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La Taverne des Royaumes Oubliés > Tsurlagol > ۝ Là où l'Aventure se Cache ۝


écrit par: Jebeddo Mercredi 30 Janvier 2008 à 13h06
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 11h00



Ce qu'il y a de plus désespérant dans cette ville quand on voue sa vie au combat et que l'on est fauchée, c'est qu'il s'y vend toute sorte d'armes puissantes, les nains sont d'excellents forgerons, à des prix exorbitants, les nains sont aussi d'excellents commerçants…

La jeune guerrière en était désespérée, elle pensait avoir mit de côté suffisamment pour s'acheter une arme de qualité. Quand on chasse le dragon on n'utilise pas n'importe quel équipement. Mais, et même si elle n'avait pas eu tant de taxes à payer en cours de route, cela restait largement insuffisant. En regardant certains prix elle se demanda même comment il était possible de réunir une somme si élevée. Pourtant elle pouvait voir des guerriers entrer et sortir, passer commande auprès de nains toujours empressés de les servir.
Dépitée, elle commença à faire le tour des auberges en quête d'une information quelconque ou d'un groupe partant chasser le dragon qui accepterais son aide. Il était encore trop tôt pour y voir du monde, aussi cette idée même ce trouva être tout aussi peu instructive. Mais alors qu'elle passait devant une énième auberge. Un étrange colporteur l'aborda.

Il était semble-t-il âgé, la barbe fournie, les cheveux gris. Une tenue de voyage salle de la route, mais montrant tout de même que l'homme savait faire attention à son apparence. Il portait sur lui de très nombreux sacs, à son cou étaient pendue une quantité effroyable d'amulette. Ses bras étaient chargés de bracelets, certains portant même des étiquettes. Enfin derrière lui se tenait une mule chargée de toiles et de vêtements de tout genres. Quelques armes de qualité médiocre pendaient attachée de ci de là… l'homme lui adressa un joyeux sourire et lui lança.


«Ah mademoiselle, savez vous qu'un navire qui ne sait pas où il va ne subit que des vents contraire? Héhé, vous semblez lutter contre des vents qui ne sont pas encore pour vous ma ptite dame. Enfin pour ce que j'en dit hein, chacun suit la voie qu'il désire. Mais ça serait tout de même bête qu'une belle fille comme vous fasse naufrage trop tôt. Ha, mais vous saviez qu'il fut un temps ou moi-même j'ai couru l'aventure?»
Jetant un regard malicieux aux alentours il tenta de prendre une allure de digne et fier aventurier. Cette attitude détonnait avec les nombreuses babioles qu'il portait sur lui, donnant au tout une allure comique. Visiblement, le vieil homme en était conscient. Reprenant une pose plus adapté à son métier, il continua son monologue.
«Mais, j'ai vite arrêté, c'est pas une bonne affaire la vie d'aventurier. On dépense plus qu'on gagne, et souvent pour enrichir des marchants malhonnêtes qui profites de vos efforts pour obtenir des merveilleux objets qu'ils achètent au prix du pain et revendent au prix de l'or. Et vous voyez? Je suis devenu moi-même l'un de ces maudits marchand, héhéhé.»
Prenant soudainement une attitude plus sérieuse il sortit quelques affaires de son barda et commença.
«D'ailleurs il se pourrait que j'ai des choses qui vous intéressent, si vous souhaitez jeter un coup d'œil n'hésitez pas. Ha tenez, j'ai même un pendentif contre les naufrages, héhé. Et sinon pour gratuit je peut vous donner des informations récentes sur les évènements récents du Bief oriental. Tel que vous me voyez, j'en viens! Et croyez moi, entre les dragons, les mages rouges, les barbares Rashémis, les pirates et autres joyeusetés il s'en est passé des choses!»

écrit par: Alatarielle Mercredi 30 Janvier 2008 à 15h09
Alatarielle fut tout de suite intéressée par la proposition du marchand car ce dernier aspirait à ce qu'on lui fasse confiance naturellement. Malgré tout la jeune femme resta sur sa réserve et essaya de voir plus loin que sa première impression. Elle avait l'habitude de manipuler certaines personnes et cela la rendait naturellement méfiante, c'eût été un comble qu'elle se fasse prendre à un jeu qu'elle pratiquait fréquemment. Ici elle avait failli se laisser surprendre, Alatarielle espérait juste que son regard intéressé et son léger sourire ne fut pas perceptible aux yeux du marchand ambulant. Elle n'avait pas envie qu'il lui sorte de son fatras tout et n'importe quoi en espérant lui vendre... Le temps perdu ne se rattrape pas et elle en avait assez perdu ce matin. De toute façon elle n'avait plus vraiment grand chose à dépenser et donc peu de chance de se faire avoir.

- J'arrive l'ami! Heureux de rencontrer enfin un marchand au sourire qui ne semble pas forcé, philosophe de surcroit. Mais hâte toi de me raconter les nouvelles d'ici et d'ailleurs, ainsi que ce que recèle tes sacs car je crains que la pluie ne nous laisse guère le tant de pavoiser. Tu as parlé d'un dragon, non? La jeune femme fit la moue pour appuyer ses dires et tourna la tête pour regarder le ciel et les nuages gris qui lentement se déplaçaient et semblaient eux aussi l'observer. Bien entendu ce n'était qu'un prétexte qu'Alatarielle utilisait pour regarder par dessus son épaule si quelconque voleur ne s'apprêtait à lui jouer un mauvais tour.

Tsurlagol était une ville de tire-laine, pirates et autres brigands en tous genres, elle ne le savait que trop bien pour y avoir habité un temps. Connu pour être "La Porte de l'inaccessible Orient", cette petite ville portuaire prospère était le point de passage obligé des marchands venus du Vaste, d'Impiltur, des Vieux Empires et du Bief de Vihlon, beaucoup d'argent passait de mains en mains et là où il y avait de l'argent, il y avait de la convoitise et on sait où mène la convoitise... Alatarielle referma sa cape, envoyant un pan par dessus son épaule, elle cachait ainsi son ceinturon et sa main droite alla se poser sur le pommeau de sa lame courte. Moultes précautions valaient mieux qu'une même avec ce marchand qui semblait des plus sympatiques.

écrit par: Jebeddo Mercredi 30 Janvier 2008 à 19h05
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 11h00


Le sourire de l'homme se fit plus grand quand il vit que la guerrière acceptait sa proposition. Aussi il commença par mettre en avant sa collection de ceintures en tout genres, tout en guettant avidement les mains de la demoiselle. Il ne tenait visiblement pas à se faire voler, sympathie ou pas...
Mais si ses regards trahissaient sa méfiance, ses gestes, mimiques et paroles mettaient elles en avant sa sympathie non feinte. Ses yeux pétillaient de malice alors qu'il montrait ses diverses objets, tout en parlant.


«J'ai pas grand-chose de magique à vrais dire, mais voyez vous je suis un expert sur tout ce qui concerne les artisanats régionaux. Là par exemple ce ceinturon pour femme vient des environs d'Ilmgarde. Elle sert aux pêcheurs pour y disposer leurs hameçons, un peu gros pour y mettre des hameçons me direz vous, mais héhé, c'est que là bas on pêche de gros silure. Certains sont si grands qu'on pourrait les mettre sur deux tables. Leurs œufs sont parait-ils un met raffiné, mais bon la poiscaille et moi on n'a jamais été très amis. En ce qui concerne les nouvelles, hé bien des pirates ont cru qu'il serait malin d'attaquer les marchands dans leur propre port. La réputation de pacifiste des gens d'Impiltur leur avait fait croire l'absence de force armée. Les gredins n'ont même pas eu le temps d'atteindre le milieu du port qu'ils coulaient déjà. Quand je suis partit les marins finissaient de retirer les restes du bateau du port. Qu'on se le dise, les gens de là bas sont sympas, mais ils savent se défendre!»
L'homme guettait chacune des réactions de la jeune fille, qu'elle attarde son objet sur l'un de ses objets et il le mettait un peu plus en avant, tout en sortant devant elle d'autres objets de facture similaire.
«Celui-là vient d'Aglarond, je ne m'y suit pas rendu personnellement, mais un collègue m'a rapporté que les mages rouges s'activaient. On craint qu'ils n'attaquent par la mer aussi des tours sur tout la côte ont été construite. Le bracelet là c'est de Lyrabar… La Simbule est tendue et l'ordre des griffons veille. Mais le pire que j'ai vécu récemment c'était une attaque de dragons sur Phent, une petite ville près de Telflamme. Le temps que les renforts arrivent de la ville que les deux dragons verts avaient déjà réduit en fumée la moitié de la ville. Les deux reptiles se sont enfuit une fois l'armée sur place. Et oui, l'armée! Il auras fallut l'arrivée de deux bataillons pour… Cette bague c'est de Narfell qu'elle vient, elle est sensée protéger des mauvaises rencontres… pour faire fuir les dragons. Visiblement c'étaient la mère et son petit… Alors ce couteau là c'est une dague de Thesk, ça vaut pas un clou mais c'est rudement joli, contrairement à celle-ci qui vient du pic des géants simple mais efficace… Ya un grand chasseur de dragon qui va venir de Sembie pour les affronter. Il a dit qu'il donnerait des conseils sur la lutte contre les dragons aux habitants. En plus il a déjà formé un apprenti, alors beaucoup de jeunes rêveurs vont tenter leur chance là bas... La cape là est très utile contre le froid, c'est de la laine d'un bestiaux bizarre, j'ai jamais rien compris ça a de grande oreille comme les lapins, mais sinon ça ressemble plus à un mouton avec un long coup… En tout cas c'est bien tissé, très séré du coup ça bloque bien le froid et l'humidité… Donc le chasseur de dragon là euh… Solèdre le hargneux je crois… Il va engager des gens sur place pour aller chasser les deux dragons dans les montagnes. Du coup jvais y retourner bientôt, parce qui dit aventurier, dit commerce. Y auras certainement pas mal de monde là bas, donc pas mal de …alors ça ce sont des poinçons décoratifs, avec ça tu peut ajouter le dessins qu'il y a là sur n'importe quel matière… de bonnes affaires du coup.»

Une petite éclaircie illumina la ruelle, le vieux leva les yeux au ciel. La petite éclaircie masquait difficilement un ciel qui s'obscurcissait d'avantage. Aussi le vieil homme accéléra lui aussi un peut la cadence, personne n'aime être trempé, même quand la pluie est chose courante semblait-il dire par son regard vers le ciel, son sourire amusé, et ses rangements précautionneux. Il sera sur lui son manteau avant de reprendre la parole.
«Alors si quelque chose dans mes babioles vous intéresse dîtes le moi. Et c'est pareil si vous avez quelque chose à raconter, je colporte aussi les histoires, les mots doux et les messages.» Ajouta-t-il avec un clin d'œil.

écrit par: Alatarielle Jeudi 31 Janvier 2008 à 19h34
Tout ce que montrait le vieux marchand intéressait la jeune femme, bien entendu celle ci était guerrière mais restait femme avant tout et l'acquisition d'une babiole ou deux de temps en temps n'était pas pour lui déplaire. Néanmoins elle ne les gardait jamais très longtemps, une femme parmi des mercenaires reçoit vite le titre de catin si elle en a la parure. Alatarielle en avait fait plusieurs fois les frais et cela l'avait parfois mis en fâcheuse posture face à des hommes ne comprenant pas le sens du mot non. Il lui avait même fallu à plusieurs reprises faire contre mauvaise fortune bon cœur si elle ne voulait pas y laisser un peu plus que sa fierté! Rien que le fait de repenser à ses instants emplissaient la guerrière d'une rage indicible, elle sentait sa mâchoire se crisper et sa main serra si fort la poignet de son arme qu'elle crut bien un instant qu'elle allait devoir la dégainer pour se détendre. Heureusement la chondathienne se calma vite en voyant le nouvel objet présenté par le colporteur...

- Si j'en avait les moyens, je t'achèterai plusieurs choses que tu as là, mais mes finances sont au plus bas et j'entreprends de voyager plus à l'est et comme tu l'as dit toi-même les voyages coutent chers... Allons bon! Si tu n'en demande pas trop cher, je suis prête à t'échanger ma cape de laine bouillie contre celle de ton animal bizarre, plus quelques piécettes. Un de tes bracelets me tente également celui-ci ou celui-là. J'aimerais revoir tes dagues également, elle me semblent être de bonne facture toutes les deux puis-je les soupeser?

- Des dragons à Telflamme tu dis?! La jeune guerrière se mordit la lèvre inférieure qui signifiait que ce n'était pas de bol, même si elle cachait là ses sentiments et espérait qu'il en dise plus à ce sujet... Les objets venus de l'étranger attiraient beaucoup Alatarielle, elle avait elle même quelques difficultés à expliquer pourquoi ceux des marchands de Procampur ou de Corbentre la laissaient indifférentes, peut-être était-ce tout simplement parce qu'ils venaient d'ailleurs et qu'elle avait trop longtemps usée les bottes de ses semelles de par le Vaste à recherche de rumeurs futiles et d'hommes prêts à la suivre jusque dans d'obscures tanières souvent vides depuis fort longtemps. Plutôt qu'un bracelet c'était de partir dont elle avait besoin et plus loin que Lyrabar cette fois, l'Impiltur était trop proche de chez elle pour la dépayser. Elle en était presque dégoutée de toutes ces histoires de dragons, il lui fallait autre chose, mais pouvait-elle vraiment fuir tout ce qu'elle avait été jusqu'à présent. La jeune femme pensa à Eldath, cela faisait un moment que son dieu ne guidait plus ses pas. Peut-être était-ce là un bon moyen de se ressourcer... Elle ne pouvait toutefois faire un trait sur les dix dernières années de sa vie même si ce sentiment de liberté ou de fuite était enfoui au plus profond de don âme.

- Je suppose que tu n'as pas de nouvelle du Vaste occidental, comme tu viens de l'est? Dommage j'aurais bien aimé savoir ce qu'il était advenu des mercenaires de "La Meute de Glard". Es-tu passé du côté de Janaël en descendant vers Lyrabar? Ce village se situe du côté est de la forêt Grise... Peut-être as tu entendu parler de cette communauté forestière? Finit par dire Alatarielle plus pour alimenter la conversation et par curiosité que par inquiétude.

écrit par: Jebeddo Vendredi 01 Février 2008 à 10h18
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 11h00




Le vieil homme hésita un moment sur le nom du village, cherchant dans sa mémoire comme ses bras cherchaient parmi les bracelets et couteaux. Au bout d'un long moment il lui tendit les deux dagues dont une sans fourreaux. Celle de Thesk avait les deux côtés tranchant, une garde simple mais de jolies ciselures apparaissaient de-ci de là. Quand à la garde elle était de bois sculpté avec un pommeau lourd en fer. Le fourreau était en cuir foncé entrelacé d'un tissu violet. La lame du pic des géant quand à elle n'était pas très esthétique, très épurée avec une rainure simple sans garde et un manche en cuir.

«Vous pouvez les soupeser, pas de soucis.» Et il les lui mit dans les mains. «Mais je vous conseil vraiment celui des Pic des Géants, par contre il est plus cher c'est un alliage spécial paraît-il ya un peu d'argent c'est 8 pièce d'or… Janaël… Janaël… J'y suis d'jà passé plusieurs fois pardi, y'a longtemps il était plus grand, mais ya eu des dégâts à une époque.»
Son regard était passé du sourire au dépit, puis il se fit comme mélancolique. «J'était pas encore marchand en c'temps là.»

Soudain, le sourire lui revint, le regard malicieux de celui qui a une bonne histoire à raconter apparut sur son visage. «Ah ça y est, j'y suis passé en venant ici, une jolie petite missive bien écrite à la plume tout ça héhé. Ya un jeune qu'était d'un village d'à côté, il est apprenti mage à Lyrabar. Le jeunot y c'est épris d'une ptite du crus, mais ça coince avec la famille. Du coup il lui écrit des lettres en secret. Et pour rien risquer il écrit en draconique avec une allure d'officiel. Héhé, même pas cacheté la lettre pas d'bol il a du m'prendre pour un illettré mais j'lis bien cte foutue langue. Et croyez moi il est ptet mage mais ce qu'il a écrit ya de quoi faire rougir la pire de fille de joie.»
Il ajouta un clin d'œil de complice à ses propos, puis reprenant sérieusement. «Enfin remarquez ça restait poétique hein. Mais bon… Sinon pour les dagues ya celle là qui vient d'Aglarond l'a qu'un tranchant, et c'est bien pratique, pas cher en plus, jvous l'échange contre une dague d'ici et 6 piécettes de cuivre… Sinon il ne se passe pas grand-chose d'amusant à Janaël. A part les jeunes ils sont tous moroses, tristes et méfiants. Ou alors c'est ma tête qui leur revient pas héhé.»

Le vieil homme fit une étrange grimace pour appuyer ses propos. Puis lui mettant presque sous le nez il sortit deux beaux bracelets. L'un était un anneau en terre cuite rouge ornée de fil d'argent formant des arabesques splendide et contrastant telle des rivières ensoleillées sur une terre pourpre. L'autre était plus large, légèrement épais, et fait de fer, le métal n'était certes pas noble, mais l'artisan lui devait être très doué. Une rose était gravée sur les bords mais sortait en relief en son centre, de plus l'artisan avait alterné entre les zones polies et celles laissée brute afin de créer des effet d'ombre, en certain endroit il avait même hachuré les parties polies.
«Mes deux plus beaux spécimens, le premier est fabriqué en Mulhorande, un chouette pays si on ne regarde que les paysages, l'autre viens de Turmish… Alors mon histoire de dragon vous intéresse à ce que je vois, bien bien, mais vous avez mal retenu, les deux dragons n'étaient pas assez bête pour s'en prendre directement à Telflamme, nan ils ont attaqué la ville la plus proche et sont repartit dans leur montagne sitôt que la garde a rappliquée. A mon avis la mère aide le jeunot à amasser un début de trésor un truc dans le genre, le but de l'attaque est d'attirer les aventuriers riches et équipés... La rose je la sors rarement parce que jveux pas que ça soit n'importe qui qui l'ai au bras. Vous comprenez une rose comme ça, c'est fait pour les belles dames, celles qui savent les porter avec caractère. Mais si vous le prenez faîte attention à tout ce qui est sable, ça risquerais de rayer les parties polies. L'artisan m'avait vendu une série de cinq fleurs de ce genre, celle là c'est la dernière que j'ai. A prendre ou à laisser donc. A moins que vous n'alliez voir l'artisan, il en avait tout un paquet…»

Tout en parlant le marchand fit tourner les deux bracelets afin d'y faire jouer les lumières. Celui en terre cuite semblait s'illuminer de flamme argenté, tandis que la rose donnait l'impression de prendre vie. Le marchand avait l'air ravi, visiblement qu'elle l'achète ou non, sortir un tel trésor de son fond de commerce devait satisfaire le marchand au plus haut point. Il en oublia même un court instant de parler. Mais ses manies de grand bavard reprirent rapidement le dessus.
«Hum, pour la cape, gardez votre laine bouillie, j'ai des tissus bien plus précieux sur moi, et la cape que je vous montre ne coûte pas cher. Quel coloris? J'hésite à vous proposer gris, blanc ou vert… Jvous déconseille les couleurs trop chaudes ça masquerait l'éclat de vos cheveux, et le noir ça ferait morbide avec votre peau. Ya plus couleur naturelle il me reste que les teintes sans motifs, sauf une rouge avec une bande jaune verticale, mais ça vous ira pas… je pense…»
Il n'avait pas lâché les bracelets, et désignait du doigts les différentes couleurs que l'on pouvait apercevoir dans l'un des chargement de l'âne.

écrit par: Alatarielle Vendredi 01 Février 2008 à 19h27
Alatarielle n'avait pas discuté avec quelqu'un aussi longtemps depuis un sacré bout de temps maintenant. Enfin elle le pensait mais ce n'était pas vrai, ce qui faisait la différence ici c'était la légèreté des sujets abordées, la pluie et le mauvais temps, les amours d'un jouvenceau ou encore la façon dont étaient confectionnés ses articles. Tout cela rendait la jeune femme de gaieté et elle entrevoyait enfin le reste de la journée avec enthousiaste toutefois entre la gaieté et la mélancolie, il n'y avait qu'un pas et Alatarielle savait qu'elle ne pourrait faire durer ce moment éternellement, d'ailleurs le marchand ne le voulait certainement pas non plus vu la moue qu'elle avait surpris sur son visage à un moment donné et le langage soutenu avec lequel il avait abordé la guerrière au port altier qui se transformé peu à peu en un commun beaucoup plus populaire... Il fallait qu'elle conclue une affaire et prenne ce qu'il y avait à prendre de ce moment qui lui avait redonné de l'allant.

- Et si je te prenais le tout mon bon! Est-ce que tu me ferais un prix? Je veux dire si je te prends les deux bracelets et les dagues en échange de la mienne. La guerrière qui soupesait et testait la fiabilité de l'acier, l'équilibre et le potentiel des armes, ferma un œil leva la tête vers son interlocuteur et tenta un sourire charmeur dans l'espoir de négocier à son avantage le lot que le marchand lui présentait. Non pas qu'elle voulût une ristourne énorme mais juste une estimation valable qui ne soit pas du vol pure et simple et de l'abus face à la gentillesse dont l'homme avait fait montre à son égard jusqu'à présent. La chondathienne tira la lanière de cuir autour de son coup où était attachée sa bourse en cuir. Elle la soupesa et sa déception fut grande quand elle s'aperçut que ses prétentions étaient peut-être plus grande que ses moyens

- Je t'avoue franchement que ma bourse est plutôt plate en ce moment, pour cinq pièces d'or et quelques pièces de cuivre, je suppose que tu ne serais pas prêt à me céder ces quatre objets? Alatarielle repensa aussi aux capes de laine, la rouge et jaune lui semblait importable et elle se demandait qui pouvaient s'affubler d'une telle chose sans être la risée de tous. Elle essaya de s'imaginer un tel personnage : peut-être un mage excentrique, les couleurs d'un clan, d'un culte ou d'une organisation, Elle interrogerait le marchand à ce sujet une fois qu'il lui aurait répondu pour le reste.

écrit par: Jebeddo Dimanche 03 Février 2008 à 14h59
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 11h00



«Cinq pièces d'or?» Et le vieil homme partit en fou rire.« Ha j'suis vraiment navré mais ça va pas être suffisant, j'veut bien troquer ma dague d'Aglarond contre la votre plus six piécettes de cuivre, quand à la cape… hum… j'vous la fait pour deux pièces d'or, c'est pas donné, mais il faut que j'rentre dans mes frais. Par contre chacun des deux bracelets vaux plus que toute vos possession monétaire… hum…»

Son regard changea soudain, plus perçant et plus sérieux il dévisagea la guerrière, haut bout d'un petit instant un léger sourire apparut sur son visage. Il murmura.
«Oui, peut-être…»Puis reprenant à haute voix. « Si vous prenez la cape, et que vous troquez la dague, pour deux pièce d'or suplémentaire j'vous offre, cette petite bague du même artisan que le bracelet à la rose.» Il sortit le dit objet d'une de ses poches et le tendit à la demoiselle.

«L'artisan m'l'avait donné en prime pour l'achat de ses autres objets d'art. Une p'tite compensation pour le prix de ses œuvres. Il m'a dit que c'était une version d'essais pour un modèle de bague magique qu'il a produit à plus grand nombre. Un serpent qui se mord la queue, il m'a dit aussi qu'il avait déjà vendu toutes les versions magiques, et qu'elles étaient légèrement différentes de celle-ci car elles comportaient une gemme, des décorations supplémentaires et plus de soucis aux détails, et j'crois entièrement en relief. Mais j'ne les ait jamais vues de mes propres yeux. Celle-ci est déjà fabuleuse, et j'ai du mal à les imaginer en mieux.»

Et c'était flagrant, on reconnaissait la touche de l'artisan, la bague était ici aussi en fer mou, et certaines écaille étaient polie tandis que les autres étaient soit hachurée soit brute. Le serpent d'abord dessiné sur un anneau simple apparaissait en volume sur le dessus de la bague sans qu'on ne perçoive de discontinuité, comme si le serpent prenait corps à partir du dessin, puis redevenait dessin et ainsi de suite.
«J'comptait la vendre un peut plus cher, mais j'ai comme l'intuition qu'elle a été conçue pour vous. Et puis j'n'ai cessé de faire d'bonne affaire ce matin, cette petite entorse ne va pas me ruiner… Alors qu'en dîtes vous?»

écrit par: Alatarielle Dimanche 03 Février 2008 à 18h47
Alatarielle réfléchit un instant mais ne se fit pas prier et donna sa dague en enlevant la boucle de son ceinturon pour y décrocher la gaine. Elle la remplaça par celle du marchand qui lui paraissait un peu mieux, elle espérait ne pas s'être trompée, il ne faudrait pas que cette arme la lâche à la première occasion en coupant une tranche de lard fumé ou pire en plein combat contre quelque démon du Vaste ou d'Impiltur. La guerrière en effet avait pris pour habitude de tailler des pieux, lorsqu'elle arpentait les routes. Alors que d'autres à la langue bien pendue relatait leur fait d'armes qui semblait toujours un peu trop glorieux ou s'enivrait d'alcools frelatés, cette manie était devenue un réel réflexe de survie. En effet, cette région de Faerûn était réputée pour abriter un nombre de vampires impressionnant, chose qu'on ne voyait nulle part ailleurs, et il valait mieux se préparer à les accueillir si on ne voulait pas terminer comme eux à errer la nuit à la recherche de la moindre goutte de sang, sans pouvoir s'approcher des villes et villages trop bien défendus.

- Je te remercie, à la fois pour ton offre et tes nouvelles d'ailleurs. Au fait tu ne m'as pas parlé de cette cape d'apparat. Les couleurs ont une signification particulière là où tu l'as acquise, ou ce n'est que pour mieux être la cible des archers. Dit la jeune femme dans un sourire pour montrer qu'elle faisait de l'humour. Elle sortit ensuite les pièces qu'elle devait et essaya de suite la bague histoire de voir si elle était jolie à sa main. Elle se repensa aux derniers bijoux en sa possession qu'elle avait offerts à une orpheline de Pont de Mousse un village près de Corbentre, ses parents étaient mort-vivants...

- Quelle est ta prochaine destination? Peut-être nous rencontrerons nous à nouveaux dans une autre ville! Au fait je ne sais même pas ton nom colporteur, ni même ta ville natale peut-être aurais-je l'occasion de parler de toi à ceux que je rencontrerai si jamais je m'aventurais sur les terres de l'est que tu arpentes. Finit par dire Alatarielle en prenant la cape et en rangeant sa bourse encore moins épaisse sous sa chemise.

écrit par: Jebeddo Mercredi 06 Février 2008 à 16h30
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 11h00



Le marchand pris un air amusé à la réflexion de la jeune femme sur la couleur de la cape. Puis, prenant un air quelque peu professionnel, il lui répondit.
-Alors ça mademoiselle, pour la couleur de la cape dîtes vous que toutes les dames ne parcourent pas les routes comme vous. Et en temps que colporteur la plupart de mes marchandises sont principalement dédié aux sédentaires. Et parfois aux aventuriers, et figurez vous que dans l'est ce genre de capes sont très prisées et souvent vendue très cher. Généralement elles sont portées lors de grandes fêtes, ou offertes en cadeaux de mariages. Mais les occasions sont rares, et les capes sont solides. Du coup les capes colorées, plus chères, restent plus longtemps dans mes stocks. Les non teintes sont très prisée par les chasseurs, les pêcheurs, et les personnes âgées. Et j'ai ouïe dire que les artisans fabriquaient aussi des tenues qu'ils vendent dans le nord pour les périodes d'hivers. Personne ne sait d'où sortent leurs bestiaux, et ils se gardent bien d'en indiquer la provenance, tout ce que je sais c'est que ce sont les seul éleveur de ce genre de bestiaux dans toute les régions que j'ai traversée. Quand à savoir s'il en existe à l'état sauvages, je ne saurais vous répondre, moi se sont les routes que je parcours. Le reste je le laisse aux aventuriers.»

Il pris l'argent lui laissant la bague, la dague et la cape. Alatarielle n'aurait su dire si la bague lui allait, n'aillant pas une vue d'ensemble, mais il était évident que le bijoux était très joli et sa plaquait parfaitement avec son teint de peau. Le vieil homme pris un sourire satisfait avant de reprendre la parole.

-Mais pour être franc je m'étonne que vous ayez choisis cette couleurs de cape, enfin bon hein, vous faîtes comme vous le souhaitez. Concernant mes voyages, hé bien je comptais repartir à Telflamme, mais avant je fait un court voyage jusque Procampur. Ensuite on verra en fonction de mon stock, soit je pars directement pour Telflamme, et j'arrive un peu après Solèdre, soit je vais jusque Valbalafre pour compléter mon inventaire. Ils font de beaux objets dans les vaux, et de bonne qualité en plus, surtout tout ce qui est outillage et ébénisterie. Mais si je pars de Valbalafre alors j'arriverais avec un peu de chance peu avant le retour de l'expédition contre les dragons. Et là soit j'ai de la chances et le bonhomme revient victorieux et riche, du coup les habitants seront eux aussi subitement plus riche et moi aussi par extension. Par contre s'ils ne reviennent pas j'aurais perdu ma traversée, parce que du coup tout le monde se sert la ceinture pendant longtemps après une attaque de dragon.»

Prenant un regard plus malicieux que les précédent, si cela avait pu être possible, et alors qu'il rangeait son chargement, estimant qu'il n'avait plus rien à vendre il ajoutat.

- Sur la route on me surnomme "le Déceleur", il parait que j'ai la fâcheuse manie de trouver tout ce qui est rare et précieux chez les artisans, et de trouver les personnes à qui ces objets vont le mieux. Quand a mon vrai nom où mon lieu d'origine, ne cherchez pas, tout colporteur à son mystère.» Et la remarque fut assortie d'un clin d'œil.« En tout cas si vous restez aux environs de la mer des étoiles déchues, il y a de grande chance pour qu'on se recroise un jour. Llira puisse-t-elle veiller à ce que cela arrive un jour prochain.»

écrit par: Alatarielle Mercredi 06 Février 2008 à 20h47
Alors je ne te dis qu'à la revoyure, Déceleur, car je crois que Tymora te remettra sur ma route un jour ou l'autre. Tu m'as rendu service aujourd'hui, même si tu n'en a pas eu l'impression. Le fait de ne plus rien avoir en poche m'obligera à prendre des décisions que j'ai trop longtemps repoussées. Il faut que j'aille là où l'aventure se trouve et non pas attendre qu'elle me tombe dans les bras au détour d'une ruelle de Corbentre ou le long des docks de Procampur pour fuir lorsque cela commence à se compliquer. J'espère qu'Eldath saura me guider dans mes choix et je prierai aussi pour qu'il veille sur toi lors de tes prochains voyages. Alatarielle prit ainsi congé du marchand en lui faisant un signe de la main, sa cape rouge en laine sous le bras, elle s'en alla. Son visage cette fois n'était plus fermé, et on pouvait même déceler un léger sourire.

La jeune femme parcourait maintenant les rues marchandes, son regard s’attardait sur chaque panneau qui se balançaient sur la devanture des commerces ou annonce de crieurs qui invitaient les gens à choisir leur auberge pour le "déjeuner le plus copieux de la ville". Et oui, même s'il était encore tôt, de bonnes odeurs de boustifaille couvraient l'odeur de la mer et attisaient les appétits. Beaucoup se laissaient donc déjà tenter par les divers brouets, ragoûts de moutons et bouillabaisses. Finalement, Alatarielle commença mentalement un petit décompte.
¤A vue de nez, il y en a quatre. “L’auberge du rat crevé”. Non. Trop sinistre. “A la sirène lubrique”. Non. Trop mal fréquenté. “Au lion d’or”. Non. Trop cher pour moi... “Le poisson plat”. Plus trop le choix en fait!¤

Elle se dirigea vers cette auberge, monta quelques marches pour arriver à l'intérieur, il y avait déjà beaucoup de monde. Alatarielle chercha un emplacement. S’il n’y avait de table vide, il devait bien y en avoir une avec un client un peu plus hospitalier que les autres...

écrit par: Jebeddo Mardi 12 Février 2008 à 17h58
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 11h00



L'auberge du poisson plat donnait directement sur le port. Visiblement pas plupart des occupants étaient des voyageurs en attente d'un repas. Toutes les petites tables étaient occupées, mais il restait assez de place sur la grande table centrale pour qu'elle s'y installe seule sans être dérangée.

Près du bar, un bloc d'ardoise indiquait les tarifs des menus, enfin, DU menu. En effet ici c'était le plat du jour ou rien, et absolument rien n'indiquait de quoi il était composé. Toutefois le prix lui sembla raisonnable, une pièce d'argent le repas. D'autant que l'auberge avait l'air bien entretenue, ce qui inspirait l'idée d'un commerce prospère et donc de gérants responsables.

Les discussions semblaient aller bon train, et parfois même des personnes de tables différentes s'interpellaient sur un sujet visiblement similaire d'une table à l'autre. Du peu des discussions qu'elle put entendre parmi le brouhaha de la salle, beaucoup parlaient du nombre élevé de passager entre la Sembie et Thesk. Et la rumeur que Jorgan le Hargneux, un des plus grands chasseurs de Dragon était sur un des navires du port courrait d'une table à l'autre.
Quelques autres rumeurs courraient de ci de là. Visiblement plusieurs bateaux auraient subit des attaques au large des îles pirates, et une mystérieuse tempête aurait détruit le navire du capitaine Gregson, pourtant l'un des meilleurs navigateurs de la mer des étoiles. Beaucoup se signèrent du symbole d'Umberlie.
Et ça et là des parties de dés étaient lancées, et tandis que certaine table entamaient déjà le plat du jour, un poisson blanc servit avec du blé et une sauce brune. Au bar, l'ambiance était quelque peut différente, beaucoup de marin s'y trouvaient, ça n'étaient ni les mousses ni les officiers. Sans doute les seconds, lieutenant, charpentier et coq. Tous avaient une mine réjouie et s'échangeaient les nouvelles d'un navire à l'autre, chacun vantant les mérites de son navire, et contait les ragots sur les capitaines.

Alors qu'elle s'avançait dans l'auberge, une serveuse fit signe à Alatarielle de se diriger vers le comptoir afin de passer commande. Au comptoir, après qu'elle eu traversée la salle certains sifflotements habituels la suivant de près, l'aubergiste, un homme d'une quarantaine d'année, les cheveux noir grisonnant, se tourna vers elle.


-Bien le bonjour mademoiselle. Vous venez prendre un repas en ma modeste auberge, ou c'est aussi pour la nuit? Il me reste encore des chambres.

écrit par: Alatarielle Mercredi 13 Février 2008 à 12h11
Alatarielle regarda, confuse, l'un des derniers hommes qui l'avait sifflée puis elle se mit à sourire, en évitant qu'ils ne s'en rendent compte. Elle ne s'attendait pas à monopoliser l'attention de la sorte, pour couper court aux instincts primitifs de certains mâle en manque d'affection, elle laissa sa cape s'ouvrir pour que tous puissent voir qu'elle n'était pas une donzelle perdue ou une femme venue chercher son mari ivre-mort mais qu'elle pouvait s'avérer castratrice pour eux si on la titillait d'un peu trop près. Elle classa ces hommes qui sentaient la sueur et les relents d'alcools d'une nuit trop arrosée et qui étaient trop habitués à vivre entre eux, dans les personnes à éviter : elle en avait soupé de ses hommes chez les mercenaires, cela faisait longtemps qu'ils n'étaient plus son genre. Elle mordilla nerveusement sa lèvre supérieure et adressa un regard lassé à l'aubergiste qui signifiait que se n'était effectivement pas la première fois que cela lui arrivait puis elle se décida à parler d'une voix forte et assurée.

- Salutation aubergiste. Que Waukyne, où qu'elle se trouve, te sourit et te donne fortune, que tu sois ou non serviteur de la déesse... Je voudrais effectivement un de tes repas de poissons et pour la chambre je compte quitter rapidement Tsurlagol mais on ne sait jamais voici une pièce d'argent et une autre pour une réservation. Alatarielle avait posé son poing gauche dans sa paume droite ajoutant à cela un signe de la tête. Ce devait être la manière dont elle avait l'habitude de saluer. Les formules de politesses sonnaient étrangement au rythme coulé de la voix légère et rapide de la jeune femme. On sentait qu'elle avait beaucoup d'aisance avec cette langue grossière qu'était le commun. L'habitude de côtoyer des mercenaires de tout horizons faisait qu'elle maîtrisait complètement la langue des marchands et cette dernière prenait systématiquement le pas sur sa langue natale même lorsqu'elle pouvait s'en passer. Elle rangea sa bourse sous sa chemise après avoir déposé une première puis une seconde pièce d'argent.

La guerrière détourna le regard de l'aubergiste, elle espérait que le fait de lui avoir imposé sa réservation suffirait à ce que la pièce d'argent conclue l'accord. De toute façon elle s'était décidée pour attendre son repas au comptoir, si cela ne lui plaisait pas, il aurait tôt fait de lui signifier. Le bois où elle avait posé ses deux pièces collait sous ses doigts, probablement à cause d'une bière anciennement renversée. Une chandelle utilisée la veille, et donc partiellement fondue, en ornait le milieu. Machinalement, Alatarielle ôta les morceaux de cire froid qui collaient à la table mais ses yeux gris acier détaillaient maintenant chacun des marins avec une persistance dérangeante. Elle cherchait lequel d'entre eux avait évoqué un chasseur de dragon. Cela n'était bien sur pas tombé dans l'oreille d'une sourde! Décidément son destin semblait la poursuivre à chacun de ses pas aussi sûrement qu'un démon possesseur d'Impiltur. Le temps sembla interrompre sa course, un ange passa. Alatarielle crut qu'elle en était la cause à force de les dévisager, elle décida aussitôt de rompre ce blanc.


- La bonne rencontre messieurs, je m'appelle Alatarielle Eldanel de Janaël, j'étais archère pour la garnison de Corbentre et maintenant à mon propre compte. Pardonnez-moi, mais je viens d'entendre qu'un aventurier du nom de Jorgan serait peut-être sur un de vos navire, je suis ici pour mettre mon arc à son service. Est-ce que vous savez où je pourrais le trouver? Alatarielle avait fini de gratter la cire de la chandelle. Elle frotta ses mains. Ce qu'elle avait dit n'était pas tout à fait vrai, mais c'était là le moyen le plus rapide qu'elle eut trouvé pour avoir des réponses à ses questions.

écrit par: Jebeddo Jeudi 14 Février 2008 à 16h17
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 11h00


Au moment où Alatarielle se frotta les mains, elle ne put que se rendre compte d'une petite erreur de jugement. La substance collante du bar n'était non pas, comme elle l'avait d'abord supposée, un reste de bière qui aurait coulée là. Mais une sorte de cirage pour bois, le comptoir en était recouvert, visiblement l'aubergiste tenait à ce que sont établissement conserve une certaine allure. Même s'il est vrai que quelques travaux fussent nécessaires s'il souhaitait attirer une clientèle plus riche. L'homme acquiesça lorsqu'il pris les pièces, certifiant que la chambre serait bel et bien réservée.
Au bar, un seul marin avait évoqué le nom du célèbre chasseur. Et tout joyeux de se voir adresser la parole par une femme, il se redressa presque instantanément et commença à répondre.


- Jorgan n'est malheureusement pas à bord de mon navire, mais j'en connais plusieurs, dont le mien, qui vont à cette destination. Après s'il est à bord d'un navire du port, j'aimerais moi-même le savoir! Pour sur c'est pas tout les jours qu'on peut le rencontrer. » Puis prenant un air un peu plus sérieux il ajouta comme si de rien n'était. «Si vous voulez le rencontrer plus facilement il se rend à Telflamme une fois là bas il sera plus facile de savoir où il traîne. Je ne sais guère trop ce qu'il va faire là bas, mais il y aura certainement un dragon en rapport avec l'histoire.»

Puis le marin laissa un léger blanc planer, vérifiant d'un regard qu'il avait bien l'attention d'Alatarielle il reprit sur un ton presque faussement gêné.
-Ah mais que je suis malpoli, je ne me suis même pas présenté. Je me nomme Loxet, je suis le second du navire "La Scythie". Si vous rendre à Telflamme vous intéresse, je peux essayer de vous dégotter un poste. Vous dîtes être une ancienne archère de Corbentre? Ça tombe plutôt bien, on a subit une attaque de pirate récemment, et un bras armé supplémentaire ne serait pas de trop. Je peux voir ça avec mon capitaine…»

L'homme pris sans doute ce qui pouvait être son plus beau sourire. Il fallait tout de même admettre que cet homme possédait une certaine prestance, ainsi qu'une élocution presque irréprochable.

écrit par: Alatarielle Jeudi 14 Février 2008 à 20h58
L'homme était sympathique, ça tombait plutôt bien, Alatarielle se voyait mal payer le voyage jusqu'à Telflamme, rien n'était encore fait certe, mais pour une fois la jeune femme n'avait pas eu à utiliser ses atouts fémminins pour arriver à ses fins. Elle n'avait peut-être pas une beauté éclatante telle que celle des blondes damariennes, mais l'ensemble harmonieux de son visage avait quelque chose de très digne et, étrangement, d'enfantin. Peut-être était-ce à cause de sa peau blanche extrêmement lisse et ses joues roses, mise en valeur par ses yeux brillant. De toute façon, le charme ce n'était pas sa spécialité, ruse et manipulation ce n'était pas pour elle, la guerrière faisait fi de toute fierté pour les choses de l'amour et avait pour habitude de donner aux hommes ce qu'ils voulaient tout de suite, sans les faire mariner. En échange il valait mieux qu'ils tiennent leurs promesses. La jeune femme sourit non pas pour remercier Loxet de sa gentillesse, mais parce qu'elle repensait à l'appareil génital de l'homme dans sa main et les menaces qu'elle exerçait sur sa personne quand ce dernier lui annonça qu'il ne voulait plus entrer dans la tanière supposée d'un dragon.

- Ton offre m'intéresse, d'autant que tous les chasseurs de dragon semblent vouloir se rejoindre à Telflamme. Voir Jorgan maintenant ou plus tard ne me pose pas problème. Si nous avons tous le même objectif notre rencontre viendra bien à un moment ou à un autre. Et une solde de combattante embarquée ou une prime en cas de soucis m'ira très bien. Quand est-ce que la Scythie appareille Loxet?

Alatarielle avait de la chance aujourd'hui, enfin cette journée s'annonçait bien pour le moment. Il ne fallait pas trop s'avancer toutefois, elle qui était née près d'une forêt connaissait peu de choses des bateaux et de ceux qui les menaient, les rares informations qu'elle avait glané lors de ses pérégrinations, c'était que les équipages d'hommes rechignaient souvent à prendre des femmes à leur bord. Histoires de superstitions ou jalousie d'Umberlie peut-être. La guerrière avait eu vent aussi de recrutements forcés, où après une soirée arrosée de rhum, vous vous retrouviez dépouillé dans les cales d'un navire au long cour pour servir de larbin et faire les tâches les plus ingrates afin d'éviter de finir à l'eau les mains attachées dans le dos. Elle ôta son sac qui commençait à se faire lourd pour le déposer à ses pieds et dessus la cape rouge et jaune. Alatarielle jeta à nouveau un coup d'œil dans la salle pour voir où elle irait se poser une fois son repas prêt. Même si celui-ci ne s'annonçait pas comme étant des plus fins, les trois derniers jours avait été pour elle des repas froid de rations de voyage, elle l'attendait donc avec intérêt et appétence.

écrit par: Jebeddo Dimanche 17 Février 2008 à 12h36
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 11h00




- On part avec la marée du soir ou celle de demain matin. Tout dépendra du capitaine, mais si vous souhaitez embarquer venez lorsque la marée sera au plus bas. Le navire est dans le port, vous ne pourrez pas rater notre navire, c'est l'un des plus grand, un trois mâts. Le capitaine sera sur les quais devant la chaloupe d'embarquement. C'est un grand Damarien, large comme deux hommes et plus grand que moi. Mais vous verrez il est fort sympathique. Dîtes lui que vous venez de ma part, ce jetons lui prouvera.

Loxet sortit de sa poche un médaillon de bois de mauvaise facture. Il y était représenté une guerrière a demi nue en relief. Puis Loxet ajouta avec un peu moins d'aplomb.

-Par contre nous devons faire un détour à Procampur, nous avons du mouiller dans ce port à cause des avaries de l'attaque que nous avons subis en venant d'Altumbel. Le voyage ne sera pas long, nous devons juste y déposer une taxe, et embarquer une cargaison, l'affaire d'une journée. Mais rassurez vous, le capitaine est insatisfait du retard que l'on a pris. Du coup nous passerons par la haute mer pour nous rendre à Telflamme, au lieu de suivre les côtes. On gagneras trois jour comme ça, vous aurez peut-être une journée d'avance sur Jorgan qui sait. Voir plus s'il est ici et qu'il prend la marrée d'après demain. Je sais qu'on aurait pu envoyer ça par voie de terre. Mais le capitaine tient absolument à s'y rendre en navire. Remarquez nos hommes ne s'en plaignent pas.

Puis il jeta un œil à l'extérieur, et terminant d'engloutir son repas il salua l'aubergiste et les marins avec qui il discutait. Puis se tournant vers Alatarielle il ajouta.

- Je dois rejoindre mon capitaine. Si vous souhaitez nous rejoindre soyez aux quais à marée basse.

Puis d'un pas digne il sortit de l'auberge. A peine quelques instant plus tard on lui apporta son repas au comptoir. Un rapide coup d'œil dans la salle lui indiqua de nombreuses places libres sur les grandes tables, durant sa discussion quelques marins avaient fini leurs repas. La plupart des hommes présents sur les grandes tables étaient soit des pêcheurs de la ville, soit des marins bien payés et donc triés sur le volets. Les quelques tables de quatre personnes étaient toujours occupées, mais ce coup-ci plutôt par les marchand itinérant, ou les gardes en civil. Pour certains elle ne savaient pas trop ce quel était leur activité. Mais aucun n'était vraiment pauvre, et en conséquence les manières de tous étant soumis au contrôle de tous, chacun semblaient s'afférer à garder une certaine tenue minimum. Si les sifflements étaient restés permis, aucun doute qu'un comportement moins correct serait rapidement sanctionné par l'aubergistes et certains client. Elle pouvait donc s'installer où bon lui semblait sans être trop inquiété. Restait tout de même le risque des voleurs à la tire ou des discussion affligeantes. Mais ça, si l'on voulais absolument les éviter il fallait éviter de mettre les pieds dans une auberge.

écrit par: Alatarielle Lundi 18 Février 2008 à 08h22
Voilà qui était fait et bien fait! Si le capitaine de la Scythie était aussi conciliant que Loxet, Alatarielle avait son départ pour Telflamme en poche avec ce médaillon grossier en bois. Quand au départ, elle n'était pas plus avancée que cela! De plus n'y connaissant rien au marée, elle était bonne pour passer l'après-midi sur les docks mais après tout ce n'était pas une si mauvaise chose que cela, elle se familiariserai avec l'environnement qui serait le sien pendant un peu plus de trois jours. Ce serait la seconde fois qu'elle prendrait le bâteau, et sur un trois mâts la première fois...

Elle se souvint de sa première fois à bord d'une embarcation qui faisait à peine vingt pieds de long. Des pêcheurs allant à la recherche de "dragons de mer" l'avait recrutée pour une peccadille, après une soirée copieusement arrosée à Procampur justement. Dans quelle état devait elle être pour accepter une expédition seule et ne se souvenir de rien à part se réveiller dans ce rafiot mal foutu et mal entretenu qui prenait l'eau de partout?! Heureusement, les dragons de mer étaient bien des créatures uniques mais qui ne mesuraient pas plus qu'un avant-bras. Elle se souvenait de leur corps ayant la forme d'un hippocampe couvert de membranes aussi fines que des feuilles. En questionnant les marins, elle apprit que c'était elle qui s'était imposée à eux prétextant un travail oh combien dangereux, dont il ne mesuraient pas la difficulté s'ils n'avaient pas une fine lame comme elle avec eux. Résultat c'est elle qui avait payé pour être embarquée à l'aube et elle n'en n'avait tiré qu'un mal de mer et un mal de crâne du tonnerre de Talos ainsi que de la honte à vouloir se jeter à la mer pour rentrer à la nage.

Comme pour oublier cette histoire la jeune femme s'encouragea à porter son sac et la cape en laine d'animal bizarre une fois encore, entre les tables jusqu'à l'une d'entre elle où elle pourrait s'adosser au mur. Dans son autre main, elle tenait son repas. Qui sous son nez dégageait une odeur qui allait la réconcilier avec tout ce qui vivait sous l'eau. Elle en salivait d'avance malgré l'aspect peu alléchant de son écuelle en bois et en oublia toute les bonnes manière en ne saluant pas ceux qui se trouvaient autour d'elle et peut-être même à sa table. La chondathienne du Vaste se débarrassa rapidement de tout ce qui pourrait la gêner dans l'accomplissement de la tâche qui incombait à tout ceux dont l'estomac criait famine. Sac, capes, arc, carquois et ceinturon allèrent se loger sous son assise ou contre le mur s'il était juste derrière elle. Il ne fallait pas qu'on lui subtilise ses affaires tout de même! Armée d'une cuillère en bois, elle entama ce repas chaud tant attendu. Une fois terminé, elle s'accorderait un temps de digestion mais pas à la taverne, elle trouverait bien un endroit où se poser non loin de la Scythie.

écrit par: Jebeddo Jeudi 21 Février 2008 à 13h40
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 12h30



Le repas fut délicieux, elle ne savait pas vraiment ce que le cuisinier avait mit dans sa sauce, mais celle-ci se révéla rudement bonne. Certes le riz était somme toute banal, mais le poisson et la sauce possédaient des saveurs merveilleuses. Après les rations frugales qui pendant un temps avaient constitué le seul menu de la jeune guerrière, ce repas avait l'allure d'un succulent banquet. Le repas fini Alatarielle repris ses affaires pour se rendre sur les quais.

La guerrière constata qu'elle avait eu la bonne idée de se rendre immédiatement au port après son repas. En effet la mer était déjà basse, même si elle continuait de descendre. Un rapide coup d'œil et elle reconnue tout de suite le navire nommé "la Scythie". Elle n'eût aucun mal à reconnaître le navire, la figure de proue magnifique représentait le buste d'une femme, une guerrière dont le corps et le visage était visiblement tatoués, une tunique savamment placé pour dissimuler juste ce qu'il fallait de forme afin de rester pudique. Dans une de ses mains elle tenait une magnifique hache en bois dont le manche longeait l'avant bras. L'autre bras de la guerrière était situé devant son corps. Le visage de la guerrière semblait emplie de rage et de fureur, et sa bouche grande ouverte semblait faire monter jusqu'aux cieux un cris silencieux mais puissant. L'ensemble donnait l'impression d'une guerrière chargeant un invisible ennemi de toute sa rage et de sa puissance.

Alors qu'elle admirait le navire elle fut surprise par une forte voix grave qui retentit derrière elle.


- Elle est belle ma figure de proue vous ne trouvez pas? Lorsqu'Alatarielle se retourna elle était nez à nez avec un homme gigantesque. A sa couleur de peau et ses cheveux clair, elle le reconnu tout de suite comme étant un Damarien. L'homme était visiblement robuste, mais aussi très élégamment vêtu. Son pourpoint rouge était rehaussé d'une ceinture orangée. Une cape blanche sur le dos. Le tout dans des tissus de qualité et une coupe fort bien choisie. Aucun doute c'était le capitaine de la Scythie, il se dirigeait dans la même direction qu'Alatarielle en direction des chaloupes d'embarquement. Mais à ce moment là il s'était lui aussi arrêté pour admirer son navire.

- Je me demande quel effet ça leur fait à ces pirates de malheurs quand on leur fonce droit dessus. Héhé, ça doit faire une de ces impressions. Le sculpteur était un vrai artiste. Et avant même qu'Alatarielle puisse caser un mot il cessa sa contemplation et salua la jeune femme avant de reprendre la direction des quais. Peut-être n'avait-il pas encore croisé Loxet, visiblement il ignorait tout de son identité à elle.
En voyant le capitaine à la carrure si impressionnante, elle ne put s'empêcher de penser qu'il allait bien avec son navire.


écrit par: Alatarielle Jeudi 21 Février 2008 à 20h50
La jeune femme resta sans voix l'espace d'un moment regardant partir l'homme à la prestance et au charisme qui à première vu semblait impressionnant. En tout cas elle était impressionnée. L'homme lui laissait, à son grand étonnement, le même sentiment que son repas pris un peu plus tôt, celui de n'avoir pas ressenti un moment aussi agréable depuis longtemps. Les groupes de mercenaires quel côtoyait depuis plusieurs années maintenant, l'avait blasée de toute vie sociale lorsque l'opportunité se présentait à elle. Peut-être que ses hommes la dégoûtait ou peut-être qu'elle se dégoûtait toute seule? Mais même cela Alatarielle ne le ressentait plus et se contentait de vivre dans une routine ou la peur de la mort était la seule excitation qui la motivait encore. Il avait fallu ces trois instants depuis sa discussion avec le marchand, jusqu'à ces quelques mots du capitaine charismatique sur son navire qui en devenait pour la jeune femme presque poétique pour qu'elle comprenne qu'il était tant de réagir. Janaël était loin et faisait partie de son passé, le dragon qui avait réduit sa vie en cendre était loin aussi et qui sait? Peut-être à Telflamme... Cela la confortait dans sa décision de s'expatrier hors de sa région natale, il fallait qu'elle sorte de sa torpeur quotidienne qui faisait d'elle un zombi au service d'une foi qui n'était que la sienne et dont elle avait de plus en plus de mal à se justifier l'importance.

Instinctivement Alatarielle mit sa main dans sa poche pour saisir le médaillon représentant la proue de la Scythie, elle s'apprêtait, avant que l'homme arrive, à boire une ou deux gorgée d'eau pour compenser ce qu'elle avait économisée en boisson à la taverne du poisson plat. Elle relâcha son outre en bandoulière, pour emboîter le pas à se capitaine qui avait réussi à la laisser coi. Elle sortit le médaillon attendit de voir si le damarien allait se retourner, puis pris les devant en l'appelant. Elle prendrait le temps plus tard de contempler le bleu de la mer et de sentir les embruns dans l'air car sa place sur la Scythie se jouait maintenant, il ne fallait pas paraître décontenancée par l'apparence et l'allure de son capitaine. Alatarielle assura son pas et le rejoignit sans perdre de temps.


- Capitaine! J'ai quelque chose à vous remettre de la part de l'un de vos homme... J'ai obtenu ce médaillon par Loxet, il y a peu. Ce dernier m'a fait part de la possibilité d'une place à votre bord en tant que combattante embarquée. Je n'ai jamais servi sur un navire mais le mal de la mer ne m'atteint pas et mon bras est sûr lorsqu'il s'agit de décocher une flèche à cent pieds. Le corps à corps ne me fait pas peur, ni même les pirates de la mer des étoiles. Je peux même repousser des adversaires en surnombre. S'il vous plait, je mets mon bras à votre service...

La guerrière n'avait pas évoqué la solde, ni même la durée de son engagement, elle même ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait. Elle mettait à l'épreuve sa destinée et attendait de voir si les dieux accepteraient qu'elle prenne la mer vers d'autres cieux. Si ce n'était pas le moment ou si son destin était de rester sur la terre qui l'avait vu naître, Alatarielle l'accepterait et s'en retournerait. Pour l'instant elle attendait de voir la réaction de l'homme et agirait en conséquence l'attendant sur les points qu'elle avait volontairement éludée.

écrit par: Jebeddo Mardi 26 Février 2008 à 11h27
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 12h30


Le capitaine se retourna quelque peu surpris qu'on l'appelle ainsi de loin. Et il fit un grand sourire quand il vit que c'était Alatarielle qui le hélait ainsi. Il prit un air soudainement plus sérieux et plus scrutateur tandis qu'il écoutait la proposition d'Alatarielle. Il jeta un œil attentif aux bras de la demoiselle, ainsi qu'à sa manière de se tenir. Puis regardant attentivement le médaillons, il prit un air un peu plus satisfait.

- Si Loxet est un bon second je trouve qu'il va toujours très vite en besogne quand il s'agit de chercher une recrue.»Il lança un regard amusé à la demoiselle, puis reprenant un air sérieux, presque sévère.
«Enfin bon, nous avons effectivement besoins de bras et qui plus est armé de préférence. Une flèche à cents pieds dîtes vous? Voilà qui pourrait m'intéresser, mais j'ai besoin de plus que cela.»Son regard se fit plus perçant, son air inquisiteur plus appuyé, et dans le même temps son visage indiquait une expression de curiosité. «Vous dîtes n'avoir jamais pris la mer, aussi je vais vous demander, savez vous coudre? Cuisiner? Guérir? Connaissez-y vous quelque chose sur les vents? Peut-être maîtrisez vous l'art des nœuds et des cordes? Ou des voiles peut-être?»
Ne quittant pas Alatarielle des yeux une seule seconde, guettant la moindre réaction de celle-ci, il croisa les bras, comme s'il avait refusé. Pourtant le ton de sa voix et les propos qu'il tenait indiquait qu'il restait à la guerrière encore des chances de s faire embarquer. «Je manque cruellement de personne à mon bord, c'est pourquoi je ne peux pas me permettre d'embaucher n'importe qui sur un coup de tête. Il va falloir que vous me soyez doublement, voire triplement utile!»

Son regard se fit très scrutateur, sérieux et réfléchis. Il n'avait pas lui non plus évoqué la solde ou la durée à bord du navire, visiblement ces questions semblaient implicitement être mises de côté. Il est vrai qu'on lui avait déjà dit que les conditions d'embauche à bord d'un navire étaient différentes de celles de n'importe quel autre travail. Les marins s'en vantaient suffisamment et dans tous les ports que leur métier était une exception, pas forcément plus dur, mais différent. Elle avait même surpris quelques matelots mépriser un aventurier vantant ses exploits terrestres.
Elle n'y connaissait pas grand-chose à propos de la vie de marin, enfin pas grand-chose d'autre que les échos qu'elle avait entendue de ci de là. Malheureusement ces discours étaient certainement déformés, ne disait-on pas dans sa région "vantard comme un marin"?

écrit par: Alatarielle Mercredi 27 Février 2008 à 10h42
Alatarielle savait dans quoi elle s'embarquait en montant sur un navire de ce genre, la vie pour les marins était loin d'être facile et la discipline à bord était intransigeante et répondait à des règles strictes c'est en partie pour cela que la guerrière préférait la marche, les bivouacs et les feux de camps plutôt que d'être privée d'une partie voire de la totalité de ses libertés. Si elle en croyait Loxet, elle n'aurait pas à rester très longtemps sur la Scythie, mais cela pouvait être un calvaire pour quelqu'un comme elle, qui n'était pas accoutumée du fait, si elle devait faire autre chose que ce qui était son métier de mercenaire. Elle savait que de sévères punitions étaient infligées aux marins qui désobéissaient aux règles. Si vous disiez être mécontent de la nourriture, vous n’aviez droit qu’à du pain et de l’eau pendant dix jours. Si vous refusiez d’obéir aux ordres, vous étiez attaché à la quille et lorsque cela se reproduisait, le fautif était tout simplement exécuté. Alatarielle répondit au capitaine en prenant tout cela en compte et en évitant de trop se mouiller en avançant des prétentions qu'elle ne pourrait assurer.

- J'avoue réellement mon impuissance à faire autre chose que le l'œuvre de Tempus capitaine et le métier de marin m'est totalement inconnu mais je sais grimper, nager et malgré ma frêle apparence ma constitution est aussi robuste que celle d'un homme de mon âge. Je peux faire aussi l'affaire pour aider à préparer les repas des hommes, surveiller les stocks de vivre et gérer les rations. La nourriture était pauvre sur un navire. Elle consistait principalement en du pain, du grain, des pois, de la viande séchée et du poisson que l’équipage avalait avec de la bière, c'était aussi le cas pour les soldats qui se contentait pour repas que de rations de survie, la préparation était minime et largement à la portée de la jeune femme. Enfin c'était ce qu'elle croyait!

- Je sais qu'il est risqué d'embarquer une personne non-initié à votre bord et loin de moi l'idée de vouloir vous convaincre que je ferai mieux l'affaire qu'un autre marin. Ma compétence sera surtout mise à l'épreuve si le navire est pris à partie en mer par les nombreux pirates de la mer intérieure. Ceci reste un risque non-négligeable si au départ de Procampur vous décidiez de prendre la haute mer car dans ce cas vous seriez amené à flirter un peu plus près avec les Iles Pirates que si vous décidiez de longer la côte. Utilisant un langage plus soutenu, vestige d'une éducation acquise lors de ses dernières années à Janaël dans le temple d'Eldath, la jeune femme tentait de se hausser au niveau du capitaine qu'elle avait en face d'elle, pour lui montrer qu'elle était loin d'être sotte et pouvait être un atout qu'il valait sans doute avoir dans son jeu. Alatarielle avait fait en sorte de ne pas dire que l'itinéraire de la Scythie lui avait été révélé par son second mais qu'en connaissant l'escale et la destination, elle en avait déduit que frôler le danger en prenant la haute mer était une des possibilités pour rallier la côte est au plus vite.

écrit par: Jebeddo Mercredi 05 Mars 2008 à 21h44
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Matin environ 12h30



Le regard du capitaine se fit un instant menaçant, comme lourd d'un refus mécontent. Mais c'est finalement un sourire qui s'afficha sur le visage du Damarien. Il semblait satisfait, et éclat d'un rire bref mais puissamment sonore.

- Loxet n'a jamais su tenir sa langue. Enfin, dans tout les cas ça nous sera peut-être bénéfique. Les vrais capacités d'un marin se mesurent à sa détermination, et vous être vraisemblablement déterminée. J'accepte de vous prendre à mon bord, si toutefois vous accepter mes conditions.»
Comme précédemment, le visage de l'homme passa de la joie au sérieux brutalement, bien qu'un certain pétillement malicieux illumine encore les yeux du grand marin.
«Pour commencer, vous serez pendant une journée à l'essais, le temps de se rendre à Procampur, vous accomplirez exceptionnellement deux quart d'affilé afin que l'on teste vos compétences et votre endurance. Une fois à quai je verrais si je vous garde, ou si vous voulez partir. Je vais vous embaucher comme mousse, j'ai déjà un coq deux c'est un de trop, vous serez donc avec les petit jeunes qui embarquent. N'y voyez pas là une condition dégradante mais je le fait pour deux raisons. Premièrement vous n'y connaissez rien au navire et je ne vais pas me risquer à vous mettre là où vous me serrez inutile, voire dangereuse. Deuxièmement ça vous évitera d'être en trop forte promiscuité avec les hommes de l'équipage. Les femmes sont rares pendant les traversées, et je pense ne pas avoir besoin d'en dire plus. Vous logerez dans des quartiers à part, et ça c'est presque un avantage.»

Une brève pause fut marquée par la capitaine, qui pris une mine presque sévère.
«Ce qui m'amène au règles de bord qui vous concernerons spécifiquement en plus des autres que vous apprendrez durant la traversée. Premièrement, tout acte sexuel, marivaudage, badinage ou autre chose ayant attrait de loin ou de près à la sexualité ou à une quelconque forme de drague et pouvant déconcentrer les hommes à bord est strictement interdite sur le navire. Tout manquement sera passible d'une mise au fer immédiate. Je préciserais cela à mes hommes, mais ça n'est pas la première fois qu'une femme monte à bord, il devraient le comprendre et l'appliquer rapidement. Ah, je me moquerais bien de savoir qui a commencé, aussi veillez à éconduire rapidement quiconque tenteras quelque chose de trop. Une fois à terre vous faîte ce que vous voulez avec qui vous voulez je m'en moque. C'est bien compris?»
Son regard se fit très insistant, et chaque mot avait été pesé, et appuyé. Il était clair aux expressions du visage que le capitaine tiendrait parole, et la mise au fer risquait de ne pas être un épisode très joyeux, ni agréable. Mais avant qu'Alatarielle n'ai pu prendre la parole il enchaîna.
«Deuxièmement, vous serez autorisée à vous entraîner à l'arc et au combat avec les autres membres de l'équipage contrairement aux mousses. Ça vous donnera plus de travail, d'autant que si vous pouvez donner des conseils à mes hommes vous êtes autorisée à le faire. Mais là aussi pas de vague, pas de provocation et pour les conseils vous passerez systématiquement par le maître d'arme. Etant donné que le combat sur un navire est quelque chose de particulier, et que le maître d'arme est quelqu'un de compétent je ne veux pas que vous sapiez son autorité. Enfin si vous avez vos sang, interdiction formelle de jeter quoique ce soit qui eût été à un moment ou un autre en contact avec votre sang par-dessus bord. On vous fournira un tonneau ou y déposer vos "déchet". Ça offenserait Umberlie si une seule goutte de ce genre de sang venait à tomber dans l'océan. Et là je ne donne pas chère de notre peau, même si j'avoue ne pas la craindre et vénérer d'autre dieux des mers, je préfère ne pas tenter une telle divinité.» Et brusquement un sourire revint orner le visage du capitaine, un visage emplis d'assurance.

écrit par: Alatarielle Samedi 08 Mars 2008 à 07h53
Alatarielle comprenait toutes ses règles, non pas qu'elle soit une fervente adoratrice de tout ce qui visait à limiter ses libertés, mais il était évident que dans ce cas précis il était question de vie et même de survie que ce soit pour elle ou pour d'autres car sur un navire on ne pouvait fuir ses responsabilités sous peine de sanctions sévères. Sur la terre ferme sans doute n'aurait-elle pas appréciée qu'on lui impose une conduite à tenir même si elle savait tenir sa langue quand il le fallait. Pour elle, comme le disait un proverbe : "Si quelqu'un avait le ventre vide, il pillait. S'il pillait, on le tuait. Si on le tuait, ses enfants auraient faim... et ils pilleraient à leur tour." Sanctionner durement n'était pas forcément la solution : "Ce n'est avec du feu qu'on éteint un incendie".

Elle pensa ensuite aux corvées évoquées... une sacré somme de travail! Alatarielle hésitait tandis que certains de ses anciens compagnons se seraient déjà rangés à l'endroit indiqué par le capitaine. Depuis quelques années elle vivait comme elle le voulait et il fallait qu'elle prenne sur elle et surtout qu'elle arrive à se convaincre que c'était là la seule solution justement si elle voulait sortir de ce quotidien qui lui pesait de plus en plus. C'était là le prix à payer pour atteindre la vrai liberté. Une seconde passa, puis une deuxième. Alatarielle se signa avant de prendre l'ultime décision. Elle était le feu, Eldath serait l'eau qui réprimerait la nature profondément chaotique de ses sentiments... La jeune femme laissa paraître un sourire en guise de remerciement se sentant gênée en croisant les yeux du capitaine de plus en plus charismatique à ses yeux.


- J'accepte de me soumettre aux lois de la Scythie et de la mer et je jure sur mon honneur et devant les dieux de respecter ma parole pour le bien de tous. Je vous suis dès à présent, je n'ai d'autre demeure à partir de maintenant que votre navire. Elle baissa la tête plus pour dissimuler son visage qu'en guise de soumission et confirma son remerciement dans la foulée en amenant sa main droite sur son cœur effectuant de cette manière un salut militaire plus conventionnelle envers celui qui allait être son supérieur, plutôt qu'un sourire ridicule pour quelqu'un qui voulaient se faire respecter. ¤Maintenant advienne que pourra!¤

écrit par: Jebeddo Mardi 11 Mars 2008 à 18h57
NARRATION

Neuvième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol
Temps : Ciel Nuageux, vent léger.
Moment : Journée environ 12h30


L'homme pris un sourire aimable, inclinant un instant la tête en signe d'acquiescement aux propose d'Alatarielle.

-Et je n'en attendais pas moins, enfin sauf pour la demeure, vous pouvez avoir une maison en dehors, mais vous n'y serez pas souvent. Bon bref, la solde est d'une pièce d'argent pas journée de travail, payable à l'arrivée de chaque port. Si vous montez en grade votre solde pourras être réévaluée. De même si nous subissons une attaque et que vous nous sortez de là je n'hésiterait pas à vous donner une petite prime. Vous pouvez quitter le navire lors de l'arrivée à un port, mais prévenez moi à l'avance de préférence, si vous êtes embarqué de force je ne vous chercherait pas. On vous offre la formation à bord, et si au bout d'un moi j'estime que vous avez le niveau d'un mousse, voire plus, je peux vous fournir un petit document certifiant la qualité de vos compétences et services à bord. Après on me croira sur ma réputation, et autant vous dire qu'il paraîtrait que je sois sévère, c'est donc bon pour vous.

Puis se tournant vers son navire qu'il contempla avec fierté, il tendit la main vers une chaloupe qui s'approchait, et à qui il fit un signe. Tournant à nouveau son regard vers Alatarielle il ajouta.

- Si vous pensez être prête à embarquer immédiatement montez à bord de cette chaloupe. Une fois à bord vous demanderez à Dilhal, un Tuigan, de vous former aux bases. Il vous donnera aussi un poste et un quart en fonction de vos compétences. Maintenant si vous n'avez pas de question vous pouvez disposer, je dois encore recruter quelques hommes d'équipage et m'occuper des derniers chargements.

A quelque pas de là, l'activité du port semblait commencer, beaucoup d'hommes et de femmes sortirent des auberges et des rues, de nombreuses chaloupes commencèrent à être chargée en équipages, en vivres, marchandises, bois, toiles. Les pêcheurs commençaient à plier soigneusement les filets qu'ils avaient étendus et à les réparer quand cela était nécessaire. Depuis le port on le voyait peu, mais la marée remontait lentement, et c'est seulement lorsqu'elle commencerait à redescendre que les navires quitteraient le port. Entre temps chacun s'affairait à préparer son départ qui aurait lieu en début de soirée. La plupart des marins étaient actifs, car comme l'on dit, la marée n'attend pas.

écrit par: Alatarielle Samedi 15 Mars 2008 à 09h35
Je pars dès à présent et serait à mon poste lorsque vous arriverez sur votre navire. Je vous laisse à vos démarchages et vous remercie une fois de plus pour votre sollicitude. Après un nouveau salut militaire, Alatarielle pris congé et se retourna pour repérer la chaloupe qui l'emmènerai vers la Scythie... Une pièce d'argent par jour, autant dire une misère pour la guerrière qui avait pour habitude de remplir sa bourse avec une poignée de pièces d'or lorsque la chance était de son côté. Mais le capitaine n’avait pas l’air de plaisanter et elle savait qu'une pièce d'argent était le salaire des soldats, sur ce bateau elle serait de surcroit novice par son inexpérience de la mer et si le voyage se passait bien, le salaire était une bonne paye, il ne fallait pas le nier. De toute façon, le capitaine n’avait pas même cillé en lui proposant, la regardant droit dans les yeux au point de la gêner, ce vétéran qui a dû en voir des pires qu'elle à maintes reprises, aurait vu d'un mauvais oeil un quelconque marchandage de la jeune femme.

Alatarielle avança vers son nouvel objectif prenant soins de ne pas gêner ceux qui transportaient des marchandises ici et là. L'espace d'un instant elle se demanda pourquoi la Scythie ne mouillait pas à quais, sans doute un problème d'autorisation ou de place, cela serait gênant pour l'embarcation des marchandises. En attendant la chaloupe la guerrière attrapa sa courte épée à son ceinturon pour la retirer avec son fourreau, puis elle la glissa dans la sangle de son carquois accrochée à son dos en bandoulière. Enfin elle rabattit son manteau de laine à capuchon par-dessus, le pommeau de l’arme émergeant au dessus de son épaule droite. Alatarielle avait l'habitude de faire cela surtout lorsqu'elle voulait que rien ne complique ou gêne ses déplacements, c'était en partie pour cela qu'elle préférait l'épée courte à la rapière. Elle dégagea son épaisse chevelure auburn des replis où elle s’était engouffrée et la laissa retomber négligemment sur ses épaules.


- Voilà c’est parfait. Alatarielle ajusta une dernière fois ses jambières, ceint une petite sacoche à sa ceinture puis attrapa son qu'elle venait de poser à ses pieds et y accrocha négligemment la cape de laine rouge et jaune. La femme de haute stature fit craquer quelques articulations avant de rabattre son capuchon. De ce fait elle dissimula en partie la finesse des traits de son visage. Lorsque l'embarcation accosta après avoir fait un signe de la tête aux marins qui manœuvraient en guise de bonjour, elle y déposa son sac du ponton avant d'y descendre elle-même. Satisfaite du tour que prenaient les évènements elle accueillit la fraîcheur des embruns sur son visage comme une bénédiction. Assise et les bras croisés sur sa discrète poitrine, elle attendit la suite des évènements.

écrit par: Jebeddo Dimanche 16 Mars 2008 à 16h44
NARRATION

Du neuvième au 11ème jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (9 au 11 Flammerige 1372)
Lieu : Tsurlagol, puis mer des étoiles déchues
Temps : Ciel Nuageux, vent léger. Puis tempête.



Sa première journée à bord se déroula à merveille. Elle fit ses deux quarts d'affilé, sans broncher exécutant les tâches qu'on lui demandait. Elle appris sur le navire à recoudre une toile, à réaliser quelques nœuds et à s'occuper des voile. Ce fut d'ailleurs le poste que l'on fini par lui confier. Elle s'occupait certes d'une des voiles les plus petites, et visiblement l'une des moins importante. Mais l'exercice restait assez difficile, il fallait être parfaitement coordonné avec les autres marins et exécuter la manœuvre le plus vite possible. Et quand elle ne s'occupait pas de la voile, elle brossait le pont, ou aidait à tendre certaines cordes, on lui appri aussi à déplacer et réorganiser le chargement dans la cale. Les autres marins apprécièrent ses capacités et l'accueillirent parmi eux sans grands soucis. Elle et les quelques autres recrues embarquées à Tsurlagol, furent officiellement admis dans l'équipage une fois arrivé à Procampur, et reçurent leur première paye, d'une pièce d'argent.

Sans grande surprise pour elle, le capitaine décida de couper par les îles pirates pour rattraper son retard. Le vent soufflait dans la bonne direction, tout semblait parfait, la traversée promettait d'être agréable. Mais la nuit même de leur premier jour de voyage au large, Alatarielle fut réveillée par un busque craquement. Dehors le vent soufflait par forte rafale et des cris d'alarme retentissaient. Instinctivement, Alatarielle s'équipa, se préparant à une attaque. Une femme qui dormait dans les même quartier qu'elle entra subitement, il pleuvait dehors.


-Le capitaine à donné l'ordre d'évacuer cette cabine, le mat risque de nous tomber dessus, prend tes affaires et sort le plus vite possible.

Saisissant son baluchon et le fixant sur son dos, encore un peu endormie par ce réveil brutal, Alatarielle se prépara à sortir. Mais au moment où elle et l'autre femme franchirent la porte, le mat céda. L'énorme masse de bois de cordes et de toile leur tomba dessus avant de chuter à l'eau. Emmêlé dans la toile et les cordes, les deux femmes et quelques malheureux marins furent entraînée eux aussi dans l'eau. L'eau était froide, et la toile empêchait de nager, sans hésitation Alatarielle trancha la voile et nagea jusqu'à la surface pour respirer. Elle était la seule à avoir put remonter, les autres étaient soit mort sur le coup, soit déjà noyé incapable de se sortir des cordes ou de la voile. Frigorifié elle ne put que voir avec terreur le navire s'écarter d'eux, lentement au milieu de la tempête qui faisait rage. Rapidement, la jeune femme s'agrippa à un gros morceau de mat.

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