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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Là où se brisent les chaînes [Non loin d'Eauprofonde] > La valse des dragons


écrit par: Phineas Jeudi 13 Octobre 2016 à 16h00
Préquelle : La valse des dragons


Eauprofonde, quartier du Port

VIngt-huitième jour de Martel, 1373.
Matin.
Légère neige, vent faible.


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Siliis
La Main... Oui, la contacter se fait des plus ardu en ce moment. Tu sais, quand la magie se scande en draconique et que les dragons deviennent fous, il y a toujours une possibilité que les choses tournent mal pour les mages comme pour les ensorceleurs. Sans parler de nos amis chantants bien entendu.

La plupart de mes messages restent lettres mortes en ce moment. La Tour d'Emeraude se dresse toujours sur les rives du Lac de Vapeur, mais je crains qu'il n'y ai des problèmes sous les mystères. Heureusement, nombre de membres sont éparpillés dans les Royaumes. Pas moi, non, j'ai repris mon indépendance... Mes objectifs n'ont pas changés, ils ont simplement pris une autre voie.

Y entrer sera peut-être plus difficile que d'habitude... Mais j'ai peut-être une idée, viens.

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La magicienne est une femme d'une grâce presque angélique, malgré son humanité indiscutable. Le hibou arctique qui l'accompagne presque toujours ne trahissant en rien son image de pureté. Un sourire léger mais quasiment permanent accueille tout ses interlocuteurs. La tenue hivernale qu'elle porte semble être faite de satin bleu et de plume d'un oiseau blanc.


Metzli était arrivée à Eauprofonde quelques jours plus tôt. Si son père lui avait donné le nom de son contact - Siliis d'Eaurouge - , une mage qu'il avait connue des années plus tôt lors de voyages, il ne savait où la trouver. Elle avait mit plusieurs heures à trouver un indice. Avec un nom à particule, l'ensorceleuse s'attendait à ce que celle qu'elle cherchait habitat dans une demeure luxueuse du quartier Nord ou du quartier Maritime. Le premier jour, elle se rendit compte que la situation était plus que critique. Alors qu'elle cherchait, elle vit des lignes de soldats et de mages de batailles traverser les rues. Elle n'eut qu'à tendre l'oreille pour comprendre : une dracoliche venait de ravager la campagne au sud et menaçait désormais la citadelle.

Elle ne pouvait rien y faire alors elle continua a chercher. Elle fini par aller demander aux Vigilants. L'Ordre, chargé de pacifier les mages trop entreprenants, pu la renseigner. Metzli constata avec un certain soulagement qu'elle n'avait pas affaire à une arcaniste complètement folle qui tendait à faire exploser un paté de maison à chaque expérience.

Suivant les indications des Vigilants, elle se dirigea alors vers le quartier du port. Trouver la bâtisse ne fut pas très difficile. C'était probablement l'un des bâtiments plus propre du quartier. Ses vieux murs de granits blancs avaient sans doute dû un jour accueillir la retraite d'un marchand ou un monastère. Au dessus de la lourde porte de bois était accroché une plaque de bronze d'un mètre de largeur environ qui ne portait aucune inscription. La porte était grande ouverte et une foule - majoritairement pauvre - s’amassait dans le hall. L'ensorceleuse entra. La pièce était haute, sans doute un ancien plafond avait il été défoncé pour accueillir les immenses étagères qui contenaient livres, ingrédients alchimiques, plantes ou objets étranges qui flanquaient les murs. En écoutant les conversations, elle se rendit compte que nombre des clients venait chercher des soins divers. Certains payaient en pièces, d'autres en légumes, certains ne payaient pas, mais tous repartait avec quelques choses pour les soulager ou les guérir. Une halfeline, un humain et un gnome s'occupaient des clients. Ils semblaient chacun porter une expertise différente et s'envoyait les clients dans une valse travaillée. Pour faire patienter les autres, des fauteuils confortables avaient été installés ça et là et des poêles réchauffaient la pièce. Certains, de toute évidence très pauvres, s'y étaient endormis, et elle surprit l'un des plus jeunes aides de la maison qui leur apportait une tisane chaude à leur réveil ou réajustait leur couverture lorsque celle ci tombait.

Metzli dû attendre une bonne demie-heure avant de pouvoir atteindre le comptoir. L'halfeline l'accueilli avec le sourire et sembla immédiatement remarquer qu'elle n'était pas des clients habituels. Metzli expliqua ce qu'elle cherchait. L'halfeline disparu quelques instants dans une salle à l'arrière et revient en hochant la tête. La "patronne" était en déplacement, mais elle avait laissé un mot : Metzli devrait revenir demain en fin de matinée.


Aussi s’exécuta elle, ce matin là, sous une légère neige, elle entra dans le bâtiment qui était cette fois moins bondé. Trois groupes d'une dizaine d'enfants étaient assis en cercle dans les fauteuils, et ce qui semblait être un instructeur - dont le gnome du jour précèdent - leur enseignait la lecture, les mathématique et l'histoire. L'halfeline vint la chercher et la mena derrière. Une cours intérieur, entourée de colonnade abritait une serre. L'ensorceleuse attendit là quelque minutes jusqu'à ce que la mage la rejoigne. Altière, la magicienne n'en fut pas moins extrêmement chaleureuse, elle déposa un baiser sur la joue de Metzli et demanda des nouvelles de son père, comme si elle avait été une lointaine cousine. Et nous voici au temps présent.

Siliis la mena dans son bureau, au bout de la cours. Au centre une grande table était noyée sous les parchemins. Sur les coté des instruments s'alignaient et sur les murs étaient accrochés de nombreux souvenirs. A droite, une grande carte de la région s'étendait.


Siliis
Voilà, dit elle en pointant un point non loin de la capitale aquafondienne sur la carte, mon ancien maître vit dans la campagne. Le lieu n'est pas facile a trouver si on ne sait pas où il est, alors retenez bien l'emplacement. Il n'a jamais été membre de la Main, mais si quelqu'un sait comment les contacter, c'est bien lui.
Cela dit, il est malicieux et à toujours besoin qu'on lui rende service. Des services plus ou moins dangereux par ailleurs. Je vais te donner une lettre pour lui expliquer ton cas, je suis certaine qu'il se pliera en quatre pour t'aider. A condition que tu l'aide aussi, dit elle en riant légèrement.

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La magicienne est une femme d'une grâce presque angélique, malgré son humanité indiscutable. Le hibou arctique qui l'accompagne presque toujours ne trahissant en rien son image de pureté. Un sourire léger mais quasiment permanent accueille tout ses interlocuteurs. La tenue hivernale qu'elle porte semble être faite de satin bleu et de plume d'un oiseau blanc.


Dans le silence qui suivi, la magicienne s'assit à son bureau et débarrassa quelques centimètres de parchemins pour écrire une lettre pendant que son hibou se posait sur le rebord de la fenêtre en fixant Metzli de ses yeux jaunes.

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 13 Octobre 2016 à 21h29
Metzli n'avait pas gardé un excellent souvenir de la cité des splendeurs car c'était là qu'elle avait découvert que l'homme qu'elle pensait aimer n'était qu'un séducteur coureur de jupons. Avec le temps, elle comprenait que cet épisode de sa vie l'avait faite mûrir mais la ville resterait à jamais associée à cette terrible peine de cœur.

Son retour à Eauprofonde s'annonçait néanmoins sous de meilleurs auspices que son premier séjour dans la ville. C'était en effet le cœur joyeux qu'elle repartait à l'aventure après avoir retrouvé son père et ses amis. La jeune femme serait bien restée plus longtemps à Athkatla mais elle sentait confusément qu'on avait besoin d'elle quelque part sur Toril. L'appel de l'aventure était trop puissant.

La situation qu'elle découvrit à Eauprofonde était néanmoins tout sauf calme. L'ensorceleuse apprit bien vite qu'une dracoliche menaçait les campagnes environnantes, ce qui lui rappela son épopée à Tilverton, en Cormyr, où elle avait modestement contribué à déjouer l'un des plans d'une ces créatures. Elle avait appris par la même occasion à quel point ces monstres pouvaient être puissants et elle savait qu'elle ne pourrait pas faire grand chose pour aider les autorités à se débarrasser de ce fléau. Elle n'était d'ailleurs pas venue pour cela...

Au terme de ses recherches, la jeune fille parvint enfin à joindre le contact de son père, la magicienne Siliis. Thedor ne lui avait guère parlé de cette personne, aussi Metzli ne savait pas quel serait l'accueil qui lui serait réservé : elle fut bien vite rassurée par l'attitude bienveillante de Siliis.

Metzli l'avait attentivement écoutée lui expliquer qu'elle ne pouvait pas grand chose pour elle, si ce n'était lui renseigner une autre personne : son ancien maître.


¤ Evidemment... ç'aurait été trop simple d'obtenir directement le renseignement! ¤

La jeune fille était néanmoins d'un tempérament optimiste et elle avait tendance à voir dans cette nouvelle étape une opportunité : elle faisait confiance à la Dame Tymora pour la mener là où elle devait être. Sa seule inquiétude concernait la contrepartie éventuelle que réclamerait ce nouvel intermédiaire. Tandis que Siliis rédigeait la missive, elle lui dit :

- Merci beaucoup pour ton aide, cela fait chaud au cœur de savoir que l'on peut compter sur les autres en ces temps difficiles. Mais dis-moi, y a-t-il autre chose que je devrais savoir sur ton "ancien maître"?

Elle crut bon d'ajouter :

- J'aime bien parler et parfois je parle un peu trop... Je n'ai pas envie de commettre d'impair en sa présence...

écrit par: Phineas Vendredi 14 Octobre 2016 à 13h54
Siliis termina la lettre avant de répondre et la tendit à Metzli. Cette dernière aurait été bien mal de la comprendre, de ce qu'elle en voyait, la missive était écrite dans un langage étrange mêlant au moins l'alphabet draconique et elfique. La magicienne lui indiqua de la suivre, elle allait l'accompagner jusqu'aux porte. Traversant la cours de la serre, elle s'arrêta un instant quand un jeune garçon l'interrompit avec timidité pour lui demander quelque chose au sujet d'une plante. Elle répondit en souriant et continua son chemin.

Siliis
Ne t'inquiètes pas trop à ce sujet, il a plus ou moins le même défaut. J'ai souvenir qu'il s'était retrouvé dans un duel de mage au Calimshan parce qu'il avait un peu trop ouvert sa bouche.

Je peux te raconter mon histoire, ce sera probablement le plus probant.

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La magicienne est une femme d'une grâce presque angélique, malgré son humanité indiscutable. Le hibou arctique qui l'accompagne presque toujours ne trahissant en rien son image de pureté. Un sourire léger mais quasiment permanent accueille tout ses interlocuteurs. La tenue hivernale qu'elle porte semble être faite de satin bleu et de plume d'un oiseau blanc.


Elle montra deux fauteuils vides dans le hall, en demandant à l'halfeline de leur amener de quoi se réchauffer.

Siliis
Je suis née dans l'une des rares familles riches de Valbise. Enfin, riche, pour la région. Mes parents ne sont guère plus que de grands propriétaires terriens dans l'une des régions les moins hospitalières des Royaumes. Mais le fait est que l'un de mes ancêtres à trouvé des os de dragons sous nos terres il y a de cela des décennies, suffisamment pour faire notre fortune. Et ainsi, j'ai été élevé dans une certaine... opulence. Mais mes parents refusaient que je m'en contente, tout autant qu'ils ne me destinaient pas à devenir chasseresse. J'ai donc été envoyé dans le sud pour apprendre le métier de marchand... J'avais un certain talent, mais ça ne m'intéressait pas vraiment. A l'époque, je voulais du pouvoir. J'ai commencé à étudier la magie, par pur égoïsme, et dans ma fierté, je suis passée à quelques pouces d'invoquer la mauvaise créature au mauvais endroit. Heureusement, Phinéas - mon maître - qui passait par Padhiver à ce moment là, a senti la convocation se faire et l'a arrêtée.

Avec quelques réticences sur le fait d'enseigner à une riche héritière, il m'a pris sous son aile. Au début, je n'étais rien d'autre qu'une gamine égoïste, interessée, certes, mais je ne comprenais pas que la magie devait être utilisée au profit du plus grand nombre. Phinéas a refusé de m'apprendre le moindre sort pendant les trois premiers mois. Je devais me débrouiller seule pour faire tout ce que nous, arcanistes, nous permettons de faire avec l'aide de la toile : transports, cuisine, etc... Je me suis rendu compte que pour la plupart des gens, la vie n'avait rien de simple, et pourtant, nombre d'entre eux ont pris le temps de m'aider. Ce n'est qu'une fois que j'eu compris ça qu'il a commencé à m'enseigner l'Art. Finalement, j'ai utilisé ma fortune et mes contacts pour construire cet endroit. Et a vrai dire, ça contribue largement au commerce familial. Je suis la seule importatrice d'herbe à yack de ce coté des Royaumes ! Comme quoi, on peut concilier l'altruisme et le commerce.
C'est un invocateur, et pourtant, il ne produit jamais de contrats unilatéraux avec les créatures invoqués, et n'invoque que des entités qu'il connait déjà. C'est compliqué, mais il ne supporte pas ce qu'il considère comme de l'esclavage pur et simple.

Alors, à moins que tu sois une personne fondamentalement mauvaise, ce dont je doute, tu n'as pas à t'en faire. Évite juste de lui faire faire de l'humour, il est incapable de faire une bonne blague.

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La magicienne est une femme d'une grâce presque angélique, malgré son humanité indiscutable. Le hibou arctique qui l'accompagne presque toujours ne trahissant en rien son image de pureté. Un sourire léger mais quasiment permanent accueille tout ses interlocuteurs. La tenue hivernale qu'elle porte semble être faite de satin bleu et de plume d'un oiseau blanc.


La magicienne discutait tout en donnant quelques conseils de ci de là. Les enfants qui finissait leur classe venaient la voir en sautillant. Les plus jeunes sautaient sur ses genoux et d'autres venait juste la saluer d'un baiser baveux ou d'un claquement de main. Elle tenait la marmaille tout en se tenant à l'écoute de l'ensorceleuse.

écrit par: Metzli Arnesen Dimanche 16 Octobre 2016 à 20h58
Metzli écouta attentivement le récit de Siliis et le trouva fort instructif, aussi bien sur Siliis elle-même que sur ce maître, le dénommé Phinéas : elle ne craignait plus du tout de rencontrer ce dernier, tant le portrait que son ancienne élève avait dressé de lui semblait flatteur : un lanceur de sort ouvert aux autres, sage et doté de fortes valeurs morales.

¤ Une espèce en voie de disparition... ¤ se dit la jeune fille en repensant à ses tristes mésaventures avec les nécromanciens de Bulborp. Lui prêter main forte, quelle que soit la nature de sa demande, ne lui poserait aucun problème.

De ce récit, Siliis ressortait également grandie aux yeux de Metzli. Elle se reconnaissait un peu dans son histoire, ayant dû elle aussi faire ses propres expériences, souvent dans la douleur, pour appréhender le monde dans toute sa complexité. Son attitude vis-à-vis des enfants lui plaisait également : la jolie ensorceleuse appréciait leur compagnie et espérait bien en avoir un jour (mais pas trop tôt non plus, de peur de déformer ce corps dont elle était si fière).

C'est donc confiante qu'elle se tourna vers son interlocutrice :


- Il est parfois difficile de discerner le Bien du Mal mais je me considère comme étant au service du Bien... Du moins, je m'efforce d'aider les autres quand je le peux et je remercie aussi souvent que possible Tymora pour les bienfaits qu'elle m'a accordés. Me voici donc rassurée au sujet de Phinéas, je serai heureuse de l'aider en l'échange de tout renseignement qu'il pourra me fournir!

Elle se recoiffa nonchalamment avant de poursuivre :

- Je pense avoir mémorisé la route pour le rejoindre. Mais, avant de partir, puis-je faire quelque chose pour te remercier de ton aide ? Ou transmettre un message à l'intention de ton ancien maître ?

écrit par: Phineas Lundi 17 Octobre 2016 à 17h10
Le gnome que Metzli avait vu le jour précédent entra en courant dans le hall. Il se perdit un peu dans les enfants dont certains étaient déjà plus grand que lui et vient chuchoter quelque chose à la magicienne qui s'apprêtait à répondre à l'ensorceleuse. Celle ci soupira et hocha la tête en donnant son approbation. Le gnome commença alors a rassembler les enfants.

Siliis
Les enfants, dit Siliis en claquant des mains, nous allons finir un peu plus tôt aujourd'hui. Profitez en pour aller jouer pendant que le temps le permet encore !

Elle attendit que les bambins se soient carapatés, ce qui fut étonnemment rapide, avant de donner ses ordres.

Fili et Lorenz, allez sortir le lait de pavot, la bergamote et la sauge. Mirly, va faire chauffer trois chaudrons, met des bandages à bouillir dans l'un. Eric, Helena, Odgar, sortez les lits de camps. Les temples sont dépassés par le nombre de blessés qui revient du combat contre la dracoliche. Je veux que tout soit prêt pour accueillir les premiers blessés dans dix minutes !

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La magicienne est une femme d'une grâce presque angélique, malgré son humanité indiscutable. Le hibou arctique qui l'accompagne presque toujours ne trahissant en rien son image de pureté. Un sourire léger mais quasiment permanent accueille tout ses interlocuteurs. La tenue hivernale qu'elle porte semble être faite de satin bleu et de plume d'un oiseau blanc.


La magicienne se leva et jeta son manteau sur un fauteuil, révélant une armure de cuir blanc au dessus d'une robe couleur azur. Son regard doux était soudain devenu dur et sérieux. Elle commença à pousser les fauteuil lorsqu'elle se rappela qu'elle avait une invitée.

Siliis
Je suis désolée Metzli, je vais devoir arrêter ta visite ici. Pour te répondre, oui. Si il est de suffisamment bonne humeur, dit lui que son fils est revenu à Lunargent et qu'il aimerait que sa petite fille voit un jour son grand-père. C'est un sujet délicat, alors si tu sens qu'il n'est pas bien luné... oublie.

Elle se dirigea vers elle et lui prit les mains.

Ne te mets pas trop en danger, ton père me tuerais si il apprenait que tu avais pris un coup par ma faute. Du moins, il essayerait en tout cas. Pour te repérer sur la route, cherche une pierre dressée. Phineas se terre dans la vallée cachée derrière.

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La magicienne est une femme d'une grâce presque angélique, malgré son humanité indiscutable. Le hibou arctique qui l'accompagne presque toujours ne trahissant en rien son image de pureté. Un sourire léger mais quasiment permanent accueille tout ses interlocuteurs. La tenue hivernale qu'elle porte semble être faite de satin bleu et de plume d'un oiseau blanc.


Elle lui lâcha les mains et se remis au travail. Tout en préparant la pièce, elle donnait des ordres aux apprentis et sortait des bocaux des étagères qu'elle posait sur le comptoir. A un moment, elle s'arrêta et sorti sur le palier, lançant un sort vers la plaque cuivrée qui surmontait l'encadrure. Metzli semblait être complètement sortie de son esprit désormais.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 19 Octobre 2016 à 08h51
Metzli prit bonne note du message de Siliis et la salua, bien que celle-ci ait été tellement occupée qu'elle ne semblait plus guère lui prêter d'attention. La jeune ensorceleuse se mit ensuite en route, bien décidée à contacter Phinéas afin de collecter l'une ou l'autre information sur la Main des Mystères.

Avant de quitter Eauprofonde, elle évalua la durée du trajet à effectuer pour retrouver l'ancien maître de Siliis. Elle se rendit ensuite dans quelques magasins afin de se procurer de quoi nourrir ses deux chevaux et de se sustenter elle-même. Metzli aurait bien aimé aller faire un tour dans le quartier du port car c'était là que sa vie d'aventurière avait commencé, là qu'elle avait décidé de ne pas rentrer chez elle et de partir découvrir le monde tout en essayant d'aider ceux qui en avaient besoin. Néanmoins, en cette période de l'année, la nuit avait la fâcheuse tendance à tomber assez rapidement et il était plus prudent de ne pas voyager dans l'obscurité, surtout en ces temps troublés. Aussi la jeune femme renonça-t-elle à son projet et elle se dirigea immédiatement vers l'écurie où elle avait laissé ses chevaux.

Elle passa un court instant à flatter ses deux montures puis les sella et alla régler ce qu'elle devait au propriétaire des lieux. Juchée sur le dos de Jubel, elle prit la direction des portes de la ville, bien décidée à rencontrer Phinéas.


¤ C'est parti! Avec un peu de chance, je n'aurai aucun mal à le rejoindre...¤

La jeune femme n'appréciait guère le fait de devoir voyager seule, qui plus est en cette période chaotique marquée par l'arrivée d'une dracoliche. Même si elle était capable de se défendre, elle craignait tout de même de faire une mauvaise rencontre...


Si tu le souhaites, n'hésite pas à déduire de ma fiche l'argent nécessaire. smile.gif

écrit par: Phineas Mercredi 19 Octobre 2016 à 17h16
hrp.gif Je ne retire pas d'argent pour les auberges et tavernes lorsque c'est moi qui y pousse le joueur smile.gif rp.gif

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Du haut des Portes de la Lune, le Dieu Marcheur semblait avoir pris en grippe les aquafondiens ce jour là. Alors que Metzli s'apprêtait à partir, une pluie drue se mit à tomber sur la Cité des Splendeurs.

Rapidement, l'ensorceleuse se rendit compte qu'elle mettrait plusieurs heures à sortir du bourg et dû se résigner à atteindre là où elle résidait. L'aubergiste eu la bonne idée d'offrir des boissons chaudes aux passants et la grande salle se remplie rapidement. Par la fenêtre, elle put se rendre compte que la rue se bloquait peu à peu, elle compris que la garde ralentissaient les convois pour pouvoir faire passer les blessés. Pendant une bonne demie-heure seuls des chariots et des régiments de soldats, souvent soutenant leurs camarades. Des officiers les répartissaient entre les temples, les offices de médecins et les monastères. Plus de deux cents soldats passèrent ainsi, probablement une partie assez conséquente de l'armée stationnée dans la ville. Puis le trafic ordinaire repris. La zone était pavée, mais les bourbiers dans les quartiers les moins équipés eurent vite fait de déménager dans les beaux quartiers, portés par les roues des attelages. Lorsque, deux heures plus tard, les routes commencèrent enfin à se désencombrer, la boue maculait la route et la pluie continuait toujours à tomber. Mais Metzli pouvait enfin partir.

Le temps d'atteindre la porte Est pour rejoindre la grande route, l'arcaniste était trempée et le soleil se couchait à l'horizon. L'Amn pouvait lui manquer en ce début d'année, le climat y était bien plus doux. Elle sauta sur Jubel lorsque les gardes la laissèrent passer. Au moins, ainsi surélevée, elle ne se mouillait pas les pieds. Mais les chevaux étaient bien incapables de galoper dans la terre détrempée. D'autant plus que, la route continuant, le pavage était de plus en plus irrégulier et augmenter la cadence eu été des plus dangereux pour les mollets des équidés. Et soudain, un frisson.

Terrée au fin fond de son âme, le faible lien qui unissait les ensorceleurs aux dragons s'agita. Metzli n'eut besoin que de quelques secondes pour comprendre. Un choc mat puis les hennissements affolés de sa monture coïncidèrent avec le magistral spectacle qui fit fuir tout les voyageurs sur les bas cotés. Au dessus d'elle, un dragon vert percuta de plein fouet un dragon d'airain. Les perturbations produites par les battements d'ailes des deux créatures firent plier les arbres et pendant un instants, provoquèrent une sorte de bulle où la pluie était violemment écartée. Sans pouvoir vraiment l'en empêcher, Metzli fut menée à l'ombre de la forêt qui bordait la route par son destrier. Au dessus, à travers les cimes, c'est une valse de flammes, d'acides et d'écailles qui se moquait éperdument des mortels sous eux qui commença. C'est alors qu'elle observait ce spectacle aussi mortel qu'extraordinaire que Metzli entendit un cri de douleur strident non loin d'elle dans le bois.

écrit par: Metzli Arnesen Vendredi 21 Octobre 2016 à 14h01
Bravant la pluie qui s'abattait sur elle, Metzli contemplait le formidable spectacle qui s'offrait à son regard. La jeune femme était tétanisée : comme tout un chacun, elle a déjà vu des représentations de dragons, sculptées ou dessinées, mais c'était la première fois qu'elle voyait de ses propres yeux l'une de ces puissantes créatures.

La force et la fureur qui se dégageaient de l'affrontement aérien faisaient frémir d'effroi l'ensorceleuse mais elle n'arrivait pas non plus à détacher son regard de la scène. Quelque chose en elle avait par ailleurs réagi à l'approche des dragons et ce sentiment l'avait quelque peu perturbée.


¤ Ainsi il serait vrai qu'un lien nous unit aux dragons... ¤

Son père lui avait fait part de ces théories mais il les jugeait pour le moins incertaines. Il n'avait jamais eu l'occasion de croiser de dragon et l'étrange sensation que Metzli avait ressentie lui était donc inconnue.

La jolie amnienne aurait pu passer encore de longues minutes à observer les dragons lutter l'un contre l'autre, en dépit du danger évident qu'ils représentaient. Elle ne fut tirée de sa torpeur que par un cri qui surgit du bois.


¤ Un blessé ? ¤

Metzli redoutait que quelqu'un n'ait eu à souffrir de l'arrivée soudaine des dragons ou qu'une personne dotée de mauvaises intention n'ait profité du chaos qui s'en était suivi pour accomplir quelque méfait. N'écoutant que son courage, elle mit pied à terre. Dégainant son épée d'une main et tenant les rênes de Jubel de l'autre, elle s'avança prudemment dans la direction d'où le cri avait été émis.

Metzli s'avance vers là zone d'où provient le cri. Au besoin, elle utilise détection.

écrit par: Phineas Mardi 25 Octobre 2016 à 21h21
PARCHEMIN
Jet de réflexe : 8+5 = 13
Détection : 7+2 = 9


Les capacités de Metzli en draconique se limitaient au vocabulaire nécessaire à lancer des sorts... mais c'était déjà conséquent, vu son niveau de compétence. Alors qu'elle observait le titanesque combat, elle surprit de nombreux mots qu'elle connaissait, et pour s'être entraînée des années durant à prononcer les accents si particulier de ce langage, elle sentait que quelque chose clochait. Bien sûr, elle était au courant que les Grands Vers étaient entrés dans une folie généralisée mais de là à en oublier la prononciation correcte de leur langue, leur mystique, mythique et si puissant langage. Vu les dégâts que pouvaient provoquer une erreur de prononciation c'était plus qu'inquiétant.

Alors qu'elle avançait avec prudence dans la forêt vers l'origine du cri, elle ressenti soudain une légère piqûre frapper son oreille, au même moment, un rugissement puissant résonnait dans les cieux :

- VILZRIQUATH !

Elle leva la tête et n'eu qu'un instant pour comprendre : le dragon métallique venait de souffler, son rugissement glacé avait transformé des milliers de gouttes de pluies en autant de minuscules dards de glace. Metzli n'eut que le temps de se réfugier sous le feuillage épais des fourrés avant que l'averse mortelle ne s'abatte. Le cheval ne sembla pas en être plus affecté que si il s'était faite attaqué par des taons, la canopée semblait finalement réduire largement la létalité de l’événement. Elle n'osait imaginer ce qui se serait passé si elle s'était trouvée sur la route à ce moment là...

Elle se redressa et continua sa route. Secouée, elle n'aurait pas été vraiment en mesure de remarquer quoique ce soit. Mais ce n'était apparemment pas dramatique. Rien ne semblait très dangereux, le dangers des dragons avait sans doute fait fuir tout les autres. Elle compris vite d'où venait le cri. Un fossé profond, camouflé par d'antiques racines s'étendait devant elle. Habituellement, il eu été facile de l'éviter, mais dans la précipitation... Un homme à la carrure large, vêtu d'un épais tablier de cuir était accroché à une racine sur le bord. Il parlait à une femme, plus haut, en tentant de la calmer, mais de toute évidence, la situation ne lui était pas très avantageuse. La femme n'avait clairement pas suffisamment de muscles pour tirer l'homme de là, d'autant plus que son bras paraissait bandé.

Suspendu à sa branche, l'homme semblait sur le point de céder. Malgré sa force évidente, son impressionnante carrure le desservait : il peinait à supporter son propre poids.

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 27 Octobre 2016 à 13h34
Metzli ne put réprimer un frisson tandis que s'abattait une pluie de glace, conséquence de la rage destructrice des dragons. A n'en pas douter, elle l'avait échappé belle et elle remercia silencieusement Tymora d'avoir veillé une fois de plus sur sa destinée.

La jeune femme découvrit bientôt la provenance du cri qui avait attiré un peu plus tôt son attention : un homme menaçait de tomber dans un profond fossé et sa femme n'était pas suffisamment musclée que pour le tirer de là. Metzli évalua la situation et comprit rapidement qu'elle n'était pas assez forte non plus pour tirer l'individu en mauvaise posture, même avec l'aide de sa femme.

Raisonnant rapidement, elle comprit qu'elle avait néanmoins tout le matériel nécessaire à sa disposition : elle avait récemment fait l'acquisition d'une corde afin de relier sa jument, Jubel, au cheval qui portait le gros de son équipement, Janisson. Elle attacha sommairement les rênes de Janisson à un arbre, tout en déclarant à l'homme et la femme :


- Tenez encore un petit moment, je vais venir vous aider!

L'ensorceleuse attacha une extrémité de la corde à la selle de Jubel, laissant libre l'autre extrémité, et elle s'approcha du fossé. Elle guida le cheval afin qu'il tourne sa croupe au fossé et lança l'extrémité libre de la corde dans le fossé, à proximité de l'homme.

- Essayez d'attraper cette corde, mon cheval va vous tirer de là! cria-t-elle au malheureux.

écrit par: Phineas Dimanche 30 Octobre 2016 à 13h39
La femme se plaqua les mains sur la bouche avant de remercier un quelconque dieu que quelqu'un soit venu à leur aide. Elle rassura l'homme en se penchant au bord du fossé.

Celui ci rata une première fois la corde qui s'étala à environ un mètre de lui contre la paroi, et se bloqua dans une fissure de la paroi. Un instant, la situation fut bloquée, puis, dans un grognement de colère, l'homme se décala sur le coté, s'accrocha à la corde, s'arc-bouta au mur et tira avec une force assez hallucinante sur la corde. Les pitons et la roche qui retenait la corde éclatèrent et elle fut libérée. La montée d’adrénaline fut si forte que Jubel en recula d'une patte sous le coup de l'homme. Mais l'équidé ne sembla développer que plus de force. Il avança, traînant la corde derrière lui, l'homme put ensuite grimper assez facilement et finit par atteindre le bord. Il s'écroula au sol, reprenant son souffle. La femme vint l'embrasser, il l'écarta en riant, lui rappelant qu'il tentait de respirer.

Enfin, il se leva, passa son bras autour des épaules de sa femme et regarda Metzli. Il sembla figé quelque instants, puis esquissa un petit geste de déférence. Metzli, bien vêtue, parée de bijoux et détenant par un mais deux chevaux avait tout d'une noble voyageuse du Sud.


Ethram
Tout mes remerciements M'dame ! Si l'humble forgeron que je suis peut faire quelque chose pour vous, je s'rais votre débiteur ! J'suis Ethram, et à coté, c'est la nymphe qui me fait l'honneur d'être ma femme, Elisa !

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La femme, qui semblait au moins dix ans plus jeune que lui, rougit. Mais l'écart n'était probablement pas si large : les voyages avaient appris à l'amnienne que les forgerons comme les tanneurs ou les agriculteurs semblaient vieillir anormalement vite.

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hrp.gif Si tu te poses la question, ouais, il a fait 20 à son test de force !

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 02 Novembre 2016 à 09h49
Metzli avait craint un instant que sa fidèle Jubel ne parvienne pas à tracter le pesant forgeron mais, son plan se déroula finalement comme prévu grâce à la force de sa monture cumulée à celle de cet homme doté d'une musculature exceptionnelle.

Attendrie, la jeune femme sourit au couple qui semblait si heureux de se retrouver. Comme à son habitude, elle était heureuse d'avoir pu aider son prochain. Même si la fureur des dragons continuait de l'inquiéter, elle estima que le couvert de la forêt pourrait les protéger le temps d'une courte discussion. L'ensorceleuse répondit aimablement à Ethram et à son épouse :


- Je vous en prie, c'était bien normal de vous venir en aide : vous auriez fait de même si c'était moi qui étais tombée dans ce fossé...

Elle esquissa un sourire avant de poursuivre :

- La seule chose que vous pourriez faire pour m'aider est de me dire si je suis dans la bonne direction... Je dois en effet me rendre chez quelqu'un qui habite dans la région : on m'a indiqué qu'une pierre dressée constituait un point de repère important pour trouver son chemin de sa demeure. Avez-vous vu ou entendu parler d'une telle pierre dans les environs ?

Metzli avait suivi au mieux les instructions de Siliis mais, tant qu'à faire, autant vérifier qu'elle ne s'était pas écartée du chemin...

écrit par: Phineas Lundi 21 Novembre 2016 à 11h24
Ethram
Le mage ? Et bien, il reçoit beaucoup de visiteurs en ce moment ! Oui, vous n’êtes pas bien loin, mais si les deux Vers volants continue de se battre, la route risque d'être mortel..., l'homme tentait de dissimuler sa peur, mais ce n'était pas des plus probant..

Vous devriez passer par la forêt, en suivant l'ancien sentier, vous devriez vous y retrouver. Il amène sur les pentes de la vallée que vous cherchez. Vous allez sans doute devoir traverser les champs inondés mais vos chevaux ne devrait pas avoir trop de problèmes.

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L'homme avança et montra à Metzli un vieux sentier maintenant envahi par les racines. Le passage sera sans doute mal-aisé pour les chevaux, mais cela valait peut-être mieux que de rester sous la bataille titanesque. Le sentier s'enfonçait dans la forêt, et s'éloignait de la route. Elle devrait faire confiance aux informations de son débiteur si elle décidait de l'emprunter.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 23 Novembre 2016 à 09h47
¤ Une bonne action est toujours récompensée! ¤

Metzli sourit à cette pensée qui confortait ses plus intimes convictions. Les recommandations du forgeron lui seraient en effet très utiles : poursuivre sur la route principale semblait en effet excessivement dangereux et il était plus prudent d'emprunter un autre itinéraire.

- Merci pour le conseil, Ethram, il me sera bien utile en ces temps troublés...

Une seule chose étonnait l'ensorceleuse : elle s'était construite une image mentale de Phinéas bien différente que ce que les dires du forgeron laissaient entendre. Sans trop savoir pourquoi, elle l'imaginait comme une sorte d'érudit, un original vivant semi-reclus. Or, il s'avérait que sa compagnie était recherchée et, si les dragons ne les avaient pas tués, il était très possible qu'il accueille en ce moment-même d'autres hôtes. Voilà qui attisait la curiosité de la jeune femme...

- Je vais emprunter la route que vous m'avez indiquée, cela semble plus prudent. Prenez bien soin de vous et de votre épouse!

Tout en prononçant ces derniers mots, elle ré-harnacha ses chevaux et fit mine de partir dans la direction que lui avait renseignée Ethram.

écrit par: Phineas Mercredi 23 Novembre 2016 à 13h11
Ethram et sa femme lui souhaitèrent bonne chance et prirent le chemin inverse, tentant sans doute de rentrer à Eauprofonde. Metzli, quant à elle, s'engagea sur un sentier bien plus praticable pour elle que pour les équidés. Mais même pour elle, qui n'avait jamais eu l'agilité d'un éclaireur ou d'un forestier, le cheminement fut ardu.

Pendant plusieurs heures, Metzli crapahuta sur le chemin. Le forgeron l'avait prévenu, le chemin était noueux et très ancien. De vieux pavés étaient encore visible sous les racines et la boue. Dans des temps bien éloignés, ils avaient probablement accueilli un chemin élégant et praticable pour les marchands et les artisans, avant que la Grand Route ne soit construite par les seigneurs marchands.

Peu à peu, elle s'éloigna des rugissements des deux dragons qui continuaient leur combat. Sans aucun doute le combat perdurerait il des heures et les marchands se rongeraient ils les ongles en pensant aux pertes qu'ils faisaient en ne pouvant envoyer leurs caravanes sur la route. Mais l'ensorceleuse n'en était pas vraiment au bout de ses peines. Alors que la nuit noircissait, la pluie se mit à tomber drue et malgré le feuillage épais la jeune femme eu tôt fait d'être trempée jusqu'aux os. Elle pouvait pester, si elle était rester un jour de plus dans la capitale, probablement n'aurait elle pas eu à subir tout ça, et puis elle aurait pu prendre la route et ses bottes ne seraient pas maculées de boue.

Mais, enfin, elle finit par arrivé à destination. La forêt s'écarta et elle se retrouva à la frontière d'une petite vallée, encaissée dans les terres. Il ne lui fallu pas longtemps pour comprendre pourquoi elle avait été abandonnée : à sa gauche, des ruines de pierres avait brûlés suffisamment fort pour que les pierres aient fondues des décennies plus tôt. Au fond de la cuvette, un tout petit hameau était encore debout, et des plus grandes battisses on voyait de la lumière.

Soulagée, Metzli put avancé, mais soudain, une flèche se planta devant des pieds, et elle dut lutter pour que ses chevaux de se cabrent pas. Du vieux chêne noueux qui bordait le chemin que l'ensorceleuse avait empruntée sauta une créature humanoïde qui banda son arc et pointa une flèche sur Metzli, dont la pointe dégoulinait d'un liquide sombre. Sous la capuche noire seuls deux yeux rouges brillaient dans la nuit.


- Qui êtes vous, et que venez vous faire ici ?, demanda d'une voix sèche celle qui semblait être une sentinelle.

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 24 Novembre 2016 à 23h05
Metzli était durement éprouvée. Même si elle était à présent habituée à voyager dans des conditions difficiles, le trajet s'était avéré particulièrement pénible : ses vêtements étaient trempés par la pluie qui s'était abattue sur elle et l'irrégularité du chemin n'avait guère permis à son esprit de vagabonder... Ses deux montures et son familier semblaient également fatigués et l'ensorceleuse n'avait à présent qu'une seule envie : faire halte dans un endroit douillet où ils pourraient tous les quatre se reposer.

Qui plus est, un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal car la jeune femme n'appréciait guère la solitude. La conversation de ses anciens compagnons, en particulier celle du cultivé Arzhaelig, lui manquait cruellement.

L'ensorceleuse avait retrouvé toute sa bonne humeur en constatant qu'elle touchait au but de son voyage. Mais, au lieu de rencontrer un hôte accueillant, elle entendit une flèche siffler près d'elle et venir se ficher à ses pieds. Une créature menaçante la questionna sur son identité et ses intentions. Autant dire que Metzli n'apprécia pas du tout cet accueil emprunt de méfiance. Néanmoins, elle n'avait aucune envie d'affronter la sentinelle, aussi joua-t-elle la carte de l'apaisement en répondant à ses questions :


- Je suis Metzli Arnesen. Je suis originaire d'Athkatla mais je viens actuellement d'Eauprofonde. J'y ai discuté avec la magicienne Siliis qui m'a indiqué que je pourrais trouver ici un certain Phinéas.

Elle précisa :

- Je dois le rencontrer au plus vite car il semble qu'il soit en mesure de me fournir les renseignements dont j'ai besoin...

écrit par: Phineas Samedi 26 Novembre 2016 à 20h25
Le silence plana un instant, uniquement perturbée par le bruit de la pluie qui tombait autour d'elles. Puis, la sentinelle approcha, et fixa ses yeux rouges sur Metzli, la flèche toujours tendu sur son arc et pointée sur son cœur. Puis elle secoua la tête et laissa tomber sa capuche, laissant apparaître son visage d'elfe noir et une colère mélangée de doute sur son visage. De plus prêt, son manteau n'était pas noir mais d'un brun que la pluie avait rendu plus sombre. Un plastron de cuir dont la couleur approchait de celle de sa peau - par ailleurs assez claire pour une drow - s'étalait sur son torse et sa poitrine sous son manteau. Elle était belle, comme toute les elfes, mais son regard allié à la réputation de ceux de sa race en faisait une rencontre des plus terrifiante. Lorsqu'elle pris la parole, ce fut une voix qui devait d'habitude être assez chantante mais cette fois assez tendue qui parla cette fois.

Elfe noire
Vous dites que Siliis veluthil vous envoie ?, dit elle en employant un terme elfique, semblant quelque peu nerveuse. Est-ce que vous avez une preuve de ce que vous avancez ? Une lettre, un message ? Et ne vous avisez pas de mentir.

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Ses dents étaient serrées, de tout évidence, elle avait énormément de mal à la croire et semblait se contenir pour ne pas punir ce qu'elle semblait avoir considéré comme une offense ou une blessure.

PARCHEMIN
Elfe Noire, intimidation vs Metzli : 15 vs 7 : Metzli est intimidée

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 29 Novembre 2016 à 10h51
Le regard la sentinelle, son assurance et son ton impérieux avaient quelque chose d'intimidant. L'ensorceleuse avait beau être plus tolérante que la plupart de ses semblables, elle était néanmoins fort mal à l'aise, ne connaissant que trop bien la réputation des drows : la jeune femme craignait que la confrontation ne dégénère, malgré ses efforts....

Elle n'avait rencontré qu'une seule fois un elfe noir, au détour d'une auberge, mais il s'agissait d'un renégat en fuite, très courtois. Rien à voir avec celle-ci, qui lui infligeait un véritable interrogatoire.

Par chance, Siliis avait été prévoyante et avait remis une lettre à Metzli, exposant à Phinéas la situation dans laquelle elle se trouvait. Néanmoins, la jolie amnienne hésitait à confier ce précieux sésame à l'archère qui la menaçait.


- Siliis m'a en effet remis une lettre destinée à Phinéas. Elle y explique ce que je suis venue chercher ici.

Elle sortit la missive de son sac.

- La voici...

Elle ajouta :

- Je ne la remettrai qu'à Phinéas lui-même, à moins que vous ne soyez de me prouver que vous êtes à son service.

L'elfe noire ne s'était même pas présentée et Metzli se méfiait : après tout, il n'était pas totalement impossible qu'on tente de l'abuser. Si son interlocutrice ne travaillait pas pour le magicien, elle pourrait bien subtiliser la lettre et s'en servir à des fins peu honorables. Les drows étant connus pour être particulièrement retors, cela n'était pas impossible...


écrit par: Phineas Mardi 29 Novembre 2016 à 13h41
La drow fit un pas vers elle et regarda la lettre encore entre les mains de l'amnienne. Elle fixa le sceau de cire qui scellait la missive pendant plusieurs secondes avant qu'un sourire n'illumine son visage. Elle baissa son arc et laissa la pluie laver la pointe de sa flèche du liquide qui l’imprégnait avant de la ranger dans le carquois qui pendait à sa taille.

Elle eut pourtant tôt fait de retrouver son attitude méfiante, et ses lèvres se crispèrent à nouveau, bien qu'un peu plus avenante. Elle siffla un coup dans ses doigts. Deux têtes humaines, masculines et juvéniles surgirent des champs de blé sauvage autour d'eux, elle leur fit signe de déguerpir et ils s'exécutèrent.


Leyn
Si vous venez voir Phineas, c'est par là, dit elle en pointant le bâtiment éclairé au bout de la route. Je vais vous accompagner. Je m'appelle Leyn, je travaille avec lui, mais je n'ai rien pour le prouver.

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Elle regardait Metzli en lui laissant le temps de la décision. La pluie plaquait les cheveux de l'elfe sur ses joues, lui donnant un air un peu étrange.

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 01 Décembre 2016 à 21h39
Metzli avait attentivement observé la réaction de l'elfe noire et ce qu'elle vit la rassura pleinement : la sentinelle semblait avoir entendu parler de Siliis et elle était capable de reconnaître son sceau personnel d'un seul coup d'oeil. En outre, la vue de ce dernier parut effacer en grande partie ses doutes concernant les intentions de l'ensorceleuse. Tout ceci plaidait, aux yeux de Metzli, en sa faveur : il apparaissait très vraisemblable qu'elle travaille pour le compte du mystérieux magicien et qu'elle connaisse Siliis ou, du moins, qu'on lui en ait parlé à de nombreuses reprises.

La découverte de la présence de deux autres sentinelles, que l'ensorceleuse n'avait absolument pas repérées, fit disparaître ses derniers doutes : si traîtrise il y avait eu, il aurait été tellement simple de lui tendre une embuscade pour s'emparer de la lettre... Lettre que la drow n'exigea même pas de pouvoir consulter...

La jeune amnienne décida d'accorder pleinement sa confiance à son interlocutrice. Elle se détendit et répondit courtoisement :


- Je vous crois sur parole, Leyn, votre attitude me le prouve clairement. Je vais vous suivre jusqu'à sa demeure.

La pluie s'abattait toujours aussi drue sur elle et elle attendait avec hâte de pouvoir se réchauffer auprès d'un bon feu.

écrit par: Phineas Vendredi 02 Décembre 2016 à 11h35
L'elfe remis sa capuche et avança sous la pluie, conseillant à l'ensorceleuse de bien rester au milieu : les trous d'eau dans le sentier risquaient de briser les pattes des chevaux. Elle n'était pas bien bavarde, mais il fallait constamment faire attention à ses pieds, alors Metzli non plus. La route était bordée de quelques arbres au moins centenaires, et tout le reste du paysage était rempli de champs pleins d'eau qui devaient certainement être chatoyants quand venait le printemps puis doré aux moissons. Pour l'instant tout variait entre le brun et le brun profond. Ci et là, l'amnienne puis voir les reflets de ruine suffisamment polies et blanchies pour dater de plus d'une décade.

Après avoir marché quelque minutes sur un sentier bien plus praticable que celui de la forêt, ils arrivèrent aux abords du petit hameau. Les premières masures semblaient inhabités. Elle étaient apparemment un peu entretenues et ne fuyaient pas trop, mais les volets tenaient sur des gonds branlants, les entrées étaient souvent calfeutrées par des planches et les parvis bien sauvages. Cependant, des torches capotées étaient accrochées au mur, donnant une impression de vie. En avançant un peu, les maisons commencèrent à être de toute évidence plus habitées. Beaucoup avait un petit potager entretenu, ci et là poules ou chèvres y caquetaient et elle vit même quelques fenêtres en verre en orner quelques unes, derrière lesquelles brillaient une lumière dorée. Enfin, il arrivèrent au grand bâtiment illuminé qu'elle avait vu plus loin. Si il ressemblait à une auberge, il était plus grand, trois étage au moins. Une écurie le bordait à droite et une annexe à gauche. Le parvis était entretenu et pavé et doté, comble du luxe pour ce climat, d'un petit préau. Leyn fit venir une jeune page qui prit en charge avec douceur les deux chevaux et les emmenant vers l'écurie avant de conduire Metzli vers la grande porte. Lorsqu'elle l'ouvrit, une vague de musique, de voix, de chaleur et d'odeurs appétissantes déferla sur elle.


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