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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Ombres de Tilverton > Les Ombres de Tilverton


écrit par: Tenavril Dimanche 25 Septembre 2011 à 21h54
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Aventuriers : Ayolia et Shaligram Qat
Date : Nuiteuse 1372



Shaligram Qat

Le chevalier d’Ilmater arpentait village en village pour porter secours aux plus faibles comme l’enseignait son bienveillant dieu. Il se trouvait maintenant dans la région du Cormyr où son aide serait des plus précieuses. En effet, le Cormyr sortait d’une guerre où de nombreux et valeureux combattants avaient péri pour préserver leur terre des ombres de Shadovar. Tilverton symbolisait le lot de souffrances et de sacrifices que les cormyriens avaient dû subir. Shaligram avait eu vent de certaines rumeurs : on faisait écho de plusieurs disparitions dont la cause était inconnue. Certains accusaient des ombres. Les reflets de Shadovar n’auraient-ils pas tous détruits ? Cela méritait une enquête en bonne uniforme…

Shaligram Qat s’était arrêté dans un petit village peuplé de courageux reconstructeurs de la cité de Tilverton. Depuis deux jours, il logeait dans la taverne de la Flèche d’or où les places se faisaient rares. Il avait noté la présence d’une très haute autorité cormyrienne, un seigneur de l’aube escorté par des chevaliers. Leur présence prouvait peut être qu’il ne fallait pas prendre ses rumeurs à la légère…

La nuit s’annonça peu calme. Le tonnerre grondait comme si mille dragons faisaient une bataille aérienne. Alors que le chevalier d’Ilmater avait réussi à trouver le sommeil, il fut vite réveillé par les cris et les cloches d’alerte qui sonnaient à l’extérieur. Il sortit rapidement pour prendre connaissance de la panique qui régnait dehors. Il découvrit alors qu’il s’agissait de l’écurie qui avait pris feu percutée par un éclair. Il aperçut un des chevaliers rentré dedans, bravant le feu et la fumée…



Ayolia

La fumée devenait de plus en plus piquante. L’air y était irrespirable. Il fallait agir vite sinon ils allaient mourir asphyxiés. La poutre pesait au moins trois hommes. Le chevalier Ayolia tenta de la soulever mais en vain. Il ne manquait pas grand-chose pour y parvenir. Il avait en tête de créer un treuil mais encore fallait il trouver une corde dans cette fumée épaisse…Il n’y avait plus qu’une solution : trouver d’autres bras costauds !

écrit par: Shaligram Qat Mercredi 28 Septembre 2011 à 12h33
Le voyage jusqu'aux terres du Cormyr avait occupé Shaligram Qat pendant les dernières semaines. Depuis son départ des côtes Téthyriennes, il avait passé son temps sur les routes, s'arrêtant dans les villages qui requéraient son assistance. Bien que ce style de vie était tout à fait honorable, et qu'ainsi il remplissait la mission qui était la sienne, l'absence de frères d'armes pour l'accompagner se faisait ressentir. Il se languissait de pouvoir rejoindre un groupe de compagnons de route, comme cela était le cas lors de ses toutes premières missions chez les Compagnons du Noble Cœur.

A mesure que ses pas le portaient chaque jour plus près de Tilverton, récits et rumeurs devenaient de plus en plus nets et détaillés. Dans les tavernes, on parlait des grands chantiers, de la main d’œuvre qui mettait le cœur à l'ouvrage pour la reconstruction de la ville. On murmurait aussi d'autres nouvelles moins réjouissantes, à voix basse, de peur peut-être d'attirer sur soi l’œil de Shar...

Deux jours plus tôt, à son arrivée dans le village, le paladin avait prit l'une des dernières chambres de la Flèche d'or. Il s'estimait heureux d'avoir pu trouver où loger, les activités de reconstruction drainant probablement plus de monde qu'à l'accoutumée dans la région et à l'auberge. Non pas qu'il rechignât dormir à la belle étoile, mais cela était à proscrire lorsque le temps était à l'orage, comme ce soir là.

Le Téthyrien était dans sa chambre, assis sur le bord de son lit et plongé dans ses pensées. Le tonnerre troubla un instant le fil sa réflexion. En fin de journée, il avait été témoin de l'arrivée du groupe de chevaliers, et du seigneur qui semblait être à sa tête. Les disparitions étaient vraisemblablement la raison de leur présence. Pour en avoir le cœur net, Shaligram se décida à s'enquérir de ces informations auprès d'eux dès le lendemain. Peut-être même pourrait-il se rendre plus utile en joignant leur groupe, si cela était possible.


¤ Pour l'heure, assez de conjectures. Si Oghma le veut, j'en apprendrai davantage après une bonne nuit de repos, pensa-t-il avant de s'endormir.¤

Les cris d'alerte et la cloche signalant l'incendie le tirèrent bientôt de son sommeil. Il ne perdit pas un instant, passa quelques vêtements, et sortit pour prendre connaissance de la situation et prêter main forte. Mû par un réflexe acquis lors de sa formation martiale, il chercha une personne en charge de coordonner les secours. Il passa son regard dans le chaos de la foule paniquée, mais n'aperçut rien de semblable.

Au lieu de cela, le paladin réprima un cri lorsqu'il vit un homme se précipiter entre les flammes. Qui était cet individu : avait-il perdu l'esprit, pour se jeter ainsi dans une telle épreuve? Ou alors était-ce une noble âme, prête à se sacrifier pour sauver des gens qu'elle savait prisonniers de ce piège? Dans les deux cas, l'homme était maintenant en fâcheuse posture. Il était donc du devoir de Shaligram de venir à son secours. Le paladin se couvrit la bouche d'un pan de sa chemise, et s'engagea dans la fournaise.

écrit par: Ayolia Dimanche 02 Octobre 2011 à 21h26
A l’intérieur du brasier, Ayolia tentait de toutes ses forces, mais en vain, de sauver le Lathandrite. Coincé sous une poutre qui avait chuté lors de l’incendie, le serviteur de l’Aube souffrait le martyr, mi-écrasé mi asphyxié par la fumée âcre qui avait envahit l’écurie. Le Heaumite était courageux et aurait volontiers donné sa vie pour protéger celle d’un autre, malheureusement il n’était pas assez fort pour venir seul à bout de l’énorme poutre qui entravait le corps du compagnon de Fenwick !

Alors qu’il hélait désespérément d’éventuels secours, une forme sortie de nulle part fit son apparition au milieu des flammes. Constatant qu’il s’agissait d’un humain venu à la rescousse, le Vigilant reprit espoir et faisant signe à l’arrivant de lui prêter main forte il tenta une nouvelle fois de soulever le lourd morceau de bois ! Ils n’avaient plus le droit à l’erreur car bientôt il serait trop tard et tout le monde périrait dans cette gigantesque fournaise …


écrit par: Tenavril Lundi 10 Octobre 2011 à 10h22
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Aventuriers : Ayolia et Shaligram Qat
Date : Nuiteuse 1372



Dans l’écurie, la chaleur devenait de plus en plus intense comme la fumée rendait de plus en plus irrespirable l’air. Shaligram Qat parvint tout de même à hauteur d’Ayolia et put ainsi lui porter secours pour soulever cette poutre écroulée qui coinçait la jambe du chevalier à terre. Ils mirent toute leur force à la soulever et parvinrent suffisamment à la déplacer pour permettre au chevalier de retirer sa jambe. Ils purent ensuite l’épauler et sortir au plus vite avant que l’ensemble du toit ne s’écroule. Sa sœur, rassurée, avait pris les brides des deux chevaux pour les emmener à l’extérieur, attendant leur retour. A ses côtés se tenait le seigneur Fenwick, un vétéran dont la tunique sacerdotale ne laissait aucun doute à sa profession : un serviteur de Lathandre..Son visage était inquiet. Il vint aussitôt s’enquérir de l’état de santé des trois rescapés de l’écurie et plus particulièrement du chevalier dont la jambe était en piteux état, laissant apparaître une plaie ouverte. Sans plus attendre, il imposa ses mains sur la blessure invoquant la puissance divine de son dieu. La blessure se referma aussitôt comme si elle n’avait jamais existé. Sa sœur et lui furent ensuite emmenés par les habitant locaux dans la chambre du prêtre pour se remettre de leurs émotions

Le haut prêtre était resté. Quelques gouttes de pluie commencèrent à perler sur le visage de chacun. Elles arrivèrent à bon point pour éteindre l’incendie qui avait ravagé l’écurie. Le regard du seigneur de l’aube fixa Shaligram Qat pour le passer en revue de la tête aux pieds.

- Heureuse rencontre chevalier. Je vous dois des remerciements ainsi qu’au chevalier Ayolia pour avoir porté secours à mes compagnons. Tenez, prenez cette outre pour vous désaltérer. Vous devez avoir les poumons en feu… Au fait n’ayez crainte mais nous allons avoir une apparition impromptue…

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Ce charismatique vétéran inspire la sérénité. Son expérience est des plus précieuses. Il agit toujours avec calme et clairvoyance. En tant que Dracosire de l'Antre de l'Aube, il lutte sans merci contre le Culte du Dragon. Son visage ridé témoigne une vie trépidante et les cicatrices du passé.

écrit par: Ayolia Lundi 10 Octobre 2011 à 17h51
Dire que la soirée avait été riche en rebondissements était un doux euphémisme. Tour à tour sauveur, puis sauvé et à nouveau sauveur, Ayolia, était exténué par les péripéties nocturnes qu’il avait du affronter ! Après une journée de cheval, il n’avait pris que peu de repos, n’osant fermer l’œil à l’image de son dieu vigilant. Et grand bien lui en avait pris car il s’était montré réactif lorsque les ombres avaient tenté de s’en prendre au Seigneur de l’Aube. Ce dernier venait d’ailleurs de l’en remercier avant d’annoncer telle une Cassandre, une mystérieuse apparition fort peu engageante.

Après d’être désaltéré et débarbouillé le visage noirci, le heaumite en profita pour saluer le serviteur d’Ilmater qui s’était porté à son secours. Il n’y avait pas de doute, sans lui il n’aurait jamais réussi à libérer le lathandrite des flammes. Cependant Ayolia ne poussa guère plus loin les présentations car les paroles de Fenwick trottaient dans sa tête. N’y tenant plus il interrogea le vétéran :


- Une apparition ? Mais de quoi parlez-vous messire ?

Le paladin avait déjà étreint le froid glacial des ombres et s’apprêtait de nouveau à les combattre. Cette fois il serait prêt mais il avait besoin que le Seigneur de l’Aube lui enseigna comment les détruire ... à moins que la mystérieuse apparition annoncée ne soit pas de cette nature.

écrit par: Joinon Mardi 11 Octobre 2011 à 18h51
L'apparition en question était toute autre de celle imaginée par Ayolia. Nulle ombre, nul maléfice ne vint en effet corrompre la scène; mais un nain assez corpulent en costume beige rapé prit corps aux cotés de Fenwick.

- Par les bottes de Dumathoïn! marmonna l'apparition en secouant négligemment sa lourde tête ornée d'une épaisse barbe bouclée.
Après les portails magiques aux effets secondaires des plus désagréables, voilà que Joinon avait expérimenté la téléportation, une téléportation dès plus brusques par ailleurs.

Reprenant ses esprits et ouvrant les yeux sur le nouveau décor qui s'offrait à lui, il eut un choc.
Il ne put dire où il se trouvait mais tout y suggérait un champ de bataille, du bâtiment en flammes aux deux chevaliers dont la sueur se mêlait à la suie sur leur peau noircie.

Instinctivement, le nain d'or brandit sa nouvelle arbalète en direction des inconnus dans l'espoir que la baïonnette les décourage de quelque action malencontreuse.

- Halte là! déclara-t-il stupidement, ne sachant à qui il s'adressait mais en se rendant pertinemment compte qu'il ne risquait guère d'effrayer ces deux hommes en armure. On ne bouge pas!

Le barde s'aperçut alors de la présence à ses côtés d'un troisième chevalier, en apparence plus vieux que les deux autres réunis. A en croire les dernières paroles du seigneur Tenavril, il y avait de fortes chances que cet individu soit son contact.
- Monseigneur Fenwick? demanda timidement Joinon en levant les yeux vers le serviteur de l'Aube, détournant ainsi son regard des deux hommes vers qui il pointait son arme.

écrit par: Shaligram Qat Vendredi 14 Octobre 2011 à 10h29
Shaligram avait la tête légèrement penchée en arrière, et portait à ses lèvres le contenu de l'outre que lui avait tendu le serviteur de Heaum, après lui avoir rendu son salut. Ses yeux étaient fermés alors qu'il irriguait du liquide salvateur sa gorge desséchée. Dans le même temps, il reprenait ses esprits et en profitait pour analyser les paroles de son interlocuteur. Une apparition? Fallait-il se tenir sur ses gardes? Le ton du seigneur était pourtant confiant et exhalait la même assurance que ce à quoi son apparence inspirait.

Lorsque le paladin baissa à nouveau les yeux, il constata avec la plus grande stupéfaction la présence nouvelle du petit personnage, grommelant des jurons étouffés dans sa barbe et le tumulte ambiant. Il avala de travers la dernière gorgée d'eau, et ne put éviter un hoquet de surprise. Cela sembla attirer l'attention du Nain, puisque celui-ci pointa son arbalète dans la direction des deux chevaliers en les mettant en garde.

Le Téthyrien n'appréciait pas particulièrement d'être ainsi mis en joue, d'autant qu'il ne portait pas son armure, laissée à côté de son lit dans la précipitation au moment de l'incendie. Il porta instinctivement ses mains à son arme... qui aurait du être accrochée dans son dos, mais qui pour les mêmes raisons, ne s'y trouvait pas. Il ne lui restait que sa dague à sa ceinture, dont il agrippa le manche, par défaut. Ses muscles étaient bandés et prêts à frapper si la situation l’exigeait, mais cela paraissait improbable. L'absence d'aura maléfique émanant du Nain le confortait dans cette impression.

Il attendit donc quelques instants la réaction du seigneur, que le Nain interrogeait sous le nom de Fenwick. Le paladin brûlait de pouvoir se présenter à lui, et d'expliquer qui il était, même si l'amulette d'Ilmater passée autour de son cou en révélait déjà beaucoup. Il était par ailleurs sûr d'avoir pu, par son intervention, créer un lien avec des compagnons d'armes potentiels, et était impatient de connaître leur desseins. Toutefois la situation, telle qu'elle était, ne se prêtait pas encore à cette discussion. Le paladin prit donc son mal en patience, au regret de devoir rester anonyme un peu plus longtemps.



écrit par: Tenavril Mardi 25 Octobre 2011 à 10h36
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Aventuriers : Ayolia, Shaligram Qat, Joinon
Date : Nuiteuse 1372



Le seigneur de l’aube garda un visage serein, fort d’une longue expérience. Il s’exprima d’un ton franc et sans détour mais sans agressivité.

- Du calme. Je suis bien Sire Fenwick, serviteur du Seigneur du Matin. Nous avons eu une fin de nuit agitée. L’écurie a pris feu, frappée par un éclair. Ces sires sont venus à notre rescousse. Maître Joinon, je suis fort honoré de votre venue. J’espère que vous serez à la hauteur des qualités qui m’ont été vantées à votre sujet. Le problème est grave et inquiétant. Je propose d’en parler au chaud en buvant une boisson chaude, en rejoignant notre taverne. A mon âge, on attrape vite une maladie des poumons…


La salle principale de la Taverne était bien calme en ce début de matinée où l’aube commençait à peine de se lever. Le seigneur Fenwick les laissa une bonne heure seule à une table, prétextant de devoir accomplir certains devoirs religieux. En attendant les trois avaient tout le loisir de discuter…Le tavernier aborda le chevalier Ayolia :

- Sire Ayolia, je vous suis fort reconnaissant d’avoir sauvé les chevaux de l’écurie. Jade, même si c’est un étalon magnifique, a un caractère de tête de mule et personne n’ait jamais arrivé à le dompter Il m’a été offert par un nar pour payer sa dette. J’ai bien cru qu’il allait vous piétiner…C’est incroyable. Si cela vous intéresse, je vous l’offre pour cinquante pièces d’or.


Le seigneur de l’aube revint avec un visage sur lequel on pouvait lire la contrariété. Il s’assit à leurs côtés, commandant une tisane

écrit par: Ayolia Samedi 29 Octobre 2011 à 17h05

Ayolia était fatigué mais ne laissa rien paraître et vint prendre place dans la grande salle avec ses nouveaux compagnons. C’était un jeune homme grand et fort, élégant et sûr de lui. Après la nuit rocambolesque qu’il venait de vivre il semblait sur ses gardes. Certes on l’aurait été à moins, mais lui de surcroît était un Vigilant !

L’incendie n’était qu’un fâcheux hasard mais l’attaque nocturne l’inquiétait au plus haut point. Il y avait de la malfaisance derrière ces ombres. Il avait hâte de pouvoir questionner Fenwick à ce sujet mais le Seigneur de l’Aube venait de s’absenter pour effectuer ses rituels.

Soudain l’aubergiste vint le trouver pour lui parler de l’étalon noir qui avait failli le piétiner dans l’écurie la nuit passée. L’animal splendide était à vendre pour une somme modique et le chevalier n’avait pas encore de monture. Malheureusement si la proposition était alléchante il n’avait pas l’argent sur lui.


- Messire, voici une offre bien généreuse que je m’empresse d’accepter. Néanmoins donnez moi un peu de temps pour voir si l’un de mes compagnons a de quoi m’avancer cette somme … Sinon je puis également vous proposer un quelconque objet m’appartenant mais mes possessions sont encore bien maigres.

Le jeune homme semblait véritablement désirer acquérir le destrier, malheureusement 50 pièces d’or pour aventurier débutant, même prometteur cela restait une somme. Il était dans l'embarras mais demanderait au Seigneur de l’Aube.

C’est alors que celui-ci revint vers le trio attablé. Il faisait grise mine le moment n’était guère opportun pour parler d'argent et Ayolia préféra garder le silence attendant que le Lathandrite prenne la parole.


écrit par: Joinon Lundi 31 Octobre 2011 à 10h16
Le barde était penché sur un petit grimoire de poche depuis l'arrivée du petit groupe à la taverne. Il y griffonnait, concentré, des choses qu'il ne semblait vouloir garder que pour ses yeux.
Silencieux, il ne perdait cependant pas une miette de la conversation entre le chevalier et le tenancier.

Même s'il aurait de loin préféré que le tavernier serve ses nouveaux clients plutôt que de tenter de refourguer une bestiole qui, de toute évidence, lui posait problème, Joinon hocha machinalement la tête. Même si la monture était capricieuse, cinquante pièces restaient une affaire.
A une époque, il aurait certainement participé financièrement pour faire plaisir à celui qui allait être son compagnon de route. A une époque...

Aujourd'hui, il souhaitait seulement en apprendre davantage sur sa mission et sur ses compagnons. Lui-même avait été indirectement présenté par Fenwick qui lui avait donné une valeur dont sa présentation "théâtrale" n'avait pas eu le cachet.
En repensant à la scène, le nain d'or sourit légèrement sous sa moustache rousse.

Mais enfin le seigneur de l'Aube revenait.
Joinon rangea négligemment son calepin et releva la tête. Faisant preuve de bien moins de retenue qu'Ayolia, il mit les pieds dans le plat.

- Vous paraissez bien décontenancé messire...

écrit par: Télim Osonsaar Mercredi 02 Novembre 2011 à 13h51
Télim mémorisa les informations données par l'elfe et le remercia une nouvelle fois pour les soins que sa fille lui avaient prodigué. Il ne manquerait pas d'honorer sa dette.

Quittant la demeure de son bienfaiteur, l'ancien porteur se dirigea vers la taverne de la flèche d’or en observant la paysage environnant. L'endroit n'était pas très glamour, c'était certain, ce petit bourg d'évidence en pleine construction, ou reconstruction, il ne pouvait le dire, était donc son lieu de résidence temporaire. Et bien soit, le roublard allait donc faire. Tout en observant les alentours, et d'un pas vif, il gagna les abords de la taverne au nom de la flèche d'or et passa les portes. Sa première action fut d'embrasser du regard la clientèle matinale et son regard accrocha des silhouettes dont l'une en particulier qui prenait place tout juste aux côtés de ceux qui devaient être ses compagnons. Il se dirigea vers le servant du seigneur de l'aube et ses acolytes.


- Veuillez me pardonnez, s'excusa Télim en se présentant à la table où la petite troupe avait prit place, Mon nom est Télilm Osonsaar, Je sers le Seigneur Anafael qui m'a chargé d'aller à votre rencontre. Il souhaiterait vous entretenir au sujet d'étranges disparitions dans la région, des disparition dont il est touché personnellement puisque son enfant en a victime.

Que dire de plus? Vraisemblablement rien, à cette heure de la journée, il ne pouvait guère se tromper d’interlocuteurs.

écrit par: Shaligram Qat Dimanche 06 Novembre 2011 à 16h41
Les vapeurs qui s'évadaient du thé fumant posé sur la table, devant le paladin d'Ilmater, lui humectaient doucement le visage. Il observait ses deux compagnons d'un oeil amical. La conversation qui s'en suivit n'était probablement pas suffisament passionnante pour être rapportée ici. Pour résumer, on y causa rapidement de l'évènement marquant de cette nuit, des dernières rumeurs de Tilverton, et de brèves présentations furent faites. Rien de fondamental en somme, mais cet échange simple suffit à rendre le paladin plus cordial.

Il écouta avec un peu plus d'attention lorsque le tavernier proposa au Heaumite d'acquérir Jade, le destrier rescapé des flammes. Du point de vue de l'éleveur que Shaligram avait été, cinquante pièce d'or pour un équidé, fût-il capricieux, était un beau prix. Il se souvînt, peut-être avec une pointe de nostalgie, qu'à l'époque où lui même négociait le prix des bêtes de son propre cheptel, il fut difficilement descendu au dessous de cette somme...

Restait à voir si l'acquisition de cette monture serait profitable selon la tournure que prendraient la suite des péripéties, et ce qu'en dirait le seigneur de l'Aube. Ce dernier revînt quelques instants plus tard, visiblement troublé. Il fût bientôt suivi par l'arrivée de l'homme se présentant comme Télim. L'échaffaudage de l'union des quatres compagnons semblait se mettre doucement en place. Shaligram espérait que bientôt, le Lathandrite apporterait la clé de voute qui les unirait, et les mènerait vers ce que le destin leur réservait.

écrit par: Tenavril Mardi 15 Novembre 2011 à 16h06
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Aventuriers : Ayolia, Shaligram Qat, Joinon, Telim
Date : Nuiteuse 1372



Le prêtre de l’aube se frotta la barbe, tout en regardant le petit groupe formé autour d’une table. L’intervention de Telim lui fit détourner son attention. Il l’examina des pieds à la tête, avec un visage neutre laissant percevoir juste un plissement du front.

- C’est intéressant…Enfin quand je veux dire intéressant j’entends par là que notre enquête va pouvoir avancer. J’ai hâte de rencontrer ce seigneur. Anafael, vous dîtes ? Ah mais son nom me dit quelque chose…Biensûr ! Son aide de guérisseur nous a été des plus précieux dans cette dernière guerre. La politesse voudrait peut être que je me présente : je suis le seigneur Fenwick, haut serviteur du Seigneur du Matin. Je suis également habilité par les hautes autorités cormyriennes à mener cette enquête et à garantir la protection du peuple. D’ailleurs, je ne peux me résoudre à faire les deux à la fois. Avec mes deux compatriotes, je vais rester au village pour former les protections nécessaires contre ce mystérieux mal. Le sire Ayolia a vécu cette nuit une étrange expérience qui vous a peut être raconté ? Enfin bref, nous allons veiller au grain. Quant à vous tous, je compte sur vous pour retrouver les disparus…Une récompense de cent pièces d’or à chacun sera remise avec un acompte du quart qui devrait couvrir des achats occasionnels.


Le tavernier, à l’écoute, l’air de rien se frotta les mains. Il prit la parole, avec un large sourire.

- Excellent, le chevalier Ayolia pourra me payer de retour de mission. Je prendrais soin du cheval en attendant. Ne comptez pas l’emmener…Vous allez emprunter des chemins rocailleux et escarpés qui ne sont pas pour des chevaux.

Le prêtre de l’aube se retourna vers le tavernier. Il le fusilla du regard, fâché qu’on l’interrompe. Le tavernier baissa la tête, et retourna derrière son comptoir, torchon à la main.


Gerrawyn

Gerrawyn avait dû voyager deux bons jours. Teuivac, jument d’exception, lui avait fait gagner un temps précieux. On lui avait conseillé de se reposer le jour et de galoper la nuit. Partir seul était risqué. La nuit grouillait de prédateurs. De plus le temps n’avait pas été clément. Il était trompé des pieds à la tête comme si on l’avait jeté en pleine rivière. Ses qualités de forestier lui permirent de trouver facilement le petit village d’Aubenoir composé d’une vingtaine de chaumières. Il comprit que c’était un village récemment construit. Il observa également qu’une écurie avait dû prendre feu cette nuit. De la fumée s’échappait encore du toit. Il tomba nez à nez devant l’enseigne de la flèche d’or, la seule taverne immanquable dans le coin. L’espoir d’un bon feu et d’un remontant avait de quoi lui redonner du baume au cœur. Il entra donc dans la grande salle, encore peu peuplée de monde à cette heure si tôt du matin. Il nota une table bien entourée de chevalier, tenant face un vénérable prêtre de Lathandre fort charismatique…

écrit par: Gerrawyn Samedi 19 Novembre 2011 à 15h35
Bien que le rôdeur se sentait en parfaite harmonie avec la Nature qu'il chérissait plus que tout, il apprécia les bienfaits d'avoir un toit au dessus de sa tête. Les deux jours l'avaient éreinté, aussi bien à cause de la pluie que le rythme de croisière auquel il n'était pas encore tout à fait habitué. Le fait de dormir de jour sous la pluie lui fit préférer galoper, même fatigué.

Il ne se senti pas tout de suite à l'aise. Quand les tavernes abritent du monde, il est facile de trouver un interlocuteur, pour peu qu'il soit éméché à l'alcool festif. Mais ici, ça n'était pas le cas vu l'heure qu'il était. Mais il remarqua très vite le groupe d'aventuriers assis autour d'une table. D'habitude, il les aurait observé comme il le faisait dans les tavernes de Lunargent quand il rêvait de partir à l'aventure. Comme son oncle Aliath disait : "Un groupe d'aventuriers passe deux fois dans une taverne : une première fois avant de partir à l'aventure et une seconde fois lorsqu'ils ont fini leur mission. Si tu recherches l'aventure, regardes attentivement les visages du groupe. S'ils sont remplis de joie, c'est qu'il est trop tard." C'est en suivant ce dicton que Gerrawyn su que le groupe d'aventuriers n'était pas encore en mission. D'autant que le groupe de chevalier avait l'air captivé par ce qu'il qualifia d'après son accoutrement de prêtre dont émanait de lui une force psychologique saisissante. Celui-ci avait l'air de leur donner des informations sur une mission particulière. Le lunargentin espérait que ces hommes pouvaient le renseigner pour trouver Anafael.

Il s'approcha donc d'un pas sûr de la table des aventuriers en retirant Niamä'rih, son arc de maître, tenu en bandoulière. A chaque pas qu'il faisait, il lançait derrière lui une petite flaque d'eau sali par le voyage. Il prit une chaise non loin du groupe et demanda à la tablée tout en s'asseyant :


-Je peux me joindre à vous si cela ne vous dérange pas ?

Sans attendre de réponses, il enchaina directement, tout en rangeant délicatement Niamä'rih dans son étoffe :

-Je suis à la recherche d'un homme prénommé Anafael, le connaissez-vous ?

écrit par: Télim Osonsaar Dimanche 20 Novembre 2011 à 08h41
Télim avait laissé les bras armés de leur divinité respective parler, enfin parler, pas vraiment, ils brillaient plutôt par l'absence de paroles laissant le soin au dignitaire du dieu Lathandre de faire la conversation.

¤ Charmante et chaleureuse rencontre.¤ constata avec une pointe de désappointement l'ancien porteur. Il devrait faire avec, comme d'ordinaire.

Il avait écouté les déclaration du prélat, retenant ce qui lui semblait important tandis qu'un homme, ou plutôt un elfe fit son apparition et les aborda directement en prenant place parmi eux comme si de rien n'était et avec une aisance déconcertante. Quel toupet il avait! Mais le regard du calashite changea à l’énoncé du nom de son bienfaiteur, il fit immédiatement le parallèle avec l'envoyé qu'attentait Anafael, ce devait être lui.


- Si vous êtes celui qui a été dépêché par..., il réalisa qu'il ne savait pas vraiment rien d'autre, il se reprit, " Enfin si vous êtes l'aide envoyé par un vieil ami de messire Anafael, je crois bien que vous êtes bien tombé. Le hasard fait bien les choses, je le connais, et je peux même faire mieux, je peux vous conduire à lui un peu plus tard. Cela vous conviendrait?

Et d'un ton amical, il se présenta:

- Télim Osonsaar, serviteur du Seigneur Anafael.

Et en direction de ces futurs compagnons dont il ignorait jusqu'à le nom.

- Je crois d'ailleurs qu'une visite à ce dernier pourrait nous être tous très profitable....


écrit par: Joinon Samedi 26 Novembre 2011 à 09h42
A l'écoute des propos de Fenwick, Joinon leva une main jusqu'à son front qu'il serra fermement entre ses doigts boudinés. Passablement frustré par le peu d'informations données par le seigneur de l'aube, le nain d'or tenta néanmoins d'afficher un sourire en prenant pour la première fois la parole depuis son arrivée mouvementée.

- La bonne rencontre Télim Osonsaar. Puisque vous montrez l'exemple, permettez-moi de vous imiter. Puis, regardant tour à tour ses nouveaux compagnons et s'arrêtant particulièrement sur Gerrawyn qu'il dévisagea, l'air de rien. Je me nomme Joinon Chantarbre, mandé par la cité d'Everlund dans les Marches pour rendre compte de la situation ici, en Cormyr.

¤ C'est presque vrai... ¤ ne put s'empêcher d'ajouter silencieusement le barde. Terminé le temps où le jeune Joinon accordait sa confiance au premier venu. Loin derrière lui était l'époque où il se liait si vite - trop vite - d'amitié avec de potentiels compagnons de voyage. Il avait en effet appris, à son corps défendant, la prudence et la méfiance. Il s'était juré de ne plus commettre les erreurs du passé.

- Mais dites-moi, monseigneur, Le Vigoureux s'adressa à Fenwick en croisant les mains devant son visage. Il s'appuya sur ses coudes pour avancer son siège de quelques centimètres. Allez-vous nous donner de plus amples détails sur ces enlèvements ou ledit seigneur Anafael en aura-t-il la charge? Vous parliez à l'extérieur d'un problème que vous qualifiiez de grave et important. Si vous employez ces termes, c'est qu'une première enquête vous a permis de découvrir quelques informations supplémentaires, n'est-ce pas?

écrit par: Ayolia Mercredi 30 Novembre 2011 à 10h02
Le chevalier Ayolia était resté de marbre constatant l’arrivée de nouveaux aventuriers ainsi que la confusion qu’il semblait en résulter. Serviteur du Vigilant, il savait que des malheureux avaient été enlevés et qu’il se devait d’aller à leur rescousse. Du reste, il se posait les mêmes questions que le nain Joinon en particulier s’agissant de ce mystérieux Seigneur Anafael qui semblait disposer d’informations supplémentaires sur les disparitions.

Le jeune homme à l’allure martiale préférait l’action aux longues palabres :


- Bien, puisqu’il semble que ce Seigneur Anafel soit en mesure d’éclairer un peu cette sombre histoire, nous devrions nous mettre en chemin dès à présent.

Puis il se tourna vers Fenwick :

- Avant de partir, puisque vous ne serez pas des nôtres, je pense comme mon compagnon ci-présent –désignant Joinon de la main – qu’il est temps de nous dire vers quels périls nous allons ? Qu’était ce que ces ombres malfaisantes dans votre chambre cette nuit ? Et comment les combattre efficacement ?

Raide comme un piquet, le heaumite avait parlé d’un ton aimable mais son regard incandescent trahissait sa détermination à en savoir plus. Il irait au combat quoi qu’il en soit mais n’acceptait pas que le Seigneur de l’Aube puisse lui dissimuler la moindre information utile dans sa quête contre le mal.

écrit par: Tenavril Mardi 06 Décembre 2011 à 11h29
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Aventuriers : Ayolia, Shaligram Qat, Joinon, Telim et Gerrawyn
Date : Nuiteuse 1372



Le prêtre de l’aube laissa chacun s’exprimer. Il était évident qu’on exigeait de lui des réponses.

- Décidemment, le quessir Anafael est très demandé. Nous allons nous y rendre. Mais avant je me dois de vous donner certaines explications. Elles vous seront peut être utiles pour trouver les causes de ces disparitions. Cette nuit, le chevalier Ayolia a été agressé par des créatures ombreuses. Sans sa vigilance, nous aurions pu perdre la vie. Vous savez que le Cormyr sort d’une guerre contre les shadovar, des créatures d’ombres maléfiques. Il a fallu le sacrifice de notre plus grand des magiciens pour les vaincre. Enfin à qu’il paraît…Imaginez que ces créatures soient la manifestation de Shadovars survivants ? Nous revivions dans la terreur et la guerre… Mais à vrai dire je ne crois pas à cette théorie… Bon ! Rendons- nous à la demeure du quessir Anafael. Nous aurons le temps plus tard d’émettre d’autres hypothèses sur ces enlèvements. Surtout que j’ai maintenant un objet très utile qui va faciliter vos recherches. Sire Télim, puisque vous êtes le serviteur d’Anafael, nous vous suivons.


La demeure du quessir d’Anafael était une petite chaumière, semblable aux autres. De la fumée s’échappait du toit de la cheminée. C’est une Teu’tel’quesselle aux yeux amandes couleur d’un bleu saphir moucheté d’argent qui leur ouvrit la porte. De longs cheveux blancs au reflet d’argent lui tombaient sur ses épaules, encadrant un visage fin dont la beauté pourrait être enviée par la déesse Sunie. Il était légende que les elfes soient beaux mais la beauté de cette elfe était exceptionnelle et magnétique. Son parfum indéfinissable rappelant mille fleurs était des plus enivrants. Elle était vêtue d’une simple tunique d’un bleu saphir pour rappeler la couleur de ses yeux.

- Je vous en prie. Rentrez au chaud. Nous vous attendions.

Ils entrèrent dans une grande pièce assez rustique contenant une table ronde et quelques chaises, une bibliothèque dont les yeux curieux pouvaient lire sur les ouvrages différents livres d’herboristerie, d’anatomie et sciences. Au cœur de la pièce, un feu de cheminée crépitait. Au fonds un lit défait était accolé au mur. Près de la cheminée, un elfe aux cheveux blancs comme la neige, sûrement d’un grand âge, se tenait debout, la main agrippée à un bâton. Il se dirigea aussitôt vers Gerrawyn pour le saluer à la manière elfique, la main sur l’épaule.

- Je vois que comme toujours mon ami Isorion tient ses promesses et qu’il est fidèle et fraternel avec ses amis. Soyez tous les bienvenus. Je vous salue tous ici présent. Merci d’avoir répondu à ma requête.

Chacun eut tout loisir de se présenter. Une fois les formules de politesse faîtes, l’elfe vint à aborder le cœur du sujet de leur venue.

- Mon fils a disparu sans aucune explication. Dans le village, nous en sommes à la troisième disparition. Tous des jeunes mâles…Nous avons peu d’éléments de piste, hormis un témoignage d’une mère qui dit qu’elle a vu son fils disparaître dans les ombres…Comment comptez vous enquêter ?

Le prêtre de Lathandre se frotta le menton, réfléchissant.

- Auriez vous une mèche de cheveu de votre fils ?

L’elfe plissa légèrement le front mais ne demanda aucune explication à cette question étrange. Il envoya sa fille faire cette recherche…Le seigneur Fenwick sortit d’une petite besace accrochée sa ceinture un petit mouchoir chiffonné en boule. Il le déplia soigneusement laissant apparaître un petit objet en or de la forme d’une boussole. Au centre de l’objet, était ancrée une petite flèche couleur argent telle l’aiguilleur d’une montre. De deux doigts, il tira par le dessous, révélant un petit réceptacle vide…

écrit par: Télim Osonsaar Jeudi 08 Décembre 2011 à 06h27
Télim se tenait en retrait de la petite troupe, se cantonnant pour le moment à un rôle d'observateur. D'ailleurs, son aide pour le moment n'était guère requise et surtout il ne tenait pas à argumenter inutilement, d'autres ici avait les capacités et les raisons de prendre la parole et de proposer un plan d'action. Que pouvait-il faire d'autre? Une bonne partie de sa mémoire envolée, retrouvé inconscient en plein Cormyr, incapable là aussi de se souvenir de ce qui s'était passé, ce pauvre Télim pouvait difficilement extrapoler, autant rester çà l'écoute et le cas échéant, prendre la parole.

L'ancien porteur observa sans mot dire les faits et gestes de chacun, mettant de côté les informations données part l'elfe. Il fronça juste les sourcils quand le prélat du Seigneur de l'Aube dévoila cette étrange objet, une boussole et une mèche de cheveux, quel rapport? La magie allait-elle entrer en œuvre? Si en prime la mèche de cheveux pouvait indiquer vers quelle direction se trouvait l'enfant d'Anafael, cela ne serait que bénéfique pour eux tous.

Oui, mieux fallait rester en retrait pour l'instant.




écrit par: Gerrawyn Jeudi 15 Décembre 2011 à 13h41
Gerrawyn resta déboussolé quelque temps devant le palier de la chaumière. Lui qui s'attendait à un elfe de grand âge, il resta de marbre devant celle qui leur ouvrit la porte. Il fut instantanément frappé par le charme envoutant de la fille d'Anafael. Son coeur venait de faire un bond tellement intense qu'il mit un moment à le réentendre battre. De la tête au pied, il n'avait jamais vu une elfe aussi magnifique. Chaque courbure, chaque détail, chaque reflet ne faisait qu'amplifier sa beauté naturelle. D'une élégance presque hypnotique, le jeune rôdeur avait, le temps d'un instant, complètement oublié pourquoi il était ici, le but de sa mission. Il reprit une partie de ses esprits lorsqu'il aperçu Anafael.
Sa rencontre fraternelle avec le porteur de la Flèche d'Iénalis, et avant tout un grand ami d'Isorion, l'honorait profondément. Le lunargentin venait de faire deux jours et deux nuits sous la pluie sans s'être vraiment reposé, mais ce moment était digne de tous ces efforts.

Lorsque qu'Anafael énonça la curieuse disparition de son fils Sha'tafys et les autres cas, Gerrawyn essaya de coller ces informations avec les dire de son maitre Isorion et du prêtre de Lathandre. Cette exercice mental lui était plus difficile que d'habitude car ses yeux avaient tendance à se poser sur la fille d'Anafael ... et ça ne faisait qu'embrouiller son esprit. Il lui tourna alors presque le dos pour ne pas être tenté de penser à autre chose.
Sha'tafys fut enlevé au moment où il voulu informer Isorion d'une chose importante apparement et cette disparition aurait eu peut-etre un lien avec ces créatures ombreuses. Les créatures ombreuses voudraient-elles éviter de faire circuler certaines informations ? Nous cacheraient-elles quelque chose ? Le jeune rôdeur avait des pistes trop précaires pour pouvoir les faire entendre, d'autant que cette réflexion n'était pas du tout le but de sa mission. Il prit alors le parti de se taire.

L'avancement de l'enquête se fera sans lui dans un premier temps.

En observant la boîte que tenait le prêtre dans ses mains, Gerrawyn en conclut que c'était ce fameux "objet très utile qui faciliterait vos recherches". Si cette sorte de boussole pouvait indiquer la position de Sha'fatys, il pourrait gagner un temps fou ! Il resta donc à côté du prêtre, impatient de voir la réaction de la mèche de cheveux dans cette joli boîte dorée ...

écrit par: Joinon Vendredi 23 Décembre 2011 à 11h50
Satisfait d'avoir des informations supplémentaires, Joinon avait suivi le mouvement initié par Télim sans rechigner. L'allusion à une attaque de "créatures ombreuses" durant la nuit l'avait particulièrement intéressé ; il comprenait ainsi enfin la raison de sa présence ici et pourquoi on lui avait demandé d'effectuer des recherches préliminaires sur certains sujets.

Le nain d'or n'avait pas été très loquace jusqu'à la demeure du dénommé Anafael et avait affiché une mine relativement soucieuse. Il songeait à l'histoire récente du Cormyr et à la guerre contre les Shadovars dont avait fait mention Fenwick.


¤ Pourquoi diable les seigneurs de Pénombre procèderaient-ils à des enlèvements dans cette bourgade alors qu'ils ont nombre de préoccupations depuis leur retour? ¤ songeait le barde.

Ainsi perdu sans ses pensées, il n'avait donc guère parlé durant le trajet. Il n'avait pas plus prêté attention à la fille d'Anafael ou à la demeure dans laquelle il avait pénétré. Il ne sortit de ses turpitudes intérieures que lorsqu'Anafael prit la parole afin de donner de nouvelles informations.


¤ Trois enlèvements?! Ici? ¤ s'étonna silencieusement Joinon. ¤ Non, définitivement, quelque chose m'échappe... Mais a corrélation entre ces mystérieuses ombres et les shadovars est pourtant logique... ¤

Le Vigoureux fut soudain attiré par la petite boîte du seigneur de l'Aube. Ce dernier ayant montré à l'auberge qu'il n'appréciait pas être interrompu, Joinon préféra garder pour lui sa stupéfaction, comme l'avaient fait le rôdeur et le ténébreux Télim.
¤ Qu'est-ce donc que cela? Un compas pour trouver l'être aimé? ¤ s'amusa-t-il alors qu'un début de sourire soulevait sa moustache rousse.

écrit par: Tenavril Lundi 26 Décembre 2011 à 14h48
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Aventuriers : Ayolia, Shaligram Qat, Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372



Metzli Arnesen


Quel long chemin parcouru pour se retrouver au Cormyr ! L’ensorceleuse avait traversé mer et terre en compagnie d’une caravane marchande au nom des Tissus d’or. Elle avait noué une forte relation d’amitié avec eux depuis son départ d’Eauprofonde. On l’appréciait telle qu’elle était et sa magie attirait la sympathie plus que la peur ou la méfiance. Cette famille marchande était réputée pour ses toiles de tissus et soies. Elle avait sympathisé avec Elenea, une adolescente de quinze ans, surnommée aussi mains d’argent pour vanter ses qualités exceptionnelles en broderie. Aramior, le frère aîné, bâti comme une montagne, veillait autant sur Elenea que sur Metzli qui considérait comme une sœur de cœur.

Depuis trois jours, la pluie harcelait les caravanes. Les chevaux étaient nerveux sous les coups de tonnerre qui grondaient dans le ciel. La nuit tombante, une halte avait été décidée pour trouver le repos. Metzli dormait, enfouie dans une lourde couverture de peau, sous la caravane. Un cri perçant la fit brusquement sorti de son sommeil. Elle reconnut la voix d’Elenea. Sans plus attendre, elle se précipita dehors et constata le chaos et le bain de sang dans lequel le campement était plongé. Des humanoïdes à la gueule d’hyène, tatoués d’une marque rouge sur la partie droite du visage, s’acharnaient à plusieurs sur chaque résistant. Le combat était inégal devant leur surnombre. L’ensorceleuse sentit une grande poigne la soulever du sol et la poser au dos d’un cheval. Elle reconnut Aramior, dont le corps était criblé de flèches. Il était incroyable qu’il puisse tenir encore debout. Alors qu’elle voulut protester, un coup sur la tête l’envoya dans les vapes…

« Laisse la Dame Tymora guider tes pas, Elenea… » furent les derniers mots qu’elle entendit de son frère de cœur…

Depuis combien de temps avait elle chevauché ? La pluie avait cessé de tomber. Des rayons timides du soleil l’avait tirée de son état comateux. Des mouches zigzaguaient autour d’elle, attirées par le sang qui couvrait ses vêtements. Le cheval titubait, épuisé par une longue course. Ses yeux se familiarisèrent avec la lumière du jour, découvrant que des hommes, des femmes et des enfants la dévisageaient sur son passage. Elle reconnut des chaumières, des petites maisons, de quoi se sentir maintenant en sécurité…



Ayolia, Shaligram Qat, Joinon, Telim, Gerrawyn


Le haut prêtre posa le mystérieux objet dans le creux de sa main. Il y inséra ensuite délicatement la mèche de cheveux et referma le réceptacle. L’aiguille resta un instant immobile puis se mit à s’affoler, tournoyant comme une toupie. Elle s’arrêta d’un coup. Le haut prêtre bougea son bras sans plusieurs directions et à chaque fois la flèche se déplaça pour montrer la même direction.

- Bien, voilà qui est intéressant. Votre fils est encore vivant, sinon la flèche serait restée immobile. Il suffit toujours de suivre la direction qu’elle indique et vous le retrouverez. Et là elle pointe les pics du tonnerre…

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Ce charismatique vétéran inspire la sérénité. Son expérience est des plus précieuses. Il agit toujours avec calme et clairvoyance. En tant que Dracosire de l'Antre de l'Aube, il lutte sans merci contre le Culte du Dragon. Son visage ridé témoigne une vie trépidante et les cicatrices du passé.


Sur son visage, chacun y put lire une grimace de mécontentement ou de crainte. Les pics du tonnerre sont connus pour être truffés de dangers en tout genre…Joinon se rappela des mots que le seigneur Tenavril lui avait prononcé au sujet des Pics du Tonnerre : « Pour revenir sur votre mission, nous avons sur place un observateur qui a disparu…Il avait pour mission de surveiller l’Ombre Sibilante, un dragon d’ombre redoutable qui sévit dans les Pics du Tonnerre. »

- PAM PAM !

On venait de frapper à la porte avec force. La Teu’tel’quesselle alla aussitôt voir de quoi il en retournait et rapporta les paroles du villageois à l’assemblée.

- Une jeune femme tâchée de sang à moitié dans les vapes, au dos d’un cheval, vient de rentrer dans le village…

écrit par: Metzli Arnesen Lundi 26 Décembre 2011 à 18h59
Tandis qu'elle reprenait connaissance tout en s'enfonçant dans la localité, l'ensorceleuse se remémorait peu à peu les événements de la veille. L'espace d'un instant, elle crut qu'il ne s'agissait que d'un cauchemar... Mais le fait d'être juchée sur le dos d'un cheval qui titubait la ramena à la dure réalité. Ses compagnons, ceux qui l'avaient recueillie avec tant de bienveillance, ils étaient tous morts. Elle repensa à Aramior qui lui avait sauvé la vie, puis au cri déchirant d'Elenea peu avant qu'elle ne soit tuée. Des larmes de tristesse et de rage perlèrent au bord de ses beaux yeux avant de s'écouler le long de ses joues. La jeune femme, ignorant les regards intrigués des habitants, se mit à pleurer à chaudes larmes.

Un puissant hennissement de sa monture la tira brusquement de son chagrin. Metzli s'aperçut alors que l'animal était proche de l'épuisement. Elle essuya ses larmes et caressa doucement la crinière du cheval puis, elle mit le pied à terre pour le soulager de son poids.


¤ Tu as bien mérité un peu de repos, mon ami! Tu es tout ce qui me reste à présent, mon seul souvenir d'Elenea, d'Aramior et de tous les autres...¤

C'est seulement à cet instant que la belle ensorceleuse s'aperçut que ses vêtements étaient tâchés de sang. Elle réfréna difficilement un nouveau flot de larmes : elle savait qu'il faudrait être forte. Empoignant la bride de sa monture, elle se mit à réfléchir en regardant les bâtiments.

¤ Grâce à la bienveillance de Tymora et à l'intervention d'Aramior, je suis toujours en vie... Mais je suis seule et je n'ai même pas idée d'où je peux bien être! Ma grande, toi qui voulais de l'aventure, te voilà servie...¤

Metzli était quelque peu désemparée et se mit, l'espace d'une seconde, à regretter Athkatla et la confortable demeure paternelle : du Cormyr, elle ne connaissait presque rien. Elle avait bien glané quelques informations en écoutant les conversations des caravaniers et elle se souvenait vaguement des cours de géographie prodigués par son père. Mais en l'occurrence, rien de tout cela ne lui était utile pour savoir où elle pouvait être. Elle s'était jusqu'alors laissée guider par ses compagnons, sans vraiment se soucier du détail de leur itinéraire. La jeune femme s'avança dans la rue, résolue à apprendre le nom de la localité où elle se trouvait, et s'approcha d'un habitant qui la dévisageait. Avant de prendre la parole, elle recoiffa machinalement une mèche de ses longs cheveux noirs :

- Excusez-moi de vous déranger... La caravane avec laquelle je voyageais a été attaquée... Je me suis échappée tant bien que mal mais je n'ai pas la moindre idée d'où je me trouve. Où suis-je donc arrivée?

Sa voix était faible. Son coeur battait fort dans sa poitrine. Elle était encore profondément marquée par les terribles événements de la nuit.

écrit par: Télim Osonsaar Samedi 31 Décembre 2011 à 08h12
Vivant, le garçon était vivant. C'était déjà une bonne nouvelle. Avant qu'on ne vienne frapper à la porte, l'ancien porteur prit la parole

- Je ne connais pas la région, ou si c'est le cas, je ne m'en souviens pas concéda-t-il, tout comme je suppose certains présents ici aussi si on doit se mettre en route, sans doute serait-il bon que puissions avoir de plus amples renseignements sur ces Pics du tonnerre et....

Il hésita conscient qu'il s'avançait peut-être un peu trop. Télim était du genre à observer et laisser ceux qui avaient la parole facile et des capacités de meneur à prendre des initiatives et décider des choses, le roublard n'intervenant que s'il n'était pas d'accord ou au mieux proposer quelque chose s'il estimait que quelque chose n'allait pas. En résumé, parler pour ne rien dire lui était difficile.

- Ces disparitions? Trois dans le même village? Ce ne peut pas être une coïncidence. Peut-être devrions nous aussi voir si cette boussole magique pourrait localiser les deux autres disparus.Peut-être réinterroger cette mère?Enfin je dis ça...je ne dis rien...

Il se tut et quand au final on frappa à la porte, Télim haussa tout juste un sourcil mais ne réagit pas. Une femme blessée? Les talents de guérisseur de son employeur allait donc être requis, l'état de santé de cette femme ne le concernait pas pour le moment.

écrit par: Gerrawyn Mardi 03 Janvier 2012 à 12h42
Les pics du tonnerre ... le nom n'étant déjà pas vraiment attrayant, l'elfe aima d'autant moins la grimace de Fenwick. Il ne connaissait pas la géographie et l'histoire locale, mais il sentait que ce n'était pas forcément un bon présage. Même si Sha'tafys était toujours en vie, le savoir là-bas n'était pas une réelle bonne nouvelle. Il resta dans un premier temps à écouter Télim parler. Il était plutôt d'accord avec les dire du roublard : cette histoire de triple disparition n'était pas qu'une pure coïncidence. Soucieux mais relativement calme, Gerrawyn voulu en savoir davantage sur ces lieux mais il fut interrompu avant même d'avoir pu sortir le moindre mot par le fracas à la porte.

Il ne put s'empêcher de suivre des yeux la sublime Teu’tel’quesselle s'approcher de la porte. Cela lui redonna un peu de courage au fond de lui-même : son frère aurait pu être au coeur des enfers qu'il aurait tout fait pour lui ramener sain et sauf, ne serait-ce que pour avoir un sourire ...

A l'annonce de la jeune femme blessée sur un cheval, le Lunargentin ne se senti pas directement concerné par cet incident. Seul Anafael, aux dires d'Isorion sur les talents médicaux de celui-ci, pouvait faire quelque chose. Intrigué tout de même, Gerrawyn attendit que quelqu'un prenne l'initiative de sortir pour emboîter le pas ...

écrit par: Joinon Samedi 07 Janvier 2012 à 11h44
Enfin les différentes missions de Joinon se recoupaient. Les informations qu'il avait obtenues à l'Assemblée puis au sein de l'Oeil du Dragon pointaient ensemble vers la même direction que celle indiquée par la mystérieuse et fabuleuse boussole du seigneur Fenwick: les Pics du Tonnerre.

Le nain d'or avait alors fouillé dans sa mémoire afin de parvenir à identifier quelque souvenir lointain en rapport avec ces montagnes. Sa mémoire de barde avait peut-être retenu quelque chose qui, à l'époque, n'avait présenté que peu d'intérêt.

Mais la nouvelle apportée par l'elfe le fit sortir de ces pensées. Ce nouvel événement, et surtout l'absence de réaction qu'il fit naître chez ses nouveaux compagnons, perturba légèrement Joinon. L'évocation d'une jeune femme blessée fit vibrer sa fibre romantique.

Le barde s'inclina légèrement face au vénérable Tel'Quessir, puis effectua la même révérence à destination du serviteur de l'Aube.

- Avec tout votre respect messeigneurs, je m'en vais voir de quoi il retourne. Mes quelques talents médicaux trouveront peut-être quelque utilité.
Sans attendre de réponse, le nain d'or tourna les talons et sortit de la maisonnée avec aussi peu de politesse et de délicatesse que s'il se fut trouvé chez lui.

Joinon ignorait si cet événement avait un rapport avec les ombres sur lequels il devait enquêter ou s'il s'agissait d'un incident causé par ces temps troublés. Après tout, au sortir de la guerre, le Cormyr devait certainement avoir son lot de faits divers malheureux.
Quoi qu'il en fut, la bonté naturelle du barde ne pouvait le laisser insensible.

écrit par: Tenavril Mardi 17 Janvier 2012 à 14h32
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Aventuriers : Ayolia, Shaligram Qat, Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372



L’arrivée de la jeune femme ensanglantée avait attiré la foule et les rumeurs allaient bon train. Le cormyrien n’était pas nature à se décourager mais là c’était la goutte d’eau qui pourrait faire déborder le vase.

Un couple inattendu rappelant les alliances passées du temps de la gloire du Cormanthor vint à la rescousse de la jeune femme. Il ne s’agissait qu’en autre du nain Joinon et de l’elfe Gerrawyn. A vu d’œil, la femme n’était pas blessée même si ses vêtements étaient recouverts de sang. Le sang devait appartenir à d’autres victimes…La jeune femme semblait surtout fatiguée et traumatisée. Elle fut conduite dans la demeure du vénérable elfe guérisseur qui demanda à tous de les laisser seuls, le temps de prendre soin d’elle.

Le seigneur Fenwick en profita pour exploiter l’idée de Telim qu’il trouva ingénieuse. Il invita donc certains à le suivre pour rencontrer les deux parents victimes. L’expérience de la boussole magique aboutit à chaque fois à indiquer la même direction. Gerrawyn disposa aussi de quelques heures pour trouver une rêverie réparatrice dans une chambre de la taverne de village.

En fin de soirée, ils purent rejoindre la demeure d’Anafael. La jeune de femme avait eu tout le loisir de se reposer, de se laver et de se restaurer. Des vêtements propres lui avaient été donnés. Il lui avait été demandé de narrer toute l’épisode tragique qu’elle avait vécu. Le Teu’Tel’quessir lui fit une remarque :


- Comment pouvez-vous être certaine qu’ils soient tous morts ? Tout s’est passé si vite. Vous savez, parfois, les gnolls font parfois des prisonniers pour s’en servir comme esclaves.

Et si l’elfe disait vrai ? A bien y réfléchir, Metzli n’avait pas pu s’assurer qu’il n’y ait aucun survenant…Elle avait certes entendu crier son amie mais elle n’avait pas VU son corps déchu par la mort…

La journée avait passé à une vitesse grand V. Le soleil avait tiré sa révérence devant la nuit étoilée. Pour une fois, le ciel était plutôt calme. Au frais du seigneur Fenwick, chacun put se restaurer dans la taverne devant un bon de feu de cheminée. Le prêtre attendit la fin du repas et que la taverne soit moins remplie pour répondre à une question de Telim. Le ton de sa voix portait une certaine gravité et émotion


- Vous m’aviez demandé ce que je savais des Pics du Tonnerre. Ce que je peux vous dire, c’est que ces montagnes sauvages sont très dangereuses. Elles habitent de viles créatures telles qu’orques, gobelins et apparemment des gnolls… Ces montagnes abritent des mines et surtout une ancienne cité naine abandonnée du nom de Thunderholme. Rares sont ceux qui connaissent la vérité de ce qu’il s’est réellement passé dans cette cité. Moi je peux vous dire que pour l’avoir vu de près et combattu, il y habite une des créatures des plus viles du Royaume : une dracoliche d’ombre, surnommée l’Ombre Sibilante. J’y ai perdu un ami très cher. Depuis, mes amis et moi nous prêtez serment de combattre à jamais cette créature et de veiller aux agissements des autres dragons et de certaines organisations. Mais là c’est une autre histoire…

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 19 Janvier 2012 à 20h48
Confortablement assise dans la taverne, Metzli posa ses couverts. La jeune femme venait de terminer un copieux repas. Si elle s’était restaurée, c’était avant tout pour reprendre des forces : elle avait mangé sans grand enthousiasme les plats qu’on lui avait proposés, car le souvenir de la terrible nuit qu’elle avait passée et ses nouvelles incertitudes quant au sort de ses compagnons lui avaient coupé l’appétit. Elle songeait constamment aux paroles du Teu’Tel’quessir : et s’il y avait des survivants ? Metzli se sentait redevable des caravaniers et imaginait les scénarios les plus fantasques pour les secourir. Bien consciente de ses limites, elle savait cependant qu’elle ne pourrait rien faire seule…

C’était alors que le prêtre s’était mis à parler des Pics du Tonnerre. Au début, Metzli avait écouté le récit, rêveuse.


¤ D’horribles créatures à vaincre, une occasion de sauver ou de venger Elenea et Aramior, une mine abandonnée : c’est ça l’aventure ! ¤

L’enthousiasme de la jeune femme retomba d’un cran lorsqu’elle avait entendu le conteur évoquer une dracoliche. Lorsqu'il eut fini de parler, Metzli but une dernière gorgée de vin tout en se demandant ce qu’il attendait d’elle et des autres personnes attablées. Elle resta néanmoins silencieuse, se disant que le prêtre ne s’était pas adressé directement à elle. L’ensorceleuse, quelque peu fatiguée par cette journée remplie d’émotion, s’accouda à la table et scruta les visages des autres convives, impatiente d’observer leurs réactions.

écrit par: Joinon Lundi 23 Janvier 2012 à 09h19
Rassuré par l'état de la jeune femme, Joinon avait pu passer le début de la soirée à accompagner Fenwick lors de ses entretiens avec les familles des disparus. Il avait ensuite rejoint avec les autres la demeure du sieur Anafael et écouté avec intérêt les propos du serviteur de Lathandre.

De nouveau il était fait mention de l'Ombre Sibilante. Le nain n'ignorait pas l'existence de la créature, puisque le Haut Dracosire Tenavril lui-même lui en avait parlé. Et le fait que le seigneur Fenwick y fasse mention à son tour laissait présager que le dragon était actuellement le principal suspect dans cette histoire d'enlèvement.

Joinon avait également frémit lorsqu'il avait entendu le nom de Thunderholme. Il ignorait ce qui s'était déroulé avec exactitude dans cet antique royaume nain, mais il savait qu'il faisait parti de ces malheureusement trop nombreux royaumes tombé au fil des millénaires. Et il savait surtout que seul un grand Mal pouvait venir à bout d'une cité de son peuple.


-Dites-moi, demanda le barde à son interlocuteur, je ne m'y connais guère en créatures draconiques (ce n'était pas totalement vrai puisqu'il connaissait assez bien lui-même un autre dragon d'ombre, mais qui n'était heureusement pas un dracoliche. Quoique... qui pouvait se vanter d'avoir déjà vu Enil Aroc sous sa véritable apparence?) mais pensez-vous qu'il soit possible que l'Ombre Sibilante ait envoyé ses mignons procéder à ces enlèvements? Des mignons tels que ceux qu'Ayolia a rencontrés?

Les questions se bousculaient dans l'esprit de Joinon. Par souci logique il tentait de ne poser que celles qui semblaient les plus pertinentes. Il importait aux aventuriers de ne prendre la route qu'une fois toutes les informations en leur possession.
- En outre, je crois savoir de qui vous parlez lorsque vous faites allusion à ces veilleurs de dragons, et je sais que l'un d'eux avait la tâche de surveiller l'Ombre Sibilante. Si vous pouviez nous donner sa dernière position connue, cela constituerait un point de départ acceptable à notre enquête.

écrit par: Gerrawyn Dimanche 29 Janvier 2012 à 16h38
Le temps de rêverie que l'on avait accordé à Gerrawyn lui fit le plus grand bien. Il ne s'était que très peu reposé depuis déjà trois jours et il était grand temps qu'il puisse calmer ses nerfs pour les suites de cette histoire pour le moins intrigante. Son repos fut légèrement mouvementé, il se remémora entre autres la jeune femme épuisé sur son cheval et la fille d'Anafael qui n'avait pas fini de lui faire tourner la tête. Mais ce repos, aussi court pouvait-il paraître pour un humain, avait remis l'elfe d'aplomb et c'est avec enthousiasme qu'il rejoignit ses compagnons.

Dans la taverne, le jeune rôdeur observa un instant Metzli. Il n'était pas difficile de comprendre qu'elle n'était pas bien et cela était entièrement légitime. Il préféra attendre la fin du repas pour lui redonner un peu de motivation, lui dire simplement qu'elle n'était désormais plus toute seule et qu'elle avait, le temps de cette aventure, au moins son soutien.

Les mots du serviteur de Lathandre n'annonçait rien de bon quant à la suite des événements. Remuant le repas dans son assiette à l'aide de ses couverts, il prenait conscience que la situation n'était vraiment pas en leur avantage, qu'il allait falloir redoubler de prudence. Mais les muscles de Gerrawyn se mirent à se crisper à l'annonce de la dracoliche. Les êtres contre-nature avaient tendance à irriter le Lunargentin.


°Toi, dracoliche, si nos chemins se croisent, saches que même si je dois y laisser ma peau, je ferais tout pour t'achever, crois-moi sur parole !°

Il continua d'écouter la conversation bien qu'étant toujours tendu. Il n'avait personnellement pas d'idées de pistes sérieuses pour l'avancer de l'enquête. Joinon exposa ses idées; le nain d'or avait l'air plus expérimenté que l'elfe et ses propos tenait la route. C'est donc tout naturellement que Gerrawyn accepta l'idée du nain.

De tout façon, il fallait qu'ils trouvent rapidement une solution car à attendre trop longtemps sans trouver de solutions, les enlèvements pourraient perdurer sans qu'ils puissent rien y faire et laissant derrière eux une population dans la panique ...

écrit par: Tenavril Jeudi 16 Février 2012 à 15h00
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Aventuriers : Ayolia, Shaligram Qat, Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372



Le barde nain se montrait toujours très perspicace dans le choix de ses questions. En interrogeant le seigneur de l’aube sur un éventuel correspondant, celui- ci exprima une petite moue. Est-ce que c’était cela qui le contrariait depuis longtemps ? Joinon eut la réponse suivante :

- Je suis sans nouvelle du père Ithak. J’ai essayé de communiquer avec lui à l’aide d’un certain objet magique mais hélas je n’ai eu aucun retour. Soit il a perdu cet objet, soit il est mort…Des échos que j’ai eus, il serait parti du village, il ya trois jours, en direction des Pics pour enquêter sur ces disparitions. J’ai bien réfléchi sur le plan à suivre. Je vais demander aux deux chevaliers Ayolia et Shaligram de rester à mes côtés pour assurer la sécurité du village. Je propose à vous autres, de partir dès l’aube à la recherche des disparus. Dame Metzli, je suggère aussi que vous les accompagniez, pour voir s’il n’y a pas des survivants à cette attaque de caravanes. Je vais confier la boussole magique au quessir Gerrawyn car je compte sur ses facultés à avancer sur une nature sauvage pour correctement vous guider.

Je vous prie de montrer la plus grande prudence, faîtes votre possible pour sauver le plus de vie tout en évitant les conflits. Les forces en jeu sont très puissantes et nous dépassent. Joinon, je vous donne également ce parchemin magique qui à sa lecture permet d’abolir les ombres. Je pense que vous saurez vous en servir…Je vous laisse le soin de vous organiser avant le départ. Les habitants sont disposés selon leur moyen à vous aider, notamment pour les vivres, habillements et quelques outils que vous trouvez nécessaires d’emporter. Je vous conseille également de bien dormir mais de rester en binôme. Les disparitions ont toujours eu lieu la nuit. Trois chambres ont été libérées dans la taverne. Que le seigneur de l'aube veille sur vous et vous guide dans sa lumière !

écrit par: Metzli Arnesen Lundi 20 Février 2012 à 15h56
En entendant son nom prononcé, Metzli écouta plus attentivement encore la conversation qui, de prime abord, ne semblait pas directement la concerner. Le dévot de Lathandre souhaitait donc qu'elle accompagne Joinon et Gerrawyn dans leur expédition vers les Pics du Tonerre...

¤ Un nain, un elfe et une jeune femme inexpérimentée : voilà une bien étrange compagnie d'aventuriers! ¤

La jeune femme esquissa un timide sourire à cette pensée. Il y a quelques jours encore, le sourire aurait été plus franc, sans doute même communicatif, mais l'ensorceleuse restait affectée par les terribles événements qu'elle venait de vivre. Néanmoins, cette étincelle de bonne humeur était un pas dans la bonne direction et la proposition qui venait d'être faite n'y était pas étrangère. Depuis qu'elle était à table, elle ne songeait qu'au moyen de retrouver d'éventuels survivants parmi les caravaniers qui l'avaient si gentiment accueillie parmi eux. Voilà qu'on lui proposait deux compagnons capables de l'épauler dans cette tâche qu'elle n'aurait pu surmonter seule. Qui plus est, ces compagnons qu'elle avait eu l'occasion d'observer durant le repas lui semblaient sensiblement plus expérimentés qu'elle-même, ce qui la rassurait.

Même si la mention de la dracoliche l'avait effrayée sur le moment, elle n'hésita pas un instant à s'engager dans la périlleuse expédition. N'écoutant que son coeur, elle savait qu'elle devait le faire, pour les caravaniers comme pour ceux qui l'avaient généreusement recueillie lors de son arrivée tumultueuse à Tilverton. Pour la première fois depuis le début de la conversation, la jeune femme prit la parole :


- Je participerai à cette expédition, je me dois de le faire pour mes malheureux compagnons de route qui ont été attaqués par traîtrise... Si Dame Tymora nous soutient, peut-être retrouverons-nous quelques survivants. Je vous remercie, messires Gerrawyn et Joinon, de m'accompagner et de me guider à travers cette région que je ne connais pas. Je ne pense pas avoir besoin d'équipement particulier pour l'instant, si ce ne sont de l'eau et des vivres...

Sa voix était encore faible. Néanmoins, Metzli contina à parler:

- Si vous le permettez, je ne vais pas tarder à gagner ma chambre : je n'ai guère eu l'occasion de dormir au cours de la dernière nuit... J'aurais préféré loger seule, pour des raisons purement...

Elle chercha un instant le mot adéquat, avant de poursuivre:

- anatomiques... Si le danger est trop important, je m'accomoderai de n'importe lequel d'entre vous : vous êtes tous des hommes de bien après tout.

Enfin, l'ensorceleuse se tut, surprise de la longueur de son discours. Elle attendit les réactions des autres personnes attablées, impatiente d'aller se coucher et de partir le lendemain en quête de ses amis caravaniers.

écrit par: Télim Osonsaar Mercredi 29 Février 2012 à 11h34
Les informations fusaient et Télim les enregistraient au fur et à mesure. Si son passé lui faisait défaut, pour le reste c'était autre chose. Il était tellement discret que personne ne faisait attention à lui, il attendait donc les bras croisés, n'ayant rien à se mettre sous la dent ni à proposer. Il choisit pourtant de réagir quand la jeune femme confirma son envie de partir à l'aventure avec le fils de la pierre et l'elfe.

- Et nous serions heureux de vous compter parmi nous Dame Metzli Arnesen, se rappelant ainsi à ses bons souvenirs et à ceux de ses compagnons.

Discret par nature, l'oreille trainantes, Télim ,ne réagissait que rarement sur sur une impulsion. Quant à l'envie de dormir, cela pouvait encore attendre. Il glissa d'un air entendu quelques mots à l'elfe de la lune

- Nous aurons besoin d'équipement pour cette petite équipée sauvage, sans doute serait-il intéressant que nous puissions dresser une petite liste de nos besoins afin de ne pas être pris au dépourvu, qu'en pensez-vous messire Gerrawyn, vos talent sou connaissance en la matière pourraient nous être utile, cette fois il se tourna vers le nain, tout comme vous messire Joinon qui me semblez être un aventurier confirmé, vos conseils avisés nous serons profitables! J'aimerai autant que possible que nous puissions aller nous coucher et profiter d'une bonne nuit de repos tout en sachant que nous avons de quoi affronter ce périple. Qu'en pensez-vous?

Il laissa sa proposition en suspens. concertation et préparation étaient à son sens indispensables pour une telle expédition. Le hasard avait ses limites et remettre sa vie entre les mains de Tymora ne faisait pas partie des options de l'ancien porteur.

écrit par: Joinon Lundi 05 Mars 2012 à 23h18
Le nain d'or avait accepté d'un sourire sérieux le parchemin offert par le seigneur Fenwick. Avoir la capacité de faire un peu de lumière lors de leur future exploration serait des plus utile, au propre comme au figuré.
Il rangea donc avec précaution ce précieux rouleau dans l'un des étuis qui ornaient sa ceinture.

Après avoir affiché un nouveau sourire, plus léger celui-ci, en entendant l'amusante terminologie employée par Metzli, Joinon répondit au discret Télim.


- Oh, je n'oserai pas me qualifier d'aventurier "confirmé" cher Télim. Il m'est simplement arrivé d'arpenter des régions plus ou moins hospitalières des Royaumes. Et, à vrai dire, parfois bien involontairement!
¤ Et parfois avec bien des regrets... ¤ ajouta-t-il intérieurement.
- Mais pour l'heure vous paraissez bien plus pragmatique et expérimenté que moi! Car, si je cherche à obtenir le plus d'informations possibles avant notre départ, il en est tout autrement en ce qui concerne notre équipement. J'aurais même été capable de partir la tête remplie mais le sac vide si vous n'aviez pas pris les devants! s'amusa le barde.

Il passa machinalement sa large main dans sa barbe, jouant avec ses boucles rousses du bout de ses doigts boudinés.


- Si nous partons longtemps, il faut évidemment eau et nourriture ainsi que de quoi supporter les froides températures de cette fin d'année. L'altitude ne nous facilitera d'ailleurs pas la tâche.
Il me paraît également pertinent de prendre assez de corde et d'outils d'escalade afin que notre petit groupe ne se retrouve pas démuni dans ces montagnes. Mais notre compagnon elfe me semble plus commun de la vie au grand air.
Joinon désigna sobrement Gerrawyn avant de se tourner vers Metzli.

- Et, pour ce qui est de la chambre, ma chère dame, je suis prêt à la partager avec vous si vous n'y voyez pas d'inconvénient, car je crois en effet que s'isoler n'est jamais une bonne idée. déclara le nain en affichant un nouveau sourire. Ne craignez surtout pas que je profite de la situation, car, malgré toute votre grâce, vous ne correspondez pas exactement aux goûts de mon peuple. Certainement bien trop grande et maigrelette! ajouta-t-il en riant.

écrit par: Gerrawyn Mercredi 07 Mars 2012 à 01h14
La boussole magique était entre ses mains. Gerrawyn pu apprécier quelques instants la beauté de l'objet avant de le ranger dans une petite poche de son barda. Il se sentait un peu plus responsable de ces compagnons et de la quête avec cette petite merveille sur lui, il était désormais le guide de la compagnie, et non le simple éclaireur.Ce petit changement de statue flatta quelque peu son égo. Légèrement courbé en avant, on pouvait entendre une légère note de fierté lorsqu'il remercia le seigneur Fenwick.

-Merci monseigneur, j'en prendrais autant soin que la prunelle de mes yeux ! Je ferais mon possible pour guider mes compagnons, j'en fais le serment !

Le sérieux qu'on pouvait lire sur son visage laissa place à un large sourire aux propos pudiques de Metzli. Si cela ne tenait qu'à lui, ce ne serait pas avec Metzli qu'il passerait la nuit, ni même avec le barde ou le roublard d'ailleurs, mais avec la fille d'Anafael ... mais il était inimaginable dans l'esprit de Gerrawyn d'abandonner ses compagnons avant même le départ pour des sentiments égoïstes. Il fallait qu'il reste concentrer sur la mission à venir.

Télim l'aida à se concentrer en lui parlant de l'inventaire. Le rôdeur, comme tout rôdeur qui se respecte, portait dans son sac tout le nécessaire pour partir sur les routes de l'aventure. Seulement, s'il avait tout ce qu'il lui fallait, il n'avait rien pour les autres. Il se sentit agréablement obligé, aux dires de Télim et de Joinon, de s'assurer que ses compagnons ne se retrouvent pas rapidement en difficulté. Il posa alors son sac au sol, fouilla à l'intérieur et prit le soin de dicter à voix haute ce qui lui semblait important :


-Alors ... une corde de 15 mètres nous suffira, mais si l'un d'entre vous peut en prendre une deuxième, on évitera peut-être de se retrouver coincé ... la trousse de premier secours pour nous quatre, c'est bon ... j'ai également un peu de bandage, en trouver un peu plus serait formidable ... allume-feu, torches, flasque d'huile, rassurez-vous, j'ai de quoi vous assurer une bonne vision même dans l'obscurité ... bon, et moi, j'ai de quoi manger pour une semaine et de quoi boire pour trois lunes !

Tout en se redressant, il poursuivit :

-Pour résumer, il nous faudrait un peu de corde et de bandage pour s'assurer de pas mal de problèmes ! Si vous êtes un peu surchargé, n'hésitez pas à laisser des affaires ici ou à les donner à ceux qui peuvent se permettre de se charger un peu : le chemin que l'on va emprunter risque de vous épuiser rapidement. Assurez-vous d'avoir de quoi boire et manger pour au moins trois jours ... Ah, et puis j'oubliais pour les plus frileux, pensez à une couverture ! Pour le reste, on avisera ...

Il n'avait pourtant pas l'habitude de donner des ordres, mais il le reconnaissait lui-même, non sans orgueil, qu'il était le plus apte à prendre ce genre de décision; il avait l'impression de connaître et comprendre davantage la nature que lui-même. Son rôle de guide n'était pas à prendre à la légère car à la moindre erreur, il pouvait mettre la vie de la compagnie entière en danger.

Le sommeil commença à engourdir ses paupières et les bâillements incessants lui firent comprendre qu'il était grand temps d'aller se reposer.


-Mes amis, ne trainons pas, la journée de demain risque d'être mouvementée. Messire Télim, je vous propose de nous partager une chambre, étant donné que messire Joinon a déjà prit les devants avec la jeune demoiselle !

Un rire franc sortit du gosier de l'elfe. Il se rattrapa rapidement non sans masquer son sourire, ne sachant pas vraiment si ses coéquipiers avaient le sens de la plaisanterie.

-Je plaisante, rassurez-vous ! Et bien, je vous souhaite une bonne nuit, dormez-bien, mais restez tout de même vigilant, on ne sait jamais par les temps qui courent ...

écrit par: Tenavril Samedi 10 Mars 2012 à 14h32
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Ayolia, Shaligram Qat, Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372



Une liste fut dressée. Chaque villageois y mit du sien pour que les aventuriers partent dans les meilleures conditions qu’ils soient. S’aventurer dans les pics des tonnerres demandait une excellente préparation. Gerrawyn, fort de son expérience, prit les choses en main. Il obtint même une mule pour porter les rations suffisantes pour une décade, une corde de quinze mètre, une pelle, quelques couvertures, et une tente pour six.

Le seigneur de l’aube resta étrangement absent en cette fin de journée, comme les autres chevaliers. Il leur avait donné l’ordre de dormir.

Cette journée passa très vite. Personne ne se fit prier pour aller rapidement se coucher et prendre du repos pour faire face aux défis qu’ils les attendent dans les jours à venir. La répartition des chambres fut établie facilement : Joinon avec Metzli, et Télim avec Gerrawyn. Les chambres étaient assez sommaires avec deux lits séparés, une table, et deux chaises. Les rayons de la demi-lune traversaient leur fenêtre. Le ciel était calme, un fait rare devant la proximité des pics.

Ils tombèrent tous rapidement de sommeil sauf Gerrawyn qui lui plongea dans sa rêverie elfique. L’elfe au bout de deux heures avait récupéré son énergie. Il pouvait tranquillement observer le jeu des ombres des branches extérieures de l’arbre qui reflétaient dans le mur de leur chambre. Mais une ombre retint son attention, elle semblait animer de sa propre vie…Quelque chose clochait…

Metzli apprécia ce lit douillet après avoir passé tant de temps sur les routes rocailleuses et pluvieuses. Mais il y avait encore plus bruyant que le tonnerre des Pics : un nain ronflant comme un dragon ! Même en mettant sa tête sous son oreiller, elle n’y parvenait pas à faire abstraction de ce sifflement et ronronnement. Elle jeta un regard vers le dragon ronfleur et c’est alors qu’elle crut voir sous son lit l’ombre d’un serpent…

écrit par: Gerrawyn Samedi 10 Mars 2012 à 16h05
¤Par tous les diables ... qu'est-ce donc ?¤

Un frisson parcourra l'échine de Gerrawyn. Il se sentait parfaitement réveillé, conscient de ce qu'il voyait et ressentait. Un mauvais pressentiment s'imposa à l'esprit du jeune gardien sylvestre. L'histoire des créatures ombreuses maléfiques lui revint en mémoire et cela ne le rassura pas. Il n'avait jamais entendu parlé de ces créatures, ou seulement dans de vieilles histoires, et ne savait pas comment réagir. Il ne se sentait pas de taille à les affronter et préféra réveiller Télim. Il devait surement en savoir davantage.

Sans perdre de temps, il pivota sur son lit pour récupérer son épée, vu la distance qui séparait l'arbre de la fenêtre. Bien qu'il se sentait tout de même plus à l'aise à l'arc, la proximité de l'arbre lui fit prendre rapidement conscience que l'épée serait plus adaptée. Posée délicatement le long de la chaise avec son arc et son carquois, il la sorti rapidement de son fourreau. Il ne prit pas le temps de reposer le fourreau près de ses affaires, il la jeta sur son lit précipitamment et se rua sur partenaire de chambrée. Il comptait bien le réveiller, quitte à être un peu violent.


-Messire Télim, murmura fortement l'elfe, tout en le secouant brusquement, debout ! Réveillez-vous, allez !

Il se sentit un peu mal à l'aise de le réveiller pour une menace qu'il lui semblait réelle; au fond, il n'en avait pas la réelle certitude. L'ombre pouvait être tout aussi bien une illusion optique qu'un animal inoffensif, il passerait alors pour un paranoïaque. Mais "mieux vaut prévenir que guérir" lui répétait son oncle étant plus jeune. D'autant que ces fameux Shadovars n'avaient pas l'air d'être réellement tendres.

Le Gardien Sylvestre se trouvait désormais à côté du lit de son camarade, face à la fenêtre, épée à la main et sur la défensive. Le sentiment d'angoisse prit le dessus sur le ridicule de la situation : il était en train de se protéger contre une créature dont il ne connaissait en rien les caractéristiques physiques et dont il ne savait même pas si elle possédait des capacités d'attaques à distance.

écrit par: Metzli Arnesen Dimanche 11 Mars 2012 à 11h05
Depuis que Joinon s'était endormi, Metzli n'avait eu de cesse de maudire sa pudeur : la voilà privée de sommeil pour une nuit de plus... Tandis qu'elle ressassait inlassablement ces tristes pensées, elle avait aperçut ce qu'elle pensait être l'ombre d'un serpent. La jeune femme se redressa brusquement sur sa couche, intriguée et effrayée à la fois. A genoux sur son lit, elle ne sut que faire l'espace d'un instant...

¤ Qu'est-ce que cette sorcellerie ?! Mais est-ce bien réel? Ma fille, voilà ce qui arrive quand on est privée d'un bon sommeil réparateur... à moins que... ¤

L'ensorceleuse se souvint de la conversation qu'ils avaient tenue lors du souper, du danger qui pourrait les menacer au cours de la nuit et de la nécessité d'être vigilants. Au risque de paraître stupide, la jeune femme décida de réveiller son compagnon de chambre. Elle se leva et, se tenant la plus éloignée possible du lit commença à appeler à le nain :

- Joinon, Joinon! Réveillez-vous! Ce n'est peut-être qu'un stupide cauchemar, mais je pense qu'il y a quelque chose de menaçant sous votre lit!

Elle n'avait pas osé crier, de peur de réveiller d'autres clients de l'auberge. Inquiète, elle avait cependant haussé la voix au fur et à mesure qu'elle essayait de réveiller le barde. Etant donné les circonstances, elle avait naturellement laissé tomber le "messire" dont elle usait habituellement lorsqu'elle s'adressait à l'un de ses nouveaux compagnons. Metzli espérait de tout coeur se tromper mais plus elle reprenait ses esprits, plus elle était confortée de faire le bon choix : quelque chose d'étrange se tramait...

écrit par: Télim Osonsaar Jeudi 15 Mars 2012 à 11h05
Il en avait tué pour moins que ça! Mais il avait été sauvé aussi bien des fois grâce à la vigilance de ses compagnons d'arme. Le cœur battant la chamade, l'ancien porteur se réveilla en sursaut, et laissa quelques dixièmes de secondes pour son esprit et son corps d'effacer le sentiment de flottement habituel de ceux que l'on sortait en catastrophe d'un lourd sommeil. Son premier réflexe fut de porter sa main à sa ceinture d'arme pour se saisir de son épée tandis qu'il replaçait ses idées en place. D'évidence, ce soir, il ne cauchemarderait pas une nouvelle fois de serpents qui se mordaient la queue, de gobelins dissimulées dans les profondeurs de la jungle, et de la charge furieuse d'un minotaure. Des cauchemars qui revenaient en boucle, issus de sa vie passé dont il avait oublié une grande partie. Pestant contre le manque de sommeil, le roublard se mit debout, arrêtant son geste vers son arme et dévisageant son compagnon de chambrée.

- Sacré non de dié que se passe-t-il bon sang , il ne fait pas encore jour Gerrawyn et si je connais la promptitude que vous avez vous les elfes à récupérer rapidement mais il en est autrement de nous simple humain!

C'est là qu'il réalisa que l'elfe de la lune avait dégainé son épée. Contre toute attente et sans attendre l'explication qui allait venir, la prudence était de mise, la main du roublard vola contre son épée et il imita l'elfe de la lune, se mettant dans la même position, avec comme effet immédiat un certain esprit comique dans les postures.

- Et si vous m'en disiez plus mon cher maintenant que je suis réveillez?

Face à eux la fenêtre, instinctivement, le roublard chercha du regard le moindre signe de danger ou qui n'allait pas.


écrit par: Joinon Jeudi 22 Mars 2012 à 08h54
- Hein? Que... ah? émit Joinon tandis qu'il était tiré de son si profond sommeil.

Une demi-seconde plus tôt il se trouvait quelque part dans les Monts du Tonnerre, à chasser un dragon en compagnie de Khelben Arunsun et d'une charmante serveuse qu'il avait rencontrée dans la région du Lac de Vapeur. Et à présent il était revenu dans cette petite auberge du Cormyr...

Déçu d'avoir dû troquer son rêve contre la réalité, le nain d'or grogna.

¤ Ah, les humains et leur peur du monstre caché sous le lit! ¤ songea-t-il avec amertume. Réveillé en sursaut, sans idée du nombre d'heures qu'il avait passé à dormir, Joinon regretta presque d'avoir proposé de partager la chambre de Metzli. Si elle avait récemment vécu des horreurs, l'humaine n'était peut-être pas près de trouver le sommeil.

- Ne vous inquiétez pas chère dame, je suis là, et je suis certain qu'il n'y a rien d'autre sous mon lit que sa propre ombre. Ombre que votre esprit fatigué aura imaginé se mouvoir vers vous.

Sûr de lui, mais à demi-endormi, le barde se pencha par-dessus son lit pour confirmer ses dires.

écrit par: Tenavril Samedi 07 Avril 2012 à 12h42
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Aventuriers : Ayolia, Shaligram Qat, Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372



Joinon et Metzli Arnesen

Metzli avait sorti du sommeil, le nain Joinon. Bon prince, même si elle l’avait sorti d’un rêve fort agréable, il se pencha sous le lit pour vérifier qu’aucune créature imaginaire ne s’y cachait comme le font les parents pour rassurer leurs enfants. Il balaya le sol du regard. Il n’y trouva rien. Mais alors qu’il allait sortir la tête des bas fonds du lit, il sentit des griffes se planter sur ses épaules et le happer sous le lit comme un crocodile agrippant avec sa gueule une victime pour l’amener dans les bas fonds marins… Il aurait bien voulu crier…mais aucun mot ne pouvait sortir de sa gorge. Il sentit un froid glacial l’envahir et ses forces diminuées comme si les griffes lui vampirisaient. Sa vue ne reconnut plus tout à fait l’endroit où il était. Malgré la douleur, il eut assez d’esprit pour découvrir que sa tête venait de traverser le plan d’ombres et que la créature qui le tenait sous son emprise ressemblait à une forme humanoïde ombreuse et fantomatique…

Quant à Metzli, comprenait-elle ce qu’il se passait ?




Telim et Gerrawyn


Gerrawyn était sous le pied de guerre. Il avait réveillé Telim qui voyant la réaction défensive de son collègue sauta aussitôt sur son arme pour se préparer à toute éventualité. Ils entendaient juste le vent siffler, jusqu’à ce qu’ils perçoivent des échanges verbaux dans la chambre d’à côté. Ils en déduisirent que leurs autres compagnons d’aventure étaient également réveillés. Telim eut une étrange sensation comme si une ancienne blessure s’était réveillée. En se retournant pour avertir l’elfe, il vit qu’une forme ombreuse de plus de deux mètres de hauteur se tenait derrière lui prête à envelopper entièrement son compagnon…

écrit par: Metzli Arnesen Dimanche 08 Avril 2012 à 20h40
Metzli, apeurée par l'ombre qu'elle avait cru apercevoir, se tenait loin du lit de son compagnon. Lorsque celui-ci fut happé par l'étrange créature, la jeune femme poussa un cri marquant à la fois sa terreur et son étonnement. Par trois fois, elle appela en vain son compagnon :

- Joinon! Joinon! Joinon!?!

Se forçant à reprendre ses esprits, la jeune femme comprit qu'elle ne ferait rien de bon dans l'obscurité. Elle n'avait d'ailleurs pas cerné la scène dans toutes ses nuances : tout juste avait-elle compris que quelque chose d'étrange se produisait que son compagnon était en danger. Il fallait l'aider, mais hors de question de le faire dans la pénombre. Plutôt que que de chercher en tâtonnant une bougie à allumer, elle décida de lancer un sort que son père lui avait appris jadis, quand elle était jeune et qu'elle avait peur du noir. Concentrée, Metzli empoigna son épée qui reposait à côté de son lit et fit un petit geste de la main afin de produire de la lumière, avant de s'approcher du lit de Joinon...


Metzli lance le sort lumière.

écrit par: Télim Osonsaar Jeudi 26 Avril 2012 à 16h23
¤ Mais que....¤

L'ancien porteur avait la folle impression d'avoir déjà vécu cela et il tressaillit devant cette ombre qui menaçait son compagnon de chambrée. Une menace qu'il ne connaissait pas et face à laquelle il avait l'étrange sensation d'être impuissant. Pourtant, rester dans l'inaction n'était guère dans ses habitudes. Mué par un réflexe de survie, il hurla à Gerrawyn de dégager de sa position et le prévenant:

- Attention derrière toi! Bouge!

Il prit les devant, basculant en avant, le roublard se précipita vers la porte de la chambre. Il avait hésité une fraction de seconde entre une issue convenue et se diriger tambour battant vers la fenêtre. quant à frapper cette chose, il avait le sombre pressentiment que cela n'aurait servit à rien....Sans doute se trompait-il. Et s'il en croyait ses perceptions, leurs camarades devaient être confrontés au mêmes soucis et dans ce cas là l'union faisait la force!

écrit par: Tenavril Mardi 01 Mai 2012 à 20h27
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Aventuriers : Ayolia, Shaligram Qat, Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372




Joinon et Metzli Arnesen

L’ensorceleuse Metzli parvint à maîtriser sa panique et puisa dans sa force magique pour invoquer un sort de lumière. Son arme s’illumina comme une torche éclairant une zone de six mètres. Elle vit les pieds de Joinon s’agiter sous le lit comme si une force l’attirait…

C’est alors qu’un étrange phénomène survint. Un cercle de six mètres de rayon en plein cœur de la pièce se mit à luire comme de l’or sur le sol lorsque la lumière de l’épée effleura ce sol. Un hurlement de mort surgit du lit simultanément à l’apparition de ce cercle et de symboles. Joinon sentit l’emprise lâchée. La créature disparut avec le plan d’ombre. La pièce baignait maintenant dans une lumière vive d’un grand jour de soleil…


Telim et Gerrawyn

PARCHEMIN
Créature contre Gerrawyn
- attaque de contact à outrance 16d20+3 / 14d20+3, réussite, dégâts : 4d6+6d6=10 points de force perdus


Telim réagit au quart de tour face à l’ennemi ombreux. Il lâcha un cri pour avertir l’elfe que l’ombre se tenait derrière lui. Trop tard…

Le Teu’tel’quess sentit une douleur atroce dans le dos comme si un félin venait de lui lacérer le dos avec ses griffes. Un froid intense suivit, lui aspirant une partie de ses forces…

Telim parvint à la porte sans encombre. Il pouvait s’échapper mais allait il laisser son nouveau compagnon seul face à cette créature ?

écrit par: Télim Osonsaar Mercredi 02 Mai 2012 à 04h09
Allait il laisser son nouveau compagnon seul face à cette créature ? La question ne se posait même pas, il exécrait la couardise même si toutefois il aimait les retraites stratégiques et en bon ordre. Là, il pouvait s'asseoir dessus et entre dégager de là seul et en relative bonne santé et affronter la chose issue d'il ne savait quoi, il choisit d'y aller.

- Bordel de merde! dit-il en se retournant puis soufflant,: "advienne que pourra!"

C'est ainsi que Télim, hurla comme un possédé, lame en avant, prêt à affronter cet ennemi dont il ne connaissait rien et incapable de dire si sa lame lui serait d'un grand secours face à cette chose qui venait de frapper son compagnon. Peu importait les conséquences, l'idée laisser Gerrawyn affronter seul cet adversaire lui était tout simplement devenu insupportable. N'étaient pas compagnons d'aventure, à ce titre, l'elfe méritait que Télim risque sa vie pour la sienne.

Télim choisi d'attaquer la chose, frappe et tente de sortir de là en un seul morceau. Merci cher MD.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 02 Mai 2012 à 21h41
¤ Qu'est-ce que...? Cette chose...¤

La première réaction de Metzli fut l'étonnement : elle avait du mal à comprendre ce qui s'était passé. Grâce à la lumière produite par son sortilège, la jeune femme avait pu entrevoir son compagnon irrésistiblement attiré par une force indiscernable qui se trouvait sous son lit. Elle n'avait donc pas rêvé : il y avait donc bien une chose hostile là-dessous. Puis, soudain, avant qu'elle n'ait pu réagir, la créature avait disparu sans demander son reste. Était-ce là le résultat de son sort ? Si tel était le cas, elle se dit qu'elle avait eu une remarquable intuition...

L'ensorceleuse s'approcha de Joinon et le prit doucement par le bras pour l'aider à se relever. Les questions se bousculaient dans sa tête :


- Tout va bien, Joinon ? J'ai eu peur pour vous ! Avez-vous une idée de ce qu'était cette horreur qui vous attirait vers elle ?

Metzli était soucieuse de l'état de son compagnon, elle ne voulait pas le perdre comme elle avait perdu ses amis caravaniers la nuit précédente. Elle chassa ses tristes souvenirs. Déterminée à aller de l'avant, elle empoigna plus fermement son épée en attendant la réponse de son compagnon.

écrit par: Gerrawyn Lundi 07 Mai 2012 à 08h07
Gerrawyn s'était laissé submerger par son angoisse. Tout allait trop vite pour lui. S'il avait pu réveiller son compagnon, il fût incapable de bouger par la suite; ses membres furent comme paralysé par la peur. Il était, à ce moment là, davantage spectateur de ce remue-ménage plutôt qu'acteur. Une sorte de bulle s'était créé tout autour de lui, une sensation d'isolement face à la réalité. Les gestes précipités de Télim, le bruit dans la chambre d'à côté, tout lui semblait soudainement lointain. Si bien que lorsque Télim lui cria l'ordre de bouger, il en fût incapable. Il avait parfaitement entendu le roublard mais il ne l'avait pas compris pour autant. L'elfe se tenait là, en position défensive mais l'air complètement hébété, ne sachant que faire, lorsqu'une douleur atroce au dos le ramena à la réalité.

Un hurlement s'échappa de sa gorge. Le rôdeur ressentait cette douleur glaciale lui parcourir l'échine. Son cri perdit rapidement en intensité. A la suite de cette grande vague de froid qui lui envahi le corps, il se senti rapidement fatigué, son épée lui semblait de plus en plus lourde et même le simple fait de rester debout lui demandait davantage d'énergie. Bien que faible, il n'avait pas l'impression d'être blessé.

Devant ses yeux, Télim, qui avait, de toute évidence, initialement prévu de fuir les lieux, semblait revenir à la charge contre la créature. Gerrawyn avait lui aussi envie de quitter les lieux par pur instinct de survie étant donné ses connaissances sur cette mystérieuse créature. Mais avant de partir, il fallait qu'il tente de l'attaquer. Il fit alors volte-face et, vu sa grande faiblesse, profita de l'élan pour assainir un coup d'épée à son ennemi ombreux.




Gerrawyn attaque la créature avec son épée de maître et se dirige vers le couloir s'il peut

écrit par: Tenavril Dimanche 20 Mai 2012 à 19h48
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Ayolia, Shaligram Qat, Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372




Joinon et Metzli Arnesen


Joinon mit quelque temps à reprendre ses esprits et donc à répondre à Metzli :

- Oui ça va. Je l’ai échappé belle. Cette créature a voulu m’attirer dans le plan d’ombre. Je comprends ainsi pourquoi nous n’avons jamais trouvé de témoins pour décrire les disparitions. Redoutable cette bestiole mais quelque chose m’intrigue. Je n’avais jamais entendu dire que les ombres avaient des pouvoirs sur la matière. Elles sont normalement intangibles…

Il s’interrompit lorsqu’un hurlement elfique surgit dans la chambre d’à côté…puis celui de l’humain comme s’il chargeait à corps battu dans une bataille dont seuls les héros barbares ont le secret.



Telim et Gerrawyn


Telim fonça la rage au ventre sur la créature, pour prêter mains fortes à son compagnon. Il exécuta une manœuvre martiale digne d’un escrimeur elfique. Sa lame fendit à la vitesse de l’éclair sur la jugulaire de l’ombre qui harcelait son compagnon. Un coup d’une telle précision aurait tué n’importe quel humain. Sauf que là il ne s’agissait pas d’une créature comme les autres. La lame transperça l’ombre sans lui faire ni chaud ni froid. Gerrawyn profita de cette aubaine pour volte face. La créature lui avait aspiré une grande partie de ses forces. Sa lame semblait peser une tonne. Il tenta pourtant d’assainir un coup à la créature mais bien en vain. Elle disparut et réapparut prêt de la porte pour clairement leur signaler qu’ils pouvaient toujours rêver s’ils pensaient s’enfuir.

C’est alors qu’une lumière vive se mit à luire sous l’encolure de la porte. Il s’en suivit une étrange réaction en chaîne. Le sol de la chambre s’illumina également vivement, révélant un cercle doré. La pièce était maintenant éclairée comme en plein jour. La créature ombreuse hurla à mort, comme si un soleil ardent lui brûlait les chairs. Elle se désintégra le temps d’une demi-chandelle. La porte s’ouvrit. Le seigneur Fenwick entra, une masse d’arme lumineuse tenue fermement dans sa main droite :


- J’arrive à temps…Et à côté, ça va aussi ?

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 24 Mai 2012 à 17h42
Metzli s'était précipitée hors de sa chambre, dès qu'elle avait entendu le cri provenant de celle de ses compagnons. La jeune femme avait immédiatement pensé que ses compagnons devaient eux aussi subir une attaque nocturne : elle brandissait donc toujours son épée qui brillait du halo de lumière, une arme qui s'était avérée assez efficace contre leur assaillant nocturne.

S'approchant de la porte de la chambre de ses voisins, elle était tombée nez à nez avec le seigneur Fenwick qui semblait parfaitement maîtriser la situation. A sa question, l'ensorceleuse répondit simplement :


- Oui, tout va bien chez nous... Si l'on excepte l'attaque que nous venons de subir : une créature s'était introduite dans notre chambre ! Heureusement...

Elle jeta un regard vers l'épée courte que lui avait offerte son père, plusieurs années auparavant. L'espace d'un instant, elle pensa à lui avec émotion, se disant intérieurement que ce cadeau paternel avait bien fait son office ce soir-là. Elle baissa sa lame vers le sol et poursuivit :

- Heureusement, le sortilège que j'ai lancé sur mon épée l'a faite fuir. Mais qu'était-ce donc que ces créatures capables de se faufiler n'importe où puis d'attaquer à leur guise des personnes endormies ?!

La jeune femme craignait de passer une seconde nuit agitée. Elle avait voulu vivre la grande aventure mais commençait à regretter son choix. Elle était cependant décidée à poursuivre coûte que coûte, pour tenter de sauver les caravaniers qui l'avaient si généreusement accueillie parmi eux.

écrit par: Tenavril Samedi 09 Juin 2012 à 16h12
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