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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Noces Calishites [Calimshan] > Les Noces Calishites


écrit par: Ithek le Gris Jeudi 01 Novembre 2012 à 18h17
--Resize_Images_Alt_Text--
--Resize_Images_Alt_Text--lusieurs chemins partaient de la porte Nord d'Almraiven, mais la plupart se perdaient dans des hameaux sans intérêt. La seule véritable route commerciale était une voie empierrée, qui sillonnait entre les maisons entourant la ville fortifiée, et se lançait à l'assaut des hautes collines qui la cernaient.

A cette heure chaude de la journée, la campagne était presque déserte. Les aventurières passèrent devant une maisonnée, où elles ne virent qu'un chien endormi au pied d'un palmier, et un peu plus loin, une vache qui ruminait à l'ombre d'une cabane. Pour une fois, elles allaient pouvoir avancer sans encombre, et discuter tranquillement de leur mission, si toutefois elles le désiraient.

écrit par: Klael Dethyre Vendredi 02 Novembre 2012 à 16h47
Campée à l'avant de la selle, Klael se cramponnait parfois à cette dernière de peur de tomber. Bien qu'elle eût trouvé une position plus correcte pour la monte que confortable pour son dos, la petite voleuse n'affectionnait pas les équidés et les activités leur étant liées. Aussi son malaise s'en ressentait immédiatement. Elle avait, de ce fait, laissé le soin à Kalyope de prendre les rênes, se cantonnant à la place d'une petite fille qu'un adulte transporterait sur sa monture.

Les yeux jetant leur attention bien au loin sur la route qui les menait vers leur mission, la hin laissait vagabonder ses pensées sur les évènements à venir et sur la façon de gérer le temps et le trajet. Elle s'interrompit pour s'adresser à sa partenaire:


- Tu t'es bien faite avoir par ces idiots... Un haussement d'épaule vint ponctuer la fin de sa phrase. Enfin bon, une amende majorée reste une meilleure solution que les geôles. Elle leva la tête pour regarder le visage de l'ensorceleuse. Où est-ce que tu as appris à parler le hin? C'est pas souvent que les gens s'intéressent à notre... culture.

¤C'est vrai qu'elle est belle. Au moins charmante.. Ça servira peut-être, une fois là-bas.¤

- J'y pense.. Listraë m'a dit qu'elle t'avait filé un parchemin sur lequel il y a des informations sur nos hôtes. Je peux y jeter un oeil?


écrit par: Kalyope Mardi 06 Novembre 2012 à 22h17
En dépit de la chaleur écrasante, Kalyope se sentait merveilleusement légère. Le fait d'avoir pu échapper à la justice tyrienne y contribuait pour beaucoup, mais ce n'était pas là l'unique raison de son allégresse. Les sensations toutes nouvelles qu'elle éprouvait, juchée sur leur vigoureuse monture, la ravissaient. Le mouvement souple et régulier de l'étalon était comme une vague apaisante, alors que le roulement des muscles de la bête sous elle lui donnait un sentiment de toute puissance. Le tout se combinant pour laisser à l'ensorceleuse une impression de liberté absolue, qui se traduisait par un grand sourire béat. Elle sut immédiatement qu'elle adorerait monter à cheval pour le restant de ses jours, et eut hâte de pousser le pur-sang au grand galop, dut-elle chuter durement. Mais Kalyope avait bien perçu le malaise de Klael, et décida de remettre son apprentissage accéléré à plus tard, lorsqu'elle serait seule en selle.
En outre, l'animal était splendide. Sa robe incroyablement lustrée, et qui avait semblé brune dans l'écurie, prenait des reflets rougeâtres en plein soleil. Ses longs crins, d'un noir de jais, flottaient gracieusement dans le vent, notamment lorsque l'étalon forçait l'allure, arquant sa queue pour former une sorte de V inversé. L'ensorceleuse ressentait déjà une petite pointe de déception à l'idée de devoir restituer Jasmal dans quelques jours. Mais elle chassa presqu'aussitôt cette pensée de son esprit, refusant de la laisser ternir ce moment de félicité.

Fermant les yeux un court instant, la jeune femme inspira longuement ; puis continua de se laisser bercer, les yeux mi-clos, savourant le parfum du désert. Ce fut Klael qui la tira de sa rêverie. Kalyope poussa un soupir à l'évocation de l'incident avec les gardes.

- Oui je crois qu'on s'en tire quand même à bon compte. Et puis quelque part, ils se sont aussi faits un peu avoir non ?

Elle sourit d'un air espiègle avant de poursuivre.

- En ce qui concerne l'apprentissage de ta langue, hé bien... disons que j'ai eu une période à l'adolescence où j'ai voulu essayer d'apprendre toutes les langues, sans vraiment m'intéresser à une culture en particulier. Il se trouve que je n'ai réussi à retenir que l'elfique et l'halfelin... Kalyope ponctua cette dernière phrase d'un petit rire gêné. Mais en tout cas, je vais pouvoir pratiquer avec toi, c'est très bien !

« Et oui, Listraë m'a bien confié un document contenant plusieurs informations relatives à notre mission et aux gens que nous allons rencontrer. Attends... »

Elle lâcha les rênes d'une main pour pouvoir fouiller dans sa sacoche, et tendit le parchemin à l'halfeline.

- Le voilà. Il va falloir que nous l’apprenions par cœur et le détruisions avant d'arriver.

« En tout cas, Listraë ne m'a dit que le strict minimum te concernant. Comment t'es tu retrouvée à travailler pour elle ? Et que faisais tu avant ? Sans vouloir être indiscrète, bien sur, mais il semblerait que nous ayons le temps de bavarder un peu. »

écrit par: Klael Dethyre Lundi 12 Novembre 2012 à 21h08
A peine en main, le parchemin se déployait entre les doigts et sous les yeux de la petite voleuse. Ses pupilles entamèrent de foncer de gauche à droite puis de droite à gauche, mobilisant tellement son esprit sur sa lecture qu'elle n'entendait les paroles de Kalyope qu'en fond sonore, par dessus le martèlement régulier des sabots du cheval.

Soudain, Klael éclata de rire puis pointa du doigt une des lignes inscrites et se tourna vers Kalyope:


- Son conseiller: c'est un de tes amis! Un large sourire taquin vint ponctuer sa phrase avant qu'elle ne se retourne de nouveau vers son parchemin. Elle poursuivit avec plus de sérieux, bien que l'enthousiasme de l'aventure eût pu se sentir derrière ses paroles. Me concernant... Il vaut mieux ne pas vraiment détailler qui je suis à mes partenaires. Pas difficile de comprendre qu'ils se méfieraient de moi avant même de m'avoir vue. Mon apparence ne me rend déjà pas service; en un mot, je suis une fouine.

Un soupir interrompit son discours qu'elle ne tarda pas à reprendre.

-Je ne sais pas comment Listraë m'a trouvée, ni repérée, ni découvert mon nom. J'étais indic' pour quelques personnes et hors mis deux ou trois mauvaises fréquentations je ne sais pas qui aurait pu... cafter.

Elle referma le parchemin et le garda en main.

- Il semble que nous soyons officiellement des porte-parole et je n'ai aucun doute sur le fait que tu fasses un bien meilleur médiateur que moi. Tu es plus charmante, plus gracieuse et tes apprentissages doivent surement faire de toi quelqu'un vers qui le monde voudra aller. Tu auras moins de mal à t'approprier la confiance de nos hôtes et du reste des invités.

Elle inspira un instant, le temps de réfléchir à la suite de ses propos.

- Il devrait y avoir du gratin; nobles, marchands, bourgeois. Le wali doit avoir beaucoup d'alliés vue sa politique et les progrès issus de sa gestion; il doit être populaire et apprécié et surtout... riche. Les pique-assiette ne manqueront pas, je pense.

Elle tourna son visage vers Kalyope en affichant un sourire à mi-chemin entre malice et satisfaction.

- Les grouillots locaux se focaliseront d'avantage sur eux, on pourra donc fouiller pour trouver... Sautant sur son derrière, elle se tourna d'avantage vers sa partenaire, ne manquant tout de même pas de se tenir à la selle.

- On cherche quoi en fait? Listraë t'a tuyautée un peu sur les preuves que nous sommes censées trouver?

écrit par: Kalyope Vendredi 16 Novembre 2012 à 14h57
Kalyope avait écouté avec intérêt et curiosité sa nouvelle partenaire, et ne put s'empêcher de sourire lorsque celle-ci se traita de fouine.

- Très bien, je ne chercherai pas à en savoir davantage sur toi. Tant que nous menons à bien la mission et réussissons à nous entendre, ça me va.
En revanche, petite fouine, tu vas me rendre ce parchemin pour le moment, ajouta l'ensorceleuse d'air air mi attendri, mi sévère.

« Oui, je me chargerai de la partie diplomatique pendant que tu t'occuperas de trouver les preuves matérielles dont nous avons besoin. D'autant que j'ai fait l'acquisition d'une jolie robe et de quelques bijoux pour l'occasion. J'espère qu'ils prouveront leur utilité. Et j'espère également que ce maudit garde calishite n'a pas prévenu tous ses confrères, et que le conseiller du wali ne se méfiera pas de moi. »

Kalyope soupira d'un air agacé.

- Toujours est-il qu'il nous faudra vraiment nous tenir à carreau en public, et que je compte sur tes talents et ta discrétion.

La jeune femme allait poursuivre sur le but de leur mission, puis se ravisa.


- Et tu sais, j'ai bien vu tes yeux briller de convoitise à l'évocation des richesses du wali et ses invités. Je ne peux pas t'interdire d'y toucher... mais par pitié, arrange toi pour ne pas être prise ou soupçonnée !

Elle jeta un regard entendu à Klael avant de continuer.

- Listraë ne m'en a pas dit davantage sur les preuves que nous sommes censées trouver. D'ailleurs il est fort probable qu'il n'y en ait pas. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut que nous vérifiions que le wali ne fasse pas partie d'une sorte d'obscure secte ; ni qu'il soit impliqué dans quelqu'entreprise suffisamment louche pour que l'Assemblée ne puisse pas lui accorder sa confiance.

L'ensorceleuse se tut un moment, détaillant la jolie petite hin qui lui faisait face, parfaitement à l'aise dans une magnifique armure de cuir bleuté.

- N'as-tu pas d'autre tenue que celle que tu portes ? Ne te méprends pas, elle te va à ravir, mais pour remettre nos lettres au wali, il vaudrait mieux que tu aies davantage l'air d'une demoiselle que d'une roublarde. Moins ils se méfieront de nous, mieux ce sera. Et nous représentons toutes deux l'Assemblée, ne l'oublie pas. Il convient de leur faire honneur.

écrit par: Klael Dethyre Mardi 27 Novembre 2012 à 11h40
- Je suis une indic', pas une voleuse. Bien que sèchement dite, la réplique ne se voulait pas méchante. Elle était, par ailleurs, vraie quoi qu'en eût pu penser le monde entier. Evidemment, la vérité avait ses nuances, des nuances que seule Klael connaissait.

- Quand je dit qu'il est riche c'est qu'il peut, en plus de séduire le monde entier, s'acheter nombre d'alliés. Et sans doute pas de ceux qui nous aideraient...

Ses mains avaient lâché la selle. En réalité, depuis qu'elle y prêtait attention, la petite voleuse sentait son dos se relâcher et sa monte devenir de plus en plus aisée. Et finalement, elle trouvât presque sans gêne leur activité équestre. Elle leva la tête vers Kalyope:

- Á dire vrai, je n'ai pas eu le temps de penser à m'acheter des vêtements autres que ceux-là. C'est à dire que la première fois que j'ai croisé Listraë, la journée à été... très longue. Elle soupira. En passant sur les détails, j'ai du lui courir après sans prendre le temps de m'habiller pour sortir des bains publics et, dans l'intervalle de mon escapade, un petit malin a trouvé le moyen d'embarquer la totalité de ma tunique précédente.

Sa mâchoire se serra un instant, au souvenir des faits. Mais elle poursuivit néanmoins.

- J'ai même du demander une avance sur notre rémunération, afin de me payer un nouvel équipement.

Un haussement d'épaule ponctua le silence qui s'installait tandis que Klael flattait l'encolure du cheval, plus pensive qu'autre chose.

- Du coup... non, en effet je n'ai pas pensé à acheter d'autres vêtements. Nous n'aurons qu'à dire que je suis là pour veiller à la sécurité du message, et à la tienne par la même occasion.

Elle en profita pour vérifier que la dite lettre se trouvait toujours dans ses affaires.

¤On n'est pas payé pour faire honneur. S'ils sont venus nous chercher, c'est bien pour payer ce qu'ils ont vu. Et toi Kalyope, tu vois ce que Listraë voulait: des cuirs sombres et une petite taille. Juste ce qu'il faut à une souris pour passer dans les murs.¤

écrit par: Kalyope Mardi 27 Novembre 2012 à 14h38
Pas le moins du monde gênée d'avoir sous entendu que sa partenaire était une voleuse, Kalyope se retint de rire, et de lui ébouriffer affectueusement les cheveux, lorsque celle-ci la reprit. A la place - et fort heureusement - elle se contenta de rester impassible, une légère lueur d'amusement passant dans ses prunelles mauves.
La franchise de la jeune femme s'accordait mal avec la diplomatie de rigueur lors de toute mission de ce genre. Et même si elle parvenait généralement à rattraper ses erreurs, Kalyope songea qu'il lui faudrait tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, lorsqu'elle se trouverait face au wali.

Elle laissa Klael finir, avant de reprendre la parole.


- Oui tu as raison, on peut très bien te faire passer pour une garde du corps. Quoique tu aurais été mignonne en robe, ajouta t-elle en gratifiant l'halfeline d'un clin d’œil.

« Plus sérieusement. Ton équipement est un atout certain pour passer inaperçue, c'est un fait. Quelque part je t'envie. J'aurais bien aimé posséder tes talents, mais je suppose qu'on ne peut pas tout avoir. Et puis... je ne devrais pas dire ça, mais j'espère presque qu'on va trouver quelque chose de louche. C'est sans doute une chance, que de pouvoir assister à ce mariage, mais je dois dire que les mondanités ne m'intéressent guère. Les intrigues, en revanche... »

L'ensorceleuse laissa sa phrase en suspend pour aller se perdre dans une brève rêverie, l’œil brillant. Reprenant presqu'instantanément ses esprits, elle poursuivit.

- Mais par contre, j’insiste : nous ne sommes pas payées pour faire honneur à la guilde certes, mais nous avons tout de même le devoir de ne pas salir sa réputation. Et je t'avoue que ma motivation est en partie égoïste. Listraë m'a fait une excellente impression, et comme tu le sais je suis moi même une disciple de l’Art. Si nous menons à bien cette mission, peut-être que l’Assemblée voudra bien de moi comme élève... Enfin tout ceci ne te concerne pas vraiment dans le fond.

Kalyope sourit, en constatant les progrès fulgurants qu’avait faits Klael pour se maintenir en selle.

- On dirait que tu commences à apprécier l'équitation autant que moi ! Puisque tu sembles plus à l'aise, je te propose de forcer un peu l'allure, jusqu'à notre pause nocturne.

écrit par: Klael Dethyre Lundi 03 Décembre 2012 à 10h38
- Et bien je crois comprendre que c'est là un travail en plus de ton épreuve du feu. La petite se permit un sourire. Je me garderai volontiers d'entamer tes chances de poursuivre l'aventure avec ce groupe.

La chaleur était toujours aussi pesante. Un climat auquel Klael ne s'adapterait pas; elle le savait d'avance. Pour l'une des rares fois dans sa vie, elle espérait sérieusement avoir accès quotidiennement à des bains. Senteurs d'un peu partout dans le monde, douceur de l'eau rafraîchissante, purification du corps après de dures journées de labeur mais aussi, et surtout, avant de lourdes soirées d'espionnage.

Les célébrations? Elle aussi n'en avait que faire. Mais dans sa tête germait doucement le doute inspiré de la remarque de Kalyope: était-elle suffisamment préparée? Après tout, en Amn elle était à sa place, dans sa région, parmi des mœurs qu'elle connaissait bien. Là, elle serait au contact direct d'une classe sociale qu'elle ne fréquentait jamais, ou rarement, dans un pays qu'elle ne connaissait pas et avec le strict minimum: soit ces sobres vêtements dont s’affublaient voleurs et bandits par chez elle. L'improvisation était donc tout ce qu'il lui restait, mais force était de penser qu'elle devait garder ses incertitudes pour elle; pour le bon moral du binôme.

Perdue dans un silence qui commençait à la couper du monde qui l'entourait, elle répétait dans sa tête l'ensemble des informations qu'elle avait lues sur le parchemin. Et plus les mots défilaient dans son esprit, plus le blocage sur Bardeid Basha se faisait grand.


- Si cette famille appartenait à une sombre organisation... Qu'en saurait-il? C'était un peu malgré elle que ces mots là avaient quitté ses pensées pour s'envoler en paroles. Je veux dire... Leur conseiller est censé être quelqu'un de juste, bien que ce mot là ne soit qu'une belle utopie. Mais s'il en était ainsi, que saurait-il des obscurs desseins du wali et de sa famille?

écrit par: Kalyope Lundi 03 Décembre 2012 à 22h24
Kalyope écouta les dernières paroles de Klael en fronçant les sourcils.

- Hé bien, on peut supposer que s'il sert Tyr, il ne peut être au courant de l'appartenance à une sombre secte, si appartenance il y a. Quand on voit le butor qui m'a arrêtée à Almraiven, on ne peut que supposer qu'un tel homme ne saurait fermer les yeux sur ce genre de pratiques.
Mais après tout, tout ceci n'est peut-être qu'une couverture... Dans tous les cas je te suggère que nous prenions les plus grandes précautions quand il s'agira d'enquêter sur cet homme, ou de s'adresser à lui.

« En revanche, nos arriverons peut-être à encourager la femme du wali à se confier. Dans le parchemin il est dit qu'elle a fait agrandir récemment le palais, pour pouvoir loger toutes les concubines de son époux. Que la chose soit couramment admise ou non, il y a fort à parier que cela la contrarie. Nous pourrons peut-être obtenir sa sympathie et quelques informations précieuses, en l’aidant à s'épancher sur le sujet. Enfin si toutefois elle accepte de discuter avec nous. Je me propose pour ce rôle. J'espère que la robe que j'ai choisie sera suffisamment riche pour prétendre à intégrer la cour de ce genre de femme. »

« La même chose peut-être possible avec la future mariée. Puisque le fils du wali n'est apparemment pas très futé, il se peut que cette union ne réjouisse pas nécessairement la jeune Violaine. Mais il est peu probable qu'elle soit au courant des activités des Iptissen, ceci étant. »

La jeune femme marqua un temps de pause, l'air songeuse.

« Je me demande dans quelle mesure il faudrait que ce mariage soit évité, si nous découvrions les preuves demandées par Listraë. Même s'il est vrai que tout ceci ne nous concerne pas, je crois que j'aimerais bien qu'on m'empêche de contracter ce genre d'union malheureuse, si on en avait le pouvoir. Enfin, je divague, conclut-elle en haussant les épaules, et commence à fatiguer. J'espère que nous arriverons bientôt au terme de notre première étape. »

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 07 Décembre 2012 à 22h07
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user posted imagea première étape était loin d'être arrivée, mais les paysages grandioses du Calimshan ne laissèrent pas aux deux aventurières le temps de s'ennuyer. Le chemin les amena en pente abrupte sur un plateau élevé et plus aride que la plaine d'Almraiven. En se retournant, elles purent admirer la vue magnifique sur la ville et la Mer Étincelante, qui portait bien son nom en cette brûlante journée.

Le plateau s'étendait à perte de vue en direction du nord, et seuls quelques buissons y poussaient ça et là. A l'orient, il était bordé par une chaîne de montagne. La route longeait sa bordure occidentale, qui dominait une grande forêt. Le vent soufflait fort, soulevant des tornades de poussière qui disparaissaient en silence.

Le soleil approchait lentement de la ligne d'horizon, au-dessus des arbres, lorsqu'elles arrivèrent à un croisement, sans avoir rencontré âme qui vive, ni même la moindre habitation. D'un côté, la route se poursuivait au nord, tandis qu'un étroit sentier parsemé de grosses pierres arrachées à la poussière serpentait dans un vallon avant de se perdre dans la forêt à l'ouest.

Elles s'engagèrent sur cette voie, et arrivèrent enfin à la fraîcheur de la forêt, qui serait bientôt remplacée par celle de la nuit. C'était une cédraie plutôt clairsemée et vallonnée, faite d'arbres très haut, et qui étendaient leur branche sur une grande largeur, prodiguant une ombre salvatrice. Cette essence dégageait aussi une odeur des plus agréables. Le sentier y était assez visible, bien qu'il se perdît quelques fois sous les aiguilles mortes. Tout était calme...

... jusqu'à ce que, du haut de sa selle, Kalyope aperçoive une chose perchée dans un arbre et vaguement dissimulée par les branchages. Cela ressemblait à un petit humanoïde, qui s'agrippait à une quinzaine de pas de hauteur au-dessus du chemin.

écrit par: Kalyope Lundi 10 Décembre 2012 à 23h18
Après la longue - et très mouvementée – journée qu'elle venait de passer, Kalyope savoura l'arrivée de la nuit et la fraîcheur de la cédraie comme il se devait, se laissant enivrer par la senteur des arbres. La chaleur emmagasinée par les grands conifères rendait le parfum d'autant plus entêtant.
Elle se serait volontiers laissée bercer par Jasmal jusqu'à leur point d'arrivée, les yeux mi clos, un léger sourire béat flottant sur ses lèvres, si ses sens n'avaient été brusquement remis en alerte.
Se redressant promptement et refermant ses doigts sur le rênes, l'ensorceleuse fit stopper l'étalon pour mieux observer le petit être qu'elle venait de repérer quelques mètres au dessus d'elles. Elle en profita pour chuchoter à Klael de relever doucement la tête.

La petite créature ne paraissait pas nécessairement hostile, quoiqu'à cette distance elle aurait été bien en peine de l'affirmer ; mais elle ne voulait pas prendre le risque qu'elle saute sur le cheval lorsqu'elles passeraient en dessous. D'autant que le choc risquait d'affoler leur monture, et Kalyope n'était pas certaine de pouvoir tenir en selle si celle-ci venait à s'emballer.

Toujours chuchotant, elle se pencha vers Klael :


- Tu arrives à voir ce que c'est ? Qu'est ce qu'on fait, on essaie de lui parler ou on continue ?

Avant même que l'halfeline ait pu répondre, Kalyope plissa les yeux, se concentrant autant qu'elle le pouvait pour tenter d'identifier la chose qui les observait du haut de son arbre, sans grand succès...

écrit par: Klael Dethyre Jeudi 13 Décembre 2012 à 16h39
Sa tête encapuchonnée se leva. La chaleur étouffante demeurait mais Klael s'était tout de même évitée d'être trop exposée à cet ardent soleil qui lui cuisait le visage. Il faisait bien meilleur dans la cédraie; pas pour autant que la petite voleuse avait pris le soin de se découvrir, trop habituée à être ainsi camouflée.

Sous son capuchon, ses yeux se plissèrent pour détailler cette forme qui s'abritait dans les arbres.


-Il fait trop chaud pour que ce soit un gnome ou un kobold... annonça-t-elle tout bas en détachant son arc pour y encocher une flèche. Et comme je suis pas une spécialiste, j'ai pas envie de prendre de risque. Approche toi lentement, dans le pire des cas il faudra galoper ou... lui coller une flèche entre les yeux.

Le bras gauche de Klael s'abaissa devant elle, poing serré sur la poignée de son arme tandis que l'index et le majeur de sa main droite venaient enserrer le talon de la flèche.

- Bonjour? lança-t-elle à l'intrus alors qu'elles se trouvaient encore loin. Que fais-tu là haut? Presque amicale, il s'agissait simplement de lui arracher un mot ou deux; au moins pour savoir en quelle langue traiter.

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 14 Décembre 2012 à 22h49
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user posted imagerudentes, sans être craintives, les deux cavalières menèrent Jasmal un peu plus près de l'arbre où se tenait perchée la créature. Elle portait une tenue extravagante aux couleurs criardes, ornée de petits bijoux qui pendaient ça et là, et elle avait quelque chose d'allongé dans son dos, peut-être une sorte de mandoline. A mesure que ses traits se précisaient, les derniers doutes se dissipèrent sur sa nature : il s'agissait d'un gnome, à n'en point douter, à la chevelure blonde qui dépassait de son chapeau à trois cornes, au bout desquelles pendaient des grelots. Il resta parfaitement immobile, jusqu'à ce que Klael l'interpellât, ce qui le fit s'agiter sur sa branche.

- [commun] B.. bonjour ! dit-il d'une voix suraigüe. « Et bien ma foi, pour tout vous dire, je crois que je me suis perdu ! Ou bien mes compagnons m'ont abandonné, ce qui ne m'étonnerait pas de leur part ! Nous nous rendions vers Sàbra pour honorer un mariage de notre présence, lorsque je me suis écarté du groupe pour honorer un autre besoin... et je n'ai plus jamais retrouvé la route ! Complètement fourvoyé, je suis tombé nez-à-nez à avec un tigre, oui, un tigre ! Il était énorme, au moins comme ça, » dit-il en écartant les bras autant qu'il le pouvait, manquant de perdre l'équilibre. « Quel pays de fou ! Mais au moins, semble t-il que j'aie retrouvé une route, et peut-être l'espoir d'un retour prochain à la civilisation...

« Si j'arrive à descendre de ce maudit arbre ! Cela fait des heures que je m'y essaie, mais c'est beaucoup trop haut ! Dès que je regarde en bas, j'ai le vertige ! Et vous, dites-moi, qui êtes-vous ? Peut-être pourriez vous m'aider, par votre immense bonté... »

écrit par: Kalyope Mardi 18 Décembre 2012 à 19h46
Kalyope écouta le discours du gnome d'un air teinté d'incrédulité.

¤ Un tigre ? Allons bon... Est-ce-qu'il n'aurait pas confondu avec un vulgaire chat un peu grand que la moyenne..? ¤

Elle jeta un coup d’œil perplexe à sa partenaire.


- L'aider ? Mais comment ? Tu as une corde ou quelque chose ? Parce-que moi je ne grimpe pas là haut pour le chercher...

« En plus on fait quoi une fois qu'il sera en bas ? Je ne pense pas qu'on tiendra à trois sur Jasmal... »

La jeune femme n'en dit pas davantage. Elle ne voulait pas faire montre d'une méfiance excessive, d'autant qu'elle n'aurait pas voulu que Klael pensât qu'il pouvait s'agir de couardise. Car ce n'était pas pour sa personne qu'elle s'inquiétait, mais pour leur mission.
Bien sur, elles pouvaient toujours aider le malheureux gnome à descendre de son arbre - car il n'était pas concevable de l'abandonner à son sort : si jamais il parvenait à rallier Sabrà et les y reconnaissait, cela pourrait nuire à leur réputation ; mais de là à l'emmener avec elles.... Elles ne le connaissaient ni de nom, ni de réputation. Et Kalyope aimait à penser que si Listraë avait voulu qu'elles aient de la compagnie, elle leur en aurait trouvé. Elle craignait que d'une manière ou d'une autre, le fait d'être vues en présence du barde pourrait leur être préjudiciable, sans pour autant savoir pour quelle raison exactement.

Mais ce n'était pas là la seule solution envisageable. L'avoir à leurs côtés jusqu'à Sabrà leur permettrait peut-être de lui soutirer certaines informations, si toutefois il avait connaissance de faits intéressants. Une fois sur place, elles pourraient toujours s'en séparer au plus vite, avant de paraître elles-mêmes au palais. Quitte à le liquider... Oh bien sûr, l'ensorceleuse ne souhaitait pas en venir à de telles extrémités, mais elle ne pouvait tolérer qu'un nouvel obstacle vienne se placer en travers de leur chemin.

Baissant la voix au maximum et s'adressant à Klael dans sa langue natale, elle lui fit brièvement part de son plan :


 


Au cas où il aurait vraiment vu un tigre le bougre, perception auditive + détection

écrit par: Klael Dethyre Jeudi 20 Décembre 2012 à 11h14
- Étonnamment, il y avait une étrange rupture de stock sur les cordes en chanvre lança la voleuse à Kalyope. A part le dézinguer, j'ai pas de moyen de faire descendre quelqu'un qui a le vertige de son perchoir.

Elle leva un regard perplexe vers le gnome, puis finalement reprit la parole.

- Allez, un peu de courage! Ce n'est pas si haut que ça! Même un hin boiteux y arriverait! Un grand sourire barra son visage, un sourire qui se voulait encourageant. Dans le pire des cas, tu te casses une jambe et nous... on t'empêche de souffrir trop longtemps. Elle laissa s'envoler un clair éclat de rire avant de se tourner vers Kalyope.

- C'était le ton d'une décision prise. Klael lança un petit sourire à sa partenaire avant de reporter à nouveau son attention sur le gnome.

- Sabrà est sur notre route. Si tu marches assez vite nous pourrons t'y accompagner.

hrp.gif Diplomatie sur le gnome

écrit par: Kalyope Jeudi 20 Décembre 2012 à 11h59
Kalyope eut un petit rire qui se voulait léger.

¤ Mais comment diable a t-elle deviné que j'envisageais de le supprimer..? A moins que cela ne lui ait également traversé l'esprit ? ¤




« Enfin, ajouta t-elle en haussant les épaules, faisons le descendre de là au plus vite, je ne tiens pas à y passer la nuit. »

Relevant alors la tête, elle éleva la voix pour être entendue par le gnome :

- Allez, viens ! Ce n'est pas si haut. Tu as réussi à monter tu arriveras bien à descendre ! Ne prête pas garde à ce que dit ma compagne, elle plaisante bien sur...

« Mais... Oh ! Je crois que j'aperçois une wyverne au loin. Vite vite descends ! Sinon je crains qu'elle ne vienne te cueillir pour son diner... »

Bluff sur le gnome

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 23 Décembre 2012 à 14h03
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user posted imagealgré l'humour douteux de Klael, le gnome eut l'air plutôt rassuré par ses propos, jusqu'à ce que Kalyope lui fasse croire à l'arrivée d'une wyverne. Alors, il se mit à descendre le plus vite possible, un peu trop vite d'ailleurs. Son pied rata la première branche qu'il espérait atteindre, son bras lâcha du même coup celle à laquelle il se tenait, et il chuta, à peine ralenti par quelques rameaux qui se brisèrent sous son poids.

- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! cria t-il.

L'atterrissage fut des plus brutaux. Quelque chose se brisa dans un craquement sec. Il y eut un court silence, et le pauvre gnome se mit à hurler de toutes ses forces. Sa jambe faisait un angle bizarre. Cela dit, c'était apparemment elle qui avait tout pris, et même sa mandoline était intacte.

écrit par: Kalyope Vendredi 28 Décembre 2012 à 01h22
¤ Oh mais non, mais c'est pas vrai ! ¤

Kalyope regarda le gnome dégringoler de son perchoir avec un sentiment de consternation, nuancé d'un certain agacement, et d'une once de culpabilité. Car après tout, n'était-ce pas de sa faute si le pauvre bougre avait eu si peur qu'il en avait loupé une branche ? Mais dans le fond, quelle importance... Coupable ou pas, c'en était trop !
L'intense, brûlante, et pénible journée qu'elle venait de passer semblait décidément ne pas vouloir prendre fin. Voilà à présent qu'elles se retrouvaient avec un blessé sur les bras, et dans la relative incapacité de le soigner par dessus le marché. La même vague d'impuissance exaspérée que lorsqu'elle s'était retrouvée face au serviteur de Tyr, quelques heures auparavant, submergea l’ensorceleuse. Et comme si cela ne suffisait pas, les hurlements de la malheureuse créature vrillaient les tympans de Kalyope, au point de lui inspirer toute une foule d'envies pour le moins meurtrières. Il lui semblait que chaque cri se transformait en une multitude de petites dents acérées, prêtes à tout pour pénétrer dans son cerveau et le mettre en charpie. La dernière goutte de patience abandonna la jeune femme épuisée, qui se mit à brailler encore plus fort que le gnome.


- Ah mais ça suffit !! Vas-tu te taire à la fin ?! Tu veux ameuter tous les brigands et les bêtes sauvages du coin ?

Puis, se radoucissant, et baissant d'un ton :

- Pardonne moi. La situation est déjà suffisamment pénible comme ça. Montre moi ta jambe : nous pourrons peut-être confectionner une atèle si on trouve un morceau de bois qui convienne, ou au moins un bandage avec un morceau de ma robe. Ensuite on te prendra sur notre monture et on t'emmènera au village le plus proche pour que tu puisses être soigné. Il te faudra sans doute serrer les dents car le galop risque de n’être guère confortable, mais plus vite on sera arrivés, mieux cela vaudra. Pour tout le monde...

Se tournant alors vers Klael, dont elle n'avait osé croiser le regard depuis la chute du barde, elle conclut en soupirant d'un air las et coupable :

- Dans le pire des cas, il se casse une jambe hein...

¤ Je me demande quand même si la glace ne pourrait pas anesthésier sa douleur le temps du trajet. ¤

écrit par: Klael Dethyre Jeudi 03 Janvier 2013 à 21h04
Elle regrettait déjà ses paroles. Klael n'avait pu que regarder la chute, entendre le craquement et les hurlements ensuite supplantés par les colères de Kalyope. Ses épaules s'affaissèrent et un soupir franchit ses lèvres.

La roublarde rangea son arc et sa flèche et mit pied à terre. D'en bas elle leva son regard vers Kalyope, regard où ses yeux vinrent transmettre un sentiment de désespoir mêlé de consternation. Elle se tourna vers le gnome et se pencha. Alors elle avança la paume de sa main pour la poser sur le front du blessé et, d'une voix étonnamment douce, prit la parole:


- Ça va aller, mon gars;dit-elle en lui caressant le front. J'ai rien pour calmer ta douleur et je suis pas prêtresse, tout ce que je peux faire, c'est te remettre ta jambe droite et l'empêcher de bouger. Ses yeux se jetèrent dans ceux du gnome. Va falloir serrer les dents.

Sur ces mots elle se redressa et revint vers son sac duquel elle décrocha deux torches et en extirpa des bandages. Du tranchant de sa rapière elle découpa les extrémités inflammables des torches avant de se diriger vers le musicien.

- Kal, tu peux attacher Jasmal et venir le tenir? lança-t-elle à l'adresse de l'ensorceleuse. Puis elle ajouta en montrant les torches et les bandes: On va t'la remettre ta guibole, après on l'immobilisera avec ça.

écrit par: Kalyope Jeudi 03 Janvier 2013 à 22h15
L'assurance et la réactivité de Klael procurèrent à Kalyope un intense soulagement. Il était bon de voir sa partenaire garder la tête froide, même quand les choses allaient mal, agissant avec fermeté et douceur. Un léger sourire éclaira le visage de l'ensorceleuse alors qu'elle menait Jasmal à l'arbre le plus proche pour l'y attacher soigneusement.
Elle rejoignit ensuite l'halfeline afin de l'aider à soigner l’infortuné gnome, non sans avoir prélevé une petite portion de branche sur l'arbre au préalable, qu'elle nettoya grossièrement avec un peu d'eau.


- Tiens, dit-elle en tendant le morceau de bois vers la bouche du barde, mords là dedans le temps que ma partenaire remette ta fracture en place...

Elle s'agenouilla ensuite derrière lui, plaçant ses genoux au niveau de ses épaules, de manière à l'immobiliser le temps des soins, mais sans trop appuyer pour ne pas le blesser. Elle voulut ensuite rassurer le gnome, lui offrir un sourire enjoué, mais le cœur n'y était pas et elle renonça avant qu'il ne ressente son appréhension.

- Klael, lorsque tu auras fini de placer l'atèle, je vais lancer un sort de froid sur sa jambe pour l'anesthésier un peu. Ensuite, je le prendrai devant moi sur la selle pour le maintenir, tu monteras en croupe en te tenant bien à moi, et on fonce vers la cité la plus proche.

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 04 Janvier 2013 à 16h16
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PARCHEMIN
Kalyope, test de Premiers secours pour aider Klael, 14+2 = 16 >< DD 10 : Réussite
Klael, test de Premiers secours sur le gnome, 20+1+2(aide) = 23 >< DD 13 : Réussite
Kalyope lance Boule de neige de Snilloc
Kalyope, test d'Art de la magie pour adapter le sort : 8+8 = 16 >< DD 14 : Réussite

user posted imagen peu de sang froid ne fait jamais de mal. Klael et Kalyope parvinrent à reprendre la situation en main par quelques gestes posés et réfléchis.

Remettre la jambe du gnome ne fut pas très compliqué pour Klael, car heureusement, la fracture n'était pas ouverte. Le tibia et le péroné étaient tout deux cassés, ce qui n'empêcha pas Klael de faire ce qu'il y avait à faire : prendre le morceau qui partait en angle droit pour le redresser et former une jambe aussi droite que possible. En fait, l'épreuve semblait bien plus difficile pour le patient, dont les yeux écarquillés exprimaient toute la douleur.

Lorsque cette première étape fut passée, elle et Kalyope mirent en place une attelle simple et efficace, qui maintenait bien la jambe sans trop la serrer. Le gnome, rendu groggy par ses souffrances, s'était à nouveau calmé, mais Kalyope tenait à le soulager encore un peu.

Dénichant dans sa sacoche un petit fragment d'ivoire, elle se mit à incanter et dans la main qui tenait le fragment, une sphère glaciale apparut, qui produisait des litres de vapeur. Elle passa délicatement la sphère au-dessus de la fracture, adaptant la puissance de sa magie pour ne pas congeler le pauvre gnome.

Elles remontèrent en selle avec le blessé, et chevauchèrent dans la nuit tombante. Lorsqu'il fit complètement noir, elles s'arrêtèrent pour se désaltérer et réfléchir à la suite. En effet, le ciel était couvert et on n'y voyait absolument rien, et Klael avait utilisé ses deux uniques torches pour la jambe du gnome.

C'est alors qu'elles entendirent des appels dans la nuit, qui ressemblaient à « Hé ho, hé ho ! » et se précisèrent bientôt en « Si beau, siiiii beauuuu ! »
Quelqu'un arrivait de la direction opposée en tenant une torche, et ne tarda pas à les rejoindre. C'était un homme grand et élancé, qui portait de simples habits de voyage et un élégant manteau à capuche. Châtain, aux yeux verts, il marchait avec grâce et son visage était très agréable.


- Ah, Sibbo ! s'exclama t-il d'un air soulagé. « Je savais qu'il ne pouvait qu'être derrière ! Merci de l'avoir retrouvé. Mais, il est blessé ! Que s'est-il passé ?

« Mais pardonnez mes mauvaises manières, je ne me suis même pas présenté. Evendur de Crimmor, moi et Sibbo faisons partie d'une petite troupe d'artistes, mais nous l'avions perdu dans l'après-midi... »

écrit par: Klael Dethyre Vendredi 04 Janvier 2013 à 19h04
C'est la rapière en main que Klael accueillit l'étranger. Sans même un regard pour le reste du groupe, elle se posta face au musicien.

¤Découverte pour découverte...¤

- Quel genre de bande laisse un compagnon derrière...? annonça-t-elle froidement, le regard plus noir que la nuit qui les entourait. Dans sa main, la poignée de son arme se tenait docilement, prête à obéir au moindre mouvement de bras, de poignet.

- Votre "ami" s'est brisé une jambe en chutant. On n'a rien pour améliorer tout ça, mais au moins il crève pas de douleur. Où êtes vous campés?

L'halfeline s'autorisa un bref regard à sa compère. Elle ne savait pas vraiment que penser de la situation, comme en témoignèrent ses yeux l'instant d'avant.

écrit par: Kalyope Dimanche 06 Janvier 2013 à 21h33
En dépit de l'épuisement qui guettait, Kalyope avait recouvré sa bonne humeur. Klael et elle formaient un fameux duo, assurément. De meilleur augure pour la suite de leur mission, à n'en pas douter ; pourvu qu'elle cessât de faire preuve d'insouciance, et que Klael se montrât un peu moins agressive...

Etre sur la défensive dans un pareil moment était sans doute une question de survie, mais il ne lui semblait pas opportun de se montrer trop hostile face au compagnon du dénommé Sibbo ; d'autant que l'état de santé du gnome était de son fait... En outre, l'homme qui se présentait à elles avait des manières parfaites, et il lui fallait au moins rattraper la rudesse de sa partenaire. Quitte à déguiser certains aspects de la vérité...


- Bonsoir à vous. Pardonnez la méfiance de mon amie, mais il se fait bien tard et les rencontres nocturnes ne sont pas toujours les bienvenues, dit-elle en posant sa main sur l'épaule de Klael. Resserrant imperceptiblement sa prise pour lui faire comprendre qu'elle ne devait pas réagir, elle ajouta : je me prénomme Sibylle, et voici Elia.

« Votre ami a fait une chute impressionnante, mais en vérité, c'est à cause de moi. J'ai cru bon de l'effrayer un peu pour le faire descendre de son arbre, car il n'avait pas l'air - pardonnez moi – très dégourdi... Nous l'avons soigné du mieux que nous avons pu, mais il mériterait d'être examiné par un prêtre. Oh et tenez, voici sa mandoline. »

« Nous allons à présent prendre congé. A moins que... resterait-il de place pour deux jeunes femmes sur votre campement ? La journée a été bien longue, et si notre présence vous agrée, je dois vous avouer que je ne détesterais pas prendre un peu de repos. »

Kalyope ponctua cette dernière phrase d'un œillade de biche et d'un sourire discret mais enjôleur, espérant que le jeune homme les invite à se joindre à eux sans plus tarder.

L'ensorceleuse avait bien conscience qu'elle jouait gros. Le groupe pouvait tout aussi bien être une association de voleurs, mettant en scène l'infortune de l'un de leurs compagnons et détroussant alors les voyageurs assez bêtes pour l'aider. Mais le gnome n'avait pas fait semblant de se briser la jambe, et peut-être aurait il eu le pied plus sûr si tout ceci n'avait été que mascarade.
Et d'un autre côté, s'il s'agissait bel et bien d'artistes se rendant à la noce, elles pouvaient au minimum espérer profiter de leur protection pour le reste du chemin à parcourir, et au mieux, obtenir quelques informations sur la famille Iptissen.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 13 Janvier 2013 à 17h41
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user posted imagevendur fronça les sourcils face aux accusations de Klael, mais l'intervention de Kalyope interrompit ce début d'altercation. L'homme reprit son sourire aimable, et répondit à la jeune femme avec un entrain peut-être un peu forcé.

- Mais avec grande joie ! Joignez-vous à nous, ce sera bien plus prudent que de dormir seules dans la forêt... Je vous remercie infiniment de nous avoir ramené Sibbo. Et comment pourrais-je vous tenir rigueur de ce petit incident... Sibbo est si maladroit, et si vous ne l'aviez pas retrouvé, il aurait pu se faire dévorer, ou que sais-je encore ?

Il s'approcha d'elles, et prit délicatement le gnome dans ses bras. Sibbo gémit un peu, mais ne se réveilla pas.

- Je vais le porter jusqu'au campement, qui par bonheur n'est pas très loin. Nous n'avions pas prévu de dormir dans la forêt, mais nous avons dû nous arrêter lorsque nous avons perdu Sibbo.

Ils marchèrent ainsi un certain temps sur le chemin, jusqu'à ce qu'un grand feu apparaisse entre les arbres. Il y avait là une grosse roulotte, deux chevaux de trait, et deux femmes qui se tenaient auprès de la marmite qui émettait des senteurs agréablement épicées.

Deux femmes..? Difficile à dire. Klael et Kalyope mirent un certain temps avant de se rendre compte de la bizarrerie. Elles avaient d'abord pensé que ces deux femmes se tenaient l'une derrière l'autre, et la pénombre expliquait cette confusion, mais les deux femmes étaient en fait collées l'une à l'autre par les hanches et l'abdomen : elles étaient deux sœurs siamoises.


- Thalie, Eulalie, je vous présente Sybille et Elia, deux jeunes femmes qui ont retrouvé notre cher Sibbo perché dans un arbre. Il est tombé, le pauvre... Servez-leur à manger pendant que je l'allonge dans la roulotte !

- Tiens, tu nous prends pour ta bonne, à présent ? répondirent-elles de concert, espiègles.

Leur difformité mise à part, les deux femmes avaient un charme certain. Le teint mat, elles avaient de longs cheveux noirs et lisses et des yeux bleus qui ajoutaient à leur beauté fragile.


« Bienvenues parmi nous, dirent-elles aux deux aventurières sur un ton léger. « Mille fois merci d'avoir retrouvé Sibbo ! Les autres sont aussi partis le chercher, ils ne devraient pas tarder à revenir. En attendant, servez-vous, il y en a bien assez pour nous tous. Vous pouvez dormir ici, mais si vous préférez, on devrait pouvoir vous trouver un peu de place dans la roulotte, » ajouta Thalie, et les deux leur adressèrent un clin d’œil.

En effet, bientôt, les autres membres de la troupe arrivèrent. Le premier était Bjärk, un colosse demi-orc doté d’un bras difforme qui se terminait en pince, et qui se spécialisait dans les tours de force. Bien que très laid, il se montra fort aimable avec les deux aventurières, lançant même quelques blagues sur Sibbo et ses mésaventures. Enfin, arriva une femme entre deux âges nommée Saïba, plutôt farouche, qui elle jouait des instruments à percussion. Quant aux sœurs siamoises, elles chantaient et jouaient de divers instruments, comme la flûte ou la viole.

Dans tous les cas, cette troupe n’avait absolument pas l’air d’une bande de scélérats, et ils se montraient simplement curieux envers les nouveaux arrivants. Lorsqu’Evendur revint de la roulotte, il s’assit aux côtés de Saïba et les deux s’embrassèrent tendrement.


- Alors, Sybille et Elia, où allez-vous comme ça ? demanda Eulalie. « On dirait que nous allions dans la même direction ! »

écrit par: Kalyope Mercredi 16 Janvier 2013 à 15h18
La fatigue de la journée, additionnée au soulagement que lui avait procuré la vue du campement accueillant et convivial des artistes, avait achevé de plonger Kalyope dans une sorte d'état de veille dont il devenait difficile de s'extraire. Elle se devait néanmoins de faire un effort, par respect pour leurs hôtes et son interlocutrice.
L'ensorceleuse bailla à s'en décrocher la mâchoire, et bien qu'elle recouvrît sa bouche de sa main, elle se sentit obligée de se justifier.


- Je vous prie de bien vouloir m'excuser, mais la journée fut longue et mouvementée...

« En effet, il semblerait que nous cheminerons de concert ; car Sibbo, avant de chuter de son arbre, nous a expliqué que vous vous rendez à Sabrà pour les noces, ce qui est également notre cas. »

« Mon amie Elia est aussi ma garde du corps. Ne vous fiez pas à son apparence fragile, elle est d'une redoutable efficacité ! »

Kalyope ponctua sa phrase d'un petit rire gai, qu'elle n'eut même pas besoin de contrefaire, ses divagations l'amusant suffisamment pour cela.

« Quant à moi, je viens de quitter mon Halruaa natale pour parcourir le monde, acquérir de nouvelles connaissances, et voir le plus de choses extraordinaires possibles. Bon, je conviens qu'un mariage n'est sans doute pas ce qu'on peut voir de plus insolite, mais je n'ai encore jamais assisté à un événement de cette ampleur chez moi, et je suis très curieuse de voir les belles toilettes, les mets et les divertissements proposés. D'ailleurs, j'ai moi-même fait l'acquisition d'une nouvelle parure, à la mode calishite, pour rester dans le ton. Pourrai-je vous la montrer demain pour avoir votre avis ? »

La jeune femme marqua un temps de pause, afin de poursuivre son diner, qui lui paraissait aussi goûtu que le plus fin des mets. Absorbées par leur chevauchée et leurs discussions, Klael et elle n'avaient même pas pris la peine de faire une pause pour déjeuner, et elle se rendait à présent compte qu'elle mourait de faim.
Elle en profita pour repasser rapidement en revue les événements les plus récents, et il lui vint alors à l'esprit que les faux noms qu'elle venait de donner aux saltimbanques pourraient aussi bien leur servir jusqu'à la fin de leur mission. Mais qu'il serait peut-être bon d'en instruire Listraë. Quelques lignes pour expliciter son choix suffiraient, si on voulait bien lui laisser un peu d'intimité...

Reposant sa cuillère, elle releva la tête vers Eulalie, la gratifiant d'un large sourire pour lui signifier que son plat était grandement apprécié.


- Et qu'en est-il de votre troupe ? J'imagine que vous n'en êtes pas à votre premier mariage ? Avez vous été invités personnellement ? Ou est-ce que plusieurs troupes se présentent au mariage espérant être choisis pour animer les festivités ?

« D'ailleurs, si vous le voulez bien, j'aimerais également beaucoup entendre l'histoire de votre groupe de troubadours, mais avant cela... elle baissa la voix, et se pencha vers Eulalie. Pourriez vous m'indiquer où se trouvent les lieux d'aisance ? Enfin, où allez vous pour... vous voyez ? »

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 27 Janvier 2013 à 22h02
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user posted imageeules Eulalie et Thalie prêtaient véritablement attention aux deux voyageuses, les autres vaquant à leurs occupations. Eulalie, la plus bavarde des deux siamoises, semblait captivée par les paroles de l'ensorceleuse, tandis que sa sœur mangeait en écoutant la conservation d'un air distrait.

- C'est déjà un long voyage que vous avez fait ! s'étonna Eulalie. « Nous sommes d'assez grands voyageurs aussi. Nous venons tous de régions différentes, et nous nous sommes rencontrés il y a de cela un an, environ. Nous jouons partout où nos pas nous emmènent. Le Calimshan est une très belle région, et nous avons beaucoup de demandes et d'opportunités pour nos spectacles. En revanche, ici il faut faire attention à ce que l'on dit ou fait, pour ne pas risquer de choquer... »

« Les lieux d'aisance ? » dit Thalie en cachant à grand peine son amusement. « Malheureusement, chère Sibylle, notre modeste roulotte n'est pas assez luxueuse pour accueillir un tel équipement, vous devrez donc vous contenter des sous-bois ! L'expérience n'est pas si désagréable, je vous assure. »

Kalyope eut donc toute la tranquillité nécessaire pour écrire son message. Lorsqu'elle revint, le groupe avait fini de manger et jouait de la musique dans une ambiance joyeuse. Eulalie posa sa flûte pour reprendre la conversation.

« Alors, vous voyez, un peu d'air frais ne fait pas de mal ! Au fait, si vous ou Elia avez besoin d'un brun de toilette, nous avons tout ce qu'il faut dans la roulotte.

« Concernant le mariage à Sàbra... nous ne savons pas s'ils sont au courant de notre venue, mais on nous a assuré qu'il y aurait du travail pour nous là-bas. Vu l'ampleur des festivités à chaque nouvelle union dans ce pays, ça ne m'étonne pas... On dirait que toutes les familles y mettent une fortune, même celles qui n'ont presque rien ! Alors vu la richesse de celle-ci, il y aura de la place pour tous les artistes du continent.

« Nous sommes impatientes de voir votre belle tenue ! Et avez-vous pensé à quelque chose pour Elia ? Nous sommes de très bonnes couturières et nous avons accumulé une montagne de tissu ici au Calimshan, les coffres de la roulotte en sont pleins. »

écrit par: Kalyope Mercredi 30 Janvier 2013 à 11h18
A l'évocation d'une tenue pour Klael, Kalyope ne put s'empêcher de lui jeter un regard de biais, en se pinçant les lèvres pour freiner l'apparition d'un sourire malicieux.

- C'est fort aimable à vous de le proposer. J'avais dans l'idée que ma compagne serait ravissante dans une jolie robe, mais elle affectionne davantage ses cuirs... Cela étant, ce que vous m'avez dit tout à l'heure, à propos du Calimshan, me conforte dans la volonté de vous montrer la mienne. Je voudrais être bien certaine qu'elle conviendra pour un mariage princier.

« Nous profiterons avec grand plaisir de vos équipements, pour la toilette. Mais je crois que ça attendra demain, si cela ne vous dérange pas. Je commence à tomber de fatigue.. A ce propos, pensez-vous qu'il sera possible que nous fassions le reste du chemin ensemble ? Voyager seule présente un charme certain, mais faire la route en bonne compagnie est tout aussi agréable. Et nous aurions le plaisir de bavarder un peu plus longuement. »

« Dans tous les cas, je tiens à vous remercier pour votre hospitalité, et pour ce repas qui nous a fait le plus grand bien ! »

N'ayant pas la possibilité de consulter Klael sur la façon de poursuivre leur route, l'ensorceleuse ne put qu'espérer que celle-ci partageait son avis. Jusqu'à présent, l'halfeline s'était montrée plus méfiante qu'elle. Mais la proximité des saltimbanques commençait à lui plaire, et il lui semblait délicat de leur fausser compagnie après l'accueil chaleureux qu'ils leur avaient réservé.
En attendant la réponse d'Eulalie, Kalyope tourna la tête vers sa partenaire, cherchant l'approbation – ou la désapprobation – dans son regard, et l'encourageant au besoin à donner plus de précisions aux siamoises.

Bien que ce moment au coin du feu fut fort agréable, la jeune femme avait vivement hâte d'installer sa couche, et de prendre un repos amplement mérité. En prévision de cela, elle rappela mentalement Ilasseera qu'elle avait discrètement laissée dans les hautes herbes quelques instants plus tôt, pour qu'elle puisse elle aussi se délasser.

écrit par: Klael Dethyre Mercredi 30 Janvier 2013 à 11h21
Rien, c'était à peu près le mot pour décrire les paroles de Klael. La jeune hin avait laissé sa compère converser, préférant laisser traîner ses yeux et ses oreilles sur le camp de troubadours, à la recherche de quelque chose d'intéressant; ou de suspect. Mais rien ici n'annonçait quoi que ce soit de notable.

¤Des saltimbanques, voilà tout... S'ils font bien leur travail, plus les autres attractions du jour, ça sera sans doute plus simple que prévu de traîner à gauche à droite.¤

Une information attira l'oreille de la voleuse qui tourna la tête vers les siamoises. Feignant son peu d'intérêt pour tout ce qui touchait au mariage, elle haussa les épaules.

«C'est le côté "m'as-tu vu?" du Calimshan. Elle marqua un petit temps. Il n'y aura donc que des personnes qui n'étaient pas forcément invitées au mariage?» À dire vrai, elle connaissait déjà bien cette façon d'être: montrer à tous qu'il y a de l'argent chez soi, que l'on ne manque de rien quite à vivre au dessus de ses moyens. D'Amn ou du Calimshan, les mœurs se recoupaient parfois d'une région à l'autre.

La voleuse perçut l'expression quelque peu malicieuse de sa compagne. Elle conserva néanmoins son attention sur leurs hôtes alors qu'un sourire timide se dessinait sur son visage. Tout en enfonçant son cou dans ses épaules, elle glissa aux deux soeurs:
«oh.. Ne vous attendez pas à grand chose. Je n'ai que les vêtements que je porte actuellement. La faute à "pas de chance" dirons-nous.» Sur ces mots, les coins de ses lèvres s'étirèrent légèrement dans une expression affable. «Mais merci de la proposition, cependant je n'ai pas de quoi vous acheter de vêtements. Néanmoins, je suis sûre que vous serez éblouie par les atours de Sybille.»

«Et pour ma part, poursuivit-elle, je me garderai de vous déranger dans le confort de votre roulotte, vous avez déjà beaucoup fait avec ce repas.Et puis j'ai, là, une couverture qui protège un humain du froid de la nuit; alors pour une petite personne comme moi, ce devrait être suffisant.» Elle ponctua sa phrase d'un nouveau sourire empli de sympathie.

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 07 Février 2013 à 23h58
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user posted imagel faisait nuit noire, et des signes de fatigue commençaient à apparaître chez tout le monde. De petits insectes venaient tournoyer autour de leurs têtes et se prenaient dans leurs cheveux. Eulalie semblait moins fatiguée que les autres et continuait à palabrer.

- Mais ce serait un plaisir de faire le trajet en votre compagnie ! Ainsi, nous auront tout le loisir de parler de vos aventures, puisque vous venez de si loin...

Ce fut Evendur qui répondit à l'halfeline.

- Toutes sortes de gens fréquentent ces mariages d'aristocrates... Des membres des deux familles bien sûr, mais aussi des marchands, des diplomates, des messagers et des artistes... des gens du village aussi, du moins, ceux qui sont suffisamment riches pour être acceptés.

- Ah, ces sales bestioles, elles m'énervent ! geignit Thalie, qui tentait de les chasser de la main. " Nous, on va se coucher " lança t-elle, et les jumelles se levèrent, firent un geste de la main et grimpèrent dans la roulotte.

- Oui, moi aussi ajouta Bjärk le demi-orc, et Evendur et sa compagne Saïba suivirent le mouvement.

Klael et Kalyope s'emmitouflèrent sous leurs couvertures, sur le sol rocailleux de la forêt, se protégeant tant bien que mal des ennuyeux insectes. La nuit était froide, et les couches de fortune peu confortables ; elles mirent un certain temps avant de fermer l’œil. Mais lorsqu'elles s'endormirent enfin, elles ne se réveillèrent pas jusqu'au lever du jour.

~~~

C'est dans la bonne humeur générale que les deux aventurières et la troupe se levèrent. L'air était frais, les rayons du soleil illuminaient délicatement les branches des cèdres encore humides de rosée. En un heure, chacun eut le temps de faire sa toilette, de se remplir le ventre - Klael et Kalyope purent à nouveau se restaurer sur vivres de la troupe - et de plier ses affaires pour reprendre la route.

Le chemin caillouteux cahotait la grosse roulotte, produisant un petit vacarme qui s'avérait un peu désagréable, les heures passant. Assis sur le siège du cocher, Bjärk dirigeait d'une main de maître l'imposant véhicule tiré par les deux gros chevaux bais. Jasmal, le noir étalon, s'ennuyait un peu et mourrait d'envie de se dégourdir les pattes.

Le convoi étant très lent, la troupe ne fit qu'une pause aux alentours de midi. « Sibylle » en profita pour montrer sa robe, qui provoqua des exclamations de ravissement parmi les artistes. Thalie et Eulalie l'assurèrent qu'elle avait tous les atouts pour se faire remarquer lors des festivités.

Dans l'après-midi, ils furent doublés par deux cavaliers galopant à vive allure, et qui leur firent seulement un geste de la main avant de disparaître derrière un sommet de côte. Ce furent les seuls hommes qu'ils rencontrèrent dans ces contrées boisées ; en revanche, les animaux ne manquaient pas. Des singes se balançaient dans les arbres, des espèces de gazelles fuyaient devant eux, et toutes sortes d'oiseaux voltigeaient entre les arbres ou haut dans le ciel.

Le soir arriva et ils n'avaient toujours pas atteint le bout de la forêt. Ils montèrent le camp, et dormirent, Klael et Kalyope rêvant des grandioses célébrations à venir, et des périls qui accompagneraient leur mission.

~~~

Le lendemain matin, ils passèrent un col qui annonçait la fin de ces montagnes boisées. La vue se dégagea tandis que le chemin descendait en pente raide vers une vallée luxuriante qui s'étendait à perte de vue. Au nord, dominant l'horizon, se trouvait une puissante chaîne de montagnes aux sommets acérés. De ses pics enneigés serpentait un cours d'eau qui allait en s'élargissant vers le sud, vers la mer Étincelante que l'on devinait au loin. Cernant le fleuve de part et d'autres, sur une largeur incroyable, deux larges bandes semblaient faites uniquement de champs et de vergers, qui dégageaient des teintes chaudes et variées.

Au cours de la descente, l'atmosphère fraîche de la forêt se transforma très vite en une douce chaleur qui les fit frissonner. Le parfum des arbres fruitier parvenait déjà à leurs narines. Ils apercevaient des petits hameaux parsemant çà et là les cultures, abritant les paysans qui tous les jours travaillaient la terre du garde-manger du Calimshan.

Autant dire que la fin du voyage se déroula dans une ambiance à la fois joyeuse et excitée. Dans l'après-midi, la troupe et les deux aventurières arrivèrent enfin à Sàbra, une simple et paisible bourgade aux pieds des Montagnes Mouvantes. De fait, les rues étaient quasiment désertes. Interrogeant un vieil homme assis sous le porche de sa maison de briques, celui-ci leur apprit que la plupart des habitants étaient allés assister à la cérémonie publique au palais.

Ils traversèrent le village, et entamèrent l'ascension d'un chemin en pente douce qui menait droit au palais ; d'ici, on ne voyait que d'immenses murs blancs, d'une hauteur impressionnante. Il y avait une grosse tour carrée à l'extrémité gauche de la muraille, et un bâtiment au milieu, là où devait se trouver l'entrée. Des clameurs et de la musique provenant de l'autre côté de la muraille se faisait entendre. Des hauts palmiers et des parterres de fleurs bordant le chemin accentuaient l'impression de richesse et de beauté que dégageait l'ensemble.

Un somptueux escalier de marbre menait à la porte d'entrée en fer forgé. Deux gardes se trouvaient au pied des escaliers, et deux autres en haut ; leurs armures étaient rutilantes et leurs hallebardes décorées de plumes rouges. Ils restaient droits et immobiles et semblaient attendre que les visiteurs engageassent le dialogue.

écrit par: Kalyope Mercredi 13 Février 2013 à 00h17
L'arrivée à Sàbra surprit Kalyope. Bien qu'elle n'eut pas vraiment essayé de se représenter sa destination, elle s'attendait à une ville de plus belle envergure. Peut-être pas aussi animée qu'Almraiven, mais pas non plus si petite et si tranquille.
L'ensorceleuse profita au maximum du calme et du charme de ce paisible bourg, tout en se préparant à affronter la masse de gens présents et l'ivresse des festivités.

Elle ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux, entre-ouvrant légèrement la bouche, lorsqu'ils arrivèrent en vue du palais. Contrairement à la ville, l'édifice était bien plus grand et somptueux qu'elle n'avait pu l'imaginer. Une sorte de vertige s'empara d'elle. La jeune femme attendait ces noces avec une appréhension et une excitation égales. La crainte de la foule trop nombreuse et oppressante, ainsi que celle d'échouer dans sa mission la taraudaient. Mais paradoxalement, c'était aussi tout ce qui faisait le charme de l'aventure. Les innombrables invités, la démesure des richesses, des mets, des parures ; la délicatesse de leur mission, les intrigues, les lourds secrets peut-être... Pour le bien de l'Assemblée, Kalyope préférait ne rien découvrir de tel, mais dans le fond, elle espérait ardemment le contraire. Etre plongée au cœur d'une enquête pleine de rebondissements lui paraissait bien désirable pour une première mission.

L'heure n'était cependant pas à la rêverie. Il fallait manifestement se présenter aux gardes et montrer patte blanche pour pouvoir pénétrer dans le fief des Iptissen ; entreprise qui angoissait l'ensorceleuse dans une certaine mesure, depuis son expérience malheureuse avec les serviteurs de Tyr. Mais aucun des saltimbanques qui voyageaient avec elles ne semblait décidé à faire le premier pas, aussi Kalyope prit-elle l'initiative. Elle se pencha tout d'abord vers Klael pour lui parler à l'oreille :




La jeune femme mena ensuite Jasmal au côté des jumelles.

- Pouvons nous stopper le convoi ? Si vous le voulez bien, je vais aller me présenter aux gardes pour qu'ils nous laissent entrer, mais pas dans cette tenue de voyage poussiéreuse. Puis-je aller me changer et me rafraîchir rapidement dans votre roulotte ?

écrit par: Klael Dethyre Samedi 16 Février 2013 à 10h40
Ainsi elles étaient arrivées à destinations. Trois jours de voyages, comme prévu, les avaient séparées de la ville de Sabrà. Le temps des blagues était révolu et la mascarade devait démarrer à l'instant où Klael et Kalyope se présenteraient aux gardes.

En réalité, la voleuse savait pertinemment que tout ceci avait commencé bien plus tôt mais, étrangement, elle ne réalisait qu'une fois parvenue à la ville qu'elle était simplement en train de travailler. Cet aspect là de la chose eu le don de lui retirer tout le goût pour l'admiration de la ville et de son palais. Bien dommage car elle sentait qu'en d'autres circonstances, elle se serait pris à flâner le long des jardins.

Affirmant du chef en guise d'unique réponse à l'intervention de Kalyope, l'halfeline mit pied à terre et saisit les rênes de Jasmal. Évidemment le tableau était étrange. Une si petite personne menant une si grande bête et faisant office de garde du corps. Un doute soudain l'envahit quant à la crédibilité du scénario mais au point où elle en était elle n'avait plus qu'à faire confiance en l'instinct dont elle et sa partenaire avaient fait preuve.

Scrutant l'entour, Klael ajusta son manteau de voyage afin de s'assurer qu'il couvrait bien sa rapière et vérifia que sa dague fût correctement dissimulée. Elle devait encore voir ce détail avec sa compagne de voyage mais elle savait que conserver une arme sur soi pouvait être à double tranchant. Quant à son arc, la voleuse savait d'avance qu'en un tel milieu il serait inutile.

Debout à côté de l'étalon avec pour seule activité d'observer et d'apprendre du lieu où elle se trouvait.


Test de détection

écrit par: Ithek le Gris Mardi 19 Février 2013 à 21h07
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PARCHEMIN
Klael, test de Détection [secret]

user posted imageandis que Kalyope enfilait ses beaux atours dans la roulotte, Klael jouait les éclaireuse et étudiait avec attention l'extérieur du palais.

Elle voyait dans les hauts murs d'un blanc éclatant la volonté des propriétaires d'impressionner les visiteurs. Sans être aussi majestueux que celui d'Almraiven, ce palais était plus impressionnant que tous ceux qu'elle avait vus en Amn. La tour et la barbacane semblaient forts solides et bien conçus, dotés de mâchicoulis, et les murs étaient percés de meurtrières. Le palais était situé au sommet d'une colline, avec un point de vue imprenable sur la vallée au sud et les montagnes au nord. Il avait sans aucun doute une fonction de place forte, en plus d'être un lieu de résidence charmant.

La troupe impatiente à leur suite, Klael et Kalyope arrivèrent devant les gardes. Avant même qu'elles n'ouvrent la bouche, l'un d'eux s'approcha... et passa entre les deux aventurières, pour se camper en face de la troupe d'artistes.


- [commun] Vous... ne bougez pas ! Si vous pensez entrer, il n'en est pas question.

- Et peut-on savoir pourquoi ? s'enquit Evendur, aussi interloqué que les autres.

- On nous a signalé un groupe de bandits déguisés en artistes rôdant dans les environs. Un homme, un semi-homme, un semi-orc, et deux siamoises. Vous correspondez étrangement au signalement.

La troupe s'agita, complètement dépassée par la situation.

- Mais c'est absurde ! s'insurgèrent les jumelles. " Nous venons à peine d'arriver dans la région, et nous sommes d'honnêtes comédiens, musiciens et acrobates ! "

- Des saltimbanques, oui ! la reprit le garde, condescendant. " Allez, déguerpissez avant qu'on ne vous arrête. "

L'autre garde s’adressa à Kalyope.

" Et vous, j'espère que vous n'avez rien à voir avec eux ? Si vous êtes venus pour la cérémonie, laissez-moi votre cheval que j'amènerai aux écuries, et montez. Nous sommes désolés pour cet incident. "

écrit par: Kalyope Mercredi 20 Février 2013 à 10h46
Kalyope réprima d'extrême justesse un soupir et une moue d'agacement. Décidément, où qu'elles se rendissent, les gardes étaient des butors...
A bien y réfléchir, cela faisait probablement partie des "qualités" requises chez ceux qui se devaient de maintenir l'ordre, mais la jeune femme sentait qu'elle n'arrivait jamais à supporter ce genre d'individus.

Fondamentalement, le fait que la troupe puisse entrer ou non dans le palais n'avait aucun intérêt pour elle ; et il ne fallait surtout pas réduire leur propres chances d'y pénétrer. Mais plus que tout, elle ne savait tenir sa langue, et l'injustice flagrante – selon elle – dont étaient victimes leurs compagnons de route, ajoutée à la rudesse du calishite, lui tapait sérieusement sur les nerfs. L'ensorceleuse se planta devant le garde qui s'était adressé à elle, le visage avenant sans être trop souriant, et l'oeil décidé.


- Vous dites vrai, nous sommes ici pour assister aux noces. Je suis Sybille d'Halarahh, et voici ma garde du corps, dit elle en tournant la tête vers Klael.

« Cependant, je me dois de vous informer que ces saltimbanques ont fait route commune avec nous ces deux derniers jours. Ils nous ont offert de partager leur confort sommaire, et un peu de nourriture, avec la plus parfaite des corrections. Et tant que nous étions en leur compagnie, je ne les ai vus commettre aucun larcin. Mais qu'ils rentrent ou non dans ce palais ne me concerne pas et m'est bien égal. Vous êtes seul juge. »

Sans attendre la réponse du milicien, elle tourna la tête vers sa compagne :

- Elia, récupère tes affaires pour qu'on puisse leur confier Jasmal.

Joignant le geste à la parole, Kalyope se saisit prestement de son sac, puis se retourna vers les gardes, attendant qu'ils ouvrent les portes, d'un air calme et confiant. Mais cette sérénité affichée était loin d'être la maitresse de ses sentiments profonds. Le jeune femme sentit son estomac se nouer, à l'idée que les deux hommes d'armes puissent être aussi butés que le Tyrien, et leur refusent l'accès aux festivités pour la simple et bonne raison qu'elle avait voulu dénoncer une injustice.
Elle songea également que les artistes pourraient s'offusquer de son attitude, et du fait qu'elle ne prenne pas davantage leur défense, après la gentillesse dont ils avaient fait preuve ; et cela la chagrina quelque peu. Mais la mission passait avant tout, et il n'y avait aucun remord à avoir.

écrit par: Klael Dethyre Dimanche 24 Février 2013 à 11h07
Dans la neutralité la plus totale, et quelque peu désinvolte, la main gantée de Klael tendit les rênes au garde avant qu'elle se dirige vers son barda encore arnaché à la monture. Une fois en main, la jeune voleuse s'approcha de l'enceinte du palais et y déposa son sac qu'elle ouvrit et entreprit de fouiller à l'abri des regards indiscrets.

Quelques secondes d'examen, puis elle boucla le tout pour le remettre sur son dos. Avec un haussement d'épaules, l'halfeline laissa son regard aller de sa compère jusqu'au garde.


- Ma foi, il ne me manque rien, lança-t-elle à leur attention avant de s'attarder sur le garde.

- C'est par où? Comprenez, j'avais pour ordre de mener dame Sybille à temps pour la cérémonie et visiblement les festivités ont déjà commencé...

Elle agrémenta sa réplique d'une moue, tout en soupirant, pour exprimer sa lassitude.

Une fois la direction indiquée, Klael se décala pour laisser Kalyope la rejoindre puis se mit en route. Elle jeta un dernier regard en arrière à la petite troupe et au cheval qu'on mènerait aux écuries.


-

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 24 Février 2013 à 13h34
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user posted imagee garde qui était resté en retrait invita Sybille et Elia à monter.

- Allez vous présenter au sous-intendant dans le vestibule, il s'occupera de vous.

Kalyope et Klael, sous leur déguisement de Sybille et Elia, gravirent donc les marches et passèrent devant les deux autres gardes, pour pénétrer dans la barbacane. Elles se retrouvèrent dans une pièce peu décorée, principalement fonctionnelle, avec un escalier qui descendait vers les soubassements, et une grande porte ouverte qui menait vers une autre salle, qui donnait par des arcades sur la cour d'où provenant le brouhaha de la foule.

Un homme à l'aspect sévère se tenait derrière un pupitre, et demanda leurs noms. Il portait un turban et une tenue bleue très soignée, mais pour des étrangères, c'était surtout son port et son expression qui dénotaient sa fonction importante dans le château. Un jeune homme vêtu de blanc se tenait en retrait.

Lorsque Kalyope se présenta sous sa fausse identité, le sous-intendant consulta son rouleau de parchemin, qui contenait une liste interminable. Il finit par relever les yeux vers la jeune femme, non sans avoir vérifié qu'il ne s'était pas trompé.


- J'espère que vous avez passé un bon voyage, ma Dame. Nous allons vous mener à la grande cour où vous pourrez assister au discours du wali, qui a déjà commencé. Ensuite, aura lieu la remise des cadeaux de vœux pour le mariage de demain. Puis il y aura le banquet. Bien sûr, vous aurez votre place à la table. Désirez-vous passer la nuit ici cette nuit ?

écrit par: Kalyope Mercredi 27 Février 2013 à 14h14
¤ Ouf... ¤

Le soulagement qu'éprouva l'ensorceleuse fut toutefois nuancé d'une certaine circonspection. Comment le garde avait-il pu trouver son nom sur le registre, alors même qu'elle l'avait inventé en cours de route ? A moins que Listraë n'eut pris les devants, et prévenu de leur arrivée ? Elle lui avait pourtant bien dit qu'une telle chose n'était pas nécessaire, et qu'elle pourraient se présenter aux noces sans avoir été annoncées au préalable. Ou était-ce le fruit de plus parfait hasard ? Auquel cas, Kalyope venait de dérober la place d'une autre personne, qui serait certainement furieuse le moment venu...

La jeune femme s'étonna également qu'on lui demande si elles souhaitaient dormir au palais. A dire vrai, elle n'avait jamais envisagé les choses sous un angle différent. D'autant que la nuit serait sans doute le moment le plus propice à Klael pour enquêter. Il fallait donc coute que coute qu'elles restassent sur place, le temps de mener à bien leurs recherches.

D'ailleurs, sa partenaire avait raison : il fallait qu'elles pussent délivrer leurs missives au plus vite. Cela ne serait apparemment pas possible de suite, puisque le wali était entrain de faire un discours. Mais elles auraient certainement la possibilité de l'approcher au moment de la remise de cadeaux et des voeux. Après tout, l'ensorceleuse était également là pour transmettre les voeux de l'Assemblée, elle n'avait donc aucune raison de ne pas profiter de ce moment pour lui remettre le parchemin confié par Listraë. Quant à Klael, elle ne savait pas au juste ce que pouvait contenir le sien, mais elle ne doutait pas qu'elle aurait une excuse tout aussi valable pour paraître devant Mehmed el Iptissen.

Maintenant qu'elles avaient franchi l'enceinte du palais, et pénétré dans le lieu de leurs investigations, Kalyope songea que la discrétion serait absolument primordiale. Ne pas laisser de trace et ne pas être entendues devraient être au coeur de leurs préoccupations à chaque instant. Elle ne prit donc pas la peine de répondre à l'halfeline, mais lui adressa un bref signe de tête pour lui signifier son assentiment, avant de répondre au sous-intendant.


- Un voyage tout à fait agréable, merci. Mais je vous avoue que je ne suis pas fâchée d'être arrivée. Nous allons effectivement rester dormir ici. Pouvez vous nous indiquer où trouver l'endroit, afin que nous puissions déposer nos sacs avant d'aller écouter la fin du discours ?

écrit par: Klael Dethyre Mardi 05 Mars 2013 à 19h52
Première interrogation, celle de ce rouleau long comme un drap. Klael regarda attentivement l'homme faire: il arborait un visage fermé, avait une mine aussi sévère que son port était rigoureusement droit. Cet homme là respirait l'intransigeance et probablement une sorte d'austère rigidité que les coloris de son accoutrement contrastaient abominablement.

Un sourcil haut tandis que l'autre s'écrasait sur son oeil, la voleuse observa le doigt de cet individu glisser le long de la liste qu'il tenait juste devant lui. Sa recherche cessa brusquement lorsqu'il confirma les invitées. Étrange...


¤ Wow, wow, wow... J'espère qu'on n'a pas tapé la place de quelqu'un d'autre, sinon bonjour le scandale. ¤

S'éclaircissant la gorge pour masquer sa surprise, non moins grandissante après que l'on leur eût demandé si elle séjourneraient au palais, Klael adressa un signe de tête à l'homme avant de faire volte face et de poursuivre vers la pièce suivante. Cependant, la demande de son amie l'arrêta net dans son mouvement. S'immobilisant de nouveau, elle profita de l'instant pour regarder attentivement autour d'elle et commencer à prendre ses repères.

Cet escalier, là-bas, menait certainement vers les sous-sols ou, tout du moins, vers les coulisses du palais. Cuisine, quartiers des boniches et autres servants et servantes, c'était sans doute par là qu'elle commencerait, le soir tombé. Ce pensant, elle se tourna vers l'homme:


- Ser Intendant, sauriez vous, par hasard, où logeront les invités? J'imagine que la plupart ont décidé de rester ici pour se reposer...

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 24 Mars 2013 à 13h28
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user posted imagee sous intendant hocha la tête de son air impassible.

- Oui, vous pouvez aller aux dortoirs, mais je tiens à vous prévenir que le discours sera bientôt terminé, si vous ne voulez pas tout rater.

" Les invités logent tous dans l'aile est du palais. De nombreux invités resteront en effet dormir ici en attendant la cérémonie. "

Il fit un signe en claquant des doigts à l'intention du laquais qui attendait patiemment derrière lui, et lui donna un ordre sec. Le garçon fit signe aux deux invitées de le suivre.

Ils passèrent dans un grand vestibule, une pièce majestueusement décorée qui prenait la forme d'une galerie longue de vingt-cinq pas et large de dix, et qui ouvrait par des arcades sur la grande cour du palais, en contrebas, où se tenait une foule dense. Cette foule était assez clairement séparée en genres distincts, entre les gens du peuple entassés à droite, et ceux de la haute société, qui étaient bien moins nombreux et bien plus confortablement installés sur la gauche, certains dans des fauteuils ou sur des gradins installés là pour l'occasion. Le soleil tapait fort, et ils avaient des parasols et des grands éventails, certains agités par des esclaves, pour se tenir au frais.

De part et d'autre de la cour, de grands escaliers menaient jusqu'à une grande terrasse, dominée par la façade d'un temple ou d'une chapelle, qui en imposait par sa hauteur et sa régularité, et par pierre blanche, rehaussée de décorations de bleu et de doré. Le tout dégageait une impression de puissance et d'austère majesté.

C'était au pied de ce temple, devant la porte de fer massif, que se trouvait le wali et ses suivants. Le wali se tenait sur un trône, bien en évidence et surélevé. En fait, ce n'était pas lui qui parlait, mais un homme de haute stature et en armure, qui avait une voix impressionnante. Son allure martiale et les étoffes mauves, bleues et blanches de sa tenue rappelaient beaucoup le prêtre de Tyr rencontré à Almraiven. Évidemment, il parlait en alzhedo et Kalyope et Klael n'y comprenaient pas un mot.

Le garçon les mena à travers la galerie vers la droite, où ils ouvrirent un battant d'une double porte en bois pour arriver dans de grande cuisines, où s'activaient déjà une bonne dizaine de servants. Au menu : gibier, volailles, viandes rouges, légumes et fruits, le tout enveloppé d'une odeur d'épices très prenante, qui avait de quoi faire pleurer les aventurières peu accoutumées à la nourriture locale.

Ils traversèrent les cuisines pour emprunter un escalier caché derrière un rideau, et montèrent jusqu'à une pièce bien plus calme, simplement décorée d'armures. Il y avait une porte fermée en face, et deux autres à droite, que le laquais ouvrit pour permettre aux deux jeunes femmes de regarder à l'intérieur.

Il y avait là une vingtaine de lits superposés, bien alignés et soigneusement faits. La pièce était lumineuse, fraîche et très propre, et sentait bon les fleurs.


- Voilà le dortoir pour les hommes. Il referma la porte et ouvrit celle d'à côté, qui donnait sur une pièce similaire, mais un peu plus petite, plus froide et moins bien éclairée, car les fenêtres, qui donnaient sur l'extérieur du palais, étaient beaucoup plus étroites.

" Voilà le dortoir des femmes. " Ils le traversèrent pour arriver dans une salle de bains de dimensions généreuses. "La salle d'eau. D'abord les hommes, puis les femmes ensuite peuvent venir se laver."

La salle d'eau donnait sur un petit salon, qui lui même donnait d'un côté sur le dortoir des hommes, et de l'autre sur un long couloir avec de nombreuses portes ; des chambres privées pour les invités, les informa t-il.

" Désirez-vous que je vous mène à la cour ? Je crois que le discours est presque fini. "


écrit par: Kalyope Jeudi 28 Mars 2013 à 22h52
" D'abord les hommes, ensuite les femmes."

La mâchoire de Kalyope se crispa. Si elle avait pour habitude, depuis toute jeune, de passer après les autres pour différentes raisons, elle n'entendait plus se laisser traiter de la sorte à présent. Malgré tout, elle ne laissa rien paraître au jeune homme qui leur servait de guide. Un coup d'oeil au sous-intendant, et à l'homme qui s'exprimait dans la cour, avait suffit à lui faire craindre leur rigueur et leur "aveuglement". Aussi préférait-elle conserver l'attitude la plus irréprochable possible, afin d'éviter le genre de désagrément qu'elle avait pu connaître à Almraiven. Elle jeta néanmoins un rapide regard de biais à Klael, pour voir si cela l'avait également choquée.

Mais ce qu'elle aurait qualifié de "manque d'ouverture d'esprit" des calishites ne serait probablement pas la seule chose qui les gênerait dans leurs recherches : l'absence d'intimité risquait aussi de poser problème. Ces chambrées communes, outre le fait qu'elles les forceraient à garder systématiquement sur elles tout effet personnel de valeur, ne permettraient pas facilement à sa partenaire d'aller fureter durant la nuit. Du moins le croyait-elle. Elle avait hâte de pouvoir faire le point avec elle, mais se demanda où et quand la chose serait possible. Les murs de ce palais semblaient pourvus d'oreilles jusque dans ses moindres recoins.

Au final, ce petit tour s'était avéré plus ou moins inutile, puisque le jeune homme ne leur avait pas laissé le temps de déposer leurs paquetages dans le dortoir. Kalyope hésita à lui demander de faire demi-tour, mais il lui semblait qu'il serait de mauvais ton de louper la fin du discours, qu'elles n'y comprennent goutte ou non. D’ailleurs, il serait aussi malavisé de laisser entendre qu'elles ne parlaient pas alzhedo. Cela finirait fatalement par se remarquer, mais autant faire illusion pour le moment. Et d'une manière générale, moins elles se feraient remarquer, mieux cela serait.

Sans plus attendre, elle répondit à leur guide :


- Hé bien oui, c'est fort aimable à vous de nous avoir montré les lieux, mais hâtons nous. Il serait dommage de manquer totalement le discours.

Ces considérations mises à part, et bien qu'elles étaient pratiquement la seule chose à laquelle l'ensorceleuse arrivait à penser, Kalyope songea qu'il serait plaisant de découvrir ce magnifique palais, et d'y séjourner quelques jours. Elle décida de se mettre en quête d'une bibliothèque, dès que leur mission leur laisserait un peu de répit. Mais pour l'heure, la chose la plus urgente était de délivrer leurs missives au wali, et d'ouvrir grands leurs yeux et leurs oreilles...

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 05 Avril 2013 à 00h08
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user posted imagee jeune serviteur acquiesça et fit passer les aventurières par là où ils étaient venus. Depuis le vestibule, un très large escalier de marbre descendait jusqu'à la cour où la se tenait la foule dense des convives.

Mais le discours était déjà terminé, et à présent, tout le monde se massait vers les deux escaliers qui menaient à la grande terrasse où se trouvait le wali. A gauche, les convives privilégiés issus des hautes sphères de la société avaient la priorité, et les premiers étaient déjà en train de rendre leurs hommages au seigneur des lieux. Il allait probablement falloir beaucoup de temps pour les faire passer, à voir la longue queue qui patientait derrière.

Et il allait falloir encore plus de temps pour les gens du peuple, qui étaient plusieurs centaines, et qui pour l'instant étaient retenus en bas par les gardes, au pied de l'escalier de droite, bien à l'écart des nobles et autres riches marchands. Heureusement, le serviteur orienta "Sybille" et "Elia" vers ces derniers.

Elles passèrent une bonne heure à attendre, ce qui leur laissa tout le loisir d'observer les environs. Une galerie courait tout autour de la cour, au niveau des soubassement, et permettait d'accéder par de grandes grilles à divers endroits fonctionnels du palais : écuries, entrepôts, cellier...

Au dessus se trouvait probablement le premier niveau véritablement habitable. On y accédait par les deux escaliers qui menaient à la terrasse, du côté nord, qui desservait la chapelle et les deux ailes attenantes, et par le grand escalier donnant sur le vestibule, côté sud.

Un niveau au-dessus, d'autres fenêtres montraient un autre étage habitable, celui où se trouvait leur dortoir. Plus haut, on ne voyait que le sommet des tours de garde, qui étaient au nombre de cinq, plus la barbacane. Il y avait donc trois étage, de taille respectable, à explorer si elles voulaient tout savoir du palais...

En tout cas, le tout respirait la richesse. Le sol était dallé de marbre, les colonnes des galeries étaient finement taillée dans du marbre blanc, et au dessus, les façades étaient richement décorées de hauts reliefs et de mosaïques, et de motifs en polychromie des plus élégants. Un peu partout, des dorures venaient rehausser le tout, versant quelque peu dans l'ostentation, mais de manière générale, l'architecture et la décoration dégageaient une impression de rigueur et de régularité. Il n'y avait pas là de formes trop courbes, de couleurs fantaisistes ou de statues frivoles. Et surtout, il y avait le temple massif qui projetait son ombre sur une bonne partie de la cour.

Enfin, elles arrivèrent devant le wali, assis sur son grand fauteuil, et le prêtre qui se tenait à ses côtés. Le wali était visiblement malade, malgré ses beaux atours et son maquillage. Ses traits étaient tirés, sa mine fatigué, et il toussait beaucoup. Il semblait à moitié caché derrière la montagne de présents qui s'amoncelait devant lui - fleurs, bijoux, coffrets, que des servantes débarrassaient au plus vite en les emmenant par une grande porte à l'intérieur.

L'homme à l'armure bleue, le prêtre, ouvrit la parole. C'était un homme bien charpenté, d'aspect sévère, assez gros et bouffi et la barbe taillée au millimètre, qui n’inspirait pas grande sympathie.


- Et bien, on dirait que vous êtes la dernière, gente Dame. Il s'adressait seulement à Kalyope. " Soyez la bienvenue dans la riche et vaste demeure du wali Mehmed El Iptissen. Je n'ai pas l'honneur de vous connaître... "

écrit par: Kalyope Vendredi 05 Avril 2013 à 09h37
L'attente s'était faite pratiquement en silence. Curieusement, le temps n'avait pas paru si long à Kalyope, qui s'était abîmée dans la contemplation des lieux, puis perdue en conjectures. Elle supposa qu'il avait dû en être de même pour Klael.
Malgré tout, l'ensorceleuse se sentit soudainement prise de court lorsqu'elles furent présentées au wali. L'importance du personnage, et la mine sévère de son serviteur entamèrent la confiance qu'elle avait jusqu'à présent dans sa façon de mener les choses.

Pour masquer son trouble, elle commença par s'incliner respectueusement devant le maître des lieux. Soudainement, les noms d'emprunt ne lui paraissaient plus être une si bonne idée que cela. Du moins, sous l'oeil inquisiteur du serviteur de Tyr, elle ne se sentait plus le courage de mentir. Et face au wali lui-même, sans doute valait-il mieux jouer franc jeu.
Néanmoins, elle décida de ne parler que pour elle dans la mesure du possible, laissant le choix à Klael de dissimuler ses origines – qu'elle-même connaissait à peine – si elle le jugeait nécessaire.


- Seigneur, je suis honorée d'être accueillie en votre palais. J'ai une confidence à vous faire. Je suis parvenue jusqu'à vous sous un nom d'emprunt. En réalité je me nomme Kalyope, de la famille Fortuna. Je me présente ici devant vous pour vous remettre une lettre de la part de la prestigieuse Assemblée.

Que la guilde de Listraë fut prestigieuse ou non, Kalyope, dans le fond, n'en avait pas la moindre idée. Mais la nervosité qui s'était emparée d'elle avait tendance à la rendre plus bavarde et éloquente qu'à l'accoutumée. Aussi poursuivit-elle, tout en sortant le précieux parchemin de sa sacoche pour le tendre au souverain.

« En mon nom personnel, je désire également vous présenter mes hommages, ainsi que mes félicitations pour cette somptueuse noce à venir. »

« Je cède à présent la place à ma compagne, qui n'est nullement ma garde du corps, mais qui elle aussi, a une missive à vous remettre. »

La jeune femme ponctua cette dernière phrase d'une nouvelle et sobre courbette, puis fit un pas de côté pour laisser la place à sa partenaire. Elle se sentait débarrassée d'un poids conséquent, et respirait déjà mieux. Et puisqu'elle avait à présent les idées plus claires, elle décida qu'il était temps de se mettre à analyser les moindres faits et gestes de leur hôte et son homme de confiance.


Diplomatie, puis détection + psychologie à toutes fins utiles.

écrit par: Klael Dethyre Vendredi 05 Avril 2013 à 11h23
Il fallait absolument qu'aucun détail lui échappe. À cette fin, Klael s'était contentée de laisser les autres parler et d'observer, d'écouter, de sentir tout ce qui était percevable; répandant autour d'elle une sorte de froideur silencieuse jusqu'ici inconnue de Kalyope.

Au fond d'elle naissait tout de même la crainte que cet excès de concentration ne la desserve, mais allié à une part de sarcasme sinistre et un humour parfois déplacé, elle pensait en faire là un personnage des plus cohérents; et probablement méprisable. Au besoin, elle le teinterait d'un peu d'instabilité en le rendant parfois si aimable que l'on penserait qu'il s'agit simplement d'une excès de vin ou de bonne humeur...

Dès lors la visite des lieux habitables faite, elle nota dans un coin de sa tête les quelques petites interrogations ainsi que les points à débattre avec sa partenaire. Il était trop tôt pour les aborder, surtout près de l'oreille indiscrète d'un serviteur. Par ouï dire, elle s'était laissée entendre que les lieux de fortes concentration humaine comme le sont les palais, laissaient souvent place à d'étonnantes rumeurs. Sans se sentir espionnée, elle préférait que sa personne ne fasse pas jaser les grouillots, des fois qu'ils ne remettent quelques doutes à des plus hauts placés.

Une fois l'homme éloignée et les deux compères placées parmi les nobles, la voleuse attrapa le bras de son amie pour la tirer un peu vers l'arrière. Discrètement et en chuchotant le plus possible, elle lui glissa quelques mots.


- J'espère qu'il vont pas nous faire dormir en dortoir. Le fait que nous soyons avec ceux-là me fait dire que nous aurons une chambre, mais rien de sûr. Sinon, ça va être encore plus dur de filer en douce...

Ce dit, elle regagna la file d'attente en silence, jetant quelques regards par-ci par là, la mine... sévère.

Quand vint finalement leur tour, c'est à Kalyope que l'on s'adressa. Évidemment, belle dame que voilà, accompagnée d'une demi portion en habits de voyages. C'était la preuve que le contraste fonctionnait et c'était tant mieux. Un contraste vite mis à mal par la présentation de l'ensorceleuse. Incompréhensible... Pourquoi? Deux mots qui s'affichèrent sur le visage de l'halfeline, traduits par un sourcil levé et un regard plissé. Ils ne perdurèrent cependant pas car déjà était venue l'heure de faire sa présentation.

D'un pas léger, la jeune fille s'avança vers l'assemblée, réajustant le cuir de sa tunique qui s'était mis à grincer sous son manteau. Ce ne fut qu'une fois devant le seigneur qu'elle comprit pourquoi Kalyope avait fait ce choix. Malgré son air bouffi, cet homme en armure en imposait; probablement suffisamment pour impressionner certain. Son regard et celui de la voleuse se croisèrent, instant pendant lequel aucun mot ne fut prononcé.


¤Tant qu'on finit pas au cachot.¤

D'une révérence, il en s'agissait. Mais elle ressemblait plus à celle que font les soldats et chevaliers qu'à celles d'une dame de cour.

- Mes seigneurs, Messire...Klael d'Amn, messagère pour vous servir. Je regrette de n'avoir beaucoup de biens à offrir pour ce grand mariage, mais comme l'a dit mon amie, j'ai peut-être mieux que... de la matière.

Les mots sortaient simplement et facilement. C'était un exercice qu'elle pratiquait souvent, même si c'était la première fois qu'elle avait à faire à du gratin.

- Je vous prie, Monseigneur, de bien vouloir accepter cette missive de l'Assemblée, en espérant qu'elle mènera votre famille vers de plus beaux jours encore que ceux qui vous éclairent aujourd'hui.

Ampoulé. Cette idée la révulsait. La politesse, les belles formules, ces gens là adoraient ça; à moins qu'elle eût une idée reçue de cette haute société. Quoi qu'il en fut, elle espérait se placer au niveau du noble moyen. Celui que l'on remercie, à qui l'on sourit et qui une fois parti est aussitôt oublié.

Se redressant, elle tendit la lettre à qui devait la recevoir et rejoignit son amie sans tourner le dos aux dirigeants du palais. Peut-être y avait-il quelque chose à ajouter.



Diplomatie

écrit par: Ithek le Gris Samedi 06 Avril 2013 à 01h38
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Kalyope, test de Détection 1 (dé) + 4 = 5 >< DD ? : Rien d'anormal
Kalyope, test de Psychologie 10 (dé) + 2 = 12 >< DD ? : Rien d'anormal

Klael, test de Diplomatie 1 (dé) + 5 = 6 >< DD ? : attitude inchangée


user posted imagea petite confidence de Kalyope ne laissa pas le prêtre indifférent. Il jeta sur l'ensorceleuse un regard perçant, comme s'il voulait voir à travers elle.

- Mmh... Un nom d'emprunt... Et puis-je savoir pourquoi vous voyagez sous une fausse identité ? Voilà de drôles de pratiques pour de simples messagères.

Attendant une réponse, il parcourut les deux missives une à une, levant les sourcils à la première, et souriant d'un air entendu à la deuxième.

- Mmh. Cette... Assemblée... a l'air bien renseignée, en tout cas, et cette dame s'exprime fort bien dans la langue calishite, contrairement à ses messagers.

Il chuchota quelques mots à l'oreille du wali, qui lui répondit de la même façon. Kalyope tendit l'oreille, mais elle n'entendit absolument rien, et en plus, ils devaient parler en alzhedo.

« Le wali étudiera cette proposition de partenariat. Vous pourrez rester en attendant que nous rédigions une réponse, car cette Lystraë n'a même pas pris la peine de mentionner une adresse. Du moins, vous pourrez rester si vous éclaircissez cette sombre histoire de faux nom... »

Le prêtre de Tyr était aussi désagréable à la voix qu'à l'aspect. Il parvenait à être tout à la fois mielleux et hautain, condescendant et déférent. Mais avant tout, ce n'était pas le genre à laisser passer des petits détails comme la confidence -maladroite ?- de Kalyope. Le wali quant à lui, avait surtout l'air malade et pressé d'en finir avec ces formalités.

écrit par: Kalyope Samedi 06 Avril 2013 à 08h32
Kalyope aurait pu s'étrangler de rage. Tout chez le prêtre de Tyr la révulsait. Il parvenait - elle ne savait comment – à réunir sous une même peau tous les défauts qui faisaient échos à des souffrances passées chez l'ensorceleuse, et que de fait, elle haïssait. Et par dessus tout, cette autorité aveugle teintée de condescendance non dissimulée qu'elle avait déjà retrouvée chez le garde d'Almraiven, et calvaire de ses jeunes années, allait finir par la fâcher avec le dieu de la Justice – si tous ses serviteurs se comportaient de la sorte. L'envie dévorante de remettre le Calishite à sa place lui brûlait les entrailles.
Mais son salut vint dans le temps qu'il prit à parcourir les lettres de Listraë.

Kalyope la bénit intérieurement, car ce fut le temps nécessaire à sa raison pour prendre le pas sur ses sentiments primaires. La tempête s’apaisa aussi vite qu'elle était apparue, et avec le calme revenu, la jeune femme se fit plus froide et calculatrice. Oh bien sûr, il subsistait, quelque part au fond de sa tête, une petite voix qui lui criait que le Tyrien ne l'emportait pas au paradis, mais la jeune femme décida de l'ignorer. S'il s'avérait véritablement que le wali et sa famille vénéraient quelque dieu malfaisant, leur prêtre, en sa qualité d'homme de confiance du souverain, serait éclaboussé par le scandale et probablement démis de ses fonctions. Et s'il était dans l’ignorance la plus totale, Kalyope savourait d'avance son anéantissement lorsqu'il apprendrait la triste vérité.
Naturellement, si les Iptissen n'avaient rien à se reprocher... hé bien Klael et elle repartiraient, leur mission accomplie, loin de cet odieux personnage qu'elle pourrait s'empresser d'oublier.

Or donc, il convenait déjà d'endormir la méfiance de l'odieux personnage en question. Et pour ce faire, Kalyope songea – ou du moins l'espéra ardemment – qu'il suffisait de lui dire ce qu'il avait envie d'entendre, quoi qu'il lui en coûtât par ailleurs. Humilité et flatterie subtile devraient faire l'affaire.
La jeune femme attendit donc qu'il eut fini de parler, puis s'avança à nouveau vers lui. Du mieux qu'elle put, elle donna à son visage un air de bonne foi, tout à la fois un peu candide et un peu désolé, mais surtout pas trop.


- Messire, aussi vrai que je ne parle pas alzhedo, j'ignorais qu'il n'était pas courant de choisir des noms d'emprunts. Cela me peine un peu de vous le dire, mais je suis assez novice, dans quelque domaine que ce soit, hormis celui de la connaissance que l'on trouve dans les livres. J'ai quitté assez récemment mon Halruaa natale, pour offrir mes maigres connaissances au monde et apprendre de lui. Sans instruction particulière de Dame Listraë, j'ai jugé plus sûr pour deux jeunes femmes seules de protéger leurs identités. On ne sait jamais sur qui on peut tomber. D'ailleurs...

¤ Pardonnez-moi, compagnons de route...¤

« … en nous rendant au palais, nous sommes tombées sur un groupe de saltimbanques, qui - bien qu'ils fussent tout à fait polis et accueillants – éveillèrent ma méfiance. C'est ainsi que j'eus l'idée de ces noms. Et comme ils nous accompagnèrent jusqu'ici, nous continuâmes d'user de nos noms d'emprunt, pour nous en débarrasser en paraissant devant vous. Car sous l’œil de la Justice, nul mensonge ne saurait être proféré. »

« Pour conclure et ne plus user de votre précieux temps plus avant, je souhaite revenir sur mes lacunes linguistiques. Si vous nous permettez de rester sous votre toit, j'aimerais beaucoup commencer d'étudier votre langue, si toutefois vous m'autorisez l'accès à votre bibliothèque. »

La jeune femme conclut son plaidoyer en inclinant respectueusement la tête – encore ! - tout en se mordant la langue pour réprimer une nausée ; et attendit, le cœur battant.

écrit par: Klael Dethyre Lundi 08 Avril 2013 à 12h17
¤Gna gna gna... s'exprime bien dans la langue calishite alors que ses messagers... Mange merde. J'te f'rais bouffer ton armure si j'étais pas si petite.¤

Réprimant un concert de grimaces, Klael se contenta d'observer le regard perçant de l'homme traverser Kalyope. À choisir, il valait mieux l'ensorceleuse qu'elle. Non pas qu'elle se sentit profondément touchée par ces deux yeux ravageurs, mais que ce fut en bien ou en mal elle avait ce qu'elle voulait: Kalyope qui attirait l'attention la majeure partie du temps.

¤Avec un peu de chance, elle maîtrisera la langue bien plus vite que moi. C'est pas que, mais mes souvenirs les plus récents sur le sujet commencent à dater. Tu te fais vieille ma petite!¤

C'est en fermant les yeux de consternation que la voleuse accueillit le plaidoyer de sa compère. Si le début était tout au goût de l'halfeline, le fait de mentionner Evendur et sa troupe était vite venu ternir l'approbation qu'elle lui accordait.

¤Finalement... on va peut-être mourir ici, enfermées dans des cachots.¤

Gardant son calme comme elle le put, Klael toisa l'assemblée d'un air détaché et désinvolte. Elle ponctua le double mensonge et le changement de sujet par un haussement d'épaules et adressa un sourire mi-affable, mi-embarrassé aux seigneurs présents.

écrit par: Ithek le Gris Mardi 09 Avril 2013 à 22h07
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Kalyope, test de Diplomatie 9 (dé) + 3 = 12 >< DD ? : attitude inchangée

Klael, test de Détection 2 (dé) + 5 = 7 >< DD ?


user posted imagealheureusement, tous les efforts de Kalyope ne suffirent pas à mettre le prêtre dans de bonnes dispositions, et celui-ci gardait son air méfiant. Était-ce la langue qui faisait obstacle à ses tentatives de persuasion ? Peut-être.

- Notre bibliothèque n'est pas ouverte aux visiteurs, répondit-il sèchement. « Mais vous pouvez néanmoins rester ici jusqu'à ce que nous fournissions une réponse à la missive de l'Assemblée. Si vous le voulez bien, vous pouvez rejoindre le banquet qui est à présent ouvert aux invités. »

De son côté, Klael avait fini sa petite observation de toutes les personnes présentes. Elle avait remarqué quelques détails mineurs : le prêtre portait à sa ceinture un gros trousseau de clef ; il y avait quatre gardes sur la terrasse, dont un gardait la porte d'entrée du palais, deux encadrant le wali et le prêtre, et le dernier, qui se tenait devant la balustrade, pour surveiller la cour où étaient toujours entassés les badauds, et où jouait à présent une troupe de musicien. Dernière observation : une bonne partie des serviteurs qui circulaient un peu partout n'avaient pas l'air calishites. Leur complexion de peau était différente, soit plus claire, soit plus foncée. A part cela, rien de bien intéressant à se mettre sous la dent.

Par ailleurs, lors de sa longue attente en compagnie des gens de la bonne société, elle avait remarqué qu'elle comprenait certaines bribes de conversation. En Amn, elle avait eu l'occasion de côtoyer des calishites et de discuter avec eux, et les rudiments de langue qu'elle avait acquis là-bas lui revenaient plus vite que prévu. En se lançant, cette état de fait ne pouvait que s'améliorer.

Un jeune serviteur, mais différent de celui qui les avait accompagnés aux chambres, se tenait prêt à guider les deux aventurières vers la salle du banquet.

écrit par: Kalyope Mercredi 10 Avril 2013 à 09h34
Kalyope attendit que le wali et son exécrable prêtre se désintéressassent d'elle pour chercher le regard de Klael, et lui exprimer sans mot dire toute sa colère et sa frustration. Elle n'avait pas eu besoin de s'entretenir avec elle pour deviner que le Tyrien inspirait probablement les mêmes sentiments négatifs à sa partenaire. Elle n'osait pas encore lui adresser la parole pour autre chose que des futilités, et espérait que noyées dans le flot des visiteurs lors du banquet, elles pourraient enfin communiquer sans s'inquiéter des oreilles indiscrètes. Car au milieu de tant d'autres convives, qui songerait à écouter leur conversation en particulier ? Dans tous les cas, certaines précautions resteraient de mise. Mais au moins pourraient-elles enfin faire le point.

Pour ne pas éveiller de soupçon, elle adressa un signe de tête au jeune serviteur pour lui indiquer qu'il pouvait les mener dans la salle du banquet. Elle profita du trajet pour mettre de l'ordre dans ses idées.
Dans le fond, que l'accès à la bibliothèque lui fût interdit lui importait peu. Oh bien sûr, il eut été très intéressant de pouvoir consulter les ouvrages qui étaient conservés en ce lieu. Mais tant pis. Elle n'était pas venue pour cela. Après tout, cette histoire de bibliothèque n'était qu'un leurre, assorti d'un désir personnel.
En revanche, que le Tyrien restât méfiant à son sujet s'avérait plus problématique. Au moindre geste suspect, il l'aurait à l'oeil. Mais peut-être pas... Parmi les centaines d'invités, pourquoi ferait-il spécifiquement attention à elle, une aventurière sortie de nulle part et peu dégourdie ? D'autres personnages, autrement plus importants, devaient mériter qu'il s'y intéressât. Mais même si cela était vrai, il lui semblait impératif d'éviter d'attirer l'attention de ce prêtre par trop méfiant. Fort heureusement, il avait pratiquement snobé sa coéquipière. Quitte à attirer l'attention, autant que ce fût sur elle seule, et non sur Klael de surcroit. Car c'était sur les frêles épaules de l'halfeline que reposait la tâche la plus ardue : celle de fouiller. Kalyope quant à elle, pensait se contenter d'essayer de faire parler les gens, et surtout - chose que personne ne pourrait venir lui reprocher - d'écouter. A condition que les convives eussent la bonne idée de parler autre chose que ce maudit alzhedo. Et pour ce qui était de fouiller... peut-être Ilasseera s'avèrerait-elle utile en temps et en heure.

Elle tourna à nouveau la tête vers Klael, afin de s'assurer que cette dernière n'avait pas quelque chose d'important à lui dire avant qu'elles ne se joignissent à la masse des convives.

écrit par: Klael Dethyre Lundi 15 Avril 2013 à 13h48
Le regard de sa compère arracha à Klael un petit rire. La gêne que constituait le prêtre était un sujet trop important pour qu'elle se retint de le tourner en dérision. C'était depuis longtemps un mécanisme de préservation de sa santé... mentale.

La petite voleuse se contenta de suivre le domestique qui les guidait jusqu'à la salle du banquet. Kalyope donnait si bien les ordres qu'elle se fondait à merveille dans son rôle de dame. Cela aussi décrocha un sourire sur le visage de l'halfeline qui avançait à la même hauteur que sa partenaire. Puis rivant son regard sur la nuque du serviteur afin d'y déceler tout changement de comportement, elle laissa échapper quelques paroles à l'attention de l'ensorceleuse.


-

Étrangement, son attention semblait plus portée sur l'homme que sur la réaction de Kalyope. De ce qu'elle avait vu, les domestiques du palais étaient tout sauf calishites. Ce qui signifiait que beaucoup de langues seraient parlées en ces lieux: des milieux dans un milieu. Quelque part en elle, la voleuse sentait une pointe d'excitation la gagner.

Poursuivant leur progression, elle jeta un œil dans son dos afin de vérifier que le prêtre ne leur ait pas collé de filature.


hrp.gif Détection

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 21 Avril 2013 à 15h02
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Kalyope, test de Diplomatie 9 (dé) + 3 = 12 >< DD ? : attitude inchangée

Klael, test de Détection 2 (dé) + 5 = 7 >< DD ?


user posted imageorsque les deux aventurières quittèrent la terrasse du wali, les gardes laissèrent passer un partie de la foule de gens du peuple qui patientait de l'autre côté, et qui se rua vers lui pour se prosterner à ses pieds en lui remettant des cadeaux. Il y avait là principalement des animaux, des sacs de denrées diverses et et variées. En passant devant la chapelle, ils déposaient de petites offrandes à Tyr.

De leur côté, Klael et Kalyope rejoignirent la grande salle, qui occupait une grande partie de l'aile orientale du palais. Elle était immense, garnie de larges fenêtres qui l'inondaient de lumière, et richement décorée de dorures, dans un style relativement sobre, mais qui impressionnait par les dimensions hors-normes de l'endroit. Des lustres magnifiques en cristal pendaient du plafond entièrement couvert de mosaïques, et le sol était en marbre rose était recouvert de centaines de tapis brodés, qui devaient chacun valoir une fortune.

Des tables basses, rondes et très larges, étaient disposées un peu partout pour le repas, et au niveau des fenêtres, on trouvait également des petits espaces pour discuter et boire un verre. Il n'y avait pas de chaises en revanche, et les convives s'asseyaient sur les tapis, comme c'était la coutume au Calimshan.

Le banquet n'était pas encore commencé, et la plupart des convives étaient soit dans la salle en train de discuter autour d'un verre, ou bien dans les jardins à l'extérieur du palais, les informa le serviteur. D'ailleurs, il n'y avait encore personne à la table qui leur avait été attribuée. Mais un groupe de musiciens et de jongleurs était déjà installé en bout de salle, et jouait un air calme et aérien.

La salle avait trois entrées : une au nord-ouest qui ouvrait sur la terrasse et la cour, une autre en face qui donnait sur un grand escalier menant aux jardins, et la dernière, au sud, qui débouchait directement sur les cuisines, et d'où entraient et sortaient de nombreux serviteurs portant des plateaux. Ah oui, et une petite qui donnait accès à l'aile nord.

Les deux aventurières avaient de la marge si elles souhaitaient explorer les lieux, car le banquet n'allait sans doute pas commencer avant que le wali ne fût libéré de ses devoirs. Elles pouvaient par exemple visiter les jardins, discuter ici où là avec des convives de la bonne société, ou... s'aventurer dans des parties du palais qui ne leur étaient pas destinées. Ou attendre tout simplement que les choses se passent, pour ne rien rater du banquet.

Une servante s'arrêta devant elles, avant qu'elles n'eussent pris une décision.


- [commun] Désirez-vous un verre, mesdames ? Nous avons du très bon vin ambré de Calimshan, ou de la bière délice de Luiren.


écrit par: Kalyope Vendredi 26 Avril 2013 à 14h37
Le vin de Calimshan était tentant, mais Kalyope tenait à conserver toutes ses facultés durant le banquet. Aussi valait-il mieux ne pas commencer à boire trop tôt. Elle déclina la proposition de la jeune serveuse en ce qui la concernait, laissant à Klael le soin de le faire – ou non – pour elle même.
D'ailleurs, l'unique chose qui occupait son esprit en cet instant était de trouver un petit coin tranquille pour faire le point avec sa partenaire, afin qu'elles puissent décider de la marche à suivre durant la longue soirée à venir. Elle scruta la vaste salle pour de voir s'il n'existait pas une alcôve non occupée, idéalement isolée des oreilles indiscrètes. Lorsqu'elle pensa l'avoir repérée, elle adressa un léger signe de tête à l'halfeline pour lui indiquer l'endroit où elle souhaitait se rendre aussitôt que possible, espérant que celle-ci comprendrait son geste.

L'ensorceleuse avait bien envie d'aller jeter un oeil dans les jardins, avant de se mêler aux convives pour entamer quelque discussion avec eux, ou à défaut, écouter ce qui se disait. L'exploration du palais était également tentante, mais l'heure lui semblait bien trop peu avancée pour cela. A la faveur de la nuit et de l'état d'ébriété de certains convives, la chose deviendrait peut-être plus aisée. A moins bien sûr que des serviteurs de Tyr fussent postés un peu partout, car Kalyope doutait fortement qu'ils eussent un penchant pour l'ivresse. Mais peut-être Klael souhaitait-elle malgré tout commencer à fouiller. Dans tous les cas, il leur fallait discuter au plus vite.

C'était maintenant que les choses sérieuses allaient débuter, et cette prise de conscience eut pour effet de placer Kalyope dans une certaine fébrilité. Sa gorge lui parut soudain sèche, et elle regretta presque d'avoir refusé le verre proposé par la servante. Dans le doute, elle la rappela :


- Mademoiselle, finalement je prendrais bien quelque chose car j'ai très soif. Mais serait-il possible de trouver une boisson non alcoolisée et rafraichissante, citronnée peut-être ?

L'ensorceleuse n'y avait pas immédiatement songé, mais après tout, elles se trouvaient au milieu d'un banquet, et l'abstinence ou la sobriété trop affichées pourraient paraître louches. Peut-être qu'un verre à la main, elles auraient moins l'air de comploter.


Détection pour trouver une alcôve vide et calme.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 19 Mai 2013 à 13h10
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--Resize_Images_Alt_Text--a servante revint quelques instants plus tard, pour apporter à Kalyope et Klael -qui n'avait rien demandé- un verre de kéfir, une boisson pétillante et délicieusement rafraîchissante, ce qui convenait parfaitement aux envies de l'ensorceleuse. La serveuse repartit aussitôt s'occuper d'autres convives.

La salle était loin d'être pleine, il fut donc très facile de trouver un espace calme et éloigné des oreilles indiscrètes auprès d'une des fenêtres. Les deux aventurières pouvaient discuter de leurs affaires sans craindre d'être surprises.



écrit par: Kalyope Vendredi 24 Mai 2013 à 09h27
Kalyope attendit d'être installée dans l'alcôve et d'avoir bu une longue gorgée de kéfir, avant de commencer à discuter avec Klael. A mi-voix, et dans sa langue maternelle, deux précautions en valant mieux qu'une.

- [Halfelin] Hé bien... Le luxe et le raffinement sont au rendez-vous, mais on ne peut vraiment pas dire qu'ils soient sympathiques ces calishites... Je commence déjà d'avoir hâte de quitter ce pays.

« Enfin, ce n'est pas le propos, ajouta t-elle en haussant les épaules. Comment veux-tu procéder ? Avec le peu que l'on vient de voir, je me dis qu'il va falloir redoubler d'attention. Voilà ce que j'avais dans l'idée pour le moment, dis moi ce que tu en penses. »

L'ensorceleuse but une nouvelle gorgée de la boisson qu'elle avait dans la main, et jeta un rapide coup d’œil aux alentours pour s'assurer qu'il n'y avait toujours personne pour les entendre, avant de poursuivre.

« Je présume que tu ne vas pas pouvoir commencer à fouiller de suite. Il est beaucoup trop tôt et les invités sont encore sobres. Dans un premier temps du coup, je te propose d'aller jeter un œil aux jardins, puis de déambuler dans toutes les pièces où on voudra bien nous laisser circuler, en faisant semblant d'admirer la magnificence des lieux. On pourra ainsi repérer s'il y a des hommes qui gardent certains endroits, et lesquels. Ce qui devrait te permettre de planifier des fouilles. Enfin tout dépend du nombre de gardes. S'ils sont tous aussi suspicieux que le prêtre du wali, on n'est pas prêtes de s'en sortir. Un frisson parcourut l'échine de la jeune femme. Je hais ces Tyriens, ils me font froid dans le dos. Ce côté implacable et suspicieux ne me dit rien qui vaille... D'autant qu'ils ne sont même pas capables de déceler la vérité. C'est pour cette raison que j'ai pratiquement tout avoué au prêtre tout à l'heure. Et pourtant il ne m'a pas crue. Je suis désolée de t'avoir flanqué la frousse d'ailleurs, mais au moins, on sait à quoi s'en tenir.

Quand on aura fini notre tour, on n'aura plus qu'à se mêler aux convives pour essayer de grappiller toute information qui pourrait nous être utile. Au fait, quelles langues parles-tu ?

Ah et je pense encore à autre chose : je crois qu'on aurait tout intérêt à dormir en alternance. Les dortoirs non plus, ne me disent rien qui vaille... »

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 29 Septembre 2013 à 19h24
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--Resize_Images_Alt_Text--u bout d'un moment, Kalyope eut l'impression qu'elle parlait toute seule. Son acolyte n'écoutait que d'une oreille, et se contentait de hocher la tête lorsque l'ensorceleuse attendait son aval. Pire, elle hochait les épaules quand une question lui était posée... Sauf lorsqu'elle lui dit sommairement qu'elle maîtrisait quatre langues en plus de la langue des marchands et de l'halfelin, qui étaient le chondathan, l'elfique, le draconien et... l'alzhedo, et donc qu'elle était capable de comprendre toutes les conversations qui avaient lieu dans cette langue.

Dans un premier temps, elles se mirent d'accord pour aller faire un tour dans les jardins. A nouveau, elles furent éberlués par leur magnificience : bassins, fontaines, cascades, l'eau y était omniprésente et circulait parmi des sentiers de dalles de marbre, de graviers colorés et d'arbustes taillés avec un grand soin. Ils possédaient même un labyrinthe, et quelques recoins discrets. Le tout était dominé par les pentes abruptes des montagnes qui bordaient le palais.

Elles n'eurent guère de temps pour s'y promener, car bien vite la cloche sonna de son timbre léger pour appeler les convives au dîner. Klael et Kalyope rentrèrent donc dans la grande salle, où on les installa sur un tapis en compagnie d'un couple habillé à la mode dont l'homme était marchand et d'un homme élégant à la barbe blanche, accompagné d'une jeune femme à la beauté époustouflante et qui devait être plus jeune que lui d'au moins vingt ans.

Les quatre autres membres de la tablée n'avaient pas l'air de se connaître, mais après avoir échangé les présentations d'usage, ils entamèrent une conversation passionnée en alzhedo, dont Klael retraduit l'essentiel à Kalyope : ils parlaient de leurs régions respective, le jeune couple venant de Memnon, et le vieil homme étant un notable de Darromar, dans le Téthyr. Puis la conversation passa à la famille Iptissen, et tout le monde s'accorda à dire que cette famille était à la fois très respectables, très droite et très riche, et qu'ils souhaitaient de tout cœur un mariage heureux pour leur fils Khemed et sa future épouse Violaine. Le couple de marchands, d'origine calishite, s'étonnait que le repas fut mixte, ce qui n'était pas la coutume de la région. Même si cela ne les dérangeait pas, ils affirmèrent que certains des convives étaient choqués par cette pratique, qui avait été adoptée exceptionnellement pour plaire à la famille Téthyrienne des Caastelith. Le vieil homme quant à lui, s'étonna que la fille des Iptissen ne fut pas présente au repas.

En effet, à cinq ou six tapis de là, mangeait la famille Iptissen et la belle-famille Caastelith, cette dernière ayant une fratrie de 6 enfants, alors que les Iptissen ne comptaient qu'un seul enfant, dont seul l'héritier mâle était présent. C'était le vieil homme qui leur indiqua tout cela.

Les plats arrivèrent les uns après les autres. Kalyope n'était pas habituée à manger aussi épicé, mais heureusement elle pouvait étancher sa soif à volonté lorsque les serviteurs, très actifs, passaient à proximité. On mangeait tous dans un grand plat, avec les mains, ce qui avait l'avantage d'être convivial. La nourriture était à la hauteur du reste, et l'ensorceleuse put même goûter à des mets totalement nouveaux pour elle.



écrit par: Kalyope Samedi 05 Octobre 2013 à 19h02
L'ensorceleuse ne manqua pas de noter que décidément, l'avis commun voulait que la famille du Wali passât pour irréprochable. Mettre à jour leur appartenance à quelque secte occulte, si vraiment c'était le cas, allait s'avérer des plus complexes.
Mais c'était pour l'heure un soucis mineur pour la jeune femme. Outre le fait qu'elle s'inquiétait de savoir si son corps accepterait de digérer la nourriture exotique sans se rebeller – désagrément qui arriverait fort mal à propos en pleine mission, une question ne la quittait plus : où se trouvait Atala ?

Le vieil homme n'était pas le seul surpris de l'absence de la jeune Iptissen, mais si son étonnement n'avait provoqué aucune réaction parmi leurs voisins de table, il ne sembla pas – dans un premier temps - opportun à Kalyope de renchérir. Pourtant, elle brûlait de savoir. La théorie la plus logique laissait à penser que la jeune fille devait être indisposée, pour ne pas assister aux noces de son propre frère. A moins qu'il ne s'agît d'un acte de protestation ? Cela se pratiquait-il au sein de cette famille et de ce peuple, qui semblaient si peu enclin à accorder des libertés, notamment aux femmes ?

N'y tenant plus, l'ensorceleuse décida de jouer la carte de la naïveté et de la compassion, espérant que les langues se délieraient un peu. Bien que les autres convives parlassent alzhedo, elle ne doutait pas qu'ils seraient à même de la comprendre. Et dans le pire des cas, Klael pourrait se charger de la traduction - quoique l'air absent de sa compagne commençait sérieusement à inquiéter Kalyope.


- C'est vrai, j'ai été moi-même surprise de l'absence de la sœur du jeune marié. La pauvre doit probablement être bien souffrante pour ne pas pouvoir assister à la noce.

« Cela ne doit pas améliorer son humeur, car il est bien triste de ne pas pouvoir être là pour sa propre famille, ajouta t-elle en se composant un air contrit. Le prince lui-même doit être affecté de l'absence de sa grande sœur.

En tout cas, la réception est parfaite, conclut-elle en reprenant une nouvelle bouchée d'un air satisfait, soucieuse de ne pas paraitre obnubilée par la princesse. »

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 06 Octobre 2013 à 14h17
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--Resize_Images_Alt_Text--eureusement pour l'ensorceleuse, le vieux notable répondit dans le langage des marchands, avec néanmoins une petite pointe de suffisance dans la voix. Il semblait surpris de voir que la jeune femme ne pouvait pas s'exprimer dans la langue du Calimshan, et ne se montra pas des plus bienveillants à cet égard.

- [Commun] Ne soyez pas trop hâtive, jeune fille ! Le mariage n'a pas encore été célébré, les noces ne se dérouleront pas ce soir, mais demain ! Et il faut que toute la famille soit là, c'est la tradition. A ce que j'ai entendu, le wali a quelques problèmes avec l'éducation de sa fille, comment s'appelle t-elle déjà... oh, peu importe. Oui, on dit qu'elle est quelque peu récalcitrante, voyez vous, une enfant rebelle... Enfin, peut-être est-elle simplement souffrante. Dans tout les cas, mieux vaut éviter d'aborder ce sujet avec le wali. Triste, le futur marié ? Oh oh, je pense qu'il a bien d'autres choses en tête en ce moment.

- Je confirme ! ajouta le jeune marchand avec enthousiasme. « J'ai côtoyé longtemps Khemed à Memnon, et pas une fois il ne m'a parlé de sa sœur ! Alors ce n'est pas son absence qui va porter ombrage à son mariage. »

Puis la conversation repartit en alzhedo, et Kalyope ne parvint plus à attirer l'attention de la tablée pour poser d'autres questions sans paraître indiscrète. Elle encaissa donc un dur moment d'ennui et de doute, jusqu'à ce qu'enfin, le repas se termine. Elle put cependant porter son attention sur la nourriture, qui était absolument divine. Les mets étaient si variés qu'elle trouva sans trop de mal à se remplir l'estomac en évitant ceux qui étaient trop épicés. Klael quant à elle, goûta avec appétit à tous les plats.

Puis la fin du repas arriva, et certains des invités prirent la direction de la grande porte pour rentrer chez eux ou pour regagner leur chambre, tandis que d'autres se dirigèrent dans les jardins ou dans des alcôves pour discuter. Dehors, la nuit était tombée, et le ciel frais et étoilé semblait augurer le meilleur pour les noces du lendemain.

Klael profita d'un moment où elles furent isolées pour se confier à Kalyope : elle se sentait mal à cause du voyage et quelque peu dépassée par les évènements et par la mission. Afin de ne pas la compromettre, elle avait décidé d'aller se coucher sans tarder, en espérant qu'elle serait plus apte le lendemain. Elle souhaita bonne chance à Kalyope, et prit à son tour la direction des chambres...

Voilà qui mettait Kalyope dans de beaux draps, elle qui ne parlait pas la langue et peinait à trouver une source de renseignements convenable. A présent, la grande salle, la cour et les jardins n'étaient occupés que parcimonieusement par les convives, et les gardes étaient d'autant plus dispersés que les endroits à surveiller étaient vastes et nombreux. Deux groupes de musiciens jouaient encore, à la lueur des étoiles, dans la cour et au bord d'un bassin des jardins.



écrit par: Kalyope Mercredi 16 Octobre 2013 à 10h06
La jeune femme tentait de rassembler ses pensées. Peu d’informations avaient été glanées au cours du repas, mais ce qu’elle avait appris venait chatouiller sa curiosité. Elle brûlait d’en discuter avec Klael, mais celle-ci lui ayant fait faux bond, elle se retrouvait seule maitresse des décisions à prendre… ou à ne pas prendre.

Les propos tenus sur Atala permettaient de faire deux suppositions contraires, si l’on partait du principe que Listraë avait vu juste quant à l’appartenance de la famille à quelque secte obscure. Soit la jeune fille était au courant des agissements des autres membres de la famille et les réprouvait, soit elle était le plus souvent mise au ban, étant elle-même adepte du culte. Le vieux notable avait parlé d’enfant récalcitrante, ce qui laissait à penser qu’elle pouvait très bien se rebeller contre les croyances familiales, dans un sens comme dans l'autre.
Pourtant, des deux propositions, Kalyope trouvait la première nettement plus plausible. Peut-être par intuition, peut-être parce qu’elle avait envie de croire que la famille trempait dans quelque chose de louche. Mais il était aussi possible que toute cette histoire de secte ne fût qu’une rumeur infondée, et que la seule mésentente avec son frère fût à l’origine de son absence au diner.
Dans tous les cas, il lui fallait pouvoir accéder à la jeune fille. Lui parler seule à seule, ou avoir un regard sur sa chambre et ses effets personnels. La tache semblait d’autant plus ardue qu’elle ignorait où elle se trouvait, et que le palais était suffisamment bien gardé. Klael peut-être, aurait réussi à se faufiler sans qu’on la remarque, mais elle, comment s’y prendrait t-elle ?

Le première chose à faire était de se repérer dans le palais, en essayant de se remémorer les explications fournies par le laquais lors de leur arrivée. Ensuite, choisir un endroit dépourvu de garde. Fort heureusement, ils n’étaient pas aussi nombreux que l’ensorceleuse le craignait, mais elle ne pouvait douter de leur acuité visuelle ni de leur efficacité…

Elle eut beau réfléchir, elle ne parvint pas à se souvenir d’une quelconque indication concernant les quartiers de la famille. Ce qui en soi, était bien normal. Le serviteur n’avait mentionné que les lieux qui accueilleraient les invités, le reste ne les regardait pas. La tâche semblait se complexifier de plus en plus...

C’est alors qu’une mince information lui revint en mémoire : avant même qu’elles pénétrassent en ces lieux, le sous-intendant qui les avaient accueillies avait mentionné le fait que les invités étaient logés dans l’aile Est du palais. Aussi décida-t-elle de tenter sa chance avec partie orientée à l’Ouest, espérant de toutes ses forces que son entreprise ne tomberait pas à l’eau dès les tout premiers pas...


Détection pour repérer l’ouest et un couloir sans garde, puis discrétion.

écrit par: Ithek le Gris Samedi 19 Octobre 2013 à 13h01
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--Resize_Images_Alt_Text--rudente, l'ensorceleuse prit le temps de réfléchir sur la configuration du palais, avant de se lancer dans son exploration. Elle se trouvait effectivement dans l'aile Est, côté jardins, puisqu'elle visualisait encore très bien dans son esprit le soleil couchant qui se reflétait peu de temps avant dans les bassins de ces espaces verts. Elle se trouvait au premier étage de cette aile Est, occupé par la grande salle de réception où elle se trouvait. Ayant déjà visité les dortoirs, elle savait que ceux-ci se trouvait au-dessus, au deuxième étage de l'aile Est.

Kalyope s'approcha des fenêtres côté Ouest. Le palais était organisé autour de la grande cour où avait eu lieu le discours. Sa disposition était finalement assez simple, puisque les bâtiments formaient une grand carré autour de cette cour. Il y avait donc une aile Sud, une aile Ouest, une aile Nord, et une aile Est. L'entrée se trouvait dans l'aile Sud, qui ne comportait pas de deuxième étage contrairement aux autres ailes. C'est dans l'aile Nord que se trouvait le temple où la grande chapelle, devancée de terrasses où le wali avait fait son discours.

Une rapide observation et analyse lui permit de déterminer que les logements de la famille du wali devaient se trouver au Nord et à l'Ouest, certainement pas au Sud et à l'Est où la place manquait. De son poste d'observation, elle pouvait voir des lumières à la plupart des fenêtres de cette partie qui donnaient sur la cour. Mais les moucharabieh empêchaient de voir ce qui se passait à l'intérieur.

Elle se dirigea vers l'aile Ouest en restant au premier étage et passant par des pièces qu'elle connaissait déjà : les cuisines, dont le personnel était déjà occupé à préparer les repas du lendemain, puis le vestibule. Celui-ci était presque vide : il n'y avait là qu'un couple qui discutait à voix basse en calishite, sans porter la moindre attention à l'ensorceleuse. Mais pour gagner l'aile Ouest il fallait passer devant la barbacane, où se trouvaient les gardes et l'intendant lors de leur entrée dans le palais. De sa position, elle ne pouvait savoir s'ils se trouvaient encore là, mais le jeu en valait peut-être la chandelle.

écrit par: Kalyope Lundi 28 Octobre 2013 à 11h27
Les premiers pas avaient été un jeu d'enfant, mais la partie la plus ardue restait à venir. Kalyope sentait son cœur qui commençait à s'emballer, aussi bien sous l'effet de la peur d'être découverte, que sous celui de l'excitation d'entrer dans le vif du sujet. La présence rassurante de Klael à ses côtés lui manquait. Il aurait été d'autant plus délicat de justifier leurs déplacements si elles se faisaient prendre, mais force était de reconnaître que les choses paraissaient toujours plus faciles à réaliser en duo.

Une première difficulté se présentait. Si les gardes se trouvaient toujours dans la barbacane, il lui serait probablement impossible de passer devant sans se faire repérer, mais au vu de l'heure tardive, elle pouvait espérer que l'intendant et ses hommes, n'ayant plus aucun invité à accueillir, avaient été affectés à d'autres postes. Dans tous les cas, elle ne pouvait pas se permettre de passer devant l'entrée sans avoir préparé une bonne excuse au préalable. Quoique le prétexte ne fût pas très difficile à trouver. Il lui suffirait de feindre l'ébriété et un sens de l'orientation déplorable. Le tout étant d'être suffisamment convaincante.
En revanche, même si son jeu d'actrice se révélait suffisamment crédible,elle serait ensuite obligée de redoubler d'efforts pour ne pas être vue. Car il y avait fort à parier que les gardent l'auraient ensuite à l'œil. Et pourvu qu'il ne leur vint pas à l'idée de la conduire devant le conseiller du wali..!

L'ensorceleuse soupira. De toute façon, elle n'avait pas le choix, et Listraë n'avait jamais dit que la mission serait aisée. Le fait de songer à cette dernière lui rappela à quel point elle ne pouvait pas se permettre de faire les choses au hasard. Une autre idée lui vint alors. Le risque était probablement égal, car si on la surprenait à attendre dans le noir, de forts soupçons pèseraient sur elle. Mais si personne ne passait durant les minutes à venir, elle aurait le temps d'envoyer Ilasseera en reconnaissance, et de renoncer à passer devant la barbacane le cas échéant.

Le doute subsistait, mais elle ne pouvait se permettre de tergiverser trop longtemps. Lentement, Kalyope s'accroupit, et tendit sa main vers le sol pour permettre à sa vipère de se faufiler le long de son bras, avant de partir en exploration.


¤ Fais vite, et ne te fais pas voir... ¤

Envoie Ilasseera en éclaireur + discrétion durant le temps d'attente.

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 31 Octobre 2013 à 14h54
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PARCHEMIN
Kalyope, déplacement silencieux 15 (dé) +3 = 18 >< ? : réussite


--Resize_Images_Alt_Text--'ensorceleuse s'adossa au mur jouxtant l'entrée, tandis que son serpent, quasiment indétectable, se glissait à l'intérieur. Elle ressentit immédiatement une impression de peur, signe que les lieux étaient occupés. Puis, l'impression se dissipa. En fait, tout allait bien. Après quelques secondes, Kalyope ressentit une légère impression de faim et d'excitation, comme lorsque son serpent repérait une proie à proximité. Puis il revint, une souris dans la gueule, qu'il n'allait pas tarder à avaler.

Kalyope traversa donc le vestibule, sur la pointe des pieds. Un coup d’œil furtif dans la barbacane lui apporta une petite frayeur : deux gardes étaient toujours là, mais ils regardait dans l'autre direction. Atteignant la porte d'en face, elle l'ouvrit avec précaution, découvrant une pièce assez vaste faiblement éclairée par une unique lanterne, et qui contenait des tables et des étagères sur lesquelles reposaient du linge, des pot en terre cuite et autres ustensiles, ainsi que de la nourriture et quelques outils pour réparer des vêtements ou des objets de la vie courante. Il s'agissait d'une sorte d'atelier ou de cellier, heureusement vide.

Toujours sur la pointe des pieds, elle traversa la pièce qui donnait sur un couloir, qu'il lui-même donnait sur des chambres sans porte dotées de plusieurs couchettes simplement occultées par de fins rideaux. Le couloir se sépara en deux, menant à gauche à un escalier -qui devait correspondre à une tour de garde- et se poursuivait à droite en longeant des fenêtres jusqu'à une porte, fermée cette fois.

Ici, tout était très calme, et seul le vent chaud qui faisait bouger les rideaux venait apporter un peu de mouvement. Le mobilier était très simple et fonctionnel, indiquant les quartiers du personnel, ce qui expliquait qu'il fût inoccupé.

écrit par: Kalyope Mardi 05 Novembre 2013 à 10h20
Le cœur battant la chamade, Kalyope décida de s'accorder quelques secondes de répit pour réfléchir à la suite des événements. Observant le mobilier autour d'elle, elle se demanda si elle devrait prendre la peine de le fouiller rapidement. Mais si la chambre était réellement dédiée au personnel de maison, comme elle tendait à le croire, elle doutait qu'elle pût trouver quelque élément intéressant. D'autant qu'elle était seule à effectuer les recherches, et qu'elle ne pouvait se permettre de perdre trop de temps.

La porte fermée au fond du couloir l'intéressait bien davantage, mais il eut été trop cavalier de l'ouvrir sans même savoir ce qui se trouvait derrière.


¤ Ilasseera, je vais encore te mettre à contribution... ¤

Mais même en envoyant la vipère, la manœuvre restait audacieuse. Grâce à son familier, la jeune femme serait certainement en mesure de savoir si la pièce derrière la porte était occupée ou non, mais en aucun cas son serpent ne pourrait lui indiquer qui se trouvait là, si présence il y avait.
Et alors, que ferait-elle? Tenterait elle le tout pour le tout, prétextant s'être complètement perdue dans les méandres du palais, ou serait-elle déjà forcée de rebrousser chemin et d'abandonner ses recherches pour la nuit ?

Soucieuse de ne pas perdre trop de temps, et prise dans le feu de l'action, l'ensorceleuse sortit de la pièce où elle se trouvait pour s'approcher de la porte à pas du loup, en se courbant pour ne pas être vue par les fenêtres. Elle s'accroupit à nouveau pour libérer la petite vipère. Il serait toujours temps de prendre sa décision en fonction des sensations que lui transmettrait cette dernière.
Mais Kalyope espérait ardemment que sa virée nocturne ne se terminât pas prématurément. En un sens, elle traitait cette première mission comme un jeu, probablement assez peu conscience des dangers réels qu'elle encourait, et ce malgré la menace du cachot à Almraiven.

En dépit de la peur qui la tenaillait, la jeune femme se sentait étrangement détendue. La douce brise qui parcourait le couloir n'était pas étrangère à son bien être. Car si les journées calishites s'avéraient pénibles, même pour l'halruéenne, les nuits étaient un délice de tiédeur et de parfums flottants dans l'air. Et le décor enchanteur dans lequel elle se trouvait achevait de lui tourner la tête, la laissant penser qu'elle était l'une de ces héroïnes peuplant les lectures de son enfance.

Elle ne pouvait cependant pas s'abandonner à la rêverie, si elle voulait pouvoir se concentrer sur les informations que lui apporterait Ilassera. Kalyope se reconcentra immédiatement sur la porte qui lui faisait face et les sensations envoyées par son familier, prête à agir au moindre problème. Mais de quelle façon, ça, elle l'ignorait encore...


écrit par: Ithek le Gris Mardi 05 Novembre 2013 à 23h28
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PARCHEMIN
Kalyope, discrétion 2 (dé) +3 = 5 >< DD ? : Échec

Initiative :
Homme 13
Kalyope 5

Homme attaque Kalyope (kukri) 6 (dé) +1 = 7 >< CA 12 : Raté


--Resize_Images_Alt_Text--ilencieuse, Kalyope se tapit dans l'ombre près de la porte, sous laquelle le serpent se glissait, presque invisible. Aux perceptions de l'ensorceleuse se mélangèrent à nouveau celles du familier. Le contact froid et rugueux de la pierre, moins agréable que la peau chaude et douce de sa maîtresse. Une odeur d'huile, de sueur, de métal et de sang. Mais cette fois, pas de proie...

Soudain prise de peur, Kalyope se réfugia dans la chambre voisine et tenta de se cacher derrière un lit, mais déjà la porte s'ouvrait. Un homme vêtu d'habits sombres et de cuir pénétra dans la couloir et s'arrêta devant la chambre. Elle savait qu'il l'avait vue. Il s'approcha d'elle, tirant une lame courte et courbée. Elle évita le coup de justesse, s'en tirant pour cette fois avec une mèche de cheveux en moins. Malgré le manque de lumière, Kalyope vit le regard fou et déterminé de l'assassin...

Elle n'avait guère d'issue. La fenêtre de la chambre était bouchée par un moucharabieh, et l'homme bloquait le passage vers la sortie. Autour d'elle, il n'y avait que deux lits, une étagère et quelques pots de terre cuite. Autant dire qu'elle devait trouver en elle-même les ressources pour sauver sa vie.



écrit par: Kalyope Dimanche 17 Novembre 2013 à 18h36
En proie à la panique, l'ensorceleuse cherchait un moyen de fuir, bien qu'il n'en existât aucun. Sans même considérer l'issue - potentiellement funeste - du combat, il lui répugnait d'avoir à se battre au sein du palais. Si l'individu louche se mettait à appeler à l'aide, c'en était fait d'elle. Bien sur, l'homme l'avait attaquée sans sommation, ce qui semblait indiquer qu'il n'avait rien à faire dans ces quartiers. Mais étant femme, étrangère, et invitée, il y avait fort à parier qu'on croirait plus volontiers les dires de son assaillant. Et quand bien même : elle non plus, n'avait rien à faire dans cette aile du palais...

Son premier réflexe fut de répliquer au jet de kukri par une boule de neige magique, mais si elle venait à bout de l'assassin par ce biais, on aurait tôt fait de reconnaître l'œuvre d'un magicien, et de remonter jusqu'à elle...
Machinalement, elle tâta son dos, mais l'arbalète ne s'y trouvait pas. Naturellement, elle avait abandonné tout son paquetage aux côtés de Klael, et l'arbalète avec lui. La seule arme qui lui restait était la dague qu'elle dissimulait toujours sous ses vêtements. Elle pouvait l'arracher d'un geste vif, et se jeter sur son assaillant. Profitant de l'effet de surprise, il lui serait peut-être possible d'assener un coup fatal, ou du moins suffisamment douloureux pour qu'il libère le passage.
Mais Kalyope était adepte de l'Art, et le combat au corps à corps ne la tentait guère, à moins d'une absolue nécessité. En revanche, la Toile pouvait sans doute lui fournir une solution autre que le combat. Une fois encore, il s'agissait de parier sur l'identité de l'homme, mais le jeu en valait la chandelle. La jeune femme avait vu suffisamment de serviteurs de Tyr pour en reconnaître un, et celui-ci ne semblait décidément pas faire partie du culte. Peut-être alors que la voix autoritaire d'un garde suffirait à lui faire quitter les lieux, si tant était qu'il se laissât suffisamment impressionner, et ne s'étonnât pas de l'absence de bruits de pas dans le couloir.

Kayope ferma les yeux et murmura quelques paroles pour activer l'illusion sonore. Une voix énergique s’éleva quelque part derrière l'assassin :


- Vous là-bas ! Vous n'avez rien à faire ici !

Son Imaginaire pour imiter un garde.

écrit par: Ithek le Gris Mardi 03 Décembre 2013 à 14h57
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PARCHEMIN
Initiative :
Homme 13
Kalyope 5

Kalyope lance son imaginaire
Homme, jet d'attaque d'opportunité (kukri) sur Kalyope 10 (dé) +1 = 11 >< CA 12 : raté
Homme, jet de Volonté 19 (dé) +0 >< DD 13 : sort dévoilé

Homme, jet d'attaque (kukri) 4 (dé) + 1 = 5 >< CA 12 : raté


--Resize_Images_Alt_Text--ême dans une situation d'urgence, Kalyope prenait le temps de réfléchir aux conséquences de ses actes. Malheureusement, cette fois cela se fit au détriment de ses chances de survie. Elle restait aussi vulnérable que le jeune femme innocente dont elle espérait garder l'apparence...

L'homme, la voyant décrire des gestes et prononcer des paroles ésotériques, tenta d'éventrer sa proie par un coup ample à l'abdomen, mais l'ensorceleuse esquiva à temps ; sa robe seule souffrit de l'assaut, déchirée de la poitrine au nombril.

La dernière syllabe de l'incantation s'échappa des lèvres de l'ensorceleuse, et des paroles alarmantes se firent entendre derrière l'homme. Mais au grand dam de la jeune femme, l'homme se contenta de ricaner à cette tentative trop grossière de détourner son attention. Il se jeta à nouveau sur Kalyope, tenta cette fois de lui séparer la tête du corps par un coup puissant, mais Kalyope esquiva sans difficulté, et seul un pot en terre fut traversé par la lame, éclatant en mille morceaux dans un grand fracas.

Visiblement, l'assassin commençait à perdre son sang froid face à la résistance de cette jeune femme au teint pâle.

écrit par: Kalyope Mercredi 11 Décembre 2013 à 10h45
Comment avait-elle réussi à éviter trois fois de suite l'arme de l'assassin, Kalyope l'ignorait, et cela tenait du miracle. Malheureusement la chance ne continuerait probablement pas de lui sourire indéfiniment, comme en attestait son cuisant échec à leurrer son opposant. L'homme n'avait même pas bronché, bien conscient qu'aucun garde ne trainait dans les parages.
Bien qu'à la vérité, avec le boucan que venait de faire le pot de terre cuite, l'ensorceleuse commençait de craindre qu'un homme d'arme finisse par montrer le bout de son nez. Il devenait urgent qu'elle se sortît de cette situation de plus en plus délicate.

Bien qu'imperméable à son illusion sonore, l'homme qui lui faisait face semblait malgré tout ébranlé par sa détermination. Une situation qu'il fallait mettre à profit, avant qu'il ne se rendît compte que la jeune femme avait bien peu de cartes dans sa main.

Aussi promptement qu'elle en fut capable, Kalyope s'empara de la dague qui était accrochée à sa cuisse, et esquissa un mouvement vif en direction de l'assassin, pour tenter de lui faire croire qu'elle allait l'attaquer.
En réalité, son coup n'était pas destiné à porter, mais uniquement à détourner l'attention de cet adversaire coriace ; de façon à lui offrir une maigre ouverture pour lui planter la dague dans sa gorge et l'en débarrasser une bonne fois pour toutes. Si la chance continuait d'être de son côté.


Feinte puis attaque réellement, sans lancer sa dague cette fois ! (enfin j'ai cru comprendre que je n'attaquerai que le tour prochain, mais dans le doute...)

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 22 Décembre 2013 à 19h13
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PARCHEMIN
Initiative :
Homme 13
Kalyope 5

Kalyope sort sa dague
Kalyope effectue une feinte, Bluff 9 (dé) + 11 = 20
Homme, Psychologie 6 (dé) + 0 (BBA) + 3 = 9
Feinte réussie

Homme attaque Kalyope, 20 (dé) +1 = Touché automatique
Confirmation de coup critique, 8 (dé) +1 = 9 >< CA 12 : Échec
Kalyope subit 3 (1d4+1) pts de dégâts (reste 8/11)

Kalyope attaque sournoisement avec dague, 3 (dé) + 0 = 3 >< CA 12 : Raté

Homme attaque, 5 (dé) + 1 = 6 >< CA 12 : Raté


--Resize_Images_Alt_Text--e combat prit une autre tournure lorsque subitement, Kalyope sortit une dague de sous sa robe pour en menacer son agresseur. Le coup de taille qu'elle lui lança fut volontairement maladroit et imprécis... il s'agissait d'abaisser temporairement sa garde pour lui porter ensuite une attaque mortelle.

Mais l'homme, plus aguerri au corps à corps porta un coup bas qui perça la faible défense de l'ensorceleuse, lui entaillant profondément la cuisse. C'était la première fois que Kalyope se faisait blesser si gravement, et pourtant la douleur n'était pas si intense, peut-être étouffée par l'adrénaline qui la poussait au combat.

Sous sa capuche, l'homme esquissa un sourire vicieux, comme si cela le réjouissait de mettre lentement à mort sa victime. Mais Kalyope avait de la ressource, et elle n'allait pas se laisser abattre si facilement. Visant la gorge, elle abattit sa dague tel un éclair, mais l'homme interposa son avant bras au dernier moment... pour répliquer aussitôt d'un coup de taille que Kalyope ne parvint à esquiver qu'en se jetant en arrière.

Aucun des deux ne semblait parvenir à prendre le dessus, et ils étaient toujours seuls dans les environs. Allait-elle en venir à bout, ou s'enfuir ?



écrit par: Kalyope Mardi 14 Janvier 2014 à 09h44
Alors que la peur aurait dû commencer de l’habiter – car après tout, l’assassin s’était avéré capable de porter atteinte à sa personne – c’était la rage qui animait l’ensorceleuse. Comment aurait-il pu en être autrement ? A peine arrivée sur place, à peine faufilée dans les dédales du palais, sans avoir encore trouvé la moindre information à communiquer à Listraë, voilà qu’elle se trouvait déjà stoppée dans ses recherches.

L’homme était décidément bien coriace, mais ce n’était pas ce qui la préoccupait le plus. Si le bruit qu’ils faisaient venait à attirer les gardes, c’en était fait de sa mission. Naturellement, si l’inconnu lui plantait son kukri dans le cœur, sa mission n’en serait pas moins compromise. Mais Kalyope, aveuglée par sa colère contre cet homme insignifiant qui arrivait pourtant à lui mettre des bâtons dans les roues, n’arrivait pas à craindre pour sa vie.

Il lui fallait néanmoins garder la tête froide, si elle voulait élaborer un nouveau plan pour s’en sortir – les précédents ayant tous lamentablement échoué. Peut-être l’individu qui lui faisait face n’était-il pas si insignifiant, mais elle n’avait pas le temps pour de telles considérations.
Elle aurait voulu pouvoir le tuer en un seul coup, mais la chose lui paraissait impossible. Quant à la fuite, elle n’osait y songer : l’assassin bloquait la porte, et elle ignorait dans quelle direction se précipiter, ni si elle ne risquait pas de se fourrer dans une situation encore pire que celle-ci.
La dernière option semblait être la diplomatie. Rien n’indiquait, après tout, qu’ils ne pouvaient pas se mettre d’accord, même s’ils étaient partis du mauvais pied. Ni lui ni elle n’étaient censés se trouver dans cette partie du palais, et si elle n’espérait pas non plus qu’il l’aidât dans ses recherches, elle pouvait au moins lui proposer qu’il la laissât partir ; moyennant quoi elle le laisserait vaquer à ses occupations de son côté, quitte à lui communiquer les maigres informations qu’elle avait acquises sur la disposition des lieux.
Priant Akadi de toutes ses forces, la jeune femme leva les mains devant elle pour tenter d’imposer une trêve.


- Attendez ! Je crois qu’il y a un malentendu entre nous. Vous pensez que je vous ai surpris en un lieu où vous ne deviez pas vous trouver, mais tout comme vous, je n’ai rien à faire ici. Nous avons donc un ennemi commun – les gardes – et plutôt que de nous entretuer, je vous propose que nous nous prêtions mutuellement main forte…

Tendue à l’extrême, Kalyope guettait la réaction de l’assassin, toujours prête à riposter si ce dernier décidait d’ignorer sa proposition.


Diplomatie sur l’assassin

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 17 Janvier 2014 à 22h55
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PARCHEMIN
Initiative :
Homme 13
Kalyope 5

Kalyope, diplomatie 5 (dé) +5 -10 (circonstances) = 0 : attitude inchangée

Round 5

Homme attaque, 1 (dé) : Échec critique
Effet : est pris au dépourvu jusqu'au tour prochain

Kalyope attaque sournoisement Homme, 13 (dé) +0 = 13 >< CA 12 (pris au dépourvu)
Kalyope inflige 7 (1d4+1d6-1) points de dégâts à l'homme

Round 6

Homme, acrobaties 8 (dé) +3 = 11 >< DD 15 : échec
Attaque d'opportunité de Kalyope, 5 (dé) +0 = 5 >< CA 14 : Raté
Homme s'enfuit

Fin du combat


--Resize_Images_Alt_Text--enter d'amadouer son adversaire en plein combat était une tactique très osée, qui malheureusement fut totalement inefficace, sauf à énerver encore un peu plus le bandit.

- Je vais te faire taire, chienne !

Il exécuta alors un coup de taille rageur, qu'il rata, le faisant presque tourner sur lui même. Il se retrouva désorienté, et sans réfléchir, Kalyope profita de l'ouverture qu'il lui offrait... pour lui plonger sa dague entre les côtes. Les draps du lit furent largement aspergés de sang, et grimaçant sous la douleur, l'homme s'enfuit prestement en exécutant un roulé boulé pour esquiver l'attaque suivante de la jeune femme. En deux secondes, il avait disparu dans le couloir.

Kalyope était vivante, mais elle avait eu beaucoup de chance. Il s'en était fallu de peu pour que son aventure se terminât prématurément. Dans un combat, il fallait penser avant tout à sa survie ; la tache sombre qui s'élargissait sur sa robe, au niveau de l’aine, était là pour le lui rappeler. La blessure n'était pas mortelle, mais alors que le danger retombait, la douleur augmentait, aigüe et puissante.

Le silence qui était apparu dans la pièce, mit en évidence le tumulte qui régnait à l'extérieur. Des cris et des bruits d'armes qui s'entrechoquaient, ou encore le sifflement de flèches, retentissaient notamment dans la cour.

écrit par: Kalyope Mardi 28 Janvier 2014 à 10h17
Plusieurs pensées se bousculaient dans la tête de l’ensorceleuse, qui tentait d’y mettre un ordre, après un premier mouvement de panique.

La tache sur sa robe était problématique et ne passerait pas inaperçue. Mais fort heureusement, il ne s’agissait pas là de sa plus belle robe ; et de toute façon, c’était finalement le cadet de ses soucis. Mieux valait-il se consacrer à essayer de stopper l’hémorragie, puis tenter de comprendre ce qu’il se passait dans la cour et : fuir ? Se cacher ? Profiter de l’agitation pour se faufiler plus avant dans le palais ?

Avisant le drap déjà souillé par le sang de son adversaire, elle décida qu’il ferait un bandage tout à fait convenable. D’un geste vif, elle trancha une bandelette de tissu propre, et la serra autour de sa blessure.
Alors seulement, elle commença de gamberger : que pouvait-il bien se passer au dehors ? Tout ce remue-ménage ne pouvait être dû au simple voleur qu’elle avait croisé. Mais si ce dernier venait à se faire capturer, il ne manquerait probablement pas de la dénoncer. Elle ne pouvait donc pas se permettre de trainer dans les parages. Restait à envisager le trajet le plus sûr : un retour au dortoir, où la poursuite de sa mission ?
Si les soldats s’étaient déployés un peu partout dans le palais, les deux trajets pouvaient s’avérer risqués. Naturellement, plus elle se trouverait proche des dortoirs, moins ils auraient du mal à la croire si elle prétendait les rechercher. D’un autre côté, la large tâche sombre qui ornait sa robe ne la rendait que plus suspecte.


¤ Dans ces conditions, autant tenter le tout pour le tout, ¤ songea la jeune femme téméraire et plus têtue qu’une mule.

Prudemment, Kalyope passa le bout de son nez par la porte de la chambre et scruta les environs.


Détection + si rien aux alentours, envoie à nouveau Ilasseera sous la porte, dans la pièce qu’elle avait visitée avant que Kalyope ne se réfugie dans la chambre, pour vérifier que la voie est toujours libre.

écrit par: Ithek le Gris Mercredi 29 Janvier 2014 à 00h19
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Kalyope, Détection ?


--Resize_Images_Alt_Text--out était calme dans les environs immédiats, et Kalyope laissa son serpent se glisser dans la pièce voisine, tandis qu'elle surveillait les environs. Ilasseera revint rapidement ; rien n'avait changé depuis la première fois, toujours les mêmes odeurs de métal, de sang et de sueur.

Ilasseera de retour sous ses vêtements, l'ensorceleuse se leva douloureusement et se dirigea vers la porte, passant devant la fenêtre. A travers les moucharabiehs, elle vit une véritable scène de chaos se dérouler dans la cour. Les gardes affrontaient des inconnus encapuchonnés, au corps à corps dans la cour, mais également depuis les remparts où des flèches fusaient en tous sens. Tout à coup, de grands cris retentirent, et une vingtaine de chevaux sortis d'on ne sait-où envahir la cour, semant une confusion plus grandes encore.

Heureusement, Kalyope était à l'abri de tout ça, et elle se faufila aussi discrètement que possible dans la salle mystérieuse... qui s'avéra être la salle des gardes, illuminée par quelques lanternes accrochées aux murs, dotée de plusieurs râteliers vides pour la plupart, à l'exception de quelques hallebardes, cimeterres et arbalètes qui n'avaient pas été emportées. A part cela, le mobilier était des plus spartiates, avec uniquement quelques tabourets et tapis au sol.

Au fond, Kalyope remarqua une porte entrouverte, et à gauche, une ouverture qui donnait sur une autre pièce, celle-ci sans issue, et percée de meurtrières : une seconde tour de garde.

A proximité de la porte opposée, un garde en armure gisait sur le dos, une dague fichée dans l’œil : la source de l'odeur de sang. C'était le seul occupant de la pièce.

Un bruit sec venant de la droite fit sursauter Kalyope. Une flèche venait de se planter dans la fenêtre à moucharabieh juste à côté d'elle, d'où provenaient les écho du combat toujours plus violent.

écrit par: Kalyope Lundi 03 Février 2014 à 19h56
Le cerveau de l'ensorceleuse était en ébullition. Que pouvait bien signifier cette attaque nocturne ? Qu’une guilde de voleurs avait décidé de profiter de la présence de riches invités pour dérober leurs biens ? Ou que certaines personnes avaient tout intérêt à ce que le mariage n’ait pas lieu, et avaient envoyé leurs sbires pour y mettre un terme, d’une façon ou d’une autre ? Et dans ce cas, Listraë devait-elle être mise au courant ?

Dans le doute, Kalyope sortit fébrilement de sa sacoche le rouleau confié par la jeune femme, et y griffonna quelques mots à la hâte, en prenant bien soin de rester appuyée contre le mur, pour ne pas risquer d’être prise pour cible :


- Palais attaqué par individus non identifiés, vais essayer d’en savoir plus, Klaël malade, sommes séparées.

Son message rédigé, elle replaça soigneusement le parchemin dans son escarcelle, essuya la sueur qui commençait de perler sur son front, et prit une grande inspiration. La seule chose qui lui restait à faire était de continuer d'avancer précautionneusement. Tant que les gardes seraient occupés à repousser les mystérieux assaillants, elle pourrait compter sur une relative tranquillité. Autant la mettre à profit.

En rampant sous la fenêtre puis en continuant de longer le mur, Kalyope se dirigea vers le fond de la salle, dans l'espoir que la porte qui s'y trouvait la mènerait dans un pièce plus intéressante, et moins exposée que celle où elle se trouvait. Une fois encore, elle approcha de la porte à pas de loup, et jeta un coup d’œil prudent pour évaluer la situation


Discrétion + détection dans la nouvelle pièce.

écrit par: Ithek le Gris Lundi 17 Février 2014 à 23h37
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PARCHEMIN
Kalyope, Déplacement silencieux 19 (dé) + 3 = 22
Kalyope, Détection ?
Kalyope, Perception auditive ?


--Resize_Images_Alt_Text--alyope ouvrit la porte du fond et découvrit une salle bien plus luxueuse que la salle des gardes, débordante de mosaïques, de frises peintes, de rideaux faits de riches étoffes, le tout baigné dans une forte odeur d'encens. La pièce ressemblait plus à une antichambre qu'à une pièce à vivre, car elle était dépourvue de tout mobilier pratique, aussi l'ensorceleuse poursuivit-elle sa progression silencieuse.

Elle passa par l'une des deux ouvertures du fond, en longeant toujours le même mur pour ne pas s'exposer. Cette fois, elle pénétra dans un espace qui ressemblait à un salon, et pas n'importe lequel : tout ici était d'une richesse incommensurable, des tapis immenses et finement brodés qui ornaient le sol, aux lustres débordants de pierreries, et passant par un ensemble très élégant de meubles en marqueterie, qui portait une foule de coupes, de vases ou de coffrets en or ou en argent.

Un élément attira particulièrement l'attention de la jeune halruéenne, parmi cette abondance de richesses : une vingtaine de sabres de collection, accrochés en rangées sur l'un des murs. Ainsi qu'une quinzaine de têtes d'animaux empaillés, parmi lesquels des gazelles, gnous, guépards et autres animaux exotiques.

Le plus étonnant, c'est qu'il n'y avait toujours personne et que Kalyope pouvait naviguer tranquillement dans cet océan de luxe. Mais les circonstances lui mettaient les nerfs à fleur de peau.

Il y avait encore une fois plusieurs issues. En longeant toujours le mur de droite, Kalyope pouvait parvenir à une ouverture à rideau de perles, tandis qu'on fond à gauche de l'immense salon se trouvait une porte ouverte qui donnait, lui semblait-il sur un escalier.



écrit par: Kalyope Jeudi 27 Février 2014 à 09h33
Kalyope ne pouvait plus douter d'avoir choisi la bonne voie, car il était évident qu'elle commençait d'atteindre les parties privées du palais. Le salon dans lequel elle se trouvait devait probablement servir à recevoir des invités de choix, à en juger par la richesse de son ameublement et les multiples trophées accrochés au mur – comment autant de façons de bien montrer à ceux qui étaient reçus que le wali était un homme puissant, en plus d'être fortuné. Elle se fit toutefois la remarque que les animaux empaillés ne devaient pas être de première jeunesse ; car à en juger par la santé du seigneur des lieux, il lui paraissait impossible qu'il put encore s'adonner à la chasse. A moins que ce ne fut là l'ouvre de son fils.

Elle hésita à fouiller la pièce, dans l'espoir de trouver quelque document en rapport avec sa mission. Mais s'il s'agissait bien là d'un simple salon d'apparat, elle n'avait pas la moindre chance de mettre la main sur quoi que ce fut qui put compromettre les Iptissen.

Elle prit quelques secondes supplémentaires pour décider de la marche à suivre. L'escalier qu'elle croyait apercevoir menait sans doute sur une portion véritablement privée, mais la petite ouverture de droite l’intriguait également.
Même si elle doutait fort qu'on l'entendit, avec tout le vacarme de la cour, le rideau de perles n'était pas là pour garantir sa discrétion. Aussi, avant de pénétrer dans la pièce, il lui faudrait essayer de s'assurer qu'elle valait la peine d'être examinée.

La tension qui l’habitait jusqu'alors s'abaissait progressivement, pour se muer en concentration. Prise au jeu, elle en oubliait à nouveau le danger, toute occupée qu'elle était à se montrer efficace dans ses recherches, et mue par l’espoir de ne pas faire cela en vain.

Continuant de longer le mur, elle s'en approcha au plus près, puis s'accroupit pour libérer la petite vipère, afin de commencer par vérifier que l'ouverture ne dissimulait pas quelqu'un.
Dans un deuxième temps, elle tenterait de scruter l'intérieur afin de déterminer ce que cachait ce rideau. S'il s'agissait d'une simple alcôve sans mobilier particulier, ou peut-être tout simplement de latrines, elle continuerait son chemin vers les escalier. Dans le cas contraire, un rapide examen de la pièce s'imposerait.


Envoie Ilasseera en détection + détection également. Si la pièce continent un mobilier qui peut être fouillé ou un élément à examiner : rentre. Sinon se dirige vers l’escalier.

écrit par: Ithek le Gris Mardi 18 Mars 2014 à 18h44
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--Resize_Images_Alt_Text--alyope resta tapie derrière l'ouverture au rideau, pendant qu'Ilasseera serpentait sur le sol de la nouvelle pièce, un sol cette fois recouvert d'un parquet de bois rare. Comme la créature magique ne détecta aucune présence particulière, Kalyope y jeta un coup d’œil, découvrant une pièce carrée, qui ressemblait plus à un vestibule, bien qu'il y avait là une grande valeur en objets de décoration de toutes sortes, dont un très beau lustre entièrement en cristal. Les murs étaient recouverts de tapis, et le plafond lambrissé. Il y avait un gros coffre en face de l'entrée, au-dessus duquel était accroché une marine encadrée relativement petite, qui détonnait quelque peu dans le décor général.

Comme la pièce donnait sur une autre ouverture, à droite, Kalyope décida de s'approcher, à la suite d'Ilasseera qui ne lui envoyait aucune onde alarmante. La pièce suivante était aussi large, mais beaucoup plus longue, et surtout elle était plus luxueuse encore que tout ce qu'elle avait vu jusque là. Au milieu se trouvait un immense lit plaqué d'or, auquel on accédait en passant entre plusieurs commodes, une coiffeuse en marbre, une myriade de coussins, des statues... et derrière le lit, un grand rideau délimitait un espace à l'intérieur de la chambre, qui devait être une garde-robe comme l'on en trouvait chez certaines familles riches. Le tout était chichement éclairé par des ouvertures hautes laissant passer la lumière naturelle des pièces voisines.

L'ensorceleuse remarqua deux portes, l'une en bois à gauche juste à côté du lit, et l'autre tout au fond, en fer. Mais tandis qu'elle s'émerveillait devant tant de richesse, un bruit attira son attention, comme un bruit de frottement suivi d'un claquement sec, qui provenait de la salle où elle se trouvait juste avant : le salon. Elle s'immobilisa, mais le silence était revenu, dérangé seulement par les bruits du combat qui commençaient à se faire plus épars et lointains.


PARCHEMIN
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écrit par: Kalyope Lundi 31 Mars 2014 à 13h28
Kalyope sentit les poils de sa nuque se hérisser. Même si elle ne percevait plus le moindre bruit dont l'origine serait proche d'elle, elle ne pouvait douter que quelqu'un se trouvait tout près, ou au mieux, s'y était trouvé. Si elle avait de la chance, la personne était repartie vers la salle des gardes, ou avait emprunté les escaliers qui donnaient sur le salon. Dans le cas contraire, l'individu pouvait fort bien se diriger vers la chambre à coucher, et y trouver l'ensorceleuse, qui n'avait pas la moindre excuse pour justifier sa présence.

La jeune femme enrageait d’autant plus, qu’elle venait enfin de trouver une pièce véritablement intéressante, qui valait probablement la peine d’être fouillée. Bien que dans l’absolu, la chose qui avait le plus retenu son attention était le petit tableau maritime, qui semblait perdu dans le décor. Quelque chose la poussait à essayer de le décrocher, pour voir s’il n’avait pas été placé là afin de dissimuler un petit coffre, ou un mécanisme quelconque. Le bruit qu’elle venait d’entendre l’encourageait d’ailleurs à penser qu'une sorte de serrure avait été manipulée, donc qu’il y a avait des choses qui valaient la peine d’être examinées de plus près.

La prudence lui dicta néanmoins de ne pas retourner immédiatement dans la petite pièce attenante. Mieux valait-il envoyer – une fois encore – Ilasseera en éclaireur, pendant qu’elle se dissimulerait en attendant de savoir s’il elle était à nouveau seule. Ensuite, il serait toujours temps d’aller examiner la marine et le coffre, puis la chambre dans laquelle elle se trouvait.
En revanche, si quelqu’un devait pénétrer dans la pièce, et s’allonger sur le lit, elle n’avait pas la moindre idée de ce qui pourrait la tirer de là.

Et d'ailleurs, où se cacher ? Deux portes lui permettaient de fuir, mais ne sachant pas ce qui se trouvait derrière, l'ensorceleuse préférait ne pas se risquer à les ouvrir. Le rideau du fond était tentant, mais les chances d'être découverte étaient assez grandes, si jamais l'occupant de la chambre devait réapparaître. La solution la plus sûre, à défaut d'être commode, lui apparut en considérant le lit.

A pas de souris, Kalyope se dirigea vers l'imposante couchette, avant de se faufiler en dessous avec précaution. Elle tendit ensuite son bras pour laisser s'échapper la petite vipère, lui recommandant mentalement de se fondre dans la masse des meubles et autres ornements, et d'éviter de se faire repérer.
Il ne lui restait qu'à patienter, le souffle court et les sens aux aguets ; ses dents mordant nerveusement la partie charnue de sa lèvre inférieure, dans un réflexe de concentration et de crainte.



Fidèle Ilasseera en reconnaissance + discrétion/déplacement silencieux. Si la pièce est vide, retourne examiner la marine et le coffre après détection des pièges (+ crochetage au besoin)

écrit par: Ithek le Gris Lundi 28 Avril 2014 à 18h52
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PARCHEMIN
Kalyope, test de Déplacement silencieux 11 (dé) +3 = 14
Kalyope, test de Crochetage [action complexe] 13 (dé) +5 -2 (matériel) = 16 >< DD 20 : Échec
Kalyope, test de Crochetage [action complexe] 1 (dé) +5 -2 = 4 >< DD 20 : Échec


--Resize_Images_Alt_Text--'ensorceleuse, tapie sous le lit, tentait de garder une respiration calme tandis que sa vipère filait en exploration de la petite pièce et plus loin, du grand salon d'où étaient provenus les bruits.

Parfaitement invisible dans l'ombre des meubles, le serpent glissait sans bruit sur le sol, dardant sa langue qui lui permettait de sentir tout être vivant aux environs, par ses odeurs comme par les vibrations du sol. Kalyope ressentait tout cela, et pendant quelques secondes, une présence humaine dans le salon continua de faire monter la tension en elle. Puis il y eut un autre claquement sec, et les présences s'évanouirent. Elle et Ilasseera étaient de nouveau seules.

Sortant sans bruit de sa cachette, la jeune femme progressa à pas de loup dans la petite pièce pour la fouiller. Elle fit pivoter le tableau, mais derrière, il n'y avait que le mur ; fausse piste. Elle s'accroupit devant le coffre, fermé. Dépourvue d'outils de cambrioleur, elle dut se débrouiller avec les moyens du bord : deux épingles à vêtements. C'était une grosse serrure assez facile à manipuler, mais le crochetage était un art difficile et elle ne parvint pas à débloquer le mécanisme. Après deux épingles brisées, elle n'était parvenue à aucun résultat.

A nouveau, un bruit attira son attention, mais cette fois il était beaucoup plus pressant : dans la grande chambre, la porte du fond venait de s'ouvrir et deux gardes en armure surgirent, suivi d'autres personnages. Ils se mirent à fouiller rapidement la pièce, progressant dans la direction de l'ensorceleuse. Heureusement, elle était suffisamment loin d'eux et pouvait toujours s'abriter derrière l'angle d'un mur.

Son principal échapattoire était le salon... si jamais elle choisissait la fuite. Il y avait aussi la solution des fenêtres qui donnaient sur l'extérieur, mais comme la plupart des ouvertures du palais, elles comportaient des moucharabiehs en bois qu'il fallait casser, ce qui n'était pas de toute discrétion.



écrit par: Kalyope Vendredi 23 Mai 2014 à 00h19
La déception ressentie par l'ensorceleuse fut vive, mais de courte durée. Persuadée que la marine dissimulait quelque chose, elle s'était consolée en espérant découvrir ce que contenait le coffre, sans plus de succès.
Mais l'arrivée des gardes lui fit bien vite oublier ces sentiments, qui semblèrent soudain futiles. En aucun cas, elle ne pouvait se permettre d'être découverte en ces lieux, surtout en possession de deux épingles brisées, preuve manifeste qu'elle avait cherché à forcer le coffre.

Son premier réflexe fut d'ailleurs de récupérer les deux épingles pour ne pas les laisser de trace de son forfait, tout en réfléchissant à toute vitesse quand à la stratégie à adopter. En vérité, la panique commençait à s'emparer d'elle, et il était moins question de stratégie que de survie.
Si les gardes se contentaient de fouiller la chambre, le mur de la petite pièce suffirait à la dissimuler, mais elle ne pouvait jurer de leurs intentions. Aussi la fuite vers le salon lui parut la solution la plus satisfaisante ; d'autant qu'Ilasseera lui avait permis de s'assurer qu'il était vide.

Essayant d'allier célérité et discrétion, Kalyope se précipita dans la pièce attenante, cherchant des yeux un endroit où se cacher. C'est alors qu'elle avisa l'escalier, que dans son agitation, elle avait complètement oublié.
Sans réfléchir plus avant, la jeune femme se précipita vers la porte, et monta les marches quatre à quatre, en priant avec ardeur pour que l'accueil qui lui serait réservé en haut des marches ne soit pas pire que ce qui l'attendait dans la chambre à coucher.

Un certain regret s'empara tout de même d'elle, dans la mesure ou elle répugnait à laisser derrière elle une pièce non examinée avec soin. Mais peut-être pourrait elle la fouiller ultérieurement, ou peut-être trouverait elle des choses bien plus intéressantes ailleurs.
De toute façon, pour l'instant, l'accès lui était interdit.


Déplacement silencieux

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 05 Juin 2014 à 10h25
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--Resize_Images_Alt_Text--'éloigant des gardes, Kalyope gravit l'escalier, un gros ouvrage de pierre comportant plusieurs paliers, et des meurtrières pour la défense. Son pas était léger, malgré sa blessure qui lui faisait un mal de chien. Vue de l'extérieur, dans la pénombre de l'endroit, la magicienne pouvait faire penser à un fantôme, avec sa robe tachée de sang flottant au gré de ses mouvements.

Elle parvint enfin en haut de l'escalier, débouchant sur un couloir sobre qui obliquait à gauche au bout de quelques mètres. Jetant un rapide coup d’œil pour s'assurer que la voie était libre, elle vit plusieurs ouvertures ; juste à sa droite, une porte fermée, et à gauche, une simple ouverture qui donnait sur une vaste pièce aux murs recouverts d'étagères croulant sous le poids des livres et des rouleaux de parchemins. Au fond du couloir, qui à cet endroit décrivait un coude à droite, une autre porte, ouverte cette fois, lui permettait de voir une partie d'une petite pièce.

Un courant d'air frais entre la bibliothèque et la petite pièce fit frissonner Kalyope. L'odeur de la poussière et du vieux papier lui parvint aux narines. L'ambiance était beaucoup trop calme, et quelque peu angoissante. Elle n'entendait même plus les gardes en bas, ni les bruits du combat dans la cour. Par ailleurs, l'endroit était presque plongé dans les ténèbres, et seule la faible lumière filtrant de l'extérieur permettait d'y voir quelque chose. Les lanternes accrochées aux murs étaient toutes éteintes.

Un mouvement dans la pièce au bout du couloir la fit sursauter. Elle sentit sa vipère se mettre en alerte. Pas étonnant : Kalyope reconnut la silhouette fine d'un chat, qui s'arrêta dans l'embrasure de la porte et regarda, immobile, l'ensorceleuse. La petite bête poussa un léger miaulement. Kalyope vit alors, juste derrière, les éclats d'un objet brisé, en porcelaine peut-être, qui jonchaient le sol.


PARCHEMIN
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écrit par: Kalyope Jeudi 19 Juin 2014 à 08h37
La jeune femme qui rêvait d’aventures des heures durant semblait soudainement bien loin. Car si cette dernière était bien au rendez-vous, tout le côté romanesque de la chose commençait d’être sérieusement mis en péril. Une part de Kalyope était toujours emplie de l’excitation procurée par la situation, mais une autre part d’elle-même regrettait le charme sans risque des livres dans lesquels elle s’évadait. La situation n’était pourtant pas tellement plus délicate qu'auparavant, mais l’atmosphère pesante et la douleur lancinante mettaient ses nerfs à rude épreuve.

Elle jeta un regard circonspect au félin dont la présence avait tant agité sa vipère, en essayant de déterminer sa provenance. Simple chat qui passait par là, comme pouvait éventuellement en attester l’objet brisé qu’il aurait renversé, ou animal familier ? Et dans le second cas, où se trouvait le mage… ? Car la bibliothèque qui située sur sa gauche ressemblait fort aux réserves de l’école qu’elle avait fréquentée ; et de toute évidence, les érudits ne se tenaient jamais bien loin de leurs précieux volumes.

L’ensorceleuse tenta de se rassurer : si mage il y avait, il ne faisait pour l’instant qu’étudier ses mouvements, car il ne l’avait pas encore attaquée. Aussi pourrait-elle peut-être repartir intacte. Cette option n’était pourtant pas sa favorite. En redescendant, elle aurait toutes les chances de tomber sur les gardes qu’elle avait entendus pénétrer dans la chambre. Et si elle se sentait en capacité de négocier avec un autre adepte de la Toile, elle avait appris qu’il était peine perdue, dans ce pays, de tenter de soudoyer un homme d’arme.

La deuxième solution consistait donc à rester là-haut, afin de fouiller la bibliothèque et les pièces attenantes, à condition qu’elles fussent vides. Mais comment le savoir ? Grâce à sa compagne halfeline, elle avait appris certains tours, comme celui de se cacher dans les ombres. Toutefois, son état de fatigue et la perte de souplesse due à sa blessure laissaient à penser qu’elle échouerait probablement à se dissimuler. Et de toute façon, le chat l’avait déjà repérée. La seule chose qui lui restait à faire, était d’essayer de situer son ennemi, si ennemi il y avait. Avec un peu de chance, la Toile le trahirait.

Aussi faiblement que possible, Kalyope murmura une incantation, afin que la magie des lieux lui apparaisse sans fard. C'était sans doute sa meilleure chance de localiser le mage, ou de déterminer si le chat n'était qu'un simple chat, ou un compagnon d'ensorceleur.

Ce qu’elle ferait ensuite, elle n’en avait pas la moindre idée…


Détection de la magie

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 22 Juin 2014 à 14h16
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PARCHEMIN
Kalyope lance détection de la magie
Kalyope, test de Perception auditive 4 (dé) + 4 = 8 >< DD ? : ne détecte rien
Kalyope, test de Détection (chambre) 9 (dé) + 4 -2 (faible luminosité) = 13 >< DD ? : ne détecte rien


--Resize_Images_Alt_Text--e chat ne bougea pas d'un iota lorsque Kalyope se mit à incanter, ses mains décrivant de rapides arabesques, et ses lèvres délivrant des paroles dans la langue de l'Art... Peut-être comprenait-il ce qu'elle faisait, si c'était, comme elle le soupçonnait, le familier d'un mage ? Mais elle découvrit bien vite qu'il n'en était rien, lorsque son sort fut lancé et que tout ce qui était magique put se révéler sous ses yeux.

Pour le moment, elle ne ressentit qu'une légère aura dans la direction de la chambre où se trouvait le chat, mais celle-ci ne provenait pas de l'animal. Puis, se tournant vers la bibliothèque, elle n'en découvrit aucune autre. Ce n'était donc pas des écrits magiques qui se trouvaient là... et il n'y avait pas non plus de mage tapis dans l'ombre.

La magicienne put donc se concentrer sur l'aura qui se trouvait dans la chambre. S'approchant prudemment de celle-ci, elle découvrit une pièce où régnait un désordre absolu, comme si un combat venait d'y avoir lieu. Le lit était défait, le drap en partie déchiré gisant sur le sol. Une corde était accrochée au pied du lit et allait jusqu'à la fenêtre dont le moucharabieh était brisé. Il y avait aussi le vase brisé près du lit, et un grand rideau déchiré en plusieurs endroits, qui formait auparavant un boudoir au sein de la chambre. L'aura provenait de ce petit boudoir, et plus précisément d'un bureau qui s'y trouvait.

Jusque-là, l'étage était toujours silencieux. Le chat ne faisait plus attention à la magicienne, et s'allongea sur le lit défait. Le problème était que la magicienne n'y voyait pas grand chose, dans la pénombre ambiante. Elle ne voyait aucune source potentielle de lumière dans la chambre, mais en revanche, il y avait plusieurs torches accrochées le long du couloir, qu'il suffisait de rallumer.

écrit par: Kalyope Lundi 30 Juin 2014 à 16h32
La perplexité de Kalyope allait grandissante. Elle qui s'était attendue à tomber sur un mage, ou éventuellement une pièce vide de toute présence humaine, voilà qu'elle se retrouvait dans une chambre dont, manifestement, on avait fui en toute hâte. Quant à savoir qui... Qui donc avait voulu fuir en toute hâte ce lieu relativement retiré ? Et surtout, pourquoi ?

Le voleur qu'elle avait croisé à l'étage inférieur ? Il lui semblait pourtant qu'il était parti dans la direction opposée. Et de toute façon, le lit défait indiquait que la personne qui avait fui avait également séjourné dans la chambre. Elle imaginait mal l'individu cagoulé avoir pris le temps de faire une petite sieste avant de décamper. Il devait donc s'agir d'un résident.
Au vu de sa localisation particulière, cette chambre n'abritait probablement pas un invité, mais un habitant du palais. Un habitant qui n'aurait pas participé aux festivités de la soirée. La princesse ? Cela paraissait fort peu probable. Même plongée dans l'obscurité, cette chambre avait l'air bien moins luxueuse que celle de l'étage inférieur, qui seyait beaucoup plus à une personne de son rang. A moins qu'elle n'ait précisément choisi de s'évader de la chambre du haut, peut-être occupée par son précepteur, et non de la sienne.
D'ailleurs, que ce fut la princesse ou non, la personne qui s'était enfuie était à l'évidence recherchée, comme en attestaient les gardes que l'ensorceleuse venait de fuir. De là à imaginer qu'ils n'allaient pas tarder à la rejoindre à cet étage, il n'y avait qu'un pas...

La curiosité dévorait la jeune femme, mais elle ne pouvait pas se permettre d'être découverte en ces lieux. Pourtant, elle ne pouvait pas non plus rebrousser chemin. Si les hommes d'armes se trouvaient dans le salon, ou décidaient de monter l'escalier au même moment, elle n'aurait vraiment aucune chance de se cacher. En restant là-haut, la chose serait peut-être possible.
Encore lui fallait-il pouvoir explorer les lieux. Pour se faire, une source lumineuse était indispensable. Kalyope avisa les torches éteintes. Sans briquet en sa possession, elles ne lui seraient pas d'une grande utilité. Mais ce qu'elle ne pouvait réaliser, l'Art pouvait l'accomplir à sa place. Néanmoins, la jeune femme prit quelques secondes pour réfléchir. Si les gardes montaient, la torche leur indiquerait immédiatement sa présence. Il lui fallait donc trouver quelque chose de plus petit, qu'elle pourrait dissimuler le cas échéant, afin que la source lumineuse ne soit pas repérée.
Prenant soin de ne pas choisir un morceau trop tranchant, l'ensorceleuse se saisit d'un des débris du vase, et le tint devant ses yeux. De l'autre main, elle esquissa quelques arabesques, murmurant les paroles qui devaient accompagner ses gestes. Ses pupilles violettes prirent un instant la couleur de l'or fondu, et le morceau de céramique se mit alors à diffuser une vive lumière. Toute la pièce devint plus claire.

Kalyope se devait d'agir méthodiquement : d'abord, vérifier qu'il existait un endroit où elle pourrait se cacher. Puis examiner la fenêtre par où le fuyard était passé, et enfin, si le temps le lui permettait, fouiller la pièce en détail, à la recherche d'indices plus probants. Voire la totalité de l'étage.

Aussi tôt pensé, aussitôt fait. Tous ses sens aux aguets, l'ensorceleuse se dirigea vers le petit boudoir, afin de voir dans quelle mesure il pourrait la cacher, si les gardes décidaient de venir fouiller la pièce.


Lumière + détection et fouille, si personne ne monte.

écrit par: Ithek le Gris Mardi 01 Juillet 2014 à 00h22
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PARCHEMIN
Kalyope lance lumière (durée 20 minutes)
Kalyope, test de Détection 13 (dé) + 4 = 17 >< DD ? : ?
Kalyope, test de Fouille 20 (dé) + 3 = 23 >< DD ? : ?
Kalyope, test d’Estimation 12 (dé) + 2 = 14 >< DD 15 : Échec

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--Resize_Images_Alt_Text-- la lumière dégagée par l'éclat de céramique ensorcelé, Kalyope explora en silence la mystérieuse chambre. Derrière le rideau qu'elle écarta doucement de la main, le beau bureau de bois massif attirait le regard, encadré de deux étagères murales dont les livres gisaient au sol. Tout le mur du fond était décoré d’une tapisserie remarquable par sa finesse d’exécution, bien qu’altérée par le passage des années. Au milieu du boudoir, se trouvait une petite table renversée et un pouf éventré. Contre le mur de droite, il y avait une petite commode comprenant tout un service à thé qui avait également souffert. Tout ici lui faisait penser à la chambre d’une jeune fille de très bonne famille.

Malgré la taille de la pièce, Kalyope ne voyait pas là de cachette satisfaisante. Mais elle avait toujours des solutions de repli. Si elle entendait les gardes suffisamment tôt lorsqu’ils graviraient les marches, elle pouvait rebrousser chemin jusqu’à la bibliothèque, dont la taille et les nombreuses étagères lui permettraient sans doute de tromper la vigilance des hommes d’armes. Si elle n’en avait pas le temps, il restait la porte encore non ouverte au bout du couloir, à gauche en sortant de la chambre. Même si elle entendait les gardes ne serait-ce que quelques secondes avant qu’ils n’arrivent qu’ils n’arrivent à l’angle du couloir qui donnait droit sur la chambre à coucher, elle n’avait que quelques mètres à parcourir, et serait donc très vite à l’abri. A condition que la porte ne fût pas verrouillée… et qu’il n’y eût pas d’autres dangers imminents derrière.

Elle poursuivit son investigation. Marchant à pas de loups jusqu’à la fenêtre, elle s’y pencha prudemment. Elle donnait sur la grande cour, et plus précisément sur la grande terrasse où se trouvait le wali et ses suivants lors de la cérémonie, juste à côté de la grande porte du temple. Elle vit quelques gardes traversant la cour au pas de course, et entendit au loin des cris et un cheval qui hennissait. Mais les combats semblaient avoir cessé. Malgré le manque de lumière –de nombreuses torches semblaient avoir été éteintes- elle distinguait un cadavre gisant sur les pavés.

Kalyope reporta son attention sur la fenêtre. Ce qu’elle avait pris pour une corde était en fait deux draps enroulés sur eux-mêmes et noués entre eux, formant cordon… qui ne descendait de guère plus que d’un mètre ou deux sous le rebord de la fenêtre. Les étages étant très haut, il restait encore environ six mètres à sauter pour parvenir en bas… une hauteur assez vertigineuse. Cette corde improvisée n’était pas le seul élément qui troublait l’halruéenne. Le vase brisé, le rideau déchiré, la théière en mille morceaux et les livres au sol… tout cela était trop épars, guère convainquant… comme une mauvaise mise en scène. C’est alors que Kalyope se souvint de la bibliothèque. Il y avait une fenêtre là-bas aussi, car elle avait senti un fort courant d’air dans l’embrasure de la porte.

Mais elle ne s’attarda pas tout de suite sur cette bizarrerie, car autre chose retenait son attention : l’aura magique, toujours perceptible mais faiblissante, qui provenait du bureau. C’était véritablement un meuble d’exception, comme seules pouvaient en posséder quelques jeunes filles sur faerûn. Ses motifs de marqueterie rappelaient de lointains pays d’orient. Il y avait de nombreux petits tiroirs, dont certains étaient dissimulés. C’est dans l’un deux qu’elle trouva…

… un coffret vide. Maigre découverte, en apparence seulement. A côté du coffret vide, il y avait bel et bien une aura magique, dont l’école n’était pas identifiable, mais sa source avait manifestement été retirée, ne laissant qu’une « trace » qui s’évanouissait rapidement. L’objet magique qui se trouvait là avait donc été retiré quelques minutes avant, tout au plus. Quant au coffret, il valait en lui-même le coup d’œil. Tout en ivoire sculpté, il représentait des scénettes érotiques assez osées… qui n’avaient rien à faire dans la chambre d’une jeune fille de bonne famille. A tout hasard, la magicienne tâtonna le fond du tiroir… et ses doigts rencontrèrent un petit objet froid. Lorsqu’elle le sortit à la lumière, il brilla d’un magnifique rose-rouge, qui captiva la jeune femme pendant de longues secondes. Elle n’avait aucune idée de quelle pierre précieuse il s’agissait, mais son instinct lui disait qu’elle valait une petite fortune.

Ce n’était pas tout. Dans un autre tiroir secret, elle trouva un petit livre noir, à la belle reliure de cuir filigrané, avec un minuscule cadenas, de ceux qu’on ouvre facilement avec une épingle à cheveux. Sans doute un journal intime…

écrit par: Kalyope Jeudi 10 Juillet 2014 à 23h01
L'épais brouillard qui flottait dans son esprit depuis qu'elle avait quitté la réception commençait enfin à s'estomper. Manifestement, Kalyope avait eu tort de croire que les appartements de cet étage n'étaient pas faits pour accueillir une personne de haut rang, puisqu'à l'évidence, la princesse avait séjourné ici. De cela, il n'était plus possible de douter.
En revanche, l'enchaînement des événements qui s'étaient déroulés dans la pièce ne lui paraissait pas aussi évident. Au fur et à mesure de ses découvertes, différents scenarii vinrent s'imposer à son esprit.

L'attaque dont le palais semblait faire les frais, l'homme qu'elle avait croisé dans les couloirs – qui tenait davantage du voleur que du moine – et le désordre régnant dans la pièce suggéreraient qu'un objet de grande valeur avait été dérobé dans cette même pièce. Un homme seul, serait parvenu jusqu'ici, alors que ses compagnons retenaient les gardes en simulant une attaque.
De fait, l'objet avait bel et bien disparu, le doute n'était pas permis. Mais il restait raisonnable de penser qu'Atala s'était enfuie avec, peu de temps avant l'attaque, et que le roublard était reparti bredouille. Ou peut-être que la princesse avait été enlevée en même temps que l'objet, puisqu'elle n'avait pas l'air de se trouver au palais. Ou encore.... qu'elle avait simulé son propre enlèvement.

D'autres questions assaillirent la jeune femme. De quel objet pouvait-il bien s'agir, pour que, si larcin il y avait bien eu, quelqu'un avait jugé bon de se déplacer pour ne dérober que lui, laissant le coffret sculpté qui devait valoir quelques piécettes, et surtout, la somptueuse pierre que Kalyope tenait toujours dans sa main ? Pierre qu'il lui semblait d'ailleurs foncièrement dommage de remettre à sa place. Après tout, si la princesse s'était enfuie, elle n'avait pas jugé bon de la prendre avec elle. Et peut-être qu'un voleur l'aurait prise, s'il l'avait trouvée avant ce qu'il était venu chercher.
Kalyope hésitait. Elle ne s'était pas rendue en ces lointaines contrées pour venir dérober leurs richesses à ses hôtes, mais pour enquêter sur leurs possibles agissements. D'un autre côté, la pierre exerçait sur elle une certaine fascination... Et, en cas de coup dur, elle pourrait sans nul doute l'aider à regarnir sa maigre bourse.
Oui mais, et si elle se faisait arrêter, et que l'on trouvait la pierre en sa possession ? Cela viendrait-il aggraver son cas, s'ajoutant au fait qu'on l'aurait surprise dans une aile du bâtiment où elle n'était pas supposée se trouver... et en possession du journal intime de la princesse ?

En haussant les épaules, Kalyope entreprit de dissimuler la pierre sur elle, à tout hasard. La cacher dans sa besace lui semblait un peu trop évident, mais il y avait de fortes chances pour que les gardes ne songeassent pas à fouiller ses sous-vêtements...
Quant au journal intime, il pouvait fort bien passer pour un carnet lui appartenant, aussi le rangea-t-elle soigneusement dans son escarcelle. Elle brûlait de le lire immédiatement, mais l'endroit et le moment ne lui semblaient pas des plus appropriés.

L'ensorceleuse avait également hâte de quitter l'endroit, et de prendre un peu de repos. La douleur à la cuisse avait été oubliée pendant un temps, mais elle se faisait à nouveau lancinante. Et si la tension nerveuse commençait de céder du terrain, ce n'était que pour laisser la place à une certaine lassitude.
Pourtant, elle ne pouvait tout simplement pas se contenter de rebrousser chemin, et de retourner tranquillement dans ses quartiers. Si les gardes se trouvaient toujours dans la pièce du bas, elle courrait droit à sa perte. La chose la plus judicieuse à faire était probablement d'attendre un moment, puis de descendre prudemment. Moment que de toute façon, elle saurait mettre à profit, car elle ne pouvait quitter les lieux sans avoir au moins examiné la fenêtre de la bibliothèque, et éventuellement, la pièce de droite.

Jetant un dernier regard alentours pour vérifier qu'elle n'omettait aucun détail, Kalyope quitta le bureau pour retourner dans la bibliothèque. Ce faisant, elle prit soin de dissimuler le bout de vase qu'elle avait enchanté dans sa bourse, le temps d'aller examiner la fenêtre, afin qu'on ne la repérât pas. Peut-être que cette dernière lui en apprendrait davantage sur la façon dont la personne qui avait fouillé les lieux s'était enfuie.

Ensuite, si les hommes d'armes s'en tenaient à l'étage inférieur, elle prendrait sans doute le temps d'explorer la pièce restante, si cette dernière était bien accessible... et vide.

écrit par: Ithek le Gris Mardi 29 Juillet 2014 à 13h11
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Kalyope, test de Discrétion 13 (dé) +3 = 16 >< DD ? : ?

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user posted imagealyope se glissa avec précaution jusqu'à la bibliothèque, toujours déserte. S'approchant de la fenêtre, elle vit que celle-ci avait été brisée également, mais il n'y avait aucune corde qui aurait permis à quelqu'un d'entrer ou de s'enfuir. En se penchant, elle vit que le mur était quasiment lisse, et descendait droit sur un amas de rocher, lui-même difficile à escalader. Au-delà, il n'y avait qu'un désert rocailleux, dominé par les crêtes escarpées des montagnes en arrière plan. En regardant en haut en revanche, Kalyope vit que le sommet du mur n'était qu'à quelques mètres, et il était éventuellement possible que quelqu'un se fût infiltré par là.

Elle fut interrompue dans ses observations, par le bruit de bottes ferrées qui montaient l'escalier. Elle eut seulement le temps de se cacher tout au fond de la pièce, à l'endroit le plus sombre, entre deux étagères. Un homme pénétra dans la bibliothèque, s'arrêtant un instant. Kalyope, tapie derrière des volumes poussiéreux qui menaçaient de la faire éternuer, retint son souffle. Puis elle entendit les pas de l'homme qui se rapprochait...

Elle fut prompte à réagir, quittant sa cachette temporaire pour aller se positionner au bout de l'étagère centrale... et pendant que l'homme avançait vers le fond de la pièce, elle progressa dans le sens inverse, à quatre pattes pour éviter de se faire repérer à travers le meuble qui n'avait aucun paroi. Lorsqu'il passa à son niveau, elle vit les lourdes bottes passer à quelques centimètres, tandis que le bruit oppressant qu'elles faisaient sur le parquer faisait monter la pression en elle...

Elle fit finalement tout le tour de l'étagère dans cette position inconfortable, mais efficace, puis retourna à sa première cachette. L'homme se pencha à son tour à la fenêtre, donnant peut-être à la jeune femme quelques idées... mais à ce moment, l'autre garde appela son confrère, qui sortit aussitôt pour le rejoindre. La jeune femme put enfin souffler un instant. Encore une fois, sa discrétion lui avait sauvé la mise.

Les deux gardes furent vite rejoints par d'autres, et bientôt il y eut tout un attroupement dans le couloir, coupant toute issue à la jeune femme. Et comme elle ne comprenait pas un traître mot de la langue de ses hôtes, leur conversation affolée ne lui apprit pas grand chose. Elle reconnut cependant la voie du prêtre, l'homme bedonnant vêtu de bleu qui les avait reçues sur la terrasse. Lorsqu'il parlait, tous les autres se taisaient, puis on lui répondait avec crainte et respect. Il donna des ordres à certains, qui s'en allèrent, puis la jeune femme entendit seulement quelque pas et quelques voix qui provenaient de la chambre de la princesse.

S'en tenant à ce qu'elle avait décidé, Kalyope attendit patiemment qu'il n'y ait plus personne dans les parages. Cela prit une éternité. Il y eut des disputes, une nouvelle irruption d'un garde, accompagné du prêtre cette fois, dans la bibliothèque pour inspecter la fenêtre, maintes et maintes discussions indéchiffrables. Le temps passait si lentement que Kalyope eut l'impression de rester des heures tapie dans l'ombre, prête à fuir, ses muscles tendus lui faisant mal, le souffle court, le sang battant dans sa blessure lancinante.

Puis, enfin, il n'y eut plus aucun bruit. Avec d'infinies précautions, Kalyope marcha jusqu'au couloir : la voie était libre. Les torches aux murs avaient été rallumées, mais tout était vide et à nouveau calme. Elle sentit alors quelque chose lui couler le long de la jambe. C'était son sang : la blessure avait complètement imbibé le bandage improvisé. Il lui fallait à tout pris de vrais soins, ou au moins, un bandage propre et un peu de repos.


écrit par: Kalyope Lundi 08 Septembre 2014 à 22h11
L'épuisement commençait d'être insoutenable, mais Kalyope enrageait. Elle n'avait pas bravé un assassin, risqué de se faire prendre une première fois, et attendu ce qui lui avait semblé être des heures, pour être obligée de faire marche arrière. Même si elle avait découvert avant tout le monde ce qu'il s'était passé dans la appartements de la jeune Iptissen, il lui restait une pièce à explorer. Mais peut-être celle-ci n'en valait-elle pas la peine ? Il ne lui semblait pas que les gardes avaient pris la peine de la fouiller. Ils s'étaient concentrés sur la bibliothèque et la chambre, de ce qu'elle avait pu en voir.

Un court instant, l'idée d'aller s'étendre dans le lit de la princesse pour y dormir quelques heures la séduisit. Mais c'était là pure folie. Rien n'indiquait que d'autres hommes, peut-être le wali en personne, ne reviendraient pas au courant de la nuit. La seule façon de ne pas paraître suspecte était d'aller s'allonger aux côtés de Klael, dans le quartier des invités. A condition qu'il y parvint sans encombre, et qu'elle trouvât de quoi soigner et dissimuler sa blessure sanguinolente. Car si le palais ne manquait certes pas de prêtres, elle ne voyait pas comment justifier l'apparition d'une telle blessure au cours d'un banquet auquel elle était censée assister. Et dans tous les cas, elle s'était jurée de ne plus jamais avoir à faire à un serviteur de Tyr, particulièrement celui qui s'était introduit dans la pièce quelques instants plus tôt.

Dans un premier temps, elle pourrait peut-être emprunter à sa compagne de route un onguent de soins, si tant est qu'elle en possédât un. Ou au moins aller rincer sa blessure dans la salle d'eau, et la dissimuler sous un bandage propre. Peut-être qu'une nuit de sommeil suffirait à la faire cicatriser, au moins assez pour qu'elle n'ait plus à souffrir de ces écoulements sanguins intempestifs.

A regrets, l'ensorceleuse se dirigea vers les escaliers. Elle dut se convaincre que la fatigue aidant, elle n'était de toute façon plus capable de penser clairement, et qu'une bonne nuit de sommeil serait tout à fait bénéfique, pour l'aider à démêler toutes les informations qu'elle avait apprises au cours de ces dernières heures. A peine eut-elle accepté l'idée de prendre du repos, que l'image du lit se fit obsédante, ses paupières plus lourdes, et ses mouvements plus hésitants.

Il lui fallait pourtant se reprendre, car le chemin jusqu'aux dortoirs était long, et potentiellement semé d’embûches. A commencer par le salon d'apparat, qu'elle se devait de traverser dans le sens inverse. Sans tomber nez à nez avec d'autres gardes, ou pire, le wali alerté de la disparition de sa fille... Ses chances de s'en sortir, si elle avait été découverte auparavant, étaient déjà minces. Mais avec la disparition avérée de la fille aînée, se faire prendre dans des telles conditions entraînerait des conséquences auxquelles elle n'osait même pas songer.

Prenant une grande inspiration, le jeune femme posa un pied sur la première marche de l'escalier. Tendant l'oreille, elle continua de progresser en retenant son souffle. Si le moindre doute l'assaillait, il lui restait l'aide précieuse de sa vipère, pour l'aider à évaluer la situation. Mais la fatigue aidant, elle aspirait vraiment à un retour sans encombre...



Détection auditive + discrétion + déplacement silencieux... Retourne dans le dortoir (ou du moins, vers le dortoir, jusqu'à ce qu'il y ait une embûche)

écrit par: Ithek le Gris Lundi 06 Octobre 2014 à 13h56
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Kalyope, test de déplacement silencieux 13 (dé) + 3 = 16 >< DD ? : ?
Kalyope, test de Discrétion 7 (dé) +3 = 10 >< DD ? : ?


--Resize_Images_Alt_Text--alyope fit quelques pas dans l'escalier... sans rencontrer âme qui vive. Jetant un œil dans le salon, elle vit le garde sur sa gauche, qui lui tournait le dos. Mais devant elle, la voie était libre. Elle traversa la pièce, puis son vestibule, retournant ainsi sur ses pas. La salle des gardes était tout aussi vide qu'à l'aller : les hommes étaient encore occupés ailleurs.

Ce n'est que dans le long couloir où elle avait rencontré l'homme qui avait failli la tuer, que les choses se compliquèrent un peu. Tandis qu'elle progressait sur la pointe des pieds, elle vit une ombre se profiler à l'angle, tout au bout, et elle se réfugia dans une pièce attenante au moment même où les deux gardes arrivaient en vue. Elle remarqua une silhouette dans le lit juste à côté d'elle. Mais celle-ci n'esquissa pas un mouvement ; l'ensorceleuse supposa qu'elle dormait.

Les deux gardes passèrent, et elle reprit son chemin. En arrivant au niveau du grand vestibule d'entrée, elle dut à nouveau s'arrêtant, devant la grande agitation qui y régnait. Elle resta dans l'embrasure de la porte, écoutant les conversations qui heureusement, se faisaient en partie dans la langue commune. La situation était un peu confuse. Apparemment, une partie de la famille téthyrienne de la mariée souhaitait repartir immédiatement, mais les gardes et le majordome tentaient de les en dissuader : les chevaux avaient été libérés des écuries et s'étaient pour la plupart enfuis, et des brigands rôdaient peut-être encore dans les environs.

Après quelques minutes d'échanges assez échauffés, les esprits finirent par se calmer, et la famille de la mariée se résolut à rester au moins pour la nuit. Profitant de la confusion et de la pénombre, Kalyope se mêla au cortège qui remontait vers les chambres, et se glissa dans le dortoir des femmes en compagnie de deux servantes. Une petite lanterne permettait de voir que cinq personne occupaient les nombreux lits qui se trouvaient là.

Klael n'était pas là, mais Kalyope retrouva facilement sa paillasse, qui se trouvait sur le sommier du bas d'un lit superposé. Le sac de l'halfeline était encore présent...

écrit par: Kalyope Mercredi 22 Octobre 2014 à 21h45
Les dernières informations glanées et les événements de la soirée tourbillonnaient dans la tête de Kalyope. Pourtant, elle ne voulait plus penser à rien. Elle n’avait plus la moindre force pour essayer de mettre bout à bout tous les fragments, tout ce qu’elle avait appris, pour faire un premier rapport à Lystraë. Pourtant, il y avait matière à : une princesse disparue, des voleurs dans les couloirs, l’attaque du palais, la famille de la future épouse qui souhaitait repartir avant même que la noce ait eu lieu… Il y avait de quoi s’interroger sur ce qui se tramait dans la demeure des Iptissen.

L'épuisement était tel, qu'elle ne fut pas davantage en mesure de se soucier de l’absence de Klael. Ceci aurait probablement dû l’inquiéter, car l’heure était déjà fort avancée. En outre, avec toute l’agitation dans le palais, il était à craindre qu’elle se soit faite prendre à fouiner. D’un autre côté, si quelqu’un de peu de discret comme l’ensorceleuse avait réussi à échapper aux gardes, il y avait peu de chances qu’une halfeline experte en dissimulation se soit faire repérer.

Il lui restait malgré tout une dernière chose à faire, avant de pouvoir s’abandonner au sommeil. Péniblement, la jeune femme se rendit dans la pièce qui servait aux ablutions, pour nettoyer sa plaie et le sang qui avait coulé sur sa cuisse, puis la banda avec un nouveau morceau de sa robe, propre. Il lui faudrait trouver le moyen de dissimuler les dégâts dans sa tenue, mais cela attendrait bien le lendemain.

Une dernière vérification, pour s'assurer que ce qu'elle avait dérobé dans la chambre de la princesse se trouvait bien dans sa sacoche, et sa sacoche bien ceinturée à son corps, et elle se glissa dans la couche qui lui avait été attribuée avec un soulagement et un bonheur rarement atteints. A peine sa tête eut-elle touché le doux tissu de l'oreiller, que l'ensorceleuse sombra dans un profond sommeil.

écrit par: Ithek le Gris Lundi 03 Novembre 2014 à 10h30
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--Resize_Images_Alt_Text--alyope fut réveillée par la lumière filtrant à travers les moucharabiehs. Elle se sentait alerte et reposée. Son pansement était toujours bien ajusté et sa blessure avait à peine saigné pendant la nuit. Regardant autour d'elle, elle vit qu'elle était seule dans le dortoir. Les servantes étaient parties et n'avaient laissé que quelques affaires déjà empaquetées.

Un raclement de gorge la fit se retourner prestement. Klael était là, adossée à la porte, une jambe pliée et les bras croisés, comme si elle attendait depuis un moment le réveil de l'ensorceleuse.


- Enfin, la belle au bois dormant se réveille... Le palais est en pleine ébullition, dehors. Figure-toi que la « princesse », la petite sœur du futur marié, s'est volatilisée. Bref, le mariage est annulé jusqu'à ce qu'elle soit retrouvée. J'ai l'impression que le wali, enfin plutôt son conseiller le gros prêtre, n'ont plus confiance en leur propre garde après ce qui s'est passé. Il paraît qu'il veut nous voir... c'est peut-être une bonne occasion pour nous, si tu vois ce que je veux dire, lui confia t-elle en frottant son pouce et son index.

écrit par: Kalyope Lundi 10 Novembre 2014 à 17h50
La voix de sa partenaire acheva de tirer Kalyope de son sommeil réparateur, et dissipa la vague inquiétude de la veille, en constatant son absence.
Tout en essayant de se rendre présentable, en dissimulant notamment les dégâts dans son vêtement, elle fit signe à l'halfeline de s'approcher, afin de pouvoir lui parler à voix basse.


- Où étais-tu passée hier soir ? Remarque, tu as dû te poser la même question me concernant.

L'ensorceleuse baissa encore d'un ton.

« Je suis au courant pour la petite sœur. Je suis allée mener mon enquête et je me suis retrouvée dans ses appartements. J'ai pu constater sa disparition, ainsi manifestement que certains objets lui appartenant. J'ai aussi trouvé certaines choses qui pourraient nous être bien utiles... Pour l'instant, je n'arrive pas à savoir si elle s'est enfuie avec l'aide de ceux qui ont prétendument attaqué le palais, ou si elle a été enlevée... En tout cas Lystraë avait raison, il se trame quelque chose ici. »

« Je n'ai pas la moindre envie de me retrouver de nouveau face à cet affreux prêtre. Mais tu as raison, cet entretien nous permettra peut-être d'en apprendre davantage. Je ne pense pas avoir été repérée la nuit dernière, en tout cas je l'espère ! La seule personne que j'ai croisée était un individu probablement mal intentionné. Il ressemblait fort à un voleur. J'ai réussi à le blesser avant de le mettre en fuite, mais il m'a eue aussi, ajouta Kalyope en découvrant sa cuisse pour montrer son bandage à Klaël. Si jamais il a été fait prisonnier, il se peut qu'il ait parlé. Restons sur nos gardes et surtout, convenons d'une version à donner au prêtre si jamais il nous demande comment nous avons passé notre soirée... Et toi alors ? Tu as découvert quelque chose d'intéressant ? »

Ce disant, la jeune femme acheva ses préparatifs, avant de ranger soigneusement ses affaires et de se retourner vers sa compagne.

- Je suis prête, allons-y, qu'on soit débarrassées, conclut-elle en soupirant.

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 20 Novembre 2014 à 23h19
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user posted imagen écoutant Kalyope, Klael sortit sa dague et se mit à jouer avec dextérité, s'amusant à la faire tenir en équilibre sur son doigt.

- Tu sais ce que j'en pense ? Qu'elle ait été enlevée ou qu'elle se soit enfuie de son propre gré, cela ne change pas grand chose pour nous pour le moment. J'ai un peu fouiné aussi hier soir, mais je n'ai rien trouvé d'intéressant. J'ai surtout hâte de savoir ce que le wali nous veut, même si j'ai déjà ma petite idée... Mais comme tu dis, restons sur nos gardes, ce gros lard a l'air un peu tordu. S'il nous pose des questions, on aura qu'à lui dire qu'on était parties se cacher sous un lit...

L'halfeline observa de près le bandage de l'ensorceleuse, mais elle ne pouvait pas faire grand chose pour l'améliorer. Avant de partir, elle dissimula soigneusement sa dague dans sa botte, puis ramassa son sac et quitta la pièce, Kalyope sur les talons.

Elle descendirent par les cuisines, puis traversèrent la cour jusqu'à la grande terrasse où deux hommes montaient la garde. L'un deux, un grand gaillard aux yeux bleus, les accompagna jusqu'à l'entrée du temple, dont la porte massive dominait toute la cour, puis ouvrit une petite porte dans celle-ci.


- Le grand prêtre Bardeid vous attend à l’intérieur. Mais avant, nous allons vous fouiller.

Comme elles n'avaient guère le choix, elles se laissèrent fouiller et durent donner leurs armes aux deux gardes, avec l'assurance de les récupérer dès qu'elles en auraient fini avec le prêtre. Elle pénétrèrent dans le lieu sacré, plongé dans la pénombre et un calme absolu. La porte se referma derrière elles. La statue du dieu Tyr, au milieu de l'immense chapelle, les dominait de toute sa hauteur. Guerrier froide et implacable, il tenait pour seuls attributs une épée et un large bouclier. Autour, la colonnade qui longeait les murs de l'édifice ne faisait que renforcer l'impression de hauteur de l'effigie du dieu.

Bardeid surgit entre deux colonnes, faisant sursauter Kalyope, tandis que Klael semblait l'avoir vu arriver de loin.


- Ah, vous voilà, leur dit-il d'un air curieusement avenant. « J'espère que je ne vous ai pas fait peur. La chapelle est toujours sombre, nous n'accueillons aucun fidèle ici, c'est seulement le lieu des offrandes. Je sais que dans certains temples, cela se passe différemment. Mais nous ne sommes pas ici pour discuter d'affaires de culte... suivez-moi, je vous prie. »

Elles lui emboîtèrent le pas, passant devant la statue pour emprunter une porte dérobée cachée derrière un renfoncement, dans le mur de gauche. Cette rapide traversée de la chapelle leur permit de constater l'absence de tout mobilier dans la chapelle, si ce n'était des coussins où reposaient les nombreuses offrandes des habitants pour le mariage - jusque là suspendu.

Ils pénétrèrent dans un appartement assez vaste - à l'image du reste du palais - doté d'un salon et d'une chambre, assez sobre, et séparé d'une autre pièce par un rideau. D'après ses souvenirs de la veille, Kalyope se dit qu'elle était près des appartements du wali.

A l'invitation du wali, elles s'assirent autour d'une table basse sur des tapis, pendant que lui allait préparer du thé. Klael donna un coup de coude dans les côtes de sa compagne d'aventure.


- Regarde un peu son mobilier, chuchota t-elle. « Ça paye pas de mine, comme ça, mais je vois tout de suite que c'est du massif et de la bonne qualité... commodes, service à thé, baldaquin... y'en a pour un bon paq... »

Elle s'interrompit lorsque le prêtre se retourna avec le plateau à thé, et s'installa face aux deux jeunes femmes.

- J'espère que mon appartement vous plait. Je n'ose pas vous demander comment se déroule votre séjour, étant donné les évènements de cette nuit... mais à présent, tout est revenu au calme, n'est-ce pas ? Mmmh-mmh. Si Tyr le veut, tout rentrera bientôt dans l'ordre et la cérémonie pourra avoir lieu comme prévu.

Il laissa passer un silence pesant, sans que les jeunes aventurières sachent si elles avaient quelque chose à dire ou non.

- Dites-moi, cette... Assemblée, dont vous avez porté les missives. En faites-vous partie, ou êtes vous de simples messagères ?

écrit par: Kalyope Dimanche 28 Décembre 2014 à 16h12
Un frisson parcourut l’échine de Kalyope. Décidément, ce prête lui faisait horreur, mais elle ne pouvait pas se permettre de laisser paraitre ses sentiments.

Elle n’arrivait pourtant pas à comprendre le brusque changement d’attitude du serviteur de Tyr, autrement qu’en termes négatifs. Il devait forcément vouloir leur soutirer une information, pour se montrer si empressé. D’ailleurs, ne les avait-il pas accueillies en leur posant directement une question sur l’Assemblée ? Bien évidemment, à la lumière des derniers événements, la suspicion devait peu à peu envahir tous les membres du palais. Mais la façon dont la question avait été posée agaça l’ensorceleuse, au point de lui donner envie de défendre cette guilde qu’elle connaissait à peine, en réaction aux manières du prêtre. Toutefois, s’il servait réellement Tyr – ce qui restait à prouver – il valait mieux renoncer au mensonge. Aussi choisit-elle de dire la vérité, comme lorsqu’elles avaient été présentées au wali la veille.


- Effectivement, nous ne sommes que de simples messagères. Pour ma part, je n’avais pas connaissance de cette Assemblée avant d’avoir été contactée pour délivrer la missive. Je n’ai d’ailleurs pas la moindre raison de me plaindre de mon séjour. C’est fort aimable à vous de vous en inquiéter, mais l’accueil que vous nous avez réservé est un grand honneur pour quelqu’un comme moi, qui n’avait jamais mis les pieds hors de ma région natale.

La jeune femme marqua un rapide temps de pause, priant mentalement pour que sa compagne n’esquisse pas de grimace en entendant ce qu’elle s’apprêtait à dire.

- Si nous pouvons vous être d’une quelconque utilité pour aider à préparer la cérémonie en temps et en heure, vous pouvez compter sur nous.

Kalyope conclut ses propos d’un sourire poli, attendant que Klael ou le prête prissent la parole. Une angoisse diffuse lui serrait la poitrine. Elle avait tremblé lorsque les gardes les avaient fouillées, quelques instant auparavant. Heureusement, ils n’étaient à la recherche que de leurs armes, et ils n’avaient pas cru bon de pousser plus avant leur investigations... au risque de tomber sur ce qu’elle avait dérobé dans la chambre de la princesse, ou sur sa blessure. Mais dans tous les cas, la situation ne faisait que se compliquer. Elle avait espéré être suffisamment insignifiante pour ne pas trop attirer l’attention du serviteur de Tyr, sans succès… Et à partir de maintenant, errer dans les couloirs la nuit deviendrait beaucoup plus compliqué. Comment pourraient-elles poursuivre efficacement leurs recherches, elle n’en avait pas la moindre idée…

écrit par: Ithek le Gris Lundi 29 Décembre 2014 à 17h55
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user posted imageardeid semblait satisfait. Kalyope avait dit ce qu'il voulait entendre. Sans s'enquérir de l'avis de l'halfeline, il rebondit :

- Bien ! Alors, j'imagine que je peux vous faire confiance. Je ne vous le cache, pas, la situation est assez compliquée depuis les évènements d'hier soir... je ne sais même pas si les propres gardes du palais sont tout à fait loyaux envers le wali. C'est pour cela que je vous ai faites venir ici. A mon avis, vous n'avez rien à voir avec cette affaire, et votre unique souhait est de voir, comme nous, ce mariage se dérouler correctement, que nous vous donnions votre missive pour l'Assemblée, et que vous rentriez paisiblement là-bas avec le sentiment du devoir accompli, je me trompe ? Et bien moi, je souhaite exactement la même chose. Que l'on retrouve Atala, la fille du Wali, pour que le mariage de l'héritier se déroule comme prévu, et que tout rentre dans l'ordre. Comment mieux envisager l'avenir ?

Il dévisagea quelques secondes les deux jeunes femmes, pour être sûr qu'il n'y avait pas de malentendu. Klael ne pipa mot, se contentant d'un vague hochement de tête en ouvrant grand les yeux, d'un air un peu étonné mais somme toute pas fâchée que les choses se déroulent aussi simplement.

- Je vois que nous sommes d'accord. Alors, voici ce que je vous propose. Je vous donne accès à différentes parties du palais, notamment à la chambre de la jeune fille qui a disparu, aux lieux où des bandits ont été vus, et à différents salles que vous voudriez voir. Bien sûr, un garde vous accompagnera ; c'est le capitaine de la garde, que tout le monde appelle « la poigne ». Je lui fais entièrement confiance, et c'est pour cela que je lui confie cette tâche.

« Vous devrez tout faire pour retrouver la fille du wali. Collectez des indices, partez à sa recherche, faites selon vos méthodes, mais il faut qu'elle soit de retour avant que la famille Castelith ne perde patience et finisse par rentrer au Téthyr. Et le plus tôt sera le mieux. Je crains que Khemed, qui a le sang chaud, ne parte lui-même à la poursuite des bandits, et là, qui sait ce qui arrivera... »

« Avez-vous des questions ? C'est le moment, car j'ai fort à faire pour maintenir un semblant d'ordre dans ce palais... »

écrit par: Kalyope Jeudi 08 Janvier 2015 à 23h56
Kalyope était bouche-bée, et dut prendre sur elle pour ne pas laisser son étonnement se dessiner sur son visage. Elle qui craignait qu'on les suspectât, voilà qu'on leur demandait d'enquêter sur la disparition de la princesse.
Elle ne pouvait s'empêcher de penser que le prêtre avait d'autres motifs que ceux invoqués, pour faire appel à elles. Mais peut-être pensait-il tout simplement qu'en leur qualité d'étrangères venues délivrer un simple message, elles ne pouvaient être mêlées à tout cela, ni même y prêter un quelconque intérêt.
C'était presque trop beau : non seulement elles allaient pouvoir continuer de fureter, mais sans craindre d’être découvertes, et avec la bénédiction de Bardeid. Bien qu'en présence du garde, il ne serait plus question de dissimuler la moindre preuve. L'ensorceleuse se félicita mentalement d'avoir pris avec elle ce qu'elle avait découvert la veille, dans les appartements d'Atala. Appartements dans lesquels il leur faudrait retourner rapidement si elles ne voulaient pas éveiller de soupçons. De fait, il leur faudrait faire semblant de n'être au courant de rien.

Plusieurs questions trottaient dans la tête de la jeune femme, et puisque l'occasion lui était donnée de les poser, elle reprit la parole.


- Je comprends aisément votre hâte, mais j'aurais effectivement, de nombreuses questions. Je vais tâcher d'aller à l'essentiel...

« Aviez vous des raisons de penser que quelqu'un voulait nuire à ce mariage, ou plus particulièrement à la princesse ? Y a t-il des traces d'effraction dans le palais ? Si oui, je crois que nous pourrions commencer nos investigations à cet endroit, puis visiter la chambre de la princesse afin de voir si ses ravisseurs n'y auraient pas oublié un indice quelconque... »

« Y aurait-il des témoins ? Quelqu'un qui pourrait avoir une vague idée de l'identité des bandits, ou qui aurait vu dans quelle direction ils sont repartis ? Avez vous connaissance de lieux qui pourraient servir à cacher la princesse, dans les environs ? Bien sûr, si les ravisseurs ont décidé de l'éloigner au plus vite, cette question est vaine. A quelle distance se situe le port le plus proche ? Cette piste n'est sans doute pas à écarter non plus... »

L'ensorceleuse s'interrompit brutalement. Si elle submergeait le prêtre de questions, il ne pourrait répondre à toutes, et elle ne voulait pas prendre le risque d'épuiser inutilement sa patience...

écrit par: Ithek le Gris Mercredi 14 Janvier 2015 à 16h00
user posted image

user posted imagee prêtre bedonnant soupira.

- Qui pourrait en vouloir à ce mariage ? Notre famille comme celle de la future mariée y voient un grand intérêt. Des familles rivales ? Peut-être, mais je n'ai ai aucune en-tête qui ait pu faire quelque chose de cette nature. Non, il s'agit à mon avis d'une action de simple bandits, qui chercheront à rançonner le wali contre Atala.

« Ils ont dû s'introduire par le quartier des domestiques ; une corde à grappin a été lancée à une fenêtre. Ensuite, on en a vu partout sur le chemin de ronde, et dans différentes parties du palais : la cour, les dépendances qui donnent sur celle-ci, et notamment les écuries. Ils ont ouvert les stalles et libéré de nombreuses bêtes ce qui a ajouté à la confusion. On sait qu'ils sont aussi passés dans la chambre d'Atala où ils ont dû l'enlever, et dans la bibliothèque voisine.

« Ça ne fait guère de doute qu'il s'agissait de bandits. Nous n'en avons capturé aucun, mais plusieurs sont morts et leurs cadavres sont toujours là. Vous pouvez les voir si vous voulez.

« Quant à la direction de leur fuite... ils sont partis dans les montagnes, pour moi ça ne fait guère de doute. Cela fait longtemps que nous luttons contre les bandits des montagnes mouvantes, mais ils sont plus tenaces que la peste. C'est plein de ravins, de grottes, de falaises, de petits sentiers escarpés. C'est leur terrain, malheureusement, ils l'utilisent à leur avantage. »

A l'évocation du port, il rit de manière un peu condescendante.

« Non, vous n'y pensez pas... Il faudrait descendre tout le fleuve, la zone la plus peuplée de notre région, ou passer par la route... ils ne passeraient jamais inaperçus. Et pour les emmener où ? Ça n'a pas de sens. »


écrit par: Kalyope Dimanche 25 Janvier 2015 à 22h54
Une fois encore, Kalyope dut se retenir pour ne pas laisser paraître ses sentiments. La condescendance ouvertement affichée du prêtre était décidément bien horripilante. Mais après tout, peu lui importait son avis. Elle avait posé les questions par politesse tout autant que par intérêt, et en ce qui la concernait, la fuite des ravisseurs par voie maritime restait une possibilité. Bien entendu, ses soupçons étaient largement dictés par ceux exprimés en amont par Listraë ; et soit le serviteur de Tyr – dans l'ignorance d'une quelconque machination - ne les partageait tout simplement pas, soit il était bien normal qu'il cachât son jeu.
Dans tous les cas, la jeune femme ne voyait pas de raison de s'attarder plus avant auprès de ce personnage qui la mettait mal à l'aise.


- Bien, je vous remercie de m'avoir éclairée sur ces différents points. Nous allons commencer notre enquête dans le quartier des domestiques alors, puis dans les appartements de la princesse, et enfin, nous examinerons les différents endroits où les bandits ont été aperçus.

« Comment devons nous procéder si nous trouvons un indice qui serait d'une quelconque utilité ? Devons nous revenir vers vous au plus vite, ou nous contentons-nous de transmettre les informations à l'homme qui nous accompagnera ? »

¤ L'idéal étant que le capitaine de la garde se chargeât de faire le messager, nous laissant ainsi quelques instants pour fouiller à notre aise. Mais ça, je suppose qu'il ne faut pas y compter... ¤

écrit par: Ithek le Gris Vendredi 06 Février 2015 à 00h45
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Kalyope, diplomatie 4 (dé) + 5 = 9 >< DD ? : échec


user posted imageardeid acquiesça à la proposition que venait de faire la jeune femme pour mener son enquête. Mais l'idée de les laisser seules divaguer dans le château en envoyant le capitaine faire le messager ne sembla pas l'emballer.

- Comme vous voudrez, vous pourrez procéder dans l'ordre que préférez. Mais ne revenez vers moi que lorsque vous serez arrivé à vos conclusions, ou si vous trouvez quelque chose de véritablement important pour retrouver Atala, pas pour le moindre indice. Je fais confiance à la poigne pour répondre à toutes vos questions sur l'attaque ou sur le palais.

Ce serait visiblement compliqué de se libérer de cette « poigne », et c'était d'ailleurs bien l'intention du conseiller, qui faisait confiance aux deux aventurières pour apporter un point de vue extérieur sur l'enlèvement de la princesse, mais pas pour fouiner en toute liberté dans un palais bourré de richesses tentatrices.

- Bon... J'espère que vous n'avez pas d'autres questions comme celle-ci. D'ailleurs, j'espère que vous n'avez pas de questions du tout car j'ai beaucoup à faire. Veuillez m'excuser.

La Poigne mena alors Klael et Kalyope vers le quartier des domestique, en repassant par la cour puis par le hall d'entrée. C'était le lieu où Kalyope était passée la nuit même avant de pénétrer dans la salle des gardes et le salon du wali. La plupart des serviteurs étaient encore absents, sauf deux occupées à laver des linges tâchés de sang. Un garde faisait la ronde dans le couloir. Kalyope reconnut cette longue allée, bordée de petites chambres cachées par de fins rideaux.

écrit par: Kalyope Jeudi 12 Février 2015 à 22h27
Le souvenir des événements de la nuit précédente défilèrent rapidement dans la tête de Kalyope alors qu'elles empruntaient le couloir. La présence de La Poigne augmentait son malaise, mais il n'y avait aucune raison de s'inquiéter outre mesure. Le prêtre n'aurait jamais pris le temps de leur jouer cette mise en scène sophistiquée, si elle avait été soupçonnée de quoi que ce fut.

Et puisqu'il n'y avait pas de temps à perdre, elle demanda au garde de leur montrer la fenêtre par laquelle les ravisseurs étaient entrés, afin d'inspecter méticuleusement les environs. Pour une raison de taille évidente, elle confia la partie basse à Klael, et décida de s'occuper des zones plus en hauteur. Quant aux petits recoins, elle pourrait toujours compter sur l'aide de sa vipère.
Ravalant son trac, elle prit la peine d'expliquer la manœuvre au capitaine :


- Comme il nous a été demandé, nous allons maintenant examiner méticuleusement la pièce. Si aucun indice n'est retrouvé ici, pourrez-vous nous conduire aux appartements de la princesse ?

Sans attendre de réponse, l'ensorceleuse fit signe à sa compagne de commencer les recherches, et se mit elle-même à l’œuvre, sans grande conviction... Après tout, les gardes avaient déjà dû procéder à une fouille préalable, et elle ne comprenait pas vraiment ce que le prêtre pouvait attendre de plus.
Certes, en qualités d'étrangères, elles n'étaient pas censées avoir d’intérêt dans cette affaire, mais étaient-elles vraiment les plus qualifiés pour traquer les brigands, sans la moindre connaissance de ce qui se tramait dans la région ? D'autant que la jeune femme n'était pas vraiment certaine de ce qu'elles cherchaient. Il lui semblait assez peu probable que les bandits aient laissé la moindre trace pouvant révéler leur identité ou leur destination. Dans le meilleur des cas, une lettre de rançon avait peut être été abandonnée quelque part, mais encore une fois, elle s'étonnait que les hommes du wali ne l'eussent pas déjà trouvée.


Fouille minutieuse de la pièce où le grappin a été retrouvé. Si aucun indice, poursuite dans la pièce suivante.

écrit par: Ithek le Gris Dimanche 22 Février 2015 à 23h41
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Kalyope, test de Fouille dans la pièce, ?
Klael, test de Fouille dans la pièce, ?
Klael, test de Fouille en bas du mur, ?
Klael, test de fouille dans deuxième pièce, ?


user posted image’ensorceleuse et l’halfeline se mirent à fouiller la pièce que leur indiqua la Poigne. Celui-ci acquiesça à la demande de Kalyope, car ses ordres étaient simplement de les accompagner. Le solide soldat les regarda faire sans intervenir, calme et placide, observant leur manière de procéder. Un garde qui faisait sa ronde passa par là, et ils échangèrent quelques mots en alzhedo avant qu’il reprenne son chemin.

Kalyope faisait plus confiance aux compétences de sa compagne d’aventure qu’en les siennes, pour ce qui était de collecter des indices. L’halfeline semblait savoir ce qu’elle faisait tandis qu’elle inspectait les traces sur le sol et étudiait le grappin qui était resté sur place. L’ensorceleuse en revanche, se contenta de regarder de plus près tout ce qui pouvait lui sembler intéressant dans cette chambre de bonne, qui comportait simplement un lit très basiques et des étagères avec du linge de lit et des ustensiles de la vie courante. Sans grande surprise, elle ne découvrit rien qui put lui en apprendre plus sur l’attaque ou l’enlèvement.


- Les ravisseurs n’ont pas laissé grand-chose, c’est même bizarre… il devrait au moins y avoir des traces de terre venue de l’extérieur. Vous avez fait le ménage, ou quoi ? demanda-t-elle sans fioritures à la Poigne, qui lui fit signe que non. « C’est bien ce que je pensais. Et le grappin et la corde n’ont laissé presque aucune marque sur le rebord de la fenêtre, » fit elle remarquer à l’attention de Kalyope.
« J’ai quand même envie de jeter un coup d’œil en bas du mur pour voir les traces qu’ils ont laissées… »

Joignant le geste à la parole, elle mit le grappin en place, confia ses affaires à Kalyope, escalada la fenêtre puis se laissa glisser le long du mur, jusqu’en bas. Elle passa quelques minutes à regarder minutieusement le sol, puis remonta –avec quelques difficulté tout de même- et se hissa à nouveau dans la chambre.

- Pas vu grand-chose au sol. Les traces sont mélangées à d’autres qui font le tour de l’enceinte, peut-être celles des gardes qui font la ronde. Mais les murs blancs sont à peine salis, et même si le sol était plutôt sec, ça m’étonnerait que toute une bande de bandits ait pu monter par là sans maculer un peu la paroi.

Elle ne chercha pas à cacher ses observations. La Poigne semblait plutôt acquiescer.

Comme ils en avaient fini avec cette première pièce, ils poursuivirent en direction de la chambre de la princesse. Mais juste avant d’entrer dans la salle des gardes, la Poigne s’arrêta pour montrer la dernière chambre du quartier des domestiques.


- Ici, il y a eu beaucoup de sang de retrouvé, mais pas de cadavre. On ne sait pas ce qui c’est passé.

C’était bien entendu la chambre où Kalyope avait affronté l’homme à la cape, ce qui lui donna des frissons dans le dos ; elle avait bien failli y rester. Klael fouilla brièvement la pièce, sans rien trouver d’utile. Ils poursuivirent et traversèrent la salle des gardes, qui était occupée par quatre blessés de la veille et deux autres gardes encore valides. Ils adressèrent un salut militaire à leur chef, qui le leur rendit avant de poursuivre dans l’antichambre et le grand salon. Klael était bouche bée devant tant de richesses. Kalyope feignit la même attitude, pour ne pas éveiller l’attention, mais elle avait bien sûr déjà vu cette pièce en détail. Ils empruntèrent l’escalier, le couloir qui formait un angle, puis pénétrèrent dans la chambre d’Atala.

Kalyope ne remarqua rien d’anormal par rapport à sa dernière visite. Klael recommença sa fouille minutieuse. Elle fureta à la fenêtre, sous les meubles et le lit, observa l’agencement des débris d’objets jonchant le sol. Lorsqu’elle eut fini, sur les conseils de la Poigne, elle fit un tour dans la bibliothèque et observa la fenêtre brisée, regarda à l’extérieur, et également au plancher. Ses observations étaient à peu près les mêmes que dans la chambre de domestique.


- Vous êtes sûrs qu’ils ne sont pas entrés ailleurs ? Combien d’entrées y a-t-il dans le palais ? demanda l'halfeline, les sourcils froncés.

- Il y a l’entrée principale, qui était verrouillée et barrée dès la tombée de la nuit, après l’arrivée des derniers convives. De plus elle était gardée de l’extérieur, et les gardes n’ont rien vu.

« La seule autre entrée, poursuivit le garde, est celle qui donne sur les jardins, côté est. Mais il y avait des invités partout et deux gardes, ils n’ont pas pu entrer par là sans se faire voir. De nombreuses baies du premier étage sont accessibles avec une grande échelle, mais elles ont toutes des moucharabiehs qui ne peuvent pas être ouverts ou démontés. Et les deux seuls qui ont été brisés sont ceux de la chambre au quartier des domestiques du premier étage, et celle de la bibliothèque au deuxième. Quant au chemin de ronde en haut des murs, il faudrait un lanceur assez habile pour lancer un grappin à cette hauteur, et de toute manière, c’est là qu’il y avait le plus de gardes. D’après ce qu’ils disent, les bandits qui sont montés là-haut sont sûrement passés par l'escalier de la tour sud-ouest, celle qui donne sur les dortoirs des domestiques et sur les nôtres. »

Pour la première fois depuis qu'il avaient quitté la chambre du prêtre et conseiller Bardeid, Kalyope prit le temps d'observer le capitaine de la garde. Il était de tailles moyenne, mais bien bâtit, et son armure lourde soigneusement entretenu lui donnait une carrure imposante. Il portait une épaisse barbe, sa peau était assez foncée et ses yeux clairs brillaient d'intelligence. A l'entendre s'exprimer calmement, de sa voix grave, on avait envie de lui faire confiance instantanément, ce qui renforçait sans doute sa position en tant que chef de la garde. Kalyope ne put s'empêcher de trouver en lui quelque chose de séduisant et rassurant.

écrit par: Kalyope Mardi 10 Mars 2015 à 21h56
L'ensorceleuse avait la nette impression de tourner en rond... Ainsi que celle, tenace, de ne pas être en possession de toutes les informations. A vrai dire, elle aussi avait tu ses conclusions devant Bardeid, mais elle ne pouvait décemment pas lui parler de ce qu'elle avait découvert la nuit précédente.
Maintenant qu'elles avaient examiné « officiellement » les pièces susceptibles de contenir des indices, il pouvait être judicieux de livrer ses hypothèses au capitaine de la garde, en faisant mine de se baser sur les découvertes de Klael, ou plutôt, sur son absence de découverte.


- Il me vient une idée... J'espère qu'elle n'offensera pas la famille Iptissen, mais je crois qu'il est bon que je vous en parle, commença Kalyope en rougissant un peu. Le fait qu'il y ait aussi peu de traces d'effraction dans le palais laisse à penser qu'il ne s'agit peut-être pas d'un enlèvement au final, mais que la princesse a quitté les lieux de son plein gré... Peut-être connaissait-elle ses ravisseurs, ou a t-elle simulé une fugue ?

« Je n'ai nullement l'intention de formuler des accusations, mais il me semble que cette question doit être posée. Vous avez vous-même dû tirer certaines conclusions depuis la nuit dernière. Qu'en pensez-vous ? »

« D'autant que... ajouta-t-elle avant que La Poigne n'ait eu le temps de répondre, il se pourrait que la disparition de la princesse ait servi à masquer un autre forfait. Savez vous si quelque objet ou document de valeur s'est envolé avec elle ? »

La jeune femme songea alors au journal intime qu'elle avait dérobé. Elle n'avait pas eu le temps de le lire, mais elle avait le sentiment qu'il les aiderait grandement à faire progresser l'enquête. Il lui faudrait simuler un besoin urgent d'utiliser les commodités, afin d'en commencer la lecture. Bien entendu, elle ne pourrait pas non plus parler de ce qu'elle risquait de découvrir au prêtre, mais elle aurait sans doute une idée plus précise de la façon dont il faudrait continuer de mener l'enquête. Elle regrettait presque de l'avoir volé. Si elle avait su qu'elle serait autorisée à fouiller la pièce, elle l'y aurait laissé. Cependant, rien indiquait non plus qu'il s'y serait toujours trouvé...

Dans un premier temps, elle attendait d'entendre l'avis du garde sur la question. Il lui inspirait nettement plus confiance que l'homme qui faisait appel à leurs services ; et elle commençait de se réjouir qu'elles eussent à traiter directement avec lui, et non avec le serviteur de Tyr, même si sa loyauté pouvait aussi bien les servir que se retourner contre elles.
Malgré tout, Kalyope se surprit à espérer qu'elle suscitait chez lui la même sympathie...

écrit par: Ithek le Gris Jeudi 19 Mars 2015 à 23h53
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user posted imagea Poigne se pencha à la fenêtre de la bibliothèque, l'air pensif. Il n'avait pas eu l'air choqué ou insulté par les suggestions de Kalyope, bien au contraire, il avait l'air de les partager.

- Je pense moi aussi que ceux qui se sont introduits dans le château n'ont pas pu le faire sans aide de l'intérieur. Ils sont arrivés en nombre important, presque sans effraction et sans avoir été vus. J'ai pensé à des potions qui rendent invisible ou quelque chose comme cela, mais en fouillant les cadavres de ceux que nous avons abattus, je n'ai rien vu de tel. Ils ressemblent aux bandits que nous devons affronter parfois dans la montagne. Ils portent des vêtements et des armures simples, des sabres ou des poignards classiques, des arcs artisanaux… Nous n’avons pas non plus tué de mage parmi eux. Non, ils sont simplement entrés avec l’aide de quelqu’un. De là à imaginer que c’est Atala elle-même qui les a faits entrer, comme vous le suggérez… il n’y a qu’un pas.

« La princesse était une jeune fille très renfermée sur elle-même. Je pense que... elle ne se sentait pas vraiment bien dans le palais. »

Kalyope sentait que le garde souhaitait en dire plus, mais se retenait par fidélité envers ses maîtres. Il se tourna vers la jeune femme qui lut de la gêne sur son visage. C'était quelque chose d'assez drôle de voir ce sentiment transparaître chez ce grand guerrier en armure.

écrit par: Kalyope Dimanche 29 Mars 2015 à 16h52
L'ensorceleuse patienta quelques secondes en dévisageant le garde, espérant qu'il continuerait de parler, sans succès. Elle brûlait d'en savoir davantage, mais ne voulait pas non plus paraître trop empressée. De même qu'elle n'osait jeter de regard à Klael. Il y avait pourtant fort à parier que sa partenaire n'en pensait pas moins, et qu'elle avait elle aussi ressenti la gène du capitaine, mêlée à son envie de s'épancher sur le sujet.
Lorsqu'elle fut certaine que La Poigne n'ajourerait rien, à moins d'y être encouragé, elle hocha la tête, pensive.


- Elle ne se sentait pas vraiment bien dans le palais, au milieu des siens, de sa famille ? Que voulez vous dire ? Pensez vous être le seul à vous être aperçu ? Je vous demande cela car il me semble que si ses parents s'en étaient rendus compte, ils auraient au moins pris la peine de creuser la piste de la fugue...

« ... à moins que le prêtre de Tyr n'ait voulu tester notre sagacité, ajouta-t-elle un ton plus bas, plus pour elle-même que pour le garde. »

« Quoi qu'il en soit, reprit Kalyope en relevant la tête et en regardant La Poigne droit dans les yeux, j'ai le sentiment que vous avez votre propre idée sur toute cette histoire, et vous semblez désireux de la partager avec nous. Et je ne vous cacherais pas que votre aide nous serait très précieuse, car enquêter sur une affaire dont ne savons presque rien, dans un contexte totalement inconnu et nouveau pour nous, n'est vraiment pas chose aisée... »

La jeune femme adressa au capitaine son plus franc sourire, avec l'espoir que cela suffirait à lui délier la langue. Encore une fois, elle regretta de ne pouvoir sortir le journal intime d'Atala. Elle avait presque l'impression que le garde ne lui tiendrait pas rigueur de l'avoir pris avec elle, mais elle chassa immédiatement cette idée. Car après tout, leur priorité n'avait jamais été de retrouver une princesse disparue, mais bien d'enquêter sur sa famille. Et si jamais elle devait finir par produire le document volé, ce ne serait qu'en cas de force majeure.

écrit par: Ithek le Gris Lundi 30 Mars 2015 à 20h08
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Kalyope, test de Diplomatie 8 (dé) +5 = 13 : attitude inchangée


user posted imagee capitaine de la garde répondit au regard de l'halruéenne, par un regard bien énigmatique. S'apprêtait-il à passer aux aveux ?

- Je préfère parler de ça bien à l'abri des oreilles indiscrètes... Allons dans la chambre d'Atala, elle est mieux isolée.

Il s'apprêtait à mener les deux aventurières dans la chambre de la princesse, mais Klael, plus méfiante que Kalyope, l'arrêta.

- Qu'est-ce qui nous empêche de parler ici ? Il n'y a personne.

Le garde se retourna, puis acquiesça.

- Comme vous voudrez.

Il fit un pas pour retourner dans la bibliothèque, passant tout près de Kalyope... et sans prévenir, il plaqua l'ensorceleuse contre l'étagère la plus proche.

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La poigne engage une lutte sur Kalyope
Kalyope, pas d'arme : pas d'attaque d'opportunité
La Poigne, attaque de contact au corps à corps sur Kalyope 13(dé) +8 = 21 >< CA contact 13 : Kalyope est saisie
Kalyope, lutte 2(dé) -1 = 1
La Poigne, lutte 20(dé) +8 = 28
Kalyope est immobilisée pour 1 round

Klael dégaine sa dague


Kalyope eut le souffle coupé, mais plus par la surprise que par la violence du choc. Avant même d’avoir réagi, elle sentait qu’elle ne pouvait plus bouger. Elle sentait le bras cuirassé de l’homme qui la maintenait fermement contre le bois de l’étagère. Elle tenta de se débattre, mais utilisant le poids, il l’empêchait de faire le moindre mouvement. Dès le premier instant, Kalyope sentit qu’elle n’avait pas la moindre chance contre l’homme d’armes, qui devait peser près de deux fois son poids, armure comprise. Elle vit du coin de l’œil Klael qui extirpait sa dague de sa botte pour aider sa compagne.

- Je te déconseille de faire quoi que ce soit, l’halfeline tonna la Poigne. « Je peux lui briser le cou en un clin d’œil, si tu m’y forces. »

Cela suffit pour arrêter la roublarde. Profitant de son avantage, le garde porta la main à la cuisse de Kalyope, qui ne put rien faire. Mais il se contenta de soulever un pan de sa robe, et ses mains palpèrent brièvement sa peau avant de s’arrêter sur son bandage. Il retira alors sa main et remit la robe en place. Sans relâcher sa prise sur la jeune femme, il plongea sa main libre dans sa sacoche, et en extirpa par poignées le contenu, étudiant à chaque fois les objets sortis pendant une ou deux secondes avant de les laisser tomber négligemment sur le sol. Tout y passa : parchemins, composantes, onguent de soins… mais il s’arrêta sur petit livre de cuir, qui retint son attention.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Un grimoire pour tes sortilèges ? »

Le ton de la question était ferme et sans appel. Bien que choquée par la brutalité du garde, Kalyope sentait qu’il n’avait pas cherché à lui faire mal ni à la violenter. Sa force et sa maîtrise étaient telles qu’il aurait pu lui infliger de terribles dégâts. Or, il la maintenait simplement là où il fallait, sans lui causer la moindre douleur ni l’étouffer. Klael cependant, n'avait vu qu'une agression brutale et n'attendait que le bon moment pour frapper.

écrit par: Kalyope Dimanche 12 Avril 2015 à 21h39
Bouche bée et encore sous le choc, Kalyope fixait l'homme qui la maintenait contre l'étagère, ses prunelles violines exprimant un large panel de sentiments, allant de l'incompréhension à l'appréhension, de la fureur à la honte. Aussi mit-elle quelques fractions de seconde avant de réaliser qu'il lui avait posé une question.
Elle qui s'interrogeait, quelques instants plus tôt, sur l’intérêt d'avouer au garde qu'elle était en possession d'un document appartenant à la princesse. Voila que le choix lui était imposé. Pourtant, elle n'avait soudainement plus la moindre envie de dire la vérité. Et si La Poigne avait pu lui inspirer quelque élan de sympathie, il n'en était plus rien. Il venait de lui rappeler, en une seconde, à quel point elle détestait les individus affiliés au culte de Tyr, et pourquoi. En outre, le tutoiement, contrastant avec l'attitude mesurée qu'il montrait juste avant, l'agaçait au plus haut point.
Elle se sentit stupide de s'être laissée abuser de la sorte, et l'humiliation qui en découlait ne faisait que décupler sa colère. Elle n'avait pourtant aucune chance face à l'homme d'arme. Leur seule échappatoire résidait dans les pourparlers, ou le bluff... Dans les deux cas, le niveau de dangerosité était équivalent. Et dans les deux cas, seule son éloquence avait une chance de les sauver. Mais les choses s'étaient déroulées si vite que l'ensorceleuse n'avait pas eu le temps de préparer le moindre discours. D'autant que le capitaine de la garde attendait une réponse rapide, et que plus elle tarderait, plus elle paraîtrait suspecte.
Du coin de l’œil, elle pouvait voir que Klael se tenait prête à sauter à la gorge du colosse. Elle non plus n'aurait certainement aucune chance contre lui. Et son attitude agressive risquait de les desservir...

Quand sa bouche s'ouvrit pour répondre, elle cessa de réfléchir, laissant parler l’instinct.


- Tu peux ranger ta dague Klael, le capitaine ne me fait pas mal. Je crois qu'il veut juste vérifier que nous sommes dignes de confiance.

Elle reporta son regard sur La Poigne, en espérant que la lueur de rage dans ses yeux s'y était éteinte.

- Il s'agit de mon grimoire oui, de mon journal de bord, d'un document dans lequel je note toute information dont j'ai besoin. Je présume que vous avez été renseigné sur les compétences de ma compagne et sur les miennes. Vous n'êtes donc pas sans savoir que je manie modestement la Toile. Et comme tout magicien, je ne me sépare jamais de ce grimoire, qui est d'ailleurs protégé par un sortilège.

« Vous pouvez aussi constater qu'à l'exception de cette petite dague que Klael porte toujours sur elle, nous ne sommes par armées ni en possession d'un quelconque objet offensif. »

bon bin bluff...

écrit par: Ithek le Gris Lundi 25 Mai 2015 à 00h35
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Kalyope, test de Bluff 15(dé) +11 = 26 >< Psychologie La Poigne ? : ?


user posted imagee coup de bluff de l'ensorceleuse parut bien fonctionner, puisque la Poigne la relâcha immédiatement. Klael se détendit un peu, mais garda sa dague à la main. La violence de l'homme avait quelque peu mis un froid entre eux.

- Admettons... mais je n'aime pas trop les mages de ton espèce. Et ce bandage que tu portes ? J'ai bien vu que ta démarche était un peu gênée par une blessure.

Encore une fois, la Poigne mettait Kalyope à rude épreuve, en lui posant les questions les plus gênantes, mettant en évidence les seules choses qu'elle devait garder secrètes. Allait-elle encore ruser, ou dire la vérité pour obtenir la confiance du capitaine de la garde ?