۝ Abysses ۝, Traité de l'Eau - IV

Narration

Lieu: inconnu
Température ressentie: 12°C,
Humidité relative: 80%
Obscurité: totale + bâton éclairant (lumière normale dans un rayon de 9m, faible lumière dans un rayon de 18m)

L’espace qu’ils découvrirent leur paru encore plus grand maintenant que la lueur de leur bâton lumineux ne parvenait ni à en éclairer le plafond, ni le mur du fond. Ils étaient sur une allée, pavée avec soin d’une pierre lisse sans être glissante, d’une noir d’obsidienne sans que ça en soit tout à fait.

Alors qu’ils avançaient sur l’allée, ils virent de part et d’autres de l’allée à la limite de l’éclairage de leur bâton éclairant, les sinistres sculptures de deux improbables molosses aux oreilles de lynx. Même sans accès aux savoirs de leurs gourdins, les deux aventuriers comprirent aussitôt qu’ils n’étaient pas face à des représentations d’animaux de Toril mais de quelque chose d’autrement plus mauvais.

A la limite de leur champ de vision, s’habituant progressivement à l’obscurité, il leur semblait qu’une structure prodigieuse, vaguement conique, se dressait à une distance qui leur était encore trop difficile d’estimer. Il y avait un bruissement dans l’air, un mélangede murmures, de mouvements imperceptibles mettant leurs nerfs à rude épreuve. Tous leurs sens les mettaient mal à l’aise, les suppliaient de fuir cet endroit au plus vite.

Ils se sentaient épiés, en danger comme des intrus dans un endroit totalement malveillant. Jamais de leur vie ils n’avaient dû se sentir aussi mal, pas même dans leurs cauchemars les plus sombres bien que ce dû s’en approcher assez pour qu’ils en fassentle parallèle. Un cauchemar éveillé, avec la conscience qu’il n’y aurait pas de réveil salvateur.

Était-ce un battement d’ailes ou juste un jeu de leur imagination ? La raison du gnome s’effritait …

l ne savait trop pourquoi, mais le gnome se mit à imaginer un bourdonnement particulier à la place du battement d'aile, et des caves de glace plutôt d'obsidienne. Mais à vrai dire, dans les deux cas, ça n'était pas très rassurant. Surtout quand on n'aime pas se battre, en particulier les choses inconnues.

S'armant de son courage, et de son arbalète, le gnome continuait à progresser prudemment, faisant tout son possible pour rester silencieux et discret. Il aurait bien utilisé la cape... mais ça leur aurait coupé la vue à eux aussi. Il faudrait l'utiliser en dernier recours, y compris ses maigres sorts, et pas uniquement en se basant sur des impressions. Toutefois, ralentissant encore son pas, il se mit à scruter bien plus attentivement les ténèbres, mettant toute sa prudence dans le moindre de ses gestes. Sa cape était prête en cas de besoin, mais il misait surtout sur ses propres capacité à se mouvoir discrètement. Comme l'avait fait remarquer la Magouille, quelque soit la chose vivant dans ces lieux... elle devait avoir l'habitue de l'obscurité.

Le gnome cherchait à identifier deux choses. D'une part, la structure conique, dont il s'approcha un peu pour mieux la voir, sans non plus se mettre à proximité directe. L'autre point était la hauteur du plafond, et donc, le danger de croiser une créature volante pouvant représenter une menace directe.

Il hésitait... Allait-il sacrifier un sort? Risquant ainsi de les révéler à la menace, ou pire, de le gacher pour quelque chose qui n'était rien de plus qu'imaginaire? Mais qui lui aurait permit, pour quelques minutes seulement, de percer les ténèbres comme s'il était en plein jour?

La peur pris le pas, et le plus discrètement du monde, du moins, le plus discrètement possible pou pouvoir actionner la toile, il incanta le sort connu sous le nom des yeux d'ébènes.

Le gnome ouvrit les yeux sur la cavité qu’il savait maintenant proprement gigantesque. A regret ou pas.

Son sort lui montra un plafond tellement haut qu’il était difficile de l’estimer. Quinze ? Vingt mètres ? Ils n’étaient pas dans une simple grotte, l’espace dans lequel ils évaluaient avait les proportions d’une ville de l’Outreterre qui aurait pu accueillir des milliers d’âmes…

Le sol jusqu’à la curieuse construction conique - une gigantesque conque à plus de cent mètres d’eux - était vide de bâtiments, seule s’y déroulait la voie pavée de pierre noire, parfaitement rectiligne, bordée à intervalles réguliers des mêmes sculptures canines effrayantes. A mi-hauteur vers le plafond, des éclats de roches de plusieurs mètres de diamètre flottaient, comme s’ils refusaient de choir sur le sol parfaitement lisse et, autour d’eux, dansaient des créatures ailées guidées par les dieux seuls savaient quel instinct. Au moins six, qui ne semblaient pas avoir conscience de leur intrusion, d’une quarantaine de centimètres de haut pour une envergure de plus d’un mètre.

A son côté, la Magouille avait peur bien qu’il ne partageait pas cette vision proprement inconcevable. Il plissait les yeux, se retournait brusquement et serrait son épée de toutes ses forces. Au travers de l’Anneau, il essaya de communiquer avec Euréka mais … quelque chose … rendait cette pratique qu’ils utilisaient pourtant presque sans y penser, difficile.

¤ Il faut avancer Euréka … j’ai l’impression de devenir fou … Je ne sais pas ce que tu as lancé comme sort mais j’entends des battements d’ailes. Puis ça semble tellement grand ! Et rien d’autre que ces statues de molosses des enfers … Je ne comprends rien … On doit juste avancer jusqu’au bout de ce chemin, trouver ce livre et partir, le plus vite possible ! ¤

e gnome se fit hésitant. Qu'il n'aimait pas cette vision d'horreur cosmico-planaire. Il était heureux que la magouille n'en sache rien. Toujours utilisant leur anneau, bien qu'avec une plus grand difficulté, le gnome répondit, heureux que son mensonge puisse paraître indétectable.

¤ Il y a quelques gros insectes qui ont l'air de butiner des pierres. Ils sont indifférent vis à vis de nous. On va continuer le long de ce sentier noir que tu vois au sol. La seule chose qui m'inquiète sont d'étrange sculpture, peut être des alarmes... mais j'en doute. Au bout il y a un genre de conque, j'imagine que c'est par là que nous devons nous rendre. En tout cas, j'en prend la direction.¤

Et ni une ni deux, le gnome pris la direction de la conque, d'un pas lent, furtif et discret. Il s'arrêta devant la première borne canine qu'il vit. Et hésita. Devait-il sortir du chemin? Ou franchir la borne? Il avait l'impression d'être dans un conte. Les statue y servent souvent de marqueur frontière entre un lieu et un autre. Et les bordures de chemin remplissent en général le même rôle. Combien de fois une légende ne comporte pas une allusion à « ne sortez pas du sentier » « ne dépassez pas la statue menaçante »?

Mais ce n'était pas un conte, et la raison voulait qu'il était parfaitement absurde de mettre des alarmes bien indiquée par des statue sans en mettre une à l'entrée du sentier. Par contre, il pouvait être courant qu'un sentier soit marqué de façon protectrice. Comme un genre de Tunnel dans une réalité autre. Du moins le gnome avait entendu parler de tel cas dans des grimoires magiques tout à fait sérieux. Alors que bon, indiquer clairement où se trouvent les sort d'alarme alors qu'un simple sort de premier cercle (bon ok, lui même avait encore du mal avec le premier cercle, mais un mage de haut niveau normalement non il restait en outre facile de le rendre permanent) pouvait être placé bien plus discrètement.

Aussi, restant bien à l'intérieur du sentier, le gnome continua à avancer discrètement, tachant quand même de distinguer de potentiels pièges, mécanisme d'alarme magique ou non, bref, tout ce qui pourrait leur nuire. Il conserva aussi une certaine attention à ces créatures ailées au dessus d'eux. Il les devinait intelligentes. Il voyait mal des insectes butiner des pierres, ces dernières devaient avoir un intérêt magique, et les créatures volantes étaient donc à priori a minima capable d'en contrôler le flux.

Inutile de dire que notre gnome n'était pas rassuré... Et si la magouille avait son mot à dire, c'était maintenant.

Ils avançaient, encore et encore, passant devant les premières statues de Chiens de Yeth à la recherche de pièges qu’ils ne trouvèrent pas.

Les présumés « insectes » ne leur accordait toujours aucune attention. De les observer avec plus d’attention, Dobun se rendit compte que plutôt que de butiner de manière chaotique, ils semblaient suivre une orbite autour des roches volantes, probablement plus mus par une habitude d’années, de siècles peut-être, sans aucune irruption qu’une volonté propre.

Il eut l’impression d’y voir des visages grimaçant auxquels étaient accrochées deux ailes de chauves-souris. La Magouille ne pouvait pas les voir, il ne connaissait pas sa chance …

¤ J’ai l’impression que les molosses nous regardent … Je n’aime pas ça du tout … ¤

Comme un papillon attiré par la lueur d’une flamme qui lui brulera les ailes, il s’approcha pourtant, bâton de lumière à la main de la seconde statue de gauche de leur chemin. Il s’arrêta à deux pas et comprit que son sentiment était plus qu’une sensation provoquée par l’ambiance des lieux…

Le molosse qu’il prenait pour une statue plissadesyeux qui prirent une teinte rouge cerise, brillants en réponse à la lumière qui semblait ne vraiment pas lui plaire … il retroussa ses babines dévoilant des crocs infernaux et se mit à flotter, à quelques pouces du socle sur lequel il reposait. Avant que les aventuriers puissent réagir, il poussa un hurlement porteur de toutes leshorreursde ce monde et d’autres.

S’il était encore nécessaire d’ajouter à la peur dans laquelle ils nageaient déjà, un second lui répondit, redressant la tête et à ce second, les deux premiers qu’ils avaient dépassé et les deux suivants, quelques mètres plus loin. Le bruit était assourdissant et cette fois proprement terrifiant …

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

6 jets de Volonté d’Euréka DD11 : 20, 18, 14, 11, 15, 17 : Réussites, Euréka est immunisé contre les hurlements des Chiens de Yeth 6 jets de Volonté de la Magouille DD11 : 19, 13, 4, 15, 2, 12 : 2 échecs, La Magouille est paniqué pendant 2D4 tours (4 tours)

Le regard du Roublard devint fou. Il se voyait pris au milieu de six créatures abominables et de leurs promesses d’un sort pire que la mort, de ladouleur de se faire broyer, déchirer par les crocs des molosses qui n’éprouveraient aucun remord à s’en repaitre vivant. Il cherchait un échappatoire, une voie de sortie … Il se recroquevilla d’abord puis, quand les monstres commencèrent à bouger, couru droit devant lui, sans son sac ni son arme qui l’aurait ralenti, vers la structure de savoir que leur point de départ était une voie sans issue.

Par chance, il les surprit et n’en trouva aucun sur son chemin.

Euréka se trouvait seul, sur ce chemin improbable, entouré de monstres. Le sac de son compagnon d’infortune et une arme trop lourde pour lui à son côté.

es chiens, ou tout du moins des choses qui y ressemblent. Tout avait été très vite, mais tout du moins le gnome avait noté que les animaux n'aimaient pas la lumière. Ce qui tombait assez mal, car il n'avait aucun sort de lumière du jour, sans doute cela aurait put les changer en statue de pierre ou en fumée comme dans les histoires pour enfant?

Enfin, toujours est-il qu'il n'y avait pas de temps à perdre... Six contre un... ça fait six de trop quand on aime pas se battre en fait. Le premier réflexe du gnome, vu leur réaction à la lumière ce fut de lancer un sort de lumière dansante, à vrai dire, il n'y croyait pas trop, mais il fallait bien qu'il commence par quelque chose. Même si quelque part il doutait que même leurré les chien le soient longtemps, une créature sans odeur ne les aguicherait pas trop. Toujours est-il qu'il pourrait en distraire quelques un, ça serait déjà ça.

Dès que ce premier sort fut lancée, le gnome pris un peu de distance vis à vis de la lumière et... des chiens, du moins, autant que possible. Il prépara déjà un parchemin en main pour la suite. Un sort de lame persistante, la lame en question saurait toujours mieux se battre que lui. Ensuite, hé bien, il serait temps d'utiliser les baguettes.

S'il était encore en vie...

En tout cas, il vendrait chèrement sa peau. Il n'avait d'ailleurs pas vraiment le choix.


j'ai considéré que les chien étaient encore assez loins, donc lancement de sort. S'ils sont trop proche et donc capable de lui mettre un attaque d'opportunité, il lancera son sort sur la défensive.

La Magouille est paniqué pour 6 tours
Euréka est immunisé contre le hurlement des Chien de Yeth pour 24h
Euréka utilise « Lumières dansantes »

Les chiens se réveillaient de tant d’années d’immobilisme qu’il leur fallut du temps pour en sortir pleinement. Ils s’étiraient, secouaient la tête, faisaient rouler leur monstrueuse musculature sous leur peau trop lisse. Ce fut probablement ce qui sauva Euréka, ou lui permit au moins de lancer son sort avant que les monstres ne se battent pour le déchirer en lambeaux. Les lumières dansantes apparurent, attirant leur attention autant que les intrus, un d’eux claqua même de ses mâchoires pour n’attraper qu’une lueur qui poursuivit sa route et le captiva un instant de plus.

A la manière d’une meute de loups –à la différence qu’ils flottaient à un pied au-dessus du sol- les cinq monstres restant, tête basse se mirent à tourner autour du Gnome, à une vitesse effrayante par elle-même, le faisant douter être capable de les semer s’il lesouhaitait, même de toute la vitesse de ses courtes jambes. Lisant son parchemin aussi vite que possible danscette situation périlleuse, il fit apparaitre une épée luminescente, flottant à la hauteur des chiens, et aussitôt celle-ci fondit sur le premier chien à sa portée…

Epée de force : 15(dé) +2(INT MOD/2) = 17 contre CA20 : Echec

… trop lente, elle ne frappa que le vide ! Elle n’eut pour elle que d’attirer l’attention du molosse et de le sortir du cercle se dessinant autour du lanceur de sorts.

Et le balai mortel commença …

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Initiatives : Chien de Yeth 1 : 9(dé) +6 = 15 -> se concentre sur la Lame Persistante
Chien de Yeth 2 : 8(dé) +6 = 14
Chien de Yeth 3 : 19(dé) +6 = 25
Chien de Yeth 4 : 17(dé) +6 = 23
Chien de Yeth 5 : 5 (dé) +6 = 11
Chien de Yeth 6 : 2 (dé) +6 = 8 -> Poursuit les Lumières Dansantes
Dobun : 17(dé) +4 = 21

Chien de Yeth 3 : Attaque morsure : 12(dé) +2 (charge) +6 = 20 : Réussite ; dégâts 1D8+4 = 10 points de dégâts
Croc-en-jambe : 19(dé) +6 = 25 contre 16(dé) +4 : Réussite -> Euréka est au sol


Un premier chien bondit sur Euréka, si rapidement qu’il ne le sentit pas venir avant de sentir sa jambe gauche manquer de se déchirer sous sa morsure. Profitant de ses deux cents kilos de masse, il le fit chuter lourdement sur le sol.

Chien de Yeth 4 : Attaque morsure : 17(dé) +2 (charge) +6 = 25 : Réussite ; dégâts 1D8+4 = 6 points de dégâts

Avant qu’il ait eu le temps de bouger ou de tenter même de contre-attaquer, un deuxième chien était sur lui, enfonçant ses crocs dans la plaie ouverte du premier. Il ne put s’empêcher de crier, un hurlement de douleur …

Inexorablement, il sentait la vie le quitter. Il savait que dans peu de temps les autres chiens termineraient l’œuvre des premiers. Il avait froid mal, couché sur le dos, sentant le sang de sa jambe s’écouler et devenir poisseux dans ses vêtements, sous son dos.

Il lui sembla entendre des battements d’ailes,de beaucoup d’ailes, et voir du mouvement au-dessus de lui.

C’est à ton tour

l était fini, et en avait maintenant la certitude. Il ne voyait aucun échapatoire à cet enfer. Peut être aurait-il mieux fait de courir lui aussi. Quoi que non, il aurait été bien vite rattrapé et son sort n'aurait pas été bien différent...
Mais il tenterais de vivre suffisament longtemps pour permettre à son comparse de fuir au loins, et de mener à bien leur quête, il ne mourrait pas inutilement. Tout ce qu'il devait faire était d'agacer ces maudit chien des enfers, et survivre, le plus longtemps possible...

Enfin, c'était sans compter les créatures ailées qui rappliquaient. Un maigre espoir chez le gnome lui fit espérer qu'ils seraient alliés. Mais la raison et le désespoir lui laissait à penser que c'était tout l'inverse.

La douleur le pressait d'agir. Bien entendu, il n'avait pas un seul sort utile dans cette situation, il préférait les utiliser pour éviter le combat. Mais là, c'était bien trop tard... Restait la technologie, puisque lire un parchemin était hors de propos.

D'un geste, le gnome se saisit d'une fiole dans chaque main, d'un côté l'acide de l'autre, le feu grégeois, l'heure n'était plus vraiment à la précision, il savait qu'avec une arme dans chaque main il n'en serait que moins habile pour viser, mais qu'importe. Une chance que l'accès à ses poches lui soit chose aisée. Tout en hurlant du plus fort qu'il put, dans le vague espoir que cela ait un vague impacte sur ces maudit chiens, il lança les deux fioles en direction du chien le plus proche. Il savait que même s'il manquait sa cible, les éclaboussures atteindraient au moins l'un ou l'autre. Et sans doute lui même aussi.

Il hurlait encore quand les fioles quittèrent chacune de ses mains. Allant s'abattre en direction des chiens. S'il pouvait, il ferait une roulade pour s'écarter du lieu d'impact.


attaque de lancé à l'aide des deux mains (et donc comme pas de dons, avec les malus approprié) en direction de la zone où se trouvent les chien. (donc jet d'attaque contre les chiens, puis jet d'attaque DD 5 pour viser la zone, si je rate la dite zone, ben au hasard (ou choix du md) soit je lance trop loins, soit pas assez, soit trop à droite, soit trop à gauche). dans le même temps, cri. Fort.

Euréka n’y croyait plus. Son sens du sacrifice pour une quête qu’il pensait plus importante que sa propre vie et sa loyauté envers le Cercle, guidaient ce qui seraient ses derniers actes, il en était convaincu, et surtout, avait effacé la peur de cet environnement cauchemardesque.

Son cri raisonna dans la grotte immense dans laquelle il se trouvait. Le bourdonnement des battements d’ailes s’accentua. Si ses jets étaient trop peu précis et les créatures trop rapides que pour être touchées directement par les fioles, les éclaboussures firent leur effet et les monstres qui n’avaient pas ressenti de douleurs depuis des années hurlèrent, de surprise d’abord, de douleur ensuite. Deux des chiens avaient été touché par l'acide, leur peau fumait à ces endroits, dégageant une odeur de ... mort. Si celle de feu n'eut pas autant d'effet, elle produit une vive flamme quand elle se fracassa, déstabilisant la meute dans son ensemble.

Comme il le craignait, les créatures ailées rentrèrent à leur tour dans la danse et, une fois encore, offrirent au Gnome une vision d’horreur dont il se souviendrait longtemps. Elles n’étaient que des visages, déformés, rouges sang, aux yeux luisants, verdâtre, une masse de filaments grouillants leur faisant office de chevelure et à la bouche ouverte dans un cri silencieux sans fin suspendu à deux ailes de chauve-souris.

Une créature des enfers de plus, probablement attirée par le mouvement, le bruit, la lumière … ou le sang du Porteur qui s'écoulait sur la pierre sous lui.

Pendant un court moment de flottement, tandis que chaque force en faction jugeait les autres, et se gênant entre elles, le blessé eut le temps de sortir, d’une roulade, de son cercle de mort. Trop longtemps elles avaient dû rester inactives, perdant la mémoire de la raison de leur présence et n’agissant que par un instinct devenu déficient.

Une porte de sortie se dessinait. Elle ne resterait probablement pas ouverte plus longtemps, il ne pouvait laisser passer sa chance –toute relative au regard de sa situation.

Courant à perdre haleine sans se retourner, il arriva au seuil de la conque avec la curieuse impression qu’il y était arrivé beaucoup plus vite que ce qu’il aurait cru possible.



Dans l’entrée, à droite, caché dans une anfractuosité se tenait La Magouille, clignant des yeux tandis qu’il reprenait pied.

Un plan incliné, suivait visiblement le bord de la conque en tournant vers la gauche.

- Tu es blessé … ça va aller ? Je suis désolé … je ne sais pas ce qui m’a pris … j’étais incapable de faire face … Tu vois la lumière là-bas ?

Sous l’effet de son sort, Euréka ne voyait rien de la différence de luminosité à l’intérieur de la singulière construction …

tu connais le plan en question, je te le joins malgré tout

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 temple_cote.jpg

l était en vie, pas vraiment sains, mais sauf. Et cela lui semblait déjà à peine croyable. De ce fait, il était encore incapable d'en vouloir à la magouille. Trop heureux de savoir qu'il respirait encore. D'ailleurs il se demandait parfois s'il ne divaguait pas. Mais à vrai dire, la douleur qu'il ressentait était suffisante pour le rappeler à la réalité de son corps.

- Si tu as une potion de soin, je suis preneur...

Le gnome espérait que cela atténuerait la douleur, avant de songer même à ses perspectives de survie. Potion prise et existante ou non. La question de la conque fut posée, et assez vite tranchée par le gnome.

- Hors de question pour moi de faire demi tour, et je t'avouerais que rester sur place ne me rassure pas plus. On ne sait jamais, les chien comme les créatures ailées pourraient rappliquer. Au moins, dans les galeries, s'il n'y as pas de menace devant, on pourrait un peu mieux les contenir. Allons-y. »

Et sur ces entre-fait, le gnome commença à se diriger vers le bâtiment en forme de conque. D'un pas prudent, et tachant de brouiller au mieux les pistes tant en aval qu'en amont. Le gnome ne tenait pas à se faire surprendre une seconde fois, mais à garder la surpris comme l'un de ses atout.