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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quartier Maritime > La Fraternité des Runes


écrit par: Stolig Lundi 03 Février 2014 à 22h59
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux



Cela n'avait pas été facile pour Baltana. Le voyage vers Eauprofonde s'était révélé rude, la route compliquée, l'exploration de cette métropole d'une grande complexité, mais elle sentait qu'elle approchait du but. Comme ces chasseurs inexorable, la jeune femme avait suivit piste sur piste, jusqu'au jour où enfin, un sérieux indice se révéla sous forme d'un tatouage. Baltana avait du réfréner ses tremblements, cacher le grand trouble qui s'était emparée d'elle, lorsque là sur le mince bras d'une femme asimaar elle retrouva à l'identique, l'une des runes qui était gravé dans les pierres du tertre. Xanesha se révélait être un caractère complexe, et l'approcher n'avait pas été mince affaire pour Baltana. Quoique, à y réfléchir aujourd'hui, la jeune femme se dit que vu la position de Xanesha ce fut nullement un véritable miracle. Leader d'un groupuscule dans les quartiers maritimes d'Eauprofonde, Xanesha aimait recruter des nouvelles têtes, têtes d'ailleurs qui avaient tendance à disparaître très vite. Une chose était sûre : elles avaient toutes les deux la même couleur d'âme, prenaient ce qui leur plaisaient et ne laissaient derrière elles aucun témoin.

Ce n'était pas un ange cette Xanesha, même si sa beauté laissait penser le contraire. De long cheveux d'argent entourait un visage fin au menton volontaire et aux yeux d'une étrange couleur d'ambre, comme si de l'or fondu habitait ses prunelles. Habitée d'une rage froide continue pour tout ce qui était mâle, elle aurait bien fait la fierté de n'importe quelle matrone drow. Elle usait à sa guise des hommes et jetait dans les brumes de l'oubli tout ceux qui lui avait déplu ou qui à la longue ne lui offrait pas des cadeaux assez luxueux à son gout. Parfois même ils n'étaient pas simplement oubliés, il disparaissaient corps et bien, tel des navires dans les eaux profondes d'un océan glacé.

La Fraternité des Sept, sous le couvert de marchands en artéfacts magiques, se complaisaient dans le chantage, les meurtres, le vol, l'espionnage et toute ces joyeusetés qui faisaient d'eux des gens que l'on pourrait considérer comme peu fréquentable. Mais au fond, ce n'était qu'un ramassis d'aventuriers avides, empli de désirs obscurs, grattant de la vie tout ce qu'elle pouvait offrir à leurs convoitises. Baltana savait que seule Xanesha pouvait à la longue l'amener aux pierres de l'esprit. Mais pour l'heure il n'était nullement question d'en parler ouvertement : elle se devait de rentrer dans les bonnes grâces de la reine des Sept. Un petit détail amusant, le nombre sept constitue le compte exact des membres de cette organisation : jamais un de plus, jamais un de moins. C'est là une des raisons principale d'un renouvellement de membres rapide lorsque l'un d'eux disparaissait.

Pour l'heure, Baltana attendait son tour. Gravitant comme tant d'autre autour des Sept, elle faisait ses preuves. Xanesha l'envoyait ici et là pour de menues tâches, cherchant sans doute à mettre au jour ses talents. Pour l'heure sa tâche était simple : surveiller un dénommé Zortan, un artisan verrier, amoureux de la cadette de l'aubergiste, Gunar. Baltana était chargée de noter toute ses allées et venues, ses horaires, ses petites habitudes, ses petites manies, ses préférences de couleurs, de nourriture et bien sûr type de femme. Il avait été commissionné par Xanesha, un objet en verre sans doute, et depuis, sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Baltana le savait, Xanesha s'y préparait, Zortan ignorait totalement que bientôt il embrasserait le sourire de la mort. Elle l'attendait, sachant que normalement il venait tous les soirs retrouver sa belle, elle jetant des regards troublés alors qu'elle servait, lui attendant le sourire secret au lèvres alors qu'il attendait la fin de son service. Le tout bien sûr sous l'oeil sévère mais attendri de papa et maman.

Malgré leurs grandes différences, surtout en matière de philosophie de vie, Doreah et Christal avait conclu une sorte de trêve, dictée sans doute par le besoin. Suite à leur rencontre lors de cette fameuse fête de mariage de la belle Dame d'Argent, elles avaient réussi à éviter le pire. L'union arrangée n'avait pas eut lieu et la jeune future épouse ayant aperçu l'amour de sa vie, un élu divin de Lathandre, avait saisit la main du destin. Faisant fi de toutes les conventions, elle avait couru, jupes relevées, encouragée et protégée par les deux jeunes femmes, dans les bras de celui qu'elle avait choisi. C'était émouvant, un moment rare, un souvenir heureux.

Le Destin souvent malicieux, qui se rit des mortels, les avaient à nouveau réunies dans une même guilde, la "Compagnie des Marches". C'était évident, ces deux là étaient faites pour vivre un moment côte à côte. De fil en aiguille, les deux jeunes femmes avaient tissé une amitié basée sur un certain respect, une admiration et une complicité que seule les batailles pouvaient générer. Leur voyage avait été long vers Eauprofonde, où elles avaient pris leurs quartiers dans une petite auberge très sympathique "Chez Gunar", située non loin du temple de Sélûne, et, au grand bonheur de Christal, à côté du cabaret des Soies Pourpres, futur terrain de chasse de la Sharasienne. L'endroit était pareil au quartier maritime, luxueux, raffiné, réservés aux membres après certaines heures, avec une série de représentations de bonne qualité, attirant nobles et fortunés d'Eauprofonde.

Mais les deux jeunes femmes n'étaient pas vraiment là rien que pour faire quelques emplettes, se trouver de beaux et riches jeunes hommes : une mission importante leur avait été impartie par leur guilde, mission qui avait son origine dans ce quartier où elles avaient pris leurs aises. Un des contacts avait disparut, le pourquoi et le comment restant un mystère. Mais des liens certains ici à l'auberge, et au cabaret des soies pourpres, et une certaine guilde nommée la Fraternité des Sept...

Pour l'heure elles avait chacune une chambre chez Gunar, chambre qui communiquait, chose pratique pour ces dames. Les chambres étaient modestes mais propres, chacune contenant ce qu'il fallait pour être à l'aise, jusqu'à une petit bureau. La salle d'eau était au fond du couloir et semblait peu fréquentée. Elle soupçonna Gillian, épouse de Gunar d'avoir oeuvré pour qu'elles soit tranquilles à l'étage où outre leur chambres respectives, deux autres faisaient face et semblaient pour le moment inoccupées. Arrivées pendant la journée, elles se préparaient pour aller souper dans la grande salle commune.


Votre HRP

écrit par: Baltana Mardi 04 Février 2014 à 12h14
Elle avait suivi la route jusqu’à Eauprofonde, longue, pénible, traverser tout le continent n’avait pas été simple, sans compter les nuits agitées par la douleur et les songes étranges, la mort était sur elle, et elle avait peur, peur de mourir ainsi.
Elle avait enfin retrouvé la trace de ces fichus cailloux, dans une sorte d’association de malfaiteurs, ironie du sort, ils pensaient plus ou moins comme elle, un monde dominé par la force, la haine et la guerre, mais elle n’avait aucune ambition dans ce groupuscule, si ce n’est d’approcher d’assez près cette Aasimar pour enfin récupérer ce qui était à elle et tant qu’à faire récupérer le cours de sa vie qui était pour le moment dirigé par l’esprit ours.
Surveiller un artisan verrier, elle notait tout, jusqu’à son type de femme, avec de la chance, elle pourrait entrer dans les critères du bonhomme et le séduire, elle sa savait jolie et capable séduire,telle une veuve noire, elle n’attendait que l’ordre de l’abattre, la maudite avait déjà un plan …


*Ça fait déjà un moment que je le suis, le couperet ne devrait plus trop tarder à tomber, j’espère qu’il sera pour moi … Et cette marque me fait de plus en plus mal, et ça fait bien des mois que je suis partie … Ça promet …*

Elle le suivait discrètement, changeant de coiffure au jour le jour, la seule chose ne changeant pas, la lame accrochée à ses longs cheveux, parfois par-dessus son armure de cuir, une robe fermée qu’on lui avait gracieusement prêtée, elle avait ainsi l’air d’une bourgeoise ou d’une petite noble.

*Espérons que tout aille pour le mieux, je ne veux pas crever ainsi, si je crève ça sera pendant que j’opère … Pas autrement, tu m’entends maudit esprit ? Oui je sais que tu m’entends et que tu me surveille, tu vas les retrouver tes maudits cailloux*

écrit par: Christal Mercredi 05 Février 2014 à 09h20
Les deux jeunes femmes avaient marché et navigué jusqu’à leur destination, la Cité des Splendeurs. Le temps s’était rafraichit au fur et à mesure qu’elles avaient approché de la Côte des Epées, mais cela n’avait en rien gâché le magnifique spectacle qu’offrait le monde tout au long du périple. Les sens de la prêtresse étaient émoustillés par tant de nouveauté. Ses yeux étaient ravis par les milliers de couleurs et de formes inédites. Les astres n’étaient plus disposés au même endroit, l’aurore et le crépuscule avaient d’autres nuances, l’air n’était plus le même. Plus de sable giflant les visages, plus de feuille de palme… Le bleu splendide à l’ouest, les falaises abruptes à l’est, le sel qui s’agglomérait sur ses lèvres et le fracas des vagues parachevaient son émerveillement, chaque fois qu’elle s’assaillait à la proue pour méditer de longues heures.

Prêtresse de Sharess de son état, elle avait organisé sur la route toute sorte de petits événements dans les campements de caravaniers ou sur les bateaux qu’elles avaient empruntés. Concours d’acrobaties, bals, beuveries et dés, sans parler des ateliers plus…intimes. Christal était une jeune femme d’une vingtaine d’années pleine de vie et d’enthousiasme. Elle avait un tempérament optimiste, un esprit libre et hédoniste. Son éducation et sa formation comme Indulgente au Grand Hall des Festivités à Calimport n’avaient que renforcé son naturel déjà prépondérant à la recherche de sensations fortes. Pour elle, la pudeur n’avait d’autre utilité que la bienséance, la fidélité que le respect d’une parole donnée. La dévote, comme tous les suivants de Sharess, croyait en la pénétrabilité des mystères de l’existence par les sens, par l’expérimentation, par la jouissance sous toutes ses formes.

Une caractéristique lui avait conféré l’attention particulière de plusieurs des instructeurs du temple, touchés ou exaspérés : la novice conservait une âme pure, tournée vers le Bien. Les injustices la révoltaient, la force de son idéalisme était palpable. La liberté. Oh, elle avait tout un concept là-dessus, qu’elle comptait à qui voulait bien l’entendre. Sur le trajet c’était à Doreah, le plus souvent, que Christal suivait en expliquant, développant, précisant, le pourquoi du comment elle pensait qu’il fallait se battre pour changer ce monde, que c’était possible, oui, que la vie ne devait pas être seulement souffrance et effort, qu’elles avaient un destin, qu’il fallait remercier les Dieux en cueillant et chérissant le jour présent…

-Répandre les dons gracieux de nos bons Dieux, ma fille ! Elle taquinait souvent sa collègue, pour savoir de qu’elle trempe elle était faite. De toute façon, à vingt ans, que pouvait-on bien savoir de la frontière ténue entre la considération saine, et l’étouffante sollicitude d’une fêtarde en manque d’occupations. La disciple de la Dame des Plaisirs prenait des airs d’intrigues quand elle commentait :

« Quand certain vicient leur corps et leur âme en s’adonnant aux plaisirs charnels avec l’avidité d’une truie engrossée, un Sensualiste ritualise l’instant. L’art de ne pas retenir les pensées, lorsqu’elles viennent interférer dans la fusion entre les entités, unies dans le cercle formé d’intenses échanges énergétique, cercle qui, si rien ne le brise, mène au climax simultané, multiple… AAhhh Doreah… ma chère, sais-tu vraiment ce que tu rates ? »

Elle avait très tôt remarqué l’austérité des manières et des idées de sa compatriote. Christal était fantasque et provocante, certes, mais elle aimait écouter également. Elle était curieuse sans pour autant forcer la main. Elle était immature presque irresponsable, agaçante, soit, mais elle savait reconnaître les sujets sensibles, elle avait un certain sens de la psychologie, de part sa grande empathie. La sorcière la fascinait. Elle était froide, d’une grande beauté et quelque part, là, derière cette façade d’inaccessibilité, La prêtresse avait entraperçut une certaine sensibilité, une profonde spiritualité. Elle désirait ardemment connaître mieux Doreah. Elle saisît donc chaque occasion jusqu’à destination. L’ensorceleuse avait son jardin secret…
Plusieurs fois, La fille de la Mère des Chats partagea avec sa collègue ses opinions sur leur mission. La Confrérie des Sept était au cœur des suspicions, Christal avançait qu’il fallait l’infiltrer. Peut-être toute les deux, peut-être seulement l’une d’entre elle…


L’auberge qu’elles trouvèrent était plaisante, la dévote ordonna ses affaires et sa chambre puis se lava avec soin. Elle avait dit adieux à de nouveaux amis rencontrés sur le trajet, de nouveaux amants aussi… Pourtant ce ne fût vers aucun d’entre eux que ses pensée se dirigèrent. Ni vers Calimport. Elle était membre d’un clergé champion du Bien et d’une guilde courageuse. Elle était agent de la Phalange du Rat ! Une espionne dont la mission était la seule chose qui devrait compter à partir de… maintenant ! Elle se toiletta pour la soirée, parfumée, bien coiffée, une robe fidèle à ses gouts soulignait ses formes et son symbole sacré embrassait l’un ou l’autre de ses seins aux grés de ses mouvements. Christal plaça une dague sur sa cuisse droite, elle s’équipa sous sa cape de son carquois et de son arbalète et frappa deux coups puis un à la porte adjacente :

-Je descends boire quelque chose.

Incertaine d’avoir été écoutée par sa voisine de chambre, la prêtresse haussa les épaules et descendit les escaliers jusqu’à la salle principale de l’auberge. Elle parcourut le lieu des yeux en quête du tenancier. Selon l’information que Foragus leur avait donné, le porté disparu et lui étaient amis. Ami. Un bien grand mot dans ce monde impitoyable. Toutefois Christal commencerait par là. Elle ferait connaissance de cet homme afin d’en apprendre plus.

écrit par: Doreah Naelys Samedi 08 Février 2014 à 01h14
D'une auberge à l'autre, à des centaines de lieux de distance, Doreah assise sur son lit caressait distraitement son familier portée par ses songes. Ceux-ci la replongeaient au cœur des dernières péripéties qu’elle revivait avec un sourire béat.

¤ La nuit, les myriades d'étoiles ravirent tant de fois mon regard... Pourquoi dormir lorsqu'une telle splendeur s'offre à nos sens? Seule sur la gaillard avant, un silence apaisant parfois troublé par quelques clapotis, des heures passées à contempler ton univers. Et toi, trônant au milieu de l'immensité, étendard sublime de ces milliards de lueurs... Oh Grâce divine, déesse de l'éternité, ma foi et ma vie t'appartiennent. Tu m'as offert la rédemption, tu m’as fait découvrir sous ta lumière blafarde les magnificences d'un monde que je n'osais même plus rêver. ¤

Lorsque la fatigue l'emportait, la jeune ensorceleuse saoulée de piété, ne manquait jamais de porter un dernier regard à l'immensité aqueuse à laquelle l'obscurité prêtait pour quelques heures sa couleur d'ébène... Curieuse sensation que celle çi... Se sentir si infime et pourtant si vivante... Puis sans un bruit, sa silhouette fluette rejoignait la cabine pour quelques heures de sommeil.

¤ Les journées sur le pont sont d'un tout autre acabit, l'effervescence des marins et des manœuvres ! Et tellement de nouvelles choses ! ¤

La Calishite aux yeux dorés et au minois ravissant déclama la liste de ses découvertes avec un air de poésie

- Des jolies noms de voiles à l’appellation d'oiseaux.. ¤ Il en a fallut des jours avant que je ne comprenne qu'il n'y avait aucun perroquet, ni même de perruche... ¤

Puis la liste reprenait son cours

- La cabestan, le Hauban... Ne jamais les rencontrer aurait été tellement décevant !

- Le pavillon, le pont, la calaison ... Dans ce monde, les facettes de la vie noue apportent de la joie de tant de façon...

D'innombrables détails lui revenaient en mémoire... Le voyage avait été intense! Si vivifiant qu'il n'arrivait que rarement à Doreah de se remémorer un passé plus lointain... plus malsain...

Non, là son quotidien était rempli de toutes sortes d'activités, sa curiosité la poussait sans cesses vers de nouvelles découvertes, avec la même soif à abreuver... Et si jamais elle avait eu quelques ennuis qui la guettait, ça aurait été sans compter sur une troublionne qui ne cessait guère de s'agiter. Christal vivait elle aussi leur périple avec un émerveillement sans borne... D’ailleurs les deux jeunes femmes profitèrent pleinement de ce temps pour éprouver leur labeur à se côtoyer, et finalement cette cohabitation se passa le plus souvent remarquablement bien.

Enfin presque...


¤ Elle est insupportable lorsqu'elle joue aux plus malignes avec moi... Avec ces théories fumeuses et stupides… Elle me provoque et veut me faire sortir de mes gonds. Elle ne croit quand même pas que je vais adhérer à ses discours obscènes qu'elle masque à peine d'une teinte libertaire ? Est ce qu'elle y croit au moins ? ¤

Sur ce dernier point, Doreah n'avait malheureusement guère de doutes...

¤ Toutes ces fois où elle s'en est allée virevolter vers n'importe quel inconnu, et bien sur, à chaque fois qu’elle revenait, elle en faisait guère mystère des détails sordides qui agrémentaient ses escpaades... Pfff...¤

Un bruit contre la porte intérieure tira la métisse de ses songes, son serpent aux aguets disparu en un instant.

- Tiens quand on parle du loup... Ou plutôt de la chienne...

L'heure était donc venue de se mettre en marche. Elles étaient parvenues sans trop de mal à trouver l'auberge de Gunar, l’accueil avait été agréable, et ces quelques heures de repos s'étaient avérées nécessaires. Doreah comme sa comparse était impatiente, tout au long du voyage elles avaient évoqués cette mission, et à quelques encablures de tous ces mystères, l'excitation de l'ensorceleuse était à son comble. Loin d'être aussi coquette que la prêtresse, elle arrangea rapidement sa tenue, et prit le chemin vers l'escalier d'un pas rapide pour rejoindre la grande salle et s'attabler devant le souper. Ce soir marquerait leur entrée dans la danse, les premiers pas se devaient d'être réussis.

¤ Commençons par faire bonne impression… Il est important de se mettre les patrons de nôtre côté selon Foragus. A ce sujet, je vais prendre mes précautions…¤

Rattrapant Christal, l’ensorceleuse ne passa pas quatre chemins pour délivrer son message

- A partir de maintenant, terminé les réjouissances ! Pas d’alcool, pas de sauterie, rien de ce que tu as l’habitude d’inventer ! C’est clair ?

écrit par: Christal Samedi 08 Février 2014 à 10h44
La jeune prêtresse de Sharess écouta Doreah en fouillant dans ses yeux, l’air intriguée.

¤Allons bon… On dirait la mémé Gertrude ! Combien de temps cela fera que cette fille n’a pas jouie, pour être aussi rabat-joie ? J’parierai que ça ne lui est même jamais arrivé. La malheureuse… ¤

Elle haussa les sourcils et pinça les lèvres.

-Au contraire, Joli Cœur, la fête ne fait que commencer ! Pourquoi crois-tu que l’vieillard nous a recruté comme informatrices ? Pour les trois flammèches qui s’échappent de tes mains quand tu t’énerves ? Ou pour ceci ?

Debout près des escaliers, elle écarta les pans de sa cape en plaçant ses mains sur ses hanches, exposant son corps parfait sans excès de fierté sur le visage. C'est plutôt de la détermination que pouvait lire la sorcière

« Nous devrons boire, nous devrons fumer, danser, nous devrons même fricoter avec les pires canailles de cette ville si c’est nécessaire, pour en apprendre assez sur… ce que l’on cherche.
Les Sois Pourpres, j’irai ce soir et tu viendras avec moi. Sauf si tu as une meilleure idée. Il nous faut pouvoir accéder aux soirées des membres… et donc y travailler ou y être invitée. Que préfères-tu ? »

¤ Les deux cas exigeront que tu sois un peu moins rêche ma pauvre…¤

La dévote contourna la métisse qui s’était planté devant elle, en lui caressant le bras au passage avec tendresse, puis fit un geste de salut à celle qui les avait installés dans leur chambre. Christal s’assit au comptoir. Elle invita Doreah à en faire autant avant de demander avec son entrain habituel :

« Voyoonns voir… Que pourrait-on bien gouter ici qui soit typique de la Côte des Epées ? Et à boire, que nous conseillez-vous ? Oh ! Quelque chose qui ne soit pas trop fort, s’il vous plaît. »Elle prit un air affecté en jetant un regard en coin à sa collègue, en guise de moquerie.
«Nous sommes si prudes ! Et la soirée ne fait que commencer ! »

Elle adressa des sourires enjoués à qui les toisait dans la salle. Il faudrait entamer la conversation avec les tenanciers pendant ou après le repas. Mais comment aborder le sujet « Ader » avec eux ?

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 09 Février 2014 à 10h36
Si les deux jeunes recrues de la compagnie des Marches ne devaient partager qu'une seule qualité, ce serait sans nul doute : L'intégrité. Pour l'une et l'autre, il Était inconcevable de ne pas tre l'expression entière de leur foi et de leurs convictions. Dans le cas présent, cette Énième prise de bec entre les deux jeunes femmes, relevait d'une différence profonde dans leur conception des mœurs et de la morale. Un sujet redondant... Sur lequel elles n'Éprouvaient guère de lassitude... D'ailleurs, À la démonstration suggestive de la prêtresse, son acolyte À la peau ambrée rétorqua ainsi

- Le vieux nous a recrutées pour l'avoir aider spontanément, c'est de la dévotion désintéressée envers le bien... Rien À voir avec les envies futiles d'une dévote de la dépravation.

Doreah ne put s'empêcher de parcourir le corps exposé devant elle... Puis repris

- Le vieux nous a permis de rejoindre la guilde car nous avons œuvrées avec abnégation et dignité pour punir le mal qui venait de frapper... Soit certaine que tes attitudes frivoles n'y sont pour rien dans les choix de ce pauvre homme... [/i]

L'ensorceleuse piquée au vif par la dernière remarque de Christal, la suivit jusqu’au comptoir pour ajouter en grinçant des dents

- Quant À mes flammèches, tu sais ù tu peux te les mettre ? LÀ où chez toi le brasier ardent de l'enfer brûle sans cesse, dans ton...

La conclusion de son envolé lyrique noyée par les paroles de la prêtresse, qui de toute façon ne l'Écoutait plus, Doreah se contenta d'adresser un regard chargé de rage aux nouvelles moqueries qui la visait. La joute prit fin À ce moment... Ce genre d'altercation Étant devenue coutumière, peut tre une manière particulière d'exprimer leur affection mutuelle...

¤ Sur un point, elle n'a pas tord... L'une de nos meilleures chances est d'intégrer ce cabaret... Arf, c'est bien ma veine... ¤

En patientant que le service se fasse, la jeune SÉlunite repérât le fil de leur objectif, et le déroula une nouvelle fois devant sa comparse.

- Pour l'heure nous avons besoin de mieux connaitre le contexte, sans dévoiler nôtre identité et nos intentions... Selon Foragus, il y a trois pistes À explorer... Dans un premier temps, afin de ne pas attirer l'attention et avancer plus rapidement, nous pourrions les suivre chacune de notre côté :
-Pour le cabaret des Soies qu'il fréquentait régulièrement, il ne devrait pas tre bien compliqué de se renseigner sans se découvrir... Tu t'en occupes ?
- Concernant le lieu oÀ¹ nous nous trouvons, tâchons d'en apprendre plus sur ce qu'il s'y trame, sur ses propriétaires, afin de déterminer la confiance qu'on pourrait leur accorder avant d'aborder le sujet du disparu... Je vais passer la soirée à observer et commencer À tisser quelques liens, qui sait, je pourrais peut tre même me rendre utile...
- Quant au manoir... Je pense qu'il va falloir tenter une intrusion discrète... J'irai repérer l'endroit dans la soirée...

¤ De cette manière... Les talents de chacune seront exploitées au mieux...¤

écrit par: Christal Dimanche 09 Février 2014 à 22h56
On aurait probablement cuit un œuf sur la peau douce aux teintes chaudes de la sorcière, tant son sang gorgé de puissance devait bouillonner dans ses veines. La sharessanne ne dissimila pas sa satisfaction. Christal s’amusait toujours comme elle pouvait. ¤Et avec cette Doreah, quelle autre façon ?¤, se demandait-elle souvent, depuis le début de cette mission.

Soupe-au-lait, l’ensorceleuse souhaitait faire cavalier seul, ce soir. Elle usa de grands mots et d’un ton de gouverne pour en convaincre sa collègue qui pouffa sans retenue. A cet instant précis, un petit relan de culpabilité vînt aigrir sa salive. Sans avoir compris exactement pourquoi, Christal savait que la sexualité en général mettait très mal à l’aise sa belle acolyte. Un lieu de luxure tel qu’un cabaret serait systématiquement évité par cette dernière, elle aurait parié sa bourse là-dessus ! Mais pourquoi ? Qu’avait-il bien put arriver pour qu’elle ait une telle aversion vis à vis des plaisirs charnels ? L’Indulgente redoutait le pire.

L’ensorceleuse lui rappelait cette femme, que le mari avait conduit au Grand Hall des Festivités une fois par dizaine durant toute une année. La rumeur disait que la malchanceuse s’était retrouvée seule dans une baraque abandonnée aux sorties de la ville, avec une demi douzaine de bandits. Depuis cette nuit là, ni même son mari ne posait la main sur elle. Elle était blessée dans le cœur, disait-on, on avait éventré sa dignité, amputé son amour propre, jugulé son désir. Mais elle devait accomplir son devoir conjugal, ou son mariage serait condamné et son avenir définitivement saboté. Les sages du Temple usèrent de tous les recours possibles pour aider ce couple unit devant les Dieux. La rumeur disait qu’ils y étaient parvenus. La novice regrettait de ne pas être assez avancée dans sa formation pour pouvoir aider Doreah. Peut-être que comme amie, elle parviendrait à lui apporter quelque chose.

Ainsi, elle la dévisagea silencieusement de longues secondes, en dissimulant sa compassion. Enfin elle détourna les yeux, le visage neutre.


-Fais-donc à ta guise. Dit-elle, feignant le dédain. "Mais sois prudente… "Cette dernière phrase lui échappa. Elle embrassa la salle du regard pour éviter de croiser celui de la sorcière. Christal ne souhaitait pas lui donner plus d’importance, persuadée qu'un trop plein d'attention ne ferait qu’augmenter l’enflure déjà gênante, dont souffraient bien trop régulièrement les délicates chevilles de Doreah.

écrit par: Stolig Samedi 15 Février 2014 à 15h15
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux



Baltana faillit presque s'assoupir tant l'attente lui semblait ennuyeuse. Pas l'ombre d'un garçon enamouré. Quelques hommes au fond de la salle rivalisaient des blessures subies lors d'accidents de parcours dans leur vie, et de l'autre côté un vieux revêche aux yeux presque aveugles et à la longue barbe jaunie par le tabac qui marmonnait, faisant des gestes comme si devant lui était assis un interlocuteur attentif. Mais cela changea par l'apparition d'une jeune femme d'une grande beauté habillée d'une façon provocatrice et sans apparente innocence, suivit de près d'une seconde, plus dans les tons sombres mais néanmoins tout aussi jolie. Leur apparitions ne pouvait pas laisser de marbre et était loin d'être discrète, tant elles étaient lancées dans une vive mais complice discussion. Elles semblaient bien se connaître, et vu de la porte où elles émergeaient tout les deux devaient loger dans cette auberge. Attendant le service leur voix portaient un peu mais pas assez pour vraiment connaitre la teneur de leur discussion.

Une jeune serveuse fit son apparition. Ses yeux étaient un peu rougis, soit par la fumée de la cuisine, ou encore de la fatigue ou peut-être même un petit chagrin passager. Elle fit un effort commensurable pour sourire, un bien pauvre sourire dans ce visage ovale agréable à regarder, même si son nez était un peu long et sa bouche assez grande. Elle avait des yeux d'un brun pailleté d'or, des long cheveux marrons sagement repliés en un chignon, des joues rondes et douces de jeune femme à peine sortie de l'adolescence. Sa robe au décolleté rond laissait entrevoir la naissance de jolie épaules et son tablier d'un bleu pâle s'accrochait à une taille fine.


- Bonjour mesdames, je suis Koralinne. Comment puis-je vous aider ?

Baltana se redressa un peu pour apercevoir la jeune femme qui venait de parler. Serais-ce la fille cadette de Gunar ? La roublarde savait qu'elle travaillait à l'auberge, et jusqu'à présent, elle était la seule toute jeunette qu'elle apercevait. Les chances que ce fut l'amoureuse de Zortan étaient bien près du quatre-vingt-dix pour cent. Fine psychologue Baltana observa son visage triste alors qu'elle s'adressait aux jeunes beautés. Quelque chose ne tournait pas rond ...

écrit par: Christal Dimanche 16 Février 2014 à 11h28
Une toute jeune fille se présenta aux deux compères. Christal avait les yeux rivés sur les liqueurs, d’abord :

-Koralinne… Un bien joli prénom pour une… La prêtresse jeta un regard routinier à la serveuse afin de trouver de l’inspiration. Elle allait le reporter de nouveau sur l’objet de son désir lorsqu’elle nota l’humidité excessive dans laquelle baignaient deux magnifiques pupilles d’or et d’acajou. « …bien… triste demoiselle !" Dit-elle d’un ton outré.

Elle se leva du tabouret en la fixant avec compassion. Elle lui prit les mains avec douceur pour se présenter à voix basse, chaleureuse:

« La bonne rencontre, petite fleur des sables. Je suis Christal Bel Heaumière, prêtresse de Sharess. De ce fait, j’ai prêté plusieurs serments : Je ne juge jamais de la qualité d’un bretteur sur celle de sa lame. »

L’indigente laissa planer sa déclaration avant de poursuivre « Je ne passe jamais mon chemin devant un cœur meurtri. »

Elle n’avait pas appuyé ce dernier adjectif, elle l’avait plutôt laissé s’échapper discrètement d’entre ses lèvres avenantes.

« Mon amie non plus d’ailleurs. » Elle adressa un sourire au deux jeunes femmes, timide puis expansif, qu’elle ponctua d’un très léger sautillement :

« Serre nous donc un vin régional et votre plat du jour s’il te plaît. Mais surtout, surtout, reviens vite ici avec quelque chose à boire pour toi."

Christal fit un geste évasif de la main en indiquant Doreah : "Elle s’occupera des quelques autres commandes, s’il y’en a, tu as bien besoin de prendre quelques minutes, jolie Koralinne. Nous discuterons de ce qui te tracasse. Je connais quelques trucs pour te remettre d’attaque en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et ne te préoccupes pas de tes patrons, ce sont de bons gens si je n’m’abuse..."

La calishite, très professionnelle, observait l’âme en peine avec un air suppliant et incitant, auquel il était difficile de refuser quoi que ce soit.


Diplomatie avec la serveuse

écrit par: Baltana Lundi 17 Février 2014 à 11h02
*Celle-là, quasiment certaine que c’est l’amoureuse du verrier … Par contre pas de verrier en vue, ou est ce qu’il est cet idiot ? Ou bien c’est un adepte de Loviatar qu’il l’a plaqué ? Une autre dans sa vie ? Après tout, il méritait peut être mieux que ce cageot … Si je dois le liquider ça ne fera que me faciliter la tâche, et comme elle a encore l’air amoureuse, ça ne fera que la faire souffrir*

Avec de la chance, Zortan l’avait plaquée, ça n’en serait que plus simple pour l’approcher et elle en était quasiment persuadée, elle eut un léger sourire froid, elle dévisagea les deux donzelles qui sont descendue ensuite, une déguisée en catin, la seconde plus sagement, qui avait l’air de tirer une tronche jusque par terre.

*Qu’est-ce que ‘est que ces deux trucs la …*

Le sourire s’effaça bien rapidement quand Christal se décida à discuter avec la dénommée Koralinne … Elle décida de se rapprocher doucement afin de pouvoir écouter tranquillement la conversation et surtout les réponses

*Avec de la chance, elle dira tout de son gros chagrin la pauvre petite, je dois en apprendre plus, ici ça sera bien.*

Elle alla s’appuyer contre une poutre non loin de la table de Christal, faisant la curieuse, continuant de se triturer l’avant-bras

*Allez, raconte donc tout petite idiote… J’espère juste que personne ne l'a déjà liquidé ... Qu'il s'est juste contenté de se lasser et l'a laissée ...*

écrit par: Doreah Naelys Mercredi 19 Février 2014 à 12h21
Entre verbes attentionnés et piques acérées, les ébats des deux jeunes demoiselles laissaient aussi peu de place à la courtoisie qu'à l'oisiveté. Ainsi, si l'adolescente dévouée au service en cette joyeuse soirée, avait eu pour souhait de masquer son mal-être, elle aurait tout aussi bien fait de les éviter... Malheureusement, c'est fidèle à son devoir qu'elle vient les voir pour ce qui devait être une banale routine en cette heure et en cette place...

Derechef, la volubile prêtresse perçu la tristesse et se saisit du prétexte, emballant par une modeste transition sa compagne dans ses actions, elle prît position et chercha à percer, avec tout son talent de séduction, l'armure d'indifférence revêtue par la jeune Koralinne dans l'exercice de sa fonction.


¤ Sublime Christal, d'ardeur et de la sollicitude tu ne manques point, mais la manière dont tu en sublimes l'expression, ça c'est remarquable ¤

La brèche brillamment ouverte, l'ensorceleuse n'avait plus qu'à s'y engouffrer... Elle qui souriait sincèrement au spectacle de son amie, ne laissa ni silence ni doute s'immiscer, afin de conduire à son tour sa repartie

" Pour sure, une bien jolie fleure qui mérite qu'on prenne soin d'elle ! Ne t'offusque point des manières de mon amie, et soit certaine de son habileté à raviver les couleurs joyeuses de tes pétales. C'est une experte en la matière ! "

La Calishite au teint ambré se leva à son tour, prît l'une des mains laissée libre, et la baisa dans une révérence gracieuse

" Je me nomme Doreah, à ton service ! Mes compétences n'égaleront certainement pas les tiennes mais je devrais pouvoir tirer mon épingle du jeu..."

L'air guilleret de l'ensorceleuse n'était pas feint, elle prenait un réel plaisir dans cette mise en scène. La petite avait besoin de s’épancher et si maigre soit-il, son apport n'en serait pas moins une bonne oeuvre à l'égard de sa mission céleste...

" Une démonstration peut être ? "

Doreah retira l'épingle qui retenait sa cape et la laissa glisser doucement jusqu'à sa chaise. L'absence du long vêtement laissa place à des formes gracieuses fébrilement soutenues par une tunique saillantes qui s'arrêtait à mi-cuisse. De couleur bleue, cette dernière était ton sur ton avec le tablier de l'adolescente, le tout serait du plus bel effet pour les regards avides et gourmands des quelques clients qui attendaient avec impatience la suite du divertissement offert gracieusement par les deux Calishites...

Un sourire rassurant sur son visage, l'ensorceleuse guida la jeune humaine vers elle de manière à ce qu'elle lui tourne le dos, et tout en lui parlant, commença en délacer doucement l'uniforme de la fillette qui ne savait plus où se mettre.


" Ne t'en fais pas, profite de cette petite pause offerte par deux âmes bienveillantes. Je t'emprunte ça quelques minutes, et dés que tu te seras quelque peu rassérénée, je te laisserai retourner à ton office... A moins que je n'y prenne goût, et dans ce cas, tu seras coincée avec la charmante Christal pour la soirée! Je me chargerai de voir ça avec les patrons. Ils sont où d'ailleurs ? "

Un rire cristallin ponctuant la fin de sa phrase, signe que détente et bonne humeur devait être au rendez vous de ce moment pittoresque, Doreah ajusta le tablier sur elle et le noua rapidement derrière son cou. Elle était prête ! Son regard se portant sur la salle, un sourire enchanteur aux lèvres, elle jeta son dévolu sur une jeune femme qui s'était approchée de la table du trio. Celle-ci, vêtue d'une jolie robe, son visage mince coiffé d'une longue tresse, semblait être une fille de bonne facture... Si ce n'était ce maquillage étrange autour de ses yeux et sa présence solitaire en ces lieux que les gentes dames de la noblesse n'avaient que peu de raisons de fréquenter... Des détails qui en cet instant ne perturbèrent guère la jeune humaine ravie par son nouveau rôle. Se tournant vers Koralinne, elle lui adressa un rapide clin d'oeil " Tu me dis si je m'en sors bien ! " Puis s'approcha de sa première cliente

" Mademoiselle, que puis-je faire pour vous ? Si vous voulez bien, je vais vous installer confortablement, vous ne serez pas dérangée. "

Désignant une table suffisamment loin des autres convives… Mais également à bonne distance de sa comparse afin que celle-çi puisse mener à sa guise son aumône, elle ajouta

" Un petit creux ? De fabuleux mets vous pourrez trouver un ces lieux ! Je vous conseille... "

Doreah qui n'avait aucune connaissance en gastronomie locale se retourna vers l'adolescente en affichant un air penaud...

écrit par: Baltana Mercredi 19 Février 2014 à 17h10
Baltana fixa la serveuse amatrice, celle-là on lui en avait pas parlé, mais elle reconnut bien vite l’une des deux de la doublette qui était descendue plus tôt. Elle posa son regard d’acier dénué d’émotions sur Doreah (un regard de tueuse ?), elle ne put voir qu’une douleur dans le regard ou sur le visage de Baltana, qui avait doucement amené une main dans son dos.

*Qu’est ce qu’elle me veut celle-là, la serveuse remplaçante … J’en fais quoi maintenant, soit elle va me tenir la jambe soit je l’envoie voir ailleurs …*

Elle répondit d’une voix quasi monocorde.

- « Vous ne pouvez rien pour moi je n’ai ni faim ni soif, j’ai bien une table mais j’en ai assez de rester assise et d’attendre, Donc je me dégourdis un peu les jambes, de plus, les chaussures a talons me font mal aux pieds. Vous pouvez me les masser peut être ? Bien que je ne pense pas que vous soyez là pour ça. »

Son bras gauche se crispa a ses paroles, elle porta directement sa main droite a son avant-bras gauche en serrant les dents

*Maudit esprit, laisse-moi tranquille et laisse-moi faire ma vie comme je l’entends, surtout si tu veux récupérer tes maudits cailloux, les têtes vont tomber*

- « Tout compte fait, vous pourrez peut être quelque chose pour moi, ramenez moi un verre d’alcool, fort et fruité et un sac de glace. Avec de la chance ça fera passer. Mais je préfère rester debout pour l’instant.»

Au parler Baltana n’était pas des plus agréables, elle avait pris soin de garder sa lame de cheveux bien dissimulée, elle avait l’air à cran …

écrit par: Doreah Naelys Vendredi 21 Février 2014 à 00h42
Par son intelligence la jeune Calishite brillait bien souvent ! En revanche de sagacité elle n'était pas particulièrement dotée ! Son passé et son héritage l'ayant faite ainsi, sa nouvelle vie d'aventurière s'en trouvait régulièrement mis en péril...

Certains auraient associés aisément les différentes pièces difformes du puzzle qu'offrait la jeune femme brune, et un parfum de suspicion aurait embaumé la suite de la scène. Pas Doreah... Qui elle dans un premier temps, face à l'indélicatesse de son interlocutrice, faillit rétorquer


¤ Que viens tu faire içi si tu n'as ni faim ni soif ? Tu te promènes dans la salle et vient pleurnicher que marcher te fait mal au pied ! Paroles futiles d'une bourgeoise née avec une cuillère d'argent dans la bouche. ¤

Néanmoins, l'humeur d'allégresse qui accompagnait l'ensorceleuse depuis quelques jours, ajouté à une volonté farouche de réussir promptement ce galop d'essai, lui firent retenir ces paroles inconvenantes... Et donc, c'est dans un deuxième temps, que l'attention et le souci du bien être de ses clients purent s'exprimer

" Vous semblez souffrante, ça va aller ? Humm... un alcool fort et fruité... Si je peux me permettre, je ne suis pas sur que ce soit le meilleur des remèdes ! Mais bon je devrais pouvoir vous trouvez ça ! En revanche... Pour ce qui est d'un sac de glace..."

Le visage de Doreah afficha un air songeur avant de poursuivre d'une voix plus basse...

" C'est une mauvaise blague n'est ce pas ? J'adorerai vous contenter, mais là ce serait... Comment dire... Un peu compliqué... "

Ces quelques tentatives pour entamer une discussion cordiale n'aboutirent guère et la jeune humaine paraissait de plus en plus tendue au fur et à mesure de l'échange. La brève colère de l'ensorceleuse envolée, celle-ci cherchait maintenant une manière de soulager les maux de sa cliente, sa première, c'était important ! Et tout à coup une idée lui vînt, comme quoi, la jeune Calishite n'usurpait pas les qualités qu'on prêtait à son intelligence !

- " Je sais qui pourra vous aider! Mon amie est prêtresse, elle pourrait regarder vôtre blessure ! Mais ce n'est pas tout... Sans m'étaler sur ses moeurs, je me dois de préciser qu'elle est une servante de Sharess, la déesse des plaisirs, vous connaissez ? Alors franchement, vous qui parliez d'un massage des pieds tout à l'heure ! Avouez que le hasard fait bien les choses, elle est une experte en la matière ! Vous voulez que je lui en fasse la demande ? "

écrit par: Baltana Vendredi 21 Février 2014 à 17h38
Baltana fut prise d’une quinte de toux quand Doreah lui suggéra de la mettre dans les mains de Christal la Sharessane … Elle répondit avec son indélicatesse habituelle a l’ensorceleuse

- « Sharess ? J’en ai vaguement entendue parler, en règle générale on trouve ces prêtresses dans les bordels, non ? Et ça explique aussi ses vêtements dépravés … Mais là n’est pas la question, pour mes pieds, pourquoi pas … Après tout, qu’est-ce que j’ai à perdre.»

*Peut être que si la merdeuse se confie a cette ribaude … Peut être que je pourrai en savoir un peu plus …*

- « Quelle incorrigible curieuse je fais, je ne peux pas m’en empêcher, laisser trainer mes oreilles pour apprendre les origines des gros chagrins … Si mère savait cela, elle se retournerai dans sa tombe. »

Elle fixa Doreah, semblant se détendre légèrement, gardant sa main droite crispée sur son avant-bras gauche d’où la manche laissait entrevoir une marque grise assez claire parsemée de noir.

- « La glace ça aurait été pour mon bras, il me brule, tentez de me trouver quelque chose d’extrêmement froid, je n’ai plus que ça pour tenter de soulager la douleur. Pardonnez la rudesse de mes propos, ça me met à cran, je ne pensais pas à mal. »

Elle finit même par afficher un léger sourire, froid certes, mais un sourire quand même, ce qui est une denrée rare chez la roublarde qui pour l’occasion était habillée en fille de la noblesse ou de la bourgeoisie.

- « Pardonnez cette question mais vous n’avez pas particulièrement l’air d’être du coin, d’où êtes-vous ? »

écrit par: Doreah Naelys Vendredi 21 Février 2014 à 22h20
Après des débuts compliqués, Doreah commençait à sortir la tête de l'eau ! La jeune noble presque amadouée, la commande finalement passée, il était l'heure de passer au service!

* À bien y réfléchir, cette idée de massage n'est peut être pas très judicieuse... Bon, on verra ce qu'en dit Christal... *

l'ensorceleuse souriante fît un signe de la main pour signifier qu'elle ne portait aucune rancune aux quelques propos échangés plus tôt, et son sourire s'élargit lorsque la jeune humaine finit par lui poser une question personnelle. À son sens, c'était pour le moins un signe de succès pour son entreprise!

* c'est le métier qui rentre! Je ne m'en sors pas trop mal. En quelques minutes, une première commande avec un supplément en prime! Et puis surtout, une habitante ravie de nos services, je vais peut être même avoir un pourboire! *

la pensée ravie la belle serveuse, peu lui importait l'aspect pécunier, mais la satisfaction d'une tâche bien accomplie, et surtout le sentiment chaleureux procuré par la reconnaissance qu'elle en retirerait.... Çà pèserait son poids dans la balance...

" je vais voir ce que je peux faire. Pour le massage je ne peux rien vous promettre, pour votre bras, malheureusement, ce sera compliqué aussi... Par contre pour la boisson, nulle inquiétude, nous sommes dans une taverne tout de même. Vous voullez bien m'attendre ici, je reviens rapidement"

La Calishite marqua alors un temps d'arrêt, et avant de prendre congé de la jeune femme, et de s'en retourner vers sa comparse et la serveuse officielle pour leur faire part de cette première rencontre, elle répondit avec politesse à la question posée

" En effet, je ne suis pas du coin ! Je viens d'une contrée plus au sud, le Calimshan"

écrit par: Christal Mercredi 26 Février 2014 à 11h56
La surprise fût telle que Christal en demeura immobile, les yeux écarquillés.

¤L’humeur de la caramélisée est aussi changeante que le ciel de ces contrées nordiques.¤

Tandis que Doreah s’était levée pour appuyer avec habilité et conviction la démarche de la prêtresse, un sourire en coin emprunt de fierté vint habiller le visage harmonieux de cette dernière. En réponse divine à ses silencieuses conjectures, l’entrain que démontrait la sorcière pour cette tâche était la preuve irréfutable qu’elle était sensible à l’influence joviale de Christal. Sa pudeur habituelle avait fait place à une sensualité presque assumée !

¤Gloire à Toi, Oooh Toute Puissante Reine du Booonnn Heeeuuurt et de la Douceur de Vivre !¤

Vêtue du tablier bleu, Doreah s’approcha d’une femme que la Sharessane n’avait pas remarquée jusque-là.
L’objectif de la manœuvre étant de permettre à la jeune Korraline de se changer les idées, et non de s’inquiéter des autres clients, l’Indigente entreprit de lui conter quelques aventures que les deux acolytes avaient connues durant leur long voyage vers Eauprofonde afin de détourner son attention de la salle.


-Doreah est une fille très…discrète vois-tu, réservée habituellement, secrète d’ailleurs !

Christal ne se doutait pas oh combien elle avait raison. Elle ne connaissait ni son passé ni même l’existence de l’ami fidèle de la sorcière, ce petit invertébré qui avait achevé Mérilic, la toute première crapule punie par les deux agents de la Phalange du Rat.

« Nous avons marché de longues dizaines avec une caravane marchande, tu sais..."
En échange de leur protection, j’étais en charge d’égailler les repas autour du feu que nous allumions chaque soir. Autant te dire que Doreah ne fichait pas grand-chose… Hmmm…"

PARCHEMIN


« Par chance, quelques gars avaient leurs instruments de musique avec eux. Ah… Failariël… Quel homme… ou quel elfe… Sa mère était une humaine plus noire que mon amie, me disait-il, son père un elfe doré. En voilà un beau mélange ! Une peau de bronze, des yeux comme les étoiles au firmament. Ah ! Des yeux comme les tiens ! De pures merveilles… Il m’a brisé le cœur, Korraline. »

La prêtresse prit un air penaud : « Nous rigolions, nous discutions de tout et de n’importe quoi ! »

« Je commençais à penser à lui le soir, son image se mêlait à mes visualisations liturgiques. Oui… » Elle soupira, « Si intensément que je ne pouvais plus accepter les invitations de nos autres accompagnants ! Et le matin ! En ouvrant les yeux, je baisais mon symbole sacré, » Ce dernier était plaqué contre son sein gauche. Elle le prit entre ses doigts et le montra à la pauvre petite, devenue confidente malgré elle, qui n’avait pas le temps d’en placer une."...Une fois pour Sharess et une fois pour lui."

« Les nuits passèrent sans qu’il ne m’invite dans sa couche. J’avais pourtant bien noté les signes d’une attirance réciproque. Un matin, alors que nous attendions ensemble que le reste de la caravane soit prêt à reprendre la route, je lui éternuais la vérité en pleine figure, Korraline! Comme c’la, Rrrraaahhh. » Sa langue roula dans sa bouche afin d’emmètre ce son naturellement exotique, tout comme l’accent sudar qu’arborait son commun.

« Devines ce qu’il me répond ! » Elle ne lui en donna pas le temps et posa une main sur l’épaule de la serveuse. « Tu ne me laisse pas indifférent et je suis flatté par ta proposition. Mais est-ce que tu penses que l’on serait compatible ? »

Christal adressa à Korraline un sourire sardonique et secoua la tête.

« Et là… C’est tout moi ! Je lui dis : Et bien sexuellement, je ne sais pas encore, pour le reste, à vrai dire, je n’en exigeais pas autant. Hmmm...
Failariël me répond qu’il n’est pas l’homme d’une nuit, qu’il veut une épouse rien qu’à lui et une mère pour ses enfants. Je l’ai embrassé. Il m’a d’abord retourné le baisé avec beaucoup de tendresse puis m’a repoussé»

Les yeux de la prêtresse se mirent à briller. Elle caressa la joue ronde de son interlocutrice : « Tu sais ma douce, j’ai réfléchis, j’ai prié nuit et jour pendant toute une dizaine. Et lorsque je lui ai révélé mes sentiments, emporté par une folle pulsion que je croyais être l’Amour, il m’a expliqué que je l’impressionnais, et également, que ma voie apportait beaucoup de joie aux autres. Qu’il ne se pardonnerait pas de m’extraire à mon destin."



Elle haussa les épaules, résignée :

"Tu comprends ? Lui oui, il sait aimer! En tant que prêtresse de Sharess, j’œuvre par les sens autant que par l’âme. Si je prête serment de fidélité à un homme, je devrais abandonner bon nombre de rituels. Et bien que la Jouissance puisse être trouvée dans l’exclusivité, nous pensons que…»

Elle se serait lancé dans une démonstration métaphysique du dogme portant sur la synergie circonstancielle des différents aspects sociaux-familiaux optimaux dans la quête des Éternelles Réjouissances, quand elle aperçut du coin de l’œil la serveuse remplaçante qui s'approchait.
Doreah vint expliquer qu’une cliente souhaitait boire quelque chose de fort et fruité, qu’elle souffrait d’une blessure au bras et qu’elle voulait un massage.


« Un massage ? Ici ? Maintenant ? De quoi souffre-t-elle la p’tite dame ? Est-ce urgent ? » La prêtresse pinça les lèvres en regardant Korraline.
« Tu vois ! Je ne sais plus ou donner de la tête ! Excuse-moi une minute, je vais m’assurer que cette femme va bien et je suis de retour ! Maintenant que je t’ai conté mon dernier chagrin en date, tu me dois bien d’en faire de même, ma belle! »

Elle lui fit un clin d’œil et de sa démarche chaloupée s'en alla voir Baltana. Elle s’inclina légèrement :

« La bonne rencontre, Damoiselle, je suis Christal Bel Heaumière, servante de la Dame des Plaisirs, Indigente au Grand Temple des Éternelles Réjouissance… »

Elle adorait énumérer ses titres comme on ferait miroiter avec une fausse pudeur une pierre précieuse qu’on aurait à son doigt. Mais elle s’arrêta là. Son nouveau titre, très prometteur, d’espionne au service de la Compagnie des Marches, n’était pas de ceux que l’on criait sur tous les toits.

« Ma compatriote m’a décrit vos maux. Puis-je regarder cette… marque… de plus près ? » Se disant, elle s’était déjà agenouillée prêt de la roublarde et portait lentement ses mains en direction du bras en question, les yeux rivés dessus.

écrit par: Baltana Jeudi 27 Février 2014 à 11h48
Baltana avait vu Doreah la serveuse par intérim s’en retourner à son point d’origine, et la seconde femme, qui vint se présenter directement.

*aïe aïe aïe … ça va trop vite la, la merdeuse n’a rien dit encore, trouve quelque chose et vite … Je dois reconnaitre qu’elle est mignonne malgré sa tenue de dépravée … Ha non pas touche à mon bras ! Elle a des titres à en faire pleurer les plus titrés … Elle en rajoute pas un peu la ?*

Son bras eut un mouvement de recul, crispé, mais elle lui répondit quand même

- « La bonne rencontre … Je suis Adelheid Asgardòttir … de Mulptan, en Rashéménie, je suis ici pour affaire pour père … Heu mes maux … Oui … Evitez juste de trop toucher, rien que le tissus me fait un mal de chien, elle vous a aussi parlé de la douleur que procure ces chaussures ? Je n’ai pas l’habitude d’en porter, je suis plus habituée à de bonnes vieilles bottes de voyage, horribles mais confortable et utile pour la marche. »

Elle en rajoutait mais faisait de son mieux pour ne pas révéler qui elle était, elle se décrispa un peu, laissant Christal voir le bras qui comportait cinq marques, ressemblant à des griffes d’ours, qui étaient d’une couleur gris cendre parsemée de petites taches noires.

- « J’ai bien peur que si vous n’avez rien de froid à mettre dessus vous n’arriviez a rien, il n’y a que ça pour me soulager, mais libre à vous de tenter … Mais on m’a appris que vous étiez une spécialiste des massages … Vous pourrez m’en faire un … un peu plus tard ? Histoire de passer une nuit détendue … Non ? Mais avant tout massage, terminez avec cette petite, je préfèrerai.»

*Ne touche pas trop mon bras, on regarde avec les yeux, pas avec les mains ...*

Elle s’ était légèrement radoucie, le ton froid était encore là, mais elle faisait de son mieux pour garder au visage un petit sourire bien peu chaleureux, elle n’était pas habituée à des traitements comme ceux dont elle bénéficiait depuis peu de temps, elle qui s’était faite seule ou presque. Rien sur l'origine de l'étrange brulure ne filtra, pour l'instant.

écrit par: Christal Samedi 01 Mars 2014 à 02h56
Elle reconnu là un sérieux coup de griffe, mais de quel animal ? La question, soudain, ne tournait plus seulement autour du symptôme, qui nécessitait le secourt du froid. Certes, dans un premier temps, l’Indulgente avait imaginé devoir traiter une banale brulure. L’emprunte suggérait cependant que la bourgeoise avait été attaquée par un prédateur quelconque, aléas inhérent à la vocation d’arpenteur des routes de ce beau monde. Mais la chaire griffée était d’un gris cendré bordé d’un rouge alarmant. Il y avait cette espèce de coulée de lave infectieuse et sèche qui apportait un certain relief à la blessure, était-ce de la croute, se demandait-elle.
Bien intentionnée, complètement absorbée par ses considérations, la prêtresse se vit coupée dans son élan tandis que ses doigts, dont les ongles étaient propres, s’approchaient avidement de la marque étrange, afin de la palper, de sentir cette forme, qui semblait vouloir transpercer la peau qu’elle cuisait à petit feu. Euphémisme ? Seule Baltana pourrait en juger. Toujours attentive au langage corporel, conciliante, frustrée cependant, Christal et ses mains baladeuses se ravisèrent, sans pour autant s’écarter. Instinctivement, elle leva le menton pour sonder le regard de la dite Adelheid.
Des yeux d’une transparence accentuée par la noirceur des tatouages qui les encadraient, parachevaient l’aspect insolite de cette rencontre. La calishite fronça furtivement les sourcils.


¤ Qu’elle drôle de mode que ces gravures sur peau, en plein visage, comme les orques et les barbares ! Hmm, sauvage ! Mais risqué ! Les tendances passent aussi vite que les nuages courent dans le ciel espiègle des contrée du nord »¤

La dévote de Sharess pensait, la roublarde parlait. La dévote ne l’écoutait pas vraiment, plongée dans les yeux de Roublarde, elle était en Rashéminie déjà ! Mais un mot de pouvoir la rappela à l’ordre. La dévote cilla.

¤Massage ?¤

Sans détour, ni vergogne d’ailleurs, la cliente de l’auberge lui demanda un massage…

¤Des pieds ? Maintenant?¤

Des pieds qui devaient être puants, puisque enfermés dans des chaussures de modeste facture depuis assez longtemps pour être douloureux. Christal prit une grande inspiration en évitant de grimacer, ses lèvres se serrèrent jusqu’à former un sourire professionnel :

- Ah.. ah ! Ah.. oui ! A la bonheur ! Pour une nuit détendue ! En voilà un slogan ! Oui oui, bien sûr, je …

La sharessane s'en fichait bien! Sa curiosité avait été piqué à vif par l'enigme que représentait la plaie au bras.

La brune était une farouche, ou une chochotte. Au choix. Ou les deux à la fois!

« Nous verrons donc plus tard pour le massage, n’est-ce pas. Non… Non bien sûr, je ne toucherais pas à votre…! Alors que.. ; » Sourde aux congédiassions, elle retenta une approche de ses doigts.
« il faudrait que je puisse… »

Face à la réticence de la blessée, la prêtresse leva haut les mains.
« D’accord, d’accord ! » Leur âge devait être plus ou moins le même. Christal se permit donc plus de connivence dans la voix

« Mais Adelheid! Du quel des neufs enfers vient la créature qui t'a blessé ? Je ne parviens à… l'identifier... je n'ai jamais ni vu ni entendu parler de...»

écrit par: Baltana Samedi 01 Mars 2014 à 15h44
*Et zut, Loviatar l’emporte … Elle s'accroche la sangsue ... joue le jeu …*

Elle laissa Christal observer, éventuellement effleurer du bout des doigts les brulures, a la seule condition, que cette dernière prenne un maximum de précaution.

- « L’origine de cette blessure … Heu … C’est une longue histoire, c’est ce qui m’a poussée à devoir quitter ma Rashéménie et à venir me perdre ici … Je suppose que tu veux entendre l’histoire, je vais tenter de la faire de manière courte. »

Elle fixait Christal de son regard d’acier, se détendant un peu

- « Le massage on verra ça plus tard, si tu as envie de prendre un peu de bon temps avec moi. Pour cette blessure, je vais être extrêmement franche, une Athran et une Durthan ont déjà vu ça et n’ont rien pu faire à part me faire des cataplasmes rafraichissants. »

Certes elle en rajoutait, mentais peut être, personne n’avait vu cette blessure, Christal avait le privilège d’être la première

- « La créature qui m’a fait ça est un ours, un ours spectral, un esprit, avant d’en voir un je pensais que c’était juste des histoires que les femmes rashémis racontent a leurs enfants pour qu’ils restent sages, je m’étais trompée sur toute la ligne, je ramassais des pierres précieuses dans un tertre, l’esprit est lié à ces pierres, si il ne les récupère pas, il mourra, enfin il disparaitra, par cette marque, il a lié son sort à ma vie, si je ne lui ramène pas, il disparaitra et moi la douleur de brulure m’emportera aussi. »

Là elle avait été totalement franche, elle n’avait pas donné tous les détails mais la vérité était là.

- « Voilà la raison de ma présence, sauver ma vie, et enfin me soustraire à cette incessante douleur. Si j’échoue, je tiens à en profiter un maximum en me faisant plaisir, mais je ne compte pas m’arrêter, pas quand je suis proche du but, je ne sais pas combien de temps il me reste, j’avais deux ans, depuis cet ultimatum, je voyage et je suis enfin à destination depuis quelques semaines. Aide-moi à supporter cette douleur, s’il te plait. A côté de ça, celle de mes pieds et de mes jambes ne sont rien. »

Elle prit son regard le plus triste, si elle avait pu, une larme aurait surement coulé sur sa joue, son regard se voulait suppliant, la douleur était bien réelle, quand elle en parlait, elle était réellement sincère, c’était peut-être une des rares choses pour quoi elle l’était.

écrit par: Stolig Dimanche 02 Mars 2014 à 20h11
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux


PARCHEMIN

Test de Diplomatie Doreah envers Koraline : 11(dés)+8 = 19 <=> 14(dés)+ ?
Test de Bluff Baltana : 12(dés)+7 = 19 <=> Christal Psychologie : 16(dés)+4 = 20
Test de premiers secours Christal : 1(dés)+2


La jeune Koraline se laissa entrainer, la mine rosie d'embarras et le regard brillant de larmes et de timidité à la table proposée par cette étrange et belle femme. Sa timidité se mua en une sorte de surprise interloquée lorsque Doreah pris à parti comme par jeu une autre femme, celle qui portait des tatouages et qui était là depuis un certain temps déjà. Koraline avait pensé qu'elle attendait quelqu'un, un rendez-vous galant peut-être, rendez-vous qui se faisait apparemment désirer. La jeune fille faillit se lever pour aller chercher la commande lorsque Doréah se concentra une fois de plus sur elle, la fixant de ses yeux en amandes d'une profondeur rare. Cependant les autres femmes parlaient de massages et de blessures de créature que la pauvre petite servante ne compris pas trop.

Christal était face à un problème de taille : non seulement la femme tatouée semblait fortement hésiter quand à ses affaires dans cette auberge, mais il semblait que cette blessure était soit des plus bénins soit une chose dont elle n'avait aucune connaissances. Quelque chose n'était pas très honnête sur ce que la fort jolie personne devant elle était en train d'affirmer. Même intéressante pour de futurs débats ou ébats (encore à choisir) Christal sentit qu'elle lui cachait quelque chose.

A présent emprisonnée et ensorcelée par la gentillesse et la douceur qui émanait de son vis-à-vis, Koraline sentit naitre une grande envie de faire des confidences à cette cliente qui sans nul doute voulait être son amie. Avec hésitation d'abord, puis plus fermement, elle se lança dans son récit :


-Mes parents, propriétaires de l'auberge... préparent ce qui devait être une soirée de fiançailles entre mon amoureux et moi. C'est pour cela qu'ils ne peuvent pour l'heure vous servir. Zortan devait être là il y a plusieurs heures déjà, à vrai dire on l'attendait ce matin. Il devait finir une commande urgente de flacons en verre, il est souffleur voyez-vous, et venir aider mes parents aux préparatifs. Ses yeux se voilèrent, sa gorge devait se nouer car c'est avec une voix plus rauque qu'elle s'efforça de terminer son récit

- Il a disparu en fait. Mon frère est allé le cherché mais ne le trouve pas. Personne ne l'a vu sortir...

Même si Christal et Baltana étaient un peu plus loin, elles ne purent s'empêcher d'entendre les confidences que faisait Koraline à la douce Doréah. La petite serveuse baissa la tête un instant confuse puis la redressa avec détermination : les membres de ma famille disent qu'il a eut peur et qu'il est parti se cacher. Je refuse de le croire. Ce n'est pas vrai ! Je sens qu'il lui est arrivé quelque chose... J'ai tellement peur qu'il ne lui soit arrivé quelque chose ! Il ne nous abandonnerait pas Quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux : les larmes d'une veuve avant l'heure ou celle d'une femme trompée dans son amour, difficile à déterminer. En tout cas le "nous" prenait une dimension supplémentaire. Il était fort à parier que la douce Koraline était enceinte. Pas si innocente que ça la petite !


écrit par: Christal Mercredi 05 Mars 2014 à 10h00
Elle écouta l’histoire de cette malédiction les sourcils hauts, accroupie devant la jeune inconnue. Elle lui confia que sa vie était en danger mais ses explications étaient étranges, louches même.

¤Un Ours Spectral ? Des pierres précieuses ? Quelle est cette malédiction ? ¤

La prêtresse n’avait pas la moindre idée de comment l’aider, médicalement ou magiquement. Toutefois, la suite relevait plus de son expertise. Christal lui répondit par un sourire de charme, amusée. Elle ne connaissait que trop bien ce discours, que d’ordinaire, des gaillards lourdauds lui servaient dans les taverne ou dans les ruelles en la hélant grossièrement: «Hey ! L’Indulgente ! Viens par ici ma jolie, viens faire ton office avec Popol ! Il lui reste plus qu’ quelques heures à vivre, et son rêve le plus fou, c’est d’ trépasser dans ton p’tit minou ... »

Mais cette fille était plutôt belle et mystérieuse. Peut-être qu’en Rashéminie, le jardin secret des femmes contenaient des fleurs et des fruits différents de ceux des Callishites. La dévote de la Reine des Plaisirs sentit sa curiosité la piquer à vif.

"Je suis flattée par ta proposition. Peut-être que cette nuit en effet, nous pourrons consulter Sharess ensemble. Dans sa grande bonté, elle nous inspirera, louée-soit-elle." Christal indiqua des yeux la marque.
« Je ne… sais pas très bien comment je pourrais t’aider à soigner cette blessure, Adelheide. Où sont les pierres à présent ? »

Avant que Baltana ne puisse répondre, les deux humaines perçurent les confidences de la serveuse à l’ensorceleuse.
L’Indigente se redressa :


"Si tu restes ici, je tenterai de t’aider cette nuit, ou demain. Nous pourrons aller au Temple, les hauts prêtres sauront sûrement comment te soigner.
Christal lui tendit un mouchoir propre : « Va dans la coure et trempe le dans l’eau de l’étable. Il fait si froid ici que cela fera l’affaire pour soulager la brulure. A présent, excuse-moi mais je dois t’abandonner. Cette petite a des ennuis elle aussi.

Un signe de tête accompagné d'un clin d’œil coquin, puis la prêtresse se rapprocha en toute hâte de Korraline. Elle la lova dans ses bras en fixant un instant Doreah avec un regard grave et entendu.

-Oh Par tout les dieux ! Petit ange ! Elle lui chuchota dans l’oreille : « Calme toi, nous allons t’aider ! Je suis sûre que tout ira bien et que nous allons retrouver.. Zortan, ton fiancé, à temps! Comment pourrait-il abandonner un rayon de soleil comme toi et… »

Christal posa une main aimante sur le ventre naissant de la serveuse sans toutefois finir sa phrase. Elle ne désirait pas l’embarrasser. Elle l’entraîna tout prêt de Doreah. A voix basse, sans précipitation, elle demanda à Korraline :

« Dis nous où il travail, où il vit, qui le cherche, et si il avait des ennuis, des ennemis ou de mauvaises… habitudes. Dis-nous tout ! Nous allons t’aider. Vous allez vous marier !"

Cette dernière affirmation avait pour but de redonner de l’espoir et de la détermination à la future maman.

écrit par: Baltana Mercredi 05 Mars 2014 à 11h27
*Bon elle est amadouée … Par contre, je sais, on dira que je peux parler … Mais qu’est-ce que des calishites foutent ici … On ne va pas me faire avaler que c’est pour aider une pucelle en mal de son bon a rien de mâle …*

Elle répondit simplement à Christal

- « Pour me soigner, la nuit t’inspirera surement. Et pour les pierres, j’ai juste une piste, que j’explore comme je peux, je n’ai pas le choix. Surtout si j’ai envie de continuer à vivre.»

Christal se redirigea après lui avoir laissé un mouchoir, qu’elle alla tremper dans le bac d’eau fraiche, elle enroula le tout autour de son bras, avant de revenir …

*Loviatar dans ses œuvres, séparer les amoureux pour en faire souffrir un, excellent*

Baltana exultait intérieurement, mais elle décida de s’approcher des trois demoiselles et de faire une proposition des plus étonnantes

- « Je connais bien la verrerie, une amie m’avait demandé d’aller récupérer un ouvrage pour elle … Si vous voulez je peux aller voir. Le temps de … me changer. Par contre je vous préviens, si j’y vais, c’est seule. Vous serez bien plus utiles à rassurer la gamine. »

Elle balaya la salle du regard pour s’assurer que son contact n’était pas présent, si c’était le cas, elle irait le voir avant tout. Elle avait parlé de façon assez directive, peut-être n’avait-elle pas envie que d’autres voient ses talents ? Ou peut-être était-elle réellement asociale ou ne voulait personne dans ses jambes ?

*Si je pouvais faire plus, j’arracherai volontiers cette larve qu’elle a dans ses entrailles … Comment pourrait-on avoir envie d’avoir ça dans ses pattes, et en plus on l’a pas que pour un an ou deux le merdeux, on l’a pour toute sa vie … Quoi que, il peut peut-être rapporter de l’argent, si un jour j’en ai un il aura intérêt à se montrer utile, sinon je le revends au marché …*

écrit par: Doreah Naelys Samedi 08 Mars 2014 à 19h11
D'un côté comme de l'autre, la narration prît une couleur tragique. La mort guettait l'une, le désespoir l'autre... Au milieux des jérémiades, Doreah avait abandonné son tablier et son air jovial. Concentré sur son office, douceur et sérieux dans son regard, elle accueillit les paroles de Koraline en son coeur

¤ La pauvre petite, elle meure d'inquiétude... Il faut que je l'aide, que je la rassure! ¤

Loin d'être seule sur le coup, sa comparse et sa cliente venant de briser leur intimité... L'une avec talent et compassion, l'autre avec entêtement et précipitation... L'ensorceleuse se contenta d'hocher la tête et d'adresser un sourire à la jeune maman avant d'ajouter

" Dis nous en plus, nous allons t'aider. Christal et moi sommes étonnantes, tu verras. Nous n'abandonnerons jamais quelqu'un en détresse, fais nous confiance. S'il nous faut arpenter tout Eauprofonde pour te ramener ton fiancée, nous le ferons ! "

La Calishite au teint ambré semblait décidé à ne pas traîner, elle récupéra sa cape et entreprit de s'en revêtir, le temps de l'amusement s'en était allé... Son devoir l'appelait, sa déesse lui envoyait un message, il était l'heure d’œuvrer en faveur du bien... Pleine de détermination elle se tourna vers la femme en robe et aux escarpins épineux...

" J'apprécie vôtre bonne volonté, mais comprenez qu'il est hors de question pour nous de rester içi. Nous avons, ma collègue et moi, promis d'aider cette jeune femme et nous allons le faire sans tarder ! Il ne serait pas sérieux de nous accompagner dans vôtre état ! "

Doreah attendit les dernières indications que pourraient leur fournir la jeune Koraline, puis ajouta à l'attention de la prêtresse de Sharess qui une nouvelle fois partagerait ses tribulations

" Christal, tu as tout ce qu'il te faut ? Je monte chercher mon baton, et mon compagnon... Dans deux minutes, nous partons ! "

écrit par: Baltana Lundi 10 Mars 2014 à 10h01
Baltana lança un regard noir a Doreah, soit elle n’acceptait pas qu’on lui dise non soit c’était l’ennui d’avoir quelqu’un dans les jambes

- « Alors j’ai peur qu’il n’ait pas été raisonnable de traverser tout le continent pour arriver ici pour sauver ce qu’il me reste de miches. La Rashéménie, vous voyez ou c’est non ? Tout la bas, à côté des Terres de la Horde. Mon bras me fait un mal de chien mais n’est pas encore immobilisé et moi pas encore morte. Vous savez ouvrir une porte verrouillée ? Moi oui. »

Tant pis, enfin l’ouverture de portes fermées n’était qu’un bien maigre talent, elle se fichait bien qu’on sache ça ou non. Sans attendre de réponse, elle se dirigea vers sa chambre, sauf si on l’en empêche clairement, elle irait se changer pour redescendre vêtue d’une armure de cuir clouté, de couleur sombre, grise par endroit, l’usure du voyage et le soleil. Elle avait pris chacune de ses armes, l’épée longue dans son dos, l’arbalète à son holster, l’épée courte a l’un de ses flancs et le poignard a son autre flanc. Ainsi vêtue elle ferait presque peur au commun des mortels, de la bourgeoise, elle était passée à ce qui ressemblait être une sombre voyageuse, alors que ce matériel n’était que la base d’un combattant de Rashéménie. Elle avait aussi pris une petite trousse a outils.

*Et j’espère qu’elles ne viendront pas se mettre dans mes pattes … et surtout que l’autre est mort … au pire … Pourquoi pas …*

Une idée machiavélique fleurit dans son esprit fertile pour se débarrasser des deux si elles se faisaient trop envahissantes mais pour ça, il lui faudrait attendre le lendemain. Si elle avait été attendue, elle aurait guidé les deux, en prenant un chemin plus long que la normale, si elle n’avait pas été attendue, elle aurait pris le chemin le plus direct pour rejoindre la verrerie.



écrit par: Christal Jeudi 13 Mars 2014 à 08h33
Si les deux callishites avaient échangé des regards tandis que Baltana proposait son aide, c’était de désapprobation et de méfiance.
Christal laissa sa collègue répondre comme il était du à l’étrangère puis tendit les clefs de sa chambre à Doreah :


-Mon armure est dans mon balluchon. Pourrais-tu me la descendre s’il te plait ? Je reste ici, avec Korralinne, elle a probablement besoin d’un coup de main…. pour… QUOI ?

Son joli nez se retroussa un peu tandis quelle chuchota le plus fort possible : « De quoi tu parles ? Quel compagnon ? »
Le cerveau de la jeune femme fonctionnait toutefois plus vite que celui de la moyenne des habitants de Féerun. Elle était déjà en train d’imaginer que la métisse se référait à un objet lui étant cher, ça ne pouvait être que cela.

Elle fixait la sorcière en attendant sa réponse. Son estomac se mit à exprimer son désarrois, complètement désintéressé par les tergiversions, l’organe ne désirait qu’une chose : un bon repas, un bon digestif, et… éventuellement… moins de contrariétés. La prêtresse passa une main sur le bas de son ventre également. tre une femme n’était pas de tout repos, La purification menstruelle s’avérait être très douloureuse certain mois, pour Christal. Elle en reconnaissait les signes annonciateurs propres à son organisme : Tout commençait, ou par un appétit sexuel accru ou par d’intenses spasmes dans les reins. Puis la fatigue l'harassait, sa température augmentait, son humeur se ternissait, parfois elle était même clouée au lit plusieurs heures. Dans ce genre de cas, les indulgents prenaient soin les uns des autres, en apaisant la douleur grâce à des linges imbibés d’eau chaude, d’arômes et grâce à des massages et des caresses. Elle fumait l’herbe qui l’apaisait et s’endormait dans les bras d’un de ces homologues. Mais depuis que la prêtresse était sur les routes, elle avait du être forte, souffrir en silence, se sentir sale, mordre la poussière et frotter inlassablement ses linges intimes jusqu’à que l’écarlate rouge devienne un orange terne auréolé de marron.
Elle soupira en anticipant le gêne que cela occasionnerait. Si ses calculs étaient justes, sa période débuterait dans quelques jours au plus tard...

écrit par: Stolig Dimanche 23 Mars 2014 à 10h31
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux


La jeune Koraline eut un pauvre sourire en voyant ces trois femmes prendre à coeur et à corps (ou le contraire) ses peines et son grand malheur. Il semblait qu'il ne serait même pas nécessaire d'indiquer les lieux où son amour et peut-être futur mari avait disparu, vu que l'une d'elles connaissaient déjà les bâtiments. Chacune se disputait l'honneur de voler au secours de son beau, elle ne pouvait que s'en trouver bien mieux.

Elle regardait la danse des trois femmes, tour à tour comme on regarderait une volière de jolis papillons, chacune avec ses couleurs, sa façon de se mouvoir, toutes graciles en apparence mais cachant une grande force. Enfin elle sécha ses larmes, elle avait du travail, elle se devait s'y remettre. Ses parents lui faisaient confiance, et la réputation de l'auberge devait rester intacte. Frottant ses mains sur son tablier la belle prit congé de ses trois sauveuses :


- Je vous remercie bien gentes dames de voler ainsi à mon secours. Il me faut reprendre le service dit-elle en visant une table de nouveaux-venus qui pour l'heure prenaient leur mal en patience, jetant néanmoins des regards appuyés sur sa modeste personne. J'ai bien de la chance d'avoir rencontré des personnes telles que vous Son pauvre sourire, sur un visage à présent exempt de larmes ne pouvait que rassurer, alors qu'elle se leva et s'approcha de la table où deux messieurs et une dame d'un âge certain l’accueillirent le visage soudainement illuminé de l'attention qu'on leur portait enfin.

- Koralinne ma chère dit la vieille dame la voix chevrotante quel plaisir de vous voir ici. Ce n'est point coutume. Vos parents vont bien j'espère ? Il n'est pas à dire, la vieille chouette était curieuse et cherchait des informations, soit pour nourrir la conversation avec les deux messieurs, soit à colporter dans tout le quartier.
- Ils vont bien, merci Dame Chianti. Que puis-je vous servir aujourd'hui ?
- Un verre de vin s'il te plait mon enfant et mes amis prendront une pinte chacun. Nous aimerions aussi un peu de fromage pour accompagner les consommations ... Le regard perçant de la vieille femme contemplait le visage un peu pâle, les yeux rougis ainsi que la forme gracile de la jeune Koralinne. Déjà elle se faisait quelques déductions ...

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 23 Mars 2014 à 14h44
Pour Doreah et Christal et leur relation gravée dans la dualité, une nouvelle donne s'imposait sous les injonctions d'une jeune femme au regard noir. Plus complexe et plus complète, cette Trimūrti née pour redessiner les formes de leur association ciselée par leurs antagonismes, verrait apparaître une nouvelle distribution des rôles...

Mais avant ça, la scène en cours devait retrouver sa place au cœur de l'histoire, et les actes de la belle ensorceleuse leur place au sein de la narration


****************************

Sans ciller, le jeune métisse soutenait le regard d'Adelheide. L'obscurité tumultueuse rencontrant alors une indifférence bleutée, l'échange se conclut rapidement par la départ de la Rashéménienne...

¤ Étrange jeune femme... Qui est elle vraiment, doit on lui faire confiance ? Son histoire est touchante, elle semble déterminée à sauver sa peau, mais à quel prix.. Mais bon d'après son récit, elle semble capable de se débrouiller... De plus, elle saura nous guider jusqu'à la verrerie... nous aurions tord de nous priver de son assistance ¤

L'énigmatique Calishite croisa alors le regard circonspect de sa comparse, et ne trouva qu'à hausser les épaules en réponse à ces soupçons inexprimés. A la suite, acquiesçant à sa demande, elle récupéra la clef et partit à la suite d'Adelheide, éludant pour le coup la dernière question de la prêtresse.


Quelques minutes plus tard, de retour en salle avec l'équipement de son amie aux bras, et le sien sur ses épaules, elle s'aperçue que la fluette Koraline avait retrouvée un peu de constance, et certainement encore très affecté par son malheur, elle s'était néanmoins remis au travail après cet interlude salvateur.

¤ La petite a retrouvé un peu d'espoir, nous ne devons pas gâcher cette magnifique chance ¤


Doreah déposa l'armure et le baluchon dans les mains de Christal, et attendant que ses deux compagnonnes soient prête, elle restait silencieuse à observer la jeune femme qui comptait tant sur elles...

écrit par: Baltana Dimanche 23 Mars 2014 à 15h32
C’est donc vêtue d’un cuir clouté sombre, bleuie et grisonnant par endroits et presque armée jusqu’aux dents que Baltana descendit l’escalier après s’être apprêtée. Elle se moquait bien des bonnes intentions et du malheur des autres, enfin le malheur, pas tant que ça, elle le dédiait a sa déesse.

Pendant qu’elle se préparait à son aise, Christal aurait le temps d’enfiler son harnachement, ce qui fait qu’elle se dirigea tout aussi rapidement vers la sortie de la pièce, sans réellement attendre les deux calishites.


*Je me serai bien passée de ça … Avoir ces deux la a se répandre sur le sort du monde et des soit disant innocents … Qu’est-ce que ça me dégoute … Ho Loviatar, pourquoi m’inflige tu ça …*

Alors qu’elle pensait, elle imaginait déjà milles et un stratagème pour larguer les deux, les ruelles sombres, les perdre en ville, leur accrocher une pierre aux pieds et les pousser dans le port, les offrir à une bande de marins en ruth … Les idées ne manquaient pas, mais sans s’en rendre vraiment compte, elle était déjà dans la rue, elle avait ouvert la porte, se moquant bien des remerciements de l’un ou l’autre, elle ne faisait pas ça pour ça. Elle jeta un coup d’œil derrière elle et fit signe aux deux étrangères de la suivre.

écrit par: Christal Mardi 25 Mars 2014 à 07h41
Christal observa sa comparse s’éclipser sans répondre à la question du compagnon. La petite Koraline s’était ressaisit et s’occupait déjà des clients. La prêtresse s’attaqua à une grosse miche de pain trainait dans une corbeille sur le comptoir tout en observant le petit manège entre la dame d’âge mûr et la serveuse. Elle passa de longues secondes à détailler l’apparat et les traits de ces personnes, elle cherchait quelques indices sur leur identité… Quand les filles redescendirent de l’étage. La disciple de Sharess se hâta d’enfiler son armure et son équipement, prêt de l’entrée, discrètement. Elle songeait, les yeux rivés au sol, aux prochaines actions à mener à bien. Comprendre où avait disparu le futur époux les aiderait peut-être à comprendre où avait disparu l’informateur de leur guilde. L’empressement de l’étrange Rashémienne à aider la serveuse l’intriguait fortement.

La ténébreuse inconnue, Adeleide marchait à grandes enjambées. Christal devança Doreah et trottina jusqu’à elle. Elle glissa son bras sous le sien et lui souffla à l’oreille d’une voix chaude :

- Whaahhoo, la transformation est radicale ! Ainsi, tu sembles tout à fait… dan-ge-reuse ! Cette dernière affirmation fut prononcée sur un ton ambigu, qui pouvait exprimer aussi bien le désir que la méfiance.

« Racontes moi, tu veux bien ? Depuis quand es-tu ici ? Quels coins sympas de cette belle cité tu as déjà exploré ? Dis-moi tout ! »

hrp.gif Si possible, utilisation des rounds d'attente en bas dans la salle d' l'auberge pour observer les nouveaux clients, et ceux qui étaient déjà là si j'ai le temps et éventuellement capter un.. pressentiment avec psychologie.

écrit par: Baltana Jeudi 27 Mars 2014 à 17h03
Raté, Baltana fut rattrapée non pas par son destin (quoi que ... ?) mais par une prêtresse de Sharess, ce qui était nettement plus agréable, il fallait le reconnaitre, elle n’eut pas spécialement besoin de mentir sur ses réponses, qu’elle donna sur un ton quasiment monocorde

- « Mais je suis … Dangereuse, jolie Christal, ne te fie jamais aux apparences que donnent une petite bourgeoise. »

Elle lui fit un petit sourire, taquinait elle la prêtresse ?

- « Quand à ce que j’ai pu visiter ma belle, ça fait quelques mois que je suis ici, j’ai pu voir le quartier marchand, le quartier résidentiel riche ainsi que quelques ruelles assez mal famées, les grands classiques d’une cité comme celle-ci, ou comme celle de Multpan … A la différence, chez moi on a pas un palais comme celui d’ici, on préfère les grandes chaumières, si tu vois ce que je veux dire. Si pas ça n’est pas grave, je t’emmènerai visiter ça. Ha et j’oubliais, j’ai aussi fait de la taverne de luxe jusqu’à la taverne la plus miteuse ou la bière avait un arrière-gout de pisse de troll comme on dit chez moi. »

Elle tenta de continuer d’avancer vers la sortie, aussi discrètement que possible, tentant de tirer Christal avec elle en posant sa main sur la sienne

*Il est surement mort, tant mieux …*

écrit par: Doreah Naelys Samedi 29 Mars 2014 à 00h41
Deux bras qui s'enlacent, un sourire enjôleur répond à un murmure soufflé dans l'intimité...

¤ Qu'est ce qui leurs prend à celles là ?!! Une catin ne suffisait pas, et voilà qu'une petite bourgeoise se transforme en une garce bardée de piquant... le tout fricotant au bout de cinq minutes !!! ¤

L'aisance qu'entretenait Christal dans l'insouciance et l'impudence ne cessait d'agiter l'ensorceleuse. Le visage de cette dernière s'habilla dés lors d'une grimace de dépit, et elle faillit pester ouvertement face à cette sensation incongrue que lui procurait la vision des deux jeunes femmes prenant les devant. Finalement, balayant ces futilités d'un geste de la main, elle s'apprêtait à les suivre lorsque...

¤ Nous partons à la recherche d'un homme dont nous ne connaissons que le nom et la profession... Zortan le verrier... Autant chercher Roger le porcher... Ou Christal la putain... ¤

La jeune métisse se reprocha immédiatement cette noire pensée. ¤ Sombre comme les atours de leur nouvelle coéquipière ¤ Se dit-elle... ¤ Un pressentiment bien inquiétant ¤ renchérit-elle...

¤ C'est bon, arrête ces facéties et concentre toi sur ton devoir! ¤ Le coup de fouet de sa volonté fut à la hauteur, abandonnant dans les limbes de son inconscience ses états d’âme, Doreah reposa son regard sur Koraline.

¤ Il nous faut d'autres informations, il nous faudra trouver quelqu'un qui le connait et qui pourra nous aider, nous guider, ou au moins nous donner des indices sur l'endroit où se terre ce pleutre incapable d'assumer sa future engeance... ¤

S'approchant de la serveuse toujours affairé à son travail, elle fît un signe de tête aux trois personnes attablées. Simple marque de politesse pour manifester son désir d'interrompre brièvement leurs commérages.

" Koraline, peut être pourriez vous m'indiquer le nom d'une personne qui pourrait nous aider ? Quelqu'un qui connait bien ses habitudes ou qui à l'habitude de le voir sur son lieu de travail ? "

Une fois l'information dans sa besace, la belle Calishite rejoindra les deux concubines, alors lasse de leurs bavardages, elles pourraient toutes trois se mettre en route pour parvenir dans le quartier désiré avant que la nuit ne soit complètement noire...

écrit par: Christal Dimanche 30 Mars 2014 à 09h11
La renarde et la petite chatte de salon s’enfonçaient déjà dans la jungle urbaine, lorsqu’un regard en arrière mit en évidence qu’il en manquait une. La mystérieuse femelle aux yeux d’Effrits semblait devoir régler quelques affaires avant de ressortir de l’établissement.

Christal stoppa net la dite Adeleide dans son élan :

-Attend, Doreah est encore à l’intérieur.

Elle en profita pour scruter les alentours de l’auberge avec minutie tout en poursuivant la conversation.

« C’est une ville magnifique ! Je suis émue d’avoir l’immense privilège d’être sortie de ma contrée. Mon père était commerçant. Il nous rapportait toujours un petit souvenir des cités qu’il visitait. Pour moi, c’était toujours un chaton, sculpté dans le bois, dans la pierre… Le verre est si fragile qu’il me parvenait toujours brisé… »

Inconsciemment peut-être, la prise qu’elle avait sur le bras sain de Baltana se raffermit puis la libéra, doucement. L’agent de la Phalange du Rat planta son regard cristallin dans celui de la guide :

« C’est fort aimable de ta part de te proposer si spontanément pour aider Koraline. Les Dieux t’ont probablement doté d’une âme aussi belle que le corps qu’ils t’attribuèrent. »

Elle laissa planer son compliment, avant de s’enquérir davantage, affichant une curiosité assumée :
« Je me demande bien ce qui a pu arriver à cet homme. Toi qui semble expérimentée en matière de mauvaise fortune », elle ponctua ça taquinerie d’un sourire compatissant, « quelle est ta théorie? Cette ville est-elle mise à mal par la pègre et la criminalité ?»

L'Art était de partager l’Énergie Amour gratifiée par la Foi. Un devoir de chaque instant pour L'Indulgente. Il s'exprimait dans le subtil mouvement de ses lèvres, peu importe ce qu'elles prononçaient, dans la chaleur dévorante qui émanait de ses yeux, qu'importe ce qu'ils détaillaient. Dans l'enrobé de son ton... Apprécier, stimuler, prendre, retenir, et rendre. C'était là une belle façon de donner, n'est-ce pas. C'était peut-être aussi une déclinaison d'Aimer dans sa complétude du Haut et du Bas, des Plans et de Féerun, des Dieux et des Sujets, de l'Esprit et du Corps. Et de Guerroyer. Si nous savions Oh combien tout devait se faire et se défaire... en Aimant.

écrit par: Baltana Vendredi 11 Avril 2014 à 15h10
Baltana sourit, mais froidement a Christal à l’évocation de son âme

- « Ecoute Chaton, ne parle pas de mon âme ni des dieux et encore moins des esprits, ça vaudra mieux pour tout le monde qu’ils ne me connaissent pas, mais rassure toi, elle est bien là. Elle traine toujours en arrière ta copine grognon ? »

A l’évocation de la cité, elle se détendit un peu, la réponse fut plus douce

- « Ce qui a pu arriver à cet homme ? Pour moi ayant déshonoré la fille, un frère ou le père aurait été lui régler son compte … Enfin ça c’est chez moi que ça se passe ainsi. Ensuite il peut y avoir le client mécontent d’un travail, ou qu’il ait tenté d’arnaquer quelqu’un et que ce quelqu’un s’en soit aperçu et lui a fait payer … Voir un vol qui aurait mal tourné ? Ou il a disparu par peur du mariage et du chiard qui est en train de se faire. »

Elle n’aimait pas les enfants, ça se sentait dans ses mots, elle en vint enfin à la pègre

- « Quand a la pègre et autres organisations criminelles … La cité n’est pas plus épargnée que Multpan ou toute autre grande cité, il en faut pour que les idiots servant dans la garde gagnent un minimum leur croute en donnant l’impression de faire quelque chose et ne donnent pas celle d’être payé à ne rien faire. »

écrit par: Doreah Naelys Samedi 12 Avril 2014 à 20h25
Son modeste bâton en main, la capuche de sa pèlerine rabattue, Doreah franchit le seuil de la taverne. A quelques mètres, les deux autres jeunes femmes s'épanchaient sur quelques sujets futiles. Derrière elles, à l'angle du carrefour, une bâtisse... L'esprit de l'ensorceleuse s'emplit soudainement d'une chaleur, ses pensées s'habillèrent d'un sentiment de reconnaissance absolue, tandis que le feu de sa volonté s'en trouva tout à coup attisé. Quelques heures auparavant, son regard n'avait pas manqué de reconnaître les symboles ésotériques qui habillaient la structure. Les étoiles argentées au nombre de sept, marquaient les différentes tonalités d'un ensemble grandiose, et au centre de celles-ci, trônait des yeux féminins. Pour les initiés des symboles, ce dernier aspect menait à la confrontation de l'éternelle avec l'individu.

¤ Dame d'argent, tu m'as ouvert les yeux, je parcours dorénavant ce monde avec une humilité décente, je savoure son immensité avec une avidité croissante... Je suis pleine de gratitude envers ton magnifique présent, consciente que mon chemin ne fait que débuter... D'ici peu, je rejoindrais mes soeurs à l'autel, je pénètrerai dans ce temple que ta grandeur a érigé sur mon chemin. La route sera longue, mais ma foi sera inébranlable. ¤

En l'état, Doreah n'était pas un modèle de sainteté... Même si en comparaison à sa lubrique comparse, elle n'avait pas à rougir de sa moralité ! De piété elle ne manquait point, mais celle ci manquait de certitude et de quiétude dans son application quotidienne. Éduquée dans la violence et la dépravation, ravagée intérieurement par le tumulte de ses émotions, l'ensorceleuse discernait la voie au loin, s'appliquait à gravir chacune des marches, mais trop souvent encore, elle trébuchait...

¤ La lumière dans l'obscurité... ¤

Après cette prière chuchotée, son regard posé sur l'astre lunaire qui illustrait la grandeur de la maxime, la jeune Calishite s'élança pleine d'assurance à l'assaut de sa prochaine épreuve ! Cette dernière, on aurait pu s'y méprendre, n'était pas de supporter les deux maquerelles qui n'avait point cessés leurs babillages ! Non, cette épreuve était en même temps plus simple et plus grande... Secourir tout un chacun, en commençant par celui qui à ses côtés, comme par hasard, se tient...

¤Le hasard n'existe pas...¤


Parvenu à hauteur des deux jeunes femmes, accoutrées comme des aventurières, l'ensorceleuse perçut le thème de l'échange...

¤ De la philosophie de comptoir ! ¤

Sans prendre la peine de s'immiscer avec une quelconque finesse dans la conversation, Doreah coupa court aux tergiversations, et s'adressa directement à Adelaïde.

" Explique nous où tu comptes nous emmener ! Nous ne connaissons pas bien la ville, et je ne souhaite pas me perdre dans le dédale d'Eauprofonde dés ma première nuit içi ! Il nous faudra combien de temps pour rejoindre la verrerie ? Quelle est la direction ?!"



écrit par: Christal Dimanche 13 Avril 2014 à 09h03
Entre Doreah et Adeleide, la tension était palpable. La caramélisée tout comme la poupée brune étaient dotées d’un caractère bien trempé, c’était flagrant. Ni l’une ni l’autre ne faisait dans la dentelle. Christal s’en chargerait donc avec zèle.

Positionnée entre les demoiselles, la prêtresse de Sharess dédia une caresse à la belle panthère noire, comme une mère soucieuse de traiter ses deux filles de façon impartiale. Elle demeura toutefois attentive à la réponse que donnerait leur guide.


-…S’il te plaît… ponctua-t-elle poliment.

Là où la confiance ne parviendrait pas à s’installer, la hardiesse compenserait. Susciter l’une ou l’autre chez autrui était un véritable tour de force, qui réclamait que charisme et finesse d’esprit soient habilement maniés. Toute acquisition d’influence, quelle qu’elle soit, nécessitait un angle d’approche bien précis. C’était une opération à cœur ouvert, longue, exigeante, dangereuse.

En guise de soutient, conscient ou inconscient, l’ensorceleuse contrastait à souhait ! Toutes ses attitudes tendaient à la rugosité, mieux ! Au mépris. A n’en point douter, elle avait l’art et la manière de froisser, en toutes circonstances. Et à volonté ?

écrit par: Baltana Jeudi 17 Avril 2014 à 13h21
La roublarde fixa Doreah avant de lui répondre sur un ton qui n’était pas des plus engageant, elle lui rendait la pareille en fait, tout simplement

- « Alors, Grognon, ça n’est pas compliqué, je n’ai pas trop l’intention de vous perdre dans une ruelle, bien que pour toi, ça serait avec plaisir, mais je me retiendrai et je ne laisserai personne aller violer l’intimité, la douceur et la chaleur que peut offrir ta foret noire. Où ? A l’atelier du verrier, comment ? A pieds. Combien de temps. Je ne me suis pas amusée a compter mais pas trop de temps je dirai. La direction ? Par là. »

Elle se contenta d’indiquer de la tête la direction de l’atelier, tout simplement et commença à avancer de manière lente, le temps que ses deux comparses lui emboitent le pas, elle était soucieuse, ça se voyait, chose rare, elle pensait énormément a cet instant.

- « Alors, vous venez ? Je ne vous perdrai pas, promis. Reste a coté de moi Chaton, il ne t'arrivera rien.»

*J’espère juste que c’est bien ce à quoi je pense, sinon je risque gros, voire pire encore … Fichu merdier, fichu esprit, fichue grognon, ça va être coton de se la coltiner elle, je vais devoir jouer la carte prudence et prendre sur moi …*

Elle continua de s’avancer doucement dans l’artère principale, attendant Chaton et Grognon, tout en réfléchissant.

écrit par: Stolig Vendredi 25 Avril 2014 à 08h27
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux


La cité des splendeurs portait bien son nom. Alors que les jeunes femmes s'élançaient dans les rues du quartier maritime, la porte de l'auberge de Gunar se refermait doucement sur la douceur d'un refuge laissant à la fenêtre le visage d'une jeune serveuse où brillait une lueur d'espoir. Elle regardait s'éloigner cet étrange trio tout à fait à l'aise dans ces lieux où, au détour d'une ruelle la mort pouvait guetter.

Baltana séjournait depuis plusieurs jours à Eauprofonde, elle en connaissait quelques bribes, non seulement pour avoir passé du temps à la recherche d'une rune bien spécifique, mais surtout lorsqu'elle entra au service d'une patronne nouvellement trouvée portant la marque de ce qu'elle cherchait. Elle pouvait s'inquiéter de plusieurs choses. L'objet de sa surveillance avait disparu. Certes ce n'était pas sa faute, mais elle devinait que la boss n'était pas de celle qui acceptait les excuses se référant à la malchance ou au destin farceur. La roublarde savait aussi que son contact pouvait être partout et nulle part, peut-être même était il en train de l'espionner en ce moment même, et finalement elle s'était attiré deux femmes dans son sillage, engeance d'ennuis ambulants, elle en était convaincue.

Joyau du nord, le quartier étalait la vie grouillante de ses rues, les façades baignées d'un soleil couchant aux couleurs d'or, ses fenêtres richement ornées de mille fièvres créatrices, la plupart opulentes et chargée de prestige. Doréah dont la prière était bien douce aux oreilles de la déesse avait tout autant de soucis à se faire. Il est vrai que le sort de ce jeune homme n'était pas intimement lié à sa survie, mais une promesse restait en balance et elle entendait bien la tenir. Elle découvrait avec bonheur les intimités de cette ville les yeux se perdant dans son étalage de luxe. C'était bien sûr pour la sharasienne un vrai paradis, alors qu'elle pouvait contempler parmi les personnes qu'elle croisait nombre de beautés féminines aux corps couverts d'atours de tissus fins, de bijoux scintillants et provocateurs, des hommes qui plongeaient des regards ardents dans le sien, empli d'un désir aussi fugace que violent. Tout près de leur quartiers des notes de musique langoureux attira l'attention de Christal, le cabaret des Soies Pourpres, endroit qu'elle s'était promise d'aller visiter très bientôt. Elle entraperçut que les serveuses et ce qui semblait être l'orchestre se préparaient à l'ouverture plus tard dans la nuit. La porte était ouverte sur des draperies fines, des tables où brillaient des verres luxueux et un décor raffiné qui aurait sûrement pu accueillir la présence de la déesse des chats...

Les premiers pas de ces jeunes demoiselles les menaient vers le nord du quartiers, guidées pour l'heure par la roublarde qui cherchait fiévreusement une issue à ses problèmes. Elle avait une idée du bâtiment qu'elle cherchait, une verrerie ayant comme principal matériaux du sable. Il fallait aussi un bâtiment assez grand pour abriter une forge, des stockage pour les autres matériaux, d'un accès facile. Elle se souvenait d'avoir vu exactement les structures nécessaires et elle pouvait parier que c'était exactement là qu'elles devaient se rendre. Finalement dans ce quartier essentiellement composé de riches demeures et de temples, une usine était rare.

Leurs rencontres ne laissaient pas de souvenirs bien précis, aucun visage ne suscitait méfiance ou quelconque sentiment d'attention particulière à part les regards insistants d'hommes en quête d'aventures intimes.

écrit par: Baltana Samedi 26 Avril 2014 à 10h31
C’est d’un pas prudent que Baltana avait mené ses deux comparses, Chaton et Grognon comme elle les appelait, vers la verrerie, un bien grand atelier a première vue, elle le fit en silence, les oreilles et les yeux allant de gauche à droite, jetant souvent un coup d’œil par-dessus son épaule.

{Jet de détection et de perception auditive}

Elle se montrait prudente, répondant aux questions de ses compagnes de route si elles en posaient, simplement.
Une fois l’atelier en vue elle regarda vers les portes, tant celle de derrière (s’il y en a une) que l’entrée principale


{Nouveau jet de détection}

Si personne n’était en vue, elle inviterait les deux à suivre d’un geste de la main afin de se retrouver face à la porte de derrière, ou elle poserai son oreille après avoir vérifié discrètement qu’elle soit ouverte ou verrouillée, si c’était verrouillé, elle crochèterai le système de fermeture afin que cette petite porte soit enfin ouverte.

{Jet de perception auditive et de crochetage}

hrp.gif Il va de soi que si elle entend du bruit a l’intérieur, ça modifiera le crochetage, elle ne touche pas a la porte en cas de bruit ^^

écrit par: Doreah Naelys Mardi 29 Avril 2014 à 22h34
Le crépuscule approchant, la promesse prochaine d'une caresse lunaire se précisant, la belle Doreah, et ce malgré les apparences, était pour le moins détendue. Une chance pour la taquine roublarde qui impunément utilisait surnom et métaphore douteuse à l'encontre de l'ensorceleuse... Un jeu bien dangereux... Mais sans conséquence pour le moment, car le trio à la belle allure s’immisça sans attendre dans l'activité bouillante et les rues tourbillonnantes de la perle du Nord. Chemin faisant, Doreah retrouva ses yeux d'enfants, ceux là qui à une époque pas si lointaine contemplaient quotidiennement misère et dépravation, auraient suintés d'avidité à la vue de cette exposition de richesse.

¤ Ne salit pas ton regard avec ce genre de tentations futiles, la richesse est ailleurs que dans les atours brillants et les pourtours dorés...¤

Cette première impression passée, Doreah s'attacha à observer plus en détail son environnement, délaissant les regards pernicieux, elle prenait soin d'identifier des points de repères, tel une échoppe particulière ou un carrefour qui se distinguait... Elle allait très probablement passé un bout de temps dans cette tentaculaire cité, et s'y repérer serait une tâche ardue !

¤ Autant se mettre à l'oeuvre tout de suite ! Profitons de cette occasion de faire le bien pour construire notre réussite de demain ! Parmi toutes ces belles demeures, il nous faut trouver celle qui abrite notre homme... ¤

La ballade était agréable, et sa comparse à ses côtés, leur guide quelques pas devants, les deux jeunes Calimshites prenaient visiblement plaisir à déambuler dans ce quartier richement doté. Echangeant conciliabules et remarques légères, elles se surprirent même parfois à rire franchement... Il faut dire qu'après ce long voyage depuis le Calimshan, le moment était particulièrement plaisant.

- Chrystal, je sens que cette cité va te plaire ! D'ailleurs il semble que l'inverse soit déjà vrai, ils sont tout aussi discrets que toi...

La référence à peine voilée aux regards et sourire charmeurs, s'ensuivit d'une autre discussion tout aussi quelconque

- Il va nous falloir trouver un plan de la ville, ou avoir bonne mémoire... Tu as une idée de l'endroit où on pourrait trouver le manoir ?

Elle en vint finalement à des sujets plus délicats !

- Nous devons trouver cette compagnie des septs, c'est bien comme ça qu'elle se nomme ? A mon avis, il va nous falloir tremper dans quelques affaires louches, ou fréquenter des âmes souillées, pour parvenir à glaner quelques renseignements de valeur sur cette association...

Leur cheminement les mena jusqu'à une grande bâtisse qui dans ce décor dénotait. A en juger par le changement d'allure d'Adélhaïde, ils se trouvaient là devant l'endroit désiré... Cette dernière, visiblement adepte de la discrétion leur fit signe de la suivre, avec pour but à demi-mot avoué, d'atteindre les entrées arrières...

¤ Est ce que ces précautions sont réellement utiles ? Nous ne sommes pas non plus censé être en territoire ennemie... mais soit, plions nous au jeu ¤

Emboîtant le pas de la roublarde à l'armure noire, l'ensorceleuse s'imagina trouver une fenêtre et jeter un coup d'oeil à l'intérieur... Qui sait, avant de se retrouver nez à nez avec des gens belliqueux et fâchés d'avoir surpris des inconnues forcer leur porte... Il s'agirait peut être de commencer par les bases... Il sera alors toujours temps d’interpeller la resquilleuse pour lui demander d'arrêter son méfait

{Jet de détection et de perception auditive}

écrit par: Christal Jeudi 01 Mai 2014 à 11h03
La jeune femme ondulait entre les passants, au bras de Doreah sa collègue. Les deux agents de terrain de la Phalange du Rat, cellule de la Compagnie des Marches dédiée au renseignement en tout genre, ne passaient pas exactement inaperçus dans la rue... Christal, outre sa nouvelle carrière d’espionne, avait juré de servir la Déesse des Eternelles Réjouissances, la Reine des Plaisirs et Mère des Chats, la fascinante Sharess. Prêtresse de vocation, la volupté et le sensuel perlaient sur sa peau nacrée comme la sueur sur le front de ceux qui la dévoraient du regard. Certains bavaient même…
Les deux comparses bavardaient et pouffaient de rire sans pour autant lâcher leur guide des yeux. Christal obligea Doreah à ralentir en passant devant le cabaret des Soies Pourpres :


- En effet ma douce, nous aurons probablement à nous mêler à la pire engeance de cette cité… Dès ce soir, nous le devons !

Une touche de moquerie envers la pudeur d’apparence naïve de son amie transparaissait dans sa voix, tandis que la demoiselle Belle Heaumière accordait un sourire ravageur aux portiers et clients plantés devant l’entrée. Mais la caramélisée était bien habituée à ce genre de taquinerie entre elle et la libertine qui se laissa entraîner de l’avant.
Le trio parvînt devant la verrerie. La Rashemienne, de plus en plus louche, fila tout droit vers une porte dérobée.


- Dodo ! Peux-tu empêcher notre… guide… de commettre un méfait s’il te plaît ? C’est une propriété privée !

Christal se dirigea vers la porte principale d’un pas décidé, et chercha à manifester sa présence.


« Ne la lâche pas d’une semelle et surveille cette sortie… grognon… hihi !
OOOHHééééé !!! Il y’a quelqu’un ? Toc toc ! OUvvrreezzzzzzz ! S’il vous plaît c’est urgeeeeennnt ! »


écrit par: Doreah Naelys Jeudi 01 Mai 2014 à 16h30
Les deux belles créatures, malgré toutes leurs différences, s'était associées sous la bannière de la compagnie des marches... Mais il y avait autre chose de plus profond, de plus spirituel qui donnait du sens à leur liaison.

Doreah avait une foi inébranlable en la bonté, en la volonté divine d'ériger un monde débarrassé de ses vils engeances...

Christal, sous le dictât de la mère des chats, cherchait par tous les moyens à faire naître bonheur et bien-être...

Ces deux beautés, anges de la sensualité, œuvraient de concert avec leurs idéaux, qui si dans le quotidien se confrontaient, finissaient invariablement par se retrouver et se compléter...


¤ N'est ce pas là, la raison d'être d'une union ? ¤

Cette idée lui apportait de la force. Les moments de son existence où Doreah se s'était pas sentit seul avait été rares, et cet étrange sentiment d'appartenance qui vivait en elle en ce moment, bien que nouveau, lui apportait chaleur et réconfort... Alors, quand la responsable de cet état lui demandait du soutien, même si c'était à renfort de surnoms aussi puériles que diffamatoires, l'ensorceleuse se pliait la plupart du temps à ses désirs

¤ Surtout que sur ce coup, Adélaide va vite en besogne... Tentons d'abord l'approche frontal, avant de risquer de commettre un impair... ¤

Après avoir tenté un coup d'œil discret à l'intérieur, la Calishite pressa le pas pour rejoindre l'apprentie roublarde qui avait déjà une main posée sur la porte... Sifflant pour attirer son attention, elle posa à son tour sa main sur son bras afin d'arrêter toute tentative malvenue d'intrusion...

- Attends, laissons faire Christal... Au mieux, elle réussira son coup ! Au pire, elle créera une diversion qui nous permettra d'entrer discrètement

écrit par: Baltana Vendredi 02 Mai 2014 à 10h46
*Bon sang, Loviatar, qu’ais je fait pour mériter ca … ? Mais quelle conne, elle n’est pas au courant que la discrétion et le silence sont les meilleurs moyens de survie ? Je vais la tuer !*

Baltana avait le regard blasé mais aussi sombre que son âme, la, elle en voulait a pas mal de monde, a la voir ainsi, elle allait tuer Christal, mais se retint, pour le moment.

- « Que ta copine aie envie de crever ca la regarde, moi je n’ai aucune intention de mourir a cause de ses plans foireux, je veux bien aider mais a ma manière, c’est-à-dire la plus prudente qui soit, discrétion et silence, a un moment faudra arrêter de me prendre pour une conne. Tu fais ce que tu veux mais moi j’entre par derrière. C’est toujours mieux, par derrière. Va falloir vous faire au milieu urbain, vous n’êtes plus dans votre cambrousse calishite.»

*Heureusement qu’elle est la bas, sinon elle aurait vanté ces plaisirs-là, j’en suis certaine.*

- « Et pour vos sept, un conseil d’amie. N’y fourrez pas votre nez, vous n’y survivriez pas, j’en ai entendu parler et ils ne reculeront pas devant le fait de devoir vous éliminer. »

Pour le coup, elle continua à s’avancer vers une porte de l’arrière du bâtiment, faisant en sorte d’échapper au regard de Doreah dans le cas où elle ne suivrait pas (sinon … Tant pis !)
Avait-elle donné ce conseil par bienveillance ? Non. Elle ne voulait pas que d’autres risquent de venir foutre ses projets en l’air, elle avait encore besoin des septs.


écrit par: Stolig Vendredi 02 Mai 2014 à 19h58
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux


Si la discrétion et le profil bas était de mise, il faut dire qu'avec le tambourinement à la porte de notre belle Christal, le principe en prenait un sérieux coup. Baltana devait avoir le coeur qui en fit un soubresaut et des générations entières de roublards se retourner dans leur tombe....

Quoiqu'il en soit, la roublarde laissait là la jeune écervelée pour s'en trouver un accès plus discret sinon plus commode. Faisant le tour elle trouva une petite porte donnant face à l'océan, juste à côté d'un petit bateau à rames et quelques tonnelets éventrés. La plage semblait déserte à cette heure. Levant la tête, elle aperçut que le cheminée fumait, donc il y avait du travail de forge. On pourrait appliquer ici le principe de fumée sans feu, du moins si on était persuadé que les ouvriers travaillaient encore à la tombée de la nuit. Pourtant toutes les fenêtres que Baltana rencontrait étaient closes, soit par des rideaux épais, soit avec des volets soigneusement fermés, ce qui ajoutait encore au mystère. Pendant qu'elle fouillait soigneusement la porte close, Baltana se souvint de la mention de quelque chose avec du verre... Etait-ce que Xanesha savait que le drôle qu'elle devait surveiller travaillait ici, ou était-ce dans le cadre d'une autre affaire. La roublarde ne se souvint pas vraiment, étant à ce moment là fascinée par sa patronne, chose nullement impossible, elle faisait cet effet à tout le monde.

Le tambourinement à la porte n'eut pas le succès escompté. Christal devait se rendre à l'évidence, l'urgence devrait attendre un peu plus. Pourtant, il lui semblait avoir perçu de drôle de bruits, mais là encore l'imagination pouvait être trompeuse, surtout de la part d'une sharasienne qui pensait que la vie n'était qu'affaire de création, que ce soit de liens entre les gens, de nouvelles recherches dans les plaisirs des sens, ou même dans les tenues vestimentaires qui lui tenaient à cœur.

Doreah était pensive. Elle venait d'avoir lu le petit panneau devant la verrerie, qui mentionnait un nom qui ne lui était nullement inconnu : Verrerie Renaurdin et Associés.... Pure coïncidence ? La missive parlait de commerce, mais il n'était pas vraiment stipulé quel commerce. La jeune femme en eut un léger frisson. Des coïncidences pareilles ne devaient pas être ignorées.

Non loin de là une jeune demi-orque croquait une pomme, tout en respirant l'air du large. Elle marchait sur une petite route de terre, approchant un bâtiment central avec quelques cabanons en bois à peine habitable, lorsqu'elle entendit un cri de femme. Prudente, métier oblige, celle-ci ralentit le pas et s'aidant de l'abri des petits édifices en bois aperçut des femmes. Deux d'entre elles attendaient vainement à la porte tandis que la troisième semblait faire le tour. Jetant un rapide coup d'oeil autour d'elle, elle vit qu'elle pouvait contourner le bâtiment pour voir ce que fabriquait cette troisième demoiselle. Elle la vit examiner la porte, passant ses doigts et ses mains de façon qui dénotait visiblement que celle-ci était du métier. Se mettant accroupie, tout en croquant un second morceau de pomme, intéressée la jeune métisse l'observa, presque amusée...


Votre HRP

écrit par: Doreah Naelys Vendredi 02 Mai 2014 à 23h11
L'ensorceleuse s'était fondu dans l'ombre de l'apprentie cambrioleuse... La serrure émit un léger bruit qui ne laissa aucun doute quand au succès de la manœuvre.

¤ Elle n'a pas menti... Elle sait se débrouiller lorsqu'il est affaire de crochetage. En revanche, pour retenir sa langue, c'est une autre histoire... ¤

Doreah s'était contenté d'hocher vaguement la tête aux incriminations de la ténébreuse guide. Somme toute, celle çi n'avait pas tord... Le tapage de Christal n'avait donné aucun résultat satisfaisant et risquait même d'avoir dévoilé leur présence.

¤ S'il se trame réellement quelque chose de louche içi, sans l'effet de surprise, nos affaires ne s'arrangent pas. ¤

La pensée avait été furtive, car brusquement interrompu par un nouveau pamphlet assassin. S'il avait concerné l'action en cours, la belle Calishite n'y aurait pas davantage prêtée attention, absorbée comme elle l'était par ses pensées qui la ramenait quelques semaines auparavant, lorsque pour la première fois elle entendit parler des Renaudin.. Sauf que les paroles d'Adélaïde, celles qui concernaient les sept, sonnèrent étrangement à ses oreilles...

¤ Nous avons à peine évoqués ce groupuscule tout à l'heure, elle n'était pas censé nous entendre... Elle en sait plus qu'elle ne veut bien nous en dire ¤

En l'état, Doreah n'était pas paranoïaque au point d'imaginer un incroyable complot orchestré d'une main de maître par la jeune roublarde qui les avait mené jusqu'içi... Non, en cet instant, la native du désert rassemblait ses esprits pour se préparer à entrer dans la danse, elle allait ouvrir le bal avec une cavalière bien particulière, en espérant que leur entrée ne soit pas remarquée mais remarquable de discrétion...

Doreah chuchota " Allons-y ! Passe devant ! " puis jetant un coup d'oeil aux alentours pour s'assurer que personne ne les observait, elle s'apprêtait à s'engouffrer à la suite d'Adélhaïde

{Jet de détection }

écrit par: Khajâd Veirn Samedi 03 Mai 2014 à 07h05
Elles se faisaient trop rares, ces occasions qu'avaient Khajâd de déambuler simplement dans les artères surchargées d'une ville de bonne taille, à s'imprégner, au calme, des sons et du rythme ambiant, tout en profitant de la proximité de l'océan pour inhaler les embruns chargés d'iode. Non que les cités portuaires de bonne taille soient si rares, en Faerûn ; mais les vagabondages d'une garde du corps demi-orque frayaient rarement si près des côtes, leur préférant l'intérieur des terres, plus concentré en habitations et clients potentiels. Remontant depuis l'avenue du Dauphin Chanteur (nom que la métisse oublierait très vite, sa mémoire paresseuse n'enregistrant pas ce type d'information non-pertinente), la sang-mêlé s'offrit une pomme, prévoyant d'y ajouter une pâtisserie avant de savourer l'en-cas sur le front de mer, à laisser le vent salé lui fouetter le visage énergiquement.
Or, à mesure que le Soleil déclinait, ses espoirs de trouver une échoppe encore approvisionnée s’amenuisèrent, puisque les trois pâtissiers qu'elle aborda lui rendirent un sourire contrit, indiquant leurs étales désertées. Après une énième déconvenue dans la rue des Lances, Khajâd se rendit à l'évidence, et marcha plein Ouest pour aller contempler les étendues bleutées qui se noircissaient d'encre avec le crépuscule, sa pomme pour seule confiserie.


¤ C'est sans doute mieux ainsi... Qui sait quand j'aurais de nouveau du travail ? Eauprofonde est peut-être une bien belle ville, mais le coût de la vie n'y est pas fameux... ¤ Songea-t-elle sombrement, en faisant tourner la queue de sa pomme pour que cette dernière finisse par se détacher toute seule.

Son reflet vêtu d'une armure de cuir du brun le plus terne dépassa les limites de la ville pour s'aventurer au plus près du rivage, là où le ressac se substituait aux autres échos habituels des cités humaines, et où l'éclairage se raréfiait. Laissant ses pieds bottés l'amener là où ils le désiraient, la roublarde d'Amn longea une petite collection de cabanons et leva un instant ses iris d'un vert très clair, quasiment gris, feignant de vouloir se perdre dans le spectacle permanent qu'était la voûte étoilée. Le timbre d'une femme, s'exprimant à un volume particulièrement audible, la ramena dans le présent, sur le chemin de terre où elle s'était par hasard mise à marcher, un peu en retrait de la ville, de ses frontière et de ses murs sécurisés.


¤ Plutôt bruyante, cette femme, à une heure aussi tardive... ¤

Intriguée davantage qu'autre chose, et certainement pas mue par le désir de venir en aide à une éventuelle victime d'agression, la métisse brune à peau verte avala le quartier de pomme qu'elle avait en bouche, puis adopta une approche discrète (déformation professionnelle : Purskull ne quittait jamais vraiment son cœur, et les mauvaises habitudes encore moins). Campées devant un grand bâtiment d'environs quarante mètres de long, deux humaines patientaient, aucune ne portant d'autre arme qu'un bâton, leur corps ne portant ni maille ni plate. À l'écart de ce tandem, une troisième humaine aux cheveux aussi noirs que sa tenue de cuir entreprenait de contourner la bâtisse, probablement pour chercher une autre voie d'accès que la porte où ses deux... Amies ? Collègues ? Connaissances ? Piétinaient.

¤ Tentative de cambriolage ? ¤ Supposa sans trop y croire (ou alors, il s'agissait clairement d'amatrices) la roublarde, en choisissant de filer la noiraude, pour voir ce qu'elle comptait manigancer.

Que soit sorti le matériel de crochetage, et Khajâd aurait sa confirmation. Accroupie, s'autorisant un morceau de pomme, la garde du corps suivit des yeux les mouvements de la jeune femme, mastiquant de plus en plus lentement à mesure que se vérifiait son hypothèse. Par une série de gestes familiers aux yeux de la malandrin, la brune titilla la serrure d'une porte arrière jusqu'à ce que celle-ci cède, et demande grâce. Bientôt rejointe par l'humaine au teint halé, la voleuse s'engouffra dans l'ouverture qu'elle s'était créée.


¤ Mais que fait la Garde ? ¤ Ironisa pour elle-même l'observatrice, qui pour rien au monde ne se serait privée de la suite du spectacle pour aller dénoncer un vol avec intrusion.

Avec un battement d'hésitation, la sang-mêlé considéra, hagard, que son exil pouvait se terminer ce soir, et dans la légalité. Tout ce qu'elle avait à faire était de sortir son arbalète discrètement, de viser la dernière des trois humaines (et la seule encore dans son champs de vision) pour lui décocher un carreau meurtrier, deux tout au plus. Ensuite, elle n'aurait qu'à héler le Guet, prétendre avoir voulu empêcher un cambriolage d'arriver, laisser les forces de l'ordre arrêter les deux humaines déjà entrées, et quitter Eauprofonde, lavée de tout soupçon de meurtre. Un plan simple, qui lui permettrait de retourner à Purskull avec du sang sur les mains...
Ce n'est pourtant pas ce qu'elle fit. Plissant les paupières, la demi-orque afficha un fin sourire. Pour en avoir été une elle-même, les cambrioleurs débutants avaient des poins faibles exploitables, parmi lesquels un manque récurrent d'assurance face à l'autorité. Ne voyant aucune raison de ne pas se saisir de l'opportunité, Khajâd échafauda sobrement un petit scénario qui allait sûrement lui permettre de gagner beaucoup d'or en un minimum de temps.

Abandonnant sa pomme (elle aurait l'occasion d'en acheter des paniers entiers, bientôt !), la garde du corps au sang orque déroula sa carrure hors de son couvert, s'avançant à la rencontre de la femme dont les boucles châtain descendaient bas dans son dos. Les épaules carrées, le regard dur, une main sur la taille (non loin de sa matraque, un avertissement muet), l'hybride interpella d'un timbre professionnel :


- Holà, vous ! Son index jaillit, pointé droit sur son interlocutrice, qu'elle rejoignit à grandes enjambées, les sourcils descendus pour accentuer son air sévère – air que les crocs dépassant de sa mâchoire assuraient déjà. " Vous pouvez me dire ce que trament les deux femmes qui vous accompagnent ? Je viens de les voir forcer l'entrée arrière de ce bâtiment, dont j'ai la garde, et je suis à deux doigts de leur envoyer le Guet au fesses. " Mentit-elle, tout en estimant plausible que ce genre d'endroit soit gardé la nuit, et en tablant sur le fait que l'humaine serait trop mal-à-l'aise pour questionner la véracité de son affirmation.

D'expérience, la roublarde savait que les cambrioleurs n'aimaient pas l'idée d'être confrontés à la Garde, et qu'ils préféraient largement acheter le silence des éventuels témoins avec un peu d'or. En l’occurrence, c'était précisément de cette manière que Khajâd comptait rallonger son dernier solde : prétendre être une vigile payée pour garder les lieux, et accepter (après un brin de négociations) de se faire graisser la patte pour fermer les yeux sur l'intrusion. Tout le monde serait gagnant, dans l'histoire... À part le vrai propriétaire des lieux, bien sûr.


Jet de bluff pour se faire passer pour une vigile auprès de Christal

écrit par: Baltana Lundi 05 Mai 2014 à 13h49
Baltana dégaina son épée longue et entra donc par la porte fraichement ouverte, elle la referma derrière Doreah, si possible à clé, imprudence dans un sens mais prudence de ne pas être suivie, une fois fait, elle rangea rapidement ses outils, elle parla d’une voix basse, en observant les lieux avec attention

- « Plus de bruit maintenant, avance quand je te fais signe et quand je serai sure que la voie est libre. »

*Me coltiner une amatrice ainsi, mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ca … J’espere qu’elle aura au moins la jugeote de faire ce que je lui dis …*

Elle prit garde à ne bousculer aucun meuble, aucun outil en se déplaçant avec prudence dans le couloir. Elle jeta un coup d’œil par chacune des possibilités de chaque porte (serrure, entre les planches, ce qui est possible) écoutant et prenant bien garde à ce qu’il n’y ait personne, elle cherchait aussi une chose assez simple et basique … La caisse ! Et un éventuel cadavre …

{Jet de déplacement silencieux, perception auditive, détection et fouille}

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 11 Mai 2014 à 00h11
Le message était simple, claire et somme toute, très pertinent ! Du moins, par rapport au fait qu'elles venaient de pénétrer par effraction dans une fabrique au nom des Renaudin

¤ Elle semble savoir où elle met les pieds... Elle a intérêt à ne pas se méprendre sur nos intentions, car j'ai la désagréable sensation de faire fausse route en ce moment. Nous ne sommes pas pas des cambrioleuses, et pourtant nous agissons comme telle...¤

L'ensorceleuse poussée par sa curiosité ne s'était pas opposée aux initiatives de la jeune humaine aux talents de maraudeuse. Et, non rompue à ce genre d'exercice, elle ne discuta pas plus les injonctions de la brune aux tatouages sauvages.

Celle-çi, une épée longue à la main, s'engagea sur la pointe des pieds dans le couloir qui leur faisait face. Une première porte les attendait à quelques encablures, au fond, Doreah en distinguait une deuxième, mais la coudée du corridor lui interdisait de pousser plus loin son investigation. Adélhaide, visiblement concentrée, poursuivait elle son inspection avec une extrême minutie...


¤ Qu'est ce qu'elle est lente... Je me demande bien ce qu'elle peut voir par le trou de cette serrure... Bon, ça suffit, il va être l'heure de passer à l'action ! ¤

La farouche Calishite ne se distinguait jamais longtemps par sa patience et son obéissance. Elle aimait être aux commandes...

¤ Je vais ouvrir cette porte juste là, puis on verra bien... ¤

Elle avait conscience de l'imprudence, mais pourtant un instinct puissant lui intimait d'agir, de s'impliquer, et pour le coup, de ne pas laisser Adélaide faire cavalier seul. La recrue de la compagnie des marches, bien qu'impulsive, savait usait de sa remarquable intelligence mais était également doté de quelques capacités un peu particulière. Elle caressa le léger renflement qui apparaissait au niveau de son aine et s'accroupit, puis se concentrant pour renforcer son lien télépathique, elle fit surgit de son esprit une pensée simple à l'attention du reptile qui commençait déjà à se faufiler en dehors de ses braies.

¤ Glisse toi sous ces portes, va voir ce qu'il s'y trouve mais fais attention! Plus il y a d'hommes, plus il y a de danger ¤

Leur lien était encore récent, mais la magie l'imprégnait si fortement que les émotions se véhiculaient aisément entre leurs esprits connectés. Et bien que les talents de magicienne de Doreah et l'intelligence de l'animal ne permettrait pas d'avoir une vision claire de ce qui se trouvait derrière chacune des portes, l'ensorceleuse saurait à quoi s'en tenir.

C'est avec une certaine fierté qu'elle regarda la petite créature ramper rapidement vers la première porte en face d'elle. En plus d'être très discrète de par sa petite taille, elle était particulièrement efficace quand il s'agissait d'en faire appel à la puissance des sens...


¤ Les miracles de la nature ¤


{ Discrétion, détection, perception auditive pour le familier }

écrit par: Christal Dimanche 11 Mai 2014 à 09h19
Christal s’était pressé contre la porte pour écouter les réactions éventuelles qu’avaient put provoquer sa franche introduction. Elle avait entendu des bruits.

¤Qu’est-ce.. que… il y’a quelqu’un à l’intérieur ou je rêve ? ¤

Tandis qu’elle demeurait dubitative, la rashemienne commit le délit redouté et entra par une porte dérobée, suivie de près par Doreah. Christal s’en aperçu trop tard et son estomac se serra d’anxiété. La jolie caramélisée était d’une intelligence aigüe, et avait de la ressource, la prêtresse n’en doutait pas. Elle disposait même de ressources que Christal ne soupçonnait toujours pas. Mais cette dernière n’avait aucune confiance en la dite Adeleide. Un très mauvais pressentiment l’avait étreint à l’auberge en sa présence. Et maintenant qu’elle dévoilait ses talents, la Calishite comprenait qu’elles n’avaient pas à faire à un noblionne bannie de chez elle, sinon à une maraudeuse opportuniste. Doreah devra être prudente, seule avec ce renard.

La jeune agent de la Compagnie des Marches s’approcha de la porte de derrière, hésitante, quand elle se fît héler par une humanoïdes au crocs prépondérants qui prétendait être le vigile de la verrerie.
Pour le coup, l’humaine ressentit un grand soulagement et un certain agacement qu’elle ne dissimula pas, face à l’autorité de cette exécutante peu impliquée dans son travail :


-La bonne rencontre, Vous ! Évidemment que je peux vous le dire, mon amie est en train de faire votre travail ma chère! En revanche, pouvez-vous me dire où étiez-vous, au lieu de surveiller la verrerie ? Oh, laisser moi deviner ! Vous étiez en train de ronfler, n’est-ce pas ?

La sharessane détailla le corps attrayant et le beau visage exotique de la sang-mêlée et pensa :

¤ ou de gagner un extra… ¤

La belle hédoniste radoucit le ton, presque incapable d'être désagréable plusieurs minutes d'affilée.

« Passons… Que tous les dieux soient loués, nous vous cherchions justement ! Nous avons une affaire très urgente à régler ! Oh ! Veuillez m’excuser je ne me suis pas présentée."

Elle baissa élégamment le haut du tronc : "Je suis Christal, Indulgente détachée du temple Sharessien de Calimport. Ce soir, j’ai pour mission de défendre l’Amour, ma chère ! Ne perdons pas plus de temps. Dites moi, y’a-t-il quelqu’un dans ce bâtiment ? Nous cherchons l’un des employés qui a disparut dans des circonstances suspectes… Peut-être que vous savez quelque chose ? Et où est donc la garde quand on a besoin d’elle ?"

Christal ne feignait pas l’assurance dont elle faisait preuve. Elle était convaincue de servir le Bien et de pouvoir justifier sa présence en ces lieux. Et si elle le devait, elle savait comment expliquer les actes de Doreah ! Quand à ceux d’Adeleide… la Sharessanne se contenterait de dire la vérité…

écrit par: Stolig Mardi 13 Mai 2014 à 08h49
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux


A l'extérieur, devant la porte d'entrée du bâtiment de la verrerie, Khajâd et Christal faisaient connaissance. La sharasienne pareille à elle même resta d'une courtoisie sans faille, ce qui pouvait peut-être bien prendre la roublarde à la peau verte par surprise. Cette dernière jouant à merveille le rôle de la gardienne de ces lieux vit la chose se retourner contre elle alors que la magnifique créature dont la tenue vestimentaire par ailleurs laissait très peu à l'imagination quand à son superbe corps, la fustigea d'un manque très prononcé dans l'exercice de ses fonctions. L'innocence pouvait franchir bien des portes et des cœurs, même les plus endurcis voire les plus étrangers à sa race. N'empêche que Christal pareille à elle-même s'était fixée un but : sauver cet amour et ce mariage promis à la jeune Koraline...

Cependant Baltana n'écoutant point son courage mais plutôt sa curiosité, se fit maîtresse d'action, plongeant sans retenue dans le couloir qui s'annonçait devant elle, couloir garni de portes. Aucune ne semblait vraiment fermée, mais le regard perçant de notre roublarde versé quand même dans le métier du cambriolage, repérait que certaines avaient été forcée. De plus au tournant, une marque sombre sur le mur, pouvait bien être d'origine plutôt préoccupante. Ce couloir sombre avait pour toute lumière une vague torche situé dans l'angle qui menait vers le fond, lumière bien insuffisante. Mais bon il est vrai que si les portes étaient toutes ouvertes, ce serait dès lors suffisant. Economie d'énergie ou de moyens, voilà qui donnait une première indication quand à la façon de gérer du ou des propriétaires de l'établissement.

Elle n'entendait pas grand chose de fait : faut dire que Christal s'était assurée que personne ne fut pris par surprise de leur visite. Si d'aventure il y avait malfrats, ceux-ci s'étaient soit cachés, soit enfui vers d'autres lieux plus sûrs.

Doréah était prudente, et elle faisait bien. Son familier avait quelque mission à accomplir, mission qui pouvait peut-être leur sauver la mise. C'est bien d'être méfiant, c'est mieux encore de posséder des informations quant à l'endroit où elles mettaient les pieds. Le glissant sous la porte elle vit au travers de son regard de reptile des choses assez difficilement compréhensible, sauf que le reptile n'aimait pas du tout ce qu'il voyait. La couleur cramoisie semblait prédominante dans son regard, des flaques qu'il tentait d'éviter. Il y avait du feu aussi, là à gauche et la pièce empestait. Des pieds de tables se dressaient devant lui et plus loin d'étranges formes allongées à même le sol. Il n'y avait pas de choses vivantes là-dedans,du moins à première vue et vu d'en bas, par contre des formes humaines comme elle, celles allongées par terre. Message difficile à décrypter, difficile et qui dans l'inconscience de la belle ensorceleuse faisait monter comme une réalité qu'elle ne voulait pas comprendre.



Votre HRP
PARCHEMIN

Bluff Khajâd : 9(dés)+? versus Psychologie Christal : 10(dés)+?

écrit par: Doreah Naelys Jeudi 15 Mai 2014 à 22h06
Le tableau se dessinait peu à peu dans son esprit, les coups de pinceau qui colorait la toile de sa conscience n'avaient d'équivalence dans leur imprécision que leur intensité... A mesure que son familier avançait, la toile écarlate de ses perceptions se dévoilait...

¤ Un mouvement... De la chaleur... des flammes ? ¤

L'ensorceleuse s'appliqua à ne pas se détourner de son lien magique avec sa créature

¤ Du bois, dressé à la verticale, un arbre, non quatre arbres ! Une forêt ! Une forêt en flamme, vite il faut fuir ¤

Doreah pesta, elle s'était laissée dévorer par le mal-être du reptile, elle peinait encore à contrôler la force de ce lien, l'équilibre qui devait s'imposer dans cette relation fusionnelle de deux esprits si différents. Dépassée par l'impact du psyché reptilien qu'elle avait transformé en une logique absurde, la dignitaire de sang magique, au prix d'un intense effort, se raccrocha au fil invisible qui s’effilochait alors.

¤ Des formes vivantes, allongées plus loin ! Attention ! Non cette odeur... Des charognes ? Un... Un Charnier ! Non..... Ce n'est pas possible! ¤

Un irrépressible besoin de respirer saisit la jeune femme, abandonnant quelques instants le contact avec cette scène malsaine et étrange, elle retrouva ses propres sensations. Adélaïde s'était rapproché, ses mots chuchotés à voix basse peinèrent à trouver leur sens dans la tête de l'ensorceleuse.

Chuchotant à son tour, elle lui demanda...
" Une trace ? Une trace de quoi ?!! " Puis elle ajouta

-" Tu as entendu un bruit ? Il n'y a aucun son, seulement du silence... C'est inquiétant... Il faut que je te raconte ce que j'ai vu derrière cette porte

Encore troublé par ses visions précédentes, elle avait perdu un brin de son assurance habituelle. Lorsque tout à coup son idée fusa...

¤ A nos sens atrophiés, les sons parviennent étouffés. A l'oreille invisible d'un reptile, un bruissement est tel un vacarme... Aucun mouvement ne trahit de danger, mais un son imperceptible saurait il trahir la présence du prédateur ? ¤

- " Attends quelques instant, Il faut que je vérifie quelque-chose "

Rétablissant le contact qui la liait avec le serpent, la pensée précédente, réduit à son plus simple uniforme ¤ Ecoute !!! ¤ fut torpillée en direction de son minuscule espion. Puis conservant une oreille attentive dans l'autre pièce, Doreah revint à Adelaïde et lui expliqua au mieux ce qu'elle avait entrevu dans la grande pièce que masquait cette porte en bois qui leur faisait face, pour conclure sur cette avertissement
- « Il nous faut être très prudente, j’ai la sensation qu’il s’est passé d’horribles choses içi, et nous ne serons peut être pas de taille à y faire face de front… »
Elle se devait d’aller plus en avant, confirmer ses impressions et voir de ses propres yeux ce qui s’était tramé en ces lieux… Mais cette désagréable sensation de peur encore présente en elle la forçait à s’assurer encore qu’aucun danger n’aller les surprendre

« Patiente quelques secondes, si je ne capte rien, je te fais signe et on entre doucement… »

hrp.gif { Jet de perception auditive familier }

écrit par: Stolig Samedi 07 Juin 2014 à 16h24
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux



Khajâd devait en convenir : cette jeune Christal avait un charme incontesté. Le regard fondant qu'elle lui lança eut un drôle d'effet. Elle dressa son oreille aux propos de personne en danger, et, du coup, elle n'était plus sûre du tout de vraiment vouloir se mêler à ce qui ressemblait étrangement à une future embrouille. Mais les dés étaient jetés dès qu'elle eut l'idée de se présenter en tant que garde de cette verrerie. Elle prit la mine appropriée, celle qui démontrait un soudain grand intérêt. Vu l'heure, le silence de ces lieux et le fait que tout était fermé, il fallait continuer à jouer le jeu, un jeu serré certes...

- Mais non normalement tout le monde devrait être rentré chez soi dit Khajâd haussant les épaules comme pour dédire les affirmations de la sharasienne. Ces bâtiments devraient être totalement vide. Ce qui rend la chose encore plus suspecte sur les réelles raisons de votre présence ici. continua-t-elle en se renfrognant derechef et sous-entendant une nouvelle fois illégitimité de leur présence ici. Je n'ai pas eu d'information d'un travail à terminer d'urgence ... ¤ Et pour cause¤ pensa-t-elle. N'empêche que la sang mêlée était assez intriguée pour avoir envie d'aller au moins jeter un petit coup d'oeil vite fait. Consciente que ça elle aurait du mal à le cacher à la face d'une envouteuse d'un culte assez répandu dans les royaumes, elle lui fit un mince sourire comme pour la rassurer
- Pour la défense de l'Amour railla-t-elle légèrement, affirmation qui n'avait pour elle ni queue ni tête, allons vérifier ça ma chère. Si cela peut enlever un peu de votre inquiétude j'aurais gagné ma soirée ...
Confiante Khajâd s'avança vers la porte et actionna la poignée. Bien sûr la porte ne s'ouvrit pas. Elle lança un regard par dessus de son épaule vers Christal comme pour dire : je vous l'avais bien dit que c'était fermé. D'un geste sûr elle fouilla son sac et sortir quelques outils de sa boite spéciale dont une clé qui semblait pouvoir convenir à la porte, clé qu'elle montra bien sûr à la sharasienne. Puis tournant le dos, d'un geste précis elle crocheta la porte. Le temps était compté, elle ne devait pas se laisser surprendre. Les dieux étaient avec elle. La seule chose que Christal entendit était le clic caractéristique d'une serrure de porte qu'on ouvrait.

La porte donnait sur une pièce ronde. On eut dit que c'était là une sorte de salle d'exposition avec au coin une table sans doute pour prendre les commande. Des bouteilles de tout format étaient disposés sur les étagères, certaines mêmes de toute beauté peintes à la main. Il y avait aussi des expériences comme des sortes de bouteilles qui étaient coupée à mis hauteur, donnant l'impression de gobelet. Cela faisait un très joli effet de toute façon la lumière se déversant de la porte ouverte faisant briller le verre poli de mille paillettes étincelantes, formant même parfois des arc en ciel sur les murs blanchis à la chaux.

De leur côtés, Doréah et Baltana avançait doucement les sens aux aguets. Doréah eut une vision tronquée de ces sentiments confus que son serpent lui envoyait. N'ayant aucune liaison d'image elle ne pouvait qu'interpréter ce que Adélaïde exsudait en forme instinct pur. Il était certain cependant qu'il y avait des morts, le serpent traduisant les odeurs de sang en une forme de dégout bien particulier à sa façon de voir les choses. Aucun autre sens de danger imminent ne parvint à la jeune femme, si ce n'est la peur du feu, chose très claire chez un serpent, même si elle était attiré par la chaleur des pierres c'était bien trop pour penser à y faire une sieste.

Baltana qui écoutait presque distraite l'ensorceleuse se posait mille questions concernant cette verrerie. Les nouvelles transmises par ce serpent lui semblaient un peu trop incroyable pour être vrai. Quelqu'un qui n'avait jamais expérimenté ce lien si particulier entre un familier et un humain ne pouvait vraiment comprendre l'essence des sentiments qui pouvaient frapper les pensées du maitre, ici en l’occurrence de la maitresse. Elle était tendue, ayant reconnu des traces de sang, et pensait peut-être même que Doréah les ayant vu faisait un cinéma pas possible pour mettre son familier à l'honneur. Le sourire railleur, mais toujours concentrée, Baltana crut entendre un bruit droit devant. D'après ses calculs, cela devait être la pièce et donc la porte que la sharasienne avait tambouriné gaiement, provoquant beaucoup de bruits et donc explosant de cette manière toute discrétion qu'elles pouvaient vouloir déployer.

- Si crime y a eut, sont plus là chuchota t elle en retour à Doréah, en tout cas moi je resterais pas dans les parages, je trouverais un moyen pour foutre le camp fissa ! Elle espéra ne pas avoir tord, car après tout le bruit qu'elle avait entendu pouvait être Christal à qui on avait ouvert la porte. Mais qui avait ouvert la porte au juste ?

PARCHEMIN

Khajâd ;
Jet d'escamotage Clé ~ Aiguilles à crocheter : 18(dés)+1 <=> Détection Christal 5(dés) Réussite
Jet de crochetage de la porte (DD12 + 3 degré de difficulté de vitesse) 12(dés)+6 = Réussite



Votre HRP

écrit par: Doreah Naelys Lundi 09 Juin 2014 à 17h44
Doreah devait prendre une décision !

Du lien télépathique, aucune nouvelle information ne lui parvint...

Adélaïde, sa comparse semblait subitement bien moins sereine à l'idée de poursuivre la visite...

Christal demeurait invisible...



¤ Pas question de quitter cet endroit sans savoir ce qu'il s'y est passé ! Ce n'est pas par hasard si nous avons été guidé vers cette verrerie affublée de l'insigne des Renaudin... Nous pourrions trouver là bien plus qu'un amoureux transi...¤

L'ensorceleuse avala péniblement sa salive lorsqu'elle s'imagina ce que cela pouvait signifier

¤ Un amoureux baignant dans son sang... Pauvre petite...¤

Recouvrant une certaine contenance, Doreah avait pris sa décision. Elle devait savoir... Elle devait voir par elle même l'horrible scène perçue à travers les yeux ovipares de son familier. Se retournant vers Adélaïde, elle hocha la tête pour signifier son accord, puis ajouta

- " La meilleur voie pour sortir est celle par laquelle nous sommes arrivés... Occupes toi de libérer l'accès. J'arrive dans quelques minutes... "


Déterminée, la jeune humaine rejoignit la porte sous laquelle s'était glissé son serpent et la poussa doucement jusqu'à ce qu'elle laisse apparaître ses mystères. Puis, s'avisant des cadavres, elle se dirigera vers eux et tentera de découvrir qui ils furent et ce qui s'était tramé...

écrit par: Christal Dimanche 15 Juin 2014 à 07h32
Christal s’engouffra dans la pièce en bousculant presque la jeune vigile qui lui avait ouvert la porte tandis qu’un merci glissait de sa bouche.
Elle se planta à l’entrée, balaya la salle ronde du regard, inquiète pour Doreah qu’elle n’aimait pas savoir seule avec la dite Adeleide. Constatant que le lieu était vide, la prêtresse chercha les autres portes tout en appelant d’une voix forte :


-« Doreah ! Où es-tu ? Il y’a quelqu’un ? »

D’une main elle fit signe à l’employée de s’approcher : « Dépêchez-vous de me guider nous devons faire le tour du propriétaire pour nous assurer qu’il n’y a personne. »

Elle ajouta sûre d’elle et bien fort :

« S’il y’a quelqu’un montrez-vous ! Je suis accompagnée des gardes de la ville et du gardien des lieux ! Nous ne vous ferons aucun mal.»

Elle se précipita vers la prochaine porte qu’elle ouvrit en restant cachée derrière si la demi-orc ne prenait aucune initiative du genre.

écrit par: Baltana Mardi 24 Juin 2014 à 12h39
- "C'est ca, va t'faire tuer et j'aurai ta mort a expliquer a mademoiselle fesse a l'air ... Magne toi."

D'un pas prudent et surtout silencieux, elle se redirigea vers leur porte d'entrée, Doreah avait ouvert la porte ou le serpent s'était glissée ...

*Imbécile ... Mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter ca ...*

Elle se retourna et chuchota

- "Tu sauras le reconnaitre son bonhomme ? Tu l'as déjà vu ? Moi oui ..."

Puis ce fut la voix de Christal qui retentit ... Baltana décida de rester silencieuse et d'attendre une réaction de Doreah, simplement, la roublarde elle préférait rester tapie dans l'ombre, simplement.

*Garde ... avec ces cons la il vaut mieux filer et pas faire de vagues ... Allez zou, débrouillez vous moi je ne suis plus la, je verrai par l'entrée principale !*

Baltana n'aimait pas la garde, elle avait préféré laisser ses deux compagnes en plan, se dirigeant tranquillement, naturellement vers la sortie et enfin se retrouver dehors pour faire le tour du bâtiment et arriver tranquillement vers l'entrée principale

écrit par: Stolig Jeudi 26 Juin 2014 à 16h30
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux


Le peu qu'on puisse dire c'est que chacun avait sa propre personnalité, personnalité si forte d'ailleurs qu'elle en imposait au reste de monde. Les dieux eux-mêmes auraient soupirés bruyamment, en voyant ce quatuor à l'oeuvre et aurait bien du boulot à essayer de sauver, si cela en valait la peine, les fesses de ces dames.

Alors que Doreah était la seule a vraiment avoir perçut le drame qui eut lieu et Baltana mise au parfum n'hésita plus lorsqu'elle entendit la "copine" hurler au travers de tout le bâtiment qu'elle était accompagné de la garde ... Même Khajâd devait en sursauter, étant quand même, tout sauf la garde annoncée à la face du monde. Doreah sans doute la plus claire d'esprit et la plus logique, continua son exploration, impavide à l'annonce de la garde. Elle voulait voir en détail et au plus près, prenant quand même des risques inconsidérés. Car telle que la chose se présentait, on devait se hâter à faire de la place dans le royaume de Kelemvor pour accueillir une surcharge d'âmes non prévues, et pas n'importe lesquelles.

D'abord, la peau verte réagit d'instinct. C'était plus fort qu'elle, on était du métier ou on ne l'était pas. D'un geste rapide elle attrapa sa matraque et frappa Christal à la tête, assommant cette véritable sirène d'alerte qui n'arrêtait pas de s'époumoner dès qu'elle en avait l'occasion, comme un troubadour qui cherchait un public averti et attentionné. Cette dernière semonce en était de trop. Elle attrapa la forme qui se ramollit sous ses yeux afin que celle-ci ne se fasse pas trop mal en tombant sur les différents modèles en verres et la posa à terre. Puis la garde entière décida qu'elle avait assez donné et laissant le corps inerte de la jeune femme à terre, elle s’éclipsa, à la recherche sans doute d'une taverne qui lui fournirait un verre d'alcool fort pour faire retomber cette sainte colère qui l'habitait.

Baltana comme déjà mentionné plus haut était à cran, la mention de la garde ayant raison de son intention de se cacher à l'ombre. Du moins, elle pouvait encore s'y cacher, mais en dehors de ce lieu clairement maudit. La malédiction allait sans doute la poursuivre si elle devait aller raconter à la patronne qu'elle n'avait pas vraiment trouvé l'objet de sa mission, celui-ci ayant soit été tué, soit disparu dans les profondeurs d'un ailleurs incertain. Et c'était beaucoup. D'un pas discret et rapide, elle sortit par la porte qu'elle avait quelques instants plus tôt fracturée.

Dorhéa contemplait bouche bée les cadavres jonchant le sol. Il était certain au vu de leur accoutrement qu'on avait ici les ouvriers de la verreries. Elle en dénombra six par terre et puis deux sur la table. Vu la grandeur de la forge, la jeune femme estima qu'il devait y avoir des survivants. Son petit serpent était tout près d'elle, humant les environs de sa langue pointue.
Sur le côté des grandes forges brulaient toujours dégageant une vive chaleur. A cette odeur de bois brulé s'ajoutait celle des cadavres, dont certains avaient été mutilés et torturés, comme par amusement. Les fenêtres fermées et occultées rendait l'atmosphère irrespirable. C'est alors que ses yeux tombèrent sur un corps revêtant un drôle d'aspect : le visage défoncé par un objet lourd. Malgré cela, elle était convaincue quand à la nature de l'attaque : c'était un gobelin et ma foi drôlement dodu pour un membre de cette espèce. Ses conclusions étaient confirmée : au fond se détacha de l'ombre deux de ces montres, le sourire triomphant déjà cette proie facile... L'un d'eux envoya la lance qu'il tenait vers l'ensorceleuse n'eut même pas à l'esquiver, il était bien trop loin pour l'heure...


PARCHEMIN

Gobelin tente d'attaquer Doréah : 2(dés) Échec bien sûr
Khajâd matraque Christal :
14(dés)+ ? Réussite
Dégâts non létaux (+sournoise) 9pv


Votre Carte
Votre HRP

écrit par: Doreah Naelys Mardi 01 Juillet 2014 à 14h08
Doreah, tout en détermination, s'avança à travers la grande salle qui lui faisait face.

Derrière elle, Adélaïde s'était retirée. Plus prompt en parole qu'en acte courageux, la jeune humaine s'était apparemment laissée envahir par la crainte.

Provenant d'une autre pièce, la voix de Cristal avait transpercée les murs et apportait une nouvelle pour le moins surprenante : La garde l'accompagnait.


¤ Enfin, elle se décide à se montrer celle là ! La garde est avec elle, très bien, ils vont avoir du travail, du sale travail... ¤ Le regard de l'ensorceleuse épousait les formes inertes des ouvriers avec un dégoût certain. La mort en elle même ne la choquait pas, mais en ces lieux, des actes de tortures avaient déformés les traits et les corps des défunts.

Les yeux de la belle jeunes femme se détournèrent et se perdirent dans les flammes qui dansaient au coeur des forges en pleine activité


¤ Ce ne peut pas être qu'un simple cambriolage... Mais alors ? Que cache ces meurtres... ? S'il y a des survivants, nous devons les retrouver... Comment être certaine que l'homme que nous cherchions ne se trouve pas là, à moitié mutilé ? La description ne semble pas correspondre, mais c'est dur à dire... Adélaïde doit pouvoir me le confirmer... ¤

Alors que Doreah allait se résoudre à mendier l'aide de la fuyarde, son regard qui venait juste d'abandonner l'éclat des feux ardents, se posa sur un corps qu'elle n'avait pas encore remarqué. Déroutée, le jeune femme se frotta les yeux pour faire disparaître la constellation d'étoile qui troublait sa vision... Et lorsqu'elle les rouvrît, sa consternation se mua en effroi...

¤ Cette créature, c'est un... C'est un gobelin... C'est quoi ce merdier ! ¤

Bien sur, le servante de Séluné savait reconnaître ces êtres immondes. Elle qui avait puisé dans ses nombreuses lectures un nombre impressionnant de connaissance, en savait assez sur ces créatures pour sentir son coeur battre d'effroi...

¤ Ces monstres ne se baladent jamais seul... ¤

A l'instant où cette pensée émergea, deux formes se détachèrent au fond de la pièce. Doreah fronça les sourcils à la vue des faces perfides qui la dévisageait. Une des créatures arma son bras et projeta sa lance qui retomba à plusieurs mètre d'elle.

La colère s'empara soudainement de l'ensorceleuse ¤ Créature abjecte et stupide, le monde se portera mieux débarrassé de votre sournoise présence ¤ Pour Doreah, il était certain que ces monstres devaient périr, il en allait ainsi de sa mission ... Débarrasser le monde de sa vilenie et de ses immondices.

Cependant, il n'était guère prudent de se lancer dans un combat frontal. l'ensorceleuse décida donc de tenter de gagner un peu de temps. Ces monstres réputés pour leur couardise, ne brillaient pas par leur intelligence, néanmoins elle savait que certain d'entre eux connaissait l'usage de la langue commune, et il avait fort à parier que cette bande qui œuvrait en plein coeur d'Eauprodonde en faisait partie.

Laissant la colère l'abreuver, Doreah sentit l'énergie magique envahir son corps. En même temps que ses yeux s'allumait d'une lueur étrange, sa présence et sa détermination s'en trouvèrent renforcées. D'une voix forte et impétueuse, elle énonça fermement

- " Faibles créatures, fuyez si vous ne voulez pas mourir ! La garde est dans la bâtiment, elle vous débusquera jusqu'au dernier ! "

Les deux gobelins étaient trop éloignés pour la menacer directement, malheureusement ils étaient également hors de portée de ses sorts ! Si son bluff ne donnait pas l'effet escompté, il lui fallait trouver une voie de retraite... Car même si l'ensorceleuse était persuadé que les gardes n'allaient pas tarder à intervenir, la voix de Christal provenant d'une pièce adjacente, elle était moins certaine de la capacité de ceux-ci à la rejoindre avant qu'elle ne se retrouve prise dans un corps à corps périlleux.

¤ Adélaïde ! elle doit encore être à portée ! ¤

Sans se départir de son assurance, sans quitter des yeux les deux créature, la jeune Calishite se déporta de quelques pas jusqu'à l'embrasure de la porte et interpella sa comparse alors invisble

- " Adélaide, vient voir par là, j'ai trouvé quelque chose qui va très certainement t'intéresser. Tu n'as rien à craindre ! "



bluff sur les gobelins et sur Adélaïde

écrit par: Christal Mardi 08 Juillet 2014 à 14h34
Idéalisme et conviction, moteurs de la jeune prêtresse de Sharess, seraient peut-être les déclencheurs de ses pires maux.

Le monde était plein de beauté, de douceurs, le monde était sensuel. Mais le monde était également plein de vermines, de violence, le monde était cruel… considération que Christal se ferait à son réveil, si réveil il y’aurait.

Elle était au cœur du Grand Hall des Eternelles Réjouissances à Calimport, dans les bras d’un homologue, allongée nue entre les coussins au creux d’une alcôve joliment orné de tentures et de sculptures suggestives. Leurs corps étaient satinés et l’odeur des huiles de massage venait enivrer leur esprit autant que le vin porté à la bouche dans une coupe rituelle sertie de pierres plus précieuses les une que les autres. L’atmosphère était tiède, rosée, parfaite. Des bulles flottaient autour d’eux, comme si elles s’échappaient d’un bain mousseux. Le calme et la sérénité régnaient. L’Indulgente était chez elle, auprès des siens, dédiant toute son âme à sa mission : Le plaisir…


¤Le plaisir… ma mission… ma mission… ma mission! ...¤

Dans cette nimbe, progressivement, s’immisça un sentiment désagréable. Celui d’anormalité, de ne pas être à sa place, celui de se tromper, celui d’être en danger… Son doux songe devint agité, comme si sa volonté tentait de s’extraire des chaînes de l’inconscience, pourtant impérieuse.

écrit par: Baltana Mercredi 09 Juillet 2014 à 11h25
Baltana n’écoutant que son courage avait filé par la sortie, pour faire le tour au pas de course … Elle n’avait pas entendue Doreah, ainsi n’écoutant que son courage, elle l’avait laissée en plan !
Faisant ainsi le tour, elle constata qu’une autre porte, a l’origine fermée avait été ouverte … Mais pas de Christal et encore moins de gardes, du moins pas totalement visible


*Par Loviatar, cette histoire est de pire en pire … Je vais finir par ne plus rien comprendre, pour autant que je n’ai pas lâché le fil déjà … Ca commence a me courir sur la ligne de démarcation tout ca … Et ça m’énerve*

S’énerver, chose qui risquait de révéler le vrai visage de la roublarde, allait elle redevenir un ange de la mort ? Allez savoir, la suite nous le dirait … Elle put apercevoir le corps de Christal … Morte ? Au pire elle lui ferait les poches. Elle s’approcha sans bruit, rampant si nécessaire de manière a ne pas se faire repérer, se posant sur les coudes a côté de la belle au bois dormant, posant une lame brillante devant le nez de la nénette, de la buée, elle vivait encore … Elle se décida, elle glissa sur elle, s’allongeant dessus et lui mit deux bonnes baffes sur les joues, qui en resteraient probablement rougies, elle garda une de ses mains sur la bouche de la belle histoire qu’elle se taise au réveil

- « Ferme la, belle fesses … Au moindre bruit je n’hésiterai pas à t’envoyer ailleurs qu’au pays des dragons roses … Pas de bruit, c’est clair, tu ne bouges pas … Pour le moment … »

Elle fit doucement glisser sa main sur la joue de Christal afin de la laisser respirer, elle avait le regard dur, elle ne plaisantait pas.

écrit par: Stolig Dimanche 24 Août 2014 à 14h09
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux


Les claques de Baltana furent si précises que notre belle au bois dormant s'en réveilla avec un léger mal de crâne. Faut dire que la peau verte ne l'avait pas ratée, et que dans son opulente chevelure une petite trace de sang démontrait la violence du coup. Mais rien de bien grave, et rien qui ne puisse vraiment mettre les facultés de séductions de la belle à mal.

Cette dernière recouvra toutes ses facultés de déductions, de voix qu'elle hésita peut-être à utiliser au vu des menaces de la roublarde pratiquement allongée sur elle et qui pressait sa main sur ses lèvres pulpeuses qu'on espère être dénué de fard rouge (ce qui n'était pas gagné), et bien sûr elle put se relever avec ou sans aide de Baltana du moins si celle-ci ne décidât de la "dé-chevaucher" afin de la laisser libre de ses mouvements. Il était évident que de l'autre côté de la porte qui rejoignait l'intérieur de l'usine, il se passait des choses. La voix de leur copine leur parvenait, alors qu'elle causait à une Adélaïde. Soit l'ensorceleuse avait perdu l'esprit, ou elle récitait une incantation compliquée à laquelle était mêlée son petit compagnon qu'elle venait de renommer, ou encore elle faisait exprès de parler alors que Baltana s'était décidé à intimer un silence total à ses compagnes (options qui se révèle moins plausible que tout le reste)

Pour Doréah, il était difficile de déterminer les différentes options qui décidèrent les deux gobelins qui lui faisaient face : soit elle était d'une prestance intimidante, soit ils confondirent le serpent avec une Adelaïde personne cachée quelque part, ou encore quelque chose d'autres les incitèrent à reculer précipitamment vers la porte du fond afin de prendre la poudre d'escampette. Par contre même sous l'effet d'une bravade d'une vaillance à noter, elle était désespérément seule, la forme rassurante de la roublarde ne croisant nullement l'encadrement de la porte derrière elle afin de venir l'aider. Elle resta donc un peu immobile, suspendu dans le temps, à contempler ahurie les deux chenapans se tirer assez vite la laissant seule une fois de plus à contempler les tas de cadavres qui gisaient à même le sol. La plupart étaient des ouvriers. Les blessures témoignaient qu'ils avaient été torturés, sans doute par plaisir avec du feu, des tenailles, des pinces, enfin tout ce qui traînait ici pour faire des flacons de verre. Ils ne portaient pas d'armes, tout au plus l'un des nains avait à sa portée un long bâtons qu'il dut essayer utiliser pour sauver sa peau et le seul cadavre gobelin à la face bien écrabouillée déjà aperçut un peu plus tôt.

C'est alors qu'un détail d'importance heurta le regard de Doreah : le point commun de tous ces cadavres étaient qu'il leur manquait au moins un bout : sur la cuisse, le torse ou même le dos, dans chaque corps il manquait un morceau de peau, non pas un carré ou un rond, non visiblement un symbole d'apparence runique. Voilà qui n'était pas banal... Surmontant son haut-le-cœur, la jeune femme examina toutes les têtes : fallait-il annoncer à la fiancée que son promis avait rejoint le plan des mort ? Doréah ne pouvait en être sûre, mais à premier coup d'oeil, les uns étaient trop vieux, les autres trop jeunes et deux femmes faisaient partie des cadavres mutilés.

le familier serpentait à son aise dans cet endroit où la chaleur devait atteindre les trente-cinq degrés, chaleur qui commença à faire perler quelques gouttes de sueurs sur la peau cuivrée de notre ensorceleuse, s'en revint nonchalamment vers sa jeune maitresse en bon familier bien obéissant.

Bien des mystères restaient à être résolus dans cette verrerie qui n'arrêtait pas de dévoiler graduellement des dessous d'une horreur délirante...



Votre HRP

écrit par: Christal Mercredi 27 Août 2014 à 08h48
Une sensation vertigineuse s’empara de son être, sa vision si claire se brouilla, rouge et noir étaient les seules couleurs qui lui apparurent durant quelques secondes, tandis qu’un écho d’abord lointain s’affirmaient progressivement : ¤« …belles fesses… dragons roses… pour le moment » ¤

La silhouette de la dite Adelaide se profilait au dessus d’elle et sa bouche était maintenue fermée par sa main fine dont les doigts semblaient si agiles.
Ses yeux s’écarquillèrent puis se resserrèrent pour fixer ceux de sa « cavalière ».
¤ Par tous les dieux ! Que m’est-il arrivé ? ¤ Ne-put elle que songer. Christal porta doucement sa main sur celle d’Adeleide, l’autre sur ses hanches afin de la repousser sur le côté. Une foi les lèvres libérées de l’entrave, elle gémît à voix basse :

- "Pousses-toi ! Tu m’écrases… "

Sa tête, prise d’assaut par une douleur atroce refusait de fonctionner à plein régime, jusqu’à ce qu’elle reconnut la voix de Doreah, sa collègue. Christal se redressa d’un bond, luttant contre le malaise qui l’étreignait et se tourna vers la porte :

" Doreah ! "Chuchota-t-elle. Elle se précipita sans hésiter jusqu’à la porte d’où venait l’appel et l’ouvrit.
La jeune prêtresse de la mère des chats s’approcha à pas feutrés de la seconde porte qui donnait sur une pièce légèrement illuminée par un âtre mourant. Entre les ombres dansantes des petites lames de flammes, étaient allongés de nombreux corps inertes et gravement mutilés. Au milieu d’eux était planté la belle métisse, qui semblait elle, saine et sauve. Christal eut un mouvement de recul et porta sa main à sa bouche comme pour étouffer un cri.


« Oh, Pour l’Amour de Sharess ! C’est… c’est horrible, Doreah... Tu n’est pas blessée ? »

Se disant, la prêtresses se pencha sur chaque cadavre, s’assurant qu’il n’y avait aucun survivant à qui elle pouvait venir en aide. A chacun, elle clôt les yeux et chuchota une bénédiction. Un des corps plus petit trapu et difforme lui apparut. Christal se redressa au dessus de celui-ci le surplombant pour mieux l'observer :

"Mais qu'est-ce que..."

écrit par: Doreah Naelys Jeudi 28 Août 2014 à 21h33
La jolie ensorceleuse détourna la tête et soupira bruyamment en posant son regard dans celui de sa comparse

" Non, ne t'inquiètes pas pour moi, je n'ai rien... Mais eux, les pauvres... Ils ont été torturé, mutilés, par ces... "

La fin n'eut pas besoin d'être prononcée, la prêtresse s'était penchée sur l'infâme créature qui gisait parmi les ouvriers.

" Il y a quelques instants deux autres de ces monstres m'ont attaqué. Ils se sont enfuis après que je les ai averti de la présence des gardes... Où sont ils d'ailleurs ceux là ? "

Sans attendre la réponse, Doreah attira l'attention de sa compagne sur les corps

" Là regarde, tu vois ces blessures, ce sont des symboles... Regarde sur celui là aussi... Ils ont tous été mutilé de la sorte, c'est étrange... Que cache cette verrerie ? tu as vu qu'elle appartient aux Renaudin ? "

Alors qu'elle passait de cadavre en cadavre et soulignait chacune des blessures d'un doigt qui désormais était couvert de sang, l'ensorceleuse auscultait sa mémoire, cherchant dans les profondeurs de ses connaissances un signe semblable qui donnerait un sens à cette vision macabre

" Bon la bonne nouvelle, si l'on peut dire, c'est que celui que nous cherchons ne semble pas être là. Adélaide pourrait peut être nous le confirmer, où est-elle ? "


{ Jet de connaissance mystère }

écrit par: Christal Jeudi 11 Septembre 2014 à 10h16
Christal eut quelques difficultés à détacher son regard de la créature morte.

¤Un… gobelin ?¤

Elle reprit ses esprits en entendant le nom de Renaudin. Les deux espionnes de la Phallange du Rat cherchaient un autre individu que le futur époux de la jeune serveuse. Elles étaient venue jusqu’à Eau Profonde en quête d’indices sur la disparition du couple Renaudin dont le mari était également un ancien membre de la Compagnie des Marches.

-Donc cette verrerie faisait parti des affaires commerciales de la famille. Tu parles d’une malédiction… chuchota-t-elle.
La forme runique des blessures raviva la mémoire de la Sharessanne. Quelque chose se tramait dans cette cité, quelque chose de gros en effet, de dangereux. De terrible même ! Les runes étaient des symboles voués à être emplit de magie et de signification occultes.
Le mystère s’intensifiait.


« Aide-moi à les fouiller. Il y ‘a peut-être des indices ; des choses que leurs assassins n’auraient pas eu le temps de récupérer… bien qu’ils se soient servit sur les cadavres même…"

Christal releva la tête et souffla :

« Depechons-nous ! Nous devrions rejoindre Adeleide très vite et sortir d’ici. Nous sommes en danger. »

[COLOR=green]Jet de fouille sur les cadavres [/COLOR=green]

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 14 Septembre 2014 à 10h51
Doreah hocha la tête et entreprît d'assister la jolie prêtresse dans sa tâche macabre. En cet instant, la pâleur du visage de cette dernière interpella l'ensorceleuse...

¤ A quatre pattes parmi des cadavres, les cheveux ébouriffés d'où perlait une traînée de sang, si elle se voyait... Elle nous ferait un crise ¤

Alors qu'elle peinait à détacher son regard de la belle humaine, un sourire marqua brièvement les commissures de ses lèvres. Même ainsi elle savait se montrer désirable, sa cambrure exagérée, son yeux pétillants, ses... Tout à coup la Calishite se rendit compte que Cristal l'observait, elle baissa immédiatement les yeux vers les cadavres et entreprît de finir de fouiller les ouvriers mutilés avant de procéder de même sur le seul assaillant qui jonchait le sol.

¤ Idiote, concentre toi sur ta tâche... ¤

Un sermon suivait un autre, et lorsqu'au même moment leur tâche s'acheva et que leur regard se fixèrent à nouveau l'une sur l'autre, Doreah adressa à un large sourire à sa comparse

- " Nous enfuir ? "

Un brin espiègle, la metisse poursuivit

- " Je t'ai connu plus audacieuse en d'autres circonstances... Peut être que ce coup sur le crâne, en plus de te laisser une sacrée bosse, en à terminé avec le peu d'intelligence que contenait cette jolie caboche ? "

L'ensorceleuse jeta un coup d'oeil aux alentours pour être certaine de ne pas être entendu

- " Nous tenons là une piste toute fraîche, Foragus nous a parlé de la disparition mystèrieuse d'Ader, et là ..." Elle désigna les runes prélevaient sur les corps " Nous sommes en plein dans ce mystère ! "

La calishite soupesa ses paroles et attendit la réaction de la prêtresse, puis décidé à la convaincre elle présenta ses derniers arguments

- " En plus, il est probable que ces gobelins détiennent des prisonniers, et je suis certaine que celui que nous cherchons se trouvent parmi eux... Avec les gardes de notre côté, nous n'avons rien à craindre d'une bande de stupides gobelins... "


{ Jet de fouille }

écrit par: Christal Lundi 15 Septembre 2014 à 08h45
Christal écoutait les arguments de sa collègues tout en fouillant avec soin chaque poche, chaque envers de veste, de chemise, de cape et de robe…
Doreah avait compris que la prêtresse avait subit une attaque. Cette dernière la fixa quelques secondes sans relever la remarque.


¤ Cette soi-disant vigile m’a bien eu… je n’ai même pas vérifié si elle m’a fait les poches…¤

L’espionne de la compagnie des Marche rosit de gêne. Elle ne s’était pas méfiée suffisamment, elle avait tourné le dos à une inconnue. Elle repensa au bon Foragus, lui aussi avait été assommé pour quelques pièces d’or… Elle se promit d’être à l’avenir beaucoup plus prudente. Elle repensa à Adeleide. Où était-donc cette malandrin ? Sur la route, la jeune femme avait fait allusion à la Fraternité des Sept. Se pouvait-il qu’elle en fasse parti ? Le très mauvais pressentiment que Christal avait ressentit à l’auberge à l’égard de cette étrangère resurgit de plus belle. Il faudrait se méfier d’elle comme de la peste.

Quand Doreah évoqua la possibilité que les gobelins aient fait des prisonniers, l’Indulgente secoua la tête.


-Non je ne crois pas que ces créatures-ci aient fait des prisonniers. Ader a disparu depuis bien longtemps maintenant et le fiancé est déjà bien en retard ! Ces morts sont bien plus récentes. En revanche tu as raison sur un point. Si nous pouvions en capturer un vivant… nous pourrions peut-être lui soutirer des informations sur une éventuelle cache, ou sur les instigateurs de ce massacre.

"Quand à la garde…" Christal prit une moue gênée : "Et bien il n’y avait qu’une seule gardienne et c’est elle qui m’a assommée. Peut-être est-elle une complice de ce carnage. Si la bourgeoise daigne se montrer, nous ne serions que nous trois, seule pour mener cette tâche à bien. Et je n’ai aucune confiance en elle…"

Contrairement à son habitude, la dévote affichait une mine sérieuse, presque grave. Aucune once de plaisanterie ou de provocation ne venait troubler son discours.

écrit par: Baltana Lundi 22 Septembre 2014 à 14h10
Baltana entra dans les lieux, après un intense moment de réflexion et de surveillance, il ne fallait pas que la garde débarque, imaginez le merdier d’expliquer ca …

- « La confiance, encore quelque chose qui a été inventé par l’homme pour le faire souffrir et le bercer d'illusions. Encore une chose qui ne sert à rien, le monde est sauvage, animal, il ne faut faire confiance a personne. Ni a rien non plus d’ailleurs. »

Elle regarda méticuleusement chacun des cadavres, retournant certains a coups de botte si nécessaire …

- « Refermez la porte, au cas où. On a pas tout visité ici je pense. Peut-être qu’on trouvera le lâche dans un coin sombre et avec de la chance, il sera même encore en vie et se sera juste fait dessus. Parce que là je l’ai pas au milieu des macchabées. Mais y a du sang jusque dans ce couloir la bas. Donc à mon avis qu’ils ont du s’amuser un peu partout ici dedans. »

Elle avait dit la chose froidement, son regard ne s’était pas adouci, elle marchait dans la mort … Mort qui était son quotidien depuis longtemps déjà.

*Tant qu’à faire … autant chercher la caisse aussi. Les morts n’en ont pas besoin. Etrange ces runes … Rituel ? *

Elle laissa son regard parcourir la pièce, cherchant la caisse et bien entendu souhaitant s’en emparer.

- « Ha oui, et surtout. Pas de gardes. Ils vous colleraient tout sur le dos. Et personnellement, je n’ai pas envie de m’expliquer de ça. Un rituel à base de runes ainsi ça vous parle ? Ou je vais me faire voir ? »

écrit par: Stolig Mardi 07 Octobre 2014 à 15h58
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Il y avait de quoi s'interroger sur un possible rituel. N'empêche que les amusements de ces infâmes gobelins avaient de quoi retourner l'estomac et que leur sauvagerie n'avait d'égal que cet effet de groupe lorsqu'ils étaient ensemble, une sorte de cohésion sociale dans la brutalité dont ils avaient fait preuve en mutilant ces pauvres ouvriers. Rien ne vint troubler les fouilles, si ce n'est le malaise de toucher ces vestes et ces pantalons tâchés de sang, parsemés de bout de chair et d'autres choses aussi que la bienséance ne permet pas de décrire. Doréah ne trouva rien de bien utile, à part un bouton qu'il fallait sans doute raccommoder, quelques pièces d'or ici et là, la clef d'une porte de maison et même un contrat de nouvel engagé signé de la main d'un certain Ader, et datant d'environ un bon mois. Il serait de toute façon logique d'assumer qu'au moins un survivant aurait réchappé à ce carnage, comme dans toute grande bataille où la blessure qui paraissait mortelle n'eut pas raison de la constitution du blessé.

De son côté Christal avait beau fulminer de cette attaque par derrière qui lui laissait encore un vague mal de crâne, elle avait bien raison de se méfier, méfiance qui fut redoublée à l'encontre de leur étrange compagne, aussi alléchante qu'elle put l'être. Peut-être fallait-il pousser plus loin les investigations à son endroit, cette Adélaïde étant tout sauf totalement innocente. Comme quoi une petite bosse pouvait mettre un peu de plomb dans la cervelle ... Vérification faite seule sa fierté avait été volée ...

Avançant un peu plus loin dans le coeur de la verrerie, il n'y avait à cette pièce qu'un amas de destruction qui révélait que peu d'indices si ce n'est les traces de sang. Les jeunes femmes prudentes continuèrent cependant leurs investigations, investigations qu'un certain Holmes, qui n'a rien à voir avec cette histoire mais qui est bien célèbre pour ses déductions, n'aurait pu qu'approuver. Elles s'approchèrent du fond où les portes étaient restées ouvertes, portes par lesquelles les deux vauriens avaient disparu et qui donnait sur une petite pièce de stockage avec à leur droite une vue sur un petit hall qui rejoignait le couloir qui faisait tout le long et une porte fermée et à leur gauche une porte ouverte vers un escalier menant sans doute vers le sous sol. Devant elles une troisième porte qui donnait sur le dehors et qui était grande ouverte. Il n'y a pas à dire il y avait pas mal de chance que leurs gobelins avaient pu se faufiler rapidement hors de l'endroit de leur méfaits.

Dans la pièce de stockage, quelques outils propice à la fonte et le travail du verre, un tonneau contenant du verre pilés et un coffret où s'étalait quelques feuilles d'or fin pour les ornements des jolis verres.



Votre HRP

écrit par: Raffard Samedi 11 Octobre 2014 à 19h18
Doucement mais prestement, la créature évoluait entre les caisses, les débris et les mares de sang. Aussi légère qu'une plume elle avançait en reniflant l'air tel un prédateur cherchant sa proie. De temps en temps, sa tête se relevait comme pour écouter quelque voix venue de l'au-delà avant de reprendre son chemin dans une direction opposée. Ses pas félins ne laissaient entendre aucun bruit; même dans ses bonds les plus hauts. Pareil à un éclair blanc, elle zigzaguait rapidement d'une pièce à l'autre lorsque coupée dans son élan, elle s'arrêta net devant les humanoïdes qui progressaient dans la verrerie. Ses poils se dressèrent aussitôt à la vue de ces éléments perturbateurs. Sa longue queue fouetta l'air un instant. Elle se remit à avancer doucement avant de s'assoir, plantant son regard droit sur Baltana. Christal et Doreah furent également passées au crible et étudiées avec soin un moment.
L'élancement fut instantané.
La bête bondit sur le sol et se rua à toute vitesse, droit sur la prêtresse avant de finir entre ses jambes. La petite créature redressa le museau et ses yeux vairons réclamèrent l'attention. Elle miaula impertinemment avant de repartir avec nonchalance, sa queue dressée bien droite d'un air tout à fait suffisant.

Beaucoup plus en hauteur, fondu dans l'ombre et drapé de noir fuligineux se tenait une autre créature, tout à fait humaine celle-ci, qui observait le trio depuis la lunette de son arbalète. L'homme hocha la tête, bailla puis visa la chatte blanche qui s'éloignait tranquillement vers le couloir. Elle avait flairé quelque chose.


¤ Pas une souris s'il te plait, tu m'as fait incendier toute une ferme pour un foutu rat l'autre fois, concentre toi !¤

L'impulsion mentale engendra une émotion qui se répercuta jusque l'animal familier pour l'inciter à se concentrer davantage et à ne pas jouer avec les nouvelles venues. Raffard bailla une nouvelle fois, il avait les fesses endolories à force de stationner assis sur la poutre métallique. Le soleil commençait à embrasser doucement l'horizon et, bien que nullement fatigué en réalité, le jeune homme en avait assez de poursuivre son hypothétique informateur. Il rengaina son arbalète à sa place et se releva prudemment pour regarder en contre bas.
L'animal semblait réellement avoir flairé quelque chose, il fallait peut être descendre, mais la perspective de devoir être confronté aux jeunes femmes - bien que l'idée lui parut en premier lieu très alléchante - ne l'enchanta guère sur le moment. Tant pis, s'il devait agir et si elles se mettaient en travers de son chemin, il pouvait les étaler à terre d'un geste, elles ne s'imaginaient pas dans quelle gueule elle venaient de pénétrer.

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 19 Octobre 2014 à 10h24
Les pérégrinations de chacune, pour l'une teintées de prudence, pour l'autre d'inconscience, les avaient finalement rassemblées au pied de cet immonde charnier.

Doreah, la fougueuse Calishite, menait sa barque et ses rameuses avec la certitude du devoir. A l'affront du danger, déterminée à vaincre chaque esquif, elle s'acharnerait à remonter le cours de cette histoire jusqu'à en débusquer l'origine...


* Ou l'embouchure... Et plutôt que démêler les fils de cette intrigue, nous nous retrouverons happées et ballottées dans le flot tumultueux de machinations dans on ne soupçonnait pas l'ampleur ? *

L'investigation complète des lieux ne révélant rien de nouveau, Doreah abandonna la plupart de ses trouvailles. Elle conserva néanmoins le contrat signé de la main d'Ader et la clef, avec peu d'espoir que l'un ou l'autre aient un jour une utilité.

Au final, le mystère des runes gravées par le sang conservait son opacité, alors qu'elle ruminait sa frustration de ne pas pouvoir faire jour sur le sens de cette symbolique, l'ensorceleuse laissa échapper une remarque cinglante à destination de la roublarde


- " En effet si ouvrir ta bouche ne te sers qu'à répéter ce qu'on ignore, tu peux aller te faire voir... A moins que tu puisses nous en dire plus sur ces runes, tu les a déjà vu ?"

L'ensorceleuse resta alors silencieuse, elle n'avait pas la volonté de provoquer Adélaïde, simplement elle s'exaspérait de ne pouvoir résoudre ce mystère.

Christal ayant donné son assentiment sur la poursuite des recherches, elles avancèrent jusqu'à la porte qui menait sur un débarras. De là, trois solutions semblaient s'offrir à elles... Pour Doreah, le choix était évident.


* Ces vermines se sont enfuis pour se terrer dans leur trou ! Il faut les débusquer dans le sous-sol*

Alors qu'elle s'apprêtait à faire part de ses intentions à ses compagnons, un bref bruissement suivi d'un éclair blanc la fît soudain sursauter. Ses mains se crispèrent sur son arme... Lorsque l'ensorceleuse se rendit compte que la raison de cette frayeur n'était qu'une petite chatte blanche qui avait choisi les mollets de la prêtresse pour venir s'y frotter, elle soupira longuement. Soulagée mais toujours irritée, Doreah murmura

- " Repousse là Christal tu veux bien, nous avons à faire. Il nous faut descendre au sous-sol, c'est de là que sont venus les assassins, ne perdons pas de temps si on veut pouvoir suivre leurs trâces. "


{ Jet de psychologie par rapport à la réaction de Baltana sur l'identification des runes :-) }

écrit par: Stolig Mardi 21 Octobre 2014 à 18h21
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
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Même si le silence répondit à la jeune ensorceleuse, les expressions sur les visages de ses amies en disaient long. Christal devait encore bouder au vu de la bosse qui maintenant provoquait cette douleur pas intense mais longue et présente, sans cesse à rappeler son manque de vigilance. Ou était-ce la vue de tout ce sang qui la rendait muette. Un état bien compréhensif, rester sans parler, sans ouvrir la bouche, de peur que si elle l'ouvrait ce serait pour rajouter aux sang et aux viscères un joli jet de vomi, qui ne serait autre que le petit déjeuner du matin chez l'ami Gunnar à moitié digéré par un estomac fébrile. Et il serait joli de vomi, car il ne peux être autrement de la part d'une adepte convaincue de Sharess.

Baltana elle s'était fermée aux questions de l'ensorceleuse ou peut-être hésitait-elle de balancer sa vraie identité. "Adelaïde" eut ce drôle de regard, un peu en coin, une moue imperceptible qui en disait long. Ho que oui elle avait déjà vu ces runes et peut-être même que sa présence n'était pas si innocente que cela en avait l'air. Doréah en fut convaincue. Certes, voulant sauver le fiancé d'une rupture brutale et toute prétention future sur un mariage à sa dulcinée, les belles étaient tombés dans l'antre du Destin qui sournoisement leur avait révélé le nom du propriétaire, lequel faisait partie intégrante de l'objet de leur mission. Elles étaient au coeur de leur mission, mais un cœur encore voilé, et plus étrange ... ce chat ?

Doréah avait beau réfléchir à un tas de truc à la fois, ce chat qui vint lui frotter les jambes et qui se dirigeait ronronnant (on ne peut dire roucoulant, mais c'est presque ça) allait droit vers Christal servante de la Mère des Chats, puis continua sa promenade... C'est alors que Doréah crut entendre quelque chose ... comme un discret bâillement. Levant les yeux elle aperçut entre les poutres la forme d'un homme enveloppé dans une cape noire, rengainant tranquillement son arbalète. A première vue un humain, tout ce qu'il y avait de plus banal. Un rescapé peut-être ou alors le contraire : le fomenteur de cet assassinat collectif ou encore tout autre chose. N'empêche que là il y avait de quoi rester muette d'étonnement...

Raffard ne pouvait que voir ce joli minois levé vers lui, les yeux écarquillés d'étonnements, la bouche pulpeuse légèrement entrouverte sur des dents parfaites comme prêtes à recevoir un baiser. Il faut dire aussi qu'il allait regretter quitter son perchoir. La vue plongeante était des plus sympathiques. Mais bon, quand il faut y aller, il faut y aller ...


PARCHEMIN

Jet de psychologie Doréah : 13(dés) versus 8(dés) - Réussite
Jet de détection Doréah : 18(dés) versus 5(dés) Raffard

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Votre HRP

écrit par: Baltana Samedi 25 Octobre 2014 à 15h06
Baltana embarqua ce qu’elle put, les feuilles d’or par exemple, ça pouvait toujours servir et ca valait surement quelque chose à la revente. Elle regarda Doreah d’un regard mauvais au final.

- « Tu es juste sourde ? ou juste stupide ? Si je vous ai demandé si ces runes voulaient dire quelque chose, c’est que je ne suis pas au courant. Ça semble logique non ? »

Baltana prit quelques bricoles de valeur au passage en ayant fait les poches des cadavres.

- « Votre type est pas ici. Pour moi deux solutions. Soit il s’est bel et bien enfui ou bien il a été … enlevé. Et ne me demandez pas s’il était important votre bonhomme. Je n’en sais foutre rien. »

*Le sous-sol … Mh … c’est en général la que se trouvent les stocks. Mouais, l’idée pourrait rapporter.*

- « Va pour le sous-sol. Ramenez vos miches, on va vérifier ça. Par contre je pense qu’on est en train de mettre les pieds dans un sacré merdier. Je propose qu’on voie ce qu’on a a voir … et si vous avez envie d’aller rendre compte à la bande de fonctionnaire, ça sera votre problème et ce sera sans moi. La garde, moins je la vois, mieux je m’en porte. »

Un bruissement, une respiration, une simple intuition, quelqu’un d'autre était dans la pièce, une épée se leva et désigna de sa pointe la poutre ou se trouvait le monsieur.

- "Et toi, arrête de plonger le regard dans les seins des deux la. Sinon je t'arrache les yeux. Descend avant que l'envie de te trouer la peau ne me prenne."

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 26 Octobre 2014 à 09h21
S'il n'y avait eu cet instant où le visage d'Adélaïde s'était décomposé pour laisser apparaître ce que l'ensorceleuse prît pour un mélange de peur et de défi, si Doreah n'avait pas eu à ce moment la certitude que cette inconnue s'était présentée à elles sous un jour trompeur...

* Querelleuse et un brin stupide*

...Elle se serait laissé emporter par sa fougue face à l'insolence de cette jeune humaine.

* Qui se cache derrière ce masque ? *

Tout à coup, un événement récent refit surface et à la lumière du mensonge sur son identité, l'ensorceleuse qui ne se souvenait plus des termes exacts employés par Adélaïde sur la fraternité des sept, se souvenait néanmoins parfaitement de l'aspect incongru que présentait alors cette remarque.

* Renaudin, négoce d'objets magiques, coffre de pierres runiques... Ouvriers assassinés, rituel à base de runes, la trahison d'Adélaïde, la fraternité des sept, Xanes.... *

Les aspects du mystères s'entremêlaient, et l'ensorceleuse ne parvenait pas à découvrir leur sens... Alors même que le pensée de Doreah se posait sur celle qui devait être l'une des pièces maîtresse de cette histoire macabre, son regard se figea. En surplomb, une silhouette souriante la dévisageait...

écrit par: Raffard Dimanche 26 Octobre 2014 à 11h48
L'oiseau de nuit se figea comme un félin pris en flagrant délit en quête du fauteuil de ses maîtres. Peut-être que s'il ne bougeait plus, la trame du multivers l'envelopperait d'un linceul d'invisibilité? La théorie était intéressante mais, le charme de sa contemplation du décolleté plongeant en contrebas fut gâchée par la voix courroucée d'un des aventuriers. D'une des aventurières ? En effet il s'avérait que celui-ci fut une représentante du beau sexe. Si Raffard avait un peu mieux observé les arrivantes, il aurait alors peut être jeté aussi un coup d'œil sur "ces deux seins là" pour ne pas la rendre jalouse. Il aurait même aimer plaisanter et rebondir sur la répartie mais le temps manquait pour folâtrer.
Puisque ses capacités à rester discret malgré son arrière train endolori laissaient à désirer, l'homme se réinstalla sur la poutre en laissant balloter une jambe dans le vide. Son attitude était détendue et il ne chercha nullement à s'emparer de son arme. Au contraire, son visage redevint impassible et il réajusta l'une de ses manches avant de prendre la parole d'un ton neutre.


- Tu devrais prendre le temps de réfléchir avant de lancer de tels propos à un inconnu. Après tout, je suis peut être un ennemi, ou peut être un allié ? Mais ce que tu dis n'incite pas à devenir bon copains ma belle, même si ce côté farouche et brut a de quoi charmer mon cœur en mal de sensations...

Raffard chercha du regard la chatte blanche au cas où celle-ci s'était encore fourrée dans le pétrin, ou à la recherche d'un objectif secondaire, à savoir trouver de quoi manger. Puis, accrochant ses yeux sur Baltana, sa main se glissa lentement jusque l'intérieur de son veston et en ressorti en serrant quelque chose que personne ne pouvait voir.

- Disons qu'on se laisse une seconde chance d'accord ? Je jugerai de la situation selon ce que diront tes amies à la vraie question qui s'impose : Qu'est ce que vous foutez dans ma verrerie ?

Cette fois-ci le sourire réapparut, mais il avait plus l'air du rictus joueur du chat s'amusant avec sa souris.

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 26 Octobre 2014 à 13h56
Une autre aurait très certainement vu ses joues s'empourprer de la plus belle des façons. Le visage de l'individu, loin de toutes galanterie, ne laissait aucun doute sur le plaisir dont il se délectait à la vue des formes rebondies qui charmait son regard

* Minable, tes burnes vont dégonfler une fois que mon genoux les aura dépouillé de toutes fierté. *

La réaction instinctive de l'ensorceleuse se dissipa rapidement, sa rage avait d'autres points de mire plus importants, à commencer par Adélaïde qui venait d'interpeller l'oiseau perché bien à l'abri. De plus, la présence de cet homme en cet endroit, comme elle en vint rapidement à la conclusion, leur serait d'une aide précieuse.

* C'est peut être celui que nous cherchions... Non, un homme sur le point de se marier ne me dévisagerait pas ainsi... Quoique, avec ces chiens... Qu'importe, il était surement planqué là au moment de l'attaque, il va pouvoir nous ... *

A ce moment, alors que la discussion s'était engagé avec un manque certain de cordialité, le mystérieux inconnu révéla une information qui coupa le souffle de la Calishite.

- " Ader, c'est vous ? "

L'incrédulité transparaissait clairement dans sa voix, visiblement, elle peinait elle même à croire à sa conclusion

écrit par: Christal Mardi 28 Octobre 2014 à 09h09
La toute jeune Indulgente, mise à part sa bosse, sentait gonfler le mystère. De plus, elle commençait à connaitre Doréah, à force de la côtoyer presque jour et nuit. Sa comparse à la peau ambrée ne croyait plus un traître mot sortant de la bouche vermeille d’Adeleide.

Elle se racla la gorge, simplement mal à l’aise, lorsque vînt à sa rencontre une boule de poils adorable et douce comme l’amour.


-« Bénit soit Sharess ! » Chuchotta-t-elle, convaincue que sa présence en ces lieux glauques ne pouvait être le fruit du hasard.

La bourgeoise tatouée se vît attribuer un regard réprobateur tandis qu’elle chaparder de ci de là.
L’inconnu au-dessus de leur tête fût repéré. Christal se contenta de hausser un sourcil en levant la tête, puis de lui attribuer un pâle sourire. Certes, malgré le port de son armure de cuir, sa poitrine était au firmament de sa fermeté, haute et rebondie. La disciple de la Dame des Plaisirs ne s’offusquait jamais d’être appréciée visuellement.


¤La bourgeoise et la sorcière sont aussi rêches l’une que l’autre… ¤ pensa la prêtresse qui fût immédiatement sensible au charme de cet homme.

Son teint, sa nonchalance, sa verve peut-être… quelque chose de familier émanait de celui-ci.
Christal lui fît un signe de la tête et éluda la question incrédule de sa collègue, pensant qu’il serait plus judicieux de l’inciter à se présenter lui-même :


« La bonne rencontre, messire ! Pardonnes notre humeur, veux-tu. » D’un geste de la main elle indiqua la direction du carnage. « Nous sommes ravies de constater que quelqu’un a réchappé au triste sort des malheureux étendus là-bas. Je suis Christal, Indulgente au Grand Hall des Festivités à Calimport. Et voici Doreah et Adeleide. Nous tentons d’aider une jeune amie en retrouvant son fiancé. Il travaille ici, ce qui explique notre présence. Tu avances être le propriétaire de ces lieux ? »
Son minois se pencha sur le côté et sa moue se fît innocente : « Tu peux descendre, il semble qu’il n’y est plus de danger. Comment t’appelles-tu ? »

écrit par: Raffard Mardi 28 Octobre 2014 à 11h23
Raffard plissa les yeux légèrement devant toutes ces dames. Il n’avait pas escompté être l’objet de toutes les attentions mais ce faisant, il venait peut-être de prendre avantage sur la distribution des cartes.
Celle qui se dénommait Doréah venait en un seul et ultime mot de confirmer un soupçon grandissant qui finit d’écailler petit à petit son jeu de piste. Une pièce venait d’être mise au grand jour et il n’était plus temps de jouer aux mystères de Calimport.


¤ Merde, Calimport ! j’espère que je ne l’ai pas déjà culbutée dans l’arrière salle… non, je me serai souvenu d’un tel visage, je ne les oublies jamais. Bon sang, elle me rappelle son visage à elle surtout... ¤

Serrant un instant les mâchoires avant de reprendre contenance, l’oiseau perché se dirigea souplement vers une fine échelle de corde suspendue à la poutre et qui disparaissait mollement sur des caisses de chargement. Une fois en bas, il évita soigneusement de marcher sur le massacre sanguinolent qui ne semblait en réalité pas l’affecter du tout. Son regard se planta intensément sur chacune des trois femmes, comme si ses yeux tentaient de transpercer leur esprit et de pénétrer leurs pensées. Contrairement à ce qu’avait pensé la prêtresse de Sharess, le nouveau belligérant n’arborait pas une armure de cuir sombre mais bien une tunique très sophistiquée d’un noir tout à fait fuligineux. Seul le harnais où était accroché son arbalète mécanique dénotait quelque peu. Aucune autre arme visible, aucune intention hostile hormis qu’il se tenait à une distance respectable et qu’il gardait constamment sa main droite contre son abdomen avec l’index et le majeurs tendus, comme pour accuser quelque coupable.

- Je comprends mieux ton agressivité dit-il en regardant Baltana. Tu t’appelles Adélaïde. Ha ha ha. Le rire n’était pas moqueur, ou si peu, mais il incitait également à rire. L’homme leva la main avant toute accusation à son encontre et repris avec un sourire en coin. Mesdemoiselles, c’est un plaisir. Christal, un réel plaisir… Par Séluné, ta beauté ferait pâlir davantage toutes les lunes du multivers.

Ses deux doigts tendus tapotèrent machinalement sa poitrine. On pouvait en déduire qu’il réfléchissait soigneusement avant de continuer à parler. Si son sourire charmeur révélait l’éclat d’une dentition soigneusement entretenue, ses yeux qui oscillaient entre le cuivre en fusion et l’émeraude timide eux, ne semblaient pas suivre le ton joyeux qu’il arborait.

- En fait vous devriez vous méfier davantage d’inconnus qui se tiennent au-dessus d’une boucherie. Généralement ce n’est pas qu’ils y ont échappé, c’est plutôt qu’ils y ont participé d’une manière ou d’une autre. Mais devant tant de sincérité naïve, je ne peux qu’absoudre mes atermoiements. On en reparlera à la taverne, je vous offre à chacune un verre de vin qui adoucira votre langue jusqu’à en faire de la soie ! Un clin d’œil, et il reprit. Ader est ici. J’imagine. Vellaï est déjà partie devant si elle reste concentrée. Vellaï, le petit tourbillon blanc. Mais continuons cette agréable conversation en marchant vous voulez ? Par ici.

Indiquant le couloir, l’étrange oiseau de nuit invita ses drôles de dames à le suivre dans les décombres de la verrerie. Il semblait parfaitement détendu, comme si aucun danger ne rôdait. Sa prestance pouvait se ressentir autour de lui et l’on pressentait qu’il ne prendrai pas le risque de faire chercher le petit chat blanc si un soupçon persistait encore dans son esprit. Toutefois, personne ne pouvait encore déterminer dans quelle catégorie il jouait.

- C’est Raffard.

Il sentait qu’on allait ressortir l’impolitesse de ne pas avoir révélé son identité, alors il y coupa court en avançant, sans se retourner. Par contre, il esquiva soigneusement la question sur l’hypothétique acte de propriété de la verrerie...

écrit par: Christal Mardi 28 Octobre 2014 à 14h06
Christal hocha la tête en guise de remerciement à la flaterie. Elle ne put s’empêcher de jeter un rapide coup d’œil à la métisse, convaincue que cette allusion à sa Déesse, Séluné, ne la laisserait pas de marbre.

Elle arbora son air le plus sincère et le plus naïf qui soit, sans pour autant bouger d’un pouce lorsque l’inconnu leur proposa de les suivre.
Ce dernier leur proposait un verre de vin ! Riche idée pour faire connaissance, Christal lui concédait au moins cela. Mais la légèreté avec laquelle il ignorait totalement la présence morbide des victimes encore tièdes et l’envie pressante et flagrante qu’il avait de les éloigner de ces lieux ne fît qu’ accroître la méfiance dissimulée de la dévote.
Elle ne bougea pas d’un pouce dans la direction indiquée par celui qui venait de se présenter comme étant Raffard.

Au contraire, de nombreuses questions brûlaient ses lèvres à présent :


-« Enchantée Raffard. Merci bien, mais le vin attendra ! Et oui, la jeune femme savait refuser une distraction, quitte à laisser bouche bée son amie Doreah à qui elle accorda un sourire sardonique.
« Tu as dit qu’Ader était là. Nous devons le voir tout de suite, où est-il ? Et qui es-tu, plus précisément ? »
[I]

écrit par: Raffard Mardi 28 Octobre 2014 à 14h32
Raffard stoppa lentement sa progression sans se retourner. Il avait fermé les yeux et inspiré un bon coup. Ses doigts tapèrent un peu plus vite sa poitrine et il sentait la flamme véhémente monter en lui. Il devait maîtriser cette émotion et ne pas céder à l’impatience.
C’est ce moment-là que choisit Vellaï pour refaire son apparition en ronronnant jusque les jambes de son maître. Raffard s’accroupit, la caressa affectueusement tandis que la chatte frotta doucement sa tête contre sa main. Ils semblaient communiquer tous les deux. Une communication qui allait au-delà d’un simple animal et de son maître.
Avant de se relever, Vellaï grimpa le long du bras de Raffard et vint s’enrouler autour de sa nuque comme un boa soyeux.
Une fois debout, l’homme en noir tourna uniquement la tête pour que ses paroles restent audibles.


- Un temps pour tout, pas vrai ? Tout le monde doit voir Ader, mais notre ami commun est probablement en train de crever dans un coin non loin d’ici. Ce qui s’est passé ici dépasse votre entendement, vos compétences. Probablement les miennes aussi, pour le moment. Quand on aura trouvé l’autre tête de manticore, on pourra faire plus amples connaissances. Aussi je vous demanderai avant de partir de bien vouloir me laisser encore quelques minutes seul dans cette pièce avant de la quitter, je n’y ai pas terminé mon travail. Maintenant, allons-y ensemble ou restez là ça m’est égal.

Sa main se porta sur sa tunique dont il écarta le pan pour y saisir son arbalète. L’éclat d’une sorte de crâne allongé brilla un instant sous les plis de son vêtement. L’arme cliqueta, vrombit légèrement et se tendit lorsque le carreau s’y inséra. Après un réglage très rapide de la lunette, Raffard leva son arme à deux mains et avança à travers le dédale, prêt à faire feu au moindre mouvement.

écrit par: Baltana Mardi 28 Octobre 2014 à 14h45
Baltana tiqua quand le bonhomme mentionna son nom et qu’il s’en moqua … était-il un envoyé de la patronne ? Possible, ces questions trouveraient des réponses plus tard. Elle ricana au manque de logique de Christal

- « Tu sais belles fesses, avant de demander … ou il est … Demande plutôt comment il va. Parce qu’à mon avis … il doit être quelque part … au milieu des macchabées. Et là. Il ne t’aidera pas beaucoup. »

Baltana avait suivi Raffard en gardant un minimum ses distances, piétinant les cadavres, n’ayant aucun respect pour ceux qui étaient tombés.

- « Et pour ta gouverne le grimpeur. Je suis toujours comme ça. Contrairement à ces deux-là, je n’ai rien à perdre. Gentillesse, amour, amitié, juste des choses inventées par les hommes pour les rassurer ou les empêcher d’être seule. Quel mal y a-t-il à être seule. Aucun. Et celui à qui ça ne plait pas, je l’emmerde. Comme mon caractère, il ne plait pas. Je l’emmerde. N’est-ce pas Doreah ? »

Une petite pique de plus, en réalité elle se moquait bien de ce qu’on pensait d’elle. Elle était dure telle un bloc de granit, et aussi froide et accueillante qu’une tombe. Elle resserra sa main sur son épée et emboita le pas au bonhomme.

- « Passez devant, je vous suis. Au fait, je me doute bien d’une chose … en tant que propriétaire, vous louez peut-être, mais vous vous fichez bien de savoir si un beau carnage a eu lieu, pas vrai ? Vu votre tête, ça m’en a tout l’air. Quoi que ... le loyer ne tombera pas. Enfin des ouvriers, ça se remplace facilement.»

écrit par: Doreah Naelys Mardi 28 Octobre 2014 à 23h18
¤ Ader...¤

Un mot avait suffi... Un mot avait transformé la frivolité des échanges en une séquence de phrase parfaitement menée ... Maladresse ou intuition, l'ensorceleuse ne parvenait pas à le dire, pas plus qu'elle ne discernait vers où tout cela allait les mener

¤ Raffard... ¤

Les mots s’enchaînaient maintenant dans la bouche du mystérieux inconnu, et sur chacun d'eux Doreah butait se demandant à quel point ce dernier les abusait... Car derrière cette attitude engageante et ces propositions alléchantes, la jeune femme ne parvenait pas à dissiper une crainte, un malaise...

¤ Ces yeux, cette main plaquée contre son corps, cette façon de tapoter sa poitrine... Il bat la mesure de sa partition, et mène son orchestre avec une froideur impersonnelle ¤

Il était désormais évident que ce Rafard menait la danse. Aucune des tentatives ne parvinrent à l'interrompre, et malgé son malaise, Doreah, poussée par une curiosité dévorante, s'apprêtait à suivre cette étrange mélodie.


¤ Ma Dame d'Argent, ce Raffard a invoqué vôtre grandeur et pris à parti votre astre... Gagons qu'il en ait fait usage à bon escient, sinon c'est avec plaisir que je ferai vengeance à cette tromperie ¤


Quand l'ensorceleuse foudroya du regard la roublarde, celle çi, sur les traces de leur nouveau guide, commençait à s'éloigner. Se penchant vers sa comparse, Doreah lui murmura

- " Il est vantard, vicieux et probablement manipulateur, mais il semble savoir certaines choses dont nous avons besoin. Nous devrions le suivre, et somme toute, je ne pense pas qu'il soit mal-intentionné... "

La jeune Calishite poussa un soupir. Il lui coûtait de l'admettre, mais sur le coup elle se sentait désemparée et hésitait sur la conduite à tenir

- " Qu'en penses tu ? "

Alors qu'elle s'apprêtait à poursuivre, une étincelle s'alluma dans ses yeux, la marque évidente d'une colère sourde et d'une détermination sans faille

- " Adélaïde n'est pas ce qu'elle parait être, fais moi confiance je ne me trompe pas. Elle n'est pas là par hasard. Le moment venu nous allons devoir régler ça..."

écrit par: Christal Mercredi 29 Octobre 2014 à 09h42
¤ Tout le monde doit voir Ader… un travail à terminer… ¤ Christal demeurait de plus en plus perplexe. Son cœur se mit à battre la chamade. Elle laissa flotter les paroles d’Adeleide sans les relever. Et acquiesça silencieusement aux chuchotements de son amie Doréah, ronchonne, mais lucide toutefois.

¤Cette Adeleide semble être exactement ce qu’elle semble être… une imposteur et un menteuse. Pourquoi continue-t-elle à porter de l’intérêt à toute cette histoire si elle est aussi individualiste qu’elle le prétend. Et pourquoi s’être proposée pour nous guider jusqu’ici ? Et maintenant la voilà qui se frotte aux genoux de cet inconnu comme une petite chatte câline, déblatérant des banalités sur la gestion d’un établissement.¤ La dévote secoua la tête, presque amusée.

¤Et ce Raffard… charmant et bénit d’une divine présence, cet animal est magnifique. Et je ne me réfère pas à Adeleide!
Mais l’homme est inquiétant! Tant d’allusions et si peu de clarté apportée au sujet. Tout cela ne fait que soulever plus de questions encore. J’aimerai penser qu’il n’est pas à l’origine du massacre. Après tout, rares sont les humains qui complotent avec des gobelins. Mais quel est donc ce travail à terminer ? Il me donne froid dans le dos, cependant.¤

Doréah avait souhaité fouiller de fond en comble l’établissement. L’Indulgente était finalement d’accord avec elle. Mais à présent que cet homme était apparu, leur plan initial semblait simplement se déformer pour embrasser ce que le dit Raffard proposait.
Christal était têtue et fière, qualités qu’elle couplait sagement à une douceur quasi professionnelle.
Même quand elle disait non, ses lèvres jolies et son regard brillant semblaient dire oui.


¤Le laisser seul à partir de maintenant ? Et si il devait éliminer Ader, ou le fiancée, ou tout survivant ?¤ « Hors de question », soufflait –elle malgré elle. ¤ Mais pourquoi ne pas nous tuer pendant qu’il nous surplombait ?¤

Tout en tissant le fil de ses dernières pensées, elle avait imité l’inconnu en armant son arbalète. Elle dédia un regard appuyé et plein de tendresse à Doreah en guise de réponse et se mit à suivre Raffard.
Les deux agents de la Phalange du Rat tenaient là une piste et elles ne la lâcheraient pas. Il faudrait toutefois redoubler de prudence.

Elle emboîta le pas aux deux étrangers. De sa voix suave et enjôleuse, sur un ton sympathique et conciliant, comme à son habitude, la prêtresse de Sharess montra l’exemple de transparence qui serait gage de toute bonne relation, selon elle. Tout n’était pas forcément bon à dire, pensait-elle, mais l’entente et la collaboration valaient toujours mieux que la défiance et la suspicion quand il s’agissait d’avancer.


-« Nous aussi nous avons un travail à finir, Messir Raffard. Deux gobelins se sont enfuis dans cette direction-ci et nous devons fouiller de fond en comble ce bâtiment afin d’être sûr qu’il n’y ait pas de survivant à qui porter secourt. Si Ader est « en train de crever dans un coin non loin d’ici », pour reprendre ta formule, gentil homme, nous devons le retrouver au plus vite. J’aime à croire que tes intentions sont bonnes. Alors nous t’accompagnerons afin de nous en assurer. De ta sécurité, je veux dire. »

Elle s'esclaffa d’un léger rire cristallin qu’elle abrégea en se raclant la gorge.

Elles n’avaient pas le choix. Elle n’allait tout de même pas laisser filer un individu rencontré sur les lieux d’un tel crime sans connaître le fin mot de sa présence ! Et puisqu’il semblait récalcitrant aux civilités concrètes et classiques qui étaient de s’expliquer clairement, puisqu’il semblait adepte, dans son arrogance, du jeu des devinettes, d’autres voies étaient à explorer.

écrit par: Raffard Mercredi 29 Octobre 2014 à 20h26
- On a toujours quelque chose à perdre Adèl'. Tu permets que je t'appelle comme ça ? Et il n'y a aucun mal à être seul, au contraire. Néanmoins je peux te retourner la même chose, gentillesse, amour, amitié, ce sont des choses inventées par les femmes pour ma part. Et de ce que tu me montres de ton caractère, tu emmerdes beaucoup de monde, j'espère que tu as assez de réserve dans tes intestins !

Raffard s'abstint de rire mais sourit à pleine dent. La chatte se mit à ronronner comme pour signifier qu'elle aimait la boutade de son maître.
Au coin, l'homme en noir pivota et visa au loin pour détecter tout mouvement suspect. Il ne perdait rien de ce qui se disait ou se chuchotait derrière lui. Les filles le suivant pour le moment et relevaient bien le fait que deux navets à peau verte s'étaient échappés dans le bâtiment, sans chercher à rejoindre la sortie dirait-on. Intéressant.
Avant de continuer, Raffard se retourna brusquement en baissant son arme et planta son regard dans celui de Baltana.


- On doit toujours se méfier des apparences, et si tu pensais un traître mot de ce que tu avances, tu ne serai pas là aujourd'hui, même par intérêt. Il vient toujours à un moment un carrefour qui se présente dont on doit soigneusement bien choisir la route, même pour nous, les emmerdeurs.

Il attendit quelques secondes puis s'esclaffa.

- Ho allez tu as vraiment cru que je te sortais la grande tirade sur les sentiments ? Mais je plaisante ! En revanche si tu es intéressée pour la location, il n'y a aucun soucis, mais c'est à prendre dans l'état. En penchant sa tête sur le côté, l'oiseau de nuit retrouva un visage plus convenable pour parler à Christal. Messire, ça c'est mon père ma belle, appelle moi simplement Raffard. Et si tu te préoccupe de ma sécurité, ma foi je ne refuse pas un garde du corps aussi charmant. Tu devrais d'ailleurs te rapprocher un peu plus près pour vérifier mes bonnes intentions.

Il allait faire un clin d'œil, mais s'abstint. Vellaï venait gentiment de planter ses griffes à travers le tissu de la tunique comme pour lui dire d'arrêter de jouer les bellâtres stupides.

- Non sérieusement, ma petite amie blanche ici présente a flairé une piste pendant que je travaillais à l'examen du tracé cadavérique avant que vous ne vous pointiez. Avant qu'Adèl ne vienne mettre ses grosses bottes dans les traces pour tout étaler plutôt. On doit continuer à traverser les couloirs jusqu'au sous sol j'imagine. C'est là bas que la piste s'arrête.

écrit par: Stolig Mardi 04 Novembre 2014 à 23h30
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux


Kloé se dirigeait maintenant vers la verrerie, l'esprit encore chiffonné par ce qu'elle venait de constater au Manoir. Il n'était pas fort difficile de trouver ces bâtiments somme toute visiblement des ateliers, avec comme apanage, une belle cheminée utilisée pour évacuer les fumées du bois qui devait brûler vif afin d'avoir une pâte des plus faciles à travailler pour n'importe quelle forme en verre.

Déjà à l'arrivée quelque chose ne tournait pas rond. La porte d'entrée principale avait été fracturée et la porte se trouvait béante, laissant loisir à quiconque de venir se servir dans les modèles de bouteilles et de verres à boire diverses, voire quelques œuvres d'art qui trônaient dans la salle de démonstration. Kloé pouvait sans peine entendre quelques voix au-delà de cette pièce d'accueil, voix qui discutaillaient calmement. Pourtant une étrange atmosphère régnait en ces lieux, une ambiance qui était propice au redressement des cheveux fins sur la nuque : son instinct la prévenait de façon impérieuse et frissonnante. Il n'y avait pas que l'ambiance, il y avait aussi une drôle d'odeur et même si la jeune femme n'était pas familière avec les arômes obligés dans une verrerie, la moite senteur de la mort planait en ces murs.

Dans la pièce principale, les présentations étaient faites entre ces drôles de dames et l'homme étrange d'une politesse exquise pour le moment, à la langue veloutée promesse de mille et un plaisir imaginés pour l'instant. Pourtant il y avait dans le coeur des ombres de suspicions qui refroidissaient les ardeurs, assombrissaient les jugements et faisait comme un point d'interrogation qui planait au-dessus des têtes tels des épées prêtes à se décrocher de leur illusoires attaches. Pourtant on était arrivé à une sorte d'accord tacite, accord peut-être habilement suggéré par Raffard que l'animal félin accompagnait de manière typiquement chat, chaotique, individualiste et totalement conscient de sa propre beauté... Un peu à l'image du maitre en somme.

Même si les questions restèrent en suspends, le groupe se décida pour la cave, ma foi il n'y avait pas à explorer plus en avant, ou alors peut-être les pièces du devant. Il était fort à parier que de toute façon elles étaient soit entièrement vides, soit contenant un cadavre ou deux, voire plus. L'escalier qui y menait laissait place pour un homme, et s'enfonçait d'environ deux mètres en dessous du niveau du sol. Pas vraiment un plongeon dans les affres d'une profonde abysse. Au bas de l'escalier le couloir se divisait en deux petite couloirs : vers la droite on arrivait sur une petite pièce ouverte où trônait des tonneaux, des coffres et des chiffons en tas. Le couloir tournait à 90 degrés vers la gauche pour arriver à une première porte, puis un peu plus loin vers la droite où se trouvait deux nouvelles portes pour aboutir au point de départ, c'est à dire les bas de l'escalier.

Quelques grattements se laissaient entendre, peut-être des rongeurs ou encore le parcours d'insectes qui creusaient la pierre ou tout autre chose bien évidemment. Il va sans dire que l'endroit était assez sombre et qu'une petite lumière serait la bienvenue afin de pouvoir discerner tout détails qui pouvaient être d'importance surtout si ces détails décidaient de prendre vie pour écorcher les douces peaux de ces demoiselles et de ce monsieur.


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hrp.gif me faut savoir dans quel ordre vous descendez les escalier et quel directions vous décidez prendre en groupe ou en individuel c'est comme ça vous va ^^

Votre HRP

écrit par: Khloé Mercredi 05 Novembre 2014 à 09h13

Décidément la recherche d'Arguilas impliquait de farfouiller beaucoup de bâtiments insalubres et aussi ouverts aux 4 vents que le postérieur d'un gobelin (disait-on). Encore une fausse piste? Mais il se trouvait où ce Renaudin?! Enfin Arguilas surtout...


-" Celui là... Je vais lui casser sa gueule pour m'avoir courir et m’inquiéter... Vrai vrai..."


Marmonna t'elle entre ses dents. Et elle manqua de bazarder la porte à GRANDS COUPS DE PIEDS RÂGEURS de colère et de frustration. Mais elle se retint. Et puis assez vite elle se rendit compte à l'intérieur que quelque chose clochait. Il y avait, en plus des odeurs artificielles, l'odeur un peu piquante des cadavres. Khloé n'avait tué jusqu'à ce jour que des animaux. Et encore en s'excusant des esprits qui leur étaient liés (les Rashémis moyens sont plein de superstitions). Elle espérait qu'il ne s'agissait pas de dépouilles humaines.

Elle décida de prendre une jolie fiole vide histoire d'avoir un souvenir.

Des gens discutaient calmement dans une pièce voisine. Elle décida de s'approcher un peu pour en entendre plus.Elle savait être silencieuse et avait une bonne ouïe, talents développés par ses escapades nocturnes de chez ses parents. Même si son humeur actuelle était plus à aller droit au but les odeurs de morts appelaient la méfiance...



écrit par: Doreah Naelys Mercredi 05 Novembre 2014 à 09h15
Alors que leurs pas s’engageaient dans l'escalier, les discussions s'estompèrent. L'obscurité régnait sur cette partie du complexe et leur progression en file indienne limitait d'autant le champs de vision. Christal sur ses talons, l'ensorceleuse suivait le binôme formé d'Adelaïde et du nouveau venu. Parvenu dans la cave, le silence laissait entendre quelques bruissements, tandis que le manque de luminosité interdisait toute certitude quant à ce qui pouvait bien les attendre en ces lieux.

¤ Je déteste ces tréfonds où ta divine lumière nous laisse aveugle ¤

Alors que le regard de Doreah tentait de rompre les nimbes opaques, elle avait inconsciemment déporté son attention, oubliant les inquiétudes qu'elle entretenait sur Raffard et balayant du même coup ses convictions sur la fourberie d'Adélaïde.

¤ Il y a deux chemins, des portes à notre gauche et une pièce à notre droite... Difficile d'en dire plus, et impossible de savoir si les fuyards sont passés par là...¤

Ses sens ne lui apportant pas les réponses escomptées, la belle Calishite n'était pas sans ressource. Elle porta la main à sa ceinture, fouilla dans une bourse et en retira un petit objet luisant. En regardant par dessus son épaule, la prêtresse de Sharess pu reconnaître un petit morceau de mousse phosphorescente. Doreah releva sa paume et, avec son autre main, souleva son arme.

" Vierge lunaire, éclaire mon chemin !"
" Dame d'argent, transperce l'obscurité de ton fabuleux pouvoir"
" Séluné, fais de moi ton serviteur dans ce combat millénaire contre les ombres de ce monde "

La faible lumière contenue dans sa paume disparu, tandis que de son bâton commençait à s'élever une luminosité de plus en plus forte...

Sans transition, la voix de la séduisante métisse s'éleva... - " Allons y, ne traînons pas " Puis fixant le regard de Cristal, comme pour s'assurer de son soutien, elle poursuivit -" Je vais avec Raffard dans la pièce à droite, Cristal, tu accompagnes Adélaïde dans le couloir, elle devrait pouvoir nous dire si quelqu'un s'est récemment enfui par l'une de ces portes "


{ Lance le sort lumière + Jet de détection et perception auditive }

écrit par: Christal Jeudi 06 Novembre 2014 à 09h04
La petite compagnie prit le sombre escalier. Christal fît bien attention où elle posait chaque pied. Elle avait à présent tendance à se retourner plus souvent. Sa bosse la lançait toujours. Telle une cloche énorme, elle lui rappelait à chaque gong, qu’elle avait était été agressée lâchement par cette demi-orque inconnue prétendant être le vigile des lieux.
Dans le noir et durant les quelques secondes de silence instaurées au sein du groupe, les pensées et les bribes de souvenir se bousculaient. Au temple de Calimport où elle avait été instruite Indulgente, les hauts prêtres se répartissaient les domaines de formation selon leurs compétences particulières qui les distinguaient. S’ils avaient pourtant un point commun, c’était qu’à leur façon, les instructeurs faisaient tous montre d’une grande sagesse. C’est ainsi que l’un d’eux leur avait un jour enseigné : ‘L’Amour a été inventé par les Dieux Bons, Germes du plus sublime idéal, de qui nous nous efforçons d’être les fidèles reflets. En découle la bonté, l’amitié, le courage, la confiance, l‘éternité ! Mais comme tout concept, ces vertus connaissent leur pendant erronés. Prenons la confiance. En soi comme en l’autre. Elle est gage de réussite, sans elle, tout s’écroule. Les écueils à éviter cependant sont la suffisance et la naïveté. Elles sont le travers de la Confiance et vous coûteront cher.’ Christal pinça les lèvres. Elle avait été suffisante ET naïve ! Ici une bonne leçon avait été comprise.

La jeune prêtresse n’avait rien pour générer de la lumière, ni bougie, ni bâton magique. Le réconfort offert par celui de Doreah fût de courte durée. Sa collègue lui proposait de se séparer et d’accompagner chacun de son côté l’un des deux étrangers. Cela lui paraissait logique, certes. L’idée de se retrouver seule avec Baltana dans cette cave glauque la convainquait beaucoup moins. Après sa petite tirade sur la gentillesse et l’amitié, l’Indulgente n’avait aucun espoir que cette dernière l’aide en quoi que ce soit. Elle se demandait même ce qu’elle faisait encore là.

¤ Chaparder certainement ! Si les gobelins sont là, elle me poussera dans leur bras et fuira…¤
C’est pourquoi, quand Doreah sonda le regard de sa collègue pour chercher de l’assentiment, elle vît les beaux yeux de Christal se plisser dans cette moue qui disait ‘Tu me le paieras !’.
L’Indulgente, au fond, espérait que Doreah soit en meilleurs compagnie qu’elle.


« Tu as de quoi éclairer Adeleide ? »

écrit par: Baltana Vendredi 07 Novembre 2014 à 17h17
Baltana hocha négativement de la tête à la question de la belle prêtresse, elle répondit sur son ton froid, presque monocorde habituel.

*Cette connasse de bronzée commence sérieusement à me courir sur la ligne de démarcation, si elle la dépasse, on retrouvera son cadavre au milieu des autres. Me faut ces runes, absolument et personne ne m’arrêtera. Personne.*

- « Non ma belle, j’ai pas de torche. Bouge pas de là. Je vais en trouver une, ça ne devrait pas être trop compliqué. Au pire un bout de bois, une chemise et de la poix et ça en fera une faite maison, ca doit se trouver dans ce fichu atelier et malgré le foutoir. Au fait ta copine, elle espère me commander ? Faudra qu’elle sache que je n’ai qu’une déesse et aucun maitre.»

Épée posée sur son épaule elle se redirigea vers la salle principale … pour tomber … sur une autre nénette, dès qu’elle put la voir, elle se mit en garde.

- « Par toutes les Durthan (contraire des Athrans, pour info, en gros leurs doubles maléfiques ^^), qu’est-ce que c’est encore que ça ? Qu’est-ce que vous foutez la ? Cet endroit commence à être trop fréquenté à mon gout … Hey ramenez vos miches, y a … encore … quelqu’un … en plus. Et je l’avais pas vue dans les macchabées, donc elle a pris la porte. »

Elle avait clairement l’accent rashémi en parlant, elle avait aussi insisté sur le « encore », gardant sa lame pointée vers la nouvelle venue, de cuir vêtue aussi.

- « Alors ? vous êtes qui ? Quoi ? Et vous venez faire quoi ici ? Dites la garde et je vous ouvre la gorge. Pas besoin de fouilles merde ici. »

écrit par: Khloé Samedi 08 Novembre 2014 à 10h11
Oh... Une des femmes ouvrait la porte. La barbare en avait entendu deux ou trois. Elle avait entendu mentionner le nom de Séluné. Qui était une déesse bonne à priori. Pas trop connue en Rashémie mais Khloé avait une paradoxalement bonne culture (eh oui même si c'est une barbare... probablement la plus intelligente des royaumes mais la concurrence n'est pas rude). Elle aurait voulu en entendre plus pour vraiment se faire une idée. Elle aurait pu se dissimuler rapidement (elle était plutôt bonne à ce jeu) mais c'était pas son tempérament.

En tout cas si c'était elles les meurtrières c'était maintenant qu'il fallait entamer les hostilités. Elle porta la main à la poignée de son épée en reculant d'un pas. Pas plus. La distance était parfaite pour les affronter l'un ou l'une après l'autre.

L'autre se mit en garde. Elle était sur la défensive aussi. Plutôt jolie, bien foutue, correctement bâtie... Carrément canon même... Une bonne demi tête de moins que Khloé mais pas petite non plus. Elle tenait son épée correctement... Khloé avait de l'appréhension. Non pas qu'elle était impressionnée (c'est une dure) mais à l'expectative de se retrouver à tuer quelqu'un. Cela avait failli arriver lors d'un crise de rage impromptue. Elle ne reconnu pas l'accent rashémie de la jeune femme, trop léger par rapport au sien. Elle tiqua en revanche à la mention des sorcières maléfiques de son pays. Leur nom avait, de plus, était mentionné avec l'intonation exacte. C'était curieux.

« (en rashémi)Rashémen ?! Tu es Rashémen ? »


Elle en choisi d'ignorer la menace et de résister à la tentation de sortir son épée avec un sourire en répondant « la garde ? ». Un berserker ne laisse pas passer les menaces normalement... La situation était sérieuse et la surprise de taille. Une compatriote si loin ?!


écrit par: Doreah Naelys Lundi 10 Novembre 2014 à 10h05
Doreah fît quelques pas, comme prévu Raffard était à son côté. Tandis que la lumière qu'émettait son bâton n'éclairait plus que faiblement les deux dernières comparses, elle songeait à Christal et à ce qu'elle venait de lui demander

¤ Evidemment, ça ne l'enchante pas de se retrouver seul avec Adélaïde. J'espère ne pas l'avoir mis en danger. ¤

La situation était ainsi, et l'ensorceleuse était convaincu d'avoir fait le meilleur choix. Se séparer permettrait non seulement d'effectuer plus rapidement les recherches, mais pourrait également délier quelques langues...

¤ J'ai l'impression d'avoir mis le pied dans un nid de serpent... A qui faire confiance... Je dois savoir si on peu se fier à ce bellâtre ! ¤

La détermination n'avait pas quitté la belle calishite, et juste avant qu'ils ne dépassent le coin du couloir qui les mènerait dans la pièce, celle-çi se tourna vers l'inconnu. Son joli visage se para d'un charmant sourire, son regard se figea droit dans celui de l'homme qui désormais lui faisait face. Il la dépassait d'une bonne tête, ce qui l'obligea a relever son visage et à dévoiler sa gorge nue sur laquelle reposait une simple chaîne en argent. Au bout de cette chaîne se trouvait un pendentif, alors invisible car camouflé par le paysage vallonné qui se dressait fièrement aux yeux de l'humain

- " Vous savez sûrement me dire s'il existe une issue vers l'extérieur à partir ce ce sous-sol ? "

écrit par: Baltana Lundi 10 Novembre 2014 à 14h36
- « Christal, ramène tes fesses ou je m’en occuperai bientot ! Merde !»

*Par Loviatar, elle est pas rapide celle la … *

La roublarde fixait son interlocutrice en chemise, vu que la prêtresse trainait, elle avait haussé le ton. Vu son air, cette barbare était bien du pays … Elle lui répondit simplement dans sa langue natale

(Rashemi) – « Je suis Rashemen, belle gueule … Et je travaille la … au cas où tu te poserais la question, non le tas de macchabée n’est pas mon œuvre, même si j’aimerai bien. Et ça ne me dis toujours pas ce que tu fiches ici ma grande. »

La roublarde se crispa, se dirigeant vers un tonneau de flotte afin d’y plonger son bras endoloris afin de rafraîchir son pansement et ensuite d’empoigner une torche ou une lampe à huile, bref un truc qui traine et fait de la lumière.

(Rashemi) – « Ha oui, vu qu’ils n’en auront plus besoin … si tu repère un truc qui te plait … fais toi plaisir. Peut-être en tireras tu quelques pièces. Et je ne sais pas ce qui t’a motivé … mais ici tu ne trouveras que désolation. La preuve. Là où je vais il y a une pluie de cadavres. Et la ca n’est pas l’esprit de l’Ours qui a fait ça. »

écrit par: Raffard Mardi 11 Novembre 2014 à 19h59
L'homme en noir ne broncha pas une seule fois lorsque son compagnon de cave invoqua Séluné en personne pour faire jaillir de la lumière. Sans même une incantation, sans un grimoire.

¤ Encore un foutu génie de la magie, où va le monde...¤

Vellaï aidait Raffard à s'orienter dans la pénombre mais il fallait reconnaitre qu'une source de lumière directe pouvait éviter de marcher sur des débris ou repérer d'éventuels pièges. Pièges posés par des gobelins apeurés, dans le genre grosse corde et épieu, voire un trou. Le fin du fin de la mécanique pensa le bellâtre avant de soupirer. Plus il évoluait, plus il s'attendait à trouver celui qu'il cherchait étendu là dans une mare de sang. Au départ, il était plus ou moins venu pour lui, mais ce à quoi il avait assisté là haut l'avait tellement fasciné qu'il avait "perdu" beaucoup de temps à tenter d'examiner ce théâtre de la mort. Cette fois, arbalète et viseur parés, Raffard tenta de ne pas perdre trop de temps. Il marchait prudemment, n'hésitant pas à se mettre devant la jeune femme pour prendre le premier coup, et surtout pour avoir la vue dégagée. Lorsqu'elle le dépassa et se retourna, le Blanc dégluti silencieusement, sentant le sang affluer jusque toutes ses extrémités. Sa main libre se porta jusqu'au visage de la jeune femme. Jusque sous sa capuche, pour venir caresser délicatement sa joue avec son pouce, non sans avoir admiré furtivement ses formes généreuses

- C'est un peu prématuré tu sais, et puis cet endroit, moi... je ne trouve pas ça très romantique mais... Retirant sa main, Raffard fronça les sourcils, renifla fortement et ferma les yeux un moment. Non pas pour attendre une gifle en réponse à son geste aventureux, mais pour se rappeler d'une chose qui lui revint tout à coup. L'air iodé d'Eauprofonde ne t'a pas encore attaqué. Tu sens le désert du Calimshan, non, plutôt la fleur de lune. Une fleur qui pousse dans le désert, qui éclot en fin de soirée et se fane au levé du jour. Son nom est "la belle sous la lune", pour être tout à fait exact en calishite. Ta peau dégage la même fragrance délicate. Merci pour ce souvenir agréable, Doréah...

La chatte s'étira sur les épaules de son maître avant de bondir à terre et de reprendre l'investigation elle même, arrachant les deux protagonistes à cet instant à la fois intime et complètement étrange.

- Ma foi, c'est une verrerie ici, pas une forteresse, à l'origine il n'y a pas d'autres sorties dissimulées, tout ce qu'on est venu chercher est encore ici. Accélérons un peu avant que certaines personnes ne viennent piétiner sauvagement une hypothétique nouvelle scène macabre. Tout ça bien sûr, dans l'hypothèse que des sapeurs n'aient pas creusés une nouvelle sortie, auquel cas il se peut qu'on ait à se salir les mains ce soir.

L'oiseau de nuit sourit à demi, comme si cette éventualité pouvait lui faire plaisir. Ou qu'il n'avait absolument pas peur, ou qu'il savait déjà à quoi s'attendre, c'était impossible à dire.

écrit par: Christal Mercredi 12 Novembre 2014 à 09h16
Plus les minutes passaient, plus la guide des deux agents de la Phalange du Rat, nommée Adeleide, se révélait grossière et mauvaise. Cette dernière avait rebroussé chemin en toute hâte pour chercher une source de lumière. C’est avec regret que l’Indulgente l’avait suivi, tout en gardant un œil sur la porte menant à l’escalier afin de s’assurer que rien ni personne n’en sortirait à son insu. Ce retour sur leur pas les éloignait encore un peu plus de sa collègue, Christal n’aimait pas cela du tout. Doréah était la seule personne de confiance dans ce bâtiment. Et la peur, mesurée et salvatrice était là, la tenant au ventre autant que l’odeur de la mort flottant ici.

Pourtant, celle-ci s’évapora pour laisser place à la surprise. Une nouvelle personne était là, une jeune femme dont la peau était plus foncée que celle de Doréah. Adeleide lui parlait dans une langue que la prêtresse ne comprenait pas. Mais elle reconnut le mot Rashemie ou quelque chose qui s’y apparentait.

Elle se racla la gorge afin de signaler sa présence, arbalète baissée, puis se présenta :


-« La bonne rencontre demoiselle. Je suis Christal et voici Adeleide. Tout va bien ? Tu n’es pas bléssée ? »

Son regard inquiet parcouru le corps musclé de la jeune femme dont l’aspect était tout à fait exotique.

« Tu étais déjà là quand cette tragédie a eu lieu ? Ou peut-être cherches-tu quelqu’un en particulier ? Sais-tu ce qu’il s’est passé ? »

écrit par: Doreah Naelys Mercredi 12 Novembre 2014 à 09h59
La paume vint se glisser sous sa capuche pendant que son pouce se mit à lui caresser la joue. Doreah se crispa, incapable de réagir à ce geste plein de douceur et de spontanéité, hypnotisé par le regard ardent de l'homme en noir, elle resta immobile. Lorsqu'il la libéra de son étreinte, elle recula instinctivement d'un pas, et avant qu'elle n'ait pu réagir, il prît la parole.

¤ Que... Que m'arrive-t-il ... ¤

Alors, les mots finirent de transpercer sa carapace, le premier instant d'émoi se transforma en frayeur alors que dans son esprit se dessinait Calimport. Les images et les sensations l'assaillirent, elle était là, nue, ou plutôt simplement vêtue de voiles transparents. Autour d'elle, cette prison dont elle se rappelait que trop bien les contours, ce cachot où soie et fragrances délicates partageaient, avec elle, l'objectif d'agrémenter la pièce. Jolie fleur lui disait-il, belle comme la lune, son doigt la caressait doucement pendant que son autre main la maintenait fermement...

Les images se brouillèrent, dans son souvenir Raffard avait la pris la place d'un autre. Lorsque Doreah revînt à elle, elle se rendît compte de son erreur, et quand l'homme prononça son nom, elle tenta de retrouver un peu de contenance.


- " Tout ça, c'est... c'est terminé...Jamais je ne... "

Elle s'interrompît soudainement, le sourire de l'inconnu avait un aspect rassurant. Alors qu'il avait sans doute perçu son malaise, il entreprît de ramener la conversation au sujet initial.

¤ Sait-il s'il y a une échappatoire dans le sous sol... Oui c'était ça la question... ¤

En posant cette question, elle avait espéré lui faire avouer qu'il n'était nullement le propriétaire de cette verrerie. A cet instant, ce point lui semblait dérisoire, qu'importe qu'il ait menti ou pas, il fallait faire vite pour parvenir à sauver ce qui pouvait encore l'être. D'une voix faible, elle lui répondit donc

- " Oui Raffard, allons y"

écrit par: Khloé Mercredi 12 Novembre 2014 à 10h52
Le fait de venir de la même contré avait rapidement apaisé une tension certes bien légitime sur une scène aussi macabre. Mais la jeune femme semblait sincère quand elle disait ne pas être responsable. La barbare prit le « même si j'aimerais bien » pour de l'humour pince-sans-rire (oui si elle savait!).

- (Rashémi) « Oh euh... Bah j'ai déjà pris un truc ou deux... ça n'a pas de valeur mais c'est joli... Enfin pour le déplacement quoi...  Surtout que tout est ouvert...»

Khloé se grattait la tête alors qu'elle vit arriver la femme que sa consoeur rashémi avait appelé. Une fille plus ou moins de la même taille que la première. Un peu fragile mais de beaux très yeux, comme la compatriote elle avait ses cheveux longs et la tenue un poil trop aguicheuse mais qui s'en plaindrait ? Elle ne semblait pas Rashémi mais inspirait quand même la confiance. Dans un autre genre elle était chou avec son petit coté fragile et doux.

- « (commun) Han ! ça fait beaucoup de belles filles pour un endroit comme ça. Et j'vais bien merci... je... viens juste d'arriver ici... Je cherche un ami en fait... Je l'ai pas vu heureusement. Le genre blond, musclé, belle gueule... J'espère qu'il n'est pas à l'état de cadavre ici ou ailleurs. Quoi vous vous cherchez quelqu'un ? Aussi ? »


Le col de sa chemise trop grande roulait de droite à gauche sous le jeu de ses solides clavicules et omoplates tandis qu'elle observait de droite à gauche. On pouvait sentir son impatience de vite fouiller l'endroit. Le charnier ne présageait rien de bon quand à la suite. Elle le cachait sous une allure un peu frondeuse mais au fond ces cadavres l'impressionnaient et lui faisaient un peu peur. Elle évitait même de trop les regarder.

écrit par: Christal Jeudi 13 Novembre 2014 à 09h19
Christal ne put retenir un léger froncement de sourcil lorsque la jeune femme noire les complimenta Baltana et elle. L’indulgente était éduquée pour le Beau, dans le Beau, mais que cette demoiselle en fasse la remarque au milieu des cadavres la laissa perplexe. Elle ne s’était toujours pas présentée d’ailleurs.

-« Oui tout à fait. Nous sommes venues quérir l’un des employés de cette verrerie lorsque nous avons découvert ce massacre. Paix aient leur âme, puissent-ils reposer dans les plans des Dieux Bons pour l'Eternité. »

Ses yeux gris-vert parcoururent pudiquement le sol rougit par la mort puis se reportèrent sur la nouvelle venue. Son corps grand et musclé et son allure laissaient entendre qu’elle n’était pas citadine. Un casque cornu reposait sur ses tresses rouges, et malgré l’absence d’armure, elle était armée jusqu’aux dents. Une imposante épée se balançait à sa taille, ainsi qu’une autre lame moins commune.

¤ Les jeunes personnes sont violentes et de plus en plus précocement, de nos jours… Mais ce monde est si dangereux…¤

« La personne que tu cherches travaille-t-elle ici ou est-elle cliente ? Comment s’appelle-t-elle et comment t’appelles-tu, dis-nous? »

Son ton était tendre et sa voix douce. Ses questions sonnaient plus comme de la sollicitude que comme de l’inquisition.

« Comme tu peux le constater, un drame vient d'avoir lieux ici, et c'est très serieux! Des gobelins, probablement auteurs des meurtres, ont fui en direction de la cave il y'a quelques instant. Nous nous apprêtions à la fouiller afin de les dénicher. Peut-être reste -t-il des survivants également. Tu ne devrais pas rester ici seule, ce n’est pas prudent. Tu peux t’en aller et nous attendre à la première auberge, là-bas. Ou bien… tu peux nous accompagner si tu le désires… »


Christal sentait bien que, de cette jeune fille émanait une grande force physique et elle savait qu’une couturière se baladait avec ses aiguilles et pas avec une épée aussi longue… Mais le jeune âge apparent de l’inconnue la poussa à préciser, maternelle :


« Tu restes derrière nous, Adeleide et moi te protégerons, d’accord. Ne perdons pas plus de temps, nous cherchons quelque lumière à emporter dans les ténèbres de cette maudite… cave…»

Se disant, la prêtresse fouillait la pièce du regard, espérant trouver une torche suspendue au mur, ou des chandelles…

écrit par: Stolig Samedi 15 Novembre 2014 à 13h59
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux



Dans cet antre humide où régnait un silence assez inconfortable instillant cette amitié peut être factice, amitié due à la nécessité ou au danger proche, les aventuriers furent confondus au manque de lumière. Torche était difficile à trouver, mais grâce à l'ensorceleuse un petit rai fut fourni rendant les ténèbres moins oppressantes.

Baltana repéra rapidement les quelques tonneaux devant elle, à la recherche d'un peu d'eau fraîche. Il y avait la cinq grands tonneau et ce serait bien le diable de n'en trouver aucun qui en contienne. Après tout avec tout ces ouvriers, il fallait non seulement qu'ils puissent boire mais aussi manger. Le premier ouvert contenait d'ailleurs des gâteaux de blé sec, avec des éclats de noix. Un peu plus loin à l'arrière se trouvait l'objet de ses recherches. Au moment où elle s'approcha, avec derrière elle Christal et Khloé qui inspectaient les environs, une tête émergea, tel un pixie qui sortait de sa boite à malice. Au premier coup d’œil c'était un humain, à moitié asphyxié d'avoir retenu son souffle aussi longtemps. Jeune, assez beau en fait, il s'accrocha au rebord les yeux exorbités de frayeur à la vue de ce monde qui le regardait reprendre à grande goulée un souffle qui faillit lui manquer.

Kloé n'avait pour l'heure trouvé aucun indice de son ami Aguilas, mais quelque chose lui disait qu'il trouverait réponse ici à sa disparition. Elle sentait au profond d'elle-même qu'il était vivant.

Cependant Doréah et Raffard qu'un souffle ténu de douceur avait enveloppé dans une douce émotion s’apprêtaient à pousser la porte légèrement entrouverte devant eux. Une drôle d'odeur envahit leurs narines mettant tout leur sens en alerte. Sur le mur de droite une forme affaissée, enchainée par un pied. Des longs cheveux défaits s'étalaient sur le sol froid et crasseux, un visage livide et émacié apparu dans la faible lumière. Les vêtements qui eurent leur temps de gloire étaient déchirés, tâchés de sang, de vomi et d'excréments. Un déchet, le souvenir de ce qui fut sans doute un homme vigoureux, riche et rieur.
Sur la peau blanche de ses bras et ses jambes, des sortes de boursouflures comme marqués par les lanières du martinet, des lignes où la peau décolorée et infectée s'était rebellée en petit monticules d'un pus blanc. Il était évident qu'il n'en avait plus pour longtemps, son esprit déjà semblait être parti vers le royaumes où le repos était la récompense ultime d'une vie faites de souffrance.


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Votre HRP

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 16 Novembre 2014 à 10h49
Raffard s'engagea le premier dans la pièce. Ils avaient perçus l'odeur acre de la mort, l'ensorceleuse éleva son bâton par dessus l'épaule de son compagnon d'infortune. La douce lumière illumina une salle que rien ne venait égayer, ni mobilier, ni parures... Pourtant, ne tarda pas à en deviner sa fonction

¤ Un cachot... Dans une verrerie... ¤

Sur le mur de droite était enchaîné un homme, ou plutôt ce qu'il en restait. Un examen rapide suffit à confirmer ses premiers soupçons, mais la suite des conclusions fît naître un haut le coeur qu'elle eut bien du mal à contenir. Malgré elle, elle du prendre appui sur le bras de Raffard pour ne pas chanceler...

- " Cet homme est enchaîné là depuis combien de temps ? Regarde ce qu'ils lui ont fait... C'est impensable ! Tu sais... Tu sais ce qui se passe içi "

Elle déglutît, puis, sans lâcher le bras de Raffard, elle reprît avec peine

- " Tu penses qu'il est encore vivant, qu'il nous entend ? Que pouvons nous faire pour l'aider ? "

Enfin, elle libéra Raffard de son étreinte et s'approcha doucement

- " Vous m'entendez ? "

écrit par: Khloé Dimanche 16 Novembre 2014 à 13h48
Khloé était soulagée de la baisse de tension générale de la scène.

« Il s'appelle Arguilias... Il bossait pour un mec...Renaudin... Euh... Ah et moi c'est Khloé ! Si vous ouvrez la marche sans mentir ça me rassure hein ? Mais c'est un peu la honte pour une berserker de la loge du loup de se cacher derrière les autres. Non... je vais passer devant. »


Ainsi sa fierté d'appartenir à la prestigieuse loge barbare complétait le courage qui pouvait lui manquer. Un berserker ne devait avoir peur d'aucun risque.

Elle n'avait pas prêté attention à sa compatriote partie soulager une brûlure. Aussi n'était-elle pas au courant de sa découverte. Elle avait quand même tiqué à la mention d'un esprit ours mais ce n'était pas l'endroit pour discuter folklore de la lointaine rashémi.

Sensible à l'attitude maternelle qu'avait pris la femme en face d'elle. Khloé adapta son comportement.

- « Je dois vous appelez madame ? »


écrit par: Christal Dimanche 16 Novembre 2014 à 15h19
La belle prêtresse âgée d’une vingtaine d’année seulement ne pouvait qu’être amusée par cette question :

-« Oh Je t’en prie ! Appelons nous par nos prénoms, pour commencer ! Khloé… »

Se disant, l’attention de la prêtresse se reportait déjà vers les escaliers. Adeleide l’avait entraînée en dehors de la cave, mais comme aucune chandelle ni torche ne semblait être trouvable dans la première pièce du haut, la disciple de la Dame des Plaisirs ne s’attarda pas plus longtemps. Elle calma les ardeurs de la jeune fille Berseker d’un geste de la main et sans lui laisser d’autre choix, s’engagea la première dans la salle dans laquelle elle aperçut à l’angle la lueur magique émise par le bâton. Cela paraissait suffire à éclairer la salle jonchée de tonneaux, ainsi que la première pièce, dans laquelle elle avait aperçu sa collègue Doreah et Raffard s’engouffrer.

Christal n’eut pas le temps de les suivre. Une tête avait jaillit d’un tonneau. Un jeune humain s’y était apparemment caché, en apnée.


« Un survivant ! » s’exclama la dévote à voix basse. Elle se dépêcha d’aider l’homme à s’extirper de l’eau en le rassurant :

« Du calme, l'ami, du calme, tout va bien ! Nous sommes là pour t’aider. Sors donc de là et reprend ton souffle, doucement. Voilà… Je m’appelles Christal, prêtresse de Sharess. Tu es blessé ? Qui es-tu et que s’est-il passé ici ? Racontes-nous vite ? Y’a-t-il d’autre survivants? Concentre-toi, c’est important ! »

écrit par: Baltana Dimanche 16 Novembre 2014 à 19h13
Alors qu'elle venait de plonger son bras dans le tonneau un étrange individu en jaillit ... était ce le bonhomme recherché ? Allez savoir ... il avait fait sursauter la roublarde

- "Qu'est ce ... BORDEL !"

Alors qu'elle avait déjà armé une magnifique mandale qui aurait fini sur l'appendice nasal de l'apnéiste la jolie prêtresse était déjà sur ce type

*Mais elle saute sur tout ce qui bouge ... C'est pas possible ça ... T'inquiètes pas, gaillard ... tu l'auras ... Enfin tu auras pire ...*

- "Tout va bien, tout va bien, c'est un bien grand mot, ma cocotte ... y a juste une montagne de cadavres un peu plus loin, mais a part ça ... tout va bien, je te l'accorde !"

(Rashémi) - "T’inquiètes pas ma grande. Elle saute sur tout ce qui a un appendice entre les jambes ... je pense qu'on est plus ou moins a l’abri. Au fait, t'es de quel coin de la Rashéménie ?"

Elle posa son regard d'acier sur l'homme, un regard ou il n'y avait aucune compassion, intérieurement, elle riait, elle était heureuse.

- "Ton nom, espèce de lâche. Tu n'as même pas été fichu de combattre pour tenter d'aider tes camarades. C'est a la portée du premier imbécile venu de prendre un bout de bois et de cogner jusqu’à l'en briser sur le crane de l'ennemi."

Comme d'habitude, elle faisait preuve de sa délicatesse baltanesque, se fichant bien de la douleur du bonhomme, le traitant de lâche alors qu'elle n'aurait pas fait mieux, mais dans son cas, elle qualifierai ça de prudence ! Pour elle, le temps était compté, et il n'était plus question de tergiverser, sa douleur le rappelait sans cesse.

écrit par: Raffard Lundi 17 Novembre 2014 à 08h56
Raffard plissa les yeux une fois pénétré dans la pièce. L’odeur, la pénombre et surtout cet homme qui gisait comme… comme un ersatz d’humain dans toute sa superbe ? La fine fleur de la bourgeoisie déchue, tombée du piédestal doré jusque la fosse à purin.
L’oiseau de nuit jeta un rapide coup d’œil à son bras, il ne s’attendait pas à ce que Doréah, qui affichait un masque si fort sur son visage fut à ce point bouleversée par cette vision.


¤ On dirait une petite fille... Ou bien je suis devenu trop insensible à mon âge ? J’espère qu’elle ne sera pas trop déçue de qui je suis vraiment, et de ce que je vais m’apprêter à faire à cette face de lépreux ¤

La chatte blanche demeurait à bonne distance du gisant pustuleux. Son instinct animal lui suggérait de ne pas s’approcher et cette peur se transmit aussitôt à Raffard qui, tout en raccrochant son arbalète, passa son bras autour de la jeune femme pour lui indiquer de ne pas s’approcher. Il la contourna, serra les mâchoires et ajusta ses gants avant de serrer le poing. Une fois à genoux à côté de l’homme, l’oiseau de nuit lui saisit la tête sans ménagement et la tourna dans tous les sens pour trouver quelque chose sur sa peau. Un signe particulier, autre que les ravages qui s’affichaient sur son derme.

- Je sais plus ou moins ce qui se passe, aucune confirmation, juste des déductions lâcha-t-il en continuant son examen. Dans son état il va crever dans les minutes qui suivent, et j’ai besoin de lui vivant. Mais franchement, je ne saurais pas dire ce qu’il a.

Soupirant, visiblement contrarié, Raffard passa une main sur le front de l’homme et l’autre à sa ceinture pour enclencher quelque chose. Une lueur bleutée brilla au niveau de sa taille et de sa paume pour venir nimber le cadavre en sursit d’une aura chaleureuse. Il attendit que les soins se diffusent et commença à lui donner quelques claques pour le réveiller.

- Réveille-toi Renaudin ! J’aurai plein de questions pour toi mais je ne vais t’en poser qu’une, et en fonction de ta réponse, j’aviserai de ton sort. Où. Est. Xanesha.

Le timbre n’avait plus rien de mélodieux, sa voix s’était sensiblement changée en quelque chose d’éraillé, comme grésillant, à la manière d’un feu consumant le bois de ses flammes.

Deux charges pour ce pouilleux
Connaissances mystères pour regarder sur sa peau une présence particulière

écrit par: Stolig Mercredi 10 Décembre 2014 à 19h03
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Quartier Maritime, Eauprofonde
Eleasis 1372, Année de la Magie Sauvage
Début de soirée.
Climat : Frais et brumeux



Le jeune homme était manifestement effrayé par cette brochette de nanas qui soufflaient le chaud et le froid. Entre une Christal qui s'approchait les mains tendues prête à le serrer maternellement sur son imposante poitrine et une Baltana qui semblait prête à lui enfoncer la tête dans le tonneau jusqu'à ce que noyade s'en suive, cet homme ne savait manifestement pas que faire ou que dire. Son visage exprimait à la fois crainte et stupéfaction. Tout dégoulinant, il se tassa sous le regard désapprobateur de la roublarde qui eut vite fait d'un raisonnement expéditif à l'encontre d'un simple ouvrier qui n'avait été que le seul survivant de l'histoire. Saisissant les mains tendues, il sortit péniblement de sa cache, donnant le temps de préparer sa réponse. Son intégrité bafouée, sa fierté de mâle piquée au vif, l'oeil se fit plus noir alors qu'il se dressa à l'encontre de celle qui l'avait traité de lâche :


Non mais je ne suis pas guerrier moi ! Et cette vermine nous a attaqué par surprise. Heureusement que j'étais descendu chercher du sable sinon je serais tout aussi mort qu'eux. VOUS CROYEZ QUE CA ME FAIT PLAISIR ???? termina-t-il hurlant soudainement. On ne saura jamais ce qu'il sous-entendait par là, mais le fait était que ce jeune homme était à deux toise de faire une belle crise de nerfs ou plus insidieux une déprime qui le prendrait pendant des mois. Il serra les poings et l'étincelle de colère s'éteignit soudainement. Il passa une main dans ses cheveux mouillé, expira lentement, et se croisa les bras comme pour déjà détourner une prochaine diatribe venimeuse Mon nom est Zortan ... finit-il par dire apparemment surpris qu'il puisse encore prononcer son nom à haute voix.

Cependant Kloé cherchait des traces de son ami. Son regard fut attiré par le mur où il crut déceler quelque chose écrit à la craie. Se penchant dessus il lut l'écriture hâtive :

QUOTE

=>  Manoir Renaudin. Les Sept. Conspiration. A.



Était-ce là l'écrit de son compagnon de location ? Kloé ne pouvait en être sûre, mais elle visualisait bien Aguilas penser à écrire un petit mot pour d'éventuels enquêteur. Elle se souvint d'ailleurs qu'il lui avait confié qu'il portait toujours de la craie dans son paquetage, ainsi que de la couleur pour sur la neige. Il lui avait affirmé que c'était très utile pour laisser des marques de son passage, une sorte d'assurance venait-il à disparaitre ainsi que d'éviter à se perdre tout en riant de son manque de sens d'orientation. C'est qu'il avait diantrement raison cet homme là ... La flèche semblait indiquer le sud des couloirs ... Restait à trouver le prochain embranchement.

Doreah et Raffard étaient penchés sur le mourant que ce dernier s'efforçait à soigner. Le pièce s'imbiba de magie, laissant cette lueur argentée sur le corps du souffrant. Les plaies première se refermèrent, il y eu comme une amélioration dans son état, à peine perceptible. Raffard se rendit vite compte qu'il était face non pas de blessures ou de maladies normale, mais bien des maux d'origine purement magiques voire divines. Ses connaissances en la matière n'étaient pas des plus pointues, mais il cerna une sorte de croissance venimeuse due à une sorte de mucus vivant qui se propageait à la vitesse de l'éclair et qui ne pouvait qu'être issu des abysses elles-mêmes.

L'homme ouvrit enfin les yeux, clignant tel un hibou voyant les formes penchés sur lui. Il eut comme un mouvement de recul, vite avorté au vu de son état d'extrême faiblesse. Ses iris presque transparent de maladie sur fond de jaune maladif cherchait du regard à s'accrocher à une réalité qui lui semblait factice.
Xa .. Ne ... Sha ? murmura-t-il d'un voix enrouée Ne l'approchez .. pas. C'est le mal incarné ... Le manoir, il faut aller au manoir ... les écorcheurs de peau, fraternité des sept ... Prévenir la compagnie des marches ... je ....

La maladie qui pendant quelques instants avait régressé revint de plus belle, envahissant à nouveau les membres en pustules vivantes, provoquant une douleur telle que Renaudin ne pouvait s'empêcher un hurlement déchirant. Ses membres furent pris de frénésie, sa langue menaçant d'être coupé par la mâchoire qui était prit de claquements incontrôlés. Ses yeux se révulsèrent alors que sa respiration devenait haletante. Le juste sort pour cet homme là serait une mort rapide...

écrit par: Doreah Naelys Jeudi 11 Décembre 2014 à 22h55
L'âme de Doreah serait à jamais déchiré par les cicatrices de Calimport. L'impact de ces dégradants souvenirs remontés si brusquement à la surface avait fait revenir pendant quelques minutes la fillette apeurée et démunie. Et, alors que dans la bataille qu'elle délivrait pour reprendre le dessus, la vision de cet homme attachée et pourrissant avait troublé encore davantage ses perceptions, le coupable, malgré la cruauté de son geste, avait cru recevoir les faveurs de la belle Calishite...

¤ Avilissante est la condition d'un être soumis à la plus intense des frayeurs. Le bourreau devenant sauveur¤


Aujourd'hui sa foi et sa déesse l'éclairait, et si régulièrement ces réminiscences la poursuivaient, elle suivait le chemin traçait par une foi aussi neuve qu'inébranlable. Son vertige évanoui elle s'était écarté brusquement de cet homme qui avait endossé (bien malgré lui ?) le rôle de catalyseur. L'autre, couvert de pustules, sembla incapable d'émettre autre chose qu'un pauvre gargouillement en réponse à ses questions, mais quand Raffard s' en était à son tour approché, une mystérieuse magie plus que les coups de buttoir assénés, redonna un semblant de vie à la chose croupissante... La suite fût une cavalcade de révélation, et même si le sens demeurait obscure, Doreah soulignait d'un bref murmure chacun de ces mots, pierres angulaires de ce mystère.

- " Renaudin... Xanesha...Le manoir... Les écorcheurs... La fraternité des sept... La compagnie des... "


Soudainement, la belle calishite s'interposa entre Raffard et l'homme qui gisait là en train de vivre ses derniers instants de souffrance. Si ce dernier pensa à un ultime cadeau lorsque les doigts de Doreah écartèrent les pans de de sa tunique, il devrait déchanter rapidement, car à peine eut elle saisie l'objet qu'elle cherchait, sa cape se referma masquant alors cette douce vision. Elle approcha l'objet retenu par sa chaîne encore à son cou jusque sous ses yeux. Elle doutait qu'il puisse le reconnaître, si bien qu'elle n'hésita pas un instant de plus.

- "Ader, nous sommes là... Vois cette chevalière, la compagnie te recherche et redoutait qu'il ne te soit arrivé malheur... Je vais te libérer" Au même instant Doreah dégagea le poignard de son côté et l’approcha près de la gorge du pauvre homme " Nous te vengerons... Mais dis moi, que devons nous faire ? que devons nous craindre ? "


Jet de diplomatie ? Si tant est qu'il soit encore capable de réfléchir et de répondre

écrit par: Raffard Samedi 13 Décembre 2014 à 21h10
- Hé ! Je te déconseille de refaire ça à l'avenir. Fallait le dire avant si le genre pustules, c'est ton type.

Raffard se leva, mi figue mi raisin, ne sachant s'il devait s'énerver ou laisser couler. C'est son regard qui coula plutôt vers la chevalière qu'agitait la jeune femme sans se soucier des autres personnes présentes.

¤ Foutus kabbalistes de mes deux, non mais je rêve... Pas le temps de prendre un échantillon de son sang, parce que si je reste ici je vais dégobiller. J'ai eu à peu près ce que je cherchais.¤

Le jeune homme ôta son gant droit et se massa l'arrête du nez. Il n'avait pas le temps de jouer un rôle, celui de soucieux, ou de l'amoureux, il devait réfléchir à toute vitesse et penser aux prochains coups qui allaient se jouer bientôt. La chatte attendait dans le couloir tandis que Raffard continua d'inspecter un peu la pièce où ils se trouvaient au cas où quelque chose d'intéressant sortait du lot. En réalité il avait besoin d'air et surtout besoin de continuer sa piste vers Xanesha, représentante du mal absolu en ce monde. Bien sûr. Pas elle, ce n'était pas possible. Il devait creuser plus profond. Une grosse flèche lumineuse en lettres de feu disaient d'aller au manoir, mais ce n'était pas là qu'il fallait aller. A moins que sauter directement dans le piège pouvait faire avancer les choses instantanément . Après tout, un petit coup d'œil à la recherche d'informations ne coûtait rien.
Sans prendre la peine d'aller visiter les autres pièces, l'oiseau de nuit revint sur ses pas pensivement. Les autres filles avaient apparemment de quoi s'occuper, aussi passa-t-il près d'elles en les saluant d'un petit sourire comme si tout ce beau monde, y compris l'homme au tonneau étaient les clients d'un étrange établissement de tous les fantasmes.
Une fois remonté au rez il examina plus attentivement la scène perpétrée au nom des Sept. Il cherchait un quelconque signe, une méthodologie, un repère ou pourquoi pas un tracé occulte qui échappa à la vision de tous.


¤ Bordel Kossuth, allez fais moi trouver quelque chose d'utile... J'ai l'impression de passer ma vie à ramasser des trucs, qui me font gagner des trucs, pour chercher d'autres trucs. ¤

écrit par: Christal Lundi 15 Décembre 2014 à 08h50
La dite Adeleide s’était présentée comme telle quelques heures auparavant, dans l’auberge où résidaient Doréah et Christal. Ni son attitude ni son histoire n’inspiraient la confiance aux deux agents de la Compagnie des Marches, mais par soucis de gain de temps, elles avaient accepté son aide afin de trouver au plus vite le fiancé disparut de la jeune serveuse désespérée. La prêtresse de la Dame des Plaisirs était de nature cordiale et compréhensive. Cependant, l’agressivité verbale de leur guide vis-à-vis de cette pauvre victime l’irritait au plus haut point.

Christal s’apprêtait à faire de sérieuses remontrances à Adeleide lorsque le jeune homme leur confia son identité.
L’Indulgente se stoppa net et joignit les mains en le dévisageant de la tête aux pieds :


-« Bénit sois-tu, Oh Reine des Eternelles Réjouissances ! Un mariage aura lieu et je compte bien en être ! Tu es Zortan le fiancé de Korraline, n’est-ce pas ? Magnifique ! Un futur mari et père de famille ! »

Elle retira sa cape et la mit sur les épaules du jeune homme, en état de choc, détrempé et fébrile.

« Ta jolie fiancée t’attend à l’auberge de ses parents ! Elle est morte d’inquiétude. »

Se disant, elle aperçut Raffard se diriger vers la sortie. Sans Doréah ?
Christal sentit sa poitrine se serrer et entraîna le jeune homme avec elle jusque dans la pièce où était sa collègue :


« Suis-moi. Doréah ? Tout va… bien ? »

Les mots ne sortaient plus de sa bouche. La sorcière était penchée au-dessus d’un homme totalement défiguré par des plaies ouvertes et d’horribles pustules, une lame à la main se rapprochant de la gorge de ce dernier.
Surprise, la prêtresse tenait toujours le bras de Zortan qu’elle avait poussé dans le couloir dans cette direction, puis devancé afin d’entrer la première dans la pièce, à la recherche de sa collègue.


« Que… Qu’est-ce que… tu vas... faire ? Oh par tout les dieux! Nous devons l'emmener en urgence au temple d'Illmater! Qui est-ce?»

écrit par: Baltana Mercredi 17 Décembre 2014 à 13h24
Baltana se tourna vers l’homme au tonneau.

- « Dégage de là. Retourne te réfugier dans les jupons de ta femme. »

Elle emboita le pas à Christal afin de se retrouver dans la même pièce que Doreah d’où sortait ce brave Raffard.

- « Christal, regarde-le. Il n’est même pas transportable, il crèvera sur la route. Et le temps que les curetons ramènent leurs miches, il passera l’arme à gauche. Laissez-moi faire. Il ne souffrira pas, promis. »

Joignant le geste à la parole la lame fut rengainée et l’arbalète de poing dégainée et armée.

- « Le sale travail n’est pas pour des beautés comme vous. Moi, ça ne me dérange pas. Poussez vous.»

Elle visa au cœur, se mettant là où elle avait un angle de tir dégagé et des que ce fut fait … elle pressa la détente, le tir ne visait qu’a tuer. Pourquoi ? Juste pour le plaisir de donner la mort. Les souffrances du bonhomme étaient dédiées dans une prière silencieuse a sa déesse.

*Il a bien souffert … Je te le dédie ma Lioviatar. Sa mort t’est dédiée, prend en soins. Cet endroit brulera.*

écrit par: Atlas Mardi 13 Janvier 2015 à 11h22
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Pour plaire aux dieux –ou au moins à une de ses prêtresses- un mariage aurait bien lieu pour peu que plus rien de fâcheux n’arrivent aux amoureux. Certes, le futur époux aurait à se trouver un nouvel emploi mais si leurs sentiments étaient si sincères et profonds, ils gardaient l’option de vivre d’amour et d’eau fraiche. Ou pas.

Zortan ne put s’empêcher de déglutir en comprenant la bénédiction de Christal … Père de famille avait-elle dit ? Se pouvait-il qu’il ne se soit rendu compte de rien et que sa douce lui ait caché jusque-là qu’il aurait bientôt un … enfant ? Fort bien avisé était le soupirant qui ne se permettait pas de faire quelque réflexion que ce soit sur un ventre s’arrondissant peut-être pour autre chose que de porter la vie mais dans le cas présent, il eut préféré prendre le risque de se ramasser une juste correction que d’être surpris de la sorte.

L’homme ravala donc tous ce qui lui passait par la tête, considérant une attitude docile de simple suiveur de ses sauveteurs jusqu’à la taverne de sa belle-famille pour peu qu’elles s’y rendent. Il déglutit une fois de plus en les voyant se suivre tour à tour devant celui qui avait été propriétaire de la verrerie puis deux se disputer sa mise à mort.

L’homme n’était plus capable de répondre à quoi que ce soit, il n’y avait aucune chance qu’il ait pu entendre ou voir la dernière tentative de Doreah. Si les deux membres de la Compagnie des Marches avait fait un bond en avant remarquable dans leur mission, c’était pour voir se matérialiser la crainte que leur ancien Compagnon était mort ou en passe de l’être, ça ne faisait plus la moindre différence…


PARCHEMIN
Baltana réalise un coup de grâce sur Ader Renaudin
Critique automatique : 1D4 x2 +1D6 = 3 x2 +4 = 10
Je de sauvegarde Vigueur d’Ader Renaudin (DD10 +dégâts reçus = 20) : 9(dé) -2 = 7 ; Echec
Ader Renaudin est mort


Khloé vit la dernière étincelle de vie quitter le supplicié qui aurait pu tant l’éclairer, elle aussi, sur l’objet de sa quête personnelle. Qu’était-il donc arrivé à Aguilas ? La marque de craie – et l’absence de son corps à cet instant de leurs recherches lui laissait un fragment d’espoir … peut-être avait-il pu s’enfuir à temps ? Etant arrivée bien après les autres dans la verrerie, elle n’avait pu se rendre compte que le bâtiment était verrouillé et qu’il devait exister une autre issue.

Il ne lui restait que le Manoir, cette bâtisse ouverte aux quatre vents qu’elle avait peut-être jugée vide … trop vite …


Raffard
Raffard avait préféré laisser aux dames le soin de se disputer la mise à mort de celui qui n’était plus même capable de la demander, noyé dans le poison et la douleur … Il retrouva les cadavres, les six aux sols et les deux sur la table puis celui du gobelin au crane défoncé.

PARCHEMIN
Connaissances (Mystères) : 14(dé) +12 = 26
Premiers secours : 12(dé) +2 = 14


A son tour, il fut frappé par les éléments qui n’avaient pas échappés à Doreah : chacun de ces cadavres avait été marqué d’une scarification précise et reconnaissable, une rune qui lui sembla aussitôt trop régulière, trop parfaitement réalisée en comparaison à la boucherie des gobelins qui semblaient avoir pris un malin plaisir à démembrer, déchirer, supplicié les ouvriers vivants ou morts. Un d’eux (ou peut-être plusieurs) s’était amusé à profaner un des corps en lui enfonçant des morceaux d’ouvrages en verre un peu partout.

Raffard pensa de prime abord être en présence de runes magiques, liant chacun des cadavres à un enchantement quelconque, se demandant s’il ne pouvait même s’agir de la rune personnelle de Xanesha, mais il savait que la malédiction de Mystra rendait bien trop dangereuse la falsification de la rune d’un arcaniste quel qu’il fut et il ne put croire qu’elle les aient faite elle-même. A bien les observer, il finit par conclure que ce devait être un shaman ou juste un artiste gobelin -si tant est que ce put être possible- qui les avait marqué pour signer leur « œuvre », la marque de leur clan.

Prolongeant ses investigations, il remarqua les longues traces brunâtres piétinées en tous sens qui permettaient de comprendre que tous n’avaient pas été tués là mais qu’ils avaient été trainés, terminant de se vider de leur sang dans la grande pièce. Peut-être pour faciliter la tâche à l’artiste ?



écrit par: Baltana Jeudi 15 Janvier 2015 à 14h53
- « Ca c’est fait. Maintenant on dégage d’ici. Et sortez en vitesse, pour éviter les maladies on va devoir faire un brasier. Fichez le camp. Si vous êtes encore la quand j’allume, tant pis.»

Elle arracha le carreau du macchabée et le laissa la sans autre forme de respect, jettant un œil aux deux beautés, les fixant d’un regard de tueuse et se redirigea vers le rez de chaussée afin de retrouver Raffard en rengainant son arbalète de poing.

- « Je ne sais pas ce qui vous motive. Ni ce que vous foutiez la et en fait … je m’en contrefous. Là ce que je veux, c’est que la garde ne fourre pas son nez ici. Ca va flamber. Ainsi plus de traces et aucune remontée jusqu’à nous. Dégagez maintenant, je ne regarderai pas qui est encore dedans quand j’allumerai et je m’en fiche. »

Sitôt dit, sitôt fait, elle s’afféra à trouver tout ce qui était inflammable, huile, poix et a en répandre un maximum partout. Les charbons ardents feraient le reste.

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 18 Janvier 2015 à 18h32
La tranchant de sa dague à quelques millimètres de la peau du malheureux Renaudin agonisant, la belle Calishite attendit une dernière réponse qui ne vint jamais. Dans son dos Raffard, après un ultime sarcasme s'en était allé, elle s'était alors retrouvée quelques instants seule à se demander si elle serait-elle capable de faire glisser la lame sur la gorge sans défense...

* Slash*

Elle ne connaîtrait jamais la réponse, le carreau avait pénétré sans mal la peau putréfiée et avait figé le masque de souffrance d'Ader pour l'éternité

¤ Est ce qu'il lui restait même un dernier souffle de vie... ? ¤

L'ensorceleuse se releva en soupirant, ainsi leur première mission venait de s'achever. Ses yeux se posèrent en premier lieu sur Adélaïde, son arbalète à la main, elle avait l'air satisfaite... Son regard vint ensuite se poser sur Cristal, à ses côtés se tenait un jeune homme à l'air hagard.

- " C'était Renaudin... La mort était désormais la meilleure chose qu'il pouvait lui arriver... Nous sommes arrivées trop tard "

Un nouveau soupir s'échappe des lèvres charnues de la jeune femme

- " Quand à savoir ce qu'il c'est passé... Peut être que ton compagnon pourra nous en dire plus ? Zortan je suppose ? C'est une bonne nouvelle que celle çi... Au vu du massacre perpétué en ces lieux, je peinais à croire en cette heureuse nouvelle... Mais venez, il est temps d'abandonner ce tombeau. Nous parlerons de tout ça sur le chemin de la taverne"

A ce moment là, Adélaïde avait déjà disparu, laissant planer une sombre et ridicule menace. Doreah n'envisageait pas sérieusement la chose, mais lorsqu'elle parvint en haut des marches, et qu'elle aperçu cette dernière en train de répandre une flasque d'huile sur les boiserie, elle n'eut d'autres alternatives que d'accorder un certain crédit aux dernières paroles de la jeune humaine

¤ Quelle sombre idiote ! Si elle s'imagine qu'on va la laisser brûler ce batiment en plein milieu d'Eauprofonde... ¤

La rage embrasa soudainement ses veines, la vague d'énergie qui s'empara d'elle fut bien plus puissante que ce qu'elle n'avait jamais ressentie, était-ce du à l'animosité qu'elle n'avait cessé d'alimenter envers la jeune humaine, ou était-ce du à une subite évolution de son potentiel... Elle n'en savait rien, et peu importe, en cet instant précis, ses pensées n'étaient tournées que vers un unique objectif...

¤ Faire cesser immédiatement cette mascarade ¤


Alors qu'elle débutait son incantation, Adélaïde n'avait pas cessé de s'affairer , un peu plus loin, aux abords du massacre se tenait Raffard qui de son oeil affûté ne manquerait probablement rien de la scène qui allait se produire. Le dernier psaume s'échappant de ses lèvres, sa paume orientée vers l'humaine, Doreah libéra l'énergie accumulée... Cette dernière aurait pu se transformer en un faisceau incendiaire mais il n'en fût rien...

Les secondes qui suivirent s'écoulèrent tout doucement... Le temps sembla même s'arrêter jusqu'au moment où l'ensorceleuse se décida à savoir si son sortilège avait fonctionné...

- " Adélaïde, veux tu bien cesser s'il te plait, je t'assure que ce n'est vraiment pas une bonne idée. Le feu risque de se répandre aux alentours... "


{ Lance le sort "Charme personne" sur Baltana }

écrit par: Baltana Mardi 20 Janvier 2015 à 07h30
Baltana ne comprit pas tout ce qui lui arrivait … d’un coup la présence de Doréah, l’une de celles qu’elle détestait le plus au monde … lui semblait … agréable.

*Quelle est cette sensation ? Se pourrait-il qu’au final je l’apprécie cette greluche ? On dirait …*

Elle se tourna vers la belle basanée, mais elle n’en démordait pas de son idée, l’endroit devait être réduit en cendres.

- « T’as peut être raison cocotte. Au final, je pense que je commence à apprécier ton sale caractère. Et je pense que … je ne ferai rien. »

Elle lui fit même un sourire, et son regard en disait lourd, elle ne ferait vraiment rien.

*Rien, personnellement.*

Elle se dirigea vers Raffard … et posa une main sur son épaule amenant doucement ses lèvres a son oreille afin de lui susurrer quelques paroles.

- « Offre ce lieu aux flammes purificatrices et destructrices de Kossuth quand nous serons éloignées. Et je m’offrirai à toi pour la nuit. Et par Loviatar tu ne le regretteras pas mon mignon. Chez Gundar. Chambre numéro cinq. Et fais vite, je refroidis vite.»

Sur ces belles paroles, elle posa un baiser des plus sensuels à la base de l’oreille de Raffard et s’éloigna, en direction de la sortie, simplement.

écrit par: Christal Mardi 20 Janvier 2015 à 08h53
La prêtresse de Sharess sentit la colère l’envahir. Cette Adeleide qui les avait guidé jusqu’à la verrerie n’en faisait qu’à sa tête. Elle ne respectait rien, aux yeux de Christal, pire encore, elle apparaissait de plus en plus dangereuse.

La jeune Indulgente emboita le pas à Doréah en direction du rez de chaussé, entraînant dans son sillage le fiancé abasourdit et Khloé.
Elle s’apprêtait à exhorter Adeleide de ne rien faire lorsque sa collègue Doréah entama un psaume étrange. Une force arcanique presque palpable jaillit de sa main et soudain, la guide désagréable devînt conciliante. Christal soupira de soulagement. La verrerie ne brûlerait pas, ou pas tout de suite du moins.


¤La sorcière a encore frappé !¤ pensa la prêtresse.

Elle ajouta aux arguments de Doréah :


-« Exact ! Cela pourrait enflammer tout le quartier ! Et puis les familles des victimes ont le droit de faire le deuil de leurs morts selon les traditions de chacun. Et nous n’avons strictement rien à nous reprocher ici ! N’est-ce pas ?" Demanda-t-elle en se tournant vers Zortan, unique témoin vivant de l’attaque et de leurs bonnes intentions.

La dite Adeleide se montra câline envers l’homme énigmatique nommé Raffard. Christal tendit l’oreille pour comprendre de quoi il retournait.

¤A présent,¤ pensait-elle, ¤il nous faudra raccompagner Zortan auprès de Korraline, et poursuivre au plus vite nos investigations. Qui est ce Raffard finalement ? Et Adeleide ? Elle est malhonnête à coup sûr, mais pourquoi tant d’intérêt pour cette affaire ? Le manoir de Renaudin nous apprendra peut-être quelque chose… où est sa femme ? Qui a orchestré ce massacre ? Qui prélèverait des morceaux de chaires en forme de rune sur des cadavres ? Pour quelle raison ? Que font des gobelins en plein cœur d’EauProfonde ? Par où se sont-ils échappés si la porte principale était verrouillée ?¤

Beaucoup de questions sans réponses flottaient dans son esprit. Ce qui était certain, c’est que cette mission s’avérait encore plus dangereuse et urgente que ce qu’elle avait pensé.

écrit par: Raffard Mardi 20 Janvier 2015 à 16h18
Vellaï vint se frotter contre la jambe de son maître, accrochant par la même occasion une touffe de poils blancs contrastant sur les vêtements sombres de Raffard. Celui-ci fronça les sourcils, mais l’on ne saurait dire si c’était à cause du chat, ou à cause de ce qu’il avait sous les yeux.
Lorsque les femmes revinrent accompagnées d’un homme à l’aspect déplorable, l’animal s’enfuit sans demander son reste à l’extérieur du bâtiment. Il était temps d’en faire de même, mais ce qui s’en suivit aida beaucoup l’oiseau de nuit à se faire une opinion sur le groupe. Adélaïde incarnait vraiment le mouton noir dans ce groupe improvisé et rassemblé par des motivations qui pouvaient paraître obscures aux premiers abords.


¤ Et chacun va y aller de sa couche personnelle, s’investir, trahir, pleurer et.. ho ! ¤

La manière dont Doreah venait de manipuler Baltana était quelque peu stupéfiante. Cela le rendit mal à l’aise de savoir que ces femmes pouvaient chacune à leur manière adopter un comportement extrême dans leur application du mode de pensée. Quoi que Raffard ne faisait pas vraiment exception à cette règle non plus. Pis encore lorsque la jeune femme devenue docile et charmante vint vendre ses charmes auprès de l’enquêteur en noir.
Regard rapide vers Doreah et Christal.
La proposition était tentante, Baltana ne manquait pas de volupté, malgré sa façade de mauvaise fille.


- A vrai dire beauté, nos plans se rejoignent, mais, je ne suis pas un lanceur de sorts comme ton amie, ma technique pourrait prendre beaucoup plus de temps.

Avec un petit sourire en coin, Raffard s’épousseta le veston et plongea la main dans son sac afin de créer une torche ou une étincelle, n’importe quoi. Avant de s’exécuter, il expliqua tout de même ses intentions :

- On va effectivement suivre le plan d’Adélaïde, mais pas pour les mêmes raisons. D’abord, pour éviter de propager la maladie de Renaudin, on va brûler son corps. Je ne sais pas ce que vous en avez fait quand je suis remonté, je ne veux pas le savoir, mais s’il respire encore… Puis ce sera le tour des gobelins et enfin des sous-sol. Un feu de joie devrait occuper les autorités ici pendant un moment. Personne ne doit suivre la même piste que nous concernant, hum, la Fraternité des Runes, disons-le clairement. Puis enfin, j’ai une tendance sociopathe pyromane à vrai dire ha ha ha

Sur ses paroles, l’homme exécuta sa marche à suivre. Il n’était pas vraiment pyromane mais ne voulait pas commencer à expliquer comment les gobelins étaient arrivés là et découvrir une entrée dérobée dans le sous-sol. Renaudin devait brûler car, si sa maladie était de nature magique, il suffisait que des rats commencent à le mâchouiller pour que l’effet se répande comme un feu de paille dans toute la ville.
Seulement après il sortirai, et se dirigerai probablement vers l’auberge pour rassembler ses indices et établir un plan d’action. Il espérait repartir bras dessus bras dessous en charmante compagnie, et puis pourquoi pas faire un tour à la Cinq.

écrit par: Atlas Lundi 26 Janvier 2015 à 17h10
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Zortan avait hoché la tête à la question de Doreah pour confirmer son identité.
Bien sûr, il aurait pu dire ce qui était arrivé à Renaudin : il venait de se prendre un carreau d’arbalète en plein ventre ! Il aurait également put leur dire que l’homme était extrêmement malade quand il était arrivé au petit matin dans la verrerie et supposer que les gobelins se soient quelque peu amusés avec lui aussi mais ça il n’aurait pas que le déduire parce qu’à cet instant, il était déjà caché dans son tonneau.

Mais ses sauveteuses ne lui en laissèrent pas le temps, déjà quittaient-elles le sous-sol, bien incapable d’entendre les
« Je … » , « Ils … » et autres « En fait … » qu’il aurait aimé placé ne serait-ce que pour exorciser ce qu’il venait de vivre ou les « vous … ? » , « ne me dites pas que …. !? » et autres « hein ? » qu’il enchaina très vite quand il comprit que les visiteuses se disputaient pour savoir qui mettrait le feu dans son lieu de travail.

Finalement il souffla, et se limita à ça … conscient que quoi qu’il en soit, ce charnier ne produirait plus grand-chose de beau après la mort de son patron et la mort de tant de ses collègues.


PARCHEMIN
Doreah tente un sort de « Charme-Personne » sur Baltana DD : 1D20+Cha = 14(dé)+3 = 17
1D20+4 = 10(dé)+4 = 14 Echec


Déjà Baltana quittait les lieux, enjambant les cadavres et débris et laissant là son terrain d’investigation sur la cible que Xanesha lui avait désignée, répondant –au moins visiblement- à la requête appuyée de la ‘sorcière’ comme aurait dit Christal. Bien sûr, elle avait raison … un brasier allumé ici pourrait prendre du temps à s’éteindre et avec sa fumée disparaitraient les dernières traces qui auraient pu leur en dire plus.

Le fiancé avala sa salive quand il comprit que, malgré les efforts d’une d’elle, visiblement une magicienne, l’établissement brulerait corps et biens pour éviter qu’une terrible maladie ne se propage au reste de la ville. Incapable de contrer l’argument, il préférait lui donner raison : une maladie contagieuse dans une ville comme Eauprofonde aurait été une véritable calamité, bien plus dangereuse qu’un feu.

Attendant donc que la curieuse troupe ne quitte les lieux, Raffard alluma le brasier d’huile, de tissus, de bois, de verre fondu, de charbon et de la chaleur du foyer rapidement transmis à l’ensemble. Avant que les aventurières et le fruit de leur mission ne l’eurent quitter de vue, déjà une épaisse fumée grisâtre s’échappait par la cheminée et les deux portes du bâtiment. Un vent d’Est attisa le foyer, forçant l’oiseau de nuit à s’en extraire rapidement s’il ne voulait pas se trouver enfumé et trainer une odeur de flacon brulé pour les lunes à venir.

Quelques pas à l’arrière, il put les voir se diriger d’un pas sur vers l’auberge de Gunar, Zortan la tête basse de celui qui voit une part de son passé disparaître et sa cote baisser de se retrouver soudain sans emploi… et futur père de famille.

Malgré l’heure d’affluence, Koralinne avait surgit à leur rencontre, s’arrêtant à la dernière seconde pour s’éviter in extremis de plonger dans les bras de son soupirant en si mauvais état, tremblotant, honteux, mais si heureux de revoir sa belle qu’il en avait les yeux bordés de larmes. Derrière, au loin, le toit de l’édifice venait de s’effondrer dans un fracas qu’il leur sembla faire trembler le sol jusqu’à eux, et disparut purement et proprement la verrerie des Renaudins. Raffart avait bien travaillé, il n’en resterait rien.

Déjà Gunar était sorti à la recherche de sa fille, lui intimant de reprendre le service et proposant à son futur gendre de rapidement se changer. Une table avait été dressée pour les aventurières, à laquelle on rajouta vite les couverts supplémentaires nécessaires. La soirée de fiançailles aurait lieu le lendemain, il avait prévenu les rares invités, confiant et optimiste quant au retour de Zortan et se félicitait d’avoir eu raison.

Personne de la Garde ne vint gêner les retrouvailles, ils étaient bien trop occupés à tenter d’éteindre un feu qu’on voyait tel un phare de la Porte Sud à l’extrême Nord de la Cité, aidés qu’ils étaient par quelques mages qui avaient visiblement trouvé moyen d’empêcher le feu de s’étendre à défaut de parvenir à l’éteindre directement.

Après quelques minutes, probablement trop courtes pour le rescapé qui avait repris contenance et se révélait plutôt bel homme habillé et coiffé, les deux fiancés rejoignirent leurs héros du jour et Gunar apporta un plateau gigantesque au centre duquel trônaient une paire de pintades énormes entourées de tubercules divers, de champignons et d’airelles.


- Ça aurait été dommage de gâcher une si belle pièce n’est-ce pas ? Elles mijotaient depuis ce matin et ne seront plus fraiches demain, profitez-en, c’est pour moi !

Après quoi il laissa le couple et leurs bienfaiteurs et disparut en cuisine

écrit par: Raffard Mardi 27 Janvier 2015 à 19h42
Raffard n'avait cessé de froncer les sourcils sur le chemin du retour. Il observait les filles du coin de l'œil, et plus spécialement Baltana à qui il devait parler un peu plus intimement. Son regard passait de l'une à l'autre, parfois sans même se soucier si son comportement était inconvenant. Mais si ses yeux ne lâchaient pas le groupe, ses oreilles tentaient de ne pas perdre une miette de ce que pouvait dire Zortan. Son index tapotait la gâchette de son arbalète, comme si l'oiseau de nuit s'attendait à une quelconque embuscade dans les rues sordides du port d'Eauprofonde.
Mais la soirée s'annonçait paisible. La fiancée du péquenaud crotté était tout à fait mignonne sous ses airs d'ingénue et cela redonna un peu le sourire à l'homme qui, malgré tout, n'avait cessé de lâcher son arme.
Avant de s'attabler, Raffard observa tranquillement tous les occupants de la salle commune. Il y avait de tout ce soir, comme chaque soir à vrai dire. Le cran de sûreté de l'arbalète fut remis et l'homme plongea son bras entier, jusque l'épaule, dans son sac afin d'y ressortir un petit carnet de notes qu'il s'amusa a griffonner rapidement d'une écriture illisible.
Il fureta entre les tables, sourit aux dames présentes et salua les habitués auprès de qui il avait pris les renseignements sur les sujets auxquels il devait plancher.
Ses pas le menèrent vers les couloirs où, discrètement après un petit coup d'œil en arrière il disparu derrière un auvent décoré de plantes.
Il y ressortit la seconde d'après vêtu de nouveaux habits, comme l'aurait fait un transformiste ou un magicien. Ces habits là étaient clairement plus décontractés mais aussi plus spécialement conçus pour l'apparat ou les soirées de gala huppées. Il remit ses cheveux quelques peu collés par la sueur de sa cagoule et revint tranquillement s'asseoir à la table des femmes. Table à laquelle il ne but rien et ne toucha à aucun plat, si ce n'est quelques raisins picorés et des morceaux dérobés pour les donner à Vellaï.

Raffard était parfaitement à l'aise dans ce genre de soirée, même beaucoup trop. On aurait dit qu'il était né pour régaler de ses récits les convives, animer la table ou porter des toasts auxquels il ne faisait que tremper ses lèvres.
Au bout d'un moment, il pria de l'excuser quelques minutes et s'éclipsa du côté de la cuisine, prétextant chercher un cru qu'il promit être exceptionnel.

Il ne devait rien laisser au hasard, son investigation se poursuivait, les pistes foisonnaient, il devait abattre quelques cartes lors de la soirée mais devait encore calibrer quelques renseignements.
Dans la cuisine, Raffard se rapprocha silencieusement près de Zortan, s'efforçant de ne pas se faire voir afin d'espionner un moment les paroles qu'il pouvait lâcher inconsciemment. Après tout, il lui faudrait un moment pour qu'il se remette de ses émotions.
Il allait d'ailleurs en profiter.
D'un sourire charmeur, l'oiseau princier éconduit Koralinne si elle était encore là et planta son regard dans celui du fiancé.


- Sacrée journée pas vrai ? fit Raffard en posant une main sur l'épaule de Zortan. Tu as tout perdu après tout. Ton travail, ta fierté, ton crédit auprès de ta future épouse et de ton beau père, ce n'est pas facile à vivre je me trompe ? Tout va si vite parfois, le destin, s'il n'est pas pris par les cornes nous emporte comme un torrent ! Un torrent de boue.

Petit sourire en coin, sourcil relevé. Nouvelle tape sur l'épaule et la main se dirigeant vers un grand verre d'eau proposé à l'interlocuteur qui, à cet instant devait détester Raffard.

- Je sais, je sais ce que tu penses, c'est un coup dur que Koralinne t'ai vue débarquer comme ça, comme sorti tout droit de la fange. Mais heureusement pour toi, tout va s'arranger. Et tu sais comment ? Parce que tu vas me dire exactement tout ce qui s'est passé dans la verrerie pour que tu en arrives là. Tes relations avec Renaudin et pourquoi pas, si tu as déjà visité son manoir, me fournir un descriptif de celui-ci. Ecoute, n'omets rien, déballe tout ce que tu sais, et à moi seul. Les renseignements que tu peux détenir pourraient être problématiques, pour certaines personnes mal intentionnées. En échange de ça, tu peux compter sur moi pour redorer ton blason et ta réputation pendant le reste du dîner auprès de tout le monde. Que dis tu de devenir un héros ce soir ? Alors dis moi tout.

Raffard ajusta le col de Zortan et épousseta ses habits comme si le geste, totalement psychologique, allait rendre le pauvre homme plus rutilant.
Pendant ce temps, Adélaïde sentit une boule de poil se frotter contre sa jambe. La petite chatte blanche tenait dans sa gueule un morceau de papier soigneusement plié qu'elle laissa aux pieds de la jeune femme.


PARCHEMIN
Tu me dois un service pour la verrerie. Nous nous retrouverons plus tard dans la soirée au bordel à côté de l'auberge. En attendant, n'interfère pas contre Zortan, j'ai des informations pour toi à propos des Sept.

écrit par: Baltana Mercredi 28 Janvier 2015 à 12h09
Baltana avait fait le retour, un peu en avant, sans se soucier des autres, sans se soucier des regards, le retour fut plein de remerciements, ce qui eut le don d’irriter la roublarde, elle ne ferait pas long feu, elle picora dans le plat, prenant un peu de viande et quelques fruits et légumes pour au final monter dans sa chambre après avoir ramassé le papier laissé par la minette blanche, se déséquiper, rangeant soigneusement chacune de ses affaires, retirant son armure, la posant sur le lit pour enfiler sa robe ensuite et mettre ses chaussures à talons. Sur sa cuisse, elle fixa le fourreau d’une dague et y glissa l’arme. Elle se refit une beauté, se recoiffant, laissant soigneusement dissimulée le poignard accroché à une tresse de ses cheveux. A sa sortie elle referma sa porte à double tour

Raffard lui de son côté faisais quelques allers retours, il avait l’air d’avoir des informations sur les sept … mais quelle information pourrait-il avoir qu’elle n’avait pas ? Elle retrempa ses bandes dans de l’eau fraiche afin de rafraîchir son bras.


* Sait-il quelque chose ? Comment peut-il être au courant de quoi que ce soit ? Sur le fait que Zortan doit crever ? Qu’est-ce que ça veut dire … ?*

Malgré toutes ces questions … Elle ne s’attarda pas dans les lieux actuels, elle se dirigea vers le bordel d’à côté, une ambiance de luxure serait plus adapté, elle en était convaincue, plutôt qu’une ambiance de retrouvaille pour des fiançailles. Elle se devrait de les briser pour sa déesse. Celle de toutes les douleurs, de toutes les plaies du monde. A cette idée elle sourit, un sourire froid, le regard d’une meurtrière. Elle sortit sans un regard aux autres membres du groupe, et fila directement vers … le bordel ! Ou elle entra directement et se chercha un endroit au calme, dans l’ombre.

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 01 Février 2015 à 10h21
* Je suis certaine que mon sort à fait effet *

Doreah se remémora l'attitude soudainement mielleuse d'Adélaïde lorsqu'elle lui avait intimé de ne pas mettre le feu à la verrerie

* Pourtant dans ses yeux brillait encore cette détermination, cette farouche volonté de réduire cet endroit en cendre. Pourquoi était-ce si important pour elle ? D'où lui venait cette force ? *

Alors que finalement les flammes destructrices s’emparèrent joyeusement de la verrerie souillée, l'ensorceleuse ressassait son échec et sa consternation. Si les mots de Raffard ne manquaient pas de sens, ils confirmaient sans équivoque son implication dans cet étrange affaire * Personne ne doit suivre la même piste que nous.. Celle de la fraternité des sept... * Le pire c'est que l'obscure demoiselle, instigatrice de cet incendie, n'avait pas cillé en écoutant ces ultimes paroles * Sa présence avec nous ne peut être le fruit du hasard... *

Alors que les doutes de la belle sorcière venaient soudainement de se dissiper, elle se mît à penser aux rôles de ces deux là dans cette affaire. Si l'un, bien que discret sur son but et son identité ne faisait guère de mystère sur son implication de cette affaire, l'autre les avait roulé depuis le début. Sous prétexte de les aider, elle s'était infiltrée. Certes, le masque de la bienveillance était rapidement tombé, mais elle n'avait jamais, ou alors si peu, laissait filtrer le moindre indice de son intérêt pour la face caché de ce sauvetage que cela en était dérangeant...

¤ Inquiétant même... qui sont nos ennemis ? qui sont nos alliés ? Ah Christal, dans quel guêpier nous sommes nous fourrés... ¤

La taverne apparût au détour de la ruelle, la porte s'ouvrit sur une Koraline bondissante. Cette scène réchauffa le cœur de l'ensorceleuse, elle y puisa un regain de courage et se prépara aux prochains événements qui serait décisifs...

[...................]

Attablée, Doreah ne lâchait pas du regard Raffard. Le bel inconnu avait délaissé ses sombres atours pour se revêtir d'une tunique plus chatoyante. visiblement à son aise lorsqu'il s'agissait de mondanité, il semblait vouloir profiter de la soirée... Lorsqu'il s'éclipsa, l'ensorceleuse hésita un instant * Arrête d'être si suspicieuse ¤ puis décidant qu'il n'y avait rien d'anormal, elle posa alors son regard sur l'autre protagoniste de cette mascarade. Adélaïde non plus ne mangeait pas beaucoup ¤ Nous ne faisons guère honneur à ce magnifique buffet..¤ , et ne semblait guère s'intéresser à ce moment de célébration. D'ailleurs, avant que Raffard ne revienne, elle quitta la table sans dire un mot et se dirigea vers l'escalier menant à l'étage.

Doreah était aux aguets, elle guettait le moment où tout se mettrait en branle. Elle ne devait pas le rater sous peine de perdre définitivement le contrôle de la situation.




{Jet de détection} Est ce que Doreah voir le messager animal remettre le bout de papier ?


De longues minutes s'écoulèrent avant que la roublarde ne redescende, et lorsque cette dernière se dirigea vers la porte de sortie de l'établissement, l'ensorceleuse sût que c'était le moment décisif. Après un sourire entendu à Christal, qui elle faisait honneur au buffet, Doreah s'engagea dans les pas de la roublarde. Le froid vint dresser la moindre parcelle de son épiderme, quelques dizaine de mètre plus loin, la roublarde s'apprêtait à rentrer dans l'établissement qui faisait face à l'auberge.

- " Adélaïde attend moi, il faut absolument que je te parle de quelquechose, c'est très important pour moi "

écrit par: Baltana Lundi 02 Février 2015 à 14h41
Baltana était presque arrivée et avait été rattrapée par Doréah.

- « Ce qui est important pour toi l’est rarement pour moi tu sais Doreah, mais je vais t’écouter … Et je ferai en sorte de te répondre. »

*Va savoir ce qu’elle veut, on le saura bientôt … *

- « Viens avec moi, je t’offre un verre, ça permettra de t’écouter. Allons dans ma chambre, on sera au calme. »

Elle fit demi-tour et repartit vers l’auberge de Gunar entrainant l’ensorceleuse par l’épaule, d’une poigne qui se voulait ferme et crispée par la douleur. Elle l’invita a re-rentrer, emprunta deux verres et un tire-bouchon au bar et monta en compagnie de la jolie Calishite.
Elle ouvrit sa chambre, numéro cinq. Rangée, méthodiquement, d’un sac à dos, elle sortit une bouteille de vin encore fermée par de la cire, un vin rashémi, elle posa les verres sur une petite table et le POP d’un bouchon éjecté de son goulot retentit. Elle servit les deux verres et en posa un devant Doréah, avant de s’assoir, buvant une gorgée.


- « Alors … je t’écoute, dis-moi ce qui est si important pour m’empêcher de m’envoyer en l’air. Et ne t'inquiète pas, il n'est pas empoisonné, ce ne sont pas mes méthodes, trop couteux pour trop peu de résultats. La lame reste le moyen le plus sur.»

Souhaitant mettre la sorcière en confiance, elle avait quitté le ton froid, elle ressentait encore cette amitié pour cette femme bronzée au caractère si fort.

écrit par: Doreah Naelys Mercredi 04 Février 2015 à 23h07
Étrangement, Doreah apprécia la franchise, résultat du charme qui opérait encore, dont faisait preuve la jeune roublarde à son égard. Calquant sa démarche sur celle nettement plus féline de sa comparse, elles traversèrent la grande salle de la taverne et s'engagèrent dans les escaliers. Jusque là, l'ensorceleuse s'était contenté d'hocher la tête aux diverses propositions

¤ Il faut que je sois prudente, même ainsi, elle est toujours sur la défensive... Crispée... Ne va pas droit au but... ¤

En pénétrant dans la chambre, Doreah s'attacha à observer les lieux. Un détail qui pourrait lui sauter aux yeux, un indice qui permettrait de savoir quel serait le premier fil à tirer...

- " Bon,ce n'est pas dans mes habitudes, mais pourquoi pas, ca va être sympa de partager quelques verres. Après ce que nous avons vécu aujourd'hui..."

La Calishite s'installa sur une chaise qui traînait près d'une petite table et se débarrassa de la longue cape qui la recouvrait. Elle porta la coupe une première fois à ces lèvres et sourît à Adélaïde.

- " Nous avons brûlé une verrerie, mis à jour un charnier macabre, découvert un putréfié... Et dans tout ça, tu n'as m'a jamais parlé de toi... J'ai pas de question précise, mais faisons un peu connaissance, ça te dit ? "



écrit par: Baltana Jeudi 05 Février 2015 à 16h37
Elle y était, elle allait jouer franc jeu, plus franc que ça tu meurs

- « Ça pourrait. Mais ça m’étonnerai que tu m’empêches de m’envoyer en l’air juste … pour faire connaissance. Mais soit, je vais accéder à ta demande. Et je vais tout te dire. Peut-être que je commence à te faire confiance. Laisse moi aller jusqu'au bout et je répondrai a tes questions s'il t'en vient.»

Elle inspira, réfléchissant par où commencer.

- « Bien. Commençons par le début. Adheleïde n’est qu’un nom d’emprunt, c’est celui de ma mère précisément. Le mien est Baltana. Ma mère est une petite commerçante de Multpan, elle vend des antiquités et … des bricoles en sous-main. »

Elle retira son bandage, sur son avant-bras, les traces de griffes noires bien en évidence.

- « C’est à cause de ça que … je suis maudite. Quand j’ai visité ce tertre l’esprit ours m’a marqué. Ainsi il peut me surveiller, m’avoir à l’œil, surveiller ma progression et la douleur est insupportable. Et je sais que je ne suis plus très loin des runes que je cherche mais pour ça je dois réussir à approcher quelqu’un d’important et de dangereux, je travaille en ce sens. C’est pour ça que … Comment dire … je préfère être seule, ça pourrait se révéler mortel pour ceux qui m’accompagnent et c'est aussi pour ça que je ne souhaite pas voir les autorités, ils ne feraient que ... me retarder dans cette course contre le sablier. Quand je les aurai récupérées, vous pourrez venir avec moi, ça … Ça me fera plaisir et ainsi tu verras mon pays. Tu verras il est magnifique. »

Elle prenait des risques, mais elle joua franc jeu, cherchant parfois ses mots afin de rester dans la courtoisie, elle but une gorgée de vin.

- « Je n’espère qu’une chose, qu’il me restera assez de temps pour terminer ce que j’ai à faire. Et j’ignore le temps qu’il me reste exactement, peut être six mois, peut-être un an. Et si je meurs ici, promet moi juste de ramener mon cadavre chez moi, s’il te plait. »

écrit par: Atlas Vendredi 06 Février 2015 à 11h28
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RAFFARD

Koralinne n’eut pas le loisir de déranger son soupirant, elle travaillait tout sourire, comme si dès lors qu’il était revenue, plus rien ne pourrait plus lui enlever son Bonheur retrouvé. Elle passait d’une table à l’autre, les joues rosies par quelques pensées grivoises quant à la manière de fêter ses retrouvailles qui auraient fait sourire l’une ou l’autre des aventurières les trouvant plus que sages.
Elle était heureuse, tout simplement, et sa joie la nourrissait d’une énergie incroyable.

Dans l’arrière salle de la cuisine, le tableau était beaucoup plus nuancé. Zortan avait enfilé un pantalon de lin qui avait l’avantage d’être sec, des chausses un rien trop grandes et une large chemise vert sombre, probablement du père bien plus large que le fiancé. S’il était au sec, il n’en était pas moins chamboulé de la survie du massacre, la fin de son emploi, sa future paternité, l’irruption de tant de personnes s’intéressant soudain à lui … C’était tout autre chose. Il était soucieux, c’était évident … et les mots de Raffard ne faisait que conclure qu’il avait une vision juste –et pas plus sombre qu’elle ne l’était- de sa situation.


PARCHEMIN
Jet de Psychologie 9(dé) +5 = 14 : Zortan te semble honnête
Jet de Diplomatie 20(dé) +6 +2(état général) = 28 : Zortan est prêt à t’en dire beaucoup plus, il reste un peu sur la retenue


Non, il ne détestait pas l’homme en noir, même s’il était responsable de la destruction de la verrerie. La raison évoquée était on ne peut plus claire et … logique.

- A-avez-vous vu Koraline ? Je doute qu’elle ait conscience de quoi que ce soit, toute à sa joie de me revoir. Mais pour sûr, la chute sera violente … et toute aide est la bienvenue … son père n’est pas pauvre, s’il garde une belle opinion de moi, je pourrai y survivre …

L’idée qu’il ait pu entendre quelque chose de dérangeant trouva sa place dans son esprit, son tourmenteur pouvait voir les rouages s’imbriquer et les idées prendre forme. Il pouvait avoir une part de responsabilité dans l’enchainement de ce désastre et quelqu’un pouvait l’aider à comprendre en quoi.

- Tout s’est passé très vite … j’étais descendu chercher du sable, juste du sable … un sac … -Le souvenir lui en coutait, et il n’était pas difficile de comprendre pourquoi- ils sont arrivés par une porte juste à côté du bureau de monsieur Renaurdin. En ricanant. Je n’ai rien compris de ce qu’ils disaient tant ils parlaient à voix basse dans leur voix de gobelin et je me suis caché alors que la plupart montait au rez-de-chaussée… La plupart seulement, d’autres sont rentrés dans le bureau. Je n’ai rien vu mais j’ai entendu monsieur crier … si on peut appeler ça crier, c’était comme s’il n’avait déjà plus de force. Depuis la veille je ne l’avais pas revu d’ailleurs, il s’était enfermé dans son bureau, une pièce sans fenêtre ce n’est pas sain mais ça, c’était pire.

Son regard se perdait dans le vide, il frissonna, même s’il ne devait plus avoir froid du tout.

- Monsieur avait eu des visites ces derniers temps, dont celui d’une dame qui voulait savoir où en était sa commande. C’était un prétexte, j’en suis sûr. C’était Xanesha, j’en avais déjà entendu parler. Je les ai surpris … alors que j’allais juste chercher du sable, juste un sac … Ca a mis Monsieur en colère, il m’a demandé cent fois ce que j’avais entendu et je lui ai toujours servi la même réponse : rien ! Devais-je lui dire ? Qu’elle parlait de dette à payer ? Que la Fraternité des sept s’en souviendrait ? Qu’il ne devait pas prendre de risque avec les Ecorcheurs ? Je crois que c’est à cause d’elle qu’il a été empoisonné … Pour le manoir, je ne comprends pas … je n’y ai jamais mis les pieds, je doute qu’il y invitait ses ouvriers, ça m’étonnerait vraiment. Mais je sais où il se trouve, si c’est ça que tu veux savoir. Et je peux te dire aussi que c’est l’ancien manoir familial dans lequel Monsieur est revenu.

Par le passe-plat, Raffard assista en parallèle au curieux ballet de Baltana qui finit par monter dans sa chambre, suivie par Doreah.

BALTANA, CHRISTAL & DOREAH

PARCHEMIN
Jet de Discrétion du chat 19(dé) +14 = 33, Doreah ne l’a pas vu du tout.
Jet de Détection de Doreah 19(dé) +1 =20 : Echec (d’autant qu’elle se concentre sur Raffard, pas sur son chat)


Christal hocha la tête avec une inhabituelle dureté dans le regard quand elle vit sa comparse suivre Baltana au dehors puis revenir et monter à l’étage. Il fallait qu’elle reste là et qu’elle laisse sa complice fretter avec la mystérieuse, la dangereuse Adelaïde. Après avoir fait bonne figure, il leur était évident que cette dernière leur en cachait plus encore que ce qu’elles avaient pu imaginer. Plus encore que ce Raffard qui lui semblait associé d’une manière ou d’une autre … et peut-être plus que par un attrait charnel indéniable, presque aussi profond qu’avec Doreah d’ailleurs, qui avait de quoi se poser des questions.

Pourquoi Raffard n’avait-il voulu leur répondre par rapport à l’accès souterrain à la verrerie ? Se retrouvant seule à une table trop grande, elle soupira, profitant de l’instant autant que possible, attendant que les deux hommes réapparaissent.

A l’étage, malgré un ton qui bien que moins froid qu’à son habitude n’avait rien de propice aux échanges cordiaux, Doreah faisait de son mieux pour se montrer amicale et aucunement dérangée par le franc parler de la roublarde et celle-ci, probablement toujours sous l’effet du charme de l’ensorceleuse, y parvenait fort bien.

Rien, pas le moindre indice, ne laissait présager quoi que ce soit sur Baltana. Le vin était fort en bouche, corsé. Elle ne tiendrait pas la bouteille sans perdre ses facultés de retenue si l’autre souhaitait la saouler.

L’alcool, le lit dans la pièce alors que l’autre s’apprêtait à profiter de plaisirs charnels simples, se voulaient propices et sans doute que la prêtresse de Sharess aurait pris plaisir à s’y étendre et peut-être à s’épancher d’avantage mais Baltana ne semblait plus d’humeur ou au contraire d’humeur à se libérer d’un poids de dupe qui avait peut-être déjà trop duré s’il emportait d’autres personnes avec elle dans sa quête de rédemption… La discussion aurait pu être plus joyeuse.







écrit par: Doreah Naelys Samedi 07 Février 2015 à 19h32
La belle Calishite n'avait pas escompté que son entreprise rencontrerait un tel succès. Son verre encore à moitié plein abandonné sur la table, elle fixait d'une mine abasourdie le jeune humaine. La surprise n'était pas feinte, non, car si les révélations n'avaient rien d'extravagante, le contre-pied était réelle

- " Bal... Baltana alors... Cette histoire est malheureuse... Moi qui croyait que... "

Doreah se racla la gorge, elle baissa les yeux sur le bras de Baltana est observa quelques secondes la marque qui la dévastait

- " Cette noirceur qui te hante, quelle douleur effroyable cela doit être... Des runes pour te sauver... "

Cette fois çi la main de la belle métisse attrapa instinctivement le verre posé sur la table pour le porter jusqu'à sa bouche et avaler d'un trait le liquide y demeurant. Elle saisie la bouteille et remplit de nouveau leurs verres

- " Je me rappelle quand tu m'as dit de ne pas m'approcher de la fraternité des sept... Alors, je n'avais pas compris... Cette personne que tu dois approcher, celle qui détient le secret des runes, c'est Xanesha... C'est ça ?"

Si sa voix s'était durcie, elle n'en demeurait pas moins bienveillante.

écrit par: Christal Lundi 09 Février 2015 à 12h28
L’Indulgente avait tenté de remonter le moral de Zortan tout au long du chemin, avec un succès mitigé. Les retrouvailles furent toutefois émouvantes. Suivant le tenancier jusqu’à la table, elle s’était départit de son armure de cuir au milieu de la salle pour la déposer aux pieds de sa chaise. Elle avait retiré sa cape et révélé sa tunique rouge et noir qui entrelaçait son corps ne dissimulant que ce qui était réservé aux rituels dédiés à la Dame des Plaisirs.

Christal se régala à table, faisant bonne figure pour tous, puisque aucun de ses accompagnants ne se donna la peine de respecter la bienséance en de telle circonstance. Entre deux bouchées de pintade qu’elle trouva délicieuse, la calishite souriait aux uns et aux autres. Koraline, qui était aux anges d’avoir retrouvé son fiancé, n’avait apparemment pas pris le temps de le questionner au sujet de sa mésaventure. Doréah qui surveillait ostensiblement les faits et gestes des deux autres, Raffard et Adeleide, semblait prête à bondir de sa chaise. Quelques clients libidineux ayant forcément remarqué les lèvres de Sharess caressant les seins de la jeune prêtresse la dardaient de regards insistant, auxquels elle répondait comme une disciple, de ces regards qui suffisent à empêcher un homme de dormir tout en neutralisant totalement le capital courage qu’il lui faudrait oser pour l’aborder.

La dévote avait bien trop de chose en tête pour penser à s’amuser. Le vieux Foragus ne les avait décidément pas envoyés dans cette auberge au hasard. Le vieux Gunar était indéniablement lié à Ader, ne serait-ce que par le fait que son futur beau-fils travaillait pour l’ancien agent de la Compagnie des Marches. Mais il y’avait plus selon leur informateur de Calimport : Ader fréquentait cette auberge avant de disparaître du radar de la Phallange du Rat.

En ce qui concernait le prétentieux matou et la bourgeoise suspecte, Christal et Doréah devraient absolument découvrir la nature de leur implication. Raffard enquêtait, certes, mais pour quel compte ? Et cette Adeleide ? Quel était son objectif ? Car plus aucun doute ne planait, elle en avait un en proposant de leur servir de guide! Son dévouement à la cause n’était pas dû à son grand altruisme, Christal en était maintenant convaincue. Et Doréah également, la prêtresse commençait à bien connaître la sorcière. C’est pourquoi elle comprit immédiatement ce qu’elle s’apprêtait à faire lorsque cette dernière lui sourit puis emboita le pas à la bourgeoise aux manières de malfrat.
Laisser la belle au teint miel seule avec cette déséquilibrée ne lui plaisait pas du tout. La sorcière calishite avait cependant prouvé qu’elle avait de la ressource.

Les hommages à sa Déesse attendront encore quelques heures, à moins qu’elle trouve un moyen de joindre l’utile à l’agréable…

¤…comme ces deux là… ¤ songea-t –elle en voyant Adeleide et Doreah revenir et se diriger vers l’étage.
¤ Je me disais bien qu’elle avait un faible pour les femmes… sois prudente Doreah…¤
Tout à fait seule à table, la prêtresse se lev de sa chaise et se faufila entre les clients en direction des cuisines, à la recherche de Raffard, de Gunar ou de Zortan.

écrit par: Raffard Lundi 09 Février 2015 à 15h07
Raffard observait les va et viens de Baltana par le passe-plat, vite suivie par Doreah vers les chambres de l’établissement. Cela retardait son intervention dans le bordel d’à côté.
La nuit ne faisait cependant qu’éclore et il acquiesça distraitement à ce que disait Zortan, concentré à s’imaginer ce que pouvait bien faire les deux belles jeunes femmes. Et puis, sa façon de parler commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Si certains vivaient dans la recherche de la liberté, d’autres se créaient des liens de servitude jusqu’à la mort.
Son regard s’ajusta vers une bouteille qui, bon cru ou pas, ferait l’affaire pour revenir à table.


- Allez t’inquiète pas mon vieux, tu me diras merci plus tard, et tâche d’acquiescer à ce que je dirais sans t’étouffer ! Viens.

Repartant d’où il était venu, Raffard manqua de bousculer Christal qui était venue aux nouvelles. La pauvre était restée seule à table.
Au moment où il allait lui rentrer dedans, il saisit sa main au passage et enroula son bras portant la bouteille autour de sa taille pour effectuer un petit pas de danse. Un quatre temps élégamment réussi pour éviter toute gêne avant de la ramener vers la table des convives. Décidément, elle aussi dégageait des fragrances du Calimshan. Quant à sa beauté, Raffard évitait tout simplement de trop la regarder pour ne pas être distrait.
Levant un verre pour porter un toast , l’oiseau princier grimpa sur la chaise et posa un pied sur la table, tel un conquérant.
Grand moment de silence où l’improvisation allait être de mise


- A Zortan ! Parce que chers convives, si votre estimé comparse s’en était allé sans nouvelles, ce n’était pas pour fuir les bras d’une fiancée aussi belle, que non ! Car quand ces dames ont trouvé sa trace et que, gracieusement aidé de ma personne, nous entrâmes dans la verrerie, nous y avons croisé monsieur Renaudin accompagné de son plus fidèle employé. Ha que j’aimerais posséder un tel établissement et surtout, un homme aussi dévoué que Zortan !

Raffard vida son verre d’un trait, le jeta derrière lui sans autre forme de procès et plongea sa main dans son sac. ¤ Bon, j’espère qu’ils ont assez bu pour avaler ce que je vais dire. ¤

- Et oui mes amis, Zortan ici présent, loin d’être un simple employé aurait eu le plaisir de vous annoncer une très heureuse nouvelle si monsieur Renaudin, paix à son âme, avait survécu aux évènements tragiques de ces derniers temps.

Le narrateur se rappela avoir entendu Doreah mentionner une compagnie de marches ou quelque chose du genre, un consortium de menuisiers fabriquant des escaliers ? Il n’en savait rien, mais il devait trouver quelque chose d’énorme et de sensationnel tout en restant évasif. ¤ pas trop évasif quand même, trouve un truc, même une bêtise, ça doit grouiller de fabriquant d’escaliers ici.. Ha ! ¤

- Ader allait passer la direction de la verrerie à Zortan ! Hé oui, c’est bien pour ça que notre ami travaillait si dur ces derniers temps. Durant sa formation, celui-ci m’a confié toutefois que monsieur Renaudin exerçait des heum... activités suspectes auprès d’un groupe de malfrats peu recommandables. Il faisait office de sorte d’agent double. Je ne puis vous en dire davantage à ce sujet, les intéressés sauront de quoi je parle. ¤ je ne sais même pas de quoi je parle moi-même, misère... ¤ Ces mêmes malfrats étaient venus plusieurs fois extorquer de l’argent à Ader. Face à cette injustice, et pour protéger son futur commerce, Zortan s’est érigé en figure de la justice, en parangon de vertu, et sans réfléchir, il s’est dressé contre les fripouilles qui eurent raison d’Ader. Nous sommes arrivés ces dames et moi en plein combat et ! par Tempus !

Raffard sorti sa main du sac, empoignant sa rapière qui on ne sait comment, tenait dans un sac aussi petit. Il mima des gestes de combat épiques et loufoques, allant jusqu’à porter un coup d'estoc à la pintade.

- Comme un dragon, oui un DRAGON ! il se battait pour sa vie, mais les vils faquins étaient nombreux et sans état d’âme, mirent le feu à la verrerie avant de décamper. Croyez bien chers amis que je serai fier d’avoir un fils tel que Zortan. Ou beau-fils le cas échéant. Ce qu’un homme est prêt à faire pour défendre ses intérêts et sa famille, c’est tout simplement, tout simplement... ho, veuillez m’excuser.

Redescendant de la table en prétextant ne plus pouvoir continuer sous le coup de l’émotion, l’oiseau princier se rassit et enfoui son visage entre ses mains, pleurant allègrement. Entre deux secousses, il écarta les doigts et fixa Christal. Raffard pleurait réellement, mais il était mort de rire.

écrit par: Christal Mardi 10 Février 2015 à 09h58
Tandis qu’elle s’approchait des cuisines, Christal se laissa embarqué par Raffard en une pirouette gracieusement orchestrée. Il l’entraina à table, docilement, la prêtresse se rassit. Elle à entamer la conversation quand ce dernier se hissa sur sa chaise. Elle n’en fût qu’a moitié surprise. Il avait changé d’atours, tel un comédien dans les coulisses aidé par une ribambelle d’assistants, et sa verve fleurit laissait également entendre que cet humain là savait manier le public.
Il commença à porter un toast, elle commença à sourire sincèrement. Mais son spitch prit une tournure à la quelle l’agent de la Phallange du Rat ne s’attendait vraiment pas. Son sourire se crispa imperceptiblement. Il énonça un mélange de vérités et de mensonges, certains faits restant incertains pour Christal, se demandant si c’était Zortan qui lui avait révélé ces choses.


¤ Oh malédiction ! Mais que fait-il ? Tout ce cirque est le meilleur moyen d’attirer sur nous l’attention des autorités certes, mais surtout de la Fraternité des Sept… ¤

Lorsque Raffard enchaîna les estocs et les parades, elle se renfonça un peu dans sa chaise. Elle manqua de sursauter quand l’étrange enquêteur planta sa rapière dans le pauvre animal déjà occis qui trônait sur la table.

¤ Par tous les Dieux, j’espère que cette auberge est bien fréquentée ! Nous qui espérions infiltrer la Fraternité… Que Sharess le guide vers de plus plaisants discours…¤

L’homme de scène se rassit sanglotant. Christal croisant son regard espiègle entre ses doigts écartés se leva pour donner le change et l’enlaça entre ses bras, collant sa tête contre sa poitrine en le réconfortant à haute voix. Elle lui rendit la politesse en le nommant de façon audible pour tous:

-« Ohh… vient là mon bon Raffard ! Un justicier courageux tel que toi prouve qu’il a cependant le cœur tendre, malgré tant d’atrocités vues et combatues… »

Elle lui souffla à l’oreille :

-« Mais à quoi joues-tu ? Ces badauds n’en n’ont que faire de savoir si nous avons mis le feu ou pas ! Cette histoire sera colportée et déformée, jusqu’à ce que nous nous mettions à dos non seulement la garde de la ville que toi et Adeleide semblait chérir, mais surtout cette fichue organisation criminelle qui a probablement orchestré ce massacre."

Elle reprit à haute voix levant le verre de Raffard :

-« Portons donc un toast, mes chers amis, au mariage de Korraline et Zortan ici présents ! Longue vie aux futures mariés, que Sharess les inspire de milles et une manière, rendant chaque nuit aussi passionnée que la première ! Et qu’ils aient beaucoup d’enfants ! Braavvooo »

Montrant l’exemple à toute l’auberge, elle vida son verre et applaudit en désignant du doigt et de la tête les fiancés, afin que l’attention se reporta sur eux.

Elle susurra au bellâtre « Éclipsons-nous, mon bel ami. J’ai une chambre dans cet établissement ! Il n’y a pas de raison que seules nos deux copines s’amusent après tout… »

L’attirant par la main, elle plaça la bouteille dans l’autre main de Raffard et se saisit de son armure et de sa cape avant de se diriger langoureusement vers les escaliers en lançant des clins d’œils entendus aux clients suivant encore leur manège.


écrit par: Raffard Mardi 10 Février 2015 à 14h20
L'oiseau princier essuya ses larmes en suivant le manège de Christal. Elle n'avait rien réfuté pendant son discours, ce qui était un bon point pour elle.
Un autre bon point pour les fourmillements qu'elle lui procurait dans l'oreille grâce au souffle chaud de ses murmures.
Levant les yeux au ciel un instant, Raffard étudia le plafond de l'auberge avec attention, comme un dévot qui disait amen au sermon d'un prêtre. Même si le sermon en question était un reproche, cela ne l'empêcha pas d'essayer de réfléchir aux conséquences de cet acte purement instinctif. Les murmures de la jeune femme lui avait donné des frissons dans tout le dos jusqu'à le faire trembler de manière incontrôlable. Si le souffle était torride, chaud comme le désert, il ne fallait pas oublier que le désert pouvait être un ennemi mortel et que différentes factions faisaient clairement leur entrée en jeu dans cette affaire.

Avec un clin d'œil lancé vers Zortan, Raffard se laissa guider par la belle prêtresse, non sans penser à Vellaï, à qui il fit tomber un morceau de pintade. Sa petite princesse blanche se rua sur la récompense comme un prédateur avant d'embarquer son butin à la suite du couple.
Le long de l'escalier, l'homme ne prit pas la peine de dissimuler son regard. Il observait, ou plutôt admirait les courbes de sa partenaire, ses hanches qui se balançaient sensuellement d'une marche à l'autre, ce déhanché félin.


¤ Elle sait vraiment y faire, mais j'ai l'impression qu'elle veut m'éloigner de la salle commune pour me passer un savon. ¤

Arrêtés devant une chambre qui devait être celle de Christal, Raffard prit les devants afin de désamorcer un éventuel conflit à venir. Mais évidemment parce qu'il en avait simplement envie. Une pression de sa main dans celle de la jeune femme la fit pivoter pour qu'ils soient face à face. La bouteille de vin l'empêchait de profiter pleinement de ce plaisir mais il ne pouvait décidément pas claquer ce bon cru contre un mur. Ce faisant, il se débrouilla pour passer sa main libre dans le creux des reins de Christal, puis sur ses fesses, où il apprécia le galbe ferme et la finesse de la tenue qu'elle portait. Il se pressa contre elle, sentant la chaleur de son corps et du sien se mêler et leurs visage se rapprocher pour que finalement, après un regard accrocheur, l'oiseau princier aille embrasser à pleine bouche sa compagne. Pendant ces instants de pure sensualité, Raffard ne pensait plus à rien, même plus à son enquête. Le gout de sa bouche, son odeur, cette peau douce, tout incitait à l'enivrement des sens : tout cela était presque trop parfait et l'homme en vint à se demander s'il ne commençait pas à perdre la tête, s'il avait fait le bon choix de venir jusqu'ici car tout ou presque, lui faisait resurgir des sensations et des souvenirs qu'il aurait peut être mieux fallu oublier.
Même s'il ne le voulait pas, Raffard se dégagea lentement de l'étreinte de Christal et lui offrit quelques baisers doux. Son côté rationnel lui fit reprendre sa main et les entraînèrent plus loin, jusqu'à l'étage au dessus. Un rapide coup d'œil à la porte de sa chambre pour être sûr, puis il la déverrouilla pour inviter la prêtresse à y rentrer.


- t-t-t-t-t ! les petits chats ne sont pas admis ce soir, tu sais bien que j'ai horreur quand tu me fixes quand je suis au lit ou que tu te lèches les poils de manière insolente. Tu es bien trop intelligente. Monte donc un peu la garde et tu auras d'autres morceaux de pintade va !

La petite chatte blanche se lécha la patte d'un air de dire qu'elle s'en fichait royalement. Elle resta néanmoins plantée devant la porte une fois que les deux humains furent à l'intérieur.
Et quel intérieur.
Le lit n'avait pas servi, les draps étaient encore faits. Pas une trace de nourriture ou de boisson. Néanmoins, il y avait un capharnaüm de livres, d'écrits, de dessins et de cartes, dont une du quartier placardée au mur. La cire des multiples bougies avait coulée jusque par terre et seul un gros fauteuil montrait des signes d'un quelconque assoupissement de la part du locataire des lieux.


- J'ai toujours travaillé dans le bordel se justifia Raffard. Puis, prenant une grande inspiration. Ecoute, j'ai cru comprendre que tu..., comment dire, faisais partie d'une sorte de culte pour Sharess ? Bon je ne connais pas vraiment vos manières de faire, ni même à vrai dire tout ce qui touche à la religion. Quand on mêle du mysticisme à un acte sexuel, il n'en sort rien de bon, ou du moins rien de naturel, neuf mois après. Ouais, crois moi. Bref, si tu fais ça pour le côté professionnel ou je ne sais quoi, alors restons-en là, tu as des atouts et une douceur qui vont vite me faire perdre la tête et me déconcentrer, et apparemment nous allons faire équipe ensemble un moment, alors, enfin tu vois.

¤ Bon j'espère qu'elle sent que c'est parce que je ne la considère pas comme une catin que je fais ça, sinon si je ramasse une gifle, c'est que j'aurai merdé ¤

- Tu as sûrement des questions, qui je suis, ce que je fais là, mais rien ne te prouvera que je dis la vérité, alors évitons les questions directes ou les confidences sur l'oreiller. Il se trouve que mon enquête nous a fait croiser le même chemin, mais que la finalité ne doit pas être la même. Pour Zortan, ce petit mensonge le fera paraître comme un héros auprès de Korraline et de son père, qui n'hésitera pas à le prendre dans l'affaire familiale. Il sera considéré comme un homme juste, ce qu'il est probablement et cela assurera sa notoriété d'homme intègre. Ça le place en sécurité. Un petit service pour un rendu.

Raffard posa la bouteille. Il ne voulait pas continuer les explications; personne ne comprendrait ses motivations qui n'impliquaient rien d'extraordinaire, ni complots ni honneur bafoué. Christal elle, le comprendrait peut-être, mais il ne voulait pas la mêler à ça, et partager son lit avec elle, ou simplement la désirer. Et le désir était vraiment fort, pas comme celui, tout à fait humain et dépourvu de sentiments qu'il pouvait éprouver. Ce désir là l'avait déjà mené une fois vers une profonde tristesse.

écrit par: Baltana Mardi 10 Février 2015 à 16h18
A la question de Doreah, Baltana hocha de la tête

- « C’est Xanesha qui les possède, je ne sais pas pourquoi ni ce qu’elle a l’intention d’en faire … mais mon destin est lié à l’esprit, si l’esprit disparait, je disparaitrai aussi, pour la douleur … j’ai l’impression que mon bras est dans une forge pour te donner une idée, et si l’esprit disparait … ça sera ça, mais … partout. »

Elle vida son verre elle aussi et remercia Doréah d’avoir resservi.

- « Les raisons qui font que je ne veux pas que vous vous approchiez des sept est pour ça, je ne veux pas perdre mes pistes ni les voir s’effacer. La seconde … est que Xanesha considère la vie des hommes comme jetable. Celle des femmes, elle y semble un peu plus attachée du peu que j’ai pu voir. Mais ne faites rien contre eux pour le moment, s’il te plait. C’est pour disparaitre que j’aurai besoin d’aide, si je réussi a retrouver ce qu’il me faut … Je devrai disparaitre, si l’ours ne menace plus mon existence, eux le feront et ils seraient capables de me poursuivre jusqu’au fin fond des Terres de la Horde. »

Elle but quelques gorgées.

- « Et sois rassurée, j’ignore ce que toi, ma belle et ta jolie copine faites ici, mais ne te met pas en travers des sept, ce sont des assassins, pire que les Thayens. Ils ne feront aucun détail, les Thayens ceux qui peuvent être utiles ils les réduisent en esclavage. Saches simplement que tant que je peux, j’éviterai de me mettre en travers de votre route. Pour Raffard, je ne sais pas, s’il faut le tuer, je n’hésiterai pas, pour le moment je pense qu’il peut encore être utile. Toi et ta copine, je n’ai aucune envie de vous abimer, s’ils me demandent de vous tuer pour je ne sais quelle obscure raison, parce que vos découvertes font que tu en sais trop, il faudra aviser, on en est pas encore là. »

Elle se pencha vers Doreah et prit posa sa main sur celle de la belle ensorceleuse, main qu’elle garda dans la sienne, le geste était doux, chose étonnante pour quelqu’un d’aussi brutal que Baltana, une chose est sure, elle venait de dire clairement qu'elle aurait du mal a enfoncer sa lame dans la chair de Doreah.

- « Fais en sorte que ça n’arrive pas. Sinon je risque de ne pas pouvoir te montrer mon pays. »

Elle avait souri à la jolie calishite sur cette dernière phrase, le regard s’était adouci. Étais ce encore l’enchantement ou bien autre chose ?

écrit par: Christal Mardi 10 Février 2015 à 17h41
Il n’avait pas fait que de la suivre. Il avait pris les choses en main, et ce, dans tous les sens du terme ! Elle répondit à son baisé naturellement, ne retenant pas elle non plus sa main libre de choir là où bon lui semblait.. Elle l’accompagna donc à l’étage au-dessus, puisque c’est là qu’il l’entraînait.

¤Il a une chambre ici ? Serait-ce l’œuvre de Tymora, ou cela est-il lié à… notre affaire… ?¤ se demanda l’Indulgente avant qu’il n’ouvre sa porte.

Christal se baissa pour caresser le pelage soyeux de la chatte de Raffard.

-« La Mère des Chats doit t’aimer, tu es de toute beauté ! »

En pénétrant la chambre de l’homme, elle avait observé soigneusement chaque objet, non de façon suspicieuse mais plutôt comme un amateur d’art visiterait un musé. Elle abandonna de nouveau son armure au sol et s’approcha de lui. Sa voix suave et ses regards ardents pouvaient trancher avec le fond de son discourt :

-« Faire équipe impliquerait que nous ayons des desseins en commun même si le final se distingue. »

Elle était à son niveau et le poussa doucement, l’incitant à s'asseoir sur le lit.

« Je suis prêtresse au Grand Hall des Festivités de Calimport. Difficile d’ignorer le culte de Sharess lorsqu’on fréquente le milieu de la nuit, là-bas ou ailleurs ! Notre Déesse, que sa Volupté soit louée, est la Reine des Plaisir, Dame Dasante, Mère des chats… Elle nous enseigne le sens profond du plaisir, de la satisfaction, de la jouissance… à célébrer chaque instant de la vie jusqu’à la mort…»

Elle s’était hissé à califourchon sur ses genoux, et frôlait son coup du bout de ses lèvres tandis qu’elle lui parlait.

« Trop de haine et de peine ont entaché ce jour, laissons la nuit être sous une autre égide.. »

Elle glissa sa langue furtivement jusqu’au lobe de son oreille, attentive à ses réactions, suivant son instinct affiné par une éducation purement hédoniste et spirituelle à la fois.

« Qui tu es » soupira-t-elle en passant soudainement à l’autre oreille, « d’où tu viens » sa bouche descendit le long de son coup puis faisant mine de le morde sans vraiment le faire « Et surtout pour qui ou pourquoi t’intéresses-tu à Ader et à toute cette affaire…"

Christal recula le buste pour planter son regard d’acier dans celui de Raffard.

« Tout ceci serait un bon point de départ afin de… » Elle l’embrassa aussi fougueusement qu’il l’avait fait à l’étage en dessous. « … former une équipe…durable. »

La prêtresse savait parfaitement quel léger mouvement de l’assiette lui permettrait de jauger de l’intensité du feu qu’elle attisait. Légers mouvement presque imperceptibles à l’œil nu, si subtils qu’on se demandait s’ils étaient réel, et si oui volontaire, ou s’il étaient le fruit d’une imagination érotisée tout comme l’ air qui se respirait maintenant dans cette chambre.
Elle l’allongea sur le dos, le dominant maintenant, une main courant sur son torse à la recherche de boutons à déboutonner.


« Je pense qu’au contraire, nous devrions rester directe, dans nos questions… comme dans le reste. »

« Doreah et moi sommes venus chercher Zortan. Mais nous avons déjà entendu parler de Ader Renaudin. Nous avons un ami en commun. C’est pourquoi nous aimerions connaître le fin mot de cette histoire… Voilà, j’ai commencé à ton tour. »

Elle le fit rouler sur le lit afin de se retrouver sous lui :

« Alors, qui es-tu bel inconnu ? Et pourquoi cet intéré pour cette affaire ? »

écrit par: Raffard Mardi 10 Février 2015 à 19h17
Raffard avait du mal à déglutir. Son mental faisait tout pour résister, ce qu'il pouvait faire sans peine, mais ses signaux physiques indiquaient tout le contraire et donnaient matière à continuer pour la prêtresse. Lui dire que cela le laissait de marbre serait comme de lui dire qu'il était en fait un dragon déguisé : c'était à la fois faux et absurde. Sans cesse lui revenait à l'esprit qu'elle ne faisait que ce pourquoi elle avait été formée, un peu comme un automate et que son but était simplement de lui tirer les vers du nez. Ou bien elle voulait simplement se détendre, et là, l'appel était assez tentant.
L'oiseau princier n'avait en réalité rien à cacher, il redoutait simplement de se laisser submerger par un passé douloureux qu'il revivait petit à petit depuis son arrivé à Eauprofonde.
Il suivit malgré tout chacune des assertions de sa compagne en y répondant verbalement et physiquement.


- Faire équipe impliquerait que nous ayons des desseins en commun oui, ce qui n'est probablement pas le cas.

Assis sur le lit, elle sur lui. Là c'en était vraiment trop. Ses lèvres se retroussèrent comme des babines d'un animal et il répliqua en parlant entre ses dents, sans pouvoir résister au mouvement subtil de la prêtresse. Ses mains se plaquèrent machinalement sur ses hanches pour apprécier le mouvement.

- Le milieu de la nuit, ça me connait mais j'essaie de me tenir aussi loin que possible des temples et des sectes. Je préfère les bons vieux rapports ancestraux. Tu serais étonnée des capacités de certaines donzelles mais, hou ! par Séluné, sainte merde j'aurais peut-être dû me convertir à Sharess.

Ses oreilles étaient devenues tout à coup très sensibles, très chatouilleuses. Cela lui arracha un sourire et lui fit fermer les yeux, exhalant longuement face à tant de précaution et de savoir-faire.

- Ader ne m'intéresse pas... Et puis il méritait de mourir, il était loin d'être irréprochable, même si la manière dont il a fini de vivre a surement dû être abominable. Il a joué avec le feu et s'est brûlé corps et âme, oui...

Sa volonté commençait lentement à s'écorner, comme un livre qu'on aurait trop longtemps consulté sans y prendre garde. Christal surclassait aisément bon nombre de femmes que Raffard avait connu par le passé. Son excitation devenait incontrôlable, sa peau commençait à devenir anormalement brûlante, Christal devait commencer à le sentir. Mais elle le perçut plutôt dans le timbre de sa voix qui paraissait grésillant.

- Ce serait un bon point de départ, il lui rendit son baiser, pour une équipe durable, c'est sûr. Mais jusque quand ? Tu me montres tes talents qui sont, je dois le dirrre, très plaisants, mais c'est une de tes arrrmes et tu es en train de me trrranspercer avec. Je sais, je suis mal placé pour parrrler. Zortan et Ader ne sont rien pour moi, à peine plus que des informateurs, parrrfois malgré eux.

Une fois au dessus de Christal, un léger voile obscurcirait le regard de Raffard. Il semblait perdu, ne savait pas quoi faire. Sa tunique étrange était légèrement déclipsée mais la jeune femme ne parvenait pas à voir encore sa peau. Cette peau qui dégageait tant de chaleur. Ses pupilles rencontrèrent celle qui pouvait devenir sa promise de la nuit. Elle avait des yeux gris verts à la façon des félins, mais dont l'intensité respirait le mystère des hommes. Laissant ses muscles se détendre, Raffard embrassa doucement le cou de la suivante de Sharess pour descendre délicatement sur le haut de sa poitrine, avant d'y poser sa tête un instant, sans plus bouger.

- A mon tourrr. Soit tu n'écoutes pas ce qu'on te dit, soit tu n'en fais qu'à ta tête. Je suis quelqu'un de tout à fait banal Chrrristal. Je suis ici à titre perrrsonnel, à rechercher une perrsonne qui m'était chère, mais qui d'après ce que j'ai pu constater, a changé du tout au tout. Je me retrouve embarqué dans ce méli mélo de frraternité des septs dans laquelle je suis plus ou moins impliqué. Mais peu importe, tant que je peux la revoir, et peut-être sauver son âme ?

Raffard avait la voix plus apaisée. Il avait faillit dire "mon" âme mais ne commit pas cette erreur.

- Qu'est ce qui peut changer la nature d'un homme, beauté ? C'est une question que je me pose depuis que je suis dans cette cité... a toi.

écrit par: Christal Mardi 10 Février 2015 à 20h12
Christal ne vivait pas son culte comme une labeur ou un métier. Là était tout le charme de cette voie. Des métiers, les serviteurs de Sharess en avaient, de toute sorte. Organisateur de festivités, tenancier de maisons closes, conseillés conjugale, enseignants, professeurs de Danse, saltimbanque, ou dames et hommes de compagnie… Tout et n’importe quoi était à leur portée, car de tout ce qu’ils faisaient, les dévots de la Sensuelle s’appliquaient à en tirer plaisir. C’était une philosophie de vie plus qu’un travail, dans laquelle le chemin comptait plus que la destination.

L’Indulgente apprécia la réciprocité dont son partenaire faisait preuve. Elle caressa le haut de ses cuisses, ses fesses puis son dos pour remonter jusqu’au buste afin de lui retirer sa tunique.


-« Voilà ce que je te propose. Bien que nous n’ayons aucun but en commun, rien ne nous empêche de nous entraider. Tu pourrais m’apprendre tout ce que je ne sais pas encore sur Ader, sur la Fraternité, sur cette ville… et sur toi si un jour le cœur t’en dit. Je sais prendre soin de mes amis. »

Son ton était toujours langoureux. Une touche de sincérité venait cependant le magnifier.

« Et moi, je pourrai t’aider à retrouver cette personne qui a tant changé. Peut-être même pourrions-nous sauver son âme, ensemble. Tu avoueras que je suis plutôt douée dans mon office. »

Elle lui sourit. S’il n’opposait aucune résistance, la tunique était presque tombée. Elle chercha un chemin jusqu’à la peau de son torse du bout de ses doigts fins et habiles.

« Ainsi, nous pourrions nous dédier dès à présent à nous connaître mieux, ici, et de cette façon. »

Elle avait repris le contrôle de la situation par les gestes et les baisés, ayant noté son hésitation quant à la marche à suivre…

« Et… reprendre cette conversation… un peu plus tard… en sirotant ce bon vin que… tu as monté… »

Sa tunique était conçue pour se délasser doucement par certains endroits auxquels la dévote de la Reine des Plaisirs mena les mains de Raffard.

Elle invitait l’homme a ne plus se tracasser. Chaque mouvement, chaque respiration et chaque regard à partir de ce moment précis devînt plus évocateur que milles paroles. Christal avait lu dans l’attitude de l’enquêteur les besoins de sa nature profonde. Derrière ces airs de fanfaron qui n’attend rien de personne, derrière ces frasques de meneur, tantôt sombre tantôt taquin, se cachait l’homme solitaire pour ne pas dire seul, dont le cœur, avide de tendresse, n’avait pas durcit aussi vite que l’esprit, dont l’âme était assoiffée de réponses de celles qu’on ne trouve qu’au temple et à l’apogée du climax méditatif ou charnel.

Et c’est ce qu’elle lui donnerait puisque telle était la voie qu’elle suivait. Elle ne sortirait ni jouets ni ne ferait d’acrobaties sur lui. Pas cette fois. Elle le loverait au plus près d’elle et le noierait de baisés et de caresses, car elle avait entre aperçut ce jeune homme qui les désirait, derrière la carapace. C’était avec lui qu’elle souhaitait partager ce moment. Si Sharess l’avait correctement inspiré, les deux êtres n’en ressortiraient que grandit.

C’est pourquoi, dès l’instant où elle s’abandonna entièrement à lui, elle le guida, l’enveloppa de tout l’Amour qu’elle avait à donner, afin que lui aussi s’abandonne à elle. Car quand un dévot s’adonnait à chérir autrui corps et âme, c’était la Déesse elle-même qui œuvrait à travers lui.

Christal était persuadé d’une chose : Il fallait savoir donner pour espérer recevoir.

écrit par: Raffard Mardi 10 Février 2015 à 23h06
Les yeux de l'oiseau princier s'embrasèrent. Aux diables les principes et tant pis pour les dires prononcés juste avant. Il cédait, et alors ? Ce n'était pas qu'un simple contact physique, même avec une disciple de la déesse des Plaisirs, il ressentait quelque chose d'autre, du moins l'espérait-il. Les paroles viendraient plus tard dans la soirée. Pour l'heure, il était temps de profiter de l'instant présent et de laisser vagabonder corps et esprit sur un autre plan.

Lorsque la tunique tomba, presque réfractaire à quitter le corps de son propriétaire, une peau parcheminée se dévoila à la lueur des bougies et de la pénombre. Le derme de Raffard comportait d'étranges scarifications circulaires sur l'ensemble de son corps, ce qui présentait d'importants reliefs. Mais ceux-ci n'étaient rien en comparaison des multiples brûlures qui constellaient son corps, parfois très marquées à certains endroits. Le contact doux des doigts de Christal ne semblait pas le gêner mais elle comprit vite qu'il apprécia bien plus d'être caressé sur les zones saines de son corps.
Le reste basculait entre douleurs et insensibilités.

Sa virilité heureusement intacte, l'homme se perdit dans le corps de cette sublime femme à qui il avait tenté de résister auparavant. Ce qu'elle disait n'était pas dénué de sens car si des confidences se perdaient au creux de l'oreiller, cela pouvait tout de même être profitable à l'ensemble du groupe.
Il l'embrassait langoureusement, appréciant ses caresses et ses petits baisers. Il en rendait tout autant, voire davantage car cette nuit, tout ce qu'il avait refoulé durant tant de temps revenait au galop et il comptait en profiter, peut-être par peur de ne plus pouvoir recevoir et donner de cette tendresse.
Ses mains parcouraient les reliefs du corps de sa compagne, vagabondant naïvement de son dos délicat, moite de sueur jusqu'à ses fesses qu'il appréciait particulièrement. De sa propre peau écorchée émanait la fureur de son désir et la chaleur montait tel un brasier dans cette chambre où le plaisir allait lui aussi crescendo. Les sons rauques et grésillants envahissaient la pièce. Raffard essaya d'être un amant que la jeune femme n'oublierait pas de sitôt et il lui montra que lui-même n'était pas en reste quand il s'agissait de faire monter le plaisir chez une femme. Il multiplia les sensations, les baisers osés et les caresses stupéfiantes tout en prenant soin de rester dans un cadre tout à fait sensuel et respectueux.

Quand enfin la jouissance survint dans un grognement bestial, les cheveux collés par la sueur et la peau luisante sous l'effort, Raffard s'adonna finalement à quelques câlins supplémentaires, chose qu'il ne faisait plus jamais.
Il resta contre elle durant un moment sans rien dire, ne voulant en rien casser cet instant et ne pensant à rien.
Vellaï gratta à la porte au bout de quelque temps, mais en mauvais maître, l'oiseau princier décida de la laisser encore un peu dans le couloir. Il savait par empathie qu'elle voulait jouer un peu mais cela pouvait attendre.
Sa bouche s'entrouvrit pour dire quelque chose mais plutôt sur de parler, il préféra donner quelques baisers, peut être les derniers, contre l'épaule de sa voluptueuse amie.

écrit par: Christal Jeudi 12 Février 2015 à 11h14
Plusieurs dizaines de minutes s’étaient égrainées, le temps s’était distendu pour les deux amants, figé et fugace à la fois. Ils avaient dévoré chaque instant comme si c’était le dernier et l’avaient savouré comme un met savoureux. Ainsi les deux soupirèrent de plaisir, demeurant dans la chaleur l’un de l’autre, tandis que leur respiration retrouvait un rythme apaisé.
La prêtresse faisait simplement courir le bout de ses doigts sur les bras de son partenaire en l’observant calmement.
Au bout d’un certain moment, elle se redressa légèrement, l’embrassa lui, puis son symbole sacré, seule parure ornant son corps nu sans tatouages ni cicatrices. Elle se leva du lit et ondula jusqu’à la porte afin d’inviter le chat :


-« Viens donc enfant de Basteth, ma belle Elue ! Tes yeux sont ceux de la Mère des chats, Bénie sois-tu et louée soit sa beauté ! Ton compagnon humain lui a fait honneur ce soir.»

Elle accorda un sourire sardonique à Raffard tout en s’emparant de la bouteille de vin débouchonnée. Elle remonta sur le lit et en versa quelques gouttes dans le nombril de l’homme pour les récupérer en y collant sa bouche. Elle ne fût pas invasive toutefois. Le but n’était pas de remettre le couvert, ni de l’incommoder, maintenant que le désir était satisfait, la peau n’acceptait plus autant de sollicitation, elle le savait bien. Mais ces jeux étaient des rituels d’initiations et d’action de grâce et simplement une seconde nature pour la sensuelle dévote de Sharess. Elle but une longue gorgée puis porta le goulot jusqu’à la bouche du bellâtre en prenant soin de ne pas l’étouffer avec une trop longue gorgée. Si quelques gouttes coulaient de sa bouche, elle les lapait de la sienne. Ses lèvres étaient maintenant teintées de la belle couleur du vin rouge bordeaux qu’ils partageaient.
Elle dardait sur lui un regard profond, tout en dessinant du bout d’un doigt dont la peau était satinée le contour des cicatrices et des brulures présentes sur son torse.
Ses yeux étaient interrogateurs. Elle aurait aimé ne pas avoir à demander pour obtenir des réponses. Elle aurait apprécié que les choses soient simples et naturelles, comme elle…

écrit par: Raffard Jeudi 12 Février 2015 à 14h39
Raffard observa Vellaï qui rentrait nonchalamment, telle une petite reine sur scène. Elle gratifia le prêtresse d’un coup de tête câlin avant de grimper sur le lit et de se coucher en boule, ronronnant allègrement jusqu’à en oublier ses envies de jouer.
Nullement gêné par sa nudité et sa peau meurtrie, l’oiseau princier apprécia les gestes de sa compagne. Il demeurait pourtant perplexe, car la tendresse et la complicité qui s’installait n’avait rien à voir avec les femmes qui faisaient leur office habituel. Tout avait généralement un caractère très obscène, ou vulgaire, surtout dans la façon de parler. Christal agissait comme si elle était l’unique maîtresse de cet homme libre, à la fois si simple et complexe. Ce n’était vraiment pas pour lui déplaire, mais les véritables intentions de chacun allaient se révéler sur le long terme, et se précipiter ne menait généralement que dans les impasses.
Pourtant, plus il y pensait, et plus Raffard se demandait si une fois son objectif rempli ici, celui de protéger quelqu’un qu’il pouvait aimer de manière réciproque serait une bonne manière de continuer son chemin sur Faerûn.
Les yeux dans les yeux, prunelles de cuivre en fusion contre acier mordant, l’homme astucieux prolongea un peu le plaisir en attirant les lèvres de sa compagne contre les siennes.


- On va devoir mettre les choses au clair avec nos deux autres comparses ma belle. Si chacun de nous part avec son objectif personnel, on va finir par en venir aux mains. En réalité, je ne connais quasi rien de la fraternité des sept. Ils ne m’intéressent pas à vrai dire, au même titre que Ader ou Zortan, comme je t’ai dit plus tôt. Je ne sais pas ce que toi et les autres comptaient faire ou pour qui vous travaillez et je ne veux même pas le savoir. Pour vivre heureux il faut vivre dans l’ignorance parfois.

Nouveau baiser agrémenté de caresses dans les cheveux soyeux de la jeune femme. Vellaï en profita pour s’étirer de tout son long et de jouer au polochon vivant.

- Tant que l’on ne touche pas à Xanesha, tu peux faire ce que tu veux, et… eut égard de cette soirée que nous passons tous les deux, je t’aiderais dans ton entreprise. Dans mon enquête je suis parvenu à beaucoup de conclusions qui n’augurent rien de bon, mais je n’ai pas encore toutes les confirmations nécessaires pour en parler ouvertement. Je peux néanmoins te dire deux choses ma belle : la première est que, eh bien je fais partie de la fraternité. Hé ! haha, ne t’inquiète pas, j’ai compris leur fonctionnement et la manière dont ils utilisent leurs sources et les hommes de mains comme une marchandise périssable. J’ai utilisé leur processus et mis en place mon propre réseau à l’intérieur de cette petite compagnie. Pour faire simple, ça ressemble un peu à un groupe dont le point central serait Xanesha, où graviterait sept personnes qui elles-mêmes commandent chacune leur propre groupe. Vois ça comme un cercle dans un cercle, dans un autre petit cercle. Les membres ne se connaissent pas entre eux, ils se mentent les uns les autres et vivent dans l’illusion, promettent monts et merveilles mais il est facile de percer leur manège à jour. Voilà comment je me suis retrouvé à la tête d’un petit groupe. Maintenant la deuxième chose moins agréable, est qu’on va se retrouver entre deux feux, et là je n’ai pas beaucoup d’informations. On va devoir creuser la piste des gobelins, d’ailleurs je pense qu’avoir mis à sac la verrerie n’a pas été mon idée la plus brillante de la journée.

Raffard embrassa une nouvelle fois sa compagne et apprécia le grain doux de sa peau. Il avait lâché son plaidoyer en toute franchise, comme si Christal était devenue sa complice. En définitive, l’oiseau princier n’avait pas révélé grand-chose, mais cela confirmait qu’il était là à titre personnel, pour une enquête qui semblait se focaliser autour de la chef de ces adeptes.

écrit par: Christal Vendredi 13 Février 2015 à 16h15
Elle l’écouta attentivement, allongée sur le côté, sa tête surélevée par l’une de ses mains. Raffard disait ne pas s’intéresser à la Fraternité des Sept, ni à Ader, ni à Zortan et pourtant… Pourtant, il semblait plus qu’intéressé par Xanesha, la chef de cette guilde, les deux amants s’étaient rencontrés chez le vieux Ader et il avait monté tout un mensonge pour sauver la mise de Zortan… Il disait maintenant faire partie de la Fraternité !

¤Drôle de manière de ne pas s’intéresser !¤

Elle caressait Vellai de sa main libre.

-"C’est donc Xanesha qui t’intéresse ? Souffla-t-elle sans une once de jalousie dans la voix." Et quel est ton plan pour sauver son âme ? Ajouta-t-elle en souriant.

« A quel genre de… d’affaires se dédie ce petit groupe que tu diriges ? Au genre que la garde n’apprécierait pas n’est-ce pas ? Et Ader, il trempait dans quoi de si louche ce bon monsieur ? J’aimerai bien comprendre…»

La Calishite avait grandi entre l’auberge de ses parents et le temple de Sharess. Entre les deux, les rues de Calimport, des quartiers les plus mal famés aux districts les plus huppés. Elle avait des amis mendiants, marchants d’épices en tout genre, receleurs, noblions, les deux à la fois pour certains. Les petits larcins et les expériences à la limite de la légalité de ne l’indisposait pas. Et même si elle n’était pas toujours en accord avec les activités de ses connaissances, elle ne s’en mêlait et ne portait des jugements que très rarement. Les méfaits qui la révoltaient étaient ceux faisant, à ses yeux, vraiment du mal à autrui. L’assassinat, la violence, l’abus, l’esclavagisme, l’injustice en général la l’insupportait… Sa religion prônait d’ailleurs la liberté totale, tout ce qui pourrait l’entraver étant à proscrire.

Elle-même n’était tout simplement pas une sainte. Plus jeune, elle s’était plus d’une fois retrouvée sur les toits s’extirpant d’une fenêtre en pleine nuit, tentant de semer la garde dans le dédale des ruelles qu’elle connaissait bien, ou encore se réveillant dans des endroits qu’elle ne connaissait pas aux côtés de personnes qu’elle ne connaissait pas, après une nuit un peu trop… festive...
Elle avait bu… oh oui.. et elle avait fumé de l’herbe du diable, en quantité… mais ce à quoi elle n’avait jamais acquiescé, c’était bien de porter préjudice à quelqu’un. Au contraire, sa douceur pouvait se dissiper et son impulsivité prendre le dessus devant un tel spectacle.
Tout ceci se sentait dans son attitude et dans les intonations qu’elle empruntait. Particulierement pour quelqu’un qui venait lui aussi du Calimshan.

écrit par: Raffard Vendredi 13 Février 2015 à 19h15
Raffard passa une main dans ses cheveux noirs. Sa peau commençait à le démanger par endroits, à l'irriter. Il regarda discrètement vers ses affaires abandonnées chaotiquement au sol puis reporta son attention dans le regard de son amante.
Il soupira et enchaîna d'un air très sérieux.


- Je me suis servi de la fraternité pour me constituer un réseau d'informations, quand je suis arrivé à Eauprofonde. Tu ne vas peut être pas me croire, mais vraiment, je suis ici par un grand concours de circonstance. J'imagine que les hommes au plus bas de l'échelle pratiquent divers larcins, rapts, menaces. Extorquer des fonds probablement. Comme une guilde de voleurs je dirais, et puis, au dessus, il doit y avoir des assassins, des spécialistes du crime, et encore au dessus, le vrai noyau dirigeant qui, d'après le nom de leur fraternité, serait versé dans les rituels plutôt malsains, la magie noire peut-être ? un cœur corrompu, manipulé, je ne suis pas sûr.

Il essaya de ne pas penser aux démangeaisons et adopta la même posture que Christal. Il joua de son pouce sur les lèvres de la jeune femme, comme pour découvrir les moindres parcelles de sa peau. La main remonta dans le cou, puis dans les cheveux et enfin les bras.

- En ce sens, je ne m'intéresse pas à ce que fais cette confrérie, mais j'utilise son réseau, c'est comme ça que j'ai entendu parler de Ader. Il était mêlé d'assez près à la fraternité des sept. Si toi aussi tu es, enfin étais associée à cet homme, alors mon histoire farfelue d'agent double ne l'est pas tant que ça.

Se mordant la lèvre, une mèche de cheveux en travers du visage, l'oiseau princier rapprocha sa bouche une nouvelle fois de celle de Christal. L'embrasser lui faisait oublier totalement les douleurs qui se diffusaient lentement en lui. Elle était comme une panacée, un remède miraculeux; peut-être le genre de femme à garder près de soi toute une vie.
Doucement, il la bascula sur le dos et se pencha au dessus d'elle pour continuer à l'embrasser, ses mains parcouraient son corps tendrement.


- Aouch !!!

Sauf que Vellaï semblait en avoir assez que le lit bouge dans tous les sens : elle planta ses griffes dans les fesses de son maître avant de déguerpir et de sauter dans tous les sens.

- Je suis né à Sudolphor repris Raffard. Là bas il y a deux types de gens, les riches, qui sont très riches, et les moins que rien, qui font tout un tas de stupidités pour survivre. Xanesha était une très belle jeune femme, douce, souriante, attentionnée, extrêmement gentille malgré le cocon hautain dont l'enveloppait sa famille richissime. Elle n'était pas humaine et impossible de ne pas remarquer sa chevelure d'argent, ses yeux d'un gris qui sont très fort semblables aux tiens. Elle avait du sang céleste en elle... C'est la première fille dont je suis, je crois, véritablement tombé amoureux. Tout part d'elle, les espoirs, les déceptions, les interrogations. Puis un jour, quelque chose se produisit, je ne sais pas trop, et elle disparut. Complètement. C'était il y a dix ans environ. Des années à chercher pourquoi elle avait disparue, pourquoi elle m'avait laissé, à chercher ce qui lui était arrivée, partir sans même prévenir sa famille. A Eauprofonde, je devais assister à une conférence il y a de cela un moment, pas besoin de s'éterniser dans la cité, même pas dans un bordel. Sauf que, je l'ai aperçue. Elle, Xanesha, elle était là, aucune erreur possible. C'est comme ça, à force de jouer des coudes, que j'ai réussi à obtenir plus d'informations sur elle, à découvrir qu'elle dirigeait son groupe de crapules. Elle n'a même pas cherché à dissimuler son nom, mais si c'est bien la même femme que j'ai reconnue ce jour là sans jamais pouvoir la revoir depuis, elle n'a plus rien de commun avec la douce jeune fille que j'ai connu. Belle semble rimer avec cruelle. Je dois découvrir pourquoi, comment elle en est arrivée là. Et comprendre, j'ai besoin de comprendre... mais je n'ai aucun plan précis, j'avance comme je peux, si je me retrouvais en face d'elle, elle ne me reconnaîtrai même pas et je ne saurais peut être même pas quoi lui dire.

écrit par: Doreah Naelys Samedi 14 Février 2015 à 11h21
¤ S'ils me demandent de vous tuer... ¤

Doreah se mit à envisager les différentes implications que révélait cette simple phrase si lourde de sens

¤ Ainsi Baltana est une tueuse... Ça aurait du me paraître évident au vu des compétences misent en oeuvre... ¤

¤ A la solde de la fraternité qui plus est.. Quelle était sa cible aujourd'hui ? Ader, non ça n'a pas de sens... Pas nous non plus, elle me l'aurait dit... ¤

La jolie métisse se remémorant leur rencontre, dans cette même taverne, elle se vît endosser la tablier de Koraline et se faire envoyer paître par une jeune bourgeoise qui ne désirait en rien s'abreuver, puis une fois cette dernière laissée aux soins des plus délicats de la sharessienne, lorsque la jeune serveuse lui narrant ses déboires avec son futur promis, cette intervention aussi soudaine que surprenante...

¤Je connais bien la verrerie...Si vous voulez je peux aller voir...Par contre je vous préviens, si j’y vais, c’est seule.... ¤

Doreah n'avait aucun doute, c'était bien les mots qui avaient été prononcé par cette ténébreuse inconnue, sans raison apparente elle s'était soudainement impliqué, à la simple évocation de...

¤ Zortan !!! Mais bien sur ¤

Démêler le mystère Baltana, activité plus effrayante que ludique, n'était désormais plus le seul enjeu de cette entrevue. Les liens que la roublarde venait de dévoiler avec cette confrérie était sûrement l'une des meilleures chance de parvenir à lever le voile sur cette inquiétante affaire, car certes, Ader n'était plus, et ainsi leur mission s'achevait...

¤ A condition que je sois prêtre à feindre de ne pas avoir vu le danger qui couvait à Eauprofonde... ¤

Ces réflexions abouties, Doreah plongea son regard dans celui de sa comparse et adressa un signe de dénie à sa dernière remarque

- " Je m'en morfonds, mais tout ça s'apparente sans aucun doute à du chantage... Ils te prennent sous leur aile, te font croire que tu pourras devenir l'une des leurs... Ils t'ont même dit que tu devais d'abord faire tes preuves n'est ce pas ? "

Doreah hésita à reprendre une gorgée de vin, mais le chaleur qui commençait à s'emparer d'elle l'incita à se raviser

- " Et cette mise à l'épreuve, c'est quoi ? Tuer Zortan ? "

Elle avait lâché le mot sans crainte et sans agressivité. En cet instant, si Baltana avait révélé son identité et sa fonction, elle apparaissait à la Calishite sous un autre jour...

- " Je ne peux pas te promettre ce que tu me demandes, en revanche je vais te promettre une chose, nous allons réussir à te sauver! "

Elle approcha son visage de la jeune fille et caressa sa joue d'un geste plein d'affection

- " Mais nous allons jouer avec nos propres règles... et punir Xanesha pour cet acte odieux"

Ses doigts poursuivirent la caresse le long du coup de Baltana, dégageant au passage sa gorge des cheveux bruns, puis d'aventurèrent doucement jusqu'à la marque source de tant de peine

- " Si tu dis vrai, le temps est ton principal ennemi... Ce n'est pas moi... Cette Xanesha qui a prit ta vie en otage ne te la rendra pas... Nous devons aller nous servir par nous même... Nous allons les infiltrer et remonter à la source... Que voulait-elle à Zortan, quelle était ta mission ? "

écrit par: Baltana Dimanche 15 Février 2015 à 18h46
Baltana hocha de la tête

- « Du chantage je ne sais pas … Xanesha, je vais être franche, je m’en fiche, ce que je sais c’est que je dois me rapprocher d’elle pour remettre la main sur ces runes, je sais de source sure que c’est elle qui les a … Mais elle ne sait pas que je les recherche, je fais ce qu’on me demande pour monter dans la hiérarchie, je n’ai … enfin, jusqu’à maintenant je n’avais pas le choix. »

Le sujet Zortan vint enfin …

- « Le tuer, non, ça n’est pas moi qui suis chargée de ça. Moi je suis chargée de … faire des rapports sur ses habitudes, ses allées et venues, son type de femmes, sa vie. J’ignore qui est ou était chargé de l’exécution. Je crains d’être compromise avec cet incendie … ou ça peut nous servir pour faire passer Zortan pour mort. Je suppose que mon contact ne tardera pas à me recontacter, s’ils le supposent mort … il devra se déguiser et quitter la ville … un moment. »

Sa phrase terminée elle retira le fourreau sanglé à sa cuisse ainsi que la lame accrochée au bout de ses cheveux. Elle posa les deux sur la table, finissant par un sourire, un vrai cette fois.

- « Je sais, j’en ai partout »

Elle plongea ensuite son regard dans celui de l’ensorceleuse, se crispant quand elle posa sa main sur la marque, qui était brulante, le regard n’était pas hostile, une confiance s’installait elle ? Chose probable.

- « J’aurai plus à gagner en travaillant avec vous de manière discrète … que contre vous dans tous les cas. Et seule … je crains de n’arriver a rien. Mais il risque d’y avoir des morts, je ne te le cache pas. Et oui … mon ennemi c’est le temps … Pas toi, pas Christal, la fraternité n’est en soi pas mon ennemie, mais pour y arriver, je suis d’accord avec toi sur ce point, ils devront … Comment dire … Tomber.»

Son pouce caresse instinctivement la main de Doreah, remontant vers sa nuque, ou elle se posa, prenant une prise à la fois douce mais ferme.

- « Au final. Ton caractère aussi bien trempé et acéré me plait, on fera du bon boulot ensemble. Et pour Xanesha, tu as peut être raison … mais pour le moment, je préfère les brosser dans le sens du poil, infiltrer … pour récupérer ce qui est à moi … Enfin … a Nounours. Si je me rate … Ça sera Bonne nuit les petits, tu ne m’auras plus dans tes jambes. En attendant j’ai envie de profiter.»

La roublarde se redressa et vint poser ses lèvres contre celles de Doreah, laissant filer sa langue a la rencontre de celle de l’ensorceleuse qu’elle serrait contre elle d’un coup, elle put se rendre compte que la douleur ne l’handicapait en rien dans ses mouvements, qui se révélaient plus doux que ce qu'elle montrait en général.

écrit par: Doreah Naelys Mardi 17 Février 2015 à 19h36
La thèse d'un Zortan mort ne les servirait pas, en revanche il ne faisait aucun doute sur le fait que ce dernier allait jouer un rôle dans leurs prochaines péripéties, en ce sens il lui fallait argumenter !

¤ Nous n'avons pas de meilleur choix que de s'en servir comme appât... Au grand dam de sa futur femme... J'aimerai bien avoir une autre solution.. ¤

La Calishite entrouvrît donc les lèvres afin de protester. Elle n'avait pas perçu l'initiative de Baltana, et lorsqu'elle comprît... il était déjà trop tard...

Leurs lèvres entremêlées, la caresse de la jeune humaine n'affichait aucune pudeur, et s'il n'y avait eu dans ce contact cette infinie douceur, la jolie métisse se serait sans aucun doute soustraite à cette emprise...

¤ Que... Que se passe-t-il...¤

Une seconde plus tôt son esprit s'affairait à dénouer les fils de cette sombre affaire... En cet instant elle sentait les doigts habiles de la jeune humaine en train de défaire les lanières de sa tunique.

¤ Que fait-elle... ¤

Une seconde plus tôt elle contrôlait la situation, chaque révélation l'encourageait encore davantage... En cet instant, totalement désemparée, incapable d'arrêter les sensations fugaces qu'occasionnait chacune des délicieuses caresses, elle prît soudainement conscience de la chaleur qui l'envahissait.

¤ C'est à cause du vin... ¤

Une seconde plus tôt elle avait créée un contact léger pour renforcer la confiance qui s'était progressivement installée, en cet instant elle s'aperçut qu'elle même se donnait pleinement à cette brûlante étreinte. Ses lèvres avides cherchaient celles de son amante, sa poitrine dénudée s'appuyait avec intensité contre celle de le jeune humaine

¤ Arrête avant que ca n'aille trop loin... ¤

Le jolie ensorceleuse eut toute les peines du monde à combattre la passion qui la poussait à poursuivre cette délicieuse étreinte. Elle avait connu pareille situation à maintes reprises... Chaque fois était une fois de trop.

Et si pour la première fois elle ressentait ce désir dévorant que devait alors éprouver ses persécuteurs, elle ne devait pas y succomber...


¤ Ce serait une trahison envers toi même ! ¤

Le regarde de Doreah se planta dans celui de Baltana alors qu'elle s'évadait de son emprise, celui-çi était troublé mais ne se détourna pas...

- " Désolé Baltana, je.. Je ne peux pas... Ce ne serait pas bien... je ferai mieux de m'en aller... "

Pendant qu'avec une main elle masquait sa poitrine dénudée, de l'autre elle récupéra le haut de sa tunique afin de la remettre en place. Là, entre ses deux seins encore durcis par l’excitation, reposait une bien étrange chevalière

écrit par: Baltana Mardi 17 Février 2015 à 20h18
Baltana ne protesta pas, elle laissa Doreah se rhabiller même.

- « Attends … Si tu ne veux pas, soit, je ne t’obligerai pas. Mais explique moi ce revirement de situation, le désir se lit sur ton corps ou dans tes baisers … J’ignore si tu as été violée ou autre, si c’est le cas, reste au moins. Explique-moi. S’il te plait. Et … vu le bruit qu’il y a eu à coté … mieux vaut ne pas déranger. »

*Adepte cachée de Loviatar ou bien ? Bien joué ma belle*

D’un pas tranquille, sans hostilité, la petite roublarde s’approcha de sa comparse

- « Si j’ai été trop brute, trop rapide … dis le moi. Je sais être patiente. Mais saches que … même en Rashéménie, je n’ai jamais rencontré de femmes aussi bien trempée que toi. Et même si … au premier abord je t’aurai surement fait du mal, ça n’est plus au programme. Loin de là. »

Elle lui prit doucement la main de la sienne marquée par l’esprit pour finir par serrer l’ensorceleuse dans ses bras, tentant de la rassurer lui murmurant à l’oreille qu’elle ne ferait rien qu’elle ne veuille pas.

- « Reste un peu, reste tant que tu veux, nous n’avons pas fini de discuter … après tout … Et non … je ne te ferai pas de mal. A d’autres peut-être, mais à toi, non. »

Elle était sincère dans ses propos, Doreah avait commencé à réussir à percer cette carapace, a gagné sa confiance

*Je l’aime bien au final … Je me suis peut être plantée à son sujet, enfin au sujet des deux. Faudra gratter un peu pour avoir le fin mot de l’histoire … mais dans mon intérêt, dans celui de ma survie … il vaut mieux que je l’aie avec moi plutôt que contre moi.*

- « Et puis … il y a peut-être des choses que tu veux encore savoir sur moi … et moi j’aimerai savoir aussi, qui tu es … d’où tu viens, a quoi ressemble ton pays … si tu veux bien m’en parler. »

écrit par: Christal Jeudi 26 Février 2015 à 09h58
Elle lui rendait ses baisés sans perdre un mot de ce qu’il lui confiait. Le tableau était sombre concernant la Fraternité des Sept… concernant leur chef également.

Elle hocha la tête en acquiesçant, signe qu’elle voulait bien croire à ces explications. Il se dévoilait pour elle et cela la toucha profondément.


-« Je comprends oui… Il est important de savoir ce qui nous a privé de ceux que l’on aime. Une rupture sans explication laisse des blessures à jamais, elles ne cicatriseront qu’à moitié tout au mieux. Ta quête est une quête d’Amour mais de Sagesse aussi, dirigée par ta grande loyauté envers cette femme. Afin de tourner cette page dont les derniers mots n’avaient pas de sens pour toi et que tu ne cesses de parcourir dès lors, cherchant les réponses entre les lignes. »

Elle se laissait caresser, lascive et câline, elle ronronnait presque.
« Doréah et moi avons rencontré un ami de Ader à Calimport, notre ville natale. Il était inquiet n’ayant plus de nouvelles de ce dernier. Désirant toutes deux parcourir le vaste monde, nous lui avons proposé de nous renseigner pour lui lorsque nous visiterions Eauprofonde. Voilà pourquoi nous étions à sa recherche. Maintenant, nous n’avons qu’une très mauvaise nouvelle à lui annoncer, et énormément de questions en suspens. Nous sommes très inquiètes pour le reste de sa famille et pour les bons gens qui peuplent cette cité. Ce carnage… cette tuerie… il y’a quelque chose de plus élaboré là-dedans qu’une simple incursion de gobelins dans la ville. Et cette maladie qui rongeait Ader à ses derniers instants… nous aurions dû l’identifier…«

Elle soupira :


« Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ce danger grandissant… Nous devons comprendre le fin mot de l’histoire. Et déjouer les plans des serviteurs du mal qui sont derrière tout cela. Nous devons nous rapprocher de la Fraternité et donc… de Xanesha. »

Christal prit tendrement le visage de Raffard entre ses mains :
« Tu vois, nous avons des objectifs en commun finalement ! Ne serait-ce que mieux comprendre cette planaire et ses desseins…et sauver son âme… Mais crois-tu sincèrement qu’elle puisse l’être ? En étant à la tête d’une telle organisation, n’a-t-elle pas depuis longtemps choisis sa voie et scellé son destin ? »

L’Indulgente marqua une pose puis ajouta :

« Quoi qu’il en soit, nous ferons notre possible pour t’aider à œuvrer dans ce sens. Nous devons en effet poursuivre la piste des gobelins, des Renaudins, comprendre ce qui les lie réellement…Peut-être que Zortan en sait plus, l’as-tu interrogé dans les cuisines ?
Et qui est Adeleide ? Nous avons du pain sur la planche ! »

Taquine et soudaine, elle retourna l’homme sur le dos, l’embrassa puis le fixa un long moment droit dans les yeux, comme pour sonder son esprit.
Elle comprenait un peu mieux ses intentions et son degré d’implication, si du moins il lui avait dit la vérité. Elle était prête à faire ce qu’il fallait pour l’aider à retrouver son amour d’antan et à la raisonner. Mais lui, serait-il prêt à aller jusqu’au bout si Xanesha s’avérait profondément corrompue et mauvaise? Christal redoutait de connaître la réponse…

Tandis qu’elle tendait l’oreille à ses réponses, attentive, elle se leva pour commencer à lacer sa tunique et récupérer son matériel. Elle descendrait dans sa chambre afin de se rafraichir, prier et écrire, puis elle chercherait Doréah. La laisser seule avec cette inconnue louche inquiétait la prêtresse.


écrit par: Raffard Lundi 09 Mars 2015 à 17h52
Raffard se redressa à son aise et entreprit également de se rhabiller de sa tunique, simplement histoire de cacher sa nudité car en réalité, il comptait bien passer prendre un bain pour se sentir frais.

-Le mal, le bien, tout ça ce n'est pas pour moi Christal. Eauprofonde serait à feu et à sang que je ne partirai pas en croisade la défendre si je n'y trouve pas une quelconque utilité en retour... Comme tu le sais, je suis là à titre personnel, une sorte de petit voyage, oui. Mais je suis d'accord pour investiguer plus loin sur cette affaire.

L'oiseau princier passa une main dans ses cheveux pour les lisser, torse nu et pantalon noué, il se dirigea vers sa table de travail pour récupérer divers flacons : essence de camomille, infusion de violette, musc de calimport, extrait de vanille.

- La maladie de Renaudin... elle était d'ordre magique. Tu as raison pour les gobelins, ils sont forcément dirigés, mais je pense que Xanesha l'est aussi, peut être manipulée par quelqu'un de mal intentionné qui se sert d'elle comme d'un pantin. Si tu veux avancer efficacement on va aussi devoir mettre au parfum les autres et comme tu dis, savoir qui est adélaïde...

En réalité Raffard le savait très bien, mais il estima que ce n'était pas à lui de le révéler à Christal. Elle lui en voudrait peut être de ne pas l'avoir dit plus tôt, quoi que la fraternité n'est pas censée connaitre ses propres membres d'un échelon équivalent. Le Calishite renseigna aussi sa compagne sur ce qu'avait dit Zortan dans la cuisine, mais cela n'avança pas énormément l'affaire.

¤ D'ailleurs je devais voir Adélaïde au bordel à côté, mais vu qu'elle est remontée dans ses quartiers, on a tous dévié de ce qu'on devait faire.. ¤

écrit par: Atlas Vendredi 20 Mars 2015 à 17h05
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Les chambres frissonaient de luxure et de plaisir. Quelque part, un mystérieux symbole pulsait, avide des caresses des aventuriers qui laissaient leurs craintes, leurs secrets, leurs desseins plus ou moins sombres s’exprimer à la faveur de jeux qui tous, volontairement ou pas, rendaient hommage à la Dame Dansante … ou à une autre.

CHRISTAL & RAFFARD
Christal s’était faite enquêtrice, parvenant fort bien à profiter du berceau de son âme pour attirer sur sa plastique plutôt que sur ce qui pourrait occuper ses pensées. Aux antipodes, ce dressait l’homme-rapace qui préférait jouer de son parler pour redorer l’image du soupirant survivant avec tant de superlatif et de superbe que l’assemblée ne pouvait que lui concéder qu’il enjolivait fort bien …

PARCHEMIN
Bluff de Raffard : 1D20+6 = 10
Bluff de Christal : 1D20+5 = 22
Bluff de Zortan : 1D20+0 = 10
Psychologie de l’assemblée : 1D20+0+5 (difficile à croire pour Raffard) = 9 / 14 pour Raffard


… mais bien trop pour être crédible ! L’homme n’avait pas la stature d’un tel héro s’opposant seul à un groupe de meurtriers. Qu’il eut été un employé modèle, ils étaient tous prêts à y croire mais ils étaient partagés dans la manière de considérer le mensonge –soit comme une tromperie manifeste, soit comme une belle preuve d’amitié de remonter l’estime du pauvre homme.

Nul ne douta par contre de l’envie de la prêtresse d’apporter du réconfort au sanglotant théatreux, nombre l’enviaient par contre tant le coussin sur lequel épendre ses larmes semblait doux et moelleux et ne pouvaient que croire en la sincérité d’une trop belle le promettant de profiter de leurs ébats nuptiaux. Zortan restait égal, sans trahir les mensonges de l’un sans y porter honteusement écho non plus. Quelques-uns levèrent leur verre, d’autres se désintérèssent du spectacle.

Dans la chambre les secrets se dévoilèrent aussi vite que leurs corps et aux échanges se mélait les révélations amenant les amants vers plus de vérité que l’un et l’autre ne devait s’en savoir capable avant cette rencontre.

Christal laissa Raffard à son bain, croisant dans les couloirs une femme de chambre dont les joues s’empourprèrent de rencontrer la belle … ou peut-être d’avoir surpris un gémissement de plaisir ou plus des ébats qu’elle quittait à l’instant.

DOREAH & BALTANA
Les deux femmes laissèrent la passion lentement rendre sa place à plus de raison, visiblement plus propice à l’échange tandis que chacun luttait pour rester maîtresse de ce qu’elles dévoilaient. Doreah avait raison, elle pouvait s’en retourner à la Compagnie des Marches les informer de la triste fin de celui qui avait été des leurs. C’était son droit légitime … mais c’eut été ne se reconnaître que de leurs membres, et rien de plus …

Doreah, comme sa comparse de l’autre chambre, était définitivement plus et pour l’heure elle était profondément touchée par la détresse de Baltana –qui ne serait plus jamais Adeleide pour elle- et le sinistre destin qui serait le sien si elle ne parvenait pas à ses fins. Finalement pas assez saoule que pour se laisser aller aux plaisirs de la chaire qui lui étaient offerts, elle finit par décliner l’offre de Baltana, lui promettant d’y revenir, plus tard pour se laisser le temps et le moyen de la réflexion sur toutes les révélations qu’elle avait obtenu.

DOREAH & CHRISTAL
S’éclipsant de la chambre d’Adelaïde, elle retrouva Christal dans le couloir comme si elles s’étaient donnés le mot qu’il était temps pour toutes deux de faire le point, et une jeune dame bien pressée de quitter ce couloir dont les murs ne pouvaient être assez fins que pour préserver son innoncence.

écrit par: Doreah Naelys Samedi 21 Mars 2015 à 13h13
La jeune humaine s'approcha doucement, une sollicitude non feinte habillait à merveille son regard et couvait ses mots d'une chaleur réconfortante. La douceur de son étreinte, la légèreté de sa caresse, toutes ces attentions réveillèrent les braises encore incandescentes du désir de l'ensorceleuse. Il ne s'en fallu d'un rien pour qu'elle ne s'abandonne de nouveau, un instant de lucidité, un souffle de raison pour refaire surface...

Elle s'écarta un instant, le souffle court elle adressa un timide sourire à Baltana. Elle voulait dire quelquechose, mais dans la pagaille de mots qui effleurait son esprit aucun ne lui permettait d'expliquer la situation... Résignée, elle baissa les yeux quelques instants incapable de lutter plus avant...



Lorsqu'elle releva la tête, elle savait qu'elle serait sa réponse, ses lèvres s'ouvrirent et vinrent déposer un doux baiser sur les lèvres de cette dangereuse et séduisante jeune femme, puis l'instant d'après elle se retira sans ajouter un mot



Parvenu dans le couloir, Doreah s’efforça à vider son esprit, elle devait enfouir au plus profond d'elle même cette tempête d'émotion qui l'avait assaillie. La providence lui vint en aide lorsqu'elle tomba nez à nez avec Christal, elle ne s'embarrassa pas de détail, ne s'attarda pas sur ce qui la troublait, de but en blanc elle déclara

- " Adélaide est un agent de la fraternité, elle se nomme Baltana... Elle peut nous aider à faire la lumière sur cette sombre histoire. J'ai un plan pour infiltrer la fraternité, mais il ne va pas te plaire. Adela, euh Baltana était chargée de surveiller Zortan, nous devons nous en servir comme appât... "

La belle Calishite avait déblatéré ces mots d'une traite, elle reprit son souffle un instant, puis prît enfin le temps de dévisager la prêtresse. Elle avait les joues rosies et affichait sans fard sa satisfaction...

- " Et toi, que faisais-tu là ? Tu n'étais quand même pas en train de... "

C'est alors que les mots lui manquèrent... En cet instant, l'ensorceleuse revécue la scène précédente, mais la prêtresse de Sharess avait remplacé Baltana...

écrit par: Raffard Dimanche 22 Mars 2015 à 20h50
Raffard laissa s'en aller la belle, presque à regret.
Sans même avoir besoin de lui demander, Vellaï suivit spontanément Christal dans les couloirs afin de veiller sur elle. La petite chatte s'emblait s'être amourachée de la jeune femme, et quoi de plus normal, elle n'avait plus vu son maître agir de la sorte depuis des années. Si elle pouvait bénéficier d'affection supplémentaire, elle n'allait pas rater l'occasion.

De son côté, toujours torse nu dans une chambre où la lueur des bougies tremblait comme des lucioles agitées, l'oiseau princier ouvrit sa petite fenêtre et profita de l'air frais. Le crépuscule, ce voile dont se drapaient les êtres nocturnes pour commettre leurs méfaits commençait à ourler lentement les contours de la cité. Les intrigues allaient se poursuivre, les ficelles se tirer et les rideaux, bientôt tomber.
Presque laissé aller à une mélancolie lascive, Raffard en oublia la douleur de son derme meurtri. Ses pensées fusaient dans tous les sens et à dire vrai, il n'arrivait pas à focaliser son attention. Le bain allait le détendre mais finalement, il était encore trop tôt pour cela, lui qui ne dormait pratiquement jamais.
Un vent soudain s'engouffra par l'ouverture et fit grincer les gonds de la fenêtre. Un grincement pareil à un rire déformé, venant le narguer et lui murmurer dans un souffle glacé que tout ce à quoi il aspirait n'était que du sable entre ses doigts.
Vellaï hésita un instant à revenir sur ses pas alors qu'elle observait Christal et Doréah, captant la fureur interne de son maître. Elle savait qu'il ne valait mieux pas rester dans les parages lorsque l'humeur de Raffard s'assombrissait ainsi.
L'humeur resta toutefois égale et le calishite finit d'enfiler sa tunique et de remettre son keffieh avant de le laisser finalement pendre comme une capuche. Ceinture remise en place et matériel prêt à l'emploi, Raffard quitta sa chambre en l'état, referma la porte puis emprunta l'escalier le plus proche pour rejoindre la salle commune.
Impossible de prévoir la réaction des invités, plus tôt dans la soirée face à sa prestation et quand bien même, il s'en fichait. Le Blanc alla tout droit vers le bar et prit place près du coin, de façon à voir à la fois l'accès aux étages et la porte d'entrée de l'établissement.


- Amène moi un verre de vin noir de Berdusk, ou un vin ambré, ou encore une bière des sables dorés si tu n'as pas de vin, pourvu que ça vienne du Calimshan.

Raffard commanda quelque chose à boire, même s'il ne buvait rien, mais il avait l'intuition que quelque chose d'intéressant allait se passer. Il l'avait senti dans l'air nauséabond de cette cité.

écrit par: Atlas Lundi 23 Mars 2015 à 16h40
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BLINGABEL

Blingabel avait bourlingué depuis qu’elle avait quitté sa Thesk natale et l’héritage de son père.
Impiltur, le Vaste, les Vaux, le Cormyr, Amn … De région en région, de cité en cité, de caravane en caravane, elle avait voyagé toujours plus loin vers l’Ouest, suivant les traces d’un sorcier rouge qui avait fui Thay pour l’Ambassade d’Eauprofonde.

Pour téméraire qu’elle fut, apprendre qu’il existait un portail reliant le Mont Thayen et Port-au-Crane ne lui fit guère gagner de temps, c’était comme d’imaginer de traverser Féérune dans la mâchoire entre-ouverte d’un dragon. Il lui avait fallu des mois, mais elle était arrivée aux portes de la Cité des Splendeurs en un seul morceau, riche de rencontres et de souvenirs de paysages que peu avaient eu la chance d’observer sur une vie.

Sa piste c’était arrêtée-là. Si l’homme était effectivement passé par l’enclave dans le Quartier du Château, il n’y était pas resté et avait disparu avec ses Gobelins.

Alors qu’elle était en droit de sombrer dans le désespoir d’être partie si loin pour rien, elle s’était prise une chambre dans l’auberge de Gunar et un repas frugal pour combler les dernières heures de la soirée. En grande amatrice d’histoires en tous genres, elle avait choisi le bon établissement, débarquant au dénouement d’une belle histoire dans laquelle un amoureux revenait près de sa belle qui le craignait mort à la veille de leur mariage –ou de leurs épousailles, difficile à dire.

Des aventuriers –c’est du moins l’air qu’ils avaient d’être si bigarrés et d’arriver de concert- avaient probablement secouru le jeune homme et un d’eux s’était lancé dans le récit extravaguant des prouesses du futur gendre du maitre des lieux !
Très vite, les convives s’étaient éclipsés, laissant la plus grande part du plateau de mets qu’ils avaient reçu pour monter à l’étage et laisser un Zortan guère plus que la moitié de lui-même sous le regard plein d’amour de sa douce Korraline. L’Illusioniste avait pu à loisir profiter de bien plus que des restes et reçut, comme les quelques personnes à être restés dans la salle commune, une assiette qui aurait comblé un Nain affamé.

Il y avait bien des mystères derrière tout ça et … sans savoir exactement pourquoi lui venait cette idée, elle s’imaginait fort bien les « taquins » ne pas être des hommes mais de l’engeance de … gobelins.

La nuit était tombée, Blingabel était repue et prête à prendre un repos bien mérité quand elle vit redescendre l’homme qui avait dépeint avec tant de verve les exploits de Zortan.



RAFFARD
Était-elle déjà là quand ils étaient revenus de la verrerie ou était-elle arrivée ensuite ?
Raffard, attentif, découvrit un enfant ou à mieux y regarder une gnome, habillée d’une robe blanche aux épaulettes jaunes criardes et aux chausses rouge vif.


écrit par: Blingabel Boucledor Mardi 24 Mars 2015 à 15h26
¤ Enfin ! ¤

Blingabel était tout ce qu'il y avait de plus fourbue. Voila des mois qu'elle voyageait à toute allure, sans trêve ni répit. Elle était bien heureuse d'avoir enfin atteint le but de sa quête : la célèbre ville d'Eauprofonde. But provisoire cependant, car c'est en réalité ici que tout commençait pour elle. Remonter une piste était une chose, il lui restait encore à trouver l'objet de ses recherches. En cette soirée, elle voulait toutefois oublier un bref instant ce maudit magicien rouge qu'elle poursuivait sans relâche. La magicienne devait avouer être épuisée. Elle qui n'avait jamais voyagé au delà du Thesk de toute sa vie, on pouvait dire qu'elle avait été servie. Elle avait vu plus de choses durant son voyage qu'il n'en fallait pour toute une vie. Les grandes personnes la prenant la plupart du temps pour une enfant, elle n'avait pas eu à rencontrer d'ennuis majeurs durant son périple.

L'illusionniste avait grandement apprécié l'Impiltur dont les nombreux marchands lui rappelaient, a maints égards, son défunt père, ainsi que la merveilleuse beauté des paysages verdoyants du Vaste, des Vaux et du Cormyr. Tout cela avait grandement satisfait son insatiable curiosité et son intarissable soif de connaissances, mais une autre partie d'elle-même regrettait son douillet terrier de gnome qu'elle avait quitté dans les montagnes de Croc-dragon de la lointaine Thesk. Le souvenir de ses joyeux compagnons de son clan gnome avait le don de la rendre nostalgique. L'érudite aurait préféré pouvoir s'attarder dans chaque ville et dans chaque région qu'elle avait parcouru pour en étudier les légendes, les habitants et tous les secrets qu'ils pouvaient contenir, avant de pouvoir rentrer chez elle munie de nombreuses histoires à raconter à ses congénères. Au lieu de cela, elle n'avait pu rester que peu de temps à chaque endroit, reprenant la route aussi vite que possible en direction d'Eauprofonde.

La jeune gnome avait découvert avec émerveillement cette cité cosmopolite, sans cesse attirée par la curiosité de découvrir ce qu'il pouvait s'y passer d'intéressant. Maintenant qu'elle était arrivée à bon port, la gnome se trouvait cependant quelque peu désoeuvrée. Comme lorsqu'on atteint un but tant recherché et que l'on ne sait plus quoi faire. C'était exactement le cas : tous ses efforts avaient tendu vers son arrivée la plus rapide possible à Eauprofonde. Désormais, elle n'avait aucune idée de comment poursuivre sa quête. La piste du magicien rouge s'arrêtait là, et elle n'avait plus guère trouvé d'indices pour lui mettre la grappin dessus.

A chaque jour suffisait toutefois sa peine. Blingabel avait choisi l'auberge de Gunar un peu par hasard, alors qu'elle déambulait dans le quartier maritime. Cet établissement en valait bien une autre, et ce pouvait toujours être l'occasion d'écouter les dernières rumeurs ou d'entendre de nouvelles histoires. Les quartiers maritimes sont généralement les lieux où une oreille attentive a le plus de chance d'entendre des choses intéressantes. Sans parler de son estomac qui criait famine : elle n'acceptait pas de sauter le moindre repas, même si elle trouvait la nourriture préparée par des humains un peu trop fade. Elle ne perdait d'ailleurs pas une occasion de saler à outrance les plats qui lui étaient servis, vidant généralement la salière au grand dam de ses voisins de table.

Blingabel avait été comblée à tout point de vue par cette soirée. Non seulement elle avait obtenu un repas digne de ce nom, mais en plus elle avait pu écouter une histoire rocambolesque même si elle n'en avait pas nécessairement saisie toutes les nuances, faute d'avoir été présente dès le début de la soirée. Elle devait toutefois reconnaître que l'individu dont elle ignorait le nom avait un certain don pour raconter les histoires, ce qui était assez rare pour les humains, selon ses critères personnels.

La suite de la soirée avait été plus calme, et la gnome était restée un moment à rêvasser et à ses remémorer les évènements passés depuis son départ des montagnes de Croc-dragon, dans la lointaine Thesk, échangeant quelques mots avec Farceur, sa belette familier. Elle se demandait bien ce qu'elle pourrait faire pour poursuivre sa quête, mais rien ne lui venait à l'esprit. Partant de l'adage selon lequel la nuit porte conseil, elle était résolue à aller profiter d'un repos bien mérité, quand elle aperçut l'humain qui avait conté cette histoire il y a un moment venait de revenir dans la salle commune. La gnome se dit qu'une personne connaissant des histoires à raconter pouvait peut-être avoir des informations intéressantes. Elle le regarda s'asseoir et commander un verre, puis se décida à l'interpeller. Sans plus de mesure, la gnome leva la main pour faire un grand geste de salutation depuis l'autre bout de la salle à l'égard de l'humain, et s'exclama à voix forte, sans aucune discrétion.


- Hého, messire ! Bien le bonsoir, votre histoire de tout à l'heure était fort intéressante ! Vous n'en avez pas d'autres en stock ?

écrit par: Raffard Mardi 24 Mars 2015 à 20h13
- Par Sunie, mais qu'est ce que c'est que ça ?!

Raffard avait crié malgré lui, pris de stupeur comme s'il avait vu un troll jouer du violon. Son visage se tordit en une grimace mélangeant étonnement et méfiance. Il regarda rapidement tout autour de lui : qui les observait, qui l'avait envoyée jusque lui. Le plus facile eut été de la repousser directement, mais elle avait mis tant d'entrain à venir le saluer qu'il se vit mal la congédier. Malgré sa taille, elle restait une femme, une fille, une gamine ? Enfin, quelque chose du sexe opposé qui n'avait pas la même taille que lui, et seul un rustre mal élevé l'aurait éconduite sans ménagement.
Le Calishite soupira bruyamment et reposa sa main droite sur le comptoir. Il avait toutefois pointé ses deux doigts vers elle comme un viseur, par précaution. Peut-être faisait-elle partie de ces aventuriers égarés ou solitaires qui ne recherchaient qu'un peu de compagnie, tentant de faire connaissance, ou bien juste là pour extorquer un verre gratuit et pourquoi pas une chambre.


- C'est plus tellement le bon moment pour les histoires, petite. Bien que... je pourrais te raconter l'histoire de la naine qui devait changer de tailleur, ou du gobelin qui apprenait à devenir le roi du silence. Je suis certain que tu ne dois pas les connaître !

Heureusement, ses deux grands yeux d'émeraude rattrapaient son manque de gout flagrant pour sa tenue vestimentaire.
Retrouvant le sourire un instant, Raffard interpella le serveur avant qu'il ne lui avance son verre et lui fit deux de la main. Espiègle et charmeur, il enchaîna :


- Je t'invite, petit bout de femme. Si tu refuses de boire avec moi, c'est que tu veux garder toutes tes capacités mentales pour m'interroger et me... me torturer, car tu, hum, tu fais partie de, de l'alliance du kraken, comme les illithids. Ce qu'on va boire va nous décaper l'estomac, et tu en profiteras pour me dire ce que tu veux, à part des histoires.

écrit par: Blingabel Boucledor Mercredi 25 Mars 2015 à 12h13
La jeune gnome n'avait fait preuve d'aucune discrétion, c'était un fait indubitable. Après avoir traversé la salle en saluant gaiement l'humain, elle s'installa au bar non loin de lui. Toute la salle l'avait clairement entendu, mais Blingabel ne semblait guère s'en soucier pour le moment, elle semblait même n'avoir pas remarqué l'expression de surprise et l'exclamation initiale de l'humain. Joviale, elle le dévisagea avec une certaine curiosité qu'elle ne prenait aucune peine de masquer. Elle semblait avoir remarqué que l'individu la prenait à cet instant pour une jeune humaine.

Plus elle s'était éloignée des régions du Thesk et du Grand-Val, plus les individus capables de reconnaître les gnomes au premier coup d’œil étaient rares. L'illusionniste avait pourtant entendu dire qu'il y avait plusieurs représentants de sa race non loin d'ici, dans les Contrées du Mitan Occidentale, particulièrement du côté de la Porte de Baldur, mais les gens d'Eauprofonde se trompaient souvent, même si on pouvait également croiser quelques gnomes dans la ville. Ceci étant, elle était presque persuadée que l'individu ne venait pas du coin, ou en tout cas qu'il n'en était pas originaire. Son visage et sa tenue différaient de ce qu'elle pouvait voir dans les rues, mais elle ignorait totalement d’où il pouvait venir. Le plus simple était probablement de poser la question, et c'est ce qu'elle décida de faire.


- Vous avez une tête bizarre, vous n'êtes pas d'ici ?

L'expression pouvait passer pour une insulte ou une provocation, mais la gnome l'avait prononcé sans aucune once d'agressivité ou de méchanceté. Elle était tout simplement franche, ce qui, ajouté à sa curiosité naturelle, provoquait bien souvent des malentendus culturels avec les peuples non habitués aux gnomes. De son côté, Blingabel s'apercevait rarement que certains de ses propos pouvaient être mal interprétés. Elle enchaîna aussitôt, tendant sa petite main à son interlocuteur, non sans afficher un large sourire amical.

- Bizarre comparée à celles des gens d'ici, bien sur. Elle semble tout à fait normale pour un humain, même si je ne suis pas spécifiquement spécialiste de la race humaine. Je suis Blingabel Boucledor, enchantée de te rencontrer, cher conteur d'histoires. J'accepte avec grand plaisir ta proposition, il ne sera pas dit qu'une gnome digne de ce nom refusera de trinquer ! Quand au fait de faire partie de l'alliance du kraken, ou des illithids, je n'y avais jamais songé, mais ça pourrait certainement être très marrant ! Tu peux peut-être me pistonner ?

Se faisant, la magicienne mima avec ses petites mains les tentacules des illithids, avant de pouffer de rire. L'image de sa propre silhouette affublée des excroissances des illithids s'était imposée à son esprit et semblait beaucoup l'amuser. Il était difficile de déterminer si elle prenait au premier ou au second degré les propos de son interlocuteur. En même temps, elle avait volontairement révélée son appartenance au peuple gnome, curieuse de la réaction de l'humain.

écrit par: Raffard Mercredi 25 Mars 2015 à 13h16
Raffard retint un toussotement gêné. Heureusement qu’il ne buvait pas à ce moment, auquel cas il aurait peut-être avalé de travers.
Avec un claquement de langue pour souligner l’agacement lié à cette interrogation étrange, lui qui se considérait comme un bellâtre, il répondit.


- Quoi ma tête ? Non mais tu t’es regardée avec ces !.. et ce ! Haaaa !

Le Calishite roula des yeux, désespéré, il ne trouvait même pas les mots et n’avait pas envie d’argumenter. La petite reprit son phrasé, surement pour éviter un malentendu et révéla ainsi beaucoup de choses sur elle, si tant est que ce qu’elle dit fut vrai. Il ouvrit la bouche pour répondre, fronça les sourcils, mais sa figure se décomposa et ses yeux s’ouvrirent comme des soucoupes.

¤ Oulà, on a un cas là… Au moins elle sait ce qu’est une face de poulpe à tentacules, ce qui ne doit pas être le cas de beaucoup de péquenauds ici ¤

Le Blanc recula imperceptiblement sur son assise quand Blingabel avança sa main. Il avait eu son lot de contacts pour la journée et bizarrement, il souhaitait prolonger cette sensation encore un moment.
Se passant une main dans les cheveux pour remettre ses mèches en arrière, l’oiseau princier détailla du regard la petite femme de pied en cap.


¤ Ce n’est donc pas une gosse trop avancée sur les hormones. Elle doit même peut-être être plus âgée que moi. Elle est plutôt directe. Trop innocente ? hum. Se méfier des apparences. ¤

- Je ne suis pas du coin non. Comme toi on dirait. A vrai dire les seuls gnomes que j’ai croisés dans les laboratoires avaient un nez comme une patate, la peau grise et pendante et plus un poil sur le crâne. Souvent avec un accent nasillard. Tout le temps en train de poser des questions ou à fouiner partout. Tu dois être la première fi.. femme gnome avec qui je parle, et j’imagine que pour les standards de ta race, tu dois être plutôt jolie.

C’était un bon point pour elle qu’elle accepte de trinquer, et puis sa façon de mimer ses paroles était assez amusante. Bien que son esprit soit toujours concentré sur son affaire, une légèreté supplémentaire n’était pas de refus. Le Calishite continuait de planter son regard de cuivre en fusion dans celui de la gnome, sans aucune discrétion.

- Désolé, mais pour le piston c’est raté, j’imagine qu’ils ne recrutent que les laiderons avec des tentacules qui aiment vivre dans des cavernes toute leur vie. Je ne suis pas conteur d’histoires non plus. Je dirais que mon métier est, affabulateur et coureur de jupons. Inventeur et fainéant. Je suis ici pour un temps indéterminé, avec quelques amies, dont une très belle que tu as surement du apercevoir à la table lors du dîner, si tu étais là.

Raffard se pencha comme pour dire une confidence.

- Tu crois que j’ai une chance avec elle ? Je veux dire, sur le long terme. C’est une prêtresse de Sharess, je ne sais même pas si dans leur façon de vivre, être avec un seul homme, ce soit « légal ».

¤ Je suis pire qu’un gosse, mais je sais pas quoi dire pour engager une conversation anodine… ¤

écrit par: Blingabel Boucledor Jeudi 26 Mars 2015 à 11h03
La gnome s'amusa fortement de la réaction de l'humain, surtout en voyant le visage quelque peu atterré qu'il affichait. Elle prenait cela pour une grimace et songeait qu'il avait un potentiel comique certain, même s'il n'en avait probablement pas encore conscience lui-même. Les humains manquaient généralement d'humour, mais quelqu'un qui savait si bien raconter les histoires devait probablement être différent. C'était bon signe.

Visiblement, l'humain avait cependant cotoyé bien peu de gnomes dans sa vie, et la description qu'il fit de ses congénères ne fit qu'agrandir encore le sourire présent sur le visage de l'illusionniste. Elle se devait de le renseigner sur sa race, c'était un devoir dont il convenait de s'acquitter promptement. Selon elle, le Peuple oublié gagnait à être connu, elle était donc intarissable sur les caractéristiques et les coutumes des siens.


- A vrai dire, la description convient assez bien, mais tu as dû croiser essentiellement des vieux schnocks d'au moins 150 ans. Les autres ont encore leurs cheveux, en général. Même si certains ont une calvitie précoce. Pour la peau grise, il s'agissait peut être de nos cousins des profondeurs, mais je te déconseille leur compagnie, ils n'ont aucun humour. Un comble pour un gnome ! Il y a aussi nos cousins des forêts, mais ça, c'est une autre histoire. A part ça, tu ne veux pas me dire ton nom ? Ca me semble nécessaire si l'on veut pouvoir trinquer convenablement.

Elle s'exprimait avec un débit difficile à suivre : ses phrases s'enchaînaient comme s'il s'agissait d'une immense phrase qu'elle débitait sans reprendre sa respiration jusqu'au point final. Elle jeta un coup d'oeil au barman en se disant intérieurement qu'il n'était pas particulièrement rapide, puis reporta son regard sur son interlocuteur humain, avec un comportement toujours aussi jovial, comme si elle le connaissait depuis des lustres et qu'elle venait de retrouver un vieil ami. Blingabel devint songeuse quand il évoqua le cas de la prêtresse de Sharess, semblant entamer une profonde réflexion, comme le laissant entendre ses sourcils froncés.

- Oui, il me semble bien t'avoir vu avec une dame tout à l'heure. Tu es amoureux ? Je ne saurais trop dire si elle était belle ou non, les standards humains ne me sont pas vraiment familiers... J'imagine qu'elle doit l'être, bien qu'elle soit un peu trop svelte pour les standards gnomes. Chez nous, les mâles apprécient de voir quelques rondeurs là ou il faut. Avec modération, bien sur. Attends, Sharess, Sharess...ce n'est pas la divinité qui demande à ses adoptes de coucher avec tout le monde ? Si c'est le cas, je ne sais pas si elle va vouloir t'épouser. Ceci étant, une vie d'amusements et de banquets, ça peut être intéressant, mais pas certain que ce soit le mieux pour se fixer, sentimentalement parlant.

Toute à ses réflexions, Blingabel ne s'aperçut pas immédiatement d'un mouvement dans ses affaires. C'est pourtant à ce moment là que le familier de la magicienne choisit pour sortir sa tête de son sac. Son regard intelligent pointé sur l'humain, sa petite carcasse se secouait de haut en bas comme s'il se moquait de lui. La magicienne lui lança un regard réprobateur et appuya délicatement sur sa tête afin qu'il retourne dans le sac. Elle haussa ensuite les épaules en signe d'excuses.

écrit par: Raffard Jeudi 26 Mars 2015 à 15h14
Le Calishite se tapa le front du plat de la main, visiblement confus.

- Ho bon sang, mille pardons ! Mon nom est Raffard. Mais tu peux m’appeler simplement ; Raffard.

A ses paroles, l’homme exécuta un petit baisemain fort cérémoniel pour se rattraper et afficha un sourire en coin tout à fait délicieux. Ses traits s’adoucirent quelque peu et les rides qui marquaient son front sous le coup de la contrariété s’estompèrent également. La journée avait été riche en couleurs, mêlée entre enquêtes, renseignements, découvertes, explosions et rencontres inattendues. Le désir du bain se fit impérieux et malgré qu’il ne puisse ressentir de réelle fatigue physique, l’épuisement mental le guettait depuis un moment. Sa peau commençait également à le démanger sérieusement de nouveau.

- C’est ingénieux de garder un garde-manger dans son sac, pour les jours difficiles dit-il en désignant d’un coup de tête le familier. Si tu veux bien m’excuser deux minutes...

Son visage était moite et il commençait à suer à grosses gouttes. La mâchoire serrée en un sourire presque pincé, Raffard se leva et quitta le comptoir pour se diriger vers les couloirs où aucun client ne passait. S’assurant que personne n’était dans les parages, il s’effondra à genoux, s’appuyant difficilement contre le mur et retint un grognement douloureux. Ses membres tremblaient et la chaleur montait en lui, il avait l’impression que son corps allait le lâcher et exploser en une gerbe de feu. Retenant ses larmes, sa main passa à sa ceinture et il s’administra une charge magique pour soulager son tourment. Le flux curatif lui fit un bien fou et il se sentit instantanément revivre.
Grande inspiration. Réajustement de la tunique, recoiffage.
Tout était convenable. L’oiseau princier revint comme une fleur vers le comptoir et reprit sa conversation, tout à fait normalement.


- L’Amour, c’est très complexe. Plus qu’une guerre ou que les intrigues politiques. D’ailleurs, ça engendre des conflits politiques et des guerres, c’est dire… J’essaie d’éviter autant que faire se peut cette voie, mais parfois les émotions sont incontrôlables et il faut beaucoup de force pour résister à ce que l’on souhaite vraiment au fond de nous. J’ai parfois l’impression d’être une corde que l’on tire par les deux bouts, prête à rompre, à se déchirer et à finir divisée à jamais. J’essaie de maintenir cette cohésion en moi, cette unité qui me maintient debout aujourd’hui. Haussement d’épaules. Qui sait un jour peut-être, j’arriverais à retrouver un sourire sincère.

Le regard perdu dans des pensées lointaines, Raffard se surpris à repenser à une époque où tout semblait plus facile, insouciant et sans conséquences. Un temps où le soleil brillait comme un diamant en fusion, avant de s’abattre sur lui pour le punir de son mauvais karma. Certains diraient que le feu fut son baptême vers une rédemption purificatrice, une réincarnation divine, une seconde chance… des foutaises.

- Côté religion, je suis une bille Blingabel. Sharess, je sais juste qu’elle aime les chattes. Haha, heu enfin les félins je veux dire. Je n’étais pas très bon élève dans cette matière. Bon mis à part tout ça, qu’est ce qui t’a amenée à Eauprofonde, tu n’as rien dit là-dessus. Tes petits cousins laborantins peut-être ?

écrit par: Blingabel Boucledor Vendredi 27 Mars 2015 à 11h28
Blingabel, toujours fort amusée par la situation, fit une élégante courbette, digne de celle que ferait une noble dame lors d'un bal donné dans l'un des palais des seigneurs d'Eauprofonde, à l'humain en réponse à son baisemain. A vrai dire, elle n'avait jamais assisté à un bal donné par la haute société d'Eauprofonde, mais c'est en tout cas le type de révérence qu'elle imaginait que les dames devaient faire lors de ce type d’événement. Se faisant, elle s'exclama joyeusement.

- Enchanté, Raf !

Ca y est, l'illusionniste avait adopté un surnom pour l'humain. Ou plutôt un diminutif. Elle avait toujours eu du mal à retenir les noms humains, alors même qu'en général, ils étaient bien plus simples que les noms gnomes, et donc logiquement plus faciles à retenir. Ce n'était cependant pas le cas pour elle. Adopter un surnom était donc plus pratique, et une fois que son cerveau l'avait enregistré, il était peine perdue de vouloir le lui en faire sortir. Ce qui lui avait parfois joué des tours, selon que l’intéressé acceptait plus ou moins bien de s'en faire affubler. Ses petites gambettes avaient dû s'activer le jour où elle avait surnommé un pêcheur aux yeux trop ronds de merlan frit, et sa femme de baleine bleue. Blingabel fut toutefois très étonnée du comportement de Raffard qui suivi. Celui-ci semblait souffrir, ce qui ne manqua pas de susciter la perplexité et l'inquiétude de la gnome. La magicienne plissa les yeux, inclinant la tête de droite à gauche en le détaillant du regard.

- On dirait que tu es constipé, Raf...

Son interlocuteur quitta précipitamment le bar. La gnome songea un instant à le suivre, mais elle se dit que son silence signifiait qu'il voulait probablement rester seul un petit moment. D'autre part, elle surveillait toujours le garçon du bar et elle voulait éviter que les verres qu'il devait servir ne se retrouvent sans surveillance. Lorsque Raffard revint au comptoir comme si de rien n'était, la gnome songeait déjà à l'interroger sur son étrange mal dont elle ignorait tout, mais la suite de la conversation détourna son attention de ce qui venait de se passer. Pour la première fois, la mine gaie et joviale de la gnome s’assombrit nettement, un voile de colère contenue passant dans son regard. Blingabel serra un bref instant la mâchoire et s'exprima d'une manière, fait apparemment exceptionnel, tout à fait sérieuse. Sa voix était calme, mais elle ne masquait pas la détermination dont elle faisait preuve à ce sujet, contrastant avec la frivolité qui semblait la caractériser, en apparence, jusqu'à présent.

- Je cherche un magicien. Habillé tout de rouge et venant d'une contrée orientale dont tu as probablement déjà entendu parlé. Est-ce que tu aurais entendu quelque chose à ce propos depuis ton arrivée dans la ville ?

La question de l'humain la replongeait violemment dans sa quête, sa colère froide à l'encontre du thayen qu'elle recherchait sans relâche, et ses doutes sur ses chances d'aboutir. Cependant, toute information était bonne à prendre, et elle espérait toujours que quelqu'un pourrait l'aider à reprendre sa piste là où elle s'était arrêtée.

écrit par: Raffard Vendredi 27 Mars 2015 à 15h11
Le Calishite s’accouda au bar et posa son menton contre sa main, écoutant la réponse de son interlocutrice. Il entrevoyait déjà la finalité des recherches de la gnome, vu le ton qu’elle employait.

- Et que vas-tu faire avec ce magicien une fois que tu l’auras trouvé ? Lui raconter une blague ? A mon avis tu t’es lancée dans une aventure qui te dépasse, tu as peut être avalé les kilomètres pour retrouver cet individu mais maintenant ? Tu es en train de demander à un étranger s’il n’a pas vu un magicien habillé en rouge. A Eauprofonde !

Raffard leva un sourcil. Ses propos semblaient fatalistes, voire moqueurs mais c’était bien malgré lui. Les dernières paroles de la gnome soulignaient une détresse et une fureur intérieure qu’elle contenait, mais c’étaient des moteurs très puissants. Malheureusement pour autant puissants qu’ils étaient, ces motivations étaient aussi à double tranchant et pouvaient aveugler le jugement. La petite devait manquer de stratégie, ou bien être fraîchement débarquée dans la cité en se caparaçonnant d’une image de jeune insouciante.

- Des magiciens rouges, dans une cité si énorme, il doit y en avoir des tonnes tu sais. Avec si peu d’informations et seule de surcroît, j’espère que tu as réservé un emplacement dans le mausolée du coin. Tu aurais bien besoin d’alliés, ou de compagnons, voire des mercenaires si tu as de l’or.

S’attendant à voir la bonne humeur de la jeune femme s’écorner davantage, l’oiseau princier enchaîna directement, sur un ton plus conciliant.

- Si jamais tu as du temps devant toi, je suis en ce moment sur… sur une affaire assez complexe, qui pourrait bien me mener un moment vers Port-Crâne pour interroger quelques sale types. Je suis persuadé que tu aurais plus de chances de trouver des rougeauds par là-bas. Alors tu pourrais peut-être m’accompagner un moment, moi et mes compagnons. J’apprécie toujours la compagnie des femmes, quelles que soient leur race.

Le sourire charmeur était de retour.
Pour Port-Crâne, Raffard ne savait pas si la piste de la Fraternité allait le mener jusque-là bas, mais vu le trou à rats que c’était, cela pouvait devenir une piste plutôt intéressante.

écrit par: Blingabel Boucledor Samedi 28 Mars 2015 à 23h29
Blingabel haussa les épaules en affichant une moue faussement indifférente. Effectivement, elle avait une idée bien arrêtée sur ce qu'elle voulait faire du magicien rouge, une fois qu'elle l'aurait trouvé et mis hors d'état de nuire. Elle en avait même plusieurs, toutes plus sophistiquées les unes que les autres. D'ailleurs, sa mine entendue ne laissait guère de doute sur la finalité de sa quête. Toutefois, il était également vrai qu'elle ne savait pas exactement comment s'y prendre pour y arriver, mais elle se disait implicitement que ces considérations bassement matérielles ne pouvaient guère la détourner de son but final.

- Ce que je veux en faire...c'est mon affaire. Le tout est de le trouver, et je n'ai jamais dis que c'était une mince affaire. Rien que d'arriver jusqu'ici fut un sacré périple. Je ne renoncerai pas si près du but.

L'illusionniste voulait garder bonne contenance, à la fois vis à vis de Raffard et vis à vis d'elle même. Elle ne voulait pas s'avouer qu'en effet, elle avait foncé tête baissée et que son interlocuteur avait probablement raison sur toute la ligne. Elle voulait pêcher un trop gros poisson pour elle, et elle se retrouvait à présent coincée. Cependant, elle savait aussi que c'était la seule chose à faire et qu'elle se devait de retrouver ce magicien coûte que coûte, même si elle devait passer le reste de son existence à le chercher. De cela, la gnome ne doutait pas et sa détermination était complète. Dût-elle finir au fond d'un mausolée de manière prématurée, ce qui valait sans doute mieux à ses yeux que de laisser ce meurtrier en liberté sans rien faire.

Blingabel plongea dans une intense réflexion, et détailla à nouveau le visage de son interlocuteur de ses grands yeux verts, cherchant à deviner ses intentions. Pouvait-elle lui faire confiance ? Elle savait qu'elle ne pouvait totalement se fier qu'à elle seule, mais d'un autre côté, elle n'avait jamais été une solitaire. Si elle avait agit seule jusqu'à présent, c'était surtout par nécessité et par sa volonté de ne pas exposer sa sœur qui l'aurait volontiers accompagné si elle lui avait révélé la véritable raison de son départ du Thesk. La solitude lui pesait, et la présence d'alliés ne pouvait qu'égayer son voyage, pourvu qu'ils aient un peu de sens de l'humour. Toutefois, elle ne voulait pas trop se séparer de ses objectifs.


- Du temps, je n'ai que ça... Je vois que toi aussi, tu as des projets qui contiennent une certaine dose de danger. Je suis d'accord pour t'aider à remplir tes objectifs, à condition que de ton côté, tu m'aides à obtenir tous les renseignements que nous pourrons éventuellement glaner et qui pourront aider mes affaires.

Les termes du contrat lui semblaient plus qu'honnêtes, il restait à savoir ce que Raffard allait en dire. La magicienne était également curieuse de connaître les compagnons de son interlocuteur. Elle devina aisément que la jeune femme qu'elle avait vu en sa compagnie, quelques heures plus tôt, devait en faire partie. Compte tendu du fait que Raffard utilisait le pluriel, il devait logiquement y en a voir d'autres. La gnome était de nature sociable, cela ne la dérangeait donc aucunement, bien au contraire, mais les gnomes avaient également une nature méfiante lorsque la situation l'exigeait. Blingabel décida donc d'éclaircir ce point derechef.

- A propos, qui sont donc tes compagnons et que peux-tu me dire sur eux ? Sont-ils dignes de confiance ?

écrit par: Raffard Dimanche 29 Mars 2015 à 10h50
- Les renseignements, c'est mon affaire ! Tout bon tacticien se doit de préparer le terrain pour y amener son adversaire et le combattre avec ses propres conditions.

Raffard sourit une nouvelle fois en récitant par souvenir un passage qu'il avait lu dans un livre il y a longtemps de cela. Il aurait du d'ailleurs garder cet ouvrage. A l'avenir s'il le revoit sur les étagères d'un quelconque nobliau dont la fille serait assez cruche pour lui faire les yeux doux, il le subtiliserait pour sa collection.

- Pour mes compagnons...

L'oiseau princier planta également son regard dans celui, intense, de Blingabel. Elle semblait beaucoup moins joyeuse qu'à leur rencontre, ce qui indiquait que ce mage rouge appuyait sur une corde sensible et sentimentale.
Détournant subitement le regard, le Calishite jeta un coup d'œil vers les escaliers et la porte d'entrée, toujours à l'affût, mais tout en restant décontracté. L'heure devait certainement ronger petit à petit le temps qui s'égrainait inexorablement, et les plans de bain ou de fabrication de quelques objets en laboratoire s'envolait peu à peu.
Revenant sur son interlocutrice, Raffard lui décrivit sommairement chacune de ses nouvelles compagnes de la journée. Il insista sur le fait qu'il venait de les rencontrer mais que leurs objectifs semblaient concorder et ils pouvaient joindre leur force dans la bataille à venir. Il termina son spitch en affirmant que Adélaïde avait l'air triste au fond d'elle. C'était pareil pour Doréah. Mais pour Christal il ne dit rien, préférant garder ses sentiments pour lui et ne rien révéler, c'était la rencontre la plus inattendue depuis un long moment. Lui même se décrivit comme quelqu'un de mélancolique et que d'après la mine de Blingabel, elle n'allait pas tarder à rejoindre la troupe d'écorchés vifs en mal de justice.


- Voilà à peu près ce qu'il y a à savoir. Pour la confiance, je ne sais pas trop, on a tous nos secrets et nos objectifs personnels. Néanmoins pour ma part je ne suis pas inquiet, j'ai assez observé chacune d'entre elles pour dire qu'elles ne sont pas une menace pour moi. A moins qu'elles me traînent dans un harem là... HAHAHA ! Ho ça va je plaisante ! ¤ hummm ¤. Tiens d'ailleurs c'est assez drôle finalement fit Raffard soudainement pensif. Chacune d'entre elles me rappelle quelque chose en moi ou qui m'est cher, à leur façon. Doréah me rappelle les contrées étincelantes et les fragrances délicates du Calim. Adélaïde elle, me rappelle la fougue dangereuse qui m'anime et qui ne me fera reculer devant aucun obstacle. Et Christal, Christal... me rappelle qu'il y a autre chose que cette fougue, qui me permettra de rester en vie et de retourner au pays. On a beaucoup à apprendre des uns des autres, nous vivons dans un monde intriguant où tout est encore à découvrir. La profession d'aventurier n'a pas à s'en faire pour son avenir.

Le Blanc hocha la tête, toujours pensif, toujours avec un petit sourire en coin. Ses yeux de cuivre en fusion semblaient quelque peu ternes à l'évocation de souvenirs perdus. Il se passa de nouveau la main dans les cheveux pour remettre les mèches qui tombaient sur son visage.

- J'aurais presque envie de dire de ne faire confiance à personne Blingabel. C'est la façon la plus sûre de survivre. Mais survivre ce n'est pas vivre, il ne faut surtout pas oublier de vivre à côté de ce qu'on fait, sinon on passe sa vie à courir après des chimères. Pour vous qui vivez des centaines d'années, ce n'est pas un problème, mais moi je mourrais au mieux dans quelques dizaines, et si nous devenons amis, je n'ai pas envie que tu ressentes de la peine à me voir quitter le monde avant toi. Haha, allez, tu vois ce que je veux dire. Bon.
On va procéder comme ça.
Je suis convaincu qu'une partie de nos objectifs convergent, et puis vu l'essaim à problèmes dans lequel je me dirige, tu risques fort de rencontrer tout un tas de crapules qui ont entendu parler de ton mage. Maintenant si tu as toutes tes informations et que tu décides de suivre ton chemin, il n'y aura pas de problèmes, on ne se doit rien. Si tu m'aides en revanche, sérieusement, je me verrais surement dans l'obligation, chevaleresque ? de t'aider en retour MAIS ! Ne prononçons pas de tels vœux à la hâte. Je ne suis pas sur un contrat ou quoi que ce soit, je suis engagé dans une croisade personnelle et là dessus je ne saurais même pas prévoir mes réactions, je dois être honnête avec toi. Si tu es dans la même situation que moi tu comprends ce que je veux dire. Si tu vois ton mage au coin de la rue alors que je suis sur le point de remplir mon objectif final, tu ne vas pas le laisser filer comme ça.
Tu vois comme c'est compliqué, mais bon, faisons avec ça déjà, qu'en dis-tu ?

Raffard passa sous la trappe la teneur de ses objectifs, il préféra attendre comme convenu que tout le groupe soit là pour échanger ce qu'ils savaient et convenir d'un plan solide pour ne pas se lancer contre un mur.

écrit par: Blingabel Boucledor Lundi 30 Mars 2015 à 20h53
Blingabel écouta avec attention la description faite par Raffard de la fine équipe. Elle avait maintenant une meilleure idée de Doréah, Baltana et Christal. Elle trouvait cet attelage hétéroclite et elle se demandait comment des personnages aussi différents avaient bien pu se retrouver à oeuvrer dans un même sens. Le monde réservait bien des surprises, mais l'illusionniste savait bien que la réalité n'était pas toujours celle que l'on croyait. Elle ignorait encore beaucoup de choses, et malgré son envie d'en savoir plus, elle décida de ne pas poser de questions supplémentaires. Elle se ferait sa propre idée une fois qu'elle aurait pu les rencontrer, et au fur et à mesure du temps.

La gnome en savait toutefois suffisamment pour faire le choix d'accepter la proposition de l'humain, même s'il lui faudrait rester vigilante. Tout particulièrement vis-à-vis de Baltana, si elle était bien telle que décrite par Raffard. Ceci étant, elle ne s'inquiétait pas, observer et apprendre était une phase qu'elle appréciait. Comme Raffard le soulignait fort justement, la longévité des gnomes les incitait à voir la vie d'une manière différente des humains, et à faire preuve de davantage de patience.


- Je pense également que nos objectifs peuvent converger.

La magicienne était sensible aux paroles de l'humain, même si elle ignorait s'il irait jusqu'à risquer sa vie pour l'aider. Après tout, elle ne le connaissait que depuis peu de temps, et dans tous les cas, elle ne lui demandait rien de tel. Si elle devait affronter seule son ennemi juré, elle le ferait sans hésiter. Toutefois, l'humain avait l'air très différent de ceux qu'elle avait pu rencontrer jusqu'à présent. A la fois imprévisible, mais également ayant une sorte de code personnel qui était encore assez obscur pour elle. L'illusionniste verrait probablement à l'usage, s'il était réellement digne de confiance. Dans l'immédiat, cela n'engageait à rien, elle n'avait de toute façon rien de mieux à faire que d'accepter sa proposition. Elle lui tendit la main, le paume en évidence.

- Tope-là, Raf !

La fatigue commençait à se faire ressentir, et le barman qui ne venait pas... La journée avait été longue et épuisante pour la jeune gnome. Elle ne pu réussir à étouffer un bâillement, et commença a songer qu'elle avait bien envie de profiter un peu de sa chambre et du bon lit qu'elle espérait propre, contrairement aux paillasses de fortune qu'elle avait connu la plupart du temps depuis le départ de son terrier douillet. La gnome n'aimait rien de plus que le confort, elle voulait en profiter un peu avant que le jour ne se lève.

- Raf, que dirais-tu de remettre notre verre à demain ? Après le petit-déjeuner ! On pourrait se donner rendez-vous aux premières lueurs du jour, ici-même, pour fixer notre plan d'action pour la journée. Qu'est-ce que tu en penses ?

écrit par: Atlas Vendredi 03 Avril 2015 à 10h24
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RAFFARD
PARCHEMIN
Tu me donneras tes souhaits de création d’objets alchimiques en HRP, on fera les jets en fonction

La nuit du Blanc fut aussi courte qu’à son habitude. Profitant que le monde diurne autour se soit endormi et laissant l’univers nocturne se dérouler cette fois sans lui, il resta dans sa chambre, manipulant avec soin alambics et fioles pour préparer un ensemble de concoctions dont il avait le secret. L’ouvrage prenait du temps et nécessitait une concentration qui aurait pu lui faire défaut après cette journée forte en émotions et rencontres et peut-être aurait-il pu faire mieux s’il n’avait laissé la soirée tourner en longueur.

Toujours est-il qu’au petit matin, premier éveillé de n’avoir dormi que deux heures, sans rêve aucun, il était plus prêt que la veille à avancer d’un pas dans la recherche de son passé.

Ne lui restait que la frustration de n’avoir pu faire honneur à Baltana avec laquelle il devrait, à un moment ou un autre, s’entretenir pour mener sa tâche à bien s’il ne voulait pas se retrouver avec d’autres membres de son groupuscule à lui courir derrière et empêcher toute approche discrète du Manoir. Si tant est qu’il fut possible de l’approcher de la sorte.

Tandis qu’il pensait à elle, un bruit de pas dans les escaliers le força à se retourner pour la voir en descendre. Il n’y avait encore qu’eux dans la salle commune et une serveuse qui rafraîchissait les tables quittées en dernier la veille.


BALTANA
Pour frustrée qu’elle fut de n’avoir put prendre un peu de bon temps dans le bordel proche de l’auberge et d’être restée sur sa faim dans sa rencontre ‘approfondie’ de Doreah, celle qui ne devrait plus être Adheleïde pour ses compagnes –et compagnon- d’aventure, vécut une mauvaise nuit de plus, agitée, ne parvenant à trouver une position dans laquelle les marques noires de l’Ours ne la gène pas … Elle lui brulait, la forçant à se lever plusieurs fois pour la raffraichir d’un tissus plongé dans son baquet d’eau ne lui accordant qu’un bref répit.

Plusieurs fois, elle repensa à Raffard et à son message lui demandant de la rejoindre pour qu’il lui parle des Sept. Ainsi donc, l’homme était au courant. De beaucoup, sans qu’elle sache de quoi et cette inconnue lui tournait la tête mais elle était trop fatiguée que pour se lever et le rejoindre, où qu’il fut. Tôt, elle se leva pour mettre un terme à cette trop longue nuit d’inconfort et, descendant dans la salle commune, découvrit Raffard à une table qui se retourna à son approche.



CHRISTAL & DOREAH
Les déclarations de Doreah la laissait pantoise : découvrir que Baltana était de la Fraternité des Sept, lui hurlait au visage que Raffard ne lui avait pas tout dit … pire, qu’il lui avait siemment caché un élément d’importance !

Incapable de lui en parler tant elle était ébranlée dans ses certitudes nouvelles, elles se séparèrent, se promettant d’en reparler le lendemain matin, quand la nuit leur aurait permis de remettre les éléments à leur place et leur cœur à l’endroit.


CHRISTAL
Avant cette rencontre dans le couloir de l’auberge, la jeune indulgente avait passé une belle soirée, la nuit aurait pu être douce et pourtant, elle fut chargée de cauchemards, son subconscient lui refusant la paix des songes en lui posant mille questions sur la veille.

Sa curiosité féline n’avait pu être assouvie à un moment qui lui semblait clé dans leur entreprise et dès qu’elle eut fermé les yeux, elle fut emportée devant un batiment en ruine, ravagé par des flammes éteintes grace à la garde et à quelques mages ayant pris soin de noyer la scène sous des torrents d’eau venus de nulle part.

Tandis qu’elle approchait de la verrerie comme un témoin incapable d’interagir avec des images défilant devant ses yeux, la batisse se reconstruit d’elle-même, reprenant son aspect de l’instant de leur découverte, la veille. Les ouvriers travaillaient sans se soucier qu’il leur manque un membre ou l’autre, qu’ils aient été égorgés ou que des morceaux de verre coloré les traversaient de part en part. Aucun ne semblait la voir déambuler dans les couloirs au milieu d’eux.

Elle avançait, droit vers le sous-sol. Des torches étaient accrochées sur les murs des couloirs, leurs flammes semblant se moquer de la visiteuse jusqu’à ce qu’elle s’arrête devant une porte qu’il n’avait pas tenté d’ouvrir et derrière laquelle elle entendait des rires, des cris, des bruits d’armes qu’on aiguise, de bottes qui frappent le sol. Des gobelins.

Elle essaya de crier mais elle n’avait plus de bouche par laquelle laissé s’échapper le cri qui montait dans sa gorge. Pourquoi faire ? Les ouvriers étaient déjà morts, il n’y avait plus personne à sauver qu’elle dans cette construction. Raffard passa dans le couloir, lui intimant de se taire en mettant un doigt devant sa bouche et la laissa seule devant la porte. Baltana le suivait, juste derrière, une dague dans chaque main, et elle-même était suivie d’un ours gigantesque se déplaçant pourtant sans faire le moindre bruit.

La porte finit par s’ouvrir sur un gobelin couvert de plumes, de colliers de petits os et de membres de petits animaux.

Il lui sourit de ses rares dents jaunies, aiguisées, et passa à travers comme si elle n’était pas là … parce qu’elle n’y était pas. Cette fois, elle hurla, et le son quitta bien sa bouche ouverte, sèche comme si elle n’avait bu depuis des lunes et elle se rendit compte qu’elle était couchée dans son lit, dans l’auberge de Gunar et que le petit matin était déjà levé.


DOREAH
Doreah accueillit la nuit comme on se drape d’un manteau quand le froid se fait trop fort et y trouva tout le réconfort qui lui manquait. Curieusement, malgré le déchainement de passions dans lesquelles elle s’était trouvée plongée, elle trouva un repos rapide et bienfaisant, sans doute aidé par le verre de vin de Baltana. Elle avait vu le trouble de son amie mais avait accepté qu’elle garde pour elle ce qui lui causait du tort avec la promesse d’en parler plus tard.

Elles avaient toutes les deux gagné bien plus que le droit au repos et elle y gouta jusqu’à l’aube, jusqu’à entendre le cri d’une voix qu’elle ne connaissait que trop bien : il arrivait quelque chose à Christal, son cri était celui de la terreur !


BLINGABEL
A défaut d’avoir trouvé son magicien rouge, la gnomette avait fait une rencontre des plus plaisantes, singulière mais plaisante en la personne de Raffard. Il était clair que l’humain ne répondait pas à beaucoup de ses généralisations sur les double-mètres et que pour beaucoup, elle devrait revoir son jugement.

Sa quête du Thayen prenait une petite pause mais riche d’un groupe d’aventuriers, elle augmentait des chances qui, jusque-là, était aussi proche du nul que celle d’un orc d’épouser une Haute-Elfe d’Eternelle-Rencontre.
Fallait-il que sa cible ait choisi Eauprofonde, la Cité des Splendeurs et de ses milliers d’intrigues et de cachettes efficaces pour tous les truands des royaumes !

Le tavernier était arrivé avec les consommations à l’instant où la magicienne avait fait une croix dessus et l’engloutir trop vite lui offrit une nuit parfaite de ronflements dans le lit douillet qui lui manquait tant dans son long voyage. Au petit matin, sans savoir pourquoi, elle était tout sourire, à peine capable de considérer le cri dans une chambre voisine que comme le fruit d’une maladresse probable.

écrit par: Christal Dimanche 05 Avril 2015 à 16h01
Elle avait noté un léger malaise chez Doréah, une étincelle nouvelle embrasait ses yeux d’ambre. La prêtresse des cœurs et du réconfort à ses heures, aurait tenté de percer les mystères de sa belle amie si elle n’avait pas elle-même ressentit un profond malaise lorsque cette dernière lui annonça que Adeleide, ou Baltana, était agent de la Fraternité des Sept.

¤…Elle aussi ?¤ s’écria-t-elle intérieurement tandis que sa bouche se pinçait comme pour étouffer cette réflexion. En une fraction de seconde, quantités de questions fusèrent dans son esprit, si bien qu’elle ne trouvait rien à répondre. Confuse vis-à-vis de ce qu’elle ressentait, elle tenta de recouvrer quelque peu de contenance. Elle hocha la tête, les sourcils légèrement relevés puis lâcha :

-« ça n’m’étonne qu’à moitié, pas toi ? »

"Renaudin a mis un coup de pied dans un nid de vipères. Nous passons à sa suite et nous trouvons son corps… Nous allons devoir redoubler de prudence si nous ne voulons pas finir comme lui…"

Elle posa les doigts au-dessus de ses sourcils, soucieuse et s’excusa auprès de sa collègue.

« Je suis harassée. Retrouvons nous demain matin afin d’en discuter. J’ai moi-même quelques détails à partager avec toi… » Son regard était perdu dans le planché du couloir, elle leva les yeux avec un sourire en coin, anticipant, malgré ses tracas, les préjugés de la prude sorcière :

« Pas que ce genre de détails, voyons Doréah ! Je sais être… professionnelle quand il le faut. » Elle lui serra le bras en lui adressant un clin d’œil puis s’éclipsa dans sa chambre sans lui laisser le temps de répondre.
Christal s’acquitta de ses ablutions machinalement, songeuse.


¤Baltana… Elle aussi… Evidemment… Qu’est-ce qu’elle lui a chuchoté à l’oreille ? « Savoir qui est Adeleide »… il n’a pas répondu clairement. Il m’a laissé entendre qu’il ne la connaissait pas. Ou bien il n’est pas au courant ? Il l’est ! Ne sois pas stupide Christal… Non il ne sait peut-être pas. Les membres ne se connaissent pas entre eux, c’est ce qu’il a dit ! C’est ce qu’il a dit en effet… Et pourquoi ?... comme par hasard… pour ce couvrir… beh oui…¤

Pourquoi avait-elle réagit de la sorte face à ces interrogations ? Pourquoi ce fugace sentiment de trahison et de déception ? Certes, il fallait qu’elle veuille bien reconnaître ces sensations même si elle les faisait taire à grand coup de raison. Elle redoutait qu’il ne lui ait caché volontairement cette information car elle appréciait cet homme. Christal pressentait son côté lumineux, voyait son panache, palpait sa souffrance. Elle désirait maintenant pouvoir apprendre à le connaître, pouvoir lui faire confiance et pouvoir l’aider… Elle savait cependant que cet espoir était prématuré. Qu’elle devait envisager toutes les possibilités à son égard, une trahison de la part de Raffard en faisait partit.


¤Il ne me doit rien. Tout le monde n’est pas comme toi ma pauvre Christal… Les gens voient le mal et font le mal sciemment. Je ne peux pas me payer le luxe d’être naïve. Je ne suis plus une petite fille… ¤

L’Indulgente eut une pensée pour ses parents qui lui manquaient énormément avant de prier intensément sa Déesse de la guider, de la soutenir et de l’inspirer. Elle visualisa les sorts dont elle souhaiterait disposer puis se mit au lit après avoir soufflé les chandelles. Les yeux écarquillés dans le noir, elle ne put s’empêcher de recommencer à se tourmenter l’esprit jusqu’à ce qu’elle s’exhorta à elle-même de chasser le doute et les remords pour la nuit. Elle sombra dans un sommeil intermédiaire, un état second proche du rêve… de ces rêves trop palpables, trop net, trop vivants. Choquants.
Elle se retrouva toujours les yeux écarquillés au petit matin, haletante après avoir hurlé, les mains le long de son corps, encore tremblantes.
Elle fixait le plafond mais ne voyait que ce sourire mesquin, bouche des neufs enfers, avançant à travers elle. La dévote était pétrifiée. Les images se remirent dans l’ordre pour retracer cette étrange histoire, fantôme d’hier qui semblait pourtant plus réel que cette chambre, ces murs et ce lit

écrit par: Raffard Samedi 11 Avril 2015 à 16h52
Raffard attendait à la table depuis un petit moment déjà, rendant quelques sourires affables aux serveurs tout en restant songeur et observateur. Ses moments préférés étaient la noirceur nocturne mais surtout la fraicheur matinale, lorsque les honnêtes gens commençaient à peine à se réveiller et que le soleil n'avait pas encore embrasé le ciel.
Il avait commandé un large repas frugal pour ses compagnons d'enquête et lui même s'était essayé à quelques noix et à divers boissons sucrées de ci de là. Le reste était pour les autres, quand ils arriveraient, et s'ils pouvaient dompter l'espace envahi par les feuillets et les notes de l'oiseau diurne.
L'oiseau diurne car le Calishite avait troqué ses tenues de la veille pour ses habits journaliers, semblables à sa tunique noire mais ici, aux couleurs dorées et criardes.

Vellaï fut la première à apercevoir Baltana. Sa tête blanche se redressa, alerte, puis retourna à sa toilette, sous la chaise de son maître.
Raffard poussa une chaise du talon de sa botte pour proposer à la jeune femme de s'asseoir à la table et de se servir à manger. Il ne dit par contre rien sur la veille et sa proposition d'aller au bordel pour discuter. C'était devenu inutile, vu tout ce qu'il s'était passé dans cette soirée.


- Une rude journée nous attend, c'est bien de se lever tôt...
Je propose qu'on joue cartes sur table quand nous serons tous réunis, afin de clore cette enquête au plus vite. Plus ça traîne, plus nous risquons des ennuis. Il faut agir vite, mais j'ai la nette impression qu'on ne voit que la partie visible de l'iceberg. On en profitera pour planifier les préparatifs d'aujourd'hui aussi, et ne pas partir dans tous les sens.

Sans en dire plus, l'oiseau diurne continua de feuilleter ses notes et à repenser de temps en temps à son bain réparateur de la veille, après avoir planché sur quelques inventions. Il était allé jusqu'à s'endormir dans l'eau devenue froide au petit matin.

écrit par: Doreah Naelys Dimanche 12 Avril 2015 à 19h14
Le réveil fût douloureux, si la fatigue de la veille s'était en grande partie dissipée, elle avait laissé des traces, qui alors que l'aube pointait son nez, firent pousser un léger soupir à la belle Calishite.

¤ Remue-toi ma belle, cette journée s'annonce des plus émoustillante... ¤

Le drap glissa doucement dévoilant le corps dénudé de l'ensorceleuse. Cette dernière, au prix d'un léger effort, laissa pendre ses pieds quelques instants avant de se relever. Autour d'elle, la chambre était en bon ordre, c'était une bonne chose

¤ Qu'est ce qui t'as pris hier soir ? Quelle idée de boire tout ce vin... Que c'est-il passé déjà ? "

Un élancement dans son crâne lui remît les idées en place... Les souvenirs affluèrent soudainement. Doreah un brin fébrile, entreprît de se vêtir un peu précipitamment. Lorsque le cri retentît, elle n'hésita pas une seconde et se précipita sans attendre. Personne dans le couloir, la porte n'est pas verrouillée, l'ensorceleuse se jette comme une furie dans la chambre de son amie...

- " Christal, que se passe-t-il ? "

écrit par: Christal Jeudi 16 Avril 2015 à 08h58
En apercevant Doréah, Christal trouva la force de se redresser et ouvrit les bras pour y serer sa nouvelle amie. Elles ne se connaissaient que depuis quelques mois mais avait traversé les royaumes ensemble, avaient tué ensemble… La jeune Indulgente avait toute confiance en sa collègue de la Phalange du Rat et la respectait profondément. L’accolade la rassura et la calma. Elle tenait dans sa main droite son symbole sacré en psalmodiant mentalement une ode à sa déesse.

-« Je… J’ai… ce n’est rien… enfin je veux dire… Oufff… Oui donnes moi de l’eau s’il te plaît…merci… »

Elle sortit enfin du lit et s’approcha d’une vasque dans laquelle ell vida la carafe puis y trempa ses main et se rafraichît le visage, le coup, le ventre… elle était nue.
Elle passa une robe de chambre légère et revint s’assoir prêt de sa compatriote.


-« C’était un cauchemar Doréah, un horrible cauchemar dans le quel je revoyait tous les morts d’hier mais bien debout, à l’œuvre, dans la verrerie. J’y aperçu Raffard, ainsi qu’Ad… que.. Boltana… ? C’est ça ? Je… Ils… les ouvriers ne pouvaient pas me voir. Et puis il y’a eu ce gobelin ! Une petite créature immonde accoutré comme un chaman de chez eux, avec des plumes des os et plein de chose écœurantes. Et ce sourire, ces dents rares et jaunes et… arrrggg… »

Christal soupira.

« C’était très, trop réel Doréah. Je me demande si ce n’était pas une vision accordée par la Reine des Chats dont les yeux percent l’obscurité… »

Elle se remit debout, l’air préoccupée, et se mit à déambuler dans la chambre.

« Et je dois te dire. Hier soir. J’ai partagé un… « moment » avec Raffard. Un Homme charmant je dois dire » Son ton reprenait progressivement de la contenance, oscillant entre douceur, ironie et gravité.

« Pour ne pas déroger à la règle, lui aussi fait partie de la Fraternité. Il m’a expliqué qu’il a connu Xanesha, leur chef, quand ils étaient jeunot, vers chez nous dans le sud. Elle a soudain disparu de sa vie sans préavis, lui brisant le cœur. Il a retrouvé sa piste ici par hasard, selon lui. Il s’est donc entêté à essayer de l’approcher afin de comprendre ce qu’il lui était arrivé. Et pour ce faire, il n’a rien trouvé de mieux que d’infiltrer cette organisation de vaux-riens… Tu me diras, c’est ce que nous nous apprêtions à faire également, n’est-ce pas… Il m’a dit que les membres de ne se connaissent presque jamais entre eux. Je… je ne cesse de me demander s’il connaissait cette Boltana avant de la rencontrer avec nous. Toujours est-il qu’il ne m’a rien dit à son sujet. Ah et Zortan ! Zortan lui a expliqué que Ader et Xanesha se connaissaient très bien puisque celle-ci venait dans son bureau sous pretexte de commandes…. Il les a entendus discuter de façon un peu houleuse au sujet d’une dette à payer, et d’écorcheurs… ! Il pense que c’est Xanesha qui l’a empoisonné.
Voilà c’est à peu près tout ce que j’ai appris. Raffard dit vouloir « sauver » Xanesha… Je ne crois pas qu’il puisse. Mais j’aimerai l’aider. Dans tous les cas, il enquête tout comme nous sur ces morts, donc autant se joindre à lui sur ce plan.
Et puis… Toi dis-moi, comment as-tu su pour Adeleide / Boltana ? Tu lui as soutiré des informations sur l’oreillé ?

Demanda-t-elle amusée pour titiller sa collègue. L’Indulgente allait déjà mieux.

écrit par: Raffard Vendredi 24 Avril 2015 à 08h37
Raffard esquissait les contours d’un manoir avec son crayon, surplombé d’une girouette en forme de « ? » imposant. Sur la même feuille, les décombres qui symbolisaient la verrerie en flammes. Il en venait toujours à se demander si l’incendie avait été une bonne idée. Surement pas, mais il ne fallait pas qu’une tierce personne vienne fouiller et découvrir les indices récoltés par le groupe la veille. Quoi qu’il en soit, les murs devaient avoir tenu et s’il devait y avoir un passage souterrain, il devait peut-être encore être là, bien que celui-ci soit probablement rebouché par les gobelins.
Sous le dessin des décombres figurait le chiffre « 7 » et une griffe qui représentait les écorcheurs. Un conflit était né dans cet établissement tenu par Renaudin, qui jouait sur les deux tableaux. Il en avait payé les frais, et n’avait pas bénéficié de la plus belle mort qui soit. Les paroles de de Zortan lui revenait comme si il venait de les prononcer.


- Sac de sable, juste un sac… juste, un, sac. Sable. Verre, les flacons. Humm, on faisait chanter Zortan, Ader a voulu le préserver en quelque sorte et s’opposer à la Fraternité.

Raffard jeta un coup d’œil à Baltana qui restait complètement amorphe.

¤ Est-ce qu’il a lui-même invité les écorcheurs dans la partie ? Ce tunnel, si ça se trouve c’est lui qui l’a ouvert... ou alors ils font tous partie du même panier mais nous avons deux protagonistes en scène. D'après les runes, c'est ce qu'il semble. Il s’est bien fait avoir en tout cas. ¤

L’affaire commençait à partir dans tous les sens, Zortan devait forcément jouer sur les deux tableaux également, c’était lui le principal menacé de mort. Visiter le manoir Renaudin a l’heure actuelle ne servait peut être à rien, à moins d’y aller au culot via son statut de membre des Sept qui avait quelques informations à révéler. Mais avant d’abattre ses cartes, Raffard préférait creuser la piste des gobelins et vérifier de quoi il en retournait exactement. Il fallait également vérifier l’hypothèse de la duplicité de Zortan, puis partir à la pêche aux informations, probablement à Port-Crâne. Il en profiterai pour interroger plic ploc les crapules à propos d’un mage rouge.
Rassemblant ses feuillets et ses notes, ne voyant personne arriver à la table et refusant de basculer dans l’oisiveté et la lenteur d’esprit, l’oiseau diurne se leva sans mot dire et entreprit de trouver Zortan pour ses quelques questions. En cas d’échec, il repasserait peut-être dans la salle commune prévenir qu’il partirait de son côté un petit moment.

écrit par: Atlas Mercredi 29 Avril 2015 à 10h35
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Blingabel

La Gnomette cligna des yeux, deux fois, puis se rendormit en s’enfonçant dans sa couverture. Trop heureuse de profiter du confort de la chambre que pour la quitter trop vite, elle se rendormit. Le Thayen attendrait, elle n'était plus à quelques heures prêt...

Christal & Doreah

Les deux amies prenaient le temps nécessaire à échanger leurs découvertes et à chasser les images troublantes du cauchemar de l’Indulgente. La fin de soirée de Doreah avait été moins libertine, moins riche d’information aussi mais le regroupement du tout était plus qu’intéressant. La Fraternité des Sept était l’élément central, Xanesha la pierre angulaire, au minimum à la base d’une de ses ramifications et responsable, d’une manière ou d’une autre, de la mort d’Ader Renaurdin.

Leurs deux compagnons, Raffard et Baltana, l’avaient rejoint dans un but bien précis qui n’avait rien à voir avec les activités de cette bande d’assassins, prenant des risques colossaux pour atteindre chacun leur but personnel de retrouver la femme à leur tête. Il y avait cette histoire de Runes aussi, et la piste détruite des Gobelins par les flammes. Il ne leur restait que la piste du Manoir pour enfin faire la lumière sur cette sombre enquête.


Raffard & Baltana

Baltana salua Raffard rapidement. Sa nuit avait été trop chaotique que pour qu’elle dispose de sa réactivité habituelle, des papillons lui volaient encore devant les yeux, l’empêchant de se concentrer vraiment. Sa réelle identité n’était plus un secret pour ses compagnons d’aventure, c’était une certitude sur laquelle elle pouvait s’appuyer, un risque avec lequel elle devrait jouer.

Elle se servit dans le large plateau, espérant que le sucre des fruits lui redonne sa pleine conscience et déjà Raffard rejoignait-il Zortan qu’il aperçut par le passe-plat, dans la cuisine.



Raffard
L’homme était cerné, il n’avait pas dû passer la meilleure nuit. Le voir ne lui fit pas particulièrement plaisir, lui rappelant la journée de la veille, mais il gardait à l’esprit qu’il faisait partie de ceux qui lui avaient probablement sauvé la vie. L’attirant dans un coin de l’arrière salle pour ne pas gêner le personnel et qu’ils n’entendent pas la teneur de leurs échanges, il répondit à ses questions sans discuter :

- Oui, je savais que le sable de cette commande était spéciale, monsieur avait été très clair. Et je dois confesser mon erreur … qui a peut-être causer la perte de monsieur … C’était le jour où j’ai surpris la conversation avec Xanesha … le temps de me rendre compte de son erreur, c’était trop tard, le verre spécial obtenu avec le sable avait servi à faire d’autres commandes diverses, impossible à reconnaitre. Elle avait commandé sept flacons qui devaient en être faits avec ce sable précis et pas un autre. Je suppose qu’elle avait un moyen de s’en rendre compte et qu’elle lui a fait payer son erreur …

Raffard vit tout de suite que quelque chose dans le résumé trop rapide du fiancé ne tenait pas la route, qu’il y manquait quelque chose. Ader avait été empoisonné par quelque chose d’extrêmement virulent, puissant, qui ne lui avait laissé aucune chance de pouvoir être soigné. Le meurtre de ses employés aurait dû suffire à lui faire comprendre son erreur. Contenants spéciaux, poison spécial …

- Elle a dû lui envoyer les Ecorcheurs pour lui faire payer son erreur à ma place … Tu as vu ce qu’ils ont fait de mes anciens collègues ? Et cette porte … toujours fermée … par laquelle les gobelins sont passés …

Il ne put lui en dire beaucoup plus, juste clarifier que les Ecorcheurs devaient servir Xanesha plutôt que de constituer une faction de plus … et lui rappela qu’il se fiançait ce jour-même et qu’il allait être père dans quelques mois. Il n’avait aucune envie de quitter la ville. Sans un regard pour Baltana qui poursuivait son petit déjeuner, il sortit chercher plus d’informations au sujet des Gobelins et du Rouge arrivé quelques jours au pare avant.
PARCHEMIN
Jet de Renseignement de Raffard : 1D20+7 = 15(dé) +7 = 22

Il n’avait pas loin à aller, le Cabaret des Soies Pourpres regorgeait de truands qu’il avait déjà eu l’occasion de croiser et qui n’était pas avare de partager une information qui leur faisait du tort. Les Thayens avaient un talent rare pour s’attirer l’inimitié des crapules locales … ils arrivaient de l’Est, par Port-Crane, et se prenaient pour des dieux parce que leur maitrise de l’Art … le leur permettait.

Un d’eux était arrivé quelques jours plus tôt avec un contingent d’une vingtaine de Gobelins lui servant de garde du corps et de petites mains pour des assassinats qui ne lui coutait rien et ne lui faisait prendre que le risque d’en perdre un. Ils utilisaient le réseau labyrinthesque de Mont-Profond dont il devait posséder une carte précise pour prendre un tel risque. Il devait travailler pour une des puissances locales par contre, parce qu’il leur avait été formellement interdit de tenter quoi que ce soit contre lui, ceux qui s’y étaient tentés avant que cet ordre n’arrive, avaient été retrouvé scarifiés d’un étrange symbole.


écrit par: Raffard Jeudi 30 Avril 2015 à 09h49
Raffard profita de l’air frais matinal pour faire quelques pas dans les rues d’Eauprofonde. Il avait une furieuse envie de tabac de feu et de s’enfiler quelques verres de liqueur, même à cette heure. Surtout à cette heure. Parce que les informations glanées n’allaient pas pour simplifier l’affaire. L’enquête se compliquait et les ramifications s’éclairciraient sur… sur de nouvelles zones d’ombres toujours plus ténébreuses.

¤ J’avoue m’y prendre assez mal en réalité, plus j’avance et plus des factions entrent en jeu… quand la politique s’en mêle, ça commence à puer le nain mouillé ¤

Tout en marchant, le Calishite compila mentalement toutes les nouvelles informations dans sa bibliothèque psychique. Il possédait une incroyable mémoire et une capacité de stocker et archiver son esprit quasi surhumaine. Il avait d’ailleurs la faculté de réfléchir à deux vitesses, sur deux sujets différents à la fois. Un don rare et précieux, qui lui vaudrait de finir dans un asile pour aliénation mentale. Au demeurant, il pouvait même se faire la conversation à lui-même.
Ainsi à ce moment précis était-il en train de compiler les nouvelles mais aussi à étudier ses propres capacités latentes qu’il rechignait à montrer au grand jour. C’est au détour ténébreux d’une ruelle jouxtant le bordel que Raffard se mit à se concentrer intensément et à balancer sa paume en avant comme si c’était une arme. Il sentait la densité de l’air changer, se réchauffer. La réfraction donnait l’illusion que le pourtour de sa main vibrait dans une nappe de mirage mais aucun autre phénomène ne se produisit.
L’oiseau diurne espérait maîtriser une technique qui lui permettait de canaliser son énergie pour la dévier sous forme de projectile, et ce de manière quasi infinie, sous forme d’un cycle perpétuel. Mais c’était raté.
Pour le moment.
S’en retournant vers l’auberge, le Calishite retrouva une Vellaï affalée en boule sous sa chaise, ronronnant doucement. Personne n’avait rejoint Baltana à table et l’homme hésita entre réveiller les autres ou s’en aller simplement en quête de Xanesha au manoir. Deux choses le retinrent encore en ce lieu, et l’une d’elles possédait une réponse peut-être cruciale pour l’enquête.

écrit par: Blingabel Boucledor Jeudi 30 Avril 2015 à 22h27
- Maman...des tartines au beurre salé s'il te plaît !

L'espace d'un instant, la gnome s'était crue bien au chaud dans son terrier cossu, et s'imaginait sentir les bonnes odeurs du petit déjeuner copieux que sa mère lui préparait habituellement. Il faut dire qu'il s'agissait de l'une des premières fois où elle profitait d'une véritable nuit dans un lit confortable depuis des semaines. Blingabel réalisa toutefois assez rapidement qu'elle se trouvait encore à Eauprofonde et qu'aucun magicien ne l'avait transporté chez elle. Elle soupira un instant, avant de penser à toutes les choses qu'elle allait pouvoir découvrir dans cette ville bigarée. Cette idée la ragaillardie un peu...tout du moins jusqu'à ce qu'elle entende le gargouillis de son estomac. Elle avait faim, c'était indéniable !

Cette idée et celle qu'elle allait être en retard au rendez-vous matinal qu'elle avait fixé à Raffard, la poussèrent à se forcer à émerger du confort de son lit. La jeune gnome posa les pieds par terre, désormais parfaitement réveillée et en pleine forme après cette salutaire bonne nuit de sommeil. Elle ne tarda pas à faire une rapide toilette et à s'habiller, tout en discutant joyeusement avec son familier.

- Qu'est-ce que tu penses de ce bonhomme, Raffard ? Oui...curieux personnage, tu as bien raison. Il me rappelle un peu l'oncle Kaer. Toujours enjoué, mais cachant un peu trop de mystères inavouables derrière son sourire. Il va nous falloir rester vigilants. Quand au reste de la troupe dont il a parlé...ils ont l'air pour le moins bizarres. Enfin, nous verrons bien !

Il s'agissait surtout d'en savoir plus. Même si Raffard lui avait quelque peu décrit la situation et promis une expédition étrange dans les bas-fonds de la ville, la magicienne en savait finalement très peu sur ses objectifs. Elle caressa un moment son familier, lui grattant affectueusement le dessus de la tête, avant de le laisser grimper sur son épaule. Blingabel ferma la porte de sa chambre à clef et descendit dans la salle commune en sifflotant un air joyeux. Arrivée au bas des marches, elle aperçut l'humain qui, visiblement, rentrait d'une balade matinale. La gnome s'interrogea mentalement sur les activités menées à l'extérieur par l'humain, qu'elle imaginait louches, mais cela ne l'empêcha pas de se diriger vers lui.

écrit par: Christal Lundi 04 Mai 2015 à 08h24
Pendant leur conversation,Christal virevoltait entre vasque et sac de voyage. Elle secoua la tête en soufflant :

-« Sainte Mère, qu’elle me manque, ma garde-robe… nous devrions commencer la journée par des emplettes… »

Elle passa son armure, prit des armes et elle attira sa collègue vers le rez de chaussée en la trainant par la main. Avant de descendre, elles avaient échangé au sujet de cette idée énoncée la veille par Doréah, soit se servir de Zortan comme appas. L’Indulgente n’était pas très favorable à ce plan. Elle avait expliqué qu’elle craignait que cela tourne mal pour le jeune homme. Corralie ne méritait pas un tel malheur ! Elle avait reconnu toutefois, que, quoi qu’elles puissent en penser, Zortan était déjà en danger, comme un ver pendouillant au bout de l’hameçon. Il leur faudrait donc être habile avec la canne à pêche.

Une fois dans la grande salle, elles aperçurent Baltana, ainsi que Raffard en compagnie d’une petite fille.
Christal fit un signe de la main à l’homme puis ondula jusqu’à la table et s’installa tout en se servant de la nourriture. Sur un ton léger, elle lança :


« Salutations, Baltana. J’espère que la nuit à été douce et le sommeil libérateur. Joli nom, sois dit en passant, je préfère Adeleide… »

Son casse-croute emmitouflé entre deux tranches de pains, elle se dirigea vers Raffard et la fillette :

« La bonne rencontre mademoiselle ! » Elle s’agenouilla face à l’enfant présumée. En observant son visage et son accoutrement, la prêtresse se mit à douter au sujet de la nature de cet humanoïde. Elle était mignone comme tout, souriante, une jolie femme en miniature !

écrit par: Raffard Lundi 04 Mai 2015 à 09h22
Revenu à la table de l’auberge en compagnie de Baltana, le Blanc s’afféra à regrouper ses feuillets, à les classer puis à les ranger soigneusement dans des pochettes de cuir souple qui trouvèrent place dans son havresac.
Vellaï fut à ce moment chargée d’une mission importante par son maître grâce à une petite impulsion mentale que l’animal avait déjà pressenti. Aussi fila-t-elle comme un éclair blanc jusque les étages de l’auberge à la recherche de Christal et de Doréah afin de les ramener dans la salle commune au plus vite. Son chemin frôla celui de la gnome qui croisa le regard de l’oiseau diurne en train de faire les cent pas. Lorsqu’elle vit sa mine, son visage exprimait clairement un « ha ! » entre agacement et soulagement. Quand elle fut à sa hauteur, il enchaîna sans préambule.


- Adélaïde, voici Blingabel. Bling’ est une consœur venue assister au colloque organisé à Eauprofonde, tout comme moi. On se doit quelques menus services, aussi va-t-elle nous accompagner dans notre enquête parce que… parce que… vous allez voir.

Sortant un petit fusain d’une des nombreuses poches dissimulées de son habit étrange, Raffard pris le bras de la petite jeune femme et y traça les runes qu’il avait examinés à la verrerie.

- Ce signe particulier, ça te dit quelque chose pas vrai ? La question connaissait déjà sa réponse dans l’esprit du jeune homme, qui enchaîna aussitôt. Biensûr que ça te dit quelque chose, c’est la signature du Rouge que tu cherches, j’en mettrai ma main à l’eau. Par conséquent j’ai une bonne, une mauvaise et une très très bonne nouvelle. La bonne, c’est que je sais où est ton homme. La mauvaise est qu’il semble intouchable pour le moment, et quand je dis intouchable, je parle au niveau disons, légal. Ou illégal, bref il bénéficie d’une sorte de récépissé qui l’autorise à faire sa popote en toute impunité sans être dérangé par la loi. Et enfin la très très bonne nouvelle Bling’, c’est que tu vas pouvoir m’accompagner dans cette enquête jusqu’à son dénouement final car nos buts convergent totalement.

Raffard se positionna à côté de la gnome et mit à genou à terre. Ses bras s’élancèrent pour décrire les paroles qu’il allait entretenir afin d’imager ses propos.

- Je vais t’apprendre les rouages chérie, t’apprendre à différencier le verre du diamant, à couper la nuit avec un couteau à beurre magique, à choisir les meilleurs bordels dans une cité inconnue, à trouver les plus beaux partis gnomiques que tu mettras dans ton lit et leur faire faire ce que tu veux, puis je t’apprendrai à incendier le monde par des mots plus tranchants qu’une épée. Les gens scanderont « Raffard, Raffard, Ra-ffard » dans les rues, et « Bling Bling Blingabel ! » Tu verras, nous auront des statues à nos effigies dans tous les squares. Oui… Enfin avant ça on doit démonter deux organisations, lever des malédictions, enlever de la circulation libre un poison magique… Donc les statues ce ne sera pas pour tout de suite.

L’oiseau diurne afficha un sourire en coin plutôt confiant. Même s’il ne connaissait pas l’issue de l’enquête et où cela allait le mener. Il restait plutôt enthousiaste.
Vellaï n'avait pas réapparue que Christal faisait son apparition, armurée comme pour partir sur le sentier de la guerre. Doréah la suivait de près et, chose étonnante, Adélaïde semblait s'appeler Baltana à présent.


¤ Hum. Une donnée intéressante ¤

- Regarde Bling, c'est la femme dont je t'ai parlé hier. N'est-elle pas exquise ? fit-il en désignant discrètement l'Indulgente.
Lorsqu'elle s'approcha, il la salua et il ne lui vint en tête que des adjectifs tels que délicieuse, douce, charmante ou encore sublime. Il présenta bien entendu les jeunes femmes entre elles, d'un air tout à fait distrait. Sa concentration semblait bel et bien perdue à la vue de la prêtresse.

écrit par: Blingabel Boucledor Samedi 09 Mai 2015 à 09h48
Alors que la jeune gnome venait de rejoindre Raffard, la première chose qui éveilla son intérêt furent les aliments présents sur la table. Le petite-déjeuner avait l'air tout à fait honnête, ce qui la mit aussitôt en joie. Une bonne journée commençait toujours par un bon repas, se disait-elle, et il était connu que les gnomes appréciaient la bonne nourriture. Blingabel ne faisait pas exception à sa race sur ce point. Aussi, la magicienne ne s'aperçut que tardivement que Raffard semblait converser avec une autre femme. Elle n'eut pas le temps de lui adresser la parole pour la saluer et, par la même occasion, pour satisfaire sa curiosité, que Raffard entreprit de tracer un signe qui capta aussitôt toute son attention.

Effectivement, ce symbole lui rappelait de funestes souvenirs, mauvais au demeurant. Blingabel l'avait déjà vu lors de sa capture par les séides du magicien rouge. Les nouvelles que Raffard lui apportaient la plongèrent dans une certaine perplexité. Devait-elle être heureuse ? Le fait que son homme semblait toujours aussi inaccessible était source de frustration, mais le fait de savoir que l'enquête progressait lui apportait également la satisfaction de se sentir sur la bonne piste. Vraisemblablement, l'étrange Raffard semblait avoir réellement l'intention de l'aider. L’illusionniste ne put finalement retenir une exclamation joviale.


- Excellente nouvelle ! J'ai hâte de pouvoir lui faire rendre gorge !

Cette idée, ainsi que le repas en perspective, la mirent d'excellente humeur. Elle pouffa de rire lorsque Raffard chercha à imager ses propos, frappant dans les mains et tapant du pied en rythme et sans aucune discrétion pour l'encourager dans sa lancée lyrique.
Au même moment, elle aperçut du coin de l’œil une jeune femme qui se dirigeait visiblement vers eux. Après réflexion, la nouvelle venue ressemblait beaucoup à celle qu'elle avait vu quelques instants en compagnie de Raffard la veille au soir, peu après son arrivée à l'auberge. Était-ce la fameuse Christal pour qui Raffard semblait nourrir de doux sentiments ?
Lorsque la jeune femme s'approcha d'elle et la salua cordialement, Blingabel lui répondit par un grand sourire en lui tendant sa petite mimine.


- Blingabel...Blingabel Boucledor ! Pour vous servir !

Elle réalisa une impeccable courbette, puis imitant la jeune femme, la gnome se servit copieusement en nourriture, salant outrageusement tout les aliments jusqu'à vider la salière. Elle remarqua que Raffard semblait perdu dans la contemplation de Christal. Visiblement, il était encore plus atteint que ses interrogations de la veille ne le laissaient supposer. La vision de l'humain enamouré amusait follement la petite gnome, si bien qu'elle s'exclama joyeusement et sans aucune discrétion, comme à son habitude.

- Hey Raff, rentre ta langue, tu vas finir par toucher le sol ! Christal, je ne sais pas ce que tu lui as fais pour lui donner l'air aussi bête, mais ça a du lui faire de l'effet. Regarde sa tête !

Redevenant un peu plus sérieuse, elle ajouta :

- Bon, quel est le programme du jour ?

écrit par: Atlas Mercredi 13 Mai 2015 à 15h59
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Si elle n’avait pas subitement disparu, Khloé aurait pu aisément guider les aventuriers rassemblés par les dieux seuls savent quel hasard ou projet, mais probablement leur aurait-elle dit de même qu’il ne s’y trouvait rien … d’y avoir rapidement fait un tour à la recherche de son ami. Aguilas, fils du clan des Mongredon, engagé pour la protection rapprochée des biens et des activités commerciales de la famille Renaudin.
La vieille Nan aurait pu leur parler de la famille Renaudin, de la manière dont ils avaient été décimés par une étrange maladie il y a vingt an et comment il était revenu, subitement riche il y a deux ans.

Nos amis n’en savaient rien, sans quoi ils auraient certainement fait les rapprochements qui s’imposent.

Trouver le manoir était plus qu’aisé et ne nécessitait aucune aide. Dans le quartier maritime, si d’autres bâtisses avaient sa taille, elle était seule si proche de la mer. Acrrochée au bord d’une falaise presque à pic, il aurait fallu des ailes ou un talent surhumain en escalade pour ne pas emprunter le pont de bois qui menait droit sur son entrée.

Depuis le passage de la barbare, la porte en avait été fermée et il ne fallait pas être un fin limier pour se rendre compte qu’elle n’était plus du tout aussi inhabitée –au moins d’apparence- qu’elle l’était à l’époque.



Tous sauf Raffard

L’Oiseau de Jour accompagné de sa féline compagne avait tout juste remballé le fruit de ses recherches et surmotivé Blingabel, qu’il … avait tenté de leur fausser compagnie. L’attente s’était faite trop longue, ou sa nuit trop courte, ou peut-être avait-il douté pouvoir approcher de la bâtisse discrètement avec pareille compagnie accrochée à ses chausses, toujours est-il qu’il venait de franchir la porte d’un petit trot aussi discret qu’il l’eut cru possible…

PARCHEMIN
Déplacement silencieux +6 = 16, personne ne l’entend
Discrétion +3 = 6, mais à part Christal, tout le monde le voit tongue.gif


Si ce n’est qu’à l’exception de Christal qui découvrait, amusée, la petite personne, chacun put le voir ouvrir la porte sur la pointe des pieds -dans son habit aux couleurs dorées et criardes- et s’y glisser rapidement !

S’il ne s’était pas étendu sur le programme qu’attendait la Gnomette, chacune avait compris qu’il se dirigeait vers le Manoir Renaudin plutôt que de visiter les cendres froides de la verrerie qu’il avait lui-même détruite. S’il avait si brusquement changé de plan, alors que quelques secondes au pare avant il tentait de démontrer que leurs intérêts étaient convergents, c’est qu’il avait une nouvelle idée en tête.

Ou qu’il était plus perturbé que les aventurières ne l’imaginaient.

Dans la salle, un semblant d’activité se développait, le monde s’éveillait, les brumes éthyliques de la veille se dissipaient. Dehors, le ciel était clair, il ne tarderait pas à faire chaud.


Raffard

L’homme circulait sans hésitation vers le manoir, d’un pas rapide, conscient que cette assurance était la meilleure manière de passer inaperçu dans la foule matinale de marchands et badauds de tous genres. Au fur et à mesure de son approche, il se rendit compte qu’une approche discrète était … hautement improbable… mais également qu’il s’y trouvait une certaine activité : un mince filet de fumée blanche s’échappait de la cheminée.

Les passants parlaient encore du terrible incendie de la veille et de l’incroyable déploiement de forces magiques et humaines pour en venir à bout. On racontait que l’ensemble était couvert d’une couche de verre fondu, qu’un dragon s’était éveillé d’un des objets fabriqués-là, que Renaurdin y avait perdu la vie … que Kossuth lui-même était apparu, ricanant, au milieu du brasier … il y avait eu de l’animation dont le quidam était friand et la rumeur prenait corps, attirant l’attention de l’autre côté.

Une bonne chose en soit.

Raffard arriva face au pont de bois, deux mètres de large pour dix fois plus de long, pour rejoindre l’éperon rocheux sur lequel se dressait la bâtisse. Pas âme qui vive en vue, juste cette fine colonne de fumée.


écrit par: Raffard Jeudi 21 Mai 2015 à 08h54
L’oiseau diurne ne se posa pas plus de questions. L’hésitation, la tergiversation ou l’indécision ne menaient qu’à éveiller les soupçons et lever les regards interrogateurs.
Dans la cité d’Eauprofonde, les regards étaient tournés vers les évènements flamboyants de la veille et, c’est avec une mine impliquée et un air confident que Raffard répondait aux interrogations des curieux qui venaient lui demander à tout hasard s’il savait quelque chose. A l’intérieur, la malice hurlait silencieusement et les rumeurs concernant un avatar de Kossuth s’étaient relayés de la propre bouche du Calishite.
Tout cela l’amusait.
En réalité tout cela pouvait même lui servir car en distillant une once de peur chez les plus avides commères, une simple rumeur pouvait vite se transformer en un ouragan de terreur et ainsi créer une peur superstitieuse autour de la fonderie qui éloignerait les curieux.
Le temps pour Raffard de jeter un œil neuf sur les lieux si l’enquête le poussait de nouveau là-bas.
Sur le chemin, Vellaï remplissait son rôle d’éclaireur et avertissait son maître des dangers devant lui, mais également derrière. L’homme ne chercha même pas à être discret et à passer par de petites ruelles. Il resta toutefois vigilant jusqu’à se retrouver en face du manoir Renaudin.


¤ Je me demande si une fois la fraternité expulsée, le deuil de Renaudin fait, son honneur restauré et son testament réécrit en ma faveur… je me demande si un tel endroit ne serait pas plaisant, dans une telle cité. ¤

L’oiseau diurne remit son keffieh comme il fallait, chargea un carreau dans son arbalète avec le cran de sûreté mais la laissa dans son étui. Il saisit un ouvrage dans un havresac car, s’il n’avait pas les couleurs d’été criardes qu’il arborait, il aurait tout l’air d’un cambrioleur en reconnaissance.
L’ouvrage n’était là que pour la mise en forme, comme s’il voulait venir vendre une quelconque nouveauté dans le monde religieux des Royaumes.
Sans se soucier de qui le suivait, Raffard s’engagea sur le pont sans que Vellaï ne s’éloigne de trop. Le filet de fumée blanche indiquait un feu mourant dans l’âtre, donc que quelqu’un était présent à cette heure, mais dans une telle bâtisse, il ne voyait ni domestiques ni chambellans. Devant la porte, il toqua bruyamment comme n’importe quel visiteur l’aurait fait.

S’il se souvenait d’un quelconque signe de reconnaissance de la Fraternité lorsqu’il prit la place de sa cible, alors il l’emploierait ici, discrètement.

écrit par: Atlas Mercredi 27 Mai 2015 à 16h22
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Raffard

L’Oiseau Diurne tenait son rôle car c’était bien là le seul signe qu’il ait pu déceler chez son prédécesseur avant de l’assassiner. A la différence d’autres sociétés secrètes qui aimaient signer leurs méfaits et utilisaient la rumeur pour être craints, la Fraternité préférait jouer de ses couvertures officielles de marchands d’art, d’objets magiques et autres plutôt que de se désigner eux-mêmes ennemis de l’ordre.

Son ouvrage au bras, sa tenue excentrique portée fièrement, le sac et le keffieh, l’ensemble était on ne peut plus convaincant : Raffard était un marchand venu discuter affaire avec Monsieur Renaurdin.

Après avoir toqué, les poils de sa nuque se hérissèrent, l’informant sans que ses sens ne puissent l’expliquer, qu’un danger était trop proche pour ne pas en tenir compte. Il n’y avait personne pour le recevoir, pas de réponse à sa présentation tonitruante à la porte et pourtant, le grand hall n’était pas vide, il en avait la certitude. A ses pieds Vellaï n’en menait pas plus large, les poils de son dos se hérissaient, ses oreilles s’affaissaient … le félin cherchait sécurité et réconfort dans les jambes de son maitre.

Toujours sans savoir pourquoi, il se retourna pour apercevoir quelqu’un à l’autre bout du pont qu’il venait de franchir. S’il avait été suivi, ce devait être par quelqu’un de compétent. La silhouette n’était qu’à trente mètres tout au plus, habillée d’un gris qui contrastait à peine sous le ciel bleu. Aucune agressivité dans son attitude, il était juste là comme Raffard aurait pu l’être s’il avait suivi quelqu’un, sans se soucier d’être aperçu pour ne pas en être suspect.

Notre Oiseau Diurne devait-il s’inquiéter qu’il ait une épée longue au côté et une arbalète dépassant dans son dos ? Ou d’entendre de curieux grognements chuchotés de l’autre côté de la porte ? Ou d’être exactement entre deux menaces potentielles ?


écrit par: Raffard Jeudi 28 Mai 2015 à 09h12
- Hé bien quoi boule de poil, y-aurait-il un chien qui traîne dans les parages pour réagir ainsi ? Ou pire qu’un chien ?

Raffard s’était attendu à être suivi par la gente féminine rencontrée la veille et c’est pour cette raison qu’il n’avait pas fait grand cas de la discrétion lorsqu’il traversa les ruelles. Manifestement il s’était trompé sur la volonté des femmes à tirer cette histoire au clair.
Peu importait en réalité.
Mais il ne s’était pas attendu à rencontrer un autre visiteur à cette heure-ci. Par chance le manoir offrait un point de vue dégagé et se mouvoir dans les ombres dans un tel endroit relevait du génie. L’oiseau diurne tenta d’ouvrir la porte pour voir si elle était simplement ouverte et le cas échant, lui tourna le dos pour observer la venue du nouveau protagoniste.
Les idées bien claires sur ce qu’il se passait, Raffard resta tout à fait détendu.


- Ecoute pine d’huitre, tu as deux options. La première, tu m’ouvres la porte gentiment parce que je dois m’entretenir avec la patronne. Le seconde, j’ouvre la porte moi-même et je passe sur ton cadavre, qui sera pour information, méconnaissable par ta propre putain de mère qui a engendré un résidus de fausse couche tel que toi. Tu te doutes bien que je ne suis pas là pour vendre un tapis à Renaudin, paix à son âme triste. .ostuv sriac it osiq uat riap osrèpsos’j sralë sëp sugëér ose it osiq ,osrud xiosv osj osiq osc eosub sëp sdeosrpoac ose it us tos

Le timbre grésillant se voulait lent et lourd, très menaçant.
Raffard avait espéré que tout se passe facilement, entrer, revoir Xanesha peut-être, la berner pour trouver le mage rouge. Sauf que le mage et ses gobelins étaient peut-être simplement dans la place. S’il tombait sur la Fraternité en même temps que les Ecorcheurs, il devrait vite adapter ses plans. D’ailleurs, bien que ne comprenant pas le gobelin, le calishite avait tenté le draconien, sachant que certains êtres un peu plus intelligents de cette espèce comprenaient les rudiments de cette langue.
Quelque chose lui disait que le chien gris qui approchait allait s’avérer d’une utilité particulière.

écrit par: Atlas Mercredi 10 Juin 2015 à 15h58
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Raffard

PARCHEMIN
Intimidation de Raffard : 4(dé)+4 = 8 : Echec


Raffard avait compris que sa position prenait des allures de piège entre une bâtisse plus occupée qu’elle ne devrait et un pont gardé par quelqu’un qui ne lui voudrait peut-être pas que du bien. De l’autre côté de la porte les murmures augmentèrent et au milieu des borborygmes gobelinoïdes, il put entendre la voix d’un autre, s’exprimant dans un draconien suffisamment compréhensible pour ce qu’il avait à répondre aux menaces non voilées.

- sud uat osc tiat sdeosrpoac sëp osJnhizamwuihosgiaR osoilP osd oseeartëp sëp osllos suëo ! tuirtéd tiat iosf ,osrèlac osooosF ? sud uat ’oseeartëP‘ .osrvia ,rurvia xiosv it ,sostrap sosl osdrëg sëp osJ ! uao rostliseu riap part sosip it suëo ,.

Il avait de la chance dans le malheur de cet échec cuisant dans sa tentative d’intimider celui qui se trouvait derrière la porte. A défaut de lui ouvrir, il lui offrait sans lui vouloir quelques informations dont il pouvait tenir compte. « Plume Rouge » comme il s’était nommé lui-même, son interlocuteur, ne reconnaissait pas la « Patronne » comme une autorité quelconque. Le feu l’avait mise en colère, il n’était pas difficile de comprendre duquel il pouvait bien parler…

De l’autre côté du pont, l’homme en gris l’interpela d’une voix neutre, d’un ton si naturel que c’en était dérangeant dans la situation présente : -
« Si c’est Monsieur Renaurdin que tu cherches l’ami, on raconte qu’il lui serait arrivé malheur, dans sa verrerie. Tu perds ton temps. »

Il souriait mais dans un mouvement aussi naturel que le reste, se saisit de son arbalète dans son dos. Comme s’il souhaitait simplement en vérifier le fonctionnement. Il y encocha un carreau. Quoi qu’il choisisse de faire, Raffard devait le faire vite. Son familier lui envoyait par rafales des suppliques de quitter les lieux au plus vite.

écrit par: Raffard Jeudi 11 Juin 2015 à 07h56
Raffard se massa l’arête du nez. Ses yeux se fermèrent un instant mais la chaleur montait en lui comme une eau bouillonnante qui refait surface. Il avait au moins confirmation de ce qu’il soupçonnait : le manoir était bel et bien envahis de mochetés vertes difformes de la taille d’un enfant. Cependant l’intellect limité de la créature devait faire qu’il n’avait pas compris ce qu’il avait voulu passer comme message. Son draconien était quelque peu rouillé, et même qu’à un moment, il ne comprit rien du tout à ce qu’il se disait de l’autre côté de la porte.
D’une impulsion mentale il intima à son familier de se reculer de plusieurs mètres afin de ne pas subir de dommage collatéral.
En voyant l’individu gris approcher et prendre son arbalète, l’oiseau diurne plissa les yeux et observa attentivement le nouveau protagoniste. Il regarda notamment ses mains pour voir si une chevalière familière n’y figurait pas.


- Ha ! moi qui espérait vendre quelque tapis de luxe à monsieur Renaudin, me voilà bien pantois !

L’ambiguïté de la gestuelle de l’homme prit un peu de cours Raffard. Peut-être se trompait-il mais ses tripes lui disaient que le Gris n’était pas là pour lui, mais bien pour donner un coup de pied dans la fourmilière du manoir. Son geste assuré avec cette arbalète voulait surement lui indiquer qu’il était temps de dégager. C’était à son tour de surprendre l’homme en face de lui.
Du même geste assuré et adroit, Raffard saisit son arbalète, délia la sangle, cliqueta le cran de sûreté, ajusta la lunette de visée et déplia la crosse. En un bruit de ressort huilé, le carreau trouva naturellement sa place dans le lanceur de l’arme, prêt à transpercer les ennemis. Le geste était si adroit qu’en remontant les plis de sa tunique, son interlocuteur aurait pu voir le panel de bombes, grenades et carreau spéciaux dans des étuis près du corps.
Un véritable attirail de guerre.
Mais le geste le plus surprenant fut le changement de couleur intégral de sa tunique, passant des couleurs flamboyantes aux nuances nocturnes et mâtes d’un simple toucher. L’oiseau Princier faisait place à l’oiseau de Nuit.
L’effet escompté était que son interlocuteur revoit sensiblement le niveau de menace de Raffard à la hausse.


- Bon si on en est aux présentations, je serais Noir et toi Gris. Maintenant la question c’est : est-ce que tu as armé ton arme pour entrer avec moi dans le manoir et apprendre la politesse aux petits merdeux verdâtres, ou est-ce que tu as armé ton arme pour m’empêcher d’entrer dans le manoir et apprendre la politesse aux petits merdeux verdâtres ?

Bien entendu il préférait la première option, un coup de main était toujours le bienvenu et il ne doutait nullement qu’une pléthore d’agents, de factions ou d’indépendants s’intéressaient de près ou de loin à Renaudin, Xanesha et le mage rouge. Pourtant il devait être fou ou sacrément bien couillu pour oser tout de même s’en prendre au mage malgré sa protection politique.

écrit par: Blingabel Boucledor Mercredi 17 Juin 2015 à 21h31
La jeune gnome était en pleine discussion avec Christal. Quoi que, à y regarder de plus près, la scène ressemblait plutôt à un monologue. La magicienne gesticulait en tous sens, engouffrant tout de même au passage quelques tartines presque toutes entières dans sa bouche, ce qui l'obligeait parfois à interrompre son discours endiablé. Christal lui semblait finalement très sympathique, même si la gnome restait toujours quelque peu interloquée par la tenue un peu trop légère de la prêtresse. Blingabel était aussi assez dubitative envers la divinité que Christal servait, mais elle n'était toutefois pas du genre à s'arrêter à ce genre de détails.

- Et c'est ainsi que je décidais de prendre la route d'Eauprofonde ! C'est alors que...

Alors qu'elle s'apprêtait à narrer à la jeune femme les péripéties ayant précédés son arrivée dans la ville d'Eauprofonde, elle finit par apercevoir du coin de l’œil la porte de la taverne s'ouvrir, et le dénommé Raffard quitter l'établissement sur la pointe des pieds, visiblement avec l'intention de ne pas trop attirer l'attention.
L'illusionniste faillit s'étouffer en avalant de travers son énième tartine, et mit un petit moment à réussir à cracher le morceau qui était coincé dans sa gorge. Il y a un instant, ce cher Raffard se tenait juste à côté d'elle, et voila qu'il lui faussait compagnie ! La gnome était outrée et ne fit pas mystère de son mécontentement.


- Le sacripant ! Il ose partir sans moi, et sans rien dire par dessus le marché ! Tu te rends compte ? Quel toupet !

Blingabel maugréa et pesta. Alors qu'elle venait tout juste de trouver un but pour animer sa journée, voila que celui qui lui promettait de l'aider à retrouver son mage rouge venait de filer comme le dernier des voleurs. Elle jeta un coup d’œil à Christal, guettant la réaction de la prêtresse au départ inattendu de leur compagnon. Celle-ci ne semblait pas réagir, ne s'étant visiblement pas aperçue du départ de Raffard. Quoi qu'il en soit, désormais, elle savait, puisque Blingabel venait de l'informer. Coquette, la magicienne essuya les quelques miettes qui se trouvaient sur sa tunique. Prenant un air digne, elle et se coiffa de son chapeau, avant de charger son sac sur ses épaules.

- Je ne sais pas ce que tu as l'intention de faire, mais moi je ne compte pas le laisser filer comme ça. J'ai un mage rouge à retrouver, et il m'a promit de m'aider.

Sur ces mots, elle quitta précipitamment la taverne, son familier juché sur ses épaules et sans un regard pour l'activité qui se développait à cette heure de la journée. Une fois dans la rue, elle se mit en quête de Raffard, avec la ferme intention de le suivre, si possible sans être repérée et aussi vite que ses petites jambes le lui permettraient.

écrit par: Atlas Vendredi 26 Juin 2015 à 16h07
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Raffard

Rien n’identifiait le Gris, les mains de l’homme étaient fines, élancées, mais dénuées de tout bijou visible. S’il ne réagit pas à la manœuvre pleine de maitrise pour se saisir à son tour de son arbalète, le changement de ramage de l’oiseau fit son petit effet.

Il se tendit, s’arrêta même dans son élan soumis à une tension nerveuse palpable.


- Jusque–là, je t’aurais confirmé mon intention sans doute aucun, mais maintenant que tu es Noir comme l’assassin d’un et que tu pourrais être suspect dans un certain incendie … je ne vois que l’option d’entrer avec toi dans le manoir pour leur apprendre la politesse.

Au milieu de sa tirade, il avait repris contenance et se permit même un sourire et une courbette. Gris semblait croire avoir un avantage sur Noir et ne s’empressait pas pour pousser la porte. Derrière lui, loin, à l’autre bout du pont, se tenait une petite silhouette qu’il n’eut aucune peine à reconnaitre…

Blingabel

La gnome outrée ne parvenait pas à retrouver la trace du grand échalas aux couleurs criardes mais elle connaissait sa direction générale. A quelques pas derrière elle, certaines des drôles de dames l’avaient prises en chasse à leur tour, d’autres pas, et un certain tenancier commençait à se demander si quelqu’un participerait finalement aux fiançailles de sa fille.


hrp.gif Toute petite transition pour permettre à Bling’ de poster hrp.gif wink.gif

écrit par: Blingabel Boucledor Vendredi 26 Juin 2015 à 16h37
La filature s'annonçait facile, Raffard semblant avoir décidé qu'il ne serait pas suivi. Blingabel en était presque vexée. La prenait-il donc pour une imbécile, pour croire qu'il pourrait lui fausser compagnie aussi facilement et en toute impunité ? La jeune gnome ne décolérait pas. La plupart des passants devaient se demander ce qu'une membre du Peuple Oublié, pour ceux qui ne la prenaient pas pour une enfant, pouvait bien faire en avançant d'un pas aussi rapide et déterminé, les sourcils froncés, les lèvres pincées et les yeux semblant lancer des éclairs.
Toutefois, malgré sa fureur, elle prenait garde de sauvegarder une certaine discrétion. Pour le moment, elle ne tenait pas à se faire remarquer par Raffard, prenant mille et une précautions afin de ne pas entrer dans son champ de vision lorsque celui-ci bifurquait dans une autre direction.
Le pas de l'homme était rapide et il semblait clairement savoir où il se rendait. Cela rendait la filature plus aisée, même si les petites jambes de Blingabel avaient par moment du mal à suivre.
Se faisant, elle prêta tout de même une oreille distraite aux ragots des passants qui semblaient obnubilés par un incendie ayant eu lieu la veille. La magicienne nota intérieurement cette information, même si pour le moment celle-ci ne lui semblait pas particulièrement utile. Cependant, Blingabel avait appris a prendre garde à toutes les rumeurs. Cela lui ferait un sujet de conversation si elle devait entreprendre un dialogue avec un autochtone. En tout cas, elle n'en savait pas plus, Raffard ne l'ayant guère mis au courant des derniers évènements de son groupe.

L'humain finit par arriver en face d'un pont de bois. Les badauds se faisaient de moins en moins nombreux, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus âme qui vive. Cela rendait la filature de la magicienne nettement plus difficile. Il lui fallait désormais faire preuve d'une réelle prudence, afin de ne pas éveiller les soupçons de l'étrange humain.
Et si finalement, il s'agissait d'un séide de son magicien rouge ? Cela lui semblait peu probable, mais l'attitude pour le moins suspecte de Raffard avait introduit dans son esprit une dose de méfiance. Toutefois, l'humain ne semblait toujours faire preuve d'aucune hésitation et s'engagea sur le pont, jusqu'à gagner un manoir qui se trouvait derrière, sur lequel il donna du poing sur ce qui semblait être la porte d'entrée.
Restant pour le moment à l'entrée du pont, Blingabel aperçut avec perplexité l'arrivée d'un homme en gris qui chargeait son arbalète, tandis que Raffard continuait de tambouriner à la porte de l'étrange et inquiétante bâtisse. Sur le moment, Blingabel était bien tentée de faire de même et de cribler le dos de Raffard de carreaux, tant elle était toujours aussi furieuse de l'attitude de l'humain.

Toutefois, celui-ci semblait dans une situation potentiellement dangereuse. Même si pour le moment l'homme en gris ne manifestait pas l'intention d'en découdre, il semblait que Raffard n'était pas particulièrement le bienvenu dans la bâtisse. Or, Blingabel ne voulait en aucun cas que qui que ce soit d'autre puisse lui faire la peau. C'était à elle qu'il avait faussé compagnie, ce droit lui revenait donc. C'était là la réflexion intérieure de l’illusionniste.
Elle décida donc de faire un signe furtif à Raffard afin de lui signaler sa présence. Autant qu'il soit au courant, d'autant plus qu'il y avait de grandes chances qu'il s'en aperçoive de lui même s'il lui prenait l'idée de jeter un coup d’œil au niveau du pont. Ils régleraient leurs comptes ensuite. Elle espérait toutefois rester pour le moment inaperçue de l'individu en gris qui lui tournait le dos.

écrit par: Christal Vendredi 26 Juin 2015 à 20h30
Christal avait bu les paroles de la gnomette et heureusement, rien d'autre d'enivrant en cette heure matinale.

Elle n'était toutefois pas descendu pour jouer aux dés. Equipement à portée de main, elle avait sauté de sa chaise quand elle comprit que Raffard s'était fait la malle et que la petite damoiselle allait lui filer le train!


-"Quoi? Mais... Attend! On vient! On vient, attend! Bougez-vous les filles, bougez-vous, on y va! Allez!

Elle avait tout particulièrement traînée Doréah par le bras et s'était faufilé avant que la porte de l'auberge ne se referme.

La gnome semblait tout à fait déterminée à rejoindre l'humain, ses petites jambes faisant preuves d'une incroyable vélocité, sa petite tête regardant partout!

La prêtresse de Sharess savait bien où ils se rendaient mais ne savait pas comment s'y rendre. Elle tirait les filles derrière elle et ne lâchait pas des yeux Blinga qui disparaissait parfois entre les longues jambes des humains avant de réapparaître soudainement.

De loin elle aperçu la demeure et sur le pont, deux hommes, armés, se faisant face. Son coeur bondit à l'idée que Raffard puisse être en danger. Le bougre de saltimbanque s'était changé sur la route mais elle le reconnu prêt de la porte. Elle dégaina son arbalète l'arma et la pointa en direction de l'homme en gris en trottinant dans sa direction pour parvenir à portée. Tandis que la gnomette se faufilait discrètement comme pour embusquer, la prêtresse avança bien droit en direction du pont et fît en sorte que sa voix douce mais ferme porte assez loin. De là où elle était, son amant paraissait en mauvaise posture, dos au mur face à cet inconnu.


-"La bonne rencontre mon cher monsieur! Veuillez être indulgent avec mon ami ici présent et cesser de pointer votre arme dans sa direction, au quel cas je cesserai peut-être de pointer la mienne dans la votre."

écrit par: Raffard Mercredi 01 Juillet 2015 à 08h32
Le Calishite sourit franchement à Gris avant de plisser les yeux vers l’entrée du pont. Il lui semblait avoir aperçu quelque chose de petit s’agiter. Puis quelque chose de plus grand et plus... félin s’avancer. Il baissa son arbalète et entraîna son compère un peu à l'ombre de la bâtisse pour que les observateurs indésirables penchés aux fenêtres ne puissent pas les scruter facilement. Un petit regard à Vellaï pour confirmer que tout allait bien.

- Des gens en noir, il y en a à tous les coins de rue à Eauprofonde mon Gris. Attention aux apparences et aux jugements hâtifs. Pour la politesse, là on est d'accord ! d’ailleurs...

Raffard laissa faire sa compagne, emportée et prête à trucider Gris sans autre cérémonie. Il était assez heureux de lui retrouver sa fougue de la veille car la nuit et la matinée n’avaient pas été très actives. Gris se retrouvait maintenant en infériorité numérique, ce qui, quelles que soient ses motivations initiales, l’inciterait à y réfléchir deux fois avant de lui planter un carreau dans le dos.

- Gris, voici.. Rouge. Rouge voici Gris. Hummm Blanche ne devrait pas tarder à nous rejoindre. A quatre nous ne serons pas de trop. Il y a un gobelin à l’entrée du manoir, « Plume Rouge », son nom. Quoi que je n’ai pas bien saisit, je ne parle pas le gobelin. Quoi qu’il en soit il n’ouvrira pas donc : on peut entrer quand même, de toute façon je lui au manifestée ma présence de manière fleurie ! Ou bien on trouve une autre entrée, une fenêtre, que sais-je…

D’un signe de la main Raffard invita Bling à venir les rejoindre. Mieux valait se préparer ensemble et être groupés pour le grabuge à venir.

écrit par: Blingabel Boucledor Lundi 06 Juillet 2015 à 13h10
Voilà que la situation devenait bien cocasse : Blingabel, qui s'était moquée intérieurement de Raffard durant tout le trajet, parce qu'elle avait pu le filer sans qu'il s'en rende compte, devait se rendre à l'évidence. Elle avait elle aussi été suivie ! Alors qu'elle se trouvait devant le pont de bois menant à la lugubre bâtisse, à la porte de laquelle Raffard parlementait avec l'inconnu en gris, elle fut doublée par une véritable furie. Toute concentrée qu'elle était sur la scène qui se jouait, elle n'avait rien vu venir. Elle ne tarda pas à reconnaître la prêtresse qui, arbalète au poing, se jetait au secours de Raffard qui ne semblait pourtant pas en avoir besoin. Était-ce l'amour qui poussait Christal à agir ainsi ?
La jeune gnome se promit intérieurement d'être plus prudente. Elle avait jusqu'à présent foncé tête baissée, ne se souciant que de rattraper Raffard et oubliant en route toutes les précautions les plus élémentaires. Elle n'avait aucune idée des dangers qui pouvaient la guetter, ce qui aurait dû la pousser à davantage de vigilance. Son Rouge pouvait très bien avoir eu connaissance de sa présence et l’avoir fait suivre, même si elle pensait jusque-là avoir été suffisamment prudente pour ne pas se faire repérer. Elle comptait également sur le fait que les magiciens rouges de Thay, connus pour leur ego hypertrophié et leur excessive confiance en soi, ne se méfieraient jamais d'une jeune gnome. Elle se disait que le sien avait probablement oublié jusqu'à son existence. Il n'en demeurait pas moins que rien ne devait être laissé au hasard si elle voulait avoir une petite chance d'accomplir son objectif final.

Malgré les reproches que la magicienne se faisait intérieurement, elle était bien heureuse de l'arrivée de Christal. Ils ne seraient pas trop de trois en cas de grabuge. À vrai dire, elle avait toujours considéré la magie divine comme moins intéressante que la magie profane. Elle ne comprenait pas comment l'on pouvait préférer passer son temps à adorer un dieu, plutôt qu'à travailler la maîtrise de sorts par soi-même. En effet, les gnomes, s'ils étaient particulièrement pieux et dévoués à leurs dieux, n'étaient pas pour autant réputés pour apprécier passer leur temps dans un temple. Blingabel ne dérogeait pas à la règle. Cependant, la petite érudite était aussi curieuse de voir Christal en action. Sa divinité l'intriguait, et Blingabel se promit intérieurement d'en parler avec Christal lorsqu'elle en aurait l'occasion.

Pour le moment, l'illusionniste continuait à observer ce qu'il se passait. Christal venait de rejoindre Raffard, tandis que ce dernier semblait tempérer la situation. Aucun combat ne s'était déclenché et il semblait finalement que le Gris avait révisé ses intentions potentiellement belliqueuses. Blingabel aperçut ensuite Raffard faire un signe dans sa direction, sans doute pour l'inviter à les rejoindre. La jeune gnome haussa les épaules et fit un furtif signe de dénégation de la tête. Sa prudence et son goût naturel pour les cachettes l'incitaient à ne pas répondre positivement à l'invitation de l'humain. Elle préférait pour le moment rester en retrait et poursuivre son observation.


écrit par: Atlas Mercredi 08 Juillet 2015 à 15h44
hrp.gif @Blingabel : Plusieurs éléments ne collent pas avec mon poste : tu avais raté ta filature et à ton arrivée, le Gris était déjà à côté de Raffard
Essaye d’y faire plus attention la prochaine fois wink.gif rp.gif

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Il eut été difficile de savoir si c’était la situation, pour le moins cocasse de voir ce petit monde arriver petit à petit devant la porte du manoir, ou la grâce dont Christal ne pouvait se séparer, même quand elle bondissait au secours de son amant qui en était responsable, mais ‘Gris’ souriait d’un air un peu stupide.

Il jeta un coup d’œil derrière l’épaule de la belle, convaincu d’avoir vu quelque chose bouger en réponse au signe de tête de ‘Noir’ et hocha la tête tandis qu’il découvrait la Gnomette qui lui répondait discrètement par la négative.


- Pas de trop, tu l’as dit. Ses gobelins sont incontrôlables, même pour le Thayen. Les ordres sont de ne pas chercher à détruire les Ecorcheurs mais nous pouvons toujours nous défendre n’est-ce pas ?

D’un geste assuré, visiblement répété, ‘Gris’ tourna la clenche et poussa la porte du Manoir. Par l’interstice du premier centimètre d’ouverture, les aventuriers pouvait déjà sentir l’odeur nauséabonde qui emplissait l’air de l’autre côté … Les gobelins n’étaient pas connus pour leur hygiène irréprochable, ceux-ci ne faisaient pas exception. La réaction fut immédiate : les murmures se changèrent en cris comparables à ceux de poules surprises dans leur poulailler par un renard. La porte s'ouvrit alors en grand, la poignée s'arrachant de la main qui la tenait.

Six gobelins aux yeux rougeoyant, dont celui qui se faisait appeler « osgiaR osoilP » montraient les dents . En deux jours à peine –aurait pu les en informer Khloé- ils avaient fait de ce hall abandonné, leur territoire. Une première garde efficace pour quiconque viendrait au manoir sans y être invité mais bien curieuse quand on savait que la couverture de l'activité qui était sensée s'y tenir était le commerce d'oeuvres d'art.

La porte ouverte donnait un peu plus de lumière que celle qui parvenait à filtrer des lourdes tentures… et celle d’une curieuse créature dressée juste derrière la porte.

Celui qui devait leur tenir lieu de chef, tout couvert de plumes rouges, de colliers de petits os, de morceaux de fourrures diverses sourit de ses dents jaunes et pointues, ressemblait à une torche vivante : dans sa main gauche, il semblait véritablement tenir une boule de feu. Dans sa main droite, il tenait une dague luisante, ouvragée. Il semblait prêt à agir mais attendait probablement le premier signe d’agressivité.

Christal manqua défaillir en reconnaissant la créature de son cauchemar.

Les cinq autres humanoïdes regardaient vers la porte avec envie : - ! vet'tnzawawahitéppza rhiza’l za vet'llvet' ,àl vet'mmvet'f zaL ? fvet'hc nwui rvet'gnzam nvet' twuivet'p nto


écrit par: Raffard Jeudi 09 Juillet 2015 à 09h23
Gris semblait plutôt bien au courant des affaires en cours. Il était déterminé à entrer dans ce manoir sans aucune aide. Venait-il réellement pour déblayer le terrain ou était-il de mèche avec les gobelins et la présence des enquêteurs l'avait quelque peu chamboulé ?

- Les provoquer ou les anéantir, quand ils seront morts ça ne changera pas grand chose. Mais il est vrai qu'il faut s'abstenir au maximum de toucher aux Écorcheurs, autrement les hautes instances vont commencer à se fâcher, pas vrai ?

Lorsque la porte s'ouvrit sans aucune résistance, Raffard fut pris d'un léger malaise. Son odorat délicat fut assailli d'une odeur nauséabonde, à en vomir. Ses yeux lui piquant à la vue de ces créatures simiesques. Les poils de sa nuque se dressèrent à la vue de Plume Rouge et surtout il s'imagina Gris se retourner et lui planter un carreau dans le ventre. Une rage sourde montait en lui car il détestait se battre. C'était une perte de temps inutile et ce temps lui était trop précieux.

¤ Étonnant cette porte ouverte, la prochaine fois j'y songerais avant de frapper.. ¤

Reculant de quelques pas, le calishite jeta un petit coup d’œil à Christal. Il espérait qu'elle était prête.
Il toisa Plume Rouge de ses prunelles ardentes tout en agitant légèrement sa main libre comme pour effectuer un mantra. Le feu que tenait le gobelin n'arrangeait pas son affaire si celui-ci en devenait immunisé.


- ? siav ris osrdeosrp sosl siae ia ? rueosvosr suëoëj silp ,rutrëp tos stosjba roseeaD ? rusuahc uaiq sralë ,séssosrp siae suëo ...sosrdra sosl osrtÊ .osrtîërëpsud uat osiq sèrpë eulosbag osrtië à sosiqugëo stosjba roseead uiL .içéd sèrt ,tuëf lëo luëvërT .osurosrrosv seëd uat osd rosuf sèrt sëP .ussië uiL suëo ,uia osrèlac eos osooosF ? uërv sëp rospoart ost sëp tiosp ose ea ,osgiaR osoilP sralë ëÇ

Raffard tentait le coup d'esquiver le combat et de faire déposer les armes aux gobelins. Sans se battre. Le paris était risqué de parlementer avec une créature sous douée, mais l'Oiseau de Nuit pouvait espérer distiller la panique chez les autres gobelins et provoquer un moment d'égarement'ils décidaient d'attaquer.

Détection de la magie dans l'entrée du manoir et sur Gris si possible

écrit par: Christal Jeudi 09 Juillet 2015 à 21h05
A sa grande surprise, Raffard lui présenta cet inconnu comme étant le gris. Christal lui accorda un sourire de convenance, inquiète par les grognements et claquements de langue qui se faisaient entendre de l’autre côté de la porte. Ses craintes se confirmèrent.

-« Des gobelins ? Att… tu ne veux pas qu’on… d’accord… »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase. La porte fut grande ouverte. La prêtresse se plaqua contre la paroi extérieure de la bâtisse et jeta furtivement un coup d’œil à l’intérieur. Son sang se glaça lorsqu’elle reconnut l’immonde, l’affreux sorcier gobelin. L’Indulgente glissa sa main libre dans une petite poche de sa cape dans laquelle elle conservait un sachet plein de poudre d’argent.
Elle chuchotait pour elle-même tandis qu’elle répandait la poudre autour d’elle :


« Maîtresse de la volupté, Mère des chats, protège moi contre le malin et confère moi la force de l’affronter. »

De nombreuses questions se bousculaient dans l’esprit de la Calishite. Qui était ce Gris, qui était ce Thayen qu’il venait d’évoquer ? Faisait –il partie de la Fraternité lui aussi ? Raffard les connaissait-il ? Il semblait que oui. Tout comme il connaissait probablement Baltana… Christal ne savait plus vraiment qui était qui, l’avait-elle déjà su d’ailleurs. Sa seule vraie compère s’était perdu dans la foule matinale, ce qui en cet instant, était un véritable drame. Pourtant, la servante du Bien et agent de la Phallange du Rat ne pouvait pas rester en retrait. Les gobelins avaient montré toute la cruauté dont ils pouvaient faire preuve. Ils avaient massacré déjà bien trop d’innocents. Christal ne comprenait rien de rien au charabia énoncé avec vigueur par l’énigmatique Raffard. Elle sentit toutefois la puissante protection de sa patronne l’envahir, elle était jouissive et exaltante, comme tout ce qui venait de la Divine Sharess. La pretresse, à couvert, visualisait déjà son carreau fiché entre les deux yeux de Plume rouge.


[COLOR=green]Protection contre le mal sur christal

écrit par: Atlas Vendredi 31 Juillet 2015 à 13h34
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’Gris’ tentait de conserver une façade imperturbable mais il fut tout de suite évident à Raffard que quelque chose dans son discours l’avait contrarié. Par chance –ou reconnaissance d’un sortilège on ne peut plus classique, qui sait- ‘Plume Rouge’ ne considéra pas celui-ci comme une attaque, se limitant à l’avancée de sa tête au bout de son coup dans une posture de vautour aux aguets, les yeux presque fermés.

La recherche d’auras fut relativement décevante. La cape et les bottes de Gris scintillaient légèrement, ainsi qu’une dague dans une botte, tandis que nombre de breloques accrochées au gobelin emplumé irradiaient de lueurs diverses, comme son poignard et la boule de feu dans sa main. Rien de bien puissant et probablement pas le temps de se concentrer pour en savoir plus.

Comme s’il lui avait fallu quelques secondes pour comprendre les propos de l’Oiseau de Nuit, le second intéressé vociféra en réponse. L’attaque avait fait mouche –si l’idée était de l’énerver.


- ! ruuuuteoso it ! teosteac sèrt tos siae cosvë uiL ! seussosd sulaj sèrt ! tuëf eosub sèrt ! rosit ? luëvërt osrtae

Le feu sembla s’intensifier de sa main puis reprendre sa forme de flamme de torche tandis qu’il prenait sur lui –pour peu qu’un gobelin en soit capable.

- ? draccë’D .osllosoosf rosgeëo siae ! osrteos uat ,éssosrp uat uS ? sosiqugëo stosjba uaiq ? osooah osrtië ’uiL‘ ia

Christal était en danger, c’était certain … mais ni elle, ni ‘Gris’ n’en avait conscience de ne strictement rien comprendre à l’échange. Dans le reste de la salle, les Gobelins recommençaient à piailler, il devait éprouver de plus en plus de difficulté à se contenir et se seraient certainement déjà jetés à l’assaut s’il n’avait été dirigé par un chef de leur race.
L’homme en gris devait commencer à trouver le temps long quand il lui lança : -
« Si tu es aussi pressé que moi de faire ton rapport, nous devrions forcer le passage ou au moins me laisser passer, ‘Noir’. »


Christal est sous l'effet de Protection contre le Mal,
Raffard est sous l'effet de Détection de la Magie

écrit par: Raffard Lundi 17 Août 2015 à 10h32
L'Oiseau de Nuit jeta un coup d’œil en arrière.
Puis sur Gris.
Et enfin de nouveau sur Plume Rouge.

Pour la première fois depuis longtemps, la situation commençait à lui échapper, comme un cordage huileux tenu en main que l'on tente d’agripper désespérément. Malgré toute son assurance, quelque chose s'était brisé en lui : une sorte de blocage qui l'empêchait de déverser les flammes sur ces maudites petites créatures. Son instinct lui hurlait que quelque chose allait mal tourner. Noir en était-il la cause, ou le fait que tout soit lié à Xanesha ?
Plus le temps avançait, plus Raffard semblait se perdre dans des abîmes de pensées contradictoires.
Son esprit se banda comme la corde d'un arc, il essayait de projeter sa volonté sur Plume Rouge en autant de poignards invisibles. Mais de l'autre côté, il essayait malgré tout de raisonner cette créature et de lui donner une chance, comprendre ce qu'elle était, pourquoi elle agissait, savoir si comme lui, le monstre se trouvait en face.

Le calishite leva son arme et mis en joug le gobelin. Il ne comprenait pas bien ce qu'il racontait mais ses petits yeux pervers s'attardaient trop sur Christal et cela n'était pas admissible. Bien que rechignant à utiliser ses pouvoirs auxquels il essayait de donner une nouvelle dimension, Raffard ne devait plus retarder l'échéance.
Il aurait voulu tout jeter et fuir Eauprofonde, laisser tout le monde derrière lui comme il savait si bien le faire.

Un soupir.


- Dépose tes armes et disparais de ma vue. C'est ta dernière chance. Puis en penchant légèrement la tête à l'attention de Gris : Je suis pressé mais pas fou. Ouvre le bal dès qu'il ouvrira la bouche sans déposer les armes, je te suivrais. J'ai déjà dépassé mon quota de destruction cette semaine !

écrit par: Atlas Jeudi 20 Août 2015 à 21h30
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’Gris’ fut donc le premier à perdre patience ou à considérer que cette attente de la première attaque pour lancer les hostilités avait assez duré.

PARCHEMIN
Intimidation de Raffard : 2[dé] + 4 = 6
Contre niveau adapté de Plume Rouge : 5[dé] + ? = > 6 Echec
, Plume Rouge n’est pas intimidé …
Psychologie de Raffard : 1[dé] + 5 = 6, … mais Raffard n’en a aucune idée
Feinte de ‘Gris’ (bluff) : 5 +6 = 11
Contre Psychologie adaptée de Plume Rouge : 1[dé] + ? + ? (BAB) = <11 Réussite
, Plume Rouge ne voit rien venir


Dans un hochement de tête, il confirma à ‘Noir’ qu’il partageait son sentiment et tandis qu’il faisait mine de ranger son arbalète, laissa un carreau filer droit sur le gobelin le plus proche du Shaman à la boule de feu …
PARCHEMIN
Attaque de ‘Gris’ contre CA de Gobelin (sans dex) : 11[dé] +8 = 19 contre 13 : Réussite
Dégâts : 1d8 +2d6 = 8+7 = 15 : le Gobelin s’effondre, mort.

… Celui s’enfonça dans un œil qu’il ne visait peut-être pas si précisément mais qui se révéla aussi efficace que fulgurent, le Gobelin s’effondrant, mort, son corps à peine parcouru par un spasme nerveux.

- D’accord, mais ça commence à faire long.

Le poulailler marqua une pause, le temps que chacun comprenne ce qu’il venait de se passer et que le coq se mette à hurler de colère avant de jeter sa boule de feu sur le cadavre et celui-ci de se mettre à fumer bien plus qu’il n’aurait dû, remplissant toute la pièce en un instant.

S’il était possible de compliquer plus la situation, il eut fallu une imagination démesurée…

‘Gris’ s’enfonça dans la fumée sans plus attendre que les drôles de dames et leur oiseau de nuit le suive ou pas. Il parviendrait probablement à transmettre son rapport, probablement agrémenté d’explication sur l’accueil à la porte pour justifier le mort, la fumée, d’avoir fâché un écorcheur…



Christal est toujours sous l'effet de Protection contre le Mal

écrit par: Raffard Lundi 24 Août 2015 à 13h09
Raffard comprenait mieux l’empressement de Gris. Il fonçait tête baissée, sûr de lui comme si ses yeux pouvaient aisément voir à travers l’écran de fumée. Noir l’aurait bien suivi, poussé par un élan d’adrénaline mais cela serait revenu à abandonner Blanche, Rouge et Vellaï derrière et s’engouffrer dans un combat rapproché, ce qui n’arrangeait pas forcément le calishite.
L’oiseau de Nuit banda son esprit comme une arme et tenta de focaliser son énergie sous forme de boules de feu tournoyantes. Il n’y parvenait pas malgré la montée en puissance qu’il sentait se diffuser en lui. Néanmoins la force qu’il y mettait déclencha quelque chose au plus profond de lui, une vague de force brute, brutale, assourdissante envahissait son esprit et son corps. Il n’arrivait pas à contenir cette puissance qui ne demandait qu’à s’échapper, sans pour autant dévoiler le chemin d’accès pour cette libération.

La force invisible, antique et destructrice le força à ployer un genou à terre, littéralement écrasé sous la pression. Sa peau le brûlait au plus haut point, le démangeait, l’écorchait. Ses mains semblaient se fondre dans un voile obscur, à moins que ce ne fusse sa propre vision ?
La sueur perlait et chaque millimètre de derme essayait de s’arracher comme en un frisson géant.

Toutefois, la douleur lui donnait les idées claires et une nouvelle détermination. Il avait une furieuse envie d’utiliser une charge de sa ceinture mais ce n’était pas le moment ; il en aurait peut être réellement besoin dans quelques instants. Gris avait fait une ouverture, les gobelins se repliaient, ou se camouflaient pour mieux frapper. La meilleure solution était d’attendre que la fumée se dissipe et de répondre à l’assaut, pas de l’engager. Il ne fallait pas risquer sa tête par les hautes instances d’Eauprofonde parce que les Ecorcheurs étaient censés être intouchables…
Raffard se traîna alors lourdement à l’abri d’un buisson pour guetter la dissipation et se remit à viser l’entrée en quête d’un mouvement suspect.


Je me met à l’abri s’il y a moyen et en défense.

écrit par: Christal Lundi 31 Août 2015 à 08h26
La jeune prêtresse suivit le carreau du regard. Quand celui-ci se ficha dans l’œil de la créature, à sa grande surprise, elle ne ressentit ni plaisir ni satisfaction mais horreur et dégoût.Violence, brutalité, souffrance, tout ceci allait-il devenir son quotidien à elle, la célébrante de la jouissance, la garante de l'amour et de l'entente? Etait-ce là le destin que la Déesse lui réservait? Elle pensa au fier guerrier avec qui elle avait partagé les ablutions, au temple, la semaine précédant son départ de Calimport. Cet humain s'était battu toute sa vie pour défendre les innocents, pour protéger son ordre, pour le Bien.

¤Il en faut bien¤, pensa-t-elle. ¤Ainsi soit-il.¤

Le gris se jeta dans la pièce enfumée. Raffard lui avait assuré qu'il le suivrait mais au lieu de cela, se positionna à l'abris dans un buisson proche de la porte. Et la gnome... Christal ne la voyait plus.

L'indulgente, dos plaqué contre la parois extérieur de la battisse, jetait des coup d'oeil furtif à l’intérieur, mais n'y voyant pas grand chose, elle coupla son ouïe à sa vue afin de repérer la position des ennemis les plus proche et de comprendre l'évolution de la situation.


Test de perception auditive pour savoir si les gobelins se sont éloigné ou au contraire si l'un d'eux est caché juste de l'autre côté du mur

Constatant que malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à distinguer grand chose tant les humanoïdes hideux piaillaient, l'Indulgente s'éloigna de quelque pas à gauche de la sortie toujours plaquée contre le mur de la battisse. Elle posa un genoux à terre et se positionna afin de viser l'entrée avec son arbalète. Si un petit monstre surgissait, elle l'accueillerai joyeusement.

¤Que fait Doreah, j’espère qu'elle va bien... et ce Gris... il va survivre au milieu des bestioles? Sans rien y voir? Combien de temps cette fumée va-t-elle mettre pour se dissiper? Ce maudit chaman gobelin, il fait diversion pour fuire, il va nous filer entre les doigts... mais je n'peux pas rentrer là dedans à l'aveuglette... ce serait de la folie...¤

écrit par: Atlas Mardi 15 Septembre 2015 à 10h52
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Raffard se déplace et se met en défense totale derrière un buisson
Christal se déplace le long du mur puis prépare une action.
Ordre d’initiative : Christal – Raffard – Gobelins

Un à droite, l’autre à gauche, les visiteurs du Manoir Renaudin attendaient que la situation … se tasse. Et peut-être que les Gobelins sortent d’eux-mêmes du hall enfumé. Après une poignée de secondes qui lui semblèrent une éternité, l’invitant presque à se lancer à l’assaut, elle vit la tête du petit monstre sortir de la fumée et chercher de ses yeux rougis et larmoyants, les « longues jambes » qui avaient rendu leur shaman de fort mauvaise humeur.
Christal n’attendait que ça, faire payer à ses créatures d’être forcée de jouer le jeu de la violence, tellement loin des préceptes de sa déesse. Le monstre l’aurait vu en premier, qu’il aurait tenté de la blesser autant, c’était d’une telle évidence que n’importe quel observateur l’aurait accepté.

PARCHEMIN
Attaque proche de Christal sur Gobelin à l’arbalète légère : 1D20+4 = 13 contre 14 : Echec


La surprise ne suffit pas ! La taille de la créature, et la difficulté pour l’indulgente de se livrer au meurtre y étaient peut-être pour quelque chose … à moins que ce ne soit le petit bouclier qui dévia le trait, plus par hasard que par talent.
Le petit monstre en lâcha une insulte, un cri et fondit de toute la vitesse de ses petites jambes droit sur son agresseur, son épée brandie, dans une juste vengeance !

PARCHEMIN
Charge de Gobelin contre Christal (sous l’effet de Protection contre le Mal: 1D20+4 = 21 contre 17 : Réussite
Dégâts : 1D6 = 1


Si la lame ne fit que l’effleurer, l’estafilade sanglante alluma une lueur de folie dans le regard de son agresseur. La Prêtresse eut l’intime conviction qu’il irait jusqu’au bout.

Directement derrière, apparu un second qui, étrangement, préféra retourner à l’intérieur en hurlant que de prêter main forte à son compagnon. Les cris s’intensifièrent, des portes s’ouvrirent, se claquèrent et la fumée se dissipa tandis que le silence tout relatif du bord de mer reprenait ses droits.

Le fracas des vagues sur les rochers, le vent contre la bâtisse et au travers la végétation, les oiseaux marins… et un Gobelin éructant des borborygmes d’avoir été pris pour cible !

De son poste d’observation, Raffard assista, interdit, à l’improbable échange.

Blingabel, de sa cachette de l’autre côté du pont, voyait ses vieux fantômes ressurgirent … Comment avait-elle pu croire qu’elle pourrait faire face aux Gobelins sans souffrir de ses douloureux souvenirs ? Pour fanfaronne qu’elle était, la simple vue du Shaman au travers la porte ouverte l’avait rendue prostrée, incapable de se reprendre …



écrit par: Raffard Lundi 21 Septembre 2015 à 09h20
L’oiseau de nuit évaluait la situation d’un œil critique. Les humains et la gnome n’avaient pas l’avantage tactique ; ils étaient en terrain inconnu, submergés par le nombre bien que Gris semblait y être tout à fait à l’aise.
Il fallait cependant nuancer, l’ennemi n’avait pas l’air futé et leur leader une fois à terre achèvera leur motivation. Le seul soucis était que les écorcheurs étaient protégés politiquement et engager le conflit contre eux pouvait faire courir un grand danger à tout le groupe. Se voir interdire de séjour à Eauprofonde, dans le meilleur des cas, n’était pas envisageable.
Mais pas le temps de réfléchir, un affrontement avait lieu sous ses yeux et un autre dont il percevait seulement le fracas lointain se jouait dans l’ombre.

La fumée se dissipait, un gobelin menaçait la prêtresse mais Raffard était vraiment tenté de s’engouffrer dans le manoir et de partir à la poursuite de Gris pour un affrontement direct. Il se leva, fit mine de prendre la direction de l’entrée puis inspira un grand coup. L’arbalète se leva et le viseur s’aligna dans le prolongement de son regard. La tête du gobelin était en ligne de mire. Vellaï était confortablement assise sur un rebord du manoir, observant la scène avec indifférence, ou attendant une indication de son maître. Une pression de la gâchette et le carreau parti en direction de sa cible. Le calishite rechargea immédiatement et réitéra l’opération autant de fois que nécessaire pour en finir avec l’ennemi. Il voulait garder pour lui l’effet de surprise de sa puissance intérieure le plus longtemps possible et n’y recourir qu’en cas de nécessité absolue. Même s’il hésita très fortement à changer d’apparence pour adopter un style aérien qui lui aurait grandement facilité la vie.


Attaque à répétition sur le gobelin de christal et sur tout autre gobelin qui passe la porte.
attaque 1d20+6 / dégâts 1d8

écrit par: Blingabel Boucledor Dimanche 27 Septembre 2015 à 22h26
Blingabel était hésitante. La situation semblait évoluer, et elle se demandait s'il était temps pour elle d'entrer en scène. Inutile de préciser que cette entrée en scène se devait d'être théâtrale. Elle réfléchissait donc à la meilleure manière d'agir, ce qui lui donnait surtout dans l'immédiat le prétexte idéal pour ne pas intervenir. La jeune gnome, bien qu'intarissable lorsqu'il s'agissait de parler, était aussi d'une grande prudence face au danger. Il s'agissait sans doute là d'un héritage de sa race, les gnomes n'étant pas surnommés le Peuple Oublié pour rien. L'art de la discrétion était une seconde nature, mais cet art était aussi celui de savoir rester à l'écart des dangers du monde des grandes personnes. D'autant plus que Blingabel était loin d'être une combattante aguerrie, elle préférait résoudre pacifiquement les problèmes plutôt que de battre, soit par le dialogue, soit par l'évitement. Elle était d'ailleurs d'une consistance bien trop fragile pour le combat au corps au corps, mais c'était surtout un trait de sa personnalité.

Même si la magicienne finissait par trouver sa cachette assez confortable, une autre partie d'elle même l'incitait à se lever et à rejoindre ses nouveaux compagnons. Elle ne pouvait pas décemment les laisser seuls face au danger, elle s'en voudrait toute sa vie s'ils trépassaient du fait de son inaction. D'autant plus qu'elle avait encore un compte à régler avec Raffard et qu'elle était particulièrement têtue et rancunière. La jeune gnome n'avait toujours pas digéré le faux bond que lui avait fait l'humain. Le fait qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques heures n'y faisait rien, elle prenait cela pour une trahison personnelle et était bien décidée à faire part de ses récriminations à Raffard, dès qu'elle en aurait l'occasion.

Alors que Blingabel venait de se hisser sur ses courtes jambes, qu'elle avait saisie son arbalète et qu'elle commençait déjà à murmurer un sort, la vue du Shaman gobelin fit vaciller toute sa détermination. A sa vue, les yeux de la jeune gnome s'étaient écarquillés pour devenir ronds comme billes. Les paroles naissantes du sort s’évanouirent sur ses lèvres aussi vite qu'elles étaient venues, tandis que son corps était saisi d'un violent tremblement. Elle se replia sur elle-même, restant prostrée sans pouvoir détourner le regard de ce qu'elle pouvait voir à travers la porte ouverte. Elle se revoyait encore dans les geôles humides et infestées de vermines, dans laquelle des gobelins l'avaient retenu prisonnière peu après la mort de son père. Elle revivait, l'espace d'un instant, les plus sombres moments de sa vie.

Après le choc des premiers instants, Blingabel chercha à reprendre un minimum de contenance. Quelque chose en elle lui commandait de se faire violence pour faire face au danger. Elle n'était pas prisonnière, cette fois-ci, et cela faisait toute la différence. La gnome tenait à sa vengeance et elle ne pouvait s'empêcher de faire le lien, à tord ou à raison, entre ces gobelins et son thayen. C'est donc une Blingabel tremblotante, entre la colère et la peur, qui décida de parcourir la distance qui la séparait de l'extérieur de la bâtisse avec le maximum de discrétion.

écrit par: Atlas Mercredi 07 Octobre 2015 à 15h46
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Christal ne faisait que se défendre... Elle lâcha son arbalète, sortit son poignard et frappa le gobelin hargneux qui aurait mieux fait de suivre la voie choisie par le second.
PARCHEMIN
Attaque de poignard : 15(dé) : Réussite ; Dégâts : 3
Attaque à l’arbalète de Raffard 20(dé)+6-4(en mêlée) = 18 : Réussite ; Confirmation de critique : 18(dé) : Confirmé ; Dégâts : 14+4

Il poussa un petit cri de poussin qu’on égorge … suivi d’un borborygme quand un carreau de Raffard s’enfonça dans le torse du petit être verdâtre ne comprenant pas comment ses intestins pouvaient sortir de son abdomen … pour y retourner aussi vite, cloués dans son bassin par un morceau de métal qu’il n’avait pas vu venir.

Blingabel choisit cet instant pour réapparaître et suivre Raffard qui avait décidé que son attente, à lui aussi, avait assez duré. Les aventuriers, l’un après l’autre, pénétrèrent dans le dédale de pièces du manoir des Renaudins.

Il avait été habité jusqu’il y a peu et tout laissait comprendre que le propriétaire n’avait pas prévu de s’en absenter pour une longue durée. Il avait pu compter sur l’assistance des gobelins pour dévorer avidement tout ce qui ressemblait de près ou de loin à de la nourriture, un trophée de chasse de tête de sanglier réduit de moitié, encore pendu à un mur donnait une belle idée de ce dont ils étaient capables en une poignée de jours seulement. L’odeur de mort était horrible.

De leur comité d’accueil ne restait que le cadavre d’un gobelin dans le hall d’entrée. Même sans compétence particulière, suivre les traces de ses semblables, pataugeant dans la crasse et dans le sang, était l’enfance de l’art, ils s’étaient enfuit par la plus porte de gauche face à l’entrée, menant à un patio à ciel ouvert. Les quatre petites créatures survivantes se bousculaient pour essayer de franchir une porte au fond, visiblement fermée. Ils ne prêtaient aucune attention au trio qui les découvraient.

De portes lourdement fermées aux autres encore entre-ouvertes, ils n’eurent pas difficile à déterminer par où avaient fuis les deux autres belligérants : la double porte était encore entre-ouverte, tout comme celle à sa droite, un accès pour chacun d’eux.

La prêtresse tentait de percevoir le moindre bruit … pour le regretter aussitôt … de la porte droite montait une mélopée aux accents étranges, malsains, gutturaux et prononcée par la voix qu’elle reconnut immédiatement comme étant celle du shaman.
De la double porte, surgit celui qui avait disparu à la même vitesse : Gris, les yeux marqués d’une rencontre si horrible qu’elle lui avait laissé les yeux écarquillés, le teint livide et l’haleine chargée de bile de celui qui s’est retenu de vomir. Une odeur de bois brulé et de … marais ? … le suivait.


- Il va nous falloir trouver un autre boulot le Noir … J’ai mis le feu. Je vous invite à ne pas trainer là.

Du hall on pouvait dès lors voir jusqu’au fond de la pièce. Et la voir Elle. Assise, impérieuse, sur ce qui avait tout d’un trône, se tenait le vestige de la créature la plus désirable que Raffard ait jamais aperçu. Sa peau de marbre était veinée de pourpre, ses pomettes marquées lui donnaient l’allure d’une reine. Ses longs cheveux étaient devenus aussi blanc que la neige du Grand Nord et renvoyaient les reflets rouge et or des flammes qui léchaient les tapisseries, une large table contre le mur, un tapis épais à quelques pieds des siens. Sa robe vermeil créait la liaison parfaite entre le noir des matières se consummant et le carmin des plus petites flamèches.

Une observation détaillée permettrait de relever des éclats de verres sur le sol et une mousse verdâtre, cramoisie également, semblant avoir pris la Reine d’assaut et aggriper ses pieds aussi fins que délicats.

Elle était là. Morte. Si elle ne portait les pustules de Renaudin quand ils l’avaient trouvé, il était évident qu’elle avait été frappée du même mal … et que personne n’avait été là pour lui épargner d’en mourir dans une souffrance infinie.

Les poutres de la toiture du vieux manoir commençaient à craquer, signe s’il en fallait que le Gris avait trouvé un moyen d’accélérer la combustion dans la pièce. La chatte de Rafard faisait le gros dos, crachant, se protégeant dans les jambes de son maître en le suppliant à son tour de ne pas rester là.


PARCHEMIN
Jet d’acrobatie pour éviter une éventuelle attaque d’opportunité

Gris s’était enfui par la double porte et tandis que Raffard le suivait des yeux, les jambes coupées par la vision d’horreur de la mort de celle qu’il espérait rejoindre depuis si longtemps, la silhouette de l’emplumé s’interposa en hurlant.

hrp.gif Je considère que vous avez pu lancer un sort pendant les premières secondes de votre exploration.

Initiatives:
Raffard
Shaman
Blingabel
Christal

écrit par: Raffard Jeudi 08 Octobre 2015 à 10h17
L’oiseau de nuit rechargea son arbalète et fit un signe de tête vers Christal pour lui signifier d’avancer. Le trait qu’il avait décoché l’aurait presque étonné s’il avait eu le luxe de pouvoir philosopher sur sa dextérité chanceuse.
Les relents de mort et de fange qui empestaient le manoir agressèrent les narines du calishite qui remonta son morion pour se couvrir le nez.
Dans le hall, là, tout se précipita.
Pour lui il n’était pas question de s’acharner sur les gobelins qui tentaient manifestement de fuir comme des lapins, rongés par la folie et l’effroi. Ils pouvaient néanmoins constituer une menace si leur démence les poussaient à faire redoubler l’instinct de survie totalement sauvage auquel ils s’adonnaient. Raffard nota mentalement dans la bibliothèque de ses pensées la configuration des lieux ainsi que d’où venait Gris et ce qu’il venait de faire. Sa mine ne présageait rien de bon aussi était-il temps de faire fi des apparences et de révéler quelques capacités dont était investi Noir, malgré ses précautions pour les dissimuler. Il profita que Vellaï soit proche pour effectuer quelques gestes et prononcer des mots durs, incompréhensibles avant qu’une pellicule de force ne vienne entourer le personnage ainsi que son familier.


- Qu’as-tu vu pour qu…

Mais la phrase resta en suspend lorsqu’il découvrit l’objet de son désir, là, seule au milieu de la tourmente. La façon dont il devait la rencontrer n’était pas du tout prévue dans les possibilités qu’il avait échafaudé durant son périple. Xanesha, sa douce, à la fois si proche et si loin était encore plus belle que dans son souvenir. Sa posture altière, même dans la douleur résumait avec justesse ce qu’était devenue cette femme, forgée dans la douleur et dans les instants de joie, brefs et insensés. La Fin de l’aventure se profilait devant lui, avec toutes les questions encore en suspens, et tandis que le bâtiment tombait en ruine, en même temps que ses espoirs, une folle pensée lui vint à l’esprit. Avec cette pensée, celle d’un poème oublié de son enfance.

- Je suis debout au bord de la plage, un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan. Il est la beauté, il est la vie. Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.

Le mage s’avança d’un pas. Son bras devenait lourd et il relâcha quelque peu son emprise sur l’arbalète.

- Quelqu’un à mon côté dit : « Il est parti ! » Parti ? Vers où ? Parti de mon regard. C’est tout...

Ce ne pouvait pas être fini. Et si un élément lui avait échappé, un élément de grande importance, un petit détail, un grain de sable dans un rouage. Il jeta un coup d’œil aux deux femmes avant de planter son regard sur le corps inerte de Xanesha. Il fit un pas vers elle.

- Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine. Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.

Il ne remarqua pas la disparition de Gris qui avait quitté le champ de bataille. Sa précipitation, son teint, quelque chose clochait. Il avait une mission, qu’il venait d’exécuter.

- Et juste au moment où quelqu’un près de moi dit : « il est parti ! » Il en est d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux, s’exclament avec joie : « Le voilà ! »...

Ni joie ni pleurs, imperturbable, impénétrable, le masque de ses sentiments était fait du matériau les plus durs. Une façon d’être qu’on lui reprochait souvent, celle de ne jamais dévoiler ses véritables sentiments, d’être distant ou pas assez présent, sérieux, investi. Vellaï se tenait entre ses jambes et lui signala la présence de l’ennemi, qui se manifesta de lui-même d’une façon peu décente.
Raffard se retourna vers lui, planta son regard de feu pour arracher l’âme à celui qui venait de perturber ses pensées.
Sa bras se tendit vers l’emplumé, relâché, avec la main ouverte comme une offre à l’aide. Un geste de rédemption d’une élégance parfaite. Quelque chose dans la paume se mit à briller et se brisa quand l’homme serra le poing avant de tendre l’index et le majeur vers le gobelin.


- C’est cela la Mort.

Et de ses doigts jaillirent un flot de feu semblable à une lance divine qui vint foudroyer Plume Rouge.


hrp.gif Armure de mage sur moi et Vellaï
Scorching Ray sur gobinou
hrp.gif

écrit par: Atlas Jeudi 08 Octobre 2015 à 14h31
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PARCHEMIN
Christal est sous l’effet de Protection contre le mal
Raffard et Vellaï sont sous l’effet d’Armure de Mage
Blingabel ne dispose d’aucun sort de défense à portée personnelle


Plume Rouge reçu le rayon ardent en plein torse, une curieuse marque ci-dessinant tandis que peau de bête colifichets, peau et chaire grésillaient sous la chaleur magique, le forçant à faire un pas en arrière. Son hurlement passa de la rage à … quelque chose de plus mauvais. Ses jambes s’arquaient comme s’il allait bondir, ses bras adoptaient des postures improbables, sur chacun de ses doigts apparut une flammèche sur lesquelles il souffla comme on souffle un candélabre si ce n’est qu’au lieu de s’éteindre, les flammes grandirent devant lui et prirent la forme d’un humanoïde de sa taille semblant fait du pur feu qui semblait autant plaire au Noir qu’à Plume Rouge.

L’élémentaire de feu à peine formé se jeta comme un tison sur Blingabel, sa petite main enflammée noircissant les habits bariolés de la Gnome et lui arrachant une grimace tandis qu’elle sentait sa propre peau bruler, son bras se couvrir d’une vilaine et douloureuse cloque.

D’un mouvement rapide, tenant plus du réflexe que de la réflexion, elle éteignit le vêtement avant que le feu magique ne se déploie. Eclairé par son invocation Plume-Rouge préparait probablement déjà son prochain sort.
Christal, de sa plus haute taille que les petits belligérants, reconnut la marque sur la poitrine du shaman… Elle l’avait déjà vue sur les cadavres dans la verrerie, c’était la même, elle en était convaincue…


hrp.gif détail des jets sur le hrp

écrit par: Blingabel Boucledor Lundi 12 Octobre 2015 à 18h09
Blingabel s'était préparée mentalement à affronter toutes sortes de créatures durant son périple. Mais celles qu'elle détestait entre toutes, à égalité avec les kobolds, c'était bien les gobelins ! Immondes, affreux, laids, barbares, traîtres, méchants, puants, crasseux et stupides, elle n'avait pas suffisamment de qualificatifs en tête pour dire ce qu'elle pensait d'eux. De manière générale, elle était intarissable pour trouver des adjectifs, tous plus fleuris les uns que les autres, pour qualifier les gobelinoïdes. A la simple évocation de ces créatures, elle revoyait la face plate et les crocs jaunâtres des membres du groupe à qui elle devait la mort de son pauvre père. Brrr... Ceux qui avaient investi le vieux manoir n'avaient rien à leur envier en terme de laideur, de l'avis de la jeune gnome.

Toutefois, il était trop tard pour reculer. En gagnant l'inquiétante bâtisse, la magicienne avait fait le choix de ne pas abandonner ses nouveaux compagnons, elle devait donc l'assumer ! Au moment où elle enjambait le cadavre encore chaud d'un gobelin dans le hall d'entrée, elle ne put s'empêcher de penser qu'elle allait sûrement le regretter dans un avenir proche... C'était donc une Blingabel inquiète et peu sûre d'elle qui avait rejoint ses deux compagnons et qui avançait dans le manoir en restant presque collée aux jambes de la prêtresse. La jeune gnome redoutait plus que tout de se retrouver seule, nez-à-nez avec une de ces créatures. C'est pourquoi elle n'avait pas quitté des yeux le petit groupe de gobelins piaillant qui semblait si pressé de s'enfuir, jusqu'à ce que son attention soit attirée par ce qui se trouvait plus loin.

La magicienne était particulièrement mal à l'aise depuis qu'elle avait franchi le seuil de la demeure. Elle semblait plongée dans un mauvais rêve. A mesure qu'elle avançait dans le manoir, elle était prise d'un sentiment de nausée, se couvrant le nez pour échapper à l'odeur de mort qui régnait. Tout lui semblait malsain et la tête commençait à lui tourner. Son inquiétude augmentait d'autant plus à mesure que la situation évoluait : d'abord des craquements sinistres, puis Gris qui surgissait de la double-porte pour mieux s'enfuir précipitamment... Raffard, quant à lui, fixait de manière appuyée et imperturbable un cadavre. La magicienne ne put que réprimer un cri d'horreur à la vue du corps de la femme, visiblement saisie par un mal étrange. Mais le début d'incendie qu'elle devinait l'alarmait tout autant, si ce n'est plus.

Si Blingabel ne comprenait rien à ce qu'il se passait, un sentiment d'urgence accompagné d'un impérieux désir de ficher le camp de cet endroit se manifestait violemment à elle. La magicienne était avant tout une cérébrale, même si son attitude enjouée et son babillage incessant avait tôt fait de le faire oublier à ses interlocuteurs. Elle détestait ne pas comprendre la situation, tout comme elle avait horreur des actions précipitées. C'est pourquoi elle s'apprêtait à héler Raffard et Christal pour les inciter à prendre la poudre d'escampette, afin de mettre le plus de distance possible entre eux et ces visions de cauchemar. Il serait toujours temps d'évaluer la situation une fois en sécurité, et surtout de lui fournir des explications...

Mais tout cela n'était rien face à l'effroi dont la jeune gnome fut saisie à la vue du shaman hurlant qui venait de surgir juste derrière elle. Les cheveux blonds comme les blés de la jeune gnome se hérissèrent subitement, tandis que son cœur faisait un bond dans sa poitrine. Elle restait interdite alors que Raffard, plus réactif, avait immédiatement projeté un rayon ardent sur la poitrine de Rouge. Les jambes flageolantes, la seule chose que Blingabel avait à l'esprit en cet instant était de s'enfuir, mais ses gambettes refusaient de bouger et le temps lui semblait ralentir... Elle ne reprit ses esprits qu'au moment où une vive douleur et une odeur âcre la forcèrent à sortir de sa torpeur. Baissant les yeux sur son bras, elle grimaça en constatant que l'odeur venait de son propre bras. Désormais tout à fait éveillée, ses réflexes prirent enfin le relais alors qu'elle entreprenait d'éteindre le feu qui risquait de se propager sur ses habits.

Un rapide coup d’œil lui suffit pour comprendre qu'il lui serait extrêmement difficile de se mouvoir dans cet espace réduit. L'illusionniste était dans une situation qu'elle détestait mais le temps imparti à la réflexion était trop maigre pour qu'elle puisse perdre une seule seconde. Aussi, elle tendit les mains en direction de l'élémentaire et du shaman qui se trouvait derrière lui, tandis qu'une incantation s'échappait déjà de ses lèvres entrouvertes.


hrp.gif Couleurs dansantes en direction de l'élémentaire et du shaman.

écrit par: Christal Dimanche 18 Octobre 2015 à 22h27
En entrant dans le manoir à la suite de ses acolytes, elle n’avait pas sourcillé, pourtant elle ne voyait que le poignard s’enfoncer et le carreau transpercer, transpercer un être vivant ; tuer. Elle avait déjà participé à tuer une personne. Et elle ne pouvait pas s’empêcher de considérer ce gobelin aveuglement violent comme une personne supplémentaire. Sa deuxième victime. Serait-ce le début d’une longue série ? Aussi courte que sa vie si elle ne se concentrait pas plus, et vite.
La présence fébrile de la petite gnomette derrière elle, presque accrochée à sa tunique comme le serait un enfant craintif, réveilla son instinct de survie, son instinct maternel, peut-être même.
Christal s’efforça donc de rester devant la gnome, protectrice. Mais le Gris apparût soudain et là, elle remarqua un cadavre et la réaction de Raffard. Elle n’était pas tout à afait sûre d’elle mais…


-« Xanesha… ? Par tous les Dieux… »

Christal s’éloigna alors un bref instant de Blingabelle. Malgré la fumée et la chaleur des flammes qui rendaient le danger bien réel, elle allait s’approcher de Raffard qui semblait sous le choc, poser spontanément une main douce et affectueuse sur son épaule pour l’inviter à quitter les lieux au plus vite lorsque…
Tout alla très vite, l’horrible chaman de sa vision, Plume Rouge surgît.
L’indulgente sursauta, surprise par les flammes qui jaillirent de la main de l’humain avec qui elle avait passé la nuit. En d’autres circonstances, elle aurait probablement formuler un sarcasme disons osé, mais Doréah n’était pas là pour s’en exaspérer, et surtout elle se petrifia puis plissa des yeux en voyant apparaître le symbole qui se dessinait sur la poitrine du chaman, correspondant à l’un des scalpes que les deux agents de la Compagnie des Marches avaient remarqué sur les cadavres.
Puis déjà, une espèce de petit monstre tout feu tout flamme s’attaquait à la malheureuse et toute mignonne gnomette.


-« Rappelle ta flamette ! » Rugit l’Indulgente tout en décochant un carreaux destiné à tuer chaman. « Laisse la tranquiiiile !!!!!! »

écrit par: Atlas Jeudi 29 Octobre 2015 à 14h24
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A vouloir aller trop vite, l’illusionniste risquait s’en bruler les ailes … et c’eut été le cas si face à elle s’était tenu autre chose qu’une créature invoquée ! Elle termina son sort dans un murmure et de chacun de ses doigts tendus s’échappèrent des filaments de lumière chatoyante, s’amplifiant aussitôt, nourrie de toute la rancœur passée.

PARCHEMIN
Couleurs Dansantes DD10+1(niv)+4(int)+1(illusion) = DD16
- Elémentaire de feu, 2DV, immunisé contre les effets étourdissements, paralysie, poison et sommeil.
Jet de volonté de l’Elémentaire de Feu : 12(dé)+0, Echec
Perte de connaissance et cécité pour 1D4 tours : 3 tours
- Plume Rouge, > 4DV
Jet de volonté de Plume Rouge : 16(dé)+ ? = ?, Réussite


Un cône de couleurs vives et tourbillonnantes jaillirent des mains de la gnomette qui serra les dents quand le petit élémentaire écarta les bras pour recevoir son attaque de plein fouet. Son évocateur l’avait créé à sa parfaite ressemblance, les colifichets en moins. Il était extrêmement perturbant de voir se visage grimaçant fait de flammes et d’énergie.

Les rayons frappèrent les deux et si le monstre de feu s’effondra sur le sol dans une masse flamboyante, l’emplumé en secoua à peine la tête en hurlant de rage face à cette attaque qui, pour simple pour la Magicienne, aurait pu voir la fin de sa danse. Son bouclier de feu venait par contre de s’effondrer à ses pieds, offrant une voie royale à l’Indulgente qui ne se laissa pas tourmenter plus longtemps par ses remords de blesser autrui, la vie de leur compagne d’infortune était peut-être en jeu.


PARCHEMIN
Attaque à l’arbalète de Christal sur Plume Rouge : 17(dé) +4 = 21 contre ? : Réussite
Dégâts : 1D8+1 = 7


Il n’en fallut pas plus pour inciter Raffard à enfoncer le clou et profiter de l’instant qui ne se reproduirait peut-être pas. Dans un terrible mot de pouvoir, il déchaina le feu qui lui brulait jusqu’aux profondeurs de son âme endeuillée. Un rayon ardent jaillit de son doigt accusateur, faisant de l’ennemi le réceptacle de toute sa rage et de son malheur.

PARCHEMIN
Attaque de Raffard sur Plume Rouge : 9(dé) +5 contre ?
Dégâts : 4D6 = 19


Le monstre gesticulant portait sur l’ensemble de son torse les marques des brulures … le carreau encore enfoncé dans son épaule avait chauffé à blanc sous la magie du Noir qui avait de même cautérisé la plaie autour du morceau de métal qui en dépassait encore.
Un œil clos, l’autre injecté de sang, il soufflait alors qu’il aurait voulu hurler, crachant du sang, ses poumons probablement atteints.


- wathidwuizaM !

D’un geste qui surprit tout le monde, il arracha ses larges plumes rouges et les lança avec force devant lui, chacune devenant un projectile aussi noir que la nuit, fondant en un trait vers chacun de ses adversaires.

PARCHEMIN
Malédiction de Plume Rouge : Métamorphose funeste DD18
Attaque sur Christal 8(dé)+4 = 12 contre 15 (bonus de déflection effectif) : échec
Attaque sur Raffard 10(dé)+4 = 14 contre 13 (armure de mage sans effet contre les attaques de contact)
Vigueur DD18 : 3(dé) : échec ; Volonté DD18 : 3(dé) : échec ; Raffard est transformé en Corbeau
Attaque sur Blingabel 13(dé)+4 = 17 contre 14 : réussite
Vigueur de Blingabel 17(dé) +2 =19 : Réussite


Blingabel eut un hoquet de surprise en voyant le projectile traverser son habit autrefois de couleurs vives, bien plus sombre cette fois, et celui-ci tenter de s’infiltrer au plus profond d’elle-même comme un ver, vorace, tenterait de traverser la peau d’une pomme pour en faire son repère. Au prix d’un effort titanesque, elle l’arracha, sa main noircissant comme si elle l’avait plongée dans la suie.

Puis, avant que quiconque se rendent compte qu’une des plumes s’était enfoncée profondément dans le thorax du Noir, ils virent le déplumé s’effondrer, genoux à terre, une lame ensanglantée dépassant de son ventre, et derrière lui une silhouette qu’ils pensaient ne plus jamais revoir … Baltana. Le regard aussi noir que les plumes d’un corbeau.

A la place du Noir, se tenaient deux pareils volatiles, déplacés à un tel endroit. De concert ils prirent leur envol en direction de Xanesha sur son trône rongé par la maladie et les flammes qui faisaient craquer dangereusement les poutres de la toiture du manoir. Les compagnes d’infortune eurent seulement le temps de les voir se poser chacun sur une épaule de celle qui semblait morte avant que le toit de la salle du trône ne s’effondre et ne les force à reculer jusqu’à sortir du manoir.

Tout autour d’eux, une poignées de gobelins ayant finalement trouvé une échappatoire, s’égayaient en tous sens, plongeant directement dans la mer ou disparaissant dans les buissons. Le Manoir Renaudin finit par s’effondrer complètement, comme un château de cartes, provoquant un souffle de poussière, de débris de verre et de cendres puis un éclair de magie, pourpre et vert, tourbillonnant vers le ciel clair. Il y avait à parier que peu soient surpris de la disparition de l’ancien bâtiment qui avait dû bien souffrir de l’absence prolongée de son propriétaire que chacun regretterait certainement.


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Baltana se tenait immobile, une larme accrochée à la joue et les poings serrés. Quand Christal se tourna vers elle, elle esquissa un semblant de sourire et, ouvrant la main droite, laissa apparaitre une pierre gravée d’une rune.

- Ça m’en fait toujours une … Les autres sont probablement déjà loin. J’ai appris qu’elles avaient disparues par l’un des portails de Montprofond avec un certain sorcier Thayen qui avait préféré prendre la tangente alors qu’il venait d’arriver. Une histoire de verrerie détruite, de gobelins qui avaient fait du zèle … Ses dieux seuls savent où il peut être maintenant mais une pierre, c’est déjà ça non ? Putain d’destin …

Blingabel et Christal restaient là, à contempler le tombeau de Raffard qu’elles n’avaient pas vu sortir avant que la masure ne s’effondre.

écrit par: Blingabel Boucledor Vendredi 30 Octobre 2015 à 16h56
A peine la jeune gnome se remettait de sa joie de voir l'élémentaire de feu, à qui elle devait une sérieuse brûlure, disparaître et le shaman gobelin subir les assauts victorieux de ses deux compagnons, qu'elle ressentait à nouveau une très vive douleur. Décidément, ce n'était pas son jour ! La magicienne ne pensait pas que le shaman aurait la force et la présence d'esprit de lui porter une nouvelle attaque. Elle aurait pourtant dû se douter que cet infâme gobelin n'allait pas vouloir mourir aussi facilement.

Sa main noircie plaquée à l'endroit de sa blessure, Blingabel jeta un regard plein de reconnaissance à Baltana qui venait de faire une entrée digne d'un bon roman d'aventure. Elle ne connaissait que fort peu la jeune femme qu'elle n'avait fait que croiser brièvement au matin, mais celle-ci venait de faire un bon monumental dans son estime. Voir une épée transpercer le corps d'un gobelin était un spectacle dont tout gnome digne de ce nom ne pouvait pas se lasser. Son contentieux personnel avec cette espèce méprisable ne pouvait qu'accroitre son immense satisfaction.




La gnome détourna son regard du cadavre du shaman gobelin pour apercevoir deux corbeaux, en lieu et place de Raffard et de son familier, prendre leur envol pour rejoindre les épaules de la mystérieuse femme morte. Stupéfaite, la bouche de la jeune gnome s'ouvrit pour adopter la forme d'un "O" dont aucun son ne sortait. Elle n'eut toutefois pas le temps de chercher à comprendre la situation qu'un sinistre craquement précéda l'effondrement du toît sur les deux volatiles et le cadavre qui leur servait de perchoir. Blingabel laissa échapper un cri suraigüe qui ressemblait plus à un glapissement qu'autre chose, avant de se tourner vers Christal et Baltana, le regard affolé.

- Qu'est-ce que... Par la barbe du Protecteur Vigilant et de tout le panthéon gnome, cette vieille bicoque va s'effondrer ! Fichons le camp !

Affaiblie, Blingabel claudiqua aussi vite que sa blessure le lui permettait pour rejoindre la sortie de la demeure brinquebalante dont une partie du toit avait disparu et dont le reste de la battisse allait très certainement suivre le même chemin. Elle lança plusieurs regards désespérés derrière elle, cherchant Raffard du regard. L'illusionniste s'attendait à voir l'humain surgir au dernier moment d'on ne sait où pour quitter avec elle le manoir. C'était peine perdue, l'humain demeurait introuvable.

A peine sortie du manoir et après s'être avancée suffisamment pour être hors de danger, la magicienne se laissa tomber par terre sans prendre attention aux gobelins qui détallaient comme des lapins. Elle passa de longues secondes à cracher et tousser, ses poumons n'appréciant guère toute la fumée et la poussière qu'elle venait malgré elle d'avaler. La petite érudite fouilla ensuite frénétiquement dans son sac pour vérifier que Farceur n'avait pas subit trop de dommages. Enfouissant un moment son nez dans la fourrure chaude de la petite belette, l'illusionniste chercha ensuite Christal du regard. Voyant que la prêtresse avait elle aussi réussi à sortir du manoir à temps, saine et sauve, la jeune gnome afficha un pâle sourire.


- C'était moins une...

Blingabel voulait demander à Christal ce qu'il s'était passé et où était passé Raffard, mais ces mots restèrent coincés dans sa gorge. Elle n'était pas sûre de vouloir entendre la réponse. Il y avait de fortes chances que l'humain ait trépassé, mais elle voulait encore se raccrocher à l'espoir de le voir émerger, frais comme un gardon. A la place, elle fut prise d'une nouvelle quinte de toux. La jeune gnome allait avoir besoin de beaucoup de repos.

écrit par: Christal Lundi 02 Novembre 2015 à 22h20
La demeure Renaudin en cendre et en ruine. Un aboutissement choquant et dramatique. La prêtresse de Sharess était sidérée, muette, tétanisée devant ce tas de pierre et de bois qui s’était littéralement refermé sur le corps sans vie de la femme la plus redoutée d’Eauprofonde et surtout, sur l’oiseau noir qu’était devenu son amant. Quand Raffard s’était changé en corbeau et qu’il s’était envolé jusqu’à Xanesha, Christal avait tressaillit. Les mots qu’ils avaient échangés sur la couche prenaient enfin tout leur sens. Cet homme ne s’était pas lancé seulement en quête d’explications, il s’était lancé en quête de son amour perdu. Voulait-il mourir avec elle, en fin de compte ? L’Indulgente l’avait supplié de les suivre, en vain. L’oiseau comprenait-il toujours le commun ? Il avait probablement au moins ressentit le désespoir dans sa voix et la peine dans ses yeux d’orage mais il n’en avait pas fait cas.
De lourdes larmes roulaient sur ses joues sans que son beau visage ne se déforme pour autant. Elle croisa le regard de Blingabelle et n’apporta aucune réponse à sa question silencieuse, toutes deux redoutant que Raffard ne s’en soit pas sorti.


* Qu’il n’ait même pas tenté… *

La calishite se tourna vers Baltana. Elle s’approcha d’elle en la fixant, puis la serra dans ses bras.

« Que Sharess soit louée ! Tu es venue ! Mais où étiez-vous, …où est Doréah ? »

Tandis qu’elle jetait des regards de tout côté espérant apercevoir son amie, le devoir prit le pas sur les inquiétudes et la douleur et elle se pencha sur la gnomette qui souffrait d’une vilaine brulure ainsi que d’une plaie profonde causée par la plume du Rouge.
Elle la fît s’assoir puis s’étirer, poser la tête sur son paquetage et se détendre quelque peu. Elle lui baisa le front, fît une petite caresse à l’animal au poil doux que l’illusionniste serrait dans ses bras et apposa les mains au-dessus de ses blessure en conjurant sa Déesse d’intervenir en la faveur de sa petite acolyte.


Sacrifie Faveur divine pour Soin léger ( avec bonus de sort du domaine Bien si je n'm'abuse : +2 niveau lanceur de sort au lieu de +1)

écrit par: Atlas Mardi 10 Novembre 2015 à 14h25
- Oui, je sais ce qu’il est advenu de Doreah … pour cause …
Le ton de la voix de Baltana avait quelque chose de terrifiant de neutralité, comme si elle ne faisait que lire un texte qu’elle ne comprenait pas où dont elle ne voyait ni les enjeux, ni les conséquences.
- Vous avez découvert depuis un certain temps que je travaillais pour la Fraternité des Sept et la raison pour laquelle je m’y suis introduit n’est plus un mystère pour vous non plus.

Par réflexe, la femme se tint le bras, couturé des griffes de l’Ours, Christal le savait.
- Un homme vêtu de gris m’a intercepté tandis que nous vous suivions vers le Manoir. Il m’informait du décès de Xanesha à cause d’une erreur dans la verrerie des Renaudins et que les ordres avaient changé : il fallait faire table rase sur tout ce qui les concernait. Un homme en noir, et plusieurs aventurières dont il finirait bien par trouver la trace, avaient été vus quittant la verrerie avant qu’elle ne termine en cendre, ils devaient tous disparaitre puis nous devions faire profil bas et ne plus attendre de mission avant … le temps nécessaire. J’aurais dû recevoir ses ordres d’un autre qui ne s’était pas présenté au rapport. Assassiné par Raffard je pense.

PARCHEMIN
Christal lance Soins Légers sur Blingabel : 1D8 +2 = 6 ; Blingabel récupère tous ses points de vie


Laissant à la Prêtresse le temps de soigner la Gnome, elle reprit :
- La Fraternité des Sept, c’est beaucoup plus que Xanesha, les autres têtes ont déjà quitté Eauprofonde, un à la poursuite du Thayen et d’au moins une rune, les autres, sans doute dans une autre grande cité de la région. Vous ne devriez pas rester ici, le type en gris pourrait te trouver Christal … lui ou un autre … J’ai convaincu Doreah de quitter la ville et de rendre compte de ce qu’elle avait appris. Seule, elle avait plus de chance que dans un groupe d’aventuriers reconnaissables. Elle a compris et m’a demandé de te dire qu’elle partagerait le triste résultat de votre mission à qui de droit. Je ne veux pas en savoir plus.

Elle ne put retenir la pointe de tristesse qui lui nouait la gorge plus longtemps, sa dernière phrase était presque un sanglot.
- Je pars pour la terre des miens, nous ne nous reverrons plus dans cette vie.

Baltana laissa la prêtresse à ses soins. Avant que l’une ou l’autre n’ait pu tenter de la retenir, elle avait bondit vers le pont et avait disparu vers les rues animées d’Eauprofonde.

Blingabel sentait tout son corps bercé par la chaleur bienfaisante du sort de son amie. Le contraste avec la souffrance que son petit corps avait subi était tel qu’elle manqua s’évanouir et s’enfoncer dans un état de confortable béatitude. Sa brulure avait disparu, ses poumons avaient évacué la poussière et la fumée … elle se sentait trop bien par rapport à la situation.
Un nouveau pan de la bâtisse s’effondra, suivi de curieux crissements de roches, on eut dit que tout l’éperon finirait par disparaitre dans la mer.

écrit par: Christal Mercredi 11 Novembre 2015 à 21h21
« Doréah, partie seule ? »

Le cœur de la prêtresse se serra davantage et elle dût lutter pour ne pas fondre en sanglot comme une petite fille.
Les douceurs de la Déesse emplirent le corps de la gnome. La louve maudite avait déjà disparu. Christal fouilla des yeux la foule éloignée des ruelles, puis les restes de la bâtisse, son esprit se repassant chaque drame dont elle fût témoin, sans parvenir à réagir aux dernières nouvelles apportées par Baltana.

Toutefois, la réaction en chaîne provoquée par les flammes de l’incendie consumant chaque chevron de la maison semblait ne plus pouvoir s’arrêter. On aurait dit que la terre tremblait. La prêtresse tressaillit et récupéra toutes ses affaires en vitesse.


-« Allez ma belle ! Il faut y aller, maintenant ! »

Christal souleva la jeune fille afin de s’éloigner au plus vite. Il leur fallait passer le pont puis disparaître avant d’être retrouvé par le Gris, ou par quiconque mêlé de près ou de loin à cette salle affaire.

écrit par: Blingabel Boucledor Vendredi 20 Novembre 2015 à 13h44
L'attaque du chaman fut la plus violente que la magicienne ait connu jusqu'à présent. Sans parler du manoir qu'elle avait manqué se prendre sur sa petite tête. Tout cela était un peu trop pour elle : elle appréciait une vie d'aventure, mais dans de justes mesures et sans trop d'excès... Alors qu'elle était tiraillée par la douleur, une voix l'incita à garder contact avec la réalité. Blingabel écouta d'une oreille Baltana faire le récit des derniers événements. Elle poussa un long soupir intérieur en entendant dire que son thayen – du moins elle supposait que c'était de lui qu'il s'agissait – avait quitté Eauprofonde. Elle n'était pas loin de sombrer dans la déprime en réalisant que son pire ennemi lui filait encore une fois entre les doigts, après des mois d'une traque acharnée.

Un moment plus tard, tout cela semblait déjà loin : Blingabel avait désormais les yeux clos et un large sourire enfantin sur le visage. La jeune gnome se sentait beaucoup mieux. La douleur avait disparu et sa respiration s'était très nettement améliorée. Un instant, elle s'était même crue de retour dans les draps frais de son petit lit douillet qui l'attendait dans son terrier des montagnes de Croc-dragon. Toute à sa béatitude, elle n'aurait probablement pas réagi à l’effondrement d'un nouveau pan de la bâtisse. C'est à ce moment là qu'elle se sentit soulever dans les airs par Christal, ce qui la poussa à ouvrir les yeux. Elle remercia chaleureusement la prêtresse qui venait, une fois de plus, de lui sauver la mise.


- Merci Christal !

Malgré tout ce qui venait de lui arriver, l'illusionniste n'était pas seule et la compagnie de la prêtresse de Sharess lui était d'un grand réconfort. Elle espérait vraiment pouvoir s'en faire une amie et continuer la route avec elle.

écrit par: Christal Dimanche 22 Novembre 2015 à 11h00
L'Indulgente hocha de la tête sans pouvoir sourire. Elle déposa au sol la gnomette, lui saisit la main fermement et l'attira dans la foule préssé et abasourdie par les derniers évènements chaotiques en cours dans leur grande cité. Le quartier du port grouillait de monde en cette heure, la garde de la ville dont la réputation n'était plus à faire, ne tarderait pas à chercher activement les personnes impliquées dans ce meli mélo de mettre et de destruction. Les deux compères devaient rapidement rejoindre l'auberge, réunir leur paquetage au complet et filer. Christal tenta de se repérer grâce aux différentes enseignes, échoppes et flêches qui surplombaient les rues. Elle avait le vaint espoire que Doreah les attendrait dans sa chambre et il fallait convaincre ll'aubergiste de conserver les livres et autres affaires de Raffard, au cas où il réapparaîtrait. Après tout, il leur devait bien ça!

écrit par: Atlas Mardi 01 Décembre 2015 à 16h15
Arrivant devant l’auberge « Chez Gunar », couverts de poussière, de sang, les vêtements partiellement brulés, il tenait du miracle que les deux aventurières n’aient été prises à parti par les gardes qui trottinaient qui vers les Soies Pourpres, qui vers le Manoir détruit.

- Entrez vite et … changez-vous, les gardes ont rarement été aussi dynamiques, il n’est pas bon qu’ils vous trouvent comme ça. Vous êtes blessées ?
Zortan n’avait pas oublié qu’il devait la vie à Christal et ses compagnons d’infortune et semblait prêt à rembourser sa dette à l’instant. Rassuré de les voir marcher sans boiter outre mesure, il poursuivit en désignant d’un signe de tête l’établissement voisin.

- On peut se demander ce qu'il s'y passe. Tout le monde sait très bien que tout n'était pas honnête là-bas mais la ville aime ce genre d'endroits pour ça : pour le contenir. Ils ont trouvé le cadavre d'un homme et font une sorte d'enquête. Ça sera vite réglé mais ... évitez d'y aller si vous voulez éviter les questions. Je ne dis pas que c'est votre genre, ni que je vous ai vu vous y rendre mais ... voilà.

L'homme prit une curieuse teinte cramoisie que l’Indulgente reconnut comme celle d’un homme prit en faute évoquant une expérience grivoise. Ca ou autre chose mais dans le cas présent, il n’était pas idiot de penser qu’il s’y était déjà rendu pour plus que du tourisme local. Christal savait que Baltana y passait du temps -et qu'elle travaillait pour la Fraternité des 7. Il n'était pas idiot de penser que le départ des Puissants changeait la donne sur les capacités d'action de la ville dans cet endroit de luxure connu pour être le théâtre d'actions illégales diverses.

- Ah oui ! –dit-il en reprenant contenance et tendant à la prêtresse une lettre pliée en quatre- Votre amie est passée et a emporté ses affaires. Elle semblait pressée … et triste, je n’ai pas eu à cœur de la retenir. Elle m’a donné ceci me demandant de promettre de ne le remettre qu’à vous. L’autre dame a repris ses affaires de même d’ailleurs. Par contre, je n’ai pas vu votre ami. Mais pressez-vous de vous changer, si nécessaire, je peux demander à Koralinne de vous apporter des vêtements propres. Nous avons changé les baquets d’eau de vos chambres. Filez donc, je demande qu’on vous prépare un repas.

PARCHEMIN
Je remonte vers la Compagnie pour les informer de la mort de notre vieil ami et des circonstances par lesquelles il vaut mieux que je ne prolonge pas mon passage ici. Prends soin de toi mon amie, nous nous reverrons si les dieux le veulent.

écrit par: Christal Jeudi 03 Décembre 2015 à 08h38
L'Indulgente s'était laissé tombé sur une chaise et ouvrit la lettre avec lenteur. Elle reconnut bien là le ton distant et sans équivoque de son amie et collègue. Au moins elle était en vie et, Christal l'ésperait, elle serait en sécurité.

La prêtresse acquiesça aux propositions de Zortan. Avant d'arriver en ville, elle avait perdu son sac plein de belle robes. Un grand malheur duquel elle avait des difficultés à se remettre. Des vêtements propres et un bon repas ne seraient pas de trop pour remonter le moral des troupes... Enfin de ce qu'il en restait..
En attendant les vêtements, elle se fit servir une coupe de vin qu' elle s'enfila d'un trait.


-"Comment vas-tu, gnomette? Te sens tu un peu mieux ?"

Christal se disant chercha à vérifier que les plaies de Blingabelle étaient bien refermées. Elle adressa une caresse à l'espèce de belette qui l'accompagnait.

-"Que vas tu faire maintenant?"

écrit par: Blingabel Boucledor Jeudi 03 Décembre 2015 à 15h19
Blingabel écouta d'une oreille distraite l'homme qui s'adressa si vivement à elle et sa compagne dès leur retour à l'auberge. Elle n'avait pas vraiment la tête à quoi que ce soit. Dire qu'elle était fourbue était un euphémisme. Encore hagarde après les derniers événements, la magicienne ne souhaitait désormais qu'une seule et unique chose : prendre un peu de repos. Sa fatigue était davantage morale que physique, car elle n'était guère habituée à vivre des émotions aussi intenses. Elle prit toutefois mentalement note de se changer, l'état de sa tunique étant assez pitoyable.

Dans l'immédiat, la jeune gnome entreprit de se hisser sur l'un des tabourets du bar non sans quelques difficultés, ces sièges n'ayant pas été conçus pour des personnes de petite taille comme elle. Une fois installée aux côtés de Christal, elle commanda une liqueur naine qu'elle s'enfila, elle aussi, d'un seul trait. Le tord-boyaux lui réchauffa les entrailles et le cœur, même si le souffle lui en fut complètement coupé pendant de longues secondes. Tandis qu'elle reprenait sa respiration et que le rouge lui montait aux joues, Blingabel se détendit quelque peu et esquissa même un sourire à Christal.


- Ce n'est pas tous les jours qu'on se fait brûler par un élémentaire de feu, puis transpercer par un gobelin, avant de se prendre une maison sur la tête ! Ça me fera des histoires à raconter quand je retournerai chez moi. Les histoires c'est sacré, pour sûr ! On fait de belles soirées autour du feu et chacun raconte ses plus captivantes histoires agrémentées de quelques illusions bien choisies. C'est tout un art !

La gnome faisait de grands gestes, entreprenant de mimer la scène. Sa bonne humeur habituelle reprenait quelque peu le dessus. Tout du moins faisait-elle contre mauvaise fortune bon cœur en essayant de voir les choses du bon côté. Tandis que la prêtresse lui demandait ce qu'elle comptait faire à l'avenir, Blingabel haussa les épaules.

- Dans l'immédiat, prendre un bon bain et manger. Les émotions, ça creuse ! Ensuite... Je suis à la recherche d'un magicien rouge de Thay avec qui j'ai un contentieux personnel. Je suis venue depuis le Thesk pour lui mettre la main dessus, mais ça ne m'étonnerait pas qu'il ait déjà mis les voiles. Je vais devoir continuer à la chercher... Mais j'ai bien mérité quelques jours de repos, cela fait plusieurs semaines que je voyage presque sans arrêt. J'ai besoin de reprendre des forces et de faire quelques bons repas. La nourriture, c'est presque aussi sacré que les histoires ! Et toi, qu'est-ce tu comptes faire ?

écrit par: Christal Dimanche 06 Décembre 2015 à 08h01
En vue des gesticulations enthousiastes de Blingabelle, Christal pensa qu'elle se portait déjà mieux. La prêtresse ne put retenir un sourire amusé d'ailleurs, en la voyant faire cul-sec de sa liqueur gnomesque. L'Indulgente en demanda une pour elle car elle était curieuse de la goûter. Mais au lieu de l'avaler d'un trait elle la dégusta pour en découvrir les saveurs. Et il n'était que bien trop tôt pour se trouver ivre morte au bar...

- Oui, du repos... Souffla t- elle le regard perdu dans le vide. Et nous faire oublier.

Elle et Doreah avait débarqué la veille sur les docks de la plus grande des villes portuaires du nord. Elle avait seulement passé une nuit dans cette cité que déjà son amie l'avait quitté, et qu'elle était impliquée dans une affaire bien trop grosse pour elle seule.

Je ne sais pas... Elle ne s'était pas encore posé la question. En découvrant Eauprofonde, j'ai réalisé que le monde est vaste et très diversifié. Je le savais, bien-sûr, mais de le voir de ses yeux c'est autre chose.
Calimport est une ville immense, plus grande encore que celle-ci, haute en couleurs, riche d'épices, de liqueur, de divertissements, mais... La misère de la plus part se choque frontalement au faste des autres. On vend des esclaves sur les places publiques, on jette les morts de faim dans des fausses à l'orée du desert tant il y en a à chaque heure du jour et de la nuit... Ici... Dans le nord et partout ailleurs qu'à Calimport il y a tant de choses différentes à découvrir. Je ne sais pas où j'irai demain, mais ce qui est sur c'est que je souhaite poursuivre ce voyage. J'en reviendrait grandit, plus consciente, plus forte... Et j'apporterai d'autant plus au miens. Les plaisirs et le bonheur doivent être distillés partout, de plus, les serviteurs de la Reine des chats se doivent de lutter pour la liberté de tous. Pour que tous puissent jouir des douceurs de ce plan. Un jour, même les esclaves du Calimshan auront plaisir à vivre. Moins d'injustices dans ces rues...

Elle se tûe enfin, légèrement confuse puis éluda le gêne en finissant sa liqueur naine.

Hmm... Très bonne cette petite chose... Mais je n'en abuserai pas... Pas tout de suite...

On leur apporta des vêtements propres dont elle se saisit en lançant à Blingabelle.

- On se voit donc pour le repas dans une heure?

Ondulant comme une panthère, la prêtresse de Sharess emprunta les escaliers jusqu'à sa chambre, et entreprit de se rafraichir. Elle lava l'estafilade causée par le petit gobelin, ainsi que tout son corps et ses cheveux, qu'elle noua en chignon. Elle passa la robe qu'on lui avait fournit, et s'allongea un peu sans pour autant dormir. Son esprit ressasa les deux derniers jours, la perte de Doréah, la disparition de Raffard... Mais avant de sombrer dans un sommeil agité, elle se leva dans un soubresaut, réajustant son humble coiffure et descendit pour déjeuner, son ventre criant famine.