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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Le Temple Perdu [Péninsule de Chult] > Chapitre 1


écrit par: Brunhilda Sigrun Dimanche 16 Octobre 2016 à 17h51
Toute aventure digne de ce nom prend ses racines dans une taverne plus ou moins bien fréquentée et en vérité, celle-ci ne déroge pas à la règle. Le lecteur pourra questionner le fondement d'un tel départ, jugeant l'accroche usitée voire facile. La raison est toute autre : il s'agit de rassurer l'aventurier. Imaginez un lieu aussi hostile que la jungle de Chult en cette heure avancée, à une période on ne peut plus mouvementée de l'histoire de la région. Il eut été malvenu de parachuter ces pauvres victimes au milieu même d'une clairière, sur la canopée, ou dans une zone vierge de toute emprise humaine.
Les dangers ne manqueront pas, laissons-leur donc un instant de quiétude avant la tempête.


L'observateur de la scène ne manquera pas de remarquer la tunique de lin du tavernier, signe certain d'une aisance de vie notable. Répondant au nom de Svaris, il menait d'une main habile et agréable cet établissement simple mais bien tenu, illuminé de bougies et chandeliers rustiques. Les deux serveurs se déplaçaient sans grande conviction entre la dizaine de tables de l'auberge de plein pied, distribuant boissons et repas aux clients éreintés par une dure journée de labeur. Aucun signe du cocher cependant, ce qui n'était somme toute pas surprenant étant donné son habitude du lieu ; il résidait sans doute chez des amis.


Les compères étaient arrivés un peu plus tôt, quelques heures avant le crépuscule, dans cette petite bourgade de Lao-Bah, dont le symbole était un ara rouge et vert. Tel un îlot de bienveillance dans l'environnement Chultien, ce lieu de cent cinquante âmes tout au plus avait échappé au pire des combats titanesques qui avaient ravagé la région au cours des années précédentes.

Ce village aux consonances bien étranges n'avait cependant rien de bien extraordinaire.

Une enceinte haute de 3 mètre environ protégeait le village des incursions extérieures. On remarquait plusieurs gardes faiblement armés postés aux portes. Les maisons de briques, de terre et de bois, peintes de rouge, vert, bleu ou jaune vifs avaient de nombreuses fenêtres sans vitres ; seuls quelques barreaux de bambous bloquaient le passage d'un éventuel intrus. Le climat tropical de la région ne permettait pas à la température de baisser en dessous d'une vingtaine de degré lors de la plus froide nuit de la saison sèche. L'air était suffoquant depuis plusieurs jours déjà : en cette période estivale, la température y atteignait allégrement les 35 degrés en pleine journée et pas moins de 30 degrés la nuit, sans compter l'humidité ambiante qui rendait impossible à toute personne non habituée d'espérer de se sentir sec et propre.
C'est en voyant la maison du Bourgmestre sur la place principale, une grande demeure sur deux étages avec plusieurs colonne sur son proche d'entrée, que l'on remarquait que l'ensemble des autres maison était de plein pieds. Deux casernes étaient aussi présentes dans le village, proches des deux portes principales de Lao-Bah. Un magasin, regroupant tant bien que mal tout ce qui pouvait se vendre moins cher que quelques centaines de pièces d'or, était ouvert et saurait probablement contenter les plus simples désirs.
A part la taverne - qui n'avait point de nom outre "la taverne"-, le village ne présentait aucun autre endroit digne d'attention.


Les aventuriers étaient partis trois jours auparavant, de Ishau, en bordure de mer. Une région en reconstruction avait l'immense avantage d'être un lieu quasi-vierge de toute emprise politique ou commerciale, offrant une infinité d’opportunités et de possibilités aux téméraires et conquérants. La situation exceptionnelle de Cou-Gouatl - entendre, son niveau de reconstruction - n'était pas passé inaperçu. Cette grosse bourgade à la lisière de la jungle offrait des opportunités commerciales qui récompensaient les marchants les plus téméraires : Cou-Gouatl payait comptant.

De là à imaginer une route commerciale florissante, il y avait un gouffre. Peu de caravanes quittaient Ishau chaque jour, et seulement une demie poignée se dirigeaient vers Cou-Gouatl. Lao-Bah se trouvait sur l'une des deux routes menant à cet eldorado, mais pas celle que le peureux choisirait de prendre. Bien que plus rapide, cette route présentait plusieurs traversées de mangroves et bosquets dont la survie tenait autant du hasard que du talent.
Il était intéressant de voir ce que le hasard nous préparait parfois.


Escorte d'un charriot dont le cocher répondait au nom de Thorbald, les compagnons avaient passé les points les plus durs du trajet vers Cou-Gouatl, et mâchonnaient un ragoût d'autruche à la banane dans cette fameuse taverne du bout du monde : Lao-Bah.

Il y avait une soirée à combler avant d'aller se reposer et de continuer le chemin le lendemain dès l'aube.

écrit par: Virgile Mardi 01 Novembre 2016 à 19h32
Il existe un jeu pratiqué par les enfants dans l'arrière pays du Téthyr.
Chaque enfant doit ramasser 5 cailloux ou pierres, sans restriction de taille ou forme. Puis à tour de rôle, chacun lance 2 pierres en direction d'une cible – généralement un bâton planté dans le sol – en essayant de s'y arrêter le plus près possible. Celui qui s'en rapproche le plus gagne la manche et à le droit : soit de jeter au loin le cailloux d'un de ses adversaire qui jouera alors avec une pierre de moins, soit d'échanger un de ses propre cailloux avec l'un encore en main parmi les autres joueurs. Puis chacun ramasse respectivement ses pierres, et on recommence jusqu'à ce que des participants soient éliminés faute de cailloux à jouer, et qu'il ne reste plus que deux joueurs.
Alors, celui de deux qui possède le moins de pierre en main peut : soit décider de désigner une nouvelle cible, soit de récupérer une pierre éliminée. Après ce choix (ou en cas de nombre égal de cailloux), la partie reprend normalement jusqu'à déterminer le vainqueur.

Virgile avait appris cette activité lors d'un de ses voyage et il n'était pas rare de le voir y jouer machinalement, comme ce soir avec avec quelques miettes lancées vers le broc au milieu de la table . Il avait souvent repensé à ce jeu, et avait même essayé sans succès de modifier les règles pour pouvoir le pratiquer seul. Mais rien n'y faisait, le jeu n'avait pas la même saveur. Évidemment exercer son adresse comptait pour beaucoup dans le succès du jeu. Mais assurément le côté stratégique était la partie qui lui donnait tout son intérêt.
C'est aussi une des raisons qui poussait sans cesse Virgile sur les routes, il avait depuis longtemps prit le partie de confronter sa sagesse face à l'adversité du monde, plutôt que d'améliorer ses capacités dans un cadre connu.


A le regarder on devinait aisément qu'il avait dépassé la quarantaine, quoi que très bien portante. Une grande sérénité se dégageait du moine, acquise au cours de ses nombreux apprentissages qui l'avaient menées à travers toute la région du Téthyr et même au delà. Il avait beaucoup voyagé, vu et expérimenté des choses, mais une insatisfaction puissante le poussait sans cesse à repartir.
Et c'est lors de son passage à Zazesspur, en regardant l'étendue de la mer, que Virgile pris la décision de s'embarquer. En effet, il ne s'était jamais aventuré sur un navire pour un long voyage, et pensait que ce serait une expérience enrichissante. Mais il fut plutôt déçu de la routine de la vie sur un bateau, ce qui le poussa à redoubler d'audace, et quand il en eu l'occasion il quitta l'équipage et la vie maritime.
C'est ainsi que Virgile, fraîchement débarqué à Ishau, pour tester l'adversité de cette région qui lui était inconnue – si ce n'est de ouï dire plus ou moins vraisemblable – proposa ses services en tant qu'escorte.



- Eh bien, voilà une journée bien remplie , lança Virgile en finissant son repas.
Mais au moins, la nuit devrait être calme, poursuivit-il en référence au Village Lao-Bah, qui lui avait parut plutôt rassurant . Il vaut mieux d'ailleurs, car la route ne laisse que peu de répits, même si j'ai cru comprendre d'après le cocher qu'une bonne partie des difficultés sont passées.

Virgile semblait content. Ces derniers jours répondaient exactement à ses attentes. Bien sûr, il aurait été plus agréable de pouvoir se déplacer sans avoir régulièrement à enlever ses chausses au risque de les voir perdues à jamais dans la vase, où encore de pouvoir se mettre torse nu sans risquer de se faire parasiter par des créatures vicieuses et virulentes. Mais l'aventure était au rendez-vous, et Virgile avait sentit ses compétences utiles – voir vitales – tout au long du chemin.

S'adressant à ses compagnons de table, le moine poursuivit :

- Je pense aller rapidement à la boutique pour voir s'il y a un trousse de premier secours. J'en profiterai pour glaner quelques informations sur ce qui nous attend demain, même si Thorbald doit en savoir plus que nous. On se retrouve ici, où dans le dortoir ?

Après s'être entendu avec les autres Virgile se dirigea vers la sortie de l'auberge. Après un rapide signe au tavernier occupé à déboucher une bouteille, pour lui signifier qu'il revenait bientôt, il pris la direction du magasin.

écrit par: Necocyaotl Jeudi 03 Novembre 2016 à 13h50
Necocyaotl se tenait silencieux à la table qu'il partageait avec ses compagnons de voyage, sirotant - à l'aide d'une paille disparaissant sous son masque - un verre de t'ej, la boisson locale à base de miel fermenté. Il avait mangé un peu de banane réduite en purée, et avalé du bouillon d'autruche, mais n'avait pas touché à la viande. À travers les lentilles de cristal de son masque, il scrutait ses compagnons de voyage.
L'un était pâle Humain qui avait vu de nombreux saisons, et disait s'appeler "Virgile". Bien qu'ils aient passé déjà plusieurs jours et nuits à voyager ensemble, un détail chez lui frappait encore le jeune chamane : l'homme avait des cheveux sur les joues - il appelait ça "barbe".
L'autre était un "demielf" - quoi que ce terme puisse signifier - et avait à peu près son âge, à vue d'œil. Il était encore plus pâle que Virgile et avait un nom imprononçable, que le taciturne chamane avait décidé de réduire en "Gaerl".
Aspirant une nouvelle gorgée de t'ej, Necocyaotl repensa à leur rencontre. Bien qu'elle eut les apparences du hasard, lui savait qu'elle était tout sauf fortuite, mais marquée par la volonté des esprits.

Après son retour par le portail, Necocyaotl s'était retrouvé à l'orée de la jungle. Il n'eut pas longtemps à attendre un signe des esprits. Au loin se trouvait une ville, et sur la route qui y menait - ou qui s'en venait, c'est selon - se déplaçait un convoi. Certains des voyageurs n'avaient pas l'air d'être de la région : leur peau était beaucoup trop pâle pour cela, et leur accoutrement trop exotique. Sans doute était-ce là les étrangers liés à sa destinée.
Necocyaotl s'approcha de la route et, arrivé au bord de celle-ci, il avait attendu que le convoi passât à sa hauteur. Le chef du convoi, un certain Thorbald, s'était arrêté en l'apercevant. Après une rapide discussion - trop longue néanmoins au goût de Necocyaotl -, il avait proposé au chamane de les accompagner jusqu'à leur destination. Méfiant, comme à son habitude, mais curieux d'en savoir plus sur les étrangers, il avait accepté l'offre.
Après un trajet somme toute rapide et aisé, le convoi était arrivé à destination : Lao-Bah, véritable ville aux yeux de Necocyaotl. Il eut un petit sourire sous son masque en voyant que le lieu était dédié à l'esprit-ara, et toucha machinalement les plumes de son masque. Il fut surpris et impressionné par les huttes, qui étaient particulières et gigantesques. Il avait bien sûr entendu les anciens de la tribu parler de ces regroupements , mais n'avait jamais imaginé une telle grandeur. Et pourtant, il ne s'y trouvait que l'équivalent de deux tribus à peine. Étrange...

Ce qui fut plus étrange encore à ses yeux, ce fut ce que Thorbald lui donna pour son service d'escorte.

- Et voilà ! Neuf cents pièces.
Silence et regard perplexes.
- Quoi ? T'as jamais vu de pièce ? avait demandé Thorbald, interloqué.
Necocyaotl avait secoué lentement la tête en signe de dénégation.

- Euh... Ben, avec ça, tu peux t'acheter des objets, si t'as besoin.
- Tacheter ?
- A-che-ter. Comme du troc. Tu donnes les pièces contre des objets.
Necocyaotl hocha la tête. Il connaissait le troc. Il ouvrit la bourse : elle contenait plusieurs petits disques de métal, brillants et finement ouvragés. L'un des disques avait un trou carré en son centre ; Necocyaotl prit une petite cordelette de cuir, l'y passa, et passa le tout à son poignet. Ses compagnons de voyage lui expliquèrent un peu plus en détail comment fonctionnait le marchandage dans ces zones barbares. Perplexe, Necocyaotl avait mis la bourse à sa ceinture sans mot dire, puis suivi ses compagnons vers la taverne, où ils se trouvaient à présent.

Il opina du chef en réponse à la question de Virgile, puis vida son verre de
t'ej. Puis il salua Gaerlhach'dhin d'un signe de tête, et sortit en silence. Avisant la silhouette de Virgile, il dirigea ses pas à sa suite, curieux de voir ce qu'il pourrait obtenir en troquant des disques de métal.

écrit par: Gaerlhach'dhin Jeudi 03 Novembre 2016 à 16h27
Gaerlhach'dhin était né fauve, ni druide, ni rôdeur, pas même Elfe ou Humain, il n’était pas ‘que’ le fruit de l’union décriée dans l’ombre de ses géniteurs, les dieux –ou d’autres puissances- en avaient décidé autrement. Il était fauve. Comme le serval qui l’accompagnait depuis bien longtemps maintenant. Comme les hommes-fauves légendaires de la sauvage Chult, les traits exceptés si les légendes disaient vrai.

Sa motivation à quitter la Forêt du reste sa vie ne tenait que de cette légende racontée par un Gnome qui se languissait de revoir Lantan, sa vraie patrie, au Nord du continent en question et par le départ d’Uranel, Gnome lui aussi, vers son propre destin, quelque part dans le Nord, dans la Forêt de Padhiver.

Quand le citadin craignait -à juste titre- l’exotisme du monde sauvage de Chult, Gaerl’ se rongeait les sangs quand il était forcé de rester trop longtemps entre les murs de pierre du plus petit village de Féérune. A mi-chemin entre les deux, il se sentait … relativement bien. Incroyablement mieux que la région frappée par ces terribles ravages dont le village avait été épargné.


- C’est une bonne idée la trousse de premiers secours, les herbes, racines et feuilles de nos forêts n’existent pas ici, il nous faudra profiter des produits locaux. D’ailleurs, si tu trouves sur place quoi que ce soit de répulsif contre les insectes, n’hésite pas !

Le Demi-Elfe souriait en mastiquant un morceau de viande plus coriace. En créature de la nature conscient de sa place en son sein, il ne rechignait pas à manger de la viande quand son propre organisme lui en demandait, jamais trop et toujours en remerciant la bête qui lui offrait sa force. L’effort physique décuplé par les conditions climatiques extrêmes de la jungle nécessitait de prendre soin de soi … ou de s’offrir aux créatures sauvages ce dont il n’était absolument pas disposé.

- Curieux goût pour de l’autruche … on dirait du saurial non ?

A ses pieds, le serval était allongé, tête sur les pattes avant. D’un geste discret, Gaerl’ lui envoya un morceau de viande, pour le plaisir du partage plus que pour la faim, son compagnon savait se débrouiller.

- A défaut de pouvoir profiter de la ‘fraicheur’ nocturne, je serai probablement dans le dortoir après avoir fait un petit tour à l’extérieur de l’enceinte.

Après avoir salué ses compagnons et le personnel de salle, il se dirigea d’un pas léger vers la porte occidentale du village pour trouver … porte close et des gardes peu enclins à discuter. La ‘faune sauvage’ prise en raison de leur refus d’ouvrir aurait pu le faire sourire, puis il se plaça en parallèle du shaman qui avait pris part à leur expédition et dut reconnaitre que s’il passait pour un barbare en Eauprofonde, il était bien plus citadin d’apparence que la grande majorité des aborigènes. D’un chuchotement il calma le serval et fit demi-tour en haussant les épaules. Déçu mais pas abattu pour autant, il rejoint ses deux autres compagnons à l’échoppe du village. Si Virgile ne s’en souciait pas, il demanderait lui-même une variante locale d’une citronnelle ou d’un autre répulsif efficace.

écrit par: Virgile Jeudi 03 Novembre 2016 à 16h37
Tout en se dirigeant vers la boutique, Virgile ne put s'empêcher de penser au chaman qui lui avait emboîté le pas.
Il comprenait la décision qui avait poussé à engager Necocyaotl – après tout, qui mieux d'un habitant de la jungle pour aider à la traverser – mais se demandait si le cocher se rendait compte que son objectif et celui si chaman était probablement très différents. Lui qui visiblement n'avait jamais vu d'argent se soucie probablement très peu du bénéfice que représente l'arrivée à bon port du chariot. Il était même étonnant qu'un tel « sauvage » se joigne à des étranger pour traverser son propre territoire.
Mais le moine, pour qui la nature humaine restait la plus grande énigme, n'en appréciait pas moins la proximité du Chultien. Il profitait de sa présence pour s'interroger sincèrement sur sa propre perception des choses – comme s'il les découvrait pour la première fois – lorsque son compagnons en faisait lui la première expérience. Enfin.. lorsque les circonstances d'un voyage en pleine jungle lui en laissait le loisir.
C'est justement à cause de la réaction de Necocyaotl face aux pièces de monnaie données reçues en paiement, que le moine s'était demandé s'il n'y avait pas plus utile pour traverser une contrée hostile, que quelques pièces dans sa poche. Aussi avait-il décidé de dépenser ses derniers deniers dans la boutique.


En traversant de nouveau le village, son impression ne changea pas vis-à-vis de l'apparente sécurité qu'il apporterait pour la nuit. C'est donc naturellement que ses pensées se tournèrent plutôt sur la journée du lendemain. Aussi décida-t-il qu'il essayerai de ramener des informations du magasin en plus de quelques emplettes.


Compte tenu du lieu et de la taille du village, Virgile fut agréablement surpris par la variété des marchandises proposées. Les étagères était pleines d'équipement pour aventuriers, de la simple corde jusqu'à la lampe tempête ouvragée, et les malles disposées le long du comptoir laisser deviner de nombreux vêtements ainsi que quelques armures de cuir. Enfin l’élément indispensable à toute boutique ne manquait pas non plus, un vendeur plongé dans l'écriture de ses comptes était là.
Il accueillit les étranger par un « bonsoir » qui se voulait à la fois chaleureux et interrogatif.


- Bonsoir, répondit Virgile sans attendre . Nous reprenons la route demain pour Cou-Gouatl , et comme on n'est jamais trop prévoyant, je suis passé voir si je pouvait compléter mon sac de voyage avec quelque chose d'utile. Pour ne rien vous cacher, c'est la première fois que je fait le trajet. Donc si vous avez des suggestions n'hésitez pas, vous savez peut être mieux que moi ce qui nous attend demain ?

Était-ce la perspective de pouvoir vendre de nombreux articles ? Toujours est-il que le marchand s’appliqua à répondre au moine que la route était très dangereuse - et qu'il fallait donc absolument compléter son équipement – mais que tant qu'il restait à distance respectable d'un certain temple – encore plus dangereux que la jungle bien qu'étant abandonné – il devraient s'en tirer comme les jours précédents.
Virgile écouta les conseils du maître des lieux en faisant le tour de la boutique et essayant de déterminer ce qui lui serait le plus utile. Une fois toutes les recommandations données, et l'ensemble des articles passés en revue, le moine prit quelques affaires sur les étagères – dont une boussole et une corde légère – et alla au comptoir régler ses achats.

[...]

C'est à ce moment que Gaerlhach'dhin entra à son tour dans l'auberge.
Virgile regarda le dernier venu, puis le chamane déjà présent, et d'un ton amusé lança au vendeur :

- Eh bien, j'espère que vous avez du stock, ça se bouscule plus qu'a l'auberge ici !

écrit par: Necocyaotl Vendredi 04 Novembre 2016 à 13h26
Necocyaotl entra à la suite de Virgile dans la boutique. Il eut l'impression d'entrer dans l'une de ces cavernes remplies de trésors telles que certaines légendes de sa tribu évoquaient. Des armes, des armures, moult objets divers et... une odeur atroce et prononcée. Mais cet antre n'était pas le repaire d'un monstre, à moins de considérer comme tel l'Humain - obséquieux et vénal, peut-être, matérialiste sûrement - qui s'empressait auprès de ses nouveaux clients. Humant l'air rapidement, Necocyaotl réalisa que la forte odeur qui imprégnait les lieux provenait du marchand ; il plissa le nez sous son masque. Mais à quelque chose malheur est bon : un tel fumet avait de quoi chasser la vermine alentour - peut-être même les bêtes fauves.

Alors que Virgile discutait avec le marchand, et que Gaerl les rejoignait dans la boutique, Necocyaotl parcourut celle-ci en silence, détaillant longuement les objets qui ornaient les étagères tout autant que les murs. Il resta plusieurs minutes à détailler une armure de cuir, renforcée de métal. Pendant le voyage, il avait eu le temps d'observer celles d'autres membres du convoi, en métal : la protection offerte s'accompagnait d'une gêne certaine pour les déplacements, sans parler de l'inconfort dû à la chaleur. Le jeune chamane hésitait... Virgile et Gaerl avaient évoqué des dangers à venir, et nul doute que son pagne ne lui serait d'aucun secours en cas d'attaque. Il se rappela les guerriers de sa tribu, qui se revêtaient d'armures de peau ou d'écailles, lorsqu'il fallait affronter les gobelins.

- Vous pouvez essayer, cela ne coûte rien, l'interpela le marchand. Tenez, celle-ci doit être à votre taille. Ce sera comme une seconde peau, vous verrez. C'est de la très bonne qualité, et je...
Afin de couper court à la logorrhée du marchand, Necocyaotl leva une main et opina, prit l'armure et se contorsionna pour essayer de l'enfiler.

¤Par Ocelotlilhuicatl, comment met-on cela ?¤

Le marchand vint à son aide, et finalement il put revêtir l'armure. La sensation était étrange, vraiment. Le léger crissement du cuir à chacun de ses mouvements le déconcerta un peu, mais moins que son apparence. Il avait l'air de... Il n'aurait su dire de quoi il avait l'air, en fait. Et ce poids ! Il marcha un peu, et comprit tout de suite pourquoi les hommes du convoi haletaient au bout de quelques pas. Il tira sa dague d'obsidienne et en passa le fil sur le cuir au niveau de la cuisse, le tranchant sans effort.

¤Cette seconde peau ne protégera pas des coups des prédateurs, et empêchera de les fuir. Quel est l'intérêt de tomber plus vite sous leurs griffes, pour rester plus longtemps entre leurs crocs ?¤

Sa réflexion fut interrompue par un cri du marchand, qui l'avait vu faire, et réclamait le paiement de l'armure. Necocyaotl prit la bourse qui contenait toutes ses pièces, et la posa sur le comptoir du marchand.
- Troc.
Dedans se trouvaient quatre-vingt neuf pièces de platine. De quoi payer cinq armures comme celle que portait le chamane et calmer les ardeurs du marchand. Necocyaotl entreprit d'adapter sa nouvelle armure à ses besoins. Quelques gestes précis avec sa lame d'obsidienne eurent tôt fait de cisailler les sangles qui fixaient jambes et bras. Ainsi vêtu du seul torse, il put bouger de façon satisfaisante, à ses yeux.

Puis il repéra un bouclier en bois, solide et à la mode chultienne : en bois solide, de forme rectangulaire, permettant de se protéger tout en utilisant sa sagaie ou son gourdin - il fit plusieurs mouvements avec chacune de ses armes, frôlant dangereusement fioles et bibelots et faisant blêmir le marchand au passage. Les sangles du bouclier pouvaient se serrer et se desserrer, permettant tantôt de les passer à l'avant-bras, tantôt de les enfiler à chaque bras, pour maintenir le bouclier le long du dos. Il pointa de nouveau la bourse sur le comptoir.

- Troc.
Restait à savoir si le marchand ferait un troc honnête et rendrait la monnaie...

écrit par: Gaerlhach'dhin Mercredi 09 Novembre 2016 à 14h36
- A vrai dire, c'est plus par curiosité que par réel besoin que je vous ai suivi ici, Virgile. Je ...

Necocyaotl était surprenant en tous temps mais jamais le Druide ne se serait douté qu'il découvrait les magasins pour la première fois de sa vie. Les risques qu'il prenait dans cette échoppe auraient rendu fous le plus calme des vendeurs, le peu d'égard qu'il eut pour l'armure -matérielle, certes, mais un bel ouvrage malgré tout- avait de quoi crier au scandale ! Jusqu'à ce qu'il paye, bien assez, bien trop même, ramenant le vendeur a plus de bienveillance.

Ou comment passer de la crise d'apoplexie à l’attitude pleine de réserve du marchand qui réalise une bonne affaire.


- Penses-tu que nous ayons tout ce dont nous pourrions avoir besoin l'ami? Doit-on savoir quelque chose sur le chemin qui nous sépare de Cou-Gouatl? Les gardes m'ont parlé d'une faune particulièrement dangereuse ... Mais ils n'étaient pas de bonne humeur et n'ont pas cru bon préciser s'il s’agissait de dinosaures ou d'autre chose. Vous pouvez nous en dire plus?

Même le soir, il continuait à faire une chaleur étouffante, une humidité oppressante. Il avait hâte de rentrer à l'auberge se reposer pour être aussi frais et dispo à l'aube que possible.

- Ne t'inquiète pas pour les moustiques, je trouverai les plantes nécessaires. Les baumes sont beaucoup plus puissants, certes, mais je ne suis pas sur que ce soit la pire chose qui nous attende dans la jungle.

écrit par: Virgile Dimanche 13 Novembre 2016 à 10h11
L'ambiance au sein du magasin était inhabituelle.
Ravi d'avoir des clients – plutôt enclins à acheter – le vendeur n'en était pas moins déconcerté par le comportement de Necocyaotl et l'étrangeté du groupe formé par les trois compagnons. Virgile lui même ne pouvait s'empêcher de remarquer que les différences d'attitudes, de psychologies, ou simplement d'états d'esprits, jusqu'à présent remisées au second plan par l'exigence du voyage, s'exprimaient plus volontiers à la faveur du havre de confort que représentait Lao-Bah.
Virgile commençait à s'interroger sur la notions de « frères d'armes », dont il avait entendu parler. Ses compagnons et lui se seraient-ils ne serai-ce que parlés s'ils s'étaient croisés en d'autre circonstances, eux qui allaient – et avaient – risqué leur vies les uns pour les autres ?
Mais l'étonnement passé, le marchand repris ses esprits et ne manqua pas d'essayer de rajouter une potion anti-venin à la liste des achats du moine.


- En effet, une potion contre les venins pourrait servir. Mais pour ne rien vous cacher je n'ai plus les moyens de m'offrir une telle potion. Et puis, je croise les doigts, et vais essayer de ne pas me faire morde/piquer/griffer d'ici notre arrivée à Cou-Gouatl répondit Virgile à la proposition du vendeur, qui n'insista pas davantage.

Ayant fini ses emplettes, il se dirigea vers l'unique fenêtre de la boutique où il s'accouda jusqu'à ce que les autres eurent fini à leur tour leurs achats.


Les dernières lueurs du jour faisaient ressortir davantage l'aspect menaçant – ou plutôt menacé – de l'enceinte du village, largement dominée par les arbres de la jungle dont la canopée se découpait sur le ciel maintenant rougeoyant.
A l'instar de Virgile et ses compères, de rares habitants effectuaient leurs dernières tâches avant la tombée de la nuit. Leur pas était tantôt pressé, tantôt las, selon s'ils rentraient chez eux ou s'ils leur restait une dernière chose à faire. En observant les allées et venues des habitants le moine se demanda ce qui pouvait pousser ces gens, dont probablement aucun n'était natif, à rester dans cette région si inhospitalière.
Quelque soit leurs motivations, elle semblait vacillante.
Loin de l'entrain que peu avoir un jeune soldat à la veille d'une bataille, la plupart semblaient fatigués et hagards, se saluant à peine lorsqu'ils se croisaient. Était-ce la température très élevée qui nuisait au sommeil, ou simplement l'usure des corps face à la rudesse du travail ?
Quel qu'en soit la cause, Virgile ne ressentait pas chez les habitants la vivacité de habituelle de pionniers à la conquête de nouvelles richesses. Peut être la désillusion était-elle proche, suite à divers échecs ?

Mais les achats de ses compagnons étant terminés, les pensées de Virgile se tournèrent vers leur journée du lendemain, et vers leur nuit de repos par la même occasion.


Après avoir salué le vendeur, Virgile sorti dans la moiteur de la rue en même temps que les autres, et ils prirent la direction de l'auberge.
Pour ne pas reproduire le comportement qu'il avait vu chez les villageois quelques minutes auparavant, le moine essaya de lancer une conversation.


- Eh bien, cette escale tombe à point nommée. Nous somme à mi-parcours, d'après ce que j'ai compris. Nous pouvons nous reposer une nuit entière, et nous avons pu compléter notre équipement. Quoi qu'il arrive demain, nous somme prêt à l'affronter, termina Virgile d'un ton enjoué.


[...]
Une fois à l'auberge, Virgile repassa dans le salon par acquis de conscience, mais n'y trouva presque personne et décida finalement qu'il était temps de se coucher.
Comme à son habitude depuis leur départ de Ishau , il mis l'essentiel de ses affaires dans on sac à dos en terminant par l’arbalète - pour qu'elle soit au dessus - , à l'exception de sa sacoche de ceinture qu'il posa sur la commode près de lui.
Sa tenue grossièrement pliée sur son sac, le moine tira le simple drap sur lui et tenta de trouver le sommeil..

écrit par: Necocyaotl Jeudi 17 Novembre 2016 à 10h56
Necocyaotl avait terminé ses emplettes, et tourna son regard vers Gaerlhach'dhin. Il prit le temps de bien mesurer le sens des propos de son compagnon, quant aux renseignements qu'il lui demandait... et aux réponses à y apporter.
En réponse à la première question, Necocyaotl jeta un coup d'œil à l'équipement divers, et notamment les potions achetés par Virgile. Il se contenta de hocher les épaules. Avec tous les dangers de la route, comment savoir ?
Quant à la seconde question... Comme beaucoup de tribus, il connaissait les légendes qui couraient sur les vestiges des environs, liés à l'antique race des sarrukhs, et qui évoquaient des lieux abritant trésors et secrets cachés... et des dangers guettant l'impudent. Comme beaucoup de tribus, il connaissait aussi les rumeurs sur la cupidité des étrangers.
¤Comment savoir si ces deux-là ne risqueraient pas de nous entraîner à notre perte, s'ils savaient ?¤
La méfiance naturelle du chamane prit le dessus, et il se contenta d'une réponse laconique.

- Je vais me renseigner.
Sur ces mots, il sortit du magasin, revêtu de sa nouvelle armure et son bouclier neuf sur le dos, laissant derrière lui quelques oripeaux de cuir clouté au sol, et sur le comptoir sa bourse - encore bien remplie de pièces.

La nuit était fraîche - selon les standards chultiens -, sans doute en raison du caractère dégagé du village. Même dans les clairières de la jungle, la moiteur se faisait davantage sentir. Necocyaotl observa autour de lui : les étrangers - même ceux qui avaient la peau mate - étaient aisément reconnaissables : ils avaient le souffle court et suaient beaucoup. Le jeune chamane aperçut une vieillarde qui vaquait tranquillement à ses occupations, sans paraître incommodé par le climat ; sa physionomie tout entière indiquait qu'elle était chultienne, comme lui. Il s'en approcha, s'assit près d'elle, et une conversation à voix basse, en langue locale, commença. Necocyaotl força sa nature taciturne, lançant la conversation sur la vie en ces lieux, mais la vieille femme était - incroyable mais vrai ! - moins loquace que le chamane. Necocyaotl dut insister pour obtenir des bribes d'informations, attendant respectueusement que le savoir de sa vénérable interlocutrice tombât. Au bout de plusieurs minutes de silence entrecoupées de chuchotements concis, il parvint à orienter la "discussion" sur les curiosités locales.

- Il y a un temple, où vit un vieil ermite. Enfin, "vivait". Il doit être mort, depuis le temps.
- Temple d'Ubtao ?
- No sé. C'est plein d'araignées là-bas. Chamane, hein ? Posez vos questions à son esprit.
- Hmm...
Si l'idée dénotait clairement le manque de respect des citadins chultiens pour l'animisme, elle n'en manquait pas moins d'un certain bon sens. À leur grand soulagement mutuel, Necocyaotl prit promptement congé de la vieillarde, qu'il remercia pour ses renseignements en purifiant la nourriture et l'eau qu'elle s'apprêtait à consommer.

Trouvant un endroit calme et isolé, Necocyaotl sortit son miroir d'obsidienne et entama une mélopée, essayant d'entrer en transe pour communiquer avec les esprits. Au bout de quelques minutes, il dut se rendre à l'évidence : non seulement c'était peine perdue en ces lieux, avec toutes cette pollution sonore et olfactive, mais surtout le soutien spirituel de Tlaloc lui faisait défaut. Il n'était après tout qu'un jeune chamane, pas un spirite aguerri comme son mentor. Il prit néanmoins le temps d'adresser plusieurs prières aux esprits des lieux et à Ocelotlilhuicatl, afin que tous lui conférassent la force des membres, la sagesse de l'esprit et le pouvoir de l'âme - toutes choses nécessaires pour utiliser ses capacités chamaniques. Enfin, il médita sur celles-ci, au regard de la route à venir : purification, soin, défense.

Enfin, il retourna à l'auberge et se dirigea vers la chambre qu'il partageait avec ses compagnons de voyage. Il les mit au courant des informations qu'il avait glanées auprès de la vieille femme, mais garda pour lui les rumeurs concernant les vestiges sarrukhs. Il s'allongea à même le sol pour la nuit ; la rigidité du plancher lui rappelait celle de la terre battue, dans son village.
Dans son sommeil, il se surprit à percevoir l'odeur corporelle de ses compagnons. Chacune avait une fragrance terreuse, propre à toute personne qui avait beaucoup voyagé, mais celle de Gaerlhach'dhin était moins âpre, à ses narines, que celle de Virgile - il y décelait des arômes forestiers de mousses et de sèves. Toutes deux avaient également un subtil fumet d'iode marin, que le jeune chamane avait eu peu souvent l'occasion de respirer.

écrit par: Gaerlhach'dhin Vendredi 18 Novembre 2016 à 13h57
Grosse fatigue. Gaerlach’din était éreinté de n’avoir pratiquement rien fait de la soirée. Il n’avait pas encore compris comment ses cousins, rôdeurs bien plus émérites que lui, pouvaient récupérer tellement plus facilement, sans même ôter leur armure, après de longues journées de traque dans des forêts denses et inviolées. Il avait encore beaucoup à apprendre , à s’endurcir aussi.

Contrarié par les gardes qui ne l’avait pas laissé quitter le village –comme si des araignées pouvaient l’inquiéter- le fauve avait montré les dents avant de suivre, docile, le druide à l’intérieur de l’auberge. Non discutable, au grand dam de l’aubergiste, il dormirait à ses pieds, comme il le faisait en dehors des murs, ronronnant bientôt, rêvant d’une course éperdue dans les grands espaces de la savane.


- Je suppose que tu ne parles pas de vermine quand tu parles d’araignées ? Je sais que les hommes ne s’inquiète pas des créatures plus petites qu’eux, la plupart n’ont jamais croisé une veuve noire, une violoniste ou pire, une Sicarius hahni face à laquelle seule la magie divine est efficace, aucune plante efficace ne retarde son effet, aucun anti-venin n’existe. Il nous faudra de quoi faire du feu, facilement et beaucoup. Surtout si vous voulez aller voir ce qu’il en est de ce temple.

Il se parlait pour lui-même, sans imaginer que Virgile –en bon humain- puisse prendre peur en connaissance de la dangerosité réelle des arachnéens. Le monde sauvage n’avait pas besoin de ‘monstres’ pour être dangereux, le moindre insecte pouvait entrainer une mort lente et douloureuse, sans parler des serpents, des sangsues et de tout ce que la faune pouvait comporter de moins imposant qu’un dinosaure ou un tigre. Ce danger participait à sa beauté, sa régulation naturelle, à elle seule, matière à s’émerveiller de la qualité de ces équilibres aussi fragiles furent-ils.

Il s’éveillerait à l’aube, pour méditer et assurer son lien avec la nature, dans le pure mystère des savoirs druidiques, profitant du premier rayon de soleil de l’aube, du vent qui serait déjà chaud, mais pour l’heure il devait dormir.


PARCHEMIN
Sorts préparés le lendemain matin :
Niv 0 : Lumière, Résistance, Détection du Poison
Niv 1 : Flammes, Shillelagh



écrit par: Virgile Vendredi 18 Novembre 2016 à 15h54
A ce stade de l'aventure, un lecteur averti n'aura aucun mal à interpréter le faisceau d'indice, et entrevoit déjà le calvaire que subiront très probablement dès le lendemain nos trois aventuriers.
Il redoute probablement la journée du lendemain - ou l'appelle de ses veux - visualisant quelques images fugaces d'un couloir ténébreux où seule la lumière vacillante d'une torche permet de distinguer les protagonistes, alors qu'ils s'engagent sans le savoir dans un corridor jonché de cocons gardés par une nuée de farouches arachnides.

Mais pour l'heure, Virgile n'y crois pas.

Thorbald les aurai sûrement averti si une escale dans un temple était prévue, puisqu'il n'en est pas à sa première traversée. Le cas échéant, s'il en venait à abandonner son chargement pour se réfugier dans un temple abandonné, c'est que la situation à l'extérieur l'exigeait. Et quelques araignées - fussent-elles venimeuse - représenteront alors un moindre mal.
C'est pourquoi, sans prêter davantage attention aux inquiétudes de ses compagnons, Virgile réussi tant bien que mal à s'endormir malgré la moiteur ambiante.


Là encore, le spectateur pourra s'amuser de la confiance osée de ce moine aux aptitudes pourtant banales. Mais un peu de discernement lui démontrera que Virgile n'est pas confiant.
Il est serein.

écrit par: Brunhilda Sigrun Vendredi 18 Novembre 2016 à 20h26
Une fois la soirée bien remplie finalement écoulée, les trois compères se résignèrent au repos. Résignés : non pas qu'il fut malvenu, mais qu'un certain sentiment de frustration les habitait. Bien que la visite à l'échoppe eut été fructueuse, les habitants étaient peu accueillants, et les compagnons n'avaient au final glané que peu d'information sur le chemin à venir et les dangers qui les attendaient.

Le cocher avait précisé que la partie la plus dangereuse étaient passée - en raison de la topographie du terrain -, mais pas la plus risquée : ce deuxième tronçon avait l'inconvénient d'être un peu plus profondément enfoncé dans le sauvage, et les rencontrent pouvaient - potentiellement - ne pas être du goût de tous.

Peu d'information sur la suite du chemin, il est vrai, mais cela n'aurait pas d'importance.


La nuit tomba en même temps qu'une chape de plomb sur la bourgade : à peine pouvait-on entendre le piaillement d'un oiseau de temps à autre, ou le battement d'aile d'un renard volant ; les rues étaient désertes.

Ils eurent le plaisir d'utiliser la citronnelle glanée en chemin la veille. Ecraser cette herbe aromatique sur les parties découvertes du corps permettait de bénéficier d'une protection anti-moustique efficace ; exit la couverture qui faisait suer toute la nuit.
La nuit fut bonne pour tout trois, si ce n'est que Gaerlhach'dhin et Necocyaotl furent réveillés au beau milieu par un hurlement lointain, animal à n'en pas douter. Un regard par la fenêtre ne permis pas d'en connaître la provenance : la lune en premier quartier était déjà couchée et la nuit noire d'encre. Ils se rendormirent bientôt sans autre soucis que celui de se réveiller à temps, le lendemain matin.

Le petit déjeuner fut très matinal, et frugal. Le soleil encore sous l'horizon ne donnait qu'une pale clarté sur le pan est. L'auberge était encore vide ; l'heure du rendez-vous avec Thorbald passa. Les compagnons prirent un second en-cas, ce qui ne fit pas pour autant apparaître le cocher.

Voyant que le charriot avait disparu des écuries de l'auberge, inquiets, les compagnons partirent à sa recherche dans le village, et n'eurent à vrai dire aucun mal à le trouver. Des traces de roues menant à la porte est étaient visibles et fraiches, bien que volontairement effacées, en partie. Le cocher quant à lui n'était pas allé aussi loin. Poussant une brouette de laquelle dépassait une pioche et une pelle, il se dirigeait vers la porte sud, accompagné de deux autres hommes dans la force de l'âge. Parfaitement in-intéressé par la présence des compagnons, il fallut lui empoigner le bras pour l'arrêter - et la surprise ne s'arrêta pas là pour autant.

La mémoire semblait lui faire défaut. D'abord sceptique à l'encontre des compagnons, il devint suspicieux et désagréable lorsqu'il lui firent passer un interrogatoire. Thorbald, ou du moins ce qu'il en restait, jura par tous les dieux qu'il avait toujours vécu dans ce village, n'avait jamais été marchand ni même engagé des aventuriers, et qu'il vaudrait mieux lui fiche la paix : le travail d'assainissement de la journée était long et pénible.

Il semblait parfaitement honnête, cependant, et n'avait à aucun moment laissé plané de doute sur un potentiel jeu ou tromperie : il semblait avoir réellement perdu la mémoire. Il prit rapidement congé des compagnons et rejoint ses collègues avant de sortir de l'enceinte, le pas las, sans se retourner.


Il semblait que le séjour à Lao-Bah allait être plus long que prévu.

écrit par: Virgile Samedi 19 Novembre 2016 à 10h28
Virgile mâchait consciencieusement son petit déjeuner, jetant des coup d’œil réguliers à la porte d'entrée. Il ne bouda pas un second en-cas alors que Thorbald  se faisait attendre, mais tout comme ses compagnons il était prêt à partir, et perdre du temps aux heures les plus fraîches à l’orée d'une longue journée ne l'enchantait guère.

Las d'attendre et curieux du retard de leur cocher, le moine découvrit avec ses camarades l'absence du chariot qu'ils avaient « protégé » ces derniers jours. A dire vrai ils l'avaient davantage poussé – tiré - dégagé de la boue -bricolé - et tant bien que mal soulevé – que réellement protégé d'éventuels pillards. Et maintenant que l'objet qui avait requis son attention constante avait disparut, Virgile eut un sentiment étrange.
Aucun des trois compagnons n'était personellement impliqué dans réussite ou l'échec de la traversée de la jungle par le chariot, ce n'était qu'une activité qui jalonnait leur destinée. Mais le moine un instant eut un aperçu de la scène et se vit, bras ballant, perdu aux confins de Chult et flanqué de deux inconnus. Et cette vision ne lui plu pas.
Ils devaient retrouver Thorbald  et le chariot.

En ce qui concerne le cocher, ce fut fait en quelques minutes. Il s'en suivi alors une conversation qui laissa Virgile des plus perplexe..
Convaincu de la sincérité du désormais inconnu Thorbald , il essaya de faire le point.


¤ Il serait facile de vérifier s'il habite réellement le village, songea-t-il.Au quel cas c'est son envie récente de faire du transport de marchandises qui était douteuses, voire soumise à contrainte.
Et s'il est réellement marchand, alors on l'a forcé à stopper son parcours..¤

Alors que son ancien patron finissait de disparaître derrière l'enceinte, Virgile fit l'inventaire des possibilités qui lui venaient à ses compagnons :
- Nous pouvons essayer de vérifier l'histoire de Thorbald , et chercher l'endroit où il a passé la nuit pour comprendre ce qui est arrivé. Nous pouvons aussi le suivre, car il a peut être été envoûté pour servir d'esclave. Ou bien nous tentons de retrouver le chariot qui est peut être la motivation de quelqu'un de malintentionné.
Virgile laissa un temps de réflexion à ses compagnons avant de reprendre :
- Dans les deux premiers cas pour aller plus vite, nous pouvons nous séparer.
Mais si nous essayons de retrouver le chariot, qui semble avoir été emmené hors de Lao-Bah , il ne vaut mieux pas.. poursuivit Virgile, laissant aux autres le soin d'interpréter le danger sous-jacent à la suspension de sa phrase.

Sac à dos sur l'épaule, debout au milieu de la rue, le moine semblait déjà convaincu de la bonne marche à suivre. Mais son regard concentré trahissait qu'il réfléchissait encore aux tenants et aboutissant de cette histoire, en attendant les idées des autres.

écrit par: Gaerlhach'dhin Lundi 21 Novembre 2016 à 16h04
- Ton résumé est parfait Virgile.

Gaerl’ se gratta la tête, essayant de deviner ce que pouvait représenter un tableau brisé en centaines de morceaux et dont il manquait plus de la moitié. Leur mission de transport était terminée, leur employeur ne semblant plus disposer à voyager vers où que ce soit, son charriot déplacé par quelqu’un … qui avait tenté de faire disparaitre ses traces …

¤ Assainissement ? ¤

- Soit on suit Thorbald pour savoir qui l’emploie à « assainir » je ne sais quoi, soit on suit les traces du charriot pour savoir où il a été emmené avant qu’il ne soit trop loin. Les deux font dans l’urgence, j’ai peur pour notre marchand autant que pour sa cargaison. Je ne suis pas d’avis de nous séparer du tout, ou au moins pas trop longtemps si nous n’avions pas le choix.

Amnésie ou autre chose ? Le Druide avait des doutes.

- Pour la véracité de ses propos, pour peu que les personnes chez qui il a dormi soient de mèche, l’information que nous en recevrions ne nous apprendrait rien de sure. J’ai une idée, vous me dites ce que vous en pensez. On se rend au plus vite à la porte Est, elle doit toujours être gardée, pour essayer de savoir qui a emporté le charriot dont on avait la garde et depuis combien de temps. Après tout, l’emmener à destination était notre mission, c’est normal qu’on s’en inquiète. En même temps, parce que ça ne devrait pas en prendre beaucoup, on essaye de savoir à quel grand projet notre employeur est occupé. S’il s’agit d’une raison aussi nébuleuse que de dégager une voie royale vers un temple rempli d’araignées, ça prendra le pas sur le reste, ‘pas envie d’oublier ce que je fais ici et de me croire investi d’une mission sacrée du genre.

Deux renseignements à prendre et un rendez-vous au même endroit pour partager leurs découvertes et choisir la suite en connaissance de cause. Ils étaient trop peu nombreux pour se diviser vraiment.

écrit par: Necocyaotl Mardi 22 Novembre 2016 à 15h33
Necocyaotl avait bien dormi, son sommeil bercé par les cris d'animaux au loin. Le matin le trouva frais et dispos, et il eut tout le loisir de savourer chaque morceau de son petit-déjeuner, prenant le temps de bien mastiquer. L'absence de leur "employeur" ne le troublait pas trop.
¤Peut-être est-il coutumier à ces étrangers de se lever en milieu de journée, à moins qu'il ne soit occupé à autre chose. Préparer sa marchandise, sûrement...¤

Il suivit néanmoins ses compagnons, lorsque ces derniers s'enquirent de Thorbald. Celui-ci était au village, mais son état laissa le chamane sans voix - encore plus que d'ordinaire. Qu'un étranger acceptât de renoncer à sa vie de sauvage pour embrasser le mode de vie local était habituellement un indice de santé mentale. L'un de ces étrangers était même devenu un bara d'Ubtao, dans la grande ville de Mezro... Mais cette conversion-là était trop rapide, et l'amnésie dont elle se doublait rendait Necocyaotl perplexe. Le disparition du chariot était un autre problème ; mais n'étant pas matérialiste, Necocyaotl n'y attachait qu'une piètre attention.

Il écouta silencieusement les avis de ses compagnons, se contentant de hocher la tête à leurs propositions. Puis il prit la parole :

- Vous, le chariot ; moi, Thorbald ?
Pointant l'index gauche vers son masque, il ajouta :
- Pas d'émeute. Offenser un chamane, c'est offenser les esprits.
Difficile de savoir si les autochtones accordaient quelque importance aux esprits, mais il avait quand même plus de chances de leur inspirer une relative crainte superstitieuse, contrairement à ses deux camarades.
- À midi à l'auberge ?
À l'issue cette logorrhée, Necocyaotl attendit les réactions de ses compagnons.



écrit par: Virgile Vendredi 25 Novembre 2016 à 15h44
Contrairement aux autres, Virgile pensait qu'il serait assez instructif de se renseigner sur Thorbald dans le village. Car même s'il est aisé pour quelques personnes de mentir et confirmer la présence du cocher dans une maison la veille, il est bien plus compliqué de monter toute une mascarade pour inventer une vie à Thorbald  dans le village. Et après quelques investigations de voisinage, les souvenirs de leur cocher seraient rapidement confirmés ou infirmés...a moins que le village entier soit sous un charme..

Mais aussi instructives qu'elles soient, ces recherches ne perdaient rien à être reportées à plus tard.
Tandis que le pistage du chariot - dont on cherchait grossièrement à masquer les traces - était plus pressé. Et effectivement, la vie de Thorbald  était peut être en danger, même si Virgile en doutait.


- Même si Thorbald à été envoûté pour servir de main d’œuvre, je doute que sa vie soit immédiatement en danger. Enfin, pas plus qu'en travaillant un journée entière dans la jungle.. Ils ont l'air d'être plusieurs à travailler à cette entreprise, et hormis son amnésie il semble en capacité de se défendre si besoin.
Après une pause de réflexion, le moine repris :
- Mais c'est possible, il y a un risque. Si tu penses pouvoir juger sur place du danger, alors ont peut faire comme tu as dit, rajouta-t-il à l’intention de Necocyaotl. Et nous, nous allons tenter de retrouver qui à pris le chariot et pour où.
Après quoi, on se retrouve « au plus tôt » à l'entrée du village ?

Virgile attendit l'assentiment de ses compagnons avant de se mettre en route.
Après quoi, il remonta les traces du chariot aussi vite que le permettait un pistage sérieux, en prenant soin - lui - de laisser un maximum de traces.. au cas où...



[hrp]Pistage et/ou Détection selon où nous mène les traces[/hrp]

écrit par: Brunhilda Sigrun Dimanche 27 Novembre 2016 à 22h51
Forts peu convaincus par l'attitude de celui qui semblait être - ou avoir été - leur guide, les trois compères montaient leur stratégie pour démêler le faux du très faux.

Gaerlhach'dhin et Virgile partirent en direction de la porte où les traces les menaient. L'air renfrogné des gardes et l'expérience de la veille du rôdeur finit de les persuader que la meilleure façon d'obtenir des renseignements étaient encore d'aller les chercher soi-même.

A peine sortis de l'enceinte, les deux explorateurs se trouvèrent dans le même marécage qui les avait accompagnés par alternance durant les précédents jours. Comme c'était le cas le long de la route sud menant au village, une zone avait été aménagée en rizière, visible grâce aux murets qui séparaient une dizaine de bassins. Plusieurs personnes étaient présentes, le dos courbé, à repiquer les plants, sur une superficie totale d'environ cent mètre par cent. Ils levèrent à peine la tête au passage de compagnon qui, sur le chemin sec et bien entretenu, n'avaient à vrai dire aucune envie de plonger les pieds dans le champ : les traces les guidaient. La rizière passa rapidement, et le marécage sauvage reprit le dessus. Les arbustes étaient bas et fournis d'épines, l'herbe folle était haute et ses racines imbibées d'eau.

Au bout de deux ou trois cent mètre environ, le marécage laissait place à une mangrove, où palétuviers et autres arbres aux racines étonnantes prenaient le dessus. A mesure que les abords du passage s'asséchaient, le chemin s'élargissait si bien que deux charriot pouvaient maintenant se croiser de front - avec prudence cependant tant les racines, souches et rocailles jonchaient et déformaient le sol. Une légère pente montante fini de mettre la zone au sec. Et c'est là que les choses se compliquèrent.

Alors que les traces étaient relativement visibles jusqu'alors, elles disparaissaient subitement de la vue. L'effacement volontaire n'était plus en doute, de toute évidence, et ceci n'était pas pour faciliter la tâche des compagnons. Une demi-heure de marche s'était déjà écoulée, et il fallu pas moins d'une heure pour retrouver une trace fraîche et sans ambiguïté : le charriot avait quitté la route et emprunté ce qui jadis devait être un chemin secondaire, forestier sûrement, et aujourd'hui non-entretenu. Quelques kilomètres plus loin, les choses devenaient on ne peut plus claires : la carcasse calcinée du charriot était quelques mètres en dehors du chemin, encore fumante. Le larcin avait du avoir lieu pendant la nuit, ou au levé du jour. Quelques branches basses avait aussi pris le feu, mais là encore, la nature avait rapidement pris le dessus : plusieurs oiseaux curieux disparurent en piaillant lorsque les aventuriers s'approchèrent.

Il n'y avait pas de doute, c'était bien le charriot de Thorbald. Le cheval avait disparu, et le chargement aussi.



De son côté, Necocyaotl suivit le supposé-Thorbald de loin. A vrai dire, cela avait été un jeu d'enfant : les trois compères ne semblaient pas intéressés le moins du monde par ce qui se tramait derrière eux. Ils allaient, avec leurs outils, déterminé à arriver à destination sans se préoccuper d'autre chose que ce fameux assainissement.

En dix minutes, après avoir traversé la majeure partie de la rizière, ils étaient sur place : ils quittèrent le chemin principal pour emprunter un chemin perpendiculaire, beaucoup plus étroit, serpentant entre deux bassins de riz. Arrivés au bout, ils posèrent leur besaces et entamèrent leur travail. La tâche consistait à créer un nouveau bassin : défricher une zone encore vierge, en retirer la boue et les racines, et monter un muret pour en marquer le périmètre. Le chamane se posa à distance respectable, sur l'une des premières branches d'un arbres, où il pouvait observer sans être vu.

Mus par une force invisible, les trois villageois mettaient du cœur à l'ouvrage ; privilégiant la constance de l'effort, doucement mais sûrement, ils ne prenaient aucune pauses, ne parlaient peu si ce n'est pour discuter des travaux en cours. Des briques et autres grosses pierres avaient été amenées sur les lieux auparavant. Alors que l'un montait le mûr, les autres, dont Thorbald, défrichaient. Ce dernier semblaient sensiblement moins apte à la tâche, moins rompu aux techniques et postures du jardinier. Quand l'autre villageois nettoyait trois carrés, Thorbald n'en faisait que deux, et il changeait souvent de posture ou ses outils de main, signe éventuel d'un amateurisme en la matière.
Reste que, outre ceci, rien ne permettait de supposer que cet individu avait été marchand jusqu'à la veille.

écrit par: Virgile Lundi 28 Novembre 2016 à 22h49
Laissant à Necocyaotl le soin de rattraper Thorbald et de juger de son état, Virgile commença à remonter les traces du chariot jusqu'à l'entrée de Lao-Bah.
Simple vol de marchandise, organisation esclavagiste ou malentendu épique, le moine n'écartait aucune évenutalité. Cependant, une fois l'enceinte franchie, l'hostilité de la jungle et des marécages se rappela à eux. Et force était de constater que prendre un chariot en pleine nuit pour l'emmener hors de la protection du village ne devait pas être chose faisable pour le premier venu.

Chemin faisant, la relative lisibilité des traces leur laissa le loisir de profiter de l'aménagement du territoire qui bordait le village. Voyant les rizières, Virgile se souvint des paroles du cocher concernant un « travail d'assainissement », et se senti conforté dans sa décision de suivre le chariot.


¤ J'imagine que le travail dont il parlait consiste à rendre cultivable un bout de ce marécage. Necocyaotl nous le confirmera probablement. D'ailleurs s'il n'y a aucun danger imminent, il risque de rentrer au village et nous attendre un moment. A moins qu'il ne cherche à nous rattraper.. ¤

Pour faciliter la tâche à leur compagnon, Virgile insistait régulièrement sur ses pas, laissant ainsi une trace facilement repérable. Cela sembla d'autant plus nécessaire quand Gaerlhach'dhin et lui même eurent des difficultés pour retrouver la trace du chariot.
Lorsqu'il fut évident que le chariot s'était enfoncé dans la forêt, le moine posa son sac à terre et en sorti l’arbalète avant de le remettre sur son dos. L’arbalète en bandoulière – carreaux à portée de main – il fit une dernière marque sans équivoque au sol avant de s'engager avec le druide sur le sentier secondaire.


Ils ne rencontrèrent personne – ami ou ennemi -, et seul les bruits « rassurant » de la jungle les accompagna jusqu'au là découverte du chariot.
A la vue de ses restes calcinés, Virgile fit part de sa perplexité à Gaerlhach'dhin.


- Quel intérêt de mettre le feu au chariot ? Il aurai été plus simple de continuer le chemin avec le chariot, sans même s'embêter à le vider ? A moins que l'endroit où les marchandises ont été emmenées soit inaccessible par ce moyen.. M'enfin, de là à le brûler, c'est prendre un risque inutile, et une perte non négligeable.
Bref, si le chargement à été réparti sur des chevaux, ou des hommes, nous sommes donc sur le point de rendez-vous entre le voleur et des complices.

Sans trop s'éloigner du chariot et redoublant de prudence pour prévenir d'un éventuel retour des voleurs, Virgile chercha dans un premier temps à conforter son hypothèse et se mit en quête d'indices montrant qu'une ou plusieurs personnes et animaux avaient attendu peu avant le lever du jour.

Sac posé près des reste du chariot, arbalète chargée, Virgile accroupi cherchait les indices..



[hrp]Détection d'éventuels retour de Voleur, et Fouille (ou que sais-je) pour vérifier s'il y a des traces d'animaux/humains ayant attendu non loin[/hrp]

écrit par: Necocyaotl Mercredi 30 Novembre 2016 à 10h22
Necocyaotl observait le curieux manège du groupe de Thorbald avec une surprise mêlée d'intérêt. Dans sa tribu de chasseurs-cueilleurs, le concept d'agriculture était étranger. Il resta un long moment perché sur sa branche, à chercher tout indice quant au comportement singulier de Thorbald.
¤Comparé à ses compagnons, il semble pataud dans la tâche qu'il accomplit, quelle qu'elle soit. Mais à part cela...¤
Difficile, pour un jeune chamane ignorant de bien des choses du monde extérieur à la jungle, de distinguer le comportement d'un étranger étrange de celui d'un étranger bizarre. Frappé par une idée, il changea de perspective...
¤Ce n'est pas tant que Thorbald n'est plus lui-même ; c'est plutôt qu'il semble devenu comme les autres : pas bavard, presque secret. Un envoûtement ?¤
Il savait qu'envoûter une personne était possible à certains chamanes vindicatifs ou peu scrupuleux. Mais envoûter une ville tout entière ?

Le chamane resta pensif de longues minutes tout en observant les hommes s'affairer. Oui, l'ex-marchand ne semblait pas à sa place - trop lent et maladroit. Mais à vrai dire, il ne semblait pas à sa place en Chult, pour commencer. Une chose était sûre à ses yeux : il n'apprendrait rien de plus à rester à observer les travaux des champs. Il descendit de l'arbre et refit le chemin en sens inverse.
¤Peut-être les autres ont-ils eu plus de succès dans leurs recherches...¤

Alors qu'il traversait le village, une idée traversa son esprit. Il se mit en quête de la vieillarde avec laquelle il avait discuté la veille, ou à défaut de la première personne âgée qu'il croiserait.
¤Deux questions à poser : Depuis combien de générations vivez-vous ici ? Où sont enterrés vos ancêtres ?¤
Le soleil commençait à monter dans le ciel : il n'avait que peu de temps devant lui avant l'heure du rendez-vous...

écrit par: Gaerlhach'dhin Lundi 05 Décembre 2016 à 14h40
Le risque était beaucoup plus étendu, dans l’idée de Gaerl’, que le simple fait de travailler une journée dans la jungle. C’eut été de considérer que la cause n’avait pas d’importance et que seule la conséquence, limitée d’apparence, en avait.
Si leur guide était passé de marchand à fermier en une nuit, sans aucun souvenir de sa vie d’avant, qu’est-ce qui empêcherait le village tout entier à suivre la même voie ? Pour qui ? Pourquoi ?

La différence de vision de la situation entre le moine et le rôdeur ne s’arrêtait pas là. Virgile faisait de son mieux pour s’improviser traqueur et la tentative était si louable qu’il se retint de lui rappeler qu’il en avait lui-même … l’habitude. Son fauve et lui cherchaient les signes imperceptibles pour tout œil non exercé : Il n’était pas seulement question d’empreintes de pas, de traces de haricot ou de sabots, mais aussi de la réaction de la nature face à l’agression dont elle avait été victime, comme les forêts brulées remplacées par des plantes et arbres plus vivaces et résistant en réaction de survie par rapport à son environnement blessé. Une herbe piétinée se relevait plus forte et résistante.


- Poursuivre en charriot sur un chemin forestier ne devait pas être simple. Pour ce qui est de le bruler, faire disparaitre des traces par le feu n’est peut-être pas idiot. Ou le feu avait une autre source et raison d’être que la volonté de détruire le charriot.

Le demi-elfe cherchait plus large que son compagnon d’infortune. Le cheval n’avait pas disparu, sur un chemin forestier, il était totalement impossible d’en faire disparaitre totalement les traces si peu de temps après.

- Il est très possible qu’il n’y ait personne d’autre en cause, que le voleur soit parti avec le cheval dès que le parcours en charriot devenait difficile. Il doit suivre à pied, pour camoufler les traces autant que possible.

Gaerlhach’din utilise pistage, Survie +10, Perception +12

écrit par: Brunhilda Sigrun Jeudi 08 Décembre 2016 à 23h29
Gaerlhach'dhin et Virgile écoutèrent et regardèrent un instant autour d'eux, comme pour percer les arbres et feuilles de leurs regards. Alors que plus bas, au niveau de la mangrove, les arbres étaient principalement feuillus, en hauteur et aux abords d'où les compagnons se trouvaient, l'humidité devait de toute évidence se faire moins abondante. Un sol rocailleux pouvait aussi être un facteur prépondérant, expliquant l'espacement important entre les arbres comparé aux portions les plus denses de cette même jungle. Reste que le bout de jungle où se trouvaient les compagnons n'était pas moins dense qu'une forêt tempérée.
La canopée offrait de nombreuses ouvertures, à travers lesquelles la lumière du soleil montant s'infiltrait abondamment, ce qui avait permis à une végétation rase de proliférer. Les fougères au sol et diverses plantes à urnes ou à lianes accrochées aux troncs dès les plus basses branches, étaient abondantes.

Il n'y avait aucun mouvement non naturels. Une diversité et complexité de bruissements se faisaient entendre, sans pour autant que les compères puisse jamais en distinguer l'origine.

Les traces du cheval étaient nettes. Galopantes, elles suivaient le chemin pendant trois cent pas, avant de ralentir puis de quitter le chemin principal sur quelques mètres. Là, ces mêmes traces se stoppaient et la raison était à vrai dire plutôt simple : une portion de fougère et d'herbes hautes manquaient, les tiges restantes portaient des marques caractéristiques de coupures et d'arrachement par un animal.
Le cheval cependant manquait à l'appel : les traces revenaient sur leurs pas, traversaient le chemin et gagnait une autre zone herbeuse, qui après inspection, montrait les mêmes traces et marques de dents que la précédente.

Revenus sur les lieux où le charriot gisait, une inspection on ne peut plus minutieuse des deux compagnons révéla que des traces de pas, légères, quittait la zone. Ces traces restaient en dehors de l'ancien chemin bien que sur un tracé parallèle, et semblaient rejoindre directement le chemin principal.
Une demi-heure supplémentaire avait passé, et rien ne semblait pointer vers une résolution de cette énigme autre que par la déconcertante réalité que le cheval avait été libéré, et la personne impliquée était rentrée à pied.

Un bruissement moins discret que d'accoutumé fit lever la tête aux explorateurs... pour constater quatre paires d'yeux les observant. Rebutant à souhait, l'unique propriétaire de ces yeux - une araignée aux dimensions humaines - se laissait glisser le long de son fil depuis la cime d'un arbre dont Virgile touchait le tronc, et avait accidentellement touché une branche dans son mouvement. Se sachant découverte, en un clignement d’œil, elle envoya une toile dans la direction du moine, qui l'évita sans grande difficulté.
Dix mètre les séparaient, dont huit projetés sur la hauteur. Si jamais les compagnons souhaitaient fuir, la direction opposée à l'araignée menait à l'ancien chemin, ce qui était somme toute une disposition assez favorable.



Necocyaotl quant à lui, une fois revenu au village, n'eut que peu de mal à retrouver la vieille femme. Toujours aussi bavarde, elle expédia les réponses aux questions, sans pour autant mentir ou travestir la réalité, pour ce que le chaman pouvait déceler, en tout cas.

Elle avait toujours vécu au village, ainsi que ses parents, qui aujourd'hui étaient morts depuis longtemps. La cérémonie funéraire, Antyesti, consistait en une crémation sur un bûcher, disposé sur l'une des terrasses des rizières. Le site en question se trouvait en dehors de la porte ouest de la bourgade ; le chaman s'en alla l'inspecter derechef.

La porte ouest était fermée, étrangement, et le seul garde à proximité lui indiqua que cette partie de la jungle était la plus dangereuse des environs, que le chemin était abandonné, et donc que personne n'empruntait cette porte. Loin de se démonter, Necocyaotl sortit finalement par la porte sud pour longer tant bien que mal l'enceinte jusqu'au point d'intérêt.

Les rizières sur ce côté du village étaient beaucoup moins étendues, tout au plus y avait-il une vingtaine de mètre entre l'enceinte et la terre ferme non cultivée. Personne n'y travaillait, et à vrai dire ces quelques terrasses semblaient bien moins bien entretenues que celles où travaillait Thorbald.

Le chemin de sortie du village émanant de cette porte était étroit, deux mètres au plus, ce qui devait laisser juste assez de place au convoi funéraire. Au delà des rizières, le chaman remarqua une différence notable de végétation. La jungle de ce côté était principalement, sinon uniquement, composée de bambous. Jaunes voire oranges lorsqu'il paraissaient jeunes, ils viraient vers le vert puis le gris avec l'âge ; leur feuillage épais ne laissait entrevoir que très peu de choses plus loin que quelques mètres de profondeur. En revanche, le chemin semblait tout à fait praticable, les plus basses branches des bambous ayant été fraîchement retirés du passage.

Sans grande surprise, le site du rituel Antyesti portait des marques abondantes de brûlure au sol. Le sol en terre battue tâché de charbon était entouré de rizières ; un unique chemin de quelques pas de large permettait y d'accéder.

écrit par: Virgile Vendredi 09 Décembre 2016 à 15h57
Virgile était perplexe.
Même s'il ne maîtrisait pas parfaitement les techniques de pistage, il se savait plutôt compétant dans l'art d'observer et de chercher des traces. Était-ce le fait de son inexpérience de la forêt – particulièrement luxuriante dans cette région – ou simplement parce qu'il n'y avait rien à trouver, mais le moine fit choux blanc aux abords du chariot délabré.
Rien ne semblait indiquer que plusieurs personnes ou chevaux s'était prêtés au déchargement des marchandises.

Suivant Gaerlhach'dhin, et les marques au sol du cheval, il n'en fut pas plus récompensé. S'il était aisé de le suivre à la trace , la raison pour la quelle il avait été relâché restait un mystère. Tout comme la destination du chargement qui s'était volatilisé.

Quelquechose leur échappait, c'était certain.
Virgile observa plus attentivement les arbres et la végétation environnante. Hautes herbes et arbustes vivaces occupaient le sol, tandis que d'immenses arbres s’élançaient à l'assaut du soleil, joignant leurs branches en de majestueuses voûtes. Le moine avait déjà voyagé en forêt par le passé, et savait que des êtres particulièrement et aguerris à cet environnement étaient capable de s'y déplacer sans en laisser la moindre trace. Quand bien même la forêt était-elle encore plus dense ici, il savait cet exploit réalisable, à condition de ne faire qu'un avec la végétation.

Mais Virgile avait du mal à s'y résoudre.
Même après avoir vu les pas qui révélaient le retour du voleur au village, il ne pu s'empêcher de retourner chercher encore autour du chariot. Regard plongé vers le sol, voulant à tout prix déceler la trace de complices alourdit par leur larcin, ce n'est que par la faute de patte de l'araignée qu'il songea à regarder en l'air pour apercevoir le plus gros arachnide qu'il n'avait jamais vu.


- Putain  ! lâcha de surprise le moine, qui n'était pourtant pas habituellement grossier.

A peine eu-t-il fini de se relever, que la bête - qui semblait pourtant à une distance raisonnable – lui envoya une toile. Heureusement la surprise de voir une telle créature avait suffisamment secoué Virgile, au point qu'il fut alerte et à même de l'esquiver.

L'araignée n'était pas si loin de la verticale du moine.
A quelle vitesse pouvait-elle descendre le long de son fil, il l'ignorait, mais il ne tenait pas à en avoir la démonstration. Car une fois au sol elle paraîtrait encore plus grosse – ou plutôt aurait sa taille réelle – et même s'il ne craignait pas les insectes en général, la dimension de ses crochets probablement venimeux lui crièrent de la garder à distance.

Se remerciant intérieurement d'avoir pris avec lui cette arbalète qui ne lui avait jamais vraiment servi, et ne sachant pas s'il était préférable pour maximiser ses chance de toucher d'aller à sa verticale ou au contraire de prendre du recul, Virgile se mis en position sans bouger de sa place.

Son arbalète était déjà chargée, il prit juste une inspiration pour viser à deux main le corps de la bête, et appuya sur la détente.


¤ C'est toi qui à commencé ¤ songea-t-il alors que le carreau prenait son envol. Prêt à déguerpir, ou recharger son arbalète selon les circonstances.


[hrp]Tir d'arbalète lourde (Attaque : 1D20+4 . Dégat : 1d10 (*2 si critique (19/20)))[/hrp]

écrit par: Gaerlhach'dhin Vendredi 09 Décembre 2016 à 17h06
La fouille méticuleuse posait plus de question qu’elle n’offrait de réponse. Le cheval avait été libéré du chariot et l’homme qui l’avait mené jusque-là s’en était allé, il suivrait ses traces s’ils ne trouvaient aucun autre élément.

Celui qui avait fait ça avait pu vouloir faire disparaitre ce lien entre leur guide et son ancienne vie ou enlever à ses gardiens la raison de leur entreprise. Deux raisons, sans moyen de séparer le bon du faux. Il lui semblait aussi évident qu’il n’avait pas pu emporter la cargaison, seul, en dehors même de l’ancien chemin. S’il avait eu la force suffisante, le poids aurait marqué plus surement ses empruntes… Et pourtant, les choses ne disparaissaient pas comme ça…

Tandis qu’il cherchait à déchiffrer l’énigme, une image lui vint à l’esprit, celle d’un aigle royal fondant de si haut qu’il était invisible au travers la brume, attrapant de ses serres puissantes, un agneau au milieu du troupeau, au nez et à la barbe du berger et de son chien.


¤ Sauf que je vois mal un rapace prendre une cargaison … encore moins ici … ¤

Levant la tête malgré tout, à l’instant où il entendait une branche craquer, il la vit, l’arachnide immonde, bien trop grosse que pour être à sa place dans le cycle naturel. Toile, poison, capacités d’escalade prodigieuses … le prédateur était fort…

Réagissant autant au sursaut de son ami qu’au cri de l’autre, le fauve marqua la pause, crocs montrés, crachant vers la créature. Flattant le serval dont le poil hérissé l’avait presque fait doubler de volume, il lui intima de rester à son côté, de peur que par instinct il ne prenne la vermine géante en chasse et ne tombe dans un de ses pièges collant.


- Reste là, c’est trop dangereux.

Dans un même geste, il se saisit de son arc de force, encocha une flèche et laissa un trait filer droit. Avec un peu de chance, l’araignée comprendrait son erreur d’avoir cru tomber sur des proies sans défense et fuirait la place.

Attaque à l’arc long composite de force +1 : attaque 1d20+5 ; dégâts : 1d8+1

écrit par: Necocyaotl Jeudi 15 Décembre 2016 à 18h57
Necocyaotl avait rapidement pris congé de la vieillarde - ou plutôt était-ce l'inverse - et dirigé ses pas vers le site de l'Antyesti. Un site lugubre, par rapport à la luxuriance des autres zones mitoyennes du village et de la jungle environnante : un sol brûlé, des rizières faméliques, une végétation uniforme... Nul doute que les bambous alentour servaient à allumer les bûchers. La densité de la végétation, associée à l'extrême rusticité - pour ne pas dire dépouillement - des environs, conférait au site un caractère... étouffant. Le chamane en avait vu d'autres, mais il avait une légère sensation de malaise.

Il n'en restait pas moins que les propos de la vieillarde, qui lui avaient semblé sincères, étaient confirmés par la vue des lieux. Qu'elle fût sous l'emprise d'un sortilège ou d'un envoûtement, elle avait dit la vérité - à tout le moins sa vérité. Si elle était envoûtée, tout le village pouvait - devait ? - l'être ; ce qui devait demandait une puissance spirituelle de tout premier ordre. Sinon, c'était Thorbald et Thorbald seul qui était concerné, ce qui pouvait être à la portée d'un envoûteur isolé. La solution la plus simple restait la plus probable... Regardant pensivement les lieux, il en arriva à la seule conclusion logique : il n'apprendrait pas grand-chose ici quant à l'amnésie qui frappait Thorbald.

Necocyaotl commença donc à faire demi-tour, pour se diriger vers le village à la rencontre de ses compagnons. Une pensée traversa soudain son esprit : pourquoi simplement Thorbald ? Pourquoi lui-même et ses deux compagnons n'avaient-ils pas été frappés par le même "mal" ? La seule différence, c'est qu'eux dormaient à l'auberge, tandis que Thorbald avait dû dormir près de son chariot - voire dedans. Chariot qui avait disparu. Une hypothèse naquit dans l'esprit du chamane, sous forme de dialogue intérieur.

¤- Le chariot - ou plutôt son contenu - était visé, et a été dérobé. Mais Thorbald ?
- Thorbald dormait dans le chariot et avait logiquement partagé le sort de celui-ci.
- Mais pourquoi ne pas l'avoir éliminé, une fois le larcin commis ?
- Parce qu'il pouvait être utile à la communauté, ou à quelqu'un qui a du pouvoir sur celle-ci. Une bouche, c'est deux bras pour accomplir les corvées.
- Mais il aurait pu parler...
- Et donc il a été envoûté.
- Cependant, les autochtones ne semblent pas étonnés par la situation.
- Soit ils ont partie liée avec quiconque a volé le chariot, soit ils en ont peur. Dans les deux cas...
- Ils ont l'habitude de la situation, qui s'est sûrement déjà produite.
- Et dans tous les cas, trouve le chariot et tu trouveras les réponses.¤

Necocyaotl accéléra le pas en direction du village, espérant y retrouver ses compagnons pour leur faire part de ses réflexions. Il espérait seulement qu'ils avaient eu plus de succès dans leurs recherches du chariot.

écrit par: Virgile Vendredi 16 Décembre 2016 à 16h30
Un vieux proverbe du Téthyr peut se traduire ainsi :
- Quand une pierre tombe sur un œuf, malheur à l'oeuf.
- Si un œuf tombe sur une pierre, alors.. malheur à l'oeuf.
La morale n'a pas pas été transmise jusqu'à nos jours, et chacun est libre d'interpréter ce proverbe. Mais il semble approprié pour résumer le combat qui eut lieu tantôt dans la Jungle de Chult.
Si cela ne vous satisfait pas, en voici un rapport plus complet.


PARCHEMIN
Les deux humains accompagnés d'un serval se donnaient du mal depuis de nombreuses minutes pour déceler des traces dans la jungle luxuriante. Mais tout aussi attentif qu'ils furent, cela ne les empêcha pas de se faire surprendre.
Une gigantesque araignée – de taille presque humaine – s'était approchée d'eux en passant par les hauteurs des arbres, et avait déclenché les hostilités en crachant une toile sur Virgile. Alerté tardivement par un bruissement inhabituel, ce dernier réussit tout de même à l'esquiver avec aisance. Et puisqu’il avait une arbalète chargée à la main, il répliqua aussi tôt..

Hormis le juron de surprise du moine, la scène était silencieuse – enfin, aussi silencieuse que peut être une forêt sauvage et dense – et le bruit sec de l'arbalète qui se détend marqua la fin de cette quiétude. Un sifflement de trait plus tard, un bruit de carapace transpercé sanctionna la maladresse de l'araignée. La touche était nette, mais très insuffisante pour mettre à mal le monstre.

Dans un même mouvement, il poursuivit sa progression vers le sol et sa proie, tout en projetant une nouvelle toile. Mais faute à la précipitation, ou un contre-coup de la blessure, son attaque fut totalement à coté du moine.
Ce dernier s'était déplacé vers Gaerlhach'dhin pour faire bloc, sans toutefois parvenir à rejoindre son compagnon. La bête trop rapide et était déjà sur lui.

Le caractère prudent du moine l'incitait à adopter une stratégie défensive. Mais galvanisé par l'esquive des deux premières attaques, et par sa propre touche, il décida de faire front et lâcha son arbalète. Usant du style à la fois redouté et envié du combat à main nue, Virgile affronta la bête, sans retenue. Après tout, ses poings étaient des armes, et tant qu'a en avoir deux, autant essayer de frapper deux fois.
La première attaque fut simple et directe, et assez étonnamment, fit mouche. Bien campé sur ses deux pieds, d'une torsion du buste, le moine envoya son poing directement dans "la face" de l'araignée. Était-ce à cause du point d'impact, où simplement de l'énergie déployée par le moine, mais le craquement de chitine qui en suivit indiqua clairement que les dégâts étaient important. Plus encore que ceux causés par le carreau.
Ne voulant pas s'arrêter en si bon chemin, Virgile poursuivit son attaque, et tenta de placer une seconde frappe. Mais la morphologie peu habituelle de son ennemi le trompa, et il rata complètement son coup qui finit loin au dessus de l'araignée.

Le monstre hébété n'eut pas le temps de songer à ses blessure. Gaerlhach'dhin avait eu tout le loisir de sortir son arc, le bander, et tirer. La trajectoire de la flèche fut directe, à peine courbe au vu de la distance. Elle se terminant dans l'abdomen de l'araignée, mettant un terme à sa vie et au combat qu'elle avait entamé une dizaine de secondes plus tôt..


Avait-elle été trop présomptueuse, pensant que que le terrain était à son avantage ? Ou comptait-elle trop sur ses jets de toiles, au point d'être vulnérable si elle venait à rater ?
Aucune de ces explications ne justifiait sa piètre prestation. La réponse vint aux deux compagnons qui n'avaient même pas repris leur souffle, sous forme d'un nouvelle attaque venue dans leur dos.

Une troisième toile venait d'être lancée, par un nouveau monstre. Guère plus gros, mais foncièrement plus moche que le premier. Fort heureusement, en plus d'être en retard il semblait peu habile . Sa toile buta sur le sol à proximité du serval, sans le toucher, mais révélant ainsi sa présence jusqu'alors dissimulée.

Sans laisser le temps aux compagnons de chercher dans les environs combien d'araignées se cachaient encore, la bête se rua sur Gaerlhach'dhin avec la ferme intention de venger sa consœur. Peine perdue, car le druide esquiva habilement l'attaque.

Virgile, visiblement bien échauffé fut le plus prompt à attaquer. Augurant – à tort – un combat plus long car n'ayant plus le temps de tirer des carreaux, le moine changea de stratégie et décida d'essayer d'étourdir l'animal en plus de le blesser. Profitant de son déplacement jusqu'à l'araignée pour prendre de l'élan, il arriva sur elle avec détermination, et la frappa au thorax.
Comme lors du premier combat, l'attaque ne semblait pas imparable, mais toucha. Et comme lors du premier combat, le craquement qui suivi indiqua clairement que la blessure était conséquente. Pire même, puisqu'ayant mis une concentration particulière dans son attaque, il réussit à étourdir l'araignée qui sembla perdre toute consistance et volonté de se défendre.
Gaerlhach'dhin mis à profit l'occasion qui se présentait pour asséner un coup fatal à l'araignée. En quelques gestes il lâcha son arc et prit son bâton, et d'un mouvement suffisamment précis il la frappa à la tête.
Celle-ci s'effondra définitivement. Elle n'était pas simplement étourdie, elle était bel et bien morte.


Tous deux interloqués de la facilité de l’affrontement, et aussi inquiets de voir apparaître de nouveaux ennemis, les deux compagnons restèrent quelques instants en alerte.
Mais petit à petit les bruits de la jungle reprirent tout doucement jusqu'à leur sonorité habituelle, comme si rien ne s'était passé. Mais deux cadavres au sol étaient là pour rappeler le combat.


Malheur à l'oeuf.

écrit par: Gaerlhach'dhin Lundi 19 Décembre 2016 à 15h46
Entre esquive et démonstration de capacités offensives, le moine et le druide n’avaient pas à rougir de leurs réactivité dans ce premier combat. L’adrénaline leur battait encore aux tempes tandis qu’ils avaient tout loisir de prendre la mesure de leurs agresseurs défaits. A deux, asynchrones, elles n’avaient eu aucune chance. Coordonnées, plus nombreuses, ils n’auraient pas eu cette chance. La balance risquait encore de basculer si leurs semblables arrivaient en masse et se montraient plus chanceux au crachat de toile mais le Druide en doutait, ce n’était pas dans l’habitude des vermines géantes de se rassembler en groupes trop importants, question de survie alimentaire.

- Les araignées géantes vivent en colonies de quelques individus, en fonction du volume des proies dont elles peuvent se repaitre. Vu le peu de gibier à leur portée dans la région, je serais surpris qu’il en vienne plus mais sait-on jamais. Je récupère les glandes à venin, si possible. Neco jouait avec des potions, il peut peut-être les utiliser. Et si pas, ça doit pouvoir se vendre.

Le combat avait souligné un détail qui pourrait, de proche en proche, préciser leurs recherches et leur compréhension de ce qui avait pu se passer. Si les araignées étaient impliquées, malgré le feu, leur précision toute relative pouvait sous-entendre la présence de toiles autour d’eux. Celle-ci aurait d’ailleurs mérité une meilleure fouille leur permettant de deviner ce qui avait transformé le charriot en tas fumant.

De quoi donc, d’ailleurs, était constitué leur chargement ? S’il l’avait su, Gaerl’ n’en avait plus la moindre idée, information de peu d’intérêt de son avis, il n’aurait pas agi différemment qu’il s’agisse de diamants ou de foin, sa mission avait été d’amener une cargaison à bon port, c’est tout. Et il avait échoué.


- Je vérifie encore vite une chose ou l’autre et on continue ? Si ça se trouve, la cargaison a disparu par le feu non ? Tu sais ce qu’on transportait toi ?

Après ce qu’il restait du charriot, il partirait sur les traces de celui qui avait quitté les lieux, c’était leur dernière piste, encore tiède pour peu qu’ils ne perdent pas trop de temps.

écrit par: Brunhilda Sigrun Lundi 19 Décembre 2016 à 21h37
Les deux araignées était défaites d'une manière spectaculairement efficace par les deux compères, qui contrastait au manque total de réussite de la part des arachnides, malgré leur effet de surprise.

Pendant que Gaerlhach'dhin dépeçait les chélicérates de la première araignée pour récupérer ses glandes à venin - au contenu encore intact - Virgile tenta de récupérer la carapace de la seconde victime. Alors que le rôdeur, habitué au travail sur animaux arriva à récupérer les deux glandes intactes et sans s'empoisonner, le moine usait de sa dague avec retenue et précision, si bien que le décorticage n'avançait pas aussi vite que souhaité.
Le temps pressait, et le moine finit par asséner deux coups secs et bien placés ; il se contenterait de deux pattes.

Triturer les cadavres de la sorte avait laissé échapper des objets, contenus dans l'un des bourrelets de l'abdomen des araignées. Une bourse de 9 pièces d'or et une lyre de très belle facture se trouvèrent ainsi en la possession des combattants victorieux.


Une nouvelle fois, Gaerl inspecta le charriot : la cargaison ne pouvait pas avoir disparu avec par le feu. Le charriot était arrivé vide, probablement, étant donné la faible marque des empreintes partant de la scène d'incendie.

Le retour au village fut rapide. Les traces de pas furent suivies un moment avec tous les zèle des pisteurs, mais les compagnons se firent à l'évidence assez vite devant la simplicité des faits : une personne était partie du village au petit matin avec le charriot et le cheval, avait libéré le cheval, brûlé le charriot vide, et était revenu à pied comme si de rien n'était. Le chargement, quant à lui, des armes et outils, étaient probablement toujours au village, peut-être même en partie dans les mains de Thorbald parti dans les rizières.


Ils retrouvèrent Necocyaotl à l'auberge, sirotant un lait de chèvre tiède au miel. Les clients de l'auberge étaient épars, groupés par deux ou trois, tout au plus dix personnes en tout, ce qui sur une population de cent cinquante âmes était malgré tout significatif. Seule une serveuse faisait le service ; que Necocyaotl n'eut pas de mal à reconnaître de la veille. Personne ne sembla s'intéresser au chaman, sinon la jeune Beliatla et son tablier crème que deux ficelles serrées à la taille ne manquait pas de mettre en évidence.

Il restait une heure avant la mi-jour. Le moment était au rapport, et à la prise de décision quant à la suite des opérations.

écrit par: Gaerlhach'dhin Mardi 20 Décembre 2016 à 14h12
Avec précaution et autant de fierté, Gaerl’ déposa les glandes à venin extraites sur leur proie. Il fit rapport à voix basse du fruit de leurs découvertes.

- Notre recherche a été fructueuse Necocyaotl. Les traces du charriot étaient faciles à suivre, elles menaient un peu plus loin, sur une ancienne piste. Celui qui l’a mené là à libéré la monture et a mis le feu. Je suppose que c’était plus simple que de le mettre en pièce pour le rendre inutilisable. La cargaison n’y était plus.

D’un petit sourire en coin, il cherchait dans les yeux, au travers du masque du shaman, la curiosité quant à la nature du paquet déposé devant lui. Sans laisser s’appesantir le suspense plus longtemps, il s’expliqua.

- Nous avons rencontré deux des vermines que les gardes disent craindre tant. A trois contre deux –le druide flatta l’oreille du Serval à ses pieds- ils n’avaient pas beaucoup de chance. On a ramené des souvenirs de la rencontre. Voici deux poches à venin comme j’ai vu que tu aimais préparer des potions, tu devrais pouvoir en faire quelque chose. Je suppose que tu connais ton affaire et que tu sais que ça vide de sa force celui qui subit celui-ci pour que l’araignée ait plus facile à l’emballer pour le manger plus tard. A manipuler avec précaution. Je laisse Virgile te présenter les siens. Tu aurais dû le voir défoncer la chitine à mains nues ! On ne dirait pas comme ça, mais j’ai même eu l’impression qu’un de ses coups était si puissant qu’il lui avait enlevé toute capacité de se reprendre.

Il se souvenait de la découverte peu ragoutante dans l’abdomen d’une des vermines géantes qui avait dû manger un barde peu de temps au pare avant comme, ni la bourse de cuir, ni la lyre n’avaient été endommagés. Peut-être l’instrument profitait-il d’un enchantement pour être si belle, ça valait la peine de vérifier même s’il doutait que ses compagnons soient plus mélomanes que lui.

- Et pourtant la bête avait mangé un barde, regarde ce qu’elle avait dans le bide … je me demande si elle n’est pas magique d’avoir résisté aussi bien à l’acide de son estomac.

C’était fini pour la partie distrayante. Il leur restait un mystère à élucider et, à ce niveau-là, ils n’avaient acquis que la certitude qu’il y avait bien une volonté d’effacer les traces de la raison pour laquelle Thorbald et eux étaient arrivés au village.

- On est certain que quelqu’un s’est donné du mal pour nous empêcher de poursuivre notre mission et/ou garder notre guide ici. Un élément de cette histoire commence à vraiment me poser question … Les gardes ont dû voir passer le charriot, ils devaient savoir que c’était le nôtre, les étrangers sont plutôt rares non ? Qu’ils ne soient pas loquaces ne m’émeut pas, mais on est un cran au-dessus.

écrit par: Virgile Mercredi 21 Décembre 2016 à 09h49
Des nombreuses rencontres effectuées au fil du temps, Virgile essayait d'en retenir quelques leçons. Celle qu'l appliqua sur le chemin du retour lui venait d'un expert en énigmes, rencontré lors des festivités du solstice d'hiver à Pont-Ponant, chargé de retrouver la fille disparue d'un riche marchand.
«La solution vient rarement de l'accumulation de réponses, mais de l’enchaînement logique de questions ».
Chemin faisant vers Lao-Bah, le moine essayait de mettre en pratique cette maxime.


¤ Pourquoi emmener un chariot vide hors du village ?
Y-avait-il un risque à le laisser en place publique, alors de Thorbald ne s'en soucie visiblement plus ?
Est-ce uniquement pour nous perdre, où existe-t-il d'autres personnes susceptibles de découvrir la supercherie ?
L'instigateur savait-il que le cocher serait accompagné ?
Pourquoi ne nous-a-t-il pas fait subir le même sort ? L'a-t-il jugé inutile ? Ou n'en a-t-il pas eu l'occasion ?
Sommes-nous inutile pour le projet ? Où serait-ce trop compliqué de maintenir la mascarade au village avec 3 nouveaux amnésiques ?¤

Virgile était en train de se demander qui, à part eux,était susceptible de se rendre compte de l'anormalité de la situation quand ils arrière au Village.

[...]

Une fois les actions du matin brillamment résumé par le druide, Virgile fit part de ses conclusions :


- Si le chariot à été caché, c'est pour ne pas éveiller les soupçons. Les nôtres, mais peut être ceux d'autres personnes honnêtes dans le village..
Nous avons été épargné jusque là par le sort qui accable Thorbald pour une raison qui m'échappe, mais il n'est pas dit que cela perdure si on se fait remarquer lors de nos recherches.
S'arrêtant un instant pour fouiller dans son sac, Virgile repris rapidement.
- Soit on continue discrètement, en cherchant à voir où est « la maison de Thorbald », en s'informant subtilement sur la fréquence des caravanes qui passent au village (sous prétexte de vouloir s'associer à une pour poursuivre notre route), etc..
Soit on met les pieds dans le plat, et on titille un peu tout le monde jusqu'à desceller sur un visage un début de vérité à travers le voile de mensonge.
Pour appuyer ses derniers propos, le moine posa sur la table les deux pattes longues et velues qui l'avait récupéré sur le cadavre Et je pense qu'on à ici de quoi entamer la conversation avec n'importe qui, du garde au maire. Évidement, le risque est de ne rien trouver.. excepté des problèmes.

Laissant les idées faire leur chemin dans l'esprit de ses compagnons, Virgile ôta les pattes de la table, et les posa de manière moins ostentatoire derrière son sac.

écrit par: Necocyaotl Mardi 03 Janvier 2017 à 11h06
De proche en proche, Necocyaotl était revenu à la taverne. Après tout, ses compagnons ne devraient plus tarder à revenir et, la mi-journée approchant, ils voudraient certainement se sustenter. Il commanda un verre de te'j, bien qu'il n'eût aucun moyen de paiement - sa bourse, presque pleine, étant restée chez le marchand. Nul doute que la serveuse saurait le lui rappeler le moment venu, mais pour l'heure, il sirotait la boisson fermentée à l'aide d'une paille. Assis dans un coin de la taverne, il porta un regard sur les lieux : les gens allaient et venaient comme si de rien n'était ; parmi eux, combien pouvaient être envoûtés ? Combien étaient complices ? Si tant est qu'il y eût une quelconque machination...

Les silhouettes de ses compagnons apparurent dans le champ de vision du chamane, qui leur fit signe. Il écoute avec attention le résumé de Gaerlhach'dhin, puis celui de Virgile. Encore davantage de questions, toujours moins de réponses... Les trophées de ses compagnons attirèrent son attention. Il prit en main l'une des glandes à venin posées sur la table :

- Poison. Je connais, mais pas si gros. Pour enduire l'arme, ou faire un antidote. Mais ça, je ne sais pas faire.
Il reposa la glande sur la table, puis ce fut au tour de Virgile de faire un rapide compte-rendu. Gaerlhach'dhin put distinguer, à travers les lentilles de cristal du masque, que Necocyaotl écarquilla les yeux à la vue des pattes arachnéennes. Deux secondes, peut-être trois, mais le chamane ne put contenir sa surprise.
- Gros.

Une gorgée de te'j plus tard, le chamane avait retrouvé sa contenance. Il força sa nature taciturne pour faire un rapport précis et détaillé.
- Thorbald travaille, mal. Pas son vrai métier. Certains ont leurs aïeux qui vivaient ici. Ils brûlent leurs morts, plus loin dans les bois. Zone dangereuse, porte fermée.
À ces mots, Necocyaotl agita la main en direction de l'ouest, et reste silencieux un moment - le temps d'une nouvelle gorgée de te'j. La boisson semblait lui activer les neurones.
- Le chariot, volé et brûlé. Pas là où ils brûlent tout : travail d'étranger ; Thorbald ?
Nouvelle gorgée de te'j.
- Lui, d'ailleurs, envoûté : aucun travail pour nous. Et personne pour nous aider. Bref, pas de raison de rester ici, ni d'avancer : du danger pour pas de pièce. Quelqu'un veut qu'on reparte d'où on vient.
Necocyaotl aspira une énième gorgée de te'j, et la paille fit entendre un bruit d'aspiration et de succion. Le chamane posa son verre désormais vide sur la table, puis plaqua sa main sur sa poitrine
- Ocelotlilhuicatl m'a envoyé ici. Je dois savoir pourquoi. Je reste.

Puis il pointa le doigt vers la lyre que Gaerlhach'dhin lui avait montrée avec enthousiasme.
- Joli, fit-il en marquant une petite pause. C'est quoi ?

écrit par: Virgile Mardi 03 Janvier 2017 à 21h57
Virgile réfléchissait aux propos du chamane. En effet, si Thorbald  était envoûté au point de ne se souvenir de rien et de se sentir obligé d'aller travailler au champs, il aurait tout aussi bien pû être « incité » à voler son propre chariot.
Par contre, si rien ne leur avait échappé un peu plus tôt dans la Jungle, le transfert des marchandises avait eu lieu avant la sortie du village...

- Je me demande si les marchandises ne sont pas encore quelque part dans le village, déclara Virgile aux autres.
On cherchait le chariot, donc on a trouvé les traces du chariot. Mais on a peut être pas assez cherché dans l'écurie de l'auberge, voir si les traces d'un déchargement avait eu lieux dans la nuit.
Sinon, il faudrait demander si personne ne surveille l'écurie la nuit, et n'aurait rien entendu de suspect.. Et au patron de l'auberge s'il ne sait pas où réside habituellement Thorbald quand il ne dort pas à l'auberge. Après tout, ce n'était pas son premier voyage, ils ont peut être sympathisé lors d'un récent passage..

Le moine hésitait encore sur la manière d'aborder le problème. Leurs premières investigations n'avaient pas apporté de réponses probante.
Peut être fallait-il se tourner vers les habitants plutôt que vers des indices matériels, car il semble plus aisé de faire mentir des traces que des personnes. En tout cas, c'est le parti que prit le moine quand approcha la serveuse pour s'enquérir d'une éventuelle commande.
S'adressant à la jeune Beliatla, Virgile s'exprima ainsi :


- Bonjour, que nous proposez vous à manger?
Nous ne pensions pas rester être ici pour le déjeuner, mais le cocher que nous escortions en a décidé autrement.
Après avoir écouté les propositions de la serveuse, Virgile choisi un plat froid qui serait rapidement servi.

- Thorbald, vous le connaissez ? repris Virgile à l'attention de Beliatla. Nous avons passé la nuit ici, mais lui à dû la passer avec une demoiselle qui lui aura fait tourner la tête au point de ne plus vouloir quitter le village. Savez vous où il loge – ou Svaris peut-être - quant il est de passage à Lao-Bah ? J'aimerai essayer de le convaincre une dernière fois de reprendre la route, au moins pour nous escorter jusqu'à Cou-Gouatl.

Virgile écouta avec attention aussi bien la réponse de la serveuse, que la manière de réponde. Essayant desceller de la confusion ou de l'hésitation pouvant trahir un envoûtement ou un mensonge.
Tout en analysant les nouvelles informations acquises, le moine scruta la salle afin de voir si quelqu'un semblait prêter une attention particulière à ses compagnons et lui même.



[hrp] Psychologie sur la serveuse, pour voir si elle cache quelque chose.
Et une fois la réponse donnée, si ça s'y prête, un jet de je-ne-sais quoi pour voir si on est écouté/observé au delà de la normale par des clients de la salle.[/hrp]

écrit par: Brunhilda Sigrun Mercredi 04 Janvier 2017 à 11h21
La jeune et belle serveuse fit la mou aux questions du moine. Heureusement pour elle, les autres clients n'étaient pas aussi exigeants ou sa matinée se consommerait en un rien de temps.

- Thorbald... non je ne sais pas. Tout le monde ne vient pas à l'auberge ; les clients sont des habitués, hormis les voyageurs. Dit-elle sans ambages après une courte réflexion "Svaris se repose, comme tous les matins." Ajouta-t-elle sans expression autre que la platitude d'une exposition factuelle de l'habitude de son patron.

Elle resta une seconde, puis, alors que sa nuque la picota, elle tourna la tête en arrière, se frotta les mains machinalement et retourna à son comptoir.

Une montagne - littéralement - se trouvait à trois pas de la table des compagnons. La peau verte-grise en grande partie couverte par une armure reluisante de pointes, les cheveux de jais en catogan, l'Orc des montagnes mis ses deux crocs proéminents en branle avec la subtilité, la complexité et la sinuosité de langage chère à sa race :


- Vous n'apprendrez rien de ces zombis. Il faut aller au temple.

Jusque là assis dans un coin de l'auberge, l'Orc, de trois-quart dos, était passé inaperçu. Arrivé la veille, il avait occupé sa matinée à battre la jungle autour du village et n'était revenu à l'auberge que peu de temps avant Necocyaotl, portant fièrement en trophée la carapace d'une araignée monstrueuse.

écrit par: Gaerlhach'dhin Mercredi 04 Janvier 2017 à 16h03
Oui, ils pouvaient prendre le temps d’interroger tout le monde, des gardes qui leurs mentaient volontairement ou par omission, qui gardaient des portes closes sans raison et avaient fait preuve d’un manque flagrant de sollicitude à leur égard. Ils pouvaient aussi fouiller la grange et les alentours en détail, cherchant de faux indices et de maigres traces, effacées, polluées par les passages de tout un chacun depuis la veille au soir –ou par un vrai coupable toujours capable de mentir.

Ou pas. Et choisir d’écouter les phrases simples d’un Orc qui avait le bon gout de se promener avec une carcasse d’araignée qui aurait très bien pu lui servir de collation, allez savoir avec les Orcs. Son père avait tenté d’inculquer à Gaerl’ toute la haine ancestrale que les siens portaient aux peaux vertes et contre toute attente, il n’y avait pas cédé. Un héritage de plus de sa mère et de la vision druidique de l’existence. A leur manière et aussi cruels puissent-ils être, ils participaient à l’Equilibre. Même leur guerre immémoriale contre le Beau Peuple y participait, cristallisant leurs instincts primaires contre ces humanoïdes plutôt que d’autres.

Leur vision du monde, sauvage, était finalement assez proche quand on laissait de côté les plus cruels ou fervents suivants des dieux mauvais de leur Panthéon.


- Ou bien on va au temple.

Le Rôdeur n’était pas là pour rien lui non plus, il cherchait l’esprit fauve qu’il ne trouverait jamais s’il repartait vers une grande forêt de Féérune.

- On dit que c’est dans la nature des aventuriers de chercher les ennuis et je ne suis pas sûr de trouver un endroit plus aventureux.

Il reprit alors sa glande de venin, se promettant de la revendre à l’échoppe avant de partir en exploration de ce qui pourrait bien être le nœud de toute cette affaire de malédiction

écrit par: Virgile Jeudi 05 Janvier 2017 à 19h45
Avec une certaine déception, Virgile n'apprit rien de plus de la serveuse. Sincèrement ignorante, ou «zombifiée », pour reprendre l'expression de l'imposant Orc qui s'était immiscé dans la conversation.
Le moine n'y avait pas prêté attention jusqu'alors, mais ce dernier aussi semblait étranger dans la taverne, tout comme les trois compagnons. La carapace d'araignée y était pour beaucoup, mais l'allure et l'attitude directe et sans ambages dénotait avec l'aspect taciturne des habitants.

Alors que lui même n'avait pas encore fait le point dans son esprit à propos de cette histoire de temple, Gaerlhach'dhin semblait déjà lassé de chercher au village et était manifestement convaincu qu'il fallait s'y rendre.


¤ Pourquoi diable se rendre au temple ? se questionna Virgile.
De deux choses l'une :
- Soit il n'y rien ni personne ici qui soit au courant pour Thorbald, ce qui sous entend que le village entier est sous le contrôle d'un puissant charme... ou pire. Car sinon, on peut difficilement faire apparaître un villageois supplémentaire sans éveiller quelques soupçons. Au quel cas, je ne suis pas certain qu'aller au repère d'une organisation secrète – voire d'un ensorceleur surpuissant - qui contrôle un village entier, sans aucune information supplémentaire soit une si bonne idée.
- Soit une ou plusieurs personnes savent des choses, sans nécessairement être impliqué. Et à 3 – voir 4 - dans un si petit village, il me semble qu'on pourrait rapidement tomber sur les bonnes personnes. Au pire on apprend que tout se passe au temple, qui ne devrait pas disparaître d'ici là. Au mieux, on résout l'affaire sans avoir à quitter le village. En vérité, ce sera plus probablement entre les deux.. ¤

Le moine était tiraillé entre ces deux options..
Alors, sans dire un mot à ses compagnons, il fouilla dans sa sacoche pour en sortir quelques pièces de monnaie qui serviraient plus tard à payer le repas et les posa sur la table.
Puis il en saisi une, et d'un geste don la fluidité trahissait l'habitude – bien qu'il ne l'ai pas fait depuis un certains temps déjà – il fit tourner la pièce entre ses doigts avant de la jeter en l'air d'une pulsion du pouce.
Sa décision serait prise en fonction de la face sur la quelle la pièce retomberait.


¤ Face, le temple.
Pile, le village ¤

Moins d'une seconde plus tard, la pièce avait rejoint les autres, après avoir rempli sa fonction.
En conséquence de quoi, Virgile exposa avec conviction un seul de ses points de vue à ses compagnons. Après tout, il s'était promis de mettre davantage d'aléatoire dans sa vie..



hrp.gif : Pair=Pile. Impair=Face
Jet de dés [fixe]
1d6 = 6 = 6

Donc vous pouvez considérer que Virgile expose son point de vue pour rester au moins l'après midi au village pour fouiller/délier les langues.

écrit par: Glaurung Dimanche 08 Janvier 2017 à 22h47
L'orc avait fait pivoter sa chaise légèrement vers les trois aventurier. Il les jaugea un peu...*Bof rien d'éxéptionnel. Mais bon, j'ai pas trop le choix. Tout les autre imbéciles de se village ont l'air de s'être fait laver le cerveau...*
L'orc était à sa réfléxion, quand il entendit le kwarks sans armure dire qu'il voulait rester au village.
-Bwarf, y a pas à dire, les kwarksan sont tous les même d'un bout à l'autre de Toril. Une bande d'aveugle avec le cerveau monté à l'envers. C'est l'Erldkash le plus malin. J'en reviens pas de devoir dire ça.
L'orc commença a énumérer ce qu'il considérait comme des évidence à l'aide des long doigt de ses mains blanches.
- Tout les villageois se sont fait retourner le cerveau. T'as qu'à voire comment ils réagissent quand tu leur poses des questions.
- A vouloir aller poser trop de question, tu va attirer l'attention et des que tu va être isoler. Bah ils feront de la purée avec le peu de cervelle qu'il te reste kwark.
L'orc se leva, saisit sa chaise d'une main et sa hache qu'il avait posé en appui sur la table. Puis il s'assit avec les trois autres.
- Bon on va pas y aller par quatre chemins. Je suis Glaurung Yurthuson, fils d'Hellmargatt. Je fais partit de la compagnie des marches d'argent. J'ai été envoyé en mission ici pour trouvé une tribut d'orc, qui c'est installé récemment dans les environs. Mais, ça à la limite, vous me direz que vous vous en cognez et vous auriez raison.
Mais, la suite peut nous être utile à tous. Donc j'arrive ici. Je demande des informations, si quelqu'un sait quelque chose... Rien, ils me répondes tous avec leurs air d’ahuri... Bon je sort du village, je fais un peu le tour. La, je tombe sur une route, qu'y est clairement emprunter souvent et par beaucoup de gens. Je suis pas un éclaireur et il faisait jours, donc si j'ai pu le voir c'est que c'est plus que beaucoup utilisé. Bon, je suis cette route. Je me suis dit, peut être, que je trouverais quelqu'un ou quelque chose pour éclairer ma lanterne. Au bout d'un moment, je me rend compte que cette route va au temple.
Et là cinq saleté d’araignée de la taille d'un kwark me tombent sur le râble.
J'ai dut me replier en en découpant une au passage.
Il montra la carapace sur sa table.
- Je suis sur qu'il y a quelque chose dans ce temple, qui met les villageois dans cette état. Moi j'ai besoin d'info et donc que ces zombi retrouvent leurs têtes. Vous que votre copain, retrouve la sienne, de ce que j'ai entendu. Je vous propose qu'on s’allie, pour explorer ce temple.

écrit par: Virgile Lundi 09 Janvier 2017 à 12h35
C'est dans des moments comme celui là que Virgile touchait les limites de sa compréhension des autres "être intelligents".
C'est aussi pour ça qu'il s'associait volontiers à eux, pour les côtoyer et tenter de les comprendre..

L'orc qui se tenait devant lui avait exposé pourtant clairement les fait :
- Soit ils partaient sans informations, au devant de dangers pour la plupart inconnus, dans un lieux probablement favorable à "l'ennemi".
- Soit ils restaient ici, et ils allaient avoir - peut être - une mauvaise surprise. Qu'il ne tenait qu'a eux d'anticiper, pour rendre la situation à leur avantage.

Pour Virgile, le choix était évident. Pour les autres aussi.
Et ce n'était pas le même..


¤On y est¤ songea le moine.
¤Ce moment où je dois lâcher prise pour ne pas me retrouver limité par ma conception des choses - bien qu'assurément plus salutaire ¤

Semblant changer d'avis après l'intervention de Glaurung, Virgile lâcha un :
- Hum.. c'est pas faux.

écrit par: Necocyaotl Lundi 09 Janvier 2017 à 14h26
Le chamane écouta avec attention l'intervention de l'individu qui s'était invité dans leur conversation, en prenant le temps de détailler celui-ci. Bien sûr, Necocyaotl avait déjà vu des peaux-vertes dans la jungle, mais pas aussi massif - aussi massif que lui-même était sec. Son menton prognathe accentuait les traits bestiaux de son visage, au sommet duquel se trouvait une chevelure de jais très entretenue. Ce raffinement, peu courant chez un peau-verte pour autant qu'il pût le dire, surprenait le chamane. Les mains blanches de l'individu offraient un contraste saisissant avec le reste de sa carnation vert-de-gris. Étaient-elles peintes ? Ou bien souffrait-il d'une maladie de la peau ?
¤Autant éviter de poser la question : d'une part, cela serait déplacé, d'autre part, autant ne pas provoquer l'ire d'un allié - tout de circonstance, soit, mais allié néanmoins - et obtenir une réponse en forme de baffe - ou pire...¤
Le chamane lorgna rapidement sur la hache, puis le carquois de javelines. L'équipement du colosse était à l'avenant de son physique : massif et brutal, et sans aucun doute redoutablement efficace entre ses mains, au vu de la carcasse d'araignée.

Necocyaotl était également surpris ce Glaurungyurthuson, comme il se dénommait lui-même, entendre parler le commun, tout habitué qu'il était à entendre les gobelins de Chult parler - si encore on pouvait appeler cela "parler" - dans leur dialecte. Il mesura les propos du colosse à l'aune des événements que lui et ses compagnons avaient vécu jusqu'alors, et des conclusions qu'ils en avaient tiré.

¤Visiblement, il n'est pas du genre à se poser longtemps de questions, et semble préférer l'action à la réflexion - tout le contraire de moi.¤

Ayant attentivement écouté les échanges entre Gaerlhach'dhin, Virgile et Glaurungyurthuson, il opina lentement du chef, marquant ainsi son approbation en silence. Puis il fixa ce dernier à travers son masque :
- Necocyaotl, déclara-t-il en posant la main à plat sur son torse. Puis, désignant successivement ses compagnons : Virgile. Garlehachd'hin et...
Il s'aperçut qu'il ne connaissait pas le nom du compagnon animal du druide, aussi haussa-t-il les épaules, en ajoutant :
- "Ocelotl"
. C'est quoi, "kwark" ? demanda-t-il.

Une dernière pensée traversa l'esprit du chamane : il avait spontanément appelé le compagnon animal de Gaerlhach'dhin "ocelotl", en raison de sa ressemblance avec ce fauve de la jungle chultienne. Similaire, mais non identique, comme certains esprits et leurs incarnations. Il porta un regard neuf sur le félin...

écrit par: Gaerlhach'dhin Mardi 10 Janvier 2017 à 14h37
- C’est un serval, l’ami, pas un ocelot, les deux sont proches cela dit, c’est vrai, et il ne sera pas fâché que tu l’appelles comme ça. Mon père l’appelait « Myrilâd » quand il n’était qu’un « chaton des plaines », mais je trouve ça compliqué – pour quelqu’un qui s’appelait Gaerlhach'dhin, la remarque faisait figure de bonne blague- je l’appelle Myri quand la nécessité de le présenter apparait.

Les révélations de l’Orc concordait avec l’attitude étrange des gardes qui, au lieu d’empêcher qu’on entre dans le village par une porte, empêchait qu’on l’utilise pour sortir.

- Je connais les Marches d’Argent, c’est très loin d’ici, plus au Nord que mon pays. Là-bas, les Orcs sont plus chassés que recherchés mais ça ne nous concerne pas, c’est vrai. Cinq araignées géantes, c’est beaucoup … Et si cinq ont attaqué ensemble, c’est qu’elles sont bien plus nombreuses. Si on part vers ce temple, la présence d’un guerrier de plus ne sera pas un luxe. Explorer un temple avec quelqu’un qui voit dans le noir, un atout.

La conscience du Druide le tiraillait, le poussant à l’action. Il devait mettre un terme à cette manipulation de masse si elle était avérée. L’asservissement était un mal inacceptable.

- Glaurung Yurthuson, fils d'Hellmargatt de la Compagnie des Marches d'Argent, je t’accompagne. Libérer un village me semble beaucoup plus intéressant que de conduire une caravane marchande, et pas même plus dangereux que de traverser la jungle qui nous attend sur un continent ravagé.

écrit par: Brunhilda Sigrun Mercredi 11 Janvier 2017 à 21h46
La serveuse revint à la table où elle vint amener un copieux plat de viande séchée et salée, bon pour deux voire trois estomacs humainement proportionnés. La viande était rouge, et les compagnons n'eurent pas de mal à reconnaître l'animal : du casoar, tout comme la veille au soir. A croire que ces étranges animaux à la crête colorée étaient commun dans cette région tropicale - et en fait ils l'étaient, entre autres bizarreries à écailles, à poils ou à plumes.

Un autre plat suivit, cette fois moins ragoutant au premier abord. Une sorte de pâte molle, blanchâtre, découpée en gros dés d'un pouce de côté. Ils n'étaient pas sans rappeler le fromage, bien que la présence d'animaux à traire n'ait frappée aucun compère jusqu'alors. Le goût apportait une preuve irréfutable de la non-affiliation de la chose à du fromage. Un tant soit peu de réflexion laissait présager une origine végétale, riz ou pousse assimilable.

Des boulettes de riz aggloméré, aromatisées aux épices locales, cumin, citronnelle, cardamone, venaient compléter et rassasier l'affamé.

Un tel repas saurait contenter le groupe, et une fois le ventre plein, l'action les attendait, probablement, alors qu'un début de consensus se montait.

écrit par: Virgile Jeudi 12 Janvier 2017 à 10h02
Galvanisé par leurs combats victorieux du matin, ou au contraire frustrés de ne pas avoir pu avancer concrètement dans la résolution du problème, les compagnons du moine semblaient tous décidés de partir à l'aventure dans la jungle.
Vigile n'était pas d'une nature contrariante – une sérénité qui provenait de sa confiance en ses aptitudes et ses capacités d'adaptation – et était même curieux de voir comment leur équipe hétéroclite allait s'en tirer. Aussi quand la serveuse amena le plat à base de casoar, il en engloutit rapidement plus que sa part afin d'accélérer le repas. Mais la serveuse semblait décidée à prolonger leur présence et amena un second plat, que le moine eu nettement moins envie de dévorer.
Autant par politesse, que pour s'épargner des hauts le cœur, il invita l'orc à se servir « copieusement ».

Une fois le repas terminé, puisque l'idée de rester au village n'avait pas emporté un franc succès, Virgile commença à ranger ses affaires en vue de l'expédition – c'est a dire tout ce qui est arme en haut du sac, et tout ce qui est potion dans la sacoche de sa ceinture – et ne sachant trop que faire des deux pattes d'araignées qu'il avait ramené, il décida d'en laisser une sur la table et de ranger l'autre.
Après tout, aussi amnésiques qu'ils soient, les habitants ont bien le droit de se questionner sur la présence de tels monstres dans le coin, surtout si leur membres commencent à se retrouvent un peu partout dans Lao-Bah.

Enfin, sans non plus se montrer pressant, il attendit que les autres se lèvent à leur tour, pour emboîter le pas de Glaurung qui devait leur montrer le chemin.

écrit par: Necocyaotl Jeudi 12 Janvier 2017 à 10h57
Ayant grandi dans la jungle, Necocyaotl avait besoin de peu pour se sustenter ; il se contenta donc d'une cuisse de casoar. Il prit toutefois la précaution de racler les os pour récupérer la viande séchée, en vue de leur "balade" à venir dans la jungle.
Les cubes qui suivirent retinrent son attention ; il en préleva cinq et, à l'aide d'un os fin de la "volaille", incisa rapidement des glyphes sur chaque face.

- Dés de fortune, se contenta-t-il de dire.

Son œuvre achevée, Necocyaotl sortit de sa besace une feuille enroulée sur elle-même et séchée, qu'il alluma à l'aide d'une bougie. Une odeur légèrement épicée se fit sentir alors que le chamane inhalait et expirait avec lenteur la fumée, en marmonnant une mélopée. Sans cesser de fumer et chantonner, il lança un premier dé de la main gauche en regardant Virgile. Puis il répéta son geste en regardant successivement Gaerlhach'dhin, Myrilâd et Glaurung, avant de finir en lançant un dé pour lui-même. À travers les lentilles de cristal, il fixa longuement les dés en silence, tandis que les autres s'occupaient de leur repas ou de leurs préparatifs. De l'index gauche, il désigna successivement chaque dé et chacun de ses compagnons concernés par celui-ci, selon l'ordre dans lequel il avait effectué le tirage.

- Sagesse. Endurance. Agilité. Puissance. Réflexion. Nous.
Puis il relança les dés, tous ensemble, de la main droite.
- Épreuves, humain, bêtes, magie, mort. Devant nous.

Bref, rien dont ils ne se doutaient déjà, au vu de la matinée qu'ils avaient passée et du récit de Glaurung. Mais il était bon d'avoir une confirmation. Sa séance de divination terminée, Necocyaotl posa devant chacun - même Myrilâd - le dé qui le concernait, mangeant le sien et les invitant à faire de même.
- Garder nos forces. Détruire l'obstacle.
Puis il présenta la feuille, à moitié fumée et toujours incandescente, à ses camarades.
- Qui veut ?

hrp.gif Je laisse Brunhilda décider si les non-initiés que vous êtes ont besoin d'un jet de sauvegarde contre les herbes chamaniques. tongue.gif

écrit par: Gaerlhach'dhin Vendredi 13 Janvier 2017 à 11h31
PARCHEMIN
Détection du poison sur le repas, boissons y compris


Malgré le doute dû au fait qu’ils avaient bien mangé hier sans en subir d’effets, l’aspect du plat qui leur était servi en plus de la viande rouge fit naitre un picotement dans la nuque du demi-elfe. Empoisonner l’eau du puit était la meilleure manière de toucher tout un village, une méthode de Gobelins qui participait pour beaucoup à sa haine profonde de leur race parce que femmes, enfants et vieillards étaient les premiers à en souffrir –voir en mourir- quand les hommes à la constitution plus solide s’en sortaient affaiblis. Faire de même avec la nourriture était plus difficile mais plus efficace quand il s’agissait de toucher des cibles précises comme pouvaient l’être des étrangers qui posaient trop de question…

Tandis qu’il tentait d’identifier le plat de tofu, il vit ses compagnons se ruer dessus, ou très vite en transmettre une belle part au nouveau venu pour ne pas avoir à en manger trop sans se montrer impoli face à celui qui avait préparé ces plats locaux.

Il manqua les interrompre … puis se reprit. C’était probablement déjà trop tard pour les gourmands. Ca ne l’empêcha pas, par contre, de se montrer prudent et comme un contemplatif détaché des réalités, se lança dans la bénédiction des plats à moitié vide, remerciant la nature pour ses trésors et ses bienfaits - en y cherchant les traces de poison. En cas de doute, il s’abstiendrait et ne tarderait pas à trouver un moyen de soigner ses compagnons. Si rien d’anormal ne lui apparaissait, il profiterait du repas à son tour, offrant la viande à son Compagnon conscient que la pâte aux allures de fromage devait apporter le nécessaire de protéines. Seulement alors il inviterait Myri’ à manger son dé de destin.

Comme s’il s’éveillait d’un songe, il sourit alors au shaman pour partager la fumée de sa feuille odorante. Il avait gouter le tabac avec ses amis Gnomes, il ne devait pas en être très loin.


écrit par: Glaurung Dimanche 15 Janvier 2017 à 00h05
L'orc regarda avec appréhension les plats apportés au groupe. En effet, empoisonner une personne isolé est couteux, mais quatre curieux d'un coup. Même Glaurung y serait tenté.
Il laissa donc les kwarksan se servirent en premier, cela lui ferait un teste d'anti-poison au moindre coup. L'Erldkash lança alors un sort sur la nourriture avant de se servir lui même.
Le guerrier vert comprit qu'il devait s'agir d'une magie pour détecter les poisons.
Il tendit donc les mains vers les plats, ses paumes blanches en avant. Il en appela alors à la bénédiction de Yurthus.

-Yurthus .orasraffo sioor as ium'h-drum'ojum'wa, oraéhcum'wa, f oramâ aum'qwa, hc aum'Q .swa, bmoc agr ornwa, d ariogrg wa, gr ravum'ors sa aiv num' orum'grp ad orpmas num' radrwa, g orum'on rum'op agr aifirum'P .orwa, par aor agrffum'oor nos ad inéB .xum'aicnagrior agr ios oHCertes l'orc n'était pas un prêtre. Il ne faisait que répéter les gestes rituel, qu'il avait mainte fois vue sa mère effectuer en sa compagnie.
Il commença donc a engloutir les parts de viande et des étranges cubes qu'il restait.
Il regarda le cube gravé que lui avait donné le kwarks masqué, le tournant sous toute les coutures.

- Fortune... Mwouai, je crois pas à ces choses la. Je crois qu'au père borgne, en Yurthus, en ma hache, mon bras et mon sang. Mais si ça peux te faire plaisir. L'orc mangea le cube. Il refusa l'herbe a fumé, préférant garder l’esprit à peu près claire. Il sortit simplement sa pierre à aiguiser et l'utilisa sur sa hache. Il était près à partir.

écrit par: Brunhilda Sigrun Lundi 16 Janvier 2017 à 00h43
hrp.gif *Musique d'ambiance* (mieux vaut utiliser des écouteurs d'oreille plutôt que les enceintes basiques de l'ordi/téléphone, il y a des basses dans la piste audio)

Le repas pris et les affaires rassemblées, le groupe s'en fut.

Sans surprise, la porte donnant un accès direct à la route était fermée et les quatre compères firent le tour de l'enceinte par l'extérieur, comme l'avait fait Necocyaotl et Glaurung plus tôt dans la journée.

La forêt jouxtant le village était dense, composée principalement de fougères rases et bambous aux différents tons de verts et jaunes, coupait la lumière du jour en bonne partie ; au mieux pouvait-on voir à trois ou quatre mètres de part et d'autre du chemin. Ni le ciel ni la cime n'étaient visibles, seuls quelques rayons de soleil ici et là illuminent faiblement le sol et la végétation. Régulièrement, un bambou penchait voire tombait sur le chemin obligeant le marcheur à baisser la tête.
Le chemin en lui même semblait bien entretenu, ou plus précisément bien fréquenté. C'est ce que révélèrent les inspections des compagnons menées sur les traces au sol et autre marques sur les feuillages.

Le sentiment naissait chez les compagnon que la forêt possédait une existence propre, des yeux et des oreilles, et que leurs mouvements était soigneusement observés, scrutés ; qu’elle respirait et parlait alors que la traversait les étrangers. Plusieurs fois, les arbres semblèrent se courber sur leur passage ; une impression peut-être, un coup de vent ? ; l’atmosphère était lourde, pesante, l'air absent, humide et poisseux.
Une infinité de petits bruits se faisaient entendre, et le marcheur ne manqua pas de remarquer un oiseau, sans doute, semblant suivre la procession, sans bien-sûr avoir révélé sa présence autre que par ses piaillements répétitifs.

Gaerlhach'dhin se surprit à plier d'une main un bambou tombant sur le chemin, au point de le faire craquer bruyamment. D'ailleurs, depuis le départ de l'auberge, il avait senti un changement en lui, plus distrait qu'à l'accoutumée, il montrait en revanche une force décuplée.
Necocyaotl ne semblait aucunement soucieux, sinon par l'environnement alentour.

Des tambours se firent progressivement entendre. Un d'abord, puis un second, à un rythme différent.
Alors que seule une personne pouvait marcher de front sur les premiers kilomètres du chemin, maintenant deux personnes pouvaient se tenir côte à côte. Le chemin s'élargissait, la forêt s'éclaircissait ; en même temps que le son des tambours se rapprochait.

Au terme de une heure de marche, soudain, le chemin sembla s’élargir de nouveau, et à une vingtaine de pas apparût finalement un mûr haut d’environ 3 mètres, de couleur jaune-ocre, semblant être épargné par le temps. Un toit de tuiles d’un mètre de haut environ surplombait ce mûr. Une avancée de ce toit reposant sur plusieurs colonnes cassait la continuité du mûr et protégeait des intempéries la lourde porte d’entrée.
L'architecture était assurément complexe, au style très oriental et aux couleurs vives, et de toute évidence bien conservées. Aucune ouverture sur l'intérieur n'était visible sur le pan de mûr observable, outre la porte de bois.

La provenance des sons de tambours était maintenant sans ambiguïté : l'intérieur du temple.


PARCHEMIN
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écrit par: Gaerlhach'dhin Lundi 16 Janvier 2017 à 17h25
Gaerlhach’din marchait serein sur ce chemin qui aurait dû lui sembler étrange. Le bambou n’atteignait jamais l’âge des arbres vénérables des anciennes forêts dont certains spécimens avaient gardé une étincelle de leur vie d’un autre temps. Avant que les hommes ne viennent et ne défrichent pour installer des cultures et pâtures alors qu’ils auraient pu se satisfaire des prairies naturelles pour se faire. Comment se pouvait-il que ces bambous donc ait conservé cette essence magique originelle ? Se pouvait-il qu’en ces terres sauvages les esprits de la nature continuent d’interagir avec les humanoïdes ou s’agissait-il d’autre chose ?

Le Druide n’était pas un mystique, il connaissait une part des secrets permettant de répondre à bien des questions semblables.

A l’instar du Marais Brumeux, l’air même, ici, semblait vivant, il était impossible de ne pas en tenir compte. Il fallait se préserver pour éviter d’être trop vite couvert de sueur et de multiplier par cent son intérêt pour les milliers d’insectes qui grouillaient autour d’eux, plus ou moins invisibles.

Le Demi-Elfe sourit pour lui-même, le partage des feuilles du shaman avait un effet ‘reposant’. L’inattention s’accompagnait d’une certaine désinvolture et l’incapacité de se plonger dans des pensées trop complexes ou anxiogènes. Ca lui faisait penser à l’Herbe du Guerrier, une préparation utilisée par des guerriers gardiens leur donnant une force prodigieuse au détriment de certaines capacités secondaires quand on faisait face à un ennemi trop puissant et que la fuite n’était pas une option. C’est du moins ce que le marin qui lui avait proposé d’en partager lui avait dit, des guerriers végétaux sur une île peuplée de crabes géants qui deviennent de plus en plus plausible au fur et à mesure des prises sur le cône étrange bourré d’herbes diverses qu’il lui avait tendu.

Dans un état presque second, il se serait presque joint au son des tambours, se retenant tout juste, et sans trop savoir pourquoi, de se saisir de l’instrument qu’ils avaient trouvé dans les restes de l’araignée. L’effet de surprise ? Une approche discrète ? Personne n’y avait pensé, c’était certainement déjà trop tard.


- Joli. Et occupé. Je ne vois pas de toiles d’araignées, c’est étrange non ? Pour une zone qui devrait en être couverte ? J’ai d’ailleurs oublié de me ravitailler en torches … on risque d’en avoir besoin, même si les araignées font rarement du tambour …

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Pistage (Survie +10, Perception +12 probablement réduits) pour estimer si des créatures sont entrées plus ou moins récemment dans le temple ou aux alentours directs.

écrit par: Virgile Lundi 16 Janvier 2017 à 18h33
Chemin faisant dans la jungle, le groupe formé par les compagnons pouvait avoir fière allure.
Un puissant orc, qui à n'en pas douter savait répondre présent en cas de bataille. Un chamane, de la région de surcroît, pour qui le terrain n'avait pas de secret. Un rôdeur et son animal, don la communication inconsciente pouvait venir à bout de situations inextricables. Et un moine, dont les capacités et la sagesse sauraient garder la compagnie à l'abri du danger.
Et pourtant. A la voir marcher en file indienne sans échanger un mot, la troupe ne dégageait guère d'assurance.

En ce qui concernait Virgile,il était tantôt perdu dans ses pensées, attentif aux mouvements dans – et de - la végétation, ou soucieux de ce qui pourrait les attendre au temple. Pour toute conversation, il se contentait de formuler de simples avertissement – parfois gestuels - concernant les éventuels embûches crées par la végétation. Il ne semblait pas souffrir de la marche, mais à n'en pas douter au vu de ses gestes parfois agacés, il se serait passée de la présence des insectes canibalo-kamikazes qui venaient se jeter sur lui pour finir collé à sa transpiration.

Ses sens étaient saturés. Des bruits d'une diversité telle qu'il ne pouvait pas tous les discriminer et les identifier, des senteurs lui évoquant aussi bien un doux parfum qu'un corps en décomposition, et de la végétation au point de pouvoir cacher un château à 3 mètres pour peut qu'il soit peint en vert. Le tout altéré par l'ambiance moite et cotonneuse de l'air.
Et comme si cela ne suffisait pas, le rythme lent, profond et obsédant de tambours vint se rajouter aux éléments qui troublaient le moine.
Seule la vision de l'enceinte et de la porte décorée permis au moine de sortir de sa torpeur.


Le premier objectif était là, devant eux
Virgile n'avait pas anticipé à quoi pouvait ressembler le temple, mais il fut tout de même surpis. Tant de couleurs, cette architecture et surtout.. une vrai construction. Cela changeait des habitations dignes d'un avant poste de Lao-Bah. De prime abord, le temple semblait plus vieux - quoi qu'en très bon état - que le village lui même.


Gaerlhach'dhin le premier remit l'objectif de leur venue dans l'esprit des compagnons.
Aussitôt, Virgile se joint à lui et inspecta les environs du porche, non sans avoir sorti et chargé sa fidèle arbalète avant.


hrp.gif Fouille des alentours.

écrit par: Glaurung Lundi 16 Janvier 2017 à 22h27
Ainsi donc le petit groupe avait prit la route que l'orc avait suivit le matin.
Glaurung avait laissé le druide aux oreilles pointues passer devant en éclaireur. Il le suivait en deuxième, pour le cas ou ils tomberaient sur quelque choses requérant un bon coup de hache au milieu du crâne.

Le géant vert restait hache en main, les sens au aguets. Par chance, la végétation lui tamisait assez la lumière solaire pour qu'il ne soit pas gêné. D'ailleurs l’endroit amusait l'orc. Il lui faisait pensé à une grotte, comme la ou il avait grandit. Simplement au lieu de roc minérale ici, les parois étaient composées de végétaux en tout genre.

Puis le groupe arriva devant l'étrange temple. Les couleurs bariolé laissèrent un moment l'orc ébahi. Il avait presque mal au crâne.

-C'est marrant on dirait un bâtiment de Kara-thur. J'en ai vue des gravures dans le bureau de enfin bref... Pour les araignées, elles étaient plus loin autour du temple. Peut êtres quelles sont élevé quelque part, ou qu'elles tissent pas de toile.
Les bruits de tambour ont l'air de venir de l’intérieure. Allons voir.

L'orc emboita le pas vers l'entré du temple.
hrp.gif perception +4

écrit par: Necocyaotl Jeudi 19 Janvier 2017 à 09h36
Necocyaotl était à son aise sur le chemin qu'ils empruntaient ; la jungle était son habitat naturel, après tout. La végétation était différente de celle qui entourait le village de sa tribu, mais rien qui ne puisse véritablement le perturber. L'herbe séchée qu'il avait fumée à l'auberge pendant le repas était aussi pour quelque chose dans son attitude légèrement euphorique.

La chaleur et la moiteur de la forêt ne l'incommodaient pas non plus, encore qu'il se sentait quelque peu engoncé dans sa nouvelle armure de cuir. Les quelques moustiques et autres insectes qui habitaient les lieux ne l'ennuyaient pas outre mesure, d'autant plus qu'ils semblaient s'intéresser en priorité à Virgile. Sûrement quelques gourmets curieux d'une nourriture exotique, propre à les changer de l'ordinaire chultien. Quant aux sons diffus de tambour, ils lui permettaient de rythmer sa marche ; c'est tout juste si le chamane ne se risqua pas à quelques pas de danse tribale...

Enfin, ils parvinrent à leur objectif : le temple. L'architecture causa un choc à Necocyaotl, le rendant définitivement sobre quant aux effets de l'herbe qui s'étaient estompés au fil des heures de marche. La bâtisse était massive - bien qu'il se doutât qu'un temple risquait d'être plus impressionnant en stature qu'une hutte de branchages et de terre crue. Le mur d'enceinte s'étendait à perte de vue - c'est-à-dire pas très loin, étant donné la densité de la végétation alentour.

Les paroles et les actes de ses compagnons rappelèrent le chamane à des considérations pratiques et immédiates. Le son des tambours, désormais proche, résonnait de sonorités inquiétantes à ses oreilles. Il se posta légèrement en retrait de ses compagnons ; à leur différence, il n'était pas un combattant. Il s'équipa néanmoins de son bouclier et de son gourdin, par acquit de conscience. Puis, observant les alentours sans perdre ses compagnons de vue, il se focalisa sur le rythme des tambours.

¤Est-ce pour signaler notre approche, ou bien un rituel est-il en cours ?¤

hrp.gif Jet de Perception ( +8 ) pour scruter les alentours et jet de Connaissance (folklore local, +6) - ou de Connaissance (religion, +2) si c'est plus adéquat - pour la signification des tambours.

écrit par: Brunhilda Sigrun Jeudi 26 Janvier 2017 à 16h43
De toute évidence, l'usure des gonds et de la pierre sous la lourde porte de bois, était conséquente. De nombreuses traces sur le sol étaient visibles, aussi bien en entrée qu'en sortie du temple. Très peu en comparaison semblaient s'éloigner le long des mûrs. Le rôdeur demi-elfe parvint à remarquer sans trop de mal les traces que l'Orc avait laissé le matin même, longeant le mûr sur la droite de la porte.

La scrutation et la fouille des alentours ne donna à vrai dire que peu de résultats concluants. La zone de deux ou trois mètre libres de verdure aux abords du temple semblait marquer une démarcation franche entre la nature vierge, et cet étonnant édifice hors du temps.

Il était possible d'escalader le mûr, bien que le faire depuis la terre ferme relevait d'un défi qu'un expert en la matière saurait apprécier à sa juste valeur. Les bambous alentours pouvaient en réalité servir de perche ou d'aide à l'escalade afin d'atteindre la partie haute du mûr et d'agripper les tuiles que constituaient cette sorte de "toit de mûr".

Ne voyant aucun obstacle vivant ou inerte, à cette réalisation, Virgile s'attacha à grimper sur un fuseau de bambous. Avec une agilité plutôt inspirée et l'aide de ses compagnons, il parvint à regarder au dessus du mûr.
Directement derrière le mûr situé sur la gauche de l'entrée, il voyait une cour intérieure d'une quinzaine de mètres de long sur vint-cinq de large, à ciel ouvert et bordé d'un passage sous porche et colonnes sur le pourtour, comme un cloître. Des guirlandes avec fanions triangulaires aux couleurs vives, étaient tirées des colonnes vers deux toits circulaires pointus situés au centre du patio, dont il ne voyait pas la base ; probablement deux puits, tables ou éléments de taille assimilable. Une légère fumée blanche s'échappait du centre de cette cour, ce que les compagnons n'avait pas manqué de remarquer depuis qu'ils étaient à proximité du temple.
Il nota aussi que le mûr du fond de cette cour avait une ouverture vers une pièce demeurant sombre. Au delà de cette pièce, il voyait les deux étages supérieurs d'une pagode. L'avant-dernier étage était fermé par un mûr ocre ; le dernier partiellement fermé par des tentures accrochée aux bords du toit. A cet étage, l'on pouvait en partie distinguer dans le jour entre les tentures un disque de métal de trois coudés de diamètre, suspendu à un carcan de bois, ainsi qu'un tambour ; personne n'était visible.
Sur la droite, derrière la porte d'entrée du temple, se trouvait là aussi une cour à ciel ouvert entourée d'un passage couvert à colonnades. Une pagode plus modeste en taille, un pavillon, se trouvait en son centre, et le moine voyait seulement le plus haut étage. Au delà de cette cour, le temple était couvert par un toit.

Necocyaotl quant à lui se focalisa sur la musique. Etaient reconnaissable deux tambours, l'un grave et lent, l'autre plus rapide et aigu. Bien que les tambours fussent des éléments classique des traditions tribales de la région, ceux-ci étaient complétés par un troisième élément, un crissement - toutefois non désagréable - de métal, comme si quelqu'un venait caresser une cloche de métal résonnante plutôt que de la frapper. Et ceci, il n'en avait jamais entendu, ni même entendu parler.


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Pagode dont Virgile voit les 2 étages supérieurs, au détail près que l'étage du haut est partiellement ouvert et qu'il n'y a pas de touristes en bas (le bas n'est pas visible de toute manière)
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écrit par: Virgile Vendredi 27 Janvier 2017 à 14h31
Bien qu'ils aient atteint leur but sans encombre, la situation ne mettait pas pour autant Virgile très à l'aise.
La forêt impénétrable et sauvage avait cédé la place à une construction mystérieuse d'où parvenaient les accords d'une musique qui en ce lieu parait irréelle.

Le groupe avait choisi de venir au devant du danger, plutôt que d'attendre dans l'incertitude au village. Mais nul ne semblait les attendre en apparence..
Pourtant chacun essaya tant bien que mal à mettre au grand jours l'évidente fielonie des lieux, sans y parvenir. Le moine grimpa le long d'un bambou, pendant qu'un compagnon s'évertuait à l'empêcher de ployer, mais il ne réussi pas à repérer la moindre trace d'un ennemi.
Il eu tout de même l'occasion de scruter l’intérieur de l'enceinte, et fit partager ce qu'il avait vu à ses compagnons.

Ils n'allaient pas rester devant la porte, c'était certain. Ils allaient pénétrer dans la cours et puis..

¤Et puis quoi?¤ songea Virgile, qui avait repris son arbalète à la main.
¤ On menace la première personne que l'on rencontre ? Ou est-ce qu'on se montre plus courtois, au risque de se faire prendre dans un piège..¤

Voyant que les autres aussi s'étaient rendu à l'évidence qu'ils allaient entrer sans en savoir guère plus que la disposition de quelques bâtiments, Virgile leur posa une question :
- Quelles sont nos intentions ?
Je veux dire, si on est venu jusqu'ici, c'est pour «éclaircir les choses».
De fait, on tape, on rentre, puis on pose des questions au premier venu ? Ou bien, on entre, on tape le premier venu, puis on pose des questions ?
En fonction de nos projets, je suggère de flâner autour de la petite pagode, où de nous diriger promptement vers la grande..

Le moine, laissa le temps au autres de méditer à la question, et rajouta :

- En ce qui me concerne, j'aurai probablement attendu au village. Mais maintenant qu'on est venu jusqu'ici, en partant du principe que quelqu'un manigance contre les habitants - et nous par la même occasion – autant profiter de l'effet de surprise et y aller sans tergiverser.

Après ces dernières paroles il se dirigea vers la porte, et lorsqu'il en fut assez proche pour l'ouvrir où en frapper le heurtoir, il se tourna une dernière fois vers eux :
- Alors, quelles sont nos intentions ?

écrit par: Gaerlhach'dhin Vendredi 27 Janvier 2017 à 16h12
Gaerlhach'dhin était dubitatif. A entendre l’Orc, ils étaient partis pour explorer un temple enfuis dans une jungle immense peuplée d’araignées géantes et d’abominations auxquelles il valait mieux ne pas penser pour ne pas se décourager trop vite. Il leur faudrait fuir contre un ennemi puissant et revenir à la charge, lutter pour conserver le contrôle de leur esprit face à …

… Et puis non, rien de tout ça. Une rythmique engageante –sans sembler être envoutant jusque-là- vers un temple coloré semblant venir tout droit de l’Inaccessible Orient ou de quelque monastère oublié. Une présence qui ne tente pas de s’en cacher par le filet de fumée qui s’en dégageait nonchalamment.


- Vous êtes surs qu’on est au bon endroit ? Je m’attendais à quelque chose de plus … sombre. Quoi que, ne pas nous inquiéter par son aspect premier … pourrait être une bonne manière de nous précipiter tous vers un joli piège … Vous avez vu le passage qu’il y a ici ? Je sais bien qu’il ne pleut pas souvent et que les traces restent plus longtemps mais à ce point-là ! Je pense que si on avait pris ce temps d’observation, on se serait rendu compte que l’interdiction farfelue de nous laisser sortir par la porte du village de ce côté ne concernait que nous. On n’aurait rien gagné par contre, sauf peut-être une réaction moins aimable encore des gardes.

Du bas du mur, le Druide ne voyait rien de ce que Virgile commentait. Pragmatique, il considéra que s’il ne rentrait pas dans des descriptifs précis, c’est qu’il n’y avait pas grand-chose à en dire.

- Tu vois la source de la fumée blanche ? Si on reste dans l’idée que quelque chose ici impacte sur la volonté, je doute que quelqu’un ne nous l’explique gentiment et presqu’autant que la violence serve à quelque chose. Je pense que nous allons devoir investiguer au hasard et par nous-mêmes, sans nous montrer injustement violents envers ceux qui pourraient n’être que des victimes.

Gaerl’ n’était pas demi-elfe à se laisser taper sans réagir évidemment mais il n’était pas là pour tuer sans réfléchir tous ceux qui ne l’aidaient pas à résoudre un mystère.

- Et si nous entrions simplement pour voir ce qui nous attend de l’autre côté ? Chult ne ressemble décidément à rien d’autre. Du coup, on passe la porte comme le ferait n’importe quel villageois ?

écrit par: Glaurung Samedi 28 Janvier 2017 à 11h49
L'orc faisait le tour du mur d'enceinte avec ses trois autre compagnons. Arrivé devant la porte l'Erldkash fit remarquer les gonds et la passage fréquent. Glaurung en conclut donc que la porte n'était pas condamné et devait être entretenu.
Le géant vers se recula, il n'écoutait plus vraiment les autre. A quoi rimait d'ailleurs ces discutions sur les civilité urbaine.
Puis prenant de l’élan, il fonça sur la porte pour la défoncer. Il était question d'entré, mais l'orc ne voulait pas laisser le choix aux résidents d'ouvrir ou non. Pas plus qu'il ne voulait se laisser enfermer au cas ou il s'agirait d'un piège. Avec une porte défoncer, ces deux ennuis seraient effacé.

écrit par: Brunhilda Sigrun Samedi 28 Janvier 2017 à 17h17
L'Orc prit son élan et fonça. La porte s'approchait vite, et les quelques marches au devant ne dérangèrent point la charge. L'épaule lancée au devant s'écrasa contre la porte dans une puissance moyenne, mais déterminée.

Le coup de bélier comprima les vertèbres du barbare, fit jouer ses côtes comme de vulgaire touches d'un piano, et la porte émit un petit son caractéristique, synonyme de victoire.

En fait, pas tant que cela.

Le bruit n'était autre que le loquet de fer de la porte qui avait sauté sous l'impact, et alors qu'un Glaurung rétréci d'un demi pouce s'affalait au devant de la porte avec une épaule franchement meurtrie, la porte grinça et s'ouvrit doucement, intacte sur ses gonds.

Etait alors visible une antichambre couverte et carrée de deux mètres de côté environ, peu lumineuse. Les mûrs était fait de pierre taillée et devant se trouvait une ouverture vers ce qui semble être la cour intérieure qu'avait vu Virgile du haut de son bambou, avec le pavillon en son centre.


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Test de force : 6(d20) + 5(FOR) = 11
Test de dégât : 1(d6) = 1 (temporaire)

écrit par: Virgile Dimanche 29 Janvier 2017 à 21h42
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A ce stade de l'aventure, un lecteur pourrait craindre l'enlisement de la quête.
Quatre aventuriers - aux histoires et objectifs différents - face à ce qui pourrait s’assimiler à une énigme, ou pire une enquête. Les friands d'exploits et rebondissements en tout genre redoutent déjà les longues discussions nécessaires à toute prise de décision.
Fort heureusement pour le spectateur un orque fait parti des aventuriers. Ce qui, en général, minimise grandement le temps de réflexion (quand il y en a un).
Mais ce qui amuse le lecteur est rarement synonyme de bonne nouvelle pour les aventuriers..
La suite de l'aventure nous le dira.

La stupéfaction pouvait se lire sur le visage de Virgile.
D'un coup d'épaule rageur, Glaurung lui avait grillé la priorité, et avait enfoncé la porte. Lui même s'était proposé de le faire – peut être plus sobrement – mais visiblement l'orque n'en avait cure.
C'est ce dernier pourtant qui était revenu à l'auberge pour avoir un peu de répit – voir de l'aide – vu qu'il s'était fait refouler la fois précédente par les araignées. Et voilà maintenant qu'il négligeait ses compagnons.
Le moine avait déjà rencontré et côtoyé des orque, il aurait donc pu s'y attendre. Mais il lui fallut quand même quelques seconde pour reprendre le fil de l'aventure.


¤ Je voulait la jouer soft, je suis pas contrariant..
Il veut la jouer hard... on va la jouer hard. ¤

Tenant son arbalète à l'horizontale, Virgile s'engage rapidement dans le vestibule, dépassant au besoin Glaurung.
D'un rapide coup d’œil – en décrivant un demi cercle – il s'assure que la pièce soit vide. Puis, il se précipite vers le mur d'en face, et s'y adosse à quelques centimètres de l'ouverture.
Afin de vérifier si quelqu'un arrive à leur rencontre, d'un geste rapide de la tête, il jette un coup d’œil dans la cours avant de se remettre à l'abri.

écrit par: Necocyaotl Lundi 30 Janvier 2017 à 10h44
Necocyaotl était resté silencieux tout le temps que ses compagnons débattaient sur la marche à suivre et la conduite à adopter. Tout juste avait-il haussé les épaules, pour indiquer que les tambours ne lui évoquaient rien.

Puis Glaurung avait décidé de supprimer le préfixe du verbe "dé-battre" quant à la porte d'entrée, et le temple était désormais accessible. Faisant quelques contorsions, le chamane s'assura que son armure ne le gênerait pas dans ses mouvements. Puis il empoigna son bouclier et son gourdin.

Devant eux, une petite pièce sombre, où ils pouvaient passer à deux de front. Au-delà, la cour dont Virgile avait parlé, sans nul doute. Necocyaotl regarda ses compagnons, laissant Glaurung et Virgile passer avant lui, puis leur emboîtant le pas. Garlhach'dhin était un archer ; mieux valait qu'il soit à l'arrière-garde.

Au moment où il s'avançait, il réalisa la témérité de leur entreprise : quatre contre les esprits savaient combien d'adversaires, sur un terrain inconnu.

¤Dans la tribu, ils diraient que nous avons une "araignée au plafond"...¤
À cette pensée, le chamane se raidit. Et si... ? Rapidement, il porta le regard au plafond de la pièce qui s'ouvrait devant eux.

écrit par: Gaerlhach'dhin Lundi 30 Janvier 2017 à 16h45
- Ah oui, pourquoi pas.

Il ne s’attendait pas à ce que leur nouveau compagnon fasse preuve de finesse mais pourquoi n’avait-il pas au moins essayé d’ouvrir la porte ? Était-ce vraiment une erreur de « créature civilisée » de chercher le moyen le plus simple et efficace de franchir un obstacle ?

La surprise ne s’arrêta pas quand le moine suivit le mouvement, se jetant à l’intérieur comme s’il prenait d’assaut un repère d’assassins. Alors que, jusque-là, ils n’avaient vu personne représentant la moindre menace et, surtout, qu’ils étaient dans un endroit à la fréquentation importante. Ils ne faisaient pas « couleur locale », c’était évident, maintenant ils faisaient « envahisseurs ». Au mieux, ils seraient reçus comme tels par des défenseurs de ce qui avait pour nom et forme « lieu de culte ».


- Au moins c’est clair. Dites voir, on est d’accord que si les gens qu’on croise ici sont sous influence, nous allons tenter de les en sauver, pas juste les tuer pour la forme ? Parce que si c’est juste pour participer au carnage de villageois, ça m’intéresse beaucoup moins …

Gaerlhach'dhin flatta la tête de son félin, lui demandant de rester près de lui. Curieusement, cette démonstration de force l’avait plus inquiété que le contraire. Il doutait profondément pouvoir s’en sortir sans casse ou même de parvenir à démêler les fils de l’intrigue.
Puis, d’un haussement d’épaules, il effaça ses doutes et suivit ses compagnons.


écrit par: Brunhilda Sigrun Lundi 30 Janvier 2017 à 18h48
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*Musique d'ambiance* (mieux vaut utiliser des écouteurs d'oreille plutôt que les enceintes basiques de l'ordi/téléphone, il y a des basses dans la piste audio)


Les compagnons se résignèrent à rentrer dans le temple, contre ou de leur plein gré. Alors que Gaerlhach'dhin et Glaurung vérifiaient que le loquet de la porte ne pouvait leur jouer de tour, actionnant la poignée de la porte de l'extérieur et de l'intérieur, faisant jouer le fer du mécanisme sur le bois de la porte, Necocyaotl et Virgile avaient pris de l'avance.

Soulagé de ne voir qu'un enchevêtrement de poutres et liteaux au dessus de sa tête, le chaman suivit le moine de près.

Les gonds de la porte crissèrent alors qu'elle se refermait lentement, coupant progressivement tous les bruits de la forêt alors que les tambours et le "raclement de cloche résonnante" continuaient inlassablement leur rengaine.



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*Musique d'ambiance suite*

Première salle du temple :
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Les compagnons avancèrent vers la première cour intérieure du temple, pour découvrir en direct ce que Virgile avait entre-aperçut : un pavillon au toit de tuiles jaunes, sur deux étages, au centre d’un bassin infesté de tortues. L'eau était relativement trouble, de couleur verdâtre. Cette cour était à ciel ouvert et un chemin en faisait le tour, protégé par un porche en colonnade sur tout le pourtour. Etaient remarquable plusieurs ouverture dans le mûr, menant vers d’autres salles ou cours. Le pavillon, invisible depuis l'extérieur sauf à escalader le mûr ou un bambou, était relié au chemin sous colonnades par deux ponts de pierre taillées.

Personne n'était visible.

Soudainement, une voix profonde, grave et lente emplit le temple. Les corps se figèrent.

La volonté semblait s'être envolée des corps des aventuriers, et leurs bras se détendirent jusqu'à tomber de part et d'autre de leur corps - sans pour autant lâcher ce qu'ils tenaient.

Leur conscience semblait s'être figée dans une béatitude de quiétude et de paix, envoûté par cette mélopée.

Reposés, immobiles, les quatre compères se trouvaient les bras ballants à l'entrée de la première cour du temple, alors que rien ni personne ne sembla bouger pendant les quelques minutes du chant - qui en réalité sembla durée une poignée de respirations pour eux.


Finalement, le silence se fit et les bruits étouffés de la nature reprirent le dessus alors que les tambours s’arrêtèrent. Glaurung sentit la circulation de son sang reprendre normalement dans son épaule meurtrie ; Gaerlhach'dhin et Necocyaotl sentirent subitement le poids de leur armure se faire sentir, quand leur conscience et perception sembla retrouver son fil habituel.

C'est ainsi, apaisés, reposés et dans une attitude non-violente de béatitude satisfaite, que les compagnons entreprirent leur exploration du temple.


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Carte. Pagode à droite, salle 1 : première cour, dans laquelle vous vous trouvez (tout à gauche), l'autre salle en haut est celle que Virgile a vu, avec la fumée et les 2 toits
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écrit par: Virgile Vendredi 03 Février 2017 à 16h25
Il y avait plus de 30 ans que Virgile avait quitté son monastère, en quête de son accomplissement personnel.
Le temps ayant fait son œuvre, lorsque le moine se remémorait ses années d'apprentissage passées à étudier et s'entraîner, lui venait surtout un sentiment de quiétude. Alors que les journées étaient bien remplies, et que ses maîtres étaient toujours plein d'attentes, une sérénité – issue de la certitude de faire ce qu'il fallait- se dégageait de chaque instant.

Bien que le temple et les bâtiments de style résolument oriental ne rappelaient en rien son monastère, c'est ce même sentiment de quiétude qui envahit Virgile au moment où il s'avança dans la cours. A tel point que le moine se senti presque bête de se promener avec son arbalète à la main, chose qui aurait été impensable à l'époque de son apprentissage, entièrement tournée vers le combat à main nue.
Comme s'il ne savait pas trop quoi en faire, Virgile décida de la ranger dans son sac. Et au moment de l'y mettre, il fut presque surpris d'y retrouver la patte d'araignée.

¤ Vraiment, est-ce nécessaire de garder trace de ce malheureux combat.. ?¤

Presque honteux d'avoir amené en ce lieux hautement spirituel cette souillure de l'extérieur, c'est penaud que le moine entrepris de visiter la cour.
Il s'avança jusqu'au bassin, pour admirer de plus près le pavillon et les décorations qui l'ornaient. Puis il entrepris d'en faire le tour - par la droite – tout en observant les tortues nager dans l'indifférence la plus totale.


¤Peut être sont-elles carnivores ?¤

Trouvant l'occasion trop belle de se débarrasser de son fardeau, Virgile se pencha au dessus de l'eau verdâtre, et glissa le membre découpé de l'arachnide parmi les quelques feuilles de nénuphars. Pour mieux observer les tortues sans toutefois les effrayer de sa présence, il continua à longer le bassin. Et une fois arrivé près du pont en pierre qui enjambait les eaux troubles, il l'emprunta jusqu'à mi distance et s'y accouda dans l'attente d'une réaction des reptiles.

écrit par: Virgile Lundi 06 Février 2017 à 17h30
Dans les minutes qui suivirent, nul mouvement ne vint troubler la surface de l'eau à proximité de la patte d'araignée. Les tortues étaient probablement méfiante à l'égard de cette nourriture très inhabituelle, et dédaignèrent l'offrande. Pourtant, à en croire leur nombre dans ce bassin fermé, il y avait fort à parier que ces animaux étaient régulièrement nourrit par les occupants. Mais visiblement, elles n'avaient pas assez fin.

Un peu déçu, Virgile leva le nez et continua sa visite des lieux. Puisqu'il avait déjà franchi la moitié du pont qui enjambait le bassin, il poursuivit jusqu'au pavillon qui trônait en son centre. Il ne put s'empêcher d'étudier sa structure particulière alors qu'il s'en approchait. Dans sa jeunesse, il avait travaillé quelques années dans la construction de bâtiments à Lunargent, mais il n'avait jamais rien construit ou étudié de semblable. Il faut dire qu'il n'avait participé qu'a des maisons et immeubles, et jamais à des bâtiments d'ornements.
Or le pavillons à n'en pas douter était un lieux plus symbolique que fonctionnel. Sa forme élégante hexagonale limitait l'espace utile à l’intérieur, la rendant peu fonctionnelle pour un usage familial. Et Virgile savait reconnaître le temps qu'il avait fallut pour réaliser les ornements gravés en haut des colonnades, ainsi que la complexité savante mais superflue du faîtage qui faisait pointer l’extrémité des tuiles vers le ciel.


¤ Quels rituels ou cérémonies se tiennent donc dans ce pavillon ? Qui les assures, et à qui sont-elles dédiées ? ¤

Désireux d'en savoir plus sur l'intérieur du bâtiment, le moine s'approcha pour scruter à travers les motifs en bois des portes.
Une fois convaincu qu'il n'y avait personne, il essaya de rentra à l'intérieur.



hrp.gif Virgile essaye de voir au travers des portes/fenêtre du pavillon. Et va jusqu'à essayer de rentrer (s'il ne décèle aucun danger).

écrit par: Glaurung Lundi 06 Février 2017 à 21h42
Le fils de Gruumsh cracha par terre une foi libéré de l'étrange magie. Glaurung n'était pas contre un peu de bonne magie, l'enchantement d'arme pour qu'elles infligent plus de dégâts ou d'armure pour l'inverse. Les sorts faisant bruler ou fondre un adversaire en face à face aussi, étaient honorable pour l'orc. Mais ceux prenant le contrôle de l'esprit d'un autre et lui retournant le cerveau, il ne les supportait pas. Mais bon après tout, on ne lui avait pas fait de mal, aussi convint il avec lui même de se montré plus magnanime que prévut avec le premier habitant qu'il croiserait.

L'orc secoua ses épaules et massa, en passant la main par le col de son armure, son épaule meurtrie. Il grommela en suivant le moine qui ouvrait la marche.
Une foi devant le pavillon, l'orc retourna sa hache et entrepris de pousser et d'ouvrir la porte avec le manche.


-Ho, hé ! Qui est la ?

écrit par: Gaerlhach'dhin Mardi 07 Février 2017 à 10h45
Enfin un peu de calme et de sérénité dans leur entreprise. L’atmosphère ravit le Druide qui, étrangement, se sentait là presque aussi bien que dans son marais brumeux. Il observa les tortues, rêveur, s’étonnant de voir tant de Chéloniens dans un tel endroit. Les reptiles, carnivores, devaient être nourris pour n’avoir cherché à quitter les lieux. La beauté des lieux, même sans considérer la musique et la voix qui leur avait enlevé toute animosité, indiquait un entretien régulier.

- La patte est trop grande pour elles, Virgile, mais leur apportera une distraction agréable. Les tortues apprécient habituellement qu’on s’occupe d’elles mais ne mangeront rien d’aussi gros. Ne t’inquiète pas, elles doivent être bien nourries pour être aussi nombreuses sans chercher à se manger entre elles. La nature est bien faite, elle régule, ça peut paraitre violent mais pas autant que de pousser chacun à la famine.

L’endroit était somptueux. Pas assez naturel pour qu’il y reste le reste de sa vie mais assez que pour ne rien entreprendre qui puisse briser sa sérénité.

- Si nous allions voir ce qui produit la fumée blanche ? Je suis curieux de voir ce qu’ils brulent, tu n’as pas idée des effets des fumées de certaines plantes, Necocyaotl …

Interrompu, il observa sans réagir Glaurung forcer la porte.

- Tout va bien ? Tu ne devrais pas être aussi rapide, nous risquons d’interrompre une cérémonie.








écrit par: Necocyaotl Mardi 07 Février 2017 à 21h04
Necocyaotl se sentait bien en ces lieux. Étrangement bien. Non qu'il ait eu envie de fracasser tout ce qui se présenterait à coups de gourdin ; il n'était pas aussi brusque et emporté que Glaurung. Le calme qui baignait les lieux n'avait pu lui ôter d'intentions belliqueuses, puisqu'il n'en avait pas eu. Il n'avait pu non plus lui ôter sa réserve et sa prudence naturelle, mais il ne se sentait pas en danger. Cela aussi semblait étrange au chamane, qui avait grandi dans la jungle de Chult - un lieu où la moindre inattention pouvait être synonyme de mort.

Ses compagnons semblaient fascinés par la beauté exotique du monastère. Necocyaotl, comme souvent, était intrigué, presque fasciné par ce qui s'offraient à son regard et à son ouïe. La mélopée qui se faisait entendre, tout comme le rythme des tambours auparavant, lui était tout à fait inconnue. La question de Gaerlhach'dhin le tira de sa rêverie éveillée. Tandis que Glaurung interpelait la cantonade, et alors que Birgile s'approchait avec circonspection de l'entrée du bâtiment, il porta son attention sur la fumée qui s'élevait dans les airs.


hrp.gif Jet de Connaissance (nature) +7, pour identifier une plante pouvant dégager une fumée blanche.

écrit par: Brunhilda Sigrun Samedi 11 Février 2017 à 11h43
La patte d'araignée, relativement lourde, plongea à pic.. et contre toute attente revint à la surface pour flotter. En réalité, les bulles d'air piégées dans les poils assuraient l’inattendue flottaison - et offrait une réserve d'air non négligeable à l'araignée, si d'aventure le corps était toujours relié à la patte.

Elle dériva un peu sous l'influence de l'élan initial, et alla rebondir sur les pierres du pavillon au ventre du bassin. Quelques tortues, timidement, s'approchèrent avant que d'autres les rejoignent pour mordiller, sans grand succès, et probablement plus par curiosité que par goût.

Le rez-de-chaussée du pavillon laissait voir une statue imposante d'un personnage dodu et assis en tailleur sur un socle à hauteur d'un nombril humain. La statue en elle même était presque aussi haute que Glaurung ; il était peint de couleurs vives, grimaçant et les deux mains dans des positions étranges, l'une sur la poitrine le doigt levé et l'autre posé paume vers le haut avec une combinaison impossible de doigts pliés et dépliés. Des offrandes, fruits et bâtons d'encens consumés, était posés à ses pieds. Un petit escalier dérobé sur le côté droit de la statue, permettait de monter à l'étage.

La deuxième salle du temple était sensiblement plus petite que la première salle au pavillon, et très similaire si ce n'est que le bassin était remplacé par un dallage en pierre. Cette cour était donc à ciel ouvert, avec un passage sous porches et colonnes tout autour du patio
central. Etait visible un autel en pierre au milieu, et les guirlandes avec fanions triangulaires colorés vue par Virgile étaient une nouvelle fois visibles ; elles partaient des coins de la cour et rejoignent les toits des puits. Deux puits laissent échapper une fumée épaisse, blanchâtre.

Une telle fumée n'avait évidemment rien de très naturel et Necocyaotl en connaissait un rayon sur ces potions, breuvages et autres encens divinatoires. Il y avait plusieurs candidats de plantes à cette fumée blanche, et leurs effets allaient de la bénignité absolue - un encens rien de plus -, très commun, à une drogue la plus virulente, extrêmement rare et que le chamane n'avait encore jamais croisé -pour son propre bien, probablement-. Aucune en revanche ne semblait avoir le pouvoir de transformer un homme en zombi.

écrit par: Virgile Lundi 13 Février 2017 à 11h05
Pour la deuxième fois depuis qu'ils étaient arrivés, alors que le Virgile s'apprêtait à ouvrir une porte, l'orque l'avait devancé.

¤ Pourquoi diable cherche-t-il a rentrer en premier..? Quitte à être pressé, autant se séparer et aller fouiller une autre zone .. ¤

Le moine aperçu Necocyaotl  qui de son côté commençait l’exploration de la seconde salle, pendant que Glaurung  entrait hardiment dans le pavillon.

¤ Effectivement, il n'est peut être pas utile de rentrer à deux, surtout qu'il n'est pas possible d'être discret.. ¤

Sans rentrer dans la construction, Virgile observa la statue grimaçante. Était-ce la représentation de la divinité vénérée dans le temple ? Un personnage historique important ? Ou bien le protecteur des lieux ?
Des fruits, fleurs, et petits objets symboliques étaient disposé tout autour du socle de la statue, visiblement amenés par des dévots pour accompagner leurs prières.
Virgile avait toujours trouvé étonnant cette pratique qui consistait à invoquer un être hypothétique dans l'espoir qu'il use de ses prétendus pouvoirs, et pour l'amadouer, lui amener quelques babioles dont il ne manque certainement pas si ses pouvoirs étaient réels.. Mais après tout, cela permet probablement de faire vivre les prêtes des lieux.
Outre la statue, dans la pièce le moine ne vit rien de dangereux, ni qui puisse être à l'origine des envoûtements... Il laissa donc le soin à Glaurung  d'explorer l'étage et d'y ouvrir toute porte qui lui semblerait réticente.

De ce qu'il en voyait alors qu'il traversait le second pont, la deuxième salle du temple correspondait à ce qu'il avait aperçu depuis son perchoir, et était aussi vide que la première. Necocyaotl avait commencé à l'explorer, aussi Virgile prit-il à droite directement après le pont et longea le parapet jusqu'à l'ouverture donnant vers l'est, et s'y engagea.

écrit par: Glaurung Lundi 13 Février 2017 à 17h08
Glaurung était perplexe en voyant l'étonnant autel, avec son étonnante idole. L'orc observa avec étonnement les offrandes :
-Des fleurs, des bâtons de fumette et des fruits, pour nourrir une drôle de bestiole comme ça... Ils ont vraiment de drôle de concept par ici.
Il ré-observa l'étrange idole et commença à essayer de reproduire les positions de doigts... sans grand succès.
-Bha, puisse Yurthus le silencieux te trouver à son gout. Après tout, lui ne se contente pas de fleur. Ou peut être parfais un peu d'herbe et d'épice sur ceux qu'on lui sacrifie. M'enfin, c'est pas tout ça.
Glaurung re-balaya la salle du regard. Il n'y avait personne.Le guerrier haussa les épaules. L'étage semblait vide. Pourtant quelqu'un devait être la vue le passage à la porte et le chant.
Le géant vert contourna donc l'autel et commença à gravir l’escalier.

écrit par: Necocyaotl Mardi 21 Février 2017 à 20h48
Necocyaotl observa la fumée à distance, avec sa circonspection habituelle. Puis il répondit à Gaerlhach'dhin avec sa volubilité naturelle.
- Parfum. Drogue. Poison. Rien qui fait des zombis, que je sache. Qu'il en respire, ajouta-t-il en désignant Virgile du menton, on sera fixés.
Humour douteux ou simple constat, à l'Elfe de choisir...

Le chamane s'approcha prudemment du lieu d'où émanait la fumée, en prenant garde à ne pas se trouver sous le vent. Virgile l'ayant devancé, il se contenta de regarder le moine, guettant tout signe d'une réaction à la fumée.

Les lieux semblaient calmes. Les tortues dans le bassin n'étaient pas spécialement affamées, encore que le chamane se demanda quel animal aurait voulu manger de l'araignée. L'exploration suivait son cours, et Necocyaotl en prenait sa part, en veillant à ne perdre aucun de ses compagnons de vue, autant que possible.

Malgré tout, il gardait toujours son gourdin en main et son bouclier équipé. Entrant dans la salle où Virgile venait de disparaître, il eut le réflexe de lever les yeux vers le plafond... qui était absent. Le ciel. Au moins, pas de risque que des araignées en tombent. Il prit le temps d'étudier la topographie des lieux, à la recherche d'une silhouette ou de toiles prises aux murs ou plafond de la colonnade. Sans cesser de scruter les lieux, il s'approcha de l'autel, s'accroupissant pour rester sous les panaches des fumées. Les guirlandes l'intriguaient aussi ; de quoi étaient-elles faites ? Mais chaque chose en son temps : l'autel, tout d'abord.


hrp.gif Message édité à la demande de la MJ, suite à une confusion de ma part. ^^

écrit par: Gaerlhach'dhin Jeudi 23 Février 2017 à 15h01
- On ne me fera pas croire qu’une importante magie n’est pas à l’oeuvre ici. Cet endroit tout entier est empreint d’une telle sérénité qu’elle ne peut être que divine. Ces idoles … je n’ai jamais vu ça.

La statue aurait eu plus sa place en extrême orient, ou dans une enclave Shou qu’ici, en pleine jungle de Chult. A moins que … se pouvait-il que ses humains à la peau dorée se soient installés ici ? Et qu’ils aient mis au point une manière d’assurer leur sécurité ?

¤ Si c’est le cas, ce n’est plus juste de la sagesse mais du génie. ¤

- Par contre, et ça pourrait presque m’inquiéter, nous n’avons toujours pas trouvé les musiciens qui jouaient du tambour. Si nous accélérions le rythme de nos recherches ? Les lieux ne sont pas gigantesques, je vous propose de régler un problème à la fois et de commencer par celui-là, ensemble pour éviter les mauvaises surprises.

Le Druide avait hâte, maintenant, de rencontrer les occupants, il trouvait trop improbable qu’ils n’aient été accueillis par personne et qu’on ne les ait pas guidés dans cet endroit de recueillement.

- Au risque de briser leur méditation, nous devons annoncer notre présence, par simple correction n’est-ce pas ?

écrit par: Brunhilda Sigrun Dimanche 26 Février 2017 à 11h56
L'orc grimpa les escaliers qui s'enroulaient autour du dos de la statue. Arrivé en haut, il était de nouveau dehors, sur un pallier où une porte de bois de solidité moyenne bloquait l'accès à l'étage. Glaurung entendit des gémissements, aigus, faibles mais bien perceptibles. Il dût s'y reprendre à deux fois pour forcer la vieille porte coincée ; il s'arrêta dans l'encadrure.

La pièce était sale et poussiéreuse, de forme octogonale, d'environ quatre mètres de diamètre. Une petite fenêtre ronde apportait le peu de lumière de la pièce. En haut, des toiles d’araignée cachaient une partie du plafond, mais l'orc ne put discerner de danger du peu qu'il avait pu scruter.
Une dizaine de sacs de jute abîmés traînaient par terre dans un coin, entourés de nombreux détritus et autre bazar abandonné tel que des bouts de planche, des outils rouillés, sans compter une quantité notable de sciure au sol.


Virgile quant à lui entra dans une salle couverte de dix mètre par six environ. Le carrelage noir et blanc en damier contrastait à celui des autres cours où le sol était en pierres beiges polies et usées.

Une immense statue de deux mètre de haut, représentant un moine drapé obèse assis en tailleur sur un socle de granit. Contrairement à la précédent statue, sa face était rieuse, barrée d'un grand sourire. Deux coussins brodés était disposés au sol, juste devant le moine de pierre.
Un pas, deux pas, clic.

En un demi clin d’œil, une lance sortit du nombril de la statue. Le tir était ajusté, de peu, et il s'en aurait été fallu d'une demi-once pour que Virgile l'esquive pleinement. Son intuition avait perçu le danger, si seulement son mouvement de parade avait été plus rapide. La lance lui érafla méchamment la cuisse droite, sans pour autant que la blessure mette sérieusement en danger les capacités martiales ou de déplacement du Thétyrien.
La lance s'écrasa contre le mûr du pavillon où elle laissa un impact - le seul visible - et tomba mollement dans l'eau du bassin où elle coula prestement.


Les deux autres compères s'attardaient dans la salle aux fumerolles. Necocyaotl engagea une fouille de l'autel. Son application fut à la fois sa réussite et sa perte ; les sages paroles de Gaerlhach'dhin n'eurent pas le temps de perfuser suffisamment vite.

Il découvrit une poignée secrète permettant de faire pivoter une dalle à l'arrière de l'autel. A peine la dalle avait-elle bougé qu'une bouffée intense de fumée s'échappa de l'escalier descendant en colimaçon dans le souterrain. Il eut juste assez de temps pour voir une grille fermée d'une lourde serrure quelques mètre en contrebas, avant de se sentir hautement nauséeux.
Tout tournait autour de lui, sont champ de vue s'était rétrécit à un trou de serrure et il tomba à la renverse, rampant tant bien que mal loin de l'autel, vers les colonnes du bord de la cour.


hrp.gif j'ai modifié la carte dans le carnet de notes

écrit par: Virgile Dimanche 26 Février 2017 à 19h57
Virgile était immobile au milieu de la pièce, visiblement très tendu, n'osant pas regarder sa blessure par crainte qu'un autre projectile n'en profite pour surgir d'on ne sait-où. Quelques seconde s'écoulèrent ainsi, pendant les quelles - campé sur ses jambes dans la posture d'un animal prêt à bondir – le moine scrutât attentivement la pièce afin de déterminer si, et par où, d'autres dangers pouvaient surgir.

Si son attention s'était relâché, amadouée par la quiétude des lieux et la voix envoûtante, c'en était fini maintenant. Le picotement sourd de sa cuisse, et le sang qui coulait le long de sa jambe lui confirmait qu'ils n'étaient pas les bienvenus.

Virgile ne décela aucun danger imminent, alors en prenant soin de ne pas le poser au sol, il ôta son sac pour en sortir la corde. Il l'attacha à la anse du sac, et rangea tant bien que mal les divers objets à l'intérieur afin qu'ils ne s’abîment pas. Enfin, il y pris l'arbalète et les carreaux qu'il mit dans son dos.
Alors, commença un étrange manège.

De sa place et d'une hauteur d'homme, le moine jetait son sac un peu plus loin devant lui, tout en tenant la corde qui y était attaché, afin de pouvoir le récupérer. Visiblement, il espérait ainsi déclencher un piège - s'il y en avait un- , tout en étant à une distance respectable. Petit à petit, il progressa en diagonale jusqu'à arriver à portée du coussin proche de l'ouverture éclairée.
Il réitéra une nouvelle fois la manipulation, de sorte à faire tomber son sac sur le siège. Cette fois ci, en plus de son sac, il ramena le coussin.

Tout en étant attentif aux bruits qui pourraient parvenir d'un des deux passage du fond de la salle, il examina le tissus et le rembourrage au cas où il abriterai aiguille et poison. Puis, il le mis dans son sac.
Avant de répéter une dernière fois son lancer de sac, le moine chargea son arbalète, et la prit au poing.

Cette fois ci, lorsque le sac toucha le sol Virgile ne le ramena pas à lui, mais au contraire le rejoint d'un pas bondissant. Il n'était plus qu'à un pas du passage.
Il rangea sommairement la corde à l'intérieur du sac , sans la détacher, et mis son sac sur une épaule.

Puis, aussi discrètement que possible, il s'approcha du passage et essaya d'observer l'intérieur de la pièce suivante.



hrp.gif - Je suis parti du principe que Virgile ne remarquait rien/ne déclenchait rien. Rien n'est moins sûr, donc j'éditerai/modifierai en fonction.
- Virgile tente autant de perception/détection auditive qu'il lui semble approprié.
- Tentative de "discrétion" sur la fin, même si après avoir fait tomber 5 fois son sac..

écrit par: Necocyaotl Mercredi 01 Mars 2017 à 10h19
La curiosité ? Le calme apparent des lieux ? Necocyaotl n'aurait su dire pourquoi il avait tourné cette poignée, qu'il avait découvert en examinant l'autel. Une chose était sûr, on ne l'y reprendrait plus.

Mais l'heure n'était pas à de telles réflexions. Il avait trouvé un passage secret, mais les fumées qui s'étaient dégagées de l'entrée, et qu'il avait respirées, le rendaient malade plus qu'il n'aurait pu le dire. Son esprit n'était pas embrumé pour autant : le chamane se traîna au sol opur éviter de respirer davantage les fumées viciées, et commença à ramper lourdement en direction...

¤Peu importe la direction ! Loin de ces fumées, ça suffira...¤

Parvenu à la colonnade, Necocyaotl s'assit en tailleur, s'adossant à une colonne. Il essayait de respirer de l'air frais - selon les standards chultiens. De lentes inspirations et expirations, afin de soulager corps et esprit. Il regarda autour de lui : son champ de vision s'était considérablement réduit, et il n'aurait pu distinguer ses compagnons que si ces derniers se fussent trouvés dans son champ de vision direct. Mais Glaurung était loin d'eux, Virgile avait disparu dans la salle où il était entré, et Gaerlhachd'hin et Myrilâd se trouvaient de l'autre côté des fumées.

La respiration de Necocyaotl se calmait, mais la sensation de nausée ne passait pas. Histoire de détourner son attention de cette sensation, il essaya de concentrer ses réflexions sur autre chose... Peine perdue ! Son corps se chargeait de lui rappeler son état, à grand renfort de haut-le-cœur. Il ne put réprimer une convulsion de son estomac, qui envoya un peu de bile couler le long de son menton. Le chamane eut néanmoins le réflexe de porter la main devant sa bouche, afin que le liquide n'entachât point son masque.

Alors, Necocyaotl entreprit de faire la seule chose qu'il pouvait encore faire : réfléchir à son état. Quelle plante des environs pouvait produire une telle fumée ? Existait-il un antidote, ou à tout le moins une façon d'en atténuer les effets ? Par prudence, le chamane releva son bouclier devant lui. Peut-être était trop mal en point pour porter des coups, mais cela ne signifiait pas pour autant qu'il acceptait d'en encaisser...


hrp.gif Jet de Connaissances : Nature (+7) et Folklore local (Chult ; +6), si cela peut servir à identifier la fumée et un éventuel contrepoison. Jet de Perception (+9), au cas où un danger se pointerait. J'imagine que l'état de Necocyaotl engendre des malus à ces jets. wink.gif

écrit par: Glaurung Mardi 07 Mars 2017 à 17h15
Le guerrier orc restait méfiant devant cette étrange petite pièce à huit faces. Il avait entendu gémir, il en était sur... à moins qu'il ne s'agisse de rats ?
Il entra dans la salle à pat aussi léger que possible.

- Bon si y a quelqu'un, qu'il se montre ! Je lui ferais pas de mal. Par contre si c'est pour me tomber sur le râble en douce. La, tu va prendre la volé de ta vie.

L'orc nota la quantité de sciure au sol, d'où provenait elle ? Du plafond ? Y avait il un trou derrière les toiles d'araignées ? Et ses sacs entouré de détritus ? que pouvaient ils contenir ?
Cela rappelait à Glaurung, quelque chose qu'il avait lu dans un livre rouge, quand un groupe de héro n'avait pas assez observé le plafond et s'était fait attaqué par une araignée géante.
Le géant vert commença donc par retirer les toile au plafond avec sa hache, tout en restant sur ses gardes. Puis il irait voire le contenue des sacs.

écrit par: Gaerlhach'dhin Mercredi 08 Mars 2017 à 15h47
Gaerl’ était complètement perdu, il ne comprenait plus rien de ce qui se passait autour de lui, la configuration des lieux, les pièges divers qui se déclenchaient à tout va et qui atteignaient un à un tous ses compagnons … peut-être auraient-ils gagné à structurer un peu leurs recherches et souffraient-ils vraiment de leurs différences d’approche. Pour positiver, il aurait pu se dire qu’au moins ils étaient totalement imprévisibles, mais le cœur n’y était pas.

¤ Un problème à la fois … pour éviter les mauvaises surprises … ¤

A ce rythme-là ils ne règleraient rien du tout et finiraient par tous y passer.

- Tout va bien compagnons ?

Bizarrement, le cri du guerrier orc rassura le demi-elfe. Lui au moins semblait avoir conscience qu’il était plus utile de rassurer les autres sur leurs conditions qu’une fausse discrétion brisée depuis leur entrée dans le temple. D’un pas prudent, invitant son compagnon à repérer quelque chose, quoi que ce soit, il tenta de le rejoindre, il fallait qu’ils se rejoignent !

- J’arrive Glaurung ! Les autres ? Où en êtes-vous ? J’ai bien peur que ce temple vous ait fait perdre la raison les amis !

écrit par: Brunhilda Sigrun Samedi 11 Mars 2017 à 23h35
Le moine entama une danse pour le moins originale avec son encombrant baluchon. Outre le bruit mat de l'écrasement de son bric-à-brac sur le sol, rien ne vint perturber son manège.
Il subtilisa le coussin sans encombre, un beau coussin de soie rouge, usé certes, mais au rembourrage toujours moelleux, avant de scruter la pièce au fond à droite de la "salle au piège". C'était une salle couverte de même longueur que la salle précédente, une quinzaine de mètre, mais plus étroite, quatre enjambées environ. Relativement claire grâce à plusieurs petites fenêtre rondes juste au-dessus de la hauteur d'homme et fermées par barreaux de bambou. Au fond de la salle se trouvait - étrangement - un piédestal avec statue de pierre verte translucide posée dessus. Plusieurs morceaux de bois étaient entreposés au sol ou contre un mûr, dont, notablement, une planche voire poutre plus imposante, une coudée par une coudée sur une longueur d'homme.
La salle au fond à droite de la salle au piège s'avérait plutôt être un passage qu'une salle, mais l'obscurité des lieux empêchait au moine de bien distinguer ce qu'il en retournait.


Le chaman reprit progressivement ses esprits, alors que les fumées échappées de la trappe se diffusaient à quelques pas. Au bout de quelques minutes, la trappe se referma d'elle-même grâce à un mécanisme probablement mécanique ; rien ni personne n'était visible en bas de l'escalier en colimaçon ou dans la cour.
Les sensations de nausée disparurent rapidement, et tout revint à la normale pour Necocyaotl. Son expérience inattendue avec la fumée lui permis malgré lui de collecter des informations sur la nature de l'encens - où du moins des symptômes -. Il y avait bien quelques espèces peu communes de plantes qui provoquait hallucinations ou malaises, et celle-ci pouvait parfaitement en être, au moins en partie.
Cette situation fit néanmoins remonter dans la mémoire de Necocyaotl le nom d'une herbe, l'Atlesault, dont l'odeur extrêmement forte avait la propriété étonnante de couvrir toute autre source de composés volatiles. Gardée à proximité directe du visage, elle provoquait la fermeture des pores de la peau, ce qui permettait de se prémunir de tout poison ou drogue par inhalation pendant la courte période où l'herbe cueillie demeurait fraîche - une poignée de minutes. Cette herbe locale serait sans doute trouvable à proximité du temple ou du village, pour peu d'y passer le temps qu'il faudrait.


Un nouveau souffle de vent vint caresser la peau de l'Orc, et il comprit alors la source du gémissement : la fenêtre et ses barreaux de bambous en étaient à l'origine. Un coup d’œil de plus, et il put s'assurer que personne n'était présent sur le sol du premier étage.
En revanche, cela n'était pas valable pour le plafond.
Lorsque Glaurung se mit à triturer les toiles d'araignées de sa hache pour dégager la vue vers le haut du plafond pointu, il déchaîna en réalité un adversaire redoutable. Une multitude de minuscules araignées étaient accrochées aux toiles, et commença à se déverser sur sa hache et ses bras dans un flot continu. Les mûrs et le sol se couvrirent progressivement de bestioles, dont trois spécimens étaient de taille supérieure, équivalent à un rat.
En un instant, ces affreuses vermines occupèrent tout l'espace autour de - et sur - Glaurung, et il se retrouva vite submergé ; elles s'infiltraient partout, sous l'armure, dans ses cheveux. Il en fallait plus pour impressionner un Orc mâle adulte, mais les piqûres étaient cependant douloureuses ; cette nuée d'araignée fut bientôt rejoint par les trois araignées, dont deux plantèrent leurs chélicères avec succès dans les mollets de Glaurung.

C'est à ce moment que Gaerlhach'dhin débarqua à l'étage de la pagode.

écrit par: Virgile Dimanche 12 Mars 2017 à 16h56
Sur ses gardes, Virgile observa prudemment la nouvelle pièces sans vraiment y pénétrer. Il s'était imaginé y trouver quelqu'un - prêt à lui fondre dessus – mais la pièce était vide.
Vide ne signifiait pas nécessairement « sans danger », il le savait maintenant. Mais à priori son arbalète ne servirait pas dessuite, il se détendit un peu et cessa de tenir en joue un ennemi invisible.
Au loin, le moine entendit le druide s'enquérir de ses nouvelles, et l'orc vociférer son avertissement.


¤ Il faut que je les prévienne que les lieux sont piégés.. Sinon, ils risquent de s'y faire prendre eux aussi ¤

Avant de retourner voir ses compagnons, Virgile tenta de percer le secret de la nouvelle pièce.
¤ Quel subterfuge recèle encore ces lieux ? A quoi peut bien servir cette pièce, et ces morceaux de bois.. ? ¤

Le moine savait qu'il n'aurait pas la réponse simplement en restant debout dans l'encadrement du passage. Mais il ne voulait pas y consacrer le temps nécessaire pour l'explorer avec la précaution qui s'imposait désormais. Il s'accorda simplement quelques secondes pour observer la statue, les ouvertures et le plafond, espérant desceller quelquechose.. Puis, il revint sur ses pas dans la grande pièce.
L'imposante statue était toujours là, rieuse. Le mécanisme du piège qu'elle renfermait fonctionnait-il toujours ?
Virgile s'employa à ne pas le tester, et s'efforça de suivre exactement sa trajectoire en sens inverse, à l'exception de la zone de déclenchement qu'il évita.
Une fois à l'extérieur, il fut soulagé de retrouver la lumière directe du soleil. Mais sa satisfaction fut ternie quand il aperçut l'impact de la lance sur le mur du pavillon.

Renfrogné, il partit à la rencontre de ses compagnons avec l'intention de les prévenir du danger qui les guettait tous..

écrit par: Necocyaotl Mardi 21 Mars 2017 à 09h37
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Necocyaotl n'en avait jamais douté, et une fois encore son intuition fut bonne. Peu à peu, la sensation nauséeuse, qui l'avait envahi lorsqu'il avait respiré les vapeurs, se dissipa, pour finir par disparaître. À quelque chose malheur est bon : il connaissait une plante pouvant contrecarrer les effets du poison, et il devait s'en trouver dans les environs. Même si les effets étaient brefs, cela pourrait suffire à pénétrer dans le tunnel... quand il s'agirait de l'explorer.

C'est alors qu'il finissait de recouvrir ses esprits que le chamane vit passer devant ses yeux un Virgile légèrement blessé, et qui se dirigeait dans la direction des bassins aux tortues. Plus loin, Gaerlhach'dhin venait d'entrer en trombe dans la pièce au centre des bassins, où se trouvait déjà Glaurung. Visiblement, quelque chose n'allait pas.

¤Se séparer, c'est courir à la mort. Il nous faut nous rassembler.¤

Se relevant malgré la tête qui lui tournait encore un peu, Necocyaotl saisit fermement son gourdin et son bouclier, puis dirigea ses pas à la suite de l'Elfe.

écrit par: Gaerlhach'dhin Mercredi 22 Mars 2017 à 16h37
- Glaurung ! Peste soit de la vermine !

Gaerlhach'dhin n’était jamais parvenu, aussi loin qu’il se souvienne, à apprécier les nuées d’insectes. Aucune n’avait d’identité propre, tous participaient à la construction d’une super-conscience destructrice, vorace, extrêmement difficile à affronter. Face à un tel ennemi, il était préférable de fuir, toujours, et quand la fuite était impossible, accepter de se blesser soi-même pour leur laisser le moins de prise possible … Il était tout jeune enfant lorsque ses jeux l’avaient mené en plein milieu d’un nid de fourmis rouges, le forçant à plonger dans le marais jouxtant le Bois Brumeux, lui-même rempli de sangsues douloureuses à enlever …

Elles participaient pourtant à l’équilibre naturel, comme tout le reste, mais rien n’y faisait.

Quand il vit l’Orc se mettre à danser pour tenter de s’en débarrasser, il réagit d’instinct, employant son art dans la forme la plus destructrice qu’il connaissait, créant une boule de feu dans sa main ouverte. Il chercha la cible la plus à même de prendre feu, sans se soucier que celui-ci puisse s’étendre à la structure.

Sciure, bouts de planche et sacs de jute. Il y avait bien là de quoi allumer un feu suffisant à faire fuir la vermine, produire une fumée suffisante, attirer l’attention de leur hôte si peu prévenant. Ca ne suffirait pas, peu de choses à même d’occire une créature plus imposante étaient vraiment efficaces contre une nuée, mais ce serait mieux que rien.


- Ne reste pas là ! Plonge dans le bassin !

Découvrant Necocyaotl revenant vers eux, il lui cria : « Araignées ! », juste au cas où il aurait une autre idée.

hrp.gif Gaerl lance « Flammes » sur les déchets les plus à même de s’enflammer

écrit par: Glaurung Jeudi 23 Mars 2017 à 22h33
Waaaaaarrrrrgggggh !!

L'orc bien que méfiant, venait de se faire prendre dans l’embuscade de petites araignées. Il ne pouvait pas grand chose contre la nué pour le moment, mais il en était tout autre pour les trois araignées plus grosse. Le druide lança alors des flammes par dessus son épaule.

Poussant son cri, Glaurung laissa la rage de ses ancêtres passer dans ses veines. Lui brulant l'esprit et les muscles. Certain disent que les premiers barbares ont apprit à entrer en rage au contacte des ours. Mais les orcs eux pensent que cette force leur vient de la soif de guerre et de sang du père borgne. Mais en cette instant, Glaurung n'y pensait plus.
Il n'était plus que rage et muscles qui allaient s'abattre sur les plus grosse araignées. Il leva sa sombre hache assoiffée de sang.


hrp.gif Entré en rage attaque à la hache à deux mains en sombre acier en puissance ^^
force passe à 24(+7) consti 20(+5) pv +8, CA -2, jds volonté +0. temps de rage 8 tour.
Attaque en puissance Grande Hache :1d20+7(modif.FOR)=
Dégâts tranchant : 1d12 +6 bbaX2 + 10 modif.FOR+1/2, soit 1d12+16 +1 dégât électrique /critique *3

écrit par: Brunhilda Sigrun Jeudi 30 Mars 2017 à 19h51
Virgile s'approcha de la statue sans encombres, alors que les lieux étaient toujours baignés d'une envoûtante quiétude - certes gâchée par la lance -. Elle représentait un homme, assis, et dont les traits rappelaient les précédentes sculptures - bien qu'ils soient plus androgynes -. Une caractéristique intéressante résidant dans sa chevelure, faites d'une multitude de petits chignons, aussi bien sur les pattes que sur le sommet du crane. Faite de pierre verte translucide qu'un expert pourrait nommé jade, elle devait sans aucun doute valoir son pesant d'or tant la finesse des reliefs était maîtrisée. Une inscription était visible sur son socle, dans une langue incompréhensible du moine, bien qu'elle rappela quelques sonorités lointaines.

Après le cri du guerrier, le retour au pavillon se fit de manière expéditive, et il était à noter que le piège ne se déclenchant pas une seconde fois. Probablement devait-il être remis en position avec la lance au fond du bassin, si toutefois les occupants du lieux arrivaient à la retrouver.

Virgile rejoint Necocyaotl qui suivait Gaerlhach'dhin de près.

L'Orc pulvérisa une araignée de sa hâche, mais manqua l'enchaînement sur la deuxième ; elles s'attardaient à lui cisailler le scalp ou le cuir de leur pattes et mandibules. Le druide-rôdeur s'attela à brûler les sacs de jute qui, assurément, devinrent une source abondante de chaleur et de flammes en quelques instants. L'un d'eux explosa soudainement, projetant une substance collante et pâteuse aux alentours, probablement une moisissure quelconque, qui ne toucha personne plus que quelques gouttes qui furent retirées d'une rapide pichenette.
Le crépitement du feu se propagea aux graines que contenaient les sacs, et redoubla alors, projetant dans la pièce de minuscules grenades incandescentes. Les toiles d'araignées du plafond disparurent en un instant, et leurs propriétaires encore vivantes commèrent à se déplacer d'un mouvement commun vers la plus proche sortie. L'Orc se trouvait progressivement débarrassé de la vermine au prix assez désagréable de sentir leurs pattes courir frénétiquement le long de ses membres.

Un exode probablement nécessaire, il fallait l'avouer, en cela que les flammes léchaient maintenant la charpente de bois ; la chaleur diffusée par le feu dans cette pièce faiblement aérée augmentait rapidement et deviendrait rapidement insoutenable.

écrit par: Gaerlhach'dhin Jeudi 13 Avril 2017 à 10h27
- Je ne m’attendais pas à ce que le feu prenne si bien … je vous invite à vous écarter un peu !

Le Druide observa, sans doute pour la première fois, les lieux du point de vue de l’agencement des différents temples et autres bâtiments de l’ensemble. Dans un premier temps pour être sûr que le feu ne s’étende pas plus, dans un second pour essayer de comprendre la logique de celui qui avait choisi de les disposer de la sorte.

¤ Mais qui ? ¤

La question emplissait de plus en plus son esprit. Même s’il avait déjà entendu parler de magie permettant de garder un endroit dans un état d’ordre et de propreté impeccable –un serviteur invisible pouvait parfaitement remplir cette tâche- il était convaincu qu’il n’en était rien ici –ou les toiles d’araignées n’auraient pas proliférer de la sorte.
Qui s’occupait des tortues ? Qui avait fait retentir les tambours ? Qui forçait les villageois à entretenir les chemins ? Qui ?


- Ca va Glaurung ? Je peux regarder tes plaies ? Certaines araignées utilisent leur victimes comme incubateurs vivants en plaçant leurs œufs directement dans les plaies qu’elles provoquent. Du point de vue de la nature c’est génial, les nouveaux nés profitant dès leur naissance d’une belle réserve de nourriture, mais pour l’hôte c’est aussi douloureux qu’immonde.

Découvrant alors que ses compagnons d’infortune s’étaient regroupés au cri de l’orc, et découvrant l’estafilade sur la cuisse droite du moine il leur lança : - « Et vous ? Tout va bien ? Tu es blessé Virgile ? »

écrit par: Glaurung Samedi 15 Avril 2017 à 21h55
Le feu brulait, donnant chaleur, fumée et cette lumière si particulière, que les fils du père borgne aiment tant. La lumière du carnage, de la guerre et du massacre. Donc dans la lumière des flammes, dans une rage digne de ses ancêtres, le géant vert pulvérisa deux des araignées ratiformes. L'odeur des humeurs des vermines ainsi répandu, fit presque perdre l’esprit à l'orc, mais alors qu'il allait perdre pied et achevé de découpé "tout ce qui bouge". La fumé réveilla son cotés animale, lui ordonnant de fuir avant d'être étouffé.
Il tourna donc les talons déglutissant un vague :

-Court !
Lui même redescendit d'un bond le petit escalier et avant que sa rage ne se dissipe. Glaurung tenta de décapiter la statue de l'étrange dieu obèse.

écrit par: Virgile Lundi 17 Avril 2017 à 14h31
Un pli apparaissait parfois sur le front du moine lorsqu'il était soucieux. Alors qu'il rejoignait Necocyaotl au début du pont, cette ride prit forme à la pensée des dangers désormais avérés qui les guettait.
¤ Mais comment s'en prémunir ?
Faut-il redoubler de prudence, au risque de laisser du temps à je-ne-sais-qui pour préparer de nouveaux pièges ? Ou mieux vaut-il avancer au mépris du danger jusqu'à débusquer les fautifs ?¤

Les pensées du moine furent interrompues par les sons du combat à l'étage du pavillon.
Le cri de rage de l'orc était assez facile à identifier, tout comme les chocs de sa hache. Mais le bruissement des flammes et le crépitement des sacs de graines fut difficile à identifier et ne permit pas immédiatement à Virgile de comprendre ce qu'il se passait à l'étage.
Mais à peine avait-il eu le temps de franchir le pont de pierre, qu'il tomba nez à nez avec Gaerlhach'dhin accompagné d'une odeur évidente de brûlée.
La suggestion de replis du Druide, appuyé par le bruit de Glaurung dévalant les escaliers, fini de convaincre le moine de s'écarter du bâtiment en proie aux flammes.


- Que c'est-il passé ? Questionna Virgile, tout en cherchant dans son sac sa trousse de premier secours.
On a tenté de vous brûler vif ?
Moi j'ai déclenché un piège qui aurait pu m'empaler.. Je n'ai pas été assez prudent parce qu'il n'y avait personne. Mais visiblement, ce temple sait aussi se défendre tout seul.

Une fois la trousse sortie il réalisa qu'il ne s'était pas sérieusement occupé de sa blessure et en profita pour appliquer un onguent de soin qu'il lui restait, tout en écoutant le récit de ses compagnons et en faisant le sien plus en détail.

- Si vous pensez être empoissonné, je pense qu'on peut trouver de quoi soulager les effets du venin là dedans, annonça Virgile en désignant la trousse. Après un temps de pause il rajouta :
- Si nous avions un doute sur le fait que le chariot disparut, les araignées qui nous ont attaqués ce matin et le temple étaient liés, il est maintenant dissipé.
Nous ne savons toujours pas ce que garde ce temple, mais il le garde de nous.
Pour le découvrir, nous allons devoir progresser davantage.. Par où allons nous ?


hrp.gif - J'utilise l'onguent de soin sur ma blessure.
- Je prête ma trousse de secours (et/ou utilise la compétence "premier secours") si cela s'avère nécessaire (poison ?).

écrit par: Necocyaotl Mardi 18 Avril 2017 à 14h27
La fumée, le feu et le fracas qui provenaient du bâtiment laissèrent le taciturne Necocyaotl sans voix. Sans compter le cri de guerre de Glaurung.
¤Pour la discrétion, on repassera...¤

Enfin, l'important, c'est que leur petit groupe était... regroupé. Avant que Necocyaotl ne put examiner la blessure de Virgile, ce dernier avait sorti de quoi la panser. Il avait l'habitude de telles situations, a priori. Gaerlhach'dhin semblait relativement indemne, mais le chamane prit le temps de le détailler. Quant à Glaurung... Le cri qu'il avait poussé suffisait à dire qu'il serait plus prudent d'attendre un peu avant de l'examiner.

Autant en profiter pour faire le point. Necocyaotl hocha la tête aux remarques de Virgile. Lorsque le moine demanda où aller, le chamane partagea les quelques informations qu'il avait pu glaner :

- Une descente entre les puits. Piège, poison. Je peux contrer ses effets, avec atlesault. Je peux soigner un peu, si besoin.

écrit par: Gaerlhach'dhin Mardi 18 Avril 2017 à 15h47
- Non, le feu est de mon fait. Galurung s’est retrouvé couvert de vermine, il fallait les en décrocher. Une centaine d’araignées minuscules est plus dangereuse que leur version monstrueuse et la fumée et le feu ont tendance à leur faire peur, c’est plus efficace qu’une hache quand on s’attaque à de si petites choses.

Le Druide restait suspicieux, il n’avait vraiment pas envie que leur compagnon devienne un garde à manger pour bébé-araignées. Evitant les risques de gestes brusques, il regardait les morsures les plus importantes avec insistance.

- Je crois que notre ami appréciera tes soins, s’il parvient à se reprendre …

Gaerlhach'dhin regardait son œuvre, la fumée qui ne tarderait pas à être visible de très loin, les flammes qui réduirait le tout à un joli tas de cendres. La nature ne risquait rien, ça lui suffisait pour l’instant.

- Si après ça personne ne vient … Ce bâtiment est perdu mais fort heureusement, le feu ne se propagera pas plus loin, il faut juste le laisser s’éteindre gentiment. La descente que tu proposes, Necocyaotl, est tentante, le poison pourrait expliquer l’attitude des villageois et je dois pouvoir t’aider à trouver ton atlesault, mais je vous propose de commencer par la pagode. Ça ressemble à un lieu de vie, ça nous donnera une meilleure idée de ce qui nous attend et de qui se cache derrière tout ça.

écrit par: Virgile Dimanche 23 Avril 2017 à 11h30
Virgile qui dans une autre vie avait travaillé à la construction de charpente n'avait pas eu souvent l'occasion de regarder un feu se répandre et mettre à mal un bâtiment.
S'ils avaient eu le temps, il serait peut être rester pour voir de quelle manière les flammes se propageaient dans la structure.. mais l'heure n'était pas à la contemplation.


- Je n'aime pas trop l'idée de laisser une pièce inexplorée dans notre dos, qui sait ce qu'elle pourrait cacher.
Dans la salle où j'ai reçu la lance, il y à 2 sorties. Une qui semble se diriger vers notre objectif, et une autre qui mène vers une pièce que je n'ai pas fini d'explorer.
Je propose qu'on passe par là, je suis plus à l'aise avec les lances qu'avec poisons,rajouta le moine avec une moue indéchiffrable.

Une fois le nécessaire de secours inutile, Virgile rangea son sac, et le mis sur son dos. Il garda à la main son arbalète non chargée.


- Alors, par où va-t-on ?

écrit par: Brunhilda Sigrun Mardi 02 Mai 2017 à 13h45
L'Orc lança la hache au dessus de sa tête dans un mouvement circulaire horizontal, ne laissant que très peu de chance au crâne de la statue endormie. La boule de bois vint se fracasser contre le mûr opposé avant de rouler en dehors du pavillon, rebondissant maladroitement sur les marches avant de finir dans le bassin, flottant avec un mouvement oscillatoire vertical régulier, laissant alternativement dépasser les yeux.

Le pavillon semblait ne pas s'embraser, bien que les crépitements des sacs de graines soient toujours audible. Peut-être que le manque de comburant aurait raison du feu ; peut-être que la charpente avait besoin de plus de temps pour s'embraser. Dans tous les cas, il devait maintenant régner à l'étage une chaleur parfaitement insoutenable, et les compagnons avaient autre chose à faire que regarder ce feu de joie.

Après quelques menus discussions et soins - la coupure de Virgile, si rapidement nettoyée et traitée se referma sans tergiverser - ils suivirent l'avis du moine et se dirigèrent de nouveau vers la statue piégée, pour emprunter le passage obscur.

Malgré toutes les précautions prises par les aventuriers.. il ne se passa rien. Le passage faisait une vingtaine de mètre de long sur deux de large environ, de pierre polies, faisait un demi-tour abrupt pour ouvrir sur deux lieux différents : le premier était une salle similaire à la salle où se trouvait la statue de jade sinon qu'elle ne semblait rien contenir d'intéressant - seuls une boule de tissu et quelques gravats amoncelés autour d'un buste de pierre brisé au sol retenaient l'attention - et menait vers la salle aux fumerolles ; et le deuxième était une cour ronde à colonnades, la pagode en son centre.

Cette pagode à base ronde, de onze mètre de diamètre environ montait sur trois niveaux. Etrangement, le premier niveau, le rez de cour, ne présentait aucune ouverture. Les mûrs du premier étage laissaient apparaître quelques ouverture grillagées, alors que le dernier étage, aperçu auparavant, se présentait comme une terrasse en partie fermée par des tentures épaisses.

Un homme, que seuls Virgile et Glaurung aperçurent, immobile et habillé de drapages amples et colorés se fondait dans son environnement. De type résolument oriental, une fine moutache et les cheveux noir de jais en catogan, il regardait les aventuriers dans un silence et une immobilité les plus parfaite si bien qu'un doute sur sa vitalité s'inscrit dans l'esprit des compagnons.

écrit par: Virgile Mercredi 03 Mai 2017 à 18h33
Cette fois accompagné des autres aventuriers, la traversée de la grande salle et des pièces suivantes se déroula sans encombre.

- La configuration des lieux est étrange... Quel intérêt d'avoir crée ces pièces-couloir ? fit remarquer le moine.
En tout cas, ce temple ne semble pas être un lieux de vie. Aucun ameublement, ni objet du quotidien.
Si ce n'était le son des tambours et les tortues, on pourrait penser les lieux sans vie..

Lorsque la troupe accéda à ce qu'ils supposaient être la dernière partie du temple, elle ne fit pas exception. Hormis les colonnades, rien ne venait habiter la cour.
Les compagnons pouvaient enfin observer la pagode dans son ensemble, y compris son premier niveau. Mais finalement, ce n'était guère plus intéressant à voir que ce qu'ils avaient entre-aperceu depuis l'extérieur de l'enceinte.

¤ Mais.. où sont ces maudits tambours? Les sons qu'on entendait si clairement depuis plusieurs lieues peuvent-ils vraiment provenir de l'intérieur d'une salle ?
Je m'attendais à une cérémonie en plein air.. ¤

Virgile se mit donc à scruter les autres étages pour déterminer s'il était possible d'y faire jouer une troupe importante de tambour.
C'est alors qu'il aperçut une silhouette drapée au dernier étage. Se tenait là la première personne qu'ils croisaient dans le complexe, et il les observait sans bouger. A moins que ce ne soit une statue, positionnée en cet endroit à dessein..

Virgile n'insista pas du regard, ne sachant trop quelle attitude adopter, ni si ses compagnons avaient remarqué la même chose.
¤ Est-ce encore un piège, où est-ce enfin l'objectif de notre mission.
Nous allons enfin pouvoir parler à quelqu'un, encore faut-il pouvoir l'acculer.. ¤

C'est alors qu'une étrange impression surpris Virgile, sa vision se troublant comme s'il avait bu plus que de raison.
Mais un instant plus tard, il réalisa que seule une petite partie de son champs de vision chancelait. Une portion du mur de la pagode, assez large pour laisser passer un homme, semblait perdre de la consistance.


- J'ai l'impression que nous touchons à notre but, annonça-t-il à ses compagnons.
Je pense que nous trouverons quelques réponses au dernier étage de la tour. Mais il n'est pas dit que ce sera sans danger..
Désignant la portion qui lui semblait être le fruit d'une illusion, il rajouta : Mais cela ne m'étonnerait pas qu'il reste une fourberie ou deux à déjouer..

S'approchant du passage, il sorti le coussin de son sac et le lança à travers l'ouverture pour la révéler. Une fois suffisamment proche du mur pour ne plus être vu par la silhouette, il chargea son arbalète et la tint à une main. Et quand il fut certains que ses compagnons étaient prêt aussi à rentrer, il entra prudemment, tous ses sens en éveil.

écrit par: Gaerlhach'dhin Vendredi 05 Mai 2017 à 13h46
La boule de tissus et les gravats autant que le buste brisé attirèrent beaucoup plus l’attention du Druide que la Pagode sans porte – porte qui pouvait très bien être cachée de l’autre côté, ou camouflée d’une manière ou d’une autre mais sans la fameuse plante susceptible de les protéger des vapeurs empoisonnées, Virgile avait certainement raison, mieux valait affronter un piège physique que celui-là.

Il avait validé la proposition du moine d’un simple hochement de tête, sans trop se soucier de ce qu’en penserait le shaman. Par contre, la configuration des lieux ne l’inquiétait en rien, peut-être par manque d’habitude des structures urbaines créées selon d’autres critères que la logique ou l’environnement naturel. Un couloir pouvait être seulement une voie couverte, pourquoi pas après tout, ou un délire architectural d’avoir absorbé par mégarde un peu trop de vapeur.

Perturbé par trop de pensées parasites, Gaerl’ ne voyait rien de particulier et comprenait encore moins ce que Virgile faisait avec son coussin … avant qu’il ne passe à travers, dévoilant l’accès caché par magie. L’arbalète était une bonne idée, surtout pour quelqu’un qui n’aurait pas besoin de s’armer au contact. Le Druide, lui, compterait sur son bâton dont il n’hésiterait pas à éveiller la force du végétal dont il était issu. Il chuchota à son félin de se tenir prêt et de le protéger, de rester à suivre à son pied.


- Ce serait moins drole n’est-ce pas ?

écrit par: Glaurung Jeudi 18 Mai 2017 à 17h04
Glaurung avait laisser sa rage s'achevé sur la tête de la malheureuse statue, qui n'en demandait pas tant.
Il se laissa volontiers soigner, grimaçant et grognant quand on lui demandait en appuyant "mal ici ? Et la ?". A croire que tu les guérisseur partageait se penchant sado-masochiste.
L'orc suivit donc le groupe dans l'étrange temple. Pour le guerrier de l'outre-monde, habitué aux bâtiments solides, fonctionnels et au cavernes, cette endroit était vraiment de plus en plus étrange.

*Et par dessus tout, où sont les gens qui habitent ici, jouent du tambour et chante?*

Comme une réponse à son interrogation silencieuse, l'orc, ainsi que le moine apparemment remarquèrent, un drôle de kwars. Enfin tout les kwarks sont plus ou moins drôle ou risible pour le géant vers, mais celui-ci avait quelque chose qui le dégagé d'avantage encore des autres.
-Heu dîtes, vous croyez qu'il est canné le vieux kwarks la-haut ? J'essaye de lui lancer un truc pour voire s'il bouge...

Virgile venait de lancer quelque chose sur le mur et se quelque chose venait de passer au travers.
-De la magie... Grogna-t-il. Si sa tenait qu'à moi, tout ceux qui utilise la magie pour se genre de chose finiraient pendue par les parties, jusqu'à dessication totale.
Glaurung regarde si le premier à passer par l'étrange passage, ne retombe pas en un petit tas de cendre avant de passer.

écrit par: Necocyaotl Lundi 29 Mai 2017 à 09h39
Necocyaotl avait profité du temps mort pour récupérer son souffle et son calme. Le reste du groupe semblait décidé à explorer le bâtiment d'où était revenu Virgile ; le chamane se mit donc en route. Il préférait toutefois assurer le rôle d'arrière-garde, des fois qu'un nouveau piège se déclenche à leur entrée. Le seul souci, c'est qu'il marchait derrière Glaurung, et que la forte stature du peau-verte lui bouchait partiellement la vue. Il en profitait pour surveiller les alentours, sur les côtés et en arrière.

C'est ainsi qu'il ne vit pas Glaurung marquer un temps d'arrêt, en entre en collision avec son dos - ou plus exactement avec tout l'attirail que le guerrier massif trimballait sur son dos. La vitesse réduite, en raison de la prudence de leurs déplacements, fit que Necocyaotl ne ressentit qu'un léger choc. Quant à savoir si le mastodonte devant lui avait ressenti quelque chose... Il semblait préoccupé par un individu en surplomb.

Faisant un pas de côté, Necocyaotl regarda l'homme. Était-il seulement vivant, avec son air impassible et son immobilité de statue ? Afin d'infirmer ou confirmer les doutes qui semblaient assaillir chaque membre du groupe, Glaurung proposa une solution qui n'avait certes pas le souci de l'élégance, mais présentait le mérite de l'efficacité.

C'est alors qu'un geste vif de Virgile attira l'attention du chamane : celui-ci venait de lancer un coussin qui disparut dans un pan de mur. Encore de l'illusion ! Ses compagnons fourbissant leurs armes, Necocyaotl assujettit un peu mieux son bouclier, et reprit fermement son gourdin en main.

Au-dessus d'eux, la figure humaine les toisait toujours, conservant toute son expression hiératique. Si Necocyaotl avait été un barde des régions civilisées, il aurait pu faire une remarque pleine d'esprit et d'à-propos, en usant des locutions "rester de marbre" ou "être pétrifié". Mais il n'était qu'un chamane chultien, aussi se contenta-t-il d'un circonspect :

- Hmm...

écrit par: Brunhilda Sigrun Mercredi 31 Mai 2017 à 22h54
Le coussin révéla l'illusion magique à la troupe, et tous purent pénétrer dans la pièce du premier niveau. Faite de terre battue au sol, et de bois en palissade au mûr, la pièce ne comportait en tout et pour tout qu'un escalier mural montant au premier étage. Il n'y avait aucune fenêtre.

La pièce du premier étage était très certainement le lieu de vie de la pagode, sommaire mais possédant le minimum syndical : une paillasse, une chaise et une table, une petite commode et deux petites fenêtres grillagées. Sur cette commode étaient posée une effigie ressemblant aux statues déjà rencontrées, ainsi que plusieurs bâton d’encens ; l'un d'eux se consumait et créait une fine colonne de fumée blanchâtre que l'absence de vent ne venait pas perturber. L'escalier continuait vers le second et dernier étage de la pagode.

¤ Bienvenue ¤

L'annonce résonna dans l'esprit des compagnons comme si une voix tierce s'était frayée un passage jusqu'à leurs circonvolutions sans pour autant utiliser le canal auditif.

Le dernier étage était de loin le plus intéressant. Sans mûrs et surplombant tout le temple, des tentures épaisses de lin et lestées à leur base fermaient la moitié de la vue, bien qu'il fut possible de les pousser de manière à dégager le panorama. Trois tambours et un gong trônaient au centre de l'espace. Quatre coussins, identiques à celui que Virgile avait utilisé au rez de chaussée, en velours rouge, avaient été aménagés autour d'une table basse sur laquelle fumait une théière entourée de cinq bols miniature.

La personne devant les compagnons était un vieillard en robe violette et noir brodée d’or. Il portait une longue barbe noire et fine, sa peau était matte et ses yeux noirs bridés et d’une profondeur inquiétante se perdaient dans ses rides. Il se déplaçait et parlait lentement, usant d’un bâton pour marcher, bien qu’il sembla se mouvoir avec une légèreté étonnante vu sa condition. Il parlait avec un fort accent oriental et certains mots échappaient à la compréhension, probablement parce qu’ils appartenaient à un ancien dialecte. Son visage respirait la paix et lé sérénité. Un discret sourire se dessinait sur son visage.

- Vous avez pris votre temps.

écrit par: Virgile Mardi 06 Juin 2017 à 13h43
Comme il fallait s'y attendre, c'est alors que les compagnons sont en alerte et travaillent de concert pour progresser dans le dernier bâtiment, qu'aucun danger ne semble les attendre.
Le rez-de chaussé, vide, fut rapidement examiné.
L'étage suivant, bien que sommairement meublé, ne se révéla guère plus instructif que tous les autres lieux du temple.

Par certains aspect, les lieux rappelèrent à Virgile le monastère où il avait grandit. Les pièces trop grandes ou même vide, faute d'utilité ou d'occupant.. Et une qualité des bâtiments qui par leur prestance évoquaient une grandeur aujourd'hui révolue.
S'il retournait aujourd'hui en Thétyr, trouverait-il un monastère désert, la salle d’entraînement vide ouverte aux 4 vents ? Ou ses pairs avait-il réussit à faire revivre les lieux ?
Il n'était pas encore temps de le savoir, la quête de Virgile n'étant qu'à peine entamée.

Mettant de côté ses souvenirs le moine entama l'ascension jusqu'au dernier étage, où il fut accueillit par le fantôme des lieux.
Cela ne faisait aucun doute, le charme à leur entrée dans le temple, la voix dans leur tête, et peut être même les pièges avaient pour origine le vieil homme qui se tenait devant eux.
A son tour, Virgile ne put s'empêcher un léger sourire.

¤ Bienvenue ? Ce n'est pas l'impression qu'ont donné les lieux. Et pour un homme capable de télépathie, il aurait été aisé de nous prévenir des dangers si notre venue était réellement la désirée. ¤

Le moine n'était pas dupe, mais il n'arrivait pas à en tenir rigueur à l'inconnu. Il était d'autant plus facile pour lui de garder son calme qu'il se doutait que Glaurung se chargerait de s'énerver pour deux..
Mais être calme ne voulait pas dire être commode :


- Bonjour.
Afin que nous puissions discuter sereinement, j'aimerai décharger mon arbalète. Mais il me semble que vous ne pourrez qu'être d'accord avec l'expression « une flèche armée, se doit d'être tirée ». Voyez vous un inconvénient à ce que je tire sur ces tambours, dans le but de récupérer le carreau par la suite ?

Virgile se rapprocha ostensiblement des instruments en attendant la réponse de leur hôte, tout en observant avec attention ses réactions.


hrp.gif Psychologie sur le vieil homme

écrit par: Gaerlhach'dhin Mercredi 07 Juin 2017 à 13h16
Le regard du druide passa de Glaurung à Necocyaotl quand le premier énonça sa vision des utilisateurs de magie gardant ensuite muette sa question sur la vision que le barbare pouvait avoir de lui-même.

Dans un haussement d'épaules, il en revint au cycle de la vie et se dit que mourir sous les coups d'un orc pour finir mangé par les tortues étaient peu glorieux mais un passage comme un autre dans ce cycle après tout. Même s'il préférait expérimenter d'autres choses avant celle-là.

L'homme au bâton était dérangeant, et pas seulement parce qu'il se permettait de faire irruption dans leur esprit en usant de télépathie alors qu'il aurait pu se limiter à leur parler. Leur souhaiter la bienvenue était-il plus déplacer que leur reprocher le temps dont ils avaient eu besoin pour fouiller le site à la recherche d'âme qui vive? La moue désapprobatrice devait parler pour lui.


- Nous n’avons pas la même conception de l’accueil. La porte était fermée mais nous nous sommes annoncés rapidement. Vos pièges ne sont pas plus accueillant même si nous ne pourrions pas vous reprocher de ne pas avoir prévu notre visite. Mais dès lors, pourquoi trouver que nous avons pris notre temps ? Le partage du thé par contre est tout à votre honneur.

Le Druide était sur ses gardes, prêt à réagir au moindre signe d’agressivité de leur hôte ‘bienveillant’. Par un geste calme de la main ne tenant pas son bâton, il invita Myrilâd à se tenir prêt à bondir.

écrit par: Brunhilda Sigrun Mercredi 07 Juin 2017 à 22h59
Le vieil homme fit un geste lent pour se saisir d'une tasse de thé, et commença à parler, usant de sa bouche cette fois.

- Vous avez don pas appjécié misq, che pjatiquant tja martial ? Il sourit légèrement avant de continuer dans le même ton doux et haché à la fois "Tijer et jécupéjer tja ? Vous avez beaucoup attontes. Mais fait, fait." Ajouta-t-il avec un ample mouvement du bras désignant vaguement les tambours.

Son accent était bien particulier, difficile à comprendre sans une certaine concentration ; les R semblait soufflés. Ses yeux se déplacèrent alors vers le rôdeur.


- Vous vous âte annoncés, effectivement. Il aujait été difficile de ne pas entendre votje entjée. Il sourit une nouvelle fois, non sans un certain délice. "Mes quelques pièges ne sont qu'égjatignure ; quant au compojtement animaux, je n'en jéponds pas : la natuje se gèje d'elle-même. Vous en conviendjez cejtainement, ami des feuilles et des chenilles ?"

- Prenez place, je vous pjie, ce thé vous restaujeja. Il me tajdait de vous rencontrer.

Il désignait les coussins posés au sol. Il était difficile de mettre un âge ou même une ethnie sur le vieil homme. Expatrié Shou, peut-être, devait être la plus proche ressemblance, bien que les pommettes particulièrement saillantes tranchaient avec les stéréotypes. Quant à déterminer l'âge : les rides, l'allure frêle et les mouvements généralement lents tendaient à prouver une vieillesse certaines. Cette impression était immédiatement contre-balancée par une lueur de vivacité exceptionnelle semblant transpercer ses interlocuteurs.

écrit par: Virgile Lundi 12 Juin 2017 à 19h32
Virgile avait prétendu « devoir tirer » sur le tambour. Non pas réellement dans l'idée de pouvoir récupérer le carreau, mais juste « pour voir.. »
Pour voir la réaction du Vieil homme et l’analyser. Pour estimer aussi l'importance des instruments aux yeux de leur hôte – seuls éléments qui ne soient pas de l'ameublement –
Bien que les mots de l'étranger soient parfois confus, sa réponse fut compréhensible. Mais plus important encore, bien que ses intentions soient encore très floues aux yeux du moine elles ne semblaient pas hostile. En tout cas sa volonté de discuter semblait sincère.

Son arbalète était lourde, aussi Virgile ne s'en servait-il généralement qu'une fois par « escarmouche ». Le plus souvent, il la rangeait alors qu'elle s'était montré inutile. Cette fois encore, il la désarma – chose qu'il avait fait sûrement plus souvent que tirer avec – et la posa sur un coussin.


- Celui là, c'est le mien, crut-il bon d'ajouter.
Puis il dégagea son sac d'un geste de l'épaule et le posa à côté.

¤ Nous a-t-il observé tout ce temps ? ¤

La question titilla Virgile, et plutôt que de s'asseoir, il céda à sa curiosité en se dirigeant vers les rideaux qu'il tira légèrement pour admirer la vue.
Du regard, il tenta de retracer leur parcours depuis l'extérieur de l'enceinte, jusqu'à la pagode..

écrit par: Gaerlhach'dhin Mardi 13 Juin 2017 à 15h35
Ami des chenilles était une insulte, le Druide en était convaincu … Comment aurait-il pu en être autrement en comparant quelqu’un à une créature en état larvaire ? Des feuilles, oui, aucun problème, le règne végétal était puissance et majesté mais des chenilles !

- Je n’en conviens pas du tout cher hôte, les chenilles sont des larves, dévorant avidement les végétaux sans intelligence aucune, leur apportant maladie et déformations. Je ne suis pas plus ami des larves, ni des insectes, ni des arachnides même si je comprends leur utilité dans le cycle de la vie. Pour ce qui est de la nature qui se gère d’elle-même ou pas, ce serait vrai sans l’ingérance humanoïde. Mais merci pour le thé.

Le Druide prit place sur un des coussins, utilisant toutes ses connaissances pour identifier l’infusion avant même de penser à s’en abreuver. Comme à table, quelques heures plus tôt, il ‘bénit’ le thé, cherchant à savoir si le breuvage était sain ou un dernier piège pour en finir avec les intrus qui avaient presque brisé sa porte, détruit un des batiments par le feu, coupé la tête d’une de ses statues, déclenché un piège protégeant son temple des intrus, ruiné au moins un coussin et donné une énorme patte d’araignée à manger à ses tortues.

A faire le compte de leurs exploits, c’eut été presque de bonne guerre qu’il tente de les mettre hors d’état de nuire.


- N’y voyez aucune impolitesse, c’est un réflexe conditionné. L’alimentation de préférence d’une espèce peut s’avérer mortelle pour une autre, tout le règne animal est construit d’exemples en la matière. Pouvez-vous nous éclairer sur la nature de votre préparation ? Son parfum ne me dit rien.

Qu’importe que ce soit le cas ou pas, comme le moine, il était persuadé de l’intérêt de certaines discussions dans le seul but de mesurer l’attitude de l’interlocuteur. Prendrait-il mal le sous-entendu d’une tentative d’empoisonement pour un tel partage rituel et/ou culturel ? Comprendrait-il sa position par rapport à l’emprunte humanoïde et leur attitude supérieure par rapport au règne animal ?

Détection du Poison sur le thé

écrit par: Glaurung Jeudi 22 Juin 2017 à 20h27
Le géant vert n'avait pas bougé, ni baissé sa hache. Il restait méfiant malgré l'attitude relâché des autres membres du groupe. Il grognait en suivant vaguement les autre pour garder tout le monde a vue.
Il ne comprenait pas tout ce que l'étrange ermite disait. L'orc lui même avait un certain accent, mais il faisait au moins en sorte de pouvoir être comprit par les faibles d'esprit kwarksan. Puis virent les échange autour de la tasse de thé.

L'orc frappa le sol avec le manche de son arme.

- Assez de cérémoniale et de portes ouvertes enfoncer ! Que ce passe-t-il dans le village à côté ? Que sais tu kwarks de ce qui arrive aux habitant, qui les contrôle ?! Pourquoi il y a des empruntes, des empruntes de passage fréquent allant de la-bas à ici ?! Et d'où sorte toutes ses araignées tant les petites que les grandes ?!

L'orc resserra sa prise sur le manche de sa hache. Il valait mieux lui répondre quelque chose d'intéressant. Quelque chose de compréhensible aussi.

hrp.gif Intimidation +6

écrit par: Necocyaotl Lundi 26 Juin 2017 à 09h09
Entendre une voix dans son esprit n'était pas une expérience nouvelle pour Necocyaotl. Ce qui l'était, c'était d'entendre la voix d'un être physiquement présent, face à lui. L'homme était peut-être une sorte de chamane, comme lui, mais d'un niveau largement au-dessus du sien. Necocyaotl était partagé entre confiance et méfiance, et choisit donc la prudence.

Lorsqu'il entendit la voix de l'homme avec ses oreilles... il lui fallut un réel effort d'attention pour saisir le sens des paroles - et encore, il ne comprenait pas tout. Le commun des Royaumes n'était pas sa langue maternelle, et lui-même le parlait - quand il parlait - avec un fort accent chultien. La relative barrière de la langue se doublait de celle de l'accent.

Necocyaotl observa ses compagnons. Virgile et Gaerlhach'dhin restaient courtois, mais prudents. Quant à Glaurung, il restait... Eh ! bien ,il restait Glaurung. Le jeune chamane alla s'asseoir en tailleur près de Myrilâd, à l'opposé du druide. Observant le breuvage chaud que leur "hôte" leur servait, il tira une paille de sa besace. Il huma longuement sa tasse, sans quitter le vieil homme des yeux à travers ses lentilles de cristal.


hrp.gif Connaisance (nature) +7 et/ou Perception +9, selon ce qui est le plus adapté, pour identifier le breuvage à l'odeur.

écrit par: Brunhilda Sigrun Samedi 08 Juillet 2017 à 07h36
Virgile voyait les différents pièces vu de haut. Il pouvait distinguer facilement les deux cheminées et une partie du sol du cloître enfumé, ainsi que le pavillon qui avait échappé de peu à l'incendie et l'entrée du temple. Le reste était caché sous ou par les toits.

- Ainsi ou pjéféjez e feuilles a chenilles, e lion a antilope, e pucejon a ajaignée ? dit en souriant paisiblement, semblant énoncer un fait de manière neutre et sans aucune animosité plutôt que de lancer une accusation. Ce faisant, il leva la main pour accueillir un papillon de taille impressionnante, grand comme la main, et aux couleurs vives et extravagantes. Il usa de son autre main pour amener une fleur d’hibiscus apparemment fraîchement cueillie à proximité du papillon, lequel sauta immédiatement sur la fleur pour en aspirer le nectar. "E thé est pousses de thé fejmentées, fleujs locales."

Le rôdeur ne décela aucun poison dans le breuvage et le chamane pu à l'odeur et à la couleur du thé obtenir les mêmes informations. Il n'était pas possible de deviner l'origine des fleurs, d'autant plus qu'elles avaient été filtrées et restaient donc dans la théières à infuser.

Il se tourna vers l'orc et répondit aux questions dans l'ordre où elles avaient posées, sans ambages certes mais sans en omettre une seule.


- Il passe e choses habituelles village de jégion, sauf e habitants san en gjande pajti emposonnés. Ignoje qui contjôle habitants, sont plusieurs pejsonnes. Les empjuntes sont les habitants et e ajaignées sont pjédateur pjincipal dans zone.

Le papillon repartit.

écrit par: Virgile Lundi 10 Juillet 2017 à 17h47
La vue d'ensemble qu'avait le moine était conforme à l'idée qu'il s'était fait des lieux en les explorant. Le vieil homme avait eut le loisir de les voir entrer, et « visiter » à leur manière le temple.
Son regard se tourna alors vers l'inconnu, et Virgile se mit à l'observer tout en s'interrogeant.

¤ Que fait ce vieil homme seul dans ce temple et cette région ? Quel est son rôle ?
Et s'il est vrai qu'une partie des habitants sont empoisonnés, pourquoi ne fait-il rien pour les aider.. ¤

Après la remarque du vieil homme sur l'affinité que l'on peut avoir avec certains animaux en fonction de leur place dans « le cycle de la vie », Virgile ne pu s'empêcher de penser que le vieil homme se faisait sans doute fort d'être de ceux « qui ne jugent pas, et ne prennent pas parti ».
Ainsi, il ne les avait pas prévenu dangers du temple. Et aussi il n'interférait pas avec les histoires du village, ou encore il l'aurait laissé tirer sur les tambours.. Une telle attitude laissait Virgile perplexe.


- Votre rôle dans la région et ce temple m'échappe. Vous avez un intérêt – quel qu'il soit – à ce que le village retrouve sa quiétude d'antan ? Ou vous cherchez juste à faire une retraite tranquille, et tous ces événements – y compris notre venue – vous dérangent ?
Attendez vous quelque-chose de nous ?

écrit par: Necocyaotl Jeudi 20 Juillet 2017 à 08h49
L'attitude de l'homme n'était pas menaçante, et son breuvage ne semblait pas empoisonné. Aussi Necocyaotl y plongea-t-il sa paille, portant l'autre extrémité à sa bouche, par-dessous son masque, et commença-t-il à en aspirer une petite quantité, en regardant le papillon faire de même avec le nectar de la fleur.

Il parvenait, avec difficulté, à comprendre les paroles du vieillard. Virgile semblait davantage à l'aise ; aussi le chamane se contenta-t-il de suivre la discussion et d'enregistrer les informations. A priori, le vieillard n'était pour rien dans la situation du village, mais semblait avoir son idée sur le sujet - "plusieurs personnes" étaient impliquées, et un poison était à l'œuvre.

¤Quel poison ? Quelle plante ou quel venin de quelle créature pouvait avoir un tel effet ?¤

Des questions dont les réponses ne pouvaient que susciter l'intérêt "professionnel" de Necocyoatl.

écrit par: Gaerlhach'dhin Mercredi 26 Juillet 2017 à 12h08
Le Druide n’avait pas compris la moitié de la réponse du vieil homme mais au moins était-il sur que le thé n’était pas empoisonné et croyait-il –à tort ou à raison- que celui dont ils avaient tant de dégâts dans son joli temple n’était pas responsable du contrôle des habitants.

Après un certain nombre de péripéties, se retrouveraient-ils au point de départ ?


- Savoir qu’ils sont plusieurs, c’est confirmer la connaissance de leur contrôle en plus de leur empoisonnement. Bien sûr cela ne nous regarde pas mais puisque vous reconnaissez aussi que les habitants vous rendent visite, peut-être pourriez-vous nous dire … pourquoi ?

Il rejoignait Virgile sur sa compréhension de cet homme qui semblait préférer rester étranger à tout ce qui se passait autour, ne pas s’impliquer même si cette volonté avait elle-même des conséquences.

- Un rocher au milieu d’une rivière n’en réduira pas le courant, elle continuera à couler, mais il créera des turbulences, un point d’accroche pour une faune et une flore qui ne s’y seraient pas développés sans elle. Que le rocher l’ait souhaité ou pas, qu’il n’ait pas le moyen de le souhaiter n’a pas d’importance. On pourrait se poser des questions sur ce qui a incité celui qui l’a fait à le mettre là, hasard ou choix, mais quoi qu’il en soit vous n’êtes pas un caillou : vous savez pertinemment que vous avez une influence sur ces gens n’est-ce pas ?

A son tour, il but une gorgée de thé dont il espérait retirer plus de bienfaits qu’autre chose et en profita pour remettre les éléments en leur possession à leur place.

Le chariot avait été emporté au loin, vers l’Est, pour faire disparaitre cette ‘preuve’ de l’ancienne vie du marchand. Le Sud était défriché pour y installer de nouvelles plantations, entre autres par le marchand, et à l’Ouest se tenait ce temple. Conscient qu’ils ne pouvaient compter sur personne pour obtenir des réponses dignes de confiance, que ce soit par l’influence d’un poison ou autre, ils avaient accepté de faire un lien de responsabilité probable … peut-être trop rapide ?


- Et puis vous avez le … pouvoir de nous parler par l’esprit et la connaissance de certains des éléments qui nous ont poussé à venir ici chercher des … réponses. Je suis sûr que vous en savez plus, sur le poison ou sur l’influence dont les habitants sont victimes. Ais-je tort ?

écrit par: Brunhilda Sigrun Jeudi 27 Juillet 2017 à 11h07
Le vieil homme écoutait chacun chacun avec attention et application, hochant de la tête alors qu'ils enchaînaient leurs questions, tout en buvant le thé du bout des lèvres.

- Ce vilag moin quiet avant vo tjouve ? Vo pjecense dejang pas, tan que securit homme et temple. Je attend jien, mais vo pui faij.

Il se tourna alors vers le druide, tout en prenant garde de re-remplir les tasses qui se vidaient.

- Le the vo plait ? Demanda-t-il dans un soucis non dissimulé d'accommoder ses visiteurs du mieux qu'il le pouvait.

- Le abitat ne me visit pa, ils von a cour septentjon pouj cjeuser. Vo ave plu gjande influence su eux ; le temple ou gajdien on aucune influence sur vilag ou la jegion. Il se posa un instant "Ai de nombjeu pouvoij." Ce disant, Necocyaotl se souleva dans les airs, toujours assit (si l'on pouvait apelé cela assis) sur son coussin. En deux respirations il se trouvait à trois pieds du sol, stagna un instant, puis redescendit doucement avant de toucher le sol de nouveau avec son coussin sous le séant, comme si rien ne s'était passé."

- Vo n'ave pas tor. Que jechejche vo ?

écrit par: Virgile Dimanche 30 Juillet 2017 à 14h12
Virgile écouta avec attention la réponse du vieil homme, mais ne fut pas totalement satisfait. Comme il fallait s'y attendre, il ne comptait pas prendre partie et la situation ne le dérangeait pas. Mais ça n'expliquait pas ce qu'une personne de cet acabit faisait dans cette région reculée..
La démonstration de ses pouvoirs confirma son caractère exceptionnel, mais piqua davantage la curiosité du moine. Et comme un écho à sa propre interrogation sur le rôle du vieil homme dans la région, vint la question de la raison de leur présence en ces lieux.

¤ Pourquoi sommes-nous là.. Pourquoi suis-je là ?
Probablement parce que je n'ai pas su convaincre les autres de chercher davantage au sein du village. Également parce que je ne me pense pas capable de poursuivre ma route seul à travers Chult. Et puis on a pas tous les jours l'occasion de comprendre le mystère d'un village réduit à l'asservissement à son insu. ¤

Après un temps de réflexion, Virgile alla plus loin dans sa réponse, espérant que le vieil homme serait à même de comprendre.

- Je cherche à apprendre comment fonctionne le monde. Comme ce projet est pour l'instant un peu trop vaste pour moi, je m'astreint en ce moment à comprendre les actions humaines afin de mieux les prédire, et ce village peuplé d'habitants aux actions pré-conditionnés me semble un bon sujet.
Et vous, que cherchez vous ? Peut-être peut on s'aider mutuellement dans nos quêtes ?

écrit par: Glaurung Vendredi 04 Août 2017 à 22h50
L'orc n'avait toujours pas bougé d'un pouce. Toujours méfiant et peu convaincu par leur hôte. La démonstration de "pouvoir" du kwarks n'impressionnait pas vraiment l'orc. Il crachat sur le sol en jurant.! aigwa, M
L'orc s'avança serrant sa hache noire et grondant.
-Ne recommence pas ça ! Ou tu comprendra ta douleur. Glaurung savait qu'il pouvait fendre le crâne d'un jeune dragon d'un seul coup, alors un simple vieillard...
-Je vais me répéter simplement kwarks. Ou plus exactement répéter les questions de mes camarades :
Tu dis que tu ne connais pas les empoisonneurs. Bon très bien. Connais tu le poison utilisé ? Comment est il administré ?
Les gens viennent creuser sous ta cour, qui y a t il dans ton sous sol ?!
Le géant vert fit une pause, posa le manche de sa hache sur le sol, comme pour réfléchir, puis il la reprit en main.
-Si tu veux vraiment savoir ce que je veux. Aider se village, n'est qu'une étape, un bonus pour moi. Il y a une tribut de gens de mon peuple qui s'est installé dans la région. Selon la rumeur ils collaborent paisiblement avec le kwarksan d'ici. Je dois les trouver et les convaincre de venir avec moi dans le nord. Saurais tu quelque chose sur eux ?

écrit par: Brunhilda Sigrun Mardi 15 Août 2017 à 11h44
Le gardien regardait Virgile alors qu'il parlait, ne laissant peu voire rien transparaître de ses pensées sur les intentions du moine. Si buvait du thé du bord des lèvres à intervalles réguliers.

- Je suis le gajdien de ce temple. Je pjotège ce temple. Je pjotége ma pjopje ehistance tant que est pas en contjadiction avec la pjotection du temple. Je pjotège les humanoides tant que est pas en contjadiction avec ma secujité ou la pjotection du temple.

Il avait prononcé ces trois phrases comme une récitation, comme s'il les avait apprises formulées ainsi, ou qu'il les répétait une enième fois.


- J'utilise mon espjit pou eplojer la natuj inejte et vivante.

Lorsque l'orc prit la parole, le moine ne changea point son attitude et écouta patiemment, faisant fi du comportement pour le moins intimidant.


- Pas magie. Pouvoij de l'espjit. Tu aussi peux faij, avec entjainement.

- Le poison est plante jaje mélangé aux fumejoles. Les habitants cjeuse de l'oj dans le sol. Il hocha de la tête vers le chamane "tu contaminé, mais guéji si boit encoje té demain".

A l'évocation de la tribu Orc, il ferma les yeux et sembla plonger dans un transe pendant quelques respirations. Il émettait un faible ronronnement, comme un vocalisme très bas, à peine audible. Rapidement, il rouvrit les yeux :


- Il y a tjibu de quajante Ojc pjoche Cou-Gouatl qui commejce avec hom et duj Authalaj.

écrit par: Virgile Mardi 29 Août 2017 à 07h59
Virgile avait du mal à comprendre les dévots. Faire passer son existence après celle de quelqu'un, ou quelque chose, était un non-sens pour lui.
La mort était la fin ultime, et mourir avant d'avoir accompli sa quête était ce que redoutait le plus le moine.
Le vieil homme s'était exprimé comme s'il faisait passait la protection du temple avant sa vie.. mais qui protégerait le temple s'il venait lui à disparaître ? N'était-ce pas plus judicieux de survivre le plus longtemps possible pour l'entretenir, diffuser son aura dans la région, le reconstruire si besoin..


- Oserai-je demander ce que ce temple représente pour que quelqu'un de votre expérience en ai la garde ? Sans vouloir faire offense, son existence est inconnue au delà des quelques hameaux alentours, et là où il est connu il semble plus considéré comme des vestiges à éviter qu'a vénérer.
Au vu de la stature de ses bâtiments malgré son relatif isolement, le temple à été au cœur d'une certaine ferveur. Mais aujourd'hui à quoi bon protéger de la pierre si elle ne représente rien aux yeux de personne, excepté vous ?
Ne serait-il pas plus opportun d'essayer de faire revivre ce temple en s'attirant les faveurs des villages alentours ? Et sa protection serait de fait assurée par l'ensemble des usagers ..
Ou bien y a-t-il autre chose que des murs à protéger ?

écrit par: Brunhilda Sigrun Mardi 29 Août 2017 à 11h54
Le vieux moine - en tout cas il en avait quelque peu l'allure - sourit.

- Tout qui est oj ne bjille, tout qui ejent pas pejdus, le vieux foj dépéjit pa, les jacines pjofondes pas gel.

- Le temple inconnu des mojtels et mieux ainsi. Telle fojce doit jester cachée ou attise convoitises et maux. La statue de jade tjésoj et denjnier oeuf de Esmejandanna, jeine des duj Authalaj, qui me a confié avant son combat

Continua-t'il sans ciller, parlant de la statue de jade que le moine Virgile avait pu entre-apercevoir au rez-de-chaussée du temple, dans la salle annexe.
Il semblait par ailleurs évident que les humains du village venant creuser dans le sous-sol ne savaient rien de ce secret et marchaient quotidiennement à proximité d'un trésor plus grand que celui qu'ils pourraient extraire une vie durant.


- Les humains du village déjange temple, mais peux pas agij sans causer du toj. A moins qu'il decouvje le secjet et attaque tjésoj.

écrit par: Gaerlhach'dhin Mardi 29 Août 2017 à 13h05
Le visage du Druide changea. Les muscles de son cou se tendirent, ses oreilles légèrement pointues semblèrent se dresser tant la tension de tous ses muscles fut brutale et importante. Le vieil homme n’était pas en cause, que du contraire, il semblait pouvoir leur être d’un précieux secours en leur apportant un remède au poison auquel ils avaient peut-être tous été confrontés. Et pas seulement.

Glaurung par contre … Sa réaction face à ce qu’il prenait pour de la magie n’avait rien d’extraordinaire, les gens simples détestaient ce qu’ils ne maitrisaient pas, certains Vigoureux partageaient cette même aversion de l’Art …

Il le savait pourtant, l’orc s’était présenté avec cet objectif clair qui ne l’associait à eux que par facilité mais lui l’avait oblitéré, comme si le bien commun prévalait sur tout le reste et que cette histoire de tribu orque était en attente que le reste soit résolu. L’accent du moine n’aidait pas … Gaerl’ devait d’incroyables efforts pour le comprendre tout à fait.


- Glaurung, je ne comprends pas … Si cette tribu orque a des relations cordiales avec les villageois, pourquoi leur demander de quitter ces terres ? Les hommes d’ici ne sont pas des guerriers, c’est une bonne chose pour eux d’avoir une tribu capable de les défendre, contre des vivres je suppose, c’est une pratique commune, efficace, beaucoup de races vivent en symbiose comme ça. Je ne savais rien de ces recherches d’or sous nos pieds ! Avec ce métal, pas besoin de poison !

Puis il se tourna vers le Moine, la tête légèrement penchée, les yeux plissés, cherchant à savoir s’il avait bien compris ce qu’il venait d’entendre.

- Un œuf de dragon confié par sa mère ? J’ai bien compris ? Loin au Nord, le Culte du Dragon serait déjà à sa recherche, je ne sais pas ce qu’il en est ici. Et vous ?

écrit par: Necocyaotl Jeudi 31 Août 2017 à 09h25
Necocyaotl avait essayé de comprendre les paroles du vieil homme, mais la barrière de la langue et de l'accent rendait vraiment les choses compliquées. Heureusement que ses compagnons traduisaient, pour ainsi dire, les propos du vieillard de façon compréhensible.

S'élever dans les airs fut une expérience inédite pour le jeune chamane. Passé la surprise initiale, et le léger haut-le-cœur qui l'accompagnait, il entreprit d'observer le phénomène dont il était l'objet, légèrement grisé. Mais il redescendit bien vite sur terre - au sens propre comme au figuré.

Lorsque le vieil homme l'informa que les effets du poison seraient purgés de son organisme s'il buvait un jour de plus la boisson qu'il était en train de siroter, Necocyaotl hocha la tête. Il connaissait la plante nécessaire pour combattre ce poison, et préparer une infusion ne présentait aucune difficulté.

C'est alors que Glaurung laissa éclater son impatience, et menaça leur hôte.
¤Typique des peaux-vertes...¤

Tandis que Gaerlhach'dhin essayait de raisonner le géant vert, Necocyaotl tendit vers ce dernier une coupe de thé, et lui dit d'une voix neutre :

- Bois. Ça calme.

Attendant la réaction de Glaurung, il se prit a réfléchir aux implications d'un œuf de dragon dans la région. Il savait que ces créatures existaient, et qu'elles étaient dangereuses. Des échos de leur combat récent, qui avait ravagé Chult, étaient parvenus jusqu'à sa tribu.
¤Dès lors, faut-il préserver cet œuf ou le détruire ? Pas sûr que le vieillard laissera faire, dans ce dernier cas de figure. Encore moins sûr que le groupe sorte victorieux de la confrontation.¤

Les mots "pouvoir, "esprit" et "apprendre" prononcés par le vieillard en guise d'explication sur le phénomène de lévitation, revinrent à la mémoire de Necocyaotl. Il se posa la main sur le torse, puis la fit monter et descendre, avant de se désigner de nouveau.

- Apprendre... Comment ?

écrit par: Virgile Dimanche 03 Septembre 2017 à 14h14
Un œuf de dragon !
Le moine avait mit le doigt sur quelque chose. L'entretient d'un vieux temple oublié de tous ne justifiait pas la présence d'un homme avec de telles capacités.
Mais Virgile ne s'attendait pas du tout à ça. Généralement, il faisait en sorte de ne s'attendre à rien – ou à tout – afin de ne pas être surpris. Et une fois encore, il toucha du doigt le gouffre qui le séparait de son objectif : se faire maître du destin en dominant le hasard.

Les autres avaient été plus prompt que Virgile a réagir à l'annonce. Probablement car ils étaient plus informés que lui sur l'histoire Draconienne, mais aussi car le moine mettait un certain temps à digérer la situation.
Sans s'en rendre compte, perdu dans ses pensées, il mit la main à sa poche où elle rencontra une petite pièce de monnaie. Était-ce la même que celle qu'il avait utilisé dans la taverne de Lao-Bah pour tirer à pile ou face ? Peu importait..

¤ Comment je me suis retrouvé là ? A cette heure ci, nous devrions cheminer vers à Cou-Gouatl, et à la place nous sommes coincé en pleine jungle face à un homme qui garde un œuf de Dragon.
Est-ce à cause de ceux qui ont lavé la mémoire de Thorbald ? Celle de Glaurung , qui nous a poussé au temple ? Ma faiblesse de ne pas avoir suivi la décision de la pièce ? ¤

Virgile n'arrivait pas à faire le point.
Il était venu en Chult pour découvrir le monde, s'y confronter, et en tirer un maximum de leçons. Mais comme bien souvent, même s'il ne pouvait se reprocher de réussir les deux premières étapes, il butait invariablement sur la dernière.

¤ Des hommes consacrent leur temps, voir leur vie entière à chercher des trésors comme un Oeuf. Et voilà que moi, Virgile, je tombe dessus par hasard..
Aurai-je pu le prévoir ? Quels sont les points clefs qui nous ont mené à cet instant.. ? ¤

Incapable de ce concentrer, Virgile finit par revenir à l'instant présent, la mine dépité.
Puis se reprenant un peu, il essaya d'anticiper ce qui allait arriver plutôt que de comprendre ce qui l'avait mené jusque là.


- Il est probable que notre simple présence mette déjà ces lieux en danger. Notre groupe n'a pas dû passer inaperçu au village, et les instigateurs de l’envoûtement général doivent se douter que nous somme venu ici.
Il est probable qu'on lie nos actions futures avec le temple, a plus forte raison si à la place de chercher continuer notre route vers Cou-Gouatl, nous restons et tentons de libérer les habitants.
De plus je me demande dans quelle mesure, du point de vue de votre mission de protection, il ne vaut mieux pas des villageois amorphes que libre d'aller et venir dans la jungle. Voir même de continuer leurs excavations avec davantage d'entrain..

Virgile ne savait trop que penser de la situation. Aussi, finit-il par se taire et attendre la réaction de leur hote.

écrit par: Glaurung Mardi 05 Septembre 2017 à 20h12
Désormais, l'orc connaissait l'emplacement de la tribut qu'il cherchait. Il se demandait s'il ne devait pas simplement à présent s'en aller... Mais après tout, il avait proposé son aide pour le village... Autant faire une bonne réputation à la compagnie des marche.
Puis le druide lui posa une étrange question ou plutôt, ce qu'il dit inspirait vaguement une question à l'orc.


- Des orcs qui ont des relations cordiale... Allons druide tu sais aussi bien que moi que ça ne peut pas être si simple. Mon peuple à la rage et la guerre qui coule dans les veines. Nous sommes appelé à un jour briser l'échine de se vieux monde de toutes ces vielles règle et à y régner sellons nos souhait...
Mais si on peut éviter que trop de sang ne coule pour rien. Je pense qu'établir tout d'abord de bonne relation et de nouvelles formes d’alliance est important.
J'ai donc besoin de voir cette tribut, de connaitre son secret et de les emmener du moins un groupe de volontaire. La d'où je viens. Pour tenter de mettre en place ce système...

L'orc marqua un temps d’arrêt quand le moine leur parla de l’œuf et sur le culte du dragon.
-Le culte du dragon cherche à casser les pieds à tout ce qui a des écailles partout en Faérun. J'ai fait partit d'un groupe récemment et nous avons eu à en découdre avec eux. Vue leur moyen... Aussi fort que tu soit moine, tu ne pourra pas les repousser longtemps.
Il faudrait rentrer en contacte avec l’œil du dragon, ou les gardiens sylvestre... se sont des guildes plus ou moins allié avec la mienne qui lutte contre le culte. Ou encore carrément prendre l’œuf et nos petites jambes et aller jusqu'à Sundabar.
Il fit de nouveau une pause devant la réfléxion de Virgyl l'autre moine.
Nous pourrions tracer notre route oui. Mais se serait laisser une armé décérébré entre les main des cultistes. Pas que je dise que le culte est derrière l’empoisonnement mais s'ils viennent ici, ils vont vite se rendre compte eux aussi de la situation. De la à contrôler les villageois en armée il n'y a qu'un pas.

écrit par: Brunhilda Sigrun Dimanche 10 Septembre 2017 à 13h20
- Appjendje ?

Le moine se concentra une nouvelle fois, en silence cependant. De la position assise, Necocyaotl tomba à la renverse sur son dos, comme si tous ses muscles s'étaient soudainement relâchés. Un coussin amorti sa chute molle et il demeura ainsi, immobile, les mains croisées sur le ventre, allongé, sans un bruit.
Le vieux se tourna vers le rôdeur.


- Culte pas ici. Oeuf donné deux lunes. Pas encoje pjet. Oeuf jester avec temple

Le vieux continua pour Virgile. A une interrogation sans question il donna une explication sans réponse.

- Habitant pas danger pouj temple. Temple et gajdien pas moujij, habitant oui. Beaucoup oj, beaucoup intejet, beaucoup habitant. Entje habitant et temple, je temple. Habitant beaucoup moujij.

C'est à ce moment que le Chamane se releva de sa sieste imposée et se remis sur son séant face à la table basse.

écrit par: Gaerlhach'dhin Lundi 11 Septembre 2017 à 14h44
- Ce que je sais surtout, Guerrier -à défaut de pouvoir être plus précis concernant l’orc- c’est que nous sommes loin de nos terres et que ce que nous prenons pour acquis chez nous n’est visiblement pas aussi évident ici. Je n’ai pas de lien avec l’œil du Dragon mais j’ai déjà entendu parler des Gardiens Sylvestres. Penses-tu vraiment qu’ils viendront jusqu’ici ? Leurs forêts sont loin… et souffrent de leurs propres épreuves.

Cette fois, Gaerl’ comprit parfaitement ce que le Moine leur communiquait. L’œuf était important, bien entendu, comment pourrait-il en être autrement quand on parlait de dragon ? Et les habitants, tout à leur fièvre de l’or, ne représentaient pas un danger pour celui-ci, ils n’en connaissaient pas l’existence et avaient, visiblement, un objectif bien clair qui en était très loin. L’or.

Le Moine pourrait se défendre, une telle maîtrise de l’esprit devait être extrêmement rare et peu nombreux devaient être ceux qui pourraient faire face au Psion aguerri. Si les habitants essayaient de s’en prendre à son précieux trésor, ils seraient pulvérisés.

Il restait qu’à creuser et creuser encore, il risquait de mettre l’œuf –et leur vie- en danger, même sans le vouloir !


- Très bien, vous défendrez l’œuf comme il se doit, pour ma part je suis rassuré. C’est une bonne chose qu’il ne soit pas près d’éclore, que la folie de la Dracorage ne touche pas ce qui y grandit …

Le Druide n’était en rien un spécialiste en la matière mais les dégâts que les Grands Vers avaient occasionnés étaient si colossaux, que tous avaient pu en avoir un aperçu. Des forêts entières avaient disparu, soufflées, réduites à rien, il faudrait du temps avant que la nature n’y reprenne ses droits.

Mais leur question n’était pas là, pas encore, et une liaison trop peu évidente se dessina d’un coup comme une certitude, si bien qu’il l’exposa telle quelle, en réponse à l’orc.


- Et si … ce qui nous semble si peu probable était à la source de tout le reste ? Tu as raison quand tu doutes de l’intérêt des orcs pour des humains qui ne leur apporterait que le fruit des nouvelles cultures sur lesquelles les villageois travaillent. L’or par contre, leur apporterait très vite la puissance nécessaire à laisser éclater la rage qui leur est chère, voir, si on veut voir beaucoup plus loin et tout lier ensemble, obtenir les bonnes grâces d’un Vers plus cupide qu’un Vigoureux. Les forcer à extraire les richesses pour eux et à prendre tous les risques pour les détruire après ou les garder en servitude. Beaucoup d’hommes s’y prendraient comme ça, je suppose que les Orcs sont capables de la même chose.

Il regarda ensuite le shaman, s’assurant qu’il était toujours des leurs et qu’il n’avait pas été victime d’une démonstration de pouvoir du vieux moine. Apprendre la magie de l’esprit ? Très peu pour lui, il avait déjà tous les mystères de la nature à acquérir, c’était bien assez.

- Si nous allions les rencontrer maintenant que nous avons fait la connaissance du Gardien des lieux?

écrit par: Virgile Mardi 12 Septembre 2017 à 12h27
Si la pièce dans la quelle n’était pas ouverte aux quatre vents, et si un orc en armure ne faisait pas partie de la compagnie, on aurait pu se croire dans un salon de thé aux consonances exotiques.
Boissons, coussins, instruments de musique, et discussion posée. Tout était réunit.
Un instant absorbé par cette amusante idée, Virgile sembla soudain se remémorer où ils étaient, et pourquoi ils étaient là.


- Nous nous sommes trompés, annonca-t-il gravement.
Nous cherchions le ou les responsable de l’envoûtement, et en s’appuyant sur les maigres informations glanées au village, nous avons filé directement au temple. Informations d’autant plus douteuses car données par des gens à moitiés abrutis par le sort qui les accable, ou pire données par des gens pleinement conscient de nous induire en erreur car complice de la situation.

Le moine sembla réfléchir à la formulation de sa prochaine phrase, puis repris :
- Si on accorde du crédit à ce que nous raconte le vieil homme, une bande d’esclavagiste à fait main basse sur Lao-Bah pour tirer profit des ressources des sols environnant. Quoi de plus simple que suivre les chargements pour trouver ceux qui en profitent ? Il est probable également qu’ils aient des complices au village chargés de surveiller et maintenir la mascarade, notamment pour s’occuper des gens de passage comme Thorbald.. ou nous.

Virgile tenait à aller au bout des choses. L’existence de l’oeuf, ou même du gardien, l’intriguait au plus haut point.
Mais sauter d’aventure en aventure, il l’avait fait toute sa vie. Et il savait qu’on apprenait plus sûrement en allant au bout des choses, qu’en en survolant plusieurs.


- Sans êtes insensible à la présence d’un œuf de dragon dans ce temple, ce sujet me dépasse pour l’instant. Et notre aide concernant ce point ne semble pas désirée.
Si certains le souhaitent, et si cela nous est accordé, nous pouvons envisager de nous établir un moment dans ces lieux, et nous en servir comme point de départ ou de ralliement. C’est peut être plus prudent que de dormir à l’auberge à la merci des ensorceleurs.
Par contre, je ne vois pas l’intérêt de s’égarer dans la jungle et de partir à la rencontre d’un village orcs. Je ne dis pas que ce ne sera pas intéressant, après tout nous sommes tombé sur un œuf de dragon en nous trompant de cible une première fois. Mais si notre objectif est de trouver ceux qui exploitent Lao-Bah, je suggère de surveiller les allées et venues des gens et des marchandises.

Mais notre objectif n’est peut être pas pour tous le même.

Indifférement, il regarda Glaurung, Gaerlhach'dhin , et Necocyaotl qui se redressait.

écrit par: Glaurung Samedi 16 Septembre 2017 à 22h23
L'orc souri à l'Erldkash. Un sourire carnassier, à mis chemin entre la sympathie et la malaisance.
Les mangeur de salades du nord, serait j'en suis sur près à même voyager jusqu'à la Luthic, ou Séluné pour vous autre. Pour ce genre de chose.
Après pour ce qui est des orcs, je ne connais pas leur tribut et leur tradition. Les fils de Gruumsh sont capables de bien des choses. Donc c'est pas impossible, mais je vois mal quarante orcs, utilisé une sorte de poison ou d'hypnose sur des kwarksan. Ils leur auraient plutôt rentré dans le lard et aurait réduit les survivants en esclavage. C'est ce que j'... enfin bref.

Glaurung haussa les épaules et fit un nouveau sourire.
Nous verrons pour l'oeuf plus tard après tout le kwarks-esprit dit pouvoir s'occuper de sa protection...
Pour le moment, nous avons un village empoisonné et manipulé. Libérons le, trouvons les responsable et tabassons les. Libérons les villageois, piquons une ou deux poignée d'or et retournons à nos activités.

Puis il demanda à l'ermite.
- Cela te générait il qu'on reste un peu dans ton temple, le temps de se reposé, de mettre au point un plant ou deux. Et tu pourras m'apprendre un peu aussi de cette façon de discipliné ton esprit, pour en faire une arme ?

écrit par: Brunhilda Sigrun Samedi 07 Octobre 2017 à 01h39
Le vieil ermite dodelina de la tête aux questions de Glaurung, réponse qui pouvait tout autant vouloir dire "certainement" que "pas avant la nouvelle lune". De toute évidence, s'il n'avait pas été d'accord, il se serait manifesté, ou l'aurait fait savoir à sa façon : télékinésie, télépathie ; il avait l'embarras du choix.

Necocyaotl semblait toujours vaseux après son épisode de relaxation, ou du moins paraissait-il absorbé par autre chose que la conversation actuelle : il fixait la tasse de thé devant lui, qui lévitait à quelques pouces de la table, oscillant verticalement et latéralement.


Une douzaine de respirations de dragon s'étaient écoulées, et le soleil, largement visible depuis le trou de verdure où se trouvait le temple, culminait au méridien. Les compagnons demeuraient à l'abri de la toiture, mais la chaleur se faisait malgré tout étouffante, combinée à une humidité importante.

Transpirer à l'ombre même sans faire le moindre mouvement, c'était peu agréable, particulièrement en armure.

Fidèle aux leurs, le semi-elfe doutait de la tribu Orc alentour et souhaitait s'y rendre pour investiguer, l'Orc voulait apprendre à mieux se battre pour écraser quelques têtes humaines, et l'humain-moine tentait d'incorporer diplomatie et organisation dans le groupe.
La vie suivait son cours naturel, même dans la jungle.

Reste qu'il fallait se nourrir voire reconnaître les lieux avant la tombée de la nuit et sa longue procession de villageois-zombis-esclaves.

écrit par: Virgile Samedi 07 Octobre 2017 à 21h57
Sans surprise, leur hôte se garda bien de prendre partie. Il ne dit pas même un mot, ce qui avait finit par lasser Virgile.
Il avait certes expliqué son rôle et son intention de n'intervenir en aucune manière - tant que rien ne mettait en péril sa mission-, mais du coup discuter davantage avec lui semblait inutile.

Ainsi, l'attention Virgile se détourna du vieil homme et se recentra sur lui même. La journée était bien avancée, et comme il avait décliné le thé proposé, il n'avait rien bu ou mangé depuis leur départ. Ne voyant que le thé sur la table, le moine en vint à se demander s'il y avait un puits dans l'enceinte du temple. Puis poussant sa réflexion, il se demanda également où le vieux sage vivait, dormait.. et se soulageait.

¤ Pas sur que tout le monde supporte longtemps de vivre comme des ascètes.. ¤


- Si nous nous arrêtions un instant pour manger ? Proposa Virgile. Ce sera l'occasion de faire le point.
Est-ce que tout le monde a des réserves, ou faut-il partager voir chasser ?
En ce qui me concerne, j'ai deux rations, rajouta-t-il. Par contre si on se repose un moment ici, j'irai bien fermer la porte d'entrée que Glaurung à subtilement ouverte.

Puis, pensant à la nuit qui s’annonçait, il récupéra son arbalète qui reposait sur un coussin. Il s'en saisi également et le mis dans son sac, sans se soucier du vieil homme qui ne s'était pas offusqué plus tôt quand Virgile avait menacé d’abîmer les tambours.

- Quelqu'un a repéré un puits ? s'enquit-il tout en prenant la direction des escalier qui rejoignaient l'étage inférieur.

écrit par: Gaerlhach'dhin Lundi 09 Octobre 2017 à 15h09
- Tu as raison Glaurung, pas les Orcs par eux-mêmes. Mais si un dragon leur souffle l’idée, comme un ordre, pourquoi pas ? Eux sont d’une intelligence très différente, ils sont tout à fait capable d’utiliser chacun pour ce qu’il fait de mieux : une armée de guerriers Orcs, des esclaves humains pour les récoltes et la collecte d’or, un puissant sage pour garder son œuf, ...

Beaucoup d’inconnues entouraient encore ce village, bien trop. Le Druide avait besoin de concret pour laisser son esprit mettre les pièces de puzzle en place. Même s’il lui manquait plusieurs pièces.

- Puisque nous sommes les bienvenus, je vous propose de commencer par repérer les alentours et d’en profiter pour collecter mieux que quelques rations dans les environs immédiats. Des fruits, des petits animaux, une source s’il n’y avait pas de puit, des marques de passage de prédateurs qui joueraient dans la balance en cas d’attaque, il y a de quoi faire. Et puis, il nous faut trouver une quantité assez importante des feuilles qui font ce thé et qui peuvent guérir du poison si c’est bien ce dont souffrent les villageois ?

écrit par: Virgile Dimanche 15 Octobre 2017 à 11h33
Virgile s’inquiétât un instant de l'attitude amorphe de certains de ses compagnons. Etait-ce à cause de ce thé ? Mais Glaurung n'en avait pas bu.
Et puis Gaerlhach'dhin qui semblait lui en raffoler était déjà debout et prêt à retourner fureter dans les bois aux alentours.


¤ Vraiment, notre équipage est hétéroclite. Ce peut être un avantage... ou pas. Nous verrons bien. ¤

- Je vais essayer de voir s'il est possible de fermer efficacement la porte d'entrée du temple. Si vous sortez et vous retrouvez coincé, n'hésitez pas à crier. Je serai dans la cours en train de voir ce qui peut être sauvé de la pagode. Mais normalement je ferai attention à ne pas vous enfermer rajouta-t-il avec un sourire.

Joignant le geste à la parole Virgile descendit les escalier et pris la direction du bassin, en passant par la cour avec l'autel, qu'il n'avait pas encore exploré. Il prit soin d'étudier la disposition des lieux, et seule l’ouverte dissimulée sous l'autel attira son attention.


¤ Il faudrait savoir où cela mène.. Mais allons d'abord voir si cette porte peut se fermer correctement ¤

Poursuivant son chemin, le moine se rendit à l'entrée où il entreprit d’étudier la porte pour déterminer comment la bloquer.

écrit par: Virgile Mardi 24 Octobre 2017 à 16h09
Bien que fonctionnel, le système qui fermait la porte n'assurait aucune sécurité. Mais si la porte semblait en bon état, encore fallait-il qu'elle reste fermée. Heureusement pour Virgile, l'ouverture s'effectuait vers l'interrieur. Il suffisait donc de placer quelque chose devant la porte pour empêcher quiconque de rentrer discrètement.

N'ayant rien sous la main qui puisse convenir, le moine retourna dans la cour avec le bassin. Une fumée s'échappait encore des décombres, mais il pu s'approcher suffisamment pour voir si des objets pouvaient être sauvés. Après tout, il restait peut être quelques fruits amenés en guise d'offrande, et qui sait un coussin ou deux.

Une fois son forfait commit, Virgile retourna dans la pièce où il avait été blessé. Rien ne semblait avoir changé de place depuis qu'ils étaient passés. Il y ramassa également les coussins, qu'il amena jusque dans la pièce située à côté. Là, il déposa ses affaires, et entrepris de rassembler les débris de bois entreposés négligemment pour les amener jusqu'à l'entrée.
Il lui fallut quelques aller-retour, car certains morceaux était conséquent, mais il finit par accumuler assez de bois pour envisager de bloquer la porte. Il suffirait d'en disposer un ou deux perpendiculaire à la porte puis de combler l'espace qui les séparait du mur avec d'autre morceaux pour que tout soit calé. Il fit un test ou deux afin d'évaluer la résistance de son échafaudage, puis laissa les choses en état en attendant que ceux qui souhaitaient sortir reviennent.

En attendant, il décida de trouver le meilleur endroit où passer la nuit. Se rappelant le couloir qui séparait la pièce du piège et la cour du pavillon, il estima que c'était un bon endroit. Avec deux accès simple a surveiller, aucune fenêtre ou ouvertures. Et relativement « central ».
Il y amena ses affaires, et commença à placer les coussin pour créer un semblant de couche. Il sorti également la sacoche contenant des chausses-trappes. Il envisageait d'en disposer à l'entrée de la pièce précédente, un des deux passage obligé pour accéder à son nouveau dortoir.

Enfin, il fit un tour dans le temple pour voir où en étaient ses compagnons de leurs préparatifs.



hrp.gif Affaires en R10. Les chausses trappes seront posées en Q13 le moment venu.

écrit par: Brunhilda Sigrun Lundi 04 Décembre 2017 à 12h50
Virgile commença ses allers-et-retours pour rapatrier le bois dans le sas d'entrée, Gaerlhach'dhin quitta temporairement le temple pour explorer les environs, Glaurung et Necocyaotl restèrent en compagnie du vieil ermite, l'un avide de connaissances sur les pouvoirs de l'esprit, l'autre semblant accaparé par ce qui semblait être une nouvelle faculté : faire léviter sa tasse de thé, et en siroter le contenu sans faire usage de ses mains.

Ils n'éprouvaient pas de faim ni soif, ni autre besoins relativement primaires de l'existence, comme si la présence dans le temple altérait la perception du temps que le corps en avait.

Le rôdeur partit au hasard, tentant de rester dans les environs immédiat du temple. Il ne tarda pas à tomber sur un lézard de taille impressionnante, proche d'un varan, dans l'une des rares clairières qu'il compta. Une espèce carnivore, et comestible qui plus est. Il n'en fallut pas plus pour se décider. Interrompant probablement une sieste ou une digestion, le combat ne fut certes pas trivial, mais loin d'être équilibré. Cinq rations copieuses de viande purent être tiré de la bête, dans les parties comestibles et tendres, qui n'étaient pas légions sur cette espèce, fallait-il bien l'avouer.

Le temple étant légèrement en hauteur par rapport aux environs immédiat, il n'y avait pas de source d'eau pure à proprement parler, mais l'explorateur pu trouver une zone marécageuse dans une cuvette du terrain. Y poussaient des canes en abondance, de près d'une dizaine de mètre de haut, plantes réputées pour leur jus sucré, une fois pressées. Il en débita facilement une dizaine de mètre de deux plants encore jeunes, qu'il chargea en fagot sur le dos.

La zone semblait désertée d'animaux imposants, et pour cause, la végétation était extrêmement dense, c'est après deux heures de pénibles tribulations qu'il retrouva l'enceinte du temple, laissée temporairement accessible par Virgile - le travail de blocage de la porte avait été bien fait, et il ne fallut qu'un simple pivot de poutre à Gaerlhach'dhin pour achever le verrou qu'avait préparé le moine.

La fin de l'après midi approchait, et le moine dormait déjà, tout comme Glaurung et le chamane.
Les ruines encore brûlantes et fumantes du pavillon permirent de cuire à petit feu la viande de varan, qui ferait un merveilleux .

Gaerlhach'dhin sombra bientôt lui aussi dans un sommeil lourd dans la moiteur d'un soleil disparaissant dans les feuillages haut. Ils avaient encore la deuxième moitié de l'après-midi avant le coucher du soleil, et un peu plus avant la nuit noire.

Tous avaient en tête le fait que les villageois n'arriveraient pas avant la nuit, qui d'ailleurs serait courte.
Et il ne s'étaient pas trompés.


... à continuer...

écrit par: Brunhilda Sigrun Samedi 09 Décembre 2017 à 04h58
Gaerlhach'dhin et Virgile avaient dormi dans le couloir en serpentin, à proximité directe de la pagode, sur un amoncellement de cousins glanés ici et là. Glaurung et Necocyaotl avaient dormi au sommet de la pagode.
Ils avaient ouvert l’œil au même moment, réveillés par un bruit qu'il avaient entendu la veille, bien caractéristique et on ne peut plus reconnaissable dans ce temple qui ne disposait que d'une seule et unique porte : le grincement de cette unique porte, qui séparait la forêt du temple.

Il faisait quasiment nuit noire, la lune en premier quartier ne diffusait qu'une faible lumière à travers les passages nuageux. Qui plus est, elle serait couchée dans la canopée d'ici peu.

Sur leurs pattes en une fraction de respiration, ils dirigèrent vers l'entrée, en passant par la salle au bouddha.

Une première surprise, et ce n'était point la dernière, fut de constater aux dépends du triceps gauche de Gaerlhach'dhin que le piège avait été ré-armé, et était de nouveau parfaitement fonctionnel.
Le rôdeur ne subit qu'une blessure superficielle, mais il s'en était fallu de peu. La lance alla s'écraser, comme la première fois, sur le mûr du pavillon, avant de tomber mollement dans le bassin... pavillon qui, ayant été laissé à l'état d'épave après l'exploit des aventuriers du début d'après-midi, était maintenant flambant neuf.

Le premier éclat qu'avait imprimé la lance "pour Virgile" sur le mûr de pierre du pavillon avait disparu, comme si la pierre avait été comblée ; le nouvel éclat était beaucoup haut et ne pouvait pas être confondu avec le précédent.


Les compères, plantés dans l'encadrure du passage entre la salle au bassin et la sall au bouddha, voyaient une longue et lente procession de formes humaines défiler de la porte d'entrée vers la seconde salle du temple, celle aux puits à encens. La plupart portaient des outils reconnaissable en ombres chinoises, certains des lanternes.

De toute évidence, le blocage de la porte d'entrée n'avait pas eu l'effet escompté.

Rien ne semblait laisser paraître que les aventuriers avaient été vus, pour l'instant.


hrp.gif
Garl perd 3 PV

écrit par: Necocyaotl Vendredi 15 Décembre 2017 à 14h41
Necocyaotl s'était "reposé" plus que de raison. À la léthargie provoquée par son contact avec le vieux moine avait succédé une - très - longue introspection. Déjà que le chamane n'était pas du genre loquace, pas étonnant que ses compagnons l'aient cru endormi, alors qu'il était resté si longtemps sans bouger. Possible qu'il se soit même endormi à un moment donné. Certainement même.

Le bruit d'une porte pivotant sur ses gonds lui fit ouvrir les yeux. Il était désormais pleinement conscient du monde qui l'entourait. Il suivit ses compagnons en essayant de faire le moins de bruit possible...

écrit par: Virgile Vendredi 15 Décembre 2017 à 16h00
Virgile sorti de son sommeil au bruit que fit la porte d'entrée du temple en s'ouvrant. Le bruit en lui même n'avait rien d'alarmant, et était assez banal pour une porte de ce type. Mais justement, compte tenu de l'amas de bois qu'il avait placé devant, l'ouverture aurait du se faire à grand renfort de bruits et de craquements.
C'est donc extrêmement circonspect qu'il se dirigea à pas de loup vers la pièce damée abritant la statue, puis jusqu'à l'ouverture qui donnait sur le bassin.
La découverte du pavillon intact, ainsi que la résurrection du mécanisme de la lance finit par convaincre le moine que quelque chose ne tournait pas rond – en plus de la procession nocturne qu'effectuaient .. les villageois ?


¤ Purée, mais c'est quoi ce cirque ?
De peur de nous en dire trop, le vieil homme nous a clairement caché des choses.. ¤

En voyant ses chausses-trappes au sol, Virgile réalisa que tout n'était pas exactement revenu comme avant leur arrivée. Les araignées dans le pavillon étaient-elles toujours trépassées ?
Alors que Néacoltyl venait de rejoindre  Gaerl’  et le moine, ce dernier garda la question dans un coin de sa tête, et se mis à réfléchir à la situation en chuchotant :


- Bon, j'ai comme l'impression qu'on a à faire aux villageois envoûtés. Ils ne semblent pas être venus pour nous, et même le bruit de la lance ne les à pas dérangé. Pourquoi l'apparence du temple est redevenu normale, je n'en sait rien, mais j'accuserai volontiers le vieil homme. Il ne tient pas à alerter ceux qui tirent les ficelles de l’envoûtement, et qui apparemment se servent du temple pour une cérémonie.
Je propose qu'on fasse le tour et qu'on aille observer ce qu'ils font dans l'autre cours ?

Après s'être assuré de acquiescement de ses comparses, il laissa au sol ses chausses-trappes pour protéger leurs arrières, et retourna au couloir où il avait dormit. Il y ramassa ses affaires, accrocha sa sacoche de potion à porté de main et arma son arbalète. Puis, sac sur l'épaule, il se dirigea vers l'autre ouverture qui donnait sur la salle aux encens. Le plus discrètement possible, il observa la scène qui s'y déroulait.

hrp.gif Perception, si nécessaire pour observer ce qui se trame.
Furtivité, si nécessaire pour ne pas se faire repérer.

écrit par: Virgile Dimanche 07 Janvier 2018 à 13h35
Au bout de plusieurs minutes à observer silencieusement la cérémonie nocturne qui se déroule sous ses yeux, l'espace d'un instant, Virgile somnole. Et lorsqu'il revient à lui plus concentré que jamais, tel un flash du passé, un rêve qu'il avait fait lors de ses années d'études au monastère se rappelle à lui.
A cette époque d'ailleurs, il rêvait souvent. Chaque nuit presque. Il s'était rendu compte que s'il s'endormait en lisant, il poursuivait quasi systématiquement sa lecture en rêve. C'est pourquoi chaque soir, il dévorait plusieurs pages racontant les épopées des anciens Maîtres de son école.

Voilà pourtant bien longtemps qu'il ne rêvait plus qu'occasionnellement. Etait-ce du à l’atmosphère du temple qui lui rappelait celle du monastère ? Toujours est-il qu'à ce moment là, accroupi arbalète à la main, un vieux rêve lui revint en mémoire.


PARCHEMIN
[...]
Assis en tailleur sur sa paillasse de fortune, Fillios tentait de trouver le repos. Aucune bête ne s'était encore approché de l'arbre dans le quel il s'était perché, mais on pouvait distinctement entendre les loups fuyant devant les Créatures. Ces dernières, plus nombreuses chaque nuits, se répandaient dans la région depuis quelques lunes déjà.
Était-ce leur nombre qui les rendait dangereuses, leur force, ou leur taille ? Tout ça à la fois peut être, car jusqu'à présent, seuls les corps sans vie d'hommes et d'animaux attestaient de leur existence. Au vu des des cadavres à moitité dévorés, cela auraient pu être l’œuvre d'un meute d'ours à mâchoire de crocodile, mais la région ne comptait – jusqu'à récemment – aucune bête de ce genre.

A croire que comme le demi-elfe, tous les animaux essayaient de se faire discret, aucun autre bruit que les hurlement lointains de loups ne se faisaient entendre. Tout en se mordant la langue pour ne pas crier, il souleva le bandage qui couvrait son bras mutilé. Vu la blessure, s'il ne se soignait pas d'ici une journée, il perdrait l'usage de sa main..

Prenant un risque, Fillios décida de se mettre en route un peu avant l'aube. Aucune attaque n'avait été recensée en plein jour, mais il ne pouvait pas se permettre d'attendre. Il savait où trouver le village le plus proche, mais il savait aussi combien de temps il lui faudrait pour l'atteindre. Laissant son lit de fortune et quelques affaires inutiles dans l'arbre, le rôdeur entama sa descente et se laissa péniblement glisser le long du tronc.

Dans le silence de la nuit finissante, en s'effritant contre ses habits l’écorce faisait un bruit qui lui semblait assourdissant.
Mais lorsque retenti le rugissement d'une bête à quelques dizaines de mètres seulement, Fillios cru vraiment devenir sourd. L'espace d'un instant, il cru tomber. Puis il se crispant sous l'effet de la peur et ce qui figea sa progression à mi hauteur de l'arbre.
Mais non, il n'était pas devenu sourd. Il entendait clairement la progression du monstre à travers la forêt.
Dans sa direction..


Un frisson parcouru l'échine de Virgile, ce qui le ramena au temps présent.
Tel Fillios, le moine était crispé en attendant de voir la suite des évènements..

écrit par: Brunhilda Sigrun Lundi 29 Janvier 2018 à 11h16
La lumière ambiante était faible mais suffisante pour un humain : les torches des villageois émettaient une lumière vacillante projetant d'inquiétantes ombres sur les murs. L'autel avait été déplacé sur le côté, laissant béante l'entrée que Necocyaotl avait découverte juste avant.

La procession d'ombres se glissait dans cette ouverture exigue. Ils étaient une centaine, peut-être plus et se suivaient sans broncher, sans entrain particulier, dans une régularité presque étrange.

Ceux qui semblait être des accompagnateurs, immobiles, portaient des lanternes. Peut-être étaient-ils des gardes armés, mais Virgile ne put discerner d'armes ou fourreaux, et aucun éclat ou reflet de lumière projeté par du métal ne fut constaté. Les villageois portaient de toute évidence des outils, soit à l'épaule, soit entassés dans une brouette occasionnelle.

Necocyaotl flanquait Virgile, tout deux tapis dans l'ombre de l'encadrure de la porte. Bientôt, la procession finit et le calme revint, ainsi que l'obscurité et le silence nocturne tout relatif d'une région infestée d'insectes et autres bestioles peu recommandables.

écrit par: Virgile Mardi 30 Janvier 2018 à 12h39
S'il ne s'était réveillé que maintenant pris d'une envie naturelle, et que Virgile s'était aventuré dans la cour, il n'aurait pas pu se douter qu'une procession de plus de cent personnes avait traversé le temple. La nuit était calme et noire, et tout semblait normal – si l'on faisait exception de la résurrection du pavillon. L'espace d'un instant, il songea à aller refermer le passage sous l'autel, puis aller se recoucher. Il y avait de forte chance pour que les âmes égarées repartent comme elles étaient venues, sans leur poser aucun souci.
Mais il y avait une chance que les accompagnateurs, eux, finissent par remarquer leur présence. A plus forte raison si un certain Orc, dont le moine bénissait le sommeil lourd, finissait par pointer le bout de son nez.

A pas de loup, Virgile approcha de l'ouverture dans le sol, en s'assurant qu'aucun invité surprise ne soit resté en arrière. Parmi ses compagnons, seul Necocyaotl  était visible. Mais vu l'étroitesse de l'entrée il n'était pas possible de pénétrer plusieurs à la fois, et venir en nombre n'était pas gage de discrétion.
Le moine s'apprêtait à plonger dans les entrailles du temple, là où plus tôt dans la journée le chamane avait souffert des effet d'un gaz. Il s'assura que ses potions et chausses-trappes étaient accessibles, et que son arbalète était changée. Il hésita à sortir sa torche, mais se ravisa. Les étrangers n'étaient pas nyctalope donc il verrait aussi bien qu'eux. Il la laissa dans son sac, mais très accessible puisque son manche sortait à moitié de l'ouverture.

Humant l'air à chaque marche pour s'assurer l'absence du gaz toxique, Virgile s'engagea dans la suite de la procession, tous sens en éveil..

écrit par: Virgile Mardi 13 Mars 2018 à 21h23
Avec précaution, marche par marche, Virgile entrepris de descendre dans les fondations du temple. La visibilité, déjà rendu difficile par le faible éclairage des rares torches, était d'autant plus réduite que l'escalier en colimaçon ne permettait pas d'y voir à plus de quelques mettre. Arbalète à la main, le moine comptait donc sur son ouïe pour le prévenir d'éventuels dangers.
Mais la descente se fit sans encombre, jusqu'à ce qu'il arrive à une grande pièce rectangulaire ornée de colonnades. Avant d'y pénétrer, Virgile jeta un œil avec un maximum de précautions. Les restes de deux grands brasiers apportaient la lumière qui éclairait la grande pièce. La faible fumée qu'ils dégageaient montait jusqu'au plafond puis s'échappaient par deux ouvertures, dont on devinait qu'elles débouchaient à l'extérieur dans la cour de l'autel.
Du coin de l’œil, il aperçut également deux homme qui montaient la garde. Ces derniers avaient tout des villageois hypnotisés tant leur posture hagarde et leur tenue n'évoquaient pas des esclavagistes. Toujours est-ils qu'ils regardaient fixement la seule autre ouverture de la pièce – un tunnel semblait-il – située dans le coin diamétralement opposé à la position de Virgile.

Le moine ne pu se résoudre à les attaquer, ne voulant pas meurtrir ceux qu'ils essayait de sauver. Mais bien décidé à comprendre les occupations nocturnes de la procession de villageois, il se devait de passer les gardes. Aussi tenta-il une manœuvre audacieuse.
Mettant en œuvre ses talents pour la discrétion, et profitant également du sortilège de contrôle qui devait embrumer le cerveau des gardes, il réussi à se faufiler jusqu'au mur opposé à l'entrée. Saisissant une pierre à aiguiser dans son sac, il la lança dans les escaliers qui remontaient à la surface. Les deux somnambules alertés par le bruit quittèrent leur position pour inspecter l'escalier. Et malgré le faible abri que représentait les colonnades, ils ne semblèrent pas apercevoir Virgile.
Le tour était presque joué.
Malheureusement seul un des deux gardes entreprit de monter les escaliers, l'autre se contentât d'attendre en bas. Et alors que le néo-espion avait presque atteint le tunnel, le second garde se retourna et le prit sur le fait.
Ainsi acculé, le moine entrepris de faire taire le garde. Utilisant son art du combat à main nue, il chargea le pauvre bougre encore incertain de ce qu'il voyait. Ce dernier n'eut pas le temps de mettre un coup, ni même de crier. Un déluge de coup suivi la charge du moine, ce qui le mis hors de combat. Virgile avait pris soin d'appliquer des coups sans risque de tuer.

Le champs était maintenant libre, mais le moine redoutait le retour et la réaction de l'autre garde s'il voyait son acolyte au sol, roué de coups. Il décida de tirer le comateux hors de la pièce, et l’emmena avec lui dans le tunnel..



[... To be continued ... ]

écrit par: Virgile Mercredi 14 Mars 2018 à 20h57
Avant que le bougre inconscient ne commence à lui peser, et que Virgile ne songe à l'abandonner dans un coin sombre du tunnel, une opportunité s'offrit au moine. A une vingtaine de mètres de la salle précédente une porte dans la paroie offrait la possibilité à Virgile de cacher le corps. A condition que cette dernière donne sur une pièce sans de nouveaux gardes.
Dans un premier temps, il adossa le garde à la porte, avec l'idée que si la porte venait à s'ouvrir subitement, il bénéficierait d'un effet de surprise. Mais avant même d'avoir pu coller son oreille à la porte, le bruit d'un animal – voir plus – grattant à la porte se fit entendre. Ce dernier n'était accompagné d'aucune voix humaine et le moine en déduisit qu'il devait s'agir de chiens de gardes enfermés là pour la nuit.

Alors qu'il se demandait encore s'il allait ouvrir la porte ou pas, des sons parvinrent de la pièce précédente. Visiblement, la curiosité du second garde avait pris fin et il était de retour à son poste. Et il commençait à s'inquiéter de l'absence de son collègue. S'approchant de l'entée du tunnel, il appela son binôme à se manifester.
Vigile ne pouvait pas se permettre de le laisser alerter tous les villageois, aussi décida-t-il de lui réserver le même sort qu'à son collègue.
N'ayant pas les yeux encore habitués à la pénombre du tunnel, le garde ne vit pas la charge arriver et la subit de plein fouet. Après quelques échanges de coups, Virgile sorti du combat encore triomphant et sans une égratignure.

Quand le silence revint, nul autre bruit que les grattements contre la porte se firent entendre. Enfin, le moine pouvait prendre son temps pour réfléchir à comment accéder à cette pièce. Précautionneux, il avait tout un stock de potions. Dont une tout spécialement prévue pour cette occasion.
Après avoir dégagé le corps de l'encadrement de la porte où il l'avait laissé un peu plus tôt, il fit usage de sa potion d'invisibilité pour les animaux. Ainsi protégé, il ouvrit la porte pour laisser sortir les chiens.
Stupeur !
A défaut de chiens, des milles pattes monstrueux surgirent par la porte. Visiblement affamés, puisque l'un d'eux se jeta sur le corps inanimé du pauvre garde pour s'en repaître, pendant qu'un autre s'en prit directement à Virgile.
Malgré l'effet de surprise, le moine réussi à repousser les assauts de l'insecte. Une fois le combat sérieusement engagé, il réussit à se débarrasser de son assaillant là encore sans trop de difficulté. Mais c'était sans compter sur un troisième milles pattes, bientôt rejoint par par le premier qui visiblement n'aimait pas le goût du villageois. Pris en tenaille, Virgile essuya ses premières blessures. Et comme si cela ne suffisait pas, ses coups ratèrent leur cible deux passes d'armes d'affilés. Bien qu'encore vaillant et ayant eu la chance de résister au poisons à chaque morsure, le moine commençait à s'inquiéter de l'issue du combat. D'un mouvement rapide, il s'engouffra dans la pièce et ferma la porte sur lui.
Aucune autre mauvaise surprise ne lui sauta dessus une fois à l'interrieur du local qui servait visiblement de remise. Par contre, les insectes – bien qu'à l'extérieur cette fois-ci – continuaient à s'acharner sur la porte. Il faudrait les affronter. Mais il n'était plus question de subir encore des dégâts, sinon l'exploration des souterrains serait compromise. Virgile décida alors de profiter des effet d'une autre potion, et fort d'une armure de mage il ouvrit la porte à la rencontre de ses ennemis.
Ses attaques ne furent pas beaucoup plus précises, mais plus aucune attaque ne le toucha. Et l'un après l'autre, les monstres succombèrent.

Au milieu des cadavres, le moine se sentait un peu désemparé.
Il n'avait pas encore la moindre idée de ce qui se tramait dans les profondeurs du temple, alors qu'il était déjà blessé et avait du se défaire de cinq ennemis. Ne souhaitant pas être pris au dépourvu si une autre mauvaise rencontre devait arriver, il usa d'une potion de soin. Enfin, repoussant un peu son exploration, il entreprit de fouiller le local.
Entre les pelles et les pioches de mineurs, il dégota une gemme et quelques pièces d'or qu'il prit avec plaisir. De plus, il trouva quelque bâtons fumigène et des flasques d'acide, ainsi qu'un torche éternelle. Leur usage ne lui était pas familier, mais qui sait, cela pouvait s'avérer utile par la suite..

Enfin, plus prudent que jamais, il repris sa progression dans les entrailles du temple..



[... To be continued ... ]

écrit par: Virgile Lundi 19 Mars 2018 à 21h08
Par chance, des torches installées régulièrement permettaient de progresser sans difficulté dans le tunnel.
Au bout d'un moment, le couloir se divisa en deux. Attentif au bruits qui provenaient des deux ouvertures, Virgile crut entendre les bruits d'une activité depuis la voie de gauche. Et ne souhaitant pas précipiter de nouvelles rencontres hostile, il prit le passage le plus silencieux.

Cette fois ci, le tunnel déboucha dans une grotte. De grande taille, et parcourue par un petit cours d'eau, cette dernière était sans conteste naturelle. Un tas de gravas attestait de la présence – et du travail – des villageois, mais nul ne semblait être présent quand le moine entra dans la grotte. Trois ouvertures avaient été creusées dans les parois à la manière d'une mine. Une immédiatement sur la gauche de Virgile et deux autres en face, uniquement séparées par un bout intact de paroi étrangement scintillant.
En passant devant la première ouverture, le téméraire noctambule perçu les mêmes sons qu'à l'intersection précédente et en déduisit qu'il s'agissait de la fin du tunnel qu'il n'avait pas exploré. Il se dirigea donc vers le fond de la grotte, afin de déterminer ce qui faisait briller le mur. Mais avant d'avoir pu en déterminer l'origine, des bruits venant d'une des deux ouvertures l'obligea à se cacher dans l'autre.
Il se trouvait clairement dans un passage creusé par l'homme à coups de pioches. Des étais en bois, visiblement anciens, soutenaient le plafond et les dimensions de l'ouverture étaient clairement réduites par rapport au tunnel précédent. Progressant plus en avant, le moine se rendit compte que ce filon n'était plus exploité depuis longtemps et se trouva bientôt dans un cul de sac. A n'en pas douter on avait creusé pour obtenir minerais ou joyaux, et quand il revint pour étudier ce qui scintillait à l'entrée du boyau, il compris qu'il s'agissait de paillettes d'or.

La grotte était de nouveau vide, mais rapidement de nouveaux bruits se rapprochèrent. Toujours à l’abri Virgile pu voir des villageois pousser un chariot et le pousser jusqu'au tas de gravas, le vider de son contenu puis repartir dans leur tunnel. Aussi hagard que les gardes qu'il avait combattu, certainement sous l'effet d'une drogue, une grande partie de la population de Lao-Bah passait donc ses nuits à chercher de l'or sous le temple.

Pour le compte de qui ? Il était encore trop tôt pour le savoir.
Bien déterminé à le découvrir, le moine pris en filature un groupe de mineur après qu'ils aient déchargés leur gravats. Les parois creusés âprement dans la roche étaient irrégulières et offraient de nombreux renfoncements. De même des départs de galeries permettaient à Virgile de se dissimuler en toute sécurité lorsqu'il croisait quelques villageois qui poussaient leur charge jusqu'à la grande grotte. De cache en cache, il réussit à progresser dans la galerie. Elle finit par s'élargir et offrir un espace assez grand pour permettre de rassembler et trier les roches fraîchement extraites à la terre.
En effet, à même le sol, trois tas de taille décroissante occupaient l'espace. Le premier était constitué des des roches non tirées, le second regroupait les roches rejetés après avoir étés examinées, quand au dernier dernier et bien plus petit des trois tas, il était constitué .. d'or.
Trois villageois, inconscients de la richesse qui leur passait entre les mains, s'usaient les yeux à rassembler l'or péniblement arrachés par d'autres inconscients.

Virgile observa le manège pendant un long moment, et vit de nombreux mineurs venir avec des roches non triées, puis repartir avec des gravas. Mais aucun signe du « chanceux » à qui le butin revenait à la fin.
Comment le faire sortir de sa cachette ? Le moine songea un moment à surgir et voler le butin, puis s'enfuir en courant. Outre le danger pour lui – et ceux qui se trouveraient sur son chemin -, il n'était même pas sûr que l'instigateur de cet esclavagisme se trouve parmi eux. D'ailleurs toutes les personnes croisées étaient dans un état second, et aucun des villageois ne semblait être conscient de ses actes.
Pour en avoir le cœur net Vigile revint sur ses pas jusqu'à la bifurcation précédente, et l'explora à son tour en utilisant la même stratégie. Là encore, il finit par arriver sur une « salle de tri ». Mais là encore, aucun signe de celui qui tirait les ficelles.

Le moine se résigna. Il ne gagnerait rien à molester quelques villageois supplémentaire.
Il prit donc le chemin inverse afin de regagner la surface. Il progressa avec prudence, et assez étonnamment rien ne vint perturber son retour. Cependant, lorsqu'il arriva dans la première salle avec les brasiers, il constata que le garde qu'il avait assommé n'était plus là. Puisque son trajet retour s'était passé sans encombre, ce que le garde n'avait pas donné d'alerte. Du moins, pas aux travailleurs de la mine.
Toujours au aguets, redoutant un piège, il remonta vers le temple. Rien. Il vérifia les différentes salles. Rien non plus.
Finalement, Virgile monta à la rencontre du Vieil ermite qui n'avait pas bougé de place. Ce dernier, toujours aussi peu loquace ou enclin à lever le petit doigt, ne daigna guère expliquer comment la pagode s'était retrouvé réparé, ni s'émouvoir que les fondations du temple étaient rongées comme une termitière. Il confirma tout de même avoir vu un villageois sortir du souterrain, et partir du temple en direction du village.

Un thé à la main, le moine se mit à réfléchir sur la suite à donner à son opération « libérer les zombies.. ».

écrit par: Virgile Mardi 27 Mars 2018 à 14h26
Le temps de la réflexion fut suffisant pour que le thé refroidisse. Mais une fois décidé, Virgile le bu tout de même et en tira un grand réconfort.

La majorité des habitants du village était sous terre, et sauf à vouloir leur voler de l’or, il ne servait à rien d’y retourner. Par déduction, il y avait de fortes chances pour trouver au village ceux qui tiraient les ficelles et avaient envoyé les autres dans la mine.
La nuit avançait, et le garde qui s’était échappé avait déjà du rejoindre Lao-Bah – s’il ne lui était pas arrivé malheur. Peut être même des renforts étaient-ils en route, par crainte de se voir voler l’or d’une nuit de labeur. Dans ce cas, si le moine ne les rencontrait pas en route, l’exploration du Village n’en serait que plus aisée.
Avec un nouvel entrain Virgile entrepris de retourner au village. Seul, de nuit, par le chemin qui traversait la jungle…

La première difficulté était de ne pas se perdre. Même s’il aurait préféré s’en passer, le noctambule fut obligé de s’éclairer à la lumière se ta torche éternelle, car trop peu de lumière de la lune filtrait à travers les arbres. Sa fidèle et inutile arbalète dans une main, torche dans l’autre, il parcourut ainsi une bonne partie du chemin. Autant pour ne pas se retrouver sous les griffes d’un animal sauvage, que pour prévenir la rencontre d’un groupe venu du village, le moine progressait avec tous ses sens en alerte.

Grand bien lui prit, car une ombre mouvante l’alerta que quelqu’un – ou tout un groupe – se déplaçait au loin avec une lumière. Précipitamment, Virgile éteint sa propre torche, et s’engouffra dans la jungle. A l’abri derrière un tronc, il posa son sac a terre, et chercha à déterminer s’il avait été repéré.
De ce qu’il entendit, aucun cri, ni aucune alerte ne fut donnée. Et après quelques seconde d’attente, il finit par voir plusieurs humains sur le chemin.
Aucun visage ne lui était familier, mais se rendit compte que parmi les cinq qui composaient le groupe seul deux étaient léthargiques. Les trois autres étaient armés d’épée et avaient l’air de savoir où ils allaient. Il étaient contrariés et déterminé à atteindre la mine pour trouver l’auteur du trouble. Fort heureusement pour le moine, il avait camouflé sa lumière à temps et personne ne sembla se rendre compte qu’il les épiaient. Le petit groupe finit par passer, et le furtif enquêteur sorti de sa cachette.
La voie libre, il parcourut tout de même la distance qui le séparait du village avec précaution. Mais nul autre garde ne troubla sa fin de balade, et la porte ouest de l’entrée finie par surgir de la forêt..

écrit par: Virgile Mardi 10 Avril 2018 à 20h25
Dans un silence inquiétant, la palissade se dressait face à Virgile. Donnant l'impression d'être rudimentaire et facilement franchissable lorsqu'il l'avait vu de jour, l'obstacle lui semblait beaucoup plus impressionnant maintenant qu'il était coincé de l'autre côté. A intervalle régulier des torches étaient disposées en haut du mur, probablement pour que des gardes puissent faire leur ronde. Mais après quelques minutes d'attente il ne détecta pas le moindre signe de surveillance, ni à la porte, ni en haut de l'enceinte.

Sans alliés, et en terrain ennemi, le moine savait que la réussite de son excursion dépendait entièrement de sa discrétion. Aussi décida-t-il d'abandonner son sac à l’orée de la forêt, et ne prenant que le strict nécessaire – dont sa corde en soie – et parti à l'abordage de l'obstacle. A bonne distance de la porte, il fit un nœud à sa corde, et la lança pour la fixer aux troncs d'arbres qui constituaient la palissade. Ce fut chose faite après quelques essais, mais le plus dur restait à venir.
Laborieusement, il tenta de gravir les trois mètres de hauteur. Corde tendue, dos bien parallèle au sol, Virgile glissait pourtant sans cesse. Après moult échecs il finit par nouer la corde à plusieurs endroits, pour se donner plus de prise lors de l'ascension. Cela fut a peine efficace. Et ce n'est qu'après de nombreuses tentatives qu'il arriva enfin à se hisser à califourchon sur la palissade, exténué.

Fort heureusement, nulle ronde ne vint perturber son répit. Du haut de son perchoir il pu observer le village endormi, mais il ne vit aucune activité. Il lui sembla qu'a l'étage de la maison du bourgmestre, une fenêtre était éclairée, mais rien de plus.
Descendant plus facilement qu'il n'était monté, il se retrouva dans une ruelle silencieuse et entrepris de rejoindre le seul signe de vie qu'il avait repéré.

Rasant les murs des habitations. Tendant l'oreille à chaque angle d'un bâtiment. Virgile se montra prudent, et réussit à atteindre le centre du village sans se faire repérer. Il faut dire que lui non plus, ne vit pas âme qui vive..
Dos à la demeure principale de Lao-Bah, il n'osa pas se poster sous la fenêtre éclairée qui donnait sur le puits et la place du village. Il resta sur un des côté du bâtiments, en espérant entendre quelquechose. Mais rien ne parvint à ses oreilles. Il entrepris alors de faire le tour de la bâtisse, et se posta de l'autre côté. Mais là encore, rien. Enhardi par l'absence totale de garde visible, il se risqua à se montrer sur la place du village. Mais même une fois posté sous la fenêtre, il ne pu entendre de conversation. Des personnes étaient là, mais impossible de dire ce qu'elles manigançaient.

A n'en pas douter, quiconque étaient encore présent et actif dans le village quasi-désert, était forcément au courant de l'activité de la mine. Et tout semblait indiquer que le bourgmestre participait à l'exploitation du village.
Entrer discrètement dans la demeure semblait voué à l'échec. Virgile se remit donc à arpenter le village à la recherche d'autres preuves, ou bien de quoi mettre à mal l’organisation des esclavagistes.

écrit par: Virgile Jeudi 19 Avril 2018 à 10h47
Ses pas le menèrent vers la caserne au Nord du Village. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, un garde se tenait devant.. montant la garde.
Qu'y avait-il de si important dans ce bâtiment pour qu'il soit le seul à être surveillé ? Virgile ne l'apprendrait que bien plus tard, car il décida de poursuivre sa visite sans risquer de donner l'alerte.

Il finit par rejoindre l'enceinte opposée à celle qu'il avait fastidieusement escaladé, et la longea jusqu'à atteindre la porte sud. Il ne découvrir pas de nouveaux signes de vie. Par curiosité, il écouta les bruit qui provenaient de l'auberge où ils avaient séjourné la veille. Mais là encore, tout semblait désert. Quand finalement il se retrouva de l'autre côté de la place du village, en face de la résidence du bourgmestre, il dû se résoudre à agir. Tourner en rond ne servirait à rien, et le temps ne jouait pas en sa faveur. De plus, le moine avait l'intime conviction qu'il trouverait une solution, un remède peut être, s'il arrivait à pénétrer dans la demeure et atteindre la pièce éclairée.

Alors retournant sur ses pas, il grimpa dans une des tours qui bordait la palissade, et se saisi d'une torche. Il jeta son dévolu sur un petit entrepôt inhabité, le plus à l'est du village, et lança la torche sur son toit. Les roseaux qui le couvraient ne tardèrent pas à prendre feu, et rapidement des flammes atteignirent une taille respectable. Virgile s'éloigna et se positionna de manière à pouvoir voir l'entrée de la Maison du village.

Une minute tout au plus ne s'écoula avant qu'une agitation s'empare des rares personnes réveillées. Le garde en faction, probablement, avait rapidement repéré la lumière du feu et donné l'alerte. De ce qu'il entendait, Virgile compris qu'il avait été rejoint par d'autres et qu'ils cherchaient à éteindre le feu. Les ordres criés en pleine nuit avaient fini par arriver aux oreilles des occupant de la maison, et la porte d'entrée finit par s'ouvrir. La première personne à en sortir ressemblait aux autres gardes armés. Le moine ne se souvenait pas l'avoir croisé jusqu’à présent. Immédiatement après, sorti également un homme costaud et qui n'avait pas l'allure d'un garde. Et pour cause, Virgile le reconnut immédiatement, il s'agissait du patron de l'auberge.
Tous deux prirent rapidement la direction de l'incendie et disparurent dans le village.
Enfin, l'enquête avançait. Il venait probablement de découvrir la tête pensante de l'organisation. Mais puisqu'une bonne partie de la milice du village était de connivence, il serai difficile de le faire tomber sans l’appui des villageois. Il fallait donc trouver un moyen de faire cesser l’envoûtement.
Profitant que la voie soit libre, il traversa prestement la place, et s’engouera dans la maison qui n'avait pas été refermée.

A son entrée, Virgile analysa la disposition des lieux.
Sur sa gauche, un escalier menait à un couloir à balustrade qui déservait l'étage. Et a première vue, le rez-de-chaussez se composait d'une cuisine et d'un salon. Ne sachant pas de combien de temps il disposait, le moine décida d'aller directement à son but, et monta à l'étage pour rejoindre la pièce éclairée. Après être passé devant ce qui semblait être deux chambres fermées, et une bibliothèque, il pénétra dans un petit salon.

Deux fauteuils, un meuble avec quelques livres, une commode et une petite table composait le salon. Visiblement, les deux hommes qui étaient sorti tenaient ici une conversation d'affaire. Et puisque deux lingots d'or trônaient sur la table, Virgile n'eut aucun mal a savoir quel était le sujet de leur discussion. Il s'en saisit, mais se rendit compte qu'ils risquaient de l'encombrer ou lui causer du tort s'il était pris avec. Alors il décida de les cacher simplement derrière quelques livres de l'étagère. Il fouilla rapidement la commode, et en tira quelques papier qui traitaient des comptes de la mine. Mais rien concernant la manière par la quelle ils tenaient les villageois à leur service.

Le moine décida d'abandonner cette pièce et visita la bibliothèque. Parcourant rapidement les étagères, rien ne lui sembla utile pour résoudre son énigme. Une livre posé sur un chevalet attira son attention. Traitant de la botanique de la région, son usure montrait qu'il avait été de nombreuses fois consulté. Mais pas récemment. Après un rapide survol des pages les plus utilisé, ne trouvant pas rapidement de pages traitant de plante pouvant servir d'enchantement, il le prit avec lui pour l'étudier plus tard.

Pour avoir l'avantage du terrain, au cas où quelqu'un reviendrait et le coincerait à l'étage, Virgile répandit quelques chausses-trappes dans le couloir, devant la bibliothèque. Puis, il décida de s'attaquer aux chambres.
La première qu'il essaya d'ouvrir était fermée à clef. N'ayant pas de temps à perdre, il donna un violent coup de pied dans porte qui s'ouvrit avec vertement.
Aucun bruit d'alerte ne succéda à cette entrée fracassante, Virgile sembla donc avoir encore un peu de temps devant lui.

Mais après quelques pas dans la chambre, il se rendit compte avec stupeur que le lit était occupé. Malgré tout.. quelqu'un dormait là.

écrit par: Virgile Vendredi 04 Mai 2018 à 09h00
Dans le silence qui suivi son entrée dans la chambre, Virgile pu s’assurer que ses yeux ne lui jouaient pas de tour. Un bruit de respiration - presque de ronflement - provenait du lit. 
S’approchant doucement, comme si le grincement du plancher risquait de le réveiller, il finit par découvrir le visage du dormeur. Il s’agissait du Bourgmestre en personne. 
L’occasion de poser des questions était trop belle, aussi le moine décida-t-il de le réveiller. Mais toutes les tentatives classiques furent vaine, alors il du se résoudre à le cogner. 
Mais malgré le coup qu’il lui porta l’objectif ne fut qu’a moitié atteint, car si l’homme finit par se mettre tant bien que mal assis sur le bord du lit, il ne semblait pas pour autant être sorti de son rêve. Visiblement vaseux et incapable de prononcer la moindre phrase cohérente, Virgile compris que le Bourgmestre était lui aussi sous l’emprise du mal qui atteignait tout le village.

Ne pouvant tirer quoi que ce soit d’intéressant du pauvre bougre, il fouilla la chambre, puis le laissa planté là pour explorer l’ultime chambre. Cette dernière était une copie conforme de la précédente, à ceci prêt qu’elle était vide. Dans la commode, il trouva quelques pierres précieuses, mais rien que ne semblait pouvoir désenvoûter les villageois.

Alors que Virgile dû se résoudre à redescendre, il eu la présence d’esprit de tenter quelquechose. Puisque les habitants semblaient obéir à des ordres, il retourna voir l’occupant du lit et lui intima de le suivre, pour voir.
Et l’homme en chemise de nuit le suivit.
Mais ne sachant que faire de cet encombrant bagage, Virgile lui ordonna de garder l’étage pendant qu’il descendait visiter le salon. Le bourgmestre se posta en haut des escalier, et ne bougea plus.
Le moine lui, entrepris d’explorer le rez-de-chaussez. Après une rapide inspection du salon, il ne trouva rien en lien avec les activités de la mine. Il passa alors à la cuisine, qui en dehors de épices et herbes habituelles, ne contenait pas de quoi envoûter tout Lao-Bah.

Une fois passé l’euphorie d’avoir découvert une bonne partie de ce qui se tramait au village, Virgile dû se rendre à l’évidence. Il était coincé dans la maison, et n’avait pour autant pas de solution au problème. 
Coincé était le terme. Car il ne tarda pas à entendre des voix provenant de l’extérieur. Un homme donna un ordre : celui de retrouver les responsables de l'incendie, mort ou vif, puis il entra dans la demeure avant de refermer derrière lui.

Virgile était sous tension. Alors qu'il entendait les pas du nouveau venu, il tenta de réfléchir sur la meilleure action à faire.
Fuir ? Il avait amassé de nombreux indices pour confondre les coupables. Il pouvait rentrer au temple, et espérer revenir le lendemain avec ses compagnons pour faire cesser la mascarade. Mais cela risquait de virer à l'affrontement.
Non, il devait si possible mettre fin dès ce soir à l'esclavage.
Il n'eut pas le temps d’échafauder un plan d'attaque que l'homme qui était rentré se trouvait déjà confronté au bourgmestre qui lui barrait le passage. Connaissant bien son affaire, il compris immédiatement que quelqu'un s'était introduit et avait réveillé et ordonné au somnambule d'agir. Il se retourna promptement et démasqua le moine qui avait essayé de se faufiler derrière lui.
Il s'agissait de l'aubergiste – probablement la tête pensante – qui dégaina aussitôt une rapière prêt à en découdre.

Virgile livra alors le combat le plus laborieux de toute sa vie. Et presque le dernier..
Sans se préparer, et sans attendre, il s'élança au contact de son adversaire. Son assaut, qu'il voulait étourdissant, se soldat par un échec. Son adversaire, visiblement un habitué des combats, riposta et toucha facilement.
Attribuant son échec à sa position défavorable dans les escalier, le moine recula et lança une flasque d'acide. Cette dernière atteint son objectif et blessa le roublard. Mais cela eu pour effet d'enrager son adversaire qui à nouveau porta un coup.
Le moine compris qu'il ne fallait plus laisser son adversaire attaquer, et tenta donc de l'étourdir. Peine perdu, puisqu'il ne réussit pas à le toucher. Heureusement en retour, l'aubergiste rata lui aussi son coup.
Dans une ultime tentative, Virgile essaya de nouveau d'empêcher son adversaire d'agir en appliquant la technique qui lui avait tant servi par le passé. Mais là encore, il échoua. Avec une facilité déconcertante par contre, l'épée s’abattit sur lui avec une efficacité décuplée et lui infligea de lourds dégâts.

Virgile était mal en point. Il fallait avant tout empêcher son adversaire de continuer à le toucher. Se mettant momentanément en position défensive, il eu le temps de boire le contenu d'une potion augmentant la dextérité avant de subir un nouvel assaut. Heureusement, il esquiva l'attaque. Ses blessures étaient telles que le moine prit encore le temps d'avaler une potion de soin.
Grand bien lui en pris, car malgré toutes ses précautions, il souffrit encore de l'attaque suivante qui le laissa exsangue. L’aubergiste lui avait porté un coup qui aurait pu lui être fatal.

Il n'y avait plus d'autre issue. Il devait défaire son adversaire. Une idée lui traversa l'esprit – un peu tard peut être. Il cria au bourgmestre d'attaquer également l'homme à l'épée. Ce qu'il fit, modestement à main nue. Il s’élança et tenta d'agripper l'aubergiste, sans succès.
Essayant de profiter de l'occasion, Virgile tenta d'asséner un maximum de coups à son adversaire. Mais seul un coup de poing atteint mollement son adversaire sans lui infliger de dégâts significatifs.
Sentant la victoire à portée de main, le roublard se précipita peut être, et ne parvint pas à réitérer ce qu'il avait réussi jusqu'à présent. Il rata sa cible, ce qui laissa une nouvelle chance au moine.
Ce dernier était dans un état second. Après une nouvelle tentative de lutte de la part du bourgmestre, il n'avait pas d'autre solution pour renverser la situation que de placer enfin un déluge de coups efficace. Peine perdue. Sans grande surprise, ses attaque ne firent pas mouche.
Était-ce de la malchance, ou au contraire avait-il eu beaucoup de réussite jusqu'à présent ? Toujours est-il que l'aubergiste ne réussit pas non plus à achever le combat, et laissa a Virgile – exsangue – la possibilité de sauver sa peau.
Le nouvel échec du bourgmestre à saisir l'aubergiste donna le signal de l'attaque. Pour la énième fois, Virgile s'attacha à porter un maximum de coups à son adversaire.
Et il y parvint. Pied et poing virent fracasser côtes et pommette de son adversaire. Et tout aussi improbable que le combat qui avait précédé, les coups furent suffisamment puissant pour que le roublard s'effondre au sol, inanimé.


Dans le silence qui suivi le combat, Virgile paniqua. Si le moindre adversaire faisait irruption dans la maison, il n'en sortirait pas vivant.
Il se dirigea vers le fond de la bâtisse, pour trouver une autre issue que la porte d'entrée. Mais il craignait de se faufiler dehors et de se trouver nez à nez avec un garde.
Il songea un instant à sauver l'aubergiste et s'en servir pour s'échapper du village. Mais quand il revint pour lui prodiguer des soins, ce dernier avait déjà rendu son dernier souffle. Il fouilla le corps, et ne trouva d'intéressant qu'une imposante clef attachée autour de son cou.

Pressé de fuir le village, le moine profita une dernière fois du bourgmestre. Il lui ordonna d'aller vers la porte nord du village, et de crier de toute ses forces pendant 5 minutes. Ce dernier, comme précédemment, exécuta l'ordre et sorti de la maison.
Quelques instants plus tard, Virgile pu l'entendre vociférer. Cela ne manquerai pas d'attirer les derniers gardes oisifs qui ne seraient pas occupés à éteindre le feu.
Saisissant sa chance, essayant de ne pas penser à la douleur de ses blessures, il s'échappa dans la ville. Mais pour rentrer au temple, il lui fallait tout d'abord traverser la jungle. Et peut être affronter des bêtes sauvages. Et une fois au temple, il n'était pas exclus qu'il croise les villageois sur le retour.
Dans son état, ce n'était pas raisonnable. Passant devant le magasin du village, il brisa les bambous qui barraient les fenêtres et s'y engouffra. Se souvenant de sa visite de la veille quelles étagères supportaient les potions de soin, il s'y dirigea, et se soigna sommairement. Les cris du bourgmestre avaient cessé, Virgile ne resta donc pas davantage. Il sorti prudemment et rejoint discrètement la porte ouest du village.
Nul ne lui barra la route, et une fois à l'extérieur il pu récupérer son sac.

Encore ébranlé par son combat, il entreprit le chemin du retour avec une certaine appréhension. Sa torche lui était indispensable pour progresser, mais il redoutait qu'elle alerte la procession de villageois et d'esclavagiste après leur nuit de travail.
Accompagnés des insectes attirés par la lumière, et entouré par les bruits de la jungle, le trajet de retour sembla interminable. Mais l'enceinte du temple fini par poindre sans que Virgile ne rencontre la moindre inquiétude. Il pu éteindre sa torche, mais n'était pas encore totalement tiré d'affaire.
En effet, s'il n'avait pas rencontré la procession lors de son retour c'est donc que les villageois se trouvaient encore dans le temple.
Avec prudence, il passa la porte pour se retrouver dans la première cour. Cette dernière était vide, mais le moine pu entendre le bruits des mineurs qui remontaient des profondeurs et se rassemblaient dans la seconde cour.
Peu désireux de se retrouver sur leur chemin, Virgile se rendit rapidement dans la salle en damier, puis passa par le couloir où il avait dormi et atteint l'autre ouverture qui lui permis d'épier ce qui se passait dans la cours au fumeroles.

De ce qu'il pu apercevoir, la majorité des travailleurs étaient remontés et attendaient là. Les gardes qui les surveillaient étaient nerveux. Quelquechose d'inhabituel les tracassait, et ce n'était pas simplement l'incursion de Virgile un peu plus tôt dans la nuit. Ils semblaient attendre quelque-chose, ou quelqu'un..
Mais l'aube approchait et finalement ils durent se résoudre à partir visiblement contrariés.

En quelques minutes, le temple se vida et la nuit redevint silencieuse. Prudemment, le moine sorti de sa cachette pour rejoindre les escaliers qui menaient au souterrain. Alors qu'il se demandait comment en condamner l’accès, il se souvint d'une imposante grille bas de l’escalier – ouverte quand il était passé. Songeant à l'attitude des gardes, et au fait qu'il avait neutralisé l'aubergiste, il se souvint de la clef qu'il avait récupéré à son cou.
Convaincu qu'elle pouvait fermer la grille, il se risqua dans l'ouverture et vérifia si elle correspondait.
Avec CLACK retentissant jusque dans les couloirs désormais vide, la serrure fonctionna, scellant le passage vers les entrailles du temple.

Las et exténué, Virgile remonta à la surface, et replaça l'autel de telle manière à masquer l'accès au souterrain. Puis, il retourna dans la pagode afin de discuter avec le vieux gardien de la suite à donner aux événements de la nuit..

écrit par: Virgile Jeudi 07 Juin 2018 à 19h53
Epilogue :

Virgile franchit les dernières marches qui menaient à l'étage de la pagode un peu hébété. Laconiquement, il résuma ses actions de la nuit, ne s'attendant pas à ce que le vieil homme s’enthousiaste de son exploit solitaire.
Étonnamment, ce dernier parut satisfait de la situation et sembla même apprécier que le moine lui confie les clefs des souterrains.

L'action était plutôt symbolique, puis qu’avec de l'acharnement et quelques heures de travail il était toujours possible de briser la porte ou de casser la roche au niveau des gongs. Mais dans ce cas, la mine devenait libre d'accès pour n'importe qui et surtout il n'était plus possible d'y retenir des travailleurs forcés.
En effet, l'état second des villageois était du à l’inhalation de la fumée émanant des foyers présent dans la première pièce des souterrains. D'une durée limité, l’envoûtement devait être renouvelé régulièrement en maintenant les ouvriers enfermés dans cette pièce.

Faute de clefs, les gardiens n'avaient pu contenir dans les vapeurs enivrantes les travailleurs remontant des galeries. Les premiers esprit se désembrumèrent le lendemain. Mais une partie des gardes esclavagistes avaient déjà compris que leur heure avait sonné en découvrant le corps de l'aubergiste – leur chef – et avaient fuit le village. D'autres trop optimistes et pensant pouvoir reprendre la main sur Lao-Bah, ou simplement trop peureux pour tout abandonner et partir avant l'aube à travers la jungle, assistèrent au « réveil » des habitants.
Retrouvant rapidement la mémoire et leurs moyens, ces derniers eurent tôt fait de désarmer et mettre au cachot les trafiquants – en attendant pire – et découvrirent qu'une des casernes du village servait de fonderie pour l'or extrait des galeries.

Les aventuriers, et Virgile en particulier, furent amplement remerciés d'avoir libéré le village du joug des esclavagistes. Dans la liesse générale le moine fut tout excusé pour son vol au magasin, ainsi que pour avoir molesté et profité de l’envoûtement du bourgmestre. De même, bien que les dégâts occasionnés par l'incendie soient important, ils étaient largement compensés par les quelques lingots récupérés dans les caisses des exclavagistes.

Avant de quitter pour la dernière fois le temple, le vieux gardien ayant estimé Virgile digne de confiance lui remit un fruit magique qui, d'après lui, avait des propriétés curatives exceptionnelles..

Fort de ces nouvelles expériences et des présents offert en récompense, nos aventuriers purent se lancer dans de nouvelles aventures tandis que Lao-bah tenait de nouveau sa destinée en main..