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La Taverne des Royaumes Oubliés > Terres alentours > ۝ Aux ténèbres bienvenues … ۝


écrit par: Atlas Jeudi 12 Août 2010 à 20h28

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suite de Voyage au Centre de la Terre

Les Porteurs avaient raison. Séparés de la sorte, ils venaient de réduire dramatiquement leurs chances de survie dans les profondeurs de Toryl … ou pas. Ils possédaient toujours l'anneau de navigation et avec lui, les trésors enfuis dans ses coffres leur assurant de pouvoir négocier leur survie si ils étaient confrontés à un danger suffisamment conscient, leur équipement était en état et il venait de gagner terriblement en discrétion. En ces terres de non droits où le pouvoir était détenu par les créatures les plus viles, il leur aurait fallut beaucoup plus de force brute pour avoir une chance de s'assurer un peu de sécurité.

La présence du Non-mort, et ce qu'elle pouvait représenter, avait un impact largement dissuasif et le drow faisait le reste, mais ils n'étaient plus impressionnants du tout alors que le premier les avaient quitté et qu'ils n'étaient plus qu'une poignée, même des Svifnerblins ou des Duergars auraient pu tenter leur chance.

Le ton confiant de Pénombre ne pouvait totalement cacher son désespoir grandissant : -
"On ne retournera jamais sur nos pas, il n'en a jamais été question. Looblishar devra nous offrir un moyen d'atteindre notre objectif ou se repaitra de nos âmes. Nous serons discrets, c'est certain, ou nous ne serons plus non plus."

L'ambiance était morose.

Quelques heures après la séparation, dans un gonflement du boyau qu'ils empruntaient, leur guide les arrêta net. Main levée, la tête penchée en avant comme s'il humait une piste à la manière d'un loup. Du bout des doigts, il fit comprendre à ses compagnons d'infortune qu'à partir de là, ils devraient se taire … et qu'ils devraient se limiter à la torche magique pourpre qu'il activa d'un mot de pouvoir en Commun des Profondeurs.

Il sortit de son paquetage trois paires de menottes d'un métal noir ainsi qu'une chaine de la même matière, assez silencieuse que pour qu'ils n'aient jamais pu se rendre compte qu'il les portait.

Ses yeux rougeoyaient de cruauté, comme si sortir ces instruments d'esclavage influait sur sa personnalité et que la nécessité de passer à un rôle de composition parfait pour lui, réveillait son côté le plus sombre.

Dès que la Magouille lui en libéra les mains, il se saisit de son pot de terre cuite nouvellement acquis et invita Eurêka à s'approcher de lui …

écrit par: Dobun Dimanche 26 Septembre 2010 à 10h16
Dobun frémis un instant. Des chaines, un elfe noir aux yeux sournois. Pouvait-on réellement lui faire confiance, n'allait-il pas les vendre au premier marché venu et en retirer une bonne somme. Ou les lâcher en pâture aux premiers monstre venus. Et puis, retrouver ses semblable ne risquait-il pas de reveiller en lui de sombres intentions? Ce n'est pas pour leur loyauté que les drows sont connu. Bien au contraire. Un instant Pénombre put lire dans les yeux de Dobun, la crainte, sourde, muette, mais non aveugle. La crainte de ce monde obscure, de son origine, de tout ce que l'outreterre et ses gens représentaient aux yeux de ceux de la surface.

Mais rapidement, une étincelle jaillit au milieu de ce regard. Quelque chose qui parut comme un soulagement, peut être un excès de naïveté, peut être une juste vision des choses. Et Eurêka se laissa faire, assistant même le drow dans son barbouillage, remontant un peu la teinture (si tel était bien le contenu du pot) jusqu'au coude, et le milieu du torse, jambes, orteils, et autres endroits.

Ce qui se passa dans l'esprit du gnome qui justifie cette conscience soudaine, fut le constat de la présence de ce pot. De toute évidence, il s'agissait de quelque chose qui altèrerait leur trait. Hors, si le drow tenait à se faire de l'argent sur leur dos, jetant en pâture leur pauvre destin, il ne se serait pas fatigué à faire cela. D'une part, un maquillage de cette sorte ne ferait que baisser leur prix, les gens de la surface sont, parait-il, très courru parmi les drows. De l'autre, il ne résisterait pas à un examen poussé.

Cependant, une légère crainte titillait toujours l'esprit du gnome, et c'est aussi par la confiance qu'il vouait au cercle, à ses mystère, et ses alliances, qu'il décida de s'en remettre au Drow. Après tout, on ne lutte pas contre l'esclavage en s'associant avec des esclavagistes...

Du moins Eurêka l'espérait.

écrit par: Rorimac Jeudi 30 Septembre 2010 à 16h53
Maintenant, il allait falloir jouer à faire l'esclave. Le pli n'était pas si dur à prendre, tant qu'on savait qu'on s'en sortirait, et le halfelin accepta de bon gré les menottes et la substance qui sortait du pot, même si il n'avait personnellement aucune idée de ce à quoi elle pouvait bien servir.

Galopin avait assez confiance en ses frères de l'Ouroboros, et donc en Pénombre, pour le laisser tout diriger. Le drow deviendrait en effet responsable de la vie de chacun d'entre eux. Et si ils se trompait, enchâinés qu'ils seraient, Galopin ne pourrait rien faire. Et au fond, le plan semblait risqué. Il suffisait de croiser une seule troupe de brigands des profondeurs
ø Ca existe, ça ? ø et c'en était fini d'eux. Un seul drow accompagné de trois esclaves était sûrement trop vulnérable...

Le halfelin avait envie de savoir ce qu'il se passerait ensuite, pour ne pas être pris au dépourvu. Il voulait avoir un aperçu du plan, et savoir exactement ce à quoi servait le pot de terre. Mais l'autorité du drow, ses regards meurtriers, et l'atmosphère oppressante qui émanait de la torche l'en empêchaient. Il n'avait pas vraiment envie de briser le silence, et il craignait toujours un peu Pénombre.

Ainsi, Rorimac allait-il continuer de s'enfoncer au fond du tunnel sans avoir aucune idée de ce qui l'attendait au bout... Quand les menottes claquèrent autour de ses poignets, Galopin eût tout de même un accès de panique. Il était à la merci de tout ce qui pouvait se rapprocher.
ø Quoique ça me change pas vraiment de la situation habituelle... Se faire charcuter sans pouvoir bouger ou se faire charcuter en croyant qu'on peut s'en sortir, c'est peu ou prou la même chose. ø Etrangement, cette pensée calma le halfelin.



écrit par: Atlas Jeudi 30 Septembre 2010 à 22h10
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- C'est bon que tu aies peur, créature du dessus ... mais ce n'est pas la peur qui devra t'habiter dès à présent mais le désir de mourir pour te soustraire à ce qui t'attend.

La voix de Pénombre était aussi cruelle que méprisante à l'exception d'une syllabe, de temps à autre, qui portait en elle toute la considération dont un membre du Cercle de l'Ouroboros pouvait faire preuve face à un de ses Frères qui acceptait de devenir esclave -même pour un instant. S'il se préparait effectivement à prendre le rôle de l'archétype même de ce qu'aucun ne pouvait accepter, ce n'était en aucun cas pour son plaisir. Redevenir un de ses semblables lui coutait, le drow souffrait en silence, peut-être de peur de se laisser reprendre par sa nature profonde.

- Laisse-moi faire, ton visage aurait suffit.

Il s'appliqua alors à les recouvrir, de la base des cheveux au cou, et très vite, les trois aventuriers en ressentir les effets: leurs traits se figèrent dans un rictus éteint, les empêchant de se trahir contre leur gré. Il expliqua son geste dans un murmure, sans plus aucune animosité : - "Ceux que nous rencontrerons bientôt peuvent pratiquement percer n'importe quelle illusion mais si vous ne survivriez pas à une étude approfondie, un sort vous aurait condamné".

Et le drow reprit l'apparence cruelle qu'ils lui connaissaient trop bien comme si tout le reste n'avait été qu'une pause. Il tira sur la chaine, les forçant à les suivre puis sans crier gare, après une interminable marche sans rencontrer personne, éteint le dernier sa torche d'un mot de commande.

- Au prochain embranchement commence ... la cité des Ténèbres Bienvenues.

écrit par: Dobun Samedi 09 Octobre 2010 à 12h48
Se laissant guider, et adoptant une démarche titubante, épuisée, et las ; ce qui, à vrai dire, n'était pas très difficile à simuler car bien proche de la réalité ; Eurêka suivit son « possesseur » de carnaval. Il avait repris confiance en ce qui concernait le drow, mais n'était plus certains du plan.

Cependant, son esprit gnome ne put s'empêcher de noter avec joie l'ironie que comportait le nom du lieu-dit. Les
« Ténèbres bienvenues » mais pour quelle raison? Cela décrivait-il cyniquement leur déchéance soudaine, la perte de leurs amis, l'obscurité qui prenait forme tant à leur vue que dans leur coeur? Ou soulignait leur choix de l'ombre comme un signe du destin. La bienveillante protection des fourberies qu'ils préparaient aux autres.

Dobun, estima que les deux étaient valable, les voici qui entrait dans un monde de dupe et de dupeur. Illusion parmi les illusions. Restait à rouler les autres plus qu'eux même ne se faisaient rouler, et surtout, surtout, ne pas se faire percer à jour. Car dans les ténèbres, la moindre lueur ne ferait qu'attirer tout les dangers environnants.

Le gnome dissimula ses dernier effet, laissa ses vêtements en l'état, abimé et salit par la marche. Il n'y avait pas grand chose à modifier à leur situation d'origine. Maintenant, rester à bien jouer son rôle, et à laisser le drow les guider.

écrit par: Rorimac Vendredi 15 Octobre 2010 à 19h36
Les muscles du visage de Galopin commençaient à le faire souffrir. Tenus qu'ils étaient par le baume de Pénombre, leur liberté de mouvement diminuée, ils tiraient monstrueusement sur la mâchoire du halfelin. Il aurait adoré pouvoir se gratter légèrement, mais ses mains étaient malheureusement retenues.

Tout le long du trajet, il essaya de forcer sur le maquillage, mais il réussissait seulement à faire grincer ses molaires l'une contre l'autre, ce qui n'arrangeait pas son humeur. Exténué par la marche, Galopin commençait sérieusement si il n'allait pas se laisser tomber et faire le mort
ø Ca arrive souvent aux esclaves, non ? Ils n'auront qu'à me porter... ø

Il tenait par crainte que Pénombre ne décide de jouer son rôle jusqu'au bout et de l'abandonner ici.

ø Enfin une ville! ø Dans l'état où il était, le nom ne dérangeait pas vraiment le halfelin. Une ville, c'était un peu de repos. Peut-être même un casse-croûte grâcieusement fourni par Pénombre. Rorimac ne retenait que le mot "bienvenue" dans le nom de la cité.

- Je commence vraiment à avoir soif, murmura-t-il.

écrit par: Atlas Lundi 18 Octobre 2010 à 22h59
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jets de fortitude
Rorimac: réussite
Kern: réussite
Dobun: réussite
Arach-Lynz: réussite


L’obscurité s’appesantit autour des Porteurs emmenés comme du bétail par un Pénombre exultant d'apparence. La torche magique pourpre du drow couverte, l’obscurité totale avala avec avidité les pauvres ères trainés par une corde trop rêche par l’esclave de tête. De temps à autre, un reflet créé par quelque improbable source de lumière dans cette ode à l’obscurité renforce le malaise des aventuriers qui ont juste le temps d’éviter l’obstacle qui soudain se dresse au milieu de cet entrelacs de couloirs tournant soudain dans un sens ou l’autre.

Une flagrance de poisson pourri accompagnée de salutations brèves dans quelque langue des profondeurs rythme les rencontres de ces kuo-toas détournés de leur croyance en Blibdoolpoolp pour adorer la déesse de l’obscurité. Shar. Il ne fait aucun doute que sans la mise en scène de ce convoi d’esclaves, jamais ils n’auraient pu survivre dans ce dédale de tunnels aux innombrables rencontres hostiles.

Et soudain l’odeur se fait plus forte, l’air est saturé d’humidité et une impression de vide se fait autour de ceux qui n’ont la possibilité de contempler Looblishar, la cité des Ténèbres Bienvenues.

De son air suffisant criant de vérité, Pénombre s’approcha d’un des nombreux comptoirs creusés dans la roche à son niveau en tirant sur la corde de soie. A l’image de drows montés sur des araignées géantes et des caravanes trop larges que pour qu’il n’y ait quelque puissante magie à l’œuvre, il se vit remettre contre quelques pièces de cuivre, deux gourdes pleines. Seul point d’eau potable à des kilomètres à la ronde, Looblishar est, de fait, le lieu de rencontre obligé de tout voyageur de l’Outreterre susceptible de ne pas se faire tuer à vue par ses habitants.


- Buvez.- lança-t-il à ses esclaves en tirant sur la corde une fois de plus pour les rapprocher de lui- je n'ai pas envie de devoir porter vos cadavres.

Le geste de Pénombre n’avait rien d’hostile même si un tel geste n’aurait été condamné par personne, il assurait que ses esclaves ne soient la cible trop rapide d’une créature des profondeurs.

écrit par: Dobun Lundi 25 Octobre 2010 à 12h27
Docilement Dobun suivit les consigne de son « maitre » il n'avait pas grand rôle à jouer, il ne voyait rien, ou presque rien, se laissait guidé, était fourbu et anéantit par la perte de leur allié. Bref, rien de bien glorieux. Néanmoins son esprit et sa conscience n'étaient pas pour autant aussi anéantie que celle d'un esclave ayant gouté à la liberté. Et son esprit vif était aux aguets, et bien que sa vue soit particulièrement amputée, son ouïe fine, et réputée ainsi car il était gnome, et ses nombreuses connaissance veillaient à reconnaître ce qui l'entourait.

Du moins, tant que son imagination fertile n'altérait pas sa vision et ses pensée. Dans son esprit, le gnome espérait et attendait la moindre parcelle de lueur pour pouvoir saisir d'un regard ce qui se tenait autour de lui. Une simple torche même lointaine suffirait. Mais l'obscurité, ici était reine, et sa chape de plomb pesait sur l'esprit et le moral du gnome.

écrit par: Atlas Mardi 26 Octobre 2010 à 15h45
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Un spectateur capable d'un pareil exploit aurait pu croire que Pénombre lisait les pensées de ses compagnons. S'il avait répondu à la supplique de Galopin en leur trouvant à boire, il sembla cette fois répondre aux désirs secrets du Gnome.

De fait, sans le savoir, ils utilisaient sans cesse le pouvoir de Murmure de l'Anneau de l'Ouroboros qu'ils n'avaient pu enlever, attachés à leur serment qu'ils étaient et qui leur permettait de communiquer entre eux, même à distance, sans un bruit.

Leur guide les tira encore, leur grognant de baisser la tête et de lui faire confiance. Il prenait des risques insensés, Tourment avait vu juste ... si sa supercherie venait à être découverte, son avenir serait bien pire qu'un sacrifice à Shar, il n'était qu'un mâle. Drow certes, mais tellement loin de la puissance des femelles et tellement plus bas dans l'échelle sociale de cette race qu'une d'elle aurait pu le tuer, pour le plaisir, juste pour être apparu devant elle à un moment qui lui déplaisait. Fort heureusement, Beshaba semblait les avoir oubliés pour un moment, le drow avec lequel il discourut était un mâle.


- J'en ai assez que ces esclaves trainent les pieds et se cognent à la moindre pierre ... je souhaite tes services pour leur donner de voir tant que nous serons à la cité des Ténèbres Bienvenues.

- C'est une belle prise que tu as là, pour qui travailles-tu? Qui aura la chance de gouter à ses délicieux enfants de la surface?

- Bregan D'aerthe n'a pas l'habitude de détailler ses contrats devant les inconnus, qu'ils soient sorciers ou pas, et les Matrones n'aiment pas attendre. Si tu ne souhaites pas me vendre tes services, j'irai voir quelqu'un d'autre.

Le drow craignait que le mage avec lequel il espérait faire affaire ait quelques talents lui permettant de percevoir la vérité du mensonge à défaut des pensées de surface, ce qui aurait pu les condamner tous, aussi répondait-il par des semi-vérités. Le seul Drow mâle a pouvoir se vanter avoir quelque pouvoir en Ombreterre et être reconnu était effectivement discret et Pénombre malin, il n'avait pas affirmé travailler pour lui, et n'avait donc pas menti. N'ayant aucune idée des terribles épreuves que sa race affrontait pendant le silence de la Reine Araignée, sa prudence s'orientait sur les mauvaises personnes ou il aurait craint la moindre des races inférieures présentes plus que ses semblables ...

Il y eut un échanges de pièces sans bruit ou presque, quelques mots dans une langue qu'aucun ne comprenait, et, soudain, le spectacle interdit aux Porteurs leur apparut dans un dégradé de gris qui devait correspondre à la vision des Nains dans l'obscurité.

Le niveau supérieur est composé de bâtiments de boue et de briques dressés au sommet de falaises en terrasses qui s’élèvent depuis un grand lac sombre, alors que le niveau inférieur est constitué de cavernes partiellement submergées situées à la surface de l’eau ou en dessous. Des échelles d’algues tissées parcourent les flancs des falaises, permettant à chacun de se rendre dans les différentes zones habitables de la cité. Et de partout, les Porteurs voient des créatures au faciès de poisson sortir de l’eau dans laquelle ils avaient plongé sans bruit.

Des Kuo-toas ...

De nouveaux savoirs qu'ils ne devraient connaitre se bousculèrent dans leurs esprits fébriles ... Ces hommes-poissons, créatures des profondeurs des plus cruelles, possèdent une telle vision qu'il leur est même possible de déceler l'invisible, tout leur corps produit une substance collante malodorante, certainement la cause de la puanteur ambiante. Leurs pouvoirs sont nombreux, leur cruauté difficilement concevable pour ceux qui ne la partage pas.

écrit par: Dobun Mercredi 27 Octobre 2010 à 14h03
Eurêka compris rapidement par quel miracle le Drow avait su quel était son désir. Et sans qu'un mot ne fut échanger, il put voir, voir ces ténèbres « bienvenue » mais horrible. Mais voir, savoir enfin d'où venait les odeurs immondes, et découvrir les merveilles cachées. Il fallait être méfiant, mais Dobun risqua dès qu'il n'y eu personne dans les environs un petit, mais chaleureux « Merci »

Il ne l'avait pas prononcé à voix haute, et non plus en chuchotant, mais par l'intermédiaire de l'anneau. Puis il fit silence, il y avait un risque, infime certes, mais existant, qu'on perçoive leurs échanges magiques, mieux valait les limiter.
La pierre des profondeur dissimulé sur lui, Eurêka était à même d'entendre les différentes conversation autour de lui. Mais n'en laissant rien paraître, il tacha pour le mieux d'imiter le gnome épuisé abattu et désespéré.

Au bout d'un moment, il se risqua à reprendre la parole. Toujours par le biais de l'anneau.



- Où doit-on obtenir les informations pour la suite de notre périple? Mieux vaux ne pas trop trainer par ici j'ai l'impression. A ce propos pénombre, si tu as besoin de quoi troquer ou faire de l'argent, j'avais l'anneau navire. Tout ce que l'on a ramassé et pris se trouve dedans. Il faudrait juste un endroit où le mettre à l'eau et récupérer ce qu'il contient. Mais je doute qu'il soit discret et encore moins judicieux de le faire dans le bassin au fond de la cité.

Il n'y avait pas à dire, retrouver l'usage de la vue et de la parole, pour un bavard curieux comme l'était Eurêka, lui remontait sérieusement le moral, qui pourtant partait de bien bas.

écrit par: Rorimac Jeudi 04 Novembre 2010 à 14h51
Petit à petit, Galopin s'était rapproché d'une machine ; il avait bu avec ferveur l'eau que leur avait donné Pénombre, puis les ombres avaient commencé à lui peser. Il avançait encore automatiquement, en faisant à peine attention aux informations auditives et mentales qui passaient par ses oreilles et l'anneau.

La surprise du halfelin lorsque la lumière - pas les couleurs, c'eût été trop demander - revint, fut donc grande. Et... ils étaient dans l'antre d'Urdlen. D'aucuns auraient trouvé la conjonction des falaises et du lac impressionnante, mais Rorimac n'y voyait qu'une bande de reptiles en train d'attendre leurs repas. Et retrouver la vue n'avait pas ôté son odorat au Porteur, que les effluves des Kuo-Toas commençaient véritablement à indisposer Galopin.

Enfin, il commençait un peu à se réveiller de ses moments de torpeur. Et les engrenages de son esprit se mettaient un peu en route quand Dobun proposa d'utiliser le bateau.


Galopin n'était pas trop habitué à parler avec l'anneau et il pensa plus fort qu'il n'aurait du:

- On est pas sensés rester ici trop longtemps ? Je croyais qu'on était seulement de passage aux Ténèbres Bienvenues...

Finalement, marcher dans le noir et le vide paraissait une option séduisante face à la vue de la cité...

écrit par: Atlas Mardi 09 Novembre 2010 à 22h56
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Finalement, la Magouille, pourtant toujours prêt à tenter de chercher à profiter de chaque situation, était le seul à rester de marbre et à subir en silence. Peut-être était-il trop touché par ce rôle de composition et … dépassé au point d’oublier qu’il ne s’agissait que de ça.

Il y avait quelque chose d’insupportable, et pas seulement pour lui. Eureka lui-même avait visiblement oublié qu’ils avaient dans leurs affaires la marche à suivre pour la suite. Dans un grimoire au nom d’une pierre précieuse qui comportait sans doute déjà les recommandations du Devin Atlas. En soufflant, peut-être d’être pressé et de risquer une fois encore de trahir son rôle.

.uaenna’l ed srosért sed nioseb sap snorua’n suon te ,tnemevitceffe ,egassap ed euq semmos en suoN … riov snoyoV -


Riches du sens de la vue, contraints forcés de supporter la vision qui auraient pu les faire mourrir de peur, Arach'Lynz leur communiqua dans le langage secret du Cercle ses dernières recommandations, plus terrifiantes encore... Il n'était resté que quelques secondes 'absent', le regard vide, hochant la tête en accord avec quelque chose qu'il avait découvert dans le grimoire : - « .reifircas suov rioved siav eJ ... sap zetrop ne'n suov euqsiup ,ertnoc rap sac ertov sap tse'n eC ... àl étôc ec ed neir sulp euqsir en ej te tnanetniam rus sius ne'j ,seésnep sed noitcetéd al ed egètorp etteluma'L »

Le drow sortit la dague à la curieuse lame aux reflets pourpres et émeraudes -qui leur paraissait seulement anormalement brillante avec leur vue modifiée- qu'ils avaient trouvé sur les cadavres Githyankis. Il avait du en apprendre plus au Calice du Géant car il en avait découvert un pouvoir dont ses prisonniers en deviendraient sans doute les cibles ...

- Nous ne sommes que de passage ...

écrit par: Dobun Jeudi 11 Novembre 2010 à 14h29
Une soudaine inquiétude apparu sur le regard du gnome. Un froid mordant saisit sa moelle épinière, et il ne put empêcher un mouvement de recul devant le drow qui se révèlait subitement inquiétant.
Le gnome avait jusque là su faire taire sa crainte envers cet individu originaire d'outreterre. Mais ses propos, ce regard qu'il leurs jeta la dague lumineuse à la main, le lieu horrible dans lequel ils se trouvaient. Tout cela venait angoisser le jeune gnome. Son entravement, bien que léger et adapté a leur fausse situation l'empêcha cependant de prendre la fuite. Le contraignant à l'immobilité de la proie terrorisé par sa mort approchant sous la forme du chasseur.

Le coeur battant la chamade, le gnome ne put que difficilement articuler quelques mots.


-Que... que fait-tu? Dans son angoisse, il avait utilisé le commun, coup de chance sans doute toute autre langage aurait put mettre la puce à l'oreille d'un observateur.
Le geste de recul du gnome s'accentua. À mesure que la dague approchait d'eux. Une envie de crier s'éttouffait douloureusement dans la gorge nouée par l'angoisse d'Eurêka.

écrit par: Rorimac Mardi 23 Novembre 2010 à 20h51
Galopin était paralisé. D'un côté, l'entraînement du Cercle le portait à faire toujours confiance au drow, et de l'autre, son instinct de survie l'engageait à ruer pour chercher de l'aide.

Mais quelle aide ? Autour de lui, que des créatures des ténèbres. Rien qui puisse les aider en cas de problèmes... Les automatismes du combat s'imposaient petit à petit, et insensiblement, le halfelin essayait de glisser pour s'écarter du groupe, et se trouver sur le flanc du drow, autant que ses châines lui permettaient si jamais il les attaquait. Après tout, si il avait parlé la langue du Cercle, il devait vraiment penser ce qu'il disait.

Si jamais des esclaves se révoltaient contre leur maître, comment la Cité des Ténèbres réagirait ? Il espérait que personne n'interviendrait... Mais il ne connaissait pas bien les cultures de l'Outreterre.


- Explique nous au moins, tu n'as pas envie de devenir le centre d'attention de la ville, pensa Rorimac.

Et même si il devait se sacrifier pour le Cercle, le ferait-il de bon gré ? Le halfelin n'en était pas sûr...

écrit par: Atlas Vendredi 26 Novembre 2010 à 15h47
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PARCHEMIN
Jets de volonté : DC?
Kern: Echec
Dobun: Réussite
Rorimac: Réussite


Un terrible désir de satisfaire le drow se glissait dans leurs esprits, leur intimant de se soumettre et de plonger dans le puit sacrificiel au bord duquel se tenait un duo de Kuo-Toa portant un pagne et un large symbole de Shar scarifié sur leur poitrine écailleuse.

Si Eureka et Galopin parvinrent à en rejeter l'idée et à se protéger du sortilège, ils comprirent tout de suite qu'il n'en était rien pour La Magouille qui, d'une force qui ne lui appartenait pas, tirait ses compagnons vers ce qui ressemblait à une mort certaine...

Ils auraient pu tenter de crier, leur visage, pris dans la grimace de la substance dont il les avait recouvert les en empêchait, tout au plus pouvaient-ils geindre, leurs mots étant déformés par leurs visages de marbre et ils devaient forcer leurs muscles pour articuler difficilement ... S'il en avait eu l'idée, les mains d'Eureka, recouvertes elles aussi, n'avaient plus la dextérité nécessaire à lancer le moindre sort.

Galopin aurait pu se révolter, sans qu'il puisse le savoir, il aurait pu profité de la soudaine révolte des 'races inférieures' touchant Menzoberranzan et la Cité des Toiles.

Dans la singulière langue des profondeurs, Pénombre s'adressa aux créatures, conscient qu'en perdant ses esclaves, il perdait sa couverture auprès de ceux qui l'avaient entendu parler au Mage Drow : -
" "

Les deux humanoïdes écartèrent les bras, surpris mais peu désireux de refuser un tel sacrifice à la Dame de la Perte et laissèrent La Magouille les tirer vers le trou béant ...

- .

Qu'ils les comprennent ou pas, les mots des hommes poissons étaient plein d'acide aux oreilles des Porteurs, presque insultante, et Pénombre du lutter contre son envie profonde de leur faire ravaler leurs paroles impies. Même s'il n'était pas un suivant de la Reine Araignée, il avait grandi dans sa crainte, été élevé dans son respect.

PARCHEMIN
Jets de force opposés entre Kern et Dobun & Rorimac: Kern l'emporte
Jet d'escamotage de Pénombre (don de l'anneau de gouvernail à La Magouille) : 16 (dé) +2 +5 =23
Jet de détection Kuo-Toa 1 : 10 (dé) +3 = 13 échec
Jet de détection Kuo-Toa 2 : 19 (dé) +3 = 22 échec

Jet de détection de Rorimac :18(dé)+6 = 24 Réussite
Jet de détection de Dobun : 6(dé) +4 = 10 échec


- Plongez. - lança Pénombre en serrant plus fort le manche de son Kris avant d'empoigner La Magouille pour l'inciter à se presser - et lui glisser subreptivement l'anneau du gouvernail au doigt, ce que seul Galopin aperçut.

Mûs par la volonté de leur guide, l'humain entraina les deux autres dans les profondeurs insondables du puit… Le poids de leurs chaines, et les efforts de Kern les fit plonger dans une mort promise … encore et encore.


PARCHEMIN
Jets de fortitude pour la plongée
Rorimac : Réussite
Dobun : Réussite

Kern : échec


Quand il leur sembla que leurs poumons allaient exploser de retenir leur souffle si longtemps, il sembla à Eureka qu'un boyau partait du leur et sentant La Magouille faiblir, il pressa Galopin de l'aider à le tirer à l'intérieur. Après une nage qui leur sembla interminable, leur vue se brouillant par manque d'oxygène, le boyau les amena au centre d'une petite salle de cinq mètres sur cinq dans laquelle ils purent enfin reprendre leur souffle et remarquer que leur ami avait perdu conscience. Deux petits couloirs, un à gauche et un à droite et tournant directement faisaient deux sorties potentielles mais pour l'heure ils étaient enchainés à celui qui les avaient tirés là…

écrit par: Rorimac Vendredi 26 Novembre 2010 à 17h58
Galopin s'était débattu comme un beau diable. Il avait pu résister à l'appel du vide mais Kern le battait aux jeux de force. Au fond, quand il avait vu Pénombre lui glisser l'anneau, Rorimac s'était dit que le drow était toujours de l'autre côté.

Mais maintenant, il ne savait plus vraiment. Est-ce-que cette image n'était pas une influence subtile qui l'aurait poussé à se laisser faire par Kern ? Peut-être bien, car au moment où il avait entendu Pénombre leur donner l'anneau, il s'atait laissé faire ; et s'était préparé à la chute.

Sortant de l'eau, tout essouflé, Galopin aida Dobun à déposer la Magouille sur la plage.
ø Qu'il était lourd ! ø

- Je sais pas trop comment on peut lui faire reprendre connaissance, si c'est possible, souffla-t-il. Eurêka, t'as besoin d'aide ? Sinon, je vais commencer à regarder si on peut enlever ces chaînes. Si jamais on est attaqués, on pourra faire quelque chose.

Quoique... enchaînés ou non, Rorimac ne savait pas si ça changerait grand'chose. L'eau retrouvait déjà son calme. Et le silence se refermait sur eux.

écrit par: Dobun Samedi 04 Décembre 2010 à 11h57
Dobun resta un long moment transit, la trahison, Kern qui les précipites, la chute, tout cela était bien trop pour lui. Et lorsque Rorimac se tourna vers lui pour lui parler, Eurêka était prostré sur lui même, apparemment incapable d'agir.

Seulement, les propos de Galopin lui rendirent une certaine forme de courage, un courage bien enfoui au tréfonds d'un coeur peu aventureux. Un courage frileux, tâtonnant, mais un courage quand même. Le gnome saisit l'occasion de s'occuper pour ne plus songer à tout cela.


- Je ne suis pas médecin, mais j'ai quelques bases, il faut le faire expulser l'eau qu'il a dans les poumons en premier lieu. Appuis avec moi, à mon signal et un bref instant, sur son torse de toute la force que tu peu. Et vraiment, met-y du tiens.

Le gnome accomplissait les tache nécessaire faisant le vide de tout autre tracas dans son esprit. Répétant théories et gestes à accomplir, croisant connaissance et savoir faire.

- Un, deux, trois, appuis!

après le coup sec, pinçant le nez de l'humain, le gnome aspira l'eau qui remontait. Puis se redressant.

- On recommence. Un, deux, trois appuis!

Le gnome parlait peut être un peu fort à l'encontre de tout principes de précaution, mais a vrai dire il n'avait plus qu'une chose en tête, sortir la magouille de ce pétrin. Il tenterais la manœuvre une dizaine de fois, puis changerais de méthode. Mais a vrai dire, il n'avait encore jamais pratiqué les cours de sauvetage qu'il avait reçu à l'académie de médecine, et les cours remontaient à tant d'année...

écrit par: Rorimac Dimanche 05 Décembre 2010 à 00h46
Dobun ne lui donnait pas l'impression de savoir exactement où il allait, mais c'était mieux que rien. Et Galopin ne voulait pas prendre la responsabilité de l'affaire. Il ne s'en sentait pas le courage. Il se soumit donc aux conseils de Dobun et commença à appuyer sur le poitrail de Kern.

En vérité, ils n'étaient pas trop de deux, et, si le halfelin avait craint de lui casser quelques côtes au début, il semblait que ce ne serait pas le cas.

Petit à petit, les mouvements de Galopin se cadencèrent de manière monotone sur les paroles d'Eurêka. Plus rien ne comptait à présent que l'humain et eux. Son corps lâchait toutes les cinq secondes le sol pour le laisser s'effondrer sur La Magouille, mais en vérité, il ne savait pas si il faisait véritablement quelque chose.


ø Un, deux, trois, pousse... Un, deux, trois, pousse... Je sais pas si je tiendrai longtemps à ce rythme... Quoique j'aie déjà fait pire... Pour La Magouille... ø

écrit par: Atlas Lundi 06 Décembre 2010 à 14h20
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PARCHEMIN
Jet de Premiers Secours de Dobun aidé de Rorimac : Réussite
Jet de Fortitude de Kern : Raté
Jet de Premiers Secours de Dobun aidé de Rorimac : Réussite
Jet de Fortitude de Kern : Réussi


Avec toutes les connaissances de premiers secours dont il disposait, Eureka tentait l'impossible pour empêcher la Magouille de rejoindre la Non-vie. Ils n'étaient plus que trois, il était hors de question de perdre un tiers de leur groupe.
Il fallut une minute terriblement longue avant qu'enfin le roublard ne recrache l'eau qui s'était insidueusement infiltrée jusque dans ses poumons. Il cracha et cracha encore, toussa, vomit et fut pris de tremblements terribles qui l'empêchèrent de faire quoi que ce soit pendant deux fois plus de temps encore ... mais il était vivant …

Il lutta de toute sa volonté pour s'accrocher au fil tenu de la vie et tint bon.

Ses yeux, jusque là vitreux et fixes, toujours sous l'influence du puissant sort de domination de Pénombre, reprirent leur éclat avant qu'il puisse enfin les fermer et récupérer, couché sur le sol froid de la pièce, sa poitrine se soulevant dans le rythme rassurant d'une respiration de plus en plus régulière.

Peu à peu, il leur sembla que tout autour d'eux devenait plus sombre, que leur vue était moins contrastée et puis tout à coup, le sort dont ils avaient bénéficié pris fin lui aussi.

Ils auraient du être totalement aveugles, dans le noir absolu de Looblishar qui s'étendait au dessus d'eux, mais quelque chose luisait au fond des 2 petits couloirs, une lueur bleuté irridescente, froide, presque vivante d'osciller de manière rythmique.
La Magouille fut enfin à même de se redresser et, dans un soupir, se releva.

- Merci …

écrit par: Dobun Dimanche 12 Décembre 2010 à 12h03
Eurêka ne put s'empêcher d'émettre un soupire de soulagement un peu trop sonore étant donné le silence des lieux. Puis contrit, il se reprit. Et après un petit moment où il contempla les lueurs. Le gnome se tourna vers ses deux compère.

- Bon, mes frères, on est en vie, et on est trois. On ne sais absolument pas quoi faire, ni comment. Je vais déjà commencer par voir si j'ai encore le livre d'émeraude sur moi, ou celui de l'autre équipe, on ne sais jamais. Ah! Pourquoi diable ai-je donné l'anneau-bateau à ce traitre de Drow. Quoique traitre, je ne comprend pas son comportement. Mais ce qui est fait est fait. Hatons vers les lueurs, j'y verrais pour vous. Car mon espèce a les sens aiguisé, et une faible lueur est pour moi comme un crépuscule pour vous. J'y vois. On sera mieux là bas pour lire.

Puis se tournant vers la magouille, un sourire masqué par les ténèbres, il lui saisit l'épaule.

- Sans rancune pour la baignade. Je sais pas ce qu'il t'as pris. Mais ne te tracasse pas trop. Je commence à me dire que l'on s'est bien mal préparé pour nos mission respectives. Avançons silencieusement. On ne sait pas ce que peuvent être ces lueur. Reflet sur l'onde d'un champignon lumineux, lanterne agitée, monstre marin. En avançant nous en saurons plus.

Et le gnome s'exécuta, mains devant lui pour déterminer les zone d'eau du sol solide. Ce n'était pas le moment de se noyer. Surtout que dans le noir, il serait difficile de savoir vers où nager si l'on a la tête sous l'eau.




Savoir et détection pour essayer de déterminer l'origine de la lueur

écrit par: Atlas Mercredi 15 Décembre 2010 à 16h15
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Le livre émeraude était dans le sac d'Euréka, c'était certain, mais il se trouvait, comme le reste de leurs affaires, dans un des coffres de la barque emprisonnée dans l'anneau du gouvernail dont Eureka pleurait la perte. La Magouille ne réagit pas tout de suite, l'esprit encore embrumé et le corps meurtri mais il finit par lancer au demi-homme qui tentait déjà de s'écarter : - "Je ne sais pas pourquoi mais notre traitre de drow m'a glissé l'anneau au doigt avant de me pousser dans le puit sacrificiel. On en saura plus quand on aura récupérer le livre émeraude … Pénombre l'a lu juste avant que nous y laissions toutes nos affaires, en secret pensait-il, et je suppose que c'est ce qu'il y a découvert qui l'a poussé à agir."

Il lança encore : - "Je ne sais pas vous mais moi je serais plus à l'aise avec mon équipement et sans ces jolis bracelets".
Toujours attachés qu'ils étaient, visiblement sans s'en rendre compte, Dobun tirait ses deux compagnons à sa suite vers l'un des couloirs faiblement éclairé. Le roublard prononça le mot de pouvoir pour transformer l'anneau et laisser l'embarcation prendre place dans le trou d'eau par lequel ils avaient fait irruption dans la salle. Aussitôt, il en ouvrit un des coffres et y récupéra son sac, profitant pour se faire du peu de mou que leur laissaient les chaines. En une seconde seulement il y trouva un rossignol de qualité et dans un effort supplémentaire se libéra les poignets, enchainant aussitôt avec ceux de ses compagnons d'infortune.

La Magouille reprenait prestance et confiance. L'épée courte et son fourreau assorti pris aux Githyankis étaient du plus bel effet ceints à son côté. Repensant aux derniers mots de Pénombre, il se passa encore autour du coup l'amulette qui devrait, à présent, dissimuler ses pensées.

Eureka, toujours attiré par la lueur du tunnel, se rendit compte en l'observant qu'elle changeait d'intensité sur un rythme constant, puis plus rapide, plus lent. Une idée lui traversa l'esprit et une certitude s'y dessina : la fréquence était celle de deux battements cardiaques superposés. Pas les siens, mais le rythme en était tellement proche qu'il ne pouvait en être autrement…


écrit par: Dobun Jeudi 16 Décembre 2010 à 10h50
Une soudaine et primitive terreur frappa le gnome alors qu'il imitait la magouille, en enfilant l'un des pendentif de facture similaire à celle du drow, et de l'humain. Si toutefois il en restait d'autre.

Des battements de coeurs, des veines oscillante, et sans doute un corps complet et en vie qui en découlais. Probablement une rangée de dents et une bouche, ainsi que des sens capteurs quelconque et très certainement varié. Aussi, tirant les manches de ses comparses il les attiras près de lui, et eût égard aux statistique de genre et au contexte direct, s'adressa à eux en murmurant.


- euh... les gars » ça, c'est un pour le genre, qui il faut l'admettre est a ce moment là majoritairement masculin. « quelqu'un saurais quel genre de créature peut émettre une lumière comme celle là? D'une évitons de nous en approcher, et de l'autre, soyons prêt à agir si elle se rapproche. Ça bat comme deux coeur, méfiance. »

Puis, le gnome regarda autour de lui plus attentivement, profitant de la faible lumière pour chercher les différent passages empruntable.

- Bon.... il va falloir passer devant la lumière. Si quelqu'un a une idée de ce que cela peut être, autant nous préparer tout de suite à l'éviter de la meilleure façon.

Eurêka n'était vraiment, mais vraiment pas rassuré, se savoir à proximité de quelque chose de vivant, capable d'émettre de la lumière, et sans doute d'une taille conséquente en comparaison à celle d'un gnome. Voilà qui n'était pas pour le mettre en confiance.

- Oh, et dîtes moi quand vous avez pris tout ce dont vous aviez besoin.

Ni une ni deux, le gnome embarqua son arbalète, une grande partie de son équipement, à l'exception des outils d'artisanat, et de ses tenue de rechanges, remplis son carquois, et agença ses composante de sort. Il tenta de voir dans le livre d'émeraude s'il pouvait y lire quelque chose. Puis soit après avoir lu, soit après avoir constaté avec dépit que c'était impossible, il rangea le livre dans son havre sac qu'il mit sur son dos.

- Paré pour moi.

la voix du gnome ne trahissait qu'une seule chose. Eurêka avait les pétoches.

écrit par: Rorimac Jeudi 16 Décembre 2010 à 13h28
Galopin ne comprenait pas exactement ce qui se passait devant eux. A l'imitation de Dobun, il se chargea d'une bonne partie de son équipement, en dehors de tout ce qui pouvait servir à écrire. Autant le garder là où il ne risquait rien.

- Je crois qu'on va être obligés de s'en approcher. Ca ne me plait pas plus qu'à toi...

Quoique quelque chose qui émet de la lumière dans l'Outreterre ne pouvait pas être fondamentalement mauvais.

- Et puis...j'ai l'impression sa pulsation m'a l'air d'être vaguement en phase avec moi. Je vais partir quelques pas devant, ajouta-t-il. ø Afin d'éclairer le chemin, quoiqu'un truc comme ça, si c'est conscient, ça nous a déjà sûrement repérés.ø

Le halfelin avait un carreau à portée de main. Et l'arbalète dans la main.

- Je suis également prêt. Le couloir de gauche, non ? De toute façon, je sais pas si ça changera grand'chose...

Puis il commença à glisser le plus doucement possible dans le couloir de gauche, les sens en alerte.

écrit par: Atlas Jeudi 16 Décembre 2010 à 22h40
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A l'ouverture du grimoire d'Emeraude, les lettres s'y écrivaient pour laisser transparaitre le dernier message laissé par le devin dans le Livre Maitre, quelque part à la surface. Pour qu'elles n'apparaissent qu'aux yeux des Porteurs.

PARCHEMIN
- Très chers Porteurs, si ces écrits devaient vous parvenir c'en serait une excellente nouvelle en soit. Nous venons de recevoir des nouvelles de Vipère au travers du livre Rubis. Nous avons pris connaissance de la perte d'Artifice et du rôle du Borgne dans sa non-vie possible, de la séparation de votre groupe après le passage de rien de moins qu'un dragon des profondeurs, des Githyankis, des Skorpiocentaures … Il se passe dans l'Outreterre une véritable révolution dont la surface est remarquablement épargnée mais dont nous n'avions pas idée où nous n'aurions jamais pris le risque de vous envoyer là-bas.

La Cité des Toiles Chatoyantes est détruite et toute chance de trouver le Fragment de Nuit pour l'instant, la capitale de la Reine Araignée a subi une révolte sans précédent, de partout les esclaves se retournent contre leurs maitres. Nous avons de la chance que vous soyez encore en vie pour prendre connaissance de ce message.

Nos recherches sur la Séquence sont presque à terme, et ce que j'en découvre m'angoisse à chaque moment un peu plus ... pour l'instant poursuivez, Myth Nantar est maintenant tout proche.


La peur était plus que légitime ... les quelques mots d'Atlas n'avaient rien pour les rassurer en quoi que ce soit. Que même l'Outreterre se soulèvent ! Les dieux étaient-ils redescendus en Féérune pour finir leur œuvre de chaos du Temps des Troubles? A bien y repenser, la peur les avait-ils quitter depuis qu'ils avaient plongé dans ce monde d'obscurité?

Après qu'ils se furent tous équipés et que la barque reprit place dans l'Anneau du Gouvernail et celui-ci au doigt d'Eureka, les deux semi-hommes prirent le pas et devancèrent cette fois la Magouille, s'engouffrant dans le tunnel de gauche qui tournait de manière régulière vers la droite. La roche brute qui formait la salle dans laquelle ils avaient émergé et le début du tunnel laissait progressivement place à un couloir taillé, de plus en plus lisse et régulier et de mieux en mieux éclairé par un ouverture parfaitement circulaire un peu plus loin sur la gauche.

Si le couloir continuait, il n'était pas difficile de se rendre compte que le suivre les ramènerait à la salle qu'ils venaient de quitter.

Aucun bruit ne s'échappait de l'ouverture sur la gauche d'où venait ce qui prenait des allures de lumière, quelque part au bout du couloir tubulaire d'une cinquantaine de mètres au bout duquel semblait s'ouvrir une nouvelle salle. N'ayant aucun autre choix, La Magouille les dépassa et les invita à poursuivre, son épée courte brandie, prêt à les défendre contre la source de cette aura bleuté ...

Ils arrivèrent dans une salle circulaire, une demi sphère parfaite, sur le sol duquel était dessinée une rose des vents et des symboles étranges que même leur Crosse de Voleur de Songes ne leur permirent pas d'identifier ... mais qui leur envoya par contre des images d'un passé plus lointain que ce qui leur avait été donné de voir jusque là par son intermédiaire. A chaque point cardinal se dessinait une porte, reprenant le symbole du sol, et une d'elle rayonnait de cette aura bleuté qui les avait attiré jusque là.

Dans la vision qu'ils partagèrent tous les trois, ils virent des créatures humanoïdes habillés de riches toges et porteuses d'une version plus ancienne de l'Ouroboros, apparaitre dans la salle après avoir franchit la porte scintillante. Le poing d'un d'eux était couvert de corail qui diminua pour rejoindre le bracelet qu'il portait au poignet droit.

Ils étaient dans une des nombreuses salles des portails de Looblishar, un de ces salles oubliées reliant entre eux des endroits incroyablement éloignés sur toute la surface de Féérune et ... en dehors. Alors qu'ils s'approchaient, comme des papillons incapables de résister à l'appel d'une flamme, Galopin et la Magouille virent les veines de leurs mains répondre à la porte, au même rythme que leurs battements cardiaques.

écrit par: Dobun Mardi 21 Décembre 2010 à 00h14
Le gnome lut à voix basse le contenu du livre émeraude. Laissant entendre sa perplexité sur certains propos contenu dans le livre, et la voix chevrottante emplie de peur a d'autres moments. Et c'est sidéré et loin d'être rassuré qu'il acheva sa lecture.

- Cornegibouille! Un dragon d'ombre... on a eu chaud. Et une citée détruite. Mais comment on va sortir de ce bourbier... déjà sortir du puits me semble improbable, mais en plus dehors on va se faire abattre à vue par n'importe quel faction. j'espère que les autres pourront filer rapidement. » Jura discrètement Eurêka. Les yeux fixé sur les lignes. « Bon, au moins on continue sur la même mission, et pas besoin de tirer au hasard. Par contre, rien sur nos raison d'être ici. C'est peut être à la page d'avant, ou alors la réaction du Drow devant le potentiel risque de révolte des esclaves, je ne sais pas. Attendez que j'ai trouvé avant de vous aventurer vers ce truc pas clair et lumineux. Ça me semble louche, et il y a ptet des précaution à prendre. Comme contre une potentielle noyade si on se retrouve dans le plan de l'eau. »

Pour autant, Dobun aurait été le parfait exemple du « faites ce que je dis, pas ce que je fait. » car il fut le premier à s'approcher de la porte pour la regarder en détail. Songeant à la possible présence d'un piège ancestrale, à la forte magie qui émanait de la dite porte et le captivait. Et enfin, à l'esthétique de la porte même et à la visions qu'ils avaient eu avant d'en approcher. Et ce n'est qu'au bout d'un long moment que le gnome consentit à laisser de côté son observation de la porte pour passer à celle du livre.

Il parcouru rapidement le livre à la recherche d'information, lisant à voix basse mais audible de ses compagnons ce qu'il trouverait d'intéressant. L'inquiétude qui le tenaillait n'avait été que brièvement masquée par son accès de curiosité.

écrit par: Atlas Mardi 21 Décembre 2010 à 15h11
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Feuilletant les pages du grimoire Emeraude, Eureka découvrit à quel point ils étaient passés à côté d'une aide remarquable de ne pas s'en être inquiété plus tôt. Des pages et des pages étaient pleines des écrits d'Atlas qui était resté attentif à la moindre de leur avancée et avait du attendre, encore et encore, des nouvelles de leur part.

Lisant en diagonale, il reprit à haute voix certains passages intéressants dans le contexte donné.


PARCHEMIN
[…]

Souvenez-vous que Myth Nantar proccure une eau respirable ! Saras sait à quel point ce secret est précieux et je vous serais incroyablement reconnaissant si vous trouviez quelque piste à ce sujet. Les Dukars avancent que rester en contact avec le mythal pendant un mois pourrait même vous changer et faire naitre en vous … des branchies. Je vous envie.

[…]



PARCHEMIN
[…]

Je ne sais pas ce qu'il se passe mais quelque chose m'empêche de vous voir et vous pouvez me croire; j'y ai pourtant mis les moyens et me suis rarement trouvé à ce point en manque de ressources pour atteindre un objectif. Je pourrais me téléporter à vos côtés mais je crains que ce qui ne bloque ma vision ne me bloque tout autant.

Comme vous le savez, le traité de l'Eau devrait se trouver en Myth Nantar, la cité Néthérèse enfuie sous la mer des Etoiles Déchues, protégée par son mythal presque intacte malgré les nombreuses attaques qu'il eut à subir. Même les dieux, diminués qu'ils furent pendant le Temps des Troubles ont échoué dans leur tentative d'y pénétrer et pourtant il existe un chemin. Un chemin dangereux, trop peut-être, et il me déplait de vous envoyer de la sorte dans cette quête frappée d'impossible.

Il se trouve en Looblishar un réseau de Portes, reliant entre elles les coins les plus reculés des Royaumes. Même les Kuo-Toas qui en sont devenus maitres depuis si longtemps déjà ne sont pas parvenus à les localiser toutes et même s'ils l'avaient fait, je doute qu'ils aient le pouvoir de les ouvrir. Leur sang ne répond pas à l'Eau, juste à l'Ombre.

[…]


PARCHEMIN
[…]

Je sais maintenant ce qui m'empêchait de vous voir, votre route croisera celle de créatures extra-planaires en repérage non loin du Calice du Géant. Je ne sais pas exactement de quoi il s'agit et n'ai malheureusement pas grand pouvoir contre cette forme d'Art. C'est étrange…

[…]


PARCHEMIN
[…]

J'ai finalement pu déterminer l'accès à la Porte pour Myth Nantar ! C'est un puit sacrificiel de plusieurs mètres de profondeur. Pénombre … je ne sais pas comment mais il te faudra trouver un moyen de les forcer à plonger. Le puit est trop profond, et gardé de telle sorte que seul un sacrifice parraitra suffisamment crédible. Les prêtres Kuo-Toas ne vous laisseraient aucune chance et il ne peut y avoir de doute, sans quoi ils vous y suivraient et finiraient par mettre la main sur la cité engloutie !

[…]


Se concentrant sur la Porte pulsante, il y vit un message qui lui avait échappé, tout en vagues : .


écrit par: Rorimac Mardi 04 Janvier 2011 à 20h26
Ainsi, Pénombre ne les avait pas trahi. Galopin s'en était petit à petit convaincu et les messages d'Atlas le confirmaient. Etrangement calme, sûrement l'effet de se sentir dans un lieu qui l'acceptait et ressentait ses émotions, ¤ En vérité, plus mes battements cardiaques, mais c'est tout comme, ¤ le halfelin admirait les portes. Quelqu'un se serait approché de lui qu'il ne l'aurait presque pas aperçu. Ses oreilles prêtaient attentions aux lectures du gnome et ses yeux admiraient les lumières.

- Je ne parle aucune de ces langues ésothériques... Enfin, je suppose que c'est un truc qui a trait aux peuples de l'eau. T'en as une idée ? Kern, quelque chose ?

Si ils ne savaient pas ce qui était écrit, ils pouvaient toujours essayer d'ouvrir une des portes au hasard mais qui savait ce qu'il y aurait derrière. Dans tous les contes pour enfant qu'on lui lisait à Lantan, ça terminait mal.

- A votre avis, on peut recopier le texte pour l'envoyer à Atlas ? J'avais cru comprendre que les phénomènes magiques qui protégeaient les grimoires étaient très évolués... Autant savoir vers où l'on va.

Et puis si ils pouvaient rassurer Atlas sur la réussite de la manoeuvre de Pénombre, c'était déjà ça de gagné.

¤ Pénombre... ¤ Rorimac se demandait comment il rentrerait si c'était l'anarchie en Outreterre. Pouvait-il se fondre dans la population ? Un léger trait barra le front du halfelin. Mais il fallait se concentrer sur leur tâche plutôt que sur la survie de leurs camarades. Ils n'étaient plus que trois pour terminer cette mission...

écrit par: Atlas Vendredi 07 Janvier 2011 à 11h21
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Rorimac avait compris que Pénombre les avait sauvé et avait pris sur lui les plus grands risques possibles pour que cette expédition ait une chance de succès. C'était un sacrifice ou ça s'en rapprochait assez que pour mériter un respect nouveau pour ce Frère dont ils avaient, tour à tour, tous douté. Les chances qu'ils le revoit un jour étaient minces …

- C'est de l'elfique, ça dit 'Bienvenue, voyageur, dans la Cité du Destin'. Cette porte mène à Myth Nantar… la Cité des Dukars … la cité Néthérèse sous les flots, le Mythal en meilleur état de tout Féérune.

Kern regardait ses mains s'illuminer, les tournants en tout sens et appréciant la lueur qui en rayonnait. Il était rayonnant, comme si toutes les épreuves par lesquelles ils venaient de passer se justifiaient par le simple fait d'être là en ce moment. Sans le savoir, il partageait le bien être de Rorimac auquel Dobun restait étranger. C'était là le sentiment de plénitude du lien Elémentaire, le pouvoir de leur sang et de la pierre de leur Anneau de l'Ouroboros.

- Souvenez-vous de la personne qui devait nous conduire jusqu'ici, Abysse, et la réaction de Pénombre quand celui-ci a refusé de nous accompagner? En tant que créature d'eau il en était la clé, et dans une moindre mesure, je pense que nous pourrions l'être aussi … C'est une bonne idée de prévenir Atlas, vu ce qui se trouve dans le grimoire, je suis persuadé qu'il reste un moyen de communication sur.

Le roublard s'avança encore et, au contact de ses paumes sur la porte, elle s'illumina complètement, forçant les Porteurs à plisser les yeux. Quand ils les rouvrirent vraiment, la porte avait fait place à une ouverture vers un nouveau couloir plein d'eau, presque complètement obstrué de corail. Fort heureusement, le liquide restait limité au chambranle de la porte dans un curieux mur d'eau. La lueur qui les avait attiré jusque là avait disparu et seuls les quelques rayons de lumières filtrant à travers les coraux par delà la porte, leur donnait encore d'y voir quelque chose.

- La Porte est ouverte et rien ne dit que nous pourrions la franchir dans l'autre sens une fois passés. Euréka? Tu te charges d'informer Atlas?

écrit par: Dobun Vendredi 07 Janvier 2011 à 20h01
Eurêka tâtonnait dans ses affaires. Aussi ne répondit-il pas tout de suite. Lorsque la magouille le relança, il protesta.

- Un instant un instant, laissez moi trouver de quoi écrire déjà. Voyons, où ai-je mit cette idiote de plume. Tant que vous y êtes, qui est prêt à tester l'eau pour savoir si on peut réellement y respirer.

Une fois équipé de la plume, entièrement absorbé dans son écrit et ne prêtant plus guère attention à ce qui l'entourait, il écrivit lentement et avec le plus de détails possible un message à Atlas. Lisant à voix haute ce qu'il mettait sur le papier.

- Très cher Atlas, Navré pour le retard de message, mais les lourdes pertes que nous avons subit m'ont sans doute distrait plus qu'il ne fallait. Je m'en excuse, ainsi qu'auprès des autres membre de l'équipes. Je suis ravis que tous soient en vie. Et j'espère que tout ira pour le mieux pour Pénombre, possède-t-il encore un livre? Si l'ont peut faire quelque chose pour l'aider, sa situation doit être plus que difficile.
Cependant, ne perdons pas de vue notre mission. Nous sommes devant le portail de Myth Nantar, Abysse nous ayant abandonné bien avant, on ne sait si nous pourront passer. Cependant le portail semble étrangement réagir à la présence de la Magouille et de Galopin. Je ne sais trop pourquoi, sans doute en raison de leur pierre élément, ou plutôt de leur élément ancestral révélé par la pierre.

Une autre question reste à poser. Y aura-t-il un chemin de retour depuis Myth Nantar? Ou devrons nous chercher là bas? Je ne pense pas que passer par le puit sacrificiel soit une brillante idée, à moins qu'il n'y ai ici d'autre portails.

Dernière question, l'eau est respirable (espérons qu'elle le soit aussi pour quelqu'un qui comme moi n'est pas affilié à l'élément eau) mais les objets qui seront en son contact, comme ce livre, ou l'encre, doivent-ils en être protégé comme de l'eau naturelle? Au besoin, je ferais l'expérience avec joie.

Salutation aux autres frères et soeurs de l'expédition, et que Brilledor enchante leur retour vers la surface.


Eurêka

Puis se tournant vers ses comparses, la plume encore à la main, le pot d'encre à ses pieds.

- Voilà, Vous avez peut être d'autre question à ajouter? Il va ptet répondre avant que je n'ai le temps d'écrire cela dit.

écrit par: Rorimac Samedi 08 Janvier 2011 à 17h52
Myth Nantar, le nom disait vaguement quelque chose au halfelin. Mais il ne se souvenait pas exactement de toutes les légendes qu'il avait pu entendre dessus. ¤ Respirer dans l'eau ? C'est intéressant... ¤

- Je ne vois rien d'autre à dire à Atlas. Je vais tester cette eau.

Galopin vida ce qui restait de son outre au sol. Puis il la passa de l'autre côté de la membrane acqueuse. Il ressentait une confiance absolue en cette eau. Peut-être au fond de lui une voix aurait pu dire que c'était risqué, et qu'il était potentiellement sous le coup d'un phénomène magique ; mais le halfelin était trop calme et passa l'outre dans l'eau d'un air sûr.

Il n'était pas assez confiant pour être assuré qu'il pourrait passer dans les deux passages. Et si jamais il retirait sa main, il comptait essayer de boire l'eau "de travers" pour voir si il pouvait vraiment la respirer.

En même temps, coincés au fond d'un trou avec pour seule ouverture l'océan, ils n'auraient pas vraiment le choix. Même si l'eau était irrespirable, ça valait mieux de se lancer à l'intérieur que de mourir de faim ici.

écrit par: Atlas Vendredi 14 Janvier 2011 à 22h07
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Atlas avait du attendre la réponse avec impatience parce qu'Eureka signait seulement que d'autres écritures apparurent à la suite de son message. L'écriture était rapide, plus simple qu'à l'habitude du devin, dénué d'arabesque et de signes inutiles. Il l'avait clairement indiqué, la tournure des évènements l'excitait vraiment.

PARCHEMIN
Très cher Euréka,

Hum … non … Pénombre n'a plus de livre, il est seul dans la cité des Ténèbres et mon espoir pour lui est mince …

Vipère à le second que vous déteniez et m'informe à l'instant que son groupe a pu faire marche arrière jusqu'au Calice du Géant et a négocié la participation à la protection d'une caravane qui devrait remonter à la surface dans les deux jours en évitant le plus gros de la révolte en Outreterre.

Tu es dans le bon pour la clé même si je suis agréablement surpris de voir que je ne m'étais pas trompé et que votre développement élémentaire est assez puissant pour faire réagir un portail, vous êtes les premiers à accomplir cet exploit, les premiers à être mis dans une telle situation !

Pour ce qui est de quitter Myth Nantar, il était impossible d'y entrer et vous êtes pourtant à sa porte !

Là encore, Abysse vous aurait été d'une aide précieuse et sans lui, vous devrez compter sur la bonne volonté du Parangon Qos et de l'Alliance. Il y a de nombreux portails à Looblishar mais celui que vous vous apprêtez à franchir, comme la majorité d'entre eux d'ailleurs, est à sens unique. Et si l'eau est respirable, elle n'en diluera pas moins l'encre et il convient en effet de protéger comme il se doit tout ce qui pourrait s'en trouver abimé. Le grimoire Emeraude n'en serait pas détruit mais vous ne pourrez rien y écrire.

Atlas


Et tandis qu'Euréka prenait connaissance du message d'Atlas, Galopin se lançait dans l'expérience risquée du portail.

Sa main s'enfonça dans l'eau comme elle l'aurait fait dans de la boue. Légèrement plus fraiche, offrant une résistance moins importante que l'eau de mer habituelle. Quand il essaya de retirer sa main par contre, il eut l'impression qu'elle était prise dans la roche. Il pouvait s'enfoncer plus, mais il lui était impossible de la retirer. Quand d'un malheureux réflexe il essaya de s'aider de son autre bras, celui-ci s'y enfonça à son tour et peu à peu, la surface plane de l'ouverture de la porte se déforma pour englober le demi-homme, tiré en avant par le portail lui-même.

La Magouille suivit, pour essayer d'abord de rattraper le premier, et par … pure curiosité ensuite.

Le gnome se retrouva seul dans la pièce, les deux autres Porteurs flottant en face de lui au travers de l'ouverture qui commençait à reprendre structure et ne semblant plus le voir. Ils souriaient tous les deux, visiblement rassurés de la 'respirabilité' effective de l'eau.

Une certitude caressa l'esprit de Dobun : il avait intérêt à ne pas trainer là si il voulait rejoindre ses compagnons parce qu'il ne parviendrait pas à ré-ouvrir le portail quand celui-ci se serait refermé tout à fait … Répondant à l'impulsion, il mit son équipement sensible en sécurité dans l'anneau du gouvernail et, plein d'appréhension, plongea à son tour au travers du portail …


L'aventure continue sous les flots