Il reprit place dans une pose toute militaire. Xarss avait honoré Wyrm au début de sa question et continuait dans cette lancé à la fin, preuve qu'il connaissait la politesse et le respect. Quoi que l'on pouvait croire au sujet des Drows ou pour le lunaire, Dhaeraow, c'était des êtres de service qui avait un sens aiguë de l'autorité et quand ils s'engageaient, ils le faisaient entièrement et ce, jusqu'à la fin qui plus est, détestaient au plus haut point faillir à leur engagement. Pour Xarss Symryvvin même si il mentait sur son identité, se faisant appeler et connu sous le nom de Kryssyyor Daurgothoth, il restait honnête sur son engagement. Il savait que beaucoup de yeux malveillants seraient sur lui pour les prochaines lunes mais il savait aussi que lui aurait les siens bienveillant sur sa mission et que nul ne pourrait lui interdire sa réussite.



écrit par: Abakor Jeudi 23 Octobre 2014 à 16h03
Etant accoudé au comptoir au coté de son compagnon, Abakor scrutait les différents postulants à l’embarquement. A son avis, il n’y avait aucun autre rôdeur. Ikita était couchée à ses pieds et attendait sagement en reniflant à droite et à gauche. L’attente ne fut pas longue. Un homme chauve en chemise blanche fit son entrée dans la pièce. Il demanda qu’on l’appelle "sergent", c’était le bras droit du capitaine. Il ordonna aux candidats de le suivre. Abakor remarqua que le drow s’empressa de lui emboîter le pas.

*Je me méfie de lui, que vient faire un drow sur un bateau ? Il me semble assez sure de lui pour quelqu’un dans sa situation*

Abakor et Ikita suivirent Rugrin qui se mettait dans la file. Ils suivirent un couloir puis rentrèrent dans une autre pièce où les attendaient le capitaine Wyrm et sûrement Maradin le gnome. Les choses commencèrent à se gâter quand Maradin et le capitaine ne furent pas d’accord sur le fait de prendre ou pas les deux femelles.

*Il serait dommage de ne pas prendre l’humaine à la peau d’ébène*

Tout à coup, l’halfelin se mit à déclamer un poème pour prouver son talent au capitaine.

- Il va falloir que tu te surpasses mon bon Rugrin si tu veux être le barde du voyage. Et moi, suivre un bateau à la nage trop peu pour moi chuchota Abakor.

Et subitement, la jolie calishite commença à ouvrir son manteau. D’un geste précis, Abakor tenait déjà dans sa main sa dague de lancer près à riposter. La jeune femme venait de lancer une dague et elle se planta dans le sol devant le gnome. Le manteau de Sail tomba à ses pieds.

*Dis donc, la tenue de cuir lui va bien*

Abakor en profita pour détailler les courbes de la jolie aventurière. Du coin de l’œil, Abakor vit que le drow s’était aussi préparé à une riposte. Il sera tant de se méfier de lui durant le voyage. L’elfe des ténèbres se pressentait à prendre la place du bosco adjoint à bord du navire.
*Ce voyage ne risque pas d’être de tout repos avec ces deux types*

écrit par: Keyah Vendredi 24 Octobre 2014 à 06h04
Keyah n’eut pas le temps de savourer son triomphe. Elle avait tout donné, frôlé la perfection, enthousiasmé les âmes les plus endurcies… Et lorsque retentit la dernière note, le silence admiratif qui suivit fut brisé par le sifflement d’une lame qui vint se planter aux pieds de leur employeur.

Aussitôt tous les yeux se tournèrent vers la calishite, et quelques mains s’apprêtaient déjà à dégainer. Une atmosphère glacée s’installa dans la pièce. La petite personne fronça les sourcils, dubitative.


¤ Décidément, tu ne fais pas dans la dentelle, Chauve-Souris. Espérons que cette imprudence ne te coûte pas ta place sur le navire. Le capitaine n’a pas l’air d’un homme de cœur, et je ne suis pas sûre qu’il apprécie ce genre de… surprises. ¤

Heureusement, les applaudissements du gnome réchauffèrent l’ambiance, détournant un moment les regards de sa comparse. Keyah, reconnaissante, accorda un grand sourire à son employeur et s’inclina poliment.

- Merci beaucoup ! Je tâcherai de me montrer à la hauteur.

Si le gnome s’était prononcé en faveur de la halfeline, c’est un frère de sang qui vint à la rescousse de sa compagne de route. Ainsi, personne n’était laissé de côté. Keyah glissa un petit sourire en coin et un clin d’œil à son amie.

C’est alors que le satané drow, qui semblait les avoir suivies depuis l’Auberge du Cheval Ronflant, se mit à réclamer un poste d’officier sur le navire qui les accueillerait. Keyah l’observa en plissant les yeux.


¤ Pour qui se prend-il, celui-là ? A sa place, je me tiendrais plutôt à carreaux, étant donné l’accueil glacial qu’il a reçu… Et puis franchement, qui accepterait d’obéir aux ordres de ce drôle ? Certainement pas moi.¤

En glissant un dernier regard agacé sur le drow, Keyah prit la parole sans attendre qu’une réponse lui soit donné.

- Sergent, intervint la halfeline avec toute l’humilité dont elle était capable, si je puis me permettre… Puis-je vous demander quand est-ce qu’on lève l’ancre ? Il se trouve que j’ai un ou deux détails à régler avant l’appareillage. Ce ne devrait pas être long.

Keyah pensait à son cher canasson, Misha, laissé aux écuries de l’auberge. Elle devait trouver un endroit où le confier le temps du voyage. Le poney la suivait depuis si longtemps qu’elle rechignait à l’abandonner totalement. Elle souhaitait trouver un accord pour pouvoir le récupérer à son retour. Si toutefois, elle devait revenir un jour…

écrit par: Sail Mardi 28 Octobre 2014 à 19h37
La situation de Sail s’était dénouée plus que favorablement. Incertaine de l’efficacité de son petit manège, la Confidente se voyait déjà congédiée dans les règles de l’art par le capitaine. Non seulement cela ne fut pas le cas, mais la jeune femme y gagna également sa place à bord du Dragon des Mers.

Cependant, celle-ci n’était pas du tout satisfaite de la tournure des évènements. Il était hors de question pour elle d’être redevable de qui que se soit, et surtout pas d’un sorcier Calishite. Son peuple avait une tendance certaine à l’entraide, certes, mais elle n’accordait pas plus de confiance à Selt qu’elle n’en accordait à Xarss. Elle failli refuser l’offre de son compatriote lorsque le drow prit la parole.

Tout en l’écoutant développer ses arguments pour le poste de bosco, la jeune femme se ravisa, comprenant qu’il serait insensé de refuser l’offre du sorcier et qu’elle n’aurait de toute façon aucune autre chance de s’assurer une place à bord du navire autrement que par une infiltration clandestine.


- (Alzedho) Un drow qui fait de la lèche à un humain, on aura tout vu ! se fendit-elle d’un sourire mauvais les bras croisés sans couvrir la voix de l’elfe noir lorsqu’elle l’entendit mentionner l’incident de la dague.

N’ayant pas vraiment de questions, elle comptait cependant éviter tout quiproquo avec Selt sans attendre. Se retournant, son regard croisa celui d’Abakor. Ignorant pourquoi ce dernier la regardait, elle se contenta de lui renvoyer un regard gêné et suspicieux.
Une fois devant Selt, elle le fixa afin d’attirer son attention.


- (Alzedho) Je ne te dois rien, on est bien d’accord. Car je ne t’ai rien demandé. Je vous connais vous autres, les sorciers scribouillards, vous tendez un bras pour mieux nous les arracher. Continues tes actes charitables si ça te chantes, mais n’espères rien en retour, tu serais déçu.

Lui tournant le dos, Chauve-Souris porta ses yeux vers la petite Faribole. Pour sûr son interprétation fit l’unanimité. Sail regretta alors quelque peu d’avoir tout gâché, son air renfrogné s’estompant alors peu à peu pour laisser place à une moue de déception tandis que son regard s’enfonçait vers le sol.


écrit par: Rugrin Vendredi 31 Octobre 2014 à 14h14
Rugrin observait tour à tour chaque individu présent dans la pièce et plus il le faisait moins il aimait ce qu'il voyait. Tout cela annonçait le chaos et le chaos en mer pouvait vite dégénérer et envoyer tout un navire et son équipage par le fond ou alors provoquer des désagréments bien pires encore et cela, le barde ne le voulait pas. Il commençait d'ailleurs à se dire que cette mission ne commençait pas bien et se préparait mentalement au pire. Car la réaction de la femme à la peau sombre pouvait dénoter aussi bien une envie de se faire remarquer qu'une fâcheuse tendance à dégainer pour rien et un brin psychopate. Donc rien qui ne plaisait au demi elfe qui cherchait de multiples solutions de secours.

¤ Bon je pense qu'Abakor et moi devrions garder un peu de distance avec cette bande de fous furieux car leurs actions ne doivent pas mettre notre mission en péril. Nous n'avons pas été envoyé ici pour rien et je ne tiens pas à revenir bredouille voir à ne pas rentrer du tout. ¤

Tout en pensant, le barde regarda son compagnon de voyage et regardait son équipement. En voyant ses armes, Rugrin pensa qu'il pouvait au moins améliorer cela. Lui même disposait de trois armes de maître et une au moins ne lui servait pas. S'il maniait convenablement la dague et l'arbalète, en effet Rugrin n'était pas un habitué du combat avec une épée longue et préférait laisser ce genre d'art à des hommes comme Abakor qui semblaient plus maîtriser la force que la finesse. Il s'approcha alors de ce dernier et lui murmura à l'oreille tout en lui tendant son épée.

- Prends cette épée Abakor, tu en feras meilleur usage que moi. Je n'ai guère l'habitude de la manier et je préfère les lames plus courtes. Je te la prête le temps de tout ceci et si jamais elle te plait et que tu aimes la manier, nous verrons par la suite. C'est une arme de grande qualité et nul doute que tu feras des merveilles avec.

Passe son épée longue de maître à Abakor.

écrit par: Tenavril Mardi 11 Novembre 2014 à 12h32
Le capitaine Wyrm fixa le drow dans les yeux lorsque celui-ci fit sa proposition de devenir le second du Dragon des Mers. Il caressa sa barbe de deux jours, signe qu’il était en pleine réflexion. Il prit enfin la parole avec la même assurance dans le ton.

- Voilà une proposition qui n’est pas sans audace. Mais je crains que vous ayez trop vite mis aux oubliettes ce que vous êtes : un drow, ce que vos cousins elfes appellent les traitres. Ceux de votre race inspirent la terreur et la haine. Mon équipage m’accompagne par respect et par confiance auxquels je tiens beaucoup. Les plus fidèles d’entre eux seraient prêts à donner leur vie pour moi. C’est pourquoi je dois prendre certaines précautions sur leurs états d’âme. Ils ne sont pas prêts pour l’instant à être commandé par un elfe noir. Donc…C’est NON. En revanche, je sais quel poste vous allez occuper : garde du corps du Sire Maradin. Avec tous ses babioles aux doigts, je crains qu’il créé quelques tentations…

L’halfeline s’autorisa à poser une question au sergent qui s’était montré muet en présence de son capitaine. Il plissa le front pour montrer qu’il n’était pas là pour répondre aux questions. Il tâta de la main son fouet pour rappeler sa fonction…Ce sergent ne serait décidemment pas très drôle…Le capitaine se tourna alors vers l’halfeline.

- Le départ est prévu après demain dès l’aube. Une chambre vous sera réservée et payée dans cette taverne pour que vous soyez prêts et dispos pour le départ. Le sergent Evil restera également ici pour veiller aux grains et pour vous amener à bon port. Je pense avoir trouvé une fonction pour tous. Je laisserai le sergent Evil vous les exposer, une fois qu’il aura pris connaissance de mes instructions.

Le joallier gnome semblait contrarié, surement par la proposition d’avoir un drow comme garde du corps mais il n’avait pas osé défier de nouveau le capitaine. Il prit la parole :

- Bien, je pense que ces gens peuvent regagner leur quartier maintenant. J’ai encore quelques préparatifs à m’occuper.

Le capitaine acquiesça. Le sergent Evil réagit en quart de tour, ouvrant la porte et invitant les candidats sortir illico.
Le bedonnant Gargus sortit le premier avec un air assez enjoué. Son estomac gargouillait d’envie de dévorer ripailles.
Le jeune rouquin passa derrière l’halfeline, et en profita pour lui lâcher quelques mots en se penchant.


- Avec toi, on ne va s’ennuyer ! Chouette !!!

Le mystérieux sorcier n’avait pas encore réagi aux paroles de sa congénère calishite qui attendit d’être dans le couloir pour le faire :

(Alzedho) – Montre plus de prudence, Fugitive. Ce n’est pas le bras mais le cœur que je vais t’arracher si tu montres autant d’irrespect…

Une lueur étrange se manifesta dans le regard du sorcier, mettant mal à l’aise la roublarde. Il ne bluffait pas. Aimeric qui les suivait remarqua aussi qu’il se passait quelque chose entre les deux congénères et que cela n’avait rien de convivial. Lui aussi était mal à l’aise. Le sorcier dégageait une aura mystérieuse et malsaine , un peu comme on pouvait s’attendre d’un nécromancien…
Abakor et Rugrin terminèrent la marche pour découvrir les derniers qu’une grande table avait été dressée dans la taverne à leur intention. Elle était couverte de volailles, pains, potée de légumes, fruits, vins et autres mets alléchants. Il fallait faire vite avant que le bedonnant Gargus dévore tout. Mais une serveuse courageuse l’y empêcha…


- Prenez place…Le sergent Evil va vous rejoindre d’ici peu. Vous êtes les invités du capitaine Wyrm. Il est de sa tradition d’offrir un repas festif avant tout départ.

écrit par: Aimeric Huecòr Mercredi 12 Novembre 2014 à 17h48
Ainsi l'on convia l'assemblée à quitter l'espace. Comme si le sort de tous avait été scellé sans plus de consultation. C'était là la pensée du scalde, à lui on ne lui avait en rien demandé de démontrer son art, sa voix ou bien sa plume. l'avait-on choisi pour son physique ? Cela était peu probable il était vrai. L'avait-on accepté pour sa prestance, en cela Aimeric ne croyait pas. Il était bien plus convaincu que ceux qui avaient fait leurs entrées dans cette salle, avaient dès lors été choisi. Il haussa les épaules discrètement, comme pour signifier à son esprit que cela n'avait aucune sorte d'importance. Il avait été choisi, cela lui suffisait amplement. Il allait revoir cette mer qu'il avait quitté depuis longtemps. Certes l'assemblée qui devant ses yeux fut composée était des plus particulière, mais il acceptait cela facilement, lui qui aimait la diversité.

En quittant cette pièce de son pas saccadé, entravé qu'il était par la masse des sortants, qui ne faisaient aucun cas de leurs voisins, il remarqua l'empressement d'un marin qui était plus large que haut, un certain Gargus. Sans doute avait-il connaissance d'une chose qui le poussait à la course. Aimeric lui, n'avait que peu les moyens de s'imposer de la sorte, très probablement du fait qu'il était bien moins imposant que ce roc, qui dévalait vers la salle d'à coté comme il le ferait du haut d'une montagne. Son regard ne resta guère sur cette masse ventripotente qui courait à tout rompre, il le posa bien vite sur la jeune Keyah à laquelle il voulait exprimer sa joie de barde au sujet de son oeuvre. Ainsi le fit-il à l'aide de paroles choisies:


S'il eut été une chanson plus douce avant que vous ne chantassiez celle-ci, cette première aurait été bien amère à mes oreilles. Vous avez des mots la maîtrise et du sens l'équilibre. Vous avez jeune barde, ravi un confrère.

Ainsi il parla, certes comme il pu malgré tout ce brouhaha ambiant qui était dû principalement au déplacement de la troupe d'une salle à l'autre.
Durant ce dit déplacement il remarqua ses voisins qui n'avaient rien d'aussi agréable que la barde rousse. Ce regard ! Quelle épine de souffrance ! Si, non averti, un autre le croisait, il aurait été vidé de vie et de joie. C'était bien cela que ressentait le barde quand il croisa les regards que se portaient le magicien et Sail. De quelle manière un homme pouvait à lui seul et d'un regard unique, cristalliser le mal être ? Cela le préoccupait déjà...Aimeric n'en fit cas de peur de courroucer ce dangereux personnage. Il porta bien vite son regard sur cette table qui leur était présentée. Elle était bien fournie et déjà le souvenir de cette course galopante d'un certain ventripotent, lui revenait en mémoire. Ainsi était dissipé le mystère, la faim appelait les affamés et ce Gargus semblait être un gouffre sans fond !

Le blond personnage se posa à table, sans vraiment choisir sa place, il ne voulait qu'une seule chose, ne pas être à coté de cet être ténébreux qui lui glaçait plus surement le sang que le blizzard du Nord ne pouvait le faire.

écrit par: Xarss Dimanche 16 Novembre 2014 à 18h54
Xarss étudiait chaque réaction des présents ne manquant que les superflus de l'un et de l'autre. Il remarqua que la dragazhar, celle qui porterait maintenant ce nom pour lui, avait rouspéter lorsqu'il avait prit la parole avec le capitaine, il était certain qu'elle ne connaissait pas les drows, car elle ne s'aventurerait pas sur le terrain de se mettre à dos un être qui pourrait devenir un allié plus tard. Le plus risible fut le jeune bâtard, il fallut tout l'effort possible pour ne pas pouffer de rire à ses propos vers le darthiir qui l'accompagnait. Ce qui lui fit le plus plaisir fut celle de Wyrm. Sa demande devait travailler le capitaine et le ténébreux avait joué en ce sens, restait maintenant à savoir si il réussirait à avoir ce qu'il voulait vraiment. II attendait la réponse avec un intérêt et une curiosité fébrile. Il jouait son rôle comme il l'avait perçu, il visait un but avec sa demande mais sa véritable intention restait caché et elle devait resté caché. Le moment d'attente lui parut un siècle puis Wyrm prit la parole.

Intérieurement le drow était enjoué, il avait toujours aimé jouer avec les rivvin, ils étaient si prévisible ce qui les rendaient malléables et en même temps il leurs vouaient une certaine admiration, minime soit-elle il en restait que l'ilythiiri aimait de plus en plus leurs présences auprès de lui. Ils était certain que la surface était un terrain de jeu pour lui car si il lui avait venu de faire la même demande en Ombre-terre, il serait sans doute présentement mort. Le dhaeraow, comme disait le capitaine, écoutait le reste des dires puis quand s'aperçut qu'il venait de réussir à avoir se qu'il voulait il ne laissait rien paraître et ne dit mots sur le moment laissant terminer Wyrm faire ses recommandations.

Son regard se fit neutre en laissant une pointe de satisfaction dans le léger plis laissé par ses lèvre minces, certains y auraient vu une pointe d'ironie sachant que Maradin laissait transparaitre sa contrariété mais Xarss s'ensuivit d'un sensible mouvement de la tête vers l'avant à l'égard du capitaine, lui laissant savoir qu'il était d'accord avec sa décision.

Il ne pu s'empêcher de jeter un regard vers le yingil, à ce moment, il fit un geste de la tête beaucoup plus accentuer avec un sourire qui en aurait glacer plus d'un mais ne tentait en rien d'intimider son sujet mais plutôt de lui démontrer qu'il s'appliquerait à sa fonction.

Le fugitif étant entré le premier se retrouvait à sortir le dernier, il prit alors bien soins de prendre entièrement son temps en examinant avec attention la réaction des autres membres d'équipages. avant de sortir il stoppa devant Maradin attendant que tous soi sorti puis sur un ton neutre et aimable dit doucement…



- Maradin, vous ne serai pas déçu et vous apprécierez à connaitre un drow. Je ne peut parler au noms des miens mais bien en mon nom propre. Moi Kryssyyor Daurgothoth, J'ai tout intérêt à accomplir mes tâches au meilleur de mes capacités car comme vous même en avez usé, il me faut démentir les croyances populaire. Je vous demande donc d'avoir une pleine confiance en moi pour votre garde rapproché. Comme vous avez quelques préparatifs à vous occupez je pourrais prend office de suite ou bien attendre à l'appareillage du Dragon des mers, à vous de décidez, je suis à votre entière disposition et ce, des maintenant. Vous m'appellerez Kryss. -


Il pratiquait sa diplomatie, il s'était aperçut que cette compétence lui serait très utile en surface. Se tenant droit dans une posture toute militaire, Xarss attendait la réponse du darthiir.


Diplomatie

écrit par: Keyah Lundi 24 Novembre 2014 à 12h16
Ainsi, leur départ était fixé au surlendemain, à l’aube. Cela signifiait qu’il ne restait qu’une journée, une toute petite journée à la halfeline pour réussir à trouver une pension pour son fier canasson. Et comme elle ne roulait pas sur l’or, il faudrait qu’elle redouble de promesses fleurant bon la pierre précieuse pour parvenir à convaincre quelque paysan de prendre en charge Misha. Heureusement, elle ne se débrouillait pas trop mal en matière d’entourloupes. Et puis qui sait, peut-être qu’elle reviendrait _vraiment_ avec les fontes pleines d’or ? Auquel cas, le dit paysan aura mérité sa peine. Si tant est qu’il ait pris soin de son animal.

Keyah remercia son interlocuteur et prit congé, suivant ses congénères en trottinant. Elle reçut quelques compliments en cours de route, qu’elle accueillit d’un sourire de remerciement. Puis, d’un coup, le monstre sur pattes qu’elle avait prénommé « Crasseux » se rua en avant, tous crocs dehors, manquant la renverser dans son sillon.


¤ Mais enfin, qu’est-ce qui lui prend à celui-là ? C’est vers les latrines qu’il court comme ça ? Un incontinent à bord… ça promet ! ¤

Toutefois, l’odeur qui vint chatouiller leurs narines n’avait rien de comparable avec celle du fond de culotte de Gargus, et heureusement…
Cette odeur était celle du paradis, délicieuse et envoutante, gourmande et prometteuse.


- Un festin !!! Oooh, par Llira, cette soirée vaut bien tous les biscuits de mer qu’on devra avaler pendant des lunes…

La petite barde se mit alors à chercher fébrilement sa compagne des yeux. Une fois qu’elle l’eut repéré, elle lui sauta presque dans les bras, faisant tinter ses clochettes dans son excitation. Elle s’arrêta net avant de faire l’erreur de toucher à la roublarde, mais ses yeux pétillant d’anticipation et ses mains s’agitant vers la table suffirent à lui transmettre son enthousiasme.

- Chauve-Souris, regarde !! Ca valait le coup d’user ses souliers jusqu’ici, non ? Allez, cesse donc tes bouderies et viens te goinfrer avec moi ! Ce soir, c’est le moment où jamais de ripailler. On s’en fiche des abrutis. Moi personnellement, la bêtise humaine n’a jamais réussi à me couper l’appétit. Ni la soif, d’ailleurs. Ehehe ! J’ai faaaaimm !

De Gargus ou de Keyah, quel sera le plus glouton ? Peut-être pas celui qu’on croit… En effet, la petite personne entama les festivités en se jetant sur une cuisse de dinde rôtie à souhait, saisissant au passage une coupe qu’elle remplit d’un liquide rouge grenat… Le bonheur se lisait sur son visage, tandis qu’elle mordait à pleines dents dans son butin.

écrit par: Rugrin Jeudi 27 Novembre 2014 à 12h21
Rugrin observait tous les membres de le l'équipage ainsi que leur nouveau patron, autant par curiosité que par prudence. Embarquer avec de nombreux inconnus était toujours un risque. Rien ne permettait de savoir si une fois en mer il n'allait pas leur arriver quelque chose. C'était pour cela qu'il prenait soin d'armer au mieux l'elfe qui le suivait. Quand à lui, il était toujours prêt à réagir, par sa dague ou par ses sorts. En effet, une de ses mains n'était jamais loin de sa lame courte. Nombreuses étaient les personnes qui pouvaient le nommer paranoïaque mais lui préférait le terme prudent. En effet, les champs de bataille de son pays natal l'avaient marqué et plusieurs fois il aurait pu y perdre la vie s'il n'avait pas été suffisamment prudent et malin. Et il savait que sur le navire tout cela lui serait grandement utile. En effet, il craignait que l'ennemi ne soit déjà là, sous une forme ou sous une autre. Effectivement certains donnaient plus l'impression que d'autres d'être des ennemis, par leur apparence entre autre. Et le barde comptait bien rester prudent face au dhaerow. Cependant, d'autres le prêtait à la méfiance et il n'attendait qu'un peu de liberté et de tranquillité pour en discuter calmement avec Abakor.

¤ Oghma, je m'en remets à vous pour nos personnes à Abakor et moi-même. Nul doute que nos ennemis ne tarderont pas à frapper. Leurs buts sont abominables et cruels et les arrêter ne sera ni facile ni bien accueilli. ¤

Suivant le reste du groupe pour le festin, Rugrin sourit et décida de profiter de cette aubaine pour bien manger, bien profiter et surtout pour voir réellement ce qu'étaient ses futurs compagnons en bavardant, écoutant et observant les autres. Car nul doute que l'alcool permettrait de révéler certaines choses.

¤ Une dernière chance de plaisir avant d'embarquer. Suis je fou d'avoir accepté telle mission. Les navires et moi n'avons jamais été amis et je crains que là ce ne soit encore pire. ¤

S'installant juste à côté de la halfeline aux clochettes, Rugrin la salua d'un signe de tête avant de se servir à son tour.

écrit par: Sail Mardi 02 Décembre 2014 à 00h46
Elle était encore sous le choc. Les paroles du sorcier faisaient écho à ses oreilles, si bien qu'elle ne remarqua pas l'engouement de Keyah à son égard. Pourtant, il n'était pas improbable qu'en cet instant Sail eut besoin de quelques étreintes réconfortantes. Ses yeux encore écarquillés brillaient comme si elle venait d'apprendre subitemment la mort d'un proche, et la pâleur de son visage défiait celle de Aimeric.

¤ Comment sait - il? ¤

Elle avait pourtant tout fait jusqu'alors pour ne pas se faire remarquer.

¤ Puis ça fait un bail que je ne voyais plus ces foutus avis de recherche ! ¤

Ses poils se hérissèrent à l'idée que Selt puisse être un agent de Xayn. À ce moment, son seul désir fût de s'enfuir loin d'ici. Mais pour aller où? Elle n'était pas dupe : son passé l'aurait rattrapé tôt ou tard. Seulement, depuis son escapade de Zazesspur,elle ne s'était jamais préparée à y faire face, et ce si tôt qui plus est.

Sail se sentait prise en tenaille. Le navire sur lequel elle s'apprêtait à monter pourrait bien l'emmener vers la tombe comme il pourrait mettre un peu plus de distance entre elle et le chef de la " Famille ".


¤ Bordel... ¤

Se confier allégerait probablement son fardeau, mais Sail s'y refusait. Le sorcier semblait avoir un ascendant sur le capitaine pour pouvoir le faire revenir sur sa décision, et des chasseurs de primes pouvaient être présents parmi l'équipage. Quant à Keyha, Chauve souris ne souhaitait pas l'embarquer dans ses tracas, bien que la petite troubadour y trouverai là des trésors d'inspiration. Elle porta alors son regard vers Faribole et se remémora ses dernières paroles.

- On s'en fiche des abrutis... chuchota-t elle.

Elle devra être sans cesse aux aguets et ne montrer aucun signe de faiblesse, mais au final sa décision était prise. Elle prendrait le large à bord du Dragon des mers. Elle devait tenter le tout pour le tout. Puis il était possible que le sorcier ait bluffé et qu'il ne soit pas au courant du passé de la Calishite , du moins pas dans ses moindres détails. Cependant, elle ne préférait pas porter son assurance en de telles présomptions.
L'odeur qui émanait des plats finit par chatouiller ses narines, puis son ventre émit un grognement sourd.


¤ J'ai la dalle ! Vite avant que ces ventres ne s'enfilent tout ! ¤

Sail se faufila jusqu'à trouver une place auprès de Keyha. Elle aperçu Rugrin à ses côtés et lui adressa à son tour un salut silencieux avant de se concentrer sur la tablée.

écrit par: Tenavril Samedi 13 Décembre 2014 à 17h13
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