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La Taverne des Royaumes Oubliés > Grand-val > Réminiscences


écrit par: Ţhųnđer Jaċk Samedi 26 Septembre 2015 à 17h27
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user posted imageous s'éveillèrent en même temps, avec l'étrange sensation d'avoir échappé à un cauchemar.
Le cœur tambourinait dans la poitrine, la sueur perlait du front tandis que la peau frissonnait comme sous l'effet d'un danger. Gueule de bois, courbatures, nausées, tous les symptômes d'un lendemain difficile s'effacèrent néanmoins petit à petit au bout de quelques minutes. L’acuité visuelle se fit moins floue et s'accoutuma à l'obscurité ambiante, percée par l'unique source de lumière qui filtrait à travers les volets de la pièce où ils se trouvaient.
Une pièce sommaire avec peu de mobilier. Elle comptait un lit, un coffre, un petit bureau et un vase de nuit.
Aucune trace de l'équipement. Aucun souvenir. Pas la moindre idée de comment ils étaient arrivés là, dans ce qui semblait être une chambre d'auberge, simplement vêtus, seuls.

La pièce était bien isolée et il y faisait bon. A côté de la fenêtre fermée se trouvait une porte qui semblait donner vers l'extérieur. Le plancher était solide et ne grinçait pas lorsque l'on s'y aventurait. Tout était exigu et confortable à la fois, d'un style spartiate, presque militaire : ordonné. Chaque pièce n'admettait qu'une seule personne qui pouvait y résider en toute tranquillité. Aucune décoration si ce n'était un blason au dessus de la petite cheminée, dont les armoiries étaient devenues indéchiffrables avec le temps.

Tout ce qui se passait était incompréhensible et pourtant, personne ne se sentait en danger immédiat, comme si la situation était normale mais dont la pièce maîtresse d'un puzzle géant manquait irrémédiablement. Une chose que Nirannor et Gaerlhach'dhin remarquèrent tout de suite, chacun de leur côté, fut l'absence de leur compagnon animal. Ils sentaient néanmoins leur présence, là tout près comme s'ils étaient à leur côté immédiat mais sans y être physiquement.
Curieux de découvrir où ils étaient et voulant savoir s'ils étaient enfermés, les aventuriers ouvrirent la porte de leur chambre. La clarté leur éblouit les yeux soudainement, aveuglant leur perception un court moment avant de pouvoir véritablement observer les lieux. Devant eux un escalier en colimaçon débouchait en contrebas. Ils étaient au premier étage d'un bâtiment intérieur entouré de hauts murs, visiblement carré et accueillant une tour sur la façade Nord qui comportait plusieurs étages. En bas des escaliers, des pergolas aux toits voilés qui claquaient de temps en temps au rythme des bourrasques de vent. L'air avait quelque chose d'humide et le ciel était une chape de plomb; la cour était déserte mais ils percevaient nettement l'activité matinale coutumière des petites cités autour d'eux.

Probablement derrière ces hauts murs.

Des éclaircies apparaissaient parfois. Des rayons de lumière se propageaient puis disparaissaient rapidement, réfléchissant les nombreuses flaques d'eau avec un éclat éblouissant.
Cette luminescence fugitive obligea les aventuriers à détourner le regard et se faisant, à découvrir qu'ils étaient cinq, chacun au seuil de leur chambre au premier étage de leur petite redoute. Ils s'observèrent de loin. Ils se connaissaient tous, ou plutôt avaient une sensation de déjà-vu.

Pas moyen de dire d'où ils s'étaient rencontrés, ni où ils étaient...

écrit par: Virgile Dimanche 27 Septembre 2015 à 13h51
Virgile n’était pas du genre à boire au-delà du raisonnable, perdre la maitrise de ses sens, ses pensée, voire de ses actions ne lui plaisait pas. Il lui était pourtant déjà arrivé de se réveiller après une nuit trop arrosée suite à un concours de circonstances.
Mais jamais au point de ce matin-là. Hébété et engourdi, la sensation était très déplaisante. Trop même pour être le résultat d’une simple nuit de débauche.
Etait-ce la suite du trou de mémoire, ou bien était-ce la première fois qu’il venait ici, toujours est-il que rien autour de Virgile ne lui rappelait quoi que ce soit. Tout comme la chambre qu’il venait de quitter, l’extérieur lui paraissait étranger. Seules les personnes sorties elles aussi de leur chambre semblaient vaguement lui dire quelque chose, bien qu’il soit incapable de mettre un nom sur ces visages ou de déterminer les liens qu’ils entretiennent.


¤ Mais comment me suis-je retrouvé ici ? D’ailleurs, où suis-je exactement ? Où somme nous devrais-je dire, car j’ai l’impression que nous sommes tous surpris d’être là... Observant un moment les individus devant leur porte, le moine hésitait sur la conduite à avoir en pareille circonstance..
Peut-être vaut-il mieux rester prudent et essayer de comprendre la situation par moi-même, que de confier mon désarroi à des inconnus. ¤

Tout en marchant le plus naturellement possible vers l’escalier qui donnait à la cours inférieure, Virgile continua à observer les alentours, cherchant du regard quelque chose qui lui évoquerai un souvenir. Mais l’endroit semblait désert et rien ne lui était venu à l’esprit alors qu’il arrivait aux premières marches.
Alors après un dernier regard qui se voulait neutre en direction de l’étage et des inconnus qui l’occupaient, il s'engagea dans l'escalier..

écrit par: Thorbjörn Dimanche 27 Septembre 2015 à 18h35
Le réveil du nain était un de ceux qu'on pouvait se passer facilement dans sa vie, même plus qu'un réveil c'était comme un renouveau. Thorbjörn essaya de se rappeler la veille, et même l'avant-veille ou le plus loin qu'il pouvait, presque comme un automatisme mais rien ne lui venait à l'esprit. D'ailleurs l'endroit où il se trouvait ne l'aida pas plus à se remémorer quoi que ce soit.

Et pourtant il avait la sensation d'avoir vécu avant, de posséder un passé mais sans se souvenir de la moindre scène de sa vie ou le moindre visage. Tout en se levant, ses yeux ainsi que ses mains cherchèrent naturellement ses armes guidés par des gestes maintes fois répétés au cours de sa vie et ne trouvèrent que du vide. Le fils de la pierre se sentait pas forcément en danger sans elles mais un un peu nu. Il se gratta sa barbe rousse tout en observant la pièce, s'interrogeant sur ce qu'il devait chercher pour comprendre sa présence en ses lieux.


¤ Par mes ancêtres, où suis-je ? Et qu'est-ce que je fait là ?¤

Ses ancêtres ? Il ne s'en rappelait pas et cette situation agaçait le nain. Il lui manquait beaucoup trop de choses pour être le guerrier qu'il était devenu, ses expériences, ses rencontres ou même ses déceptions. Son instinct prit la première vrai décision quand il sortit de la salle de son réveil.

Ce fut une surprise quand Thorbjörn se rendit compte qu'il n'était pas seul et qu'au lieu de ne pas reconnaître les personnes, il lui semblait familières. Le nain n'arrivait pas à se souvenir de sa propre famille mais eux il les avait déjà peut être vu mais par contre à savoir s'ils étaient amis ou ennemis, impossible de s'en rappeler. Le fils Briselance essaya au mieux de jauger les autres personnes sans plus de résultant, seul l'un d'entre eux se démarquait vraiment aux yeux du nain, celui aux cheveux rouges avec des cornes lui sortant de la tête.

Il vit l'un des hommes s'aventurer vers l'escalier sans dire un mot, peut être qu'il savait ce qu'il faisait ? Mais nulle invitation sortit de sa bouche, ni même de son attitude. Thorbjörn l'imita tout de même, ne sachant que faire d'autre, et s'engoufra dans l'escalier pour atteindre la cour. Le nain regarda vers les autres et interpella le plus proche de lui :


- Sais-tu quelque chose de cet endroit ? Et ce que nous faisons ici ?

hrp.gif Je ne sais pas qui j'interpelle pour le coup...

écrit par: Nirannor Lundi 28 Septembre 2015 à 09h21
Quand son corps s’extirpa de sa torpeur nocturne, l’esprit du rôdeur semblait s’être vidé de tous ses repères habituels. Un faible rai vint s’écraser sur son visage lui rappelant sa nature d’être humain. Il se leva et d’un geste machinal, se massa légèrement la nuque. Pendant quelques instants, le temps qu’une châtaigne tombe de sa branche, le gardien sylvestre observa la pièce dans laquelle il se trouvait mais une myriade de question vint arrêter sa scrutation.
Doucement, il tenta de faire travailler ses méninges pour explorer le labyrinthe de ses souvenirs. Son nom arriva comme une renaissance, il se le répéta plusieurs fois, de peur de l’oublier. Puis un étrange sentiment qu’un être animal manquait près de lui. Et ensuite, rien. Rien d’autre ne surgissait de son passé. Il fouilla encore et encore avant de capituler, espérant trouver des réponses au-delà de la porte de chambre.
Quelques mètres le séparaient de l’ouverture. Il se dirigea donc vers elle mais s’arrêta net à la hauteur du coffre. Il s’en approcha, s’accroupit devant et l’observa méticuleusement sans le toucher, cherchant comme par instinct la présence d’un piège. Sans avoir de réponse il s’en détourna, la curiosité de savoir ce qui se trouvait derrière la porte prenant le pas sur ce qui pouvait se trouver dans le coffre.

Avec une petite appréhension, Nirannor tourna la poignée. La porte s’ouvrit sans résistance puis un flot de lumière se déversa d’un coup sur son visage l’empêchant de distinguer quoi que ce soit avant que ses yeux ne s’habituent à la clarté environnante. Il découvrit ensuite quatre autres individus, chacun devant sa porte, qui comme lui, paraissaient surpris d’être dans ce lieu. Les visages de ses êtres ne semblaient pas inconnus au rôdeur et pourtant, rien de particulier ne revenait à son esprit permettant de faire un lien entre leurs vies et la sienne.
Soudain, la voix de l’un d’eux, un petit être barbu, déchira comme un éclair, l’ambiance angoissante du bâtiment. Ses mots rejoignaient les pensées du rôdeur et derechef il décidait de renchérir.


-Oui, que faisons-nous là ? Voilà une question qui mériterait réponse. Peut-être pourrions-nous nous présenter ? Je me présente : Nirannor.

Puis dans un élan de courtoisie, salua d'un signe de tête les personnes autour de lui.

écrit par: Gaerlhach'dhin Lundi 28 Septembre 2015 à 14h54
Peur. De la peur de l’enfant qui ne s’embarrasse d’aucun besoin de raison. Cette qui tétanise, paralyse et plonge dans un néant sensoriel inconnu de l’adulte qui analyse tout et se rattache à la moindre parcelle comme à une bouée de sauvetage. Rien. Pas de bouée, pas d’eau, pas de sensation de froid ni de chaud, juste le néant.

Gaerlhach'dhin laissa le moment passer, convaincu qu’il ne pourrait pas durer et que, d’une certaine manière, même ce sentiment difficilement explicable de manque signifiait au moins qu’il était vivant, probablement même, qu’il avait survécu. Et que ce à quoi il avait survécu était assez titanesque que pour que son esprit se replie dans ce cocon infantile de peur primale.

Du bout des doigts, les yeux clos, il chercha la présence chaude de son compagnon à côté de lui. Il savait que quelque chose aurait dû se trouver là et trouva dans cette certitude, l’énergie de reprendre le contrôle.


¤ Où suis-je ? Où es-tu mon ami ? ¤

La salle qu’il découvrit en ouvrant enfin les yeux l’oppressa aussitôt. Son corps le suppliait de quitter cet endroit exigu, aussi confortable fut-il -il sut aussitôt qu’il préférait les grands espaces aux constructions de pierre et de bois- mais son esprit s’y refusait, l’invitant à trouver, peut-être, quelque chose dans ce qu’il s’y trouvait. Qui donc avait occupé ces lieux avant lui ? N’avait-il été placé là que le temps de se remettre de quelque chose ? Était-il prisonnier ? Bienvenu ?

Il caressa les armoiries effacées par le temps, forçant sa mémoire à l’y inscrire puisqu’elle se refusait à lui restituer le moindre souvenir. Il ouvrit le coffre, à la recherche d’affaires qui auraient pu y être rangées, chercha un tiroir au petit bureau ou les vestiges d’une écriture quelconque. Finalement, avant de sortir, il s’étudia lui-même, forçant son esprit à au moins se reconnaitre dans la musculature de ses bras, la dextérité de ses doigts, une éventuelle blessure qui eut pu laisser une cicatrice assez importante, le parfum de sa propre peau ou de ses cheveux qui auraient pu l’informer du type de lieu qu’il aurait visité juste avant de rejoindre cette cellule.

Puis il finit par franchir la porte, offrant enfin à son corps suppliant l’air d’un espace surélevé.

L’extérieur valait la chambre, d’inconnu et de malaise. Il lui semblait être à l’intérieur d’un fort qui ne se serait pas encore éveillé. Une construction fermée faite pour limiter l'entrée et la sortie.

Dans un tour d’horizon rapide, par ce qui lui sembla être un réflexe, il chercha à prédire le temps à venir, le sens du vent et à savoir ce qui chargeait l’air de cette humidité prenante. Un bord de mer peut-être ? La jungle ? Ou le lendemain d’un orage ? Il reconnut également ses quatre compères dont la vue lui fut rassurante sans savoir pourquoi. Il savait qu’ils étaient de sa connaissance même si ça certitude s’arrêtait là, et serra les dents de se savoir désarmé, peut-être en présence d’ennemis. Singeant les autres, puisqu’ils ne semblaient pas agressifs, il les salua du haut puis descendit son escalier, appréciant son équilibre.

Rejoignant deux des quatre compères, il serra la main de Nirannor et du Nain qui avaient fait les premiers pas.


- Nous semblons sain et sauf et, jusqu’à en savoir plus, je vais y trouver le réconfort nécessaire. Je m’appelle Gaerlhach'dhin.

Toujours mal à l'aise par ce sentiment de manque, il ajoute : - "Auriez-vous aperçu un petit félin ?"

écrit par: Virgile Jeudi 01 Octobre 2015 à 18h55
A pas mesurés Virgile descendis l’escalier, en colimaçon en prêtant aussi bien attention au décor qu’il découvrait qu’aux bruits des inconnus qu’il avait laissé derrière lui. La sérénité dont il avait fait preuve à son réveil commençait à s’effriter à mesure que les minutes s’écoulaient sans qu’aucun souvenir récent ne lui revienne. Pourquoi n’avait-il aucun souvenir d’être venu en ses lieux. ? Pourquoi était-il ici ..?

La question du Pourquoi n’était pas centrale dans la vie du moine.
Lors de ses dernières années d’errance il avait consacré bien plus de temps à la question du Comment, convaincu que pour appréhender le monde et ses mystères il était nécessaire d’en comprendre les rouages de la manière la plus objective possible, là où le Pourquoi se menait bien trop souvent à des considérations bassement humaines.
Pourtant malgré son âge et son expérience la situation le troublait, et le bruit irrégulier des voiles sur les pergolas reflétait parfaitement ses pensées hésitantes.


Pendant ce temps d’autres amnésiques commencèrent eux aussi à sortir de leur torpeur et descendirent dans la place à sa suite.
Hésitants, tout comme lui. Inquiets, tout comme lui. Et lorsqu’ils commencèrent à parler, leurs quelques paroles qui coïncidaient alors avec les pensées de Virgile lui firent comme un miroir.
Et ce qu’il y vit le fit réagir.


¤ Réconfort ? Réconfort … Est-ce vraiment là ce dont j’ai besoin ? Les pensées du moine s'appuyaient sur les interrogations des autres.
"Que faisons-nous là ?".. Eh bien nous marchons, parlons, et faisons connaissance j’ai l’impression.. Si tant est que nous ne connaissions pas déjà. ¤
Toujours un peu à l’écart des autres, Virgile réalisait petit à petit ce qui se jouait sous ses yeux.
¤ Nous sommes donc tous dans le même cas, sans souvenirs, sans raison, sans but.. Qu’allons-nous choisir de faire ? Que va-t-il émerger de tout ça ? ¤

Alors que Virgile prenait la mesure de ce qui était en train de se jouer sous ses yeux, un léger sourire apparut sur ses lèvres. Lui qui depuis toujours s’était appliqué à comprendre le fonctionnement des choses, s’évertuant à bannir de son vocabulaire le mot « hasard » en s’appuyant sur la probabilité et les règles physiques du monde, il avait toujours buté pour détricoter les actions humaines et en tirer une quelconque loi. Trop de paramètres entraient en compte, et il n’arrivait pas à se défaire de l’impression de chaos.

Mais ici et maintenant, en ce lieu inconnu et avec ces personnes vierges de souvenir, Virgile compris qu’il avait l’occasion unique d’étudier à petite échelle les relations naissantes dans un groupe, affranchis en partie des contraintes du passé.
Il s’en réjouit et mis ses craintes de côté pour vivre pleinement l’expérience qui lui était proposée, ce faisant il s’approcha légèrement du groupe qui c’était formé et sans engager pour autant la conversation signifia son intérêt à la conversation qui avait lieu par quelques hochements de tête.


écrit par: Thorbjörn Vendredi 02 Octobre 2015 à 08h23
Au fur et à mesure, tous commençaient à se réveiller pleinement et réfléchissaient à leur situation respective. Thorbjörn entrapercevait son passé qui lui revenait, le réveil avait été assez dur pour lui malgré qu'il ne sentait pas sa bouche sèche comme un lendemain de festivité. Le guerrier se rappelait d'où il venait, pourquoi il ne vivait plus avec son clan et même son arrivée à Sundabarr au sein de la Compagnie des Marches. Mais le fils de la pierre n'arrivait pas à mettre en avant le moindre souvenir proche, comme s'il n'avait pas quitté le Bastion.

Ses pensées furent momentanément coupées par l'homme qui répondit à sa question, enfin il la renvoya aussitôt lui non plus ne semblait avoir d'explications sur sa présence dans cet endroit. Une autre personne s'adressa à eux et semblait lui aussi se demander comment il est arrivé ici. Thorbjörn acquiesça à la demande du rôdeur et se présenta à son tour :


- Je me nomme Thobjörn Briselance, je vous passe les détails de mon ascendance pour le moment. Il semble que vous non plus ne comprenez quoi que ce soit à cette histoire. Et que nous sommes "unis" par cette question. Et non, je n'ai pas vu le moindre félin.

La dernière phrase du nain l'interrogea aussi, il avait répondu à la question de Gaerlhach'dhin sans y porter attention mais maintenant il se demandait pourquoi il était à la recherche d'un félin dans la situation où ils se trouvaient.

Thorbjörn continua a observé les murs, le bâtiment, tout ce qui pourrait lui rappeler quelque chose en fait. Le moindre signe distinctif d'un noble ou une bannière qui pourrait le mettre sur la piste d'où il se trouvait. Même si à part quelques clans de nains ou quelques bannières de Sundabarr, le fils de la pierre ne connaissait quasiment rien en armoiries mais il s'accrochait au moindre détail en espérant une réponse.

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Samedi 03 Octobre 2015 à 14h37
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user posted imageucune trace du félin. Gaer semblait se perdre dans les brumes de l'agonie et du désespoir. Pourtant, quelque chose lui hurlait que son animal n'était pas loin, car il le sentait réellement proche de lui, comme s'il attendait sagement à ses pieds. Ce sentiment ne changeait pas, même lorsqu'il se déplaçait.

Les reflets des flaques d'eau scintillaient au soleil. Ils pouvaient aisément indiquer qu'une tempête avait eu lieu très récemment, mais il était encore impossible de déterminer si l'air était iodé ou s'il transportait une quelconque fragrance qui aurait aidé quelqu'un à se souvenir de quelque chose, ou à déterminer où ils étaient.

Personne ne reconnaissait quoi que ce soit, ni ne se souvenait comment ils étaient arrivés là. En descendant les escaliers en colimaçon et en se rejoignant sous la pergola de voiles, ils aperçurent le chemin de bois qui menait vers la haute construction, plus précisément vers une double porte. Aucun garde à l'horizon, ou âme qui vive dans la cour. En portant le regard un peu plus loin, une ouverture se profilait dans la muraille.
Lorsque Volan descendit à son tour, il resta muet. Il avait un horrible mal de crâne et ne se sentait vraiment pas bien, son malaise continuait davantage comparé aux autres, et peut-être était-ce du à son ascendance ou sa race ?
Il se présenta aussi brièvement que possible, lui aussi reconnaissait chacune des autres personnes mais ne savait pas d'où. Il marmonna plus pour lui même quelque chose comme "Serions-nous mort ?" Mais sa voix était si faible, comme éthérée.

Quelque chose clochait réellement, il fallait être fou pour ne pas s'en rendre compte et pourtant, tout était bien réel.


Ambiance sonore

écrit par: Nirannor Lundi 05 Octobre 2015 à 08h08
Des questions, encore des questions et aucune réponse. Les présentations faites, ils étaient toujours au même point, aucun souvenir de leurs vies passées. A la question de l'être cornu, Nirannor marqua un temps d'arrêt dans sa lente progression. "Serions-nous mort ?" Voilà bien une interrogation saugrenue pensa de prime abord le rôdeur. Il pouvait parler, se toucher, respirer. Oui il était bien vivant, aucun doute. Il reprit donc sa marche vers le pont de bois.

Mais l'idée de Volan revint à son esprit. Il s'arrêta de nouveau, se pencha, mit un doigt dans une des flaques d'eau et le porta ensuite à sa bouche. Il se persuada de nouveau d'être bien dans ce monde dont il n'avait aucun souvenir, enfin presque, car les visages des personnes l'entourant le reliaient à quelque chose mais à quoi. Une nouvelle question sans réponse. Aucune chance qu'ils soient tous liés par le sang vu les différences notables de leurs physiques.
Alors il décidait de changer sa façon de voir les choses et l'exposa à ses compagnons d'infortune.


- Peut-être devrions-nous cesser de nous poser des questions sur nos passées, allons découvrir ces lieux et prenons cela comme un nouveau départ ! Devant-nous ces portes, allons les ouvrir !

Et sans attendre une quelconque réponse, le rôdeur se dirigea vers un nouvel avenir.
La porte s'ouvrit sans difficulté...devant lui, un épais brouillard noir empêchait de discerner correctement les alentours. Le rôdeur devinait les murs d'une enceinte, quelques tours et un grand bâtiment au Nord de sa position. Avant de décider d'une direction à prendre, ll scruta le sol à la recherche de traces ou d'indices permettant de savoir si ce lieux était habité.


hrp.gif détection, fouille, connaissance géographie

écrit par: Virgile Mardi 06 Octobre 2015 à 21h16
Même si les années de recueillement solitaire de Virgile n’avaient pas porté tous leurs fruits, il en avait tiré un goût pour le silence. Et si nombre d’ermites choisissaient de s’isoler dans des contrées reculées pour mener leur vie spirituelle, c’était pour s’épargner le brouhaha inhérent à l’activité des hommes.
C’est pourquoi en ce lieu construit et probablement habité par l’homme, l’absence des bruits caractéristiques d’une activité autre que celle du jeune groupe intrigua fortement le moine.


¤ Somme nous perdu dans une redoute isolée de la civilisation, et vide ? Des quelques aperçus au-delà des murailles, il semblerait que non.. Comment expliquer alors l’absence de gens ?
Geôliers si nous avons été fait prisonniers, guérisseur si je suis en convalescence.. ¤

Comprenant que le dernier arrivant, pas plus que les autres, ne serait capable de répondre à ses interrogations, Virgile suivi le seul chemin qui semblait mener vers une sortie à la suite du dénommé Nirannor.
Chemin faisant, il tenta de dater le dernier souvenir clair qu’il avait en tête. Espérant ainsi déterminer combien de temps il manquait à sa mémoire, bien qu’il n’ait pas la moindre idée du jour, ni de l’année actuelle..

Il ne manqua pas non plus de scruter les alentours à l’affut d’un indice concernant le lieu, la date. Le cas échéant d’une présence humaine, ou une trace d'activité à même de le renseigner.
Jusqu’à arriver à la construction, qu’il examina à son tour avant de songer à la suite à donner aux évènements.



hrp.gif Si cela peut apporter quelque chose :
- Détection (pour tenter de détecter quelque chose chose/quelqu'un qui lui aurait échappé).
- Perception auditive (pour tenter d'entendre au delà des hauts murs/de la porte).

écrit par: Gaerlhach'dhin Mercredi 07 Octobre 2015 à 12h44
A la différence du rôdeur, Gaerlhach’din comprenait parfaitement le sentiment de Volan … il se sentait incomplet lui aussi, privé d’une part de lui-même et il n’était pas seulement question de ses souvenirs. Il aurait pu être amputé des deux bras qu’il lui semblait impossible qu’il s’en sente plus mal.

Que pouvait-il bien faire ? Remonter et se mettre à l’abri dans sa cellule en attendant … que le temps passe ? Parcourir ce fort sans but, juste pour ne pas rester immobile et espérer y trouver des réponses ? Comment ? Alors que rien ne se reliait à rien dans son esprit, alors que son socle de réconfort avait disparu bien qu’il en sente la présence ?

Aucune trace sur son corps, pas une cicatrice justifiant d’avoir du être soigné dans cet endroit inconnu … ça aurait été tellement simple pour expliquer son amnésie !

Le Demi-Elfe fut tenté de se jeter dans le vide, du plus haut possible, juste pour voir s’il n’avait pas oublié une capacité innée de voler qui se déclarerait en cas de besoin … pour lui éviter de s’écraser comme un fruit trop mur. Il lui restait l’option de suivre. Lui, qui aurait pu se retrouver où qu’il fut, se guidant à l’aide des étoiles, de Séluné, des essences d’arbres, des lichens ou juste du parfum du vent ! Il était perdu en plein milieu d’un fort ! Quand il reprit le contrôle, il se rendit compte qu’il ne s’était pas recroquevillé sur lui-même comme il le pensait, qu’il était resté coi, en attente.


- Tu as raison. Les réponses viendront d’elles-mêmes. Ou pas. Il me tarde de me dégourdir les jambes. De l’air nous aidera peut-être aussi à remettre de l’ordre dans nos idées. Je me demande où se sont rendus ceux qui nous ont accompagné ici…

Les sens aux aguets, à la recherche de traces de passage, il rejoint Nirannor dont la démarche trahissait, pour lui, une capacité similaire. Il ne marchait pas tête haute dans les étoiles, il évitait de laisser glisser ses pieds et d’effacer d’autres traces. Evidemment, ils pouvaient être là depuis des jours, les traces avaient pu disparaitre, mais c’était une piste.

Gaerl’ cherche à l’aide de pistage les traces de passage permettant de retrouver ceux qui les aurait déposé dans leurs cellules

écrit par: Thorbjörn Vendredi 09 Octobre 2015 à 08h39
¤ Mort ?¤

L'idée aurait pu s'imprimer longtemps dans les pensées de Thorbjörn, ou même être convaincu de l'être mais seulement il n'était pas accompagné de fils de la pierre, et rien ne lui rappelait les histoire sur la forge éternelle de Moradin. Tous les nains croyant au Morndinsamman ne voyaient dans la mort qu'une renaissance possible par le Père de toute Chose et qu'ils seront reforgés dans un nouveau corps. Ici, point de forge ou même de dieu venu l'accueillir dans son trépas.

En tout cas, le guerrier se tenait à cette idée car sinon toutes ses croyances auraient été balayées en à peine quelques minutes. Il ne pouvait pas penser autrement qu'être en vie et que cette situation allait se débloquer et avoir une logique au bout d'un moment.

Les autres compagnons d'infortune voulaient avancer, sans doute pour comprendre et mettre le doigt sur les réponses tant voulues. Sur cela Thorbjörn n'avait rien à redire, ce n'était pas en attendant qu'ils tomberaient sur les explications de leur situation. Le seul soucis pour le nain était le manque total d'armes, jamais il ne s'était confronté à l'inconnu sans sa fidèle hache ni même sans armure. Ce fut un sentiment nouveau qui naissait en lui, il ne se sentit pas léger comme il devrait l'être sans tout ce poids de métal mais amoindri et vulnérable. Le fils de la pierre avait toujours compté sur ses armures pour le protéger et ses armes pour répondre aux attaques, ici c'était comme un retour dans son enfance où il se voyait comme un être fragile à côté de ses aînés. Emergeant de ses pensées, il acquiesça sur les paroles des deux compagnons :


- Je suis d'accord avec vous, avançons mais restons tout de même prudent. Je ne vois pas d'armes dans vos mains ni dans les miennes et je me sens un peu nu sans elles à vrai dire. Je sais que certaines personnes ne comptent pas que sur elles pour se protéger et qu'ils ont la bénédiction de leur dieu pour des capacités, disons magiques. J'espère que vous faîtes partis de ces personnes car pour ma part j'ai eu tendance à plutôt compter sur ma force et le métal.

Il n'y avait nulle reproche dans sa voix, le fils de la pierre savait qu'on pouvait se reposer sur toutes les dons qu'on pouvait posséder. Il se mit donc en marche lui aussi vers la porte.

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Samedi 10 Octobre 2015 à 12h44
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PARCHEMIN
Détection Nirannor : 9(d20)+9 = 18 >< ??
Fouille Nirannor : 12(d20)+14 = 26 >< ??
Connaisances (Géographie) Nirannor : 14 (d20)+4 = 20 >< ??
Détection Virgile : 3(d20)+11 = 14 >< ??
Perception auditive Virgile : 17(d20)+9 = 26 >< ??
Pistage Gaer : 14(d20)+10 = 24 >< ??


user posted image'observation, bien que minutieuse des différents personnages ne fut pas très concluant. Il était très difficile de repérer quoi que ce soit avec ce ciel lourd, le bruit environnant et les flaques d'eau qui dissimulaient toute trace. L'eau, même, avait toujours ce gout d'eau et le vent qui soufflait n'avait rien d'illusoire. Dans la cour néanmoins, aucun danger ne semblait guetter et personne n'était tapis dans un coin, simplement car il n'y avait pas énormément d'endroits pour se cacher.
En y regardant de plus près, Gaer repéra des empruntes séchées dans la chambre d'où il venait. Les bottes avaient laissé leurs empruntes au sol, probablement à cause de l'eau et de la saleté. Chose curieuse, lorsqu'il arpenta de nouveau la pièce, il créa lui aussi de nouvelles empruntes et celles-ci correspondaient en tout point à celles qui étaient déjà sèches. La déduction tait alors évidentes, il avait été le seul à arpenter la chambre ces derniers temps et il y était rentré de lui même.

Réunis devant le bâtiment de large envergure ressemblant à une modeste tour, Nirannor ouvrir l'un des battants sans hésitation aucune. S'il s'attendait à trouver une pièce enténébrée ou remplie de garde, il fut surpris, comme tous les autres qui rentrèrent alors un à un.

Le groupe fut assailli par des odeurs agréables telles que le pain en train de cuire, le fumet d'un ragout en préparation, ou encore celle des fruits plus que mûrs. La pièce était éclairée et avait les allures d'une taverne remplie de tables. Bien éclairé par les fenêtres et les lanternes sourdes, on pouvait apercevoir un homme mince au bar qui nettoyait avec frénésie son comptoir tandis deux femmes allaient et venaient entre les tables et la cuisine. En voyant les aventuriers débarquer, elle souhaita un joyeux "bienvenue" à l'assemblée avant de repartir au pas de course à ses préparatifs.
Il n'y avait qu'un homme dans la salle commune, qui releva la tête tandis que la serveuse repartait. Il était assis à une grande table ronde avec une plume en main et plusieurs documents qu'il compulsait, lisait ou cachetait. Une tassé de thé fumante était posée tout près de lui. Il s'en servait davantage pour se réchauffer les mains que pour la boire.

Il invita les nouveaux venus à sa table d'un signe de main. Les chaises étaient libres pour ceux qui désiraient s'asseoir, et c'est avec une voix quelque peu enrhumée et vieillissante qu'il prit la parole.


- Bienvenue au Bordj ḥalom, aventuriers. Si vous désirez aborder cette journée par un repas consistant, il est sur le feu. Je suis le docteur Morgénès, et encore toutes mes excuses si je n'ai pas pu vous accueillir hier soir pendant la tempête, "raclement de gorge" j'étais hélas bloqué dans mes fonctions au sanatorium et la route principale était bloquée avec les torrents d'eau qui sont tombés. Un sacré grain venu de la mer ! Heureusement que les falaises sont hautes ! Autrement votre caravanier aurait été emporté par la crue, et vous avez. C'en est malheureusement ainsi des bourgs isolés comme celui du Val Dormant. "raclement de gorge" Vous êtes bien courageux d'avoir accepté de venir enquêter sur les morts sauvages de la région. Nous recevons peu d'aventuriers, comme vous pouvez le constater ici. La plupart des visiteurs sont les malades dont je m'occupe en qualité de psychiatre et de guérisseur de l'esprit. Les familles qui arrivent ici s'installent quand elles le peuvent en attendant la rémission de leur parent, mais malheureusement le mal dont ils souffrent est généralement contagieux et ils sont déjà bien amochés en venant ici. Physiquement, ou mentalement.
A ce propos, vos affaires sont dans les coffres près du comptoir, elles ont été nettoyées de la boue et traitées contre les pluies acides de la région.

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Svelte, droit comme un mat d’étendard, portant de petites lunettes rondes au verres gris qui dissimulent la noirceur de son regard, c'est un homme de science d’exception au discernement presque surnaturel.
Le docteur Morgénès est l'homme le plus insolite et le plus énigmatique qu'il soit donné de rencontrer, si cela se produit évidemment. Croiser le docteur, c'est comme recevoir dans les yeux par surprise, du venin de guivre. Piquant, incisif, l'esprit entièrement envahi de théories révolutionnaires, il donne l'impression de pouvoir sonder votre esprit d'un seul regard.


Les aventuriers encaissaient toutes ces révélations et ce qu'ils venaient d'entendre leur suggérait qu'ils n'étaient nullement prisonniers. Ils n'avaient pas spécialement faim, mais l'odeur ne leur interdisait pas quelque gourmandise. Le docteur quant à lui rassemblait ses affaires en tas et remettait sa plume dans son écrin.

écrit par: Nirannor Lundi 12 Octobre 2015 à 08h27
Le rôdeur précédait ses compagnons et rejoignait la porte du grand bâtiment devant eux. Sans coup férir, il l'ouvrit, espérant trouver dans l'avenir les réponses aux questions du passé. Pouvait-il imaginer un seul instant trouvé dans ce lieu insolite et à priori désert, l'atmosphère et l'abondance culinaire d'une taverne ? Non, l'idée n'avait pas un seul instant effleurée son esprit. Tel un enfant surprit, il s'avança au milieu des tables et balbutia quelques mots à l'une des serveuses.

-Bien le bonjour, m'dame

Et d'un regard inquisiteur, l'observa dans son travail avant d'être apostrophé par un homme aux cheveux blancs. Ce dernier les invita fort courtoisement à sa table et dans le même élan, déballa son histoire, ou plutôt tenta d'expliquer aux aventuriers les raisons de leur présence en cet endroit insolite.

Le gardien sylvestre écouta avec attention tout en s'asseyant sur une des chaises libres. Il décortiqua chaque mot, pesa chaque phrase. Et plus le docteur Morgénès avançait dans sa narration, plus les questions affluaient dans la tête de Nirannor. Quand leur hôte parla des affaires de chacun, le rôdeur se leva sans mot et se dirigea vers les coffres tout en ruminant le discours qu'il venait d'entendre.


*Etrange qu'aucun de nous n'ait le souvenir de ce voyage tumultueux... Val Dormant, nom prédestiné pour un lieu où la mémoire se joue de son être...des malades mentaux, hum...Pourrais-je être…*

- Non !! s’écria-t-il d'un coup. Un vent de colère l’envahissait à la pensée d’être l’un de ces malades. Il s’approcha un peu plus des coffres et interpella le barman.

-Pourriez-vous m’indiquer mon coffre car je ne suis pas sûr de retrouver seul mes affaires ?

Amputé de ses souvenirs, l’humain de Thüldae ressemblait à un combattant sans arme devant un monstre sanguinaire. Ses biens pouvaient être un déclencheur à quelques souvenirs du passé et permettre ainsi à Nirannor de reconstituer un puzzle bien compliqué.

hrp.gif Test de psychologie pour savoir si le médecin leur dit la vérité.




écrit par: Gaerlhach'dhin Lundi 12 Octobre 2015 à 15h49
Personne ne l’avait aidé à rejoindre sa cellule, il s’y était rendu de lui-même. Probablement dans un état second pour n’en avoir aucun souvenir mais suffisamment alerte pour que ses propres traces de pas ne soient pas de longues trainées d’une démarche marquée par une fatigue excessive ou quoi que ce soit d’autre.

¤ La magie ? Le poison ? ¤

Gaerlhach’ avait serré les dents quand il avait compris que plutôt que de « prendre l’air » en dehors du fort, ils s’enfonceraient dans la tour, l’œil vif et l’oreille tendue, prêt à analyser ce que son odorat et tous ses autres sens pourraient lui transmettre. Au point qu’il fut plus que perturbé quand il découvrit un intérieur de taverne.

- Bon-bonjour - répondit-il à la dame avant de se laisser guider par la proposition du Docteur de rejoindre sa table.

Le flot d’informations avait de quoi donner le tournis, chacune était essentielle et répondait à une question formulée ou pas. Ils n’étaient donc là, au Bordj ḥalom du Val Dormant, que depuis la veille au soir. Ils étaient arrivés en plein cœur de la tempête après avoir accompagné une caravane qui avait bien failli ne jamais arriver à destination, pour enquêter sur des morts sauvages dans la région.

Assis, il digérait les mots les uns après les autres, découvrant ce qu’est un ‘sanatorium’ et se demandant comment des meurtres sauvages pouvaient paraitre étranges aux yeux d’un spécialiste de la santé de l’esprit. Il tiqua au terme ‘contagieux’, se demandant s’il n’était pas déjà du nombre et s’il ne ferait pas mieux de courir à toutes jambes le plus loin possible du fort. Cette simple pensée lui permit de se rendre compte qu’il n’en serait pas capable par conviction profonde : Si un mal touchait la région et qu’il était venu là pour tenter de l’éradiquer, il était hors de question de fuir.

Pour affable et agréable qu’il semblait être, le Demi-Elfe était pétri de suspicion sur ce curieux médecin et sur le fort dans son ensemble. Il continuait à croire qu’il était victime de quelqu’un ou de quelque chose et, par principe, n’accordait pas sa pleine confiance à l’homme. Au besoin, il n’hésiterait pas à gommer l’une ou l’autre des informations juste reçues.


Il sursauta quand Nirannor se mit à crier, se demandant quelle découverte avait bien pu causer cette réaction chez l’homme qui avait l’air de réagir assez bien à l’amnésie jusque-là et qui allait un peu vite à son gout pour partager son état … surtout alors qu’ils avaient affaire à l’homme qui s’occupait de malades de l’esprit.

- Belle rencontre Docteur, je suis Gaerlhach'dhin. Ne vous excusez pas, nous avons été fort bien accueillis. Je profiterai volontiers du repas proposé et tu le devrais aussi Nirannor, on pense mieux le ventre plein. Avez-vous un peu de temps à nous consacrer comme je vous vois rassembler vos affaires ?

D’un coup d’œil qu’il espérait aussi rapide que discret, le demi-elfe essaya de saisir ce dont les documents du psychiatre pouvait parler et se prépara à gouter de la nourriture proposée avec une idée précise en tête.

¤ Partons sur le poison … et limitons les risques … ¤

Il se savait capable de détecter un poison qui aurait pu s’y trouver et –volontairement ou pas- qui avait pu affecter leur mémoire de la sorte. Un bon repas pris la veille au soir avant qu’ils ne rejoignent chacun une chambre à leur intention et que le poison n’agisse, c’était parfaitement cohérent. Trop que pour ne pas tester l’expérience. Il lui serait facile d’invoquer la bénédiction d’un dieu pour ce bon repas pour camoufler le sortilège.

- Certains de vos malades pourraient être associés aux morts violentes de la région, ils le sont surement déjà, à tort ou à raison, et nul autre que vous ne pourrait les disculper ou souligner les suspicions à l’égard de l’un ou de l’autre. Certains de vos pensionnaires font probablement montre de violence.

Gaerlhach'dhin se tiendrait à cette ligne de conduite : Ne pas lutter pour trouver ses souvenirs. Se concentrer sur le présent tant qu’il était trouble et qu’il lui offrait une raison de faire le bien. Il serait encore temps de s’apitoyer sur son sort plus tard.

- Ah oui ! Tant que j’y pense, j’ai été éloigné d’un félin pendant la tempête, savez-vous s’il a été trouvé ?

écrit par: Thorbjörn Mardi 13 Octobre 2015 à 08h46
Quelle sensation de passer de l'inconnu à une situation expliquée en quelques paroles ! Thorbjörn qui se torturait l'esprit pour comprendre ce qui lui arrivait se voyait servir le tout sur un plateau. Enfin pas exactement tout, il ne comprenait pas pourquoi aucuns souvenirs de son passé proche lui revenait. Ce que racontait l'homme était quand même dur à avaler pour le fils de la pierre, si le médecin disait vrai Thorbjörn était en mission, avec les quatre autres aventuriers.

Et si c'était tout simplement faux ? Le nain essaya de déceler le moindre mensonge dans les paroles de leur hôte, ou même la moindre hésitation. Il n'avait jamais prétendu être un fin analyste des hommes, mais le bon sens lui dictait d'au moins tenter de déchiffrer les propos du docteur Morgénès.

Comme tout bon nain et guerrier, Thorbjörn n'avait jamais porté beaucoup d'importance à la géographie lointaine de Faerûn, et ne connaissait pas du tout la ville mentionnée. Val-Dormant... Rien, tout simplement rien lui venait en tête il n'arrivait pas à situer ce bourg ni même la région.

Un flot continu de questions lui arrivait à l'esprit, après la géographie ce fut le but de sa présence dans cette contrée. Enquêter sur des meurtres, en fait le docteur avait précisé des "morts sauvages". Cela pouvait bien venir aussi bien des hommes que d'une créature. Par contre si Thorbjörn était en mission, l'ordre devait venir de la Compagnie des Marches et le nain n'arrivait pas à associer ses compagnons d'infortune et Le Bastion : seul Nirranor ou Virgile aurait pu en faire parti, quand à Gaerlhach'dhin il n'avait jamais croisé de personnes apparentés aux elfes et pour le dernier compagnon, le fils de la pierre l'aurait sans doute remarqué.

Thorbjörn regarda à sa main gauche si sa chevalière de la Compagnie était installée sur son majeur et il regarda rapidement les mains des autres pour voir s'ils en portaient une. Personne ne c'était présenté de la Compagnie des Marches, peut être qu'il repérerait un frère.

Et maintenant il pensait à ses affaires, Thorbjörn fut content de les savoir proches et non perdues et se dit qu'il trouverait peut être un ordre de mission ou une missive qui le renseignerait peut être pour qui et pourquoi il devait enquêter.

Après le choc des révélations, ses compagnons commençaient à parler avec Morgénès et le nain aussi avait ses questions :


- Je m'appelle Thorbjörn Briselance, merci d'avoir pris soin de nous ainsi que de nos affaires. Malgré le fait que nous venions dans cette contrée, j'ai quelque peu oublié ma géographie : dans quelle région se trouve Val-dormant ? Et comme mon compagnon, pouvez-vous m'indiquer mon coffre ?

La proposition du repas était la bienvenue, le fils de la pierre ne crachait jamais sur un plat chaud et qui ait une odeur si agréable. Après avoir vérifier que ses affaires étaient bien là, pour trouver le moindre papier sur sa présence, il s'installa à la table avec les autres.

Test de psychologie pour savoir si le docteur ment

écrit par: Virgile Jeudi 15 Octobre 2015 à 10h28
Virgile qui tendait l’oreille pour essayer de percevoir un indice sur d’éventuels autres occupants des lieux et pour tenter de prévenir un danger, n’avait rien entendu de suspect quand de toute façon la porte s’ouvrit.
Surpris par la pièce qu’il découvrit, comme peut l’être quelqu’un qui visite un lieu inconnu, il ne fût cependant pas complètement étonné par la tournure des évènements.


¤ Oui, c’est ce qui semble le plus logique. Sans chaînes ni entraves, sauf à parier que l’on s’entretue, je ne vois pas ce qui aurait pu nous empêcher de franchir murs et portes.
Donc, voilà notre hôte..¤

Après le discourt du Docteur, le moine regarda l’homme au bar, la salle, avant de reporter de nouveau son attention sur la table et les chaises qui invitaient à s’y assoir. Avait-il faim ? Lui-même l’ignorait. Mais comme il ne se souvenait plus de quand datait son dernier repas, même si la situation ne le mettait pas en confiance totale il décida de prendre place.
Et pendant que ses compagnons commençaient à converser avec le docteur ou récupéraient leurs affaires, Virgile se permit de prendre commande d’une soupe chaude et d’une large tranche de pain auprès de la serveuse qui les avait salués.

Lorsque chacun eut exprimé ses questions au docteur, Virgile à son tour pris la parole.

- Bonjour docteur. Je me nomme Virgile Lukadnua, et donc je suis entre autres choses, enquêteur.
En ce qui concerne notre affaire, puis-je demander pour quelle raison est-ce vous qui nous chargez d’une telle enquête ?
Je veux dire par là qu’il est plus habituel de voir le bourgmestre ou une autorité locale initier ce genre de missions, du coup je me demandais s’il y avait une raison particulière à notre accueil ici, et par vous.

Virgile hésita à lui faire part de son amnésie. Mais décida qu’il était préférable de traiter une question à la fois.
Aussi il s’installa confortablement dans la chaise, en attendant le repas ainsi que les explications du docteur.


hrp.gif - Test de psychologie sur le docteur pour essayer de deviner s'il cache quelque chose.

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Jeudi 15 Octobre 2015 à 20h34
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PARCHEMIN
Pressentiment Nirannor : 20(d20)+1 = 21
Pressentiment Virgile : 10(d20)+9 = 19
Pressentiment Thorbjorn : 11(d20)+1 = 12
Jet secret Doc : 15(d20)+ ?? = ?? >< DD15


user posted imageorgénès resta imperturbable quand Nirannor poussa son rugissement. Ses yeux brillaient étrangement avec l'éclat de ses lunettes à la fois modernes et dépassées. Le tenancier quand à lui failli lâcher son verre des mains et eu à peine le temps de désigner la malle que le rôdeur se jeta sur ses affaires. Tout était là, ainsi que le reste de l'équipement des autres aventuriers.

Au fur et à mesure de la conversation, il parut évident à l'ensemble du groupe que le docteur paraissait réellement sincère. Tout paraissait réel, et l'était tout simplement. Nirannor néanmoins sentit un frisson parcourir son échine, comme une sorte d'avertissement venu de nulle part. Pas un danger ou une mise en garde, non, mais plutôt une sorte de révélation inébranlable : Le docteur était un être d'une intelligence rare, un génie dans son genre.

Lorsque les potages, le pain, le thé et les confitures arrivèrent, Gaer pria les dieux en guise de bénédicité et comme prétexte pour détecter un éventuel poison.
Aucune trace.
Mais Morgénès, s'il ne pipa mot, ne perdit pas une goutte du petit numéro avant de lui même rompre le pain et d'en avaler un morceau encore chaud.


- Hélas, mon devoir m'appelle au sanatorium.

Il saisit une longue pipe en écume de mer qu'il fourra dans sa bouche sans l'allumer. Le bruit du bec contre les dents à chaque fois qu'il écoutait quelqu'un avait quelque chose d'hypnotisant et de très plaisant.

- Et, non. Aucun de mes patients n'a été victime ou bourreau. Ils sont étroitement surveillés. Ils nécessitent des soins constants et, contrairement à ce que vous pensez, mon établissement soigne les cas de consomption très avancés qui ne peuvent être guéris, disons divinement. C'est, je dois dire, la première institution du genre à ouvrir ses portes dans la région, et même dans le monde. Toutefois nous possédons aussi un asile où sont traités les... "raclement de gorge" cas les plus difficiles. Ils sont mis à part, pour le bien des autres patients, et leur propre bien. La violence est très bien gérée.

La pipe claqua contre les dents du docteur. Il en profita pour se lever, rassembler les derniers documents dans une sacoche de cuir. Les papiers ressemblaient à des rapports interminables ou à des dossiers avec à chaque fois un croquis très minutieux qui accompagnaient des graphiques.

- Ha ! Messieurs, je ne suis pas géopolitologue et quant à la question de savoir où se trouve le Val Dormant c'est une question vraiment épineuse qui divise. Le val est précisément situé à la frontière de plusieurs pays, royaumes, empires, que sais-je. Considérez-vous comme dans une zone franche, libre et indépendante ! Mais "raclement de gorge" nous nous reverrons peut être plus tard dans la journée. Comme vous le dites si bien, je n'ai rien à voir avec votre venue, l'offre est proposée par monsieur le Comte lui même et les détails vous seront fournis par le maître de la chasse en personne. Vous le trouverez à la caserne, tout droit en sortant d'ici, un bâtiment immanquable... Vous êtes vraiment courageux de vous aventurer dans cette enquête.

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Svelte, droit comme un mat d’étendard, portant de petites lunettes rondes au verres gris qui dissimulent la noirceur de son regard, c'est un homme de science d’exception au discernement presque surnaturel.
Le docteur Morgénès est l'homme le plus insolite et le plus énigmatique qu'il soit donné de rencontrer, si cela se produit évidemment. Croiser le docteur, c'est comme recevoir dans les yeux par surprise, du venin de guivre. Piquant, incisif, l'esprit entièrement envahi de théories révolutionnaires, il donne l'impression de pouvoir sonder votre esprit d'un seul regard.


Sur ces derniers mots qui laissa un étrange sentiment, le docteur qui la table et salua les serveuses qui lui retournèrent un immense sourire.

écrit par: Gaerlhach'dhin Vendredi 16 Octobre 2015 à 09h45
Le docteur avait compris la recherche de poison dans la nourriture, le Druide s’en doutait et préférait le considérer comme un fait plutôt qu’une question à ajouter aux autres. Il était bien plus intelligent que lui, il n’en avait aucun doute, et cette certitude n’avait aucun caractère rassurant : il pourrait très bien les mener en bateau.

Sans aucune autre base sur laquelle s’appuyer, Gaerlhach'dhin continuerait par contre à se construire une idée sur ses révélations. Quel mal pouvait bien provoquer tant de folie qu’il eut fallu deux bâtiments pour les accueillir en fonction de leur niveau de violence ? La démence était pour le Druide un état exceptionnel, touchant trop peu de personnes que pour faire plus que de les confier à un temple bienveillant –ou les bannir aux frontières des étendues sauvages où ils ne vivaient pas assez longtemps que pour imaginer une contagion.


- Qu’y a-t-il de si étonnant dans ces meurtres ? S’il ne s’agit pas des pensionnaires de Morgénès, ce pourrait tout aussi bien être leurs proches. N’a-t-il pas parlé de contagion ? Et si la folie n’avait rien à y voir, je suppose que la protection d’une zone franche est bien plus faible que celle des régions plus occupées. Une troupe d’Orcs ou de Gobelins, un Dragon ou un Troll pourraient faire bien des dégâts. Pour notre amnésie par contre … ça ne peut pas être un hasard … mais les deux ne sont peut-être pas liés.

Entre chaque phrase, le demi-elfe profitait du repas offert dans des bouchées mesurées. Sans savoir d’où lui venaient ses connaissances, il cherchait dans le gout des aliments à reconnaitre l’une ou l’autre plante, baie ou herbe aux vertus naturelles qui pourraient avoir un impact quelconque. La viande d’un animal malade pouvait-elle transmettre son mal ? La conservation dans des tonneaux infectés ? L’eau du puits pollué par des intempéries trop violentes charriant boue ou pire ? Il pensait que sa détection des poisons les lui aurait indiqué mais la remarque du docteur sur le fait que le mal ne pouvait être soigné par des procédés ‘divins’ l’invitait à élargir sa réflexion et à mettre de côté certaines simplifications.

- Nous reverrons le docteur, j’en suis convaincu, mais pour l’heure reprenons nos équipements et allons donc à la rencontre de monsieur le Comte. Il me tarde de pouvoir voir les victimes de ses morts violentes, je suis sur que nous en apprendrons beaucoup plus. Nirannor, la récupération de ton équipement ne t’ouvre aucune porte de l’esprit?

¤ Où es-tu mon ami? Qu’elle est cette impression de proximité ? ¤

écrit par: Nirannor Lundi 19 Octobre 2015 à 12h42
Le rôdeur retrouva ses affaires ou plutôt les découvrit. Il enfila sa broigne, ses bottes elfiques, positionna méticuleusement à sa ceinture, sa dague et son épée et fit rapidement l'inventaire de ce qui se trouvait dans sa besace. Ses mains se portèrent sur le tissu fin de sa cape et rencontrèrent un petit objet métallique. Il s'agissait d'une broche en forme de tête de loup couleur argent. A son toucher, le gardien sylvestre ressentit une puissance magique et présumait un lien avec son passé oublié.

Son regard se porta ensuite sur ce docteur. Il ne l'appréciait guère et soupçonnait ce dernier de pouvoir manipuler ses compagnons et lui-même comme de vulgaires marionnettes. Nirannor revint vers la table et, voyant plusieurs mains plongées dans les différents plats proposés, se disait qu'il pourrait peut-être en faire autant. Mais le rôdeur s'abstint, préférant attendre des réponses plus concrètes à toutes ses interrogations, dont le lien qui pouvait exister entre la perte de sa mémoire et l'enquête sur les morts sauvages dans une région bien lointaine. Assis à la table, il écoutait maintenant le raisonnement du demi-elfe et argumenta sur le sujet.


- Dans beaucoup de régions, je présume, des morts sauvages existent. Je n'imagine pas pourquoi moi Nirannor, je ferais des centaines de kilomètres pour enquêter sur des phénomènes se produisant à ma porte. Non, il y a autre chose là-dessous que nos mémoires ont oublié et qui a suscité nos intérêts pour venir nous échouer dans ce Val-Profond. Mais quoi ?

Nirannor espérait du docteur Morgénès un peu plus d'explications mais le responsable du sanatorium s'éclipsa trop rapidement à son goût les renvoyant vers la caserne pour en savoir plus sur cette mission bien étrange. Le rôdeur acquiesça ensuite les dires de Gaer.

-Oui allons voir ce comte.

Puis à demi-voix, ajouta à sa dernière question

-Peut-être...

hrp.gif Nirannor peut-il retrouver un peu de son passé par la découverte de sa broche du loup argenté ? (je ne sais quel test faire pour cela)

écrit par: Virgile Mercredi 21 Octobre 2015 à 10h47
Les odeurs et la chaleur du plat finirent de convaincre Virgile qu’il avait faim. La bouche pleine et savourant son repas, il n’interrompit pas le Docteur mais fut cependant très attentif.
Il n’avait aucune raison de douter des explications qui lui avaient été données, mais finalement n’avait pas obtenu de vraies réponses à ses questions. Pourquoi avaient-ils été accueilli ici, et par un psychiatre.. ?
Mais puisque le Docteur semblait pressé, il n’osa pas le retenir pour approfondir la question, d’autant plus que Virgile aussi était convaincu qu’ils le reverraient. Il s’en assurerait.

Son attention se reporta alors sur ses compagnons d’amnésie. Il ne manqua pas de remarquer l’attitude de chacun face à cette situation inconnue.
Qui accordait la priorité à ses biens matériels. Peut-être à cause de leur prix, de leur valeur sentimentale, où par espoir d’y retrouver un indice.
Qui se lançait à corps perdu dans l’enquête qui leur était proposé, pour éviter de penser trop à la situation étrange dans la quelles ils étaient, ou espérant au contraire y trouver une réponse.
Qui enfin, cherchait à comprendre pourquoi ils étaient ici.

Virgile pris le temps de finir son repas, attentif aux déplacements de chacun, puis essaya de deviner dans quel coffre étaient ses affaires et s’y dirigea.

écrit par: Thorbjörn Jeudi 22 Octobre 2015 à 17h21
Le repas proposé sur la table contenait tout ce qu'il fallait pour contenter le fils de la pierre pour commencer la journée, malgré toutes ses interrogations il mangea plus que respectablement sa part. Au moins Thorbjörn n'aurait pas à se soucier de la faim avant un bon moment, et sait-on jamais, il ne savait pas quant l'occasion se présenterait de se restaurer. Les aventuriers venaient d'échapper à une tempête, la suite se promettait être pleines de surprises.

Tout en mangeant, le guerrier acquiesça aux dires de ses compagnons. Les morts violentes existaient depuis assez longtemps dans leur monde et n'étaient pas prêtes de s'arrêter. Les propos de Nirannor firent mouche dans l'esprit du nain, pourquoi viendrait-il ici spécifiquement pour enquêter ? Et il ne remarquait aucune chevalière de la Compagnie des Marches hormis la sienne et son coffre qui contenait effectivement toutes ses affaires ne semblait pas contenir d'ordres directs de la Compagnie.


- Avant d'essayer d'aller voir le Comte, peut être faudrait-il aller voir le maître de la chasse. Je ne connais pas cette région mais il est souvent difficile d'avoir une entrevue dans les plus brefs délais avec les personnes de haut rang dans une ville et ça n'importe où on se trouve. La caserne serait peut être aussi un bon point de départ pour les renseignements sur cette enquête de "morts sauvages".

Le nain se voyait plus facilement parler avec une personne dirigeant une caserne qu'à un noble, ce sentiment était sans doute dû à son apprentissage de l'art de la guerre au sein d'une caserne et aussi au cadre militaire de la Compagnie des Marches. Le groupe pouvait aussi se séparer en deux pour pouvoir glaner des informations plus rapidement, il allai bien voir ce que répondrait ses acolytes. Il se servit un verre d'eau pour finir son petit déjeuner, et continua à parler :

- Je ne sais pas pour vous mais je viens d'une Compagnie des Marches d'Argent, et je n'ai rien vu dans mes affaires qui ressemble à un ordre pour moi. Mais il est possible qu'une missive s'égare lors d'une tempête... Il me semblerait étrange qu'on détache un seul membre pour une mission mais ayant perdu la mémoire comme vous, je ne peux vraiment pas savoir pourquoi je suis sur cette enquête.

Sur ses dernières paroles il avala son verre d'un trait et se dirigea lui aussi vers ses affaires pour commencer à s'équiper. Il n'était pas question de partir en ville sans et il retrouverait peut être une information perdue dans ses affaires.

hrp.gif Thorbjörn fouille bien dans ses affaires à la recherche d'un indice quelconque sur sa venue dans cette région

écrit par: Volan Samedi 24 Octobre 2015 à 17h07
Tout cela était très étrange pour le tioeffelin qui observait tout et écoutait très attentivement mais comme s'il voyait et entendait au-travers d'un voile mystique. Son mal de tête le travaillait toujours et il ne parvenait pas à s'en débarrasser. Et entendre le médecin parler de folie le fit sourire, presque éclater de rire. Il trouvait une telle ironie dans ses paroles lui qui devait déjà être fou au vu de son passé et de ses derniers actes. Lui qui quelques dizaines auparavant avait abandonné le culte de Kelemvor pour embrasser la foi de la Dame des Ténèbres, la sombre et cruelle Shar pour s'enfoncer dans une vie de noirceur, de mort et de folie. Depuis ce moment, il avait quelques fois l'impression d'être schizophrène et peut être que finalement tout ceci était la fin logique pour un être déchiré par son passé, ses émotions, ses rêves, ses ambitions et sa vie actuelle. Aussi ne s'étonnait il pas trop de se retrouver ici, il voulait juste savoir comment car il connaissait maintenant le pourquoi. Cependant une autre question demeurait. Pourquoi avait il accepté telle mission ? Pourquoi accepter d'enquêter sur des morts sauvages quand lui-même tuait sauvagement.Tout cela était très étrange. Etait ce suite à un commandement de sa déesse ? Etait ce sur un coup de tête ? Par besoin d'argent ou de gloire ? Il ne pouvait le dire et c'était probablement cela qui le dérangeait le plus. Déjà que sa vie lui échappait depuis longtemps, cela faisait une brique de plus sur le mur de sa folie.

- Ce n'est définitivement pas la mort. Kelemvor n'est guère cruel envers les âmes qu'il accueille et seules celles les plus viles des apostats finissent dans le mur qui protège la Cité du Jugement. Ainsi chacun d'entre nous serait actuellement dans un endroit bien plus joyeux qu'ici. Cependant le Royaume Lointain ressemblerait assez à cet endroit je pense. Mais bon, quitte à se retrouver dans un monde de folie, autant entamer une belle valse. De toute façon la mort nous attend tous, seul le chemin pour y arriver diffère.

Terminant cette phrase sans réel destinataire, il s'avança tranquillement vers son coffre et récupéra tout son équipement, embrassant brièvement son trident, retrouvant ainsi un vieil ami de combat et de solitude. Il se dirigea ensuite vers la table et commença à manger, écoutant ce qu'il se disait autour de lui. Se raclant la gorge, il reprit la parole.

- Veuillez m'excuser mais j'ai omis de me présenter. Je me nomme Volan Dante, prêtre et guerrier. Comme vous pouvez le voir, mes origines sont très étonnantes. Nous sommes visiblement dans la même galère. Cependant je pense qu'effectivement nous devrions voir ce maître de la chasse si nous désirons combler les blancs de notre passé proche. Je ne tiens pas à rejoindre les clients de cet étrange médecin.

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Mercredi 28 Octobre 2015 à 10h25
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PARCHEMIN
Nirannor, tu te souviens clairement de qui tu es, de ton passé, de Thuldaë, des gardiens sylvestres, la seule chose que tu n'arrives pas à remettre, c'est comment tu es arrivé au Val Dormant.

Thorbjörn, quand tu prends tes affaires, tu ne trouves aucun indice. Tout est nettoyé, bien rangé, plié et il ne manque rien.


user posted imagees aventuriers restèrent un petit moment attablés à se scruter mutuellement. Ils finirent leur déjeuner sans même vraiment avoir de l'appétit et se mirent en quête de ce fameux maître de la chasse ou du Comte lui-même.
Lorsqu'ils sortirent et passèrent l'enceinte du Bordj ḥalom, la bourgade du Val Dormant s'offrit à eux comme un spectacle sensoriel issu des tréfonds d'un esprit visionnaire. Les hauts murs protégeaient la troupe d'une nuisance acoustique qui se révéla rapidement être une cacophonie ordonnée digne de la cité d'Eauprofonde. Les routes pavées résonnaient des sabots et des essieux des calèches qui les traversaient à toute allure. Ces voitures étaient élégantes, distinguées et laissaient entrevoir à leur bord des dames ou des gentilshommes fortunés. Contraste effarant avec les habitants à pied qui semblaient déambuler le long des maisons de maître comme des âmes en peine, sans but précis, si ce n'est de vaquer à leur quotidien. Les travaux, les crieurs, les piétons ou les ouvriers chargés d'éteindre les luminaires le long des voies rendaient très vivants cette petite localité perdue au fond des mémoires.

En marchant un peu plus en avant, les tours d'une bâtisse octogonale se dessinèrent à quelques centaines de mètres et devait correspondre au bâtiment immanquable évoqué par le docteur. Ce devait-être la caserne à n'en pas douter. Plus ils avançaient, plus les aventuriers retrouvaient une sorte de style architectural proche de celui du Cormyr, tout en étant différent. Le mot "moderne" leur revenait constamment en tête car jamais ils n'avaient vu de pareilles constructions, sans que la magie n'en imprègne chaque centimètre carré.

Le fracas de l'acier se faisant entendre et la cour de ce qui se révéla l'enceinte d'un donjon apparut enfin. Les lames et les enclumes se disputaient la chandelle sonore. Si ce n'étaient les maîtres d'armes qui éructaient aux soldats de la milice les ordres d'entrainement : Pompes, sprints, sauts, coup d'estoc, demi tour, sprints, escalade d'une palissade, montée de cordage et on recommence, le tout, en cotte de maille.
Au milieu de cette cohue se tenait, à un bureau en bois constitué d'un plan de travail et de trétaux un homme, assis qui discutaient avec un autre. Ce devait être un capitaine, ou le maître de la chasse en personne.

écrit par: Nirannor Jeudi 29 Octobre 2015 à 09h26
Le brouillard sur son passé se dissipa petit à petit laissant découvrir l'homme qu'il était : La Haute-forêt, ses frères et sœurs gardiens sylvestres, sa douce Cynwäll, son ami Dinenda et sa vie d'avant d'être en ce lieu insolite. Il regarda une nouvelle fois cette broche, alors germa dans son esprit un manque d'un autre compagnon. Un animal à quatre pattes, acquis lors d'une mission vers Eauforte, un animal fidèle et précieux le suivant comme son ombre. Il ne pouvait avoir disparu sans avoir laissé une trace dans la cervelle du rôdeur. L’être cornu sortit de sa torpeur d’un coup se révéla aux autres. Nirannor lui répondit.

- Tu as surement raison sur les multiples routes dont l’issue unique est le Royaume des Morts mais de là à les emprunter les yeux bandés, n’est pas pour me satisfaire. J’aime à voir l’avenir en face et au moins comprendre ce qui m’attend après chaque virage. Peut-être un jour aurons-nous le temps de philosopher sur le sujet autour d’une bonne bière ?

Marquant une courte pause, le rôdeur reprit

- Tu es donc prêtre, voilà qui pourrait nous être utile dans ces zones d’ombres où le Mal rôde en permanence.

Il avait fini par accepter de manger un peu, et avalait une dernière bouchée d'un plat bien insipide avant de se lever pour continuer cette enquête très spéciale. Nirannor, comme ses autres compagnons d'ailleurs, quitta ce centre médical pour rejoindre l'homme dont le docteur Morgénès leur avait parlé. Il ne connaissait son nom mais sa profession permettrait sans aucun doute de le retrouver rapidement. Le silence et le calme laissèrent place à un tohu-bohu indescriptible, très loin de ce que pouvait imaginer Nirannor d'une petite cité dont le rayonnement n'était encore parvenu à Thüldae. Il s'arrêta quelques instants pour observer ce nouvel environnement, peut-être retrouverait-il son chien Anikeï ? Puis il continua son chemin.

Bientôt devant eux, se dressa le bâtiment où devait se trouvait le maître de la chasse. Natif du Cormyr, le Chondathien remarqua la ressemblance frappante de son architecture avec ses souvenirs des constructions de la capitale Suzail et estimait, peut-être à tort, que Val Dormant ne devait pas se trouvait très loin du royaume des cornes de tempêtes et de la forêt de Hullack. Mais sa réflexion s'arrêta là car des bruis de lame vinrent percer l'ambiance bruyante de la rue.

Rapidement devant ses yeux, l’effervescence d’une caserne. Le calme des bois, les chants des oiseaux ou le bruissement des feuilles au souffle d’un vent léger paraissaient être très lointain devant cette soldatesque courant dans tous sens. Nirannor s’avança et se dirigea vers deux hommes, sans doute les responsables de ce bataillon. Il devança ses compagnons et prit la parole.


-Pardonnez-moi de vous interrompre, je cherche le maître de chasse. Le docteur Morgénès nous a indiqué que nous pourrions le trouver par ici.


hrp.gif Connaissance géographique sur cette cité et Détection et fouille pour retrouver Anikeï

écrit par: Thorbjörn Jeudi 29 Octobre 2015 à 16h05
Rien. Rien dans les affaires du nain n'avait disparu mais ce fut surtout le rien venant de la Compagnie des Marches qui laissait Thorbjörn dans toutes ses interrogations. Ce fut en s'équipant et rangeant ses armes là où elles devaient être que ses questionnements se distillèrent dans ses pensées.

¤ Pourquoi me retrouverai-je ici sans même un ordre de la Compagnie, ou de Théodus ? Si j'avais eu du temps libre, je serais parti rejoindre ma famille pour prendre du bon temps et s'amuser et non partir enquêter dans une région qui m'est inconnue. Cette perte de mémoire devient un handicap et j'en suis sûr que si nous arrivons à comprendre notre venue, notre enquête avancerait d'un grand pas...¤

Au moins aucune de ses affaires n'avait souffert de la tempête, ou des serviteurs avaient dû passé la nuit à nettoyer le moindre début de rouille sur ses armes d'acier. L'habitude du guerrier à s'habiller ne retarda personne et quand tous étaient prêts, Thorbjörn suivit le groupe à l'extérieur de cette sorte d'hôpital.

D'après le fils de la pierre, le groupe devait être repérable de loin à la vue des diverses personnes qui la composaient, et ils l'auraient été encore plus avec ce "félin" que Gaerlhach'dhin cherchait. Le guerrier sentait au fond de lui que le demi elfe avaient quelque chose de plus gros qu'un chat en tête. En tout cas, personne ne s'interrogea trop sur la bande ou ne paraissait pas le faire. Volan valait à lui seul le coup d'oeil pour les passants, Thorbjörn ne se souvenait pas d'avoir jamais vu une autre personne de ce type dans sa vie. Le guerrier ne s'interrogea pas sur lui-même tout en armure et armé de diverses armes assez voyantes.

Pendant la courte marche des aventuriers en ville, Thorbjörn fit part à ses partenaires d'une des ses interrogations :


- Je m'y connais que très peu en magie, ou tout ce qui en fait parti de cet art. Mais il me semble que cinq personnes perdants la mémoire en même temps ait quelque chose avoir avec la Toile, peut être que cette tempête avait d'autres origines que la Nature elle-même et que certaines personnes ici pourraient nous renseigner sur celle-ci. Il se peut que je me trompe totalement, mais ça ne coûte rien de demander si la tempête étaient différentes des autres. Ou si ce qu'il nous est arrivé est arrivé à d'autres personnes aussi.

Tous devaient se questionner sur la veille et sur ce qu'il allait se passer bientôt, le fils de la pierre jugeait qu'il lui fallait exprimer ses questions. Peut être que les autres avaient des brides de réponses, ou même un tout autre raisonnement plus logique et qui tenait la route. En voyant la caserne, le nain espérait que certaines réponses leur seraient communiquées mais il se demandait si le brouillard n'allaient pas s'agrandir par d'autres questions.

Nirannor prit le nain de court en s'adressant aux deux personnes devant la bâtisse en bois, mais enfin il allait peut être savoir comment il s'était retrouvé dans cette mission.

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Vendredi 30 Octobre 2015 à 10h05
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PARCHEMIN
Connaissance (Géographie) Nirannor : 1(d20)+4= 5 >< echec critique

Nirannor, les maisons de maître t'évoquent le Cormyr dans un style toutefois différent. Un autre style influence l'ensemble, ou un architecte en particulier mais impossible à dire. En restant dans la cité il est difficile de déterminer où tu es et la vie passée dans la nature près de la haute forêt te rend très indécis quant à ton jugement pour le moment.

Anikeï n'est pas avec toi, tu ne le vois pas mais tu sens sa présence comme s'il t'accompagnais, tu pourrais te retourner et penser qu'il te suit, comme s'il était là. En réalité c'est comme s'il était presque collé à toi. ce sentiment te rend perplexe.

Gaer, quand Nirannor cherche son animal, tu ressens encore le besoin de faire de même et tu ressens la même chose que l'humain. Tu as même l'impression que ta main te picote légèrement, comme si le félin venait frotter sa tête contre toi. Tu te souviens que Morgénès n'a pas répondu à la question de savoir s'il avait vu l'animal, mais plutôt que de penser qu'il a évité de répondre, tu as l'impression qu'il n'a pas compris ce que tu as dit, ou pas entendu.


user posted imagees soldats en bavaient dans la cour. Ils étaient beaucoup plus réceptifs que la populace qui déambulait dans la cité et en prenaient plein la tête de la part des maîtres d'armes, qui participaient eux aussi à l'entrainement. La tempête de la veille avait créé d'énormes flaques d'eau dont les instructeurs se servaient avec joie pour faire faire des pompes aux miliciens les plus laxistes.

Lorsque l'humain demanda après le maître de la chasse, l'homme assit au bureau se pencha légèrement sur le côté pour observer qui manquait de respect ainsi à la file. Il leva le bras en un signe qui intimait d'attendre en silence et repris sa discussion avec l'homme devant lui. Cet homme ne ressemblait pas aux soldats, il avait tout l'air du chasseur mi-professionnel mi-paysan qui venait chercher une prime pour avoir abattu un gros gibier ou une créature nuisible. Un sac ensanglanté était posé sur le bureau et quand la négociation fut terminée, le chasseur reparti avec une bourse pesante avant de disparaître.

Le groupe d'aventuriers à la mémoire défaillante se rassembla devant cet homme assis au physique atypique et au timbre de voix autoritaire. Derrière lui présidait une estrade de bois qui, loin d'être une scène de théâtre faite pour le divertissement, ressemblait davantage à un gibet en attente de criminels à pendre.


- Vinson Meis, maître de la Chasse en personne, depuis six générations, au moins. Il marqua une pause pour observer le groupe tout en restant assis. Vous êtes les gars arrivés hier pendant cette foutue tempête ? Il marqua une nouvelle pause et observa une des tourelles. Des ouvriers étaient en train d'en réparer le toit. Si c'est le docteur qui vous envoie, vous devez venir de Bordj ḥalom j'imagine. Pas très accueillant comme endroit non ? Il faut dire que c'est la seule auberge ici, et c'était un caravansérail fortifié il y a bien longtemps. Quoi que la cantina est encore agréable quand j'ai le temps d'y déjeuner. Bon. Vous devez être les nouveaux aventuriers à venir enquêter sur la vague de meurtres tristement célèbres du Val Dormant ! On a très peu de visites de l'extérieur et je vous avoue tout de suite que je vois d'un mauvais œil l'arrivée constante de peignes-culs attirés par la fortune du Comte Varga, suite à son annonce généreuse de mettre un terme à ce massacre. On met les bouchées doubles ici pour protéger la population croissante mais on est de plus en plus dépassés. Il marmonna quelque chose de visiblement peu sympathique envers les hautes instances. Bon. Vous n'êtes au courant de rien je parie, alors peut-être qu'un petit tour dans les rues de notre belle ville nous fera le plus grand bien.

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Vinson Meis n'est pas un homme d'un abord accueillant. Ce militaire de carrière d'âge mûr à l'embonpoint qui trahit ses appétences pour le bon manger, porte crânement, l'uniforme du Maître de la Chasse de Val Dormant. Vinson Meis parle toujours avec sérieux et n'est préoccupé que par la sécurité des citoyens dont il a la charge. Dans son discours, on peut sentir l'insistance de ses préoccupations et sa détermination à mener les choses à bien.


Pas très pressé d'agir, Vinson resta assis car son habitude du terrain supposait que les bleus avaient des questions à n'en plus finir.

écrit par: Volan Dimanche 01 Novembre 2015 à 14h06
Volan suivait ses compagnons de calvaire sans parler, tout à ses pensées et à ses questions. il n'appréciait guère de se retrouver dans un lieu inconnu sans connaître le pourquoi du comment. Surtout qu'il se retrouvait avec de stricts inconnus. Bien sûr, aux vues de sa dernière mission, il avait du fuir les Marches d'Argent d'une manière plutôt rapide afin d'échapper autant à des compagnons d'arme désireux de l'abattre qu'à un employeur probablement insatisfait de ses performances et de son manque de volonté à accomplir sa mission. S'il avait vraiment été motivé, il aurait pu tuer plusieurs des protagonistes durant différentes occasions. Mais il commençait à croire que ses problèmes personnels de foi et de remise en question l'avaient détournés de son véritable chemin. Il fallait donc qu'il se plonge plus intensément dans le culte de la Reine des Ténèbres afin de retrouver un but à sa vie qui était vide de sens.

L'arrivée dans la caserne lui fit relever la tête et reprendre pied dans le monde qui l'entourait. En effet, cette vision lui rappela de lointains souvenirs. Ceux non pas d'une caserne mais d'une école de Portcalim, une école chargée de former des machines à tuer, des êtres dont la seule occupation serait la Mort. Vaincre ou mourir avait longtemps été un crédo du tieffelin et il fallait que cela le redevienne. Son passage dans le culte de Kelemvor avait été une erreur ainsi qu'une perte de temps, un refus d'embrasser sa vraie nature et de reconnaître ce qu'il était vraiment : un tueur avec du sang de démon. Chassez le naturel il revient au galop. Que ce proverbe était vrai. Il en était sûr maintenant. Et sa mission devenait claire comme de l'eau de roche. Ironique pour un serviteur de Mère des Ténèbres. Il attendait du coup la nuit avec impatience pour la prier et obtenir plus d'informations et d'ordres de sa part. S'il était ici, c'était forcément par sa volonté et si tel n'était pas le cas, il pouvait alors tout faire pour l'accomplir. Des meurtres sauvages étaient commis. Il fallait retrouver le dit meurtrier, mais pas forcément pour mettre fin à son oeuvre. Non, il devait être possible de lui faire rejoindre le culte de Shar, en faire une arme à son service. Toutes ses nouvelles possibilités remirent du baume au coeur du semi démon qui se retrouva regaillardi par autant de projets. Il écouta donc les mots du Maître de la Chasse, conscient que cet homme devait leur en apprendre beaucoup.

- Maître de la Chasse, j'ai quelques questions à vous poser et je pense que certaines sont identiques à celles que mes compagnons veulent poser. Où se situe Val Dormant ? Car connaître un nom sans en connaître l'emplacement ne nous permet toujours pas de mettre fin à notre égarement. De même, je voudrai savoir depuis combien de temps durent ses meurtres, quand ils ont commencé, s'il y a un type précis de cible visée, s'ils ont lieu dans un coin bien précis de la région ou non, si l'auteur laisse une marque de son passage, une signature, si ses meurtres ont été accomplis avec une arme bien précise qui ait pu être reconnue. Cela fait beaucoup de questions mais leurs réponses pourront nous aider à mieux chercher. Après, j'aimerai également savoir s'il y a d'autres personnes sur le coup, combien, leurs professions, s'ils sont membres de la milice officielle ou si se sont des aenturiers et ce qui peut motiver leur présence et leurs recherches.

Laissant le temps au Maître de Chasse de répondre ainsi qu'à ses compagnons de poser leurs propres questions, le tieffelin regarda fixement son interlocuteur bien décidé à obtenir toutes les réponses qu'il voulait et surtout observer celui qui serait leur contact au sein de cette cité inconnue. Sans même s'en rendre compte, durant tout son palabre, il n'avait cessé de promener sa main gauche sur les pointes de son trident, comme il lui arrivait de le faire à Portcalim.

écrit par: Gaerlhach'dhin Lundi 02 Novembre 2015 à 12h59
La perte de mémoire avait semble-t-il un impact énorme sur ses compagnons d’infortune. Fallait-il qu’ils pensent tous que ce fut définitif ou qu’il s’y cachait quelque crainte d’action honteuse ? Le Druide était plutôt serein, presque autant qu’il était inquiet de sentir –sans le voir- son félin à ses côtés.

L’approche du Nain sur la tempête était intéressante. Même s’il savait lui que la nature était capable d’autant de magie que l’Art, il comprenait qu’un Fils de la Pierre préféra rendre celui-ci responsable de l’inexpliqué. Quel que soit le responsable de leur amnésie, il était intéressant de savoir s’ils étaient les seuls touchés, c’était un fait. Terminant de s’équiper de son matériel, appréciant la qualité de son arc du bout du doigt, il acquiesça à ses propos, l’assurant de le suivre dans cette réflexion.

Et ils durent quitter la protection de Bordj halom.

Gaerl se retint de vomir face à l’agression sonore, olfactive et émotionnelle à laquelle il était confronté. Son cœur voulait fuir l’endroit au plus vite, s’écarter de l’immonde et de l’inconcevable de ce pullulement d’êtres. Les colonies d’insectes utilisaient leur nombre pour créer de somptueuses structures naturelles dans une organisation ou chacun avait sa place et son rôle indispensable à l’équilibre de leur monde, à l’inverse les hommes semblaient ne vouloir se regrouper que pour se diviser en castes de richesses et de pouvoir pour dominer leur environnement, leurs semblables y compris, dans des ensembles qui auraient pu paraitre esthétiques s’ils n’étaient poinçonnés d’autant d’horribles disparités.

La ville avait définitivement quelque chose de si malsain qu’il n’était pas surprenant que certains y perdent la raison et qu’elle engendre des monstres pires que ce que les forêts les plus anciennes recèlent. La taille de la garde et leur organisation était symptomatique : cette présence armée, cette démonstration de force de coercition était indispensable à garder un semblant d’ordre.

Vinson Meis se trompait par rapport à l’ancien caravansérail, Gaerl s’y sentait bien mieux que là, face à lui.
Le Maitre de la Chasse proposait de parcourir les rues de la ville, pourquoi donc l’assommer de questions ici ou son attention serait plus à l’entrainement de ses hommes ? Tournant la tête vers l’humanoïde étrange qui venait de l’interpeler et qui semblait avoir un attrait particulier pour la mort, il haussa un sourcil plein d’incompréhension. Il était entendu qu’ils ne savaient rien de leur mission et qu’elle venait donc juste de commencer, pourquoi ne pas attendre de recevoir les éléments qui pourraient leur être utiles ? En quoi pouvait donc leur aider de savoir dans quelle région du monde ils se trouvaient et si d’autres tentaient de percer le mystère des meurtres de concert ? Autant c’était compréhensible pour tenter de mesurer l’ampleur de leur amnésie, autant ça n’avait que trop peu d’intérêt par rapport à leur enquête. Une forte récompense était promise et les ‘peignes-culs’ –se devait être une expression locale- étaient légion, ça répondait à la question de savoir s’ils étaient les seuls sur le coup.


- Parlons-en en parcourant la ville puisqu’il semble que ça puisse nous aider. Nous vous suivons. Voir les corps de l’une ou l’autre victime serait utile, pour cerner les responsables, leurs moyens et méthodes, et peut-être les endroits où les corps ont été retrouvés. Pour le reste, quelques mots sur la tempête nous seraient profitables.

Une fois en route, Gaerlhach’dhin se reprit à chercher une présence. Sa main droite caressant le vide dans un souvenir qui devait avoir un sens. Il cherchât à retrouver d’autres animaux, un chien parcourant les ruelles, un oiseau marin attiré par l’abondance de déchets, quoi que ce soit qui puisse leur assurer que la faune n’avait pas tout simplement déserté la ville.

écrit par: Virgile Mercredi 04 Novembre 2015 à 19h33
Alors qu’il finissait de récupérer ses affaires, et qu’il accrochait sa sacoche à sa ceinture, Virgile se rendit compte de l’étrangeté de la situation. Il avait bien mangé. Il n’avait rien perdu de ses maigres affaires. Et une région qu’il n’avait jamais visitée s’offrait à lui.
N’était-ce pas le moment opportun pour fausser compagnie à ce groupe hétéroclite qui à n’en pas douter, va au-devant de périls qu’ils ne soupçonnent même pas ? Et ces quelques derniers jours ou semaines encore inaccessibles dans sa mémoire ne devraient pas trop lui faire défaut..
Une chose toutefois lui incitait à rester. La curiosité.
Tout comme Nirannor, Virgile se demandait ce qui avait bien pu le convaincre de venir se perdre dans cette région lointaine.. si tant est qu’il soit venu de son plein gré.
De plus la perspective de voir évoluer un groupe social en devenir, de pouvoir l’observer et tenter d’en comprendre les mécanismes ne se représenterait pas de sitôt. C’est pourquoi au sortir du réfectoire, comme les autres, le moine pris le chemin de ce qui devait être la caserne.

Chemin faisant, Virgile regarda avec attention la ville qui avait dû le voir arriver la veille. Mais sans lui paraitre étrangère, il ne reconnut rien de particulier. Les habitants, travailleurs et voyageurs ne semblaient pas faire grand cas des nouveaux venus. Seule l’allure un peu particulière de la caserne l’intrigua, lui qui de longues années auparavant avait travaillé dans la construction, à un tournant de sa vie.
Etait-ce dû à sa méconnaissance de l’architecture de cette contrée, où à cause de sa volonté de trouver quelque chose « d’anormal », toujours est-il que le bâtiment attira son attention sans qu’il ne puisse vraiment dire pourquoi.

Mais l’effervescence dans la cour d’entrainement le coupa dans ses pensées, et le ramena à réfléchir à la raison de leur présence dans ce lieu. D’autant plus que le nain en s’adressant à personne et tout le monde à la fois, remis leur amnésie au centre des questions.

¤ Etrange en effet que nous tous, et a priori que nous, ayons tous oublié le trajet qui nous a mené ici. Peut-être un sortilège empêche-t-il quiconque de se souvenir comment se rendre en ces lieux. Qu’en est-il du caravanier qui nous a mené ici à travers la tempête..? ¤
Mais avant que Virgile ne poursuivre sa réflexion, ses camarades engagèrent la conversation avec le maître de la chasse.


[…]


Vinson Meis semblait être ce que la plupart des gens attendent d’un maître de la chasse. Sûr de lui, a priori compétent, et volontaire dans son travail. Et pour changer du Docteur, il semblait enclin à leur expliquer plus clairement la situation pour peu qu’on s’accommode de son ton bourru.

Cependant, celui qui c’était présenté plus tôt comme se dénommant Volan Dante, ne lui laissa peu le loisir de raconter les choses à sa façon et lui fit la liste de ses interrogations. Virgile hésitait encore à interpréter cette attitude comme le signe d’un caractère impulsif, ou bien le résultat du stress et la nervosité qui résultait de l’amnésie. Les caresses qu’il prodiguait aux pointes de son arme faisaient pencher pour la seconde raison.
Et quand il eut fini d’exprimer ses interrogations, bien qu’il paraisse ouvert à la conversation et à l’intervention de ses compagnons, il semblait clair pour Virgile qu'il préférait des réponses à un petit tour en ville.
Le moine se garda bien d’intervenir. C’est alors que le demi-elfe intervint, reformulant quelques questions synthétiques sur leur quête, et plaidant la cause d’une promenade dans la ville. Il fit même quelques pas pour se mettre en route, espérant sûrement lancer le mouvement. Gaerl aussi semblait nerveux, en tout cas sa main caressant le vide n’échappa pas à Virgile.


¤ Tient.. Nous avons peut être là le premier désaccord de notre troupe. Légère mésentente sur la conduite à tenir certes, mais qui sera peut-être symptomatique des prochains conflit si nous rencontrons des obstacles plus important..
Devrais-je intervenir ? Prendre parti, ou désamorcer cette tension ? ¤

Un léger sourire apparut sur les lèvres de Virgile.
Non, il n’allait certainement pas désamorcer la situation. Premièrement parce qu’il vaut mieux que des différences de points de vue se révèlent maintenant plutôt que dans un instant plus critique.. mais surtout parce que Virgile était très curieux de voir ce qu’allaient faire ses camarades.

C'est pourquoi, avec une expression neutre sur le visage il fit quelque chose qui, espérait-il, ne ferait pas avancer les choses, tout en mettant le désaccord en évidence.

Tout en secouant la tête, il émit un sonore :

« Mm Mmm »

écrit par: Thorbjörn Mardi 10 Novembre 2015 à 16h42
Cinq personnes devaient sans doute avoir plusieurs points de vue sur la situation dans laquelle ils s'étaient retrouvés, et plus qu'un point de vue, il semblait au nain que la manière dont agissaient les personnes étaient très différentes. Le groupe n'avait pas vraiment de plan, n'avait pas vraiment parlé de leur avenir, tous sentait peut être que l'enquête allait combler le vide laissé dans leur mémoire, ou assouvir leur curiosité et c'était seulement ça qui unissait les aventuriers. Pour Thorbjörn, la priorité allait à comprendre ce qu'il faisait là avec les autres mais commençait doucement à sentir en lui grandir cette soif d'aventure.

Déjà le groupe promettait en lui-même d'être une aventure, au fur et à mesure du peu de temps passé avec eux, le fils de la pierre voyait bien que les protagonistes étaient fondamentalement différents. Thorbjörn, malgré ses racines naines, ne voyaient pas le mal dans les autres cultures et pouvaient même se montrer curieux sur certaines habitudes de vie du moment qu'elles n'étaient pas en opposition avec ses principes. En tout cas le plus étrange d'entre eux pour le nain restait ce prêtre, ce dernier semblait avoir une manie à passer ses mains sur son arme d'une manière... Thorbjörn n'arrivait pas à décrire ce qu'il dégageait de cet être mais se demandait quel effet il aurait à se promener grande hache en main et à la tripoter de cette façon. Les trois autres de démarquaient aussi, l'homme et le demi-elfe avaient des tics similaires comme ils recherchaient leur compagnon respectif même si le fils de la pierre ne comprenait pas pourquoi leur comportement paraissait similaire. Virgile, avec sa nature calme, en tout cas il paraissait détaché du monde et n'avait pas encore pris vraiment la parole au sein du groupe sur ce qu'il se passait.

Le guerrier de la Compagnie des Marches ne comprenait toujours pas comment il se serait retrouvé de ces personnes et encore moins sans un autre membre la guilde. D'après ses souvenirs, le nain venait de rentrer dans le Bastion, avait-il fait ses preuves pour qu'on l'envoie en mission seul ? Avait-il déserté ? Cette dernière idée avait un goût amer et il espérait ne pas avoir commis de faute pour s'être retrouvé ici...

La discussion qui s'entamait avec Vinson Meis remit les pensées du nain sur le présent et il ne devait pas manquer la moindre information que l'homme pourrait leur fournir. Volan semblait s'y connaître sur la façon d'enquêter sur des morts pour le nain, lui n'aurait jamais pensé à poser se genre de questions sur les cadavres. De toute façon, il ne se rappelait pas avoir enquêter avant. Quand Gaerlhach'dhin mentionna la tempête dans ses interrogations envers le Maître de la Chasse, le fils de la pierre précisa ce que lui voulait savoir. Le groupe n'ayant pas pu, ou voulu instinctivement, se poser pour discuter de leur situation avant, Thorbjörn ne se sentit pas coupable d'ajouter des questions, tout "peigne-cul" qu'il devait être pour Vinson Meis. Le fils de la pierre nota en lui-même la réaction du moine à la fin de la prise de parole du druide, que voulait-il exactement ? Mais il ne le prit pas pour lui, et commença à parler :


- Oui, la tempête... Il semble que nous sommes arrivés ici tous les cinq au moment où elle frappait dans la région. Avez-vous l'habitude de ce genre d'intempéries dans le coin ou était-elle plus violente que d'habitude ? Thorbjörn marqua une courte pause, il ne savait pas s'il devait lui dire pour leur perte de mémoire mais trancha assez vite pour mettre la vérité en avant. Hum, et d'une manière étrange, notre groupe est frappé d'amnésie depuis cette tempête. Pas totale, non non, seulement... Le fils de la pierre n'arrivait pas à savoir vraiment sur combien de temps se déroulait la perte de mémoire. Disons, que nous ne savons pas comment nous nous sommes retrouvé ici, et pourquoi nous avons répondu positivement à la demande du Comte Varga. Cela arrive souvent que des personnes perdent la mémoire ici ?

Le fils de la pierre ne savait pas ce qu'il espérait comme réponse, ou du moins il ne voulait pas rester dans l'inconnu et comptait sur Vinson Meis pour avoir un début de piste.

écrit par: Gaerlhach'dhin Jeudi 12 Novembre 2015 à 13h08
Alors qu’une fois encore le Vigoureux et lui abordaient les évènements et la recherche de clés de compréhension dans le même sens, le druide ne put s’empêcher de passer de Volan à Virgile, cherchant dans la posture du moine une réponse aux questions qui tentaient de se formuler dans son esprit : Qui est-il ? Est-il vraiment avec eux ? A quel jeu jouait-il et pourquoi ne partageait-il pas ses réflexions ?

Gaerlhach'dhin n’avait aucun mal à se le figurer tel un loup déguisé en mouton au cœur de leur troupeau. Il aurait plus facile à faire confiance à Volan qui, lui, ne cachait pas ses cornes et qui ne devait peut-être son approche morbide de la vie qu’à son sinistre héritage. Ses compagnons de recherche étaient singuliers, c’était un fait, ils formaient une bien curieuse compagnie. Complémentaire, sans doute, comme le feu et le froid, le jour et la nuit … L’argent l’intéressant peu ou pas, il se demandait lui aussi ce qui avait bien pu les unir de la sorte derrière cet objectif commun. Le Bien, sans doute.

Revenant à leur futur guide de la cité, il fit un pas de recul, signifiant qu’il acceptait son rapport d’importance et d’être considéré « peigne-cul » jusqu’à ce qu’il eut fait démonstration du contraire.

Il ne connaissait pas assez les us et coutumes des villes que pour savoir en quoi consistait la position de « Maître de la Chasse » mais savait reconnaitre un titre honorifique quand il en entendait un et voir dans l’attitude d’un homme ce qui faisait de lui un Alpha au milieu de la masse. Il le considèrerait comme tel, comme le maitre dans sa maison auquel il convenait de montrer autant de respect qu’au Comte lui-même.

Le parallèle avec le guérisseur de l’esprit venait de lui-même, son intelligence incitait autant au respect qu’à la méfiance là où le charisme de l’autre le désignait comme un chef à suivre sans se poser de question. Le jour et la nuit. Ils étaient pris dans un jeu d’autant de contraste que leur groupe.


¤ Tiens, je me demande bien quel type de gibier ce chasseur a bien pu amener pour une si belle paye et se permettre de le poser, sanguinolent, sur le bureau du maitre. ¤

écrit par: Nirannor Vendredi 13 Novembre 2015 à 09h45
L'homme apostrophé fut bien le maître de chasse. Déterminé, il alla droit au but, ne s'encombrant nullement de courbettes et résumant la situation en quelques mots. Puis Vinson Meis proposa d'être le guide dans cette drôle d'histoire et souhaitait faire découvrir Val Dormant à Nirannor et ses compagnons. Le gardien sylvestre se mua alors dans un silence temporaire, attendant la réaction des autres. Ce fut le cornu qui déroula en premier un flot de questions, des questions assez légitimes même si elles partaient dans diverses directions. Mais son intervention déclencha des attitudes contrastées chez ses autres associés de fait. Toujours dans une pause d'observation, le Chondathien restait toujours muet.

Ecoutant ensuite le druide, l'esprit de Nirannor se troubla lorsque la main de l'adorateur de la nature décrivit une courbe à hauteur de genou. Ce geste lui était familier et il sentit aussitôt naître en son sein un grand manque. Devant ses yeux, une image se fit plus nette, plus distincte, il était là, assis sur son arrière-train, la tête penchée et les oreilles redressées, son regard bleu profond, humant l'air. Nirannor s'apprêta à faire un pas vers son compagnon canin mais sa vision s'évapora d'un coup laissant derrière elle une cruelle frustration.

*Lui aussi...*

Il attendit l'intervention du fils de la pierre pour se rapprocher de Gaerlhach'dhin et pendant que les paroles du nain œuvraient pour arracher des réponses au maître de chasse, Nirannor glissa discrètement quelque mots au fils d'un de la Seldarine.




écrit par: Virgile Vendredi 13 Novembre 2015 à 13h25
Avait-il sciemment ignoré la suggestion de visite de la ville, ou ses questions étaient elles trop pressantes pour être retenues davantage, toujours est-il qu'à la suite de la non-intervention de Virgile, Thorbjörn posa à son tour des questions à Vinson Meis dévoilant au passage leur amnésie commune.
Virgile avait-il influencé ce choix ? Impossible à dire.
Et avant même que le maitre de la chasse ne réponde aux sollicitations, ou au contraire insiste sur l'importance de marcher tout en discutant, Gaerl revint sur ses pas, apparemment résigné à ne pas être suivi.


¤ C'est étrange, il semble se ranger du côté du commandant, mais a-t-il conscience qu'en revenant ainsi il s'associe davantage à ceux qui souhaitent des réponses de Vinson Meis sans lui accorder la faveur de la visite de la ville ?
Lui ai-je fait perdre son assurance par un simple raclement de gorge ?¤

Alors qu'il réfléchissait à l'avenir éventuel d'un groupe avec si peu de cohésion, Virgile remarqua le petit chuchotement que Nirannor glissa à Gaerl.
Cela lui fit prendre conscience que finalement ils n'avaient que très peu discuté entre eux, tout juste s'étaient-ils présentés.


¤ Est-ce un mal ? Pas sûr..
La probabilité que cinq personnes prisent au hasard s'entendent, s'apprécie et aient des objectifs communs est quasiment nulle.
Finalement, la seule chose qui nous réuni est cette amnésie et éventuellement cette mission. Il vaut sûrement mieux qu'on s'en tienne à ça, avant de se rendre compte que rencontrés fortuitement au cours d'un voyage normal, nous aurions certainement été ennemis. ¤


C'est pourquoi Virgile continua à regarder d'un air détaché le groupe, en attendant l'intervention du Maitre de la chasse.

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Mercredi 25 Novembre 2015 à 08h15
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user posted imagee maître de la Chasse se leva de sa chaise et soupira un gros coup. Les jeunes avaient une foule de question et l’homme s’avouait lassé de devoir expliquer la situation à longueur de temps au fur et à mesure des personnes qui arrivaient ici par hasard, ou pour l’annonce.

- Par les couilles de Beshaba, est-ce que je dois vous faire un putain de cours géographique aussi ? Vous êtes là pour l’offre du Comte ou pour discuter des affaires internes ? Je vais vous résumer la situation, mais évitez je vous prie de poser ce genre de questions devant le docteur Morgénès. C’est un homme très bon qui a tant fait pour la région, mais qui n’hésitera pas à vous interner si vous montrez des signes de démence comme vous le faites à présent, par imprudence j’imagine. Bref, Val-Dormant est situé à ce qu’on appelle le Triangle Blanc, c’est à dire le point de frontière entre l’Impiltur, le Grand-Val et la Damarie. La zone fut contestée durant tant de siècles et en proie à des guerres incessantes, nous sommes à un carrefour stratégique ici, si bien qu’on ne sait pas à quel saint se vouer. Pour faire simple, nous sommes une localité indépendante d’élevage en bord de mer, entourée de forêts et de montagnes. Depuis l’arrivée du docteur et de sa science destinée à aider les démunis par des moyens thérapeutiques sans aucun produit narcotique, magique ou divin, nous jouissons d’une certaine réputation dans le coin...

Vison marqua une pause le temps que l’information soit bien assimilée, il encaissa le flopée d’interrogations et tenta d’y répondre au mieux.

- Cela fait environ deux ans que les meurtres ont commencé. Deux ans que les enquêteurs se succèdent, deux ans que j’essaie d’assurer la sécurité dans la bourgade et en dehors, deux ans que les gens abandonnent ou disparaissent. Vous êtes donc les seuls en ce moment. Il y a exactement quatre-vingt-douze cas d’attaques, souvent mortels. Les survivants avaient l’esprit complètement bousillés par la terreur et sont encore dans le sanatorium à recevoir des soins, quand ils ne sont pas mort de catatonie par la suite. En deux ans de temps, cela a beaucoup évolué, on partait d’une attaque brouillon, sauvage, bestiale et on évolue vers quelque chose de plus élaboré, d’après moi.

Vinson avait l’air songeur, il gardait quelques informations pour lui, sans doute car il n’était pas sûr lui-même de sa théorie.

- Les précédents enquêteurs ont conclu qu’il s’agissait d’un groupe organisé qui avait soif de sang. Il fallait une force surhumaine ou une bête de compagnie farouchement dressée pour pouvoir démembrer d’un coup sec une personne. Personnellement je ne sais plus trop quoi penser, en tant que chasseur expérimenté, je réfute la possibilité qu’une bête sauvage puisse faire cela.

Se tournant vers Thorbjörn,

- Nous avons souvent des tempêtes ici oui, la mousson parfois, des tornades. Rien de magique, rien que le temps lui-même. Pour votre amnésie, c’est probable que vous vous soyez durement cogné la tête lors de votre arrivée, hier plusieurs personnes sont décédées dans les champs des suites de l’orage. Mes patrouilles sont parties ce matin faire le tour des fermes isolées pour recenser les dégâts. Certains fermiers sont venus spontanément avant l’aube en pleurs déclarer leur perte, matérielle, et humaine. Mais c’est comme ça, la vie est rude ici, c’est le prix de l’indépendance.

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Vinson Meis n'est pas un homme d'un abord accueillant. Ce militaire de carrière d'âge mûr à l'embonpoint qui trahit ses appétences pour le bon manger, porte crânement, l'uniforme du Maître de la Chasse de Val Dormant. Vinson Meis parle toujours avec sérieux et n'est préoccupé que par la sécurité des citoyens dont il a la charge. Dans son discours, on peut sentir l'insistance de ses préoccupations et sa détermination à mener les choses à bien.

écrit par: Gaerlhach'dhin Mercredi 25 Novembre 2015 à 13h35
Sans plus qu’un murmure en réponse au rôdeur pour ne pas se montrer désintéressé, il acquiesça à sa question : - « » -pour revenir aussi vite au Maitre.

S’il avait eu quelques dizaines d’années de moins et moins de retenue qu’aujourd’hui, le Druide se serait mis au côté du Maitre de la Chasse, hochant la tête, l’index levé pour ponctuer ses remontrances sur les questions géographiques. Il apprécia avec un demi sourire la remarque sur ce qu’il convenait de ne pas laisser transparaitre au docteur Morgénès … son idée devait déjà être bien claire à leur sujet, ils avaient fait montre de bien des problèmes mentaux en un temps record …

Morgénès, personnage intriguant s’il en était. Gaerlhach'dhin comprenait très bien l’idée de soigner par la connaissance plutôt que par la magie mais gardait en lui la question du but recherché par ce « docteur ». Était-il possible qu’il ne soit guidé que par le besoin irrépressible d’utiliser ses ressources pour faire le bien ? Ou –au contraire- avait-il trouvé sous cet apparence de bienfaiteur l’image nécessaire à justifier des expériences d’un tout autre ordre ? La soif de Connaissance devait valoir celle de Pouvoir … et la soif ne menait en définitive qu’au Mal … Était-il, par le fruit de ses recherches ou les conséquences de celles-ci, le nœud du problème ? Comment justifier autrement autant de meurtres dans un tel laps de temps ?

Il était trop tôt pour en venir à de telles conclusions. Et totalement incongru de même exposer cette théorie qui ne s’appuyait que sur l’idée que « les hommes ne peuvent pas être foncièrement bons et désintéressés ».

Chacun des mots qui s’écrivaient dans l’esprit du demi-elfe grossissait en questions. Il ferma les yeux une seconde pour évacuer les pensées parasites, et revint au discours de Vinson. Bien sur la théorie du coup sur la tête n’avait aucun sens, il supposait que l’enchainement rapide sur la situation des fermiers était une manière de leur dire « arrêtez un peu de vous plaindre, des gens meurent ou ont tout perdu. Considérez-vous heureux de n’avoir perdu que quelques souvenirs ». Il n’avait pas tort au fond même s’il était évident qu’il n’y avait aucun hasard possible.


- On parle de quelque chose, de quelqu’un ou d’un groupe à la force prodigieuse, susceptible de plonger les survivants dans une terreur sans nom. Je pense qu’on pourrait tous être … perturbés … d’être témoins d’extrême violence mais pas au point d’en mourir. Pas à cause d’un animal sauvage en tous cas, je n’en connais aucun qui en soit capable … Un dragon par contre … qui aurait bien plus facile à se cacher qu’un groupe de trolls ou d’ogres et dont la simple vue peut briser l’esprit d’un courageux.

Il existait d’autres « coupables possibles » et un d’eux tenait des secrets druidiques auxquels il avait été initié … Les plus puissants de son ordre étaient non seulement capables d’influer sur le temps au point de déclencher d’incroyables tempêtes mais ils étaient également capables de prendre la forme de n’importe qu’elle créature dont certaines dotées d’une force prodigieuse, de changer d’apparence à volonté … ils pouvaient pour finir trouver dans la nature plus d’un élément psychotrope assez puissant que pour ôter la raison sans laisser d’empreinte magique. Un Druide seul pourrait être responsable. Mais il devrait alors s’agir d’un renégat, d’un individu ayant fait une croix sur leur organisation par fanatisme, ne supportant pas de voir cette ville prospérer avec toujours moins de liens avec la nature…

écrit par: Nirannor Jeudi 26 Novembre 2015 à 14h31
Les quelques mots du druide confirmèrent l’étrange sensation ressentie par le gardien sylvestre à l’encontre de son compagnon à quatre pattes. Mais son interlocuteur ne pouvait lui donner aucune clé à ce mystère, Nirannor se contenta donc d’attendre les évènements futurs pour le résoudre et se tourna vers la seule source susceptible de lui donner un avenir dans ce nouveau monde, à savoir le maître de chasse. Car d’avenir, il était question.

L’homme semblait irrité par les nombreuses interrogations des aventuriers mais devant l’insistance du groupe se plia à y répondre. Au fil de son monologue, des points sombres sortaient des Ténèbres et la vision des choses se faisait plus claire dans l’esprit de Nirannor. Il savait maintenant où il était et sur qui il devait enquêter à l’aide de ses compagnons. D’ailleurs « qui » n’était peut-être pas la meilleure définition car aux dires de Vinson Meis, le « qui » pouvait facilement se transformer en « quoi ». Le maître de chasse résuma une situation vieille de plus de deux ans et le Chondathien se demandait bien pourquoi aucun enquêteur avant eux, n’avait réussi à élucider ce mystère de meurtres.

Gaerlhach’dhin fut le plus prompt à poser une nouvelle question et à donner son avis sur ces tueries. Le rôdeur lui succéda, pensant que la multitude de position engendrerait peut-être des pistes à explorer pour démêler cette pelote de laine. Il s’adressa non pas à leur hôte directement mais à l’ensemble de l’assemblée.


-Pourquoi ces meurtres ? A qui profite le crime ? Si nous arrivons à répondre à ces questions, peut-être établirons-nous le portrait du ou des êtres occasionnant ces morts. Ces quatre-vingt douze sauvages agressions durent depuis plus de deux ans, et d’après la réflexion de Vinson le mode opératoire a évolué, nous avons affaire à un ou plusieurs être d’une intelligence supérieure, capable de s’adapter pour pouvoir déjouer toutes les enquêtes déjà effectuées. L’affronter de face serait voué à l’échec, il nous faut le connaître et l’amener sur un terrain qui lui est défavorable avant de pouvoir lui donner le coup de grâce.

Et le rôdeur conclua

Cette enquête risque d’être longue.

écrit par: Thorbjörn Mardi 01 Décembre 2015 à 12h39
Le Maître de la chasse avait un parlé franc et direct, il ne cherchait pas à mâcher ses mots même devant un groupe, regroupant des races bien différentes. Pour le nain, cela montrait déjà que cet homme n'était pas à prendre à la légère ni à avoir dans le camp adverse, si les aventuriers continuaient l'enquête il fallait que Vinson Meis voit en eux des alliés capables et non des boulets. Au moins, il ne rechignait pas à répondre aux questions même en étant agacé par celles posées.

Thorbjörn eut sa réponse au sujet de la tempête mais n'était nullement convaincu par l'explication de son amnésie. Un coup sur la tête assez violent pour perdre la mémoire devait laissé une trace, et aucune trace sur cinq personnes en même temps... Non, pour lui c'était autre chose mais il allait devoir mettre de côté ce mystère pour se concentrer sur les meurtres. Peut être que l'explication viendra d'elle-même ou que l'un du groupe retrouvera la mémoire assez vite.

Les paroles était chargées de violences et de brutalité, la région ne semblait pas être adaptée aux hommes pourtant les gens continuaient à rester. Les habitants devaient être tenaces et aussi nul part où se réfugier pour rester ici. Le chiffre des attaques étaient impressionnant, et d'après les dire de Vinson il s'agirait d'une créature intelligente, ou plusieurs dans le pire des cas. Thorbjörn était assez perplexe sur ces attaques, lui qui a vécu dans un village où les guerriers escortaient souvent les caravanes comprenaient la brutalité pour se procurer les biens d'autrui. Même si c'était très loin de ses principes, il pouvait comprendre ces formes de violences mais gratuite... Le Maître de la Chasse avait-il mentionné un début de réflexion sur le but des attaques ? Au moment où le fils de la pierre se posait la question, Nirannor questionna l'homme dans ce sens.

Pour l'instant, les différents membres du groupe se complétaient par leur point de vue et leurs paroles. Peut être que ça serait grâce à cela qu'ils arriveront là où personne n'avait encore pu réussir...

Même si Thorbjörn n'avait jamais mené ce genre d'enquête, il lui semblait que certaines choses tombaient sous le sens comme voir les survivants, le lieu de la dernière attaque, mais aussi où le groupe allait se reposer car ce n'était sans doute pas aujourd'hui qu'ils allaient régler ce problème.


- Vos dires ne sont guère encourageant, l'enquête a longuement piétiné et il nous faudra donc redoublé d'énergie pour réussir là où d'autres mercenaires ont échoué. Lors des attaques, les victimes étaient seules ou il arrive que ce soit plusieurs morts que l'on retrouve ? Et où se trouve le lieu de la dernière attaque ?

Le guerrier avait une foule de questions pour le chasseur mais il n'avait pas l'air d'humeur à répondre à des nouveaux venus. Le nain continua à parler en direction de son groupe :

- Il nous faudra peut être aller interroger des survivants, si cela est possible avec l'accord du docteur. Peut être que nos regards neufs sur l'enquête décèlera quelque chose dans les dires décousus de ces victimes.

écrit par: Virgile Vendredi 04 Décembre 2015 à 10h40
Virgile savait que la vérité ne viendrait pas de l’accumulation de réponses, mais davantage de l’enchainement logique des questions.
Assaillir le Maître de chasse de questions pour obtenir des informations qu’il aurait donné de toutes façons s’il les avait jugé utiles (ou si on lui en avait laissé le temps), n’amènerait pas bien loin. A moins de partir du principe que les enquêteurs précédent eu été particulièrement stupides ou négligents, et qu’il faille repasser derrière eux.
Un point précis intriguait le moine. Il n’était pas particulièrement bon pisteur, mais comment en quatre-vingt-douze attaques n’avait-on pas réussi à déterminer s’il s’agissait d’un humain, groupe d’humain, ou d’une bête ?


¤ S’il est certain qu’aucun être humain ordinaire n’avait pu perpétrer ces attaques, qu’est-ce qui rend si difficile à croire qu’il puisse s’agir d’un animal, peut être inconnu à ce jour ? A cause du comportement évolutif, qui serait signe d’une intelligence ? Mais si la bête est inconnue, son comportement l’est également. Il ne faut peut-être plus raisonner en terme de nourriture, territoire de chasse, etc.. Qu’est-ce qui pourrait la pousser à attaquer l’homme, jusqu’en ville, alors que la majorité des animaux l’évitent quand elles le peuvent ? Est-elle poussée dans ses retranchements, ou attirée inexorablement par quelque chose ?
Qu’elle trouve.. ou pas ?¤

La tête légèrement penchée, les yeux perdus dans le sol, les questions se bousculaient dans la tête de Virgile qui essayait de trouver un angle d’attaque différent au problème. Il y avait encore trop de paramètres inconnus, mais une idée vint à l’esprit de Virgile.
Sortant de sa réflexion, il s’adressa au militaire.


- Comme vous supervisez les recherches, et les différents enquêteurs qui se sont succédés, j’imagine que vous êtes la personne qui en sait le plus sur cette affaire. Et comme je ne prétendrais pas être plus intelligent que vous, si vous n’avez pas réussi à résoudre l’enquête en l’état actuel des connaissances je ne pense pas non plus réussir.
Faites donc nous part des différents éléments qui vous ont conduit à penser qu’il ne s’agit pas d’une bête sauvage, afin que nous puissions définitivement éliminer cette piste.
Je serai curieux de savoir si les humains sont les seuls victimes de ces attaques, ou si l’on recense des attaques sur des animaux, domestique ou sauvage. Auquel cas le sort des animaux qui étaient en compagnies des victimes, m’intéresse également. Je pense aux chevaux, chiens, etc..

En attendant la réponse de Vison Meis, Virgile se replongea dans ses pensées.

écrit par: Ţhųnđer Jaċk Vendredi 11 Décembre 2015 à 11h50
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- A qui cela profite ? On a affaire à quelque chose de pervers et de contre-nature. Les victimes qui ont été agressées ont été les premières à avoir été touchées par ce fléau, ils parlaient de bête sauvage ou d’une meute de limiers dirigés par un démon. Des spectres, des trolls, tout y est passé, ces survivants ont l’esprit complètement bousillé par la sauvagerie dont ils ont été victime. Beaucoup de gens du peuple vous savez, peuvent être effrayés par de simples contes populaires, alors imaginez qu’ils voient un revenant arpenter leurs champs, ils se chient littéralement dessus et vomissent le peu de cervelle qu’ils possèdent. Pendant un moment les victimes ont beaucoup été recensées parmi les citoyens les plus pauvres du Val. Les meurtres ne laissaient alors plus aucun survivant et redoublaient en sauvagerie. Puis pendant un temps on a eu pas mal de morts du côté de la Fosse aux diables. C’est un peu le bas quartier ici. Des mendiants, beaucoup de dealers et de membres de gangs, de fripouilles. Personne n’a vraiment besoin d’enquêter sur ce genre d’individus et puis l’épuration a tellement été forte que la criminalité dans la cité a baissé drastiquement. Puis enfin, n’importe qui peut être victime désormais, du trafiquant au commerçant, jusqu’aux familles aisées. La sauvagerie a laissé place à quelque chose de… je, je ne sais pas vraiment l’expliquer. On dirait une sorte de procédure qui s’améliore, je n’ai jamais vu ça.

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Vinson Meis n'est pas un homme d'un abord accueillant. Ce militaire de carrière d'âge mûr à l'embonpoint qui trahit ses appétences pour le bon manger, porte crânement, l'uniforme du Maître de la Chasse de Val Dormant. Vinson Meis parle toujours avec sérieux et n'est préoccupé que par la sécurité des citoyens dont il a la charge. Dans son discours, on peut sentir l'insistance de ses préoccupations et sa détermination à mener les choses à bien.


Un soldat se présenta au loin, à l’entrée de la cour, il reprenait son souffle. On lui indiqua du doigt le groupe d’enquêteurs.
Il se dirigea au trot et sans ambages, apostropha le maître de la chasse pour l’entrainer un peu à part et lui dire quelque chose à l’oreille. Aussitôt Vinson se crispa et regarda du coin de l’œil le groupe. Il hocha la tête plusieurs fois et blêmit de plus en plus. Une fois le rapport terminé, Meis retourna auprès des aventuriers.


- On peut dire que vous avez de la « chance ». Vous allez pouvoir observer une de ces scènes de crime de vos propres yeux. Vraisemblablement pendant la tempête de la veille, un autre meurtre a été commis dans une ferme isolée du Val. Toute la famille me dit-on y est passée, les Van Traut. Mes hommes s’y rendent déjà pour boucler la zone et ratisser les lieux, mais ça ne vas pas être une mince affaire.

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Vinson Meis n'est pas un homme d'un abord accueillant. Ce militaire de carrière d'âge mûr à l'embonpoint qui trahit ses appétences pour le bon manger, porte crânement, l'uniforme du Maître de la Chasse de Val Dormant. Vinson Meis parle toujours avec sérieux et n'est préoccupé que par la sécurité des citoyens dont il a la charge. Dans son discours, on peut sentir l'insistance de ses préoccupations et sa détermination à mener les choses à bien.


***

Une estafette vint prendre Meis et les aventuriers quelques instants plus tard et les conduisit hors des murailles de la cité. Les routes pavées laissèrent la place à des chemins de terre boueux à cause de la tempête de la veille. D’énormes flaques d’eau remplissaient des nids de poule et ourlaient le bord de la voie. Des arbres avaient été déracinés et des coulées de boue commençaient à dormir ici et là. L’estafette empruntait une route qui montait sinueusement sur une colline, donnant par après sur un panorama de plaines assorties de futaies et de champs de blé. En contrebas, la cité s’offrait aux yeux comme un paradoxe d’ingéniosité architecturale. Plus loin on distinguait le bord des plaines qui devaient sans doute se terminer par des falaises et donnaient sur un golfe. L’eau scintillait comme une lame au petit matin. Face au front de mer se trouvait un grand manoir, qui était celui du comte Varga. Plus loin sur la droite se trouvait un autre bâtiment, beaucoup plus rectiligne et immense, possédant sa propre cour et ses jardins. Il s’agissait du sanatorium dirigé par le docteur Morgénès. Meis continua de commenter un peu tout ce qui s’offrait à la vue avant d’arriver.

- Et ça, c’est la Cathédrale. Une sorte de bâtiment religieux unique où l’on peut prier la divinité de son choix sans devoir se rendre à l’autre bout du monde. Elle est encore en construction, depuis des années, et personnellement elle me donne froid dans le dos. Bon on y est.

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Vinson Meis n'est pas un homme d'un abord accueillant. Ce militaire de carrière d'âge mûr à l'embonpoint qui trahit ses appétences pour le bon manger, porte crânement, l'uniforme du Maître de la Chasse de Val Dormant. Vinson Meis parle toujours avec sérieux et n'est préoccupé que par la sécurité des citoyens dont il a la charge. Dans son discours, on peut sentir l'insistance de ses préoccupations et sa détermination à mener les choses à bien.


Le groupe arriva à hauteur d’une ferme gardée par plusieurs soldats. La scène du crime se trouvait dans le salon et très peu de gens avaient osé la regarder. Les rares élus étaient encore livides et se sentaient très mal. Il fallait avoir le cœur accroché car...

... en pénétrant à l’intérieur, l’odeur du sang était insupportable. Les fenêtres encore fermées filtraient la luminosité et on voyait nettement les particules de lumière mélangées à la poussière. Les braises de la cheminée indiquaient que l’action s’était déroulée dans la soirée, la veille, ainsi que la table à manger dont les aliments, froids désormais, avaient été à peine entamés.
Le sol était engluanté de sang poisseux. Il y en avait littéralement partout, formant une mare. Près des fauteuils trônait la scène d’horreur. Trôner était le mot exact car ce théâtre-là était une sorte d’exposition macabre, un trophée de chasse misérable destiné à être exposé de la façon la plus funèbre qui soit.
Des épouvantails étaient mis en scène : amalgames de chairs arrachées, découpées et recousues entre elles avec des morceaux d’animaux sauvages. Toute la famille était rassemblée et enlacée dans la mort en formant une sorte de tepee dont le sang s’écoulait encore goutte à goutte. De la fourrure dépecée recouvrait la moitié de la construction de chairs alors que des bois de cerfs la surplombait. Des gris-gris étaient accrochés un peu partout et le tout tenait à l’aide de branchages souples et de broches plantées dans le parquet. Tous les corps avaient été décapités et les têtes avaient été recousues à l’intérieur du tepee.

Meis jeta un coup d’œil mais sortit aussitôt. Evidemment il connaissait les Van Traut, et il était difficile de contempler pareille scène si tôt au matin.

écrit par: Gaerlhach'dhin Mardi 15 Décembre 2015 à 17h02
Un nettoyage. Oui, l’approche méritait d’être suivie, elle l’avait peut-être déjà été d’ailleurs.
Le rôdeur pouvait presque l’imaginer, ce meurtrier persuadé d’agir pour le bien en réduisant le nombre de pauvres contraints de se partager trop peu, puis les mendiants de la Fosse responsables de la criminalité d’une cité qui devait être parfaite … puis les trafiquants, les marchands corrompus ou responsables d’autres exactions, puis les familles aisées, pleines de complaisance et profitant toujours du malheur des autres sans jamais prendre action pour les limiter de peur de perdre leurs privilèges.

Quand le Maitre de la Chasse parla de « chance », le Druide sourit jaune … Mettre une image sur tant de cruauté ne l’enthousiasmait pas outre mesure. Même si c’était nécessaire.
Il avait déjà découvert des charniers d’Ogres et de Trolls dans les marais, de loin, gardant une distance qui le préservait de tourner de l’œil juste à l’odeur. Il s’était déjà même recouvert de sang et des tripes d’animaux morts pour camoufler son odeur d’un prédateur trop fort pour lui et d’attendre des heures qu’il s’écarte. La vie en dehors des villes n’avait rien de confortable, ni propre, mais on leur promettait du malsain, rien de naturel …

Tout de long du voyage, Gaerl’ découvrait des bâtiments comme il en avait rarement vu. Le manoir, le sanatorium et la cathédrale lui semblaient horriblement démesurés, chacun à leur manière. La Richesse, la Santé Mentale et la Foi, comme si, à chaque fois, l’un avait souhaité se montrer plus important que l’autre dans une démesure totale. La remarque de Meis attira toute son attention … il en fallait probablement beaucoup pour lui donner froid dans le dos et quelque chose lui dit que ce n’était pas juste l’idée qu’un cultiste de Shar prie à côté d’un guerrier de Tempus.

Sur place, il manqua perdre la raison d’un seul coup d’œil et comprit aussitôt l’intérêt du sanatorium si la populace avait dû être confrontée à pareil spectacle. Ce n’était pas des meurtres. C’était « autre chose ». Tuer de sang-froid était une chose, il était là face à une démonstration démoniaque de mépris de la vie.


- Comment … ?

Il retint un haut le cœur, filtrant l’horreur en cherchant à identifier les animaux sauvages associés aux corps et les éléments naturels construits en gris-gris, reconnaissant les essences des branchages. Ses connaissances naturelles pouvaient peut-être les aider, même si c’était plus par hasard que pour répondre à quelque idée construite. L’ensemble lui donnait l’impression d’être une sorte de temple dédié à quelque entité malfaisante. Malar ? Ou un démon quelconque ? Il ne pouvait pas croire qu’un humanoïde soit capable de pareille chose. Il ressortit aussitôt son analyse faite.

- Je suis désolé, vous les connaissiez n’est-ce pas ? Il faut leur offrir une sépulture décente …

Cherchant à croiser le regard de l’homme pour s’assurer qu’il ne se soit perdu dans cette vision d’horreur, il poursuivit : - « Un tel niveau de malveillance, cette … construction … n’a pas pu être fait par quelque bête sauvage que ce soit. Il faut de la folie, mais pas que, de la puissance bestiale mais d’autres capacités pour construire … ça. »

Tant de mal ne pouvait resté impuni. Qu’importe qu’il ait oublié comment et pourquoi il s’était engagé dans cette enquête, elle était noble, et méritait d’être suivie.

- Que s’est-il passé il y a deux ans ? Quelle puissance malfaisante a été lâchée sur votre ville, quel démon a été relâché tandis qu’elle prospérait de l’aura des découvertes du docteur Morgénès ou des richesses du comte Varga ?

écrit par: Thorbjörn Jeudi 17 Décembre 2015 à 14h38
Les paroles de Vinson Meis confirma l'idée générale : une bête sauvage aurait visée n'importe qui à n'importe quelle période, et encore il fallait que quelque chose déclenche la folie meurtrière. Et elle n'aurait peut être pas fait tant de victimes... Thorbjörn se souvenait des mises en garde de son feu père, les animaux avaient une certaine puissance en eux et certains étaient bénis des dieux, il ne fallait pas les provoquer et généralement ça pouvait très bien se passer.

Même si la logique n'avait pas l'air de guider entièrement la série de meurtres, elle possédait un début de victimes, les laisser pour comptes, ceux dont on ne s'occupe jamais vraiment. Des cibles faciles, peu s'en préoccupe et ils n'ont pas les moyens de se protéger de tous les dangers qui rôdent. Il semblait aux nains que s'attaquer après aux personnes peut être plus endurcis démontrait que le ou les meurtriers augmentaient en assurance ainsi qu'en méthode et ça, ce n'était pas bon du tout. Réussir à tuer autant de gens de différents milieux et sans se faire prendre relevait une expérience dans cet art morbide, Thorbjörn ne savait pas par contre ce qu'il en était de la force en combat de leur adversaire. Le fait déjà de ne pas connaître le nombre d'agresseurs l'inquiétait, mais au moins il pourrait demander à Vinson si certaines victimes étaient des guerriers accomplis et prêt au à l'affrontement.

Par contre le fils de la pierre, lui n'était pas prêt à voir ce qu'il y avait dans la maison. La scène de crime avait une étrange aura, au-delà de la monstrueuse mise en scène, le nain avait l'impression de contempler un autel. Bien sûr jamais il n'avait vu cela mais les corps étaient disposés comme des offrandes à un dieu obscur, voir autre chose, comme les nains entreposaient armes, étoffes ou nourriture pour leurs dieux. A moins que c'était tout simplement pour narguer les autorités, ou quelqu'un, quel sens pouvait bien avoir cette disposition ? Thorbjörn pensait bien sûr à la folie, mais elle était méthodique et prenait le temps de faire ce genre de chose...

Le compagnon des Marches n'était pas un érudit et ce n'était pas en restant dans la pièce qui découvrirait quelque chose, si ça avait une quelconque signification religieuse ce n'était pas lui qui mettrait le doigt dessus. Il connaissait le Morndinsamman comme tout nain respectable ainsi que les histoires qui liaient ses dieux entre eux et avec les autres dieux mais ça s'arrêtait là. Il sortit de la maison préférant respirer l'air pur que l'odeur du sang et des corps pourrissants. Le guerrier n'était pas blême mais sentait que cette vision d'horreur venait de se graver à tout jamais dans sa mémoire.

Il hocha la tête positivement à la requête du druide, des personnes innocentes ne méritaient pas de moisir ainsi. La quête commençait à prendre sens pour Thorbjörn, enfin elle avait un but. Arrêter ce massacre quoi qu'il en coûte, retrouver la mémoire serait un plus mais passait maintenant en secondaire. Le nain prit la parole :


- Je suis d'accord avec toi Gaerlhach'dhin, si je peux vous aider à creuser je le ferai sans hésitation. Je suis désolé pour vous Vison Meis, la perte d'un être proche est toujours douloureuse.

Thorbjörn s'arrêta net, il ne voulait pas continuer à pleurer les morts. Lui les connaissait pas et à peine le Maître de la Chasse, les convenances lui dictaient de ne pas en faire plus.

écrit par: Nirannor Vendredi 18 Décembre 2015 à 15h55
L'énumération de la liste des victimes faite par le maître de chasse laissa perplexe le gardien sylvestre. Du plus pauvre au plus riche, du plus débile au plus intelligent, aucune classe, aucune caste n'échappait au monstre tueur. Quelques rares personnes échappaient aux macabres rituels mais leurs esprits torturés par tant de violences ne pouvaient se contraindre à décrire la vérité. Comment contrecarrer ce monstre doué à priori d'une intelligence remarquable ? Ce dernier semblait plus précis, plus méthodique au fur et à mesure de ces meurtres et Nirannor espérait qu'il commenterait une faute même minime, pour pouvoir le découvrir.

Mais l'avenir allait peut-être donner une réponse aux multitudes questions envahissant l'esprit du rôdeur. Un énième meurtre venait d'être commis et leur hôte les invita à se rendre sur les lieux. Malgré la bienveillance de Vinson Meis d'être agréable en leur décrivant les différents bâtiments qu'ils croisaient, Nirannor ne pouvait effacer les douleurs dans son dos et fessier dû au voyage cahoteux. L'arrivée à la ferme fut plus qu'une bénédiction et le Chondathien s'empressa de descendre de l'estafette pour soulager toute sa carcasse. Mais ce soulagement allait vite se transformer en cauchemar.

A peine avait-il fait quelques pas en direction de l'habitation, qu'une appréhension l'envahissait à la vue des rares témoins de la tuerie. leurs visages en disaient long de ce qui attendait les aventuriers mais Nirannor était à mille lieux d'imaginer à quel point. Jamais dans sa vie, il n'avait eu l'occasion de voir un tel carnage. Son premier réflexe fut de détourner son visage pour faire disparaître cette image de l'horreur mais il était trop tard. Elle était ancrée dans sa mémoire à jamais et il ne pourrait plus s'en séparer. Même à son pire ennemi, il n'aurait souhaitait un tel sort.

Il resta là dans un état d'impuissant, quelques minutes à reprendre son souffle, comme après une longue course. Puis la discussion entre Gaerlhach'dhin et le frère Ours le ramenait à la triste réalité des choses qu'il fallait affronter coûte que coûte. Il se motiva du mieux qu'il put, se persuada qu'il œuvrait pour la vie d'autres êtres et osa regarder la scène surréaliste, ce tableau sortit d'un cerveau dégénéré. Et se demandait même si un dieu pouvait cautionner un tel acte.

Nirannor s'essuya du revers de manche le front, avant de répondre à ses compagnons.


-Sale journée mes amis. Mais avant d'honorer ses victimes par une digne sépulture, je souhaiterai jeter un œil sur...

Le rôdeur n'osa pas finir sa phrase par manque de mots pour exprimer ses sentiments. Il s'approcha des corps enchevêtrés, dû mettre un mouchoir devant son nez, et chercha un indice qui lui permettrait d'avancer dans cette enquête très particulière. Peut-être arriverait-il à découvrir les outils utilisés par ce monstre en observant le découpage des corps, peut-être comprendrait-il sa façon de procéder, d'appréhender la signification de ce mélange entre des animaux et des hommes, de trouver des empreintes dans cet étang de sang...

hrp.gif fouille et connaissances en tous genre

écrit par: Virgile Samedi 19 Décembre 2015 à 13h23
Si Virgile pensait avoir des réponses à ses questions, il ne fut pas servi.
Les évènements s’enchaînèrent, et tout le groupe fut entrainé à la suite du maitre de la chasse. Le moine essaya de s’intéresser à la région et de mémoriser les lieux qu’ils traversaient, pour pouvoir enfin se repérer puisqu’il ne se souvenait pas comment il y était arrivé.
Il ne manqua pas repérer le sanatorium, point de départ de leur aventure, et de là situa la Manoir et la Cathédrale, que le militaire avait jugé suffisamment d’importance pour leur en parler.


Lorsque l’estafette ralentie et que Virgile en sorti, son regard se porta sur la chaumière et sur les gardes déjà présents. A leurs visages livides, il ne faisait aucun doute que la scène était insupportable à regarder.
Lui qui n’avait que rarement été confronté à des crimes et n’était pas un habitué des champs de batailles redoutait de voir ce que l’intérieur de la ferme lui réservait. Aussi il s’avança prudemment jusqu’à l’entrée mais ce qu’il vit par l’encadrement de la porte suffit à le convaincre de ne pas y pénétrer complètement, et le dissuada d’inspecter la scène.

Il s’éloigna quelque peu pour respirer et rassembler ses idées. Il comprenait mieux maintenant pourquoi le terme de monstre avait été choisi pour désigner l’auteur de telles atrocités. Il était plus commode d’imaginer une bête immonde et inconnue perpétrer ces meurtres, plutôt qu’un « simple » humain qui pourrait être leur voisin ou leur ami.
Mais pour le moine, il ne faisait presque aucun doute qu’un être humanoïde était à l’origine de cette mise en scène. Il faut des mains pour coudre, des yeux pour voir, une taille humaine pour tenir dans la pièce et ses anciens habitants..
Une force surhumaine ? Virgile n’avais jamais eu l’occasion de pratiquer le métier de boucher, mais s’il est possible de découper un cochon ou un bœuf, il ne doit pas être beaucoup plus compliqué de découper un humain en pièces..


Se sachant incapable de mener une enquête à l’intérieur, sa réflexion se porta sur les éléments extérieurs.
D’où provenaient les bouts d’animaux rajoutés à la scène ? Il paraissait probable qu’ils aient été amenés intentionnellement, donc choisis. Les victimes aussi avaient-elles été choisies, pour une autre raisons que le fait d’habiter une maison isolée ?

Virgile se rapprocha de Vinson Meis :

- J’imagine que ce n’est pas la première fois que cette mise en scène macabre comporte des parties d’animaux. Les enquêteurs précédents ont-ils essayé de trouver leur origine ? Des chasseurs ont-ils remarqué des traces particulières dans les environs de la ville ?
De plus, nous nous trouvons dans une ferme n’est-ce pas ? Les animaux domestiques ont-ils été touchés ? Savez-vous si les victimes avaient un chien de garde ?
Je me propose de chercher dans les alentours si ce ne l’a pas déjà été fait.

Le regard scrutant les alentours, le moine n’attendait plus que les instructions du chef pour se mettre à la recherche d’indices.



hrp.gif Aussi souvent qu'il sera possible et pertinent de le faire, Virgile tente "détection".

écrit par: Volan Dimanche 20 Décembre 2015 à 20h30
Le maître de chasse avait répondu à certaines questions, à d'autres non mais Volan était patient et savait qu'il finirait par avoir toutes les informations qu'il souhaitait et que celles ci le serviraient au mieux. Il savait déjà où il était et que personne d'autre ne cherchait ce fameux monstre. Lui avait hâte de le trouver, pour de nombreuses raisons, de curieuses à morbides. Il écouta alors tout ce qui se dit autour de lui tout en réfléchissant et montant déjà plusieurs hypothèses qui pourraient être crédibles.

Il laissa cependant de côté son château de carte mental lorsque le maitre de chasse leur apprit qu'il y avait eu de nouvelles victimes. Et bien que le tieffelin soit content de voir enfin ce que ce tueur pouvait faire, il n'imaginait rien de précis. Mais l'impatience le gagnait durant tout le temps du trajet en estafette. Cette curiosité le rendait fébrile, et il cachait cette fébrilité en observant le paysage. Voir la cathédrale le calma quelque peu, apprenant qu'il pourrait y prier sa déesse sans ennui et sans violer quelconque lieu sacré sanctifié. Il lui faudrait y passer au plus tôt car il devait communier et discuter avec celle qui dirigeait sa vie désormais.

L'arrivée sur les lieux fut des plus intéressante pour Volan. En effet, rien qu'en voyant l'état des gardes et leurs expressions, le semi démon avait hâte de voir ce qu'il y avait à l'intérieur de la chaumière. Quel carnage venait d'être commis en ce lieu pour que des hommes formés à la guerre et normalement moins sensible que le quidam moyen puissent sembler aussi dégoûtés et horrifiés. Il le constata par lui-même en entrant et ne put retenir un :

- Putain de merde ...

Sa curiosité morbide venait d'être comblée et même lui parvenait à être dégoûté de la scène. Autant de violence, de cruauté et de barbarie parvenait à l'atteindre, ce qui n'était pas peu dire. Il reconnaissait bien là un esprit fou, un esprit sadique et tourné vers la scène et l'apparat. Car pour faire une telle chose, il fallait vouloir marquer les esprits, faire dans le théatral pour faire parler de soi et surtout ne pas être oublié. Et probablement faire passer un message. Mais que pouvait être ce message ? Pourquoi associer des parties animales à des parties humaines ? Quel était le but de cette macabre mise en scène ? Là Volan se trouvait étonné et épaté.

- En voyant cela, je dirai que c'est l'oeuvre de partisans de Malar, seuls eux seraient suffisamment fou et sadiques pour mettre au point une telle mise en scène. Cependant, je trouve cela trop propre et trop bien mené pour que ce soit de leur fait. Si les malarites étaient connus pour leur application et leur sens du détail, cela se saurait. Quoiqu'il en soit, c'est réellement effrayant et mieux vaut vite mettre la main sur ce cinglé si on ne veut pas que ce genre de boucherie continue.

Après avoir joué le rôle de celui qui est atteint dans son âme et dans son coeur, Volan préféra revenir à l'enquête en elle-même qui prenait un nouveau tournant pour lui. Retrouver l'individu ou les individus qui avait pu mettre tout ceci en place devenait une priorité. Soi pour le convertir, soi pour le détruire. Car nul doute que Shar apprécierait de recevoir au sein de ses ouailles un esprit aussi pernicieux et sadique. Tournant sur lui-même pour bien voir toute la pièce, il se mit à incanter, cherchant des résidus magiques. Il en doutait mais il valait mieux vérifier.

Lance Dissipation de la Magie. Fouille, Détection, tout ce qui peut servir.